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STEPHEN SMULDING '•
UNIVERSITY orMICHIGAN ,
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LA BELGIQUE
H ÉR ALDIQl
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DE
TOUTES LES MAISONS NOBLES RECONNUES DE U
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CH. POPLIKONT
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«1« Tordre des S S. Maurice et Lazare, auteur de la KobU*
.^s^lgiqut depuis IbGO. de9 lettres sur la Campagne ttltulit <fclffîi9.
TOME III. -CHAS -DIEU
BRUXELLES
TYPOGRAPHIE DE G. ADRIAENS
Rue des Commerçants, n* 17.
1866.
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BELGIQUE HÉRALDIQUE
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LA BELGIQUE
HÉRALDIQUE
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TOUTES LES MAISONS NOBLES RECONNUES DE LA BELGIQUE
PAR
CH^ POPLIMONT
ChATalier de l'ordre des SS. Maurice et Laxare, auteur de la Nobtesêê Btige. de la
Jselgique depuis 1830, des lettres sur la Campagne d'Houe de 1859, aie
TOME m. -CHAS -DIEU
BRUXELLES
TYPOGRAPHIE OE G. ADRIAENS
Rue des Commerçants , n* 17.
1866.
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LA
BELGIQUE HÉRALDIQUE.
CHASTEL DE LA HOVARDRIE,
Db gueules, au lion d'or, armé, lampassé et couronnô d'azor : Couronne : comtale
à cinq fleurons, surmontée d'un heaume d'argent, fourré de gueules, grillé, liseré et
orné d'or, sommé d'un bourrelet de gueules et d'or aux lambrequins de même. Cimier :
un grilTon issant, ëployé d'or. Supports : deux lions d'or, contournés, armés, lain-
passéfl et couronnés d'azur, portant bannières aux armes de l'écu.
Devise : Poirte en nol bonneur et fol.
Cri : MACLINES.
L'ancienneté de la maison du Chastel , Téclat de son ori-
gine, ses nombreux apanages seigneuriaux, ses grandes
alliances, ses titres d'honneur , les marques de faveur sou-
veraine dont elle a été comblée en récompense des services
éminents qu'elle a rendus , depuis des siècles , dans les ar-
mées, dans le commandement de places de guerre, dans
l'église, sont attestés par les preuves les plus irrécusables.
Chartes, cartulaires, parchemins, contrats de ventes, d'achats
et de mariages, actes de fondations pieuses , certificats de
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, III. 1
1
6 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
baptême, testaments , traités d^histoire et nobiliaires , tant
anciens que modernes et jusqu'au marbre des églises, tout
concourt à démontrer la réalité des assertions que nous allons
poser. Notre travail , simple œuvre de compilation, est le
résumé fidèle des travaux de nos devanciers; son unique
mérite est dans la sincérité des citations.
Les éléments divers qui se combinent et se complètent
mutuellement, bases et preuves tout à la fois de l'histoire de
la maison du Ghastel de la Hovardrie, existent dans les
œuvres dont voici la nomenclature : Butkens, Trophées de
Brabant; Le Carpentier, Histoire de Cambray et du Cambrésis;
Chotin, Histoire de Tournai et du Toumésis; Devisiano, Nobi-
liaire des Pays-Bas; de Franquen, Nobiliaire des Pays-Bas; le
comte de Saint-Génois de Grandbreucq, Monuments anciens
pour semr à l'histoire des Pays-Bas; Mémoires généalogiques
et chronologiques pour servir à l'histoire de quelques familles
des Pays-Bas; Chronologie des gentilshommes reçus à la chambre
de la noblesse des états du pays et comté de flaifiaut depuis 1530
jusqu'en 1779; Frans Gérard, Fragments généalogiques de quel-
ques familles nobles des Pays-Bas; (Ms.), Armoriai général des
Pays-Bas et du nord de la France (Ms.); J. V. Goethals, Dic-
tiofinaire généalogique et héraldique des familles nobles du
royaume de Belgique; Miroir des notabilités nobiliaires^ etc.; le
chanoine Hellin, Histoire chronologique des évéques et du
chapitre exempt de V église cathédrale de Saint-Bavon^ à Gand;
F. F. J. Lecouvet, Messager des sciences historiques; le che-
valier de NeufForge, Armoriai du royaume des Pays-Bas;
d'Outreman, Histoire de Valeiiciennes ; le Roux, Quartiers
généalogiques; Théâtre de la noblesse de Flandre et d'Artois;
de la Rue, État armoriai de noblesse, chevalerie et dignités
accordés par Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique; An-
toine Sandérus, Flandria illustrata; Brabantia illustrata; Jean
Scohier, Tableau généalogique et héraldique de la maison du
GHASTEL DE LA ROVARDRIE. 7
Chastel de la HovardriCy et des familles y alliées depuis 1264
jusqu'en i896; Tableau généalogique de la maison de Mortagne
(ces deux tableaux manuscrits font partie des archives de la
maison du Chastel) ; baron Isidore de Stein d'Altenstcin,
Annuaire de la noblesse belge; Armoriai de Belgique; N. N.,
Fragments généalogiques; Supplément au nobiliaire des Pays-
Bas; Le vrai supplément au nobiliaire des Pays-Bas; Le nou-
veau supplément au nobiliaire des Pays-Bas; Analyses de
documents relatifs à la maison des comtes du Chastel de la Hovar-
drie^ déposés aux archives générales du département du nord à
Lille; Copies d'actes faisant partie de l'ancien chartier des:
comtes de Flandre^ à Ruppelmonde.
L'ancienneté de la maison de Chastel est telle que l'on ne
saurait remonter à sa source. Le comte de Saint-Génois , en
sa Chronologie des gentilshommes des états du Hainaut , l'ap-
précie en ces termes : « Plus on s'enfonce , si j'ose le dire,
» dans la nuit profonde de l'antiquité, plus on trouve des
» preuves nouvelles de son illustration ; son origine semble
» se perdre dans les ténèbres des à-çes, comme celle de ces
» fleuves dont on admire le cours majestueux et dont le voya-
» geur désespère de découvrir la source. »
Si l'origine de la maison du Chastel est d'une ancienneté
reconnue et affirmée par tous les auteurs, la présence de la
couronne dans ses armes qui n'ont jamais varié et qui, sauf
une légère difllérence, sont les mêmes que celles de la ville
de Valenciennes (1), « témoigne considérablement d'une
» extraction illustre et puissante (2). »
La similitude dans les armoiries et la certitude, portée à
révidence, que les membres principaux de la maison du
Chastel ont, dès les temps les plus reculés, résidé à Valen-
(1) La ville de Valenciennes ne couronne pas le lion de son éciisson.
(2) F. V. Goethals, Miroir des notaWitétt nobiliaires de Belgique y etc.,
tomel«', p. 763.
8 LA BRLGIQUB HÉRALDIQUE.
ciennes où ils occupèrent constamment le rang et les digni-
tés les plus élevés ont accrédité l'opinion, émise par des
généalogistes et qui n'est infirmée par aucuns d'eux, que la
maison du Ghastel, de même que celle d'Ittre , est issue des
gouverneurs du « Ghastel ou château de Valenciennes, c'est-
à-dire des châtelains. » D'anciennes annotations portent
qu'elle était apparentée à la maison ducale de Bourgogne
et cette alliance est une preuve suffisante , manifeste d'une
ce illustre et puissante extraction. »
« Godefroi , comte de Valenciennes, vendit son comté à
» Rachelle de Hainaut, l'an 1029 et portait ledit Godefroi
» pour ses armes : de gueules à un lion d'or rampant^ armé,
» lampassé et couronné d'azur^ duquel sont descendus ceulx
» du Ghastel , comme premier nom de la ville s'appelait du
)> Ghastel au val de Ghistres (1).
Au commencement du xiv« siècle une branche de la mai-
son du Ghastel vint s'établir au Tournaisis. G'est à cette
époque que, par alliance, elle entra en possession de la
terre et seigneurie de la Hovardrie laquelle, à travers cinq
siècles et demi et vingt générations, a été conservée jusqu'à
ce jour dans la famille. On citerait difficilement un second
exemple, d'un pareil fait, dans les fastes nobiliaires des
Pays-Bas.
La maison du Ghastel était autrefois divisée en deux bran-
ches principales : celle des seigneurs d'Ayshove, l'aînée, celle
des seigneurs de la Hovardrie, la cadette. Les premiers por-
taient leurs armes pleines ; les seconds brisèrent d'un lam-
bel, ce qu'atteste l'armoriai des feudataires des ducs de
Brabant à la fin du xv® siècle, l'un des plus précieux ma-
nuscrits du cabinet de M. F. V. Goethals. Alors, comme
aujourd'hui, tous les du Ghastel, indistinctement, criaient
(0 Mir. ar.
CHASTEL DE U HOVARDRIE. 9
Maclines. Ce cri, évidemment, est emprunté au nom de la
seigneurie de Machelen, en Flandre; mais, comme rien nln-
dique que Machelen ait appartenu à la maison du Cbastel ,
si ce n'est peut être à la branche éteinte et ignorée des
anciens seigneurs d'Ayshove , on ne peut rien induire du
cri de Maclines, on ne peut en tirer aucune conséquence
quant à Forigine et à l'extraction de la famille qui nous oc-
cupe.
Malgré les recherches les plus minutieuses, les anciens
seigneurs d'Ayshove sont restés inconnus. Les renseigne-
ments recueillis sont trop imparfaits et se rapportent à une
époque trop rapprochée de nous pour qu'ils puissent con-
duire vers la souche.
Après l'extinction de la branche d'Ayshove , cette sei-
gneurie passa à celle des seigneurs d'Inglinghem , branche
cadette de celle de la Hovardrie et y resta jusqu'au 8 juin
1726, époque à laquelle Marie Catherine Louise du Chas-
tel, dernière du nom d'Inglinghem , la porta en dot à son
époux , Antoine Adrien Joseph de Rodoan , baron de Fon-
taine-FÉvêque, vicomte de Carnoy, député de la chambre
de la noblesse des états du Hainaut, dont les fils, Adrien
François Isidore Joseph et Philippe Ferdinand Joseph ,
furent créés comtes de leur nom, par lettres patentes de
Sa Majesté l'impératrice Marie Thérèse, datées de Vienne
le 24 septembre 47S8.
Les membres de la maison du Chastel de la Hovardrie
ont porté successivement ou simultanément les titres nobi-
liaires dont rénumération suit et qui leur sont dévolus par
les auteurs et les ouvrages où nous avons puisé les éléments
de notre travail.
Comtes du Chastel de la Hovardrie et du Saint-Empire
Romain ; vicomtes de la Hovardrie, de Haut-Bourdin, d'Em-
merin, de Guignies et d'Ogimont; barons d'Ëspierres; sei-
10 LA BELGIQUE HÉRALUiQUE.
giieurs de Vaulx, de Louvignies-Iez-Bavay, d'Aix-en-Pévèle,
de Mont-Ghobert, d'Ayshove, de Maufayt, de Nedermossche,
de Villers-le-Héron, de Sassignies, de Gavrines, de Linzele,
de Blaton, de Langlé, de la Moulierie, de la Gaignarde, de
la Rue, de la Cessoye, de Galhaut, d'Inglinghem , de Hai-
rieux, de Boussoil-sur-Haine, d'Estrepy, d'Espiennes, de
Monveaux, d'Espincelles, de la Porcquerie, de la Glisoel, de
Liseroel, de Steerivoorde , de Sotteville, d'Apremont, de
Steeabrugge, de Moerebeke, de la Masure, de Flocquière,
de Roveval, de Bracquegnies, de Carnières, etc.
Du Chastel s'est allié aux maisons de Bourgogne, de
Saint-Simon de Rouvroi, d'Ostrevant, d'Estourmel, de Wat-
tines, de Lalaing, de Clugny, de Louvignies, de Haynin,
de Rosne, de Coyeghem, de Hainaut, de Landas, de Bercus ,
de Mortagne, des Odes, J. de la Flescherie, du Mez, le
Grain, de Saint-Génois, de Rosimbos, de Carondelet, de
Gornhuuse, de Malet, de Marchenclles, d'Ongnies, d'Avroult,
de la Croix, de Lannoy, de Licques, de Groy, de Gréquy, de
Coudenhove, de Robles, de Houchin, d'Ostrel, de Filtz, de
Croix, de Gulpen, Lefebure, de Corbie, Gille-le-Brun, d'Hes-
pel d'Arponville, de Sébille, de Gislain de Villesolore, de
Beaufremez, de Tesson de Lobeletz , du Ghambge de Noyel-
les, de Rodoan, des Enffans, de Wazières, de la Motte-
Baraffe, de Coux-de-Saint-Laurent, Lefebvre, de Woirtelle
d'Herlincourt, de Marnix, de Percy d'Herville, de Péchaubés,
de Cock, deRatzitskyd'Ostrowick,de Traux, Iweins, Haring-
man, de Roggendorf de Mollenburg, de Vaerne\N7ck d'An-
gest , de Zakre^YSky, van Zuylen van Nyevelt, de Draeck, de
Berlaymont, de Buirelte, de la Hamayde, etc.
La filiation de la maison du Chastel, établie sur preuves
authentiques, commence par Eustache du Chastel, bienfai-
teur, en 1264, de Tabbaye de Saint-Amand en Pévèle. Anté-
rieurement à cette date, on peut citer encore : Robert du
GHASTEL DE LA HOVARDRIE. 11
Chastel apposa, en 1066, son sceau à une charte donnée par
Philippe, roi de France, à l'église de Messinnes.
En 1096, Foulcques du Chaste!, signe comme témoin, en
tète de quatre-vingts nobles de TOstrevant et de Valencien-
nes, les lettres d'accord conclu entre Anselme de Ribemont,
châtelain de Valenciennes, d'une part, et l'abbé et le monas-
tère de Saint-Amand, d'autre part.
En 1193, Hugues et Gérard du Gliastel, assistèrent en
qualité de témoins au contrat de mariage de Mathieu de
Montmorency.
I. EusTACHE DU Ghastel, chcvalier, bienfaiteur, en 1264,
de l'abbaye de Saint-Amand en Pévèle, eut deux enfants,
savoir :
A. Baudouin, qui suit, 11.
B. SimoD DU Chastel, de Tordre dos Frères-Précheurs, à Valen-
ciennes, fut témoin du testament fait, en 1S83, par Baudouin, comte
de Hainaut.
IL Baudouin du Ghastel, chevalier, seigneur de Vaulx,
maître d'hôtel de Marguerite, comtesse de Flandre et de
Hainaut, comme il appert par les lettres du 10 mai 128S, de
Guy, comte de Flandre et marquis de Namur, fils de la com-
tesse Marguerite, mentionné dans les lettres de la comtesse
Marguerite en date du mois de mai 1260, par lesquelles cette
princesse lui donne, en le qualifiant du titre de son sergent,
la part qui lui appartient par indivis avec le seigneur de
Boussies, au Flosc-à-Groix, près Forest, appelé la Margelle,
pour le tenir des comtes de Hainaut, à charge de six deniers
de cens annuel, à la recette des biefs de Forest, épousa
N. de Saint-Simon, dite de Rouvroi, dont un fils, Jacques,
qui suit, III.
III. Jacques du Ghastel, seigneur de Vaulx, chevalier de
l'hôtel de Guy, comte de Flandre et marquis de Namur, est
mentionné dans les lettres du comte Guy, datées du 10 mars
12 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
1285, déclarant « que feue la comtesse Marguerite, sa mère,
ayant donné de son consentement à Baudouin du Chastel,
chevalier, en récompense de ses services, soixante livres de
monnaie de Flandre de pension à recevoir tous les ans pen-
dant sa vie, sur les Reninghes; et ledit Guy lui ayant permis
de demeurer dans son hôtel quand bon lui semblera , jouir
des gages, robes de chevalier et avoine pour trois chevaux,
comme du temps de feue la comtesse Marguerite , il veut à
à la requête du dit Baudouin, et à la prière de Robert,
comte de Nevers, son fils, que Jacques du Chastel, fils du
dit Baudouin, jouisse pendant toute sa vie, dans son hôtel,
des mêmes droits que son père, sauf que tant qu'il ne sera
qu'écuyer il n'aura que les gages et les robes d'écuyer, tels
que les ont les sergents de l'hôtel, et lorsqu'il sera cheva-
lier, il aura les gages et robes de chevalier et de l'avoine
pour trois chevaux, ainsi qu'en jouissait son père dans l'hô-
tel de la comtesse Marguerite. » Ces lettres furent confirmées
le même jour par Robert, comte de Nevers.
Jacques du Chastel , et Nicolas son fils , furent témoins et
scellèrent l'acte de déshéritement fait par Jean, sire de Ro-
soit, des terres et chàtellenies de Flobecq et Lessines et
d'adhéritement au profit de Jean d'Avesnes, comte de Hai-
naut, et de ses successeurs. Cet acte fut dressé à Valencien-
nes, dans la chambre du comte de Hainaut, la veille de
la Saint-Laurent, 12 août 1295 (1).
De son mariage avecRichilde d'Ostrevani, fille du baron de
Montigny, Jacques du Chastel eut un fils, Nicolas, qui suit, IV.
IV. Nicolas, dit Colard du Chastel, chevalier, mentionné
avec son père dans l'acte précité de 1295, scella les lettres
datées de Valenciennes le 5 juillet 1299, par lesquelles Bau-
(!) Voir les MonumetOi anctem^ du comte de Saint-Génois, pages 73 i
et 302.
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 13
douin, écuyer, sire de Beaumont, fils de feu Jean d'Avesnes,
donne à Jean d'Avesnes , comte de Hainaut et h Philippe sa
femme, au profit de Jean de Hainaut, leur fils, la terre de Beau-
mont et ses dépendances, ainsi qu'il les tenait en fief d*eux.
En 1305, le dimanche après la Saint-Rémy, Nicolas du
Chastel fut témoin avec d'autres seigneurs et dans la maison
de Colard Duchastel, à Maubeu-^e, dans un acte passé devant
et sous les sceaux de Nicolas du Raing , chevalier, bailli de
Hainaut, Robert, seigneur de Faigneulles, et Nicolas, avoué
de Thuin, seigneur de Marchiennes-au-Pont et de Rigauwez,
chevalier, assistés de plusieurs autres seigneurs, du déshé-
ritement fait par ledit avoué de Thuin, de la propriété, et
par le seigneur de Faigneulles des revenus qu'il avait eus
en mariage de la terre de Rieu en Cambrésis, dépendance
de Bouchain, au profit de Philippe, comtesse, mère du comte
de Hainaut, et de radhéritement fait de cette terre en faveur
de ladite dame, qui en est entré en l'hommage sur son fils.
Il scella, le samedi 1" avril 1328, à Valenciennes , l'acte
par lequel Raoul, sire de Lonny, chevalier, déclare repren-
dre en fief du comte de Hainaut, un terroir sis près d'Acren-
lez-Grammont, qu'il tenait auparavant en franc alleu.
Il épousa Jeanne Marie d'Estourmel, dont deux enfants,
savoir :
A. Jean, qui suit, V.
B. Jeanne, épousa en 1342, Jean, seigneur de Watlines.
V. Jean, dit Irelx du Chastel, à cause de l'irascibilité de
son caractère, chevalier, seigneur de la Hovardrie, du chef
de sa femme, et en vertu d'un fidéi-commis constitué en sa
faveur, mort après le mois de septembre 1336 et inhumé
avec sa femme sous une tombe élevée en face du maître-
autel de l'église de la Hovardrie, où ils avaient fondé un
obit pour le repos de leurs âmes, exerça avec sa femme, en
14 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
mai 1299 , le retrait d'un fief qui fut vendu en septembre
1335, par Ireux du Chastel à Jean de Rosne, dit Taillefer.
a Or fut jadis un messire Jean, dit Ireux du Chastel,
chevalier, seigneur de la Howardrie, lequel, comme j'ai
entendu, était anciennement issu d'un nommé en ce temps là
le grand seigneur d'Ayshove (1). »
Il épousa Péronne de Lalaing, fille de Gérard de Lalaing,
seigneur de la Hovardrie, mort en 1312, petite-fille de Jeanne
de Lalaing et d'Isabeau, dame de la Hovardrie, dont trois
enfants, savoir :
A. Jacques, qui suit, VI.
B. Jean, dit Perceval du Chastel, seigneur de Louvignies4ez-
Bavay, dont la filiation, ainsi que celle de son frère atné, est prouvée
par une inscription que Simon du Chastel fit placer, en 1527, dans
Tcglise paroissiale de la Hovardrie (2).
A la même église de la Hovardrie il y avait un obit pour Perccvai,
seigneur de Louvignies, pour sa femme, Marguerite de Louvignies,
ainsi que pour Baudouin, dit Baudri du Chastel, leur frère.
Il épousa Marguerite, dame de Louvignies, fille d'Anne d*Oisy,
dont une fille :
Jeanne, dame de Louvignies, morte le 29 juillet 14.i5, épousa Pierre, dit
Broignart do Haynin, chevalier, seigneur de Haynin, d'Aiifroipret, de Brœucq
Malaquet, Bétricics, Guisscnies, etc., mort à Hayniii en ii3I, conseiller du
bon duc Guillaume, dont il porta le Vnon à la bataille de Liège , et grand
(1) F. V. Goetbals, Miroir des notabilités nobiliaires de Belgique^ tome I*"",
page 774 (d'après un ancien mémoire.)
(â) c L'an 15^7, noble homme Simon du Chastel, dit de la Hovardrir, sci-
gneur de Cavrincs et d'Aix-en-Pévèle, père de Jacques du Chastel qu'il a eu de
damoiselle Marie de Clugny, sa première compagne, à présent seigneur de cette
terre et seigneurie de la Hovardrie, a fait faire cette représentation en mé-
moire et recordation de feus les nobles prédécesseurs, seigneurs de cette dite
terre de la Hovardrie, à savoir : Jehan dit Ireus du Chastel, chevalier seigneur de
cette dite terre; Jacques du Chastel, dit Hovars, chevalier, seigneur de cette
dite terre, et Percheval du Chastel, dit de la Hovardrie, chevalier, seigneur de
Louvignies-lez-Bavay, fils dndit Jehan et de dame Perotte de Lalaing, dame de
cette dite terre. »
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 15-
bailli de Hainaut, fils aîné de Jean, dit Broignart, de Haynio, seigneur dudit
lieu d*Anfroipret et de Brœucq, et de Marie de Pottcs, veuve de Gérard de Bar-
bençon, fille de Gérard, chevalier, seigneur de Pottes, et de N. de Lalaing.
II fit bâtir les châteaux de d'Anfroipret, de Brœucq et de Haynin.
C. Baudoin, dit Baudry du Chastel, mort sans alliance, brisa d'un
lambel d'argent à trois pendants.
VI. Jacques du Chastel, dit Hovars, chevalier, seigneur de
la Hovardrie, tué à Ypres, par les Gantois, en 1379, au ser-
vice de Louis, comte de Flandre, son prince et seigneur (1),
épousa : 1® Anne de Rosne, et ï* Isabeau de Coyeghem, dite
de Cuinghem, fille d'Othon de Coyeghem, seigneur d'Enne-
chin et de Dele, mort le 18 novembre 1380, et de Marie,
dame de Pecque, morte le 28 août 1380.
Dans un acte de renonciation fait en 1378 par Jacques du
Chastel et sa femme, on lit ce qui suit :
« A tous ceux, etc., Denis de le Cambe, dit Ganthois,
écuyer, seigneur de la Haye, conseiller du roi, notre sire,
et lieutenant de haut et noble monseigneur, le gouverneur
du souverain bailliage de Lille, Douai, Orchies et des appre-
tenances, salut! Savoir faisons que ce jourdliui nous avons
vu, tenu et diligamment regardé une lettre à nous exhibée
de la part de noble homme Jacques du Chastel, seigneur de
la Hovardrie, Cavrines, Aix-en-Pevèle, etc., disant être repo-
santes es mains et puissance de noble homme Ferdinand de
la Barre, seigneur de Mouscron, souverain bailli de Flandre,
lesquelles lettres , mot après autre, la teneur suit : A tous
ceux qui ces présentes lettres verront et ouïront, Jacques du
Chastel, dit Hovars, chevalier et sire de la Hovardrie, et
Isabeau de Cuinghem, sa chère compagne et épouse, dame
dudit lieu, salut! Comme au traité et accord de notre ma-
riage, nous fut donné, comme don de mariage, par nobles
(I) La tin tragiquode ce brave chevalier est consignée dans les mémoires
généalogiques de Simon du Chastel.
16 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
personnes Hoston de Cuinghem, écuyer, et demoiselle Ma-
rie, sa femme, père et mère de moi Isabelle, dessus nommée,
ce que ci après s'ensuit : C'est à savoir un fief gisant en la
paroisse de Templeuve-lez-Dossemer, tenu de la cour de
Maire, contenant deux bonniers ou environ, etc., etc. Item
huit bonniers et demi ou environ de terre, gisants en la dite
paroisse, tenus du seigneur de Templeuve ; item un flef tenu
de la cour de Warcoing, contenant six bonniers de prés, ou
environ, etc., etc. .
» Item sept livres de rente assise et située dans la ville de
Tournai.
» Item et avant que dit est, en deniers forts et en meubles,
la somme et valeur de cinq cents florins d'or, etc., etc.
» En témoignage desquelles choses dessus dites , nous
avons à ces présentes lettres mis et pendu nos sceaux; si
prions et requérons nobles hommes mes chers seigneurs et
grands amis, M. Simon de Lalaing, seigneur de Quiévrain,
mons. Nicolas, seigneur de Lalaing, mons. Baudouin de
Lalaing, chevaliers; Hustin de Dours, Jacques du Chastel
et Jean du Chastel, dit de la Hovardrie, qui présents furent à
toutes les choses dessus dites, ainsi par nous connues et
accordées, qu'en confirmation et approbation de ce, ils
veuillent mettre leurs sceaux à ces présentes lettres avec
les nôtres. Et nous Simon de Lalaing, sire de Quiévrain,
Nicolas, sire de Lalaing, Baudouin de Lalaing, chevaliers,
Hustin de Dours, Jacques du Chastel et Jean du Chastel, dit
de la Hovardrie, écuyers ; à h prière et requête de nobles
personnes nos chers et aimés, mons. Jacques du Chastel,
chevalier, seigneur de la Hovardrie, et madame Isabelle de
Quinghem, sa chère compagne et épouse, dame dudit lieu,
pour ce que nous fumes présens , par eux pour ce appelés à
tout le contenu en ces lettres , avons avec leurs sceaux , mis
nos propres sceaux à ces présentes en témoignage de vérité
GHASTBL DE U HOVARDRIE. 17
de toutes les choses dessus dites et en forme d*icelles. Ce
fut fait Tan de grâce mil, trois cent, soixante dix et huit, le
pénultième jour du mois d'octobre. »
Dans le vidimus de ce document publié par le comte de
Saint-Génois, se trouve la description des sceaux y appen-
dus. On y voit que sur celui de Jacques du Chastel, Técu est
supporté par deux lions, tandis que celui de Jean, dit Perce-
val du Chastel, ne porte que les armes des du Chastel, écar-
telées de celles de Lalaing. Quant à Isabeau de Coyeghem,
elle scella des armes pleines de sa famille qui sont d'argent
à quatre chevrons de gueules.
Jacques du Chastel eut d'Isabeau de Coyeghem , sa femme
du second lit, deux enfants, savoir :
A. Gérard, qni suit, VII.
B. Roland du Chastel, mort sans aUiance, brisa d*une feuille de
trèfle d'argent à dextre.
VII. Gérard du Chastel, chevalier, seigneur de la Hovar-
drie, fut, peu de temps après sa naissance, considéré comme
mort, et même enterré. Son réveil fut pris pour une résur-
rection miraculeuse , et il vécut encore soixante ans. Le
souvenir de cet événement était représenté dans un bas
relief de Téglise de la Hovardrie et dans un tableau qui fut
placé à Notre-Dame-au-Bois, lez-Mortagne (1).
Le comte de Saint-Génois a donné un extrait modernisé
de l'acte de dénombrement de la terre d'Aix dans les termes
suivants : « Ce sont les rapports des hommes qui tiennent
en fief de noble homme Gérard du Chastel, seigneur de la
Hovardrie et seigneur d'Aix-en-Pévèle , à cause de noble
dame Madame Isabelle de Bruyelles, sa chère et aimée com-
pagne et épouse, fait et rapporté par loi et par jugement en
l'an de grâce mil trois cent quatre vingt et seize.
(I) F. V. Goethals, Miroir, etc., tome !«', page 776.
^ 18 LA BBLGIQUB HÉRALDIQUE.
> » Laquelle terre d*Aix (1), ledit messire Simon, bâtard de
Hainaut, chevalier, seigneur de Bruyelles et dudit Aix,
acheta de Jean Deskiergen, Fan 1336, le 19 mars, par de-
vant Jean de Mortagne, sire de Landas, et de Bruingnies, et
ber de Flandre, chevalier. »
Gérard du Ghastel, épousa Isabeau de Hainaut, dame de
Bruyelles et d'Aîx-en-Pévèle, fille de Jean de Hainaut et de
Marie Slocquet, dont deux enfants , savoir :
A. Arnoud, qui suit, VllI.
6. Anne, dame de Bruyelles, épousa Gilles de Landas, dit Grignart,
seigneur de la Gruerie et de Rupilly, flls de Matthieu de Landas,
seigneur de Warlain, et d*Isabcau de Roussies, dite de Vertaing.
Son petit-fils acheta de Huette de Bruyelles, née du Chastel, la sei-
gneurie de la Hovardrie.
Il laissa en outre une fille naturelle qui fut légitimée,
savoir :
Jeanne, épousa Jean, seigneur de Bercus, fils de Gilles, seigneur
de Bercus , et de Catherine d'Obrechicourt, dite d^Estaimbourg. Ils
vivaient en 4433.
VII. Arnoud du Chastel, chevalier, seigneur de la Hovar-
drie, d'Aix-en-Pévèle, et de Mont-Ghobert. A son sujet, on lit
dans un ancien mémoire (2) : « Or fut ledit seigneur Arnoud
du Chastel, seigneur de la Hovardrie, et d*Aix-en-Pévèle,
trahi et vendu par son chapelain et livré aux Chinois (c'est-
à-dire aux manants de Chia) qui lors couraient et pillaient
le pays de Flandre et faisaient de grands maux; et après
avoir été retenu prisonnier dans une étroite prison durant
trois ans, il fut rançonné à mille couronnes d*or, pour le
payement de laquelle rançon il fut dans la nécessité de
vendre beaucoup de ses biens. »
(1) F. V. Goethals, Miroir^ etc., tome I"", page 770.
(2) Idem, page 777.
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 19
Les mêmes mémoires rapportent à l'occasion du ma-
riage d'Arnoud du Ghastel avec Anne de Montagne une
anecdote curieuse : « Mais afin de faire les noces,
comme il était d'usage chez les gentilshommes, sans tou-
tefois excéder son état, Arnoud du Ghastel, seigneur de
la Hovardrie, envoya aucun de ses amis vers messires Guil-
laume et Simon de Lalaing, ses cousins, qui étaient en ce
moment à la cour du duc de Bourgogne à Bruges, pour les
consulter sur la manière de célébrer ses noces et sur l'ac-
coutrement dont il devrait faire usage. Ses cousins s'empres-
sèrent de faire part de ce message à monseigneur le bon
duc Philippe de Bourgogne, et à madame la duchesse, sa
femme, Isabeau de Portugal. Le duc ordonna lui-même
spontanément que chacun d'eux eût pour cette occasion une
robe de drap d'or cramoisi et une autre robe de velours sur
velours cramoisi dont ils devinaient faire usage après le fes-
tin. Les gentilshommes de la cour du duc eurent l'obligeance
de remontrer aux seigneurs de Lalaing, qu'en raison des pertes
essuyées par messire Arnoud du Ghastel, il était du bon plai-
sir de monseigneur le bon duc , conformément à leur avis ,
que la veste pour l'après-dîner fût aussi modeste que pos-
sible. Incontinent le bon duc fit prendre l'étoffe nécessaire,
en recommandant de la remettre au seigneur de la Hovar-
drie et à sa fiancée, et il fit prier ceux-ci de venir auprès de
lui à la cour après les noces ; puis se tournant vers sa femme
il lui dit, en présence de ses gentilshommes qui purent l'en-
tendre : c( Ge m'est un bon et léal serviteur ; il me déplaît
de sa fortune ; et aussi , ma mie , il est notre parent. » Alors
que ma dite dame de Bourgogne ouit ce propos de son mari,
elle dit aux gentilshommes de Lalaing de venir la trouver
le lendemain avant leur départ; ce qu'ils promirent. Ge jour
la dite dame fit délivrer aux gentilshommes du drap d'or et
blanc ainsi que de l'étoflTe de soie, pour leur usage particu-
20 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
lier, en leur recommandant de ne pas faillir de faire ce que
son seigneur, monseigneur le duc, leur avait commandé, et
surtout de recommander au sire de la Hovardrie de venir à
la cour avec sa femme. Après les fêtes nuptiales, désireux
d'obéir au commandement de son seigneur, le bon duc, mes-
sire Arnoud s'empressa de partir pour Bruges. « Seigneur de
la Hovardrie, lui dit le duc en le voyant, soyez le très-bien
venu, et pour votre fortune choisissez TofTice de mes pays
qui vous convienne le mieux, et je vous promets de vous le
donner en propre pour votre bonne venue , et quel que soit
le seigneur qui en soit revêtu, ne craignez rien, je le récom-
penserai si bien qu'il vous saura gré de votre choix. » A
quoi messire Arnoud répondit franchement, comme il avait
toujours coutume de le faire. « Par Tàme de mon seigneur
mon père, mon seigneur je vous remercie très-humblement ;
car je ne suffis encore à gouverner le peu de biens que Dieu
m'a laissés, comment pourré-je m'acquitter envers vous? »
Après cette réponse, monseigneur le bon duc et madame de
Bourgogne le prièrent de leur accorder sa femme pour être
la nourrice de leur premier fils, comme elle le fut en
effet. »
Le 20 septembre 1448 fut érigé un nouvel autel au chœur
de l'église de la Hovardrie que vint visiter plus tard , le
10 juillet 1466, Guillaume, évêque de Tournai.
Arnoud du Chastel fit le relief du fief de Cavrines, au nom
de sa femme le 8 janvier 1419, un mois après la mort de son
beau-père, et leur succession fut partagée entre leurs en-
fants, dès le 27 mai 1469.
Le 17 novembre 1462, il fit le rapport d'un fief consistant
en dix-sept bonniers de bois tenu de la seigneurie de Bou-
vignies.
Dans un cartulaire des fiefs qui relevaient de la cour féo-
dale de Hainaut à Mons, en 1473, se trouve ce qui suit :
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 31
« Monseigneur de la Hovardrie, chevalier, à cause de dame
Anne de Mortagne, sa femme, tient un flef se comprenant
en quarante livres tournois de rente par an, assises et dues
sur les maisons et héritages de Jean de Braine, nommé le
fief de Flines. »
Il avait épousé Anne de Mortagne, dite d'Espierres, dame
dé Cavrines, de Linzelles et de Blaton, fille de Robert de
Mortagne, dit d'Espierres, chevalier, seigneur de Cavrines,
et de Jeanne le Louchier, dont six enfants, savoir :
A. Lyon du Chastel, dit d*Ayshovc, chevalier, seigneur de la Ho-
vardrie et d'Aix.
Voici les dispositions prises pour Lyon du Chastel dans l'acte de
partage de ses parents :
« Et premièrement voulons et ordonnons que Lyon du Chaste),
aussi chevalier, notre fils atné, ail et tienne en sa parchon pour lui
et ses hoirs à toujours toute la terre et seigneurie de la Hovardrie
tenue eu ficf Je Josse Blondel, etc.
» Hem voulons et ordonnons que ledit Lyon du Chastel, nôtre dit
premier fils, ait et tienne encore en sa dite parchon, pour lui et ses
hoirs à toujours, toute la terre, justice et seigneurie d'Aix, etc.,
tenue de monseigneur de Bouvignies.
» Item voulons et ordonnons que ledit Lyon du Chastel ait et
tienne en sa dite parchon, un fief ainsi qu'il se contient, ayant jus-
tice de vicomte gisant ii Guignies, tenu de monseigneur le Beghe de
Lannoy, contenant dix-neuf bonniers ou environ, etc., etc.
» Item et avec ce que dit est, voulons et ordonnons qu*ice1ui
Lyon du Chastel, ait et tienne encore en sa dite parchon, pour lui et
ses hoirs, les deniers procedans de la veodition par lui faite de notre
consentement, de la terre et seigneurie de Maufayt gisante en la
paroisse d'Anechin. »
Il se rendit célèbre h la défense de Valenciennes assiégée par les
Français au mois de juillet 4477. Le i^' de la même année, il contri-
bua beaucoup à la prise d*assaut de la ville de Saint-Amand, suivie
delà défaite delà garnison française qui l'occupait.
« JI paraît que Lyon du Chastel a survécu h son frère pufné, puis^
LA BELGIQUE HtRALDIQUE, III. 2
22 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
qu*il se trouve dans rarmorial des feudalaires du duc de Brabanl, à
côlé de son neveu qui y est qualifié de seigneur de la Hovardrie,
tandis que lui-môme y est porté comme seigneur d'Ayshove. Dans
son écusson le lion est seulement lampassé d*azur et celui du neveu
est au lion morné et au lambcl d'azur. Il est très-probable que la
seigneurie do la Hovardrie, constituée en fidei-commis, aura été ré-
clamée de bonne heure, môme dès le mariage de Huette du Chastel,
par rhoir mâle de Peronne de Lalaing, appelé par le vœu de la
loi {i). »
Il épousa Louise des Odes , dame de Vé en Valois , dont une fille :
Huette du Chastel vendit la seigneurie de la Hovardrie à Hugues de Landas,
seigneur de la Grucrie, qui avait épousé Jeanne de Vicq. Il était fils de Simon
de Landas, Seigneur de la Gruerie, et de Marguerite de Carnin , et petits-fils
de Gilles de Landas, dit Griguart, seigneur de la Gruerie et de Rupilly, et
d*Anne du Chastel. Hais le cousin-germain de Huette du Chastel exerça le
retrait de cette seigneurie. Elle épousa en 1485, Hector de Haiaaut, dit Ber-
toul de Bruyelles, chevalier, seigneur de Bruyelles, fils d'Antoine de Hainaut,
seigneur do Bruyelles, et de Constance Aclocquettes, dont trois enfants :
L Antoine db Hainaut, dit Bertoal, page de l'empereur Charles-Quint, mort sans
alliance en 1534.
2. Marie, dite Bertoul, chanolnesse k Maubenge.
3. Françoise, dite Bertoul, chanolnesse k Maubeoge, épousa Jean de Bonmarchiet,
de Douai.
B. Gérard, qui suit, IX.
G. Antoine du Chastel, dit de la Hovardrie, chevalier, seigneur de
Mont-Ghobert. Voici comment il est compris dans Pacte de partage
de ses parents :
« Item voulons et ordonnons qu'Antoine du Chastel, aussi écuyer,
notre troisième fils, ait et tienne aussi en sa parcbon, pour lui et ses
hoirs jouir et posséder toujours héritablement après le trépas de
nous deux, la terre et seigneurie de Mont-Ghobert, située et gisante
en Valois, tenue du château de Pierrefonds.
» Item, vingt et un bonniers tant dos terres labourables que des
bois, que nous avons gisant en la paroisse do Rumignies. »
Lors de la solennité du chapitre de la Toison d'or, tenu à Valen-
{\) F. V. Goethals, Miroir, etc., tome I", page 779.
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 23
cîenoes au mois de mai 1473, dos fôles splendides furent célébrées
dans celle ville, enlro aulres deux lournois, devenus célèbres. Au
premier de ces lournois prirent pari : Jacques de Luxembourg, comme
chef du dedans, le marquis de Ferarc, Jacques de Tainlevillo. le sei-
gneur de Ligne, le seigneur de Lens, Jacques de Boussu, Antoine de
la Hovardrie, Barthélcmi Patoul, Charles de Visan, les seigneurs de la
Frêle, de Toulongeon el de Velu; Jean de Berghes, comme chef du
dehors; le seigneur d'Espierres, Jacques de Crevecœur, Philippe de
T Serclaes, Antoine d'Oisy, le seigneur de Grimberghe, Frédéric
TAdemand, Thomas Tltalien, Pierre de Lannoy, Antoine de Scrnolle
et Lancelol Rondelel, Napolitain (1).
Antoine du Chaslel épousa Claude de la Flc^cherie, originaire do
Savoie, dont un fils :
Ferdinand du Crastel, seigneur du Fournil.
1». Arnoud du Chastel, dit van Neremoes, seigneur de Nedcrmos-
schc, mort avant 1468.
E. Jeanne, épousa Waleran du Mcz, chevalier, seigneur d*Ans-
taing.
c( El, quant h un autre fief et seigneurie tenu de monseigneur de
Gruthuse, de son fief de Sebourg, gisant à Espierres, » porte Facte do
partage de ses parents, « nous l'avons par ci-devant donné par cer-
tains parchons et ordonnances, que nous avon? fail et passé devant
tabelion royal, h Jeanne du Chaslel, notre fille, femme el épouse de
monseigneur d'Anstaing, aussi chevalier. »
F. Anne, dame de Villers-lc-Héron el de Sassignies, épousa Gui le
Grain, seigneur de Saulchy, Trailly et Doubly.
Il laissa aussi un fils naturel :
Jean du Chastel, dit de la Hovardrie.
IX. Gérard du Chastel, dit de la Hovardrie, chevalier,
seigneur de Cavrines, de Linzelles et de Blaton.
ce Item, nous voulons et ordonnons » disent ses parents
dans l'acte de partage précité , « que Gérard du Chastel ,
(i) Outreman, Histoire de Valeneiennes^ p. 178
24 LA BEL6I0UE HÉRALDIQUE.
écuyer, notre second fils, ait et tienne en sa parchon , pour
lui et ses hoirs , de ce jour en avant à toujours héritable-
ment, toute la terre, justice et seigneurie entièrement qu'on
dit de Cavrines, située en la paroisse de Hérinnes, qui se
comprend en justice de vicomte, forteresse, etc., etc., tenu
de la salle de Lille.
» Item, voulons et ordonnons que ledit Gérard du Chas-
tel, notre dit second fils, ait et tienne encore en sa dite par-
chon, pour lui et ses dits hoirs, successeurs ou ayants
cause, un autre fief qu'on dit le fief de Langlée , tenu de
ladite salle de Lille.
» Item, voulons et ordonnons que ledit Gérard du Chastel,
notre dit fils, ait et retienne encore en sa dite parchon, pour
lui et ses hoirs en jouir et posséder, de ce jour en avant,
toujours héritablement , trois bonniers et trois quartiers de
bois ou environ gisants en la paroisse de Hérinnes.
» Item, voulons et ordonnons que le devant dit Gérard du
Chastel, ait et tienne, en sa dite parchon, pour lui et ses
hoirs, de ce jour en avant, jouir et posséder à toujours, un
moulin à vent gisant en ladite paroisse de Hérinnes.
» Item, un autre fief tenu du château de Leuze, qu'on dit
le fief de Leuze, gisant au dit lieu de Cavrines.
» Item, un autre fief tenu de la terre et seigneurie de la
Moulerie, qu'on dit le fief de Flines, gisant en la paroisse
d'Ecanaffle.
» Item, un autre fief gisant à Pottes, tenu de monseigneur
d'Estaules, de sa seigneurie de Pottes.
» Item, un autre fief gisant à Rumes, ainsi qu'il est tenu
de monseigneur de Bouvignies, contenant dix-sept bonniers
de bois ou environ.
» Item, un autre fief gisant à Espierres, tenu du royaume
de France.
» Item, un autre fief et seigneurie, qu'on dit de la Gai-
CHASTEL DK LA HOVARDRIE. 28
gnarde, gisant à Linselles, tenu de monseigneur de Lichter-
velde.
» Item, deux autres fiefs et seigneuries, qu*on dit les fiefs
et terres de Linselles et de Blaton, gisants entre Lille et
Courtrai, tenus de la seigneurie de Leuze, que feu monsei-
gneur de Mortagne, dit d'Espierres, chevalier, seigneur de
Cavrines, frère germain de moi ladite Anne de Mortagne
tenait et possédait en son vivant. »
On trouve dans le registre des fiefs de 1473 :
«c Gérard du Ghastel, dit de la Hovardrie, seigneur de
Cavrines, tient un fief de la ci-devant terre de Leuze, nommé
le fief de Leuze, etc. »
« Gérard du Chastel, dit de la Hovardrie, écuyer, seigneur
de Cavrines, tient pareillement dudit Leuze, un fief nommé
le fief de Blaton gisant en la paroisse de Baviselles, avec
justice haute, moyenne et basse, etc. »
Capitaine au service de la duchesse Marie de Bourgogne, il
se distingua, le 26 mai 1477, au combat du faubourg d'Aire,
à Tournai , contre les Français ; commandant, le 30 mai de
la même année, les bourgeois d'Àudenarde, à la bataille
d'Espierres, il fut fait prisonnier et amené à Tournai où,
dans une vente du butin et des prisonniers, il fut adjugé
pour deux mille écus d'or (1).
Gérard du Chastel fut tué au marché du Vendredi, à
Gand, le 20 février 1488, par les habitants révoltés, en dé-
fendant la personne de l'empereur Maximilien qui , par sa
présence, avait espéré d'appaiser la rébellion. Il n'en fut
rien. Les émeutiers s'attaquèrent à sa personne et, pour
sauver les jours de leur prince, les chevaliers qui l'entou-
raient durent se jeter Tépée à la main au milieu de la mêlée.
De tous ceux qui prirent les armes pour la défense de leur
(I) CbotiD, fiûtoire de Tournai et du TournésU, t II, p. 62.
26 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
souverain, aucun ne fit paraître plus de valeur et n'acquit
plus de gloire que Gérard du Chastel ; il mourut en héros et
fut enterré aux Augustins, à Gand, sous une pierre décorée
de ses armoiries et de cette inscription :
Ci-devant git noble homme Gérard du Chastel de la Hovardrie, en son
temps, soigneur de Gavrins, Linzelles et Blaton, fils de monseigneur Arnoult
du Chastel, chevalier, seigneur de la Hovardric, Aix-en-Pévèle, Mont-Gbobert
eo Valoys, et de dame Anne de Mortaigne, dite d'Espierres, dame desdites
Gavrins, Linzelles, etc., décédé le 20* jour de février Tan i488.
Il avait épousé, par contrat du 30 janvier 1469 (1), Agnès
de Saint-Génois, dame de Boussoit, fille de Simon de Saint-
Génois, conseiller, chambellan et maître d'hôtel du roi de
France, et de Marie de Gouy, fille d'Arnoud de Gouy, sei-
gneur d'Oby et de Gorbehem, chambellan du duc de Bour-
gogne, grand bailli de la ville de Gand, et de Jeanne de
Bonmarchiet.
Leur contrat de mariage portait : « Pardevant Bernard
Oudry , tabelion royal juré et établi en ladite ville auquel
nous avisons pleine foi; comparurent nobles personnes mon-
seigneur Arnould du Chastel, seigneur de la Hovardrie, ma-
dame Anne de Mortagne, dite d'Espierres, son épouse, Gérard
du Chastel, écuyer, seigneur de Cavrines, messire Lyon du
Chastel, chevalier, et Antoine du Chastel; iceux Gérard,
messire Lyon et Antoine, frères, fils desdits seigneur et dame
de la Hovardrie , d'une part , et sire Simon de Saint-Génois,
seigneur deHaudion, conseiller et maître d'hôtel du roi, notre
sire, soi se faisant fort en cette partie de demoiselle Agnès de
Saint-Génois, sa fille d'autre part, et reconnurent de leur
bonne volonté, qu'au traité et convenances du mariage, qu'au
plaisir et révérance de Dieu brevement se fera et solennisera,
si notre mère la sainte Église y consent, entre lesdits Gérard
du Chastel et Agnès de Saint-Génois , et premièrement et
(1) Voir le comte de Saint-Génois, Monumentê aneieruj 1. 1«', p. 1049.
CBASTEL DE LA UOVAHORIE. H
auparavant, vu qu*entre eux il n'eut eu ni est encore aucuns
ni nuls convens ou lien de mariage , mais pour et afin de à
icelui parvenir, il avait et a été divisé, traité, donné, accordé,
promis et convenu de Tune partie à l'autre, ce que s'ensuit :
Premièrement que ledit Gérard du Chastel apportera audit
mariage les fiefs, terres, seigneuries et héritages ci-après
déclarés qui furent et appartinrent au défunt monseigneur
Gérard de Mortagne, dit d'Espierres, en son vivant seigneur
dudit Cavrines, par son décès et trépas , venus et échus à la
dite dame de la Hovardrie qui fut sa sœur, autorisée dudit
seigneur son mari, du gré et consentement desdits sire Lyon
et Antoine ses fils, a donnés et ordonnés audit Gérard en
avancement de son mariage , et s'en est ladite dame deshé-
ritée au profit perpétuel d'icelui Gérard et ses hoirs parde-
vanl les seigneurs et lois des lieux et seigneuries dont lesdits
fiefs et terres sont tenus, etc.
» El ladite demoiselle Agnès de Saint-Génois porte audit
mariage, et ledit sire Simon lui a donné en avancement d'ice-
luie, tel droit qu'il avait sur une maison, granges, marechaus-
sés, gardes maigres, terres arables, prés, pâtures, bois et
héritages avec certains prés qu'il tient en franc alleu séants et
gisants à Montreuil-au-Bois et à Hellignies en Hainaut,
appelée la maison de Baussoit contenant en tout vingt-trois
bonniers et demi ou environ, etc. »
Ils eurent de leur mariage deux enfants, savoir :
A. Simon, qui suit, X.
B. Madeleine, épousa Jean de Rosimbos, fils d'Antoine, chevalier
seigneur do Rosimbos, capitaine dos villes et cbâleaux de Bélhunc
ei de Sainl-Quenlin, et de Gerlrude de Lichtorveide, sa première
femme, dont elle n'eut pas d'onfanls.
Il laissa aussi un fils naturel :
G. Roland du Cuastkl.
X. SiMOK DU Chastel, dit de la Hovardrie, écuyer, seigneur
!28 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
de Gavrines, de Linzelles et de Blaton, mort le 18 juillet 1531,
épousa : 1® par contrat du 8 janvier 1505, Marie de Glugny,
morte le î23 avril 1512, fille de Chrétien de Glugny, seigneur
de la Gessoye et d'Isabeau du Bos, et 2** Marguerite de Ga-
rondelet, morte le 18 janvier 1543, et enterrée auprès de son
mari, dans l'église collégiale de Saint-Pierre, à Lille, sous
le tombeau qui se trouvait sous la table d'autel de la chapelle
de Saint-Martin, fille de Paul de Garondelet, gouverneur de
Bouchain, et de Marguerite de Ghassey.
Voici un extrait du contrat de mariage de Simon du Ghastel
et de Marie de Glugny : « Sachent tous que, le 8 de jan-
vier 1505, en la présence de moi Renom de le Salle, notaire
impérial, demeurant à Lille, desous écrit, comparurent en
leurs personnes Simon du Ghastel, dit de la Hovardrie,
écuyer, seigneur de Gavrines, de Blaton, et accompagné de
messire Hector de Bruyelles, chevalier, seigneur de la
Hovardrie, de Plaineville, et de Louis de Landas, écuyer,
seigneur de Beaumanoir, ses parents et amis d'une part;
Ghrétiende Glugny, écuyer, seigneur de la Gessoy, etda-
moiselle Isabeau du Bos, son épouse, eux faisant forts de
damoiselle Marie de Glugny, leur fille, accompagnés de
Louis du Bos, frère de la dite demoiselle Isabeau , et Wale-
ran de Landas, écuyer, leur beau-cousin d'autre part; les-
quels comparants de leur franche volonté, non contraints
reconnurent ladite demoiselle Isabeau sur ce duement au-
torisée de son dit mari, que traité de mariage était mu et
pourparlé entre ledit seigneur de Gavrines d'un côté, et
ladite demoiselle Marie de Glugny, d'autre côté, et ainsi
qu'entre lesdites parties mariantes il n'eût ni ait aucun lien
ou convenant de mariage, et pour ce que le dit mariage par-
vienne, avaient et ont été faits les dons, portements, devises,
avancements et conditions de mariage cy après déclarées :
et premièrement ledit seigneur de Gavrines a déclaré qu'à
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 29
lui compétent et appartiennent les fiefs, terres et seigneuries
de Cavrines, de Blaton, le fief d'Àuberbus , gisant à Pottes,
le fief de Langlée, gisant tant audit Pottes qu*à Hérines, le
fief de laCaignarde, gisant à Commines, et huit bonniers de
bois, tenus en fief de la seigneurie de Bouvignies, avec plu-
sieurs autres biens dont lesdits seigneur de la Cessoy et son
épouse se sont tenus pour bien informés, sans qu*ici il doit
y avoir autre déclaration. Et de la part desdits seigneur de
la Cessoye et son épouse fut dit, qu'à ladite demoiselle leur
fille compétait et appartenait à titre de don que lu^en avait,
et par ci-devant fait, défunte demoiselle Marie Scaillebert sa
grand-mère, veuve de feu Robert du Bos, etc., etc.
)) Ce fut fait ainsi reconnu par lesdites parties, les jour et
Tan dessus dit ; présent à ce discrètes personnes Matthieu
Desplancques, Pasquier Thevelin, procureurs en cour laïc;
Guillaume de Landas, et Martin de Courouble, témoins à ce
requis et appelles. »
Simon du Chastel, fit en 1535 le relief de la censé de Bau-
soit, par l'acte de ce relief, nous voyons qu'il y est qualifié
de seigneur de la Hovardrie, c'est-à-dire qu'à cette époque il
était rentré dans la possession de cet ancien domaine de sa
famille, dont il avait faille retrait. La sei^çneuriede la Hovar-
drie avait été vendue par Huette du Chastel , dame de ce lieu
et épouse de Hector de fruyelles, à Hugues de Landas,
mort en 1501, ne laissant qu'une fille, Agnès de Landas, dame
de la Gruerie, qui épousa Etienne de Vlieghe, bailli d'Or-
chies. Le retrait de la seigneui^'e de la Hovardrie doit avoir
été obtenu contre ces derniers. II résulte du contrat de ma-
riage, que nous venons de citer, qu'en 1505 : Hector de
Bruyelles était encore qualifié de seigneur de la Hovar-
drie (1).
(1) CcUe observation est justifiée par rinscription que Simon du Chastel, a
Tait placer dans Téglise de la Hovardrie, et dont nous avons Tait connaître une
30 LA BELGIQUE HÉnALUlQUE.
Donation d'un journal de terre, fut faite en 1526, par mes-
sire Jacques des Ablens, chevalier, à Simon du Chastel, sei-
gneur de Cavrines.
En 1830, Simon du Chastel vendit la seigneurie de Blaton
à Martin de Ha mes.
A la fin du xv* siècle, Simon du Chastel brisait d'un lambel
d'azur à trois pendants, parce que la branche aînée existait
encore en la personne de Huette du Chastel, dame de la
Hovardri^(l).
Simon du Chastel a composé le recueil déjà cité de notes
généalogiques sur sa famille ; il devait plusieurs renseigne-
ments à son oncle Lyon du Chastel, seigneur de la Hovardrie,
Il eut du premier lit quatre enfants, savoir :
A. Simon, mort sans alliance le 3 janvier 1530.
B. Jacques, qui suit, XI.
G. Françoise.
D. Isabelle, prieure de Fabbaye noble de Marquette.
Il eut du second lit deux enfants, savoir :
E. Anne, morte en 4595, épousa George de Cornhuuse, seigneur
de Péruwelz, gentilhomme d*Éléonore d'Autriche, femme de Fran-
çois l*', roi de France.
partie. En voici la suite : Gérard du Chastel, chevalier, seigneur de cette terre,
fils dudit Jacques et de dame Isabeau de Cuingbem, Arnoud du Chastel, che-
valier, seigneur de cette dite terre, Aix-en-Pévèle, Mont-Ghobert en Valois,
fils dudit Gérard, et de dame Isabeau de Hainaut, dite de Bruyelles, dame du-
dit Aix, Lyon, Gérard et Antoine du Chastel, dits de la Hovardrie, fils dudit
Arnoud et de dame Anne de Mortagne, dite d'Ëspierrcs, dame de Cavrines
Linzelles et Blaton. Les neveux à savoir Lyon, seigneur de cette dite terre et
d'Aix, chevalier, Gérard, seigneur de Cavrines, Linzelles et Blaton, père du
susdit Simon, qu*il a eu de demoiselle Agnès de Saint-Génois, et fina ses Jours
en la ville de Gand, au service de Tempereur Maximilien et de Tarchiduc Phi-
lippe, nos souverains seigneurs; Antoine, seigneur de Mont-Ghobert et de Fon-
teny, Huette du Chastel, fille dudit Lyon, dame de cette dite terre , épouse de
Hector de Bruyelles, chevalier, seigneur de Plaineville. Priez pour eux.
(1) Armoriai des feudataires du duc de BrabarU,
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 31
F. Marguerite époasa Gilbert de Malet, seigneur de Hocron, Ûls de
Jean de Malet, seigneur de Hocron, chevalier, et de Jeanne de Rosim-
bos, laquelle était sœur consanguine de Jean de Rosimbos, qui épousa
Madeleine du Chastel.
XI. Jacques du Chastel, écuyer, seigneur de la Hovardrie,
de Cavrines, d'Aix-en-Pévèle, de la Rue, de la Cessoye, mort
le 10 mai 1576, et inhumé à Téglise de la Hovardrie (1), com-
missaire des montres ou revues de la garnison de Tournai
par lettres de Marie, reine de Hongrie et de Bohême, régente
des Pays-Bas, en date du 7 avril 1545 (2), épousa par contrat
du 10 juin 1529, Sainline de Marchenelles, dame de la Vigne,
morte le 29 juillet 1549, fille de Jean, seigneur de Marche-
Ci) A réglise de la Hovardrie se trouve, à droite du chœur, une pierre bleue,
ornée de deux écussons et couverte de rinscriptioo suivante : Le 6"* jour de
janvier i573, noble seigueur Jacques du Chastel, seigneur de la Hovardrie,
Cavrinnes, Aix-en-Pévèle, la Cessoye, etc., fils de monsieur Simon et de noble
dame Marie de Clugny, a donné à réglise de céans la somme de 40 livres de
Flandre de rente héritable, chacun an, au rachapt de 880 livres mon. que des-
sus, denier 22, desquelles trente livres chacun an se payeront au curé de ce
lieu, si avant qu*il célébrera la messe basse du Saint-Sacrement, chacun jeudi
de Tan en cette église. Aussi chacun jour des octaves de la feste dudit Saint-
Sacrement, et au jour des octaves chantera ledit curé les vigiles à trois psalmes
et trois ricbons petites commandâtes, et messe du jour avec les collectes des
trespassés, priant Dieu pour les âmes dudit seigneur et de mademoiselle
SaîDCte de Marchenelles son épouse, et de tons les fidèles. Demeurant le résidu
des 10 livres au profit de Téglise, laquelle livrera le pain, vin, cire, calice,
livre et ornement, pour achever le service qui dessus avec 3 f. de coppons pour
roffrande du jour des octaves prédites, et délivrera ladite église 4 livres cha-
cun an à un clerc pour servir le curé en tout ce que dit est cy-dessus. Priez
Dieu pour leurs âmes.
(2) Conservées dans les archives de la famille. En voici la traduction :
< Marie, par la grâce de Dieu, reine douairière de Hongrie, de Bohème, etc ,
régente.
> Très-cher et bien aimé. Nous vous requérons ot néanmoins de par TEm-
pcreur mon seigneur et frère ordonnons, vous transporter au château de
Tournai, pour illec faire les montres et revues de cent compagnons de guerre,
piétons, en ce compris les doubles payes y tenant garnison, auquels sera par
le trésorier de guerre ou son commis fait payement de six mois de leurs gages,
finies le dernier jour de mars dernier. Et en faisant lesdits montres, prendrez
33 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
nelles, de Frasnes, etc., panetier de l'empereur Charles-
Quint, lieutenant d'une compagnie de cinquante hommes, et
puis des archers dudit empereur, commissaire des montres,
et d'Angeline de Guinghem, dite de Hem.
Voici un extrait de leur contrat de mariage :
« Premièrement de la part dudit seigneur de Cavrines fut
dit et déclaré qu'au dit Jacques du Chastel , son fils , appar-
tient ladite terre et seigneurie de la Hovardrie, etc., etc. Et
par ledit Jean, seigneur de Marchenelles , et demoiselle
Agnès de Guinghem, sa femme, de leur part et côté fut dit et
déclaré, qu'ils donneront et donnent à la dite damoiselle
Saintine, leur fille, en avancement dudit mariage, et ce du
gré et consentement dudit Antoine, leur fils et héritier, appa-
rent, les parties ci-après déclarées, c'est à savoir : le lieu,
manoir, censé, terre et seigneurie de le Vigne, etc., gisant
en la paroisse de Hem; item, la somme de quatre mille livres
parisis, monnaie de Flandre, etc. Item, la somme de mille
livres; item, un fief nommé des Espincelles, gisant en la pa-
le serment de chacun desdits piétons, pour savoir s*ils et chacun d'eux ont
servi tous lesdits six mois, pour selon ce les payer. Aussi si le nombre d'iceux
piétons a toujours été plein. Aussi quant aucuns ont été morts ou cassés,
combien de temps il y a eu avant que leurs places soient remplies ; s*il n'y a
nuls mal condiUonnés, ou notés et suspects soit de lutherie , mutinerie, blas-
phème ou autre mauvais affaire, pour par vous y être remédié, ou nous en
avertir. Prendrez aussi garde sMIs sont armés, embàtonnés et accoutrés comme
à leur état appartient, et dudit payement signer roUe des montres en la
manière accoutumée, pour l'acquit dudit trésorier de guerre , faisant au sur-
plus, tout ce que bon et léal commissaire doit et est tenu de Taire, et que Sa
Majesté et Nous, avons en vous la confidence. A tant, très-cher et bien aimé.
Notre Seigneur vous ail en garde.
B De Bruxelles le T*" jour d'avril 1545, avant Pâques.
» MARIE.
" Vereycken.
» A Notre très-cher et bien aimé le seigneur de la Hovardrie et de
Cavrines. »
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 33
roisse de Phalempin, tenu de la seigneurie de Foresl, etc. »
On lit encore dans Saint-Génois :
ce Vente d'héritages, situées à Attiches, en 4829, par Nico-
las de Fretin, à Simon du Chastcl, écuyer, au nom de Jac-
ques son fils.
» Donation de la terre de Bausoit, par sire Simon du
Chnstel, seigneur de Gavrines, à Jacques son fils, qu'il eût
de Marie de Glugny, sa première femme en 1529. »
» Relief d'appel, obtenu en 1562, par Jacques du Ghastel,
écuyer , seigneur de la Hovardrie, au grand-conseil de Ma-
lines, contre Jean d'Aubermont.
» Hommage de Jacques du Ghastel, écuyer, seigneur de la
Hovardrie, Gavrines, Aix-en-Pévèle, etc., pour le fief d*Hel-
faut à Hérines, 20 juillet 1565 (1). »
Nous trouvons aussi dans le cartulaire des fiefs déjà cité,
que « En 1569, Jacques du Ghastel, écuyer, seigneur de la Ho-
vardrie, Gavrines, Aix-en-Pévèle, etc., tient de Sa Majesté, à
cause de sa terre de Leuze, deux fiefs simples, par lui relevés
du trépas de feu Simon du Ghastel, dit de la Hovardrie, dès
Tan 1531, le 18 juillet, nommés, le premier : le fief de la Rue
à Herines-sur-l'Escaut, et le deuxième, le fief de Leuze. »
« Noble homme Jacques du Ghastel, écuyer, seigneur de
la Hovardrie, tient un fief ample de la terre de Léaucourt,
contenant un cent de terre y situé. »
a Jacques du Ghastel , écuyer de la Hovardrie , de Ga
vrines, etc., tient un fief lige de la terre de Guermignies,
nommé le fief de Galhaut à Gavrines. »
De son mariage avec Saintine de Marchenelles, Jacques
du Ghastel, seigneur de la Hovardrie, eut six enfants, savoir :
A. Gérard du Ghastel, mort sans hoirs, en 4563.
B. Jacques du Ghastel, mort en 1560.
(1) ManumettU ancieru, i, l'', pp. i(U3, 1050 et 4051 .
34 LA BELGIQUR HÉRALDIQUE.
C. Jean du Chastbl, mort en 1546.
D. Nicolas, qui suit, Xll.
Ë. Ernest Antoine du Chastel, mort en i563.
F. Saintine, morte en 1561 (1).
XII. Nicolas du Chastel, chevalier, seigneur de la Hovar-
drie, de Gavrines, d'Aix-en-Pévèle, la Cessoye, vicomte de
Haulbourdin et d'Emmerin, mort le 14 mars 4610, épousa :
1*» Barbe d'Ongnies, fille de Charles, et de Bomie de Lannoy,
dame deWuillerval, morte sans enfants le 29 octobre 1565,
et 2^ par contrat du 16 mars 1867, Antoinette d*Avroult, dite
d'Helfaut, dame d'Inglinghem, morte le 8 mars 1890, fille
d'Antoine d'Avroult, seigneur d'Helfaut, de Winezeele, etc.,
gouverneur et grand bailli de Hesdin, et de Jeanne de Renty,
dame de Tilcq, de Wachin et de Morquives.
De même que Simon du Chastel, il s'occupa beaucoup de
l'histoire de sa famille; il chargea le héraut d'armes Jean
Scohier, de la confection d'un tableau généalogique et héral-
dique de la maison du Chastel , qui fut terminé en 1896 et
qui est précieusement conservé dans les archives de la
famille.
Nicolas du Chastel, seigneur de la Hovardrie, acheta en
1603, de Henri IV, roi de France, les terres de Hautbourdin
et d'Emmerin. Les archiducs Albert et Isabelle, reconnu-
rent, par lettres patentes du 3 octobre 1608 , que la terre
et seigneurie de Hautbourdin était une ancienne vicomte,
et l'érigèrent de nouveau, ainsi que celle d'Emerin, en
fief noble avec titre et prééminence de vicomte en faveur
du seigneur de la Hovardrie. Voici ces lettres : « Albert et
Isabelle Claire Eugénie, infants d'Espagne, à tous ceux qui
(1) Un ancien registre de décès de la paroisse de Saint-Jacques k Tournai,
déposé à rétat-civil de cette ville, contient un acte très-curieux sur la mort et
sur les funérailles d'Ernest et de Saintine du Chastel. Avril, Jour xnu*, an 1565.
CHASTBL DE U HOVAHDRIB. 35
.ces présentes verront, salut! Comme ci-devant a été mue
-difficulté entre les officiers de feu, de très-haute mémoire,
le roi Philippe, deuxième de ce nom , notre très-honoré sei-
gneur et père, que Dieu absolve , et les seigneurs de la mai-
son de Luxembourg et de Vendôme, comme seigneurs de
Haubourdin et d'Emmerin, à cause de la souveraineté, juri-
diction et ressort desdites seigneuries, ensemble sur le fait
des contributions es aides ; et depuis quelque temps en ça
icellesont été vendues par le roi très-chrétien, héritier des-
dites maisons, à notre amé et féal Nicolas du Chastel, sei-
gneur de la Hovardrie, lequel ayant fait proposer quelques
offres pour vider et mettre fin à la susdite difficulté, ont été
tenues aucunes conférences entre ceux qui de notre part en
ont eu la charge, et le seigneur de Gavrines, fils dudlt de la
Hovardrie, ayant de ce pouvoir tant d'icelui que des habi-
tants desdits lieux ; dont et des points de ce conclus , nous
a^ant été faite relation particulière, savoir faisons qu'avons
les déclarations desdits seigneurs de la Hovardrie et manants
de Hautbourdin et d'Emmerin, pour agréables, et désirant
les traiter favorablement , avons érigé et érigeons par les
présentes lesdites seigneuries de Hautbourdin et d'Emmerin
en un fief noble avec titre et prééminence de vicomte, à
tenir et relever de nous et nos successeurs, comtes et com-
tesses, de Hainaut, en toutes justices , haute, moyenne et
basse, comme elle a été exercée du passé, à dix livres parisis
de relief, par changement d'héritier , et cinquième denier à
la vente d'un ou transport, sauf si donation se faisait à
personne descendant en ligne directe du donateur, et si
longuement que ladite seigneurie et vicomte demeurera en la
ligne masculine de la famille dudit de la Hovardrie , sans
préjudice toutefois ou innovation à la nature et qualité
des arrière fiefs et mains fermes dudit Hautbourdin et
d'Emmerin, ni des coutumes locales desdits lieux, selon
36 LA BELGIQUE HÉRALDIOUR.
lesquelles lesdits fiefs et mains fermes s'en régleront :
et étant néanmoins notre intention que nonobstant les sus-
dits relief, feaulté et hommage, ladite terre, seigneu-
rie et vicomte de Hautbourdin et d'Emmerin ne sera sujette
à la justice de notre dit pays de Hainaut , ains aura ressort
en notre grand conseil séant à Malines, immédiatement vers
lequel notre grand conseil pourront s'adresser par appel
ceux qui voudront prétendre être grevés par le jugement des
hommes de fief et gens de loi desdits lieux; voulons aussi et
entendons au surplus que ledit seigneur de la Hovardrie, ses
hoirs et ayant cause, jouiront de tous autres droits, fran-
chises , libertés, prérogatives et autorité, dont ont joui leurs
prédécesseurs desdites maisons de Luxembourg et de Ven-
dôme, sauf et réserve h nous les souveraineté, féaulté, hom-
mage, relief et ressort que dessus; si avons accordé et
accordons par lesdites présentes que lesdits manants et
habitants desdits lieux ne seront compris ni cotisés es aides
ordinaires ou extraordinaires des autres provinces voisines,
soit de notre dit pays de Hainaut, comté de Flandre ou châ-
tellenie de Lille, Douai et Orchies , ni chargés de gens de
guerre par envois des gouverneurs desdites provinces , fors
la nécessité le requerrant par ordre particulier émanant et
signé de nous, adressant audit seigneur de Hautbourdin ou
à son bailli en son absence; parmi quoi, lors et tout et quantes
fois lesdites provinces voisines nous feront quelque aide ou
à nos successeurs, lesdits manants et habitants passeront en
payant à notre profit ou nosdits successeurs, en rédemption
desdits aides, la somme de sept cents livres du prix de qua-
rante gros monnaie de Flandre, la livre par an, es mains de
notre receveur de nos domaines audit Lille qui sera tenu
d'en répondre avec les autres deniers de son entremise ; et
seront lesdits de Hautbourdin, tenus de faire et présenter
les lettres originelles tant au conseil de nos dits finances
CHASTBL DE LA HOVAHDRIB. Sl
qii*à notre chambre des comptes à Lille, etc. Bruxelles, le
3 octobre 1605. »
Deux avis de père et mère , du 22 septembre 1884, et du
4 février 1604, réglèrent leur succession entre leurs enfants.
A réglise de la Hovardrie, s'élève dans une niche une belle
tombe haute de trois pieds, sur laquelle sont agenouillées
trois figures; la première, d'un homme armé de toutes pièces
à la cotte aux armes de du Chastel; la seconde, d'une femme
vêtue d'un long manteau aux armes d'Ongnies , qui sont de
sinople à la fasce d'hermines, écartelées de Halewyn, ayant
en abîme Rubempré ; la troisième, aussi d'une femme vêtue
d'un manteau aux armes d'Avroult, qui sont fascé d'or et de
sable de sept pièces , au franc canton d'hermines. Dans la
voûte de la niche sont leurs seize quartiers, et dans le fond
cette inscription :
. Chy gist noble et puissant seigneur, messire Nicolas du Chastel, chevalier,
vicomte d'Haubourdin et d*Amerin, seigneur de Hovardrie, Espicrre, Cavrines,
Aix-en-Pévèle, etc., lequel trépassa le xiiu* jour de mars , mil, six cent dix.
Et chy gist noble et puissante dame, madame Barbe d'Ongnies sa première
espouse, laquelle trépassa le :29« jour du mois d'octobre an xvaxv.
Chy gist noble et puissante dame, madame Antonette d'Avroult^ dict de
HelfauU , dame d'inglinghem , sa seconde espouse, laquelle trefpassa le
vin* jour de mars 1590.
Priez Dieu pour leurs âmes.
Ledit seigneur at donné à Téglize de céans la somme de xvm livres xv sols
parisis de rente, chacun an, à la charge de subvenir à Tentrenement et cou-
verture de ceste sépulture et chapelle.
Ledit messire Nicolas, a donné b ceste église cinquante-six livres, xvn sous,
VI deniers parisis de rente par an, à la charge de donner au pasteur de ceste
paroisse, chacun an, trente-six lib., et au clercq qui l'assistera ini lib., moien-
nant quoi, ledit pasteur sera tenu de tous les luody de chacun an célébrer
une messe des trépassés pour luy et ses espouses, et tous les fidelz, demeurant
le surplus au prouffit de ladicte église à la charge de livrer pour lesdicts
messes, t
LA BEL6IQUB HÉRALDIQUE, UI. 5
38 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Voici les seize quartiers de Nicolas du Chastel, et de ses
deux femmes, tels qu'ils sont disposés sur le même tombeau :
d*AvroiUt«
AvsouLT. Btne. WineMale, Oriaperre, Blez . Olhuin Estalmbourg. Berguet Saint-
Winoc, GhUtelles.
RBimr p Jolgny , Sainte Alddgonde Nolrcarmes, Bsvarnet . Groucbes , Wambonrg,
Rabampré, BaiiTal.
Da Cbttstel»
Du CBAirBL, Mortagne, Saint-Oénolt, Gouy, Clugny, Forreit, dn Boa, ScaiUabart.
Marchbnbllbs. Lefebra. Viicq dit d'Escoivre, Oberchlcourt, Cuingham, Hlngetta,
Frasnoy de la Vigne, Anvaing.
d*On|^ltts»
ONGNiBa, Molembali, Haleiryn, Ohistellei, Rubempré, Croy-Renty, Bonssies-Ver-
talng, Hammes-Bondues.
Lannoy, GhatiUon, Licquei, Saveuie, NeuMUe, Rubempré, Ligne, Boubera.
Nicolas du Chastel eut d'Antoinette d'Avroult, dite de Hel-
faut, sa femme du second lit, cinq enfants, savoir :
A. Gilbert DD Chastel, mort le 6 août 1590, et inhumé à HeriDnes
au pied d'un petit monument, sur lequel couchait un enfant, et qui
portait inscription.
B. Antoine, qui suit, XIII.
C. Robert Antoine Joseph du Chastel, seigneur dlnglinghem et
de la Cessoye, membre de la chambre de la noblesse des états de
Hainaut, par laquelle il fut député aux funérailles d'Albert, archiduc
d'Autriche, mort en 1622, épousa, par contrat du 7 octobre 1604,
Jeanne de la Croix, dame de Mairieu , Boussoit-sur-Haine, Estrepy,
Espionnes, Mon veaux, etc., fille de Jean do la Croix, chevalier, sei-
gneur de Mairieu, Apremont, la Clisoëlle, etc., et de Louise de Ruf-
fault, dame de Boussoit-sur-Haine et Estrepy, dont postérité ci-après.
D. Jeanne, dite de laHovardrie, épousa Antoine d'Avroult, sei-
gneur d'Helfaut, dont postérité plus loin.
E. Marie, dite de la Hovardrie, épousa Adrien de Lanooy, seigneur
d'Esplechin, fils atné de Nicolas de Lannoy, seigneur de Lesdain, et
de Michelle de Cottrcl, dame d'Esplechin et de Buillemont, dont une
fille:
Jeanne Lamberte de Lannoy épousa : i"* Jean de Créquy, seifneur de
CHASTBL DE LA HOVARDMB. 39
HemoDt, fils de Claude de Gré<{uy, dit le jeune, seigneur deWiquenhen,
de Hemont et de Friencourt, et d*Àntoinette de Bourbon, fille de Claude
de Bourbon- Vendôme et d* Antoinette de Bours, comtesse de Lambercourt,
et 2* Adrien de Créquy, seigneur de HouUes, de la Cressonnière, de Frobans,
de Miannay, de Lambercourt, des Trois Marquais, de Ravcntun , etc., fils de
Hector de Créquy, seigneur du vicomte de HouUes , de Miannay, de grand et
petit Frohans, et de Françoise de Licques, dite de la Cressonnière.
XIII. Antoine du Ghastel, seigneur de la Hovardrie et de
Cavrines, vicomte de Hautbourdin et d'Emmerin , épousa :
1<* Anne de Licques, dite de Recourt, morte le 18 octobre
1609 et inhumée dans l'église de la Hovardrie, fille de Fran-
çois de Licques, seigneur de Lesdain , châtelain de Lens, et
d'Isabeau de Saint-Omer, et ^ en 1G14, Jeanne Lamberte de
Croy, morte le 26 avril 1624, et inhumée dans l'église de
la Hovardrie, fille d'Eustache de Croy, seigneur de Grecque
et de Clarque, et d'Anne de Noirthout, sa femme du second
lit.
Il eut du premier lit cinq enfants, savoir :
A. Marie, merle à Béthune, le 27 novembre 4637, épousa lo
7 juin 4629, Antoine de Créqui, chevalier, seigneur de Rotheleu,
d'Esclimans, d'Orlancourt et de Rimboval, par achat de 4602, mar-
quis de Villers-Brulin, vicomte de Groffeliers, etc., né le 9 février
4599, fils aîné de Louis de Créquy, seigneur de Tillcncourt, et
d*Anloinelle de Wignacourt, dame de Vincrs-Bruiin, dont six enfants.
B. Jeanne, morte sans alliance.
C. François du Chastel , seigneur d'Emmerin , mort à la bataille
de Fleurus, le 29 août 4622, âgé seulement de vingt-cinq ans, et
inhumé dans Téglise de la Hovardrie , sous cette inscription histo-
rique :
Gist en la chapelle Notre-Dame noble et valeureux chevalier, messire Fran-
çois nu Chastel, vicomte d*Amerin, capitaine de cent cuirasses pour le service
de Sa Majesté, lequel ayant été, toute la guerre de Bohême, en ladite charge et
retourna par deçà, mourut en la bataille contre Mansfelt, proche Flerue, le
29 d'aoust 4622, ftgé de 25 ans et 28 jours. Priez pour son ftme.
D. Nicolas du Chastbt., seigneur dTmmerin après son frère, mort
40 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
sans alliance ii ^ali^ur h; l.'J no . iMiibre IG31, Agé seulement de irente-
el-un ans et inluinié à lV;^'llsc de La iluvai'drio. Son tombeau et celui
de son frère François existent encore.
E. Jean Marc Auloine, qui suit, XIV.
Il eut du second lit un fils, savoir :
F. Robert François du Chastel, seigneur de La Hovardrie et de la
baronnie d^Espierres, né en septembre i6io, épousa, le 21 septem-
bre 1640 , Jeanne de Coudenhove , dite du Quesnoy. Nous donnons
leur descendance ci-après.
XIV. Jean Marc Antoine du Chastel, seigneur de la Hovardrie,
de Cavrines, vicomte de Hautbourdin, épousa Claire Eugénie
de Robles, fille d'Alexandre de Robles d'Annapes, comte d'Ana-
pes, baron de Billy, seigneur de Santés, Wevelghem, etc., et
de Françoise de Mancicidor, fille de Jean, conseiller au con-
seil de guerre de Sa Majesté Catholique et son secrétaire, et
d'Eugénie de Vogler, dont quatre enfants savoir :
A. Isabelle Adèle, religieuse à Messines en 4670.
B. Jean François du Chastel, vicomte de Hautbourdin, tué en duel
le 4 août 1660.
G. Béatrix Jeanne Claire Thérèse, dame de la Hovardrie, vicom-
tesse de Hautbourdin, épousa en 1688, Charles Claude de Houchin,
marquis de Longaslre, d'Anezin, seigneur de Mory et d'Hévringhem,
lieutenant-colonel, ûls aîné de Philippe de Houchin, seigneur de
Longastre, Mory, etc., et de Françoise de Gavre, fille de Charles de
Gavre, comte de Frésin, et de Françoise de Renty, dame de Griboval.
La terre de la Hovardrie fut réclamée à titre de fidéi-commis par
Robert François du Chastel, son oncle, et quant à la vicomte de
Hautbourdin , elle passa à la famille de Houchin, dans laquelle elle
est restée jusqu*à Tépoque de la révolution française. Nous donnons
leur descendance plus loin.
D. Marguerite, sans aHiance.
GHASTEL DE LA HOVARDRIË. 41
XIV. Robert François du Chastel, seigneur de la Hovar-
drie, qu'il revendiqua à titre de fidéi-commis contre sa nièce,
Béatrix Jeanne Claire du Chastel, né en septembre 1615,
était fils d'Antoine du Chastel, dit de la Hovardrie, et de
Jeanne Lamberte de Croy, sa seconde femme, épousa, le
21 septembre 1640, Jeanne de Coudenhove, dite du Quesnoy,
fille d'Adrien Ferdinand de Coudenhove, dite du Quesnoy,
chevalier, seigneur de Locron, et de Marie de Courouble,
sa première femme, épouse en secondes noces de François
Robert du Chastel, seigneur d'Inglinghem, dont cinq enfants»
savoir :
A. Ferdinand François, qui suit, XV.
B. Haximilien Lamoral du Chastel, capitaine, mort à Venise.
C. Jacques Casimir du Chastel, lieutenant au service de Hollande,
mort à Gand en 1689.
D. Marie Jeanne, religieuse à Messines.
E. Marie Anne, chanoinesse régulière à Messines.
XV. Ferdinand François du Chastel, seigneur de la Hovar-
drie et d'Aix, mort le 8 novembre 1683 et enterré à l'église de
la Hovardrie sous une pierre tombale, portant cette inscrip-
tion :
Cy gîst noble et puissant seigneur Ferdinand François du Chastel, chevalier
et vicomte de Hovardrie, seigneur dudit lieu, d'Aix, Velain, etc., lequel très-
passa le 8 novembre 1685. Priez Dieu pour son âme.
Il épousa Jeanne d*Ostrel , fille de Noël Lamoral d'Ostrel,
baron de Fiers, par création de 1662, seigneur de Buille-
monty et d'Anne de Germes, femme en secondes noces, en
1686, de Joseph de Haynin, baron de Haynin et d'Hamelin-
court, seigneur de Wambrechies. Il en eut six enfants, sa-
voir :
A. Robert Antoine Joseph, qui suit, XVI.
B. Louis Bon François du Chastel, vicomte d^Ogimont.
42 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Jean Louis du Chastbl, mort sans alliance à Renaix, en sep-
tembre 1715.
D. Maximilien Eugène du Chastbl, mort à Renaix, en août 171.^.
E. Charles Marie du Ghastel, capitaine, puis colonel aux gardes
walonnes en 1704, tué au siège de Gibraltar.
F. îiOuise Livine, épousa François de Filtx. Voici comme ils sont
qualifiés dans un acte appartenant a M. F. V. Goetbals : « Martin
François d'Agrin, comme facteur de mcssire François de Filtz, mari
de dame Louise Livine du Chastel de la Hovardrie, accompagné des
hommes de fief soussignés, s'est transporté au domicile du sieur
Adrien François d'Isembart, écuyer, mayeur de la ville d*Ath, auquel
lui a remontré que le 21 juillet 1696, le sieur Joseph Buffe lui aurait
nanti, etc. »
XVI. Robert Antoine Joseph, comte du Chastel de la Hovar-
drie ET DU Saint-Empire, vicomte de la Hovardrie , seigneur
d*Aix-en-Pévèle, etc., vit au commencement du xviii* siècle,
pendant les guerres du Tournaisis , son antique manoir de
la Hovardrie dévasté à deux différentes reprises, pillé et en
partie incendié par des corps de partisans.
Cet état de choses ne dura point. L'empereur se rappelant
les services rendus à toutes les époques par les membres
de cette ancienne et noble famille, voulut éviter à l'avenir
le retour de ces déplorables excès, il chargea son généralis-
sime, le prince Eugène de Savoie, de prendre, en son nom,
la terre de la Hovardrie, avec toutes ses appendances et
dépendances sous sa haute protection impériale et royale (1).
(1) Voici la traduction de Tacte allemand , adressé par ordre de TEmpc-
reur au comte Robert Antoine Joseph du Chastel de la Hovardrie et du Saint-
Empire.
» Nous Eugène François, prince de Savoie el de Piémont, marquis de
Salines, chevalier de la Toison d*or, conseiller privé de Sa Majesté impériale
romaine le roi d*Espagne, de Hongrie et de Bohême ; président du conseil de
guerre supérieur, lieutenant-général, maréchal de camp, commandant à brevet
d*un régiment de dragons , gouverneur capitaine-général de TÉtat Milanais,
maréchal de camp du Saint^Empire Romain.
GHASTEL DE LA HOVARDRIE. 43
li épousa, en 169S, Marie Claire Scholastique de Croix, fille
de Pierre Félix de Croix, seigneur d'Heuchin, des prévôtés
d'ÀUennes, de Frelinghien, etc., capitaine de deux cents
hommes d'infanterie wallonne, mort le 9 mars 1677, et
d*Âane Éléonore de Sainte Aldegonde de Noircarmes, fille
d*Albert André, comte de Genêts, seigneur de Maingoval,
Bours, Bourgelles, Avelin, Pressy et Brebières, chevalier,
commandeur de Saint-Lazare, capitaine des cuirassiers et
• Avons mis sous la protecUon spéciale et la sauvegarde de Sa Ms^esté
impériale et royale le souverain d*Espagne , de Hongrie et de Bohème, le bien
appartenant au comte de La Hovardrie, et connu sous le nom de Hovardrie,
avec tout son mobilier, son bétail, et autres dépendances.
1 Par les présentes, on rappelle à tous et chacun des officiers militaires,
supérieurs et subalternes, de même qu*aux soldats, en général, de la cavalerie
et de rinfantcrie, aussi bien de Sa Majesté impériale et catholique elle-même, que
des hauts personnages , ses alliés, comme il est impérieusement ordonné aussi
à tous ceux qui se trouvent sous nos ordres, de ne charger ladite propriété de
Hovardrie d*aucuns logements militaires , cantonnements , tributs ou autres
extorsions arbitraires ; de ne Tincommoder de quelque manière que ce puisse
être, soit par la saisie et Tenlèvement des effets mobiliaires, gros ou menu
bétail, soit par toutes autres choses, sans exception de la manière dont oq les
appelle, ou des noms qu'elles portent ; de n*y causer par eux-mêmes, ou laisser
causer par leurs subordonnés, aucun préjudice, sous la menace de la punition
infaillible et immédiate des contrevenants à notre présente injonction stricte
et rigoureuse. Que tous obéissent, en montrant pour cette lettre de sauvegarde
toute la respectueuse déférence qui lui est duc : ils se mettront, de cette
manière, à Tabri des châtiments.
• Ayant pris sous la protection et sauvegarde de Sa Majesté impériale et
catholique la terre de Hovardrie, appartenant à H. le comte de Hovardrie,
comme tous ses biens, meubles, bestiaux, jardins et autres effets, avec toutes
les appartenances et dépendances,
> Nous défendons trè^-expressément à toutes les troupes qui sont sous
notre commandement, et prions ceux à qui il appartiendra , de ne faire aucun
tort ni dommage à ladite terre de Hovardrie.
I Donné au camp de Seclin, ce 2™* du mois de septembre i712.
. EUGENiO VON SAVOY,
i Par ordre de Monseigneur,
\
44 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
gouverneur de Binche, et de Barbe d'Ognies, dame de Ro-
siinbos et de Fromelles, dont six enfants, savoir :
A. Alexandre Robert Auguste, qui suit, XVII.
B. Octave Joseph du Chastel, mort au mois de juillet 1700.
C. Jeanne Claire, jumeLle du précédent et morte aussi au mois de
juillet 1700. Ces jumeaux ont été inhumés dans Téglise paroissiale
de la Hovardrie , sous une pierre tombale portant cette inscription .
Icy gist Octave Joseph et Jeanne Claire, tous deux d*unc portée, fils de
messire Robert Antotne Joseph du Chaste!, vicomte d*Hovardrie, et de Marie
Claire Scholastique de Croix, vicomtesse de Hovardrie, moururent tous deux
dans le mois de juillet 1700.
D. Denis Jean Joseph, comte du Chastel de la Hovardrie, capi-
taine au service de Hollande, mort à Bréda le 6 octobre 4749, épousa
1° Anne Joséphine, baronne de Gulpen, et 2° le 23 juin i747, Emestine
Christine Lefebure, douairière de N. Desmarets. Nous donnons leur
postérité ci-après.
E. N., religieuse h Peteghem.
F. N., religieuse à Armentières.
XVII. Alexandre Robert Auguste François, comte du Chastel
de la Hovardrie et du Saint-Empire, vicomte de la Hovardrie,
seigneur d'Aix-en-Pévèle, mort le 7 février 1769 et enterré à
la Hovardrie, épousa, le 29 mars 1724, Ernestine de Corbie,
dame de Bliquy, morte le 26 février 1774, fille de Pierre de
Corbie et d'Angélique de Bisscop, dont huit enfants, savoir :
A. Ferdinand Eugène, qui suit, XVIII.
B. Ferdinand François, comte du Chastel de la Hovardrie, officier
aux gardes wallonnes en Espagne, puis en 1785, gouverneur de droit
de l'hospice des vieux hommes à Waterlos, près de Tourcoing, fondé
par la famille Bisscop, né en 1739, mort à Lille et enterré à la Ho-
vardrie, épousa Catherine Adélaïde Gille le Brun, morte à Paris,
dont quatre enfants :
a. Emerode Pétronille Méliton Marguerite, née en 1777, morte à Lille en
1854, épousa N. d^Hespel d'Arponville.
h. Ferdinand Robert Désiré, comte du Chastel de la Hovardrie, major de
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 45
la garde civique du canton de Dour, pendant dix-sept ans ; conservateur divi-
sionnaire des plantations de TEtat; chargé aujourd'hui des plantations géné-
rales des routes et voies navigables du royaume , décore de Tordre royal et
distingué de Charles III d*Espagne, par arrêté royal du 21 mai 1847, épousa,
en 1814, Antoinette de Sébille, morte à Versailles en 1862.
e. Pttlcberie Ferdinande , épousa en France, le vicomte de GisJain de ViUe-
solore.
C. Claire Sabine , abbesse de Tabbaye do Flines par installation
du 22 novembre 1784, était la dernière abbesse de cette maison et
mourut à la Hovardrie, où elle s'était réfugiée à Tépoque de la Ter-
reur.
D. Alexandrine, épousa N. de Beaufremez, seigneur de Roseau.
E. Barbe Ernestioe, sans alliance.
F. Françoise, morte à Lille le 16 novembre 1809, épousa Charles
Joseph Marie Tesson de Lobeletz, écuyer, mort à Lille le 13 janvier
1818. Ils furent inhumés tous deux à la Hovardrie, où se trouve un
mouamenl érigé en leur mémoire. ^
G. Béairix, morte à Lille le 9 février 1 792, épousa, le 29 septembre
1772, Louis Séraphin du Chambge, baron de Noyelles, né au château
de Noyelles Je 21 janvier 1732 , mort à Oostkcrcke, près de Bruges,
le 17 janvier 1794, fils de Louis Joseph du Chambge, chevalier, sei-
gneur de Noyelles, et d'Isabelle Pctroaille de Corlc, dame d*Oost-
kercke.
H. Sabine Ernestine, morte le 15 août 1741, âgée de 17 ans, et
inhumée à Tabbaye de Flines.
XVIII. Ferdinand Eugène, conte du Chastel de la Hovar-
drie ET du Saint-Empire, seigneur de la Hovardrie et d'Aix,
né le 28 janvier 1727, mort à Tournai le 20 février 1784, et
inhumé à la Hovardrie, épousa, à Fontaine -TÉvéque, le
13 janvier 1756, Adrienne Catherine Josèphe de Rodoau ,
morte à Wetzlar, en Westphalie, le 21 octobre 1794 et in-
humée aux Franciscains de cette ville, fille aînée d'Antoine
Adrien Joseph de Rodoan, baron de Fontaine-rÉvéque, et
de Marie Catherine Louise du Chastel dite de la Hovardrie»
fille de Robert François du Chastel dit de la Hovardrie, che-
46 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
valier, seigneur dlnglinghem, etc., et d*Ajine Marie de la
Hamayde, dont deux enfants, savoir :
A. Ferdinand Ernest Antoine Marie Joseph Albéric, qui suit, XIX.
B. Robert François Charles Henri Marie, comte du Chastel, né à
Nivelles le 28 février 1761, mort le 5 avril 1825, épousa le 29 août
1786, à Saint-Jacques de Tournai, Anne Cécile Josèphe des Eaffans,
née le 26 septembre 1773, morte le 31 décembre 1813. Nous don-
nons leur postérité ci-après.
XIX. Ferdinand Ernest Antoine Marie Joseph Albéric, comte
DU Chastel de la Hovardrie et du Saint-Empire , né à Nivelles
le 3 février 1760, et baptisé dans Téglise de Saint-Jean-
rÉvangéliste , mort au château de Bruyelles le 2 novembre
1844, capitaine dans le régiment d'Orléans, cavalerie au ser-
vice de France; puis, par décret du congrès souverain des
États Belgiques du 7 septembre 1790, il fut élevé au grade
de lieutenant-colonel des dragons n^ 1 ; et par arrêté royal
du 5 mars 1816, nommé membre de Tordre équestre de la
province de Hainaut. Il épousa le 5 janvier 1791, Alexandrine
Eugénie Josèphe Désirée de Wazières, née à Saint-Ghislain
le 6 septembre 1769, morte à Wez le 21 juin 1814, fille de
Charles Ghislain de Wazières Wavrin, seigneur de Rebre-
viettes, et de Claire Louise Josèphe de Rodoan , fille d'An-
toine Adrien Joseph de Rodoan , baron de Fontaine-rÉvê-
que, etc., et de Marie Catherine Louise du Chastel, dite de
la Hovardrie, dont sept enfants, savoir :
A. Wenceslas du Chastel, né à Tournai, y mourut en bas âge.
B. Virginie Alexandrine Charlotte Ghislaine, morte à Slallc sous
Uccle, près de Bruxelles, le 29 août 1847, ii Tâge de cinquante-quatre
ans, épousa Denis Joseph de la Motte Baraffe, né à Tournai le 5 sep-
tembre 1787, ûls de Lamoral Antoine François Joseph de la Motte,
seigneur de Lesdain, et de Marie Madeleine Hellin.
C. Ladislas du Chastel, né le 29 juin 1796, mort le 24 juillet sui-
vant à la Hovardrie, où il fut inhumé.
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 47
D. Antoinelte, née le il août 1800, morte à Valenciennes et in-
homée à la Hovardrie.
E. Louis Odelon, qui suit, XX.
F. Edouard, comte du Chastel de la Hovardrie, né le 1^ octobre
1804.
G. Armand, comte du Chastel de la Hovardrie, né le 18 avril
1808.
XX. Louis Odelon, comte du Chastel de la Hovardrie, bourg-
mestre de Lesdaiii, province de Hainaut, depuis 1830, né à
la Hovardrie le 28 octobre 1803, épousa, le 8 avril 1828, à
HoUain, Euphémie Aline Ernestine du Chastel, née le 11 sep-
tembre 180o, morte au château de Lannoy à Hollain le 5 jan-
vier 1862 et inhumée à la Hovardrie, dont cinq enfants, sa-
voir :
A. Marie Eugénie Albérique, uée à Hollain le 29 janvier 1829,
morte à Paris en 1844.
B. Robei'l Albéric Guillaume Frédéric Nicolas du Chastel de la
Hovardrie, né à Hollain le 14 février 1832, épousa la baronne Ga-
brielle de Vinck de West-Wesel.
G. André Maurice Frédéric Henri du Chastel de la Hovardrie, né
à Hollain le 2 janvier 1834.
D. Frédéric Adolphe Louis du Chastel de la Hovardrie, né à Hol-
lain le 6 octobre 1836.
E. Albéric Paul Edouard du Chastel de la Hovardrie, né à Hollain
le 21 décembre 1842.
XIX. Robert François Charles Henri Marie, comte du Chas-
tel de la Hovardrie, né à Nivelles le 28 février 1761, baptisé
le même jour à Téglise de Saint -Jean TËvangéliste de la
même ville, mort à Touraai le 8 avril 1828 et inhumé avec
sa femme à la Hovardrie, fils puîné de Ferdinand Eugène,
comte du Chastel, seigneur de la Hovardrie et d'Aix-en-Pé-
vèle, et d*Âdrienue Catherine Josèphe de Rodoan, officier
48 LA BELGIQUE HKHALDIQUË.
aux gardes wallonnes en Espagne, lieutenant-colonel d'in-
fanterie espagnole par arrêté du roi Charles III du 28 jan-
vier 1786; nommé après sa démission et par décret du con-
grès souverain des États Belgiques, colonel du régiment
d'infanterie n^ 4, puis, après la restauration, dès le principe,
membre de la première chambre des États -Généraux du
royaume des Pays-Bas. Il épousa par contrat passé à Jollain
en Hainaut le 24 avril 1786, et à Saint-Jacques de Tournai
le 29 août de la même année , Anne Cécile Josèphe des
Enffans, née à Tournai le 26 septembre 1773, morte à Tour-
nai le 31 décembre 1813, fille unique de Philippe André
François Joseph des Enffans, seigneur de Vincourt, Fer-
mont, Lannoy, Hondecoutre, etc., et d'Anne Thérèse Phi-
lippine de la Croix, dite de Maubray, fille de Chrétien
Alexandre Joseph, seigneur de Maubrai, et de Marie Eugénie
Catherine de Cordes, dont six enfants, savoir :
A. Albéric Ernest Henri Marie Joseph, comte du Chastbl de la
HovARDRiE, capitaine adjudant-major de hussards, sous le premier
empire français, major de cavalerie au service des Pays-Bas, aide-
de-camp de Son Altesse Royale le prince d'Orange, adjudant de Sa
Majesté le roi Guillaume l'^ membre de la seconde chambre des
Ëtats-Généraux pour la province de Hainaut, bourgmestre de Hol-
lain, chevalier de la Légion d*honncur et décoré de la médaille de
Sainte-Hélène, grand'croix de Tordre royal et ducal de la Couronne
de chêne, commandcfur de Tordre royal du Lion néerlandais, etc.
Né à Tournai le 31 décembre 1788, il entra de bonne heure au
service de France en qualité d'officier de cavalerie et se distingua tout
particulièrement dans lu sanglante campagne de Russie; blessé de
la manière la plus grave de quatre coups de lance, il le fut de nou-
veau d'un coup ce feu, au mois de d'août 1813, en Silésie.
Rentré en Belgique, avec la démission la plus honorable , il fut
nommé spontanément, par arrêté de Son Altesse Royale, le prince
souverain des Pays-Bas, en date du 16 novembre 1814, capitaine
de carabiniers, puis, successivement, aide-de-camp de Son Altesse
CHASTRL DE LA HOVARDRIE. 49
Royale le prince d*Orango le "IS mars 1815 ; major au 2* régiment de
de cuirassiers le 28 avril de la môme année, et adjudant de Sa Ma-
jesté le roi Guillaume I^S le 16 juillet 1819.
Cependant, malgré le rang élevé qu'il occupait dans Tarmée à
rage de trente-deux ans, malgré la faveur et la distinction dont il
jouissait à la cour de sou souverain, la carrière militaire en temps
de paix profonde n*o(frait plus d'attraits pour le comte Albérie du
Chastel. En 1820, il pria Sa Majesté de vouloir bien accepter la
démission de son grade et de ses fonctions. Le roi refusa d*abord
de se séparer d*un serviteur si loyal et si preux, mais le comte
Albérie ayant insisté et protesté de son désir ardent de servir
désormais son souverain et sa patrie autrement qu'avec son épée,
le roi accéda à ses vœux, par arrêté du 27 mai ; mais voulant lui
donner une marque de sa haute satisfaction et de son estime toute
spéciale, il l'autorisa de continuer à porter Tuniforme de son grade.
Après cet événement, M. le comte Albérie du Chastel de la Hovar-
drie se retira dans ses terres, mais ses concitoyens bientôt lui don-
nèrent la preuve la plus manifeste que Tabsence ne Tavaii pas rendu
étranger parmi eux. Il fut membre de la seconde chambre des Etats-
Généraux pour la province de Hainaut depuis 1822 jusqu'en 1830, et
bourgmestre des communes de Bruyelles et de Hollain. Il est encore
le premier magistrat de liollain aujourd'hui.
Sous le gouvernement des Pays-Bas, II fut chargé, par procu-
ration du 18 septembre 1816, do recevoir les actes d'investiture
des domaines de Tervueren , en faveur et au profit de Son Al-
tesse Royale le prince d'Orange. Après la conclusion de la paix entre
la Belgique et les Pays-Bas, le roi Guillaume I^', qui avait conservé
de sa personne le meilleur souvenir, le chargea de même, par arrêté
du 13 octobre 1839, de la liquidation et de la remise au gouverne-
ment belge des biens qui appartenaient en Belgique à la maison
d^Orange. Cette remise fut faite le 4 avril 1843, au nom du roi et de
Son Altesse Royale le prince d'Orange , au commissaire délégué par
le ministre des finances de Belgique et H. le comte du Chastel,
comme dans toutes les autres circonstances de sa vie, s'acquitta de ces
différentes missions si importantes avec honneur, intelligence etzèle.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1814, grand'croix de l'ordre
iW LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
royal et ducal du Chêne, le 14 mars 1843, commaDdeur de Tordre
du Lion néerlandais le 29 juin de la môme année, M. le comte Albéric
Ernest Henri Marie Joseph du Chastel de la Hovardrie est le vrai type
de celte grande race de gentilbommes austères, vaillants, esclaves
du devoir et de la foi jurée, qui va s*éteignant de jour en jour. Rigide
envers lui-même, d*une constante urbanité envers les autres, il con-
serve dans un âge avancé la force de pensée de la maturité. Aussi,
est-il à juste titre vénéré de tous ceux qui le connaissent et qui trou-
vent dans sa belle carrière, si longue déjà et si bien remplie, un
exemple utile et un précieux enseignement.
B. Camille, comte du Chastel de la Hovardrie, né à Tournai le
24 novembre 1791, entra au service des Pays-Bas et fut nommé ca-
pitaine de hussards de Croy, par arrêté de Sa Majesté Royale le Prince
Souverain, du 16 novembre 1814; il fut tué à la bataille de Water-
loo et inhumé à la Hovardrie (1).
(1) Le roi des Pays-Bas, pour témoigner au père du capitaine du Chastel,
combien il était sensible à la douleur quMl devait ressentir de la perte de sou
fils, chargea le lieutenant-général chancelier de Tordre royal de Guillaume, de
lui faire parvenir en son nom la lettre affectueuse que voici :
■ La Haye, le 21 octobre 1815.
• Monsieur le Comte !
• Monsieur votre fils est mort dans une de ces batailles glorieuses qui ont
assuré rindépendance du pays. Il s*est distingué par sa bravoure et son activité
aux yeux de Son Altesse Royale le prince d'Orange, qui regrette vivement
d*étre privé à Tavenir des services d*un jeune homme qui promettait de les
employer avec succès au service de la patrie.
• Je suis autorisé de vous transmettre ce témoignage honorable.
• La douleur que vous devez ressentir, monsieur le comte, de la perte de
votre fils n*est pas facile k soulager ; il n*y a que le temps qui puisse la dimi-
nuer, vous trouverez cependant déjk des consolations dans la certitude que
vous avez des regrets que sa mort a laissés au roi et à l'armée.
> Veuillez agréer l'assurance de la considération avec laquelle j'ai l'honneur
d'être,
I Monsieur le Comte,
• Votre très-humble et obéissant serviteur,
• Le lieutenant-généraly chancelier de l'ordre
royal et militaire de Guillaume,
> Janssens. »
CHASTRL DE LA HOVARDRIE. 51
C. Eugénie Cécile Marie Josèpbe Albérique, née à Wetzlar en
Westphalie le 15 janvier, 1795, morte à Hyères, le 4 novembre 1849,
épousa Pierre Emmanuel Joseph de Coux, né à Bruxelles le 26 dé-
cembre 1787, mort à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles, le 2 dé-
cembre 1849 , fils de Louis Gabriel de Coux de Saint-Laurent, et de
Marie Anne Josèpbe Orts.
D. Aglaé Joséphine Marie Albérique, née à Hollain le 18 novembre
1795, morte à Paris.
£. Adolphe Andronique Albérîc, qui suit, XX.
F. Eupbémie Ernestine Albérique, née à Hollain le 7 septembre i 805.
XX. Adolphe Andronique Albérîc, comte du Cmastel de la
HovARDRiE, officier de cavalerie au service des Pays-Bas,
depuis 1815 jusqu'en 1826, chevalier de Tordre du Lion Néer-
landais , né en 1798, mort au château de Wez le 13 février
184S, épousa, en 183S, Léonie Charlotte Josëphe, baronne
Lefebvre, née à Tournai, morte à Wez le 11 décembre 1827,
fille de Léopold Henri Joseph , baron Lefebvre, et de Marie
Françoise Ghislaine Joséphine Farin, dont deux enfants, sa-
voir :
A. Henri Albéric Victor Eugène, comte du Chastel de la Hovardris,
né à Tournai le 3 septembre 1826, épousa, le 30 novembre 1847, à
Paris, Marie Octavie Clary de Woirtelle d*Herlincourt, née à Arras le
9 décembre 1837, dont quatre enfants :
a. Adolphe Victor du Chastel de la Hovabdrie, né le 8 octobre i848, mort
le AS aYTil 1849.
b. Alix Marie, née le 19 octobre 1849.
c. Adolphe du Chastel de la Ho?ardiiie, né le 5 juin 1851.
d. Raymond du Chastel de la Hovardrie, né le 20 août 1852.
B. Camille Ernest Albéric Jean Baptiste , comte du Chastel de la
Hovardrie, né le 2 septembre 1827, à Wez-Velvain, épousa à
Bruxelles, par contrat, le 14 septembre 1854, et à Tétat civil , le 19
du môme mois, Marie Thérèse Caroline Ghislaine de Mamix, née le
27 juin 1837, fille de Louis Joseph Ghislain Marie, comte de Mamix,
et de Pétronille Cornélie Marie Ghislaine Diert, dont trois enfants :
52 LA BBLGIOUB HÉRALDIQIIB.
a. Mathilde Caroline Marie Gliislaine Albérique, née à BruieUes te À Juin
i8S5.
b. Albert Albéric Joseph Marie Chislain» conB du Chastel, né le 1*' n<H
vefflbre 1857.
c. Berthe HenrieUte Marie Ghislaine, née le 5 décembre 1860.
XVII. Denis Jean Joseph, comte du Chastel de la Hovardaie,
fils putné de Robert Antoine Joseph , comte du Chastel de
la Hovardrie et du Saint-Empire, vicomte de la Hovardrie,
seigneur d'Aix-en-Pévèle, et de Marie Claire Anne Scholastique
de Croix, fille de Pierre de Croix, seigneur d'Heuchin, et d'Anne
Eléonore de Sainte Aldegonde Noircarmes, mort, capitaine
de cavalerie au service de la république batave, par suite de
ses blessures, à Bréda, le 6 octobre 1749 et inhumé le 9 oc-
tobre dans la grande église de cette ville, se distingua par son
courage et son énergie à la bataille de Fontenoy , où il fut
grièvement blessé le H mai 1745, ainsi que le H octobre
1746, à celle de Raucou près de Liège, épousa : 1** Anne
Joséphine, baronne deOulpen, dame de Galoppe, et i"" étant
lieutenant de cavalerie dans le régiment de Son Altesse
Royale le prince de Birckenfeldt, le 23 juin 1747, à féglise
wallonne de Bréda, Ernestine Christine Lefebure, veuve de
N. Desmarets.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
A. Henri du Chastel de la Hovardaie, offl^cier an service de la
reine do Hongrie, tué devant Prague le 6 mai 1757.
B. Eugène DU Chastel de la Hovardrie, officier au service de la
r6în« de Hongrie, mort à Bruxelles, le 10 août 1762, à la suite de ses
blessures.
Il eut du second lit deux enfants, savoir :
C. Denis Pierre Dominique, qui suit, XVIII.
D. Casimir du Chastel de la Hovardrie, tué au siège de Prague.
GHASTBL DB LA HOVARDRIE. 53
XVIII. Denis Pierre Dominique , comte du Chastel de la
HovARDRiE, né à Haarlem, en Hollande, le 16 juillet 1748^
mort le 23 septembre 1833 à La Haye où il avait émigré
après la révolution de 1830, prit du service dans l'armée du
stadhouder, d'où il passa plus tard au service de France, dans
le régiment de Nassau-Siegen, infanterie, levé par le prince
Louis de Nassau, en vertu d'un décret du 16 août 1779 ; passa de
là dans le régiment de cavalerie Royal-Allemand , où il était
lieutenant en premier en 1787 (1). Lors de la révolution bra-
bançonne, il quitta le service de France comme capitaine ,
offrit ses services à sa patrie et fut nommé par le congrès
souverain des Étals de Belgique, colonel du régiment des
dragons de Hainaut. Il déploya dans ces fonctions diffi-
ciles la plus grande énergie, et une fermeté à toute épreuve.
A la rentrée des Autrichiens, il partit pour l'Angleterre, et
ne revint aux Pays-Bas qu'après la conquête de ce pays par
les Français. Sous-préfet du département de la Dyle sous
l'empire, il fut, lors de la formation du royaume des Pays-
Bas, nommé l'un des administrateurs en chef de la loterie
royale à Bruxelles, et resta en fonctions jusqu'au 1" jan-
vier 1828.
Il épousa : 1° Egésippe Marie de Percy d'Herville , née à
Beaumont, fille de Roland de Percy, seigneur d'Herville, et
de Marie Anne de Lannoy, et 2** le 20 thermidor an VIII, à
l'état civil deLouvain, Marie Jeanne Josèphe Péchaubés, née
à Valenciennes le 9 juillet 1768 , morte à La Haye le 13 dé-
cembre 1847, fille de Jean Jacques Péchaubés et de Marie
Josèphe d'Hecq.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
A. Pierre Dominique, qui suit, XIX.
B. Eugène, COMTE du Chastel de la Hovardrie, receveur dos con-
(I) Voyez VÉtat miliiaire de France, de i787, page 371.
LA BELCIQUE HÉRALDIQUE, III. 4
54 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
tributîons directes à Louvain, né à Liège le 3i dccombre 4777, mort
à Louvain le 21 août 1849, épousa, le 2 février 1815, à Louvain, Thé-
rèse de Cock, née le 6 octobre 1790, fîllo de Marie Joseph de Cock et
d'Anne Marie Charlotte de Vivero, dont quatre enfants :
a. Eugénie, née le i5 mars 1816, morte à Louvain le 2â octobre 1843.
b. Thérèse, née à Wilsele, épousa, le 17 février 1851, k Louvain, Charles
Léopold Guillaume Louis, baron de Radzitzky d*Ostrowick, né le 1^ octobre
1799, fils de Frédéric Arnoud Joseph Rodolphe Matthias, baron de Radzitzky
d'Ostrowick, capitaine au régiment de Latour, et de Marie Jeanne Henriette
de Créquy Hannicart.
c. Julie, née à Louvain le 1*' juillet 1825, épousa Jules Detrooz, ms^or de
cavalerie, chevalier de Tordre de Lépold, décoré de la Croix coromémorative
du vingt-cinquième anniversaire du roi Léopold I*'.
d. Octavie, née à Louvain le 37 mai 1838, épousa, le 17 septembre 1850,
k Louvain, Jules Iweins, substitut du procureur du roi, à Bruxelles.
Il eut du second lit quatre enfants, savoir :
C. Eugène Henri Fortuné, comte du Chastel de la Hovardrie, né
à Louvain le 32 août 1800, commença sa carrière par des fonctions
civiles; d'abord contrôleur de la loterie royale à Bruxelles, il fut en-
core nommé capitaine de la garde communale de cette ville dès
le principe de Torganisation.
Lors des événements politiques de 1830 il fit, en sujet fidèle et bon
citoyen, tous ses efibrts pour concilier les partis et maintenir Tordre.
Renversé et fortement contusionné en remplissant une mission, il
rejoignit près de Vilvorde Tarmée des princes, et fut aussitôt placé
comme capitaine adjoint au commandement du quartier général et
peu après, pour récompenser son énergie et sa bravoure, il fut attaché
avec son grade à Tétat major de Son Altesse Royale le prince Frédéric
des Pays-Bas.
En 1843, et k sa demande, il obtint démission des plus honorables
de ses fonctions militaires , mais il continua à résider en Hollande.
Ce n'est que quelques années après qu'il revint en Belgique où il a
retrouvé des amis dévoués qui dans toutes les occasions ont pu
apprécier son caractère chevaleresque.
Chevalier de Tordre royal du Lion néerlandais , commandeur de
CHASTBL DE U HOVARDRIE. SB .
Tordre royal et ducal de la Couronne de Chôae et décoré de la Croix de
Bronze, il épousa, le 3 mai 1843, à la Haye, Gortrode Henriette
Jeanne Haringman, fîlle de Henri Haringman , officier aux gardes du
stadbouder Guillaume V, mort en émigration à Anholt en 1806, et
d*Adrienne Elisabeth 'T Serstevens.
D. Marie Jeanne Thérèse Joseph.
E. Marie Jeanne.
F. Marie Jeanne Thérèse Pauline, morte à La Haye le f4 juillet
4849.
XIX. Pierre Dominique , comte du Ghastel de la Hovardrie ,
né à Liège le 7 avinl 1776, mort à la Haye le 17 juillet 1839;
il laissa la réputation d*un cœur franc et loyal qui joignait
aux vertus militaires toutes les qualités qui forment les grands
citoyens. Général major de cavalerie, vice-grand écuyer de Sa
Majesté le roi des Pays-Bas, grand veneur de Sa Majesté le
roi Guillaume P' des Pays-Bas, chevalier de la Croix de Fer
d'Autriche et de l'ordre du Lion Belgique, etc. , entra au service
d'Autriche le 21 janvier 1795, dans le régiment des chevau-
légers commandé par le comte de Baillet Latour. Il fit toutes
les campagnes autrichiennes et se distingua tout particuliè-
rement devant Dresde en 1813. Un certificat en langue alle-
mande du lieutenant-général Ignace, comte Hardeg, con-
state un fait d'arme honorable pour lui (1).
(1) En voici la traduction : • Le 26 août, lors de Tattaque des retranche-
ments ennemis près de Dippoldiswalderslag, devant Dresde, une forte colonne
ennemie débouchant tout U coup près de Frcibcrgerslag, força nos troupes de
se replier sur leurs positions primitives. Je m*empressais d'accourir à la tète
d*une troupe de fantassins et quelques canons, afln de pouvoir protéger leur
retraite.
• Je gardais et vonlus conserver les abords du village de Rukwitz, je trou-
vais dans cette position le capitaine du Chastel,qui, voyant Tennemi s*avancerr
de son propre mouvement et sans aucune autorisation, s'était porté à la tète-
d'^un escadron de chcvau-légers de Vincent (dragons de Latour), et avait pris
position pour défendre le passage. Son attitude était ?\ ferme, si décidée, qu'it
iRtimida Tennemi ktel point que nous avons pu ranger notre arlîHerie et notre
56 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
II quitta le ^.ervice d'Âutriohe, avec démission honorable,
en 1814, comme capitaine commandant d'escadron; et lors
de la formation du royaume des Pays-Bas, entra dans l'ar-
mée de sa patrie comme major au 2^ ré^çiment des cuiras-
siers belges le 7 septembre 1814; chargé de la formation
du 9* carabiniers le 10 avril 1818; adjudant du roi le 8 sep-
tembre 1820 ; colonel du régiment de cuirassiers n^ 3 , le
20 décembre 1826 ; vice-grand écuyer de Sa Majesté le roi
des Pays-Bas en 1829 , général-major de cavalerie le 13 fé-
vrier 1834 , grand veneur de Sa Majesté Guillaume P% roi
des Pays-Bas, etc., il épousa , le 18 septembre 1806, à Milotiz
en Moravie, dans la chapelle publique de la cour desservie
par Jean de Nepomus : Caroline Frédérique Xaxière Wal-
burge , comtesse de Roggendorf de Mollenburg, née à Wie-
nerisch-Neustadt le 26 octobre 1779, fille d'Ernest, comte
de Roggendorf, chambellan ordinaire de l'empereur d'Au-
triche , et de Wilhelmine Fredcrichi von Friwald , dont
quatre enfants, savoir :
A. Charles Anloine Gabriel Marie, qui suit, XX.
B. Louis Gabriel Jean François de Paule, comte du Chastel de la
HovAADRiË, ministre des Pays-Bas à Rome, né à Hovoran, en Moravie,
le 21 juin 1808, cl baptisé le 24 suivant, fut tenu sur les fonts de
baptême par le comte Gabriel de Choiseuil et la comtesse Christine de
Choiseuil, née comtesse Szerenye.
H entra au service du royaume des Pays-Bas, le 16 octobre 1830,
comme volontaire aux cuirassiers n"" 3; sous-licutenant au 24'' ba-
taillon de réserve par arrôlé royal du 7 mars 1833, il obtint sa démis-
sion honorable par arrêté royal du 13 décembre 1839 et entra dans
la diplomatie; attaché de légation à Vienne le 5 août 1839i; à Rome
infanterie devant Rukwitz et protéger de la sorte la retraite dans notre posi-
tion. ■
• Je me sens obligé d'attester par les présentes combien dans ce moment
précieux le comte du Chastel, par la résoluUon de son maintien, a favorisé la
réussite de la manœuvre. »
CHASTEL DE LA HOVARDRIE. 57
le ÎZ avril 1844; secrétaire et conseiller de la légation des Pays-Bas
à Berlin depuis le 16 avril 1846 jusqu'en 1855, il fut envoyé comme
cliargë d'affaires par Sa Majesté le Roi près le Saint-Siège, par arrêté
du 5 octobre de la môme année. Chevalier des ordres du Lion néer-
landais, grand'croix de Tordre royal de Constantin, chevalier de
TAiglc rouge de Prusse, du Faucon blanc de Saxe-Weymar, de Saint-
Grégoire-le-Grand, décoré de la Croix de Bronze des Pays-Bas, il
épousa le 12 novembre 1851, au château de Diepenbeeck, Irène Marie
Fréderique de Vaornewyck, née à Lovendeghem le 16 mai 1821,
ûUe de Charles Constantin Marie Bavon Colette Ghislain, vicomte
de Vaernevvyck d*Angest, et de Joséphine Adélaïde Rosalie, com-
tesse de Baillet, dont un fils :
Eméric Fortuné Marie Joseph Ghislain Dominique du Chastel de la Hovar-
DRi£y né à Berlin le 4 février 1853.
C. Éméric du Chastel de la Hovardkie, né et mort h Vonkevvart
en Sclavonie.
D. Albertine, née h Milotiz en Moravie, le 24 décombre 1814 ,
épousa, en 1842, André de Zakrevvsky, seigneur russe, résidant dans
le gouvernement de Zaratof.
XX. Charles Antoine Gabriel Marie, comte du Chastel de
LA Hovardrie , né Ji Soboleck, en Moravie, le 22 juin 1807,
baptisé le lendemain, et tenu sur les fonts de baptême par
le comte Gabriel de Choiseul représentant le comte Charles
de Szerenye, et la comtesse Marie de Szerenye, bourgmestre
de la commune de Ronsele depuis le 14 décembre 4848, dans
la Fandre orientale, d'abord capitaine, puis major et colonel
commandant de légion, et actuellement colonel chef d'état-
major de la garde civique de Gand, officier de Tordre de
Léopold, chevalier de l'ordre du Lion néerlandais, chevalier
de Tordre de Saint-Grégoire-le-Grand, décoré de la Croix
de Bronze et de la Boucle militaire XV, etc.
M. le comte Charles Antoine Gabriel Marie du Chastel de
la Hovardrie entra au servica des Pays-Bas en 182S, en qua-
lité de volontaire au régiment de cuirassiers n" 1, cadet au
58 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
même corps le 26 mars 1826 , il fut promu sous-lieutenant
à la suite du régiment des cuirassiers n® 3, le 16 avril 1830,
lieutenant effectif le 19 mars 1831, et premier lieutenant
au régiment des cuirassiers n* 9, le 22 octobre 1836. Après
la conclusion du traité de paix entre la Belgique et les Pays-
Bas, il rentra dans la patrie de ses pères, avec démission
honorable, en qualité de capitaine de dragons, chevalier de
de Tordre royal du Lion néerlandais, décoré de la Croix de
Bronze et de la Boucle militaire XV.
Il épousa : l*» par contrat passé le 13 mars 1841, par de-
vant le notaire J. L. J. van Caillie, à Bruges, et à Tétat civil
de la même ville le 7 juin suivant, Mathilde Antoinette van
Zuylen van Nyevelt, née le 11 novembre 1819, morte sans
enfants à Bruges le 20 mars 1842, fille de Jean Jacques
Ghislain, baron van Zuylen van Nyevelt van de Haar, el de
Julie Isabelle Ghislaine van Zuylen van Nyevelt, sa femme
du second lit et sa nièce, et ^ par contrat passé le 14 sep-
tembre 1844, par devant le notaire B. van de Wattyne, à
Zelzaete, et à Tétat civil de Ronseie le lendemain, Georgine
Marie Colette Ghislaine de Draeck, née à Gand le 12 avril
1821, fiUeMe Gaspard Ghislain Bernard Colette, baron de
Draeck, seigneur de Ronseie, membre de Tordre équestre
de la Flandre orientale, chambellan du roi des Pays-Bas, et
de Marie Pulcherie Ferdinande Charlotte, baronne de Bau-
dequin de Peuthy.
Il a du second lit deux enfants, savoir :
A. Alix Marie Charlotte Ghislaine, née ù Gand le iO janvier i846.
B. Cécile Isabelle CharloUe Marie Ghislaine, née à Gand le 41 avril
1848.
CHASTBL DE LA ROVARDRIE. 59
Du Chastel d^lngllnshem.
XIII. Robert Antoine Joseph du Ghastel, seigneur dlnglin*
ghem et de la Cessoye, membre de la chambre de la noblesse
des états du Hainaut, député en cette qualité aux funérailles
d* Albert, archiduc d'Autriche, mort en 1622, était fils puiné de
Nicolas du Ghastel, seigneur de la Hovardrie, et d'Antoinette
d'Avroult, dite d'Helfaut, dame d'Inglinghem. Il épousa, par
contrat du 7 octobre 1604, Jeanne de la Croix, dame de Mai-
rieu, Boussoit-sur-Haîne, par relief du 21 février 1626, d'Es-
trepy, Espiennes, Monveaux, etc., née le 20 décembre 1686,
fille de Jean de la Croix, chevalier, seigneur de Mairieu,
Âpremont, la Clisoëlle, etc., et de Louise de RuiTault, dame
de Boussoit-sur-Haine et Estrepy. Voici un extrait de leur
contrat de mariage :
« Comparurent en leurs personnes , noble seigneur mes-
sire Antoine du Chastel, chevalier, seigneur de Cavrines, etc.,
messire Robert du Chastel , aussi chevalier, seigneur dln-
glinghem, frères, d'une part, et noble homme messire Jean
de la Croix, chevalier , sei^jneur de Mairieu , la Clisoëlle,
Liseroél, Apremont, etc., et dame Louise de Ruffault, sa
femme, se faisant fort et prenant à leur charge , damoiselle
Jeanne de la Croix, leur fille aînée, assistés de dame Jeanne
de Rufiault, dame de Boussoit, Estrepy , Bracquenies, Es-
piennes, Ringoval, etc., dernièrement veuve de messire
Charles de Lannoy, vivant chevalier, seigneur de Hautpont
et Bersée, de damoiselle Antoinette de Ruffault, dame de
Monveaux, tantes maternelles de ladite damoiselle Jeanne
de la Croix, aussi de messire Jacques de la Croix, chevalier,
seigneur de la Motte, et de Jean du Buisson, écuyer, sei-
gneur d'Oisy, conseiller ordinaire de Leurs Altesses Sérénis-
simes, en leur cour et conseil à Mons, ses cousins paternels.
60 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
d'autre part, et reconnurent cbacuri en leur regard, que pour
parvenir au traité de mariage pourparlé, et lequel au plaisir
de Dieu , se parachèvera et solemnisera en notre Mère la
Sainte Église, d'entre le seigneur d'Inglinghem et ladite
damoiselle Jeanne de la Croix, auparavant qu'ils ayent quel-
quefois eu lien de mariage , par ensemble les portements,
promesses, retours et conditions d'icelui, avoir été convenus,
stipulés et accordés en la forme et manière qui s'ensuit :
» Premier, quant au portement dudit seigneur d'Inglinghem,
ledit seigneur de Cavrines , son frère, a déclaré en vertu du
pouvoir dont il a fait foi de la part du noble seigneur messire
Nicolas du Ghastel,|chevalier, seigneur de la Hovardrie, Aix-en-
Pévèle, franc seigneur d'Hautbourdin et d'Emmerin, etc., son
père, passé pardevant les prévôt et jurés de la ville de Tournai,
le dernier septembre du présent an, mil six cent et quatre,
scellées du scel aux causes d'icelle ville, et de quoi il s'était
aussi fait fort en son privé et particulier que ledit seigneur
d'Inglinghem, son frère, aura et jouira pour sa partie et
portion en l'hoirie paternelle et maternelle, et se suivant le
partage fait par ledit seigneur de la Hovardrie, et feue ma-
dame sa compagne , ses père et mère, des pièces et parties
qui s'ensuivent, à savoir :
» La terre et seigneurie d'Inglinghem, tenue en fief du
comté d'Artois, à cause de son château de Tournehem, etc.
» Sy appartiendra aussi audit seigneur, la terre et seigneu-
rie de la Cessoye, tenue en fief du châtelain de Lille, cour
et halle de Phalempin.
» Item les terres et censé de Boussoit, consistant tant en
jardins, prés, que terre h labourer, le fout main ferme, tenue
du chapitre de Leuze, au village de Monireuil-au-Bois , etc.
» Item, le fief, terre et seigneurie d'Espincelles, gisant
audit Phalempin tenue de la seigneurie de Rainbecourt.
» Et enfin de lui donner quelques moyens de se maintenir
CHASTEL DE LA UOVARDRIE. 61
eii cedit mariage eu attendant la succession future dudit sei-
gneur de la Hovardrie, son père, il devra jouir incontinent
après la consommation dudit mariage, tant desdites terres
et seigneuries d'Inglinghem et la censé de Boussoit, en tout
leur comprendement, que desdites trois parties de rentes,
les deux de cent florins chacune, et l'autre de cinquante,
dues et assignées comme ci-dessus est déclaré, et du sur-
plus aux primes après le décès dudit seigneur, son père, et
le tout aux devises et conditions reprises, et continues au
partage fait par icelui seigneur, et feu madame sa compagne
à leurs enfants, en date du xxii*' septembre xvc ini" quatre,
depuis rafraîchi et ratifié par ledit seigneur de la Hovardrie,
du gré, accord et commun consentement de messieurs ses
enfants, etc.
» Et de la partie de la dite damoiselle Jeanne de la Croix,
a été par ledit seigneur cl dame de Mairieu , ses père et
mère, déclaré et promis ce qu'elle aura et tiendra pour son
partage, et de quoi ils entendent l'assurer par avis qu'on dit
de père et de mère irrévocable, et autrement s'il est besoin
des fiefs, terres, rentes et seigneuries comme il s'ensuit :
» Sy comme en premier lieu de leur terres et seigneuries
de Mairieu, La Clisoél et Liseroël, ainsi qu'elles se compren-
nent, etc.
jf> Item, le fief et seigneurie des Waltelins, gisatst proche
la ville de Lille, à Esquermes se comprenant en xv bonniers.
» Item, la grande maison d'Esquermes, appelé le château
de Beauquermes.
» Un tiers en ix bonniers et demi des terres moitié prises
en la censé de Ncdermossche , gisant proche la ville de
Courtrai.
» Un semblable tiers en la censé de Corcum.
» Item, un tiers en la censé de Crombrugghe, gisante à
Marcke.
62 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
» La moitié de la terre et seigneurie d'Ayshove, gisante à
Iseghem, etc.
)> Ainsi fait, connu et passé en la ville deMons, présents les
hommes de fief et notaire soussignés , pour ce spécialement
requis et appelés le septième jour d'octobre Tan mil six cent
et quatre. Signé : du Chastel de la Hovardrie, R. du Ghastel,
dit de la Hovardrie, Jeanne de la Croix, Jean de la Croix,
Jacques de la Croix, du Buisson, C. Dumont, comme notaire,
François Hubert du Braix, Tonnelaire, C. Wallct. »
Jeanne de la Croix étant veuve de Robert Antoine Joseph
du Chastel, seigneur dlnglinghcm, présenta en 1625 le dé-
nombrement de la terre et seigneurie de Nedermossche,
près de Courtrai.
Dans le registre des fiefs mouvants de la cour féodale de
Mons de Tan 1625, on lit ce qui suit : « Le 21 février 1626,
dame Jeanne de la Croix, dame de Mairieu, etc., veuve de
feu messire Robert du Chastel, dit de la Hovardrie, cheva-
lier, seigneur d'Inglinghem, etc., par le trépas de feue dame
Jeanne de Ruffault, sa tante , vivante dame de Boussoit-sur-
Haine, avenu le 20 octobre 1624, à relevée la terre dudit
Boussoit-sur-Haine et une rente de 240 livres due sur la
terre d'Hussignies. »
Robert Antoine Joseph du Chastel, seigneur d'Inglinghem,
eut de son mariage avec Jeanne de la Croix neuf enfants,
savoir :
A. François Robert, qui suit, XIV.
B. Jeanne, dame d'Espierros, née en 1607, épousa, en 1629, Phi-
lippe de Berlaymont, seigneur de Borminville et de la vicomlé do
Heid, fils de Winand de Berlayraonl, dit de Floyon, seigneur de
Borminville, et d'Anne d^Oyenbrugge.
C. André Charles du Chastel, dit de la Hovardrie, seigneur do
Monveaux, capitaine de cavalerie, mort en 1669, et inhumé aux Capu-
cins à Mons.
CBASTEL DE U HOYARDRIE. 63
D. Jeanne , dite d'Inglinghem , prieure et bienfaitrice de l'abbaye
noble de Messines.
Par devant maître Philippe de Cuninckzx, notaire, et avec Tagro-
ment de madame Marie Louise Victoire de Crcqui, son abbesse, elle
dota son couvent de sommes importantes pour Tépoque , « afin que
par le cours et émoluments dMcelles , deux services soient célébrés
après la mort de la dame comparante dans la chapelle du château de
Boussoit en Hainaut, ou dans l'église paroissiale dudit lieu, et à la
volonté du seigneur trois ou quatre messes h perpétuité par semaine,
ainsi le nombre desdites messes sera réglé selon les revenus desdites
deux sommes, et ce pour le repos des âmes de feus messire Robert
do Chastel, seigneur d*Inglinghem , et madame Jeanne de la Croix,
dame de Boussoit, ses père et mère, comme aussi pour les âmes de
messire André Charles du Chastel, seigneur de Monveaux, et Robert
François du Chastel, seigneur d*Inglingbcm, et ses frères; item pour
demoiselles Françoise Antoinette et Jeanne du Chastel, dame de
Berlaimont, ses sœurs ; item pour demoiselles Marie Claire et Marie
Madeleine du Chastel, aussi ses sœurs, vivantes religieuses pénitentes
à Armentières ; finalement une autre messe en Thonueur de Notre-
Dame avec une collecte pour Tâme de la dame comparente lorsqu'elle
sera décédée et les autres plus proches parents, h condition que les
cours reçus et h recevoir pendant la vie de la dame comparente,
seront aussi mis à profit pour avec le provenu augmenter le nombre
desdites messes, à proportion comme dit est, etc. »
Elle choisit pour son exécuteur testamentaire , messire Joseph
Isidore du Chastel, seigneur de Mairieu, son neveu.
E. Marie Madeleine, religieuse à Armentières. Son testament a été
passé à Mons, par devant le notaire Jacques van de Walle, le 4 oc-
tobre 1639.
F. Françoise, dite de la Hovardrie. Son testament a été fait par
devant les hommes de fief de Hainaut, le 20 septembre 1666.
G. Marie Claire, religieuse pénitente ii Armentières.
U. Marie Madeleine, religieuse pénitente h Armentières.
I. Robertine Marie, religieuse à Tabbaye noble de Ghislenghien,
morte en 1668.
64 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
XIV. François Robert du Chastel, dit de la Hovardrie, che-
valier , seigneur dliiglinghern, de Boussoit-sur-Haine , qu'il
releva le 23 juin 1634, à Tàge de quinze ans, de la Cessoye,
des Espincelles, de la Porcquerie et d'Estrepy, mort le
24 décembre 1678, épousa : 1« Anne Marie de Buirette , et
2** Jeanne de Goudenhove, dite du Quesnoy, veuve avec
quatre enfants de Robert François du Chastel , seigneur de
la Hovardrie, fille d'Adrien Ferdinand de Goudenhove, dit
du Quesnoy, chevalier, seigneur de Locron , et de Marie de
Gourouble, sa première femme.
Dans le registre précité des fiefs de Hainaut, on voit que :
« Le 23 juin 1634, messire Robert du Ghastel, dit de la Ho-
vardrie, seigneur dlnglinghem, Holesien, Espincelles, la
Gessoye, la Glisoël, Lisseroël, Boussoit, Mairieu, Estrepy et
Bracquegnies, âgé de quinze ans, tant pour lui que pour le
seigneur André du Ghastel, dit de la Hovardrie; sou frère,
encore en minorité, a relevé par le trépas de dame Jeanne
de la Groix, leur mère, ladite terre de Boussoit, ladite rente
de 140 livres due sur Hussignies, le fief de Lisseroël, et deux
autres fiefs situés à Mairieu.
« Ledit jour messire Robert du Ghastel, soûl, a relevé le
fief de la Porcquerie, situé à Saiut-Saulve, à lui échu par le
trépas de dame Marie de la Groix, dame dWpremont, lequel
fief avait été relevé le 19 janvier 1632, par messire Philippe
de Berlaymont, vicomte de Heid, et dame Jeanne du Ghas-
tel, dite de la Hovardrie, dame d'Espiennes, sa femme,
comme tenant le bail dudit messire Robert, frère aîné de
celle-ci par le trépas de ladite dame Marie de la Groix, dame
d'Apremont, avenu le 22 janvier 1631, leur tante mater-
nelle. »
François Robert du Ghastel, seigneur d'Inglinghem , et
Anne Marie de Buirette, sa première femme, partagèrent
leurs biens entre leurs enfants par acte du 9 janvier 1667.
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 65
Il eut du premier lit quatre enfants, savoir :
A. Robert François, qui suil, XV.
B. Joseph Isidore du Chastel, dit de la Hovardrie, seigneur do
Xairieu, la Clisoôl, etc. Dans Pacte ép partage de ses parents, il en
est fait mention dans les termes suivants : « A Joseph Isidore, leur
second fils, ils lui ordonnent la terre et seigneurie de Mairieu auprès
de laubeuge, avec Tengagère que ledil seigneur avisant a acquis
de Sa Majesté, etc.
» Item, ordonnent à leur dit second fîls, les parties d'héritages
qu'ils ont à Saint-Saulve, et sur lesquelles il y a eu château.
» Item, lai ordonnant une censé h Marcke-lez-Courtrai aboutis-
sante à la Lys.
» Item, lui ordonnent la seigneurie de Steenvoordc, gisante à
Dcerlyk, en la châlellenie de Courtrai.
» Item, lui ordonnent encore trois bonniers de grasse pâture
gisante k Ferlenghien, pays de Flandre, tenants à la Lys.
» Item, lui ordonnent le château de la Ccssoyc, au village d'Albis,
avec un autre fief y annexé, etc., du môme le fief d'Oligny.
» Item et finalement ordonnent à leur dit second fils, cent vingt
florins de rente, etc. »
Le 17 septembre 1696, Joseph Isidore du Chastel, dit de la Hovar-
drie, seigneur de Mairieu, etc., fut admis ù la chambre de la noblesse
des états de Hainaut, avec le fief de Solteville, situé h Strepy, de la
coûsistance de cinquante bonniers de terre avec toute justice (i). Il
devint par la suite conseiller noble au conseil souverain de la pro-
vince de llainaul, mourut sans alliance le 10 décembre 1724, et fut
inhumé à Boussoit.
C. Louis Alexis du Chastel, seigneur d*Aprcmont. Voici ce qu'on
CD trouve dans Tacte de partage précité : « A Louis Alexis, leur
troisième fils, ordonnent les fiefs, terre et seigneurie d'Apremont,
tout son comprendement, etc.
» Item, une rente féodale tenue de la cour de Mons.
(1) Le Comte de Saint-Génois, Chronique des gentilshommes des Etats du
fiatnuK/, p. 53.
66 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
» Item, UDC censo en la pHroi$sc de Courtrai.
» Item, les seigneuries de Steenbrugge et Moerbeke, près de
Courtrai.
» Item, une censé gisante au village de Nieucapelle-lez-Dixmudc.
» Item, le château gisant à Esquermes.
» Item, arrivant le gain du procès, ils lui ordonnent le fief
des Espincelles, relevant de Ribeaucourt, et encore deux autres
fiefs, etc. »
Le 23 décembre 4679, il releva la rente susdite de 120 florins
hypothéquée sur la terre d*Hussignies. Il mourut sans :illiance le
7 septembre 47i9, et fut inhumé à Boussoit-sur-Haine.
D. Anne Jeanne, dame de Masure et de Flocquière en la châtelle-
nie de Lille, morte sans alliance en novembre 1720 et inhumée à
Boussoit-sur-Haine. Voici les dispositions prises à son égard par ses
parents dans Tacle de partage susdit : « A Anne Jeanne, leur fille,
ils la ordonnent la censé du Petit-Chône, gisante en la cbâtellenie de
Lille.
» Item, les seigneuries de Masure et de Flocquière, gisantes on 1r
cliAtcllenic de Lille. Item, six cents florins de rente. »
XV. Robert François du Ghastel, dit de la Hovardrie, che-
valier, seigneur d'Inglinghem, de Roverval, de Boussoit-
sur-Haine , Strepy , Bracquegnies , Carnière , Sotteville ,
Nedermossche, Ayshove, etc., né à Boussoit-sur-Haine le
14 décembre 1658, mort le 20 avril 1713, fut doté comme
suit dans l'acte de partage de ses parents :
« Le neuvième jour de janvier 1666, comparurent person-
nellement, messire Robert François du Chastel, dit de la
Hovardrie, seigneur d'Inglinghem, de Boussoit, Strepy,
Bracquegnies , Mairieu , etc. ; accompagné de Nicolas le
Josne, lieutenant prévôt de la ville de Mons , et le sieur Ni-
colas Louchier, docteur en médecine, ses amis , d'une part ;
et dame Anne Marie Buirette, sa compagne, accompagnée
des sieurs Michel et Nicaise Buirette, prêtres, ses frères,
d'autre part, et de là en droit pour laisser leurs enfants en
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 67
paix, après leurs trépas, lesdits seigneurs et dame, d'un
mutuel consentement et par avis et conseil de leurs dits
parents et amis, ont fait partage de leurs biens, pour en
jouir après leur trépas à leurs dits enfants, pour forme
d'avis que Ton dit de père et de mère comme s'ensuit :
» Premièrement ont ordonné et ordonnent à Robert Fran-
çois, leur fils aîné, pour en jouir comme dit est ci-devant,
et à la charge de douaire de ladite dame , la terre et sei-
gneurie d'Inglinghem gisant au pays d'Artois.
» Item, la terre et seigneurie de Roveval, proche de Lille,
avec dix-huit cents de prés, gisants au Quesnoy, sur les
dunes.
» Item, ordonnent à leur fils aîné, le château, terre et sei-
gneurie de Boussoit-sur-Haine.
» Item, ordonnent à leur dit fils aîné, les terres et sei-
gneuries de Strepy, Bracquegnies et Garnière, avec la censé
de Tresnoit, et la seigneurie de Sotteville que le seigneur
dlnglinghem a acquise du seigneur baron de Pesche, etc.
» Item, lui ordonnent la terre et seigneurie de Neder-
Mossche en tout son comprendement gisante en la paroisse
de Courtrai.
» Item, la dime deBerghem, au village de Pitthem.
» Item, la seigneurie d'Aishove, gisant à Iseghem, pays
de Flandre.
» Item, le fief de Wastelain, gisant en la châtellenie de
Lille, consistant en quinze bonniers avec toutes les rentes
seigneuriales.
» Finalement ordonnent à leur même fils atné la terre
et seigneurie de Monveau et le fief d'Estombes y adja-
cent, etc. »
Dans le registre de fiefs précité de l'année 1679, on lit ce
qui suit : « Le 23 décembre 1679, messire Robert François
du Chastel, dit de la Hovardrie\ seigneur d'Inglinghem ,
68 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Boussoit, etc., a relevé ladite terre de Boussoit et une rente
féodale de quatre-vingts florins hypothéquée sur la terre
d'Hussignies, à lui échus par le trépas de messire Robert
François du Chastel, dit de la Hovardrie, seigneur d'In-
glinghem, son seigneur et père, arrivé le 24 décembre
1678. »
Robert François du Chastel épousa, par contrat passé au
château d'Héripont le 7 septembre 1703 , Anne Marie de la
Hamayde, née le 29 mai 1683, morte le 28 juillet 1713, fille
d'Adrien Henri François de la Hamayde, seigneur d'Héri-
pont, Trévières, etc., et d'Anne Renard. Voici un extrait de
leur contrat de mariage : « A l'honneur de Dieu principale-
ment et de notre mère la Sainte-Église, le traité de mariage
a été conclu et arrêté entre noble seigneur messire Robert
François du Chastel dit de la Hovardrie, chevalier, seigneur
d'Inglinghem, Boussoit, Strepy et autres lieux , accompagné
de noble seigneur messire Louis Alexis du Chastel, seigneur
d'Api'emoat, son frère, et de monsieur de Malapcrt , écuyer,
et son bon ami, d'une part ; et noble demoiselle Anne Marie
de la Hamayde, accompagnée de noble seigneur messire
Charles de la Hamayde, son oncle d'autre part; sous les
devises , promesses et conditions suivantes : Première-
ment, etc. Ayant été promis par ledit seigneur d'Inglin-
ghem de faire douaire à ladite demoiselle de la Hamayde ,
sa future épouse de la somme, etc. ; et de la part de ladite
demoiselle mariante en considération des gros avantages
que lui fait ledit seigneur d'Inglinghem, son futur époux, a
été promis par ledit seigneur de Henripont, son oncle, de
se déshériter au profit desdits futurs conjoints de ses terres
et seigneuries de Henripont et Trévières et leurs dépen-
dances ea tout leur comprendement pour port et avance-
ment du présent mariage, toutes les fois qu'il en sera requis
par ledit seigneur d'Inglinghem, auquel cas ledit seigneur
GHASTEL DE LA HOVARDRIE. 69
promet de constituer et payer annuellement audit seigneur
d'Henripont, etc.
» Pour toutes lesquelles devises, promesses et conditions
mettre à due exécution ont été choisis pour mambourgs, les
nobles seigneurs, messire Engelbertde Vogtent, dit de Grise,
seigneur de la Marche et autres lieux, et messire Adrien
Conrad d*Andelot , seigneur de Hoves et autres lieux, vers
lesquels les parties se sont respectivement obligées , voir
même d'aller avant à la consommation du présent mariage
aussitôt que notre mère la Sainte Église le permettra, et
lesdits seigneurs d'Henripont et d'Inglinghem d'accomplir
les devises et promesses ci-dessus respectivement dites, etc.
Fait au château dudit Henripont, le 7 du mois de sep-
tembre 1703. »
De son mariage avec Anne Marie de la Hamayde , Robert
François du Chastel eut quatre enfants, savoir :
A. Charles Léopold Joseph François, qui suit, XV.
B. Marie Catherine Louise, dito de la Uovardrie, dame dlaglin-
gbem, Boussoit-sur-Haine, Mairieu, Apremont, etc., par les décès
consécutifs de ses frère et sœurs, morte le 27 octobre 4751, épousa,
par contrat du 8 juin 1726, Antoine Adrien Joseph de Rodoan, baron
de Pontaine-rEvéque, vicomte de Carnoy, député de la chambre de
la noblesse des états de Hainaut en 1722, mort le 13 février 1756,
fils de Luc Camille de Rodoan, baron de Fontaine-rËvêque , et de
Marie Madeleine de la Rivière.
Voici leur contrat de mariage :
« Aujourd'hui, le huitième du mois de juin dix-sept cent vingt-six,
à rbonneur de Dieu et de Nôtre Mère la Sainte Ëglise , s'est conclu
le traité de mariage d'entre très-noble et très-illustre seigneur mes-
sire Antoine Adrien Joseph de Rodoan, chevalier, fils légitime de
irès-noble et très-illustre seigneur messire Michel Luc Camille de
Rodoan, baron de Fontaine-rËvéque, etc., et de très-noble et très-
illustre dame, madame Marie Madeleine de la Rivière, assistée de
Irès-uoble et très-illustre seigneur messire Michel Joseph Camille de
U BELGIQUE HÉIULDIQUE, m. 5
70 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Rodoan, baron dudit Fontaine, son frère, et de très-noble et très-
illustre demoiselle Jolente Claire de Rodoan, sa sœur d'une part, ot
de très-noble et très-illustre demoiselle, mademoiselleMaric Catherine
Louise du Chastel, dite de la Hovardrie, fille légitime de très-noble
et très-illustre seigneur messire Robert François du Chastel, dit de
la Hovardrie, et de très-noble et très-illustre dame, madame Anne
Marie de la Hamayde de Cheren, assistée de très-noble et très-illustre
seigneur messire Charles Léopold Joseph François du Chastel, dit de
la Hovardrie, seigneur d*lnglinghem, de Boussoit, etc., son frère, et
de très-nobles et très-illustres demoiselles Anne Jeanne Marie et Marie
Françoise du Chastel, dites do la Hovardrie, ses sœurs d'autre, en la
manière suivante :
» Quant aux biens que ledit seigneur et demoiselle futurs con-
joints, apportent en mariage, ils s'en sont tenus et se tiennent suffi-
samment appaisés et satisfaits.
» Et pour la bonne affection que le dit seigneur a pour ladite de-
moiselle sa future épouse, et en' considération des avantages qu'elle
apporte en mariage par rapport aux successions des seigneurs et
demoiselles ses chers père, oncles et tantes, il promet, lui faire
douaire et assenne de deux mille deux cents florins, achetables au
denier dit, et de l'assurer sur ses plus apparents biens relevant de la
cour de Mons, ayant été convenu néanmoins qu'au cas que ladite
demoiselle viendrait à convoler en secondes noces ayant retenu géné-
ration, que ledit douaire sera réduit k mille cinq cents florins rache-
tables au denier sept, convenu encore que toutes rentes mobilières
avec leurs arrérages qui se trouveront au jour du trépas du premier
des conjoints, tiendront nature de main ferme.
» Si a été stipulé qu'à l'égard des conqueste qu'ils se pourraient
faire, soit flefs, alleux ou main fermes le supertit en jouira entière-
ment pendant le cours de sa vie, de môme que des rentes mobilières
vinculées pour ensuite appartenir aux enfants qu'ils pourront retenir
de leur futur mariage, et en cas de non génération ou qu*elle
viendrait à défaillir, retourner par moitié aux plus proches tant
dudit seigneur que de ladite demoiselle, en nature ou équivalent,
sans que la jouissance desdits conquests et rentes vinculées puis-
sent préjudicier on rien h ladite demoiselle , pour son droit et
CHASTCL DE LA HOVARDRIB. 7i
action do douairepromis qui ne souffrira aucune diminution pour ce
regard.
» Plus a été convenu que le dernier vivant desdits conjoints de-
meurera en tous biens, meubles et actions réputées telles et sans que
ladite demoiselle se préjudicier, ni k son douaire comme prédit.
» Déûomantpour maiobourgslesdits seigneurs du Gbastel,et baron
de Fontaine leurs frères ou Tun d'iceux, etc. »
Le 20 décembre 4730, Antoine Adrien de Rodoan, Josepb de Ro-
doan et Marie Catherine Louise du Chastel, exercèrent le relief de la
seignearie de Boussoit et de deux rentes hypothéquées sur la terre
de Hussignies, échues à la dame du Chastel, le 30 août de la môme
année 4730, par la mort de Charles Léopold du Chastel.
Nous avons dit, page 9 do celle notice, que Mario Catherine Louise
du Chastel, dernière du nom d'Inglinghom, porta cette terre et sei-
gneurie en dot à son époux dont les fils, Adrien François Isidore Joseph
et Piiilippe Ferdinand Joseph, furent créés comtos de leur nom, par
lettres patentes de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, Marie
Thérèse, datées de Vienne le 24 septembre 1755 (1).
(f) L'importance historique de cet acte nous porte à le reproduire.
Extraii de» lettres patentei de comlCy accordée* à Adrien François IsmoRE
Joseph et à Philippe Ferd(n.\nd Joseph DE RODOAN, le U septembre 1755.
• Marie Thérèse etc. ; A tous ceux qui ces présentes verront ou lire ouïront
salut : De la part de nos cbers et bien aimés Adrien François Isidore Joseph
de Rodoan, seigneur de la Carnoy, Forchies, la Marche, Appremont, Inglin-
ghem, Warnes, Ringhoval, Nedermosscbe, Ayshove, Morbais et Steenvoorde,
gentilhomme de la chambre de la noblesse des états de notre province et comté
de Hainaut, et Philippe Ferdinand Joseph de Rodoan, son frère, seigneur de
Boussoit-sur-Haine, Strepy, Braquegnies et Mairieux, nous a été humblement
représenté, qu'ils sont fils légitimes d'Antoine Adrien Joseph de Rodoan, et de
Uarie Catherine Louise du Chastel de la Hovardrie, petit-fils de Michel Luc
Camille de Rodoan, seigneur de la ville, terre et baronnie de Fontaine-rËvé-
que, et de Marie Madeleine de la Rivière, vicomtesse de la Carnoy, dame de
Romblay; arrière-petit- fil s de Philippe Albert de Rodoan, et d'Anne de Fra-
ueao de Hyon; ce dernier fils de Charles Chrétien de Rodoan, seigneur de
fierleghem, Lilaers, et d'Alardine de Herzelles, baronne de Fontaine, fille de
Philippe de Herzelles, et de Françoise de Jauche-Mastaing; lequel était fils de
Philippe de Rodoan, chevalier, seigneur de Berleghem, Lilaers et autres lieux.
7â LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Une bollo et nombreuse postérité issut du mariage contracté enlro
Anloine Adrien José; h de Rodoan, baron de Fontaine -TËvéque,
vicomlede Carnoy, dépuié de la chambre de la noblesse des états du
Uainaut et de Marie Catherine Louise du Chasle1,dite de la Hovardrie,
dame dlnglioghem , Boussoit-sur-Haine, Estrepy, Mairieu, Apre-
mont, etc.
lis curent huit enfants, savoir :
a. Adrien François Isidore , comte de Rodoan , seigneur de la Carnoy ,
Forchies, la Marche, Aprcmont. Inglinghcm, Warmcs, Kinghoval, Neder-
iQOSSche, Ayshove, Morbais, épousa Marie Charlotte Gabrielle, baronne de
Rouveroit. 11 en eut quatre enfants : Tainé, Charles Amour Joseph François
de Régis Népomucène, épousa la comtesse de Merode Westerloo, arrière
petite-ûUe du célèbre feld-marcchal Jean Philippe Eugène, comte de Merode »
du Saint-Empire, d*Oolen, de Batembourg et d'Odenkirchen, marquis de
et de Maximiliennc de Bourgogne, dis de Louis de Rodoan, chevalier, et d'Isa-
beau Bette, dame de Castergat; que leur famille serait d'ancienne noblesse,
originaire de notre comté de Hainaut, oii leurs ancêtres auraient été reçus de
père en fils dès Tan 1663, aux états nobles de la province, que nommément
leur père, Antoine Adrien Josi ph de Rodoan, aurait été député des mêmes
états en 1729, 1730 et 1731 ; Qu'ils auraient rendu des bons services à nos
glorieux prédécesseurs, souverains des Pays-Bas, dans les différents emplois
qu'ils auraient occupés, tant dans le civil que dans le militaire; Qu'entre autres
Michel Luc Camille de Rodoan, aïeul des remontrants, aurait été capitaine
dans le régiment du marquis deLode, son cousin, au service du roi d'Espagne
Charles II, et aurait assisté au siège de Valencienues, de même qu'à la prise
d'autres villes sur les ennemis en 167i et 1673, et y aurait été blessé; Que
leur quatrième aïeul, Philippe de Rodoan, aurait été honoré, en 1590, du titre
de chevalier, par le roi d'Espagne Philippe II, en considération des services
qu'il aurait rendus pendant les troubles des Pays-i:as, non seulement pour la
reddition des villes et pays d'Aiost, mais en différentes autres affaires, ainsi
que pour ceux qu'aurait rendus son père, Louis de Rodoan, à l'empereur
Charles V, qui aurait aussi créé celui-ci chevalier; Qu'ils ont constamment
contracté des alliances nobles et distinguées; Qu'entre autres les collaU^raux
de la famille de leur aïeule paternelle, Marie Madeleine de la Rivière, auraient
encore actuellement des membres des états de la province d'Artois; Que la
quartier des arnioirii s de leur mère, Marie Catherine Louise du Chastel de le
Hovardrie, aurait été reçu au chapitre des demoiselles chanoinesses de Mons,
d'Andcnnes et de Maubeuge ; qu'elle aurait eu pour père Robert François du
Chastel de la Hovardrie, gentilhomme de la chambre de la noblesse des états
de Hainaut, et pour mère, Anne Marie de la Hamayde, fille d'Adrien Henri
François, colonel au régiment du prince Nassau-Siegen, seigneur de Cheren,
CHASTBL DE LA HOVARDRIE. 73
Westerloo, libre baron impérial de Petersheim et de Stein , seigneur de Her-
selt, de Hulfaut, de RidderckerclLe , grand d'Espagne de première classe,
chevalier de la Toison d'or, conseiller intime d'État actuel de Sa Mageste
Impériale et Catholique, gentilhomme de sa chambre, capitaine de ses Tra-
bans, général feld-maréchal de ses armées, colonel propriétaire du régiment
de cavalerie de Westerloo, etc.
De ses trois filles, chanoinesses k Maubeuge, Tainée, Josèphe Philippine
Charlotte Jeanne Népomucène, mourut sans alliance ; la seconde, Marie Anne
Françoise Josèphe Florence Adélaïde, épousa Baudry Louis Ghislain, baron
de Roisin, officier au régiment autrichien de London-Vcrt, chambellan du roi
des Pays-Bas. Leur second fils , Baudry Charles Amour Ghislain Alphonse,
baron de Roisin, commissaire royal pour le district de Tournai, lieutenant-
colonel honoraire pour Tinspection des milices de ce district, chevalier du
Lion Belgique, épousa Pulchérie, fille de Gaspard Ghislain Bernard Colette,
Trivières et autres lieux, laquelle aurait eu deux tantes paternelles chanoi-
nesses à Nivelles et a Maubeuge; Que ledit Robert François aurait été fils
légitime d'un autre Robert François du Chastcl de la Hovardrie, seigneur de
Boussoit, et de Jeanne Buirette, celui-ci fils de Robert, seigneur d'Inglinghcm,
qui aurait été député de la part de la chambre de la noblesse des mêmes états
de Hainaut, pour assister aux funérailles du sérénissime archiduc Albert; Que
les remontrants désireraient obtenir de notre clémence royale, quelque grâce
qui les mit k portée de relever avec plus de distinction les services de leurs
ancêtres, ainsi que ceux qu'ils espéreraient de pouvoir à la suite rendre eux-
mêmes à notre auguste maison, et d'animer leurs descendants et alliés à les
imiter, nous suppliant à ces causes, de daigner leur accorder le titre de comte
de leur nom de Rodoan, pour eux, et leur postérité légitime au port de leurs
armoiries qui sont d'or, à une pointe de gueules, accostée en cher de deux
quiutcreuilles de sable, supports deux lions d'or, armés et lampassés de gueu-
les; Nous ce que dessus considéré faisant une attention favorable à celte
demande, et au lustre de cette famille, :ivons par grâce spéciale, de notre cer-
taine science, libéralité, pleine puissance et autorité souveraine, fait et crée,
faisons et créons par les présentes, les mêmes Adrien François Isidore Joseph,
et Philippe Ferdinand Joseph de Rodoan, comtes, de même que leurs enfants
et descendants de l'un et de l'autre sexe, nés et à naître de mariage légitime,
en ligne directe, et suivant l'ordre de primogéniture, comtes et comtesses ;
consentons et permettons, qu'eux, et leurs descendants de l'un et de l'autre
sexe, comme dit est, puissent et pourront poi*tcr respectivement ce titre de
leur nom de Rodoan, et l'appliquer sur telles terres et seigneuries qu'ils trou-
veront convenir, déjà acquises ou à acquérir sous notre domination et obéis-
sance aux Pays-Bas ; etc. >
« Donné à Vienne, le 24* de septembre 1755. >
74 LA BSLGiQUE H&ftAUHQUB.
baron de Draeck , sœur aloée de Georgine Marie, Colette Ghislaine de
Draeck, femme de Charies Antoine Gabriel Marie, comte du Chastel de la
Hovardrie, colonel chef d^état-major de la garde civique de Gand; la cadette,
Joséphine Rose Ghislaine de Rodoan, épousa le baron de Vincent, feld-maré-
chal au service d'Autriche.
b. Philippe Ferdinand Joseph, comte de Rodoàii, seigneur de Boussoit sur
Haine, Estrepy, Bracqucgnies, etc. , épousa Marie Françoise, des barons de
Rochow, dame de Tordre de la Croix étoilée , dont quatre enfants : Talnée,
Marie Françoise Charlotte Joséphine Barbe, dite de Boussoit, chanoinesse à
Nivelles, mourut sans alliance; la seconde, Anne Charlotte, dite de Boussoit,
eut pour parrain Son Altesse Royale le duc Charles de Lorraine et pour mar-
raine Anne Charlotte de Lorraine, abbesse de Remiremont. Elle épousa Louis
Gabriel Emmanuel, baron de Sjflfrc, vicomte de Looz seigneur d'Andclot, etc. ,
père de Charles Ferdinand Antoine, comte d'AndcIot, chambellan du roi des Pays-
Bas, membre de Tordre équestre de la province de Hainaut, sénateur de Belgique
et grand-père de Léon Baptiste Louis Maxi milieu, comte d*Andclot, lieutenant-
colonel d'état-major de la garde civique de Bruxelles, officier de Tordre de
Léopold, qui épousa Ida Marie Charlotte, marquise de Rodes, sa cousine ger-
maine, fille de Charles Joseph Marie Gbislain, marquis de Rodes, etc., sénateur
du royaume de Belgique; Charles Antoine Dieudonné, comte de Rodoan, fils
unique, mourut sans alliance; Marie Félicité Françoise Ferdinande de Rodoan,
dite de Boussoit, chanoinesse de Nivelles, dame du palais de la reine des^ Pays-
Bas, fille cadette, épousa Charles Albert Louis Alexandre Henri, comte van
der Burgh, colonel de cavalerie eu iSU, décoré de Tordre de Saint-Wladimir,
aide-de-camp du roi des Pays-Bas eu 1815, commandeur de Tordre du Lion
Belgique, général m^or en 18 lt{, commandant la province du Brabant méri-
dional, président des états provinciaux en 1816, président du corps équestre
du Hainaut en 1821, général de division en 1830, conseiller de la haute cour
militaire, chevalier de Tordre de Léopold, fils du comte Charles Marie Fran-
çois, seigneur d'Hubersart, et d'Henriette Louise de Pons de Rennepont.
c Léopold Michel Hubert Joseph de Rodoa.n, officier dans les gardes wal-
lonnes en Espagne, tué près d'Alger, le 8 juillet 1775.
d. Antoine Gabriel Dieudonné Joseph de Rodoan , capitaine au régiment
de Los Bios, puis de Clerfayt.
e. Adrienne Catherine Josèphe, épousa Ferdinand-Eugène, comte du Chas-
tel de la Hovardrie.
f Claire Louise Josèphe , dite de la Carnoy, épousa Charles Ghislain de
Wazières-Wavrin, seigneur de Rebre vielles, fils de Jean Joseph Louis, seigneur
dudit lieu , et de Marie Antoinette de Bergues-Saint-Winoc, fille de Pierre,
GHASTEL DE LA HOVARDRIE. 75
ficomte d*Arleux, et de Marie de Wignacourt. Sa fille aînée, Alexandrine
EagénJe Josèphe de Wazières-WavriD, épousa Ferdinand Ernest Antoine Marie
Joseph Albéric, comte du Chastel de la Hovardrie.
g. Marie Françoise Josèphe, épousa Chartes Philippe Louis, vicomte de
Dam, capitaine d*infanterie au service de la République batave, fils de Philippe
Albert, vicomte de Dam, seigneur d*Aulmeries et de Sebourg, colonel d*infan-
terie, commandant le régiment de Ligne-Dragons, et d'Eve Marie Firmine de
Lamberti.
h. Antoinette Amélie Josèphe, dame de la Croix étoilée,épousa François Albert
Camille, \icomte de Dam, frère germain du précédent, mi^or au régiment du
marquis de Deynze , puis lieutenant-colonel au régiment de Kaunitz et cham-
bellan actuel de Leurs Majestés Impériales.
C. Anne Jeanne Marie, morte sans alliance, le 49 septembre 4749,
et inhumée à Boussoit-sur-Raine.
D. Marie Françoise, morte sans alliance, le 22 février 4744, gît à
Boussoit-sur-Haine.
XV. Charles Léopold Joseph François du Chastel , dit de la
Hovardrie, seigneur d'Inglinghem, de Boussoit-sur-Haine,
Estrepy, Mairieu, Apremont, etc., dernier hoir mâle de son
nom, mort sans aHiance le 30 août 1731, git à Boussoit-sur-
Haine.
CHASTELER DE MOULBATS.
D'^BOBMT, à la bande de gueules, surmontée d'un lion rampant de sable armé et
lampassé de gueules et couronné d'or. L'ftcu posé sur un manteau ducal doublé
d'hermine et armorié au revers desdites armes. SoMMft d'une couronne ducale fermée.
TBSCAirrs : deux anges.
La maison du Chasteler de Moulbais, qui descend en ligne
directe, légitime et masculine de la maison ducale de Lor-
raine a, par conséquent, une commune origine avec la maison
impériale régnante d'Autriche. Thierry, seigneur du Chas-
teler, surnommé le Diable ou d'Enfer, qui vivait en 1225 et
qui avait épousé, vers Tan 1196, Gertrude de Montmorency,
fille de Matthieu, surnommé le grand connétable de France,
el de Gertrude de Neele, était fils de Ferry ou Frédéric, duc
de Lorraine, surnommé de Bitche, du nom de son apanage,
et deLudomille de Pologne, fille de Miezslaux le vieux, duc
de Pologne, petit-fils de Matthieu, premier duc de Lorraine
en H39, mort en H76, et de Berthe de Souabe, fille de
Frédéric, duc de Souabe. Les preuves de cotte illustre
extraction sont aussi nombreuses qu'authentiques. Elles
consistent :
1"* Dans les considérants d'un diplôme en date du 28 mars
1769, par lequel l'impératrice Marie Thérèse accorde à Fran-
çois Gabriel Joseph, marquis du Chasteler et de Courcelles,
directeur de l'académie de Bruxelles, ainsi qu'à tous ses
descendants de l'un et l'autre sexe, nés et à naître de mariage
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, III. 6
78 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
légitime, le droit de sommer l'écu de leurs armes d'une
couronne ducale fermée ;
2« Dans les titres de sa maison, déposés par le même
marquis du Chasteler et de Courceiles au greffe du grand
conseil à Matines, en vertu d*un décret d'autorisation du
conseil privé au nom de Sa Majesté l'impératrice-reine, en
date du 6 mai 1776;
3* Dans un arrêt du parlement de Paris, en 1783.
Voici le diplôme du 28 mars 1769 :
Marie Thérèse, par la grâce de Dieu, Impératrice douairière des
Romains; Reine de Hongrie, de Bohême, de Dalmatie, de Croatie,
d'Esclavonie, etc.; Archiduchesse d'Autriche ; Duchesse de Bourgogne,
de Lothier, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueidres,
de Milan, de Stirie, de Carinthie, de Carniolc, de Mantoue, de Parme
et de Plaisance, de Guastalle, de Wirtemberg, de la Haute et Basse
Silésie, etc. ; Grande Princesse de Transilvanie ; Princesse de Suabe ;
Marquise du Saint-Empire Romain, de Bourgovie, de Moravie, de la
Haute et Basse Lusace ; Comtesse de Hapsbourg, d'Artois, de Tyrol, de
Hainaut, de Namur, de Ferrelo, de Kybourg, de Gorie et de Gradisia ;
Landt-Grave d'Alsace ; Dame de la Marche d'EscIavonie, du Port-Naon,
de Salins et de Malines; Duchesse de Lorraine et de Bar; Grande
Duchesse de Toscane. A tous ceux qui ces présentes verront ou
lire ouïront, Salut : L'attention que nous avons h donner des marques
publiques de Notre munificence Royale, à ceux dont le zèle, l'attache-
ment et tout ce qui peut intéresser. Nous et Notre Auguste Maison,
leur ont acquis quelque titre h Notre bienfaisance, Nous porte à Nous
rappeler les bons et fidèles services que Nous a rendus feu Notre très
cher et féal Jean François, Marquis du Chasteler, de Courceiles et de
Moulbais, S' desdits lieux et autres. Membre de FÉtat-Noble de Notre
Province et Comté de Hainaut, et successivement Chevalier d'honneur.
Président de Notre Conseil en la môme Province, et Notre Conseil
d'État aux Pays-Bas, et à prendre en même temps en considération,
ceux que Nous rond actuellement, avec distinction. Notre très cher et
féal François Gabriel Joseph, Marquis du Chasteler et de Courceiles,
son fils, S' do Carnières, Ansermont, Bois de Louvignies, la Catoire,
GHASTELER DE MOULBAIS. 79
Jaurieux, Anvaing, Le Tenre, Rianwelz et Bouland, Notre Chambellan
actuel, Lieutenant de la Compagnie des hallebardiers de Notre Garde
Royale aux Pays-Bas, et Membre de TÉtat-Noble de Notre Province et
Comté de Uainaut. Nous voulons aussi nous rappeler en cette occasion
ranciennetc et le lustre de la famille du Chasteler, qui descend en
ligne directe, légitime cl masculine de Tbieri, surnommé d'Enfer,
S' du Chasteler, qui vivait en 1225, et qui était fils de Ferri ou Fré-
déric Comte de Bitche et de Ludomille de Pologne, son épouse; de ce
Thieri et de Gertrude de Montmorenci était issu Ferri du Chasteler,
qui épousa Isabelle de Joinville, de laquelle il procréa Thieri du
Chasteler, S** de Moulbais, d'Helemmes et d'Oisy, Grand Bailly de Notre
Comté de Hainaut en 1308. De celui-ci et de Marie de Harchies, son
rpouse, était né Guillaume du Chasteler, S' desdits lieux, Châtelain
et Gouverneur d'Ath en 1346, qui épousa Béatrix de Mortagiie, dont
le fils Arnould du Chasteler, S' des mêmes lieux qui vivait en 1387,
eut de son mariage avec Jeanne de Pottes, Michel du Chasteler,
Chevalier, S' de Moulbais, qui fut tué à la bataille d*Azincourt en 1415;
il avait épousé en premières noces MargutTite (FOisi, et en secondes
Gertrude de Gavre d'Aiisermont, de laquelle il procréa Jean du Chas-
teler S' de Moulbais, Frannes, Carnin et Ansermont, Gouverneur de
Lille, tué à la bataille de Monthleri en 1465, qui eut en mariage
Jeanne Bourlinet, Ijame de Berséesetd'Esplechin, dont naquit Philippe
(lu Chasteler, S' desdits lieux, qui épousa Jeanne de Pruissy, vicom-
tesse héritière de Bavay, de laquelle il procréa Jean du Chasteler,
Vicomte de Bavay, S' desdits lieux. Lieutenant des homes d'armes de
TEmpereur Charles-Quint, de glorieuse mémoire, Gouverneur et
Capitaine Général et Grand Bailly dcTournay et du Tournésis, mort en
1568, lequel fut allié : 1° avec Gillette de Harchies, Dame d'Audignies
etile Wadenpreau ; U? avec Barbe de Hun, et III* avec Marie de Lannoy;
du premier lit était né Gabriel du Chasteler, Vicomte de Bavay,
S' de Moulbais, Bersées, Ansermont, Bois de Louvignies, Capitaine de
deux cents hommes d'armes. Grand Bailli provisionnel de Notre Pro-
vince, lequel en premières noces épousa Marie de Haudion, et en secon-
des noces Isabelle de Bcrlavmont, fille d'un Chevalier de Tordre de la
Toison d'or, de laquelle il procréa Gabriel du Chasteler, S*" desdits
lieux, Mestre de Camp et Colonel-propriétaire d*un régiment de trois
80 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
mille Wallons, Député de In Noblesse du Hainaut, de qui, et de
Melchide d*Addn, son épouse, fille du Marquis d'Adda, était né Fran-
çois du Chasteler, S*" du Moulbais et dWnscrmont, Député de la
Noblesse de ladite Province, qui épousa Caioline d'Yve, chanoinesse
il Susteren, duquel mariage était issu Antoine Chrétien du Chastelcr,
S' des mômes lieux. Député extraordinaire de la Noblesse de Hainaut
au Congrès d'Utrecbt, qui fut allié à Marie Catherine Joseph de
Frasneau, de laquelle il eut Jean François, Marquis du Chasteler, qui
par son mariage avec Marie Claire Joseph Dusart, sa seconde épouse,
fut père dudit François Gabriel Joseph, Marquis de Courcelles. — A
ces causes. Nous avons, de notre propre mouvement, grâce, pleine
puissance et autorité souveraine, permis et permettons au même
François Gabriel Joseph, Marquis du Chasteler, ainsi qu'à tous ses
descendants de Tun ou de Tautre sexe, nés et à naître de mariage
légitime, de porter dorénavant leurs armoiries en la manière suivante,
savoir d'argent à la bande de gueules, surmontée d'un lion rampant
de sable, armé et lampassé de gueules et couronné d'or ; Fécu posé
sur un manteau ducal ( ici sont peintes les armoiries ) doublé d'her-
mine, et armoirié au revers, desdites armes ; ledit écu sommé d'une
couronne ducale fermée, ayant deux anges pour tenants; le tout en
la forme et manière qu'elles sont peintes et figurées au milieu des
présentes. —Chargeons Son Altesse Royale le Duc Charles Alexandre
de Lorraine et de Bar, notre très cher et très aimé Beau-Frère et
Cousin, Administrateur de la Grande-Maîtrise en Prusse, Grand-
Mattre de l'ordre Teutonique en Allemagne et Italie, Notre Lieu tenant
Gouverneur et Capitaine Général des Pays-Bas, et donnons en mande-
ment à tous Nos Conseils et autres. Nos Justiciers, Officiers et Sujets,
qui ce peut regarder et toucher, qu'ils fassent et laissent pleinement
et paisiblement jouir et user le môme François Gabriel Joseph, Mar-
quis du Chasteler et de Courcelles, ainsi que ses descendants légi-
times, de la grâce que Nous lui accordons par ces présentes, sans lui
faire, mettre ou donner, ni souffrir ôtre fait, mis ou donné aucun
trouble ou empôohement au contraire ; Mandons en outre à Notre
Conseil des Finances, à Ceux de Notre Chambre des Comptes, aux
Rois ou Héraults d'armes aux Pays-Bas, et à tous ceux qu'il appartien-
dra, de procéder dûement à la vérification, k l'entérinement et à
CHASTËLER DE MOULBAIS. 81
renregislremeiU des présentes, selon leur forme et teneur ; conformé-
ment à ce qui est prescrit à cet égard, tant par Tordonnance des
Sérénissimes Archiducs Albert et Isabelle du 14 de Décembre 1616,
que par Notre Édit du 11 de Décembre 17oi, voulant qu'à cet effet ces
lettres patentes y soient présentées respectivement dans Tan de leur
date, à peine de nullité de la grâce ; car ainsi Nous platt-il ; Ordonnons
'le plus à notre premier Roi d*armes ou h celui qui excerce son état
aux Pays-Bas, ainsi qu'au Roi ou Hérault d'irmes dans celle de nos
Provinces que ce regardera, de suivre là-dessus le contenu du Règle-
ment du 2 d'Octobre 1637, concernant l'enregistrement des lettres-
patentes, en fait de marques et distinctions d'honneur et do noblesse,
et d'en coucher la note accoutumée au dos des présentes, que Nous
voulons avoir à jamais leur pleine et entière exécution, à quelle fln
Nous les avons signé et Nous y avons fait mettre notre grand scel.
Donné à Vienne le 28 Mars, l'An de GrAce mil-s( pt-cent-soixante-neuf,
et de nos règnes le vingt-neuvième. K.-R. v**^
MARIE-THÉRËSE.
Lettres-Patentes de pennission de sommer reçu des armoiries d*une cou-
ronne ducale fermée et de les décorer du manteau fourré d'hermines en
faveur du Marquis François Gaùricl Joseph du Chasteler et de Cour-
celles :
Nous soussignés Messirc André François Joseph Jaerens, Conseiller
de Sa Majesté l'Impératrice Douairière et Reine Apostolicpie, exervanl
l'état de premier Roi d'armes dit Toison d'Or en ces Pays-Bas et
Bourgogne, et Philippe Jean Baptiste 0 Kelly, Écuyer, Roi et Hérault
d'armes ord'® de Sa d« Majesté es mêmes Pays-Bas, à tilre de
la Province et Comté de Hainaut, certifions et déclarons d'avoir vu et
examiné ces présentes lettres patentes de permission de sommer l'écu
des armoiries d'une couronne ducale fermée, et de les décorer d'un
manteau fourré d'hermines ; et d'en avoir chacun de nous tenu notice
et mémoire es livres et registres de nos offices, ainsi que Sa Majesté
le veut et mande être fait au dispositif d'icelles lettres : En témoin de
ce, nous avons signé cette en la Chambre héraldique à Bruxelles, Ville
de Cour au Duché de Brabant, ce 19" jour du mois de May de l'an 1769.
LEGRÉ. A. F. J. JAERENS. Phil. 0 KELLY.
83 U BELGIQUE HÊRALUIQUE.
Ces leltres patentes sont entérinées selon leur fornae et teneur par
les Président et gens de la Chambre des Comptes de Sa Majesté
rimp<^o Douai'® et Reine Apost** et de leur consentement. — Enregis-
trées au registre des Chartres, N° XXIII, fol" 182 et suiv», le vingt
May dix-sept-cent-soixante-neuf.
J. G. VAN DE VELD. P. J. VERSYDEN DE VARICK. J. L. GILBERT.
Le Trésorier général, Conseillers et commis des Domaines et
Finances de Tlmpéralrice Douairière et Reine Apostolique consentent
et accordent en tant quVn eux est, que le contenu en blanc de celte
soit fourni et accompli tout ainsi, et en la môme forme et manière
que Sa Majesté le veut et mande être fait par icelui blanc. Fait
h Bruxelles au Conseil des Finances sous les seings manuels dei^dits
Trésorier général. Conseillers et commis le 24 may 1769.
Reg. A.
Le baron de CAPRE. L. DE KEERLE. J. DE WITT.
Ce diplôme avait été précédé et Ibudé sur une décision do
la Chambre héraldique des Pays-Bas, du 29 octobre 1768,
portant « qu'il était véritable et certain que le marquis du
Chasteler descendait en ligne directe, légitime et masculine
de Thierry, fils de Ferri et pelit-flls do Thieri^-d^Enfer, » et
c'est ainsi que Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique
avait autorisé le port de la couronne ducale fermée. Dès loi's,
le marquis du Chasteler et de Courcelles, directeur de l'Aca-
démie impériale et royale de Bruxelles, se flatta d'avoir
détruit tous les doutes qu'on s'était eflbrcé d'accréditer, en
1768, sur l'origine de Thierry du Chasteler qui, le premier de
sa maison, vint vers 1300, s'établir en Hainaut. Sa généalogie,
rendue publique par la voie de l'impression, sous les auspices
de Leurs Altesses Royales, ne fut point contredite, quand
tout h coup son origine lui fut contestée par la maison du
Chàtelet de France, qui revendicjuait pour elle-même et pour
elle seule la souche dont sortait la maison du Chasteler des
Pays-Bas.
CHASTELER DE NOULBAIS. 83
La maison du Châlelet, disait le Mercure de France en 1776, qui
n'existe plus depuis longtemps qu'en France, ne peut prouver d'autre
origine que celle qui lui est commune avec la maison de Lorraine ; elle
remonte au rapport de dom Calmet, auteur de YHistoire généalogique
de la maison de Lorraine , jusqu'il Fery du Châtelct, flls de Thieri
d'Enfer, qui épousa vers l'an 1250 Isabelle de Joinville, qui n'eut que
trois enfants, Érard du Châtelet, mort sons avoir été marié (1), Jean du
Châtelet, qui continua la ligne, et Isabelle du Châtelet, qui épousa,
en 1272, Franchon de Longvvick : Depuis ({Uciques années, une autre
maison, connue sous le nom de Chasteler, dans les Pays-Bas autri-
chiens, a imprimé une généalogie, qui en fait remonter l'origine
jusqu'à Thieri du ChAl^^let, fils puîné de Feri du Châtelet.
Mais 1* il est prouvé par VUistoire généalogique de la maison dn
CMtelety publiée en 1741 par dom Calmet, que Feri du Châtelet n'a
jamais eu d'autres enfants mâles, que Érard et Jean du Châtelet, et que
Tbieri est tout à fait inconnu (2).
2® On ne trouve aucune trace, ni dans cet autour, ni dans tous ceux
qui, comme lui, ont fait des recherches, soit sur la maison de Lorraine,
soit sur celle du Châtelet, qui puisse autoriser l'identité prétendue du
nom de Chasteler avec celui du Châtelet (8), d'oii l'on peut conclure
que la maison du Chasteler, qui est très-anciennement connue (uius
les Pays-Bas, ainsi qu'elle l'a élnbli ptir l;i i:(Miéaloiîie qu'elle a fait
parîtître en 1768, n'a rie!i dt commun avoiMvlle du Châtelcl, cellr
dont il vient d'être mention ne subsiste plus, que dans la personne
du comte du Châtelet, dernier mâle (1(; In bi'anrhe de Clesmont, (|ui n
donné lieu h cet article et dans celle du chevalier et du comle du
Châtelet, derniers descendants de celle de Lomont.
Voulant, par un acte décisif et concluant, mettre lin à cette
polémique de dénigrement, M. le marquis du Chasteler de
(1) Ërard a été marié.
(2) Cette assertion est tout ii fait contraire à la vérité. Loin de leur être
inconnu, Thierry ftit désigné en sa qualité de bailli du Hainaut « par les
auteurs même dont le Mercu e de France invoque Pautoriié. »
(3) Celte identité n'existe pas, en elTel, et c'est ce qui a déterminé Tarrét du
Parlement de Paris, entièrement conçu en faveur des prétentions du marquis
du Chasteler.
84 LA BELGIQUE HÉUALOIQUË.
Courcelles fit, le 14 mars, une dernière réponse, par la voie
de la presse périodique. Il s'exprima ainsi :
« Le marquis du Chastcler ayant répondu dans différentes gazettes
i\ Tartide imprimé dans la Gazette de France^ le 12 février, et ayant
avancé qu'il descendait de Thierry, surnommé d*Enfer, n'a pu voir
sans surprise l'article inséré dans le Mercure de France de ce mois, et
croit devoir observer, que bien loin que Thierry du Chasteler, sei-
gneur de Moulbais, fds de Ferry et petit-fils de Thierry d'Enfer, soit
totalement inconnu aux auteurs, qui ont parlé des descendants de
Thierry d'Enfer, il leur est, au contraire, très-bien connu : ceux qui
en doutent pourront s'en convaincre en lisant la généalogie de la
maison du Chûtelet, imprimée en 4737, dans le second volume de
Viiistoire du comté de Bourgogne^ par Dunod, pag^e frôH. Ils y verront
que Ferry eut d'Isabelle de Joinville (1), son épouse, Jean et Thierry :
ce dernier y est nommément appelé bailli de Hainaut. Or, il n'y a
jamais eu d'autre bailli du comté de Hainaut, en 4308, que Thierry du
Chasteler, qui do tout temps a été reconnu pour le premier de sa
maison, (|ui est venu s'établir en Hainaut, oîi sa postérité subsiste
encore aujourd'hui dans les personnes du marquis du Chasteler et de
ses enfants, et du marquis du Chasteler, seigneur de Moulbais, son
frère {•!).
(1) Dunod et dom Calmct ont écrit que Ferry avait épousé Isabelle de Join-
ville. C'est une erreur : W épousa Isabelle, lille d'Iîrard de Marsei et de
Renarde, sœur de Geoflfroi de Joinville.
(2) L'ignorance où étaient Dunod, dom Calmct, le père Benoit Picard et
révéquc de Ptolémaïde, du vrai nom de Thierry, surnommé d'Enfer, a été
cause de la disette de titres où ils se sont trouvés à cet égard : ils ont cru qu'il
avait pris dans les actes, où il avait comparu, le surnom d'Enfer ou du Diable
et le titre de seigneur du Châtelet; cette fausse opinion les a privés de plu-
sieurs titres décisifs, qui ne laissent plus aucun doute sur un sujet, qu'ils
n'ont traité qu'en tâtonnant ; un peu de réflexion les aurait préservé de cette
erreur, et leur aurait fait observer que Thierry d'Enfer portait certainement
son nom avant de b&tir la forteresse du Chasteler, et que c'était ce nom
qu'il fallait chercher à découvrir, puisqu'ils n'ignoraient pas « que les
cadets de la mïiison de Lorraine n'avaient porté, que fort tard, le nom de
Lorraine, comme on apprend de l'histoire du pays. 11 suffit de la parcourir
pour être persuadé que ces cadets n'avaient pas d'autres surnoms que
ceux qu'ils tiraient des terres qui leur avaient été données en apanage.
CHASTELER DE MOULBAIS. 88
Ceci suffit pour répondre à Tarlicle des différents journaux, mais
le marquis du Chastcler croirait se manquer à lui-même, s'il ne
justifiait pas démonstrativement sa descendance de Thierry d'Enfer;
c'est ce qui l'engagera h faire imprimer les titres de sa maison et à
indiquer à chaque titre où il se trouve en original et pour la
commodité de ceux qui désireraient s'éclaircir sans visiter tant de
dépôts éloignés, dès que l'impression sera achevée, il déposera les
copies collationnéos et légalisées des mômes titres dans quelque
dépôt public, où il sera libre à chacun de les faire administrer.
C'est pour remplir cet engagement, pour porter révidencc
dans tous les esprits que M. le marquis du Chasteler sollicita
et obtint du Conseil privé de Sa Majesté rimpératrice et
reine douairière, l'autorisation , en date du 6 mai 1776, d'opé-
rer le dépôt de ses titres au greffe du Grand Conseil h Malincs,
conformément à l'article IV du règlement du 23 septembre
1769, pour servir de règle aux Chapitres nobles des Pays-
Bas, ainsi conçu :
La preuve de la filiation se fera par extraits baptistères, extraits
mortuaires, contrats de mariage, testaments <^i autres actes de der-
nière volonté, actes de partage, lettres d'investiture de fiefs autrement
dits reliefs, engagôres d'emplois nobles, pactes de famille, procès,
transactions, acceptation de tutelle et autres actes publics et judi-
ciaires, le tout en forme authentique et légale, d'après l'original ou
copie vidimée, et au défaut de pareils instruments, l'on pourra aussi
(*mployer des papiers de famiUe, anciens et authentiques, tels que
[tupplément à rHUtoire de la maison de Lorraine, par le père Picard. Pré-
face, p. 9.) •
« Autigny-la-Tour, irès de Neufchàteau, en Lorraine, faisait pailic de
Tapanage de Thierry d'Enfer, et cVst sous ce nom qifil est connu dans les
titres qui restent de lui et dont personne, avant le marqni'' du Chasteler et de
Gourcelles, n'avait fait usage. D*ailleurs, c*est sur la juriojction mêtne d'Auli-
gny qu'est bàUe la forteresse du Chasleler, qui a donné sou nom à la maison
qui le porte encore aujourd'hui.
» 11 est bien étonnant aussi que dom Calmet ait avancé (préface, p 6) que
Thierry d'Enfer n*cst connu dans les titres que sous le nom de seigneur du
Châtelet, lui qui ue produit pas un titre pour vérifier cette assertion. •
86 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
des notes qu'auraient tenues les parents des noms et du nombre de
leurs enfants, des noms de ceux à qui ils auraient été mariés, quels
duraient été leurs ancôtres ou autres notions semblables, qui pour-
raient faire connaître la vraie filiation d'une famille.
Voici rénumération des pièces déposées à cette fin :
Preuves. Inventaire des chartes, titres, documents et autres
pièces tant en originaux qu'en copies vidimées que Messire
François Gabriel Joseph, marquis de Chasteler et de Cour-
celles, vicomte de Bavay, baron dlncourt, .seigneur de
Carnières, Longueville, Rianwelz, la Catoire, Ansermont,
Jaurieux, Bouland, Anvaing, le Tenro, Rcguignies et des Bois
de Louvignies, membre de la Chambre de noblesse des états
du Hainaut, chambellan actuel et conseiller d'État d'Épée de
Leurs Majestés Impériales et Royales Apostoliques, lieutenant
de leur garde noble aux Pays-Bas, gouverneur et prévôt des
ville et prévôté de Binche et bailli des bois de ce département,
directeur de l'Académie impériale et royale, à Bruxelles, etc.,
a fait déposer au greffe du Grand Conseil do Sa Majesté à
Malines, par suite d'autorisation obtenue en conséquoneo
dudit Grand Conseil par appointomont du lo octobre de la
même année, pour constater sa (Icsccndancc directe, légitime
et masculine de « Ferry seigneur de Bilcho, frère de Simon II,
duc de Lorraine, et tous deux iils de 3ïatthieu II, due do
Lorraine et de Berthe de Souabe. »
i^ Génération. — i° Extrait baptistère, duement légalisé,
dudit messire François Gabriel Joseph, marquis du Chasteler
et de Courcelles.
^ Avis de père et mère de messire Jean François Gabriel,
marquis du Chasteler et de Courcelles, seigneur de Carnières,
du Jaurieux, du vieux Tardoir, de la Catoire, d' Anvaing, de
le Tenre, du Bermé, d'Oremus, conseiller d'État d'Épée de
Sa Majesté l'impératrice reine, président de son conseil
souverain de Hainaut et de dame Marie Claire Josèphe
CHASTELBR DE MOULBAIS. 87
du Sart, son épouse, passé en la ville de Mons, le 8 février
1757.
Ces titres prouvent que ledit messire François Gabriel
Joseph, marquis du Chasteler et de Courcelles, etc., est fils
légitime dudit seigneur Jean François, marquis du Chasteler
et de Courcelles et de dame Marie Glaire Josèphe du Sart, son
épouse.
2^ Génération. — 1" Procuration des père et mère de
messire Jean François du Chasteler, donnée par eux à Jean
Baptiste Senacq, prêtre, etc., pour intervenir à son contrat
de mariage.
2* Contrat de maiiage dudit messire Jean François du
Chasteler et de dame Marie Claire Josèphe du Sart, sa première
femme, passé en la ville de Mons, le 21 novembre 1718.
3" Dispense de la cour de Rome au sujet du second
mariage de messire Jean François, marquis du Chaste-
ler, etc.
4" Contrat de mariage dudit messire Jean François, mar-
quis du Chasteler et de dame Marie Claire Josèphe du Sart, sa
deuxième femme, nièce de la première, passé en la seigneurie
Dcscarne en Hainaut, le 1*^' juin 1743.
5" Avis de père et de mère de messire Antoine Chrétien du
Chasteler, seigneur de Moulbais et de dame Marie Catherine
Josèphe Franeau, son épouse, passé à Mons, le 23 mars 1707.
Ces titres prouvent que ledit Jean François du Chasteler
était fils légitime de messire Antoine Chrétien du Chasteler,
seigneur de Moulbais.
3** Génération. — 1** Avis de père et de mère de messire
François du Chasteler, seigneur de Moulbais et de dame
Caroline d'Yve, son épouse, passé devant les échevins de la
ville d'Ath, le 14 mai 1680.
2*^ Accord avec la maison de Bournonville.
Ces titres prouvent que ledit messire Antoine Chrétien du
88 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Chasteler, seigneur de Moulbais était fils légitime de messire
François du Chasteler, seigneur de Moulbais.
4*' Génération. — 1*» Transaction entre Melchide d'Adda,
veuve de Messire Gabriel du Chasteler, seigneur d'Anser-
mont, etc., et de demoiselle Angélinc du Chasteler, d'une
part, et messire François du Chasteler, chevalier, seigneur
de Moulbais, d'autre part, du 13 juillet 4680.
2** Contrat de mariage dudit messire François du Chaste-
ler, etc.
3* Relief de la terre et seigneurie de Moulbais, du 20
mai 1642.
Ces titres prouvent que ledit messire François du Chasteler,
seigneur de Moulbais était fils légitime de messire Gabriel II,
du Chasteler, seigneur de Moulbais.
5** Génération. — 1" Avis de père et mère de messire
Gabriel du Chasteler, chevalier, seigneur de Moulbais et
de dame Isabcau de Berlaymont, son épouse, du 49 novem-
bre 4609.
^ Son relief de la terre de Moulbais.
Z"" Augmentation du douaire de son épouse.
4" Lettre de pension des états sur son épouse.
Ces titres prouvent que messire Gabriel II, du Chasteler,
seigneur de Moulbais, était fils légitime de messire Gabriel 1,
du Chasteler, chevalier, seigneur dudit Moulbais.
6® Génération. — 4** Avis de père et de mère de messire
Jean du Chasteler, seigneur de Moulbais, et de dame Gilelte
de Harchies, son épouse, du 3 juillet 4542.
2** Contrat de mariage de Gabriel I" avec Isabelle de Ber-
laymont.
3^ Donation de la terre de Moulbais, faite par Jean du
Chasteler en faveur de Gabriel du Chasteler, son frère puîné,
du 48 février 4893.
Ces titres prouvent que messire Gabriel P% du Chasteler,
CHASTELER DE NOULBAIS. 89
chevalier, seigneur de Moulbais, était fils légitime de messire
Jean du Chasteler, seigneur de Moulbais.
7* Génération. — 1*» Constitution d'une rente viagère créée
au profit de noble dame Jeanne de Proissy, veuve de messire
Piiilippe du Chasteler, seigneur de Moulbais, sur les vies de
Philippe et Jean du Chasteler, ses fils, en date du 24 juin 1508.
3^ Relief, de là terre de Moulbais fait par Jean du Chasteler,
écuyer, à cause du trépas de Philippe du Chasteler, son frère,
du iO décembre 1818.
3** Item, un autre relief fait par Philippe du Chasteler, à
cause de la mort de Philippe, son père.
4° Procuration de Jean du Chasteler, où il rappelle Philippe
son aïeul, et Pierre, son grand oncle.
5" Épitaphe de 1568, conforme à celle qui est posée dans
le chœur de l'église paroissiale de Moulbais.
Ces titres prouvent que messire Jean du Chasteler, seigneur
(le Moulbais, était fils légitime de messire Philippe du Chas-
teler, seigneur dudit Moulbais.
8* Génération. — 1** Reconnaissance du procureur Vanden-
broele, du 12 septembre 1585.
** Accord fait le 15 mars 1489, entre messire Philippe du
Chasteler, seigneur de Moulbais, Pierre du Chasteler, dit de
Moulbais et Jeanne du Chasteler, frères et sœur.
3* Extrait authentique d'une ancienne procédure, tirée des
archives de la trésorerie de Naast, reposant au conseil sou-
verain du Hainaut.
4** Item, procédure entre Philippe et Pierre du Chasteler,
frères.
5<* Arrêt de Malines pour Jeanne de Bersées, et Pierre, son
deuxième fils.
6* Acte prouvant que Philippe du Chasteler était membre
des États du Hainaut.
Ces titres prouvent que messire Philippe du Chasteler,
90 LA BELGIQUE HÊRALDIOUE.
seigneur de Moulbais, était fils légitime de messire Jean du
Chasteler, seigneur dudit Moulbais.
9« Génération. — 1* Titre du 15 janvier 1412, qui prouve
que monseigneur Mikiel dou Castelcr, seigneur de Moulbais,
avait pour receveur Jean Talemont.
2* Compte de la terre de Moulbais de Tan 1429 à 1430,
rendu par ledit Jean Talemont à Jehan dou Casteler, (ils
dudit messire Mikiel.
3*» Commission d'un sergent de Moulbais donnée par mes-
sire Mikiel, dou Casteler, chevalier, seigneur dudit Moulbais,
le 12 décembre 1414.
4* Sentence du 13 juillet 1416, rendue en faveur de Michel
du Chasteler et remise à son fils (son ramenant), à cause de
la mort de son père, arrivée en 1415.
5® Extrait des registres des plaids du conseil souverain de
Hainaut en 1416.
6** Extrait d'un compte du bailliage de Blic(|ui, de 1414 à
1416.
7" Extrait d'un compte du bailliage du Hainaut de 1419 à
1420, (lui prouve que la veuve de messire Mikiel, dou Casteler,
était sœur de Pinkart de Gavre, dit de Herimes.
8** Extrait d'autres comptes du bailliagede Hainaut, de 1462
à 1463, qui prouve que Jean du Chasteler a vendu le 19 mai,
le fief situé à Ancrene, dont sa mère avait négligé de faire le
relief en 1419.
9^ Titre du 15 octobre de Gertrude de Gavre, dame de
Moulbais (le cinquième titre de la 10*^ génération et le premier
titre de la 12% prouvent que Gertrude de Gavre était deuxième
femme de Mikiel dou Casteler).
10« Titre du 16 août 1428, de Guillaume de Sars, beau-père
de Jean du Chasteler et seigneur de Moulbais, à cause de
bail.
11*» Extrait des livres de plaids du conseil souverain du
^
GHASTBLBR UB NOULBAIS. 94
HainsNit de 1420, où est rappelé le contrat de mariage de
Mikiel dou Casteler et de la demoiselle d'Oisi, sa première
femme. Il y est aussi fait mention d'Elisabeth^ leur fille.
12* Titre flamand du 8 mai 1424, de la même Elisabeth du
Chasteler, flile dudit messire Mikiel.
13« Autre titre flamand du 14 juillet 1430, de la même
Elisabeth du Chasteler, alors veuve de Jean de Gavre, dit de
Herimés.
Ces titres, ainsi que Pépitaphe de 1868 produite dans la
? génération, prouvent que messire Jean du Chasteler, sei-
gneur de Moulbais, était fils légitime de messire Michel du
Chasteler, seigneur dudit Moulbais et de dame Gertrude de
Ga>Te, sa deuxième femme.
Pour prouver encore que Jean du Chasteler était fils de
Michel, on produit un compte de la terre de Moulbais, où Ton
voit que Guillaume et Arnould du Chasteler étaient oncles
paternels dudit Jean, et Pinkart et Jean de Gavre, ses oncles
maternels. Or, par les registres de Blicqui et par un compte de
bailliage de Hainaut de 1419, ainsi que par Tobitaire de Moul-
bais, on sait que Michel du Chasteler — frère de Guillaume et
d'Arnould du Chasteler — avait épousé Gertrude de Gavre,
sœur de Pinkart et de Jean de Gavre; ainsi, il en résulte qu'il
était fils de Michel et de Gertrude de Gavre, sa deuxième
femme.
On prouve, d'ailleurs, que Michel du Chasteler avait eu trois
iilles de Marguerite d'Oisi, sa première femme, ainsi, s'il
n'avait pas eu un fils de la seconde , Gertrude de Gavre, sa
veuve, n'aurait pas tenu la terre de Moulbais en bail. Or, par
des titres de 1421 et 1425, on voit que Gertrude prenait le titre
de dame de Moulbais, et par son titre de 1428, on voit que
Guillaume de Sars, second mari de ladite Gertrude, prend
aussi le titre de seigneur de Moulbais, à cause de bail.
On remarque aussi dans le compte ci-dessus cité, que
93 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Jacqueline du Chasteler était sœur de Jean, et on prouve par
rextrait des archives de la ville de Bruxelles (mentionnées dans
le manuscrit d'Hauwaert, p. 78), que ladite Jacqueline était
fille de Michel. Ainsi cette preuve est suffisamment établie.
10** Génération. — Record des échevins de Moulbais, du
6 mai 1403, qui prouve qu'Arnould du Chasteler eut, entre
autres enfants Michel, Guillaume, Jean et Arnould du Chas-
teler.
2*» Titre de 1388, qui prouve qu'Arnould du Chasteler était
alors châtelain de Leuze.
3*» Autre titre de 1389, du môme Arnould du Chasteler,
chevalier, seigneur de Moulbais, (titre des archives du prince
de Soubise où pend le scel d'Arnould.)
4*» Titre de 1399, qui prouve que Michel du Chasteler,
était alors seigneur de Moulbais et qu'il avait succédé immé-
diatement à son père Arnould, mort vers 1397.
8" Extrait d'une sentence du conseil souverain de Hainaut,
confirmative d'un cartulaire de Blicqui de 1391, où on voit
1*» qu' Arnould du Chasteler, tenait en fief du seigneur de
Blicqui la terre de Moulbais ; 2" que postérieurement audit
cartulaire, Gertrude de Gavre, veuve de Mikiel dou Casteler
possédait la dite terre à cause de bail.
Ces titres, ainsi que l'épitaphe de 1568 produite dans la 7**
génération, prouvent que Michel de Chasteler, seigneur de
Moulbais, était fils légitime de messire Arnould du Chasteler,
seigneur de Moulbais.
Après avoir prouvé que Michel était fils d' Arnould, il reste
à prouver les générations depuis cet Arnould, jusqu'à Thierry,
grand bailli du Hainaut, en 1308.
On observera d'abord, dit le marquis du Chasteler et de
Courcelles dans son inventaire, 1** que Jean, fils dudit Arnould
et frère de Michel, vendit la terre d'Helemmes le 5 juillet 1411
et que cette terre avait été donnée à Thierry du Chasteler le
CHASTELER DE MOULBAIS. 93
jour de rexaitation de la Sainte Croix en 1307, par Guillaume,
comte de Hainaut.
2» Que Jean du Chasteler avait eu à soutenir, dès Tan 1397,
un procès contre l'abbaye de Marchiennes, au sujet d'un
endroit nommé le tertre de Grohain. Ce procès ne fut terminé
que le 13 octobre 1410 et la sentence de la cour de Mons, qui
le termine existe en original dans les archives de l'abbaye de
Marchiennes.
A l'appui de ces dires, furent encore reproduits : 1** Un
extrait du compte du bailliage de Hainaut, rendu pour le terme
écoulé depuis le l''*" septembre 1410, jusqu'au 31 août 1411.
2° La donation de la terre d'Helemmes, tirée du registre
original des actes exépédiés par le comte Guillaume (h*
Hainaut, et déposés dans les archives de Sa Majesté l'empe-
reur, comme souverain de la province.
'S" Enfin, la sentence de la cour de Mons du 13 octobre
1410.
On voit par la sentence n** 3 que Jean du Chasteler, lils
d'Arnould, avait pour aïeul (Faion) Jean du Chasteler et pour
bisaïeul (Ave) Thierry du Chasteler. Ainsi cette sentence
prouve suffisamment les générations depuis Arnould jusqu'à
Thierry, son aïeul.
La femme de Jean du Chasteler, mère d'Arnould, nous
est connue par deux titres : elle s'appelait Marguerite de
Fontaine et était issue d'une maison tellement illustre
qu'elle s'alliait aux souverains mêmes. Le premier de ces
titres qui est de 1325, existe dans les archives de la ville de
Mons et prouve que Jean du Chasteler et son épouse vivaient
à cette époque.
Le second, qui est tiré de la chambre des comptes de Lille,
est un extrait des fiefs relevant du comté de Hainaut dans les
environs de Bouchain. On y voit qu'en 1332, la dame de Fon-
taine tenait en bail pour ses eîifants les terres d'Helemmes
7
94 LA BBLOIQOE HÉRALDIQUE.
et de Biellaing, transmises à Jean du Ghasteler, par la mort
de Thierry III, son frère, mort sans enfants de Marie de
Haucourt, son épouse, ce qui est prouvé par un titre tiré de
la chambre des comptes de Lille. On voit par ce titre que la
succession de Marie de Haucourt passa à M. de Haucourt, son
neveu, ce qui démontre évidemment qu'elle mourut sans
enfants. Elle fut héritière mobilière de son mari, selon la loi
de Hainaut; aussi la rente que la ville de Mons payait à
Thierry II et à Thierry III, sortit elle aussi de la maison du
Ghasteler par le même événement.
Quant au nom de la femme de Thierry II, le marquis du
Ghasteler et de Gourcelles, déclare n'avoir pu jusqu'alors le
découvrir avec certitude de la maison de ville près de Saint-
Denis ; mais il est certain qu'elle lui survécut, comme on
le prouve par les registres de la ville de Mons où l'on re-
marque que la rente due à Thierry par cette ville, fut
payée en 1319, à sa veuve et qu'ensuite, cette rente passa à
Thierry III, son fils. Il paraît, cependant, que cette dame
était héritière de la terre de Moulbais qui, depuis Guillaume,
fils de Thierry, n'est plus sortie de la maison du Ghas-
teler.
Gette terre appartenait auparavant à des seigneurs qui en
portaient le nom, témoin un chirographe des archives du sei-
gneur de Blicqui de 1244, oii comparaissent comme vassaux
dudit Blicqui, messire Hellin de Moulenbais et messire Hellin,
son fils. Serait-ce pousser trop loin les conjonctures que de
croire que l'héritière de ce second Hellin fut femme de
Thierry II? Il suffit d'ailleurs à l'objet actuel de conclure de ce
titre qu'avant l'arrivée de Thien^ II en Hainaut, la terre de
Moulbais n'appartenait pas à la maison du Ghasteler.
Quant à la terre de Biellaing, dont Thierry III s'intitule sei-
gneur du vivant même de son père , on ignore d'où elle lui
vient. Mais il est apparent qu'ayant résolu de se fixer en Hai-
CHASTBLER DE MOULBAIS. 95
naut, à l'exemple de son père, il vendit les biens qu'il pouvait
avoir en Lorraine et que du produit, il acheta la terre de
Biellaing.
H' Génération. — 1<» Extrait du 10® livre des plaids du con-
seil souverain de Hainaut en 1373, où l'on voit qu'Arnould
du Chasteler a comparu audit conseil au nom de Guillaume,
son père.
*» Titre de 1367, qui prouve que Guillaume du Chasteler
était alors seigneur de Moulbais.
3** Extrait du cartulaire des fiefs du Hainaut renouvelé en
1410 et 1411. On y voit qu'Arnould du Chasteler releva certain
fief à lui échu par la mort de son père.
Ces titres prouvent que messire Arnould du Chasteler, sei-
gneur de Moulbais, était fils légitime de messire Guillaume
du Chasteler, seigneur dudit Moulbais.
12* Génération. — 1<* Extrait de Tobitaire actuel de Moul-
bais, qui prouve entre autres, qu'il s'y célèbre encore actuel-
lement un obit pour Guillaume du Chasteler, son père et sa
femme.
?> Autre extrait de l'ancien obitaire de Moulbais en par-
chemin.
3» Extrait d'un compte de la chàtellenie d' Ath , de 1 380 à 1 381 .
4* Sauf-conduit de Jean, roi de France, du 26 novembre
1353.
5" Extrait d'un titre de l'abbaye de Cambron de 1827, qui
prouve que Guillaume du Chasteler portait les mêmes armes
que porte encore aujourd'hui le marquis du Chasteler.
&" Donation de la terre d'Helemmes du jour de l'exaltation
de la Sainte Croix, faite par le comte Guillaume de Hainaut,
en faveur de Thierry du Chasteler.
V Titre de 1348, qui prouve que Thierry du Chasteler,
lll* du nom, frère de Guillaume, possédait alors la terre
d'Helemmes.
96 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
8« Titre latin de 1380, qui prouve que le même Thierrv^ III,
était châtelain de Leuze.
9" Extrait d'un compte du bailliage de Hainaut de 1410 à
1411, qui prouve que Jean du Chasteler a vendu la terre
d'Helemmes le 5 juillet 1411 et que cette terre lui était venue
par succession de son père ; que le titre I" de la 10* généra-
tion prouve avoir été Arnould du Chasteler, seigneur de
Moulbais.
Ces titres prouvent que messire Guillaume du Chasteler,
seigneur de Moulbais, était fils légitime de messire Thierry
du Chasteler, seigneur dudit Moulbais.
13^' Génération. — 1*» Copie d'un ancien chirographe en
parchemin du 27 juin 1318, déposée aux archives de la ville
de Mons,, où est rappelé Thierry du Chasteler et Ferry, son
père.
2^ Ordonnance extraite des archives de la ville de Mons, en
1312.
3^ Charte en faveur de Fabbaye de Vaux, ordre des Citaux,
diocèse de Toul, du mois de novembre 1278, donnée par
Ferry, seigneur du Chasteler et Isabelle, son épouse.
4*^ Autre charte tirée des archives de ladite abbaye du même
mois de la même aimée, qui est la confirmation de la précé-
dente, donnée par Thierry du Chasteler, fils de Ferry et
d'Isabelle.
Ces titres prouvent que messire Thierry du Chasteler était
fils légitime de messire Ferry, seigneur du Chasteler.
Si Ton contestait l'identité de Thierry, bailli du Hainaut
avec Tijierry, fils de Ferry, sous prétexte que Thierry, bailli
du Hainaut ne possédait rien de ce qui avait appartenu à
Ferry, on pourrait répondre :
l"* Que les fils cadets de Ferry n'eurent rien de ses terres ;
en effet, on ne voit pas que Jean du Chasteler (aussi fils de
Thierry) en ait rien possédé.
/
CHASTELER DE MOULBAIS. 97
f" Qu'il est très-apparent , sinon certain , que Jean et
Thierry quittèrent tous deux la Lorraine de mauvaise grâce.
Un titre du seigneur de Rumigni (fils du duc de Lorraine) le
prouve relativement à Jean.
S*» Qu'il est apparent, toutefois, que Thierry reçut en par-
liîge les biens que possédait son père en Champagne. En effet,
Fen7 était vassal du comte de Champagne et Jeanne du
Chastoler, épouse de Gérard de Barhancon, possédait dos
biens considérables dans cette province.
4" Cette Jeanne du Chasteler était fille de Jean, dit Sarassin
et d'Isabelle de Baine.
5" Ce qui prouve que du Chasteler n'est pas originaire du
Hainaut, c'est que ce nom y était tout à fait inconnu avant
Tarrivée de Thierry.
B*" Thierry du Chasteler n'est pas le seul Lorrain qui vint
s'établir en Hainaut. Thiébaut do Bauffremont, qui signa le
lundi avant la Saint Rémi, la vente faite par le duc de Lorraintî
au comte de Bar, du château de Longwy (1) et qui signa i\
Bï^uges, on 1301, la paix entre le comte de Bar et le roi d(^
France (2), s'y fixa vers h» même tem|)s et Jean, son fils,
.V épousa Clémence de Haucourl (8).
7° Le règne du duc Ferry est peu connu (4).
*" L'alliance du duc Tliiebaut avec Isabelle de Rumigni lui
donna de grandes liaisons en Flandre.
^^^ Généilktïox. — l** Copie vidimée sur l'original, reposant
au trésor des chartes de Lorraine, d'une charte de Ferry, sire
dou Chasteler, datée du mois de février 1291, à laquelle est
appendu le sceau dudit Feri7, sire dou Chasteler, aux armes
de Lorraine, pleines sans brisure.
0) Dom Calmet, t. IH, p. 141.
6) Dom Calmet, t. IH, p. 147.
P) Dunod, t. Il, p. 499.
(4) Dom Calmet, t. Ul, p. I4f.
98 LA BELGIQUE HÉRALDiaUE.
2* Copie vidimée sur Foriginal, reposant audit trésor, d'une
autre charte dudit Ferry, sire dou Chasteler, datée du di-
manche après Pâques de Tan 1272, à laquelle est appendu le
sceau dudit Ferry, conforme au précédent.
3*» Copie vidimée sur Toriginal, reposant aux archives du
roi de France à Metz, d'une charte dudit Ferry, sire dou Chas-
teler, et d'Isabelle sa femme, datée du mois de mars 1270, à
laquelle est appendu le sceau dudit Ferry, conforme aux
précédents.
4<» Titre ou accord, vidimé sur l'original, reposant aux
archives de l'abbaye royale de l'Étanche, entre l'abbesse et les
religieuses de ladite abbaye et Ferry (ou Frédéric), seigneur
dou Chasteler et d'Autigny, et Elisabeth ou Isabelle, sa femme,
au sujet du moulin d'Autigny, donné par Thierry d'Enfer, père
de Ferry.
S'* Copie vidimée sur l'original, reposant aux archives de
ladite abbaye, d'une charte de Matthieu, duc de Lorraine et
Marchis, par laquelle il reconnaît que Thierry, seigneur
d'Autigny, est son oncle paternel, datée du deuxième jour
après la fête de Saint-Martin l'an 1220, et que ledit Thierry a
donné le moulin d'Autigny à l'abbaye de l'Étimche.
N. B, Tliibaut et Matthieu, frères, furent successivement
ducs de Lorraine, ils étaient lîls du duc Ferry, fils de Ferry
de Bitche.
Ces titres prouvent que Ferry, sire du Chasteler et d'Auti-
gny, était fils légitime de Thierry, sire d'Autigny, et que ce
Thierry, seigneur d'Autigny, était l'oncle paternel de Mat-
thieu II, duc de Lorraine.
La filiation la plus essentielle à prouver étant la quator-
zième, le marquis du Chasteler et de Courcelles crut devoir
expliquer spécialement les raisons qui la démontrent évi-
demment.
1<* Il est certain que Thierry, seigneur d'Autigny vi de
CHA8TBLER DE MOULBAIS. 99
Rouvre, était frère de Frédéric II, duc de Lorraine. Cette
vérité est prouvée par trois titres sans réplique. Aussi
nVt-on jamais songé à débattre cette filiation.
*» Il est prouvé par quatre titres de 1220, 1220, 1222,
1224, que Thierry a été seigneur d'Autigny-la-Tour, et par le
premier titre de 1220, après la fête de Saint-Martin, qu'il le
fut aussi de Rouvre.
S** Il est prouvé par les sceaux de Ferry de Bitche, père du
duc Frédéric II, que ce prince portait des alérions sur la
bande. *
4^ Il en résulte que les armes du seigneur d'Autigny furent
les mêmes ou à peu près les mêmes que celles de son
père.
5« Ferry, seigneur du Chasieler, le fut aussi d'Autigny et
de Rouvre, et posséda conséquemment l'apanage de Thierry
d*Autigny.
go Ferry perlait les armes pleines de Lorraine, ce qui
prouve qu'il'était de la même maison que Thierry, et que c'est
à titre d'héritage qu'il possédait Autigny et Rouvre.
7** Or, il ne peut avoir possédé ces terres que comme fils
de Thierry, car si Thierry était mort sans enfants, le duc de
Lorraine était son héritier.
8** On ne peut pas dire que Feriy était peut-être petit-fils de
Thierry, puisque Ferry était marié en 1242, et que le beau-
père de Thierry ne s'est marié qu'en 1196. Supposons Ger-
trude de Montmorency née en 1197, mariée en 1214, un enfant
né en 1215, il ne reste qu'un intervalle de vingt-sept ans
jusqu'au moment où Ferrj' fut marié. Ainsi on ne peut dire
qu'il était petit-fils de Thierry.
9** Le titre de cousin donné à Ferry par le duc de Lorraine,
ne laisse aucun doute sur cette filiation.
10** Le titre de 1244 complète la preuve. On y voit que ce
fut avec Ferry que l'abbcsse de l'Étanche transigea au sujet
100 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
du moulin (FAutigny, que Thierry avait bâti et donné à cette
même abbaye.
18" Génération. — 1** Le titre de 1217, tiré des archives de
l'abbaye de Mureau, par lequel il conste que Thierry, sur-
nommé d'Enfer, était Toncle paternel de Thibaut, duc de
Lorraine.
2** Extrait de la Chronique d'Albéric, moine de Tordre des
Giteaux, qui vivait Tan 1241.
3" Gopic vidimée sur l'original, déposée aux archives de
Saint-Diey, en Lorraine, d'une charte de Frédéric, duc de
Lorraine, et Marchis, de l'an 1209, où il rappelle Thierry, son
frère.
4" Gopie vidimée sur l'original , reposant aux archives
dudit chapitre, d'une cliarte do Frédéric, seigneur de Bitche,
et de Frédéric de Bitche, le jeune, son fils, de l'an 1203.
5'' Gopie vidimée sur un cartulaire de la Chambre des
comptes de Bar, contenant un titre de Frédéric, seigneur de
Bitche, et de Frédéric, son lîls, de l'an 1202.
6"* Extrait d'une chronique de l'abbaye de Moyenmoutier,
écrite par Jean de Bayon, vers 1326.
Il est vérifié par ces titres, ainsi que par ceux produits
dans la génération précédente, que Thierry, sii*e d'Auligny,
surnommé d'Enfer, était frère de Ferry ou Frédéric II,
duc de Lorraine et oncle paternel de Thibaut et de Mat-
thieu, ducs de Lorraine, et conséquemment fils de Ferry de
Bitche.
16*^ Génération. — Gopie vidiméo sur l'original, reposant au
trésor des chartes de Lorrafne, d'une charte de Philippe,
comte de Flandre, contenant un accord ou pacte de fiimille
entre Simon, duc de Lorraine, et Frédéric, son frère, conclu
k Ribemont, en Vermandois, l'an 1179, en présence de leur
mère, la duchesse Berthe, veuve du duc Matthieu.
Cette charte prouve que le duc Frédéric ou Ferry, seigneui'
CHASTELER DE NOULBAIS. lOi
^^Bitche, était frère de Simon II, duc de Lorraine, et fils du
^"c Matthieu et de Berlhe de Souabe.
La déposition des pièces composant l'ensemble des titres
de la maison du Chasteler, fut amioncée en ces termes par la
voix des journaux, dans le courant de janvier 1777 :
« Le marquis du Chasteler, etc., a déposé au greffe du
grand conseil, à Malines, h la libre inspection de tous, pen-
dant les six mois qu'ils resteront déposés au gi^effe, les titres
de sa maison qui prouvent :
» 1" Qu'il descend en ligne directe, légitime et masculine
deFerr>', seigneur du Chasteler, d'Autigny et de Rouvre, fils
de Thierry, surnommé d'Enfer, seigneur d'Autigny et de
Rouvre, et petit-fils de Thierry, seigneur de Bitche.
» 2" Que depuis Ferry, seigneur du Chasteler et d'Au-
tigny. qui vivait vers 1230, juscju'au marquis du Chasteler,
ses ancêtres ont toujours terminé leur nom i)ar une r,
et nommément Ferry et ses trois fils, Érard, Jean et
Thierry. »
Il n'était pas indifférent de dire que la lettre finale du nom
de Chasteler n'avait jamais varié. Précédemment, et en com-
jmlsant les titres publiés par dom Calmet, le marquis du
Chasteler avait admis, sans contestation et par esprit de con-
ciliation, que celte hMtre finale pouvait être, i)Our les anciens
temps une r ou un /; mais, lors du déj)ôt, en véritlant h^s
liires avec les originaux, il recoiniut que la terminaison n'avait
subi aucune altération, si ce n'est en Lorraine, où l'on écrivait
flu Chasteleer. La preuve de ce fait concluant ne fut pas sans
influence sur le jugement contradictoire du parlement de
Paris, en 1784, (|ui débouta la famille du Chàtelet de ses pré-
tentions et donna complètement gain de cause au marquis du
Chasteler et de Courcelles.
Quant h l'initiale du nom, on écrivait indifféremment en
Hainaut Chastelei* ou Casteler, comme on écrivait aussi.
103 LA BELGliHJE HÊRALOIQUB.
d'après la prononciation, canoine pour chatwine, capelain pour
chapelain, etc.
Ce qui précède enleva tout doute sur l'illustre origine de la
maison du Ghasteler, et il demeura acquis et démontré aux
yeux des hommes compétents, qu'elle descendait bien réelle-
ment en ligne directe, légitime et masculine de Thieriy
d'Enfer, fils de Ferry de Bitche, et petit-fils de Matthieu,
premier duc de Lorraine.
Il existait autrefois, aux Pays-Bas et ailleurs, plusieurs fa-
milles qui ont porté le nom de du Chasteler, sans avoir aucun
lien commun avec celle qui nous occupe.
Une, entre autres, dont était Quintin, bailli de Ligne, vers
1600, portait de gueules à six châteaux d'or, comme il consto
par un relief du 4 août 1597, oii pend le sceau dudit Quintin.
M. J.-V. Goethals se demande si la ville de Bouchain, qui
appartenait à la famille des comtes de Hainaut, lorsque Thierry
du Chasteler, seigneur d'Helemmes, épousa Béatrix, dame
du Bouchain, ne renfermait pas une des seigneuries du Ghas-
teleer, alors situées en Belgique. Plus tard, dit-il, un de leurs
descendants a contracté une alliance avec Jeanne de Pottes.
Or, parmi les arrière-liefs de la maison de Potles, se trouvait
celui du nom de Chasteler. La famille du Chasteler de Moul-
bais a, par ses alliances, obtenu et possédé quelques temps
l'une et l'autre seigneurie, sinon en totalité du moins en
partie.
La maison du Chasteler ne croit point qu'elle possédait des
terres en Hainaut, avant l'époque où Thierry II, vint, le pre-
mier de son nom , s'établir dans cette province. Cependant,
cette assertion n'est pas certaine, puisqu'aiitérieurement à
cette époque, Gertrude de Montmorency, grande-mère de
Thierry II et petite-fille de Laure, fille du comte de Hainaut,
avait peut-être apporté des fiefs ou des terres de cette pro-
vince en dot à son époux, Thieri^ d'Enfer.
CMASTBLER DB MOOLBÂIS. 103
La terre du Chasteler, appartenant à la famille dont nous
écrivons l'histoire, contigue à celle d'Autigny-la-Tour, près
de Neufchàteau, en Lorraine, était du bailliage de Nancy, et
relevait de la prévôté et chatellenie de Nancy. Elle se compo-
sait des terres de le Chastelet, Attigny-la-Tour, Attignivllle,
Couxei, Horchechamps, Frusis, Outtrancourt, Pompière, Ro-
none-la-Chestigne et Sarses (1). Elle empruntait son nom à
la forteresse du Chasteler, que Thierry, seigneur d'Autigny-
la-Tour, bâtit vers 1228, peut-être en mémoire de l'île du
même nom que possédait son beau-père. Le premier titre, oii
elle est connue sous ce nom, est de 1238, c'est la confirma-
tion accordée par Matthieu II, duc de Lorraine, à l'abbaye de
rÉtanche, de certaine possession « apud chastelleium. »
En 1244, dans un titre de la même abbaye. Ferry prend le
titre de « seigneur du Chasteler, » et ses descendants ont
continué de le porter aux Pays-Bas, jusqu'à présent, et en
Lorraine, jusqu'à Libaud, appelé dans une sentence du par-
lement de Paris de 1402 ce Liebaldusde Chasteillier, » et dans
les réquisitoires adressées par le roi de France aux ducs de
Lorraine et de Bar « Leobaldus de Castellario. »
En 1291 « Ferri, sire dou Chasteler, » fit un accord avec
révêque de Toul, au sujet des pâturages de Francoville, de
Boinville, de la Neuve- Ville, qu'on dit Froieul et « dou Chas-
teler. »
En 1298 , lorsque le duc de Lorraine céda à Thibaut ,
seigneur de Rumigni, la terre de Chatenoi, il se réserva la
mouvance du Chasteler et de la « Chastelerie dou Chasteler. »
En 1364, le duc de Lorraine céda à Érard, sire « dou Chas-
teler, » chevalier, et à Jean, fils dudit « monseigneur Érard, »
tel droit, raison et action, comme il avait pour droit de bour-
[1) Bibliothèque de Séguier, à Tabbaye d^ Saint Germain des Prés, volume
1650, pages 29 et 30.
104 LA BEL(;iQUË HÉRALDIQUE.
geoisie et de wardes, en deniers et en gelines, sur les
hommes et habitants « des villes dou Chastcler et de Hor-
chechamps.
Enfin Tëpitaphe d'Agnès de Bourlemont, épouse d'Arars,
seigneur du Chasteler, n'est pas moins positive, elle est dans
la chapelle du Chasteler, et son nom se termine par une r.
Ces titres prouvent invinciblement que le vrai nom de celfe
terre est du Chasteler, et non Chastelet.
En latin, cotte terre s'est appelée indifféremment Castel-
letum (1), Castiletum (2), Chastelleim (3), Caslellarium (4).
De temps immémorial, les membres de la maison du Chaste-
ler ont fait usage d'un scel h la bande, accompagnée d'un lion.
Il n'a pas été possible juscpi'à présent de trouver le scel de
Thierry d'Enfer, mais il en reste un fragment pendant h un
titre de l'abbaye de Mureau. On peut uniquement en conclure
(|u'il scellait à cheval (o), ainsi (|ue Ferry, son fils, qui portail
la bande chargée de trois alérions.
« Des généalogistes ayant rencontré un scel h la l)ande,
accompagnée de deux lions, avec l'indication du seigneur de
Chasteler, à Pottes, se sont imaginé que ce seigneur ai>par-
tenait à une branche collatérale des sires de Moulbais. Leur
nom patronimique était Leclercq. Le manjuis du Chasteler et
deCourcelles a même partagé cette opinion dans la première
édition de la généalogie de sa famille. C'était une erreur, une
illusion excusable chez une personne qui aimait la vérité et
craignait le reproche de ne pas l'aimer assez (6).
(1) Titre de l'abhayedescordeliersdeNeurdi&tcau et PontusHeuterus,p ili.
(2) Titre de Tabbayc des Vaux.
(3) Titre de rabbaye de rÉtanchc.
(A) Titre de rabbaye de Mureau.
(5) Genealogia diplomatica gentis Uabsburgicœ, t. U, p. 97.
« Figura equestris personne laiCcT In sigillis semper indigitat virum nata-
libus illustrissimuiD, videlicct comitem: et si nomini circuinscripte comitis
titulus non sit adjectus, ccrto notât personam dignitate comitibus parem »
(6; J.-V. GoethRls, Miroir dft notabilités^ etc., aiticle du Chasteier, p. 844.
GHASTELER DE MODLBAIS. 105
Arard, en 1336, scellait aussi à cheval, et portait les
alérions.
Il se trouve aussi dans les archives de Metz un scel de 1408
avec les alérions, mais le titre est tellement effacé qu'on ne
peut assurer précisément sa provenance.
11 résulte de ces différents sceaux qu'une branche de la
maison du Chasteler a porté les alérions.
Une seconde branche y a substitué les fleurs de lis et une
merletle au-dessus de la bande.
Erard du Chasteler les portait également; ce qui se prouve
par un litre des archives du marquis du Chasteler de 1377.
Une troisième branche, celle qui fait l'objet de cet ouvrage,
abandonna aussi les alérions et y substitua un lion sur la
bande qui a été commune à presque toutes les branches de la
maison d'Alsace ; mais les différentes branches, en ont changé
les émaux et l'ont chargé et accompagné différemment. La
brancbe de la maison des Chasteler qui a pris pour brisure
un lion sur la bande, n'est pas la seule de la maison d'Alsace,
qui a choisi cette marque distinctive. Des comtes de Kibourg
l'avaient aussi adoptée.
La maison du Chasteler a varié les supports de ses armes
de la même manière que la maison de Lorraine a varié les
siens : le duc Charles de Lorraine et Guillaume du Chasteler,
portaient pour supports des lions; le duc Antoine de Lor-
raine, Jean du Chasteler, sur la porte du château de Moulbais
et Gabriel Florent, sur la porte du château de Wespelaer,
avaient des anges pour supports ; le duc Jean de Lorraine et
Pierre Philippe du Chasteler , portaient des griffons ; entin,
le duc René de Lorraine et Guillaume du Chasteler, en 1327,
sommaient leur écu d'une couronne semblable. Or, comme
on sait que chaque individu d'une même famille variait ses
armesen conservant néanmoins la pièce principale de l'écu, il
résulte encore de l'ensemble de ces observations que la
106 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
maison du Chasteler a une origine commune avec celle de
Lorraine.
La maison du Chasteler sut-elle, par son héroïsme, par sa
splendeur, par l'éclat de ses alliances rester digne, après six
siècles d'existence, de son illustre origine? C'est là une ques-
tion à laquelle répondent victorieusement les chroniqueurs,
les généalogistes et les historiens. RécemmentencoreM.Goe-
thaïs a résumé leurs travaux. Il les a comparés, discutés,
commentés avec cette science et cette érudition profondes qui
le placent au rang des généalogistes les plus célèbres de tous
les temps. Il a passé au crible des investigations les plus
profondes les écrits de dom Calmet, auteur consciencieux de
l'histoire du duché de Lorraine, dont les erreurs de détail et les
variations sont relevées à chaque page dans les notes manu-
scrites dont le marquis du Chasteler et de Courcelles, membre
de l'académie impériale et royale de Bruxelles, a enrichi la
seconde édition de la généalogie de sa famille. Le travail qui
va suivre est extrait tout à la fois de M. Goethals et des notes
du marquis du Chasteler et de Courcelles et il est d'autant
plus digne de foi qu'il ne produit aucun fait qui ne soit fondé
sur des titres authentiques et des preuves certaines qui, de
tous les temps, ont ftiit admettre la maison Chasteler dans
tous les chapitres nobles, à Mons, Nivelles, Maubeuge, Muns-
terbilsen, Mayence, Liège, etc., comme un droit incontestable
et héréditaire.
I. Matthieu, premier duc de Lorraine en H39, mort en
H67, épousa Berthe ou Judith de Souabe, sœur de l'empe-
reur Frédéric Barberousse, fille de Frédéric, duc de Souabe,
et de Judith, duchesse de Schwartsen , en Bavière , dont
quatre enfants, savoir :
A. Simon I«% duc de Lorraine, succéda k son père, \e H mai il 76,
et mourut vers l'an i207.
B. Ferry ou Frédéric, qui suit, II.
CHASTBL8H OB HOULBAIS. 107
C. Thierry »b Lorraine, évéque de Metz.
D. Matthieu, comtb db Toul, qui fonda la branche des comtes de
Toul ou de Coussey.
IL Fërry ou Frédéric, IP duc de Lorraine, après la mort
de son frère , ou, selon l'abbé Grandidier, chanoine prében-
daîre du grand chœur de Téglise cathédrale de Strasbourg,
après que le duc Simon se fut retiré à Tabbaye de Sturlzel-
bronn. On ignora longtemps s'il succéda au duché de Lor-
raine après Simon, ou si ce fut Ferry II, son fils, qui succéda
immédiatement à son oncle.
Ce fait historique est étranger ou, du moins, n'importe pas
essentiellement à la généalogie de la maison du Chasteler.
Toutefois, les manuscrits de Seguier, à la bibliothèque de
Saint-Germain des Prés, tirés des archives de Bouxières,
décide la question et prouve que Ferry de Bitche fut effective-
ment duc de Lorraine :
Ego Fridericus Dei gratiâ duœ Lotharingiœ et Marchio, dedi pro
salute anim^ mese ac patris met Mathei uxoris mese et liberorum nos-
trarum abbatiss et capitulse beatag de Monte seu Buxeriis, datum
Nanciei cum nostro magno sigillo xn^ augusli, anno donnine millesimo
ducentessimo sexto (volume 1636) (1).
(i) On trouve dans le Journal de Nancy (i780), deux lettres relatives à cet
objet, roue dans le n^ 4, du marquis du Chasteler et de Courcelles, l'autre
dans le n« 6, de Tabbé Graodidier. Il en résulte encore que Ferry de Bitcbe
fut effectivement duc de Lorraine.
Llntérét historique nous porte à reproduire la lettre de rabbé Grandidier :
< Ïjl qualité de duc de Lorraine ne peut être refusée à Ferry ^ eeigneur de
Bitche, mort en 1207 11 ne gouverna ce duché que pendant près de deux ans,
après que Sîmou, son frère, se fut retiré k Tabbaye de Sturtzetbronn, ce qui fit
que peu d'historiens ont parié de Ferry de Bitche, comme d'un duc de Lor-
raine. Ce titre, cependant, n'est plus un problème, puisqu'il est constaté par
le témoignage des Chartres, et même par celui d'Albéric de$ Traie Fontaines,
qui, dans un autre passage, ne le compte pas dans le nombre des ducs, de
Lorraine. Co religieux, en parlant de l'an 1213, de Ferry, son ftls, dit : Moritur
dux Lotharingiœ, Friderieut ieoundue, ce qui indique un autre Frédéric, duc
de Lorraine, et qui ne peut être que Ferry, son père.
108 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Ferry, surnommé de Bitche du nom de son apanage, ne
se montra point satisfait de son bien, composé alors de
quinze villages. Simon, duc de Lorrains, son frère, n'ayant
pas fait droit à ses réclamations, Ferry de Bitche, en 1177, un
an après la mort du duc Matthieu, leur père, arma ses vas-
saux et s'avança à leur tête, sans autres troupes, sur les terres
Les Chartres viennent également k rappui de ce sentiment. Outre ceUc de
1206, par laquelle le duc Ferry, Dei gratiœ dux Lotharingiœ et Marchio, ac-
corde à Tabbaye de Rouxières le droit de vaine pâture dans le ban de Cham-
pigneuUe, pour le repos de son &me et celle de Matthieu, sou père, patris met
Mathœi^ et que M. le marquis du Chasteler cite dans sa lettre, outre la chartre
du duc Ferry HI, de 4295, qu'il rappeUc égalemeut, et dans laquelle ce duc,
confirmant les biens du Monastère de Sturlzclbronn, Tait mention de Friderici
duci8, filii Matthœi duciSy j*ai entre les mains une autre pièce qui assure la
même qualité k Ferry de Bitche. Cette pièce est un acte de Ferry lï, duc de
Lorraine, son fils, dans lequel il confirme à Tabbaye de Neubourg le bien de
Breitenbach. Cet acte fut donné en 1207, peu de temps après la mort de
Ferrv F'. Le fils lui donne dans cette chartre le titre de duc :
«In nomine sancte ac individue Trinitatis, ego Fridericus, dux LotharingisB
in perpetuam notum Fieri volumus, tam presentibus quam futuris, quod lu
die sépulture felicis memorie patris mei Fridericus ducis, in eapitulo Strucel-
buren, etc. Acta sunt bec anno ab incartioiie Domini MCCVII. »
» Je rends hommage aux réflexious de M. le marquis du Chasteler, que je
soupçonne être un de ces illu!>tres descendants de Ferry l*"", duc de Lorraine,
dont le fils, Thierry d'Enfer, est auteur des deux maisons du Châteiet en
Lorraine, et du Chasteler aux Pays-Bas. Il me permettra seulement de lui
rappeler un passage de sa lettre, qu'il parait n'avoir pas bien saisi. U y assure
que dom Calmet ne compte pas Ferry, seigneur de Bitche, au nombre des
ducs de Lorraine il est vrai que ce savant bénédictin semble lui contester ce
Utre, t n, p. 131, édition de 1728; mais les observations quMl ajoute, militent
en notre faveur. Nous savons, dit-îl, ceilaincment deux choses l'une, que
Ferry de Bitche est assez souvent nommé duc de Lorraine, et la seconde, que
son droit au duché était incontestable. Cet aveu suffit pour faire connaître le
sentiment de dom Calmet, qui le déclare plus ouvertement autre part, ici
il dit, tome 1, colonne clvii, que Frédéric, ou Ferry de Bitche, fils du duc
Matthieu, régna en Lorraine, et à la colonne cLxni, que Ferry /«■' de Bitche,
frère de Simon U, lui succéda dans le gouvernement du duché. Il en parle
encore comme d'un duc de Lorraine dans deux autres endroits, tome I,
colonne clxhi, et tome IV, colonne dxuii.
B On pourrait encore attaquer cette qualité de duc de Lorraine, par le con-
trat de mariage de Thibaut avec (îertrudc, fille d'Albert, comte de Dobo, daté
CHASTELER DE NOULUAIS. 109
de Lorraine, jusqu'à Lay, le territoire d'Amanze, où dans
une bataille sanglante, il fut complètement défait et perdit
presque toute son armée. Ce terrible revers ne lui fit
pas abandonner ses prétentions. Il employa d'abord la voie
des négociations et réclama l'intervention de l'empereur
Henri VI qui, à sa prière, écrivit au duc Simon pour l'engager
à donner satisfaction à son frère. Le duc céda à cette puis-
sante intervention et il convint que Ferry de Bitche augmen-
terait son apanage des territoires de Vienne , Couche, Neuf-
château et Châtenoy. Ferry voulait obtenir davantage. Remis
de ses revers il passa en Flandre où régnait alors Philippe
d'Alsace, son cousin. Celui-ci continua l'œuvre de médiation
qui aboutit à la paix de Ribemont, conclue en 1179, la veille
de la Sainte-Croix , en présence de la duchesse Berthe, mère
des deux princes. L'acte était ainsi conçu :
Notam volo fieri omnibus, tani faturis quam puUbus, quod ego Philippus
Flander tice-comes ia vigilia SancUe cracis pacem composui inter c Symonem
dacem Lotaringiae cognatum meum et Fredericum fratrem suum, > in hune
modoiu; quod ipse Dux S. permanum meam dédit Fratri suo siis anodium de
ulmi cum omnibus pertinensiis, et castrum aUodii de Gilbert! Villario, pro-
centam libris, quas debeat eî in terra assignare et feudum comiUs seiberti et
curiam de chanceio et quidquid habcbat a métis inferius versus treveris cum
feudo Arcbiepiscopi praeter feudum ComiUs de Salibreu quod pertinet ad
Dncatam; et prêter feudum Comitis Robert! patrui corum. Salva susceptionc
Chirolheccarum de nobilibus Hominibus : salvo etiam jure et justitia Ducatus;
et pneter feudum Comitis de Cleva. Et aliorum qui Juxta Rhenum manent
Fredericus autem fecit Fratri suo homagium ligium, contra omneis homines
de 1206, dans lequel Ferry II, ou le Jeune, prend lui-même le titre de duc.
Mais outre que Ferry V pouvait dcs-lors avoir associé son flis au gouverne-
meot, il n*est pas rare de trouver de fausses dates dans les copies des pièces
ancieDDcs, surtout quand la différence ne tombe que sur le retranchement
d'une ou de deux années.
B J'ai rhonneur d*étre, etc.
» L'abbé Grandibier,
» Chanoine prébendaire du grand chœur de Téglise cathédrale de
Strasbourg, etc. ^
LA BEL6IQUB HÉBALDIfiUC, 111. 8
ilO LA BELGIQUE Hl^iRALIHQUE.
prêter imperatorem. Et Gastrum de Bruyères ei reddidit. Hoc autem prseter-
mitteodum non est, quod c Pra^fatus dux fratreni suum totius ducatus baeredem
constituit si forte ipsum sine legitimo hxrede propris carnis dedere. Conti-
gerit, I et in ipsum per homines suos assecurari fecit. S. pro libito suo
elesmosyna, facere porerit. Ut autem firma sit et stabilis haec intcr eos com-
positio uterq. lllorem homines suos in obsides dcdit S. et ego utriusque volun-
tate et Goasilio obses sum constitutus. Testibus bis, conone comité sues-
sionensi, Gilleberto de Nivella, Sigero de Gandavo. W. Castellano, S. Aud.,
Wathero de Atreb., Roberto Advocato, Mathaeo de Wallencort, Roberto Nepo-
temeo, Herardo de Frisnex, Ulrico de Florenges, Arnulpho de Bulkarenge.
Facta autem ruit hsec pax permanum mcam in prsesentia i Ducissae matris
corum, t apud Ribodi montem, anno Domini Millésime contesimo septuage-
simo nono. {ArchiveM de la Chambre dei comptez de Nancy.)
Non seulement, le duc Simon fit à Ferry de Bitche de nou-
velles concessions très-considérables, mais il le constitua en
outre pour son héritier et successeur, dans le cas où il
viendrait à mourir sans enfants.
La médiation de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, est
une preuve de la liaison intime qui subsista entre les deux
branches de la maison d'Alsace qui régnaient en Flandre et
en Lorraine.
Ferry de Bitche est mentionné, avec Frédéric de Bitche, le
jeune son fils, dans un cartulaire de la Chambre des comptes
de Bar, de l'an 1202, et dans une charte de 1203, déposée
aux archives de l'abbaye de Saint-Diey, que nous croyons
utile de reproduire. Les voici :
Plerumque processus temporis ea que flunt in tempore in obliviosam con-
snevit sepelire cecitatcm si memoriali litterarum tenacitaU non tradantur, ego
quidem c Odo dux Rergondie i quod pro bono pacis et concordie fuit ordina-
tum voleus inviolabiliter observari per prcsentem paginam presentibus et
ftituris notum facio quod quicquid juris beredilarii in Ducatum Lotborengie
reclamabam et quicquid per conventiones inter me et « Fredcricum majorem
de Ritbes et Fredericum filium ejus » habitas secundum tenorem carte ab eis
mihi tradite acquisieram resignavi et penltus acquittavi pro me et pro Heri-
dibus mois hoc adijuncto quod si < Frater meus Alexander i supra eodem
Ducatu querimoniam moverit ego in nulle penitus meum ei Consilium ycI
CHASTELER DE MOULBAIS. 111
Auiiliom exhibebo quod ud flrmius et stabilius observdur presenles Lifteras
SigiUo meo eonflrmavi anno lacaraaUoDis Dominice M« ce* secundo primft die
Mensis JtDuarii. {Archivée de la Chambre des comptée de Bar-le-Duc),
P. Dns. de Bitch. T. F. Juvenis de Bitch Filius EJ. psentib. t. fatis. in
postera., unifsitate. veram. scire volum. q. nos elemosina. illam de novem
libris q. débet pvenire. de censibs. de banno de alnous t. iij. Festo SU. Dodati
debent exoWi. qm. red. elemosina. Dns. Vnx Ecole. Sti. Dodati misedi. assi-
goarit rata. hem. et eandem p. nras. Littas. appbam. act. anno Dni. U^.
ce. trio. (Archivée de SahU-Diey.)
Ferry de Bitche épousa Ludomille de Pologne, fille de
Miezlaux le vieux, duc de Pologne, dont sept enfants, savoir :
A. Feehy II, DUC DE Lorraine, en 1206, dont la postérité mas-
culine a possédé ce duché jusqu'à la cession faite à la France. Voici
une charte de Frédéric, duc de Lorraine, de Tan iâ09, où il appelle
Thierry, son frère :
f Fredericus dux Lothorige. » et March vnivsis, tam psentibs. qm. fUtis
Testimonim. vitatis. acceptare novit univsitas. vra. q. nos laude t. assensu.
Galteri et Widici Filiomm hug. de Liebufvilla t. alior. cohedo. suor. creaota-
vimos helemosinam q. facta est Eclesiae Sti. Deod. a dicto hug. de duab. man-
siooibs. cum posteritate manso. et que sunt ad mousex p. rcmcdio animœ
pantie uxoris suse t. sui ipis. testes sym. t. albs. Fres. et Dni. de porreia.
< Tirric. i et Phiiipp, c Fres. Nri. i Galt. miles de Sto. Germano t. plure.
alii : anno ab Incarn. Dni. M. ce. ix. {Archivée de Saint-Diey.)
B. Thierry, qui suit III.
C. Philippe, SEIGNEUR de Gerbevillers, habitait avec ses frères Ferry
et Henri, surnommé le Lombard, en attendant le partage de la succes-
sion de Frédéric de Bitche, leur père. Ayant pris part à la guerre que
déclara Thibaut, comte du Bar, au duc de Lorraine, il fut fait prison-
nier ainsi que ses frères Ferry et Henri. Le comte Thibaut les tint
cnchatoés pendant sept mois (i).
(t) On trouve dans le volume 1635, de Séguier, BibHothèque de Saint-
Germain des Prés.
i227. Mattheus dux Lotharingx et Marchiœ, etc. — Ui sunt qui Juniverunl.
F. Cornes Jullensis.
Ph. patruus noster dominus de Gerbevillers.
Tb. dominus de Vomont, etc.
On trouve encore au volume 1621, un titre de 1281, oii est rappelé Phi-
lippe de Gerbevillers. Ce titre est de Bouchard, évêqnc de Metz.
11:2 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Voici un titre do Tan 1220, relatif h Philippe de Gerbevillers et à
son frère, Thierry d'Enfer :
Ego Albertus Dd». de Damei notu. facio omnibus psens. scptu. in-
iuentibs. quod ego Castru. meu de Damey no. reacipiam ab alio hoe. q. Dos.
Matheus dux Lotho. tatu. exinde voluit michi face. qu. eu. cl aller homo in
face, vellet et hoc flrmit. tenere ipi. Duci crantavi el assecuravi. crantavi etiani
eidem q. qu. Henricus. Fr. meus fecil pacc. co. Comité de Saumesq. quomodo
eam fecit si deveoit homo coitis. de saumes post ipm. Coitem. de Saumes erit
homo ligius Duci s Lotboriogie et c. omem. hoem. fl vero do. fuerit homo
Comitis de Saumes ipe. erit ho. Ducis Lothoregie. ligius pr. omibus.
hoibus. et c. omem. hoem. de bnftco. aute eid. Dns. Dux eidem. Hen-
rico p. Homagio suo face, débet in c Thiericu. Dnm. de Auliguei. »
Philipu. Dnm de Geberviller. Albertu. de Altra Petra. Hilone. de Van-
deriis t. Symone. Dnm de Proie, ab utaq. pte cpmiritc. Sub tali forma
q. si hii quy pnoiati. simul no. veniret. vel si unus eor. no. Gveniret. aut très
eor. non cveniret ad dicendu. dcm. suu. duo tu. eor. diceret. et tam. Dns
Dux qm. Henricus fr. meus dcm. eor. tenerent et observarent scieudu. est
itaq. q. ego vel Hericus. Fr. meus de discordia q. est int. nos t. comité, de
Saumes nisi assesu. Dni Mathei Ducis Lothoregi» t. c Thierici Dn! de Atignei i
etPhUipi Dni de Gerbeviller ^tice. alios. nullo modofaciemus in hi^us coelis.
testimoniu. et securitate. ego Albertus Dns. de Damei t. Albertus de Aile Petre
symo. q. Dns de Proie, psentes. littas. munimie. Sigillor. ntor. fecim.
Comuniri actu. met. anno gre. M. ce. vicesimo mese. Junio.
(Arckivet de la chambre des comptes de Bar-le-Duc.)
Philippe de Gerbevillers, épousa i^ Béatrix la Blanche; 2<> Isabelle
laquelle après la mort de son mari, épousa en secondes noces Wichant
de Passavant, écuyer. Il eut du premier lit :
Alix de Gerbevillers, qui épousa Simonin de Port, fils de Jean, dit le
Jaloux 0).
D. Henri de Lorraine, surnommé le Lombard, seigneur de Bayon.
Le marquis du Chasteler et de Courcelles a retrouvé et fait graver
son sceau. La bande est accompagnée de fleurs de lis et d'une mer-
lette de Lorraine.
E. Matthieu de Lorraine, grand prévôt de Saint Diey et évéque de
Toul, tué en 1217.
F. Agathe, abbesse de Remiremont.
(1) Chambre des comptes de Bar-le-Duc, mai 1295.
CHASTELER DE NOULBAIS. 113
G. Judith, qui épousa Henri II, comte de Salm.
m. Thierry, seigneur du Ghastelet, surnommé le Diable
ou d'Enfer (1), prit à l'exemple de son père et de ses frères, le
nom de son apanage. Autigny-la-Tour, près de Neufchâteau,
en Lorraine, en était sans doute la terre principale, puisque
c'est sous ce nom qu'il est connu dans les titres qui restent de
lui. Il est cité dans les Chartres de 1209 et 1225 avec ses frères
Ferr>', Philippe et Henri et dans des titres de 1210, 1220, 1222
et 12*24. Voici les titres de 1222, 1224 :
Ego c Matheus dux LotboriDgie i t. Marchio uoiversis quibs. presens pa-
gina comparaerit notom facio qd. ego pro dapDis. et gravamlnibus que Ecclie.
beati Deodati intoli t. etiam pro remedio animae mes. t. predecessor. meor.
eidem. Ecclie. contult centum solides Tullen. monetse buj. rei testes snt.
Rodulph. t. Folmar. Tullen. Arcbidiaconi i Dns. Tirrics. de Attineio. » Dos.
Tirrics. de Romont Dns. Simon de Parroie. Dns. Milo de Vanderiis. Dns.
Symon de Passavant etc.
Anno Dni. V? ducetesimo vicesimo scdo. in crastino beati Laurentli.
{Archives de Saint-Diey.)
c Th. Dominus de Antegneio i vniversis praesentibus et futuris salutem
noveritis quod Dominus Oliverus de Romarico monte et uxor sua domerons et
bseredes eonim partem suam quam habebant in nemoribus et terris arabilibus
desertis et fracticiis de super Abbatiam Miroevallis concessemnt et dedenint
in eleemosynam perpetuam, sub' testimonio sigilli nostri ipsam conflrmantis.
Actum anno Domini Hîllesimo ducentesimo vicesimo quarto.
(Archivée de Vahbaye de Mureau,)
Thierry bâtit dans sa terre d' Autigny-la-Tour, une forte-
resse ou château fort, qu'on appela le Ghastelet, la quelle tint
souvent en respect les comtes de Vaudemont et qui fut l'objet
de la terreur des Messins.
En 1208, il fut fait prisonnier avec le duc Ferry, et Philippe
de Gerbevillers ses frères (2) et en 1214, il fut garant de la
(1) Ce surnom lui est donné par Albéric, auteur contemporain. Thierry ne
le prend dans aucun titre.
(2) Chron. d'Alber : Ad. anno 4208. >
Dux de Nanceio Fridericus terram Monarchorum Gorziensium inccdiis
114 LA BELGIQUB HÉRALDIQUE.
paix conclue entre le duc Thibaut, son neveu elle comte
de Bar (1).
En 1220, il donna à Fabbayc de TEtanche la moitié du
moulin qu'il avait bâti à Autigny et certaine quantité de fro-
ment à prendre à Rouvre. Le duc Matthieu , son neveu, qui
était alors à Autigny, confirma cette dotation. La voici :
Ego Hath. dax et march. noto. facio psnibs. et futis. qd. i Dns Tirric.
de Atygoeio patrii. or. i molendinu. suu. qd. cstnixit. au. atigneju. p. remedio
anime sue cotulit. pt. decessu. eu. integrate pnetim. pace ppetua. posidnd. ita
et q. Abbissa. dcstagno é Convtu. Moledinn. medietate pnetim. i. vita ipi.
Dni. c Tirrici » paciflce possidebit. et p. obitu. ej. habebit. pt. ea cocessit.
eidem Abbisse. quatuor resalia frumti. i. moagiis suis i. Villa de Roura. p.
Tris. qs. hc. Abbissa. apd. atignem. ret: Jardinu. adjacentib. ita etia. qd. pt.
decessu. ipi. « Dni. Tirrici. » ille tre. qter. cuq. fuint. exruUe. Abbisse. rema-
nebt. et illa qtuor. resalia nicbomin. ppctuo. possidebit in testimoniu. q.
vitatis. ego Dux psnes. littas. sigillo meo. eu. sigillis ipi. i Dni. Tirrici • et
Dm. Philippi roboravi act. apd. alygneiu. fry. ij. pt. Fest. Bi. Martin, aono
Dni. M. ce. vicesimo. (Archives de l'abbaye de TÉtanche.)
La date de sa mort est incertaine, il vivait encore en 1225
et était mort en 1243, puisque cette année, Ferry, son fils, sei-
gneur d'Autigny-la-Tour, prend aussi le titre de seigneur du
Chasteler.
Il fut inhumé, d*après le père Benoit Picard (supplément
p. 45) dans Téglise du prieuré de Relangcs (2), qu'il combla de
si grands bienfaits qu'il en a toujours été regardé comme le
fondateur, quoique ce prieuré existât déjà dès le xi^ siècle.
aggressus est et rapinis contra comitem Barri ejusdom terrae desensonim,
memor injuriae anno preterito a diclo duce sibi illatae. Cui cornes idem Hl.
Nonas febniari tertiae feriae et improviso supervcniens, cœpit ipsum ducem
cum duobus Fratribus suis, quonom unus Tbeodoricus de Infrrno dictus est.
Quos pcr menses septem diligenti Custodia in annulis detinuit^quousque pacem
fecerunt ad invicem ad comitis voluntatem.
(1) Dom Galmet, Histoire du duché de Lorraine^ t. HI, p. 0.
(2) Ce fait n*était pas prouvé aux yeux du marquis du Gtiastclcr et de
Gourcelles. 11 croit plus probable que Thierry fut inhumé à Monthurcum, à ce
qu'assure Diirival, U* édition.
CHASTELBR DE MOLLBAIS. 11$
« Le père Jean de Bayon, dominicain , auteur de la chro-
nique de Moyen-Moustier qui écrivait dans le xiv« siècle,
désigne Fapanage des enfants de Frédéric de Bitche et en par-
ticulier celui de Thierry, tel qu'il Fa vu, marquant avec soin la
position du Chastelet, proche de l'abbaye de TEtanche. La
vallée de Ramoville, entre Chàtenoy et cette abbaye, fit partie
de cet apanage. On voit par titres des années 1272, 1277 et
1291, que Ferry du Chastelet, fils de Thierry, d'Enfer, possé-
dait Dombaille, près de Darnay, échangé depuis par lui contre
le val de Vahengney; qu'il tenait en fief du duc de Lorraine,
plusieurs autres terres et des droits dans celles de Franco-
ville, Beinville, la Neuveville et Fleville, qui depuis Thierry
d'Enfer étaient comprises sous le nom général du Chastelet,
dont elles faisaient partie. Ainsi le domaine de Thierry, assez
considérable, paraît avoir été épars : ses cousins Frédéric de
Toul et Renard de Coussey, fils de Matthieu, comte de Toul,
possédaient l'un Chàtenoy et l'autre Coussey, qui sont dans le
voisinage du Chastelet (1). » Voici le titre de 1272 :
c Je Ferris sires dou Chasteler » fais savoir à tous que je ai donei c Ysabcl
ma fille » par Maria igc c A signour Frankoy de Longwic Chevalier i et avec ma
fille devant dite 11 ai-je donei en mariaige vint livrées de terre a provenesiens
fors a panre et a avoir c à Rouvre » ez teilles ez rantcs ez droitures et en
toutes Ice Issues de la ville devant dite chacun an c'est à savoir a feste Scint-
Remis ou mois d*0ctambre dix livres de Provenesiens fors et \k la Pasques
eQsoant après dix livres de Provenesiens fors ne puis ne doi panre ne faire
paore en la dite ville ne ou ban ne ez choses devant dites chacun an jusques a
tant que li sires Frankes devant dit averoit en son paiement a chacun termina
si corn dessus est dit et fais encore a savoir qlie je ai donei et done après mon
decez a devant dit • Signer Frankon et ^ Ysabel ma fille i vint livres de terre
a Provenesiens fors avec les vint livres de terre dessus dites a panre et a avoir
chacnn an f en laditte ville de Rouvre » et ou ban ez premières teilles cz pre-
mières droitures, et ez premières issues et en toutes autres choses, si com
dessus est dit a tels termines com devant sont dit, c*est a savoir a Paskcs dix
M) Goethals, loc. cit.
116 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
IWres et a la Seint-Remei ou mois d*Octambre dix livres, et c*est fait par le
loz et par le crant le stable home Ferri, duc de Loreregne et Harchis, de cui
fié ce muet. Et est a savoir que si li duc devant dit avoit Domaiges ne Gre-
vances es choses desus dites. Je len doi geter de tous cous et de tous damaiges
en quel manière quil les i crust et an seroit crcus par sa simple parole sans
autre prueve. Et san tient et doit tenir a tout ceu que je tieng de lui. Et en
tesmoignage de veritei sunt ces Lettres saelces de mon Seel que furent faites
quant li miliaircs corroit par mil dous cens sexante et douze ans, le diemange
prochien après Paskes.
{Arehivet de la Chambre de* comptée de Nancy.)
Thierry d'Enfer, à ce qu'assure le père Benoit Picard, dans
son Supplément à l'histoire de la maison de Lorraine, p. 4S,
épousa Gertrudc, fille de Matthieu, surnommé le grand con-
nétable de France et de Gertrude de Neele (1), petite fille de
Laurence, fille de Baudouin IV, comte de Hainaut, dont quatre
enfants, savoir :
A. Ferry, qui suit IV.
B. Simon, seigneur du Chasteler, surnommé le Diable, fut caution
en 1226, avec Simon de Joinville pour deux cents livres dues à
Blanche, comtesse de Champagne, par Matthieu II, duc de Lorraine.
Ce fait est prouvé dans Tinventaire des titres du duché de Lorraine,
par M.Dufourni. — Il mourut sans enfants, vers 4244, laissant sa terre
du Chasteler, à son frère Ferry.
A ces données, les seules connues du marquis du Chaslelcr, et qui
provenaient de Dunod, Histoire de Bourgogne, tome II, page 557,
M. Goelhals, ajoute :
c< Il se proposait de donner à Baudouin, abbé de Senones, quinze
(1) Ce mariage est mentionné dans les titres de Tabbaye de Relanges, mais
il n*était pas prouvé aux yeux du marquis du Chasteler, qui n*avail pu vérifier
ses titres, déposés en vingt-six sacs. Son doute avait pour cause la découverte
d'un fragment de généalogie de la maison de Saint-É'ophc, tiré des titres de
Tabbaye de Murcau, portant : < Thierry de Saint-Élophe, vivant en iâil,
épousa Gertrude. i **
Or, Ferry, fils de Thierry d'Enfer, possédait alors Saint-Élophe ou des
droits étendus sur Saint-Ëlophc, d'oii la supposition naturelle que la mère de
Ferry était Gertrude de Saint-Élophe, ou bien encore Gertrude de Montmo-
rency, veuve du seigneur de Saint-Élophe.
CHASTELER DE MOULBAIS. 117
livres d^argent pour Taider à bâtir un moulin à Reclonville, à condition
qa'il jouirait, pendant sa vie, de la moitié du produit ; mais ayant été
surpris par la mort, avant que la chose fut exécutée, il donna pour le
repos de son âme ces quinze livres à la dite abbaye, dans laquelle
Philippe de Florenges, évéque de Metz, son cousin, Henri le Lombard,
soD oncle, et sa tante, Judith ou Jeannette de Lorraine et Henri de
Salm, son mari, avaient choisi leur sépulture et fondée un obit (i). »
C. Pierre du Ghatclet, fondateur d*une chapellerie dans Téglise
des Cordeliers de Neufchâteau, épousa Agnès dont postérité. — Du-
fourni fait descendre de ce Pierre la maison du Châtelet.
D. Guillaume du Chasteler, chevalier d*Autigny, bailly du Verman-
dois en iSST, épousa (d*après un ancien titre) Marie de Montcornet (2).
IV. Ferry, Seigneur d'Autigny-la-Tour, de Rouvre, et vers
1244, DU Chasteler, né vers 1220 ou 1228, puisque Matthieu
de Montmorency, son grand-père maternel ne s'était marié
qu'en 1193 et que lui-même Tétait déjà en 1243. Il mourut
avant 1296 et fut inhumé dans l'église des Cordeliers, à Neuf-
château.
Il est évident que dans sa jeunesse. Ferry, fils de Thierry
d'Enfei ne porta que le titre de seigneur d'Autigny-la-Tour (3).
Qu'en 1244, il y joignit celui de seigneur du Chasteler, qu'il
continua de porter jusqu'à sa mort et que ses trois fils Erard,
Jean et Thierry^ portèrent dans tous les titres qui restent
d'eux (4).
Voici le document du 18 juin 1244, dans lequel il prend
(1) Voir robitaire de Saiot-Diey, page 239, et Richer, rhistorien de
Senonei,
(2) Académie des inscriptions de Paris, t. XXIV, p. 343, édit. in-4<».
(5) Dans un titre de ii43, oii il comparait avec Isabelle sa femme, il prend
le nom et le titre de « Ferrion, seigneur d'Autignei k la Tour.
(4) Dans le titre de lt44, oii il est mcnUoané avec Isabelle, sa femme, il
est dit : c Fredericus dou Chasteler et Deautigneio dominus, » mais il se
trouve, cependant, dans les archives de la Chambre des comptes ii Nancy,
un titre postérieur k 1244, où Ferry prend encore simplement le titre de sei-
peur d'Autigny.
118 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
pour la première fois le titre de seigneur du Chasteler :
Nos Abbissa. et Gonvet. de Stagne univsis. pseotes. Littas. visaris net.
facim. q. nos « Fredico. dou Chasteler et de Autigneio Dno. et Elisabhet.
uxori sue i ptem. dimidia. moiedini. nri. qd. nucupat novu. molendinu. in n.
usu c A P. Fc. Du. » coDtellim. ita q. id c F. et Ysabel Uxor Ei. i ponent
ptem. i. expensis eide. molendini in oibs. dca. co. Abbissa. debt. pone. in eod.
moledino unu. comisu. q. vira et rcs fidelit. suabit itaq: pos : vivet de coibs.
proventibs. ejd. moiedini si au. • Pdta. Uxor Pnoiato. F. Defucto. > ad alia
vota tnssierit. ant Jd. moledinu. integlr. ad Eccliam. Rcvtet. de Stagne.
absq : reclamatoe. hered. pfator. F: et E. Pfat. c<>. F. ob remediu. ane. sue
nob. cotulit in elemosina. nem. lapides pdta. seu quocoq : alia ad op: mole-
dinor. de Riveres et p. dci. novi moiedini. ueccssaria q. respiri poterut. i.
Banno et Justitia • Eld. F. • absq : reclamatoe. hered. suor. li angeliers pdci.
novi molendini deb: pponi. eid. molendino de cosesu. Abbisse. dte. Ecclie. et
c Pnoiati F. » et si deu. moledinu. deliqrit. emeda. int. nos et dcm. F. pdict :
oes. C* q. mole, notuerit ucoq., eis placuerit mole, potert. absq. qdtonc. et
impedimeto. c Dci. F. et Hered. Suor. » in. c. rei testimoniu. co. sigill. nris.
sigilUi. c H. Ducis Lothorigie » ad petioem. nraro. Littis. psentibs. est ap-
pesum. act. ano. Dni. M. ce. xl« qrto. Mese. Junio nos G. conet. sigillé Ab-
bisse. nre. usi sum. {Archivei de Vàbhaye de VÉtanche,)
Nous reproduisons encore une charte des archives du
roi de France à Metz, émanant de Ferry, sire du Chasteler et
d'Isabelle de Marsey, sa femme, en date du 1*^' mars 1270,
où se trouve attaché le sceau de Ferry :
f Je Ferris dou Chastelei chevaliers et je Ysabel, sa femme, et je Erart
leur flls I faisons connoissant à tous que nos avons vendu et acquitci a
tousjours à nostre signour Lige nostre signour, Robert par la grâce de Deu
Evesque de Verdun, tel parUe co. Nous avions ou bois con appelle Frival.
G'est à savoir la moitUé que nous tenions de lui en fies et en homaige pour
trois cens livres de fors, dont nos ayt bien payé entièrement et pleinemenl a
nostre volontei en deniers cotez, et avons promis que nos contre cest ven-
daige et contre cette acquittance ne vauront ne reclameront ne par nos, ne par
aultruy, et si en dorons porter bonne warantise à notre signour devant dist,
et a cels qui après lui venrons k Tevéschié de Verdun contre tous gens qui
venrons à droit venir, et de la warentisc devant dite aporteir, ainsi comme
il est devant dit, s'en tient nosire sire li evesque devant nommez à toutes les
autres choses que nous tenons de lui en fies et en homaige. Et si notre sire
GHASTELEB DE MOULBAIS. 119
devant dit H evesque avois domaige ne coustange en chose devant nommée ou
ea aucune part notre defaule, nos li reodirions par sa pleine parole, et avons
renoncée et renonsons k Texception de la pecune non nombrée, non délivrée
et à toutes autres exceptions qui en ce faict nous pourroient aidier et notre
signour Tevesque devant dit. Et toutes ces cboses en si conu et sont desour
devisee avons nos promis Jurei et fiancié a tenir bien et loyalement a tous
jours, et pour que ce soit ferme chose et estouble avons nos fait saeller ces
lettres des saels Labbei de Saint-Eprie et Labbei de Saint-Hausuel et Toffl-
cial de la court de Toul avec le sael de moi et pour moi Ferry Chevalier devant
dist, en tesmoignage de veritei. Et nous li abbeis et les officiaux devant nom-
mez à la requeste de « Ferri Chevalier, et de Isabel, et de Erart devant nom-
més I avons fait mettre nos saels avec Ion sael « Ferris » Chevalier devant
dit a ces lettres qui furent faites lan que le miliaire couroit par mil dous cens
sexantc et dix ans ou mois de mars. (A rehiveê de Metz.)
En 1244, il transigea, avec l'abbesse de TEtanchc au sujet
fie la moitié du moulin d'Autigny que Thierry, son père, avait
donnée à cette abbaye et, en 1278, il reconnut que c'était à tort
qu'il avait disputé à Fabbaye des Vaux une certaine quantité
de vin qu'elle avait droit de recevoir à Mons-le-Vigoureux, près
de Toul (1).
Ferry fut, en 1268, un des quarante chevaliers que Ferry III,
duc de Lorraine donna pour caution du traité d'alliance qu'il
avait conclu avec Henri, flls aine du comte de Luxembourg,
le vendredi après la mi-Carême (2), et, vers 1291, il transigea
avec l'évêque de Toul au sujet des pâturages de Francoville,
Boinville, la Neuve- Ville, qu'on dit à Froeiul et du Chas-
teler.
Ferry est encore mentionné dans d'autres chartes. La
transaction avec l'évêque de Toul, que nous reproduisons, a
(1) Cette donation avait été faite k l'abbaye des Vaux par Arnoul, fri^re de
Hugues de Marsei et d'Eudes, évéque de Toul, qui la confirmèrent en 12if.
(â) « Pour assurances de ces promesses. Ferry donna pour caution 40 de
S" s chevaliers, savoir : Renard de Lorraine, comte de Castres, Arnoul de
Sicrkes Ferry du Chasteler, etc. »
Dom Calmct, HUioire de Lorraine, t. III, p. 126.
120 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
été déposée aux archives de la Chambre des comptes de
Nancy. Le sceau de Ferri y est encore attaché. Elle porte la
date du 18 février 1291 :
c Je ferris sires dou Chastelcr i fais savoir à tous que com nobles taons
mes ctaiers sires Ferris, duc de Lorreigne, et Marctais ait mis son Scel avec le
mien a ma preyerc et a requcste à une lettre qui est faite d*un bestans que je
et li chapitres de Toul avions si com des Pasturaiges li un sur les autres f de
Franconville, de Boinville et de la Nueveville condit k Froicul et dou Chas-
teler, » et des bans et des aportenances des dis Leus ensi com il est contenu
en celles lettres et com il soit aussi contenu en celles lettres que li dis duc me
contrangne et puisse contraindre de tenir et de garder celles convenances en-
tièrement, 11 est assavoir que se lidis duc avoit damaige ne costenge en quel
meniere qu'il li eust que je suis tenus den rendre entièrement et ien doi
croire par sa simple paroUe sans autre prueve et Ten ai assigné et estaichie à
tous les fiés que je tang et doit tenir de lui. En tesmoignaige de laquel chose
je en ai doné ces lettres saelées de mon Seel que furent faites Tan de graice
mil dous cens quatre vins et onze ans lou jour des bures ou mois de février.
[Archives de la Chambre des comptes de Nancy.)
Ferry mourut avant 1296, ce que prouve une charte en
date du 30 juin de cette année. Elle est déposée dans les
archives de la Chambre des comptes de Bar-le-Duc :
c Je Beatrix dame de Qongeus » fait savoir à tous que comme hono-
rablesi hom. Ferris Duc de Loriogne et Marchis t et messire Ferris sire
dou Chasteler qui j'ai fut » me fuissent plege pour hororable homme monsignor
Erard dod Chasteler fil a dit Ferris, c*est a scavoir lidis Duc de dous cens
livres de tournois et c Lidis Ferris dou Chasteler » de dous cens livres de
celle monnoie, si comme les lettres le devisent que je en ai saelées de leur
Siel, je fais assavoir par ces présentes lettres que j*ai'acquitei et acqui : « Le
noble baron le Duc de susdit de la plogerie de susdit. » Ne lan poons jamais
je ne mui hoir riens demander lui ne ses Hoirs car nos en avons eu et reçu
notre grei entièrement, c Doudit duc et doudit Erard dou Chasteler, » Si
comme de tant comme il apiere de la dite plogerie adit duc, et Ten acques*
tons avons acquitté pour nous et pour nos hoirs luy et ses hoirs sans jamais
rien requérir ne demander pour nous ne pour autrui. Et se nos en avions
Lettres ne volions traire avant nulles lettres que nos en eussions de tant
comme de ladite plogerie doudit duc, nos volons que des maintenant que ces
lettres furent faites quelles soient de nulle valeur en tant comme envers ledit
CHASTELBR DE MOULBAIS. 121
duc, et quelles De puissent ledit duc grever ne ses hoirs, ne nos hoirs aider.
Et por ceu que ce soit ferme chose et cstable avons nos prié et requis a hono-
rables homes, notre amei signour Guyon signour de Seilli et i Guyon notre
fil chevalier de Dongeuz » qu'ils messent los scelz a ces présentes lettres, et
nos Guyon sires de Selley et Guis de Dongeus avons mis nos seelz a ces pré-
sentes lettres, à )a prière et k la requête noble dame Beatrix de Dongeus des-
sus dite en temoignaige de vérité. Ce fut fait Tan de grâce mil dous cent quatre
vingt et seize ans, le lundi après les octaves de festes de Saint Jehan Bap-
tiste. {Archives de la Chambre des comptes de Bar.)
Rappelant le procès entre le comte de Chastelet, de Lor-
raine et le marquis du Chasteler et de Gourcelles, jugé par le
Parlement de Paris en 1784, M. Goethals s'explique en ces
termes sur la naissance de Ferry , fils de Thierry d'Enfer :
«La possession de la terre du Chastelet et de divers fiefs qui ont
composé Fapanage de Thierry ; le titre de cousin dont les ducs
de Lorraine l'ont honoré, ainsi que ses descendants ; son tom-
beau qui a été placé dans l'église de Neufch&teau , ancienne
sépulture des seigneurs du Chastelet; enfin, le rapport exact
des temps ne peuvent permettre de chercher ailleurs son ori-
gine. »
A cette appréciation , M. Goethals ajoute cette donnée :
« En 1247, il disposa de la terre dont il portait le nom en fa-
veur de Matthieu II, duc de Lorraine. Ferry du Chastelet,
Isabelle sa femme, et Erard leur fils, vendirent à Robert,
évêque de Verdien, la moitié du bois de Fréval, qu'ils tenaient
de lui en fief, par acte du mois de mars 1270, scellé de quatre
sceaux. Celui de Ferry est à la bande chargée d'alérions. Ferry
donna aux Cordeliers de Neufchàteau des marques de sa libé-
ralité. Il leur accorda pour leur affouage ou chauffage, la per-
mission de prendre tous les jours dans ses bois la charge de
deux ânes, par lettres du mois de novembre 1292.
Il épousa avant 1243, Isabelle de Marsey, fille d'Erars de
Marsey et de Renarde, sœur de Geoffroi de Joinville.
Charte, en date du 25 août 1242, déposée aux archives
ii'i LA BELGIQUE HÊRALblQUE.
royales à Metz, émanant d'Érars de Marsey, où il mentionne
Ferry (Ferrion) son gendre, et Isabelle, sa fille :
< J% Erars sires de Marzei, i fait cognissaut a tous que je ai vendu pour trois
ceus livres de fors dont je me lieng a payé et ai quittei tousjours a Monsignour
Raoul par la Grâce de Deu, evesque de Verdun et a ceaus qui après lui venrout
tout quant que je avoie et tenoie et dévoie avoir et tenir en toutes menieres et
tout lou droit que j*ai et doie avoir d*autre part muese par devers don scverieii
et par devers Bennoucourt et a Wimbeie et a t*il en hommes en terres en preis»
en bois en champs, en terrages et en tous autres us et en toutes autres me-
nieres, fors les preis que je tieng entre Muesc et le Ru de Donseverien qui vient
de Roufroicourt et se H ai vendu se il la puct aquesteir la wardc de le Hcnncis
la maison de Saint Benoit que je tenoie de lui et des appendices de la maison et
de quant que j'ai a Rovroy de Hommes et de Masnies, et Lomaige de la Deimc
de Rovroy, que la dame de Villaines et fin Enfant tenoient de moi et se on
m*avoit desaisi dacune chouze et il la pooit raquesteir elle seroit sienne par mo
créant, et si est a savoir que toutes ces chouses tenoie je ligement de Monsi-
gnour revesque devant dit et pour c^est Vendage ne descroit mie li homage ne
11 warde que je do! a Lcvesque de Verdun et H Homme de c'est Vendage tanront
les terres et les preis, et les autres chouses quMl ont et avèrent ou Ban de
Marlei et en ma terre aillours parmei teil droiture come. forain banier. dolent
paier et autre teil droit raveront nu. home, ou Vendage devant dit ne li homme
de cest Vendage ne puent ne doient venir menoir en mon Ban ne talier en mes
bois d'autre part Muesc par devers marzey ne mi homme ne puent ne me doient
menoir ou Vendage devant dit ne taiiier en Bois dou Vendage devant dit et ces
chouzes ai-je faites par le lous et par le créant f Dame Renarde ma femme et
Ferrion mon janre signour Dautigney a la tour et Ysabel ma file sa feme. i Et
en tesmognage de ces chouzes ai-je ces lettres saeleis de mon Sacl. c Et je
Renarde et je Ferrions, et je Ysabels devant dit i creantons et ioons et acquit-
tons ces chouzes a tousjours et pour ce que nous navons nuls Saels avons fait
mettre en ces lettres lou Sael Henri TAbbei de Saint Mihiel en tesmoignage de
veritei. Et je Abbes devant dis jai mis mon Sael par la Requeste et par la prière
des devant dis c Renarde et Ferrion et Ysabel. » Et a c'est Vendage et a cesto
Acquittancc faire furent présent je Abbes devant dist et maistre Jacques li
Arcedyacres de Toul et Ouris de Crème et Wautiers de Menoville et Jehans
Davillers et Alixandre de Herbueville Chevaliers et Nicoles de Marzei et Ansuis
Preste et Ascius de la Creux, et Wautignons de Sampignei Clerc et Gareircs 11
Himgres Citains de Mes. et V^Illaume de Frame et Jehans et Pi'evos de Hadon
Chastel.
OHASTELER DE MOULBAIS. 123
Ge fut fait ou Prêt d*autrc part Liawe a Donscverien par devers Donsevcrien
en l'aD que H miliaires couroit par mil et doua cens et quarante trois ans le
mercredi devant feste Saint Jehant Decollace. (Archives de MeU).
Isabelle apporta pour dot à son mari le bois de Fréval et une
partie des terres de Marsée, Rouvroi, Rélincourt, Gerbeville
Savonnières, Senonville, etc., Ferry en eut six enfants, sa-
voir (1).
A. Erars ou Ërard, seigneur du Chasteler, qui consentit en 1270,
à la vente que ses père et mère firent du bois de Fréval (â).
Il vivait encore vers la Saint-Jean Baptiste i396. On ne sait si c'est
de lui ou de son successeur qu'est le titre précité du mois de mars
1296 (3), où le seigneur du Chasteler est appelé Arars, et ce qui fait
supposer qu'il mourut vers ce temps-là, c'est qu'un titre de i336 est
« d'Arars, sires du Chasteler, et qu'il paraît qu'Érard et Arars étaient
deux personnes différentes. »
Il se trouve, en i307, un « Ërart dou Chasteleit » qui épousa Clé-
mence, fille de Jean, et sœur de Robin de Mirvalt ou Mirvaut. Ils
vivaient encore en i3i6.
Le partage entre ladite Clémence et son frère est de 1308. On croit
que son époux était bien Êrard, fils de Ferry, et qu'il mourut sans
ëDfants.
B. Jean du Chasteler épousa Gillette de Passavant, veuve de
Wedon, comte de Toul, et en eut un fils. Ferry, mineur en 4329.
C'est d'eux que proviennent les comtes de Chastelet, de Lorraine (4).
(1) V. Goetlials mentionne en ces termes le mariage de Ferry : • Isabelle
était de rillustre maison de Joinville et sœur du célèbre Pon, sire de Jolnville,
premier baron de Cbampagne, Adèle historien de Saint-Louis et tons deux
enfaots de Simon, sire de Joinville, et de Béatrix de Bourgogne, dame de
Mamay.
(2) Cest au sujet des flls de Ferry que le comte de Chastelet de Lorraine,
s'appuyant sur dom Calmet, qui 8*est trompé sur ce point historique, souleva
>u marquis du Chasteler de Courcelles les difficultés qui donnèrent lieu au
procès du Parlement de Paris.
(5) L*année, commençant alors à Pâques, lo titre du mois de mars peut-
être postérieur à celui du lundi, après Toctave de Saint-Jean Baptiste.
(4) Smon de Passavaut, vassal de la comtesse de Champape, en 1316,
tenait Passavant du duc de Lorraine, dont il le reprend en 1235 (Cartu-
Ii4 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Jean du Chastelcr quitta la Lorraine dès 1295, avec son frère
Thierry, et, en 1305, il était attaché au comte Charles de Valois.
Deux titres en font foi : le premier est tiré des archives de la
Chambre des comptes de Bar ; on y voit que Thibaut de Lorraine,
seigneur de Rumigny, se rendit le 15 août 1295, caution de la fidélité
de Jean, fils du seigneur de Chasteler, vers le roi de France et vers
le duc son père, et qu*il s'obligea à lui faire réparer le tort qu'il
pourrait faire aux sujets de Tun ou l'autre de ces princes.
Le second se trouve dans les archives de la Trésorerie des
Chartres du Hainaut; c'est le contrat de mariage de Guillaume,
comte de Hainaut, avec Jeanne de Valois (1). Jean du Chasteler
et Érard de Montmorency sont au nombre des seigneurs que le comte
de Valois donna pour garant de ses promesses. Jean du Chasteler flit
aussi l'un des exécuteurs testamentaires du comte de Valois (2).
Thierry et Jean du Chasteler ne furent pas les seuls de la maison
de Lorraine qui, vers cette époque, vinrent s'établir aux Pays-Bas.
Jacques de Lorraine, seigneur de Bayon (3), fut nommé en 1302,
laire de Champagne, Saiot-Germaio des Prés, p. 5 n** 18). II eut un flis:
WiCHART DE Passavant vivait en 1250. 11 épousa 1* Édiarde, vers 1265, et
il mourut vers 1290. 2° Isabelle, sa veuve, en 4297. Elle était veuve de Phi-
lippe de Gerbevillers.
Il eut du premier lit :
!« Alix, qui épousa Simonin de Passavant.
2« Guyot de Passavant, qui épousa Agnels. Il mourut vers 1297, et eut
quatre fils: Simonin, Gilles, Jean, Wichart.
Z'* Gilette, qui épousa !<> Wodon, comte de Toul; 2° Jean du Chasteler,
mort avant 12^5.
Ce fragment est prouvé, par des titres qui se trouvent dans les manuscrits
de Séguier, bibliothèque de Saint-Germain des Prés, à Paris ; volumes 1678-
1673. Item, dans un volume intitulé Champagne^ p. 49.
(1) Ce contrat est du 19 mai 1305.
(2) M le marquis du Chasteler et de Courcelles, écrit dans ses notes ma-
nuscrites : c J'ai appris que Jean du Chasteler avait été exécuteur du testa-
ment du comte de Valois, par Tinventaire des titres du roi de France. Je crois
qu'il n*est pas impossible qu'il y ait eu une famille de mon nom en France,
étrangère à la mienne. Si cette famille existe, je la crois bretonne
(3) Selon dom Calmet, Jacques de Bayon, mourut en 4336. Jacques de Bayon,
vivant en 1296, est mentionné dans la bibliothèque de Séguier, vol. 1673.
Jacques et Jean, seigneurs de Bayon, vivant en 1312, sont mentionnés dans le
volume 1658 du même recueil.
CHASTBLER DbJvOULBAIS. 125
gouverneur de Saint-Omer (i). II descendait de Henri de Lombard,
seigneur de Bayon, frère de Thierry d'Enfer.
C. Thierry, qui suit, V,
D. Isabelle, qui épousa Frankon ou Franco de Longwic, reçut, Tan
4272, en dot, quarante livres de rente à prendre sur la terre de
Rouvre, joignant la vallée de Removille, la moitié ne devant lui en
revenir qu'après la mort de Ferry, son père. La maison de Longvsic,
qui a possédé la ville de Longwic ou Longvvy, dont elle portail le
nom, avant qu'elle appartint à la maison de Luxembourg, tirait son
origine de celle de Châlon (voir F. V. Goethals).
E. Laure épousa Henri, eomle de Salm, mort après 4288. De ce
mariage provint Jean, comte de Salm, dont la postérité s'est partagée.'
en trois branches : l'une s'est fondée dans la maison de Lorraine par
le mariage de Christine de Salm avec François de Lorraine, comte de
Vaudemont; Jeannette de Salm, héritière de l'autre branche, est
entrée dans la maison des Rhingraves; la troisième est celle des
comtes de Salm-Neubourg (2).
E. Henri du Chasteler (3), seigneur d'Autigny-la-Tour , descendait
certainement de Ferry, seigneur d'Autigny et du Chasteler. Le litre
de cousin qui lui est donné par le duc de Lorraine, en 4324, son nom
et son apanage, le prouvent sans réplique. Nous savons aussi qu'il
était frère d'Érard du Chasteler, et qu'il vivait en 4333. Cet
[i) Voyez Meyerus dans ses Annales de Flandre et sa Chronique de Flandre^
en flamand, chapitre 33.
[ï) Laure nous est connue par M. Goethals. Le marquis du Chasteler et
de Conrcellcs ne la mentionne pas.
(3) M. Goethals ne parle pas de Henri du Chasteler. H. le marquis du
Chasteler et de Courcelles dit à son sujet dans ses notes manuscrites :
< C^est d'Henri du Chasteler, seigneur d'Autigny, que dom Calmet fait des-
cendre la maison du Chfttelet, mais je ne trouve aucun titre qui prouve
qu'Henri ait eu des enfants. Wanebourg lui donne un fils, nommé Ërard. •
Oo lit dans Wanebourg, page 427 :
c Item la dite année (1358), il (Hugues de Bar, évoque de Verdun), donna
et céda à Érard du Chastellet toutes les rentes et revcnuz des seigneuries que
son père (il faut probablement lire prédécesseur), Henri d'Apremont, avoit
achepté de Henri du Chastellet, père dudit Érard, ès-Iieux de Mare, Gerbeu-
ville, Henemont et Woyringue, rachetables de 400 florins dudit coing. »
U BELGIQUE HÉRALDIOUE, m. 9
ti
126 LA BELGIQUE HÊRALDIQOE.
Érard, dont il était f^ère, était absent de la Lorraine en 1308.
Voici le titre da 29 jain 4321 :
Nous Ferris Dus de Lorraine et Marchis, faissons savoir à tous que comme
nous aiens mis en Piesges et en priocipanls Rendours i Nobles homes et
saiges nos ameis cusins et feaubles Monseigneur Erar Signour don Ghastellet
et Monsigneur Henry son freire Signeur d*Antigney Chevaliers, i en la main de
haut Homme et Poissant nostre très chler et amé Peire Monsignonr Gauchîer
De Chastillon Conte de Pourciens et connestabie de France, de la somme de
vingt et six cens livres de Boins petis Tournois, monnoie coursaule en
Royaume de France avec autres Piesges et principauls Rendours, dont chas-
cuns en est obligiez pour le tout, que sunt à paier audit Monsigneur le con-
nestabie, où à celi qui cause auroit de 11 a Andelou, Jusqnes k six ans
prochiennement venans, continuels et ensuans, à paier chascun an k Noël
quatre cents trente trois livres six soûls et huict deniers Tournois : le premier
paiement en commensant k cest Noël prochiennement venant et ensi de Noël
en Noël sens interruption, si comme il est veu estre contenu plus pleniere*
ment es Lettres faites sur ce.
Nous c Lesdis Monsignonr Erar et Henri Freires i avons promis et prome-
tons k garder et k geter de tous Couz, Damaiges, Missions, ou Despens, que il,
ou li uns d*auls pourroient avoir ne encourre pour raison de ladite plesgerle
et rcnderie, et en croirions nous ou k nostre Successeur lesdis Freires, ou
Tun d*auls, ou celui ou cels qui cause anroient d*auls ou de Tun d*auls, par
lour simple sairement, sens autre preuve faire ne recraire. Ëtlour avons nous
promis par nostre foy donnée corporelment seur ce et pour se tenir et assevir,
nous en obiyons et avons obligiei pour nous et pour noz Successours, se de
nous defalloit, en la main desdis Freires, et de chascun d*auls pour le tout,
ou de celui ou de cels qui cause auroient d*auls, tous nos Biens, nos Hommes
et leurs Biens, ou qu'ils feroient ou pourroient estre trouvez en Royaume et en
Empire, pour panre, faire panre, vendre, despendre, et aliéner, par cui qn*il
lour plairoit, et par quelque Justice que il uoulroient, sens occoison nulle de
nous, ne d*autre pour nous, sans reclain de Justice temporelle ou de TEglise,
sens quérir ne faire aucune recreance, sens faire droit de Ville, us ne Cous-
tume de Pais, et sens meflkire envers nous de ce que nous puissions dire ne
alléguer qu'il est nostres Hons, jusques k pleniere et entière satisfaction des
gaiges perdus, des Damaiges encourus, des Despens et Missions fais et
encourus pour ce, desquels, si comme di est, nous ou nostre Successeur lesdis
Freires ou Tun d'auls, ou celuy, ou cels, qui cause auroient de auls, ou de Tun
d'auls croirions par lour simple sairement, sens charge d'autre preuve. En
tesmoing de laquel chouse nous avons fait sceller ces Lettres overtes de nostre
GHASTBLBR DE MOULBAIS. 127
Seel, qui furent teites le jour de Feste Saint Pierre et Saint Pol Apostres l*an
de Graee mil treis eena vint et un.
[Preuves de rhi$$oire de la moUon de ChéUiikm-iur'
Mame^ par A. Duchesne, p. 3il.)
Henri du Chasteler, seigneur d*Auligny, signa un acte de i33i, par
lequel Eudes, duc de Bourgogne, acquiert d'Élienne de Mont Saint-
Jean, chevalier, le château de Mullei avec le château de Soumaise
{Histoire de Bourgogne, in-folio, t. II. Aux preuves, p. 194, on lil
que ce titre est tiré de la Chambre des comptes de Dijon).
V. Thierry du Chasteler, chevalier, fut qualifié du titre de
noble homnae, ainsi que tous ses descendants (i).
Il eut en partage les terres que ses père et mère possédaient
en Champagne (2). Le comte de Hainaut lui donna celle d'He-
lemmes, par inféoda tion du 14 septembre 1307 (3).
L'acte de dotation de la terre de Helemmes a été conservé
dans la trésorerie des archives à Mons :
• Noos Guilles. P. le Gsce. de Dieu, etc., » faisons savoir a t. ke nous avons
(t) Le titre de i noble homme i donné à Thierry et à tous ses descendants,
était alors illustre. Voici ce que rapporte Amelot de la Houssayo, dans ses
Mémoires Meforiques et politiques^ t. Il, p. 223, édition de i737 :
I Son épitaphe porte (il parle de Bertrand du Guesclin), Cy gist noble
homme messire Bertrand du Guesclin^ etc. En ce temps là (1379) le titre de
noble ne se donnait qu*aux grands seigneurs : les comtes de Flandre, de
Champagne, de Brienne, et les ducs de Bretagne mêmes, ne sMnUtuIaient que
nobles ?u)mmes... i
(2) La terre de Mons le Vigoureux, en Lorraine, étant destinée pour apa-
nage k Thierry du Chasteler, ce fut lui qui ratifia Tacte de 1275, en faveur de
rabbaye de Vaux en Ornois. Il est apparent qu'à la mort d'Isabelle, sa mèro, il
la donna à Jean, son fils, puisque celui-ci est rappelé dans un acte de 1290,
comme y ayant un fief sous sa t mouvance, » en échange duquel le duc àc
Lorraine mit sous la mouvance dudit Jean duChasteler le bois banal de Fleville.
On remarquera qu*en 1290, Ferry, grand père de ce Jean, vivait encore.
Isabelle, dont vraisemblablement venait la terre de Mons le Vigoureux, était
apparamment morte en 1290.
(3) Nous avons dit déjà qu*Helemmes fut probablement la première terre
que la maison du Chasteler posséda en Hainaut, et qu'elle eut Moulbais en
apport du mariage de Thierry du Chasteler, le premier de ce nom qui vint
^'établir en Rainant.
128 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
donnet t. otroiet, donnons t. otroions i A no «hier Foitnle Thieri dou Gaste-
leir Ghlr. pour lui t. pour ses Hoirs a tousjours ppetuelmt. et herittulement
pour le boin serviche kil nous a fait et puet encore faire, < le yille de Hel-
lempmes • t. toutes les appeodanches en près, en taille t. en justice toute haut
et bas t. tout le droit entirement ke ns. i aviens fUst as Camps v. a Ville etc. etc.
Et che dou devant dit Nous pmetons. et avons en couvent loiaument p. nous et
pour nos Hoirs t. pour nos successeurs a conduire a warandir et a faire tenir
paisuile au dit « Thieri dou Castel. • Et a <m Hoir a toutjourt perpetuélmi.
eont. t&uê. Et a chou faire t. tenir bien et entirement sans aler v. faire encont.,
nous avons obligiet t. obligons solempnelment. Nous nos Hoirs t. nos Succes-
seurs. Et pour chou ke ce soit ferme choze t. estaule bien tenue, Nous en
avons audit t Thieri dou Castel. > pour lui, p. ses Hoirs t. pour ses Succes-
seurs données ches psentes. Lcttes. saielées de no ppre. Saiel ki furet, faites
et données a Mons en Haynn. lan deOsce. mil ccc et vu. le jour de le Exal-
tato. Sainte Crois p. J Joefdi ou mois de Septembre.
Il est apparent que son épouse lui apporta celle de Moul-
bais (1). Il était en 1307, bailli du Hainaut (S). En cette qualité
il prononça, le lendemain de la Pentecôte, Tan 1304, en la
salle du château de Mons, une sentence en faveur de Wattier,
sire de Bousies, au sujet de la justice haute et basse d*Amer*
val. Il s'y qualifie du litre de chevalier.
L'origine de Thierry du Chasteler ne lui fut jamais contestée.
Le professeur Dunod, histoire de Bourgogne, tome II, page 858,
observa en 1737, que Thierry du Chasteler, bailli de Hainaut,
descendait de la maison de Lorraine.
Il est hors de doute aussi que le même Thierry était fils de
Ferry du Chasteler. Dans un acte passé devant les échevins
(1) n est probable, comme nous le verrons plus loin, que Thierry Ait marié
plusieurs fois, et il est certain qu'il laissa une veuve, puisque c'est à elle que
la ville de Mons paya, en 4519, certaine rente qu'elle lui devait. \\ est certain
aussi qu'en 1293, Isabelle de Tongre avait une nièce nommée Marie de Moul-
bais. Or, comme les terres de Tongre et de Moulbais sont entrées vers ce
temps-là (lai date exacte n'est pas connue) dans la maison du Cbasteler, on
pourrait en conclure que Tbierry du Chasteler épousa Marie de Moulbais.
Cette terre appartenait en 1350 à Hellin, qui portait pour armes burelé d'ar-
gent et d'azur.
(2) Le titre de t Grand bailli du Hainaut, » ne s'est introduit qu*après lil9.
CHASTELER DE MOULBAIS. 129
de Mons en 1318, le 27 juin, par lequel il reconnait une dette
en faveur de Mainfroid Turck, on voit que Thierry du Chas-
teler était fils de « Monsignor Ferry. » Voici ce titre :
Saeent tout chil ki cest Escrit veront y, oront ke c Tbieris dou Casteler fils
MoDsigneur Feri » doit et senconout a rendre cascuos an come se prop. dette
a Rt... Mainfroit Turck et a leur Frères et leur Reman. v. a. a celuy ki cest
Cbirograffe apostera xu sols de vies gros monoy dargent et de poid suffisant,
le vies gros toum. p.... denier a paier dou jour dici avant monte et catel deus
ses en otelz monnoy et deseur devisé est pmi. deus den. de cascune lib. le
semaine a le volontet desd. Rollant et Mainfroit Turck et de leur Frères v. de
leur Remanans v. de celui ki cest Cbirograffe aportera et si lidis Rollant et
Mainfroit et leur Fr. v. leur Remanant v. rbiaus cbi ces Cbirograffe aportera
avoieot v. fesoient cous frais dépens n. domage p le deffaute dou paiement
des. rendre et faire li deseur nome. p. ledit desd. Rollant Mainfroit et leur
Frères v. de leur Remanant v. de celui k. cest Cbirograffe aportera sans autre
proeve faire avoeck le dette deseurdite et sil ne paioit les deniers deseurd.
ensi ke deviset est le devandit Rollant Mainfroit et leur Frère v. leur Rema-
nant ou chius ki cest Cbirograffe aportera puent donner detteurs desusd. a
qnele Justiche qu. voiront le quint de le dette deseured. p.. ..t leur conve-
nancbe faire avoir et sans leur dette amensir. A se^ convens furent comme
Eskievins de le Ville de Mons en Hainaut Jakem. dou Markiet q. dit Gbellut
et Jebans délie celle et si fu come Jur. Huars de Biaumont. Cbe fu fait en lan
de grasce mil ccc. et xv. vingt et siept jours ou mois de Jenoil.
{Archives de la ville de Mom.)
Ferry, dont Thierry se dit le flls, était le seigneur du Chas-
teler, près de Neufchàteau en Lorraine, puisque le bailli du
Hainaut, avant d'être fixé dans ce comté, ratifia l'accord passé
entre Ferry et Isabelle ses père et mère et l'abbaye des Vaux
en Ornois. Il était donc majeur a cette époque et, conséqucm-
mentnévers 1280. Lui et Jean, son frère, quittèrent la Lorraine
et servirent l'un Charles, comte de Valois, l'autre le comte de
Hainaut, son parent (1) qui, outre la terre d'Helemmes lui
(1) Gertrude de Montmorency, grand^mère de Tbierry du Cbastelcr, était,
comme nous ravons dit, petite fille de Laurence, fille de Baudoin IV, comte
de Hainaut.
Aussi rimpératrtce Marguerite bonora-t-cUe Jean du Cbasteler, prévôt du
Quesnoy, du titre de Cousin en 1393.
130 U BELGIÛUB HÉRALDIQUE.
donna des fiefs à Frasnes et à Ergnault. M. Goethals croit que
les malheurs de sa famille, des revers de fortune lui donnèrent
la résolution de se consacrer aux Montmorency et aux Neele,
tout puissants en Flandre, en Artois et en Hainaut; mais,
n*est-il pas plutôt apparent que c*est par Tattrait de la charge
de bailli de Hainaut, que le comte Guillaume ou la comtesse
Philippine de Luxembourg, sa mère, l'attirèrent à leur ser-
vice? S'il n'avait pas été d'une naissance distinguée, serait-il
naturel de le voir revêtu, dès son arrivée en Hainaut, de la
première charge du pays ?
Ce qui contribua le plus à cette migration, c'est l'intimité
des rapports entre les maisons de Luxembourg et de Lorraine
et que le temps n'affaiblit pas. La comtesse Philippine de
Luxembourg témoigna, jusqu'au dernier moment de sa vie, la
plus grande confiance à Thierry du Chasteler, qu'elle nomma
l'un des exécuteurs de son testament.
Il ne jouissait pas d'une moindre considération dans l'em-
pire, puis qu'en 1314, l'empereur Louis de Bavière le nomma'
son ambassadeur , pour régler les limites de la France et de
l'empire (1).
(1) Les pleins pouvoirs qui lui furent donnés k ceUe occasion se trouvent
en original parmi les archives de la Chambre des comptes de Lille, actuelle-
ment déposés à Bruxelles.
Dans les pleins pouvoirs dont il s*agit, Tempereur appelle Thierry du Chas-
teler Honestui vir Theodoricuê de Castellari miles.
Le mot honestus, dans la basse latinité, était synonyme de gpîendide ornatus,
virilU, fortis. (Voyez du Cange^ t. III, p. H79.)
On peut aussi consulter le dictionnaire latin-français de Charles-Etienne,
imprimé en i552. On y trouve :
HoHesttu adjectionem ab honore.
Homines honore honesti, hommes constitués en dignités.
Honesto loco natus, né de noble lieu.
Érars, chevalier, sire de Chasteler, prend le titre de noble et honéte^ dans
un titre du 23 mai 1348 {Bibliothèque de Séguier^ à Saint-Germain des Prés,
volume 1673.)
1323, 17 juillet, noble et honnête demoiselle. Félicitas de Luxembourg, de-
moiselle. (Voir dom Gattiau, Trésor généalogique^ 1. 1, u? 4£KS.)
GHASTELEA DE MOULBAIS. 131
Ge qui prouve que rétablissement des cadets des provinces
étrangères était chose commune à cette époque, c'est que vers
la même époque où Thibaut de Bauffremont vint en Flandre,
ilean son fils, y épousa Clémence de Haucourt. Marie de Hau-
court avait épousé Thierry du Chasteler, fils du premier Thierry
venu en Hainaut.
Au reste, Thierry du Chasteler n'est pas le seul de sa
maison qui reçut des bienfaits des comtes de Hainaut, Jean du
Chasteler, surnommé Sarrasin (que dom Calmet, pages 38 et
29 croit, par erreur sans doute, avoir été fils d'Henri du Chas-
teler, seigneur d'Autigny en 1321), tenait en fief du comte de
Hainaut en 1333, ix,i : de terre, et Jean du Chasteler, fils
d'Erard (frère, selon dom Calmet de Jean, dit Sarrasin) tenait
aussi en fief du comte de Hainaut trois cents livres de terre.
Ce Jean, surnommé Sarrasin, reçut d'Edouard , comte de
Bar, en récompense de ses services, la forteresse de Brouaine,
en 1328 et en 13S4, le 22 août, Robert, petit fils du comte
Edouard, confirma cette donation.
Ce même Jean du Chasteler, surnommé Sarrasin, soutenait
en 1367, devant la cour souveraine du Hainaut, un procès
contre Jean de le Fosse ; vers le même temps il se trouve
parmi les vassaux immédiats du comte de Hainaut, qui assis-
taient aux plaids de cette province.
Ces faits ne laissent aucun doute sur l'établissement de la
maison du Chasteler en Hainaut ; elle conserva néanmoins
jusqu'en 1400, des biens en France et en Lorraine, puisqu'en
1388, Arnoulddu Chasteler, seigneur de Moulbais, était vassal
de Jean de Bourbon , comte de la Marche et qu'il prenait le
titre de seigneur du Chasteler, terre dont apparemment il con-
servait encore une partie.
Enfin le titre de « cousin » (1) donné en 1353 , par l'impé-
(I) Voici un fragment de généalogie, qui démontre cette parenté et i*il*
132 LA BELGIQUE HÉRALDIÛUE.
ratrice Marguerite à Jean du Chasteler, prévôt du Quesnoy et
petit fils de Ferry du Chasteler, titre qui n'a été donné par les
souverains à ceux qui étaient revêtus de certaines charges
que dans le quinzième siècle, prouve encore que Thierry,
H* du nom, descendait de Thierry d'Enfer, puisque la parenté
de la maison du Chasteler, avec les comtes de Hainaut, tirait
lustration de la maison de Fontaine, dont il sera question plus bas :
Valeram, 2* duc de Limbourg, épousa en secondes noces, Ermesinde, com-
tesse de Luxembourg et de Namur, dont trois enfants :
A. Henri, comte de Luxembourg, épousa Marguerite de Bar, dont deux
enfants :
a. Henri, comte de Luxembourg, tué à Woeringe en 1288, épousa Béatrix
d'Avénes, fille de Baudouin d*Avéncs, sire de Beaumont, et de Félicité de
Goucy, morte en 1320, dont :
Henri, comte de Luxembourg, empereur en 1308, mort en 1313, épousa
Marguerite de Brabant, dont deux enfants :
1. Jean, comte de Luxembourg, épousa Élisabetb, reine de Bohème et de
Hongrie, dont : Charles, roi de Bohème, empereur, mort en 1378, et Bonnc,
femme de Jean, roi de France.
2. Marie, épousa Charles le Bel, roi de France.
b, Pbiuppine de Luxembourg, épousa Jean d*Avèncs, comte de Hainaut et de
Hollande, dont :
Guillaume d^Avênes, dit le Bon, comte de Hainaut, épousa, en 1305, Jeanne
de Valois. ^
Marguerite d'Avênes, épousa l'empereur Louis de Bavière, et c*cst dans
une commission de 1353 qu*elle donne le titre de Cousin a Jean du Chasteler.
B. Catherine de Luxembourg, épousa par contrat de 1225, Matthieu H, duc
DE Lorraine, dont :
Frédéric III, duc de Lorraine, mon en 1303, épousa Marguerite de Navare,
tille de Thibaut, roi de Navare, comte de Champagne, dont :
Thibaut II, duc de Lorraine, mort en 1312, épousa Isabelle de Rumigny,
dont:
Frédéric IV, duc de Lorraine.
G. GÉRARD DE Luxembourg, seigneur de Durbui, Rutnich, Vellance,
Marche, etc., épousa Mathilde de Glèvcs, fille de Thierry, comte de Glèves,
sire de Diuslaken et d*Élisabeth de Brabant, dont :
Mathilde de Luxembourg, dame de Mulcn, épousa Baudouin de Fontaine,
mort en 1295, dont :
Marguerite de Fontaine, épousa Jean du Chasteler, qui assista au mariage
de Guillaume, comte de Hainaut, son cousin, issu de germain (1305), dont
Jean du Chasteler, titré de Cousin par l^impératrice Marguerite d'Avênes.
GHAST£LER DE MOULBAIS. 133
son origine du mariage de Thierry d'Enfer, avec Gertrude de
Montmorency, petite fille de Laure, fille du comte de Hainaut.
Aussi les maisons de Montmorency et du Oiasteler se trai-
taient-elles encore d*alliées dans le dix -septième siècle,
comme il se prouve par les lettres écrites en 1614 et 1618,
par Jean-François de Montmorency, à Gabriel et à Jean du
Chasteler.
L*an 1308, le vendredi après Pâques, au mois d'avril,
Thierry du Chasteler, fut un des hommes de fief qui, conjoin-
tement avec messires Gilles de Berlajmont, Jean Sauces de
Boussoit, Nicolas de Housdaing, Jean de Roisin, Henri de
Lonchin, Geoffroi de Plaisanches , chanoine de Tournai et de
Mons, se rendirent à Valenciennes pour être juges de la dés-
héritance de Béatrix, comtesse de Luxembourg, au profit de
son fils atné, Henri, comte de Luxembourg.
Il fut chargé, par lettres du 12 mai 1308, conjointement
avec Jean Bernier, prévôt de Valenciennes, de renouveler le
magistrat de cette ville :
c Nous GttiUs. par le Gsce de Dieu, Cuens de Hayon, etc. • faisons savoir
a tous ke ns. metos. t. estaulissons p. nous t. en no liu nos chiers et ameis
Feiaules t Honsign. Thieri dou Casteler no Bailliu de Haynn. • et Jehan Bnier.
DO Pvost. de Valech. pour mett. t. p. oster les Eskevins de no Ville de Valen.
ou gut. Bourk t. ailleurs en nodite Ville. Et mandons t. commandons a ts. quMl
ol>eissent a iaulz et fâchent en ce cas pour v. p. luy a tant corne pour nous
meisme se nous i estions psens., sauf nos Droitures t. no Hiretaige en toutes
chozes p. le Tiesmoig. de cbes Lettes. saielees de no Saiel donn. lan mil ccc.
et wit le douzime jour dou Mois de May. {Trésorerie des chartes à Mens.)
Le 15 juillet de la même année, il fut envoyé avec Érard de
Florsi, chevalier, et Henri de Roelens, écuyer, pour s'em-
parer du château de Mirwart. Voici cette commission :
< Pb. contesse de Haynn. > faisons savoir a tous, ke nous avons mies et
estanli, mettons et estaulissons p. nous et en no liu i Nos chiers foiaules
Mons. Thiery don Casteler, Bailliu de Haynn. i Mons. Evrard de Florsies Chlrs.
et Henry De Roellens Escuier et cascun diaus a par lui pour prendre t. reche-
134 LA BBL^ltfJB HÉHAXDIOUE.
voir de par Moi&s et en no d5 : le resaiaine ke Revens. Pères en nre. Sign. no&
chiers Sir et Cousins Mesir Thiebaus par le grasce de Dieu, Evesque de Liège
nous doit foire dou Gastiel et de le Tre. de Mirewaut et des apptenanches*
Et de tout chou de coi li Evesqz. ay eus de Liège v. ses gens Nous dessaisirent
Et cbou ke par les devant dis en sera fait t. ordenet v. par Tun v. par les deus
diaut. Nous ra«)i8 et trons. ferme et estante par le Tieamoing de ches Leits.
saielees de no Saiel. Donn. a Binch le Jour de le Division des Apostes Tan do
grasce mil ccc. et wit. (Triêùrerie de* chartet à Motu.)
L*expédition fut malheureuse ; Thierry du Ghasteler fut
fait prisonnier et détenu à Bouillon, ainsi que Jean de Mon-
tigny, chevalier, et une partie de leur suite. Dès que Philip-
pine de Luxembourg, comtesse de Hainaut, eut appris leur
détention, elle chargea, le 14 août 1308, Godefroi, seigneur
de Daulos, et Henri de Roelens, de négocier leur rançon.
L*acte fut conçu en ces termes :
f Ph. contesse de liaynn. » a tous chians ki ces psentes. Lettres vront.
V. oront salut. Corne, no cfaier et ameit Messir. Jefaans de Montigni Saint
Xposle. et c Mesir. Thieris dou Gasteler BaiUius de Haynn. i soient ps. et dc-
tenut en le Ville t. ou Gastiel de Buillon de p. le Evesque de Liège le Pvost.
dd Buillon v. de p. autrui. Et Nous aiens pet. et requis à Nobles Homes nos
chiers t. especialz amis Godefroit Sign. de Daulos et Henri De RoUens Escuier,
ke il pour lamour de nous se voeUent entremetere de pourer. et de pourca-
chier le dclivranche v. le recreance des devant dis Mons. Jeh. Mons. Thiery,
leur Gompoingnons t. leur Maisuies. Et chou ke li devant dit Sire de Doulos
et Henris v. li vus diaus feront peurront. v. pourcacheront es choses devant
dites en le delivranche v. en le recreanche des devant dis Arrestes Nous les
tenons ferme et estaules et leur prometons t. a cascun diaus a délivrer t. a
desdamigier de toutes les choses dess. dites et se leur renderiens tous leurs
Goustes Frais et les Damages ke il v. antr. p. iaulz feroientv. cncouroient en
loccoison des choses dess. dites, si avant que il le voiroient retenir par leur
simple sairement sans aut. proeve traire. Et a che faire tenir et a emplir ke
dess. est dit Nous avons obligiet t. obligeons Nous nre. Hoir et tous nos Biens
par tout V. on les poroit tver. jusq. a plaine satisfassion des choses dess. dites
p. le Tiesmoing de ces Lelts. saielees de no Saiel. Donn. a Mons Tan de gce.
mil CGC. t. wit le Vigile de le Assumpition Nre. Dame.
{Tréêorerie des eharÈa à Mons.)
La même comtesse Philippine, veuve de Jean, comte de
CHAfiTELBR DB HOULBAIS. 13B
Hainaut, testa à Valenciennes , le samedi avant la Saint*
Ambroise de Tan 1310. Elle choisit Thierry du Chasteler,
bailli de Hainaut, pour un de ses exécuteurs testamentaires.
Dans le compte de sa gestion, fait en septembre 1313, le jour
de Notre-Dame, il porte la qualification de « chevalier. »
BxU^to de» eomptoA de la maBBardrle cle la ville
de lIonB.
(Les Originaux sont dans los ArchiTes de ladite Ville.)
COMPTE DE L'AMKÉE i308.
Chapitre 4*.
It. pr. iijj. Lots de Vin de Rin envoyés à Mo. Signr. Thieri dou Gasteler..,i"-
It. pr. ij. Lots de Vin Nouvel et ij. Lots de Vin de Rocelle pntes à Hosign.
Thieri douGasteL quand il migna à le liaison Jakemon Joye..,,.. vij^. iiQ'^.
It. à Watr. as Glok. pr. doner à Ifonsr. Thieri dou Castelcr... xi"...,v-m
Chapitre 5«.
It. k Mo. Sign. Thieri dou Gasteler pr. les Rentes dou Noèl ran Hccc et viîj.
et pour aucune cose ki en demora à palier d'autr. an. vg"... xixf... viU'.
Chapitre 6«.
It. pr. iiij. Lots de Vin de Rocelle et iiij. Lots de Vin de Rin pntes. à Mo.
Sigo. Thieri dou Gasteler..,,.* xviij^.,,
COMPTE DE L*A1CN£E 1300.
Chapitre ii*.
U. recliuit pour les preaus Monsigneur Thieri dou Gasteler au Noél Tan
Mcctetbt..,,.. xix^..^*.
COMPTE DE l'année 1310.
Chapitre 1".
En Tan de Grasce mil trois cens et dis, le Mardi devant le jour St. Gliment,
contèrent li Eskievins de Mons à Jehan de Villes adont Recheveur de Haynn.
des Rentes qu'il avoient rechuites pour Monsigneur le Gonte en Deniers, en
Àvainne et en Gapons, dou tme. dou Noil, Tau mil trois cens et dis et des
Pensions avie qu*il avoient payet pour Mons. h Arras au my May et au premier
joor de Jung Tan mil trois cens et ly. et porta contes, ke li Ville demora devans
^ Monsigneur, tout eoatet et rabatut au tienne dessus dit, si corne il appert
136 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
p. ledit conte uxvjf et ig"*. Tourn. lesquels iehans De Villes rechuit as Eskie-
vins devant dis corne. Recheveres de Haynn. si come, il appert p. se Lettre de
quittanche sour chou faite et fut chuis contes acceptes par devant c Mons.
Thieri dou Gasteler adont bailliu de Haynn. • Maitre Jehan de Florence, le
Recheveur devant dit et autre plente de boines gens, Tan et le Jour dessus dit.
AUTBE COMPTE DE LA MÊME ANNÉE 1310.
Chapitre 5*.
It. payet au Bailliu de Haynn. pour xij. Vies R. et J. Gapon et xig« p. an ke
li Ville li doit.. Jx^.. vijf.. ij*.
COMPTE DE L*ANNÉE 1313.
Chapitre 4*.
It. doit li Ville ^ Jeh. Louis con donna k Mons. Thieri dou Chasteler
XXV. flor. à make ki valent k xK. Tourn. le pièce L". Tourn. et li furent pr.
cou ql. aida le vile k akicver k Mons. Dou Don dou quarantisme de vendre
Tre. k vie et ravoir le Maletote Lff...„...t»
AUTRE COMPTE DE LA MÊME ANNÉE 1313.
Chapitre 3*.
It. paiiet k Mons. Thieri dou Chasteler pour xij. Vies Rentes, xig^^. blans
et j. Gapans pour les Awcttes kokeron, si valnt. li Rentes xxg^ cest en somc.
xiij". vigf. Tour.
Chapitre 4«.
It. paiiet pour vin pnscntet de par les Eskievins au Bailliu, k Mons. dou
Chasteler, k chiaus dou Consel Monsigneur et k pluiseurs autres boines gens
depuis St. Remy Tan mil iijc. et xiij Jusques k lenuis de Quaresmiaul suiwaiit
aps. si qu'il appert p. les picches..,,.** xxijf... \\^.
En qualité de bailli de Hainaut, il prononça au mois d'août
de Tan 1311, une sentence au sujet de l'abbaye de Saint-Denis
en Brokeroi, près de Mons. Cette pièce, conservée dans les
archives de ladite abbaye, est un des plus beaux titres de
Thierry.
Le 18 octobre 1312, le dimanche avant la Saint-Luc, il
adressa, au magistrat de Mons, une ordonnance concernant
les monnaies, et, en 1315, il passa par devant le même magis-
trat une obligation de douze sous de rente, au profit de Roland
CHASTELER DE HOULBAIS. 137
et de Mainfroid Turck, que nous avons donnée plus haut.
Voici Tordonnance relative aux monnaies :
i Thieris dou Ghastdler, Chlrs. Baill. de Haynn. • Au Prévost de Mons
Salot, Nous y. mandons ke y. fâchiez faire le Ban au pmier. markiet ki sera k
Mons et as autres markies ossi des Villes ki st. dedens vo. Pvostet. ke n. ne
Mit si hardis sour le monoie. a pdre. et sour le v. de loys percheyende, aceate
T. s leuyes baudekins a keval de qlconkes. forge ql. soient, soient de le forge
Mos. y. dautre ne escerluis de Braybant, ossi sauf chou ke chius ki ont les
baadekins de le forge Mous, il ne les pderonl mie, ains seront portet a le moie.
Vos. à Valenchn. et on leur rendera aut. monoie ossi boine et ossi souffisante
p. ce ke nus ne puist penser ke Mesig. Voelle se monoie abatre et p. che ossi
Ice les communes gens ne sevent. li ql. st. de le forge Mos. v. no et tout li
autre baudekin a keval et li est... deff. dit seront pdut. sans nul rapiel. et dites
ke che ban no. faisons faire p. le consel Mos. p. chou ke li Pays est déchus
des Baadekins a keval, par chascun cui de ke ce soit de le monoie Mos. et eil
ki maitenat. les font, foire les font plus foin les iiy^. au March et plus ke ne
soit le mooie Mos., si ke se chosse nus ne si prent warde et li grat. et li petit
en seront dechuit. Si faite ce Ban sougneusement faire et renouveller devons
iii. markies tous en route, et as Villes ossi de vo. Puostet, v. markiet keuront,
et faites ossi crier p. chou ke les gens poront demander quelle monoie il pren-
deront ; ql. poront prendre seurement les esskiellois ke mesir fait faire a
Valenchn. et le monoie Levesque de Gambray et toutes les monoies le Roy de
Franche d*or et d*argent, blankes et noires et le florins de Florenche et les
Esterlins d*Engletiere et nient autres. Et vous mandons et comadons a tous
ants. Sieijans et Justiches dedens vo. Pvostet. kil. les Sjans ke nous avos.
estaolis v. estaulirons par nos Lett. pendans p. faire nenir ce ban et arrester
les monoies deffendues soient aidant et confortant sil en ont besoing v. I le
requerront. Don. a Valenchn. le Dimeche. devat. le Saint Luc. TAn de Grase
mil iij«. et ilj. {Archivée deUtvUUde Mim.)
COMPTES DE L*A]CNÉB 1315.
Chapitre 2«.
U. payet p. 1. despens fait en le Maison le Mayeur pour Mons. Thieri dou
Chasteler, le Pvost, le Mayeur et les Eskievins le jour con monstra les
Armes..,,., xxf..,.
Chapitre 3*.
It. paiiet pour yj. Wardecors pour le Bailliu, Mons. Thieri dou Gasteler, le
Prost, le Mayeur, Nicaise Dousart et Alart Le Glerch xxiij". viUf. i. gros p.
n'- Talent et boinne monnoie... ixvj*^.. vQ'... vij'.
138 LA BBLGIftUB HÉAALftmnB.
Il mourut en 1819, vers le 2 février. Cette date est prcmvée
par les comptes de la ville de Mons, qui, à dater de cette
époque, paya à sa veuve une rente qu'elle lui devait :
COMPTE DE L* ANNÉE 1317.
Chapitre 5«.
It. payet a le feme. Hong. Thieri dou Gasteler p. xij. Vies Rentes, xig*".
blans et J. Gapon con li doit à Noël p. les aweltes kokeron, pmi. iniijf. ix**.
blans, XV". j. blans, valent Torn... xvj".. „... xviij**.
COMPTE DE L'AlfHtB 1319.
Chapitre 3*.
It. payet ponr les dépens Jehan De Le Porte qui a la à Vatench. pler.
à Hons. Thieri dou Gasteler pour celi besoigne...,,... vjf...„
It. payet p. les fhiis Bauduin De Leloge et sen Vallet ki alerent à ij. Chevaux
à Valench. Pler. à Mons. Thieri dou Gasteler des florins ke Mesir avoit en-
voyés p. payer les Bourgois de Gompiegne..,,.. xxviij^. ix<>.
It. payet A le feme. Ki fu Mons. Thieri dou Gasteler pr. xg. Vies Rentes,
xiij^. blans et I. Gapon, ke li Ville li doit cascun an k Noël pour les awettes
kokeron se contieift cascune Rente iij. Stiers Devaine, iiy. Gapons etxiy'.
blans pmi. xf. xi**, blans le Rente, valent pmi. les xiij''. blans et le Gapon
vj". xwy. blans ki valent k Tourn... xij"... gf... ix^.
COMPTE DE l'année 1326.
Article final,
A ce conte faire furent Mesyr I>e Naste, Mesyr De Boussoit, Mesyr Mikiuls
De Lifne, < Mesyr Thieri dou Gasteler, > Mesyr Depottes ; li Abbés de Vkogne,
iehans Biermers; Jakemes De Haubuege, Maists. Jehans De Horenehe, Jefaans
Don Fayt, Lambiers Ghillars, Aoustrines Li Taye, Jehans De Bierlai»ODt,
Willes. De Hauehin; Jehans Gounes, Alars Dou Peh., Nicaise Li Orfèvres,
Huars De Biaumont; Lambrs. Alowe, Simons Li Candillons, Jehans Godefrois,
Willes. De Biaumetiel et pluiseur aut.: chies Gomptes fU fais k le Maison
Willes De Biaumetiel le sesime jour de March en Tan M. iijc. et xxvj.
Ses obsèques eurent lieu à Valenciennes. Son fils Guil-
laume et ses hoirs dirent chargés de payer annuellement, à
l'église paroissiale de la seigneurie de Moulbais, où il fonda
un obit, une rente pour l'anniversaire de son père (1).
(1) Un monument a été placé dans Téglise de Moulbais, en Miémoir^ et
I
t
GHASTÉLER DE «ÔULBAIS. 1S9
n ëpousia : 1« Béatrix, dame de Bouchain ; 2» Marie, héri-
tière de Moulbais ; 3« Marie, dame de Ville, fille de Harduin de
VîUe et petite fille de Jean, dit le Mayeur, seigneur de Ville.
Elle lui sur\'écut. M. le marquis du Chasteler et de Courcelles,
dans sa généalogie imprimée, avait, d'après un ancien manus-
crit, désigné Marie de Ville, sous le nom de Marie de Harchies.
Dans ses notes manuscrites, le marquis se rectifie en ces
termes:
« J'ai trouvé dans les archives du Val des Écoliers, que
Harduin de Ville était fils de Jean, dit le Mayeur. Quand j'ai
fait imprimer que Thierry avait épousé Marie de Harchies,
selon un ancien manuscrit, j'avais cru que les seigneuries de
Ville et de Harchies , ayant eu les mêmes possesseurs, ces
noms étaient les mêmes, car dans le manuscrit il y avait
Marie de Harchies. C'est une preuve du danger que l'on court
en ne citant pas littéralement.
» Actuellement, je sais que c'est de Ville-sur-Haine que
Harduin était seigneur, tandis que la maison de Harchies
l'était de Ville-lez-Pommereuil. »
Il eut du premier lit trois enfants, savoir :
A. Thierry du Chasteler, chevalier, seigneur de Helemmes, par la
mort de son père, ainsi que de Biellaing qu'il eut de son vivant, mort
sans enfants en 13^7, et inhumé à Valenciennes. Il devint aussi bailli
de Kainaut, vers i321.
Il est prouvé par les registres de la ville de Mens que Thierry était
fils de Thierry qui précède. On y voit qu'après la mort de ses père et
mère il hérita d*une rente de xn sols que la ville leur devait.
n épousa Marie de Honcourt, veuve de Jean de Honcourt, qui vivait
en 1301. Étant mort sans enfants, elle eut pour héritier Renaud, sire
de Honcourt, son neveu.
Jean du Chasteler et de sa femme. II ne porte ni date ni aucune inscripUon.
Les pieds de Thomme sont garnis de longs éperons et posés sur un chien. Il y
a aussi un petit chien aux pieds de la femme. L*écusson est k la bande accom-
pagnée d*nn lion non couronné.
140 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
u Lettres par lesquelles Renaud, sire de Honcourt, quitte le comte
de Hainaut des sommes mentionnées au testament de monseigneur
Thierry du Chasteler, de Marie de Honcourt, sa femme, dont il est
héritier, 1332, le jour des Cendres (i). »
Les faits qui vont suivre sont empruntés à M. Goethals :
u En 1316, Thierry du Chasteler, chevalier, seigneur de Biellain^,
fut chargé par le comte de Hainaut, de recevoir, à la cour de Mons,
la déshéritance faite par Jean de Valcnciennes, chevalier, sous In
réserve de Tusufruit pour sa femme, Marie de Honcourt, au profit de
Jean Bernier, receveur du comte de Hainaut. L'acte qui en fut dressé
porte la date de la décollation de Saint-Jean-Baptiste, 29 août 1316.
Jean, dit Villain de Saint-Hilaire, chevalier, y figure comme bailli de
Hainaut.
» Louis, roi des Romains, le chargea, par lettres signées à Cologne^
le 3 décembre 1314, de régler les limites de son royaume, vers le
territoire de France. Dans ces lettres, il est qualifié de seigneur de
Biellaing, chevalier.
» En qualité d'arbitre, choisi par le comte de Hainaut, il prit pari
à un compromis qui fût arrêté le mardi après le dimanche de Quasi-
modo de Tan 1320, au sujet d'un différend entre le chapitre de
Cambrai et le comte de Hainaut. Il y est qualifié de chevalier, seigneur
de Biellaing.
» L'an 1321, le vendredi avant la Sainte-Croix, Thierry çlu Chas-
teler, bailli du Hainaut et seigneur de Biellaing, reconnut, conjoin-
tement avec les meilleurs chevaliers du comté, que Jean, roi de
Bohême et de Pologne, comte de Luxembourg, avait fait foi et
hommage au comté de Hainaut.
» Le dimanche de Mi-Carême de l'an 1322, Guillaume, comte de
Hainaut, chargea, par lettres signées à Valcnciennes, Thierry du
Chasteler, son bailli de Hainaut, de faire en son nom un acte de
déshéritance. Dans un autre acte de cette année, passé aussi à Valen-
ciennes, le lendemain de la Saint-Jean-Baptiste, il est cité parmi les
hommes de fief: Thierry du Chasteler, sire de Helemmes et de Biel-
laing, bailli de Hainaut.
(1) Le comte de Saint-Génois, Manumentê anciens^ t. II, p. SO.
fiiU$m4HI P^ NAIMÂISU 141
», fa i9^t |9 Y^dr^ av9Ql li Mte da Noine-fiAB¥), en mars, foi
PMté av ^9is CMttUil, l'aote d*adhériUace de la terre d*Bscoiid(ouvre,
aift proil d» oomie de Halnaul. Thierry du Chasteler y figure comme
bfiiiUi de Hainaut.
» Thierry du Chaeteler, chevalier, seigneur de Helemmes et de
Biellaing, servit d'homme de fief dans Facte d'adhéritance de la terre
d*E8tainkerque, au profit du comte de Hainaut, qui fut passé à Mons
ebea dame Marie de le Loge, le mardi devant la Saint-Martin d'hiver.
Tan 4325. Jacques du Sart, chevalier, occupait alors la charge de
■
bailli de Hainaut. »
B. Jean, qui suit, VI.
C. Guillaume ou Ghuis(i) ni; Chastelsb, chevalier, seigneur de
Moulbais, possédait des fiefs à Frasne, h Ergnault et h Dlicqui.
Un titre du i*' janvier 4367, prouve que Guillaume du Chasteler
était alors seigneur de Moulbais. Le voici :
Sachent tout chil ky cest Escrit veront v. oiront kc Jchs Li Roys et Ysabiaus
Brandoulle se Feme andoye ensaulle se eparuret. pdevant. laieiis de i Noble
homme WHlaume dou Gasteler, 1 1. se disireterent dou courtil ki fu Jak. Ra-
doul t. dou courtil qui fu Gautelet le Flamench bien t. a loy as vs t. as
Coustumes dou liu et paueret los Droitures audit Seigneur p. ti^ manière t. p.
tel cdicioo. que li Dairains viuaus dials deuls en puet fcre toute sen pure vo -
leiteit soit vendre vius vendre v. doner v. en auUrc uiignicrc cviertir. t. se Ij
Dairains viuas. des Deuls devt. dis aloitde vie a trcspassemt. sans fcre Ordc-
naehe. diceli irtaige dessus dit se vellet. 11 doy devt. nonimet Jhs. t. Isabiaus
kechis yrataiges soit de se vres t. des partis de le maisneetaye p. a coy advoek
le maisneetaye ne puis keyr en riens t. vellet. H doy devat. nommct cest a
savoir Jehs t. Ysabiaus ki cbis iretaiges voist aUeurs aultres Rnfans ficaule-
met. t. est a savoir q. cel iretaige devant nomyet ke Jehs. Lirois t. Ysabiaus
Brandoulla laquissent ensaulle encore est asavoir que Jehs. Lirois t. isabiaus
se Feme paeUet. cbe dit iretaige rapieller de commun acort. t. fere tout leur
bon profit en quelques koukes manie ki leur plera a faire t. se li huys des
Deuls devant dis aloit de vie a trcspassemt fuist Jchs.«v. Isabiaus sans
(1) 11 est probable que le nom de Guillaume lui fut donné en mémoire de
Guillaume d*Au(igny, son grand oncle.
L^usage de prendre indifféremment le nom de Guillaume ou de Ghui^ est
ancien. Ghui Geoffroif duc d^Acquitaine, prit aussi le nom de Guillaume.
Moreau, Discourt sur VHistoire de France^ vol. xiii, p. 381.
LA BBLG1QUB HÉRALDIQUE, IH. 10
142 LA BELGIQUE HâRALDIOUB.
avoir rapi«Uet (i) ensi ke deseure est dit t. devisiet si veuUent H doy dessus
nommet que cille Ordenache. s. dit. fête, et tenue en le mniere ke ehi devat.
est dit t. deviset a tout chou ki chi dcvar. est dit t. deviset fere et connoistre
furent apiellet comme Eskievin « Will. dou Casteler > Jehs. li Eelus (2). lehs.
Platiaus Jak dou Frasne Jak 14 Owiaus Grarts Descas. Lotairs Li Fièvres
Jehs. Watrelos t. c. Maires Jehs. Papinars. Che fti fait lan de Grasse.
M. CGC. Lxvu. ou Mois de Gevier.
Il fut reçu châtelain et gouverneur d*Ath, de Flobeoq et de Lcs-
sines, le samedi avant le jour de Sainl-Matthieu» en i346. Voici un
extrait du compte de la châteilenie d'Ath, de Flobecq et de Lessines,
qui prouve cette qualification. Ce compte est du li avril 4350 :
Recepte c Willaume dou Casteller Castellain d*Ath, de Flobieeque et de
Lessincs (3), i des esploits de le Gastelenie d*Ath depuis le prochain dimanche
après le jour de Gloses Paskes qui fa le xj. jour dou mois d'apvril Tan mil
trois cent et cinquante que li Gastelains compta a court jusques au mardy
après le jour de Tlnvention Sainte Crois qui Ai le x* jour dou mois de May
Tan mil trois cent cinquante et un suiwant après s*a en che terme un an et ud
mois.
Pour les dcspens c Gillion Fil le Castellain » se vallet et ses chevaux
liquds fù envoyés en Hollande par deviers Medame dou comand le Castellain
environ le S* Pol, se li fist le Castellain savoir que Messire li Dux Willaumes
ses finis estoit partis de Haynnaut par nuict bien a Ix. chevauls, si ne savoit
on a quoy il pensoit vj. Escus valoient adont xx. f. vj. D. li pieche lieve...
\iK.. iijr. (Chambre det compta du Roi à Lille,)
Guillaume du Chasteler ftit chargé , conjointement avec Jean Ber-
nier, bailli de Hainaut, et Jacques de Maubeuge, clerc, par lettres
délivrées Tan i3i5, le jour des Innocents, de retirer des mains de
(i) Dans rOriginal le mot rapiellet est répété et ponctué dessous.
(2) Ce titre passé pardevant les Echevins de Monlbais prouve que Jean
TEnclus était alors Echcvin de Monlbais. Il est déjk parlé de Jean TEnelas dans
les Registres du Conseil de Hainaut, dont un extrait est ci-dessus reproduit
sous le  mars 1360. Il fut amené à loi par Arnoul Du Chasteler au nom de
Guillaume son père le 11 juin 1375.
(3) 11 fut établi Châtelain en 13i6, comme se voit par Textrait suivant du
registre déposé à la maison de Ville d*Ath. Che tant plaintei a Loy faUe»
puis lé"prochaitt Samedi devant le jour saint Mahui Van mil HjC, XLVi^ que
c Willaumes dou Casteller » fu estaulis Castellains 4'A/A, de Floberg et de
Lessines.
CttASTELBR DE MOULBAIS. 143
3ire Baude Crespin, d'Arras, toutes les lettres, chartes et quittances
qtt*il pouvait avoir des comte et comtesse de HainaiU, ses père et
mère, d*en dresser inventaire et d'en donner décharge.
Il suivit constamment la fortune de Timpératrice Marguerite. Ce
ftit lui qui flt avertir cette princesse du départ imprévu du duc Guil-
laume, son fils. Il envoya à cet effet, en Hollande, Gilles du Chasteler,
son fils. Cette mission fût accomplie en 1349, environ la Saint-Paul (i).
Vers la Saint-Paul i35i, Timpératrice Marguerite renvoya à Avignon,
(pendant son absence, Jean du Chasteler fut, par intérim, gouverneur
et châtelain d*Ath),et en revint vers le mois de juin i3«Sâ. A son retour
il eut entrée au conseil de Timpératrice-reine, et se trouva aux états
qu'elle assembla à Mons et à Yalencienncs. En i353, il accompagna
Nicolas de Lalaing, bailli du Hainaut, et d'autres chevaliers, dans une
entreprise militaire, contre Anchin, qu'ils pillèrent.
Ce fut par les ordres de la comtesse de Hainaut, qui prétendait que
cette abbaye faisait partie de ses états ; la Franco, au contraire, sou-
tenait qu'elle était située en Artois. Cependant Guillaume du Chaslelcr
fut invité, par lettres du 26 novembre i353, où il est qualifié d'écuyer,
de se rendre k la cour du roi de France, pour s'excuser des forfaits
commis à l'église d'Anchin et au village de Peskencourt, ce qu'il fit à
Paris, le 13 décembre suivant.
Voici la commission de l'impératrice Marguerite :
Marguerite Contesse de Haynnau, de Hollande de Zeelande et Dame do Frize
a Révérend Père en Diu Labbet de Saint Jehan en no Ville de Vallenchienncs,
i MoDsr. Jehan don Casteler no Cousin > Prouvûsi de no VWe dou Quetnoit^
et a nos fiaules Biernard Royer, et Monssr. Jehan Bailliu Caiioine de no Eglise
de notre Dame de Le Sale de nodicte Ville de Valenchiennes v. a deux diaus
salut.
Gomme nous soyemes tenus par raison de Warder et deffendre les drois de
frankises des Bénéfices piertenans a no collation lesquels ont fondé no prédé-
cesseurs de boine mémoire. A le supplication de Seigneur Jakemou Lughelin
no Capellain de le principal Gapellenie de no Castiel dou Quesnoyt ; lequel dist
appertenir daschiens tamps usage et coustume au Capellain de le dicte Gapel-
lenie pour le cause doudit benefisse toutes coses chl après contenues, premiers
(I) Voir PetUe chronique de Hollande^ t. T, p. 2S0, et le Compte de la Châ-
taienU d'AM, de 1350.
144 LA BBLGIOUE HÊRALDIQQB.
ung disniaige en pluisieurs pièces de tlere« entre no Ville dou QuesDoyt deseure
dicte et 110 bos de Moarmal si comme il appert par les bonnes, item iy. rauys
de bled a payer a le Sainct Andrien et 1. ss. blau» a le Sainct Remy premiers
prendans eascun an sur no basseconrt et sur nos autres revenues de no dicte
Ville dou Quesuoyt, itéra toutes offrandes que ont offre qulconques ce soit ou
quelconques lieus devant ce compris de nodit Castiel en quelconcques manière
kon les offre soit a lautel v en crois a ovrerou en obis faire; item le don des
Escoles de no dessus dicte Ville dou Quesnoyt, item le tauvle toutes fois kon
tient ho>tel en nodit Castiel ; item aucunes frankises en no Court de no Jurés
de no Ville dcrraincment nommée et aucune partie des loys jugiés en cheli-
court, nous conQans de le discrétion de vous, vous mandons que de discrés
Monsr. Pieron Feuillet Doyen de no susdicte Eglise de Notre Dame de Le Sale;
de Monssr Pieron Le Fevre Canonnc en nodicte Eglise, de Monssr Jeban De
Thuiu Curet du Béguinage, de Monssr. Jehan de Granicourt Curet de Notre
Dame de Le Cauchie et de tous autres lesquels li dessus dit Sires Jakemes
vous nommera et que bon vous saulera vous enquerrés diliganment le veritet
des coscb dessus dictes, et donnés audit Capellain Lettres sur vos sayaulz del
inquisition que vous ares faicte sur chou, car nous voulons si comme droit est
que li Capellains de no Capellenie dessus dicte, si Successeur et leur Lieute-
nant goecbent et possessent paisiulement de toutes coses a le dicte Capellenie
appcrtenans tout en le manière que leur devantrain en ont goit et possesset
dou tamps de nos prédécesseurs de boine mémoire, si mandons et comman-
dons a no Bailliu de Haynnau quiconcque le soit, a no Receveur, a tous nos
Officiers Serviteurs et Subgés e\ a tous autres asquels il en peult et pourra
apperteuir qu*il fâchent et ledit Capellain ses Successeurs et leur Lieutenans
goyr et possesscr paisiuilement de tout chou que a Icditte Capellenie apper-
tient selon chou que vous trouvères que on en ara uset anchienncment par
lenqueste que vous en ares faicte et quil eu lin de nous toutes fois que besoins
sera deffendent le droit et les frankises de nodicte Capellenie sans autre man-
dement atendre de nous, en tesmoiug desquelz coses toutes dessus dictes nous
avons chcs présentes Lettres scellées de no seel, donné Tan de grâce Mil.
CGC. Liij. le XV' jour de March.
{Chambre des comptée du Roi à Lille).
La lettre du roi de France, en date du 26 novembre 1353, était
ainsi conçue :
Jehan par la Grâce de Dieu Roy de France à tous les Justiciers de notre
Royaume ou as leurs Lieutenants, nous avons ottroyé que Nicholas Sire de
Lalaing, Gilles De Ilanneau De Quicvraing, Sire De Fontenay, Jehan de ifar-
chies, Gerart De Vendogies, Sire De Roesno, Chevaliers et « Guillaume du
GHASTELBH DE MOULBAIS. J4S
Casteler Chatellain d*Atb, escuier, viegnent par devers Nous en quelconque
lieu que nous soions as Octaves de le S^ Andrien prochain venant pour eux
excuser par devers nous d*aucuns Tourfais dont nous avons été informés que
lidit Chevalier et Escuiers doivent avoir Tais en TEglise d'Anchin et le Ville
de Peskenkourt et pour ce leurs avons donné et donnons sauf el seur conduit
de venir à nous, demeurer et rallcr par notre d. Royaume pour lad. excusation
faire jusques k xv Jours après led. jour, sy vous mandons, commandons et à
cascuD de vous que les dessus només Chevaliers et Escuier avec leurs Gens,
Chevaux et autres choses selon leur Etat vous laissiés passer francemcnt et
sans aucun empeschement par vostres Juridictions, Destroies et Passages et
leurs prestez et haillez sauf conduit à leurs dépens, se métier en ont et sur ce
Estes requis, car Airuy le voulons Nous et leur avons otlroié et ottroyons de
Grâce especial nonobstant Ordonnances ou DefTenses quelles qu'elles soient
au contraire, donné k Bavellnghehan le xxvj' jour d» Novembre Tan de Grâce
mil CGC cinquante trois, par le Conseil ou quel vous cstiés signé Blanchet. Le
Scel qui pendoit k queue de parchemin est tombé par vétusté.
(Chamlfre des comptes du Roi à Lille.)
11 se trouve, dans finventaire de la trésorerie des Chartres du
Hainaat, des lettres du roi Jean, par lesquelles il déclare que Tamende
honorable sera accomplie sans préjudice aux droits et hauteurs do
la comtesse Marguerite.
Par lettres du i2 décembre 1346, signées à Mons, Jean de Hainaut,
sire de Beaumont, autorisa Guillaume du Chasteler, châtelain d*Ath,
et Colard Commart, receveur de Hainaut, à souscrire au profit de sa
mère une rente avec hypothè(iue sur les chàtellenies d*Ath, Flobecq
et Lessines.
Sa dernière expédition fut au siège de Guildebourg, en 1374 (1).
Il mourut vers 1378, après avoir fondé dans l'église de Moulbais un
obit pour lui el pour Thierry, son père.
Sa femme est nommée Mahaut dans robitaire de Moulbais, et Béatrix
de Mortagne dans un autre manuscrit. C'est une double erreur; M. le
{i) Daer in den sclven jaer van lxxiv, dcn anderen daghes na meydach,
qoam die hertoghe Aelbrecht met grooter hecr gracht mit sccpen die leeke
opende hadde met hem den grave van Cieve ende vêle riddcrs uyt Hene-
gouwen... ende sloegheu syn tenten ende paviUonen voor Gildenbruch.
Chronique de Jean de Beka, dans la collection d*Antoine Mathieu, t. III,
p. 272, 2« édition.
146 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
marquis du Chasteler et de Courcellos reconnut, et M. Goethals avec
lui, qu*ii épousa Jeanne de Simousies, et qu'il en eut trois enfants :
a. Gillon du Chastelek, seigneur de Bauffè et de Tongres Saint-Martin,
provenant de Tiliustre maison d*Audenarde, qui les possédait encore en 1990.
En 1340, Gillon du Chasteler avait quitté le Hainant et s*éUit attaché à la
France. Aussi, par lettres du 2 mai de la même année, Guillaume, comte de
liainaut, confisqua ses terres de BaulTe et de Tongres Saint-Martin, et les
donna k Henri d'Antoing, pour le dédommager de la perte de ses terres en
France. Elles lui furent cependant rendues, puisqu*en i410, Jeanne du Chas-
teler les possédait (1).
Gillon du Chasteler est cité dans un compte de la recette générale du
Hainaut. Il eut un fils, nommé Amould, qui mourut sans enfants, vers 1380.
b. Jean du Chastkleb, dit Sarrasin, écnyer, seigneur de Bronalne, donné à
titre viager par Edouard, comte de Bar, le i5 septembre 1338, Jouit en outre
d*une pension viagère sise sur les Wi nages de Binche (1333) Par lettres de
1331, données le mercredi avant la Division des Apôtres, Jean, dit Sarrasin,
aire du Chasteler et de Brouaine, déchargea le comte de Flandre des pertes
quMl avait essuyées pour son service. Par lettres du fi août 1354, Robert,
marquis du Pont et comte de Bar, confirma la dotation faite en 1328 par
Edouard, comte de Bar, son grand-père.
c. Jeanne du Chasteler.
VI. Jean du Chasteler, chevalier, seigneur de Bielfeing,
était frère de Thierry, seigneur de Helemmes, ce qui est
prouvé par une charte passée Tan 1313, le lundi avant la
Saint-Vincent : « Sachent... que messire Thierry du Cliasteler,
seigneur de Helemmes, et messire Jean du Chasteler, son
frère, seigneur de Biellaing, chevalier, et Colart Broyart, à ce
jour maire dudit messire Jean, doivent et ont eu convent de
vendre, chacun pour le tout, à Landry-Darras... »
Voici la charte par laquelle Thierry, père de Jean, reçut en
donation la terre et seigneurie de Helemmes, le 14 sep-
tembre 1307 :
< Nous Guilles. P. le Gsce. de Dieu etc. • faisons savoir a t. ke nous avons
(1) M. le marquis du Chasteler et de Courcelles possédait et a fait graver
les armes de Jeanne du Chasteler.
CHASTELER DE NOULBAIS. 147
doonet t. otroiet, donnons t. otroions c A no Chier Foiaule Tbieri dou Caste-
leir Chlr. i pour loi t. pour ses Hoirs a tousjours ppetuelmt. et heritaulement
pour le boin servîche kil nous a ftit et puet encore faire, c le Viile de Hel-
lempmes i t. toutes les Appendanches en Près, en Taille t. en Justice toute
liaiil et bas t. tout le Droit entirement ko ns. i avions Aist as Camps v. a
Ville etc. ete. Et che dou devant dit Nous pmetons. et avons en couvent
loiannrnt p. nous et pour nos Hoirs t. pour nos Successeurs a conduire a
varandir et a faire tenir paisuile au dit c Tbieri dou Castel. » Et a «en Hoir a
Sêu^fûun perpeiuelmt. eant. t&ui. Et a chou faire t. tenir bien et entirement
sans aler v. faire encont., nous avons obligiet t. obligons solempnelment.
Nous nos Hoirs t. nos Successeurs. Et pour chou ke ce soit ferme chose t.
estauie bien tenue, Nous en avons audit c Thieri dou Castel. > pour lui, p. ses
Hoirs t. pour ses Successeurs données ches psentes. Lettes. saielées de no
ppre. Saiel ki furet, faites et données a Mons en Haynn. lan de Gsce. mil ccc.
et vu. le jour de le Exaltato. Sainte Crois p. j Joefdi ou Mois de Septembre.
(Trésorerie des Chartes à Mons.)
Le comte de Saint-Génois, Monuments anciens, t. II, p. 44,
m
donne une seconde charte, également de Tan 1313, par laquelle
Jean du Ghasteler, chevalier, est encore appelé seigneur de
Biellaing, quoique, par les lettres de Louis, roi des Romains,
signées à Cologne le 3 décembre 1313, le titre de seigneur de
Biellaing était alors porté par Thierry du Ghasteler.
Jean du Ghasteler, après la bataille de Gassel en 1328, se
retira en France, où, dès son arrivée, il fut nommé cham-
bellan et envoyé à Tournai, avec Pierre de la Marlière, à l'effet
de présider l'assemblée populaire, convoquée aux halles, le
l*' juillet de la même année, pour procéder à l'élection des
membres d'une commission administrative. Jean du Ghasteler,
par son influence, détermina la bourgeoisie à nommer Guil-
laume de Waudripont, Jean Damiens, Jean Pouret, Jacques de
Maubray, Jacques Dandlin, Jean du Berducqs, Jacques Mouton,
Jacques, son fils, et Pierre du Mortier. Après s'être acquitté
de sa mission, il revint à Paris le 27 août suivant.
Mort vers 1322, il avait épousé Marguerite de Hennin, dite
de Fontaines, fille de Baudouin de Hennin, sire de Fontaines
148 LA MLCmCE HÉfiXLMQm.
et de Mali^wt de Luxembourg « d'une maison tellement îllustlrte
iqu*eiïe s'alliait aux souverains mêmes, etc. (1), » dont cîn(t
enfants, savoir :
A. Arnould, qui suit, VU.
H, Guillaume du Chastbler, échc\in de Moulbais en i367.
C. Thierry du Cbasteler, chevalier, châtelain de Leuse, pour le
compte de Jacques de Bourbon, seigneur temporel de la ville et diâ-
tellenie de Leu^e, en 1350.
D. Jean du Chasteler, seigneur de Biellaing, prévôt du Quesnoy en
1353, alla en i344 à Schoonhoven, accompagné de son frère Thierry,
pour faire le siège crutrecht. Leur suite consista en quatre écuyers,
trois valets d'armes et onze chevaux. En i351, il remplit, par intérim,
la charge de châtelain d*Ath. H épousa Isabelle de Bayne, fille de Jean,
seigneur de Bayne, et do Jeanne d'Yvri. Après la mort de son mari,
elle épousa, en secondes noces, en 1369, Gérard de Barbançon, veuf de
marie de Poites, dont il avait eu un fils, Jean de Barbançon, seigneur
de Merlemout, qui épousa Jeanne du Chasteler, désignée ci-dessous.
Jean du Chasteler, prévôt du Quesnoy, eut de sa femme, Isabelle
de Bayne, quatre enfants :
a. Guillaume du Chasteler, épousa Marguerite de Los, dont il n^ut pas
d'enfants.
b. Catherine, chanoinesse du chapitre de Maubeuge.
c. Marie, chanoinesse du chapitre de Denain.^
4. Jeanne, dame de Toigres et de Bauffe, épousa vers 1309, Jean de Bar-
bançon, seigneur de Merlemont et de Jeumont, mort en 159S, fils de Gérard
de Barbançon et de Marie de PoUes, sa femme du premier lit. Jeanne du
€hàste!er testa en i4i9, le !«■ juillet (2).
(1) Le marquis du Chasteler a fait graver le sceau de Jean du Chasteler,
attaché à une charte de 1352, et qui représente un écnsson k une bande, ac-
compagnée de deux lions contournés.
(2) Jean de Barbançon eut de Jeanne du Chasteler deux enfants, bavoir :
A. Jean de Babbahçon, qui épousa, par contrat passé au château àt fiies, f«
0 septembre 1400, PhiH{>pine de Werchiii, 'foeur et héritière de Jen Ae
Werchin, sénéchal de Hainaut, dont :
IkAM tE BX^BAKçofr, Seigneur de Jeumont et du Bà^-<Ihasteler, époiisâ, par
^^litrëlt pa^sé par devant PtkUfppc Priî^e, éoÉ^er , garèe-%ce] tfn VMtàJidQffs,
CHASTELER DE MOOLEXIS. 149
E. Jeanne, dite de Moulbais, épousa Jean de ia Bat*re, ccuyer.
VII. Arnould dc Ghasteler, chevalier, seigneur du Chas-
teler, de Moulbais et d'Helemmes, tenait en fief xl liv. de
terres du comte de Hainaut (1).
Il fut mettre du s^our (2) de Mens en 1362, et il obtint, en
1380, de Jean de Bourbon, cmnte de la Marche, la ehâteilcnie
de Leuze, vacante par la mort de Thierry du Chasteler, son
oncle (3). Ce fut par la mort du même Thierry qu'il hérita de la
terre d'Helemmes.
11 assista souvent aux plaids de la cour souveraine de Mous,
et était aussi vassal de la maison de Bourbon, comme il ai»pert
d*un titre de 1388, où Jean de Bourbon rappelle son « Amé et
foial chevalier, messire Arnould dou Chasteler. »
Il épousa, en 1372, Jeanne de Pottes. A l'occasion de son
mariage, le comte de Hainaut lui donna un tonneau de vin <4).
Il mourut après 1400.
établi k Saint-Quentin, le lundi 31 mars 1496, Jeanne de Ganni, fiUe de mon-
seignenr Aubert de Cannl.
B. ISABEI.LE DE Barbançor, épousa Simon de Lalaing, seigneur de Quiévrain.
Elle est rappelée dans le testament de sa mère, du 1** juillet 14i9. EHe eut
deui cnftints.
1. Jeahiie bk LALAons, dane de Quiévrain, épousa Olivier de Bretagne,
seigneur de Ponthièvre.
â. Marie de Lalawg, épousa Jean de Croy, k qui elle porta Quiévrain et
Écaussines, et dont elle eut : — Michel de Groy, enterré aux Écaussines, atec
boit quartiers ;•— Croy, .. , ..., ...; — Lalaing, Ligne, Barbançon, Cbasteler.
(1) Le marquis du Chasteler et de Courcelles a vu en 1780, dans les ar-
chives du prinee de Soubèse, k Lille, un titre commençant par ces mots :
< Ernools, sire don Casteler et de Moleb^is, chevalier, castelain de Leuze. »
Son scel y pendait très-endommagé, Técu entièrement effacé et en grande
partie brisé, le casque et le cimier eoUers ; il restait un support.
(2) Sfaltre du séjour était le même titre que celui de grand-maltre ou maire
do palais.
(S) Il eut, entre antres, pour successeurs, Gérard d'Esne, chevalier, sei-
gneur de Marque, châtelain de Leuze, en 1308, et Jean de llubempré, seigneur
de Bfèvrès, èheval?er de la Toison d'or, cbâtelsfin de Leuze en 1448.
(4) Dans les plus anciens états tie la maison du roi, le vin du coucher est
150 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
On lit dans un extrait du Compte de la recette générale du
Hainaut, du l'' juillet 1372 :
Chest li compte qne Gelarl Daoge RecheTeres de Haynaut, fait ^ ces très
redoubtés Signeure Monsigoeur le Comte de Haynaat et de Hollande, Monsi-
gDeur le Duck Anbiert et ^ leur consel, de tout chou quMI a receu rendut et
payet des Biens Rentes et Revenues de le ditte Ckimé de Haynaut, tant par luy
et par ses Ueutenans ou dit Pays, comme en autres plusieurs foraines parties
ou quel dit Compte ne sont point comprises aucunes parties del Hiretage Mon-
signeur sur quoy pluseur sont assennet tant k vie comme autrement despuis
le premier jour dou mois de Juillet Tan mil trois cens uou. Jusques an premier
jour don mois de JuUé Tan mil vu, G. lxxiu. c*est par le tienne de un an entier.
Par Lettres led. Monsieur Le Duc scellées de son Scel données Tan lxxu. le
Vendredi après le Jour dou Noël, que lidis Messire li Duc devoit a c Emoul
dou Gasteller i pour un tonnel de Vin que donnet li avait pntr tes noechet^
XL Moutons flamens si quil appert par celi Lettre au ftiée de xxxvuf. li pieche
valent.... Lxxmj. liv. (Chamlfre dit compta du Roi à IMU,)
Les testaments d*Arnould du Ghasteler et de Jeanne de
Pottes, sa femme, portent la date de 1396.
On voit dans Tacte de vente de la terre et seigneurie de
Blicquy, faite le 28 mars 1400, par devant Oste, sire de
Lalaing, chevalier, bailli de Hainaut, et la cour de Mons, par
noble homme Jean, dit le Mulet, en faveur de noble homme
Rasse, bâtard de Ligne, qu*Arnoud du Ghasteler vivait encore.
Il est qualifié de seigneur du Ghasteler et de Moulbais dans
cette charte, ainsi que dans Testimation ou acte de dénom-
brement fait à cette occasion. Voici ces litiges :
ACTE Dl VKRTB DE LA TERKK DE BLICOVl.
Nous estes sires de Lallain Chlrs. Baillius de Hainaut faisons savoir a tous
que pdent nous et en le psenche et ou tcsraoing de plusi. homes, de fief as
bault et puissant Prinche notre chr. et redoublé Seignr le Comte de Hainaut
et Hollad. qui pour chou especialmt y furent appellet tant que loi porte se
souvent exprimé comme un droit attaché à certains offices; or, Arnould était
grand-maltre de la maison du comte de Hainaut.
Voyez la 33* note de la première partie des Mémairei $ur ^ancienne cheva-
lêrie^ par M. de la Curne de Sainte Palais.
GHASTBLBR 0B NOULBAIS. loi
comput persônelemeut en pUiD plais en le €k>urt a Mons Henris Yiaka Sires
de Bliki el dit que ud Jonr passet Noble Homes. Mess' Jaques dis H mules a
soo vivant Sir de ledite Ville et Ter. de Bliky si s*estoit tiré en le dess. dite
court remonstrans que a Noble home. Monss. Basse Bastard de Ligne il avoit
Tendu hietaulemt. ce dites terres Seigneurie et appertenances de Bliequy*
FUfé relevmUi de lad. Terre.
Item p. c Messr. Emoul dou Chasteler • un fief lige gisant a c Moulebais »
en plusrs. membres et ptie. en some. de seize livres seize sols six deniers
j. plie fors eens trois livres trois sols six deniers tournois coQrsd. chienqnanle
noef rasieres et demi havot de bled et cent rasieres demi havot davesnes.
Chilsftis fais bien et a loy a Mous en Rainant ou Ghast'l en plains plais Tan
mil et qnatre cens le lundi de la sepmaine peneuse vingt wlt Jours ou mois de
Marche.
A le pièce précédente e$i JehUe rappreciation de ladite Terre faite en 1391 .
en forme de carttUaire ; dent cet extrait ce qui mit :
Ghi après sensuit 11 prisie de le terre revenues et appertenances de BUcquy
vendae par Monsr. Jaque dit Lemules Seignr de celi Ville a Monsr. Basse
Bastard de Ligne pour diceli Terre et appertenances goyr tantost despuis le
trespas dondit Seignr de Blicquy en avant a tous jours et est ceulx Vendaige
fais a tous le Cargo doudit Vendaige par le pris de douze deniers tournois
coursaales le denier yceli prisie faite par Jehan Ghelet et Willame de le Joye
corne homes et Jehan Aulay come. Clerc de le Court de lions et a ce comis de
par le ditte Court a la Requeste et plainte doudit Seignr de Blicquy par le
apprise que faite en ont lidit conue. as persones qui sensievent.
Fiefs relevante de ladite Terre.
I Messire Ernould dou Chasteler » home liges audit Seignr d'un fief gisant a
I Boulenbals i en xai. Bonniers demy et journel et demy xiifj verges de
terre a hannaule en y. bonniers demy de preit et IxxvJ. verges en v. bonniers
iij. jounielz ly. verges de pasturages en yaves quil H dis • Mss. Ernoulx i tient
en se main en J. tieirage sour xxi. bannier j. journelz Ixij. verges qui est tels
que don cent de garbes x. on de v. une en viij. sols v. deniers J. pert blans
fors en iij. mailles coursaules pour le tournois en quarante cinq sols ix. de-
niers monoie coursaulc en vj.>»x\j cappons j. tierh en iij. hescaudiaux et xxij.
poulies en xxvj pains bulletest telx que de xvj. en la rasiere mesure dou lieu
eo iig.»xy. estiers dav. en xxg. auwes en ij homaiges. qui sont de le veilleur
de il. razieres de grain cascu. an moitiet blet moitiet avaine se dist lidit Sires
sur ce que se maison grange et edifBccs il ne savoit mettre en nulle valeur
À
152 LA BELGIOUE HÉRALDIQUE.
mais le met encontre le retenues se a censé le valoit et le gardin et herbaige
il met a vi. 1. tournois coursaules chascu. an item ëe xxxj. bonnier demi
journel et demi et xiiy. verges de terre il lidis sires en tient le xxiiij. boniers
en se main et le sourplus a donnet a censé parmi XL. sols tournois d*un
bonicr et IQ. rasleres de bled de Tautre bonnier se dist lidis sires que ce qu*il
tient de ses dittes terres en se main il estime «t prent a ces près item dist ii
que chil prêt puellent valloir chascun an li bonier LX. sols tournois cour-
saules li bonniers dcpastures 1. sols item prend lidis sires le dessus dit teraige
valoir cbascun bonnier iiij.<' de garbes cest pour le terraige en sa past a x.
garbes dou cent XL. garbes le bonnier cent en le part doudit Seigneur iiij.c Ivj.
garbes de bled et laveine il prent a moitict qui montent iiij.<^ et xxvig. garbes
et a le gischiere ment ensi en iij. ans vaulroit cbils terraigcs au profit dou
Scigiir a iij. rasiercs de bled le cent de garbes de bled xxv. rasicrcs ij. ha vos
de bled et en avaine a v. rasieres mesure a comble pour le cent de garbes
davaines xxj rasieres J. havo et demi dav. cest que chuilx tcrraiges vaulroit a
bled cescu. an viij. rasieres ij. havo de bled et a lavaine vij. rasieres et demy
hvft^ tt se dist iidist sires que ses yauwes vaillent bien casêu. an lun p. lautre
XL. tournois coursaole c*est en somme que cieuix fief poroit valoir câscu. an
a forte monoie
xvj. 1. xvj. sols vj. deniers j. part fors,
eiij. 1. ijj. sols vJ. den tourn. cours,
lix. rasieres et demi havot de bled,
c. rasieres et demi havot davaine.
Sen possesse a présent t Dame Gertrud de Gavre vesve de Mess. Miquiei
dou Gasteler > û cause de Ml (1).
t Messire Robert de Blicquis i homme Liges au dit Signeur dey fiefs lun
gisant en la maison danfroipont en parturages aulnois rivierres moulin tordoir
gardinages et li aultres fiefs qu*on dit as fosses et se gisans en gardinage,
courtils a hanaules et terres de curart flecbier est vault le tordoir et tant en
est rendut viij. 11. et li moulins xl. rasieres de bled mesure de Blicquy.
Item est rendut de le maison as fossers les rentes rabatues Ix. sols tournois
et ly sourplus des autres membres sur dis vault xl. rasieres demie de Dlcd et
xxxiiy. 11. xvij. sols tournois coursaules c*est en some. de le valeur de ce dis
ij. fiefz rabattul le quint pour le retenues dou moulin et tordoir en se quil sont
presiet xliijj. 11. v. sols toumoit cours. et Ixxvig. raz demie bled.
Se sont a présent a < Mess*. Jehan dou Gasteler Signe, de Bieliaing et
d'Oisi (1). > (Archives de la Seigneurie de Bliequi.)
(i) Gecî est écrit d*un caractère plus moderne à la marge.
CHASTELKR DE IIOl}LfiAI$. i^
•
Par acte du 6 mai 1403, Jeanne de Pottes, dame du Chas-
teler, veuve d'Arnould, seigneur dudit lieu, de Moulbais et de
Helemmes, fonda, pour le repos de Tâme de son mari et de
la sienne propre, quatre obits dans Téglise de Moulbais, qui
dépendait religieusement du chapitre de Saint-Pierre à Leuze.
Cette fondation fut faite à Tintervention de ses entants : Michel,
Guillaume, Airnould, Fastré, Jean, Mahaut, Jean de Buillemont
et Isabelle du Chasteler, sa femme.
FONDATION D'UN OBIT A MOULBAIX.
Sachent tout chil chy ce8t Escript ferroot v. oroDt q. pierard It enclus a ce
jour demor. a Moulebais pô. et ou non des ponrez de le ville de Moulebais,
corne biretier q. il estoit a ce jour desdiz pourez dicelle ville en li pse de
Colard de Plyart Mayeur as Kanones de Capitele Saint Piere de leuze de leur
Justice et Signorie gisant a Moulebais, grar des camps, Jehan dous brusket
dit Clignius, Jehan Lemaitre Suket et Willez Jovenaux ditz li couvrerez corne
eskiev ont ensemble recordet souflBssemt p. suitte Taile paisible Tun de Tautre
q il rurz et appiellet corne eskiev as dcv. dis Sgrf. un jour qui passés dont onc
tout il en avoicnt ment bn. mcmore en le sale de Lostel de Moulebais. la
« Had. Jehane de Potes dame dou Casteller vesve de Arnoul Signr don Cas-
telier et de Moulebais Chlr i vint et se comparut porsonnellement p. devant
d*nne part et pierart li enclus come hiretier desd. povres a ce jour de le ville
de Moulebais d*aultre part et que la endroit lidite • Dame dou Casteller » de
sa boine volcnté sans forche et sans contrainte nulle dist. q. il avoit une
piecbe de tiere tenus de leurs dis Signrs de Capitele q. on dit li honnier le
Marescaul gisant a le Carpriere tenant an Kemin es as tieres de leurs dis
Signrs deleqllc tiere el se voloit deshiritier et raporter en le main de Mayevr
pô led. pierart lenclus en ahyereter pô. et on nom des poures de Moulebais
corne biretier quMl estoit pour maner et condiUon que Uditte c Dame i dist
donna si avant que le povoit asd. povres de Moulebais, qui content y sont tenu
faire et sont tenus de faire faire cascû an a touajours quatre obis et Vigille
pour t Monsigar dou Casteller sen Mari i et pour li lidite « dame > en
TEglise de Moulebais, et de trois mois eu trois mois et Comechier le pr eus.
ou mois de Jonghet le second en Octembrc, le tierche en Janvier, le quatre en
Avril et por lesd obitz et vigilles fit et ordonna sur led. tiere liditte t Dame i
au Curé cescun seize sauls mon. coursante en haynault et an Clerc por cesd
obitz aidier faire et Soniez wiz sauls Coursble et a TEglise de Moulebais de
rentes cascun an quatre sauls et ossi lidite • Dame > reUnt se profitz et bon-
154 Ik BBUSIOUB HÉRALDIQUE.
nevr de Udita tier« de le censé de Wllyme le Couvreur et ossi le despoul q.
lesd. Wllynes doit laissier au partir de le censé si le retint a missener et
depduler depuit les despouUes rostée traire lesdiz povres sus et faire tout leur
boin profit a toujours eome de leur boin heretg' en fesant parmi et accomplis-
sant les ordenâches dev. dittes. et que endroit lidite t Dtme i doud. bieritage
des ors en so. q. contient entre les quatre Touez et s*en desbireta bien et a loi
en point en tanps ^ en lieu que li Mre le poolt et le reporta en les nains de
Golart de pluyart comme en main de Majeur et pour led pierart e ahieritie a
toujours come hyretler et mambourt des dis povres de Moolebais et q. de plus
Liretage en Ait raportet c Hikiuh, Willes, Emoulz, Fastrez, Jebans, Demi-
sielle Hehaut et Jeban de Buillemont et Demisielle Ysabiel dou Casteller se
femme eniiins Alid. Dame > foerent greentz et accordemtout ce que leur mère
en avoit fait et que ledit Colart en ahierieta led. pir. come manbor et byretier
desd. povres bien et a loy a toujours eosi q raportet y estoit q. leur Seigr en
avoit etet servi et les droitures payeez et tout chou fait q. il devoit dit selon les
coutume du llu et sauf tout droit s*il le re rencontre, fo fait chi et a loy e. si
que dit est pard gossart as soignon Jak le Mareschault dit Le Ctercq et Jak de
pluyart come esk.
Le sisieme Jour dou Mois de Moy Taû de Grâce mille quatre cent et trois.
(Ferme des Écheviiu de MoulbaU-Châpitre,)
Arnould du Ghasteler eut de Jeanne de Pottes onze enfants,
savoir :
A. Michel, qui suit, Vlll.
B. Guillaume du Ghasteler, mort le 2â février 1438, fut Tun des
nobles du Hainaut, qui assistèrent aux Ëtats du pays, tenus le 92 juin
li27. Son sceau se trouve encore à Pacte des Ëtats, par lequel le
gouvernement du Hainaut est transféré au duc de Bourgogne. Il fit, le
4" janvier 1411, acte de relief d*une dtme sur Frasne et Diegenal b la
cour féodale de Mons, fief dont autrefois les comtes de Hainaut avaient
gratifié la maison du Ghasteler.
Il épousa i^ Marie de Waudripont, fille de Jean de Waudripont et
dlsabelle de la Hamayde ; et ^ Marie de la Barre, fille de Hennin de
Longueval, dit de la Barre, seigneur de Court Saint-Ëtienne et de
Gatherine du Breucq.
11 eut du premier lit deux enfants :
a. Arnould du Giastcleb, chevalier, mort sans hoirs, vivait encore en 1436,
OHASTELER DE M0ULBA18« 155
diaprés nn aete de cette année qui se trouve dans les arehlves du eomte de
Saint-Génois. Le voici :
t Jean d'Ailly vendit Hollay, sis en la paroisse de Celles, tenu en fief ample
de nol»le homme Amould, seigneur du Gbisteler, chevalier, de sa terre et sel-
goenrie dn Casteler, au profit d'honorable homme Simon de Saint-Génois,
prévAt de Toumay. i
b. Une fille mariée dans la maison de Cordes, d*après les registres de Leuze,
ou Ton trouve qu*Amould de Cordes était neveu d'Arnould du Chasteler.
C. Arnould du Chasteler, chanoine de Saint-Pierre, à Leuze, donna
à ce chapitre deux pièces de terre, situées à Pipaix.
Extrait d*un registre (sans date et qui parait avoir été formé vers 1463),
déposé aux archives de Messieurs du clergé de Hainaut, intitulé : Dédaraiion
et recueil fait en brief dei aequeitei feù par les getu tfÉglUe au pape de
IfeifaM», depuis soixante ans en ça, sur les rapports et déclarations apportés
par ieeulx getu d'Égliu, aux commissaires sur ce ordonnez par notre tris-
redoublé uigneur. Monseigneur le duc en la manière qui s*en suit :
Chapître de Saoit-Piebre, a Leuze.
Lesd. de chappitre possessent deux pièces de terre en jugement de Pippaix,
à cause des ordonnances de feu Amoul du Chasteller^ qui ne sont point tenues
de ceux dudit chappitre, mais du B. dud. Pippaix, et ne peut on savoir au vray
la valeur, qui ne monte à gueres, parcequelles sont censées avec autres parties,
et plus riens ny a, qui ne soit de la tenue de la dite Église, et qui peuvent
monter peut-être avec les acquêts dudit Emoul xt livres, qui sont rappliquez
i la lU>riqne de ladite Église.
Il fonda aussi, à Leuze, un obit pour lui, son père, sa mère, ses
frères et ses sœurs. Il vivait encore en 1440, et laissa un fils
bâtard:
Colard du Chastelbi, connu par les archives du prince de Salm, seigneur
de Leuze, déposées fc Malines. A sa mort, le seigneur de Leuze eut des difll-
cQltés avec le chapitre pour le droit de mortemain.
D. Fastré du Chasteler, tué à la bataille d'Azincourt en 4415,
suivit avec son frère Michel, en 1408, le duc Guillaume de Bavière,
comte de Hainaut, à la guerre contre les Liégeois. Il épousa Marie de
Coyeghem, morte sans enfants en 1427, et enterrée à Antoing, où,
après la mort de son mari, elle se retii*a auprès de son frère, Robert
de Coyegheiu» ch^voioe à AntoiAg, dont le tomb^i^ était vi^-^is çlu
sien. On voit par le monument de Marie de Coyegb^m quç Fas^ré d^
Chftsieler, son mari, portait k la hsinde aans lion.
C. Jean ou Cha^t^im, ^igneur d'Haiemmes, 4M*il vendit sm bâtard
Jeaa dn Monceau, en 44ii, le 5 juillet. On trouve k sou SHJei, dans les
archives de Valcnciennes, un titre par lequel, le 24 mai ii34, « noble
homme Jean dou Casteler, soigneur de Bielaing et d'Oisy, chevalier,
s*étant obligé envers Jacquemart le Coutre, bourgeois de Valen-
ciennes, en 8 livres tournois de renie aux v. dudit Jacquemart
et de Jean Grebert; ledit Jacquemart vendit toute la rente h Jean
Grebert, par acte de cession du ai mai 1434. »
Dans le compte du bailli de Hainaut, rendu en i4il, à Guillaume
de Bavière, comte do Hainaut, on lit que Jean du Chasteler, écuyer,
6*est déshérité le 5 juillet de colle année, de la ville et justice
d*Helemmes en Ostrevant, qu*il tenait de la succession de son père,
en faveur de Jcao, Itilitard de Moncheaux, qui en avait fait Tacquisiiion.
On y voit encore que Jean du Chasteler avait négligé d'en fafrc le
relief, et qu'il fut excusé de celte négligence parce qu'il avait été
pondant plusieurs années retenu en prison.
(c Je crois, dit le marquis du Chasteler et de Courcollos, dans ses
notes manuscrites, que Jean du Chasteler, seigneur d'Helemmes,
épousa Marguerite de Blicqui, et on eut deux enfants : Jean et Philip-
pine. Cette dernière fit (selon une très-légère conjecture), le retrait
d'Helemmes, et épousa Jean Thurul (ou de Thiant), mort avant le
6 février i449.
F. Mahaut du Chasteler, dame du Forestiel.
G. Isabelle du Chasteler, qui épousa Jean de Biiillemont.
H. Elisabeth du Chasteler, religieuse à Ghislenghien, morte vers
i446.
I. Jeanne du Chasteler, religieuse h Ghislonghion , morle le
6 septembre 1433.
J. Gilles du Chasteler, religieux à Saint-Amand.
K. Gertrude du Chasteler, chanoinesse à Andennc.
VIII. Michel du Chasteler, chevalier, seigneur de Moulhais
et du fief du Carnin à Ellignies, tué à la bataille d'Azincourt
CHASTBLBR DE NOCJLBAIS. 157
le 23 octobre 1415 (1), était encore écuyer en 1407, le
23 juin (2), lorsqu'il lit, avec Fabbaye de Saint-Ghislain, au
sujet des dîmes et terrages de Moulbaîs, l'accord suivant :
Nous Gossuins de Fatrissart, Jehans de Binch,GiHiars de Froiœont et Jehans
RoDghe, Home de Fief a très hault et poissant Prince no très chr. et redouble
Signr. le Comte de Hainnau et de Hollande, faisons savoir a tous que pdent.
nous qui pour chou espalment. y flimes appiellet corne. Homes de Fief a no tes.
Chr. Signr. le Comte, se compurent. psounelmt. Damps NicoUe Nunus corne.
Procureres suffissanment fondés t. estauHs ou nom t. de p. Monsr. Labbet et
Couvent de TEglise de Saint Ghillain en chellc et Jehans Lefcvres corne.
Proeurerres de TEglisc Nre. Dame de Ghitengbn. d*une part, et « Mikiels don
Casteler Escuyers > dautre part. Et la endroit lesdites parties disent et con-
gneurentque vérité esioitq. au lieroir de t MoulcmbaLs » avoit pUiiseiirs tieres
de Uiretages sour quoi les Eglises de Saint Ghillain et de Ghiilcngh. dcvt.
ditles, le Cures pe c Moullembais, » Sains Souptis Patrons de TEgle. dicellc
Ville, un Caplains del Eglise de Leuze, Pierres Daillies et Jehans de te Forge
ont le Dismc et ledis • Mikiels dou Casteler » y a le Uerage, se estoit accous-
lumet de pieeba p. les Hiretiers tenans les Hirelages qui doivent les dittes
Dismes et Tierages de y estre quitte pour payer pour Disme et tierage vingt
garbes dou cent, dont les nuef sont t. apptiennent. a le Disme et les autres
(1) La Chronique de Monstrelet comprend Michel du Chasteler, parmi les
chevaliers tombés k Azincourt, et cette assertion est confirmée par le bailli du
seigneur de Blicquy dans les comptes de 1415. Les voici :
Arriesdes Plaids le Lundi xxiii. jours ou Mois de Marche Tan mil iiij«'. et xv.
A ramentvoir de visiter sur TEnquetes de t St. Chili: et Chasteler. •
Arries des Plais ie Lundy Jour St. Pierre et St. Pol pénultième jour dou
Mois de JuingTan mil iiij«. et xvi. dcvt. disner.
A donc fti faite pellemt : del Enqucste ent : i Les relg. de St. Ghillain et
Mess.** Mikiel dou Chasteler et sen Remanant (Fils) P. sen Trespas. »
Arries des Plais le Lundy dvnt après disner.
De le Requeste faite de p. t Le Dame veve Mess." Mik. dou Chasteler » p.
ses frais de p. elle mis vlers le court y est. taxés, se fu p. Ant. Puche de-
mandet Copie des frais p. diminuer, qui acordet fu.
{Regiitra du Conseil souverain de la province de llainaut,)
(2) i La plus haute noblesse, les princes mêmes, attendaient souvent quelque
occasion signalée pour se faire armer chevalier; témoin Jean I"', duc de
Bourbon, né en 1380, qui ne fut armé chevalier qn*en 14U, quoiqu'il eut
depuis douze ans commandé des armées, i
Désorraeaux, Histoire de Bourlnm^ édition in-4s 1. 1^, p. 419.
U BELCiaUB HtRALDIQUB, HI. il
1K8 LA BBL61QUB HÉRALDIQUE.
ODze au tierage etc. En UesmoiDg des coses devant dittes et cascnnes délies
avoir esltt faites en no pnce. corne. Homes de Fief, se que dit est, Nous en
avons a ces pntes. Lres. mis et appendusnos propres Sceaux. Che fu fait en le
dite Ville de Moullembais Tan mil quatre cent et siept, vingt deux Jours ou
Mois de Juing.
Au bas pendent les Sceaux des susd. Hommes de Fiefs empreints sur Cire
verte a double queues de Parchemin.
{Arehivet de VaVbaye de Saini»Ghklam.)
11 est Utile de rappeler ici que la terre et seigneurie de
Moulbais, mouvante de la terre et seigneurie de Blicquy, était
un fief lige avec haute, moyenne et basse justice, possédant
un château fort entouré de fossés.
Le fief de Carnin dépendait de la terre et seigneurie d'El-
lignies. Il consistait en terres labourables, prés et bois.
Michel soutint aussi un procès contre la même abbaye, dont
la sente nce en original existe encore dans les archives du mar-
quis Osvsrald Gabriel du Chastelerde Moulbais (1865), et dans
celles de Saint-Ghislain. Elle nous apprend que Michel du
Chastcler était chevalier en 14H, et qu'il était mort lorsque
ce procès fut décidé, et que ce fut à son fils que l'on remit la
sentence portée le 13 juillet 1416. Il fut, en effet, tué à la ba-
taille d'Azincourt le 25 octobre 1415.
Nous Pierres dis Brougnars Sires de Haynin Chlrs. Baillieux de Haynnx,
faisons scavoir a tous q. pdent. nous et en le pnehe. t. ou tiesmoigr. de pluiss
Homes de Fief a ts. hault t. poissant Prinche no très chier et redoubtet Signr.
le Comte de Haynnx et de Holle. qui p. chou cspalmt. y furent appiellet tant
q. lois porte, se comprnt. personelmt. en plains plais en le Court a Hons p.
Lundi vj. jours ou Mois de Jullet l*an M. iiij<'. t. xj. Religieuzc et Descrette
psonne. Damps Jhs. de Layens humbes Abbes de TEglc. St Gisl. en chicUe t.
avec lui nns ctains. Peur, souffissmt. fondeis au non t. de p. le dtc. Eglc. se
qui{ appui, a nous t. a le dtc. Court p. ctaine. Lrc. de Pcuraton. scellées des
Seyants de Abbct et Con\ct. de le dtc. Eglc. et disent q. de tamps passeit, se
corne, le Lundi xj. jour dou Mois de Juignct Tan M. ilij^ et vij. il li dit Abb.
t. Pcurcrcs. avoict fait plainte en le dte. Court en cas de pprietcr. a lencontre
de « Mikiel dou Chastcler a dont Escuyer (en i407), 9 p. cause de chou quil li
dit Abb. et Peur, avoicnt. dit t. pposeit. que a le dte. Eglc. dcvoit apptenir en
GHASTELEB. DB HOULfiAlS. 189
le Vilto Tre. et Justicbe de • Moulb^fs • avoecq aults. Droilures et Revenus
qlle. y avoit toute Justichc et Signourie sour un rejet devat. le Moustier de
eeli Ville. Item que sous tout le manoir et courtil qui ta le grand Colart gisant
assés près de lattre etc. et a celi fin lldit Abbet et Peur, se plaindiret. au
tiflsmoig des Homes de le Court qui pnt. y etoiet tant q. lois porte si fù sour
a li plainte seneiyet soufflssmt. p. loi et p. Jugemt. audit c Mikiel dou Cbasteler
adont (en 14il) Chlr. i que il ftist t. enToyast soufflssmt. as premrs. plais
ensuiwans en le Court a Mons t. ossi asdis arbits. que les dessdis. compmis.
t. escrips t. ce q. encomencbier t. fait estoit doudit arbitrage aportaissent en le
dite Court. Asqls. Plais les dites parties v. leur Pcureur. t. ossi lidit arbit se
compnrent. personelemt. en plaine Court a tout les dess dis escrips et p. leur
Requeste t. accort comesimes p. le dite Enqueste p. faire Picr Marchant t.
Gilles Dassouleville corne Homes et avoecq yaux gh Aulay corne Clereq s.
menteit de le dite Court, liql. Home et Clers owirent tout chou q. les dtes.
plies. V. leur Pcureur monstrer veulrént sour leur resncs t. tant q. de leur
boines Tolentés reoonchiet eulrent a plais pduire. et puis y chil Home et Clers
en raporteret TEnqueste comme pfaite. pdnt. Nous en plaine Court, liqllc fu p.
les Homes de le dte. Court la pus. Veuwe si grande que point n*estoit possible
de en jour de plais ycelle pooir avoir leute et examinée p. le Jugier, non obstant
que ledit Enquereur et Clers en euwisscnt fait le Collation t. leur intention et
Advis mis p. escript. Et a eeli cause nous p. ycelle Enqueste et intention y est
visitée et dilligammt. et p. grnd. delibaton. licite et examinée y comesimes dep.
le dte. Court pnt. les dtes. ptles. v. leurs Pcureurs. Wllle de le Joie, Basse de
Gibieck Jakrt. de Biaumot., Pierre dou Parck, Jakcms Ilcnnekart et ledit
Jb. Anlai corne Clereq de le dte. Court etc en tiesmoignagc de vcritot,
desqlles. sont faittes deux d*unc mesmc teneur p. délivrer Tune c Au
Bemanant doudit Mess. Mikx (1) , » et Tantre as Religieux de le dte.
Egle de St. Gisl, chui f\i fais bn. t. a loi a Mons en Haynnx ou Chnsticl en
plains plais lan de Grascc M. iHj*:. et xvj. p. un lundi iig. jours ou Mois de
Jttignet.
{Archives de Vabbaye de Saint-Ghislain»)
Dans les manuscrits de Houwaert, appartenant à M. de
Grez en 1780, on trouve au tome IV, pages 328 et 329,
certains actes rappelant une charte concernant Michel du
Chasteler, chevalier, Marguerite d'Oisy, sa première femme,
Marguerite, Jacqueline et Elisabeth, ses fil les, Guillaume et
(1) 1416, il était à cette époque mort.
i60 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Aniould du Gliasleler, ses frères. Cette charte est du 23 dé-
cembre 1428; elle fut vidimée en 1484.
Eu 1787, Monsieur le marquis du Chastelcr et de Cour-
celles a découvert, dans les manuscrits de Locquenghien, une
charte du 9 avril 1403, portant :
a Domicellus Wilhelmus de Oisy, miles, ûlius quondam domini Johannis,
militis, et Gerardus de Oisy, ejus filius, contra domicellum Margaretam, ûliam
ejusdem domiDi Willelmi, et sororcm praefati Gcrardi, et lliGhaelem du Chas-
tel eir ejus mari tu m. »
En voici une autre, du 24 février 1487, concernant Elisa-
beth, fille de Michel du Chasteler :
« Dominicus Arnoldus de Gavrc, dictus de Hcrimez, filius quondam
Joliapnis, quem habuit a quondam domicelU Eiisab. de Chasteleer, suft
uxore, etc. (1). »
Par acte du 2 juin 1428, fait à l'hôtel de Hérimez, à Mons,
noble dame Gertrude de Gavre, dite de Hérimez, veuve de
messire Michel dou Chasteler, consentit à accorder une
faveur à Guillaume de Sais, seigneur d'Audregnies et
d'Angre.
Michel épousa, 1** avant 1403, Marguerite d'Oisy, fille de
Guillaume d'Oisy, seigneur de Beauvillers, chevalier, et de
Marie d'Aa d'Oultre, dame de Santberg ; et 2*^ Gertrude de
Gavrc , dame d'Ansermont, fille de Guillaume de Gavre, sei-
gneur de Steenkerque et de Jeanne de Beiio.
Guillaume de Gavre avait épousé en premières noces Isa-
beau d'Enghien, tante de Marie, reine de Naples.
Gertrude de Gavre, veuve de Michel du Chasteler, épousa
en secondes noces, après 1423, Guillaume de Sars, seigneur
(1) Les manuscrits de de Grez et de Locquenghicn sont Textrait des ar-
chives de Bruxelles, brûlées pendant le bombardement Les premiers jouissent
d'une authenUcité presqu*égalc aux originaux ; les seconds sont écrits de la
main de Gérard van Cruyningcn, écbevin de Bruxelles, et cette copie fut Taite
en 1630.
CHASTELER DE NOULBAIS. i61
d'Audregnies, baiili de Hainaut en 1418. Elle eut la garde
noble de son fils jusque vers le mois de novembre 1418, et
elle vivait encore en 1430.
Chest li Comptes que a très haut et ttes puissant Prince s*cn très Redoublé
Seigneur Monseigneur le Duc de Brabant et de Lembourg Comte de Haynaut,
de Hollande et de Zelande et a sen haut Noble et discret Conseil, fait li Sire
d'Àudegnies et d'Angrc Baillieux de Haynaut de tout ce entirement quMl a
recheup, tant des exploits de led. Baillie des pourfais vcnans des scrviches
des fiefs, tenus de sond. très redoublé Seigneur Monseigneur le Duc comme
de aulcunes deiïaute de Reliefs de fiefs non relevés, acause de nouvel Signeur,
dedans Pan et le jour que segnefyet fu en le Court a Mons que tout venissent
relever apriés ce que sond. très Redoublé Signeur fu rechups a le signoric de
sond. Pays de Haynaut, et ossy de tout ce qu*il a sour ce payet et ddivret tant
au command de sond. très Redoublé Signeur comme en autre manière ensi
quMl s'ensuit chi après ces Comptes commenchant le premier jour du mois de
Septembre Tan mil quatre cent et dixneuf et finans au dairain jour du mois
d*£oust en sievant Tan mil quatre cent vingt, c'est pour le terme de ung an
entier et sont les Monoies de cest présent Compte, tant en Reccpte comme en
Rendage avaluez a tel prix et valeur que la Couronne dou Roy pour xK. dix
D" tournois, TEscut de Doudres pour xxiij^ T. le désiré et le double gros
Dehaynaut pour xviij. D'* T. et toutes autres Monuoies revenantes a celuy pris
et valeur.
Autre Recepte d'argent faite par led. Baillieu de plusieurs personnes tenans
fiefs de Mond. très Redoublé Signeur Monsieur le Duc lesquels ont été trouvet
en defaute de leurs fiefs avoir relevé a nouvel Signeur.
• De la dame de Moulembaix (Moulbaix) veuve de Messire Mikiel dou Cas-
teler » pour pareillement avoir dcffalit de relever a nouvel Signeur environ dix
muids de Bled par an et aucunes menues Rentes que elle a gissantou terroir
D'ancre que elle tient en fief de Mond. Seigneur, alte rechupt par appointe-
ment fait a elle, a le prière de Memre Pincart De lierimés et de Meuire
Gérard Deteauuineê ses biaux Frères (1) xviij^.-T.
{Chambre des comptes du Roi à Lille.)
Sachent tout chil qui cest Escript vcront ou oronl que pardent. le Maycur
de Monsr. de Haynn. le Maieur de l'Eglise de Danchin le Maieur de le Demi-
(1) Gérard d'Ecaussiues, Sire de Reumes, avait épousé Jeanne de Gavre,
Sœur de Gertrude de Gavrc, femme de Michel Du Chasteler et de Godefroid,
dit Pinchart De Gavre.
162 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
selle de le Floubecque et les Esquevins dou Viesath obi dcsous només se
comparurent personelement. Jehan de Froymont Clercs demorant a Ath.
Lequel laendroit se plaind. de Jehan de Yassault demorant en ledit Ville d'Ath
de la some de trois cens livres Tournois monoie de Hayn. que il maitenoit que
ledit Jehan le Yassault lui devoit, liquclz Jehan le Vassauls sur ce par lesd.
Maycur a Raisiné cognent laditte plainte. Et celli cognoissance ainsi faite lidis
Jehans li Vassauls fu a le Requête doud. Jeh. de Froymont mis en prison et
enflcrs. Et lui ensi cmprisonct, requis a yestre mis hors de le dite prison, tant
qu'il euwist fait vne plainte. Et celli cognissance ensi faite lidis Jehan li
Vassauls fu a le Requeste doudit Jeh. et proposa que ce seroil droit es lois
que il pooit tant vendre et lui déshériter de son Héritage, que il avoit gisans
ou jugement desdts. Eschins. qnc pour celle debte paier et son Corps délivrer
de led. prison, sauf ses mailles et cattels allant en ce tout premiers et devant,
et sanf Toffre au pasme. Et a celi fin lidit Jehans li Vassauls en fist plainte.
Chou ensi fait ledit Maieur cescues a se fie semonst lesd. Echins que il leur en
desissent droit et ce que a faire en avoient liquel dit Eshns. apriez ce que
parlet culrcnt ensauUe. dirent qu'il n*en estoient point saige. Et en requisent
a yest menet a leur Souverain chef Lieu a Mons ensi qu'il furent revenu en
leur lieu disent que quierquet leur estoit par loi et par cnqueste que lidit
Jehans le Vassauls fai:)Oit a cedite plainte adecepvoir et que cetoit droit et ioy
que il pooit tant vendre et lui déshériter de scn Héritage gisant en leur dit
jugement que pour celi debte accomplir sauf ses Meubles en ce allant tout
premier et dut. et sauf loffre au prsime. apries lequel rapport ensi fait que dit
est lidis Jehans le Vassauls dlst et congneut que il avoit vendut bien et loyau-
lemcnt a tousjours hiretaulemt. e A noble Dame Giertrud de Gavre Dame de
Moulbais i pmi. certains juste pris et loiaul, douquel il se tenoit et tint pour
comptant sols et bien paiet. Et tant qu'il en quittât absolutement c ledit Dame
de Moulebais i ses Hoirs c et Sen Rem. i a tous jours tous quittes liquelle a
lequel Dame cognult Lirctage qui sensuit que lidit Jehan avoit au jugement
desdts. Echins. avoit acquis et acatet pour ly et pour ses Hoirs a tous jours
pour faire ses volente en quel estât quelle soit, soist mariée Vefve ou remariée
vne fols ou plusieurs. Chest assavoir j. Journel de Terre ou envir. gisant eu
le coulture de Uunaussart tenant d'une part au Fief qui fu Mess. Rasse de
Ligne et dault. a Leritaige del Ospitaul de Lessinnes. Item j. Journel Ixvij.
Verges de Terre en celle couture tenant as Terre de Liessies et a Lieritage les
Hoirs Jak. le Boucher, item a le Vigne Turket a le Keuwe de Willehourte
j. Journel et xxvij. Verges de Terre ou environ tenant d'une part a le Terre
Pierart de Liessies et d'autre part a le Tre. Jacquem^ Aubry. Item vne
Pasture contenant ilj. Journel v. environ tenant au Vivier qui fu Franchois
CHASTELER DE NOULBAIS. 163
don Kar et a Launoy led. Jean de Froymont d*unc part et au prêt les Hoirs
Jacquemart le Boucher daut. part icheuls Hiretages dessus nomes tenus de
Mens, de Haynn. Item. j. Journel de Trc. a Trage. v. environ gisant en le
coulture du fiouecq tenant d*une part a les Tre. led. Jehan de Froymont et
daut. part a le Tre. le Vefve Jeh. dou Brueeq Item j. Courtil a Hanaulle tent.
d'une part a le Capielle d*Ottignies et d*aut. part a le Trc. de Lospitaul de
Lessines. Item j. Journel de Prêt. y. environ tenant d'une part au courtil dess.
dit et d*aute part a le rue ycheules Hiretages darain nomes tenus de leditc
Eglise Danchin et de ledite Dcmiselle Jehanne de Florehccque. Item deux
Bosquets contenans ]. Journel et demy v. environ tnt. d'une part a le Très.
Pierart de Liessies et daut. pari a le Trc. les Hoirs Rasse de Bougnics
ycheulx Bosquet tenus de leditte Demtselle Jeh. de Florebecquc. Tous lesquels
Hiretages entiermnt. dessud. ainsi qu'il le contienne, ent. les bonnes, ledit
Jehan le Vassauls reporta en ses mains desdts. Maleur. Et de se bonne vo-
lonté sans force et sans constrainte aucune scn déshérita bien et a loy de tout
tel droit et Hitage qu'il y avoit empoint en tamps et en lieu que bien le peut
faire et de cescuna tenance a par ly et a ses fie. Et y renoncha souflissament.
Et mest ni clasma ne relient vue fois aut. et ticrche sauf cou que si Meuble et
si Gattel a laissent en cou tout premiers et avant et sauf Loffice au pisme. Et
se en fu iiditte c Dame de Monlbais » de cescune tenance a par ly et a se fié
adhiretée adviestue et mise ens bien et a loy pour ly et pour ses Hoirs a tous-
joors et pour faire se volente comme dit est dessus. Et sauf tout droit et su
tout cou que dit est fait et passé bien et a loy. Par le Jugement et siculte faite
Paisville des Echins chy dess. nomes que desdis Hiretage «voient a4iugés et
qui jngeur en sont. Et bien en furent le Signeur servis et les Droitures payées.
A ce ConTens desheritances Adheritances et a tout cou que dist est et contenu!
dans cet Escript faire et passer bien et a loy. Fu come. Haieur de Mons. de
Haynn. Jehan de Maffles et come. Maires de ledite Eglise Danchin et de leditte
DemJselle Jehane de Florebecque Andrieu de le Matuwerie. Et se y furent
appellet come. Esqnevins dou Vicsth. Jehans de Sorbmcq Thumas de le Ro-
sière Jackemars de le Keneone. et Nicaise de Leuaul. Che fti fait si que dist
est en ledit Ville d'Ath le xvj. jour dou Mois de March. En lan de Grâce
mil quatre cens et vingt et ung. {Archivée du marquii du Chattekr.)
Michel du Chasteler eut du premier lit trois filles, savoir :
A. Marguerite du Chasteler.
6. Elisabeth du Chasteler, qui releva le 8 mai 14îi, du château de
Gand, une maison qu*elte tenait en fief du comte de Flandre. Elle
164 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
épousa Jean de Gavre, dit de Ilerimez, dont elle était veuve le
44 juillet 4430 (4), et dont elle eut entre autres un fils, Arnould, héri-
tier de sa tante Jacqueline, ci-dessous.
Dit naervolghende es de grootte vanden Leene dat i Je Lysbette Casteleers
mer MichieU docbtere Rudere hecre was van Molenbaeis i houdende bem van
onst n Gheducbten Heere ende Princbe den Grave van Vlaendercn resorterende
tsinen Castcele te Gbent ghesteten ende gbeleghen binncn der Stede van Ghent
in Si nie Niclaues Procbie dats te wetene den Grondt van eenen Huus, code
Thttus stacnde te Ghent ane de Vyschmarct weert synde Jaerlycx sevene ende
dertich ponden Parisis letter myn ofte meerde heelft ende danderbeelft vanden
selven Huus behoort nu toe Joncfrouwe Marien Van Calckcne Jans vettelikc
Wyf van Lantmersch ende houdet ooc in Leene. Dit Leen staet tetrouwen, te
waerhede, ende te vullen coope in orcunschepen ende kennessen der waer-
boden van dcscn dinghe, zoe hebbe i Je Lysbette Castelers i voomoenit deze
présente Lettere ghezeghclt met minen Zeghele wutbanghende, ghemaect ende
ghcgheven sut Jaer ons Heeren alsmen screef M. cccc. ende xxi. op don
vuj*** dach van Meye. Le Sçcl paroit tombé par vétusté.
(Chambre dei complet du Roi à Lille.)
Arriét (arréU) des Plais dou Lundi 17. Jour dou mois de Février Van 4420.
devant disner,
A donc furent lieules les Raisons et Escriptures entre < Messirc Gcrart de
Zamberghe » Chevalier d'une part et le Procureur Demisielle c Elizabcth dou
Chasteler se Niechc i d'autre part. Ledit Mess : Ger : tendant atin que parniy
ce qu'il dist avoir accomplit les Convcnencbes dou Mariage de Madame se Sœur
c Qui fu Femme a Messire Mikieul dou Cbasteler, i lidie Demiss : Elizabcth
soit tenue de renonchicr as Hytaiges. eskeus de i Monsr. Wille. d'Oisi son
Tayon (2), et Pcre audit Messire Gerart » et lidie Demiss. s'en excuse et q.
encoires y a à pfairc. xxxv. Liv. par an u : environ ; se fu portet d'accort de
Juger, veut les Lettres doudit Trattiet de Mariage et le conteuut d'icelles et
ossi les raisons des parties, q. lidit Mess. Gerart etoit tenut de parfaire l'as-
sené desd. xl. Liv : p. an dont Mess. Mikieulx devoit goyr apries le trépas
(1) Jean de Gavre, dit de Hérimcz, chevalier, était veuf avec enfants d*Isa-
beau Van den llcctvelde, et fils de Guillaume de Gavre, dit de Hérimcz,
seigneur de Steenkerckc, et de Jeanne de Berlo.
(2) Le mot Tayon vient du latin Thyus, el a été employé indifféremment
pour signifier Grand-Père et Grand-Oncle. Dans ce titre il est évidemment
employé pour Grand-Père.
GHASTELER DE MOULBAIS. 165
lidic Signeur d*Oisî et q. li Hytaige : dODi lidit Messire Mikieuli avoit possesset
ne faisoit point de nouvel a prisier.
!V. B. Voici an Fragment de la Généalogie de cette Maison d*Oi87. Voyes
Batkens. Sapplément, t. II. Additions p. 9 et 10.
Guillaume d^Oisy, Sire de Beauwilier8,Chlr., fils de Jean, époux de Marie
De Aa, Dame de Santberghe, fille de Wauthier et de Marie Dame d*lssche ;
Gérard d*Oisy, Sire de Sandtberghe, de BeauwiUier, Deer d*Jssche, époux
de Marie De Hertboge ;
Marguerite d*Oisy, épouse de Michel Du Chasteler ;
Marie d'Oisy, Dame de Sandtberghe, épouse de Louis d Enghien, vicomte
de Grimbergbe ;
Elizabetb du Chasteler, épouse de Jean De Gavre.
(Regisires dn Canteil êouverain de la province de Hainaui.)
C. Jacqueline du Chasteler, chanoincssc du chapitre d*Andenne.
Elle eut en partage neuf boiinicrs de terre, faisant partie de la ccn^c
de la Haye, à Moutiers, et certaines parties de main ferme à Moullmis,
qu*elle donna le 23 mai 1476 h Arnould de Gavre, dit de Hérimez, son
neveu.
Sachent tout chll qui cest eseript veront on oront que par devant le Mayenr
et les Ecbuins dele tenanee et Signourie que feu Henry du Harbil asquist en la
Ville de Moulbaix chi desoux només. tant que loi porte se comparurent person-
nelmt. i Demoiselle Jaeque du Casteller, canonesse de legllse de Andenne
d'une part • et Noble Home. Arnoul de Gbavre dit de Herimels, Escuyer,
d'autre part, et la en droit ladite c Demoiselle Jaeque du Casteller » de se
bonne voullente sans constrainte, dist et congneult que en renumeration des
bons et agréables plaisirs et svices. que ledit Arnoul de Ghavre fais ly avoit,
faisoit journellemt. et que encorcs elle csperoit avoir de luy, elle ly avoit
donné et de fait la endroit donna emperpetuité et sans auceun rappel, THire-
laige de environ demi Bonnier de Tre. gist en le grande coulture < de
Moulbaix, » ten. au courtil Jacquemt. le Carton d*une pt. et au chemin do
Tournay dautre part, sauf et ressvé. le viij. ptie. qui en apptient t aux boirs
du deffiint Monsr. de Moulbaix. » Et pour yceluy don valoir au pourât du dit
Arnoul de Ghavre et de ses Hoirs a tousjours, laditte i Demoiselle Jaeque du
Casiellcr t reporta ledit drml Bonnier de Tre., ressvé se q dit est la \iij« ptie.
en le main de Jacquemt. le Carton corne. Mayeur do lad. tenancc souhs la loy
de Vallenchiennes et scn deshireta et devestl bn. et a loy, empoint en tamp&
et en lieu que bn. faire le pooit coe. d'Hiretatgc a ly veux de sen Patrimonsnc
et a tout le dt. Hiretange sans riens ressver. c Lad. Demoiselle Jacques du
166 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Castcllcf t rcnoncha bn. et souffissmt., nne fois seconde et tche., pour diceliiy
a hériter ledit Arnoul de Ghavrc ressvé. led. viij. pour luy et ses Hoirs joyr et
posscsser a toujours. Et la prestmt. ledit Mayeur a lassennemt. desd. Echuins,
reporta led. Hrtg. ressve. la viij. ptic. diceluy en le main dud. Arnoul de
Ghavre, et a sa Requcstc len adbireta, adyest. et mist ens bn. et a loy pour
luy et ses Hoirs joyr et possesser a tousjours et pour tout sen vivant faire se
pure voullente, soit en le vendre, donner enghagier ou en aut. manier ordon-
ner sans Hoirs, quil ait ou puist aux ne aultruy appeller en quel estats quil
soit eoe. il fcroit et faire poroit de largent de se bourse et coe. de sen bon et
vray brtx., a tel kicrque de Rente quil doit et de tous ce que dit est faire et les
Droitures bn paicr et loy déduit selon lusaige et Coustumc du lieu a ces
Coiivcns deshrtance. et a tout ce que dit est dess. faire et passer bn. et a loy,
sauf tos. droix et bons Convens p. avant fais sautai ns en y avoU furnl pus. coa.
Eschuins de la d. Tenance et Seignourie Fastret Lenclu, Vinchant Iklonsinat,
Piert Carton. Jehan Delcscluse dit Darbels et Piert de Baissi dit Le Ron el si
fu coe. Mayr. Jacquemr. Carton dess. nomé qui les appella p. noms Deschuins.
et p. noms de tcsmoings et ces coses fte. ladte. < Demoisclc Jacque du Cas-
teler » jura et retint p. son smt. en le main de ladte. loy quelle ne querroit ne
guerre ne feroit chos. ni art engien ne quelque cawillation au contraire dud.
don, ne qui preiudicyer pevist aud. Arn. De Ghavrc ne a ses Hoirs. Chc fu fait
bn. et a loy en la Ville d*Ath par pièce de tre. empruntée et lad. loy prestée po.
ces pus. Convens passer par JuUyen de le Plancq Lieut. de Monsr. le Castelain
d'Ath Tan Uîl iiij. c. Ixxvj. le xxiij. jour du Mois de May.
(Trésorerie du Château à Mans.)
Il eut du second Ut deux fils, savoir :
D. Jean, qui suit, IX.
F. Simon du Chasteler, échanson de Philippe le Bon, duc de
Bourgogne.
IX. Jean du Chasteler, chevalier, seigneur de Moulbais, du
tief de Carnin à EUignies, du flef de la Haye à Moutiers et d'un
fief à Ancrene, qui lui venait du chef de Gertrude de Gavre(l),
(1) f Le père Delwarde, Histoire du Hainauty écrit le marquis du Chasteler
et de Courcelles dans ses notes manuscrites, affirme que Jean du Chasteler
périt k la bataille de Montléri, le 16 juillet 1465. C'est une erreur, car un
extrait des registres de la gouvernance do Lille, coté n^ 68, du 12 juillet 1464,
constate le relief fait ce jour-là, d'un flef tenu de la dame Jeanne de Bersées,
douairière de Moulbais. »
On Ht aussi dans nn mémoire en faveur de ses enfants, du 15 mars 1489 :
GHASTELBR DE MOULBAIS. 167
sa mère (1), gouverneur de Lille, né en 1414, mort en 1464,
releva le 4 novembre 1428, la terre de Moulbais qui, jus-
qu'alors avait été tenue à bail par Gertrude de Gavro, sa mère,
et Guillaume de Sars, son beau père, ce qui prouve qu'il était
né vers 1414, puisque c'était à quatorze ans qu'on relevait
les fiefs, en Hainaut.
Il assista à un tournoi à Arras,en 1435, et fut créé chevalier
par le comte de Saint Pol, ainsi que le seigneur de Ravonstein,
fils du duc de Clèves, et Cornillc, bâtard de Bourgogne, en
1452. L'année suivante il se rendit avec sa femme à la fête,
donnée à Lille par le duc de Bourgogne (2), et fit vœu de
raccompagner contre les infidèles (3).
Il épousa, en 1431, à Fùge de dix-sept ans, Jeanne Bourll-
net, dame de Bersées, d'Esplcchin et des liefs Desteules,
du Cliatel, de la Verdrie, la Grande Vacqucrio, etc., fille de
Jean Bourlinet, chevalier, et de Marie de Rouvroy, dite de
Saint-Simon.
Elle avait reçu, à litre de douaire, des dîmes et des terragcs
à Moustier et à Frasnes-lcz-Buissenal, que Jacques de Har-
cliics, écuyer, sut s'approprier. Jeanne Bourlinet, dame de
I Par le trépas de feu messire Jean du Chasteler, survenu en ce pays Pau
1464. »
(1) U possédait aussi un flef de cinq bonniers qui relevait du comte du
Hainaut (Cartuiaire de 1414.)
(2) Douze seigneurs et douze dames dansèrent le ballet qui termina la fête,
c'étaient : le comte de Charolais, le duc de Clèves, le comte d*Étampes, Jean
de Coimbre, Alof de Clèves, le bMard de Bourgogne, le comte de Boucan,
Antoine, bâtard de Brabant, Philippe Pot, Philippe de Lannoy, chrétien de
Digone, Philippe, bâtard de Brabant; Mesdames de Bourbon, d*Ëtampes, de
Ravestein, de Beuyres, d*Arsy, de Comines, de Santers, de Saubeaui, du
Chasteler, Marguerite, bâtarde de Bourgogne, de Boudeault, Isabeau Constelle.
(5) Ce serment, dit le v<pu i du Faisan, i était formulé dans ces termes :
Jehan du Chasteler voue h Dieu, aux Dames et aux Faisans, que de servir mon
prince ou souverain seigneur, ou saint volage sur les infidèles ou aucun comis
ad ce par mondit seigneur d*y obéir et servir tant que la vie me durera au
corps.
168 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Bersées, après la mort de son mari, se retira à Âtb, où elle
vécut jusqu'en 1486.
La terre et seigneurie de Bersées était mouvante de la terre
et seigneurie d*Antoing.
Jean du Ghasteler eut de son mariage huit enfants, savoir:
A. Philippe, qui suit, X.
B. Pierre du Chasteler, dit de Moulbais, seigneur de Carnin et
d*E8plecbin, mort en 1490, est qualifié Pierre de Casleller, dit de
Moulbais, écuyer, dans un arrêt rendu par le Grand Conseil à Mali nos,
en i486, entre Jean Cottrel, ceuyer, seigneur d*Esplechin, d'une part;
et Pierre du Chasteler, ayant pris la garantie de ses valets, officiers et
ouvriers, et dame Jeanne de Bersées, veuve de mcssire Jean de Cas-
leller, chevalier, seigneur de Moulbais. On voit dans c^'t arrôt que
Pierre du Chasteler n'était pas seigneur de la terre et seigneurie
d'Esplechin, proprement dite, qui appartenait à Jean Cottrel, mais
bien de certains fiefs, droits et hommages, enclavés dans la seigneu-
rie d'Esplechin, lesquels avaient été donnés aux prédécesseurs de la
dame de Bersées, par messire Jean de Mortagne, seigneur de Landas
et de Bouvignics, à raison do quoi ses dits prédécesseurs étaient
qualifiés de seigneurs d'Esplechin en partie.
C. Jeanne du Chasteler, d'abord demoiselle à l'église Notre-Dame à
Gbislenghien, puis chanoinesse du chapitre de Sainte-Gertrudc à
Nivelles, où elle mourut le 46 octobre 4500, et fut inhumée dans
l'église capitulaire, avec cette épitaphe :
c Cij gist damoisclU Jeanne du Chasteler, ditte de Moulbais, chanoinesse de
Nivelles, laquelle trépassa en Tan de grâce 1500, le 16* jour du mois d*oc-
tobrc. Priez Dieu pour son &me. »
Chasteler, Gavre, Bersées, Saint-Simon.
Jean, curé de Saint-Nicolas, et Jean, chapelain, furent les exécu-
teurs testamentaires de Jeanne du Chasteler (4).
D. Gertrude du Chasteler, d'abord chanoinesse du chapitre de
Sainte-Gertrude h Nivelles, en 4462, puis religieuse à l'abbaye de
l'Olive. Madame Marie de Rouvroit, dite de Saint-Simon , sa tante,
lui légua cinquante livres par son testament.
(I) Registre du chapitre du 47 octobre 4500.
CHASTELER DE MOULBAIS. 169
E. Jacqueline du Chasteler, chanoinesse à Andenne.
F. Marguerite du Chasteler, chanoinesse à Andenne.
G. Elisabeth ou Chasteler, religieuse à Ghislenghien, avec sa sœur
Jeanne.
H. Hoste DU Chasteler.
Il eut un fils naturel :
Olton DU Chasteler, rappelé dans le procès que Philippe, Pierre et
Jeanne du Chasteler soutenaient contre Jacques de Harehies, seigneur
de MoQStiers (i).
X. Philippe du Chasteler, chevalier, seigneur de Moulbaîs,
(Je Bersées, d'Ansermont, la Verdrie, du Cliatel, Desteules, et
des Prêts, qu'on dit Bourlinet. Ce fut lui qui vendit avant 1496,
le fief de huit bonniers à Blicquy, qui avait appartenu à
Thierry du Chasteler, 11« du nom (2). Il fut l'un des nobles du
Hâinaut présents en la prise de possession de ce comté par
Maximilien, archiduc d'Autriche, au nom de Marie de Bour-
gogne, son épouse, le 2 novembre 1477.
4 a tous cenlx qui ces pntes. Lres. i verront ou orront, Anthoine Rolin Chlr.
Seigneur Daimeries, Danthinnet e( de Leus, Marescbal et Veneur heritable de
(I) De fortes présomptions fout émettre en doute lillégitimité d'OUon» et
font eroire qu*il était Talné des enfants de Jean du Chasteler, mais qu*tl mourut
sans hoirs peu de temps après son père.
(î) Dans le Cartulaire de Blicquy de Tan 1406, on lit la notice suivante
sur le fief de Gages, k Blicquy (folio 1 18) :
« Jehan Farinart Uent ung âef qu*il a acquis as hoirs Tbiery du Chasteler,
nomet le fief de Gages, contenant 8 bonniers, i Journal de terre ahanahle en
plusieurs parties, sy corne : c 5 bonniers en la coulure de Hallebau-Mostier,
tenants as 9 bonniers de terre en la censé dudit seigneur, et tenant aux soive
de Daubcchies et de Blicqui.
> Ung et demi bonnier en la couture del Croisette, tenant à la cauchie
Brunehault et au chemin.
> 1 bonnier en la couture de Montroel, tenant à Théritage les hoirs Josse
Hubos et à Gérard d»* LaUre.
» 3 journaux en la couture de Saulx le pbr, tenant au fosset Marlerottes et
^ rhéritage Estievenart du Fret et k PhiUppe du Ponchian.
> Ensemble 8 bonniers 1 Jouinal. t
170 LA aElCIftUR HÉBALDiaVB.
HayDD. Conseiller et Chambellan de mon très Redoubté et Souverain Seignr.
Mons. le Duc Dostrice et de Bourg."*, Comte de Haynn., Hollande et Zel-
lande etc. et son grant Bailli de fond* Pays et Comté de Haynn. salut savoir
faisons, que le jour du datte cy desoubz escripte, Nous veysmes, tenysmes et
oysmes lire une Lres. en parchemin scellées k double keueue en Chire ver-
meille dn Seel Nre. dit très Redoubté et Souverain Seignr. contenant ce que
sensieult.
Haximilien par la Grâce de Dieu Duc Dostrice, de Bourgoingne, de Brabant,
de Lembourg, de Luiembourg et de Gelres, Comtes de Flandres, Dartois de
Bourg.** Palatin de llaynn., de Hollande, de Zellande, de Namur et de
Zutphen, Marquis du Saint Empire, Seigneur de Frize, de Salins et de Maliaes;
à tous ceuli qui ces pntes. Lettres verront salut savoir faisons, que ce Di-
mence jour de Festa de Madame Sainte Waudreu second jour de Novembre Van
mil quatre cent soixante dix tept^ après que en la pnce. de Révérend Père en
Dieu noz très chiers et très âmes Cousins TEvéquc de Metz et Mess.* Jehan
Fils aisné de Cleves et aussi de Révérends Pères en Dieu nos amez et feaulx
Conseillers, TAbbé de Saint Ghislain, TAbbé de Liessies, TAbbé de Crespio,
TAbbé de Cambron, TAbbé de Bonne Espérance, le Prieur des Escolliers de
Mons. Et nos amez et feaulx le Comte de Chimay notre premier Cbambellan,
le Comte de Joigny nos Cousins ; Maistrc Jehan de la Bonnerie Chef de nre.
Grant Conseil, Mess.* Loys Sr. de la Gruthuyse premier Chlr. d*Honneur ;
Mess. Olivier de la Marche; le Seignr. Daimeries Grant Bailli des Bois
dicclluy Pays, Sr. de Wicges ; le Sr. de Maingoval; le Sr. de Frcsin, le Sf. de
Haubourdin ; le Sr. de Haynin, Mess. Estienne de Montigny Chlrs. et c Phe-
Itppe du Chasteler Sr. de Moulebais Escuycr, i Nous comme Baille et Advoct
de Nr«\ très chiers et très aimée Compaignc, Mario par la grâce de Dieu,
Ducesse de Bourgoingne etc. vraie Proprictrcssc et Héritière desd. Comtez de
Hainn. Hollande et Zellande, avons esté receu et mis en la Possession de ces
dits Pays et Nous feisimcs serment k nos très chiers et bien amez les Mayenr,
Eschcvins etc. de nre. Ville de Mons etc.
Che fu fait le vingt syxysue jour du mois de Febvn'er Tan rail quatre cens
soixante dixhuit : le Seel du grand Bailliage y étant appeadu à double queue
de Parchemin empreint sur Cire vermeille.
{Archives de la ville de Mons.)
Dans un ancien cartulaire on trouve un relevé des feuda-
taires et arrière-feudataires du comte de Hainaut, fait en 1473
et 1474, par le grand bailli de ce comté. On y lit que Philippe
du Chasteler, seigneur de Moulbais, écuyer, tient un fief
CHA5TBLBR DE MOULBAIS. 171
nommé le fief d'Ânsermont, en la ville et terroir de Guoy : et
que Philippe du Chasteler, écuyer, fils de feu Monsieur de
Moulbais, tient la terre et seigneurie de Moulbais en toutes
justices, haute, moyenne et basse, de la devant dite terre de
Bliequy.
(L'original a été nuù», le 12 leptembre 1586, à Daniel Vandenbroel, le procorenr
du Seigneur de MoulbaiB.)
A (OQS oeuli quy ces pots. Lrës verront Bauduvin De Lannoy Seignr. de
Molembais et de TorquoîBg Chlr. Coseiller et seeond Chambellan du Roy des
Romains nre. Sr. et de mon ts. redoubté Sr. et Prince Monsgr. rArehiduc
pble. d'Austrice son Filz Duc de Bourgne. Contes de Flandres etc et Gouver-
neur du Souverain Baillage de Lille, d'Orchics et des appten. salut savoir
faisons q. p. devant loys de Thouwart et Jacques de Le Fontaine auditeurs
BOUS comis au nom de mesd. très redoubtés Srs. a prend oyr et recepvoir les
csDtracis convenenches marchies et obligacions qui se font et passent entre
pties. on lad. Ville et Baillie Dorchies p. 1res, soubz. le scel dud. Souverain
BailUage comparurent p. sonnellement c Nobles personnes Pble. du Chasteller
Sr. de Monrebais (Moulbaix) > Fils et héritiers de feulx le c Seigneur de
Mourebais et de Dame Jcheune Bourlinct i ses Pcre et Mère en son nom et
t Pierre du Cbasteller, dit de Mourebais, Sr. Desplechin, i aussi Fils et hé-
ritier desd. dcffunctz tant en son nom q. corne ayans le Droit et lui faisant fort
de < Demois. Jehenne du Chasteller, » leur Seur et Fille desds. c Seignrs. et
Dame • et recogoureut lesdts. pties q. pour appasier les questions et procès
estans entre les dessus d. parties es meus q. dessus et auts. appans. a mouvoir
ieelles pties se sont mises en appuitnt. amiable en la fourme et manière qui
sensseult en premiers appartiend. aud. Scignr. de Mourebais pour son droit
et porton. les fiefs et seigneuries de Dersées, Dutenles et du Chastel le fief de
U verdryet, et le fiefz appelle les pretz Bourlinet apptenances. et appenden.
pour diceulx chincq fiefz appendenii et appten. comc. dit est joir et possesser
p. luy ses hoirs ou ayans causes heritablemt. et a tousjours franchement et
sans charges de tous droits de quintz qu*ils eussent pcult et polroient deman-
der en qlconques manier q. ce soit lesd. i Pierre et Demois. Jehenne » et
ausquels droits de quinctz et autcs. Icd. t Pierre » oud. nom q. dessus a
reuoncbic et p. ces pntes. rcuonche et tout aud. droit dicelluy i Pble. Seigneur
de Mourebais > et promet de Icn tenir et fc. tenir quietc et des chargé tant
p. loy corne p. sad. Soeur et led. i Pierre > aura tant pour luy come pour lud.
« Damois sa Seur » de laquelle il a le droit et cause le fief de le grawl
17â LA BELGIQUB HÉRALDIQUE.
yacquerie tenu de le moite dotxhiee^ le fief de le ioJle, le fiêfjnemêrt, le fief
de le cnnsetie, le fief temu de march le robert et le fief nêmé le petite Yacquerie
desqaelz cbiocqz fief derreniere nomez et dont il est question p. devat. Monsr.
le Gouverneur ou son Lieuten. t Lille ensembles toutes les très, renteuses
seans es trois, de templeuve le cappelle en-peule et environ et dont il est
question p. devat. Monsr. 1. Gouverneur aud. Lille et si aura aussi led.
i Pierre » lee mai$4nu et terres du hêmel eeitué a Mont en-peule tenueà de$
Menrs. de Saint Yaaet Darraet avecq encores tels porcions ql. devera avoir
pour luy et lad. Damois sa Seur selon la coutume du lieu en la maison fielz et
très, de main ferme q. Ion dist de grimanstrat séant a rumeghyes a lencont.
dud. Sr. quy a aussi sa porcion pour lesd. fiefs et très, renteuses et main
fermes Joir et possesser p. ledit. « Pierre i ou nom. q. dessus beritabiement
et a tousjours et sans ce que led. Scignr. y puist Jamais demander ne clamer
aûlt droit mais y a du tout rcnonchye et renonche au droit et prouflit dicelluy
pierre et quant a tout ce q. dist est tenir entretenir de point en point p. le
manier dicte en ont lesds. compans es nous et qualitez q. dessus oblegie et
oblegent Tun envers laût leurs coips a emprisonner se mestier est avec tons
leurs biens et hrtaiges et ceulx de leurs hoirs pîis et advenir pour estre prins
et vendus p tous Srs. et justices sans meflait Jusques au plain fournissemt.
et accomplissemt. de ce q. dist est meismemt de ce avoir tenir et porter a
garand acquit et descbarge Tun envers laût ainsi q. dist est et de chiîn deulx
cont et envers tous aûts p. petuellemt. et a tousjours et atOn q. ced. appoin-
tement et traicté puist mieulx sortir son effect et demourer ferme et stable a
tousjours lesditcs pties p. paîites ont fait constitué et establit leurs procureurs
generaulx et messages especiaulx c*est assavoit de Maistre Jehan le Franchois,
Pasquier tenelin, Walleran de tourmlgnyes, Andrien de Vaudeville, Hahieu
Desplancques, Mabieu Boebar, Jehan ButuIIe, francq de la porte, butin
descaillct et Jacques de Hnimbersart it de Hacqmet de le loiegne ausquels
procurer et a cbun. deulx portans ces 1res Icsd. compâns ont donné et donnent
p. ces pntcs pooir. especial absolut et irrévocable de aller et comptoir, p.
devant toutes loix et justices telles que bon leur semblera a chûn deulx et quil
appartiend. et illccq. confesser et recongnoistre tout le ctcuu en ces pûtes et
illecq accorder q. ehûne desd ptiës compârtes seront adce tenir et entretenir
condempnez accordans encorres lesdis compâns pour sceureté de ce q. dist
est la main de mësd. ts. redoubté Srs. estre mise et assise a tous leursd.
hrtaiges et q. chun. deulx se pinst touttefois q. bon lui semblera se mettre de
fait de p. mcsd. Très Redoubté Seignr chun a sa pt. et porcion des hrtaiges
dessus dëclez en iceulx eulx faire tenir et décréter de droit et le tout consentir
recorder et recongnoistre p. lesd. procurs ainsi q. dessus est dist renonchans
CHASTBLBR DE HODLBAIS. 17S
lesds. comparans p. leurs foys et flrmens a tout ce qui aidier et et valoir leur
pooroU pour aller ou fe aller contre lefiet et teneur de ces lestres et a chûn
deulx leurs ayans causes ou porteur de cestes grever prejudiciK^ou nuire en
aucune manière meisment au droit disant gênerai renonciacion non valloir si
comme tout ce nous ont lesdts. auditeurs temoingne estre vray par leurs seaulx
et seignetz mis a ces 1res et nous a leurs tcsmoing avons a icelles fait mettre
le scel dnd. Souverain Bailly sauf le droit de nosd. Très Redoublé Srs. et
lautniy en tout ce Ait fait passé et recongneu le xv* jour de Mars Tan mil
iiijf. iiyu. et neuf ainsy signé r-savary.
(L'original est dans les Archives du Conseil souverain de la province
de Hainaut (1).
Pour demonstrer et pleinemt. donner a cognoistre a vous Monsr. le grand
Bailli de Haynau et a vous Messrs. les homes de fief de la Noble et Souveraine
Court de Hons parquoi il soit en temps et lieu dit et jugié pour et a lintention
de I Phe. Piere et Damoiselle Jehanne du Ghasteler, Frères et Soer, eufans
de feux Mess" Jehan du Chasteler, Chlr Scignr. de Moullebaix et de bame
Jehanne de Burlinet i Vefve demorée d^icellui feu i Scignr. • que a bonne cl
juste cause lad. i Dame Jehanne de Burlinet » Vefve Ûud. feu i Mess'* Jehan
du Chasteler, • tant pour elle que en Taction de sesdis Enfans. Fuist et ai
daprccha fait plainte en cas de propriété en cette Court en intention et pour
priver et deboutter Jacques de Harchics Escuier de Tapprehention et maniance
en quoi il s*estoit volontairement et contre droit intruit mis en boutte au pré-
judice du droit et possession anchienue desdits Seig' Vefve et Enfans i du
Cbasteler, > puis nagiiaires en devant lad. plainte par an et jour de ung alloet
se comprendant es dismes et terraiges couvans et qui se lievent des dépouilles
des beritalges glsans es Villes Terroirs et Paroiccs de Mousticrs et Frasncs
lez Buiscnal et la Enthour. Car d'ioellui alloet led. feu a Messire Jehan du
Cbasteler, » cstoit trépassé possessant, délaissant lad. Dame sa Vefve et ses
dis Enfans, et a ce moien icelle Vefve advestie en ensaisinée dud. alloet, tant
de son droit, que en laction d'iccux scsdits Enfans ainsi que ci après sera plus
dit duquel Procès enss< le trépas de lad. « Dame Jehanne de Burlinet, » letdit
< Phe. Pierre et Damoiselle Jehanne du Chasteler, Frères et Soeur ses Enfans, •
cstoient conjoinctement ensemble venu rentrer, et ieelluy come bien fondé
reprenre, le veuillans ctinuer et soutenir sy en deveront venir a leur intention;
(i) Quoii|)i6 cette pièce soit sans date, nous Tavone mise immédiatement
après la précédente, parce qu\lles sont Tune et Tautre postérieures à la mort
d» Mfld. Jehanne De Bourlinet, dame de Bersées.
LA BELCIftUE HÉRALDIQUE, lU. 12
174 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
non ostant oppôn y prinse de première face par led. Jacques De Harchies en
son temps, ne chose au sourplus que la Yefve de luy demorée a litre des
Enfans q. elle se dist avoir de sood. feu Mary ensst réponse par elle ftê d*iceluy
Procès, ou soutcût au contraire, par dire que c Lad. Dame Jehanne de Bur-
linet i n^avoit pas esté capable, et le capable que non bien fondée de lad.
plainte et procédure avoir intentée et mise suz et comme aussi u'estoieut sesd.
Enfans, de icelluy Procéz subsister soustenir et poursuivre, tant pourceque
« lad. Dame avoU renunchiez aux meubles et dettes de Sond feu Seig' et
Mary » comme parce que ledit alloet ne venoit pas de son cqté, et au surplus
par non avoir bien déclaré le Cumprendement dMcellui alloet et dont du tout et
pleinement lad. Vefve De Harchies doit et devera estre jugée et condempnée a
degueyr, avec faire restitution des levées dud. alloet depuis ladite plainte Aë et
a paier tous intérêts et dépens a ceste fin un Procureur agrée par lad. Court
souffisamment fondé « ou nom desd Frères et Scur du Chasteler » a autrefois
dit et proposé et ycy a Tordonnce de lad. Court réitéré par escript ce qui
senssuit
lu. Itê et pour ce ainsi comenchier a demonstrer, vérité est que led. feu
I Mess». Jehan du Chasteler Seignr. deMoullebaix etlud. Dame Jehannede
Burlinet » furent conjoings ensemble par mariage.
iiu. Ite que oud mariage led c Ue&s^ Jehan du Chasteler • avoit porté
corne, ven de son costé et patrimoine liretaige et alloet se cprendant es dismes
et traiges courans et qui se lèvent des despouilles des heritaiges gisant esd.
Villes terroirs et paroiche de Moustiers et frasne lez Buisenal et la Enthours
dont dessus et touchiez et qui estait en valleur de iiij** a C. par an ou environ
une foix plus et lautre moins.
v. Ite lesquels coi^oings i Mess'* Jehan du Chasteler Sr. de MouUebaix Chir.
et Dame Jehanne de Burlinet > avoient eu par mariage plusieurs Enfant^
assavoir i led. Phle du Chasteler, Pierre du Chasteler et Damoiselle Jehanne
du Chasteler, Canoinesse de Legle. de Nivelle, » qui encore pntement estaient
vivans^ et autres qui estaient trépassez sans hoir.
VI. Itê que par le trespas dud. feu i Mess. Jehan du Chasteler • advenu en
ce pals de Haynn environ lan mil iiij C. et Lxnu. led. heritaige et alloet, estoit
demore et cède en la main et Joyssance de lad. c Dame Jehanne de Burlinet,
Vesve dud. feu Mess** Jehan du Chasteler i acause de sesd. Enfans en droit de
Douaire coustumier et en avoit Joy et devoit Joyr et possesser selon lad. loy
du pais le Cours de sad. vie durant.
vu. Itê duquel alloet et heritaige se comprendt esd. dismes et terraiges led.
feu ( Mess. Jehan du Chasteler Mary a elle lad. Dame et ses prédécesseurs, »
dont il avoit la cause et csequânfflt elle lad* Dame Vesve en droit doaire
CHASTELER DE MOULBAIS. 17S
coQstumier a voient Joy et possessé de si loing et anchien temps que memore
n'estaii contraire^ en le Baillant a Censse affait qu'il estoit Escheu a Racenssir
et en Recevant la Censse des Censsiers annuellemt passe avoit C. ans,
iiijix ans, lx ans, xl ans, xxx ans et especialement xxj ans et jour et plus qui
estoit temps et terme Cpetent prescrt pour tenue et possession propriétaire
avoir acquise, ainsi que très bien sceu et pouvoit seroit défait par recopois*
sance et autremt. tant que pour souffrir.
vm. Ite or este ainsi que sur ce que lad. Dame qui estoit moult simple feme
sestolt allée tenir sur ses terres bors de ce pays, le dit Jacques de Harcbies
Escuyer qui estoit demorant aud. moustiers, et lun des subtil et fin borne qui
fuist en la marche environ, veant lad. partie dalloet estre bonne et grand
valleur future au lieu et environ led moustiers, ou il estoit résident et avoit sa
maison hiretaiges et biens, trouva fachon et moien de son fait privé et volon-
taire se boutter et intruire aud. alloet et deprenre et faire prenre et coeiller a
son profit lesd. dismes et autres droit y appartenans.
xnu. Ite et sur jcelle plainte avût esté Jugié led. Jacques Deharchies partie
estre adjourné come elle avoit esté aprve. entière car s'estoit venue Gpâroir
en lad*. Cour et estoit advenu que pendant le temps d'icellui procès « lad. Dame
Jehanne de Burlinet i estoU trminée vie par mort en la ville Dath oud. pays
de Haynau^ si avoient Les dis « Phles. Pierre et Damois. Jehe. du Chasteler,
Frères et Socr germains ses Enfans » a certain jour de plais tenus en lad.
Court ensst sond trespas reprins lad. plainte erremens et procédure ftc et
encmênchee par lad. feue i Madame leur Mère » et y estoient rentrés.
xxxvu. Ite et pour plus clerement demonstrer q. led. alloet soit ccllui et
point dautre dont se fait a piit la question ven dud. i Mess'* Jehan du Chas-
teler I et que arest ne soit point aux frivollcs propos deladte Vesve De Harchies
sera sceu et prouve se mesticr est, que eu ce Procès déduisant led. Procureur
Deharchies, avoit et a en cette Court après avoir eu le rafreschissemt. de lad.
pitë et ensst. esplois recordez Donné a congnoistre et confesse led. alloet avoir
esté acheté par led. feu Jacques Deharchies a « Hoste (1) du Chasteler, Fils
dadit feu Mess'* Jehan, » et pour ce avoit demandé et requis delay en lad«
Court, pour delad. plte et poursuite soûtr et advertir pour rethour et gharand
ledit t Hoste du Chasteler, et lequel delay lui avoit par lad* Court esté
ordonné.
Le 18 mars 1489 fut conclue une convention entre messire
Philippe du Chasteler, seigneur de Moulbais, Pierre du Chas-
(1) Hoste du Chasteler ne nous est connu que par cette seule pièce.
176 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
teler, dit de Moulbais, et Jeanne du Ohastele*-, frères ei
sœur.
*
Philippe du Ghasteler épousa Jeanne de Proissy (1), pré-
vôté ou vicomtesse héritière de Bavay, qui testa le l"^ dé-
cembre 1508, et mourut le 3 janvier 1510, fille de Léon de
(1) Pierre de Rohan, seigneur de Pontchàteau, fils d^Alain IX, vicomte de
Rohan et de Peronelle de Mailli, sa troisième femme épousa en troisièmes
noces Jeanne de la Chapelle, dont la mère était Proissy et sœur de Jean de
Proissy. Ce Jean de Proissy rst nommé exécuteur du testament dudit Pierre
de Roban, qui rappelle son oncle, et lui donne le titre de Haut et Puissant
Seigneur.
Catherine de Rohan, fille d'Alain susdit et de Marguerite, fille du duc de
Bretagne, sa femme du premier lit épousa Jacques de Dinan, épouse en pre-
mières noces de Gilles de Bretagne, fils du duc Jean VI, en deuxièmes noces
du seigneur de Laval, et en troisièmes noces de Jean de Proissy.
Ce Jean de Proissy était frère de Jeanne de Proissy, femme de Philippe du
Chasteler.
Clarembaut de Proissy, chancelier de Lorraine et de Bar, reçut en donation
de Philippe le Bon, duc de Bourgogn<s la \icomté de Bavay (la copie authen-
tique de celte donation est dans les archives du marquis du Chasteler (1865.)
L*acte porto pour suscription : A notre bien aimé Clar. mbault de Proissy,
escuyer. — Lettres joirUeê de la Chambre des comptes^ à Lille, du 7 dé-
cembre 1436).
Il épousa N. de Loyaucourt, dont:
Léon de Proissy épousa Anne de Lannoy, dont trois enfants :
a. Jean de Proissy, épousa vers 1485, Françoise de Dinan, qui testa le
31 décembre 1489, et lui laissa la moitié de ses biens meubles, sa maison de
Nantes et 2,000 livres viagères sur la terre de Nioreau.
b. Jeanne de Proissy. qui épousa Philippe du Chasteler.
e. Jacqueline de Proissy épousa M. de la Chapelle, dont Jeanne de la Cha-
pelle qui épousa Pierre de Rohan.
Alain de Rohan épousa, 1» Marguerite de Bretagne ; 2<> Marie de Lorraine;
30 Peronelle de Mailli.
Il eut du premier lit :
Catherine de Rohan, épousa Jacques de Dinan, seigneur de Châteaubriant,
grand bouteiller de France, dont Françoise de Dinan ci-dessus, qui épousa
Jean de Proissy, et mourut à Nantes le 3 janvier 1499.
Il eut du troisième lit :
Pierre de Rohan épousa Jeanne de la Chapelle ci-dessus.
On peut prouver cette généalogie par les registres de la cour féodale du
Hainaut. -
CHASTELER DE M01ILBA1S. 177
Proissy et d'Anne de Lannoy (1), dont deux enfants, savoir :
A. Philippe du Chasteler, vicomte de Bavay, seigneur de Moulbais,
des bois de Louvignies, etc., mort sans enfants légitimes en 4448,
constitua par acte fait à Ath, le 24 décembre 4515, une rente viagère
à son profit et à celui de Jean du Chastelcr, son frère. Il s'y qualifie
d^écuyer, seigneur de Moulbais.
«
Voici une lettre de pension du 24 juin 1808, concernant
Philippe du Chasteler :
Sachent tous ceuix qui c*est escript verront ou orront que par devant les
Majeur et Echevins de la Ville de Moulbaix à Messrs de Cappitre Saint Pitre
de Leuze et Monssr. de Ligne chydesoubs només comparut personnelmt.
bacquin frison corne son home francq sans père ne mère eagiés de vingt deux
ans ou environ demourant en lad. Ville de Moulbaix et remontra que ou
meisme jour du datte de ce pnt. cbirograffe il avoit et a vendu et des deniers
da Vendage tenu content a « Noble et honn. Demoiselle Mademoiselle Jehanne
de Proisy, veuve de Fev Phle. du Gasteler, i en son vivant i Seigneur dud.
Moulbaix, i cent sols Tourn. de Rente et Pention chun. an tout le cours des
vies de c Phelippe et Jehan du Gasteler, Enfans de lad. Demoiselle, > quelle
avoit de sond. feu < Mary * et du darain vivant escéant a payer chun. an
moittiet au vingt quattreysme jour du mois de Décembre et lautre moittiet au
vingt quattreysme jour de Juing acause de laquelle Pention ainsy payer d*an en
an asd. termes avoit lesd. Vendeurs fait phiiscurs convenanche et obligations
coustumiers et pertinentes en tel cas tant de coustz et fraix rendre a defiaulte
de payement, et sur le quind denier de la dcffaulte comme daboult et contrepan
aussy renforchement de crand debvoir faire dedans certains jours et termes
pour ce devises et en aultre manière icelle Rente et Penton estant a racat par
(1) Anne de Lannoy était avant son mariage chanoinesse à Mons (voir les
registres du chapitre), elle était fille de Baudouin de Lannoy, dit le Bègue,
seigneur de Molembais, mort en U74, et d'Adrienne de Berlaymont, morte le
50 avril 143... Ils furent inhumés à Solre-le*Château. Il était veuf en premières
noces de Marie, héritière do Dolhain, morte le 31 mai 1433 (voir les Mausolées
delà Toison drOr, n« 17.)
Selon M. Goethals, Jeanne de Proissy serait fille d^Arnaud de Proissy, vi-
comte de Bavay, fils de Glarembaut de Proissy et de Marie de Corswarcm.
Il n'indique pas les causes de son dissentiment avec le marquis du Ghasteler
et de Courcelles, dissentiment qui, du reste, n'enlève rien à Tillustration de
Torigine de la femme de Philippe du Chasteler.
178 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
le pris de dix deniers le denier touttes lesquelles choses et aultres y scrvans
povoient et dévoient plus plainenient apparoir par certaines Lettres ftes. pour
cause (!e lad. Pention scellées des seaulx de pluiseurs homes de flef a la
Comté de Haynn : et court de Mons et dotlel jour et datte que ce put chyro-
graffc que lad. « Demoiselle Jehanne de Proisy » en avoit ou avoir debvoit par
devers ly sy que tout ce led hacquin frison dist et remonstra lors plus plaine-
ment, assavoir est a tous que après ladto. remonstrauce aiusy faitte que dit
est iceluy dit hacquin frison dist que en non de comenchement de fin et de plus
grant sceurte de lad. Pention de cent sols tourn. par an mieulx payer et de
tous les convens pour ce fais accomplie il en vouloit mettre et rapporter et de
fait de sa bonne et agréable voulente sans constrainte en la pnce desd.
Echevins chy dessouls nomes, en mist et rapporta bien et souflissamenl en la
main de Jehan Willame dit Warme comme ad ce jour Mayeur de lad. Ville de
t Moulbaix, » asd Seignrs. de Cappittre de Leuse et Monssr. de Ligne de
liretaige de deux maisons manables grange estables pasture et gardin ten.
ensemble conten. ung bonnier ou environ gisant aud. i Moulbaix » ou juge-
ment desd. Echevins en le rue du pont tenant d'une part a Liretaige Thiery du
Bruccquet d'auUre part à ung piechon apparten a hoirs Willame de Ployart et
de deux costes teïî a lad. rue de laquelle dte. maison et heiitaige enthierement
led. hacquin frison sen desvesty et deshireta bien et a loy par Ram et par
bastoD de tout tel droit et hiretaige quil y avoit et avoir pouvoit empoint tems
et lieus que bien lepeult faire et y renoncha bien et souffissament et néant y
clasma ne retint une fois seconde et tierche, a tel fin et condition que tant et
sy longhement que Ion payera bien et enthierement lad. Rente et Penton de
cent sols tourn. par an et que Ion accomplira tous les convens par celly cause
fais ledit hacquin frison ou son ayant cause doibt et devera paisiblement de
lad. maison et heritaige joyr et possesser, mais la ou deffaulte aroit es
payemens d'icelle dte. Penton. quant en quel an de quel terme et de combien
que fuist, fuist de tous, de partie ou en celly ocquison traire se pueit et posr.
lad. « Demoiselle Jehanne de Proisy » son aiant cause ou le porteur de ce pnt.
chyrograffe a icelle dte. maison et hiretaige enthierement au point que on le
trouvez pour icelle faire vendre par claing et par loy duement a recours et a
toujours du tout au coust et frait dicell pour es deniers ven. dud. vendaige
prendre et avoir franchement eh tout premiers apriés les frais rabalus le prin-
chipal racat de lad. Pention ou ce qui a racater en seroit et pourquoi claing et
vendaige se fer. sans malengien avec les arreraiges qui dcves en fer. laven.
du temps et cousts et fraix en celly ocquison engenrcz, sur fourme telle que se
sourcroix avois est. demerez procedans dud. vendaige au dcseurc des convens
de lad. i Demoiselle Jehanne de Proisy v acomplis che dever. estre demorer
CHASTELER DE MOULBAIS. 179
et apperteair au proufBt dud. hacquin frison, ou de ses hoirs et ayant cause ;
et se fauite y avoit, ce seroit a recacbier sur led. hacquin frison et sur tous
ses aultres biens hoirs et remmanant par vertu des princhi pâlies lettres de
ladte. Pention, lesquelles dtes. 1res, quant a ce et aussy pour led. obligiet et
ses ds. biens hoirs et remannant pouvoir constraindre par quind. donnant de
terme en terme se fauite avoit es payemcns et convens de ladte. Penton, sans
traire a ce pnt raport. ne iceluy mettre a marchy syl ne plest et bon semble
doibvent et deveront a dez demorer en leur plaine forche valleur et vertu el
DOD mies pour ced. pnt. rapport devoir estre en manière aulcune noncées
corompues ne admeuries, a ce pnt. crand rapport et a tout ce que dist est
dessus faire congnoistre et passer bien et a loy, fu présent corn. Mayeur de
Ud. Ville de c Moulbais i ausd. Seigneurs de Cappitre de Leuze et Mons. de
Ligne Jehan Willamn. devant nomet, et se y furent pns et pour ce espealement
appeliez comme eschevins dicellc Ville asds. Seigneurs Jehan de Lesclusse
Jehan Carton Hichiel Grart et Ector Renart, lesquels Echevins disent par loy
par jugemens et par sçeute paisible Ae. de le semonce et coigurement dud.
Majeur, parmy ce que lesd maisons et heritaigcs appertenoit aud. hacquin
frison en vertu de don que ou mcsroe jour de la datte de ce dit pnt. cyrografle
ladte. c Demoiselle Jehanne de Proisy » fait Ty en aveit et dont déshéritée sen
estoit au prouffit d'iceluyd. hacquin par devant lesd. Mayeur et Eschevins,
avecq que led. hacquin avoit fait serment que sur lesd. maisons et heritaiges
il n'avoit fait ne savoit comme aussi ne faisoyent lesd. Eschevins a ce jour
aoltre empecschement que ce pût rapport que par ces raisons et moyens led.
rapport était fait et passrt bien et a loy as us et as Coustumes du lieu pour
tous les convens devantd. accomplir en la manière dessus devisées a tout tels
cens Rentes kerkes et débites que lesd. maisons et heritaiges doibvent et sauf
tous drois et puis jura derechief le dit hacquin frison par son serment bien et
souifissament es mains de ladite loy que ce pnt. rapport il avoit fait et faisoit a
bonne et juste cause et non point pour nulz ne aulcuns de ses leaulx créditeurs
ne aultruy vouloir frauder ne decepvoir, et pareillemt. jura lad. « Demoiselle
Jehanne de Proisy » que en celly manière le recepvoit et que point de fraulde
ny savoit promettant que sy tost que de ladte. Pention et des convens dicelles
elle sera pleinement satisfiest et contentée au dit rapport ne demande pis.
aucuns droit : et de tout ce que cy dessus est dit fut touste loy deduitte, les
Seigneurs servis et les droictures payées et tout ce fait que a loy appertient, et
si en appclla led. Mayeur les dis Eschevins par nom d'Eschevins et par noms
des tesmoings, che fut fait et passet bien et a loy sy que dist est ou jugement
desd. Eschevins le vingt quattreysme jour du mois de Juing en Tan mil chincqs
cens et huyt.
180 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Sur le dos de la Lettre etoU écrit ce qui nut :
Chest Ëscript est rapport d'hiUige fait par haequin frison pour cent solx de
l>ntoo par devers < Demoiselle Jebanne de Proisy • Yesve de feu t Phelippc
du Casteler » en son vivant « Seigr de Moulbaix. »
{Archivët du tnarpêU du Chasleler.)
Philippe DU Chasteler.
B. Jean, qui suit, XI.
XI. Jean nu Chasteler (1), vicomte de Bavay, seigneur de
Moulhais, Berséo, Cai'ui!i, Bois de Louvigiiics, etc., par relief
du 10 décembre 1518, après la mort de son frère.
Nous Âubert du Brouecquet Guislain a Lauwe George du Broccquct Godeffrin
Colle et Janin Paret Savoir faisons a tous que pardevant nous qui pour ce y
fusroes ospeciallement appeliez comme Hoirme de Fief a la Comté de Haynn.
et Court de Mons. Se companil personnellement hounouret Escuyer a Jehan
du Chastel r » Seignr. de Moulbaix do Persée d*une part et Jehan du Prêt a ce
jour Bailly a houn Sgr. Hcnr>' de CrcssV de sa Terc cl Srie. de Blicquy dautrc
part. Kt laendroit eu nre. pnce. led. Sgr. de Moulbaix renionstra audit Bai!I>
de Iilicquy que par le trcspas de « Phles. du Cbastelcr i a son vivant Scii;r.
dud. Moulbaix et de Bersée qui fu son Frère que Dieu pardoint tout nouvel-
lemeut advenu en ce Pays de Haynaut, lui cstoit venu succcdct et escheu ladtc
Terre et Seigneurie de Moulbaix tenus en Fief de ladte. Terre et Sgrie. do
Blicquy. Se comprendant en Chasteau Maison de Censé. Cens et Rentes
dVgent Dave. des Cappons des Poulies, Dauwes de Pains Terres ahanables,
Prêts Pastures Yauwes Bois et Aninois, et en plusrs. autres parties. Et pour
ce a luy come. Bailly dud. Blicquy. Tolloit icell. Fief Terre et Sric. dud.
Moulbaix relever come. a lui succédé et escheu par le trespas de < Phics. du
Chasteler • son Fre. come. dist est. Et de fait en la pnce. et an tcsmoing de
nous lesdts. Hommes de Fiefs led. i Jehan du Chasteler » releva aud. Haillv de
Blicquy le dcvand. dit Fiefs Terre Justice et Srie de Moulbaix. Et mis led.
Bailly de Blicquy Becheupz. led. i Jehan du Chasteler » de tout le Relief Terre
(1) Le cachet ordinaire de Jean du Chasteler se trouve dans une lettre qu'il
écrivit en 45... à la ville de Mons, et dont copie se trouve dans les archives de
la maison du Chasteler.
Le sccl dont il se s'^rvait en loâO, pend au dénombrement des bois de
Louvignies, donné cette année au seigneur d*Aimcrics. (L'original se trouve
dans les archives du prince de Soubise et copie dans celles de la maison du
Chasteler.
CHASTBLER DE »OLLBAIS. 181
JasUce et Srie. dud. lfouU»aix en le Feaulté et Hommaigc de sond. très houn.
Sgr Monsr. de Blicquy eo faisant le serment en ce cas apparten. bien et
soaffissamcnt ainsi que les Couslumes du Pays de Hain. donne, et sauf le
Droit dud. Sgr. et d^autruy. Et puis led Bailly enjoindy aud. i Jehan du
Chasteler i Segnr. dud. Moulbaix que dedans quarante jours prochain après
il euist fait raport et dénombrement souflissanment dad. Fief Terre Justice et
Srie. de Moulbaix quel il estoit ample ou liège en queix membres et parties il
gisoit et combien il pooit valloir par an. En tesmoing desquelles choses
dessusd. nous lesd. Hommes de Ficfz en advonsces pntes. Lres de Relief
scellées de nos Seaulx. Che fu fait dyxiesme jour du Mois de Décembre, Tan
mil Ghincq cens dixbuit. {Archives du marquû du Chasteler,)
Jean du Chasteler mourut selon Fépitaphe de son mausolée
dans réglise de Moulbais, le 27 mai 1568, et selon les registres
do la ville de Tournai le 14 mai de la même année (1). Il fut
lieutenant des liorames d'armes de Tempereur Charles Quint,
en 1S42, lieutenant du château de Tournai, en 15B8, et, en
1556, gouverneur de la même ville. Sa commission de gou-
verneur du 17 mai 1566 était ainsi conçue :
Phle. par la grâce de Dieu Roy de Castme, de Léon, Darragon, de Na-
\arre etc. etc. a tous ceux qui ces pntes. verront salut. Gomme nagaircs en
pDce. et par ladvis de nre. très chiere et très amée Seur la Duchesse de Parme
et de Plaisance pour nous Regeante et Gouvernante Gnale. de noz Pays de
Pardeça, ensemble de tous les Gouverneurs dMceulx Pays Ghlrs. de nre. Ordre
et GeDz de noz Gonsaulx Destat et privé estans lez elle, ait esté conçue et
dressée quelques modération de noz Placarts et Ordonnances sur le fait de la
HeligioD, au bien repoz et tranquiUlé de nosd. Pays, dont notred. Seur la
Duchesse Régente nous a' déjà envoyé le poinct ou mynute, et despechera de
brief vers nos Royaulmes d'Espaigne, noz très chiers et feaulz Gousins, et
Chlrs. de nred. Ordre, le Marquis de Rerghes Lieutenant Gapitaine Gnal. et
grant Bailly de nre. Pays et Gonté de Haynau, et le Baron de Montigny, Gou-
venieur, Gapitaine et Bailly, de noz ViUe Gité et Ghastau de Tournay et du
Toumesiz, pour nous informer du tout particulièrement, et nous repnter. ce
(1) Ce qui fait croire que la date de la mort de Jean du Ghasteler est fautive
dans les registres de Tournay, c'est une commission du duc d*Albe, en date du
15 mai 1586, pour aller recevoir sa déposition dans l'affaire du comte de Horn.
{Procès du comte de Nom, page 551, édition de 1568.)
182 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
que en cestoy affaire a esté considéré, et pour ce que pendant fallee dUceulx
Marquis de Berghes, et Daron de Montignies vers nosd. Roiaulmes Despaignes
a été trouvé convenable de faire coicquer. aussi led. concept de modération,
avec les Etats de ses Pays de Pardeça respectivement, pour au retour desd.
Srs. tant plustot faire pouoir faire effectuer ce que par nous sera ordonné en
cest endroit, par ou soit besoin de commettre quelque bon Pcrsonoaige pour
faire ce debvoir vers les Estats du Bailliaige de Tournay et du Tournesiz,
savoir faisons que nous ce considéré et pour le bon rapport que fait nous a
esté des Prudence^ Discrétion et Expérience i De Nre. a me' et féal chev.
Hessre. Jeban de Cbasteler, Sr. de Moulbais, » Lieutenant en nred. Chasteau
de Tournay^ et nous confians entièrement en sa Leaulté et bonne Diligence.
Avons iceluy par la délibération de nred. Seur la Ducesse Régente commis et
estably commettons et cstablissons par ces pntes. pour a Teffet susd. couquer.
aux Estatz dud. Bailliaige de Tournay et du Tournesiz, que pour ce avons fait
convocquer et assembler led. concept de modération des Placcars et Ordon-
nances susdts., et sur ce négocier auec eulx, et aussi avec les Lieutenans et
aultres nos Officiers dud. Bailliaige pour y donner leurs Avis selon la forme
dinstruction que pour ce lui sera donnée, a quoy lavons auctorisé et auctori-
sons par ces pntes., ordonnant aux Prélats, Nobles et aultres Députez dud.
Bailliaige de Tournay et du Tournesiz, et a tous aultres nos Justiciers Officiers
et si^jetz cui se regardera qu'iiz ayent a adjouster foy et credence en ce que
nre. part par led. Sr. de Moulbais leur sera declairé, car ainsi nous plait-il,
en tesmoiag de ce nous avons fait mettre nre. Scel a ces pntes. donné en nre.
Ville de Bruxelles xvij. jour de May lan de grâce mil cinq cens soixante six.
De noz Règne assr. des Espaignes, Sicille etc. xj™* et de Naples le xiij"** (sur
le replis ce trouve écrit) par le Roy (et plus bas) Douertrepe avec Paraphe.
{Archives du marquis du Chasteler.)
Jean du Chasteler sut, par sa fermeté, maintenir la religion
et l'autorité légitime, au point de faire dire à Pontus Huterus
(page 414), qu'il conserva Tournai « à Dieu et au roi (1). »
Voici comment M. Goethals rend compte de cet événement
dans l'article qu'il consacre à Jean du Chasteler.
«... Lieutenant d'hommes d'armes de l'empereur Charles
Quint, en 1542, sous le commandement des comtes de Mons-
feldt et de Boussu, fut nommé en 1585, lieutenant de la
(i) Deo et Régi Tornacum restituit.
CHASTELER DE NOULBAIS. 183
compagnie qui tenait garnison au château de Tournai, sous les
ordres et commandement de Floris de Montmorency, baron
de Monligny. Lorsque la cour de Madrid eut manifesté Tin-
tention d'entrer dans des voies conciliatrices, et qu'elle eut
appelé vers elle le maiMjuis de Berglies et le baron de Mon-
ligny, le roi Philippe II délivra, le 17 mai 1566, sur la repré-
sentation de la duchesse de Parme, au seigneur de Moulbais,
l'autorisation de comparaître officiellement aux états du bail-
lage de Tournai et du Tournaisis, pour prendre, d'un commun
accord, les mesures les plus convenables pour calmer les
esprits. Comme l'attachement de Jean du Chasteler à la cause
du roi était bien coinm de la gouvernante, il fut ensuite
chargé, pendant l'absence du baron de Montigny en Espagne,
du gouvernement même de Tournai et du Tournaisis par
lettres patentes datées de Bruxelles, le 7 juin 1566. Son exac-
titude militaire dans l'accomplissement de ses devoirs provo-
qua, chez les partisans de la nouvelle religion, des observations
et des plaintes qui furent portées à la cour de Bruxelles, où
l'on prétendait alors qu'une trop grande rigueur ne convenait
pas dans les circonstances. Son crédit en fut un instant comme
ébranlé. La gouvernante dépêcha Philippe de Montmorency,
comte de Hornes, par lettres patentes du 29 août 1566, avec
la mission honorable de reprendre la pacification des partis à
Tournai et dans le Tournaisis. Sa condescendance fut gi^ande,
coupable peut-être. Souvent, il est vrai, il fut contrarié dans
ses mesures par l'implacable dévouement du seigneur de
Moulbais, qu'il s'efforça plus d'une fois de ramener à des sen-
timents de conciliation. Jean du Chasteler n'en conserva pas
moins la charge intérimaire de lieutenant du seigneur de
Montigny. En effet, la gouvernante lui écrivit, le 14 septembre
1S66, pour lui enjoindre le serment qu'il convient et que font
ordinairement tous les capitaines de places fortes. La mission
du comte de Hornes ne fut pas longue. Au commencement
184 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
du mois d'octobre suivant, le gouvernement le rappela à
Bruxelles. Le comte de Homes, étroitement affilié aux sec-
taires de la réforme, ralentit son départ pour s'entendre avec
eux sur les moyens de paralyser l'action militaire du seigneur
de Moulbais. »
Il épousa 1** par contrat du 31 mai 1525, Gillette de Har-
chies, dame de Wadempréau, inhumée avec son mari dans
l'église de Moulbais, fille de Gérard de Harchies, seigneur de
Bellignies, et d'Anne de Rez; *> le 22 janvier 1547, Barbe de
Hun, veuve de Jean de Poitiers, et 3" le 30 janvier 1661 ,
Marie de Lannoy, veuve de Charles de Louvignies, morte le
10 septembre 1608, à l'âge de soixante quatorze ans, et inhu-
mée à Tournai dans l'église. Elle avait alors pour troisième
mari Matthieu Corving, gouverneur de Gavre (1).
Le testament conjonctif de noble homme Jean du Chasteler,
chevalier, vicomte de Bavay (2), seigneur de Moulbais, de
Bersées, d'Audignies (3), de Wadempréau, etc., et de madame
Gilette de Harchies, sa très-chère compagne et épouse, fut
fait et passé le 3 juillet 1542, h la cour souveraine de Mons.
Le voici :
c Nous Pierre De Sorbroecque Escuier, » Jean Bloreau, et Juilien Didault
scavoir faisons à tous que pardcvant Nous qui pour cy y fusmes especialle-
(1) On lit dans une ordonnance délivrée à Malines le 28 juillet iG04 :
f Marie de Lannoy, veuve de messire Matthieu Corving, en son vivant capi-
taine du château de Tournai, et auparavant de messire Jean du Cbasteler,
seigneur de Moulbais.
(3) La prévôté ou vicomte de Bavay était un fief ample mouvant de la cour
de Mons, consistant en moulins, banaux, halle, soulieux, affouages ou chauf-
fages et rentes seigneuriales, trois mesures de prairie et deux de terre
labourable.
(3) La terre et seigneurie d'Audignies, sise lez-Bavay, était tenue en fief de
la lerre et seigneurie de Moulbais. Elle avait été achetée par les mombours du
contrat de mariage de Jean du Chastelcr, avec Gilette de Harchies. Elle avait
un cb&teau fort, et consistait en terres labourables et terrages. Le seigneur y
exerçait toutes justices, haute, moyenne et basse, et devait foi et hommage au
seigneur de Moulbais.
CHASTELBR DE HOULBAIS. 18B
meot appelle, comme hommes de fief de la Comté de HainauU et Court de
MoQs, et aussi en la présence et au Tesmoing de vénérable et discret Sire
Julien Demarlieres pbre. comme Nottairc Apostolique et Impérial ad ce avec
nous lesdts. hommes de fief, requis et appeliez comparurent en leurs per-
sonnes. Noble Homme c Jean du Chasteler Chirs. Sgr. di» Moulbais, de
Berse'es, d'Audegnies, de Wadempereaulx, etc., et Madame Gilles de Harchies
sa très chiere compaigne et epeuse, etc. • Et laendroit de leurs bonnes et
agréables volontés sans constrainctes dirent et congnulrent que à Thonneur de
Dieu pour Office de pitié et p. affection d'amour naturelle desirans que apr.
leurs trépas et décès Paix concorde et vnion, soit puist être et demeurer entre
leurs Enfans Filz et Filles et que \ng chan. deux sachent et puist scavoir sa
parcbon et provision des Biens fiefs trs. Justice et Sries. cens Rentes Héri-
tages Possessions et Revenues qu'ilz avoient tenoient et possessoient et que
Nre. Sr. Dieu par sa grâce leur avoit consenti et donné dont lui rendoient très
humblemt. action de grâce et louenge, ilz valloient faire connoitre et devizer
et passer et de faict par lassent advis et volonté Tun de Tautre, et aussi p.
deliberon. consentemet. et accord de plusieurs leurs bons Parens et Admis
lors pus. et pour ce especiallemet. evocquiez et appeliez, c'est asscavoir du
costé led. Sgr. de Moulbais t Noble homme Jacques de Saincte Gennois Sr. de
Ladeuze et Pierre Carbon, et du Coste* de ladte. Dame Gillet de Harchies,
noble homme Nicolas de St. Gennois, Seigneur de le Berlierrc, et Franchois
de le Homme Escuier, • ils firent passèrent congneurent devisèrent et accor-
dèrent certainnes assennes parchons Advis et Ordonnances à leurs Enfans Fils
et Filles cy apr. denonché et tout en la forme et manière que fensst.
Si rappellant et mettant au néant enthierement par ce présente toutes telles
autres Parchons Assennes Advis et Ordonnances que lesdts. Conjoincts Sgr.
et Dame dud. Moulbais auroient et pouroient avoir fait et passé auparavant la
dacte de cesdtes. présentes Lres. comment que fuist ou puist estre.
I Premier. • Iceulx dts. Coigoint adviserent voelrent et ordonnent que
f Jean du Chasteler » leurs Fils aisnét ait et tiegne en sa parcbon pour lui et
ses hoirs a tousjrs. la Terre et Justice et c Seigneurie dud. Moulbais t et en
tout membres et parties tenue en fief Liège de la Segnie. et Tre. de Blicquy,
se comprendant en toute Justice et Srie. haulte moienne et basse aussi en
Maison Fortresse Fosse Bassecourt Gardins Pastures Terres labourables
Viviers prêts et bois, aussi en Rentes d'argent d'avaines et de chappons et
anitres Droitures si avant que Moud. Sr. de Moulbais en a joy et possesse et
sans rien en aucune chose reserver.
Item vne autre Terre Justice et Srie. nomee c La Terre et Srie. de Berse'e •
en tel comprendement que Mond. Seigr. la tenu et tient en foy et bornage de
186 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Honsgr. le Ck>inte de TEspiDoy à cause de sa Ville Terre et Srie. d^Anthoing
eosble. tous les flefs Héritages de main fermes cens Rentes d^argent d^avaisnes
et des chappons et toutes autres Revenus quelconcques que lesds. Coi^oincts
auroient et posscssoient i Tant es Lieux dud. Berse^es Templeuve en Peule
Arthois Lille et la enthours, » et par dessus ce i Les Prêts nomme*s Bour-
linet, » ainsi qu*iU se contiennent et comprenne tenus en fief de honnorable
homme Mr. Nicolas De Tbieulaine à cause de sa Segrie. d'Âigremont conte-
nant quatre Bonniers et demi ou environ.
Pour toutes lesdtes. parties de Très. Sries. Héritages Rentes Possessions
et Revenus ci devant déclarées en tout leur comprendement i Comme biens
venans du coste* de Mond. Sgr. de Moulbais » commenchier à joir par led.
c Jean du Chasteler leur Fils » après le trépas de sond. Seigr. Père, à la
charge tant du Droit de Douai rierre tel que à madte. Dame sa Mère, ly a été
promis faire et assennée sur toute lad. Terre Justice et Segrie. dud Moulbais
en traitant le Mariage desdts. Conjoints sa vie durant seulement comme aux
Charges Subjections et Conditions cy apz. déclarées.
Item quant au partage et provision « de Phles. du Chasteler, leur second
Fils, I» ordonnèrent et ordonnent lesdts. Conjoincts que icell. ait et tiengne
semblament. en sa parchon pour lui et ses hoirs à tousjrs. c La Tre. Justice
et Seignorie d*Audegnies les Bavay v tenu en fief de ladtc. Terre et Segrie. de
Moulbais acquise par les Manbours du Couvent de Mariage desdts. Conjoincts
au proflit et tenant coite et ligne de Madte. Dame de Moulbais procedans des
Deniers quelle pouvoit avoir avec autres Biens porté eu Mariage, icelle Tre. et
Srie. se comprendant eu Maison de Forteresse BassecourtTres. labourables
Droicts de TerMges aussi en Rentes d'argent d'avaines et de chapons en
Droicts de Mortesmains d'Aubanitez et Bâtardise Droit Seigneuriaux par Ven-
dage ou engaigement que se font des Héritages tenus et doiant Rentes k icelles
Très, et Seigneurie, aussi en Droit de généralité comme en toutes Justice et
Sries. haulte Moienne et basse. Pour d'icelle Tre. et Srie. en tout son com-
prendement en joir pr. t Led. Phles. du Chasteler apz. le trépas de Madte.
Dame sa Mère et comme Biens tenus et reprise bien venant de son costé,
« item un Fief tenu de la Terre et Segrie. Daimeries se comprendant en toutes
Justice et Srie. haulte Moiene et basse, aussi en quatrevingt Bonniers de bois
ou environ toute en vue pièce condict les bois de Louvignies » gist empres
ladte. Ville de Bavay pour dMcelluy fief en tout son comprendement « venant
de coste* Monsd. Seignr. de Moulbais en jouir par led. Phles du Chasteler t
apz. c Le Trépas de Sond. Sgr. Père. >
Et un autre fief tenu de Monseigneur le Comte de Faulquemberghues à cause
de sa Tre. et Srie. d*£llignies < Nome' le Fief de Carnyn • se comprendant
1
GHASTELER DE MOULBAIS. 187
tant en Très, labourables Pretz Pâtures Bois et Aulnois aussi en Rentes d*ar-
gent d*avaines et de chappons pour de tout led. fief combien c Et vienne du
coste* de Mond. Segr. de Moulbais i en joir par led. c Pbles. duCbasteler
après le deces desdts. Conjoincts ses Père et Mère, » et non devant nonob-
stant ioy et vsaige à ce contraire pour raison que led. fief éloit aupavant le
Mariage d*icenlx Conjoinctz chargé de grosses Rentes et lesquelles ont étez
rachettées redimées des Deniers portez en Mariage par ladtc. Dame de Moul-
bais sa Mère.
Item pour la provision et partage de c Gabriel du Ghastcler, leur troisième
Fils • iceulx Conjoincts lui ont ordonnez et ordonnent pour lui et ses boirs k
tousjours, si comme « La Tre. et Srie. de AYadimpreau tenu en francq alloctz
se comprendant en toute Justice haute Moienne et basse, aussi en Maison de
Fortresse Bassecourt très, labourables Prctz Pâtures Bois aussi en Rentes
d'argent d'avaines et des chappons avec pluseurs arriéres fiefs tenu dicelle
Srie., aians sur iceux tous Droits Seigneuriaulz tant aux reliefs Yendage
eogaigemens et autrement quant ce cas echeit pour dMcelle Terre et Srie. de
Wadimpreaulx en tout Membres et Parties si avant quelle se comprend et
extend en joir c par led. Gabriel du Ghasteler apz. le deces de Madte. Dame
Gille de Harcbies Sadte. Mère comme biens venans de son coste\ • Item tous
tels Biens Cens Rentes et Revenues avec deux Moulins Tun à Teauve et Tautre
au vent haillaige tonnieulx si avant et en la manière que lesdts. Coi\joioctz en
ont possessés et possessent c Nomme* la vicomte' de Bavay > tenu en Fiefs
de TEmpereur ntre. Sre. à cause de son Pays et Comté de Hainaut à la charge
de tels Deu que led. Fief peut devoir tant pour. led. arrentement autrement
poar aussi dMcellui Fief en tout son comprendement joir par ledit i Gabriel
daChasteler apz. le trépas de Sond. Scigr. Père comme biens venans de son
eoste', et ung autre Fief tenu de la Terre et Srie. de la Hamayde Gist à Ghoy
Empres Lessines, • se comprendant tant en vn Droit de Traige. qui se trouve
et levé sur plusrs. Héritages gisst. aud. lieu aussi en Rentes d'argent
d'Avainnes et de Chappons pour c Led. Fief ven. du coste' de Mond. Seigr. de
Moulbais P. ledit Gabriel du Chasteler en devoir joir aprz. le trespas. de Sond.
Père. »
Item lesd. Conjoinctz ont ordonnez et ordonnent pour la Provision et Par-
tage aussi I de Mademoiselle Anne du Chasteler leur Fille aisne'e • pour elle
et ses Hoirs à toiyours la somme de quatre cent livres Tournois Mon noies
coursable aud. Pays de Hain. du prix de xx. gros la livre de Rente Héritière
chan. an tenu en fief de la Tre. et Srie. d'Enghien assize et due sur certain
Bois nommé le Bois de Ligne gist assez prez de SîUy appten. à Monseigr. le
Comte de Lallaing ten. d'vne part au Bois appart. à Mr. de Trazegnies, d'autre
188 U BELGIQUE HÉRALDMiUE.
part ten. au Bois de l'EgHsseet Abbaie de Cambron et tenant as Très, etpretz
de ta Maison et Censé de BrouSault icelle Rente ecbeaute chn. an ii Tonzienie
jour du mois d*Aoust ci devant vendue p. feu Monseigneur le Prince de Cbimay
et acquises p. les Manbours de Convent de Marriage desdts. Conjoints au
proflBct f de Mad. Dame Gilles de Harchies » et de ses Hoirs ladte. Rente a
rachat pour le prix du denier vingt, pour dMcellc Rente de quatre cent livres
Tournois debvoir joir par ladte. c Demoiselle Aune du Chasteler > et sesdts.
Hoirs apz. le trépas de Madte. Dame sa Mère comme Biens venant de son
costé, aux charges et conditions ci après déclarées bien entendu si durant la
présente Manboumie rachat se faisoit tant d'icelle Rente de quatre cent livres
Tournois comme de toutes autres parties de Rentes ou ptics. d'icelles décla-
rées es parchons de ses Sœurs cy apz. au loin spécifiées que les deniers
procedans dud. rachapt ou rachapt se devront par lesdts. Manbours remploicr
en acquérant autres et semblables Rentes Héritières ou Héritages pour tenir
lieu et ottelles conditions que celles lesquelles se pouroient ainsi racbapter
au profit de celle ou celles qu'il appartiendra, k la charge de par c Icelled
Demoiselle Anne du Chasteler, r sitôt quelle ou ses Hoirs viendra à la jois-
sance et possession d*icelle Rente de quatre cent livres Tournois payer
f A Mademoiselle Marie du Chasteler sa Sœur > et ses Hoirs à tousr. la
somme de cent livres Tournois aussi de Rente Héritière chn. an à semblable
jour heure que dessus saulf led. rachapt qui se polra faire si bon semble
pour led. prix du denier vint, déclarant et vouUant ausurplus par lesdits
Conjoinctz que c Si lad. Demoiselle Marie du Chasteler leur Fille, > terminoit
de vie p. trespas sans Hoirs par Mariage ou quelle entrât en Religion en ce
cas « Lad. Demoiselle A nue du Chasteler i ou sesdts. Hoirs doit et devra
demorcr quitte et déchargée de plus paier lad. somme et Rente de cent livres
Tournois Tan en paiant seuîcment la table d'icelle sadte Sœur de quarante
huit livres Tournois cbun an seulement si led Etat et Ordre de Religion elle
prendroit.
Item quant au partaige et provision de c Damoiselle Henriette du Chasteler
leur seconde Fille » lesdts. Conjoints ly ont ordonné pour sa parchon autre et
semblable somme de quatre cens livres Tournois dud. prix de vingt g. la livre
aussi de Rente Héritière a prendre et recevoir cbun. an sur toutes les Très.
Justice et Sries. de Lcverghem à Somerghem icelles Sries. appten. aux Hoirs
de feu Mr. De Bredarame ladte. Rentes échéante le premier jour du mois de
Mai estante à rachat pour le prix du denier vin^t à la charge semblablenent
par ladte. « Demoiselle Henriette du Chasteler » de paier f A Damoiselle
Franchoise du Chasteler • ou à ses Hoirs, aussi la somme de cent livres
Tournois k paier k sembla, jour et tme. que dessus et pour en faire le premier
CHASTELBR DE MOULBAIS. 189
paiement aud. terme ensui. quelle profitera et joira d'icelle Rente de quatre
cens livres Tournois pour ainsi de la en avant aud terne, chan. an etiniier. k
tousjs. sauf le rachat quelle ou ses Hoirs polra Taire pour led. prix du denier
vingt, bien entendu aussi que se icelle f Damoiselle Franchoise du Chasteler i
Icnninolt de vie par trépas sans Hoirs de Mariage ou quelle entra semblable-
ment en religion aud cas lad. t Demoiselle Henriette du Ctaasteler i ensemb.
sesdts Hoirs devra demeurer quitte et déchargée de la susdte. Rente de cent
livres Tournois en paiant comme dessus semblement. la table d'icelle sadte.
Sœur de quarante huit livres Tournois Tan se icelle prendroit led. Etat de
Religion pour d* icelle somme et Rente de quatre cent livres aux charges et
conditions siisdtes. en joir et possesser p. ladto. « Demoiselle Henriette du
Chasteler » apz. le trépas desdts Scigr. Père et More.
Item ont aussi lesdts. Conjointz advisez et ordonnez pour le partage et pro-
vision de • Demoiselle Marie du Chasteler leur troisième Fille, § la somme de
deux cent livres Tournois de Rente Hcretiere dud. prix de vingt gr. la livre, ii
prendre et recevoir chan. an si com la somme de cent livres Tournois sur
tous les Biens cont« nu en la part et portion entièrement de la dovandte.
€ Nome'e Demoiselle Anne du Chasteler sa S<rur » laquelle ou ses Hoirs
comme ci devant est dit debvra ladte. somme de cent livres paier chac. an à
ladte. < Demoiselle Marie du Chasteler » ou à ses Hoirs de Mariage k Tonzienit*
ourd u Mois d*Aoust et en faire le premier paieii.ent audt. jour quelle ou
jsesdts. Hoirs viendra à la jouissance et possession de ladte. Rente de quatre
cent livres à elle promisse et ordonnée en sond. partage pour ainsi de la en
avant debvoir continuer à paier chn. an audt. trm et à toujours sauf le rachat
qui s*en polra faire se bon sble. pour le prix du deniers vingt et le reste pour
le pfurnissement. de ladte. somme de deux cenl livres port, otelle somme de
cent livres lesdtes. Conjointz ont ce assignez par ladte. Demoiselle du Chas-
teler ou ses Hoirs de Mariage prendre et recevoir chan. an heritablement sur
tous les Biens ordonnez en la parchons « du devant nommez Jean du Chas-
teler » et sur lesquels Biens lesdts. Conjointz ont k cette cause faite propre et
specialle assenne k paier ladte. somme de cent livres à deux termes et paie-
mens si comme au jour de St. Jean Baptiste et Noël par moitié pour en faire le
premier au plus prochain tme. ensuivant le trépas de sondt. Père advenu et
ainsi de la en avant d'an en an de trme. en tem. à tousr. sauf le rachat d*icelle
charge c Que led. Jean du Chasteler » ou ses Hoirs polra faire toute fois que
bon semblera et à vue seule fois pour le prix du denier dixhuit pour les deniers
principaulx dud t. rachat devoir ctre remploi ez comme ci devant et dit par
lesdts. Manbours durant cette présente Manbournic en acquere autre Rentes
ou Héritage pour tenir ottel titre et ligne et semblable conditions mais si le
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, UI. 13
i90 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
eas advenoit que se i ladte. Damoiselle du Ghasteler i terminoit de vie par
trépas sans Hoirs de Mariage ou quelle prendesist l*Etat de Religion inconti-
nent est ce advenu c ledt. Jean du Ghasteler i ou ses Hoirs sera et devenu
être quitte et déchargé de ladte. Charge et Rente de cent livres Tournois Tan,
car desmaintenant et pour lors le cas ainsi advenant lesdts. Conjoints on icelle
charge declaret nulle et comme chose non promisse ni ordonnée.
Et finalement iceux Conjointz pour le partaige et provision f de Damoiselle
Françoise du Chasteler leur Maisne'e Fille > ly ont aussi ordonné semblable
somme de deux cents livres Tournois chan. an de Rente Héritières dud. prix
de vingt gr. la livre à prendre et recevoir chn. an si comme la somme de cent
livres sur tous les Biens contenus en la part et portion entièrement de la
devant nommée f Henriette du Chasteler » laquelle ou ses Hoirs comme ci
devant est dit devra paier ladte. somme de cent livres chn. an à ladte f Demoi-
selle Francholse du Chasteler > et à ses Hoirs de Mariage au pmier. jour du
Mois de Mai et d'en faire le premier paiement aud. jour ensst. quelle ou sesdts.
Hoirs viendra à la jouissance et possession de ladte. Rente de quatre cent
livres k elle promisse et ordonnée en sond. partaige pour ainsi de la en avant
chan. an devoir continuer et paier aud. trme. à tousjr. sauf le rachat qui se
polra faire se bon semble pour le prix du denier vingt et le reste pour le par-
furnissement de ladte. somme de deux cent livres Tournois portant otelle
somme de cenl livres Tournois, lesdts. Conjointz ont ce assigné à prendre et
recevoir chun. an heritablmt. par ladte. c Demoiselle Franchoise du Chas-
teler I et ses Hoirs de Mariage sur tous les Biens ordonnez en la parchon du
f devant nomez Jean du Chasteler i et sur lesquels Biens lesdts Gonjoinctz
ont à cette cause à icelle faicte propre et spéciale assenne à paier ladte. somme
de cent livres Tournois à deux termes et paiemens si comme aud. jour de
St. Jean et Noël par moitié pour en faire le premier paimt. au prochain trms.
ensuivant le trépas de sondt. Sgr. Père advenu et ainsi de la en avant d'an en
an et de trme. à toujrs. sauf le rachat d'icelle charge que ledt. c Jean du
Chasteler t ou ses hoirs polra faire toutefois que bon leur semblera et à vng
seul paiment pour le prix du denier dixhuit pour les deniers principaulx dud.
tel rachat se rachat se faisoit devoir être remploiez comme si devant est dit
p. lesdts. Manbours durant cette présente Manboumie en acquerre autres
Rentes ou Héritage pour tenir otelle coste et ligne et semblable sction. mais le
cas avenant q. se ladte. f Demoiselle Franchoise du Chasteler i terminoit de
vie à trépas sans hoirs de Mariage ou quelle prendesist TËtat ou Ordre de
Religion, incontinent ce ainsi advenu < led. Jean du Chasteler • ensemble
sesdts. Hoirs sera et devra être quitte et déchargé de ladte. Charge et Rente
de cent livres Tan, car des maintnt. pour lors le cas ainsi advenant lesdts.
CHASTELER DE MOULBAIS. 491
Coi\joînts on déclarés icelle Charge nulle et comme chose non promisse ni
ordonnée, item a été devisez et ordonné p. lesdts. Conjointz que si lesdts.
• Demoiselles Anne et Henriette du Ohasteler » aucune d'elles alloit ou al-
loient de vie à trépas sans Hoirs de leurs corps que les biens de celle ou
c lies qui ainsi trespasscroit ou trespasseroient soient competant et apptie-
nent. aux aultres lesdtes. deux Sœurs sans ce que leurs Frères y puissent
prétendre ne demander aucun Droit ou à leurs Hoirs de Mariage et se trépas-
sée ou trépassées ctoit ou ctoient autant k Tvne come k Tautre soit quelles ou
Tvne d'elles décédassent de ce monde avant lesdts. Conjointz et consequenmnt.
aussi avant icellcs leursdtes. Sœurs lesquels lesdtes. Hoirs de I^lariage dobvra
ainsi le cas advenant tenir et représenter le lieu de leurdte. Hère.
En oultre lesdts. Conjoints de leur pleine sience et consentement Tun de
Tautre ont ordonné conseiity et accordé s'il advenoit que i Mondt. Sgr. de
Noulbais alloit de vie à trespas premier et avant Madte. Dame son Epouze et
que leurs Enfans Fils et Filles ne fuissent d'aigiez selon loy pour emanchiper
fi aprehender les Très. Sries. Rentes et Héritages contenu en Icursdiles par-
chon ven. du costé de Mondt. Seigr. que Madte. Dame comme ten. le bail de
sesdts. Enfans doit v.i devra joir et possesser des honneurs et proffits desdts.
Biens tant et jusques à ce q. lesdts Enfans seront venus en caiges selon
ladte. loi en gardant Tétat de viduité, bien entendu que si elle se ralioit par
Mariage que du jours de sondt. Remaringe doit cesser de la jouissance desdts.
Biens non obstant sesdts. Enfans lors encore en bas âge en Recevant sans
plus par elle son Droit de Douaire avec les Biens venant de son coté et les-
quels Biens ainsi successivement devoir competter et appartenir à leurdts.
Enfans, devront être régis et gouvernez p. les Manbours ci aprez nommez leur
Receveur ou Comis pour d'icenlx Biens en rendre bon compte paiement et
reliqua k celluy ou ceu» qu'il appartiendra.
Pour lesquelles Parchons Advis Ordonnances Assennes, et toutes les choses
dessusdtes. et chund. délie sauver et garder p. aretz au profit de leursdts.
Eaffans Fils et Filles du tout par la manière et ainsi que ci devant est déclaré
et devisé, et afin quelles soient fermement et leallement gardées et accomplies
de point en point comme lealles Parchons et Ordonnan. des Avis de Père et do
Mère fait congnu et passé passent et veullent l'un de I autre Conseil et accord
de leurs com. proixrmes et amis ci dessus nomez t lesdts. Seigr. de Moulbais,
et Madte. Dame Gillet de Harchies i sa très chiere Compaigne et Epeuze
Conjointz de comun. accord, en prinrent et denome. k certains Manbours et
Conservateurs leurs cheirs et speciaulx amis i Nobles hommes Louis de
Harchies, Seigneur de Sars, et Jean de Harchies, Sr de Bellegnies i requérant
que ladte. Manbournie voeuillent emprendre le tout aux coustz et tk'aix des
192 IJi BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Biens dMcelui, sur tel Etat et Devise que se Tun deux lesdts. Manbours ni
pouvoit ou valloit aucunnes fois entendre et besogner que l'autre seul ou le
Porteur de cette se le peust et puist aussi vaillablement en tout et p. tout que
se tous deux y etoient présent aussi que se Tung desdts. Manbours trespassoit
avant ladte. Manbournie accomplie que celui qui demoureroit vivant en peu et
puist reprendre et élire vn autre qui au fait de ladte. Manbournie eut otelle
povoir que se denomez fuist en ces présentes, et ainsi de chun. deux qui
trepasseroit avant ladte. Manbournie et les Porteurs de ses Lettres lesdts.
Coi\iointz en avoient souknis et obligés submissent et obligent eulx mêmes et
chun. deux leurs hoirs successm. et reman. tous leurs Biens especiallem. tous
leurs Fiefs Sries. Herit. Rentes Possessions et Revenues cy dessusd. et si
veuUent devisèrent et ordonnèrent k ce lesdts. Conjointz se obligèrent expres-
sément s*il advenoit que eux ou les aucuns de leurdts. Enfans et Hoirs on
autres de par eux qui q. fuist allassent ou faisoient quant et comment que ce
fuist en tout ou ptie. contre les Parchons Assennes Advis et Ordonnances es
choses dessusdtes. ou les aucunnes délies en quelconcques manieri* que ce
fuist ou puist être en tout ou en partie que lesdts. Manbours ou Tun deux ou
celui ou ceux de leursdts. Enfans et Hoirs qui leurs Parchons tenroîent et
entretenir voldroient et k lui en empeschera i debattera ce que fait et ordonné
ly avoient et vut en la manière devant déclaré ou le Porteur de cette en leurs
noms et de chun. deulx puisse et puissent chun. en son reg. ard. cachier
poursuivre demander et avoir sur celui ou cculx deulx de leursdts. Enfans i
aultres qui ledt. empechemt. feroit ou feroient tantôt ou incontinent led.
empechmt. fait ou mis comment et pour quel manière que ce fuist ou delà en
avant k leur volonté sans quelque somaio. ou Requête pouvoir ne devoir faire
se fe ne leur plaisoit, la somme de deux mille florins Carolus d'or monoie
coursable aud. Pals et Conté de Hainaut comme de^honne Debtes leale con-
gneulte et de jour echeu, avec tous coustz fraix dépens et domages que en
celly ocquision sera fait ou encourus comment q. fuit, de laquelle somme et
mise lesdts. Manbours lung deux ou celui ou ceux desd. Enfans et Hoirs et
leurs aiant causes k cuy on empeschera ou debattera sadte. Parchons ou le
Porteur de ces Lettres en leurs Noms et de chacun deux donner en polra le
quint Denier k quel Sr. ou Justice que mieux plaira sur lesdts. debattans con-
tredisans ou empêchant fuist vn ou plusieurs et sur tous leurs Biens Hoirs
Successeurs et remann. par tout pour le constraindre k ladte. somme et mise
satisfaire aussi aud. coustz. fraix et dépens rendre et paier ensble. aux Devises
et Parchons dessusd. entretenir et accomplir se aucunmnt. en estoient deflfail-
lans fuist en tout ou en partie et pour toute fois que le cas le requerera et sans
celly somme et mise ne le convens pour ce faix de rien admenrir, ains doibvent
CHASTELER DE MOULBAIS. 193
ctdebvraadon. lesdt. Parcbons Assennes Advis et Ordonnances être entre-
tenues et demorer fermes et estables ii tousjrs., enceres etoit il et fut devisé
et acordé p. lesdts Conjointz q. nonobstant ce que dit est celuy é ceux de
leursdts. Enfans de leurs Hoirs ou aians cause à qui on fera débat ou empê-
chement h ce que fait et ordonné leur avoicnt et ont eu la manière ci devant
déclaré, on ledts. Manbours lung deux ou le Porteur de cette puist et puissent
celui ou ceulx de leursdts. Enfans ou autres qui ce débat ou empescbemt. fereit
ou feroient être lesdtes. Parcbons constraindrc ou fsûre constraindre de ce
qu'il y avint et que monter poira lesdts empêchement ou deffaulti* sans cachier
De demander ladte. somme et mise de deux mille florins s'il ne leur plaisoit,
Mais tant seulement puissent cachier la valeur de ce que on leur debateroit ou
empecheroit coust et fraix à cette cause fait et encourus et de tout ce donuer
le quint Denier à tel Justice que mieulx plaira toutes fois que les cas cschcra
sans malengien combien aussi se cachier valloient ladte. somme et mise de
deux mille florins Carolus d'or si le poIra il faire chan. en droit ly en la ma-
nière ci dessus déclaré, et au surplus f^t aussi expressément deviset que tant
et si longtems que lesdts. Conjoinctz seront vivans ensemble ils ont retenu et
retinrent en eux le plein pouvoir et auctorité des Ordonnances Avis et Parcbons
dessudts. toutes ou eu parties à leur volonté muer changer croistre diminuer
le rappeller soit vne fois ou plusieurs voeuillant et déclarant que tout ce qui
aparera de par eulx deuemcnt fait par écrit ou cedule vne ou plusieurs infic-
quiez on non inficquiez parmi ces présentes Lrs. soit tenu et vaille oltellcment
q. par nous exprès il fUt tenu et déclaré en ces présentes Lettres mais aussi se
luDg desdts. Conjoints lequel fuist defailloit de ce siècle sans lesdtes. Ordon-
Daoces et Parcbons avoir aucunnemcnt muées changiées ou rappellées ils
veullet et expressément ordonnent que toutes les dessnsdtes. Ordonnant Advis
et Parcbons fuissent et soient entretenues fermes et stables à toi^r. et quand
i tous ce q. pardevant est dit ordonne et deviset entretenir faire et accomplir
bieu et entièrement de point eu point « Jean du Chasteler » Seigneur dudt.
Moulbais et Madte. Dame c Gillet de Harchies sen Epeuze » Conjointz dessus
Domez sy obligèrent et ont derecbief obligiez bien et souflQssamment eulx
mêmes leurs Hoirs leurs Successeurs leurs Remann. tous leurs Biens et les
Biens de leurdts. Hoirs Successeurs et Remann. Meubles presens et advenir
partout en renonchant avec ce clostemeot et gcnalement. à toutes les choses
enthierement que haidier ou valloir polra k eulx ou à leursdts. Hoirs eu allant
ou faisant contre la tenure de ce présente Lres. coment. que ce fuit ou soit
spécialement au Droit reprochant gnalle. et rcnochiaon. en Temoing desquelles
choses dessusdtcs. et chn. d'icelles Nous lesdts. hommes de tiefs en avons ces
présentes Lres. avecq le signe et subscription dud. Nottaire cy dessoubz
194 LA RELGIOUE HÉRALDIQUE.
pourtrait et oscrit sr( ellées de nos seaux avec les seaulx (1) dcsdts. ConjolncU
qu'ils ont scmbîablemeiit vollu à ces prosentes Lrcs. aussi mettre et appendrc,
en témoignage de plus grande vérité. Ce fut fait et passé Tan de grâce mille
cinq cent quarante deux le troizteme jour du mois de Juillet.
{Archives du marquis du Chasteler.)
Jean du Chasteler eut du premier Ht sept enfants, savoir :
A. Jean du Chasteler, ohevalier, vicomte de Bavay, seigneur de
Moulbais, de Bersécs, d'Audignies, etc., mort sans enfants le 5 août
i599, épousa \^ par contrat du 14 février i557, Catherine Van dcr
Mcere, veuve de Daniel de la Marck (!2), dit de Lumene, morte le
1" octobre 1591, fille de Josse Van der Moere et de Jeanne de Jauchc
Mastaing, et 2*> avec dispenses du 6 septembre 1596 et par con-
trat du 6 mai 1597, fait au château de Moulbais, avec Catherine
Van dcr Meere, nièce de sa première femme, morte à Valencienucs en
1632, fille de Josse Van der Meero, seigneur de Voordo el de Joslens
Van der Beke. Catherine Van der Meere, après la mort de Jean du
(1) Aux Lettres Originales pend le Scel dud. Sgr. « Jean du Chasteler, »
attaché à des Cordons de soie rouge et vei*te. Celui de « Me. Gilettc de
llarchies » est tombé.
(â) Fragment de généalogie de Daniel de la Marck.
Jean de la Marck, seigneur d*Are:iberg, de Sedan, etc., vivant de liai à
1480, épousa Agnès de Vernembourg, fîlle du comte Robert de Vernembourg,
dont deux enfants, savoir :
A. Robert de la .Marck, seigneur de Sedan, duc de Bouillon, épousa Jeanne
de Marley, dont :
Robert de la Marck, duc de Bouillon, mort en 1536, épousa Catherine de
Croy, dont :
Robert de la Marck, etc., épousa Guillcmette de Sarrebruck, dont:
Robert de la Marck, etc., épousa Françoise de Bocré, dont :
Henri-Robert de la Marck, mort en 1574, épousa Françoise de Bourbon-
Montpensier.
B. Éverard de la Marck, seigneur d'Aremberg, épousa Marguerite de
Gouchout, nilc du vicomte de Bruxelles, don? deux enfants :
a. Robert de la Marck, seigneur d'Arenberg, épousa Mahaut de Montfort,
dont : Marguerite de la Marck, héritière d*Arenberg, {)ar la mort de Robert
son frère, épousa en 1597, Jean de Ligne, tué à la bataille d'Heigcrlo, en 1568
II fut la tige des ducs d'Arenberg.
h. Daniel de la iVarck, épousa Cathcritic Vander Meere, qui se remariii a
Jean du Chasteler, et n*eut pas d'enfants de ses deux maris.
GHASTBLER DE MOULBAIS. 195
Chasteler, épousa, le il octobre 4601, Antoine Visconti, seigneur de
Préseau, et ensuite avec Antoine Tollet.
B. Philippe du Chasteler, seigneur d*Audignies et de Carnin, che-
valier de Malte, tué en défendant le fort Saint Elme, à Malte, le
^ juin 1565.
G. Gabriel, qui suit, XII.
D. Anne du Chasteler, dame d'honneur de Marie, reine de Hongrie,
morte à Audenaerde le 19 novembre 1603, épousa 1*» Ferry Lauwe-
reyns, seigneur de Terdeghem, mort le 31 décembre 1554; le 6 dé-
cembre 4556, Josse Van der Meere, veuf avec enfants de Jeanne
de Jauchc Mastaing, mort le 8 décembre 1570, fils de George
Van der Meere, chevalier, bourgmestre d'Audenarde et de Marguerite
de Bourgogne, dite Wedergraet ; et 3<» par contrat du 5 novembre
1574, Jacques de Lalaing, seigneur de la Mouillerie, vicomte d'Aude-
narde, mort à Alost le 4 mai 1579, fils aîné de Philippe de Lalaing,
seigneur de la Mouillerie, et de Florence de Rechem.
E. Henriette du Chasteler, morte à Condé le 25 février 1587 et
inhumée au chœur de Féglise de celte ville, épousa, 1*> le 17 sep-
tembre 1555, Gilles de Resteau, chevalier, seigneur de Roelt et de
Beugnies, etc., maître d'hôtel de Monseigneur le sénéchal de Hainaut,
Pierre de Werchin, mort au château de Bien le 22 février 1576, et
inhumé à Sainte-Waudru à Mons (1), fils de Nicolas de Resteau et de
(i) Gilles de Resteau et Henriette du Chasteler firent leur avis de père et
mère le 17 février 1576, audit château de Bien. II commence ainsi :
< Noble homme messire Gilles de Resteau, chevalier, seigneur de Roelt,
Beugnies, Fléchines, etc., maître d'hôtel de Monseigneur le sénéchal de
Hainaut; et dame Henriette du Chasteler, sa chère compagne et épouse
Aussi par le conseil et accord d'aucuns leurs proches et amis, à savoir, du
côté dudit seigneur de Roelt, Jean de Resteau, écuycr, seigneur de la Porte,
son frère germain, et Hugues de Cottrel, écuycr, seigneur de Thowar, et du
côté de la dite dame, noble homme Gabriel du Chasteler, écuyer, seigneur de
Wadempréau, son frère, et maître Jacques Bridoul, prêtre... »
Les avisants choisirent pour tuteurs de leurs enfants, nobles hommes du
Chasteler, écuyer, seigneur de Moulbais, et Ferry de Crohin, écuyer, seigneur
de Lapraut.
< A tous, etc., George de Thyant, écuyer, seigneur de BaiUon, ayant épousé
Henriette du Chasteler, paravant veuve de feu messire Gilles de Resteau, en
son vivant chevalier, seigneur de Roelt, Beugnies, Flegnies, comme ayant la
196 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Waiulru (k' Kiieliii; et !2* le 16 octobre 1577, à George de Thyanl,
seijçncur de Ballon.
F. Marie or Chasteleu, religieuse à Tabbaye d'Alh, morte le 4 dé-
cembre !620.
G. Françoise uu Chasteler, aussi religieuse à l'abbaye d'Ath, morte
le 7 novembre 1571.
Il eut du second lit deux enfants, savoir :
H. Antoine du Chasteler, mort sans alliance.
l. Anne du Chasteler, chanoinesse à Maubeuge, épousa 1" Éranl
de Brion (1), seijk'neur de Béziraonl, et 2° Arnould de Marbais, fils de
Philippe de Marbais et de Jeanne de Merodo ("2^.
Anne-Adricnne do Brion, fille unique d'Anne du Chasteler et d'Érard de
Brion, porta les biens de sa nrnison dans celle d'Arberg, par son mariage avec
François, comte d'Arbcrg et de Valentin.
Il eut du troisième lit :
J. Yolande du Chasteler, morle sans alliance.
garde noble de Charles de Aesteau, son fils en bas- âge, k elle demeuré dudit
feu seigneur de Roelt, savoir fait que moi, confiant en plein es sens, Icaulté,
preuâhommie et bonne diligence de la personne de Jean le Roy, greffier de la
ville de Bouchain, j'ai icelui Jean le Roy fait, commis, constitué, établi, et par
la vertu et teneur de ces présentes lettres, fais, commets, constitue et établis
mon bailli et receveur de la dite terre de Roelt, etc. Mous, 22 août 1578. »
(t) Dans les preuves de demoiselle, Marie Agnès, baronne de Plettenberg
de Schwarzenbert, reçue à Nivelles, le 31 octobre 1697, se trouve pour quartier
maternel c dame, Anue, baronne du Chasteler, vicomtesse de Bavay et épouse
d'Ërard, baron de Brion. i>
(2) PosTi^.RiTÉ d'Anne du Chasteler et d'Arnoul de Marbais, son époux di
SECOND LIT :
Arnoul de Marbais, fils de Philippe et de Jeanne de Mérode, épousa Anne du
Chasteler, veuve d'Érard de Brion, fille de Jean du Chasteler et de Barbe de
Huu, dont :
Jeanne de Marbais épousa Charles, baron de Hille fils de Charles, seigneur
de Farchiennes et d'Agnès Huyn d'Amsteuraed, fille de Jean et d'Anne de
Grocsbeke, dont :
Jean Jacques Albert, baron de Hille, épousa Louise Catherine de Bcii-
thinck, fille de Jaspar Charles et de Jeanne de Mirbricht, dont :
Jeanne Louise de Hille, chanoinesse ù Moustier, en 1659, épousa le Itls de
Warnier de Glimes Brabaut, et de Marie Isabelle de Nassau Conrui, dont :
Jeanne Louise Florence de Glimes, chanoinesse à Mousticr.
CHASTELER DE MOULBAIS. 197
XII. Gabriel du Chasteler, chevalier, seigneur de Wadem-
préau, du vivant de son frère aîné (1), de Moulbais et de
Bersées, après la mort de celui-ci, en 1599, mort au château
(ie Moulbais le 13 septembre 1619, et inhumé dans le
chœur de Téglise de Moulbais, capitaine et gouverneur, par
commission du 2 janvier 1894, de la ville et prévôté de Bavay,
dont il hérita, suivit dès sa jeunesse, et au milieu des luttes
intestines du temps, les traces de son père dont le dévoue-
ment sans bornes à la cause de la religion et de ses souverains,
s'était manifesté par des preuves si nombreuses et si écla-
tantes. Capitaine de deux cents hommes d'armes par brevet
du 13 décembre 1880, il se vit bientôt l'objet de la manifesta-
lion la plus flatteuse que puisse ambitionner un gentilhomme
et un soldat. A peine nommé lieutenant gouverneur et capi-
taine général des Pays-Bas, Tarchiduc Albert écrivit au roi
d'Espagne, le 16 décembre 1896, à quel point il appréciait la
personne, les services et le zèle intelligent de Gabriel du
Chasteler, dit le Seigneur de Moulbais. Philippe II ne voulut
pas laisser tant de mérite sans récompense, et, par lettres
latentes, données à Madrid le 21 avril 1897, il créa Gabriel du
Chasteler chevalier, à titre personnel, selon l'usage du temps.
Dans ces lettres si précieuses pour la maison du Chasteler,
les titres du nouveau chevalier sont appréciés en ces termes :
« Gabriel du Chasteler, dit de Moulbais, sieur de Wadem-
préau, prévôt de notre ville de Bavay-lez-Valencieunes, et
député ordinaire aux états de notre pays et comté de Hainaut,
se serait montré ensuite des vestiges de ses prédécesseurs,
par ses actions et comportements, fidèle, sincère et très-
affectionné à tout ce qui est de notre service, ayant servi de
capitaine d'infanterie durant le régime de feu notre bon neveu
le duc de Parme. »
(1) 11 reçut la terre et le titre par testament conjonctif de ses parents de
Tan 1543.
198 U BBLGIQUB HÉRALDIQUE.
Il fut chevalier d'honneur au conseil souverain de Hainaut,
par patentes du 20 décembre 4611, et, après la mort du duc
d'Arschot, grand-bailli du Hainaut, grand-bailli portatif, c'est-
à-dire intérimaire, de cette province, par lettres patentes
du 21 mars 1613. Il fut aussi chargé, avec Charles de Gavre,
comte de Beaurieu, de prêter, au nom de la province de
Hainaut, le serment de fidélité aux archiducs Albert et
Isabelle.
Le souverain des Pays-Bas ne fut pas le seul qui crut devoir
récompenser dans Gabriel du Chasteler le dévouement à la
chose publique. Les états du Hainaut lui décernèrent, le
13 mars 1616, une coupe d'or de la valeur de trois cents
florins pour avoir heureusement appaisé des séditions au
Rœulx et à Havre.
Il épousa, 1° par contrat du 2 août 1569, Marie de Haudion,
fille de Basse de Haudion, seigneur de Guiberchies, et de
Marguerite de Roisin (1), et 2" par contrat du 4 juillet 1577,
Isabeau de Berlaymont, chanoinesse à Andenne (2), morte le
30 décembre 1615, fille de Henri de Berlaymont, seigneur de
Modave, et de Catherine de Hosden, dame de la Chapelle.
Gabriel du Chasteler et Isabeau de Berlaymont, sa femme
du second lit, firent à Mons, le 19 novembre 1609, leur testa-
ment conjonctif ou avis de père et mère.
Il eut du premier lit un fils, savoir :
Jean, qui suit, XIII.
(1) Leur contrat de mariage commençait en ces termes :
I Comparurent personnellement noble homme Gabriel du Chasteler, écuyer,
seigneur de Wadempréau, fils do Jean du Chasteler, en son vivant seigneur de
Moolbais, accompagné do aussi nobles hommes, à savoir : Jean du Chasteler,
seigneur de Moulbais, son frère, et messire Gilles de Resteau, chevalier,
seigneur de Rueth, son bcau-ft*èrc, d*unc part ; et noble homme Antoine de
Haudion, seigneur de Borcquembray, aussi noble dame Madame Marguerite
de Roisin, son épouse, eux faisant fort et prenant à leur charge damoisclle
Marguerite de Haudion, leur iille et belie-fiUc, d'autre... »
(2) Butkens la fait par erreur chanoinesse à Mons.
CHASTBLER DB MOULBAIS. 199
Il eut du second lit huit enfants, savoir :
B. Gabriel du Chastbler, doal la postérité suivra^ après celle de
son frère Jean.
C. Henri du Chasteler, chanoine de Saint-Lambert, à Liège, par
réception du 45 mars 464 i, selon le certificat du chapitre, mort à
Ësperen, et inhumé dans Téglise cathédrale de Mayenco.
D. Lambert du Chasteler, mort le 46 octobre 4f>96, et inhumé à
Bdlignies.
E. Philippine du Chasteler, née à Liège le 26 novembre 4582,
morte à Liège le 26 mars 4650 (4), reçue chanoinesse à Nivelles le
12 octobre 4586, épousa au chAleau de Moulbais, le 27 janvier 4609,
Martin de Wissocq, chevalier, pair du comté de Saint-Pol en Artois,
seigneur de Baumi la Couture, Noren Saint-Julion, Heilly, Maret,
Hagron, Sart, etc., fils de Julien do Wissocq, seigneur de ces
fiefs, etc., et de Marie de Flechin, dame d'Esclimeux et de Norey, dont
elle eut sept fils et sept filles.
F. Catherine du Chasteler, reçue chanoinesse à Andenne, le 47 oc-
tobre 4584, morte le 24 février 4602.
G. Marie-Jeanne du Chasteler, dite de Moulbais, chanoinesse à
Andenne, morte le 5 novembre 4687, épousa Toussaint de la Chapelle,
K'igneur de Vennegies, forestier du bois de Mourmal, lieutenant de la
ville du Quesnoy, fils de Baudouin de la Chapelle, seigneur de Roseau,
(i) Voici répitaphe placée sur son tombeau moDumental, orné des blasons
de ses quartiers : « En mémoire de noble et illustre dame, madame Philippine
du Chasteler, née dans la ville de Liège le 26 novembre 1582, récente cha-
noinesse de Nivelle le 42d*octobre i586, puis mariée au chasteau de Moulbays
CD Haynau, le 27 de janvier 4609, à noble et illustre seignenr messire Martin
de Wissocq, chevalier, pair de la conté de Saint-Pol en Arthois, seigneur de
Bomy la Cousture, Noren, Emy, Saint - Julien , Heilly, Maret, Hagron,
Sart, etc., duquel aiant engendré 7 fils et 7 filles, trespassa audict Liège le
26 de mars 4650.
< Révérend noble et illustre seigneur Guilbcrt de Wissocq, seigneur d^Erny,
Saiot-Julicn, Petigny, chanoine et grand chantre de Liège, son deuxième fils,
auprès duquel elle s'estait retirée, durant les guerres entre les deux couronnes,
a falot dresser cest épitaphe, et y transporter le corps en sépulture, près do
SCS parents du costé maternel, qui était mis en dépos dans réglise de PP. de
la Compagnie de l.H.S. h Liège, et fondé en ce lieux ung obit solemnel au
repos de son âme Tan 4652. Requicat in pace. »
âOO LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
et de Jeanne Grignou, sa femme du second lit. Dans des actes faits
conjointement avec sa belle-sœur, madame Anne de Ghenart, il est
qualifié d'écuyer, seigneur de Milleville.
H. Agnès DU Chasteler, morte en ioSi.
I. Anne du Chasteler épousa, i^ par contrat fait à Tournai, le
a janvier 4629, Jean de Ghenart, capitaine au régiment du duc
d'Arschot, commandant du fort du Fumay, veuf dlsabelie de Crisgnée,
ne le 23 novembre iS72, mort vers 1632, et 2« le 30 avril 1639,
Charles de Harchies, sire de Sars, et de Charlotte de Hayuin. Elle en
eut une fille :
Marie BoDue de Harchies épousa, le 18 juillet 1650, Wolfgang Guillaume,
troisième fils d*Alexandre, duc de Bournonville, chevalier de la Toison d*or, et
d^Anoe de Melun. Morte sans enfants, elle légua les terres de Sars et de
Kleignies aux neveux de son mari, qui eurent un procès à soutenir h ce sujet
contre ses héritiers légaux, procès terminé par triinsaction du 12 mars, passée
entre Antoioe-Cbrétien du Chasteler, seigneur de Moulbais, an nom de demoi-
selle Angélique du Chasteler, ssi tante, et de demoiselle Angélique de Wissocq,
chanoinesse à Nivelles, sa cousine, d*une part, et Wolfgang Guillaume de
Bournonville, baron de Câpres, d*autre part.
Charles-Louis de Harchies, après la moil d*Anne du Chasteler, contracta
une seconde alliance avec Madeleine de Longucval, dont il n*eut pas d*cnfants.
XIII. Jean du Chasteler, seigneur de Wadeinpréau, de
Garnin, des Bois de Louvignies, etc., vicomte de la terre et
prévôté de Bavay, mort le 5 avril 1624, capitaine de deux cents
piétons, par brevet du 3 novembre 1596, épousa Françoise de
Carondelet, chanoinesse de Maubeuge, morte le 17 octobre
1624, ayant fait son testament la veille, fille de Charles de
Carondelet, chevalier, seigneur de Cbavans, vicomte de Har-
lebeke, et de Jeanne de Harchies. Ils furent inhumés au chœur
de réglise de Bavay.
Les exécuteurs testamentaires de Jean du Chasteler furent
Charles de Harchies, dit de Sars, et Gabriel du Chasteler,
seigneurs de Moulbais et d'Ansermont.
11 eut de son mariage six enfants, savoir :
A. Gabriel Jean, qui suit, XIV.
CHASTELER DE MOULBAIS. 201
B. Pierre Philippe du Crasteler, vicomte (Je Bavay, baron de
Doulieu, seigneur de Wespelaer, Rcleghem, Tongrenel, Steenverck,
Bam-Pierre , capitaine d*une compagnie de cuirassiers impériaux,
maréchal héréditaire de Flandre, né en 4605, mort à Louvain le
3 octobre 1669, et inhumé le lendemain à Wespelaer, épousa, i° par
contrat du 4 mai 1642, Hélène de Haynin, fille de Jacques de Haynin
et de Françoise de la Pierre, morte en couches de deux jumeaux, le
U mars 1643, et 2<» le 9 juillet 1645, Anne Marie d'Ëstourmel, cha-
noinesse à Mons, fille de Robert et de Françoise de Noyelles, morte
le 14 avril 1679.
Le 12 avril 1656, il releva la seigneurie d'Oudenhem, mouvante du
bourg de Termonde, en vertu d'une sentence rendue en sa faveur par
le grand-conseil de Malines, contre le chef président Charles de
Bovines. Il y est qualifié « Messire Pierre du Chasteler, chevalier,
vicomte de Bavay.
Par acte passé à Bruxelles, le 18 juin 1660, devant le notaire
Ûuirin, Philippe du Chasteler, vicomte de Bavay, seigneur de Wespe-
laer, de Tongrenel, et noble dame Anne Marie d'Estourmel firent un
emprunt à Charles Van der Campen, écuyer, seigneur de Tildonck, et
à Barbe Cools, sa femme. Ils donnèrent pour hypothèque leur terre
et seigneurie de Wespelaer, dont Jean de Merode, de Bruxelles, fut
chargé de faire les diligences nécessaires.
U eut du deuxième lit huit enfants, savoir :
a. Gabriel Florent du Chasteler, né le 26 avril 1646, mort le 12 décembre
1669, par suite d'un duel avec le prince de Vaudemont.
b. Jean François du Chasteler, né le 3 octobre 1647, mort le 17 juillet 1651 .
c. Ghislain Philippe du Chasteler, né le 51 mai 1650, mort le 31 jan-
vier 1653.
d. Marie Françoise du Chasteler, chanoinesse à Maubeuge, née le 11 no-
vembre 1648, morte en couches le 3 a\Til 1681, épousa, le 25 mai 1680,
Charles Joseph de Jaucbe, comte de Mastaing, gouverneur de Courtrai. Leur
contrat est du 14 mai 1680.
e. Anne Caroline du Chasteler, chanoinesse à Mons, née le 5 juillet 1651,
morte le 23 décembre 1725, épousa par contrat du 7 septembre 1682, fait au
château de Sars, en Hainaut, Alexandre Otton, comte de Velhen, maréchal des
armées de Sa Majesté Impériale, mort le 11 mai 1726.
Ils eurent trois enfants qui n*ont point laissé de postérité Jusqu'à nous*
Wi LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Leur contrat de maritge portait : « Traité de mariage s*eat fait et conclu
entre haut et puissant seigneur Alexandre Otton, comte du Saint^Empire,
Velen et Megen, fils aîné légitime de haut et puissant seigneur Ferdinand
Godefroi, comte du Saiot-Empire, de Velen et de Megen, baron, etc., cbam-
bellan et colonel de Sa Majesté Impériale, etc., et de haute et puissante dame
Sophie Elisabeth, née comtesse de Limbourg, Bronckorst, etc., dame de, etc.,
comtesse de Velen et de Megen, etc., assistée de Son Excellence très- haut et
très-puissant seigneur Ferdluand Joseph de Croy, duc d*Uavré et de Croy, grand
d*Espagne, etc , et du sieur Jean Henri Dryvcr, docteur en droits et conseiller
dudit haut et puissant seigneur Ferdinand Godefroi, comte de Velen et de
Megen, etc., muni de pleins pouvoirs, en date du 27 août dernier, d'une part;
et très-noble et très-illustre demoiselle, dame Caroline du Chasteler, vicom-
tesse de Bavay, baronne de, etc., chanoinesse de très-noble et très-fllustre
chapitre de Sainte- Waud ru à Mons, en Hainaut, etc., fille légitime de feu haut et
puissant seigneur, messire Pierre Philippe du Chasteler, chevalier, vicomte de
Bavay, etc., capitaine d*une compagnie de cuirassiers au service de Sa M^gesté,
et de haute et puissante dame Marie d'Estouimel, vicomtesse, baronne et dame
desdits lieux, ladite demoiselle assistée du haut et puissant seigneur Wolfi^ng
Guillaume de Bournonville, vicomte, etc., général de bataille des armées de
Sa Majesté, etc., et de haute et puissante dame Marie Bonne de Harcbies,
vicomtesse, etc., ses parents, r
f. Louis Albert du Chasteler, né le 5 décembre 1652, mort en 1672.
g. Balthazar du Chasteler, né le 6 mai 1654, mort le 3 décembre 165â.
h. François Joseph du Chasteler, né le 23 mai 1656, mort le 1 1 octobre 1 657.
C. Jean Ernest du Chasteler, seigneur de Carnin, qu'il vendit le
3 août 1629, eut pour tuteur Gabriel du Chasteler, seigneur de Moul-
bais, son oncle.
D. Anne du Chasteler, chanoinesse à Munsterbilsen, morte de la
peste, le 3i juillet 1625, et inhumée aux Cordeliers à Maestrichl.
E. Marie du Chasteler, prévôté du couvent de Berlaymont, à
Bruxelles, morte le 1«' septembre 1679, à Tâge de soixante-neuf ans.
F. Marguerite du Chasteler, chanoinesse à Munsterbilsen, épousa,
par contrat du 11 juillet 1667, Ghislain de la Tramerie, seigneur de
Hertaing et puis de Recourt, après la mort de son frère Guillaume,
qui n'eut pas d'enfants. 11 éUtit fils de François de la Tramerie, baron
de Roisin, lieutenant de la Compagnie d'hommes d'armes du comte de
Rœulx, gouverneur d'Aire et de Marie de Bernemicourt, dame de Fiers.
CHASTELBR DE MOULBAIS. 903
Cette branche est éteinte et passée par une flile dans la maison de
Sainte Aldegonde, barons de Roisin.
Xrv. Gabriel Jean de Ghastelbr^ seigneur de Bellignies,
des Bois de Louvignies et de Wadempréau, qu'il vendit en
1639, mort le 36 août 1653, député de la noblesse aux états du
Hainaut, épousa par contrat du 11 octobre 1643, Gertrude
Françoise d'Andelot, morte le 39 septembre 1669, et inhumée
à Bellignies, fille de Gertrude d'Andelot, dame de Bellignies (1),
chanoinesse du chapitre de Nivelles. Elle institua, par son
testament du 36 avril 1667, pour son héritière universelle sa
fille unique :
Bonne Jeanne Françoise du Chasteler, chanoinesse de Maubeuge, morte
sans enfants le 26 avril i706, épousa i« par contrat du 5 Juin i67i, Claude
Maximilien, comte de Lannoy et de la Motterie, mestre de camp d*un terce de
cavalerie au service de Sa Majesté Catholique, fils aîné de Philippe, comte de
Lannoy et de la Motterie, général de bataille, et de Louise Jacqueline Hichelle
d'Oignies, sa femme du second lit; et ^ par contrat du 2i octobre i679,
Philippe de la Tramerie, comte de Hertaing, son cousin germain, flls de
Ghislain de la Tramerie, seigneur de Hertaioget de Marguerite du Chasteler.
Bonne Jeanne Françoise du Chasteler, comtesse de Hertaing, morte sans
enfants le 26 avril 1706, légua, par testament fait à Valenciennes, le 29 mai
i705, la terre de Bellignies et les Bois de Louvignies de Louis 2i François
Gabriel, marquis du Chasteler.
Voici un extrait dn contrat de son premier mariage :
« Traité antenuptiel entre haut et puissant seigneur > messire Claude
Maximilien de Lannoy, comte de la Motterie, seigneur de ContreviUe, com-
mandeur de Hélichy, Castalexa dans Tordre d^Alcantara, msjor de cavalerie et
capitaine d*unc compagnie libre d'infanterie de Sa Migesté, assisté de haute et
puissante dame Louise Jacqueline Hichelle Dongnies, comtesse douairière de
la Motterie, dame Desbusquiaux, sa mère, et de haut et puissant messire
Claude François Dongnies, baron de Lietbergue, du conseil de guerre et
(1) La terre et seigneurie de Bellignies consistait en un village à clocher
avec château féodal ayant toutes justices, haute, moyenne et basse. Elle était
située dans le comté du Rainant, ainsi que la terre et seigneurie des Bois de
Louvignies, qui avait aussi sa cour de justice, censés et droits seigneuriaux.
Ces deux seigneuries étaient mouvantes du chftteau de Quiévrain.
â04 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
mestre de camp d'un terce de cavalerie pour le service de sa Majesté, avec
noble et illustre demoiselle Bonne Jeanne Françoise du Chasteler, héritière de
lioUignics, Bois de Louvignies, Wattrcbecquc, cl chanoincssc du très-itlustre
chapitre de madame de Sainte-Aldegonde à Maubeuge, accompagnée de haut et
puissant seigneur, messire Jean François d'Andelot, vicomte de Looz, sei-
gneur de Hoves, Lesclatrière, etc., premier, chevalier de la noble et souve-
raine cour à Mons, son cousin germain. »
XIII. Gabriel du Chasteler, seigneur de Moulbais et d*An-
serûiont (1), par reliefdu 9 septembre 1620, fils puîné de Gabriel
du Chasteler, seigneur de Moulbais, vicomte de Bavay, capi-
taine au service d'Espagne, et d'Isabeau de Berlaymont, sa
femme du second iit,ci-dessus,mortà Tabbaye de Marchieimes
le 13 septembre 1639, mestre de camp et colonel propriétaire
d'un régiment de trois mille wallons au service d'Espagne,
par patentes du 1" octobre 1632, membre de la noblesse du
Hainaut, lors de la mission du marquis de Leganes au sujet
d'une confédération entre tous les royaumes et états du roi
d'Espagne, soumise le 9 octobre 1627, député de la noblesse
des états généraux, assemblés à Bruxelles, en 1633, et leur
député à la Haye (2) avec le comte d'Arschot, épousa Melchide
d'Adda, morte le 4 septembre 1658, fllle de Jean Ambroise,
marquise d'Adda et de Marie Borromée, sœur du célèbre
archevêque de Milan, saint Charles Borromée.
Les enfants de Gabriel du Chasteler, eurent des diffi-
(1) Le flef d'Ansermont était un terrage important sur la terre de Gouy,
près de Lessines, mouvant de la seigneurie de la Hamaide*
(2) Son portrait fut gravé avec cette singulière qualification : Ludovicus
(dans quelques titres il ajouta le nom de Louis à celui de Gabriel) de Caste-
lair, dominus de Moubbais (Moulbais), Ansermont, polemiarcba hispaoiarum
régis intellentissimus Icgatus, civitatum et comitus Hanovise (Hainaut) politi-
cotatus.
On y a gravé ses armes, mais d'après le cachet et non d'après Tempreinte du
cachet. Elles sont écartelées de Berlaymont, sa mère, de sorte que Berlaymont
se trouve au lieu de Chasteler et vice versa. — Portraits gravés de la biblio-
thèque de Vienne, 4' portefeuille, MagutraH.
CHASTELBR DB MOULRAIS. 305
cultes avec leur mère au sujet de la succession paternelle.
Elles furent enfin r^lées par transaction signée à Moulbais,
le 23 juillet 1650, après de longs et compliqués débats.
Gabriel du Chasteler eut quatre enfants, savoir :
A. François Jean Philippe, qui suit, XIV.
B. Charles Gabriel du Chastelbe, né en 1623, tué au fort de Linck,
le 3 août i645, et enterré aux Jésuites do Dunkerque.
C. Alexandre do Chastelbr, religieux à Marckiennes, mort le
10 juin 1692.
D. Angélique du Chasteler, dite mademoiselle d^Aosermont, née
le fè janvier 1630, morte sans alliance le 5 juillet 1694.
XIV. François Jean Philippe du Chasteler, seigneur de
Moulbais, par relief du 20 mai 1642 et d'Ansermont, député
de la noblesse du comté de Hainaul, mort le 20 octobre 1657,
épousa l*» par contrat du 42 avril 1646, Caroline d'Yve, cha-
noiiiesse à Susteren, morte le 3 juin 1680, fille de Philippe
René d^ve, seigneur de Warelles, mestre de camp, membre
du conseil de guerre de Sa Majesté Catholique, gouverneur
d*Ath et de Marie d'Enghien, et 2^ une paysanne de Moulbais,
nommée Jacqueline Duvivier (1).
(1) Ce second mariage a prolnblement eu lieu, mais il n^existe à ce si^t
aucun renseignement positif. Il est dans les notes manuscrites du marquis du
Chasteler, Tol^et d*ane dissertation très-loyale, datée du S4 Juin 1778 et
qu'on ne lira pas sans intérêt.
c François de Chasteler, étant veuf de Caroline d'Yve, s'éprit d'une pay-
sanne de Moulbais, nommée Jacqueline Duvivier dont il eut, selon les regis-
tres de la paroisse de Moulbais :
» 1. Jean François, baptisé le 14 septembre 1653, mort le 37 mars 1666.
• 3. Marie Françoise, baptisée le i3 mai 1653, (au haut de la page est écrit
1654.)
I 3. Philippe François, né le 37 septembre 1657, baptisé le 8 octobre
1657.
i Je ne déciderai pas si François!duChasleler, épousa ou non Jacqueline
Duvivier; je croisa l'affirmative, parce que les baptisères de leurs trois enfanta
se trouvent avec ceux des enfants légitimes, sans aucune distinction.
i Dans le premier de ces actes, d'ailleurs, Jean François y est dit, flls de
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, lU. U
306 LA BELGIQUE HtRALDIQUE.
Le testament conjonctif de François Jean Philippe du Chas-
TELER et Caroline dTve, porte la date du 14 mai 1650.
Il eut de Caroline d'Yve deux enfants, savoir :
A. Antoine Chrétien, qui suit, XV.
B. Melchide Philippe du Cbàstelbk, chanoinesse |à Munsterbîlsen,
née le 90 janvier 4647, épousa, le 30 septembre 1670, Jean François,
baron de TSerclaes, seigneur de Norderwyck, mort le l*' février 1695,
fils de Jacques de TSerclaes et de Jeanne de Buysleden, vicomtesse
de Grimberghe, dont une fllle :
Marie Madeleine Thérèse Josèphe, épousa le fils du bailU de sou père, nommé
PhiUppe Léonard François de Me8emacre(l), fils de Gilles Augustin de Mese-
macre, auDobli le 3 août i673, et dont les descendants ont été autorisés à
prendre le nom de TSerclaes.
XV. Antoine Chrétien du Chasteler, seigneur de Moulbais
el d'Arisermont, député extraordinaire de la noblesse du Hai-
naut au congrès d'Utrecht,le9aoûtl664, né le 22 février 1849,
mort le 10 septembre 1722, à l'âge de soixante- treize ans,
épousa, en 1683, Marie Catherine Josèphe Frasneau, morte le
10 janvier 1732, fille de Maximilien Frasneau, chevalier, et de
Marie Catherine Dervillers, dame de Cracolle et de Beausart.
Leurs testaments conjonctifs sont du 23 mars 1707, du
5 février 1718 et du l^^^juin 1717 (2).
messire François du Chasteler et de madame Jacqueline Duvivier. Ce mot
c madame » me parait concluant.
• Dans les deux autres baptistères le mot i madame > est effacé, mais cela
me parait fait postérieurement.
• J*ai oui dire à mon père que les enrants nés de JacqueUne Duvivier étaient
tous morts sans génération, et que lui-même ignorait si son grakid père Tavail
épousée; qu'il savait seulement qu'elle demeurait au château de Moulbais, mais
sans le nom de la famille ni autre que le sien propre.
• n pensait néanmoins, comme moi, qu'ilsétaient mariés secrètement.
» Après la mort de François du Chasteler, Jacqueline Duvivier, épousa,
(dit-on), Jacques François Galopin. »
(i) Cette union était considérée par les contemporains comme une mésal-
liance.
(2) Dans une procuraUon donnée le i3 décembre i 706, à Jacques Albert Pol-
CHASTELEK DE MOULBAIS. !20T
'' eut de son mariage quinze enfants, savoir :
^g^* Maximilien du Chasteler, né le 12 février 1684, mort le 13 mai
/5 ^. «^hilippe François du Chasteler, né le 4 mars 1685, mort le
K ^ même mois.
^* Claude Philippe, marquis du Chasteler, seigneur de Moulbais et
A\\ f\ef d*Ânsermont, par droit d'aînesse et par testament de ses pa-
rents, en date de Tannée 1707, né le 27 septembre 1686, baptisé à
Moulbais le 17 novembre de la môme année, mort sans alliance à
Tortose en 1729, entra comme enseigne aux gardes wallonnes au
service d*Espagne, le l*"' juillet 1710, fut nommé sous-lieutenant le
i" décembre 1713, lieutenant le 2 septembre 1717, capitaine le
41 mai 1719, aide-major le 1«' mars 1720, capitaine de grenadiers,
avec rang de colonel, le 15 novembre 1723. Il prit part au siège do
Barcelonne, et fit les campagnes de Naples et de Sicile.
D. François Gabriel, marquis du Chasteler, seigneur de Moulbais
et d'Ansermont, né le 15 juin 1690, mort en 1757, hérita des terres
et seigneuries de Bellignies et des Bois de Louvignies, par le testa-
ment de Bonne Françoise du Chasteler, comtesse de Hertaing. 11
épousa Catherine Plunkett, morte en 1765, dont il n*out pas d*enfants.
E. Jean François, qui suit, XVI.
F. Un fils, né et mort le 23 juin 1692.
laert à Teffet de travailler à la liquidation de son beau-flrère le colonel Fras-
neau, il se qualifie d*écuyer, et dans une autre passée le i8 mal 1712, par
devant le notaire royal Jean François de Saint-Moulin, à Teffet de transiger, il
se dit messire Antoine Chrétien du Chasteler, seigneur de Moulbais, qualifica-
tion recherchée par les membres de la noblesse de race.
I Par acte du i4 juin 1664, passé par devant deux hommes de fief du comté
de Hainaut, Antoine Chrétien du Chasteler, parvenu à sa majorité, autorisa
Pierre de Glarges, bourgeois d*Ath. à faire le relief du fief d*Ânsermont à la
cour féodale de labarouuie de la Hamayde qui appartenait au comte d*Egfflont,
prinee de Gavre. Pierre de Glarges y remontra k Martin de Smet, bailli de cette
terre, que comme le sieur constituant avait atteint et était parvenu à son âge
de quinze ans accomplis, et par conséquent était hors de bail et garde noble,
il avait requis d'être admis au relief de'son fief d*Ansermont que damoiselle
Angéline du Chasteler, avait relevé pendant sa minorité, comme bail et son
garde noble, etc. * {Exirait de$ archives de M, F. V. Gcethah.)
208 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
G. François Jacques du Cbastblbr, né le 3 juin 1693, mort sans
enfants.
H. Antoine Sulpice Marie du Chastblbr, né le 8 septembre i6%»
mort sans enfants.
1. Claire Jeanne du Chastbler, née à Mouibais le 3 septembre 4687,
baptisée à Mouibais le 8 août 1688, sans alliance. '
J. Anne Françoise du Chastkler, née le l*' septembre 1689, sans
alliance.
K. Une fille, née et morte le même jour.
L. Une fille, née et morte le 22 mai 1694. 1
M. Marie Joseph du Chasteler, née le 13 août 1695, morte le
14 août 1698.
N. Catherine Caroline du Chasteler, née le 25 décembre 1697.
0. Marie Catherine Josèpbe du Chastei.er, née le 15 juin 1699,
morte sans alliance le 2i avril 1767.
XVI. Jean François, marquis du Chasteler, de Cour€elles
ET DE MouLBAis, par lettres patentes du IS mars 1725, seigneur
de Carnières, Ansermont, Bois de Louvignies, la Cattoire,
Jaurieux, Anvaing, le Tenre, Rianwelz, etc., né le 6 août 4691,
mort le 24 août 1764, fit comme volontaire les campagnes de
1716 et de 1717, en Hongrie, et fut fait chevalier d'honneur du ,
conseil souverain du Hainaut en 1725, puis président du \
même conseil le 26 novembre 1749, et conseiller d'état d'épée i
le 7 féwier 1753. i
Il épousa, 1*» le 23 novembre 1718, Marie Glaire Josèphe
du Sart, veuve de Jean François Boele, fille de Nicolas du
Sart , chevalier, conseiller au conseil du Hainaut, et d'Antoi-
nette du Beron, morte le 7 février 1743 ; et 2® le 1** juin 1743,
Marie Glaire Josèphe du Sart, nièce de sa première femme,
morte le 13 janvier 1768, fille de Joseph Marie du Sart, che-
valier, seigneur de Bouland et de Marguerite du Beron (1).
(1) La succession de Marie Marguerite du Beron fut partagée le 6 mars 1760,
coiifornément à son testament du 30 Juillet i756. La ferme de Bouland, située
CHASTELBR DE MOULBAIS. 209
Il eut du second lit huit enfants, savoir :
A. François Gabriel Joseph, qui suit, XVn.
B. François Marie Antoine Chrétien, marquis du Chasteler, sei-
gneur de Moulbais, d'abord sous-lieutenant dans le régiment de
Murray, chambellan du roi des Pays-Bas, né le 24 septembre 4756,
mort à Moulbais le 30 >oût i820, dont nous donnons la notice plus
loin.
C. Marie Josèphe Julie Vincente du Chasteler, née h Mons lo 5 avril
1745, épousa le 19 septembre 1759, Guillaume René de Baillencourt,
baron d'Antigny, lieutenant général des armées de Sa Majesté Catho-
lique, gouverneur d'Alicanle, commandeur de Tordre de Calatrava,
mort sans enfants à Alicantc, le 19 novembre 1775.
Gouvernante de Tinfante du prince des Asluries, Charlotte Joachime,
madame Marie Joseph Julie Vincente du Chasteler, comtesse de Bail-
lencourt, fut, en avril 1785, élevée à la grandessc perpétuelle d'Es-
pagne, titre rendu héréditaire dans la personne de son frère aîné,
Tacadémicien, par arrêté royal du 21 août 1789.
Elle devint ensuite camarera mayor ou grande maîtresse de la reine
Marie Louise, femme de Charles IV.
D. Mario Catherine Joseph Alexandrine Charlotte Félicité du Chas-
teler, née à Mons le 7 juin 1748.
E. Marie Philippine Françoise Josèphe du Chasteler , née le
22 juillet 1749, morte le 2 janvier 1755, et inhumée h Téglise cathé-
drale de Sainte-Waudru, à Mons.
F. Henriette Philippine Josèphe du Chasteler, née à Mons le
18 août 1750, morte le 5 septembre suivant, et inhumée à Sainie-
Waudru, vis-h-vis de la chapelle de Notre-Dame de Tongre.
G. Louise Josèphe du Chasteler, née à Mons le 6 avril 1752,
morte à Tournai le 18 novembre 1835, épousa, le 21 janvier 1782,
Charles Philippe Alexandre de Sainte-Aldegonde Noircarmes, briga-
au village de Marche, échut au marquis du Chasteler en qualité de tuteur des
enfants qu'il avait eu de Marie Glaire Joseph du Sart, sa femme du second lit.
Cependant Marie Marguerite du Beron avait, par son testament, chargé toute
sa fortune des conséquences légales du Gdéicommis dans la descendance de
8 es héritiers. (Note tirée des archives de M. Goethali.)
310 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
dier au service de Louis XVI, fils de Philippe Albert, comte de Sainle-
Aldegonde, et de Rose Claire Dorothée d'Esclaibes, son épouse du
second lit.
H. Marie Glaire Josèphe Henriette du Chasteler, née au château de
la Gattoire le 10 septembre 1753, et baptisée le surlendemain dans
réglise de Moulbais, morte au château de Bury le 20 juillet 1820,
épousa le 17 mars 1772, à Saint-Nicolas de Tournai, Marie Dieudonné
Louis Joseph Gustave, comte Visart de Bocarmé, seigneur de Bury,
Ponange, Orsignol, Orsinval, Gastillon, etc., mort à Bury le
16 août 1841, à rage de quatre vingt-neuf ans, (ils de Louis Fi*an-
i;ois Visart, comte de Bocarmé, seigneur de Ponange, et d'Eugénie
Françoise Josèphe Bureau de TEclatière.
M. Goethals donne à Jean François, marquis du Gbasteler, un enfant
naturel, dont il parle en ces termes :
I. André Nicolas du Ghasteler, surnommé Dondelberc. Voici un
acte relatif à cet enfant : « Par devant les hommes du fief du pays et
comté do Hainaut, soussignés, comparut noble demoiselle Marie de
Harchies, résidente en cette ville de Mons, laquelle pour rendre hom-
mage à la vérité, nous a déclaré ci en droit, comme elle déclare par
ces présentes, sous serment prêté entre nos mains, que monsieur
André Nicolas Dondelberc, avocat au Gonseil souverain de Brabanl,
et actuellement de résidence en la ville de Binixelles, lequel a été
baptisé à Lille le 19 octobre 1737, comme fils de Jean François, et de
Marie Josèphe Dreuvemont, est réellement fils naturel de la compa-
rante et de feu le seigneur Jean François, marquis du Ghasteler et de
Cou réel les, en son vivant président du Gonseil souverain de Hainaut ;
permettant en conséquence à Monsieur Dondelberc de faire usage du
présent acte là et ainsi qu'il trouvera convenir. En foi de quoi ladite
comparante a signé ces présentes et y apposé le cachet de ses armes.
Ainsi fait, connu, juré et déclaré en la ville de Mons, le 8 juillet 1778,
en présence des hommes du fief de Hainaut. »
XVII. François Gabriel Joseph, marquis du Ghasteler et de
Gourcelles, baron d'Iiicourt, par lettres patentes de Timpéra-
trice Marie Tiiérèse d'Autriche, en date du 23 juillet 1776,
seigneur de Caniières, Longueville, la Gattoire, Rianwelz,
CHASTELEIl \)E MOULBAIS. 211
Ansermont, Bois de Louvignies, etc., licencié en droit civil et
canonique, à l'université de Louvain, le 7 décembre 1761,
membre des états nobles du Hainaut et du Brabant, lieute-
nant de la compagnie des Hallebardiers de la garde royale
le 40 janvier 1768 et de la compagnie des Archers de la garde
noble, le 20 janvier 1778, autorisé, par diplôme du 28 mars
1769, ainsi que tous ses descendants, a poser l'écu de ses
armes sur un manteau ducal doublé d*hermine, armorié au
revers des dites armes et à sommer Técu d'une couronne
ducale fermée, chambellan actuel de la cour de Vienne,
en 1762, gouverneur et prévôt de la seigneurie et ville
de Binche et bailli des bois de Binche, par lettres du
29 novembre 1769, élu à l'académie impériale et royale de
Bruxelles, le 14 octobre 1779 et bientôt après directeur de
Tacadéraie, conseiller d'état et d'épée, grand d'Espagne de
première classe, à titre héréditaire, né à Mons, le 20 mars
1744, baptisé le même jour à la collégiale de Saint-Germain,
tenu sur les fonts par François Gabriel du Chasteler, seigneur
de Moulbais, d'Ansermont, de Bellignies, des Bois de Lou-
vignies, etc., son oncle paternel, et Marie Marguerite du
Beron, veuve de messire Joseph Marie DuSart, sa grand'mère,
mort à Liège, le 11 octobre 1789.
Adonné avec le plus grand zèle aux études historiques, le
«ïarquis François Gabriel Joseph du Chasteler et de Cour-
celies, ne se borna pas uniquement à relever les titres de sa
Emilie et à défendre sa généalogie contre les injustes accusa-
lions et les prétentions insensées du comte de Chastelet; les
iVittes académiques avaient pour lui un attrait irrésistible ; en
^^^8, il remporta un prix au concours et le 14 octobre 1779,raca-
<lémîe l'appela au fauteuil rendu vacantparlamortdel'historien
Vau çi^r Vynckt. Son discours de réception, pronoîjcé le
11 novembre, fut des plus remarquables. Il comportait le
plan raisonné d'une histoire générale des Pays-Bas Autri-
312 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
cFiiens. Il publia aussi l'éloge de Fabbé Suger. L'académie,
sous sa direction, comprenant entin le principal devoir qui
lui incombait, aborda résolument le vaste et fertile champ
des études d'histoire nationale et le comité historique qu'elle
forma sous la présidence du marquis du Chasteler, son direc-
teur, fee distingua bientôt par des travaux si importants, si
fructueux que, par décret du 16 mai 1781, le ministre lui an-
nexa le musée Bellarmin, avec sa riche dotation, en substi-
tuant le marquis du Chasteler au conseiller d'état Kulberg,
comme inspecteur. Jamais encore l'académie de Bruxelles
n'avait obtenu un triomphe plus éclatant, plus légitime, plus
courageusement conquis. Elle fut la première institution ci-
vile qui osa disputer aux Bollandistes le monopole des grands
travaux littéraires.
Pendant les troubles qui soulevèrent les premiers décrets
de l'empereur Joseph II, concernant les réformes politiques
et administratives du pays de Brabant, le marquis du Chaste-
teler fut un des membres des États, les plus aimés du peuple
qui exposèrent leurs jours pour la cause nationale. Son inter-
vention, sollicitée par le gouverneur général des Pays-Bas,
entre l'autorité légale et la bourgeoisie, spontîuiément armée
et organisée en légions, faillit lui coûter la vie. Ses biographes
disent qu'en cette occasion, il rendit un service qui ne fut pas
suffisamment apprécié.
Gomme membre des États du Hainaut, il intervint aussi
dans le mouvement de cette époque et il dut rembourser de
ses deniers une forte partie des dépenses que la députation
avait votées par opposition patriotique au gouvernement au-
trichien.
Il avait épousé, l*' le 21 mars 1762, Albertine Josèphe
Yolande Dorothée, comtesse de Thurheim, née à Weinberg,
Autriche, le 6 février 1742, morte le 25 juin 1765, fille de
Jean Guillaume, comte de Thurheim, chambellan et conseiller
CHASTELER DE NOULBAIS. 213
intime d'état au service de l'empereur d'Autriclie, prévSident
des états de la Haute Autriche, grand fauconnier héréditaire
delà province, et d'Albertine, comtesse de Sprinzenstcin ;
t à Amsterdam, le 22 mars 4767, Catherine Isabelle de Has-
selaer, douairière de Gelvinck, fille de Gérard Arnould de
Hasselaer, sénateur et bourgmestre d'Amsterdam, directeur
de la Compagnie des Indes, représentant du Stadthouder en
qualité de Grand Amiral et ambassadeur des Provinces-Unies
au Congrès d'Aix-la-Cliapelle et d'Elisabeth de Clignet.
Il eut du premier lit, trois enfants, savoir :
A. Jean Gabriel Joseph Albert, qui suit, XVllI.
B. Philippine Françoise Josèpho Dorothée du Chasteler, née U)
10 avril 1764, épousa, le 9 octobre i785, à Bruxelles, Marie Victor
Emmanuel Joseph d'Ennetières, né le 7 avril 1753, capitaine au régi-
ment de Clerfayt, fils de Joseph Marie Balthazar Alexandre, marquis
d'Ennetièrcs et des Mottes, comte de Mouscron, d*Hust et du Saint-
Empire Romain, baron d*Heule et de la Berlière, seigneur de Harle-
bois, etc., et de Jeanne Ernestine Albertine de Sainto-Aldegonde de
Noircarmcs.
C. Mahe Joseph Julie Felicianc, née le i" mai 1765, épousa Marie
Frédéric Joseph d'Ennelières, frère du précédent, né le 28 jan-
vier 1747.
Il eut du second lit un fils :
D. Gérard Arnoud Frédéric Gabriel ou Chasteler, né à Amsterdam,
le 5 juillet 1770, épousa à Gratz, en Stirie, Joséphine Ubesch, dont
deux enfants :
a. Ida Hélène Garoliue Louise Fortunée Claire Eugénie, née en 1798, épousa,
i Bury (Haiaaut), le 6 mars 1816, Marie PhUippe Joseph Julien, comte de
Visart de Bocarmé, mort le 14 octobre 1851, k Tàge de soixante-quinze ans,
dans TArkensas, aux États-Unis, fils de Marie Dieudonné Louis Joseph Gus-
tave, et de Marie Glaire Josèphe Henriette du Chasteler.
b. Adélaïde, épousa le baron de Sieberg.
XVIII. Jban Gabriel Joseph Albert, marquis du Chasteler de
CouRCELLES, fcld-zeugmeister au sei*vice impérial d'Autriclie,
m LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
grand d'Espagne de i^ classe, gouverneur général de Ve-
nise, etc., né à Mons, le 22 janyier 1763, mort à Venise le
10 août 1826, fut un des généraux les plus remarquables, que
TAutriche opposa aux armes de l'empereur Napoléon. Nous
empruntons à M. Goethals le récit sommaire de sa biographie.
Élève à l'académie du génie militaire à Vienne, nommé
sous-lieutenant au corps impérial des ingénieurs et attaché
en cette qualité à l'armée de Moravie, en 1780, il fut em-
fïloyé aux travaux de fortification des forteresses de Jo-
sephstadt et de Thérésienstadt en Bohème, avec le grade de
capitaine. Major en 1789, lorsque éclata la guerre entre les
Turcs et TAutriche, le jeune officier se distingua si particuliè-
rement au siège de Belgrade et fit preuve de tant de bra-
voure à l'assaut de cette place, qu'il obtint la croix de l'ordre
de Marie-Thérèse. Attaché à Tétat-major du feld-maréchal
Laudon, il prit part aux négociations qui amenèrent la paix
avec les Turcs, et il fut chargé ensuite de dresser la carte
militaire de la Moldavie. Il acquit ainsi des droits k un nou-
vel avancement, fut nommé lieutenant-colonel en 1790 et rap-
pelé dans les Pays-Bas Autrichiens où il reçut le commande-
ment de la garde noble que son père avait exercé avant lui.
En 1791, il fut nommé commandant de la ville de Namur et
chargé de la reconstruction de ses fortifications. C'est là, que
l'année suivante, en 1792, il reçut le célèbre général La
Fayette et lui offrit une hospitalité dont les mémoires du libé-
rateur des États-Unis ont raconté la cordialité et l'éclat. Vers
la même époque, il fut nommé colonel et conserva son com-
mandement. L'issue de la bataille de Jemmapes le força à se
retirer dans la citadelle où il soutint un siège avec une bra-
voure et un talent qui achevèrent de fonder sa réputation
militaire. Forcé de capituler, après avoir épuisé tous le^
moyens de défense, il fut fait prisonnier de guerre avec toute
la garnison et conduit ù Rheims. Mais sa captivité fut de
CHASTELER DE M0ULBA1S. 315
courte durée. Au commencement de 1793, il fut comprivS
dans un cartel d'échange et autorisé k reprendre sa place dans
Tarmée autrichienne. Il y rentra avec le grade de général-
major, commandant une brigade dans l'armée du général Clei-
fayt et se distingua à un tel point à la bataille de Nerwinde,
qu'on lui dut, en grande partie le triomphe de la journée. Il
se distingua plus encore au siège de Valenciennes où, en re-
poussant une sortie de la garnison française, il fut entouré
d'ennemis, reçut sept blessures et oii il dût la vie et la liberté
au dévouement de ses soldats qui l'admiraient pour sa bra-
voure et l'adoraient pour sa générosité au point de dire :
« Quand le marquis du Chasteler à drx florins, il en a douze
» pour sa brigade. » A peine remis de ses blessures il prit
encore une part glorieuse à la bataille de Wattignies.
Le général du (Chasteler n'était pas seulement un soldat in-
trépide; ses talents d'ingénieur le faisaient briller au premier
rang des officiers des armes spéciales. En 1794, un an après
les brillants faits d'armes que nous venons de rapporter, il
fut appelé au commandement du génie pendant le siège de
Mayence et comme récompense de l'habile direction qu'il
donna aux travaux d'attaque, il fut chargé, après la capitula-
tion de la garnison républicaine du général Gustine, de porter
à l'empereur les drapeaux pris sur les Français. Cette mission
accomplie, il demanda à pouvoir passer quelques mois à
Vienne, dans la position de disponibilité, afin de se remettre
complètement de ses blessures. II passa ainsi deux années
dans un repos relatif. En 1797, après la conclusion du traité
de Gampo-Formio, il rentra dans la vie active en dirigeant les
travaux de démarcation des nouvelles frontières de l'empire
autrichien en Italie. En 1798,il fit un nouveau pas vers le faite des
honneurs militaires. Il reçut sa nomination de fcld-maréchal-
lieutenant et de colonel propriétaire du ^V régiment d'infan-
terie. C'est en cette qualité qu'il fut chargé, la même année,
216 LA BELGIQUE HÉHALDIQOE.
auprès du czar Paul III d'une mission importante. Elle avait
pour objet de régler les conditions du traité d'alliance entre
la Russie et FAutriche. Chef d'état-major général de l'armée
autrichienne, en 1799, il se distingua si glorieusement au
passage de l'Adige, aux batailles de la Trebbia, de Novi, et à
la prise de Turin qu'il fut appelé au commandement en chef
de l'armée chargée du siège d'Alexandrie qui, à cette époque,
était déjà, comme aujourd'hui, la clef de toute l'Italie septen-
trionale. Un coup de feu dans la poitrinelui fit abandonner son
commandement ; mais les nouveaux titres qu'il avait acquis
à la reconnaissance de son souverain jie restèrent pas sans
récompense, il reçut la croix de commandeur de l'ordre de
Marie Thérèse et le grand cordon des ordres des Saints
Maurice et Lazare. En 1800, il fut gouverneur du Tyrol où
il créa les bataillons des chasseurs tyroliens, qui, aujourd'hui,
ont conservé leur organisation primitive et sont encore les
troupes d'élite, par excellence, de l'armée autrichienne. Les
autres puissances qui ont imité cette institution s'en applau-
dissent tous jes jours : ce sont les chasseurs-carabiniers en
Belgique, les chasseurs à pied en France, les bersaglieri en
Italie, les chasseurs belges du régiment Impératrice Charlotte
et les chasseurs autrichiens au Mexique. C'est à cette remar-
quable organisation que le marquis du Chasteler consacra
son expérience pendant les premières, années du xix^ siècle.
Après la reprise des hostilités, en 1808, le marquis prit le
commandement de la forteresse de Comorn où il reconstruisit
les fortifications que l'on cite encore comme étant les plus
formidables de l'empire et dont le plan a été suivi dans le^
grandes places de guerre du Quadrilatère en Vénétie. En 1809,
il fut chargé de diriger l'insurrection qui s'était déclarée dans
le Tyrol, y réunit sous son commandement dix mille hommes
de bonnes troupes et des corps considérables de volontaires
avec lesquels il battit l'armée bavaroise, l'expulsa du Tyrol, mit
CHA8TBLBI D£ MOULIAIS. SI 7
en déroute la division française du général Deroy et lui enleva
deux mille prisonniers, ses bagages et toute son artillerie.
Pour compléter ces succès éclatants, il attaqua aussitôt le
général Baraguey d*Hilliers, le vainquit dans deux rencontres
successives et le refoula en Italie. En vingt jours de campagne
le marquis du Ghasteler sut ainsi délivrer les deux Tyrols,
Italien et Allemand et chasser jusqu'au dernier des ennemis
qui occupaient le territoire. Cette œuvre accomplie, il voulut
opérer sa jonction avec Farmée de Tarchiduc Jean, alors
victorieuse en Italie, mais Finvasion du maréchal Lefeb-
vre et du général de Wrede, chargés par Napoléon de J^e-
prendre le Tyrol, lui firent abandonner ce projet. Il se porta
rapidement au devant des forces qui venaient l'attaquer et
rencontra le 13 mai, à Woergel, Farmée du général Lefebvre
trois fois supérieure à la sienne. Il n'hésita pas à accepter le
combat et prit une bonne position sur des hauteurs, ses ailes
couvertes par les chasseurs tyroliens. Mais le nombre Fem-
porta et le marquis du Ghasteler, après avoir repoussé quatre
attaques successives, dut abandonner ses positions à l'en-
nemi en opérant, en bon ordre, une habilei retraite. Il se
rendit dans la partie la plus montagneuse du Tyrol, y conti-
nua la guerre et dans une succession de combats et de sur-
prises, fit un mal considérable aux troupes françaises. Hais
l'archiduc Jean pour qui l'ère des succès était écoulée, lui
envoya l'ordre de le rejoindre à Gratz, et pour lui obéir, le
marquis du Ghasteler, dont les forces épuisées par tant de fa-
tigues et de combats ne s'élevaient plus au-delà d'un effectif de
cinq ou six mille hommes, devait se frayer un passage à tra-
vers les troupes nombreuses et aguerries du maréchal Le-
febvre. Il n'hésita point, cependant. Le 5 juin 1809, il força le
passage à Glagenfurth, après un combat qui dura pendant
toute la journée. Dans ce brillant fait d'armes, qui seul suffi-
rait pour établir une réputation militaire, le général marquis
218 LA BBLGIQUB HÉRALDIQUE.
du Chasteier perdit deux mille hommes, eut deux chevaux
tués sous lui et reçut deux coups de sabre, dont Tun à travers
la figure, lui laissa pour toujours une profonde cicatrice. Mais
le but de tant d'efforts n'était pas encore atteint; Farchiduc
Jean, de plus en plus accablé de revers, avait dû poursuivre
sa Hîtraite vers. la Hongrie. Pour opérer sa jonction, le mar-
quis du Chasteier devait encore traverser ou tourner le corps
du prince Eugène de Beauharnais qui était parvenu à se pla-
cer entre Tarmée autrichienne et lui. Sa ruse et sa bravoure
le firent encore triompher de ce nouvel et formidable ob-
stacle ; il déroba à Tennemi le secret de ses marches et
de ses contremarches, le trompa sur ses véritables inten-
tions, tombant sur lui à Timproviste, disparaissant quand on
croyait l'atteindre, de sorte que vingt-deux jours après le
combat de Clagenfurth, ses savantes manœuvres lui permi-
rent de rejoindre en Hongrie Tarchiduc Jean.
L'empereur Napoléon qui, trompé par de faux rapports attri-
buait au marquis du Chasteier, le massacre des prisonniers
français pendant l'insurrection du Tyrol, exigea, après son
mariage avec Marie Louise qu'il fut éloigné de l'armée. C'est
ainsi que de 1810 à 1812 le marquis disgracié fut placé dans
la position de non activité ; mais dès que la guerre fut de
nouveau déclarée entre la France et l'Autriche, l'empereur
le rappela à l'armée, l'éleva au grade de feldzeugmeister, le
nomma commandant d'un corps d'armée sous les ordres du
prince de Schwartzenberg et lui remit la croix de comman-
deur de l'ordre de Léopold. A la bataille de Dresde, il com-
manda le centre de l'armée autrichienne, qui combattit la
garde impériale et le corps d'armée du maréchal Marmonl.
Après la bataille de Leipzig, il fut chargé de bloquer Dresde
que commandait le maréchal Gouvion Saint Cyr. Forcé par
ses anciennes blessures, de prendre du repos après la cam-
pagne de 1813, il fut envoyé en 1815 contre le roi Murât, en
GHASTBLBR DB MODLBAIS. 2i9
Italie et le força de s'embarquer. Trop libéral pour prêter son
appui à la réaction royaliste qui marqua le retour des Bour-
bons à Naples, sa gloire militaire ne put empêcher qu'il fût ne
remplacé dans son commandement. Mais cette nouvelle dis-
grâce fut de courte durée ; l'empereur le nomma gouverneur
de Venise, où il mourut dans l'exercice de cette dignité, le
10 août 1826, et où il fut inhumé dans l'église de Saint-Paul,
lieu de sépulture des doges, sous un monument élevé par
souscription publique.
XVII. François Marie Antoine Chrétien, marquis du Chas-
TELBR DE MouLBAis, fils puiué dc Jcau Frauçois, marquis du
Chasteler et de Courcelles, seigneur de Moulbais, président
du conseil souverain du Hainaut, etc., et de Marie Glaire
Joseph du Sart, né au château de la Cattoire, le 24 septembre
1756, et baptisé le 20 octobre dans l'église de Moulbais, mort
à Moulbais, le 30 août 1820, capitaine au régiment de Murray,
admis à l'état noble du Hainaut en février 1778, puis dé-
puté aux états du Hainaut, chambellan de l'empereur d'Au-
triche, émigré en 4797, chambellan de Sa Majesté le roi
Guillaume 4*^'^ des Pays-Bas, admis, avec son titre de marquis
dans la noblesse du royaume des Pays-Bas, avait épousé, le
8 juin 4787, dans la chapelle du refuge de Saint-Ghislain à
Mons, Marie Thérèse Ghislaine de Fourneau, chanoinesse de
Saint-Waudru, née le 9 octobre 1763, morte à Moulbais, le
6 oclobrç 1816, fille de Henri Joseph Philippe Ghislain de
Fourneau, comte de Cruyckenbourg, et d'Anne Léopoldine
de Chanclos-Retz-Brisuela, dont deux enfants, savoir :
A. Françoise Louise Henriette, née à Moulbais le i2 août 1793,
morte à Bruxelles le 19 juin 1833.
B. Albert François, qui suit, XVIIl.
V
XVUI. Albert François, marquis du Chasteler de Moulbais,
296 LA BBUMOB HÊRAtOlOlie.
grand d'Espagne de première classe, né à Wurtzbourg pen*
dant Fémigration, le 16 décembre 1794, mort à Bruxelles, le
16 juillet 1836, élevé au prytanée militaire de la Flèche, le
28 février 1810 et à l'école de cavalerie de Saint-Germain, le
l^'^ octobre 1810, page de l'empereur Napoléon le 20 février
1811, sous-lieutenant au 6** régiment des cuirassiers, le
12 janvier 1812, lieutenant au 6*' dragons en 1813, chevalier
de la légion d'honneur, le 22 novembre 1813, capitaine le
16 février 1814, aide de camp du général baron Dariule, com-
mandant une brigade de cavalerie de la 4* division de la garde
impériale, le 22 février 1814, fut admis, le 15 mai, dans l'ar-
méc du gouvernement provisoire des Pays-Bas, avec le grade
de capitaine au régiment des hussards, N** 8.
Au service de France, le marquis Albert François du Chas-
leler de Moulbais, fit les campagnes de 1813 et de 1814; à
Dresde, il combattit contre le corps d'armée de son parent le
feldzeugmeister, il assista aussi à la bataille de Leipzig et à
celle de Hanau où il fut blessé, ainsi qu'à différentes affaires
de la campagne de France au commencement de 1814.
Au service des Pays-Bas, il commanda un escadron de sou
régiment à la bataille de Waterloo, où il fut grièvement
blessé. Nommé chevalier de l'ordre militaire de Guillaume, le
18 juillet 1815, major au régiment des hussards où il servait,
le 25 novembre de la même année, il donna sa démission, à
l'époque de son mariage, le 3 mai 1820, et fut depuis nommé
membre de l'ordre équestre de la province du Hainaut.
Le marquis Albert du Ghasteler fut un des hommes mar-
quants de la révolution de 1830, dont il avait embrassé la cause
avec le patriotisme* le plus ardent. D'abord commandant de la^
garde civique de la septième section de Bruxelles, il organisa, à
ses frais, le célèbre corps des volontaires de la garde civique,
lesGhasseurs-Chastelerqui, sous une autre dénomination offi-
cielle, conserve encore le nom de son fondateur et qui dé-
dlAJftTBLBH W II0ULBA18. fi\
ploient toujours avec une juste fierté, le noble drapeau, criblé
de balles, sous lequel ils combattirent avec tant de bravoure
pendant les journées de septembre, à Waelhem et dans toutes
les rencontres qui marquèrent la retraite de Tarmée hollan-
daise.
Général de brigade et chargé de Foiganisation de la cava-
lerie de l'armée, par brevet du gouvernement provisoire on
date du 31 octobre 1830, aide de camp du roi Léopold I^*^ lors
de son avènement au trône de Belgique, et peu de temi)s après
grand écuycr du roi, décoré de Tordre de Léopold, le 15 dé-
cembre 1833, décoré de la croix do fer, le 30 avril ISSo,
officier de la légion d'honneur, le 18 juin 1832, commandeur
du même ordre le 30 novembre 1838, commandeur de l'ordre
de la Tour et de l'Épée du Portugal, en janvier 1836, le mar-
quis Albert François du Chasteler épousa, le 28 mai 1820,
Victoire Clotilde Tons, née h Bruxelles, le 2 avril 1799, morte
le 28 septembre 1884, fille de François Jean Tons et de Marie
Victoire Thérèse du Corron, femme en secondes noces
d'Edouard Cossée, vicomte de Maulde, dont un fils, Oswald
Volkmar Gabriel François Jean Baptiste, qui suit, XIX.
XIX. Oswald Volkmar Gabriel Fh\nçois Jeax Baptiste,
MARQUIS DU CiLvsTELER ET DE MouLBAis, grand d'Espaguc do
première classe, bourgmestre de Moulbais, né à Bruxelles,
le 27 décembre 1822, mort le 8 juillet 1865, dans son liôtjl,
rue de la Loi, 53, à Bruxelles, et inhumé à Moulbais, épousn,
le 18 septembre 1856, Louise Caroline Florence Ghislaine de
Marnix, née à Bruxelles, le 27 octobre 1837, lill(3 de Louis,
comte de Marnix, et de Marie, baronne I>iort de Kerckwerve,
dont trois ejifants, savoir :
A. Marie llonrictto Ghisluinc, née à Moulhais le 20 oclobro 1857,
morte le 4 novembre de la même année.
B. Marie Caroline Âlphonsine Ghislaine, marquise du Chasteler et
(le Moulbais, née à Bruxelles le !28 septembre 1859.
Isk (ELfilQUS HÉRALDIQUE, m. 15
222 LA BBLGIQOE HÉRALDIQUE.
C. Charles Gabriel, qui suit, XX.
XX. Charles Gabriel, marquis du Ghasteler et de Moulbais.
grand d'Espagne de première classe, né à Bruxelles, le 20 oc-
tobre 1861.
CHÀ2AL.
D'araint, à dMx brancbM d'oraofer an naturel, eroiséM «n sautoir at llèaa d'axur.
CouROKKi da baron.
Cette ramille est originaire du midi de la France.
I. Jean Pierre Chazal, né au Pont-Saint-Esprit (Gard), le
i^ mars 1766, mort en exil à Bruxelles, le 23 avril 1840,
membre de la convention nationale, du conseil des cinq cents,
de la constituante de Fan VIII et du tribunat, préfet du dépar-
lement des Hautes-Pyrennées sous le premier empire, offi-
cier de la légion d'honneur, baron de l'empire par décret de
Tcmpeiieur Napoléon I** en date du 18 août 1809, réfugié en
Belgique, à la suite des événements de 1818, épousa à Tarbes,
le 30 thermidor an VIII, Marie Françoise Palatine de Laville,
dont plusieurs enfants, entr'autres Pierre Emmanuel Félix,
qui suit, II :
II. Pierre Emmanuel Félix, baron Ghazal, lieutenaiit-géné-
rai, aide de camp du roi, ministre de la guerre, grand cordon
de l'ordre de Léopold, décoré de la croix de Fer et de la croix
Commémoralive, grand-cordon de l'ordre de la Légion d'hon-
neur, grand'croix de l'ordre de lu Tour et de l'Épée de Por-
tugal, grand cordon de l'ordre des Guelfes de Hanovre,
grand cordon de l'ordre de Léopold d'Autriche, chevalier de
1** classe de Sainte-Anne de Russie, grand cordon de l'ordre
du Sauveur de Grèce,* grand cordon de Tordre de la Guade-
224 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
loupo (Mexique), grand cordon de Tordre de la Couronne
royale de Prusse, etc.
Né h Tarbes, le i"' janvier 1808, M. le lieutenant-général,
baron Gliazal, reçut la grande naturalisation en Belgique, par
la loi du 9 juin 1844.
L'un des fondateurs de la Réunion centrak à Bruxelles^ il
prit une part active à la révolution de 1830, et se chargea de
plusieurs^missions aussi importantes que périlleuses.
Immédiatement après les trois journées de combat, qui
assurèrent à Bruxelhîs le triomphe de In révolution de sep-
tembre, le gouVin'iiemeat provisoire, qui venait de s'installer
à riiôtel-de-ville, l'envoya à Mons pour tenter de s'emparer de
cette place, afin d'étabUr les communications de la Belgique
avec la France. Arrêté, mis en prison par le général russe
Hoven, qui commandait les troupes réunies à Mons, ce général
fut obligé de le relâcher pour apaiser l'effervescence popu-
laire. Le lendemain, la ville de Mons se déclarait en faveur du
nouveau gouvernement, et le prisonnier de la veille faisait
prisonniers ceux qui ravaicul arrêté et emprisonné le jour
précédent. Il les protégea par son énergie contre l'irrilatioii
du peuple exallé par les bruits les plus sinistres, et réussît à
ramener saiiis et saufs, à Bruxelles, le général Hoven et tout
soii état-major, après avoir rallié à la Belgique les troupes
belges de la garnison et réorganisé les différents services.
A son retour de Mons, le gouvernement provisoire l'ad-
joignit au colonel du génie JoUy, pour organiser la nouvelle
armée nationale.
L'administration de la guerre fut confiée à M. Chazal le
1**' octobre 1830, avec le titre de munitioimaire général. Cette
dénomination, ijui ne répondait pas aux attributions qui lui
étaient conliéos, fut, sur sos observations, changée en celle
d'ordonnateur en chef le 13 octobre et d'intendant général de
l'armée le 14 novembre de la mêm(î aimée.
CHAZAL. 2âS
Ces fouctious administratives, que M. Cliazal n*avait ac-
ceptées que provisoirement, ne l'empêchèrent pas, malgré les
travaux qu'elles exigeaient, de remplir d'autres missions et
de conserver sa position dans le premier corps franc dont il
avait été le créateur avec le général Niellon.
Lors de la prise d'Anvers, où il pénétra pendant le bom-
bardement, il fut envoyé par le gouvernement provisoire
auprès du général Chassé, avec le(iuel il conclut l'armistice.
Il donna ensuite sa démission d'intendant général. Le gou-
vernement provisoire ne voulut pas se priver de ses services
et le mit en disponibilité avec le rang de lieutenant-général.
Le général, qui n'avait à cette époque que vingt-deux ans,
demanda à être employé dans une position moins élevée,
voulant, par de nouveaux services, conquérir, colle qu'on lui
avait donnée.
Au moment où les hostilités recommencèrent, il fut, sur
sa demande, envoyé au quartier général, d'où il fut bientôt
détaché pour aller prendre le commandement de la province
de Liège en qualité de colonel de cavalerie. A la suite de bril-
lantes manœuvres exécutées au camp de Bevcrloo, où il
commandait une brigade d'infonteric, il refusa le grade de
général qu'on lui offrait, et demanda le commandement d'un
régiment d'infanterie. Le Roi accueillit cette demande, et lui
confla immédiatement le commandement du 9"" régiment de
iigne,'et peu de temps après celui d'une brigade. Il fut nommé
général major le 21 juillet 1844, iieutenanl-général le 11 août
1847, et le lendemain ministre de la guerre.
Ayant déposé son portefeuille le 10 juillet 1850, M. le lieu-
tenant-général Chazal prit le commandement de la 4*" division
territoriale et de la 4^ division d'infanterie, et le gouvernement
de la résidence royale. Il reprit la direction du département
de la guerre le 6 avril 1859.
Le lieutenant -général Chazal a été envoyé en. mission
2S6 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
extraordinaire par le roi à Saint-Pétersbourg et à Turin.
Le titre de baron, qu*il hérita de son père, a été reconnu
par arrêté royal du 12 août 1857, et transmis à ses quatre
fils, qui le transmettront à leur tour, à leur descendance légi-
time, de mâle en mâle, par ordre de primogéniture.
M. le lieutenant-général baron Ghazal épousa, en 1829,
Thérèse Elisa Graff, née à Ensival, le 19 février 1813, fille de
Charles Graif et de Thérèse Bailoux; dont quatre enfants,
savoir :
A. Gustave Charles Félix, baron Ghazal, né le i^ janvier 4832,
officier d*ordonnance du roi, capitaine au 1*' régiment de lanciers.
B. Jules Ernest, baron Chazal, né le 6 janvier 1835, capitaine
adjudant-major au régiment Impératrice Charlotte, garde impériale
infanterie, au service du Mexique, tué glorieusement à la tête de
son bataillon , frappé de trois coups de feu et d'un coup de baïon-
nette, au combat de Tacamburo, le ii avril 1865.
C. Adolphe Charles, baron Chazal, lieutenant au régiment des
guides, né le 20 avril 1836.
D. Alexis Léon Maxime, baron Chazal, né le 26 avril 1841, sous-
lieutenant au corps d*état-major.
CHESTRET. .
Coupt : en chef d'anir à trois éloilos à six lais d'or, et en pelote d'argeot an lion
de saille, cooronnè d'or, armé et lanipassè de (pieules. Couronnb : à neaf perles.
Supports : deux lions de sable, contournés, couronnés d*or, armés et lampassés de
traenles.
Cette ancienne famille, originaire du Hainaut, qui appar-
tient à la province de Lii^e, se divise en deux branches, dont
la première est éteinte.
I. Nicolas de Ghestret, échevin de la ville de Gosselies, né
vers 1540, mort à Liège, vers 1610, épousa, 1" Jeanne Wery,
et *» Jeanne Ghyot, sœur de Jean Ghyot, dit de Castilletty,
chapelain de Sa Majesté Impériale.
Il eut du second lit trois enfants, savoir :
A. Jean, qui suit, II.
6. Nicolas ab Ghestret, prêtre, né à Chdtelet-sur-Sambre en 1586.
G. Michel de Ghestret, né à Gosselies en 1590, mort sans alliance.
II. Jean de Ghestret, né à Liège, le 13 septembre 1583,
avocat, greflSer de la souveraine justice de Liège, mort le
5 février 1646, épousa, le 6 février 1606, Barbe de Briet (1),
fille de Gilles et de Jeanne de Steel, dont deux enfants, savoir :
A. Jeanne, morte le 2i septembre 1640, épousa Toussaint de
HoUogne.
B. Nicolas, qui suit, III.
(1) V«ir OplMveD, RêcneU kérûidiçue, page 108.
228 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
III. Nicolas de Ghestret, né à Liège ie 23 février 1614,
mort le 8 avril 1690, greffier, après son père, de la souve-
raine justice de Liège, épousa 1** le 16 mai 1641, Marie du
Buisson, originaire de Tournai et 2* en 1671, Sophie de
Chaudfontaine, morte en 1672.
Il eut du premier lit une fille, savoir :
Barbe Françoise, épousa Nicolas de la Chapelle.
Il eut du second lit un fils, savoir :
Jean Remy, qui suit, IV.
IV. Jean Remy de Chestrec , né à Liège, le 23 octobre 1672,
mort le 21 novembre 1765, bourgmestre de Li^e en 1720,
1745, 1747 et 1752, conseiller intime et des finances de Clé-
ment Joseph de Bavière, prince-évêque de Liège, créé cheva-
lier du Saint-Empire romain, pardiplômede François Antoine,
comte de Zyell, en date du 13 mai 1755 etduement enregistré
au conseil privé le 6 octobre 1759, épousa, le 6 mai 1699,
Marguerite Catherine van Delft, origmaire de la Hollande,
morte le 28 août 1749, fille de Théodore et de Marie Françoise
de Hilaire, dont quinze enfants, entre autres ceux qui suivent,
savoir :
A. Jean Louis, qui suit, V.
B. Charles Laurent Denys, ebanoine de Saint^Denys.
C. Jean Nicolas épousa Thérèse de Lafflneur, dont un fils :
Remy de CiiE»TRET, secrétaire du roi Louis XV, épousa J. E. Merard de
Saint-Just, doat une fille :
N... épousa le marquU d« Pons Renoopont.
D. Marie Jeanne, qui épousa Pierre André Van der Heyden, à
Hauzeur.
E. Marie Catherine Pauline, qui épousa Mathieu baron de Graillel.
F. Pierre Remy, chef de la seconde branche.
V. Jean Louis de Chestret, chevalier, né à Liège le 8 oc-
tobre 4699, mort le 29 avril 1768, avocat, conseiller privé et
secrétaire intime de Son Altesse Sérénissime dans son con-
CBESTRET. 229
seil privé en 1730, bourgmestre de Liège eu 1781, envoyé
à la cour de Vienne en 1755, épousa Marie Thérèse de
Bayard (1), née le 13 mars 1703, morte le 7 novembre 1756,
fille de Jean François, seigneur de Wégimont et de Jeanne
Françoise de Magis (2), dont cinq enfants, savoir :
A. Jean Nicolas, qui suit, VI.
B. Louis Cajetan Victor de Cuestret, capitaine au service de Sa
Majesté Catholique et puis de Sa Majesté Impériale et Royale Apos-
tolique, conseiller de Son Altesse Sérénissime dans sa chambre des
finances, épousa Marie Antoinette de Pfanzelter.
C. Jean François Théodore de Chestret, lieutenant aide major au
service de Prusse, tué en 1759, h la bataille de Kunersdorf, à Tâgc de
vingt-deux ans.
D. Maximilicn Fran^^ois André de Chestrkt, capitaine au service de
Sd Majesté Catholique, chevalier de Saint-Louis, ministre envoyé du
prince de Liège, à Paris,- puis à La Haye en 1793, épousa Thérèse
baronne de Saint-Vâast d*Entergem (3).
E. Jeanne Charlotte, épousa le chevalier de Creefl.
VI. Jean Nicolas de Chestret, né à Liège le 21 septembre
1728, chevalier, conseiller privé et secrétaire de Son Altesse
Sérénissime, sous-lieutenant des fiefs, greffier de la Souve-
raine Justice de Liège, mort sans alliance, le 11 juillet 1810.
Seconde branche.
V. Pierre Remy de Chestret, né à Liège, le 28 février 1709,
mort le 11 mai 1757, avocat, greffier de la Souveraine Justice,
promu à la magistrature en 17S4, sans sortir du ballottage,
épousa Marie Anne Brochart, veuve de Thomas de Lembrée,
morte le 24 janvier 1745, dont un fils, Jean Remy, qui suit, VL
VI. Jean Remy de Chestret, baron de Hanbffe-Donceel, né
(f) Voir OpDoveu, Recueit héraldique p. 109.
(2) Idem.
(3) Idem, p 110.
230 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
le 18 mars 1739, mort à Paris, le 3 juillet 1809, prit pari, dans
les armées de Sa Majesté impériale et Royale Apostolique, à la
guerre de sept ans. Il ftit, à deux reprises, élu bourgmestre
par le peuple de Liège, en 1784, et lors de la révolution bra-
bançonne en 1789. A cette même époque, il fut nommé com-
mandant de la garde patriotique et colonel commandant la
garde municipale, soldée pour la défense du territoire. Il
marqua dans les événements de son temps, fut député ù Ber-
lin et au sacre de l'empereur Léopold à Francfort, comman-
dant de la garde d'honneur à Liège, député à Paris pour
assister au couronnement de l'empereur Napoléon V\ membre
du corps législatif et secrétaire de cette assemblée, sous la
domination française, réélu en 1809, à l'expiration de son
premier mandat. Il avait épousé Jeanne Marguerite Odile de
Werts, dont un fils, Barthélémy François Remy, qui suit VII.
VII. Barthélémy fiiançols Rent, baron de Chestret de
Haneffe, par disposition du 5 mars 1816, né le 13 janvier
1770, mort à Donceel le 15 août 4842, membre du corps
équestre de la province de Liège, épousa à Alken, le 4 sep-
tembre 1793, Marie Anne d'Erckenteel, morte à Donceel, le
t23 octobre 1849, tille de Servais Henri Chrétien, chevalier
d'Erckenteel, dit d'Argenteau, dont il portait les armes par
décision judiciaire.
Il eut de son mariage cinq enfants, savoir :
A. Isabelle Félicité.
B. Remy Godefroid Hyacinthe, qui suit, VllI.
G. Isidore Modeste Christian de Chestret, né à Donceel, le 20 oc-
tobre 1798, décoré de la croix de Fer, bourgmestre de Donceel.
D. Françoise Pauline, épousa Adolphe, baron de Moflarts, fils de
Charles Henri Ferdinand et de Marie Louise Charlotte, baronne de Roscn .
E. Nicolas Louis Eugène de Chestret, né le 15 décembre 1803» à
Liège, avocat, commis d'Ëtat au conseil d*État h La Haye en 1829,
membre de la commission du conseil d*Ëtat qui accompagna le prince
CHESTRET. 231
d*Orange à Anvers, lors de ta révolution belge de 1830, autorisé par
Son Altesse Royale le prince d'Orange à rentrer dans sa famille Favant
veille du bombardement d'Anvers, épousa peu de temps après les
événements de 1830, Marie Pauline Caroline Albertine, baronne de
Noffarts, sœur d'Adolphe, baron de Moffarts, ci-dessus, dont un fils :
JeaD Remy Marie Jules de Cnsnirr, né le A décembre 1833, k Liège,
époDsa le 28 octobre 1857, Marie Antoinette Matbilde, baronne de Warzée
d^Hermalle, dont trois enfants :
1. Jean Remy Marie Charlei db Chbitret, né le 17 août 1856.
2. Paul Marie Victor oe Cbuwtkbt, né le 7 septembre 1860.
3. Marie Antonie Bagénie.
VIII. Remy Godefroid Hyacinthe, baron de Chestret de
Haneffë, titre transmissible dans sa descendance par ordre
de primogéniture, par arrêté royal de février 1851, né à Liège,
le 26 mars 1797, commissaire de rarrondissement de Wa-
remme, le 11 octobre 1830, commissaire de milice, lieute-
nant colonel clief de légion de la garde civique de Waremme,
par arrêté du Régent du 7 juin 1831, membre du conseil pro-
vincial de Liège, le 28 mai 1838, réélu le 23 mai 1842, membre
de la commission d'agriculture de la province de Liège, par
arrêté royal du 5 mars 1846, sénateur pour rarrondissement
de Liège, le 7 mai 1846 jusqu'en septembre 18S1, chevalier
de Tordre de Lèopold, par arrêté du 19 juillet 1856.
Il épousa Amanda, baronne de Sélys Longchamps, née à
Paris, le 12 mars 1809, fille de Michel Laurent, baron de
Sélys Longchamps, et de Marie Denise Gandolphe, morte
le 15 avril 1838, dont trois curants, savoir :
A. Une fille morte en naissant.
B. Léonie Marie Laurence, née à Liège, le 31 mars 1836, épousa,
en 1863, le baron de Waha de BaiUonviUe, fils de Louis, baron de
Waha de BaiUonviUe, ancien sénateur.
C. Félicie Joséphine, née le 4 juin 1837, morte à Donceel, le
13 juillet 1838.
CHRISTYN DE RIBAUCOURT.
Dr UkW.n. fta chef coupé d^irg ant aox daax lotangM d'unir. CooitoNNa à tr«lc«
porlM. Hbauiik d'argeat, grillé. IkMré, orné at oouronaé d'or. Ibiirré da guaulaa.
Lambkeqoins d'argant et da Aiihle. Cimibr, va lion d'or tanant dans sa patta daxtra
on glaiva d'argant, emmanché d'or, at da sa patta sanastra un cœur da gueulas.
SuppoKn, danx grilibns d'or, eoutonnéi du mène, «rméa at UunpaMés da gnaulaa.
Divisa : Ait duperamdum.
Cette famille, une des plus anciennes de la noblesse natio-
nale, joint, à l'ancienneté de la race, l'illustration de l'origine.
Elle remonte aux premiers châtelains de Gand, par les Villain
de Gand et descend en ligne directe, masculine et I^itime de
Lambert l" investi de la châtellenie de Gand vers l'an 1007.
Sa généalogie, depuis Lambert F' jusqu'à nous ne présente ni
obscurité, ni lacunes. Un grand nombre d'historiens renom-
més l'ont retracée, avant nous, sur des documents authen-
tiques. Armés de ces titres irrécusables, les Christyn ont,
à juste titre, conservé l'écu célèbre des châtellains de Gand,
dont ils tirent leur origine; ils l'ont chargé en chef de deux
losanges d'azur empruntés aux armes des Juppleu, l'une de
leurs plus belles alliances. Cette brisure est d'une ancienneté
réculée. Jean Villain, qui vivait dans les dernières années du
xiv* siècle, épousa Christine de Juppleu et prit le nom de
Christyn. Son fils Charles, continua ii porter ce nom et le
transmit à toute sa race. Ce fut lui, également, qui chargea le
chef de son écu des deux losanges d'azur de la maison de Jup-
pleu. C'est ainsi que s'établit l'origine des Christyn, comtes de
i34 U BELGIQUE HÉBALDIQUB.
Ribaucourt. Soumise, au siècle dernier, à l'examen de la
chambre héraldique, les rois d'armes en ordonnèrent l'enre*
gistrement (1).
Dans les temps reculés, comme dans les temps modernes,
leur nom a marqué dans Thistoire. Hommes d'état, juriscon-
sultes, historiens et savants, leur illustration personnelle
s'est élevée à la hauteur de nilustration de leur race. Nous
allons l'établir par la généalogie qu'on va lire.
I. Lambert I^, qui mourut vers 1032, reçut de Baudouin le
Barbu, comte de Flandre, l'investiture de la ch&telienie de
Gand, en récompense de la valeur qu'il avait déployée dans
la reprise du château. Il eut un fils, Folcard, qui suit, II.
IL Folcard, châtelain de Gand, fut aussi, d'après des actes
publics et authentiques, seigneur de Bornhem. Mentionné
dans les archives de l'abbaye de Saint-Pierre, à Gand, en
1026, 1046, 1072, 1073, il épousa vers 1038, Landrade, fille
de Baldric, comte de Louvain, dont quatre enfants, entre
autres, l'aîné, Lambert II, qui suit, III.
III. Lambert II, châtelain de Gand, même avant la mort de
son père, lui servit de témoin dans tous les actes émanés de
lui et énumérés ci-dessus. II fut aussi seigneur de Bornhem.
En 1071, devant l'autel de l'abbaye de Saint-Pierre et de con-
cert avec sa femme il affranchit ses serfs de tout lien de ser-
vitude. Il avait éi)Ousc dame Gisle, dont sept enfants, entre
autres Wenemar, l'aîné, qui suit, IV.
IV Wenemar, châtelain de Gand, seigneur de Bornhem,
apposa son nom clans des actes signés par Baudouin, comte
de Flandre en 1088, et par la comtesse Gertrude, veuve du
comte de Flandre, Robert le Frison, en 1098. Il fut un homme
d'état de grand conseil et de grand renom et il occupe une
(1) Voyez tODie XXViU des recueils de leurs travaux, N« 128, intitulé
Pr€uve9 héraldiques.
CHRlSTTIf DB IIIBAOCODRT. 338
place marquante dans l'histoire de son temps. En 1097, il
assista à la translation du corps de saint Falcuin, évéque de
Thérouanne, qui S($ fit à l'église de Saint-Bertin, à Saint-
Omer, en présence de la comtesse Clémence, épouse du
comte de Flandre, Robert le Jeune ; en 1101, Wenemar fonda
le monastère des chanoines routiers de Bornhem; en 1111,
il Tut du nombre des seigneurs qui confirmèrent la paix de la
Flandre, conclue auparavant par le comte de Flandre, Bau-
douin le Pieux; en 1113, il assista à la cour solennelle, tenue
à Saint-Oraer, par le comte Baudouin; en 1117, il fit partie du
chapitre tenu à l'abbaye de Saint-Pierre pour la réforme de
Tordre; en 1128^ il signa une charte accordée par Thierry
d'Alsace à l'abbaye d'Eenham; la même année, il intervint
dans plusieurs jugements rendus à Bruges par le comte
Thieri7. En 1133, 1135, 1136 et 1137, il signa d'autres Chartres
encore sanctionnant de grands événements. Il mourut en
1138, après avoir été investi du titre et occupé le pouvoir de
châtelain de Gand, pendant plus d'un demi siècle.
Il avait épousé, l'' Lutgarde, morte vers 1101, dont il n'eut
pas d'enfants, et 2» Gisles de Guines, dont cinq enfants, entre
autres, l'aîné, Arnoud V\ qui suit, V.
V. Arnoud de Gand, premier du nom, châtelain de Gand,
comte de Guines, du chef de sa mère, reçut, en fief, de son
oncle Manassès, la ville et le château de Torneheim. Il avait
épousé Mahaut de Saint-Omer, dont plusieurs enfants, entre
autres, son fils quatrième, Siger, I^'^qui suit, VI.
VI. Siger I" du nom, châtelain de Gand, seigneur de Born-
hem, chevalier de l'ordre des Templiers, dont il était l'un des
membres les plus distingués, se signala, ainsi que son père
Arnoud par de grandes libéralités aux abbayes de Saint-Bertin,
deClaii-vaulx, de Clairmaretz, de Saint-Pierre et autres com-
munautés religieuses ou institutions de bienfaisance. Il eut
l'honneur d'apposer la troisième signature, au traité conclue
136 U MMm« BtRAtMOUC.
te 8 août 1199 antre Jean sans Terre, roi d'Angleterre et
Baudoain, comte de Flandi*e et de Hainaut. Mort avant
1214, il avait épouaé Pétronille de Courtrai, dont plusieurs
enfants, entre autres, deux fils qui suivent, savoir :
A. Arnoud de Gand, mort avant son père.
0. Siger II, qui suit, Vil.
VII. SicER, II* du nom, dit le bon châtellain de Gand, sei-
gneur de Bornhem et de Houdain, rëgent avec Jean de Noëlle,
châtelain de Bruges, des affaires principales des Flandres
pendant la minorité des lllles de Baudouin, empereur de
Constantinople, fut cité dans les chroniques du temps \n\v une
succession continuelle d'actes éclatants, d'œuvres pies et par
sa mansuétude envers ses vassaux. Il avait épousé Béatrix de
Houdain, dont huit enftmts, entre autres, Hugues I", qui
suit, VIII.
VIII. Hugues, V^ du nom, chûtelain de Gand, seigneur de
Bornhem, de Saint-Jean-Steen et de Houdain, mort vers 1232,
conclut, en juin 1229, un traité avec le comte de Flandre par
lequel il s'engageait h ne pas lui faire la guerre, à la condition
que le comte observerait à son égard les lois et arrêts de la
cour de Flaudie, D'une piété exemplaire, il fut, envers ses
vassaux, le digne continuateur de la ligne de conduite suivie
par son père. Il avait épousé Ode de Giianipagiie dont sept
enfants, entre autres deux tils qui suivent, savoir ;
A. Hugues H, qui suit, IX.
B. Gauthier de Gand, i*'du nom, dont la descendance suivra après
ceUe de son fièru aîné.
IX Hugues, II" du nom, châtelain de Gand, seigneur de
Bornhem, Suiii-Jc liî-St.cn, Houdain, etc., mort vers 1263,
épousa Marie, sœur de Rasse de Gavre, seigneur de Liede-
kerke, bouteiller (W Fla;i(lre, dont un lîls unique, Hugues III,
qui suit, X.
CHRISTYN DE RIBAUCOURT. 237
X. Hugues, IIP du nom, châtelain de Gand, seigneur de
Bornhem, de Saint-Jean-Steen, de Houdain, etc., dernier
hoir mâle de la ligne masculine des anciens châtelains de
Gand, qui avait duré sans interruption pendant plus de trois
siècles, épousa Marie, sœur d'Eustache du Rœulx V, dont il
n'eut que des filles, entre autres :
Marie de Gand, épousa vers 1280, Gérard de Sottenghien, de la
maison d'Ënghien, à qui clic transmit le titre et les prérogatives de
la châtellenie de Gand. Son flls aîné, Hugues, prit vers 1300, le titre
de châtelain de Gand.
IX Gauthier de Gand, dit Villain, I" du nom, fils puîné de
Hugues l**" et d*Ode de Champagne, souche des seigneurs de
WeUe, de Huysse, de Maerbeke, de Liedekerke, de Rassen-
ghien, des comtes d'Isenghien, etc., épousa dame Avezoete,
dont deux enfants, qui suivent, savoir :
A. Jean de Gand, mort sans postérité.
B. Alexandre, qui suit, X.
X. Alexandre de Gand, dit Villain, P' du nom, seigneur de
Saint-Jean-Steen, épousa Isabeau d'Axele, sœur de Philippe,
seigneur d'Axele, dont deux fils, savoir :
A. Gauthier de Gand, dit Villain, 1^ du nom, seigneur de Saint-
Jean-Steen, mort avant sa femme, épousa Adelise de Thamise, femme
en secondes noces de Simon de Desseldonck, chevalier de la maison
d'Axele, et dont il eut cinq enfants.
B. Jourdain, qui suit, XI.
XI. Jourdain de Gand, dit Villain, III® du nom, eut deux fils,
savoir :
A. Wulfort Villain, mort sans alliance.
B. Gauthier, qui suit, XIL
XII. Gauthier Villain, seigneur de Bouchout, épousa
N. de Mortagne, dont plusieurs enfants, entre autres, Jean qui
suit, XIII.
LA BELGIQUE HÉBALDIQUE, m* 16
238 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
XIII. Jean Villaix, seigneur de Boucliout, Nieuweland,
Crubecque, des Quatres Métiers, etc., épousa 1" Marie de
Malstede, morte sans enfants ; ^ Claire de Mirabelle, veuve
de Simon de Malstede et de Gérard de Grimberghe.
Il eut du second lit un fils Wulfort, qui suit, XIV.
XIV. Wulfort Villaix, seigneur de Sterrebeke, mort en
1377, épousa Agnès van Duerne, dite de Sompeke, dont un
fils, Jean, qui suit, XV.
XV. Jean Villain, II*' du nom, prit le nom, de Christyn,
après son mariage avec Ghristine de Juppleu, dont un fils,
Charles, qui suit, XVI.
XVI. Charles Villain, continua à porter le nom de Chris-
tyn, adopté par son père du chef de sa femme, transmit ce
nom à toute sa race et chargea le chef de son écu des deux
losanges d*azur de la maison de Juppleu. Né le 15 mai 1441,
il épousa une demoiselle de Brabant, dont un fils, Jean, qui
suit, XVII.
XVII. Jean Christyn, épousa en 1526, N. v-an Mechelen,
dont un fils, Philippe, qui suit, XVIII.
XVIII. Philippe Christyn, épousa en 1560, Marguerite de
Vriese, dont François, qui suit, XIX.
XIX. François Christyn, épousa Catherine de Smet, dont
Pierre, qui suit, XX.
XX. Pierre Christyn, né le 25 juin 1589, mort en 1666, con-
tinua la longue suite d'illustrations qui donna au nom de
Christyn la même valeur et la même célébrité qu'au nom de
ses ancêtres. Auditeur de la chambre des comptes, il épousa
Marie van den Hove, fille de Libert, substitut du procureur
général du Brabant et d'Éléonore de la Couture, dont cinq en-
fants, savoir :
A. François Antoine Christyn, conseiller et maître des comptes
de'Brabant, mort le 3 juin 1686, à Tâge de soixante-deux ans, épousa
i<» Marie Anne de Lausmonier; et S® Catherine de Nieukercke.
CHRISTYN DE RIBAUCOURT. 239
Il eut du premier lit quatre enfants :
a. Jean Baptiste Christyn, jurisconsulte célèbre, conseiller au conseil
souverain de Brabant, mort sans postérité en 1707, auquel on doit une édition
des Coutumet du Brabant, etc.^ et de la ville de Bruxelles^ ainsi que des
DécUiotts de la Cour de Brabant^ par Jean Decker, avait épousé Marie Bonne
Potter von der Loo.
h, François Christyn, mort sans alliance.
c. Catherine Françoise, inhumée au chœur de la chapelle du Saint-Sacre-
ment, dans Téglise des Saints Michel et Gudule, à Bruxelles, épousa Âmbroise
Florent, baron de Mérode et du Saint Empire Bomain, seigneur de Royenborch
et d*Oirschot, échevin de la ville de Bruxelles en 1679, veuf d'Olympe Claire
Van Helmont, dame de Royenborch, etc.
tf. Isabelle, morte le 10 juillet 1729, et inhumée dans Téglise des Saints
Michel et Gudule, à Bruxelles, épousa Françoise Verycken*, d'une famille
patricienne de Lierre.
Il eut du second lit une fiiie :
e. Christophore Baptiste, morte le 19 avril 4757, et inhumée aux Augustins,
épousa 1^ François Charles Van Hulten y Carncro; et ^ Joachim Ignace,
baron de Spangen.
B. Jean Baptiste, qui suit, XXI.
C. Libert François Christyn, vicomte de Tervueren et de Duys-
bourg, par lettres patentes du l*' avril 1690, seigneur de Bautersem,
de Loevene et de Nederheym, conseiller au Conseil souverain le
^ avril 167^, investi, pendant dix ans, h cause de son ancienneté au
Conseil des pouvoirs de vice-chancelier, conseiller au Conseil de
ramirauté suprême, né à Bruxelles le 29 juin 1639, mort k Bruxelles
le 10 juin 1717.
Savant renommé et justement célèbre par les documents d'histoire
nationale quMl avait recueillis et mis en ordre, Libert François Chris-
tyn, vicomte de Tervueren et de Duysbourg, auquel on doit plusieurs
ouvrages remarquables qui ont servi à Thistoire diplomatique de
Dumont, avait épousé Marie Françoise Walravens, fille de Jean et
d^Ëlisabeth Verheylweghem, dont û n'eut pas d'enfants.
D. Jean Pierre Christyn, chevalier de l'ordre militaire du Christ
par bref du pape Alexandre VIII, du 22 novembre 1690, créé chevalier
par Sa Majesté Catholique Charles II, roi d*£spagne, le 10 avril 1693,
S40 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
seigneur de Schricck et de Grootloo, drossart de Rumpst, de Boom
et d'Heyndonck, secrétaire du conseil de Brabant, mort le 24 mai 1717,
épousa, i^ Marie Barbe Lodewyck, et 2° à Téglise de Saiut-Michel, à
Gand, le 25 octobre 1685, Hélène de Brouchoven.
Il eut du premier lit trois enfants qui moururent en bas âge.
E. Marie Anne, morte sans alliance.
XXI. Jean Baptiste Christyn, connu dans riiistoîre natio-
nale, dans les sciences et les lettres, sous le noua du chance-
lier Christyn, chevalier, baron de Meerbeek, terre qu'il acheta
en 1685 du comte de la Tour, et que le roi érigea eu baronnie,
par lettres patentes du 11 janvier 1687, mort à Bruxelles, le
28 octobre 1690, à Fàge de soixante ans, et inhumé dans
réglise des Augustins, devant la Sainte Table, dans une tombe
qui reçut aussi sa femme et ses enfants, remplit une brillante
carrière dans la magistrature, la politique et la science.
Licencié à l'université de Douai, assesseur du prévôt général
et du drossart de Brabant, conseiller au grand conseil, à
Malines, en 1667, conseiller au conseil d'État, à Bruxelles,
en 1671, conseiller de longue robe du conseil suprême d'État
pour les affaires des Pays-Bas et de Bourgogne, à Madrid,
rentré au conseil d'État, à Bruxelles, le 16 mai 1676, l'un des
trois ambassadeurs du roi catholique au congrès de Nimègue,
le 18 mars 1677, où cet homme d'État remarquable contribua
en grande partie au succès des négociations sur lesquelles
repose encore une partie des droits publics de l'Europe, en-
voyé en 1681, avec M. de Malingreau, aux conférences de
Ciourtrai, premier intendant du conseil suprême militaire aux
Pays-Bas, tle 1688 au 6 juin 1688, chancelier du Brabant par
lettres patentes du 22 avril 1687, etc.
Le roi qui l'eut toujours en estime profonde à cause de ses
talents, de sa droiture, avait insisté auprès de lui, pour qu'il
alla occuper un siège au conseil suprême d'État à Madrid. En
récompense, il lui octroya de grandes extensions d'armoiries.
CHRISTYN DE RIBAUGOURT. 241
En 1684, Sa Majesté Catholique eut encore recours .au zèle
et aux lumières de l'homme d'État et du savant. Il lui écrivit
une lettre autographe pour l'engager h réfuter les ouvrages
publiés autrefois par le conseiller Dupuis. Christyn satisfit la
même année au vœu de son souverain, par la publication de
l'œuvre patriotique et si connue : La Flandre défendue des
fausses prétentions de la France^ ou le conseiller Dupuis, histo-
rien français, pris dans ses propres filets.
Cette publication fit un tel honneur à son auteur et eut un
tel retentissement, que le roi, en témoignage de haute satis-
faction, le nomma premier intendant du conseil suprême
militaire aux Pays-Bas. Telle fut la cause de cette nomination.
On doit au chancelier Christyn plus de douze ouvrages,
aussi remarquables que recherchés, entre autres, la première
édition des Délices des Pays-Bas, œuvre posthume publiée
sept ans après sa mort.
Il avait épousé Catherine de Preterc, d'une ancienne famille
de Lierre, dont il eut deux enfants, savoir :
A. N., mort au berceau.
B. Jean Baptiste, qui suit, XXII.
XXll. Jean Baptiste Christyn, baron de Meerbeek, seigneur
de Wesembeek, mort le 31 mai 1709, épousa Marguerite
Thérèse d'Espinosa, morte à Bruxelles le 11 juin 1734, sœur
de Charles d'Espinosa, évéque d'Anvers, et de Marie José-
phine d'Espinosa, abbesse de l'abbaye noble de Foret, enfants
du comte Gomez d'Espinosa, chevalier de Saint-Jacques,
gouverneur militaire de la ville et citadelle d'Anvers, et de
Marguerite d'Auberniont, comtesse de Ribaucourt, dont
quatre enfants, savoir :
A. Louis François Christyn, baron de Meerbeek, vicomte de Tkk-
vuEREN et de Duysbourg, hô le 7 octobre 1097, et mort sans allianct^
à Meerbeek, le 21 août 1738.
B. Hélène Josèphe, née le 17 mai 1698, morte sans enfants le
S42 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
26 juin 1763, avait épousé le 46 octobre 1739, Philippe François
m
Charles Joseph, comte d'Effonseca, bailli de la ville et Châtellenie de
Courtrai, conseiller des domaines et finances du roi et conseiller
d'État, mort le 27 novembre 1777, au palais archiépiscopal, à
Bruxelles.
C. Isabelle Françoise, née le 15 décembre 1701, morte sans
alliance le 28 avril 1775, et inhumée à Mecrbeek.
D. Libcrt François, qui suit, XXIII.
XXIII. LiBERT François Christyn, comte de Ribaucourt et
seigneur de Grimberghe, baron de Meerbeek, seigneur de
Wesembeek, vicorate de Tervueren et de Duysbourg, sei-
gneur de Baulershem, Loevene, de Nederheym, né à Bruxelles
le 23 juin 1703, mort Je 16 novembre 1785, épousa à Ypres,
le 31 janvier 1747, Marie Thérèse Geneviève Colette Ghislaine
de Vilsteren, née à Gand le 3 janvier 1722, fille de Jean Joseph
de Vilsteren, baron de Laerne et de Marie Isabelle Catherine
de Lictcrvelde d'Amelroy.
Voici par quelles transitions Libert François Christyn suc-
céda à ces divers titres seigneuriaux.
Un premier Libert François Christyn, frère puhié du chan-
celier de Brabant, était vicomte de Tervueren et de Duys-
bourg, seigneur de Bautersem, Loevene et de Nederheym.
Il avait épousé Isabelle Walravens. N'ayant pas d'enfants, il
institua pour légataire universel son petit neveu, Louis Fran-
çois Christyn, fils aîné de Jean Baptiste Christyn et de Mar-
guerite d'Espinosa. Louis François Christyn étant mort en
célibat en 1738, les titres de baron de Meerbeek et seigneur
de Wesembeek, qu'il tenait de son père le chancelier de
Brabant, de même que ceux de vicomte de Tervueren et de
Duysbourg, seigneur de Bautersem, de Loevene et de Neder-
heym, qu'il tenait de son grand-oncle paternel le premier
Libert François Christyn, échut à son frère puîné Libert
François Christyn, deuxième du nom.
CHRfSTYN DE RIBAUCOURT. â43
Marguerite Thérèse d'Espinosa, mère de Libert François
Christyn, deuxième du nom, avait un frère nommé Jacques
d'Espinosa, chanoine à l'église collégiale des Saints Michel et
Gudule à Bruxelles, et grand prévôt du chapitre de Saint-
Sauveur à Harlebeke, qui portait les titres de comte de Ribau-
court et seigneur de Grimbergen. Ces titres devaient passer,
à sa mort, à Louis François Christyn, frère aîné de Libert
François Christyn, mais Louis François étant décédé en 1738
et le chanoine, leur oncle maternel, mort seulement eu 1748,
les titres de comte de Ribaucourt et de seigneur de Grim-
bergen furent dévolus à Libert François Christyn, fils puîné
de Marguerite d'Espinosa.
11 eut de son mariage quatre enfants, savoir :
A. Philippe Alexandre Joseph Ghislain, qui suit XXIV.
B. Nicolas Ferdinand Joseph Christyn, dit le chevalier de Ribau-
court, major au régiment de Clerfayt, autrefois Los-Rios, au service
d'Autriche, né le 17 août 1750, mort des suites des blessures reçues
au combat d'Assesses, près de Namur. Sa belle conduite dans plusieurs
actions et ses talents militaires lui avaient mérité Tinsigne faveur
d'être proposé pour la croix de Marie Thérèse, lorsqu'il succomba à
ses blessures avant d'avoir reçu cette honorable distinction.
C. Anne Henriette Josèphe Ghislaine, née le 5 octobre 1754, morte
le 2 novembre 1787, avait épousé le 18 novembre 4786, François
Joseph Louis, baron de Godin.
D. Joseph Léopold Ghislain Christyn, comte de Rjbaucourt, lieute-
nant au régiment de Clerfayt, né le 12 mars 1760, mort sans alliance
au château d'Oultre, près Ninove, le 2 juillet 1782.
XXIV. Philippe Alexandre Joseph Ghislain Christyn, comte
DE Ribaucourt, vicomte de Tervueren et de Duisbourg, baron
de Meerbeek et de Laerne, seigneur de Grimbergen, né à
Bruxelles le 18 juin 1748, mort à Bruxelles le 18 juin 1823,
et inhumé derrière le maître autel de l'église de Laeken ,
avec épitaphe et quartiers, passa en Allemagne en émigration
344 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
répoque la plus orageuse de la révolution. Adonné particu-
lièrement à l'horticulture et à la silviculture, cet homme de
bien ne fut pas seulement renommé par son caractère, il
se fit aussi un nom dans la science.
Il avait épousé, le 20 août 1790, Antoinette Thérèse Doro-
thée, comtesse de Quarré, chanoinesse du noble et illustre
chapitre d'Andenne, fille de Jean Pierre François, comte de
Quarré, baron de Molembaix Saint Pierre, membre des états
nobles de Namur, et de Dorothée Caroline Antoinette, com-
tesse de Ryckel et d'Oirbeek, morte le 17 juin 1836 au château
de Perck et inhumée dans le caveau construit pour servir de
sépulture à la famille Christyn de Ribaucourt, avec épitaphe
et quartiers.
Philippe Alexandre Joseph Ghislain Christyn, comte de Ri-
baucourt, eut deux enfants, savoir :
A. Prosper Jean Joseph, qui suit, XXV.
B. Joséphine Eu(,'énie Françoi.so Sidonie Marie Ghislaine, née à
Bruxelles, le 7 avril 1801, morte en 1851, à son château d'Oplieux,
épousa à Bruxelles, le 17 mai 1824, Louis Alexandre Alphonse, baron
de Woelmonl d'OpIieux, dont postérité.
XXV. Prosper Jean Joseph Christyn, comte de Ribaucourt,
sénateur, officier de Tordre de Léopold, membre de la com-
mission administrative de la maison de réclusion de Vil-
vorde, président du second comice agricole du Brabant,
vice-président de la société royale d'Horticulture, à Bruxelles,
né le 7 avril 1796, à Hildesheim, (Basse-Saxe), pendant Témi-
gration, fut désigné en 1809, par Tempercur, pour entrer à
récole militaire de la Flèche ; mais, l'arrêté de nomination fut
retiré sur les instances de la comtesse de Ribaucourt.
Appelé par sa naissance et par sa fortune patrimoniale à
faire partie du corps équestre de la province de Brabant,
cette assemblée le désigna pour le représenter aux états
provinciaux des états de la province, où jusqu'en 1830, il
CBBISTTN D8 RIBAUCOURT. 245
manifesta une opposition constante à tous les actes proposés
par le gouvernement et jugés arbitraires par les Belges. Le
roi Guillaume I^, néanmoins^ lui envoya en 1825, la clef de
chambellan.
Eu 1825, il fut nonuné aussi bourgmestre de Laerne, et il
occupa ce poste jusqu'en 1833.
En 1830, M. le comte de Ribaucourt fut nommé premier
suppléant au Congrès national par l'arrondissement de Ter-
monde, Bientôt après , il reprit son poste au conseil
provincial du Brabant, pour le canton de Vilvorde, et là, il
siégea à la section des travaux publics, dont il présida sou-
vent les travaux et qui doit à son zèle, à son exactitude, à ses
connaissances variées , l'initiative ou l'étude d'un grand
nombre de propositions d'intérêt public.
En 1841, et par nomination royale, il accepta les fonctions
de membre de la commission administrative de la maison de
réclusion de Vilvorde.
En 1843, M. le comte de Ribaucourt monta à la première
tribune de l'État. Les électeurs de l'arrondissement de Ter-
monde, le déterminèrent à les représenter au Sénat où,
en dépit de toutes les vicissitudes gouvernementales, sou
mandat lui a été renouvelé en 1848, en 1851, en 1855, en
1863, toutes les fois avec une majorité croissante, et, enfin,
avec une véritable unanimité de suffrages.
Chef de nom et d'armes de sa maison, M. Prosper Jean
Joseph Christyn, comte de Ribaucourt, a épousé, le 17 mai
1827, à Bruxelles, Marie Ghislaine Thérèse, comtesse de
Thiennes de Lombise, née à Mons, le 7 juin 1806, fille
d'Adolphe Walter Walramme Cajetan Charles Marie Joseph,
comte de Thiennes de Lombise, et de Françoise Louise Ghis-
laine, comtesse de Mérode, l'aînée des deux petites filles de
Charles Ignace Philippe, comte de Thiennes de Lombise,
président de la première chambre des États-Généraux,
246 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
grand'croiîi de Tordre du Lion Belgique et ministre d*État
sous le gouvernement des Pays-Bas, dont cinq enfants,
savoir :
A. Caroline Marie Ghislaine, née à Bruxelles le 21 avril 1829, dame
du palais de Son Âltcssc Impériale et Royale, madame la duchesse
de Brabant, qui épousa, le 22 mai 18i9, Eugène François Frédéric
Carloman, comte de Hcmricourt de Grunne, né le 25 avril 1823, dont
postérité.
B. N., une fille, née à Laerne, morlc à sa naissance, enterrée h
Laerne, dans le caveau de Van Wilsteren, baron de Laerne, derrière
le maître autel de Téglise.
G. Adolphe Florimond Ghislain Christyn, comte de Ribaucoirt,
docteur en droit h Tuniversilé de Louvain, né au château do Perck,
le 16 août 1837, épousa civilement le 27 mai 1863, et religieusement
le 28 mai h Sainte- Gudule de Bruxelles, Charlotte Heni'ielte Marie
Berthe, comtesse de Licdekerke, née à Bruxelles, le 4 décembre 1842,
lllle d'Honoré Florent Joseph, comte de Liedekerke, et d'Adélaïde
Françoise, marquise de Glermont-Mont-Saint-Jean, dont une fille :
Marie-Joséphine-Charlotte, née le 9 août 1864.
û. Gaétane Joséphine Ghislaine, née au château de Perck, le 10 mai
1843.
CLEMENT DE CLETY.
D'BBRMixiB à la croix de gueules, chargée de quatre tètes de léopard arrachées,
tenant un anneau, le tout d'or; ft Técusson écartelé au 1«t et au 4* d'hermine, au Uon
de sable ; aa 2* et au 3» d'hermine à l'étoile à six rais do sabl^, posée en abîme.
Supports : deux léopards d'or, tenant des anneaux du même.
CLEMENT DE TAINTEGNIES.
Db qceulbs à trois trèfles d*or, an chef d'argent chargé de trois merlettes de sable
CoimoN^B à neuf perles. Cimiir une merlette de reçu. Supports : deux lions d'or,
contoornés, armés et lampassés de gueules.
Dbvub : Clémence et vaittanee.
Cette belle famille, d'ancienne chevalerie, originaire du
Cambrésis, d'où elle se transporta en Artois, se distingue par
les hautes dignités dont elle a été revêtue et par ses belles
alliances. Elle a donné un gouverneur général aux royaumes
de Galice, de Valence, de Murcie et d'Aragon ; elle compte
parmi ses membres des officiers généraux et supérieurs au
service de France ; elle s'est alliée aux maisons nobles de la
Vigne, d'Aussut, de Havet, de Sivry, de Quarré, de Ricque, de
Vaulière, de Boyaval, de Pingrenon, de Renty, de Blaisel, de
Hangouart, de Messialis, de Josne, etc.
Aujourd'hui, elle se divise en deux branches : la branche
aînée est le Clément de Taintegnies et la branche cadette, le
Clément de Saint-Marcq.
Son ancienneté, son origine, sa généalogie, sont prouvées
par de nombreuses attestations, entre autres par Carpentier,
t. II, pp. 403, 477, 825 ; Jean Laurent le Blond, pp. 890, 891 et
S92 de ses manuscrits ; Jean Baurain Gazet, Nobiliaire de
r Artois, folio 180 et verso; Saint-Allais, Nobiliaire universel
de France ; Laîné, Dictionnaire véridique^ le comte de Saint-
Génois, etc.
Le premier du nom mentionné dans des actes publics
est Pierre le Clément, dit de Bosse, écuyer, qui, en 1384, à
248 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Cambray, dans un contrat fait entre Tévêque et la ville, com-
parut avec plusieurs autres gentilshommes, entre autres Jean
de Semerpont et Lespart de Solemmes.
L'extraction noble des descendants de Pierre le Clément
fut reconnue le 15 octobre 4888 par sentence de Félection
d'Artois, rendue en faveur de Pierre le Clément, seigneur de
Levacque et de l'OEuUe, membre des états de la noblesse de
la province d'Artois.
I. Pierre le Clément, 1" du nom, dit de Bosse, écuyer,
vivant à Cambray en 1384, mentioimé ci-dessus, avait épousé
Isabeau de la Vigne, sœur de Marguerite de la Vigne, femme
de Baudry VII, baron de Roisin.
Parmi ses descendants en ligne directe, légitime et mas-
culine, jusqu'à Pierre le Clément, juré de Lille, on distingue :
Pierre le Clément, écuyer, seigneur de Le\'acque et de
rOEuUe, qui épousa Jeanne de Vaulière.
Pierre le Clément, seigneur des mêmes lieux, qui épousa
Jeanne de Boyaval, d'une ancienne famille de Picardie, dont
deux fils : Robert, le cadet, qui mourut sans alliance, et
William le Clément, écuyer en 1480, qui se maria trois fois.
Il épousa, 4® Marguerite de Pingrenon ; 2® Gilles de Renty;
3** Marguerite du Blaisel.
L'histoire nous a transmis les noms de Gasson et du Mous-
tier, auxquelles s'allièrent le fils et le petit-fils de William le
Clément.
XIII. Pierre le Clément, juré de Lille, épousa Anne de la
Grange, dont un fils, Charles, qui suit, XIV.
XIV. Charles le Clément, seigneur de Saint-Marcq et de
Molinel, juré de Lille, épousa, le 27 mai 1634, Marie de Han-
gouart, fille de Waleran et de Catherine de Grenut, dont un
fils, Philippe, qui suit, XV.
XV. Philippe le Clément, chevalier, seigneur de Saint-
Marcq et de Molinel, par reUef du 11 octobre 1688, mort le
CLÉMENT DE TAINTEGNIES. 249
M juin 1714, mayeur et ruwartde la ville de Lille, créé che-
valier héréditaire, avec supports de deux lions d'or et une
couronne sur le timbre de ses armes, par diplôme de Sa
Majesté le roi Louis XIV, en date du mois de décembre 4692,
enr^isti*é au bureau des finances de la généralité de Lille
le 11 août 1693, épousa, le 11 juillet 1658, Marie du Bus, fille
de Robert du Bus, chevalier, seigneur du Fresnel et du Grand
Bus, dont quatre enfants, savoir :
A. Philifipe Robert le Clément, seigneur de Molinel, lieutenant au
régiment de Solre, au senice do France, entra ensuite dans les
ordres et mourut chanoine du chapitre noble de Tournai le 31 mars
1707.
B. Philippe François, qui suit, XVI.
C. Anne Marie Catherine, qui épousa, le 6 août 4696, Charles
Joseph le Merchier, seigneur dllulu.
D. Thérèse Angélique, morte en 1700, qui épousa Jean Pierre
d'Huart, seigneur d'Autel.
XVI. Philippe François le Clément, chevalier, seigneur de
Saiut-Marcq, de Molinel, du Grand Bus, etc., colonel d'infan-
terie au service de France, par brevet du 17 juin 4709, che-
valier de Tordre royal et militaire de Saint-Louis, 4e 9 juin
1719, épousa, le l*'' octobre 1714, Marie de Lannoy, fille de
Jean Baptiste François Olivier, chevalier, seigneur des Prêts,
et de Françoise Henriette de Tramecourt, dont six enfants,
entre autres :
A. Philippe Alexandre Joseph, qui suit, XVII.
B. Philippe Hubert le Clément, dit de Saint-Marcq, chanoine du
chapitre de Tournai, mort en 1768.
XVII. Philippe Alexandre Joseph le Clément, chevalier,
seigneur de Saint-Marcq, de la baronnie de Taintegnies, de
Geugnies , major au régiment de Soissonnais , infanterie ,
m service de Sa Majesté Catholique, né le 21 juillet 1721,
mort le 8 juillet 1766, épousa, par Qontrat du 10 janvier 1750,
250 U BELGIQUE HÊIULDIQUE.
Marie Thérèse d*Ostrel, dame de Fiers, fiUe d*Âiitoiiie Joseph
chevalier, seigneur et baron de Fiers, marquis de Cambigneul,
morte le 24 novembre 1794, dont cinq enfants, savoir :
B. Philippe Marie Joseph, qui suit, XVIII.
C. Marie Thérèse Philippine, dame de la Caigoarde, qui épousa,
le 30 octobre 1777, Pierre Alexandre dUerbais de Thun Saint-Martin.
A. Philippe Hubert Josep^ le Clément, chevalier, seigneur de
Souich, marquis de Cambigneul, membre de la noblesse d'Artois, par
réception du iâ novembre 1786, sans alliance.
D. Philippe Louise Joseph, auteur de la branche cadette.
E. Philippe Auguste Joseph le Cuément, dit le chevalier de Saint-
Marcq, seigneur du Grand Bus et de Lobel, lieutenant colonel des
gardes wallonnes, au semce de Sa Majesté Catholique, général com-
mandant en chef, Tarmée de Valence, au siège de Saragosse, gouver-
neur de Saragosse après Palafox; capitaine et ^'ouverneur général du
royaume de Galice, etc., grand' croix des ordres de Saint-Ferdinand,
de Sainte-Hermingiide, de Saragosse et de Tordre distingué de
Charles III, membre du conseil de guerre des généraux etc., épousa
Marguerite de Solro, dont trois enfants, savoir :
a. Philippe Marie le Clément, colonel au service de Sa Majesté Catholique,
mort, sans aUiance, à Madrid, le 27 mai 1832.
b. Joseph Antoine le CLtMENT, officier supérieur dans la garde royale
d*Espagne, né le 7 octobre 1796, mort sans alliance.
c. Thérèse Vi vienne, née le 2 décembre 1801, épousa, le 16 mai 1825,
Adrien, comte d*Astorg, né le 3 octobre 1783, maréchal de camp au service de
France, chevalier de Saint-Louis, officier de la légion d'honneur.
XVIII. Philippe Marie Joseph le Clément de Saint-Marcq,
chevalier, baron de Taintegnies par lettres patentes de Tim-
pératrice Marie Thérèse d'Autriche, en date du 29 mars 4777,
capitaine au régiment Royal-Suédois, infanterie, au service
de France, membre de Tordre équestre du Hainaut, né à
Lille, le 31 janvier 1751, mort au château de Taintegnies, le
27 avril 1832, épousa, le 22 avril 1776, Marie Thérèse Hya-
cinthe Louise de Blondel de Drouhot, née en novembre 1757,
morte le 17 août 1789, fiUe unique et héritière de Louis Hya-
CLÉMENT DE TAINTEGMES. 25i
cinthe de Blondel, baron de Drouhot, colonel de cavalerie au
service de France et de Marie Catherine Corps des Gouttes,
dont trois enfants, savoir :
A. Thérèse Hyacinthe, qui épousa en 1794, Henri Helman, vicomte
de Grimberghe, baron de Willebroeck, mort le 4 janvier 1828, fils de
Jean Baptiste Louis Bonaveniuro Joseph Helman et d*Aclrienne Ma-
thilde Pétronille de Kcrrebroeck, vicomtesse de Grimberghe.
B. Auguste Hubert Marie baron le Clément de Talxtegnies, membre
de Tordre équestre du Hainaut, né le 14 juillet 1779, mort ù Tournai,
le 19 mars, 1818, épousa le 2 mai 1807, Joséphine Félicité Adélaïde
Julie Clotilde Sophie de Béthune, grand'croix de Tordre chapitrai de
Limbourg, dame de Moriempré, chanoinesse de Neuville, née le
i5 avril 1782, fille d*Eugène François Léon, prince de Béthune Hesdi-
gneul et de Alberline Josèphe Eulalie le Vaillant, dont trois filles :
a. Charlotte Léonie Hubertine, née le 8 novembre 1810, épousa le 36 oc-
tobre 1820, Alfred François Joseph, comte de Beaurepaire, fils de Louis Gabriel
Théodore et de Marie Charlotte de Béthune, son cousin germain.
b. Zélie Julie Louise, née le 16 mars 1813, épousa N. de Beuvr)'.
c. Eugénie Marie Hyacinthe, née le 15 août 1814, épousa N. baron de Vielle.
G. Louis Lamoral, qui suit, XIX.
XIX. Louis Lamoral, baron le Clément de Taintegmes, page
à la cour de France, lieutenant au 1*' régiment de hussards,
chef d'escadron au 13* régiment de l'armée, officier d'ordon-
nance de l'empereur Napoléon !•', chevalier de la légion
d'honneur, mort le 24 avril 1834, épousa, le 15 juillet 1818,
Amélie Marie Henriette Sophie Julie Caroline de Ville, fille de
Philippe Maximilien Ignace Joseph, baron de Ville, et de Ca-
therine Cavendish, dont trois enfants, savoir :
A. Zoé Henriette, née le 2 mai 1819, épousa le 12 septembre 1843,
Ferdinand, baron de Roisin.
B. Zélénie Henrietle, née le 12 février 1821, épousa Alexandre,
comte Batowskl, mort en 1848, chevalier de Tordre de Guillaume I^'
des Pays-Bas, fils d'Alexandre Joseph Benott, comte Batowski, grand
cordon de Tordre de Stanislas, chevalier de Malte, officier de la
légioa d'honneur.
252 LA BELGIQUE HÊRALDIODB.
C. Philippe Hubert, qui suit, XX.
XX. Philippe Hubert, baron le Glêxent dé -Taintegnibs,
membre du corps diplomatique, né à Taintegnies, le 9 août
1823 épousa, eu 1847, Mathilde Walsh, iille d'Alfred Isidore
Pliili[)pe comte Walsh et de Stella Freeman Stanhope.
Brandie cadette* — Clément «le Selnt-llepe<|.
XtlII. Philippe Louis Joseph le Clément de Saint-Marq, fils
troisième de Philippe Alexandre et de Marie Thérèse d'Ostrel,
ci-dessus, chevalier héréditaire, confirmé par lettres patentes
de Sa Majesté le roi Guillaume !•' des Pays-Bas, en date du
6 décembre 1827, officier au régiment Royal-Suédois, au
serA'ice de Franco, épousa, en 1799, Albertine Béghin, dont
trois enfants, savoir :
A. FVlicilc, épousa M. le lieutenant général Dupont, inspecteur
général du rartlUcrie, ancien ministre de la guerre.
B. Alexandre le Clément de Saint-Marcq, chevalier héréditaire.
C Philippe Hubert Moïse, qui suit, XIX.
XIX. Philippe Hubert Moïse le Clément de Saint-Marcq,
chevalier héréditaire, ancien officier au 1" régiment des
cuirassiers au service de Belgique, épousa, le 23 mai 1832,
Justine Laure Adélaïde le Maistre d*Anstaing, fille de Jean-
Baptiste, écuyer, seigneur d'Anstaing et de Philippe van der
Gracht, dont trois enfants, savoir :
A. Idesbalde Ernest le Clément de Saint-Marcq, chevalier hérédi-
taire, né à Tournai, le 17 février 1833.
B. Ernest Alexandre le Clément de Saint-Marcq, chevalier héré-
ditaire, né à Tournai, le 25 septembre 1835.
C. Marie Louise AthénaTs, née à Gand, le 18 mars 1838.
CLERQUE DE WISSOCQ.
D'ARGENT an chevron d'azur accompagné de trois roses de gneules. Gouromke :
de vicomte ancienne.
L LiviN DE Clerque, né à Bruges, anobli par lettres pa-
tentes du 20 février 1641, épousa N., dont six enfants,
savoir :
A. Livin, qui suit, II.
B. Ignace de Clerque, chevalier de Saint-Jacques de Jérusalem,
mestre de camp dMnfanterie, mort en 1676, créé vicomte de Wissocq
par lettres patentes du 13 juin 1659, obtint par d*autres lettres du
SO mai 1675, la permission de porter les véritables armes de sa
famille, qui avaient été modifiées par le diplôme précédent. Mort sans
alliance et inhumé à Oost-Eecloo, il transmit son titre à son neveu
Livin Philibert, ci-dessous.
Voici ce titre :
Philippe par la grâce de Dieu roy de Castille, de Léon, d^Arragon, etc., etc.
A tous preseus et à venir, qui ces présentes verront ou lire oiront. Salut.
Comme à tous Princes souverains, desquels tous estats, et degrez de noblesse
prééminences et seigneuries procèdent convient, et apartient d'eslever, et
décorer d'honneurs, titres et prérogatives ceux, qui par continuels exercices
et expérience de notables et vertueux faits et services, ils cognoissent Tavoir
mentez et en estre dignes et capables, afin de tant plus les mouvoir, induire
et obliger à y persévérer de bien en mieux et inciter et atUrer des autres,
mesmes leurs successeurs, à les imiter et ensuivre, et les esguiUoner non
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, lU. 17
â54 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
seulement pour atteindre la bonne renomée et réputation d'iceux, mais aussi
aux plus hauts degrez et comble de vertu pour radveneementdubien publique.
ScAvom FAISONS, que pour le bon rapport que fait nous a esté de notre cher et
féal messire Ignace de Clerque chevalier de Tordre militaire de S. Jacques*
maistre de camp d*un terce d*infanterle walone, et qu*il Nous auroit servy en
la guerre par Tespace de dix huit ans continuellement de soldat et capitaine
d*infonterie en nos Pays-Bas, et de capitaine de cuirassiers, sergent-migor, et
de maistre de camp en Catalogne en nos royaumes dTspagne, et se seroit
trouvé es batailles d^Honcourt et de Rocroix et en plusieurs combats, sièges,
prises, secours de diverses places, tant aux dits Pays-Bas qu*en Espagne, que
trois de ses frères auroient perdus la vie, combattant vaillamment les ennemis,
Guillaume de Clerque, capitaine d*infanterie k la prise du Fort de Schenque,
François de Clerque, capitaine de cuirassiers, en la bataille de Lerida audit
Catalogne, et Gabriel de Clerque, maistre de camp aux attaques de Flix, aussi
en Catalogne, et que tout quatre auroient reçeu plus de vingt cincq blessures
de Tennemy, et dépendu de très-grandes sommes d'argent de leur patrimoine
pour nostre service. Nous, pour toutes ces raisons et autres bonnes considéra-
tions, désirant d*en faire la démonstration quMl appartient en la personne
dudit messire Ignace de Clercque et l'élever et décorer en honneurs, droits,
privilèges, prérogatives et prééminences avotu de nostre certaine science,
grâces et libéralité, pleine puissance et authorité souveraine, créé^ comme
nous créons par ces présentes ledit meuire Ignace de Clerque Yiscomte. et sa
terre et seigneurie de Clerque Wissocq, situé en notre pays et comte d* Artois,
consistant en haute, moyenne et basse justice, en relevant de Nous à cause de
nostre chasteau de Tournhem, avec treize arrier fiefz et toutes autres ses dc-
pendances et appendances, créé et érigé, comme Nous la créons et érigeons
par cettes en dignité, titre nom, cry et prééminence de Viscomté, luy permet-
tant et à ses successeurs d*y ajouter et incorporer k Tadveoir en augmentation
et pour plus grand lustre d*icellc Viscomté, encore telles autres seigneuries,
terres et rentes que bon leur semblera pour de ladite érection et viscomté avec
leurs nom et titres de Viscomté ensemble des droitz, honneurs, prerogatifs, et
prééminences et appartenances jouir et estre par ledit messire Ignace de
Clerque et ses hoirs et successeurs en ligne directe Viscomté et Viscom(es$e
dudit Clerque Wissocq à jamais, tout ainsi et en la mesme forme et manière
que font et ont accoustumé de faire les autres viscomtes de nos Pays-Bas. Le
tout à charge et condition que ledit Messire Ignace de Clerque, ses hoirs et
successeurs Viscomtes et Viscomtcsses dudit Clerque Wissocq, seront tennz
de faire leur serment de fidélité et loyauté, k cause d'icelle Viscomté es mains
«de Nous ou de nos hoirs et successeurs, ou de nos Lieutenants gouverneurs
CLERQUE DE WISSOGQ. 258
et Capitaines généraux de nos Pays-Bas, lesquels en nostre absence et celle de
DOS hoirs et successeurs diceux pays, avons commis et auctorisez, commetons
etautliorisons par celles présentes, et par ledit serment jurer et promettre de
teDir ladite Viscomté de Nous ou de nosdits successeurs en la manière que
dessus, en faisant le relief et payant les droits pour ce deus, Ik et ainsi qu*il
appartiendra. Item que ladite Viscomté de Glerque Wissocq, et ceux qu*à Tad-
venir y sera adjouté, unis et incorporez, ne se pourra séparer «cglisser ny de-
nembrer, pour Iny, ny sesdits successeurs, Viscomtes et Viscomtesses dudit
Clerque Wissocq, par testament ou autres contracts : et en outre que cette
nostre présente grâce création, et érection, ny tournera ores ny à Tadvenir à
nostre préjudice ny de nos droits, hauteurs, seigneuries et jurisdictions, res-
sorts, souverainetez, auctorités et prééminences, ordonnant à nostre Lieute-
nant gouverneur et Capitaine gênerai de nos Pays-Bas et de Bourgoigne et
donnons en mandement ii nos très chers et féaux les gens de nostre conseil
d*estat, chef président et gens de nostre privé et grand conseil, chef trésorier
général et commis de nos domaines et finances, gouverneur président et gens
de nostre conseil provincial de nostre dit pays et comté d* Artois, président
et gens de nostre chambre de comptes à Lille, et à tous autres nos justiciers,
officiers, subjects et serviteurs, à qui se peut ou pourra toucher et regar-
der, présents et k venir, et chacun d*eux en droit soy si comme luy appar-
tiendra, quMls tienent, reputtent, estiment, nomment et appellent escrivent,
intitulent, honorent et proclament doresenavant ledit messire Ignace de
Clerque ses hoirs, successeurs, masles et femelles ^yiscomies ei viscomtesses
dudit Clerque de Wissocq. Mandons on outre auxdits-de nos finances et nos
comptes à Lille, quMls procèdent bien et deûement k la vérification et interi-
nementde cette présente, selon leur forme et teneur. Et ce fait ils, lesdits de
nos conseils, vassaux, justiciers et subjetz et tous autres qui ce regardera et
chacun d*eux facent, souffrent et laissent ledit messire Ignace de Clerque en-
semble sesdits hoirs et successeurs, masles et femelles de cette nostre pré-
sente grâce, octroy, création et érection, et de tout le contenu en ses présentes
selon la forme et manière, et sous les conditions dessus dittes, pleinement,
paisiblement et perpétuellement jouir et user, sans leur y faire mettre ou
donner, ny souffrir estre fait, mis ou donné aucun destourbier ou empesche-
ment en quelque manière que ce soit, lequel sy fait mis ou donné leur auroit
esté ou est, leur reparent et mettent ou facent réparer et mettre incontinent et
sans delayement. Car il est nostre plaisir : nonobstant quelconques ordon-
nances, restrictions mandements ou deffences à ce contraiies sauve en autre
chose nostre droit et Tautruy en tout, pour veu qifen dedans Tan après la date
de cette, icelles soient présentez k nostre premier roy d'armes ou autre qu*il
2S6 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
apartiendra en nosdiU Pays-Bas, en conformité et aux fins portez par le qvin-
ziéme article de l*ordonnance décrétée par feu nostre bon oncle Tarchiduc
Albert le H de décembre i616, touchant le port des armoiries, timbres, titres
et autres marques d*bouneur et de noblesse, ^ peine de nullité de cette nostre
présente grâce : ordonnant k nostre dit premier roy d*armes ou à celui qui
exercera son estât en nosdits Pays-Bas, ensemble au roy ou héraut d*armes de
la province qu*il appartiendra, de suivre en ce regard ce que contient le règle-
ment fait par ceux de nostre conseil privé le 10 d'octobre 1G57, au sujet de
Tenregistrature de nos lettres patentes touchant lesdites marques dlionneur,
en tenant par nosdits officiers d*armes respectivement notice au dos de cette.
Et afin que ce soit chose ferme et stable à tousiours. Nous avons signé cette
présente de nostre main, et à icelle fait mettre nostre grand scel. Donné eu
nostre ville de Madrid, royaume de Castille le iS'jour du mois de juin Tan de
grâce seize cent cinquante nœuf, et de nostre règne le trente nœufiéme. Signé
parafé Daibasos v*. parle roy D. Fer^ de Fonseca Ruys de Contreras.
Cette concession du titre de Vicomte devait devenir caduque en Tab-
scnce de descendants de l'impétrant : mais pour maintenir et conserver
ce titre dans la famille, Ignace de Clerque s'adressa au Souverain poui*
étendre la prérogative aux collatéraux, et voici comment il fut répondu k sa re-
quête:
« Sur la rcmonstrance faite à Sa Msgesté de la part de messire Ignace de
Clerque, chevalier de Tordre militaire de S. Jacques, viscomte de Clerque
Wissocq, maistre de camp d'infanterie wallone, contenant qu'ayant pieu à
Sadite Majesté d'ériger ladite terre de Clerque Wissocq en dignité, titre, nom,
cry et prééminence de viscomté, par lettres patentes données le i3 de Juin
seize cent cinquante neuf, et ce tant en considération de ses senices person-
nels, que de ceux respectivement renduz par ses frères plus particulièrement
mentionnez es dites lettres-patentes ; pour en estrc jouy et usé par luy et ses
hoirs et successeurs en ligne directe et non collatérale, en sorte que venant le
remonstrantàmouriren célibat, auquel estât il se trouve aujourd'buy, sans en
laisser hoirs de son corps, ladite érection viendrait à cesser et demeureroit
ledit titre esteint et supprimé. Par quoi scsdits successeurs et héritiers vien~
droient à estre frustrez de laditte grâce. C'est pourquoy il a prins son recours
vers Sa Majesté, la suppliant tres-humblcment de déclarer par acte, que Sa
Royale Volonté a tousjours esté et est, que le suppliant, ses hoirs à naistre et
sesdits successeurs, tant en Tune quVn l'autre ligne, tant par succession,
testament, contrat de mariage, que par transport ou donation, pourront conti-
nuer de porter et user dudit titre de viscomté et viscomtesse de Clerque Wis-
socq, et de jouyr des susdites prééminences, prérogatives et privilèges. Sa
GLERQUE DE WISSOGQ. 287
llAJisTÉ CE QUE DESSUS CONSIDÉRÉ. incIÎDaiit favorablement à la requeste du
suppliant, a déclaré par cette son intention et volonté estre, que les hoirs et
successeurs dudit suppliant, tant en ligne directe que collatérale pourront
continuer de porter et user dudit titre de viscomte et viscomtesse de Glerque
"Wlssocq, et jouyr de tous droits, prééminences, prerogatifs et privilèges y ap-
partenant et spécifiez es susdittes lettres patentes d*erection, selon la forme et
teneors dMcelles, non obstant quelques ordonnances, placcarts ou règlements à
ce contraires, ausquels avons quant à ce dérogé et dérogeons par cette, les
laissans ed tous autres points en leur force et vigueur, ordonnant Sa M^esté à
son lieutenant-gouverneur et capitaine-general des^ays-Bas et Bourgoigne, à
ses conseils, officiers et justiciers, et tous autres qu'if appartiendra de se
régler selon ce. Fait à Madrid sous le nom et cachet secret de Sa M^esté, le
dix-septieme d'Aoust seize cent soixante un. SignéW y^<» etplus bas^PuuppE,
avec le cachet du roi ; contreeigné : L Vecquer.
C. Marie, épousa Philippe de Jauche Mastaing, comte de Cruys-
hautem, grand bailli du pays de Waes, mort sans postérité en 1672.
D. Guillaume de Clerque, capitaine d*infant6rie, tué devant le fort
de Schenk.
E. François de Clerque, capitaine de cuirassiers, tué à la bataille
de Lerida, en Catalogne.
F. Gabriel de Clerque, mestre de camp, tué dans la guerre de la
Catalogne.
II. LiviN de Glercque, seigneur de Blockhuyse, épousa
Anne Marie Veranneman, morte en 1681, fille d*Âdolplie,
chevalier, seigneur d*Âppels et de Marie Triest, dont un fils,
Livin Philibert, qui suit, IIL
III. Livin Philibert de Clerque , vicomte de Wissocq ,
après la mort de son oncle Ignace, le premier titulaire, sei-
gneur de Boninghe, mort le 8 août 1719, épousa Jeanne
Marie van der Burcht, dame d'Edon et de Sousberghe, morte
le 15 février 1717 et inhumée auprès de son mari, dans l'église
de Saint-Jacques, à Gand, dont quatre enfants, savoir :
A. Philibert Bélisaire de Clerque de Wissocq, seigneur de Bonin-
ghe, Wieze, etc., mort sans alliance.
B. Médard Eugène François, qui suit, IV.
258 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Thèclc Victoire, vicomtesse de Boninghe, Wissocq, etc., morte
sans postérité, le 22 avril 1751, épousa Arnould Joseph Peeters, dit
Stommelins, fils de Jean Jacques et d'Honorine Françoise Anne
Heylinck.
D. Jeanne Isabelle Claire, épousa le 25 janvier 4747, Olivier, baron
de Reylof.
lY. Médard Eugène François de Clerque, vicomte de Wis-
socq, seigneur de Sousberghe, Wieze, etc., trésorier de la
ville de Gand, mort le 22 février 1730 et inhumé à Saint-
Jacques à Gand, épousa, à Saint-Bavon, le 28 janvier 1724,
Catherine Petronille Gyselinck, née à Gand, le 16 juillet 1694
et baptisée le 17 à Téglise de Saint-Bavon, fille de Jean et de
Marie Catherine de Smet, dont deux enfants, savoir :
A. Eugène François de Clerque , vicomte de Wissocq , après la
mort de son oncle, seigneur de Wieze, héritier de sa tante de h
vicomte de Bonînghe, Wieze, etc., mort sans alliance.
B. Sébastien François Hyacinthe, qui suit, V.
V. Sébastien François Hyacinthe de Clerque, vicomte de
Wissocq, dit le chevalier de Sousberghe, seigneur de Sous-
berghe, échevin des Parchons, à Gand, en 1758, et de la
Keure de 17K6 à 1761, épousa à Saint-Bavon, à Gand, le
4 novembre 1769, Marie Anne van Hamont, née à Tongres,
morte à Gand, le 30 décembre 1784, fille de Pierre Ernest et
de Catherine Elisabeth Pipelers, dont un fils :
A. Augustin Ernest François Antoine, qui suit, VI.
VI. AUGUSTIN Ernest François Antoine de Clerque, vicomte
DE Wissocq, seigneur de Sousberghe, né à Wieze, le 5 dé-
cembre 1772, mort à Wieze, le 11 mars 1811, épousa à Gand,
le 3 février 1798, Marie Françoise Jeanne délia Faille, né à
Belcele, le 21 décembre 4774, fille de Joseph Jean Corneille
délia Faille d'Assenede, haut échevin du pays de Waes, né le
21 novembre 1732, mort à Gand, le 12 juin 1810, et de Cor-
nélie Marie Elisabeth van Eersel, femme en secondes noces
CLERQUE DE WISSOCQ. 259
de Jean-Baptiste Charles Entheaume, morte à Gand, le S août
1851, dont deux enfants, savoir :
A. François Auguste Marie Corneille, qui suit, VII.
B. Eugène Constantin Victor Sébastien de Clerque de Wissocq,
né à Wieze, le 20 mars, 1775.
VII. François âlguste Marie Corneille vicomte de Clerqub
DE WissocQ, né à Gand, le 28 novembre 1795, mort à Gand,
le 20 juin 1847, épousa, à Gand, le 16 septembre 1814, Eugénie
Marie Ghislaine délia Faille, née à Gand, le 20 juin 1791,
morte à Gand, le 5 mai 1859, fille de Joseph Sébastien Ghis-
lain, comte délia Faille d'Assenede, né à Gand, le 20 janvier
1756, mort à Gand, le 7 novembre 1830, et de Marie Colette
Xavière Ghislaine d'Hane, née le 5 avril 1761, morte le 10 fé-
vrier 1823, dont quatre enfants, savoir :
A. Charles Auguste Ghislain, qui suit, VIII.
B. Marie Nathalie Ghislaine, née à Gand, le 24 août 1845, épousa à
Gand, le 21 juin 1837, Amédée Marie van Pottelsbergho de la Potterie,
né à Gand, le 18 décembre iSiO, fils de Chrétien Emmanuel Ghislain
et de Julie Marie Aspasie Rose d^Hane, dont postérité.
C. Virginie Ëmérance Collette Ghislaine née à Gand, le 2 mai i8i9,
épousa à Gand, le 18 septembre 1843, Julien Joseph de Kerchove
d*0usselghem, né à Gand, le 17 février 4811, mort à Gand, le 6 oc-
tobre 1857, fils d'Emmanuel Philippe Marie Colette et de Marie Angé-
lique Désirée Fiers de Raveschoot, dont postérité.
D. Auguste Frédéric Ghislain de Clerque dk WissOcq, né k Gand,
le 12 juin 4830, épousa, à Gand, le 41 mai 4852, Marie Hélène Pieters,
née à la Haye en 4826, fille de Charles Joseph, chevalier de Tordre du
Lion Néerlandais, et dlsabelle Maximilienne Morel.
VIII. Charles Auguste Ghislain, vicoirrE de Clerque de
WissocQ, né à Gand, le 10 août 1816, épousa à Gand, le 19 no-
vembre 1838, Céline Marie Joséphine Ghislaine, baronne de
Loen d'Enschede, née à Bruges, le 27 mars 1816, morte à
Gand, le 2 mai 18S6, fille de Joseph Benoit, mort à Gand, le
260 LA BEUIQUE HÉRALDIQUE.
5 février 1844 et d'Henriette Marie Hyacinthe Ghislaine, com-
tesse de Rindsmaul, née à Gand, le 19 janvier 1777, dont
deux enfants, savoir :
A. Hermine Marie Henriette Colette Ghislaine, née à Gand, le
4« avril 4843.
B. Léon Marie Joseph Ghislain, vicomte de Clerque de Wissocq,
né à Gand le 18 juillet 4845.
N.
COCQUEAU DES MOTTES.
D'ARenrr à danz fâsces d« ilnople. Hbiumb couronné. CfaiUR, un vol d'argent.
Tbiamts : Poox uavaget armés de massues.
*
Ck>cquéau est une ancienne, noble et patricienne famille,
originaire de Valenciennes.
I. GoDEFROT CocauÉAu, fils troisième de Jacques, seigneur
d*Hermies, en partie, selon une charte de Tabbaye d'Eaucourt,
en 1393, et de Gillette Moysel, sœur de Jean, prévôt de Va-
lenciennes, épousa Marie de Quaroube, fille d'Evrard, prévôt
de Valenciennes en 1387, dont il eut une nombreuse postérité
qui c( a indifféremment mêlé son sang parmi les nobles et les
» roturiers (1). » De ce mariage provint entre autres un fils.
Jacquemart, qui suit, II.
II. Jacquemart Gogquêau, épousa Jeanne Hecquet, dont
Jean, qui suit, III.
III. Jean Gogquéau, épousa Martine de Fam9.rs, dont Fran-
çois, qui suit, IV.
rv. François Gogquéau, épousa Anne Grumelier, dont Jean,
qui suit, V.
V. Jean Gogquéau, conseiller de Valenciennes, mort en
1S97, épousa Marguerite Desenfants, dont deux enfants,
savoir :
A. François Cocqu^u, seigneur de Saint-Hilaii*c et de Wadelin-
(1) Lb Caipe!(TIeb, Ristoire de Cambray et du CambrésU^ t. II, p. 410.
262 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
ooari, conseiller pensionnaire de Valenciennes, mort le i3 mars 1645,
épousa Marie Desmaisières, dont deux filles :
a, Marie, dame de Saint -Hilaire, épousa Jacques Hanot, seigneur de
Bognies.
b. Marie Ignace, dame de Wadelincourt, épousa Philibert de Rorive.
B. Pierre, qui suit, VI.
VI. Pierre Gocqléau, épousa Anne Hangoubart, dont un
fils, François, qui suit, VIL
VIL François Gocqcéau, épousa Marie Madeleine Plouvier,
dont Louis Pierre Alexis, qui suit, VIIL
VIII. Louis Pierre Alexis G)cquéau, seigneur d'Audenaer-
chen, de Westbrouck, de Bisselinghe, du chef de sa femme,
obtint par lettres patentes, datées de Vienne, le 24 janvier
1739, confirmation, et pour autant que de besoin, concession
de noblesse. Il épousa Gertrude Françoise de Schynckele (1),
dame de Westbrouck et de Bisselinghe, fille de Charles Domi-
nique et de Marie Gatherine Hannart, dont trois enfants,
savoir :
A. Pierre François Dominique de Cocquéau, seigneur de Bisse-
linghe, épousa le 18 juillet 1747, Âugustine Josèphe Antoinette de
Cambry, née à Tournai, le 13 décembre 1698, veuve de Baudouin
Georges Grignart de la Motte, et fille d*Antoine François de Cambry,
seigneur de Baudimont et d*Anne Isabelle Thérèse de Corduan.
B. Pierre Joseph Albert de Cocquéau, seigneur de Westbrouck,
mort k Tournai le 28 septembre 1778, à Tâge de soixante sept ans, et
inhumé à Saint-Jacques, épousa, le 7 mai 1737, Jeanne Josèphe Fal-
ligan, née à Tournai le 7 mars 1704, morte à Mons le 3 février 1779,
et inhumée à Sainte-Waudru, fille d*Yve Falligan, seigneur de la
Croix, et de Marie Anne Bourgan.
C. François Joseph, qui suit, IX.
(i) Elle avait huit quartiers :
SCBYNCKBLB, ZesiicqulD, Thooft», Barbaisd,
HAM2CART, Pkji. Laytcni, CordM.
COCQUÊAD DES MOTTES. 263
IX. François Joseph de Gogquéau, seigneur de Westbrouck
et des Hottes, épousa, le 28 juin 1763, Amélie Louise Josëphe
Franqué, fille d'Albert Joseph, licencié es lois, seigneur du
Hazoit, et de Marie Josëphe de le Court, dont cinq enfants,
savoir :
A. Marie Amélie Louise, épousa le 4 février 4787, Charles François
Joseph de la Roche, né le 2 mai 4755, fils de Pierre Joseph et d*Anne
Marie Richer.
B. François Louis Joseph de Cocqu^àu du Hazoit, né h Mons le
4^ août 4767, mort à Louvain en août 4830, épousa i° à Louvain,
N. de Mauroy de Merville, dont il n*eut pas d'enfants ; et ^ en 1808,
Eléonore Henriette Françoise van Couwenhove, fille cadette de Joseph
Nicolas, seigneur dans Winxel, premier hourgmestre de Louvain en
4764, 4765 et 1766, et de Marie Emilie Josèphe de Villcrs, dont une
fille:
Amélie Joséphine Ghislaine, morte à Louvain le 45 mars 1851, épousa, k
Louvain, Jean François Charles Marie Henry, membre de la députation per-
manente du conseil provincial du Brabant, chevalier de Tordre de Léopold, né
à Louvain le 0 avril I8i2, fils de Jean Louis Antoine Bernard et d'Anne Marie
Thérèse Caroline Claes.
C. Alexandre Robert Joseph Marie, qui suit, X.
D. Marie Josèphe Albertine, née à Mons le 5t8 mai 4771, morte à
Mons le 17 mai 1823, épousa, le l^"" juillet 4798, Constant Fidèle
Amand Hubert de Wolf de Clairbois, lieutenant au régiment de Vier-
sët, fils de Philippe de Néri Laurent Joseph Hubert, seigneur de
Clairbois et d*Amélie Floriberte Josèphe Jacquelart.
E. Marie Agnès Josèphe, née à Mons en 4775, morte sans enfants
à Mons, le 44 octobre 4859, épousa, le 4 février 4804, Charles Victor
Théodore Joseph de Latre, né le 3 septembre 4773, fils de Jean Fran-
çois, seigneur du Bosquéau, chevalier de Malte, et de Marie Thérèse
Charlotte Josèphe de Biseau.
X. Alexandre Robert Joseph Marie de Gocquéau des Mottes,
né le 2 décembre 1768, mort à Mons le 11 octobre 1887, re-
connu dans la noblesse du royaume des Pays-Bas, par diplôme
S64 LA BBLGIQOB HÊIULDIQUE.
*
du 3 février 1825, épousa, le 2 décembre 1807, Catherine
Josèphe Mesnage, fiUe de Jean Baptiste Joseph et de Barbe
Thérèse Josèphe de Yei^ies, dont deux enfonts, savoir :
A. Jules Adalbert Jean Baptiste Joseph, qui suit, XI.
B. Emmanuel Joseph db Cocquéau des Mottes, né à Mons le 16 no-
vembre 1843, épousa à Bruxelles, le 20 mai 1840, Jeanne Françoise
Ghislaine de Hunck, née à Saîn^Oilles (Flandre occidentale), le
22 mars 1849, fille de Joseph Chrétien Norbert, et de Marie Anne
Françoise Van Dorsiaer, dont trois enfants :
a. Adalbert Alexandre Marie Ghislaln de Cocquéau des Mottes, né i
SaInt-Josse-ten-Noode, le iS JulHet 1843.
^. Emile Pierre Joseph GhisUIn de Cocout au des Mottes, né k Saint-Josse-
ten-Noode, le 18 Janvier 1846.
e. Odile Julie Marie Ghislaine, née i Saint^Josse-ten-Noode, le 2S sep-
tembre 18S2.
XI. Jules Adalbert Jean Baptiste Joseph de Cocquéau des
Mottes, né à Mons le K octobre 1811, épousa à Bruxelles, le
16 janvier 1834, Marie Elisabeth Françoise de Munck, née à
Bruxelles le 28 juin 1812, sœur de Jeanne Françoise Ghis-
laine de Munck, ci-dessus, dont deux enfants, savoir :
A. Julie Philomène Marie Ghislaine, née à Mons le 4 novembre
1837, morte à Mons le il février 1842.
B. Idalie Catherine Josèphe Ghislaine, née à Mons le 5t8 avril 1841.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE.
CoxsvÈ de gueules, au lion posiaDt d*or, couronné du môme et d'argent, aux trois
feuilles de trèfle de sinople. L*ecu sommé d*un casque de cbeTaller, grillé, liseré,
orné, attaché et couronné d'or, fourré de gueules, accompagné de ses lambrequins
d'argent et de gueules. CmiBR : le lion issant de la première partition, tenant de sa
patte dextre une des feuilles de trèfle de la seconde partition.
Cette famille d'origine française est d'une ancienneté fort
reculée.
L'historien de Ligne affirme qu'elle est sortie de la maison
de Mauvoisin.
Les Cocquiel étaient seigneurs de Mannières et les aînés de
cette maison avaient pris le nom de cette terre sans aban-
donner toutefois leur nom patronymique, ce qui résulte d'un
acte passé le 22 juillet 1229 entre Adam Cocquiel, seigneur de
Mannières et Gilles Laubert, afin d'aplanir un différend qui
s'était élevé entre eux sur une redevance due au fief de Man-
nières.
Dans cette convention internent comme une des parties
principalement intéressées, Jacques Cocquiel, qualifié dans
l'acte même de « frère d'Adam, seigneur de Mannières. »
Ce nom, dans les temps reculés et notamment dans l'acte
de juillet 1229 s'écrivait Cocquiel, mais, comme dans tant
d'autres anciennes maisons, il a subi dans la suite de fré-
quentes altérations.
Les armes de cette maison n'ont jamais varié. Cependant
266 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
nous trouvons qu'en 1596, le 13 avril, le souverain des Pays-
Bas octroya à Antoine de Gogquellb des lettres de noblesse,
le titre de chevalier, et pour armes, de sinople h deux fasces
d'argent ; mais nous n'avons pas à nous préoccuper si
cet Antoine de Gocquelle avait la même origine que les
Cocquiel.
D'autre part, nous trouvons encore qu'une des sept mé-
dailles frappées en 1660, à l'occasion de la Paix des Pyren-
nées, porte au revers cette inscription : Mars Victus fuit Cupi-
dinis arcu, et sur la face des armoiries que Van Loon soutient
avoir été données aux frères Michel et Nicolas de Cocquiel, et
blasonnées comme telles dans le diplôme de Charles Quint.
Cest une erreur. Sur la médaille, le lion du cimier tient dans
la patte dextre, au lieu d*un trèfle de sinople, une arbalète ;
de plus, on remarque entre les trois trèfles de l'écu un che-
vron qui n'existe pas dans les armoiries du diplôme.
C'est ainsi que, trompé par de faux indices. Le Carpentier
a pensé qu'il existait deux familles de Cocquiel, et qu'il
donne , à tort , à Jacqueline Cocquiel , femme de Lazare
Tucher et îi Charles Cocquiel, époux de Madeleine de Grève,
de sinople à deux fasces d'argent, tandis qu'il est authenti-
quement constaté que Jacqueline Cocquiel (1) et Charles
(1) Jaqueliae de Cocquiel, femme de Lazare Tucher, portait les armes que
nous donnons à Cocquiel et écrivaitde même, ainsi qu'on peut le constater sur
répitaphe du tombeau de son mari et sur le grand vitrail de la chapeHe de
Saint- Antoine, k Féglise de Saint-Jacques à Anvers ; on y trouve les noms
et les armes des quartiers Tucher. De plus, sur la verrière au-dessus du
grand portail de la cathédrale d'Anvers, on voit, sous les portraits de TEni-
percur Charles V et de sa femme, à côté des armoiries de ces souverains,
celles de Lazare Tucher et de sa femme Jacqueline Cocquiel. Lazare Tucher
et Jacqueline Cocquiel ont assigné une rente aux églises de Saint-Jacques
et Notre-Dame pour TentreUen à perpétuité de ces deux verrières»
Voyez aussi Swertius ^■ i59, 160 et 161, aipsi que le Théâire sacré du duché
de Brabant, r> 122, tome H. Et cependant Le Carpentier écrit Coquel et donne
d'autres armes.
CÛCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 267
Cocquiel (1) portaient les annes décrites en tête de cet
article.
Malgré cette confusion qu'il est facile de dissiper. Le Car-
pentier est une autorité respectable que l'on peut invoquer
avec fruit pour remonter à l'origine des Cocquiel. Il cite aussi
l'opinion de de Ligne et Rosel, ses devanciers, dans les termes
qu'on va lire :
I Cette famille s*est fait connaître entre les patrices de Cambrai et de Valen-
ciennes.
B De Ligne la veut faire sortir de la maison de Mauvoisin, mais Je crois
qu'elle puise plutôt son origine^ d*un puîné de la très-ancienne maison de
Mannières, comme nous apprenons d*une convention faite ran ^3^, en juillet,
eotre Adam, seigneur de Mannières et Gilles Laubert; sur le dilTérend d'un
droit de terrage par eux prétendu au terroir de Mannières, Jacques d'Auben-
ebeul, Gautier de Mannières, Jacques Cocquiel, y qualifié frtre d'Adam^ de
Mannièret, Simon de Fressies, Jacques d'Oisy, Roger d*Erquenbaut, Jean Le
Six, Estienne le Valet, Pierre de Fontaines, Robert de Grevecœur, Gilles de
Lesdain, Simon de Serainvillers et Jean Mouton, chevaliers.
I Les possesseurs des terres, qui devaienl ce di'oit de terrage, furent Jean
de Thians, chevalier, Isabeau de Fressies, Thomas Mairot, Agnès de Lelione,
Jacques Gaubete, frère de Gilles Guvelier, .Marie d'Estrcvière, Heuri de la
RnSlle, Gautier Le Mosmer, B. d'Aubencbeul,. Gilles d'Espagne, Gérard Bonne-
sœur, Gauthier Kikart, Estienne Astainières, Thomas Pâté, Robert de Failly,
Biccard le Renauld, Jean Lermecin, Béatrix le Serlame, Hugues le Parent,
Marie Cocquelle, Jean le Léger, Willart de Hargival, Jean de la Porte, etc.
i A cette charte pendait le sccl de Gilles Lambert, en cire verte, qui repré-
sentait six lions affrontés. •
(1) Le nom de Tépoux de Madeleine de Grève est écrit Coquel par Le Car-
pentier qui lui donne aussi pour armes de sinople k deux fasces d'argent et
cependant Swertius, qu'il inNoqneyécni de Cocqueel(f^ li3), et le Thédire sacré
du duché de Brabant^ de Cocquiel (vol. Il, f^79); ses armes sont celles
que nous avons décrites et sont représentées de même sur la médaille frappée
en 156!, en l'honneur de Charles de Cocquiel, dans des circonstances que
nous mentionnerons, ainsi' que sur le tombeau de sa femme Madeleine de
Grève.
Charles de Cocquiel était flls de Michel, auqud Christiern et Charles V
octroyèrent des diplômes que nous transcrivons plus loin, pour démontrer
l'identité des personnes et la réalité des armoiries.
268 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
A ces données, Técrivain i^oute :
< Le mortuologue de Premy fait mention d'un GodeHroy de Coequew oo
C0p^ qui donne iO liTres de rente au dit lien.
> Un Simon de Câcqueau fut capitaine de Premont l*an 1596.
> Un Jacques Coeqeau Ait seigneur d*Hermies, en partie, selon une charte
de l'abbaye d*Eaucourt, de Tan i393. Rosel lui donne pour femme Gillette
Moysel, sœur de Jean, prévost de Valenciennes, de laquelle il procréa trois
fils:
• Simon, Pierre et Godefroid Cocqueau. Celui-ci épousa Marie de Quaroobe,
fille d'Evrard, prévost de Valenciennes Fan 4387, de laquelle nait une nom-
breuse postérité, qui a indifféremment mêlé son sang parmi les nobles et les
roturiers.
• F. Swertius fait mention de Jacqueline Coquel, femme de Lazare Tucher,
cbevalier, conseiller de Charles V, etc., de Philippe II. issu de Nurembergue,
descendu de ce grand Wolfgang de Tucher, trè^renommé sous Tempereur
Henri IV.
> Le même auteur parle de Charles Coquel conjoint avec Madeleine de
Grève, fille de Guillaume, morte Tan 1558.
• L'alDée des filles du vicomte de Marc et d'Adres, nommée Emma, épousa
N. de CocqiUelle, en 1212. (Voir maison d'Aubencheul.)
» Adèle de CoDteville, veuve d'Eustache de Cauquelle ou Coequel. (Voyez
maison de Bournonville.)
• Dame Jeanne de Coequel épousa Pierre Colard, dit Segard, seigneur de
Chantereine.
» Cuillnume Cocquiei, patrice de Nevers, épousa en 1223, Martha Bette,
veuve du chevalier Bernard de Ronbais (1). >
Si après tout ce qu'on vient de lire, il fallait encore donner
la preuve de l'ancienneté de la famille de Cocquiel, cette preuve
nous la retrouverions aussi dans les deux diplômes octroyés,
le premier, le 28 juillet 1821, par Christiern II, roi de Dane-
marck, le second le 10 janvier 1839, par l'empereur CharlesN,
reconnaissant une descendance noble de quatre ayeux paternels et
maternels^ c'est-à-dire de seize quartiers, ce qui n'était pas
limitatif, mais indiquait seulement la qualité de noblesse de
(1) Dans ces citations Le Carpentier confond à chaque ligne Cocqueau et
Cocquiel.
/
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 269
•
la famille, établie d'ailleurs par sa position sociale et ses al-
liances antérieurement à Toctroi de ces diplômes.
A cette époque du XVI* siècle, la famille de Cocquiel se di-
visait en trois branches ; Tune resta à Tournai, les deux autres
se fixèrent à Anvers.
Deux se sont éteintes, l'une vers le milieu, l'autre à la fin
du siècle dernier; la troisième a transmis ses descendants
jusqu'à nous.
Les premiers Cocquiel étaient établis à Tournai dès le
XIIP siècle. Les archives publiques de cette ville contien-
nent de nombreux et de précieux documeats sur cette
famille, une des plus anciennes du Tournésis. On y trouve
une suite non interrompue de testaments, partages ou autres
actes publics qui démontrent la position élevée qu'elle oc-
cupait de temps immémorial et les gi^ands biens qu'elle pos-
sédait.
Voici sa généalogie :
I. GouEFROiD DE CocQL'iEL , scigueur de Maulde, (causa
uxoris), vivant à Tournai en 1399, épousa N. de Wicque,
dame de Maulde, dont il eut entre autres enfants, trois fils,
savoir :
A. Caron de Cocquiel, seigneur de Maulde à la mort de son
père.
B. Michel, qui suit, IL
C. Denis de Cocquiel, seigneur de Maulde, ù la mort de Caroii.
IL Michel de Cocquiel, dit le Vieux, eut trois enfants, sa-
voir :
A. Josse deCoquiel, resta a Tournai où il TonUa la branche dite
de Tournai, aujourd'hui éteinte.
B. Nicolas de Cocquiel, établi à Anvers, vers 1348, fondateur de
la deuxième branche, également éteinte.
C. Michel de Cocquiel, chef de la troisième branche, existante,
accompagna son frère Nicolas à Anvers.
LA BELGIQIE BltBALDIûCE, UI. i8
ilO LA BELGIQUE HÉRALDI4HIB.
DrAnelie de Tom
III. JossE DE CocQt'iEL eut trois enftints, savoir :
A. Olivière, épousa Simon Robert, d*une famille Trançaisc, dont
ileux enfants :
Nicolas, qui épousa Marguerite Homuart , et Jeanne, qui épousa Quentin
Ablas.
B. N..., épousa Eu.stadjc de la Fosse, dont postérilë.
C. Caron, qui suit, IV.
IV. Garon de Cocqliel, dit Le Merchier, épousa Marguerito
de Localin, dont deux enfants, savoir :
A. Jaeques, qui suit, V.
B. Jeanne, dite Le Merchier, épousa Pierre Binoy, seigneur du Val,
juré de Tournai, dont postérité.
V. Jacoles de CocûLiEL, dit Le Merchier, épousa N..., dont
quatre enfants, savoir :
A. Caron, qui suit, VI.
B. Denis de Cocquel, dit Le Merchier, né ù Tournai, dont un fils :
Don Carlos de Gocquiel, dit Le Merchier, né à Tournai, s'établit à
Madrid; il épousa, le ^ octobre i&48, à Tournai, Anne Scorion, dont une
mie:
Anne Thérèse, dite Le Merchier, morte le 19 mai 1*722. à l'&ge de 0B ans, née a
Madrid, épousa Séraphin de Flines, seigneur du Fretnoy, lieutenant-général du
balUiage de Tournai, conseUler et procureur général du même parlement en 16SP.
mort le 30 octobre 1708, à r&ge de 53 ans {1}.
C. Charles Antoine de Cocqliel, mort a Toui*nai le 19 mai 4053, cl
inhumé à SaintrQuentin, k Tournai, épousa Claire Scorion, veuve de
Jean Henri Sandrasky à Sandrasy, lieutCînant-colonel au service d'Es-
pagne, dont deux fils :
a. Robert Antoine de Cocquiel, ne à Tournai le 21 juin 1651, lieutenant de
cavalerie au service de France.
b. François Ferdinand de Cocquiel, né à Tournai, le 7 juin 1652.
(1) Voir Histoire du Parlement de Tournai.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 271
D. Louis DE CocQuiEL, écheviii de Tournai en 4648.
VI. Carox de Cocquiel, le jeune, dit Le Merchier, épousa
Anne des Maistre, dont quatre enfants, savoir :
A. Antoine, qui suit, VII.
B. Denis de Cocquiel, lieutenant-générol du Roi en son bailliage de
Tournai et Tournaisis, épousa Marguerite Liégeois, dont deux enfants :
a. Charles de Cocquiel, cooseiller, avocat fiscal de S. M. au bailliage de
Tournai et Tournaisis, mort sans postérité en 1657, épousa Madeleine Passet.
b. Paul DE Cocquiel, conseiller pensionnaire de réchevinage de Tournai,
district de Saint-Brice, mort en 1677, épousa Catherine du Fay , dont deux
enfants :
1. CaUierine, morte sans postérité eu 1700, épousa Jacques de la Saults, conseiUer
pen^onnaire de Tournai.
2. Marie Madeleine, morte sans enfants, épousa N. Luytens des Parqueaux.
C. Paul DE Cocquiel, seigneur du Val, capitaine au régiment du
comte de Grobbendonck, au service de S. M. C, (épousa Madeleine
Calliel, dont deux enfants :
a. Jeanne Françoise, morte le 6 juin 1713, épousa Pierre Bertran, mort le
2 septembre 1704, promoteur de la cour spirituelle et notaire apostolique.
b. Pierre Paul de Cocquiel, seigneur du Val, mort sans postérité en 1640,
épousa Madeleine de Cocquiel, fille d*Henri et de Marie Crcspel (voir seconde
branche.)
D. Jeanne, épousa en 1609 Piéride de la Hamaïde.
VIL Antoine de Cocqliel, écheviu de Tournai, é|)Ousa
Jeanne de Visere, dont deux filles :
A. Marie, épousa Pierre de Pollinchove, seigneur du Parc.
B. Anne, épousa Jean de Douay, échevin de Tournai, capitaine
d'une compagnie bourgeoise et commis aux finances de Tournai, dont
un Gis :
Antoine de Douay, chanoine de TégUse collégiale de Courtrai, le 27 mars
1713, eu sépulture dans Téglise paroissiale de Saint-Pierre, 2i Tournai.
Deuxtème branche.
III. Nicolas de Cocquiel s'établit à Anvers, vers 1518, avec
son frère Michel, fondateur de la troisième hrar.che. Ils re-
372 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
curent ensemble, 1" le 28 juillet 1521, de Christiern, roi de
Danemarck (1), qui, à cette époque, se rendait fréquemment à
Anvers, pour y refaire son armée affaiblie par des guerres
continuelles ; 2^ de rempereitr Charles V (2), le 10 janvier
i539, des diplômes portant :
Le premier, reconnaissance de noblesse ancienne et octroi
du titre de clievalier ; le second, confirmation de noblesse ci
reconnaissance d'une descendance noble de quatre ayeux
paternels et maternels, c'est-à-dire de seize quartiers do no-
blesse. Voici ces diplômes :
«
CHRISTIERNUS, door de Ghenade Godts, Coninck van Denemeitkeii
Norweghcn, Wandalien, Gotthien, hertogh van SIeswich, Holsaten, Storma-
rieu ende Ditmercken, grave van Dolburg ende Dolmenborsl, enz., enz.
Willen, mits descn, eenigclyk tôt eca eeuwige gedenckcnisse kennelvk te
wescn, hoedat onse voorgacndc coninghen, administrateurs van de gemeyne
saecken, gelyk ons de historien bei^Tsen, altoos geboren syn geveest dese
persooncn te vervoorderen ende tôt staet ende grade te verhefTen die de ge-
meyntc met regt en de daet, heur singulière cloeckbcit, ncerstigheid, wysheydt
ende diei*ge1ycke deughdelycke werken hadden geholpen, vervoordért, vereert
ofte mette wapenen cloeckhcyc) voorgestaen, op dat sy beur nacomelingea
soude wescn ceneu spiegel ende excmpel, d*welck sy naer souden volgen ende
daer door die andcre cloccke geesten eenen moet ende spoore te geeveu, om't
selve naer te doen ; hier uit is gesproten de dignitcyt van *t ridderschap, H
reght en de privilégie van goude ringen, diversche croonen ende diergelycke
d*een deughls ecrlycke cieraten te mogen dra;ren ; indier vuegcn hebben ryck
die christenc Keysers, Coninghen ende Princcn tôt préemincntie ende dignî-
(i) Le diplôme original de Christiern H, roi de Danemarck, est rédigé en
flamand, et nous reproduisons la copie délivrée en 1660, sur laquelle se
trouve : • Gecollationnecrd met het ori^-ineel in parquement gescbreven, ge-
teekend en gezegcld als boven, ende conform bevonden. (Get.) : Quod attester,
J.-C. Hàes, Notarius Pca» 1660. •
(2) Le diplôme original de Charles V est rédigé en langue laUne. Nous
donnons ici la traduction française authentique sur laquelle se trouve : c Col-
lationné cette copie sur son original, et trouvé en substance d*accorder'
A Anvers, le premier avril 174i. (Signé): Quod attestor, J. F. HEBl^NS,
J^ot» Pub» 17ii. »
Les passages que nous transcrivons en latin sont extraits de Toriginal même.
COCQUIEL DE TER HBIRLEIRE. 273
tei't opgevuert degene sy hûerliens aldergetroawighste eude oprechtste, ende
om de gemeynte te administreereD ende beschermcn aldercloeckste ende
neirstighste bevonden te wesen; opdien voet syn gemacckt de Hertogen,
marckgraven, graven, vryhceren ende Ridders ; macr aengesieR datalle dingeu
met ter tydt veraoderen ende want somteyts van treiïelycke ende cloecke
oaders gheboren worden cleenmoedigc ende trughe kinderen, somtyds ook de
welvermaerde geslachten beel in baer selven te niet ^^tn^sookebben de Conifi'
çhen ende Princen gobt ende bedeltck gevondem desé loffelycke manieke
VAH DOEKE VAN BEÛR V0ORHOUDEREN, WEDEROM TE VEBN1EUWEM, Op dat Sy OOk
door aisucken middel de menschen Soudan verwecken om de deught maer te
ombelsen, uit oorsaeck van welcke wy Cbristiernus Coninck wi II en de dier-
gelyk de Jonckheyt tôt loffelycke oeffeninge eenen moet geéven ende de naer-
comelingen een getulgenisse lacten van de deugd ende cloeckheydt van som-
mige persoonen tôt onser kennisse door 't rapport, van geloofweerdige
mannen gecomen synde, bebben uit onsen eygen wilie, bewegen, rypen raedt
ende door onse conincklyke macbt ende aucthoriteyt, om benr sonderlinge
cloeckhcit, getrouwigheit tôt bunnen Prince, ende oprecbtighey t genobliteert ;
nobliteerenende maeckek EdeimaMendeKmDEhs^ miisdeesen. onse welheminde
Michiel van Cocquiel den jongen, ende Nicolaeê van Cocquid, eygbcn gebroe-
ders, wiEzis oudebs, gelyk wy versiaen hebbeiè^ altoos geweest zyk onder heûr
medeborgert van goeden naeme, faeme ende van grooter estimatie^ in voegen
ende maete dat synliens ende beur kinderen, soo die geborcn syn, als ook die
nogh suUen geborcn worden, ende buerliens kintskinderen ende afcomc-
lingen in de recbte Unie door onse conincklyke auctboriteyt versien synde
ntllen mogen ende behooren, ten e(uwighen daeghe, geheelen^ gehauden ende
geacht worden voor edelliens ende gëert^ als gesprotem uit edelen geslachte,
met allen des edelsdoms prerogativen, privilegien, recbtcn ende vrybeden, tôt
een eeuwigb teecken van \^elck — soo geeven, approberen ende firhebeii wy
uit deselveonse conincklyke auctboriteit de voon.broeden van Cocquiel ende
heur afcomelingen, eenen scbild met de wapen aen beurlieden, — die st tôt
NOCH TOB OOCK GEHADT HBBBEII , als GEKOMEIC 8TNDB VAN GOEDEN ENDE TREFFELYCKEN
lUTSE, — ende eenen belm met traellikens openstaende ; den scbilt is in twee
deelen gedeylt, in V opperste deel wesende van roode verKC, staet eenen geilon
gouden opspringenden leouwe, hebbende op syn booft een goude croone ende
syn baekhuys openstaende; in H onderste dcel synde vaii silvercn verwc. siet
meo dry grasgroene claverblacykens metgroenc steeltkens ende ditalles sonder
admistie of bydoen van eenige andere colenren uict dan dat den gouden leeuwe
voor io *t bangende ende langhste van syn hair is soetiens doortrokken met
sommige streepkens uit den swerten, gelyck ook de claverblacykens syn met
274 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
liniekens uit deo swerte ommetrokken; voort begcercn wy dat *t deexsel enit
behangsel vau deo helmc sal weesen metgelyckeproportie van roode en aiWere
verwe gelyk den grond en *t veldt van den schllt, ende dat uit het oppcrstc Tan
den helm, door eenen rooden vroock, synde ook van roodc enfle silvere verre,
ultkycken sal eenen halven gonden gecroonden leeuwe, nitstreckende eéne
roode tonge. en hebbendein zyn nitterste clauwe cen gonde claverbladt, al niet
sonder eenmerckelyk prefagie ende voor teeken dat sy van nataere snllen wesen
leeuwen, datis teseggen gedachtigderweldaeden endebeneflcicn dieboerliens
bewesen syn, ende dat sy voor de justitie, ende gcrecbticbbeid sullen stryden
als leeuwen, veesende stoat, getroa^igh, daockbaer ende medeleydigb mette
oodtmoedighen ende verworpen ; mette claverblaeykens sullen sy hier inné
gelycken, dat g-^Iyck op deselve nooyt eenig serpent bevonden enwort, maer
syn ter coutrarien goet ende seerbehulpightegenallefenyncn, also hopen ende
betrouwen wy datsylieden met aile neerstigheld sullen scbouwen endevlieden
de batenye sonder onder ben menschclyck geslagt *t meeste gebreck ende
quaet eude dat dcur bèur L. presenti^ aile ondeughdelyke en oneerlycke ma-
nieren sullen gekrenckt ende verbetert worden. De voôrs. wapenen magb een
igelyck sien, scer wel ende net gescbildert in 't middelste van desen; willende
ende verclaerende uit onse cooincklyke auetoritbeit de voôrs. van Coeqniel,
bcur kindcren ende kintskinderen sullen ten eeuwigbe dagen mogen, — dese
HEUBDER ArKOMST WAPEKEN, — geuieteu gebruycken ende deselve in *t gemein
ende particulier toonen voor aile Goningben, Princen, Potcntatcn» beerenende
Edelliens in vendelen, scbilden, tenten. begracvenissen, signetten, ringen,
édificien, huisraet ende in aile plaetsen totvermeerderinge van heure eereende
verclaeringbe, companien, tournoymenten, steeckspelen, diergelyke exercitien,
spelen, ende cryscbgelycke oeffeningen, wat naeme sy oock souden mogen
hebben, sonder dat bun daer iemande tcgens sal mogen opponeeren. daerop
spreeckcn, ende heùr L. daer afberlspen ofle belasteren. Voorts dat sy heûr in
aile geseischap, raedt ende vergeiringen sullen mogen met de edelliens ende
met hciirlieden iengelycke en de beboorlyckc plaetsen verkiesen, dat sy silHen
genieten aile vryheden, privilegicn, eeren, exemptien, ende liberteytèn de
wéUke de andere ende van oudU edelliene^ de beele christene weirelt door,
't sy in oft buyten van recbtsofte costuym wegeo, in eeniger manieren, gebruyc-
ken, genieten ende gauderen, begeirende op allen een iegelyck die hier mede
eenighsints souden moghen vercorten geinteresseert wesen dat zy deese des
edeldomsgifte procederende uit deugdelycke verdiensten, onsen vryen wflle
ende conincllycke aucthoriteyt sullen houden ende weysen weirdfghlyk en
volmaeektélyken gedaen te zyn, ende dat zy de voôrs. van Coeqniel ende hear
afcomelittgen in aile vergaederinge, exercitien privât ofte ghemeyne spelen,
COCQUIEL DE TER HBIRLBIRB. 275
sullen eeren, achten, verclaaren ende proclameeren — als van octs emde
cBBOOREN EEDELLiENS ; — dcselve în aile vermaenende verveirderende tôt
eerelycke eode deugdelycke oeffeningeo, eeD Edelman cnde Ridder toebe-
hoorende.
Jn teecken ende firmatie van de welcke soo hebben wy acn deese onse bric*
ven metonser bandtonderteekentoock onsen segel doen hangen.
GegheveD THantwerpen den acht en twinticbsten july, anno duisent vyf bon-
dert ende een en twinticb.
{Onderîukend) Chrutiernus, etc., etc.
Charles, par la gr&ce de Dieu, empereur des Romains, toujours auguste,
roi de Germanie, d'Espagne, des Deux-Siciles, de Jérusalem, Hongrie, Dal-
matie, Croatie, des Isles-Baléarcs, Sardaigne, Isles-Fortunées, terre ferme et
de la mer Océan, etc., archiduc d'Autriche, duc de Bourgogne, Lorraine^
Brabant, Limbourg, Luxembourg, Gueldres, Wirtemberg, etc., comte de
Habsbourg, Flandre, Tirol, Artois et Bourgogne, Pallatin d*Hainaut, Hollande^
Zélande, Forez, Kibourg, Namur et Zutphen, Landgrave d'Alsace, marquis de
Borgouw et du Saint-Empire, etc., prince de Suède, etc., seigneur de la Frise,
Molina, Salines, Tripoli et Malines, etc.
Notre Gr&ce Impériale et salut soit à Nos fidèles et amez Michel et Nicolas
de Cocquiel. Nous trouvons convenable à Notre Ail esse Impériale de gratifier
par Notre munificence et libéralité, ceux qui se sont signalés par une vie
louable.
Ainsi réfléchissant sur la probité de vos mœurs, votre fidélité que vous avez
témoignée envers Nous, Notre Saint-Empire et Notre Haute maison de Bour-
gogne, sur les agréables services crue vous Nous avez rendus et que vous êtes
toujours prêts à Noos rendre, c'est pourquoi Nous voulons vous gratifier par
un don singulier de Notre munificence.
Ainsi de mouvement propre, d'un propos bien délibéré, avec un sain consen-
tement et conseil de Nos princes, comtes, barons et tous Nos autres sujets de
Notre Saint-Empire, par un plein Pouvoir Impérial, Nous vous, Michel et
Nicolas de Cocquiel, frères, comme aussi vos fils et descendants légitimes des
deux sexes, autant nés que ceux qui seront à naître, avons créés, faits, érigés^
ordonnés et constitués en Nos nobles du Saint-Empire et par la teneur de ces
présentes. Nous vous créons, faisons, érigeons, ordonnons, et constituons
nobles, avec le nom, titre, degré, faisceaux et dignité de noblesse, et selon la
qualité de la condition humaine, Nous vous disons et appelons Norles, issus
DE RACE, maison, PARENTÉ NOBLE, DEPUIS QUATRE AVEUX PATERNELS ET MATERNELS
procréés, et Nous voulons que vous soyez ainsi dits, appelés, tenus et
276 LA MLGIQUE HÉRALDIQUE.
RÊMJTÉA VÎ'm CHACUN, DE QUELLE GONDITION, PIÉÉMIMENCE, tTAT, DE6AÉ OU DKRni:
qu'il son (1).
Mous Statuons par Notre présent édit Impérial, et décrétons expressémcDi
que vous, susdits Michel et Nicolas de Cocquiel, frères, vos fils, héritiers et
descendants, dès à présent jusqu'à perpétuité, en chaque lieu et terre tant en
justice que dehors, dans les affaires spii ituelles et temporelles, ecclésiastiques
et profanes, comme aussi de toutes autres desquelles, dans ces présentes, une
mention spéciale se puisse faire, de même en tout et chaque exercice, négoec
et acte, vous pouvez et devez Jouir, et vous servir des honneurs, dignités,
oflSces, droits, libertés, marques d*hooneur, privilèges, grâces et induites,
desquels Ko$ autres Nobles du Saint-Empire procréés de Noble Lignée depuis
quatre ayeux paternels et maternels jouissent et s'en servent de droit ou par
coutume. Et pour que Tétat de votre noblesse paraisse plus clairement. Nous
vous, susdits Michel et Nicolas de Cocquiel, vos fils, héritiers et descendants,
avons permis, donné et octroyé les armes souscrites, à savoir :
Un écnsson divisé en travers en deux parties égales, dont à la partie infé-
rieure dans le champ de couleur argentine, sont placées trois feuilles de trèfle,
une dessous, les deux autres dessus, en forme triangulaire ; à la partie supé-
rieure de IVcusson dans un champ de gueules, il parait un lion de coulenr
d*or, couronné, avec la gueule ouverte et une queue de léopard, courbée en
dessous et sur le bouclier, il y a uu casque orné d'une bande de couleur
argentine, laquelle est entortillée d'un ruban rouge, dont au sommet la partie
inférieure un lion, de couleur d'or, couronné, la langue avancée hors U
gueule, la queue courbée en dessous, tenant avec le pied droit un trèfle,
s'avance, comme il est dépeint plus clairement au milieu des piéscntes.
Par la teneur de ces présentes. Nous vous les promettons^ donnons et
octroyons de rechef; Voulant et décrétant que vous susdits frères de Cocquiel,
vos fils, héritiers ou descendants mentionnés, tiendrez et porterez ces inscrites
(1) Vos Ptos Mjchaèlem et Nicolaum fratres de Cocquiel, filiosq. et
descendantes Vrôs légitimes utriusque sexus, tam natos quam nascituros in
infinitum in Nostros et Sacri Imperii viros Nobiles créavimus, feciraits,
ereximus, ordinavimus et constituimus , ac tenore presentium, creamas,
facimus, erigimus, ordinamus et constituimus, uobilitatisque nomiup, titulo,
gradu, fascibus et dignitate elementer insignimus et juxta qualitatem condi-
tionis humaiis.
Nobiles tamquam, de nobili génère, domo, parenticac nobilium, a quatuor
avis paternis et maternis procreatos, dicimus, nominamus, ac ab universis et
singulis cujuscumque conditionis, prs^eminentise, status, gradus ant dignitatis
existant, dioi, nominari, haberi, tcneri et rcputeri volumus.
COCÛUIEL DE TER HEiRLElRE. 377
marques d'armes à perpétuité et que vous puissiez user et vous servir de ces
armes en tout et chaque acte et expédition selon la coutume des nobles tant en
sérieux qu'en divertissement dans le jeu tournois, jeu de lance et bataille
d'icelle, chaque con.bat, tel qu'il soit, dans les étendards, tentes, sur vos
cachets, anneaux, monuments, édifices, sépultures, sur vos meubles et en
toute au. re chose selon votre volonté arbitraire, sans quelque contradiction.
Vous ierez capable à subir et recevoir toutes les exemptions^ libertés, privi-
lèges, dispenses de toutes charges réelles et personnelles, de même à recevoir
1rs droits en coutumes desquels les autres nobles du saint Empire nés et pro-
crées de quatre ayeux paternels et maternels jouissent et s*en servent soit par
coutume ou de droit. Nous ordonnons à chaque Prince, autant ecclésiastique
qoe séculier. Archevêques, Evéques, Ducs, Marquis, Comtes, Barons, Cheva-
liers, Nobles, Guerriers, Vassals, Capitaines, Vice-Recteurs, Avocats, Préfets,
Procureur officiai. Juges criminels, Bourgmaltres , Conseilhrs, Hérauts
d'armes. Bourgeois, Communautés et à tous nos sujets du Saint-Empire comme
à nos fidèles et amés de quels état, degré, ordre et condition ils soient de vous,
susdits Michel et Nicolas frères de Cocquiel avec vos héritiers et descendants
mentionnés, laisser user et jouir de cet ennoblissement et concession d'armes,
tranquillement sans interruption, autant qu'il chérissent notre grâce et qu'ils
craignent d'encourir l'amende de vingt marcs d'or pur, dont la moitié sera
sans rémission pour le fisc Impérial ou Notre trésorier ; Pautre^partie sera pour
l'usage de celui ou ceux qui auront souffert l'injure et cela autant de fois qu'ils
contreviendront ces ordres.
Ces lettres patentes souscrites de Notre main et munies par Notre cachet en
confirment le témoignage. «
Données dans notre ville de Tolède le dix du mois de janvier. Pan de notre
seigneur mil cinq cent trente neuf, le dix-neuvième de Notre Empire et le
vingt troisième de Notre règne.
{Était soussigné Charles.)
Et puis dans le pli : Par le mandement propre de Notre Majesté Impériale el
Catholique.
(Soussigné) de Bernburger.
Nicolas de Cocqliel, épousa Marguerite de la Croix, d'uiit'
famille originaire de l'Artois, dont trois enfants, savoir :
A. Nicolas, qui suit IV.
B. Adrien de CocgriEr, lirencir es lois, mort sans alliance, le
17 février ioGScl inhumé en Tégliso Saint-Jacques à Anvers.
ils U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Eustachc de Cocquiel, seigneur de Lillo et de Beirendrecht,
épousa Marguerile de Ransl, sœur de la femme de son frère Nicolas,
dont quatre enfants :
a. Christophe de CocouicLf épousa Elisabeth de Yrimerssen, fille d'Arnonld
et d*Helwige van Holtmolen, fille de Libert et d*HeIwjge de Braeekhuuse, dont
une fille :
Isabelle de Cocquiel, qui épousa Mathieu Butkens, dont trois enfants:
l. Christophe Butkens. épousa N. d'Aussy.
t. Pierre François Butkxns.
3. Anne Marie BuTKBf 8. morte en 1625.
b. Marie, qui épousa Pierre Butkens, président de la chambre des comptes
du Brabant en 1574, mort le 5 Juin 1588, dont deux enfants :
1. Mathiea Bunu:», épousa sa cousloa germaine IsabeUe de Cocquiel. flUe de
Christophe.
2. Marie Butkbns, épousa François Vasseur, seigneur de Marlensart, morts sans
postérité en 1613.
C. Anne, dame de Lillo, épousa Paul van Dale, seigneur de Zuydland, Gis
d'Arnould, trésorier d'Anvers et de Josèphe Tcirlincx (1).
Le testament par lequel elle institua la seigneurie de LlUo en majorât, fut
passé à Anvers, devant le notaire De Roux, le i6 octobre i5o3, et son codicile
à Louvain le 24 Juin 1595, par le notaire Van Zamele, de TUniversité.
d. Catherine, épousa l** Biaise de Bejar, seigneur de Westacker etd*Oost-
hoven, lils de Biaise de Bejar, seigneur des susdits lieux et de Clara di
Soria (2.) 2« Jacques de Nieulandt et 3* au mois d*août 1651, Jean de Miraoda
de la Loo, beau-frère d'Aionzo di Sahmanca.
IV. N1COL.AS DE CocQuiEL, mort le 24 juillet 1564 et inhumé
avec sa femme en Téglise de Sainte -Walburge à Anvers,
épousa Elisabeth de Ranst, sa belle-sœur, dont cinq enfants,
savoir :
A. Elisabeth, qui épousa le peintre Gaspard de Crayer; ils n'eurent
pas d'enfants.
(1) Voir k la tin de Tarticle le crayon généalogique de la famille tan
Dale.
(2) Voir également plus bas ce croquis généalogique.
GOCQUIBL DE TER HEIRLEIRE. 279
B. Anselme, qui suit, V.
C' Jacques, dont la descendance suivra après celle de son frère
Anselme, V.
D. Nicolas, dont la descendance suivra après celle de son frère
Jacques, V.
E. Thomas de Cocquiel, épousa Anne de Ruyter, dont une fille :
Sara, religieuse aux Ralcons à Anvers, morte le iA octobre 1616.
V. Anselme de Cocquiel, mort le 10 février 1619, et inhumé
avec sa femme et ses parents dans le même caveau à l'église
de Sainte- Walburge à Anvers, épousa Elisabeth Gillis, morte
le 23 mai 1603, dont deux enfants, savoir :
A. Jean Baptiste, qui suit, VI.
B. Anne, épousa Jean d'Oostain, receveur du prince d'Orange.
VI. Jean Baptiste de Cocquiel, mort à Anvers, le 11 sep-
tembre 1627, épousa à Anvers, le 23 avril 1895, Madeleine
Borrekens, dont entre autres, trois enfants, savoir :
A. Jean Baptiste de Cocquiel ; il était, en 1646, doyen du vieux
serment des arbalétriers, à Anvers (i).
B. Grégoire de Cocquiel, né à Anvers, en 4603,
C. Laurent de Cocquiel, né à Anvers, le 20 juillet 1606, mort en
i660, abbé de Saint-Michel.
V- Jacques de Cocquiel, épousa Adrienne Ryers, fille de
Jean, seigneur de Spelhove et d'Oirschot et d'Adrienne Peys-
mans, proche parente de Charles de Cocquiel et de Marie
Grammye, mentionnée dans la troisième branche, dont un
fils, Jacques, qui suit, VI.
VI. Jacques de Cocquiel, épousa Catherine Hellemans, dont
deux enfants, savoir :
A. Elisabeth, prieure du couvent des Falcons, h Anvers, morte le
13 février 4643.
(i) Oaderman en Deken van den ouden Voetbogenhof tôt Antwerpen, io
d€Djaerlfti6.
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, lU. 19
S8(k^ LA BELGIQUE HÉBALDIQUE.
B. Jacques, qui suit, VII.
VIL Jacques de gocquibl, mort le 20 octobre 1661, et in*
humé avec sa femme dans l'église de Saint-George, à Anvers,
épousa, le 20 juin 1658, Marie Wouters, dont deux enfants,
savoir :
A. Isabelle Marie, morte le iS décembre 4705, et inhumée avec sdn
mari dans Téglise de Saint-George à Anvers, épousa Nicolas Naulaers,
margttiller de Saint-George, mort le 48 septembre 4703.
B. George de Cocqctel, licencié es lois, mort le ââ novembre 4720,
épousa Marie Catherine van der Plancken, morte le 34 mars 4734, fille
d'Adrien van der Plancken, mort le 4*' janvier 4688 et dlsabelle van
den Bosch, morte le 42 juillet 4674. Ils furent inhumés dans le même
caveau à la chapelle du Vénérable de Téglise de Saint-George à
Anvers.
Ils eurent deux enfants :
a. Susanne, morte jcane le 37 octobre 1737 et inhumée dans le caveau de
ses parenté.
^. Alexandre de CocomEL, chanoine du chapitre de Soignies. Il fut, repré-
senté par le chanoine Antoine Leeheu, le parrain d*Eugène Charles Alexandre
Antoine Marie de Gocquiel de Ter Heirleire, né à Bruxelles et baptisé en
réglise de Saint-Jacques-sur-Gaudenberg, le 31 Janvier, i770 ; Il était filS
d*Arnaud Charles de Gocquiel, seigneur de Ter Heirleire et de Toelbrant,
mentionné à la troisième branche et de Jeanne Marguerite Bartholomé de
Wilde.
U était le dernier m&le de la seconde branche qui s'éteignit en Inû
V. Nicolas de Gocquiel, épousa, le 21 juHlet 1564, Anne
Noblet, dont cinq enfants, savoir :
A. David de Gocquiel, mort sans alliance.
B. Anne, épousa le 45 juillet 4606, Jacques Wellens.
G. Jean de Gocquiel, épousa Susanne Mertens, dont il n'eut pas
d^enfants.
D. Henri, qui suit, VI.
E. Nicolas de Gocquiel, épousa 4^^ Jeanne de Vetter, dont il n*eni
pas d'enfants ; 2<> Ida TSerclaes, dont deux fils :
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 281
a. Hugo DE CocqcieL, baptisé Corneille, religieux dé Saint-Michel, né ^ Paris,
en 1609, mort à Anvers le 7 Juin 1634.
b. Jean de Cocqutel, épousa Cornélie Daems.
VI. Henri de Gogquiel, né à Anvers, épousa Marie Grespel,
alla s'établir à Lille et eut dix enfants, dont entre autres :
A. Madeleine, épousa Pierre Paul de Cocquiel, seigneur du Val,
mort sans postérité à Tournai, il était fils de Paul de Cocquiel, sei-
gneur du Val et de Marie Binoy . (Voir à la première branche, page 271 .)
B. Jacques, qui suit, VII.
Les autres enfants moururent en bas âge ou sans alliance.
VIL Jacques de Cocquiel, épousa Anne de Berchem, dont
cinq enfants morts en bas âge à l'exception de Jean-Baptiste,
qui suit VIIL
VIII. Jean-Baptiste de Cocquiel, officier au régiment espa-
gnol Kercken, mort à Ostende en 1706, quelques mois avant
le siège de cette ville. Il épousa Anne Montreuil dont il eut
dix enfants. Neuf moururent en bas âge, une seule survécut,
savoirs
Marie Anne Thérèse, épousa à Lille, Nicolas Mars, dont elle n'eut
pas d'enfants.
Xrolslènie Branehey existante*
III. Michel de Cocquiel, le jeune, troisième fils de Michel,
dit le vieux, né à Tournai en 1468, épousa Jeanne de Martins,
née à Tournai en 1471; ils s'établirent à Anvers, vers 1518
et eurent quatre enfants, savoir :
A. Renaud, qui suit, IV,
B. Thierry de Cocquiel, chanoine à Notre-Dame de Tournai.
C. Charles de Cocquiel, dont Tarticle suivra IV, après la descen-
dance de son frère Renaud.
D. Jacqueline, morte en 1563 et inhumée près de son (ils, Ambroise,
dans la chapelle de Saint-Antoine de réglise SaintrJacques à Anvers,
épousa Lazare Tucher, conseiller de Tempereur Charles V, et de Phi-
iSi LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
lippo U, mort en février 1563 à Fâge de 72 ans. Il fut inhume en
l'église des R. P. Récollets à Anvers, avec Tépilaphe suivante qui se
trouvait sur une lame de cuivre à droite du grand chœur. (Voyez
Swertius P» 469, et le Théâtre sacré du duché de Brabant,\o\. 2, P» iiî.):
D. 0. M. S.
Lazaro Tucher, Garolo V. Imp. ac Philippo II. Hispp. Re|(i a coosiliis,
Equest. ord. viro antiquo et Dobili apudNoricos geDere prognato, in quo Wolf-
gaogus Tucher an. Sal. Cl3. C. XCVIII. Equestri Henrici VI. Imp. Norim-
bergae Victor palman mevitus, Clariss. familix ac nobilitatis columen posterLs
suis prsluiit ; quœque post ann. CIq. GCG. LXIV. ad uoum Bertholdum re-
dacta, nulla ex co^juge Anna de nobili gente megenthala relicta proie, plane
foret extincta^ ni seni Deus ipse Opt. Max. sorte ad aras consultas repeteadi
coqjugii author extitisset, oujus numen secutus senex tum sexagenariis IV.
filiis et totidem Gliabus ex Anna uxore Bertboldi Peintzing viri Cl. F. suscep-
tis, féliciter eamrestituit instauravltque. JacobriaCocooiel conjugi car. et slbi
viva.
H. H. P. C.
ViTit ille annos LXXII. diem supremum clausit Antverpiae anno CIq. b.
LXIII. non. febr.
Hspc cum vixisset ann Ex bominum vlta migravit
ann.
Les deux auteurs cités ci-dessus ajoutent :
H faut observer ici que Jacqueline Cocquiel mourut vers le même temps et
qu'elle ne put être enterrée dans le même tombeau où gisait son mari. Son
corps fnt donc enseveli dans Téglise Saint- Jacques, à c6té de son fils Ambroise.
Elle avait eu dessein de mettre des vers latins sur le tombeau de son mari ;
mais comme à cause du trop petit espace sur la pierre sépulchrale elle ne pnt
les y mettre qu*en fort petits caractères à peine lisibles d*en bas, on a posé
Tépitaphe en prose ci-dessus mentionnée à la place de ces vers (i).
Les descendants de Jacqueline de Cocquiel et de Lazare Tucher,
s*allièrent aux d*Ursel» aux Schetz, aux de Berchem, aux de Cordes et
aux Santa Cruz et s'éteignirent dans la quatrième génération (2).
IV. Renaud de Cocquiel, né à Tournai en 1498 épousa An-
Ci) Voyez ces vers dans Swertius, f» iOO.
(3) Voir page 399, ce crayon généalogique.
GOCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 288
toinette Thérissart, dame d'Aischval, née à Tournai en 1509,
dont trois enfants, savoir :
A. Anne, née à Tournai, en 1528, morte le 43 février 1649, et inhu-
mée dans la chapelle de Saint-Norbert (grande nef) de Téglise abba-
tiale de Saint-Michel à Anvers, épousa Luc de Hailiie, qui fut frappé
de bannissement en 1567 et mourut en exil (1).
B. Marie, morte le S juillet 1578, épousa le â juillet 1578, l*" Léo-
nard de Mcnciers, alias Menchier (2). ^ Egide van Wolfwinckel, sei-
gnear de Vosmar, mort le 26 mars 1594 et inhumé avec sa femme
dans l'église de Sainte- Walburge, à Anvers, avec épitaphe et quartiers.
C. Jean de Gocquiel, seigneur d'Aischval, épousa Péronne de la
Hoûe. Il habitait Ypres et se mitenl566à la tête des bourgeois de cette
ville réclamantla liberté de conscience ; il avait signé le 20 septembre
de la même année un compromis avec le comte d'Egmont ; sa signa-
ture est la seconde des 190 qui figurent sur la liste complète publiée
dans le volume II des Bydraegen tôt de oudheidkunde etc. de M. Janssen
de Sainte- Anne ten Muyden.
Jean de Coquiel et le plus grand nombre de ses cosignataires émi-
grèrent en Angleterre,
Un manuscrit coté N^X, dans la bibliothèque Harlégicnne, au musée
britannique, mentionne aussi comme réfugié à Londres en 1568, An-
toinc de Gocquiel ; ce dernier appartenait à la branche de Tournai.
IV. Charles de Gocquiel, né à Tournai en 1S08, épousa à
Anvers :
1" Le 18 novembre 1835, Anne van Achelen, fille d'Henri et
de Ghisberte Bays, morte à Anvers, le 11 octobre 1887 et
inhumée en Téglise de Sainte Walburge à Anvers (3). Son
(1) Voir page 290, ce crayon généalogique. — (2) Idem, idem.
(3) Les armoiries qui figurent au milieu de la pierre n^y furent taillées
qu'en 1697, lors de Tinhumation de Jean Baptiste de Gocquiel ; il en est de
même de la divise : P(uàpa$^panowty qui est ici un anachronisme; elle n'ap-
partenait pas à la famille en i 537 et ne fut donnée qu'en 1561. Les armoiries
de Gocquiel et d'Anne van Achelen, sa femme se trouvaient sur les côtés de la
pierre : Gocquiel à droite et van Achelen à gauche.
Sur le tombeau de Madeleine de Grève sont taillées également les armoiries
de cette dernière et celles de son mari et on n'y trouve pas la devise (1558).
t84 LA BELGIQUE HÉRALDIQtIB.
mari dans rintaDUon de se faire inhumer auprès cl*elle, Gt,
dès cette époque, tailler son nom dans lapien^e sépulchrale;
mais,, ainsi que sur le tombeau de sa seconde femme, la date
de son décès est restée en blanc.
On nlnhuma auprès d'elle, cent soixante ans plus tard,
qu'un de ses arrière-petits enfants, Jean Baptiste de Gpcquiel,
fils de Charles et d*Anne de Graen, mort à Anvers le 11 sep-
tembre 1687.
2° Madeleine de Grève, fille de Guillaume, née à Anvers en
1S14, morte le 12 avril 16S8 et inhumée dans Téglise de Saint-
Jacques à Anvers.
Cocquiel est du nombre des citoyens illustres qui, au
XVP siècle se dévouèrent à raflfranchissement politique et re-
ligieux de leur patrie.
Il était aumônier de la ville d'Anvers et affilié au parti mar-
tiniste^ parti politique plus que religieux, qui se distingua par
sa modération et son opposition à toutes les extravagances et
à toutes les horreurs dont cette époque est souillée. Ce parti
contribua notamment en 1566 à empêcher le pillage et la des-
truction de Tabbaye de Saint-Michel et de l'hôtel de ville
d'Anvers.
Charles de Cocquiel était un des anciens, un des chefs du
parti martiniste et les médailles en or, en argent et en bronze,
frappées à son effigie en 1861, sur la gravure du célèbre Ste-
phanus Hollandicus, dont la Revue de Numismatique belge,
tome I, 3"^ série donne la reproduction, fut, à cause des ser-
vices signalés qu'il ne cessa de rendre à la sainte cause de la
liberté, un hommage spontané de ses concitoyens, à sa pru-
dence, à son courage, à sa modération et à sa persévérance,
qu'ils ont caractérisés et qualifiés par la devise dont ils ont,
sur le revers de la médaille, entouré ses armes : — Pas à pas,
passons. — devise que la famille n'a jamais réclamée comme
faisant auparavant, partie de ses armoiries. De plus ils adop-
COCQUIBL DE TER HEIRLEIRE. 295
tent la manière vulgaire et flamande d'écrire le nom — Çarl
Cœkiel.
Cocquiel, quoiqu'adversaire ardent du despotisme politique
etjreligieux qui écrasait sa patrie, est resté catholique, il
nous en fournit lui-même la preuve :
Il fit ériger à Madeleine de Grève, sa seconde femme, un
tombeau en l'église de Saint-Jacques, à Anvers , et il s*y
réserva une place à côté d'elle.
Voici l'épitaphe qu'il fit tailler sur la pierre placée au com-
mencement de la petite nef :
D. 0. M.
HoDestiss. MatroDs MACDELEHiE de Ghbve, GuiUiel: û\: qux vixit ann.
XLIV, obiit die XII aprilis aiDO Christ. H. D. LVIII.
Cabolus de Gocquébl dulciss. a secundo tiioro co^jugi, nec non et sibipost
Jiioritoro adhuc dum vivens pos. Ipse vixit ann defUncAns vita die
A« Chr
Si la date de sa mort est restée en blanc sur la pierre, c'est
qu'il mourut en exil, à une époque inconnue.
11 figure sur la liste des suspects dressée en 1567 par l'in-
quisition ; mais il ne fut pas frappé de bannissement. Il émigra
quelques années plus tard avec tous ses enfants et petits-
enfants, lorsque tout espoir d'indépendance fut définitivement
perdu pour sa patrie.
. De ses petits-enfants,' quatre revinrent quand, après 1630,
le calme politique s'était rétabli. Il en arriva d'Allemagne,
de Gueldre et d'Armentières.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
^. Anne épousa, le âO janvier 1555, Simon Taedts, fille do Phi-
lippe et de Marguerite de Cordes, dont trois enfants :
a. Philippe Charles Taedts, épousa Angèle Courtois.
^. Luerèce, morte le 9 Janvier i650, épousa Corneille Christoffels, mort le
29 juillet 4625, et inhumé avec sa femme, dans l'église de Saint-George, à
Anvers, avec épitaphe et quartiers.
<;. Susanoe, épousa François delBurgo.
286 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
B. Charles, qui suit, V.
II eut du second lit, trois enfants, savoir :
D. Claire, épousa i^ le 3 septembre 4560, Materne Schoeff, d*une
famille allemande ; ^ le iO février 1575, Bernard Pels.
E. Marie, épousa Balthazar Taedts (4).
F. Madeleine épousa, le 20 janvier 4572, George Van den
Dricssche, chevalier (de Flandre).
V. Charles de Cocquiel, capitaine de cavalerie, né à An-
vers en 1537. Il mourut en exil retiré avec son père dans le
Tournaisis, lieu de naissance de ses parents, et où un grand
nombre de membres de sa famille et de son nom résidaient
encore.
Il épousa, le H juin 1866, à Anvers (paroisse Saint-Jacques),
Marie de Grammye (2), fille de Jacques, conseiller impérial et
receveur général de Flandre et de Brabant, et de Marie Stal-
paert van der Wielen.
Un acte authentique émanant de Thomas de Grammye,
daté de Bruxelles, le 22 novembre 1628, mentionne ainsi Tal-
liance de sa cousine Marie et de Charles de Cocquiel :
« Jacobus de Grammye fuit consiliarius, prîmô Caesarius,
» deindè Regius necnon Archiquestor subsidiorum Ducatus
» Brabantise et in primis nuptiis duxit Mariam Stalpaert van
» der Wielen ex antiquà familiû Hollandiœ cujus pater fuit,
» tempore Caroli Quinti Imperatoris, Consiliarius fiscus et
» Procurator generalis supremi consilii Mechliniensis exquft
» habuit diversas proies exquibus — Maria, Nupsit
» Carolo de Cocquiel, Equiti, cui consanguineus fuit Coloael-
» lus de Cocquiel, qui fuit Gubernator civitatîs Steenwyck et
» d^indë Hesdeniensis, etc. »
(!) Voir page 300, ce crayon généalogique.
(2) Idem page 301.
COCQOIEL DE TER HEIRLEIRE. 287
Charles de Cocquiel eut de sa femme, Marie de Grammye,
six enfants connus, savoir :
A. Charles, né en 4568, mort enfantr
6. Philippe, qui suit, VI.
C. Catherine, épousa Ërasme Michacii, seigneur de Tharroul ; ils
étaient morts tous deux en 1647, lors du procès en revendication de
leur sœur Anne de Cocquiel, mentionnée ci-dessous.
D. Madeleine, morte le 4 novembre 4646, épousa, le 3 août 4599,
Antoine de Succa, mort le 8 septembre 4620, et inhumé avec sa
femme h l'église de Saint-André d'Anvers, derrière la chaire.
Ils eurent dix enfants, entr'autres :
a. Madeleine de Succa épousa Salvador Savonetti.
b. Barthelémi de Succa, chanoine de Téglise de Saint-Jacques, à Anvers,
mortleSjuîUetidei.
c. Charles de Succa, licencié ès-lois, qui figure dans le procès en revendi-
<âtion, d'abord pour faire constater l'origine de sa mère Madeleine de Cocquiel,
6t ensuite comme fondé de pouvoirs de sa tante Anne de Cocquiel.
Nous ne connaissons pas les autres enfants.
E. Anne, épousa Christophe Boltzen, seigneur de Wentzen, fîls de
Christophe et de N. Weyman, dame de Lichtervelde. Elle fit placer
sur le tombeau qu'elle érigea à son mari devant le tabernacle du
Saint-Sacrement, à l'église de Notre-Dame, à Bruges, seize quartiers
de noblesse, dont huit de son côté, savoir :
CocQUiBL, Sfartios, van Achelen, Baye.
Grammye, Pela, Stalpaert van der Wielen, Blanckenolrt.
Et huit du côté de son mari, savoir :
Boltzen, Hausingers, Potmar, van Awe,
Wbtman, Potmar, ObeUncq. Halimana.
Elle se vit contester, par le hérault d'armes, son origine et ses
armoiries. Elle en appela au grand Conseil de Flandre, qui lui donna
une éclatante reconnaissance de tous ses droits (1). «
(1) Voici comment les preuves fournies par Anne de Cocquiel, et versées
par eUe au procès, sont mentionnées :
c Et quant à la preuve de la noblesse de la famille de Cocquiel, s'est
exhibé la patente de reconnaissance de noblesse donnée à Michel et Nicolas
||88 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
F. Charles de Cocquiei., premier auditeur de la chambre jdes
comptes en Gueldre, de 1622 à 4653, date de sa mort, épousa en
Hollande Marie de Zoutlandt, dont il laissa plusieurs enrants mineurs,
entr'autres un fils Charles, capitaine (hopman.)
VI. Philippe de Gocquiel, né à Anvers, en 1870, tenu sur
les fonts baptismaux par Henri, sire de Bocbout, partit,
tout enfant, pour Texii avec ses parents et son grand-père. D
épousa Guillaumine Pringier et séjourna à Armentières vers la
fin de l'année 1602, ainsi que le prouve la naissance de son
de Cocquiei, frères, par feu de très-glorieuse mémoire Terapereur Charles
ciDcquiesme, le dixième de Janvier i539, par vidimus en dépêché par le ma-
gistrat d*AnTers, le 8 de mal i602, signé Van Neesen. (Cette pièce se trouve
aidourdliut entre les mains des descendants de Philippe Cocquiei, frère de la
douairière Boltien.)
> Item trois attestations, Tune de Jean Baptiste DeUallulle, conseiller audit
conseil de Flandre.
• L*antre de J. de Grammye, écuyer, conseiller et maître ordinaire des
comptes de S. M. à Gueldre.
> Et la troisième de Grégoire del Piano, ancien bourgmestre de la ville
d*Anvers, en date respective dn 43, 14 et 17 de septembre 1647 probatives
(an point de vue de la flllatloa) de ce que les hulct quartiers de la généalogie
de la dite Dame Douagière figures par Tavant dicte sépulture sont de Cocquiei,
de Martins, van Achelen, Bays, de Grammye, Pels, Stalpaert van der Wielen,
de Blanckenoirt, etc. •
Au bas de la pièce délivrée par le grand Conseil se trouve :
I Geste acte est enregistrée aux registres des Décrets et Libellées reposant
au conseil de Flandres, commenchant au mois de janvier 1647. (Contresigné) :
N. Van Steenbergen, etc. >
' Plus bas :
• Avons fait apposer k ces présentes le scel ordinaire de Notre collège et
le faict signer par Notre greffier, le 20 de juillet 1648. (Signé) : N. Bommel. i
Voici encore un extrait de cette pièce :
< Ende zynde de saecke In dten staet, de verwsha hadde op den sevensten
december daemaer, aen den voom. comissaris by requeste vcrtoont en te
kennen ghegeven, dat boewel men uit voors. verstekinge s^h.** Laste gedeeer-
neert, gbenoucb conste bemercken de ongefondeertheijt van zyncn heesch,
ende conclusion, als niet igoorerende de qualiteijt van voors. familien, noch-
tans omme te precaveren diergelQcke queliyngben ende baetsoeckerijen in
toecommen tyde, etc., etc. •
COCaUIBL DE TER HÉIRLEIRE. ^9
fils Charles. Cest la. seule trace qu'il ait laissée de son pas-
sage à Àrmentiëres, mort peu d'années après.
n eut deux fils, savoir :
A. Charles, qui suit, VII.
B. Geoi^e db Cpcqciel, vint avec son frère à, Anvers vers 1(40,
mais il quitta cette ville en 4643 pour aller se fixera Liège. Le magis-
trat lui accorda difiiérents privilèges en sa qualité de noble (i).
VIL Charles de Gocquibl, tenu sur les fonts baptismaux à
Armentières par son oncle Charles de Cocquiel, le 1'''' octobre
1602, naquit dans cette dernière ville pendant l'émigration à
laquelle M contraint son bisaïeul Charles de Cocquiel avec
tous ses enfants ; il rentra dans la ville natale de son père
près de trois quarts de siècle après que son bisaïeul eût
été placé sur la liste des suspects et reçut son admission
dans la bourgeoisie d'Anvers (corporation des barbiers) en
4647. n épousa le 6 juin 1647 (paroisse Saint-Jacques) Anne
de Craen, née à Anvers, le 11 mai 1611, fille de Guillaume et
de Marthe van der Donck ; elle fit, le 9 mai 1688, devant le
notaire Jean Michel Lodewycx, un testament (2) par lequel
elle institue pour héritier unique et universel de tous ses
biens, meubles et immeubles son fils, Alexandre.
Ils eurent quatre enfants, savoir :
A. Charles de Cocquiel, né à Anvers, le 3i janvier 1648, avant
terme, ne vécut que quelques jours.
(1) Ces faits sont mentionnés dans un autographe sous forme de notes,
émanant d'un des petits-fils de Charles, frère de George, enfant d'Alexandre et
d'Anne Lemmens.
(3) Voici textuellemerU comment la comparuUon de la testatrice est con-
statée dans ce testament, par le notaire Lodewîjcx : Joufrouwe Anna Craen^
wtduwe wylen M. CharUê de Cocquiel^ in êyn leven chirurgijn tuas.
Anne de Craen était Teuve avant le 2) mai i6S2, ainsi que le prouve
entre autres une quittance donnée, à cette date, an notaire LodewQcx, payant
des deniers d*Afme de Craen veuve de Charel de Cocquiel.
D'après d*autrcs pièces authentiques de cette époque Charles de Cocquiel
demeurait dans une propriété qui lui appartenait, place de Meir à Anvers (regt
tegen over het cniys) .
290 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
B. Charles de Cocquiel, né à Anvers, le 29 octobre 1651, tenu sur
les fonts baptismaux par le Reverendus DominusPetrus vandenPcrrc.
U mourut à Anvers en 1658.
C. Jean Baptiste de Cocquiel, né à Anvers, le 12 novembre 4653,
mort le 41 septembre 1697, et inhumé dans Téglise de Sainte-Walburge
d'Anvers auprès de sa trisaïeule Anne van Achelen. C'est le seul des
descendants de cette dernière dont le nom s*est trouvé sur la pierre
sépulchrale (1) ; son mari et tous ses enfants étaient morts en exil. 11
eut pour précepteur ou instituteur Antony Goubau, ainsi que le con-
statent diverses quittances datées des années 4670 et suivantes,
données par lui ù Cari Cocquiel pour son fils Joannes Baptist.
D. Jean Alexandre, qui suit, VIII.
VIII. Jean Alexandre de Cocquiel, né à Anvers le 8 aviMl
1657, mort le l"" janvier 1707, et inhumé avec sa femme dans
réglise de Notre-Dame d'Anvers, devant Tautel des arquebu-
siers, épousa le 9 janvier 168S, à Anvers, Anne Lemmens
(aliàs Lommens et Lbmmens) morte en 1737. Elle testa devant
le notaire Ockers le 27 avril 1730. Son testament, outre la
distribution de ses biens entre ses enfants, contient sa volonté
formelle d'être inhumée dans la catliédrale d'Anvers auprès de
son mari. L'état des biens délaissés par elle et le partage des
dits biens furent dressés par acte passé devant les commis-
saires légaux de la ville d'Anvers, clôturé le 30 janvier 1741.
Elle avait une sœur Cécile, née en 1670, qui épousa Jean
Van Asten, et mourut à La Haye en 1749.
Ils eurent sept enfants, savoir :
A. Jean Charles, qui suivra, IX, après la descendance de son frère,
Pierre Léonard.
6. Catherine, morte sans hoirs avant 1730, ainsi qu*il est
mentionné dans le testament de sa mère.
C. Isabelle, épousa François Van Ryswick, dont une fille :
Isabelle vah Rtswick, qui épousa Gérard van Asten, veuve en 1775, ainsi
(1) C*e8t le seul Jean Baptitie de Cocquiel qui naquit à Anvers de 1600 i
1607.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 291
quil cooste d'une lettre datée de Ruremonde, le 7 janvier 1775, adressée par
elle à sa tante : Madame Antoine de Cocquiel^ née Van de TVa/, à Anvers ^
et veuve également k cette époque.
D. Antoine Joseph de Cocquiel, épousa Sara Pauline Van de Wal,
dont une fille :
Marie Petronille Antoinette, qui épousa Joseph Rudolphe Hertens.
E. Pierre Léonard, qui suit, IX.
F. Alexandre de Cocquiel, échevin de la ville d'Anvers, né le
!29 avril 1690, mort en 4773, épousa Anne Marie Vroom. Il fut, par le
testament de sa mère, institué tuteur des enfants mineurs de son
frère, Pierre Léonard.
11 eut une iîlle unique qui suit :
Anne Marie, épousa Gaspard Vanden Steen, mort en juillet 1808; ils n*eurent
pas d*enfants.
.G. Louis DE Cocquiel, mort jeune, accidentellement, à Paris, sans
alliance.
IX. Pierre Léonard de Cocquiel, né à Anvers, le 24 août
1694, mort le 11 juin 1729, épousa Anne Thérèse Goris, née
à Anvers le 10 novembre 1696, dont trois enfants, savoir :
A. Pierre Balthazar de Cocquiel, né à Londres le 8 juin 1720,
épousa Thérèse Wouters, dont il n*eut pas d*enfants.
B. Jean Charles, qui suit, X.
C. Anne Thérèse, née à Londres le 21 juin 1725, morte le 4 mai
1796, religieuse aux Ursulines, à Anvers.
Ses deux frères firent le partage de ses biens par acte devant
les échevins de la ville d'Anvers, en date du 13 septembre 1747.
X. Jean Charles de Cocquiel, né à Londres le 28 juin 1721,
épousa, le 5 novembre 1749, Jeanne Isabelle Goris, née le
15 mai 1731, dont deux enfants, savoir :
A. Isabelle Marie Thérèse Régine, née à Anvers le l^^^ juillet 175S,
épousa son cousin Charles Alexandre Hyacinthe de Cocquiel de Ter
Heirleire ; ils n*eurent qu*une fille, morte jeune.
B. LouisCharles Joseph DE Cocquiel, né le 25 septembre 1765,
épousa, le 20 janvier 1798, Aldegonde Catherine Josèphe Beeckmans.
292 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Il obtint, en 4823, de Sa Majesté le roi Guillaume 1*^ des Pays-Bas,
reconnaissance et confirmation de noblesse et du titre de chevalier,
transmissible h ses descendants mâles.
11^ n*eurent qu^uné fille unique :
Marie Thérèse Josèphe, née à Anvers, le iO octobre 1799, épousa le 20 avril
i8i9, Alexandre François Joseph Charles Carpentier.
IX. Jean Charles de Gocquibl, né à Anvers le 25 août 1688,
tenu sur les fonts baptismaux par Thomas de Fourmestraulx,
seigneur de Waziëres, mort le 31 mars 1734, épousa le
28 avril 1723, Marie Françoise Van den Bosch.
Ils passèrent, le 8 novembre 1725, par devant le notaire
Joseph Vanderheirstraeten, à Anvers, un testament mutuel,
par lequel ils léguèrent au survivant d*eux la totalité de leurs
biens, s'engageant de se faire inhumer Tun près de l'autre
dans la même église d'Anvers, dont le choix fut laissé au sur-
vivant, ainsi que la composition de Tépitaphe à faire tailler
dans la pierre sépulchrale.
Ils eurent un fils unique, Ai^naud Charles, qui suit, X.
X. Arnaud Charles de Cocquiel, docteur es droits, seigneur
de Ter Heirleire et de Toelbrant, né à Anvers le 21 février
1726, mort le 2 août 1814, à sa campagne de Saint-Laureùt,
près d'Anvers, où il fut inhumé auprès de son fils, ainsi que
ses deux femmes. Il épousa : 1* R^ne Marie van Hasselt, et
2*»le30 mai 1764, Jeanne Marguerite Bartholomé de Wilde,
née à Anvers le 13 avril 1736; elle fat, pendant plusieurs
années et jusqu'à l'époque de son mariage, une des demoi-
selles d'honneur de la duchesse de l'Infantado, Grande
d'Espagne.
Il était seigneur de Ter Heirleire et de Toelbrant, en qualité
d'héritier unique et universel de son oncle Dominique Arnold
André Van den Bosch, seigneur de Ter Heirleire et de Toel-
brant, chanoine du chapitre dé l'église de Saint-Jacques, à
Anvers, mort le 17 avril 1753, ainsi qu*îl conste du testament
COCQUIEL DB TER HElRLEIRE. 293
de ce dernier, passé devant le notaire André Vallée, à Anvers,
le 5 mars 1783. Le testateur avait légué une partie de ses
biens, mais en usufruit seulement, à sa sœur Marie Françoise
Van den Bdsch, qui mourut le 13 août 1753; elle avait épousé
François Maximilien de Baltin, seigneur de Ter Heyden et
Terbeek, conseiller secrétaire d'État, demeurant à Anvers (1).
Les droits de seigneurie et les obligations attachées au
fiefs susmentionnés envers Sa Majesté Impériale et Royale,
en sa qualité de comte de Flandre sont consignés dans un
acte authentique passé à Anvers devant le notaire C. J. van
Dyck le 29 août 1788. Cet acte contient en outre le dénom-
brement des terres dépendantes des seigneuries de Ter Heir-
leire et' de Toelbrant.
Il eut du premier lit trois enfants, savoir :
A. Charles Alexandre Hyacinthe de Cocquiel de Ter Heirleire, qui
épousa sa cousine Isabelle de Cocctuiel, ils n'eurent qu*une fille morte
jeun^.
6. Marie Françoise, qui épousa Pierre de Pauvv, seigneur de Loen-
bout.
C. Elisabeth Marie Françoise, née le S7 avril 1758, épousa le
15 septembre 1786, Charles Jean de Wael, échevin de la ville
d'Anvers.
Il eut du second lit,, trois enfants, savoir :
D. Julie Marie Joséphine Jeanne, née à Bruxelles, le 29 octobre
1767, morte le 7 mai 1771 et inhumée dans la chapelle de Saint-
Laurent, près d'Anvers.
E. Adélaïde Marie, née à Bruxelles, le 30 octobre 1768, morte le
29 octobre de l'année suivante et inhumée dans l'église de Saint*
Jacques sur Caudenberg, à Bruxelles.
F. Eugène Charles Alexandre Antoine Marie, qui suit, XI.
XI. Eugène Charles Alexandre Antoine Marie de Gocquiel
DE Ter Heirleire, né à Bruxelles, le 31 janvier 1770, baptisé
(1) Voir page 502, ce crayon généalogique.
294 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
en réglise de SainWacques sur Gaudenberg ; il eut pour par-
rain Alexandre de Cocquiel, chanoine du chapitre de Soignies
et dernier mâle de la seconde branche, ainsi qu*on Ta vu plus
haut.
Il mourut à Anvers le 33 novembre 1813 et fut inhumé à
Saint-Laurent ; il épousa le 13 janvier 1798, Marie Jacqueline
Dominique Diercxsens, fille de Pierre Guillaume et de Ger-
trude Sol\7ns, née à Anvers en 1769, morte au château de
Stabroeck le 12 mai 1858 et inhumée ù Stabroeck avec son
fils.
Ils eurent trois enfants, savoir :
A. Adèle Jeanne, née le 13 octobre 4795, sans alliance.
B. Eugène Arnaud, qui suit XII.
C. Marie Caroline Joséphine, née h Anvers le 23 décembre ISOi,
morte en 1840» sans alliance.
XII. Eugène Ar.\ald de Gogquiel de Ter Heirleire, né à
Anvers le 12 mars 1798, mort le 6 juillet 1844 et inhumé avec
sa femme à 'Stabroeck, reçut en 1822 de Sa Majesté le Roi
Guillaume 1^' des Pays-Bas, reconnaissance et confirmation
de noblesse et du titre de « chevalier de Cocquiel de Ter
Heirleire » transmissibles à tous ses descendants mâles, con-
formément aux diplômes de Chrétien II en 1521, et de
Charles V en 1539. Il épousa le 21 mai 1821 Jeanne Françoise
Janssens, née à Wilryck, près d'Anvers, lieu de résidence
d'été de ses parents, morte le 14 juin 1855.
Ils eurent cinq enfants, savoir :
A. Mathilde, née le 25 mars 1823, morte le 20 octobre 1860, au
château de Stabroeck et inhumée dans le caveau de la famille de
Blochouse à Otrange (Limbourg) avait épousé en septembre 1850,
Alexandre de Blochouse, né à Liège en 1822, fils de Marcel Alexandre
et d*AdéIaide du Bois, demeurant au château d*Otrange, bourgmestre
de la commune.
B. Eugène Henri Corneille Charles,^ qui suit, XIII.
GOCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 298
C. Adèle Xavièrc, née le 25 novembre 1826, morte le 25 août 1862
et inhumée à Stabroeek, avait épousé le 25 novembre 1849, Emile
Ferdinand Biart.
D. Charles Marie Joseph Nicolas de Cocquiel de Ter Heirleire, né à
Anvers le 25 novembre 1831, conseiller communal à Stabroeek, doc-
teur en droit, professeur d*économie politique et de Icgislalion douai-
nière, à Tinstitut supérieur de commerce à Anvers, depuis 1853, fut,
en 1852, chargé par le gouvernement belge d*aller en Angleterre
pour étudier la question de renseignement industriel et les lois réglant
la limitation des heures de travail dans les fabriques de la Grande
Bretagne; son rapport fut livré à la publicité et traduit en anglais la
même année.
E. Françoise Rose Henriette, née] à Anvers, le 3 septembre 1838,
morte au château de Stabroeek le 11 avril 1839.
XIII. Eugène Henri Corneille Charles de Cocquiel de Ter
HEmLEiRE, notaire à Bruxelles, né à Anvers le 11 août 1828,
épousa le 2 juin 1862, Emma Catherine Henriette Broustin,
flUe de Joseph, bourgmestre deKoekelberg et de Julie Josèphe
Schuermans, veuve en premières noces de Charles Maximi-
lien Philippe, baron van Bemmel, dont un fils :
Geoi^e Eugène Jules Charles de Cocquiel de Ter Heirleire, né le
24 avril 1864.
ANNEXES
crayon généalogique DEaA FAMILLE DE COCQUIEL VAN OALE.
I. ÂRNOULD VAN Dale, scigueur de Zuydland, trésorier de la ville
d'Anvers, épousa Gertrude Teirlincx; il mourut à quatre-vingt six
ans en 1568; elle vécut quarante neuf ans et mourut le 5 mars 1529.
Ils eurent trois enfants :
A. Pierre van Dale, chanoine de la cathédrale d'Anvers et de Téglise
collégiale d'Alost, fondateur du collège Vân Dale, vulgô collège
d*Anver8, à l'université de Louvain.
B. Paul, qui suit, II.
LA BXLGIQUK BtRALDIQUE, lU. 20
i96 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Jossinc van Dule, dame de Stabroeck, morte le 17 mars i580,
épousa Gérard, alii Godefroid Sterck, seigneur de Busquoi et de
Wyneghem, chevalier de la Toison d*Or, mort le 29 septembre 4564
et inhumé avec sa femme dans la cathédrale d^Anvers.
Ils eurent une Ûlle :
Anne Sterck, dame do Stabroeck, morte le 5 mars 1605, épousa
Thierry de Berghes, seigneur de Grimberghe, dont un flls qui
suit, II.
II. Gérard de berghbs, seigneur de Stabroeck, épousa Anne de
Kamal, dont deux enfants : ^
A. Godefroid de Berghes, baron de Stabroeck, comte de Grim-
berghe, épousa Êléonore de Homes, dame d'Arquennes, en 1616.
Ils eurent un fils :
Jean de Berghes, baron de Stabroeck et d*Arquenncs, prév6t de
Clôves; il obtint le titre de comte sur telle terre qu'il choisirait, par
lettres patentes de Charles II, en 1679.
B. Eugène de Berghes, comte de Grimberghe, baron d'Arquennes,
mort en 1670, épousa en 16 H, Florence Marguerite de Reiiesse-War-
fUsée, dame de Feluy et Ecaussines.
Ils eurent quatre enfants :
a. Anne Antoinette de Berghes, morte à Namur le 30 août 17i4.
épousa Ferdinand Gaston Lamoral, duc de Croy, comte de Rœulx
prince du Saint-Empire, chevalier de la Toison d'Or, grand d'Es-
pagne, etc.
b. Georges Louis de Berghes, prince-évéque de Liège.
c. Alphonse Dominique François, prince de Berghes, mort le 4 avril
1720, sans postérité. Il épousa, en 1710, Anne Henriette Charlotte de
Rohan-Chabot.
Le comté de Berghes passa à son beau-frère Louis-Joseph Albert
de Luynes, grand-écuyer de l'électeur de Bavière. Il* fut créé prince
de Grimberghe le 18 mai 1729, et du Saint-Empire en 1742. Il fut con-
seiller intime et feld-maréchal des armées de Tempereur Charles VII.
Il épousa Madeleine Marie de Berghes.
d. Madeleine Marie de Berghes, qui épousa, comme il est dit ci-
dessus, Louis Joseph Albert de Luynes.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 297
II. Paul van Dale, seigneur de Zuydiand, épousa dame Anne de
CocQUiEL, dame de Lillo, dont sept enfants, savoir :
A. Arnould van Dale mort sans postérité ;
B. JÉRÔME VAN Dale, qui épousa Eléonore de Seuf, dame de Wer-
cber ;
C. Anne, qui épousa Paul de Ghcmert ;
D. Pierre, qui suit, III.
E. Marie, épousa Melchior de Monteverde ;
F. Marguerite, épousa Allard de Lannoy ;
G. Lucrèce, épousa Jérôme Boot; ils n'eurent pas d'enfants.
III. Pierre van Dale, seigneur de Lillo et de Zuydiand, épousa Mar-
guerite van de Werve, dont :
A. Paul VAN Dale, mort sans postérité ;
B. Anne, qui suit, IV.
G. Marie, épousa le comte de la Gomara ;
IV. Anne van Dale, morte le 27 avril 4633 ; elle flt son testament
par devant le notaire A. de Chaves, h Sainte-Croix. Elle épousa en
1607, Nicolas Massieu, mastro del campo, regidor perpétuel de File
de Palme, sergent major du SaintrOffice à l'Inquisition.
Ils eurent huit enfants, morts sans alliance ou sans hoirs, à l'ex-
ception de Jean, qui suit, V.
V. Jean Massieu van Dale, seigneur de Lillo et de Zuydiand, che-
valier do Tordre de Saint-Jacques, capitaine, sergcant major de
nnquisition; né le 4 juillet 1611, il épousa Marie Vêlez de Onta-
nilla, dont deux enfants, savoir :
A. Glaire Marguerite, dont la descendance suivra après celle de son
frère aîné, Nicolas, VI.
B. Nicolas, qui suit, VI.
VI. Nicolas Massieu van Dale, seigneur de Lillo, lieutenant colonel,
régidor perpétuel au service de S. M. €., épousa Hieronyme de Soto
Mayor, dont Etienne qui suit, VII.
VIL ETIENNE Massieu van Dale, régidor perpétuel de l'tle de Palme,
seigneur de Lillo, épousa N... dont Mensia, qui suit, VIII.
Vin. Mensia Massieu van Dale, dame de Lillo, fille unique,
épousa Jean Léonard Vêlez del Hoyo, sergeant major, régidor perpé-
tuel de l'île de Palme» Elle mourut sans enfants le 24 août 1763. La
298 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
seii^neuric de Lillo passa aux descendants de Claire Marguerite
Massieu Van Dale.
VI. Claire Margcerite Massieu van Dale, née ic 20 décembre
i650, épousa Nicolas de Soto Mayor, capitaine, dont un fils, qui
suit, VII.
VII. Jean Augustin de Soto Mayor Massieu van Dale, capitaine au
service de S. M. C, né le ii juin 1663, épousa Thomas Josèphe
FieiTo y Massieu, dont un fils, qui suit, VIU.
VIII. Jean Léonard de Soto Mayor Massieu van Dale, né le 3 no-
vembre i7ii, capitaine de cavalerie, épousa Marie de Soto Mayor
Massieu van Dale, dont une fille, qui suit, IX.
IX. Thomas Josèphe de Soto Mayor Massieu van Dale Fierro, dame
de Lillo, née le 22 mars 1753, fille atnée sans frère, épousa i** Pierre
Joseph, duc de Soto-Mayor, f^ le 9 novembre 1783, le comte Michel
de Monteverdc y Molina.
Elle eut du premier lit un fils, qui suit, X.
X. Joseph Dominique duc de Soto Mayor Massieu van Dale, seigneur
de Lillo. 11 vendit les dernières terres provenant de cette seigneu-
rie, par acte devant le notaire Belloy, à Eeckeren, près d^Anvers,
en 4847.
descendance de cocquiel de bejar.
Biaise de Bejar eut de Catherine de Cocquiel un fils. Biaise, qui
suit, II.
II. Blaise de Bejar, seigneur de Westacker et d*Oosthoven, bourg-
mestre d'Anvers, mort en 4630, épousa Jossine de Germert alii
Ghemert, morte en 1623, dont un fils Jean, qui suit, III.
III. Jean de Bejar, seigneur de Westacker et d'Oosthoven, bourg-
mestre d*Anvers en 1633, mort le 8 octobre 1634 et inhumé, avec
sa femme, dans Téglise de Saint-Paul, à Anvers, épousa Anne Butkens,
morte le 4 octobre 1625, dont un fils, François, qui suit, IV.
IV. François de Bejar, époussa N. Délia Faille, fille du baron de
Nevele, dont une fille» qui suit, V.
V. N. DE Bejar, épousa le baron de Mariensart.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 299
IV* 3.
DESCENDANCE DE COCQUIEL TUCHER.
II. ÂMBROiSB TucHEB, Doort le 12 février 1552, et inhumé dans Téglis*
de Saint-Jacques, à Anvers, fils de Lazare et de Jacqueline Cocquiel,
épousa Marie Anne d*Ursel ; elle mourut béguine au Béguinage d'An-
vers, à rage de soixante-douze ans, le 15 mars 1601, et y fut inhumée.
Ils eurent un fils, Robert, qui suit, ill.
III. RoBKRT TucHER, épousa Julienne Schetz, dont un fils, Robert,
qui suit, IV.
IV. Robert Tucher, épousa Anne de Berchem, dont un fils, Jean
Antoine, qui suit, V.
V. Jean Antoine Tucher, bourgmestre d'Anvers, épousa Susanne
de Cordes.
Ils eurent deux enfants :
A. Marie Antoinette, morte le 19 février 1725, épousa Jean
François de Santa-Cruz, seigneur de Bortmeerbeeck, etc., etc., ils
o'eurent pas d'enfants.
B. N. Tucher, mort sans alliance.
Ils furent inhumés avec épitaphe et quartiers, dans la chapelle de
Saint-Antoine à l'église Saint-Jacques, à Anvers.
DESCENDANCE DE COCQUIEL DE HAILLIE.
Anne de Cocquiel épousa Luc de Haillie. Ils eurent une fille unique:
Sara, née à Anvers en 1559 morte le 20 septembre 1651 à Anvers et
inhumée avec son mari auprès de sa mère en l'abbaye de Saint-Michel;
elle épousa Edouard Alias Everard van Couwerven, né en 1546 mort le
5 décembre 1624, conseiller de Zélande et Dyckgraef général de
Brabant, dont un fils, Norbert van Couwerven, abbé de Saint-Michel,
à Anvers, et une fille, Sara, religieuse.
DESCENDANCE DE MARIE COCQUIEL MENCIERS ET WOLFWINCKEL.
Elle eut du premier lit, une fille :
Isabelle de Mbnciers, qui épousa Grégoire del Piano, dont une fille :
300 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Elvirc del Piano, épousa Jean Happaert, échevin et trésorier de la
ville d'Anvers.
Elle eût du seeond lit, une fille :
Anne Wolfwinckel, inerte en 4628, qui épousa, 4" Hubert de Wis-
sekercke, mort en 4696, et 2^ Nicolas Boshuysen.
Voici la descendance d*Anne Wolfwinckel et d*Hubert de Wissc-
kercke.
IL Gilles de Wissekbucke, chevalier, seigneur de Couwervcn et
Vosmar, tué en septembre 4634, dans un combat contre les Hollan-
dais, épousa Marie Cats, fille de Guillaume, seigneur de Gappellen et
de Marie de Fonseca, dont un fils, Jean, qui suit, III.
III. Jean de Wissekercke, créé baron de Pellenberg le 2 janvier
4655, épousa Barbe Tuyl de Bulkensteyn, dame de Sprang, dont an
fils, Jacques, qui suit, IV.
IV. Jacques de Wissekercke, baron de Pellenberg et de Sprang,
mort en 4673, épousa Éléonore dcLisola, dont un fils, François, qui
suit, V.
V. François de Wissekercke, baron de Pellenberg, mort en 1699,
épousa Anne Vander Duyn, dont une fille :
Anne Marie de Wissekercke, baronne de Pellenberg, fille et héri-
tière unique, épousa le 49 mai 4746, Melchior Joseph de Villegas.
descendance de cocquiel taedts.
Marie de Cocquiel et Balthasar Taedts eurent six enfants, savoir :
A. Marie Taedts, morte le 22 octobre 4625, épousa Jean Courtois,
mort le 7 janvier 4653, dont un fils, Balthazar, qui suit :
Balthasar Courtois épousa 4** Anne Bauster de Lara, S'' N de la
Bistrate.
Il eut du premier lit :
N... Courtois, né à Anvers.
Du second lit :
Charles François Courtois. 11 fut créé chevalier par lettres patentes
du 49 juillet 4679.
B. Balthasar Taedts.
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 301
C. Jean Baptiste Taedts.
D. Paul Taedts.
E. Marguerite.
F. Pélronille, qui épousa Guillaume Locquet, chevalier, dont un
fils unique, Jean Antoine Guillaume, qui suit, II.
II. Jean Antoine Guillaume Locquet, chevalier, seigneur d'Impel,
conseiller d'état et président du grand conseil à Malines, en faveur
duquel Charles II, érigea la seigneurie de Hombeeck en vicomte par
lettres patentes du 20 septembre 468i. Il mourut le 22 mars 1687,
chancelier de Brabant et épousa Marie Catherine Cœsar. Il obtint la
permission de faire supporter ses armes par deux lions d'or tenant
chacun une bannière, à droite aux armes de Locquet et h gauche
à celles de Taedts.
Ils eurent un fils unique, Jean Michel, qui suit, III.
III. Jean Michel Locquet, vicomte de Hombeek, seigneur d'Impel
et van den Broeck, colonel au service de S. M. C, commandant et
surintendant de la ville et province de Malines. L'empereur Charles VI,
lui accorda le titre de comte par lettres patentes du 22 septembre
1722; il mourut le 5 avril 1726. Il laissa de sa femme Anne Françoise
van der Linden d'Hoogvorst un fils unique, Jean François, qui suit, IV.
" IV. Jean François, comte de Locquet, vicomte de Hombeek, mort
sans postérité, le 23 juin 1751, dernier mAle du nom.
Jean Joseph van der Linden d'Hoogvorst, chevalier de Malte lui
succéda à la mode de Bretagne.
w» y.
descendance de GRAMMYE de COCQUIEL.
Voici un extrait de la généalogie Grammijc de Cocquiel:
Thomas de Grahmije, écuyer, fils de Pierre et de Marie deGrammije
épousa 1*» Catherine de Nève, 2® Catherine Pels, fille de Jean.
Il eut du premier lit :
Jacqueline, morte le 14 octobre 1561, épousa Henri d'Olmen,
mort le 11 octobre 1557, dont une fille, qui suit :
Isabelle aliàs Elisabeth d'Olmen, morte ie 17 mai 1611, âgée de
soixante-six ans épousa le 26 octobre 1559, Adrien Rockox, mort le
302 LA BELGIQUE HÉRALDIÛDE.
7 décembre 1570, Ois d* Adrien, mort le 2 avril 1540, âgé de quatre-
vingt ans et de Catherine van OverhofT aliàs de Liedekercke et frère
de Nicolas, bourgmestre d*Anvers, mort h soixante-trois ans, le 9 dé-
cembre 1587, tous inhumés à Saint-lacques d*Anvers.
Ils eurent treize enfants, dont entre autres :
Nicolas Rockox, le jeune, bourgmestre de la ville d'Anvers, mort
en 1649, sans enfants, épousa Adrienne Ferez.
Il eut du second lit :
Jacques de Grammaue conseiller et receveur général de Flandre et
de Brabant épousa Marie Stalpaert van der Wielen, fille de Jacques et
de Maria van Blankenoirt; dont une fille :
Marie épousa le onze juin 1566, Charles de Cocquiel, chevalier,
capitaine de cavalerie, mort en exil, flis de Charles et de Anne van
Achelcn, morte ù Anvers, le 11 octobre 1537.
EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE DE BALTIN VAN DEN BOSCH.
Marie de Bertholz, épousa le marquis di Rondinelli, d'une famille
Florentine ; ils eurent deux enfants, savoir :
A. Nicolas, marquis di Rondinelli, vice-roi des Indes.
B. Catherine, qui épousa Corneille Verhoeven, conseiller et rece-
veur général du Brabant.
De ce mariage est issue :
Marie Verhoeven, mort€ en 1663, épousa Maximilien de Baltin, sei-
gneur de Ter Heyden et de Terbeek, conseiller et receveur général du
Brabant au quartier d* Anvers, mort en novembre 1628 et inhumé
avec sa femme dans Téglise abbatiale de Saint-Michel à Anvers avec
épitaphe et quartiers.
Ils eurent un fils :
Jean Baptiste Maximilien de Baltin, seigneur de Ter Heyden et Ter-
beek, capitaine de cavalerie au régiment du duc d'Arschot.
Voici ses seize quartiers tels qu'ils figurent sur une pièce offidelle
délivrée à Bruxelles le S8 juillet 1659, par messire de Launay gentil-
COCQUIEL DE TER HEIRLEIRE. 303
homme de la maison du Roi el de Roy d*armes de Sa Majesté aux
Pays-Bas et Bourgogne :
Baltin. Vrlendt, Van de Eede, Grave, Verleysen, Rotmans. Bspleghem.
VsRHOBVBN, CamerUnck. lAndas, Roubais, di RondineUi, Masi, Bertholz, Doaraln.
II épousa Anne Marie de Lannoy, dont un fils, qui suit :
François Maximilien de Baltin, seigneur de Ter Heyden et Terbeek,
épousa i^ N. van Weerden, 2« Joanna van Brienen van Giesselt, fille
de Charles et de Marguerite van Zoli dite van Zolio.
Il eut du premier lit cinq enfants :
A. François Maximilien de Baltin, seigneur de Ter Heyden et Ter-
beek, conseiller secrétaire d'Ëtat, demeurant à Anvers, épousa Marie
Françoise van den Bosch.
B. Guillaume de Baltin, lieutenant grand fauconnier des Pays-Bas
autrichiens et lieutenant général de la vénerie royale du duché de
Brabant.
C. Théodore de Baltin, mort officier au service de Hollande.
D. Dorothée Jeanne Ëléonore, qui épousa Arnold Joseph Deljobart
de Sardaus d'Haverkcrcken et Swolven.
E. Marie Caroline, épousa le baron de Kettenisse de Mortagne.
CODT.
D'ABOBifT, aa chef échiqaetô d'argent et de sable de vingt et une pièces. CiMtBS •
Un cygne d'argent becqaé de gueules.
Cette famille, originaire de la ville d*Ypres, où elle fut tou-
jours placée au premier rang, est honorablement connue
depuis le quinzième siècle. Elle fut légalement reconnue dans
la noblesse des Pays-Bas autrichiens, par diplôme de Timpé-
ratrice Marie Thérèse, en date du 22 septembre 4728.
I. Henri de Codt, épousa N. Clichtove, veuve de Pierre
Valcke, dont quatre enfants, savoir :
A. Marguerite, mariée cinq fois.
B. Ghislain db Codt, qui épousa N., dont deux enfants, entre autres :
Corneille de Codt épousa N. Baetens, dont cinq enfants :
1. Jeanne, épousa André de Zaedene.
5. N. épousa, en Hollande, Vaast de Wsele.
3. Roland ob Codt, épousa Joséphine Réels.
- ^ Ohlslain OB Codt, épousa N., reuve de Jean Schlpimn.
6. îî..., une fllle établie en Hollande.
«
G. Jacques de Codt, sans alliance.
D. Corneille, qui suit, II.
IL Corneille de Codt, épousa Jacqueline Warren, dont un
fils, Henri, qui suit, III.
III. Henri de Codt, mort à Ypres, le 14 septembre 1606, et
inhumé dans la cathédrale sous un monument décoré de ses
armes, conseDler, pensionnaire et greffier de la ville dTfpres,
par élection du 4 juin 1B71, persécuté par les rebelles h
Tépoque des troubles, emprisonné avec Févêque dTTpres,
306 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Rithovius en 1578, depuis conseiller au conseil de Flandre,
établi à Tournai, avocat fiscal au même conseil par lettres
patentes du 7 janvier 1881, rentré en 1884, à la prière du
magistrat, dans ses anciennes fonctions de pensionnaire et
de greffier en conservant toutefois les prérogatives et les
honneurs de l'état de conseiller, envoyé en 1600, avec Gérard
de Hornes, comte de Beaucignies, par Tarchiduc Albert, en
mission en Hollande, afin de déterminer les États généraux à
conclure la paix, épousa Jacqueline Geeraerts, morte le 2 oc-
tobre 1888, dont sept enfants, savoir :
A. Corneille Henri, qui suit, IV.
B. Marie, morte le 5 juin 1641, épousa Jean de Grutere, mort le
7 juin i6i6, Ois de Walerand et de Marie de Schuylteput.
C. Jean de Codt, chanoine à Courtrai.
D. Henri de Codt, jésuite.
E. Jacques de Codt, jésuite.
F. Marguerite, morte à Bruges, le 18 juin 1627, épousa le fô juil-
let 1585, Pierre van der Stichele, conseiller pensionnaire de la ville
d*Ypres en 1584, député aux États de Flandre, fils de Pierre, échevin
d*Ypres en 1567 et dtllsabeth Tbévelin.
G. Jacques de Codt, receveur de la salle et châtellenie d*Ypres,
épousa Anne Blanckaerts, dont il n*eut pas d*enfant8.
IV. Corneille Heoiri de Codt, licencié es lois, échevin de la
salle et châtellenie d*Ypres, mort le 25 septembre 1633,
épousa, le 23 octobre 1893, Pétronille Laureyns, morte le
21 juillet 1638, fille de Jean et de Jacqueline de Turck, dont
quatre enfonts, savoir :
A. Henri Corneille, qui suit, V.
B. Vincent de Codt, né à Ypres et baptisé à Saint-Jacques,.le 21 juin
4600, mort sans alliance.
C. Jean de Codt, mort à Bruges, le 23 janvier 1657.
D. Jacqueline, épousa, en 1630, à Ypres, dans la chapelle de la
Belle, Pierre van Lille, échevin de la ville d*Ypres, fils de Pierre et de
Jeanne van Thune.
CODT. 307
V. Henri Corneille de Codt, licencié ès-lois, échevin de la
châtellenie d'Ypres, le l*' juillet 1649, né le 14 novembre
1894, mort à Ypres le 19 janvier 1673, épousa Marie van der
Clytte, veuve d'Adrien Pierens, fllle de Charles, bailli de Po-
peringhe, et de Jacqueline Blase, petite nièce de Jacques
Blase, évêque de Saint-Omer, dont trois enfants, savoir :
A. Pétronille, morte sans alliance.
B. Jacques de Codt, né le 9 avril 1650, mort sans alliance, le i 4 oc-
tobre 1691.
C. Henri Corneille, qui suit, VI.
VI. Henri Corneille de Codt, licencié ès-lois, échevin de
la salle et de la châtellenie d'Ypres, le 28 octobre 1698, mort le
10 septembre 1729, épousa, 1** à Saint-Jacques, à Ypres, le
9 avril 1674, Isabelle Goudenhooft, née à Runabeke, morte à
Rumbeke, le 11 août 1683, fille de Gilles et de Claire Meeze;
et *^ à Saint- Jacques, le 22 mai 1688, Marie Cornélie Rey-
vaert, veuve de Mathieu de Wieu, morte sans postérité, le
2 septembre 1721.
Il eut du premier lit, sept enfants, savoir :
A. Marie Josèphe, née le 26 janvier 1675.
B. Jacques François de Codt, né le l*' juillet 1677.
C. Pétronille Scholastique, née le U avril 1680.
D. Georgine Glaire, née le 15 avril 1681, religieuse Célestine à
Tournai.
E. Angéline, morte le 29 juin 1767.
F. Henri François, qui suit, Vil'.
G. Isabelle Bernardine, née le 14 septembre 1678, morte le 17 no-
vembre 1725, épousa, à Saint-Jacques, h Ypres, le 18 octobre 1705,
Vincent de Wilde, veuf dlsabelle van den Broucke, conseiller pen-
sionnaire de la ville d'Ypres, fils de Jean et de Florence Gaillait, mort
le 20 février 1736.
VU. Henri François Jean de Codt, licencié es lois, échevin
de la salle et de la châtellenie d'Ypres, le 6 juin 1721, né à Ypres
308 LA BELCIOCIE HÉRALDIQUE.
et baptisé à Saint-Jacques le IS juin 1676, mort h Ypres le
2S septembre 1733, épousa Elisabeth Catherine Rycquier,
fille de Henri Norbert et d*Anne chrétienne de Longin, donl
quatre enfants, savoir :
A. Elisabeth Joséphine, née le 97 octobre 1722, morte le 1^ oc-
tobre 1795, épousa le 6 septembre 1744, Jean Baptiste Joseph Wul-
lems, seigneur de Bitserveld et de Milane, grand bailli de Warneton,
né le 1^ janvier 1710, mort le 10 août 1783, fils do Jean-Baptiste et de
Rose Barbe van den Broncke.
B. Marie Catherine, née le 27 septembre 1724, morte le 8 dé-
cembre n42.
C. Henri Louis, qui suit, Vlll.
D. Jeanne Caroline, née le i8 juin i727.
VIII. Henri Louis de Codt, né le 22 septembre 1728, mort à
Ypres le 6 janvier 1775, licencié es lois, échevin de la salle et
châtellenie dTTpres le 6 novembre 1728, obtint par lettres pa-
tentes du 3 juillet 1756, « confirmation de noblesse avec an-
« noblissement pour autant que de besoin.'» Il épousa, le
12 juillet 1786, Marie Madeleine Jeanne Mei^helynck, née le
8 mai 1731, fille d'Albert Guillaume, conseiller pensionnaire
de la ville dTpres et de Marie Anne Voormescb, dont huit
enfants, savoir :
A. François Henri, qui suit, IX.
6. Jean Baptist de Codt, né le 25 octobre 1758.
C. Norbert Louis de Codt, né le 9 octobre 1760.
D. Albert Ignace Longin de Codt, né à Ypres le 15 mars 1762,
épousa le 3 février i789, Marie Isabelle Iweins, née le 22 janvier
1761, veuve d*Ignace Jacques du Buus, fille de François Jérùmç et de
Marie Dorothée d*Allaeys, dont six enfants :
«
a. IsabeHe Marie, oée le 9 mai 1790, mort sans alliance.
P. François Joseph de Codt, Jage au tribunal de première instance à Ypres,
né à Ypres et baptisé à Saint-Jacques, le 25 août 1791, mort sans alliance, le
li décembre! 855.
c. Henri Joseph de Codt, secrétaire communal de la ville d*Ypres, né à
coDT. 3Q9
Ypres et baptisé à Saint- Jacques le 1S mars i763, mort k Poperinghe, le
fô avril 1857.
d. Amélie Louise, baptisée le SI octobre 1879 morte le 20 octobre 1894,
épousa le U mai 1846, Louis François Iweins, son cousin germain, fils de
François Jean et d^Amélie liOuise de Godt, né le 13 octobre 1794.
e. Charles Désiré de Codt, épousa le 11 Juillet 1823, Marie Husmans de
Merbois, fille d*Augustin François Joseph et de Marie Thérèse Anne Françoise
Morin d^Arfeuille.
f. Louis Joseph db Codt, mort receveur des contributions.
E. Marie Josèphe, née le 2 février 1764.
F. Angèle, née le 5 octobre 1765.
G. François Macalre de Codt, né le 27 juillet 1767.
H. Amélie Louise, née le 2 février 1770, morte le 20 septembre
1854, épousa le 7 octobre 1793, François Jean Iweins, né le 22 sep-
tembre 1762, mort le 12 février 1852, frère de Marie Isabelle iweins,
ci-dessus.
IX. François Henri de Codt, échevin d*Ypres, né le 7 juin
1757, mort à Bruxelles, le 10 juillet 1794, épousa le 21 juillet
1783, Marie Isabelle Antoinette Bowens, dite Bauwens, morte
le 5 janvier 1820, dont un fils :
Henri Thomas Louis, qui suit, X.
X. Henri Thomas Louis de Codt, conseiller de régence à
Ypres, membre des états provinciaux de la Flandre occiden-
tale, inspecteur des écoles du neuvième district sous le gou-
vernement des Pays-Bas, né à Ypres, le 14 avril 1784, mort à
Ypres le 24 mai 1826, épousa le 3 janvier 1808, Antoinette
Joséphine Victoire Wullems, née le 11 juin 1786, morte le
7 novembre 1845, fille de Jean Baptiste Joseph, seigneur de
Bisterveld et d'Amélie Victoire Jeanne Carton, dont trois en-
fants, savoir :
A. Gustave Louis Ghislain de Codt, né le 40 décembre 1813.
B. Jules Antoine Ghislain, qui suit, XI.
G. Emile Victor db Codt, né le il décembre ^817, mort le 13 avril
1818.
310 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
XI. Jules Antoine Ghislain de Godt, secrétaire de la ville
dTpres, né le 27 février 1816, épousa le 16 août 1843, Emé-
rance Marie Thérèse Boedt, née le 28 juin 1825, fille de
Pierre Léopold et de Sophie Marie de Burch, dont cinq
enfants, savoir :
A. Emilie Louise Françoise Marie Ghislaine, née le i^ octobre 1858,
morte le i2 janvier 1859.
B. AnaTs Pauline Émérance Marie Ghislaine, née le il juillet 1849.
C. Marie Sophie Julie Ghislaine, née le 7 juin 1844.
D. Valère Henri Jules Marie Ghislain de Codt, ne le 21 janvier
1846.
E. Henri de Codt, né le 3i octobre 186i.
COGELS.
D'or à trois molettes, les deux en chef de sinople, la trelsième de gueules. Cimuer;
Une molette de sinople entre un vol d'or à dextre et de sinople à senestre.
Cette famille est une des plus considérables de la ville
d'Anvers, dont elle est originaire.
I. Jean Baptiste Gogels, épousa Laurence Post, dont un
fils, Jean Baptiste, qui suit, II.
II. Jean Baptiste Gogels, mort à Anvers le 9 septembre
1733, trésorier général de la compagnie des Indes, grand
aumônier de la ville d'Anvers en 1732, anobli par lettres
patentes de rétroaction, datées de Vienne, le 20 octobre 1753,
épousa Isabelle Jacqueline Simons, morte le 27 janvier 1756,
et inhumée avec son mari, à Saint-Jacques, à Anvers, sous
une tombe en marbre blanc, dont quatre enfants, savoir :
A. Isabelle Claire, morte à Paris lo 28 juin 1788, épousa, i^ en
i754, Julien Ghislain, comte de Pestre et de Seneffe, baron de la
Ferté, mort à Bruxelles le 2i janvier 1774, et 2* le 20 février 1776,
Albert Louis Armand le Fournier, comte de Wargimont, baron de
Domart.
B. Jean Baptiste Joseph, qui suit, III.
C. Joseph Ignace Gogels, né à Anvers, le 13 mai 1751, épousa à
Anvers, en 1757, Marie Pétronille Françoise Claire Van der Aa, née le
1*' avril 1736, morte le 30 mai 1776, et inhumée à SaintrJacques
d'Anvers, fille d^Abraham Joseph Jacques Ayacinthe et de Marie
Pétronille de Vliegere, dont deux enfants, morts en bas âge.
LA BELGIQUE itRALDIQDI, m. 21
312 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
D. Marie Thérèse Isabelle, épousa, en septembre 1752, Bonaventure
Servais François Xavier Antoine Félix, comte de Baillet, ms^jorau
service de Sa Majesté impériale et royale apostolique, né à Elhe, le
14 janvier 1715, mort à Anvers, le 17 mars 1760, fds do Charles
Maximilion, seigneur de Latour, et de Marie Joséphine Isabelle de!
Patricinio de Escalante.
Ils fondèrent In branche des comtes de Baillet, d'Anvers.
m. Jean Baptiste Joseph Cogels, trésorier général de la
Compagnie des Indes, à Anvers, né à Anvers le 29 mai 1729,
mort h Anvers le 18 février 1799, épousa, le 2 janvier 1761, à
Anvers, Marie Isabelle Cornélic Stier, née le 23 janvier 1738,
morte en émigration, tille d'Albert Jean et d'Isabelle Hélène d«
Labistraete, dont cinq enfants, savoir :
A. Joseph Henri, qui suit, IV.
B. Jean Baptiste François Cogels, né le 27 mai 1771, mort enfant.
C. Charles François Cogels, né le 13 mars 1773, mort sans alliance.
D. Henri François Xavier Cogels, échevin d'Anvers, membre de la
seconde chambre des étals jrénéraux des Pays-Bas et du Congrès
national, né le 4 novembre 1774, mort à Deurne le 1<* octobre 1846,
épousa, le 23 juin 1812, Adélaïde Marie Joséphine Van Havre, née le
8 février 1792, fille de Charles Joseph Antoine, chevalier, et d'Hélène
Thérèse Jeanne De Neuck, dont trois enfants, nés à Anvers :
a. Alexandre Henri Joseph Cogels, né le 2 mai 1814.
b. Henriette Marie Adélaïde, née le 29 décembre 1816, épousa, à Anvers, le
11 avril 1841, Charles Léon, comte de Baillet, fils de Charles Jean Népomu-
cène et de Jeanne Dorothée Guyot.
c. Clément Albert Marie Coge;^s, né le 14 janvier 1819, épousa à Deurne, le
5 juillet 1843, Adeline Marie Antoinette Van Havre, sa cousine germaine, née
à Anvers le 15 février 1819, fille de Constantin Charles Marie, chevalier du
Lion Néerlandais et de Catherine Reine Marie Joséphine Fernande Délia Faille
de Waerloos, dont deux enfants :
1. Paul Marie Cogels, n6 à AnTers le 5 Juin 1845.
X. Gaston Henri Mari« Coqkls, né â Anvers le 10 mal 1847.
E. Albert Ferdinand Cogels, né à Anvers le 30 mai 1776, grand
aumônier de la ville d'Anvers, membre de la seconde chambre des
GOGELS. 313
ËtaU généraux, vice président de la ohambre de commerce d'Anvers,
membre du Congrès national, chevalier des ordres de LéopoM et du
Lion néerlandais, épousa le 7 septembre i802, Marie Caroline José-
phine délia Faille de Lcverghem, née le i8 novembre 1781, morte à
Deurne le 24 mai 1838, fille de Joseph Charles Henri Jean Népomucène
et de Catherine Isabelle Marie Joséphine Antoinette de Wittc, dont
neuf enfants :
a. Albertine Marie Joséphine, née k Deurne, le 15 juin 1803, morte en
iMsftge.
b. Joseph Marie Cogels, né k Deurne le 25 août 1804.
c. Eugénie Marie, née à Deurne, morte en bas âge.
d. George Marie Joseph Cogels, né k Anvers le 23 janvier 1809, bourg-
mestre de Deurne.
e. Marie Joséphine, née k Deurne le 29 septembre 1811.
f. Jean Marie Joseph Cogels, né k Anvers le 13 avril 1814, épousa k
Deurne, le 9 juin 1841 , Joséphine Marie Isabelle Osy, née k Anvers le 29 juin
1821, fille de Jean Joseph Renier, baron Osy, et de Marie Jeanne de Knyfif,
dont quatre enfants :
1. Albert Joseph Marie €ogbls, né k Deurne le 17 mai 1842.
2. M&rie Josèphe Isabelle Françoise, née à Deurne le 11 Juillet 1843.
3. Mathilde Emilie Josèphe Marie» née à Deurne le 2 septembre 1845.
4. Léocadie Catherine Josèphe Marie, née à Anvers le 17 mars 1848.
g. Caroline Marie Josèphe, née le 19 septembre 1818, morte en bas kge. *
h, Charles Marie Joseph Cogels, né k Deurne le 22 septembre 1821.
t. Mathilde Louise Marie Joséphine, née le 17 mai 1826, morte k Boulogne
(Seine), le 3 juin 1843.
j. Jean Baptiste Louis Cogels, né k Angers le 18 juin 1777, mort sans
alliance, le 2 janvier 1830.
IV. Joseph Henri Cogels, né à Anvers le 48 novembre 1762,
mort à Anvers le 14 février 1821, grand aumônier d'Anvers,
membre du conseil municipal et de la chambre de commerce
d'Anvers, épousa, à Anvers, le 27 décembre 1787, Marie
Marguerite Colette Van Setter, née en mars 1782, morte le
20 janvier 1816, tille de Pierre Jean Nicolas et de Marie Mar-
guerite Pétronille Van de Wal, dont deux enfants, savoir :
A. Cornélie Marie, née lo 19 octobre 1789, épousa, le 13 février
1822, Mario François Ghislain de le Hoye,
314 LA BELGIODB RÊRALDIQQE.
B. Edouard Joseph, qui suit, V.
V. Edouard Joseph, baron Gogels, né le 1^ octobre 1798,
membre de la Chambre des représentants et puis du Sénat,
épousa le 11 avril 1820, Julie Dymphne Marie Joséphine du
Bois, née le 30 juillet 1794, fille de Ferdinand Antoine Désiré
Joseph Adrien, baron du Bois et de Reine Antoinette Pétro-
nille Wellens, dont deux enfants, savoir :
A. Caroh'ne Marie Joséphine, née ^ Anvers le 9 avril iSâi.
B. Victor Marie Joseph Ferdinand, baron Cogels, né le 31 mai 1822,
épousa Marie Hyacinthe Ghislaine Demis de Scmerpont, morte le
6 janvier iS65, à Tâge de trente-deux ans, dont un fils :
François Xavier Ferdinand Edouard Blarie Ghislain Cogcls, né à Anvers, le
H septembre i861.
COGHEN.
PAsn d'Asnr à la croix cftatonnée de quatre étotlet d*or à six raia. Cousu d*ssiir à
noe mehe d*or entoarto de monchos à miel da mésBe, au chef de sable issaat d'or, armé
et lampassé de gueules. L*Écu sommé d*une couronne de comte à neuf perles et tenv
psr deux lévriers au collier d*or, liseré de gueules.
Dbtisb : Sine labore nllill.
Depuis plus de trois siècles la plupart des membres de
cette famille se sont distingués par leur probité, leur intelli-
gence, leur activité. Ils ont contribué à la prospérité de la
^Belgique, et ils ont activement aidé au développement du génie
industriel des Belges*
I. François Goghen, épousa Marguerite Dumont, dont un
iils, Hélin, qui suit, II.
IL Hêlin Goghen, épousa Vinchenne du Buisson, dont
quatre enfants, savoir :
A. Roland Goghen épousa Anne Wallery, dont trois enfants :
a. Grégoire Goghen, prêtre.
b. HéUn CoGm», sans alliance.
c. Marie, sans alliance.
B. Héiin Goghen, sans alliance.
G. François Goghen, sans alliance.
D. Gaspar, qui suit, III.
m. Gaspar Goghen, épousa Marianne le Duc, dont quatre
enfants, savoir :
316 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
A. Marguerite, épousa Philippe Sprimau.
B. Marie, épousa N. Riboucq.
C. Grégoire François, qui suit, IV.
D. Anne, sans alliance.
IV. Grégoire François Goghen, mort à Bruxelles, le 8 juin
1733, avait épousé, le 26 janvier 1707, Marie Madeleine Panis,
dont trois enfants, savoir :
A. Jean Baptiste Coghen, né à Bruxelles, le 44 août i7i0, mort en
bas âge.
B. Emmanuel, né k Bruxelles, le 2i février 1715, se retira en
Hollande.
C. Jean Baptiste, qui suit, V.
V. Jean Baptiste Goghen, né h Bruxelles, le l** octobre
1717, épousa, 1" le 6 juin 1740, Gatherine Thérèse Huwaerts,
morte le 5 décembre 1749, et 2® Philippine de Behaeldt.
Il eut du premier lit un fils, savoir :
A. Joseph, qui suit, VI.
Il eut du second lit dix enfants, savoir :
B. Corneille Goghen, né le 21 novembre 1751, épousa, le 3 février
1774, Anne de Roy.
C. Thomas Goghen, né en 1753.
D. Jacques Coghen, né en 1755.
E. Anne, née en 1757.
F. Catherine, née en 1758.
G. Jean Coghen, né en 1761.
Ils moururent tous cinq en bas âge ou sans postérité.
H. Herman Coghen, né le 14 février 1763, épousa, h Malind8,
Thérèse Persoons, dont postérité.
I. Joseph Coghen, né le 13 avril 1765, mort sans alliance.
J. Elisabeth, née en 1766, sans alliance.
K. Jeanne, née en 1769, sans alliance.
YI. Joseph Goghen, né à Bruxelles, le 11 mai 1749, mort, à
Bruxelles, le 26 novembre 1820, avait épousé, le 17 avril 17*7,
GOGHEN. 317
à réglise de Saint-Nicolas , à Bruxelles , Isabelle Stielle*
mans, morte le 18 juin 1833, lllle de Michel et de Binettf
Lauwereys, dont trois enfants, savoir :
A. Henri François Coghbn, né le 47 juin 4789, mort enfant.
B. Jacques André, qui suit, Vil.
C. Marie Catherine, née le 4 mars 4793, morte k Bruxelles, le
42 décembre 4848, épousa, le 48 septembre 4847, Adrien Emmanuel
Ernest Thomas Corbisier, conseiller à la cour d^appel à Bruxelles.
VII. Jacques André, comte de Goghen, né à Bruxelles, le
31 octobre 1791, mort à Bruxelles, le 15 mai 1858, adminis-
trateur général des finances sous le gouvernement provisoire,
ministre des finances pendant le premier ministère du roi
Léopold P% membre de la Chambre des représentants, séna-
teur du royaume de Belgique , directeur d'un grand nombre
d'établissements qui occupent le premier rang dans la haute
industrie, décoré de la cix>ix de fer, commandeur de Tordre
Léopold et officier de l'ordre de la Légion d'honneur, com-
mandeur de l'ordre du Christ à Portugal, etc., montra de
bonne heure de grandes dispositions pour le travail. Ces
éminentes qualités furent bientôt connues et appréciées ;
bien jeune encolle, il fut choisi et institué, successivement,
juge et président du tribunal de commerce, nommé membre
de la chambre consultative du commerce, et du conseil com-
munal à Bruxelles. Le 27 septembre 1830, quelques heures
seulement après la retraite du dernier bataillon hollandais,
le gouvernement provisoire , établi pendant la lutte, eut re-
cours à ses talents et à son patriotisme en le chargeant de la
réorganisation du service des finances.
Il accepta par patriotisme et par dévouement un poste
pénible. Aussi, peu après que le Congrès national eut été
institué pour légaliser et régulariser le mouvement, il se
retira dans la vie privée. Ses concitoyens voulurent en vain
renvoyer siéger à cette assemblée.
318 LA BELGIOUB HÉRALDIQUE.
[1 fut élu» par rarrondissement de Bruxelles, membre de la
Chambre des représentants lors de sa formation en i 831, et le
mandat lui fut renouvelé en 1833, 1837 et 1841. En 1848, les
élections générales le firent entrer au Sénat.
Les intérêts matériels des Belges ont toujours eu en lui un
zélé défenseur, après 1830, peu de lois organiques ont été
votées par la I^islature et sanctionnées par le pouvoir royal,
sans la coopération éclairée et toujours active de M. le comte
de Goghen.
Le roi Léopold, à son entrée en Belgique, lui témoigna
combien il le tenait en estime pour les services qu*il avait
rendus au pays dès les premiers jours de la révolution. Par
arrêté royal du 24 juillet 1831, il fut nommé ministre des
finances et conserva le portefeuille de ce département jusqu'au
20 octobre 1832, pendant toute la période la plus orageuse de
notre régénération politique. Il s*occupa encore, pendant cet
inter\aUe, de consolider l'œuvre dont il avait posé la première
pierre; il accomplit de nouvelles réformes, il extirpa des abus;
et depuis sa retraite, bien des améliorations apportées au
système financier de la Belgique ont eu pour cause des tra-
vaux ébauchés par lui, ou bien ont été le résultat de ses
bonnes inspirations et de ses conseils judicieux.
Sorti du cabinet, il se livra plus particulièrement encore
que par le passé aux grandes entreprises financières, indus-
trielles, commerciales ; c*est à son initiative éclairée, c'est à
son active coopération, que la Belgique est redevable de la
création de quelques-uns des puissants établissements qui
l'ont affranchie du tribut payé jusqu'alors aux importations
étrangères, et qui lui ont valu une place si distinguée dans
l'industrie du monde entier.
Jacques André Goghen a été élevé au rang de comte par
bref du 7 avril 1837, de Sa Sainteté le Pape, jaloux de recon-
naître ainsi les bons offices dont , pour l'amélioration du
COGHEN. 319
crédit romain, il avait fait preuve Tannée précédente.
Dans le même temps, le roi Léopold voulut également lui
témoigner sa haute estime et son auguste bienveillance.
Pai* arrêté du 30 décembre 1837, il lui concéda à lui et à ses
descendants mâles, à perpétuité, le titre de comte, destiné à
rémunérer les services importants rendus au pays dans un
grand nombre de circonstances.
Il avait épousé, le 7 mai 1821, Caroline Joséphine Sophie
Rittweger, fille de François Lothaire Laurent Rittweger, de
Francfort-sur-le-Mein, et d'Anne Catherine Sauvage, de Fran-
comont, lez Verviers, dont cinq enfants, savoir :
A. Isabelle Caroline Sophie, épousa, à Bruxelles, le 1^' juin 1841,
Théodore Mosselman du Chenoy, sénateur.
B. Binette, épousa, à Bruxelles, le 10 avril 1856, Victor Limnander
de Nieuwenhove.
C. Henriette Julie Françoise, épousa, à Bruxelles, le 6 noai 1847,
Marie Honoré Octave Augustin Licot, de Nismes.
D. Joseph François, qui suit, VUI.
E. Marie, épousa, à Uccle, le 11 septembre 1854, Adile Mulle de
Jorchueren.
VIII. JosBPH François, comte de Goghen, chef de nom et
d'armes de sa famille.
COMHAIRE DE SPRIMONT.
EcABTBL* au premier ei an troisième d'argent an lion de gnenles ; au deuxième et
an quatrième d'or 4 la pensée an naturel, feuillée et tl((ée de einople ; chargé d'une
croix engrelèe de gnenlea ; L*ftcu timbré d'an homme d'argent grillé, liseré et couronné
d*or, fourré d'asur, aux lambrequins de gueules et d'argent. CouRON^fs de baron,
pour le titulaire. Supports : Deux lions léopardée au naturel.
Dbvibb : Viens et trouveras*
Cette famille, originaire du ban de Sprimont, au pays de
Liège, où le village de Sprimont existe encore, a pour chef
de nom et d'armes, Nicolas Jules Gustave, baron Gomhaire de
SpRiMom*, à Flône.
CONINCK.
D*Azus, à la fksce ondée d'argent, accompagnée de trois roitelets d*or : deux en
ebef, un en pointe. L'Acu sommé d'an heaume d'argent, grillé, liseré, orné, coaroniié
d*or, fourré de gueules. Lambrequcis d'argent et d'asur. Cimibs, le roitelet de l'éeu
entre un vol d'asur.
jygnaM : Itex l^ex Orex*
Le chroniqueur Oudegherst, dans les Antiales des Flandres,
t. II, p. 300, parle, dans les termes suivapts, non pas de
l'origine de la maison de Goninck, bien antérieure à cette
époque, mais des circonstances qui lui ont valu ses titres de
noblesse :
c( Messire Pieter de Goninck, alias « Petrus Rex, » né à
Bruges vers 4240, fut doyen des tisserands de ladicte ville; et
vers Tan 1300, le comte de Flandres, messire Guy de Dam-
iflerre, estant prisonnier à Paris, et la Flandre mise dessoubs
le joug et servage du roi de France, Philippe le Bel, et oppri-
mée par les cruaultés de messire Jacques de Ghastillon,
gouverneur pour le roi audict pays de Flandres, Pieter de
Goninck prit les armes à la teste de ceux de Bruges, et après
avoir tué grand nombre de François, en chassa le gouverneur,
qui échappa, non sans gi^andes difficultés, de la ville. »
Nous continuons à citer d'Oudegherst, t. II, pages 314 et
316, et Meyerus, Annal. Fland.^ p. 92 et seqq.
« Les Français estant rentrés en ladicte ville de Bruges,
Pieter de Goninck prit la ville et chasteau d'Ardenbourg, et
estant rentré par escalade, avec sept mille des siens, en la
ville de Bruges, massacra tous les François au nombre de
sa LA BELGIQUE HÊiULDlQDE.
quinze cents cavaliers et deux mille hommes de pied, et tous
ceux qui ne savoient point dire les mots flamens « sclit ende
vriendt. » Ainsi fust-il le libérateur de sa patrie. Et depuis,
Pieter de Goninck, à la teste de ceux de Bruges et de Flandre,
marcha, ensemble avec le comte de Namur et messire Guy
son frère, et messire Guillaume de Juliers et aultres cheva-
liers flamens, à rencontre des François à Groeninghe, vers
Gourtray; et ledict Pieter de Goninck, avec Jean Breydel,
aussy de Bruges, flist armé chevalier par le comte Jean de
Namur, et créé noble avec honneurs et prérogatives de no-
blesse, pour lui et tous ses descendants, sur le champ de
bataille avant la meslée ; et ledict messire Pieter, avec les
susdicts pnnces, chevaliers et Flamens, martela sy coura-
geusement les Fi*ançois, qu'ils furent mis en une honteuse
déroute ; et il en fut faict un si grand carnage, qu'on trouva
bien quatre mille éperons dorés, de princes, barons et cheva-
liers tués sur le champ de bataille ; voir le nom de <r Bataille
des Éperons d'or. »
» Messire Guy de Dampierre confirma depuis à messire
Pieter de Goninck mercèdes de chevalerie et tous honneurs
et prérogatives de noblesse qui lui avoient été octroyés, tant
pour lui que pour tous ses descendants (i). »
(1) Le comte Guy de FUndre fut plus reconnaissant que rhistorien d*0ude-
gherst envers le liéros brugeois. En effet, d*Oudegberst trace fort rapîdemeat
les divers caractères de la guerre dlndépendance entreprise en Flandre par
le vaillant tisserand, et couronnée de succès par son génie militaire, et par
Tascendant véritable qu*il avait su gagner sur Tesprit des princes et des
chevaliers belges, réunis au camp de Groeningbe. C*est dans les AmuUe$ de$
Flandreif par Meyer, qu*n faut aller chercher les détails d*un des événements
les plus Biémorables de notre histoire nationale. Meyer, plus impartial et plus
profond que d*Oudegherst, recherche les cau<«es des Vêpres brugeoises, et fhit
sans cesse ressortir, au milieu du récit des événements, et les dominant, la
grande figure populaire de Pieter de Goninck. 11 faut lire, dans son traducteur,
Tabbé Vély, le beau tableau de cette guerre dMndépendance des milices fla-
mandes contre la plus vaillante chevalerie du monde.
CONINCK. 333
IL Jean de Goninck, l""' du nom, chevalier, fils de messire
Pieter, accompagna son père dans tous les conflits, dangers
et guerres contre les Français. Il combattit aussi fort vail-
lamment à la bataille de Groeninghe, et fut également par la
suite créé chevalier. Il épousa Cathelyne Van Hertsberghe,
dont un fils, Arnould, qui suit, III.
III. Arnould de Coninck, i""' du nom, chevalier, mort Tan
1329, et inhumé à fabbaye de la Trinité, à Hondschoote, avec
épitaphe, avait épousé, en 1314, Richilde de Hondschoote,
fille de Thierry, chevalier, qui se distingua par sa bravoure
en la mémorable rencontre de Groeninghe, ou des Éperons
d'or, dont trois enfants, savoir :
A. Huyghe, i^^' du nom, qui suit, IV.
B. Arnould de Coninck, 1I« du nom, chevalier, épousa Mahaud Van
dcr Moere, fille de Jean, chevalier, dont une ûUe :
GatheriDe épousa, 1° Ghisbrecht taye, III* du nom, chevalier, seigneur
de Wemmel, d'une très-noble et ancienne maison de Brabant, issue de
la famille Gauwenberghe, une des sept patriciennes de la ville de Bruxelles,
lils de messire Ghisbrecht Taye, II" du nom, chevalier, et de Gatherine
Draeck, dont postérité, ainsi qu'il est démontré par la généalogie de la maison
Taye et aussi dans le partage des biens de Ghisbrecht; 2^ en 1370, Régnier
Clutinck, dit Mcnnens, chevalier, compris parmi les nobles vassaux du
Brabant sous le duc Henri II et ses successeurs, dont postérité.
G. Aleyde, épousa Waulthier Thonys, chevalier, issu d'une famille
ancienne, comptée parmi les nobles vassaux du Brabant sous le duc
Jean III. Ils eurent, entre autres enfants, une fille :
Aleyde Thonys, qui épousa Waulthier Huten Steenweghe, dit Van der
Noot, chevalier, issu d'une des sept familles patriciennes de la ville de
BruxeUes, fils de Waulthier, chevalier, et de Lelia Van Linkcbeke, comme
H appert par la généalogie de la^ noble maison Huten Steenweghe, dite
Van der Noot.
IV. Hltghe de Coninck, 1^' du nom, chevalier, mort en
1369, et inhumé, avec sa femme, à Tabbaye d'Hondschoote.
<c Duquel messire Huyghe on voit encore une lettre ou quit-
tance, en date de l'an 1359, en \n^^, de xxiv livres parisis.
324 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
VI sols, en faveur de l'abbaye de la Trinité d'Hondschoote, et
aussy pour prier pour lui et pour messire Arnould, son père,
et pour dame Walburge , sa femme ; laquelle lettre ou quit-
tance, sur parchemin, est es mains de la susdicte abbaye.
» On voit aussy qu'en l'an 1388, messire Huyghe de Co-
iiinck, avec messire Waulthier, seigneur d'Erpe, chevalier,
messire Adam Van Lede, messire Huyghe de Proost, et
autres chevaliers, assista, comme homme de fief du comté de
Flandres, en une certaine doléance que fit messire JeanTollin,
vîscomte d'Alost, touchant ses fiefs, devant messire Henry de
Bock, chevalier, bailly de la ville et terroir d'Alost. »
Il avait épousé Walburge de Meelkerke, fille de Jean, che-
valier, dont un fils, Arnould, qui suit, V :
V. Arxol'ld de CoxixcK, Iir du nom, chevalier. « D'iceluy il
y a lettres sur parchemin, en l'abbaye des Willemins, h
Bruges, en date de l'an 1381, nov., constatant une fondation
de XII livres parisis en faveur de ladicte abbaye, et aussy pour
prier pour lui, et pour dame Jeanne, sa femme ; et messire
Arnould a de plus donné à la susdicte abbaye un muid de bled
de rente par an, comme il appert par lettres de 1387, estant
es mains do la prédicte abbaye, où il se dit fils de messire
Huyghe, petit-fils de messire Arnould et arrière-petit-fils de
Jean, lequel était fils de Pieter de Coninck; ladicte lettre est
scellée d'un scel où sont ses armes, qui sont de Comxck. »
Arnould de Coninck, mort l'an 1403, fut inhumé h l'abbaye
des Willemins, à Bruges, avec épitaphe. Il avait épousé
Jeanne de Stavele, fille de Guillaume, seigneur d'Isenghien,
dont trois enfants, savoir :
A. Huyghe de Coninck, II® du nom, chevah'er,etc., entra au service
de Guillaume lY, comte de Hollande, se distingua par ses exploits, fut
armé chevnHer, et périt en septembre 1408, h la bataille d'Othée,
près de Tongres, livrée par son souverain contre les habitants du
pays de Liège.
CONINGK. 325
B. Goswin, qui suit, VI.
C. Jean de Coninck, religieux à Tabbayc des Willemins à Bruges,
où il fut inhumé.
VI. GoswiN DE CoNixcK, écuyep, s'établit à Gand et fut éche-
•vin des Parchons ou du deuxième banc du magistrat de la
ville, pendant les années 1416 et 1423. Il épousa, à Gand,
Yolende Van den Abeele, fille de Jean, dont quatre enfants,
savoir :
A. Gertrude, épousa Jacques de Berbleghem, dit'de Molendonck,
chevalier, seigneur desdits lieux, dont une Me :
Catherine, morte en 1467, comme on peut s'en assurer par la généalogie de
la très-noble maison d*0yenbrugghe, dite d*Audenarde, épousa Jean d'Oyen-
brugghe, dit d'Audcnarde, chetalier, seigneur d'Impen et de Milsen, époux
en secondes noces de Catherine Van Endonck.
B. Jean, qui suit, VII.
C. Thomas de Comnxk, sans alliance.
D. Livine, religieuse jubilaire à Tabbaye de Rosondaele, où elle fui
inhumée.
VII. Jean de Coninck, II' du nom, écuyer, mort Tau 1457, et
inhumé à Gand, au cloître de Tordre de Saint-François, dit
« Up Meer, » avec épitaphe et armoiries, échevin de la
Keure ou du premier banc du magistrat de la ville de Gand,
pendant les années 1438, 1443, 1449 et 1452, échevin des
Parchons ou du deuxième banc du magistrat de ladite ville,
en 1438 et 1447, et commissaire de la ville pour le renouvel-
lement du magistrat en 1451, épousa: 1** Alix deCahicu, dite
le Roy, d'une très-noble et ancienne famille, fille de Ghis-
brecht de Cahieu le Roy, chevalier, et de Gilles de Ligny ;
2» en 1440, Avezoete Maikin.
Il eut du premier lit quatre enfants, savoir :
A. Jeanne, épousa Jean Pot, écuyer, seigneur de Hoogerheyden et
de Couvestein, d'une très-ancienne maison d'Anvers, dont postérité,
comme il appert par une inscription et épitaphe en date de Tan lî)63,
326 • LA BELGIQUE HÉRALDIOUE.
sur une tombe en marbre devant le chœur de Téglise du cloître de
Sainte-Brigitte, où est ensevelie noble dame Marie d*Ostende, fille de
Guillaume, chevalier, et de dame Marie Vilain, avec seize quartiers.
B. Thiry de Coninck, homme de guerre au service du duc de Bour-
gogne, capitaine d'une compagnie de francs archers, tué à la bataille
de MonlIhéi7, en i^65, sans alliance.
C. Jean de Coninck, III* du nom, mort en 1485, et inhumé avec sa
femme, en réglise de Saint-François « Up Meer, i> sous une belle
pierre gravée de leurs armes et quatre quartiers, prit les armes de sa
mère, qui sont â'or aux trois couronnes d*azur, et fut aussi, dit
le Roy, comme il appert par plusieurs lettres sur parchemin qui
existent aux archives des Parchons de la ville de Gand, et aussi
comme il est dit dans Touvrage de Philippe de TEspinoy.
Les mêmes armes se trouvent également sur une verrière qui est
derrière le grand autel de Téglise de SaintrFrançois « Up Meer. »
Jean fut échevin de la keurc dans les années i467, 1477 et 1480,
commissaire en 1479 pour le renouvellement du magistrat de la ville
de Gand. Il épousa Cathalina Van der Mcersch, dont il n^eut pas
d*enfants. Il fit don de ses biens, par testament déposé aux archives
des Parchons, à Jeanne de Coninck, sa sœur, épouse de Jean Pot, et
h leurs enfants.
D. Guillaume de Coninck, religieux à Tabbaye de Notre-Dame des
Dunes, vers Nieuport; il y mourut et fut enseveli sous une lame de
cuivre, ornée de ses armes, qu'il brisa d'une bordure ou orle d'argent
et de ses quatre quartiers.
Il eut du second lit, deux enfants, savoir :
E. Alexie, épousa Jacob de Moor, écuyer, échevin de la keure de la
ville de Gand.
F. Baudouin, qui suit, VIIL
VIII. Baldouin DE Coninck, bailli de la ville et du pays
d'Assenede, où il mourut, épousa Beuoite Van Oversehelde,
fille de Royer, échevin du Franc de Bruges, dans les années
1449 et suivantes, dont un fils et deux filles, savoir:
A. Martin, qui suit, IX ;
CONINCK. 327
B. Marguerite, épousa Robert de Groote» fils de Guillaume, écuyer,
de la noble maison de Groote, seigneurs de Drumez, originaire de la
Hollande et encore existante dans la ville de Gand.
C. Catherine, religieuse au couvent de Galilée de Tordre de Saint-
Augustin, à Gand, où elle mourut.
IX. Martin de Goninck, bailli du pays et de la ville d'Âsse-
nede après le décès de son père, échevin, en 1526, de la keure
de la ville de Gand.
c< Martin de Coninck s'estant depuis immiscé en des doc-
trines hérétiques et pernicieuses contre le service de Dieu et
de la sainte Église, et s'éstant rendu coupable d'une certaine
hérésie sacramentelle, en l'année 1829, fust cruellement puni
selon les avis et placards de Tempereiir Charles V, de glo-
rieuse mémoire, et eust la teste tranchée et fust dégradé de sa
noblesse, et furent ses biens confisqués. »
Il avait épousé, en 1818, Marie d'Overbeke, fille de Gilles,
chevalier, seigneur d'Overbeke et d'Overmeire, et de Mar-
guerite Haegelinx, mariés par contrat en date de l'an 1491,
comme il appert par les registres des Parchons, folio G et V,
dont quatre enfants, savoir :
A. Philippe, qui suit, X ;
B. Robert de Coninck, religieux, en expiation du crime de son pèro.
à Tabbaye de Saint-Bernard-lez-Anvers, où il mourut.
C. GiUes DE Coninck, religieux à Tabbaye de Saint-Pierre-lez-Gand,
où il fut inhumé.
D. Nicolas de Coninck, épousa Jeanne de Vricndt, veuve de Jean de
Seclyn, chevalier, tué par les hérétiques, dont il n*eut pas d'enfants.
X. Philippe de Coninck, mort en 1873 et inhumé à Téglise
de Saint-Jacques, à Gand, avec Glaire de Vremde, sa deuxième
femme, sous une pierre bleue ornée de leurs armes et de
leurs quartiers, qui sont, à dextre de Goninck, et à sénestre
de Yremde, capitaine d'une compagnie de cent hommes de
pied contre les hérétiques, enseigne dans la bande d*ordon-
LA BKUIOVI HiRAUlQIIB, DL 2f
:^!28 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
naiice du comte de Roulx, épousa, 1*» eu 1536, Wilhelmine
de Paepe , fille de Henry , écuyer, seigneur de Lokeren et
Sursel, et d'Anne de Lydekerke, fille de Daniel, chevalier de
Jérusalem ; 2*» en 1543, Claire de Vremde, fille de Gilles et de
Jacqueline Van der Sare.
Il eut du premier lit trois enfants, savoir :
A. Ëmérentiane, épousa Corneille Donaes, flls de Liévin, écuyer,
et de Catherine d*0verbeke, dont il n*eut pas d*enfants.
B. Isabeau, épousa, i® Liévin Tocbast, seigneur de Heupelbraeme,
lils de François, échevin de la keuro de Gand en 1555 et 1569, des-
cendant de ce célèbre Licuin Toebast échevin de la keure de Gand en
1453, 1462, 1468, 1470, 1471, 1476, dont postérité; 2« Nicolas Van
lier Meulene, flls de Nicolas et de Margriete Ëveracrt, lequel, étant
veuf sans enfants, épousa en secondes noces, Livine Masscel.
C. Jacques, 1*' du nom qui suit, XI.
Il eut du second lit, trois enfants, savoir :
D. Georges de Coninck, i^^ du nom, échevin de la keure de Gand,
en 1580 et 1583, épousa Paschine Van der Houte, Olle de Philippe,
seigneur dudit Haultcamp,et d'Anne de Wallc , dame de Corvere.
Georges de Coninck est le chef de la deuxième branche.
E. Marie, épousa Josse Metteneye, fils de Pierre et de Margriete
de Baenst.
F. Claire, morte sans alliance.
XL Jacques de Coxixck, V^ du nom, écuyer, seigneur de
Nieuwerkerke et d'Overbrouck par sa femme, né en 1842,
cornette dans la bande d'ordonnance du seigneur de Mor-
becque, fut ensuite capitaine d'une compagnie de ,1a garde
bourgeoise de la ville de Gand, pour le service de Dieu, de la
sainte Église, de Sa Majesté Catholique et de ladite ville de
Gand.
Il épousa, en 1871, Martine de Ruddere, fille de Livin
et de Françoise Clocman, descendante de cette noble et
ancienne maison de Ruddere, établie dans la ville de
CONINCK. 329
Gand, qui a donné des échevins au magistrat de la ville
depuis Tan 1305, ainsi que le démontre Philippe de TEspinoy,
page 363 ; « et, ajoute FEspinoy, ceux de cette famille de Rud-
dere, firent, dès 1300, plusieurs nobles et riches alliances
avec plusieurs familles de cette ville. »
Jacques de Goninck eut de son mariage cinq enfants, sa*
voir:
A. Jeanne, religieuse au couvent de Dorseele où elle mourut*
6. Elisabeth, épousa Guillaume Meyntkins, écuyer, seigneur de
Gheluwe, fils de Liévin et d'Anne Van der Heede, dont plusieurs
enfants.
C. Anne, fille dévote à Bruges.
D. Jacques, qui suit, XII ;
E. Jossine, épousa Georges Musaert, écuyer, seigneui* d'Oultre et
bailli d*Axele, d'une ancienne famille qui fut honorée du titre de
chevalier, le 17 décembre 1640, en la personne de Charles François
Musaert, seigneur d'Oultre, descendant dudit Georges Musaert et de
Jossine de Goninck.
XII. Jacques de Goninck, IP du nom, seigneur d'Overbrouck
et de Nieuwerkerke, né en mai H76, conseiller au conseil
de Flandre jusqu'à sa mort, épousa] Jeanne de Moor, fille
de Jean et d'Elisabeth Van Ganeghem, d'une noble et an-
cienne maison de Gand, mort en 1649 et ^inhumé avec sa
femme à l'église de Saint-Michel, à Gand, dans la chapelle de
Sainte-Groix, sous une belle pierre bleue, gravée en chef et
en pointe de leurs armes, dont deux enfants, savoir :
A. François, qui suit, XIIL
B. Marie Anne, épousa Georges Musaert, écuyer, seigneur d'OuUre,
fils de Georges et de Jossine de Conînck, ci-dessus, dont plusieurs
enfants, entre autres une fille :
Claire Musaert, épousa son cousin, Gaspard Ignace de Goninck*
XIIL François de Goxinck, écuyer, seigneur de Nieuwer-
kerke, avocat au conseil de Flandre, renommé pour sa sa-
'iHvôtaz
330 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
gesse, épousa, en 1614, Jossine Musaert, sa cousine, mort
le 27 septembre 1652 et inhumé avec sa femme au cou-
vent des carmes déchaussés, à Gand, sous une belle pierre
blanche, placée sur le côté du maître-autel, avec épitaphe,
dont huit enfants, savoir :
A. Jacques François de Coninck, o6 le 27 juillet i6i5, mort sans
alliance, en 1639.
B. Jossine, née le 3 mars i6i7, sans alliance.
C. Marie, née en mars 1619.
D. Jeanne, née en décembre 1620.
E. Georges de Coninck, né en mars 1625.
F. Balthazar de Coninck, né en mars 1627. ~ Morts en bas-âge.
G. Catherine Françoise, née le 31 avril 1630, épousa, le 25 avril
1656, Frédéric Ignace de Nieulant, seigneur de Walle, d*une très-
ancienne et très-noble famille, chevalier par lettres patentes du roi
Philippe IV, du 7 octobre 1647, fils d*0livier, écuyer, seigneur de
Bruaune conseiller au conseil de Flandre, et conseiller pensionnaire
du pays de Waes, et dlsabelle Van Leugenhagen, petit-fils d'Olivier,
conseiller pensionnaire et greffier du pays de Waes, écuyer, seigneur
desdits lieux, et d'Adrienne Wyts, et arrièro-petit-fils d'Olivier de
Nieulant, écuyer, seigneur de Gaverinxhove et d'Aldegondc Maes.
H. Gaspard Ignace, qui suit, XTV.
XIV. Gaspard Ignace de Coninck, né le 12 juillet 1635,
mort en 1669, épousa Glaire Musaert, sa cousine, fille de
Georges, II« du nom et de Marie de Goninck, dont un fils,
qui suit, XV,
XV. Jean de Goninck, né le 13 octobre 1660, mort sans
enfants, le 30 septembre 1694, et inhiimé avec sa femme dans
Téglise du couvent de Ter Haeghen, à Gand, devant le maitre-
autel, sous une pierre blanche, gravée de deux écus, l'un en
chef, qui est de Goninck, Fautre en pointe, qui est de Boele,
avec épitaphe, avocat et ensuite conseiller au conseil de
Flandre, épousa Jacqueline Boele de cette noble et an-
cienne famille de Boele qui a donné des échevins à la keure de
CONINGK. 331
Gand dès l'an 1302, Philippe de TEspinoy sgoute, à ladite
année 1302, page 3S2 de ses recherches, que « cette noble
fiunille a produit de vaillants hommes, comme le témoignent
les histoires. » Elle mourut le 18 septembre 1691, après avoir
fondé par acte de dernière volonté, et de concert avec son
mari, une messe quotidienne à dire, à perpétuité, pour le
salut de leurs âmes.
Deuxième Brancbe.
XI. Georges de Comngk, P' du nom, et Paschine Van den
Houte, eurent quatre enfants, savoir :
A. Catherine, religieuse aux Pauvres-Claires de la ville de Gand.
B. Georges, qui suit, XII.
C. Louise, épousa Adrien de Veterc, fils de Martin, échevin de la
keure de Gand, et de Catherine Van der Zype, fille de Guillaume,
seigneur de Wasières.
D. Simon de CoNiNCK, chevalier, entra au service de Sa Majesté
Catholique et acquit une grande renommée par ses hauts faits et ses
exploits. Il devint major dans un régiment d'infanterie wallonne et
fut, à cause de son zèle et de sa bravoure, comme aussi à cause des
services de ses ancêtres, honoré de la dignité de chevalier, avec per-
mission, par lettres patentes du roi Philippe IV, en date du 28 sep-
tembre 1629, de porter une couronne au lieu d'un bourlet, sur le
timbre de ses armes. Il mourut peu de temps après sans alliance.
' XII. Georges de Coninck, IV du nom, écuyer, seigneur de
Nieuwerkerke, né le 6 mars 4570, mort le 1°' mai 1631 et in-
humé à l'église de Saint-Jacques à Gand, échevin des Par-
chons de la ville de Gand, en 1610, comme il était dit dans
Touvrage de Philippe de TEspinoy, qui ajoute, à ladite année,
que « ceux de cette famille de Coniqck ont été souvent em-
ployés en des honorables états, pour le service de Sa Majesté
Catholique, et spécialement en son conseil des Flandres et au
magistrat de la ville de Gand. Il fut aussi éche\1n des Par-
332 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
chons, en Tan 1622, et de la keure, ou du premier banc, en
i617, 4619 et 1628. Enfin il fut trésorier de la ville en 1626, et
en 1627.
Il épousa, en 1594, Marguerite Van der Crayen, fille de
Simon, écuyer et échevin de la keure, et de Françoise Van
Caeseele, dont sept enfants, savoir :
A. Thomas, qui suit, XIII.
B. Jossine, abbesse de l'abbaye de Wevelghem, vers Courtrai , où
elle mourut le 22 mars i642 et fut inhumée sous une belle pierre
gravée de ses armes.
C. Jacquet de Coninck, IV<^ du nom, écuyer conseiller de S. M. C.
en son conseil de Flandres, jusqu'à sa mort, sans alliance, en 1636,
Alt inhumé à Téglise des Saint-Jacques à Gand, au chœur, près du ta-
bernacle, sous une belle pierre gravée des armes de Coninck, avec
épitaphe.
D. Marie, morte, sans alliance, le 7 mai i633.
£• Marguerite, morte sans alliance, le 23 avril 1627.
F. Pierre de Coninck, né le 21 septembre 1600, épousa, en no-
vembre 1627, Laurence Andries, dont une fille unique :
Marie, baptisée à Téglise de Saint-Bavon à Gand, le 16 avril 1628, morte
jeune, sans alliance.
G. Marie, épousa Jean de Sei*vati, baiUi du pays de Kessenich, issu
de la noble maison de ce nom, alliée à Tillustre famille de Lampu-
gnani, une des huit familles patriciennes et nobles de la ville de
Milan. Il était fils de Jean François de Servati, capitaine de cavalerie,
qui vint aux Pays-Bas avec le prince Alexandre de Farnèje et fut com-
mandant du château de Montfort, et de Marie Hendrix de Licbtom-
bourg, dont postérité.
XIII. Thomas de Coninck, écuyer, seigneur de Nieuwer-
kerke, né le H avril 1596, éche\ân de la keure de Gand en
1627, et des Parchons en 1629, épousa le 7 février 1623,
Cornélie Van Dyck, fille de Gérard, écuyer d'une famille
noble qui a plusieurs fois contracté de nobles et riches
alliances en Flandre, et de Catherine Van Wyck, fille
GONINCK. 333
d'Arent, seigneur d'Oorsenoort et de Nieuwcuyck, famille
noble alliée à ceux de Malsen, de Salaert, de le Zype et de
Raverschooty dont il eut, outre plusieurs enfants morts en
bas-âge ou sans alliance, deux enfants, savoir :
A. Marguerite, épousa le 15 avril 1653, Pierre Ingelbert Bauwens
Van der Boyen, chevalier, seigneur de Maeken, mort le 6 novembre
i694, d'une ancienne et noble maison honorée du titre de chevalier,
et depuis de celui de baron par lettres patentes de Tan 1659, plu-
sieurs fois échevin et bourgmestre de la ville de Malines, fils de Jean,
écuyer, seigneur de Maeken, conseiller et maître de la chambre des
comptes de Gueidre et de Claire Rerremans.
B. Jacques Félix, qui suit, XIV.
XrV. Jacques Félix de Coninck, écuyer, seigneur de Nieu-
werkerke et d'Overbroeck, né le 7 juin 1627, mort à Bruxelles
le 46 janvier 1684 et inhumé avec sa femme, à l'église Saint-
Jacques, à Gand, sous un beau monument, au milieu de la
balustrade du chœur de Saint-Jacques, et qui existe encore
dans un état de parfaite conservation ; conseiller au conseil de
Flandre, par commission donnée le 10 avril 1668, acquit une
grande renommée par sa sagesse et son érudition. Il donna à
l'église de Saint-Jacques, à Gand, quatorze mille florins, en
fondation perpétuelle.
Il avait épousé le 7 septembre 1683, Anne Van Hoobrouck,
fille de Louis, écuyer, seigneur d'Asper et de Synghem,
trésorier de la ville de Gand, et de Livine de Dormael,
dame d'Axelwalle, d'une très-ancienne maison, déjà citée
parmi les nobles vassaux du Brabant sous le duc Jean P%
petite-fille de Louis Van Hoobrouck, écuyer, seigneur des-
dits lieux, échevin de la keure, et de Catherine Van der
Poust; et arrière-petite-fille de Jean Van Hoobrouck, écuyer,
et d'Elisabeth de Scheynghem, dame de Singelbaenst, dont
deux enfants, savoir :
h. Abraham Joseph, qui suit XV.
334 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
B. Louis Ignace db Coninck, chevalier, seigneur d*Overbrouck, né
le 13 mai i657, mort le 26 janvier 1684 et inhumé à Sotteghem, 80us
une belle pierre blanche, avec armoiries et quartiers, bailly du pays
de Sotteghem et député ordinaire du pays d*Alost. créé chevalier hé-
réditaire en même temps que son frère, Abraham Joseph, épousa
Elisabeth Peeters, dite Stommelinx, issue d'une très-noble ei très-
ancienne maison de Flandre, tovijours grandement alliée, née le
28 juillet 4632, fille de Charles François Peeters, dit Stommelinx,
chevalier, seigneur de Werterghem et Walhove, conseiller et procu-
reur général du conseil de Flandre, qui obtint, par lettres patentes du
roi Charles II, en date du 21 août 1679, le titre de chevalier et la per-
mission de porter, de même que ses ancêtres, les armes de Stomme-
linx écartelées avec celles do Mortaigne et de Jossine Lucine Stalins,
fille de Jean, seigneur de Lembeke et Terburg et dlsabeau de Har-
duin, sa première femme, dont un fils unique, Charles Philippe, qui
suivra, XVI. (Deuxième branche.)
XV. Abraham Joseph de Goninck, chevalier, seigneur de
Nieuwerkerke et Wouterminck, né le 9 novembre 1684, fut,
ainsi que son père Jacques Félix, conseiller au conseil de
Flandre, par lettres patentes du 17 mars 1744. Il obtint con-
firmation de sa noblesse, laquelle « fust reconnue vieille et
d'ancienne date, fust maintenu noble, anobli si besoin étoit, et
crée chevalier du Saint-Empire romain, lui et tous ses des-
cendants masles, avec pouvoir d'ajouter à leurs armes une
couronne d'or, au lieu de bourlet, par diplôme de l'empereur
Cliarles VI, de glorieuse mémoire, en date du 2 mai 4749 ; et
ledict diplôme ftist confirmé, avec rétroaction au 2 mars, pour
ses enfants, par nouvelles lettres patentes, en date du 46 mars
4735, enregistrées dans la matricule de l'Empire. »
Abraham Joseph de Goninck, inhumé dans l'église de
Saint-Jacques, avait épousé Anne Baudewjns, fille de Jean
Baptiste et d'Anne Campyn.
Ils furent chefs de la première branche de leur maison,
éteinte en 4827, dans la personne de Louis de Goninck, che-
GONINGK. 33S
valier héréditaire du Saint-Empire romain, dit le chevalier
d'Oultre. Ils eurent sept enfants, savoir :
A. Jacques Félix db Coninck, chevalier héréditaire, du SainU-Empire
romain, mort sans alliance le S novembre 4745.
B. Louis Joseph de Coniuck, chevalier héréditaire, licencié en droit
canon, protonotaire apostolique et chanoine gradué noble du chapitre
de réglise cathédrale de Saint-Bavon, etc. Il prit possession de son
canonicat le i9 janvier 47^. Il légua, par acte de sa dernière volonté,
passé le 5 février 4733, une somme d'argent aux pauvres, mourut le
8 septembre 4744 et fut enterré k Téglise de Saint-Bavon, à Gand, où
il gît auprès de son grand-oncle Charles Van Hoobrouck, écuyer,
chanoine gradué noble du même chapitre.
Le chanoine Hellin donne, dans ses corrections et additions, Tin*
scription gravée sur la tombe de Louis Joseph de Coninck, dans la
chapelle de Notre-Dame des Rayons.
D. 0. M.
Et piœ memoriœ
revereodai dmodum ac amplissimi viri, domini
D. Ludovici Josephi de Coninck,
exempta hujas cathedralis ecclesia,
canonici nobilis graduati ac protonotarli apostolici
decessit VIII septembris 4744
anno aetatis suae XLVI.
C. Abraham Michel de Coninck, chevalier héréditaire du Saint-
Empire rpmain, mort sans alliance le 44 février 4749.
D. Philippine Thérèse, épousa, i^ Pierre Ignace de Corte, chevalier,
issu d*une des plus nobles et des plus anciennes maisons de Bruges,
lieutenant-colonel au service d*Espagne, fils de Joseph, chevalier,
seigneur de Joncbershove et Tewerst, conseiller au grand conseil de
Halines et d'Anne Catherine Waertjens; petit-fils de Louis de Corto,
créé chevalier par lettres patentes du 24 août 4645, et d*Anne de Sin-
neghem, dont il n*eut pas d*enfants.
Elle épousa, 2<^ Joseph d'Azuara y Gandia, chevalier, fils de François
d'Azuaray Gandia, mort sans postérité, le 44 janvier 4774, chevalier
336 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
et lieutenant-capitaine du roi à Carthagène, en Espagne, au service de
Sa M^esté Catholique et de Marie Van der Haeghen, de Tancicnne
maison Van der Haeghen des Flandres.
E. Catherine, religieuse aux Pauvres-Claires à Gand.
F. Marie Anne Philippine, morte le 1^ février 1773, etinhumée avec
son mari dans Téglise des pères RéeoUets à Gand, épousa, le ii dé-
cembre 1728, son cousin Charles Van Hoobrouck, écuyer, seigneur de
Truf, fils de Charles, écuyer, seigneur dudit lieu et de Robertine
Sneps, veuve d'Emmanuel Rodriguez d'Evora y Vega, dit le chevalier
de Rhodes; petit-fils de François Van Hoobrouck, écuyer, seigneur
de Truf, échevin de la keure de Gand, de 4688 k 1689, et d*Anne de
Hainin, de la très-ancienne et très-illustre maison de Hainin de
Boussu d*Alsace, marquis de Caramanet prince de Chimay, et arrière-
petit-fils de Louis Van Hoobrouck, écuyer, seigneur d'Aspcr, Synghem
et AxeKvalle, et de Livine de Dormael.
De leur mariage est née une fille unique et héritière. Philippine Thé-
rèse Van Hoobroeck, dame de Truf, qui épousa, 1« le ii juillet 4753,
Jérôme Joseph d'Hane, chevalier, seigneur de Tervarent, fils d'Eugène
Joseph d'Hane, chevalier, et de Marie Françoise d*ffane, sa cousine.
Dont postérité.
Elle épousa, 2<» le 30 avril 1787, Pierre Louis Joseph, baron de
Hâveskerke, fils de Louis Joseph et de Marie Van der Varent.
G. Jean Baptiste, qui suit XVI.
XYI. Jean Baptiste de Comnck, IP du nom, chevalier héré-
ditaire du Saint-Empire romain, seigneur d'Oultre, chef bailly
de la loi et seigneurie de Saint-Bavon, etc. ; épousa à Gand,
le 27mai's 1742, Françoise Isidore Marie Nicole d'Azuara y
Gandia, née à Carthagène le 10 décembre 1717, sœur de Jo-
seph d'Azuara, ci-dessus, morte le 3 avril 4751 et enterrée
dans réglise de Saint-Jacques, à Gand, dont quatre enfants,
savoir :
A. Louis Joseph, qui suit, XVII.
B. Jean Baptiste de Coninck, III* du nom, chevalier hérédilafre, né
le 30 mars 174i, sans alliance.
C. Marie Claire Colette, née le 6 avril 1746, et inhumée avec son
CONINCK. 337
mari dans Téglise de Nokeren, épousa le 25 juin 1772, Jean Bap-
tiste de Ghellinck, seigneur de Nokeren, né et baptisé le 18 sep-
tembre 1747, fils de Jean Baptiste, seigneur de Wingene et de Marie
Sabine de Ghellinck, sa cousine, laquelle était fille unique de Mathieu
Xavier Ghellinck et de Marie Colette du Bois, et petite-fille de Jean
Baptiste de Ghellinck, seigneur de Gorchem, bourgmestre de Courtrai,
et d'Isabelle Marre, dont un fils et deux filles :
a. Charles de Ghellinck de Nokeren, mort en 1850, sans postérité.
b. N..., épousa Charles Piers de Ravescboot, dont elle n*eut pas d*enfants.
e. N..., épousa Charles de Kerckove de Dentergtiem, dont elle eut trois
enfants :
1. UneflUe non mariée.
t. Auguste DR KjntCKOVB db Dsmtxrohbm, officier d'ordonnance de Sa Majesté
Lèopold !«', roi des Belges, chevalier de l'ordre de Léopold.
3. Victor DB Kerckoyb db DBNTBRamoi, ëpoasa, en 1852, Marie, vicomtesse de
Meerman d'Harlebeke.
D. Colette Jeanne Louise, née le i6 janvier IT^îS, morte en i832et
inhumée avec son mari dans Téglise d'Asper, au caveau de la maison
Van Hoobrouck, épousa, le iO janvier 1770, Ferdinand Emmanuel
Charles François Van Hoobrouck, seigneur d'Asper, Synghem et
Axelwalle, échevin de la keure de Gand, fils d'Emmanuel Charles Van
Hoobrouck, écuyer, seigneur d'Asper, Synghem, Axelwalle, Worte-
ghem, Ten Huile, Mooreghem, Tewalle, etc., trésorier de la ville de
Gand, et d*Anne Catherine Walckiers, sa première femme; petit-fils
de Charles François, écuyer, seigneur desdits lieux, et de Catherine
Charlotte Baillet-Leuwembourg , fille d'Emmanuel, chevalier, sei-
gneur de Leuwembourg et de Charlotte Volckaert, fille du seigneur et
puis comte de Weldene; arrière-petit-fils d'Abraham Van Hoobrouck,
écuyer, seigneur desdits lirux, et de Marie Anne de Cuyck de Mierop,
de l'illustre maison des comtes de Cuyck, cités parmi les barons du
Brabantdès l'an 1000, dont il eut quatre enfants :
Deux fils morts sans alliance, et deux filles dont l'une épousa Philippe,
baron de Gamelles, cbevalier,fils de Wenceslas,m^ior au service deLL.HM. II.
et RR., et de Charlotte de Varnewyck ; l'autre épousa Cbarles Van Aekere.
Sans postérité.
XVII. Louis Joseph de Coninck, chevalier héréditaire, sei-
338 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
gneur d'Oultre, né le 10 janvier 1743, épousa le 10 fé\Tier
1770, Jeanne Colette de Berlaere, fille de Jean Baptiste Pierre
de Berlaere de Trivières, chevalier, seigneur d'Overbroeck,
amman héréditaire de la ville de Gand, et d*Anne Marie
Goolman, fille de Jean Baptiste et de Thérèse Albertiae
Stalins; petite-fille de Charles Pierre, chevalier, seigneur
dudit lieu, amman de Gand, et de Marie Thérèse Van Loo,
d'une ancienne fkmille de magistrats de Gand, dont un fils
unique, Louis de Coninck, qui suit, XVIII.
XVIII. Louis de Coninck, chevalier héréditaire du Saint-
Empire romain, seigneur d*Oultre, dit chevalier d*Oultre, der-
nier descendant mâle de la branche atnée des chevaliers de
Coninck, né en mai 1772, mort en 1827, sans alliance et sans
avoir exercé aucune fonction. S. M. le roi Guillaume I* des
Pays-Bas l'avait compris dans l'ordre équestre de la Flandre
occidentale par arrêté royal pris à la Haye le 14 avril 1816,
n? 281; mais le chevalier d'Oultre, n'aj-ant pas rempli les
conditions exigées, vit sa nomination à ce grade nobiliaire
annulée par un nouveau décret.
Oeuxlème Brancbe*
XV. LoLislGNACEDEGoNiNCK,ci-dessus,chevalier héréditaire,
seigneur d'Overbrouck, né le 13 mai 1687, mort le 26 jan\ier
1684, fils de Jacques Félix et d'Anne Van Hoobrouck, épousa
Elisabeth Peeters, dite Stommelinx de Mortaigne, dont un fils
unique, Charles Philippe, qui suit, XVI.
XVI. Charles Philippe de Coninck , chevalier , seigneur
d'Overbrouck, Nieuwerkerke et Wauternick, etc., né le 9 juiu
1684, grand bailly de Sotteghem, et député ordinaire du pays
d'Alost aux états de Flandre ; épousa, l** Cornélie Toebast,
dame de Heuckelghem, de cette ancienne famille de magis-
trats de Gand dont il a été parlé ci-dessus, fille de Paul, écuyer,
CONINCK. 339
seigneur de Heupelbraeme, Heuckelghem, S'Graevendrîesche,
Dricoen, etc., et de Jeanne Catherine de Smet; *» Jeanne
Catherine Van der Varent, fille de Louis, vicomte Van der
Varent, chevalier, conseiller du conseil de Flandre et de Marie
Jacqueline Mortgat , fille d'Hubert , écuyer, drossart du mar-
quisat d'Assche, et de Catherine Goes.
Il eut du premier lit, un fils, savoir :
A. Baudouin Charles Philippe, qui suit, XVII.
Il eut du second lit, un fils, savoir :
B. François Louis de Conimck, chevalier, bailli de Sotteghem, in-
humé à Sommerghem, près son père et de sa femme, avec épitaphe
et quartiers :
CoNmcK, Peeters dit Stommellnx, Van dftr Varent, Morgat.
Wabpbnabrt, Ouens, Thiryn, Van der Leemputte.
Il épousa, le 22 mai 1766, à Saint-Bavon, à Gand, Catherine Josèphe
Victoire Félicité de Waepenaert, fille d^Emmanuel, chevalier, haut
échevin du pays de Termonde, et de Thérèse Angélique Alexandrine
Thyrin, fille de Louis François, chevalier, seigneur de Rodemeire,
des Clefs, et de Jeanne Van der Leemputte, dont trois filles :
a. Françoise Louise Julie, née le 6 décembre, 1767.
b. Marie Julie Louise Josèphe, née le 2 avril i769.
c. Marie Thérèse Emmanuelle, née le 27 mai 1771, et toutes baptisées à
Sommerghem.
XVII. Baudouin Charles Philippe de Coninck, chevalier hé-
réditaire, seigneur de Nieuwerkerke, Overbrouck, Wauter-
ninck, Heuckelgem, etc., mort le 1^' août 1770, épousa,
1^ Marie Anne Van der Moesen, morte sans postérité ; 2** le
17 janvier 1764, Jeanne Marie Albertine Delrio y Ayala, née
le 19 mai 1729, sœur de Marie Delrio, qui épousa Joseph
Maximilien de Blois, comte d'Aroiideau, toutes deux filles de
Pierre François Delrio, chevalier, seigneur de Denterghem,
et de Marie Isabelle Van de Woestyne-Becelaere , petites-
filles de Pierre François Delrio, chevalier, seigneur de
Denterghem, Eeghem, etc., et de Marie Anne de Grom-*
340' LA BBLGIQUB HÉRALDIQUE.
bruche, arrière-petites-filles d* Antoine François, chevalier,
et d'Adrienne de Wyckhuys. Jeanne Marie Delrio portait ces
seize ({uartiers :
Dblbio, del CastUlo,Ay«la, Wltte,
WrcuiUTS, PolliBCboTe, Bnme» Voa der Zype,
Cbombrdgohb, OraatliMre, Damant. Siclee»,
Dblrio, del GaatlUo, Ayala. Witte,
Van db Wobsttni Bbcblasrb, Rotlmboa, Van Ha«rne, le Beoq,
Mblun-Arbuberg. Oand- Vilain, Henriqiies, Sarmlento,
NiBULAifT, Wyts, Lenghenhagen, du Rltage,
ComNcx, Moor, Musaert, Conlnck.
3« A Bruges, le 46 janvier 4770, Marie, baronne Van Zuylen
Van Nievelt, femme en secondes noces de N. de Colnet de
Goucy, dont trois filles : une d'elles a épousé messire N. Rot-
sart, seigneur de Hertaing, et les deux autres n'ont pas con-
tracté d'alliance. Elle était fille de Jacques Rudolph, seigneui^
de Snaepburg, directeur général des postes impériales, au
quartier de Bruges, échevin de Bruges, député aux états de
Flandre, etc., et d'Anne Catherine Woelaerts, fille de Pierre,
bourgmestre de la ville d'Ostende, et de Catlierine Van Bonn;
petite-fille de Pierre André, baron Van Zuylen Van Nievelt,
capitaine au service de Sa Majesté Impériale et Royale Apos-
tolique, chambellan du prince de la Tour et Taxis, et depuis
directeur général des postes de la ville et du franc de Bruges,
et d'Anne Caroline Lefebure; arrière-petite-flUe de Pierre
François, baron Van Zuylen, et d'Olympie Syndic€o.
Il eut du troisième lit .un fils unique et héritier :
Patrice Charles Ghislain, né posthume, qui suit, XVIH.
XVIII. Patrice Charles Ghislain de Coninck, chevalier, sei-
gneur d'Overbrouck,Nieuwerkerke,Wauterninck,etc., baron
de l'empire français et successivement avocat au conseil de
Flandre, conseiller de préfecture au département de la Lys,
préfet des départements de l'Ain, de Jemmapes, des Bouches-
de l'Escaut et des Bouches-de-l'Elbe; rapporteur de la com-
mission cliargée de préparer la loi fondamentale en 4813 ;
GONINGK. 341
gouverneur de la Flandre orientale, ministre de l'intérieur,
inspecteur général du waterstaat, ministre des affaires étran-
gères, ministre d'État, etc., grand-croix de Tordre du Lion
Belgique, commandeur de Tordre impérial de la Réunion,
chevalier de Tordre de la Légion d'honneur, etc., né à Bruges,
le 19 novembre 1770, et tenu sur les fonts de baptême par
Patrice Beaucourt, seigneur de Heupelbraeme, S'Graven-
driessche, etc., son oncle maternel, mort à Bruges le 22 mai
1827. De toutes lés carrières qui lui étaient ouvertes, le jeune
chevalier de Goninck, studieux et appliqué dès son enfance,
choisit celle du barreau. Il était avocat au conseil de Flandre
à Tépoque de la révolution française, et il s'était rendu déjà
si célèbre dans sa profession, qu'en 1794, lors de l'entrée des
Français en Belgique, il fut appelé à de hautes fonctions
officielles dans l'administration du département de la Lys.
Placées ainsi, et en quelque sorte malgré lui, en lumière, les
capacités réellement extraordinaires de M. le chevalier de
Couiuck lui firent parcourir d'un pas rapide toute l'étendue
(le la carrière des honneurs publics. Cependant, et c'est là
une vérité généralement attestée par tous ceux qui s'honorent
d'avoir connu dans Tintimité cet homme éminent, il ne re-
cherchait ni l'éclat ni les titres, et les distinctions dont il fut
comblé par Tempereur Napoléon P^ et par le roi Guillaume P""
lui paraissaient être des faveurs extraordinaires que rien ne
justifiait. Nommé conseiller du département de la Lys en
1800, il ne fit, pour ainsi dire, que traverser ce beau poste.
Appelé à la préfecture du département de l'Ain, il quitta cette
résidence pour celle beaucoup plus importante du chef-lieu
du département de Jemmapes. Lors de la réunion de la Zé-
lande à la France, Napoléon, voulant se rendre populaire
dans ses nouveaux États, s'attacha à les faire administrer par
des fonctionnaires intègres, capables et sympathiques aux
habitants ; il nomma M. le chevalier de Goninck préfet de5
342 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Bouches-de-rEscaut, à Middelbourg, et fit joindre à la lettre
de nomination le brevet de mattre des requêtes au conseil
d'État. Enfin, en 1811, alors que ses plus vives préoccupa-
tions étaient dirigées vers rAllemagne, l'empereur le nomma
préfet du nouveau département des Bouches-de-l'EIbe, à
Hambourg. Précédemment, l'empereur, voulant aussi lui
donner une preuve signalée de sa reconnaissance impériale
pour les services qu'il avait rendus à la France dans les diffé-
rentes fonctions dont il l'avait investi, lui avait décerné, outre
la décoration de l'ordre de la Légion d'honneur, le cordon de
commandeur de l'ordre impérial de la Réunion, et, enfin, le
titre de baron de l'empire français, par décret du 15 août
1810, contre-signe par l'archichancelier prince Cambacérès.
Les événements politiques qui bientôt donnèrent une nou-
velle face aux principaux gouvernements de l'Europe, le dé-
membrement de l'empire français et la création du royaume
des Pays-Bas, ramenèrent M. P. de Cîoninck dans sa patrie,
mais ne lui permirent pas de réaliser son rêve le plus cher,
le retour à la vie privée. Le roi Guillaume l'appela à faire
partie de la commission chargée de préparer le projet de la
loi fondamentale ; les lumières qu'il répandit dans la discus-
sion préparatoire de ce grand travail, destiné à consacrer nos
droits politiques , lui valurent l'honorable mission d'être
nommé rapporteur de la commission , tant ses collègues
étaient convaincus qu'ils ne pouvaient choisir un plus digne
organe de leurs travaux. Il prouva d'ailleurs, par le discours
profond, lumineux, élégant; qui se trouve en tête de la charte
de 1815, qu'il possédait à la fois la science de l'homme d'État
consommé et le talent d'un écrivain de mérite. En récom-
pense de ces nouveaux services, il reçut une double nomina-
tion, celle de commandeur de l'ordre du Lion Belgique et
celle de gouverneur de la province de la Flandre orientale.
Depuis, il fut successivement appelé au rang de ministre de
CONINGK. 343
rintérîeur, d'inspecteur général du waterstaat, et enfin de
ministre des affaires étrangères. Ces trois branches si impor-
tantes des services publics conservent encore, aussi bien en
Hollande qu*en Belgique, des traces profondes de son passage
aux affaires.
Nommé grand-croix de l'ordre du Lion Belgique, et, peu
de temps avant sa mort, ministre d'État, M. le chevalier de
CSoninck avait été compris, par décret du 14 avril 1816, dans
]ft9 premières listes des membres de l'ordre équestre de la
Flandre occidentale ; par diplôme de la même date, il reçut
fNMiflrmation royale de sa noblesse et de son titre de che-
valier, avec les qualifications de « Jonckheer et de Hoog
wel geboren, » titres applicables à tous ses descendants
Il avait épousé, à Bruges, le 4 juin 1797, Françoise Augus-
tine Marie Van Outryve, dame de Merckem , Corvere, Re-
gelburg, Schoppeghem, MoUes, PoUinchove, Bavinchove,
Wttftlsvelde, Hallewyn, la Coy, des Plancques, etc., morte à
Gand le 10 avril 1837; fille unique de Jean Jacques, che-
valier héréditaire du saint-empire romain, chevalier de la
Légion d'honneur, seigneur de Merckem, Regelburg, Corvere,
et d'Elisabeth Anne Coppence, dame de Bavinchove, Schop-
p^hem. Mottes, etc., dont trois enfants, savoir :
A. Emilie Françoise Marie Ghislaine, née le 22 octobre 1800, morte
sans alliance, à Paris, le i'^'^ février 1815, et inhumée au cimetière du
père La Chaise, dans un caveau à ses armes.
B. Virginie Marie Ghislaine, née le 19 août 1804, morte à Bruges
le 10 mars 1809, et inhumée à Merckem, dans le caveau de sa famille.
C. Théodore Joseph Marie Ghislain, qui suit, XIX.
XIX. Théodore Joseph Marie Ghislain, chevalier de Goninck
DE Merckem, né le 21 janvier 1807, mort au château de Mer-
ckem, le 7 avril 4858, ancien bourgmestre de Merckem, sa
résidence d'été, lieutenant colonel de la â"" légion de la garde
hk BBUSIÛUE HÉRALDIQUE, m. 25
344 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
civique de Gand, épousa Marie Thérèse Ëveraert, dont trois
enfants, savoir :
A. Florence Théodora iosèphe, née le 18 octobre 1832, épousa, le
24 juin 1852, Constant Bruno Hubert Marie Van Hoobrouck deTen
Heule, fils d*Hubert François et de Sophie Julie Reine, baronne Van
Pottelsbergbe de Boulaney et du Saint Empire Romain, petit-fils
d*Hubert François, seigneur de Ten Heule, officier au régiment de
Saint-Ignon, puis capitaine au régiment de Grève-Hussards, enfin
commandant militaire des places d*0stende et de Gand, et de Sophie
Van der Brugghen de VlTilsbeke, fille de François Jean, chevalier,
conseiller de Flandre, seigneur de V^^ilsbeke, Masboone, La GoUerie,
La Douve, etc., et de Marie Anne la V^^oestyne d^Hansbeke;
B. Charles Léopold Auguste, qui suit, XX.
C. Gustave Joseph Hubert, chevalier de Coninck de Merckbm, né le
3 novembre iftST.
XX. Charles Léopold Auguste, chevalier de CIoninck db
Merckem, né le 18 juin 1836, chef de nom et d'armes de sa
famille, bourgmestre de Merckem, membre de la Chambre
des représentants.
CONWAY.
Ds «ABU à U bande ootioée d'argent, chargea d*ane rose de gneoles entre deax
anneleta de sable et accompagnée en chef d*nn croissant d'or. Gousonmi de vicomte.
CDfUB on buste de more de profil, tortillé d'argent et d*aiur, la poitrine chargée d*QA
croissant d'argent, accompagné de ses lambreqnins et hachements d'argent et de
sable. Tbkamts, deux mores tortillés d'argent et d'asor, habillés d'argent et de sinople,
tsnant chacun un écu antique d'asur, chargé à dextre d'un soleil d'argent, et à se-
nestre, d'un croissant du même.
Dbtisb : Vide et «mope*
Cette maison est à la fois très-ancienne et renommée dans
les annales de la chevalerie. D'origine anglaise, elle appar-
tient aussi à rirlande, où une branche vint s'établir sous le
règne de la reine Elisabeth. Elle s*est alliée constamment aux
maisons les plus considérables des deux royaumes, et ses
membres honorés successivement des titres et dignités de
pairs, comtes, vicomtes et barons, ont brillé à la cour de
leurs' souverains, à Tarmée, dans les conseils de la couronne
et dans Tadministration publique.
La maison de Gonway s'est surtout éminemment distin-
guée par les services constants qu'elle a rendus aux Stuarts
et par sa fidélité sans bornes aux princes de cette maison in-
fortunée.
Les Gonway se sont divisés en plusieurs branches : l'ainée,
établie en France et autorisée, par arrêt de maintenue de
noblesse du 16 mai 1783, à porter les titres de comte, vicomte
et baron, s'est éteinte dans la personne du comte Thomas de
346 U BBLGIÛUB HÉRALDIQUE.
Gonway, chevalier de Saint-Louis, etc., qui ne laissa qu'une
fille; la seconde, la branche belge, devenue Tatnée par extinc-
tion de la première, a pour chef Edouard Henri Joseph,
vicomte de Conway, etc., intendant de la liste civile et secré-
taire des commandements de feu Sa Majesté la reine des
Belges; la troisième branche, restée anglaise, s'est également
éteinte, le 11 août 1683, par la mort d*Édouard, dernier lord
de Conway; une quatrième branche, la cadette, est établie
à la Guadeloupe ; et enfin une cinquième et dernière branche,
celle des Bodrythan, n'est connue que de nom.
La généalogie qui va suivre est extraite de documeots
authentiques et -elle est en tout conforme aux renseignements
donnés par les auteurs héraldiques les plus renommés et les
plus accrédités (1).
L Jean Coniers, alias Gonway, chevalier, vivait ainsi que
son frère Coniers, alias Conway de Richemond, au milieu du
XII** siècle ; il eut un fils, Henri, qui suit, IL
II. Henri Conway, chevalier, eut un fils Edouard, qui suit,
m.
III. Edouard Conway, chevalier, eut un fils, Henri, II* du
nom, qui suit, IT.
lY. Henri Conway, n^" du nom, chevalier eo 1377, Ait le
favori du roi Richard II. Il épousa Ângarette de Crë^eeorar,
fille et héritière de Hugues, dont un fils Richard, qm suit, T.
V. Richard Conway, épousa Agnès Ratcliffe, fille de lU-
chard, chevalier, dont un fils, Jean, qui suit, VI.
VI. Jean Conway, épousa Ellen ou Éléonore Porboke, fille
de Henri, chevalier, dont un fils Jean II, qui suit, YII.
(1) La généalogie de la maisoD de Craway a été dressée sbt preuves et
scellée le 27 septembre 1777, par Guillaume Hawkins, roi dlirnes et prent^
héraut d'Irlande ; elle a été vérifiée le 26 février 1783 par Cberin, généalogiste
des armes de France, et enfin confirmée, en 19S9, par un certificat de sir
John Bernard Bnrke, U/</«r, roi d'armes et premier tiémut d'Irlande.
CONWAT. 34?
VII. Jean, n*" du nom, ou Jenkin Conwat ^e BoDrttban,
épousa Marsley, du sang des princes de Galles, dont elle des-
cendait par Meredith, fils d'Howel, fils de David, fils de Grif-
fith, fils de Kreadock, prince de Galles, dont un fils, Jean III,
qui suit, YIII.
VIII. Jean, III® du nom, surnommé Jean Ayb de Conwav de
BoDRYTHAN, épousa Jeanne Stanley, fille unique et héritière
d'Edmond Stanley de Houghton , dont ti^ois enfants , sa-
voir :
A. Jean Ayr, qui suit, IX.
B. Edouard Conway, chef de la seconde branche, éteinte dans la
personne du comte Edouard, lord Conway, qui épousa Ursule Fincb,
fille de Heneage Finch de Kensington, au comté de Hiddtesex, dont il
n'eut pas d*enfants, mort à Londres le ii août 4683, et inhumé
à Arrow.
G. Hugues Conwat, chevalier, mattre de la garde-robe, trésorier
de la maison royale, membre du conseil privé sous le règne de
Benri VU, et lord trésorier dlrlande en 1484, épousa Jacosa, fille de
Simon Montfort de Kingshurst, dans le comté de Warvick, chevalier,
femme en premières noces de Richard Burdet.
IX. Jean, FV* du nom, surnommé Ayr Conway de Bodrythan,
épousa Jonetta de Salisbury, fille de Thomas Salisbury de
Cluenny, dont plusieurs enfants, entre autres Thomas, qui
suit, X.
X. Thomas Conway de Bodrythan, épousa Alix, fille de Ro*
bert Chantrell de Bach, au comté de Ghester» dont deux en->
fants, savoir :
A. Jean Ayr, Conway de Bodrythan, qui épousa Elisabeth, fille de
Thomas Hannier, chevalier. II fonda la lignée des Bodrythan, depuis
longtemps éteinte et dont les membres nous sont inconnus.
B. Robert, qui suit, XI.
XL Robert Conway, docteur es lois et l'un des maîtres de
la chancellerie, établi en Irlande vers 4570, mort le 8 dé-
S48 U BELGIQUE HtlàLDIQUB.
cembre 1613. Par acte du 22 août 1602, il fit donation à son
fils Christophe d*un bail de soixante et un ans, qu'avait con-
senti en sa fkveur et en retour de la seigneurie de Maglas, le
doyen et le chapitre de Fern. Il avait épousé Éléonore Usher,
veuve de Walter Bail, lord-maire de Dublin, femme en troi-
sièmes noces de Jean Eliot, dont un fils, Christophe, qui
sait, XII.
XII. Christophe Conwat de Rathmines, au comté de Dublin,
nommé par lettres patentes du roi Jacques I*, en date du
10 mars 1612, contrôleur général des parties casueiles au
royaume dlrlande, vivant encore en 1639, épousa : l"" Mar-
guerite Meredith, fille de Richard, évéque de Leighiin,
morte le 10 janvier 1608, et 2^ Marie Ware, fille de Jacques,
chevalier, auditeur général d'Irlande, et de Marie Bridon.
Il eut du second lit un fils, Jacques, qui suit, XIII.
XIII. Jacques Gonwat de Gloghan, au comté de Kerry, capi-
taine de dragons au service du roi Charles I**, pendant les
guerres civiles de 1641, suivit le roi Charles II en France et
revint avec lui lors de la restauration, n avait épousé, en 1633,
Elisabeth Rowe ou Roe, fille unique et héritière du capitaine
Edmond Rowe de Glogh-Markine, au comté de Kerry, et
d*Âlix Conway de Killorglin. Par lettres patentes du 8 janvier
1634, le roi Charles 1*' accorda à Jacques Conway et à Elisa-
beth Rowe, sa femme, la saisine de tous les manoirs, châ-
teaux, tenements, que feu Edmond Rowe avait tenus de la
couronne à charge de service militaire.
11 eut de son mariage deux enfonts, savoir :
A. Edmond Conway de Cloghane, épousa Alix, fille du colonel
Jean BlennerhassetBalIysiedy, au comté de Kerry, dont un fils :
iaeques Gonwat m Cloghane, qui n*eat de sa femme, CaUierineFitz-Génld,
qii*ane fiUe ooicine :
Alix, Apoota 1« colonel Jean Coltliiint 46 Baljbaljr, au comté de Cork et transpona
à la poatèrilé de aon flla, Jean Conway Colthnnt, baronnet, la poMesaion dn domeiM
de Cloghane.
CONWAY. 349
B. Christophe, qui suit XIV.
!LIV. Christophe Gonway de Dromatham» au comté de Kerry,
leva une compagnie de volontaires d'infanterie pour le service
du roi Jacques II, et fut tué à la bataille d'Aghrim en 1691.
Il avait épousé Jeanne Roche, fille de Thomas Roche de bun-
deon, au comté de Kerry et de Marie Hacarthy, dont huit
enfants, savoir :
A. Edouard Conwat, lieutenant dans la compagnie de son père,
épousa Jeanne Fitz-Oérald d*Ardglass et mourut sans postérité.
B. Jacques Conway, capitaine au régiment de Mountcashel, au ser-
vice de France, tué en duel par le général Hogan, avait épousé :
4* La sœur du général Pierce, dont il n*eut point d'enfants, et 2<> N....
ODriscoll, dont deux fils entrés au service d'Espagne.
Thomas, qui suit XV.
D. Joseph Conway de Conwaystown, au comté de Clare, auteur de
la branche établie à la Guadeloupe.
£. Jenkin Conway, mort sans alliance.
F. Robert Conway, mort sans alliance.
G. Christophe Conway, dont la postérité suivra au numéro XV,
après celle de Thomas, son frère aîné, dont la lignée est éteinte.
H. Elisabeth, épousa Denis O'Conncll de Darinane, au comté de
Kerry.
XY. Thomas Conway servit dans Tarmée du roi Jacques IL
n épousa Anne Fitz-Gérald, fille de Patrice Fitz-Gérald de
Gallaruss et de Thomasine Spring , dont trois enfants ,
savoir :
A. Christophe Conway, épousa Hélène Maccarthymore, fille de
Randal, dont il n*eut que des filles.
B. Edouard Conway, épousa Hélène Mahony, dont quatre enfants '
a. Thomas Conway, sans alliance.
b. Christophe Conway, sans Jllianee.
e. Jaeques Conway, sans alliance.
é. Anne, sans alliance.
Us vivaient en 1777.
3S0 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Jacques, qui suit, XVI.
XVI. Jacques, comte de Conway, capitaine au régiment irtan-
dais de Clare, au service de France, avec rang de colond^
par brevet du l^ mai 1779, chevalier de l'ordre de Saint-
Louis, etc., né le 1^ mai 1711, à Glinbagh, au comté de
Kerry, en Irlande, épousa Julienne O'Mahony, fllle de Dono^h
O'Mahony de Dromore, au comté de Kerry, et d*Élisâbedi
(yConnell, dont deux enfimts, savoir :
A. Thomas, qui suit, XVH.
B. Jacques Henri Conway, bngadier général au service de FJraiioe«
chevalier de Saint-Louis, né au château de Dromore, comté de Mun-
ster, en Irlande, le 5 juillet i74i, épousa Henriette Elisabeth Copley,
fille unique et héritière d'Edouard Copley, au comté d*York, marédkal
de camp au service de France, commandant général de me de 11
Guadeloupe et de ses dépendances, chevalier de Saint-Louis, ooiti-
mandeur de Tordre de Saint-Lazare, et de Louise d*Otove de
Coutance.
XVII. Thomas, comte de Gonway, au service de FrancCii cbe*
valier de Saint-Louis, épousa Françoise Antoinette JeasM
Florimonde Langlois du Bouchet, fille d*Âugu$tin Fioriyioid
Langlois, chevalier, seigneur du Bouchet, et de Gilbertt iù
Fredefond.
Par arrêt de maintenue de noblesse du 16 mai 1683, Jacq|uea
comte de Gonway, et Jacques Henri, baron de Conway» fureiA
autorisés à porter les titres de comte, vicomte et baron. I4
comte Thomas n'ayant laissé qu'une fille, la branche atnée de
sa maison s'est transmise jusqu'à nous par les descendants
du frère de son bisaïeul, Christophe Conway.
XV. Christophe Conway, fils de Christophe Conway de
Dromathan et de Jeanne Roche, épousa Catherine Hussey 4e
Dingle, dont deux enfants, savoir :
A. Matthieu CormAY, né en 4722, à Kellerohan, comté de Kerry, en
Irlande, cadet au régiment de Berwiek, au service de France, lieuta-
CONWAY. 3SS1
nant en second le 16 décembre 1747, lieutenant en pied le i"' août
t756, capitaine commandant la compagnie lieutenant-colonel le 30 dé-
cembre 4769, capitaine titulaire le 46 décembre 1770, chevalier de
Sûnt-Louîs en 1770, mort sans alliance en 1787.
B. Robert, qui suit, XVI.
XVI. Robert de Conway, né le 27 avril 1734, mort à Ber-
gues-Saint-Wlnnoc, le 17 octobre 1790, lieutenant en second
au régiment de Glare, infanterie irlandaise, au service de
France, le 2 mars 1762, sous-lieutenant au régiment de Walsh,
le 7 avril 1777, capitaine le 3 juin 1779, chevalier de Saint-
Louis le 8 avril 1779, épousa, à Bergues-Saint-Winnoe, par
contrat du 26 juillet 1764, Marie Louise Catherine deLaeter,
fille de Pierre Josse et de Marie Barbe Bulloot, dont un fils,
Daniel Henri Patrice, qui suit, XVIL
XYIL Daniel Henri Patrice de Gonwat, né à Bergues-
Saint-Winnoe le 18 mars 1779, mort à Bruxelles le 22 octobre
1848, épousa à Bruges, le 18 prairial an viii, Isabelle Devers,
fille de Nicolas et de Jeanne Adrienne Wys, dont trois enfants,
savoir :
A. Edouard Henri Joseph, qui suit, XVIII.
B. Jules Eugène Désiré Conway, officier de cavalerie pensionné; né
à Bruges, le 29 juillet 1807.
G. Robert Daniel Emmanuel Conway, capitaine au 2« régiment de
chasseurs à pied, au service de Belgique, chevalier de Tordre de la
Tour et TËpée de Portugal, né à Bruges, le 28 novembre 1810.
XVIII. Edouard Henri Joseph, vicomte de Conway, né à
Bruges, le 26 fructidor an xii, intendant de la liste civile, se-
crétaire de Sa Majesté le roi Léopold I**, secrétaire des com-
mandements de feu Sa Majesté la reine des Belges, chevalier
de Tordre de Léopold, commandeur de première classe de
Tordre de la branche Ernestine de Saxe, officier des ordres de
Saxe, officier des ordres de la Légion d'Honneur et de la Tour
et l'Épée de Portugal, chevalier de deuxième classe de Tordre
3S2 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
de TAigle rouge, chevalier Grand'croix de Tordre dlsabelle la
Catholique, grand'*croix de Tordre impérial de François
Joseph d'Autriche, etc., épousa, le 21 novembre 1832, Sarah
Maria Victoria Langebaer, fille de Richard et de Suzanne
O'Ryan.
COPPENS.
IKoR, à la hure de langlier coupée de s&ble, défendue d'argent, languée de gneoles,
et mise en Iksce, travenée en bande d'une flèche d'argent, Aietée d'or, empennée
d'asur et de gueules et ensanglantée du même, la peinte en haut CouRoimn à neuf
perles, surmontée d'un casque d'argent taré au tiers, grillé et liseré d'or, orné de ses
lambrequins d'or et de sable, et sommé d'un bourrelet aux mêmes émaux. Cmuot : un
lioBune issant, armé et vêtu à la romaine, tenant de la dextre une épée d'argent
garnie d'or, et de la senestre une roodache d'argent bordée d'or. TsifAzm : deux
hommes armés et vêtus à li romaine, supportant chacun une bannière, celle de
dextre,^mx armes ; celle de senestre au blason de Melyn, qui sont de gueules à trois
pals de l'air.
Fixée à Gaad avaat 1495 et 1498» époques auxquelles
vivait Gilles Goppens, XIIP échevin de la Keure (Philippe de
lTspinot, Recherche de la noblesse des Flandres^ pag. 779»
788), employée de bonne heure dans la haute magistrature de
cette ville, la maison de Goppens, s*y distingua par de grandes
et riches fondations dont elle dota la majeure partie des pa-
roisses. Ses titres constatent qu'elle avait droit de sépulture
dans la nef de l'église de Saint-Bavon, où furent inhumés,
jusqu'à la Révolution, la plupart de ses ancêtres successifs.
La trace de cette famille se perd antérieurement à Gilles
Coppens. Etienne Goppens, son fils ou son petit-fils, par
lequel commence la filiation suivie, semble avoir été victime
des révolutions de son temps. Son nom seul nous est connu ;
celui de sa femme ne nous est point parvenu, et Guillaume
^ Goppens, leur fils, forcé d'abandonner sa ville natale à cause
des troubles, dut se retirer à Gourtrai, où il mourut Tan
1582.
354 U BBLGIODB HÉRALDIQUE.
Le diplôme de biron octroyé au représentant direct de
cette famille, le 30 novembre 1766, par Fimpératrice Marie-
Thérèse énonce en termes formels que les auteurs de la
maison de Goppens, établis & Gand avant 1566, y furent
employés dans la magistrature et y firent de belles fondations
pieuses. et bienflsdsantes dans les paroisses; qu'ils vécurent
toujours en gentilshommes et ftirent considérés pour tels de
tout temps; que par ses alliances, nommément avec les fo-
milles de Lannoy et vtn Goppenolle, la maison de Goppens se
trouve apparentée svee plusieurs bonnes, nobles et anciennes
maisons des Pays-Baa» teDes que : Thiennes, comtes de
Rumbeke, comtes de LkdUArveUie ; celle du comte de Murray
de Melgum, chevalier de Tordre militaire de Marie-Thérèse,
son chambellan, général ai^ et commandant de la ville de
Gand ; celles de Saint-Vaast et van der Meersche ; des cheva-
liers de Castro y Toledo, Van Hulten y Carnero, des vicomtes
de Fraula, des chevaliers d*Anthoine, du baron de Quarré, etc.
Cette famille a produit des conseillers au Conseil de
Flandres, des surintendants particuliers du Mont-de-Piété
de Gand, des receveurs généraux des Domaines et Finances ;
et de nos jours, trois personnes qui ont contribué largement à
raffranchissement de h Belgique et au développement de ses
institutions : l'une, sénateur pendant dix années; une se-
conde, membre du Congrès national et commissaire d'arron-
dissement; une troisième, membre du Congrès national,
chevalier de Tordre de Léopold, décoré de la croix de fer,
président de la commission de sAreté publique remplaçant la
régence de la ville de 6and, commandant en chef des légions
de Gand, président du comice agricole des 7* et 8^ districts
de la province d'Anvers, etc.
L Etienne CopptM eut un flis, Guillanme, qui suit, II.
II. Guillaume CorreifS, I* du nom, qui, durant les troubles,
se retira à Courtrai, où il mourut en 1582, avait épousé Jeanne
Lâute, morte à Middelbourg ea Zâl%n4e, T^n 1621, fille de
Jean Laute et de Jacqueline Segher^» <kmt trois enfants,
savoir :
A. Jean, qm suit, ItL
B. Guillaume Coppens, I"' do nom» aort k fiaad, Tan 1631, et in-
hvoùé dans l'église du Christ (SainWSauyeur), en la chapelle de Sainte-
Croix, à Gand, épousa Denise Stobbehiere, morte en 1639, dont un fils :
telUaume Carpxm, II* du aoia^ttoit à Qané et Intaimé à Saint-SauTeor,
épousa PôtronUle d*Hoogh6, dont dni| ententi :
L Jtan OOPPMW ; — t. anlUiwiimi Cowww & "* •» Aàtim Ca»BOT ; — 4. Thérèse ; —
S. Marie.
C. Jossine, morte à Middelbourg, en Zélande, Tan 1633, et inhumée
devant Tautel de la vieille église de cette viUûi épousa 1» à Liévin
Fiers, ^ Pierre Dolens. Elle n*eut pas d'enfants.
III. Jean Coppens, mort à Gand, le 26 octobre 16S8, et inhumé
avec sa femme aux Pères-Carmes de cette ville, vis-à-vis la
chaire de yérité, fit plusieurs belles donations aux Chambres
des pauvres de la ville de Gand« et diverses fondations
pieuses, comme le constatent les aoles conservés dans les
archives de ses descendants. Il épousa Elisabeth de Maer-
schalck, morte le 1®' février 1649, après cinquante ans de
mariage, dont trois enfants, savoir :
A. Guillaume, qui suit, IV.
B. Antoine Coppens, mort à Anvers, le 26 juillet 167S, inhumé avec
sa femme sous l'autel de l'église deTabbafe de Saint-Michel, de cette
ville, épousa Jeanne de Keyser, dont trois enfants :
a, Aatoine Coppkhs, mort à Anvers* l'an 1679» épousa Catherine Hélant.
&• Catherine épousa, à Anvers, Pierre Sion.
e. Jeanne, épousa Jean van Bel, à Hérenthals.
C Jeanne, morte en 1689» inhumée i Saint-Jacques à Gand, dans
la chapelle de la Sainte-Trinité, épousa Jean van Basselaer.
lY. Guillaume CoppBNSt IH^ du nom» surintendant particu-
Uer pendant trente années, puîa conseiller extraordinaire du
3S6 LA BELGIQOB HÊEALDIQUE.
Mont-de-Piété de la ville de Gand par lettres patentes du
10 novembre 1678, fonda plusieurs messes en la paroisse de
Notre Dame lez-Gand» en conformité du testament de ses
père et mère, par acte passé le 18 novembre 1671. Il fit aussi
plusieurs donations. Il avait déclaré son état de biens devant
les Échevinsdu parchon de Gand, le 28 janvier 1645. Mort le
8 juin 1681, et inhumé en relise de Saint-Michel de Gand,
dans son caveau près de la chapelle Notre Dame, il avait
épousé: 1"^ le 15 mai 1630, Catherine van der Meeren, fille de
Gilles van der Meeren, seigneur d'Aspre, Singhem, etc., et de
Catherine van der Haeghen ; morte le 1"^ octobre 1645, et in-
humée près de son mari ; 2^ Marie Yalcke, morte sans enfants
le 12 septembre 1688, et inhumée près de son mari ; fille de
Pierre Valcke et de N... Scheurman.
n eut du premier lit, quatre enfants, savoir :
A. Gilles François, qui suit V.
B. Jean-Baptiste Coppens, avocat au conseil de Flandres, mort le
6 mai 4700, inhumé près de ses parents en Téglise SainIrMichel de
Gand, épousa i^ Livine Stalins, fille de Jacques Stalins. inhumée à
Ackerghem auprès de son père ; ^ Josine Marie Stalins, fille de Jean
Stalins.
Il eut du premier lit une fille :
m, Marie LiYine, épousa Jean-Baptiste van Visschout.
Il eut du second lit trois enfants :
b, Catherine, épousa Dominique Versehnereo.
e. Guillaume Goppers, sans aUiance.
d. Égide CoppERS, religieux en Tabbaye de Saint-Pierre, lez-Gand.
C. Guillaume Coppens, religieux Augustin, mort l'an 1695. Son
père lui avait fait bâtir une cellule et avait donné une partie duclottre
où se voyaient encore, en 4763, ses armes peintes en couleurs, et
sculptées sur pierre blanche, avee cette légende : D. G. Coppens,
1684.
D. Marie Josèphe, religieuse déchausse,
V. Gilles François Coppens, mort en 1708, d'abord avocat
coppBNS. 387
au conseil de Flandre, puis conseiller, commis et receveur
général des domaines et finances pour l'extraordinaire dans
la Flandre, par lettres patentes du roi d'Espagne Charles II,
en date du 3 décembre 1671, fit une donation à la chambre
des pauvres de la ville de Gand, le 10 novembre 1681. Il avait
épousé Jeanne van Coppenolle, d'Âudenarde, fille de Daniel
van Coppenolle , seigneur de Terhaegen et Yolkaersbeke, et
de Catherine Rombaut, dont quatre enfants, savoir :
A. César Ferdinand, qui suit, VI.
B. Charles Alexandre Coppens, sans alliance.
G. Anne Françoise, morte sans enfants, épousa : 4» N. van Alstein:
2® Jean Philippe Vaerman.
D. Thérèse , épousa Jean Baptiste van Rysseghem, greffier de la
comté d*Everghem.
VI. César Ferdinand Coppens, seigneur d*Eeckenbrngge, la
Chapelle, etc., né le 6 mars 1674, et baptisé à Saint-Michel, à
Gand, mort le 8 mars 1784, après quarante quatre années
d'exercice de la charge de conseiller au Conseil provincial de
Flandre, à laquelle il avait été nommé par lettres patentes du
12 novembre 1710 et inhumé à Saint-Bavon de Gand, au milieu
de la grande nef, devant la chaire de Vérité, sous une pierre
de marbre blanc ornée de ses armoiries. Il avait épousé,
l'' Isabelle Béatrice Rose de Lannoy, morte sans enfants le
8 septembre 1717, fille de Jean Augustin de Lannoy, chevalier»
premier bourgmestre de la ville d'Anvers, et de Barbe Leerse;
9* Marie Thérèse de Lannoy, née le 4 avril 1684, morte à
Gand, le 4 juillet 1744, et inhumée à côté de son mari et de la
première femme de celui-ci, fille de Jacques de Lannoy, sei-
gneur de Swyndrecht, et de Cornélie de Brier, dont un fils,
Charles Ferdinand Joseph, qui suit, VIL
VII. Charles Ferdinand Joseph, baron de Coppens, par lettres
patentes du 30 novembre 1766, seigneur d'Eeckenbrugge, la
Chapelle, né à Gand, le 18 janvier 1727, mort le 21 novembre
3B8 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
1774, épousa à Anvers» le 16 juin 1748, Marie Thérèse Caro-
line de Melyn, née 4 Anvers» le 31 mars 1729, &Ue de Daniel
Gérard de Melyn, chevalier, et d'Anne Marie Josèphe de
Lannoy, dame de Swyndrecbt, morte à Gand, le 25 juin 1774,
et inhumée avec son mari à Saint-Bavon, dans le tombeau de
la famille de Goppens, dont treize enfants, savoir :
A. Ferdinand Emmanuel Joseph Ghislain de Coppens, mort en bas
9ige à Gand, en 1758.
B. Charles Louis Joseph Sébastien de Coppens, né en 1757, mort la
même année.
C. Louis Joseph Norbert Benoît, qui suit. Vin.
D. Jean Charles François Joseph de Coppens, né le 20 septembre
1765, mort en 1766.
E. César Jean Lucie Ghislain de Coppens, né le 30 mai 1767, mort
le 13 mars 1772, et inhumé à SaintrBavon.
F. Emmanuel Joseph François Ghislain de Coppehb, Heencié es
droiU à Louvain, le 21 juillet 1791, né h Gand, le 8 février 1769,
mortà Gand le 13 mars 1821, épousa, à Notre Dame de Gand, le
8 mars 1792, Marie Anne Josèphe de Norman, née le 9 octobre 1757,
morte le 7 octobre i814, seconde fille de Charles Emmanuel, baron
. de Norman et d*Oudenhove-Sainte-Marie, seigneur de Hichelbeka,
Oxelaere, Sainte-Aldegonde, Walle, Lilaers, chambellan de S. M. TEm-
pereur et Roi, et de Polixène Rose Josèphe de Croix, comtessç de Ga-
lonné et de Clerfayt, dont un fils :
Charles Ibrie, baron de Coppens, saccessivement bourgmestre des com-
munes de Heasden et de Melle, capitaine commandant une compagnie des
grenadiers de la Sehnttery, sous le gouternemeot des Pays-Bas, colonel eoti-
mandant la garde boirgeoise de Gand, le 1'' octobre i830, colonel comman-
dant les Tolontaires gantois, lors de Texpédition d^Anvers, en 1830, dépoléau
Congrès National de Belgique, dte Torigine de cette assemblée, en 1830,
membre de la Chambre des représentants de 1831 k 1833, colonel commandant
la V légion, puis colonel commandant en chefles légions de la garde cirlqne
à Gand, et combattant en cette qualité à TaflUre dn Pont de Paille, le f août
1831, président dn comice agricole dos 7* et 8* districts do la |r«Tince
d'ABTers, cboTaUer de Tordre de Léopold, décoré de la croix de fer, né k
Gand, le 9 novembre 1706.
1
GOPPENS. 3g9
M. le biroa de Coppens, présida la commission de sûreté publique, rempla-
çant la régence de la ville de Gand, du mois de février au mois d'octobre
1831. Comme premier magistrat, il eut Thonneur de recevoir le roi JLéo-
pold 1" à Gand, lors de Tarritée de Sa Majesté en Belgique, en Juillet 1851.
Colonel commandant de la l'* légion de la garde civique de Gand, il fut
chargé du commandement supérieur des légions de cette ville, par arrêté
royal, daté de Louvain, le 10 août 1831, contresigné par le ministre de Tinté-
rieur, H. Ch. de Brouckere. La commission de sûreté publique, à Gand, lui
donna officiellement avis de cette nomination.
Nommé chevalier de Tordre militaire de Léopold, le 29 juillet 1834, il fut
d^autant plus sensible ii cette marque de faveur royale qu'elle était la récom-
pense d'une action d'éclat. Aussi le caractère, exceptionnellement militaire,
donné à cette nomination, ressort tout entier des termes du brevet :
c LtopoLD, roi des Belges, grand maître de Tordre, à tous ceux qui ces pré-
sentes verront, salut.
• Voulant donner une marque de notre satisfaction au sieur Charles, baron
Coppens, commandant en chef de la garde civique de Gand, au mois d'août
1831, pour son empressement à se porter avec une partie de ce corps au Pont
de Paille et le dévouement dont il a fait preuve et Texempic de courage qu'il
donna, en combattant lui-même parmi les simples gardes.
» L'avons nommé et nommons chevalier de Tordre de Léopold, pour prendre
rang dans Tordre à compter du 50 juillet 1857 et jouir du titre de chevalier
de Tordre et de tous les droits et honneurs qui y sont ou pourront être
attachés.
D Fait k Bruxelles, 16*29 juillet 18 cent trente sept.
» Léopold,
.» Par le roi, grand maître,
» Le ministre des affaires étrangères,
» Ayant Tadministration de Tordre de Léopold.
• DE Theux. I
Avis de cette nomination lui fut adressé, le jour même delà signature royale,
par M. le comte de Theux, ministre des affaires étrangères, ayant en cette
qualité, les ordres honorifiques et la noblesse dans ses attributions :
c Bruxelles, le 29 Juillet 1837.
i Monsieur le baron,
i J'ai l'honneur de vous adresser le brevet de chevalier de Tordre
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, m. 34
360 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
militaire de Léopold , dont je vous prie de m^accuser la réception.
» Agréei, monsieur le baron, ^assurance de ma considération distinguée.
> Le ministre des affaires étrangères.
I DE Trdx. »
De son côté, M. Ch. Rogier, ministre de Tintérieur, lui écrivit le 31 juillet :
c Bruxelles, le 31 Juillet 1837.
> MoBsieur le baron Charles Coppens, colonel commandant en
chef la garde civique de Gand,
i J*ai I*bonneur de vous informer que par arrêté du 30 de ce mois, Sa Majesté
vous a nommé chevalier de Tordre militaire de Léopold.
» Je m'empresse de vous en donner avis et de vous informer que le brevet
de votre nonoination et la décoration que vous serez autorisé à porter, vous
seront remis ultérieurement.
> Je m*estime heureux d*avoir ^ vous transmettre ce témoignage de la satis-
faction du Roi pour les services rendus k la patrie, qui vous ont mérité cette
honorable distinction.
» Le ministre de llntérieur.
1 Ch. Rogier. >
Enfin, une lettre du gouverneur de la Flandre Orientale, M. Lamberts de
Cortenbach, en date du 6 août 1834, invita M. le baron de Coppens, k se rendre
à rhôtel du gouvernement provincial, à Gand, pour y recevoir de la main du Roi
la croix de Léopold, que Sa Majesté lui remit en effet, le lendemain 7 août.
Sa Majesté lui donna une nouvelle marque de bienveillance et de satisfaction
en lui décernant, le 2 avril 1833, la Croix de Fer, en considération de ce qne,
c colonel en chef de la garde civique, k Gand, dépoté au Congrès dès Torigine
» de cette assemblée, il contribua, par son patriotisme persévérant, à affran-
> chir le pays de la domination étrangère et à constituer Tindépendance na-
> tionale. >
Charles Marie, baron de Coppens, épousa !• k Gand, le 12juin 1819,
Rosalie Françoise Marie Ghislaine Kervyn, sa tante par alliance, douairière
d*Amottld François Joseph Ghislain de Coppens, morte à Gand, le 9 juin 1835,
et^en la paroisse de Gfaeel, le 23 avril 1856, Marie Thérèse Janssens, née le
90 mai 1808.
G. Ârnould Joseph François Ghislain de Coppens, seigneur de Ter-
maeten, né le Si novembre 1771, mort à Gand, le 14 avril 1805,
épousa à Gand, paroisse Notre Dame lez-SaintrPierre, le 23 mai 1796,
COPPENS. 361
Rosaiie Françoise Marie Ghislaine Kervyn, née à Gand, le 44 sep-
tembre 4774, seconde fille de Georges Antoine Kervyn, seigneur
d'Oudl-Mooreghem, Grootenhaege, etc., secrétaire des Parchons de
Gand, membre de Tordre équestre de la Flandre orientale, et de
Rosalie Marie Anne Baut de Rasmon, femme en secondes noces de
son neveu par alliance, Charles Marie de Coppens, dont quatre
enfants,:
a. Théodore Joseph Ghislain de Coppens, né le â9 septembre 1798, épousa
k Gand, le 2 juin i832. sa coasine germaine Nathalie Marie Philippine Ghis-
laine Kervyn, née le 7 octobre 1798, morte sans enfants, le 6 juin 1837, fille
aînée d'Emmannel Antoine Ghislain Kervyn, et de Jijarie Agnès Françoise
Angustine Robertine van den Hecke.
b. Prosper Alphonse Ghislain de Coppens, né le 30 octobre 1801, religieux
provincial de la compagnie de Jésus.
c. Edmond Guillaume Ghislain de Coppens, né le SI juin 1803, mort le
13 janvier 1810.
d. Rosalie Marie Ghislaine, née le 30 septembre 1797, épousa en août 1827,
Eugène Piers de Raveschoot, mort le 26 juillet 1841 , dont postérité.
H. Marie Isabelle Ferdinande Hippolyte, née à Gand, en 1749,
morte à Gand, la même année.
I. Marie Thérèse Philippine Josèphe, née à Gand, le 27 avril 4754,
morte sans alliance, à Gand, le 14 mai 4772 et inhumée à Saint-
Bavon.
J. Marie Catherine Colette Caroline, née à Gand, en 1753, morte à
Gand, en 4754.
K. Marie Colette Catherine Jeanne, née à Gand, le 23 juillet 4756,
morte à Gand, le 40 août 4787 et inhumée à Gand, épousa à Gand,
paroisse de Saint-Bavon, le 4 avril 4775, Guillaume Joseph Ghysens,
fils de Jacques François Ghysens, et de Marie Bernardé Odemaer.
L. Marie Françoise Caroline, née en 4762, morte la môme année.
M. Marie Josèphe Isabelle Françoise, née en 1764, morte la même
année.
VIII. Louis JosBPH Norbert BenoIt, baron de Coppens, sei-
gneur dŒeckenbrugge,' né à Gand le 16 juillet 1760, mort à
Namur, le IS décembre 1833, ancien membre des États de
362 LÀ BELGIQUE HÉRALDIQUE.
^
Flandres, fit reconnaître son titre de baron par le gouverne-
ment néerlandais. Il épousa à Gand, paroisse de Notre-Dame,
le 3 juin 1788, Marie Anne Thérèse de Norman, morte à Hal, le
2 septembre 1821, fille cadette de Charles-Emmanuel, baron
de Norman etd'Oudenhove-Sainte-Marie, seigneur de Michel-
beke, Oxelaere, Sainte- Aldegonde, Walle, Lilaers, etc., cham-
bellan de Sa Majesté l'empereur et roi et de Polixène Rose de
Croix, comtesse de Calonne et de Clerfayt, sœur puînée de
Marie Anne Josèphe de Norman, qui épousa Emmanuel
François Joseph Ghislain de Coppens, frère de L:)uis Joseph
Norbert Benoît, baron de Coppens, dont six enfunts, savoir :
A. Emmanuel François, qui suit, IX.
B. Louis Benoît de Coppens, né à Gand, ic 5 février 1799, mort à
Gand, le 7 mars 1836, membre du Congrès national, commissaire
d'arrondissement à Gand, épousa Pélagie de Moreau d'Annevoye,
dont une fille unique :
Pélagie Eudoxie Mathildc PauUoe, née le 35 mai 1828, au château de Bouil-
lon, près Dinant, épousa, à Chambéry (Savoie), le 7 juillet 1848, Théodore,
chevalier de Biseau d'Hautcvillc né à Binche, le 5 février 1806.
C. Marie Lucie, née le 2 décembre 1790, à Merdonck, dans les
Polders, où ses parents s'étaient retirés pendant la tourmente révolu-
tionnaire, morte à Binche, le 2 février 1817.
D. Thérèse Marie, née à Saint-Pierre lez-Gand, le 26 février 1794,
morte h Alger, le 22 juillet 1854, et inhumée à Mustapha Inférieur,
était douée d'une activité et d'une énergie peu communes. Elle
s'adonna, dès son enfance, aux études sérieuses, apprit un grand
nombre de langues anciennes, et acquit une érudition solide et variée;
animée d'une foi vive et éclairée, elle trouvait son bonheur à instruire
les enfants, à placer des orphelines abandonnées et à ramener les
personnes égarées. Toute sa vie s'est écoulée en bonnes œuvres.
£n Algérie, elle a doté un orphelinat arabe.
E. Félicité Anne Josèphe, née à Gand, le 13 février 1796, morte à
Mons, sans alliance, le 6 avril 1829 et inhumée k Wandier.
f. Anne Josèphe, née à Gand, le 7 août 1797, morte h Amiens, le
coppENS. 363
il mai 4837, religieuse au Sacré-Cœur, s'embarqua pour l'Amérique
le ii juin 4834.
IX. Emmanuel François, baron de Goppens, chef de nom et
d'armes de sa famille, né à Alost, le il juin 1792, sénateur de
Belgique, depuis 1839 jusqu'à la dissolution du corps en 1848,
épousa au château de Humain, le 7 février 1822, Marie Jeanne
Julienne Poncelet, veuve de Lambert Joseph Le Jeune, née à
Rochefort, le 23 août 1795, fille de Louis Joseph Poncelet,
d'Ochamps, près de Neufch&teau, et dHubertine GoUard, de
Rochefort, dont neuf enfants, savoir :
A. Emmanuel Hubert Achille de Coppens, né au château de Humain
(Luxembourg) le 22 novembre 4822, épousa h Anvers, le 27 janvier
4846, Louise van Ravenstyn, fille de Jean Baptiste François van Rav&-
styn, et de Jeanne Marie Joséphine van Lidth de Jeude, dont quatre
enfants :
a. Alphonse de Ligori Florent Joseph Marie Emmanuel de Coppers, né k
Anvers, le 13 novembre 1853.
b. Ludovic Théodore Marie de Coppens, né à Hoboken, près d* Anvers, le
n avril 1835.
c. Maria Joanna, née à Mortsel, près d*ADvers.
d. Julienne, née à Mortsel.
B. Loyala Marie, née le 28 janvier 1824, morte à Paris, à Fâge de
dix huit ans.
€. Maria, en religion sœur Marie Rose du cœur de Jésus, née le
4 octobre 1830, religieuse au couvent du Très Saint Rédempteur k
Bruges, le 30 avril 1852.
D. Florent Louis Joseph Marie de Coppens, né au château de Hu-
main, le 28 janvier 1825, engagé le 18 janvier 1861 dans le corps des
zouaves pontificaux, retiré du service pour raison de santé vers le
mois d'avril suivant.
E. Aloys Joseph de Coppens, né h Humain, le 19 janvier 1827,
épousa à Liège, le 17 avril 1854, Constance Palmyre Henriette de
Fabri-Beckers de Cortils, fille atnée d'Henri Aimé Ghislain, chevalier
de Fabri-Beckers de Cortils, et d'Aimée Joséphine Ghislaine de Ville-
gas de Clercamp, dont trois enfants :
364 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
'* a. Henri Marie Louis de Goppeks, né k Saint-Rémy, près Rochefort, 1%
njaini856.
b, Sophie Marie Louise Ghislaine née à Saint-Rémy.
c. Palmyre Louise Marie, née à Provedroux, près Liemeux.
F. Théodore Charles Marie de Coppens, né à Humain, le 9 août
1828, épousa: 1<> le 15 octobre 1850, Sophie Jeanne Christine de
Gruytters, née h Anvers, le 23 septembre 4823, morte à Hobokeo,
près d*Anvers, le 44 octobre 4851, fille de Jacques Alexandre Jean de
Gruytters, et de Gérardine Marie Bax, ^^ le 22 août 4859, au château
de Pattenbrouck, près Waelhen, Marie Françoise Caroline Suzotta van
Ravebtyn, fille de Louis Jean Baptiste van Ravestyn et de Thérèse
Antoinette Françoise van Lidtb de Jeude.
Il eut du premier lit une^Ue :
a. Aline Marie Antoioette, née à Berchem, près Anvers.
Il eut du 5econd lit un fils :
b, Joseph François Théodore Marie Jules de Coppens, né le 4 août 1860,
mortle 12 février 1861.
G. Charlotte, née en 4834.
H. Alfred Louis de Coppens, né au château de Humain, le 14 jan*
vier 4833, épousa au château de Burnot, près Profondeville, le 44 oc-
tobre 4857, Alix Philomène Pauline Augustine Marie Ghislaine de
Pierpont, née à Burnot, fille de Henri Stanislas de Pierpont, et de
Mathilde Agnès Ghislaine de Montpellier d*Annevoye, dont un fils :
Emmanuel Marie GhislainnE Coppens, né à Burnot, le 27 mars 1859.
L Paul Benjamin de Coppens, né au château de Humain, le 20 fé-
vrier J834, religieux novice de la compagnie de Jésus, le 4»' octobre
4853.
COPPIETERS.
D'AZUR à la coape couverte d'or et traverBôe de seneatre k dextre d'une épée
d'argent. Cimibr : la coupe de l'écu traversée de l'èpée.
Une autre famille Coppieters, porte :
pAKn d'axnr et de gueules à la coupe couverte d'or et traversée de dextre à se-
nestre d'une épée d'argent, la pointe en haut. Cimier : la coupe de l'écu sans épée.
Les deux familles Coppieters sont originaires de la Flandre.
La plus ancienne comprend deux branches : Coppieters
Stochove et Coppieters t'Walland.
Charles Henri Coppieters, seigneur de Cruyshille, con-
seiller receveur général des domaines au quartier de Bruges,
fils de Jean Coppieters, trésorier général héréditaire de la
ville de Courtrai, neveu de Jean Baptiste Coppieters, seigneur
de Vlaemertinghe, conseiller des domaines et finances aux
Pays-Bas, fut anobli par lettres patentes, données à Vienne
le 22 avril 1733, créé chevalier par diplôme du 2 décembre
1734.
Sa descendance est nombreuse.
COPPIN.
Db GUBULB8, i lA CToIx d*or, appointée de quatre fers de laoce en cœar ; le premier
et le quatrième canton chargés d'an cygne d'argent armé et lampassé d'or ; le
deaxième et le troisième canton chargés d'une fasce d'argent. Couronhb, d'or à
feuilles d'ache. Supports, deux sauvages de carnation, la tête et les reins ceints de
gulxiandes de feuilles de chêne, armés de massues.
Cette famille, de noblesse chevaleresque, originaire du
duché de Bourgogne, s'établit dans les Pays-Bas au commen-
cement du XV* siècle.
I. Philippot CoppiN, écuyer, un des premiers jouteurs du
temps, dont il est fait mention aux chapitres VIII, IX et XII
des mémoires d'Olivier de la Marche, accompagna, en 1430,
Philippe le Bon, duc de Bourgogne, aux Pays-Bas.
IL Gilles Goppin, fils de Philippot, prévôt de Marche, ainsi
qu'il conste des registres de Tautel Notre-Dame, qu'il fonda à
Marche l'an 1457, (document du 11 décembre de la même
année à la cour d'Ocquier), releva le 16 juin 1472, à Flostoy,
la seigneurie de Gonjoux, qu'il avait acquise de Jehan de
Gustine, et fut inhumé dans l'église de Gonjoux, avec cette
épitaphe :
Chi gist GiLLE Goppiii, seigneur de Gonjoux, prevost de Marche,
qui trépassa ran mille 1111—1111" et XIX, la nuit devant la Saint-Jehan.
Il avait épousé Marie de Wildre, dont un fils, Louis, qui
suit, III.
368 LA BELGIQUE UÊIIALDIQUE.
III. LoL'is i.E CoppiN, seigneur de Conjoux et de Vecmont,
fut inhumé dans l'église de Vecmont, avec cette épitaphe :
Chy gist bonorable Lowt de Copp», seigneur de Coiyoux et VecmoDt,
qui trépassa au mois de janvier de Tan de gr&ce MVXXY.
CoppiM, Wildre, Ohey de Dammartin, Waha.
Il avait épousé Jeanne Ohey de Dammartin, dont un fils,
Jean, qui suit, IV.
IV. Jean de Coppin, seigneur de Gonjoux et de Gorenne,
mourut le 10 avril 1600, et fut inhumé dans Tëglise de Con-
joux, avec épitaphe et huit quartiers :
Coppiif, Wlldre, Ohey de pAmmarUn, Waha,
Cbaltin, la Motte. Gesves, Malendorp.
Il avait épousé Anne de Chaltin, dont un fils, Louis, qui
suit, V.
V. Louis de Coppin, seigneur de Beaussain et de Corenne,
reçu au siège des nobles de la province de Luxemboui^g, le
22 septembre 1597, mort le 16 juillet 1614, et inhumé daiïs
réglise de Beaussain, avec épitaphe et huit quartiers :
Coppot, Dammartin. Chaltin, Gesves,
Bbausbain, Hodlster, Vervot, Grandhan.
Il épousa Catherine de La Roche, dont un fils, Jean, qui
suit, VI.
VI. Jean de Coppin, seigneur de Beaussain et de Vecmont,
épousa, le 1^' août 1611, Marguerite d'Orjo, dont un fils,
Pierre Louis, qui suit, VIL
VIL Pierre Louis de Coppin, seigneur de Beaussain et de
Vecmont, épousa, le 23 avril 1675, Marguerite de la Mock de
Botassart, dont un fils, Jean Bernard, qui suit, VIII.
»
VIII. Jean Bernard de Coppin, seigneur de Vecmont, épousa
Louise Thérèse de i>yaha de .Grincteunps, dont un fils, Fran-
^cois Sébastien, qui suit, IX.
IX. François Sebastien, baro^ de Coppin, seigneur de Grin-
champ, Vecmont, Falaën, Montaigle, reçu des États nol^les de
GOPPiN. 369
Liège, épousa, le 21 février 1788, Anne Antoinette, baronne
de Manières, dont trois enfants, savoir :•' *
À. Loals Marie Ferdinand, qui fonda la branche éteinte des barons
de Coppip, seigneur de Gonjoux, qui suit, X.
B. Joseph Joachim Feuilleiv, qui fonda la branche existante des
barons de Coppin de Falaên.
C. Anne Marie Charlotte, chanoincsse de Moustier, épousa Louis,
baron de Doetinghem, major de cavalerie, chaBobelian de Sa Majesté
lempereur d'Autriche, grand fauconnier de Tarchiduc Albert, dont
une lille :
Louise, épousa Etienne de Gaal de Gijult.
Branclie de Co^Jonx.
X. Louis Marie Ferdinand, baron de Coppin, seigneur de
Conjoux et de Vecmont, chambellan de sa Majesté le roi Guil-
laume i^ des Pays-Bas membre de l'ordre équestre de la
province de Namur, épousa Caroline Marie, comtesse de
Quarré, dont deux filles, savoir ':
A. Constance Joséphine, épousa Auguste, baron de Wocimont
d^Hambraine, dont trois enfants :
a. Ferdinand babon db Woelhort d'Haiibbaine, sénateur, épousa Sylvie,
baronne de Kopies.
b. Edouard, babon de Wozlmoiit o*HAifBBAi!fE, chanoine, camérier de Sa
Sainteté le pape Pie IX.
e. Louise, épousa Charles, comte de Villers.
B. Pauline, épousa Constant, vicomte de Nanaur d*Elzée, dont une
fille unique :
Louise, épousa Victor, comte deRobiano.
Bpanebe de Valaen*
X. Joseph Joachim Feuillen, baron de Coppin, seigneur de
Falaën et de Montaigle, membre de Tordre équestre et des
États de la province de Namur, obtint reconnaissance de no-
370 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
blesse et du titre de baron, porté par lui et par ses ancêtres,
par diplôme en date du 19 mars 1826. Il avait épousé Anne
Martine de Harlez, fille de Jean, chevalier de Harlez, ancien
bourgmestre de Liège, et d*Anne de Hewen, dont quatre
fils, savoir :
A. Guillaume Charles Marie, qui suit XI.
B. Feuillen, baron de Coppin de Falaën, membre du gouvememeiit
provisoire de 1830 et du Congrès national, gouverneur de la province
de Brabant de 1830 à 1834, commandeur de Tordre de Léopold, dé-
coré de la croix de fer, sans alliance.
C. Léopold, BARON DE GoppiN DE Falaën, boui^mestre de FalaéD,
sans alliance.
D. Eugène baron de Coppin de Falaën, membre du conseil pro-
vincial de Namur, chevalier de Tordre de Léopold, bourgmestre
d*Ermeton-sur-Biert, sans alliance.
XI. Guillaume Charles Marie, baron de Coppin de Fauën, à
titre héréditaire dans sa descendance mâle, par ordre de
primogéniture, commis d'état, puis greffier de la province de
Namur, chevalier de Tordre de Léopold, né le 30 septembre
1797, à Falaën, épousa, le 16 novembre 1840, à Bùssû (Hon-
grie), Jeanne de Gaal de Gijula, fille de Louise de Doetinghem,
dont trois enfants savoir :
A. Alix, née en 1841, épousa Ernest, baron Falion.
B. Hélène, née en 1849.
C. Valéry de Coppin de Falaën, né en 1846.
CORBISIER DE MEAULTSÀRT.
La famille connue aujourd'hui sous ce nom a pour chef
actuel de nom et d*armes, M. Benjamin Joseph Corbisier de
Méaultsart, successivement procureur du roi, président d'un
tribunal d'arrondissement, conseiller et enfin un des prési-
dents de la cour d'appel de Bruxelles, poste qu'il a quitté,
après une très-longue et honorable carrière dans la magis-
trature. — Il appartient ainsi que ses descendants légitimes à
la noblesse belge, — ce qui est constaté et reconnu dans les
recueils officiels par divers actes de la souveraineté qui assu-
rent cette distinction, comme est reconnue et autorisée la déno-
mination ce de Méaultsart » de sorte que pour lui et la descen-
dance légitime, cette qualification est à la fois patronymique
et nobiliaire. — Le père de M. B. J. Corbisier était membre
de leurs honorables seigneuries les anciens états du Hainaut.
Cet famille est originaire de Péronne en Picardie, mais elle
était déjà établie en Belgique, à la fin du XVP siècle dans un
domaine fief des anciennes châteleniesdeLeuze et d'Ath, et en
1602, elle avait déjà fait des fondations pieuses dans ce dis-
trict.
M. B. J. Corbisier de Méaultsart a vu ses longs et hono-
rables services appréciés. — Le roi lui a conféré le titre de
chevalier, puis celui d'officier de l'ordre de Léopold, — des
an êtes royaux de 1842 à 1886, constatent ce qui est ici men-
372 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
tionné. — Il a un fils, M. Victor Corbisier de Méaultsart, ac-
tuell(»meiit conseiller en ladite cour d'appel lequel a lui-même,
ainsi que sa sœur, mariée en France, une descendance légi-
time, mais jeune encore.
CORDIER DE ROUCOURT.
t
Db sable, au lion d'argent lampassé et ann6 d'asnr, accompagné de trois étoiles à
cinq rais d'argent. Cimibr : un lion issant d'argent, lampassé et armé d'asur.
CORNELISSEN.
EmfAHCHi d*or et d'argent de dix pièces ; aa chef d'azur, chargé d'une coquille d'or
entre deux losenges d*argentw Cimibr : an lion naissant de gneoles, armé et lampassé
du même, tenant Téca des Comelissen.
Le8 oomtos de Comelissen portent: ÉcASULi au 1* et wa 4" de Comelissen. an
t* et 3* de gueules au chef d'urgent, à l'éouMon d'argwit, à la eroix de gueules,
qui est Martini. Cimier de Comelissen, comme ci- dessus. Supports, deux lions an
naturel.
CORNET.
Db oubulxs aa cherron d'or, accompagné de trois cornets d'or, liés da même.
Cimier, an lévrier naissant d'argent, colleté d'un collier de gueules liseré d'or.
CousomvB de comte, ancienne, à treize perles. Supports : deux lions contournés.
DBrisB : Fortltei* et boneate*
Cette belle famille, originaire de l'Artois, se divise en plu-
sieurs branches. La souche des branches belges existait au
Pays-Bas, dès les premières années du XVIP siècle.
I. Michel Cornet épousa Catherine de Bouillet, dont quatre
enfants, savoir :
A. Henri, qui suit, 11.
B. Charles Cornet épousa Anne Motte, d'une noble famille, origi-
naire de Bavai, établie dans le comté de Namur, portant de gueules
à trois macles d'or, deux en chef et un en pointe.
C. Jean Cornet.
D. Jeanne, qui épousa Martin de Saint Paul.
IL Henri Cornet, écuyer, lieutenant-prévôt de la princi-
pauté de Barbançon, etc., est repris dans un partage original
passé à Noirchain, comme habitant de Merbes-le-Château.
Sa qualité d'écuyer, et ses armes se trouvent sur un monu-
ment dans réglise des Récollettines à Beaumont. II épousa.
Madeleine Taymont, fille de Jean et de Marguerite de Sa-
bleâux, dont trois enfonts, savoir :
A. Jacques, qui suit, III.
6. Jeanne, religieuse à Beaumont.
374 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Isemban Cornet, épousa Marguerite Grégoire, sœur de Mariis
qui épousa Jacques Cornet, dont trois enfants :
a. Grégoire Goriiet, m^or, avec brevet de lieutenant colonel au régiment
des cuirassiers du prince de Darmstadt, servit longtemps dans les armées
impériales de Sa Majesté Tempereur Charles VI, et après de nomb^euse^
actions d*éclat, Ait tué dans la guerre d*Italie, au commencement du XVIIP
siècle.
b. Joseph Cornet, lieutenant au même régiment, tué pendant la même cam-
pagne.
c. Jean Grégoire Cornet, seigneur de Saint-Remy et de Signeux, au pays de
Luxembourg, mort aux armées, en Espagne, au senice du Roi, épousa Ursule
Piedmont, dont deux enfants :
1. François Joseph Cobnbt, né à SigneaU, le 23 décembre 1712. mort en 1785. prieur
du couvent des Carmes de la Xhavée, près Liège.
2. GabrieUe Josèphe, née à Signeulx, le 15 octobre 1713. épousa, 1* le 21 avril 1751,
Nicolas Dumontd'lssel. seigneur de Signeulx et de Saint-Remy, mort le 23 février
1733 ; 2* le 28 octobre 1796, Pierre Capitaine, de Biourges, mort le 23 fé^-rler 1748 ; et
f3* le 4 novembre 1763, N. de Nonancourt. de Virton. SUe eut du premier lit une fille:
Oabrielle Françoise, sans alliance, et du second lit une flUe : Ursule Josèphe, qui
épousa, le 10 février 1760, Ignace Théodore de Laittres, seigneur de Rossignol, haat
Justicier de Signeulx et do Saint-Remy, dont la descendance s'est transmise Jusqu'à
nous.
III. Jacques Corxet, mort le 2 fé\Tier 1684, à Tàge de
soixante seize ans, après avoir passé les années de son veu-
vage dans le monastère où ses filles avaient pris le voile, et
inhumé avec sa femme, à Beaumont, dota l'église de Merbes,
de plusieurs chapelles qu'il décora de ses armoiries. Il avait
épousé Marie Grégoire, fille de Jean et de Jeanne Roland,
morte à Tâge de soixante seize ans, dont six enfants, sa-
voir :
A. François, qui suit, IV.
6. Antoine Cornet, religieux de Tordre de Saint-Dominique à
Mons.
C. Raymond Cornet, dominicain à Mons.
D. E. F. Trois filles religieuses au couvent des RécoUetines à«
Beaumont.
IV. François Cornet, seigneur de Peîssant, de Salliermont,
CORNET.
375
des Haboudans, de Grez, de Wavenbroeck, chevalier, par
lettres patentes de l'empereur VI, en dfite du 20 août 1724,
qui lui permirent aussi de sommer Técu de ses armes d'une
couronne d'or au lieu d'un bourrelet et de leur donner pour
supports, deux lions d'or, armés et lampassés de gueules,
comte d'Elzius, du chef de sa femme, né à Merbes le Château,
en mai 1760, mort le 21 août 1739 et inhumé avec sa femme
dans le chœur de l'église de Peissant, sous une belle tombe
en marbre blanc et noir, secrétaire au conseil privé et plus
tard, conseiller au conseil souverain du Hainaut , épousa,
en 1697, Marie Thérèse, comtesse d'Elziu^, fille de Sigisbert,
secrétaire au conseil privé du roi, à Bruxelles et de Cathe-
rine Maurissens qui lui transmit, ainsi qu'à ses descendants,
le titre de comte dont elle avait hérité de son frère, François
Léonard (1), et dont il eut neuf enfants, savoir :
A. Léonard François Charles, qui suit, V.
B. Catherine Françoise, morte le 20 janvier 1780, épousa, par con-
trat passé à Mons le 22 novembre 1734, Amand de Peissant, dit de
Rumigny, mort le 13 août 1768 et inhumé à Sainte-Waudru, à Mons,
avec épitaphe, fils de Pierre Lamoral et de Marie Gabriello Colins.
C. Jean Pierre Cornet, seigneur de. Grez, mort le 20 novembre
1750, à Mons, licencié es droits à Tuniversité de Louvain, le 17 janvier
(1) En considération des services signalés qu'il avait rendus, François
Léonard, comte d^Elzius, conseiller de robe et d'épée du conseil suprême de
Flandre, près àé Sa Majesté, à Madrid, chancelier de la Toison d*or, fut, créé
comte, ainsi que tous ses descendants légitiuies, sans distinction, par diplôme
du roi d'Espagne, Philippe V, en date du 6 juillet 1711, avec la faculté pour le
cas où il viendrait à mourir sans descendance légitime de disposer de son
titre en faveur de sa dite sœur, Marie Thérèse, épouse de François Cornet, et
de leurs descendants, ou bien du fils unique de feue son autre sœur, Marie
Thérèse d'Elzius, épouse d'Edouard d'OIimart, secrétaire du cbnseil privé de
Sa Majesté. Ce diplôme a été enregistré aux Pays-Bas.
Marie Thérèse d'Elzius, et Edouard d'Olimart, secrétaire du conseil privé,
eurent Ernest Joseph d'Olimart, seigneur de BessendorlT, au grand-duché de
Luxembourg, qui de son épouse, Marie Claire de Stein, eut Jean Adolphe d'Oli-
mart, ancien conseiller et procureur général de la proviuce du Luxembourg,
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, III. 25
376 LA BELGIOUE HÉRALDIQUE.
i7S0, doyen de la collégiale de Saint-Gomar, à Lierre, nommé ensuite
à révôché d*Anver9.
D. Marie Josèphe, fille dévote, morte au couvent de Saint-André, à
Tournai, le 5 janvier i788.
E. Marie Françoise Brigitte, née à Mons, le 8 octobre 1705, morte à
Mons, le i3 janvier 1780, épousa, par contrat du 9 août 1751, Jacques
François, baron de Sécus, seigneur de la Haye, etc., conseiller au
conseil de Hainaut, né à Ath, le 21 novembre 1693, mort le 27 avnl
1755, Qls unique de Jean Baptiste et d*Anne de Blois, dont belle pos-
térité.
F. Jean François Dominique Cornet d*Elzius, seigneur de Waveo-
broeck, mayeur du chapitre de Sainte- Waudru, membre du magistrat
de Mons, épousa par contrat du 7 octobre 1736, Caroline Philippine
Ignace Husmans, fille de Nicolas François, seigneur de Horlebeq et
de Marie Alexandrine Josèphe d'Hulst, dont trois enfants :
a. François Louis Dominique Gomict d^Elzius, seigneur de Wavenbroeck,
épousa sa cousine Marie Rose Scholastique Cornet, fille de Léonard François,
époux d*Ernestlne Dorothée du Bois de Fiennes, dont Charles Antoine Augus-
tin d*OIimart, ancien membre de Tordre équestre de la province de Luxem-
bourg.
François Léonard, comte d*Elzius, mourut sans enfants. Il avait épousé en
premières noces, Catherine Claire, baronne de Thuldeii, fille de Jean Florent
baron de Thulden, et d*Égearde Christine van derGracht; en deuxièmes noces,
Marie Rose Ferez de Loscobos Zanoguera et Sola, et en troisièmes noces, Phi-
lippine Charlotte van der Gracht, née à Malines, le 16 mars 1666, fille de Phi-
lippe Robert, seigneur de Sweverghem, et de dame van der Gracht, dame de
Dutzele. Par testament, passé à Madrid, le 7 avril 1719, usant de la faculté
que lui avait accordée Philippe V, il légua son titre de comte, avec toutes les
prérogatives y attachées, ^ sa sœur Marie Thérèse, épouse de François Cornet
et à leurs descendants.
Le comte d'Ëlzius portait d*azur au chevron abaissé sous une couronne h
l'antique d*or, accompagnée de trois croisettes de même, Técu sommé d*one
couronne de comte : Supports, deux lions d*or aux têtes contournées, armés et
lampassés de gueules.
Le frère de Catherine Maurissens, Jacques François Maurissens, chevalier,
roi et héraut d'armes à titre du duché de Gueldre, laissa une fille unique Anne
Catherine Maurissens, qui épousa Norbert François van Assche, bourgmestre
de la ville de Bruxelles, père du vice- chancelier de Brabant et conseiller
d'État van Assche. (F. V. Goethais, Dictionnaire héraldique, etc., tomel'''.
CORNET. 377
Charles Cornet, comte d^Elzius et d'Anne Rose Aye Danneau, sa femme du
second lit, dont une fille :
Rose Françoise, èpoasa Bonaventure Hyacinthe Joseph de Bousles, envoyé
extraordinaire à Berlin et & La Haye en 1790, gouvemear de la province de Hainaat
en 1817, conseiller d'État da royaume des Pays-Bas, mort en 1831, flfs de Charles Léon
Joseph, vicomte de Rouveroy, et de Marie Joséphine de Corswarem-Loox, dont
postArlté.
b. Thérèse Louise, sans alliance.
c. Joseph François Charles Cornet d*Elzid$, dit de Préville, né à Hons le
18 juillet 1740, mort à Havre, épousa li Mons, paroisse de Sainte- Waudni, le
8 octobre 1787, Marie Anne Josèphe Fontaine de Fromentel, née à Mons le
16 juin 1748, morte à Havre le 18 juin 1835, fille de Jean François et de Marie
Anne Wauthier, dont il n'eut pas d*enfants.
G. Marguerite Scholastique, dame des Haboudans, née à Mons,
épousa, par contrat du 3 janvier 1739, Pierre Louis Auguste Hattu,
seigneur de Cordes, chevalier, conseiller au parlement de Douai, fils
d'Alexandre Auguste et de Mario Françoise Pétronille Becquet, dont
elle n*eut pas d*enfants.
H. Benoit Antoine Dominique Cornet d'Elzius, fondateur de la
branche des Cornet de Ways-Ruart.
I. Vincent Cornet dTlzics, né à Mons, en 1714, mort à Mons, le
5 avril 1740 et inhumé à Peissant.
V. Léonard François Charles Cornet, comte d'Elzius, sei-
gneur de Peissant, Salliermont, Cuvelon, né à Bruxelles, le
6 novembre 1697, mort à Mons, le 4 octobre 1783 et inhumé
à Peissant, épousa 1*» Marie Louise Hannecart de Briffœil,
et 2® Anne Rose Aye Danneau, fille de Jacques Joseph, sei-
gneur de Thimongies et d'Anne Thérèse de Patoul.
Il eut du second lit, quatorze enfants, savoir :
A. François Xavier Joseph Charles Cornet d'Euics, seigneur de
Peissant, Salliermont, etc., né à Mons, le 2 février 1733, licencié ès-
droits à Louvain, épousa, par conti^at du 7 juin 1760, Marie Claire
Françoise Josèphe de Maleingreau, fille aînée de Siméon Florent,
baron de Maleingreau, conseiller au conseil souverain de Mons et de
Marie Angélique de Brabant.
B. Charles Germain Cornet d'Elzius, né en 1734, mort à Mons, le
â4 août 1748, et inhumé à Sainte-Waudru.
378 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Gommairc Ignace Antoine, qui suit, VI.
D. Un fils né en 1737, mort le même jour.
E. Jean Baptiste Régis Cornet d*Ezeau, né h Mons, le 10 mars 1738,
conseiller pensionnaire de la chambre des jurés à Tournai, après son
Wro Gommaire Ignace Antoine, épousa à Douai, le 21 décembre 1784,
Marie Thérèse Antoine de Rumigny de Peissant, morte à Mons, le
12 septembre 1812.
F. Christophe Dieudonné Joseph Cornet de Cuvelon, né à Mons,
le 17 mars 1739, mort sans enfants, à Tournai, le 30 juillet 1777, et
inhumé dans Téglise Saint-Nicolas du Château, licencié es droits, le
21 août 1761, conseiller du bailliage du Tournaisis, le 27 août 1765,
fonseiller en la nouvelle cour, lors de son érection en 1773, épousa,
h* 27 mai 1777, Anne Marie Ernestine van dor Gracht, fille ae Louis
François, seijjneur de Fretin, grand bailli de Tournai etdu Tournaisis,
puis président de la cour deTournai et de Marie Marguerite Geneviève
«II» la Tour du Pin, née le 23 novembre 1739, morte le 13 septembre
1807. Elle épousa, en secondes noces, le 4 octobre 1779, Charles, dit
l(î chevalier de Saint-Génois.
G. Laurent Louis Joseph Cornet d*Elzius, né à Mons, le 13 juillet
17-40, mort en bas ûge.
H. Martin Benoit Onuphre Cornet d'Elzius, né le 11 novembre
i7il, mort sans alliance, le 29 août 1792.
I. Marie Vincent Hyacinthe, comte Cornet d'Elzius, fondateur de la
branche des Cornet d'Elzius.
J. Mairie Rose Scholastique, née le 27 mars 174i, morte le 31 dé-
cembre 1831, épf)usa son cousin germain François Louis Dominique
Cornet de Wavonbroeck, fils de Jean François, et de Caroline Philip-
pine Ignace Husmans.
K. Tne fille, née le 9 septembre 1746, morte le même jour.
L. Charles Joseph Cornet, né le 4 novembre 1747, mort à l'âge de
dix se))t mois.
M. Anne Catherine Ëléonore, née le 25 novembre 1748, morte sans
alliance, le 11 avril 1796.
N. Gabriel Gommaire Laurent Joseph, fondateur de la branche des
Cornet de Peissant.
CORNET. 379
VI. GoMMÂiRE Ignace Antoine, comte Cornet de Grez, baron
de Tourneppe, seigneur de Bois Seigneur Isaac, Ohain, Thi-
mougies. Rosières, né à Mons, le 22 octobre 1738, mort à son
château de Bois Seigneur Isaac, le 28 août 1811, conseiller
pensionnaire par hérédité, à la chambre des jurés de Tournai,
rapporteur près de la Junte établie par l'impératrice pour Tad-
ministration des subsides et pour le département du Hainaut
et du Tournaisis, conseiller des domaines et des finances, en
1769, commissaire général pour les troupes impériales par
lettres patentes du 9 novembre 1784,- cité avec éloge, par
Dewez, dans la première édition de son Histoire générale de la
Belgique, épousa 1® à Bruxelles, le 17 août 1766, Hélène
Jeanne de Hemptinnes, née le 16 janvier 1743, morte le
14 mai 1774, fille de Guillaume François Joseph, baron de
Tourneppe, seigneur de Jandrin Jandrenouille, Kasterbeeck,
Geneville, conseiller et procureur général du Brabant, et de
Barbe Elisabeth Vreven; et 2*» le 29 septembre 1778, à Mons,
Agnès Thérèse Daneau, morte le 9 juillet 1813, fille de Fran-
çois Ignace Dieudonné, seigneur de Thimougies et de Marie
Éléonore Thérèse Belhomme de Quickelberge.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
A. François Marie Gommaire Ghislain, qui suit VII.
B. Rose Guillelmine Jeanne Ghislaine, née le 22 décembre 1768,
morte à Tournai, le 23 novembre 4826, épousa N. Delvigne Deur-
waerders, conseiHer au parlement de Douai.
Il eut du second lit, deux enfants, savoir :
G. Joséphine Françoise Ghislaine, morte au château de Bois Sei-
gneur Isaac, le 29 novembre 1839, épousa Idesbalde François Ghis-
lain, baron de Snoy d'Oppuers, chambellan de Sa Majesté le roi
Guillaume 1^' des Pays-Bas, sénateur de Belgique, mort à Paris, dont
postérité.
D. Henriette Aye, morte sans alliance, à Bruxelles, le 29 janvier
1815.
380 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
VU. François Marie GomvaireGhislatn, comte Cornet de Grez,
né le 28 avril 1771, mort le 28 mai 1827, membre de l'ordre
équestre du Brabant méridional, chambellan de Sa Majesté le
roi Guillaume l*des Pays-Bas, colonel de la garde bourgeoise
de Bruxelles, commissaire général près de Tarmée prus-
sienne, membre de la seconde chambre des États généraux,
épousa en décembre 1796, à Bruxelles, Thérèse Antoinette
Ghislaine, vicomtesse de Beughem, née le 18 juillet 1775,
morte le 18 décembre 1847, fille de Ferdinand Joseph Hj'a-
cinthe, vicomte de Beughem, Waut, maître des eaux et forets,
et d*Anne Marie Joseph van Beughem de Houthem, sa cou-
sine, dont trois enfants, savoir :
A. Ferdinand Goswin Joseph Ghislain, qui suit, VlII.
B. Pauline, morte le 17 avril 1845, à Tâge de quarante six ans,
épousa, le 12 mai 1824, Théodore Benott, marquis d^ve de Bavay,
chambellan de Sa Majesté le roi Guillaume 1^ des Pays-Bas, attaché à
la maison du prince d'Orange, fils de Ferdinand Antoine Joseph et de
Marie Anne Françoise de Paule Michelle, comtesse de Wildenstein,
dont postérité.
G. Juliette, épousa, en 1826, Ferdinand Adolphe Ghislain, vicomte
de Beughem de Houthem, fils d'Antoine Charles Hyacinthe Ghislain,
chevalier de Malle, et de Catherine Ghislaine Van der Fosse, dont pos-
térité.
VIII. Ferdinand Goswin Joseph Ghislain, comte Cornet de
Grez, membre de la seconde chambre des États généraux, du
Congrès National et de la chambre des représentants, épousa
à Bois Seigneur Isaac, le 18 octobre 1834, Eulalie Thérèse
Philippine, baronne de Snoy, sa cousine, née le 2S juillet
1812, fille d'Idesbalde François Ghislain, baron de Snoy
d'Oppuers , sénateur et de Joséphine Françoise Ghislaine,
comtesse Cornet de Grez, dont deux enfants, savoir :
A. Octavie Marie Thérèse Antoinette Ghislaine, née le iO février,
morte le 17 mai 1849.
GORNBT. 381
B. Raimond Ferdinand Joseph Gommaire Ghislain, comte Cornet
DE Grez, né le 6 janvier 1839, épousa, le iO mai 1861, Olga, prin-
cesse Galitzin, née à Moscou, le 6 septembre 1838, fille d*Âlexis
Alegevitch, prince Galilzin et d*AIexandrine Paulovna, comtesse
Koutaisoff, dont deux filles :
A. Marie Eulalie Yalentioe Alexandra, née le 34 juin 1862.
B. N..., née ea juillet i865.
CORNET D'ELZIUS.
Cette branche porte brochant sur le chevron de ses armes :
Un èeusson d'ainr au cheyron d'argent, accompagné do trois croix pattôes d*or, et
surmonté d'une couronne d'or qui est d'Elslus
VI. Marie Vincent Hyacinthe, comte Cornet d*Elzius, par
diplôme du roi Guillaume I" des Pays-Bas, en date du 28 jan-
vier 1823, né le ? mars 1743, mort le 23 mai 1831, receveur
général des états de Hainaut, sous le gouvernement autri-
chien, épousa, le 8 janvier 1784, Marie 'Anne Maximilienne
Clcercule de Biseau d'Hauteville, morte le 2 avril 1842, fille
de Maximilien Joseph et de Marie Agnès de Patoul, dont un
fils unique, Charles Maximilien Vincent, qui suit, VIL
VIL Charles Maximilien Vincent, comte Cornet d'Elzius,
épousa, en 1818, Julie Charlotte Joséphine, Cossée de Sémé-
rjes, morte le 28 octobre 1860, dont deux enfants, savoir :
A. Auguste Vincent, Cornet dTlzius, né le 19 juin 1816.
B. Rose Cicercule Pascale, née le 7 août 1818, épousa, le 1*^' mai
1819, Jules Joseph Louis de Patoul.
382 LA BELCIQUe HÉRALDIQUE.
CORNET DE PEISSANT-
ÈCÂRjEhk, aa premier et au quatrième de Cornet, au deuxième et an troisième
d'Elzius.
VI. Gabriel Gommaire Jostn^H Lai rext, comte Cornet d*Elzius
DE Peissant, né le 24 mars 1752, mort le 23 janvier 1845,
conseiller au conseil de Hainaut sous le gouvernement autri-
chien, conseiller à la cour d'appel de Bruxelles, en 1811,
épousa, 1» le 29 août 1796, Jeanne Josèphe Robyns, fille de
Martin François et de Marie Constance Benoîte Powis, née le
20 mars 1773, morte le 29 janvier 1799; et 2° le 11 novembre
1799, Cécile Caroline Robyns, sœur de sa première femme,
née le 28 mars 1774, morte le 19 juin 1827.
Il eut du premier lit un fils, savoir :
A. Martin Jean Fi*ançois Cornet d*Elziis de Peissant, né en 1799
(i" prairial an vi), mort à Fûge de onze mois.
Il eut du second lit quatre enfants, savoir :
B. Thérèse Martine Ghislaine, née le S aviul 1801, épousa, le
iO juin 1822, Louis Benoît Ghislain Powis de Tenbossche, chevalier
de Tordre de Léopold, né h Bruxelles le 20 mars 1798.
C. Rose Jeanne, née le 4" août 180 î, épousa, le iO juin 4822,
Adolphe Charles Ghislain Powis de Tenbossche, né le 8 juin 1800.
D. Hyacinthe Cécile, née à Bruxelles le 11 octobre 1807, épousa
à Bruxelles, le 27 mai 1827, Charles Léon François de Paule Ghîslaiii
Demis de Semerpont, conseiller provincial, bourgmestre de Beughem,
né à Bruxelles le 19 novembre 1802, fille de Jean Paul Aimé Joseph
Ghislain et de Marie Augustine Pauline de TSerelaes.
E. Benoît Gabriel Marie François, qui suit, VIL
VIL Benoît Gabriel Marie François, comte Cornet de Peis-
sant, par diplôme de Sa Majesté le roi Léopold P% du 8 février
1848, né le 7 novembre 1809, mort le 18 septembre 1848,
épousa, le 7 juin 1836, Elisabeth Françoise Louise de Meester
CORNET. 383
de Tilbourg, fille de Louis Joseph Boniface et de Jeanne Caro-
line Ghislaine van Gastel, née le 11 décembre 1812, dont
trois enfants, savoir :
X A. Raymond Jean Ghislain François, qui suit, VIII.
B. Marie Thérèse Ghislaine, née lo 2 août 1837.
G. Alfred Gharles Eugène Ghislain, comte Gornet de Peissant, par
lettres patentes du 26 septembre 1856, rendant transmissible à tous les
descendants de son père, Benoit Gabriel Marie François, le titre de
comte de Cornet de Peissant, qui lui avait été décerné le 8 février
4848, avec transmissibilité dans sa descendance légitime masculine,
par ordre de primogéniture.
VIII. Raymond Jean Ghislain François, comte Cornet de
Peissant, né le 26 juin 1838, épousa à Liège, le 30 juillet 1863,
Marguerite Constance baronne Whettnall, fille de Charles
baron de Whettnall et de Laure Antoinette Françoise baronne
Travers de Jever, dont deux enfants, savoir :
A. Emmanuel Marie Louis Charles Ghislain Cornet de Peissant, né
au château de Nieuwenhoven, près Saint-Trond, le 2 juin 1864.
B. Charles Edouard Marie Rombaut Ghislain Cornet de Peissant,
né au château d^Hofstade, le 1"" juillet 1865.
CORNET DE WAYS-RUART.
V. Benoît Antoine Dominique, comte Cornet d'Elzius, seigneur
deWays-Ruart, des Haboudans, de Bovesse et du Chenoy, con-
seiller au conseil souverain de Brabant, en 1747, né le 8 no-
vembre 1714, mort le 23 juillet 1788, épousa, le 30 mars 1780,
Marie Elisabeth de Grand'Ry, née le 30 décembre 1728, morte
le 27 mars 1791, fille unique de Michel, seigneur d'Ophoven,
et de Marie Catherine de Meven Heinsberg,' dont huit enfants,
savoir :
A. Charles Henri Cornet d'Elzius, seigneur des Haboudans, né le
384 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
10 février 4754, mort le U décembre 4823, épousa, le 29 Juillet 4777,
Claire Jeanne Antoine Schamp, fille d'Égide Luc, échevin de Gand.
B. Michel François Cornet d*£lzius, chanoine de Notre-Dame, à
Tournai, mort en 4799.
C. Guillaume François Benoit Corket d'Elzius, seigneur de Bovesse
et d'Ophoven, mort le 9 mars 4789, épousa, le 42 septembre 4785,
Agnès Charlotte Eugénie de Romrée, fille cadette de Jacques Emma-
nuel Albert, seigneur de Vichenet et de Bossières, et de Louise
Thérèse Josèphe d*Auxy, femme en secondes noces de Gille Guillaume
Luc Schamps.
D. Mario Catherine Françoise, née en 4753, morte en 4820, épousa
Jean François, baron du Sart, mort le 5 décembre 4848, fils de Jean
Baptiste, seigneur de Molenbaix et de Marie Bénédicte Van der Hae-
ghen de Mussain.
E. Marie Jeanne Louise Hyacinthe Ghislaine, prévôté du couvent de
Berlaymont, à Bruxelles, morte en février 4837.
F. Marie Anne Alexandrine Elisabeth Ghislaine, morte sans alliance
en 4806.
G. Marie Elisabeth Françoise Hubertine Ghislaine, religieuse an
couvent de Berlaymont, h Bruxelles, morte en 4808.
H. Jacques Louis Auguste Benoît, qui suit, VI.
VI. Jacques Louis Auguste Benoît, comte Cornet d'Elzius du
Chenoy, par diplôme du roi Guillaume P' des Pays-Bas, en
date du 28 janvier 4823, né le 18 février 1768, mort le 9 oc-
tobre 1829, épousa, en 1792, Catherine Martine Ghislaine
Robyns, sœur de Jeanne Josèphe et de Cécile Caroline,
femmes en premières et en secondes noces de Gabriel Gom-
maire Joseph Laurent, dont trois enfants, savoir :
A. Martin Benoît, qui suit, VIL
B. Louis Joseph Benoît, comte Cornet d'Elzius du Chenoy, mort
sans enfants, le 30 janvier 4849, épousa, le 3 juillet 4846, Marie
Françoise Félicité du Renson de la Tour et de Noduwez.
C. Charles Henri Jacques Benoît, chef de la branche de Cornet du
Chenoy.
VIL Martin Benoît, comte Cornet de Ways-Ruart, pardi-
CORNET. 385
plôme de Sa Majesté le roi Guillaume P'des Pays-Bas, membre
du corps équestre du Brabant méridional, commissaire civil
près de l'armée prussienne, en 1818, chevalier de l'ordre de
Lëopold et de l'Aigle rouge de Prusse, né le 13 juillet 1793,
épousa, le 16 septembre 1813, Justine Marie Josèphe Wirix
de Tercom, morte le 16 août 1836, fille unique d'Aimé Joseph
et de Marie Catherine Van der Cruyce, dont trois enfknts,
savoir :
A. Félix Martin Benott Ghislain, comte Cornet de Ways-Ruart,
chevalier de Tordre de Lëopold, commandeur de Tordre de Saint
Grégoire le Grand, chevalier de dévotion de Tordre de Saint Jean de
Jérusalem, chambellan du roi de Bavière, épousa, à Brasschaet, le
25 juillet 1837, Pauline Marie Antoinclte Louise losèphe de Fret, née
à Anvers le 14 janvier 1816, fille de Ferdinand, baron de Fret de
Calesberg et de Caroline Moretus, dont deux enfants :
a. ArUiur Marie AntoiDe Gblslain Félix, comte Corket de Wats-Ruaht, né
le 27 septembre 1838.
b. Marie Justine Joséphine Antoinette Ghislaine, née le 15 novembre 1839,
morte en bas âge.
B. Idesbalde Aimé Marie Ghislain, comte Cornet de Wavs-Ruart,
mort sans alliance, à Bade, le 16 octobre 1837.
C. Jean François Ghislain Ernest, comte Cornet de Ways-Ruart,
mort sans alliance, à Rome, le 25 avril 1840.
CORNET D'ELZIUS DU CHENOT.
VII. Charles He.nri Jacques Benoît, comte Cornet d'Elzius
DU Chenoy, par lettres patentes du roi Guillaume I" des Pays-
Bas, en date du 28 janvier 1823, né à Bruxelles, le 19 messi-
dor an IX (juillet 1801), épousa, le 1*' mai 1827, Rosalie Marie
de Borrekens, née à Anvers le 1*' février 1798, fille de Charles
Antoine Joseph, chevalier de Borrekens, et d'Isabelle Marie
Joséphine Wellens, dont six enfants, savoir :
386 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
A. Gustave François Xavier Charles, comte Cornet dTlzius du
Chenoy, né le 5 février 1829, épousa, à Bruxelles, le iS février 1858,
Sophie Henriette Marie de Spoelberch, née à Bruxelles le i3 novem-
bre i83i, dont un fils :
Charles Gustave Joseph Henri Marie, comte Corhet d*Elzius du Chexoy, oé
k Bruxelles, le 16 août 1861.
B. Frédéric Charles Ghislain, comte Cornet d'Elzius du Chenoy, né
le 28 avril 1830.
C. Alphonse Marie Charles, comte Cornet d*Elzius du Chenot, né
le 3 septembre 1833.
D. Louis Charles, comte Cornet d'Elzius du Chenoy, né h Bruxelles,
le 13 juillet 1835, secrétaire de légation de première classe à Paris,
épousa, à Bruxelles, le 2 octobre 1861, Zoé Marie Colette Ghislaine
(le Ruddere de Te Lokeren, née à Alost le 3 avril 1837, veuve sans
enfants de Jean Adolphe Marie de Roovere de Roosemersch et d'Os-
tondael.
E. Thérèse Josôphe Marie Rosalie Clémentine, née le 10 mai 1838.
F. Pauline Marie Florentine, née le 27 juillet 1840, morte en
bas âge.
CORRON DE L'ESCLATIERE.
De BiNOPLB. à la fasce d*or, chargée d*uae bore de sangUer de sable, défendue
d'argent et accompagnée de trois cors d'or. Gimzbr : la bore de l'écu. Scpports : deu
lions d'or.
Cette famille a pour chef de nom et d'armes M. Antoine
Ghislain du Corron de TEsclatière.
Nous donnerons plus bas la généalogie d'une autre famille
du Corron, originaire d'Ath.
CORSWAREM.
D'Hbrmines, à deux fasces de gueules. L'Écu sominô de la couronne de chevalier.
Supports : deux griffons au naturel.
La maison de Corswarem est une des plus anciennes et de
la meilleure noblesse du pays. Le Fort, roi d'armes de la
principauté de Liège, dans ses Manuscrits généalogiqties, tome
VI, folio 17, a clairement établi son extraction, son origine et
son antiquité :
f Fastré de Berlo, sire de Berlo, eut deux fils : Wautbier et Robert.
I Wautier, sive Gonthier, ou Gauthier, sire de Berlo, duquel sorte Hllustre
maison de Berlo, de laquelle est à présent, que ron compte 1708, le chef
François Ferdinand, sire et baron de Berlo, comte de Hozémonfi, etc.
» Robert laissa le nom de Berlo pour prendre celuy de Corswarem, d^oîi il
était seigneur, et qu'il transmit à ses successeurs. l\ fut chevalier, et est
reconnu pour le tige de riUustre maison de Corswarem, de laquelle nous
allons donner la descente.
• li fut aussi seigneur de Niel.
> Ëpousa Marguerite de GcnefTe. Elle était vefve, ran 1259. Voiez les
registres de Tabbaye de la Paix-Dieu, t
Cette version a été adoptée et soutenue par le baron de
Villenfagne, dans ses Essais critiques, tome P% page 93 et
suivantes.
Le Fort rapporte que « Wathieu de Corswarem fut un des
plus fameux chevaliers qui furent brûlés dans l'église de Saint-
Martin, à Liège, en 1312. »
388 LA BELGIQUE HÉBALDIQUE.
L'historien Fisen raconte aussi (1) que Jean de Corswarem
fut décapité révolutionnairement à Liège, en 1407, pour son
attachement au prince évéque, Jean de Bavière. L'existence
de ce Jean de Corswarem nous est connue par d'autres attes-
tations. Reçu chevalier en 1398, il avait épousé la fille de
Raes de Berlo, dont il avait un fils encore en bas âge au
moment ou Hemricourt, l'auteur du Miroir des nobles de la
Hesbaye, écrivait et rapportait» pages 26, 224 et 288 « que le
bon Wathi de Corswarem de Nandrin était le plus vaillant et
le meilleur écuyer du pays, qu'il fut chambellan et secrétaire
de la chambre de l'empereur Henri de Luxembourg (Henri Vn,
élu en 1308), qu'il vécut nonante ans, que son fils Arnould
épousa la fille de Renchon d'Orey, seigneur de Vdroux, et en
eut un fils nommé Jean, récemment chevalier, en 1398, qui
épousa la fille de Raes de Berlo... » Ce fut lui dont l'historien
Fisen a mentionné la fin tragique.
Avant dû donner la filiation sommaire de la belle famille
des Corswarem, nous rapporterons des citations qui les con-
cernent et qui sont toutes puisées à des sources authentiques
et irrécusables.
Les registres aux reliefs de la salle de Curange, qui était la
cour féodale du comté de Looz, mentionnent ce qui suit :
< Relief fait le â^ juin 1423, par Arnoldcs de Coerswareme, seigneur de
Niel, amUger, de 10 bonniers de terre à Corswarem.
> Relief fait le 16 mars 1i30, par Arnoldt van Coerswareme, de la cour de
Kukelbergb, k Coerswareme; plus de 12 bonniers de terre, dont 15 verges de
prés, à Coerswareme.
» Relief fait le 7 mars 1457, par Arnoldos de Corswerhe, mites^ de la cour
de Kukelbergh, avec 12 bonniers, et de 10 bonniers de terres et prés, au ter-
ritoire de Corswerm.
I Relief fait le 2 mars 1479, par Libertus de Corswerm, poU obitum, Ar-
HOLDi DE Corswerm, milUis, sui pùtris, de la cour de Cukelbg.
I Item 12 bonniers de terre et 13 verges de prés à Corswerm.
(I) Voir Fisen, Histoire^ etc., 2« partie, livre VU, n« 12, folio 167.
CORSWAREM. 389
• Belief fait le 13 janvier 1485, par Johanes de Cqrswerm de Hoesselt, pat$
mortem Uebsbti de Corswerii, sui patris, de la cour de Cukelbcrg, de 12 bon-
Diers de terre. et de 45 verges de prés. >
La copie authentique d'un testament du 13 janvier 1S34 et
d'un codicile du 24 décembre 1525, porte :
• Ego Waltherus de Corsnwaremia decanus Leodicnisis, nccnon abbas
secnlaris collegiataram ecclesiarum sancti Hadelini de Yiseto, ac Beatœ Odœ
amaniensis, etc
• Item lego Domicello Rasoni de Waroux coosanguineo meo uuam coppam
argent!, etc.
> Item do, lego et relînquo Johanni de Corsnwaremia domino temporal! de
Langelic coosanguineo meo domum ac dominium meum de Craenwyclc, etc.
> Hem lego domino Huberto de Corsnwaremia canonico Leodiensis con-
tntri et consanguineo meo domum meam claustralem, quam possedit in ejus
vitd quondam frater meus dominus Jacobus de Coersuwaremia, etc.
» Lego in illum eVentum id idem dominium Hermano ûlio sororis mes
Jebennae dominsB temporalis de Hoensbroecb atque ejus prolibus, eâ tamen
lege quod ipse Johannes et seu dictus Hermanus priusquam de dicto Domi-
nio investir! possit, exsolvet ac exsolvere tenebitur in promptls Jobanni de
Coersuwaremia filio quondam Mari» Boyoo, etc.
I Item lego adhuc supranominato Hermanno Hoen nepoti meo, etc.
B Lego Johanni de Hervé, nepoti meo, etc.
I Lego Domino Walthcro de Coersuwaremia, canonico et cantori collegiatse
ecclesiae sancti Jobannis evangelists Leodiensis, etc.
I I^go magistri Arneldo de Coersuwaremia canonico sancti Martini.
I Item codicillando légat Dnus testator domicello Edmundo de Zwartzen-
bergb, atque ejus conthorali nepti ipsius dni testatorls, etc. »
Par ce testament du 13 janvier 1K24 et son codicile du
24 décembre 1825, Gauthier de Corswarem, doyen de la ca-
thédrale de Liège, fait un legs à Jean de Corswarem, fils de
Marie Boyon, dont ne parle aucune généalogie. Il était fils de
Wathieu de Corswarem, écuyer, seigneur de Herck-Saint-
Lambert, bourgmestre de Liège en 1484 et 1487, et de sa
première femme que Loyens, Recueil héraldique des bourgmes-
très de la noble cité de Liège, p. 196, ne mentionne que dans
un renvoi et dans les termes : « On ne parle point ici de la
390 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
première femme de Wathieu de Corswarem, parce que les
mémoires dont on s'est servi n*en font aucune mention et ne
donnent connaissance que de son second mariage. »
A la page 195 de son recueil précité, Loyens dit que « Da-
moiseau Wathieu de Corswarem, seigneur de Herck-Saint-
Lambert, fut bourgmestre en 1484. « 11 était fils de Godefroid
de Corswarem, seigneur de Herck-Saint-Lambert et petit-fils
de Thierry de Corswarem, chevalier, seigneur de Mou-
male, etc.
I. Robert de Berlo, second fils de Fastré de Berlo, mort
en 1247 (suivant Le Fort, avant 1239) laissa vers 1213, le
nom de Berlo, pour prendre celui du village de Corswarem
oii il avait un château. 11 épousa Marguerite de Geneffe, fille
de Guy, dit le chevalier de Bretagne, dont six fils qui adop-
tèrent les armes de leur mère, et par dessus les deux fasces
de gueules de Berlo, entre autres, trois qui suivent, savoir :
A. Arnould de Corswarem, fondateur du couvent de la Paix-Dieu,
so retira chez les frères mineurs, à Liège.
B. Guillaume, qui^ suit, II.
C. Robert de Corswarem, seigneur de Nandrin, éj)Ousa Judith de
Pitponce, dame de Neufville-sur-Sambre dont un fils :
Waulhier de Corswarem, seigneur de Nandrin et de Neufville-sur-Sambre,
épousa Jeanne de Hcmricourt, dont un fils :
Joan DB Corswarem, seigneur de Nandrin. épousa Agnès d'Oreille, dame de Vel-
roA, flUe de Regnaud et de N., fille du seigneur d'Esneux, dont on flls, Jean, qui
épousa Marie de Berlo, fllle de Wauthier Conrad de Berlo. dit de Sclessln et de K.
fille du seigneur de Rochefort.
II. Guillaume de Corswarem, mentionné par le baron de
Villenfagne d'Ingihoul, d'après d'anciennes chroniques de
l'abbaye de la Paix-Dieu (1).
« Une haine irréconciable existait entre Arnould et son
frère Guillaume,
(1) Essais critiques, etc., 1. 1", pp. 93 à 104.
CORSWÀREH. 391
(c Guillaume, un jour, escorté de plusieurs guerriers, ren-
contre dans un bois son frère atné, qui était sans suite.
Arnould surpris et ne voyant aucun moyen de s'évader, se
jette aux genoux de son ennemi, en s'écriant : « Au nom de
Dieu, je te demande la paix ! »
<£ A ce nom sacré la férocité de Guillaume se calma et les
deux frères s'embrassèrent.
ce Peu de temps après, Arnould, dégoûté du monde, institua sa
mère héritière de tous ses biens, à condition qu'elle fonderait
un monastère de religieuses de Tordre des Citeaux pour per-
pétuer la mémoire de sa réconciliation avec Guillaume. Il se
retira ensuite à Liège, chez les Frères-Mineurs, dont il prit
l'habit et jura d'observer la règle.
<c Marguerite de Geneife s'acquitta en 1S39 des intentions
pieuses de son fils Arnould. Elle choisit pour bâtir un mo-
nastère, le lieu même ou Guillaume avait accordé, au nom de
Dieu, la paix à son frère et il conste, de la bulle du 32 janvier
1246, du pape Innocent IV, qu'Arnould de Corswarem, l'aîné
de la famille, avait laissé à sa mère pour fonder le monastère
de la Pbix-Dieu, des biens fonds dont les principaux étaient, à
ce qu'il parait, situés à Niel, mais que les religieuses de la
Paix-Dieu ne conservèrent pas longtemps. Arnould, Robert et
Baudouin, fils de Guillaume, frère du fondateur, employèrent
les moyens les plus violents pour forcer ces dames à leur
rendre ce qu'elles tenaient à Niel de leur bienfaiteur. Elles
leur firent donc la cession, en 1261, des biens fonds qu'elles
avaient à Niel, en présence de Henri de Gueldres, prince de
Liège. »
Guillaume de Corswarem eut trois enfants, savoir :
A. Arnold, qui suit, III.
B. Robert de CoaswAREM.
C. fiaudouia de Corswarem.
III. Arnold de Corswarem, i^ du nom, seigneur de Gors-
LA BELGIQUE HÉRALDIQVE, m. 26
391 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
warem» épousa Éléonore de Niel dont un fils. Arnold II, qui
suit, IV, un autre fils Rutgcr, chanoine de Saint-Sauveur à
Utrecht, et une fille Yde chanoinesse de Nivelles.
IV. Arnold de Gorswarem, II^ du nom, chevalier, seigneur
de Corswarem et de Niel, épousa Saincte de Chabot de Nou-
vice, laquelle se remaria à Wauthier de Warfusée, seigneur
de Moumale, dont deux enfants savoir :
A. Arnold III, qui suit, V.
B. Catherine, qui épousa Regnauld (FAi^enteau, IV' du nom, sur-
nommé le bon sire d'Argenteau, qui guerroya contre les Liégeois.
V. Arnold de Corswarem, III® du nom, chevalier, seigneur
de Corswarem et de Niel, épousa Alide de Warfusée, dame
de Moumale, fille de Wauthier de Warfusée, seigneur de
Moumale et de N. fille de Lambert de Hermalle, seigneur de
Chantemerle, dont deux enfants, savoir :
A. Arnold, IV, qui suit, VI.
6. Jacqueline, épousa François, seigneur de Kersbeke.
VI. Arnold de Corswarem, IV« du nom, chevalier, seigneur
de Corswarem, Niel et Moumale, épousa Catherine d'Argen-
teau, dame de Nettines ou Emptinne, fille de Thiry d'Argen-
teau, seigneur de Nettines ou Emptinne et de Jeanne de
Ghoër, dont six enfants, savoir :
A. Arnold V, qui suit, VII.
B. Wauthier de Corswarem, chanoine à Liège et archidiacre de
Hainaut, mort en 1424, acheta la terre de Warfusée et la donna a sa
sœur Catherine.
C. Catherine, dame de Warfusée par don de son frère Wauthier,
épousa Guillaume de Hamal, seigneur d*Elderen, d'Odeur, etc.
D. N. de Corswarem, épousa Bureal de Boneffe.
£. Thiry de Corswarem, seigneur de Moumale, épousa Marie, fille
d*Arnold de Molemhais, seigneur de Linsmeau, dont il D*eut pas d'en-
fants.
F. Renard de Corswarem, seigneur de Nettines, épousa Jeanne de
Surlet, fille de Gilles de Surlet, dont postérité.
CORSWAREM. 393
VIL Arnold de Corswarem , V* du nom, chevalier, seigneur
de Corswarem et de Niel, mort en 1397, épousa Isabeau de
Berlo, fille de Gérard, sire de Berlo et d'Isabeau de Berlo,
dont un fils, Arnold VI, qui suit, VIII, et Gérard de Corswa-
rem, mort sans postérité.
VIII. Arnold de Corswarem, VI* du nom, chevalier, sei-
gneur de Niel et de Malève, acquit devant la cour féodale du
comté de Looz, la salle de Curange, le 22 juin 1423, un fief
de dix bonniers, garni d'une maison, à Corswarem. Il avait
épousé Jeanne de Hannut, dont cinq enfants, savoir :
A. Arnold VII, qui suit, IX.
6. Isabelle, épousa Jean d'Arschot, seigneur de Schoonhoven, dont
deux ûlles :
a. Isabelle, époasa Jacques, seipeur d'Argeoteau.
b. Jeanne, épousa Guillaume de la Marck, dit à la Barbe, seigneur de War^
kes et de Lummay.
C. Marie, épousa !• Arnold van Pede, seigneur de Wandegnies,
et d'Aussoy, mort en 4445; S» Jean de Senzeilles, seigneur de Flo-
rennes, et 3^ Englebert d'Orley.
D. Gauthier de Corswarem, archidiacre d'Ardennes.
£. Godefroid de Corswarem, qui laissa postérité.
IX. Arnold de Corswarem, VII* du nom, chevalier, seigneur
de Niel, Malève, Herck-Saint-Lambert, Craenewyck, Hier-
ges, etc., mort en 1479, acquit devant la cour féodale du
comté de Looz, le 46 mars 1430, la cour de Kukelberg avec
douze bonniers de terre et quinze verges de prés à Cors-
warem. Il avait épousé 1* Jeanne de Jauche, dame héritière de
Malève, fille de Jacques, sire de Jauche et de Jeanne de Grez,
dame de Malève, morte en 1449 et inhumée avec épitaphe et
quatre quartiers :
J40CHB» Opleeaw, Grer, Ranit.
^ Marie, fille de Guillaume de Warfusée
394 LA BELGIQCB HÉRALDIQUE.
Waroux et d'Ossoîgne et de Marie de Gothem. Ses quatre
quartiers furent :
WARPUSftB, Pr«Qd*homme, Ooth«m, Montanak^n.
Il eut du premier lit trois fils, savoir :
A. Raes de Corswarem, i*' du nom, seigneur de Niai, Halève,
lerck-Saint-Lambert, etc., mort en 4504, épousa Catherine de la
Halayse, fille do Jean, seigneur de Dongelberg et de Marie de Small
de Broesberg.
B. Jacques de Gorswarem, chanoine de la cathédrale de Liège,
abbé séculier de Tabbaye d*Ama.
C. Arnold de Gorswarem.
n eut du second lit, quatre enfants, savoir :
D. Wauthicr de Corswarem, doyen de Liège en 1482, dont nous
avons donné le testament par extrait.
E. Jean de Gorswarem, seigneur de Landelies, par sa femme, de
Graenewyck et Hiergcs, épousa Jacqueline de Morialmez, héritière de
Landelies, dont la mère était Heynsberg et dont il eut postérité.
F. Libert, qui suit X.
G. Jeanne, qui épousa Nicolas Arnold Hoen, seigneur de Hoens-
broeck.
X. Libert de Gorswarem, releva le 2 mars 1479, à la cour
féodale du comté de Looz, la cour de Rukelberg avec douze
bonniers de terres et quinze verges de prés à Gorswarem,
acquis par son père, devant la même cour, le 16 mars 1430.
Il possédait aussi à Gorswarem le fief de dix bonniers avec la
maison, acquis par son grand père Arnold VI, devant la dite
cour, le 22 juin 1423. Libert de Gorswarem, après la mort
de son père, transfera son domicile de Gorswarem à Housselt
où il épousa Marguerite Kelleneers, fille d'Art Kelleneers et
de Marguerite de Ghiny ou Gyney, famille issue des seigneurs
de Gellick. Gette dame possédait de grands biens à Housselt,
cens, rentes, moulins, etc., et spécialement la cour jurée avec
GORSWAREM. 395
œnsy rentes et chapoDS, lui concédée et octroyée, le jour âe
Saint-Étienne, en 1418.
D'après une sentence de la cour féodale de Liège du 6 juil-
let 1512, Libert de Gorswarem eut de sa femme Marguerite
Kelleneers, quatre enfants, savoir :
A. Jean qui suit, XI.
6. Chorotea ou Dorothée, qui épousa Tilman de Spauwen.
C. Art DE Gorswarem, fit relief de la cour de Housselt, créée eu
1418.
D. N..., épousa Rener de Meers de Maestricht.
XI. Jean de Gorswarem, dit Jehan de Housselt, dissipa son
bien en excentricités. Le 13 janvier 1484, il releva, après la
mort de son père, un de ses fiefs à Gorswarem, sans en
payer les frais de relief qu'il promit seulement d'acquitter
plus tard. Le 22 décembre 1487, il vendit la cour de Kukel-
berg à Tilman Waldoréal, écuyer, seigneur de Soiron, bourg-
mestre de Liège en 1486, tué par un parti de la Marck en
1488 et, dont la veuve, Gatherine de Gorswarem, fille de
Wathieu de Gorswarem, bourgmestre de Liège en 1484 et
1486, seigneur de Herck-Saint-Lambert, qui épousa en se-
condes noces Charles Welckenhuyse, chevalier, fit le relief
en 1488.
Le 10 mars 1487, il vendit devant les échevins de Liège, et
sans octroi du souverain, à René de Meers, son beau-frère,
tous les biens, cens, rentes, moulins, etc., et spécialement la
cour jurée avec cens, rentes et chapons, situés à Housselt,
qui lui venaient de sa grand'mère maternelle, Marguerite de
Chiny. Après sa mort, la cour féodale de Liège, par arrêt
du 6 juillet 1512, cassa la vente faite au profit de René de
Meers, et adjugea les biens vendus à Tilman de Spauwen,
comme mari et mambour de Ghorotea ou Dorothée, fille légi-
time de Libert de Gorswarem.
Les dissipations de Jean de Housselt ayant considérable-
396 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
ment échancré sa fortune, ses descendants furent obligés de
chercher un supplément de ressources dans les emplois
publics.
On ignore le nom de sa femme dont il eut un fils légitime,
Art ou Arnold, qui suit, XII.
XII. Art I*', ou Arnold de Gorswarem, ch&telain d*Odeur,
mort en 1506 ou 1507, épousa Marie de Gorswarem, dont un
fils, Art II, qui suit, XIII.
XIII. Art II, ou Arnold de Gorswarem (dit le jeune), bailli
ou échevin de la haute cour de Vliermael, releva, condition-
nellement, le 9 août 1507, comme mambour de sa mère,
Marie de Gorswarem, le fief de dix boniiiers, avec maison et
cour, à Gorswarem, relevé en 1457 par Arnold VII de Gors-
warem, chevalier.
Le 20 avril 1509, il releva un menu fief, sous Housselt, que
relevèrent successivement, tous ses descendants.
En 1311, il vendit, comme mambour de sa mère, pour ses
humiers et vicairies, devant la cour féodale de Liège, au profit
de Laurent Bormans, trois bonniers de prés, dits Leven-
driesse, situés entre Hasselbroeck et Gorswarem.
Il avait épousé Anne d'Elderen (1), dite de Printhagen, fille
de Guillaume d'Elderen, dit d'Odeur, et de Marie de Printha-
gen, veuve de Gauthier de Mettecoven, écuyer, seigneur
d'Opleeuw.
En qualité d'époux de cette veuve. Art de Gorswarem, IP du
nom, releva des fiefs sous Opleeuw, Rommershoven , et
Housselt (2).
Il eut de Marie d'Elderen, deux enfants, savoir :
A. Adrien, qui suit, XIV/
(i) Voir Daris, Histoire de la banne ville ^ de Véglise et des comtes de Looz,
tome II, première partie, page 180.
(2) Voir folio 5 du registre Marka, 1506 à 1507.
CORSWAREM. 397
B. Marie» qui épousa Honri TScroets, inhumé à Téglise de Saint-
Adalbert, à Liège, avec cette épitaphe :
f Chi gist honorable personne Henri TScroets, qui trespassa Tan
et demoiselle Marie de Gorswarem, son espouse avecque ses trois enfants, gui
trespassa Tan i5i3, le jors d*octobre (i). i
XIV. André, ou Andrien de Corswarem, releva, le 12 oc-
tobre 4534, le menu fief sous Housselt. Il avait épousé N...,
dont deux enfants, savoir :
A. Art III, ou Arnold, qui suit, XV.
B. Marguerite, épousa Guillaume de Horion, seigneur de Reeckho-
ven, sous Lummen. Ils eurent un fils, Arnold, et furent inscrits avec
lui, en 1557, parmi les membres de la célèbre confrérie de Sainte-
Gertrude, à Curange (S). Les Horion et les Corswarem se qualifient
encore de ce chef, du titre de cousins.
XV. Art III, ou Arnold de Corswarem, échevin de la haute
justice de Vliermael, mort avant le 6 février 1866, releva son
fief sous Housselt, le H décembre 1880. Il avait épousé Marie
de Gywet, veuve de Nicolas Péronne, bourgmestre de Liège
en 1817 et 1822, morte en 1886, fille de Laurent de Gywet,
commissaire de la cité de Liège, et de Marie de Gohain, de
Flemalle, dont un fils, André, qui suit, XVI.
XVI. André, ou Andrien de Corswarem, mayeur de Hous-
selt, releva son fief le 6 février 1866. Il avait épousé Margue-
rite de Heers, fille de Lambert et de Marie Berden, petite fille
de Pierre et d'Ode Ouwercx, arrière petite fille de Jean et de
Catherine Van Leeuw, ou Leeuwis. Ses parents descendaient
des Heers, A Fonte ou Van den Born, Ouwercx, Heynen
alias Vandenbosch, etc.
(i) Celte épitaphe rapportée par Le Fort, Archives héraldiques, doit être
conçue en ce sens que TScroets n'était pas encore mort quand fut gravée
rinscription, et que les trois enfants qu*il avait eus de sa femme étaient inhu-
més avec elle.
(2) Voir Geldolpb de Ryckel, Histoire de sainte Gertrude, folio 708.
f
i
398 U BELGIQUE HÊBALDIQUE.
La succession de Pierre de Heers, fils de Jean de Heers et
de Catherine Yan Leeuw M partagée, devant la justice de
Guigoven, le 10 mai 1S67, entre ses huit enfants : Marguerite,
Catherine, Marie, Quintin, Conrad, Arnold, Lambert et Jean
de Heers.
André ou Andrien de Gorswarem eut de sa femme, Margue-
rite 4e Heers, cinq enfants, savoir :
A. Art DE CoRswAREM, mort le 30 septembre i640, releva le fief de
Housselt le 14 octobre 1624, vendit sa maison de Housselt à son beau-
frère, W. MofTar, et vint s*établir à Liège, où il épousa HechtUde de
Liverloz, morte le 13 mars 1663, dont il n^cut pas d*enfants, et qui
fht la principale bienfaitrice du couvent des Carmélites à Liège. Peut-
être, après son veuvage, en fut-elle la première religieuse. La ques-
tion reste indécise, parce que, s*il est certain que la première
carmélite à Liège, était fille du bourgmestre, et que Mechlilde, femme
d'Art de Gorswarem, était fille du bourgmestre de Liège, Liverloz, le
nom de la première carmélite n'est indiqué nulle part, et Ton ignore
si c'était Mechtilde ou Tune de ses sœurs.
Par son testament du 18 juillet 1640, Art de Gorswarem fonda une
bourse d'études universitaires, et, au grand détriment de sa famille
qui commençait à se relever de ses désastres financiers, il laissa ses
biens allodiaux à l'hôpital de Bavière, à Liège, où le souvenir de cette
largesse est conservé par l'inscription suivante, gravée sur une
plaque de cuivre :
Deo opt. mai.
et
honorabiU viro
D. Amoldo Corswareme
Domus hujus an pareoli?
Patrono certe et adjutori
Longe primo, quam informare
Stabilire amplificare
Re, opéra, jndustria
non ante destitit, quam illum
pro dolor! vita destituit : Causa
ea est, quam obrem hanc animt
COftSWASBH. 899
grati tabeUam gratiarum manibos
Sodali suo,
pudicissimsq. ejus conjugi
D. Mechtildi Uverioz
sodales misericordi»
adpingebant
obiit
ille : 30 sept. 1640,
illa : i3 mars 1663.
Cette inscription est accompagnée de deux écussons : Tun aux
armes de Liverloz, Tautre aux armes de TScroets, avec cette légère
différence qu^une tréfeuille à la base du milieu a remplacé les deux
quintefeuilles aux chefs dextre et sénestre, qui accompagnent les
trois chevrens qu'ont porté plusieurs membres de la famille rScroets,
tandis que d'autres ont porté les chevrons sans accompagnement.
Henri TScroets étant veuf de Marie de Corswarem et ayant perdu
ses trois enfants, a fait pent-ôtre des largesses à la famille de sa
femme, à charge, par Tun des membres de cette famille de porter les
armes de TScroets ; ou bien quelqu'un des Corswarem a-t-il pris ces
armes comme témoignage de reconnaissance, ce qui se pratiquait
souvent? La question est indécise.
B. Lambert, qui suit, XVIL
C. Marguerite, épousa Guillaume Moffar, lieutenant et greffier de
Housselt.
D. Gilles DE Corswarem, épousa Catherine de Liverloz, dont une
fille :
Mechtilde, épousa Louis de Bellevaux.
E. André Pierre de Corsv^àrem, curé et chanoine de Looz, bâche-
1 ier en théologie.
XVIL Lambert de Corswarem, vint également s'établir à
Liège où il épousa Catherine Rosmarin, Roumarin ou Roma-
rin, qui descendait des le Berwir, Falize, Renard dit Haclie-
lard, Trappe, etc. Elle était fille d*Ântoine et d*Anne de
Trappe. Lambert en eut cinq enfants, savoir :
400 LA BELGIQUE HftRALDIQCE.
A. André, qui suit, XVIII.
B. Anne, sans alliance.
C. Marguerite, sans alliance.
D. Antoine de Corswareii, mort sans alliance, fonda, par son tes-
tament du 17 février 1646, un anniversaire dans Téglise de Saint-
André, k Liège.
E. Lambert de Corswarem, épousa Marguerite Baelen, dont posté-
rité.
XVIII. André de Corswarem, épousa 1*" le 10 septembre 1639,
Catherine Woot de Trixhe, qui descendait des Lens, Trixhe,
Voroux, Stiennelet, Bollezé, Libert, d'Aerschot, Trappe,
Wergifosse, Xendelesse, de Saive, etc. Elle était fille de
Thomas Woot de Trixhe et de Marie de Saive.
Par leur testament, passé devant Toussaint Pétri, notaire à
Liège, le 11 juillet 1650, André de Corswarem et Catherine
Woot de Trixhe, sa femme, fondèrent dans Téglise de Saint-
André, à Liège, trois messes basses à célébrer le jour de
l'anniversaire du premier.
Il épousa, en secondes noces, Marie Jamar.
Il eut du premier lit, cinq enfants, savoir :
A. Marie Françoise, épousa N. Franciscy.
B. Jean Lambert de Corswarem, chanoine de Notre Dame de Ciney,
suivant collation du pape Alexandre VII, du 6 mars 4666; chanoine
de Saint-Martin à Liège, suivant collation de Tévéque Maximilien
Henri de Bavière, du 3 juin 4672, receveur du prince de Liège à
Alken, mort le 49 janvier 4723. Il fonda, le 28 mai 4724, une messe
matutinale à célébrer les dimanches et les jours de fête, dans la cha-
pelle du couvent du Val-Saint-Jérôme, dit Sleenart, à Saint-Trond, ei
par testaments de 4724 et 4722, un anniversaire dans Féglise de
Notre Dame à Hasselt.
En 4690, le révérend Jean Lambert de Corswarem acheta le petit
château d'Alken qu'il céda, en 4692, à sa belle-sœur Anne Catherine de
Xhenemont, veuve de Thomas de Corswarem, qui vint s'y établir.
Depuis cette époque, la famille a habité cette demeure qui fut rebâtie
COaSWAREM. 401
en 1761 et 1762 par Pierre Théodore Henri de Corswarem. Plusieurs
membres habitent cependant Hasselt, mais tous sont originaires
d*AIken.
C. Catherine Marguerite, sans alliance.
D. Anne Marie, épousa Nicolas Honlet.
E. Thomas, qui suit, XIX.
Il eut du second lit trois enfants, savoir :
F. Marie Jeanne, épousa Emmanuel de Xhenemont.
G. André François de Corswarem, épousa', par contrat du 24 juillet
1654, Anne Mechtilde de Holtbecker.
H. François Antoine de Corswarem, épousa Louise Thérèse Jamar,
sa taute.
XIX. Thomas de Corswarem, chevalier, seigneur de Xhene-
mont, du chef de sa seconde femme. D*abord chanoine de
Saint-Denis et chantre de Sainte-Croix, à Liège, puis licencié
à Funiversilé de Louvain, receveur du prince-évêque de
Liège, aux quartiers d'Alken, d'Awans et de Loncin, épousa
1° en 1671, Marie de Posson, et ^ le 4 décembre 1677,
Anne Catherine de Xhenemont, qui descendait des Barxhon,
Libermé, le Pollain de HoUogue, lequel descendait des Her-
malle, Warfusée, comtes de Hozémont, comtes de Moha, et,
par les derniers, des comtes de la Basse-Alsace, des comtes
de Dasbourg, etc. Elle était fille de Lambert de Xhenemont,
seigneur dudit lieu, échevin de Hervé, conseiller et receveur
du roi au duché de Limbourg. Elle épousa en secondes noces
Henri Frambert de Buntinx.
Thomas de Corswarem s'établit au château d'Alken et dota
l'église de cette commune de l'autel de Sainte- Aldegonde.
Il eut du premier lit une fille, savoir :
A. Catherine Thérèse, épousa Jean Léonard van den Hove, de
Saint-Trond, dont elle n^eut pas d^enfants. Elle fut inhumée au cou-
vent de Steenart, à Saint-Trond, où ses héritiers fondèrent, en 1714,
un anniversaire.
402 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Il eut du second lit, cinq enfants, savoir :
B. Marie Joséphine de Corswarem, sans alliance, dota rautel de
Sainte-Aldegondc, à Alken, d*un tableau surmonté des armoiries de
Corswarem et celles do Xhenemont, avec cette inscription :
Domicella Maria Joseph de Corswarem deoo dédit A? i725.
C. Catherine Isabelle, prieure au couvent dit Steenart, à Saint-
Trond.
D. Alexandrine Thérèse, boursière au même couvent.
E. Guillaume André de Corswarem, religieux à Tabbaye d*Aver-
bode.
F. Christophe, qui suit, XX.
XX. Christophe de Corswarem, chevalier, seigneur de
Xhenemont, épousa le 8 juillet 1719, Marie Catherine du
Sart, qui descendait des Trappe, Heur, Succa, Ouffet, Streel,
Hovius, Costerus ou Coster, Ouwerx, etc. Elle était fille de
Théodore avocat et d'Anne d'Ouflfet.
Il en eut trois enfants, savoir :
A. Thomas Lambert Joseph de Corswarem, mort à vingt-deux ans,
sans alliance.
B. Marie Josèphe, morte sans alliance à Tâge de quatre vingt-
quatre ans.
C. Pierre Théodore Henri, qui suit, XXI.
XXL Pierre Théodore Henri de Corswarem, seigneur de
Xhenemont, officier de hussards sous Louis XV, épousa, en
1781, Eve Josèphe Thérèse de Reul de Nieberg, qui descen-
dait des Vanderheyden à Belderbusch, Caldenbourg, Tignée,
Fortemps de Warimont, Olne, Jennet, etc. Elle était fille de
Gilles Théodore, seigneur de Nieberg, échevin de la haute
cour de la ville et duché de Limbourg, dont plusieurs enfants,
entre autres sept qui suivent, savoir :
A. Théodore Thomas Joseph de Corswarem, chanoine de Looz.
B. Marie Thérèse, épousa Joseph Laurent Hubar, notaire à SaiDl-
Trond.
CORSWABEM. 403
C. Philippe DE CoRswiiREif, officier au service des États généraux
des Provinces Unies, mort sans alliance à l*âge de quatre vingts ans.
D. Jean Hubert Joseph Marie, qui suit, XXII.
E. Marie Françoise, sans alliance.
F. Albert de Corswaeem, écoutète d'Âlken, membre des États pro-
vinciaux du Limbourg, épousa Marie Agnès Borghs, belle-sœur de
son frère, dont entre autres enfants, quatre qui suivent :
a. AU>ert de Gobswabem, avocat et juge de paix, ^ Peer^ épousa Hélène Jans,
dont quatre enfants :
1. Albertine, qai épousa Auguste Thielens, banquier à Maestricht
2. Edmond db CoRSWARBlf , receveur de Tenregistrement à Brèe.
3. Jules DB CORSWABBM.
4. BmUie, morte jeune.
b, Guillelmine de Corswarem, propriétaire à Saint-Trond, morte en 1863.
c. Marie, épousa Réguler Palmers, à Hasselt.
d, Charles de Gobswabem, propriétaire à Alken.
G. Paul Jérôme de Corswarem, officier au service d*Autriche,
épousa Angélique Schelfaut, de Bornheim, dont un fils :
Théodore Marie de Corswabem, propriétaire k Maldeghem, mort en i852.
XXII. Jean Hubert Joseph Marie de Corswarem, successi-
vftnent avocat, officier drossart d'Alken, échevin de Saint-
Trond, conseiller intime de Son Altesse Celsissime le prince-
évêque de Liège, notaire, adjoint au maire et membre du
conseil de régence de Hasselt, membre des états provinciaux
du Limbourg, épousa, 1» en 1791, Anne Sproelants, de Saint-
Trond, dont deux enfants, morts jeunes ; S** Marie JËlisabeth
Borghs, fille de Guillaume, avocat, président de la cour su-
prême de Vliermael, bourgmestre de Hasselt, etc. et d'Ar-
noldine Marguerite Stellingwerif, dont six enfants, savoir :
A. «Théodore Arnold de Corswarem, ancien greffier du tribunal de
Hasselt.
B. Jean François de Corswarem, ancien conseiller communal, à
Hasselt.
C. Guillaume Joseph, qui suit, XXIII.
D. Joseph Théodore de Corswarem, ancien directeur provincial
404 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
des postes à Liège, épousa Augustîne Gelders, fille de Félix Gelders,
membre du Congrès National et de la chambre des représentants, et
de Martine den Ouden, de Stevensweert.
E. Marie Thérèse Agathe, sans alliance.
F. Marie Françoise Philippine, sans alliance.
XXIII. Guillaume Joseph, chevalier de Corswarem, ancien
membre de la chambre des représentants, né le 15 novembre
1799, épousa le 25 juin 1845, Marie Anne Françoise Wauters,
née à Tongres, le 10 février 1820, morte à Hasselt le 2 août
1849, fille d* Adrien et de Catherine Portugaels, dont deux
iils, savoir :
A. Paul Arnold de Corswarem, né k Hasselt, le 27 juin 1846.
B. Adrien Jean Lambert de Corswarem, né à Hasselt, le 1 mars
1849.
ANNEXES,
zv* 1.
BORG HS.
D'OK, à trois maiUets de sable. L'écd sommé d*uo easqae de chevalier.
Borghs OU Burghs, anciennement, est une vieille famille du Lim-
bourg.
I. Jean Burghs, fils de Pierre Burghs, mort avant 1635, épousa
Anne Weygaerts, dont un fils, Jean, qui suit, II.
II. Jean Burghs, né à Alken, le 29 janvier 1641), épousa Annc*Ru-
bens, née à Stevoort, le 7 octobre 1647, fille d'Arnold Rubensetdlde
Thoelen, dont trois enfants, savoir :
A. Jean, qui suit III.
B. Pierre Borghs, prôtre.
C. Arnold Borghs, qui épousa Dymphe Maes.
III. Jean Burghs ou Borghs, né k Stevoort, le 2 février 1677,
échevin de Spalbeek, épousa Anne Marguerite Bynens. née à Ste-
voort, le 10 janvier 1688, fille de Guillaume Bynens, né à Stevoort, le
6 septembre 1643 et de Marie Rubens, née à Stevoort, le 5 mai 1645,
CORSWAREM. 408
Guillaume Bynens était fils de Jean Bynens et cl*Anne van Alden-
hoven ; Marie Rubens était fille de François Rubens et d*Anne GilHs,
petite-fille de Thomas Rubens et de Barbe Vanderstraeten, arrière
petite-fille de Pierre Vanderstraeten, mort en 1663.
Jean Borghs eut d'Anne Marguerite Bynens quatre enfants, savoir :
A. Guillaume, qui suit, IV.
B. N. . . , qui épousa Pierre Timmcrmans.
C. Pierre Borghs, secrétaire de Kermpt, sans alliance.
D. Marie, qui épousa Jean Palmers, dont postérité.
IV. Guillaume Borghs, avocat, président de la cour supérieure de
Vliermael, bourgmestre de Hasselt, etc. né à Kermpt le 9 mai 1717,
mort à Hasselt, le 15 septembre 1780, épousa 1*» le 22 décembre
1757, Agnès Ancien; 2<» le 29 septembre 1760, Arnoldine Marguerite
Stellingwerff, née à Hasselt, le 10 avril 1735, dont cinq enfants, savoir :
A. Mario Elisabeth, qui épousa Jean Hubert Joseph Marie de Cors-
warem, dont postérité. (Voir p. 403.)
B. Jean, qui suit, V.
C. Guillaume Jean Borghs, sans alliance.
D. Pierre Borghs, sans alliance.
E. Marie Agnès Arnoldine, qui épousa Albert de Corswarem, dont
postérité. (Voir p. 403.)
V. Jean Borghs, avocat, né à Hasselt, mort à Hasselt, le 3 février
1815, à rage de cinquante deux ans, épousa sa cousine Catherine
Timmermans, dont un fils, Pierre François, qui suit, VI.
VI. Pierre François Borghs, mort sans alliance et dernier de son
nom, à Hasselt.
STELLINGWERFF.
Mx PARTI : à dextro de... au croissant embrassant deux étoiles : à senestre de...
au demi double aigle. L'Écu sommé d*un casque, surmonté d'un croissant embrassant
une ètoUe.
Vers 1570, trois frères Stellingwerff, nés à Leeuwaerden, (Frise),
abandonnèrent leur pays pour opinion religieuse. L'un se fixa au pays
de Hildcsheim et devint conseiller des finances de Clément Auguste
406 LA BELGIQUE flÊBALDlQUE.
de Bavière, évéque de Hildesheim. Le dernier de ses descendants
moumt vers 1760.
Le deuxième s*établit en Alsace. Ses derniers descendants vinrent
au pays de Liège avec Farmée de Haillebois. L'atné était lieutenant-
colonei et le cadet était major au régiment de Saxe, depuis Anlialt,
infanterie française. Le dernier survécut à son frère et mourut vers
1756, étant colonel, commandant le régiment.
Le troisième, Johan StellingwedT, après avoir passé ses licences il
Bologne, en 1579, s'établit à Hasselt. Il portait comme son père et
ses frères le titre de Jonkheer.
Cn de leurs neveux, qui était protestant, fut lieutenant amiral de
Hollande et fut tué dans une bataille navale contre les Anglais, en
1665. Son collègue, le lieutenant amiral Cortenaer, eut le môme sort
et leur chef, Famiral Wassenaer d*Opdam, pour ne pas tomber dans
les mains des ennemis, mit le feu à son vaisseau « la Concorde, » de
quatre vingt quatre pièces de canon et le fit sauter avec les cinq cents
hommes d^équipage qui le montaient.
Les Hollandais appelèrent cette affaire la bataille des trois ami-
raux (1).
Voici un crayon généalogique de cette famille :
L Jacob Stellingwerff eut un fils, Johan, qui suit, IL
II. Johan Stellingwerff, jurisconsulte, avocat à Bologne, en 1579,
échevin de la cour de Vliermael, en 1598, épousa Johanna de Pypen-
poye, fille de Jean, qui descendait des Pypenpoye, des seigneurs de
Ryckel, et, par ceux-ci, des seigneurs de Montferrant, de Hermalle, de
Hozémont, de Lexhy, de Surlet, etc. 11 en eut un fils, Adam, qui
suit, III.
m. Adam Stellingwerff, né cn 1602, bourgmestre de Hasselt,
épousa le 20 août 1628,Gertrude van Elsrak, fille d^Arnold van Elsrak
et de Marie van Elsrak. Arnold était fils de Servais van Elsrak et de
Gertrude Tempiers, qui descendait des van den Bosch de Millen (du
(1) Voyez Voyage de Gauthier Schouien aux Indeg- Orientales, tome II,
page 476 et les Biographies de Wassenaer.
Le portrait de Tamiral Stellingwerff fut consen^é, à Hasselt, par un membre
de sa famille.
CORSWAREM . 407
Bois de Melin) seigneurs do Repen, des Klynkens, van Baele, Tem-
piers, van Elsrak, etc. Il en eut un ftls, Adam, qui suit, IV.
lY. Adam Stelungwerff, né en 1647, mort après 1733, bourg-
mestre de Hasselt, épousa, i^ en 1667, Marie Mathys, fille de Corne-
lis et d'Agnès Van Hove. Cornélis Mathys était fils de Paulus et de
Marie Wynrox, fille de Willem et de Marie Holtappels. Agnès van
Hove était fille de Mathieu van Hove et d'Elisabeth Vilters. ^^ Elisa-
beth Vrerix, et 3<> Christine Neven, veuve de Guillaume Bruyster*
bosch, commissaire de Hasselt.
Il eut du premier lit, quatre enfants, savoir :
A. Jean, qui suit, V.
B. François Stellingwerfp, curé de Haelen, comté de Horn.
C. Adam Stelungwerff, épousa Ide de Poilvache, fille de Jacques
et d'Elisabeth Groetaers, petite-fille de Jacques et dlda Rampen, ar-
rière petite-fille d'Oger de Poilvache et de Jeanne d'Archis.
Adam eut de son mariage avec Ide de Poilvache, une fille :
Marie Elisabeth, épousa Mathias Schoonaerts, avocat à Saint-Trond,
dont une fille :
Marie Elisabeth, épousa Paul Gisbert Colen, avocat.
D. Marie Gertrude, abbesse de Tabbayc de Keyzei*sbosch, au comté
de Horn.
Il eut du troisième lit un fils :
E. Henri Stelungwerff, colonel des dragons de France, en
Espagne, ministre du tribunal de commerce, mines et monnaies, etc.,
né à Hasselt, le 13 avril 1689, mort à Pinos, à trois lieues de Grenade
(Espagne) le 28 novembre 1769. Il testa le 16 mai 1765.
V. Jean Stellingwerff, bourgmestre de Hasselt, né en 1675, mort
subitement en se promenant sur les remparts de Hasselt, épousa
Elisabeth de Poilvache, sœur d'Ide de Poilvache, ci-dessus, dont trois
enfants, savoir :
A. Jean François, qui suit, VI.
B. Jacques Stellingwerff, né le 19 mai 1702, avocat, bourg-
mestre de Hasselt, épousa, 1« Marie Stox; 2® N. Heleven.
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, HI. ^î
i08 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Il eut du premier lit trois enfants :
a. Marie Elisabeth, épousa en février 4776, Jean Guillaume de
Sigers, né le 19 octobre 1739.
b. Jean Stelungwerff.
('. Ida, sans alliance.
Il eut du second lit trois enfants :
d, Jacques Stellingwerff, capitaine aux gardes wallones d*Es-
pagne, blessé h Gibraltar, mort h Ceuta, en 178S.
e, Henri Stelungwerff, échevin de Vliermael.
f, Maurice Stellingwerff, lieutenant au service des Ëtats généraux
des Provinces-Unies de Hollande.
VI. Jean François Stellingwerff, bourgmestre de Hasselt en 1751,
mort le 12 janvier 1768, épousa, le 16 janvier 17Î9, Marie Catherine
Peuskens, sœur de Guillaume Joseph Peuskens, curé du Béguinage à
Hasselt, fille de Guillaume Peuskens, qui épousa, en 1697, Marguerite
Creten , née en 1665. Celle-ci était fille de Jean Crelen, qui épousa,
en mai 1656, Catherine Sigers, née le â3 décembre 1630, fille de
Michel Sigers, qui épousa, le 13 janvier 1630, Marguerite Custeyns,
née le 28 mars 1610, fille de Thomas Custeyns et de Marguerite
Landmelers.
Jean François Stellingwerff" eut, de Marie Catherine Peuskens, six
enfants, savoir :
A. Arnoldine Marguerite Stellingwerff, née le 10 avril 1735,
épousa Guillaume Borghs (voir leur postérité, page ).
B. Guillaume, qui suit, VII.
C. Elisabeth, épousa Henri Balthazar de Borman, dont elle n*eut
pas d'enfants.
D. Catherine, épousa André Chrétien Saliez, dont elle n*eut pas
d'enfants.
E. Françoise, épousa Englebert Meugens, dont trois enfants :
a. Elisabeth, épousa Maur Jean Etienne van Hese, dont nombreuse
postérité.
b. Pauline, éponsa Louis Arnold Wilsens, dont une fille :
Jrîinne Wilsens, qui épousa Philippe Grisar.
CORSWAltCM. 409
c. André Jean Meugens, épousa Anne Waulers.
F. Adam Stellingwerff, né le 12 juin 1733, avocat, sans alliance.
VII. Guillaume Stellingwerff, né le 28 septembre 1733, épousa,
1*» Isabelle Menten; et 2® Anne Marie Pelsers.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
A. Guillaume, qui suit, YIII.
B. Elisabeth, qui épousa Jacques Bosch, dont quatre enfants :
a. Marie, épousa Albert, baron de Heusch, dont quatre enfants :
1. Adrien, baron de Heusch, épousa Adèle Bortier, veuve en pre-
mières noces de N. Holvoet, dont trois fils, entre autres, Hector de
Heusch, officier de cavalerie dans Tarmée belge.
2. François, baron de Heusch, capitaine d'artillerie belge, épousa
N. de Limnander, dont deux enfants.
3. Gustave, baron de Heusch, épousa N. Kieken.
4. Victor, baron de Heusch, épousa N., baronne de Heusch.
b. Anne, épousa N. de Loncin.
c, Pauline, épousa N. de Fossé, dont un fils.
d, Auguste Bosch, capitaine d'infanterie belge, épousa Marie de
Fossé, dont une fille, Octavie.
Il eut du second lit cinq enfants, savoir :
C. Catherine. — D. Arnoldine. — E. Marie. — F. Anne. — G. Fran-
çoise.
VIII. Guillaume Stellikgwerff, épousa Catherine Vaçsen, dont un
fils, Adam, qui suit, IX.
IX. Adam Stellikgwerff, épousa Pélagie Jacobs, dont trois enfants :
A. Guillaume Stellingwerff, avocat.
B. Léon Stellingwerff.
C. Victor Stellingwerff.
iv* ».
reul.
Db sable, à la croix dentelée d'argent.
Cette ancienne maison reçut des lettres d'anoblissement en 1660.
410 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
I. Jean Reul, acheta le 3 mai 1489, la maison de Hokelbach ou de
MoDtzen. Il eut un fils, qui suit, II.
II. Reul de Vontzbn, épousa N. Wilre, dont un flls, Jean, qui
suit, m.
III. Jean Reul de Montzen, épousa Marguerite Spekboower, dont
deux enfants, savoir :
A. Daniel, qui suit, IV.
B. Anna, épousa Laurent Bisschop. (Voir plus bas.)
IV. Daniel Reul de Montzen, mort de la peste à Aix-la-Chapelle,
en 1630, épousa, en 1580, Marguerite van der Heyden Zu Belderbasch,
fille de Willem et de Jeanne Vroeghop, dont trois enfants, savoir :
A. N... Reul, épousa Jean Franck, dont un fils, mort, sans alliance.
B. N. Reul, morte sans alliance.
C. Lenert, qui suit, V.
V. Lenert Reul, mort avant son père, épousa N. Bisschop, dont
trois enfants, savoir :
A. Jean Reul, mineur en 1630, mort sans alliance.
B. W... morte sans alliance.
C. Diderich, qui suit, VI.
VI. Diderich Reul, mort en 1692, épousa en 1640, Marie Hannot,
fille de Gaspard Hannot, échevin de la haute cour de Limbourg, gre-
ffier des états et de la chambre féodale du duché, fils de Warnier
Hannot, mayeur de Clermont, Grand Rechain et Mortrou, mort en mars
1604, et de Jehenne de Caldenbourg, fille de Henri de Caldenbourg,
(voir plus bas) dont quatre enfants, savoir :
A. Gaspard Lancelot, qui suit, Vil.
B. Léonard Théodore Reul, militaire, mort sans alliance, en 4684.
C. Antoine François Reul, mort en 1710, épousa N. de Xhênémonl,
dont un fils :
N... DE Reul, mayeur de Limbourg.
D. Massin, ou Max Corneille, chef de la seconde branche.
VII. Gaspard Lancelot Reul, avocat en 1682, mort en 17i0,
épousa N, d'Ardenne, fille de Simar d'Ardenne, échevin, dont trois
enfants, savoir :
CORSWARElf. 411
A. Théodore, qui suit, VUI.
B. Catherine, sans alliance.
C. Guillaume de Reul, prêtre et licencié es lois.
VIII. Théodore de Reul, licenciées lois, mort en 1746, épousa N. de
Goèr, de Liège, dont deux enfants, savoir :
A. Gaspard de Reul, licencié es lois, épousa N. de Lamberts de
Cortenbach, dont deux filles :
a. N. épousa N. baron de Halberg.
b, N. sans alliance.
B. Théodore, qui suit, IX.
IX. Théodore de Reul, secrétaire du conseil privé du Brabant, en
1793. Il eut deux fils : Faîne eut un fils, mort sans alliance, en qui
s*éteignit la première branche, le second n'eut pas d'alliance.
Seconde Brandie*
VU. Massin ou Max Corneille de Reul, mort en 1711, épousa en
1685, Eva Clebank morte en 1733, fille de Gilles et de Sébille Mostert,
dont deux enfants, savoir :
A. J. J. A. DE Reul, licenciées lois, mort sans alliance, en 1735.
B. Gilles Théodore, qui suit, VIII.
VIII. Gilles Théodore de Reul, seigneur de Nieuberg, né le 1^' no-
vembre 1685, à Néau, mort à Andenne, le 28 février 1769, épousa en
1721, Marie Philippine de Tignée de Bonneville, fille de Jean Hubert
de Tignée, chevalier, seigneur de Bonneville, Sclayn, Faulx, etc., et
de Catherine d*01ne, fille de Guillaume d^Olne, seigneur du band^Olne
et de Saint-Hadelin, de son mariage avec Christine de Jennet, dont
cinq enfants, savoir :
A. Maximilien Corneille, qui suit, IX.
B. Catherine, morte sans alliance, en 1745.
C. Eve Josèphe Thérèse, morte à Hassell, le 8 juin 1802, épousa à
Limbourg, paroisse de Saint-George, le 20 novembre 1751, Pierre
Théodore Henri de Corswarem. (Voir page 402.)
D. Jean Hubert Joseph de Reul, prêtre et licencié es lois.
412 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
E. Marie Philippine, épousa Jérôme Paul de Jaminet, seigneur de
Bonneville, Faulx, Sclayn, frère de Tabbé Jaminet de Faulx, fils de
Jérôme Paul de Jaminet, jurisconsulte et avocat, seigneur de Bonne-
ville, Faulx, Sclayn, etc., et de N. de Tignée.
IX. Xaxixiuen Corneille de Reul, seigneur de Nieuberg, obtint
par preciput, comme atné de la famille, les seigneuries de Nieuberg,
Brouniaer et des fermes à Honthem, Herbestal, etc.
Il épousa, i^ N. de Jaminet de Bonneville, et 2<» Thérèse Catherine
Odile de Goêr de Hervé de Blistain.
II eut du premier lit, quatre enfants, savoir :
A. Max DE Reul de Faulx, épousa Thérèse de Ghislenghien de
Sclayn, dont deux flis :
B. Gilles Théodore Lambert de Reul de Bonneville, né en 1757,
mort à Bonneville, le 24 mars 1850, épousa Marie Anne Legros, dont
cinq enfants :
a. Henri de Reul, sans alliance.
b. Philippine, épousa Jean François Joseph, chevalier de Sauvage,
dont trois enfants :
1. Théodore de Sauvage, épousa N. Grisard, dont deux enfants.
2. Julie, épousa Emile, baron de Rosen, dont deux enfants.
3. Mathilde, épousa le comte de Gourcy de Leignon, dont deux
enfants.
c. Thérèse, épousa Conrad, chevalier de Harlez, dont trois
enfants :
1. Guillaume de Harlez, épousa Sidonie de Thiriart, fille du baron
de Thiriart et d*£léonore de Reul, ci-dessous, dont deux enfants.
S. N. de Harlez.
3. N. DE Harlez.
d. Éléonore de Reul, épousa le baron de Thiriart, ci-dessus, dont
Sidonie qui épousa Guillaume de Harlez.
e. Max DE Reul, sans alliance.
C. Thérèse, épousa N. Pelsser, dont deux enfants :
a. Adèle.
b. Thérèse, épousa Louis, baron de Villenfagne de Vogelsang,
dont deux enfants :
CORSWARBM. 413
i, Jules, baron db Villbnfagne j>b Vogelsamg, épousa Camille,
comtesse de Presto».
S. Joseph, baron db Villbz^fagne de Vogelsang, épousa Léontîne,
baronne de Thier de Xbeuvre.
D. Philippine db Rbul, sans alliance.
Du second mariage de Max Corneille de Reul et de Catherine Thé-
rèse Odile de Goêr de Hervé de Blistain sont issus trois enfants,
savoir :
£. Philippe de Reul, épousa Jeanne de Bailoux, dont un fils :
Max DE Reul, épousa Caroline de Schcppcr, dont deux enfants :
a. Ernest de Rbuu
b. Virginie.
F. Joseph de Reul, épousa Lambertine Chaîneux, dont une fille :
Louise, épousa Paul, comte de Montheureux, dont six enfants.
G. Ernestîne.
BISSCHOP.
I. Laurent Bissghop, qui épousa Anna Reul (voir ci-dessus), eut un
fils, Diderich, qui suit, H.
H. Diderich Bissghop, épousa Marie von Hombourg, dont un fils,
Jean, qui suit, III.
III. Jean Bissghop, épousa Ursule Van der KulTelen tôt Belderbuseh,
dont un fils, Jean Diderich, qui suit, IV.
IV. Jean Diderich Bissghop, échevin de la Haute Cour de Limbourg,
mort en 1690.
iv».
GALDENB0UR6.
1. Henri db Caldbnbourg, mayeur de Limbourg, mort le ^ août
1605, eut trois enfants, savoir :
A. Jehenne, épousa Gaspard Hannot, échevin de la Haute Cour de
Limbourg, greffier de la Chambre féodale du duché, fils de Warnier
414 U BELGIQUE HÉRAIDIQLE.
Hannol, mort en mars 1604, mayeur de Clermont, Grand Rechain et
Mortrou.
B. Guillaume de Caldbnboueg, haut drossart, épousa N. de Bar-
bieu, dont deux filles, Tune desquelles épousa le baron de Linden, et
Tautre le baron de Parck.
G. Bertin de Caldenbourg, prévôt de Limbourg.
T IGNÉE.
ff
D'OK au oherd« gneoto chargé de deux fleon de lyt d'or.
I. Henri de Tignée, épousa Elisabeth de Fortamps de Warimont,
dont un fils, Jean Hubert, qui suit, II.
II. Jean Hi'bert de Tignëe, avocat, bourgmestre de Liège, élu le
19 septembre 1706, épousa Catherine d*01ne, sœur du baron d*01ne,
tuteur des enfants de son neveu, Pierre Corneille de Tignée et de
Guillaume, baron d*01ne, seigneur de la Neuville, de Tibange, etc.;
chevalier du Saint-Empire romain, qui épousa Johanne de Stenbier,
fille de Guillaume de Stenbier, lesquels étaient entants de Guillaume
d*Olne, chevalier du Saint-Empire romain, seigneur du banc d*01ne,
et de Christine de Jennet, fille de Lambert de Jennet, Tun des maî-
tres et commissaires de la Cité de Liège.
Jean Hubert de Tignée eut de Catherine d^OIne, une fille Marie Phi-
lippine de Tignée, qui épousa Gillis Théodore de Reul de Nieuberg.
W T.
SART, SARTA OU SARTO.
Db oubuuu à l'arabesque d'argent, au chef endenté de trois pointes d'or.
Ancienne famille du pays de Liège.
I. Thomas de Sart et Adilhe, sa femme, acquirent le 13 février
i543, une rente devant la justice d*Embour. Ils eurent un fils, Thomas,
qui suit, II.
II. Thouas de Sart, commissaire de Liège en 1573, acquit une
rente à Liège, en 1556, et mourut k Liège en 1596. Il avait épousé,
CORSWAREM. 415
i* Anne de Trappe, morte avant 1585, fille de Guillaume de Trappe,
ou delle Trappe délie Weige et de Gertrude d*Ordingen, dont la suc-
cession fut partagée le 17 octobre 1585 ; t* Gertrude Stapel, qui lui
survécut.
Il eut du premier lit quatre enfants, savoir :
A. N..., morte avant 1585, qui épousa Cornet de Jalbea.
B. Guillaume de Sart, Sarta ou Sarto, chanoine de Saint-Martin,
à Liège.
C. Gertrude, sans alliance.
D. Thomas, qui suit, III.
III. Thomas de Sart, épousa N. d*Heur, fille de Toussaint d*Heur,
d*Odeur ou Oranus, qui acquit une rente en 1594, fut Tun des conseil-
lers de la Cité de Liège en 1609, et laissa sept enfants, qui parta-
gèrent sa succession le 29 octobre 1619.
Ils eurent un fils, Baudouin, qui suit, IV.
lY. Baudouin de Sart, épousa avant 1653, Anne Marie de Succa,
fille de François, fils de Guillaume. Ils étaient morts avant le 13 oc-
tobre 1690, jour du partage de leur succession, et eurent deux
enfants, savoir :
A. Marguerite, épousa Renier Stephani, dont :
Renier Stephani, jurisconsulte.
B. Théodore, qui suit, V.
Y. Théodore du Sart, avocat, mort le 8 mai 1720, épousa, en
1686, Anne d*Oufret, qui testa le 21 janvier 1734, fille de Gérard Jean
d*Ouffèt, greffier de la souveraine justice de Liège et de Hélène de
Streel, d'une famille d'imprimeurs célèbres, parmi lesquels on compte *
Henri Hovius, ou Hoyoux, libraire en 1572; Laurent Gosier, de Coster
ou Costerus, imprimeur, mort avant 1623; Mathias Hovius, imprimeur;
Jean Ouwerx, imprimeur en 1644 ; Léonard Streel, imprimeur en
1604; Henri Streel, imprimeur en 1665; Léonard Streel, imprimeur
en 1679, etc. De Henri Hovius ou Hoyoux, précité, descendait Henri de
Hoyoux, bourgmestre de Liège, en 1761. Il était fils de Henri Hoyoux
et de Marie Anne Dupont, petit-fils de Henri Hovius, mort en 1653, et
de Catherine Ouwerx, arrière petit-fils de Jean Ouwerx, précité, et de
la fille de Laurent Gosier, également précité.
446 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Théodore du Sart et Anne d'OufTet eurent cinq enfants, savoir :
A. Marie Catherine, qui épousa, en juillet 1719, Christophe de
Corswarem (voir leur postérité page 402).
B. Théodore Renier du Sart, avocat.
C. Marie Béatrix, qui épousa Oger Hubert Bronckart.
D. Anne Catherine, qui épousa Antoine Dominique de Reyuîac,
dont N. de Reyniac, général autrichien.
E. Anne Marie Hélène, épouse Pierre Gilles de Vivario, dont Pierre
Grégoire de Vivario, bourgmestre de Liège, en 4769.
0 u F F E T.
D'Oft à U buide de gueules chargée de trois aiglons èployèt d'argent.
I. GÉRARD D*OuFFBT, qui acheta une maison en i592, avait épousé
Marie de TEspineux, dont quatre enfants, savoir:
A. Gérard d*Ouffbt, peintre renommé.
B. Jeanne, épousa Henri de Parfondrieu, 4ont :
Jean Guillaume de Parfondrieu.
C. Gertrude, sans alliance.
D. Jean, qui suit, U.
II. Jean d*Ouffet, prélocuteur, eut trois enfants :
A. Marie Françoise, épousa Albert Tronson^ capitaine de la bour-
geoisie de Liège.
B. Philippe d'Ouffbt.
C. Gérard Jean, qui suit, III.
III. Gérard Jean d*Ouffet, greffier de la souveraine justice de
Liège, épousa Hélène de Streel et eut trois enfants, savoir :
A. Anne, épousa Théodore du Sart, avocat (voir leur postérité,
page 4i5).
B. Marie Hélène, sans alliance.
C. Marie Louise, épousa Baudouin Charles de Troz, avocat, dont :
Marie Hélène de Troz.
COSSEE.
B*AZim, Ml cheTTon d*or accompagné «n chef, de deux aigles éployèee, afliroiitées,
et, en pointe, d'un lion da même, armée et lampaasés de gneoles. Codiionnb de
vicomte, pour les titulaires. L*6cu sommé d'un casque de chevalier, couronné, grillé,
liseré, orné et attaché d'or, fourré de gueules, accompagné de ses lambrequins d'asur
M d*or. GiicnBt, le lion naissant de l'écn. Supporis (pour les Ticomtes) deux lions
d'or, contournés, armés et lampassés de gueules.
Cette belle famille, Tune des plus considérées du Hainaut,
dont elle est originaire, a possédé Fancienne seigneurie de
Maulde-lez-Bari. Elle fut connue à Mons, qui semble être son
berceau, avant le xvi<' siècle, par ses grands biens, ses fonda*
lions pieuses, le i*ang éminent que ses membres occupaient
dans les charges municipales. Toutefois, ses archives ont été,
en partie, détruites ou égarées et c*est à l'an 1500 seulement,
que Ton peut faire remonter ave<5 certitude les premiers
d^rés de sa généalogie.
I. Jean Cossée, échevin de Mons en 1578, eut un fils, Ni-
colas, qui suit, II.
II. Nicous CossÉE, épousa Isabeau Bricquet dont un fils,
Nicolas, qui suit, III.
III. Nicolas Cossêe, épousa Barbe de Vergnies, dont un
fils, Antoine, qui suit, IV.
IV. Antoine Cossée, échevin de Mons, en 1656, 1657, 1664,
1667, 1688, 1689, trésorier de Mons en 1658, 1659, 1660,
1661, 1670, 1671, 1672, 1673, 1685,1686, 1687, 1688, capi-
418 LA BELGIOUB HÉRALDIQUE.
taine d*uiie compagnie bourgeoise, épousa en secondes
noces, Marie Grulay, dont quatre enfants, savoir :
A. François Antoine, qui suit, V.
B. Charles Antoine, fondateur de la seconde branche.
C. Jacques Cossée, chapelain royal de Saint-Christophe, est men-
tionné dans le contrat de mariage de son frère Charles Antoine, passé
le 20 février 1686, et dans le testament de son neveu, Charles Antoine
Dieudonné, second flls de son frère Charles Antoine, en date du
17 mars i73i.
D. Antoine Louis Cossée, cité comme témoin dans le testament de
son frère Charles Antoine, précité, en date du 10 juin 169â.
V. François Antoine Gossée, n<^ à Mons, le 9 décembre
1688, mort en 1748, échevin d*Ath en 1698, 1712, 1715 et
1716, épousa Marie Norbertine d'Arcq, dont un fils, Jacques
François Joseph, qui suit, VI.
VI. Jacques François Joseph Gosséb, seigneur des Prés,
mort à Tournai, le 16 juin 1782, à Tàge de quarante quatre
ans et inhumé à la Madeleine, licencié es lois, conseiller,
premier greffier des consaux des états de la ville de Tournai,
juré du magistrat et conseiller assesseur du Mont-de-Piété,
conseiller pensionnaire des états de Tournai et du Tournaisis,
anobli par lettres patentes du 18 décembre 1748, épousa
Marie Philippine de Pestre. morte à Ath, le 7 juillet et in-
humée à réglise de Saint-Julien, à Ath, dont six enfants,
savoir :
A. Jean Baptiste Marie Antoine, qui suit, VU.
B. Jean Baptiste Cossëe, épousa N. de Gries ou de Gnies, dont il
ireut pas d*enfants.
C. Julien Gbislain Joseph Cosséb, né à Ath, le 27 féviier i737,
épousa Hyacinthe Puissant, fille de Dieudonné Joseph Puissant, de
Marchiennes-au-Pont et d'Anne Françoise Martin, dont deux enfants :
a. Julien André Joseph GosstE, iospecteur des eaux et (ftrets, mort à Mar-
chiennes-au-Pont, le 21 septembre i830, à fAge ile soixante treize ans, épousa
COSSÊB. 419
Marie Joseph van den Glooster, morte à MarchieoDes-au-Pont, le 16 dé-
cembre i856, à l'ftge de soixante dix huit ans, dont quatre enfants, savoir :
1. Alphonse CoisiB.
2. Zoé.
3. N..., époas* François Hoatart
4. N..., èponsa Charles MaiUjr.
b. Hyacinthe Alexandrine, née en 1778, morte le 12 mai i8i9, épousa
Jacques Louis van Bellinghen de Branteghém, mort k Bruxelles, le 4 sep-
tembre 1856, à rage de quatre vingt six ans.
D. Benjamine, épousa Toussaint de TÉcluse des Mottes, dont pos-
térité.
E. Marie Gabrielle Aimée, épousa Jean Joseph Ferdinand Piunkett
de Rathmore, né en 1733, député aux états do Hainaut, fils de Joseph,
capitaine d*iafanterie, commandant de Lierre, issu d*une ancienne
famille du comté de Meath, en Irlande, et de Marie Anne GoiTart.
F. Jeanne Agnès, morte en 1791, épousa, 1° Claude Lamoral
Haynault, seigneur de Dubermelz et de Rosières, licencié ès-lois,
anobli le 23 mai 1758; et ^^ Nicolas Pollart, seigneur de Warnifosse,
échevin et bourgmestre d*Ath en 1781, fils do Charles Philippe
Théodore, seigneur d'Herimez et de Marie Angélique Pankoucque.
VII. Jean Baptiste Marie Antoine Cossée, bourgmestre
d'Ath, mort le 14 octobre 4817, épousa, le 5 juin 1787, Marie
Agnès Rins, morte à Ath, le 8 juin 1773, et inhumée à Saint-
Julien, fille de Clément Emmanuel et d'e Marie Jacqueline du
Corron, dont cinq enfants, savoir :
A. Marie Julie Agnès Ghisberte, née à Ath, le 2 mai 1762, morte
sans alliance, le 31 mars 18â3.
B. Jean Baptiste Cossée, né à Ath, le 4 juillet 1763, mort sans
alliance.
C. Julien Emmanuel Cossée, né à Ath, le 20 octobre 1764, mort
sans alliance.
D. Pierre Joseph Léopold Cossée, né à Ath le 8 mars 1766, épousa,
en 1796^ Marie Thérèse Hyacinthe Josèphe de Cambry, fille de Jean
François Joseph de Cambry, seigneur de Houpelinnes, de la Vigne,
des Hayes, et Marie Françoise Isabelle Josèphe Visart, dame de
Bitremont.
4i0 LA BELGIQUE UÉRALUIQUE.
Ë. Louis de Gonzague, qui suit, VIU.
VIII. Louis de Gonzague Gossée, né à Ath, le 27 janvier
1768, mort à Mons le 8 février 1837, receveur du timbre,
reconnu dans la noblesse du royaume des Pays-Bas, par ar-
rêté du roi Guillaume 1*', en date du 22 décembre 1822,
épousa, l*' Marie Elisabeth Antoinette Nève, morte le 27 mars
1816 ; et 2« à Mons, le 9 septembre 1828, Marie Amélie Fran-
çoisc Josèphe Brouwet.
Il eut du premier lit cinq enfants, savoir :
A. Amand, qui suit, IX.
B. Victor CosséE, épousa, à Mons, le 28 décembre i83i, Wilhel-
mine Ciotilde Haron, fille d'Emmanuel et d*Albertine Désirée Josèphe
de Wavrin ViUcrs au Tertre, dont deux filles :
a. Sidonie, née ea 1832, épousa, à Mons, le 21 décembre i8£^i, Lucien
Joseph Frédéric, baron de Winckstern, lieutenant de cavalerie belge.
b. Louise, née en i83i.
C. Julie, épousa, à Mons, le 9 février 1825, Julien Eugène de
Savoye, mort à Namur, le i9 août i855, à Fâge de soixante deux ans.
D. Robert Jean Baptiste Cossée.
E. Marie Nicelte, épousa, le 14 octobre 1834, Désiré JoUrez, con-
trôleur principal du cadastre nu déparlement des finances.
IX. Amaxd Cossée, épousa, le 24 septembre 4834, Edmée
le Hon, dont trois enfants, savoir :
A. Eugène Louis François Amand Cossée, né à Mons le 2 juillet
1835, mort à Mons, le 19 septembre 1835.
B. Adolphe Louis Amand Cossée.
C. Marie Edmic Françoise.
Deuxième brancbe.
COSSÉE DE MAULDE.
V. Charles Antoine Cossée, écuyer, seigneur d'Auval, né
le 21 février 4658, raort le H juin 1731, échevin de Mons eu
1686 et 1687, greffier du conseil ordinaire de Mons eu
COSSËE. 421
1688, greffier du conseil souverain de Mons, en 1702, con-
seiller au même conseil souverain, le S décembre 1707,
épousa, à Mons, par contrat du 20 février 1686, Marie Thé-
rèse Bonne Compagnie, morte le 20 juin 1739, fille de Jean,
lieutenant de la récette générale de Hainaut, et d'Anne Marie
Françoise de la Ramonnerie, dont deux enfants, savoir :
A. Jean Charles Cossée, seigneur d*Auva1, licencié ès-lois, avocat,
au conseil souverain de Hainaut, échevin de Mons en il^2^2j 1723,
4724, releva un fief à Mellein, comme mnmbour de sa mère, le 17 jan-
vier 1732, et pour lui-môme, le 8 juin 1740.
6. Charles Antoine Dieudouné, qui suit, VI.
VI. Charles Antoine Dieudonné Cossée, chevalier, seigneur
de la vicomte de Maulde, par acte d'achat de la terre de
Maulde, d'abord baronnie, puis érigée en vicomte par lettres
patentes de l'an 1679, acquise de Claude Joseph de Fariaux,
vicomte de Maulde, seigneur de Troisville enCambrésis, passé
devant les hommes de fief de la cour de Grandmetz, le 18 sep-
tembre 1780, seigneur de Séméries, de Cordes, de la cour
d' Abaumont, d'Écalettes , châtelain de la ville et châtellenie
d'Ath, en avril 1745, crééchevalier,avecdécorationd'armoiries
par Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique, Marie Thé-
rèse, le 6 juillet 1743, né à Mons, le 10 septembre 1701 ou
1702, mort à Mons le 3 septembre 1753, et inhumé à Sainte-
Waudru avec sa femme, son père et sa mère, et épitaphe.
Il épousa, à Ath, le 13 juin 1727, Marie Thérèse Éléonore
de le Tenre, morte le 21 juin 1739, fille de Mathieu, conseil-
ler ordinaire et juge des domaines au département d'Ath, et
de Marguerite de le Court, dont quatre enfants, savoir :
A. Charles Marie Joseph, qui suit, VI.
B. Bon Charles Éléonore, fondateur de la branche de Cossée de
Séméries. •
C. Marie Jacqueline Thérèse Rose, morte le 20 décembre 1761,
épousa, à Mons, le 27 août 1750, Antoine François del Fosse, dit
422 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
d'Espierres, seigneur des Prés, d*EDnequin, de Ganthois, mort sans
enfants, en 1754, flis de Nicolas del Fosse, baron d*Espierres, par
création du 20 novembre 1720, pensionnaire des étals du Tournaisis
et de Marie Françoise de Bayart ; et 2^», à Mons, le 7 février 1757,
Siméon Jean Joseph, baron de Maleingreau d^Hembise, seigneur
dUembise, d*Havrecb, de Bois-Boussu, de Tourenville, né le 17 dé-
cembre 1728, mort le 10 octobre 1791, fils de Siméon Florent, sei-
gneur d'Hembise, d*Havrech, de Bois-Boussu, de Tourenville, créé
baron par lettres patentes du 10 octobre 1747, et de Manl; Angélique
Françoise de Brahant, époux, en secondes noces, d*Antoine Henriette
Waudru Obert, dame d*Hooghen, d*Eslande, etc.
D. Jacques Philippe Cossée, prêtre de TOratoire, à Mons.
VII. Charles Marie Joseph Gossêe, seigneur de la viconaté
de Maulde, né à Mons en 1730, épousa, à Âth, le 9 août 1757,
Marie Hélène Josèphe de Pestre, morte le 30 mai 1804, fille
de Jean Baptiste et d'Hélène d*Hardenpont, femme en secon-
des noces, le 11 avril 1766, de Léopold Alexis Joseph le
Maire, seigneur de Sars le Comte, né en 1736, conseiller re-
ceveur des états de Hainaut.
Il eut de son mariage un fils, Jean Baptiste Isidore, qui
suit, VIII.
VIII. Jean Baptiste Isidore, vicomte Gosséb de Maulde, par
diplôme du roi Guillaume V' des Pays-Bas, en date du 25 fé-
vrier 1833, né à Mons le 16 juin 1759, mort au château de
Maulde le 19 février 1834, épousa, 1** à Bruxelles, le 3 juillet
1794, Henriette Charlotte Joséphine de Lattre de Ressaix,
morte sans enfants, au château de Maulde le 19 juillet 1799,
tille d* Adrien Joseph de Lattre, seigneur de Ressaix, et de
Bernardine Josèphe de la Cattoire ; et â^, à Maulde, le 17 juin
1801, Marie xVnne Françoise Hyacinthe Bouchelet de Neuville,
dite mademoiselle des Franches Maisons, du nom d*uu lief
situé à Veudegnies au Bois, fille d'Auguste François Bouchelet,
seigneur de Neuville, grand prévôt royal héréditaire de la ville
et cité de Cambrai, et de Robertine Françoise d'Esclaibes.
cossÊE. 423
Il eut du second lit quatre enfants, savoir :
A. Edouard Auguste Joseph, qui suit, IX.
B. Marie Delphine Auguste Robertine, née le 20 juin 1803, épousa,
à Maulde, le 20 juin 4827, Alexis Charles François Christian du Roy
de Blicquy, né à Ath, membre de la Chambre des représentants en
i847 et 1848, chevalier de Tordre de Léopold, conseiller provincial,
président de la commission provinciale et membre du conseil supé-
rieur d'agriculture, flls de Sylvestre Louis Charles du Roy, seigneur
de Blicquy, chevalier de Saint-Louis, membre de Tordre équestre du
Rainant et de Cécile Joséphine Ghislaine de Lattre de la Hutte.
C. Gusmar Charles Joseph Cossée de Maulde, né à Mons le 17 août
1804, mort à Tournai le 15 avril 1858, épousa, h Tournai, le 27 oc-
tobre 1835, Élisa Charlotte Hubertine de Wolf de Clairbois, née le
29 mars 1811, veuve d*André Armand Marie d*Émeric, officier au ser-
vice des Pays-Bas, fille de Marie Louis Dominique et de Charlotte
Ghislaine Louise Julie d*Ysembart, dont deux filles :
a. Hyacinthe.
b, Zélie, née le 4 mars 184i.
D. Alfred Isidore Charles Joseph Cossée de Maulde, né à Maulde,
le 2 octobre 1806, épousa, 1<^, à Douai, en novembre 1831, Hyacinthe
Eugénie Aurore Spirite d^Esclaibes, sa cousine germaine, née en 1805,
morte h Maulde le 20 août 1834, sœur d*Aglaé Théodore Françoise
d*Esclaibes, sœur cadette de la femme d'Edouard Auguste Joseph ,
vicomte de Maulde, son frère atné ; et, ^ h Tournai, le 24 janvier
1838, Hortense Charlotte Ghislaine Bonaert, née à Tournai le 17 dé-
cembre 1813, fille de François Auguste Ghislain, et de Françoise Phi-
lippine Alexandrine Julie de la Ville.
Il eut du premier lit deux filles :
0. Félicie, morte le i8 Janvier 1835.
b. Amicie, morte le 8 avril 1855.
Il eut du second lit quatre enfants :
c. Félix Vigor Cossée de Maulde, né à Maulde, le i<' mars 1859.
d. Octave, Alfred Cossée de Uadlde, né à Maulde, en 1841, mort à Froiuea-
laux (Maulde) le 18 mars 1855.
e. Marie Georgine Clotilde, née en mai 1844, morte à Promentaux.
f. Armand François Dclphin Cossée de Maulde, né le 19 mars 1847.
LA BELGIQUE BÉRALDIQUE, HI. £8
424 LA BBLGIOUB HftnALDIQDE.
IX. Edouard Acgustb Joseph, vicomte Gossée de Mavlde, né
à Maulde le 20 floréal an X, 10 mai 1802, mort au château de
Villers-Saint-Amand, près d*Ath, le 13 octobre 1887, épousa
l"" à Saint-Dizier, Haute Marne, le 19 mal 1828, i^Iaé Théo-
dore Françoise d*Esclaibes, sa cousine germaine, née à Mon-
tier-sur-Saulx, Meuse, en 1803, morte à Douai, le 20 ou
22 mars 1835, flUe aînée de Louis Charles Joseph d'Esclaibes,
comte de Glairmont, chevalier de Saint-Louis, député de la
noblesse aux états généraux de France en 1789, et de Louise
Robertine Charlotte Bouchelet de Neuville ; et, 2*" à Moulbais,
le 29 octobre 1838, Victoire Clotilde Tons d'Incourt, veuve
d* Albert François, marquis du Chasteler et de Moulbais, née
à Bruxelles, le 6 thermidor an VII, 24 juillet 1799, morte au
château de Villers-Saint-Amand, le 25 septembre 1854, fille
de François Jean et de Marie Victoire Thérèse du Corron.
Il eut du premier lit, trois enfants, savoir :
A. ËDiilie Louise Marie, vicomtesse Cosséb de Mailde, née à Saînt-
Dizier, le 9 avril 1829, épousa, au château de Villers Saint-Amîmd, le
i5 décembre i8oG, Auguste Paul Marie Joseph du Sari, né au châUMiu
de Mouslier, le i septembre 4829, fils de Jules François Joseph Marie,
baron du Sart de Bouland et d'Eugénie Ghislaine Philippine Vamler
Graehtd'Eeghem.
B. Anatole Edouard Marie, vicomte Cossée de Mallde, né en 4833,
mort au chàleau de Villers Saint-Amand, le li janvier 1852.
C. Henri Joseph Auguste, vicomte Cossée de Maulde, né en 183o,
mort au château de Villers Saint-Amand, le i mars 1852.
'Frolelème branche*
COSSÉE DE SÉMÉRIES.
VII. Bon Charles Éléoxore Cossée, seigneur de Séinéries,
de Cordes, de Croix, né à Jlons, le 48 septembre 1732, mort
à Mons, le 21 septembre 1763 et inhumé à Sainte- Waudru,
épousa, à Mons, le 8 mai 1787, Marie Sophie Félicité 3farbais,
cossÊE« 425
fille de Bonaventure, seigneur du Graty et de Hoves, et de
Marie Thérèse de Facqz, femme, en secondes noces, de
Joseph Xavier Dominique de Wolff, seigneur d'Ergy, Del val,
morte le 30 août 1778, dont deux enfants, savoir :
A. Charles Bonaventure, qui suit, VIII.
B. Sophie, morte en bas âge.
VIII. Charles Bonaventure Cossée, seigneur de Séméries
de Croix, de Cordes, né à Mons, le 23 mai 1789, mort à
Bruxelles, le 17 février, 1817, épousa, à Mons, le 12 avril
1779, Joséphine Françoise Galland de Carnières, née le 9 avril
1787, morte à Mons, le 1^' septembre 1826, fille de Charles
Etienne et de Marie Isabelle Josèphe de Blois de Quartes,
dont huit enfants, savoir :
A. Charles Alexandre Philippe, qui suit, IX.
B. Isabelle Jeannette, née en 4783, morte aux Deux Acren, le
22 janvier 4825, épousa Auguste Bernard Maximilien Bagenrieux dos
Isles, né le 25 avril 4776, mort le 46 août 4834, ancien officier au
service de Sa Msyeslé Impériale et Royale Apostolique, fils de Claude
Ignace et de Marie Françoise Josèphe van Yperseele.
C. Rose, épousa, le 2 mars 4840, Charles Philippe Galland, son
cousin germain, mort en avril 4848.
D. Pauline, épousa, le 43 avril 4842, N. de la Roche.
E. Victoire Désirée Joséphine, morte à Mons le 40 janvier 4856, ù
Vùs^ de soixante six ans, épousa Marie Théodore Adrien Ghislain de
Puysieulx, né le 3 avril 4794, mort le 2 mars 4820, fils de Jean
François Adrien de Puysieulx, né à Maubeuge, anobli, par lettres
patentes du 48 août 4785, et de Cicercule Théodore Ghislaine Josèphe
Hanicq.
F. Julie, épousa, en 4845, Maximilien Vincent, comte Cornet
irElzius, fils d'Henri Vincent Hyacinthe et de Marie Anne Maximilicnnii
Cicercule de Biseau d'Hauteville.
G. Adélaïde Félicité Charlotte, morte sans alliance, à Mons, le
9 mars 4849,
H. N...
426 LA BELGIQUE HÉRALDIOUB.
IX. Charles Alexandre Joseph Philippe Gossée de Séhêr(b$,
né à Mons, le 1"^ octobre 1781, mort à Hons le 19 juin 1821,
épousa, à Mons, le 19 avril 1809, Aimée Victoire Joséphine
Grart de Florempré, née à Mons le IS juin 1791, morte le
10 janvier 1835, fille de Léopold Ghislain François Joseph et
de Françoise Josèphe Domitille Paillot, dont trois enfante,
savoir :
A. Hortense, morte au château de Montigny, le 95 septembre 1843,
épousa au château de Biairon, à Malplaquet, le 21 juillet 1840, Rai-
mond Charles Ghislain de la Motte BarafTe, né au château de Montigny
sur Roc, le 30 juin 1818, fils de Denis Joseph et de Virginie Alexan-
drine Charlotte Ghislaine du Chastel de la Hovardrie, époux, en
secondes noces, de Marie Cléophile Drion.
B. Charles Philippe Auguste, qui suit, X.
C. Alfred Cossée de Sëméries, mort sans alliance.
X. Charles Philippe Auguste Gossêe de Sêmérjes, né h
Mons, le 13 janvier 1821, obtint reconnaissance de noblesse
par arrêté royal du 13 juillet 1855 et par lettres patentes du
12 novembre 1855.
COSTE.
CojjPÈ, de gueules, à la tour crénel6e d'or, sur un rocher d'argent ; an chef d'argent,
chargé d'une aigle issante de aable, couronnée d'or, lampatsèe de gueules. L'écu
sommé d'un casque de chevalier grillé, liseré, attaché et orné d'or, fourré de gueules,
aux lambrequins de gueules et d'or. Cimibr : l'aigle de Técu, issante d'une couronne
d'or. Supports : Deux griffons d'or, armés et lampassés de gueules.
Cette belle maison, une des plus considérables de la Flandre
Occidentale s'appelait de Costa ou délia Costa, anciennement.
Originaire de la ville de Gènes, elle appartient à la noble
lignée de Lavagna et remonte, au sentiment du généalogiste
Gailliard (1) à Rustico de Costa, consul et chef général des ar-
mées de la république génoise, créé seigneur feudataire de
Lavagna et de San-Massimo-di-Rapallo, en reconnaissance des
services nombreux rendus à sa patrie, qui vivait vers 1127.
Plusieurs- descendants de Rustico de Costa conservèrent,
dans des titres et documents officiels la dénomination sei-
gneuriale de Lavagna, entres autres André de Costa, auteur
de la branche établie aux Pays-Bas.
Les descendants immédiats de Rustico de Costa, se ren-
dirent célèbres par leurs exploits^ leurs titres et leurs dignités.
Almaao, petit-fils de Rustico, se distingua, avec son fils,
Bénévent, P' du nom, dans Fexpédition des Génois contre
(i) Bruges et U Franc, ou leur muçiitrature et leur nobletu, t. V, page 5
et suivantes.
428 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
les Pisans, qui s'étaient emparés de Syracuse, se rendit
maître de cette \ille et fut créé, en récompense, comte de
Syracuse, en 1204.
D'autres membres de cette illustre famille furent gouver-
neurs et magistrats de Gênes, entre autres Obert I^, Béné-
vent IP, Antoine et Obert de Costa, IV du nom. D'autres en-
core furent créés comte de Yillars en Savoie et marquis
d'Jaci, en Sicile. On affirme en outre que les marquis de la
Goste, en France, proviennent de la même souche.
Les lacunes, qui existent dans les premiers degi^és de cette
belle généalogie ne permettent de la donner d'une manière
(complète et continue qu'd dater du XV* siècle. La voici :
L Lazare de Gosta de Lavagna, mort vers 149o, épousa
Catherine de Gonti, d'une maison illustre de Milan, dont un
iils, Gabriel, qui suit, IL
IL Gabriel de Costa, seigneur du nom, gentilhomme génois,
châtelain deLevica,en 1443, mort avant 1495, épousa N. Gri-
maldi, d'une des familles les plus considérables de Gênes,
qui compte parmi ses membres plusieurs doges, des grands
d'Espagne, les princes souverains de Monaco, actuellement
régnants, des chevaliers de l'ordre de la Toison d'or, etc.,
N. Grimaldi était dame de Rochabirno, alias Roccabruna,
l'une des trois principales villes de la principauté de Monaco.
Elle était fille de N. de Gremaldi et de N. de Lomelini, famille
encore existante aujourd'hui et qui a donné des doges à la
république génoise.
Gabriel de Costa en eut un fils, André, dit le Vieux, qui
suit, III.
III. André de Costa, ou della Costa, ou de la Goste, I^' du nom*
dit le Vieux, noble génois, seigneur de Rochabirno, vint s'éta-
blir k Bruges, où il fut reçu dans la bourgeoisie. Conseiller et
receveur général de l'empereur Maximilien, ambassadeur à la
cour du roi de France, Louis XII, redenaer de la prévôté de
COSTB. 4Si^
Bruges, prévôt de la confrérie noble du Saint-Sang, en 1501,
sire de la Société de Rhétorique, dite du Saint-Esprit, en
1499, 1527, 1532, 1537, prévôt de la même société, en 1536,
mort le 14 avril 1542 et inhumé avec sa femme à la chapelle
de Saint-Jean à Bruges, sous une belle pierre monumentale,
avec épitaphe, armoiries et quartiers (1), céda à la fabrique de
Saint-Donat une rente hypothéquée sur la maison, dite la
Ci Lecque, » près la chapelle Saint-Jean, et fonda deux anni-
versaires perpétuels, à célébrer, le 30 novembre, Fun à la
collégiale Saint-Donat, l'autre à la chapelle de Saint-Jean,
fondation gravée sur une pierre scellée dans le mur de la
chapelle van Varssenaere,*à Téglise de Saint-Donat.
Grand bienfaiteur des églises de Bruges, le chapitre de
Saint-Donat, en reconnaissance de ses dons nombreux à la
collégiale, lui avait permis d'assister au service divin, sur un
siège d'honneur placé dans la chapelle de Saint-Thomas,
qu'il avait particulièrement comblée de ses libéralités. Il ob-
tint aussi du collège des bourgmestre et échevins de Bruges,
le droit perpétuel de voir passer la procession du Saint-Sang,
d'une des croisées de l'Hôtel de ville.
De concert avec son parent, Laurent, prêtre, il fonda, en
1495, à San-Massimo-di-Rapallo, dans l'antique église de
Saint-Laurent, une chapelle, dite délia Costa. Il la dédia h
Saint-André, et la dota, en 1499, d'un tableau représentant le
martyre de Saint-André.
André de la Coste, dont les descendants conservent encore
plusieurs jetons et méreaux portant ses armes et ses chiffres,
avait épousé, le 29 janvier 1492, à la chapelle de Jérusalem,
à Bruges, Agnès Adornes, dame de Ronsele, Vyve, Nieuwen-
hove, Nieuwvliet, Corthuy, etc., née le 2 mai 1477, morte le
(1) On voyait dans la même église deux verrières aux armoiries d'André de
la Coste et d* Agnès Adornes, sa femme.
/
480 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
15 janvier 1597, fondatrice l"" d'une messe solennelle, à célé-
bra le 21 janvier, jour de la fête de Sainte-Agnès ; 3^ d'une
messe hebdomadaire, à célébrer le vendredi, pour le repos
des âmes du pui^toire; 3^ d*un anniversaire perpétuel avec
distribution de pains et d'aumônes aux pauvres. Elle était
veuve» sans enfants, de Corneille van Halewyn, bourgmestre
de Bruges, mort le 21 juillet 1491, fille unique et héritière
d'Arnould Adornes, chevalier, seigneur desdits lieux, oé le
16 août 1451, chef homme et conseiller de Bruges, dont treize
enfants, savoir :
A. Arnould de la Coste, seigneur de NieuwêDhove, Ronsele, Vy^e,
né à Anvers, le 48 août ii9â, mort à ^ugcs, en i52i, successive-
ment chanoine des églises collégiales de Notre Dame, à Anvers, el de
SainUDonat, à Bruges.
B. Jean DB LA Coste, seigneur de Nieuwenhove, Ronsele, etc., après
la mort de son frère Arnould, né à Bruges, le 5 octobre i494, mort le
il juin 4538 et inhumé avec sa femme, à Téglise de Jérusalem, a
Bruges, fut autorisé à adopter le nom et les armes de la famille
Adornes, du consentement de son père et des chefs de la branche
italienne des Adornes. Son aieul paternel ayant eu plusieurs frères
morts sans laisser d*enfants mâles, voulut faire revivre dans la posté-
rité de sa fille le nom glorieux des Adornes de Flandre. Cette faveur
lui fut accordée par lettres patentes de Tcmporeur Maximilien en
date du ... février 4514, consentie par lettre des chefs de la branche
italienne de son nom, le 4 mai 4542 et confirmée par lettres patentes
du roi de France, Louis XII, données à Blois, en janvier 4543.
Conseiller de Tempcreur Charles-Quint, receveur général des droits
et des fiefs du bourg de Bruges, en 4534, échevin de Bruges en
4520, 4522, 4526, 4529 et 4530, chef homme en 4528, 4534, 4536,
bourgmestre des conseillers en 4527 et des échevins en 4533, sire
de la confrérie chevalesque de Saint-George en 4535, tuteur, en 4529,
^.'i de rhôpital de la Poterie où Ton conserve son portrait, il épousa, en
avril 4520, Catherine Metteneye, morte le 7 novembre 4547, fille de
Pierre, seigneur de Marcke, Marquillies et Poelvoorde,» bourgmestre
de Bruges et capitaine d*Audenaerde, et de Marguerite de Baenst.
t
r
GOSTB. 431
Son dernier descendant fût Antoino Augustin, Adornes, écuyer,
seigneur de PoeWoorde, etc., capitaine au service de Sa Majesté
Catholique, mort sans enfants, le 29 mai 1752 et inhumé avec sa
femme dans la chapelle de Jérusalem, à Bruges, qui avait épousé, le
5 février 1735, Marie Françoise de Draeck, morte le 25 février 4743,
fille de Jacques Anselme et de Marie Bernardine Alegambe.
Ce dernier hoir mâle était frère de Charles Anselme Adomes,
échevin de Bruges en 1707, 1711, 1712, 1724, 1722, 4723, 1724,
mort sans alliance le 16 mai 1732, fils dlgnace Adornes, seigneur
de Poelvoorde, haut pointre de la châtellenle de Courlrai, mort le
21 décembre 1732, à Tâge de quatre-vingt-quinze ans et de Claire
van Eendroo, morte le 17 septembre 4726.
C. André II, qui suit, IV.
D. Anne, née à Bruges, le 9 mai 1501, morte sans enfants, à
Bruges, le 21 octobre 1518 et inhumée à l'église de Jérusalem, sous
une belâO pierre ornée d'armoiries, épitaphe et quaKiers, épousa,
i^ Jean de Thiennes, alias Eustache, seigneur de Lombise, Lassus,
chef du nom et d'armes de la branche des Thiennes de Lassus,
fils de Gilles, chevalier et d'Antoinette de Ligne; 2« Josse van Halâ-
wyn, seigneur de Roosebeko, Veste, Sweveghem, vicomte d'Harle-
beke, bourgmestre do la commune de Bruges, époux en secondes
noces d'Adrienne de Blasere, fils de Jacques, bourgmestre de Bruges
et de Marie d'Ongnies.
E. Godelieve, née à Bruges, le 25 juin 4502, morte sans enfants, à
Bruges, en 4580, épousa, 4» en 4524, Jean le Maire, conseiller de
Bruges en 4545, 452^, 4525, trésorier en 4530, 4534, 4532, échevin
en 4535 et 4538, prévôt de la confrérie noble du Saint-Sang en 4527,
mort le 27 septembre 4539, fils de Jean et de Pasquette, fille de
Goswin Britschilde ; 2« en 4542, Jean Pardo, veuf de Catherine van
Vlaminckpoorle, dame de Frémicourt, mort le 9 juin 4549 et inhumé
à l'église de Saint-Donat, fils de Silvestre Pardo, natif de Burgos et
de Jossine Lopez.
F. Gabriel de la Costb, né le 44 août 4503, mort, sans alliance, le
49 septembre 4584, inhumé à l'église de Jérusalem et mentionné sur
la pierre sépulchrale de sa sœur Anne, conseiller de Bruges, en 4!f40,
4542, 4547, 4552, 4555, 4556, 4557, 4564, 4564, 4574, chef homme
432 LA BELGIQUB HÉRALDIQUE.
en 4553 et i559, écbevin en 4544, 4548, 4550, 4554, 4560, 4566,
4568, bourgmestre des écbevins, en 4574, capitaine de la garde
bourgeoise, reâenaer de la prévôté, membre de la société chevale-
resque de Saint-Georges en 4539.
G. Marguerite, née le S5 décembre 4504, chartreuse à Bruges.
H. Barbe, sans alliance.
I. Agnès, sans alliance.
J. Jacqueline, sans alliance.
K. Donat de la Coste, né le 45 septembre 4508, religieux à
Tabbaye de Ter Doest, h Lissewcghe, lez Bruges.
L. Anselme de la Coste, religieux au couvent des Carmes, k
Bruges, fit, de concert avec son père, plusieurs libéralités k Tordre,
en 4533 et 4535.
M. François de la Costb, mort en bas âge.
lY. André de la Coste, dit le Jeune, II* du nom, écuyer,
né vers 1496, mort avant le 8 novembre 15K7, à Furnes, où
il s'était établi, est cité avec sa femme dans un acte de 1523.
Ses enfants mineurs ilirent placés sous la tutelle de Jacques
Adornes, chevalier et bailli du Vieux-Bourg, à Gand, leur
cousin germain, qui les représenta, le 8 novembre 1587,
devant le notaire Jean Digne, de Bruges» dans un acte relatif
au partage des biens délaissés par Anne van Lichtervelde,
dame de Wulverghem, fille de Wulfard et d'Isabelle Adornes,
d'Anselme et de Marguerite van der Banck, femme de Charles
de Luxembourg. L'acte porte : « Jacques Adornes, seigneur
de Ronsele, tant en son nom que conmiie tuteur d'Orner,
André, Joseph et Antoinette de la Coste, enfants de feu André
de la Coste et de feue damoiselle Françoise de Busschops,
son épouse. »
De son mariage avec Françoise Russchops, André de la
Coste eut les quatre enfants précités, savoir :
a. Orner, qui suit, V.
B. André de la Coste, mort sans alliance, le 8 mai 4575.
cosTE. 433
C. Joseph DE LA CosTE, chanoine de la collégiale de Saint-Donat, à
Bruges, le 21 mars 1557.
D. Antoinette, morte sans enfants en 1563, épousa, à Bruges,
par contrat du 1*' octobre 1558, André Lootins, prévôt de la confrérie
du Saint-Sang, en 4570, conseiller de Bruges, en 1556, 1557,
1558, veuf de Pauline de Wiltz, dame d*Adinkerke, fils de Thierry,
écuyer, seigneur de Bombarbe.
André Lootins est représenté sur le tableau des portraits des
membres de la confrérie du Saint-Sang, peint parle brugeois Fourbus,
en 1556.
V. Omer de la Goste, écuyer, né à Bruges en 1554, mort le
24 juillet 1596, reçu bourgeois de Fumes, le 14 juin 1562,
écbevin de Furnes en 1564, keurheer en 1S67, francote du
métier de Dudzeele le 13 juillet 1882, receveur des impôts au
quartier de Bruges, redenaer de la prévôté en 1583, échevin
de Bruges en 1585, chef homme en 1595, membre de la con-
frérie noble du Saint-Sang, et de la société chevaleresque de
Saint-George en 1885.
Il prit une part active à la rédaction des nouveaux statuts
de la confrérie noble du Saint-Sang, le 18 avril 1889, présenta
des observations au sujet de Tinexécution des fondations de
son aieul André de la Goste et obtint, du chapitre de Saint-
Donat, de pouvoir placer, à la cathédrale, dans la chapelle
van Varssenaere, dite de Saint-Thomas, la pierre tumulaire
qu*il avait fait enlever de l'église de Saint-Jean pour la déro-
ber à la destruction des Gueux.
Il épousa, en 1860, Antoinette Lootins, dame d^Adinkerke,
morte en 1899, fille d'André et de Pauline de Wiltz, dont cinq
enfants, savoir :
A. André III, qui suit, VI.
B. Antoinette, épousa Laurent de Aula, conseiller pensionnaire de
Bruges.
C. Marie, sans alliance.
D. Catherine, épousa, par contrat passé devant les échevins de
434 LA BELGIQCF. HÉRALDIQUE.
Bruges, le 12 janvier 1597, Jean de Bouvy, né h Namur, capitaine au
régiment du comte de Fudsin, infanterie, au service de Sa Majesté
Impériale et Royale Apostolique.
E. Anne, morte le 16 septembre 1629 et inhumée avec son pre-
mier mari, dans Téglise de Houthem, devant Tautel de la Sainte-
Vierge, sous une pierre monumentale, ornée de ses armes, avec
épitaphe et quartiers, épousa, i^ Eustache de Thiennes, seigneur de
Lassus, mort le 24 juin 1597, fils d*Eustache, seigneur du même lieu
et de Jeanne Beugin, petit-fils de Jean, seigneur de Maringbem et
Lassus, gouverneur de Fauquemberg, et de Madeleine de la Cessoie,
arriôre petit-fils de Jean, seigneur de Lombîse, et d*Adrienne de
LoDS, dame de Lassus, sous-arriùre petit-fils de Gilles, seigneur de
Thiennes et d*Antoinette de Ligne ; 3* Antoine de Vicq, seigneur de
Boerhout, Oostove, mort avant le 13 juillet 1613.
Elle eut du premier lit, un fils :
a. Eustache de THiEmrEs, seigneur de Lassus, bourgmestre de LandboQder
de Purnes, qui époa<a Marie Immeloot, dame de Hellacker, Goecy, etc., fille
de Nicolas et de Marie Questroy, dont trois filles :
1. Ifwie, épousa Paal FnuBçoto dn Chastal, selgneor d« Bartrelda.
t. Marie Cornèlla. épousa Pierre Oudard de QulenvUle, aelgneur de Caiaberght
QuienvlUe, Terdeghem.
3. Élèonore« épousa, 1* Gaspard Descrie, lieutenant de cavalerie; et t* Hngttss
Raimond de Bussay, vicomte de Harlebeke.
Elle eut du second lit quatre enfants :
d. Charles de Vico, mort en bas Age.
e, Antoine de Vicq, mort en bas ftge.
d. Marie, sœur grise au couvent de Bergues Saint Winoc.
e. Adrien Hubert de Vicq, chevalier, seigneur d*Oosthove, Beerhout, Ja-
gershove, Sterrebeke, écartela ses armes avec celles de la Coste. Il époosa, i
Bruges, le i3 août i634, sa coosine germaine, Petronille Anne de la Coste,
née à Bruges, le 17 juin i005, morte en 1663, veuve de Guillaume Wauters,
fille d* André de la Coste et de Liévine de Valencia, dont un fils unique :
Antoine I^amoral dr Vicq, écujrer, seigneur d*Oosthove, Beerhout, Jagenhove.
Sterrebeke, etc.. épousa, en JGS7, Antoinette Thérèse Laurin, flile de Jean, chevalier,
seigneur de LusLens, Schoondycke, Wulpen, etc., capitaine d'infanterie au service
de Sa Mujcstè Catholique, èchevin et bourgmestre du Franc, mort le 29 aout 1650, «t
de Marie de Vos Van Steenwyck.
Dsme Antoinette I^aurin se flt religieuse au couvent des Dames Anglaises à Brugei.
cosTR. 435
«t deTint ehanoinesM régulière de Saint-Angustln, après que la nullité de s^n mariage
«ut été prononcée en IG60.
VI. André de la Goste, III' du nom, écuyer, né à Bruges en
1878, mort le 25 avril 1613 et inhumé avec sa femme, à l'église
de Sainl-Donat, sous une pierre en marbre blanc, ornée d'épi-
taphe, armoiries et quartiers, fit en 1599, le relief de la seigneu-
rie d'Adinkercke. Seigneur de Wayenberghe etdeWatermaele
en Jabbeke, il entra au service de Sa Majesté Catholique,
devint sergent-major de bataille et plus tard échevin de
Bruges en 1603, 1604, 1610 et 1612, commandant de la garde
bourgeoise de Bruges, membre de la société chevaleresque
de Saint Georges en 1584, et tuteur de l'école Bogaerde en
1611. Il épousa, le âO juillet 1604, Lievine de Valemia, dame
de Ter Straete, Ter Lucht, Beers, morte le 6 novembre 1620,
fille de Pierre, consul d'Espagne à Bruges, femme en secondes
noces de François van den Hecke, seigneur d'Aponlièu,
chambellan de Leurs Altesses Sérénissimes , fils de Charles,
échevin, bourgmestre du Franc, et de Marguerite van Steelant,
dont six enfants, savoir :
A. André, qui suit, VIL
B. Pétronille Anne, née à Bruges, le 17 juin 1605, morte en i663,
épousa, i^ le 23 septembre i624, Guillaume Wouters, écuyer, seigneur
d*Hallebast, mort sans enfanls en 4633 et 2<» le 13 août 4634, Adrien
Hubert de Vicq, chevalier, seigneur d'Oosthove, Beerhout, Jagershove,
Sterrebeke, fils d'Antoine et d*Anne de la Coste, ci-dessus.
G. Éléonore, née le 46 août 4606 et tenue sur les fonts de baptôme
par Anselme Opice Adornes, épousa, 4^ Charles Wouters, seigneur de
Ruddervoorde Gaverelles, mort à Gand, le 23 septembre 4632, et in-
humé à Saint-Michel , fils de François, seigneur de Venderhoute,
Meerendré et de Jeanne Durick, dits Gaverelles, et ^ à Gand, le
20 octobre 4639, Jean Baers, chevalier, seigneur deTcn Huile, tré-
sorier, premier conseiller pensionnaire et échevin de Gand, veuf de
Quentine van Wyckhuyse, mort à Gand, le 6 juin 4676, fille de Jean
Baers et dlsabelle de Smet.
436 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE,
D. Pierre de im Coste, né à Bruges* le 30 août 1607, sans al-
liance.
E. Orner de la Coste, né le 25 février 1609, mort en bas-âge.
F. N... épousa Eugène de Vicq.
VII. André de la Coste, V"^ du nom , écuyer, seigneur de
Ter Straeten, Watermaele , Ter Lucht, Wayenberghe, Beerst
et Âdinkercke, né à Bruges, le 13 mars 16t2, mort à Bruges,
le 28 novembre 1612, et inhumé avec sa Temme à Téglise de
Jérusalem, fit bâtir, près de son château de Ter Lucht,
lez-Bruges, une très-belle chapelle, dédiée à la sainte Vierge,
en souvenir d*un fait miraculeux accompli en cet endroit en
1662, échevin de Bruges en 1652, 16S3, 1657, 1660, 1665,
bourgmestre de la commune en 1648, bourgmestre des
échevins en 1649. 1655, 1662, 1672, 1674, tuteur de l'hôpital
Saint-Julien et de Técole Bogaerde en 1666, maître de Técluse
de la Wateringue de Blankenberghe,r^(tenaerde la prévôté et
membre de la Société chevaleresque de saint George. Repré-
senté avec ses armes dans la pancarte publiée à l'occasion de
l'inauguration du roi d'Espagne , Charles II , cérémonie à la-
quelle il assista en sa qualité de bourgmestre de Bruges, il
épousa, le 22 mars 1630, Louise Boddens, dame d'AJverin-
ghem, morte lel6 juin 1691, fille de Pierre etd'Anne d'Iseryn,
dont dix enfants, savoir :
A. Anne, morte enfant.
B. André de la Coste, VI" du nom, seigneur de Watermaele, Adin-
kercke, Ter Straeten et Ter Luchl, né le 2 février 1653, mort sans al-
liance, le !26 oclobre 1690, et inhume dans le caveau de sa famille, à
réglise de Saint-Jean, capitaine commandant une compagnie libre de
deux cents wallons, sous les ordres du sergent général de bataile,
comte de Meghem, en 1653, attaché à Tétat-major du mcstre de camp,
comte de Bâche, en remplacement du comte de Beaumont, en 1668,
échevin de Bruges en 1079, conseiller en 1687, 1688, 1689 et bourg-
mestre de la commune en 1682, 1683, 1684, 1685.
C. Louise Ëlconore, née le 16 août 1640, sans alliance.
COSTE. iùl
X
D. Louise Thérèse, née le 20 avril 1642, morte religieuse au cou-
vent d*Oost Eecloo, à Gand, le 7 juin 1746.
F. Agnès, morte sans alliance, le 28 avril 1689, et inhumée à Té-
glise de Jérusalem, à Bruges.
F. Isabelle, religieuse au couvent d*Oost Eecloo.
G. Jean André, qui suit, VIII.
H. Lievine, religieuse à Thôpital royal d*Audcnaerde.
I. Louise, née le 30 mars 1648, sans alliance.
J. Angéline, née le 31 juillet 1654, morte le 6 janvier 1737, et
inhumée dans le caveau de sa famille, épousa, à Bruges, Gilles de
Berge, écuyer, seigneur de Plancques en Loos (Bourbourg), bourg-
mestre du Franc de Bruges, en 1735, député aux États de Flandre,
mort le 21 septembre 1690 et inhumé à Saint-Sauveur, ii Bruges,
ayant ses armes clouées sur son cercueil, comme dernier hoir mâle de
son nom aux Pays-Bas, sous une pierre bleue lozengée, avec épitaphc,
armoiries et seize quartiers.
VIII. Jean André de da Coste, chevalier, seigneur de Ter
Straeten, Watermaele, Beerst, Ter Lucht, Wayenberghe,
Alveringhem, Adinckercke, né à Bruges, le 23 juin 1645,
mort le 16 décembre 1722 et inhumé à Féglise de Saint- Jean,
à Bruges, épousa, le 7 janvier 1697 , Anne Marie de Draeck,
sa cousine, née le 29 mai 1665, morte le 12 juin 1712, fille
d'Anselme Opice , seigneur de Ronsele , bourgmestre du
Franc de Bruges en 1699, 1700, 1701, 1702, 1703, 1704 et
1706, député aux États de Flandre, et d'Anne Françoise de
Cortewylle, dame de Toriswal, sa femme du premier lit,
dont trois enfants, savoir :
A. Jean Baptiste, qui suit IX.
B. Anselme Opice de la Coste, mort en bas-âge.
C. Anne, née le 22 mai 1699, religieuse au couvent des Urbanistes,
à Bruges.
IX. Jean Baptiste de la Coste, écuyer, seigneur de Ter
Straeten, Watermaele, Ter Lucht, Alveringhem, Wayen-
berghe, Adinkercke et Beerst, né à Bruges en 1698, mort à
438 ^ LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Gand le 9 février 1771 et inhumé à l'église des Carmes Dé-
chaussés, dans le caveau de la famille de Draeck, échevin de
Bruges en 1721. 1723, 1725, 1727, 1731, 1738, conseiller en
1742, 1756, bourgmestre de la commune en 1743, et des
échevins en 1749, 1752, 1754, 1755, 1756, 1767, prévôt
de la Gi)nfrérie Noble du Saint Sang, membre de la
chambre de Rhétorique, dite du Saint Esprit, en 1726,
prévôt de la même chambre, le 18 juillet 1743, député aux
États de Flandre, épousa, 1^" le 15 août 1723, Marie Gabrielle
des Buissons de la Biache, née à Lille, morte à Ypres, le
24 mars 1730 et inhumée à l'église de Saint-Martin, flile d*Eu-
gène Marie, seigneur de la Bretagne, Biache, etc., mayeur
de Lille, député de la province, et de Marie de Fourmestraulx
de Canteleu; 2® à Bruxelles, le 2 janvier 1739, Elisabeth de
Leeu, née à Bruxelles, le 10 juin 1714, morte à Bruges, le
24 novembre 1746 et inhumée à l'église de Jérusalem, fille de
François et de Marie Sire-Jacob.
Il eut du premier lit trois enfants, savoir :
A. Marie Claire, dame de Harnes, née le 13 juillet 1724, morte ii
Lille, épousa, le 2 février 1744, Jacques Antoine, baron van Zuyien,
van Nyvelt, seigneur de Gaesbcke, né le 23 janvier 1709, échevin du
Franc, dQ 1948 au 2i septembre 1779, date de sa mort et iobumé à
réglise de Jérusalem , flls de Jacques Rodolphe, baron van Zuyien
van Nyvelt , échevin de Bruges , directeur des postes , et de Marie
Anne Van Steelant, dont postérité.
B. Jean Baptiste de la Coste, mort enfant.
C. Marie Anne, née à Bruges, le 23 juillet 1748, morte à Bruxelles,
le 14 décembre 1774, épousa, à Bruges, le 10 juillet 1749, Eugène
François, comte de Lalaing, vicomte d*Audenaerde, comte de Thiel-
donck, seigneur d'Hoogstraeten, Humbeek , Santberghe, elc, cham-
bellan actuel de Leurs Majestés, grand maître des cuisines du gouver-
neur général des Pays-Bas, son Altesse Royale et Impériale Tarchiduc
Charibs d^Autriche, fils de Maximilien Joseph, comte de Lalaing, etc.,
conseiller intime et actuel,, général des armées de Sa Majesté Impé-
cosTE. 439
riaie et Royale Apostolique , surintendant de la gendarmerie de
Flandre , grand bailli de Bruges et du Franc , membre de Tétat noble
du Brabant, etc., et de Deyne van den Hove, dame de la Croix Ëtoilée»
sa femme du second lit.
Il eut du second lit trois enfants, savoir :
D. Jean, qui suit, X.
E. Alexandre, dont la descendance suivra, après celle de son frère
atné.
F. Marie Jeanne, née à Bruges, le i8 novembre 1745, morte le
15 mai i827, épousa, le 24 mai 4768, Eugène Albert d*Affaytadi,
comte de Ghistelles, de Sorotin et du Saint-Empire Romain, baron de
Uilst, seigneur de Westkercke, Zelzaete, etc., grand chambellan de
Flandre, mort le Si août 4772, à Tâge de trente-huit ans, fils de Jo-
seph, chambellan héréditaire de Flandre et de Philipppine van Ha-
verskerke, dont deux filles.
X. Jean Antoine de la Coste, écuyer, seigneur de Water-
inale. Ter Lucht, etc., né à Bruges, le 25 octobre 1739, mort
à Bruges, le 17 février 1780 et inhumé, avec sa femme, au
cimetière de Saint-Sauveur, sous une pierre en marbre blanc,
avec épitaphe, haut pointre de la châtellerie de Courtrai,
échevin du Franc de 1763 à 1770, prévôt de la confrérie
noble du Saint-Sang, en 1772, épousa, à Bruges, le 28 octobre
1770, Marie Anne de Stappens de Nieuwenhove, née à Bruges,
le 7 avril 1749, morte le 6 décembre 1826, fille de Philippe,
écuyer, etc., et de Marie Anne Veranneman , dont six en-
fants, savoir :
A. Marie Anne, morte sans alliance, le 25 janvier 1791.
n. Jean Baptiste, qui suit, XI ;
C. Charles de la Coste, mort enfant.
I). Joseph DE LA CosTË, lieutenant d*infanterie au service des Pays-
Bas, mort sans alliance, à Anvers, en 1830.
E. Edmond de la Coste, mort au semco des Pays-Bas, mix Indes,
en 4827.
F. Anne, morte sans alliance, à Harlebeke, le 30 juin 1845.
LA celciqde héraldique, m. âl)
440 LA BELGIQUE HÂRALDIQUK.
XI. J&àN DB LA CosTE, né k Brug6S, en 1796, lieutenant
coloAel au service des Pays-Bas, chevalier de Tordre militaire
de Guillaume, épousa, à Batavia, le 26 août 1827, Aiexandrine
de Lamanon, fllle de Joseph, émigré français et d*Anne Ca-
therine van de lK*iele.
X. Alexandre Augustin de la Coste, né à Bruges, le 10 mars
1744, mort à Fumes, le 3 octobre 1790, lieutenant au régi-
ment de Kâunitz, inranterie, en 1776, capitaine au régiment
des grenadiers du marquis de Deynze, major aux régiments
de Wurtemberg et de ClerFayt, épousa, à Malines, le 12 sep-
tembre 1785, Marie Isabelle van der Fosse, née à Fumes, le
17 avril 1764, morte à Laeken, le 22 juillet 1852, fille de Jean
Baptiste vicomte van der Fosse, etc. , et d'Hyacinthe, comtesse
de Respani, dont quatre enfants, savoir :
A. François Joseph de la Coste, né à Malines, le 7 juillet 4766,
membre des états provinciaux du Brabant méridional.
B. Edmond, qui suit, XI.
C. Sophie Aiexandrine, née à Gand, le 21 août 1789, niorlo ù
Bruxelles en 4796.
D. Alexandre Edouard Léopold Ghislain de la Coste, né le S juillet
1794, substitut procureur général près la Cour supérieure de juslicT
k Bruxelles et conseiller de la Cour de 1822 à 4832.
XI. Edmond Charles Guillaume de la Coste, né h Malines,
le 24 juillet 1788, sous-lieutenant de la garde nationale, eu
1809, auditeur du conseil d'état de l'empire, sous-préfet de
Groeninghe et ensuite d'Aix-la-Chapelle, membre de l'ordre
équestre de la Flandre Occidentale, en i816, commissaire
spécial au département de l'intérieur, référendaire de pre-
mière classe, conseiller d'État, gouverneur de la province
d'Anvers, ministre de l'intérieur, le 31 décembre 1829, dé-
missionné en 1830, élu sénateur, non acceptant, en 1831, gou-
COSTE. 44i
verneur de Liège, en 1839, membre de la Chambre des re-
présentants de i842 à 1848 et de 18S0 à 18S9, sénateur du
14 juin 1859 jusqu'en 1863; épousa, à Bruxelles, le 14 avril
1815, Pauline Marie de Foestraets, née le l*' juin 1795, morte
le 3 avril 1832, fille de Louis Jean et de Joséphine Dieudonné
van der Fosse, dont neuf enfants, savoir :
A. Caroline Marie, née à Bruxelles, le 16 mars 4816, morte sans
alliance, à Bruxelles, le 30 janvier i836.
B. Léon Alexandre de la Coste, né à Bruxelles, le 16 mars 1816,
mort sans alliance, à Bruxelles, le 4 février 1844, docteur en droit et
substitut procureur du roi, à Mons.
C. Anselme de la Coste, né en 4829, mort enfant.
D. Marie Joséphine, née k Bruxelles, le 7 janvier 4824, épousa, à
SaintrJosse-ten-Noode, le 22 novembre 4849, Jules Charles Yse-
brandt de Difque, né à Mons, le 22 novembre 1820, fils de Charles,
vicomte d*Hérinnes et d*AngéIique Philippine, comtesse d'Auxy.
E. Anne, née en 4822, morte au berceau.
F. Paul Alexandre de la Coste, né à Bruxelles, le 25 août 4825.
G. Alexandre de la Coste, mort jeune.
H. Thérèse, née à Anvers, le 24 mai 4828.
I. Ferdinand Joseph de la Coste, né le 18 mars 4 832, mort le 15mai
4832.
COUNE.
lEcARTBLfi. au premier et au quatrième d'or au lion de sinople, ocuronné da même:
«a deaxième de vair de six tires ; aa troisième, d*aiar à la bande d'or, accompagnée
4e douse biUettea placées dans le sens de la bande. Sur le tout, coupé, en cbef, d*or
chargé d'an lion de sable ; en pointe, losange d*or et d'amr.
Cette famille est originaire (lu pays de Li^e, auquel elle
appartient encore :
I. Joseph François Coune, avocat, épousa Marguerite Fran-
C^oise Amoré, dont un fils, Jacques Nicolas Joseph, qui
suit, II.
II. Jacques Nicolas Joseph Goune, seigneur de Hollogne
aux Pierres et de Deignée, échevin de la justice souveraine
de la cité et du pays de Liège, conseiller de l'électeur de
Trêves, anobli par lettres patentes de l'empereur François 1*%
du 13 février 1755, né à Uége, le 8 février 1709, mort à Hol-
logne aux Pierres le 22 février 1762, épousa à Liège, le 8 fé-
vrier 1746, Marie Agnès de Grandchamp , morte à Hollogne
aux Pierres, le 26 juin 1791, dont deux enfants, savoir :
A. Jean François Henri Maurice, qui suil, III.
B. Marie Catherine Josèphe» née à Liège, le 42 décembre 1736,
morte à Liège, le 6 avril 4824, épousa François Tilmon Joseph de
Dessin, mort à Liège, le 7 mai 4835.
III. Jean François Henri Maurice, baron de Counë, par
lettres patentes de Charles Théodore, électeur palatin, du
24 juillet 1782, né à Liège, le 22 septembre 1755» mort au
444 LA BELGIQUR HÉRALDIOUE.
château de Hollogne aux Pierres, le 1^ février i8i8, épousa
Marie Marguerite Antoinette Rosalie d*Embron, née à Bou-
logoe sur Mer 9 morte à Liège, le 8 août 1804, dont un fils,
Gaspard François Alexandi*e, qui suit, IV.
IV. Gaspar François Alexandre baron de Coune, né à Hol-
logne aux Pierres, le -1*' ventôse an IX, épousa à Hollogne
aux Pierres, le 6 décembre 1826, Françoise Charlotte Rosalie
de Dossin, née à Liège, le 26 août 1799, fille de François Til-
mon Joseph, et de Marie Catherine Josëphe de Coune, dont
deux enfants, savoir :
A. Charles Antoine Maurice de Coune, mort k Hollogne aux Pierres,
le 18 février 1858, à Tâge de vingl-six ans.
B. François de Coune, né à Hollogne aux Pierres, le 11 janvier
18i7, épousa, à Bruxelles, le î^ novembre 1858, Marie Ghislaine
Josèpbe Van der Gracht, fille d*Angc Désirée Idsbalde, baron Van der
Gracht de Fretin, et de Marie Louise iosèphe du Prêt.
CRASSIER.
D'AROEHT, à la fasce o&dèe d'axor, accompagnée da doux arbre* au naturel, flraités
d*or. CiMiBR : une algie éployée de sable, couronnée d'une couronne impériale. Sup-
ports : deux licornes d'argent tenant des bannières, à dextre d'or, à l'aigleéployée de
■sable, couronnée d'or ; k sénestre, aux armes de l'éeu.
Cette famille, originaire du canton de Vaud, s*est fixée dans
la principauté de Liège, vers la fin du quatrième siècle :
I. Mathieu Crassier, mayeur de Tilleur, épousa N., dont
deux enfants, savoir :
A. Servais Crassier^ commissaire de la cité de Liège, épousa Ca-
therine de Malaise, dont trois enfants :
a. Servais Crassieb, épousa Gertrude de Romsée, dont deux enfants :
1. Tbomas Crassibh, commissaire de la eité de Liège.
2. Jean Crassibr, chanoine de Saint-Denis, à liége.
b. Jean Crassibr, dont la fille Catherine épousa Etienne Utfcn, dont elle eut
Jean Uten, commissaire, adjudant-général du prince évèque Màximilien Henri
de Bavière, en i058, et Catherine Uten, qui épousa Lambert de Pléron, bonrg-
mestre de Liège en 1^4.
e. Marie, épousa Gaspar de U Roche.
B. Louis, qui suit, 11.
IL Louis Crassier embrassa â*abord Fétat militaire qu*il
quitta en 1S39, à cause de ses blessures, se fixa à Serexhe et
épousa N. de Gortil de Beaufays, dont un fils, George, qui
suit, IIL
IIL George Crassier, né en 1544,épousaCatberinedeBainy,
446 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
tille de Pierre, de Hervé, famille qui donna plusieurs bourg-
mestres à la ville de Liège, et dont un fils, Louis, qui
suit, IV.
TV. Louis Crassier, né en i572, épousa Françoise Freris,
fille de Lambert, dont un fils, Louis, qui suit, V.
V. Louis Crassier, né à Liège en 1603, mort à Liège le
12 octobre 1687 et inhumé près de sa Temme, à l'église de
Saint-Adalbert, épousa, en 1642, Marie Cornélie Thibaut,
morte le 13 septembre 1678, dont cinq enfants, savoir :
A. Marie Claire, épousa, le 7 septembre 1686 , Gabriel Joseph Da-
vid, seigneur de Jenneret'ct do Bende, receveur de Tétat noble du
pays de Liège.
B. Thomas Louis Crassier, docteur en droits et en théologie, pro-
tonotaire apostolique, chanoine, chantre et éolâtre de la collégiale de
Saint-Onulphe à Looz, le 10 février 1672, chanoine de Saint-Gorgon,
à Mougarde, mort en 1727.
C. Marie Pentecôte, épousa, en 1672, Guillaume, baron de Moreau,
seigneur de Neuville, de Hermalle, de la vicomte de Clermont, etc.,
seigneur gagler de la prévôté de Revoîgne et de Martousin, con-
neiller à la chambre des comptes du prince évéque Joseph Clément et
son trésorier général, mort en 1710.
D. Marie Isabelle, prieure des Annonciades Célestes.
E. Guillaume Pascal, qui suit, VI.
YI. Guillaume Pascal, baron de Crassier, par lettres pa-
tentes de l'empereur Léopold, signées à Vienne, le 5 juillet
1703, conseiller de la chambre des comptes sous trois princes
évéques de Liège, conseiller de la cité en 1733, auteur de
plusieurs ouvrages concernant Thistoire , l'antiquité et la nu-
mismatique, né le 8 avril 1662, mort à Li^e, le 28 novembre
1750, et inhumé avec sa femme à l'église de Saint-Adalbert,
avait épousé, le 12 septembre 1706, à Li^e, Marie Pascale
de Champ, fille d'Etienne et de Françoise de Mignon , dont
cinq enfants, savoir :
A. Louis Gabriel Joseph, chef de la seconde branche.
CRASSIER. 447
6. Etienne François Joseph, baron de Crassier, docteur en droits
et en théologie, bibliothécaire du collège germanique h Rome, préfet
de la congrégation des Jeunes Lévites, promu aux ordres sacrés,
chanoine de la collégiale de Saint-Martin, à Liège, par bref papal du
il juillet 173i, voué de la libre baronnie de Breust, près de Maes-
tricht, né le 7 octobre 1808.
C. Guillaume Jean Joseph, qui suit, VIL
D. Thomas Guillaume Joseph de Crassier, né le il juin 17d7» mort
sans enfants, épousa, le 5 juin 1749, Anne de Jaquemart, veuve de
Louis Lambert de Maveau de la Girarderie.
E. Marie Jeanne Josèphe, née le 23 septembre 1720, épousa, le
24 septembre 1742, Simon Louis de Hodeige, chevalier du Saint-
Empire Romain. '
VII. Guillaume Jean Joseph, baron de Crassier, page du
cardinal de Schœnborn, prince ëvéque dé Spire, enseigne au
régiment hongrois de Kevenhuller, officier au régiment de
dragons, au service de Hollande, savant antiquaire et numis-
mate, né le 2 janvier 1713, mort à Maestricht, le 27 juillet
179i, et inhumé à relise de Sainte-Catherine, dans le ca-
veau de la famille de sa femme, épousa, le 27 décembre 1750,
Agnès Loyens, dont trois enfants, savoir :
A. Guillaume Louis Dominique, qui suit, Vin.
B. Jean Frédéric Guillaume Joseph , auteur de la branche belge.
C. Léonard Joseph, baron de Crassier, né à Maestricht, le 7 août
1760, capitaine au service de Hollande, mort à Naarden, en 1819,
épousa Cornélie Blancken, dont deux enfants.
«. Léonard Guillaame Joseph, baron de Crassier, m^or au service des
Pays-Bas, chevalier de Tordre du Lion Belgique, mort en i82i, sans alliance.
^. Frédéric Guillaume, baron db Crassier, mort en mer, au service des
Pays-Bas, sans alliance.
YIII. Guillaume Louis Dominique Joseph, baro.n de Crassier,
licencié en droits, conseiller juré de la ville de Maestricht eu
1776 et 1778, membre du corps équestre, né à Maestricht,
le 4 août 4782, mort à Maestricht, le 30 novembre 1847,
448 LA BELGIQUE flÊlULDlQUE.
ëpousa, Marie Anne Booten, dont un fils, Guillaume Mathieu
François Xavier Théodore, qui suit, IX.
IX. Guillaume Mathieu François Xavier Théodore, raron
DE Crassier, membre du corps équestre du Limboui^, con-
seiller de régence de Maestricht, mort à Maestricht, le 19 dé-
cembre 1861, à rage de soixante dix sept ans.
VI. Louis Gabriel Joseph, baron de Crassier, licencié en
droits, chanoine deLooz en remplacement de son oncle, puis,
ayant résigné ses prébendes , conseiller et président du con-
seil ordinaire du prince-évéque de Liège, le 3 décembre 1743,
né le 8 juillet 1797, mort à Liège, le 18 janvier 1783, épousa
Françoise de Thysen, dont un fils, Lambert Louis Joseph, qui
suit. VII.
VIL Lambert Louis Joseph, baron de Crassier, né le 28 no-
vembre 1750, épousa, le 6 mai 1771, Marie Jeanne Thérèse
de Bollis, née à Liège, le 27 juillet 1749, fille de Jean Fran-
çois , chevalier du Saint-Empire Romain et de Marie Elisa-
beth Jeanne de Hontfort, dont un fils, Louis Marie Guillaume
Joseph, qui suit, VIII.
VIII. Louis Marie Guillaume Joseph , raron de Crassier, né
te 7 février 1773, conseiller de préfecture du département de
rOurthe, membre du corps équestre et des états provinciaux
de Liège, chevalier de Torde civil du Lion Néerlandais, époosa
Marie Barbe, baronne de Stockem de Vieux Waleffe, dont
trois enfants, savoir :
A. Lambertine Guilletmine , née en 1816, épousa, en 1837, N. de
Zotlicoffer d*Altenkingen, major de la garde royale de Prusse.
B. Florence Louise Albertine, née en 1849.
C. Louis Marie Lambert, baron de Crassier, né en 18ÎS, mort en
1827.
CRASSIER. 449
Branelfto belge*
VIII. Jean Frédéric Guillaume Joseph, baron de Crassier,
échevin de Maestricht en i784 et 1792, né à Maestricht, le
20 mars 1759, mort le 9 août 1841, épousa, le 19 mai 1803, à
Maestricht, Marie Ide Keerens, née à Malines, le 7 septembre
1769, fille d'André, maître ordinaire aux requêtes et conseiller
au grand conseil de Malines, d'une ancienne famille militaire
et patricienne de Maestricht, dont quatre enfants, savoir :
A. Guillaume Louis Dominique Joseph, qui suit, IX.
B. Paul André, baron de Crassier, né le 24 décembre 1808, mort
k Namur, le 21 juillet 1864, ingénieur des mines h Namur,«n 1845,
investi, en juin 1847, du service ordinaire des mines, minières, car-
rières et usines dans les provinces d*Anvers, de Brabant et des deux
Flandres, puis inspecteur principal du 3* arrondissement des mines,
chevalier de Tordre de Léopold, officier de la Couronne de Chêne.
C. Marie Jeanne Josèphe, sans alliance.
D. Catherine Alexandrine Isabelle Agnès, sans alliance.
IX. Guillaume Louis Domonique Joseph, baron de Crassier,
né le 20 juin 1804, avocat au tribunal de Maestricht, en i825,
juge au tribunal de Tongres, en 1831 , au tribunal d'Anvers,
en 1833, procureur du roi, à Malines, en 1837 , procureur du
roi, à Bruxelles, en 1839, secrétaire général au ministère de
la justice, en 1842, chevalier de Tordre de Léopold, en 1844,
actuellement officier de Tordre et promu au rang de conseiller
à la cour de cassation, le 17 mars 1858, membre du Conseil
héraldiqne, etc., épousa, à Maestricht, le 30 juillet 1861 »
Julie Keerens, fille de N., conseiller d'Etat, membre du corps
équestre du duché de Limbourg, et de N., baronne de Bounam
de Ryckholt.
CREEFT.
D'ARGBNT, à trois lions do sable, armés, lampassés et coaronnôs de gueules.
Couronne : à neuf perles. Tbnants : deux sauvages armés de ipassues.
Cette Tamille ancienne, originaire du pays de Liège, obtint
reconnaissance dans la noblesse du royaume des Pays-Bas,
par arrêté royal du 4 novembre 1822 , en faveur d'Auguste
Joseph Adrien Bonaventure» de Jean Louis et de leurs des-
cendants légitimes, dénommés ci-dessous.
I. Jehan delle Chevêche ou de Creeft, V^ du nom, désigné
dans un acte de relief passé devant la cour féodale de Liège,
le 3 août 1423, épousa, Isabeau de Surlet, dont deux enfants,
savoir :
A. Jean II, qui suit, II.
6. Marie, épousa Jean dalle Falloise, fils de Jean, cchevin de Liège,
et de Marie de Xbenemont.
IL Jean de Crerft, II® du nom, épousa Anne de Ryckel,
lîUe d'Eustache, seigneur de la Motte à Jamines, et de Cathe-
rine de Horpmael, dont deux enfants, savoir :
A. Jean III, qui suit, III.
B. Marie, épousa, i^ Louis, fils du seigneur de Sassenbrouck ;
î2o Jean de Waroux, 3», en 145i, Adrien de Boiléauw, fils de Jean et
de Jeanne le Berwier.
III. Jean de Creeft, III® du nom, seigneur de Jesseroii,
épousa Marguerite Cannaers, dit d'Hamal, fille d'Arnould,
dont trois enfants, savoir :
45S LA BBLGIOUB HÉRALDIQUE.
A. Jean, IV* du nom, qui suit, IV.
B. Marguerite, épousa, en liSÎ, Jean de Sart, dit Helmon, bourg-
mestre de Liège en i50i, 151i et 4519, fils de Jean et dlsabeau de
Waroux.
C. Catherine, épousa Jean le Bailly.
IV. Jean de Greeft, IV* du nom, seigneur de Hofstadt, au
quartier de Sichem, épousa Barbe de Stevort, fille d*Arnould,
dont un fils, Jean V, qui suit, V.
V. Jean de Greeft, V** du nom, seigneur de Hofstadt, par
acte de donation de son père en date du 4 juillet 1506, épousa
Catherine de Zelighs, fille de Guillaume de Zelighs, dit de
Brabant, échevin de Saint-Trond, et de N. Vanden.Bosche,
dont un fils, Jastrode, qui suit, YI.
VI. Jastrode de Greeft épousa Gatherine de Slevort,
femme en secondes noces, en 4547, de Jean van Steenhuyze,
dont un fils, Jean VI, qui suit, VIL
VII. Jean de Greeft, VP du nom, épousa, le 7 novembre
1562, Aleide de Herckenrode, morte à Saint-Trond, le 1" dé-
cembre 1623, fille de Nicolas et de Marie van Vecoven, dont
cinq enfants, savoir :
A. Sylvestre, qui suit, VIII.
B. Sylvestre Nicolas, chef de la seconde branche.
C. Jean de Greeft, ne à Saint-Trond, le i^' mars 1585, enseigne au
service espagnol, tué au siège d'Osteude, en 1601.
D. Marie, béguine à Saint-Trond.
E. Marguerite, sans alliance.
VIII. Sylvestre de ou van dex Cheeft, seigneur de Halle, ca-
pitaine de cavalerie au service de l'empereur, fit la campagne
contre les Turcs, en 1592, mort à Saint-Trond, le 8 mars
1620, il avait épousé, à Saint-Trond, en 1599, Marie Menten,
fille d'Arnould et de îlarie Scroots , dont sept enfants ,
savoir :
A. Jean VII, qui suit, IX.
CREEFT. 453
B. Sylvestre vah okn Crkeft^ épousa Marguerite van der Smissen,
sœur de Théodore, abbé et seigneur temporel de Saint-Trond , mort
en 4579, flUe de Théodorie et de Marguerite Kotmans.
C. Nicolas VAN der Creeft, mort au service d*E$pagnc.
D. Warnier van der Creeff, mort au service d'Espagne.
E. Jeanne, béguine.
F. Marie, épousa Gilles Vaes, bourgmestre de Saint-Trond, en 4666,
fille de Gilles et de Liedgarde Puttemans.
G. Anne, épousa Bernard Braes ou Braze, qui était veuf en pre-
mières noces.
IX. Jean van den Creeft, VU'' du nom , seigneur de Halle,
de Wommerson et de Walsbergli, né à Saint-Trond, le 16 juil-
let 1600, épousa Anne van Oeteren, 1111e deN. van de Wyer,
dont huit enfants, savoir :
A. Sylvestre van den Creeft, voué, puis mayeur do Saint-Trond,
épousa Anne Claim de Gutschoven, dont il n'eut pas d'enfants.
B. Jean Léonard van den Creeft, conseiller du prince évoque de
Liège, épousa Marie Catherine de Tornaco , fille de N , conseiller du
prince-évéque, et de Catherine de Marselaer, dont il n'eut point d'en-
fants.
C. Anne, épousa Jean Charlier, dit la Hache, capitaine de cavalerie
au service de Sa Majesté catholique.
D. Gertrude, épousa Winand de la Hayu , voué héridi taire de Mor-
tier.
E. Jeannes, religieuse à Saint-Trond.
F. Anne Ide, épousa Corneille de Bossy.
G. Sophie Thérèse, épousa Aubert Obluy.
H. Catherine, sans alliance.
Seconde branche*
VIII. Sylvestre Nicolas van den Creeet, capitaine de cui-
rassiers au service de Sa Majesté Impériale et Royale Aposto-
lique, bourgmestre de Saint-Trond, en 1607, 1609, 1614,
épousa Elisabeth de Herckenrode, llUe d'Henri , seigneur de
454 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Porten et de Catherine vao Sangels, dont quatre enTants, sa-
voir :
A. Jean VIII, qui suit, IX.
B. Henri van dbn Crbxpt, docteur ès-lois, professeur et Recteur
Ma^iflqne de rnuiversité de Louvain.
C. Sylvestre van den Crbept, épousa Marie van Vorrsen ou de
Fresin, dont il n*eut pas d*enfnnt8.
I). Catherine, épousa Pierre de Hedenryck.
IX. Jean van den Greeft, VHP du nom, éclievin de Vlier-
inal, seigneur de Nuysen et de Schauburcht, épousa Ide Bo*
gaerts, dont deux enfants, savoir :
A. Henri, qui suit, X.
B. Catherine, épousa Catherine de Manten, fils d'Arnold el d*Anne
de Ryckel.
X. Henri de Creeft, seigneur de Graesen, de Ruysen, de
Schauburcht , échevin de Saint-Trond, en 1683, épousa
Alexandrine de Lantremange, dont quatre enfants, savoir :
A. Henri de Creeft, né le 30 janvier 1683, sans alliance.
B. Sylvestre de Creeft, né le 24 novembre 1685, sans alliance.
C. Marie Catherine, né le 22 septembre 4687, sans alliance.
D. Nicolas, qui suit, XI.
XL Nicolas de Creeft , voué de Saint-Trond, né à Saint-
Trond, le 5 janvier 1689, épousa Marie Claire de Mauger, fille
de Lambert et de Marguerite Laurenty, dont quatre enfants,
savoir :
A. Renier Nicolas de Creeft, échevin de Saint-Trond, épousa
Barbe Hecren, dont il n'eût pas d'enfants.
B. Christophe de Creeft, épousa, 4*>N... Voet, veuve deN... Bod-
son, et, 2" Jeanne Charlotte de Chestret, fille de Jean Louis, cheva-
lier, avocat, conseiller privé et secrétaire intime de Son Altesse
Sérénissime dans son conseil privé en 4730, bourgmestre de Liège
en 4751 , envoyé à Vienne, en 4755, et de Marie Thérèse de Bayard.
Il eut du second lit plusieurs enfants, entre autres une fille, qui
épousa en FraDce N... de Lorel, et un fils, qui ftit capitaine dut gardes
Wallonnes en Espagne, puis colonel et brigadier.
'C. Mairie'Cathefîne, épousa nnippe^eliauger, cûftsefflerchi'prifltee*
^VSqUe deliëge.
D. Nicolas Bonaventure, qui suit, XII.
XII. Nicolas Bonaventurb de Greeft, né à Saint-Trond,
le 30 avril 1723, capitaine au régiment delà llarck, infanterie,
au service de France, chevalier de Saint-Louis« voué de Saint-
trond par patentes successives des 30 juin 1764 « 2 avril
1772, 12 aoûtl78S, 24 mai 1793, épousa, l'' Isab^le Mam
Christine, baronne de Heusch de la Zangrie, fille d'Arnold,
baron de Heusch, seigneur de la Zangrie, deGellick, d'Eg^n-
bilsen, de Petersheim, et d'Anne Marie Mechtilde de Bausele;
et ^ Charlotte , baronne de Heusch de Schalckhoven, fille de
Laurent Velard, baron de Heusch, seigneur de Schalckhoven,
et d'Anne Françoise van Eyll, sa femme du second lit.
ïl eut du premier lit huit enfants, savoir :
A. Anne Adrlenne, épousa, en 1787, Jean Servais Cruts, échevin
de Maestricht.
B. Auguste Joseph Adrien, qui suit, XIU.
C. Ferdinand Ignace Guillaume Nicolas de Creeft, officier au régi-
ment de Salm-Sâlm, puis au régiment Liégeois' au semce de France,
plus tard capitaine au service de sa Majesté britannique, épousa, à
nie de la Grenade (Antilles), Charlotte Renaud, veuve de N. de la
Pagerie, dont deux enfants :
a. Laurent Charles Frédéric de Cbeeft, épousa \ Saint-Trood , en 1840, sa
cousine germaine Hortense Françoise Charlotte de Creelt, fille d* Auguste
Joseph Adrien et de Marie ChrisUne Louise Ulens, dont postérité.
^. Louise.
D. Jean Louis de Creeft, épousa Catherine van den Abeele, dont
cinq enfants :
a. Jean Louis de Grebft.
b. Félix DE Grebft, docteur en droit.
c. Florent de Crebit.
LA BBLOIOUB HÉRALDIQUE, Hl. 30
456 LA BELGIQUE HtRALDlOUC
é. Marie, épousa N. . Morean.
0. Josépbioe, épousa Joseph Steynen.
E. Marie Adrieune laabelle, morte à SaïDi-Troad, le il juillet 4846,
à rftge de soixante-dix ans, épousa Charles, baron de Lom de Berg,
ancien officier au service de Prusse.
F. Joséphine, épousa François Steynen.
G. Antoine Caroline Alexandrine, épousa, 1^ en i8i7, Jean Gode-
froid Marc van Vucht ; 2^ Pierre Roberti, ancien officier de cavalerie
au service des Pays-Bas, décoré de Tordre militaire de Guillaume,
échevin de Saint-Trond, époux en secondes noces de sa belle sœur
Charlotte de Creeft.
H. Charlotte, épousa Pierre Roberti ci-dessus.
XIII. Auguste Joseph Adrien de Creeft, voué de la ville de
Saint-Trond , en remplacement de son père, par lettres pa-
tentes du 13 décembre 1793, épousa, à Gingelom, le 21 août
1779, Marie Christine Louise Ulens, fille de Jean Henri» avocat
et bourgmestre de Saint-Trond, et d'Isabelle Trempeniers,
dont six enfants, savoir :
A. Jean Charles Bonaventure Auguste Constantin de Creeft, prêtre,
mort en 1838.
B. Adrien Nicolas Augustin de Creeft, licencié ès-lois, juge au
tribunal de première instance de Tongres, mort à Saint-Trond, le
12 juillet 1832.
C. Éulalic Isabelle Augustine, épousa, le 20 septembre 1832, Joseph
Ferdinand do Fraipont do Wormerbosch.
D. Mario Christine Louise.
E. Joîin Bona voulu rc Charlos, qui suit, XIV.
F. Hortense Françoiso Charlotte , épousa son cousin germain,
Laurent Charlos Frôd(^ric do Creeft, ci-dessus.
XIV. Jean Bonaventure CuAnLEs de Creeft, chef de nom et
d'armrs de sa rainille, habite Saint-Trond.
CROESER.
Dm 8ABLB, à (rois chovrons d'argent, accompagnés de trois gobelots du même, deux
•n chef, on en pointe. Couronne : de baron à Tantlque. Cimier : un lévrier isaant
d*iargeBt, au collier de gueules, bordé d'or et garni d*un annelet du même. Supports :
deux lions d*er contournés, armés et lampussés de gueules, tenant chacun une ban*
Bière, à dextre aux armes de l'écu, à sénestre, aux armes de Sproncholf. qui sont
d*asur à l'écusson d*or, à la hure de sanglier de sable, défendue d'argent et à deux
crosses emmanchées d'or, armées d'argent, posées eki sautoir derrière l'écusson.
Drtisb: Mesore dure»
Cette ancienne famille est originaire de l'île de Walcheren,
en Zélande. ^
I. Jacques de Groeser, l""' du nom, épousa Marie Mertens,
dont un fils Corneille, qui suit, II.
II. Corneille de Croeser, l""' du nom, écuyer, épousa Isa-
belle Waldemans, dont deux enfants, savoir :
A. Mathieu, qui suit, 111.
B. Anne, morte à Malines, le 25 octobre, 1583, épousa Jean Schoof,
son beau frère, successivoment ëehevin, juré du doyenné, bourg-
mestre, trésorier de Malines, mort à Malines, en i584.
III. Mathieu de Croeser, seigneur de Campen et de
Wissekercke, né à Tervere, créé chevalier par l'empereur
Charles Quint, en 1536, bourgmestre de Tervere, en 1637,
échevin de Malines, en 1545, 1546, 1548, 1550, 1551, 1564,
1858, juré du doyenné en 1647 et 1648, chef doyen en 1649,
1682 et 1668, bourgmestre en 1836 et 1659, mort à Malines,
le 1^ mars 1660 et inhumé à l'église de Saint-Jean , sous une
488 LA IBLCIQim HÉIULDIQUB.
pierre bleue, décorée de ses armoiries, d*une épitapbe et de
huit quartiers :
Soaoor. Hoeti, Q«rt«ra, AiselM.
épousa, à Malines, Anne Schoof, dame de Wofsputte, fille de
Nicolas, chevalier, bourgmestre de Malines, et de Catherine
de Gortere, dite van Sombeke, dame d*Audenhove, dont six
enfants, savoir :
A. Corneille, II* du nom, qui suit, IV.
B. Guillaume dk Crobser, mort le 45 octobre io82 otinbuméi
Hiddeibourg, épousa Jeanne Bonté, Alias Boule.
C. Anne, épousa Jacques du Mont.
D. Jeanne, épousa Hercule van den Houve.
E. Marguerite, épousa Philippe d*0stre!, seigneur de Dîeval, Lièrus-
Baillecourt, du Quint, Beauval, Camblineul, fils de Philippe et d'Anne
de Mailly, petit fils de Jean et de Catherine de Beaurort, qui était fille
d*Antoine et de Marie deWaabisel.
F. Philippe DB Crobsbr, sans alliance.
IV. Corneille II de Gaôe^r , ëfcuyer , seigneur d'Au-
dincthum,Dennebreucq,dcRcqué1ingi^, du chef de sasecôtide
femme, mort à Berg-op-Zoom , le 4" janvier 1599, épousa,
l'' Médarde de Vos, fille de René et de Glaire Taehnans,
morte à Malines, le 9 novembre iS67, et inhumée à Sainte-
Gatherine, sous une pierre gravée de ses armes et d'une
épitaphe; 2^, à Bruxelles, le 9 févHer i874, Marie de Samfltan,
dame d'Audincthum , Dennebreucq, Requelingen, en Ar-
tois, etc., fille d'Antoine, seigneur desdits lieux, colonel sib
service de la cour d'Espagne , chef des finances aux Pays-
Bas, et de Marie de Contreras.
Il eut du premier lit un Bis, savoir :
A. Hugues DE Croeser, néhllalines, le 11 mars 4566, mort le
93 octobre 4630, et inhumé iVec sa femme, à Diést, dans Tégli^ de
K
ItQtv^Mme, ^m une pierre bl9ue» ornée de «ea arabes , d*uiie égi-
taphe et de huit quartiers ;
Cbombb, Schoof, Vot, TbaIbiwm.
Créé ehevalier par lettres patentes du 14 juillet 4614, seigneij^r de
Hpelede, successiveinent mattre d*h6tel de Philippe Guillaume, prince
d*Orange, drpssaert de la ville de Diest et du pays de Sichem, capi-
taine, en 1610, d*un6 compagnie de cuirassiers au service d'Autriche,
gouverneur de la principauté d*Orange, en 1616, il épousa le SO avril
46B6, Adrienne de Mol, morte le 31 aoât 18^, fille de Jean, grand
feueonnier de Sa Majesté Catholique aux Pays-Bas, et d*Anne vaa
Wesele, dont quatre enfants :
a. Philippe deCboeski, seigneur de HoUede, baiUi de la ville de Diest, épousa
Marguerite van Steelant, fille de Paul, haut éeheyin du pays de Waes. et de
leapne de CortewyUe, femme en secondes noces de Gilles Daqsaert, seignjeur
de Ter Slst.
b. IsabeUe, épousa, en I6S0, Jean Nicolas floffman, sei^pepr de Ranshuy-
KCD, Obbergen, etc., fils de Nicolas, et d*Anne de Croeser, ci-dessus.
e, Ernestine, épousa, 1* Corneille van Htt|sber([hen, dit Schaloen, seigneur
de Cortenaeken; et 9? Gyprien de Croeser, fils de Jean, et de Jeanne van Ma-
rievoorde, ci-dessous.
d. Médarde, morte le 8 octobre 1658, époQs^ René van HuUbergben, dit
Schaloen, seigneur d6 Meldert.
Il eut du second lit six en&nts, savoir :
B. Antoine de Crobsbr, né à Anvers, le 1*^ septembre 1575, mor«
à Gènes, le 12 août 1657 , provincial des couvents de capucins de
Flandre et commissaire général de son ordre.
C. Ëléonore, épousa Laurent Barrelith.
D. Anne, morte, à Bruxelles, le 28 avril 1659, à Tâge de quatre
vingt-un ans, épousa Nicolas Hofflman, fils de Philippe, gentilhomme
clèvois, seigneur de Ranshuyzen, Opdorp, etc., et d*Ap9e Bonaert.
E. Constance, prieure du couvent des Riches Claires, morte le
6 mars 1646.
F. Jean, qui suit, V.
460 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
G. Reine, abbesse du couvent de Waesmunster, morte le 3i mars
1645.
y. Jean de Groesbr, seigneur d'Audincthun, Dennebreucq
et Requelingen, chevalier, par lettres patentes datées de Ma-
drid, le 28 mai 1826, né le 8 septembre 1582, mort le 8 dé-
cembre 1680, capitaine de cavalerie au service de Sa Majesté
Catholique, épousa, l"" le 20 septembre 1612, à Bruxelles,
Catherine de Rodoan, morte le 3 janvier 1620, fille de Philippe,
seigneur de Berleghem, chevalier, bourgmestre de Bruxelles,
et de Maximilienne de Bourgogne ; 2^ le 21 décembre 1621,
Jeanne de Marievoordc, dame de Beiges, morte le 17 dé-
cembre 1653, flUe d*Énée , seigneur de Berges, et de Jeanne
Anchemant.
Il eut du premier lit trois enfaats, savoir :
A. Charles Philippe db Croesbr , seigneur d*Audincthum, Denne-
breucq, Requelingen, mort devant Arras, le 9 septembre 4640, capi-
taine d'une compagnie de Hauts-Allemands.
B. Chrétien Victor, qui suit, VI.
C. Isabelle, épousa Jean Bette.
n eut du second lit sept enfants, savoir :
D. Henri Maurice, chef de la seconde branche.
E. Énée de Croesbr, mort le 9 mars 1695, à Tâge de soixante ans,
page du duc de Nieubourg , capitaine de cavalerie sous le prince de
Condé, capitaine de la garde du roi de Suède, colonel d*un régiment
de cavalerie, général adjudant au service de la Pologne, grand veneur
du duché de Livonie, épousa, 1<> Marguerite de Beaufremez, morte eo
Pologne, le 30 juin 1665 ; et 2<>, en 1669, Thérèse de Pleszovice-
Fredrowna, morte le 12 janvier i7S2.
Il eut du premier lit un fils :
a. Jean de Groeser, page du roi de Pologne, puis religieux de Tordre de
Saint-Dominique.
II eut du second lit cinq enfants :
b, Charles de Cboessii, mort le 4 octobre 4738, gentilhomme de chambre
CROBSER. 46{
à la cour de Pologne, ins()ord*artil]erie ot premier juge terrestre de la noblesse
da palatinat de Polodie, épousa Hélène Orchonska.
e. Louis DE Croeser, grand veneur de LÎTonie, hérita des seigneuries de la
Marcke, Blommeghem, Vischbrugghe, ete.. k la mort de Jeanne Marie Anehe-
mant. Il ayalt épousé Constance d*Obrianska, dont un flls :
Stanislas db Crobsbr, seigneur des mêmes lienx, épousa, 1* Barbe Wjsdsanska ;
1* Thérèse de WUsewskl; 3* Thérèse Schovscka; 4* Angélique Starinska.
n laissa un flls, Joachim db Crobsbr, dit le comte, qui vendit ses §elgneuries en
Flandre, devint adjndant-gènéral du roi de Pologne, et épousa Anne Bolkowska.
d. Martin de Croeser, porte enseigne de Laticow, épousa Anne Pal-
pinska.
e. Jeanne, épousa Jean Kurdwarnousky, trésorier de Drohicie.
f. Constance, épousa Jean Mazaraki, grand échanson de Poméranie.
F. Jean François de Croeser, mort sans alliance à Cortenaeken,
le 20 août 1669, capitaine d*une compagnie d*infantene wallonne
au régiment du prince de Steenhuyze.
G. Cyprien Marius de Croeser, épousa Ernestine de Croeser, veuve
de Corneille van Hulsberghen, dit Schaloen, fille der Hugues et d*A-
drienne Mol.
H. Florence Adrionne, religieuse de Tabbaye de Roosenberg, à
Waesmunster, morte le 7 mai 4688.
I. Claire Louise, née le 5 juillet 1641, morte le 29 mars 1714, reli-
gieuse à Tabbaye noble de Forest, lez-Bruxelles.
J. Marie Victoire, morte sans alliance, le 9 octobre 1693.
YI. Chrétien Victor de Croeser, seigneur d*Audincthun,
Dennebreucq etRequelingen, après son frère Charles, membre
d'honneur du conseil d*Artois, épousa Lievine de Boom, fille
de Jacques, bourgmestre du Franc, et d*Isabelle Breydel, dont
trois enfants, savoir :
A. Victor DB Croeser, religieux h Tabbaye de Saint-Bertin, à Saint-
Omer, mort le 26 septembre 1712, à Tâge de quarante-cinq ans.
B. Corneille, qui suit, VU.
C. Dieudonné de Croeser, épousa Anne Claeys, dit van Heule, dont
quatre enfants :
«. Joseph DE Croeser, conseiller pensionnaire de la ville d*Ypres, embrassa
rétat ecclésiastique après la mort de sa femme et devint chanoine gradué de
4($i LA 1BL6IQW «AaiLDIQUE.
Sftiiit-Mailin, à Yproi, poU «léf 6t 4a TéflUe dt 64îiit^i<rr«, ^ Cus^. IM
le » août 1706, à rAf« de «MtrefrvitgtHui «ns et inhumé à Sati« Pibm, I
Çf9«el, ^vac éfiti^t et v»oirm, il M»it épmiié A#aA ua Wal, fille 4i
Jaeipiea et de Thérèae CabUUan, dontUoU eafaoti :
1. JoMpli um CroanB, Aùjm «•l'^Uaa aaam-ICâHlB, àTpce^ aort UttanÉim.
t. B«noU DU Cbomou prèT6C d« l'AfUM coUéfUle de Saiot-Pl«m, à Gm«»1, aort
le 3 septembre 1108.
S. Pierre db Csombk, cepltalne d'une oompafnle de grenediert, fentUhoauiie-
^oomtier de U ooor de Caeeel, eberaller de StUit-LoiiU, ipouM, ei) 170, U^à» 4l
LeaglA.
b. Marie Madeleiae, morte le 94 octobre 1738 et inhnmée an cb«ar de
régUae dea Aagnatina, à Bragea, aova une pierre en marbre blaoe, avec épi-
taphe et armoiries, avait épousé Pierre Van Altère, seigneur de StildersboYe,
éebeYin du Franc, depuis le 96 mars 1689, Jusqu*au Jour de aa mort, le 33 lé-
frier 1735, commis des impMs sur la meftture au quartier du Franc, depuia
1711. nis de Jean, Mignew de Stildershote, conseiller de Bruges en 1633,
cbef-homme en 1636, écbevln en i637, conseiller au conseil de Flandre, Pieiva
Vu Altère laissa une fille «aiqne, Marie Anne, qui épousa Jean Simon Veran-
oeman, seigneur de Gentbrugghe, Poêle, Steenbniggbe, échevia de Bruges, ele.
Dernier boir mftle de son nom, Pierre Van Altère fut inbumé aveo ses armes
clouées sur son cercueil.
e. Anne, morte le 93 octobre 1771, à l'âge de quatre- vingt quatre am^
épousa, en 1711, Jacques de Cordier de Lauoay, seigneur des comtés de Valé-
rie et Dijon, trésorier général de rextraordinaire des guerres, k Paris, mort le
17 février 1760, dont postérité.
d. Benoît oe Croesbb, mort le 90 mars 1758, major de la place de Valen-
eif nnes, cbevalier de Saint-Louis, épousa N. de Sars.
VII. Corneille de Groeser, seigneur d*Âudinctbun, Denne-
breucq, Requelingen, épousa Marie de Bierme , fille de Gé-
rard, dont quatre enfants, savoir :
A. Charles, qui suit, VIII.
B. Anne, religieuse à Tabbaye d*Avesnes, morte le H octobre 1710.
C. Chrétien db Crobsbr, capitaine d'une compagnie de dr^gODS,
chevalier de Saint-Louis, mort sans alliance.
D. Marie Isabelle, épousa, en 1799, Philippe le Vasseur, seigaenr
de Bambeke.
YIII. Charles de Croeser, seigneur d*Audinctbun, Denne-
bfwcq, ïlequelipgeQ , oapît^iiie au régiment de BouroonviHe,
ipopt le 13 mai 1747, épousa^ en 1736, Marie de Roussel, fllld
^Antoine, dont deux enfants, savoir :
A. Charles, qui suit, IX.
B. Marie, épousa Jean d*Anglars, lieutenant au service de Sa Ma-
jesté très-Chrétienne.
IX. Charles de Croeser, seigneur d'Audinc^hun, Dejçma-<
breucq, Requelingen, mort en 1786, épousa, en 1766, Char-
lotte de Jessars, dont il n*eut pas d'enfants.
Seconde bpanelie.
VI. Henri Maurice de Croeser, seigneur de Berges, mort le
83 septembre 1678, à Tàge de cinquante trois ans, et inhumé
avec sa femme, à l'église de Notre-Dame de la Potterie, avait
épousé, en 16B8, Isabelle de Groote, morte le 20 août 1696,
à f âge de soixante-cinq ans , fille de Charles , seigneur de
Drumez , échevin du Franc, pour le quartier Est de 1633 à
1647, bourgmestre du même quartier en 1634, receveur gé-
néral dudit pays, mort le SOjuillet 1637, et de Sophie Knibbe,
dame d'Eggeghem, dont un fils unique, François Augustin,
qui suit, VIL
VII. François Augustin de Croeser, seigneur de Berges,
né au château de Berges, Coolkerke, lez-Broges, le 4 octobre
1661, mort le 10 juillet 173S et inhumé, avec sa femme, à l'é-
glise de Notre-Dame de la Potterie, dans le caveau de Henri
de Croeser, sous une pierre ornée d'épitaphe, armoiries et
trente-deux quartiers, avait épousé, le 5 avril 1690, Catherine
Angélique Audejans, née le 14 avril 1669, morte le 6 no^
yembre 1740, fille d'Henri Benoit, seigneur deTenTorre,
Ter Walle , conseiller pensionnaire et greffier des orphelin^,
^ de Catherine Sproiicholf, dont trois enfants, savoir :
A. Cbmrl^s Joseph, qui suit, VIH-
M4 LA BBLGIQUB HftRALDIQUB.
B. Catherine, née le 49 août 4G9i, morte le 14 novembre 4763,
et inhumée avec son mari à Téglise de Saint-Jacques, k Bruges, épousa,
le S4 avril 1722, Jacques Wynckelman, seigneur de *t Metersc^e, né
le 7 décembre 4674 , mort le 44 août 4754 , échevin et receveur gé-
néral du Franc, flls de Louis, échevin du Franc, et de Catherine de
Wrée.
C. Françoise, morte sans alliance, le SO janvier 4782, à l'âge de
soixante-dix-neuf ans.
VIIL Charles Joseph de. Grobser, seigneur de Berges, Ten
Ryne, Wynebourg, Ten Torre, Ter Walle, etc., né à Bruges,
le 18 janvier 170i, mort à Bruges et inhumé dans le caveau
de ses parents, conseiller de Bruges en i727 et i731, échevin,
en 1739, épousa, le 10 octobre 1748, Marie Charlotte Stoc-
taove, née le 2 avril 1720, morte le 9 avril 1774 et inhumée
à réglise de Saint-Gilles, à Bruges, fille de Charles Em-
manuel , seigneur de Sainte Catherine , conseiller de Bruges,
et de Marie Jacqueline Rommel, dont quatre enfants, savoir :
A. Charles Enée, qui suit, IX.
B. Marie Catherine, née le 48 juin 4748, uiorte, sans alliance,
le 42 juin 4754.
C. Angélique Ayberte, née le 5 octobre 4749, morte, sans alliance,
le 28 juin 4784.
D. Vincent Joseph db Crobsbr, seigneur de Cruyningen, officier au
régiment d*Arberg, né le 29 juillet 4760, mort sans alliance, le 26 no-
vembre 4844.
IX. Charles Enéb de Croesbr, seigneur de Berges, Ten
Ryne, Ten Torre , baron de Croeser de Berges , par lettres
patentes de Timpératrice Marie Thérèse, le 13 avril 1778,
vicomte de Croeser de Berges, par arrêté de Sa Majesté le roi
Guillaume !•' des Pays-Bas, en date du 7 octobre 1827, né i
Bruges, le 14 juillet 1746, mort à Bruges, le 21 janvier 1828,
et inhumé, selon ses dernières volontés, au cimetière général
de la ville de Bruges, sous le calvaire , avec épitaphe, con-
CROBSBR. 465
seiller de la ville de Bruges en 1792 et de 18i4 à i82i, pré-
sident de l'administration centrale du département de la Lys,
en 4797, maire de la ville de Bruges, de 1804 à 1813, bourg-
mestre de 1822 à 1827, membre des états provinciaux et pré-
sident du corps équestre de la Flandre Occidentale, prévôt de
la confrérie noble du Saint-Sang de 1785 à 1790 et de 1819
il 1827, chevalier des ordres de la Légion d*honneur et du
Lion Belgique, épousa, le 26 août 1777 , Anne Charlotte de
Gamin de Staden, née le 5 avril 1747, morte le 7 octobre
1803, fille de Jean François, comte de Gamin et de Staden,
baron de Slyps et de Maie, seigneur de Roosebeke, etc., et de
Gharlotte Jeanne le Poyvre, dame de Vinderhoute, etc., dont
trois enfants, savoir :
A. Charles Joseph , qui suit, X.
B. Jean Louis de Croeser , né le 4 juillet 4780, mort le 5 mars
1849, et inhumé au cimetière de SaintrPierre-sur-la-Digue, lez-Brages,
avec armoiries et épitaphe, prévôt de la confrérie noble du Saint-
Sang, en 4837, épousa, le 44 juin 4844, Jeanne Joséphine van Caloen,
née à Bruges, le 24 mars 4784, morte à son château de Lophem, le
17 août 4855, Ûlle de Jean Adrien, bourgmestre do Bruges, et de
Marie Constance van Borssele van der Hooghen.
G. Louis Vincent de Croeser, né le i^ novembre 4783, éponsa,
le 43 juin 4804, Sophie Ernestine van der Gracht d*£eghem, née à
Gand, le 28 juin 4785, fille de Timothée, officier aux gardes wal-
lonnes, et de Thérèse del Rio-y Ayala, dont trois enfants :
«. Louis Idesbalde de Croeser.
fr. Vincent Louis de Croeser, épousa Jeanne Vermeere, dont deux enfants :
1. Alexandre db Okossbr.
t. Emile DB Crobsbr.
e. Charles Pierre de Croeser.
X. Charles Joseph, vicomte de Croeser de Berges, né au
château de Vinderhoute, le 44 octobre 1778, mort le 15 Jan-
vier 18S7 et inhumé, avec sti femme, dans le caveau de sa
famille, à Coolkerke, meYnbre du conseil provincial de la
4M U BBLGIÛOB HÉBALDIQUB.
Flandre Ocoideolale, depuis i896, jusqu'à sa mort, présidant
de la commission provinciale d'agriculture, inspecteur prCH
vipcial des écoles primaires ie la Flandre Oceâdentale, depuis
4649, prévôt de la confrérie noble du SaintrSang, en iKM»
président des hospices civils de la ville de Bruges, chevall€»
ée l'ordre de Léopold, épousa, le 13 septembre 1804, Marie
Thérèse van Galoen, née le 80 aoftt 1T60, morte le 7 aKril
iM8, scBur de Jeanne Joséphine van Galoen, ci-^dessus, dont
trois eniïnts, savoir :
A. Charles Marie, qui suit, XI.
B. Marie Thérèse, née le dO janvier iSii, épousa, |e 9 novembm
4884, Anselme Marie van Caloen, baron de Bassegbem, pé le ii oc-
tobre 1803 , fils d*Anselme Marie et de Thérèse le Gillon <jLe Basse-
ghem.
C. Colette Thérèse, née le ii janvier iSâi, épousa, le 31 août
i85S, André van Hamme de Stampaertshoucke, fils de Balthazar, ^t(|e
Marie Brunon van den Bogaerde.
XI. Charles Marie, vÎcoiitb de Croksbr de Berces , né le
7 décembre 1806, épousa, le 20 août 1838, Hélène Caroline
van Hoobrouck, baronne de Mooreghem , née le 10 janvier
1817, fille d'Eugène Marie van Hoobrouck, baron de Moore-
ghem, né à Gand, le 16 avril 1791 , officier de l'ordre de
Léopold, sénateur, boui^mestre de la commune de Moore-
ghem , et d'Anne Félicité de Schietere de Gaprycke, dont un
fils, savoir :
Edouard Eugène os Croeser de Berges, né le 4 juillet 1839, niort
sans enfants k Paris, le ii juin 1862, épousja, à Gand, le 24 avril
i862, Irma Constance Marie Ghislaine de Nèvo, née le 15 septembre
i839, fille de Victor Philippe, baron de Nève de Roden, et d*Euphra$îe
Ghislaine Van den Hecke.
CRÔÎX D'OGiKONt.
D'OB à dans lions adotsèt da gnealM, armét et lampaMét d'anr, les qoeoet «ntra-
t^iftMé, qui (Stt M Coitutb. Iie% dmix Uonâ ■Qpp<yHâDt au éieasson coupé : en chof
d'or» Mvé do croix pattéet de gnoQlet; ot, on pointe, do sable, qui est db UkCftôik.
CooRosciiB : à neuf perlas. Tkmants : doux sauvâtes armés do maaaues.
Cette belle fsimiUe, une des principales et des plus hono-
rées du Tournaisis , originaire de Vaienciennes, est d*une tn-
cieimeté fort reculée. Elle remonte, au sentiment du célèbre
généalogiste Jean Baptiste Le Blon, fils de Laurent Le Blon,
Fauteur héraldique dont les manuscrits sont conservés à la
bibliothèque royale de Bruxelles, aux premières années
du xi^ siècle et a pu, par conséquent» fournir les preuves de
noblesse exigées des gentilbommes exerçant des charges à la
cour, sous Tancienne monarchie française. Elle se distingue
principalement par les grands fiefs qu'elle a possédés et par
ses belles alliances avec les maisons de Polie, le Maire» de le
Becq, le Jdune, Deslurcq, Moussenart, Lallier, de Frasnes,
ft*acq, de Cordes, le Flament, Hardy, de Hangoubart, de
Vooobi, van Ho^rn^ des Enffants, d*Hespel, de Briois d*Hul-
hictl, d-Hespel de Guermanez, de Vert^;ans, del Fosse d'Es-
pierres , de l'Epine, etc.
fia noblesse, aethenliquemeni prouvée par Jean le Bloii,
468 LA BBUSiaUB HÉRALDIQUE.
auquel nous empruntons les premiers degrés de sa généalogie,
a été officiellement reconnue dans le royaume des Pays-Bas,
par lettres du 7 mars 1824. Aujourd'hui elle se divise en
deux branches : celle de la Croix d*Ogimont, celle de la Groii,
proprement dite.
I. Pierre de la Groix^ originaire de Valenciennes, mort en
1445, épousa N. de Polie, d'une noble Camille du Cambrésis,
dont quatre enfants, savoir :
A. N... DE la Croix, épousa, en 1446, Jeanne le Maire, dont il n*eiit
pas d*enrant8.
B. Jean, qui suit, II.
C. Isabeau, morte enfaot.
D. Jeanne, épousa Jean de le Becq, échevin de V^lenciennes, eo
1470.
II. Jean de la Croix, épousa Marie le Jeusne, dont deux
enfants, savoir :
A. Jacques, qui suit, 111.
B. Nicaise, épousa Jean Desturcq.
m. Jacquet de la Croix, épousa, en 1492, .Michelle Mous-
senart, dont quatre enfants, savoir :
A. Charles DE la Croix, mort jeune et sans alliance.
B. Jean, II* du nom, qui suit, IV.
C. Catherine, sans aUiance.
D. Marie, épousa Thomas Lalier, au Quesnoy.
IV. Jean II de la Croix, épousa, l^" Marie le Clecq, et
2^ Jeanne de Frasnes. Il testa en 1557 et mourut en 1608,
année du partage de sa succession. II eut plusieurs enfants,
entre autres Antoine, né du second lit, qui suit, V.
V. Antoine de la Croix, dont le testament porte la date de
1604 , épousa Chrétienne de Bracq, fille de Jean et de Chré-
tienne de TEspine. Elle testa en 1610 et laissa un fils, Jean,
III' du nom, qui suit, VI.
VI. Jean III de la Croix, seigneur de Maubray, du chef de
CROIX D'OGmOKT. 468
sa femme , épousa Marie de Cordes, dame de Maubray, fillé
d'Arnould, seigneur de Maubray et de Barbe Fonteyae. D^-
nière de son nom, elle succéda à son frère^ Nicolas de Cordes,
dans la possession de la seigneurie de Maubray et la transmit
à ses enfants dont les descendants la conservent encore de
nos jours. Elle leur transmit aussi Técusson de sa tnaison,
dont les lions adossés, n*ont cessé depuis de faire partie des
armes de la Croix.
Jean de la Croix eut de Marie de Cordes trois enfants, sa*
voir :
A. Jean IV de la Croix, seigneur de Maubray et de Seignereuil,
mort sans enfants, le 18 mars 4635, épousa Antoinette le Flament,
mort en 4634.
B. Jacques, II* du nom, qui suit, VU.
G. Chrétienne, épousa Nicolas Hardy.
VII. Jacques II de la Croix, seigneur de Maubray et de
Seignereuil, après son frère, Jean IV, mort le 17 juillet 1637,
épousa Marie de Hangoubart, fille de Charles, seigneur de
Heurs, et de N. de Bry, dont quatre enfants, savoir :
A. Gabrielle, épousa Jean Hardy , fille de Nicolas, son cousin ger-
main.
B. Françoise, fille dévote.
C. Jean François, qui suit, VIII.
D. Albert, dit Landelin, de la Croix, religieux à Tabbaye de Saint-
Amand.
VIII. Jean François de la Croix, seigneur de Maubray, de
Seignereuil, de Gages, de Berjean, etc., juré de Tournai, né
en 1629, mort le 12 février 1697, épousa, en 1663, Isabelle
de Voocht, morte le 5 février 1682, fille d'Arnould, seigneur
de Voormezeele, et de Marie de Lancelot, dont plusieurs en-
fants, entre autres, Ignace Alexandre, qui suit, IX.
IX. Ignace Alexandre de la Croix, seigneur de. Maubray, de
Seignereuil, etc., grand bailli de la ville de Condé, né à
47è U BBUMOB ■finil.taQUB.
IVMrmi, le I jain 1671, mort le 13 Jmllet ITW, ëpôttsi, le
41 ffvrier ITii^ JteâiMe lPi*am(oi9e vtin tlooni, morte Ie4 j«ih-
yiet 4783, lllle de F^nçois, eonseillef ira paifemeiH de
f ournai, et (TAnnè tM tteumen, dont ttn fils ittdqfie, Ghrétieti
AleiUMtdre Joseph, qai suit^ X.
X. €HRÉitifiN Alexandre Joseph tt la Croix, seigaeur de
■aubray, né à tournai, le 27 juillet iHÎ, épousa, lé 17 avrfl
i736, Marie Eugénie Catherine de Cordes, fille de Lancetot
FraR^ois, seigneur de Wichelen, et de Françoise Xavière
Joséphine van der Dilft, arrière petite fille de Marie de
Cordes et de Jean Gh^l^ de Reniakne qui fut adopté en
MO? et i618, M nom et aux armes de de Cordes, par Jeati
de Cordes, oncle maternel de sa femme, dont deux enfants,
savoir :
A. Alexandre François Joseph, qui suit, XI.
B. Angéline Thérèse Phillppînie, née le 9 mai 1739, épousa, à
Tournai, le 5 aroût 477Î, Philippe François André Joseph des Enffl»)ls,
Migneur de Vincourt, de Journy, de Lannoy, de HondecoXitre, etc.,
né à Tournai le 26 mai 1741, (lis de Philippe François et de Marié
Louise Josèphe de Liot.
XL Alexandre François Joseph de ia Croix, seigneur de hi
vicomte d'Ogimont, né à Tournai , le 10 octobre lt36, mort
en 1808, épousa, le 10 octobre 1*763, Angélique Cécile Fran-
çoise des EnflRants, sœur germaine de Philippe François André
Joseph des Eiiffants, ci-dessus, née en 1745, morte le 3 mai
1813, dont cinq enfants, savoir :
A. CbréUen François Joseph, qui suîl, XII.
B. Alexandre Philippe Joseph, chef de la branche de la Croix, pro-
prement dite, qui sait, XIl.
C. Loaise Angéline Orner, née le 6 août 1768, morte en i%ÎB,
épousa Séraphin Romain, comte d'Hespel.
D. Aimée Rose, née le S7 octobre 1769, morte en 1843, épousa
Antoine Gabriel Ghislain, chevalier de Briois d*flullQch, né à Bethime,
CROIX 0*OGIMOKT. 471
le 22 mars 1766, fils de François Gabriel Joseph et de Marie Godelive
Colette Cécile de Gourdin de Drinekam.
£. Thérèse Françoise, née le 14 février 1772, morte sans alliance
en 18^.
XII. Chrétien François Joseph de la Croix d*Ogimont, né
le 28 février 1766, mort le 3 janvier 1831, épousa, en 1802,
Marie Josèphe Henriette d'Hespel de Guermanez, née le
22 août 1768, morte le 2 février 1837, fille de César Auguste
d'Hespel, seigneur de Guermanez et de rEstoquoy, et de
Charlotte Joséphine Fruict, dont deux enfants, savoir :
A. Céline Charlotte Louise Chrétienne, née en 1806, morte le
14 juillet 1834, épousa, le 10 août 1828, Alexandre Philippe Joseph,
dit Alfred de la Croix, fils d*Alexandre Philippe Joseph et d^Amélie
Thérèse Adolphine Colette de Vertegans.
B. Henri Chrétien Alexandre, qui suit, XIII.
XIII. Henri Chrétien Alexandre de la Croix d'Ogimont, né
à Tournai le 15 janvier 1812, épousa, à Bruxelles, le 12 mai
1841, Marie Thérèse Ghislaine de Jonghe, née à Gand, le
18 janvier 1816, fille d'Auguste Charles Joseph Ghislain,
vicomte de Jonghe d'Ardoye, sénateur, officier de l'ordre de
Léopold, et de Lucie Caroline Reine Ghislaine Charliers de
Buisseret, dont trois enfants, savoir :
A. Charles Chrétien Ghislain François de la Croix d*Ogimont , né
au château d*Ogimont (Velaines, Hainaut), le 10 août 1842.
B. Amédée Chrétien Joseph de la Croix d*Ogimont, né an chft-
tenu d*Ogimont, le 13 août 1844.
C. Adalbert Joseph Ghislain de li Croix d*Ogimdnt, né au château
d*Ogimont, en 1847.
Branolie de la Grolx.
XII. Alexandre Philippe Joseph de la Croix, né à Tournai,
le 28 février 1767, mort à Tournai, le 28 novembre 1828,
LA BELGIQUE HiRALDIQDK, 10. 51
47S LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
épousa, le 28 mai 1800, Amélie Thérèse Adolphine Colelle
de Vertegans, née le 28 mai 1779, morte à Tournai, le 22 mai
1838, dernière de son nom, fille unique de Gaspard Joseph
Jean, chevalier, seigneur d'Aulreppe , deColbry, etc., et d'A-
mélie Thérèse Colette Goethals, petite fille de Charles François
et de Françoise de Landas, arrière petite fille de Jean François,
noble de Nordelos, juge des domaines et des droits d'entrée
et de sortie au département de Tournai et du Tournésis, con-
seiller pensionnaire de la ville de Tournai, créé, par diplôme
du 6 octobre 1721 , enregistré dans la matricule de l'empire,
chevalier au titre transmissible dans sa descendance, dignité
confirmée pour sa personne, par lettres régulières du 3 dé-
cembre 1738.
Alexandre Philippe Joseph de la Croix eut de son mariage
avec Amélie Thérèse Adolphine Colette de Vertegans, quatre
enfants savoir :
A. Arthur Gaspard Alexandre, qui suit, XIII.
B. Alexandre Philippe Joseph Alfred de la Croix, né le iO janvier
1805, mort au château de Molembaix, sa résidence, épousa, le 10 août
1828, Céline Charlotte Louise Chrétienne de la Croix d'Ogimont, sa
cousine, morte le 14 juillet 1834, fille de Chrétien François Joseph
et de Marie Josèphe Henriette dllespel de Gucrmanez, ci-dessus, dont
quatre Glles :
a. Mathilde Chrétienne Amélie Marie, née le 8 août 1829, religieuse a a
Sacré-Cœur.
^. Pauline Marie Joseph! ne Henriette, née le 13 janvier 1S31.
e. Caroline Marie Adolphine Henriette, née le 7 juillet i83â.
4. Flavie Marie Rose Joséphine, née le 32 juin 1834.
C. Zoé, morte au herceau, le 18 janvier 1806.
D. Thérèse Amélie Adolphine Ghislaine, née le 3 mars 1807, épousa,
le 6 novembre 1828, Adolphe Auguste Ghislain del Fosse, baron d'Es-
pierres, fils d'Auguste Adolphe François Félix, et de Léopoldine
Alexandrine Jos^phe Erembault de Dudzeele.
XIII. Arthlr Gaspard Alexa.\dre de la Croix, chef de nom
CROIX d'ogimont. 473
et d*armes de sa famille, au château de Rinval, à Mont Saint-
Aubert (Hainaut), né le 7 mars 1801, épousa, le 15 novembre
1826, Adèle Glotilde de l'Epine, dont quatre enfants, savoir :
A. Marie Adèle Amélie, née le 30 novembre 1827, religieuse.
B. Clotilde Aldegonde Chrétienne, née le 24 avril 1829.
C. Camille Adolphe Ferdinand Marie de la Croix, né le 2i juillet
i83i.
D. Adrien Alexandre Marie de i^ Croix, né le 5 juillet 1833.
CROMBEEN.
Parti : au premier, coapè d*or à l'aigle de sable naiisaate et d'asor à deux Cucee
onddei d'argent; au deoxième, ècartelè d'or à Parbre placé sor une lerraase, le tout
de ainople ; et de sable» au «antoir accompagné de trois croissants, le tout d'argent.
CiMiBS : un lion d'or naissant, armé et lampassé de gueules, tenant une colonne d'or.
Cette famille flamande, reçut des lettres patentes de no-
blesse, de l'empereur d'Autriche, le 27 juillet 1720.
I. Guillaume Grombeen, grefiier de la ville de GouiHrai,
épousa Marguerite Marre, dont quatre enfants, savoir :
A. Marie Thérèse, épousa Nicolas Elbe.
B. Ignace, qui suit, II.
C. Isabelle, sans alliance.
w
D. Wilhelmine, sans alliance.
II. Ignace Grohbeen, greffier de Gourtrai, mort en 1700,
épousa Marguerite d'Hont, dont trois enfants, savoir :
A. Isabelle, sans alliance.
B. Ignace Nicolas Bernard Crombeen, seigneur de Terbeken, anobli
en i7i0, épousa Marie Louise Taviel, dont il n*eut pas d*enfants.
C. François Théodore, qui suit, III.
III. François Théodore Grombeen, seigneur de Steenbeke,
épousa, 1* N. de Grise, et *> Jeanne Montons.
Il eut du second lit quatre enfants, savoir :
A. François Crombeen, sans alliance.
B. Colette, flUe dévote.
476 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Thérèse, fille dévote.
D. Ignace Bernard, qui sait, IV.
IV. Ignace Beinard de Grombeen, écheviii de Grammont,
grand hailli du pays et baronnie de Boulers, mort à Alost en
1800, épousa, 1"* Anne Catherine Delporte, et 2« AngélineDe
Smet, morte à Alost en juin iSOO.
Il eut du premier lit un fils, savoir :
A. Ignace Crombbbn, seigneur de Maele, né à Merlin en 4758, mort
à Gand, en 4799, épousa Angeline de Smet, dont trois filles :
a. EvgéDie Xtviire Angélique, inorta k Bruxelles, le f** tTril 4864, épousa
Alexandre de Ciippele d*01men.
6. Marie, sans alliance.
e. Louison, sans alliance.
Il eut du second lit un fils, savoir :
B. Jacques Jean Népomucène, qui suit, V.
V. Jacques Jean Népovlcëne GROMfiEEN, seigneur de Terbèke,
épousa Barbe Jossine Caroline Marie Ghislaine Terlinden,
née le l*' avril i733, morte à Alost, le 3 juillet i860, dont
trois enfants, savoir :
A. Romain Marie Ange Ignace, qui suit, VI.
B. Gustave Marie René Ghislain Cbombben, né le i octobre 4804,
épousa Hortense de Geest.
C. Marie Joséphine Ghislaine , née le 24 décembre 4807, morte
sans enfants épousa Josse Boone.
VI. Romain Marie Ange Ignace de Crombeen, né le 20 octobre
1800, mort en 4836, épousa Isabelle Boone, dont un fils,
Léonce Jacques Marie Ghislain, qui suit, YII.
VU. Lâoncb Jacques Marie Ghislain de Crombeen, né à Alost,
le 8 mai 4826.
c R o m: B E z.
D*oR, aa chevron d'âsor, accompagné, «n chef, de deux flèches aa naturel, poaèes
«n pal. et, en pointe, d'un arbre de pin de slnople. L*6ca, sommé d*nn casque de
«chevalier, grillé, liseré, orné et attaché d*or, fourré de gueules, accompagné de sea
lambrequins d'or et d'asur.
Cette famille est originaire de Leuze.
I. HuGHE Grombez, mort en 1690, épousa Jeanne Fromont,
dont un* fils, Pierre, qui suit, II.
IL Pierre Grombez, mort le 23 juillet 1726, épousa Marie
Thérèse Wattecamps, née à Thieulain, morte le 19 mai 1731,
dont trois enfants, savoir :
A. Philippe Joseph Grombez, né à Belœil, le 5 janvier 4694, mort
le 47 février 4759, épousa Mario Philippe Cantineau, dont un fils
unique :
Georges Benoit Grombez, licencié en droit, né à Neufmaisons, le W mai
47iO, mort à Hons, le 9 mal 1806, sans postérité, reçut en même temps qoe
son cousin germain des lettres patentes de noblesse.
B. Antoine, qui suit, III.
G. Marie Michel Grombez, épousa Michel Descamps.
IIL Antoine Grombez, mayeur de Leuze, né à Belœil, la
17 octobre 1702, mort à Leuze, le 7 octobre 1766, épousa,
le 31 août 1734, Marie Josèphe Basselet, née à Merbes le
Château, le 15 septembre 171S, morte à Tournai, le S9 mai
1787, dont un fils unique, Jacques Antoine Joseph, qui
suit, IV.
478 LA BELGIQUE UÉIULDIQUE.
IV. Jacques Antoine JosEra Grombbz, seigneur de l^ainottc,
né à Leuze» le 22 mars i739, reçut de Fempereur Joseph II
des lettres conflrmatives de noblesse, en raison « des services
publics rendus par lui et ses ayeux, » les quelles lettres do
noblesse le rendirent « lui et ses descendants ro&les et Te-
melles, nés et à naître en mariage légitime, capables d'avoir
état et dignités, tant de chevalerie, que d'autres qu'ils
puissent et pourront en tout temps acquérir et possé-
der. »
Les considérants de ce diplôme , qui s'applique également
à George Benoit Grombez, portent :
i€ François, salut :
» Feu Sa Majesté l'Empereur et Roi, notre très-cher et
très-honoré père et seigneur, de très-glorieuse mémoire,
ayant résolu, de l'avis de notre gouverneur général et de
notre chancelier de cour et d'état, d'accorder à nos chers et
bien aimés , Jacques Antoine Joseph Grombez, et George Be-
noit Grombez, cousins germains, le premier natif et demeu-
rant en notre ville de Leuze, marié en premières noces avec
Henriette Josèphe Jacquelart, fils unique de feu Antoine
Grombez et de Marie Josèphe Basselet, le second en célibat,
licencié en droits, natif de Neufmaisons, (le 1^ mai 4740)
aussi flls unique de feu Philippe Joseph Grombez (né à Belœil,
le 5 janvier 1694) et de Marie Philippe Gantineau, demeurant
en notre ville de Mons, le titre de noblesse, par considération
de l'attachement à notre maison et des services publics rendus
par lui et ses ancêtres , etc. , avec faculté de pouvoir porter
pour armoiries, un écu d'or, au chevron d'azur, accompagné
en chef de deux flèches au naturel , posées eh pal, et, en
pointe, un arbre de pin de sinopic , et pour cimier l'arbre de
l'éou. Vienne, 1" juillet 1792. »
Jacques Antoine Joseph Grombez, épousa à Leuze, le 4 mai
CROMBEZ. 479
1773, Henriette Josèphe Jacquelart» née à Tournai, le 1^ juin
1748, morte à Tournai, le 7 janvier 1822, fille de François
Joseph et de Marie Anne Dorothée Gresteau, dont un fils uni-
que, Benoît George Alexis Joseph, qui suit, Y.
V. Benoit George Alexis Joseph Grombez, né à Leuze, le
17 juillet 1788, mort à Tournai, le 13 janvier 18S4, dota le
bureau de bienfaisance de cette ville d'une somme de quatre*
vingt mille francs et celui de sa ville natale d'une autre somme
de vingt mille francs. Il avait épousé, 1^ à Tournai, le 9 juin
1809, Ghislaine Josèphe de Basse, née à Tournai, le 4 dé-
cembre 1790, morte sans enfants, à Tournai, le 18 juillet
1810, fille de Denis Jean Baptiste, créé baron en 1828, et de
Ghislaine Bose Hersecap, dont la famille porte d*or aux trois
coeurs de gueules, au chef de même, chargé d'un mouton
passant d'argent; 2« à Tournai, le 18 septembre 1811, Hen-
riette Françoise Joseph^ Lefèbvre, née à Tournai, le 31 jan-
vier 1790, fille de Piat François Joseph , dont sept enfanls,
savoir :
A. Henriette Aline Françoise Ghislaine Crombez, née à Tournai, ic
5 juillet 1812, épousa, à Paris, le 28 avril 1834, Louis François
Xavier de Clercq, mort à Paris, en 1838, dont deux enfants :
a. Berthe de Clebcq, née k Paris en 1835, épousa, en 1855, Alexandre,
vicomte de Boisgelin, dont trois enfants.
b. Louis DE Clebcq, lé en 1837, épousa, en 1865, Henriette Crombez.
B. Benoît Ghislain Joseph Crombez, né à Tournai, le 10 avril 1814,
sans alliance.
C. Victor Gabriel Ghislain Joseph Marie Crombez, né à Tournai, le
45 mars 1816, épousa, à Lille, le 15 avril 1844, Augustine Françoise
Louise Durot, née en 18S5, dont deux enfanls :
a. Marie, née en 1845, épousa, en 1863, René de Tocqueville.
t. Auguste Crombez, né en 1847.
D. Louis Alexandre Ghislain Robert Georges Crombez, né à Tour>
uai, le 9 octobre 1818, membre de la chambre des représentants et
480 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
vice-président de cette assemblée, chevalier de Tordre impérial de la
Légion d*bonneur, épousa, à Paris, le 2i août 4846, Aimée Henriette
Feyerick, née en i825, dont trois enfants :
a. Henriette, née en i8U, épousa, en 1863, Louis de Glereq, son cousin
germain, ci-dessus.
b. Ghislaine, née en 1846.
e. Gahrielle, née en I85i.
E. Valérie Marie Françoise Ghislaine Crombkz, née à Tournai, le
22 février 1827, morte à Tournai, le 22 novembre 4859, sans alliance,
dota de sommes importantes, différentes institutions pieuses et cha-
ritables de sa ville natale.
F. François Xavier Ghislain Ckombez, né à Tournai, le 24 juillet
4829, épousa, à Bruxelles, le 5 juin 4855, Elise Louise Aldegonde
Verheyden, née en 4834, dont di^ux enfants :
û. Henri Croiibbz, né en 1856.
b. Isabelle, née en 1858.
G. Benjamin Henri Ghislain Crombez, né à Tournai, le 44 mars
4832.
CROMBRUGGHE.
Db qveulbm à trois éperons d'argent. Cimibs : un bras posé en pal, issant d'one
couronne d*or ; le bras véta de gueules aux parements d'argent ; la main do carna-
tion, rindex leré, orné d'une bague d'or avec rubis, entre deux vols, celui à dextre
d'argent à la barre de gueules, celui à sénés tre d'argent à la bande de gueules.
TsNAxrrs: deux lions contournés d'or, tenant chacun une bannière aux armes de l'écu.
Dbvisb : Eperon» de no» vertu*.
Cri: OANDi OAND!
Cette famille est originaire de Gand.
I. Jacques de Grombrugghe, échcvin de la Keure de Gand
en 1369, 1376, 1379, 1384, et des Parchons, en 1382, 1388,
épousa Marguerite de Stavele, dont un tils unique Jacques,
qui suit, II.
II. Jacques de Grombrugghe, échevin de la ville de Gand en
1450, commissaire au renouvellement du magistrat en Flandre
en 1467, épousa, en 1430, Isabeau Verrebrouck, dont deux en-
fants, savoir :
A. Isabeau, épousa Josse Van Heulle, chevalier de Leeuwerghem et
Belleghem.
B. Josse, qui suit, III.
III. JossE DE Grombrugghe, commissaire au renouvellement
du magistrat de la ville de Gand en 1467 et échevin de la
Keure en 1486, épousa, en 1470, Marguerite van de Woestyne,
dont deux enfants, savoir :
A. Isabeau, épousa Dominique de Claeyssoone, chevalier, etc.
B. George, qui suit, IV.
48S LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
IV. Geodgc deCrombrugghe, échevin des Parchons de Gand
en 1522 et de la Keure en i527, épousa, en 1497, Jossine
Soethelme, dont un ills unique George, qui suit, V.
V. George de Crombrugghb , seigneur de Broucke, échevin
des Parchons de Gand en 1522, 1527, 1533, commissaire au
renouvellement du magistrat de la ville en 1532 et 1535,
épousa en 1522, Anne van der Haeghen^ fille de Simon et
d'Antoinette de Keghele, dont deux enfants, savoir :
A. George, qui suit, VI.
B. Charles de Crombrugghe, sans alliance.
VI. George de Crombrugghe, seigneur de Broucke, échevin
de la Keure de Gand en 1541 , 1543, 1545 , et des Parchons
en 1548, épousa : 1* le 28 novembre 1545 , Catherine Vilain,
dite Braem, morte le 18 novembre 1543, et inhumée à Gand,
en réglise de Saint-Bavon; *» Jeanne de Velaere, morte
sans enfants.
Il eut du premier lit deux enfants, savoir :
A. Anne, abbesse du clottre et de Thôpital de la Byluke à Gaod»
morte le i2 novembre 4616.
B. Philippe, qui suit, VII.
VII. Phillippe de Crombrugghe, seigneur de la Douve,
Broucke, Looringhe, Boelaere, Tonlieu, etc., plusieurs fois
bourgmestre et haut pointre de la ville et châtellenie de
Courtrai en 1583, 1584, 1591, 1592, 1596 et 1S96, mort lo
4 janvier 1618 et inhumé à Wielsbeke, épousa, en 1570, Ger-
trude de Gruutere, dame deLoovelde, morte le 18 septembre
1638, et inhumée dans Tabbaye de Groeninghe à Courtrai,
dont onze enfants, savoir :
A. Jean, qui suit, VIII.
B. Philippote, morte sans alliance en 458^.
G. Philippe de Crombrugghe, seigneur de Leybert et Axetaere, Ton-
dateur de la seconde branche.
D. Jeanne, morte le 30 novembre 16i8.
CROMBRUGGHK. 483
£. Françoise, religieuse dans le clotti*e de la Byloke h Gand, morte
le 8 mai 4616.
F. Florence , religieuse dans le cloître de Grocninghe à Courtrai,
morte en 1657.
G. Gilbert de Crombrugghe, seigneur de Leybert et Axelaere, né
le 3 avril 1588 , mort en 4641, épousa, le 5 juin 4644, Jossine de
Meulenaere, veuve de Jean Baptiste de Paers, fille de Jean et de Marie
van der Beke, morte sans enfants, le 30 novembre 4642, et inhumée
en réglise paroissiale de Courtrai.
H. Charles de Crombrugghe, religieux à Baudoloo, h Gand, mort en
4660.
I. George de Crombrugghe, seigneur de Poucke, mort sans alliance
en 4593, et inhumé à Tabbaye de Groeninghe, donna par testament
mille livres de gros pour la construction du grand autel de Téglise de
Groeninghe à Courtrai.
J. Gertrude, morte en bas Âge en 4605.
K. George, mort enfant en 4606.
VIII. Jean de Crombrugghe, seigneur de la Douve, Broucke,
Looringhe, Picquendaele, etc. , né le 7 août 1575, mort le 18 oc-
tobre 1634, et inhumé à Wielsbeke, capitaine d'it^anterie et
de cavalerie, puis enseigne dans une compagnie d*armes de
cinquante hommes, épousa, le 18 octobre 1608, Louise Dam-
man, fille de François , chevalier de la Toison d'or, grand
bailli et châtelain de la ville et chàtellenie de Courtrai, etc.,
morte en 1673 et inhumée auprès de son époux, dont six en-
fants, savoir :
A. Marie Louise, née le 45octobre 4643, morte le 40 avril 4703, et
inhumée à Druges, épousa, à Gand, le 24 janvier 4648, don Mario,
marquis de Gayaffa et Massanova, général de bataille, colonel de ca-
valerie et gouverneur de Gand au service de Sa Majesté Catholique,
mort le 7 juillet 4707.
B. Charlotte, morte sans alliance.
C. Catherine, née le 30 avril 4620, morte k Bruges, et inhumée à
Saint-Gilles, épousa don Pedro de Lopez, capitaine de cavalerie es-
pagnole, mort et inhumé à Ostende.
484 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
D. Aniio Marguerite, née le 25 avril i6iS, morte le 47 avril 4697, et
inhuméi3 en régliso de la citadelle de Gand, épousa, don Melcbior
Cassador , capitaine espagnol au service de Sa Majesté Catholique,
mort le 3 octobre 4702 et inhumé en Téglise des Carmes à Anvers.
E. Marie Antoinette, née le 42 mai 1626, mortcsans enfants, épousa
don Antonio Torre, gouverneur et commandant de Soutleeuwe.
F. Gilbert, qui suit, IX.
IX. Gilbert de Crombrugghe, seigneur de Broucke,;]a Douve,
Looringhc, etc. , haut peintre de la chàtellenie de Gourtrai, né
le 'i3 janvier 1618, mort le 4 janvier 1675, et inhumé dans
l'abbaye de Grocninghe, à Gourtrai, épousa, en avril 4644,
Marie Anne Delrio, mort le 4 janvier 4675, et inhumée dans
la sépulture de Delrio y Ayala à Téglise des Pères augustins h
Bruges, cinq enfants, savoir :
A. François Louis, qui suit, X.
B. Marie Anne, morte le 42 avril 4728^ épousa son cousin germain,
Pierre François Delrio, seigneur d*Eeghem, Denderghem, Nieuwkerke,
bourgmestre du franc de Bruges, etc.
C. Philippe Adrien de Crombrugghe , mort le 43 mai 4735 , et in-
humé il Heusden-lez-Gand, seigneur de Boulaere, etc., épousa Isa-
beau Claire de Boodt, fille de Charles François, seigneur de Lisseweghe,
et d'Anne Peronne de Vooght, morte le 49 avril 4732, et inhumée à
Saint-Bavon, à Gand, dont six enfants.
a, François de Crombrugghe, seigneur de Boulaere, mort sans alliance le
23 mai 1725, et inhumé en Téglise de Notre-Dame à Saint-Pierre, lez Gand,
avec seize quartiers.
fr. Marie Anne, morte à Ypres le 12 février 1727, épousa à Gand, te 28 jan-
vier 1722, François Joseph Megrode de Liedermans, seigneur de Bekepoorte,
Latour et Luxembourg, avoué de la ville d*Ypres, mort le 7 mars 1755, dont
une fille :
Marie Alexandrlne, épousa, le 25JoiUetn47, Charles Louis Léonard le Poyvre
seigneur de Mullem, etc., flls de Louis et d'Éléonore Caroline Jacqueline Van deD
Berghe dit Praet.
C. Gilbert DE CnovBRucGQE, frère mineur à Gand, mort en février 1742.
d. Philippe de Cromdrucghb, mort enfant.
CROMBRUGGHE. 485
€. George de Croiibbug6HE, religieux daos Tordre de Saint-François aux
Rècollets.
f* Alexandre Bernard de Crombbugghe, né le 20 août i698 k Heusden, de-
vint-seigneur de Boulaere après la mort de François, son frère aîné. Il obtint
du Saint-Père Clément XI une prébende collégiale de Notre-Dame à Bruges,
d*où il passa k une prébende graduée dans la cathédrale de la même ville, le
f 7 juin i726; il fut ensuite appelé à Gand, le 2 mai i737, pour remplir, k la
cathédrale de Saint-Bavon, TofQee quMl occupait à la cathédrale de Bruges.
Il fut pendant onze ans premier député pour le clergé aux états de Flandres.
L'évéché de Bruges étant devenu vacant en i75i, par la mort de Monseigneur
de Castillon, Sa Majesté Impériale le lui offrit ; mais il le refusa par esprit
d*humilité. Il mourut à Gand le 9 avril i765, et fut enterré k l'église de Saint-
Bavon, dans la chapelle de Sainte- Anne, avec épitaphe et seize quartiers.
D. Charles de Crombrugghe, seigneur de Vatene, mort sans aU
liance, le 7 décembre i786.
E. George de Crombrugghe, échevin de la ville de Gand en 4709
i7i0, 1713 et 1714, mort le 14 janvier 1740, et inhumé, avec sa
femnne, à Notre-Dame de Saint-Pierre, à Gand, avec seize quartiers,
épousa à Gand, le 19 juin 1688, Caroline Baeldc, fille de Ghislain et
de Marguerite de Norman, morte le 11 juin 1741, dont cinq enfants :
a. Isabean, morte sans alliance, le 25 décembre 1724, inhumée k Notre-
Dame Saint-Pierre, lez Gand, dans la chapelle de Sainte-Catherine, sépulture
des Wyckhuyse, av|c seize quartiers.
>. Marie Anne, morte sans alliance, le 10 août 1710.
c, Louis DE GBOMBBnGGBE, mort enfant.
d, GeoiPge de Croiibbug6ee, mort enfant.
e, Hélène Thérèse, morte le 12 octobre 1733, épousa, le 26 décembre 1722,
Jean Philippe Borluut, seigneur de Noortdonck, etc., échevin des Parchons en
1707, 1709, 1710 et de 1713 k 1716.
X. François Louis de Crombrugghe, ëcuyer, seigneur de
Broucke, la Douve, etc., haut pointre de la châtellenie de
Courtrai de 1683 à 1706, mort le 13 novembre 1719, et in-
humé avec sa femme à Wielsbeke, épousa, en 1680, dame
Julienne Piers, morte le 23 juillet 1737, dont treize enfants,
savoir :
A. Jacques Augustin de Crombrugghe, écuyer, seigneur de Broucke,
486 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
la Douve, etc., né le 46 juin 4688, élu chanoine gradué noble de
Saint-Bavon à Gand, en 474i, prit possession de la dignité d*écolâlre
dudit chapitre et de la Tille. Il mourut à Gand le 46 octobre 4769, et
fût enterré au milieu de la grande nef de la cathédrale, sous uoe
tombe de marbre blanc.
B. Augustin François de Crombkugghe, seigneur des mômes lieux,
né le 48 février 4692, mort le 26 avril 4777, prêtre séculier.
C. Marie Marguerite, religieuse au couvent de Sion à Courtrai.
D. Jeanne Antoinette, morte sans alliance, le 2 mai 4745.
E. Thérèse Françoise, morte le 4 janvier 4766, avait épousé, le
8 avril 4749, Alphonse Ferdinand Van der Bruggen, seigneur de
Maesboone, conseiller du conseil en Flandre.
Les huit autres enfants de François de Grombrugghe et de
Julienne Piers moururent en bas âge.
•eeonde branebe*
VIII. Philippe de Grombrugghe, seigneur de Looringhe,
Loovelde, Tonlieu, Picquendaele, etc., né le 22 septembre
1578, mort le 8 septembre 4560, et inhumé en l'église de Wiels-
beke, avec épitaphe et seize quartiers, bourgmestre etlandhou-
der de la ville et chàtellenie deFurnes en 1622 et 1623, épousa,
le 11 avril 1606, Hélène Mesdagh, dame de Wulfsberghe,
Rynsacker, etc., morle à Bruges , le 23 juin 1620, à Uàge de
trente-quatre ans, et inhumée à la collégiale de notre dame,
avec épitaphe et armoiries, dont sept enfants, savoir :
A. Marie Anne, morte chartreuse à Bruges, en 4630.
B. Gertrude, morte aux Annonciadcs à Bruges, en 4638.
C. Hélène, née le 41 novembre 4644, morte le 21 octobre 4671,
épousa, le 3 février 4637, Pierre Charles van Nieuwmunster, seigneur
dudit lieu, bourgmestre et échevin du franc de Bruges.
D. George, qui suit, IX.
.E.Philippe de Crombkugghe, mort sans alliance et inhumé en
réglise de Sainte-Walbruge, à Furnes.
F. Jacqueline Catherine, née le 25 juillca 4620, morle le SO sep-
CROMBRUGGHE. 487
tembre 4667, et inhumée aux Cordeliers, à Gand ; épousa, le 9 janvier
4649, Jean Baptiste de Stoppelaere, seigneur de Saint-Poorter, Belle-
verge, etc.
G. Norbert François de Grombrugghe, mort sans alliance et inhumé
?i Sainte- Walburge, à Fumes.
IX. George de Grombrugghe, créé chevalier le 20 septembre
1657, seigneur de Looringhe, Tonlieu, Loovelde, Picquen-
daele, la Douve, etc., échevin de la Keure à Gand en 1661,
1665 et 1666, né le 14 novembre 1613, moTt le 19 juillet 1675,
et inhumé en Féglise Saint-Jean, depuis Saint-Bavon, dans la
chapelle de Sainte-Anne, épousa, le 27 juillet 4652, à Saint-
Michel, à Gand, Marguerite Van der Meere, dame d'Asperen,
Singhen, etc., morte le 3 mai 1667, et inhumée dans la sépul-
ture de Braem , à Saint-Bavon, près de son mari, dont dix
enfants , savoir :
A. George de Grombrugghe , mort sans alliance le 46 juillet 4686,
et inhumé dans Téglise collégiale de Saint-Bavon, à Gand.
B. Gilles DE Grombrugghe, qui suit, X.
C. Guillaume Jacques de Grombrugghe, seigneur de Loovelde, Yse-
ghem, Sainl-Poorter, grand bailli de la cour suprême féodale de
Saint-Pierre, à Gand, mort à Gand le 43 décembre 4747, épousa, à
Gand, le 44 mai 4681, Madeleine Laensoete, morte le 43 février 4728,
h rage de soixante-neuf ans, dont huit eufants :
a. Thérèse, née le 18 avril i683, morte le 4 mai suivant et inhuméo k Saint-
Jacques, à Gand.
b. ihilippine, née le 18 avril 1684, morte enfant.
c. Bfarle Anne, fille dévote, née le 18 octobre 1686, morte le 2 février 1760.
d. Jeanne Colette, religieuse au monastère des Pauvres Claires, k Gand, née
le 5 septembre 1687, morte le 22 décembre 1732.
e. Louis Jacques de Crombrdgghe, seigneur de Loovelde, Saint-Poorter,
Yseghem, etc., premier écbevin de la Keure, de 1726 k 1733 et de 4742 k 1743;
échevin des Parchons, de 1734 k 1741, né le 15 juillet 1689, mort le 13 dé-
cembre 1758, épousa, k l'église de Saint-Nicolas, k Gand, le 19 novembre 1724*
Justine Pétronillc Sandclyo, fille de Corneille Arnould, seigneur de Ten
Heule, et d'Éléonore Françoise de Nieulant, dame de Wale, Venacker, née le
LA BELGIQUE BÉBALDIQI7E, m. 32
488 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
19 jani^icr 1688, morte, sans enfants, le 3 février 1768, et inhomée vite son
mari ^ Téglise des Dominicains, à Gand.
f, Emmanuel Jean de Crombrugchc, seigneur dTscghcm, etc., né le 28 dé-
cembre 1691, mort le 31 décembre 1729, épousa, le 1! avril 1732, i Téglise
de Notre-Dame à Gand, Éléonore Thérèse Vander Camere, fille unique de
Charles, seigneur du Sart,etc.,etdc Catherine Thérèse de Nieulaot,née àGand
le 28 février 1696, morte le 17 septembre 1746, et inhumée auprès de son
mari, à Téglise des Duminicains, à Gand, dont cinq enfants :
1. Thérèse Louise, née le 9 mars 1*724, morteT le 8 mal 17G9, épousa, le 25 avril 17<7,
à Gand, Ghislain George Baelde, seigneur de Cattenaye Wyngaerde.
2. Madeleine Caroline Françoise, morte Jeune.
3. Éléonore Philippine, née le 11 février 17f7, épousa, le 3 mars 1753. Antoine
Bernard Triest.
4. Frédéric François Joseph de CROMBRUoaBS, seigneur d'Yseghem, né le !5 août
1725, mort sans alliance le 16 mars 1797.
5. George Juste dk Crombruoohk, né le 19 Janvier 1729. mort la 11 mai 1730.
Q. Marie Madeleine, morte enfant en 1696.
h. Jean Baptiste de Crombrugghe, religieux au couvent des Dominicains, à
Gand, mort le 9 décembre 1741.
D. Marie Marguerite, née le 21 février 1658, morte le 23 septembre
1693, et inhumée au château de Gand dans la sépulture de Valdez,
épousa h Saint-Michel à Gand, le 30 novembre 1676, Louis Happaerl,
baron de Hedersem, seigneur de Rotselaer, etc., mort le 28 août
1726, et inhumé aux Dominicains, h Gand.
E. Antoine, fondateur de la troisième branche.
F. Hélène Thérèse, dame de Veerdeghem, etc., morte le 11 jan-
vier 1726, sans enfants, et inhumée aux Carmes chaussés, à Garni,
épousa Philippe Van Zuyien Van Nyevelt, baron d'Erpe.
G. Isidore Ignace de Crombrugghe, mort enfant.
H. Pierre de Crombrugghe, religieux à l'abbaye de Saint-Pierre, à
Gand, né le 10 mai 1662, mort le 1" octobre 1734. Il était jubilaire
et avait été supprior,
I. Charles de Crombrugghe, mort enfant.
J. Jean de Crombrugghe, mort enfant.
XL Gilles de Crombrugghe, seigneur de Rynsacker, mort
le 9 décembre 1694, et inhumé à Deurle dans la sépulture de
Vander Sype, épousa, le 28 juillet 4680, à Gand, Caroline
CROMBRUGGHE. 4g9
Vander Haeghen, née à Gand le 24 janvier 1687, morte le
24 décembre 1718, et inhumée aux Pauvres Claires, à Gand,
dont sept enfants, savoir :
A. Baudoin de Crombrugghe, capitaine de la bourgeoisie à Gand,
mort le 22 octobre 4750, épousa, le 46 octobre 4715, Jeanne Thé-
rèse Jausse, fille de Philippe François et d'Isabelle Vander Piet, morte
le 30 janvier 4769, à quatre-vingt-deux ans, dont trois enfants :
a. Thomas George de Crombrucghe, né le 18 novembre 1717, mort enfant.
b. Claire Louise, née le 28 février 1721, morte sans aniance,le 10juinl751.
c. Benoîte, religieuse à l*abbaye de la Byloke, k Gand.
B. Marie, née le 28 novembre 4683, morte religieuse le 20 mars 1704.
C. Hélène Thérèse, née le 28 décembre 4684, morte sans enfants,
le 29 novembre 4727, épousa, à Gand, le 8 septembre 4720, Jean
Charles Van Vaernewyck. ,
D. Charles Joseph de Crombrugghe, né le 9 septembre 4686, en-
seigne au régiment du brigadier d'Avila au service de S. M. I. et R.
Charles VI, épousa, Catherine Josèphe de Rodriguès, dont cinq en-
fants, savoir :
a, Suzanne, religieuse k Tabbaye noble de Forest, près Bruxelles.
h. Charles Joseph de Crombrucghe, mort le 1 7 janvier 1 767, chanoine de la
collégiale de Sainte Pharailde, k Gand.
c, Marie Anne, abbesse de l'abbaye de Rosenberg, k Waesmunster, au pays
de Waes.
d, François Bernard de Crombrugghe, religieux k Tabbaye de Cambron
près d'Ath.
e, Albert Eugène François de Crombrugghe.
E. George de Crombricghe, capitaine de la garde bourgeoise à
Gand, mort le 22 août 4772, épousa, en 4725, Isabelle Florent, fille
de Jean et de Louise Mirau, dont deux enfants, savoir :
a. Baudoin Antoine de Crombrugghe, né k Gand le 9 août 4726, licencié en
droit, et mort sans alliance 1« 25 août 4772.
b. ftlarie Isabelle Jossine, née le 24 février 1728.
F. Michel de Crombrugghe, mort sans alliance, à Bruxelles, en
octobre 4744.
G. Cluire, morte le 9 février 4770, sans alliance.
490 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
TflH»lalème brandie»
»
X. Antoine François de Crombrucghe, seigneur de Tonlieu,
Looringhe, Picquendaele, né le 21 mai 1659, mort le 5 décem-
bre 1726, et inhumé dans l'église de Saint-Nicolas, à Fumes,
avec épitaphc et seize quartiers, échevin de la ville et chàtel-
lenie de Fumes en 1688, 1686, 1688, 1689, 1691, bourgmestre
de Fumes, de 1694 à 1696 et de 1700 à 1709, épousa, i^ le
9 juin 1681, Marie Anne Damarin, morte le 2 novembre 1689,
et inhumée à Sainte Walburge, à Fumes ; 2*» le 4 janvier 1694,
Marie Marguerite de Gressin, née le 10 juillet 1670, morle le
8 octobre 1741.
11 eut du premier lit quatre enfants, savoir :
A. François Hyacinlho de CROMBRrcoHE, né le 3 février 4683, mort,
sans aUiance, h Fumes, le il octobre 1716.
B. Adrien Joseph de Crombrucghe, né le 8 octobre 1684, morl le
26 avril 1747, et inhumé à la collégiale de Sainte Walburge à Fumes,
où il était chanoine du chapitre.
C. Charles de Crombrucghe, moine à Tabbaye de Saint Nicolas à
Furnes, mort le 2 octobre 1741.
D. Marie Anne, née le 14 décembre 4687, morte le 4 décembre
4751, religieuse aux Pénitentes à Furnes
Il eut du second lit six enfants, savoir .
E. Mario de Crombrucghe, morte le 5 octobre 4765, inhumée à
Saint Nicolas, à Furnes.
F. Juste de Crombrucghe, mort sans alliance, le 6 octobre 4730.
G. Louis de Crombrucghe, mort sans alliance.
H. Hélène morte sans alliance en 4730.
I. Joseph DE Crombrucghe, mort sans alliance, le 46 décembre
4730.
J. Antoine, qui suit, XI. .
XI, Antoine Hyacinthe de Crombrucghe , écuyer, seigneur
de Looriiighe, Picquendaele, du Ballin, Boonepoone, la Douve,
Beaupré, etc., né le 20 janvier 1696, à Furnes, mort à Ypres,
CROMBRUGGHE. 491
le 45 aviûl 1780, et inhumé à Téglise cathédrale Saint-Martin,
avec épitaphe, premier échevin de la ville et châtellenie de
Fumes, épousa, 1® le 12 octobre 1722, Marie Pattheel,
dame de Holkinswerve, Keule, Bendaert, etc., sa cousine
germaine, morte sans enfants le 7 mars 1727 ; 2'* le 28 no-
vembre 1738, à Bruges, Anne Josèphe Monique Anche-
mant, née le 4 mai 1713, morte à Fumes, le 1*"' novembre
1783, et inhumée dans Téglise de Saint-Nicolas> à Furnes.
Il eut du second lit quatre enfants, savoir :
A. Marie Françoise, née le 16 février 4740, morte le 14 mars de la
même année.
B. Anne Pétronille, née le 20 avril 1741, morte en août 4820,
épousa à Bruges, le 26 avril 1763, Brunon Antoine de Schynckele,
seigneur de Hen au voorde, Ronshove, etc., mort le 18 juillet 1777,
fils unique de Pierre Marie et de Mario Jeanne Immeloot, morte, h
Bruges, et inhumée à Téglise des Augustins.
C. Marie Suzanne, née le 19 juin 1743, morte sans alliance, le
18 novembre 1765, à Bruges, et inhumée à Téglise de Saint Gilles.
D. François, qui suit, XII.
XII. François Antoine de Crombrcgghe, seigneur de Loo-
ringhe, Ballin, Picquendaele, Boonepoone, Ponsele, la Douve,
Zarrehove, Flunckhove, Beaupré, Schipsdaele, etc., licencié
es lois dès l'an 1770, né le 11 novembre 1748, à Furnes, mort
à Bruges en 1802, épousa, à Sainte-Walburge , à Bruges,
le 3 avril 1771, Isabelle Thérèse Antoinette Triest, fille de
Charles Triest, baron d'Auwerghem , et de Marie Jeanne de
Pellaert, née le 20 janvier 1752, morte subitement à Fles-
singhe, le 27 juillet 1794, dont onze enfants, savoir :
A. Isabelle Catherine Antoinette Gertrude, née le 17 mars 1772,
morte le 8 juin 1773, et inhumée à Sainte-Walburge, à Bruges.
B. François Charles Casimir de Crohbrug<;he, né le 3 mars 1773,
mort sans aUiance.
C. Jean Thomas Joseph de Crombrugghe , né le 26 juin 1774,
épousa, N. Belkin, dont deux filles.
492 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
D. Charles Alexandre Âdémar db Crombrucghe, né le 9 septembre
i775, mort sans alliance.
E. Joseph Antoine Xavier, qui suit, XIII.
F. Anselme Léonard de Crombrugghe de Schipsdaele, né le 4 no-
vembre 4778, mort le 29 mai 1851, épousa Thérèse de Wever,
morte h Saint Pierre sur la Digue, lez Bruges, le 12 janvier 1863,
dont trois fils :
a. Anselme Théodore de Crombrugghe de Schipsdaele, né i Lille, le 15 mars
1807, mort le 13 mars 18^0, épousa, à Saint André lez Bruges, le 30 Juin
1851, Adélaïde Colette d*Hont, née ^ Bruges, le 9 juin 1805, dont un fils :
Edmond de Ckombrugobb db Schipsdaklb. n6 le 19 avril 1832, épousa, le 9 juin
1857, LéoDle Marie do Schietere de Lophcm, née le 23 décembre 1835, flUe de Lanreot
«t de Virginie Pecsteen.
b. Gaspar Melchior Baltbazar de GROMBBncGitE de ScmpsDAELE, bourgmestre
de la commune de Saint Pierre sur la Digue, membre de la commission pro-
vinciale d*agriculture, né le 6 janvier 4817, mort ^ Saint Pierre sur la Digue,
lez Bruges, le 7 août 186i.
c. Louis Constantin de Crombrugghe de Schipsdaele, né le !«' novembre
1818, épousa, !<> le 12 avril t844, Hortense Thérèse Hasaert, morte le 21 jan-
vier 1851 ; et 2o le 6 juillet 1852, Mathildc Marie Cécile de Buck, née le 22 mai
1816.
Il eut du premier lit trois enfants :
1. Anselme GulUaume db Crombruoobb db Schipsdaklb, né le 17 mars 1846.
2. Jules Théodore ur Crombkuogbb db Scbipsdaelb, fjrére Jumean.
S. Auguste Marie Hortense, née le 5 octobre 18S0.
11 eut du second lit deux enfants :
4. Valérie Mathilde. née le 18 août 1853.
5. Léonie Marie, née le 27 ao&t 1858.
G. Louis Joseph de Crombruggre du Ballin, chambellan de Sa
Majesté Guillaume P', né le 22 février 1781, mort en mars 1836,
épousa, Rose de Kerle, morte en août 1848, sans postérité.
H. Pie Joseph Félix, baron de Cromblgghe, fondateur delà branche
de Looringhe.
I. Antoine Marie Jean de Crombrugghe, né le 18 décembre 1T84,
mort sans alliance.
J. Jacques Marie de Croubrugghe de Beauprjê, né le 14 février
1788, colonel de la schutterey, à Bruges, sous Guillaume I", roi des
GROMBRUGGHE. 493
Pays-Bas; épousa, le 9 mai 1811, dame Anne Marie Joséphine. Cuslis
de Galvoorde, née le 6 mars 1792, dont cinq enfants :
a. ËHsa Jacqueline Marie, née le S mars 1812, épousa, le 3 juin 1840, Emile
Victor de Crombrugghe de Picquendaele, son cousin germain.
6. Herminie Léontine, née le 19 avril 1813, épousa en 1839 Victor de Grom-
bragghe de Looringhe, son cousin germain, qui précède. ^
c. Ida Marie, née le 25 mars 1818, épousa en 1841, Auguste de Crombrugglie
de Looringhe, son cousin germain, qui précède également.
d. Alphonse Marie de Crombrugghe de Beaupré, né le 16 mars 1820, épousa
en 1846, Laure Behaghel, fille de Jean et d*Adclalde Marie de Limon.
e. Léon Charics Ghislain de Crombrugghe de Beaupré, né le 14 février 1822,
mort sans alliance le 7 août 1842, à Tronchicnne, lez Gand, et enterré k Saint
Pierre, lez Bruges.
K. Marie Joséphine Philippine, née le 29 mars 1789, morte le 2 jan-
vier 1792, à Bruges, et inhumée à Sainte Croix lez Bruges.
XIII. Joseph Antoine Xavier de Crombrugghe de Picquen-
daele ET Terheyde, membre de Tordre équestre et des états
provinciaux de la Flandre Orientale, membre du Conseil com-
munal de la ville de Gand, de 1818 à 18^0, né le 10 février
1777, mort le 11 mai 1848, épousa à Gand, le 4 juillet 1804,
Aune Clémentine Louise du Rot, fille de Pierre Régis et de
Anne Barbe Clemmen , baronne de Peteghem, née à Lille le
15 juillet 1781, morte à Bruges le 30 novembre 4842, dont
trois enfants, savoir :
A. Anne Clémentine Clotilde, né à Gand, le 6 juillet 1805, épousa,
en 1842, Félix Brasseur.
B. Joséphine Jeanne Rosamonde, née le 20 mars 1807, morte en
1816, et inhumée dans le caveau des barons de Clemmen, à Peteghem,
près d'Audenarde.
C. Emile, qui suit, XIV.
XIV. Emile Victor de Crombrugghe de Picquendaele et Ter-
heyde, etc., bourgmestre de Vladsloo, né le 19 mai 1809, à
Gand, épousa à Bruges, le 3 juin 1840, sa cousine germaine»
Ëlisa Jacqueline de Crombrugghe Custis de Beaupré, fille
494 LA BELGIQUe HÉRALDIQUE.
aînée de Jacques et d'Anne Marie Custis de Calvoorde, dont
quatre enfants, savoir :
A. George' Emile Mario de Crombrugghe de Picquendaele, né II
Bruges le 16 mars 18-i2.
B. Frédéric Ëmilc Marie de Crombrugghe de Picquendaele , né à
Bruges, le 19 juillet 1841, épousa, à Gand, le 14 avril 1864, Victoire
Marie Ghislaine Pycke de Ten Aerde, née à Gand, le 5 janvier 1835,
flUe de Charles François Ghislain et de Marie Adélaïde Ghislaine Della
Faille d'Assenede.
G. Anne Emilie Marie, née à Bruges, le 19 juillet 1847.
D. Berlbe Emilie Marie, née à Gand, le 28 juin 1851.
«
Dranche aln^to»
CROMBRUGGHE DE LOORINGHE.
XIII. Pie Joseph, baron de Crombrugghe de Loorlnghe, né à
Bruges, le 8 août 1782, conseiller de la ville de Bruges de
1814 à 1819, membre de Tordre équestre de la Flandre occi-
dentale, le 14 mai 1816, secrétaire de Sa Majesté le roi Guil-
laume I** des Pays-Bas, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire près les cours de Copenhague et de Stock-
holm, chambellan du roi, membre du conseil d'État, com-
mandeur de Tordre du Lion néerlandais, grand'croix de
Tordre de TÉtoile polaire, épousa, à Bruges, Jeanne Vau
Ockerhout, morte à Stockholm en 1839, fille de Jacques et de
Thérèse Triest, dont trois enfants, savoir :
A. Edouard Edmond de Crombrugghe de Looringhe, mort le 25 oc-
tobre 1848, à Vêige de quarante-et-un ans, épousa, le 12 avril 1842,
Ide Caroline de Kerchove de Denterghem, née le 14 décembre 1820,
fille de Constantin, comte de Kerchove de Denterghem, ancien bourg-
mestre de la ville de Gand, et de Pauline Colette de Looze, dont deux
enfants :
a. Ferdinand de Crombrugghe de Loorikgbe, né au château de Wondelghem,
le 15 septembre 1843.
CR0MBRU6GHE. 495
b. Albert de Grombruggiie de Looringhe, né à GaDd, le 30 avril 1845. ^
B. Au^ste DE Crombrugghe de Looringhe, né à Bruges, le 42 mars
4809, mort à Bruxelles, le 2 mars 4859, page de Guillaume I*' des
Pays-Bas, capitaine de dragons, chevalier de Tordre de la Couronne
de chêne, épousa, en août 4844, sa cousine germaine, Ide Marie de
Crombrugghe, dont cinq enfants : Alberic, Henri, Alfred, Maurice,
Marie.
C. Victor DE Crombrugghe de Looringhe, mort en janvier 4849,
épousa en 4839, sa cousine germaine Herminie de Crombrugghe de
Beaupré, dont cinq enfants :
a. Georges Jules de Grohbrugghe de Loor«ghe, né en Suède, en mars 1841.
b. Oscar de Crombrucgee de Loorkghe, né à Bruxelles, en 1842.
e. Louis DE Grokbrugghe de LooRracHS, ne k Ichteghem.
d, Auguste DE Crombrugghe de Loorutghe.
e. Paul DE Crombrugghe de Looringhe.
CUYELIER.
Db 0UBULB8, à deax chevroni chargés, le premier de cinq moucbeturea d'hermine,
le second de trois mouchetures. Supports : deux griffons d'or, lampassôs de gueules,
tenant chacun une banderolle aux armes de l'ôcu.
I. Pierre Glvelier , conseiller et mailre ordinaire aux re-
quêtes, au grand conseil à Malines, épousa Jeanne d'Hovinne,
dont un fils, Nicolas, qui suit, II.
IL Nicolas Cuvelier, seigneur de Sorinne et de Boneffe,
procureur général, en 1672, président du conseil du Namur,
le 3 septembre 1683, et, à ce titre, compris dans la noblesse
du pays, mort le 17 août 1686, et inhumé dans la cathédrale
de Saint Aubin, épousa Éléonore Stapleaux, dame de Boneffe,
dont un fils Nicolas , qui suit, III.
III. Nicolas Cuyelier, seigneur de Boneffe, conseiller, puis
président du conseil de Namur, le 19 décembre 1704, con-
seiller du conseil privé de Philippe V, le 18 mai 1710, mort le
8 février 1717 , et inhumé dans la cathédrale de Saint Aubin,
épousa, le 7 janvier 1688, Anne Dieudonnée d'Hinslin, morte
le 8 octobre 1710, fille aînée de Jean Jacques, chevalier, con-
seiller et receveur général du comté de Namur, et d'Adam de
Lambillon, dont un fils, Nicolas Antoine Joseph, qui suit, IV.
IV. Nicolas Antoine Joseph de Cuvelier, seigneur de Villera-
lez-Heest, de Trehen, de Cognelée, de Champion, né le 17 jan-
vier 1689, mort le 16 mars 1772, et inhumé dans le caveau de
498 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
sa famille, à l'église des Ursulines, à Namur, épousa, le 16 fé-
vrier 1729, Marie Antoinette Charlotte Brigitte de Zualart de
Golzinne, née le 15 août 1703, morte le 2 mai 1834, et inhumée
à Saint-Aubin, dont trois enfahis, savoir :
A. Nicolas Charles Joseph, baron de Cuvelier de Warisoulx, sei-
gneur de Villers et de Trehen, né le 23 novembre 1729, mort à Bailla-
mont, le 2 février 18t7, épousa, 4« le 48 juillet 4761, Théodore
Olympe Begge d'Hinslin , morte sans enfants, le 44 décembre 4769*
et, 2'» le 48 octobre 4772, Hélène Olympe de Ponly.
B. Albert Ignace Joseph, qui suit, V.
C. Marie Éléonore Josùphe, née h Namur, le 9 mars 4733, morte
le 2 avril 4764 , épousa, le iS mai 4752, Philippe, baron de Moniot
d'Hestrois, seigneur d'ivois.
V. Albert Ignace Joseph de Cuvelier, seigneur de Cham-
pion, lieutenant colonel au service d'Espagne, né à Namur,
le 9 novembre 1730, épousa, le 5 novembre 1769, Marie Isa-
belle Josèphe de Maillin, née à Liège, le 22 décembre 1747,
fille de Claude Walter, seigneur d'Ohey et de Chaltin , gentil-
homme de rétat noble du comté de Namur, et de Marie Anne
Savary, dont huit enfants, savoir :
A. Joséphine Marie Albertine -Ghislaine, née à Namur, le 28 février
4774, morte à Gheel, le jour de TAscension 4844.
B. Edouard Walter Charles Marie Joseph Ghislain, qui suit, VI.
C. Frédéric Auguste François Ghislain de Cuvelier, curé à Ve-
laines, vicaire capitulaire du siège vacant à Namur, né à Namur, le
3 avril 4773, mort à Namur, le 40 novembre 4833, et inhumé à Vil-
lers lez Heest.
D. Olympe Françoise Joséphine Ghislaine, née à Namur, le 45 dé-
cembre 4774, morte à Bruxelles, le 3 juin 4845, épousa, le 24 juin
4802, Charles François Antoine Marie baron de Bernard de Fauconval, .
fils de Herman Joseph et de Marie Thérèse de Burlct.
E. Josèphe Marie Albertine Ghislaine, née le 28 février 4777.
F. Adélaïde Hélène Antoinette Ghislaine, née à Namur, le 3 février
4778, morte sans alliance, à Liège, le 48 avril 4804.
CUVELIER. 499
G. Ladislas Joseph Ghislain de Cuvelier, né au eliâteau de Cham-
pion, commune de Frizet, le 15 octobre 1779, épousa, en 1803, à
Namur, W. Sohest, dont plusieurs enfants, entre autres un fils :
Victor CuYELiER, officier d'infanterie.
H. Eugène Joseph Ghislain Cuvelier, né à Namur, le 19 février
1787, receveur des domaines, h Andennes.
VI. Edouard Walter Charles Marie Joseph Ghislain, baron
DE Clvelier de Champion , par arrêté confirmatif en sa faveur,
de Sa Majesté, le roi Guillaume P' des Pays-Bas, né le 18 fé-
vrier 1772, décédé, épousa, en 1826, la douairière Mariau,
née Wilmet, morte à Namur, le 10 mai 1858.
CUYLEN.
D'ARGENT, au lion de gueules, armé et lampassè d'or, à la queue fourchue. Cimier :
Le lion naissant de l'écu. Hbaumr : Couronné.
Cette famille admise dans la noblesse du royaume, par di-
plôme de Sa Majesté le roi Guillaume P% est originaire
d'Utrecht.
I. Nicolas Cuylen, épousa Florence Nicola ou Nicolai, dont
un fils, Grégoire, qui suit, II.
IL Grégoire Cuylen, seigneur de Saint-Job in 'tGoor,
épousa Jeanne Moescops, fille de Laurent Egide et de Marie
Christine van den Morselaer, dont un fils, Pierre Grégoire,
qui suit, III.
III. Pierre Grégoire Cuylen, seigneur de Tereecken, con-
seiller fiscal au conseil souverain de Brabant, par serment du
1" mars 1766, né à Anvers, le 19 janvier 1720, mort en 1792,
épousa, 1® Alexandrine Cécile van Ryswyck, veuve de Nicolas
van Soom ; et, 2* Claire Louise Felbier.
Il eut du second lit un fils, Emmanuel Pierre Louis Joseph,
qui suit, IV.
IV. Emmanuel Pierre Louis Joseph Cuylen de 't Goor et de
Tereeken, né à Anvers, le 11 décembre 1756, mort à Eecke-
ren, le 17 juin 1836, substitut du procureur-général, pour les
provinces de Brabant, de Limbourg et d'Outre-Meuse, épousa,
à Bruxelles, le 8 mai 1786, Marie Alexandrine Joséphine del
802 LA BELGIQOB HÉRALDIQUE.
Marmol, née à Bruxelles, le 19 février 1762, morte àEecke-
ren, le 30 décembre 1834, fille de Théodore Jean Laurent, et
de Marie Elisabeth, Joseph Barbe van de Velde, sa femme
du second lit, dont trois enfants, savoir :
A. Pierre Ferdinand Emmanuel, qui suit, V.
B. Théodore Louis Cuylen, né à Trêves, le 44 avril 4790, mort à
Ëeckcren, le 45 avril 4835.
C. Marie Louise Alexandrine, née à Maestricht, le 24 décembre
4792, morte à Eeckeren, le 8 février 4856.
V. Pierre Ferdinand Emmanuel Cuylen, secrétaire de la ville
de Bruxelles, jusqu'aux événements de 1830, mort sans al-
liance, à Gcssel et Blaerthem (Brabant septentrional), le
30 octobre 1864, à Tà^e de soixante dix sept ans.
DAELMAN.
D'OR : au chevron d'axar, accompagné en chef d'une étoile et d'un croissant de
fi:ueale8, et, en pointe, d'une rose du même fouillée de ftinople. GonRONNB : de baron.
Cimier : TJne étoile de gueules entre un vol d'or. Supports: Deux lions léopardés au
naturel, tenani chacun une bannière aux armes de l'écu.
Dbviss (or sur azur} 9lne valle Daelman*
Cette belle famille, originaire d'Enghien, s'est en grande
partie fixée à Mons.
I. Toussaint Daelman, épousa Madeleine de Baude, dont
dont sept enfants, entre autres, Pierre, qui suit, II.
II. Pierre Daelman, épousa, 1" par contrat du H août 1816
Jeanne Pletinckx; et, 2® Jeanne Daix.
Il eut du premier lit six enfants, savoir :
A. Marie, épousa, 4° Philippe de la Vcrderue; et 2* Jacques Dysem-
bart, seigneur de de Wreichcra, Walterloix, bailli du chapitre de
Cambrai, chûtclain cl intendant de la Hamayde. Il mourut vers 4578.
B. Jean Daelman, épousa Jacqueline van der Leone, dont deux en-
fants.
a. Picrrine, épousa son oncle Pierre
b. Jean Daeijiar, sans alliance.
C. Pierre qui suit, III.
D. Nicolas Daelman, épousa Anne Antoine, femme en seconde noces
de Nicolas de Masener, greffier et puis massart ou receveur du bail-
liage d*£nghien, dont quatre enfants.
E. Mjdoldne, sans alliance.
F. Françoise, épousa, Pierre Bin'carl.
ÏA BELGIQUE HÊRAI.DIQrE, HL IV3
804 LA BELGIQUE HËnALDIQUB.
Il eut du second lit un flis, savoir :
G. Louis Daelman, épousa , Marguerite Antoine , sœur d*Anne An
toino, cinlessus, dont trois enfants.
III. PiERRR Daelman, épouso, par contrat du 2!2 S('()tembrc
1679, Piorrine Daelman, sa nièce, dont deux enfants, sa-
voir :
A. Piorpo, qui suit, IV.
D. Jem Daslman, épousa Philippine.
ÎV. PiEnm: Darlmax, épousa, 1" Catherine Hardy ; 2" Jeanne
de Roisin, avec laquelle, par avis du 13 novembre 1636, fut
fMabli le p^rla;;»^ dn l)ie:>s entre leurs enfants.
Il eut du premier lit une lille, savoir :
A. Suz.aint', épousa Nicolas van Vogcighem.
Il eut du second lit, cinq euf^uiLs, savoir :
B. François Daelman, sans allianee et inhumé, avec ses parents
h réglise de Saint-Nicolas, d*Enghien.
C. Charles François, qui suit, V.
D. Jean Dominique Daelman, sans alliance.
E. Marie Florenee, épousa, Jacques André de la Marlière.
F. fiallhazar Daelman, mort sans alliance, le 23 mars, i66l2, et in-
humé dans réjçlise de llonripont, avec épitaphe.
V. Charles Fhançois Daelman, écuyer, par lettres patentes
du î20 mars 1703, en considération des services qu'il avait
rendus pendant Lï siéj^e de Mons, seigneur de Coquiamont,
conseiller inteiidaiiL de la maison d'Egmoat, prévôt de Lon-
gueville, mort à 3Ioi;s, et inhumé à Saialo Waudru , da^.s la
chapelle de Notre-Dame d'Assenbcrg , épousa, le 8 octobre
1666, à Sainte Waudru, à Mons, Marie Anne Joséphine Motte,
fille de David Antoine, et d'Isabelle Françoise Buisscret, dont
sepl enfants, savoir :
A. Ajituine Bonaventure Daelman, ne à Mous, le 14 juillet UiG7.
n. Ji an Joseph, qui suit, Vf.
DAELHAN. 805
C. Charles François Daelman, né à Mons, le 20 juillet 1670.
D. Charles Ghislain Daelman, né à Hons, le 2 octobre 4671, mort à
Louvain, le 21 décembre 173i, et inhamé dans la chapelle de Saint
Charles Borromée, à Saint Pierre, septième de la première ligne de
pédagogio du Château, au concours de 1691, à Tuniversitc de Lou-
vain, nommé en 1696, sous régent de sa pédagogie, professeur de
théologie à l'abbaye de Villers, de l'ordre des Citeaux, prébendior de
la coiiégiale de Saint Pierre, à Louvain, après la mort de Martin
Steyaurt, son maître et son protecteur, le 30 août 1701 , docteur de
la faculté de théologie, le 2 septembre 1701, administrateur du petit
colléij'o du Saint-Esprit, admis à Tétroite faculté, en 1701, président
du collège du Pape, ou 1702, doyen de la faculté de théologie, en
1704, élu recteur de Tuniversité de Louvain, le 30 août 1704 et plu-
sieurs fois réélu, il consacra le reste de ses jours à la formation de la
bibliolbè [ue de runivcrsité; et, pour appartenir tout enlior au tra-
vail, rofuja trois cvéchés qui lui furent offerts, ainsi que le doyenné
de la collégiale de SaintrPlerro, à Louvain.
F. V. Goethals, termine la belle biographie qu'il a tracée de
Charles Ghislain Daeîman, dans le second volume de son Dictionnaire
héraldique, par les termes suivants :
« Le vicomte d'Enghien nt de lui, après sa mort, un éloge qui est
confirmé par tous les écrivains du temps : « Il a été, dit-il, un des
grands hommes de Tunivorsité de Louvain, théologien profond, ora-
teur sublime, ami et protecteur des gens de lettres. Il gouverna
longtemps cette université comme recteur, et en ménagea les intérêts,
comme député, dans des circonstimces difficiles et épineuses. »
E. François Philippe Daelman, né k Mons, le 25 octobre 1673,
prêtre et prévôt de l'oratoire de Montaigu.
F. Marie Elisabeth, née à Mons, le 31 avril 1675.
G. Dominique Daelman, né à Mons, le 7 septembre 1676.
VI. Jean Joseph Daelman, seigneur de Wiheries, sous Fa-
milleureux, et de Coquiamont, prévôt et bailli adjoint de la
Longùeville, né à Mons, le 28 septembre 1668, épousa,
le 18 mai 1708, à Mons, Marie Jeanne Everard, dam^ de Fa-
506 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
milleureux^ morte à Mons , le 28 février 1759 , dont six en-
fants, savoir :
A. Frédéric Joseph Louis Daelman, seigneur de Wiberies, né ii
Mons, le 22 mars 4709, mort à Groningue, en avril 4778, vendit,
le ÎO novembre 4769, sa part de Familleureux, à Ignace François
Joseph Charlé , seigneur de Tyberchamps. Il avait épousé Anne Jo-
sèphe Stockem, dont il n'eut pas d*enfants et qui eut pour second
époux, Jean Baptiste Guillon.
B. Frédéric Everard, qui suit, VII.
G. Laurence Caroline, morte sans alliance, le 25 mai 4790.
D. Philippe Joseph Daelman, né à Mons, le 42 février 4722, capi-
taine au régiment de Ligne-dragons, épousa Constance Du Mont,
dont deux enfants :
a. Frédéric Marie Louis Ghislain Hubert Daelman du Lalhot, mort à Mons,
le 29 juillet 1843, à Tige de quatre-vingt-deux ans, épousa, N. Roussllle, doDt
doux filles.
£. Marie Josèphe Thérèse, morte sans alliance, le 5 avril 4793.
F. Marie Rose Bernardine, née à Mons, le 23 mars 4743, morte à
Mons, le 16 mars 177i, épousa, le 49 mars 4744, Dominique Antoine
de Wolff, seigneur de Mafïlos, conseiller au conseil du Hainaut, mort
le 44 juillet 4782.
VII. Frédéric Everaerd Daelman, seigneur de la Paneterie
et do la Motte, échevin de la ville de Mons, né à Mons, le 9 dé-
cembre 1716, mort en avril 1799, et inhumé dans l'église de
Sainte-Elisabeth, à Mons, épousa, en 1760, à Chimay, Marie
Thérèse d'Arche de Tromecourd, dont neuf enfants savoir :
A. Huhertine Alexandrine, née à Chimay, le 27 avril 4764, reli-
gieuse aux filles de Notre-Dame, à Mons.
B. Charlotte Catherine, née à Mons, le 47 mars 4762, religieuse à
Tabbaye de Belian.
C. Charles Ghislain Théodore André Daelman, né à Mons, le 30 no-
vembre 4766, mort à Chimay, le 2 novembre 4768.
D. Narcisse André Joseph Hubert Ghislain Désiré, qui suit, VÎII.
E. Adrienne Pétronille, née à Mons, le 28 mars 1763, morte le
2 avril 4763.
DAELMAN. 507
F. Gabriclle Françoise Alexandrine, née à Chimay, le 11 novembre
4774, épousa, en avril 4798, Eugène Charlet de la Vigne, fils dlgnace
Joseph Xavier et de Charlotte Angélique Albertine de Warluzcl,
baronne d*Acren, sa femme du second lit.
G. Flore Caroline Cécile, née le ^ mai 4765, morte sans alliance
en 4845.
H. Fortunée Louise Sophie, née à Chimay, le 5 septembre 4776,
épousa, N. Lemerelle.
I. Charles Daeluan, né à Chimay, épousa, N. Monroy, dont trois
enfants :
0. Charles Daelman
b. Charlotte.
e. Victoire.
VIII. Narcisse André Joseph Hubert Ghislain Désiré Dael-
MAN DE WiLDRE, né à MoDS, le 23 mai 1768, mort à Bruxelles,
le 8 septembre 1834, épousa, le 30 vendémiaire an VIII, Ho-
norine Charlotte Fidèle de Grenet de Werp, morte à Aude- .
naerde, le 13 juin 1847, dont cinq enfants, savoir :
A. Alexis Ghislain Désiré, qui suit, IX.
B. Marie Adélaïde Honorine, morte à Mons en 4827 , épousa son
cousin Ferdinand Charles Hyacinthe Joseph Paridaens , ancien vérifi-
cateur des domaines, auteur de divers ouvrages littéraires.
C. Théodore Daelman, ancien colonel commandant la place d'Os-
tende, chevalier de Tordre de Léopold, né à Chimay, le 24 septembre
4804, épousa, Marie Catherine de Sterkval, dont cinq enfants.
D. Louis Daelman , mort à Mons en janvier 4823, à Tâge de
treize ans.
E. Eugène Daelman, épousa, N. Paridaens.
IX. Alexis Ghislain Désiré , baron Daelman de Wildre,
par lettres patentes de Sa Majesté le roi Léopold P% avec exten-
sion d'armoiries, major d'infanterie en retraite, chevalier des
ordres de Léopold, de Guillaume des Pays-Bas et de la légion
d'honneur, né Ji Chimay, le 30 fructidor an VIII, épousa,
1* Joséphine Louise Ernestinc, comtesse de Glymes de HoUe-
. *
508 U BELGIQUB RÉRALDIQUg.
beque, morte le 17 février 1844, fille de Henri Joseph Nice-
las,cointe de Glymes de Hollebeque, et de Marie Joséphine,
vicomtesse de Lardenois de Ville ; et, S^" à Paris, le 18 juin
1847, Anne Joséphine Antoinette, baronne de Seltenhoff,
morte sans enfants, le 4 décembre 4880, veuve en premières
noces du comte Thurny.
Il eut du premier lit trois enfants, entre autres un fils,
Frédéric Gustave Théodore Stanislas, qui suit, X.
X. Frédéric Gustave Théodore Stanislas, baron Daelman,
chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Charles III
d'Espagne, épousa, à Paris, le 11 mai 1863, étant secrétaire
de la légation, Julie Barrière, créole, fille de Charles Auguste
et d'Elodie Antoinette Rygan.
DAMINET,
D'azub, à trois abeilles d'or, au chof du raôme ; chargé de deux pattes de lion de
gueules. CmiBR, trois plumes, dont une d'or et deux d'azur. Supports : deux lions
AU naturel, armés et lampassés de gueules.
DsTisB : Gonstanee «ait vainore.
I. Jean Baptiste Daminet, épousa, Thérèse van der Smis-
5en, dont un fils, Henri Joseph, qui suit, II.
II. Henri Joseph Daminet, né à ThoIIenbeek, Brabant, le
7 mai 1720, mort à Enghien, le 19 mars 1787, épousa, à
Enghien, le 30 juillet 1748, Thérèse la Rivière, née en 1728,
flUe de Charles et de Marie Anne vanEeckhout, dont plusieurs
enfants, entre autres, Alexandre Joseph, qui suil, III.
III. Alexandre Joseph Daminet, né à Enghien, le 23 dé-
cembre 1762, mort à Enghien, le 25 août 1813, épousa, à
Enghien, le 7 novembre 1786, Marie Catherine de Schuyteher,
née à Enghien en 1761 , dont un fils, Alexandre Joseph, qui
suit, IV.
lY. Alexandre Joseph, baron Daminet, par lettres patentes
de Sa Majesté le roi Léopold I*', en date du 19 décembre
1848, transmissible par ordre de primogéniture, bourgmestre
d'Enghien, sénateur, oflTicier de Tordre de Léopold, né à
Enghien, le 2 avril 1787, mort à Enghien, le 31 décembre
1856, épousa, Hélène Caroline Flaschoen , morte à Seneffe,
le 25 août 1836, dont deux enfants, savoir :
A. Adolpbe Charles Joseph Hubert, chevalier Daminet, par lettres
5i0 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
patentes du 4 janvier 48 i3, né à Enghien, le 18 septembre iSli,
mort à Saint-Josse-tcn-Noode, le 3 mars 4851, épousa, le 42 no-
vembre 4838, Joséphine Bénédicte Marie van der Burch, morlc à
Saint- Josse-ten-Noode, le 45 mai 4853, fils de Charles Albert Louis
Alexandre Henri, comte van der Burch, et de Marie Félicité Françoise
de Rodoan, dont trois fliles :
a. Alix Félicité Alexandrlne Élisa, née à Seneffe, le 7 août 1859, épousa, à
SeneflTe, le 15 septembre 1859, Marie Charles Albert, comte de Briey, chevalier
de troisième classe de Tordre de Sainte- Anne de Russie, né au cbftteau de
Laclaireau, le 23 décembre 1835, fils de Camille, congé de Briey, baron de
Landres, ancien sénateur, ancien ministre des affaires étrangères, ancien
ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire à Saint-Pétersbourg, et de
Caroline Amélie Laurence de Bcauffort.
b. Héléna Elisabeth Caroline Marie, née à Seneffe, le 3i octobre 1841,
épousa, k Seneffe, le 28 mai 1861, Gustave François Florimond Antoine Ghis-
lain, baron de Woclmont, né à Gors op Lceuw, Limbourg, le 27 juin 1828 fils
de Louis Alexandre Alphonse, et de Joséphine Eugénie Françoise Sidonie
Marie Ghislaine de Ribaucourt.
c. Valérie.
B. Emile Victorin Alexandre Hubert, qui suit, V.
V. Emile Victorin Alexandre Hubert, baron Daminet, par la
mort de son frère aîné avant la fin de son père, d'abord che-
valier, par lettres patentes du 15 septembre 1848, né à En-
ghien, le 12 août 1814, bourgmestre d'Enghien, commandeur
de Tordre pontifical de Saint-Grégoire le Grand.
DAMSEAUX.
Pabti : au premier, coupé d*or et d'argent, à la fasce de gueules sur les partitions,
accompagnée en chef d'une ai^le «ployé*» de sable. languAe de Ji^ueules. et, en pointe,
d'un arbre pUo^ sur une terrasse, le tout de sinople; au deuxième, coupé d'ar^'ont
et d'axur, au lion de gueules, brochant sur le tout. Cimibr : le lion naissant de Técu.
Hkaumr : Couronné.
I. Lamueht Damshalx, épousa, Anne de Grandprë, dont
Lambert, qui suit, IL
IL Lambert Damseal'x, épousa, Hélène de Verjus, dont un
fils, Léonard, qui suit, IIL
III. Léon.\rd Damseaux , né à Verviers, en 1661, épousa,
Pétronille de Pehye, dont trois enfants, savoir :
A. F^nmbcrt, qui suit, IV.
B. Jean François de Damsealx.
C. Jacques Ignace de Damseaux, fondateur d*une branche établie à
Verviers et se livrant h Tindustrie.
IV. Lambert de Damseaux, fut, ainsi que ses frères Jean
François Jacques Ignace, élevé à la noblesse de l'empire, par
diplôme du 29 septembre 1696, ratifié, pour leurs descen-
dants, Emile Lambert Joseph et Théophile Joseph, par arrêté
royal du 15 décembre 1857.
Commissaire de la ville de Verviers , il épousa, à Verviers,
le 26 décembre 1695, Barbe Charlotte de Xhorez, dont, entre
autres enfants il eut un fils, Louis Benoit, qui suit, V.
V. Louis Benoit Jacques Joseph de Damseaux, lieutenant
SI 2 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
au régiment d'Eynatten-dragons, au service de rélecteur de
Cologne, né à Verviers le 23 novembre 1714, mort le 15 sep-
tembre 1773, épousa, le 16 mars 1758, Christine Thérèse
Mois, dont un fils, Louis Benoit Jacques Joseph, qui suit, VI.
VI. Louis Benoit Jacques Joseph de Damseaux, né à Verviers,
le 24 juillet 1771, mort h Verviers, le 19 septembre 1843,
licencié ès-lois, échevin de Verviers et notaire, épousa Ca*
therine Winandy, dont deux fils, savoir :
A. Emile Lambert Joseph, qui suit, VII.
B. Théophile Jose])h de Damseavx, né à Verviers, le 16 avril 1806,
notaire à Verviers.
VIL Emile Lambert Joseph de Damseaux, né à Verviers, le
6 avril 1800, capitaine commandant au train d*artillerie ,
épousa Louise Adèle Ëlisa de Saint-Roch, dont trois fils,
savoir :
A. Emile Louis Théophile Joseph de Damseai:x, lieutenant d*artil-
lerie, né à Liège, le i*' avril 1830, épousa, ie âO mai 4858, àGhlin,
Marie de Behault née le 7 décembre 4829, fille de Camille Eugène
m
Gratien, et de Flore Louise Josèpbe de Bousies.
B. Charles Philippe Alfred Joseph de Damseaux, né à Liège, le
20 octobre 4834.
C. Napoléon Toussaint Joseph de Damseaux, né h Anvers, le i avril
4840.
DANNEELS.
De GUEULB8, à cinq borelles d*or, au f^anc canton dextre d'argent, à une tète et
col de chèvre de sable, barbée, et acornée d'or. Cimier : la chèvre naissante de l'ècu,
tenant de la patte dextre une ^pèe d'argent, garnie d'or, entre un vol d'or et de
gueules.
I. Jean Danneels, seigneur de Singhem, de Ten Brande,
de Ter Beke, etc., secrétaire de la Keiire de Gand, maître de
la Chambre des pauvres de la paroisse de Saint-Michel, à
Gand, mort à Gand, le 19 août 1705, à Tâge de quatre-vingt-
huit ans, et inhumé à Saint-Michel avec épitaphe, épousa,
Anne Marie Blancquart, morte le 6 août 1693, et inhumée à
réglise des Dominicains, à Gand, dont cinq enfants, savoir :
A. Jacques Josse Danneels , avocat et receveur des issues de la
ville de Gand, de i675 h 1722, mort sans enfants, le 24 janvier 1725,
et inhumé h Salnt-Marlin, épousa, à Saint-Martin, à Gand, le 10 dé-
cembre 1707, Marie Anne Papejans, veuve de Jérôme d'Hane, morte
le 2 mars 1758, fille de Philippe Antoine et de JossineVander Bruggen.
B. François Antoiue, qui suit, II.
G. Anne Marie, morte sans enfants , le 42 juillet 1748, épousa, à
Saint-Michel, k Gand, le 5 avril 1699, Bernard Alexandre Yander
Zype, mort le 16 novembre 1741.
D. Jean Baptiste Danneels, échevin aux Parchons de Gand, mort
en J725, épousa, à Saint-Michel, le 9 février 1686, Anne Marie Van
Horn, née le 9 février 1622, dont entre autres enfants :
Charles Joseph Danneels, épousa sa cousine germaine, Marie Aune ci-
dessous, sVtablit U Alost et fonda la branche admise dans la noblesse officielle,
que représente ^ujourdliui Antoine Louis Jacques Danneels.
E. Georges François Danneels, échevin aux Parchons de Gand,
épousa, Anne Marie Jeanne Françoise de Glymes; morte le 6 novembre
1721 et inhumée aux Dominicains, dont trois filles :
514 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
a. Isabolle, religieuse au béguinage, à Gand.
b. Anne Mûrie, épousa, 1* le 16 mars i702 , à Saint-Bavon , ^ Gand,
Ferdinand Bor!uut, capitaine, né le 29 Juin 1076, mort le 26 septembre f705,
fils de Henri Bor'uut, seigneur d*Hoogerwaerde , et de Jeanne Françoise
Borluut, sa femme du second lit; 2* N... de Doncker.
c. Marie Anne, épousa, k Saint-Michel, le 7 juin 1718.. Charles Joseph
Danneels, son cousin germain, né le 29 mai 1G89, fils de Jean Baptiste et
d*Anne Marie \an llorn.
II. François Antoink Danneels, mort le 31 octobre 1737,
et iiiiiumé aux Dominicains, à Gand, épousa, à Saint-Martin,
à Gand, le 4 avril 1691, Isabelle Albertine Matton, morte le
22 août 1731, lille de Raphaël, directeur des postes h Lou-
vain, et de Jeanne Marie Busca, dont deux enrants, savoir :
A. Jean Baptiste Josso Jacques Joseph, qui suit, III.
B. Marie Anne Félicité, épousa Jean Joseph Emmanuel de Kellenis,
baron de Wilislyn.
III. Jean Baptiste Jacques Josse Joseph Danneels, seigneur
de Singhem, de ïen Brande, de Ter Beke, né le 6 juin 1700,
mort le 14 septembre 1768, épousa, à Saint-Bavoii, le 20 no-
vembre 1740, Adrienne Louise Marins, morte le 7 décembre
1770, lille de Gerlais Jean, et de Catherine Guillelmine de
Clercq de Ilurtebise, dont quatre enfants, savoir :
A. Marie Louise, épousa, à Grammont, François Dominique d^Hoop,
actuaire des Ëtats de Flandre.
B. Marie Caroline Jeanne, née le !21 mai 4751, épousa, le 27 février
1778, Jacques Livin Mussche.
C. Antoine Louis Jacques Danneels, né à Gand, le 25 novembre
1754, épousa , à Alost, le 14 septembre 1784, Jeanne Marie de Wae-
penaert de Kerrebrouck, morte k Alost, le 21 juillet 1727.
D. Jean François Danneels, seigneur de Singbem, né le 30 avril
1758, épousa, le 19 février 1778, Anne Barbe Philippine Billiet, née
à Bruges le 17 décembre 1759, fille de Philippe Thomas et de Barl)e
Thérèse de Coninck.
DARDENNE.
D'AZUR, au (Chevron d'or, accompagné de trots molettes du même, au chef d'or
«chargé de trois merlettes de gueules. Couronne de baron, pour le titulaire. Supports :
deux lions d'argent.
Devise : FIdell» pci^I et patrlœ.
I. Antoine Thierry d'Ardenne, né en Lorraine , en 1624,
iHabli à Verviers, épousa, en 1652, Marie Folmonde, dont
deux enfants, savoir :
A. Malhy d'Ardenne, épousa , le 20 octobre 1688, h Verviers, Léo-
narde d'Ardenne.
B. Antoine, qui suit, H.
II. Antoine d'Ardenne, né à Verviers , le 25 juillet 1653,
épousa Marguerite Léonard, dont un iils, Antoine, qui
.suit, III.
III. Antoine d'Ardenne, né à Verviers, le 15 décembre
1673, épousa, à Verviers, le 6 août 1702, Barbe Souka, dont
un Iils, Antoine Pierre, qui suit, IV.
IV. Antoine Pierre Dardenne, né à Verviers, le 7 janvier
1707, mort à Verviers, le 12 mai 1770, épousa, à Verviers, le
29 juin 1750, Marguerite Pironnet, dont un fils, Pierre Fran-
çois Joseph, qui suit, V.
V. Pierre François Joseph Dardenne, né à Vemers, le
S janvier 1762, mort à Verviers, le 16 juin 1741 , épousa, h
Verviers, le 8 avril 1793, Marie Joseph Gihet, dont doux en-
fants, savoir :
516 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
A. Antoine Frospcr Dardknne, né à Vcrvicrs, le G janvier 1797,
mort au berceau.
D. Louis Cëloslin Prosper, qui suit, VI.
VI. Lons Céi.kstin Puosprr baron Dardennb, far arrêté
royal du 26 septembre 1856 , né à Vei*viers, le 29 novembre
18H, consul de Belgique, à Leipzig, le 30 décembre 1840,
consul général à la même résidence, le 8 novembre 1842,
chevalier des ordres de Léopold, de la couronne du Wurtem-
berg et du Lion Néerlandais, épousa, h Stuttgardt, le 13 sep-
tembre 183G, J(niiînc Willielmine Brockhaus, fille de Frédéric
Arnold, c! de Jeanne Charlotte Louise do Zschock.
DEHULST.
D'OR, à râpée d'aznr. posée en bande, côtoyée en chef et an pointe d'une aigle de
Rueule becquée, memhrée et arm^o d'aznr, au chef do même, chargé do trois tours à
trois donjons d'argent. Couronnb do baron. Supports : deux lovrettes contournées de'
sabla.
Dbtisb : Pldelltei*.
T. Bernard Gilles Joseph 1)eiiul5>t, avocat au coiiseil sou-
verain du Hainaut, eut un fils, André François Joseph, qui
suit, II.
II. André François Joseph Deiujlst, conseiller de la chambre
des arts et métiers de Tournai, épousa Agnès Rosalie Joseph
Lefebvre, sœur de Léopold Henri, baron Lefebvro, dont un
fils. Désiré Bernard Joseph, qui suit, III.
III. Désiré Bernard Joseph, barow Dehulst, par lettres pa-
tentes de Sa Majesté le roi Léopold I", en date du 15 janvier
4844, bourgmestre de Tournai en 1831, chevalier des ordres
de Léopold et du Lion néerlandais, né le 31 juillet 1788,
épousa, le 28 avril 1810, Marie Caroline Reynders, née le
23 avril 1793, dont trois filles, savoir :
A. A;îlaé Ernestine Marie, néo le 30 octobre 4811, épousa, le 5 août
1831, Ulysse Achille Salomon BufRn, ne à Saint-Omer, le 22 dcccinbre
1798, naturalisé belge le 30 décembre 1840, dont trois enfants :
a. I ouisc Céline, née le 28 mars 1832.
h. Camille Félicie, née le 4 mars 1835, épousa, le 15 janvier 186f, Oscar
Ënlor.
c. Léopold Henri Louis Edmond Blffln, héritier, à la mort de son
518 * LA BELGIOUE HÉRALDIOUE.
grand p>''re maternel, Désiré Bernard Joseph, baron Dehulst, du titre de baron,
en vertu de la disposition navale du V6 Janvier 1844, par laquelle, après la
mort de Timpétrant, le titre de baron passe ^l Talné des fils issu do mariage
dWglaé Ernestine Marie Dehulst, sa fille, a^ec Achille Ulysse Salomon
Buffin.
B. Louise Philippine, née lo 13 janvier i813, ëf>ousa, le \i mars
4836, {)\U\v Francouville, conseiller k In eour de Douai, mort à Douai,
le 45 aviil iS6i, in râ;;e de soixante sept ans.
C. Marie L'''0|K)ldine Désirée, née le î28 février 1848.
DELFT.
^^■^■^
D'argent, à la fasco de gueales, acconipagDé en chaf de deux macles da mAme .
Hbaumb, d'argent, grillé, liseré, couronné d*or, aux hachements â*argent et de
guenles. Cimibr : Un baste d'homme, à la fasce de carnation, habillé aax émeaax de
l'écu, ayant un bonrlet d'axar, surmonté de deux cornes d'argent.
I. Jean Van Delft, né à Anvers, le 18 décembre 1892, mort
à Anvers, le 29 avril 1662, et inhumé avec sa femme, à l'église
Saint-Georges, sous un m'bnument dû au sculpteur Scheema-
kers, épousa, le 16 janvier 1618, Catherine Keurlinx, morte
le 30 juillet 1689, dont onze enfants, savoir :
A. Marie Madelaine, née le 23 octobre 1619, épousa, le 9 juin 1640,
Dominique Schut.
B. Jftan Baptiste Van Delft , né le 30 novembre 4620, sans al-
liance.
C. Gérard Van Delft, chanoine à Cambrai, né le 4 février 4624, fit
bâtir le château de Beirendrecht, résidence actuelle de la Tamille.
D. Jacques Van Delft, né le 23 février 4626, sans alliance.
E. Marie, née le 13 juin 4628, morte le 5 mai 1699, épousa Nicaise
Lamberli, échevin d'Anvers.
. F. Catherine, née le 24 novembre 1630, épousa Jean Van Cauwen-
bergh.
G. Marie, née le 21 décembre 1632, sans alliance.
H. Gisbcrt Van Delft, né le 24 décembre 1634, mort, sans al-
liance, le 5 avril 1686, et inhumé auprès de ses parents.
I. Jean Van Delft, né le 5 septembre 1636, sans alliance.
J. Suzanne, née le 21 mai 1639, sans aUiance.
K. Jean, qui suit, II.
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE, IH. 34
520 U BELGIOUR HÉRALDIQUE.
II. Jean Van Delft, seigneur de Boom, conseiller et maitre
général des monnaies, à Anvers, né le 21 octobre 1640, mort
à Anvers, le 21 novembre 1694, et inhumé auprès de ses pa-
rents, épousa, 1* le 24 septembre 1673, Christine Françoise
van Hemboeck, morte sans enfants; 2" le 20 novembre 1678,
Catherine Louise Schut, née le 25 août 1655, morte le 11 no-
vembre 1736, dont cinq enfants, savoir :
A. Jean Gisbert, qui suit, 111.
B. Catherine Louise, née le 27 février 1680, sans alliance.
C. Jean Nieaise Van Delft, né le ii mars 1684, sans alliance.
D. Suzanne Catherine, née le 7 juillet 4686, morte le 7 février
4728, épousa, à Anvers, le 12 juin 1705, Chrétien Pierre Vermoelen,
grand aumônier d*Anvers.
£. Jean Louis van Delft, né le 18 avril 1693, sans alliance.
III. Jean Gisbert Van Delft, grand aumônier d* Anvers, en
1716, né à Anvers, le 26 novembre 1686, mort le 27 février
1740, épousa, le 15 juillet 1708, Marie Madeleine Schenaerts,
née le 2 janvier 1683, morte le 15 mai 1755, dont deux en-
fants, savoir :
A. Jean Baptiste Joseph, qui suit, IV.
B. Marie Catherine Antoinette Van Delft, née le 13 février 1711,
morte le Î5 août 1791, épousa, le 21 mai 1733, Georges Antoine Jean
Ulens, seigneur de Halle, près Santhoven, mort le 1^ juin 1783, Gis
de Jean Baptiste et d*Anne Claire du Mont, dit de Brialmont.
IV. Jean Baptiste Joseph Van Delft, écuyer, par lettres
patentes de Timpératrice Marie Thérèse, en date du 4 sep-
tembre 1762, lieutenant fauconnier aux sept quartiers et dis-
trict d'Anvers, né à Anvers le 3 avril 1709, mort à Anvers, le
25 féviner 1777, épousa, le 2 juin 1735, à Anvers, Jeanne
Marie deConinck, dont sept enfants, quatre morts en bas
âge, ou sans alliance et trois qui suivent, savoir :
A. Joseph, qui suit, V.
B. Jean Baptiste, fondateur de la seconde branche.
DELFT. 521
C. Jeanne Marie Josèphe , née le S2 mai 1747, morte le i^' avril
4785, épousa, le 26 avril 4768, Paul Joseph Hyacinthe van der Aa de
Randerode, échevin d'Anvers.
V. Joseph Van Delft, né à Anvers, le 14 avril 1749, mort
à Ajivers, le 30 janvier 1808, épousa, le 24 avril 1768, Marie
Isabelle Thérèse Pélronille van der Aa de Randerode, née
le 2 avril 1743, morte le 9 février 1815, dont quatre enfants,
savoir :
A. Marie, née le 4*^ septembre 4767, morte à Anvers, le 24 mars
4824, épousa, à Anvers, le 49 avril 4796, Joseph Marie Pierre Aloîs
Goetsbloets, né le 7 octobre 4774, mort, sans enfants, le 29 janvier
4824.
B. Joseph Gaspar, qui suit, VII.
C. Jacques Pierre Van Delft, né le 42 septembre 4777, sans al-
liance.
D. Jean Paul Van Delft, grand aumônier d* Anvers en 4846, né le
44 novembre 4782, mort, sans postérité, à Anvers, le 27 juin 1839,
épousa, 4® le 45 novembre 4809, Thérèse Marie van der Aa de Ran-
derode, née le 43 février 4778, morte le 5 décembre 1820; 2®, le
22 mai 4822, Françoise Josèphe Geelhand, née le 26 octobre 4799,
femme, en secondes noces, de son neveu, Eugène Louis van Delft.
VI. Joseph Gasp.\r Van Delft, grand aumônier d'Anvers,
en 1804, né le 10 novembre 1778, mort à Beirendrecht, le
9 janvier 1848, épousa, le 7 juin 1796, Marie Anne de Lunden
de Lachenen, née le 29 septembre 1770, morte à Bruxelles,
le 17 décembre 1838, et inhumée à Beirendrecht, dans la ca-
veau de la famille van Delft, dont sept enfants, savoir :
A. Joseph Louis Van Delft, commandant la garde civique à cheval
de Bruxelles, né le 6 mars 4797 , mort au château de Beirendrecht^
le 46 novembre 4833.
B. François Louis Van Delft, né le 25 août 4798.
C. Edouard Jean Van Delft, né le 47 juillet 4800, mort sans al-
liance, à Beirendrecht, le 31 août 4859.
D. Louis Marie Van Delft, colonel de la garde civique d*Eekeren,
823 LA BBLCIODE HARALDIQUB.
bourgmestre de Beirendrccbt, né le 25 avril 180S, mort ^Beiren-
drccht, le tS juin 1848.
E. Isabelle Marie, née le 30 avril 1804, morte au berceau.
F. Charles Josepb, qui suit. Vil.
G. Auguste Harie Va.i Delft, bourgmestre de la commane àe
Boircndrecht, aé le Î3 fiivrier 181 1.
Vil. Charles Joseph \\s Delft, ne le 19 novembre 1806,
épousa, à Bruxelles, le 14 février 1831, Florence Joséphine
Huet de Larchamps, née à Bruxelles, le 3S janvier 1813,
morte k Saiiit-Josse-leii-Noodc, le 17 janvier 1861, dont sept
enfants, savoir :
A. Elise Catherine Joséphine, née le 11 octobre 1831.
B. Joseph Charles Léon Van Delft, né le 26 juin 1833, mort à
Silly, le i6 juin 1837.
C. £milc Louis Léopold Van Dei.ft, né le 32 <iécembrc 1834.
D. Françoise Anne, née à Silly, le 16 septembre 1837.
E. Nathalie Marie, née â Bruxelles, le 6 février 1839.
F. Marie Louise, néo le 17 novembre 1843.
G. Auguste Joseph Marie Van Delft, né â Silly, le 31 septembre
1847, mort i> Bruxelles, le 10 mars I8i9.
■«ironde branche.
V. Jeas Baptiste Va.n Delft, grand aumônier d'Anvers, ne
le 7 septembre 174S, mort le 4 décembre 1782 , épousa, à
Anvers, le 27 décembre 1777, Marie Josèphe de Neuf, dont
deux enfants, savoir :
A. Louis Baltfaazar, qui suit, VI.
B. Marie Joséphine, née le 30 avril 1779, morte le 3 aoAtlSIS,
épousa, il Schoolen, le 15 juin 1803, Jean Baptiste van der Aa de
Randcrodc, né le 38 septembre 1780, mort le 3 janvier 1848.
VI. Louis Balthazah Vas Detft, né le 27 décembre 1780.
épousa, le 16 janvier 1806, Hélène van der Aa de Randerode,
ée le 15 août 1784, morte le 18 octobre 1838, dont six eii-
ints, savoir :
DELPT. 523
A. Louise Marie, née le 29 novembre 1840.
B. Sidonie Marie, née le 29 décembre 1814, morte à Anvers, le
li octobre 1858.
C. Emile Louis Van Delft, né le 3 janvier 1813.
D. Eugène Louis Van Delft, né le 1^' décembre 1814, épousa, le
27 janvier 1842, Françoise Josèphe Geclhand , veuve de son oncle,
Jean Paul, ci-dessus.
E. Alphonse Louis Van Delft, né le 31 mars 1817, épousa, en
1843, Délia Guyot, fille d*Edouard Joseph et de Marie Isabelle José-
phine Délia Faille, dont deux enfants, savoir :
a. Arthur Louis Va» Dblft, né le 14 juillet 1844.
t. Léon Edouard Van Delft, né le 4 novembre 1845.
F. Ferdinand Joseph Van Delft, né le 14 novembre 1818, mort i
Florence, le 27 octobre 1845.
DESMANET.
Dx 6UBULB8, aa Uon d'or, couronné, armé et lampaasé d*aiar, à la bordoro d*argenl
ehargéo de huit flammes de gueules. Hbadmb d'argent, grillé et liseré* d'or. CiKiBft :
Une bombe d'argent, créventée et enflammée de gueules. Supports : deux lions d*or,
lampastés d'asor.
Cette belle famille, originaire du Hainaut, est une des pre-
mières qui vint établir la grande industrie métallurgique dans
le pays de Namur. Le roi d'Espagne, Philippe lY, dans des
patentes de noblesse, du 27 juin 1660, reconnaît les bons ser-
vices que Martin Desmanet et ses ayeux rendirent à sa cou-
ronne par la fabrication de (c pièces de canon, balles, mous-
quets, bombes et grenades, pour Tusage de ses armées,
la meilleure défense et là conservation de ses places fron-
tières. )> Dans ces titres de noblesse , le souverain déclare
en outre que les membres de la famille Desmanet avaient tou-
jours vécu en gens d'honneur, de leurs facultés et revenus,
en bons catholiques et qu'ils s'étaient alliés , par mariages^ à
diverses nobles, anciennes el principales maisons, non-seule-
ment des Pays-Bas, mais d'Italie.
Voici sa généologie, d'après le Dictionnaire héraldique de
F, V. Goethals.
I. Jean Desmanet, maire de Gbastré, près de Walcourt, au
xw siècle, bieitfaiteur de l'église de ce village, épousa Mar-
guerite de Golnet, dont un âls, Jean, qui suit, II.
5S6 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
IL Jean Desmanet, niorten 1608, épousa Barbe du Mous-
lier, dont onze enfants, savoir :
A. Anne, religieuse aux Franciscaines de Beaumont.
B. N..., Ursuline à Dînant.
C. Martin, qui suit, III.
D. Jean Desmanet, maître de forges, épousa Françoise MesiaUart,
dont trois enfants :
a, Maximilien Desmanet, mort avant 1698, éponsa, à Moos, le 96 avril 1681,
Marguerite iosèpbe de Braine, doot deux eofants :
1. Marguerito Joaèphe, née à ChMtré, le IS féTrier, 4S8t, morte tans enCuiU, le
1 1 Mptembre 1740, épousa le U mal t7t9, Bernard Cornet.
t. Jean MaxlmiUen Joseph Dbsmanr, né à Chastré, le 16 Jaillet ISS3, mon sans
alliance à Walconrt.
b. Marguerite Alexandrine, épousa, en 1698, Martin Desmanet, seigneur de
la Yicomté d*Ahérée.
e. Barbe, épousa Alexandre Maleingrau, receveur du prince du Cliimay.
E. Gérard Desmanet, épousa Ursule de Mestallart, dont entre au-
tres enfants :
Gélestioe, épousa son cousin Pierre Desmanet, fils de Pierre et de Marie de
Colnet, ci-dessous.
F. Pierre Desmanet, fondatcurdes branches de Desmanet de Boussu,
Desmanet de Grignard, Desmanet d*Erquennes
G. Catherine, épousa Jean Deledame.
H. Cécile, épousa Jean de Bruges.
I. Jacqueline, épousa Antoine Polchet.
J. Marguerite, épousa Jean Polchet.
K. Isabeau.
III. Martin Desmanet, seigneur de la vicomte d*Ahérée, en
faveur duquel le roi Philippe IV, accorda les lettres patentes
du 27 juin 1660, épousa, en 1624, Anne de Bruges, dont
deux fils, savoir :
A. Martin, qui suit, IV.
B. Jean Desmanet, seigneur du Sart Saint-Eustache , éponsa sa
cousine Marie Anne de Mestallart, dont trois enfants :
ê. Perdinand Desmaret. seigneur de Feppin, sans aUiance .
DBSMANET. S27
b. Isabelle, épousa Charles Pelissonnior» seigneur du Nazi.
c, Martin Alexandre Desmanet , seigneur du Sart Saint-Eustache , né à
Cbastré, le 27 septembre iG59, épousa le 4 mai 169i, Charlotte de Henry,
dame de la Motte, k Marcinelle. deTaravisée. dont quatre enfants :
I. Jean François Alexandre Dbsmanbt, seigneur du Sart Saint Bu8tacbe,de Bteame-
la-Colonoise, gentilhomme de l*État noble de la province de Namur, né le 4 JoiUet
1607, mort à an Age très-avancé.
t. Nicolas DBSMANirr ns hknrt, sans alliance.
3. Nicolas Dbsmanbt db la motib, chanoine à Hay.
4. Charles Philippe Anbert Dbsmanbt db hbnht, seigneur du Sart Saint-Eustache.
membre de l'état noble de la province de Namur, mort an château du Sart Salnt-Bus-
tache, le 16 mars 179.
IV. Martin Desmanet, seigneur de la vicomte d'Ahérée et de
Bureau, mort vers 1698, épousa, en 1668, Marguerite Alexan-
drine Desmanet, sa cousine, fille de Jean et de Françoise de
Mestallart, dont trois enfants, savoir :
A. Maximilien François Desmanet , seigneur et vicomte d*Abérée,
des deux Gruneries , épousa Marie Joseph de Bruneau, dont sept en-
fants, entre autres :
a. François Hyacinthe Dbsmakbt, seigneur et vicomte d*Ahérée* et des deux
Gruneries.
b. Charles Claude Ghislain DESMAifBT de la Cococerie, chanoine de Notre-
Dame à Nivelles.
c. Joseph Desmanet, dit le cheva'ier d^Ahérée.
B. Charles Benoît, qui suit, V.
C. Charles Benott Desmanet, mousquetaire, puis capitaine au régi-
ment de Conflans-dragons, au service de France, né à Gerpinnes, le
i«r avril 4677, épousa Marie Isabelle de sire de Gougnies, fille de
Pierre François, seigneur de Gougnies et de Boignée, membre do
rétat noble du pays et comté de Namur , et de Marie Bonne Albertine
du Trieu, dame d*Ottignies, dont deux filles mortes sans alliance,
et un fils , Charles Joseph Ghislain, qui suit, VI.
YI. Charles Joseph Ghislain Desmanet, né à Gerpinnes,
le 11 mars 1713, épousa, l"" Françoise de Baillet de Merle-
mont, morte sans enfants ; et, 2^ Marie Caroline Isabelle de
Golnet de Rocq, dont deux enfants, savoir :
as U BBLGIQDfc H&RALDIQUE.
A. Jean Alexandi*e Dbsmanbt, chanoine de Notre-Dame, à Buy,
membre de Tordre équestre de la province de Hainaut, mort à Verres-
lei-BarbansoD, le 16 décembre 483S.
B. Charles Alexis Joseph, qui suit, VII.
VIL Charles Alexis Joseph, vicomte Desmanet db Biesme,
seigneur du Sart Saint-Eustache et de Biesme la Golonoise,
officier au régiment de Vierset, membre de l'ordre équestre
de la province de Namur, chevalier de Tordre du Lion Bel*
gique» né à Gerpinnes, le 3 mars i758, mort à Namur, le
7 avril 1837, épousa, le 9 octobre 1781 , Marie Thérèse Jo-
sèphe Ghislaine de Zualart, dame de Golzines et des Inès,
morte le 16 mai 180S, fille de Pierre François, seigneur des-
dits lieux et d'Henriette Euphémie de Moniot d'Hestroy, dont
onze enrants-, savoir :
A. Henriette Rose Alexandrino Ghislaine, née à Golzines, le 4 août
1782, morte à Namur, le 20 avril 1846, épousa, le 28 novembre i810,
Philippe Louis Joseph, baron de Ponty, de Suarlée, ancien officier au
service d'Autriche, membre de Tordre équestre de la province de Na-
mur, mort k Suarlée, en 4826, flls de Philippe, grand mayeurde
Namur, et de N. de Marotte, de Fallais.
B. Alexandrine Françoise Joséphine, née à Golzines, le 7 septembre
4783, morte à Louvain, le 3i janvier 1859, épousa, au château du Sart
Saint-Eustache, Louis de Zualart, membre de Tordre équestre de la
province de Namur, fils de Nicolas, lieutenant colonel au service
d*Espagne, et d'Angélique dHinsIin.
G. Jean Alexandre Philippe Deshanet de Biesme, enseigne aux
gardes du corps du roi d'Espagne, né à Namur, le 7 décembre 1784,
mort à Madrid, le \" juin 1804.
D. Marie Françoise Ghislaine, née à Namur, le 11 juillet 1786,
morte, sans alliance, k Golzines, le 14 octobre 1807.
E. Louis Alphonse Joseph Desmanet de Biesme, né à Namur, le
25 septembre 1787, mort au berceau.
F. Angélique Louise Josôphe Ghislaine Desmaubt ue Biesme, née le
25 septembre 1787, morte sans alliance, à Namur, le 13 décembre 1847.
DESNÀNET. S29
G. Pierre Charles Joseph Desmanet deBiesme, né à Namur, le 31 dé-
cembre 1790, mort au berceau.
H. Pierre Charles Joseph, qui suit, VIII.
I. Marie Thérèse Josèphe Ghislaine, née le i^' janvier 1796, épousa,
le 16 décembre 1816, Jean Baptiste Julien d'Omalias d'Halloy, an-
cien gouverneur de la province de Namur, sénateur et vice président
de celte assemblée , membre de TAcadémie royale des sciences et
belles-lettres, officier de Tordre de Léopold, chevalier de Tordre du
Lion Belgique, né à Liège, le 16 février 1783, fils unique de Bernard
Noël, et de Sophie de Thier de Sceuvre.
J. Joséphine Philippine Hubertine, morte avant son mari, née au
château du Sart Saint-Eustachc, épousa, en décembre 1818, François
Saturnin de Lamède deWaret, mort à Bruxelles, le 3 septembre 1860.
K. Charlotte Henriette Adélaïde, née à Namur, le 12 germinal
an XI, épousa, en 1837, Adolphe Harou, officier de cavalerie.
m
VIII. Pierre Charles Joseph, vicomte Desmanet de Biesme,
membre de rordre équestre et des états de la province de
Namur, chambellan de Sa Majesté le roi du Pays-Bas, député
au Congrès national, membre de la Chambre des représentants,
sénateur, officier de l'ordre de Léopold, décoré de la croix de
fer, chevalier de la légion d'honneur, né à Namur, le 27 janvier
1793, épousa, le l" septembre 1823, Eugénie Désirée, com-
tesse vander Meere et de Cruyshautem, née le 16 mars 1795,
fille de Charles Aimé Emmanuel , comte van der Meere et de
Cruyshautem, baron de Bautersem et de Jauche, membre des
états généraux, chambellan de Guillaume I**, chevalier de
l'ordre du Lion Belgique, président de l'ordre équestre de la
Flandre Orientale, et de Catherine Louise de Beelen Bertolff,
dont quatre enfants, savoir :
A. Louise Caroline, née à Bruxelles, en avril 1826, épousa, à Saiat-
jQsse-ten-Noode, le 26 juillet 1848, Charles Amand François, comte
van den Steen de Jehay, secrétaire de légation, chevalier des ordres^
de Saint-Grégoire le Grand, Saint-Étienne de Toscane, Saint^ean de
Jérusalem, né le U décembre 1811 , fils aîné de Charles Amand Her-
530 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
man, baron van den Steen de Jehay, ministre plénipotentiaire de
Belgique près le Saint-Siège , et Je Marie Charlotte Êléonore Pétro-
nille de Grumsel d*£male.
B. Henriette Aimée, née à Cruyshautem, le 43 août 1827.
C. Julie Angélique Eugénie, née à Bruxelles, en juin 4829.
D. Frédéric Charles, vicomte Desmanet de Biesmes, né à Cruys-
bantem, le 7 janvier 1831, épousa, le 30 novembre 1860, à Bruxelles,
Elisabeth Benardaki, née à Saint-Pétersbourg, le 21 octobre 1843,
fille de Dmilri Georgewitch et d*Aune Egornowna , dont deux en-
fants :
ê, Eugénie Marie Josèphe. née à Bruxelles, le 2 novembre 1861.
b. Marie Louise Josèphe Caroline Elisabetb , née à Bruxelles, le 28 octobre
1802.
DESMANET DB BOUSSU.
III. Pierre Desmanet, fils de Jean et de Barbe du Moustier,
rappelé dans le testament de ses parents , Tan 1637, épousa
Marie de Colnet, dont deux fils, savoir :
A. Pierre Octave, qui suit, II.
B. Jean Desmanet, épousa Célestine Desmanet, ci-dessus, dont
un fils.
Philippe Gabriel Desmaret, anobli, par lettres patentes de Tempereur
Charles VI, en date du SS janvier 1725, fondateur de la branehe de Boutonrille.
IV. Pierre Octave Desmanet, seigneur du fief de Boussu,
lez-Walcourt, de Fontenelle et d*£rquenne, reconnu noble
par lettres patentes du roi d'Espagne, Philippe IV, épousa
Jeanne Françoise de Barbançon, dont sept enfants, savoir :
A. Jean Alexandre, qui suit, V.
B. Jean Octave Joseph, fondateur de la branche de Desmanet d*Er-
quennos.
C. Jean Onuphre, fondateur de la branche de Desmanet de Gri-
gnard.
D. Charles Ferdinand Desmanet, sans alliance.
E. Maximilien Céleslin Desmanet, sans alliance.
DESMANBT. 531
P. Célestine, épousa Nicolas de BehauU.
G. N...
V. Jean Alexandre Desmanet , écuyer, par lettres patentes
du 23 mai 1723, seigneur du fief de Boussu, lez-Walcourt ,
de Fontenelle et de Froidfontaine, prévôt de la principauté de
Barbançon, né à Virelles, le 9 octobre 1696, épousa, le 30 dé-
cembre 1726, Marie Thérèse Ghobert, dont trois filles :
A. Marie Catherine Victoire Amélie, née à Boussu, en 1728, morte
k Namur, le 4 août 1840, épousa Philippe Emmanuel du Puis de Pont
de Saint.
B. Marie Caroline, née à Boussu en 1730, morte à Namur le
48 septembre 4810, épousa Louis Guillaume de Hoex de Fontenelle,
receveur général de l'état noble de la province de Namur.
C. Philippe Dorothée, née à Boussu en 4732, morte à la NefTe, le
25 mai 4804, épousa Prosper de Hennin do Boussu, né h Cambrai le
24 janvier 4720, mort à Boussu, le 20 avril 4804.
DESMANET d'eRQUENNE.
V. Jean Octave Desmanet, écuyer, par lettres patentes du
23 mai 1723, seigneur d'Erquenne , maître de l'artillerie de
la ville de Mons, mort à Chimay, le 29 décembre 1780, épousa,
à Bray, le 21 mai 1727, Marie Ursule Malapert, dont cinq
enfants, savoir :
A. Maximilien Octave Joseph, qui suit, VI.
B. Cêlestine Ursule Josèphe, sans alliance.
C. Augustin Joseph Félix Desmanet, né h Mons, le 25 juin 4734,
sans alliance.
D. Eugène Joseph Desmanet de Motte, capitaine au régiment au-
trichien de Deynze-infanterie, né à Mons, le 24 janvier 4737 , mort
sans alliance, à Bray, le 2 juillet 4804.
E. Marie Philippe Josèphe, née à Mons, le 20 avril 4739, morlo
sans enfants, à Fontaine TEvéque, le 7 décembre 4849, épousa, le
9 janvier 4773, Louis de Failly, écuyer, seigneur d'Audignies, capi-
532 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
laine des grenadiers royaux au régiment de Soissonnais, chevalier de
Tordre roilttaire de Saint-Louis.
VI. Maximilien Octave Joseph Desmanet , seigneur dTr-
quenne, né à Mons, le 48 mai 1729, mort à Thuin, le 22 fé-
vrier 1784, épousa, le 4 juillet 1764, Catherine le Rond, fille
d'Hyacinthe, seigneur de Bois Jacques, haut-voué de Silen-
rieux, et de Catherine de Wolf, dont deux fils, savoir :
A. Philippe Joseph Eugène, qui suit, VU.
B. Maximilien Célestin Desmanet, sans alliance.
VII. Philippe Joseph Eugène Desmanet u'Erquenne, membre
des états provinciaux du Hainaut, du 26 avril 1816 à 1827,
membre de la seconde Chambre des états généraux, né à
Ghimay, le 15 mars 1767, mort à Fontaine TEvéque, le 3 juillet
1829, épousa, le 15marsl797, Virginie Sophie JosèpheMaghe,
dont cinq enfants, savoir :
A. Anne Marie Sophie Eugénie, née à Fontaine TEvêque, le 31 dé-
cembre 4799, morte le 3 avril 1822, épousa, le iOjuin 1818, François
Philippe Louis Hyacinthe de Haussy, membre des états provinciaux du
Hainaut, sénateur, ministre delà justice, gouverneur de la banque na-
tionale, commandeur de Tordre de Léopold, né à Mons, le 3 juillet 1789.
B. Marie Louis François Florent Roch, qui suit, VIIL
C. Anne Marie Xavière Pauline Léocadie, née à Fontaine-rEvéqne,
le 4 octobre 1802, épousa, le 6 novembre 1836, Bernard Lyon, con-
seiller h la cour d*appel de BruxeHes.
D. Anne Marie Sophie Josèphe, née à Fontaine TEvêque, le 19 fé-
vrier 1805, sans alliance.
E. Marie Auguste Joseph Thimothée Desmanet dTrquenne, né à
Fontaine TEvôque, le 26 janvier 1808, mort en bas âge.
V. Marie Louis François Florent Roch Dbs.vanet d*Er-
quenne, né à Fontaine TEvêque, le 16 août 1800, épousa, à
Mons, le 14 octobre 1841, Marie Louise Hortense Ghislaine
Levieux de Droosbeke, dont une fille :
Marie Louise Pauline Ghislaine, née à Mons, le 24 mai 18 i7.
D^ESMANBT. 533
DESMANET DE GRIGNARD.
V. Joseph Onuphre Desmanet , seigneur de Saines, écuyer,
par lettres patentes de l'empereur Charles VI, en date du
23 mai 1723, épousa N., dont une fille, carmélite, et un fils
N. qui suit, VI.
VI. N. Desmanet, épousa N. de Jonchère, dont entre au-
tres enfants, Léopold Joseph Ladislas, admis dans la noblesse
du royaume conjointement avec son frère, Albert Xavier Jo-
seph, qui suit, VII.
VII. Albert Xavier Joseph Desmanet de Grignard, admis
dans la noblesse du royaume des Pays-Bas , par arrêté royal
du 10 août 1822, épousa Félicité de Wolff d'Ergy, fille de Jo-
seph Xavier Dominique et de Marie Sophie de Marbais, dont
trois enfants, savoir :
A. Adolphe Desmanet de Grignard.
• B. Flore Hortcnse, épousa, à Mons, le 4 octobre i858, Ferdinand
de Hacar, aide de camp du général Capiaumont.
C. Gustave Desmanet de Grignard.
«
desmanet de boutonville.
V. Philippe Gabriel Desmanet , épousa Caroline Françoise
Josèphe de Jacquier, dont trois enfants, savoir :
A. Jean Joseph, qui suit, VI.
B. Pierre Ignace Desmanet, seigneur de Châlon, receveur de la terre
et principauté de Chimay.
G. Thérèse sans alliance.
VI. Jean Joseph Desmanet , seigneur de Boutonville, né à
Virelles, le 8 décembre 1731, mort à Virelles, le 16 mai 1810,
épousa, à Scy, Namur, le 21 septembre 1782, Eulalie de
Propper de Hun, fille de Jean Guillaume, vicomte de Propper,
seigneur de Hun, de Warnant, de Scy, pair de Namur, et de
534 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Marie Cicerculc de Jacquier de Virelles, dont deux enfants,
savoir :
A. François Benoit Joseph Ignace, qui suit, VII.
B. Marie Thérèse Angélique Eulalie, épousa Joseph Gabriel Ghi$-
lain, comte d*Espiennes, chevalier de Malte, mort à Scy, le 6 juillet
4860, à rage de quatre-vingt-deux ans, fils d*Eugène François-Joseph,
seigneur de la Porcquerie et d'Agnès Hanmer-Caybrouck.
VII. François Benoit Joseph Ignace , baron Desvanet de
BouTONviLLE, membre de Tordre équestre et des états de la
province de Hainaut, né à Virelles, le 31 janvier 1787, épousa
à Bruxelles, le 13 mai 1816, Marie Catherine Isabelle de
Bruyn d'Hovorst, née à Anvers, le 10 juin 1798, fille de Pierre
Joseph Michel , seigneur de Viersel , maire de Viersel et de
Massenhoven, maître des requêtes au conseil d'état sous l'em-
pire, et de Catherine Marie Isabelle de Bosscliaert, dont trois
filles :
A. Octavie Catherine Joséphine Louise, née à Bruxelles, le A janvier
1848, épousa, le 14 septembre 1837, k Bruxelles, Léon Joseph Hya-
cinthe Gbislain George, baron de Becckman de Vieusart, né à Bruxelles,
le 6 avril 4849.
B. Pauline Marie Eléonore Isabelle, sœur Jumelle, épousa Félix
Alexandre, comte de Pardieu, né le 4 juin 1824 , à Fauconcourt, dé-
partement des Vosges , ancien page de Charles X, fils de Félix René
Marie, comte de Pardicu, garde du corps de Louis XVIII, et de Félicité
Gabrielle d'Ollone.
C. Alberie Charles Hubert Joseph, baron Desmanet de Boutonyillk,
né à Bruxelles, le 44 avril 4825.
:* * e—
DEUDON D'HEYSBROECK.
Di SABLB, aa chevron d'argent, accompagné en chef de deux penaéet d'or, tigées et
feaiUèea du même, et. on pointe, d'une ancre d*or. Cimibs : l*ancre de l'écu.
I. André Deudon, né h Valenciennes, mort à Bruxelles, le
14 juillet 1691, épousa Adrienne Louise Waultier, dit Beau-
regard, née à Bruxelles, le 9 Juillet 1680, morte le 19 décem-
bre 1706, dont entre autres enfants, trois qui suivent, savoir :
A. Antoine André» qui suit, 11.
B. Marguerite, épousa N. Gasparini.
C. Jeanne Françoise, épousa Pierre Antoine Fiocco, Vénitien,
inattrc de chapeUe de Téglisc de Notre-Dame de la Victoire au Sablon.
II. Antoine André Deudon, lieutenant-veneur du duché de
Brabant, anobli par lettres patente^ du 28 février 4741, mort
le 23 mai 1748, épousa Marie Anne Françoise de Nœuf bourg,
morte le 12 décembre 1748, dont huit enfants, savoir :
A. Pierre Joseph, qui suit, III.
B. George Joseph Deudon, chef de la seconde branche.
C. François Joseph Deudon, mort sans alh'ance h Puers, le 31 juillet
4780.
D. Louis Deudon, chanoine gradué et archidiacre de la métropole
de Malines, ne à Bruxelles, le 6 décembre 4747, mort le iS jan-
vier 1791.
E. André Melchior Deudon, mort sans alliance, h Bruxelles, le
î26 mai 1776.
LA BELGIQUE HÉRALDIQUK, m. 55
536 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
F. Louise Josèphc, morte le 9 avril 4777, épousa François Gaspar
Baudier, conseiller au conseil des domaines et des finances, né h
Bruxelles, le 4 août 4722, mort le 44 novembre 1800.
G. Marie Josèphe, sans alliance.
H. Marie Louise Jacqueline, née le 7 juillet i725, morte à Bruxelles,
sans alliance, le 44 juillet 1807.
m. Pierre Joseph Deudox, licencié ès-lois, le 30 juillet
1731, substitut procureur général au grand conseil, maître
aux requêtes et conseiller au grand conseil, vice-président
du grand conseil, né à Mons, le 17 janvier 1708, mort à Ma-
lines, le 21 octobre 1781, épousa, le 12 janvier 1741, Marie
Caroline Van der Zype, dont trois enfants, savoir :
A. André Charles Ghislain, qui suit, IV.
B. Mnrie Caroline, née à Mali nés, le 24 avril 1745, morte le 28 août
1777, épousa, le 2 juillet 1774, David Balthazar Philippe Joseph Van
Velde.
C. Anne Josèphe Louise, née en octobre 1748, morte à Bruxelles,
le 2 juillet 1784, épousa, le 30 octobre 1769, Martial Joseph Louisde
le Vielleuze, seigneur d*Hove, conseiller au grand conseil, chevalier
du Lion Belgique, né h Lessines, le 13 mars 1739, mort à Bruxelles,
le 7 février 1821.
IV. André Charles Ghisuin Deudon, maitre de police de
Malincs, échevin de Malines, né à Malines, le 13 décembre
1742, mort à Malines, le 13 octobre 1798, épousa, à Malines,
, le 23 novembre 1767, Marie Josèphe de Meester, née à Ma-
lines le 23 novembre 1748, morte à Arschot, le 8 décembre
1794, dont six enfants. Deux moururent en bas-âge, quatre
survécurent, savoir :
A. Constance Louise, née le 21 janvier 1771, morte le 17 mars 1840,
épousa, le 18 juin 1802, Jean Joseph Marie BoUis, dit le baron de
Bollis, mort h Liège, le 30 mars 1845, à Tâgc de soixante et onze ans.
B. Gaspar Antoine Deudon de Tendyck, né à Malines, le 14 mai
1772, mort sans enfants, à Bruxelles, le 5 décembre 1839, épousa, le
DEUDON d'ueysbroegk. 537
2 juin 1807, Sophie Joséphine Marie de Nelis, née à Malines, le 2 oc-
tobre 4783, morle h Bruxelles, le iO juin 1814.
C. Bernardine Françoise, née le 2S juin 1773, morte à Bruxelles,
le 2 juin 1844, épousa, à Malines, le 11 août 1803, Charles Louis
Adrien de Lannoy, receveur principal des droits réunis ^ inspecteur
(,'énéral des douanes, né à Bruxelles en mars 1773, mort k Bruxelles
le ii février 1792.
D. Martial Joseph, qui suit, V.
V. Martial Joseph Deudon d'Heysbroeck, né le 1" mars
1775, mort à Malines, épousa, l*» en août 1799, Marie Elisa-
beth Van den Nieuwenhuysen, née à Malines, le 11 août 1781,
morte en couches, à Malines, le 9 août 1800; 2® le 22 sep-
tembre 1803, Antoinette Joséphine Barbe Van de Wiele, née
à Malines, en 1775, morte à Malines, le 19 mars 1859.
Il eut du premier lit un fils, savoir :
A. Gaspar Isidore Deudon, mort sans enfants, épousa, le 27 }uin
1837, N. Vrancken, veuve Janssens.
Il eut du second lit deux enfants, savoir :
B. Nathalie, épousa Charles de Yillegas de Clercamp.
C. Alexandre Antoine Ghislain Deudon dIIeysbroegk, né h Malines,
le 23 octobre 1818.
Heconde broinohe.
III. Georges Joseph Deudon, conseiller surintendant du
Mont-de-Piété, à Bruxelles, mort le 2 septembre 1781, épousa
Catherine Thérèse Baudier, dont neuf enfants, savoir :
A. André Joseph Deudon, secrétaire du conseil souverain de Bra-
bant, avocat au conseil souverain, mort à Bruxelles, le 16 février
1810, épousa à Bruxelles, le 9 février 1789, Jeanne Philippine Hagen,
morte le 23 décembre 1814.
B. Antoine Joseph Deudon, conseiller surintendant du Monl-dc>
Piété, à Bruxelles, mort, sans enfants , à Bruxelles, le 23 décembre
1813, épousa, à Bruxelles, le 15 avril 1776, Thérèse Josèphe de Waha,
morte le 21 juin 1825.
838 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
C. Marie iosèphe Emmanuelle, sans alliance.
D. Marie Louise Josèphe, morte à Bruxelles, le 8 mai 1794, épousa
Se Bruxelles, le 9 juin 4772, Augustin Joseph de la Haye, secrétaire
du conseil souverain de Bratmnt.
E. Marie Antoinette Louise, épousa, le 20 août 1773, Louis Casimir
Joseph van de Yeld.
F. Marie Caroline Josèphe, épousa, le 23 juillet 1781, Nicolas Fidèle
Huart.
G. Gaspar François Joseph, qui suit, IV.
H. Jean Louis Joseph Gbtslain Deudon, conseiller surintendant du
mont-de-piété, à Bruxelles, mort le 14 août 1793, épousa, h Bruxelles,
le 15 juillet 1783 , Barbe Françoise de Fine, fille de François, général
major. Il est le fondateur de la troisième branche.
F. Marie Adrienne, sans alliance.
IV. Gaspar François Joseph Deudon, écuyer, né à Bruxelles,
le !•' septembre 1750 , mort à Bruxelles, le 23 octobre 1793,
épousa, le 18 août 1778, Isabelle Antoinette Mostaert, morte
le 19 août 1846, à Tàge de quatre-vingt-six ans, dont quatre
enfants, savoir :
a. Charles Louis Marie, qui suit, V.
B. Louise Antoinette, épousa, le 18 décembre 1811, George Auguste
Martin de Wai^y.
C. Joséphine Marie Antoinette , morte à Malines, le i9 septembre
1819, à rage de trente trois ans, épousa, le 20 décembre 1809, Jean
Baptiste Ferdinand Hyacinthe Verhaghe, avocat, président du conseil
provincial, mort à Malines, le 6 mai 1859.
V. Charles Louis Marie Deldon, notaire à Bruxelles, épousa,
à Bruxelles, le 26 janvier 1822, Catherine Jeanne Puttaert,
dont un fils unique :
Jules Louis Deudon, mort à Bruxelles, au berceau, le 9 septembre
1825.
Troisième branche.
I. Jean Louis Joseph Ghislaïn Deudon et Barbe Françoise
de Fine, ci-dessus, eurent quatre enfants, savoir :
DEODON D*HEYSBROECK. 539
A. Louis, qui suit, VI.
B. Auguste Deudon, mort à Bruxelles, le ii novembre 4823, à Tâge
de trente-huit ans, épousa, le 5 janvier 4809, Joséphine Thérèse de
Renette.
C. André Joseph Deudon, sous chef de bureau au département des
finances, retraité, épousa, le 5 janvier 4809, Antoinette Keller.
D. Thérèse Josèphe Ëléonore , épousa, le â8 mai 4810, Jacques
Jean Joseph van Lokeren.
y. Louis Deudon, épousa, ConstanceLouisedele Vielleuze,
morte, étant veuve, le 16 mai 186S, dont deux enfants, sa-
voir :
A. Charles, qui suit, VL
B. Louise, épousa Henri François Gustave de Fougeroux de Cam-
pigneule.
VI. Charles Déudon, épousa, le 20 mai 1848, Cécile Barbe
Baudier, née le 11 novembre 1823.
DIERICX.
D'AZUR, an chevron d'or, accompagné de trois hures de sanglier. Supports : Deux
lions au naturel, armés et iampassés de gueules, tenant des bannières aux armes de
reçu. CiMiBR : Un sauvage naissant, armé de sa rondache et de sa massue.
Cette famille , originaire du pays d'Alost, obtint, le 30 dé-
cembre 1781, concession de noblesse avec titre de chevalier
héréditaire, dans la personne de Josse Alexandre Diericx,
grand bailli de Sotteghem, trésorier de la ville d*Alost, qui
épousa, à Gand, le 39 novembre 17S5, Anne Charlotte Brau-
wer. De ce mariage vint un fils, Jean Martin Diericx, cheva-
lier, bailli du pays et de la baronnie de Sotteghem qui, dans
le deuxième volume du Dictionnaire généalogique de F. V. Goet-
hals, a reçu du savant généalogiste cet ironique éloge :
« On a de Jean Martin Diericx des mémoires très-curieux,
tellement rares qu'ils sont inconnus à nos historiens les plus
investigateurs, et qu'ils ont échappé aux recherches judicieuses
de nos bibliophiles. »
Jean Martin, chevalier Diericx, épousa, le 31 janvier 1792,
à Alost, Louise Joséphine Carpentier, morte à Oordeghem,
le 37 mai 1838, dont, entre autres enfants, deux fils reconnus
dans la noblesse officielle de Belgique :
A. Josse Alexandre Félix, Chevalier Diericx, à Ixeiles, épousa Vir-
ginie de Patin, dont il a onze enfants.
B. Auguste Jean Roger, Chevalier Diericx, ù Oordeghem, épousa
Aline de Patin.
DIEUDONNE,
Parti, à dextre d*argent aa lion de sable, armé et lampatsé de gueules et couronné
d'or; à ténestre, d'asur, à trois étoiles à six rais d*or, posées doux et une. L*tcu
sommé d'une couronne d'or à sept perles et d'un heaume d'argent, posé de profil,,
grillé, liséré, couronné, orné d'or, fourré de gueules et accompagné de ses lambre-
quins, & dextre d'ilrgent et de sable, à sénestre d'asur et d'or. Cimier: un lion nais-
sant de sable, armé et lampassé de gueules et couronné d'or. Supports : deux lions
de sable, armés et lampassés de gueules, portant bannières d'asur à trois étoiles à
six rais d'or.
Dbvisb : Fortlter et luolde*
Cette famille distinguée est originaire de la Lorraine, où
elle fut investie de charges brillantes à la cour ducale. Nicolas
Dieudonné, sommelier d'échansonnerie, natif de Nancy , fut
anobli par lettres patentes du duc Antoine, le 14 janvier
18H.
Pendant les troubles qui désolèrent la France au xvi^ siècle,
les Dieudonné se fixèrent en Belgique, à l'exception d*une
branche représentée aujourd'hui par M. le comte de Dieu-
donné, qui habite Nancy.
Les membres de cette famille qui vinrent s'établir en Bel-
gique ne furent pas longtemps obscurs ou oisifs. Ils se dis-
tinguèrent constamment dans la carrière civile, et portèrent
les armes avec gloire dans les guerres que nos ancêtres eurent
à soutenir contre les armées conquérantes de Louis XIV.
I. François Dieudonné, né 6p 1613, mort en 1710, fut
mayeur de Moxheron en Hesbaye. Il eut un fils, Hubert, qui
suit, II.
544 U BELGIQUE HÉRALDIQUE.
IL Hubert Dieudonné, capitaine de cavalerie, eut quatre fils
qui suivent, savoir :
A. Jean Nicolas Dieudonné, mort sans alliance en i78i, échevin à
Maestricbt.
B. Jean Hubert, capitaine de cavalerie au service des Ëlats géné-
raux, aide de camp du général Kinens, légion saxonne, fut tué au siège
de Lille en 1744, à Tâge de quatre-vingt-huit ans, ayant soixante an-
nées de service actif.
C. Jean Guillaume, épousa Anne Marguerite de Bellefroid d'Oudou-
mont.
D. Gabriel qui suit, 111.
m. Gabriel DiEunoNNÉ, capitaine au régiment des dragons
de Holstein-Norbourg, au service impérial, accompagna le
prince d'Orange en Angleterre ; de retour aux Pays-Bas, il
prit part, sous le général Marlborough, aux batailles de
Fleurus, en 1690; de Landen, en 1693; au siège de Namur,
en 1695; à la bataille de Ramillies, à celle de Tirlemont; au
siège de Bruxelles, eu 1706 ; au siège de Lille, en 1708 ; à la
bataille de Malplaquet, aux sièges de Douai, de Bélhune et de
Tournai, en 1709.
Dans toutes ces mémorables guerres, il fit preuve d'une
valeur éclatante et soutint dignement le nom de ses ancêtres.
Sa bravoure à renfoncement des lignes, près de Tirlemont,
et à la bataille de Ramillies, lui valut le commandement d'une
compagnie h la création du régiment de dragons d'Audrigny.
Il laissa un fils, Jean Baptiste Joseph Gabriel, qui suit, IV.
IV. Jean Baptiste Joseph Gabriel de Dieudonnê, seigneur de
Moorteren, épousa Marguerite Pétronille Rose Van Schrick,
fille d'André et de Cornèlie Diaz d'Osscguera.
C'est par cette union que les Dieudonnê sont alliés à la
noble famille de Bernard de Diaz d'Osseguera, de la yillo
d'Alcala la Royale, aux royaumes d'Espagne, anoblie par let-
tres patentes du 16 septembre 1493, accordées à cette famille
DIEUDONNÉ. S45
par Sa Majesté Catholique Ferdinand, pour le zèle et la valeur
dont elle avait fait preuve en combattant contre les Maures, et
en contribuant d'une manière éclatante à refouler les farouches
et redoutables sectateurs de Tlslam hors du royaume de
Grenade. C'est même en souvenir des nombreux actes de bra-
voure accomplis par eux au siège de Grenade, que le Roi
Catholique autorisa les titulaires à porter sept têtes de Maures
dans leurs armes.
Les Diaz ont laissé des souvenirs en Belgique. Outre un
tableau de famille, peint par Van Helmont, en 1637, et con-
servé par M. le baron de Dieudonné de Corbeek-bver-Loo,
chef actuel de la maison de Dieudonné, on voit encore dans
réglise Saint Jacques, à Anvers, la pierre sépulcrale des Diaz
portant l'inscription suivante :
• Âqui esta sepultado e1 eapitan Diego Diaz de Mendoza, que 1o Aie de tina
compania Je infanteria espaflola por Su Hagestad, faleu â los 22augnstoi613.
» E. Constantia Affario, muriô en 7 de febrero 1635.
» Hya Juana Carillo, murid S5 de abril i666. •
G*est aussi par les Diaz que les Dieudonné sont alliés à la
famille de don Gonzalvo Garcia de la Vega, gouverneur mili-
taire, mort à la bataille de Rocroy, et à celle de don Juan Da-
vieno, gouverneur du fort Monterey.
De son mariage avec Marguerite Pétronille Rose van
Schrick, Jean Baptiste Joseph Gabriel de Dieudonné, seigneur
de Moorteren, eut un fils Antoine Jean Emmanuel, qui suit, V.
V. Antoine Jean Emmanuel de Dieudonné, etc., épousa,
Marie Élisa Joséphine de Spoelberch, fille du vicomte de
Spoelberch etd'Eynhoodt, seigneur de Lovenjoul, etc., et de
Marie Angéline Louise Joséphine de Bayol > cousine au qua-
trième degré de François , comte de Chieza, chambellan de
Sa Majesté l'Empereur d'Autriche.
Par ses alliances avec les maisons Van Rode, VanWinghen
et Uytterlimmighen, des sept familles nobles de Louvain
546 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
connues sous le nom des hommes de Saint-Pierre, Antoine
de Dieudonné fut admis, le 9 mars 1782, à prêter le serment
exigé par le prescrit de cette corporation. Il fut aussi sub-
stitut du bourgmestre de Louvain, et laissa un fils Louis
Alexandre, qui suit, VI.
VI. Louis Alexandre baron de Dieudonné de Corbbek-oter-
Loo, né à Ix>uvain, le 17 octobre 1809, seul représentant en
Belgique de la famille de Gabriel Dieudonné , admis comme
avocat près la Haute cour de Bruxelles, le 17 octobre 1828,
échevin de la ville de Louvain depuis 1836 jusqu'au 31 dé-
cembre 1842, et depuis lors bourgmestre à Gorbeek-Loo,
épousa, le 24 août 1830, Jeanne Joostens, fille de feu Mathias
Joostens, un des principaux armateurs de la place d'Anvers,
dont dix enfants, savoir :
A. Maximilien Alphonse Jean Gbislain Marie, baron de Dieudonné
de Cordeek-over-Loo, né à Louvain, le 24 avril 4840.
B. Oscar François Charles Joseph Marie Gbislain de Dieudonné db
Corbeek-over-Loo, né à Louvain, le 24 novembre 1846.
C. Marie Ghislaine Stanislas.
D. Constance Henriette Florence Marie Ghislaine.
E. Ghislaine Marie Auguste Angéline, née k Louvain, le 13 juin
1837, épousa, le 8 août 1860, au château de Corbeek-Loo, Lucien
Marie Auguste de Troostembergh, né k Louvain, le 9 novembre 1838,
fils unique de Guillaume Joseph Lucien de Trooslembergh d^Oplinter
et de Marie Barbe Josèphe Adèle de Ryckman.
F. Zélie Flore Marie Ghislaine.
G. Zénaîde Catherine Marie Ghislaine Gabrielle.
H. Colette Joséphine Pétroniile Marie Ghislaine.
1. Elisabeth Joséphine Marie Ghislaine.
J. Bertbe Florence Joséphine Ghislaine.
FIN DU TROISIÈME VOLUME.
DÉVELOPPEMENTS, RECTIFICATIONS.
GHA8XE1L. OE MaA HOVARDME. — Page 6,
ligne 21, lisez : F. V. Goethals.
Page 10, ligne 26, lisez : Detrooz.
Page 48, ligne il, lisez : Bousies, dite de Vertaing.
Page 19, ligne 2, lisez : Anne de Mortagne.
Page 45, ligne 5, joutez : 2* le 42 février 4863, Marie Claire
Josèphe Nisol, née à Montigny sur Roc, Hainaut, le 44 septembre
4844.
XX (page 47). Louis Odilon, comte du Chastel de la Ho-
vARDRiE, bourgmestre de Lesdain, province de Hainaut, depuis
1830, né à la Hovardrie, le 28 octobre 1803, mort au château
de Lesdain, le 17 mai 1865, et inhumé le 20 à la Hovar-
drie, etc. (comme à îa page 47).
XIX. A (page 48). Albéric Ernest Henri Marie Joseph, comte du
Chastel de la Hovardrie, etc. (comhe au deuxième paragraphe de la
page 48).
Né à Tournai le 34 décembre 4788, mort à Hollain, le 27 avril 1864
et inhumé à la Hovardrie, entra de bonne heure au service de France,
en qualité d*o(ïïcier de cavalerie, et se distingua, etc. {comme au
troisième paragraphe).
XX (page 87). Charles Antoine Gabriel Marie, comte du
Chastel de la Hovardrie, né à Soboleck, en Moravie, le
22 juin 1807, baptisé le lendemain, et tenu sur les fonts de
baptême par le comte Gabriel de Choiseul, représentant le
comte Charles de Szerenye, et la comtesse Marie de Szerenye,
548 LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
bourgmestre de la commune de Ronzele depuis le 14 décem-
bre 1848, dans la Flandre orientale, d*abord capitaine, puis
major, colonel commandant de légion, colonel chef d'état-
major, et actuellement géiiéraUmajor, commandant supérieur
de la garde civique de la ville de Gand, par arrêté royal du
2o mai 1865, etc. {comme à la page 57).
CHASXELER DE liOUliBAIA. — Page i04, ligne der-
nière (ou note) Usez : F. V. Goethals.
CHRisTYiv DE MBAUCOURT.— Page 342, ligne
17, lisez : Lichlervelde.
CUÊBf EIVX DE XAUVXEOIVIE». — Page 254, ligne 4,
lisez : Marie Thérèse llyaciiitlie, morte veuve, à Bruxelles, le 25 dé-
cembre i8G3.
CLERQUE DE li^/ISAOCQ. — Page 260, ligne 5, ajou-
tez : épousa, à Gand, le 8 août 1863, François, vicomte de Nieulanl
de Polteli>l)erghe, né en 4840, flls de Désiré Jean Constant, vicomte
de Nieulant et de PoUelsberghe, et d'Herrainie Mathilde, baronne Van
der Straleu-Wallay.
COGQCnÊACT DEA M OXXBA. — Page 264, ligne 9,
lisez : Françoise Van Doorslaer.
cocQUiEL. DE XER HEIRL.EIRE. — Rectifier
et compléter comme suit cette généalogie, donnée page 269
et suivantes :
I. Nicolas de Cocqliel épousa Jehane des Malines, dont
trois enfante, savoir :
A. Godefroy de Cocqliel, seigneur de Maulde (causa uxoris), épousa
N. de Wicque, dame de Maulde, dont trois enfants :
a. Caron de Cocquiel, seigneur de Maulde k la mort de son père.
b. Denis de Cocquiel.
c. Fastré de Cocquiel, dit de Maclde, receveur du roi de France, ès-bail-
lages de Tournai et Tournaisis, acheta le droit de bourgeoisie k Tournai, par
acte du 10 mars Uiâ.
B. Jehan de Cocquiel, qui suit, II.
DÉVELOPPEMENTS, RECTIFICATIONS. S49
C. Jacquemin de Cocquiel alla s'établir à Lille, où il est inscrit sur
le registre d'achat de bourgeoisie de cette ville de Tannée 1428.
IL eut un fils entr*autres :
Simon DE CocûuiEL, conseiller du roi de France; il est encore mentionné
aux archives (partie historique) de la ville de Lille, à la date du 8 avril 1505.
II. Jehan de Cocquiel, reçu bourgeois de Tournai en 1406,
lesta le 21 avril 1434, épousa Catherine Henry, dont sept
enfants, entr'autres :
A. Caron, qui suit, III.
B. Marguerite, épousa Laurent de Bautielle.
C. Michel de Cocquiel, le Vieux, éwardeur de Tournai, reçu bour-
geois en l'435.
D. Lyon de Cocquiel, testa le 23 août 1448 et le 2 mars 4473,
épousa, 10 Gillede Heugion; 2° Jacqueline de le Pierre.
III. Caron de Cocquiel, né à Tournai, en 1408, épousa,
1® Agnès de Pottrie ; ^ Jehane Carpentier, dit du Bos, née
en 1432, morte en 1484, le 9 septembre, à Tournai.
Il eut dix-sept enfants (1). *
Du premier lit, savoir :
A. Marie, religieuse à Tabbaye de Nazareth, en Assenede (Flandre)-
B. Anne, religieuse à la même abbaye.
C. Mahieu, qui suit, IV, chef de la première branche tournaisienne.
D. Jehan de Cocquiel, religieux à Notre-Dame de Tournai, testa le
19 septembre 1482.
Du second lit, savoir :
E. Marguerite, née en 1457, religieuse aux Prés Porchins, près
Tournai.
F. Michel, le jeune, qui suit, IV, fondateur de la branche aînée
anversoise.
(1) Voyez leurs noms et la date de leur naissance mentionnés dans le testa-
ment de Caron de Cocquiel, du l'^* février 1474, dans celui de Jehane Carpen-
tier, du 4 septembre 1484, et dans le Cartulaire des rentes viagères dues par
la ville de Tournai, renouvelés en 1468.
550 LÀ BELGIQUE HÉRALDIQUE.
G. Josse, qui suit, IV, fondateur de la seconde branche tournai-
sienne.
H. Nicaiso de Cocquisl, épousa Eustache de la Fosse, dont un fils :
Jean de la Fosse qui, épousa Catherioe deGnerry, dont trots enfants :
I. AAtoine de U Fotse, qui épootâ Catherine d'Aire,
t. Anse, éponn Jneques Wellens.
3. Iiabelle, épooM Jaeqnes de Crayer.
I. Caisotto, née en 1467, religieuse en Tabbaye deSainte-ÉHsabetb,
à Bruxelles.
J. Nicolas, qui suit, IV, fondateur de la branche cadette anversoise,
existante.
K. Caron de Cocquibl, né à Tournai en 1472, fit, le â3 septembre
1518, une donation à la célèbre confrérie de Notre-Dame, dite des
Damoiseaux, dont il était membre et qui n*admettait dans son sein que
des gentilshommes.
L. Catlierinc, épousa Jehan de Baceler; elle mourut sans enfants
et légua tous ses biens à ses deux frères Josse et Michel, par un tes-
tament du 5 mai 1490.
Les autres enfants sont morts jeunes ou sans alliance.
Première brancbe toornatstenne.
IV. Mahieu de Gocqliel, chef de la première branche tour-
naisienne, éwar-deur, mort en 1492, épousa Péronne Grard,
dont quatre enfants, savoir :
A. Caron, qui suit, V.
B. Marguerite, née en 1477.
C. Philibert, de Cocquiel, né en 1477, également.
D. Jacques de Cocquiel, né en 1478, qui épousa N. dont une fille :
Bfarie, épousa Simon Simon, fils de Nicolas et d'Agnès du Rieu.
V. Caron de Cocquiel, né à Tournai en 1474, échevin de
Tournai, épousa, 1« en 1498, Jehane Havct, née en 1481, fille
de Jacques et de Jehane Piédanas; 2® Agnès du Rieu, veuve
de Nicolas Simon, dont il n'eut pas d*enfants.
DÉVELOPPEJUKNTS, RECTIFICATIONS. 5irl
Il eut du premier lit six enfants, savoir :
A. Jacques, qui suit, VI.
B. Caron de Cogquiel, assassiné à Anvers.
C. N. épousa Antoine de Bary.
D. Jehane, épousa Philippe cleBulteau; les doux autres enfanls .sent
morts sans alliance.
VI. Jacques de Cocquiel, né à Tournai en 1502, testa en
1576, épousa N., dont sept enfants, savoir ;
A. Catherine, épousa Pierre de le Gliuste ; elle testa en 1597, en
faveur de ses enfants.
B. Marie, épousa Nicaise de la Motte.
C. Jacqueline, testa le 23 novembre 1585, épousa Olivier Van Straet ;
ils habitaient Erquermes près Tournai et moururent sans enfanls.
D. Jacques, qui suit, Vil.
E. Françoise, morte en i575, épousa Roland Van den Hoven.
P. Marguerite, déshéritée par son père, fut compromise avec son
mari dans les troubles politiques et religieux du xvi« siècle , elle
épousa Pierre de Zeltre. •
G. Antoine de Cocquiel, compromis également dans les troubles du
XYi« siècle, et qui émigra à Londres.
VIL Jacques de Cocquiel , épousa N. , dont deux fils ,
savoir :
A. Caron, qui suit, VIH.
B. Paul de Cocquiel.
VIIL Caron de Cocquiel, seigneur de Honnevaing, de Ra-
megnies, des Croissans et d'Obigies, testa le 8 août 1612; le
partage de ses grands biens se fit par acte devant échevins à
Tournai, le 26 février 1615. Il épousa Anne des Maislre, dont
il eut onze enfants, savoir :
A. Antoine de Cocquiel, juré de Tournai, qui épousa Jeanne* de
Visere, dont trois enfants :
a, Caron de Cocoitiel, mort sans enfants, et qui légua toas ses biens k ses
deux sœurs.
LA BCrXIQrC ntRALDIQVE, III. 36
55 j LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
^. Marie, épousa Pierre de Polliachove seigneur da Pare.
c. Ar.ne, épousa Jean de Douay, capitaine d'une des compagnies bourgeoises
de Tournai (voir Particle généalogique ci-dessus).
B. Denis de Cocuciel, lieutenaat i^énêral du Roi de France en son
baillage de Tournai et Tournaisis, épousa Mai^erite Liégeois, dont
deux fils :
a. Charles de Cocodiel, conseiller et avocat fiscal du Roi, épousa Blade-
leine Passet. (Voir Pacte d'acquisition d'une rente de 200 livres inféodée sor
la Seigneurie de Leuze, en date du 29 mars 1609, passé devant le notaire
Dangreau k Tournai.)
fr. Paul DE CoconiEL, conseiller pensionnaire , épousa Catherine du Fa;,
dont deux filles. (Voir l'article généalogique).
C. Paul, qui suit, IX.
D. Jeanne, née en 1589, épousa en 1609, le 15 juillet, Pierre de la
Hamaîde, mayeur de Saint-Brice, à Tournai. Elle épousa, en secondes
noces, Jean van Rode, mayeur d*Atb, issu de la maison A^rscbot-
Schoonlioven.
E. Jacques de Cogquiel', épousa Agnès de Courrière, qui testa en
1640, dont une fille : ,
Catherine, morte en 1639, épousa Chrétien de Gocquiel, fille de Gilles et de
Françoise de Willocqueau, dont postérité.
F. Marie, épousa Jacques de Courrière.
G. Madelaine, épousa N. de Cottrel.
IX. Paul de Gocquiel , seigneur du Val , épousa Harie
Binoy, dame du Val, fille d'Anselme, seigneur du Val et de
Marie de Deckere, petite fille de Pierre Binoy, seigneur du
Val, juré de Tournai, et de Jeanne de Gocquiel dite Le Mer-
chier, fille de Garon et de Marguerite de Localin.
Marie Binoy avait une sœur, Jeanne, morte sans postérité
le 14 novembre 1638, et qui fut inhumée avec tous ses ascen-
dants devant le maître autel dans le chœur de l'église de
Saint-Quentin de Tournai.
Ils eurent dix enfants, entr'autres :
A. Charles de Cocqciel, seigneur du Val, capitaine au service du
Roi d'Espagne, épousa Mack-leine Cailiel, dont deux enfants :
DÉVELOPPEMENTS, RECTIFICATIONS. BS3
û. Jeanne Françoise, époasa Pierre Bertran, qui fut seigneur du Val , pro-
moteur de la cour spirituelle.
b. Pierre Paul de Cocquucl, seigneur du Val, mort'en 4640, sans enfonts^
épousa Madeleine de Cocquiel.
B. Jacques de Cocquiel, épousa Françoise Cormus, Dame de Bot-
ters, fille du seigneur de Bolters, résidant au château de ce nom, près
Tournai.
C. Caron de Cocquiel, échevin de Tournai; les autres enfants sont
morts jeunes ou sans alliance.
Deuxième brancbe toomalslenne.
IV. Josse de CocQiiEL, fondateur de la branche cadette de
Tournai, né à Tournai en 1464, éwardeur de Tournai, eut un
fils, Jacques, qui suit, V.
V. Jacques de Cocquiel, échevin de Tournai en 1548, épousa
N., dont deux fils :
A. Caron, qui suit, VI.
B. Michel de Cocquiel, greflier des échevins de Tournai, épousa
N. de Martins, fille de Jean.
VI. Caron de Cocquiel, échevin de Tournai en 1578, épousa
Marguerite de Localin; ils testèrent ensemble, le 3 juillet
1593, et eurent cinq enfants, savoir :
A. Gilleâ, qui suit, VIÏ.
B. Damp Caron de Cocquiel, prétro religieux en Tabbaye de Saint-
Martin.
C. Marguerite, épousa Jean do Bossenghien, donl postérité.
D. Jeanne, *épousa Pierre Binoy, seigneur du Val, juré de Tournai,
dont postérité.
E. Barbe, épousa Pierre de le Ville.
VIL Gilles de Cocquiel, échevin de Tournai, depuis 1581
jusqu'en 1603, épousa Françoise de Willocqueau ; ils testèrent
le 5 septembre 1621. Ils eurent autr'autres trois fils, savoir :
A. Chrétien, qui suit VIII.
554 LA BELGIQUE HÊRALUIOtlE.
B. Charles Antoine de Cocqitiel, mort à Tournai, le 19 mai 4653,
el inhumé à SainUQuentin, épousa Claire Scorion, veuve de Jean Henri
Sandrasky à Sandrasy, lieutenant-colonel au service d'Espagne, tué
dans un combat près du pont à Trécin, dont deux flis :
a. Robert Antoine de CocQinEL, né à Toarnai, le 23 Juin 1651, licuteotnt
de cavalerie tu ser\ice de France.
». François Ferdinand de Cococicl, né à Tournai, le 7 juin 1652.
C. Louis DE CocQiiEL, écheviu de Tournai en 1648.
VIII. Chrétien de Cocquiel, épousa Catherine de Cocquiel,
HUc de Jacques et d'Agnès de Courrière, dont deux fils,
savoir :
A. Charles, qui suit, JX. — B. Thierry de Cocquel.
IX. Don Carlos de Cocquiel, alla se fixer à Madrid; il
épousa, le 25 octobre 1648, à Tournai Anne Scorion, dont une
fille unique, savoir :
Anne Thérèse, née à Madrid en 465 i, morte à Tournai, le 19 mai
17â2, épousa Si rnphin de Flines, seigneur du Fresnoy, lieutenant-
général du baillage de Tournai, conseiller général au mémo Parle-
ment, mort le 30 octobre 1703.
Xrolslème brancbe.
(branche AhNÉE ÀNVERSOISE, ÉTEINTE).
IV. Michel de Cocquiel, le jeune, né à Tournai en 1462,
éwardeur à Tournai en 1518, échevinl514, 1515 et 1617, Juré
en 1518 et 1520, était établi à Anvers avec son frère Nicolas
dès 1518, mais ils continuèrent cependant à résider le plus
fréquemment à Tournai où ils avaient droit de bourgeoisie et
où ils remplissaient des fonctions élevées dans le magistrat.
Ils possédaient de grands biens dans le Tournaisis. Michel de
Cocquiel épousa Marguerite de la Croix (1).
(Voir cette généalogie à l'article principal).
(1) Leur fils Nicolas de Cocquiel qui épousa Elisabeth de Ranst, moamt i
Anvers, le lA juillet i56i, et fut inhumé ^ Anvers, dnns Véfilst Satnte-Wal-
I
DÉVELOPPEMENTS, RECTIFICATIONS. S58
Quatrième braiiebe*
(BRANCHE CADETTE ANVERSOISE, EXISTANTE.)
IV. Nicolas de Cocquiel (1), né à Tournai, en 1471, fut suc-
cessivement échevin et éwardeur à Tournai ; épousa Jehane
de Martins, flUe de Thierry et de Cîitlierine de Gauley, née
en 1474, dont six enfants, savoir :
Â. Thierry db Cocquiel, né à Tournai en 4494, chanoine du cha-
pitre noble de Notre-Dame, à Tournai.
B. Jeanne, née en 1496, épousa Pierre Herghet; elle testa le
i3 juiUet 4526.
C. Olivière, née aussi en 1496, épousa Simon Robert, président de
la Chambre des comptes, à Lille.
D. Jacqueline, née à Tournai, en 1497, épousa Lazare Tucher, con-
seiller de Charles Y; ils habitaient Anvers..
E. Renaud de Cocquiel, né en 1499, à Tournai, épousa, à Tournai,
Antoinette Thérissart, dame d'Aischval.
F. Charles de Cocquiel, né à Tournai en 1508, habitait Anvers.
(Voir, pour la suite, l'article généalogique, page 283 (IV) et
suivantes.)
burge. Son testament Ait approuvé par les échcvins de Tournai , le 16 octobre
1564. Voici la mention qui le concerno : • Testament de seigneur Nicolas de
Cocquiel, demeurant à Tournai et demeurant à Anvers, lequel testament a été
passé par devant le notaire Pierre de Ghele d^Auvers, tabellion public, aposto-
lique et impérial par le conseil du Roi ordonné en Brabant. » Un acte du
23 Juillet 1526, conUent donation en faveur de ce Nicolas de Cocquiel par ses
père et mère de onze maisons k Tournai et de nombreuses terres dans le Tour-
naisis; son frère Eustache, seigneur de Lillo et de Beirendrecht, avait déjk
reçu une part équivalente.
(I) Un manuscrit historique émanant de Philibert Isembart de la Croix,
daté de 1675 (appartenant aujourd'hui à M. Van de Kerchove, de Tournai),
menUonne que l'empereur Charles-Quint se logeait toujours « en la maison
des Cocquiel, en Toumay. •
SS56 LA BELGIQUE HÉKALDIOUE.
SEIGNEURIES DE TER HBIRLEIRB ET DE TOELBRANT.
(A intercaler dans le texte, page 293, après la treizième ligne).
Ces seigneuries étaient situées sur le territoire de la com-
mune de Melsele (Flandre) et se composaient des sections
dites : Hiddelackers, Sacdam, Haesendam, Bei^hoek, Hae-
gackers, Langenhage, Gaverland, Sacdamhoek, Saendam,
Reedonckx, Hoogendries, Donck, Beekmeulen, Beeckmolen-
hoek, etc. , ainsi qu*il résulte de Pacte de dénombrement passé
à Anvers devant le notaire G. J. Van Dyck, à la* date du
29 août 1785.
Sont mentionnées dans le même acte les terres dépendantes
de ces seigneuries et les noms de ceux qui les occupaient, à
titre d*arrière-riers, du seigneur Arnaud Charles de Cocquiel.
Nous trouvons d*abord le Riethof, près du lieu dit Pbinjaebt,
situé sous la commune de Swyndrecht, tenu en arrière-fief
par la douairière Annez de Sillebeke. Son Altesse le duc
d*Aremberg et d'Arschot, tenait au même titre les pêcheries
nommées Tragel, s'étendant dans TEscaut et aboutissant de
l'Est au Brabant et de TOuest à la Flandre, le tout dépendant,
avec les alluvions en dehors des digues, des seigneuries sus-
dites.
Page 302, ligne il, Usez : A. Marie ; ligne 15 : B. Cécile, morte
à Dortrecht, le 15 juillet 1591, et inhumée dans le chœur de la
grande église, épousa, à Anvers, le 21 avril 1573, Charles délia Faille,
fondateur de la branche des seigneurs de Leverghem.
GOOHEiv. — Page 319, lignes 20 et 21, lisez : Mulle de
Terschueren.
Goi¥iiVGK. — Page 344, ligne 1, lisez: Marie Thérèse
Everaert, morte au château de Merckem, le 3 août 4863, à
rage de cinquante-trois ans.
GOSSÉe:* — Page 420, ligne H, lisez: Victor Louis Joseph
DÉVELOPPEMENTS, RECTIFICATIONS. SS7
CossÉE, directeur des contributions directes, inspecteur provincial
des douanes et accises, mort à Namur, le 3 mai i863, à Tâge de
soixante-quatre ans, épousa, etc.
Même page, ligne 22, lisez : Armand Cossée, receveur pen-
sionné de Tenregistrement et des domaines, mort à Jurbise,
le 30 octobre 1863, à l'âge de soixante-huit ans.
Même page, ligne 27, lisez : Marie Edmée Françoise, épousa Charles
Mignolet, officier de cavalerie.
Page 422, ligne 30, ajoutez : Morte au château de Maulde,
le 18 octobre 1863, à l'âge de quatre-vingt quatre ans.
cosxE. — Page 432, ligne 30, lisez : Busschops.
— Page 468, ligne 28, lisez : 1^ Marie le Clercq.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
GENEALOGIES.
Chastel de là Hovàrdrie (du), 5 .
Chasteler de Moulbais (du), 77.
CHA2AL, 223.
Chestret, 226.
ChRISTYN de ftiBAUCOURT, 233.
Clément de Clety, 246.
Clément de Taintegnies, 247.
Clerque de Wissocq, 253.
COCQUÉAU DES MOTTES, 261.
CocQUiBL DE Ter Ueirleire, 265.
CoDT, 305.
COGELS, 3ii.
COGHEN, 3i5.
COMHAIRE DE SpRIMONT, 320.
CONINCK, 321.
CONWAY, 345.
COPPENS, 353.
COPPIETERS, 365.
COPPIN DE Falaën, 367.
CORBISIER DE MÉAULTSART, 371 .
CORDIER DE ROUCOURT, 372.
CORNELISSEN, 372.
Cornet, 373.
CoRRON (du), 386.
Corswarem, 387.
CosstiE, 417.
LA BKUIfiUE HÉRALDIQUE, III.
COSTE (de U),
COUNE,
Crassier,
Creeft,
Crobser,
Croix d*Ogim ont,
Crombebn,
Crombbz,
Crombrugghb,
cuyelier,
CUYLEN,
Daelman,
Baminet,
Damsbaux.
Danneels,
Dardennb,
Dehulst,
Delpt,
Desmanet,
Deudon d*Heysbroeck,
DiERIGX,
DiEUDONNÉ,
Développements, rectih-
GATIONS,
Table alphabétique.
427
443.
445.
451.
457.
467.
475.
477.
481.
497.
501.
503.
509.
511.
513.
515.
517.
519.
525.
535.
541.
543.
547.
559.
37
560
LA BBLCIOUB HÉRALDIQUE.
ALLIANCES.
Ai (vin der),
31f.
Afithoine,
354.
At de Reoderode,
521, 523.
Antoine,
505,504.
Ai d*Onltre,
TOV.
ApfeoHmtf
125.
Abeêle (?tn den).
325,455.
Arberg,
196.
Ablas,
270.
Arche de Tromecourd,
506.
Acbelen (van^,
283, 290, 302.
Arcbia,
407.
Aekere (van).
337.
Arcq,
418.
Adocqvettes,
22.
Ardenne,
^0.
Adda,
80,88,204,
AroBberg,
194.
AdOflies, 419,430,
431, 432, 435.
Argenteaiiy
382,389.
Afli^Udi de GhiateUee, 430.
Araehot,
505,400.
A Foite ou vaD den Boni, 397.
Assehe (van).
376.
Aire,
550.
A«ten (van),
290.
AldenlioTen (van),
405.
Astorg,
250.
Alegambe,
431.
Aubermoot de Ribaucourt, 241 .
Allaeya,
308.
Aud<jans,
463
Alstein (van).
357.
•
Aula,
433.
Altère (van).
482.
Ausant,
247.
Amoré,
443.
Aussj,
178.
Aocbemant,
480,461,401.
A«xy,
384^441.
Ancieb,
405.
Avénes,
192.
AnrtAlot,
74, 203, 204.
Avroult, 10,
54, 37, 38.
Andffies,
332.
Axele,
237.
ADf^ars,
463.
Ayberte,
464.
ADStaing,
23.
Azuaria y Gandia,
335,336
Baccart,
503.
Baetens, 3(^.
Baceler,
550.
Bagenrieux des laies, 425.
Baelde,
486,488.
Baillencourt, 209.
Baele (van),
407.
Baillet, 57, 312, 527.
Baenst,
328,430.
Balllet Leuwembourg, 351.
Baers,
435.
Bailly, 445.
TABLE.
861
JWlly (le).
■M».
BegHiD,
283.
Bailottx,
8M,^5.
Bdiaeldt,
516.
Baine ou Btyne,
»7, 148.
Béha0él,
4i95.
Bail,
548.
Behanlt,
513,551.
Bdtin,
295, 303, 505.
Bejar,
2r»,298.
Banck (van der),
438.
Bake (van der).
194,485.
Bar,
152.
Bel (van).
8B5.
BarbançoD, 19, 97,
148,149,530.
Belhomme de Quickelberg
, 979.
Barbtea,
414.
RAlkin,
49d.
Barre (de la),
149, 154
Bdlefroid d*Oudoiimont,
544.
BarceUtfa,
459.
Bellevaux,
309.
Barrïère,
508.
Bellinghen de Brantegliem(vaB), 449.
Barxhon,
401.
Benthinck,
196.
Bary,
551.
Bemmel (van),
295.
Basse Alsace,
401.
Berbleghem,
525.
Basselaer (vao),
355.
Bercbem, 281,
-288, 299.
Basselet,
477, 478.
Berças,
10, IB.
Batowski,
251.
Befden,
387.
Baude,
503.
Berge,
457.
Baudeçiin de Peuthy
î».
Berghe dit Praet,
484.
Baudewyns,
334.
Bergbes,
296.
Baodier,
536, 557, 539.
Bergues Saint Winoc,
74.
Bauffremont,
97,151.
Berlaere,
558.
Bausele,
455.
Berlaymont, 10, 63, 7f
», 88, 164,
Bauster de Lan,
500.
177,
198, 204.
Baut de Rasmon,
361.
Berlo, 160, 164, 3B8, 300, 395.
fiantieUe,
549.
Bemadaki,
550.
Banwens van der Bowen, 333.
Bernard de Fauconval,
498.
Bavière,
132.
Bememicourt,
202.
Baz,
364.
Beron (du), ^8,
209,211.
Bayard,
229,454.
Bersées,
89,188.
Bayart,
422.
Bertbolz,
302.
Bayol,
545.
Bertran,
27^1,553.
Bays,
283.
Berwier (le),
451.
Beaufort,
458, 510.
Berwir (le),
599.
fieaûf reniez,
10, 45, 400.
Bélbunc,
^^1.
Bcaurepairc,
251.
Belle, 72,
268,460.
Becq (de le),
467, 468.
Beoghem de Houthem,
380.
Becquet,
577.
Beugin,
454.
Bee6]UDan,de Vieusan
t, 554.
Beuvry,
251.
BeeeXniaiis,
291.
Biart,
295.
Beeke (van der),
194.
B terme,
46â.
Beelen Bertolff,
529.
Btlltet,
514.
861
LA BELGIQUE H6RALD10UK.
BiDoy, 170, 981 « »S, SB5.
Bisetv, M5.
Bitettt d*HautetiUe, 3ei«38l,4tt.
Bitselwp, 410, 415.
Bi88Cop« 44.
Biitnte (de la), 300.
BUIsel (du), 347, 248.
BltDCkaerU, S06.
BliDcken, 447.
Blankttoirt, 302.
Blanquart, 515.
Blise, 307.
Blasere, 451.
BlennerbâMeC Batlytiedy, 548.
BUeqni, 196.
Blochouse, 204.
Blois, 576.
Btois d*AroBdeaii, 530.
Blois de Quartes, 425.
BlODdel de Droaliot, 250, 251 .
Bocré, 104.
Boddeoi, 456.
Bodson, 454.
Boedt, 510.
Boele, 530.
Bogaerde (van deo), 466.
BogaerU, 454.
Bohême, 152.
Boiléanw, 451 .
Bois (dv), 294) 514, 557.
Bois de Piennes (do), 576.
Boisgelin, 479.
Bolkowska, 461.
Bollezé, 400.
BoUis, 448, 556.
Boltxen, 287.
Booaert, 423, 450.
Boneffe, 392.
Boamarehiet, 22, 26.
BoDte, 458.
Boodt, 484.
Boom, 461.
I^oone, 476.
Boot, 297.
BorghOQ Borghs, 405, 404, 405,408.
Borltttt, 485, 514.
Borm (van), 540.
Boiman, 408.
Borrekens, 279, 585.
Borssele vao deo Hooghen, 465.
Bortier, 409.
Bos (du), 28, 29.
Bosch, 409.
Bosch (van den), 280, 292, 295, 503,
503,452.
Bosch de Millen (van den) ou
406.
300.
554.
455.
555.
102, 139.
422,424.
194.
575.
449.
194.
50.
da Bois de Melin,
Boshoysen,
Bosschaeit,
Bossenghien,
Bossy,
Bottera,
Bouchain,
Boochelet de Neuville,
Bouehout,
Bouillet,
Bounam de Rjckholt,
Bourbon Monlpensier,
Bourbon Vendôme,
Bourgan,
Bourgogne, 10, 72, 125, 195, 460.
Bourlemont, 104.
Bourlinet, 79, 167, 175, 174, 175.
Boumonville, 200, 202.
Bours, 39.
Bousies, 512.
Bottsies de Rouveroy, 577.
Bousies de Vertaing, 18, 547.
Bouvy, 454.
BoyaTal, 247, 248.
Boyon, 389.
Bowens dit Bauwens, 309.
Brabant, 152, 258, 577, 422.
Bracq, 467, 468.
Braes ou Braze, 455.
Braine, 526.
TABLE.
S63
Brasseur,
Braawer,
Bretagne,
Breucq (du),
Breydel,
Bricquet,
Bridon,
Brieuen van Giesselt
Brier,
Briet,
Bricy,
Briois d*Halluch,
BrioD,
Britscliilde,
Brochart,
Broekhaus,
Broeckhuuse,
Bronekart,
Brouchoven,
Broncke (van de),
BronsUn,
Bronwet,
Bruges,
Brnggen (van der),
Bruggen de Wilsbeke
Bruneau,
Bruyelles,
Bruyn d^Hovorst,
493.
S41.
149, 176.
1S4.
461.
417.
348.
(van), 305.
357.
227.
510.
467, 470.
196.
431.
229.
516.
278.
416.
240.
307,308.
295.
420.
526.
486, 513.
(van der), 344.
527.
17,18,29,30.
534.
Bruysterbosch,
Bry,
Buck,
BuflBn,
Buillemont,
Buirette,
Buisseret,
Buisson (du),
407.
469.
492.
517, 518.
153, 186.
10, 64, 66, 73.
504.
59,62,228,315.
Buissons de la Biache (des), 438.
Bulloot, 351.
Bulteau, 551.
Buntinx, 401.
Burch, 310, 510.
Burcht (van der), 257.
Burdet, 347.
Bureau de l'Eclatière, 210.
Burgh (van der), 74.
Burgo (del), 285.
Burlet, 498.
Bus (du), 249.
Busca, 514.
Bussay, 434.
Busschops. 432, 557.
Butkens, 278, 298.
Buus (du), 308.
Buysleden, 206.
Bynens, 404, 405.
GabiUiau, 462.
GsBsar, 301.
Caeseele (van), 332.
Cabieu le Roy, 325.
Caldenbourg, 402, 410, 413, 414.
Callicl, 271, 552.
Galoen (van), 465, 466.
Cambry, 262, 419.
Gamelles, 337.
Gamere, 488.
Gampyn, 334.
Gannaers dit d^Hamal, 451 .
Ganteleu,
Gantineau,
Gattoire (de la),
Ganegbem (van),
Ganni,
Gapitaine,
Gamin,
Gamin de Stade,
Garondelet,
Garpentier,
Garpentier dit du Bos,
Garton,
438.
477, 478.
422.
329.
149.
374.
465.
10, 28, 200.
292,541.
549.
309.
««4
LA BBLGIQDV «ÉKALDIQUE.
Cisiador,
484.
Clntinck, dit Mennens,
3K.
CAstro y Toledo,
354.
Oytte (van der),
307.
€aU,
300.
Coek,
iQ,54.
Caveaéltch,
251.
Colard,
286.
CMiweiiberg (van),
&I9.
Golen,
407.
€iiiiieiibergh« (Yan),
3».
€ûlins.
375.
Ceesoie (de la),
434.
Coilard,
30S.
Cliabot de Noviice,
392.
Colnet, £05, 5)0
, 5S7. 530.
Cbaineux,
413.
Colnet de Goalcy,
340.
GbalUn,
368.
Golthurst de BalyhaW,
348.
Ghanbce de Noyellei (do).
10, 49i.
Compagnie,
481.
Champ,
446.
Cooineli,
514, 520.
GbaBpagne, 432,
236,237.
CMiievilie,
208.
Obancloft Retz Brisnela,
219.
Gonti,
42B.
Gbantrell de Bach,
347.
Contreras,
458.
Chapelle (de la), 176,
199,228.
Conway de Killorgtin,
348.
CharletdelaVigne,
507.
Cooiman,
S(8.
Cbarlier, dit la Hache,
453.
Copley,
350.
Charliers de Buisseret,
471.
Coppence,
343.
Cbassey,
28.
Goppeaolle (van).
354,357
Chastel (du).
454.
Corbie,
10,44.
Clhastel de la Hovardrie (du)« iS6.
Corbisier,
317.
Chasielir (du).
424.
Cordes (des), 48, 155, 282, 285, 299,
Chandfontaine,
228.
467
, 469, 470.
Ghestret,
454.
Cordier de Lavnay,
482.
Chieza,
545.
Corduan,
282.
Chîny eo Ciney,
304, 395.
Connus,
353.
Christoffels,
285.
Cornet,
528.
Claes,
263.
Cornet d'EIzius,
42â.
Claeys, dit van Henle,
461.
Gomhunse,
10,30.
Claeyssoone,
481.
Corps des Gouttes,
251.
Glehank,
411.
Gorron (du), 221
, 449, m.
GlenmeB,
493.
Gorswarem,
177,337.
Gif rcq (le), 468, 479,
480,557.
Govte,
45,335.
Glercq de Hurtebise,
514.
Coftevrylle,
437,459.
Clermont Mont Saint Jean,
246.
Cortil de Beanfays,
443.
Glèves, '
132.
Corving,
i84.
Gitchtove,
305.
Cessée de Maulde,
221.
Glignet,
213.
Cessée de Séméries,
381.
Glippele d'Olmen,
476.
Costerus ou Coster,
402. 415.
Clocman,
328.
Cottrcl,
"V 3SK4
Glooster (van de«\
419.
(«oucy,
132.
Glufny, 10,14,28,31,33.
Coodenhovc, 10, i
10,41,64
TABLE.
S68
Gout^uble,
41,64.
Gressin,
490.
Goorrièrf,
552,554.
Gresteao,
479.
Cooit (de le).
903, 42f.
Greten,
408.
Coartois,
285,500.
Grévecœur,
316.
Courtntf,
298.
Crlsgnée,
200.
Gootnre (de la).
238.
CtùïX, 10, 38, 43, 44, 48. 52, 59,
Gomrenhove (van).
265.
60, 61, 62, 63, 64, 277, 554.
C<mwerven (van),
299.
Groix de Galonné et
de Glerfayt,
Gonx de Saiot Laurent,
10,51.
358,562.
Goyeghem, 10, 15, id,
17, 50, 52,
Grombrugghe,
539.
155, 156.
Groy, 10, 39, 149, 194, 202, 296.
Gfaen,
284,289;
Grtiîtfy,
418.
Gfsienwyek,
389;
Grnts,
455.
Grayen (van).
332.
Gruyce (van der).
385.
Grtyer,
278, 550.
Gusteyns,
408.
Grccft,
229,455.
Gustis de Beaupré,
493.
Grequy, 10, 58, 59, 54.
Gustis de Calvoorde,
493, 494.
Grespef,
271,281.
1
Guyck de M ierop,
Dcsmarets,
337.
Daelman,
M
504.
44,52.
Dsfêms,
281.
Desseldonck,
257.
Daix,
505.
Destnrcq,
467,468.
Date (van), 278, 295, 296
, 297, 298.
Detrooz,
10, 54, 547.
Dam,
75.
Devers,
551.
Damarin,
490.
Diaz d'Osseguera,
544,545.
Damman,
485.
Dîert de Kerckwerve,
51,221.
Danneau,
577, 579.
Diercxsens,
294.
Danneels,
514.
Dilft (van der),
470.
Dansaert,
459.
Dinan,
176.
Dasbeurg,
401.
Dobo,
108.
Davieno,
545,
Doetfngtaem,
569, 570.
Deckere,
552.
Dolens,
355.
Deledame,
526.
Demis de Setterpont,
314, 382.
Delft (van),
228.
Donaes,
528.
Delporte,
476.
Donck (van der).
289.
Delvlgne Deurwaerders,
379.
Doncker,
514.
Derviliers,
206.
Dondelberc,
210.
Deacamps,
477.
Dongnies,
205.
Deserie,
434.
Doorslaer (van),
264,548.
DeMnfanU,
26t.
Dormael,
333,556;
Desnaisières,
202
Dessin,
443, 4C«;
566
u BELGIQUE HÉKALDIQUE.
Duuay,
552,271. 1
Dumontd*lssel,
374.
Draeck, 10,58,74,323,431,
,437.
Dnpont,
252, 41!^.
DreoYemont,
210.
Darick, dit Gaverelles,
435.
Driessche (vin deo),
286.
Durot,
479.
Drion,
426.
DuTivier,
205,206.
Duc (le).
315.
Duyn (van der).
300.
Duerne de Sonpeko,
238.
Dyck (tan).
332.
Dunont,
315. Dysembiit,
W9
503.
Écinssioes,
161.
Ennetières,
213.
Ëcluse des Mottes (de T),
419.
Entbeaome,
250.
Eeckhout (vao),
509.
Entor,
517.
Eendroo (van),
431.
Epine (de V), 467,
, 468, 473.
Eersel (van),
258.
Erckenteel, dit d*Atgenteau, 230.
Effonseca,
•
242.
Erembault de Dadzeele,
471
Egornowna,
530.
Esclaibes, 210, 422,
423, 424.
EIbo,
475.
Espiennes,
534.
Elderen,
ovo.
Espineux (de T),
416.
Eliot,
348.
Espinosa, 241,
242,243.
Elsrak (van),
406
,407.
Estonrmel, 10, 13,
201,202.
Elzius,
375
,376.
Everard,
505.
Enibron,
444.
Everaert, 328,
344,556.
Enffan8(des), 10,46,48,
467
,470.
Evora Y Vega,
336.
Endonck (van).
325.
Eyll (van).
443.
Enghien^
160
,205.
1
P
Fabribeckers de Çortils,
363.
Fay,
271, 552.
Facqi (de),
425.
Felbier,
501.
Faille (délia), 258, 250, 298, 523, 556.
Feyerick,
480.
Faille d^Assenede (délia),
494.
Fierro y Massieu,
298.
Faille de Leverghem (délia),
313.
Fiers,
355.
Faille Waerloos (délia),
312.
Filtz,
10, 42.
Failly,
531.
Fincb de Kensington,
347.
Falize,
399.
•Fine,
538.
Falligan,
262.
Fitz Gerald,
348.
Falloise (délie),
451.
Fiti Gerald d'ArdgIass,
349.
1<*aUon,
370.
Fiti Gerald de Gallarus,
349.
Famars,
201.
Fiocco,
530.
Farin,
51.
Flament (le).
467,469.
TAWf-
S67
Fluchoen,
Fleron,
Flçrs,
Flescherie (de la)»
Flines,
Florenges,
Florant,
9ûe.
199.
445.
250.
10,23.
270,554.
H7.
489.
FcfstraeU, FoestraeU on F«f tniets,
44i.
Folmonde, 515.
FoDsect, 300.
FooUioe, 93, 152.
Poaûine de Fi-ômeotel, 377.
FoDteyne» 409.
Forboke, 340.
Forestiel (dn), 150.
Forùmps de Warimonl, 402, 414.
Fç»$e(deU), 270,550.
FV»*t ' 409.
Fotte (vao der), 300, 440, 441 .
Fotie 4'Ktpierres (dej), 421, 422,
467, 472.
FoQgerottZ de Gampigneule, 539.
Fonimeatraulx, 292, 438.
Foaimean de Cniyckenbourg, 219.
FraipoBt, 456.
France, 132.
Franck, hq,
Francisey, 400.
FrancoYille, 518.
Franeau ou Frasnean, 80, 67, 206.
Franean de Hyoi),
Francqoé,
Fraenes,
Fraala,
Fredefond,
Freeman Stanhope,
Freris,
Friwald (von;,
Fromont,
Froict,
71.
263.
407,468.
354.
350.
252.
446.
56.
477.
♦71.
Gaal de Gyula, 369, 370.
Caillait, 307.
Galland de Carnières, 425.
GaliUin, 381 .
Galopin, 206.
Gaodolphe, 231.
Garcia de la Vega, 545.
Gasparini, 535.
Gasson, 248.
Gastel (van), 383.
Gauley, 555.
Gavre, 40, 79, M, 91, 92, 152. 160,
161, 162, 164, 165, 166, 167, 236.
Gajaffa et Massanova, 483.
Geelhand, 521,523.
Geenem, 306.
Geeit, 476.
Geldera, 404.
Gelvinek, 213.
Là aiUiaUB iftaALDlQUI, m.
Geneffe, 387,
Germes,
Guerry,
Ghellinck,
Gbemert,
Gbenart,
Gbislenghien de Sclayn,
Gbobert,
Gboêr,
Gbuste (de le),
Gbyot,
Gbyssens,
Gibet,
Gille le Brun,
Gillis,
Gillon de Bassegbem (le),
Gislain de Villesolore,
Gliiiies,
Glymea,
380,301.
41.
550.
337.
297,298.
200.
412.
531.
392.
551.
227.
361.
515.
10,44.
279,405.
466.
10*
196.
513.
S68
U BBLCIQUB HÉRALDIQUE.
Glymei d« HoUebequc
1
507,508.
Grégoire,
374.
GodiD,
243.
Grenet de Werp,
507.
Goer,
AU,
Grenut,
248.
Goer dé Henrc de BUsUin,
412, 413.
Grève, 266, 267, 238, 285, 281. 285.
Goes,
339.
Grez,
303.
GoethaU,
472.
Gries ou Gnies,
418.
Goeubloetf,
521.
Grignart de la Motte,
262.
Goffart,
419.
Grignou,
200.
Gohtin,
397.
Grimaldi,
438.
Goman (de U),
297.
Grimbergbe,
23,238.
Goris,
291.
Grisar,
408.
Gortere,
458.
Grisard,
412.
Gotbem,
394.
Grise,
475.
Goudenhoefl,
•
307.
Groesbeke,
196.
Gourct de Leignon,
412.
Groetaers,
407.
Gourdin de Drinekim
►
471.
Groote,
327.463.
Gouy,
26.
Gros (le),
412.
Gracbi (van der),
252,
376, 378.
Grumelier,
261.
Gracht d'Eegbem (van
der), 424, 465.
Gnimsel d'Enale,
530.
Gracbt de Fretin (van
der]
1, 444.
Gmtere,
306.
Graff,
226.
Graulere,
482.
Graillet,
228.
Gruytters,
364.
Grain (le;,
10,23.
Guerry,
550.
Grammye, 279,286,
287,
301,302.
Guillon,
506.
Grandchamp,
443.
Guines,
233.
Grange (de la),
248.
Gulpen,
10, 44, 52.
Granpré,
511.
Gutscboven,
453.
GrandHy,
383.
Goyot,
312, 525.
Grard,
550.
Gyselinck,
258.
Grkrt de Florempré,
426.
Gywet,
397.
Raegelinx, ' 327.
Haegben (van der], 336, 356, 482,
489.
Haegben de Mussain (van der), 384.
Hagen, 537.
Haillie, 283, 299.
Hainaat, 10, 18, 22, 30, 116, 129,
^ 133.
Hainin, 336.
H^lberg, 411.
Halewyn (van), 430.
Hamalde, 271.
Hamal, 296, 392.
Hamayde (de la), 10, 46, 08. 09, 70,
72, 154.
Hamme de Stampaerttbottcke (van),
466.
Hamont (van), 258.
Hane, 259, 336, 513.
Hangonart, 247, 248.
TABLE.
S69
Hangoubart, 203, 467, 469.
Hanieq, 425.
HanmerCraybrouck, 534.
Hannart, 263.
Hannecart de Briffœil, 377.
Hannier, 347.
Hannot, 410, 4i3, 414.
Hannut, 393.
Hanot, 263.
Happaert, 300, 488.
Ilarchies, 79, 88, 139, 167, 174,
175, 184, 185, 187, 188, 191, 193,
200, 202, 210.
Hardenpont,
HarduîD,
Hardy,
HariDgman,
Harlez,
Haron.
Hasaert,
Hasselt (vap),
Hasselaer,
Hattu,
Haucourt,
HaudioD,
Haussy,
Haveau de la Girarderie,
Haverskerke,
Havet,
Havre (van),
Haye (de la),
Haynault,
Haynin,
Hecke (van den),
Hecq,
Hecquet,
Hedenryck,
Heede (van der),
Heeren,
Heers,
Heetvelde [van den),
Heiant,
Heleven,
422.
334.
467, 469, 504.
10,55.
370, 412.
420, 529.
492.
292.
213.
377.
94,97, 131.
79, 198.
532.
447.
336,439.
247, 550.
312.
453,538.
419.
10, 14,41,200,201.
361,466.
53.
261.
454.
329.
454.
397, 398.
164.
355.
407.
Hellemans, 279.
Hellin, 46.
Helman de Grimberghe, 251 .
Helmont(van), 239.
Hembeeck (van), 520.
Hemptlnnes, 379.
HeArlcourt, 390.
Hemrlcourt de Grunne, 246.
Hennin, 147, 154.
Hennin de Bonssu, 531 .
Henripont, 68.
Henry, 527, 549.
Herbais de Tbun Saint Martin, 250.
Herckenrode, 452, 453.
Herghet, 555.
Hermalle, 302,401,406.
Hcrry,
Hersecap,
Hertsbergbe (van).
Hervé,
Herzelles,
Heae (van),
Hespel d'Arponvilie,
Hespel de Guermanez,
263.
479.
323.
OOv.
71.
408.
10,44.
467, 470,
471, 472.
5i9.
481.
470.
Heugion,
Henle (van),
Heumen (van),
Heur, d'Odeur ou Oranus, 402, 415.
Heusch, 409.
Heuscb de Scbaickoven, 455.
Heuscb de la Zangrie, 455.
Heyden à Hauzeur (van der], 228.
Heyden Zu Belderbuscb (van der),
410.
Heylinck, 258.
Heynen, Alias Vandenboscb, 397.
Heynsberg, 394.
Hifaire, 228.
Hille, • 198.
Hinslln, 497, 498, 528.
Hocx de Fontenelle, 531.
Hodeige, 4^7.
8t0
LA BBLCIttfe ItKUMQOB.
Hoen,
M, 394.
Rofta (d6 la) ,
«.
HOCDftbrOCCDf
309*
Rontait,
m.
HoffmaD,
42».
Route (vas den).
311,331.
HoUocnep
ni.
Roave (van den).
181.
HoHippeli,
407.
Hove (vao),
487.
Rottinoleo (vu).
178.
Rove (van den).
401,499.
Rohbeeker,
401.
Hoven (vao den).
m.
RolYoet,
409.
Hovinne,
wi.
Hombonrg (yoo).
413.
Rovitts,
401,413.
Homiurt,
«70.
Roye (de le).
313.
Hon (le).
420.
Hoyo (del.
297.
Honeourt,
130, 140.
Hozémont^
401, 406.
Hondsehoote,
323.
Ruait,
249,538.
Honlet,
401.
HulMir,
402.
Hont,
473, 492.
Hubersart,
74.
Hoobrouek (nn) ,
333, 339, 336,
Ruet de Larebanips,
322
337,
338, 544, 406.
Huisbergen dit Sehaloen <
;nn), 439,
Hooghe(d*),
358.
461.
Hoop,
514.
Rulst,
376.
Hoorn (van).
467, 470.
Hulten y Carnora (van >
239,351.
Horion,
397.
Hun, 79,
, f84, 196.
Horn (van).
313, 314.
Hnsmans,
376, 378.
Hornes,
296.
Hosmans de Merbois,
309.
Horpmael,
431.
Hussey de Dingle,
3S0.
Hosden,
198.
Ruwaertft
316.
Honchin,
10, 40.
Royn d'Amstenraedt,
196.
Houdain,
236.
Immeloot
491.
Jseryn,
436.
Jacoba,
409.
Jaequelart,
263, 478, 479.
Jacquemart.
447.
Jacquier,
333,554.
Jalhéa,
415.
Jamar,
400,401.
Jaminet,
412.
Jans,
403.
Iweins,
10, 81, 31)8, 309.
Janssens, 294, 368, 537.
Jaucbe, 393.
Jancbe MasUing, 71, 104, 188, 291,
257.
Jausse, 489.
Jennet, 401,411,411.
Jessars, 463.
Jeune ou Jeusne, 363, 467, 468.
tABLE.
871
ïtftfatiné, 79, 83, 84, fïl, iH.
Jôndhélré, 53$.
iotfghe d^Ardoye, 471.
Jôdstent, 544.
Josiie Oc)«
Î4j.
lôurez.
4i6.
Jupplen,
SA, ^S8.
Kdèrens, 449.
Keghele, 489.
Kelleneen, 394, 393.
Rener, 539.
Kef*ckhove de Denterghem, 337, 494.
Kehîkbtfve rOvlMlghett, 259.
Kerle, 493.
K«rrebroeck, 951.
Kèrrenans, 333.
Kdrsbèkè, 393.
Keihryn, 360, 36t.
KttMU, 514.
Keftenisse de Hortifse, 303.
KMrliDX, M9.
Keyser, 355.
Ktéken, 499.
KMeiis, ^1.
Klynkent, 407.
KDibbe« 463.
Knyff, 313.
Kopies, 369.
KôtDMliis, 453.
KottUieoff, 381.
Kuffelen tôt Belderbuseh (tt9 der),
4i3.
Ktirdwarnoiuky, 461.
Labîstrate,
Laensoete,
fréter,
Laffloenr,
Laittres,
313.
487.
331.
228.
374.
Ulaing, 10, 14, 15, 19, 149, 195, 438.
LaUier, 467, 468.
Lamanon, 440.
Uffiberti, 75, 519.
Lamberts de Cortembach, 41 1 .
Lambillon, 497.
Lamède de Waret, 529.
Laneelot, 496
LaWdas, 10, 18, 22, 29, 472.
Landmetlfirs, 408.
Latigebaer, 352.
Langlois du Boiiebret, 350.
Uitnoy, 10, 34, 38, 55, 59, 7^ 176,
177, 184, 203, 249, 297, 303,
354,357,358,537.
Lantremange, 454.
Lardenois, 508.
Latour, 312.
Utre, 263.
Lattre it la HutU, 423.
Lattre de Ressaix, 422.
Laureoty, 454.
Laareyns, 306.
LanriD, 434.
Lausmonier, 238.
Laute, 355.
LaawereyQS, 195.
Lauweroys, 317.
Uval, 176.
Leempatte (Yao der), 339.
Leene (tan der), 503.
Leerse, 357.
Lccu, 438.
Leeuw on Leeuwis (van), 597, 398.
Ufebure, 10, 44, 52, 340.
Lcfcbvre, 10, 51, 479, 517.
Lembrée, ^29.
yiî
U BBLCIQUB HftKAUMQUB.
Leaerellc,
507.
Uterioi, 306, lOO.
Lemneot,
290.
Localitt, 270, 552, 555.
Uoflé,
Abi.
Locquet, 301.
Lent,
400,434.
Lodewyek, 240.
Léonard,
S15.
Loen d*Ensehede, 239.
Uvf eniMfen (no),
330.
Lokeren (van), 530.
Leeuwls,
307, 308.
Umbard(le), 117.
Le^ieux d« Drootbeke,
832.
Lom de Berg, 456.
Lexhy,
406.
Lomelini, 428.
Libert,
400.
Loncin, 409.
Libenné,
401.
Longin, 308.
Lichtembofirg,
332.
Longneval, 200.
Licbtervelde, 27, 354
, 432, 549.
Longwick on Longvie, 83, 1 15, 125.
Uchterreide d^Anelroy,
242.
Loo (van), 338.
Licot de Rismes,
3i9.
Lootins, 433.
Licquet,
10,39.
Looze, 494.
Udtb de Jeude (van).
303, 364.
Lopez, 431, 483.
Liedekercke,
246.
Lorel, 455.
Liégeois,
271, 552.
Lorraine, 86, 102, 117, 125, 132, 176.
Liedermans
464.
Loseobos Zanognera et Soia, 376.
Ugne,
194,434.
Loncbier (le), 21.
Ligny,
325.
Louvain, 234.
Lille (tan),
306-
Louvignies, 10, 14, 184.
Linibourg,
202.
Los, 148.
Limnander,
409.
Loyaucourt, 176.
Limnander de Mevwentaote, 3i9.
Loyens, 447.
Limon,
493.
Lunden, 521.
Linden,
414.
Luxembourg, 148, 433.
Linden d'Hoogvorst (tander), 301 .
Luynes, 296.
Linkebeke (fan),
323.
Luy tens des Parqueanx, 27 1 .
Liot,
470.
Lydekerke, 328.
Lisola,
300.
1
Lyon, 332.
■
Hacar,
533.
Ifaillln, 498.
MacarthT,
349.
MaiUi, 176.
Maccartbjmore,
349.
Mailly, 419, 458.
Maerschalck,
353.
Maire (le), 431, 467, 468.
Haes,
330,404.
Maire de Sars le Comte (le), 422.
Maghe,
532.
Maisières, :i69.
ÎJagis,
229.
Maistre (des), 271,551.
Mahony,
349.
Maistre d'Anstaing (le), 253.
Maikin»
325.
Malaise, 445.
TABLE.
573
Ualapert, 531.
Malayse (de la), 394.
Malet, 10,31.
MaleiDgreau, 377, 526.
Maleiogreau d^Hembise, 422.
Ualines, 548.
Malstede, 238.
Mancicidor, 40.
Manten, 454.
Harbais,
Marc et d*Ardres,
Marchenelles,
Marck (la),
Marc van Vucbt
Mariau,
Mariensart,
Marieyoorde (van).
Marins,
Marley,
Marlière,
Marfflol (del),
Marnix,
Marotte,
Marre,
Mars,
Marselaer,
Marsley,
Masener,
106, 424, 533.
288.
10, 31, 32, 33.
194, 393.
456.
499.
298.
460.
514.
194.
504.
502.
10,51,221.
528.
537, 475.
281.
453.
347.
503.
Marsey ou Maf^ei, 84, 118, 119,
121, 122.
MartSns, 281,553,555.
Masseel, 328.
Massien, 297.
Mathys, 407.
Matton, 514.
Manger, 454, 455.
Manrissens, 375, 376.
Manioy de Merville, 263.
Mazaraki, 461.
Mechelen (van), 238.
Meere (van der), 194, 195, 487.
Meere de Cruyabautem (van der), 529.
Meeren (van der), 356.
Meers, 595.
Meerscb (van der), 326.
Meerscbe (van der), 354.
Meester de Tilbourg, 382.
Meetkerke, 324.
Meester, 536.
Meeze, 307.
Melyn, 358.
Menciers, 283.
Henten, 409, 452t
Merard de Saint Just, 228.
Merchier (le), - 219, 270.
Meredilh, 348.
Mergbelynck, 308.
Merode, 196, 239, 245.
Merode Westerloo, 72.
Mertens, 280,291,457.
Mesdagh, 486.
Mesemacre, 206.
Mesnage, 264.
Messialis, 247.
Mestallart, 526, 527.
Matecoven, 396.
Metteneye, 328, 430.
Mengens, 408, 409.
Meulene (van der), 328.
Menlenaere, 483.
Meven Heinsberg, 383.
Mevren, 370.
Meyntkins, 329.
Mez (du), 10, 23.
Mlebaèli, 287.
Mignolet, 557.
Mignon, 446.
Mirabelle, 238.
Mirau, 489!
Miranda de la Loo, 278.
Mirbricbt, 196.
Mirvalt ou Mirvaut, 123.
Mock de Botassart, 368.
Moere (van der), 323.
Moerman d*Harlebeke, 337.
Moescops, 501.
57i
U HtUIQOf P^LDIQUB.
Moe^o (YU der),
330.
More^v d^Annevoyop 369.
Mofftr,
398,390.
Morel, 950.
MofftrU,
»),331.
Moretus, 385.
Moltt.
401.
Morialmet» 394.
Mol,
499,461.
Morin d'ArfeoiUe, 309.
Ifolenbtis,
30S.
Morselier, SOI.
Mola,
513.
MorUgne, 10, 19, 91, 96, 97, 30, 79,
Moniot d^Hestroit,
498.
145, 937, 547.
Moniot d*He$troy,
5S8.
MorUigae, 334.
Monroy,
507.
Mongat, 339.
ifoDt(dQ)
458,506.
Mostaert, 538.
Vont dit Briftlmont (du).
590.
Mottert, 411.
Mootconet,
117.
Mosselman du Chenoy, * 319.
Mootettt,
475.
Motte, 46,373,551.
Monteverdo y Molioa^
S97,»8.
Motte Baraffe (de la), 10, 46, 496.
MoDiferriDt,
406.
Moulbais, 95, 198, 139.
Mootfort,
194,448.
Moulembaia, 94.
MoBtfort de Kiophunt,
347.
Mooasenart, 407, 468.
MOOtlMVWX,
413.
Moustier (du), 948, 596, 530.
Monligny»
13.
Moyael, 961, 968.
Montnoreoey,77,79.90,10S, 1 16,1 i9.
MuUe de Tenebveren, 319, 536.
Montpellier d*Aiuievoye,
364.
Munck, 96(.
MoQtrevil,
S81.
Mumy de Melgom, 354.
Moor,
396,329.
Mii9aeit, 399, 330.
MoreaUf
446,456.
n
Musscbe, 514.
Nieulant, 330, 487, 488.
fUmir d^Biée,
I
369.
Nusatt Gauroi»
106.
Ntettlaat de Pottelsberghe, 548.
Naulaers,
980.
Nieuwenbnyiea (vaD deo), 537.
Navare,
139.
Kieuwmunster (xan), 486.
Neele,
77,116.
Nisol, 547.
Nelis,
537.
Noblet, 980.
Neuck,
319.
No«I, 599.
Neuf,
599.
Nœufbovrg, 535.
Nève,
901, 490.
Noirthout, 39.
Mève de Roden,
466.
Nonancoort, 374.
Neven,
407.
Nornao, 485.
Mifola ou Nieolay,
501.
Norman d'OadenhoTe Sainte-Marie,
Niel,
399.
358,361
Nieukercke,
938.
Noyellet, ' 901.
Niewlandt,
«78.
TABUE.
Wô
Otet, 422.
Oblur, 453.
' Obr^chicourt dit d'Estaimbourg, 18.
OlMnanska,
Ocfc0rhout(van),
O'Coiinell,
O'Gonell de Darinane,
Oddfflaer,
Odâft,
O'Oriscdl,
Oeteren (v»n)«
Ohej de Dammartiiit
Oigaies,
4Q1.
494.
330.
. :J4Ô.
361.
iO, 22.
349.
453.
368.
203
Oisi, 79,91,164.
Oiay, 14; 79, 439, 160,164.
OUisart, 375, 376.
Ollone, 534.
Olmen, 301.
Olne, 402,411,414.
0*filjUM>Dy de Dromore, 356.
OmaUus d^HalIoy, 529.
Ongoies, 10, 34, 37, 44, 431 .
Oofitain
Opcbouaka,
OrdîBgen,
OKiile,
Orjo,
Oriey,
Orts,
0*Ryan,
Osteude,
Ostrel,
Ostrevant,
Osy,
Otove de Contanee,
Ooden (den),
Ouffet,
Oatr7.ve (nn),
Oùwercx,
Overbeke,
Overhoir (van),
Overschelde (van),
Oyenbrugghe,
279.
461.
415.
390.
368.
393.
5t.
352.
326.
10, 41, 250, 458.
10, 12.
313.
350.
404.
402, 415, 416.
543.
397, 402, 415.
327,328
30?:
326.
62, 325.
Paepe,
Pagerie (de la),
Paillot,
Palatine de Laville,
Paimers,
Palpipska,
Pankoncque,
Panis,
Papejans,
PàrclL,
Pardien,
Pardo,
Parfondriea,
Paridaens,
Passavant,
Passet,
328..
455.
426.
223.
403,405.
461.
419.
316.
513.
414.
534.
431.
416.
507.
112,123,124.
271,552.
lA BELGIOUE HÉRALDIOVE, m.
Patin, 541.
Palouî, 377,381.
Patricinio de Escalante, 312.
Pattheel, 491.
Pauw, 293.
Péchaubès, l(r, 53.
Pecqoe, 15.
Pfedfe (van), 383.
Pècsteen, 492.
Peeters dit Stommelioi, 238, 334,
Oyo.
Pebye, 511.
Peissant, 375.
Pelissonnier, 527.
Pellaert, 491.
I ellenberg, 300.
39
576
LA BELGIQUE HÉRALDIQUE.
Peu,
Pelters,
PeIsMr,
Percy d*Henrille,
Pcrcz,
Peronne,
PersooDft,
Pestre,
Pestre de Seneffe,
Peuskens,
Peysoiaii^,
Pfanzelter,
Piédanas,
PiedmoDt,
Pierce,
Pierens,
PierpoDt,
Pierre (de le),
Piers,
400.
412.
iO. S5.
302.
397.
3i6.
418, 4».
311.
408.
279.
229.
530.
374.
349.
307.
364.
549.
485,486.
Piers de Ravesehoot, 259, 337, 361.
Piet(vander), 489.
Pieters, 259.
PiDgreDon, 247, 248.
Pipelers, 258.
Piropoet. 515.
Pitponce, 390.
PlaDcken (fan der), 280.
Pleszovice Fredowna, 460.
PleUnckx, 503.
Plettenberg de Zwartzenbert, 196.
Piano (del), 299.
Plouvier, 262,
Plankett, 207.
PluDkett de Rathmore, 419.
Poilv^che, 407.
PoiUers, 184.
Polchet, 326.
Pollain de HoUogne (le), 401 .
PoUart, 419.
Polie, 467, 468.
Pollinehove, 271, S(2.
Pologne, 77.79,111.
Poncelet, 36S.
Ponty, 498.
Ponty de Soarlée,
Port,
Portugaels,
POSSOD,
Post,
Pot, 3*5,
Pottelsberghe de la Potterie,
Poltclsberghe de Boolancy,
Potter von der Loo,
Pottcs, 15,79,102,148,449,
155,
Poitrie,
Poust (nn der),
Powis de Teikbosaehe»
Poyvre Oe), 465,
Preston,
Prêt (du),
Prêt de Galesberg,
Prctere,
Pringier,
Printhagen, 396.
Proiasy, 79. 89, 176, 177, 178, 179,
180.
Propper de Hnn, 5S.
Puis de Pont de Saint (du), 531.
Puissant, 418.
Puttaert, 558.
Puttemans, 453.
Puysieulx, 425.
Pycke de ten Aerde, 494.
Pypenpoye, 406.
112.
404.
401.
311.
326.
259.
344.
239.
150,
154.
549.
333.
383.
484.
413.
444.
385.
241.
Quaroube,
Quarré,
261,268.
244, 247, 354, 369.
Qaestroy,
QnienYille,
434.
434.
TABLE.
577
I^
RtmonnerieCdela),
421.
Rampen,
407.
Randal,
349.
Ranst,
278, 334.
Rasse,
478.
Ratdiffe,
346.
RatziUky d*Ostrowick,
10,34.
Ravestjn (van).
363,364.
Rechen,
193.
Réels,
303.
Renard,
68.
Reoard dit Bachelard,
399.
Renaud,
433.
Renchon d*0re7.
388.
Renesse WarfUsée,
296.
Renette,
339.
Renialme,
470.
RennepoDt,
74, 228.
Renson de la Tour et de Noduwez,
384.
Reoty, 34, 40, 247, 248.
Respani,
440.
Reateau,
195, 196.
Reol, 410,411
, 412, 413.
Reul de Bonneville,
412.
Reul de Montzen,
410.
Reol de Nieberg,
402, 414.
Reynders,
517.
Reylof,
238.
RÔ^ac,
416.
Rejnraert,
307.
Rez,
184.
Rhingraves,
125.
Ribaucourt,
510.
Riboucq,
316.
Rieher,
263.
Ricque,
247.
Rieu (du).
350.
Rindsmaul,
260.
Rina,
419.
349.
390.
74.
301, 302.
545,552.
74.
Rittweger, 319.
RiTière (de la), 69, 71, 72.
Rio y Ayala (del), 339, 340, 465, 484.
Robert, 270, 555.
RoberU, 456.
Robiano, 369.
Robles, 10, 40.
Robyns, 382, 384.
Roche (de la), 263, 350, 368, 425,
445.
Roche de Dnndeon,
Rochefort,
Rochow,
Rockox,
Rode (van).
Rodes,
Rodoan, 9, 10, 45, 46, 47, 69, 70,
71,72,73,74,460,510.
Rodriguès, 489.
Roell, «96.
Rœulx, 237.
Roggendorf de IfoUenburg, 10, 56.
Rohan, 176.
Rohan Chabot, 296.
Roisin, 73, 198, 202, 203, 248, 251,
504.
Roland, 374.
Rommel, 464.
Romrée, 384.
Romsée» 445.
Rond (le), 532.
RondinelU, 302.
RooYere de Rosemerseh et d*Oosten-
dael, 386.
RoriYC, 262.
Rosen, 230, 412.
Rosimbos, 10,27,31.
Rosmarin, Romarin ou Roumarin,
399.
Rosne, 10, 15.
S78
LA BELGIQUE «ftRALOIQCB.
Rot (do).
403. J
340.
Raffaolt,
38,30,01.
RoUart de HerUinf ,
Rombeke,
354.
Ronbais,
908. ,
RumigDj,
07,i3S.
ROVSMI,
403.
RvBiignj de Peinant,
310.
RoHUille,
800.
Rojter,
419.
ROttTM«it,
7t.
Ryert,
ro.
RoBWty Saint Simoo,
107, 109.
ifyeaM,
454, 4M
Rove, ou Roe de Glogh Ma
rUae, 54S.
Rjckel d'Oirtieck,
M.
Roy,
3M.
•Rfekman,
910.
Roy de Rlicqvy (du),
4».
l^okfer,
308.
RvbeBt,
404,403.
»y«M,
800
Roddere,
3i8.
RyueciMm (van),
367
Raddere de ten Lokeren,
380.
Rytirick (van).
M
Ryelin,
190.
Byswydt,
30i
354.
Sableana, 573.
Salfre, 74.
fiaiule AldeooDde Jloircarmes, 43,
33, J09, 310, 313.
Sainte Aldegonde Roisin, 103.
Saint Elopbe, liO.
Saint Génois, 10, 30, 37, 30, 378.
Saint Orner, 30, 335.
Saint Paul, 313.
Saint Rocb, 513.
Saint Simon de Ronvrai, iO, 11.
Saint Vaast,
Saint Vutt d*Entergem,
Saive,
Salamanca (di),
Saliabury de Cluenny,
Saliez,
Salffi, 113, 117, 135.
SamiUan. 458.
Sandelyn, •4S7.
Sandrasky a Sandrasi, 37P, 564.
Stt^els tvan), 454.
aauu Cm, too; 00.
S«f4a«a d'Hfv^rkerokeB et iBv«lven,
303.
Sare (van der).
400.
378.
347.
408.
Sarrebinek, 4M.
San, 91, 100, ft07,40i.
San, 80, 87, 308, 309, 311, tfO,
384, 403, 414, 415, 410, 434. 458.
Saaaesbrouok, 451.
Savary, 498.
Sawage, 310, 413.
SaitlU (de la), 371.
SavDoelti, 387.
Savoy», 430.
ScaUlebert, 30.
Sctemp»
SdiieUM,
Sdienaerts,
Sobepper,
Sciietz,
Scbeurman,
SfObeyngben,
Scbietere de Caprycke,
Scbletere de Lopbem,
Scfaipnian,
«WBoen,
Schoof , 457, 458.
Scboonaerts, 407.
Oobowska, 40L
Scbrick (van), 544,345.
4».
303, 8W.
408.
^BLfc.
(67%
5thii4MMit,
«8.
8eQka,
«15.
SékQt,
518
»'5aD.
^ttgen,
3S9.
Sdiuytener,
888.
•Bpanwen,
1995.
.Miuylteput,
886.
Spekbovwer,
440.
Schwartsen,
i06.
Spoelbercb,
386,545.
Scbysckele,
262
,49i. !
Sprimau,
316.
Seorion,
270
,554.
Spring,
349.
.Stlo<fti|
>4»
8priinenstet8,
213.
SéUlle,
i0,45.
•BproelanU,
403.
.86élyii,
327.
8pronebolf,
463.
Séens,
378.
SUlins,
334,
338^356.
Saghars,
353.
8lalpaert van der Wielen,
28<», 302.
.MlQrs Longchamps,
951.
Stanley de Hongbton,
}
547.
.Saitenboff,
508.
•8t»pel,
413.
âenzeilles.
303.
Stapteaiix,
497.
Servati,
332.
diappens de Nieuwenbove^
439.
«dier (vao)f
343.
terioska,
461.
SMf,
â97.
Stavele,
324,481.
««•rs,
408.
SIeel,
227.
Steon,
850.
Sieelant (van),
435, 488, 450.
StnpoiBS,
511.
Stoen (van den),
291.
Sittoinies,
146.
Steen de Jebay,
529,530.
âénnagheBi,
535
Stoenbuyze (van).
452.
SiM,
355.
Steenxteilbe dit «an der N80C, 323.
Sto« de Goognies,
527.
Steenwyck (van).
434.
Slf6 Jacob,
438.
Steio,
S75.
awry.
947.
SfeNingwerff, 403,
405,
486,467^
Sloequet,
Ifi.
486,480.
Snâl de Broesberg,
884.
Stenbier,
414.
Snet, «8, 288, 598, 4S5
,4«L
Ste{»bani,
4^15.
SmàBsen (van der).
452, tma
Stetick,
296.
SMm,
388.
Steikval,
507.
Sooy rappBors,
579
,38a
Sievort,
452.
Soetbelme,
482.
Steynen,
456.
Suéfisi.
>4o0B
Stichete (van der).
306.
SIMhB,
250.
aitéllemans,
317.
Sitvgms,
284.
Sttttnelet,
400.
Soom (van),
50i.
Stier,
311
Soria (dj),
278. ;
Stobbelaere,
355.
Soto Major,
297
»298.
Stoekem,
506.
Sotiengbien,
.
287.
Stoekem de Vieux Waleffe,
^4W.
Soaabe, 77,
88,1(M
^ i^w.
Stoebeore,
4«4.
SoiHcb,
280.
Stoppélaere,
487.
880
LA BBLCIQOE HftRALDIQOB.
StOI,
407.
Sueea, 987, 409, 415.
ttraet (nn).
951.
Svriet, 399, 406, 451.
Stnten Wallay,
dvO*
Syndiceo, 340.
Strael,
409,415,416. 1 Sype (tan der), 488.
a
Taedts, 985. 986, 300, 301.
Tfgnée, 409, 419, 414.
Taelmant,
438.
Tignée de Bonneville, 411.
Taviel,
475.
Timmermans, 405.
Ttyc,
393.
Tocqnerille, 479.
Taymont,
373.
Toebast, 598, 338.
TeirliDcx,
178,995.
Tollet, 195.
Tenre (de le),
491.
Tongre, 198.
Tempiere,
406, 407.
Tons, 991.
Terlindeo,
476.
Tons d'incoort, 494.
Tesson de Lobeletz,
10,45.
Tomaeo, 455.
ThaoUse,
937.
Torre, 484.
Therissart,
983,555.
Tour do Pin (de la), 378.
The?eliD,
306.
Tramecout, 949.
Thibaut,
416.
Tramerie, 909, 909.
Thielens,
405.
Trappe, 399, 400, 409, 415.
Thiennes,
354.
Trappe on ddle Trappe délie Weige,
Thiennes de Lassus,
431, 454.
415.
Thiennes Lombise,
945.
Travers de Jever, 383.
Thier,
599.
Trempeniers, 456.
Thiriart,
419.
Triest, 957,488,481,494.
Thoelen,
404.
Trieu (do), 5S7.
Thonys,
393.
Tronson, 416.
Tbnlden,
376.
Troostenbergh d*Oplinter, 546.
Thune (van).
306.
Trot, 416.
Thorhein,
919.
rSeroets, 307.
Thurny,
3Uo.
rSerclaes, 906, 980, 589.
Thurut de Thiant,
156.
TSerstevens, 55.
Thyant,
195, 196.
Tucher, 966, 968,981, 989, 999, 555.
Thyrin,
330.
Tnrck, 306.
Thysen,
448.
1
913.
Toyl de Bolkensteyn, 300.
Ubeseh,
J
Usber, 348.
Ulens,
455, 456, 520.
Uten, 445.
Ursel,
98i,999.
Cytterlimmifhen, 545.
TABLK.
581
Vaaat de Waale,
305
Vicq. 22,
434, 435
Vaerman»
357
Vielle,
251
Vaernewyel^
489
Viellenze (de le).
536, 530
Viernewyck d*ÂDgest,
10, 57
Vigne (de la),
247, 248
Vaes,
455
Vilain,
320
Vaesen,
409
Vilain dit Braem,
482
Vaillant Oe),
951
Ville, 189, S51,
423, 553
Valcke,
305,356
Villegas,
300
Valemia,
435
Villegas de Clercamp,
363, 537
ValeDcia»
434
Villenfagne de Vogelsang,
412, 413
Valois,
132
Villcrs,
263, 369
Vanderbeyden k Balderbuscb, 402
Vilsteren,
242
Vanderstraeten,
405
Viltere,
407
Varent (van der).
336, 339
Vincent,
74
Varnewyck,
337
Vinck de Westwesel.
47
Vasseur,
278» 462
Visart,
419
Vaulière,
247, 248
Visart de Bocarmé,
210, 213
Veeovan (van),
452
Visconti,
195
Velaere,
482
Visere,
271, 551
Velde (van),
536
Visscbout,
356
Veld(Tand6), '
502, 538
Vivario,
416
Vêlez de Ontanilla,
297
Vivcro,
54
Velhen ou Velen,
201, 202
Vlaminckpoorte,
431
Veranneman, 257,
439, 462
Vliegere,
311
Verdcrue,
503
Vliegbe,
29
Vergnies,
264,417
Voet,
454
Verhaghe,
538
Vogelgbem,
504
Verbeyden,
480
Vogler,
40
Verheylwegbem,
239
Volckaert,
337
Verboeven,
302
Voogbt,
484
Veijus,
511
Voocbt,
467, 469
Vermeere,
465
Voormerscta,
308
Vermoelen,
520
Voroui,
400
Vernembourg,
194
Vorrsen ou de Fresîn (van]
1, ^
Verrebrouck,
481
Vos,
458
Verscbueren,
356
Vrancken,
537
Vertegans, 487,
471, 472
Vremde,
327, 328
Verycken,
239
Vrerix,
407
Vetere,
331
Vrcven,
379
Vetter,
280
Vriendt,
327
St9
LA BKLCIQUB ntIULDIQUE.
Vriese,
S38.
Vroom,
Vrimmerseo,
378.
' Vueht (YiD),
Vroegbop,
410.
«M.
496.
Wael, 393.
Wtelt, 30ek
Wafl|iêoaeit« 339.
WafptiMTl de Kerrebroocl , 31 4.
Waer^eni, 335.
Walia, 537.
WalM do BaiHMfllK 331.
Waki dt Grinchimps, 368.
Wal,
Wtl (van de),
Walckiere,
Wildemfiis,
W«Ue,
Wtllery.
Walnveof,
WaUb,
Walter,
Ware,
Warfasée,
Wargimoot,
Wargny,
Warlusel,
Wareoi,
Warren,
Warzée d^Hermalle,
Wattecamps,
Wattinea,
Waudripoot,
391.
391, 313.
337.
457.
338.
315.
339.
353.
498.
303, 393, 491.
311.
538.
458,507.
389, 451, 453.
305.
331.
477.
10, 13.
154.
Wairitier dit Beauregard, 535.
Waotere, 404, 409, 454.
Wauthier, 377.
Wavrin Villere au Tertre, 430.
Wazières, 10, 46, 74, 75.
WedoD ou WodondeThoul, 133, 134.
W^erden (van), 305.
Wel<van), 463.
Wekkeobuyae, 395.
WeUem,
WeKens,
WefcbîD,
Weififosse,
WerU,
Werre (van de),
Wery,
Weaele (van),
wrewer,
Wejgaerts,
WcyiDav,
WhetnaU,
Wioqa^
Wiele (v^ de),
Wieo,
Wifnaconrt,
Wilde,
Wildemldn,
Wildre,
WillocqHcau,
Wilnet,
Wilre,
Wilaens,
Willc,
Wilxew>ki,
Winandy,
Winckstern,
Wingben (van),
Wirix deTercoffl,
Wiuekereke,
Wiuoeq,
Witle,
Woelaerts,
Woelmenf,
Woelmont d^Hambraine,
Woelmont d*Oplieiix,
Woeatyne (van de)«
SU.
385,509.
148.
400.
397.
337.
499.
404.
385.
449«557.
397.
39^75.
303^307.
360.
367.
553,553.
499.
410.
408.
4Z3.
461.
512.
430.
545.
385.
300.
199,300.
313.
340.
510.
S44.
481.
TABLE.
S83
Wocstync BeceUers (van de), 339.
WuUems,
dUo« o(W.
Woestyne d'Hansbeke (van de), 544.
Wyck (van),
552.
Woirtelle d'Herlincourt,
10, 51.
Wyckhuys,
540.
Wolff,
506.
Wyckhuysc,
435.
Wolff de Clairbois,
263, 423.
Wydzanski,
461.
Wolff d'Ergy,
425, 535.
Wyer (van de),
453.
Wolf,
532.
Wynckelman,
464.
Wolfwinkel (van).
283, 500.
Wynrox,
407.
Woot de Trixiie.
400.
Wys,
551.
Wouters, 280,
291, 435.
Wyts,
550.
Wréc,
464.
1
Xhendelesse, 400.
Xhenemont, 400, 401, 410, 451
Xheuvrc,
Xhorez,
415.
511.
Yperseele (van).
425.
Ysebrandt de Difque,
441.
Ysembart,
425.
Yve, 80, 87, 205, 206.
Yva de Bavai, 580.
Yvri, 148.
Zaedene,
505.
Zakrewsky,
10, 57.
Zelighs,
452.
Zettre,
551.
Zoli dit van Zolio,
505.
Zollicoffer d*Altenkingen,
448.
Zoutlandt,
288
Zschock. 516.
Zualart, 528.
Znalart de Golzinne, 498.
Zuylen van Nyevelt (van), 10, 58,
540, 438, 488.
Zwartzenbergb, 589.
Zype (van der), 551. 513, 556.
^
1
FIN DE LA TABLE.