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Full text of "La Belgique héraldique; recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles, reconnues de la Belgique .."

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STEPHEN  SMULDING    '• 
UNIVERSITY  orMICHIGAN  , 


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LA  BELGIQUE 


H  ÉR  ALDIQl 

KECVklL  IISTOlI^lR.CIIOIfOLOdQCE,  €^.!IBILO€iaCB  ET  BIO€RAPII«OI 


DE 


TOUTES    LES  MAISONS  NOBLES  RECONNUES  DE  U 


1*AR 


CH.  POPLIKONT 


Cti^lTBLlli 


«1«    Tordre  des  S  S.  Maurice  et  Lazare,  auteur  de  la  KobU* 
.^s^lgiqut  depuis  IbGO.  de9  lettres  sur  la  Campagne  ttltulit  <fclffîi9. 


TOME  III. -CHAS -DIEU 


BRUXELLES 

TYPOGRAPHIE    DE    G.    ADRIAENS 

Rue  des  Commerçants,  n*  17. 

1866. 


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LÀ 


BELGIQUE  HÉRALDIQUE 


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LA  BELGIQUE 


HÉRALDIQUE 

ftICOftIL  IISTOIIQDK,  ClIONeiOUQDB,  «illÎALMIOOl  R  UMUPllQDI  COirUT 


DS 


TOUTES  LES  MAISONS  NOBLES  RECONNUES  DE  LA  BELGIQUE 


PAR 


CH^  POPLIMONT 

ChATalier  de  l'ordre  des  SS.  Maurice  et  Laxare,  auteur  de  la  Nobtesêê  Btige.  de  la 
Jselgique  depuis  1830,  des  lettres  sur  la  Campagne  d'Houe  de  1859,  aie 


TOME  m. -CHAS -DIEU 


BRUXELLES 

TYPOGRAPHIE    OE    G.    ADRIAENS 

Rue  des  Commerçants ,  n*  17. 

1866. 


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LA 


BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 


CHASTEL  DE  LA  HOVARDRIE, 


Db  gueules,  au  lion  d'or,  armé,  lampassé  et  couronnô  d'azor  :  Couronne  :  comtale 
à  cinq  fleurons,  surmontée  d'un  heaume  d'argent,  fourré  de  gueules,  grillé,  liseré  et 
orné  d'or,  sommé  d'un  bourrelet  de  gueules  et  d'or  aux  lambrequins  de  même.  Cimier  : 
un  grilTon  issant,  ëployé  d'or.  Supports  :  deux  lions  d'or,  contournés,  armés,  lain- 
passéfl  et  couronnés  d'azur,  portant  bannières  aux  armes  de  l'écu. 

Devise  :  Poirte  en  nol  bonneur  et  fol. 

Cri  :  MACLINES. 


L'ancienneté  de  la  maison  du  Chastel ,  Téclat  de  son  ori- 
gine, ses  nombreux  apanages  seigneuriaux,  ses  grandes 
alliances,  ses  titres  d'honneur ,  les  marques  de  faveur  sou- 
veraine dont  elle  a  été  comblée  en  récompense  des  services 
éminents  qu'elle  a  rendus ,  depuis  des  siècles ,  dans  les  ar- 
mées, dans  le  commandement  de  places  de  guerre,  dans 
l'église,  sont  attestés  par  les  preuves  les  plus  irrécusables. 
Chartes,  cartulaires,  parchemins,  contrats  de  ventes,  d'achats 
et  de  mariages,  actes  de  fondations  pieuses ,  certificats  de 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  III.  1 


1 


6  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

baptême,  testaments ,  traités  d^histoire  et  nobiliaires ,  tant 
anciens  que  modernes  et  jusqu'au  marbre  des  églises,  tout 
concourt  à  démontrer  la  réalité  des  assertions  que  nous  allons 
poser.  Notre  travail ,  simple  œuvre  de  compilation,  est  le 
résumé  fidèle  des  travaux  de  nos  devanciers;  son  unique 
mérite  est  dans  la  sincérité  des  citations. 

Les  éléments  divers  qui  se  combinent  et  se  complètent 
mutuellement,  bases  et  preuves  tout  à  la  fois  de  l'histoire  de 
la  maison  du  Ghastel  de  la  Hovardrie,  existent  dans  les 
œuvres  dont  voici  la  nomenclature  :  Butkens,  Trophées  de 
Brabant;  Le  Carpentier,  Histoire  de  Cambray  et  du  Cambrésis; 
Chotin,  Histoire  de  Tournai  et  du  Toumésis;  Devisiano,  Nobi- 
liaire des  Pays-Bas;  de  Franquen,  Nobiliaire  des  Pays-Bas;  le 
comte  de  Saint-Génois  de  Grandbreucq,  Monuments  anciens 
pour  semr  à  l'histoire  des  Pays-Bas;  Mémoires  généalogiques 
et  chronologiques  pour  servir  à  l'histoire  de  quelques  familles 
des  Pays-Bas;  Chronologie  des  gentilshommes  reçus  à  la  chambre 
de  la  noblesse  des  états  du  pays  et  comté  de  flaifiaut  depuis  1530 
jusqu'en  1779;  Frans  Gérard,  Fragments  généalogiques  de  quel- 
ques familles  nobles  des  Pays-Bas;  (Ms.),  Armoriai  général  des 
Pays-Bas  et  du  nord  de  la  France  (Ms.);  J.  V.  Goethals,  Dic- 
tiofinaire  généalogique  et  héraldique  des  familles  nobles  du 
royaume  de  Belgique;  Miroir  des  notabilités  nobiliaires^  etc.;  le 
chanoine  Hellin,  Histoire  chronologique  des  évéques  et  du 
chapitre  exempt  de  V église  cathédrale  de  Saint-Bavon^  à  Gand; 
F.  F.  J.  Lecouvet,  Messager  des  sciences  historiques;  le  che- 
valier de  NeufForge,  Armoriai  du  royaume  des  Pays-Bas; 
d'Outreman,  Histoire  de  Valeiiciennes  ;  le  Roux,  Quartiers 
généalogiques;  Théâtre  de  la  noblesse  de  Flandre  et  d'Artois; 
de  la  Rue,  État  armoriai  de  noblesse,  chevalerie  et  dignités 
accordés  par  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apostolique;  An- 
toine Sandérus,  Flandria  illustrata;  Brabantia  illustrata;  Jean 
Scohier,  Tableau  généalogique  et  héraldique  de  la  maison  du 


GHASTEL   DE   LA  ROVARDRIE.  7 

Chastel  de  la  HovardriCy  et  des  familles  y  alliées  depuis  1264 
jusqu'en  i896;  Tableau  généalogique  de  la  maison  de  Mortagne 
(ces  deux  tableaux  manuscrits  font  partie  des  archives  de  la 
maison  du  Chastel)  ;  baron  Isidore  de  Stein  d'Altenstcin, 
Annuaire  de  la  noblesse  belge;  Armoriai  de  Belgique;  N.  N., 
Fragments  généalogiques;  Supplément  au  nobiliaire  des  Pays- 
Bas;  Le  vrai  supplément  au  nobiliaire  des  Pays-Bas;  Le  nou- 
veau supplément  au  nobiliaire  des  Pays-Bas;  Analyses  de 
documents  relatifs  à  la  maison  des  comtes  du  Chastel  de  la  Hovar- 
drie^  déposés  aux  archives  générales  du  département  du  nord  à 
Lille;  Copies  d'actes  faisant  partie  de  l'ancien  chartier  des: 
comtes  de  Flandre^  à  Ruppelmonde. 

L'ancienneté  de  la  maison  de  Chastel  est  telle  que  l'on  ne 
saurait  remonter  à  sa  source.  Le  comte  de  Saint-Génois ,  en 
sa  Chronologie  des  gentilshommes  des  états  du  Hainaut ,  l'ap- 
précie en  ces  termes  :  «  Plus  on  s'enfonce ,  si  j'ose  le  dire, 
»  dans  la  nuit  profonde  de  l'antiquité,  plus  on  trouve  des 
»  preuves  nouvelles  de  son  illustration  ;  son  origine  semble 
»  se  perdre  dans  les  ténèbres  des  à-çes,  comme  celle  de  ces 
»  fleuves  dont  on  admire  le  cours  majestueux  et  dont  le  voya- 
»  geur  désespère  de  découvrir  la  source.  » 

Si  l'origine  de  la  maison  du  Chastel  est  d'une  ancienneté 
reconnue  et  affirmée  par  tous  les  auteurs,  la  présence  de  la 
couronne  dans  ses  armes  qui  n'ont  jamais  varié  et  qui,  sauf 
une  légère  difllérence,  sont  les  mêmes  que  celles  de  la  ville 
de  Valenciennes  (1),  «  témoigne  considérablement  d'une 
»  extraction  illustre  et  puissante  (2).  » 

La  similitude  dans  les  armoiries  et  la  certitude,  portée  à 
révidence,  que  les  membres  principaux  de  la  maison  du 
Chastel  ont,  dès  les  temps  les  plus  reculés,  résidé  à  Valen- 

(1)  La  ville  de  Valenciennes  ne  couronne  pas  le  lion  de  son  éciisson. 

(2)  F.  V.  Goethals,  Miroir  des  notaWitétt  nobiliaires  de  Belgique  y  etc., 
tomel«',  p.  763. 


8  LA  BRLGIQUB  HÉRALDIQUE. 

ciennes  où  ils  occupèrent  constamment  le  rang  et  les  digni- 
tés les  plus  élevés  ont  accrédité  l'opinion,  émise  par  des 
généalogistes  et  qui  n'est  infirmée  par  aucuns  d'eux,  que  la 
maison  du  Ghastel,  de  même  que  celle  d'Ittre ,  est  issue  des 
gouverneurs  du  «  Ghastel  ou  château  de  Valenciennes,  c'est- 
à-dire  des  châtelains.  »  D'anciennes  annotations  portent 
qu'elle  était  apparentée  à  la  maison  ducale  de  Bourgogne 
et  cette  alliance  est  une  preuve  suffisante ,  manifeste  d'une 
ce  illustre  et  puissante  extraction.  » 

«  Godefroi ,  comte  de  Valenciennes,  vendit  son  comté  à 
»  Rachelle  de  Hainaut,  l'an  1029  et  portait  ledit  Godefroi 
»  pour  ses  armes  :  de  gueules  à  un  lion  d'or  rampant^  armé, 
»  lampassé  et  couronné  d'azur^  duquel  sont  descendus  ceulx 
»  du  Ghastel ,  comme  premier  nom  de  la  ville  s'appelait  du 
)>  Ghastel  au  val  de  Ghistres  (1). 

Au  commencement  du  xiv«  siècle  une  branche  de  la  mai- 
son du  Ghastel  vint  s'établir  au  Tournaisis.  G'est  à  cette 
époque  que,  par  alliance,  elle  entra  en  possession  de  la 
terre  et  seigneurie  de  la  Hovardrie  laquelle,  à  travers  cinq 
siècles  et  demi  et  vingt  générations,  a  été  conservée  jusqu'à 
ce  jour  dans  la  famille.  On  citerait  difficilement  un  second 
exemple,  d'un  pareil  fait,  dans  les  fastes  nobiliaires  des 
Pays-Bas. 

La  maison  du  Ghastel  était  autrefois  divisée  en  deux  bran- 
ches principales  :  celle  des  seigneurs  d'Ayshove,  l'aînée,  celle 
des  seigneurs  de  la  Hovardrie,  la  cadette.  Les  premiers  por- 
taient leurs  armes  pleines  ;  les  seconds  brisèrent  d'un  lam- 
bel,  ce  qu'atteste  l'armoriai  des  feudataires  des  ducs  de 
Brabant  à  la  fin  du  xv®  siècle,  l'un  des  plus  précieux  ma- 
nuscrits du  cabinet  de  M.  F.  V.  Goethals.  Alors,  comme 
aujourd'hui,  tous  les  du  Ghastel,  indistinctement,  criaient 

(0  Mir.  ar. 


CHASTEL  DE  U  HOVARDRIE.  9 

Maclines.  Ce  cri,  évidemment,  est  emprunté  au  nom  de  la 
seigneurie  de  Machelen,  en  Flandre;  mais,  comme  rien  nln- 
dique  que  Machelen  ait  appartenu  à  la  maison  du  Cbastel , 
si  ce  n'est  peut  être  à  la  branche  éteinte  et  ignorée  des 
anciens  seigneurs  d'Ayshove ,  on  ne  peut  rien  induire  du 
cri  de  Maclines,  on  ne  peut  en  tirer  aucune  conséquence 
quant  à  Forigine  et  à  l'extraction  de  la  famille  qui  nous  oc- 
cupe. 

Malgré  les  recherches  les  plus  minutieuses,  les  anciens 
seigneurs  d'Ayshove  sont  restés  inconnus.  Les  renseigne- 
ments recueillis  sont  trop  imparfaits  et  se  rapportent  à  une 
époque  trop  rapprochée  de  nous  pour  qu'ils  puissent  con- 
duire vers  la  souche. 

Après  l'extinction  de  la  branche  d'Ayshove  ,  cette  sei- 
gneurie passa  à  celle  des  seigneurs  d'Inglinghem ,  branche 
cadette  de  celle  de  la  Hovardrie  et  y  resta  jusqu'au  8  juin 
1726,  époque  à  laquelle  Marie  Catherine  Louise  du  Chas- 
tel,  dernière  du  nom  d'Inglinghem ,  la  porta  en  dot  à  son 
époux ,  Antoine  Adrien  Joseph  de  Rodoan ,  baron  de  Fon- 
taine-FÉvêque,  vicomte  de  Carnoy,  député  de  la  chambre 
de  la  noblesse  des  états  du  Hainaut,  dont  les  fils,  Adrien 
François  Isidore  Joseph  et  Philippe  Ferdinand  Joseph  , 
furent  créés  comtes  de  leur  nom,  par  lettres  patentes  de 
Sa  Majesté  l'impératrice  Marie  Thérèse,  datées  de  Vienne 
le  24  septembre  47S8. 

Les  membres  de  la  maison  du  Chastel  de  la  Hovardrie 
ont  porté  successivement  ou  simultanément  les  titres  nobi- 
liaires dont  rénumération  suit  et  qui  leur  sont  dévolus  par 
les  auteurs  et  les  ouvrages  où  nous  avons  puisé  les  éléments 
de  notre  travail. 

Comtes  du  Chastel  de  la  Hovardrie  et  du  Saint-Empire 
Romain  ;  vicomtes  de  la  Hovardrie,  de  Haut-Bourdin,  d'Em- 
merin,  de  Guignies  et  d'Ogimont;  barons  d'Ëspierres;  sei- 


10  LA   BELGIQUE   HÉRALUiQUE. 

giieurs  de  Vaulx,  de  Louvignies-Iez-Bavay,  d'Aix-en-Pévèle, 
de  Mont-Ghobert,  d'Ayshove,  de  Maufayt,  de  Nedermossche, 
de  Villers-le-Héron,  de  Sassignies,  de  Gavrines,  de  Linzele, 
de  Blaton,  de  Langlé,  de  la  Moulierie,  de  la  Gaignarde,  de 
la  Rue,  de  la  Cessoye,  de  Galhaut,  d'Inglinghem ,  de  Hai- 
rieux,  de  Boussoil-sur-Haine,  d'Estrepy,  d'Espiennes,  de 
Monveaux,  d'Espincelles,  de  la  Porcquerie,  de  la  Glisoel,  de 
Liseroel,  de  Steerivoorde ,  de  Sotteville,  d'Apremont,  de 
Steeabrugge,  de  Moerebeke,  de  la  Masure,  de  Flocquière, 
de  Roveval,  de  Bracquegnies,  de  Carnières,  etc. 

Du  Chastel  s'est  allié  aux  maisons  de  Bourgogne,  de 
Saint-Simon  de  Rouvroi,  d'Ostrevant,  d'Estourmel,  de  Wat- 
tines,  de  Lalaing,  de  Clugny,  de  Louvignies,  de  Haynin, 
de  Rosne,  de  Coyeghem,  de  Hainaut,  de  Landas,  de  Bercus , 
de  Mortagne,  des  Odes,  J.  de  la  Flescherie,  du  Mez,  le 
Grain,  de  Saint-Génois,  de  Rosimbos,  de  Carondelet,  de 
Gornhuuse,  de  Malet,  de  Marchenclles,  d'Ongnies,  d'Avroult, 
de  la  Croix,  de  Lannoy,  de  Licques,  de  Groy,  de  Gréquy,  de 
Coudenhove,  de  Robles,  de  Houchin,  d'Ostrel,  de  Filtz,  de 
Croix,  de  Gulpen,  Lefebure,  de  Corbie,  Gille-le-Brun,  d'Hes- 
pel  d'Arponville,  de  Sébille,  de  Gislain  de  Villesolore,  de 
Beaufremez,  de  Tesson  de  Lobeletz ,  du  Ghambge  de  Noyel- 
les,  de  Rodoan,  des  Enffans,  de  Wazières,  de  la  Motte- 
Baraffe,  de  Coux-de-Saint-Laurent,  Lefebvre,  de  Woirtelle 
d'Herlincourt,  de  Marnix,  de  Percy  d'Herville,  de  Péchaubés, 
de  Cock,  deRatzitskyd'Ostrowick,de  Traux,  Iweins,  Haring- 
man,  de  Roggendorf  de  Mollenburg,  de  Vaerne\N7ck  d'An- 
gest ,  de  Zakre^YSky,  van  Zuylen  van  Nyevelt,  de  Draeck,  de 
Berlaymont,  de  Buirelte,  de  la  Hamayde,  etc. 

La  filiation  de  la  maison  du  Chastel,  établie  sur  preuves 
authentiques,  commence  par  Eustache  du  Chastel,  bienfai- 
teur, en  1264,  de  Tabbaye  de  Saint-Amand  en  Pévèle.  Anté- 
rieurement à  cette  date,  on  peut  citer  encore  :  Robert  du 


GHASTEL   DE   LA   HOVARDRIE.  11 

Chastel  apposa,  en  1066,  son  sceau  à  une  charte  donnée  par 
Philippe,  roi  de  France,  à  l'église  de  Messinnes. 

En  1096,  Foulcques  du  Chaste!,  signe  comme  témoin,  en 
tète  de  quatre-vingts  nobles  de  TOstrevant  et  de  Valencien- 
nes,  les  lettres  d'accord  conclu  entre  Anselme  de  Ribemont, 
châtelain  de  Valenciennes,  d'une  part,  et  l'abbé  et  le  monas- 
tère de  Saint-Amand,  d'autre  part. 

En  1193,  Hugues  et  Gérard  du  Gliastel,  assistèrent  en 
qualité  de  témoins  au  contrat  de  mariage  de  Mathieu  de 
Montmorency. 

I.  EusTACHE  DU  Ghastel,  chcvalier,  bienfaiteur,  en  1264, 
de  l'abbaye  de  Saint-Amand  en  Pévèle,  eut  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  Baudouin,  qui  suit,  11. 

B.  SimoD  DU  Chastel,  de  Tordre  dos  Frères-Précheurs,  à  Valen- 
ciennes, fut  témoin  du  testament  fait,  en  1S83,  par  Baudouin,  comte 
de  Hainaut. 

IL  Baudouin  du  Ghastel,  chevalier,  seigneur  de  Vaulx, 
maître  d'hôtel  de  Marguerite,  comtesse  de  Flandre  et  de 
Hainaut,  comme  il  appert  par  les  lettres  du  10  mai  128S,  de 
Guy,  comte  de  Flandre  et  marquis  de  Namur,  fils  de  la  com- 
tesse Marguerite,  mentionné  dans  les  lettres  de  la  comtesse 
Marguerite  en  date  du  mois  de  mai  1260,  par  lesquelles  cette 
princesse  lui  donne,  en  le  qualifiant  du  titre  de  son  sergent, 
la  part  qui  lui  appartient  par  indivis  avec  le  seigneur  de 
Boussies,  au  Flosc-à-Groix,  près  Forest,  appelé  la  Margelle, 
pour  le  tenir  des  comtes  de  Hainaut,  à  charge  de  six  deniers 
de  cens  annuel,  à  la  recette  des  biefs  de  Forest,  épousa 
N.  de  Saint-Simon,  dite  de  Rouvroi,  dont  un  fils,  Jacques, 
qui  suit,  III. 

III.  Jacques  du  Ghastel,  seigneur  de  Vaulx,  chevalier  de 
l'hôtel  de  Guy,  comte  de  Flandre  et  marquis  de  Namur,  est 
mentionné  dans  les  lettres  du  comte  Guy,  datées  du  10  mars 


12  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

1285,  déclarant  «  que  feue  la  comtesse  Marguerite,  sa  mère, 
ayant  donné  de  son  consentement  à  Baudouin  du  Chastel, 
chevalier,  en  récompense  de  ses  services,  soixante  livres  de 
monnaie  de  Flandre  de  pension  à  recevoir  tous  les  ans  pen- 
dant sa  vie,  sur  les  Reninghes;  et  ledit  Guy  lui  ayant  permis 
de  demeurer  dans  son  hôtel  quand  bon  lui  semblera  ,  jouir 
des  gages,  robes  de  chevalier  et  avoine  pour  trois  chevaux, 
comme  du  temps  de  feue  la  comtesse  Marguerite ,  il  veut  à 
à  la  requête  du  dit  Baudouin,  et  à  la  prière  de  Robert, 
comte  de  Nevers,  son  fils,  que  Jacques  du  Chastel,  fils  du 
dit  Baudouin,  jouisse  pendant  toute  sa  vie,  dans  son  hôtel, 
des  mêmes  droits  que  son  père,  sauf  que  tant  qu'il  ne  sera 
qu'écuyer  il  n'aura  que  les  gages  et  les  robes  d'écuyer,  tels 
que  les  ont  les  sergents  de  l'hôtel,  et  lorsqu'il  sera  cheva- 
lier, il  aura  les  gages  et  robes  de  chevalier  et  de  l'avoine 
pour  trois  chevaux,  ainsi  qu'en  jouissait  son  père  dans  l'hô- 
tel de  la  comtesse  Marguerite.  »  Ces  lettres  furent  confirmées 
le  même  jour  par  Robert,  comte  de  Nevers. 

Jacques  du  Chastel ,  et  Nicolas  son  fils ,  furent  témoins  et 
scellèrent  l'acte  de  déshéritement  fait  par  Jean,  sire  de  Ro- 
soit,  des  terres  et  chàtellenies  de  Flobecq  et  Lessines  et 
d'adhéritement  au  profit  de  Jean  d'Avesnes,  comte  de  Hai- 
naut,  et  de  ses  successeurs.  Cet  acte  fut  dressé  à  Valencien- 
nes,  dans  la  chambre  du  comte  de  Hainaut,  la  veille  de 
la  Saint-Laurent,  12  août  1295  (1). 

De  son  mariage  avecRichilde  d'Ostrevani,  fille  du  baron  de 
Montigny,  Jacques  du  Chastel  eut  un  fils,  Nicolas,  qui  suit,  IV. 

IV.  Nicolas,  dit  Colard  du  Chastel,  chevalier,  mentionné 
avec  son  père  dans  l'acte  précité  de  1295,  scella  les  lettres 
datées  de  Valenciennes  le  5  juillet  1299,  par  lesquelles  Bau- 


(!)  Voir  les  MonumetOi  anctem^  du  comte  de  Saint-Génois,  pages  73 i 
et  302. 


CHASTBL   DE   LA   HOVARDRIE.  13 

douin,  écuyer,  sire  de  Beaumont,  fils  de  feu  Jean  d'Avesnes, 
donne  à  Jean  d'Avesnes ,  comte  de  Hainaut  et  h  Philippe  sa 
femme,  au  profit  de  Jean  de  Hainaut,  leur  fils,  la  terre  de  Beau- 
mont  et  ses  dépendances,  ainsi  qu'il  les  tenait  en  fief  d*eux. 
En  1305,  le  dimanche  après  la  Saint-Rémy,  Nicolas  du 
Chastel  fut  témoin  avec  d'autres  seigneurs  et  dans  la  maison 
de  Colard  Duchastel,  à  Maubeu-^e,  dans  un  acte  passé  devant 
et  sous  les  sceaux  de  Nicolas  du  Raing ,  chevalier,  bailli  de 
Hainaut,  Robert,  seigneur  de  Faigneulles,  et  Nicolas,  avoué 
de  Thuin,  seigneur  de  Marchiennes-au-Pont  et  de  Rigauwez, 
chevalier,  assistés  de  plusieurs  autres  seigneurs,  du  déshé- 
ritement  fait  par  ledit  avoué  de  Thuin,  de  la  propriété,  et 
par  le  seigneur  de  Faigneulles  des  revenus  qu'il  avait  eus 
en  mariage  de  la  terre  de  Rieu  en  Cambrésis,  dépendance 
de  Bouchain,  au  profit  de  Philippe,  comtesse,  mère  du  comte 
de  Hainaut,  et  de  radhéritement  fait  de  cette  terre  en  faveur 
de  ladite  dame,  qui  en  est  entré  en  l'hommage  sur  son  fils. 

Il  scella,  le  samedi  1"  avril  1328,  à  Valenciennes ,  l'acte 
par  lequel  Raoul,  sire  de  Lonny,  chevalier,  déclare  repren- 
dre en  fief  du  comte  de  Hainaut,  un  terroir  sis  près  d'Acren- 
lez-Grammont,  qu'il  tenait  auparavant  en  franc  alleu. 

Il  épousa  Jeanne  Marie  d'Estourmel,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  Jean,  qui  suit,  V. 

B.  Jeanne,  épousa  en  1342,  Jean,  seigneur  de  Watlines. 

V.  Jean,  dit  Irelx  du  Chastel,  à  cause  de  l'irascibilité  de 
son  caractère,  chevalier,  seigneur  de  la  Hovardrie,  du  chef 
de  sa  femme,  et  en  vertu  d'un  fidéi-commis  constitué  en  sa 
faveur,  mort  après  le  mois  de  septembre  1336  et  inhumé 
avec  sa  femme  sous  une  tombe  élevée  en  face  du  maître- 
autel  de  l'église  de  la  Hovardrie,  où  ils  avaient  fondé  un 
obit  pour  le  repos  de  leurs  âmes,  exerça  avec  sa  femme,  en 


14  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

mai  1299 ,  le  retrait  d'un  fief  qui  fut  vendu  en  septembre 
1335,  par  Ireux  du  Chastel  à  Jean  de  Rosne,  dit  Taillefer. 

a  Or  fut  jadis  un  messire  Jean,  dit  Ireux  du  Chastel, 
chevalier,  seigneur  de  la  Howardrie,  lequel,  comme  j'ai 
entendu,  était  anciennement  issu  d'un  nommé  en  ce  temps  là 
le  grand  seigneur  d'Ayshove  (1).  » 

Il  épousa  Péronne  de  Lalaing,  fille  de  Gérard  de  Lalaing, 
seigneur  de  la  Hovardrie,  mort  en  1312,  petite-fille  de  Jeanne 
de  Lalaing  et  d'Isabeau,  dame  de  la  Hovardrie,  dont  trois 
enfants,  savoir  : 

A.  Jacques,  qui  suit,  VI. 

B.  Jean,  dit  Perceval  du  Chastel,  seigneur  de  Louvignies4ez- 
Bavay,  dont  la  filiation,  ainsi  que  celle  de  son  frère  atné,  est  prouvée 
par  une  inscription  que  Simon  du  Chastel  fit  placer,  en  1527,  dans 
Tcglise  paroissiale  de  la  Hovardrie  (2). 

A  la  même  église  de  la  Hovardrie  il  y  avait  un  obit  pour  Perccvai, 
seigneur  de  Louvignies,  pour  sa  femme,  Marguerite  de  Louvignies, 
ainsi  que  pour  Baudouin,  dit  Baudri  du  Chastel,  leur  frère. 

Il  épousa  Marguerite,  dame  de  Louvignies,  fille  d'Anne  d*Oisy, 
dont  une  fille  : 

Jeanne,  dame  de  Louvignies,  morte  le  29  juillet  14.i5,  épousa  Pierre,  dit 
Broignart  do  Haynin,  chevalier,  seigneur  de  Haynin,  d'Aiifroipret,  de  Brœucq 
Malaquet,  Bétricics,  Guisscnies,  etc.,  mort  à  Hayniii  en  ii3I,  conseiller  du 
bon  duc  Guillaume,  dont  il  porta  le  Vnon  à  la  bataille  de  Liège ,  et  grand 

(1)  F.  V.  Goetbals,  Miroir  des  notabilités  nobiliaires  de  Belgique^  tome  I*"", 
page  774  (d'après  un  ancien  mémoire.) 

(â)  c  L'an  15^7,  noble  homme  Simon  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrir,  sci- 
gneur  de  Cavrincs  et  d'Aix-en-Pévèle,  père  de  Jacques  du  Chastel  qu'il  a  eu  de 
damoiselle  Marie  de  Clugny,  sa  première  compagne,  à  présent  seigneur  de  cette 
terre  et  seigneurie  de  la  Hovardrie,  a  fait  faire  cette  représentation  en  mé- 
moire et  recordation  de  feus  les  nobles  prédécesseurs,  seigneurs  de  cette  dite 
terre  de  la  Hovardrie,  à  savoir  :  Jehan  dit  Ireus  du  Chastel,  chevalier  seigneur  de 
cette  dite  terre;  Jacques  du  Chastel,  dit  Hovars,  chevalier,  seigneur  de  cette 
dite  terre,  et  Percheval  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  chevalier,  seigneur  de 
Louvignies-lez-Bavay,  fils  dndit  Jehan  et  de  dame  Perotte  de  Lalaing,  dame  de 
cette  dite  terre.  » 


CHASTEL   DE   LA  HOVARDRIE.  15- 

bailli  de  Hainaut,  fils  aîné  de  Jean,  dit  Broignart,  de  Haynio,  seigneur  dudit 
lieu  d*Anfroipret  et  de  Brœucq,  et  de  Marie  de  Pottcs,  veuve  de  Gérard  de  Bar- 
bençon,  fille  de  Gérard,  chevalier,  seigneur  de  Pottes,  et  de  N.  de  Lalaing. 
II  fit  bâtir  les  châteaux  de  d'Anfroipret,  de  Brœucq  et  de  Haynin. 

C.  Baudoin,  dit  Baudry  du  Chastel,  mort  sans  alliance,  brisa  d'un 
lambel  d'argent  à  trois  pendants. 

VI.  Jacques  du  Chastel,  dit  Hovars,  chevalier,  seigneur  de 
la  Hovardrie,  tué  à  Ypres,  par  les  Gantois,  en  1379,  au  ser- 
vice de  Louis,  comte  de  Flandre,  son  prince  et  seigneur  (1), 
épousa  :  1®  Anne  de  Rosne,  et  ï*  Isabeau  de  Coyeghem,  dite 
de  Cuinghem,  fille  d'Othon  de  Coyeghem,  seigneur  d'Enne- 
chin  et  de  Dele,  mort  le  18  novembre  1380,  et  de  Marie, 
dame  de  Pecque,  morte  le  28  août  1380. 

Dans  un  acte  de  renonciation  fait  en  1378  par  Jacques  du 
Chastel  et  sa  femme,  on  lit  ce  qui  suit  : 

«  A  tous  ceux,  etc.,  Denis  de  le  Cambe,  dit  Ganthois, 
écuyer,  seigneur  de  la  Haye,  conseiller  du  roi,  notre  sire, 
et  lieutenant  de  haut  et  noble  monseigneur,  le  gouverneur 
du  souverain  bailliage  de  Lille,  Douai,  Orchies  et  des  appre- 
tenances,  salut!  Savoir  faisons  que  ce  jourdliui  nous  avons 
vu,  tenu  et  diligamment  regardé  une  lettre  à  nous  exhibée 
de  la  part  de  noble  homme  Jacques  du  Chastel,  seigneur  de 
la  Hovardrie,  Cavrines,  Aix-en-Pevèle,  etc.,  disant  être  repo- 
santes es  mains  et  puissance  de  noble  homme  Ferdinand  de 
la  Barre,  seigneur  de  Mouscron,  souverain  bailli  de  Flandre, 
lesquelles  lettres ,  mot  après  autre,  la  teneur  suit  :  A  tous 
ceux  qui  ces  présentes  lettres  verront  et  ouïront,  Jacques  du 
Chastel,  dit  Hovars,  chevalier  et  sire  de  la  Hovardrie,  et 
Isabeau  de  Cuinghem,  sa  chère  compagne  et  épouse,  dame 
dudit  lieu,  salut!  Comme  au  traité  et  accord  de  notre  ma- 
riage, nous  fut  donné,  comme  don  de  mariage,  par  nobles 

(I)  La  tin  tragiquode  ce  brave  chevalier  est  consignée  dans  les  mémoires 
généalogiques  de  Simon  du  Chastel. 


16  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

personnes  Hoston  de  Cuinghem,  écuyer,  et  demoiselle  Ma- 
rie, sa  femme,  père  et  mère  de  moi  Isabelle,  dessus  nommée, 
ce  que  ci  après  s'ensuit  :  C'est  à  savoir  un  fief  gisant  en  la 
paroisse  de  Templeuve-lez-Dossemer,  tenu  de  la  cour  de 
Maire,  contenant  deux  bonniers  ou  environ,  etc.,  etc.  Item 
huit  bonniers  et  demi  ou  environ  de  terre,  gisants  en  la  dite 
paroisse,  tenus  du  seigneur  de  Templeuve  ;  item  un  flef  tenu 
de  la  cour  de  Warcoing,  contenant  six  bonniers  de  prés,  ou 
environ,  etc.,  etc.  . 

»  Item  sept  livres  de  rente  assise  et  située  dans  la  ville  de 
Tournai. 

»  Item  et  avant  que  dit  est,  en  deniers  forts  et  en  meubles, 
la  somme  et  valeur  de  cinq  cents  florins  d'or,  etc.,  etc. 

»  En  témoignage  desquelles  choses  dessus  dites  ,  nous 
avons  à  ces  présentes  lettres  mis  et  pendu  nos  sceaux;  si 
prions  et  requérons  nobles  hommes  mes  chers  seigneurs  et 
grands  amis,  M.  Simon  de  Lalaing,  seigneur  de  Quiévrain, 
mons.  Nicolas,  seigneur  de  Lalaing,  mons.  Baudouin  de 
Lalaing,  chevaliers;  Hustin  de  Dours,  Jacques  du  Chastel 
et  Jean  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  qui  présents  furent  à 
toutes  les  choses  dessus  dites,  ainsi  par  nous  connues  et 
accordées,  qu'en  confirmation  et  approbation  de  ce,  ils 
veuillent  mettre  leurs  sceaux  à  ces  présentes  lettres  avec 
les  nôtres.  Et  nous  Simon  de  Lalaing,  sire  de  Quiévrain, 
Nicolas,  sire  de  Lalaing,  Baudouin  de  Lalaing,  chevaliers, 
Hustin  de  Dours,  Jacques  du  Chastel  et  Jean  du  Chastel,  dit 
de  la  Hovardrie,  écuyers  ;  à  h  prière  et  requête  de  nobles 
personnes  nos  chers  et  aimés,  mons.  Jacques  du  Chastel, 
chevalier,  seigneur  de  la  Hovardrie,  et  madame  Isabelle  de 
Quinghem,  sa  chère  compagne  et  épouse,  dame  dudit  lieu, 
pour  ce  que  nous  fumes  présens ,  par  eux  pour  ce  appelés  à 
tout  le  contenu  en  ces  lettres ,  avons  avec  leurs  sceaux ,  mis 
nos  propres  sceaux  à  ces  présentes  en  témoignage  de  vérité 


GHASTBL  DE  U  HOVARDRIE.  17 

de  toutes  les  choses  dessus  dites  et  en  forme  d*icelles.  Ce 
fut  fait  Tan  de  grâce  mil,  trois  cent,  soixante  dix  et  huit,  le 
pénultième  jour  du  mois  d'octobre.  » 

Dans  le  vidimus  de  ce  document  publié  par  le  comte  de 
Saint-Génois,  se  trouve  la  description  des  sceaux  y  appen- 
dus.  On  y  voit  que  sur  celui  de  Jacques  du  Chastel,  Técu  est 
supporté  par  deux  lions,  tandis  que  celui  de  Jean,  dit  Perce- 
val  du  Chastel,  ne  porte  que  les  armes  des  du  Chastel,  écar- 
telées  de  celles  de  Lalaing.  Quant  à  Isabeau  de  Coyeghem, 
elle  scella  des  armes  pleines  de  sa  famille  qui  sont  d'argent 
à  quatre  chevrons  de  gueules. 

Jacques  du  Chastel  eut  d'Isabeau  de  Coyeghem ,  sa  femme 
du  second  lit,  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Gérard,  qni  suit,  VII. 

B.  Roland  du  Chastel,  mort  sans  aUiance,  brisa  d*une  feuille  de 
trèfle  d'argent  à  dextre. 

VII.  Gérard  du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  la  Hovar- 
drie,  fut,  peu  de  temps  après  sa  naissance,  considéré  comme 
mort,  et  même  enterré.  Son  réveil  fut  pris  pour  une  résur- 
rection miraculeuse ,  et  il  vécut  encore  soixante  ans.  Le 
souvenir  de  cet  événement  était  représenté  dans  un  bas 
relief  de  Téglise  de  la  Hovardrie  et  dans  un  tableau  qui  fut 
placé  à  Notre-Dame-au-Bois,  lez-Mortagne  (1). 

Le  comte  de  Saint-Génois  a  donné  un  extrait  modernisé 
de  l'acte  de  dénombrement  de  la  terre  d'Aix  dans  les  termes 
suivants  :  «  Ce  sont  les  rapports  des  hommes  qui  tiennent 
en  fief  de  noble  homme  Gérard  du  Chastel,  seigneur  de  la 
Hovardrie  et  seigneur  d'Aix-en-Pévèle ,  à  cause  de  noble 
dame  Madame  Isabelle  de  Bruyelles,  sa  chère  et  aimée  com- 
pagne et  épouse,  fait  et  rapporté  par  loi  et  par  jugement  en 
l'an  de  grâce  mil  trois  cent  quatre  vingt  et  seize. 

(I)  F.  V.  Goethals,  Miroir,  etc.,  tome  !«',  page  776. 


^  18  LA  BBLGIQUB   HÉRALDIQUE. 

>  »  Laquelle  terre  d*Aix  (1),  ledit  messire  Simon,  bâtard  de 

Hainaut,  chevalier,  seigneur  de  Bruyelles  et  dudit  Aix, 
acheta  de  Jean  Deskiergen,  Fan  1336,  le  19  mars,  par  de- 
vant Jean  de  Mortagne,  sire  de  Landas,  et  de  Bruingnies,  et 
ber  de  Flandre,  chevalier.  » 

Gérard  du  Ghastel,  épousa  Isabeau  de  Hainaut,  dame  de 
Bruyelles  et  d'Aîx-en-Pévèle,  fille  de  Jean  de  Hainaut  et  de 
Marie  Slocquet,  dont  deux  enfants ,  savoir  : 

A.  Arnoud,  qui  suit,  VllI. 

6.  Anne,  dame  de  Bruyelles,  épousa  Gilles  de  Landas,  dit  Grignart, 
seigneur  de  la  Gruerie  et  de  Rupilly,  flls  de  Matthieu  de  Landas, 
seigneur  de  Warlain,  et  d*Isabcau  de  Roussies,  dite  de  Vertaing. 
Son  petit-fils  acheta  de  Huette  de  Bruyelles,  née  du  Chastel,  la  sei- 
gneurie de  la  Hovardrie. 

Il  laissa  en  outre  une  fille  naturelle  qui  fut  légitimée, 
savoir  : 

Jeanne,  épousa  Jean,  seigneur  de  Bercus,  fils  de  Gilles,  seigneur 
de  Bercus ,  et  de  Catherine  d'Obrechicourt,  dite  d^Estaimbourg.  Ils 
vivaient  en  4433. 

VII.  Arnoud  du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  la  Hovar- 
drie, d'Aix-en-Pévèle,  et  de  Mont-Ghobert.  A  son  sujet,  on  lit 
dans  un  ancien  mémoire  (2)  :  «  Or  fut  ledit  seigneur  Arnoud 
du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie,  et  d*Aix-en-Pévèle, 
trahi  et  vendu  par  son  chapelain  et  livré  aux  Chinois  (c'est- 
à-dire  aux  manants  de  Chia)  qui  lors  couraient  et  pillaient 
le  pays  de  Flandre  et  faisaient  de  grands  maux;  et  après 
avoir  été  retenu  prisonnier  dans  une  étroite  prison  durant 
trois  ans,  il  fut  rançonné  à  mille  couronnes  d*or,  pour  le 
payement  de  laquelle  rançon  il  fut  dans  la  nécessité  de 
vendre  beaucoup  de  ses  biens.  » 

(1)  F.  V.  Goethals,  Miroir^  etc.,  tome  I"",  page  770. 

(2)  Idem,  page  777. 


CHASTBL  DE   LA   HOVARDRIE.  19 

Les  mêmes  mémoires  rapportent  à  l'occasion  du  ma- 
riage d'Arnoud  du  Ghastel  avec  Anne  de  Montagne  une 
anecdote  curieuse  :  «  Mais  afin  de  faire  les  noces, 
comme  il  était  d'usage  chez  les  gentilshommes,  sans  tou- 
tefois excéder  son  état,  Arnoud  du  Ghastel,  seigneur  de 
la  Hovardrie,  envoya  aucun  de  ses  amis  vers  messires  Guil- 
laume et  Simon  de  Lalaing,  ses  cousins,  qui  étaient  en  ce 
moment  à  la  cour  du  duc  de  Bourgogne  à  Bruges,  pour  les 
consulter  sur  la  manière  de  célébrer  ses  noces  et  sur  l'ac- 
coutrement dont  il  devrait  faire  usage.  Ses  cousins  s'empres- 
sèrent de  faire  part  de  ce  message  à  monseigneur  le  bon 
duc  Philippe  de  Bourgogne,  et  à  madame  la  duchesse,  sa 
femme,  Isabeau  de  Portugal.  Le  duc  ordonna  lui-même 
spontanément  que  chacun  d'eux  eût  pour  cette  occasion  une 
robe  de  drap  d'or  cramoisi  et  une  autre  robe  de  velours  sur 
velours  cramoisi  dont  ils  devinaient  faire  usage  après  le  fes- 
tin. Les  gentilshommes  de  la  cour  du  duc  eurent  l'obligeance 
de  remontrer  aux  seigneurs  de  Lalaing,  qu'en  raison  des  pertes 
essuyées  par  messire  Arnoud  du  Ghastel,  il  était  du  bon  plai- 
sir de  monseigneur  le  bon  duc ,  conformément  à  leur  avis , 
que  la  veste  pour  l'après-dîner  fût  aussi  modeste  que  pos- 
sible. Incontinent  le  bon  duc  fit  prendre  l'étoffe  nécessaire, 
en  recommandant  de  la  remettre  au  seigneur  de  la  Hovar- 
drie et  à  sa  fiancée,  et  il  fit  prier  ceux-ci  de  venir  auprès  de 
lui  à  la  cour  après  les  noces  ;  puis  se  tournant  vers  sa  femme 
il  lui  dit,  en  présence  de  ses  gentilshommes  qui  purent  l'en- 
tendre :  c(  Ge  m'est  un  bon  et  léal  serviteur  ;  il  me  déplaît 
de  sa  fortune  ;  et  aussi ,  ma  mie ,  il  est  notre  parent.  »  Alors 
que  ma  dite  dame  de  Bourgogne  ouit  ce  propos  de  son  mari, 
elle  dit  aux  gentilshommes  de  Lalaing  de  venir  la  trouver 
le  lendemain  avant  leur  départ;  ce  qu'ils  promirent.  Ge  jour 
la  dite  dame  fit  délivrer  aux  gentilshommes  du  drap  d'or  et 
blanc  ainsi  que  de  l'étoflTe  de  soie,  pour  leur  usage  particu- 


20  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

lier,  en  leur  recommandant  de  ne  pas  faillir  de  faire  ce  que 
son  seigneur,  monseigneur  le  duc,  leur  avait  commandé,  et 
surtout  de  recommander  au  sire  de  la  Hovardrie  de  venir  à 
la  cour  avec  sa  femme.  Après  les  fêtes  nuptiales,  désireux 
d'obéir  au  commandement  de  son  seigneur,  le  bon  duc,  mes- 
sire  Arnoud  s'empressa  de  partir  pour  Bruges.  «  Seigneur  de 
la  Hovardrie,  lui  dit  le  duc  en  le  voyant,  soyez  le  très-bien 
venu,  et  pour  votre  fortune  choisissez  TofTice  de  mes  pays 
qui  vous  convienne  le  mieux,  et  je  vous  promets  de  vous  le 
donner  en  propre  pour  votre  bonne  venue ,  et  quel  que  soit 
le  seigneur  qui  en  soit  revêtu,  ne  craignez  rien,  je  le  récom- 
penserai si  bien  qu'il  vous  saura  gré  de  votre  choix.  »  A 
quoi  messire  Arnoud  répondit  franchement,  comme  il  avait 
toujours  coutume  de  le  faire.  «  Par  Tàme  de  mon  seigneur 
mon  père,  mon  seigneur  je  vous  remercie  très-humblement  ; 
car  je  ne  suffis  encore  à  gouverner  le  peu  de  biens  que  Dieu 
m'a  laissés,  comment  pourré-je  m'acquitter  envers  vous?  » 
Après  cette  réponse,  monseigneur  le  bon  duc  et  madame  de 
Bourgogne  le  prièrent  de  leur  accorder  sa  femme  pour  être 
la  nourrice  de  leur  premier  fils,  comme  elle  le  fut  en 
effet.  » 

Le  20  septembre  1448  fut  érigé  un  nouvel  autel  au  chœur 
de  l'église  de  la  Hovardrie  que  vint  visiter  plus  tard ,  le 
10  juillet  1466,  Guillaume,  évêque  de  Tournai. 

Arnoud  du  Chastel  fit  le  relief  du  fief  de  Cavrines,  au  nom 
de  sa  femme  le  8  janvier  1419,  un  mois  après  la  mort  de  son 
beau-père,  et  leur  succession  fut  partagée  entre  leurs  en- 
fants, dès  le  27  mai  1469. 

Le  17  novembre  1462,  il  fit  le  rapport  d'un  fief  consistant 
en  dix-sept  bonniers  de  bois  tenu  de  la  seigneurie  de  Bou- 
vignies. 

Dans  un  cartulaire  des  fiefs  qui  relevaient  de  la  cour  féo- 
dale de  Hainaut  à  Mons,  en  1473,  se  trouve  ce  qui  suit  : 


CHASTBL  DE   LA   HOVARDRIE.  31 

«  Monseigneur  de  la  Hovardrie,  chevalier,  à  cause  de  dame 
Anne  de  Mortagne,  sa  femme,  tient  un  flef  se  comprenant 
en  quarante  livres  tournois  de  rente  par  an,  assises  et  dues 
sur  les  maisons  et  héritages  de  Jean  de  Braine,  nommé  le 
fief  de  Flines.  » 
Il  avait  épousé  Anne  de  Mortagne,  dite  d'Espierres,  dame 

dé  Cavrines,  de  Linzelles  et  de  Blaton,  fille  de  Robert  de 
Mortagne,  dit  d'Espierres,  chevalier,  seigneur  de  Cavrines, 
et  de  Jeanne  le  Louchier,  dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  Lyon  du  Chastel,  dit  d*Ayshovc,  chevalier,  seigneur  de  la  Ho- 
vardrie et  d'Aix. 

Voici  les  dispositions  prises  pour  Lyon  du  Chastel  dans  l'acte  de 
partage  de  ses  parents  : 

«  Et  premièrement  voulons  et  ordonnons  que  Lyon  du  Chaste), 
aussi  chevalier,  notre  fils  atné,  ail  et  tienne  en  sa  parchon  pour  lui 
et  ses  hoirs  à  toujours  toute  la  terre  et  seigneurie  de  la  Hovardrie 
tenue  eu  ficf  Je  Josse  Blondel,  etc. 

»  Hem  voulons  et  ordonnons  que  ledit  Lyon  du  Chastel,  nôtre  dit 
premier  fils,  ait  et  tienne  encore  en  sa  dite  parchon,  pour  lui  et  ses 
hoirs  à  toujours,  toute  la  terre,  justice  et  seigneurie  d'Aix,  etc., 
tenue  de  monseigneur  de  Bouvignies. 

»  Item  voulons  et  ordonnons  que  ledit  Lyon  du  Chastel  ait  et 
tienne  en  sa  dite  parchon,  un  fief  ainsi  qu'il  se  contient,  ayant  jus- 
tice de  vicomte  gisant  ii  Guignies,  tenu  de  monseigneur  le  Beghe  de 
Lannoy,  contenant  dix-neuf  bonniers  ou  environ,  etc.,  etc. 

»  Item  et  avec  ce  que  dit  est,  voulons  et  ordonnons  qu*ice1ui 
Lyon  du  Chastel,  ait  et  tienne  encore  en  sa  dite  parchon,  pour  lui  et 
ses  hoirs,  les  deniers  procedans  de  la  veodition  par  lui  faite  de  notre 
consentement,  de  la  terre  et  seigneurie  de  Maufayt  gisante  en  la 
paroisse  d'Anechin.  » 

Il  se  rendit  célèbre  h  la  défense  de  Valenciennes  assiégée  par  les 
Français  au  mois  de  juillet  4477.  Le  i^'  de  la  même  année,  il  contri- 
bua beaucoup  à  la  prise  d*assaut  de  la  ville  de  Saint-Amand,  suivie 
delà  défaite  delà  garnison  française  qui  l'occupait. 

«  JI  paraît  que  Lyon  du  Chastel  a  survécu  h  son  frère  pufné,  puis^ 

LA  BELGIQUE  HtRALDIQUE,   III.  2 


22  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

qu*il  se  trouve  dans  rarmorial  des  feudalaires  du  duc  de  Brabanl,  à 
côlé  de  son  neveu  qui  y  est  qualifié  de  seigneur  de  la  Hovardrie, 
tandis  que  lui-môme  y  est  porté  comme  seigneur  d'Ayshove.  Dans 
son  écusson  le  lion  est  seulement  lampassé  d*azur  et  celui  du  neveu 
est  au  lion  morné  et  au  lambcl  d'azur.  Il  est  très-probable  que  la 
seigneurie  do  la  Hovardrie,  constituée  en  fidei-commis,  aura  été  ré- 
clamée de  bonne  heure,  môme  dès  le  mariage  de  Huette  du  Chastel, 
par  rhoir  mâle  de  Peronne  de  Lalaing,  appelé  par  le  vœu  de  la 
loi  {i).  » 
Il  épousa  Louise  des  Odes ,  dame  de  Vé  en  Valois ,  dont  une  fille  : 

Huette  du  Chastel  vendit  la  seigneurie  de  la  Hovardrie  à  Hugues  de  Landas, 
seigneur  de  la  Grucrie,  qui  avait  épousé  Jeanne  de  Vicq.  Il  était  fils  de  Simon 
de  Landas,  Seigneur  de  la  Gruerie,  et  de  Marguerite  de  Carnin ,  et  petits-fils 
de  Gilles  de  Landas,  dit  Griguart,  seigneur  de  la  Gruerie  et  de  Rupilly,  et 
d*Anne  du  Chastel.  Hais  le  cousin-germain  de  Huette  du  Chastel  exerça  le 
retrait  de  cette  seigneurie.  Elle  épousa  en  1485,  Hector  de  Haiaaut,  dit  Ber- 
toul  de  Bruyelles,  chevalier,  seigneur  de  Bruyelles,  fils  d'Antoine  de  Hainaut, 
seigneur  do  Bruyelles,  et  de  Constance  Aclocquettes,  dont  trois  enfants  : 

L  Antoine  db  Hainaut,  dit  Bertoal,  page  de  l'empereur  Charles-Quint,  mort  sans 
alliance  en  1534. 

2.  Marie,  dite  Bertoul,  chanolnesse  k  Maubenge. 

3.  Françoise,  dite  Bertoul,  chanolnesse  k  Maubeoge,  épousa  Jean  de  Bonmarchiet, 
de  Douai. 

B.  Gérard,  qui  suit,  IX. 

G.  Antoine  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  chevalier,  seigneur  de 
Mont-Ghobert.  Voici  comment  il  est  compris  dans  Pacte  de  partage 
de  ses  parents  : 

«  Item  voulons  et  ordonnons  qu'Antoine  du  Chastel,  aussi  écuyer, 
notre  troisième  fils,  ait  et  tienne  aussi  en  sa  parcbon,  pour  lui  et  ses 
hoirs  jouir  et  posséder  toujours  héritablement  après  le  trépas  de 
nous  deux,  la  terre  et  seigneurie  de  Mont-Ghobert,  située  et  gisante 
en  Valois,  tenue  du  château  de  Pierrefonds. 

»  Item,  vingt  et  un  bonniers  tant  dos  terres  labourables  que  des 
bois,  que  nous  avons  gisant  en  la  paroisse  do  Rumignies.  » 

Lors  de  la  solennité  du  chapitre  de  la  Toison  d'or,  tenu  à  Valen- 

{\)  F.  V.  Goethals,  Miroir,  etc.,  tome  I",  page  779. 


CHASTEL  DE  LA  HOVARDRIE.  23 

cîenoes  au  mois  de  mai  1473,  dos  fôles  splendides  furent  célébrées 
dans  celle  ville,  enlro  aulres  deux  lournois,  devenus  célèbres.  Au 
premier  de  ces  lournois  prirent  pari  :  Jacques  de  Luxembourg,  comme 
chef  du  dedans,  le  marquis  de  Ferarc,  Jacques  de  Tainlevillo.  le  sei- 
gneur de  Ligne,  le  seigneur  de  Lens,  Jacques  de  Boussu,  Antoine  de 
la  Hovardrie,  Barthélcmi  Patoul,  Charles  de  Visan,  les  seigneurs  de  la 
Frêle,  de  Toulongeon  el  de  Velu;  Jean  de  Berghes,  comme  chef  du 
dehors;  le  seigneur  d'Espierres,  Jacques  de  Crevecœur,  Philippe  de 
T  Serclaes,  Antoine  d'Oisy,  le  seigneur  de  Grimberghe,  Frédéric 
TAdemand,  Thomas  Tltalien,  Pierre  de  Lannoy,  Antoine  de  Scrnolle 
et  Lancelol  Rondelel,  Napolitain  (1). 

Antoine  du  Chaslel  épousa  Claude  de  la  Flc^cherie,  originaire  do 
Savoie,  dont  un  fils  : 

Ferdinand  du  Crastel,  seigneur  du  Fournil. 

1».  Arnoud  du  Chastel,  dit  van  Neremoes,  seigneur  de  Nedcrmos- 
schc,  mort  avant  1468. 

E.  Jeanne,  épousa  Waleran  du  Mcz,  chevalier,  seigneur  d*Ans- 
taing. 

c(  El,  quant  h  un  autre  fief  et  seigneurie  tenu  de  monseigneur  de 
Gruthuse,  de  son  fief  de  Sebourg,  gisant  à  Espierres,  »  porte  Facte  do 
partage  de  ses  parents,  «  nous  l'avons  par  ci-devant  donné  par  cer- 
tains parchons  et  ordonnances,  que  nous  avon?  fail  et  passé  devant 
tabelion  royal,  h  Jeanne  du  Chaslel,  notre  fille,  femme  el  épouse  de 
monseigneur  d'Anstaing,  aussi  chevalier.  » 

F.  Anne,  dame  de  Villers-lc-Héron  el  de  Sassignies,  épousa  Gui  le 
Grain,  seigneur  de  Saulchy,  Trailly  et  Doubly. 

Il  laissa  aussi  un  fils  naturel  : 
Jean  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie. 

IX.  Gérard  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  chevalier, 
seigneur  de  Cavrines,  de  Linzelles  et  de  Blaton. 

ce  Item,  nous  voulons  et  ordonnons  »  disent  ses  parents 
dans  l'acte  de  partage  précité ,  «  que  Gérard  du  Chastel , 

(i)  Outreman,  Histoire  de  Valeneiennes^  p.  178 


24  LA  BEL6I0UE   HÉRALDIQUE. 

écuyer,  notre  second  fils,  ait  et  tienne  en  sa  parchon ,  pour 
lui  et  ses  hoirs ,  de  ce  jour  en  avant  à  toujours  héritable- 
ment,  toute  la  terre,  justice  et  seigneurie  entièrement  qu'on 
dit  de  Cavrines,  située  en  la  paroisse  de  Hérinnes,  qui  se 
comprend  en  justice  de  vicomte,  forteresse,  etc.,  etc.,  tenu 
de  la  salle  de  Lille. 

»  Item,  voulons  et  ordonnons  que  ledit  Gérard  du  Chas- 
tel,  notre  dit  second  fils,  ait  et  tienne  encore  en  sa  dite  par- 
chon, pour  lui  et  ses  dits  hoirs,  successeurs  ou  ayants 
cause,  un  autre  fief  qu'on  dit  le  fief  de  Langlée ,  tenu  de 
ladite  salle  de  Lille. 

»  Item,  voulons  et  ordonnons  que  ledit  Gérard  du  Chastel, 
notre  dit  fils,  ait  et  retienne  encore  en  sa  dite  parchon,  pour 
lui  et  ses  hoirs  en  jouir  et  posséder,  de  ce  jour  en  avant, 
toujours  héritablement ,  trois  bonniers  et  trois  quartiers  de 
bois  ou  environ  gisants  en  la  paroisse  de  Hérinnes. 

»  Item,  voulons  et  ordonnons  que  le  devant  dit  Gérard  du 
Chastel,  ait  et  tienne,  en  sa  dite  parchon,  pour  lui  et  ses 
hoirs,  de  ce  jour  en  avant,  jouir  et  posséder  à  toujours,  un 
moulin  à  vent  gisant  en  ladite  paroisse  de  Hérinnes. 

»  Item,  un  autre  fief  tenu  du  château  de  Leuze,  qu'on  dit 
le  fief  de  Leuze,  gisant  au  dit  lieu  de  Cavrines. 

»  Item,  un  autre  fief  tenu  de  la  terre  et  seigneurie  de  la 
Moulerie,  qu'on  dit  le  fief  de  Flines,  gisant  en  la  paroisse 
d'Ecanaffle. 

»  Item,  un  autre  fief  gisant  à  Pottes,  tenu  de  monseigneur 
d'Estaules,  de  sa  seigneurie  de  Pottes. 

»  Item,  un  autre  fief  gisant  à  Rumes,  ainsi  qu'il  est  tenu 
de  monseigneur  de  Bouvignies,  contenant  dix-sept  bonniers 
de  bois  ou  environ. 

»  Item,  un  autre  fief  gisant  à  Espierres,  tenu  du  royaume 
de  France. 

»  Item,  un  autre  fief  et  seigneurie,  qu'on  dit  de  la  Gai- 


CHASTEL  DK   LA   HOVARDRIE.  28 

gnarde,  gisant  à  Linselles,  tenu  de  monseigneur  de  Lichter- 
velde. 

»  Item,  deux  autres  fiefs  et  seigneuries,  qu*on  dit  les  fiefs 
et  terres  de  Linselles  et  de  Blaton,  gisants  entre  Lille  et 
Courtrai,  tenus  de  la  seigneurie  de  Leuze,  que  feu  monsei- 
gneur de  Mortagne,  dit  d'Espierres,  chevalier,  seigneur  de 
Cavrines,  frère  germain  de  moi  ladite  Anne  de  Mortagne 
tenait  et  possédait  en  son  vivant.  » 

On  trouve  dans  le  registre  des  fiefs  de  1473  : 

«c  Gérard  du  Ghastel,  dit  de  la  Hovardrie,  seigneur  de 
Cavrines,  tient  un  fief  de  la  ci-devant  terre  de  Leuze,  nommé 
le  fief  de  Leuze,  etc.  » 

«  Gérard  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  écuyer,  seigneur 
de  Cavrines,  tient  pareillement  dudit  Leuze,  un  fief  nommé 
le  fief  de  Blaton  gisant  en  la  paroisse  de  Baviselles,  avec 
justice  haute,  moyenne  et  basse,  etc.  » 

Capitaine  au  service  de  la  duchesse  Marie  de  Bourgogne,  il 
se  distingua,  le  26  mai  1477,  au  combat  du  faubourg  d'Aire, 
à  Tournai ,  contre  les  Français  ;  commandant,  le  30  mai  de 
la  même  année,  les  bourgeois  d'Àudenarde,  à  la  bataille 
d'Espierres,  il  fut  fait  prisonnier  et  amené  à  Tournai  où, 
dans  une  vente  du  butin  et  des  prisonniers,  il  fut  adjugé 
pour  deux  mille  écus  d'or  (1). 

Gérard  du  Chastel  fut  tué  au  marché  du  Vendredi,  à 
Gand,  le  20  février  1488,  par  les  habitants  révoltés,  en  dé- 
fendant la  personne  de  l'empereur  Maximilien  qui ,  par  sa 
présence,  avait  espéré  d'appaiser  la  rébellion.  Il  n'en  fut 
rien.  Les  émeutiers  s'attaquèrent  à  sa  personne  et,  pour 
sauver  les  jours  de  leur  prince,  les  chevaliers  qui  l'entou- 
raient durent  se  jeter  Tépée  à  la  main  au  milieu  de  la  mêlée. 
De  tous  ceux  qui  prirent  les  armes  pour  la  défense  de  leur 

(I)  CbotiD,  fiûtoire  de  Tournai  et  du  TournésU,  t  II,  p.  62. 


26  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

souverain,  aucun  ne  fit  paraître  plus  de  valeur  et  n'acquit 
plus  de  gloire  que  Gérard  du  Chastel  ;  il  mourut  en  héros  et 
fut  enterré  aux  Augustins,  à  Gand,  sous  une  pierre  décorée 
de  ses  armoiries  et  de  cette  inscription  : 

Ci-devant  git  noble  homme  Gérard  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  en  son 
temps,  soigneur  de  Gavrins,  Linzelles  et  Blaton,  fils  de  monseigneur  Arnoult 
du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  la  Hovardric,  Aix-en-Pévèle,  Mont-Gbobert 
eo  Valoys,  et  de  dame  Anne  de  Mortaigne,  dite  d'Espierres,  dame  desdites 
Gavrins,  Linzelles,  etc.,  décédé  le  20*  jour  de  février  Tan  i488. 

Il  avait  épousé,  par  contrat  du  30  janvier  1469  (1),  Agnès 
de  Saint-Génois,  dame  de  Boussoit,  fille  de  Simon  de  Saint- 
Génois,  conseiller,  chambellan  et  maître  d'hôtel  du  roi  de 
France,  et  de  Marie  de  Gouy,  fille  d'Arnoud  de  Gouy,  sei- 
gneur d'Oby  et  de  Gorbehem,  chambellan  du  duc  de  Bour- 
gogne, grand  bailli  de  la  ville  de  Gand,  et  de  Jeanne  de 
Bonmarchiet. 

Leur  contrat  de  mariage  portait  :  «  Pardevant  Bernard 
Oudry ,  tabelion  royal  juré  et  établi  en  ladite  ville  auquel 
nous  avisons  pleine  foi;  comparurent  nobles  personnes  mon- 
seigneur Arnould  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie,  ma- 
dame Anne  de  Mortagne,  dite  d'Espierres,  son  épouse,  Gérard 
du  Chastel,  écuyer,  seigneur  de  Cavrines,  messire  Lyon  du 
Chastel,  chevalier,  et  Antoine  du  Chastel;  iceux  Gérard, 
messire  Lyon  et  Antoine,  frères,  fils  desdits  seigneur  et  dame 
de  la  Hovardrie ,  d'une  part ,  et  sire  Simon  de  Saint-Génois, 
seigneur  deHaudion,  conseiller  et  maître  d'hôtel  du  roi,  notre 
sire,  soi  se  faisant  fort  en  cette  partie  de  demoiselle  Agnès  de 
Saint-Génois,  sa  fille  d'autre  part,  et  reconnurent  de  leur 
bonne  volonté,  qu'au  traité  et  convenances  du  mariage,  qu'au 
plaisir  et  révérance  de  Dieu  brevement  se  fera  et  solennisera, 
si  notre  mère  la  sainte  Église  y  consent,  entre  lesdits  Gérard 
du  Chastel  et  Agnès  de  Saint-Génois ,  et  premièrement  et 

(1)  Voir  le  comte  de  Saint-Génois,  Monumentê  aneieruj  1. 1«',  p.  1049. 


CBASTEL  DE  LA   UOVAHORIE.  H 

auparavant,  vu  qu*entre  eux  il  n'eut  eu  ni  est  encore  aucuns 
ni  nuls  convens  ou  lien  de  mariage ,  mais  pour  et  afin  de  à 
icelui  parvenir,  il  avait  et  a  été  divisé,  traité,  donné,  accordé, 
promis  et  convenu  de  Tune  partie  à  l'autre,  ce  que  s'ensuit  : 
Premièrement  que  ledit  Gérard  du  Chastel  apportera  audit 
mariage  les  fiefs,  terres,  seigneuries  et  héritages  ci-après 
déclarés  qui  furent  et  appartinrent  au  défunt  monseigneur 
Gérard  de  Mortagne,  dit  d'Espierres,  en  son  vivant  seigneur 
dudit  Cavrines,  par  son  décès  et  trépas ,  venus  et  échus  à  la 
dite  dame  de  la  Hovardrie  qui  fut  sa  sœur,  autorisée  dudit 
seigneur  son  mari,  du  gré  et  consentement  desdits  sire  Lyon 
et  Antoine  ses  fils,  a  donnés  et  ordonnés  audit  Gérard  en 
avancement  de  son  mariage ,  et  s'en  est  ladite  dame  deshé- 
ritée au  profit  perpétuel  d'icelui  Gérard  et  ses  hoirs  parde- 
vanl  les  seigneurs  et  lois  des  lieux  et  seigneuries  dont  lesdits 
fiefs  et  terres  sont  tenus,  etc. 

»  El  ladite  demoiselle  Agnès  de  Saint-Génois  porte  audit 
mariage,  et  ledit  sire  Simon  lui  a  donné  en  avancement  d'ice- 
luie,  tel  droit  qu'il  avait  sur  une  maison,  granges,  marechaus- 
sés,  gardes  maigres,  terres  arables,  prés,  pâtures,  bois  et 
héritages  avec  certains  prés  qu'il  tient  en  franc  alleu  séants  et 
gisants  à  Montreuil-au-Bois  et  à  Hellignies  en  Hainaut, 
appelée  la  maison  de  Baussoit  contenant  en  tout  vingt-trois 
bonniers  et  demi  ou  environ,  etc.  » 

Ils  eurent  de  leur  mariage  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Simon,  qui  suit,  X. 

B.  Madeleine,  épousa  Jean  de  Rosimbos,  fils  d'Antoine,  chevalier 
seigneur  do  Rosimbos,  capitaine  dos  villes  et  cbâleaux  de  Bélhunc 
ei  de  Sainl-Quenlin,  et  de  Gerlrude  de  Lichtorveide,  sa  première 
femme,  dont  elle  n'eut  pas  d'onfanls. 

Il  laissa  aussi  un  fils  naturel  : 

G.  Roland  du  Cuastkl. 

X.  SiMOK  DU  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  écuyer,  seigneur 


!28  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

de  Gavrines,  de  Linzelles  et  de  Blaton,  mort  le  18  juillet  1531, 
épousa  :  1®  par  contrat  du  8  janvier  1505,  Marie  de  Glugny, 
morte  le  î23  avril  1512,  fille  de  Chrétien  de  Glugny,  seigneur 
de  la  Gessoye  et  d'Isabeau  du  Bos,  et  2**  Marguerite  de  Ga- 
rondelet,  morte  le  18  janvier  1543,  et  enterrée  auprès  de  son 
mari,  dans  l'église  collégiale  de  Saint-Pierre,  à  Lille,  sous 
le  tombeau  qui  se  trouvait  sous  la  table  d'autel  de  la  chapelle 
de  Saint-Martin,  fille  de  Paul  de  Garondelet,  gouverneur  de 
Bouchain,  et  de  Marguerite  de  Ghassey. 

Voici  un  extrait  du  contrat  de  mariage  de  Simon  du  Ghastel 
et  de  Marie  de  Glugny  :  «  Sachent  tous  que,  le  8  de  jan- 
vier 1505,  en  la  présence  de  moi  Renom  de  le  Salle,  notaire 
impérial,  demeurant  à  Lille,  desous  écrit,  comparurent  en 
leurs  personnes  Simon  du  Ghastel,  dit  de  la  Hovardrie, 
écuyer,  seigneur  de  Gavrines,  de  Blaton,  et  accompagné  de 
messire  Hector  de  Bruyelles,  chevalier,  seigneur  de  la 
Hovardrie,  de  Plaineville,  et  de  Louis  de  Landas,  écuyer, 
seigneur  de  Beaumanoir,  ses  parents  et  amis  d'une  part; 
Ghrétiende  Glugny,  écuyer,  seigneur  de  la  Gessoy,  etda- 
moiselle  Isabeau  du  Bos,  son  épouse,  eux  faisant  forts  de 
damoiselle  Marie  de  Glugny,  leur  fille,  accompagnés  de 
Louis  du  Bos,  frère  de  la  dite  demoiselle  Isabeau ,  et  Wale- 
ran  de  Landas,  écuyer,  leur  beau-cousin  d'autre  part;  les- 
quels comparants  de  leur  franche  volonté,  non  contraints 
reconnurent  ladite  demoiselle  Isabeau  sur  ce  duement  au- 
torisée de  son  dit  mari,  que  traité  de  mariage  était  mu  et 
pourparlé  entre  ledit  seigneur  de  Gavrines  d'un  côté,  et 
ladite  demoiselle  Marie  de  Glugny,  d'autre  côté,  et  ainsi 
qu'entre  lesdites  parties  mariantes  il  n'eût  ni  ait  aucun  lien 
ou  convenant  de  mariage,  et  pour  ce  que  le  dit  mariage  par- 
vienne, avaient  et  ont  été  faits  les  dons,  portements,  devises, 
avancements  et  conditions  de  mariage  cy  après  déclarées  : 
et  premièrement  ledit  seigneur  de  Gavrines  a  déclaré  qu'à 


CHASTEL   DE  LA   HOVARDRIE.  29 

lui  compétent  et  appartiennent  les  fiefs,  terres  et  seigneuries 
de  Cavrines,  de  Blaton,  le  fief  d'Àuberbus ,  gisant  à  Pottes, 
le  fief  de  Langlée,  gisant  tant  audit  Pottes  qu*à  Hérines,  le 
fief  de  laCaignarde,  gisant  à  Commines,  et  huit  bonniers  de 
bois,  tenus  en  fief  de  la  seigneurie  de  Bouvignies,  avec  plu- 
sieurs autres  biens  dont  lesdits  seigneur  de  la  Cessoy  et  son 
épouse  se  sont  tenus  pour  bien  informés,  sans  qu*ici  il  doit 
y  avoir  autre  déclaration.  Et  de  la  part  desdits  seigneur  de 
la  Cessoye  et  son  épouse  fut  dit,  qu'à  ladite  demoiselle  leur 
fille  compétait  et  appartenait  à  titre  de  don  que  lu^en  avait, 
et  par  ci-devant  fait,  défunte  demoiselle  Marie  Scaillebert  sa 
grand-mère,  veuve  de  feu  Robert  du  Bos,  etc.,  etc. 

))  Ce  fut  fait  ainsi  reconnu  par  lesdites  parties,  les  jour  et 
Tan  dessus  dit  ;  présent  à  ce  discrètes  personnes  Matthieu 
Desplancques,  Pasquier  Thevelin,  procureurs  en  cour  laïc; 
Guillaume  de  Landas,  et  Martin  de  Courouble,  témoins  à  ce 
requis  et  appelles.  » 

Simon  du  Chastel,  fit  en  1535  le  relief  de  la  censé  de  Bau- 
soit,  par  l'acte  de  ce  relief,  nous  voyons  qu'il  y  est  qualifié 
de  seigneur  de  la  Hovardrie,  c'est-à-dire  qu'à  cette  époque  il 
était  rentré  dans  la  possession  de  cet  ancien  domaine  de  sa 
famille,  dont  il  avait  faille  retrait.  La  sei^çneuriede  la  Hovar- 
drie avait  été  vendue  par  Huette  du  Chastel ,  dame  de  ce  lieu 
et  épouse  de  Hector  de  fruyelles,  à  Hugues  de  Landas, 
mort  en  1501,  ne  laissant  qu'une  fille,  Agnès  de  Landas,  dame 
de  la  Gruerie,  qui  épousa  Etienne  de  Vlieghe,  bailli  d'Or- 
chies.  Le  retrait  de  la  seigneui^'e  de  la  Hovardrie  doit  avoir 
été  obtenu  contre  ces  derniers.  II  résulte  du  contrat  de  ma- 
riage, que  nous  venons  de  citer,  qu'en  1505  :  Hector  de 
Bruyelles  était  encore  qualifié  de  seigneur  de  la  Hovar- 
drie (1). 

(1)  CcUe  observation  est  justifiée  par  rinscription  que  Simon  du  Chastel,  a 
Tait  placer  dans  Téglise  de  la  Hovardrie,  et  dont  nous  avons  Tait  connaître  une 


30  LA   BELGIQUE   HÉnALUlQUE. 

Donation  d'un  journal  de  terre,  fut  faite  en  1526,  par  mes- 
sire  Jacques  des  Ablens,  chevalier,  à  Simon  du  Chastel,  sei- 
gneur de  Cavrines. 

En  1830,  Simon  du  Chastel  vendit  la  seigneurie  de  Blaton 
à  Martin  de  Ha  mes. 

A  la  fin  du  xv*  siècle,  Simon  du  Chastel  brisait  d'un  lambel 
d'azur  à  trois  pendants,  parce  que  la  branche  aînée  existait 
encore  en  la  personne  de  Huette  du  Chastel,  dame  de  la 
Hovardri^(l). 

Simon  du  Chastel  a  composé  le  recueil  déjà  cité  de  notes 
généalogiques  sur  sa  famille  ;  il  devait  plusieurs  renseigne- 
ments à  son  oncle  Lyon  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie, 

Il  eut  du  premier  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Simon,  mort  sans  alliance  le  3  janvier  1530. 

B.  Jacques,  qui  suit,  XI. 
G.  Françoise. 

D.  Isabelle,  prieure  de  Fabbaye  noble  de  Marquette. 

Il  eut  du  second  lit  deux  enfants,  savoir  : 

E.  Anne,  morte  en  4595,  épousa  George  de  Cornhuuse,  seigneur 
de  Péruwelz,  gentilhomme  d*Éléonore  d'Autriche,  femme  de  Fran- 
çois l*',  roi  de  France. 


partie.  En  voici  la  suite  :  Gérard  du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  cette  terre, 
fils  dudit  Jacques  et  de  dame  Isabeau  de  Cuingbem,  Arnoud  du  Chastel,  che- 
valier, seigneur  de  cette  dite  terre,  Aix-en-Pévèle,  Mont-Ghobert  en  Valois, 
fils  dudit  Gérard,  et  de  dame  Isabeau  de  Hainaut,  dite  de  Bruyelles,  dame  du- 
dit Aix,  Lyon,  Gérard  et  Antoine  du  Chastel,  dits  de  la  Hovardrie,  fils  dudit 
Arnoud  et  de  dame  Anne  de  Mortagne,  dite  d'Ëspierrcs,  dame  de  Cavrines 
Linzelles  et  Blaton.  Les  neveux  à  savoir  Lyon,  seigneur  de  cette  dite  terre  et 
d'Aix,  chevalier,  Gérard,  seigneur  de  Cavrines,  Linzelles  et  Blaton,  père  du 
susdit  Simon,  qu*il  a  eu  de  demoiselle  Agnès  de  Saint-Génois,  et  fina  ses  Jours 
en  la  ville  de  Gand,  au  service  de  Tempereur  Maximilien  et  de  Tarchiduc  Phi- 
lippe, nos  souverains  seigneurs;  Antoine,  seigneur  de  Mont-Ghobert  et  de  Fon- 
teny,  Huette  du  Chastel,  fille  dudit  Lyon,  dame  de  cette  dite  terre ,  épouse  de 
Hector  de  Bruyelles,  chevalier,  seigneur  de  Plaineville.  Priez  pour  eux. 
(1)  Armoriai  des  feudataires  du  duc  de  BrabarU, 


CHASTEL  DE   LA  HOVARDRIE.  31 

F.  Marguerite  époasa  Gilbert  de  Malet,  seigneur  de  Hocron,  Ûls  de 
Jean  de  Malet,  seigneur  de  Hocron,  chevalier,  et  de  Jeanne  de  Rosim- 
bos,  laquelle  était  sœur  consanguine  de  Jean  de  Rosimbos,  qui  épousa 
Madeleine  du  Chastel. 

XI.  Jacques  du  Chastel,  écuyer,  seigneur  de  la  Hovardrie, 
de  Cavrines,  d'Aix-en-Pévèle,  de  la  Rue,  de  la  Cessoye,  mort 
le  10  mai  1576,  et  inhumé  à  Téglise  de  la  Hovardrie  (1),  com- 
missaire des  montres  ou  revues  de  la  garnison  de  Tournai 
par  lettres  de  Marie,  reine  de  Hongrie  et  de  Bohême,  régente 
des  Pays-Bas,  en  date  du  7  avril  1545  (2),  épousa  par  contrat 
du  10  juin  1529,  Sainline  de  Marchenelles,  dame  de  la  Vigne, 
morte  le  29  juillet  1549,  fille  de  Jean,  seigneur  de  Marche- 


Ci)  A  réglise  de  la  Hovardrie  se  trouve,  à  droite  du  chœur,  une  pierre  bleue, 
ornée  de  deux  écussons  et  couverte  de  rinscriptioo  suivante  :  Le  6"*  jour  de 
janvier  i573,  noble  seigueur  Jacques  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie, 
Cavrinnes,  Aix-en-Pévèle,  la  Cessoye,  etc.,  fils  de  monsieur  Simon  et  de  noble 
dame  Marie  de  Clugny,  a  donné  à  réglise  de  céans  la  somme  de  40  livres  de 
Flandre  de  rente  héritable,  chacun  an,  au  rachapt  de  880  livres  mon.  que  des- 
sus, denier  22,  desquelles  trente  livres  chacun  an  se  payeront  au  curé  de  ce 
lieu,  si  avant  qu*il  célébrera  la  messe  basse  du  Saint-Sacrement,  chacun  jeudi 
de  Tan  en  cette  église.  Aussi  chacun  jour  des  octaves  de  la  feste  dudit  Saint- 
Sacrement,  et  au  jour  des  octaves  chantera  ledit  curé  les  vigiles  à  trois  psalmes 
et  trois  ricbons  petites  commandâtes,  et  messe  du  jour  avec  les  collectes  des 
trespassés,  priant  Dieu  pour  les  âmes  dudit  seigneur  et  de  mademoiselle 
SaîDCte  de  Marchenelles  son  épouse,  et  de  tons  les  fidèles.  Demeurant  le  résidu 
des  10  livres  au  profit  de  Téglise,  laquelle  livrera  le  pain,  vin,  cire,  calice, 
livre  et  ornement,  pour  achever  le  service  qui  dessus  avec  3  f.  de  coppons  pour 
roffrande  du  jour  des  octaves  prédites,  et  délivrera  ladite  église  4  livres  cha- 
cun an  à  un  clerc  pour  servir  le  curé  en  tout  ce  que  dit  est  cy-dessus.  Priez 
Dieu  pour  leurs  âmes. 

(2)  Conservées  dans  les  archives  de  la  famille.  En  voici  la  traduction  : 

<  Marie,  par  la  grâce  de  Dieu,  reine  douairière  de  Hongrie,  de  Bohème,  etc  , 
régente. 

>  Très-cher  et  bien  aimé.  Nous  vous  requérons  ot  néanmoins  de  par  TEm- 
pcreur  mon  seigneur  et  frère  ordonnons,  vous  transporter  au  château  de 
Tournai,  pour  illec  faire  les  montres  et  revues  de  cent  compagnons  de  guerre, 
piétons,  en  ce  compris  les  doubles  payes  y  tenant  garnison,  auquels  sera  par 
le  trésorier  de  guerre  ou  son  commis  fait  payement  de  six  mois  de  leurs  gages, 
finies  le  dernier  jour  de  mars  dernier.  Et  en  faisant  lesdits  montres,  prendrez 


33  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

nelles,  de  Frasnes,  etc.,  panetier  de  l'empereur  Charles- 
Quint,  lieutenant  d'une  compagnie  de  cinquante  hommes,  et 
puis  des  archers  dudit  empereur,  commissaire  des  montres, 
et  d'Angeline  de  Guinghem,  dite  de  Hem. 
Voici  un  extrait  de  leur  contrat  de  mariage  : 
«  Premièrement  de  la  part  dudit  seigneur  de  Cavrines  fut 
dit  et  déclaré  qu'au  dit  Jacques  du  Chastel ,  son  fils ,  appar- 
tient ladite  terre  et  seigneurie  de  la  Hovardrie,  etc.,  etc.  Et 
par  ledit  Jean,  seigneur  de  Marchenelles ,  et  demoiselle 
Agnès  de  Guinghem,  sa  femme,  de  leur  part  et  côté  fut  dit  et 
déclaré,  qu'ils  donneront  et  donnent  à  la  dite  damoiselle 
Saintine,  leur  fille,  en  avancement  dudit  mariage,  et  ce  du 
gré  et  consentement  dudit  Antoine,  leur  fils  et  héritier,  appa- 
rent, les  parties  ci-après  déclarées,  c'est  à  savoir  :  le  lieu, 
manoir,  censé,  terre  et  seigneurie  de  le  Vigne,  etc.,  gisant 
en  la  paroisse  de  Hem;  item,  la  somme  de  quatre  mille  livres 
parisis,  monnaie  de  Flandre,  etc.  Item,  la  somme  de  mille 
livres;  item,  un  fief  nommé  des  Espincelles,  gisant  en  la  pa- 
le serment  de  chacun  desdits  piétons,  pour  savoir  s*ils  et  chacun  d'eux  ont 
servi  tous  lesdits  six  mois,  pour  selon  ce  les  payer.  Aussi  si  le  nombre  d'iceux 
piétons  a  toujours  été  plein.  Aussi  quant  aucuns  ont  été  morts  ou  cassés, 
combien  de  temps  il  y  a  eu  avant  que  leurs  places  soient  remplies  ;  s*il  n'y  a 
nuls  mal  condiUonnés,  ou  notés  et  suspects  soit  de  lutherie ,  mutinerie,  blas- 
phème ou  autre  mauvais  affaire,  pour  par  vous  y  être  remédié,  ou  nous  en 
avertir.  Prendrez  aussi  garde  sMIs  sont  armés,  embàtonnés  et  accoutrés  comme 
à  leur  état  appartient,  et  dudit  payement  signer  roUe  des  montres  en  la 
manière  accoutumée,  pour  l'acquit  dudit  trésorier  de  guerre ,  faisant  au  sur- 
plus, tout  ce  que  bon  et  léal  commissaire  doit  et  est  tenu  de  Taire,  et  que  Sa 
Majesté  et  Nous,  avons  en  vous  la  confidence.  A  tant,  très-cher  et  bien  aimé. 
Notre  Seigneur  vous  ail  en  garde. 

B  De  Bruxelles  le  T*"  jour  d'avril  1545,  avant  Pâques. 

»  MARIE. 
"  Vereycken. 

»  A  Notre  très-cher  et  bien   aimé  le  seigneur  de  la  Hovardrie  et  de 
Cavrines.  » 


CHASTBL  DE   LA   HOVARDRIE.  33 

roisse  de  Phalempin,  tenu  de  la  seigneurie  de  Foresl,  etc.  » 

On  lit  encore  dans  Saint-Génois  : 

ce  Vente  d'héritages,  situées  à  Attiches,  en  4829,  par  Nico- 
las de  Fretin,  à  Simon  du  Chastcl,  écuyer,  au  nom  de  Jac- 
ques son  fils. 

»  Donation  de  la  terre  de  Bausoit,  par  sire  Simon  du 
Chnstel,  seigneur  de  Gavrines,  à  Jacques  son  fils,  qu'il  eût 
de  Marie  de  Glugny,  sa  première  femme  en  1529.  » 

»  Relief  d'appel,  obtenu  en  1562,  par  Jacques  du  Ghastel, 
écuyer ,  seigneur  de  la  Hovardrie,  au  grand-conseil  de  Ma- 
lines,  contre  Jean  d'Aubermont. 

»  Hommage  de  Jacques  du  Ghastel,  écuyer,  seigneur  de  la 
Hovardrie,  Gavrines,  Aix-en-Pévèle,  etc.,  pour  le  fief  d*Hel- 
faut  à  Hérines,  20  juillet  1565  (1).  » 

Nous  trouvons  aussi  dans  le  cartulaire  des  fiefs  déjà  cité, 
que  «  En  1569,  Jacques  du  Ghastel,  écuyer,  seigneur  de  la  Ho- 
vardrie, Gavrines,  Aix-en-Pévèle,  etc.,  tient  de  Sa  Majesté,  à 
cause  de  sa  terre  de  Leuze,  deux  fiefs  simples,  par  lui  relevés 
du  trépas  de  feu  Simon  du  Ghastel,  dit  de  la  Hovardrie,  dès 
Tan  1531,  le  18  juillet,  nommés,  le  premier  :  le  fief  de  la  Rue 
à  Herines-sur-l'Escaut,  et  le  deuxième,  le  fief  de  Leuze.  » 

«  Noble  homme  Jacques  du  Ghastel,  écuyer,  seigneur  de 
la  Hovardrie,  tient  un  fief  ample  de  la  terre  de  Léaucourt, 
contenant  un  cent  de  terre  y  situé.  » 

a  Jacques  du  Ghastel ,  écuyer  de  la  Hovardrie ,  de  Ga 
vrines,  etc.,  tient  un  fief  lige  de  la  terre  de  Guermignies, 
nommé  le  fief  de  Galhaut  à  Gavrines.  » 

De  son  mariage  avec  Saintine  de  Marchenelles,  Jacques 
du  Ghastel,  seigneur  de  la  Hovardrie,  eut  six  enfants,  savoir  : 

A.  Gérard  du  Ghastel,  mort  sans  hoirs,  en  4563. 

B.  Jacques  du  Ghastel,  mort  en  1560. 

(1)  ManumettU  ancieru,  i,  l'',  pp.  i(U3, 1050  et  4051 . 


34  LA   BELGIQUR   HÉRALDIQUE. 

C.  Jean  du  Chastbl,  mort  en  1546. 

D.  Nicolas,  qui  suit,  Xll. 

Ë.  Ernest  Antoine  du  Chastel,  mort  en  i563. 
F.  Saintine,  morte  en  1561  (1). 

XII.  Nicolas  du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  la  Hovar- 
drie,  de  Gavrines,  d'Aix-en-Pévèle,  la  Cessoye,  vicomte  de 
Haulbourdin  et  d'Emmerin,  mort  le  14  mars  4610,  épousa  : 
1*»  Barbe  d'Ongnies,  fille  de  Charles,  et  de  Bomie  de  Lannoy, 
dame  deWuillerval,  morte  sans  enfants  le  29  octobre  1565, 
et  2^  par  contrat  du  16  mars  1867,  Antoinette  d*Avroult,  dite 
d'Helfaut,  dame  d'Inglinghem,  morte  le  8  mars  1890,  fille 
d'Antoine  d'Avroult,  seigneur  d'Helfaut,  de  Winezeele,  etc., 
gouverneur  et  grand  bailli  de  Hesdin,  et  de  Jeanne  de  Renty, 
dame  de  Tilcq,  de  Wachin  et  de  Morquives. 

De  même  que  Simon  du  Chastel,  il  s'occupa  beaucoup  de 
l'histoire  de  sa  famille;  il  chargea  le  héraut  d'armes  Jean 
Scohier,  de  la  confection  d'un  tableau  généalogique  et  héral- 
dique de  la  maison  du  Chastel ,  qui  fut  terminé  en  1896  et 
qui  est  précieusement  conservé  dans  les  archives  de  la 
famille. 

Nicolas  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie,  acheta  en 
1603,  de  Henri  IV,  roi  de  France,  les  terres  de  Hautbourdin 
et  d'Emmerin.  Les  archiducs  Albert  et  Isabelle,  reconnu- 
rent, par  lettres  patentes  du  3  octobre  1608 ,  que  la  terre 
et  seigneurie  de  Hautbourdin  était  une  ancienne  vicomte, 
et  l'érigèrent  de  nouveau,  ainsi  que  celle  d'Emerin,  en 
fief  noble  avec  titre  et  prééminence  de  vicomte  en  faveur 
du  seigneur  de  la  Hovardrie.  Voici  ces  lettres  :  «  Albert  et 
Isabelle  Claire  Eugénie,  infants  d'Espagne,  à  tous  ceux  qui 


(1)  Un  ancien  registre  de  décès  de  la  paroisse  de  Saint-Jacques  k  Tournai, 
déposé  à  rétat-civil  de  cette  ville,  contient  un  acte  très-curieux  sur  la  mort  et 
sur  les  funérailles  d'Ernest  et  de  Saintine  du  Chastel.  Avril,  Jour  xnu*,  an  1565. 


CHASTBL   DE   U   HOVAHDRIB.  35 

.ces  présentes  verront,  salut!  Comme  ci-devant  a  été  mue 
-difficulté  entre  les  officiers  de  feu,  de  très-haute  mémoire, 
le  roi  Philippe,  deuxième  de  ce  nom ,  notre  très-honoré  sei- 
gneur et  père,  que  Dieu  absolve ,  et  les  seigneurs  de  la  mai- 
son de  Luxembourg  et  de  Vendôme,  comme  seigneurs  de 
Haubourdin  et  d'Emmerin,  à  cause  de  la  souveraineté,  juri- 
diction et  ressort  desdites  seigneuries,  ensemble  sur  le  fait 
des  contributions  es  aides  ;  et  depuis  quelque  temps  en  ça 
icellesont  été  vendues  par  le  roi  très-chrétien,  héritier  des- 
dites maisons,  à  notre  amé  et  féal  Nicolas  du  Chastel,  sei- 
gneur de  la  Hovardrie,  lequel  ayant  fait  proposer  quelques 
offres  pour  vider  et  mettre  fin  à  la  susdite  difficulté,  ont  été 
tenues  aucunes  conférences  entre  ceux  qui  de  notre  part  en 
ont  eu  la  charge,  et  le  seigneur  de  Gavrines,  fils  dudlt  de  la 
Hovardrie,  ayant  de  ce  pouvoir  tant  d'icelui  que  des  habi- 
tants desdits  lieux  ;  dont  et  des  points  de  ce  conclus ,  nous 
a^ant  été  faite  relation  particulière,  savoir  faisons  qu'avons 
les  déclarations  desdits  seigneurs  de  la  Hovardrie  et  manants 
de  Hautbourdin  et  d'Emmerin,  pour  agréables,  et  désirant 
les  traiter  favorablement ,  avons  érigé  et  érigeons  par  les 
présentes  lesdites  seigneuries  de  Hautbourdin  et  d'Emmerin 
en  un  fief  noble  avec  titre  et  prééminence  de  vicomte,  à 
tenir  et  relever  de  nous  et  nos  successeurs,  comtes  et  com- 
tesses, de  Hainaut,  en  toutes  justices ,  haute,  moyenne  et 
basse,  comme  elle  a  été  exercée  du  passé,  à  dix  livres  parisis 
de  relief,  par  changement  d'héritier ,  et  cinquième  denier  à 
la  vente  d'un  ou  transport,  sauf  si  donation  se  faisait  à 
personne  descendant  en  ligne  directe  du  donateur,  et  si 
longuement  que  ladite  seigneurie  et  vicomte  demeurera  en  la 
ligne  masculine  de  la  famille  dudit  de  la  Hovardrie ,  sans 
préjudice  toutefois  ou  innovation  à  la  nature  et  qualité 
des  arrière  fiefs  et  mains  fermes  dudit  Hautbourdin  et 
d'Emmerin,  ni  des  coutumes  locales  desdits  lieux,  selon 


36  LA  BELGIQUE   HÉRALDIOUR. 

lesquelles  lesdits  fiefs  et  mains  fermes  s'en  régleront  : 
et  étant  néanmoins  notre  intention  que  nonobstant  les  sus- 
dits relief,  feaulté  et  hommage,  ladite  terre,  seigneu- 
rie et  vicomte  de  Hautbourdin  et  d'Emmerin  ne  sera  sujette 
à  la  justice  de  notre  dit  pays  de  Hainaut ,  ains  aura  ressort 
en  notre  grand  conseil  séant  à  Malines,  immédiatement  vers 
lequel  notre  grand  conseil  pourront  s'adresser  par  appel 
ceux  qui  voudront  prétendre  être  grevés  par  le  jugement  des 
hommes  de  fief  et  gens  de  loi  desdits  lieux;  voulons  aussi  et 
entendons  au  surplus  que  ledit  seigneur  de  la  Hovardrie,  ses 
hoirs  et  ayant  cause,  jouiront  de  tous  autres  droits,  fran- 
chises ,  libertés,  prérogatives  et  autorité,  dont  ont  joui  leurs 
prédécesseurs  desdites  maisons  de  Luxembourg  et  de  Ven- 
dôme, sauf  et  réserve  h  nous  les  souveraineté,  féaulté,  hom- 
mage, relief  et  ressort  que  dessus;  si  avons  accordé  et 
accordons  par  lesdites  présentes  que  lesdits  manants  et 
habitants  desdits  lieux  ne  seront  compris  ni  cotisés  es  aides 
ordinaires  ou  extraordinaires  des  autres  provinces  voisines, 
soit  de  notre  dit  pays  de  Hainaut,  comté  de  Flandre  ou  châ- 
tellenie  de  Lille,  Douai  et  Orchies ,  ni  chargés  de  gens  de 
guerre  par  envois  des  gouverneurs  desdites  provinces ,  fors 
la  nécessité  le  requerrant  par  ordre  particulier  émanant  et 
signé  de  nous,  adressant  audit  seigneur  de  Hautbourdin  ou 
à  son  bailli  en  son  absence;  parmi  quoi,  lors  et  tout  et  quantes 
fois  lesdites  provinces  voisines  nous  feront  quelque  aide  ou 
à  nos  successeurs,  lesdits  manants  et  habitants  passeront  en 
payant  à  notre  profit  ou  nosdits  successeurs,  en  rédemption 
desdits  aides,  la  somme  de  sept  cents  livres  du  prix  de  qua- 
rante gros  monnaie  de  Flandre,  la  livre  par  an,  es  mains  de 
notre  receveur  de  nos  domaines  audit  Lille  qui  sera  tenu 
d'en  répondre  avec  les  autres  deniers  de  son  entremise  ;  et 
seront  lesdits  de  Hautbourdin,  tenus  de  faire  et  présenter 
les  lettres  originelles  tant  au  conseil  de  nos  dits  finances 


CHASTBL  DE  LA  HOVAHDRIB.  Sl 

qii*à  notre  chambre  des  comptes  à  Lille,  etc.  Bruxelles,  le 

3  octobre  1605.  » 

Deux  avis  de  père  et  mère ,  du  22  septembre  1884,  et  du 

4  février  1604,  réglèrent  leur  succession  entre  leurs  enfants. 
A  réglise  de  la  Hovardrie,  s'élève  dans  une  niche  une  belle 

tombe  haute  de  trois  pieds,  sur  laquelle  sont  agenouillées 
trois  figures;  la  première,  d'un  homme  armé  de  toutes  pièces 
à  la  cotte  aux  armes  de  du  Chastel;  la  seconde,  d'une  femme 
vêtue  d'un  long  manteau  aux  armes  d'Ongnies ,  qui  sont  de 
sinople  à  la  fasce  d'hermines,  écartelées  de  Halewyn,  ayant 
en  abîme  Rubempré  ;  la  troisième,  aussi  d'une  femme  vêtue 
d'un  manteau  aux  armes  d'Avroult,  qui  sont  fascé  d'or  et  de 
sable  de  sept  pièces ,  au  franc  canton  d'hermines.  Dans  la 
voûte  de  la  niche  sont  leurs  seize  quartiers,  et  dans  le  fond 
cette  inscription  : 

.  Chy  gist  noble  et  puissant  seigneur,  messire  Nicolas  du  Chastel,  chevalier, 
vicomte  d'Haubourdin  et  d*Amerin,  seigneur  de  Hovardrie,  Espicrre,  Cavrines, 
Aix-en-Pévèle,  etc.,  lequel  trépassa  le  xiiu*  jour  de  mars ,  mil,  six  cent  dix. 

Et  chy  gist  noble  et  puissante  dame,  madame  Barbe  d'Ongnies  sa  première 
espouse,  laquelle  trépassa  le  :29«  jour  du  mois  d'octobre  an  xvaxv. 

Chy  gist  noble  et  puissante  dame,  madame  Antonette  d'Avroult^  dict  de 
HelfauU ,  dame  d'inglinghem ,  sa  seconde  espouse,  laquelle  trefpassa  le 
vin*  jour  de  mars  1590. 

Priez  Dieu  pour  leurs  âmes. 

Ledit  seigneur  at  donné  à  Téglize  de  céans  la  somme  de  xvm  livres  xv  sols 
parisis  de  rente,  chacun  an,  à  la  charge  de  subvenir  à  Tentrenement  et  cou- 
verture de  ceste  sépulture  et  chapelle. 

Ledit  messire  Nicolas,  a  donné  b  ceste  église  cinquante-six  livres,  xvn  sous, 
VI  deniers  parisis  de  rente  par  an,  à  la  charge  de  donner  au  pasteur  de  ceste 
paroisse,  chacun  an,  trente-six  lib.,  et  au  clercq  qui  l'assistera  ini  lib.,  moien- 
nant  quoi,  ledit  pasteur  sera  tenu  de  tous  les  luody  de  chacun  an  célébrer 
une  messe  des  trépassés  pour  luy  et  ses  espouses,  et  tous  les  fidelz,  demeurant 
le  surplus  au  prouffit  de  ladicte  église  à  la  charge  de  livrer  pour  lesdicts 
messes,  t 

LA   BEL6IQUB  HÉRALDIQUE,   UI.  5 


38  U  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Voici  les  seize  quartiers  de  Nicolas  du  Chastel,  et  de  ses 
deux  femmes,  tels  qu'ils  sont  disposés  sur  le  même  tombeau  : 

d*AvroiUt« 

AvsouLT.  Btne.  WineMale,  Oriaperre,  Blez .  Olhuin  Estalmbourg.  Berguet  Saint- 
Winoc,  GhUtelles. 

RBimr  p  Jolgny  ,  Sainte  Alddgonde  Nolrcarmes,  Bsvarnet .  Groucbes ,  Wambonrg, 
Rabampré,  BaiiTal. 

Da  Cbttstel» 

Du  CBAirBL,  Mortagne,  Saint-Oénolt,  Gouy,  Clugny,  Forreit,  dn  Boa,  ScaiUabart. 
Marchbnbllbs.  Lefebra.  Viicq  dit  d'Escoivre,  Oberchlcourt,  Cuingham,  Hlngetta, 
Frasnoy  de  la  Vigne,  Anvaing. 

d*On|^ltts» 

ONGNiBa,  Molembali,  Haleiryn,  Ohistellei,  Rubempré,  Croy-Renty,  Bonssies-Ver- 
talng,  Hammes-Bondues. 
Lannoy,  GhatiUon,  Licquei,  Saveuie,  NeuMUe,  Rubempré,  Ligne,  Boubera. 

Nicolas  du  Chastel  eut  d'Antoinette  d'Avroult,  dite  de  Hel- 
faut,  sa  femme  du  second  lit,  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Gilbert  DD  Chastel,  mort  le  6  août  1590,  et  inhumé  à  HeriDnes 
au  pied  d'un  petit  monument,  sur  lequel  couchait  un  enfant,  et  qui 
portait  inscription. 

B.  Antoine,  qui  suit,  XIII. 

C.  Robert  Antoine  Joseph  du  Chastel,  seigneur  dlnglinghem  et 
de  la  Cessoye,  membre  de  la  chambre  de  la  noblesse  des  états  de 
Hainaut,  par  laquelle  il  fut  député  aux  funérailles  d'Albert,  archiduc 
d'Autriche,  mort  en  1622,  épousa,  par  contrat  du  7  octobre  1604, 
Jeanne  de  la  Croix,  dame  de  Mairieu ,  Boussoit-sur-Haine,  Estrepy, 
Espionnes,  Mon  veaux,  etc.,  fille  de  Jean  do  la  Croix,  chevalier,  sei- 
gneur de  Mairieu,  Apremont,  la  Clisoëlle,  etc.,  et  de  Louise  de  Ruf- 
fault,  dame  de  Boussoit-sur-Haine  et  Estrepy,  dont  postérité  ci-après. 

D.  Jeanne,  dite  de  laHovardrie,  épousa  Antoine  d'Avroult,  sei- 
gneur d'Helfaut,  dont  postérité  plus  loin. 

E.  Marie,  dite  de  la  Hovardrie,  épousa  Adrien  de  Lanooy,  seigneur 
d'Esplechin,  fils  atné  de  Nicolas  de  Lannoy,  seigneur  de  Lesdain,  et 
de  Michelle  de  Cottrcl,  dame  d'Esplechin  et  de  Buillemont,  dont  une 
fille: 

Jeanne  Lamberte  de  Lannoy  épousa  :  i"*  Jean  de  Créquy,  seifneur  de 


CHASTBL  DE  LA  HOVARDMB.  39 

HemoDt,  fils  de  Claude  de  Gré<{uy,  dit  le  jeune,  seigneur  deWiquenhen, 
de  Hemont  et  de  Friencourt,  et  d*Àntoinette  de  Bourbon,  fille  de  Claude 
de  Bourbon- Vendôme  et  d* Antoinette  de  Bours,  comtesse  de  Lambercourt, 
et  2*  Adrien  de  Créquy,  seigneur  de  HouUes,  de  la  Cressonnière,  de  Frobans, 
de  Miannay,  de  Lambercourt,  des  Trois  Marquais,  de  Ravcntun ,  etc.,  fils  de 
Hector  de  Créquy,  seigneur  du  vicomte  de  HouUes ,  de  Miannay,  de  grand  et 
petit  Frohans,  et  de  Françoise  de  Licques,  dite  de  la  Cressonnière. 

XIII.  Antoine  du  Ghastel,  seigneur  de  la  Hovardrie  et  de 
Cavrines,  vicomte  de  Hautbourdin  et  d'Emmerin ,  épousa  : 
1<*  Anne  de  Licques,  dite  de  Recourt,  morte  le  18  octobre 
1609  et  inhumée  dans  l'église  de  la  Hovardrie,  fille  de  Fran- 
çois de  Licques,  seigneur  de  Lesdain ,  châtelain  de  Lens,  et 
d'Isabeau  de  Saint-Omer,  et  ^  en  1G14,  Jeanne  Lamberte  de 
Croy,  morte  le  26  avril  1624,  et  inhumée  dans  l'église  de 
la  Hovardrie,  fille  d'Eustache  de  Croy,  seigneur  de  Grecque 
et  de  Clarque,  et  d'Anne  de  Noirthout,  sa  femme  du  second 
lit. 

Il  eut  du  premier  lit  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Marie,  merle  à  Béthune,  le  27  novembre  4637,  épousa  lo 
7  juin  4629,  Antoine  de  Créqui,  chevalier,  seigneur  de  Rotheleu, 
d'Esclimans,  d'Orlancourt  et  de  Rimboval,  par  achat  de  4602,  mar- 
quis de  Villers-Brulin,  vicomte  de  Groffeliers,  etc.,  né  le  9  février 
4599,  fils  aîné  de  Louis  de  Créquy,  seigneur  de  Tillcncourt,  et 
d*Anloinelle  de  Wignacourt,  dame  de  Vincrs-Bruiin,  dont  six  enfants. 

B.  Jeanne,  morte  sans  alliance. 

C.  François  du  Chastel  ,  seigneur  d'Emmerin ,  mort  à  la  bataille 
de  Fleurus,  le  29  août  4622,  âgé  seulement  de  vingt-cinq  ans,  et 
inhumé  dans  Téglise  de  la  Hovardrie ,  sous  cette  inscription  histo- 
rique : 

Gist  en  la  chapelle  Notre-Dame  noble  et  valeureux  chevalier,  messire  Fran- 
çois nu  Chastel,  vicomte  d*Amerin,  capitaine  de  cent  cuirasses  pour  le  service 
de  Sa  Majesté,  lequel  ayant  été,  toute  la  guerre  de  Bohême,  en  ladite  charge  et 
retourna  par  deçà,  mourut  en  la  bataille  contre  Mansfelt,  proche  Flerue,  le 
29  d'aoust  4622,  ftgé  de  25  ans  et  28  jours.  Priez  pour  son  ftme. 

D.  Nicolas  du  Chastbt.,  seigneur  dTmmerin  après  son  frère,  mort 


40  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

sans  alliance  ii  ^ali^ur  h;  l.'J  no .  iMiibre  IG31,  Agé  seulement  de  irente- 
el-un  ans  et  inluinié  à  lV;^'llsc  de  La  iluvai'drio.  Son  tombeau  et  celui 
de  son  frère  François  existent  encore. 

E.  Jean  Marc  Auloine,  qui  suit,  XIV. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils,  savoir  : 

F.  Robert  François  du  Chastel,  seigneur  de  La  Hovardrie  et  de  la 
baronnie  d^Espierres,  né  en  septembre  i6io,  épousa,  le  21  septem- 
bre 1640 ,  Jeanne  de  Coudenhove ,  dite  du  Quesnoy.  Nous  donnons 
leur  descendance  ci-après. 

XIV.  Jean  Marc  Antoine  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie, 
de  Cavrines,  vicomte  de  Hautbourdin,  épousa  Claire  Eugénie 
de  Robles,  fille  d'Alexandre  de  Robles  d'Annapes,  comte  d'Ana- 
pes,  baron  de  Billy,  seigneur  de  Santés,  Wevelghem,  etc.,  et 
de  Françoise  de  Mancicidor,  fille  de  Jean,  conseiller  au  con- 
seil de  guerre  de  Sa  Majesté  Catholique  et  son  secrétaire,  et 
d'Eugénie  de  Vogler,  dont  quatre  enfants  savoir  : 

A.  Isabelle  Adèle,  religieuse  à  Messines  en  4670. 

B.  Jean  François  du  Chastel,  vicomte  de  Hautbourdin,  tué  en  duel 
le  4  août  1660. 

G.  Béatrix  Jeanne  Claire  Thérèse,  dame  de  la  Hovardrie,  vicom- 
tesse de  Hautbourdin,  épousa  en  1688,  Charles  Claude  de  Houchin, 
marquis  de  Longaslre,  d'Anezin,  seigneur  de  Mory  et  d'Hévringhem, 
lieutenant-colonel,  ûls  aîné  de  Philippe  de  Houchin,  seigneur  de 
Longastre,  Mory,  etc.,  et  de  Françoise  de  Gavre,  fille  de  Charles  de 
Gavre,  comte  de  Frésin,  et  de  Françoise  de  Renty,  dame  de  Griboval. 
La  terre  de  la  Hovardrie  fut  réclamée  à  titre  de  fidéi-commis  par 
Robert  François  du  Chastel,  son  oncle,  et  quant  à  la  vicomte  de 
Hautbourdin ,  elle  passa  à  la  famille  de  Houchin,  dans  laquelle  elle 
est  restée  jusqu*à  Tépoque  de  la  révolution  française.  Nous  donnons 
leur  descendance  plus  loin. 

D.  Marguerite,  sans  aHiance. 


GHASTEL    DE   LA    HOVARDRIË.  41 

XIV.  Robert  François  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovar- 
drie,  qu'il  revendiqua  à  titre  de  fidéi-commis  contre  sa  nièce, 
Béatrix  Jeanne  Claire  du  Chastel,  né  en  septembre  1615, 
était  fils  d'Antoine  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  et  de 
Jeanne  Lamberte  de  Croy,  sa  seconde  femme,  épousa,  le 
21  septembre  1640,  Jeanne  de  Coudenhove,  dite  du  Quesnoy, 
fille  d'Adrien  Ferdinand  de  Coudenhove,  dite  du  Quesnoy, 
chevalier,  seigneur  de  Locron,  et  de  Marie  de  Courouble, 
sa  première  femme,  épouse  en  secondes  noces  de  François 
Robert  du  Chastel,  seigneur  d'Inglinghem,  dont  cinq  enfants» 
savoir  : 

A.  Ferdinand  François,  qui  suit,  XV. 

B.  Haximilien  Lamoral  du  Chastel,  capitaine,  mort  à  Venise. 

C.  Jacques  Casimir  du  Chastel,  lieutenant  au  service  de  Hollande, 
mort  à  Gand  en  1689. 

D.  Marie  Jeanne,  religieuse  à  Messines. 

E.  Marie  Anne,  chanoinesse  régulière  à  Messines. 

XV.  Ferdinand  François  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovar- 
drie et  d'Aix,  mort  le  8  novembre  1683  et  enterré  à  l'église  de 
la  Hovardrie  sous  une  pierre  tombale,  portant  cette  inscrip- 
tion : 

Cy  gîst  noble  et  puissant  seigneur  Ferdinand  François  du  Chastel,  chevalier 
et  vicomte  de  Hovardrie,  seigneur  dudit  lieu,  d'Aix,  Velain,  etc.,  lequel  très- 
passa  le  8  novembre  1685.  Priez  Dieu  pour  son  âme. 

Il  épousa  Jeanne  d*Ostrel ,  fille  de  Noël  Lamoral  d'Ostrel, 
baron  de  Fiers,  par  création  de  1662,  seigneur  de  Buille- 
monty  et  d'Anne  de  Germes,  femme  en  secondes  noces,  en 
1686,  de  Joseph  de  Haynin,  baron  de  Haynin  et  d'Hamelin- 
court,  seigneur  de  Wambrechies.  Il  en  eut  six  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Robert  Antoine  Joseph,  qui  suit,  XVI. 

B.  Louis  Bon  François  du  Chastel,  vicomte  d^Ogimont. 


42  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

C.  Jean  Louis  du  Chastbl,  mort  sans  alliance  à  Renaix,  en  sep- 
tembre 1715. 

D.  Maximilien  Eugène  du  Chastbl,  mort  à  Renaix,  en  août  171.^. 

E.  Charles  Marie  du  Ghastel,  capitaine,  puis  colonel  aux  gardes 
walonnes  en  1704,  tué  au  siège  de  Gibraltar. 

F.  îiOuise  Livine,  épousa  François  de  Filtx.  Voici  comme  ils  sont 
qualifiés  dans  un  acte  appartenant  a  M.  F.  V.  Goetbals  :  «  Martin 
François  d'Agrin,  comme  facteur  de  mcssire  François  de  Filtz,  mari 
de  dame  Louise  Livine  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  accompagné  des 
hommes  de  fief  soussignés,  s'est  transporté  au  domicile  du  sieur 
Adrien  François  d'Isembart,  écuyer,  mayeur  de  la  ville  d*Ath,  auquel 
lui  a  remontré  que  le  21  juillet  1696,  le  sieur  Joseph  Buffe  lui  aurait 
nanti,  etc.  » 

XVI.  Robert  Antoine  Joseph,  comte  du  Chastel  de  la  Hovar- 
drie ET  DU  Saint-Empire,  vicomte  de  la  Hovardrie ,  seigneur 
d*Aix-en-Pévèle,  etc.,  vit  au  commencement  du  xviii*  siècle, 
pendant  les  guerres  du  Tournaisis ,  son  antique  manoir  de 
la  Hovardrie  dévasté  à  deux  différentes  reprises,  pillé  et  en 
partie  incendié  par  des  corps  de  partisans. 

Cet  état  de  choses  ne  dura  point.  L'empereur  se  rappelant 
les  services  rendus  à  toutes  les  époques  par  les  membres 
de  cette  ancienne  et  noble  famille,  voulut  éviter  à  l'avenir 
le  retour  de  ces  déplorables  excès,  il  chargea  son  généralis- 
sime, le  prince  Eugène  de  Savoie,  de  prendre,  en  son  nom, 
la  terre  de  la  Hovardrie,  avec  toutes  ses  appendances  et 
dépendances  sous  sa  haute  protection  impériale  et  royale  (1). 

(1)  Voici  la  traduction  de  Tacte  allemand ,  adressé  par  ordre  de  TEmpc- 
reur  au  comte  Robert  Antoine  Joseph  du  Chastel  de  la  Hovardrie  et  du  Saint- 
Empire. 

»  Nous  Eugène  François,  prince  de  Savoie  el  de  Piémont,  marquis  de 
Salines,  chevalier  de  la  Toison  d*or,  conseiller  privé  de  Sa  Majesté  impériale 
romaine  le  roi  d*Espagne,  de  Hongrie  et  de  Bohême  ;  président  du  conseil  de 
guerre  supérieur,  lieutenant-général,  maréchal  de  camp,  commandant  à  brevet 
d*un  régiment  de  dragons ,  gouverneur  capitaine-général  de  TÉtat  Milanais, 
maréchal  de  camp  du  Saint^Empire  Romain. 


GHASTEL  DE   LA   HOVARDRIE.  43 

li  épousa,  en  169S,  Marie  Claire  Scholastique  de  Croix,  fille 
de  Pierre  Félix  de  Croix,  seigneur  d'Heuchin,  des  prévôtés 
d'ÀUennes,  de  Frelinghien,  etc.,  capitaine  de  deux  cents 
hommes  d'infanterie  wallonne,  mort  le  9  mars  1677,  et 
d*Âane  Éléonore  de  Sainte  Aldegonde  de  Noircarmes,  fille 
d*Albert  André,  comte  de  Genêts,  seigneur  de  Maingoval, 
Bours,  Bourgelles,  Avelin,  Pressy  et  Brebières,  chevalier, 
commandeur  de  Saint-Lazare,  capitaine  des  cuirassiers  et 


•  Avons  mis  sous  la  protecUon  spéciale  et  la  sauvegarde  de  Sa  Ms^esté 
impériale  et  royale  le  souverain  d*Espagne ,  de  Hongrie  et  de  Bohème,  le  bien 
appartenant  au  comte  de  La  Hovardrie,  et  connu  sous  le  nom  de  Hovardrie, 
avec  tout  son  mobilier,  son  bétail,  et  autres  dépendances. 

1  Par  les  présentes,  on  rappelle  à  tous  et  chacun  des  officiers  militaires, 
supérieurs  et  subalternes,  de  même  qu*aux  soldats,  en  général,  de  la  cavalerie 
et  de  rinfantcrie,  aussi  bien  de  Sa  Majesté  impériale  et  catholique  elle-même, que 
des  hauts  personnages ,  ses  alliés,  comme  il  est  impérieusement  ordonné  aussi 
à  tous  ceux  qui  se  trouvent  sous  nos  ordres,  de  ne  charger  ladite  propriété  de 
Hovardrie  d*aucuns  logements  militaires ,  cantonnements ,  tributs  ou  autres 
extorsions  arbitraires  ;  de  ne  Tincommoder  de  quelque  manière  que  ce  puisse 
être,  soit  par  la  saisie  et  Tenlèvement  des  effets  mobiliaires,  gros  ou  menu 
bétail,  soit  par  toutes  autres  choses,  sans  exception  de  la  manière  dont  oq  les 
appelle,  ou  des  noms  qu'elles  portent  ;  de  n*y  causer  par  eux-mêmes,  ou  laisser 
causer  par  leurs  subordonnés,  aucun  préjudice,  sous  la  menace  de  la  punition 
infaillible  et  immédiate  des  contrevenants  à  notre  présente  injonction  stricte 
et  rigoureuse.  Que  tous  obéissent,  en  montrant  pour  cette  lettre  de  sauvegarde 
toute  la  respectueuse  déférence  qui  lui  est  duc  :  ils  se  mettront,  de  cette 
manière,  à  Tabri  des  châtiments. 

•  Ayant  pris  sous  la  protection  et  sauvegarde  de  Sa  Majesté  impériale  et 
catholique  la  terre  de  Hovardrie,  appartenant  à  H.  le  comte  de  Hovardrie, 
comme  tous  ses  biens,  meubles,  bestiaux,  jardins  et  autres  effets,  avec  toutes 
les  appartenances  et  dépendances, 

>  Nous  défendons  trè^-expressément  à  toutes  les  troupes  qui  sont  sous 
notre  commandement,  et  prions  ceux  à  qui  il  appartiendra ,  de  ne  faire  aucun 
tort  ni  dommage  à  ladite  terre  de  Hovardrie. 

I  Donné  au  camp  de  Seclin,  ce  2™*  du  mois  de  septembre  i712. 

.  EUGENiO  VON  SAVOY, 
i  Par  ordre  de  Monseigneur, 


\ 


44  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

gouverneur  de  Binche,  et  de  Barbe  d'Ognies,  dame  de  Ro- 
siinbos  et  de  Fromelles,  dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  Alexandre  Robert  Auguste,  qui  suit,  XVII. 

B.  Octave  Joseph  du  Chastel,  mort  au  mois  de  juillet  1700. 

C.  Jeanne  Claire,  jumeLle  du  précédent  et  morte  aussi  au  mois  de 
juillet  1700.  Ces  jumeaux  ont  été  inhumés  dans  Téglise  paroissiale 
de  la  Hovardrie ,  sous  une  pierre  tombale  portant  cette  inscription  . 

Icy  gist  Octave  Joseph  et  Jeanne  Claire,  tous  deux  d*unc  portée,  fils  de 
messire  Robert  Antotne  Joseph  du  Chaste!,  vicomte  d*Hovardrie,  et  de  Marie 
Claire  Scholastique  de  Croix,  vicomtesse  de  Hovardrie,  moururent  tous  deux 
dans  le  mois  de  juillet  1700. 

D.  Denis  Jean  Joseph,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  capi- 
taine au  service  de  Hollande,  mort  à  Bréda  le  6  octobre  4749,  épousa 
1°  Anne  Joséphine,  baronne  de  Gulpen,  et  2°  le  23  juin  i747,  Emestine 
Christine  Lefebure,  douairière  de  N.  Desmarets.  Nous  donnons  leur 
postérité  ci-après. 

E.  N.,  religieuse  h  Peteghem. 

F.  N.,  religieuse  à  Armentières. 

XVII.  Alexandre  Robert  Auguste  François,  comte  du  Chastel 
de  la  Hovardrie  et  du  Saint-Empire,  vicomte  de  la  Hovardrie, 
seigneur  d'Aix-en-Pévèle,  mort  le  7  février  1769  et  enterré  à 
la  Hovardrie,  épousa,  le  29  mars  1724,  Ernestine  de  Corbie, 
dame  de  Bliquy,  morte  le  26  février  1774,  fille  de  Pierre  de 
Corbie  et  d'Angélique  de  Bisscop,  dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Ferdinand  Eugène,  qui  suit,  XVIII. 

B.  Ferdinand  François,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  officier 
aux  gardes  wallonnes  en  Espagne,  puis  en  1785,  gouverneur  de  droit 
de  l'hospice  des  vieux  hommes  à  Waterlos,  près  de  Tourcoing,  fondé 
par  la  famille  Bisscop,  né  en  1739,  mort  à  Lille  et  enterré  à  la  Ho- 
vardrie, épousa  Catherine  Adélaïde  Gille  le  Brun,  morte  à  Paris, 
dont  quatre  enfants  : 

a.  Emerode  Pétronille  Méliton  Marguerite,  née  en  1777,  morte  à  Lille  en 
1854,  épousa  N.  d^Hespel  d'Arponville. 
h.  Ferdinand  Robert  Désiré,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  major  de 


CHASTEL   DE   LA   HOVARDRIE.  45 

la  garde  civique  du  canton  de  Dour,  pendant  dix-sept  ans  ;  conservateur  divi- 
sionnaire des  plantations  de  TEtat;  chargé  aujourd'hui  des  plantations  géné- 
rales des  routes  et  voies  navigables  du  royaume ,  décore  de  Tordre  royal  et 
distingué  de  Charles  III  d*Espagne,  par  arrêté  royal  du  21  mai  1847,  épousa, 
en  1814,  Antoinette  de  Sébille,  morte  à  Versailles  en  1862. 

e.  Pttlcberie  Ferdinande ,  épousa  en  France,  le  vicomte  de  GisJain  de  ViUe- 
solore. 

C.  Claire  Sabine ,  abbesse  de  Tabbaye  do  Flines  par  installation 
du  22  novembre  1784,  était  la  dernière  abbesse  de  cette  maison  et 
mourut  à  la  Hovardrie,  où  elle  s'était  réfugiée  à  Tépoque  de  la  Ter- 
reur. 

D.  Alexandrine,  épousa  N.  de  Beaufremez,  seigneur  de  Roseau. 

E.  Barbe  Ernestioe,  sans  alliance. 

F.  Françoise,  morte  à  Lille  le  16  novembre  1809,  épousa  Charles 
Joseph  Marie  Tesson  de  Lobeletz,  écuyer,  mort  à  Lille  le  13  janvier 
1818.  Ils  furent  inhumés  tous  deux  à  la  Hovardrie,  où  se  trouve  un 
mouamenl  érigé  en  leur  mémoire.  ^ 

G.  Béairix,  morte  à  Lille  le  9  février  1 792,  épousa,  le  29  septembre 
1772,  Louis  Séraphin  du  Chambge,  baron  de  Noyelles,  né  au  château 
de  Noyelles  Je  21  janvier  1732 ,  mort  à  Oostkcrcke,  près  de  Bruges, 
le  17  janvier  1794,  fils  de  Louis  Joseph  du  Chambge,  chevalier,  sei- 
gneur de  Noyelles,  et  d'Isabelle  Pctroaille  de  Corlc,  dame  d*Oost- 
kercke. 

H.  Sabine  Ernestine,  morte  le  15  août  1741,  âgée  de  17  ans,  et 
inhumée  à  Tabbaye  de  Flines. 

XVIII.  Ferdinand  Eugène,  conte  du  Chastel  de  la  Hovar- 
drie ET  du  Saint-Empire,  seigneur  de  la  Hovardrie  et  d'Aix, 
né  le  28  janvier  1727,  mort  à  Tournai  le  20  février  1784,  et 
inhumé  à  la  Hovardrie,  épousa,  à  Fontaine -TÉvéque,  le 
13  janvier  1756,  Adrienne  Catherine  Josèphe  de  Rodoau , 
morte  à  Wetzlar,  en  Westphalie,  le  21  octobre  1794  et  in- 
humée aux  Franciscains  de  cette  ville,  fille  aînée  d'Antoine 
Adrien  Joseph  de  Rodoan,  baron  de  Fontaine-rÉvéque,  et 
de  Marie  Catherine  Louise  du  Chastel  dite  de  la  Hovardrie» 
fille  de  Robert  François  du  Chastel  dit  de  la  Hovardrie,  che- 


46  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

valier,  seigneur  dlnglinghem,  etc.,  et  d*Ajine  Marie  de  la 
Hamayde,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Ferdinand  Ernest  Antoine  Marie  Joseph  Albéric,  qui  suit,  XIX. 

B.  Robert  François  Charles  Henri  Marie,  comte  du  Chastel,  né  à 
Nivelles  le  28  février  1761,  mort  le  5  avril  1825,  épousa  le  29  août 
1786,  à  Saint-Jacques  de  Tournai,  Anne  Cécile  Josèphe  des  Eaffans, 
née  le  26  septembre  1773,  morte  le  31  décembre  1813.  Nous  don- 
nons leur  postérité  ci-après. 

XIX.  Ferdinand  Ernest  Antoine  Marie  Joseph  Albéric,  comte 
DU  Chastel  de  la  Hovardrie  et  du  Saint-Empire  ,  né  à  Nivelles 
le  3  février  1760,  et  baptisé  dans  Téglise  de  Saint-Jean- 
rÉvangéliste ,  mort  au  château  de  Bruyelles  le  2  novembre 
1844,  capitaine  dans  le  régiment  d'Orléans,  cavalerie  au  ser- 
vice de  France;  puis,  par  décret  du  congrès  souverain  des 
États  Belgiques  du  7  septembre  1790,  il  fut  élevé  au  grade 
de  lieutenant-colonel  des  dragons  n^  1  ;  et  par  arrêté  royal 
du  5  mars  1816,  nommé  membre  de  Tordre  équestre  de  la 
province  de  Hainaut.  Il  épousa  le  5  janvier  1791,  Alexandrine 
Eugénie  Josèphe  Désirée  de  Wazières,  née  à  Saint-Ghislain 
le  6  septembre  1769,  morte  à  Wez  le  21  juin  1814,  fille  de 
Charles  Ghislain  de  Wazières  Wavrin,  seigneur  de  Rebre- 
viettes,  et  de  Claire  Louise  Josèphe  de  Rodoan ,  fille  d'An- 
toine Adrien  Joseph  de  Rodoan ,  baron  de  Fontaine-rÉvê- 
que,  etc.,  et  de  Marie  Catherine  Louise  du  Chastel,  dite  de 
la  Hovardrie,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Wenceslas  du  Chastel,  né  à  Tournai,  y  mourut  en  bas  âge. 

B.  Virginie  Alexandrine  Charlotte  Ghislaine,  morte  à  Slallc  sous 
Uccle,  près  de  Bruxelles,  le  29  août  1847,  ii  Tâge  de  cinquante-quatre 
ans,  épousa  Denis  Joseph  de  la  Motte  Baraffe,  né  à  Tournai  le  5  sep- 
tembre 1787,  ûls  de  Lamoral  Antoine  François  Joseph  de  la  Motte, 
seigneur  de  Lesdain,  et  de  Marie  Madeleine  Hellin. 

C.  Ladislas  du  Chastel,  né  le  29  juin  1796,  mort  le  24  juillet  sui- 
vant à  la  Hovardrie,  où  il  fut  inhumé. 


CHASTEL  DE   LA   HOVARDRIE.  47 

D.  Antoinelte,  née  le  il  août  1800,  morte  à  Valenciennes  et  in- 
homée  à  la  Hovardrie. 

E.  Louis  Odelon,  qui  suit,  XX. 

F.  Edouard,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  le  1^  octobre 
1804. 

G.  Armand,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  le  18  avril 
1808. 

XX.  Louis  Odelon,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  bourg- 
mestre de  Lesdaiii,  province  de  Hainaut,  depuis  1830,  né  à 
la  Hovardrie  le  28  octobre  1803,  épousa,  le  8  avril  1828,  à 
HoUain,  Euphémie  Aline  Ernestine  du  Chastel,  née  le  11  sep- 
tembre 180o,  morte  au  château  de  Lannoy  à  Hollain  le  5  jan- 
vier 1862  et  inhumée  à  la  Hovardrie,  dont  cinq  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Marie  Eugénie  Albérique,  uée  à  Hollain  le  29  janvier  1829, 
morte  à  Paris  en  1844. 

B.  Robei'l  Albéric  Guillaume  Frédéric  Nicolas  du  Chastel  de  la 
Hovardrie,  né  à  Hollain  le  14  février  1832,  épousa  la  baronne  Ga- 
brielle  de  Vinck  de  West-Wesel. 

G.  André  Maurice  Frédéric  Henri  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né 
à  Hollain  le  2  janvier  1834. 

D.  Frédéric  Adolphe  Louis  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  à  Hol- 
lain le  6  octobre  1836. 

E.  Albéric  Paul  Edouard  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  à  Hollain 
le  21  décembre  1842. 


XIX.  Robert  François  Charles  Henri  Marie,  comte  du  Chas- 
tel de  la  Hovardrie,  né  à  Nivelles  le  28  février  1761,  baptisé 
le  même  jour  à  Téglise  de  Saint -Jean  TËvangéliste  de  la 
même  ville,  mort  à  Touraai  le  8  avril  1828  et  inhumé  avec 
sa  femme  à  la  Hovardrie,  fils  puîné  de  Ferdinand  Eugène, 
comte  du  Chastel,  seigneur  de  la  Hovardrie  et  d'Aix-en-Pé- 
vèle,  et  d*Âdrienue  Catherine  Josèphe  de  Rodoan,  officier 


48  LA  BELGIQUE    HKHALDIQUË. 

aux  gardes  wallonnes  en  Espagne,  lieutenant-colonel  d'in- 
fanterie espagnole  par  arrêté  du  roi  Charles  III  du  28  jan- 
vier 1786;  nommé  après  sa  démission  et  par  décret  du  con- 
grès souverain  des  États  Belgiques,  colonel  du  régiment 
d'infanterie  n^  4,  puis,  après  la  restauration,  dès  le  principe, 
membre  de  la  première  chambre  des  États -Généraux  du 
royaume  des  Pays-Bas.  Il  épousa  par  contrat  passé  à  Jollain 
en  Hainaut  le  24  avril  1786,  et  à  Saint-Jacques  de  Tournai 
le  29  août  de  la  même  année ,  Anne  Cécile  Josèphe  des 
Enffans,  née  à  Tournai  le  26  septembre  1773,  morte  à  Tour- 
nai le  31  décembre  1813,  fille  unique  de  Philippe  André 
François  Joseph  des  Enffans,  seigneur  de  Vincourt,  Fer- 
mont,  Lannoy,  Hondecoutre,  etc.,  et  d'Anne  Thérèse  Phi- 
lippine de  la  Croix,  dite  de  Maubray,  fille  de  Chrétien 
Alexandre  Joseph,  seigneur  de  Maubrai,  et  de  Marie  Eugénie 
Catherine  de  Cordes,  dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  Albéric  Ernest  Henri  Marie  Joseph,  comte  du  Chastbl  de  la 
HovARDRiE,  capitaine  adjudant-major  de  hussards,  sous  le  premier 
empire  français,  major  de  cavalerie  au  service  des  Pays-Bas,  aide- 
de-camp  de  Son  Altesse  Royale  le  prince  d'Orange,  adjudant  de  Sa 
Majesté  le  roi  Guillaume  l'^  membre  de  la  seconde  chambre  des 
Ëtats-Généraux  pour  la  province  de  Hainaut,  bourgmestre  de  Hol- 
lain,  chevalier  de  la  Légion  d*honncur  et  décoré  de  la  médaille  de 
Sainte-Hélène,  grand'croix  de  Tordre  royal  et  ducal  de  la  Couronne 
de  chêne,  commandcfur  de  Tordre  royal  du  Lion  néerlandais,  etc. 

Né  à  Tournai  le  31  décembre  1788,  il  entra  de  bonne  heure  au 
service  de  France  en  qualité  d'officier  de  cavalerie  et  se  distingua  tout 
particulièrement  dans  lu  sanglante  campagne  de  Russie;  blessé  de 
la  manière  la  plus  grave  de  quatre  coups  de  lance,  il  le  fut  de  nou- 
veau d'un  coup  ce  feu,  au  mois  de  d'août  1813,  en  Silésie. 

Rentré  en  Belgique,  avec  la  démission  la  plus  honorable ,  il  fut 
nommé  spontanément,  par  arrêté  de  Son  Altesse  Royale,  le  prince 
souverain  des  Pays-Bas,  en  date  du  16  novembre  1814,  capitaine 
de  carabiniers,  puis,  successivement,  aide-de-camp  de  Son  Altesse 


CHASTRL   DE   LA   HOVARDRIE.  49 

Royale  le  prince  d*Orango  le  "IS  mars  1815  ;  major  au  2*  régiment  de 
de  cuirassiers  le  28  avril  de  la  môme  année,  et  adjudant  de  Sa  Ma- 
jesté le  roi  Guillaume  I^S  le  16  juillet  1819. 

Cependant,  malgré  le  rang  élevé  qu'il  occupait  dans  Tarmée  à 
rage  de  trente-deux  ans,  malgré  la  faveur  et  la  distinction  dont  il 
jouissait  à  la  cour  de  sou  souverain,  la  carrière  militaire  en  temps 
de  paix  profonde  n*o(frait  plus  d'attraits  pour  le  comte  Albérie  du 
Chastel.  En  1820,  il  pria  Sa  Majesté  de  vouloir  bien  accepter  la 
démission  de  son  grade  et  de  ses  fonctions.  Le  roi  refusa  d*abord 
de  se  séparer  d*un  serviteur  si  loyal  et  si  preux,  mais  le  comte 
Albérie  ayant  insisté  et  protesté  de  son  désir  ardent  de  servir 
désormais  son  souverain  et  sa  patrie  autrement  qu'avec  son  épée, 
le  roi  accéda  à  ses  vœux,  par  arrêté  du  27  mai  ;  mais  voulant  lui 
donner  une  marque  de  sa  haute  satisfaction  et  de  son  estime  toute 
spéciale,  il  l'autorisa  de  continuer  à  porter  Tuniforme  de  son  grade. 

Après  cet  événement,  M.  le  comte  Albérie  du  Chastel  de  la  Hovar- 
drie  se  retira  dans  ses  terres,  mais  ses  concitoyens  bientôt  lui  don- 
nèrent la  preuve  la  plus  manifeste  que  Tabsence  ne  Tavaii  pas  rendu 
étranger  parmi  eux.  Il  fut  membre  de  la  seconde  chambre  des  Etats- 
Généraux  pour  la  province  de  Hainaut  depuis  1822  jusqu'en  1830,  et 
bourgmestre  des  communes  de  Bruyelles  et  de  Hollain.  Il  est  encore 
le  premier  magistrat  de  liollain  aujourd'hui. 

Sous  le  gouvernement  des  Pays-Bas,  II  fut  chargé,  par  procu- 
ration du  18  septembre  1816,  do  recevoir  les  actes  d'investiture 
des  domaines  de  Tervueren ,  en  faveur  et  au  profit  de  Son  Al- 
tesse Royale  le  prince  d'Orange.  Après  la  conclusion  de  la  paix  entre 
la  Belgique  et  les  Pays-Bas,  le  roi  Guillaume  I^',  qui  avait  conservé 
de  sa  personne  le  meilleur  souvenir,  le  chargea  de  même,  par  arrêté 
du  13  octobre  1839,  de  la  liquidation  et  de  la  remise  au  gouverne- 
ment belge  des  biens  qui  appartenaient  en  Belgique  à  la  maison 
d^Orange.  Cette  remise  fut  faite  le  4  avril  1843,  au  nom  du  roi  et  de 
Son  Altesse  Royale  le  prince  d'Orange ,  au  commissaire  délégué  par 
le  ministre  des  finances  de  Belgique  et  H.  le  comte  du  Chastel, 
comme  dans  toutes  les  autres  circonstances  de  sa  vie,  s'acquitta  de  ces 
différentes  missions  si  importantes  avec  honneur,  intelligence  etzèle. 

Chevalier  de  la  Légion  d'honneur  en  1814,  grand'croix  de  l'ordre 


iW  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

royal  et  ducal  du  Chêne,  le  14  mars  1843,  commaDdeur  de  Tordre 
du  Lion  néerlandais  le  29  juin  de  la  môme  année,  M.  le  comte  Albéric 
Ernest  Henri  Marie  Joseph  du  Chastel  de  la  Hovardrie  est  le  vrai  type 
de  celte  grande  race  de  gentilbommes  austères,  vaillants,  esclaves 
du  devoir  et  de  la  foi  jurée,  qui  va  s*éteignant  de  jour  en  jour.  Rigide 
envers  lui-même,  d*une  constante  urbanité  envers  les  autres,  il  con- 
serve dans  un  âge  avancé  la  force  de  pensée  de  la  maturité.  Aussi, 
est-il  à  juste  titre  vénéré  de  tous  ceux  qui  le  connaissent  et  qui  trou- 
vent dans  sa  belle  carrière,  si  longue  déjà  et  si  bien  remplie,  un 
exemple  utile  et  un  précieux  enseignement. 

B.  Camille,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  à  Tournai  le 
24  novembre  1791,  entra  au  service  des  Pays-Bas  et  fut  nommé  ca- 
pitaine de  hussards  de  Croy,  par  arrêté  de  Sa  Majesté  Royale  le  Prince 
Souverain,  du  16  novembre  1814;  il  fut  tué  à  la  bataille  de  Water- 
loo et  inhumé  à  la  Hovardrie  (1). 

(1)  Le  roi  des  Pays-Bas,  pour  témoigner  au  père  du  capitaine  du  Chastel, 
combien  il  était  sensible  à  la  douleur  quMl  devait  ressentir  de  la  perte  de  sou 
fils,  chargea  le  lieutenant-général  chancelier  de  Tordre  royal  de  Guillaume,  de 
lui  faire  parvenir  en  son  nom  la  lettre  affectueuse  que  voici  : 

■  La  Haye,  le  21  octobre  1815. 

•  Monsieur  le  Comte  ! 

•  Monsieur  votre  fils  est  mort  dans  une  de  ces  batailles  glorieuses  qui  ont 
assuré  rindépendance  du  pays.  Il  s*est  distingué  par  sa  bravoure  et  son  activité 
aux  yeux  de  Son  Altesse  Royale  le  prince  d'Orange,  qui  regrette  vivement 
d*étre  privé  à  Tavenir  des  services  d*un  jeune  homme  qui  promettait  de  les 
employer  avec  succès  au  service  de  la  patrie. 

•  Je  suis  autorisé  de  vous  transmettre  ce  témoignage  honorable. 

•  La  douleur  que  vous  devez  ressentir,  monsieur  le  comte,  de  la  perte  de 
votre  fils  n*est  pas  facile  k  soulager  ;  il  n*y  a  que  le  temps  qui  puisse  la  dimi- 
nuer, vous  trouverez  cependant  déjk  des  consolations  dans  la  certitude  que 
vous  avez  des  regrets  que  sa  mort  a  laissés  au  roi  et  à  l'armée. 

>  Veuillez  agréer  l'assurance  de  la  considération  avec  laquelle  j'ai  l'honneur 
d'être, 

I  Monsieur  le  Comte, 

•  Votre  très-humble  et  obéissant  serviteur, 

•  Le  lieutenant-généraly  chancelier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Guillaume, 

>  Janssens.  » 


CHASTRL  DE   LA  HOVARDRIE.  51 

C.  Eugénie  Cécile  Marie  Josèpbe  Albérique,  née  à  Wetzlar  en 
Westphalie  le  15  janvier,  1795,  morte  à  Hyères,  le  4  novembre  1849, 
épousa  Pierre  Emmanuel  Joseph  de  Coux,  né  à  Bruxelles  le  26  dé- 
cembre 1787,  mort  à  Saint-Josse-ten-Noode,  lez-Bruxelles,  le  2  dé- 
cembre 1849 ,  fils  de  Louis  Gabriel  de  Coux  de  Saint-Laurent,  et  de 
Marie  Anne  Josèpbe  Orts. 

D.  Aglaé  Joséphine  Marie  Albérique,  née  à  Hollain  le  18  novembre 
1795,  morte  à  Paris. 

£.  Adolphe  Andronique  Albérîc,  qui  suit,  XX. 

F.  Eupbémie  Ernestine  Albérique,  née  à  Hollain  le  7  septembre  i  805. 

XX.  Adolphe  Andronique  Albérîc,  comte  du  Cmastel  de  la 
HovARDRiE,  officier  de  cavalerie  au  service  des  Pays-Bas, 
depuis  1815  jusqu'en  1826,  chevalier  de  Tordre  du  Lion  Néer- 
landais ,  né  en  1798,  mort  au  château  de  Wez  le  13  février 
184S,  épousa,  en  183S,  Léonie  Charlotte  Josëphe,  baronne 
Lefebvre,  née  à  Tournai,  morte  à  Wez  le  11  décembre  1827, 
fille  de  Léopold  Henri  Joseph ,  baron  Lefebvre,  et  de  Marie 
Françoise  Ghislaine  Joséphine  Farin,  dont  deux  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Henri  Albéric  Victor  Eugène,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardris, 
né  à  Tournai  le  3  septembre  1826,  épousa,  le  30  novembre  1847,  à 
Paris,  Marie  Octavie  Clary  de  Woirtelle  d*Herlincourt,  née  à  Arras  le 
9  décembre  1837,  dont  quatre  enfants  : 

a.  Adolphe  Victor  du  Chastel  de  la  Hovabdrie,  né  le  8  octobre  i848,  mort 
le  AS  aYTil  1849. 

b.  Alix  Marie,  née  le  19  octobre  1849. 

c.  Adolphe  du  Chastel  de  la  Ho?ardiiie,  né  le  5  juin  1851. 

d.  Raymond  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né  le  20  août  1852. 

B.  Camille  Ernest  Albéric  Jean  Baptiste ,  comte  du  Chastel  de  la 
Hovardrie,  né  le  2  septembre  1827,  à  Wez-Velvain,  épousa  à 
Bruxelles,  par  contrat,  le  14  septembre  1854,  et  à  Tétat  civil ,  le  19 
du  môme  mois,  Marie  Thérèse  Caroline  Ghislaine  de  Mamix,  née  le 
27  juin  1837,  fille  de  Louis  Joseph  Ghislain  Marie,  comte  de  Mamix, 
et  de  Pétronille  Cornélie  Marie  Ghislaine  Diert,  dont  trois  enfants  : 


52  LA  BBLGIOUB  HÉRALDIQIIB. 

a.  Mathilde  Caroline  Marie  Gliislaine  Albérique,  née  à  BruieUes  te  À  Juin 
i8S5. 

b.  Albert  Albéric  Joseph  Marie  Chislain»  conB  du  Chastel,  né  le  1*'  n<H 
vefflbre  1857. 

c.  Berthe  HenrieUte  Marie  Ghislaine,  née  le  5  décembre  1860. 


XVII.  Denis  Jean  Joseph,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardaie, 
fils  putné  de  Robert  Antoine  Joseph ,  comte  du  Chastel  de 
la  Hovardrie  et  du  Saint-Empire,  vicomte  de  la  Hovardrie, 
seigneur  d'Aix-en-Pévèle,  et  de  Marie  Claire  Anne  Scholastique 
de  Croix,  fille  de  Pierre  de  Croix,  seigneur  d'Heuchin,  et  d'Anne 
Eléonore  de  Sainte  Aldegonde  Noircarmes,  mort,  capitaine 
de  cavalerie  au  service  de  la  république  batave,  par  suite  de 
ses  blessures,  à  Bréda,  le  6  octobre  1749  et  inhumé  le  9  oc- 
tobre dans  la  grande  église  de  cette  ville,  se  distingua  par  son 
courage  et  son  énergie  à  la  bataille  de  Fontenoy ,  où  il  fut 
grièvement  blessé  le  H  mai  1745,  ainsi  que  le  H  octobre 
1746,  à  celle  de  Raucou  près  de  Liège,  épousa  :  1**  Anne 
Joséphine,  baronne  deOulpen,  dame  de  Galoppe,  et  i""  étant 
lieutenant  de  cavalerie  dans  le  régiment  de  Son  Altesse 
Royale  le  prince  de  Birckenfeldt,  le  23  juin  1747,  à  féglise 
wallonne  de  Bréda,  Ernestine  Christine  Lefebure,  veuve  de 
N.  Desmarets. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Henri  du  Chastel  de  la  Hovardaie,  offl^cier  an  service  de  la 
reine  do  Hongrie,  tué  devant  Prague  le  6  mai  1757. 

B.  Eugène  DU  Chastel  de  la  Hovardrie,  officier  au  service  de  la 
r6în«  de  Hongrie,  mort  à  Bruxelles,  le  10  août  1762,  à  la  suite  de  ses 
blessures. 

Il  eut  du  second  lit  deux  enfants,  savoir  : 

C.  Denis  Pierre  Dominique,  qui  suit,  XVIII. 

D.  Casimir  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  tué  au  siège  de  Prague. 


GHASTBL   DB  LA  HOVARDRIE.  53 

XVIII.  Denis  Pierre  Dominique  ,  comte  du  Chastel  de  la 
HovARDRiE,  né  à  Haarlem,  en  Hollande,  le  16  juillet  1748^ 
mort  le  23  septembre  1833  à  La  Haye  où  il  avait  émigré 
après  la  révolution  de  1830,  prit  du  service  dans  l'armée  du 
stadhouder,  d'où  il  passa  plus  tard  au  service  de  France,  dans 
le  régiment  de  Nassau-Siegen,  infanterie,  levé  par  le  prince 
Louis  de  Nassau,  en  vertu  d'un  décret  du  16  août  1779  ;  passa  de 
là  dans  le  régiment  de  cavalerie  Royal-Allemand ,  où  il  était 
lieutenant  en  premier  en  1787  (1).  Lors  de  la  révolution  bra- 
bançonne, il  quitta  le  service  de  France  comme  capitaine , 
offrit  ses  services  à  sa  patrie  et  fut  nommé  par  le  congrès 
souverain  des  Étals  de  Belgique,  colonel  du  régiment  des 
dragons  de  Hainaut.  Il  déploya  dans  ces  fonctions  diffi- 
ciles la  plus  grande  énergie,  et  une  fermeté  à  toute  épreuve. 

A  la  rentrée  des  Autrichiens,  il  partit  pour  l'Angleterre,  et 
ne  revint  aux  Pays-Bas  qu'après  la  conquête  de  ce  pays  par 
les  Français.  Sous-préfet  du  département  de  la  Dyle  sous 
l'empire,  il  fut,  lors  de  la  formation  du  royaume  des  Pays- 
Bas,  nommé  l'un  des  administrateurs  en  chef  de  la  loterie 
royale  à  Bruxelles,  et  resta  en  fonctions  jusqu'au  1"  jan- 
vier 1828. 

Il  épousa  :  1°  Egésippe  Marie  de  Percy  d'Herville ,  née  à 
Beaumont,  fille  de  Roland  de  Percy,  seigneur  d'Herville,  et 
de  Marie  Anne  de  Lannoy,  et  2**  le  20  thermidor  an  VIII,  à 
l'état  civil  deLouvain,  Marie  Jeanne  Josèphe  Péchaubés,  née 
à  Valenciennes  le  9  juillet  1768 ,  morte  à  La  Haye  le  13  dé- 
cembre 1847,  fille  de  Jean  Jacques  Péchaubés  et  de  Marie 
Josèphe  d'Hecq. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Pierre  Dominique,  qui  suit,  XIX. 

B.  Eugène,  COMTE  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  receveur  dos  con- 

(I)  Voyez  VÉtat  miliiaire  de  France,  de  i787,  page  371. 

LA   BELCIQUE  HÉRALDIQUE,   III.  4 


54  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

tributîons  directes  à  Louvain,  né  à  Liège  le  3i  dccombre  4777,  mort 
à  Louvain  le  21  août  1849,  épousa,  le  2  février  1815,  à  Louvain,  Thé- 
rèse de  Cock,  née  le  6  octobre  1790,  fîllo  de  Marie  Joseph  de  Cock  et 
d'Anne  Marie  Charlotte  de  Vivero,  dont  quatre  enfants  : 

a.  Eugénie,  née  le  i5  mars  1816,  morte  à  Louvain  le  2â  octobre  1843. 

b.  Thérèse,  née  à  Wilsele,  épousa,  le  17  février  1851,  k  Louvain,  Charles 
Léopold  Guillaume  Louis,  baron  de  Radzitzky  d*Ostrowick,  né  le  1^  octobre 
1799,  fils  de  Frédéric  Arnoud  Joseph  Rodolphe  Matthias,  baron  de  Radzitzky 
d'Ostrowick,  capitaine  au  régiment  de  Latour,  et  de  Marie  Jeanne  Henriette 
de  Créquy  Hannicart. 

c.  Julie,  née  à  Louvain  le  1*'  juillet  1825,  épousa  Jules  Detrooz,  ms^or  de 
cavalerie,  chevalier  de  Tordre  de  Lépold,  décoré  de  la  Croix  coromémorative 
du  vingt-cinquième  anniversaire  du  roi  Léopold  I*'. 

d.  Octavie,  née  à  Louvain  le  37  mai  1838,  épousa,  le  17  septembre  1850, 
k  Louvain,  Jules  Iweins,  substitut  du  procureur  du  roi,  à  Bruxelles. 

Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

C.  Eugène  Henri  Fortuné,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  né 
à  Louvain  le  32  août  1800,  commença  sa  carrière  par  des  fonctions 
civiles;  d'abord  contrôleur  de  la  loterie  royale  à  Bruxelles,  il  fut  en- 
core nommé  capitaine  de  la  garde  communale  de  cette  ville  dès 
le  principe  de  Torganisation. 

Lors  des  événements  politiques  de  1830  il  fit,  en  sujet  fidèle  et  bon 
citoyen,  tous  ses  efibrts  pour  concilier  les  partis  et  maintenir  Tordre. 
Renversé  et  fortement  contusionné  en  remplissant  une  mission,  il 
rejoignit  près  de  Vilvorde  Tarmée  des  princes,  et  fut  aussitôt  placé 
comme  capitaine  adjoint  au  commandement  du  quartier  général  et 
peu  après,  pour  récompenser  son  énergie  et  sa  bravoure,  il  fut  attaché 
avec  son  grade  à  Tétat  major  de  Son  Altesse  Royale  le  prince  Frédéric 
des  Pays-Bas. 

En  1843,  et  k  sa  demande,  il  obtint  démission  des  plus  honorables 
de  ses  fonctions  militaires ,  mais  il  continua  à  résider  en  Hollande. 
Ce  n'est  que  quelques  années  après  qu'il  revint  en  Belgique  où  il  a 
retrouvé  des  amis  dévoués  qui  dans  toutes  les  occasions  ont  pu 
apprécier  son  caractère  chevaleresque. 

Chevalier  de  Tordre  royal  du  Lion  néerlandais ,  commandeur  de 


CHASTBL  DE  U  HOVARDRIE.  SB  . 

Tordre  royal  et  ducal  de  la  Couronne  de  Chôae  et  décoré  de  la  Croix  de 
Bronze,  il  épousa,  le  3  mai  1843,  à  la  Haye,  Gortrode  Henriette 
Jeanne  Haringman,  fîlle  de  Henri  Haringman ,  officier  aux  gardes  du 
stadbouder  Guillaume  V,  mort  en  émigration  à  Anholt  en  1806,  et 
d*Adrienne  Elisabeth  'T  Serstevens. 

D.  Marie  Jeanne  Thérèse  Joseph. 

E.  Marie  Jeanne. 

F.  Marie  Jeanne  Thérèse  Pauline,  morte  à  La  Haye  le  f4  juillet 
4849. 

XIX.  Pierre  Dominique  ,  comte  du  Ghastel  de  la  Hovardrie  , 
né  à  Liège  le  7  avinl  1776,  mort  à  la  Haye  le  17  juillet  1839; 
il  laissa  la  réputation  d*un  cœur  franc  et  loyal  qui  joignait 
aux  vertus  militaires  toutes  les  qualités  qui  forment  les  grands 
citoyens.  Général  major  de  cavalerie,  vice-grand  écuyer  de  Sa 
Majesté  le  roi  des  Pays-Bas,  grand  veneur  de  Sa  Majesté  le 
roi  Guillaume  P'  des  Pays-Bas,  chevalier  de  la  Croix  de  Fer 
d'Autriche  et  de  l'ordre  du  Lion  Belgique,  etc. ,  entra  au  service 
d'Autriche  le  21  janvier  1795,  dans  le  régiment  des  chevau- 
légers  commandé  par  le  comte  de  Baillet  Latour.  Il  fit  toutes 
les  campagnes  autrichiennes  et  se  distingua  tout  particuliè- 
rement devant  Dresde  en  1813.  Un  certificat  en  langue  alle- 
mande du  lieutenant-général  Ignace,  comte  Hardeg,  con- 
state un  fait  d'arme  honorable  pour  lui  (1). 


(1)  En  voici  la  traduction  :  •  Le  26  août,  lors  de  Tattaque  des  retranche- 
ments ennemis  près  de  Dippoldiswalderslag,  devant  Dresde,  une  forte  colonne 
ennemie  débouchant  tout  U  coup  près  de  Frcibcrgerslag,  força  nos  troupes  de 
se  replier  sur  leurs  positions  primitives.  Je  m*empressais  d'accourir  à  la  tète 
d*une  troupe  de  fantassins  et  quelques  canons,  afln  de  pouvoir  protéger  leur 
retraite. 

•  Je  gardais  et  vonlus  conserver  les  abords  du  village  de  Rukwitz,  je  trou- 
vais  dans  cette  position  le  capitaine  du  Chastel,qui,  voyant  Tennemi  s*avancerr 
de  son  propre  mouvement  et  sans  aucune  autorisation,  s'était  porté  à  la  tète- 
d'^un  escadron  de  chcvau-légers  de  Vincent  (dragons  de  Latour),  et  avait  pris 
position  pour  défendre  le  passage.  Son  attitude  était  ?\  ferme,  si  décidée,  qu'it 
iRtimida  Tennemi  ktel  point  que  nous  avons  pu  ranger  notre  arlîHerie  et  notre 


56  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

II  quitta  le  ^.ervice  d'Âutriohe,  avec  démission  honorable, 
en  1814,  comme  capitaine  commandant  d'escadron;  et  lors 
de  la  formation  du  royaume  des  Pays-Bas,  entra  dans  l'ar- 
mée de  sa  patrie  comme  major  au  2^  ré^çiment  des  cuiras- 
siers belges  le  7  septembre  1814;  chargé  de  la  formation 
du  9*  carabiniers  le  10  avril  1818;  adjudant  du  roi  le  8  sep- 
tembre 1820  ;  colonel  du  régiment  de  cuirassiers  n^  3 ,  le 
20  décembre  1826  ;  vice-grand  écuyer  de  Sa  Majesté  le  roi 
des  Pays-Bas  en  1829 ,  général-major  de  cavalerie  le  13  fé- 
vrier 1834 ,  grand  veneur  de  Sa  Majesté  Guillaume  P%  roi 
des  Pays-Bas,  etc.,  il  épousa ,  le  18  septembre  1806,  à  Milotiz 
en  Moravie,  dans  la  chapelle  publique  de  la  cour  desservie 
par  Jean  de  Nepomus  :  Caroline  Frédérique  Xaxière  Wal- 
burge ,  comtesse  de  Roggendorf  de  Mollenburg,  née  à  Wie- 
nerisch-Neustadt  le  26  octobre  1779,  fille  d'Ernest,  comte 
de  Roggendorf,  chambellan  ordinaire  de  l'empereur  d'Au- 
triche ,  et  de  Wilhelmine  Fredcrichi  von  Friwald ,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Anloine  Gabriel  Marie,  qui  suit,  XX. 

B.  Louis  Gabriel  Jean  François  de  Paule,  comte  du  Chastel  de  la 

HovAADRiË,  ministre  des  Pays-Bas  à  Rome,  né  à  Hovoran,  en  Moravie, 

le  21  juin  1808,  cl  baptisé  le  24  suivant,  fut  tenu  sur  les  fonts  de 

baptême  par  le  comte  Gabriel  de  Choiseuil  et  la  comtesse  Christine  de 

Choiseuil,  née  comtesse  Szerenye. 
H  entra  au  service  du  royaume  des  Pays-Bas,  le  16  octobre  1830, 

comme  volontaire  aux  cuirassiers  n""  3;  sous-licutenant  au  24''  ba- 
taillon de  réserve  par  arrôlé  royal  du  7  mars  1833,  il  obtint  sa  démis- 
sion honorable  par  arrêté  royal  du  13  décembre  1839  et  entra  dans 
la  diplomatie;  attaché  de  légation  à  Vienne  le  5  août  1839i;  à  Rome 

infanterie  devant  Rukwitz  et  protéger  de  la  sorte  la  retraite  dans  notre  posi- 
tion. ■ 

•  Je  me  sens  obligé  d'attester  par  les  présentes  combien  dans  ce  moment 
précieux  le  comte  du  Chastel,  par  la  résoluUon  de  son  maintien,  a  favorisé  la 
réussite  de  la  manœuvre.  » 


CHASTEL  DE   LA   HOVARDRIE.  57 

le  ÎZ  avril  1844;  secrétaire  et  conseiller  de  la  légation  des  Pays-Bas 
à  Berlin  depuis  le  16  avril  1846  jusqu'en  1855,  il  fut  envoyé  comme 
cliargë  d'affaires  par  Sa  Majesté  le  Roi  près  le  Saint-Siège,  par  arrêté 
du  5  octobre  de  la  môme  année.  Chevalier  des  ordres  du  Lion  néer- 
landais, grand'croix  de  Tordre  royal  de  Constantin,  chevalier  de 
TAiglc  rouge  de  Prusse,  du  Faucon  blanc  de  Saxe-Weymar,  de  Saint- 
Grégoire-le-Grand,  décoré  de  la  Croix  de  Bronze  des  Pays-Bas,  il 
épousa  le  12  novembre  1851,  au  château  de  Diepenbeeck,  Irène  Marie 
Fréderique  de  Vaornewyck,  née  à  Lovendeghem  le  16  mai  1821, 
ûUe  de  Charles  Constantin  Marie  Bavon  Colette  Ghislain,  vicomte 
de  Vaernevvyck  d*Angest,  et  de  Joséphine  Adélaïde  Rosalie,  com- 
tesse de  Baillet,  dont  un  fils  : 

Eméric  Fortuné  Marie  Joseph  Ghislain  Dominique  du  Chastel  de  la  Hovar- 
DRi£y  né  à  Berlin  le  4  février  1853. 

C.  Éméric  du  Chastel  de  la  Hovardkie,  né  et  mort  h  Vonkevvart 
en  Sclavonie. 

D.  Albertine,  née  h  Milotiz  en  Moravie,  le  24  décombre  1814 , 
épousa,  en  1842,  André  de  Zakrevvsky,  seigneur  russe,  résidant  dans 
le  gouvernement  de  Zaratof. 

XX.  Charles  Antoine  Gabriel  Marie,  comte  du  Chastel  de 
LA  Hovardrie  ,  né  Ji  Soboleck,  en  Moravie,  le  22  juin  1807, 
baptisé  le  lendemain,  et  tenu  sur  les  fonts  de  baptême  par 
le  comte  Gabriel  de  Choiseul  représentant  le  comte  Charles 
de  Szerenye,  et  la  comtesse  Marie  de  Szerenye,  bourgmestre 
de  la  commune  de  Ronsele  depuis  le  14  décembre  4848,  dans 
la  Fandre  orientale,  d'abord  capitaine,  puis  major  et  colonel 
commandant  de  légion,  et  actuellement  colonel  chef  d'état- 
major  de  la  garde  civique  de  Gand,  officier  de  Tordre  de 
Léopold,  chevalier  de  l'ordre  du  Lion  néerlandais,  chevalier 
de  Tordre  de  Saint-Grégoire-le-Grand,  décoré  de  la  Croix 
de  Bronze  et  de  la  Boucle  militaire  XV,  etc. 

M.  le  comte  Charles  Antoine  Gabriel  Marie  du  Chastel  de 
la  Hovardrie  entra  au  servica  des  Pays-Bas  en  182S,  en  qua- 
lité de  volontaire  au  régiment  de  cuirassiers  n"  1,  cadet  au 


58  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

même  corps  le  26  mars  1826 ,  il  fut  promu  sous-lieutenant 
à  la  suite  du  régiment  des  cuirassiers  n®  3,  le  16  avril  1830, 
lieutenant  effectif  le  19  mars  1831,  et  premier  lieutenant 
au  régiment  des  cuirassiers  n*  9,  le  22  octobre  1836.  Après 
la  conclusion  du  traité  de  paix  entre  la  Belgique  et  les  Pays- 
Bas,  il  rentra  dans  la  patrie  de  ses  pères,  avec  démission 
honorable,  en  qualité  de  capitaine  de  dragons,  chevalier  de 
de  Tordre  royal  du  Lion  néerlandais,  décoré  de  la  Croix  de 
Bronze  et  de  la  Boucle  militaire  XV. 

Il  épousa  :  l*»  par  contrat  passé  le  13  mars  1841,  par  de- 
vant le  notaire  J.  L.  J.  van  Caillie,  à  Bruges,  et  à  Tétat  civil 
de  la  même  ville  le  7  juin  suivant,  Mathilde  Antoinette  van 
Zuylen  van  Nyevelt,  née  le  11  novembre  1819,  morte  sans 
enfants  à  Bruges  le  20  mars  1842,  fille  de  Jean  Jacques 
Ghislain,  baron  van  Zuylen  van  Nyevelt  van  de  Haar,  el  de 
Julie  Isabelle  Ghislaine  van  Zuylen  van  Nyevelt,  sa  femme 
du  second  lit  et  sa  nièce,  et  ^  par  contrat  passé  le  14  sep- 
tembre 1844,  par  devant  le  notaire  B.  van  de  Wattyne,  à 
Zelzaete,  et  à  Tétat  civil  de  Ronseie  le  lendemain,  Georgine 
Marie  Colette  Ghislaine  de  Draeck,  née  à  Gand  le  12  avril 
1821,  fiUeMe  Gaspard  Ghislain  Bernard  Colette,  baron  de 
Draeck,  seigneur  de  Ronseie,  membre  de  Tordre  équestre 
de  la  Flandre  orientale,  chambellan  du  roi  des  Pays-Bas,  et 
de  Marie  Pulcherie  Ferdinande  Charlotte,  baronne  de  Bau- 
dequin  de  Peuthy. 

Il  a  du  second  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Alix  Marie  Charlotte  Ghislaine,  née  ù  Gand  le  iO  janvier  i846. 

B.  Cécile  Isabelle  CharloUe Marie  Ghislaine,  née  à  Gand  le  41  avril 
1848. 


CHASTBL   DE   LA  ROVARDRIE.  59 


Du  Chastel  d^lngllnshem. 


XIII.  Robert  Antoine  Joseph  du  Ghastel,  seigneur  dlnglin* 
ghem  et  de  la  Cessoye,  membre  de  la  chambre  de  la  noblesse 
des  états  du  Hainaut,  député  en  cette  qualité  aux  funérailles 
d* Albert,  archiduc  d'Autriche,  mort  en  1622,  était  fils  puiné  de 
Nicolas  du  Ghastel,  seigneur  de  la  Hovardrie,  et  d'Antoinette 
d'Avroult,  dite  d'Helfaut,  dame  d'Inglinghem.  Il  épousa,  par 
contrat  du  7  octobre  1604,  Jeanne  de  la  Croix,  dame  de  Mai- 
rieu,  Boussoit-sur-Haîne,  par  relief  du  21  février  1626,  d'Es- 
trepy,  Espiennes,  Monveaux,  etc.,  née  le  20  décembre  1686, 
fille  de  Jean  de  la  Croix,  chevalier,  seigneur  de  Mairieu, 
Âpremont,  la  Clisoëlle,  etc.,  et  de  Louise  de  RuiTault,  dame 
de  Boussoit-sur-Haine  et  Estrepy.  Voici  un  extrait  de  leur 
contrat  de  mariage  : 

«  Comparurent  en  leurs  personnes ,  noble  seigneur  mes- 
sire  Antoine  du  Chastel,  chevalier,  seigneur  de  Cavrines,  etc., 
messire  Robert  du  Chastel ,  aussi  chevalier,  seigneur  dln- 
glinghem,  frères,  d'une  part,  et  noble  homme  messire  Jean 
de  la  Croix,  chevalier ,  sei^jneur  de  Mairieu ,  la  Clisoëlle, 
Liseroél,  Apremont,  etc.,  et  dame  Louise  de  Ruffault,  sa 
femme,  se  faisant  fort  et  prenant  à  leur  charge ,  damoiselle 
Jeanne  de  la  Croix,  leur  fille  aînée,  assistés  de  dame  Jeanne 
de  Rufiault,  dame  de  Boussoit,  Estrepy ,  Bracquenies,  Es- 
piennes, Ringoval,  etc.,  dernièrement  veuve  de  messire 
Charles  de  Lannoy,  vivant  chevalier,  seigneur  de  Hautpont 
et  Bersée,  de  damoiselle  Antoinette  de  Ruffault,  dame  de 
Monveaux,  tantes  maternelles  de  ladite  damoiselle  Jeanne 
de  la  Croix,  aussi  de  messire  Jacques  de  la  Croix,  chevalier, 
seigneur  de  la  Motte,  et  de  Jean  du  Buisson,  écuyer,  sei- 
gneur d'Oisy,  conseiller  ordinaire  de  Leurs  Altesses  Sérénis- 
simes,  en  leur  cour  et  conseil  à  Mons,  ses  cousins  paternels. 


60  LA    BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

d'autre  part,  et  reconnurent  cbacuri  en  leur  regard,  que  pour 
parvenir  au  traité  de  mariage  pourparlé,  et  lequel  au  plaisir 
de  Dieu ,  se  parachèvera  et  solemnisera  en  notre  Mère  la 
Sainte  Église,  d'entre  le  seigneur  d'Inglinghem  et  ladite 
damoiselle  Jeanne  de  la  Croix,  auparavant  qu'ils  ayent  quel- 
quefois eu  lien  de  mariage ,  par  ensemble  les  portements, 
promesses,  retours  et  conditions  d'icelui,  avoir  été  convenus, 
stipulés  et  accordés  en  la  forme  et  manière  qui  s'ensuit  : 

»  Premier,  quant  au  portement  dudit  seigneur  d'Inglinghem, 
ledit  seigneur  de  Cavrines ,  son  frère,  a  déclaré  en  vertu  du 
pouvoir  dont  il  a  fait  foi  de  la  part  du  noble  seigneur  messire 
Nicolas  du  Ghastel,|chevalier,  seigneur  de  la  Hovardrie,  Aix-en- 
Pévèle,  franc  seigneur  d'Hautbourdin  et  d'Emmerin,  etc.,  son 
père,  passé  pardevant  les  prévôt  et  jurés  de  la  ville  de  Tournai, 
le  dernier  septembre  du  présent  an,  mil  six  cent  et  quatre, 
scellées  du  scel  aux  causes  d'icelle  ville,  et  de  quoi  il  s'était 
aussi  fait  fort  en  son  privé  et  particulier  que  ledit  seigneur 
d'Inglinghem,  son  frère,  aura  et  jouira  pour  sa  partie  et 
portion  en  l'hoirie  paternelle  et  maternelle,  et  se  suivant  le 
partage  fait  par  ledit  seigneur  de  la  Hovardrie,  et  feue  ma- 
dame sa  compagne ,  ses  père  et  mère,  des  pièces  et  parties 
qui  s'ensuivent,  à  savoir  : 

»  La  terre  et  seigneurie  d'Inglinghem,  tenue  en  fief  du 
comté  d'Artois,  à  cause  de  son  château  de  Tournehem,  etc. 

»  Sy  appartiendra  aussi  audit  seigneur,  la  terre  et  seigneu- 
rie de  la  Cessoye,  tenue  en  fief  du  châtelain  de  Lille,  cour 
et  halle  de  Phalempin. 

»  Item  les  terres  et  censé  de  Boussoit,  consistant  tant  en 
jardins,  prés,  que  terre  h  labourer,  le  fout  main  ferme,  tenue 
du  chapitre  de  Leuze,  au  village  de  Monireuil-au-Bois ,  etc. 

»  Item,  le  fief,  terre  et  seigneurie  d'Espincelles,  gisant 
audit  Phalempin  tenue  de  la  seigneurie  de  Rainbecourt. 

»  Et  enfin  de  lui  donner  quelques  moyens  de  se  maintenir 


CHASTEL   DE   LA   UOVARDRIE.  61 

eii  cedit  mariage  eu  attendant  la  succession  future  dudit  sei- 
gneur de  la  Hovardrie,  son  père,  il  devra  jouir  incontinent 
après  la  consommation  dudit  mariage,  tant  desdites  terres 
et  seigneuries  d'Inglinghem  et  la  censé  de  Boussoit,  en  tout 
leur  comprendement,  que  desdites  trois  parties  de  rentes, 
les  deux  de  cent  florins  chacune,  et  l'autre  de  cinquante, 
dues  et  assignées  comme  ci-dessus  est  déclaré,  et  du  sur- 
plus aux  primes  après  le  décès  dudit  seigneur,  son  père,  et 
le  tout  aux  devises  et  conditions  reprises,  et  continues  au 
partage  fait  par  icelui  seigneur,  et  feu  madame  sa  compagne 
à  leurs  enfants,  en  date  du  xxii*'  septembre  xvc  ini"  quatre, 
depuis  rafraîchi  et  ratifié  par  ledit  seigneur  de  la  Hovardrie, 
du  gré,  accord  et  commun  consentement  de  messieurs  ses 
enfants,  etc. 

»  Et  de  la  partie  de  la  dite  damoiselle  Jeanne  de  la  Croix, 
a  été  par  ledit  seigneur  cl  dame  de  Mairieu ,  ses  père  et 
mère,  déclaré  et  promis  ce  qu'elle  aura  et  tiendra  pour  son 
partage,  et  de  quoi  ils  entendent  l'assurer  par  avis  qu'on  dit 
de  père  et  de  mère  irrévocable,  et  autrement  s'il  est  besoin 
des  fiefs,  terres,  rentes  et  seigneuries  comme  il  s'ensuit  : 

»  Sy  comme  en  premier  lieu  de  leur  terres  et  seigneuries 
de  Mairieu,  La  Clisoél  et  Liseroël,  ainsi  qu'elles  se  compren- 
nent, etc. 

jf>  Item,  le  fief  et  seigneurie  des  Waltelins,  gisatst  proche 
la  ville  de  Lille,  à  Esquermes  se  comprenant  en  xv  bonniers. 

»  Item,  la  grande  maison  d'Esquermes,  appelé  le  château 
de  Beauquermes. 

»  Un  tiers  en  ix  bonniers  et  demi  des  terres  moitié  prises 
en  la  censé  de  Ncdermossche ,  gisant  proche  la  ville  de 
Courtrai. 

»  Un  semblable  tiers  en  la  censé  de  Corcum. 

»  Item,  un  tiers  en  la  censé  de  Crombrugghe,  gisante  à 
Marcke. 


62  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

»  La  moitié  de  la  terre  et  seigneurie  d'Ayshove,  gisante  à 
Iseghem,  etc. 

)>  Ainsi  fait,  connu  et  passé  en  la  ville  deMons,  présents  les 
hommes  de  fief  et  notaire  soussignés ,  pour  ce  spécialement 
requis  et  appelés  le  septième  jour  d'octobre  Tan  mil  six  cent 
et  quatre.  Signé  :  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  R.  du  Ghastel, 
dit  de  la  Hovardrie,  Jeanne  de  la  Croix,  Jean  de  la  Croix, 
Jacques  de  la  Croix,  du  Buisson,  C.  Dumont,  comme  notaire, 
François  Hubert  du  Braix,  Tonnelaire,  C.  Wallct.  » 

Jeanne  de  la  Croix  étant  veuve  de  Robert  Antoine  Joseph 
du  Chastel,  seigneur  dlnglinghcm,  présenta  en  1625  le  dé- 
nombrement de  la  terre  et  seigneurie  de  Nedermossche, 
près  de  Courtrai. 

Dans  le  registre  des  fiefs  mouvants  de  la  cour  féodale  de 
Mons  de  Tan  1625,  on  lit  ce  qui  suit  :  «  Le  21  février  1626, 
dame  Jeanne  de  la  Croix,  dame  de  Mairieu,  etc.,  veuve  de 
feu  messire  Robert  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  cheva- 
lier, seigneur  d'Inglinghem,  etc.,  par  le  trépas  de  feue  dame 
Jeanne  de  Ruffault,  sa  tante ,  vivante  dame  de  Boussoit-sur- 
Haine,  avenu  le  20  octobre  1624,  à  relevée  la  terre  dudit 
Boussoit-sur-Haine  et  une  rente  de  240  livres  due  sur  la 
terre  d'Hussignies.  » 

Robert  Antoine  Joseph  du  Chastel,  seigneur  d'Inglinghem, 
eut  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  la  Croix  neuf  enfants, 
savoir  : 

A.  François  Robert,  qui  suit,  XIV. 

B.  Jeanne,  dame  d'Espierros,  née  en  1607,  épousa,  en  1629,  Phi- 
lippe de  Berlaymont,  seigneur  de  Borminville  et  de  la  vicomlé  do 
Heid,  fils  de  Winand  de  Berlayraonl,  dit  de  Floyon,  seigneur  de 
Borminville,  et  d'Anne  d^Oyenbrugge. 

C.  André  Charles  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  seigneur  do 
Monveaux,  capitaine  de  cavalerie,  mort  en  1669,  et  inhumé  aux  Capu- 
cins à  Mons. 


CBASTEL   DE   U  HOYARDRIE.  63 

D.  Jeanne ,  dite  d'Inglinghem ,  prieure  et  bienfaitrice  de  l'abbaye 
noble  de  Messines. 

Par  devant  maître  Philippe  de  Cuninckzx,  notaire,  et  avec  Tagro- 
ment  de  madame  Marie  Louise  Victoire  de  Crcqui,  son  abbesse,  elle 
dota  son  couvent  de  sommes  importantes  pour  Tépoque ,  «  afin  que 
par  le  cours  et  émoluments  dMcelles ,  deux  services  soient  célébrés 
après  la  mort  de  la  dame  comparante  dans  la  chapelle  du  château  de 
Boussoit  en  Hainaut,  ou  dans  l'église  paroissiale  dudit  lieu,  et  à  la 
volonté  du  seigneur  trois  ou  quatre  messes  h  perpétuité  par  semaine, 
ainsi  le  nombre  desdites  messes  sera  réglé  selon  les  revenus  desdites 
deux  sommes,  et  ce  pour  le  repos  des  âmes  de  feus  messire  Robert 
do  Chastel,  seigneur  d*Inglinghem ,  et  madame  Jeanne  de  la  Croix, 
dame  de  Boussoit,  ses  père  et  mère,  comme  aussi  pour  les  âmes  de 
messire  André  Charles  du  Chastel,  seigneur  de  Monveaux,  et  Robert 
François  du  Chastel,  seigneur  d*Inglingbcm,  et  ses  frères;  item  pour 
demoiselles  Françoise  Antoinette  et  Jeanne  du  Chastel,  dame  de 
Berlaimont,  ses  sœurs  ;  item  pour  demoiselles  Marie  Claire  et  Marie 
Madeleine  du  Chastel,  aussi  ses  sœurs,  vivantes  religieuses  pénitentes 
à  Armentières  ;  finalement  une  autre  messe  en  Thonueur  de  Notre- 
Dame  avec  une  collecte  pour  Tâme  de  la  dame  comparente  lorsqu'elle 
sera  décédée  et  les  autres  plus  proches  parents,  h  condition  que  les 
cours  reçus  et  h  recevoir  pendant  la  vie  de  la  dame  comparente, 
seront  aussi  mis  à  profit  pour  avec  le  provenu  augmenter  le  nombre 
desdites  messes,  à  proportion  comme  dit  est,  etc.  » 

Elle  choisit  pour  son  exécuteur  testamentaire ,  messire  Joseph 
Isidore  du  Chastel,  seigneur  de  Mairieu,  son  neveu. 

E.  Marie  Madeleine,  religieuse  à  Armentières.  Son  testament  a  été 
passé  à  Mons,  par  devant  le  notaire  Jacques  van  de  Walle,  le  4  oc- 
tobre 1639. 

F.  Françoise,  dite  de  la  Hovardrie.  Son  testament  a  été  fait  par 
devant  les  hommes  de  fief  de  Hainaut,  le  20  septembre  1666. 

G.  Marie  Claire,  religieuse  pénitente  ii  Armentières. 

U.  Marie  Madeleine,  religieuse  pénitente  h  Armentières. 

I.  Robertine  Marie,  religieuse  à  Tabbaye  noble  de  Ghislenghien, 
morte  en  1668. 


64  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

XIV.  François  Robert  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  che- 
valier ,  seigneur  dliiglinghern,  de  Boussoit-sur-Haine ,  qu'il 
releva  le  23  juin  1634,  à  Tàge  de  quinze  ans,  de  la  Cessoye, 
des  Espincelles,  de  la  Porcquerie  et  d'Estrepy,  mort  le 
24  décembre  1678,  épousa  :  1«  Anne  Marie  de  Buirette ,  et 
2**  Jeanne  de  Goudenhove,  dite  du  Quesnoy,  veuve  avec 
quatre  enfants  de  Robert  François  du  Chastel ,  seigneur  de 
la  Hovardrie,  fille  d'Adrien  Ferdinand  de  Goudenhove,  dit 
du  Quesnoy,  chevalier,  seigneur  de  Locron ,  et  de  Marie  de 
Gourouble,  sa  première  femme. 

Dans  le  registre  précité  des  fiefs  de  Hainaut,  on  voit  que  : 
«  Le  23  juin  1634,  messire  Robert  du  Ghastel,  dit  de  la  Ho- 
vardrie, seigneur  dlnglinghem,  Holesien,  Espincelles,  la 
Gessoye,  la  Glisoël,  Lisseroël,  Boussoit,  Mairieu,  Estrepy  et 
Bracquegnies,  âgé  de  quinze  ans,  tant  pour  lui  que  pour  le 
seigneur  André  du  Ghastel,  dit  de  la  Hovardrie;  sou  frère, 
encore  en  minorité,  a  relevé  par  le  trépas  de  dame  Jeanne 
de  la  Groix,  leur  mère,  ladite  terre  de  Boussoit,  ladite  rente 
de  140  livres  due  sur  Hussignies,  le  fief  de  Lisseroël,  et  deux 
autres  fiefs  situés  à  Mairieu. 

«  Ledit  jour  messire  Robert  du  Ghastel,  soûl,  a  relevé  le 
fief  de  la  Porcquerie,  situé  à  Saiut-Saulve,  à  lui  échu  par  le 
trépas  de  dame  Marie  de  la  Groix,  dame  dWpremont,  lequel 
fief  avait  été  relevé  le  19  janvier  1632,  par  messire  Philippe 
de  Berlaymont,  vicomte  de  Heid,  et  dame  Jeanne  du  Ghas- 
tel, dite  de  la  Hovardrie,  dame  d'Espiennes,  sa  femme, 
comme  tenant  le  bail  dudit  messire  Robert,  frère  aîné  de 
celle-ci  par  le  trépas  de  ladite  dame  Marie  de  la  Groix,  dame 
d'Apremont,  avenu  le  22  janvier  1631,  leur  tante  mater- 
nelle. » 

François  Robert  du  Ghastel,  seigneur  d'Inglinghem ,  et 
Anne  Marie  de  Buirette,  sa  première  femme,  partagèrent 
leurs  biens  entre  leurs  enfants  par  acte  du  9  janvier  1667. 


CHASTBL   DE  LA   HOVARDRIE.  65 

Il  eut  du  premier  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Robert  François,  qui  suil,  XV. 

B.  Joseph  Isidore  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  seigneur  do 
Xairieu,  la  Clisoôl,  etc.  Dans  Pacte  ép  partage  de  ses  parents,  il  en 
est  fait  mention  dans  les  termes  suivants  :  «  A  Joseph  Isidore,  leur 
second  fils,  ils  lui  ordonnent  la  terre  et  seigneurie  de  Mairieu  auprès 
de  laubeuge,  avec  Tengagère  que  ledil  seigneur  avisant  a  acquis 
de  Sa  Majesté,  etc. 

»  Item,  ordonnent  à  leur  dit  second  fîls,  les  parties  d'héritages 
qu'ils  ont  à  Saint-Saulve,  et  sur  lesquelles  il  y  a  eu  château. 

»  Item,  lai  ordonnant  une  censé  h  Marcke-lez-Courtrai  aboutis- 
sante à  la  Lys. 

»  Item,  lui  ordonnent  la  seigneurie  de  Steenvoordc,  gisante  à 
Dcerlyk,  en  la  châlellenie  de  Courtrai. 

»  Item,  lui  ordonnent  encore  trois  bonniers  de  grasse  pâture 
gisante  k  Ferlenghien,  pays  de  Flandre,  tenants  à  la  Lys. 

»  Item,  lui  ordonnent  le  château  de  la  Ccssoyc,  au  village  d'Albis, 
avec  un  autre  fief  y  annexé,  etc.,  du  môme  le  fief  d'Oligny. 

»  Item  et  finalement  ordonnent  à  leur  dit  second  fils,  cent  vingt 
florins  de  rente,  etc.  » 

Le  17  septembre  1696,  Joseph  Isidore  du  Chastel,  dit  de  la  Hovar- 
drie, seigneur  de  Mairieu,  etc.,  fut  admis  ù  la  chambre  de  la  noblesse 
des  états  de  Hainaut,  avec  le  fief  de  Solteville,  situé  h  Strepy,  de  la 
coûsistance  de  cinquante  bonniers  de  terre  avec  toute  justice  (i).  Il 
devint  par  la  suite  conseiller  noble  au  conseil  souverain  de  la  pro- 
vince de  llainaul,  mourut  sans  alliance  le  10  décembre  1724,  et  fut 
inhumé  à  Boussoit. 

C.  Louis  Alexis  du  Chastel,  seigneur  d*Aprcmont.  Voici  ce  qu'on 
CD  trouve  dans  Tacte  de  partage  précité  :  «  A  Louis  Alexis,  leur 
troisième  fils,  ordonnent  les  fiefs,  terre  et  seigneurie  d'Apremont, 
tout  son  comprendement,  etc. 

»  Item,  une  rente  féodale  tenue  de  la  cour  de  Mons. 


(1)  Le  Comte  de  Saint-Génois,  Chronique  des  gentilshommes  des  Etats  du 
fiatnuK/,  p.  53. 


66  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

»  Item,  UDC  censo  en  la  pHroi$sc  de  Courtrai. 

»  Item,  les  seigneuries  de  Steenbrugge  et  Moerbeke,  près  de 
Courtrai. 

»  Item,  une  censé  gisante  au  village  de  Nieucapelle-lez-Dixmudc. 

»  Item,  le  château  gisant  à  Esquermes. 

»  Item,  arrivant  le  gain  du  procès,  ils  lui  ordonnent  le  fief 
des  Espincelles,  relevant  de  Ribeaucourt,  et  encore  deux  autres 
fiefs,  etc.  » 

Le  23  décembre  4679,  il  releva  la  rente  susdite  de  120  florins 
hypothéquée  sur  la  terre  d*Hussignies.  Il  mourut  sans  :illiance  le 
7  septembre  47i9,  et  fut  inhumé  à  Boussoit-sur-Haine. 

D.  Anne  Jeanne,  dame  de  Masure  et  de  Flocquière  en  la  châtelle- 
nie  de  Lille,  morte  sans  alliance  en  novembre  1720  et  inhumée  à 
Boussoit-sur-Haine.  Voici  les  dispositions  prises  à  son  égard  par  ses 
parents  dans  Tacle  de  partage  susdit  :  «  A  Anne  Jeanne,  leur  fille, 
ils  la  ordonnent  la  censé  du  Petit-Chône,  gisante  en  la  cbâtellenie  de 
Lille. 

»  Item,  les  seigneuries  de  Masure  et  de  Flocquière,  gisantes  on  1r 
cliAtcllenic  de  Lille.  Item,  six  cents  florins  de  rente.  » 

XV.  Robert  François  du  Ghastel,  dit  de  la  Hovardrie,  che- 
valier, seigneur  d'Inglinghem,  de  Roverval,  de  Boussoit- 
sur-Haine  ,  Strepy ,  Bracquegnies ,  Carnière  ,  Sotteville  , 
Nedermossche,  Ayshove,  etc.,  né  à  Boussoit-sur-Haine  le 
14  décembre  1658,  mort  le  20  avril  1713,  fut  doté  comme 
suit  dans  l'acte  de  partage  de  ses  parents  : 

«  Le  neuvième  jour  de  janvier  1666,  comparurent  person- 
nellement, messire  Robert  François  du  Chastel,  dit  de  la 
Hovardrie,  seigneur  d'Inglinghem,  de  Boussoit,  Strepy, 
Bracquegnies ,  Mairieu ,  etc.  ;  accompagné  de  Nicolas  le 
Josne,  lieutenant  prévôt  de  la  ville  de  Mons ,  et  le  sieur  Ni- 
colas Louchier,  docteur  en  médecine,  ses  amis ,  d'une  part  ; 
et  dame  Anne  Marie  Buirette,  sa  compagne,  accompagnée 
des  sieurs  Michel  et  Nicaise  Buirette,  prêtres,  ses  frères, 
d'autre  part,  et  de  là  en  droit  pour  laisser  leurs  enfants  en 


CHASTBL  DE   LA   HOVARDRIE.  67 

paix,  après  leurs  trépas,  lesdits  seigneurs  et  dame,  d'un 
mutuel  consentement  et  par  avis  et  conseil  de  leurs  dits 
parents  et  amis,  ont  fait  partage  de  leurs  biens,  pour  en 
jouir  après  leur  trépas  à  leurs  dits  enfants,  pour  forme 
d'avis  que  Ton  dit  de  père  et  de  mère  comme  s'ensuit  : 

»  Premièrement  ont  ordonné  et  ordonnent  à  Robert  Fran- 
çois, leur  fils  aîné,  pour  en  jouir  comme  dit  est  ci-devant, 
et  à  la  charge  de  douaire  de  ladite  dame ,  la  terre  et  sei- 
gneurie d'Inglinghem  gisant  au  pays  d'Artois. 

»  Item,  la  terre  et  seigneurie  de  Roveval,  proche  de  Lille, 
avec  dix-huit  cents  de  prés,  gisants  au  Quesnoy,  sur  les 
dunes. 

»  Item,  ordonnent  à  leur  fils  aîné,  le  château,  terre  et  sei- 
gneurie de  Boussoit-sur-Haine. 

»  Item,  ordonnent  à  leur  dit  fils  aîné,  les  terres  et  sei- 
gneuries de  Strepy,  Bracquegnies  et  Garnière,  avec  la  censé 
de  Tresnoit,  et  la  seigneurie  de  Sotteville  que  le  seigneur 
dlnglinghem  a  acquise  du  seigneur  baron  de  Pesche,  etc. 

»  Item,  lui  ordonnent  la  terre  et  seigneurie  de  Neder- 
Mossche  en  tout  son  comprendement  gisante  en  la  paroisse 
de  Courtrai. 

»  Item,  la  dime  deBerghem,  au  village  de  Pitthem. 
»  Item,  la  seigneurie  d'Aishove,  gisant  à  Iseghem,  pays 
de  Flandre. 

»  Item,  le  fief  de  Wastelain,  gisant  en  la  châtellenie  de 
Lille,  consistant  en  quinze  bonniers  avec  toutes  les  rentes 
seigneuriales. 

»  Finalement  ordonnent  à  leur  même  fils  atné  la  terre 
et  seigneurie  de  Monveau  et  le  fief  d'Estombes  y  adja- 
cent, etc.  » 

Dans  le  registre  de  fiefs  précité  de  l'année  1679,  on  lit  ce 
qui  suit  :  «  Le  23  décembre  1679,  messire  Robert  François 
du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie\  seigneur  d'Inglinghem , 


68  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Boussoit,  etc.,  a  relevé  ladite  terre  de  Boussoit  et  une  rente 
féodale  de  quatre-vingts  florins  hypothéquée  sur  la  terre 
d'Hussignies,  à  lui  échus  par  le  trépas  de  messire  Robert 
François  du  Chastel,  dit  de  la  Hovardrie,  seigneur  d'In- 
glinghem,  son  seigneur  et  père,  arrivé  le  24  décembre 
1678.  » 

Robert  François  du  Chastel  épousa,  par  contrat  passé  au 
château  d'Héripont  le  7  septembre  1703 ,  Anne  Marie  de  la 
Hamayde,  née  le  29  mai  1683,  morte  le  28  juillet  1713,  fille 
d'Adrien  Henri  François  de  la  Hamayde,  seigneur  d'Héri- 
pont,  Trévières,  etc.,  et  d'Anne  Renard.  Voici  un  extrait  de 
leur  contrat  de  mariage  :  «  A  l'honneur  de  Dieu  principale- 
ment et  de  notre  mère  la  Sainte-Église,  le  traité  de  mariage 
a  été  conclu  et  arrêté  entre  noble  seigneur  messire  Robert 
François  du  Chastel  dit  de  la  Hovardrie,  chevalier,  seigneur 
d'Inglinghem,  Boussoit,  Strepy  et  autres  lieux ,  accompagné 
de  noble  seigneur  messire  Louis  Alexis  du  Chastel,  seigneur 
d'Api'emoat,  son  frère,  et  de  monsieur  de  Malapcrt ,  écuyer, 
et  son  bon  ami,  d'une  part  ;  et  noble  demoiselle  Anne  Marie 
de  la  Hamayde,  accompagnée  de  noble  seigneur  messire 
Charles  de  la  Hamayde,  son  oncle  d'autre  part;  sous  les 
devises ,  promesses    et  conditions  suivantes  :  Première- 
ment, etc.  Ayant  été  promis  par  ledit  seigneur  d'Inglin- 
ghem de  faire  douaire  à  ladite  demoiselle  de  la  Hamayde , 
sa  future  épouse  de  la  somme,  etc.  ;  et  de  la  part  de  ladite 
demoiselle  mariante  en  considération  des  gros  avantages 
que  lui  fait  ledit  seigneur  d'Inglinghem,  son  futur  époux,  a 
été  promis  par  ledit  seigneur  de  Henripont,  son  oncle,  de 
se  déshériter  au  profit  desdits  futurs  conjoints  de  ses  terres 
et  seigneuries  de  Henripont  et  Trévières  et  leurs  dépen- 
dances ea  tout  leur  comprendement  pour  port  et  avance- 
ment du  présent  mariage,  toutes  les  fois  qu'il  en  sera  requis 
par  ledit  seigneur  d'Inglinghem,  auquel  cas  ledit  seigneur 


GHASTEL   DE  LA   HOVARDRIE.  69 

promet  de  constituer  et  payer  annuellement  audit  seigneur 
d'Henripont,  etc. 

»  Pour  toutes  lesquelles  devises,  promesses  et  conditions 
mettre  à  due  exécution  ont  été  choisis  pour  mambourgs,  les 
nobles  seigneurs,  messire  Engelbertde  Vogtent,  dit  de  Grise, 
seigneur  de  la  Marche  et  autres  lieux,  et  messire  Adrien 
Conrad  d*Andelot ,  seigneur  de  Hoves  et  autres  lieux,  vers 
lesquels  les  parties  se  sont  respectivement  obligées ,  voir 
même  d'aller  avant  à  la  consommation  du  présent  mariage 
aussitôt  que  notre  mère  la  Sainte  Église  le  permettra,  et 
lesdits  seigneurs  d'Henripont  et  d'Inglinghem  d'accomplir 
les  devises  et  promesses  ci-dessus  respectivement  dites,  etc. 
Fait  au  château  dudit  Henripont,  le  7  du  mois  de  sep- 
tembre 1703.  » 

De  son  mariage  avec  Anne  Marie  de  la  Hamayde ,  Robert 
François  du  Chastel  eut  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Léopold  Joseph  François,  qui  suit,  XV. 

B.  Marie  Catherine  Louise,  dito  de  la  Uovardrie,  dame  dlaglin- 
gbem,  Boussoit-sur-Haine,  Mairieu,  Apremont,  etc.,  par  les  décès 
consécutifs  de  ses  frère  et  sœurs,  morte  le  27  octobre  4751,  épousa, 
par  contrat  du  8  juin  1726,  Antoine  Adrien  Joseph  de  Rodoan,  baron 
de  Pontaine-rEvéque,  vicomte  de  Carnoy,  député  de  la  chambre  de 
la  noblesse  des  états  de  Hainaut  en  1722,  mort  le  13  février  1756, 
fils  de  Luc  Camille  de  Rodoan,  baron  de  Fontaine-rËvêque ,  et  de 
Marie  Madeleine  de  la  Rivière. 

Voici  leur  contrat  de  mariage  : 

«  Aujourd'hui,  le  huitième  du  mois  de  juin  dix-sept  cent  vingt-six, 
à  rbonneur  de  Dieu  et  de  Nôtre  Mère  la  Sainte  Ëglise ,  s'est  conclu 
le  traité  de  mariage  d'entre  très-noble  et  très-illustre  seigneur  mes- 
sire Antoine  Adrien  Joseph  de  Rodoan,  chevalier,  fils  légitime  de 
irès-noble  et  très-illustre  seigneur  messire  Michel  Luc  Camille  de 
Rodoan,  baron  de  Fontaine-rËvéque,  etc.,  et  de  très-noble  et  très- 
illustre  dame,  madame  Marie  Madeleine  de  la  Rivière,  assistée  de 
Irès-uoble  et  très-illustre  seigneur  messire  Michel  Joseph  Camille  de 

U  BELGIQUE  HÉIULDIQUE,  m.  5 


70  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Rodoan,  baron  dudit  Fontaine,  son  frère,  et  de  très-noble  et  très- 
illustre  demoiselle  Jolente  Claire  de  Rodoan,  sa  sœur  d'une  part,  ot 
de  très-noble  et  très-illustre  demoiselle,  mademoiselleMaric  Catherine 
Louise  du  Chastel,  dite  de  la  Hovardrie,  fille  légitime  de  très-noble 
et  très-illustre  seigneur  messire  Robert  François  du  Chastel,  dit  de 
la  Hovardrie,  et  de  très-noble  et  très-illustre  dame,  madame  Anne 
Marie  de  la  Hamayde  de  Cheren,  assistée  de  très-noble  et  très-illustre 
seigneur  messire  Charles  Léopold  Joseph  François  du  Chastel,  dit  de 
la  Hovardrie,  seigneur  d*lnglinghem,  de  Boussoit,  etc.,  son  frère,  et 
de  très-nobles  et  très-illustres  demoiselles  Anne  Jeanne  Marie  et  Marie 
Françoise  du  Chastel,  dites  do  la  Hovardrie,  ses  sœurs  d'autre,  en  la 
manière  suivante  : 

»  Quant  aux  biens  que  ledit  seigneur  et  demoiselle  futurs  con- 
joints, apportent  en  mariage,  ils  s'en  sont  tenus  et  se  tiennent  suffi- 
samment appaisés  et  satisfaits. 

»  Et  pour  la  bonne  affection  que  le  dit  seigneur  a  pour  ladite  de- 
moiselle sa  future  épouse,  et  en'  considération  des  avantages  qu'elle 
apporte  en  mariage  par  rapport  aux  successions  des  seigneurs  et 
demoiselles  ses  chers  père,  oncles  et  tantes,  il  promet,  lui  faire 
douaire  et  assenne  de  deux  mille  deux  cents  florins,  achetables  au 
denier  dit,  et  de  l'assurer  sur  ses  plus  apparents  biens  relevant  de  la 
cour  de  Mons,  ayant  été  convenu  néanmoins  qu'au  cas  que  ladite 
demoiselle  viendrait  à  convoler  en  secondes  noces  ayant  retenu  géné- 
ration, que  ledit  douaire  sera  réduit  k  mille  cinq  cents  florins  rache- 
tables  au  denier  sept,  convenu  encore  que  toutes  rentes  mobilières 
avec  leurs  arrérages  qui  se  trouveront  au  jour  du  trépas  du  premier 
des  conjoints,  tiendront  nature  de  main  ferme. 

»  Si  a  été  stipulé  qu'à  l'égard  des  conqueste  qu'ils  se  pourraient 
faire,  soit  flefs,  alleux  ou  main  fermes  le  supertit  en  jouira  entière- 
ment pendant  le  cours  de  sa  vie,  de  môme  que  des  rentes  mobilières 
vinculées  pour  ensuite  appartenir  aux  enfants  qu'ils  pourront  retenir 
de  leur  futur  mariage,  et  en  cas  de  non  génération  ou  qu*elle 
viendrait  à  défaillir,  retourner  par  moitié  aux  plus  proches  tant 
dudit  seigneur  que  de  ladite  demoiselle,  en  nature  ou  équivalent, 
sans  que  la  jouissance  desdits  conquests  et  rentes  vinculées  puis- 
sent préjudicier  on  rien  h  ladite  demoiselle ,  pour  son  droit  et 


CHASTCL  DE   LA   HOVARDRIB.  7i 

action  do  douairepromis  qui  ne  souffrira  aucune  diminution  pour  ce 

regard. 

»  Plus  a  été  convenu  que  le  dernier  vivant  desdits  conjoints  de- 
meurera en  tous  biens,  meubles  et  actions  réputées  telles  et  sans  que 
ladite  demoiselle  se  préjudicier,  ni  k  son  douaire  comme  prédit. 

»  Déûomantpour  maiobourgslesdits  seigneurs  du  Gbastel,et  baron 
de  Fontaine  leurs  frères  ou  Tun  d'iceux,  etc.  » 

Le  20  décembre  4730,  Antoine  Adrien  de  Rodoan,  Josepb  de  Ro- 
doan  et  Marie  Catherine  Louise  du  Chastel,  exercèrent  le  relief  de  la 
seignearie  de  Boussoit  et  de  deux  rentes  hypothéquées  sur  la  terre 
de  Hussignies,  échues  à  la  dame  du  Chastel,  le  30  août  de  la  môme 
année  4730,  par  la  mort  de  Charles  Léopold  du  Chastel. 

Nous  avons  dit,  page  9  do  celle  notice,  que  Mario  Catherine  Louise 
du  Chastel,  dernière  du  nom  d'Inglinghom,  porta  cette  terre  et  sei- 
gneurie en  dot  à  son  époux  dont  les  fils,  Adrien  François  Isidore  Joseph 
et  Piiilippe  Ferdinand  Joseph,  furent  créés  comtos  de  leur  nom,  par 
lettres  patentes  de  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apostolique,  Marie 
Thérèse,  datées  de  Vienne  le  24  septembre  1755  (1). 

(f)  L'importance  historique  de  cet  acte  nous  porte  à  le  reproduire. 

Extraii  de»  lettres  patentei  de  comlCy  accordée*  à  Adrien  François  IsmoRE 
Joseph  et  à  Philippe  Ferd(n.\nd  Joseph  DE  RODOAN,  le  U  septembre  1755. 

•  Marie  Thérèse  etc.  ;  A  tous  ceux  qui  ces  présentes  verront  ou  lire  ouïront 
salut  :  De  la  part  de  nos  cbers  et  bien  aimés  Adrien  François  Isidore  Joseph 
de  Rodoan,  seigneur  de  la  Carnoy,  Forchies,  la  Marche,  Appremont,  Inglin- 
ghem,  Warnes,  Ringhoval,  Nedermosscbe,  Ayshove,  Morbais  et  Steenvoorde, 
gentilhomme  de  la  chambre  de  la  noblesse  des  états  de  notre  province  et  comté 
de  Hainaut,  et  Philippe  Ferdinand  Joseph  de  Rodoan,  son  frère,  seigneur  de 
Boussoit-sur-Haine,  Strepy,  Braquegnies  et  Mairieux,  nous  a  été  humblement 
représenté,  qu'ils  sont  fils  légitimes  d'Antoine  Adrien  Joseph  de  Rodoan,  et  de 
Uarie  Catherine  Louise  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  petit-fils  de  Michel  Luc 
Camille  de  Rodoan,  seigneur  de  la  ville,  terre  et  baronnie  de  Fontaine-rËvé- 
que,  et  de  Marie  Madeleine  de  la  Rivière,  vicomtesse  de  la  Carnoy,  dame  de 
Romblay;  arrière-petit- fil  s  de  Philippe  Albert  de  Rodoan,  et  d'Anne  de  Fra- 
ueao  de  Hyon;  ce  dernier  fils  de  Charles  Chrétien  de  Rodoan,  seigneur  de 
fierleghem,  Lilaers,  et  d'Alardine  de  Herzelles,  baronne  de  Fontaine,  fille  de 
Philippe  de  Herzelles,  et  de  Françoise  de  Jauche-Mastaing;  lequel  était  fils  de 
Philippe  de  Rodoan,  chevalier,  seigneur  de  Berleghem,  Lilaers  et  autres  lieux. 


7â  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Une  bollo  et  nombreuse  postérité  issut  du  mariage  contracté  enlro 
Anloine  Adrien  José;  h  de  Rodoan,  baron  de  Fontaine -TËvéque, 
vicomlede  Carnoy,  dépuié  de  la  chambre  de  la  noblesse  des  états  du 
Uainaut  et  de  Marie  Catherine  Louise  du  Chasle1,dite  de  la  Hovardrie, 
dame  dlnglioghem ,  Boussoit-sur-Haine,  Estrepy,  Mairieu,  Apre- 
mont,  etc. 

lis  curent  huit  enfants,  savoir  : 

a.  Adrien  François  Isidore ,  comte  de  Rodoan  ,  seigneur  de  la  Carnoy , 
Forchies,  la  Marche,  Aprcmont.  Inglinghcm,  Warmcs,  Kinghoval,  Neder- 
iQOSSche,  Ayshove,  Morbais,  épousa  Marie  Charlotte  Gabrielle,  baronne  de 
Rouveroit.  11  en  eut  quatre  enfants  :  Tainé,  Charles  Amour  Joseph  François 
de  Régis  Népomucène,  épousa  la  comtesse  de  Merode  Westerloo,  arrière 
petite-ûUe  du  célèbre  feld-marcchal  Jean  Philippe  Eugène,  comte  de  Merode  » 
du  Saint-Empire,  d*Oolen,  de  Batembourg  et  d'Odenkirchen,  marquis  de 

et  de  Maximiliennc  de  Bourgogne,  dis  de  Louis  de  Rodoan,  chevalier,  et  d'Isa- 
beau  Bette,  dame  de  Castergat;  que  leur  famille  serait  d'ancienne  noblesse, 
originaire  de  notre  comté  de  Hainaut,  oii  leurs  ancêtres  auraient  été  reçus  de 
père  en  fils  dès  Tan  1663,  aux  états  nobles  de  la  province,  que  nommément 
leur  père,  Antoine  Adrien  Josi  ph  de  Rodoan,  aurait  été  député  des  mêmes 
états  en  1729,  1730  et  1731  ;  Qu'ils  auraient  rendu  des  bons  services  à  nos 
glorieux  prédécesseurs,  souverains  des  Pays-Bas,  dans  les  différents  emplois 
qu'ils  auraient  occupés,  tant  dans  le  civil  que  dans  le  militaire;  Qu'entre  autres 
Michel  Luc  Camille  de  Rodoan,  aïeul  des  remontrants,  aurait  été  capitaine 
dans  le  régiment  du  marquis  deLode,  son  cousin,  au  service  du  roi  d'Espagne 
Charles  II,  et  aurait  assisté  au  siège  de  Valencienues,  de  même  qu'à  la  prise 
d'autres  villes  sur  les  ennemis  en  167i  et  1673,  et  y  aurait  été  blessé;  Que 
leur  quatrième  aïeul,  Philippe  de  Rodoan,  aurait  été  honoré,  en  1590,  du  titre 
de  chevalier,  par  le  roi  d'Espagne  Philippe  II,  en  considération  des  services 
qu'il  aurait  rendus  pendant  les  troubles  des  Pays-i:as,  non  seulement  pour  la 
reddition  des  villes  et  pays  d'Aiost,  mais  en  différentes  autres  affaires,  ainsi 
que  pour  ceux  qu'aurait  rendus  son  père,  Louis  de  Rodoan,  à  l'empereur 
Charles  V,  qui  aurait  aussi  créé  celui-ci  chevalier;  Qu'ils  ont  constamment 
contracté  des  alliances  nobles  et  distinguées;  Qu'entre  autres  les  collaU^raux 
de  la  famille  de  leur  aïeule  paternelle,  Marie  Madeleine  de  la  Rivière,  auraient 
encore  actuellement  des  membres  des  états  de  la  province  d'Artois;  Que  la 
quartier  des  arnioirii  s  de  leur  mère,  Marie  Catherine  Louise  du  Chastel  de  le 
Hovardrie,  aurait  été  reçu  au  chapitre  des  demoiselles  chanoinesses  de  Mons, 
d'Andcnnes  et  de  Maubeuge  ;  qu'elle  aurait  eu  pour  père  Robert  François  du 
Chastel  de  la  Hovardrie,  gentilhomme  de  la  chambre  de  la  noblesse  des  états 
de  Hainaut,  et  pour  mère,  Anne  Marie  de  la  Hamayde,  fille  d'Adrien  Henri 
François,  colonel  au  régiment  du  prince  Nassau-Siegen,  seigneur  de  Cheren, 


CHASTBL  DE  LA  HOVARDRIE.  73 

Westerloo,  libre  baron  impérial  de  Petersheim  et  de  Stein ,  seigneur  de  Her- 
selt,  de  Hulfaut,  de  RidderckerclLe ,  grand  d'Espagne  de  première  classe, 
chevalier  de  la  Toison  d'or,  conseiller  intime  d'État  actuel  de  Sa  Mageste 
Impériale  et  Catholique,  gentilhomme  de  sa  chambre,  capitaine  de  ses  Tra- 
bans,  général  feld-maréchal  de  ses  armées,  colonel  propriétaire  du  régiment 
de  cavalerie  de  Westerloo,  etc. 

De  ses  trois  filles,  chanoinesses  k  Maubeuge,  Tainée,  Josèphe  Philippine 
Charlotte  Jeanne  Népomucène,  mourut  sans  alliance  ;  la  seconde,  Marie  Anne 
Françoise  Josèphe  Florence  Adélaïde,  épousa  Baudry  Louis  Ghislain,  baron 
de  Roisin,  officier  au  régiment  autrichien  de  London-Vcrt,  chambellan  du  roi 
des  Pays-Bas.  Leur  second  fils ,  Baudry  Charles  Amour  Ghislain  Alphonse, 
baron  de  Roisin,  commissaire  royal  pour  le  district  de  Tournai,  lieutenant- 
colonel  honoraire  pour  Tinspection  des  milices  de  ce  district,  chevalier  du 
Lion  Belgique,  épousa  Pulchérie,  fille  de  Gaspard  Ghislain  Bernard  Colette, 

Trivières  et  autres  lieux,  laquelle  aurait  eu  deux  tantes  paternelles  chanoi- 
nesses à  Nivelles  et  a  Maubeuge;  Que  ledit  Robert  François  aurait  été  fils 
légitime  d'un  autre  Robert  François  du  Chastcl  de  la  Hovardrie,  seigneur  de 
Boussoit,  et  de  Jeanne  Buirette,  celui-ci  fils  de  Robert,  seigneur  d'Inglinghcm, 
qui  aurait  été  député  de  la  part  de  la  chambre  de  la  noblesse  des  mêmes  états 
de  Hainaut,  pour  assister  aux  funérailles  du  sérénissime  archiduc  Albert;  Que 
les  remontrants  désireraient  obtenir  de  notre  clémence  royale,  quelque  grâce 
qui  les  mit  k  portée  de  relever  avec  plus  de  distinction  les  services  de  leurs 
ancêtres,  ainsi  que  ceux  qu'ils  espéreraient  de  pouvoir  à  la  suite  rendre  eux- 
mêmes  à  notre  auguste  maison,  et  d'animer  leurs  descendants  et  alliés  à  les 
imiter,  nous  suppliant  à  ces  causes,  de  daigner  leur  accorder  le  titre  de  comte 
de  leur  nom  de  Rodoan,  pour  eux,  et  leur  postérité  légitime  au  port  de  leurs 
armoiries  qui  sont  d'or,  à  une  pointe  de  gueules,  accostée  en  cher  de  deux 
quiutcreuilles  de  sable,  supports  deux  lions  d'or,  armés  et  lampassés  de  gueu- 
les; Nous  ce  que  dessus  considéré  faisant  une  attention  favorable  à  celte 
demande,  et  au  lustre  de  cette  famille,  :ivons  par  grâce  spéciale,  de  notre  cer- 
taine science,  libéralité,  pleine  puissance  et  autorité  souveraine,  fait  et  crée, 
faisons  et  créons  par  les  présentes,  les  mêmes  Adrien  François  Isidore  Joseph, 
et  Philippe  Ferdinand  Joseph  de  Rodoan,  comtes,  de  même  que  leurs  enfants 
et  descendants  de  l'un  et  de  l'autre  sexe,  nés  et  à  naître  de  mariage  légitime, 
en  ligne  directe,  et  suivant  l'ordre  de  primogéniture,  comtes  et  comtesses  ; 
consentons  et  permettons,  qu'eux,  et  leurs  descendants  de  l'un  et  de  l'autre 
sexe,  comme  dit  est,  puissent  et  pourront  poi*tcr  respectivement  ce  titre  de 
leur  nom  de  Rodoan,  et  l'appliquer  sur  telles  terres  et  seigneuries  qu'ils  trou- 
veront convenir,  déjà  acquises  ou  à  acquérir  sous  notre  domination  et  obéis- 
sance aux  Pays-Bas  ;  etc.  > 
«  Donné  à  Vienne,  le  24*  de  septembre  1755.  > 


74  LA  BSLGiQUE  H&ftAUHQUB. 

baron  de  Draeck ,  sœur  aloée  de  Georgine  Marie,  Colette  Ghislaine  de 
Draeck,  femme  de  Charies  Antoine  Gabriel  Marie,  comte  du  Chastel  de  la 
Hovardrie,  colonel  chef  d^état-major  de  la  garde  civique  de  Gand;  la  cadette, 
Joséphine  Rose  Ghislaine  de  Rodoan,  épousa  le  baron  de  Vincent,  feld-maré- 
chal  au  service  d'Autriche. 

b.  Philippe  Ferdinand  Joseph,  comte  de  Rodoàii,  seigneur  de  Boussoit  sur 
Haine,  Estrepy,  Bracqucgnies,  etc. ,  épousa  Marie  Françoise,  des  barons  de 
Rochow,  dame  de  Tordre  de  la  Croix  étoilée ,  dont  quatre  enfants  :  Talnée, 
Marie  Françoise  Charlotte  Joséphine  Barbe,  dite  de  Boussoit,  chanoinesse  à 
Nivelles,  mourut  sans  alliance;  la  seconde,  Anne  Charlotte,  dite  de  Boussoit, 
eut  pour  parrain  Son  Altesse  Royale  le  duc  Charles  de  Lorraine  et  pour  mar- 
raine Anne  Charlotte  de  Lorraine,  abbesse  de  Remiremont.  Elle  épousa  Louis 
Gabriel  Emmanuel,  baron  de  Sjflfrc,  vicomte  de  Looz  seigneur  d'Andclot,  etc. , 
père  de  Charles  Ferdinand  Antoine,  comte  d'AndcIot,  chambellan  du  roi  des  Pays- 
Bas,  membre  de  Tordre  équestre  de  la  province  de  Hainaut,  sénateur  de  Belgique 
et  grand-père  de  Léon  Baptiste  Louis  Maxi milieu,  comte  d*Andclot,  lieutenant- 
colonel  d'état-major  de  la  garde  civique  de  Bruxelles,  officier  de  Tordre  de 
Léopold,  qui  épousa  Ida  Marie  Charlotte,  marquise  de  Rodes,  sa  cousine  ger- 
maine, fille  de  Charles  Joseph  Marie  Gbislain,  marquis  de  Rodes,  etc.,  sénateur 
du  royaume  de  Belgique;  Charles  Antoine  Dieudonné,  comte  de  Rodoan,  fils 
unique,  mourut  sans  alliance;  Marie  Félicité  Françoise  Ferdinande  de  Rodoan, 
dite  de  Boussoit,  chanoinesse  de  Nivelles,  dame  du  palais  de  la  reine  des^  Pays- 
Bas,  fille  cadette,  épousa  Charles  Albert  Louis  Alexandre  Henri,  comte  van 
der  Burgh,  colonel  de  cavalerie  eu  iSU,  décoré  de  Tordre  de  Saint-Wladimir, 
aide-de-camp  du  roi  des  Pays-Bas  eu  1815,  commandeur  de  Tordre  du  Lion 
Belgique,  général  m^or  en  18 lt{,  commandant  la  province  du  Brabant  méri- 
dional, président  des  états  provinciaux  en  1816,  président  du  corps  équestre 
du  Hainaut  en  1821,  général  de  division  en  1830,  conseiller  de  la  haute  cour 
militaire,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  fils  du  comte  Charles  Marie  Fran- 
çois, seigneur  d'Hubersart,  et  d'Henriette  Louise  de  Pons  de  Rennepont. 

c  Léopold  Michel  Hubert  Joseph  de  Rodoa.n,  officier  dans  les  gardes  wal- 
lonnes en  Espagne,  tué  près  d'Alger,  le  8  juillet  1775. 

d.  Antoine  Gabriel  Dieudonné  Joseph  de  Rodoan  ,  capitaine  au  régiment 
de  Los  Bios,  puis  de  Clerfayt. 

e.  Adrienne  Catherine  Josèphe,  épousa  Ferdinand-Eugène,  comte  du  Chas- 
tel de  la  Hovardrie. 

f  Claire  Louise  Josèphe ,  dite  de  la  Carnoy,  épousa  Charles  Ghislain  de 
Wazières-Wavrin,  seigneur  de  Rebre vielles,  fils  de  Jean  Joseph  Louis,  seigneur 
dudit  lieu ,  et  de  Marie  Antoinette  de  Bergues-Saint-Winoc,  fille  de  Pierre, 


GHASTEL  DE   LA  HOVARDRIE.  75 

ficomte  d*Arleux,  et  de  Marie  de  Wignacourt.  Sa  fille  aînée,  Alexandrine 
EagénJe  Josèphe  de  Wazières-WavriD,  épousa  Ferdinand  Ernest  Antoine  Marie 
Joseph  Albéric,  comte  du  Chastel  de  la  Hovardrie. 

g.  Marie  Françoise  Josèphe,  épousa  Chartes  Philippe  Louis,  vicomte  de 
Dam,  capitaine  d*infanterie  au  service  de  la  République  batave,  fils  de  Philippe 
Albert,  vicomte  de  Dam,  seigneur  d*Aulmeries  et  de  Sebourg,  colonel  d*infan- 
terie,  commandant  le  régiment  de  Ligne-Dragons,  et  d'Eve  Marie  Firmine  de 
Lamberti. 

h.  Antoinette  Amélie  Josèphe,  dame  de  la  Croix  étoilée,épousa  François  Albert 
Camille,  \icomte  de  Dam,  frère  germain  du  précédent,  mi^or  au  régiment  du 
marquis  de  Deynze ,  puis  lieutenant-colonel  au  régiment  de  Kaunitz  et  cham- 
bellan actuel  de  Leurs  Majestés  Impériales. 

C.  Anne  Jeanne  Marie,  morte  sans  alliance,  le  49  septembre  4749, 
et  inhumée  à  Boussoit-sur-Raine. 

D.  Marie  Françoise,  morte  sans  alliance,  le  22  février  4744,  gît  à 
Boussoit-sur-Haine. 

XV.  Charles  Léopold  Joseph  François  du  Chastel  ,  dit  de  la 
Hovardrie,  seigneur  d'Inglinghem,  de  Boussoit-sur-Haine, 
Estrepy,  Mairieu,  Apremont,  etc.,  dernier  hoir  mâle  de  son 
nom,  mort  sans  aHiance  le  30  août  1731,  git  à  Boussoit-sur- 
Haine. 


CHASTELER  DE  MOULBATS. 


D'^BOBMT,  à  la  bande  de  gueules,  surmontée  d'un  lion  rampant  de  sable  armé  et 
lampassé  de  gueules  et  couronné  d'or.  L'ftcu  posé  sur  un  manteau  ducal  doublé 
d'hermine  et  armorié  au  revers  desdites  armes.  SoMMft  d'une  couronne  ducale  fermée. 
TBSCAirrs  :  deux  anges. 


La  maison  du  Chasteler  de  Moulbais,  qui  descend  en  ligne 
directe,  légitime  et  masculine  de  la  maison  ducale  de  Lor- 
raine a,  par  conséquent,  une  commune  origine  avec  la  maison 
impériale  régnante  d'Autriche.  Thierry,  seigneur  du  Chas- 
teler, surnommé  le  Diable  ou  d'Enfer,  qui  vivait  en  1225  et 
qui  avait  épousé,  vers  Tan  1196,  Gertrude  de  Montmorency, 
fille  de  Matthieu,  surnommé  le  grand  connétable  de  France, 
el  de  Gertrude  de  Neele,  était  fils  de  Ferry  ou  Frédéric,  duc 
de  Lorraine,  surnommé  de  Bitche,  du  nom  de  son  apanage, 
et  deLudomille  de  Pologne,  fille  de  Miezslaux  le  vieux,  duc 
de  Pologne,  petit-fils  de  Matthieu,  premier  duc  de  Lorraine 
en  H39,  mort  en  H76,  et  de  Berthe  de  Souabe,  fille  de 
Frédéric,  duc  de  Souabe.  Les  preuves  de  cotte  illustre 
extraction  sont  aussi  nombreuses  qu'authentiques.  Elles 
consistent  : 

1"*  Dans  les  considérants  d'un  diplôme  en  date  du  28  mars 
1769,  par  lequel  l'impératrice  Marie  Thérèse  accorde  à  Fran- 
çois Gabriel  Joseph,  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles, 
directeur  de  l'académie  de  Bruxelles,  ainsi  qu'à  tous  ses 
descendants  de  l'un  et  l'autre  sexe,  nés  et  à  naître  de  mariage 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,   III.  6 


78  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

légitime,  le  droit  de  sommer  l'écu  de  leurs  armes  d'une 
couronne  ducale  fermée  ; 

2«  Dans  les  titres  de  sa  maison,  déposés  par  le  même 
marquis  du  Chasteler  et  de  Courceiles  au  greffe  du  grand 
conseil  à  Matines,  en  vertu  d*un  décret  d'autorisation  du 
conseil  privé  au  nom  de  Sa  Majesté  l'impératrice-reine,  en 
date  du  6  mai  1776; 

3*  Dans  un  arrêt  du  parlement  de  Paris,  en  1783. 

Voici  le  diplôme  du  28  mars  1769  : 

Marie  Thérèse,  par  la  grâce  de  Dieu,  Impératrice  douairière  des 
Romains;  Reine  de  Hongrie,  de  Bohême,  de  Dalmatie,  de  Croatie, 
d'Esclavonie,  etc.;  Archiduchesse  d'Autriche  ;  Duchesse  de  Bourgogne, 
de  Lothier,  de  Brabant,  de  Limbourg,  de  Luxembourg,  de  Gueidres, 
de  Milan,  de  Stirie,  de  Carinthie,  de  Carniolc,  de  Mantoue,  de  Parme 
et  de  Plaisance,  de  Guastalle,  de  Wirtemberg,  de  la  Haute  et  Basse 
Silésie,  etc.  ;  Grande  Princesse  de  Transilvanie  ;  Princesse  de  Suabe  ; 
Marquise  du  Saint-Empire  Romain,  de  Bourgovie,  de  Moravie,  de  la 
Haute  et  Basse  Lusace  ;  Comtesse  de  Hapsbourg,  d'Artois,  de  Tyrol,  de 
Hainaut,  de  Namur,  de  Ferrelo,  de  Kybourg,  de  Gorie  et  de  Gradisia  ; 
Landt-Grave  d'Alsace  ;  Dame  de  la  Marche  d'EscIavonie,  du  Port-Naon, 
de  Salins  et  de  Malines;  Duchesse  de  Lorraine  et  de  Bar;  Grande 
Duchesse  de  Toscane.  A  tous  ceux  qui  ces  présentes  verront  ou 
lire  ouïront,  Salut  :  L'attention  que  nous  avons  h  donner  des  marques 
publiques  de  Notre  munificence  Royale,  à  ceux  dont  le  zèle,  l'attache- 
ment et  tout  ce  qui  peut  intéresser.  Nous  et  Notre  Auguste  Maison, 
leur  ont  acquis  quelque  titre  h  Notre  bienfaisance,  Nous  porte  à  Nous 
rappeler  les  bons  et  fidèles  services  que  Nous  a  rendus  feu  Notre  très 
cher  et  féal  Jean  François,  Marquis  du  Chasteler,  de  Courceiles  et  de 
Moulbais,  S'  desdits  lieux  et  autres.  Membre  de  FÉtat-Noble  de  Notre 
Province  et  Comté  de  Hainaut,  et  successivement  Chevalier  d'honneur. 
Président  de  Notre  Conseil  en  la  môme  Province,  et  Notre  Conseil 
d'État  aux  Pays-Bas,  et  à  prendre  en  même  temps  en  considération, 
ceux  que  Nous  rond  actuellement,  avec  distinction.  Notre  très  cher  et 
féal  François  Gabriel  Joseph,  Marquis  du  Chasteler  et  de  Courceiles, 
son  fils,  S' do  Carnières,  Ansermont,  Bois  de  Louvignies,  la  Catoire, 


GHASTELER  DE  MOULBAIS.  79 

Jaurieux,  Anvaing,  Le  Tenre,  Rianwelz  et  Bouland,  Notre  Chambellan 
actuel,  Lieutenant  de  la  Compagnie  des  hallebardiers  de  Notre  Garde 
Royale  aux  Pays-Bas,  et  Membre  de  TÉtat-Noble  de  Notre  Province  et 
Comté  de  Uainaut.  Nous  voulons  aussi  nous  rappeler  en  cette  occasion 
ranciennetc  et  le  lustre  de  la  famille  du  Chasteler,  qui  descend  en 
ligne  directe,  légitime  cl  masculine  de  Tbieri,  surnommé  d'Enfer, 
S' du  Chasteler,  qui  vivait  en  1225,  et  qui  était  fils  de  Ferri  ou  Fré- 
déric Comte  de Bitche  et  de  Ludomille  de  Pologne,  son  épouse;  de  ce 
Thieri  et  de  Gertrude  de  Montmorenci  était  issu  Ferri  du  Chasteler, 
qui  épousa  Isabelle  de  Joinville,  de  laquelle  il  procréa  Thieri  du 
Chasteler,  S**  de  Moulbais,  d'Helemmes  et  d'Oisy,  Grand  Bailly  de  Notre 
Comté  de  Hainaut  en  1308.  De  celui-ci  et  de  Marie  de  Harchies,  son 
rpouse,  était  né  Guillaume  du  Chasteler,  S'  desdits  lieux,  Châtelain 
et  Gouverneur  d'Ath  en  1346,  qui  épousa  Béatrix  de  Mortagiie,  dont 
le  fils  Arnould  du  Chasteler,  S'  des  mêmes  lieux  qui  vivait  en  1387, 
eut  de  son  mariage  avec  Jeanne  de  Pottes,  Michel  du  Chasteler, 
Chevalier,  S' de  Moulbais,  qui  fut  tué  à  la  bataille  d*Azincourt  en  1415; 
il  avait  épousé  en  premières  noces  MargutTite  (FOisi,  et  en  secondes 
Gertrude  de  Gavre  d'Aiisermont,  de  laquelle  il  procréa  Jean  du  Chas- 
teler S'  de  Moulbais,  Frannes,  Carnin  et  Ansermont,  Gouverneur  de 
Lille,  tué  à  la  bataille  de  Monthleri  en  1465,  qui  eut  en  mariage 
Jeanne  Bourlinet,  Ijame  de  Berséesetd'Esplechin,  dont  naquit  Philippe 
(lu  Chasteler,  S'  desdits  lieux,  qui  épousa  Jeanne  de  Pruissy,  vicom- 
tesse héritière  de  Bavay,  de  laquelle  il  procréa  Jean  du  Chasteler, 
Vicomte  de  Bavay,  S'  desdits  lieux.  Lieutenant  des  homes  d'armes  de 
TEmpereur  Charles-Quint,  de  glorieuse  mémoire,  Gouverneur  et 
Capitaine  Général  et  Grand  Bailly  dcTournay  et  du  Tournésis,  mort  en 
1568,  lequel  fut  allié  :  1°  avec  Gillette  de  Harchies,  Dame  d'Audignies 
etile  Wadenpreau  ;  U?  avec  Barbe  de  Hun,  et  III*  avec  Marie  de  Lannoy; 
du  premier  lit  était  né  Gabriel  du  Chasteler,  Vicomte  de  Bavay, 
S' de  Moulbais,  Bersées,  Ansermont,  Bois  de  Louvignies,  Capitaine  de 
deux  cents  hommes  d'armes.  Grand  Bailli  provisionnel  de  Notre  Pro- 
vince, lequel  en  premières  noces  épousa  Marie  de  Haudion,  et  en  secon- 
des noces  Isabelle  de  Bcrlavmont,  fille  d'un  Chevalier  de  Tordre  de  la 
Toison  d'or,  de  laquelle  il  procréa  Gabriel  du  Chasteler,  S*"  desdits 
lieux,  Mestre  de  Camp  et  Colonel-propriétaire  d*un  régiment  de  trois 


80  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

mille  Wallons,  Député  de  In  Noblesse  du  Hainaut,  de  qui,  et  de 
Melchide  d*Addn,  son  épouse,  fille  du  Marquis  d'Adda,  était  né  Fran- 
çois du  Chasteler,  S*"  du  Moulbais  et  dWnscrmont,  Député  de  la 
Noblesse  de  ladite  Province,  qui  épousa  Caioline  d'Yve,  chanoinesse 
il  Susteren,  duquel  mariage  était  issu  Antoine  Chrétien  du  Chastelcr, 
S'  des  mômes  lieux.  Député  extraordinaire  de  la  Noblesse  de  Hainaut 
au  Congrès  d'Utrecbt,  qui  fut  allié  à  Marie  Catherine  Joseph  de 
Frasneau,  de  laquelle  il  eut  Jean  François,  Marquis  du  Chasteler,  qui 
par  son  mariage  avec  Marie  Claire  Joseph  Dusart,  sa  seconde  épouse, 
fut  père  dudit  François  Gabriel  Joseph,  Marquis  de  Courcelles.  —  A 
ces  causes.  Nous  avons,  de  notre  propre  mouvement,  grâce,  pleine 
puissance  et  autorité  souveraine,  permis  et  permettons  au  même 
François  Gabriel  Joseph,  Marquis  du  Chasteler,  ainsi  qu'à  tous  ses 
descendants  de  Tun  ou  de  Tautre  sexe,  nés  et  à  naître  de  mariage 
légitime,  de  porter  dorénavant  leurs  armoiries  en  la  manière  suivante, 
savoir  d'argent  à  la  bande  de  gueules,  surmontée  d'un  lion  rampant 
de  sable,  armé  et  lampassé  de  gueules  et  couronné  d'or  ;  Fécu  posé 
sur  un  manteau  ducal  (  ici  sont  peintes  les  armoiries  )  doublé  d'her- 
mine, et  armoirié  au  revers,  desdites  armes  ;  ledit  écu  sommé  d'une 
couronne  ducale  fermée,  ayant  deux  anges  pour  tenants;  le  tout  en 
la  forme  et  manière  qu'elles  sont  peintes  et  figurées  au  milieu  des 
présentes.  —Chargeons  Son  Altesse  Royale  le  Duc  Charles  Alexandre 
de  Lorraine  et  de  Bar,  notre  très  cher  et  très  aimé  Beau-Frère  et 
Cousin,  Administrateur  de  la  Grande-Maîtrise  en  Prusse,  Grand- 
Mattre  de  l'ordre  Teutonique  en  Allemagne  et  Italie,  Notre  Lieu  tenant 
Gouverneur  et  Capitaine  Général  des  Pays-Bas,  et  donnons  en  mande- 
ment à  tous  Nos  Conseils  et  autres.  Nos  Justiciers,  Officiers  et  Sujets, 
qui  ce  peut  regarder  et  toucher,  qu'ils  fassent  et  laissent  pleinement 
et  paisiblement  jouir  et  user  le  môme  François  Gabriel  Joseph,  Mar- 
quis du  Chasteler  et  de  Courcelles,  ainsi  que  ses  descendants  légi- 
times, de  la  grâce  que  Nous  lui  accordons  par  ces  présentes,  sans  lui 
faire,  mettre  ou  donner,  ni  souffrir  ôtre  fait,  mis  ou  donné  aucun 
trouble  ou  empôohement  au  contraire  ;  Mandons  en  outre  à  Notre 
Conseil  des  Finances,  à  Ceux  de  Notre  Chambre  des  Comptes,  aux 
Rois  ou  Héraults  d'armes  aux  Pays-Bas,  et  à  tous  ceux  qu'il  appartien- 
dra, de  procéder  dûement  à  la  vérification,  k  l'entérinement  et  à 


CHASTËLER    DE  MOULBAIS.  81 

renregislremeiU  des  présentes,  selon  leur  forme  et  teneur  ;  conformé- 
ment à  ce  qui  est  prescrit  à  cet  égard,  tant  par  Tordonnance  des 
Sérénissimes  Archiducs  Albert  et  Isabelle  du  14  de  Décembre  1616, 
que  par  Notre  Édit  du  11  de  Décembre  17oi,  voulant  qu'à  cet  effet  ces 
lettres  patentes  y  soient  présentées  respectivement  dans  Tan  de  leur 
date,  à  peine  de  nullité  de  la  grâce  ;  car  ainsi  Nous  platt-il  ;  Ordonnons 
'le  plus  à  notre  premier  Roi  d*armes  ou  h  celui  qui  excerce  son  état 
aux  Pays-Bas,  ainsi  qu'au  Roi  ou  Hérault  d'irmes  dans  celle  de  nos 
Provinces  que  ce  regardera,  de  suivre  là-dessus  le  contenu  du  Règle- 
ment du  2  d'Octobre  1637,  concernant  l'enregistrement  des  lettres- 
patentes,  en  fait  de  marques  et  distinctions  d'honneur  et  do  noblesse, 
et  d'en  coucher  la  note  accoutumée  au  dos  des  présentes,  que  Nous 
voulons  avoir  à  jamais  leur  pleine  et  entière  exécution,  à  quelle  fln 
Nous  les  avons  signé  et  Nous  y  avons  fait  mettre  notre  grand  scel. 
Donné  à  Vienne  le  28  Mars,  l'An  de  GrAce  mil-s(  pt-cent-soixante-neuf, 
et  de  nos  règnes  le  vingt-neuvième.    K.-R.  v**^ 

MARIE-THÉRËSE. 

Lettres-Patentes  de  pennission  de  sommer  reçu  des  armoiries  d*une  cou- 
ronne ducale  fermée  et  de  les  décorer  du  manteau  fourré  d'hermines  en 
faveur  du  Marquis  François  Gaùricl  Joseph  du  Chasteler  et  de  Cour- 
celles  : 

Nous  soussignés  Messirc  André  François  Joseph  Jaerens,  Conseiller 
de  Sa  Majesté  l'Impératrice  Douairière  et  Reine  Apostolicpie,  exervanl 
l'état  de  premier  Roi  d'armes  dit  Toison  d'Or  en  ces  Pays-Bas  et 
Bourgogne,  et  Philippe  Jean  Baptiste  0  Kelly,  Écuyer,  Roi  et  Hérault 
d'armes  ord'®  de  Sa  d«  Majesté  es  mêmes  Pays-Bas,  à  tilre  de 
la  Province  et  Comté  de  Hainaut,  certifions  et  déclarons  d'avoir  vu  et 
examiné  ces  présentes  lettres  patentes  de  permission  de  sommer  l'écu 
des  armoiries  d'une  couronne  ducale  fermée,  et  de  les  décorer  d'un 
manteau  fourré  d'hermines  ;  et  d'en  avoir  chacun  de  nous  tenu  notice 
et  mémoire  es  livres  et  registres  de  nos  offices,  ainsi  que  Sa  Majesté 
le  veut  et  mande  être  fait  au  dispositif  d'icelles  lettres  :  En  témoin  de 
ce,  nous  avons  signé  cette  en  la  Chambre  héraldique  à  Bruxelles,  Ville 
de  Cour  au  Duché  de  Brabant,  ce  19"  jour  du  mois  de  May  de  l'an  1769. 

LEGRÉ.  A.  F.  J.  JAERENS.  Phil.  0  KELLY. 


83  U  BELGIQUE  HÊRALUIQUE. 

Ces  leltres  patentes  sont  entérinées  selon  leur  fornae  et  teneur  par 
les  Président  et  gens  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Sa  Majesté 
rimp<^o  Douai'®  et  Reine  Apost**  et  de  leur  consentement.  —  Enregis- 
trées au  registre  des  Chartres,  N°  XXIII,  fol"  182  et  suiv»,  le  vingt 
May  dix-sept-cent-soixante-neuf. 

J.  G.  VAN  DE  VELD.     P.  J.  VERSYDEN  DE  VARICK.     J.  L.  GILBERT. 

Le  Trésorier  général,  Conseillers  et  commis  des  Domaines  et 
Finances  de  Tlmpéralrice  Douairière  et  Reine  Apostolique  consentent 
et  accordent  en  tant  quVn  eux  est,  que  le  contenu  en  blanc  de  celte 
soit  fourni  et  accompli  tout  ainsi,  et  en  la  môme  forme  et  manière 
que  Sa  Majesté  le  veut  et  mande  être  fait  par  icelui  blanc.  Fait 
h  Bruxelles  au  Conseil  des  Finances  sous  les  seings  manuels  dei^dits 
Trésorier  général.  Conseillers  et  commis  le  24  may  1769. 

Reg.  A. 

Le  baron  de  CAPRE.  L.  DE  KEERLE.         J.  DE  WITT. 

Ce  diplôme  avait  été  précédé  et  Ibudé  sur  une  décision  do 
la  Chambre  héraldique  des  Pays-Bas,  du  29  octobre  1768, 
portant  «  qu'il  était  véritable  et  certain  que  le  marquis  du 
Chasteler  descendait  en  ligne  directe,  légitime  et  masculine 
de  Thierry,  fils  de  Ferri  et  pelit-flls  do  Thieri^-d^Enfer,  »  et 
c'est  ainsi  que  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apostolique 
avait  autorisé  le  port  de  la  couronne  ducale  fermée.  Dès  loi's, 
le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  directeur  de  l'Aca- 
démie impériale  et  royale  de  Bruxelles,  se  flatta  d'avoir 
détruit  tous  les  doutes  qu'on  s'était  eflbrcé  d'accréditer,  en 
1768,  sur  l'origine  de  Thierry  du  Chasteler  qui,  le  premier  de 
sa  maison,  vint  vers  1300,  s'établir  en  Hainaut.  Sa  généalogie, 
rendue  publique  par  la  voie  de  l'impression,  sous  les  auspices 
de  Leurs  Altesses  Royales,  ne  fut  point  contredite,  quand 
tout  h  coup  son  origine  lui  fut  contestée  par  la  maison  du 
Chàtelet  de  France,  qui  revendicjuait  pour  elle-même  et  pour 
elle  seule  la  souche  dont  sortait  la  maison  du  Chasteler  des 
Pays-Bas. 


CHASTELER   DE   NOULBAIS.  83 

La  maison  du  Châlelet,  disait  le  Mercure  de  France  en  1776,  qui 
n'existe  plus  depuis  longtemps  qu'en  France,  ne  peut  prouver  d'autre 
origine  que  celle  qui  lui  est  commune  avec  la  maison  de  Lorraine  ;  elle 
remonte  au  rapport  de  dom  Calmet,  auteur  de  YHistoire  généalogique 
de  la  maison  de  Lorraine ,  jusqu'il  Fery  du  Châtelct,  flls  de  Thieri 
d'Enfer,  qui  épousa  vers  l'an  1250  Isabelle  de  Joinville,  qui  n'eut  que 
trois  enfants,  Érard  du  Châtelet,  mort  sons  avoir  été  marié  (1),  Jean  du 
Châtelet,  qui  continua  la  ligne,  et  Isabelle  du  Châtelet,  qui  épousa, 
en  1272,  Franchon  de  Longvvick  :  Depuis  ({Uciques  années,  une  autre 
maison,  connue  sous  le  nom  de  Chasteler,  dans  les  Pays-Bas  autri- 
chiens, a  imprimé  une  généalogie,  qui  en  fait  remonter  l'origine 
jusqu'à  Thieri  du  ChAl^^let,  fils  puîné  de  Feri  du  Châtelet. 

Mais  1*  il  est  prouvé  par  VUistoire  généalogique  de  la  maison  dn 
CMtelety  publiée  en  1741  par  dom  Calmet,  que  Feri  du  Châtelet  n'a 
jamais  eu  d'autres  enfants  mâles,  que  Érard  et  Jean  du  Châtelet,  et  que 
Tbieri  est  tout  à  fait  inconnu  (2). 

2®  On  ne  trouve  aucune  trace,  ni  dans  cet  autour,  ni  dans  tous  ceux 
qui,  comme  lui,  ont  fait  des  recherches,  soit  sur  la  maison  de  Lorraine, 
soit  sur  celle  du  Châtelet,  qui  puisse  autoriser  l'identité  prétendue  du 
nom  de  Chasteler  avec  celui  du  Châtelet  (8),  d'oii  l'on  peut  conclure 
que  la  maison  du  Chasteler,  qui  est  très-anciennement  connue  (uius 
les  Pays-Bas,  ainsi  qu'elle  l'a  élnbli  ptir  l;i  i:(Miéaloiîie  qu'elle  a  fait 
parîtître  en  1768,  n'a  rie!i  dt  commun  avoiMvlle  du  Châtelcl,  cellr 
dont  il  vient  d'être  mention  ne  subsiste  plus,  que  dans  la  personne 
du  comte  du  Châtelet,  dernier  mâle  (1(;  In  bi'anrhe  de  Clesmont,  (|ui  n 
donné  lieu  h  cet  article  et  dans  celle  du  chevalier  et  du  comle  du 
Châtelet,  derniers  descendants  de  celle  de  Lomont. 

Voulant,  par  un  acte  décisif  et  concluant,  mettre  lin  à  cette 
polémique  de  dénigrement,  M.  le  marquis  du  Chasteler  de 

(1)  Ërard  a  été  marié. 

(2)  Cette  assertion  est  tout  ii  fait  contraire  à  la  vérité.  Loin  de  leur  être 
inconnu,  Thierry  ftit  désigné  en  sa  qualité  de  bailli  du  Hainaut  «  par  les 
auteurs  même  dont  le  Mercu  e  de  France  invoque  Pautoriié.  » 

(3)  Celte  identité  n'existe  pas,  en  elTel,  et  c'est  ce  qui  a  déterminé  Tarrét  du 
Parlement  de  Paris,  entièrement  conçu  en  faveur  des  prétentions  du  marquis 
du  Chasteler. 


84  LA  BELGIQUE   HÉUALOIQUË. 

Courcelles  fit,  le  14  mars,  une  dernière  réponse,  par  la  voie 
de  la  presse  périodique.  Il  s'exprima  ainsi  : 

«  Le  marquis  du  Chastcler  ayant  répondu  dans  différentes  gazettes 
i\  Tartide  imprimé  dans  la  Gazette  de  France^  le  12  février,  et  ayant 
avancé  qu'il  descendait  de  Thierry,  surnommé  d*Enfer,  n'a  pu  voir 
sans  surprise  l'article  inséré  dans  le  Mercure  de  France  de  ce  mois,  et 
croit  devoir  observer,  que  bien  loin  que  Thierry  du  Chasteler,  sei- 
gneur de  Moulbais,  fds  de  Ferry  et  petit-fils  de  Thierry  d'Enfer,  soit 
totalement  inconnu  aux  auteurs,  qui  ont  parlé  des  descendants  de 
Thierry  d'Enfer,  il  leur  est,  au  contraire,  très-bien  connu  :  ceux  qui 
en  doutent  pourront  s'en  convaincre  en  lisant  la  généalogie  de  la 
maison  du  Chûtelet,  imprimée  en  4737,  dans  le  second  volume  de 
Viiistoire  du  comté  de  Bourgogne^  par  Dunod,  pag^e  frôH.  Ils  y  verront 
que  Ferry  eut  d'Isabelle  de  Joinville  (1),  son  épouse,  Jean  et  Thierry  : 
ce  dernier  y  est  nommément  appelé  bailli  de  Hainaut.  Or,  il  n'y  a 
jamais  eu  d'autre  bailli  du  comté  de  Hainaut,  en  4308,  que  Thierry  du 
Chasteler,  qui  do  tout  temps  a  été  reconnu  pour  le  premier  de  sa 
maison,  (|ui  est  venu  s'établir  en  Hainaut,  oîi  sa  postérité  subsiste 
encore  aujourd'hui  dans  les  personnes  du  marquis  du  Chasteler  et  de 
ses  enfants,  et  du  marquis  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  son 
frère  {•!). 

(1)  Dunod  et  dom  Calmct  ont  écrit  que  Ferry  avait  épousé  Isabelle  de  Join- 
ville. C'est  une  erreur  :  W  épousa  Isabelle,  lille  d'Iîrard  de  Marsei  et  de 
Renarde,  sœur  de  Geoflfroi  de  Joinville. 

(2)  L'ignorance  où  étaient  Dunod,  dom  Calmct,  le  père  Benoit  Picard  et 
révéquc  de  Ptolémaïde,  du  vrai  nom  de  Thierry,  surnommé  d'Enfer,  a  été 
cause  de  la  disette  de  titres  où  ils  se  sont  trouvés  à  cet  égard  :  ils  ont  cru  qu'il 
avait  pris  dans  les  actes,  où  il  avait  comparu,  le  surnom  d'Enfer  ou  du  Diable 
et  le  titre  de  seigneur  du  Châtelet;  cette  fausse  opinion  les  a  privés  de  plu- 
sieurs titres  décisifs,  qui  ne  laissent  plus  aucun  doute  sur  un  sujet,  qu'ils 
n'ont  traité  qu'en  tâtonnant  ;  un  peu  de  réflexion  les  aurait  préservé  de  cette 
erreur,  et  leur  aurait  fait  observer  que  Thierry  d'Enfer  portait  certainement 
son  nom  avant  de  b&tir  la  forteresse  du  Chasteler,  et  que  c'était  ce  nom 
qu'il  fallait  chercher  à  découvrir,  puisqu'ils  n'ignoraient  pas  «  que  les 
cadets  de  la  mïiison  de  Lorraine  n'avaient  porté,  que  fort  tard,  le  nom  de 
Lorraine,  comme  on  apprend  de  l'histoire  du  pays.  11  suffit  de  la  parcourir 
pour  être  persuadé  que  ces  cadets  n'avaient  pas  d'autres  surnoms  que 
ceux  qu'ils  tiraient  des  terres  qui  leur  avaient  été  données  en  apanage. 


CHASTELER   DE   MOULBAIS.  88 

Ceci  suffit  pour  répondre  à  Tarlicle  des  différents  journaux,  mais 
le  marquis  du  Chastcler  croirait  se  manquer  à  lui-même,  s'il  ne 
justifiait  pas  démonstrativement  sa  descendance  de  Thierry  d'Enfer; 
c'est  ce  qui  l'engagera  h  faire  imprimer  les  titres  de  sa  maison  et  à 
indiquer  à  chaque  titre  où  il  se  trouve  en  original  et  pour  la 
commodité  de  ceux  qui  désireraient  s'éclaircir  sans  visiter  tant  de 
dépôts  éloignés,  dès  que  l'impression  sera  achevée,  il  déposera  les 
copies  collationnéos  et  légalisées  des  mômes  titres  dans  quelque 
dépôt  public,  où  il  sera  libre  à  chacun  de  les  faire  administrer. 

C'est  pour  remplir  cet  engagement,  pour  porter  révidencc 
dans  tous  les  esprits  que  M.  le  marquis  du  Chasteler  sollicita 
et  obtint  du  Conseil  privé  de  Sa  Majesté  rimpératrice  et 
reine  douairière,  l'autorisation ,  en  date  du  6  mai  1776,  d'opé- 
rer le  dépôt  de  ses  titres  au  greffe  du  Grand  Conseil  h  Malincs, 
conformément  à  l'article  IV  du  règlement  du  23  septembre 
1769,  pour  servir  de  règle  aux  Chapitres  nobles  des  Pays- 
Bas,  ainsi  conçu  : 

La  preuve  de  la  filiation  se  fera  par  extraits  baptistères,  extraits 
mortuaires,  contrats  de  mariage,  testaments  <^i  autres  actes  de  der- 
nière volonté,  actes  de  partage,  lettres  d'investiture  de  fiefs  autrement 
dits  reliefs,  engagôres  d'emplois  nobles,  pactes  de  famille,  procès, 
transactions,  acceptation  de  tutelle  et  autres  actes  publics  et  judi- 
ciaires, le  tout  en  forme  authentique  et  légale,  d'après  l'original  ou 
copie  vidimée,  et  au  défaut  de  pareils  instruments,  l'on  pourra  aussi 
(*mployer  des  papiers  de  famiUe,  anciens  et  authentiques,  tels  que 

[tupplément  à  rHUtoire  de  la  maison  de  Lorraine,  par  le  père  Picard.  Pré- 
face,  p.  9.)  • 

«  Autigny-la-Tour,  irès  de  Neufchàteau,  en  Lorraine,  faisait  pailic  de 
Tapanage  de  Thierry  d'Enfer,  et  cVst  sous  ce  nom  qifil  est  connu  dans  les 
titres  qui  restent  de  lui  et  dont  personne,  avant  le  marqni''  du  Chasteler  et  de 
Gourcelles,  n'avait  fait  usage.  D*ailleurs,  c*est  sur  la  juriojction  mêtne  d'Auli- 
gny  qu'est  bàUe  la  forteresse  du  Chasleler,  qui  a  donné  sou  nom  à  la  maison 
qui  le  porte  encore  aujourd'hui. 

»  11  est  bien  étonnant  aussi  que  dom  Calmet  ait  avancé  (préface,  p  6)  que 
Thierry  d'Enfer  n*cst  connu  dans  les  titres  que  sous  le  nom  de  seigneur  du 
Châtelet,  lui  qui  ue  produit  pas  un  titre  pour  vérifier  cette  assertion.  • 


86  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

des  notes  qu'auraient  tenues  les  parents  des  noms  et  du  nombre  de 
leurs  enfants,  des  noms  de  ceux  à  qui  ils  auraient  été  mariés,  quels 
duraient  été  leurs  ancôtres  ou  autres  notions  semblables,  qui  pour- 
raient faire  connaître  la  vraie  filiation  d'une  famille. 

Voici  rénumération  des  pièces  déposées  à  cette  fin  : 

Preuves.  Inventaire  des  chartes,  titres,  documents  et  autres 
pièces  tant  en  originaux  qu'en  copies  vidimées  que  Messire 
François  Gabriel  Joseph,  marquis  de  Chasteler  et  de  Cour- 
celles,  vicomte  de  Bavay,  baron  dlncourt,  .seigneur  de 
Carnières,  Longueville,  Rianwelz,  la  Catoire,  Ansermont, 
Jaurieux,  Bouland,  Anvaing,  le  Tenro,  Rcguignies  et  des  Bois 
de  Louvignies,  membre  de  la  Chambre  de  noblesse  des  états 
du  Hainaut,  chambellan  actuel  et  conseiller  d'État  d'Épée  de 
Leurs  Majestés  Impériales  et  Royales  Apostoliques,  lieutenant 
de  leur  garde  noble  aux  Pays-Bas,  gouverneur  et  prévôt  des 
ville  et  prévôté  de  Binche  et  bailli  des  bois  de  ce  département, 
directeur  de  l'Académie  impériale  et  royale,  à  Bruxelles,  etc., 
a  fait  déposer  au  greffe  du  Grand  Conseil  do  Sa  Majesté  à 
Malines,  par  suite  d'autorisation  obtenue  en  conséquoneo 
dudit  Grand  Conseil  par  appointomont  du  lo  octobre  de  la 
même  année,  pour  constater  sa  (Icsccndancc  directe,  légitime 
et  masculine  de  «  Ferry  seigneur  de  Bilcho,  frère  de  Simon  II, 
duc  de  Lorraine,  et  tous  deux  iils  de  3ïatthieu  II,  due  do 
Lorraine  et  de  Berthe  de  Souabe.  » 

i^  Génération.  —  i°  Extrait  baptistère,  duement  légalisé, 
dudit  messire  François  Gabriel  Joseph,  marquis  du  Chasteler 
et  de  Courcelles. 

^  Avis  de  père  et  mère  de  messire  Jean  François  Gabriel, 
marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  seigneur  de  Carnières, 
du  Jaurieux,  du  vieux  Tardoir,  de  la  Catoire,  d' Anvaing,  de 
le  Tenre,  du  Bermé,  d'Oremus,  conseiller  d'État  d'Épée  de 
Sa  Majesté  l'impératrice  reine,  président  de  son  conseil 
souverain  de  Hainaut  et  de   dame  Marie  Claire  Josèphe 


CHASTELBR   DE  MOULBAIS.  87 

du  Sart,  son  épouse,  passé  en  la  ville  de  Mons,  le  8  février 
1757. 

Ces  titres  prouvent  que  ledit  messire  François  Gabriel 
Joseph,  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  etc.,  est  fils 
légitime  dudit  seigneur  Jean  François,  marquis  du  Chasteler 
et  de  Courcelles  et  de  dame  Marie  Glaire  Josèphe  du  Sart,  son 
épouse. 

2^  Génération.  —  1"  Procuration  des  père  et  mère  de 
messire  Jean  François  du  Chasteler,  donnée  par  eux  à  Jean 
Baptiste  Senacq,  prêtre,  etc.,  pour  intervenir  à  son  contrat 
de  mariage. 

2*  Contrat  de  maiiage  dudit  messire  Jean  François  du 
Chasteler  et  de  dame  Marie  Claire  Josèphe  du  Sart,  sa  première 
femme,  passé  en  la  ville  de  Mons,  le  21  novembre  1718. 

3"  Dispense  de  la  cour  de  Rome  au  sujet  du  second 
mariage  de  messire  Jean  François,  marquis  du  Chaste- 
ler, etc. 

4"  Contrat  de  mariage  dudit  messire  Jean  François,  mar- 
quis du  Chasteler  et  de  dame  Marie  Claire  Josèphe  du  Sart,  sa 
deuxième  femme,  nièce  de  la  première,  passé  en  la  seigneurie 
Dcscarne  en  Hainaut,  le  1*^'  juin  1743. 

5"  Avis  de  père  et  de  mère  de  messire  Antoine  Chrétien  du 
Chasteler,  seigneur  de  Moulbais  et  de  dame  Marie  Catherine 
Josèphe  Franeau,  son  épouse,  passé  à  Mons,  le  23  mars  1707. 

Ces  titres  prouvent  que  ledit  Jean  François  du  Chasteler 
était  fils  légitime  de  messire  Antoine  Chrétien  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais. 

3**  Génération.  —  1**  Avis  de  père  et  de  mère  de  messire 
François  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais  et  de  dame 
Caroline  d'Yve,  son  épouse,  passé  devant  les  échevins  de  la 
ville  d'Ath,  le  14  mai  1680. 

2*^  Accord  avec  la  maison  de  Bournonville. 

Ces  titres  prouvent  que  ledit  messire  Antoine  Chrétien  du 


88  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Chasteler,  seigneur  de  Moulbais  était  fils  légitime  de  messire 
François  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais. 

4*'  Génération.  —  1*»  Transaction  entre  Melchide  d'Adda, 
veuve  de  Messire  Gabriel  du  Chasteler,  seigneur  d'Anser- 
mont,  etc.,  et  de  demoiselle  Angélinc  du  Chasteler,  d'une 
part,  et  messire  François  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur 
de  Moulbais,  d'autre  part,  du  13  juillet  4680. 

2**  Contrat  de  mariage  dudit  messire  François  du  Chaste- 
ler, etc. 

3*  Relief  de  la  terre  et  seigneurie  de  Moulbais,  du  20 
mai  1642. 

Ces  titres  prouvent  que  ledit  messire  François  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais  était  fils  légitime  de  messire  Gabriel  II, 
du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais. 

5**  Génération.  —  1"  Avis  de  père  et  mère  de  messire 
Gabriel  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Moulbais  et 
de  dame  Isabcau  de  Berlaymont,  son  épouse,  du  49  novem- 
bre 4609. 

^  Son  relief  de  la  terre  de  Moulbais. 

Z""  Augmentation  du  douaire  de  son  épouse. 

4"  Lettre  de  pension  des  états  sur  son  épouse. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Gabriel  II,  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Gabriel  1, 
du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  dudit  Moulbais. 

6®  Génération.  —  4**  Avis  de  père  et  de  mère  de  messire 
Jean  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  et  de  dame  Gilelte 
de  Harchies,  son  épouse,  du  3  juillet  4542. 

2**  Contrat  de  mariage  de  Gabriel  I"  avec  Isabelle  de  Ber- 
laymont. 

3^  Donation  de  la  terre  de  Moulbais,  faite  par  Jean  du 
Chasteler  en  faveur  de  Gabriel  du  Chasteler,  son  frère  puîné, 
du  48  février  4893. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Gabriel  P%  du  Chasteler, 


CHASTELER    DE   NOULBAIS.  89 

chevalier,  seigneur  de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire 
Jean  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais. 

7*  Génération.  —  1*»  Constitution  d'une  rente  viagère  créée 
au  profit  de  noble  dame  Jeanne  de  Proissy,  veuve  de  messire 
Piiilippe  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  sur  les  vies  de 
Philippe  et  Jean  du  Chasteler,  ses  fils,  en  date  du  24  juin  1508. 

3^  Relief,  de  là  terre  de  Moulbais  fait  par  Jean  du  Chasteler, 
écuyer,  à  cause  du  trépas  de  Philippe  du  Chasteler,  son  frère, 
du  iO  décembre  1818. 

3**  Item,  un  autre  relief  fait  par  Philippe  du  Chasteler,  à 
cause  de  la  mort  de  Philippe,  son  père. 

4°  Procuration  de  Jean  du  Chasteler,  où  il  rappelle  Philippe 
son  aïeul,  et  Pierre,  son  grand  oncle. 

5"  Épitaphe  de  1568,  conforme  à  celle  qui  est  posée  dans 
le  chœur  de  l'église  paroissiale  de  Moulbais. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Jean  du  Chasteler,  seigneur 
(le  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Philippe  du  Chas- 
teler, seigneur  dudit  Moulbais. 

8*  Génération.  —  1**  Reconnaissance  du  procureur  Vanden- 
broele,  du  12  septembre  1585. 

**  Accord  fait  le  15  mars  1489,  entre  messire  Philippe  du 
Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  Pierre  du  Chasteler,  dit  de 
Moulbais  et  Jeanne  du  Chasteler,  frères  et  sœur. 

3*  Extrait  authentique  d'une  ancienne  procédure,  tirée  des 
archives  de  la  trésorerie  de  Naast,  reposant  au  conseil  sou- 
verain du  Hainaut. 

4**  Item,  procédure  entre  Philippe  et  Pierre  du  Chasteler, 
frères. 

5<*  Arrêt  de  Malines  pour  Jeanne  de  Bersées,  et  Pierre,  son 
deuxième  fils. 

6*  Acte  prouvant  que  Philippe  du  Chasteler  était  membre 
des  États  du  Hainaut. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Philippe  du  Chasteler, 


90  LA  BELGIQUE   HÊRALDIOUE. 

seigneur  de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Jean  du 
Chasteler,  seigneur  dudit  Moulbais. 

9«  Génération.  —  1*  Titre  du  15  janvier  1412,  qui  prouve 
que  monseigneur  Mikiel  dou  Castelcr,  seigneur  de  Moulbais, 
avait  pour  receveur  Jean  Talemont. 

2*  Compte  de  la  terre  de  Moulbais  de  Tan  1429  à  1430, 
rendu  par  ledit  Jean  Talemont  à  Jehan  dou  Casteler,  (ils 
dudit  messire  Mikiel. 

3*»  Commission  d'un  sergent  de  Moulbais  donnée  par  mes- 
sire Mikiel,  dou  Casteler,  chevalier,  seigneur  dudit  Moulbais, 
le  12  décembre  1414. 

4*  Sentence  du  13  juillet  1416,  rendue  en  faveur  de  Michel 
du  Chasteler  et  remise  à  son  fils  (son  ramenant),  à  cause  de 
la  mort  de  son  père,  arrivée  en  1415. 

5®  Extrait  des  registres  des  plaids  du  conseil  souverain  de 
Hainaut  en  1416. 

6**  Extrait  d'un  compte  du  bailliage  de  Blic(|ui,  de  1414  à 
1416. 

7"  Extrait  d'un  compte  du  bailliage  du  Hainaut  de  1419  à 
1420,  (lui  prouve  que  la  veuve  de  messire  Mikiel,  dou  Casteler, 
était  sœur  de  Pinkart  de  Gavre,  dit  de  Herimes. 

8**  Extrait  d'autres  comptes  du  bailliagede  Hainaut,  de  1462 
à  1463,  qui  prouve  que  Jean  du  Chasteler  a  vendu  le  19  mai, 
le  fief  situé  à  Ancrene,  dont  sa  mère  avait  négligé  de  faire  le 
relief  en  1419. 

9^  Titre  du  15  octobre  de  Gertrude  de  Gavre,  dame  de 
Moulbais  (le  cinquième  titre  de  la  10*^  génération  et  le  premier 
titre  de  la  12%  prouvent  que  Gertrude  de  Gavre  était  deuxième 
femme  de  Mikiel  dou  Casteler). 

10«  Titre  du  16  août  1428,  de  Guillaume  de  Sars,  beau-père 
de  Jean  du  Chasteler  et  seigneur  de  Moulbais,  à  cause  de 
bail. 

11*»  Extrait  des  livres  de  plaids  du  conseil  souverain  du 


^ 


GHASTBLBR  UB   NOULBAIS.  94 

HainsNit  de  1420,  où  est  rappelé  le  contrat  de  mariage  de 
Mikiel  dou  Casteler  et  de  la  demoiselle  d'Oisi,  sa  première 
femme.  Il  y  est  aussi  fait  mention  d'Elisabeth^  leur  fille. 

12*  Titre  flamand  du  8  mai  1424,  de  la  même  Elisabeth  du 
Chasteler,  flile  dudit  messire  Mikiel. 

13«  Autre  titre  flamand  du  14  juillet  1430,  de  la  même 
Elisabeth  du  Chasteler,  alors  veuve  de  Jean  de  Gavre,  dit  de 
Herimés. 

Ces  titres,  ainsi  que  Pépitaphe  de  1868  produite  dans  la 
?  génération,  prouvent  que  messire  Jean  du  Chasteler,  sei- 
gneur de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Michel  du 
Chasteler,  seigneur  dudit  Moulbais  et  de  dame  Gertrude  de 
Ga>Te,  sa  deuxième  femme. 

Pour  prouver  encore  que  Jean  du  Chasteler  était  fils  de 
Michel,  on  produit  un  compte  de  la  terre  de  Moulbais,  où  Ton 
voit  que  Guillaume  et  Arnould  du  Chasteler  étaient  oncles 
paternels  dudit  Jean,  et  Pinkart  et  Jean  de  Gavre,  ses  oncles 
maternels.  Or,  par  les  registres  de  Blicqui  et  par  un  compte  de 
bailliage  de  Hainaut  de  1419,  ainsi  que  par  Tobitaire  de  Moul- 
bais, on  sait  que  Michel  du  Chasteler  —  frère  de  Guillaume  et 
d'Arnould  du  Chasteler  —  avait  épousé  Gertrude  de  Gavre, 
sœur  de  Pinkart  et  de  Jean  de  Gavre;  ainsi,  il  en  résulte  qu'il 
était  fils  de  Michel  et  de  Gertrude  de  Gavre,  sa  deuxième 
femme. 

On  prouve,  d'ailleurs,  que  Michel  du  Chasteler  avait  eu  trois 
iilles  de  Marguerite  d'Oisi,  sa  première  femme,  ainsi,  s'il 
n'avait  pas  eu  un  fils  de  la  seconde ,  Gertrude  de  Gavre,  sa 
veuve,  n'aurait  pas  tenu  la  terre  de  Moulbais  en  bail.  Or,  par 
des  titres  de  1421  et  1425,  on  voit  que  Gertrude  prenait  le  titre 
de  dame  de  Moulbais,  et  par  son  titre  de  1428,  on  voit  que 
Guillaume  de  Sars,  second  mari  de  ladite  Gertrude,  prend 
aussi  le  titre  de  seigneur  de  Moulbais,  à  cause  de  bail. 

On  remarque  aussi  dans  le  compte  ci-dessus  cité,  que 


93  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Jacqueline  du  Chasteler  était  sœur  de  Jean,  et  on  prouve  par 
rextrait  des  archives  de  la  ville  de  Bruxelles  (mentionnées  dans 
le  manuscrit  d'Hauwaert,  p.  78),  que  ladite  Jacqueline  était 
fille  de  Michel.  Ainsi  cette  preuve  est  suffisamment  établie. 

10**  Génération.  —  Record  des  échevins  de  Moulbais,  du 
6  mai  1403,  qui  prouve  qu'Arnould  du  Chasteler  eut,  entre 
autres  enfants  Michel,  Guillaume,  Jean  et  Arnould  du  Chas- 
teler. 

2*»  Titre  de  1388,  qui  prouve  qu'Arnould  du  Chasteler  était 
alors  châtelain  de  Leuze. 

3*»  Autre  titre  de  1389,  du  môme  Arnould  du  Chasteler, 
chevalier,  seigneur  de  Moulbais,  (titre  des  archives  du  prince 
de  Soubise  où  pend  le  scel  d'Arnould.) 

4*»  Titre  de  1399,  qui  prouve  que  Michel  du  Chasteler, 
était  alors  seigneur  de  Moulbais  et  qu'il  avait  succédé  immé- 
diatement à  son  père  Arnould,  mort  vers  1397. 

8"  Extrait  d'une  sentence  du  conseil  souverain  de  Hainaut, 
confirmative  d'un  cartulaire  de  Blicqui  de  1391,  où  on  voit 
1*»  qu' Arnould  du  Chasteler,  tenait  en  fief  du  seigneur  de 
Blicqui  la  terre  de  Moulbais  ;  2"  que  postérieurement  audit 
cartulaire,  Gertrude  de  Gavre,  veuve  de  Mikiel  dou  Casteler 
possédait  la  dite  terre  à  cause  de  bail. 

Ces  titres,  ainsi  que  l'épitaphe  de  1568  produite  dans  la  7** 
génération,  prouvent  que  Michel  de  Chasteler,  seigneur  de 
Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Arnould  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais. 

Après  avoir  prouvé  que  Michel  était  fils  d' Arnould,  il  reste 
à  prouver  les  générations  depuis  cet  Arnould,  jusqu'à  Thierry, 
grand  bailli  du  Hainaut,  en  1308. 

On  observera  d'abord,  dit  le  marquis  du  Chasteler  et  de 
Courcelles  dans  son  inventaire,  1**  que  Jean,  fils  dudit  Arnould 
et  frère  de  Michel,  vendit  la  terre  d'Helemmes  le  5  juillet  1411 
et  que  cette  terre  avait  été  donnée  à  Thierry  du  Chasteler  le 


CHASTELER   DE  MOULBAIS.  93 

jour  de  rexaitation  de  la  Sainte  Croix  en  1307,  par  Guillaume, 
comte  de  Hainaut. 

2»  Que  Jean  du  Chasteler  avait  eu  à  soutenir,  dès  Tan  1397, 
un  procès  contre  l'abbaye  de  Marchiennes,  au  sujet  d'un 
endroit  nommé  le  tertre  de  Grohain.  Ce  procès  ne  fut  terminé 
que  le  13  octobre  1410  et  la  sentence  de  la  cour  de  Mons,  qui 
le  termine  existe  en  original  dans  les  archives  de  l'abbaye  de 
Marchiennes. 

A  l'appui  de  ces  dires,  furent  encore  reproduits  :  1**  Un 
extrait  du  compte  du  bailliage  de  Hainaut,  rendu  pour  le  terme 
écoulé  depuis  le  l''*"  septembre  1410,  jusqu'au  31  août  1411. 

2°  La  donation  de  la  terre  d'Helemmes,  tirée  du  registre 
original  des  actes  exépédiés  par  le  comte  Guillaume  (h* 
Hainaut,  et  déposés  dans  les  archives  de  Sa  Majesté  l'empe- 
reur, comme  souverain  de  la  province. 

'S"  Enfin,  la  sentence  de  la  cour  de  Mons  du  13  octobre 
1410. 

On  voit  par  la  sentence  n**  3  que  Jean  du  Chasteler,  lils 
d'Arnould,  avait  pour  aïeul  (Faion)  Jean  du  Chasteler  et  pour 
bisaïeul  (Ave)  Thierry  du  Chasteler.  Ainsi  cette  sentence 
prouve  suffisamment  les  générations  depuis  Arnould  jusqu'à 
Thierry,  son  aïeul. 

La  femme  de  Jean  du  Chasteler,  mère  d'Arnould,  nous 
est  connue  par  deux  titres  :  elle  s'appelait  Marguerite  de 
Fontaine  et  était  issue  d'une  maison  tellement  illustre 
qu'elle  s'alliait  aux  souverains  mêmes.  Le  premier  de  ces 
titres  qui  est  de  1325,  existe  dans  les  archives  de  la  ville  de 
Mons  et  prouve  que  Jean  du  Chasteler  et  son  épouse  vivaient 
à  cette  époque. 

Le  second,  qui  est  tiré  de  la  chambre  des  comptes  de  Lille, 
est  un  extrait  des  fiefs  relevant  du  comté  de  Hainaut  dans  les 
environs  de  Bouchain.  On  y  voit  qu'en  1332,  la  dame  de  Fon- 
taine tenait  en  bail  pour  ses  eîifants  les  terres  d'Helemmes 

7 


94  LA   BBLOIQOE   HÉRALDIQUE. 

et  de  Biellaing,  transmises  à  Jean  du  Ghasteler,  par  la  mort 
de  Thierry  III,  son  frère,  mort  sans  enfants  de  Marie  de 
Haucourt,  son  épouse,  ce  qui  est  prouvé  par  un  titre  tiré  de 
la  chambre  des  comptes  de  Lille.  On  voit  par  ce  titre  que  la 
succession  de  Marie  de  Haucourt  passa  à  M.  de  Haucourt,  son 
neveu,  ce  qui  démontre  évidemment  qu'elle  mourut  sans 
enfants.  Elle  fut  héritière  mobilière  de  son  mari,  selon  la  loi 
de  Hainaut;  aussi  la  rente  que  la  ville  de  Mons  payait  à 
Thierry  II  et  à  Thierry  III,  sortit  elle  aussi  de  la  maison  du 
Ghasteler  par  le  même  événement. 

Quant  au  nom  de  la  femme  de  Thierry  II,  le  marquis  du 
Ghasteler  et  de  Gourcelles,  déclare  n'avoir  pu  jusqu'alors  le 
découvrir  avec  certitude  de  la  maison  de  ville  près  de  Saint- 
Denis  ;  mais  il  est  certain  qu'elle  lui  survécut,  comme  on 
le  prouve  par  les  registres  de  la  ville  de  Mons  où  l'on  re- 
marque que  la  rente  due  à  Thierry  par  cette  ville,  fut 
payée  en  1319,  à  sa  veuve  et  qu'ensuite,  cette  rente  passa  à 
Thierry  III,  son  fils.  Il  paraît,  cependant,  que  cette  dame 
était  héritière  de  la  terre  de  Moulbais  qui,  depuis  Guillaume, 
fils  de  Thierry,  n'est  plus  sortie  de  la  maison  du  Ghas- 
teler. 

Gette  terre  appartenait  auparavant  à  des  seigneurs  qui  en 
portaient  le  nom,  témoin  un  chirographe  des  archives  du  sei- 
gneur de  Blicqui  de  1244,  oii  comparaissent  comme  vassaux 
dudit  Blicqui,  messire  Hellin  de  Moulenbais  et  messire  Hellin, 
son  fils.  Serait-ce  pousser  trop  loin  les  conjonctures  que  de 
croire  que  l'héritière  de  ce  second  Hellin  fut  femme  de 
Thierry  II?  Il  suffit  d'ailleurs  à  l'objet  actuel  de  conclure  de  ce 
titre  qu'avant  l'arrivée  de  Thien^  II  en  Hainaut,  la  terre  de 
Moulbais  n'appartenait  pas  à  la  maison  du  Ghasteler. 

Quant  à  la  terre  de  Biellaing,  dont  Thierry  III  s'intitule  sei- 
gneur du  vivant  même  de  son  père ,  on  ignore  d'où  elle  lui 
vient.  Mais  il  est  apparent  qu'ayant  résolu  de  se  fixer  en  Hai- 


CHASTBLER  DE  MOULBAIS.  95 

naut,  à  l'exemple  de  son  père,  il  vendit  les  biens  qu'il  pouvait 
avoir  en  Lorraine  et  que  du  produit,  il  acheta  la  terre  de 
Biellaing. 

H'  Génération. —  1<»  Extrait  du  10®  livre  des  plaids  du  con- 
seil souverain  de  Hainaut  en  1373,  où  l'on  voit  qu'Arnould 
du  Chasteler  a  comparu  audit  conseil  au  nom  de  Guillaume, 
son  père. 

*»  Titre  de  1367,  qui  prouve  que  Guillaume  du  Chasteler 
était  alors  seigneur  de  Moulbais. 

3**  Extrait  du  cartulaire  des  fiefs  du  Hainaut  renouvelé  en 
1410  et  1411.  On  y  voit  qu'Arnould  du  Chasteler  releva  certain 
fief  à  lui  échu  par  la  mort  de  son  père. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Arnould  du  Chasteler,  sei- 
gneur de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Guillaume 
du  Chasteler,  seigneur  dudit  Moulbais. 

12*  Génération.  —  1<*  Extrait  de  Tobitaire  actuel  de  Moul- 
bais, qui  prouve  entre  autres,  qu'il  s'y  célèbre  encore  actuel- 
lement un  obit  pour  Guillaume  du  Chasteler,  son  père  et  sa 
femme. 

?>  Autre  extrait  de  l'ancien  obitaire  de  Moulbais  en  par- 
chemin. 

3»  Extrait  d'un  compte  de  la  chàtellenie  d' Ath ,  de  1 380  à  1 381 . 

4*  Sauf-conduit  de  Jean,  roi  de  France,  du  26  novembre 
1353. 

5"  Extrait  d'un  titre  de  l'abbaye  de  Cambron  de  1827,  qui 
prouve  que  Guillaume  du  Chasteler  portait  les  mêmes  armes 
que  porte  encore  aujourd'hui  le  marquis  du  Chasteler. 

&"  Donation  de  la  terre  d'Helemmes  du  jour  de  l'exaltation 
de  la  Sainte  Croix,  faite  par  le  comte  Guillaume  de  Hainaut, 
en  faveur  de  Thierry  du  Chasteler. 

V  Titre  de  1348,  qui  prouve  que  Thierry  du  Chasteler, 
lll*  du  nom,  frère  de  Guillaume,  possédait  alors  la  terre 
d'Helemmes. 


96  LA   BELGIQUE    HÉRALDIQUE. 

8«  Titre  latin  de  1380,  qui  prouve  que  le  même  Thierrv^  III, 
était  châtelain  de  Leuze. 

9"  Extrait  d'un  compte  du  bailliage  de  Hainaut  de  1410  à 
1411,  qui  prouve  que  Jean  du  Chasteler  a  vendu  la  terre 
d'Helemmes  le  5  juillet  1411  et  que  cette  terre  lui  était  venue 
par  succession  de  son  père  ;  que  le  titre  I"  de  la  10*  généra- 
tion prouve  avoir  été  Arnould  du  Chasteler,  seigneur  de 
Moulbais. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Guillaume  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais,  était  fils  légitime  de  messire  Thierry 
du  Chasteler,  seigneur  dudit  Moulbais. 

13^'  Génération.  —  1*»  Copie  d'un  ancien  chirographe  en 
parchemin  du  27  juin  1318,  déposée  aux  archives  de  la  ville 
de  Mons,,  où  est  rappelé  Thierry  du  Chasteler  et  Ferry,  son 
père. 

2^  Ordonnance  extraite  des  archives  de  la  ville  de  Mons,  en 
1312. 

3^  Charte  en  faveur  de  Fabbaye  de  Vaux,  ordre  des  Citaux, 
diocèse  de  Toul,  du  mois  de  novembre  1278,  donnée  par 
Ferry,  seigneur  du  Chasteler  et  Isabelle,  son  épouse. 

4*^  Autre  charte  tirée  des  archives  de  ladite  abbaye  du  même 
mois  de  la  même  aimée,  qui  est  la  confirmation  de  la  précé- 
dente, donnée  par  Thierry  du  Chasteler,  fils  de  Ferry  et 
d'Isabelle. 

Ces  titres  prouvent  que  messire  Thierry  du  Chasteler  était 
fils  légitime  de  messire  Ferry,  seigneur  du  Chasteler. 

Si  Ton  contestait  l'identité  de  Thierry,  bailli  du  Hainaut 
avec  Tijierry,  fils  de  Ferry,  sous  prétexte  que  Thierry,  bailli 
du  Hainaut  ne  possédait  rien  de  ce  qui  avait  appartenu  à 
Ferry,  on  pourrait  répondre  : 

l"*  Que  les  fils  cadets  de  Ferry  n'eurent  rien  de  ses  terres  ; 
en  effet,  on  ne  voit  pas  que  Jean  du  Chasteler  (aussi  fils  de 
Thierry)  en  ait  rien  possédé. 


/ 


CHASTELER   DE   MOULBAIS.  97 

f"  Qu'il  est  très-apparent ,  sinon  certain ,  que  Jean  et 
Thierry  quittèrent  tous  deux  la  Lorraine  de  mauvaise  grâce. 
Un  titre  du  seigneur  de  Rumigni  (fils  du  duc  de  Lorraine)  le 
prouve  relativement  à  Jean. 

S*»  Qu'il  est  apparent,  toutefois,  que  Thierry  reçut  en  par- 
liîge  les  biens  que  possédait  son  père  en  Champagne.  En  effet, 
Fen7  était  vassal  du  comte  de  Champagne  et  Jeanne  du 
Chastoler,  épouse  de  Gérard  de  Barhancon,  possédait  dos 
biens  considérables  dans  cette  province. 

4"  Cette  Jeanne  du  Chasteler  était  fille  de  Jean,  dit  Sarassin 
et  d'Isabelle  de  Baine. 

5"  Ce  qui  prouve  que  du  Chasteler  n'est  pas  originaire  du 
Hainaut,  c'est  que  ce  nom  y  était  tout  à  fait  inconnu  avant 
Tarrivée  de  Thierry. 

B*"  Thierry  du  Chasteler  n'est  pas  le  seul  Lorrain  qui  vint 
s'établir  en  Hainaut.  Thiébaut  do  Bauffremont,  qui  signa  le 
lundi  avant  la  Saint  Rémi,  la  vente  faite  par  le  duc  de  Lorraintî 
au  comte  de  Bar,  du  château  de  Longwy  (1)  et  qui  signa  i\ 
Bï^uges,  on  1301,  la  paix  entre  le  comte  de  Bar  et  le  roi  d(^ 
France  (2),  s'y  fixa  vers  h»  même  tem|)s  et  Jean,  son  fils, 
.V  épousa  Clémence  de  Haucourl  (8). 
7°  Le  règne  du  duc  Ferry  est  peu  connu  (4). 
*"  L'alliance  du  duc  Tliiebaut  avec  Isabelle  de  Rumigni  lui 
donna  de  grandes  liaisons  en  Flandre. 

^^^  Généilktïox.  —  l**  Copie  vidimée  sur  l'original,  reposant 
au  trésor  des  chartes  de  Lorraine,  d'une  charte  de  Ferry,  sire 
dou  Chasteler,  datée  du  mois  de  février  1291,  à  laquelle  est 
appendu  le  sceau  dudit  Feri7,  sire  dou  Chasteler,  aux  armes 
de  Lorraine,  pleines  sans  brisure. 

0)  Dom  Calmet,  t.  IH,  p.  141. 
6)  Dom  Calmet,  t.  IH,  p.  147. 
P)  Dunod,  t.  Il,  p.  499. 
(4)  Dom  Calmet,  t.  Ul,  p.  I4f. 


98  LA   BELGIQUE   HÉRALDiaUE. 

2*  Copie  vidimée  sur  Foriginal,  reposant  audit  trésor,  d'une 
autre  charte  dudit  Ferry,  sire  dou  Chasteler,  datée  du  di- 
manche après  Pâques  de  Tan  1272,  à  laquelle  est  appendu  le 
sceau  dudit  Ferry,  conforme  au  précédent. 

3*»  Copie  vidimée  sur  Toriginal,  reposant  aux  archives  du 
roi  de  France  à  Metz,  d'une  charte  dudit  Ferry,  sire  dou  Chas- 
teler, et  d'Isabelle  sa  femme,  datée  du  mois  de  mars  1270,  à 
laquelle  est  appendu  le  sceau  dudit  Ferry,  conforme  aux 
précédents. 

4<»  Titre  ou  accord,  vidimé  sur  l'original,  reposant  aux 
archives  de  l'abbaye  royale  de  l'Étanche,  entre  l'abbesse  et  les 
religieuses  de  ladite  abbaye  et  Ferry  (ou  Frédéric),  seigneur 
dou  Chasteler  et  d'Autigny,  et  Elisabeth  ou  Isabelle,  sa  femme, 
au  sujet  du  moulin  d'Autigny,  donné  par  Thierry  d'Enfer,  père 
de  Ferry. 

S'*  Copie  vidimée  sur  l'original,  reposant  aux  archives  de 
ladite  abbaye,  d'une  charte  de  Matthieu,  duc  de  Lorraine  et 
Marchis,  par  laquelle  il  reconnaît  que  Thierry,  seigneur 
d'Autigny,  est  son  oncle  paternel,  datée  du  deuxième  jour 
après  la  fête  de  Saint-Martin  l'an  1220,  et  que  ledit  Thierry  a 
donné  le  moulin  d'Autigny  à  l'abbaye  de  l'Étimche. 

N.  B,  Tliibaut  et  Matthieu,  frères,  furent  successivement 
ducs  de  Lorraine,  ils  étaient  lîls  du  duc  Ferry,  fils  de  Ferry 
de  Bitche. 

Ces  titres  prouvent  que  Ferry,  sire  du  Chasteler  et  d'Auti- 
gny, était  fils  légitime  de  Thierry,  sire  d'Autigny,  et  que  ce 
Thierry,  seigneur  d'Autigny,  était  l'oncle  paternel  de  Mat- 
thieu II,  duc  de  Lorraine. 

La  filiation  la  plus  essentielle  à  prouver  étant  la  quator- 
zième, le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles  crut  devoir 
expliquer  spécialement  les  raisons  qui  la  démontrent  évi- 
demment. 

1<*  Il  est  certain  que  Thierry,  seigneur  d'Autigny  vi  de 


CHA8TBLER  DE  MOULBAIS.  99 

Rouvre,  était  frère  de  Frédéric  II,  duc  de  Lorraine.  Cette 
vérité  est  prouvée  par  trois  titres  sans  réplique.  Aussi 
nVt-on  jamais  songé  à  débattre  cette  filiation. 

*»  Il  est  prouvé  par  quatre  titres  de  1220,  1220,  1222, 
1224,  que  Thierry  a  été  seigneur  d'Autigny-la-Tour,  et  par  le 
premier  titre  de  1220,  après  la  fête  de  Saint-Martin,  qu'il  le 
fut  aussi  de  Rouvre. 

S**  Il  est  prouvé  par  les  sceaux  de  Ferry  de  Bitche,  père  du 
duc  Frédéric  II,  que  ce  prince  portait  des  alérions  sur  la 
bande.  * 

4^  Il  en  résulte  que  les  armes  du  seigneur  d'Autigny  furent 
les  mêmes  ou  à  peu  près  les  mêmes  que  celles  de  son 
père. 

5«  Ferry,  seigneur  du  Chasieler,  le  fut  aussi  d'Autigny  et 
de  Rouvre,  et  posséda  conséquemment  l'apanage  de  Thierry 
d*Autigny. 

go  Ferry  perlait  les  armes  pleines  de  Lorraine,  ce  qui 
prouve  qu'il'était  de  la  même  maison  que  Thierry,  et  que  c'est 
à  titre  d'héritage  qu'il  possédait  Autigny  et  Rouvre. 

7**  Or,  il  ne  peut  avoir  possédé  ces  terres  que  comme  fils 
de  Thierry,  car  si  Thierry  était  mort  sans  enfants,  le  duc  de 
Lorraine  était  son  héritier. 

8**  On  ne  peut  pas  dire  que  Feriy  était  peut-être  petit-fils  de 
Thierry,  puisque  Ferry  était  marié  en  1242,  et  que  le  beau- 
père  de  Thierry  ne  s'est  marié  qu'en  1196.  Supposons  Ger- 
trude  de  Montmorency  née  en  1197,  mariée  en  1214,  un  enfant 
né  en  1215,  il  ne  reste  qu'un  intervalle  de  vingt-sept  ans 
jusqu'au  moment  où  Ferrj'  fut  marié.  Ainsi  on  ne  peut  dire 
qu'il  était  petit-fils  de  Thierry. 

9**  Le  titre  de  cousin  donné  à  Ferry  par  le  duc  de  Lorraine, 
ne  laisse  aucun  doute  sur  cette  filiation. 

10**  Le  titre  de  1244  complète  la  preuve.  On  y  voit  que  ce 
fut  avec  Ferry  que  l'abbcsse  de  l'Étanche  transigea  au  sujet 


100  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

du  moulin  (FAutigny,  que  Thierry  avait  bâti  et  donné  à  cette 
même  abbaye. 

18"  Génération.  —  1**  Le  titre  de  1217,  tiré  des  archives  de 
l'abbaye  de  Mureau,  par  lequel  il  conste  que  Thierry,  sur- 
nommé d'Enfer,  était  Toncle  paternel  de  Thibaut,  duc  de 
Lorraine. 

2**  Extrait  de  la  Chronique  d'Albéric,  moine  de  Tordre  des 
Giteaux,  qui  vivait  Tan  1241. 

3"  Gopic  vidimée  sur  l'original,  déposée  aux  archives  de 
Saint-Diey,  en  Lorraine,  d'une  charte  de  Frédéric,  duc  de 
Lorraine,  et  Marchis,  de  l'an  1209,  où  il  rappelle  Thierry,  son 
frère. 

4"  Gopie  vidimée  sur  l'original ,  reposant  aux  archives 
dudit  chapitre,  d'une  cliarte  do  Frédéric,  seigneur  de  Bitche, 
et  de  Frédéric  de  Bitche,  le  jeune,  son  fils,  de  l'an  1203. 

5''  Gopie  vidimée  sur  un  cartulaire  de  la  Chambre  des 
comptes  de  Bar,  contenant  un  titre  de  Frédéric,  seigneur  de 
Bitche,  et  de  Frédéric,  son  lîls,  de  l'an  1202. 

6"*  Extrait  d'une  chronique  de  l'abbaye  de  Moyenmoutier, 
écrite  par  Jean  de  Bayon,  vers  1326. 

Il  est  vérifié  par  ces  titres,  ainsi  que  par  ceux  produits 
dans  la  génération  précédente,  que  Thierry,  sii*e  d'Auligny, 
surnommé  d'Enfer,  était  frère  de  Ferry  ou  Frédéric  II, 
duc  de  Lorraine  et  oncle  paternel  de  Thibaut  et  de  Mat- 
thieu, ducs  de  Lorraine,  et  conséquemment  fils  de  Ferry  de 
Bitche. 

16*^  Génération.  —  Gopie  vidiméo  sur  l'original,  reposant  au 
trésor  des  chartes  de  Lorrafne,  d'une  charte  de  Philippe, 
comte  de  Flandre,  contenant  un  accord  ou  pacte  de  fiimille 
entre  Simon,  duc  de  Lorraine,  et  Frédéric,  son  frère,  conclu 
k  Ribemont,  en  Vermandois,  l'an  1179,  en  présence  de  leur 
mère,  la  duchesse  Berthe,  veuve  du  duc  Matthieu. 

Cette  charte  prouve  que  le  duc  Frédéric  ou  Ferry,  seigneui' 


CHASTELER  DE  NOULBAIS.  lOi 

^^Bitche,  était  frère  de  Simon  II,  duc  de  Lorraine,  et  fils  du 
^"c  Matthieu  et  de  Berlhe  de  Souabe. 

La  déposition  des  pièces  composant  l'ensemble  des  titres 
de  la  maison  du  Chasteler,  fut  amioncée  en  ces  termes  par  la 
voix  des  journaux,  dans  le  courant  de  janvier  1777  : 

«  Le  marquis  du  Chasteler,  etc.,  a  déposé  au  greffe  du 
grand  conseil,  à  Malines,  h  la  libre  inspection  de  tous,  pen- 
dant les  six  mois  qu'ils  resteront  déposés  au  gi^effe,  les  titres 
de  sa  maison  qui  prouvent  : 

»  1"  Qu'il  descend  en  ligne  directe,  légitime  et  masculine 
deFerr>',  seigneur  du  Chasteler,  d'Autigny  et  de  Rouvre,  fils 
de  Thierry,  surnommé  d'Enfer,  seigneur  d'Autigny  et  de 
Rouvre,  et  petit-fils  de  Thierry,  seigneur  de  Bitche. 

»  2"  Que  depuis  Ferry,  seigneur  du  Chasteler  et  d'Au- 
tigny. qui  vivait  vers  1230,  juscju'au  marquis  du  Chasteler, 
ses  ancêtres  ont  toujours  terminé  leur  nom  i)ar  une  r, 
et  nommément  Ferry  et  ses  trois  fils,  Érard,  Jean  et 
Thierry.  » 

Il  n'était  pas  indifférent  de  dire  que  la  lettre  finale  du  nom 
de  Chasteler  n'avait  jamais  varié.  Précédemment,  et  en  com- 
jmlsant  les  titres  publiés  par  dom  Calmet,  le  marquis  du 
Chasteler  avait  admis,  sans  contestation  et  par  esprit  de  con- 
ciliation, que  celte  hMtre  finale  pouvait  être,  i)Our  les  anciens 
temps  une  r  ou  un  /;  mais,  lors  du  déj)ôt,  en  véritlant  h^s 
liires  avec  les  originaux,  il  recoiniut  que  la  terminaison  n'avait 
subi  aucune  altération,  si  ce  n'est  en  Lorraine,  où  l'on  écrivait 
flu  Chasteleer.  La  preuve  de  ce  fait  concluant  ne  fut  pas  sans 
influence  sur  le  jugement  contradictoire  du  parlement  de 
Paris,  en  1784,  (|ui  débouta  la  famille  du  Chàtelet  de  ses  pré- 
tentions et  donna  complètement  gain  de  cause  au  marquis  du 
Chasteler  et  de  Courcelles. 

Quant  h  l'initiale  du  nom,  on  écrivait  indifféremment  en 
Hainaut  Chastelei*  ou  Casteler,  comme  on  écrivait  aussi. 


103  LA  BELGliHJE  HÊRALOIQUB. 

d'après  la  prononciation,  canoine  pour  chatwine,  capelain  pour 
chapelain,  etc. 

Ce  qui  précède  enleva  tout  doute  sur  l'illustre  origine  de  la 
maison  du  Ghasteler,  et  il  demeura  acquis  et  démontré  aux 
yeux  des  hommes  compétents,  qu'elle  descendait  bien  réelle- 
ment en  ligne  directe,  légitime  et  masculine  de  Thieriy 
d'Enfer,  fils  de  Ferry  de  Bitche,  et  petit-fils  de  Matthieu, 
premier  duc  de  Lorraine. 

Il  existait  autrefois,  aux  Pays-Bas  et  ailleurs,  plusieurs  fa- 
milles qui  ont  porté  le  nom  de  du  Chasteler,  sans  avoir  aucun 
lien  commun  avec  celle  qui  nous  occupe. 

Une,  entre  autres,  dont  était  Quintin,  bailli  de  Ligne,  vers 
1600,  portait  de  gueules  à  six  châteaux  d'or,  comme  il  consto 
par  un  relief  du  4  août  1597,  oii  pend  le  sceau  dudit  Quintin. 
M.  J.-V.  Goethals  se  demande  si  la  ville  de  Bouchain,  qui 
appartenait  à  la  famille  des  comtes  de  Hainaut,  lorsque  Thierry 
du  Chasteler,  seigneur  d'Helemmes,  épousa  Béatrix,  dame 
du  Bouchain,  ne  renfermait  pas  une  des  seigneuries  du  Ghas- 
teleer,  alors  situées  en  Belgique.  Plus  tard,  dit-il,  un  de  leurs 
descendants  a  contracté  une  alliance  avec  Jeanne  de  Pottes. 
Or,  parmi  les  arrière-liefs  de  la  maison  de  Potles,  se  trouvait 
celui  du  nom  de  Chasteler.  La  famille  du  Chasteler  de  Moul- 
bais  a,  par  ses  alliances,  obtenu  et  possédé  quelques  temps 
l'une  et  l'autre  seigneurie,  sinon  en  totalité  du  moins  en 
partie. 

La  maison  du  Chasteler  ne  croit  point  qu'elle  possédait  des 
terres  en  Hainaut,  avant  l'époque  où  Thierry  II,  vint,  le  pre- 
mier de  son  nom ,  s'établir  dans  cette  province.  Cependant, 
cette  assertion  n'est  pas  certaine,  puisqu'aiitérieurement  à 
cette  époque,  Gertrude  de  Montmorency,  grande-mère  de 
Thierry  II  et  petite-fille  de  Laure,  fille  du  comte  de  Hainaut, 
avait  peut-être  apporté  des  fiefs  ou  des  terres  de  cette  pro- 
vince en  dot  à  son  époux,  Thieri^  d'Enfer. 


CMASTBLER   DB  MOOLBÂIS.  103 

La  terre  du  Chasteler,  appartenant  à  la  famille  dont  nous 
écrivons  l'histoire,  contigue  à  celle  d'Autigny-la-Tour,  près 
de  Neufchàteau,  en  Lorraine,  était  du  bailliage  de  Nancy,  et 
relevait  de  la  prévôté  et  chatellenie  de  Nancy.  Elle  se  compo- 
sait des  terres  de  le  Chastelet,  Attigny-la-Tour,  Attignivllle, 
Couxei,  Horchechamps,  Frusis,  Outtrancourt,  Pompière,  Ro- 
none-la-Chestigne  et  Sarses  (1).  Elle  empruntait  son  nom  à 
la  forteresse  du  Chasteler,  que  Thierry,  seigneur  d'Autigny- 
la-Tour,  bâtit  vers  1228,  peut-être  en  mémoire  de  l'île  du 
même  nom  que  possédait  son  beau-père.  Le  premier  titre,  oii 
elle  est  connue  sous  ce  nom,  est  de  1238,  c'est  la  confirma- 
tion accordée  par  Matthieu  II,  duc  de  Lorraine,  à  l'abbaye  de 
rÉtanche,  de  certaine  possession  «  apud  chastelleium.  » 

En  1244,  dans  un  titre  de  la  même  abbaye.  Ferry  prend  le 
titre  de  «  seigneur  du  Chasteler,  »  et  ses  descendants  ont 
continué  de  le  porter  aux  Pays-Bas,  jusqu'à  présent,  et  en 
Lorraine,  jusqu'à  Libaud,  appelé  dans  une  sentence  du  par- 
lement de  Paris  de  1402  ce  Liebaldusde  Chasteillier,  »  et  dans 
les  réquisitoires  adressées  par  le  roi  de  France  aux  ducs  de 
Lorraine  et  de  Bar  «  Leobaldus  de  Castellario.  » 

En  1291  «  Ferri,  sire  dou  Chasteler,  »  fit  un  accord  avec 
révêque  de  Toul,  au  sujet  des  pâturages  de  Francoville,  de 
Boinville,  de  la  Neuve- Ville,  qu'on  dit  Froieul  et  «  dou  Chas- 
teler. » 

En  1298 ,  lorsque  le  duc  de  Lorraine  céda  à  Thibaut , 
seigneur  de  Rumigni,  la  terre  de  Chatenoi,  il  se  réserva  la 
mouvance  du  Chasteler  et  de  la  «  Chastelerie  dou  Chasteler.  » 

En  1364,  le  duc  de  Lorraine  céda  à  Érard,  sire  «  dou  Chas- 
teler, »  chevalier,  et  à  Jean,  fils  dudit  «  monseigneur  Érard,  » 
tel  droit,  raison  et  action,  comme  il  avait  pour  droit  de  bour- 


[1)  Bibliothèque  de  Séguier,  à  Tabbaye  d^  Saint  Germain  des  Prés,  volume 
1650,  pages  29  et  30. 


104  LA   BEL(;iQUË   HÉRALDIQUE. 

geoisie  et  de  wardes,  en  deniers  et  en  gelines,  sur  les 
hommes  et  habitants  «  des  villes  dou  Chastcler  et  de  Hor- 
chechamps. 

Enfin  Tëpitaphe  d'Agnès  de  Bourlemont,  épouse  d'Arars, 
seigneur  du  Chasteler,  n'est  pas  moins  positive,  elle  est  dans 
la  chapelle  du  Chasteler,  et  son  nom  se  termine  par  une  r. 

Ces  titres  prouvent  invinciblement  que  le  vrai  nom  de  celfe 
terre  est  du  Chasteler,  et  non  Chastelet. 

En  latin,  cotte  terre  s'est  appelée  indifféremment  Castel- 
letum  (1),  Castiletum  (2),  Chastelleim  (3),  Caslellarium  (4). 

De  temps  immémorial,  les  membres  de  la  maison  du  Chaste- 
ler ont  fait  usage  d'un  scel  h  la  bande,  accompagnée  d'un  lion. 
Il  n'a  pas  été  possible  juscpi'à  présent  de  trouver  le  scel  de 
Thierry  d'Enfer,  mais  il  en  reste  un  fragment  pendant  h  un 
titre  de  l'abbaye  de  Mureau.  On  peut  uniquement  en  conclure 
(|u'il  scellait  à  cheval  (o),  ainsi  (|ue  Ferry,  son  fils,  qui  portail 
la  bande  chargée  de  trois  alérions. 

«  Des  généalogistes  ayant  rencontré  un  scel  h  la  l)ande, 
accompagnée  de  deux  lions,  avec  l'indication  du  seigneur  de 
Chasteler,  à  Pottes,  se  sont  imaginé  que  ce  seigneur  ai>par- 
tenait  à  une  branche  collatérale  des  sires  de  Moulbais.  Leur 
nom  patronimique  était  Leclercq.  Le  manjuis  du  Chasteler  et 
deCourcelles  a  même  partagé  cette  opinion  dans  la  première 
édition  de  la  généalogie  de  sa  famille.  C'était  une  erreur,  une 
illusion  excusable  chez  une  personne  qui  aimait  la  vérité  et 
craignait  le  reproche  de  ne  pas  l'aimer  assez  (6). 

(1)  Titre  de  l'abhayedescordeliersdeNeurdi&tcau  et  PontusHeuterus,p  ili. 

(2)  Titre  de  Tabbayc  des  Vaux. 

(3)  Titre  de  rabbaye  de  rÉtanchc. 
(A)  Titre  de  rabbaye  de  Mureau. 

(5)  Genealogia  diplomatica  gentis  Uabsburgicœ,  t.  U,  p.  97. 

«  Figura  equestris  personne  laiCcT  In  sigillis  semper  indigitat  virum  nata- 
libus  illustrissimuiD,  videlicct  comitem:  et  si  nomini  circuinscripte  comitis 
titulus  non  sit  adjectus,  ccrto  notât  personam  dignitate  comitibus  parem » 

(6;  J.-V.  GoethRls,  Miroir  dft  notabilités^  etc.,  aiticle  du  Chasteier,  p.  844. 


GHASTELER   DE   MODLBAIS.  105 

Arard,  en  1336,  scellait  aussi  à  cheval,  et  portait  les 
alérions. 

Il  se  trouve  aussi  dans  les  archives  de  Metz  un  scel  de  1408 
avec  les  alérions,  mais  le  titre  est  tellement  effacé  qu'on  ne 
peut  assurer  précisément  sa  provenance. 

11  résulte  de  ces  différents  sceaux  qu'une  branche  de  la 
maison  du  Chasteler  a  porté  les  alérions. 

Une  seconde  branche  y  a  substitué  les  fleurs  de  lis  et  une 
merletle  au-dessus  de  la  bande. 

Erard  du  Chasteler  les  portait  également;  ce  qui  se  prouve 
par  un  litre  des  archives  du  marquis  du  Chasteler  de  1377. 

Une  troisième  branche,  celle  qui  fait  l'objet  de  cet  ouvrage, 
abandonna  aussi  les  alérions  et  y  substitua  un  lion  sur  la 
bande  qui  a  été  commune  à  presque  toutes  les  branches  de  la 
maison  d'Alsace  ;  mais  les  différentes  branches,  en  ont  changé 
les  émaux  et  l'ont  chargé  et  accompagné  différemment.  La 
brancbe  de  la  maison  des  Chasteler  qui  a  pris  pour  brisure 
un  lion  sur  la  bande,  n'est  pas  la  seule  de  la  maison  d'Alsace, 
qui  a  choisi  cette  marque  distinctive.  Des  comtes  de  Kibourg 
l'avaient  aussi  adoptée. 

La  maison  du  Chasteler  a  varié  les  supports  de  ses  armes 
de  la  même  manière  que  la  maison  de  Lorraine  a  varié  les 
siens  :  le  duc  Charles  de  Lorraine  et  Guillaume  du  Chasteler, 
portaient  pour  supports  des  lions;  le  duc  Antoine  de  Lor- 
raine, Jean  du  Chasteler,  sur  la  porte  du  château  de  Moulbais 
et  Gabriel  Florent,  sur  la  porte  du  château  de  Wespelaer, 
avaient  des  anges  pour  supports  ;  le  duc  Jean  de  Lorraine  et 
Pierre  Philippe  du  Chasteler ,  portaient  des  griffons  ;  entin, 
le  duc  René  de  Lorraine  et  Guillaume  du  Chasteler,  en  1327, 
sommaient  leur  écu  d'une  couronne  semblable.  Or,  comme 
on  sait  que  chaque  individu  d'une  même  famille  variait  ses 
armesen  conservant  néanmoins  la  pièce  principale  de  l'écu,  il 
résulte  encore  de  l'ensemble  de  ces   observations  que  la 


106  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

maison  du  Chasteler  a  une  origine  commune  avec  celle  de 
Lorraine. 

La  maison  du  Chasteler  sut-elle,  par  son  héroïsme,  par  sa 
splendeur,  par  l'éclat  de  ses  alliances  rester  digne,  après  six 
siècles  d'existence,  de  son  illustre  origine?  C'est  là  une  ques- 
tion à  laquelle  répondent  victorieusement  les  chroniqueurs, 
les  généalogistes  et  les  historiens.  RécemmentencoreM.Goe- 
thaïs  a  résumé  leurs  travaux.  Il  les  a  comparés,  discutés, 
commentés  avec  cette  science  et  cette  érudition  profondes  qui 
le  placent  au  rang  des  généalogistes  les  plus  célèbres  de  tous 
les  temps.  Il  a  passé  au  crible  des  investigations  les  plus 
profondes  les  écrits  de  dom  Calmet,  auteur  consciencieux  de 
l'histoire  du  duché  de  Lorraine,  dont  les  erreurs  de  détail  et  les 
variations  sont  relevées  à  chaque  page  dans  les  notes  manu- 
scrites dont  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  membre 
de  l'académie  impériale  et  royale  de  Bruxelles,  a  enrichi  la 
seconde  édition  de  la  généalogie  de  sa  famille.  Le  travail  qui 
va  suivre  est  extrait  tout  à  la  fois  de  M.  Goethals  et  des  notes 
du  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles  et  il  est  d'autant 
plus  digne  de  foi  qu'il  ne  produit  aucun  fait  qui  ne  soit  fondé 
sur  des  titres  authentiques  et  des  preuves  certaines  qui,  de 
tous  les  temps,  ont  ftiit  admettre  la  maison  Chasteler  dans 
tous  les  chapitres  nobles,  à  Mons,  Nivelles,  Maubeuge,  Muns- 
terbilsen,  Mayence,  Liège,  etc.,  comme  un  droit  incontestable 
et  héréditaire. 

I.  Matthieu,  premier  duc  de  Lorraine  en  H39,  mort  en 
H67,  épousa  Berthe  ou  Judith  de  Souabe,  sœur  de  l'empe- 
reur Frédéric  Barberousse,  fille  de  Frédéric,  duc  de  Souabe, 
et  de  Judith,  duchesse  de  Schwartsen ,  en  Bavière ,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Simon  I«%  duc  de  Lorraine,  succéda  k  son  père,  \e  H  mai  il 76, 
et  mourut  vers  l'an  i207. 

B.  Ferry  ou  Frédéric,  qui  suit,  II. 


CHASTBL8H  OB   HOULBAIS.  107 

C.  Thierry  »b  Lorraine,  évéque  de  Metz. 

D.  Matthieu,  comtb  db  Toul,  qui  fonda  la  branche  des  comtes  de 
Toul  ou  de  Coussey. 

IL  Fërry  ou  Frédéric,  IP  duc  de  Lorraine,  après  la  mort 
de  son  frère ,  ou,  selon  l'abbé  Grandidier,  chanoine  prében- 
daîre  du  grand  chœur  de  Téglise  cathédrale  de  Strasbourg, 
après  que  le  duc  Simon  se  fut  retiré  à  Tabbaye  de  Sturlzel- 
bronn.  On  ignora  longtemps  s'il  succéda  au  duché  de  Lor- 
raine après  Simon,  ou  si  ce  fut  Ferry  II,  son  fils,  qui  succéda 
immédiatement  à  son  oncle. 

Ce  fait  historique  est  étranger  ou,  du  moins,  n'importe  pas 
essentiellement  à  la  généalogie  de  la  maison  du  Chasteler. 
Toutefois,  les  manuscrits  de  Seguier,  à  la  bibliothèque  de 
Saint-Germain  des  Prés,  tirés  des  archives  de  Bouxières, 
décide  la  question  et  prouve  que  Ferry  de  Bitche  fut  effective- 
ment duc  de  Lorraine  : 

Ego  Fridericus  Dei  gratiâ  duœ  Lotharingiœ  et  Marchio,  dedi  pro 
salute  anim^  mese  ac  patris  met  Mathei  uxoris  mese  et  liberorum  nos- 
trarum  abbatiss  et  capitulse  beatag  de  Monte  seu  Buxeriis,  datum 
Nanciei  cum  nostro  magno  sigillo  xn^  augusli,  anno  donnine  millesimo 
ducentessimo  sexto  (volume  1636)  (1). 

(i)  On  trouve  dans  le  Journal  de  Nancy  (i780),  deux  lettres  relatives  à  cet 
objet,  roue  dans  le  n^  4,  du  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  l'autre 
dans  le  n«  6,  de  Tabbé  Graodidier.  Il  en  résulte  encore  que  Ferry  de  Bitcbe 
fut  effectivement  duc  de  Lorraine. 
Llntérét  historique  nous  porte  à  reproduire  la  lettre  de  rabbé  Grandidier  : 
<  Ïjl  qualité  de  duc  de  Lorraine  ne  peut  être  refusée  à  Ferry ^  eeigneur  de 
Bitche,  mort  en  1207  11  ne  gouverna  ce  duché  que  pendant  près  de  deux  ans, 
après  que  Sîmou,  son  frère,  se  fut  retiré  k  Tabbaye  de  Sturtzetbronn,  ce  qui  fit 
que  peu  d'historiens  ont  parié  de  Ferry  de  Bitche,  comme  d'un  duc  de  Lor- 
raine. Ce  titre,  cependant,  n'est  plus  un  problème,  puisqu'il  est  constaté  par 
le  témoignage  des  Chartres,  et  même  par  celui  d'Albéric  de$  Traie  Fontaines, 
qui,  dans  un  autre  passage,  ne  le  compte  pas  dans  le  nombre  des  ducs,  de 
Lorraine.  Co  religieux,  en  parlant  de  l'an  1213,  de  Ferry,  son  ftls,  dit  :  Moritur 
dux  Lotharingiœ,  Friderieut  ieoundue,  ce  qui  indique  un  autre  Frédéric,  duc 
de  Lorraine,  et  qui  ne  peut  être  que  Ferry,  son  père. 


108  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Ferry,  surnommé  de  Bitche  du  nom  de  son  apanage,  ne 
se  montra  point  satisfait  de  son  bien,  composé  alors  de 
quinze  villages.  Simon,  duc  de  Lorrains,  son  frère,  n'ayant 
pas  fait  droit  à  ses  réclamations,  Ferry  de  Bitche,  en  1177,  un 
an  après  la  mort  du  duc  Matthieu,  leur  père,  arma  ses  vas- 
saux et  s'avança  à  leur  tête,  sans  autres  troupes,  sur  les  terres 


Les  Chartres  viennent  également  k  rappui  de  ce  sentiment.  Outre  ceUc  de 
1206,  par  laquelle  le  duc  Ferry,  Dei  gratiœ  dux  Lotharingiœ  et  Marchio,  ac- 
corde à  Tabbaye  de  Rouxières  le  droit  de  vaine  pâture  dans  le  ban  de  Cham- 
pigneuUe,  pour  le  repos  de  son  &me  et  celle  de  Matthieu,  sou  père,  patris  met 
Mathœi^  et  que  M.  le  marquis  du  Chasteler  cite  dans  sa  lettre,  outre  la  chartre 
du  duc  Ferry  HI,  de  4295,  qu'il  rappeUc  égalemeut,  et  dans  laquelle  ce  duc, 
confirmant  les  biens  du  Monastère  de  Sturlzclbronn,  Tait  mention  de  Friderici 
duci8,  filii  Matthœi  duciSy  j*ai  entre  les  mains  une  autre  pièce  qui  assure  la 
même  qualité  k  Ferry  de  Bitche.  Cette  pièce  est  un  acte  de  Ferry  lï,  duc  de 
Lorraine,  son  fils,  dans  lequel  il  confirme  à  Tabbaye  de  Neubourg  le  bien  de 
Breitenbach.  Cet  acte  fut  donné  en  1207,  peu  de  temps  après  la  mort  de 
Ferrv  F'.  Le  fils  lui  donne  dans  cette  chartre  le  titre  de  duc  : 

«In  nomine  sancte  ac  individue  Trinitatis,  ego  Fridericus,  dux  LotharingisB 
in  perpetuam  notum  Fieri  volumus,  tam  presentibus  quam  futuris,  quod  lu 
die  sépulture  felicis  memorie  patris  mei  Fridericus  ducis,  in  eapitulo  Strucel- 
buren,  etc.  Acta  sunt  bec  anno  ab  incartioiie  Domini  MCCVII.  » 

»  Je  rends  hommage  aux  réflexious  de  M.  le  marquis  du  Chasteler,  que  je 
soupçonne  être  un  de  ces  illu!>tres  descendants  de  Ferry  l*"",  duc  de  Lorraine, 
dont  le  fils,  Thierry  d'Enfer,  est  auteur  des  deux  maisons  du  Châteiet  en 
Lorraine,  et  du  Chasteler  aux  Pays-Bas.  Il  me  permettra  seulement  de  lui 
rappeler  un  passage  de  sa  lettre,  qu'il  parait  n'avoir  pas  bien  saisi.  U  y  assure 
que  dom  Calmet  ne  compte  pas  Ferry,  seigneur  de  Bitche,  au  nombre  des 
ducs  de  Lorraine  il  est  vrai  que  ce  savant  bénédictin  semble  lui  contester  ce 
Utre,  t  n,  p.  131,  édition  de  1728;  mais  les  observations  quMl  ajoute,  militent 
en  notre  faveur.  Nous  savons,  dit-îl,  ceilaincment  deux  choses  l'une,  que 
Ferry  de  Bitche  est  assez  souvent  nommé  duc  de  Lorraine,  et  la  seconde,  que 
son  droit  au  duché  était  incontestable.  Cet  aveu  suffit  pour  faire  connaître  le 
sentiment  de  dom  Calmet,  qui  le  déclare  plus  ouvertement  autre  part,  ici 
il  dit,  tome  1,  colonne  clvii,  que  Frédéric,  ou  Ferry  de  Bitche,  fils  du  duc 
Matthieu,  régna  en  Lorraine,  et  à  la  colonne  cLxni,  que  Ferry  /«■'  de  Bitche, 
frère  de  Simon  U,  lui  succéda  dans  le  gouvernement  du  duché.  Il  en  parle 
encore  comme  d'un  duc  de  Lorraine  dans  deux  autres  endroits,  tome  I, 
colonne  clxhi,  et  tome  IV,  colonne  dxuii. 

B  On  pourrait  encore  attaquer  cette  qualité  de  duc  de  Lorraine,  par  le  con- 
trat de  mariage  de  Thibaut  avec  (îertrudc,  fille  d'Albert,  comte  de  Dobo,  daté 


CHASTELER   DE   NOULUAIS.  109 

de  Lorraine,  jusqu'à  Lay,  le  territoire  d'Amanze,  où  dans 
une  bataille  sanglante,  il  fut  complètement  défait  et  perdit 
presque  toute  son  armée.  Ce  terrible  revers  ne  lui  fit 
pas  abandonner  ses  prétentions.  Il  employa  d'abord  la  voie 
des  négociations  et  réclama  l'intervention  de  l'empereur 
Henri  VI  qui,  à  sa  prière,  écrivit  au  duc  Simon  pour  l'engager 
à  donner  satisfaction  à  son  frère.  Le  duc  céda  à  cette  puis- 
sante intervention  et  il  convint  que  Ferry  de  Bitche  augmen- 
terait son  apanage  des  territoires  de  Vienne ,  Couche,  Neuf- 
château  et  Châtenoy.  Ferry  voulait  obtenir  davantage.  Remis 
de  ses  revers  il  passa  en  Flandre  où  régnait  alors  Philippe 
d'Alsace,  son  cousin.  Celui-ci  continua  l'œuvre  de  médiation 
qui  aboutit  à  la  paix  de  Ribemont,  conclue  en  1179,  la  veille 
de  la  Sainte-Croix ,  en  présence  de  la  duchesse  Berthe,  mère 
des  deux  princes.  L'acte  était  ainsi  conçu  : 

Notam  volo  fieri  omnibus,  tani  faturis  quam  puUbus,  quod  ego  Philippus 
Flander  tice-comes  ia  vigilia  SancUe  cracis  pacem  composui  inter  c  Symonem 
dacem  Lotaringiae  cognatum  meum  et  Fredericum  fratrem  suum,  >  in  hune 
modoiu;  quod  ipse  Dux  S.  permanum  meam  dédit  Fratri  suo  siis  anodium  de 
ulmi  cum  omnibus  pertinensiis,  et  castrum  aUodii  de  Gilbert!  Villario,  pro- 
centam  libris,  quas  debeat  eî  in  terra  assignare  et  feudum  comiUs  seiberti  et 
curiam  de  chanceio  et  quidquid  habcbat  a  métis  inferius  versus  treveris  cum 
feudo  Arcbiepiscopi  praeter  feudum  ComiUs  de  Salibreu  quod  pertinet  ad 
Dncatam;  et  prêter  feudum  Comitis  Robert!  patrui  corum.  Salva  susceptionc 
Chirolheccarum  de  nobilibus  Hominibus  :  salvo  etiam  jure  et  justitia  Ducatus; 
et  pneter  feudum  Comitis  de  Cleva.  Et  aliorum  qui  Juxta  Rhenum  manent 
Fredericus  autem  fecit  Fratri  suo  homagium  ligium,  contra  omneis  homines 

de  1206,  dans  lequel  Ferry  II,  ou  le  Jeune,  prend  lui-même  le  titre  de  duc. 
Mais  outre  que  Ferry  V  pouvait  dcs-lors  avoir  associé  son  flis  au  gouverne- 
meot,  il  n*est  pas  rare  de  trouver  de  fausses  dates  dans  les  copies  des  pièces 
ancieDDcs,  surtout  quand  la  différence  ne  tombe  que  sur  le  retranchement 
d'une  ou  de  deux  années. 
B  J'ai  rhonneur  d*étre,  etc. 

»  L'abbé  Grandibier, 
»  Chanoine  prébendaire  du  grand  chœur  de  Téglise  cathédrale  de 
Strasbourg,  etc.  ^ 

LA  BEL6IQUB  HÉBALDIfiUC,  111.  8 


ilO  LA   BELGIQUE   Hl^iRALIHQUE. 

prêter  imperatorem.  Et  Gastrum  de  Bruyères  ei  reddidit.  Hoc  autem  prseter- 
mitteodum  non  est,  quod  c  Pra^fatus  dux  fratreni  suum  totius  ducatus  baeredem 
constituit  si  forte  ipsum  sine  legitimo  hxrede  propris  carnis  dedere.  Conti- 
gerit,  I  et  in  ipsum  per  homines  suos  assecurari  fecit.  S.  pro  libito  suo 
elesmosyna,  facere  porerit.  Ut  autem  firma  sit  et  stabilis  haec  intcr  eos  com- 
positio  uterq.  lllorem  homines  suos  in  obsides  dcdit  S.  et  ego  utriusque  volun- 
tate  et  Goasilio  obses  sum  constitutus.  Testibus  bis,  conone  comité  sues- 
sionensi,  Gilleberto  de  Nivella,  Sigero  de  Gandavo.  W.  Castellano,  S.  Aud., 
Wathero  de  Atreb.,  Roberto  Advocato,  Mathaeo  de  Wallencort,  Roberto  Nepo- 
temeo,  Herardo  de  Frisnex,  Ulrico  de  Florenges,  Arnulpho  de  Bulkarenge. 
Facta  autem  ruit  hsec  pax  permanum  mcam  in  prsesentia  i  Ducissae  matris 
corum,  t  apud  Ribodi  montem,  anno  Domini  Millésime  contesimo  septuage- 
simo  nono.  {ArchiveM  de  la  Chambre  dei  comptez  de  Nancy.) 

Non  seulement,  le  duc  Simon  fit  à  Ferry  de  Bitche  de  nou- 
velles concessions  très-considérables,  mais  il  le  constitua  en 
outre  pour  son  héritier  et  successeur,  dans  le  cas  où  il 
viendrait  à  mourir  sans  enfants. 

La  médiation  de  Philippe  d'Alsace,  comte  de  Flandre,  est 
une  preuve  de  la  liaison  intime  qui  subsista  entre  les  deux 
branches  de  la  maison  d'Alsace  qui  régnaient  en  Flandre  et 
en  Lorraine. 

Ferry  de  Bitche  est  mentionné,  avec  Frédéric  de  Bitche,  le 
jeune  son  fils,  dans  un  cartulaire  de  la  Chambre  des  comptes 
de  Bar,  de  l'an  1202,  et  dans  une  charte  de  1203,  déposée 
aux  archives  de  l'abbaye  de  Saint-Diey,  que  nous  croyons 
utile  de  reproduire.  Les  voici  : 

Plerumque  processus  temporis  ea  que  flunt  in  tempore  in  obliviosam  con- 
snevit  sepelire  cecitatcm  si  memoriali  litterarum  tenacitaU  non  tradantur,  ego 
quidem  c  Odo  dux  Rergondie  i  quod  pro  bono  pacis  et  concordie  fuit  ordina- 
tum  voleus  inviolabiliter  observari  per  prcsentem  paginam  presentibus  et 
ftituris  notum  facio  quod  quicquid  juris  beredilarii  in  Ducatum  Lotborengie 
reclamabam  et  quicquid  per  conventiones  inter  me  et  «  Fredcricum  majorem 
de  Ritbes  et  Fredericum  filium  ejus  »  habitas  secundum  tenorem  carte  ab  eis 
mihi  tradite  acquisieram  resignavi  et  penltus  acquittavi  pro  me  et  pro  Heri- 
dibus  mois  hoc  adijuncto  quod  si  <  Frater  meus  Alexander  i  supra  eodem 
Ducatu  querimoniam  moverit  ego  in  nulle  penitus  meum  ei  Consilium  ycI 


CHASTELER   DE   MOULBAIS.  111 

Auiiliom  exhibebo  quod  ud  flrmius  et  stabilius  observdur  presenles  Lifteras 
SigiUo  meo  eonflrmavi  anno  lacaraaUoDis  Dominice  M«  ce*  secundo  primft  die 
Mensis  JtDuarii.  {Archivée  de  la  Chambre  des  comptée  de  Bar-le-Duc), 

P.  Dns.  de  Bitch.  T.  F.  Juvenis  de  Bitch  Filius  EJ.  psentib.  t.  fatis.  in 
postera.,  unifsitate.  veram.  scire  volum.  q.  nos  elemosina.  illam  de  novem 
libris  q.  débet  pvenire.  de  censibs.  de  banno  de  alnous  t.  iij.  Festo  SU.  Dodati 
debent  exoWi.  qm.  red.  elemosina.  Dns.  Vnx  Ecole.  Sti.  Dodati  misedi.  assi- 
goarit  rata.  hem.  et  eandem  p.  nras.  Littas.  appbam.  act.  anno  Dni.  U^. 
ce.  trio.  (Archivée  de  SahU-Diey.) 

Ferry  de  Bitche  épousa  Ludomille  de  Pologne,  fille  de 
Miezlaux  le  vieux,  duc  de  Pologne,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Feehy  II,  DUC  DE  Lorraine,  en  1206,  dont  la  postérité  mas- 
culine  a  possédé  ce  duché  jusqu'à  la  cession  faite  à  la  France.  Voici 
une  charte  de  Frédéric,  duc  de  Lorraine,  de  Tan  iâ09,  où  il  appelle 
Thierry,  son  frère  : 

f  Fredericus  dux  Lothorige.  »  et  March  vnivsis,  tam  psentibs.  qm.  fUtis 
Testimonim.  vitatis.  acceptare  novit  univsitas.  vra.  q.  nos  laude  t.  assensu. 
Galteri  et  Widici  Filiomm  hug.  de  Liebufvilla  t.  alior.  cohedo.  suor.  creaota- 
vimos  helemosinam  q.  facta  est  Eclesiae  Sti.  Deod.  a  dicto  hug.  de  duab.  man- 
siooibs.  cum  posteritate  manso.  et  que  sunt  ad  mousex  p.  rcmcdio  animœ 
pantie  uxoris  suse  t.  sui  ipis.  testes  sym.  t.  albs.  Fres.  et  Dni.  de  porreia. 
<  Tirric.  i  et  Phiiipp,  c  Fres.  Nri.  i  Galt.  miles  de  Sto.  Germano  t.  plure. 
alii  :  anno  ab  Incarn.  Dni.  M.  ce.  ix.  {Archivée  de  Saint-Diey.) 

B.  Thierry,  qui  suit  III. 

C.  Philippe,  SEIGNEUR  de  Gerbevillers,  habitait  avec  ses  frères  Ferry 
et  Henri,  surnommé  le  Lombard,  en  attendant  le  partage  de  la  succes- 
sion de  Frédéric  de  Bitche,  leur  père.  Ayant  pris  part  à  la  guerre  que 
déclara  Thibaut,  comte  du  Bar,  au  duc  de  Lorraine,  il  fut  fait  prison- 
nier ainsi  que  ses  frères  Ferry  et  Henri.  Le  comte  Thibaut  les  tint 
cnchatoés  pendant  sept  mois  (i). 

(t)  On  trouve  dans  le  volume  1635,  de  Séguier,  BibHothèque  de  Saint- 
Germain  des  Prés. 

i227.  Mattheus  dux  Lotharingx  et  Marchiœ,  etc.  — Ui  sunt  qui  Juniverunl. 

F.  Cornes  Jullensis. 

Ph.  patruus  noster  dominus  de  Gerbevillers. 

Tb.  dominus  de  Vomont,  etc. 

On  trouve  encore  au  volume  1621,  un  titre  de  1281,  oii  est  rappelé  Phi- 
lippe de  Gerbevillers.  Ce  titre  est  de  Bouchard,  évêqnc  de  Metz. 


11:2  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Voici  un  titre  do  Tan  1220,  relatif  h  Philippe  de  Gerbevillers  et  à 
son  frère,  Thierry  d'Enfer  : 

Ego  Albertus  Dd».  de  Damei  notu.  facio  omnibus  psens.  scptu.  in- 
iuentibs.  quod  ego  Castru.  meu  de  Damey  no.  reacipiam  ab  alio  hoe.  q.  Dos. 
Matheus  dux  Lotho.  tatu.  exinde  voluit  michi  face.  qu.  eu.  cl  aller  homo  in 
face,  vellet  et  hoc  flrmit.  tenere  ipi.  Duci  crantavi  el  assecuravi.  crantavi  etiani 
eidem  q.  qu.  Henricus.  Fr.  meus  fecil  pacc.  co.  Comité  de  Saumesq.  quomodo 
eam  fecit  si  deveoit  homo  coitis.  de  saumes  post  ipm.  Coitem.  de  Saumes  erit 
homo  ligius  Duci  s  Lotboriogie  et  c.  omem.  hoem.  fl  vero  do.  fuerit  homo 
Comitis  de  Saumes  ipe.  erit  ho.  Ducis  Lothoregie.  ligius  pr.  omibus. 
hoibus.  et  c.  omem.  hoem.  de  bnftco.  aute  eid.  Dns.  Dux  eidem.  Hen- 
rico  p.  Homagio  suo  face,  débet  in  c  Thiericu.  Dnm.  de  Auliguei.  » 
Philipu.  Dnm  de  Geberviller.  Albertu.  de  Altra  Petra.  Hilone.  de  Van- 
deriis  t.  Symone.  Dnm  de  Proie,  ab  utaq.  pte  cpmiritc.  Sub  tali  forma 
q.  si  hii  quy  pnoiati.  simul  no.  veniret.  vel  si  unus  eor.  no.  Gveniret.  aut  très 
eor.  non  cveniret  ad  dicendu.  dcm.  suu.  duo  tu.  eor.  diceret.  et  tam.  Dns 
Dux  qm.  Henricus  fr.  meus  dcm.  eor.  tenerent  et  observarent  scieudu.  est 
itaq.  q.  ego  vel  Hericus.  Fr.  meus  de  discordia  q.  est  int.  nos  t.  comité,  de 
Saumes  nisi  assesu.  Dni  Mathei  Ducis  Lothoregi»  t.  c  Thierici  Dn!  de  Atignei  i 
etPhUipi  Dni  de  Gerbeviller  ^tice.  alios.  nullo  modofaciemus  in  hi^us  coelis. 
testimoniu.  et  securitate.  ego  Albertus  Dns.  de  Damei  t.  Albertus  de  Aile  Petre 
symo.  q.  Dns  de  Proie,  psentes.  littas.  munimie.  Sigillor.  ntor.  fecim. 
Comuniri  actu.  met.  anno  gre.  M.  ce.  vicesimo  mese.  Junio. 

(Arckivet  de  la  chambre  des  comptes  de  Bar-le-Duc.) 

Philippe  de  Gerbevillers,  épousa  i^  Béatrix  la  Blanche;  2<>  Isabelle 
laquelle  après  la  mort  de  son  mari,  épousa  en  secondes  noces  Wichant 
de  Passavant,  écuyer.  Il  eut  du  premier  lit  : 

Alix  de  Gerbevillers,  qui  épousa  Simonin  de  Port,  fils  de  Jean,  dit  le 
Jaloux  0). 

D.  Henri  de  Lorraine,  surnommé  le  Lombard,  seigneur  de  Bayon. 
Le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles  a  retrouvé  et  fait  graver 
son  sceau.  La  bande  est  accompagnée  de  fleurs  de  lis  et  d'une  mer- 
lette  de  Lorraine. 

E.  Matthieu  de  Lorraine,  grand  prévôt  de  Saint  Diey  et  évéque  de 
Toul,  tué  en  1217. 

F.  Agathe,  abbesse  de  Remiremont. 

(1)  Chambre  des  comptes  de  Bar-le-Duc,  mai  1295. 


CHASTELER  DE  NOULBAIS.  113 

G.  Judith,  qui  épousa  Henri  II,  comte  de  Salm. 

m.  Thierry,  seigneur  du  Ghastelet,  surnommé  le  Diable 
ou  d'Enfer  (1),  prit  à  l'exemple  de  son  père  et  de  ses  frères,  le 
nom  de  son  apanage.  Autigny-la-Tour,  près  de  Neufchâteau, 
en  Lorraine,  en  était  sans  doute  la  terre  principale,  puisque 
c'est  sous  ce  nom  qu'il  est  connu  dans  les  titres  qui  restent  de 
lui.  Il  est  cité  dans  les  Chartres  de  1209  et  1225  avec  ses  frères 
Ferr>',  Philippe  et  Henri  et  dans  des  titres  de  1210, 1220, 1222 
et  12*24.  Voici  les  titres  de  1222, 1224  : 

Ego  c  Matheus  dux  LotboriDgie  i  t.  Marchio  uoiversis  quibs.  presens  pa- 
gina comparaerit  notom  facio  qd.  ego  pro  dapDis.  et  gravamlnibus  que  Ecclie. 
beati  Deodati  intoli  t.  etiam  pro  remedio  animae  mes.  t.  predecessor.  meor. 
eidem.  Ecclie.  contult  centum  solides  Tullen.  monetse  buj.  rei  testes  snt. 
Rodulph.  t.  Folmar.  Tullen.  Arcbidiaconi  i  Dns.  Tirrics.  de  Attineio.  »  Dos. 
Tirrics.  de  Romont  Dns.  Simon  de  Parroie.  Dns.  Milo  de  Vanderiis.  Dns. 
Symon  de  Passavant  etc. 

Anno  Dni.  V?  ducetesimo  vicesimo  scdo.  in  crastino  beati  Laurentli. 

{Archives  de  Saint-Diey.) 

c  Th.  Dominus  de  Antegneio  i  vniversis  praesentibus  et  futuris  salutem 
noveritis  quod  Dominus  Oliverus  de  Romarico  monte  et  uxor  sua  domerons  et 
bseredes  eonim  partem  suam  quam  habebant  in  nemoribus  et  terris  arabilibus 
desertis  et  fracticiis  de  super  Abbatiam  Miroevallis  concessemnt  et  dedenint 
in  eleemosynam  perpetuam,  sub'  testimonio  sigilli  nostri  ipsam  conflrmantis. 
Actum  anno  Domini  Hîllesimo  ducentesimo  vicesimo  quarto. 

(Archivée  de  Vahbaye  de  Mureau,) 

Thierry  bâtit  dans  sa  terre  d' Autigny-la-Tour,  une  forte- 
resse ou  château  fort,  qu'on  appela  le  Ghastelet,  la  quelle  tint 
souvent  en  respect  les  comtes  de  Vaudemont  et  qui  fut  l'objet 
de  la  terreur  des  Messins. 

En  1208,  il  fut  fait  prisonnier  avec  le  duc  Ferry,  et  Philippe 
de  Gerbevillers  ses  frères  (2)  et  en  1214,  il  fut  garant  de  la 

(1)  Ce  surnom  lui  est  donné  par  Albéric,  auteur  contemporain.  Thierry  ne 
le  prend  dans  aucun  titre. 

(2)  Chron.  d'Alber  :  Ad.  anno  4208.  > 

Dux  de  Nanceio  Fridericus  terram  Monarchorum  Gorziensium   inccdiis 


114  LA  BELGIQUB  HÉRALDIQUE. 

paix  conclue  entre  le  duc  Thibaut,  son  neveu  elle  comte 
de  Bar  (1). 

En  1220,  il  donna  à  Fabbayc  de  TEtanche  la  moitié  du 
moulin  qu'il  avait  bâti  à  Autigny  et  certaine  quantité  de  fro- 
ment à  prendre  à  Rouvre.  Le  duc  Matthieu ,  son  neveu,  qui 
était  alors  à  Autigny,  confirma  cette  dotation.  La  voici  : 

Ego  Hath.  dax  et  march.  noto.  facio  psnibs.  et  futis.  qd.  i  Dns  Tirric. 
de  Atygoeio  patrii.  or.  i  molendinu.  suu.  qd.  cstnixit.  au.  atigneju.  p.  remedio 
anime  sue  cotulit.  pt.  decessu.  eu.  integrate  pnetim.  pace  ppetua.  posidnd.  ita 
et  q.  Abbissa.  dcstagno  é  Convtu.  Moledinn.  medietate  pnetim.  i.  vita  ipi. 
Dni.  c  Tirrici  »  paciflce  possidebit.  et  p.  obitu.  ej.  habebit.  pt.  ea  cocessit. 
eidem  Abbisse.  quatuor  resalia  frumti.  i.  moagiis  suis  i.  Villa  de  Roura.  p. 
Tris.  qs.  hc.  Abbissa.  apd.  atignem.  ret:  Jardinu.  adjacentib.  ita  etia.  qd.  pt. 
decessu.  ipi.  «  Dni.  Tirrici.  »  ille  tre.  qter.  cuq.  fuint.  exruUe.  Abbisse.  rema- 
nebt.  et  illa  qtuor.  resalia  nicbomin.  ppctuo.  possidebit  in  testimoniu.  q. 
vitatis.  ego  Dux  psnes.  littas.  sigillo  meo.  eu.  sigillis  ipi.  i  Dni.  Tirrici  •  et 
Dm.  Philippi  roboravi  act.  apd.  alygneiu.  fry.  ij.  pt.  Fest.  Bi.  Martin,  aono 
Dni.  M.  ce.  vicesimo.  (Archives  de  l'abbaye  de  TÉtanche.) 

La  date  de  sa  mort  est  incertaine,  il  vivait  encore  en  1225 
et  était  mort  en  1243,  puisque  cette  année,  Ferry,  son  fils,  sei- 
gneur d'Autigny-la-Tour,  prend  aussi  le  titre  de  seigneur  du 
Chasteler. 

Il  fut  inhumé,  d*après  le  père  Benoit  Picard  (supplément 
p.  45)  dans  Téglise  du  prieuré  de  Relangcs  (2),  qu'il  combla  de 
si  grands  bienfaits  qu'il  en  a  toujours  été  regardé  comme  le 
fondateur,  quoique  ce  prieuré  existât  déjà  dès  le  xi^  siècle. 

aggressus  est  et  rapinis  contra  comitem  Barri  ejusdom  terrae  desensonim, 
memor  injuriae  anno  preterito  a  diclo  duce  sibi  illatae.  Cui  cornes  idem  Hl. 
Nonas  febniari  tertiae  feriae  et  improviso  supervcniens,  cœpit  ipsum  ducem 
cum  duobus  Fratribus  suis,  quonom  unus  Tbeodoricus  de  Infrrno  dictus  est. 
Quos  pcr  menses  septem  diligenti  Custodia  in  annulis  detinuit^quousque  pacem 
fecerunt  ad  invicem  ad  comitis  voluntatem. 

(1)  Dom  Galmet,  Histoire  du  duché  de  Lorraine^  t.  HI,  p.  0. 

(2)  Ce  fait  n*était  pas  prouvé  aux  yeux  du  marquis  du  Gtiastclcr  et  de 
Gourcelles.  11  croit  plus  probable  que  Thierry  fut  inhumé  à  Monthurcum,  à  ce 
qu'assure  Diirival,  U*  édition. 


CHASTELBR   DE  MOLLBAIS.  11$ 

«  Le  père  Jean  de  Bayon,  dominicain ,  auteur  de  la  chro- 
nique de  Moyen-Moustier  qui  écrivait  dans  le  xiv«  siècle, 
désigne  Fapanage  des  enfants  de  Frédéric  de  Bitche  et  en  par- 
ticulier celui  de  Thierry,  tel  qu'il  Fa  vu,  marquant  avec  soin  la 
position  du  Chastelet,  proche  de  l'abbaye  de  TEtanche.  La 
vallée  de  Ramoville,  entre  Chàtenoy  et  cette  abbaye,  fit  partie 
de  cet  apanage.  On  voit  par  titres  des  années  1272,  1277  et 
1291,  que  Ferry  du  Chastelet,  fils  de  Thierry,  d'Enfer,  possé- 
dait Dombaille,  près  de  Darnay,  échangé  depuis  par  lui  contre 
le  val  de  Vahengney;  qu'il  tenait  en  fief  du  duc  de  Lorraine, 
plusieurs  autres  terres  et  des  droits  dans  celles  de  Franco- 
ville,  Beinville,  la  Neuveville  et  Fleville,  qui  depuis  Thierry 
d'Enfer  étaient  comprises  sous  le  nom  général  du  Chastelet, 
dont  elles  faisaient  partie.  Ainsi  le  domaine  de  Thierry,  assez 
considérable,  paraît  avoir  été  épars  :  ses  cousins  Frédéric  de 
Toul  et  Renard  de  Coussey,  fils  de  Matthieu,  comte  de  Toul, 
possédaient  l'un  Chàtenoy  et  l'autre  Coussey,  qui  sont  dans  le 
voisinage  du  Chastelet  (1).  »  Voici  le  titre  de  1272  : 

c  Je  Ferris  sires  dou  Chasteler  »  fais  savoir  à  tous  que  je  ai  donei  c  Ysabcl 
ma  fille  »  par  Maria igc  c  A  signour  Frankoy  de  Longwic  Chevalier  i  et  avec  ma 
fille  devant  dite  11  ai-je  donei  en  mariaige  vint  livrées  de  terre  a  provenesiens 
fors  a  panre  et  a  avoir  c  à  Rouvre  »  ez  teilles  ez  rantcs  ez  droitures  et  en 
toutes  Ice  Issues  de  la  ville  devant  dite  chacun  an  c'est  à  savoir  a  feste  Scint- 
Remis  ou  mois  d*0ctambre  dix  livres  de  Provenesiens  fors  et  \k  la  Pasques 
eQsoant  après  dix  livres  de  Provenesiens  fors  ne  puis  ne  doi  panre  ne  faire 
paore  en  la  dite  ville  ne  ou  ban  ne  ez  choses  devant  dites  chacun  an  jusques  a 
tant  que  li  sires  Frankes  devant  dit  averoit  en  son  paiement  a  chacun  termina 
si  corn  dessus  est  dit  et  fais  encore  a  savoir  qlie  je  ai  donei  et  done  après  mon 
decez  a  devant  dit  •  Signer  Frankon  et  ^  Ysabel  ma  fille  i  vint  livres  de  terre 
a  Provenesiens  fors  avec  les  vint  livres  de  terre  dessus  dites  a  panre  et  a  avoir 
chacnn  an  f  en  laditte  ville  de  Rouvre  »  et  ou  ban  ez  premières  teilles  cz  pre- 
mières droitures,  et  ez  premières  issues  et  en  toutes  autres  choses,  si  com 
dessus  est  dit  a  tels  termines  com  devant  sont  dit,  c*est  a  savoir  a  Paskcs  dix 

M)  Goethals,  loc.  cit. 


116  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

IWres  et  a  la  Seint-Remei  ou  mois  d*Octambre  dix  livres,  et  c*est  fait  par  le 

loz  et  par  le  crant  le  stable  home  Ferri,  duc  de  Loreregne  et  Harchis,  de  cui 

fié  ce  muet.  Et  est  a  savoir  que  si  li  duc  devant  dit  avoit  Domaiges  ne  Gre- 

vances  es  choses  desus  dites.  Je  len  doi  geter  de  tous  cous  et  de  tous  damaiges 

en  quel  manière  quil  les  i  crust  et  an  seroit  crcus  par  sa  simple  parole  sans 

autre  prueve.  Et  san  tient  et  doit  tenir  a  tout  ceu  que  je  tieng  de  lui.  Et  en 

tesmoignage  de  veritei  sunt  ces  Lettres  saelces  de  mon  Seel  que  furent  faites 

quant  li  miliaircs  corroit  par  mil  dous  cens  sexante  et  douze  ans,  le  diemange 

prochien  après  Paskes. 

{Arehivet  de  la  Chambre  de*  comptée  de  Nancy.) 

Thierry  d'Enfer,  à  ce  qu'assure  le  père  Benoit  Picard,  dans 
son  Supplément  à  l'histoire  de  la  maison  de  Lorraine,  p.  4S, 
épousa  Gertrudc,  fille  de  Matthieu,  surnommé  le  grand  con- 
nétable de  France  et  de  Gertrude  de  Neele  (1),  petite  fille  de 
Laurence,  fille  de  Baudouin  IV,  comte  de  Hainaut,  dont  quatre 
enfants,  savoir  : 

A.  Ferry,  qui  suit  IV. 

B.  Simon,  seigneur  du  Chasteler,  surnommé  le  Diable,  fut  caution 
en  1226,  avec  Simon  de  Joinville  pour  deux  cents  livres  dues  à 
Blanche,  comtesse  de  Champagne,  par  Matthieu  II,  duc  de  Lorraine. 
Ce  fait  est  prouvé  dans  Tinventaire  des  titres  du  duché  de  Lorraine, 
par  M.Dufourni.  —  Il  mourut  sans  enfants,  vers  4244,  laissant  sa  terre 
du  Chasteler,  à  son  frère  Ferry. 

A  ces  données,  les  seules  connues  du  marquis  du  Chaslelcr,  et  qui 
provenaient  de  Dunod,  Histoire  de  Bourgogne,  tome  II,  page  557, 
M.  Goelhals,  ajoute  : 

c<  Il  se  proposait  de  donner  à  Baudouin,  abbé  de  Senones,  quinze 

(1)  Ce  mariage  est  mentionné  dans  les  titres  de  Tabbaye  de  Relanges,  mais 
il  n*était  pas  prouvé  aux  yeux  du  marquis  du  Chasteler,  qui  n*avail  pu  vérifier 
ses  titres,  déposés  en  vingt-six  sacs.  Son  doute  avait  pour  cause  la  découverte 
d'un  fragment  de  généalogie  de  la  maison  de  Saint-É'ophc,  tiré  des  titres  de 
Tabbaye  de  Murcau,  portant  :  <  Thierry  de  Saint-Élophe,  vivant  en  iâil, 
épousa  Gertrude.  i  ** 

Or,  Ferry,  fils  de  Thierry  d'Enfer,  possédait  alors  Saint-Élophe  ou  des 
droits  étendus  sur  Saint-Ëlophc,  d'oii  la  supposition  naturelle  que  la  mère  de 
Ferry  était  Gertrude  de  Saint-Élophe,  ou  bien  encore  Gertrude  de  Montmo- 
rency, veuve  du  seigneur  de  Saint-Élophe. 


CHASTELER  DE  MOULBAIS.  117 

livres  d^argent  pour  Taider  à  bâtir  un  moulin  à  Reclonville,  à  condition 
qa'il  jouirait,  pendant  sa  vie,  de  la  moitié  du  produit  ;  mais  ayant  été 
surpris  par  la  mort,  avant  que  la  chose  fut  exécutée,  il  donna  pour  le 
repos  de  son  âme  ces  quinze  livres  à  la  dite  abbaye,  dans  laquelle 
Philippe  de  Florenges,  évéque  de  Metz,  son  cousin,  Henri  le  Lombard, 
soD  oncle,  et  sa  tante,  Judith  ou  Jeannette  de  Lorraine  et  Henri  de 
Salm,  son  mari,  avaient  choisi  leur  sépulture  et  fondée  un  obit  (i).  » 

C.  Pierre  du  Ghatclet,  fondateur  d*une  chapellerie  dans  Téglise 
des  Cordeliers  de  Neufchâteau,  épousa  Agnès  dont  postérité.  —  Du- 
fourni  fait  descendre  de  ce  Pierre  la  maison  du  Châtelet. 

D.  Guillaume  du  Chasteler,  chevalier  d*Autigny,  bailly  du  Verman- 
dois  en  iSST,  épousa  (d*après  un  ancien  titre)  Marie  de  Montcornet  (2). 

IV.  Ferry,  Seigneur  d'Autigny-la-Tour,  de  Rouvre,  et  vers 
1244,  DU  Chasteler,  né  vers  1220  ou  1228,  puisque  Matthieu 
de  Montmorency,  son  grand-père  maternel  ne  s'était  marié 
qu'en  1193  et  que  lui-même  Tétait  déjà  en  1243.  Il  mourut 
avant  1296  et  fut  inhumé  dans  l'église  des  Cordeliers,  à  Neuf- 
château. 

Il  est  évident  que  dans  sa  jeunesse.  Ferry,  fils  de  Thierry 
d'Enfei  ne  porta  que  le  titre  de  seigneur  d'Autigny-la-Tour  (3). 
Qu'en  1244,  il  y  joignit  celui  de  seigneur  du  Chasteler,  qu'il 
continua  de  porter  jusqu'à  sa  mort  et  que  ses  trois  fils  Erard, 
Jean  et  Thierry^  portèrent  dans  tous  les  titres  qui  restent 
d'eux  (4). 

Voici  le  document  du  18  juin  1244,  dans  lequel  il  prend 

(1)  Voir  robitaire  de  Saiot-Diey,  page  239,  et  Richer,  rhistorien  de 
Senonei, 

(2)  Académie  des  inscriptions  de  Paris,  t.  XXIV,  p.  343,  édit.  in-4<». 

(5)  Dans  un  titre  de  ii43,  oii  il  comparait  avec  Isabelle  sa  femme,  il  prend 
le  nom  et  le  titre  de  «  Ferrion,  seigneur  d'Autignei  k  la  Tour. 

(4)  Dans  le  titre  de  lt44,  oii  il  est  mcnUoané  avec  Isabelle,  sa  femme,  il 
est  dit  :  c  Fredericus  dou  Chasteler  et  Deautigneio  dominus,  »  mais  il  se 
trouve,  cependant,  dans  les  archives  de  la  Chambre  des  comptes  ii  Nancy, 
un  titre  postérieur  k  1244,  où  Ferry  prend  encore  simplement  le  titre  de  sei- 
peur  d'Autigny. 


118  U  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

pour  la  première  fois  le  titre  de  seigneur  du  Chasteler  : 

Nos  Abbissa.  et  Gonvet.  de  Stagne  univsis.  pseotes.  Littas.  visaris  net. 
facim.  q.  nos  «  Fredico.  dou  Chasteler  et  de  Autigneio  Dno.  et  Elisabhet. 
uxori  sue  i  ptem.  dimidia.  moiedini.  nri.  qd.  nucupat  novu.  molendinu.  in  n. 
usu  c  A  P.  Fc.  Du.  »  coDtellim.  ita  q.  id  c  F.  et  Ysabel  Uxor  Ei.  i  ponent 
ptem.  i.  expensis  eide.  molendini  in  oibs.  dca.  co.  Abbissa.  debt.  pone.  in  eod. 
moledino  unu.  comisu.  q.  vira  et  rcs  fidelit.  suabit  itaq:  pos  :  vivet  de  coibs. 
proventibs.  ejd.  moiedini  si  au.  •  Pdta.  Uxor  Pnoiato.  F.  Defucto.  >  ad  alia 

vota  tnssierit.  ant Jd.  moledinu.  integlr.  ad  Eccliam.  Rcvtet.  de  Stagne. 

absq  :  reclamatoe.  hered.  pfator.  F:  et  E.  Pfat.  c<>.  F.  ob  remediu.  ane.  sue 
nob.  cotulit  in  elemosina.  nem.  lapides  pdta.  seu  quocoq  :  alia  ad  op:  mole- 
dinor.  de  Riveres  et  p.  dci.  novi  moiedini.  ueccssaria  q.  respiri  poterut.  i. 
Banno  et  Justitia  •  Eld.  F.  •  absq  :  reclamatoe.  hered.  suor.  li  angeliers  pdci. 
novi  molendini  deb:  pponi.  eid.  molendino  de  cosesu.  Abbisse.  dte.  Ecclie.  et 
c  Pnoiati  F.  »  et  si  deu.  moledinu.  deliqrit.  emeda.  int.  nos  et  dcm.  F.  pdict  : 
oes.  C*  q.  mole,  notuerit  ucoq.,  eis  placuerit  mole,  potert.  absq.  qdtonc.  et 
impedimeto.  c  Dci.  F.  et  Hered.  Suor.  »  in.  c.  rei  testimoniu.  co.  sigill.  nris. 
sigilUi.  c  H.  Ducis  Lothorigie  »  ad  petioem.  nraro.  Littis.  psentibs.  est  ap- 
pesum.  act.  ano.  Dni.  M.  ce.  xl«  qrto.  Mese.  Junio  nos  G.  conet.  sigillé  Ab- 
bisse. nre.  usi  sum.  {Archivei  de  Vàbhaye  de  VÉtanche,) 

Nous  reproduisons  encore  une  charte  des  archives  du 
roi  de  France  à  Metz,  émanant  de  Ferry,  sire  du  Chasteler  et 
d'Isabelle  de  Marsey,  sa  femme,  en  date  du  1*^'  mars  1270, 
où  se  trouve  attaché  le  sceau  de  Ferry  : 

f  Je  Ferris  dou  Chastelei  chevaliers  et  je  Ysabel,  sa  femme,  et  je  Erart 
leur  flls  I  faisons  connoissant  à  tous  que  nos  avons  vendu  et  acquitci  a 
tousjours  à  nostre  signour  Lige  nostre  signour,  Robert  par  la  grâce  de  Deu 
Evesque  de  Verdun,  tel  parUe  co.  Nous  avions  ou  bois  con  appelle  Frival. 
G'est  à  savoir  la  moitUé  que  nous  tenions  de  lui  en  fies  et  en  homaige  pour 
trois  cens  livres  de  fors,  dont  nos  ayt  bien  payé  entièrement  et  pleinemenl  a 
nostre  volontei  en  deniers  cotez,  et  avons  promis  que  nos  contre  cest  ven- 
daige  et  contre  cette  acquittance  ne  vauront  ne  reclameront  ne  par  nos,  ne  par 
aultruy,  et  si  en  dorons  porter  bonne  warantise  à  notre  signour  devant  dist, 
et  a  cels  qui  après  lui  venrons  k  Tevéschié  de  Verdun  contre  tous  gens  qui 
venrons  à  droit  venir,  et  de  la  warentisc  devant  dite  aporteir,  ainsi  comme 
il  est  devant  dit,  s'en  tient  nosire  sire  li  evesque  devant  nommez  à  toutes  les 
autres  choses  que  nous  tenons  de  lui  en  fies  et  en  homaige.  Et  si  notre  sire 


GHASTELEB  DE  MOULBAIS.  119 

devant  dit  H  evesque  avois  domaige  ne  coustange  en  chose  devant  nommée  ou 
ea  aucune  part  notre  defaule,  nos  li  reodirions  par  sa  pleine  parole,  et  avons 
renoncée  et  renonsons  k  Texception  de  la  pecune  non  nombrée,  non  délivrée 
et  à  toutes  autres  exceptions  qui  en  ce  faict  nous  pourroient  aidier  et  notre 
signour  Tevesque  devant  dit.  Et  toutes  ces  cboses  en  si  conu  et  sont  desour 
devisee  avons  nos  promis  Jurei  et  fiancié  a  tenir  bien  et  loyalement  a  tous 
jours,  et  pour  que  ce  soit  ferme  chose  et  estouble  avons  nos  fait  saeller  ces 
lettres  des  saels  Labbei  de  Saint-Eprie  et  Labbei  de  Saint-Hausuel  et  Toffl- 
cial  de  la  court  de  Toul  avec  le  sael  de  moi  et  pour  moi  Ferry  Chevalier  devant 
dist,  en  tesmoignage  de  veritei.  Et  nous  li  abbeis  et  les  officiaux  devant  nom- 
mez à  la  requeste  de  «  Ferri  Chevalier,  et  de  Isabel,  et  de  Erart  devant  nom- 
més I  avons  fait  mettre  nos  saels  avec  Ion  sael  «  Ferris  »  Chevalier  devant 
dit  a  ces  lettres  qui  furent  faites  lan  que  le  miliaire  couroit  par  mil  dous  cens 
sexantc  et  dix  ans  ou  mois  de  mars.  (A  rehiveê  de  Metz.) 

En  1244,  il  transigea,  avec  l'abbesse  de  TEtanchc  au  sujet 
fie  la  moitié  du  moulin  d'Autigny  que  Thierry,  son  père,  avait 
donnée  à  cette  abbaye  et,  en  1278,  il  reconnut  que  c'était  à  tort 
qu'il  avait  disputé  à  Fabbaye  des  Vaux  une  certaine  quantité 
de  vin  qu'elle  avait  droit  de  recevoir  à  Mons-le-Vigoureux,  près 
de  Toul  (1). 

Ferry  fut,  en  1268,  un  des  quarante  chevaliers  que  Ferry  III, 
duc  de  Lorraine  donna  pour  caution  du  traité  d'alliance  qu'il 
avait  conclu  avec  Henri,  flls  aine  du  comte  de  Luxembourg, 
le  vendredi  après  la  mi-Carême  (2),  et,  vers  1291,  il  transigea 
avec  l'évêque  de  Toul  au  sujet  des  pâturages  de  Francoville, 
Boinville,  la  Neuve- Ville,  qu'on  dit  à  Froeiul  et  du  Chas- 
teler. 

Ferry  est  encore  mentionné  dans  d'autres  chartes.  La 
transaction  avec  l'évêque  de  Toul,  que  nous  reproduisons,  a 

(1)  Cette  donation  avait  été  faite  k  l'abbaye  des  Vaux  par  Arnoul,  fri^re  de 
Hugues  de  Marsei  et  d'Eudes,  évéque  de  Toul,  qui  la  confirmèrent  en  12if. 

(â)  «  Pour  assurances  de  ces  promesses.  Ferry  donna  pour  caution  40  de 
S" s  chevaliers,  savoir  :  Renard  de  Lorraine,  comte  de  Castres,  Arnoul  de 
Sicrkes Ferry  du  Chasteler,  etc.  » 

Dom  Calmct,  HUioire  de  Lorraine,  t.  III,  p.  126. 


120  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

été  déposée  aux  archives  de  la  Chambre  des  comptes  de 
Nancy.  Le  sceau  de  Ferri  y  est  encore  attaché.  Elle  porte  la 
date  du  18  février  1291  : 

c  Je  ferris  sires  dou  Chastelcr  i  fais  savoir  à  tous  que  com  nobles  taons 
mes  ctaiers  sires  Ferris,  duc  de  Lorreigne,  et  Marctais  ait  mis  son  Scel  avec  le 
mien  a  ma  preyerc  et  a  requcste  à  une  lettre  qui  est  faite  d*un  bestans  que  je 
et  li  chapitres  de  Toul  avions  si  com  des  Pasturaiges  li  un  sur  les  autres  f  de 
Franconville,  de  Boinville  et  de  la  Nueveville  condit  k  Froicul  et  dou  Chas- 
teler,  »  et  des  bans  et  des  aportenances  des  dis  Leus  ensi  com  il  est  contenu 
en  celles  lettres  et  com  il  soit  aussi  contenu  en  celles  lettres  que  li  dis  duc  me 
contrangne  et  puisse  contraindre  de  tenir  et  de  garder  celles  convenances  en- 
tièrement, 11  est  assavoir  que  se  lidis  duc  avoit  damaige  ne  costenge  en  quel 
meniere  qu'il  li  eust  que  je  suis  tenus  den  rendre  entièrement  et  ien  doi 
croire  par  sa  simple  paroUe  sans  autre  prueve  et  Ten  ai  assigné  et  estaichie  à 
tous  les  fiés  que  je  tang  et  doit  tenir  de  lui.  En  tesmoignaige  de  laquel  chose 
je  en  ai  doné  ces  lettres  saelées  de  mon  Seel  que  furent  faites  Tan  de  graice 
mil  dous  cens  quatre  vins  et  onze  ans  lou  jour  des  bures  ou  mois  de  février. 

[Archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Nancy.) 

Ferry  mourut  avant  1296,  ce  que  prouve  une  charte  en 
date  du  30  juin  de  cette  année.  Elle  est  déposée  dans  les 
archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Bar-le-Duc  : 

c  Je  Beatrix  dame  de  Qongeus  »  fait  savoir  à  tous  que  comme  hono- 
rablesi  hom.  Ferris  Duc  de  Loriogne  et  Marchis  t  et  messire  Ferris  sire 
dou  Chasteler  qui  j'ai  fut  »  me  fuissent  plege  pour  hororable  homme  monsignor 
Erard  dod  Chasteler  fil  a  dit  Ferris,  c*est  a  scavoir  lidis  Duc  de  dous  cens 
livres  de  tournois  et  c  Lidis  Ferris  dou  Chasteler  »  de  dous  cens  livres  de 
celle  monnoie,  si  comme  les  lettres  le  devisent  que  je  en  ai  saelées  de  leur 
Siel,  je  fais  assavoir  par  ces  présentes  lettres  que  j*ai'acquitei  et  acqui  :  «  Le 
noble  baron  le  Duc  de  susdit  de  la  plogerie  de  susdit.  »  Ne  lan  poons  jamais 
je  ne  mui  hoir  riens  demander  lui  ne  ses  Hoirs  car  nos  en  avons  eu  et  reçu 
notre  grei  entièrement,  c  Doudit  duc  et  doudit  Erard  dou  Chasteler,  »  Si 
comme  de  tant  comme  il  apiere  de  la  dite  plogerie  adit  duc,  et  Ten  acques* 
tons  avons  acquitté  pour  nous  et  pour  nos  hoirs  luy  et  ses  hoirs  sans  jamais 
rien  requérir  ne  demander  pour  nous  ne  pour  autrui.  Et  se  nos  en  avions 
Lettres  ne  volions  traire  avant  nulles  lettres  que  nos  en  eussions  de  tant 
comme  de  ladite  plogerie  doudit  duc,  nos  volons  que  des  maintenant  que  ces 
lettres  furent  faites  quelles  soient  de  nulle  valeur  en  tant  comme  envers  ledit 


CHASTELBR  DE  MOULBAIS.  121 

duc,  et  quelles  De  puissent  ledit  duc  grever  ne  ses  hoirs,  ne  nos  hoirs  aider. 
Et  por  ceu  que  ce  soit  ferme  chose  et  cstable  avons  nos  prié  et  requis  a  hono- 
rables homes,  notre  amei  signour  Guyon  signour  de  Seilli  et  i  Guyon  notre 
fil  chevalier  de  Dongeuz  »  qu'ils  messent  los  scelz  a  ces  présentes  lettres,  et 
nos  Guyon  sires  de  Selley  et  Guis  de  Dongeus  avons  mis  nos  seelz  a  ces  pré- 
sentes lettres,  à  )a  prière  et  k  la  requête  noble  dame  Beatrix  de  Dongeus  des- 
sus dite  en  temoignaige  de  vérité.  Ce  fut  fait  Tan  de  grâce  mil  dous  cent  quatre 
vingt  et  seize  ans,  le  lundi  après  les  octaves  de  festes  de  Saint  Jehan  Bap- 
tiste. {Archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Bar.) 

Rappelant  le  procès  entre  le  comte  de  Chastelet,  de  Lor- 
raine et  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Gourcelles,  jugé  par  le 
Parlement  de  Paris  en  1784,  M.  Goethals  s'explique  en  ces 
termes  sur  la  naissance  de  Ferry ,  fils  de  Thierry  d'Enfer  : 
«La  possession  de  la  terre  du  Chastelet  et  de  divers  fiefs  qui  ont 
composé  Fapanage  de  Thierry  ;  le  titre  de  cousin  dont  les  ducs 
de  Lorraine  l'ont  honoré,  ainsi  que  ses  descendants  ;  son  tom- 
beau qui  a  été  placé  dans  l'église  de  Neufch&teau ,  ancienne 
sépulture  des  seigneurs  du  Chastelet;  enfin,  le  rapport  exact 
des  temps  ne  peuvent  permettre  de  chercher  ailleurs  son  ori- 
gine. » 

A  cette  appréciation ,  M.  Goethals  ajoute  cette  donnée  : 
«  En  1247,  il  disposa  de  la  terre  dont  il  portait  le  nom  en  fa- 
veur de  Matthieu  II,  duc  de  Lorraine.  Ferry  du  Chastelet, 
Isabelle  sa  femme,  et  Erard  leur  fils,  vendirent  à  Robert, 
évêque  de  Verdien,  la  moitié  du  bois  de  Fréval,  qu'ils  tenaient 
de  lui  en  fief,  par  acte  du  mois  de  mars  1270,  scellé  de  quatre 
sceaux.  Celui  de  Ferry  est  à  la  bande  chargée  d'alérions.  Ferry 
donna  aux  Cordeliers  de  Neufchàteau  des  marques  de  sa  libé- 
ralité. Il  leur  accorda  pour  leur  affouage  ou  chauffage,  la  per- 
mission de  prendre  tous  les  jours  dans  ses  bois  la  charge  de 
deux  ânes,  par  lettres  du  mois  de  novembre  1292. 

Il  épousa  avant  1243,  Isabelle  de  Marsey,  fille  d'Erars  de 
Marsey  et  de  Renarde,  sœur  de  Geoffroi  de  Joinville. 

Charte,  en  date  du  25  août  1242,  déposée  aux  archives 


ii'i  LA  BELGIQUE   HÊRALblQUE. 

royales  à  Metz,  émanant  d'Érars  de  Marsey,  où  il  mentionne 
Ferry  (Ferrion)  son  gendre,  et  Isabelle,  sa  fille  : 

<  J%  Erars  sires  de  Marzei,  i  fait  cognissaut  a  tous  que  je  ai  vendu  pour  trois 
ceus  livres  de  fors  dont  je  me  lieng  a  payé  et  ai  quittei  tousjours  a  Monsignour 
Raoul  par  la  Grâce  de  Deu,  evesque  de  Verdun  et  a  ceaus  qui  après  lui  venrout 
tout  quant  que  je  avoie  et  tenoie  et  dévoie  avoir  et  tenir  en  toutes  menieres  et 
tout  lou  droit  que  j*ai  et  doie  avoir  d*autre  part  muese  par  devers  don  scverieii 
et  par  devers  Bennoucourt  et  a  Wimbeie  et  a  t*il  en  hommes  en  terres  en  preis» 
en  bois  en  champs,  en  terrages  et  en  tous  autres  us  et  en  toutes  autres  me- 
nieres, fors  les  preis  que  je  tieng  entre  Muesc  et  le  Ru  de  Donseverien  qui  vient 
de  Roufroicourt  et  se  H  ai  vendu  se  il  la  puct  aquesteir  la  wardc  de  le  Hcnncis 
la  maison  de  Saint  Benoit  que  je  tenoie  de  lui  et  des  appendices  de  la  maison  et 
de  quant  que  j'ai  a  Rovroy  de  Hommes  et  de  Masnies,  et  Lomaige  de  la  Deimc 
de  Rovroy,  que  la  dame  de  Villaines  et  fin  Enfant  tenoient  de  moi  et  se  on 
m*avoit  desaisi  dacune  chouze  et  il  la  pooit  raquesteir  elle  seroit  sienne  par  mo 
créant,  et  si  est  a  savoir  que  toutes  ces  chouses  tenoie  je  ligement  de  Monsi- 
gnour revesque  devant  dit  et  pour  c^est  Vendage  ne  descroit  mie  li  homage  ne 
11  warde  que  je  do!  a  Lcvesque  de  Verdun  et  H  Homme  de  c'est  Vendage  tanront 
les  terres  et  les  preis,  et  les  autres  chouses  quMl  ont  et  avèrent  ou  Ban  de 
Marlei  et  en  ma  terre  aillours  parmei  teil  droiture  come.  forain  banier.  dolent 
paier  et  autre  teil  droit  raveront  nu.  home,  ou  Vendage  devant  dit  ne  li  homme 
de  cest  Vendage  ne  puent  ne  doient  venir  menoir  en  mon  Ban  ne  talier  en  mes 
bois  d'autre  part  Muesc  par  devers  marzey  ne  mi  homme  ne  puent  ne  me  doient 
menoir  ou  Vendage  devant  dit  ne  taiiier  en  Bois  dou  Vendage  devant  dit  et  ces 
chouzes  ai-je  faites  par  le  lous  et  par  le  créant  f  Dame  Renarde  ma  femme  et 
Ferrion  mon  janre  signour  Dautigney  a  la  tour  et  Ysabel  ma  file  sa  feme.  i  Et 
en  tesmognage  de  ces  chouzes  ai-je  ces  lettres  saeleis  de  mon  Sacl.  c  Et  je 
Renarde  et  je  Ferrions,  et  je  Ysabels  devant  dit  i  creantons  et  ioons  et  acquit- 
tons ces  chouzes  a  tousjours  et  pour  ce  que  nous  navons  nuls  Saels  avons  fait 
mettre  en  ces  lettres  lou  Sael  Henri  TAbbei  de  Saint  Mihiel  en  tesmoignage  de 
veritei.  Et  je  Abbes  devant  dis  jai  mis  mon  Sael  par  la  Requeste  et  par  la  prière 
des  devant  dis  c  Renarde  et  Ferrion  et  Ysabel.  »  Et  a  c'est  Vendage  et  a  cesto 
Acquittancc  faire  furent  présent  je  Abbes  devant  dist  et  maistre  Jacques  li 
Arcedyacres  de  Toul  et  Ouris  de  Crème  et  Wautiers  de  Menoville  et  Jehans 
Davillers  et  Alixandre  de  Herbueville  Chevaliers  et  Nicoles  de  Marzei  et  Ansuis 
Preste  et  Ascius  de  la  Creux,  et  Wautignons  de  Sampignei  Clerc  et  Gareircs  11 
Himgres  Citains  de  Mes.  et  V^Illaume  de  Frame  et  Jehans  et  Pi'evos  de  Hadon 
Chastel. 


OHASTELER  DE   MOULBAIS.  123 

Ge  fut  fait  ou  Prêt  d*autrc  part  Liawe  a  Donscverien  par  devers  Donsevcrien 
en  l'aD  que  H  miliaires  couroit  par  mil  et  doua  cens  et  quarante  trois  ans  le 
mercredi  devant  feste  Saint  Jehant  Decollace.  (Archives  de  MeU). 

Isabelle  apporta  pour  dot  à  son  mari  le  bois  de  Fréval  et  une 
partie  des  terres  de  Marsée,  Rouvroi,  Rélincourt,  Gerbeville 
Savonnières,  Senonville,  etc.,  Ferry  en  eut  six  enfants,  sa- 
voir (1). 

A.  Erars  ou  Ërard,  seigneur  du  Chasteler,  qui  consentit  en  1270, 
à  la  vente  que  ses  père  et  mère  firent  du  bois  de  Fréval  (â). 

Il  vivait  encore  vers  la  Saint-Jean  Baptiste  i396.  On  ne  sait  si  c'est 
de  lui  ou  de  son  successeur  qu'est  le  titre  précité  du  mois  de  mars 
1296  (3),  où  le  seigneur  du  Chasteler  est  appelé  Arars,  et  ce  qui  fait 
supposer  qu'il  mourut  vers  ce  temps-là,  c'est  qu'un  titre  de  i336  est 
«  d'Arars,  sires  du  Chasteler,  et  qu'il  paraît  qu'Érard  et  Arars  étaient 
deux  personnes  différentes.  » 

Il  se  trouve,  en  i307,  un  «  Ërart  dou  Chasteleit  »  qui  épousa  Clé- 
mence, fille  de  Jean,  et  sœur  de  Robin  de  Mirvalt  ou  Mirvaut.  Ils 
vivaient  encore  en  i3i6. 

Le  partage  entre  ladite  Clémence  et  son  frère  est  de  1308.  On  croit 
que  son  époux  était  bien  Êrard,  fils  de  Ferry,  et  qu'il  mourut  sans 
ëDfants. 

B.  Jean  du  Chasteler  épousa  Gillette  de  Passavant,  veuve  de 
Wedon,  comte  de  Toul,  et  en  eut  un  fils.  Ferry,  mineur  en  4329. 
C'est  d'eux  que  proviennent  les  comtes  de  Chastelet,  de  Lorraine  (4). 

(1)  V.  Goetlials  mentionne  en  ces  termes  le  mariage  de  Ferry  :  •  Isabelle 
était  de  rillustre  maison  de  Joinville  et  sœur  du  célèbre  Pon,  sire  de  Jolnville, 
premier  baron  de  Cbampagne,  Adèle  historien  de  Saint-Louis  et  tons  deux 
enfaots  de  Simon,  sire  de  Joinville,  et  de  Béatrix  de  Bourgogne,  dame  de 
Mamay. 

(2)  Cest  au  sujet  des  flls  de  Ferry  que  le  comte  de  Chastelet  de  Lorraine, 
s'appuyant  sur  dom  Calmet,  qui  8*est  trompé  sur  ce  point  historique,  souleva 
>u  marquis  du  Chasteler  de  Courcelles  les  difficultés  qui  donnèrent  lieu  au 
procès  du  Parlement  de  Paris. 

(5)  L*année,  commençant  alors  à  Pâques,  lo  titre  du  mois  de  mars  peut- 
être  postérieur  à  celui  du  lundi,  après  Toctave  de  Saint-Jean  Baptiste. 

(4)  Smon  de  Passavaut,  vassal  de  la  comtesse  de  Champape,  en  1316, 
tenait  Passavant  du  duc  de  Lorraine,  dont  il  le  reprend  en  1235  (Cartu- 


Ii4  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Jean  du  Chastelcr  quitta  la  Lorraine  dès  1295,  avec  son  frère 
Thierry,  et,  en  1305,  il  était  attaché  au  comte  Charles  de  Valois. 
Deux  titres  en  font  foi  :  le  premier  est  tiré  des  archives  de  la 
Chambre  des  comptes  de  Bar  ;  on  y  voit  que  Thibaut  de  Lorraine, 
seigneur  de  Rumigny,  se  rendit  le  15  août  1295,  caution  de  la  fidélité 
de  Jean,  fils  du  seigneur  de  Chasteler,  vers  le  roi  de  France  et  vers 
le  duc  son  père,  et  qu*il  s'obligea  à  lui  faire  réparer  le  tort  qu'il 
pourrait  faire  aux  sujets  de  Tun  ou  l'autre  de  ces  princes. 

Le  second  se  trouve  dans  les  archives  de  la  Trésorerie  des 
Chartres  du  Hainaut;  c'est  le  contrat  de  mariage  de  Guillaume, 
comte  de  Hainaut,  avec  Jeanne  de  Valois  (1).  Jean  du  Chasteler 
et  Érard  de  Montmorency  sont  au  nombre  des  seigneurs  que  le  comte 
de  Valois  donna  pour  garant  de  ses  promesses.  Jean  du  Chasteler  flit 
aussi  l'un  des  exécuteurs  testamentaires  du  comte  de  Valois  (2). 

Thierry  et  Jean  du  Chasteler  ne  furent  pas  les  seuls  de  la  maison 
de  Lorraine  qui,  vers  cette  époque,  vinrent  s'établir  aux  Pays-Bas. 
Jacques  de  Lorraine,  seigneur  de  Bayon  (3),  fut  nommé  en  1302, 

laire  de  Champagne,  Saiot-Germaio  des  Prés,  p.  5  n**  18).  II  eut  un  flis: 

WiCHART  DE  Passavant  vivait  en  1250. 11  épousa  1*  Édiarde,  vers  1265,  et 
il  mourut  vers  1290.  2°  Isabelle,  sa  veuve,  en  4297.  Elle  était  veuve  de  Phi- 
lippe de  Gerbevillers. 

Il  eut  du  premier  lit  : 

!«  Alix,  qui  épousa  Simonin  de  Passavant. 

2«  Guyot  de  Passavant,  qui  épousa  Agnels.  Il  mourut  vers  1297,  et  eut 
quatre  fils:  Simonin,  Gilles,  Jean,  Wichart. 

Z'*  Gilette,  qui  épousa  !<>  Wodon,  comte  de  Toul;  2°  Jean  du  Chasteler, 
mort  avant  12^5. 

Ce  fragment  est  prouvé,  par  des  titres  qui  se  trouvent  dans  les  manuscrits 
de  Séguier,  bibliothèque  de  Saint-Germain  des  Prés,  à  Paris  ;  volumes  1678- 
1673.  Item,  dans  un  volume  intitulé  Champagne^  p.  49. 

(1)  Ce  contrat  est  du  19  mai  1305. 

(2)  M  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles,  écrit  dans  ses  notes  ma- 
nuscrites :  c  J'ai  appris  que  Jean  du  Chasteler  avait  été  exécuteur  du  testa- 
ment du  comte  de  Valois,  par  Tinventaire  des  titres  du  roi  de  France.  Je  crois 
qu'il  n*est  pas  impossible  qu'il  y  ait  eu  une  famille  de  mon  nom  en  France, 
étrangère  à  la  mienne.  Si  cette  famille  existe,  je  la  crois  bretonne 

(3)  Selon  dom  Calmet,  Jacques  de  Bayon,  mourut  en  4336.  Jacques  de  Bayon, 
vivant  en  1296,  est  mentionné  dans  la  bibliothèque  de  Séguier,  vol.  1673. 
Jacques  et  Jean,  seigneurs  de  Bayon,  vivant  en  1312,  sont  mentionnés  dans  le 
volume  1658  du  même  recueil. 


CHASTBLER  DbJvOULBAIS.  125 

gouverneur  de  Saint-Omer  (i).  II  descendait  de  Henri  de  Lombard, 
seigneur  de  Bayon,  frère  de  Thierry  d'Enfer. 

C.  Thierry,  qui  suit,  V, 

D.  Isabelle,  qui  épousa  Frankon  ou  Franco  de  Longwic,  reçut,  Tan 
4272,  en  dot,  quarante  livres  de  rente  à  prendre  sur  la  terre  de 
Rouvre,  joignant  la  vallée  de  Removille,  la  moitié  ne  devant  lui  en 
revenir  qu'après  la  mort  de  Ferry,  son  père.  La  maison  de  Longvsic, 
qui  a  possédé  la  ville  de  Longwic  ou  Longvvy,  dont  elle  portail  le 
nom,  avant  qu'elle  appartint  à  la  maison  de  Luxembourg,  tirait  son 
origine  de  celle  de  Châlon  (voir  F.  V.  Goethals). 

E.  Laure  épousa  Henri,  eomle  de  Salm,  mort  après  4288.  De  ce 
mariage  provint  Jean,  comte  de  Salm,  dont  la  postérité  s'est  partagée.' 
en  trois  branches  :  l'une  s'est  fondée  dans  la  maison  de  Lorraine  par 
le  mariage  de  Christine  de  Salm  avec  François  de  Lorraine,  comte  de 
Vaudemont;  Jeannette  de  Salm,  héritière  de  l'autre  branche,  est 
entrée  dans  la  maison  des  Rhingraves;  la  troisième  est  celle  des 
comtes  de  Salm-Neubourg  (2). 

E.  Henri  du  Chasteler  (3),  seigneur  d'Autigny-la-Tour ,  descendait 
certainement  de  Ferry,  seigneur  d'Autigny  et  du  Chasteler.  Le  litre 
de  cousin  qui  lui  est  donné  par  le  duc  de  Lorraine,  en  4324,  son  nom 
et  son  apanage,  le  prouvent  sans  réplique.  Nous  savons  aussi  qu'il 
était  frère  d'Érard  du  Chasteler,   et  qu'il    vivait   en    4333.    Cet 


[i)  Voyez  Meyerus  dans  ses  Annales  de  Flandre  et  sa  Chronique  de  Flandre^ 
en  flamand,  chapitre  33. 

[ï)  Laure  nous  est  connue  par  M.  Goethals.  Le  marquis  du  Chasteler  et 
de  Conrcellcs  ne  la  mentionne  pas. 

(3)  M.  Goethals  ne  parle  pas  de  Henri  du  Chasteler.  H.  le  marquis  du 
Chasteler  et  de  Courcelles  dit  à  son  sujet  dans  ses  notes  manuscrites  : 

<  C^est  d'Henri  du  Chasteler,  seigneur  d'Autigny,  que  dom  Calmet  fait  des- 
cendre la  maison  du  Chfttelet,  mais  je  ne  trouve  aucun  titre  qui  prouve 
qu'Henri  ait  eu  des  enfants.  Wanebourg  lui  donne  un  fils,  nommé  Ërard.  • 

Oo  lit  dans  Wanebourg,  page  427  : 

c  Item  la  dite  année  (1358),  il  (Hugues  de  Bar,  évoque  de  Verdun),  donna 
et  céda  à  Érard  du  Chastellet  toutes  les  rentes  et  revcnuz  des  seigneuries  que 
son  père  (il  faut  probablement  lire  prédécesseur),  Henri  d'Apremont,  avoit 
achepté  de  Henri  du  Chastellet,  père  dudit  Érard,  ès-Iieux  de  Mare,  Gerbeu- 
ville,  Henemont  et  Woyringue,  rachetables  de  400  florins  dudit  coing.  » 

U  BELGIQUE  HÉRALDIOUE,  m.  9 


ti 


126  LA  BELGIQUE  HÊRALDIQOE. 

Érard,  dont  il  était  f^ère,  était  absent  de  la  Lorraine  en  1308. 

Voici  le  titre  da  29  jain  4321  : 

Nous  Ferris  Dus  de  Lorraine  et  Marchis,  faissons  savoir  à  tous  que  comme 
nous  aiens  mis  en  Piesges  et  en  priocipanls  Rendours  i  Nobles  homes  et 
saiges  nos  ameis  cusins  et  feaubles  Monseigneur  Erar  Signour  don  Ghastellet 
et  Monsigneur  Henry  son  freire  Signeur  d*Antigney  Chevaliers,  i  en  la  main  de 
haut  Homme  et  Poissant  nostre  très  chler  et  amé  Peire  Monsignonr  Gauchîer 
De  Chastillon  Conte  de  Pourciens  et  connestabie  de  France,  de  la  somme  de 
vingt  et  six  cens  livres  de  Boins  petis  Tournois,  monnoie  coursaule  en 
Royaume  de  France  avec  autres  Piesges  et  principauls  Rendours,  dont  chas- 
cuns  en  est  obligiez  pour  le  tout,  que  sunt  à  paier  audit  Monsigneur  le  con- 
nestabie, où  à  celi  qui  cause  auroit  de  11  a  Andelou,  Jusqnes  k  six  ans 
prochiennement  venans,  continuels  et  ensuans,  à  paier  chascun  an  k  Noël 
quatre  cents  trente  trois  livres  six  soûls  et  huict  deniers  Tournois  :  le  premier 
paiement  en  commensant  k  cest  Noël  prochiennement  venant  et  ensi  de  Noël 
en  Noël  sens  interruption,  si  comme  il  est  veu  estre  contenu  plus  pleniere* 
ment  es  Lettres  faites  sur  ce. 

Nous  c  Lesdis  Monsignonr  Erar  et  Henri  Freires  i  avons  promis  et  prome- 
tons  k  garder  et  k  geter  de  tous  Couz,  Damaiges,  Missions,  ou  Despens,  que  il, 
ou  li  uns  d*auls  pourroient  avoir  ne  encourre  pour  raison  de  ladite  plesgerle 
et  rcnderie,  et  en  croirions  nous  ou  k  nostre  Successeur  lesdis  Freires,  ou 
Tun  d*auls,  ou  celui  ou  cels  qui  cause  anroient  d*auls  ou  de  Tun  d*auls,  par 
lour  simple  sairement,  sens  autre  preuve  faire  ne  recraire.  Ëtlour  avons  nous 
promis  par  nostre  foy  donnée  corporelment  seur  ce  et  pour  se  tenir  et  assevir, 
nous  en  obiyons  et  avons  obligiei  pour  nous  et  pour  noz  Successours,  se  de 
nous  defalloit,  en  la  main  desdis  Freires,  et  de  chascun  d*auls  pour  le  tout, 
ou  de  celui  ou  de  cels  qui  cause  auroient  d*auls,  tous  nos  Biens,  nos  Hommes 
et  leurs  Biens,  ou  qu'ils  feroient  ou  pourroient  estre  trouvez  en  Royaume  et  en 
Empire,  pour  panre,  faire  panre,  vendre,  despendre,  et  aliéner,  par  cui  qn*il 
lour  plairoit,  et  par  quelque  Justice  que  il  uoulroient,  sens  occoison  nulle  de 
nous,  ne  d*autre  pour  nous,  sans  reclain  de  Justice  temporelle  ou  de  TEglise, 
sens  quérir  ne  faire  aucune  recreance,  sens  faire  droit  de  Ville,  us  ne  Cous- 
tume  de  Pais,  et  sens  meflkire  envers  nous  de  ce  que  nous  puissions  dire  ne 
alléguer  qu'il  est  nostres  Hons,  jusques  k  pleniere  et  entière  satisfaction  des 
gaiges  perdus,  des  Damaiges  encourus,  des  Despens  et  Missions  fais  et 
encourus  pour  ce,  desquels,  si  comme  di  est,  nous  ou  nostre  Successeur  lesdis 
Freires  ou  Tun  d'auls,  ou  celuy,  ou  cels,  qui  cause  auroient  de  auls,  ou  de  Tun 
d'auls  croirions  par  lour  simple  sairement,  sens  charge  d'autre  preuve.  En 
tesmoing  de  laquel  chouse  nous  avons  fait  sceller  ces  Lettres  overtes  de  nostre 


GHASTBLBR  DE  MOULBAIS.  127 

Seel,  qui  furent  teites  le  jour  de  Feste  Saint  Pierre  et  Saint  Pol  Apostres  l*an 
de  Graee  mil  treis  eena  vint  et  un. 

[Preuves  de  rhi$$oire  de  la  moUon  de  ChéUiikm-iur' 
Mame^  par  A.  Duchesne,  p.  3il.) 

Henri  du  Chasteler,  seigneur  d*Auligny,  signa  un  acte  de  i33i,  par 
lequel  Eudes,  duc  de  Bourgogne,  acquiert  d'Élienne  de  Mont  Saint- 
Jean,  chevalier,  le  château  de  Mullei  avec  le  château  de  Soumaise 
{Histoire  de  Bourgogne,  in-folio,  t.  II.  Aux  preuves,  p.  194,  on  lil 
que  ce  titre  est  tiré  de  la  Chambre  des  comptes  de  Dijon). 

V.  Thierry  du  Chasteler,  chevalier,  fut  qualifié  du  titre  de 
noble  homnae,  ainsi  que  tous  ses  descendants  (i). 

Il  eut  en  partage  les  terres  que  ses  père  et  mère  possédaient 
en  Champagne  (2).  Le  comte  de  Hainaut  lui  donna  celle  d'He- 
lemmes,  par  inféoda tion  du  14  septembre  1307  (3). 

L'acte  de  dotation  de  la  terre  de  Helemmes  a  été  conservé 
dans  la  trésorerie  des  archives  à  Mons  : 

•  Noos  Guilles.  P.  le  Gsce.  de  Dieu,  etc.,  »  faisons  savoir  a  t.  ke  nous  avons 

(t)  Le  titre  de  i  noble  homme  i  donné  à  Thierry  et  à  tous  ses  descendants, 
était  alors  illustre.  Voici  ce  que  rapporte  Amelot  de  la  Houssayo,  dans  ses 
Mémoires  Meforiques  et  politiques^  t.  Il,  p.  223,  édition  de  i737  : 

I  Son  épitaphe  porte  (il  parle  de  Bertrand  du  Guesclin),  Cy  gist  noble 
homme  messire  Bertrand  du  Guesclin^  etc.  En  ce  temps  là  (1379)  le  titre  de 
noble  ne  se  donnait  qu*aux  grands  seigneurs  :  les  comtes  de  Flandre,  de 
Champagne,  de  Brienne,  et  les  ducs  de  Bretagne  mêmes,  ne  sMnUtuIaient  que 
nobles  ?u)mmes...  i 

(2)  La  terre  de  Mons  le  Vigoureux,  en  Lorraine,  étant  destinée  pour  apa- 
nage k  Thierry  du  Chasteler,  ce  fut  lui  qui  ratifia  Tacte  de  1275,  en  faveur  de 
rabbaye  de  Vaux  en  Ornois.  Il  est  apparent  qu'à  la  mort  d'Isabelle,  sa  mèro,  il 
la  donna  à  Jean,  son  fils,  puisque  celui-ci  est  rappelé  dans  un  acte  de  1290, 
comme  y  ayant  un  fief  sous  sa  t  mouvance,  »  en  échange  duquel  le  duc  àc 
Lorraine  mit  sous  la  mouvance  dudit  Jean  duChasteler  le  bois  banal  de  Fleville. 

On  remarquera  qu*en  1290,  Ferry,  grand  père  de  ce  Jean,  vivait  encore. 
Isabelle,  dont  vraisemblablement  venait  la  terre  de  Mons  le  Vigoureux,  était 
apparamment  morte  en  1290. 

(3)  Nous  avons  dit  déjà  qu*Helemmes  fut  probablement  la  première  terre 
que  la  maison  du  Chasteler  posséda  en  Hainaut,  et  qu'elle  eut  Moulbais  en 
apport  du  mariage  de  Thierry  du  Chasteler,  le  premier  de  ce  nom  qui  vint 
^'établir  en  Rainant. 


128  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

donnet  t.  otroiet,  donnons  t.  otroions  i  A  no  «hier  Foitnle  Thieri  dou  Gaste- 
leir  Ghlr.  pour  lui  t.  pour  ses  Hoirs  a  tousjours  ppetuelmt.  et  herittulement 
pour  le  boin  serviche  kil  nous  a  fait  et  puet  encore  faire,  <  le  yille  de  Hel- 
lempmes  •  t.  toutes  les  appeodanches  en  près,  en  taille  t.  en  justice  toute  haut 
et  bas  t.  tout  le  droit  entirement  ke  ns.  i  aviens  fUst  as  Camps  v.  a  Ville  etc.  etc. 
Et  che  dou  devant  dit  Nous  pmetons.  et  avons  en  couvent  loiaument  p.  nous  et 
pour  nos  Hoirs  t.  pour  nos  successeurs  a  conduire  a  warandir  et  a  faire  tenir 
paisuile  au  dit  «  Thieri  dou  Castel.  •  Et  a  <m  Hoir  a  toutjourt  perpetuélmi. 
eont.  t&uê.  Et  a  chou  faire  t.  tenir  bien  et  entirement  sans  aler  v.  faire  encont., 
nous  avons  obligiet  t.  obligons  solempnelment.  Nous  nos  Hoirs  t.  nos  Succes- 
seurs. Et  pour  chou  ke  ce  soit  ferme  choze  t.  estaule  bien  tenue,  Nous  en 
avons  audit  t  Thieri  dou  Castel.  >  pour  lui,  p.  ses  Hoirs  t.  pour  ses  Succes- 
seurs données  ches  psentes.  Lcttes.  saielées  de  no  ppre.  Saiel  ki  furet,  faites 
et  données  a  Mons  en  Haynn.  lan  deOsce.  mil  ccc  et  vu.  le  jour  de  le  Exal- 
tato.  Sainte  Crois  p.  J  Joefdi  ou  mois  de  Septembre. 

Il  est  apparent  que  son  épouse  lui  apporta  celle  de  Moul- 
bais  (1).  Il  était  en  1307,  bailli  du  Hainaut  (S).  En  cette  qualité 
il  prononça,  le  lendemain  de  la  Pentecôte,  Tan  1304,  en  la 
salle  du  château  de  Mons,  une  sentence  en  faveur  de  Wattier, 
sire  de  Bousies,  au  sujet  de  la  justice  haute  et  basse  d*Amer* 
val.  Il  s'y  qualifie  du  litre  de  chevalier. 

L'origine  de  Thierry  du  Chasteler  ne  lui  fut  jamais  contestée. 
Le  professeur  Dunod,  histoire  de  Bourgogne,  tome  II,  page  858, 
observa  en  1737,  que  Thierry  du  Chasteler,  bailli  de  Hainaut, 
descendait  de  la  maison  de  Lorraine. 

Il  est  hors  de  doute  aussi  que  le  même  Thierry  était  fils  de 
Ferry  du  Chasteler.  Dans  un  acte  passé  devant  les  échevins 

(1)  n  est  probable,  comme  nous  le  verrons  plus  loin,  que  Thierry  Ait  marié 
plusieurs  fois,  et  il  est  certain  qu'il  laissa  une  veuve,  puisque  c'est  à  elle  que 
la  ville  de  Mons  paya,  en  4519,  certaine  rente  qu'elle  lui  devait.  \\  est  certain 
aussi  qu'en  1293,  Isabelle  de  Tongre  avait  une  nièce  nommée  Marie  de  Moul- 
bais.  Or,  comme  les  terres  de  Tongre  et  de  Moulbais  sont  entrées  vers  ce 
temps-là  (lai  date  exacte  n'est  pas  connue)  dans  la  maison  du  Cbasteler,  on 
pourrait  en  conclure  que  Tbierry  du  Chasteler  épousa  Marie  de  Moulbais. 
Cette  terre  appartenait  en  1350  à  Hellin,  qui  portait  pour  armes  burelé  d'ar- 
gent et  d'azur. 

(2)  Le  titre  de  t  Grand  bailli  du  Hainaut,  »  ne  s'est  introduit  qu*après  lil9. 


CHASTELER  DE  MOULBAIS.  129 

de  Mons  en  1318,  le  27  juin,  par  lequel  il  reconnait  une  dette 
en  faveur  de  Mainfroid  Turck,  on  voit  que  Thierry  du  Chas- 
teler  était  fils  de  «  Monsignor  Ferry.  »  Voici  ce  titre  : 

Saeent  tout  chil  ki  cest  Escrit  veront  y,  oront  ke  c  Tbieris  dou  Casteler  fils 
MoDsigneur  Feri  »  doit  et  senconout  a  rendre  cascuos  an  come  se  prop.  dette 
a  Rt...  Mainfroit  Turck  et  a  leur  Frères  et  leur  Reman.  v.  a.  a  celuy  ki  cest 
Cbirograffe  apostera  xu  sols  de  vies  gros  monoy  dargent  et  de  poid  suffisant, 
le  vies  gros  toum.  p....  denier  a  paier  dou  jour  dici  avant  monte  et  catel  deus 
ses  en  otelz  monnoy  et  deseur  devisé  est  pmi.  deus  den.  de  cascune  lib.  le 
semaine  a  le  volontet  desd.  Rollant  et  Mainfroit  Turck  et  de  leur  Frères  v.  de 
leur  Remanans  v.  de  celui  ki  cest  Cbirograffe  aportera  et  si  lidis  Rollant  et 
Mainfroit  et  leur  Fr.  v.  leur  Remanant  v.  rbiaus  cbi  ces  Cbirograffe  aportera 
avoieot  v.  fesoient  cous  frais  dépens  n.  domage  p  le  deffaute  dou  paiement 
des.  rendre  et  faire  li  deseur  nome.  p.  ledit  desd.  Rollant  Mainfroit  et  leur 
Frères  v.  de  leur  Remanant  v.  de  celui  k.  cest  Cbirograffe  aportera  sans  autre 
proeve  faire  avoeck  le  dette  deseurdite  et  sil  ne  paioit  les  deniers  deseurd. 
ensi  ke  deviset  est  le  devandit  Rollant  Mainfroit  et  leur  Frère  v.  leur  Rema- 
nant  ou  chius  ki  cest  Cbirograffe  aportera  puent  donner  detteurs  desusd.  a 
qnele  Justiche  qu.  voiront  le  quint  de  le  dette  deseured.  p..  ..t  leur  conve- 
nancbe  faire  avoir  et  sans  leur  dette  amensir.  A  se^  convens  furent  comme 
Eskievins  de  le  Ville  de  Mons  en  Hainaut  Jakem.  dou  Markiet  q.  dit  Gbellut 
et  Jebans  délie  celle  et  si  fu  come  Jur.  Huars  de  Biaumont.  Cbe  fu  fait  en  lan 
de  grasce  mil  ccc.  et  xv.  vingt  et  siept  jours  ou  mois  de  Jenoil. 

{Archives  de  la  ville  de  Mom.) 

Ferry,  dont  Thierry  se  dit  le  flls,  était  le  seigneur  du  Chas- 
teler,  près  de  Neufchàteau  en  Lorraine,  puisque  le  bailli  du 
Hainaut,  avant  d'être  fixé  dans  ce  comté,  ratifia  l'accord  passé 
entre  Ferry  et  Isabelle  ses  père  et  mère  et  l'abbaye  des  Vaux 
en  Ornois.  Il  était  donc  majeur  a  cette  époque  et,  conséqucm- 
mentnévers  1280.  Lui  et  Jean,  son  frère,  quittèrent  la  Lorraine 
et  servirent  l'un  Charles,  comte  de  Valois,  l'autre  le  comte  de 
Hainaut,  son  parent  (1)  qui,  outre  la  terre  d'Helemmes  lui 

(1)  Gertrude  de  Montmorency,  grand^mère  de  Tbierry  du  Cbastelcr,  était, 
comme  nous  ravons  dit,  petite  fille  de  Laurence,  fille  de  Baudoin  IV,  comte 
de  Hainaut. 

Aussi  rimpératrtce  Marguerite  bonora-t-cUe  Jean  du  Cbasteler,  prévôt  du 
Quesnoy,  du  titre  de  Cousin  en  1393. 


130  U  BELGIÛUB   HÉRALDIQUE. 

donna  des  fiefs  à  Frasnes  et  à  Ergnault.  M.  Goethals  croit  que 
les  malheurs  de  sa  famille,  des  revers  de  fortune  lui  donnèrent 
la  résolution  de  se  consacrer  aux  Montmorency  et  aux  Neele, 
tout  puissants  en  Flandre,  en  Artois  et  en  Hainaut;  mais, 
n*est-il  pas  plutôt  apparent  que  c*est  par  Tattrait  de  la  charge 
de  bailli  de  Hainaut,  que  le  comte  Guillaume  ou  la  comtesse 
Philippine  de  Luxembourg,  sa  mère,  l'attirèrent  à  leur  ser- 
vice? S'il  n'avait  pas  été  d'une  naissance  distinguée,  serait-il 
naturel  de  le  voir  revêtu,  dès  son  arrivée  en  Hainaut,  de  la 
première  charge  du  pays  ? 

Ce  qui  contribua  le  plus  à  cette  migration,  c'est  l'intimité 
des  rapports  entre  les  maisons  de  Luxembourg  et  de  Lorraine 
et  que  le  temps  n'affaiblit  pas.  La  comtesse  Philippine  de 
Luxembourg  témoigna,  jusqu'au  dernier  moment  de  sa  vie,  la 
plus  grande  confiance  à  Thierry  du  Chasteler,  qu'elle  nomma 
l'un  des  exécuteurs  de  son  testament. 

Il  ne  jouissait  pas  d'une  moindre  considération  dans  l'em- 
pire, puis  qu'en  1314,  l'empereur  Louis  de  Bavière  le  nomma' 
son  ambassadeur ,  pour  régler  les  limites  de  la  France  et  de 
l'empire  (1). 

(1)  Les  pleins  pouvoirs  qui  lui  furent  donnés  k  ceUe  occasion  se  trouvent 
en  original  parmi  les  archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Lille,  actuelle- 
ment déposés  à  Bruxelles. 

Dans  les  pleins  pouvoirs  dont  il  s*agit,  Tempereur  appelle  Thierry  du  Chas- 
teler Honestui  vir  Theodoricuê  de  Castellari  miles. 

Le  mot  honestus,  dans  la  basse  latinité,  était  synonyme  de  gpîendide  ornatus, 
virilU,  fortis.  (Voyez  du  Cange^  t.  III,  p.  H79.) 

On  peut  aussi  consulter  le  dictionnaire  latin-français  de  Charles-Etienne, 
imprimé  en  i552.  On  y  trouve  : 

HoHesttu  adjectionem  ab  honore. 

Homines  honore  honesti,  hommes  constitués  en  dignités. 

Honesto  loco  natus,  né  de  noble  lieu. 

Érars,  chevalier,  sire  de  Chasteler,  prend  le  titre  de  noble  et  honéte^  dans 
un  titre  du  23  mai  1348  {Bibliothèque  de  Séguier^  à  Saint-Germain  des  Prés, 
volume  1673.) 

1323, 17  juillet,  noble  et  honnête  demoiselle.  Félicitas  de  Luxembourg,  de- 
moiselle. (Voir  dom  Gattiau,  Trésor  généalogique^  1. 1,  u?  4£KS.) 


GHASTELEA  DE  MOULBAIS.  131 

Ge  qui  prouve  que  rétablissement  des  cadets  des  provinces 
étrangères  était  chose  commune  à  cette  époque,  c'est  que  vers 
la  même  époque  où  Thibaut  de  Bauffremont  vint  en  Flandre, 
ilean  son  fils,  y  épousa  Clémence  de  Haucourt.  Marie  de  Hau- 
court  avait  épousé  Thierry  du  Chasteler,  fils  du  premier  Thierry 
venu  en  Hainaut. 

Au  reste,  Thierry  du  Chasteler  n'est  pas  le  seul  de  sa 
maison  qui  reçut  des  bienfaits  des  comtes  de  Hainaut,  Jean  du 
Chasteler,  surnommé  Sarrasin  (que  dom  Calmet,  pages  38  et 
29  croit,  par  erreur  sans  doute,  avoir  été  fils  d'Henri  du  Chas- 
teler, seigneur  d'Autigny  en  1321),  tenait  en  fief  du  comte  de 
Hainaut  en  1333,  ix,i  :  de  terre,  et  Jean  du  Chasteler,  fils 
d'Erard  (frère,  selon  dom  Calmet  de  Jean,  dit  Sarrasin)  tenait 
aussi  en  fief  du  comte  de  Hainaut  trois  cents  livres  de  terre. 

Ce  Jean,  surnommé  Sarrasin,  reçut  d'Edouard ,  comte  de 
Bar,  en  récompense  de  ses  services,  la  forteresse  de  Brouaine, 
en  1328  et  en  13S4,  le  22  août,  Robert,  petit  fils  du  comte 
Edouard,  confirma  cette  donation. 

Ce  même  Jean  du  Chasteler,  surnommé  Sarrasin,  soutenait 
en  1367,  devant  la  cour  souveraine  du  Hainaut,  un  procès 
contre  Jean  de  le  Fosse  ;  vers  le  même  temps  il  se  trouve 
parmi  les  vassaux  immédiats  du  comte  de  Hainaut,  qui  assis- 
taient aux  plaids  de  cette  province. 

Ces  faits  ne  laissent  aucun  doute  sur  l'établissement  de  la 
maison  du  Chasteler  en  Hainaut  ;  elle  conserva  néanmoins 
jusqu'en  1400,  des  biens  en  France  et  en  Lorraine,  puisqu'en 
1388,  Arnoulddu  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  était  vassal 
de  Jean  de  Bourbon ,  comte  de  la  Marche  et  qu'il  prenait  le 
titre  de  seigneur  du  Chasteler,  terre  dont  apparemment  il  con- 
servait encore  une  partie. 

Enfin  le  titre  de  «  cousin  »  (1)  donné  en  1353 ,  par  l'impé- 

(I)  Voici  un  fragment  de  généalogie,  qui  démontre  cette  parenté  et  i*il* 


132  LA  BELGIQUE   HÉRALDIÛUE. 

ratrice  Marguerite  à  Jean  du  Chasteler,  prévôt  du  Quesnoy  et 
petit  fils  de  Ferry  du  Chasteler,  titre  qui  n'a  été  donné  par  les 
souverains  à  ceux  qui  étaient  revêtus  de  certaines  charges 
que  dans  le  quinzième  siècle,  prouve  encore  que  Thierry, 
H*  du  nom,  descendait  de  Thierry  d'Enfer,  puisque  la  parenté 
de  la  maison  du  Chasteler,  avec  les  comtes  de  Hainaut,  tirait 


lustration  de  la   maison  de   Fontaine,  dont  il  sera  question  plus  bas  : 
Valeram,  2*  duc  de  Limbourg,  épousa  en  secondes  noces,  Ermesinde,  com- 
tesse de  Luxembourg  et  de  Namur,  dont  trois  enfants  : 

A.  Henri,  comte  de  Luxembourg,  épousa  Marguerite  de  Bar,  dont  deux 

enfants  : 

a.  Henri,  comte  de  Luxembourg,  tué  à  Woeringe  en  1288,  épousa  Béatrix 
d'Avénes,  fille  de  Baudouin  d*Avéncs,  sire  de  Beaumont,  et  de  Félicité  de 
Goucy,  morte  en  1320,  dont  : 

Henri,  comte  de  Luxembourg,  empereur  en  1308,  mort  en  1313,  épousa 
Marguerite  de  Brabant,  dont  deux  enfants  : 

1.  Jean,  comte  de  Luxembourg,  épousa  Élisabetb,  reine  de  Bohème  et  de 
Hongrie,  dont  :  Charles,  roi  de  Bohème,  empereur,  mort  en  1378,  et  Bonnc, 
femme  de  Jean,  roi  de  France. 

2.  Marie,  épousa  Charles  le  Bel,  roi  de  France. 

b,  Pbiuppine  de  Luxembourg,  épousa  Jean  d*Avèncs,  comte  de  Hainaut  et  de 
Hollande,  dont  : 

Guillaume  d^Avênes,  dit  le  Bon,  comte  de  Hainaut,  épousa,  en  1305,  Jeanne 
de  Valois.  ^ 

Marguerite  d'Avênes,  épousa  l'empereur  Louis  de  Bavière,  et  c*cst  dans 
une  commission  de  1353  qu*elle  donne  le  titre  de  Cousin  a  Jean  du  Chasteler. 

B.  Catherine  de  Luxembourg,  épousa  par  contrat  de  1225,  Matthieu  H,  duc 
DE  Lorraine,  dont  : 

Frédéric  III,  duc  de  Lorraine,  mon  en  1303,  épousa  Marguerite  de  Navare, 
tille  de  Thibaut,  roi  de  Navare,  comte  de  Champagne,  dont  : 

Thibaut  II,  duc  de  Lorraine,  mort  en  1312,  épousa  Isabelle  de  Rumigny, 
dont: 

Frédéric  IV,  duc  de  Lorraine. 

G.  GÉRARD  DE  Luxembourg,  seigneur  de  Durbui,  Rutnich,  Vellance, 
Marche,  etc.,  épousa  Mathilde  de  Glèvcs,  fille  de  Thierry,  comte  de  Glèves, 
sire  de  Diuslaken  et  d*Élisabeth  de  Brabant,  dont  : 

Mathilde  de  Luxembourg,  dame  de  Mulcn,  épousa  Baudouin  de  Fontaine, 
mort  en  1295,  dont  : 

Marguerite  de  Fontaine,  épousa  Jean  du  Chasteler,  qui  assista  au  mariage 
de  Guillaume,  comte  de  Hainaut,  son  cousin,  issu  de  germain  (1305),  dont 
Jean  du  Chasteler,  titré  de  Cousin  par  l^impératrice  Marguerite  d'Avênes. 


GHAST£LER  DE  MOULBAIS.  133 

son  origine  du  mariage  de  Thierry  d'Enfer,  avec  Gertrude  de 
Montmorency,  petite  fille  de  Laure,  fille  du  comte  de  Hainaut. 
Aussi  les  maisons  de  Montmorency  et  du  Oiasteler  se  trai- 
taient-elles encore  d*alliées  dans  le  dix -septième  siècle, 
comme  il  se  prouve  par  les  lettres  écrites  en  1614  et  1618, 
par  Jean-François  de  Montmorency,  à  Gabriel  et  à  Jean  du 
Chasteler. 

L*an  1308,  le  vendredi  après  Pâques,  au  mois  d'avril, 
Thierry  du  Chasteler,  fut  un  des  hommes  de  fief  qui,  conjoin- 
tement avec  messires  Gilles  de  Berlajmont,  Jean  Sauces  de 
Boussoit,  Nicolas  de  Housdaing,  Jean  de  Roisin,  Henri  de 
Lonchin,  Geoffroi  de  Plaisanches ,  chanoine  de  Tournai  et  de 
Mons,  se  rendirent  à  Valenciennes  pour  être  juges  de  la  dés- 
héritance  de  Béatrix,  comtesse  de  Luxembourg,  au  profit  de 
son  fils  atné,  Henri,  comte  de  Luxembourg. 

Il  fut  chargé,  par  lettres  du  12  mai  1308,  conjointement 
avec  Jean  Bernier,  prévôt  de  Valenciennes,  de  renouveler  le 
magistrat  de  cette  ville  : 

c  Nous  GttiUs.  par  le  Gsce  de  Dieu,  Cuens  de  Hayon,  etc.  •  faisons  savoir 
a  tous  ke  ns.  metos.  t.  estaulissons  p.  nous  t.  en  no  liu  nos  chiers  et  ameis 
Feiaules  t  Honsign.  Thieri  dou  Casteler  no  Bailliu  de  Haynn.  •  et  Jehan  Bnier. 
DO  Pvost.  de  Valech.  pour  mett.  t.  p.  oster  les  Eskevins  de  no  Ville  de  Valen. 
ou  gut.  Bourk  t.  ailleurs  en  nodite  Ville.  Et  mandons  t.  commandons  a  ts.  quMl 
ol>eissent  a  iaulz  et  fâchent  en  ce  cas  pour  v.  p.  luy  a  tant  corne  pour  nous 
meisme  se  nous  i  estions  psens.,  sauf  nos  Droitures  t.  no  Hiretaige  en  toutes 
chozes  p.  le  Tiesmoig.  de  cbes  Lettes.  saielees  de  no  Saiel  donn.  lan  mil  ccc. 
et  wit  le  douzime  jour  dou  Mois  de  May.      {Trésorerie  des  chartes  à  Mens.) 

Le  15  juillet  de  la  même  année,  il  fut  envoyé  avec  Érard  de 
Florsi,  chevalier,  et  Henri  de  Roelens,  écuyer,  pour  s'em- 
parer du  château  de  Mirwart.  Voici  cette  commission  : 

<  Pb.  contesse  de  Haynn.  >  faisons  savoir  a  tous,  ke  nous  avons  mies  et 
estanli,  mettons  et  estaulissons  p.  nous  et  en  no  liu  i  Nos  chiers  foiaules 
Mons.  Thiery  don  Casteler,  Bailliu  de  Haynn.  i  Mons.  Evrard  de  Florsies  Chlrs. 
et  Henry  De  Roellens  Escuier  et  cascun  diaus  a  par  lui  pour  prendre  t.  reche- 


134  LA  BBL^ltfJB  HÉHAXDIOUE. 

voir  de  par  Moi&s  et  en  no  d5  :  le  resaiaine  ke  Revens.  Pères  en  nre.  Sign.  no& 
chiers  Sir  et  Cousins  Mesir  Thiebaus  par  le  grasce  de  Dieu,  Evesque  de  Liège 
nous  doit  foire  dou  Gastiel  et  de  le  Tre.  de  Mirewaut  et  des  apptenanches* 
Et  de  tout  chou  de  coi  li  Evesqz.  ay  eus  de  Liège  v.  ses  gens  Nous  dessaisirent 
Et  cbou  ke  par  les  devant  dis  en  sera  fait  t.  ordenet  v.  par  Tun  v.  par  les  deus 
diaut.  Nous  ra«)i8  et  trons.  ferme  et  estante  par  le  Tieamoing  de  ches  Leits. 
saielees  de  no  Saiel.  Donn.  a  Binch  le  Jour  de  le  Division  des  Apostes  Tan  do 
grasce  mil  ccc.  et  wit.  (Triêùrerie  de*  chartet  à  Motu.) 

L*expédition  fut  malheureuse  ;  Thierry  du  Ghasteler  fut 
fait  prisonnier  et  détenu  à  Bouillon,  ainsi  que  Jean  de  Mon- 
tigny,  chevalier,  et  une  partie  de  leur  suite.  Dès  que  Philip- 
pine de  Luxembourg,  comtesse  de  Hainaut,  eut  appris  leur 
détention,  elle  chargea,  le  14  août  1308,  Godefroi,  seigneur 
de  Daulos,  et  Henri  de  Roelens,  de  négocier  leur  rançon. 
L*acte  fut  conçu  en  ces  termes  : 

f  Ph.  contesse  de  liaynn.  »  a  tous  chians  ki  ces  psentes.  Lettres  vront. 
V.  oront  salut.  Corne,  no  cfaier  et  ameit  Messir.  Jefaans  de  Montigni  Saint 
Xposle.  et  c  Mesir.  Thieris  dou  Gasteler  BaiUius  de  Haynn.  i  soient  ps.  et  dc- 
tenut  en  le  Ville  t.  ou  Gastiel  de  Buillon  de  p.  le  Evesque  de  Liège  le  Pvost. 
dd  Buillon  v.  de  p.  autrui.  Et  Nous  aiens  pet.  et  requis  à  Nobles  Homes  nos 
chiers  t.  especialz  amis  Godefroit  Sign.  de  Daulos  et  Henri  De  RoUens  Escuier, 
ke  il  pour  lamour  de  nous  se  voeUent  entremetere  de  pourer.  et  de  pourca- 
chier  le  dclivranche  v.  le  recreance  des  devant  dis  Mons.  Jeh.  Mons.  Thiery, 
leur  Gompoingnons  t.  leur  Maisuies.  Et  chou  ke  li  devant  dit  Sire  de  Doulos 
et  Henris  v.  li  vus  diaus  feront  peurront.  v.  pourcacheront  es  choses  devant 
dites  en  le  delivranche  v.  en  le  recreanche  des  devant  dis  Arrestes  Nous  les 
tenons  ferme  et  estaules  et  leur  prometons  t.  a  cascun  diaus  a  délivrer  t.  a 
desdamigier  de  toutes  les  choses  dess.  dites  et  se  leur  renderiens  tous  leurs 
Goustes  Frais  et  les  Damages  ke  il  v.  antr.  p.  iaulz  feroientv.  cncouroient  en 
loccoison  des  choses  dess.  dites,  si  avant  que  il  le  voiroient  retenir  par  leur 
simple  sairement  sans  aut.  proeve  traire.  Et  a  che  faire  tenir  et  a  emplir  ke 
dess.  est  dit  Nous  avons  obligiet  t.  obligeons  Nous  nre.  Hoir  et  tous  nos  Biens 
par  tout  V.  on  les  poroit  tver.  jusq.  a  plaine  satisfassion  des  choses  dess.  dites 
p.  le  Tiesmoing  de  ces  Lelts.  saielees  de  no  Saiel.  Donn.  a  Mons  Tan  de  gce. 
mil  CGC.  t.  wit  le  Vigile  de  le  Assumpition  Nre.  Dame. 

{Tréêorerie  des  eharÈa  à  Mons.) 

La  même  comtesse  Philippine,  veuve  de  Jean,  comte  de 


CHAfiTELBR  DB  HOULBAIS.  13B 

Hainaut,  testa  à  Valenciennes ,  le  samedi  avant  la  Saint* 
Ambroise  de  Tan  1310.  Elle  choisit  Thierry  du  Chasteler, 
bailli  de  Hainaut,  pour  un  de  ses  exécuteurs  testamentaires. 
Dans  le  compte  de  sa  gestion,  fait  en  septembre  1313,  le  jour 
de  Notre-Dame,  il  porte  la  qualification  de  «  chevalier.  » 

BxU^to  de»  eomptoA  de  la  maBBardrle  cle  la  ville 

de  lIonB. 

(Les  Originaux  sont  dans  los  ArchiTes  de  ladite  Ville.) 
COMPTE  DE  L'AMKÉE  i308. 

Chapitre  4*. 

It.  pr.  iijj.  Lots  de  Vin  de  Rin  envoyés  à  Mo.  Signr.  Thieri  dou  Gasteler..,i"- 

It.  pr.  ij.  Lots  de  Vin  Nouvel  et  ij.  Lots  de  Vin  de  Rocelle  pntes  à  Hosign. 

Thieri  douGasteL  quand  il  migna  à  le  liaison  Jakemon  Joye..,,..  vij^.  iiQ'^. 

It.  à  Watr.  as  Glok.  pr.  doner  à  Ifonsr.  Thieri  dou  Castelcr...  xi"...,v-m 

Chapitre  5«. 

It.  k  Mo.  Sign.  Thieri  dou  Gasteler  pr.  les  Rentes  dou  Noèl  ran  Hccc  et  viîj. 
et  pour  aucune  cose  ki  en  demora  à  palier  d'autr.  an.  vg"...  xixf...  viU'. 

Chapitre  6«. 

It.  pr.  iiij.  Lots  de  Vin  de  Rocelle  et  iiij.  Lots  de  Vin  de  Rin  pntes.  à  Mo. 
Sigo.  Thieri  dou  Gasteler..,,.*  xviij^.,, 

COMPTE  DE  L*A1CN£E  1300. 

Chapitre  ii*. 

U.  recliuit  pour  les  preaus  Monsigneur  Thieri  dou  Gasteler  au  Noél  Tan 
Mcctetbt..,,..  xix^..^*. 

COMPTE  DE  l'année  1310. 

Chapitre  1". 

En  Tan  de  Grasce  mil  trois  cens  et  dis,  le  Mardi  devant  le  jour  St.  Gliment, 
contèrent  li  Eskievins  de  Mons  à  Jehan  de  Villes  adont  Recheveur  de  Haynn. 
des  Rentes  qu'il  avoient  rechuites  pour  Monsigneur  le  Gonte  en  Deniers,  en 
Àvainne  et  en  Gapons,  dou  tme.  dou  Noil,  Tau  mil  trois  cens  et  dis  et  des 
Pensions  avie  qu*il  avoient  payet  pour  Mons.  h  Arras  au  my  May  et  au  premier 
joor  de  Jung  Tan  mil  trois  cens  et  ly.  et  porta  contes,  ke  li  Ville  demora  devans 
^  Monsigneur,  tout  eoatet  et  rabatut  au  tienne  dessus  dit,  si  corne  il  appert 


136  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

p.  ledit  conte  uxvjf  et  ig"*.  Tourn.  lesquels  iehans  De  Villes  rechuit  as  Eskie- 
vins  devant  dis  corne.  Recheveres  de  Haynn.  si  come,  il  appert  p.  se  Lettre  de 
quittanche  sour  chou  faite  et  fut  chuis  contes  acceptes  par  devant  c  Mons. 
Thieri  dou  Gasteler  adont  bailliu  de  Haynn.  •  Maitre  Jehan  de  Florence,  le 
Recheveur  devant  dit  et  autre  plente  de  boines  gens,  Tan  et  le  Jour  dessus  dit. 

AUTBE  COMPTE  DE  LA  MÊME  ANNÉE  1310. 

Chapitre  5*. 

It.  payet  au  Bailliu  de  Haynn.  pour  xij.  Vies  R.  et  J.  Gapon  et  xig«  p.  an  ke 
li  Ville  li  doit..  Jx^..  vijf..  ij*. 

COMPTE  DE  L*ANNÉE  1313. 

Chapitre  4*. 

It.  doit  li  Ville  ^  Jeh.  Louis  con  donna  k  Mons.  Thieri  dou  Chasteler 
XXV.  flor.  à  make  ki  valent  k  xK.  Tourn.  le  pièce  L".  Tourn.  et  li  furent  pr. 
cou  ql.  aida  le  vile  k  akicver  k  Mons.  Dou  Don  dou  quarantisme  de  vendre 
Tre.  k  vie  et  ravoir  le  Maletote Lff...„...t» 

AUTRE  COMPTE  DE  LA  MÊME  ANNÉE  1313. 

Chapitre  3*. 

It.  paiiet  k  Mons.  Thieri  dou  Chasteler  pour  xij.  Vies  Rentes,  xig^^.  blans 
et  j.  Gapans  pour  les  Awcttes  kokeron,  si  valnt.  li  Rentes  xxg^  cest  en  somc. 
xiij".  vigf.  Tour. 

Chapitre  4«. 

It.  paiiet  pour  vin  pnscntet  de  par  les  Eskievins  au  Bailliu,  k  Mons.  dou 
Chasteler,  k  chiaus  dou  Consel  Monsigneur  et  k  pluiseurs  autres  boines  gens 
depuis  St.  Remy  Tan  mil  iijc.  et  xiij  Jusques  k  lenuis  de  Quaresmiaul  suiwaiit 
aps.  si  qu'il  appert  p.  les  picches..,,.**  xxijf...  \\^. 

En  qualité  de  bailli  de  Hainaut,  il  prononça  au  mois  d'août 
de  Tan  1311,  une  sentence  au  sujet  de  l'abbaye  de  Saint-Denis 
en  Brokeroi,  près  de  Mons.  Cette  pièce,  conservée  dans  les 
archives  de  ladite  abbaye,  est  un  des  plus  beaux  titres  de 
Thierry. 

Le  18  octobre  1312,  le  dimanche  avant  la  Saint-Luc,  il 
adressa,  au  magistrat  de  Mons,  une  ordonnance  concernant 
les  monnaies,  et,  en  1315,  il  passa  par  devant  le  même  magis- 
trat une  obligation  de  douze  sous  de  rente,  au  profit  de  Roland 


CHASTELER  DE  HOULBAIS.  137 

et  de  Mainfroid  Turck,  que  nous  avons  donnée  plus  haut. 
Voici  Tordonnance  relative  aux  monnaies  : 

i  Thieris  dou  Ghastdler,  Chlrs.  Baill.  de  Haynn.  •  Au  Prévost  de  Mons 
Salot,  Nous  y.  mandons  ke  y.  fâchiez  faire  le  Ban  au  pmier.  markiet  ki  sera  k 
Mons  et  as  autres  markies  ossi  des  Villes  ki  st.  dedens  vo.  Pvostet.  ke  n.  ne 
Mit  si  hardis  sour  le  monoie.  a  pdre.  et  sour  le  v.  de  loys  percheyende,  aceate 
T.  s  leuyes  baudekins  a  keval  de  qlconkes.  forge  ql.  soient,  soient  de  le  forge 
Mos.  y.  dautre  ne  escerluis  de  Braybant,  ossi  sauf  chou  ke  chius  ki  ont  les 
baadekins  de  le  forge  Mous,  il  ne  les  pderonl  mie,  ains  seront  portet  a  le  moie. 
Vos.  à  Valenchn.  et  on  leur  rendera  aut.  monoie  ossi  boine  et  ossi  souffisante 
p.  ce  ke  nus  ne  puist  penser  ke  Mesig.  Voelle  se  monoie  abatre  et  p.  che  ossi 
Ice  les  communes  gens  ne  sevent.  li  ql.  st.  de  le  forge  Mos.  v.  no  et  tout  li 
autre  baudekin  a  keval  et  li  est...  deff.  dit  seront  pdut.  sans  nul  rapiel.  et  dites 
ke  che  ban  no.  faisons  faire  p.  le  consel  Mos.  p.  chou  ke  li  Pays  est  déchus 
des  Baadekins  a  keval,  par  chascun  cui  de  ke  ce  soit  de  le  monoie  Mos.  et  eil 
ki  maitenat.  les  font,  foire  les  font  plus  foin  les  iiy^.  au  March  et  plus  ke  ne 
soit  le  mooie  Mos.,  si  ke  se  chosse  nus  ne  si  prent  warde  et  li  grat.  et  li  petit 
en  seront  dechuit.  Si  faite  ce  Ban  sougneusement  faire  et  renouveller  devons 
iii.  markies  tous  en  route,  et  as  Villes  ossi  de  vo.  Puostet,  v.  markiet  keuront, 
et  faites  ossi  crier  p.  chou  ke  les  gens  poront  demander  quelle  monoie  il  pren- 
deront  ;  ql.  poront  prendre  seurement  les  esskiellois  ke  mesir  fait  faire  a 
Valenchn.  et  le  monoie  Levesque  de  Gambray  et  toutes  les  monoies  le  Roy  de 
Franche  d*or  et  d*argent,  blankes  et  noires  et  le  florins  de  Florenche  et  les 
Esterlins  d*Engletiere  et  nient  autres.  Et  vous  mandons  et  comadons  a  tous 
ants.  Sieijans  et  Justiches  dedens  vo.  Pvostet.  kil.  les  Sjans  ke  nous  avos. 
estaolis  v.  estaulirons  par  nos  Lett.  pendans  p.  faire  nenir  ce  ban  et  arrester 
les  monoies  deffendues  soient  aidant  et  confortant  sil  en  ont  besoing  v.  I  le 
requerront.  Don.  a  Valenchn.  le  Dimeche.  devat.  le  Saint  Luc.  TAn  de  Grase 
mil  iij«.  et  ilj.  {Archivée  deUtvUUde  Mim.) 

COMPTES  DE  L*A]CNÉB  1315. 

Chapitre  2«. 

U.  payet  p.  1.  despens  fait  en  le  Maison  le  Mayeur  pour  Mons.  Thieri  dou 
Chasteler,  le  Pvost,  le  Mayeur  et  les  Eskievins  le  jour  con  monstra  les 
Armes..,,.,  xxf..,. 

Chapitre  3*. 

It.  paiiet  pour  yj.  Wardecors  pour  le  Bailliu,  Mons.  Thieri  dou  Gasteler,  le 
Prost,  le  Mayeur,  Nicaise  Dousart  et  Alart  Le  Glerch  xxiij".  viUf.  i.  gros  p. 
n'-  Talent  et  boinne  monnoie...  ixvj*^..  vQ'...  vij'. 


138  LA  BBLGIftUB  HÉAALftmnB. 

Il  mourut  en  1819,  vers  le  2  février.  Cette  date  est  prcmvée 
par  les  comptes  de  la  ville  de  Mons,  qui,  à  dater  de  cette 
époque,  paya  à  sa  veuve  une  rente  qu'elle  lui  devait  : 

COMPTE  DE  L* ANNÉE  1317. 

Chapitre  5«. 

It.  payet  a  le  feme.  Hong.  Thieri  dou  Gasteler  p.  xij.  Vies  Rentes,  xig*". 
blans  et  J.  Gapon  con  li  doit  à  Noël  p.  les  aweltes  kokeron,  pmi.  iniijf.  ix**. 
blans,  XV".  j.  blans,  valent  Torn...  xvj"..  „...  xviij**. 

COMPTE  DE  L'AlfHtB  1319. 

Chapitre  3*. 

It.  payet  ponr  les  dépens  Jehan  De  Le  Porte  qui  a  la  à  Vatench.  pler. 
à  Hons.  Thieri  dou  Gasteler  pour  celi  besoigne...,,...  vjf...„ 

It.  payet  p.  les  fhiis  Bauduin  De  Leloge  et  sen  Vallet  ki  alerent  à  ij.  Chevaux 
à  Valench.  Pler.  à  Mons.  Thieri  dou  Gasteler  des  florins  ke  Mesir  avoit  en- 
voyés p.  payer  les  Bourgois  de  Gompiegne..,,..  xxviij^.  ix<>. 

It.  payet  A  le  feme.  Ki  fu  Mons.  Thieri  dou  Gasteler  pr.  xg.  Vies  Rentes, 
xiij^.  blans  et  I.  Gapon,  ke  li  Ville  li  doit  cascun  an  k  Noël  pour  les  awettes 
kokeron  se  contieift  cascune  Rente  iij.  Stiers  Devaine,  iiy.  Gapons  etxiy'. 
blans  pmi.  xf.  xi**,  blans  le  Rente,  valent  pmi.  les  xiij''.  blans  et  le  Gapon 
vj".  xwy.  blans  ki  valent  k  Tourn...  xij"...  gf...  ix^. 

COMPTE  DE  l'année  1326. 

Article  final, 

A  ce  conte  faire  furent  Mesyr  I>e  Naste,  Mesyr  De  Boussoit,  Mesyr  Mikiuls 
De  Lifne,  <  Mesyr  Thieri  dou  Gasteler,  >  Mesyr  Depottes  ;  li  Abbés  de  Vkogne, 
iehans  Biermers;  Jakemes  De  Haubuege,  Maists.  Jehans  De  Horenehe,  Jefaans 
Don  Fayt,  Lambiers  Ghillars,  Aoustrines  Li  Taye,  Jehans  De  Bierlai»ODt, 
Willes.  De  Hauehin;  Jehans  Gounes,  Alars  Dou  Peh.,  Nicaise  Li  Orfèvres, 
Huars  De  Biaumont;  Lambrs.  Alowe,  Simons  Li  Candillons,  Jehans  Godefrois, 
Willes.  De  Biaumetiel  et  pluiseur  aut.:  chies  Gomptes  fU  fais  k  le  Maison 
Willes  De  Biaumetiel  le  sesime  jour  de  March  en  Tan  M.  iijc.  et  xxvj. 

Ses  obsèques  eurent  lieu  à  Valenciennes.  Son  fils  Guil- 
laume et  ses  hoirs  dirent  chargés  de  payer  annuellement,  à 
l'église  paroissiale  de  la  seigneurie  de  Moulbais,  où  il  fonda 
un  obit,  une  rente  pour  l'anniversaire  de  son  père  (1). 

(1)  Un  monument  a  été  placé  dans  Téglise  de  Moulbais,  en  Miémoir^  et 


I 

t 


GHASTÉLER  DE  «ÔULBAIS.  1S9 

n  ëpousia  :  1«  Béatrix,  dame  de  Bouchain  ;  2»  Marie,  héri- 
tière de  Moulbais  ;  3«  Marie,  dame  de  Ville,  fille  de  Harduin  de 
VîUe  et  petite  fille  de  Jean,  dit  le  Mayeur,  seigneur  de  Ville. 
Elle  lui  sur\'écut.  M.  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles, 
dans  sa  généalogie  imprimée,  avait,  d'après  un  ancien  manus- 
crit, désigné  Marie  de  Ville,  sous  le  nom  de  Marie  de  Harchies. 

Dans  ses  notes  manuscrites,  le  marquis  se  rectifie  en  ces 
termes: 

«  J'ai  trouvé  dans  les  archives  du  Val  des  Écoliers,  que 
Harduin  de  Ville  était  fils  de  Jean,  dit  le  Mayeur.  Quand  j'ai 
fait  imprimer  que  Thierry  avait  épousé  Marie  de  Harchies, 
selon  un  ancien  manuscrit,  j'avais  cru  que  les  seigneuries  de 
Ville  et  de  Harchies ,  ayant  eu  les  mêmes  possesseurs,  ces 
noms  étaient  les  mêmes,  car  dans  le  manuscrit  il  y  avait 
Marie  de  Harchies.  C'est  une  preuve  du  danger  que  l'on  court 
en  ne  citant  pas  littéralement. 

»  Actuellement,  je  sais  que  c'est  de  Ville-sur-Haine  que 
Harduin  était  seigneur,  tandis  que  la  maison  de  Harchies 
l'était  de  Ville-lez-Pommereuil.  » 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Thierry  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Helemmes,  par  la 
mort  de  son  père,  ainsi  que  de  Biellaing  qu'il  eut  de  son  vivant,  mort 
sans  enfants  en  13^7,  et  inhumé  à  Valenciennes.  Il  devint  aussi  bailli 
de  Kainaut,  vers  i321. 

Il  est  prouvé  par  les  registres  de  la  ville  de  Mens  que  Thierry  était 
fils  de  Thierry  qui  précède.  On  y  voit  qu'après  la  mort  de  ses  père  et 
mère  il  hérita  d*une  rente  de  xn  sols  que  la  ville  leur  devait. 

n  épousa  Marie  de  Honcourt,  veuve  de  Jean  de  Honcourt,  qui  vivait 
en  1301.  Étant  mort  sans  enfants,  elle  eut  pour  héritier  Renaud,  sire 
de  Honcourt,  son  neveu. 

Jean  du  Chasteler  et  de  sa  femme.  II  ne  porte  ni  date  ni  aucune  inscripUon. 
Les  pieds  de  Thomme  sont  garnis  de  longs  éperons  et  posés  sur  un  chien.  Il  y 
a  aussi  un  petit  chien  aux  pieds  de  la  femme.  L*écusson  est  k  la  bande  accom- 
pagnée d*nn  lion  non  couronné. 


140  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

u  Lettres  par  lesquelles  Renaud,  sire  de  Honcourt,  quitte  le  comte 
de  Hainaut  des  sommes  mentionnées  au  testament  de  monseigneur 
Thierry  du  Chasteler,  de  Marie  de  Honcourt,  sa  femme,  dont  il  est 
héritier,  1332,  le  jour  des  Cendres  (i).  » 

Les  faits  qui  vont  suivre  sont  empruntés  à  M.  Goethals  : 

u  En  1316,  Thierry  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Biellain^, 
fut  chargé  par  le  comte  de  Hainaut,  de  recevoir,  à  la  cour  de  Mons, 
la  déshéritance  faite  par  Jean  de  Valcnciennes,  chevalier,  sous  In 
réserve  de  Tusufruit  pour  sa  femme,  Marie  de  Honcourt,  au  profit  de 
Jean  Bernier,  receveur  du  comte  de  Hainaut.  L'acte  qui  en  fut  dressé 
porte  la  date  de  la  décollation  de  Saint-Jean-Baptiste,  29  août  1316. 
Jean,  dit  Villain  de  Saint-Hilaire,  chevalier,  y  figure  comme  bailli  de 
Hainaut. 

»  Louis,  roi  des  Romains,  le  chargea,  par  lettres  signées  à  Cologne^ 
le  3  décembre  1314,  de  régler  les  limites  de  son  royaume,  vers  le 
territoire  de  France.  Dans  ces  lettres,  il  est  qualifié  de  seigneur  de 
Biellaing,  chevalier. 

»  En  qualité  d'arbitre,  choisi  par  le  comte  de  Hainaut,  il  prit  pari 
à  un  compromis  qui  fût  arrêté  le  mardi  après  le  dimanche  de  Quasi- 
modo  de  Tan  1320,  au  sujet  d'un  différend  entre  le  chapitre  de 
Cambrai  et  le  comte  de  Hainaut.  Il  y  est  qualifié  de  chevalier,  seigneur 
de  Biellaing. 

»  L'an  1321,  le  vendredi  avant  la  Sainte-Croix,  Thierry  çlu  Chas- 
teler, bailli  du  Hainaut  et  seigneur  de  Biellaing,  reconnut,  conjoin- 
tement avec  les  meilleurs  chevaliers  du  comté,  que  Jean,  roi  de 
Bohême  et  de  Pologne,  comte  de  Luxembourg,  avait  fait  foi  et 
hommage  au  comté  de  Hainaut. 

»  Le  dimanche  de  Mi-Carême  de  l'an  1322,  Guillaume,  comte  de 
Hainaut,  chargea,  par  lettres  signées  à  Valcnciennes,  Thierry  du 
Chasteler,  son  bailli  de  Hainaut,  de  faire  en  son  nom  un  acte  de 
déshéritance.  Dans  un  autre  acte  de  cette  année,  passé  aussi  à  Valen- 
ciennes,  le  lendemain  de  la  Saint-Jean-Baptiste,  il  est  cité  parmi  les 
hommes  de  fief:  Thierry  du  Chasteler,  sire  de  Helemmes  et  de  Biel- 
laing, bailli  de  Hainaut. 

(1)  Le  comte  de  Saint-Génois,  Manumentê  anciens^  t.  II,  p.  SO. 


fiiU$m4HI  P^  NAIMÂISU  141 

»,  fa  i9^t  |9  Y^dr^  av9Ql  li  Mte  da  Noine-fiAB¥),  en  mars,  foi 
PMté  av  ^9is  CMttUil,  l'aote  d*adhériUace  de  la  terre  d*Bscoiid(ouvre, 
aift  proil  d»  oomie  de  Halnaul.  Thierry  du  Chasteler  y  figure  comme 
bfiiiUi  de  Hainaut. 

»  Thierry  du  Chaeteler,  chevalier,  seigneur  de  Helemmes  et  de 
Biellaing,  servit  d'homme  de  fief  dans  Facte  d'adhéritance  de  la  terre 
d*E8tainkerque,  au  profit  du  comte  de  Hainaut,  qui  fut  passé  à  Mons 
ebea  dame  Marie  de  le  Loge,  le  mardi  devant  la  Saint-Martin  d'hiver. 
Tan  4325.  Jacques  du  Sart,  chevalier,  occupait  alors  la  charge  de 

■ 

bailli  de  Hainaut.  » 

B.  Jean,  qui  suit,  VI. 

C.  Guillaume  ou  Ghuis(i)  ni;  Chastelsb,  chevalier,  seigneur  de 
Moulbais,  possédait  des  fiefs  à  Frasne,  h  Ergnault  et  h  Dlicqui. 

Un  titre  du  i*'  janvier  4367,  prouve  que  Guillaume  du  Chasteler 
était  alors  seigneur  de  Moulbais.  Le  voici  : 

Sachent  tout  chil  ky  cest  Escrit  veront  v.  oiront  kc  Jchs  Li  Roys  et  Ysabiaus 

Brandoulle  se  Feme  andoye  ensaulle  se  eparuret.  pdevant.  laieiis  de  i  Noble 

homme  WHlaume  dou  Gasteler,  1 1.  se  disireterent  dou  courtil  ki  fu  Jak.  Ra- 

doul  t.  dou  courtil  qui  fu  Gautelet  le  Flamench  bien  t.  a  loy  as  vs  t.  as 

Coustumes  dou  liu  et  paueret  los  Droitures  audit  Seigneur  p.  ti^  manière  t.  p. 

tel  cdicioo.  que  li  Dairains  viuaus  dials  deuls  en  puet  fcre  toute  sen  pure  vo  - 

leiteit  soit  vendre  vius  vendre  v.  doner  v.  en  auUrc  uiignicrc  cviertir.  t.  se  Ij 

Dairains  viuas.  des  Deuls  devt.  dis  aloitde  vie  a  trcspassemt.  sans  fcre  Ordc- 

naehe.  diceli  irtaige  dessus  dit  se  vellet.  11  doy  devt.  nonimet  Jhs.  t.  Isabiaus 

kechis  yrataiges  soit  de  se  vres  t.  des  partis  de  le  maisneetaye  p.  a  coy  advoek 

le  maisneetaye  ne  puis  keyr  en  riens  t.  vellet.  H  doy  devat.  nommct  cest  a 

savoir  Jehs  t.  Ysabiaus  ki  cbis  iretaiges  voist  aUeurs  aultres  Rnfans  ficaule- 

met.  t.  est  a  savoir  q.  cel  iretaige  devant  nomyet  ke  Jehs.  Lirois  t.  Ysabiaus 

Brandoulla  laquissent  ensaulle  encore  est  asavoir  que  Jehs.  Lirois  t.  isabiaus 

se  Feme  paeUet.  cbe  dit  iretaige  rapieller  de  commun  acort.  t.  fere  tout  leur 

bon  profit  en  quelques  koukes  manie  ki  leur  plera  a  faire  t.  se  li  huys  des 

Deuls  devant  dis  aloit  de  vie  a  trcspassemt  fuist  Jchs.«v.  Isabiaus  sans 

(1)  11  est  probable  que  le  nom  de  Guillaume  lui  fut  donné  en  mémoire  de 
Guillaume  d*Au(igny,  son  grand  oncle. 

L^usage  de  prendre  indifféremment  le  nom  de  Guillaume  ou  de  Ghui^  est 
ancien.  Ghui  Geoffroif  duc  d^Acquitaine,  prit  aussi  le  nom  de  Guillaume. 

Moreau,  Discourt  sur  VHistoire  de  France^  vol.  xiii,  p.  381. 

LA  BBLG1QUB  HÉRALDIQUE,  IH.  10 


142  LA  BELGIQUE   HâRALDIOUB. 

avoir  rapi«Uet  (i)  ensi  ke  deseure  est  dit  t.  devisiet  si  veuUent  H  doy  dessus 
nommet  que  cille  Ordenache.  s.  dit.  fête,  et  tenue  en  le  mniere  ke  ehi  devat. 
est  dit  t.  deviset  a  tout  chou  ki  chi  dcvar.  est  dit  t.  deviset  fere  et  connoistre 
furent  apiellet  comme  Eskievin  «  Will.  dou  Casteler  >  Jehs.  li  Eelus  (2).  lehs. 
Platiaus  Jak  dou  Frasne  Jak  14  Owiaus  Grarts  Descas.  Lotairs  Li  Fièvres 
Jehs.  Watrelos  t.  c.  Maires  Jehs.  Papinars.  Che  fti  fait  lan  de  Grasse. 
M.  CGC.  Lxvu.  ou  Mois  de  Gevier. 

Il  fut  reçu  châtelain  et  gouverneur  d*Ath,  de  Flobeoq  et  de  Lcs- 
sines,  le  samedi  avant  le  jour  de  Sainl-Matthieu»  en  i346.  Voici  un 
extrait  du  compte  de  la  châteilenie  d'Ath,  de  Flobecq  et  de  Lessines, 
qui  prouve  cette  qualification.  Ce  compte  est  du  li  avril  4350  : 

Recepte  c  Willaume  dou  Casteller  Castellain  d*Ath,  de  Flobieeque  et  de 
Lessincs  (3),  i  des  esploits  de  le  Gastelenie  d*Ath  depuis  le  prochain  dimanche 
après  le  jour  de  Gloses  Paskes  qui  fa  le  xj.  jour  dou  mois  d'apvril  Tan  mil 
trois  cent  et  cinquante  que  li  Gastelains  compta  a  court  jusques  au  mardy 
après  le  jour  de  Tlnvention  Sainte  Crois  qui  Ai  le  x*  jour  dou  mois  de  May 
Tan  mil  trois  cent  cinquante  et  un  suiwant  après  s*a  en  che  terme  un  an  et  ud 
mois. 

Pour  les  dcspens  c  Gillion  Fil  le  Castellain  »  se  vallet  et  ses  chevaux 
liquds  fù  envoyés  en  Hollande  par  deviers  Medame  dou  comand  le  Castellain 
environ  le  S*  Pol,  se  li  fist  le  Castellain  savoir  que  Messire  li  Dux  Willaumes 
ses  finis  estoit  partis  de  Haynnaut  par  nuict  bien  a  Ix.  chevauls,  si  ne  savoit 
on  a  quoy  il  pensoit  vj.  Escus  valoient  adont  xx.  f.  vj.  D.  li  pieche  lieve... 
\iK..  iijr.  (Chambre  det  compta  du  Roi  à  Lille,) 

Guillaume  du  Chasteler  ftit  chargé ,  conjointement  avec  Jean  Ber- 
nier,  bailli  de  Hainaut,  et  Jacques  de  Maubeuge,  clerc,  par  lettres 
délivrées  Tan  i3i5,  le  jour  des  Innocents,  de  retirer  des  mains  de 

(i)  Dans  rOriginal  le  mot  rapiellet  est  répété  et  ponctué  dessous. 

(2)  Ce  titre  passé  pardevant  les  Echevins  de  Monlbais  prouve  que  Jean 
TEnclus  était  alors  Echcvin  de  Monlbais.  Il  est  déjk  parlé  de  Jean  TEnelas  dans 
les  Registres  du  Conseil  de  Hainaut,  dont  un  extrait  est  ci-dessus  reproduit 
sous  le  Â  mars  1360.  Il  fut  amené  à  loi  par  Arnoul  Du  Chasteler  au  nom  de 
Guillaume  son  père  le  11  juin  1375. 

(3)  11  fut  établi  Châtelain  en  13i6,  comme  se  voit  par  Textrait  suivant  du 
registre  déposé  à  la  maison  de  Ville  d*Ath.  Che  tant  plaintei  a  Loy  faUe» 
puis  lé"prochaitt  Samedi  devant  le  jour  saint  Mahui  Van  mil  HjC,  XLVi^  que 
c  Willaumes  dou  Casteller  »  fu  estaulis  Castellains  4'A/A,  de  Floberg  et  de 
Lessines. 


CttASTELBR  DE  MOULBAIS.  143 

3ire  Baude  Crespin,  d'Arras,  toutes  les  lettres,  chartes  et  quittances 
qtt*il  pouvait  avoir  des  comte  et  comtesse  de  HainaiU,  ses  père  et 
mère,  d*en  dresser  inventaire  et  d'en  donner  décharge. 

Il  suivit  constamment  la  fortune  de  Timpératrice  Marguerite.  Ce 
ftit  lui  qui  flt  avertir  cette  princesse  du  départ  imprévu  du  duc  Guil- 
laume, son  fils.  Il  envoya  à  cet  effet,  en  Hollande,  Gilles  du  Chasteler, 
son  fils.  Cette  mission  fût  accomplie  en  1349,  environ  la  Saint-Paul  (i). 

Vers  la  Saint-Paul  i35i,  Timpératrice  Marguerite  renvoya  à  Avignon, 
(pendant  son  absence,  Jean  du  Chasteler  fut,  par  intérim,  gouverneur 
et  châtelain  d*Ath),et  en  revint  vers  le  mois  de  juin  i3«Sâ.  A  son  retour 
il  eut  entrée  au  conseil  de  Timpératrice-reine,  et  se  trouva  aux  états 
qu'elle  assembla  à  Mons  et  à  Yalencienncs.  En  i353,  il  accompagna 
Nicolas  de  Lalaing,  bailli  du  Hainaut,  et  d'autres  chevaliers,  dans  une 
entreprise  militaire,  contre  Anchin,  qu'ils  pillèrent. 

Ce  fut  par  les  ordres  de  la  comtesse  de  Hainaut,  qui  prétendait  que 
cette  abbaye  faisait  partie  de  ses  états  ;  la  Franco,  au  contraire,  sou- 
tenait qu'elle  était  située  en  Artois.  Cependant  Guillaume  du  Chaslelcr 
fut  invité,  par  lettres  du  26  novembre  i353,  où  il  est  qualifié  d'écuyer, 
de  se  rendre  k  la  cour  du  roi  de  France,  pour  s'excuser  des  forfaits 
commis  à  l'église  d'Anchin  et  au  village  de  Peskencourt,  ce  qu'il  fit  à 
Paris,  le  13  décembre  suivant. 

Voici  la  commission  de  l'impératrice  Marguerite  : 

Marguerite  Contesse  de  Haynnau,  de  Hollande  de  Zeelande  et  Dame  do  Frize 
a  Révérend  Père  en  Diu  Labbet  de  Saint  Jehan  en  no  Ville  de  Vallenchienncs, 
i  MoDsr.  Jehan  don  Casteler  no  Cousin  >  Prouvûsi  de  no  VWe  dou  Quetnoit^ 
et  a  nos  fiaules  Biernard  Royer,  et  Monssr.  Jehan  Bailliu  Caiioine  de  no  Eglise 
de  notre  Dame  de  Le  Sale  de  nodicte  Ville  de  Valenchiennes  v.  a  deux  diaus 
salut. 

Gomme  nous  soyemes  tenus  par  raison  de  Warder  et  deffendre  les  drois  de 
frankises  des  Bénéfices  piertenans  a  no  collation  lesquels  ont  fondé  no  prédé- 
cesseurs de  boine  mémoire.  A  le  supplication  de  Seigneur  Jakemou  Lughelin 
no  Capellain  de  le  principal  Gapellenie  de  no  Castiel  dou  Quesnoyt  ;  lequel  dist 
appertenir  daschiens  tamps  usage  et  coustume  au  Capellain  de  le  dicte  Gapel- 
lenie pour  le  cause  doudit  benefisse  toutes  coses  chl  après  contenues,  premiers 

(I)  Voir  PetUe  chronique  de  Hollande^  t.  T,  p.  2S0,  et  le  Compte  de  la  Châ- 
taienU  d'AM,  de  1350. 


144  LA  BBLGIOUE  HÊRALDIQQB. 

ung  disniaige  en  pluisieurs  pièces  de  tlere«  entre  no  Ville  dou  QuesDoyt  deseure 
dicte  et  110  bos  de  Moarmal  si  comme  il  appert  par  les  bonnes,  item  iy.  rauys 
de  bled  a  payer  a  le  Sainct  Andrien  et  1.  ss.  blau»  a  le  Sainct  Remy  premiers 
prendans  eascun  an  sur  no  basseconrt  et  sur  nos  autres  revenues  de  no  dicte 
Ville  dou  Quesuoyt,  itéra  toutes  offrandes  que  ont  offre  qulconques  ce  soit  ou 
quelconques  lieus  devant  ce  compris  de  nodit  Castiel  en  quelconcques  manière 
kon  les  offre  soit  a  lautel  v  en  crois  a  ovrerou  en  obis  faire;  item  le  don  des 
Escoles  de  no  dessus  dicte  Ville  dou  Quesnoyt,  item  le  tauvle  toutes  fois  kon 
tient  ho>tel  en  nodit  Castiel  ;  item  aucunes  frankises  en  no  Court  de  no  Jurés 
de  no  Ville  dcrraincment  nommée  et  aucune  partie  des  loys  jugiés  en  cheli- 
court,  nous  conQans  de  le  discrétion  de  vous,  vous  mandons  que  de  discrés 
Monsr.  Pieron  Feuillet  Doyen  de  no  susdicte  Eglise  de  Notre  Dame  de  Le  Sale; 
de  Monssr  Pieron  Le  Fevre  Canonnc  en  nodicte  Eglise,  de  Monssr  Jeban  De 
Thuiu  Curet  du  Béguinage,  de  Monssr.  Jehan  de  Granicourt  Curet  de  Notre 
Dame  de  Le  Cauchie  et  de  tous  autres  lesquels  li  dessus  dit  Sires  Jakemes 
vous  nommera  et  que  bon  vous  saulera  vous  enquerrés  diliganment  le  veritet 
des  coscb  dessus  dictes,  et  donnés  audit  Capellain  Lettres  sur  vos  sayaulz  del 
inquisition  que  vous  ares  faicte  sur  chou,  car  nous  voulons  si  comme  droit  est 
que  li  Capellains  de  no  Capellenie  dessus  dicte,  si  Successeur  et  leur  Lieute- 
nant goecbent  et  possessent  paisiulement  de  toutes  coses  a  le  dicte  Capellenie 
appcrtenans  tout  en  le  manière  que  leur  devantrain  en  ont  goit  et  possesset 
dou  tamps  de  nos  prédécesseurs  de  boine  mémoire,  si  mandons  et  comman- 
dons a  no  Bailliu  de  Haynnau  quiconcque  le  soit,  a  no  Receveur,  a  tous  nos 
Officiers  Serviteurs  et  Subgés  e\  a  tous  autres  asquels  il  en  peult  et  pourra 
apperteuir  qu*il  fâchent  et  ledit  Capellain  ses  Successeurs  et  leur  Lieutenans 
goyr  et  possesscr  paisiuilement  de  tout  chou  que  a  Icditte  Capellenie  apper- 
tient  selon  chou  que  vous  trouvères  que  on  en  ara  uset  anchienncment  par 
lenqueste  que  vous  en  ares  faicte  et  quil  eu  lin  de  nous  toutes  fois  que  besoins 
sera  deffendent  le  droit  et  les  frankises  de  nodicte  Capellenie  sans  autre  man- 
dement atendre  de  nous,  en  tesmoiug  desquelz  coses  toutes  dessus  dictes  nous 
avons  chcs  présentes  Lettres  scellées  de  no  seel,  donné  Tan  de  grâce  Mil. 
CGC.  Liij.  le  XV' jour  de  March. 

{Chambre  des  comptée  du  Roi  à  Lille). 

La  lettre  du  roi  de  France,  en  date  du  26  novembre  1353,  était 
ainsi  conçue  : 

Jehan  par  la  Grâce  de  Dieu  Roy  de  France  à  tous  les  Justiciers  de  notre 
Royaume  ou  as  leurs  Lieutenants,  nous  avons  ottroyé  que  Nicholas  Sire  de 
Lalaing,  Gilles  De  Ilanneau  De  Quicvraing,  Sire  De  Fontenay,  Jehan  de  ifar- 
chies,  Gerart  De  Vendogies,  Sire  De  Roesno,  Chevaliers  et  «  Guillaume  du 


GHASTELBH   DE   MOULBAIS.  J4S 

Casteler  Chatellain  d*Atb,  escuier,  viegnent  par  devers  Nous  en  quelconque 
lieu  que  nous  soions  as  Octaves  de  le  S^  Andrien  prochain  venant  pour  eux 
excuser  par  devers  nous  d*aucuns  Tourfais  dont  nous  avons  été  informés  que 
lidit  Chevalier  et  Escuiers  doivent  avoir  Tais  en  TEglise  d'Anchin  et  le  Ville 
de  Peskenkourt  et  pour  ce  leurs  avons  donné  et  donnons  sauf  el  seur  conduit 
de  venir  à  nous,  demeurer  et  rallcr  par  notre  d.  Royaume  pour  lad.  excusation 
faire  jusques  k  xv  Jours  après  led.  jour,  sy  vous  mandons,  commandons  et  à 
cascuD  de  vous  que  les  dessus  només  Chevaliers  et  Escuier  avec  leurs  Gens, 
Chevaux  et  autres  choses  selon  leur  Etat  vous  laissiés  passer  francemcnt  et 
sans  aucun  empeschement  par  vostres  Juridictions,  Destroies  et  Passages  et 
leurs  prestez  et  haillez  sauf  conduit  à  leurs  dépens,  se  métier  en  ont  et  sur  ce 
Estes  requis,  car  Airuy  le  voulons  Nous  et  leur  avons  otlroié  et  ottroyons  de 
Grâce  especial  nonobstant  Ordonnances  ou  DefTenses  quelles  qu'elles  soient 
au  contraire,  donné  k  Bavellnghehan  le  xxvj'  jour  d»  Novembre  Tan  de  Grâce 
mil  CGC  cinquante  trois,  par  le  Conseil  ou  quel  vous  cstiés  signé  Blanchet.  Le 
Scel  qui  pendoit  k  queue  de  parchemin  est  tombé  par  vétusté. 

(Chamlfre  des  comptes  du  Roi  à  Lille.) 

11  se  trouve,  dans  finventaire  de  la  trésorerie  des  Chartres  du 
Hainaat,  des  lettres  du  roi  Jean,  par  lesquelles  il  déclare  que  Tamende 
honorable  sera  accomplie  sans  préjudice  aux  droits  et  hauteurs  do 
la  comtesse  Marguerite. 

Par  lettres  du  i2  décembre  1346,  signées  à  Mons,  Jean  de  Hainaut, 
sire  de  Beaumont,  autorisa  Guillaume  du  Chasteler,  châtelain  d*Ath, 
et  Colard  Commart,  receveur  de  Hainaut,  à  souscrire  au  profit  de  sa 
mère  une  rente  avec  hypothè(iue  sur  les  chàtellenies  d*Ath,  Flobecq 
et  Lessines. 

Sa  dernière  expédition  fut  au  siège  de  Guildebourg,  en  1374  (1). 

Il  mourut  vers  1378,  après  avoir  fondé  dans  l'église  de  Moulbais  un 
obit  pour  lui  el  pour  Thierry,  son  père. 

Sa  femme  est  nommée  Mahaut  dans  robitaire  de  Moulbais,  et  Béatrix 
de  Mortagne  dans  un  autre  manuscrit.  C'est  une  double  erreur;  M.  le 

{i)  Daer  in  den  sclven  jaer  van  lxxiv,  dcn  anderen  daghes  na  meydach, 
qoam  die  hertoghe  Aelbrecht  met  grooter  hecr  gracht  mit  sccpen  die  leeke 

opende  hadde  met  hem  den  grave  van  Cieve ende  vêle  riddcrs  uyt  Hene- 

gouwen...  ende  sloegheu  syn  tenten  ende  paviUonen  voor  Gildenbruch. 

Chronique  de  Jean  de  Beka,  dans  la  collection  d*Antoine  Mathieu,  t.  III, 
p.  272,  2«  édition. 


146  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

marquis  du  Chasteler  et  de  Courcellos  reconnut,  et  M.  Goethals  avec 
lui,  qu*ii  épousa  Jeanne  de  Simousies,  et  qu'il  en  eut  trois  enfants  : 

a.  Gillon  du  Chastelek,  seigneur  de  Bauffè  et  de  Tongres  Saint-Martin, 
provenant  de  Tiliustre  maison  d*Audenarde,  qui  les  possédait  encore  en  1990. 
En  1340,  Gillon  du  Chasteler  avait  quitté  le  Hainant  et  s*éUit  attaché  à  la 
France.  Aussi,  par  lettres  du  2  mai  de  la  même  année,  Guillaume,  comte  de 
liainaut,  confisqua  ses  terres  de  BaulTe  et  de  Tongres  Saint-Martin,  et  les 
donna  k  Henri  d'Antoing,  pour  le  dédommager  de  la  perte  de  ses  terres  en 
France.  Elles  lui  furent  cependant  rendues,  puisqu*en  i410,  Jeanne  du  Chas- 
teler les  possédait  (1). 

Gillon  du  Chasteler  est  cité  dans  un  compte  de  la  recette  générale  du 
Hainaut.  Il  eut  un  fils,  nommé  Amould,  qui  mourut  sans  enfants,  vers  1380. 

b.  Jean  du  Chastkleb,  dit  Sarrasin,  écnyer,  seigneur  de  Bronalne,  donné  à 
titre  viager  par  Edouard,  comte  de  Bar,  le  i5  septembre  1338,  Jouit  en  outre 
d*une  pension  viagère  sise  sur  les  Wi nages  de  Binche  (1333)  Par  lettres  de 
1331,  données  le  mercredi  avant  la  Division  des  Apôtres,  Jean,  dit  Sarrasin, 
aire  du  Chasteler  et  de  Brouaine,  déchargea  le  comte  de  Flandre  des  pertes 
quMl  avait  essuyées  pour  son  service.  Par  lettres  du  fi  août  1354,  Robert, 
marquis  du  Pont  et  comte  de  Bar,  confirma  la  dotation  faite  en  1328  par 
Edouard,  comte  de  Bar,  son  grand-père. 

c.  Jeanne  du  Chasteler. 

VI.  Jean  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Bielfeing, 
était  frère  de  Thierry,  seigneur  de  Helemmes,  ce  qui  est 
prouvé  par  une  charte  passée  Tan  1313,  le  lundi  avant  la 
Saint-Vincent  :  «  Sachent...  que  messire  Thierry  du  Cliasteler, 
seigneur  de  Helemmes,  et  messire  Jean  du  Chasteler,  son 
frère,  seigneur  de  Biellaing,  chevalier,  et  Colart  Broyart,  à  ce 
jour  maire  dudit  messire  Jean,  doivent  et  ont  eu  convent  de 
vendre,  chacun  pour  le  tout,  à  Landry-Darras...  » 

Voici  la  charte  par  laquelle  Thierry,  père  de  Jean,  reçut  en 
donation  la  terre  et  seigneurie  de  Helemmes,  le  14  sep- 
tembre 1307  : 

<  Nous  Guilles.  P.  le  Gsce.  de  Dieu  etc.  •  faisons  savoir  a  t.  ke  nous  avons 


(1)  M.  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles  possédait  et  a  fait  graver 
les  armes  de  Jeanne  du  Chasteler. 


CHASTELER  DE  NOULBAIS.  147 

doonet  t.  otroiet,  donnons  t.  otroions  c  A  no  Chier  Foiaule  Tbieri  dou  Caste- 
leir  Chlr.  i  pour  loi  t.  pour  ses  Hoirs  a  tousjours  ppetuelmt.  et  heritaulement 
pour  le  boin  servîche  kil  nous  a  ftit  et  puet  encore  faire,  c  le  Viile  de  Hel- 
lempmes  i  t.  toutes  les  Appendanches  en  Près,  en  Taille  t.  en  Justice  toute 
liaiil  et  bas  t.  tout  le  Droit  entirement  ko  ns.  i  avions  Aist  as  Camps  v.  a 
Ville  etc.  ete.  Et  che  dou  devant  dit  Nous  pmetons.  et  avons  en  couvent 
loiannrnt  p.  nous  et  pour  nos  Hoirs  t.  pour  nos  Successeurs  a  conduire  a 
varandir  et  a  faire  tenir  paisuile  au  dit  c  Tbieri  dou  Castel.  »  Et  a  «en  Hoir  a 
Sêu^fûun  perpeiuelmt.  eant.  t&ui.  Et  a  chou  faire  t.  tenir  bien  et  entirement 
sans  aler  v.  faire  encont.,  nous  avons  obligiet  t.  obligons  solempnelment. 
Nous  nos  Hoirs  t.  nos  Successeurs.  Et  pour  chou  ke  ce  soit  ferme  chose  t. 
estauie  bien  tenue,  Nous  en  avons  audit  c  Thieri  dou  Castel.  >  pour  lui,  p.  ses 
Hoirs  t.  pour  ses  Successeurs  données  ches  psentes.  Lettes.  saielées  de  no 
ppre.  Saiel  ki  furet,  faites  et  données  a  Mons  en  Haynn.  lan  de  Gsce.  mil  ccc. 
et  vu.  le  jour  de  le  Exaltato.  Sainte  Crois  p.  j  Joefdi  ou  Mois  de  Septembre. 

(Trésorerie  des  Chartes  à  Mons.) 

Le  comte  de  Saint-Génois,  Monuments  anciens,  t.  II,  p.  44, 

m 

donne  une  seconde  charte,  également  de  Tan  1313,  par  laquelle 
Jean  du  Ghasteler,  chevalier,  est  encore  appelé  seigneur  de 
Biellaing,  quoique,  par  les  lettres  de  Louis,  roi  des  Romains, 
signées  à  Cologne  le  3  décembre  1313,  le  titre  de  seigneur  de 
Biellaing  était  alors  porté  par  Thierry  du  Ghasteler. 

Jean  du  Ghasteler,  après  la  bataille  de  Gassel  en  1328,  se 
retira  en  France,  où,  dès  son  arrivée,  il  fut  nommé  cham- 
bellan et  envoyé  à  Tournai,  avec  Pierre  de  la  Marlière,  à  l'effet 
de  présider  l'assemblée  populaire,  convoquée  aux  halles,  le 
l*'  juillet  de  la  même  année,  pour  procéder  à  l'élection  des 
membres  d'une  commission  administrative.  Jean  du  Ghasteler, 
par  son  influence,  détermina  la  bourgeoisie  à  nommer  Guil- 
laume de  Waudripont,  Jean  Damiens,  Jean  Pouret,  Jacques  de 
Maubray,  Jacques  Dandlin,  Jean  du  Berducqs,  Jacques  Mouton, 
Jacques,  son  fils,  et  Pierre  du  Mortier.  Après  s'être  acquitté 
de  sa  mission,  il  revint  à  Paris  le  27  août  suivant. 

Mort  vers  1322,  il  avait  épousé  Marguerite  de  Hennin,  dite 
de  Fontaines,  fille  de  Baudouin  de  Hennin,  sire  de  Fontaines 


148  LA  MLCmCE  HÉfiXLMQm. 

et  de  Mali^wt  de  Luxembourg  «  d'une  maison  tellement  îllustlrte 
iqu*eiïe  s'alliait  aux  souverains  mêmes,  etc.  (1),  »  dont  cîn(t 
enfants,  savoir  : 

A.  Arnould,  qui  suit,  VU. 

H,  Guillaume  du  Chastbler,  échc\in  de  Moulbais  en  i367. 

C.  Thierry  du  Cbasteler,  chevalier,  châtelain  de  Leuse,  pour  le 
compte  de  Jacques  de  Bourbon,  seigneur  temporel  de  la  ville  et  diâ- 
tellenie  de  Leu^e,  en  1350. 

D.  Jean  du  Chasteler,  seigneur  de  Biellaing,  prévôt  du  Quesnoy  en 
1353,  alla  en  i344  à  Schoonhoven,  accompagné  de  son  frère  Thierry, 
pour  faire  le  siège  crutrecht.  Leur  suite  consista  en  quatre  écuyers, 
trois  valets  d'armes  et  onze  chevaux.  En  i351,  il  remplit,  par  intérim, 
la  charge  de  châtelain  d*Ath.  H  épousa  Isabelle  de  Bayne,  fille  de  Jean, 
seigneur  de  Bayne,  et  do  Jeanne  d'Yvri.  Après  la  mort  de  son  mari, 
elle  épousa,  en  secondes  noces,  en  1369,  Gérard  de  Barbançon,  veuf  de 
marie  de  Poites,  dont  il  avait  eu  un  fils,  Jean  de  Barbançon,  seigneur 
de  Merlemout,  qui  épousa  Jeanne  du  Chasteler,  désignée  ci-dessous. 

Jean  du  Chasteler,  prévôt  du  Quesnoy,  eut  de  sa  femme,  Isabelle 
de  Bayne,  quatre  enfants  : 

a.  Guillaume  du  Chasteler,  épousa  Marguerite  de  Los,  dont  il  n^ut  pas 
d'enfants. 

b.  Catherine,  chanoinesse  du  chapitre  de  Maubeuge. 

c.  Marie,  chanoinesse  du  chapitre  de  Denain.^ 

4.  Jeanne,  dame  de  Toigres  et  de  Bauffe,  épousa  vers  1309,  Jean  de  Bar- 
bançon, seigneur  de  Merlemont  et  de  Jeumont,  mort  en  159S,  fils  de  Gérard 
de  Barbançon  et  de  Marie  de  PoUes,  sa  femme  du  premier  lit.  Jeanne  du 
€hàste!er  testa  en  i4i9,  le  !«■  juillet  (2). 

(1)  Le  marquis  du  Chasteler  a  fait  graver  le  sceau  de  Jean  du  Chasteler, 
attaché  à  une  charte  de  1352,  et  qui  représente  un  écnsson  k  une  bande,  ac- 
compagnée de  deux  lions  contournés. 

(2)  Jean  de  Barbançon  eut  de  Jeanne  du  Chasteler  deux  enfants,  bavoir  : 

A.  Jean  de  Babbahçon,  qui  épousa,  par  contrat  passé  au  château  àt  fiies,  f« 
0  septembre  1400,  PhiH{>pine  de  Werchiii,  'foeur  et  héritière  de  Jen  Ae 
Werchin,  sénéchal  de  Hainaut,  dont  : 

IkAM  tE  BX^BAKçofr,  Seigneur  de  Jeumont  et  du  Bà^-<Ihasteler,  époiisâ,  par 
^^litrëlt  pa^sé  par  devant  PtkUfppc  Priî^e,  éoÉ^er ,  garèe-%ce]  tfn  VMtàJidQffs, 


CHASTELER  DE  MOOLEXIS.  149 

E.  Jeanne,  dite  de  Moulbais,  épousa  Jean  de  ia  Bat*re,  ccuyer. 

VII.  Arnould  dc  Ghasteler,  chevalier,  seigneur  du  Chas- 
teler,  de  Moulbais  et  d'Helemmes,  tenait  en  fief  xl  liv.  de 
terres  du  comte  de  Hainaut  (1). 

Il  fut  mettre  du  s^our  (2)  de  Mens  en  1362,  et  il  obtint,  en 
1380,  de  Jean  de  Bourbon,  cmnte  de  la  Marche,  la  ehâteilcnie 
de  Leuze,  vacante  par  la  mort  de  Thierry  du  Chasteler,  son 
oncle  (3).  Ce  fut  par  la  mort  du  même  Thierry  qu'il  hérita  de  la 
terre  d'Helemmes. 

11  assista  souvent  aux  plaids  de  la  cour  souveraine  de  Mous, 
et  était  aussi  vassal  de  la  maison  de  Bourbon,  comme  il  ai»pert 
d*un  titre  de  1388,  où  Jean  de  Bourbon  rappelle  son  «  Amé  et 
foial  chevalier,  messire  Arnould  dou  Chasteler.  » 

Il  épousa,  en  1372,  Jeanne  de  Pottes.  A  l'occasion  de  son 
mariage,  le  comte  de  Hainaut  lui  donna  un  tonneau  de  vin  <4). 
Il  mourut  après  1400. 

établi  k  Saint-Quentin,  le  lundi  31  mars  1496,  Jeanne  de  Ganni,  fiUe  de  mon- 
seignenr  Aubert  de  Cannl. 

B.  ISABEI.LE  DE  Barbançor,  épousa  Simon  de  Lalaing,  seigneur  de  Quiévrain. 
Elle  est  rappelée  dans  le  testament  de  sa  mère,  du  1**  juillet  14i9.  EHe  eut 
deui  cnftints. 

1.  Jeahiie  bk  LALAons,  dane  de  Quiévrain,  épousa  Olivier  de  Bretagne, 
seigneur  de  Ponthièvre. 

â.  Marie  de  Lalawg,  épousa  Jean  de  Croy,  k  qui  elle  porta  Quiévrain  et 
Écaussines,  et  dont  elle  eut  :  —  Michel  de  Groy,  enterré  aux  Écaussines,  atec 
boit  quartiers ;•— Croy,  ..  , ...,  ...;  — Lalaing,  Ligne,  Barbançon,  Cbasteler. 

(1)  Le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcelles  a  vu  en  1780,  dans  les  ar- 
chives du  prinee  de  Soubèse,  k  Lille,  un  titre  commençant  par  ces  mots  : 
<  Ernools,  sire  don  Casteler  et  de  Moleb^is,  chevalier,  castelain  de  Leuze.  » 

Son  scel  y  pendait  très-endommagé,  Técu  entièrement  effacé  et  en  grande 
partie  brisé,  le  casque  et  le  cimier  eoUers  ;  il  restait  un  support. 

(2)  Sfaltre  du  séjour  était  le  même  titre  que  celui  de  grand-maltre  ou  maire 
do  palais. 

(S)  Il  eut,  entre  antres,  pour  successeurs,  Gérard  d'Esne,  chevalier,  sei- 
gneur de  Marque,  châtelain  de  Leuze,  en  1308,  et  Jean  de  llubempré,  seigneur 
de  Bfèvrès,  èheval?er  de  la  Toison  d'or,  cbâtelsfin  de  Leuze  en  1448. 

(4)  Dans  les  plus  anciens  états  tie  la  maison  du  roi,  le  vin  du  coucher  est 


150  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

On  lit  dans  un  extrait  du  Compte  de  la  recette  générale  du 
Hainaut,  du  l''  juillet  1372  : 

Chest  li  compte  qne  Gelarl  Daoge  RecheTeres  de  Haynaut,  fait  ^  ces  très 
redoubtés  Signeure  Monsigoeur  le  Comte  de  Haynaat  et  de  Hollande,  Monsi- 
gDeur  le  Duck  Anbiert  et  ^  leur  consel,  de  tout  chou  quMI  a  receu  rendut  et 
payet  des  Biens  Rentes  et  Revenues  de  le  ditte  Ckimé  de  Haynaut,  tant  par  luy 
et  par  ses  Ueutenans  ou  dit  Pays,  comme  en  autres  plusieurs  foraines  parties 
ou  quel  dit  Compte  ne  sont  point  comprises  aucunes  parties  del  Hiretage  Mon- 
signeur  sur  quoy  pluseur  sont  assennet  tant  k  vie  comme  autrement  despuis 
le  premier  jour  dou  mois  de  Juillet  Tan  mil  trois  cens  uou.  Jusques  an  premier 
jour  don  mois  de  JuUé  Tan  mil  vu,  G.  lxxiu.  c*est  par  le  tienne  de  un  an  entier. 

Par  Lettres  led.  Monsieur  Le  Duc  scellées  de  son  Scel  données  Tan  lxxu.  le 
Vendredi  après  le  Jour  dou  Noël,  que  lidis  Messire  li  Duc  devoit  a  c  Emoul 
dou  Gasteller  i  pour  un  tonnel  de  Vin  que  donnet  li  avait  pntr  tes  noechet^ 
XL  Moutons  flamens  si  quil  appert  par  celi  Lettre  au  ftiée  de  xxxvuf.  li  pieche 
valent....  Lxxmj.  liv.  (Chamlfre  dit  compta  du  Roi  à  IMU,) 

Les  testaments  d*Arnould  du  Ghasteler  et  de  Jeanne  de 
Pottes,  sa  femme,  portent  la  date  de  1396. 

On  voit  dans  Tacte  de  vente  de  la  terre  et  seigneurie  de 
Blicquy,  faite  le  28  mars  1400,  par  devant  Oste,  sire  de 
Lalaing,  chevalier,  bailli  de  Hainaut,  et  la  cour  de  Mons,  par 
noble  homme  Jean,  dit  le  Mulet,  en  faveur  de  noble  homme 
Rasse,  bâtard  de  Ligne,  qu*Arnoud  du  Ghasteler  vivait  encore. 
Il  est  qualifié  de  seigneur  du  Ghasteler  et  de  Moulbais  dans 
cette  charte,  ainsi  que  dans  Testimation  ou  acte  de  dénom- 
brement fait  à  cette  occasion.  Voici  ces  litiges  : 

ACTE  Dl  VKRTB  DE  LA  TERKK  DE  BLICOVl. 

Nous  estes  sires  de  Lallain  Chlrs.  Baillius  de  Hainaut  faisons  savoir  a  tous 
que  pdent  nous  et  en  le  psenche  et  ou  tcsraoing  de  plusi.  homes,  de  fief  as 
bault  et  puissant  Prinche  notre  chr.  et  redoublé  Seignr  le  Comte  de  Hainaut 
et  Hollad.  qui  pour  chou  especialmt  y  furent  appellet  tant  que  loi  porte  se 

souvent  exprimé  comme  un  droit  attaché  à  certains  offices;  or,  Arnould  était 
grand-maltre  de  la  maison  du  comte  de  Hainaut. 

Voyez  la  33*  note  de  la  première  partie  des  Mémairei  $ur  ^ancienne  cheva- 
lêrie^  par  M.  de  la  Curne  de  Sainte  Palais. 


GHASTBLBR  0B  NOULBAIS.  loi 

comput  persônelemeut  en  pUiD  plais  en  le  €k>urt  a  Mons  Henris  Yiaka  Sires 
de  Bliki  el  dit  que  ud  Jonr  passet  Noble  Homes.  Mess'  Jaques  dis  H  mules  a 
soo  vivant  Sir  de  ledite  Ville  et  Ter.  de  Bliky  si  s*estoit  tiré  en  le  dess.  dite 
court  remonstrans  que  a  Noble  home.  Monss.  Basse  Bastard  de  Ligne  il  avoit 
Tendu  hietaulemt.  ce  dites  terres  Seigneurie  et  appertenances  de  Bliequy* 

FUfé  relevmUi  de  lad.  Terre. 

Item  p.  c  Messr.  Emoul  dou  Chasteler  •  un  fief  lige  gisant  a  c  Moulebais  » 
en  plusrs.  membres  et  ptie.  en  some.  de  seize  livres  seize  sols  six  deniers 
j.  plie  fors  eens  trois  livres  trois  sols  six  deniers  tournois  coQrsd.  chienqnanle 
noef  rasieres  et  demi  havot  de  bled  et  cent  rasieres  demi  havot  davesnes. 

Chilsftis  fais  bien  et  a  loy  a  Mous  en  Rainant  ou  Ghast'l  en  plains  plais  Tan 
mil  et  qnatre  cens  le  lundi  de  la  sepmaine  peneuse  vingt  wlt  Jours  ou  mois  de 
Marche. 

A  le  pièce  précédente  e$i  JehUe  rappreciation  de  ladite  Terre  faite  en  1391 . 
en  forme  de  carttUaire  ;  dent  cet  extrait  ce  qui  mit  : 

Ghi  après  sensuit  11  prisie  de  le  terre  revenues  et  appertenances  de  BUcquy 
vendae  par  Monsr.  Jaque  dit  Lemules  Seignr  de  celi  Ville  a  Monsr.  Basse 
Bastard  de  Ligne  pour  diceli  Terre  et  appertenances  goyr  tantost  despuis  le 
trespas  dondit  Seignr  de  Blicquy  en  avant  a  tous  jours  et  est  ceulx  Vendaige 
fais  a  tous  le  Cargo  doudit  Vendaige  par  le  pris  de  douze  deniers  tournois 
coursaales  le  denier  yceli  prisie  faite  par  Jehan  Ghelet  et  Willame  de  le  Joye 
corne  homes  et  Jehan  Aulay  come.  Clerc  de  le  Court  de  lions  et  a  ce  comis  de 
par  le  ditte  Court  a  la  Requeste  et  plainte  doudit  Seignr  de  Blicquy  par  le 
apprise  que  faite  en  ont  lidit  conue.  as  persones  qui  sensievent. 

Fiefs  relevante  de  ladite  Terre. 

I  Messire  Ernould  dou  Chasteler  »  home  liges  audit  Seignr  d'un  fief  gisant  a 
I  Boulenbals  i  en  xai.  Bonniers  demy  et  journel  et  demy  xiifj  verges  de 
terre  a  hannaule  en  y.  bonniers  demy  de  preit  et  IxxvJ.  verges  en  v.  bonniers 
iij.  jounielz  ly.  verges  de  pasturages  en  yaves  quil  H  dis  •  Mss.  Ernoulx  i  tient 
en  se  main  en  J.  tieirage  sour  xxi.  bannier  j.  journelz  Ixij.  verges  qui  est  tels 
que  don  cent  de  garbes  x.  on  de  v.  une  en  viij.  sols  v.  deniers  J.  pert  blans 
fors  en  iij.  mailles  coursaules  pour  le  tournois  en  quarante  cinq  sols  ix.  de- 
niers monoie  coursaulc  en  vj.>»x\j  cappons  j.  tierh  en  iij.  hescaudiaux  et  xxij. 
poulies  en  xxvj  pains  bulletest  telx  que  de  xvj.  en  la  rasiere  mesure  dou  lieu 
eo  iig.»xy.  estiers  dav.  en  xxg.  auwes  en  ij  homaiges.  qui  sont  de  le  veilleur 
de  il.  razieres  de  grain  cascu.  an  moitiet  blet  moitiet  avaine  se  dist  lidit  Sires 
sur  ce  que  se  maison  grange  et  edifBccs  il  ne  savoit  mettre  en  nulle  valeur 


À 


152  LA  BELGIOUE  HÉRALDIQUE. 

mais  le  met  encontre  le  retenues  se  a  censé  le  valoit  et  le  gardin  et  herbaige 
il  met  a  vi.  1.  tournois  coursaules  chascu.  an  item  ëe  xxxj.  bonnier  demi 
journel  et  demi  et  xiiy.  verges  de  terre  il  lidis  sires  en  tient  le  xxiiij.  boniers 
en  se  main  et  le  sourplus  a  donnet  a  censé  parmi  XL.  sols  tournois  d*un 
bonicr  et  IQ.  rasleres  de  bled  de  Tautre  bonnier  se  dist  lidis  sires  que  ce  qu*il 
tient  de  ses  dittes  terres  en  se  main  il  estime  «t  prent  a  ces  près  item  dist  ii 
que  chil  prêt  puellent  valloir  chascun  an  li  bonier  LX.  sols  tournois  cour- 
saules  li  bonniers  dcpastures  1.  sols  item  prend  lidis  sires  le  dessus  dit  teraige 
valoir  cbascun  bonnier  iiij.<'  de  garbes  cest  pour  le  terraige  en  sa  past  a  x. 
garbes  dou  cent  XL.  garbes  le  bonnier  cent  en  le  part  doudit  Seigneur  iiij.c  Ivj. 
garbes  de  bled  et  laveine  il  prent  a  moitict  qui  montent  iiij.<^  et  xxvig.  garbes 
et  a  le  gischiere  ment  ensi  en  iij.  ans  vaulroit  cbils  terraigcs  au  profit  dou 
Scigiir  a  iij.  rasiercs  de  bled  le  cent  de  garbes  de  bled  xxv.  rasicrcs  ij.  ha  vos 
de  bled  et  en  avaine  a  v.  rasieres  mesure  a  comble  pour  le  cent  de  garbes 
davaines  xxj  rasieres  J.  havo  et  demi  dav.  cest  que  chuilx  tcrraiges  vaulroit  a 
bled  cescu.  an  viij.  rasieres  ij.  havo  de  bled  et  a  lavaine  vij.  rasieres  et  demy 
hvft^  tt  se  dist  iidist  sires  que  ses  yauwes  vaillent  bien  casêu.  an  lun  p.  lautre 
XL.  tournois  coursaole  c*est  en  somme  que  cieuix  fief  poroit  valoir  câscu.  an 
a  forte  monoie 

xvj.  1.  xvj.  sols  vj.  deniers  j.  part  fors, 
eiij.  1.  ijj.  sols  vJ.  den  tourn.  cours, 
lix.  rasieres  et  demi  havot  de  bled, 
c.  rasieres  et  demi  havot  davaine. 

Sen  possesse  a  présent  t  Dame  Gertrud  de  Gavre  vesve  de  Mess.  Miquiei 
dou  Gasteler  >  û  cause  de  Ml  (1). 

t  Messire  Robert  de  Blicquis  i  homme  Liges  au  dit  Signeur  dey  fiefs  lun 
gisant  en  la  maison  danfroipont  en  parturages  aulnois  rivierres  moulin  tordoir 
gardinages  et  li  aultres  fiefs  qu*on  dit  as  fosses  et  se  gisans  en  gardinage, 
courtils  a  hanaules  et  terres  de  curart  flecbier  est  vault  le  tordoir  et  tant  en 
est  rendut  viij.  11.  et  li  moulins  xl.  rasieres  de  bled  mesure  de  Blicquy. 

Item  est  rendut  de  le  maison  as  fossers  les  rentes  rabatues  Ix.  sols  tournois 
et  ly  sourplus  des  autres  membres  sur  dis  vault  xl.  rasieres  demie  de  Dlcd  et 
xxxiiy.  11.  xvij.  sols  tournois  coursaules  c*est  en  some.  de  le  valeur  de  ce  dis 
ij.  fiefz  rabattul  le  quint  pour  le  retenues  dou  moulin  et  tordoir  en  se  quil  sont 
presiet  xliijj.  11.  v.  sols  toumoit  cours.  et  Ixxvig.  raz  demie  bled. 

Se  sont  a  présent  a  <  Mess*.  Jehan  dou  Gasteler  Signe,  de  Bieliaing  et 
d'Oisi  (1).  >  (Archives  de  la  Seigneurie  de  Bliequi.) 

(i)  Gecî  est  écrit  d*un  caractère  plus  moderne  à  la  marge. 


CHASTELKR  DE  IIOl}LfiAI$.  i^ 

• 

Par  acte  du  6  mai  1403,  Jeanne  de  Pottes,  dame  du  Chas- 
teler,  veuve  d'Arnould,  seigneur  dudit  lieu,  de  Moulbais  et  de 
Helemmes,  fonda,  pour  le  repos  de  Tâme  de  son  mari  et  de 
la  sienne  propre,  quatre  obits  dans  Téglise  de  Moulbais,  qui 
dépendait  religieusement  du  chapitre  de  Saint-Pierre  à  Leuze. 
Cette  fondation  fut  faite  à  Tintervention  de  ses  entants  :  Michel, 
Guillaume,  Airnould,  Fastré,  Jean,  Mahaut,  Jean  de  Buillemont 
et  Isabelle  du  Chasteler,  sa  femme. 

FONDATION    D'UN   OBIT    A   MOULBAIX. 

Sachent  tout  chil  chy  ce8t  Escript  ferroot  v.  oroDt  q.  pierard  It  enclus  a  ce 
jour  demor.  a  Moulebais  pô.  et  ou  non  des  ponrez  de  le  ville  de  Moulebais, 
corne  biretier  q.  il  estoit  a  ce  jour  desdiz  pourez  dicelle  ville  en  li  pse  de 
Colard  de  Plyart  Mayeur  as  Kanones  de  Capitele  Saint  Piere  de  leuze  de  leur 
Justice  et  Signorie  gisant  a  Moulebais,  grar  des  camps,  Jehan  dous  brusket 
dit  Clignius,  Jehan  Lemaitre  Suket  et  Willez  Jovenaux  ditz  li  couvrerez  corne 
eskiev  ont  ensemble  recordet  souflBssemt  p.  suitte  Taile  paisible  Tun  de  Tautre 
q  il  rurz  et  appiellet  corne  eskiev  as  dcv.  dis  Sgrf.  un  jour  qui  passés  dont  onc 
tout  il  en  avoicnt  ment  bn.  mcmore  en  le  sale  de  Lostel  de  Moulebais.  la 
«  Had.  Jehane  de  Potes  dame  dou  Casteller  vesve  de  Arnoul  Signr  don  Cas- 
telier  et  de  Moulebais  Chlr  i  vint  et  se  comparut  porsonnellement  p.  devant 
d*nne  part  et  pierart  li  enclus  come  hiretier  desd.  povres  a  ce  jour  de  le  ville 
de  Moulebais  d*aultre  part  et  que  la  endroit  lidite  •  Dame  dou  Casteller  »  de 
sa  boine  volcnté  sans  forche  et  sans  contrainte  nulle  dist.  q.  il  avoit  une 
piecbe  de  tiere  tenus  de  leurs  dis  Signrs  de  Capitele  q.  on  dit  li  honnier  le 
Marescaul  gisant  a  le  Carpriere  tenant  an  Kemin  es  as  tieres  de  leurs  dis 
Signrs  deleqllc  tiere  el  se  voloit  deshiritier  et  raporter  en  le  main  de  Mayevr 
pô  led.  pierart  lenclus  en  ahyereter  pô.  et  on  nom  des  poures  de  Moulebais 
corne  biretier  quMl  estoit  pour  maner  et  condiUon  que  Uditte  c  Dame  i  dist 
donna  si  avant  que  le  povoit  asd.  povres  de  Moulebais,  qui  content  y  sont  tenu 
faire  et  sont  tenus  de  faire  faire  cascû  an  a  touajours  quatre  obis  et  Vigille 
pour  t  Monsigar  dou  Casteller  sen  Mari  i  et  pour  li  lidite  «  dame  >  en 
TEglise  de  Moulebais,  et  de  trois  mois  eu  trois  mois  et  Comechier  le  pr  eus. 
ou  mois  de  Jonghet  le  second  en  Octembrc,  le  tierche  en  Janvier,  le  quatre  en 
Avril  et  por  lesd  obitz  et  vigilles  fit  et  ordonna  sur  led.  tiere  liditte  t  Dame  i 
au  Curé  cescun  seize  sauls  mon.  coursante  en  haynault  et  an  Clerc  por  cesd 
obitz  aidier  faire  et  Soniez  wiz  sauls  Coursble  et  a  TEglise  de  Moulebais  de 
rentes  cascun  an  quatre  sauls  et  ossi  lidite  •  Dame  >  reUnt  se  profitz  et  bon- 


154  Ik  BBUSIOUB  HÉRALDIQUE. 

nevr  de  Udita  tier«  de  le  censé  de  Wllyme  le  Couvreur  et  ossi  le  despoul  q. 
lesd.  Wllynes  doit  laissier  au  partir  de  le  censé  si  le  retint  a  missener  et 
depduler  depuit  les  despouUes  rostée  traire  lesdiz  povres  sus  et  faire  tout  leur 
boin  profit  a  toujours  eome  de  leur  boin  heretg'  en  fesant  parmi  et  accomplis- 
sant les  ordenâches  dev.  dittes.  et  que  endroit  lidite  t  Dtme  i  doud.  bieritage 
des  ors  en  so.  q.  contient  entre  les  quatre  Touez  et  s*en  desbireta  bien  et  a  loi 
en  point  en  tanps  ^  en  lieu  que  li  Mre  le  poolt  et  le  reporta  en  les  nains  de 
Golart  de  pluyart  comme  en  main  de  Majeur  et  pour  led  pierart  e  ahieritie  a 
toujours  come  hyretler  et  mambourt  des  dis  povres  de  Moolebais  et  q.  de  plus 
Liretage  en  Ait  raportet  c  Hikiuh,  Willes,  Emoulz,  Fastrez,  Jebans,  Demi- 
sielle  Hehaut  et  Jeban  de  Buillemont  et  Demisielle  Ysabiel  dou  Casteller  se 
femme  eniiins  Alid.  Dame  >  foerent  greentz  et  accordemtout  ce  que  leur  mère 
en  avoit  fait  et  que  ledit  Colart  en  ahierieta  led.  pir.  come  manbor  et  byretier 
desd.  povres  bien  et  a  loy  a  toujours  eosi  q  raportet  y  estoit  q.  leur  Seigr  en 
avoit  etet  servi  et  les  droitures  payeez  et  tout  chou  fait  q.  il  devoit  dit  selon  les 
coutume  du  llu  et  sauf  tout  droit  s*il  le  re  rencontre,  fo  fait  chi  et  a  loy  e.  si 
que  dit  est  pard  gossart  as  soignon  Jak  le  Mareschault  dit  Le  Ctercq  et  Jak  de 
pluyart  come  esk. 
Le  sisieme  Jour  dou  Mois  de  Moy  Taû  de  Grâce  mille  quatre  cent  et  trois. 

(Ferme  des  Écheviiu  de  MoulbaU-Châpitre,) 

Arnould  du  Ghasteler  eut  de  Jeanne  de  Pottes  onze  enfants, 
savoir  : 

A.  Michel,  qui  suit,  Vlll. 

B.  Guillaume  du  Ghasteler,  mort  le  2â  février  1438,  fut  Tun  des 
nobles  du  Hainaut,  qui  assistèrent  aux  Ëtats  du  pays,  tenus  le  92  juin 
li27.  Son  sceau  se  trouve  encore  à  Pacte  des  Ëtats,  par  lequel  le 
gouvernement  du  Hainaut  est  transféré  au  duc  de  Bourgogne.  Il  fit,  le 
4"  janvier  1411,  acte  de  relief  d*une  dtme  sur  Frasne  et  Diegenal  b  la 
cour  féodale  de  Mons,  fief  dont  autrefois  les  comtes  de  Hainaut  avaient 
gratifié  la  maison  du  Ghasteler. 

Il  épousa  i^  Marie  de  Waudripont,  fille  de  Jean  de  Waudripont  et 
dlsabelle  de  la  Hamayde  ;  et  ^  Marie  de  la  Barre,  fille  de  Hennin  de 
Longueval,  dit  de  la  Barre,  seigneur  de  Court  Saint-Ëtienne  et  de 
Gatherine  du  Breucq. 

11  eut  du  premier  lit  deux  enfants  : 

a.  Arnould  du  Giastcleb,  chevalier,  mort  sans  hoirs,  vivait  encore  en  1436, 


OHASTELER  DE  M0ULBA18«  155 

diaprés  nn  aete  de  cette  année  qui  se  trouve  dans  les  arehlves  du  eomte  de 
Saint-Génois.  Le  voici  : 

t  Jean  d'Ailly  vendit  Hollay,  sis  en  la  paroisse  de  Celles,  tenu  en  fief  ample 
de  nol»le  homme  Amould,  seigneur  du  Gbisteler,  chevalier,  de  sa  terre  et  sel- 
goenrie  dn  Casteler,  au  profit  d'honorable  homme  Simon  de  Saint-Génois, 
prévAt  de  Toumay.  i 

b.  Une  fille  mariée  dans  la  maison  de  Cordes,  d*après  les  registres  de  Leuze, 
ou  Ton  trouve  qu*Amould  de  Cordes  était  neveu  d'Arnould  du  Chasteler. 

C.  Arnould  du  Chasteler,  chanoine  de  Saint-Pierre,  à  Leuze,  donna 
à  ce  chapitre  deux  pièces  de  terre,  situées  à  Pipaix. 

Extrait  d*un  registre  (sans  date  et  qui  parait  avoir  été  formé  vers  1463), 
déposé  aux  archives  de  Messieurs  du  clergé  de  Hainaut,  intitulé  :  Dédaraiion 
et  recueil  fait  en  brief  dei  aequeitei  feù  par  les  getu  tfÉglUe  au  pape  de 
IfeifaM»,  depuis  soixante  ans  en  ça,  sur  les  rapports  et  déclarations  apportés 
par  ieeulx  getu  d'Égliu,  aux  commissaires  sur  ce  ordonnez  par  notre  tris- 
redoublé  uigneur.  Monseigneur  le  duc  en  la  manière  qui  s*en  suit  : 

Chapître  de  Saoit-Piebre,  a  Leuze. 

Lesd.  de  chappitre  possessent  deux  pièces  de  terre  en  jugement  de  Pippaix, 
à  cause  des  ordonnances  de  feu  Amoul  du  Chasteller^  qui  ne  sont  point  tenues 
de  ceux  dudit  chappitre,  mais  du  B.  dud.  Pippaix,  et  ne  peut  on  savoir  au  vray 
la  valeur,  qui  ne  monte  à  gueres,  parcequelles  sont  censées  avec  autres  parties, 
et  plus  riens  ny  a,  qui  ne  soit  de  la  tenue  de  la  dite  Église,  et  qui  peuvent 
monter  peut-être  avec  les  acquêts  dudit  Emoul  xt  livres,  qui  sont  rappliquez 
i  la  lU>riqne  de  ladite  Église. 

Il  fonda  aussi,  à  Leuze,  un  obit  pour  lui,  son  père,  sa  mère,  ses 
frères  et  ses  sœurs.  Il  vivait  encore  en  1440,  et  laissa  un  fils 
bâtard: 

Colard  du  Chastelbi,  connu  par  les  archives  du  prince  de  Salm,  seigneur 
de  Leuze,  déposées  fc  Malines.  A  sa  mort,  le  seigneur  de  Leuze  eut  des  difll- 
cQltés  avec  le  chapitre  pour  le  droit  de  mortemain. 

D.  Fastré  du  Chasteler,  tué  à  la  bataille  d'Azincourt  en  4415, 
suivit  avec  son  frère  Michel,  en  1408,  le  duc  Guillaume  de  Bavière, 
comte  de  Hainaut,  à  la  guerre  contre  les  Liégeois.  Il  épousa  Marie  de 
Coyeghem,  morte  sans  enfants  en  1427,  et  enterrée  à  Antoing,  où, 
après  la  mort  de  son  mari,  elle  se  retii*a  auprès  de  son  frère,  Robert 


de  Coyegheiu»  ch^voioe  à  AntoiAg,  dont  le  tomb^i^  était  vi^-^is  çlu 
sien.  On  voit  par  le  monument  de  Marie  de  Coyegb^m  quç  Fas^ré  d^ 
Chftsieler,  son  mari,  portait  k  la  hsinde  aans  lion. 

C.  Jean  ou  Cha^t^im,  ^igneur  d'Haiemmes,  4M*il  vendit  sm  bâtard 
Jeaa  dn  Monceau,  en  44ii,  le  5  juillet.  On  trouve  k  sou  SHJei,  dans  les 
archives  de  Valcnciennes,  un  titre  par  lequel,  le  24  mai  ii34,  «  noble 
homme  Jean  dou  Casteler,  soigneur  de  Bielaing  et  d'Oisy,  chevalier, 
s*étant  obligé  envers  Jacquemart  le  Coutre,  bourgeois  de  Valen- 
ciennes,  en  8  livres  tournois  de  renie  aux  v.  dudit  Jacquemart 
et  de  Jean  Grebert;  ledit  Jacquemart  vendit  toute  la  rente  h  Jean 
Grebert,  par  acte  de  cession  du  ai  mai  1434.  » 

Dans  le  compte  du  bailli  de  Hainaut,  rendu  en  i4il,  à  Guillaume 
de  Bavière,  comte  do  Hainaut,  on  lit  que  Jean  du  Chasteler,  écuyer, 
6*est  déshérité  le  5  juillet  de  colle  année,  de  la  ville  et  justice 
d*Helemmes  en  Ostrevant,  qu*il  tenait  de  la  succession  de  son  père, 
en  faveur  de  Jcao,  Itilitard  de  Moncheaux,  qui  en  avait  fait  Tacquisiiion. 
On  y  voit  encore  que  Jean  du  Chasteler  avait  négligé  d'en  fafrc  le 
relief,  et  qu'il  fut  excusé  de  celte  négligence  parce  qu'il  avait  été 
pondant  plusieurs  années  retenu  en  prison. 

(c  Je  crois,  dit  le  marquis  du  Chasteler  et  de  Courcollos,  dans  ses 
notes  manuscrites,  que  Jean  du  Chasteler,  seigneur  d'Helemmes, 
épousa  Marguerite  de  Blicqui,  et  on  eut  deux  enfants  :  Jean  et  Philip- 
pine. Cette  dernière  fit  (selon  une  très-légère  conjecture),  le  retrait 
d'Helemmes,  et  épousa  Jean  Thurul  (ou  de  Thiant),  mort  avant  le 
6  février  i449. 

F.  Mahaut  du  Chasteler,  dame  du  Forestiel. 

G.  Isabelle  du  Chasteler,  qui  épousa  Jean  de  Biiillemont. 

H.  Elisabeth  du  Chasteler,  religieuse  à  Ghislenghien,  morte  vers 
i446. 

I.  Jeanne  du  Chasteler,  religieuse  h  Ghislonghion ,  morle  le 
6  septembre  1433. 

J.  Gilles  du  Chasteler,  religieux  à  Saint-Amand. 

K.  Gertrude  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Andennc. 

VIII.  Michel  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Moulhais 
et  du  fief  du  Carnin  à  Ellignies,  tué  à  la  bataille  d'Azincourt 


CHASTBLBR  DE  NOCJLBAIS.  157 

le  23  octobre  1415  (1),  était  encore  écuyer  en  1407,  le 
23  juin  (2),  lorsqu'il  lit,  avec  Fabbaye  de  Saint-Ghislain,  au 
sujet  des  dîmes  et  terrages  de  Moulbaîs,  l'accord  suivant  : 

Nous  Gossuins  de  Fatrissart,  Jehans  de  Binch,GiHiars  de  Froiœont  et  Jehans 
RoDghe,  Home  de  Fief  a  très  hault  et  poissant  Prince  no  très  chr.  et  redouble 
Signr.  le  Comte  de  Hainnau  et  de  Hollande,  faisons  savoir  a  tous  que  pdent. 
nous  qui  pour  chou  espalment.  y  flimes  appiellet  corne.  Homes  de  Fief  a  no  tes. 
Chr.  Signr.  le  Comte,  se  compurent.  psounelmt.  Damps  NicoUe  Nunus  corne. 
Procureres  suffissanment  fondés  t.  estauHs  ou  nom  t.  de  p.  Monsr.  Labbet  et 
Couvent  de  TEglise  de  Saint  Ghillain  en  chellc  et  Jehans  Lefcvres  corne. 
Proeurerres  de  TEglisc  Nre.  Dame  de  Ghitengbn.  d*une  part,  et  «  Mikiels  don 
Casteler  Escuyers  >  dautre  part.  Et  la  endroit  lesdites  parties  disent  et  con- 
gneurentque  vérité  esioitq.  au  lieroir  de  t  MoulcmbaLs  »  avoit  pUiiseiirs  tieres 
de  Uiretages  sour  quoi  les  Eglises  de  Saint  Ghillain  et  de  Ghiilcngh.  dcvt. 
ditles,  le  Cures  pe  c  Moullembais,  »  Sains  Souptis  Patrons  de  TEgle.  dicellc 
Ville,  un  Caplains  del  Eglise  de  Leuze,  Pierres  Daillies  et  Jehans  de  te  Forge 
ont  le  Dismc  et  ledis  •  Mikiels  dou  Casteler  »  y  a  le  Uerage,  se  estoit  accous- 
lumet  de  pieeba  p.  les  Hiretiers  tenans  les  Hirelages  qui  doivent  les  dittes 
Dismes  et  Tierages  de  y  estre  quitte  pour  payer  pour  Disme  et  tierage  vingt 
garbes  dou  cent,  dont  les  nuef  sont  t.  apptiennent.  a  le  Disme  et  les  autres 


(1)  La  Chronique  de  Monstrelet  comprend  Michel  du  Chasteler,  parmi  les 
chevaliers  tombés  k  Azincourt,  et  cette  assertion  est  confirmée  par  le  bailli  du 
seigneur  de  Blicquy  dans  les  comptes  de  1415.  Les  voici  : 

Arriesdes  Plaids  le  Lundi  xxiii.  jours  ou  Mois  de  Marche  Tan  mil  iiij«'.  et  xv. 

A  ramentvoir  de  visiter  sur  TEnquetes  de  t  St.  Chili:  et  Chasteler.  • 

Arries  des  Plais  ie  Lundy  Jour  St.  Pierre  et  St.  Pol  pénultième  jour  dou 
Mois  de  JuingTan  mil  iiij«.  et  xvi.  dcvt.  disner. 

A  donc  fti  faite  pellemt  :  del  Enqucste  ent  :  i  Les  relg.  de  St.  Ghillain  et 
Mess.**  Mikiel  dou  Chasteler  et  sen  Remanant  (Fils)  P.  sen  Trespas.  » 

Arries  des  Plais  le  Lundy  dvnt après  disner. 

De  le  Requeste  faite  de  p.  t  Le  Dame  veve  Mess."  Mik.  dou  Chasteler  »  p. 
ses  frais  de  p.  elle  mis  vlers  le  court  y  est.  taxés,  se  fu  p.  Ant.  Puche  de- 
mandet  Copie  des  frais  p.  diminuer,  qui  acordet  fu. 

{Regiitra  du  Conseil  souverain  de  la  province  de  llainaut,) 

(2)  i  La  plus  haute  noblesse,  les  princes  mêmes,  attendaient  souvent  quelque 
occasion  signalée  pour  se  faire  armer  chevalier;  témoin  Jean  I"',  duc  de 
Bourbon,  né  en  1380,  qui  ne  fut  armé  chevalier  qn*en  14U,  quoiqu'il  eut 
depuis  douze  ans  commandé  des  armées,  i 

Désorraeaux,  Histoire  de  Bourlnm^  édition  in-4s  1. 1^,  p.  419. 

U  BELCiaUB  HtRALDIQUB,  HI.  il 


1K8  LA  BBL61QUB  HÉRALDIQUE. 

ODze  au  tierage  etc.  En  UesmoiDg  des  coses  devant  dittes  et  cascnnes  délies 
avoir  esltt  faites  en  no  pnce.  corne.  Homes  de  Fief,  se  que  dit  est,  Nous  en 
avons  a  ces  pntes.  Lres.  mis  et  appendusnos  propres  Sceaux.  Che  fu  fait  en  le 
dite  Ville  de  Moullembais  Tan  mil  quatre  cent  et  siept,  vingt  deux  Jours  ou 
Mois  de  Juing. 

Au  bas  pendent  les  Sceaux  des  susd.  Hommes  de  Fiefs  empreints  sur  Cire 
verte  a  double  queues  de  Parchemin. 

{Arehivet  de  VaVbaye  de  Saini»Ghklam.) 

11  est  Utile  de  rappeler  ici  que  la  terre  et  seigneurie  de 
Moulbais,  mouvante  de  la  terre  et  seigneurie  de  Blicquy,  était 
un  fief  lige  avec  haute,  moyenne  et  basse  justice,  possédant 
un  château  fort  entouré  de  fossés. 

Le  fief  de  Carnin  dépendait  de  la  terre  et  seigneurie  d'El- 
lignies.  Il  consistait  en  terres  labourables,  prés  et  bois. 

Michel  soutint  aussi  un  procès  contre  la  même  abbaye,  dont 
la  sente  nce  en  original  existe  encore  dans  les  archives  du  mar- 
quis Osvsrald  Gabriel  du  Chastelerde  Moulbais  (1865),  et  dans 
celles  de  Saint-Ghislain.  Elle  nous  apprend  que  Michel  du 
Chastcler  était  chevalier  en  14H,  et  qu'il  était  mort  lorsque 
ce  procès  fut  décidé,  et  que  ce  fut  à  son  fils  que  l'on  remit  la 
sentence  portée  le  13  juillet  1416.  Il  fut,  en  effet,  tué  à  la  ba- 
taille d'Azincourt  le  25  octobre  1415. 

Nous  Pierres  dis  Brougnars  Sires  de  Haynin  Chlrs.  Baillieux  de  Haynnx, 
faisons  scavoir  a  tous  q.  pdent.  nous  et  en  le  pnehe.  t.  ou  tiesmoigr.  de  pluiss 
Homes  de  Fief  a  ts.  hault  t.  poissant  Prinche  no  très  chier  et  redoubtet  Signr. 
le  Comte  de  Haynnx  et  de  Holle.  qui  p.  chou  cspalmt.  y  furent  appiellet  tant 
q.  lois  porte,  se  comprnt.  personelmt.  en  plains  plais  en  le  Court  a  Hons  p. 
Lundi  vj.  jours  ou  Mois  de  Jullet  l*an  M.  iiij<'.  t.  xj.  Religieuzc  et  Descrette 
psonne.  Damps  Jhs.  de  Layens  humbes  Abbes  de  TEglc.  St  Gisl.  en  chicUe  t. 
avec  lui  nns  ctains.  Peur,  souffissmt.  fondeis  au  non  t.  de  p.  le  dtc.  Eglc.  se 
qui{  appui,  a  nous  t.  a  le  dtc.  Court  p.  ctaine.  Lrc.  de  Pcuraton.  scellées  des 
Seyants  de  Abbct  et  Con\ct.  de  le  dtc.  Eglc.  et  disent  q.  de  tamps  passeit,  se 
corne,  le  Lundi  xj.  jour  dou  Mois  de  Juignct  Tan  M.  ilij^  et  vij.  il  li  dit  Abb. 
t.  Pcurcrcs.  avoict  fait  plainte  en  le  dte.  Court  en  cas  de  pprietcr.  a  lencontre 
de  «  Mikiel  dou  Chastcler  a  dont  Escuyer  (en  i407),  9  p.  cause  de  chou  quil  li 
dit  Abb.  et  Peur,  avoicnt.  dit  t.  pposeit.  que  a  le  dte.  Eglc.  dcvoit  apptenir  en 


GHASTELEB.  DB  HOULfiAlS.  189 

le  Vilto  Tre.  et  Justicbe  de  •  Moulb^fs  •  avoecq  aults.  Droilures  et  Revenus 

qlle.  y  avoit  toute  Justichc  et  Signourie  sour  un  rejet  devat.  le  Moustier  de 

eeli  Ville.  Item  que  sous  tout  le  manoir  et  courtil  qui  ta  le  grand  Colart  gisant 

assés  près  de  lattre  etc.  et  a  celi  fin  lldit  Abbet  et  Peur,  se  plaindiret.  au 

tiflsmoig  des  Homes  de  le  Court  qui  pnt.  y  etoiet  tant  q.  lois  porte  si  fù  sour 

a  li  plainte  seneiyet  soufflssmt.  p.  loi  et  p.  Jugemt.  audit  c  Mikiel  dou  Cbasteler 

adont  (en  14il)  Chlr.  i  que  il  ftist  t.  enToyast  soufflssmt.  as  premrs.  plais 

ensuiwans  en  le  Court  a  Mons  t.  ossi  asdis  arbits.  que  les  dessdis.  compmis. 

t.  escrips  t.  ce  q.  encomencbier  t.  fait  estoit  doudit  arbitrage  aportaissent  en  le 

dite  Court.  Asqls.  Plais  les  dites  parties  v.  leur  Pcureur.  t.  ossi  lidit  arbit  se 

compnrent.  personelemt.  en  plaine  Court  a  tout  les  dess  dis  escrips  et  p.  leur 

Requeste  t.  accort  comesimes  p.  le  dite  Enqueste  p.  faire  Picr  Marchant  t. 

Gilles  Dassouleville  corne  Homes  et  avoecq  yaux  gh  Aulay  corne  Clereq  s. 

menteit  de  le  dite  Court,  liql.  Home  et  Clers  owirent  tout  chou  q.  les  dtes. 

plies.  V.  leur  Pcureur  monstrer  veulrént  sour  leur  resncs  t.  tant  q.  de  leur 

boines  Tolentés  reoonchiet  eulrent  a  plais  pduire.  et  puis  y  chil  Home  et  Clers 

en  raporteret  TEnqueste  comme  pfaite.  pdnt.  Nous  en  plaine  Court,  liqllc  fu  p. 

les  Homes  de  le  dte.  Court  la  pus.  Veuwe  si  grande  que  point  n*estoit  possible 

de  en  jour  de  plais  ycelle  pooir  avoir  leute  et  examinée  p.  le  Jugier,  non  obstant 

que  ledit  Enquereur  et  Clers  en  euwisscnt  fait  le  Collation  t.  leur  intention  et 

Advis  mis  p.  escript.  Et  a  eeli  cause  nous  p.  ycelle  Enqueste  et  intention  y  est 

visitée  et  dilligammt.  et  p.  grnd.  delibaton.  licite  et  examinée  y  comesimes  dep. 

le  dte.  Court  pnt.  les  dtes.  ptles.  v.  leurs  Pcureurs.  Wllle  de  le  Joie,  Basse  de 

Gibieck  Jakrt.  de  Biaumot.,  Pierre  dou  Parck,  Jakcms  Ilcnnekart  et  ledit 

Jb.  Anlai  corne  Clereq  de  le  dte.  Court  etc   en  tiesmoignagc  de  vcritot, 

desqlles.  sont  faittes  deux  d*unc  mesmc  teneur  p.   délivrer  Tune  c  Au 

Bemanant  doudit  Mess.  Mikx  (1) ,  »  et  Tantre  as  Religieux  de  le  dte. 

Egle  de  St.  Gisl,  chui  f\i  fais  bn.  t.  a  loi  a  Mons  en  Haynnx  ou  Chnsticl  en 

plains  plais  lan  de  Grascc  M.  iHj*:.  et  xvj.  p.  un  lundi  iig.  jours  ou  Mois  de 

Jttignet. 

{Archives  de  Vabbaye  de  Saint-Ghislain») 

Dans  les  manuscrits  de  Houwaert,  appartenant  à  M.  de 
Grez  en  1780,  on  trouve  au  tome  IV,  pages  328  et  329, 
certains  actes  rappelant  une  charte  concernant  Michel  du 
Chasteler,  chevalier,  Marguerite  d'Oisy,  sa  première  femme, 
Marguerite,  Jacqueline  et  Elisabeth,  ses  fil  les,  Guillaume  et 

(1)  1416,  il  était  à  cette  époque  mort. 


i60  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Aniould  du  Gliasleler,  ses  frères.  Cette  charte  est  du  23  dé- 
cembre 1428;  elle  fut  vidimée  en  1484. 

Eu  1787,  Monsieur  le  marquis  du  Chastelcr  et  de  Cour- 
celles  a  découvert,  dans  les  manuscrits  de  Locquenghien,  une 
charte  du  9  avril  1403,  portant  : 

a  Domicellus  Wilhelmus  de  Oisy,  miles,  ûlius  quondam  domini  Johannis, 
militis,  et  Gerardus  de  Oisy,  ejus  filius,  contra  domicellum  Margaretam,  ûliam 
ejusdem  domiDi  Willelmi,  et  sororcm  praefati  Gcrardi,  et  lliGhaelem  du  Chas- 
tel  eir  ejus  mari  tu  m.  » 

En  voici  une  autre,  du  24  février  1487,  concernant  Elisa- 
beth, fille  de  Michel  du  Chasteler  : 

«  Dominicus  Arnoldus  de  Gavrc,  dictus  de  Hcrimez,  filius  quondam 
Joliapnis,  quem  habuit  a  quondam  domicelU  Eiisab.  de  Chasteleer,  suft 
uxore,  etc.  (1).  » 

Par  acte  du  2  juin  1428,  fait  à  l'hôtel  de  Hérimez,  à  Mons, 
noble  dame  Gertrude  de  Gavre,  dite  de  Hérimez,  veuve  de 
messire  Michel  dou  Chasteler,  consentit  à  accorder  une 
faveur  à  Guillaume  de  Sais,  seigneur  d'Audregnies  et 
d'Angre. 

Michel  épousa,  1**  avant  1403,  Marguerite  d'Oisy,  fille  de 
Guillaume  d'Oisy,  seigneur  de  Beauvillers,  chevalier,  et  de 
Marie  d'Aa  d'Oultre,  dame  de  Santberg  ;  et  2*^  Gertrude  de 
Gavrc ,  dame  d'Ansermont,  fille  de  Guillaume  de  Gavre,  sei- 
gneur de  Steenkerque  et  de  Jeanne  de  Beiio. 

Guillaume  de  Gavre  avait  épousé  en  premières  noces  Isa- 
beau  d'Enghien,  tante  de  Marie,  reine  de  Naples. 

Gertrude  de  Gavre,  veuve  de  Michel  du  Chasteler,  épousa 
en  secondes  noces,  après  1423,  Guillaume  de  Sars,  seigneur 


(1)  Les  manuscrits  de  de  Grez  et  de  Locquenghicn  sont  Textrait  des  ar- 
chives de  Bruxelles,  brûlées  pendant  le  bombardement  Les  premiers  jouissent 
d'une  authenUcité  presqu*égalc  aux  originaux  ;  les  seconds  sont  écrits  de  la 
main  de  Gérard  van  Cruyningcn,  écbevin  de  Bruxelles,  et  cette  copie  fut  Taite 
en  1630. 


CHASTELER  DE  NOULBAIS.  i61 

d'Audregnies,  baiili  de  Hainaut  en  1418.  Elle  eut  la  garde 
noble  de  son  fils  jusque  vers  le  mois  de  novembre  1418,  et 
elle  vivait  encore  en  1430. 

Chest  li  Comptes  que  a  très  haut  et  ttes  puissant  Prince  s*cn  très  Redoublé 
Seigneur  Monseigneur  le  Duc  de  Brabant  et  de  Lembourg  Comte  de  Haynaut, 
de  Hollande  et  de  Zelande  et  a  sen  haut  Noble  et  discret  Conseil,  fait  li  Sire 
d'Àudegnies  et  d'Angrc  Baillieux  de  Haynaut  de  tout  ce  entirement  quMl  a 
recheup,  tant  des  exploits  de  led.  Baillie  des  pourfais  vcnans  des  scrviches 
des  fiefs,  tenus  de  sond.  très  redoublé  Seigneur  Monseigneur  le  Duc  comme 
de  aulcunes  deiïaute  de  Reliefs  de  fiefs  non  relevés,  acause  de  nouvel  Signeur, 
dedans  Pan  et  le  jour  que  segnefyet  fu  en  le  Court  a  Mons  que  tout  venissent 
relever  apriés  ce  que  sond.  très  Redoublé  Signeur  fu  rechups  a  le  signoric  de 
sond.  Pays  de  Haynaut,  et  ossy  de  tout  ce  qu*il  a  sour  ce  payet  et  ddivret  tant 
au  command  de  sond.  très  Redoublé  Signeur  comme  en  autre  manière  ensi 
quMl  s'ensuit  chi  après  ces  Comptes  commenchant  le  premier  jour  du  mois  de 
Septembre  Tan  mil  quatre  cent  et  dixneuf  et  finans  au  dairain  jour  du  mois 
d*£oust  en  sievant  Tan  mil  quatre  cent  vingt,  c'est  pour  le  terme  de  ung  an 
entier  et  sont  les  Monoies  de  cest  présent  Compte,  tant  en  Reccpte  comme  en 
Rendage  avaluez  a  tel  prix  et  valeur  que  la  Couronne  dou  Roy  pour  xK.  dix 
D"  tournois,  TEscut  de  Doudres  pour  xxiij^  T.  le  désiré  et  le  double  gros 
Dehaynaut  pour  xviij.  D'*  T.  et  toutes  autres  Monuoies  revenantes  a  celuy  pris 
et  valeur. 

Autre  Recepte  d'argent  faite  par  led.  Baillieu  de  plusieurs  personnes  tenans 
fiefs  de  Mond.  très  Redoublé  Signeur  Monsieur  le  Duc  lesquels  ont  été  trouvet 
en  defaute  de  leurs  fiefs  avoir  relevé  a  nouvel  Signeur. 

•  De  la  dame  de  Moulembaix  (Moulbaix)  veuve  de  Messire  Mikiel  dou  Cas- 
teler  »  pour  pareillement  avoir  dcffalit  de  relever  a  nouvel  Signeur  environ  dix 
muids  de  Bled  par  an  et  aucunes  menues  Rentes  que  elle  a  gissantou  terroir 
D'ancre  que  elle  tient  en  fief  de  Mond.  Seigneur,  alte  rechupt  par  appointe- 
ment  fait  a  elle,  a  le  prière  de  Memre  Pincart  De  lierimés  et  de  Meuire 

Gérard  Deteauuineê  ses  biaux  Frères  (1) xviij^.-T. 

{Chambre  des  comptes  du  Roi  à  Lille.) 

Sachent  tout  chil  qui  cest  Escript  vcront  ou  oronl  que  pardent.  le  Maycur 
de  Monsr.  de  Haynn.  le  Maieur  de  l'Eglise  de  Danchin  le  Maieur  de  le  Demi- 

(1)  Gérard  d'Ecaussiues,  Sire  de  Reumes,  avait  épousé  Jeanne  de  Gavre, 
Sœur  de  Gertrude  de  Gavrc,  femme  de  Michel  Du  Chasteler  et  de  Godefroid, 
dit  Pinchart  De  Gavre. 


162  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

selle  de  le  Floubecque  et  les  Esquevins  dou  Viesath  obi  dcsous  només  se 
comparurent  personelement.  Jehan  de  Froymont  Clercs  demorant  a  Ath. 
Lequel  laendroit  se  plaind.  de  Jehan  de  Yassault  demorant  en  ledit  Ville  d'Ath 
de  la  some  de  trois  cens  livres  Tournois  monoie  de  Hayn.  que  il  maitenoit  que 
ledit  Jehan  le  Yassault  lui  devoit,  liquclz  Jehan  le  Vassauls  sur  ce  par  lesd. 
Maycur  a  Raisiné  cognent  laditte  plainte.  Et  celli  cognoissance  ainsi  faite  lidis 
Jehans  li  Vassauls  fu  a  le  Requête  doud.  Jeh.  de  Froymont  mis  en  prison  et 
enflcrs.  Et  lui  ensi  cmprisonct,  requis  a  yestre  mis  hors  de  le  dite  prison,  tant 
qu'il  euwist  fait  vne  plainte.  Et  celli  cognissance  ensi  faite  lidis  Jehan  li 
Vassauls  fu  a  le  Requeste  doudit  Jeh.  et  proposa  que  ce  seroil  droit  es  lois 
que  il  pooit  tant  vendre  et  lui  déshériter  de  son  Héritage,  que  il  avoit  gisans 
ou  jugement  desdts.  Eschins.  qnc  pour  celle  debte  paier  et  son  Corps  délivrer 
de  led.  prison,  sauf  ses  mailles  et  cattels  allant  en  ce  tout  premiers  et  devant, 
et  sanf  Toffre  au  pasme.  Et  a  celi  fin  lidit  Jehans  li  Vassauls  en  fist  plainte. 
Chou  ensi  fait  ledit  Maieur  cescues  a  se  fie  semonst  lesd.  Echins  que  il  leur  en 
desissent  droit  et  ce  que  a  faire  en  avoient  liquel  dit  Eshns.  apriez  ce  que 
parlet  culrcnt  ensauUe.  dirent  qu'il  n*en  estoient  point  saige.  Et  en  requisent 
a  yest  menet  a  leur  Souverain  chef  Lieu  a  Mons  ensi  qu'il  furent  revenu  en 
leur  lieu  disent  que  quierquet  leur  estoit  par  loi  et  par  cnqueste  que  lidit 
Jehans  le  Vassauls  fai:)Oit  a  cedite  plainte  adecepvoir  et  que  cetoit  droit  et  ioy 
que  il  pooit  tant  vendre  et  lui  déshériter  de  scn  Héritage  gisant  en  leur  dit 
jugement  que  pour  celi  debte  accomplir  sauf  ses  Meubles  en  ce  allant  tout 
premier  et  dut.  et  sauf  loffre  au  prsime.  apries  lequel  rapport  ensi  fait  que  dit 
est  lidis  Jehans  le  Vassauls  dlst  et  congneut  que  il  avoit  vendut  bien  et  loyau- 
lemcnt  a  tousjours  hiretaulemt.  e  A  noble  Dame  Giertrud  de  Gavre  Dame  de 
Moulbais  i  pmi.  certains  juste  pris  et  loiaul,  douquel  il  se  tenoit  et  tint  pour 
comptant  sols  et  bien  paiet.  Et  tant  qu'il  en  quittât  absolutement  c  ledit  Dame 
de  Moulebais  i  ses  Hoirs  c  et  Sen  Rem.  i  a  tous  jours  tous  quittes  liquelle  a 
lequel  Dame  cognult  Lirctage  qui  sensuit  que  lidit  Jehan  avoit  au  jugement 
desdts.  Echins.  avoit  acquis  et  acatet  pour  ly  et  pour  ses  Hoirs  a  tous  jours 
pour  faire  ses  volente  en  quel  estât  quelle  soit,  soist  mariée  Vefve  ou  remariée 
vne  fols  ou  plusieurs.  Chest  assavoir  j.  Journel  de  Terre  ou  envir.  gisant  eu 
le  coulture  de  Uunaussart  tenant  d'une  part  au  Fief  qui  fu  Mess.  Rasse  de 
Ligne  et  dault.  a  Leritaige  del  Ospitaul  de  Lessinnes.  Item  j.  Journel  Ixvij. 
Verges  de  Terre  en  celle  couture  tenant  as  Terre  de  Liessies  et  a  Lieritage  les 
Hoirs  Jak.  le  Boucher,  item  a  le  Vigne  Turket  a  le  Keuwe  de  Willehourte 
j.  Journel  et  xxvij.  Verges  de  Terre  ou  environ  tenant  d'une  part  a  le  Terre 
Pierart  de  Liessies  et  d'autre  part  a  le  Tre.  Jacquem^  Aubry.  Item  vne 
Pasture  contenant  ilj.  Journel  v.  environ  tenant  au  Vivier  qui  fu  Franchois 


CHASTELER   DE  NOULBAIS.  163 

don  Kar  et  a  Launoy  led.  Jean  de  Froymont  d*unc  part  et  au  prêt  les  Hoirs 
Jacquemart  le  Boucher  daut.  part  icheuls  Hiretages  dessus  nomes  tenus  de 
Mens,  de  Haynn.  Item.  j.  Journel  de  Trc.  a  Trage.  v.  environ  gisant  en  le 
coulture  du  fiouecq  tenant  d*une  part  a  les  Tre.  led.  Jehan  de  Froymont  et 
daut.  part  a  le  Tre.  le  Vefve  Jeh.  dou  Brueeq  Item  j.  Courtil  a  Hanaulle  tent. 
d'une  part  a  le  Capielle  d*Ottignies  et  d*aut.  part  a  le  Trc.  de  Lospitaul  de 
Lessines.  Item  j.  Journel  de  Prêt.  y.  environ  tenant  d'une  part  au  courtil  dess. 
dit  et  d*aute  part  a  le  rue  ycheules  Hiretages  darain  nomes  tenus  de  leditc 
Eglise  Danchin  et  de  ledite  Dcmiselle  Jehanne  de  Florehccque.  Item  deux 
Bosquets  contenans  ].  Journel  et  demy  v.  environ  tnt.  d'une  part  a  le  Très. 
Pierart  de  Liessies  et  daut.  pari  a  le  Trc.  les  Hoirs  Rasse  de  Bougnics 
ycheulx  Bosquet  tenus  de  leditte  Demtselle  Jeh.  de  Florebecquc.  Tous  lesquels 
Hiretages  entiermnt.  dessud.  ainsi  qu'il  le  contienne,  ent.  les  bonnes,  ledit 
Jehan  le  Vassauls  reporta  en  ses  mains  desdts.  Maleur.  Et  de  se  bonne  vo- 
lonté sans  force  et  sans  constrainte  aucune  scn  déshérita  bien  et  a  loy  de  tout 
tel  droit  et  Hitage  qu'il  y  avoit  empoint  en  tamps  et  en  lieu  que  bien  le  peut 
faire  et  de  cescuna  tenance  a  par  ly  et  a  ses  fie.  Et  y  renoncha  souflissament. 
Et  mest  ni  clasma  ne  relient  vue  fois  aut.  et  ticrche  sauf  cou  que  si  Meuble  et 
si  Gattel  a  laissent  en  cou  tout  premiers  et  avant  et  sauf  Loffice  au  pisme.  Et 
se  en  fu  iiditte  c  Dame  de  Monlbais  »  de  cescune  tenance  a  par  ly  et  a  se  fié 
adhiretée  adviestue  et  mise  ens  bien  et  a  loy  pour  ly  et  pour  ses  Hoirs  a  tous- 
joors  et  pour  faire  se  volente  comme  dit  est  dessus.  Et  sauf  tout  droit  et  su 
tout  cou  que  dit  est  fait  et  passé  bien  et  a  loy.  Par  le  Jugement  et  siculte  faite 
Paisville  des  Echins  chy  dess.  nomes  que  desdis  Hiretage  «voient  a4iugés  et 
qui  jngeur  en  sont.  Et  bien  en  furent  le  Signeur  servis  et  les  Droitures  payées. 
A  ce  ConTens  desheritances  Adheritances  et  a  tout  cou  que  dist  est  et  contenu! 
dans  cet  Escript  faire  et  passer  bien  et  a  loy.  Fu  come.  Haieur  de  Mons.  de 
Haynn.  Jehan  de  Maffles  et  come.  Maires  de  ledite  Eglise  Danchin  et  de  leditte 
DemJselle  Jehane  de  Florebecque  Andrieu  de  le  Matuwerie.  Et  se  y  furent 
appellet  come.  Esqnevins  dou  Vicsth.  Jehans  de  Sorbmcq  Thumas  de  le  Ro- 
sière Jackemars  de  le  Keneone.  et  Nicaise  de  Leuaul.  Che  fti  fait  si  que  dist 
est  en  ledit  Ville  d'Ath  le  xvj.  jour  dou  Mois  de  March.  En  lan  de  Grâce 
mil  quatre  cens  et  vingt  et  ung.  {Archivée  du  marquii  du  Chattekr.) 

Michel  du  Chasteler  eut  du  premier  lit  trois  filles,  savoir  : 

A.  Marguerite  du  Chasteler. 

6.  Elisabeth  du  Chasteler,  qui  releva  le  8  mai  14îi,  du  château  de 
Gand,  une  maison  qu*elte  tenait  en  fief  du  comte  de  Flandre.  Elle 


164  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

épousa  Jean  de  Gavre,  dit  de  Ilerimez,  dont  elle  était  veuve  le 
44  juillet  4430  (4),  et  dont  elle  eut  entre  autres  un  fils,  Arnould,  héri- 
tier de  sa  tante  Jacqueline,  ci-dessous. 

Dit  naervolghende  es  de  grootte  vanden  Leene  dat  i  Je  Lysbette  Casteleers 
mer  MichieU  docbtere  Rudere  hecre  was  van  Molenbaeis  i  houdende  bem  van 
onst  n  Gheducbten  Heere  ende  Princbe  den  Grave  van  Vlaendercn  resorterende 
tsinen  Castcele  te  Gbent  ghesteten  ende  gbeleghen  binncn  der  Stede  van  Ghent 
in  Si  nie  Niclaues  Procbie  dats  te  wetene  den  Grondt  van  eenen  Huus,  code 
Thttus  stacnde  te  Ghent  ane  de  Vyschmarct  weert  synde  Jaerlycx  sevene  ende 
dertich  ponden  Parisis  letter  myn  ofte  meerde  heelft  ende  danderbeelft  vanden 
selven  Huus  behoort  nu  toe  Joncfrouwe  Marien  Van  Calckcne  Jans  vettelikc 
Wyf  van  Lantmersch  ende  houdet  ooc  in  Leene.  Dit  Leen  staet  tetrouwen,  te 
waerhede,  ende  te  vullen  coope  in  orcunschepen  ende  kennessen  der  waer- 
boden  van  dcscn  dinghe,  zoe  hebbe  i  Je  Lysbette  Castelers  i  voomoenit  deze 
présente  Lettere  ghezeghclt  met  minen  Zeghele  wutbanghende,  ghemaect  ende 
ghcgheven  sut  Jaer  ons  Heeren  alsmen  screef  M.  cccc.  ende  xxi.  op  don 
vuj***  dach  van  Meye.  Le  Sçcl  paroit  tombé  par  vétusté. 

(Chambre  dei  complet  du  Roi  à  Lille.) 

Arriét  (arréU)  des  Plais  dou  Lundi  17.  Jour  dou  mois  de  Février  Van  4420. 

devant  disner, 

A  donc  furent  lieules  les  Raisons  et  Escriptures  entre  <  Messirc  Gcrart  de 
Zamberghe  »  Chevalier  d'une  part  et  le  Procureur  Demisielle  c  Elizabcth  dou 
Chasteler  se  Niechc  i  d'autre  part.  Ledit  Mess  :  Ger  :  tendant  atin  que  parniy 
ce  qu'il  dist  avoir  accomplit  les  Convcnencbes  dou  Mariage  de  Madame  se  Sœur 
c  Qui  fu  Femme  a  Messire  Mikieul  dou  Cbasteler,  i  lidie  Demiss  :  Elizabcth 
soit  tenue  de  renonchicr  as  Hytaiges.  eskeus  de  i  Monsr.  Wille.  d'Oisi  son 
Tayon  (2),  et  Pcre  audit  Messire  Gerart  »  et  lidie  Demiss.  s'en  excuse  et  q. 
encoires  y  a  à  pfairc.  xxxv.  Liv.  par  an  u  :  environ  ;  se  fu  portet  d'accort  de 
Juger,  veut  les  Lettres  doudit  Trattiet  de  Mariage  et  le  conteuut  d'icelles  et 
ossi  les  raisons  des  parties,  q.  lidit  Mess.  Gerart  etoit  tenut  de  parfaire  l'as- 
sené desd.  xl.  Liv  :  p.  an  dont  Mess.  Mikieulx  devoit  goyr  apries  le  trépas 

(1)  Jean  de  Gavre,  dit  de  Hérimcz,  chevalier,  était  veuf  avec  enfants  d*Isa- 
beau  Van  den  llcctvelde,  et  fils  de  Guillaume  de  Gavre,  dit  de  Hérimcz, 
seigneur  de  Steenkerckc,  et  de  Jeanne  de  Berlo. 

(2)  Le  mot  Tayon  vient  du  latin  Thyus,  el  a  été  employé  indifféremment 
pour  signifier  Grand-Père  et  Grand-Oncle.  Dans  ce  titre  il  est  évidemment 
employé  pour  Grand-Père. 


GHASTELER  DE  MOULBAIS.  165 

lidic  Signeur  d*Oisî  et  q.  li  Hytaige  :  dODi  lidit  Messire  Mikieuli  avoit  possesset 
ne  faisoit  point  de  nouvel  a  prisier. 

!V.  B.  Voici  an  Fragment  de  la  Généalogie  de  cette  Maison  d*Oi87.  Voyes 
Batkens.  Sapplément,  t.  II.  Additions  p.  9  et  10. 

Guillaume  d^Oisy,  Sire  de  Beauwilier8,Chlr.,  fils  de  Jean,  époux  de  Marie 
De  Aa,  Dame  de  Santberghe,  fille  de  Wauthier  et  de  Marie  Dame  d*lssche  ; 

Gérard  d*Oisy,  Sire  de  Sandtberghe,  de  BeauwiUier,  Deer  d*Jssche,  époux 
de  Marie  De  Hertboge  ; 

Marguerite  d*Oisy,  épouse  de  Michel  Du  Chasteler  ; 

Marie  d'Oisy,  Dame  de  Sandtberghe,  épouse  de  Louis  d  Enghien,  vicomte 
de  Grimbergbe  ; 

Elizabetb  du  Chasteler,  épouse  de  Jean  De  Gavre. 

(Regisires  dn  Canteil  êouverain  de  la  province  de  Hainaui.) 

C.  Jacqueline  du  Chasteler,  chanoincssc  du  chapitre  d*Andenne. 
Elle  eut  en  partage  neuf  boiinicrs  de  terre,  faisant  partie  de  la  ccn^c 
de  la  Haye,  à  Moutiers,  et  certaines  parties  de  main  ferme  à  Moullmis, 
qu*elle  donna  le  23  mai  1476  h  Arnould  de  Gavre,  dit  de  Hérimez,  son 
neveu. 

Sachent  tout  chll  qui  cest  eseript  veront  on  oront  que  par  devant  le  Mayenr 
et  les  Ecbuins  dele  tenanee  et  Signourie  que  feu  Henry  du  Harbil  asquist  en  la 
Ville  de  Moulbaix  chi  desoux  només.  tant  que  loi  porte  se  comparurent  person- 
nelmt.  i  Demoiselle  Jaeque  du  Casteller,  canonesse  de  legllse  de  Andenne 
d'une  part  •  et  Noble  Home.  Arnoul  de  Gbavre  dit  de  Herimels,  Escuyer, 
d'autre  part,  et  la  en  droit  ladite  c  Demoiselle  Jaeque  du  Casteller  »  de  se 
bonne  voullente  sans  constrainte,  dist  et  congneult  que  en  renumeration  des 
bons  et  agréables  plaisirs  et  svices.  que  ledit  Arnoul  de  Ghavre  fais  ly  avoit, 
faisoit  journellemt.  et  que  encorcs  elle  csperoit  avoir  de  luy,  elle  ly  avoit 
donné  et  de  fait  la  endroit  donna  emperpetuité  et  sans  auceun  rappel,  THire- 
laige  de  environ  demi  Bonnier  de  Tre.  gist  en  le  grande  coulture  <  de 
Moulbaix,  »  ten.  au  courtil  Jacquemt.  le  Carton  d*une  pt.  et  au  chemin  do 
Tournay  dautre  part,  sauf  et  ressvé.  le  viij.  ptie.  qui  en  apptient  t  aux  boirs 
du  deffiint  Monsr.  de  Moulbaix.  »  Et  pour  yceluy  don  valoir  au  pourât  du  dit 
Arnoul  de  Ghavre  et  de  ses  Hoirs  a  tousjours,  laditte  i  Demoiselle  Jaeque  du 
Casiellcr  t  reporta  ledit  drml  Bonnier  de  Tre.,  ressvé  se  q  dit  est  la  \iij«  ptie. 
en  le  main  de  Jacquemt.  le  Carton  corne.  Mayeur  do  lad.  tenancc  souhs  la  loy 
de  Vallenchiennes  et  scn  deshireta  et  devestl  bn.  et  a  loy,  empoint  en  tamp& 
et  en  lieu  que  bn.  faire  le  pooit  coe.  d'Hiretatgc  a  ly  veux  de  sen  Patrimonsnc 
et  a  tout  le  dt.  Hiretange  sans  riens  ressver.  c  Lad.  Demoiselle  Jacques  du 


166  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Castcllcf  t  rcnoncha  bn.  et  souffissmt.,  nne  fois  seconde  et  tche.,  pour  diceliiy 
a  hériter  ledit  Arnoul  de  Ghavrc  ressvé.  led.  viij.  pour  luy  et  ses  Hoirs  joyr  et 
posscsser  a  toujours.  Et  la  prestmt.  ledit  Mayeur  a  lassennemt.  desd.  Echuins, 
reporta  led.  Hrtg.  ressve.  la  viij.  ptic.  diceluy  en  le  main  dud.  Arnoul  de 
Ghavre,  et  a  sa  Requcstc  len  adbireta,  adyest.  et  mist  ens  bn.  et  a  loy  pour 
luy  et  ses  Hoirs  joyr  et  possesser  a  tousjours  et  pour  tout  sen  vivant  faire  se 
pure  voullente,  soit  en  le  vendre,  donner  enghagier  ou  en  aut.  manier  ordon- 
ner sans  Hoirs,  quil  ait  ou  puist  aux  ne  aultruy  appeller  en  quel  estats  quil 
soit  eoe.  il  fcroit  et  faire  poroit  de  largent  de  se  bourse  et  coe.  de  sen  bon  et 
vray  brtx.,  a  tel  kicrque  de  Rente  quil  doit  et  de  tous  ce  que  dit  est  faire  et  les 
Droitures  bn  paicr  et  loy  déduit  selon  lusaige  et  Coustumc  du  lieu  a  ces 
Coiivcns  deshrtance.  et  a  tout  ce  que  dit  est  dess.  faire  et  passer  bn.  et  a  loy, 
sauf  tos.  droix  et  bons  Convens  p.  avant  fais  sautai ns  en  y  avoU  furnl  pus.  coa. 
Eschuins  de  la  d.  Tenance  et  Seignourie  Fastret  Lenclu,  Vinchant  Iklonsinat, 
Piert  Carton.  Jehan  Delcscluse  dit  Darbels  et  Piert  de  Baissi  dit  Le  Ron  el  si 
fu  coe.  Mayr.  Jacquemr.  Carton  dess.  nomé  qui  les  appella  p.  noms  Deschuins. 
et  p.  noms  de  tcsmoings  et  ces  coses  fte.  ladte.  <  Demoisclc  Jacque  du  Cas- 
teler  »  jura  et  retint  p.  son  smt.  en  le  main  de  ladte.  loy  quelle  ne  querroit  ne 
guerre  ne  feroit  chos.  ni  art  engien  ne  quelque  cawillation  au  contraire  dud. 
don,  ne  qui  preiudicyer  pevist  aud.  Arn.  De  Ghavrc  ne  a  ses  Hoirs.  Chc  fu  fait 
bn.  et  a  loy  en  la  Ville  d*Ath  par  pièce  de  tre.  empruntée  et  lad.  loy  prestée  po. 
ces  pus.  Convens  passer  par  JuUyen  de  le  Plancq  Lieut.  de  Monsr.  le  Castelain 
d'Ath  Tan  Uîl  iiij.  c.  Ixxvj.  le  xxiij.  jour  du  Mois  de  May. 

(Trésorerie  du  Château  à  Mans.) 

Il  eut  du  second  Ut  deux  fils,  savoir  : 

D.  Jean,  qui  suit,  IX. 

F.  Simon  du  Chasteler,  échanson  de  Philippe  le  Bon,  duc  de 
Bourgogne. 

IX.  Jean  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Moulbais,  du 
tief  de  Carnin  à  EUignies,  du  flef  de  la  Haye  à  Moutiers  et  d'un 
fief  à  Ancrene,  qui  lui  venait  du  chef  de  Gertrude  de  Gavre(l), 

(1)  f  Le  père  Delwarde,  Histoire  du  Hainauty  écrit  le  marquis  du  Chasteler 
et  de  Courcelles  dans  ses  notes  manuscrites,  affirme  que  Jean  du  Chasteler 
périt  k  la  bataille  de  Montléri,  le  16  juillet  1465.  C'est  une  erreur,  car  un 
extrait  des  registres  de  la  gouvernance  do  Lille,  coté  n^  68,  du  12  juillet  1464, 
constate  le  relief  fait  ce  jour-là,  d'un  flef  tenu  de  la  dame  Jeanne  de  Bersées, 
douairière  de  Moulbais.  » 

On  Ht  aussi  dans  nn  mémoire  en  faveur  de  ses  enfants,  du  15  mars  1489  : 


GHASTELBR  DE  MOULBAIS.  167 

sa  mère  (1),  gouverneur  de  Lille,  né  en  1414,  mort  en  1464, 
releva  le  4  novembre  1428,  la  terre  de  Moulbais  qui,  jus- 
qu'alors avait  été  tenue  à  bail  par  Gertrude  de  Gavro,  sa  mère, 
et  Guillaume  de  Sars,  son  beau  père,  ce  qui  prouve  qu'il  était 
né  vers  1414,  puisque  c'était  à  quatorze  ans  qu'on  relevait 
les  fiefs,  en  Hainaut. 

Il  assista  à  un  tournoi  à  Arras,en  1435,  et  fut  créé  chevalier 
par  le  comte  de  Saint  Pol,  ainsi  que  le  seigneur  de  Ravonstein, 
fils  du  duc  de  Clèves,  et  Cornillc,  bâtard  de  Bourgogne,  en 
1452.  L'année  suivante  il  se  rendit  avec  sa  femme  à  la  fête, 
donnée  à  Lille  par  le  duc  de  Bourgogne  (2),  et  fit  vœu  de 
raccompagner  contre  les  infidèles  (3). 

Il  épousa,  en  1431,  à  Fùge  de  dix-sept  ans,  Jeanne  Bourll- 
net,  dame  de  Bersées,  d'Esplcchin  et  des  liefs  Desteules, 
du  Cliatel,  de  la  Verdrie,  la  Grande  Vacqucrio,  etc.,  fille  de 
Jean  Bourlinet,  chevalier,  et  de  Marie  de  Rouvroy,  dite  de 
Saint-Simon. 

Elle  avait  reçu,  à  litre  de  douaire,  des  dîmes  et  des  terragcs 
à  Moustier  et  à  Frasnes-lcz-Buissenal,  que  Jacques  de  Har- 
cliics,  écuyer,  sut  s'approprier.  Jeanne  Bourlinet,  dame  de 


I  Par  le  trépas  de  feu  messire  Jean  du  Chasteler,  survenu  en  ce  pays  Pau 
1464.  » 

(1)  U  possédait  aussi  un  flef  de  cinq  bonniers  qui  relevait  du  comte  du 
Hainaut  (Cartuiaire  de  1414.) 

(2)  Douze  seigneurs  et  douze  dames  dansèrent  le  ballet  qui  termina  la  fête, 
c'étaient  :  le  comte  de  Charolais,  le  duc  de  Clèves,  le  comte  d*Étampes,  Jean 
de  Coimbre,  Alof  de  Clèves,  le  bMard  de  Bourgogne,  le  comte  de  Boucan, 
Antoine,  bâtard  de  Brabant,  Philippe  Pot,  Philippe  de  Lannoy,  chrétien  de 
Digone,  Philippe,  bâtard  de  Brabant;  Mesdames  de  Bourbon,  d*Ëtampes,  de 
Ravestein,  de  Beuyres,  d*Arsy,  de  Comines,  de  Santers,  de  Saubeaui,  du 
Chasteler,  Marguerite,  bâtarde  de  Bourgogne,  de  Boudeault,  Isabeau  Constelle. 

(5)  Ce  serment,  dit  le  v<pu  i  du  Faisan,  i  était  formulé  dans  ces  termes  : 
Jehan  du  Chasteler  voue  h  Dieu,  aux  Dames  et  aux  Faisans,  que  de  servir  mon 
prince  ou  souverain  seigneur,  ou  saint  volage  sur  les  infidèles  ou  aucun  comis 
ad  ce  par  mondit  seigneur  d*y  obéir  et  servir  tant  que  la  vie  me  durera  au 
corps. 


168  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Bersées,  après  la  mort  de  son  mari,  se  retira  à  Âtb,  où  elle 
vécut  jusqu'en  1486. 

La  terre  et  seigneurie  de  Bersées  était  mouvante  de  la  terre 
et  seigneurie  d*Antoing. 

Jean  du  Ghasteler  eut  de  son  mariage  huit  enfants,  savoir: 

A.  Philippe,  qui  suit,  X. 

B.  Pierre  du  Chasteler,  dit  de  Moulbais,  seigneur  de  Carnin  et 
d*E8plecbin,  mort  en  1490,  est  qualifié  Pierre  de  Casleller,  dit  de 
Moulbais,  écuyer,  dans  un  arrêt  rendu  par  le  Grand  Conseil  à  Mali  nos, 
en  i486,  entre  Jean  Cottrel,  ceuyer,  seigneur d*Esplechin,  d'une  part; 
et  Pierre  du  Chasteler,  ayant  pris  la  garantie  de  ses  valets,  officiers  et 
ouvriers,  et  dame  Jeanne  de  Bersées,  veuve  de  mcssire  Jean  de  Cas- 
leller, chevalier,  seigneur  de  Moulbais.  On  voit  dans  c^'t  arrôt  que 
Pierre  du  Chasteler  n'était  pas  seigneur  de  la  terre  et  seigneurie 
d'Esplechin,  proprement  dite,  qui  appartenait  à  Jean  Cottrel,  mais 
bien  de  certains  fiefs,  droits  et  hommages,  enclavés  dans  la  seigneu- 
rie d'Esplechin,  lesquels  avaient  été  donnés  aux  prédécesseurs  de  la 
dame  de  Bersées,  par  messire  Jean  de  Mortagne,  seigneur  de  Landas 
et  de  Bouvignics,  à  raison  do  quoi  ses  dits  prédécesseurs  étaient 
qualifiés  de  seigneurs  d'Esplechin  en  partie. 

C.  Jeanne  du  Chasteler,  d'abord  demoiselle  à  l'église  Notre-Dame  à 
Gbislenghien,  puis  chanoinesse  du  chapitre  de  Sainte-Gertrudc  à 
Nivelles,  où  elle  mourut  le  46  octobre  4500,  et  fut  inhumée  dans 
l'église  capitulaire,  avec  cette  épitaphe  : 

c  Cij  gist  damoisclU  Jeanne  du  Chasteler,  ditte  de  Moulbais,  chanoinesse  de 
Nivelles,  laquelle  trépassa  en  Tan  de  grâce  1500,  le  16*  jour  du  mois  d*oc- 
tobrc.  Priez  Dieu  pour  son  &me.  » 

Chasteler,  Gavre,  Bersées,  Saint-Simon. 

Jean,  curé  de  Saint-Nicolas,  et  Jean,  chapelain,  furent  les  exécu- 
teurs testamentaires  de  Jeanne  du  Chasteler  (4). 

D.  Gertrude  du  Chasteler,  d'abord  chanoinesse  du  chapitre  de 
Sainte-Gertrude  h  Nivelles,  en  4462,  puis  religieuse  à  l'abbaye  de 
l'Olive.  Madame  Marie  de  Rouvroit,  dite  de  Saint-Simon ,  sa  tante, 
lui  légua  cinquante  livres  par  son  testament. 

(I)  Registre  du  chapitre  du  47  octobre  4500. 


CHASTELER  DE  MOULBAIS.  169 

E.  Jacqueline  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Andenne. 

F.  Marguerite  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Andenne. 

G.  Elisabeth  ou  Chasteler,  religieuse  à  Ghislenghien,  avec  sa  sœur 
Jeanne. 

H.  Hoste  DU  Chasteler. 

Il  eut  un  fils  naturel  : 

Olton  DU  Chasteler,  rappelé  dans  le  procès  que  Philippe,  Pierre  et 
Jeanne  du  Chasteler  soutenaient  contre  Jacques  de  Harehies,  seigneur 
de  MoQStiers  (i). 

X.  Philippe  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Moulbaîs, 
(Je  Bersées,  d'Ansermont,  la  Verdrie,  du  Cliatel,  Desteules,  et 
des  Prêts,  qu'on  dit  Bourlinet.  Ce  fut  lui  qui  vendit  avant  1496, 
le  fief  de  huit  bonniers  à  Blicquy,  qui  avait  appartenu  à 
Thierry  du  Chasteler,  11«  du  nom  (2).  Il  fut  l'un  des  nobles  du 
Hâinaut  présents  en  la  prise  de  possession  de  ce  comté  par 
Maximilien,  archiduc  d'Autriche,  au  nom  de  Marie  de  Bour- 
gogne, son  épouse,  le  2  novembre  1477. 

4  a  tous  cenlx  qui  ces  pntes.  Lres.  i  verront  ou  orront,  Anthoine  Rolin  Chlr. 
Seigneur  Daimeries,  Danthinnet  e(  de  Leus,  Marescbal  et  Veneur  heritable  de 


(I)  De  fortes  présomptions  fout  émettre  en  doute  lillégitimité  d'OUon»  et 
font  eroire  qu*il  était  Talné  des  enfants  de  Jean  du  Chasteler,  mais  qu*tl  mourut 
sans  hoirs  peu  de  temps  après  son  père. 

(î)  Dans  le  Cartulaire  de  Blicquy  de  Tan  1406,  on  lit  la  notice  suivante 
sur  le  fief  de  Gages,  k  Blicquy  (folio  1 18)  : 

«  Jehan  Farinart  Uent  ung  âef  qu*il  a  acquis  as  hoirs  Tbiery  du  Chasteler, 
nomet  le  fief  de  Gages,  contenant  8  bonniers,  i  Journal  de  terre  ahanahle  en 
plusieurs  parties,  sy  corne  :  c  5  bonniers  en  la  coulure  de  Hallebau-Mostier, 
tenants  as  9  bonniers  de  terre  en  la  censé  dudit  seigneur,  et  tenant  aux  soive 
de  Daubcchies  et  de  Blicqui. 

>  Ung  et  demi  bonnier  en  la  couture  del  Croisette,  tenant  à  la  cauchie 
Brunehault  et  au  chemin. 

>  1  bonnier  en  la  couture  de  Montroel,  tenant  à  Théritage  les  hoirs  Josse 
Hubos  et  à  Gérard  d»*  LaUre. 

»  3  journaux  en  la  couture  de  Saulx  le  pbr,  tenant  au  fosset  Marlerottes  et 
^  rhéritage  Estievenart  du  Fret  et  k  PhiUppe  du  Ponchian. 

>  Ensemble  8  bonniers  1  Jouinal.  t 


170  LA  aElCIftUR  HÉBALDiaVB. 

HayDD.  Conseiller  et  Chambellan  de  mon  très  Redoubté  et  Souverain  Seignr. 
Mons.  le  Duc  Dostrice  et  de  Bourg."*,  Comte  de  Haynn.,  Hollande  et  Zel- 
lande  etc.  et  son  grant  Bailli  de  fond*  Pays  et  Comté  de  Haynn.  salut  savoir 
faisons,  que  le  jour  du  datte  cy  desoubz  escripte,  Nous  veysmes,  tenysmes  et 
oysmes  lire  une  Lres.  en  parchemin  scellées  k  double  keueue  en  Chire  ver- 
meille dn  Seel  Nre.  dit  très  Redoubté  et  Souverain  Seignr.  contenant  ce  que 
sensieult. 

Haximilien  par  la  Grâce  de  Dieu  Duc  Dostrice,  de  Bourgoingne,  de  Brabant, 
de  Lembourg,  de  Luiembourg  et  de  Gelres,  Comtes  de  Flandres,  Dartois  de 
Bourg.**  Palatin  de  llaynn.,  de  Hollande,  de  Zellande,  de  Namur  et  de 
Zutphen,  Marquis  du  Saint  Empire,  Seigneur  de  Frize,  de  Salins  et  de  Maliaes; 
à  tous  ceuli  qui  ces  pntes.  Lettres  verront  salut  savoir  faisons,  que  ce  Di- 
mence  jour  de  Festa  de  Madame  Sainte  Waudreu  second  jour  de  Novembre  Van 
mil  quatre  cent  soixante  dix  tept^  après  que  en  la  pnce.  de  Révérend  Père  en 
Dieu  noz  très  chiers  et  très  âmes  Cousins  TEvéquc  de  Metz  et  Mess.*  Jehan 
Fils  aisné  de  Cleves  et  aussi  de  Révérends  Pères  en  Dieu  nos  amez  et  feaulx 
Conseillers,  TAbbé  de  Saint  Ghislain,  TAbbé  de  Liessies,  TAbbé  de  Crespio, 
TAbbé  de  Cambron,  TAbbé  de  Bonne  Espérance,  le  Prieur  des  Escolliers  de 
Mons.  Et  nos  amez  et  feaulx  le  Comte  de  Chimay  notre  premier  Cbambellan, 
le  Comte  de  Joigny  nos  Cousins  ;  Maistrc  Jehan  de  la  Bonnerie  Chef  de  nre. 
Grant  Conseil,  Mess.*  Loys  Sr.  de  la  Gruthuyse  premier  Chlr.  d*Honneur  ; 
Mess.  Olivier  de  la  Marche;  le  Seignr.  Daimeries  Grant  Bailli  des  Bois 
dicclluy  Pays,  Sr.  de  Wicges  ;  le  Sr.  de  Maingoval;  le  Sr.  de  Frcsin,  le  Sf.  de 
Haubourdin  ;  le  Sr.  de  Haynin,  Mess.  Estienne  de  Montigny  Chlrs.  et  c  Phe- 
Itppe  du  Chasteler  Sr.  de  Moulebais  Escuycr,  i  Nous  comme  Baille  et  Advoct 
de  Nr«\  très  chiers  et  très  aimée  Compaignc,  Mario  par  la  grâce  de  Dieu, 
Ducesse  de  Bourgoingne  etc.  vraie  Proprictrcssc  et  Héritière  desd.  Comtez  de 
Hainn.  Hollande  et  Zellande,  avons  esté  receu  et  mis  en  la  Possession  de  ces 
dits  Pays  et  Nous  feisimcs  serment  k  nos  très  chiers  et  bien  amez  les  Mayenr, 
Eschcvins  etc.  de  nre.  Ville  de  Mons  etc. 

Che  fu  fait  le  vingt  syxysue  jour  du  mois  de  Febvn'er  Tan  rail  quatre  cens 
soixante  dixhuit  :  le  Seel  du  grand  Bailliage  y  étant  appeadu  à  double  queue 
de  Parchemin  empreint  sur  Cire  vermeille. 

{Archives  de  la  ville  de  Mons.) 

Dans  un  ancien  cartulaire  on  trouve  un  relevé  des  feuda- 
taires  et  arrière-feudataires  du  comte  de  Hainaut,  fait  en  1473 
et  1474,  par  le  grand  bailli  de  ce  comté.  On  y  lit  que  Philippe 
du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  écuyer,  tient  un  fief 


CHA5TBLBR  DE  MOULBAIS.  171 

nommé  le  fief  d'Ânsermont,  en  la  ville  et  terroir  de  Guoy  :  et 
que  Philippe  du  Chasteler,  écuyer,  fils  de  feu  Monsieur  de 
Moulbais,  tient  la  terre  et  seigneurie  de  Moulbais  en  toutes 
justices,  haute,  moyenne  et  basse,  de  la  devant  dite  terre  de 
Bliequy. 

(L'original  a  été  nuù»,  le  12  leptembre  1586,  à  Daniel  Vandenbroel,  le  procorenr 

du  Seigneur  de  MoulbaiB.) 

A  (OQS  oeuli  quy  ces  pots.  Lrës  verront  Bauduvin  De  Lannoy  Seignr.  de 
Molembais  et  de  TorquoîBg  Chlr.  Coseiller  et  seeond  Chambellan  du  Roy  des 
Romains  nre.  Sr.  et  de  mon  ts.  redoubté  Sr.  et  Prince  Monsgr.  rArehiduc 
pble.  d'Austrice  son  Filz  Duc  de  Bourgne.  Contes  de  Flandres  etc  et  Gouver- 
neur du  Souverain  Baillage  de  Lille,  d'Orchics  et  des  appten.  salut  savoir 
faisons  q.  p.  devant  loys  de  Thouwart  et  Jacques  de  Le  Fontaine  auditeurs 
BOUS  comis  au  nom  de  mesd.  très  redoubtés  Srs.  a  prend  oyr  et  recepvoir  les 
csDtracis  convenenches  marchies  et  obligacions  qui  se  font  et  passent  entre 
pties.  on  lad.  Ville  et  Baillie  Dorchies  p.  1res,  soubz.  le  scel  dud.  Souverain 
BailUage  comparurent  p.  sonnellement  c  Nobles  personnes  Pble.  du  Chasteller 
Sr.  de  Monrebais  (Moulbaix)  >  Fils  et  héritiers  de  feulx  le  c  Seigneur  de 
Mourebais  et  de  Dame  Jcheune  Bourlinct  i  ses  Pcre  et  Mère  en  son  nom  et 
t  Pierre  du  Cbasteller,  dit  de  Mourebais,  Sr.  Desplechin,  i  aussi  Fils  et  hé- 
ritier desd.  dcffunctz  tant  en  son  nom  q.  corne  ayans  le  Droit  et  lui  faisant  fort 
de  <  Demois.  Jehenne  du  Chasteller,  »  leur  Seur  et  Fille  desds.  c  Seignrs.  et 
Dame  •  et  recogoureut  lesdts.  pties  q.  pour  appasier  les  questions  et  procès 
estans  entre  les  dessus  d.  parties  es  meus  q.  dessus  et  auts.  appans.  a  mouvoir 
ieelles  pties  se  sont  mises  en  appuitnt.  amiable  en  la  fourme  et  manière  qui 
sensseult  en  premiers  appartiend.  aud.  Scignr.  de  Mourebais  pour  son  droit 
et  porton.  les  fiefs  et  seigneuries  de  Dersées,  Dutenles  et  du  Chastel  le  fief  de 
U  verdryet,  et  le  fiefz  appelle  les  pretz  Bourlinet  apptenances.  et  appenden. 
pour  diceulx  chincq  fiefz  appendenii  et  appten.  comc.  dit  est  joir  et  possesser 
p.  luy  ses  hoirs  ou  ayans  causes  heritablemt.  et  a  tousjours  franchement  et 
sans  charges  de  tous  droits  de  quintz  qu*ils  eussent  pcult  et  polroient  deman- 
der en  qlconques  manier  q.  ce  soit  lesd.  i  Pierre  et  Demois.  Jehenne  »  et 
ausquels  droits  de  quinctz  et  autcs.  Icd.  t  Pierre  »  oud.  nom  q.  dessus  a 
reuoncbic  et  p.  ces  pntes.  rcuonche  et  tout  aud.  droit  dicelluy  i  Pble.  Seigneur 
de  Mourebais  >  et  promet  de  Icn  tenir  et  fc.  tenir  quietc  et  des  chargé  tant 
p.  loy  corne  p.  sad.  Soeur  et  led.  i  Pierre  >  aura  tant  pour  luy  come  pour  lud. 
«  Damois  sa  Seur  »  de  laquelle  il  a  le  droit  et  cause  le  fief  de  le  grawl 


17â  LA  BELGIQUB  HÉRALDIQUE. 

yacquerie  tenu  de  le  moite  dotxhiee^  le  fief  de  le  ioJle,  le  fiêfjnemêrt,  le  fief 
de  le  cnnsetie,  le  fief  temu  de  march  le  robert  et  le  fief  nêmé  le  petite  Yacquerie 
desqaelz  cbiocqz  fief  derreniere  nomez  et  dont  il  est  question  p.  devat.  Monsr. 
le  Gouverneur  ou  son  Lieuten.  t  Lille  ensembles  toutes  les  très,  renteuses 
seans  es  trois,  de  templeuve  le  cappelle  en-peule  et  environ  et  dont  il  est 
question  p.  devat.  Monsr.  1.  Gouverneur  aud.  Lille  et  si  aura  aussi  led. 
i  Pierre  »  lee  mai$4nu  et  terres  du  hêmel  eeitué  a  Mont  en-peule  tenueà  de$ 
Menrs.  de  Saint  Yaaet  Darraet  avecq  encores  tels  porcions  ql.  devera  avoir 
pour  luy  et  lad.  Damois  sa  Seur  selon  la  coutume  du  lieu  en  la  maison  fielz  et 
très,  de  main  ferme  q.  Ion  dist  de  grimanstrat  séant  a  rumeghyes  a  lencont. 
dud.  Sr.  quy  a  aussi  sa  porcion  pour  lesd.  fiefs  et  très,  renteuses  et  main 
fermes  Joir  et  possesser  p.  ledit.  «  Pierre  i  ou  nom.  q.  dessus  beritabiement 
et  a  tousjours  et  sans  ce  que  led.  Scignr.  y  puist  Jamais  demander  ne  clamer 
aûlt  droit  mais  y  a  du  tout  rcnonchye  et  renonche  au  droit  et  prouflit  dicelluy 
pierre  et  quant  a  tout  ce  q.  dist  est  tenir  entretenir  de  point  en  point  p.  le 
manier  dicte  en  ont  lesds.  compans  es  nous  et  qualitez  q.  dessus  oblegie  et 
oblegent  Tun  envers  laût  leurs  coips  a  emprisonner  se  mestier  est  avec  tons 
leurs  biens  et  hrtaiges  et  ceulx  de  leurs  hoirs  pîis  et  advenir  pour  estre  prins 
et  vendus  p  tous  Srs.  et  justices  sans  meflait  Jusques  au  plain  fournissemt. 
et  accomplissemt.  de  ce  q.  dist  est  meismemt  de  ce  avoir  tenir  et  porter  a 
garand  acquit  et  descbarge  Tun  envers  laût  ainsi  q.  dist  est  et  de  chiîn  deulx 
cont  et  envers  tous  aûts  p.  petuellemt.  et  a  tousjours  et  atOn  q.  ced.  appoin- 
tement  et  traicté  puist  mieulx  sortir  son  effect  et  demourer  ferme  et  stable  a 
tousjours  lesditcs  pties  p.  paîites  ont  fait  constitué  et  establit  leurs  procureurs 
generaulx  et  messages  especiaulx  c*est  assavoit  de  Maistre  Jehan  le  Franchois, 
Pasquier  tenelin,  Walleran  de  tourmlgnyes,  Andrien  de  Vaudeville,  Hahieu 
Desplancques,  Mabieu  Boebar,  Jehan  ButuIIe,  francq  de  la  porte,  butin 
descaillct  et  Jacques  de  Hnimbersart  it  de  Hacqmet  de  le  loiegne  ausquels 
procurer  et  a  cbun.  deulx  portans  ces  1res  Icsd.  compâns  ont  donné  et  donnent 
p.  ces  pntcs  pooir.  especial  absolut  et  irrévocable  de  aller  et  comptoir,  p. 
devant  toutes  loix  et  justices  telles  que  bon  leur  semblera  a  chûn  deulx  et  quil 
appartiend.  et  illccq.  confesser  et  recongnoistre  tout  le  ctcuu  en  ces  pûtes  et 
illecq  accorder  q.  ehûne  desd  ptiës  compârtes  seront  adce  tenir  et  entretenir 
condempnez  accordans  encorres  lesdis  compâns  pour  sceureté  de  ce  q.  dist 
est  la  main  de  mësd.  ts.  redoubté  Srs.  estre  mise  et  assise  a  tous  leursd. 
hrtaiges  et  q.  chun.  deulx  se  pinst  touttefois  q.  bon  lui  semblera  se  mettre  de 
fait  de  p.  mcsd.  Très  Redoubté  Seignr  chun  a  sa  pt.  et  porcion  des  hrtaiges 
dessus  dëclez  en  iceulx  eulx  faire  tenir  et  décréter  de  droit  et  le  tout  consentir 
recorder  et  recongnoistre  p.  lesd.  procurs  ainsi  q.  dessus  est  dist  renonchans 


CHASTBLBR  DE  HODLBAIS.  17S 

lesds.  comparans  p.  leurs  foys  et  flrmens  a  tout  ce  qui  aidier  et  et  valoir  leur 
pooroU  pour  aller  ou  fe  aller  contre  lefiet  et  teneur  de  ces  lestres  et  a  chûn 
deulx  leurs  ayans  causes  ou  porteur  de  cestes  grever  prejudiciK^ou  nuire  en 
aucune  manière  meisment  au  droit  disant  gênerai  renonciacion  non  valloir  si 
comme  tout  ce  nous  ont  lesdts.  auditeurs  temoingne  estre  vray  par  leurs  seaulx 
et  seignetz  mis  a  ces  1res  et  nous  a  leurs  tcsmoing  avons  a  icelles  fait  mettre 
le  scel  dnd.  Souverain  Bailly  sauf  le  droit  de  nosd.  Très  Redoublé  Srs.  et 
lautniy  en  tout  ce  Ait  fait  passé  et  recongneu  le  xv*  jour  de  Mars  Tan  mil 
iiijf.  iiyu.  et  neuf  ainsy  signé  r-savary. 

(L'original  est  dans  les  Archives  du  Conseil  souverain  de  la  province 

de  Hainaut  (1). 

Pour  demonstrer  et  pleinemt.  donner  a  cognoistre  a  vous  Monsr.  le  grand 
Bailli  de  Haynau  et  a  vous  Messrs.  les  homes  de  fief  de  la  Noble  et  Souveraine 
Court  de  Hons  parquoi  il  soit  en  temps  et  lieu  dit  et  jugié  pour  et  a  lintention 
de  I  Phe.  Piere  et  Damoiselle  Jehanne  du  Ghasteler,  Frères  et  Soer,  eufans 
de  feux  Mess"  Jehan  du  Chasteler,  Chlr  Scignr.  de  Moullebaix  et  de  bame 
Jehanne  de  Burlinet  i  Vefve  demorée  d^icellui  feu  i  Scignr.  •  que  a  bonne  cl 
juste  cause  lad.  i  Dame  Jehanne  de  Burlinet  »  Vefve  Ûud.  feu  i  Mess'*  Jehan 
du  Chasteler,  •  tant  pour  elle  que  en  Taction  de  sesdis  Enfans.  Fuist  et  ai 
daprccha  fait  plainte  en  cas  de  propriété  en  cette  Court  en  intention  et  pour 
priver  et  deboutter  Jacques  de  Harchics  Escuier  de  Tapprehention  et  maniance 
en  quoi  il  s*estoit  volontairement  et  contre  droit  intruit  mis  en  boutte  au  pré- 
judice du  droit  et  possession  anchienue  desdits  Seig'  Vefve  et  Enfans  i  du 
Cbasteler,  >  puis  nagiiaires  en  devant  lad.  plainte  par  an  et  jour  de  ung  alloet 
se  comprendant  es  dismes  et  terraiges  couvans  et  qui  se  lievent  des  dépouilles 
des  beritalges  glsans  es  Villes  Terroirs  et  Paroiccs  de  Mousticrs  et  Frasncs 
lez  Buiscnal  et  la  Enthour.  Car  d'ioellui  alloet  led.  feu  a  Messire  Jehan  du 
Cbasteler,  »  cstoit  trépassé  possessant,  délaissant  lad.  Dame  sa  Vefve  et  ses 
dis  Enfans,  et  a  ce  moien  icelle  Vefve  advestie  en  ensaisinée  dud.  alloet,  tant 
de  son  droit,  que  en  laction  d'iccux  scsdits  Enfans  ainsi  que  ci  après  sera  plus 
dit  duquel  Procès  enss<  le  trépas  de  lad.  «  Dame  Jehanne  de  Burlinet,  »  letdit 
<  Phe.  Pierre  et  Damoiselle  Jehanne  du  Chasteler,  Frères  et  Soeur  ses  Enfans,  • 
cstoient  conjoinctement  ensemble  venu  rentrer,  et  ieelluy  come  bien  fondé 
reprenre,  le  veuillans  ctinuer  et  soutenir  sy  en  deveront  venir  a  leur  intention; 

(i)  Quoii|)i6  cette  pièce  soit  sans  date,  nous  Tavone  mise  immédiatement 
après  la  précédente,  parce  qu\lles  sont  Tune  et  Tautre  postérieures  à  la  mort 
d»  Mfld.  Jehanne  De  Bourlinet,  dame  de  Bersées. 

LA  BELCIftUE  HÉRALDIQUE,  lU.  12 


174  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

non  ostant  oppôn  y  prinse  de  première  face  par  led.  Jacques  De  Harchies  en 
son  temps,  ne  chose  au  sourplus  que  la  Yefve  de  luy  demorée  a  litre  des 
Enfans  q.  elle  se  dist  avoir  de  sood.  feu  Mary  ensst  réponse  par  elle  ftê  d*iceluy 
Procès,  ou  soutcût  au  contraire,  par  dire  que  c  Lad.  Dame  Jehanne  de  Bur- 
linet  i  n^avoit  pas  esté  capable,  et  le  capable  que  non  bien  fondée  de  lad. 
plainte  et  procédure  avoir  intentée  et  mise  suz  et  comme  aussi  u'estoieut  sesd. 
Enfans,  de  icelluy  Procéz  subsister  soustenir  et  poursuivre,  tant  pourceque 
«  lad.  Dame  avoU  renunchiez  aux  meubles  et  dettes  de  Sond  feu  Seig'  et 
Mary  »  comme  parce  que  ledit  alloet  ne  venoit  pas  de  son  cqté,  et  au  surplus 
par  non  avoir  bien  déclaré  le  Cumprendement  dMcellui  alloet  et  dont  du  tout  et 
pleinement  lad.  Vefve  De  Harchies  doit  et  devera  estre  jugée  et  condempnée  a 
degueyr,  avec  faire  restitution  des  levées  dud.  alloet  depuis  ladite  plainte  Aë  et 
a  paier  tous  intérêts  et  dépens  a  ceste  fin  un  Procureur  agrée  par  lad.  Court 
souffisamment  fondé  «  ou  nom  desd  Frères  et  Scur  du  Chasteler  »  a  autrefois 
dit  et  proposé  et  ycy  a  Tordonnce  de  lad.  Court  réitéré  par  escript  ce  qui 
senssuit 

lu.  Itê  et  pour  ce  ainsi  comenchier  a  demonstrer,  vérité  est  que  led.  feu 
I  Mess».  Jehan  du  Chasteler  Seignr.  deMoullebaix  etlud.  Dame  Jehannede 
Burlinet  »  furent  conjoings  ensemble  par  mariage. 

iiu.  Ite  que  oud  mariage  led  c  Ue&s^  Jehan  du  Chasteler  •  avoit  porté 
corne,  ven  de  son  costé  et  patrimoine  liretaige  et  alloet  se  cprendant  es  dismes 
et  traiges  courans  et  qui  se  lèvent  des  despouilles  des  heritaiges  gisant  esd. 
Villes  terroirs  et  paroiche  de  Moustiers  et  frasne  lez  Buisenal  et  la  Enthours 
dont  dessus  et  touchiez  et  qui  estait  en  valleur  de  iiij**  a  C.  par  an  ou  environ 
une  foix  plus  et  lautre  moins. 

v.  Ite  lesquels  coi^oings  i  Mess'*  Jehan  du  Chasteler  Sr.  de  MouUebaix  Chir. 
et  Dame  Jehanne  de  Burlinet  >  avoient  eu  par  mariage  plusieurs  Enfant^ 
assavoir  i  led.  Phle  du  Chasteler,  Pierre  du  Chasteler  et  Damoiselle  Jehanne 
du  Chasteler,  Canoinesse  de  Legle.  de  Nivelle,  »  qui  encore  pntement  estaient 
vivans^  et  autres  qui  estaient  trépassez  sans  hoir. 

VI.  Itê  que  par  le  trespas  dud.  feu  i  Mess.  Jehan  du  Chasteler  •  advenu  en 
ce  pals  de  Haynn  environ  lan  mil  iiij  C.  et  Lxnu.  led.  heritaige  et  alloet,  estoit 
demore  et  cède  en  la  main  et  Joyssance  de  lad.  c  Dame  Jehanne  de  Burlinet, 
Vesve  dud.  feu  Mess**  Jehan  du  Chasteler  i  acause  de  sesd.  Enfans  en  droit  de 
Douaire  coustumier  et  en  avoit  Joy  et  devoit  Joyr  et  possesser  selon  lad.  loy 
du  pais  le  Cours  de  sad.  vie  durant. 

vu.  Itê  duquel  alloet  et  heritaige  se  comprendt  esd.  dismes  et  terraiges  led. 
feu  (  Mess.  Jehan  du  Chasteler  Mary  a  elle  lad.  Dame  et  ses  prédécesseurs,  » 
dont  il  avoit  la  cause  et  csequânfflt  elle  lad*  Dame  Vesve  en  droit  doaire 


CHASTELER  DE  MOULBAIS.  17S 

coQstumier  a  voient  Joy  et  possessé  de  si  loing  et  anchien  temps  que  memore 
n'estaii  contraire^  en  le  Baillant  a  Censse  affait  qu'il  estoit  Escheu  a  Racenssir 
et  en  Recevant  la  Censse  des  Censsiers  annuellemt  passe  avoit  C.  ans, 
iiijix  ans,  lx  ans,  xl  ans,  xxx  ans  et  especialement  xxj  ans  et  jour  et  plus  qui 
estoit  temps  et  terme  Cpetent  prescrt  pour  tenue  et  possession  propriétaire 
avoir  acquise,  ainsi  que  très  bien  sceu  et  pouvoit  seroit  défait  par  recopois* 
sance  et  autremt.  tant  que  pour  souffrir. 

vm.  Ite  or  este  ainsi  que  sur  ce  que  lad.  Dame  qui  estoit  moult  simple  feme 
sestolt  allée  tenir  sur  ses  terres  bors  de  ce  pays,  le  dit  Jacques  de  Harcbies 
Escuyer  qui  estoit  demorant  aud.  moustiers,  et  lun  des  subtil  et  fin  borne  qui 
fuist  en  la  marche  environ,  veant  lad.  partie  dalloet  estre  bonne  et  grand 
valleur  future  au  lieu  et  environ  led  moustiers,  ou  il  estoit  résident  et  avoit  sa 
maison  hiretaiges  et  biens,  trouva  fachon  et  moien  de  son  fait  privé  et  volon- 
taire se  boutter  et  intruire  aud.  alloet  et  deprenre  et  faire  prenre  et  coeiller  a 
son  profit  lesd.  dismes  et  autres  droit  y  appartenans. 

xnu.  Ite  et  sur  jcelle  plainte  avût  esté  Jugié  led.  Jacques  Deharchies  partie 
estre  adjourné  come  elle  avoit  esté  aprve.  entière  car  s'estoit  venue  Gpâroir 
en  lad*.  Cour  et  estoit  advenu  que  pendant  le  temps  d'icellui  procès  «  lad.  Dame 
Jehanne  de  Burlinet  i  estoU  trminée  vie  par  mort  en  la  ville  Dath  oud.  pays 
de  Haynau^  si  avoient  Les  dis  «  Phles.  Pierre  et  Damois.  Jehe.  du  Chasteler, 
Frères  et  Socr  germains  ses  Enfans  »  a  certain  jour  de  plais  tenus  en  lad. 
Court  ensst  sond  trespas  reprins  lad.  plainte  erremens  et  procédure  ftc  et 
encmênchee  par  lad.  feue  i  Madame  leur  Mère  »  et  y  estoient  rentrés. 

xxxvu.  Ite  et  pour  plus  clerement  demonstrer  q.  led.  alloet  soit  ccllui  et 
point  dautre  dont  se  fait  a  piit  la  question  ven  dud.  i  Mess'*  Jehan  du  Chas- 
teler I  et  que  arest  ne  soit  point  aux  frivollcs  propos  deladte  Vesve  De  Harchies 
sera  sceu  et  prouve  se  mesticr  est,  que  eu  ce  Procès  déduisant  led.  Procureur 
Deharchies,  avoit  et  a  en  cette  Court  après  avoir  eu  le  rafreschissemt.  de  lad. 
pitë  et  ensst.  esplois  recordez  Donné  a  congnoistre  et  confesse  led.  alloet  avoir 
esté  acheté  par  led.  feu  Jacques  Deharchies  a  «  Hoste  (1)  du  Chasteler,  Fils 
dadit  feu  Mess'*  Jehan,  »  et  pour  ce  avoit  demandé  et  requis  delay  en  lad« 
Court,  pour  delad.  plte  et  poursuite  soûtr  et  advertir  pour  rethour  et  gharand 
ledit  t  Hoste  du  Chasteler,  et  lequel  delay  lui  avoit  par  lad*  Court  esté 
ordonné. 

Le  18  mars  1489  fut  conclue  une  convention  entre  messire 
Philippe  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  Pierre  du  Chas- 

(1)  Hoste  du  Chasteler  ne  nous  est  connu  que  par  cette  seule  pièce. 


176  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

teler,  dit  de  Moulbais,  et  Jeanne  du  Ohastele*-,  frères  ei 
sœur. 

* 

Philippe  du  Ghasteler  épousa  Jeanne  de  Proissy  (1),  pré- 
vôté ou  vicomtesse  héritière  de  Bavay,  qui  testa  le  l"^  dé- 
cembre 1508,  et  mourut  le  3  janvier  1510,  fille  de  Léon  de 


(1)  Pierre  de  Rohan,  seigneur  de  Pontchàteau,  fils  d^Alain  IX,  vicomte  de 
Rohan  et  de  Peronelle  de  Mailli,  sa  troisième  femme  épousa  en  troisièmes 
noces  Jeanne  de  la  Chapelle,  dont  la  mère  était  Proissy  et  sœur  de  Jean  de 
Proissy.  Ce  Jean  de  Proissy  rst  nommé  exécuteur  du  testament  dudit  Pierre 
de  Roban,  qui  rappelle  son  oncle,  et  lui  donne  le  titre  de  Haut  et  Puissant 
Seigneur. 

Catherine  de  Rohan,  fille  d'Alain  susdit  et  de  Marguerite,  fille  du  duc  de 
Bretagne,  sa  femme  du  premier  lit  épousa  Jacques  de  Dinan,  épouse  en  pre- 
mières noces  de  Gilles  de  Bretagne,  fils  du  duc  Jean  VI,  en  deuxièmes  noces 
du  seigneur  de  Laval,  et  en  troisièmes  noces  de  Jean  de  Proissy. 

Ce  Jean  de  Proissy  était  frère  de  Jeanne  de  Proissy,  femme  de  Philippe  du 
Chasteler. 

Clarembaut  de  Proissy,  chancelier  de  Lorraine  et  de  Bar,  reçut  en  donation 
de  Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogn<s  la  \icomté  de  Bavay  (la  copie  authen- 
tique de  celte  donation  est  dans  les  archives  du  marquis  du  Chasteler  (1865.) 
L*acte  porto  pour  suscription  :  A  notre  bien  aimé  Clar.  mbault  de  Proissy, 
escuyer.  —  Lettres  joirUeê  de  la  Chambre  des  comptes^  à  Lille,  du  7  dé- 
cembre 1436). 

Il  épousa  N.  de  Loyaucourt,  dont: 

Léon  de  Proissy  épousa  Anne  de  Lannoy,  dont  trois  enfants  : 

a.  Jean  de  Proissy,  épousa  vers  1485,  Françoise  de  Dinan,  qui  testa  le 
31  décembre  1489,  et  lui  laissa  la  moitié  de  ses  biens  meubles,  sa  maison  de 
Nantes  et  2,000  livres  viagères  sur  la  terre  de  Nioreau. 

b.  Jeanne  de  Proissy.  qui  épousa  Philippe  du  Chasteler. 

e.  Jacqueline  de  Proissy  épousa  M.  de  la  Chapelle,  dont  Jeanne  de  la  Cha- 
pelle qui  épousa  Pierre  de  Rohan. 

Alain  de  Rohan  épousa,  1»  Marguerite  de  Bretagne  ;  2<>  Marie  de  Lorraine; 
30  Peronelle  de  Mailli. 

Il  eut  du  premier  lit  : 

Catherine  de  Rohan,  épousa  Jacques  de  Dinan,  seigneur  de  Châteaubriant, 
grand  bouteiller  de  France,  dont  Françoise  de  Dinan  ci-dessus,  qui  épousa 
Jean  de  Proissy,  et  mourut  à  Nantes  le  3  janvier  1499. 

Il  eut  du  troisième  lit  : 

Pierre  de  Rohan  épousa  Jeanne  de  la  Chapelle  ci-dessus. 

On  peut  prouver  cette  généalogie  par  les  registres  de  la  cour  féodale  du 
Hainaut.  - 


CHASTELER   DE   M01ILBA1S.  177 

Proissy  et  d'Anne  de  Lannoy  (1),  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Philippe  du  Chasteler,  vicomte  de  Bavay,  seigneur  de  Moulbais, 
des  bois  de  Louvignies,  etc.,  mort  sans  enfants  légitimes  en  4448, 
constitua  par  acte  fait  à  Ath,  le  24  décembre  4515,  une  rente  viagère 
à  son  profit  et  à  celui  de  Jean  du  Chastelcr,  son  frère.  Il  s'y  qualifie 
d^écuyer,  seigneur  de  Moulbais. 

« 

Voici  une  lettre  de  pension  du  24  juin  1808,  concernant 
Philippe  du  Chasteler  : 

Sachent  tous  ceuix  qui  c*est  escript  verront  ou  orront  que  par  devant  les 
Majeur  et  Echevins  de  la  Ville  de  Moulbaix  à  Messrs  de  Cappitre  Saint  Pitre 
de  Leuze  et  Monssr.  de  Ligne  chydesoubs  només  comparut  personnelmt. 
bacquin  frison  corne  son  home  francq  sans  père  ne  mère  eagiés  de  vingt  deux 
ans  ou  environ  demourant  en  lad.  Ville  de  Moulbaix  et  remontra  que  ou 
meisme  jour  du  datte  de  ce  pnt.  cbirograffe  il  avoit  et  a  vendu  et  des  deniers 
da  Vendage  tenu  content  a  «  Noble  et  honn.  Demoiselle  Mademoiselle  Jehanne 
de  Proisy,  veuve  de  Fev  Phle.  du  Gasteler,  i  en  son  vivant  i  Seigneur  dud. 
Moulbaix,  i  cent  sols  Tourn.  de  Rente  et  Pention  chun.  an  tout  le  cours  des 
vies  de  c  Phelippe  et  Jehan  du  Gasteler,  Enfans  de  lad.  Demoiselle,  >  quelle 
avoit  de  sond.  feu  <  Mary  *  et  du  darain  vivant  escéant  a  payer  chun.  an 
moittiet  au  vingt  quattreysme  jour  du  mois  de  Décembre  et  lautre  moittiet  au 
vingt  quattreysme  jour  de  Juing  acause  de  laquelle  Pention  ainsy  payer  d*an  en 
an  asd.  termes  avoit  lesd.  Vendeurs  fait  phiiscurs  convenanche  et  obligations 
coustumiers  et  pertinentes  en  tel  cas  tant  de  coustz  et  fraix  rendre  a  defiaulte 
de  payement,  et  sur  le  quind  denier  de  la  dcffaulte  comme  daboult  et  contrepan 
aussy  renforchement  de  crand  debvoir  faire  dedans  certains  jours  et  termes 
pour  ce  devises  et  en  aultre  manière  icelle  Rente  et  Penton  estant  a  racat  par 


(1)  Anne  de  Lannoy  était  avant  son  mariage  chanoinesse  à  Mons  (voir  les 
registres  du  chapitre),  elle  était  fille  de  Baudouin  de  Lannoy,  dit  le  Bègue, 
seigneur  de  Molembais,  mort  en  U74,  et  d'Adrienne  de  Berlaymont,  morte  le 
50  avril  143...  Ils  furent  inhumés  à  Solre-le*Château.  Il  était  veuf  en  premières 
noces  de  Marie,  héritière  do  Dolhain,  morte  le  31  mai  1433  (voir  les  Mausolées 
delà  Toison  drOr,  n«  17.) 

Selon  M.  Goethals,  Jeanne  de  Proissy  serait  fille  d^Arnaud  de  Proissy,  vi- 
comte de  Bavay,  fils  de  Glarembaut  de  Proissy  et  de  Marie  de  Corswarcm. 
Il  n'indique  pas  les  causes  de  son  dissentiment  avec  le  marquis  du  Ghasteler 
et  de  Courcelles,  dissentiment  qui,  du  reste,  n'enlève  rien  à  Tillustration  de 
Torigine  de  la  femme  de  Philippe  du  Chasteler. 


178  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

le  pris  de  dix  deniers  le  denier  touttes  lesquelles  choses  et  aultres  y  scrvans 
povoient  et  dévoient  plus  plainenient  apparoir  par  certaines  Lettres  ftes.  pour 
cause  (!e  lad.  Pention  scellées  des  seaulx  de  pluiseurs  homes  de  flef  a  la 
Comté  de  Haynn  :  et  court  de  Mons  et  dotlel  jour  et  datte  que  ce  put  chyro- 
graffc  que  lad.  «  Demoiselle  Jehanne  de  Proisy  »  en  avoit  ou  avoir  debvoit  par 
devers  ly  sy  que  tout  ce  led  hacquin  frison  dist  et  remonstra  lors  plus  plaine- 
ment,  assavoir  est  a  tous  que  après  ladto.  remonstrauce  aiusy  faitte  que  dit 
est  iceluy  dit  hacquin  frison  dist  que  en  non  de  comenchement  de  fin  et  de  plus 
grant  sceurte  de  lad.  Pention  de  cent  sols  tourn.  par  an  mieulx  payer  et  de 
tous  les  convens  pour  ce  fais  accomplie  il  en  vouloit  mettre  et  rapporter  et  de 
fait  de  sa  bonne  et  agréable  voulente  sans  constrainte  en  la  pnce  desd. 
Echevins  chy  dessouls  nomes,  en  mist  et  rapporta  bien  et  souflissamenl  en  la 
main  de  Jehan  Willame  dit  Warme  comme  ad  ce  jour  Mayeur  de  lad.  Ville  de 
t  Moulbaix,  »  asd  Seignrs.  de  Cappittre  de  Leuse  et  Monssr.  de  Ligne  de 
liretaige  de  deux  maisons  manables  grange  estables  pasture  et  gardin  ten. 
ensemble  conten.  ung  bonnier  ou  environ  gisant  aud.  i  Moulbaix  »  ou  juge- 
ment desd.  Echevins  en  le  rue  du  pont  tenant  d'une  part  a  Liretaige  Thiery  du 
Bruccquet  d'auUre  part  à  ung  piechon  apparten  a  hoirs  Willame  de  Ployart  et 
de  deux  costes  teïî  a  lad.  rue  de  laquelle  dte.  maison  et  heiitaige  enthierement 
led.  hacquin  frison  sen  desvesty  et  deshireta  bien  et  a  loy  par  Ram  et  par 
bastoD  de  tout  tel  droit  et  hiretaige  quil  y  avoit  et  avoir  pouvoit  empoint  tems 
et  lieus  que  bien  lepeult  faire  et  y  renoncha  bien  et  souffissament  et  néant  y 
clasma  ne  retint  une  fois  seconde  et  tierche,  a  tel  fin  et  condition  que  tant  et 
sy  longhement  que  Ion  payera  bien  et  enthierement  lad.  Rente  et  Penton  de 
cent  sols  tourn.  par  an  et  que  Ion  accomplira  tous  les  convens  par  celly  cause 
fais  ledit  hacquin  frison  ou  son  ayant  cause  doibt  et  devera  paisiblement  de 
lad.  maison  et  heritaige  joyr  et  possesser,  mais  la  ou  deffaulte  aroit  es 
payemens  d'icelle  dte.  Penton.  quant  en  quel  an  de  quel  terme  et  de  combien 
que  fuist,  fuist  de  tous,  de  partie  ou  en  celly  ocquison  traire  se  pueit  et  posr. 
lad.  «  Demoiselle  Jehanne  de  Proisy  »  son  aiant  cause  ou  le  porteur  de  ce  pnt. 
chyrograffe  a  icelle  dte.  maison  et  hiretaige  enthierement  au  point  que  on  le 
trouvez  pour  icelle  faire  vendre  par  claing  et  par  loy  duement  a  recours  et  a 
toujours  du  tout  au  coust  et  frait  dicell  pour  es  deniers  ven.  dud.  vendaige 
prendre  et  avoir  franchement  eh  tout  premiers  apriés  les  frais  rabalus  le  prin- 
chipal  racat  de  lad.  Pention  ou  ce  qui  a  racater  en  seroit  et  pourquoi  claing  et 
vendaige  se  fer.  sans  malengien  avec  les  arreraiges  qui  dcves  en  fer.  laven. 
du  temps  et  cousts  et  fraix  en  celly  ocquison  engenrcz,  sur  fourme  telle  que  se 
sourcroix  avois  est.  demerez  procedans  dud.  vendaige  au  dcseurc  des  convens 
de  lad.  i  Demoiselle  Jehanne  de  Proisy  v  acomplis  che  dever.  estre  demorer 


CHASTELER   DE   MOULBAIS.  179 

et  apperteair  au  proufBt  dud.  hacquin  frison,  ou  de  ses  hoirs  et  ayant  cause  ; 
et  se  fauite  y  avoit,  ce  seroit  a  recacbier  sur  led.  hacquin  frison  et  sur  tous 
ses  aultres  biens  hoirs  et  remmanant  par  vertu  des  princhi pâlies  lettres  de 
ladte.  Pention,  lesquelles  dtes.  1res,  quant  a  ce  et  aussy  pour  led.  obligiet  et 
ses  ds.  biens  hoirs  et  remannant  pouvoir  constraindre  par  quind.  donnant  de 
terme  en  terme  se  fauite  avoit  es  payemcns  et  convens  de  ladte.  Penton,  sans 
traire  a  ce  pnt  raport.  ne  iceluy  mettre  a  marchy  syl  ne  plest  et  bon  semble 
doibvent  et  deveront  a  dez  demorer  en  leur  plaine  forche  valleur  et  vertu  el 
DOD  mies  pour  ced.  pnt.  rapport  devoir  estre  en  manière  aulcune  noncées 
corompues  ne  admeuries,  a  ce  pnt.  crand  rapport  et  a  tout  ce  que  dist  est 
dessus  faire  congnoistre  et  passer  bien  et  a  loy,  fu  présent  corn.  Mayeur  de 
Ud.  Ville  de  c  Moulbais  i  ausd.  Seigneurs  de  Cappitre  de  Leuze  et  Mons.  de 
Ligne  Jehan  Willamn.  devant  nomet,  et  se  y  furent  pns  et  pour  ce  espealement 
appeliez  comme  eschevins  dicellc  Ville  asds.  Seigneurs  Jehan  de  Lesclusse 
Jehan  Carton  Hichiel  Grart  et  Ector  Renart,  lesquels  Echevins  disent  par  loy 
par  jugemens  et  par  sçeute  paisible  Ae.  de  le  semonce  et  coigurement  dud. 
Majeur,  parmy  ce  que  lesd  maisons  et  heritaigcs  appertenoit  aud.  hacquin 
frison  en  vertu  de  don  que  ou  mcsroe  jour  de  la  datte  de  ce  dit  pnt.  cyrografle 
ladte.  c  Demoiselle  Jehanne  de  Proisy  »  fait  Ty  en  aveit  et  dont  déshéritée  sen 
estoit  au  prouffit  d'iceluyd.  hacquin  par  devant  lesd.  Mayeur  et  Eschevins, 
avecq  que  led.  hacquin  avoit  fait  serment  que  sur  lesd.  maisons  et  heritaiges 
il  n'avoit  fait  ne  savoit  comme  aussi  ne  faisoyent  lesd.  Eschevins  a  ce  jour 
aoltre  empecschement  que  ce  pût  rapport  que  par  ces  raisons  et  moyens  led. 
rapport  était  fait  et  passrt  bien  et  a  loy  as  us  et  as  Coustumes  du  lieu  pour 
tous  les  convens  devantd.  accomplir  en  la  manière  dessus  devisées  a  tout  tels 
cens  Rentes  kerkes  et  débites  que  lesd.  maisons  et  heritaiges  doibvent  et  sauf 
tous  drois  et  puis  jura  derechief  le  dit  hacquin  frison  par  son  serment  bien  et 
souifissament  es  mains  de  ladite  loy  que  ce  pnt.  rapport  il  avoit  fait  et  faisoit  a 
bonne  et  juste  cause  et  non  point  pour  nulz  ne  aulcuns  de  ses  leaulx  créditeurs 
ne  aultruy  vouloir  frauder  ne  decepvoir,  et  pareillemt.  jura  lad.  «  Demoiselle 
Jehanne  de  Proisy  »  que  en  celly  manière  le  recepvoit  et  que  point  de  fraulde 
ny  savoit  promettant  que  sy  tost  que  de  ladte.  Pention  et  des  convens  dicelles 
elle  sera  pleinement  satisfiest  et  contentée  au  dit  rapport  ne  demande  pis. 
aucuns  droit  :  et  de  tout  ce  que  cy  dessus  est  dit  fut  touste  loy  deduitte,  les 
Seigneurs  servis  et  les  droictures  payées  et  tout  ce  fait  que  a  loy  appertient,  et 
si  en  appclla  led.  Mayeur  les  dis  Eschevins  par  nom  d'Eschevins  et  par  noms 
des  tesmoings,  che  fut  fait  et  passet  bien  et  a  loy  sy  que  dist  est  ou  jugement 
desd.  Eschevins  le  vingt  quattreysme  jour  du  mois  de  Juing  en  Tan  mil  chincqs 
cens  et  huyt. 


180  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Sur  le  dos  de  la  Lettre  etoU  écrit  ce  qui  nut  : 

Chest  Ëscript  est  rapport  d'hiUige  fait  par  haequin  frison  pour  cent  solx  de 
l>ntoo  par  devers  <  Demoiselle  Jebanne  de  Proisy  •  Yesve  de  feu  t  Phelippc 
du  Casteler  »  en  son  vivant  «  Seigr  de  Moulbaix.  » 

{Archivët  du  tnarpêU  du  Chasleler.) 

Philippe  DU  Chasteler. 
B.  Jean,  qui  suit,  XI. 

XI.  Jean  nu  Chasteler  (1),  vicomte  de  Bavay,  seigneur  de 
Moulhais,  Berséo,  Cai'ui!i,  Bois  de  Louvigiiics,  etc.,  par  relief 
du  10  décembre  1518,  après  la  mort  de  son  frère. 

Nous  Âubert  du  Brouecquet  Guislain  a  Lauwe  George  du  Broccquct  Godeffrin 
Colle  et  Janin  Paret  Savoir  faisons  a  tous  que  pardevant  nous  qui  pour  ce  y 
fusroes  ospeciallement  appeliez  comme  Hoirme  de  Fief  a  la  Comté  de  Haynn. 
et  Court  de  Mons.  Se  companil  personnellement  hounouret  Escuyer  a  Jehan 
du  Chastel  r  »  Seignr.  de  Moulbaix  do  Persée  d*une  part  et  Jehan  du  Prêt  a  ce 
jour  Bailly  a  houn  Sgr.  Hcnr>'  de  CrcssV  de  sa  Terc  cl  Srie.  de  Blicquy  dautrc 
part.  Kt  laendroit  eu  nre.  pnce.  led.  Sgr.  de  Moulbaix  renionstra  audit  Bai!I> 
de  Iilicquy  que  par  le  trcspas  de  «  Phles.  du  Cbastelcr  i  a  son  vivant  Scii;r. 
dud.  Moulbaix  et  de  Bersée  qui  fu  son  Frère  que  Dieu  pardoint  tout  nouvel- 
lemeut  advenu  en  ce  Pays  de  Haynaut,  lui  cstoit  venu  succcdct  et  escheu  ladtc 
Terre  et  Seigneurie  de  Moulbaix  tenus  en  Fief  de  ladte.  Terre  et  Sgrie.  do 
Blicquy.  Se  comprendant  en  Chasteau  Maison  de  Censé.  Cens  et  Rentes 
dVgent  Dave.  des  Cappons  des  Poulies,  Dauwes  de  Pains  Terres  ahanables, 
Prêts  Pastures  Yauwes  Bois  et  Aninois,  et  en  plusrs.  autres  parties.  Et  pour 
ce  a  luy  come.  Bailly  dud.  Blicquy.  Tolloit  icell.  Fief  Terre  et  Sric.  dud. 
Moulbaix  relever  come.  a  lui  succédé  et  escheu  par  le  trespas  de  <  Phics.  du 
Chasteler  •  son  Fre.  come.  dist  est.  Et  de  fait  en  la  pnce.  et  an  tcsmoing  de 
nous  lesdts.  Hommes  de  Fiefs  led.  i  Jehan  du  Chasteler  »  releva  aud.  Haillv  de 
Blicquy  le  dcvand.  dit  Fiefs  Terre  Justice  et  Srie  de  Moulbaix.  Et  mis  led. 
Bailly  de  Blicquy  Becheupz.  led.  i  Jehan  du  Chasteler  »  de  tout  le  Relief  Terre 

(1)  Le  cachet  ordinaire  de  Jean  du  Chasteler  se  trouve  dans  une  lettre  qu'il 
écrivit  en  45...  à  la  ville  de  Mons,  et  dont  copie  se  trouve  dans  les  archives  de 
la  maison  du  Chasteler. 

Le  sccl  dont  il  se  s'^rvait  en  loâO,  pend  au  dénombrement  des  bois  de 
Louvignies,  donné  cette  année  au  seigneur  d*Aimcrics.  (L'original  se  trouve 
dans  les  archives  du  prince  de  Soubise  et  copie  dans  celles  de  la  maison  du 
Chasteler. 


CHASTBLER   DE   »OLLBAIS.  181 

JasUce  et  Srie.  dud.  lfouU»aix  en  le  Feaulté  et  Hommaigc  de  sond.  très  houn. 
Sgr  Monsr.  de  Blicquy  eo  faisant  le  serment  en  ce  cas  apparten.  bien  et 
soaffissamcnt  ainsi  que  les  Couslumes  du  Pays  de  Hain.  donne,  et  sauf  le 
Droit  dud.  Sgr.  et  d^autruy.  Et  puis  led  Bailly  enjoindy  aud.  i  Jehan  du 
Chasteler  i  Segnr.  dud.  Moulbaix  que  dedans  quarante  jours  prochain  après 
il  euist  fait  raport  et  dénombrement  souflissanment  dad.  Fief  Terre  Justice  et 
Srie.  de  Moulbaix  quel  il  estoit  ample  ou  liège  en  queix  membres  et  parties  il 
gisoit  et  combien  il  pooit  valloir  par  an.  En  tesmoing  desquelles  choses 
dessusd.  nous  lesd.  Hommes  de  Ficfz  en  advonsces  pntes.  Lres  de  Relief 
scellées  de  nos  Seaulx.  Che  fu  fait  dyxiesme  jour  du  Mois  de  Décembre,  Tan 
mil  Ghincq  cens  dixbuit.  {Archives  du  marquû  du  Chasteler,) 

Jean  du  Chasteler  mourut  selon  Fépitaphe  de  son  mausolée 
dans  réglise  de  Moulbais,  le  27  mai  1568,  et  selon  les  registres 
do  la  ville  de  Tournai  le  14  mai  de  la  même  année  (1).  Il  fut 
lieutenant  des  liorames  d'armes  de  Tempereur  Charles  Quint, 
en  1S42,  lieutenant  du  château  de  Tournai,  en  15B8,  et,  en 
1556,  gouverneur  de  la  même  ville.  Sa  commission  de  gou- 
verneur du  17  mai  1566  était  ainsi  conçue  : 

Phle.  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  Castme,  de  Léon,  Darragon,  de  Na- 
\arre  etc.  etc.  a  tous  ceux  qui  ces  pntes.  verront  salut.  Gomme  nagaircs  en 
pDce.  et  par  ladvis  de  nre.  très  chiere  et  très  amée  Seur  la  Duchesse  de  Parme 
et  de  Plaisance  pour  nous  Regeante  et  Gouvernante  Gnale.  de  noz  Pays  de 
Pardeça,  ensemble  de  tous  les  Gouverneurs  dMceulx  Pays  Ghlrs.  de  nre.  Ordre 
et  GeDz  de  noz  Gonsaulx  Destat  et  privé  estans  lez  elle,  ait  esté  conçue  et 
dressée  quelques  modération  de  noz  Placarts  et  Ordonnances  sur  le  fait  de  la 
HeligioD,  au  bien  repoz  et  tranquiUlé  de  nosd.  Pays,  dont  notred.  Seur  la 
Duchesse  Régente  nous  a'  déjà  envoyé  le  poinct  ou  mynute,  et  despechera  de 
brief  vers  nos  Royaulmes  d'Espaigne,  noz  très  chiers  et  feaulz  Gousins,  et 
Chlrs.  de  nred.  Ordre,  le  Marquis  de  Rerghes  Lieutenant  Gapitaine  Gnal.  et 
grant  Bailly  de  nre.  Pays  et  Gonté  de  Haynau,  et  le  Baron  de  Montigny,  Gou- 
venieur,  Gapitaine  et  Bailly,  de  noz  ViUe  Gité  et  Ghastau  de  Tournay  et  du 
Toumesiz,  pour  nous  informer  du  tout  particulièrement,  et  nous  repnter.  ce 

(1)  Ce  qui  fait  croire  que  la  date  de  la  mort  de  Jean  du  Ghasteler  est  fautive 
dans  les  registres  de  Tournay,  c'est  une  commission  du  duc  d*Albe,  en  date  du 
15  mai  1586,  pour  aller  recevoir  sa  déposition  dans  l'affaire  du  comte  de  Horn. 
{Procès  du  comte  de  Nom,  page  551,  édition  de  1568.) 


182  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

que  en  cestoy  affaire  a  esté  considéré,  et  pour  ce  que  pendant  fallee  dUceulx 
Marquis  de  Berghes,  et  Daron  de  Montignies  vers  nosd.  Roiaulmes  Despaignes 
a  été  trouvé  convenable  de  faire  coicquer.  aussi  led.  concept  de  modération, 
avec  les  Etats  de  ses  Pays  de  Pardeça  respectivement,  pour  au  retour  desd. 
Srs.  tant  plustot  faire  pouoir  faire  effectuer  ce  que  par  nous  sera  ordonné  en 
cest  endroit,  par  ou  soit  besoin  de  commettre  quelque  bon  Pcrsonoaige  pour 
faire  ce  debvoir  vers  les  Estats  du  Bailliaige  de  Tournay  et  du  Tournesiz, 
savoir  faisons  que  nous  ce  considéré  et  pour  le  bon  rapport  que  fait  nous  a 
esté  des  Prudence^  Discrétion  et  Expérience  i  De  Nre.  a  me'  et  féal  chev. 
Hessre.  Jeban  de  Cbasteler,  Sr.  de  Moulbais,  »  Lieutenant  en  nred.  Chasteau 
de  Tournay^  et  nous  confians  entièrement  en  sa  Leaulté  et  bonne  Diligence. 
Avons  iceluy  par  la  délibération  de  nred.  Seur  la  Ducesse  Régente  commis  et 
estably  commettons  et  cstablissons  par  ces  pntes.  pour  a  Teffet  susd.  couquer. 
aux  Estatz  dud.  Bailliaige  de  Tournay  et  du  Tournesiz,  que  pour  ce  avons  fait 
convocquer  et  assembler  led.  concept  de  modération  des  Placcars  et  Ordon- 
nances susdts.,  et  sur  ce  négocier  auec  eulx,  et  aussi  avec  les  Lieutenans  et 
aultres  nos  Officiers  dud.  Bailliaige  pour  y  donner  leurs  Avis  selon  la  forme 
dinstruction  que  pour  ce  lui  sera  donnée,  a  quoy  lavons  auctorisé  et  auctori- 
sons  par  ces  pntes.,  ordonnant  aux  Prélats,  Nobles  et  aultres  Députez  dud. 
Bailliaige  de  Tournay  et  du  Tournesiz,  et  a  tous  aultres  nos  Justiciers  Officiers 
et  si^jetz  cui  se  regardera  qu'iiz  ayent  a  adjouster  foy  et  credence  en  ce  que 
nre.  part  par  led.  Sr.  de  Moulbais  leur  sera  declairé,  car  ainsi  nous  plait-il, 
en  tesmoiag  de  ce  nous  avons  fait  mettre  nre.  Scel  a  ces  pntes.  donné  en  nre. 
Ville  de  Bruxelles  xvij.  jour  de  May  lan  de  grâce  mil  cinq  cens  soixante  six. 
De  noz  Règne  assr.  des  Espaignes,  Sicille  etc.  xj™*  et  de  Naples  le  xiij"**  (sur 
le  replis  ce  trouve  écrit)  par  le  Roy  (et  plus  bas)  Douertrepe  avec  Paraphe. 

{Archives  du  marquis  du  Chasteler.) 

Jean  du  Chasteler  sut,  par  sa  fermeté,  maintenir  la  religion 
et  l'autorité  légitime,  au  point  de  faire  dire  à  Pontus  Huterus 
(page  414),  qu'il  conserva  Tournai  «  à  Dieu  et  au  roi  (1).  » 

Voici  comment  M.  Goethals  rend  compte  de  cet  événement 
dans  l'article  qu'il  consacre  à  Jean  du  Chasteler. 

«...  Lieutenant  d'hommes  d'armes  de  l'empereur  Charles 
Quint,  en  1542,  sous  le  commandement  des  comtes  de  Mons- 
feldt  et  de  Boussu,  fut  nommé  en  1585,  lieutenant  de  la 

(i)  Deo  et  Régi  Tornacum  restituit. 


CHASTELER   DE   NOULBAIS.  183 

compagnie  qui  tenait  garnison  au  château  de  Tournai,  sous  les 
ordres  et  commandement  de  Floris  de  Montmorency,  baron 
de  Monligny.  Lorsque  la  cour  de  Madrid  eut  manifesté  Tin- 
tention  d'entrer  dans  des  voies  conciliatrices,  et  qu'elle  eut 
appelé  vers  elle  le  maiMjuis  de  Berglies  et  le  baron  de  Mon- 
ligny, le  roi  Philippe  II  délivra,  le  17  mai  1566,  sur  la  repré- 
sentation de  la  duchesse  de  Parme,  au  seigneur  de  Moulbais, 
l'autorisation  de  comparaître  officiellement  aux  états  du  bail- 
lage  de  Tournai  et  du  Tournaisis,  pour  prendre,  d'un  commun 
accord,  les  mesures  les  plus  convenables  pour  calmer  les 
esprits.  Comme  l'attachement  de  Jean  du  Chasteler  à  la  cause 
du  roi  était  bien  coinm  de  la  gouvernante,  il  fut  ensuite 
chargé,  pendant  l'absence  du  baron  de  Montigny  en  Espagne, 
du  gouvernement  même  de  Tournai  et  du  Tournaisis  par 
lettres  patentes  datées  de  Bruxelles,  le  7  juin  1566.  Son  exac- 
titude militaire  dans  l'accomplissement  de  ses  devoirs  provo- 
qua, chez  les  partisans  de  la  nouvelle  religion,  des  observations 
et  des  plaintes  qui  furent  portées  à  la  cour  de  Bruxelles,  où 
l'on  prétendait  alors  qu'une  trop  grande  rigueur  ne  convenait 
pas  dans  les  circonstances.  Son  crédit  en  fut  un  instant  comme 
ébranlé.  La  gouvernante  dépêcha  Philippe  de  Montmorency, 
comte  de  Hornes,  par  lettres  patentes  du  29  août  1566,  avec 
la  mission  honorable  de  reprendre  la  pacification  des  partis  à 
Tournai  et  dans  le  Tournaisis.  Sa  condescendance  fut  gi^ande, 
coupable  peut-être.  Souvent,  il  est  vrai,  il  fut  contrarié  dans 
ses  mesures  par  l'implacable  dévouement  du  seigneur  de 
Moulbais,  qu'il  s'efforça  plus  d'une  fois  de  ramener  à  des  sen- 
timents de  conciliation.  Jean  du  Chasteler  n'en  conserva  pas 
moins  la  charge  intérimaire  de  lieutenant  du  seigneur  de 
Montigny.  En  effet,  la  gouvernante  lui  écrivit,  le  14  septembre 
1S66,  pour  lui  enjoindre  le  serment  qu'il  convient  et  que  font 
ordinairement  tous  les  capitaines  de  places  fortes.  La  mission 
du  comte  de  Hornes  ne  fut  pas  longue.  Au  commencement 


184  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

du  mois  d'octobre  suivant,  le  gouvernement  le  rappela  à 
Bruxelles.  Le  comte  de  Homes,  étroitement  affilié  aux  sec- 
taires de  la  réforme,  ralentit  son  départ  pour  s'entendre  avec 
eux  sur  les  moyens  de  paralyser  l'action  militaire  du  seigneur 
de  Moulbais.  » 

Il  épousa  1**  par  contrat  du  31  mai  1525,  Gillette  de  Har- 
chies,  dame  de  Wadempréau,  inhumée  avec  son  mari  dans 
l'église  de  Moulbais,  fille  de  Gérard  de  Harchies,  seigneur  de 
Bellignies,  et  d'Anne  de  Rez;  *>  le  22  janvier  1547,  Barbe  de 
Hun,  veuve  de  Jean  de  Poitiers,  et  3"  le  30  janvier  1661 , 
Marie  de  Lannoy,  veuve  de  Charles  de  Louvignies,  morte  le 
10  septembre  1608,  à  l'âge  de  soixante  quatorze  ans,  et  inhu- 
mée à  Tournai  dans  l'église.  Elle  avait  alors  pour  troisième 
mari  Matthieu  Corving,  gouverneur  de  Gavre  (1). 

Le  testament  conjonctif  de  noble  homme  Jean  du  Chasteler, 
chevalier,  vicomte  de  Bavay  (2),  seigneur  de  Moulbais,  de 
Bersées,  d'Audignies  (3),  de  Wadempréau,  etc.,  et  de  madame 
Gilette  de  Harchies,  sa  très-chère  compagne  et  épouse,  fut 
fait  et  passé  le  3  juillet  1542,  h  la  cour  souveraine  de  Mons. 
Le  voici  : 

c  Nous  Pierre  De  Sorbroecque  Escuier,  »  Jean  Bloreau,  et  Juilien  Didault 
scavoir  faisons  à  tous  que  pardcvant  Nous  qui  pour  cy  y  fusmes  especialle- 

(1)  On  lit  dans  une  ordonnance  délivrée  à  Malines  le  28  juillet  iG04  : 
f  Marie  de  Lannoy,  veuve  de  messire  Matthieu  Corving,  en  son  vivant  capi- 
taine du  château  de  Tournai,  et  auparavant  de  messire  Jean  du  Cbasteler, 
seigneur  de  Moulbais. 

(3)  La  prévôté  ou  vicomte  de  Bavay  était  un  fief  ample  mouvant  de  la  cour 
de  Mons,  consistant  en  moulins,  banaux,  halle,  soulieux,  affouages  ou  chauf- 
fages et  rentes  seigneuriales,  trois  mesures  de  prairie  et  deux  de  terre 
labourable. 

(3)  La  terre  et  seigneurie  d'Audignies,  sise  lez-Bavay,  était  tenue  en  fief  de 
la  lerre  et  seigneurie  de  Moulbais.  Elle  avait  été  achetée  par  les  mombours  du 
contrat  de  mariage  de  Jean  du  Chastelcr,  avec  Gilette  de  Harchies.  Elle  avait 
un  cb&teau  fort,  et  consistait  en  terres  labourables  et  terrages.  Le  seigneur  y 
exerçait  toutes  justices,  haute,  moyenne  et  basse,  et  devait  foi  et  hommage  au 
seigneur  de  Moulbais. 


CHASTELBR  DE  HOULBAIS.  18B 

meot  appelle,  comme  hommes  de  fief  de  la  Comté  de  HainauU  et  Court  de 
MoQs,  et  aussi  en  la  présence  et  au  Tesmoing  de  vénérable  et  discret  Sire 
Julien  Demarlieres  pbre.  comme  Nottairc  Apostolique  et  Impérial  ad  ce  avec 
nous  lesdts.  hommes  de  fief,  requis  et  appeliez  comparurent  en  leurs  per- 
sonnes. Noble  Homme  c  Jean  du  Chasteler  Chirs.  Sgr.  di»  Moulbais,  de 
Berse'es,  d'Audegnies,  de  Wadempereaulx,  etc.,  et  Madame  Gilles  de  Harchies 
sa  très  chiere  compaigne  et  epeuse,  etc.  •  Et  laendroit  de  leurs  bonnes  et 
agréables  volontés  sans  constrainctes  dirent  et  congnulrent  que  à  Thonneur  de 
Dieu  pour  Office  de  pitié  et  p.  affection  d'amour  naturelle  desirans  que  apr. 
leurs  trépas  et  décès  Paix  concorde  et  vnion,  soit  puist  être  et  demeurer  entre 
leurs  Enfans  Filz  et  Filles  et  que  \ng  chan.  deux  sachent  et  puist  scavoir  sa 
parcbon  et  provision  des  Biens  fiefs  trs.  Justice  et  Sries.  cens  Rentes  Héri- 
tages Possessions  et  Revenues  qu'ilz  avoient  tenoient  et  possessoient  et  que 
Nre.  Sr.  Dieu  par  sa  grâce  leur  avoit  consenti  et  donné  dont  lui  rendoient  très 
humblemt.  action  de  grâce  et  louenge,  ilz  valloient  faire  connoitre  et  devizer 
et  passer  et  de  faict  par  lassent  advis  et  volonté  Tun  de  Tautre,  et  aussi  p. 
deliberon.  consentemet.  et  accord  de  plusieurs  leurs  bons  Parens  et  Admis 
lors  pus.  et  pour  ce  especiallemet.  evocquiez  et  appeliez,  c'est  asscavoir  du 
costé  led.  Sgr.  de  Moulbais  t  Noble  homme  Jacques  de  Saincte  Gennois  Sr.  de 
Ladeuze  et  Pierre  Carbon,  et  du  Coste*  de  ladte.  Dame  Gillet  de  Harchies, 
noble  homme  Nicolas  de  St.  Gennois,  Seigneur  de  le  Berlierrc,  et  Franchois 
de  le  Homme  Escuier,  •  ils  firent  passèrent  congneurent  devisèrent  et  accor- 
dèrent certainnes  assennes  parchons  Advis  et  Ordonnances  à  leurs  Enfans  Fils 
et  Filles  cy  apr.  denonché  et  tout  en  la  forme  et  manière  que  fensst. 

Si  rappellant  et  mettant  au  néant  enthierement  par  ce  présente  toutes  telles 
autres  Parchons  Assennes  Advis  et  Ordonnances  que  lesdts.  Conjoincts  Sgr. 
et  Dame  dud.  Moulbais  auroient  et  pouroient  avoir  fait  et  passé  auparavant  la 
dacte  de  cesdtes.  présentes  Lres.  comment  que  fuist  ou  puist  estre. 

I  Premier.  •  Iceulx  dts.  Coigoint  adviserent  voelrent  et  ordonnent  que 
f  Jean  du  Chasteler  »  leurs  Fils  aisnét  ait  et  tiegne  en  sa  parcbon  pour  lui  et 
ses  hoirs  a  tousjrs.  la  Terre  et  Justice  et  c  Seigneurie  dud.  Moulbais  t  et  en 
tout  membres  et  parties  tenue  en  fief  Liège  de  la  Segnie.  et  Tre.  de  Blicquy, 
se  comprendant  en  toute  Justice  et  Srie.  haulte  moienne  et  basse  aussi  en 
Maison  Fortresse  Fosse  Bassecourt  Gardins  Pastures  Terres  labourables 
Viviers  prêts  et  bois,  aussi  en  Rentes  d'argent  d'avaines  et  de  chappons  et 
anitres  Droitures  si  avant  que  Moud.  Sr.  de  Moulbais  en  a  joy  et  possesse  et 
sans  rien  en  aucune  chose  reserver. 

Item  vne  autre  Terre  Justice  et  Srie.  nomee  c  La  Terre  et  Srie.  de  Berse'e  • 
en  tel  comprendement  que  Mond.  Seigr.  la  tenu  et  tient  en  foy  et  bornage  de 


186  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Honsgr.  le  Ck>inte  de  TEspiDoy  à  cause  de  sa  Ville  Terre  et  Srie.  d^Anthoing 
eosble.  tous  les  flefs  Héritages  de  main  fermes  cens  Rentes  d^argent  d^avaisnes 
et  des  chappons  et  toutes  autres  Revenus  quelconcques  que  lesds.  Coi^oincts 
auroient  et  posscssoient  i  Tant  es  Lieux  dud.  Berse^es  Templeuve  en  Peule 
Arthois  Lille  et  la  enthours,  »  et  par  dessus  ce  i  Les  Prêts  nomme*s  Bour- 
linet,  »  ainsi  qu*iU  se  contiennent  et  comprenne  tenus  en  fief  de  honnorable 
homme  Mr.  Nicolas  De  Tbieulaine  à  cause  de  sa  Segrie.  d'Âigremont  conte- 
nant quatre  Bonniers  et  demi  ou  environ. 

Pour  toutes  lesdtes.  parties  de  Très.  Sries.  Héritages  Rentes  Possessions 
et  Revenus  ci  devant  déclarées  en  tout  leur  comprendement  i  Comme  biens 
venans  du  coste*  de  Mond.  Sgr.  de  Moulbais  »  commenchier  à  joir  par  led. 
c  Jean  du  Chasteler  leur  Fils  »  après  le  trépas  de  sond.  Seigr.  Père,  à  la 
charge  tant  du  Droit  de  Douai rierre  tel  que  à  madte.  Dame  sa  Mère,  ly  a  été 
promis  faire  et  assennée  sur  toute  lad.  Terre  Justice  et  Segrie.  dud  Moulbais 
en  traitant  le  Mariage  desdts.  Conjoints  sa  vie  durant  seulement  comme  aux 
Charges  Subjections  et  Conditions  cy  apz.  déclarées. 

Item  quant  au  partage  et  provision  «  de  Phles.  du  Chasteler,  leur  second 
Fils,  I»  ordonnèrent  et  ordonnent  lesdts.  Conjoincts  que  icell.  ait  et  tiengne 
semblament.  en  sa  parchon  pour  lui  et  ses  hoirs  à  tousjrs.  c  La  Tre.  Justice 
et  Seignorie  d*Audegnies  les  Bavay  v  tenu  en  fief  de  ladtc.  Terre  et  Segrie.  de 
Moulbais  acquise  par  les  Manbours  du  Couvent  de  Mariage  desdts.  Conjoincts 
au  proflit  et  tenant  coite  et  ligne  de  Madte.  Dame  de  Moulbais  procedans  des 
Deniers  quelle  pouvoit  avoir  avec  autres  Biens  porté  eu  Mariage,  icelle  Tre.  et 
Srie.  se  comprendant  eu  Maison  de  Forteresse  BassecourtTres.  labourables 
Droicts  de  TerMges  aussi  en  Rentes  d'argent  d'avaines  et  de  chapons  en 
Droicts  de  Mortesmains  d'Aubanitez  et  Bâtardise  Droit  Seigneuriaux  par  Ven- 
dage  ou  engaigement  que  se  font  des  Héritages  tenus  et  doiant  Rentes  k  icelles 
Très,  et  Seigneurie,  aussi  en  Droit  de  généralité  comme  en  toutes  Justice  et 
Sries.  haulte  Moienne  et  basse.  Pour  d'icelle  Tre.  et  Srie.  en  tout  son  com- 
prendement en  joir  pr.  t  Led.  Phles.  du  Chasteler  apz.  le  trépas  de  Madte. 
Dame  sa  Mère  et  comme  Biens  tenus  et  reprise  bien  venant  de  son  costé, 
«  item  un  Fief  tenu  de  la  Terre  et  Segrie.  Daimeries  se  comprendant  en  toutes 
Justice  et  Srie.  haulte  Moiene  et  basse,  aussi  en  quatrevingt  Bonniers  de  bois 
ou  environ  toute  en  vue  pièce  condict  les  bois  de  Louvignies  »  gist  empres 
ladte.  Ville  de  Bavay  pour  dMcelluy  fief  en  tout  son  comprendement  «  venant 
de  coste*  Monsd.  Seignr.  de  Moulbais  en  jouir  par  led.  Phles  du  Chasteler  t 
apz.  c  Le  Trépas  de  Sond.  Sgr.  Père.  > 

Et  un  autre  fief  tenu  de  Monseigneur  le  Comte  de  Faulquemberghues  à  cause 
de  sa  Tre.  et  Srie.  d*£llignies  <  Nome'  le  Fief  de  Carnyn  •  se  comprendant 


1 


GHASTELER  DE  MOULBAIS.  187 

tant  en  Très,  labourables  Pretz  Pâtures  Bois  et  Aulnois  aussi  en  Rentes  d*ar- 
gent  d*avaines  et  de  chappons  pour  de  tout  led.  fief  combien  c  Et  vienne  du 
coste*  de  Mond.  Segr.  de  Moulbais  i  en  joir  par  led.  c  Pbles.  duCbasteler 
après  le  deces  desdts.  Conjoincts  ses  Père  et  Mère,  »  et  non  devant  nonob- 
stant ioy  et  vsaige  à  ce  contraire  pour  raison  que  led.  fief  éloit  aupavant  le 
Mariage  d*icenlx  Conjoinctz  chargé  de  grosses  Rentes  et  lesquelles  ont  étez 
rachettées  redimées  des  Deniers  portez  en  Mariage  par  ladtc.  Dame  de  Moul- 
bais sa  Mère. 

Item  pour  la  provision  et  partage  de  c  Gabriel  du  Ghastcler,  leur  troisième 
Fils  •  iceulx  Conjoincts  lui  ont  ordonnez  et  ordonnent  pour  lui  et  ses  boirs  k 
tousjours,  si  comme  «  La  Tre.  et  Srie.  de  AYadimpreau  tenu  en  francq  alloctz 
se  comprendant  en  toute  Justice  haute  Moienne  et  basse,  aussi  en  Maison  de 
Fortresse  Bassecourt  très,  labourables  Prctz  Pâtures  Bois  aussi  en  Rentes 
d'argent  d'avaines  et  des  chappons  avec  pluseurs  arriéres  fiefs  tenu  dicelle 
Srie.,  aians  sur  iceux  tous  Droits  Seigneuriaulz  tant  aux  reliefs  Yendage 
eogaigemens  et  autrement  quant  ce  cas  echeit  pour  dMcelle  Terre  et  Srie.  de 
Wadimpreaulx  en  tout  Membres  et  Parties  si  avant  quelle  se  comprend  et 
extend  en  joir  c  par  led.  Gabriel  du  Ghasteler  apz.  le  deces  de  Madte.  Dame 
Gille  de  Harcbies  Sadte.  Mère  comme  biens  venans  de  son  coste\  •  Item  tous 
tels  Biens  Cens  Rentes  et  Revenues  avec  deux  Moulins  Tun  à  Teauve  et  Tautre 
au  vent  haillaige  tonnieulx  si  avant  et  en  la  manière  que  lesdts.  Coi\joioctz  en 
ont  possessés  et  possessent  c  Nomme*  la  vicomte'  de  Bavay  >  tenu  en  Fiefs 
de  TEmpereur  ntre.  Sre.  à  cause  de  son  Pays  et  Comté  de  Hainaut  à  la  charge 
de  tels  Deu  que  led.  Fief  peut  devoir  tant  pour.  led.  arrentement  autrement 
poar  aussi  dMcellui  Fief  en  tout  son  comprendement  joir  par  ledit  i  Gabriel 
daChasteler  apz.  le  trépas  de  Sond.  Scigr.  Père  comme  biens  venans  de  son 
eoste',  et  ung  autre  Fief  tenu  de  la  Terre  et  Srie.  de  la  Hamayde  Gist  à  Ghoy 
Empres  Lessines,  •  se  comprendant  tant  en  vn  Droit  de  Traige.  qui  se  trouve 
et  levé  sur  plusrs.  Héritages  gisst.  aud.  lieu  aussi  en  Rentes  d'argent 
d'Avainnes  et  de  Chappons  pour  c  Led.  Fief  ven.  du  coste'  de  Mond.  Seigr.  de 
Moulbais  P.  ledit  Gabriel  du  Chasteler  en  devoir  joir  aprz.  le  trespas.  de  Sond. 
Père.  » 

Item  lesd.  Conjoinctz  ont  ordonnez  et  ordonnent  pour  la  Provision  et  Par- 
tage aussi  I  de  Mademoiselle  Anne  du  Chasteler  leur  Fille  aisne'e  •  pour  elle 
et  ses  Hoirs  à  toiyours  la  somme  de  quatre  cent  livres  Tournois  Mon  noies 
coursable  aud.  Pays  de  Hain.  du  prix  de  xx.  gros  la  livre  de  Rente  Héritière 
chan.  an  tenu  en  fief  de  la  Tre.  et  Srie.  d'Enghien  assize  et  due  sur  certain 
Bois  nommé  le  Bois  de  Ligne  gist  assez  prez  de  SîUy  appten.  à  Monseigr.  le 
Comte  de  Lallaing  ten.  d'vne  part  au  Bois  appart.  à  Mr.  de  Trazegnies,  d'autre 


188  U  BELGIQUE  HÉRALDMiUE. 

part  ten.  au  Bois  de  l'EgHsseet  Abbaie  de  Cambron  et  tenant  as  Très,  etpretz 
de  ta  Maison  et  Censé  de  BrouSault  icelle  Rente  ecbeaute  chn.  an  ii  Tonzienie 
jour  du  mois  d*Aoust  ci  devant  vendue  p.  feu  Monseigneur  le  Prince  de  Cbimay 
et  acquises  p.  les  Manbours  de  Convent  de  Marriage  desdts.  Conjoints  au 
proflBct  f  de  Mad.  Dame  Gilles  de  Harchies  »  et  de  ses  Hoirs  ladte.  Rente  a 
rachat  pour  le  prix  du  denier  vingt,  pour  dMcellc  Rente  de  quatre  cent  livres 
Tournois  debvoir  joir  par  ladte.  c  Demoiselle  Aune  du  Chasteler  >  et  sesdts. 
Hoirs  apz.  le  trépas  de  Madte.  Dame  sa  Mère  comme  Biens  venant  de  son 
costé,  aux  charges  et  conditions  ci  après  déclarées  bien  entendu  si  durant  la 
présente  Manboumie  rachat  se  faisoit  tant  d'icelle  Rente  de  quatre  cent  livres 
Tournois  comme  de  toutes  autres  parties  de  Rentes  ou  ptics.  d'icelles  décla- 
rées es  parchons  de  ses  Sœurs  cy  apz.  au  loin  spécifiées  que  les  deniers 
procedans  dud.  rachapt  ou  rachapt  se  devront  par  lesdts.  Manbours  remploicr 
en  acquérant  autres  et  semblables  Rentes  Héritières  ou  Héritages  pour  tenir 
lieu  et  ottelles  conditions  que  celles  lesquelles  se  pouroient  ainsi  racbapter 
au  profit  de  celle  ou  celles  qu'il  appartiendra,  k  la  charge  de  par  c  Icelled 
Demoiselle  Anne  du  Chasteler,  r  sitôt  quelle  ou  ses  Hoirs  viendra  à  la  jois- 
sance  et  possession  d*icelle  Rente  de  quatre  cent  livres  Tournois  payer 
f  A  Mademoiselle  Marie  du  Chasteler  sa  Sœur  >  et  ses  Hoirs  à  tousr.  la 
somme  de  cent  livres  Tournois  aussi  de  Rente  Héritière  chn.  an  à  semblable 
jour  heure  que  dessus  saulf  led.  rachapt  qui  se  polra  faire  si  bon  semble 
pour  led.  prix  du  denier  vint,  déclarant  et  vouUant  ausurplus  par  lesdits 
Conjoinctz  que  c  Si  lad.  Demoiselle  Marie  du  Chasteler  leur  Fille,  >  terminoit 
de  vie  p.  trespas  sans  Hoirs  par  Mariage  ou  quelle  entrât  en  Religion  en  ce 
cas  «  Lad.  Demoiselle  A  nue  du  Chasteler  i  ou  sesdts.  Hoirs  doit  et  devra 
demorcr  quitte  et  déchargée  de  plus  paier  lad.  somme  et  Rente  de  cent  livres 
Tournois  Tan  en  paiant  seuîcment  la  table  d'icelle  sadte  Sœur  de  quarante 
huit  livres  Tournois  cbun  an  seulement  si  led  Etat  et  Ordre  de  Religion  elle 
prendroit. 

Item  quant  au  partaige  et  provision  de  c  Damoiselle  Henriette  du  Chasteler 
leur  seconde  Fille  »  lesdts.  Conjoints  ly  ont  ordonné  pour  sa  parchon  autre  et 
semblable  somme  de  quatre  cens  livres  Tournois  dud.  prix  de  vingt  g.  la  livre 
aussi  de  Rente  Héritière  a  prendre  et  recevoir  cbun.  an  sur  toutes  les  Très. 
Justice  et  Sries.  de  Lcverghem  à  Somerghem  icelles  Sries.  appten.  aux  Hoirs 
de  feu  Mr.  De  Bredarame  ladte.  Rentes  échéante  le  premier  jour  du  mois  de 
Mai  estante  à  rachat  pour  le  prix  du  denier  vin^t  à  la  charge  semblablenent 
par  ladte.  «  Demoiselle  Henriette  du  Chasteler  »  de  paier  f  A  Damoiselle 
Franchoise  du  Chasteler  •  ou  à  ses  Hoirs,  aussi  la  somme  de  cent  livres 
Tournois  k  paier  k  sembla,  jour  et  tme.  que  dessus  et  pour  en  faire  le  premier 


CHASTELBR   DE   MOULBAIS.  189 

paiement  aud.  terme  ensui.  quelle  profitera  et  joira  d'icelle  Rente  de  quatre 
cens  livres  Tournois  pour  ainsi  de  la  en  avant  aud  terne,  chan.  an  etiniier.  k 
tousjs.  sauf  le  rachat  quelle  ou  ses  Hoirs  polra  Taire  pour  led.  prix  du  denier 
vingt,  bien  entendu  aussi  que  se  icelle  f  Damoiselle  Franchoise  du  Chasteler  i 
Icnninolt  de  vie  par  trépas  sans  Hoirs  de  Mariage  ou  quelle  entra  semblable- 
ment  en  religion  aud  cas  lad.  t  Demoiselle  Henriette  du  Ctaasteler  i  ensemb. 
sesdts  Hoirs  devra  demeurer  quitte  et  déchargée  de  la  susdte.  Rente  de  cent 
livres  Tournois  en  paiant  comme  dessus  semblement.  la  table  d'icelle  sadte. 
Sœur  de  quarante  huit  livres  Tournois  Tan  se  icelle  prendroit  led.  Etat  de 
Religion  pour  d* icelle  somme  et  Rente  de  quatre  cent  livres  aux  charges  et 
conditions  siisdtes.  en  joir  et  possesser  p.  ladto.  «  Demoiselle  Henriette  du 
Chasteler  »  apz.  le  trépas  desdts  Scigr.  Père  et  More. 

Item  ont  aussi  lesdts.  Conjointz  advisez  et  ordonnez  pour  le  partage  et  pro- 
vision de  •  Demoiselle  Marie  du  Chasteler  leur  troisième  Fille,  §  la  somme  de 
deux  cent  livres  Tournois  de  Rente  Hcretiere  dud.  prix  de  vingt  gr.  la  livre,  ii 
prendre  et  recevoir  chan.  an  si  com  la  somme  de  cent  livres  Tournois  sur 
tous  les  Biens  cont«  nu  en  la  part  et  portion  entièrement  de  la  dovandte. 
€  Nome'e  Demoiselle  Anne  du  Chasteler  sa  S<rur  »  laquelle  ou  ses  Hoirs 
comme  ci  devant  est  dit  debvra  ladte.  somme  de  cent  livres  paier  chac.  an  à 
ladte.  <  Demoiselle  Marie  du  Chasteler  »  ou  à  ses  Hoirs  de  Mariage  k  Tonzienit* 
ourd  u  Mois  d*Aoust  et  en  faire  le  premier  paieii.ent  audt.  jour  quelle  ou 
jsesdts.  Hoirs  viendra  à  la  jouissance  et  possession  de  ladte.  Rente  de  quatre 
cent  livres  à  elle  promisse  et  ordonnée  en  sond.  partage  pour  ainsi  de  la  en 
avant  debvoir  continuer  à  paier  chn.  an  audt.  trm  et  à  toujours  sauf  le  rachat 
qui  s*en  polra  faire  se  bon  sble.  pour  le  prix  du  deniers  vingt  et  le  reste  pour 
le  pfurnissement.  de  ladte.  somme  de  deux  cenl  livres  port,  otelle  somme  de 
cent  livres  lesdtes.  Conjointz  ont  ce  assignez  par  ladte.  Demoiselle  du  Chas- 
teler ou  ses  Hoirs  de  Mariage  prendre  et  recevoir  chan.  an  heritablement  sur 
tous  les  Biens  ordonnez  en  la  parchons  «  du  devant  nommez  Jean  du  Chas- 
teler »  et  sur  lesquels  Biens  lesdts.  Conjointz  ont  k  cette  cause  faite  propre  et 
specialle  assenne  k  paier  ladte.  somme  de  cent  livres  à  deux  termes  et  paie- 
mens  si  comme  au  jour  de  St.  Jean  Baptiste  et  Noël  par  moitié  pour  en  faire  le 
premier  au  plus  prochain  tme.  ensuivant  le  trépas  de  sondt.  Père  advenu  et 
ainsi  de  la  en  avant  d'an  en  an  de  trme.  en  tem.  à  tousr.  sauf  le  rachat  d*icelle 
charge  c  Que  led.  Jean  du  Chasteler  »  ou  ses  Hoirs  polra  faire  toute  fois  que 
bon  semblera  et  à  vue  seule  fois  pour  le  prix  du  denier  dixhuit  pour  les  deniers 
principaulx  dud  t.  rachat  devoir  ctre  remploi  ez  comme  ci  devant  et  dit  par 
lesdts.  Manbours  durant  cette  présente  Manbournic  en  acquere  autre  Rentes 
ou  Héritage  pour  tenir  ottel  titre  et  ligne  et  semblable  conditions  mais  si  le 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  UI.  13 


i90  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

eas  advenoit  que  se  i  ladte.  Damoiselle  du  Ghasteler  i  terminoit  de  vie  par 
trépas  sans  Hoirs  de  Mariage  ou  quelle  prendesist  l*Etat  de  Religion  inconti- 
nent est  ce  advenu  c  ledt.  Jean  du  Ghasteler  i  ou  ses  Hoirs  sera  et  devenu 
être  quitte  et  déchargé  de  ladte.  Charge  et  Rente  de  cent  livres  Tournois  Tan, 
car  desmaintenant  et  pour  lors  le  cas  ainsi  advenant  lesdts.  Conjoints  on  icelle 
charge  declaret  nulle  et  comme  chose  non  promisse  ni  ordonnée. 

Et  finalement  iceux  Conjointz  pour  le  partaige  et  provision  f  de  Damoiselle 
Françoise  du  Chasteler  leur  Maisne'e  Fille  >  ly  ont  aussi  ordonné  semblable 
somme  de  deux  cents  livres  Tournois  chan.  an  de  Rente  Héritières  dud.  prix 
de  vingt  gr.  la  livre  à  prendre  et  recevoir  chn.  an  si  comme  la  somme  de  cent 
livres  sur  tous  les  Biens  contenus  en  la  part  et  portion  entièrement  de  la 
devant  nommée  f  Henriette  du  Chasteler  »  laquelle  ou  ses  Hoirs  comme  ci 
devant  est  dit  devra  paier  ladte.  somme  de  cent  livres  chn.  an  à  ladte  f  Demoi- 
selle Francholse  du  Chasteler  >  et  à  ses  Hoirs  de  Mariage  au  pmier.  jour  du 
Mois  de  Mai  et  d'en  faire  le  premier  paiement  aud.  jour  ensst.  quelle  ou  sesdts. 
Hoirs  viendra  à  la  jouissance  et  possession  de  ladte.  Rente  de  quatre  cent 
livres  k  elle  promisse  et  ordonnée  en  sond.  partaige  pour  ainsi  de  la  en  avant 
chan.  an  devoir  continuer  et  paier  aud.  trme.  à  tousjr.  sauf  le  rachat  qui  se 
polra  faire  se  bon  semble  pour  le  prix  du  denier  vingt  et  le  reste  pour  le  par- 
furnissement  de  ladte.  somme  de  deux  cent  livres  Tournois  portant  otelle 
somme  de  cenl  livres  Tournois,  lesdts.  Conjointz  ont  ce  assigné  à  prendre  et 
recevoir  chun.  an  heritablmt.  par  ladte.  c  Demoiselle  Franchoise  du  Chas- 
teler I  et  ses  Hoirs  de  Mariage  sur  tous  les  Biens  ordonnez  en  la  parchon  du 
f  devant  nomez  Jean  du  Chasteler  i  et  sur  lesquels  Biens  lesdts  Gonjoinctz 
ont  à  cette  cause  à  icelle  faicte  propre  et  spéciale  assenne  à  paier  ladte.  somme 
de  cent  livres  Tournois  à  deux  termes  et  paiemens  si  comme  aud.  jour  de 
St.  Jean  et  Noël  par  moitié  pour  en  faire  le  premier  paimt.  au  prochain  trms. 
ensuivant  le  trépas  de  sondt.  Sgr.  Père  advenu  et  ainsi  de  la  en  avant  d'an  en 
an  et  de  trme.  à  toujrs.  sauf  le  rachat  d'icelle  charge  que  ledt.  c  Jean  du 
Chasteler  t  ou  ses  hoirs  polra  faire  toutefois  que  bon  leur  semblera  et  à  vng 
seul  paiment  pour  le  prix  du  denier  dixhuit  pour  les  deniers  principaulx  dud. 
tel  rachat  se  rachat  se  faisoit  devoir  être  remploiez  comme  si  devant  est  dit 
p.  lesdts.  Manbours  durant  cette  présente  Manboumie  en  acquerre  autres 
Rentes  ou  Héritage  pour  tenir  otelle  coste  et  ligne  et  semblable  sction.  mais  le 
cas  avenant  q.  se  ladte.  f  Demoiselle  Franchoise  du  Chasteler  i  terminoit  de 
vie  à  trépas  sans  hoirs  de  Mariage  ou  quelle  prendesist  TËtat  ou  Ordre  de 
Religion,  incontinent  ce  ainsi  advenu  <  led.  Jean  du  Chasteler  •  ensemble 
sesdts.  Hoirs  sera  et  devra  être  quitte  et  déchargé  de  ladte.  Charge  et  Rente 
de  cent  livres  Tan,  car  des  maintnt.  pour  lors  le  cas  ainsi  advenant  lesdts. 


CHASTELER   DE  MOULBAIS.  491 

Coi\joînts  on  déclarés  icelle  Charge  nulle  et  comme  chose  non  promisse  ni 
ordonnée,  item  a  été  devisez  et  ordonné  p.  lesdts.  Conjointz  que  si  lesdts. 
•  Demoiselles  Anne  et  Henriette  du  Ohasteler  »  aucune  d'elles  alloit  ou  al- 
loient  de  vie  à  trépas  sans  Hoirs  de  leurs  corps  que  les  biens  de  celle  ou 
c  lies  qui  ainsi  trespasscroit  ou  trespasseroient  soient  competant  et  apptie- 
nent.  aux  aultres  lesdtes.  deux  Sœurs  sans  ce  que  leurs  Frères  y  puissent 
prétendre  ne  demander  aucun  Droit  ou  à  leurs  Hoirs  de  Mariage  et  se  trépas- 
sée ou  trépassées  ctoit  ou  ctoient  autant  k  Tvne  come  k  Tautre  soit  quelles  ou 
Tvne  d'elles  décédassent  de  ce  monde  avant  lesdts.  Conjointz  et  consequenmnt. 
aussi  avant  icellcs  leursdtes.  Sœurs  lesquels  lesdtes.  Hoirs  de  I^lariage  dobvra 
ainsi  le  cas  advenant  tenir  et  représenter  le  lieu  de  leurdte.  Hère. 

En  oultre  lesdts.  Conjoints  de  leur  pleine  sience  et  consentement  Tun  de 
Tautre  ont  ordonné  conseiity  et  accordé  s'il  advenoit  que  i  Mondt.  Sgr.  de 
Noulbais  alloit  de  vie  à  trespas  premier  et  avant  Madte.  Dame  son  Epouze  et 
que  leurs  Enfans  Fils  et  Filles  ne  fuissent  d'aigiez  selon  loy  pour  emanchiper 
fi  aprehender  les  Très.  Sries.  Rentes  et  Héritages  contenu  en  Icursdiles  par- 
chon  ven.  du  costé  de  Mondt.  Seigr.  que  Madte.  Dame  comme  ten.  le  bail  de 
sesdts.  Enfans  doit  v.i  devra  joir  et  possesser  des  honneurs  et  proffits  desdts. 
Biens  tant  et  jusques  à  ce  q.  lesdts  Enfans  seront  venus  en  caiges  selon 
ladte.  loi  en  gardant  Tétat  de  viduité,  bien  entendu  que  si  elle  se  ralioit  par 
Mariage  que  du  jours  de  sondt.  Remaringe  doit  cesser  de  la  jouissance  desdts. 
Biens  non  obstant  sesdts.  Enfans  lors  encore  en  bas  âge  en  Recevant  sans 
plus  par  elle  son  Droit  de  Douaire  avec  les  Biens  venant  de  son  coté  et  les- 
quels Biens  ainsi  successivement  devoir  competter  et  appartenir  à  leurdts. 
Enfans,  devront  être  régis  et  gouvernez  p.  les  Manbours  ci  aprez  nommez  leur 
Receveur  ou  Comis  pour  d'icenlx  Biens  en  rendre  bon  compte  paiement  et 
reliqua  k  celluy  ou  ceu»  qu'il  appartiendra. 

Pour  lesquelles  Parchons  Advis  Ordonnances  Assennes,  et  toutes  les  choses 
dessusdtes.  et  chund.  délie  sauver  et  garder  p.  aretz  au  profit  de  leursdts. 
Eaffans  Fils  et  Filles  du  tout  par  la  manière  et  ainsi  que  ci  devant  est  déclaré 
et  devisé,  et  afin  quelles  soient  fermement  et  leallement  gardées  et  accomplies 
de  point  en  point  comme  lealles  Parchons  et  Ordonnan.  des  Avis  de  Père  et  do 
Mère  fait  congnu  et  passé  passent  et  veullent  l'un  de  I  autre  Conseil  et  accord 
de  leurs  com.  proixrmes  et  amis  ci  dessus  nomez  t  lesdts.  Seigr.  de  Moulbais, 
et  Madte.  Dame  Gillet  de  Harchies  i  sa  très  chiere  Compaigne  et  Epeuze 
Conjointz  de  comun.  accord,  en  prinrent  et  denome.  k  certains  Manbours  et 
Conservateurs  leurs  cheirs  et  speciaulx  amis  i  Nobles  hommes  Louis  de 
Harchies,  Seigneur  de  Sars,  et  Jean  de  Harchies,  Sr  de  Bellegnies  i  requérant 
que  ladte.  Manbournie  voeuillent  emprendre  le  tout  aux  coustz  et  tk'aix  des 


192  IJi   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Biens  dMcelui,  sur  tel  Etat  et  Devise  que  se  Tun  deux  lesdts.  Manbours  ni 
pouvoit  ou  valloit  aucunnes  fois  entendre  et  besogner  que  l'autre  seul  ou  le 
Porteur  de  cette  se  le  peust  et  puist  aussi  vaillablement  en  tout  et  p.  tout  que 
se  tous  deux  y  etoient  présent  aussi  que  se  Tung  desdts.  Manbours  trespassoit 
avant  ladte.  Manbournie  accomplie  que  celui  qui  demoureroit  vivant  en  peu  et 
puist  reprendre  et  élire  vn  autre  qui  au  fait  de  ladte.  Manbournie  eut  otelle 
povoir  que  se  denomez  fuist  en  ces  présentes,  et  ainsi  de  chun.  deux  qui 
trepasseroit  avant  ladte.  Manbournie  et  les  Porteurs  de  ses  Lettres  lesdts. 
Coi\iointz  en  avoient  souknis  et  obligés  submissent  et  obligent  eulx  mêmes  et 
chun.  deux  leurs  hoirs  successm.  et  reman.  tous  leurs  Biens  especiallem.  tous 
leurs  Fiefs  Sries.  Herit.  Rentes  Possessions  et  Revenues  cy  dessusd.  et  si 
veuUent  devisèrent  et  ordonnèrent  k  ce  lesdts.  Conjointz  se  obligèrent  expres- 
sément s*il  advenoit  que  eux  ou  les  aucuns  de  leurdts.  Enfans  et  Hoirs  on 
autres  de  par  eux  qui  q.  fuist  allassent  ou  faisoient  quant  et  comment  que  ce 
fuist  en  tout  ou  ptie.  contre  les  Parchons  Assennes  Advis  et  Ordonnances  es 
choses  dessusdtes.  ou  les  aucunnes  délies  en  quelconcques  manieri*  que  ce 
fuist  ou  puist  être  en  tout  ou  en  partie  que  lesdts.  Manbours  ou  Tun  deux  ou 
celui  ou  ceux  de  leursdts.  Enfans  et  Hoirs  qui  leurs  Parchons  tenroîent  et 
entretenir  voldroient  et  k  lui  en  empeschera  i  debattera  ce  que  fait  et  ordonné 
ly  avoient  et  vut  en  la  manière  devant  déclaré  ou  le  Porteur  de  cette  en  leurs 
noms  et  de  chun.  deulx  puisse  et  puissent  chun.  en  son  reg.  ard.  cachier 
poursuivre  demander  et  avoir  sur  celui  ou  cculx  deulx  de  leursdts.  Enfans  i 
aultres  qui  ledt.  empechemt.  feroit  ou  feroient  tantôt  ou  incontinent  led. 
empechmt.  fait  ou  mis  comment  et  pour  quel  manière  que  ce  fuist  ou  delà  en 
avant  k  leur  volonté  sans  quelque  somaio.  ou  Requête  pouvoir  ne  devoir  faire 
se  fe  ne  leur  plaisoit,  la  somme  de  deux  mille  florins  Carolus  d'or  monoie 
coursable  aud.  Pals  et  Conté  de  Hainaut  comme  de^honne  Debtes  leale  con- 
gneulte  et  de  jour  echeu,  avec  tous  coustz  fraix  dépens  et  domages  que  en 
celly  ocquision  sera  fait  ou  encourus  comment  q.  fuit,  de  laquelle  somme  et 
mise  lesdts.  Manbours  lung  deux  ou  celui  ou  ceux  desd.  Enfans  et  Hoirs  et 
leurs  aiant  causes  k  cuy  on  empeschera  ou  debattera  sadte.  Parchons  ou  le 
Porteur  de  ces  Lettres  en  leurs  Noms  et  de  chacun  deux  donner  en  polra  le 
quint  Denier  k  quel  Sr.  ou  Justice  que  mieux  plaira  sur  lesdts.  debattans  con- 
tredisans  ou  empêchant  fuist  vn  ou  plusieurs  et  sur  tous  leurs  Biens  Hoirs 
Successeurs  et  remann.  par  tout  pour  le  constraindre  k  ladte.  somme  et  mise 
satisfaire  aussi  aud.  coustz.  fraix  et  dépens  rendre  et  paier  ensble.  aux  Devises 
et  Parchons  dessusd.  entretenir  et  accomplir  se  aucunmnt.  en  estoient  deflfail- 
lans  fuist  en  tout  ou  en  partie  et  pour  toute  fois  que  le  cas  le  requerera  et  sans 
celly  somme  et  mise  ne  le  convens  pour  ce  faix  de  rien  admenrir,  ains  doibvent 


CHASTELER  DE   MOULBAIS.  193 

ctdebvraadon.  lesdt.  Parcbons  Assennes  Advis  et  Ordonnances  être  entre- 
tenues et  demorer  fermes  et  estables  ii  tousjrs.,  enceres  etoit  il  et  fut  devisé 
et  acordé  p.  lesdts  Conjointz  q.  nonobstant  ce  que  dit  est  celuy  é  ceux  de 
leursdts.  Enfans  de  leurs  Hoirs  ou  aians  cause  à  qui  on  fera  débat  ou  empê- 
chement h  ce  que  fait  et  ordonné  leur  avoicnt  et  ont  eu  la  manière  ci  devant 
déclaré,  on  ledts.  Manbours  lung  deux  ou  le  Porteur  de  cette  puist  et  puissent 
celui  ou  ceulx  de  leursdts.  Enfans  ou  autres  qui  ce  débat  ou  empescbemt.  fereit 
ou  feroient  être  lesdtes.  Parcbons  constraindrc  ou  fsûre  constraindre  de  ce 
qu'il  y  avint  et  que  monter  poira  lesdts  empêchement  ou  deffaulti*  sans  cachier 
De  demander  ladte.  somme  et  mise  de  deux  mille  florins  s'il  ne  leur  plaisoit, 
Mais  tant  seulement  puissent  cachier  la  valeur  de  ce  que  on  leur  debateroit  ou 
empecheroit  coust  et  fraix  à  cette  cause  fait  et  encourus  et  de  tout  ce  donuer 
le  quint  Denier  à  tel  Justice  que  mieulx  plaira  toutes  fois  que  les  cas  cschcra 
sans  malengien  combien  aussi  se  cachier  valloient  ladte.  somme  et  mise  de 
deux  mille  florins  Carolus  d'or  si  le  poIra  il  faire  chan.  en  droit  ly  en  la  ma- 
nière ci  dessus  déclaré,  et  au  surplus  f^t  aussi  expressément  deviset  que  tant 
et  si  longtems  que  lesdts.  Conjoinctz  seront  vivans  ensemble  ils  ont  retenu  et 
retinrent  en  eux  le  plein  pouvoir  et  auctorité  des  Ordonnances  Avis  et  Parcbons 
dessudts.  toutes  ou  eu  parties  à  leur  volonté  muer  changer  croistre  diminuer 
le  rappeller  soit  vne  fois  ou  plusieurs  voeuillant  et  déclarant  que  tout  ce  qui 
aparera  de  par  eulx  deuemcnt  fait  par  écrit  ou  cedule  vne  ou  plusieurs  infic- 
quiez  on  non  inficquiez  parmi  ces  présentes  Lrs.  soit  tenu  et  vaille  oltellcment 
q.  par  nous  exprès  il  fUt  tenu  et  déclaré  en  ces  présentes  Lettres  mais  aussi  se 
luDg  desdts.  Conjoints  lequel  fuist  defailloit  de  ce  siècle  sans  lesdtes.  Ordon- 
Daoces  et  Parcbons  avoir  aucunnemcnt  muées  changiées  ou  rappellées  ils 
veullet  et  expressément  ordonnent  que  toutes  les  dessnsdtes.  Ordonnant  Advis 
et  Parcbons  fuissent  et  soient  entretenues  fermes  et  stables  à  toi^r.  et  quand 
i  tous  ce  q.  pardevant  est  dit  ordonne  et  deviset  entretenir  faire  et  accomplir 
bieu  et  entièrement  de  point  eu  point  «  Jean  du  Chasteler  »  Seigneur  dudt. 
Moulbais  et  Madte.  Dame  c  Gillet  de  Harchies  sen  Epeuze  »  Conjointz  dessus 
Domez  sy  obligèrent  et  ont  derecbief  obligiez  bien  et  souflQssamment  eulx 
mêmes  leurs  Hoirs  leurs  Successeurs  leurs  Remann.  tous  leurs  Biens  et  les 
Biens  de  leurdts.  Hoirs  Successeurs  et  Remann.  Meubles  presens  et  advenir 
partout  en  renonchant  avec  ce  clostemeot  et  gcnalement.  à  toutes  les  choses 
enthierement  que  haidier  ou  valloir  polra  k  eulx  ou  à  leursdts.  Hoirs  eu  allant 
ou  faisant  contre  la  tenure  de  ce  présente  Lres.  coment.  que  ce  fuit  ou  soit 
spécialement  au  Droit  reprochant  gnalle.  et  rcnochiaon.  en  Temoing  desquelles 
choses  dessusdtcs.  et  chn.  d'icelles  Nous  lesdts.  hommes  de  tiefs  en  avons  ces 
présentes  Lres.  avecq  le  signe  et  subscription  dud.  Nottaire  cy  dessoubz 


194  LA   RELGIOUE   HÉRALDIQUE. 

pourtrait  et  oscrit  sr(  ellées  de  nos  seaux  avec  les  seaulx  (1)  dcsdts.  ConjolncU 
qu'ils  ont  scmbîablemeiit  vollu  à  ces  prosentes  Lrcs.  aussi  mettre  et  appendrc, 
en  témoignage  de  plus  grande  vérité.  Ce  fut  fait  et  passé  Tan  de  grâce  mille 
cinq  cent  quarante  deux  le  troizteme  jour  du  mois  de  Juillet. 

{Archives  du  marquis  du  Chasteler.) 

Jean  du  Chasteler  eut  du  premier  Ht  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  du  Chasteler,  ohevalier,  vicomte  de  Bavay,  seigneur  de 
Moulbais,  de  Bersécs,  d'Audignies,  etc.,  mort  sans  enfants  le  5  août 
i599,  épousa  \^  par  contrat  du  14  février  i557,  Catherine  Van  dcr 
Mcere,  veuve  de  Daniel  de  la  Marck  (!2),  dit  de  Lumene,  morte  le 
1"  octobre  1591,  fille  de  Josse  Van  der  Moere  et  de  Jeanne  de  Jauchc 
Mastaing,  et  2*>  avec  dispenses  du  6  septembre  1596  et  par  con- 
trat du  6  mai  1597,  fait  au  château  de  Moulbais,  avec  Catherine 
Van  dcr  Meere,  nièce  de  sa  première  femme,  morte  à  Valencienucs  en 
1632,  fille  de  Josse  Van  der  Meero,  seigneur  de  Voordo  el  de  Joslens 
Van  der  Beke.  Catherine  Van  der  Meere,  après  la  mort  de  Jean  du 

(1)  Aux  Lettres  Originales  pend  le  Scel  dud.  Sgr.  «  Jean  du  Chasteler,  » 
attaché  à  des  Cordons  de  soie  rouge  et  vei*te.  Celui  de  «  Me.  Gilettc  de 
llarchies  »  est  tombé. 

(â)  Fragment  de  généalogie  de  Daniel  de  la  Marck. 

Jean  de  la  Marck,  seigneur  d*Are:iberg,  de  Sedan,  etc.,  vivant  de  liai  à 
1480,  épousa  Agnès  de  Vernembourg,  fîlle  du  comte  Robert  de  Vernembourg, 
dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Robert  de  la  .Marck,  seigneur  de  Sedan,  duc  de  Bouillon,  épousa  Jeanne 
de  Marley,  dont  : 

Robert  de  la  Marck,  duc  de  Bouillon,  mort  en  1536,  épousa  Catherine  de 

Croy,  dont  : 
Robert  de  la  Marck,  etc.,  épousa  Guillcmette  de  Sarrebruck,  dont: 
Robert  de  la  Marck,  etc.,  épousa  Françoise  de  Bocré,  dont  : 
Henri-Robert  de  la  Marck,  mort  en  1574,  épousa  Françoise  de  Bourbon- 

Montpensier. 

B.  Éverard  de  la  Marck,  seigneur  d'Aremberg,  épousa  Marguerite  de 
Gouchout,  nilc  du  vicomte  de  Bruxelles,  don?  deux  enfants  : 

a.  Robert  de  la  Marck,  seigneur  d'Arenberg,  épousa  Mahaut  de  Montfort, 
dont  :  Marguerite  de  la  Marck,  héritière  d*Arenberg,  {)ar  la  mort  de  Robert 
son  frère,  épousa  en  1597,  Jean  de  Ligne,  tué  à  la  bataille  d'Heigcrlo,  en  1568 
II  fut  la  tige  des  ducs  d'Arenberg. 

h.  Daniel  de  la  iVarck,  épousa  Cathcritic  Vander  Meere,  qui  se  remariii  a 
Jean  du  Chasteler,  et  n*eut  pas  d'enfants  de  ses  deux  maris. 


GHASTBLER  DE  MOULBAIS.  195 

Chasteler,  épousa,  le  il  octobre  4601,  Antoine  Visconti,  seigneur  de 
Préseau,  et  ensuite  avec  Antoine  Tollet. 

B.  Philippe  du  Chasteler,  seigneur  d*Audignies  et  de  Carnin,  che- 
valier de  Malte,  tué  en  défendant  le  fort  Saint  Elme,  à  Malte,  le 
^  juin  1565. 

G.  Gabriel,  qui  suit,  XII. 

D.  Anne  du  Chasteler,  dame  d'honneur  de  Marie,  reine  de  Hongrie, 
morte  à  Audenaerde  le  19  novembre  1603,  épousa  1*»  Ferry  Lauwe- 
reyns,  seigneur  de  Terdeghem,  mort  le  31  décembre  1554;  le  6  dé- 
cembre 4556,  Josse  Van  der  Meere,  veuf  avec  enfants  de  Jeanne 
de  Jauchc  Mastaing,  mort  le  8  décembre  1570,  fils  de  George 
Van  der  Meere,  chevalier,  bourgmestre  d'Audenarde  et  de  Marguerite 
de  Bourgogne,  dite  Wedergraet  ;  et  3<»  par  contrat  du  5  novembre 
1574,  Jacques  de  Lalaing,  seigneur  de  la  Mouillerie,  vicomte  d'Aude- 
narde, mort  à  Alost  le  4  mai  1579,  fils  aîné  de  Philippe  de  Lalaing, 
seigneur  de  la  Mouillerie,  et  de  Florence  de  Rechem. 

E.  Henriette  du  Chasteler,  morte  à  Condé  le  25  février  1587  et 
inhumée  au  chœur  de  Féglise  de  celte  ville,  épousa,  1*>  le  17  sep- 
tembre 1555,  Gilles  de  Resteau,  chevalier,  seigneur  de  Roelt  et  de 
Beugnies,  etc.,  maître  d'hôtel  de  Monseigneur  le  sénéchal  de  Hainaut, 
Pierre  de  Werchin,  mort  au  château  de  Bien  le  22  février  1576,  et 
inhumé  à  Sainte-Waudru  à  Mons  (1),  fils  de  Nicolas  de  Resteau  et  de 

(i)  Gilles  de  Resteau  et  Henriette  du  Chasteler  firent  leur  avis  de  père  et 
mère  le  17  février  1576,  audit  château  de  Bien.  II  commence  ainsi  : 

<  Noble  homme  messire  Gilles  de  Resteau,  chevalier,  seigneur  de  Roelt, 
Beugnies,  Fléchines,  etc.,  maître  d'hôtel  de  Monseigneur  le  sénéchal  de 

Hainaut;  et  dame  Henriette  du  Chasteler,  sa  chère  compagne  et  épouse 

Aussi  par  le  conseil  et  accord  d'aucuns  leurs  proches  et  amis,  à  savoir,  du 
côté  dudit  seigneur  de  Roelt,  Jean  de  Resteau,  écuycr,  seigneur  de  la  Porte, 
son  frère  germain,  et  Hugues  de  Cottrel,  écuycr,  seigneur  de  Thowar,  et  du 
côté  de  la  dite  dame,  noble  homme  Gabriel  du  Chasteler,  écuyer,  seigneur  de 
Wadempréau,  son  frère,  et  maître  Jacques  Bridoul,  prêtre...  » 

Les  avisants  choisirent  pour  tuteurs  de  leurs  enfants,  nobles  hommes  du 
Chasteler,  écuyer,  seigneur  de  Moulbais,  et  Ferry  de  Crohin,  écuyer,  seigneur 
de  Lapraut. 

<  A  tous,  etc.,  George  de  Thyant,  écuyer,  seigneur  de  BaiUon,  ayant  épousé 
Henriette  du  Chasteler,  paravant  veuve  de  feu  messire  Gilles  de  Resteau,  en 
son  vivant  chevalier,  seigneur  de  Roelt,  Beugnies,  Flegnies,  comme  ayant  la 


196  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Waiulru  (k'  Kiieliii;  et  !2*  le  16  octobre  1577,  à  George  de  Thyanl, 
seijçncur  de  Ballon. 

F.  Marie  or  Chasteleu,  religieuse  à  Tabbaye  d'Alh,  morte  le  4  dé- 
cembre !620. 

G.  Françoise  uu  Chasteler,  aussi  religieuse  à  l'abbaye  d'Ath,  morte 
le  7  novembre  1571. 

Il  eut  du  second  lit  deux  enfants,  savoir  : 

H.  Antoine  du  Chasteler,  mort  sans  alliance. 

l.  Anne  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Maubeuge,  épousa  1"  Éranl 
de  Brion  (1),  seijk'neur  de  Béziraonl,  et  2°  Arnould  de  Marbais,  fils  de 
Philippe  de  Marbais  et  de  Jeanne  de  Merodo  ("2^. 

Anne-Adricnne  do  Brion,  fille  unique  d'Anne  du  Chasteler  et  d'Érard  de 
Brion,  porta  les  biens  de  sa  nrnison  dans  celle  d'Arberg,  par  son  mariage  avec 
François,  comte  d'Arbcrg  et  de  Valentin. 

Il  eut  du  troisième  lit  : 

J.  Yolande  du  Chasteler,  morle  sans  alliance. 

garde  noble  de  Charles  de  Aesteau,  son  fils  en  bas- âge,  k  elle  demeuré  dudit 
feu  seigneur  de  Roelt,  savoir  fait  que  moi,  confiant  en  plein  es  sens,  Icaulté, 
preuâhommie  et  bonne  diligence  de  la  personne  de  Jean  le  Roy,  greffier  de  la 
ville  de  Bouchain,  j'ai  icelui  Jean  le  Roy  fait,  commis,  constitué,  établi,  et  par 
la  vertu  et  teneur  de  ces  présentes  lettres,  fais,  commets,  constitue  et  établis 
mon  bailli  et  receveur  de  la  dite  terre  de  Roelt,  etc.  Mous,  22  août  1578.  » 

(t)  Dans  les  preuves  de  demoiselle,  Marie  Agnès,  baronne  de  Plettenberg 
de  Schwarzenbert,  reçue  à  Nivelles,  le  31  octobre  1697,  se  trouve  pour  quartier 
maternel  c  dame,  Anue,  baronne  du  Chasteler,  vicomtesse  de  Bavay  et  épouse 
d'Ërard,  baron  de  Brion.  i> 

(2)  PosTi^.RiTÉ  d'Anne  du  Chasteler  et  d'Arnoul  de  Marbais,  son  époux  di 

SECOND  LIT  : 

Arnoul  de  Marbais,  fils  de  Philippe  et  de  Jeanne  de  Mérode,  épousa  Anne  du 
Chasteler,  veuve  d'Érard  de  Brion,  fille  de  Jean  du  Chasteler  et  de  Barbe  de 
Huu,  dont  : 

Jeanne  de  Marbais  épousa  Charles,  baron  de  Hille  fils  de  Charles,  seigneur 
de  Farchiennes  et  d'Agnès  Huyn  d'Amsteuraed,  fille  de  Jean  et  d'Anne  de 
Grocsbeke,  dont  : 

Jean  Jacques  Albert,  baron  de  Hille,  épousa  Louise  Catherine  de  Bcii- 
thinck,  fille  de  Jaspar  Charles  et  de  Jeanne  de  Mirbricht,  dont  : 

Jeanne  Louise  de  Hille,  chanoinesse  ù  Moustier,  en  1659,  épousa  le  Itls  de 
Warnier  de  Glimes  Brabaut,  et  de  Marie  Isabelle  de  Nassau  Conrui,  dont  : 

Jeanne  Louise  Florence  de  Glimes,  chanoinesse  à  Mousticr. 


CHASTELER   DE    MOULBAIS.  197 

XII.  Gabriel  du  Chasteler,  chevalier,  seigneur  de  Wadem- 
préau,  du  vivant  de  son  frère  aîné  (1),  de  Moulbais  et  de 
Bersées,  après  la  mort  de  celui-ci,  en  1599,  mort  au  château 
(ie  Moulbais  le  13  septembre  1619,  et  inhumé  dans  le 
chœur  de  Téglise  de  Moulbais,  capitaine  et  gouverneur,  par 
commission  du  2  janvier  1894,  de  la  ville  et  prévôté  de  Bavay, 
dont  il  hérita,  suivit  dès  sa  jeunesse,  et  au  milieu  des  luttes 
intestines  du  temps,  les  traces  de  son  père  dont  le  dévoue- 
ment sans  bornes  à  la  cause  de  la  religion  et  de  ses  souverains, 
s'était  manifesté  par  des  preuves  si  nombreuses  et  si  écla- 
tantes. Capitaine  de  deux  cents  hommes  d'armes  par  brevet 
du  13  décembre  1880,  il  se  vit  bientôt  l'objet  de  la  manifesta- 
lion  la  plus  flatteuse  que  puisse  ambitionner  un  gentilhomme 
et  un  soldat.  A  peine  nommé  lieutenant  gouverneur  et  capi- 
taine général  des  Pays-Bas,  Tarchiduc  Albert  écrivit  au  roi 
d'Espagne,  le  16  décembre  1896,  à  quel  point  il  appréciait  la 
personne,  les  services  et  le  zèle  intelligent  de  Gabriel  du 
Chasteler,  dit  le  Seigneur  de  Moulbais.  Philippe  II  ne  voulut 
pas  laisser  tant  de  mérite  sans  récompense,  et,  par  lettres 
latentes,  données  à  Madrid  le  21  avril  1897,  il  créa  Gabriel  du 
Chasteler  chevalier,  à  titre  personnel,  selon  l'usage  du  temps. 

Dans  ces  lettres  si  précieuses  pour  la  maison  du  Chasteler, 
les  titres  du  nouveau  chevalier  sont  appréciés  en  ces  termes  : 
«  Gabriel  du  Chasteler,  dit  de  Moulbais,  sieur  de  Wadem- 
préau,  prévôt  de  notre  ville  de  Bavay-lez-Valencieunes,  et 
député  ordinaire  aux  états  de  notre  pays  et  comté  de  Hainaut, 
se  serait  montré  ensuite  des  vestiges  de  ses  prédécesseurs, 
par  ses  actions  et  comportements,  fidèle,  sincère  et  très- 
affectionné  à  tout  ce  qui  est  de  notre  service,  ayant  servi  de 
capitaine  d'infanterie  durant  le  régime  de  feu  notre  bon  neveu 
le  duc  de  Parme.  » 

(1)  11  reçut  la  terre  et  le  titre  par  testament  conjonctif  de  ses  parents  de 
Tan  1543. 


198  U  BBLGIQUB  HÉRALDIQUE. 

Il  fut  chevalier  d'honneur  au  conseil  souverain  de  Hainaut, 
par  patentes  du  20  décembre  4611,  et,  après  la  mort  du  duc 
d'Arschot,  grand-bailli  du  Hainaut,  grand-bailli  portatif,  c'est- 
à-dire  intérimaire,  de  cette  province,  par  lettres  patentes 
du  21  mars  1613.  Il  fut  aussi  chargé,  avec  Charles  de  Gavre, 
comte  de  Beaurieu,  de  prêter,  au  nom  de  la  province  de 
Hainaut,  le  serment  de  fidélité  aux  archiducs  Albert  et 
Isabelle. 

Le  souverain  des  Pays-Bas  ne  fut  pas  le  seul  qui  crut  devoir 
récompenser  dans  Gabriel  du  Chasteler  le  dévouement  à  la 
chose  publique.  Les  états  du  Hainaut  lui  décernèrent,  le 
13  mars  1616,  une  coupe  d'or  de  la  valeur  de  trois  cents 
florins  pour  avoir  heureusement  appaisé  des  séditions  au 
Rœulx  et  à  Havre. 

Il  épousa,  1°  par  contrat  du  2  août  1569,  Marie  de  Haudion, 
fille  de  Basse  de  Haudion,  seigneur  de  Guiberchies,  et  de 
Marguerite  de  Roisin  (1),  et  2"  par  contrat  du  4  juillet  1577, 
Isabeau  de  Berlaymont,  chanoinesse  à  Andenne  (2),  morte  le 
30  décembre  1615,  fille  de  Henri  de  Berlaymont,  seigneur  de 
Modave,  et  de  Catherine  de  Hosden,  dame  de  la  Chapelle. 

Gabriel  du  Chasteler  et  Isabeau  de  Berlaymont,  sa  femme 
du  second  lit,  firent  à  Mons,  le  19  novembre  1609,  leur  testa- 
ment conjonctif  ou  avis  de  père  et  mère. 

Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  savoir  : 

Jean,  qui  suit,  XIII. 

(1)  Leur  contrat  de  mariage  commençait  en  ces  termes  : 

I  Comparurent  personnellement  noble  homme  Gabriel  du  Chasteler,  écuyer, 
seigneur  de  Wadempréau,  fils  do  Jean  du  Chasteler,  en  son  vivant  seigneur  de 
Moolbais,  accompagné  do  aussi  nobles  hommes,  à  savoir  :  Jean  du  Chasteler, 
seigneur  de  Moulbais,  son  frère,  et  messire  Gilles  de  Resteau,  chevalier, 
seigneur  de  Rueth,  son  bcau-ft*èrc,  d*unc  part  ;  et  noble  homme  Antoine  de 
Haudion,  seigneur  de  Borcquembray,  aussi  noble  dame  Madame  Marguerite 
de  Roisin,  son  épouse,  eux  faisant  fort  et  prenant  à  leur  charge  damoisclle 
Marguerite  de  Haudion,  leur  iille  et  belie-fiUc,  d'autre...  » 

(2)  Butkens  la  fait  par  erreur  chanoinesse  à  Mons. 


CHASTBLER  DB   MOULBAIS.  199 

Il  eut  du  second  lit  huit  enfants,  savoir  : 

B.  Gabriel  du  Chastbler,  doal  la  postérité  suivra^  après  celle  de 
son  frère  Jean. 

C.  Henri  du  Chasteler,  chanoine  de  Saint-Lambert,  à  Liège,  par 
réception  du  45  mars  464 i,  selon  le  certificat  du  chapitre,  mort  à 
Ësperen,  et  inhumé  dans  Téglise  cathédrale  de  Mayenco. 

D.  Lambert  du  Chasteler,  mort  le  46  octobre  4f>96,  et  inhumé  à 
Bdlignies. 

E.  Philippine  du  Chasteler,  née  à  Liège  le  26  novembre  4582, 
morte  à  Liège  le  26  mars  4650  (4),  reçue  chanoinesse  à  Nivelles  le 
12  octobre  4586,  épousa  au  chAleau  de  Moulbais,  le  27  janvier  4609, 
Martin  de  Wissocq,  chevalier,  pair  du  comté  de  Saint-Pol  en  Artois, 
seigneur  de  Baumi  la  Couture,  Noren  Saint-Julion,  Heilly,  Maret, 
Hagron,  Sart,  etc.,  fils  de  Julien  do  Wissocq,  seigneur  de  ces 
fiefs,  etc.,  et  de  Marie  de  Flechin,  dame  d'Esclimeux  et  de  Norey,  dont 
elle  eut  sept  fils  et  sept  filles. 

F.  Catherine  du  Chasteler,  reçue  chanoinesse  à  Andenne,  le  47  oc- 
tobre 4584,  morte  le  24  février  4602. 

G.  Marie-Jeanne  du  Chasteler,  dite  de  Moulbais,  chanoinesse  à 
Andenne,  morte  le  5  novembre  4687,  épousa  Toussaint  de  la  Chapelle, 
K'igneur  de  Vennegies,  forestier  du  bois  de  Mourmal,  lieutenant  de  la 
ville  du  Quesnoy,  fils  de  Baudouin  de  la  Chapelle,  seigneur  de  Roseau, 

(i)  Voici  répitaphe  placée  sur  son  tombeau  moDumental,  orné  des  blasons 
de  ses  quartiers  :  «  En  mémoire  de  noble  et  illustre  dame,  madame  Philippine 
du  Chasteler,  née  dans  la  ville  de  Liège  le  26  novembre  1582,  récente  cha- 
noinesse de  Nivelle  le  42d*octobre  i586,  puis  mariée  au  chasteau  de  Moulbays 
CD  Haynau,  le  27  de  janvier  4609,  à  noble  et  illustre  seignenr  messire  Martin 
de  Wissocq,  chevalier,  pair  de  la  conté  de  Saint-Pol  en  Arthois,  seigneur  de 
Bomy  la  Cousture,  Noren,  Emy,  Saint  -  Julien ,  Heilly,  Maret,  Hagron, 
Sart,  etc.,  duquel  aiant  engendré  7  fils  et  7  filles,  trespassa  audict  Liège  le 
26  de  mars  4650. 

<  Révérend  noble  et  illustre  seigneur  Guilbcrt  de  Wissocq,  seigneur  d^Erny, 
Saiot-Julicn,  Petigny,  chanoine  et  grand  chantre  de  Liège,  son  deuxième  fils, 
auprès  duquel  elle  s'estait  retirée,  durant  les  guerres  entre  les  deux  couronnes, 
a  falot  dresser  cest  épitaphe,  et  y  transporter  le  corps  en  sépulture,  près  do 
SCS  parents  du  costé  maternel,  qui  était  mis  en  dépos  dans  réglise  de  PP.  de 
la  Compagnie  de  l.H.S.  h  Liège,  et  fondé  en  ce  lieux  ung  obit  solemnel  au 
repos  de  son  âme  Tan  4652.  Requicat  in  pace.  » 


âOO  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

et  de  Jeanne  Grignou,  sa  femme  du  second  lit.  Dans  des  actes  faits 
conjointement  avec  sa  belle-sœur,  madame  Anne  de  Ghenart,  il  est 
qualifié  d'écuyer,  seigneur  de  Milleville. 

H.  Agnès  DU  Chasteler,  morte  en  ioSi. 

I.  Anne  du  Chasteler  épousa,  i^  par  contrat  fait  à  Tournai,  le 
a  janvier  4629,  Jean  de  Ghenart,  capitaine  au  régiment  du  duc 
d'Arschot,  commandant  du  fort  du  Fumay,  veuf  dlsabelie  de  Crisgnée, 
ne  le  23  novembre  iS72,  mort  vers  1632,  et  2«  le  30  avril  1639, 
Charles  de  Harchies,  sire  de  Sars,  et  de  Charlotte  de  Hayuin.  Elle  en 
eut  une  fille  : 

Marie  BoDue  de  Harchies  épousa,  le  18  juillet  1650,  Wolfgang  Guillaume, 
troisième  fils  d*Alexandre,  duc  de  Bournonville,  chevalier  de  la  Toison  d*or,  et 
d^Anoe  de  Melun.  Morte  sans  enfants,  elle  légua  les  terres  de  Sars  et  de 
Kleignies  aux  neveux  de  son  mari,  qui  eurent  un  procès  à  soutenir  h  ce  sujet 
contre  ses  héritiers  légaux,  procès  terminé  par  triinsaction  du  12  mars,  passée 
entre  Antoioe-Cbrétien  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  an  nom  de  demoi- 
selle Angélique  du  Chasteler,  ssi  tante,  et  de  demoiselle  Angélique  de  Wissocq, 
chanoinesse  à  Nivelles,  sa  cousine,  d*une  part,  et  Wolfgang  Guillaume  de 
Bournonville,  baron  de  Câpres,  d*autre  part. 

Charles-Louis  de  Harchies,  après  la  moil  d*Anne  du  Chasteler,  contracta 
une  seconde  alliance  avec  Madeleine  de  Longucval,  dont  il  n*eut  pas  d*cnfants. 

XIII.  Jean  du  Chasteler,  seigneur  de  Wadeinpréau,  de 
Garnin,  des  Bois  de  Louvignies,  etc.,  vicomte  de  la  terre  et 
prévôté  de  Bavay,  mort  le  5  avril  1624,  capitaine  de  deux  cents 
piétons,  par  brevet  du  3  novembre  1596,  épousa  Françoise  de 
Carondelet,  chanoinesse  de  Maubeuge,  morte  le  17  octobre 
1624,  ayant  fait  son  testament  la  veille,  fille  de  Charles  de 
Carondelet,  chevalier,  seigneur  de  Cbavans,  vicomte  de  Har- 
lebeke,  et  de  Jeanne  de  Harchies.  Ils  furent  inhumés  au  chœur 
de  réglise  de  Bavay. 

Les  exécuteurs  testamentaires  de  Jean  du  Chasteler  furent 
Charles  de  Harchies,  dit  de  Sars,  et  Gabriel  du  Chasteler, 
seigneurs  de  Moulbais  et  d'Ansermont. 

11  eut  de  son  mariage  six  enfants,  savoir  : 

A.  Gabriel  Jean,  qui  suit,  XIV. 


CHASTELER  DE  MOULBAIS.  201 

B.  Pierre  Philippe  du  Crasteler,  vicomte  (Je  Bavay,  baron  de 
Doulieu,  seigneur  de  Wespelaer,  Rcleghem,  Tongrenel,  Steenverck, 
Bam-Pierre ,  capitaine  d*une  compagnie  de  cuirassiers  impériaux, 
maréchal  héréditaire  de  Flandre,  né  en  4605,  mort  à  Louvain  le 
3  octobre  1669,  et  inhumé  le  lendemain  à  Wespelaer,  épousa,  i°  par 
contrat  du  4  mai  1642,  Hélène  de  Haynin,  fille  de  Jacques  de  Haynin 
et  de  Françoise  de  la  Pierre,  morte  en  couches  de  deux  jumeaux,  le 
U  mars  1643,  et  2<»  le  9  juillet  1645,  Anne  Marie  d'Ëstourmel,  cha- 
noinesse  à  Mons,  fille  de  Robert  et  de  Françoise  de  Noyelles,  morte 
le  14  avril  1679. 

Le  12  avril  1656,  il  releva  la  seigneurie  d'Oudenhem,  mouvante  du 
bourg  de  Termonde,  en  vertu  d'une  sentence  rendue  en  sa  faveur  par 
le  grand-conseil  de  Malines,  contre  le  chef  président  Charles  de 
Bovines.  Il  y  est  qualifié  «  Messire  Pierre  du  Chasteler,  chevalier, 
vicomte  de  Bavay. 

Par  acte  passé  à  Bruxelles,  le  18  juin  1660,  devant  le  notaire 
Ûuirin,  Philippe  du  Chasteler,  vicomte  de  Bavay,  seigneur  de  Wespe- 
laer, de  Tongrenel,  et  noble  dame  Anne  Marie  d'Estourmel  firent  un 
emprunt  à  Charles  Van  der  Campen,  écuyer,  seigneur  de  Tildonck,  et 
à  Barbe  Cools,  sa  femme.  Ils  donnèrent  pour  hypothèque  leur  terre 
et  seigneurie  de  Wespelaer,  dont  Jean  de  Merode,  de  Bruxelles,  fut 
chargé  de  faire  les  diligences  nécessaires. 

U  eut  du  deuxième  lit  huit  enfants,  savoir  : 

a.  Gabriel  Florent  du  Chasteler,  né  le  26  avril  1646,  mort  le  12  décembre 
1669,  par  suite  d'un  duel  avec  le  prince  de  Vaudemont. 

b.  Jean  François  du  Chasteler,  né  le  3  octobre  1647,  mort  le  17  juillet  1651 . 

c.  Ghislain  Philippe  du  Chasteler,  né  le  51  mai  1650,  mort  le  31  jan- 
vier 1653. 

d.  Marie  Françoise  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Maubeuge,  née  le  11  no- 
vembre 1648,  morte  en  couches  le  3  a\Til  1681,  épousa,  le  25  mai  1680, 
Charles  Joseph  de  Jaucbe,  comte  de  Mastaing,  gouverneur  de  Courtrai.  Leur 
contrat  est  du  14  mai  1680. 

e.  Anne  Caroline  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Mons,  née  le  5  juillet  1651, 
morte  le  23  décembre  1725,  épousa  par  contrat  du  7  septembre  1682,  fait  au 
château  de  Sars,  en  Hainaut,  Alexandre  Otton,  comte  de  Velhen,  maréchal  des 
armées  de  Sa  Majesté  Impériale,  mort  le  11  mai  1726. 

Ils  eurent  trois  enfants  qui  n*ont  point  laissé  de  postérité  Jusqu'à  nous* 


Wi  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Leur  contrat  de  maritge  portait  :  «  Traité  de  mariage  s*eat  fait  et  conclu 
entre  haut  et  puissant  seigneur  Alexandre  Otton,  comte  du  Saint^Empire, 
Velen  et  Megen,  fils  aîné  légitime  de  haut  et  puissant  seigneur  Ferdinand 
Godefroi,  comte  du  Saiot-Empire,  de  Velen  et  de  Megen,  baron,  etc.,  cbam- 
bellan  et  colonel  de  Sa  Majesté  Impériale,  etc.,  et  de  haute  et  puissante  dame 
Sophie  Elisabeth,  née  comtesse  de  Limbourg,  Bronckorst,  etc.,  dame  de,  etc., 
comtesse  de  Velen  et  de  Megen,  etc.,  assistée  de  Son  Excellence  très- haut  et 
très-puissant  seigneur  Ferdluand  Joseph  de  Croy,  duc  d*Uavré  et  de  Croy,  grand 
d*Espagne,  etc  ,  et  du  sieur  Jean  Henri  Dryvcr,  docteur  en  droits  et  conseiller 
dudit  haut  et  puissant  seigneur  Ferdinand  Godefroi,  comte  de  Velen  et  de 
Megen,  etc.,  muni  de  pleins  pouvoirs,  en  date  du  27  août  dernier,  d'une  part; 
et  très-noble  et  très-illustre  demoiselle,  dame  Caroline  du  Chasteler,  vicom- 
tesse de  Bavay,  baronne  de,  etc.,  chanoinesse  de  très-noble  et  très-fllustre 
chapitre  de  Sainte- Waud ru  à  Mons,  en  Hainaut,  etc.,  fille  légitime  de  feu  haut  et 
puissant  seigneur,  messire  Pierre  Philippe  du  Chasteler,  chevalier,  vicomte  de 
Bavay,  etc.,  capitaine  d*une  compagnie  de  cuirassiers  au  service  de  Sa  M^gesté, 
et  de  haute  et  puissante  dame  Marie  d'Estouimel,  vicomtesse,  baronne  et  dame 
desdits  lieux,  ladite  demoiselle  assistée  du  haut  et  puissant  seigneur  Wolfi^ng 
Guillaume  de  Bournonville,  vicomte,  etc.,  général  de  bataille  des  armées  de 
Sa  Majesté,  etc.,  et  de  haute  et  puissante  dame  Marie  Bonne  de  Harcbies, 
vicomtesse,  etc.,  ses  parents,  r 

f.  Louis  Albert  du  Chasteler,  né  le  5  décembre  1652,  mort  en  1672. 

g.  Balthazar  du  Chasteler,  né  le  6  mai  1654,  mort  le  3  décembre  165â. 

h.  François  Joseph  du  Chasteler,  né  le  23  mai  1656,  mort  le  1 1  octobre  1 657. 

C.  Jean  Ernest  du  Chasteler,  seigneur  de  Carnin,  qu'il  vendit  le 
3  août  1629,  eut  pour  tuteur  Gabriel  du  Chasteler,  seigneur  de  Moul- 
bais,  son  oncle. 

D.  Anne  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Munsterbilsen,  morte  de  la 
peste,  le  3i  juillet  1625,  et  inhumée  aux  Cordeliers  à  Maestrichl. 

E.  Marie  du  Chasteler,  prévôté  du  couvent  de  Berlaymont,  à 
Bruxelles,  morte  le  1«'  septembre  1679,  à  Tâge  de  soixante-neuf  ans. 

F.  Marguerite  du  Chasteler,  chanoinesse  à  Munsterbilsen,  épousa, 
par  contrat  du  11  juillet  1667,  Ghislain  de  la  Tramerie,  seigneur  de 
Hertaing  et  puis  de  Recourt,  après  la  mort  de  son  frère  Guillaume, 
qui  n'eut  pas  d'enfants.  11  éUtit  fils  de  François  de  la  Tramerie,  baron 
de  Roisin,  lieutenant  de  la  Compagnie  d'hommes  d'armes  du  comte  de 
Rœulx,  gouverneur  d'Aire  et  de  Marie  de  Bernemicourt,  dame  de  Fiers. 


CHASTELBR  DE   MOULBAIS.  903 

Cette  branche  est  éteinte  et  passée  par  une  flile  dans  la  maison  de 
Sainte  Aldegonde,  barons  de  Roisin. 

Xrv.  Gabriel  Jean  de  Ghastelbr^  seigneur  de  Bellignies, 
des  Bois  de  Louvignies  et  de  Wadempréau,  qu'il  vendit  en 
1639,  mort  le  36  août  1653,  député  de  la  noblesse  aux  états  du 
Hainaut,  épousa  par  contrat  du  11  octobre  1643,  Gertrude 
Françoise  d'Andelot,  morte  le  39  septembre  1669,  et  inhumée 
à  Bellignies,  fille  de  Gertrude  d'Andelot,  dame  de  Bellignies  (1), 
chanoinesse  du  chapitre  de  Nivelles.  Elle  institua,  par  son 
testament  du  36  avril  1667,  pour  son  héritière  universelle  sa 
fille  unique  : 

Bonne  Jeanne  Françoise  du  Chasteler,  chanoinesse  de  Maubeuge,  morte 
sans  enfants  le  26  avril  i706,  épousa  i«  par  contrat  du  5  Juin  i67i,  Claude 
Maximilien,  comte  de  Lannoy  et  de  la  Motterie,  mestre  de  camp  d*un  terce  de 
cavalerie  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique,  fils  aîné  de  Philippe,  comte  de 
Lannoy  et  de  la  Motterie,  général  de  bataille,  et  de  Louise  Jacqueline  Hichelle 
d'Oignies,  sa  femme  du  second  lit;  et  ^  par  contrat  du  2i  octobre  i679, 
Philippe  de  la  Tramerie,  comte  de  Hertaing,  son  cousin  germain,  flls  de 
Ghislain  de  la  Tramerie,  seigneur  de  Hertaioget  de  Marguerite  du  Chasteler. 

Bonne  Jeanne  Françoise  du  Chasteler,  comtesse  de  Hertaing,  morte  sans 
enfants  le  26  avril  1706,  légua,  par  testament  fait  à  Valenciennes,  le  29  mai 
i705,  la  terre  de  Bellignies  et  les  Bois  de  Louvignies  de  Louis  2i  François 
Gabriel,  marquis  du  Chasteler. 

Voici  un  extrait  dn  contrat  de  son  premier  mariage  : 

«  Traité  antenuptiel  entre  haut  et  puissant  seigneur  >  messire  Claude 
Maximilien  de  Lannoy,  comte  de  la  Motterie,  seigneur  de  ContreviUe,  com- 
mandeur de  Hélichy,  Castalexa  dans  Tordre  d^Alcantara,  msjor  de  cavalerie  et 
capitaine  d*unc  compagnie  libre  d'infanterie  de  Sa  Migesté,  assisté  de  haute  et 
puissante  dame  Louise  Jacqueline  Hichelle  Dongnies,  comtesse  douairière  de 
la  Motterie,  dame  Desbusquiaux,  sa  mère,  et  de  haut  et  puissant  messire 
Claude  François  Dongnies,  baron  de  Lietbergue,  du  conseil  de  guerre  et 

(1)  La  terre  et  seigneurie  de  Bellignies  consistait  en  un  village  à  clocher 
avec  château  féodal  ayant  toutes  justices,  haute,  moyenne  et  basse.  Elle  était 
située  dans  le  comté  du  Rainant,  ainsi  que  la  terre  et  seigneurie  des  Bois  de 
Louvignies,  qui  avait  aussi  sa  cour  de  justice,  censés  et  droits  seigneuriaux. 
Ces  deux  seigneuries  étaient  mouvantes  du  chftteau  de  Quiévrain. 


â04  LA    BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

mestre  de  camp  d'un  terce  de  cavalerie  pour  le  service  de  sa  Majesté,  avec 
noble  et  illustre  demoiselle  Bonne  Jeanne  Françoise  du  Chasteler,  héritière  de 
lioUignics,  Bois  de  Louvignies,  Wattrcbecquc,  cl  chanoincssc  du  très-itlustre 
chapitre  de  madame  de  Sainte-Aldegonde  à  Maubeuge,  accompagnée  de  haut  et 
puissant  seigneur,  messire  Jean  François  d'Andelot,  vicomte  de  Looz,  sei- 
gneur de  Hoves,  Lesclatrière,  etc.,  premier,  chevalier  de  la  noble  et  souve- 
raine cour  à  Mons,  son  cousin  germain.  » 


XIII.  Gabriel  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais  et  d*An- 
serûiont  (1),  par  reliefdu  9  septembre  1620,  fils  puîné  de  Gabriel 
du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  vicomte  de  Bavay,  capi- 
taine au  service  d'Espagne,  et  d'Isabeau  de  Berlaymont,  sa 
femme  du  second  iit,ci-dessus,mortà  Tabbaye  de  Marchieimes 
le  13  septembre  1639,  mestre  de  camp  et  colonel  propriétaire 
d'un  régiment  de  trois  mille  wallons  au  service  d'Espagne, 
par  patentes  du  1"  octobre  1632,  membre  de  la  noblesse  du 
Hainaut,  lors  de  la  mission  du  marquis  de  Leganes  au  sujet 
d'une  confédération  entre  tous  les  royaumes  et  états  du  roi 
d'Espagne,  soumise  le  9  octobre  1627,  député  de  la  noblesse 
des  états  généraux,  assemblés  à  Bruxelles,  en  1633,  et  leur 
député  à  la  Haye  (2)  avec  le  comte  d'Arschot,  épousa  Melchide 
d'Adda,  morte  le  4  septembre  1658,  fllle  de  Jean  Ambroise, 
marquise  d'Adda  et  de  Marie  Borromée,  sœur  du  célèbre 
archevêque  de  Milan,  saint  Charles  Borromée. 

Les  enfants  de  Gabriel  du   Chasteler,   eurent  des  diffi- 

(1)  Le  flef  d'Ansermont  était  un  terrage  important  sur  la  terre  de  Gouy, 
près  de  Lessines,  mouvant  de  la  seigneurie  de  la  Hamaide* 

(2)  Son  portrait  fut  gravé  avec  cette  singulière  qualification  :  Ludovicus 
(dans  quelques  titres  il  ajouta  le  nom  de  Louis  à  celui  de  Gabriel)  de  Caste- 
lair,  dominus  de  Moubbais  (Moulbais),  Ansermont,  polemiarcba  hispaoiarum 
régis  intellentissimus  Icgatus,  civitatum  et  comitus  Hanovise  (Hainaut)  politi- 
cotatus. 

On  y  a  gravé  ses  armes,  mais  d'après  le  cachet  et  non  d'après  Tempreinte  du 
cachet.  Elles  sont  écartelées  de  Berlaymont,  sa  mère,  de  sorte  que  Berlaymont 
se  trouve  au  lieu  de  Chasteler  et  vice  versa.  —  Portraits  gravés  de  la  biblio- 
thèque de  Vienne,  4'  portefeuille,  MagutraH. 


CHASTELBR  DB  MOULRAIS.  305 

cultes  avec  leur  mère  au  sujet  de  la  succession  paternelle. 

Elles  furent  enfin  r^lées  par  transaction  signée  à  Moulbais, 
le  23  juillet  1650,  après  de  longs  et  compliqués  débats. 

Gabriel  du  Chasteler  eut  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  François  Jean  Philippe,  qui  suit,  XIV. 

B.  Charles  Gabriel  du  Chastelbe,  né  en  1623,  tué  au  fort  de  Linck, 
le  3  août  i645,  et  enterré  aux  Jésuites  do  Dunkerque. 

C.  Alexandre  do  Chastelbr,  religieux  à  Marckiennes,  mort  le 
10  juin  1692. 

D.  Angélique  du  Chasteler,  dite  mademoiselle  d^Aosermont,  née 
le  fè  janvier  1630,  morte  sans  alliance  le  5  juillet  1694. 

XIV.  François  Jean  Philippe  du  Chasteler,  seigneur  de 
Moulbais,  par  relief  du  20  mai  1642  et  d'Ansermont,  député 
de  la  noblesse  du  comté  de  Hainaul,  mort  le  20  octobre  1657, 
épousa  l*»  par  contrat  du  42  avril  1646,  Caroline  d'Yve,  cha- 
noiiiesse  à  Susteren,  morte  le  3  juin  1680,  fille  de  Philippe 
René  d^ve,  seigneur  de  Warelles,  mestre  de  camp,  membre 
du  conseil  de  guerre  de  Sa  Majesté  Catholique,  gouverneur 
d*Ath  et  de  Marie  d'Enghien,  et  2^  une  paysanne  de  Moulbais, 
nommée  Jacqueline  Duvivier  (1). 

(1)  Ce  second  mariage  a  prolnblement  eu  lieu,  mais  il  n^existe  à  ce  si^t 
aucun  renseignement  positif.  Il  est  dans  les  notes  manuscrites  du  marquis  du 
Chasteler,  Tol^et  d*ane  dissertation  très-loyale,  datée  du  S4  Juin  1778  et 
qu'on  ne  lira  pas  sans  intérêt. 

c  François  de  Chasteler,  étant  veuf  de  Caroline  d'Yve,  s'éprit  d'une  pay- 
sanne de  Moulbais,  nommée  Jacqueline  Duvivier  dont  il  eut,  selon  les  regis- 
tres de  la  paroisse  de  Moulbais  : 

»  1.  Jean  François,  baptisé  le  14  septembre  1653,  mort  le  37  mars  1666. 

•  3.  Marie  Françoise,  baptisée  le  i3  mai  1653,  (au  haut  de  la  page  est  écrit 
1654.) 

I  3.  Philippe  François,  né  le  37  septembre  1657,  baptisé  le  8  octobre 
1657. 

i  Je  ne  déciderai  pas  si  François!duChasleler,  épousa  ou  non  Jacqueline 
Duvivier;  je  croisa  l'affirmative,  parce  que  les  baptisères  de  leurs  trois  enfanta 
se  trouvent  avec  ceux  des  enfants  légitimes,  sans  aucune  distinction. 

i  Dans  le  premier  de  ces  actes,  d'ailleurs,  Jean  François  y  est  dit,  flls  de 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  lU.  U 


306  LA  BELGIQUE  HtRALDIQUE. 

Le  testament  conjonctif  de  François  Jean  Philippe  du  Chas- 
TELER  et  Caroline  dTve,  porte  la  date  du  14  mai  1650. 
Il  eut  de  Caroline  d'Yve  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Antoine  Chrétien,  qui  suit,  XV. 

B.  Melchide  Philippe  du  Cbàstelbk,  chanoinesse  |à  Munsterbîlsen, 
née  le  90  janvier  4647,  épousa,  le  30  septembre  1670,  Jean  François, 
baron  de  TSerclaes,  seigneur  de  Norderwyck,  mort  le  l*'  février  1695, 
fils  de  Jacques  de  TSerclaes  et  de  Jeanne  de  Buysleden,  vicomtesse 
de  Grimberghe,  dont  une  fllle  : 

Marie  Madeleine  Thérèse  Josèphe,  épousa  le  fils  du  bailU  de  sou  père,  nommé 
PhiUppe  Léonard  François  de  Me8emacre(l),  fils  de  Gilles  Augustin  de  Mese- 
macre,  auDobli  le  3  août  i673,  et  dont  les  descendants  ont  été  autorisés  à 
prendre  le  nom  de  TSerclaes. 

XV.  Antoine  Chrétien  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais 
el  d'Arisermont,  député  extraordinaire  de  la  noblesse  du  Hai- 
naut  au  congrès  d'Utrecht,le9aoûtl664,  né  le  22  février  1849, 
mort  le  10  septembre  1722,  à  l'âge  de  soixante- treize  ans, 
épousa,  en  1683,  Marie  Catherine  Josèphe  Frasneau,  morte  le 
10  janvier  1732,  fille  de  Maximilien  Frasneau,  chevalier,  et  de 
Marie  Catherine  Dervillers,  dame  de  Cracolle  et  de  Beausart. 

Leurs  testaments  conjonctifs  sont  du  23  mars  1707,  du 
5  février  1718  et  du  l^^^juin  1717  (2). 

messire  François  du  Chasteler  et  de  madame  Jacqueline  Duvivier.  Ce  mot 
c  madame  »  me  parait  concluant. 

•  Dans  les  deux  autres  baptistères  le  mot  i  madame  >  est  effacé,  mais  cela 
me  parait  fait  postérieurement. 

•  J*ai  oui  dire  à  mon  père  que  les  enrants  nés  de  JacqueUne  Duvivier  étaient 
tous  morts  sans  génération,  et  que  lui-même  ignorait  si  son  grakid  père  Tavail 
épousée;  qu'il  savait  seulement  qu'elle  demeurait  au  château  de  Moulbais,  mais 
sans  le  nom  de  la  famille  ni  autre  que  le  sien  propre. 

•  n  pensait  néanmoins,  comme  moi,  qu'ilsétaient  mariés  secrètement. 

»  Après  la  mort  de  François  du  Chasteler,  Jacqueline  Duvivier,  épousa, 
(dit-on),  Jacques  François  Galopin.  » 

(i)  Cette  union  était  considérée  par  les  contemporains  comme  une  mésal- 
liance. 

(2)  Dans  une  procuraUon  donnée  le  i3  décembre  i  706,  à  Jacques  Albert  Pol- 


CHASTELEK   DE  MOULBAIS.  !20T 

''  eut  de  son  mariage  quinze  enfants,  savoir  : 
^g^*  Maximilien  du  Chasteler,  né  le  12  février  1684,  mort  le  13  mai 

/5  ^.   «^hilippe  François  du  Chasteler,  né  le  4  mars  1685,  mort  le 
K  ^  même  mois. 

^*  Claude  Philippe,  marquis  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais  et 
A\\  f\ef  d*Ânsermont,  par  droit  d'aînesse  et  par  testament  de  ses  pa- 
rents, en  date  de  Tannée  1707,  né  le  27  septembre  1686,  baptisé  à 
Moulbais  le  17  novembre  de  la  môme  année,  mort  sans  alliance  à 
Tortose  en  1729,  entra  comme  enseigne  aux  gardes  wallonnes  au 
service  d*Espagne,  le  l*"'  juillet  1710,  fut  nommé  sous-lieutenant  le 
i"  décembre  1713,  lieutenant  le  2  septembre  1717,  capitaine  le 
41  mai  1719,  aide-major  le  1«'  mars  1720,  capitaine  de  grenadiers, 
avec  rang  de  colonel,  le  15  novembre  1723.  Il  prit  part  au  siège  do 
Barcelonne,  et  fit  les  campagnes  de  Naples  et  de  Sicile. 

D.  François  Gabriel,  marquis  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais 
et  d'Ansermont,  né  le  15  juin  1690,  mort  en  1757,  hérita  des  terres 
et  seigneuries  de  Bellignies  et  des  Bois  de  Louvignies,  par  le  testa- 
ment de  Bonne  Françoise  du  Chasteler,  comtesse  de  Hertaing.  11 
épousa  Catherine  Plunkett,  morte  en  1765,  dont  il  n*out  pas  d*enfants. 

E.  Jean  François,  qui  suit,  XVI. 

F.  Un  fils,  né  et  mort  le  23  juin  1692. 


laert  à  Teffet  de  travailler  à  la  liquidation  de  son  beau-flrère  le  colonel  Fras- 
neau,  il  se  qualifie  d*écuyer,  et  dans  une  autre  passée  le  i8  mal  1712,  par 
devant  le  notaire  royal  Jean  François  de  Saint-Moulin,  à  Teffet  de  transiger,  il 
se  dit  messire  Antoine  Chrétien  du  Chasteler,  seigneur  de  Moulbais,  qualifica- 
tion recherchée  par  les  membres  de  la  noblesse  de  race. 

I  Par  acte  du  i4  juin  1664,  passé  par  devant  deux  hommes  de  fief  du  comté 
de  Hainaut,  Antoine  Chrétien  du  Chasteler,  parvenu  à  sa  majorité,  autorisa 
Pierre  de  Glarges,  bourgeois  d*Ath.  à  faire  le  relief  du  fief  d*Ânsermont  à  la 
cour  féodale  de  labarouuie  de  la  Hamayde  qui  appartenait  au  comte  d*Egfflont, 
prinee  de  Gavre.  Pierre  de  Glarges  y  remontra  k  Martin  de  Smet,  bailli  de  cette 
terre,  que  comme  le  sieur  constituant  avait  atteint  et  était  parvenu  à  son  âge 
de  quinze  ans  accomplis,  et  par  conséquent  était  hors  de  bail  et  garde  noble, 
il  avait  requis  d'être  admis  au  relief  de'son  fief  d*Ansermont  que  damoiselle 
Angéline  du  Chasteler,  avait  relevé  pendant  sa  minorité,  comme  bail  et  son 
garde  noble,  etc.  *  {Exirait  de$  archives  de  M,  F.  V.  Gcethah.) 


208  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

G.  François  Jacques  du  Cbastblbr,  né  le  3  juin  1693,  mort  sans 
enfants. 

H.  Antoine  Sulpice  Marie  du  Chastblbr,  né  le  8  septembre  i6%» 
mort  sans  enfants. 

1.  Claire  Jeanne  du  Chastbler,  née  à  Mouibais  le  3  septembre  4687, 
baptisée  à  Mouibais  le  8  août  1688,  sans  alliance.  ' 

J.  Anne  Françoise  du  Chastkler,  née  le  l*'  septembre  1689,  sans 
alliance. 

K.  Une  fille,  née  et  morte  le  même  jour. 

L.  Une  fille,  née  et  morte  le  22  mai  1694.  1 

M.  Marie  Joseph  du  Chasteler,  née  le  13  août  1695,  morte  le 
14  août  1698. 

N.  Catherine  Caroline  du  Chasteler,  née  le  25  décembre  1697. 

0.  Marie  Catherine  Josèpbe  du  Chastei.er,  née  le  15  juin  1699, 
morte  sans  alliance  le  2i  avril  1767. 

XVI.  Jean  François,  marquis  du  Chasteler,  de  Cour€elles 
ET  DE  MouLBAis,  par  lettres  patentes  du  IS  mars  1725,  seigneur 
de  Carnières,  Ansermont,  Bois  de  Louvignies,  la  Cattoire, 
Jaurieux,  Anvaing,  le  Tenre,  Rianwelz,  etc.,  né  le  6  août  4691, 
mort  le  24  août  1764,  fit  comme  volontaire  les  campagnes  de 
1716  et  de  1717,  en  Hongrie,  et  fut  fait  chevalier  d'honneur  du  , 

conseil  souverain  du  Hainaut  en  1725,  puis  président  du  \ 

même  conseil  le  26  novembre  1749,  et  conseiller  d'état  d'épée  i 

le  7  féwier  1753.  i 

Il  épousa,  1*»  le  23  novembre  1718,  Marie  Glaire  Josèphe 
du  Sart,  veuve  de  Jean  François  Boele,  fille  de  Nicolas  du 
Sart ,  chevalier,  conseiller  au  conseil  du  Hainaut,  et  d'Antoi- 
nette du  Beron,  morte  le  7  février  1743  ;  et  2®  le  1**  juin  1743, 
Marie  Glaire  Josèphe  du  Sart,  nièce  de  sa  première  femme, 
morte  le  13  janvier  1768,  fille  de  Joseph  Marie  du  Sart,  che- 
valier, seigneur  de  Bouland  et  de  Marguerite  du  Beron  (1). 


(1)  La  succession  de  Marie  Marguerite  du  Beron  fut  partagée  le  6  mars  1760, 
coiifornément  à  son  testament  du  30  Juillet  i756.  La  ferme  de  Bouland,  située 


CHASTELBR   DE  MOULBAIS.  209 

Il  eut  du  second  lit  huit  enfants,  savoir  : 

A.  François  Gabriel  Joseph,  qui  suit,  XVn. 

B.  François  Marie  Antoine  Chrétien,  marquis  du  Chasteler,  sei- 
gneur de  Moulbais,  d'abord  sous-lieutenant  dans  le  régiment  de 
Murray,  chambellan  du  roi  des  Pays-Bas,  né  le  24  septembre  4756, 
mort  à  Moulbais  le  30  >oût  i820,  dont  nous  donnons  la  notice  plus 
loin. 

C.  Marie  Josèphe  Julie  Vincente  du  Chasteler,  née  h  Mons  lo  5  avril 
1745,  épousa  le  19  septembre  1759,  Guillaume  René  de  Baillencourt, 
baron  d'Antigny,  lieutenant  général  des  armées  de  Sa  Majesté  Catho- 
lique, gouverneur  d'Alicanle,  commandeur  de  Tordre  de  Calatrava, 
mort  sans  enfants  à  Alicantc,  le  19  novembre  1775. 

Gouvernante  de  Tinfante  du  prince  des  Asluries,  Charlotte  Joachime, 
madame  Marie  Joseph  Julie  Vincente  du  Chasteler,  comtesse  de  Bail- 
lencourt, fut,  en  avril  1785,  élevée  à  la  grandessc  perpétuelle  d'Es- 
pagne, titre  rendu  héréditaire  dans  la  personne  de  son  frère  aîné, 
Tacadémicien,  par  arrêté  royal  du  21  août  1789. 

Elle  devint  ensuite  camarera  mayor  ou  grande  maîtresse  de  la  reine 
Marie  Louise,  femme  de  Charles  IV. 

D.  Mario  Catherine  Joseph  Alexandrine  Charlotte  Félicité  du  Chas- 
teler, née  à  Mons  le  7  juin  1748. 

E.  Marie  Philippine  Françoise  Josèphe  du  Chasteler  ,  née  le 
22  juillet  1749,  morte  le  2  janvier  1755,  et  inhumée  h  Téglise  cathé- 
drale de  Sainte-Waudru,  à  Mons. 

F.  Henriette  Philippine  Josèphe  du  Chasteler,  née  à  Mons  le 
18  août  1750,  morte  le  5  septembre  suivant,  et  inhumée  à  Sainie- 
Waudru,  vis-h-vis  de  la  chapelle  de  Notre-Dame  de  Tongre. 

G.  Louise  Josèphe  du  Chasteler,  née  à  Mons  le  6  avril  1752, 
morte  à  Tournai  le  18  novembre  1835,  épousa,  le  21  janvier  1782, 
Charles  Philippe  Alexandre  de  Sainte-Aldegonde  Noircarmes,  briga- 

au  village  de  Marche,  échut  au  marquis  du  Chasteler  en  qualité  de  tuteur  des 
enfants  qu'il  avait  eu  de  Marie  Glaire  Joseph  du  Sart,  sa  femme  du  second  lit. 
Cependant  Marie  Marguerite  du  Beron  avait,  par  son  testament,  chargé  toute 
sa  fortune  des  conséquences  légales  du  Gdéicommis  dans  la  descendance  de 
8  es  héritiers.  (Note  tirée  des  archives  de  M.  Goethali.) 


310  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

dier  au  service  de  Louis  XVI,  fils  de  Philippe  Albert,  comte  de  Sainle- 
Aldegonde,  et  de  Rose  Claire  Dorothée  d'Esclaibes,  son  épouse  du 
second  lit. 

H.  Marie  Glaire  Josèphe  Henriette  du  Chasteler,  née  au  château  de 
la  Gattoire  le  10  septembre  1753,  et  baptisée  le  surlendemain  dans 
réglise  de  Moulbais,  morte  au  château  de  Bury  le  20  juillet  1820, 
épousa  le  17  mars  1772,  à  Saint-Nicolas  de  Tournai,  Marie  Dieudonné 
Louis  Joseph  Gustave,  comte  Visart  de  Bocarmé,  seigneur  de  Bury, 
Ponange,  Orsignol,  Orsinval,  Gastillon,  etc.,  mort  à  Bury  le 
16  août  1841,  à  rage  de  quatre  vingt-neuf  ans,  (ils  de  Louis  Fi*an- 
i;ois  Visart,  comte  de  Bocarmé,  seigneur  de  Ponange,  et  d'Eugénie 
Françoise  Josèphe  Bureau  de  TEclatière. 

M.  Goethals  donne  à  Jean  François,  marquis  du  Gbasteler,  un  enfant 
naturel,  dont  il  parle  en  ces  termes  : 

I.  André  Nicolas  du  Ghasteler,  surnommé  Dondelberc.  Voici  un 
acte  relatif  à  cet  enfant  :  «  Par  devant  les  hommes  du  fief  du  pays  et 
comté  do  Hainaut,  soussignés,  comparut  noble  demoiselle  Marie  de 
Harchies,  résidente  en  cette  ville  de  Mons,  laquelle  pour  rendre  hom- 
mage à  la  vérité,  nous  a  déclaré  ci  en  droit,  comme  elle  déclare  par 
ces  présentes,  sous  serment  prêté  entre  nos  mains,  que  monsieur 
André  Nicolas  Dondelberc,  avocat  au  Gonseil  souverain  de  Brabanl, 
et  actuellement  de  résidence  en  la  ville  de  Binixelles,  lequel  a  été 
baptisé  à  Lille  le  19  octobre  1737,  comme  fils  de  Jean  François,  et  de 
Marie  Josèphe  Dreuvemont,  est  réellement  fils  naturel  de  la  compa- 
rante et  de  feu  le  seigneur  Jean  François,  marquis  du  Ghasteler  et  de 
Cou  réel  les,  en  son  vivant  président  du  Gonseil  souverain  de  Hainaut  ; 
permettant  en  conséquence  à  Monsieur  Dondelberc  de  faire  usage  du 
présent  acte  là  et  ainsi  qu'il  trouvera  convenir.  En  foi  de  quoi  ladite 
comparante  a  signé  ces  présentes  et  y  apposé  le  cachet  de  ses  armes. 
Ainsi  fait,  connu,  juré  et  déclaré  en  la  ville  de  Mons,  le  8  juillet  1778, 
en  présence  des  hommes  du  fief  de  Hainaut.  » 

XVII.  François  Gabriel  Joseph,  marquis  du  Ghasteler  et  de 
Gourcelles,  baron  d'Iiicourt,  par  lettres  patentes  de  Timpéra- 
trice  Marie  Tiiérèse  d'Autriche,  en  date  du  23  juillet  1776, 
seigneur  de  Caniières,  Longueville,  la  Gattoire,  Rianwelz, 


CHASTELEIl   \)E   MOULBAIS.  211 

Ansermont,  Bois  de  Louvignies,  etc.,  licencié  en  droit  civil  et 
canonique,  à  l'université  de  Louvain,  le  7  décembre  1761, 
membre  des  états  nobles  du  Hainaut  et  du  Brabant,  lieute- 
nant de  la  compagnie  des  Hallebardiers  de  la  garde  royale 
le  40  janvier  1768  et  de  la  compagnie  des  Archers  de  la  garde 
noble,  le  20  janvier  1778,  autorisé,  par  diplôme  du  28  mars 
1769,  ainsi  que  tous  ses  descendants,  a  poser  l'écu  de  ses 
armes  sur  un  manteau  ducal  doublé  d*hermine,  armorié  au 
revers  des  dites  armes  et  à  sommer  Técu  d'une  couronne 
ducale  fermée,  chambellan  actuel  de  la  cour  de  Vienne, 
en  1762,   gouverneur  et  prévôt  de  la  seigneurie  et  ville 
de  Binche  et  bailli  des  bois  de  Binche,   par  lettres  du 
29  novembre  1769,  élu  à  l'académie  impériale  et  royale  de 
Bruxelles,  le  14  octobre  1779  et  bientôt  après  directeur  de 
Tacadéraie,  conseiller  d'état  et  d'épée,  grand  d'Espagne  de 
première  classe,  à  titre  héréditaire,  né  à  Mons,  le  20  mars 
1744,  baptisé  le  même  jour  à  la  collégiale  de  Saint-Germain, 
tenu  sur  les  fonts  par  François  Gabriel  du  Chasteler,  seigneur 
de  Moulbais,  d'Ansermont,  de  Bellignies,  des  Bois  de  Lou- 
vignies, etc.,  son  oncle  paternel,  et  Marie  Marguerite  du 
Beron,  veuve  de  messire  Joseph  Marie  DuSart,  sa  grand'mère, 
mort  à  Liège,  le  11  octobre  1789. 

Adonné  avec  le  plus  grand  zèle  aux  études  historiques,  le 

«ïarquis  François  Gabriel  Joseph  du  Chasteler  et  de  Cour- 

celies,  ne  se  borna  pas  uniquement  à  relever  les  titres  de  sa 

Emilie  et  à  défendre  sa  généalogie  contre  les  injustes  accusa- 

lions  et  les  prétentions  insensées  du  comte  de  Chastelet;  les 

iVittes  académiques  avaient  pour  lui  un  attrait  irrésistible  ;  en 

^^^8, il  remporta  un  prix  au  concours  et  le  14  octobre  1779,raca- 

<lémîe  l'appela  au  fauteuil  rendu  vacantparlamortdel'historien 

Vau    çi^r  Vynckt.   Son  discours  de  réception,  pronoîjcé  le 

11  novembre,  fut  des  plus  remarquables.  Il  comportait  le 

plan   raisonné  d'une  histoire  générale  des  Pays-Bas  Autri- 


312  U   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

cFiiens.  Il  publia  aussi  l'éloge  de  Fabbé  Suger.  L'académie, 
sous  sa  direction,  comprenant  entin  le  principal  devoir  qui 
lui  incombait,  aborda  résolument  le  vaste  et  fertile  champ 
des  études  d'histoire  nationale  et  le  comité  historique  qu'elle 
forma  sous  la  présidence  du  marquis  du  Chasteler,  son  direc- 
teur, fee  distingua  bientôt  par  des  travaux  si  importants,  si 
fructueux  que,  par  décret  du  16  mai  1781,  le  ministre  lui  an- 
nexa le  musée  Bellarmin,  avec  sa  riche  dotation,  en  substi- 
tuant le  marquis  du  Chasteler  au  conseiller  d'état  Kulberg, 
comme  inspecteur.  Jamais  encore  l'académie  de  Bruxelles 
n'avait  obtenu  un  triomphe  plus  éclatant,  plus  légitime,  plus 
courageusement  conquis.  Elle  fut  la  première  institution  ci- 
vile qui  osa  disputer  aux  Bollandistes  le  monopole  des  grands 
travaux  littéraires. 

Pendant  les  troubles  qui  soulevèrent  les  premiers  décrets 
de  l'empereur  Joseph  II,  concernant  les  réformes  politiques 
et  administratives  du  pays  de  Brabant,  le  marquis  du  Chaste- 
teler  fut  un  des  membres  des  États,  les  plus  aimés  du  peuple 
qui  exposèrent  leurs  jours  pour  la  cause  nationale.  Son  inter- 
vention, sollicitée  par  le  gouverneur  général  des  Pays-Bas, 
entre  l'autorité  légale  et  la  bourgeoisie,  spontîuiément  armée 
et  organisée  en  légions,  faillit  lui  coûter  la  vie.  Ses  biographes 
disent  qu'en  cette  occasion,  il  rendit  un  service  qui  ne  fut  pas 
suffisamment  apprécié. 

Gomme  membre  des  États  du  Hainaut,  il  intervint  aussi 
dans  le  mouvement  de  cette  époque  et  il  dut  rembourser  de 
ses  deniers  une  forte  partie  des  dépenses  que  la  députation 
avait  votées  par  opposition  patriotique  au  gouvernement  au- 
trichien. 

Il  avait  épousé,  l*'  le  21  mars  1762,  Albertine  Josèphe 
Yolande  Dorothée,  comtesse  de  Thurheim,  née  à  Weinberg, 
Autriche,  le  6  février  1742,  morte  le  25  juin  1765,  fille  de 
Jean  Guillaume,  comte  de  Thurheim,  chambellan  et  conseiller 


CHASTELER   DE   NOULBAIS.  213 

intime  d'état  au  service  de  l'empereur  d'Autriclie,  prévSident 
des  états  de  la  Haute  Autriche,  grand  fauconnier  héréditaire 
delà  province,  et  d'Albertine,  comtesse  de  Sprinzenstcin ; 
t  à  Amsterdam,  le  22  mars  4767,  Catherine  Isabelle  de  Has- 
selaer,  douairière  de  Gelvinck,  fille  de  Gérard  Arnould  de 
Hasselaer,  sénateur  et  bourgmestre  d'Amsterdam,  directeur 
de  la  Compagnie  des  Indes,  représentant  du  Stadthouder  en 
qualité  de  Grand  Amiral  et  ambassadeur  des  Provinces-Unies 
au  Congrès  d'Aix-la-Cliapelle  et  d'Elisabeth  de  Clignet. 
Il  eut  du  premier  lit,  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Gabriel  Joseph  Albert,  qui  suit,  XVllI. 

B.  Philippine  Françoise  Josèpho  Dorothée  du  Chasteler,  née  U) 
10  avril  1764,  épousa,  le  9  octobre  i785,  à  Bruxelles,  Marie  Victor 
Emmanuel  Joseph  d'Ennetières,  né  le  7  avril  1753,  capitaine  au  régi- 
ment de  Clerfayt,  fils  de  Joseph  Marie  Balthazar  Alexandre,  marquis 
d'Ennetièrcs  et  des  Mottes,  comte  de  Mouscron,  d*Hust  et  du  Saint- 
Empire  Romain,  baron  d*Heule  et  de  la  Berlière,  seigneur  de  Harle- 
bois,  etc.,  et  de  Jeanne  Ernestine  Albertine  de  Sainto-Aldegonde  de 
Noircarmcs. 

C.  Mahe  Joseph  Julie  Felicianc,  née  le  i"  mai  1765,  épousa  Marie 
Frédéric  Joseph  d'Ennelières,  frère  du  précédent,  né  le  28  jan- 
vier 1747. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils  : 

D.  Gérard  Arnoud  Frédéric  Gabriel  ou  Chasteler,  né  à  Amsterdam, 
le  5  juillet  1770,  épousa  à  Gratz,  en  Stirie,  Joséphine  Ubesch,  dont 
deux  enfants  : 

a.  Ida  Hélène  Garoliue  Louise  Fortunée  Claire  Eugénie,  née  en  1798,  épousa, 
i  Bury  (Haiaaut),  le  6  mars  1816,  Marie  PhUippe  Joseph  Julien,  comte  de 
Visart  de  Bocarmé,  mort  le  14  octobre  1851,  k  Tàge  de  soixante-quinze  ans, 
dans  TArkensas,  aux  États-Unis,  fils  de  Marie  Dieudonné  Louis  Joseph  Gus- 
tave, et  de  Marie  Glaire  Josèphe  Henriette  du  Chasteler. 

b.  Adélaïde,  épousa  le  baron  de  Sieberg. 

XVIII.  Jban  Gabriel  Joseph  Albert,  marquis  du  Chasteler  de 
CouRCELLES,  fcld-zeugmeister  au  sei*vice  impérial  d'Autriclie, 


m  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

grand  d'Espagne  de  i^  classe,  gouverneur  général  de  Ve- 
nise, etc.,  né  à  Mons,  le  22  janyier  1763,  mort  à  Venise  le 
10  août  1826,  fut  un  des  généraux  les  plus  remarquables,  que 
TAutriche  opposa  aux  armes  de  l'empereur  Napoléon.  Nous 
empruntons  à  M.  Goethals  le  récit  sommaire  de  sa  biographie. 
Élève  à  l'académie  du  génie  militaire  à  Vienne,  nommé 
sous-lieutenant  au  corps  impérial  des  ingénieurs  et  attaché 
en  cette  qualité  à  l'armée  de  Moravie,  en  1780,  il  fut  em- 
fïloyé  aux  travaux  de  fortification  des  forteresses  de  Jo- 
sephstadt  et  de  Thérésienstadt  en  Bohème,  avec  le  grade  de 
capitaine.  Major  en  1789,  lorsque  éclata  la  guerre  entre  les 
Turcs  et  TAutriche,  le  jeune  officier  se  distingua  si  particuliè- 
rement au  siège  de  Belgrade  et  fit  preuve  de  tant  de  bra- 
voure à  l'assaut  de  cette  place,  qu'il  obtint  la  croix  de  l'ordre 
de  Marie-Thérèse.  Attaché  à  Tétat-major  du  feld-maréchal 
Laudon,  il  prit  part  aux  négociations  qui  amenèrent  la  paix 
avec  les  Turcs,  et  il  fut  chargé  ensuite  de  dresser  la  carte 
militaire  de  la  Moldavie.  Il  acquit  ainsi  des  droits  k  un  nou- 
vel avancement,  fut  nommé  lieutenant-colonel  en  1790  et  rap- 
pelé dans  les  Pays-Bas  Autrichiens  où  il  reçut  le  commande- 
ment de  la  garde  noble  que  son  père  avait  exercé  avant  lui. 
En  1791,  il  fut  nommé  commandant  de  la  ville  de  Namur  et 
chargé  de  la  reconstruction  de  ses  fortifications.  C'est  là,  que 
l'année  suivante,  en  1792,  il  reçut  le  célèbre  général  La 
Fayette  et  lui  offrit  une  hospitalité  dont  les  mémoires  du  libé- 
rateur des  États-Unis  ont  raconté  la  cordialité  et  l'éclat.  Vers 
la  même  époque,  il  fut  nommé  colonel  et  conserva  son  com- 
mandement. L'issue  de  la  bataille  de  Jemmapes  le  força  à  se 
retirer  dans  la  citadelle  où  il  soutint  un  siège  avec  une  bra- 
voure et  un  talent  qui  achevèrent  de  fonder  sa  réputation 
militaire.  Forcé  de  capituler,  après  avoir  épuisé  tous  le^ 
moyens  de  défense,  il  fut  fait  prisonnier  de  guerre  avec  toute 
la  garnison  et  conduit  ù  Rheims.  Mais  sa  captivité  fut  de 


CHASTELER   DE   M0ULBA1S.  315 

courte  durée.  Au  commencement  de  1793,  il  fut  comprivS 
dans  un  cartel  d'échange  et  autorisé  k  reprendre  sa  place  dans 
Tarmée  autrichienne.  Il  y  rentra  avec  le  grade  de  général- 
major,  commandant  une  brigade  dans  l'armée  du  général Clei- 
fayt  et  se  distingua  à  un  tel  point  à  la  bataille  de  Nerwinde, 
qu'on  lui  dut,  en  grande  partie  le  triomphe  de  la  journée.  Il 
se  distingua  plus  encore  au  siège  de  Valenciennes  où,  en  re- 
poussant une  sortie  de  la  garnison  française,  il  fut  entouré 
d'ennemis,  reçut  sept  blessures  et  oii  il  dût  la  vie  et  la  liberté 
au  dévouement  de  ses  soldats  qui  l'admiraient  pour  sa  bra- 
voure et  l'adoraient  pour  sa  générosité  au  point  de  dire  : 
«  Quand  le  marquis  du  Chasteler  à  drx  florins,  il  en  a  douze 
»  pour  sa  brigade.  »  A  peine  remis  de  ses  blessures  il  prit 
encore  une  part  glorieuse  à  la  bataille  de  Wattignies. 

Le  général  du  (Chasteler  n'était  pas  seulement  un  soldat  in- 
trépide; ses  talents  d'ingénieur  le  faisaient  briller  au  premier 
rang  des  officiers  des  armes  spéciales.  En  1794,  un  an  après 
les  brillants  faits  d'armes  que  nous  venons  de  rapporter,  il 
fut  appelé  au  commandement  du  génie  pendant  le  siège  de 
Mayence  et  comme  récompense  de  l'habile  direction  qu'il 
donna  aux  travaux  d'attaque,  il  fut  chargé,  après  la  capitula- 
tion de  la  garnison  républicaine  du  général  Gustine,  de  porter 
à  l'empereur  les  drapeaux  pris  sur  les  Français.  Cette  mission 
accomplie,  il  demanda  à  pouvoir  passer  quelques  mois  à 
Vienne,  dans  la  position  de  disponibilité,  afin  de  se  remettre 
complètement  de  ses  blessures.  II  passa  ainsi  deux  années 
dans  un  repos  relatif.  En  1797,  après  la  conclusion  du  traité 
de  Gampo-Formio,  il  rentra  dans  la  vie  active  en  dirigeant  les 
travaux  de  démarcation  des  nouvelles  frontières  de  l'empire 
autrichien  en  Italie.  En  1798,il  fit  un  nouveau  pas  vers  le  faite  des 
honneurs  militaires.  Il  reçut  sa  nomination  de  fcld-maréchal- 
lieutenant  et  de  colonel  propriétaire  du  ^V  régiment  d'infan- 
terie. C'est  en  cette  qualité  qu'il  fut  chargé,  la  même  année, 


216  LA  BELGIQUE  HÉHALDIQOE. 

auprès  du  czar  Paul  III  d'une  mission  importante.  Elle  avait 
pour  objet  de  régler  les  conditions  du  traité  d'alliance  entre 
la  Russie  et  FAutriche.  Chef  d'état-major  général  de  l'armée 
autrichienne,  en  1799,  il  se  distingua  si  glorieusement  au 
passage  de  l'Adige,  aux  batailles  de  la  Trebbia,  de  Novi,  et  à 
la  prise  de  Turin  qu'il  fut  appelé  au  commandement  en  chef 
de  l'armée  chargée  du  siège  d'Alexandrie  qui,  à  cette  époque, 
était  déjà,  comme  aujourd'hui,  la  clef  de  toute  l'Italie  septen- 
trionale. Un  coup  de  feu  dans  la  poitrinelui  fit  abandonner  son 
commandement  ;  mais  les  nouveaux  titres  qu'il  avait  acquis 
à  la  reconnaissance  de  son  souverain  jie  restèrent  pas  sans 
récompense,  il  reçut  la  croix  de  commandeur  de  l'ordre  de 
Marie  Thérèse  et  le  grand  cordon  des  ordres  des  Saints 
Maurice  et  Lazare.  En  1800,  il  fut  gouverneur  du  Tyrol  où 
il  créa  les  bataillons  des  chasseurs  tyroliens,  qui,  aujourd'hui, 
ont  conservé  leur  organisation  primitive  et  sont  encore  les 
troupes  d'élite,  par  excellence,  de  l'armée  autrichienne.  Les 
autres  puissances  qui  ont  imité  cette  institution  s'en  applau- 
dissent tous  jes  jours  :  ce  sont  les  chasseurs-carabiniers  en 
Belgique,  les  chasseurs  à  pied  en  France,  les  bersaglieri  en 
Italie,  les  chasseurs  belges  du  régiment  Impératrice  Charlotte 
et  les  chasseurs  autrichiens  au  Mexique.  C'est  à  cette  remar- 
quable organisation  que  le  marquis  du  Chasteler  consacra 
son  expérience  pendant  les  premières, années  du  xix^  siècle. 
Après  la  reprise  des  hostilités,  en  1808,  le  marquis  prit  le 
commandement  de  la  forteresse  de  Comorn  où  il  reconstruisit 
les  fortifications  que  l'on  cite  encore  comme  étant  les  plus 
formidables  de  l'empire  et  dont  le  plan  a  été  suivi  dans  le^ 
grandes  places  de  guerre  du  Quadrilatère  en  Vénétie.  En  1809, 
il  fut  chargé  de  diriger  l'insurrection  qui  s'était  déclarée  dans 
le  Tyrol,  y  réunit  sous  son  commandement  dix  mille  hommes 
de  bonnes  troupes  et  des  corps  considérables  de  volontaires 
avec  lesquels  il  battit  l'armée  bavaroise,  l'expulsa  du  Tyrol,  mit 


CHA8TBLBI  D£  MOULIAIS.  SI  7 

en  déroute  la  division  française  du  général  Deroy  et  lui  enleva 
deux  mille  prisonniers,  ses  bagages  et  toute  son  artillerie. 
Pour  compléter  ces  succès  éclatants,  il  attaqua  aussitôt  le 
général  Baraguey  d*Hilliers,  le  vainquit  dans  deux  rencontres 
successives  et  le  refoula  en  Italie.  En  vingt  jours  de  campagne 
le  marquis  du  Ghasteler  sut  ainsi  délivrer  les  deux  Tyrols, 
Italien  et  Allemand  et  chasser  jusqu'au  dernier  des  ennemis 
qui  occupaient  le  territoire.  Cette  œuvre  accomplie,  il  voulut 
opérer  sa  jonction  avec  Farmée  de  Tarchiduc  Jean,  alors 
victorieuse  en  Italie,  mais  Finvasion  du  maréchal  Lefeb- 
vre  et  du  général  de  Wrede,  chargés  par  Napoléon  de  J^e- 
prendre  le  Tyrol,  lui  firent  abandonner  ce  projet.  Il  se  porta 
rapidement  au  devant  des  forces  qui  venaient  l'attaquer  et 
rencontra  le  13  mai,  à  Woergel,  Farmée  du  général  Lefebvre 
trois  fois  supérieure  à  la  sienne.  Il  n'hésita  pas  à  accepter  le 
combat  et  prit  une  bonne  position  sur  des  hauteurs,  ses  ailes 
couvertes  par  les  chasseurs  tyroliens.  Mais  le  nombre  Fem- 
porta  et  le  marquis  du  Ghasteler,  après  avoir  repoussé  quatre 
attaques  successives,  dut  abandonner  ses  positions  à  l'en- 
nemi  en  opérant,  en  bon  ordre,  une  habilei  retraite.  Il  se 
rendit  dans  la  partie  la  plus  montagneuse  du  Tyrol,  y  conti- 
nua la  guerre  et  dans  une  succession  de  combats  et  de  sur- 
prises, fit  un  mal  considérable  aux  troupes  françaises.  Hais 
l'archiduc  Jean  pour  qui  l'ère  des  succès  était  écoulée,  lui 
envoya  l'ordre  de  le  rejoindre  à  Gratz,  et  pour  lui  obéir,  le 
marquis  du  Ghasteler,  dont  les  forces  épuisées  par  tant  de  fa- 
tigues et  de  combats  ne  s'élevaient  plus  au-delà  d'un  effectif  de 
cinq  ou  six  mille  hommes,  devait  se  frayer  un  passage  à  tra- 
vers les  troupes  nombreuses  et  aguerries  du  maréchal  Le- 
febvre. Il  n'hésita  point,  cependant.  Le  5  juin  1809,  il  força  le 
passage  à  Glagenfurth,  après  un  combat  qui  dura  pendant 
toute  la  journée.  Dans  ce  brillant  fait  d'armes,  qui  seul  suffi- 
rait pour  établir  une  réputation  militaire,  le  général  marquis 


218  LA  BBLGIQUB  HÉRALDIQUE. 

du  Chasteier  perdit  deux  mille  hommes,  eut  deux  chevaux 
tués  sous  lui  et  reçut  deux  coups  de  sabre,  dont  Tun  à  travers 
la  figure,  lui  laissa  pour  toujours  une  profonde  cicatrice.  Mais 
le  but  de  tant  d'efforts  n'était  pas  encore  atteint;  Farchiduc 
Jean,  de  plus  en  plus  accablé  de  revers,  avait  dû  poursuivre 
sa  Hîtraite  vers. la  Hongrie.  Pour  opérer  sa  jonction,  le  mar- 
quis du  Chasteier  devait  encore  traverser  ou  tourner  le  corps 
du  prince  Eugène  de  Beauharnais  qui  était  parvenu  à  se  pla- 
cer entre  Tarmée  autrichienne  et  lui.  Sa  ruse  et  sa  bravoure 
le  firent  encore  triompher  de  ce  nouvel  et  formidable  ob- 
stacle ;  il  déroba  à  Tennemi  le  secret  de  ses  marches  et 
de  ses  contremarches,  le  trompa  sur  ses  véritables  inten- 
tions, tombant  sur  lui  à  Timproviste,  disparaissant  quand  on 
croyait  l'atteindre,  de  sorte  que  vingt-deux  jours  après  le 
combat  de  Clagenfurth,  ses  savantes  manœuvres  lui  permi- 
rent de  rejoindre  en  Hongrie  Tarchiduc  Jean. 

L'empereur  Napoléon  qui,  trompé  par  de  faux  rapports  attri- 
buait au  marquis  du  Chasteier,  le  massacre  des  prisonniers 
français  pendant  l'insurrection  du  Tyrol,  exigea,  après  son 
mariage  avec  Marie  Louise  qu'il  fut  éloigné  de  l'armée.  C'est 
ainsi  que  de  1810  à  1812  le  marquis  disgracié  fut  placé  dans 
la  position  de  non  activité  ;  mais  dès  que  la  guerre  fut  de 
nouveau  déclarée  entre  la  France  et  l'Autriche,  l'empereur 
le  rappela  à  l'armée,  l'éleva  au  grade  de  feldzeugmeister,  le 
nomma  commandant  d'un  corps  d'armée  sous  les  ordres  du 
prince  de  Schwartzenberg  et  lui  remit  la  croix  de  comman- 
deur de  l'ordre  de  Léopold.  A  la  bataille  de  Dresde,  il  com- 
manda le  centre  de  l'armée  autrichienne,  qui  combattit  la 
garde  impériale  et  le  corps  d'armée  du  maréchal  Marmonl. 
Après  la  bataille  de  Leipzig,  il  fut  chargé  de  bloquer  Dresde 
que  commandait  le  maréchal  Gouvion  Saint  Cyr.  Forcé  par 
ses  anciennes  blessures,  de  prendre  du  repos  après  la  cam- 
pagne de  1813,  il  fut  envoyé  en  1815  contre  le  roi  Murât,  en 


GHASTBLBR  DB  MODLBAIS.  2i9 

Italie  et  le  força  de  s'embarquer.  Trop  libéral  pour  prêter  son 
appui  à  la  réaction  royaliste  qui  marqua  le  retour  des  Bour- 
bons à  Naples,  sa  gloire  militaire  ne  put  empêcher  qu'il  fût  ne 
remplacé  dans  son  commandement.  Mais  cette  nouvelle  dis- 
grâce fut  de  courte  durée  ;  l'empereur  le  nomma  gouverneur 
de  Venise,  où  il  mourut  dans  l'exercice  de  cette  dignité,  le 
10  août  1826,  et  où  il  fut  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Paul, 
lieu  de  sépulture  des  doges,  sous  un  monument  élevé  par 
souscription  publique. 


XVII.  François  Marie  Antoine  Chrétien,  marquis  du  Chas- 
TELBR  DE  MouLBAis,  fils  puiué  dc  Jcau  Frauçois,  marquis  du 
Chasteler  et  de  Courcelles,  seigneur  de  Moulbais,  président 
du  conseil  souverain  du  Hainaut,  etc.,  et  de  Marie  Glaire 
Joseph  du  Sart,  né  au  château  de  la  Cattoire,  le  24  septembre 
1756,  et  baptisé  le  20  octobre  dans  l'église  de  Moulbais,  mort 
à  Moulbais,  le  30  août  1820,  capitaine  au  régiment  de  Murray, 
admis  à  l'état  noble  du  Hainaut  en  février  1778,  puis  dé- 
puté aux  états  du  Hainaut,  chambellan  de  l'empereur  d'Au- 
triche, émigré  en  4797,  chambellan  de  Sa  Majesté  le  roi 
Guillaume  4*^'^  des  Pays-Bas,  admis,  avec  son  titre  de  marquis 
dans  la  noblesse  du  royaume  des  Pays-Bas,  avait  épousé,  le 
8  juin  4787,  dans  la  chapelle  du  refuge  de  Saint-Ghislain  à 
Mons,  Marie  Thérèse  Ghislaine  de  Fourneau,  chanoinesse  de 
Saint-Waudru,  née  le  9  octobre  1763,  morte  à  Moulbais,  le 
6  oclobrç  1816,  fille  de  Henri  Joseph  Philippe  Ghislain  de 
Fourneau,  comte  de  Cruyckenbourg,  et  d'Anne  Léopoldine 
de  Chanclos-Retz-Brisuela,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Françoise  Louise  Henriette,  née  à  Moulbais  le  i2  août  1793, 
morte  à  Bruxelles  le  19  juin  1833. 

B.  Albert  François,  qui  suit,  XVIIl. 

V 

XVUI.  Albert  François,  marquis  du  Chasteler  de  Moulbais, 


296  LA   BBUMOB   HÊRAtOlOlie. 

grand  d'Espagne  de  première  classe,  né  à  Wurtzbourg  pen* 
dant  Fémigration,  le  16  décembre  1794,  mort  à  Bruxelles,  le 
16  juillet  1836,  élevé  au  prytanée  militaire  de  la  Flèche,  le 
28  février  1810  et  à  l'école  de  cavalerie  de  Saint-Germain,  le 
l^'^  octobre  1810,  page  de  l'empereur  Napoléon  le  20  février 
1811,  sous-lieutenant  au  6**  régiment  des  cuirassiers,  le 
12  janvier  1812,  lieutenant  au  6*'  dragons  en  1813,  chevalier 
de  la  légion  d'honneur,  le  22  novembre  1813,  capitaine  le 
16  février  1814,  aide  de  camp  du  général  baron  Dariule,  com- 
mandant une  brigade  de  cavalerie  de  la  4*  division  de  la  garde 
impériale,  le  22  février  1814,  fut  admis,  le  15  mai,  dans  l'ar- 
méc  du  gouvernement  provisoire  des  Pays-Bas,  avec  le  grade 
de  capitaine  au  régiment  des  hussards,  N**  8. 

Au  service  de  France,  le  marquis  Albert  François  du  Chas- 
leler  de  Moulbais,  fit  les  campagnes  de  1813  et  de  1814;  à 
Dresde,  il  combattit  contre  le  corps  d'armée  de  son  parent  le 
feldzeugmeister,  il  assista  aussi  à  la  bataille  de  Leipzig  et  à 
celle  de  Hanau  où  il  fut  blessé,  ainsi  qu'à  différentes  affaires 
de  la  campagne  de  France  au  commencement  de  1814. 

Au  service  des  Pays-Bas,  il  commanda  un  escadron  de  sou 
régiment  à  la  bataille  de  Waterloo,  où  il  fut  grièvement 
blessé.  Nommé  chevalier  de  l'ordre  militaire  de  Guillaume,  le 
18  juillet  1815,  major  au  régiment  des  hussards  où  il  servait, 
le  25  novembre  de  la  même  année,  il  donna  sa  démission,  à 
l'époque  de  son  mariage,  le  3  mai  1820,  et  fut  depuis  nommé 
membre  de  l'ordre  équestre  de  la  province  du  Hainaut. 

Le  marquis  Albert  du  Ghasteler  fut  un  des  hommes  mar- 
quants de  la  révolution  de  1830,  dont  il  avait  embrassé  la  cause 
avec  le  patriotisme* le  plus  ardent.  D'abord  commandant  de  la^ 
garde  civique  de  la  septième  section  de  Bruxelles,  il  organisa,  à 
ses  frais,  le  célèbre  corps  des  volontaires  de  la  garde  civique, 
lesGhasseurs-Chastelerqui,  sous  une  autre  dénomination  offi- 
cielle, conserve  encore  le  nom  de  son  fondateur  et  qui  dé- 


dlAJftTBLBH   W  II0ULBA18.  fi\ 

ploient  toujours  avec  une  juste  fierté,  le  noble  drapeau,  criblé 
de  balles,  sous  lequel  ils  combattirent  avec  tant  de  bravoure 
pendant  les  journées  de  septembre,  à  Waelhem  et  dans  toutes 
les  rencontres  qui  marquèrent  la  retraite  de  Tarmée  hollan- 
daise. 

Général  de  brigade  et  chargé  de  Foiganisation  de  la  cava- 
lerie de  l'armée,  par  brevet  du  gouvernement  provisoire  on 
date  du  31  octobre  1830,  aide  de  camp  du  roi  Léopold  I^*^  lors 
de  son  avènement  au  trône  de  Belgique,  et  peu  de  temi)s  après 
grand  écuycr  du  roi,  décoré  de  Tordre  de  Léopold,  le  15  dé- 
cembre 1833,  décoré  de  la  croix  do  fer,  le  30  avril  ISSo, 
officier  de  la  légion  d'honneur,  le  18  juin  1832,  commandeur 
du  même  ordre  le  30  novembre  1838,  commandeur  de  l'ordre 
de  la  Tour  et  de  l'Épée  du  Portugal,  en  janvier  1836,  le  mar- 
quis Albert  François  du  Chasteler  épousa,  le  28  mai  1820, 
Victoire  Clotilde  Tons,  née  h  Bruxelles,  le  2  avril  1799,  morte 
le  28  septembre  1884,  fille  de  François  Jean  Tons  et  de  Marie 
Victoire  Thérèse  du  Corron,  femme  en  secondes  noces 
d'Edouard  Cossée,  vicomte  de  Maulde,  dont  un  fils,  Oswald 
Volkmar  Gabriel  François  Jean  Baptiste,  qui  suit,  XIX. 

XIX.  Oswald  Volkmar  Gabriel  Fh\nçois  Jeax  Baptiste, 
MARQUIS  DU  CiLvsTELER  ET  DE  MouLBAis,  grand  d'Espaguc  do 
première  classe,  bourgmestre  de  Moulbais,  né  à  Bruxelles, 
le  27  décembre  1822,  mort  le  8  juillet  1865,  dans  son  liôtjl, 
rue  de  la  Loi,  53,  à  Bruxelles,  et  inhumé  à  Moulbais,  épousn, 
le  18  septembre  1856,  Louise  Caroline  Florence  Ghislaine  de 
Marnix,  née  à  Bruxelles,  le  27  octobre  1837,  lill(3  de  Louis, 
comte  de  Marnix,  et  de  Marie,  baronne  I>iort  de  Kerckwerve, 
dont  trois  ejifants,  savoir  : 

A.  Marie  llonrictto  Ghisluinc,  née  à  Moulhais  le  20  oclobro  1857, 
morte  le  4  novembre  de  la  même  année. 

B.  Marie  Caroline  Âlphonsine  Ghislaine,  marquise  du  Chasteler  et 
(le  Moulbais,  née  à  Bruxelles  le  !28  septembre  1859. 

Isk  (ELfilQUS  HÉRALDIQUE,  m.  15 


222  LA  BBLGIQOE  HÉRALDIQUE. 

C.  Charles  Gabriel,  qui  suit,  XX. 

XX.  Charles  Gabriel,  marquis  du  Ghasteler  et  de  Moulbais. 
grand  d'Espagne  de  première  classe,  né  à  Bruxelles,  le  20  oc- 
tobre 1861. 


CHÀ2AL. 


D'araint,  à  dMx  brancbM  d'oraofer  an  naturel,  eroiséM  «n  sautoir  at  llèaa  d'axur. 
CouROKKi  da  baron. 


Cette  ramille  est  originaire  du  midi  de  la  France. 

I.  Jean  Pierre  Chazal,  né  au  Pont-Saint-Esprit  (Gard),  le 
i^  mars  1766,  mort  en  exil  à  Bruxelles,  le  23  avril  1840, 
membre  de  la  convention  nationale,  du  conseil  des  cinq  cents, 
de  la  constituante  de  Fan  VIII  et  du  tribunat,  préfet  du  dépar- 
lement des  Hautes-Pyrennées  sous  le  premier  empire,  offi- 
cier de  la  légion  d'honneur,  baron  de  l'empire  par  décret  de 
Tcmpeiieur  Napoléon  I**  en  date  du  18  août  1809,  réfugié  en 
Belgique,  à  la  suite  des  événements  de  1818,  épousa  à  Tarbes, 
le  30  thermidor  an  VIII,  Marie  Françoise  Palatine  de  Laville, 
dont  plusieurs  enfants,  entr'autres  Pierre  Emmanuel  Félix, 
qui  suit,  II  : 

II.  Pierre  Emmanuel  Félix,  baron  Ghazal,  lieutenaiit-géné- 
rai,  aide  de  camp  du  roi,  ministre  de  la  guerre,  grand  cordon 
de  l'ordre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  de  Fer  et  de  la  croix 
Commémoralive,  grand-cordon  de  l'ordre  de  la  Légion  d'hon- 
neur, grand'croix  de  l'ordre  de  lu  Tour  et  de  l'Épée  de  Por- 
tugal, grand  cordon  de  l'ordre  des  Guelfes  de  Hanovre, 
grand  cordon  de  l'ordre  de  Léopold  d'Autriche,  chevalier  de 
1**  classe  de  Sainte-Anne  de  Russie,  grand  cordon  de  l'ordre 
du  Sauveur  de  Grèce,*  grand  cordon  de  Tordre  de  la  Guade- 


224  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

loupo  (Mexique),  grand  cordon  de  Tordre  de  la  Couronne 
royale  de  Prusse,  etc. 

Né  h  Tarbes,  le  i"'  janvier  1808,  M.  le  lieutenant-général, 
baron  Gliazal,  reçut  la  grande  naturalisation  en  Belgique,  par 
la  loi  du  9  juin  1844. 

L'un  des  fondateurs  de  la  Réunion  centrak  à  Bruxelles^  il 
prit  une  part  active  à  la  révolution  de  1830,  et  se  chargea  de 
plusieurs^missions  aussi  importantes  que  périlleuses. 

Immédiatement  après  les  trois  journées  de  combat,  qui 
assurèrent  à  Bruxelhîs  le  triomphe  de  In  révolution  de  sep- 
tembre, le  gouVin'iiemeat  provisoire,  qui  venait  de  s'installer 
à  riiôtel-de-ville,  l'envoya  à  Mons  pour  tenter  de  s'emparer  de 
cette  place,  afin  d'étabUr  les  communications  de  la  Belgique 
avec  la  France.  Arrêté,  mis  en  prison  par  le  général  russe 
Hoven,  qui  commandait  les  troupes  réunies  à  Mons,  ce  général 
fut  obligé  de  le  relâcher  pour  apaiser  l'effervescence  popu- 
laire. Le  lendemain,  la  ville  de  Mons  se  déclarait  en  faveur  du 
nouveau  gouvernement,  et  le  prisonnier  de  la  veille  faisait 
prisonniers  ceux  qui  ravaicul  arrêté  et  emprisonné  le  jour 
précédent.  Il  les  protégea  par  son  énergie  contre  l'irrilatioii 
du  peuple  exallé  par  les  bruits  les  plus  sinistres,  et  réussît  à 
ramener  saiiis  et  saufs,  à  Bruxelles,  le  général  Hoven  et  tout 
soii  état-major,  après  avoir  rallié  à  la  Belgique  les  troupes 
belges  de  la  garnison  et  réorganisé  les  différents  services. 

A  son  retour  de  Mons,  le  gouvernement  provisoire  l'ad- 
joignit au  colonel  du  génie  JoUy,  pour  organiser  la  nouvelle 
armée  nationale. 

L'administration  de  la  guerre  fut  confiée  à  M.  Chazal  le 
1**'  octobre  1830,  avec  le  titre  de  munitioimaire  général.  Cette 
dénomination,  ijui  ne  répondait  pas  aux  attributions  qui  lui 
étaient  conliéos,  fut,  sur  sos  observations,  changée  en  celle 
d'ordonnateur  en  chef  le  13  octobre  et  d'intendant  général  de 
l'armée  le  14  novembre  de  la  mêm(î  aimée. 


CHAZAL.  2âS 

Ces  fouctious  administratives,  que  M.  Cliazal  n*avait  ac- 
ceptées que  provisoirement,  ne  l'empêchèrent  pas,  malgré  les 
travaux  qu'elles  exigeaient,  de  remplir  d'autres  missions  et 
de  conserver  sa  position  dans  le  premier  corps  franc  dont  il 
avait  été  le  créateur  avec  le  général  Niellon. 

Lors  de  la  prise  d'Anvers,  où  il  pénétra  pendant  le  bom- 
bardement, il  fut  envoyé  par  le  gouvernement  provisoire 
auprès  du  général  Chassé,  avec  le(iuel  il  conclut  l'armistice. 
Il  donna  ensuite  sa  démission  d'intendant  général.  Le  gou- 
vernement  provisoire  ne  voulut  pas  se  priver  de  ses  services 
et  le  mit  en  disponibilité  avec  le  rang  de  lieutenant-général. 
Le  général,  qui  n'avait  à  cette  époque  que  vingt-deux  ans, 
demanda  à  être  employé  dans  une  position  moins  élevée, 
voulant,  par  de  nouveaux  services,  conquérir,  colle  qu'on  lui 
avait  donnée. 

Au  moment  où  les  hostilités  recommencèrent,  il  fut,  sur 
sa  demande,  envoyé  au  quartier  général,  d'où  il  fut  bientôt 
détaché  pour  aller  prendre  le  commandement  de  la  province 
de  Liège  en  qualité  de  colonel  de  cavalerie.  A  la  suite  de  bril- 
lantes manœuvres  exécutées  au  camp  de  Bevcrloo,  où  il 
commandait  une  brigade  d'infonteric,  il  refusa  le  grade  de 
général  qu'on  lui  offrait,  et  demanda  le  commandement  d'un 
régiment  d'infanterie.  Le  Roi  accueillit  cette  demande,  et  lui 
confla  immédiatement  le  commandement  du  9""  régiment  de 
iigne,'et  peu  de  temps  après  celui  d'une  brigade.  Il  fut  nommé 
général  major  le  21  juillet  1844,  iieutenanl-général  le  11  août 
1847,  et  le  lendemain  ministre  de  la  guerre. 

Ayant  déposé  son  portefeuille  le  10  juillet  1850,  M.  le  lieu- 
tenant-général Chazal  prit  le  commandement  de  la  4*"  division 
territoriale  et  de  la  4^  division  d'infanterie,  et  le  gouvernement 
de  la  résidence  royale.  Il  reprit  la  direction  du  département 
de  la  guerre  le  6  avril  1859. 
Le  lieutenant -général  Chazal  a  été  envoyé  en.  mission 


2S6  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

extraordinaire  par  le  roi  à  Saint-Pétersbourg  et  à  Turin. 

Le  titre  de  baron,  qu*il  hérita  de  son  père,  a  été  reconnu 
par  arrêté  royal  du  12  août  1857,  et  transmis  à  ses  quatre 
fils,  qui  le  transmettront  à  leur  tour,  à  leur  descendance  légi- 
time, de  mâle  en  mâle,  par  ordre  de  primogéniture. 

M.  le  lieutenant-général  baron  Ghazal  épousa,  en  1829, 
Thérèse  Elisa  Graff,  née  à  Ensival,  le  19  février  1813,  fille  de 
Charles  Graif  et  de  Thérèse  Bailoux;  dont  quatre  enfants, 
savoir  : 

A.  Gustave  Charles  Félix,  baron  Ghazal,  né  le  i^  janvier  4832, 
officier  d*ordonnance  du  roi,  capitaine  au  1*'  régiment  de  lanciers. 

B.  Jules  Ernest,  baron  Chazal,  né  le  6  janvier  1835,  capitaine 
adjudant-major  au  régiment  Impératrice  Charlotte,  garde  impériale 
infanterie,  au  service  du  Mexique,  tué  glorieusement  à  la  tête  de 
son  bataillon ,  frappé  de  trois  coups  de  feu  et  d'un  coup  de  baïon- 
nette, au  combat  de  Tacamburo,  le  ii  avril  1865. 

C.  Adolphe  Charles,  baron  Chazal,  lieutenant  au  régiment  des 
guides,  né  le  20  avril  1836. 

D.  Alexis  Léon  Maxime,  baron  Chazal,  né  le  26  avril  1841,  sous- 
lieutenant  au  corps  d*état-major. 


CHESTRET.  . 


Coupt  :  en  chef  d'anir  à  trois  éloilos  à  six  lais  d'or,  et  en  pelote  d'argeot  an  lion 
de  saille,  cooronnè  d'or,  armé  et  lanipassè  de  (pieules.  Couronnb  :  à  neaf  perles. 
Supports  :  deux  lions  de  sable,  contournés,  couronnés  d*or,  armés  et  lampassés  de 
traenles. 

Cette  ancienne  famille,  originaire  du  Hainaut,  qui  appar- 
tient à  la  province  de  Lii^e,  se  divise  en  deux  branches,  dont 
la  première  est  éteinte. 

I.  Nicolas  de  Ghestret,  échevin  de  la  ville  de  Gosselies,  né 
vers  1540,  mort  à  Liège,  vers  1610,  épousa,  1"  Jeanne  Wery, 
et  *»  Jeanne  Ghyot,  sœur  de  Jean  Ghyot,  dit  de  Castilletty, 
chapelain  de  Sa  Majesté  Impériale. 

Il  eut  du  second  lit  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean,  qui  suit,  II. 

6.  Nicolas  ab  Ghestret,  prêtre,  né  à  Chdtelet-sur-Sambre  en  1586. 

G.  Michel  de  Ghestret,  né  à  Gosselies  en  1590,  mort  sans  alliance. 

II.  Jean  de  Ghestret,  né  à  Liège,  le  13  septembre  1583, 
avocat,  greflSer  de  la  souveraine  justice  de  Liège,  mort  le 
5  février  1646,  épousa,  le  6  février  1606,  Barbe  de  Briet  (1), 
fille  de  Gilles  et  de  Jeanne  de  Steel,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jeanne,  morte  le  2i  septembre  1640,  épousa  Toussaint  de 
HoUogne. 

B.  Nicolas,  qui  suit,  III. 

(1)  V«ir  OplMveD,  RêcneU  kérûidiçue,  page  108. 


228  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

III.  Nicolas  de  Ghestret,  né  à  Liège  ie  23  février  1614, 
mort  le  8  avril  1690,  greffier,  après  son  père,  de  la  souve- 
raine justice  de  Liège,  épousa  1**  le  16  mai  1641,  Marie  du 
Buisson,  originaire  de  Tournai  et  2*  en  1671,  Sophie  de 
Chaudfontaine,  morte  en  1672. 
Il  eut  du  premier  lit  une  fille,  savoir  : 
Barbe  Françoise,  épousa  Nicolas  de  la  Chapelle. 
Il  eut  du  second  lit  un  fils,  savoir  : 
Jean  Remy,  qui  suit,  IV. 

IV.  Jean  Remy  de  Chestrec ,  né  à  Liège,  le  23  octobre  1672, 
mort  le  21  novembre  1765,  bourgmestre  de  Li^e  en  1720, 
1745,  1747  et  1752,  conseiller  intime  et  des  finances  de  Clé- 
ment Joseph  de  Bavière,  prince-évêque  de  Liège,  créé  cheva- 
lier du  Saint-Empire  romain,  pardiplômede  François  Antoine, 
comte  de  Zyell,  en  date  du  13  mai  1755  etduement  enregistré 
au  conseil  privé  le  6  octobre  1759,  épousa,  le  6  mai  1699, 
Marguerite  Catherine  van  Delft,  origmaire  de  la  Hollande, 
morte  le  28  août  1749,  fille  de  Théodore  et  de  Marie  Françoise 
de  Hilaire,  dont  quinze  enfants,  entre  autres  ceux  qui  suivent, 
savoir  : 

A.  Jean  Louis,  qui  suit,  V. 

B.  Charles  Laurent  Denys,  ebanoine  de  Saint^Denys. 

C.  Jean  Nicolas  épousa  Thérèse  de  Lafflneur,  dont  un  fils  : 

Remy  de  CiiE»TRET,  secrétaire  du  roi  Louis  XV,  épousa  J.  E.  Merard  de 
Saint-Just,  doat  une  fille  : 

N...  épousa  le  marquU  d«  Pons  Renoopont. 

D.  Marie  Jeanne,  qui  épousa  Pierre  André  Van  der  Heyden,  à 
Hauzeur. 

E.  Marie  Catherine  Pauline,  qui  épousa  Mathieu  baron  de  Graillel. 

F.  Pierre  Remy,  chef  de  la  seconde  branche. 

V.  Jean  Louis  de  Chestret,  chevalier,  né  à  Liège  le  8  oc- 
tobre 4699,  mort  le  29  avril  1768,  avocat,  conseiller  privé  et 
secrétaire  intime  de  Son  Altesse  Sérénissime  dans  son  con- 


CBESTRET.  229 

seil  privé  en  1730,  bourgmestre  de  Liège  eu  1781,  envoyé 
à  la  cour  de  Vienne  en  1755,  épousa  Marie  Thérèse  de 
Bayard  (1),  née  le  13  mars  1703,  morte  le  7  novembre  1756, 
fille  de  Jean  François,  seigneur  de  Wégimont  et  de  Jeanne 
Françoise  de  Magis  (2),  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Nicolas,  qui  suit,  VI. 

B.  Louis  Cajetan  Victor  de  Cuestret,  capitaine  au  service  de  Sa 
Majesté  Catholique  et  puis  de  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apos- 
tolique, conseiller  de  Son  Altesse  Sérénissime  dans  sa  chambre  des 
finances,  épousa  Marie  Antoinette  de  Pfanzelter. 

C.  Jean  François  Théodore  de  Chestret,  lieutenant  aide  major  au 
service  de  Prusse,  tué  en  1759,  h  la  bataille  de  Kunersdorf,  à  Tâgc  de 
vingt-deux  ans. 

D.  Maximilicn  Fran^^ois  André  de  Chestrkt,  capitaine  au  service  de 
Sd  Majesté  Catholique,  chevalier  de  Saint-Louis,  ministre  envoyé  du 
prince  de  Liège,  à  Paris,-  puis  à  La  Haye  en  1793,  épousa  Thérèse 
baronne  de  Saint-Vâast  d*Entergem  (3). 

E.  Jeanne  Charlotte,  épousa  le  chevalier  de  Creefl. 

VI.  Jean  Nicolas  de  Chestret,  né  à  Liège  le  21  septembre 
1728,  chevalier,  conseiller  privé  et  secrétaire  de  Son  Altesse 
Sérénissime,  sous-lieutenant  des  fiefs,  greffier  de  la  Souve- 
raine Justice  de  Liège,  mort  sans  alliance,  le  11  juillet  1810. 

Seconde  branche. 

V.  Pierre  Remy  de  Chestret,  né  à  Liège,  le  28  février  1709, 
mort  le  11  mai  1757,  avocat,  greffier  de  la  Souveraine  Justice, 
promu  à  la  magistrature  en  17S4,  sans  sortir  du  ballottage, 
épousa  Marie  Anne  Brochart,  veuve  de  Thomas  de  Lembrée, 
morte  le  24  janvier  1745,  dont  un  fils,  Jean  Remy,  qui  suit,  VL 

VI.  Jean  Remy  de  Chestret,  baron  de  Hanbffe-Donceel,  né 


(f)  Voir  OpDoveu,  Recueit  héraldique  p.  109. 

(2)  Idem. 

(3)  Idem,  p  110. 


230  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

le  18  mars  1739,  mort  à  Paris,  le  3  juillet  1809,  prit  pari,  dans 
les  armées  de  Sa  Majesté  impériale  et  Royale  Apostolique,  à  la 
guerre  de  sept  ans.  Il  ftit,  à  deux  reprises,  élu  bourgmestre 
par  le  peuple  de  Liège,  en  1784,  et  lors  de  la  révolution  bra- 
bançonne en  1789.  A  cette  même  époque,  il  fut  nommé  com- 
mandant de  la  garde  patriotique  et  colonel  commandant  la 
garde  municipale,  soldée  pour  la  défense  du  territoire.  Il 
marqua  dans  les  événements  de  son  temps,  fut  député  ù  Ber- 
lin et  au  sacre  de  l'empereur  Léopold  à  Francfort,  comman- 
dant de  la  garde  d'honneur  à  Liège,  député  à  Paris  pour 
assister  au  couronnement  de  l'empereur  Napoléon  V\  membre 
du  corps  législatif  et  secrétaire  de  cette  assemblée,  sous  la 
domination  française,  réélu  en  1809,  à  l'expiration  de  son 
premier  mandat.  Il  avait  épousé  Jeanne  Marguerite  Odile  de 
Werts,  dont  un  fils,  Barthélémy  François  Remy,  qui  suit  VII. 

VII.  Barthélémy  fiiançols  Rent,  baron  de  Chestret  de 
Haneffe,  par  disposition  du  5  mars  1816,  né  le  13  janvier 
1770,  mort  à  Donceel  le  15  août  4842,  membre  du  corps 
équestre  de  la  province  de  Liège,  épousa  à  Alken,  le  4  sep- 
tembre 1793,  Marie  Anne  d'Erckenteel,  morte  à  Donceel,  le 
t23  octobre  1849,  tille  de  Servais  Henri  Chrétien,  chevalier 
d'Erckenteel,  dit  d'Argenteau,  dont  il  portait  les  armes  par 
décision  judiciaire. 

Il  eut  de  son  mariage  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle  Félicité. 

B.  Remy  Godefroid  Hyacinthe,  qui  suit,  VllI. 

G.  Isidore  Modeste  Christian  de  Chestret,  né  à  Donceel,  le  20  oc- 
tobre 1798,  décoré  de  la  croix  de  Fer,  bourgmestre  de  Donceel. 

D.  Françoise  Pauline,  épousa  Adolphe,  baron  de  Moflarts,  fils  de 
Charles  Henri  Ferdinand  et  de  Marie  Louise  Charlotte,  baronne  de  Roscn . 

E.  Nicolas  Louis  Eugène  de  Chestret,  né  le  15  décembre  1803»  à 
Liège,  avocat,  commis  d'Ëtat  au  conseil  d*État  h  La  Haye  en  1829, 
membre  de  la  commission  du  conseil  d*Ëtat  qui  accompagna  le  prince 


CHESTRET.  231 

d*Orange  à  Anvers,  lors  de  ta  révolution  belge  de  1830,  autorisé  par 
Son  Altesse  Royale  le  prince  d'Orange  à  rentrer  dans  sa  famille  Favant 
veille  du  bombardement  d'Anvers,  épousa  peu  de  temps  après  les 
événements  de  1830,  Marie  Pauline  Caroline  Albertine,  baronne  de 
Noffarts,  sœur  d'Adolphe,  baron  de  Moffarts,  ci-dessus,  dont  un  fils  : 

JeaD  Remy  Marie  Jules  de  Cnsnirr,  né  le  A  décembre  1833,  k  Liège, 
époDsa  le  28  octobre  1857,  Marie  Antoinette  Matbilde,  baronne  de  Warzée 
d^Hermalle,  dont  trois  enfants  : 

1.  Jean  Remy  Marie  Charlei  db  Chbitret,  né  le  17  août  1856. 

2.  Paul  Marie  Victor  oe  Cbuwtkbt,  né  le  7  septembre  1860. 

3.  Marie  Antonie  Bagénie. 

VIII.  Remy  Godefroid  Hyacinthe,  baron  de  Chestret  de 
Haneffë,  titre  transmissible  dans  sa  descendance  par  ordre 
de  primogéniture,  par  arrêté  royal  de  février  1851,  né  à  Liège, 
le  26  mars  1797,  commissaire  de  rarrondissement  de  Wa- 
remme,  le  11  octobre  1830,  commissaire  de  milice,  lieute- 
nant colonel  clief  de  légion  de  la  garde  civique  de  Waremme, 
par  arrêté  du  Régent  du  7  juin  1831,  membre  du  conseil  pro- 
vincial de  Liège,  le  28  mai  1838,  réélu  le  23  mai  1842,  membre 
de  la  commission  d'agriculture  de  la  province  de  Liège,  par 
arrêté  royal  du  5  mars  1846,  sénateur  pour  rarrondissement 
de  Liège,  le  7  mai  1846  jusqu'en  septembre  18S1,  chevalier 
de  Tordre  de  Lèopold,  par  arrêté  du  19  juillet  1856. 

Il  épousa  Amanda,  baronne  de  Sélys  Longchamps,  née  à 
Paris,  le  12  mars  1809,  fille  de  Michel  Laurent,  baron  de 
Sélys  Longchamps,  et  de  Marie  Denise  Gandolphe,  morte 
le  15  avril  1838,  dont  trois  curants,  savoir  : 

A.  Une  fille  morte  en  naissant. 

B.  Léonie  Marie  Laurence,  née  à  Liège,  le  31  mars  1836,  épousa, 
en  1863,  le  baron  de  Waha  de  BaiUonviUe,  fils  de  Louis,  baron  de 
Waha  de  BaiUonviUe,  ancien  sénateur. 

C.  Félicie  Joséphine,  née  le  4  juin  1837,  morte  à  Donceel,  le 
13  juillet  1838. 


CHRISTYN  DE  RIBAUCOURT. 


Dr  UkW.n.  fta  chef  coupé  d^irg ant  aox  daax  lotangM  d'unir.  CooitoNNa  à  tr«lc« 
porlM.  Hbauiik  d'argeat,  grillé.  IkMré,  orné  at  oouronaé  d'or.  Ibiirré  da  guaulaa. 
Lambkeqoins  d'argant  et  da  Aiihle.  Cimibr,  va  lion  d'or  tanant  dans  sa  patta  daxtra 
on  glaiva  d'argant,  emmanché  d'or,  at  da  sa  patta  sanastra  un  cœur  da  gueulas. 
SuppoKn,  danx  grilibns  d'or,  eoutonnéi  du  mène,  «rméa  at  UunpaMés  da  gnaulaa. 

Divisa  :  Ait  duperamdum. 

Cette  famille,  une  des  plus  anciennes  de  la  noblesse  natio- 
nale, joint,  à  l'ancienneté  de  la  race,  l'illustration  de  l'origine. 
Elle  remonte  aux  premiers  châtelains  de  Gand,  par  les  Villain 
de  Gand  et  descend  en  ligne  directe,  masculine  et  I^itime  de 
Lambert  l"  investi  de  la  châtellenie  de  Gand  vers  l'an  1007. 
Sa  généalogie,  depuis  Lambert  F' jusqu'à  nous  ne  présente  ni 
obscurité,  ni  lacunes.  Un  grand  nombre  d'historiens  renom- 
més l'ont  retracée,  avant  nous,  sur  des  documents  authen- 
tiques. Armés  de  ces  titres  irrécusables,  les  Christyn  ont, 
à  juste  titre,  conservé  l'écu  célèbre  des  châtellains  de  Gand, 
dont  ils  tirent  leur  origine;  ils  l'ont  chargé  en  chef  de  deux 
losanges  d'azur  empruntés  aux  armes  des  Juppleu,  l'une  de 
leurs  plus  belles  alliances.  Cette  brisure  est  d'une  ancienneté 
réculée.  Jean  Villain,  qui  vivait  dans  les  dernières  années  du 
xiv*  siècle,  épousa  Christine  de  Juppleu  et  prit  le  nom  de 
Christyn.  Son  fils  Charles,  continua  ii  porter  ce  nom  et  le 
transmit  à  toute  sa  race.  Ce  fut  lui,  également,  qui  chargea  le 
chef  de  son  écu  des  deux  losanges  d'azur  de  la  maison  de  Jup- 
pleu. C'est  ainsi  que  s'établit  l'origine  des  Christyn,  comtes  de 


i34  U  BELGIQUE  HÉBALDIQUB. 

Ribaucourt.  Soumise,  au  siècle  dernier,  à  l'examen  de  la 
chambre  héraldique,  les  rois  d'armes  en  ordonnèrent  l'enre* 
gistrement  (1). 

Dans  les  temps  reculés,  comme  dans  les  temps  modernes, 
leur  nom  a  marqué  dans  Thistoire.  Hommes  d'état,  juriscon- 
sultes, historiens  et  savants,  leur  illustration  personnelle 
s'est  élevée  à  la  hauteur  de  nilustration  de  leur  race.  Nous 
allons  l'établir  par  la  généalogie  qu'on  va  lire. 

I.  Lambert  I^,  qui  mourut  vers  1032,  reçut  de  Baudouin  le 
Barbu,  comte  de  Flandre,  l'investiture  de  la  ch&telienie  de 
Gand,  en  récompense  de  la  valeur  qu'il  avait  déployée  dans 
la  reprise  du  château.  Il  eut  un  fils,  Folcard,  qui  suit,  II. 

IL  Folcard,  châtelain  de  Gand,  fut  aussi,  d'après  des  actes 
publics  et  authentiques,  seigneur  de  Bornhem.  Mentionné 
dans  les  archives  de  l'abbaye  de  Saint-Pierre,  à  Gand,  en 
1026,  1046,  1072,  1073,  il  épousa  vers  1038,  Landrade,  fille 
de  Baldric,  comte  de  Louvain,  dont  quatre  enfants,  entre 
autres,  l'aîné,  Lambert  II,  qui  suit,  III. 

III.  Lambert  II,  châtelain  de  Gand,  même  avant  la  mort  de 
son  père,  lui  servit  de  témoin  dans  tous  les  actes  émanés  de 
lui  et  énumérés  ci-dessus.  II  fut  aussi  seigneur  de  Bornhem. 
En  1071,  devant  l'autel  de  l'abbaye  de  Saint-Pierre  et  de  con- 
cert avec  sa  femme  il  affranchit  ses  serfs  de  tout  lien  de  ser- 
vitude. Il  avait  éi)Ousc  dame  Gisle,  dont  sept  enfants,  entre 
autres  Wenemar,  l'aîné,  qui  suit,  IV. 

IV  Wenemar,  châtelain  de  Gand,  seigneur  de  Bornhem, 
apposa  son  nom  clans  des  actes  signés  par  Baudouin,  comte 
de  Flandre  en  1088,  et  par  la  comtesse  Gertrude,  veuve  du 
comte  de  Flandre,  Robert  le  Frison,  en  1098.  Il  fut  un  homme 
d'état  de  grand  conseil  et  de  grand  renom  et  il  occupe  une 


(1)  Voyez  tODie  XXViU  des  recueils  de  leurs  travaux,  N«  128,  intitulé 
Pr€uve9  héraldiques. 


CHRlSTTIf  DB  IIIBAOCODRT.  338 

place  marquante  dans  l'histoire  de  son  temps.  En  1097,  il 
assista  à  la  translation  du  corps  de  saint  Falcuin,  évéque  de 
Thérouanne,  qui  S($  fit  à  l'église  de  Saint-Bertin,  à  Saint- 
Omer,  en  présence  de  la  comtesse  Clémence,  épouse  du 
comte  de  Flandre,  Robert  le  Jeune  ;  en  1101,  Wenemar  fonda 
le  monastère  des  chanoines  routiers  de  Bornhem;  en  1111, 
il  Tut  du  nombre  des  seigneurs  qui  confirmèrent  la  paix  de  la 
Flandre,  conclue  auparavant  par  le  comte  de  Flandre,  Bau- 
douin le  Pieux;  en  1113,  il  assista  à  la  cour  solennelle,  tenue 
à  Saint-Oraer,  par  le  comte  Baudouin;  en  1117,  il  fit  partie  du 
chapitre  tenu  à  l'abbaye  de  Saint-Pierre  pour  la  réforme  de 
Tordre;  en  1128^  il  signa  une  charte  accordée  par  Thierry 
d'Alsace  à  l'abbaye  d'Eenham;  la  même  année,  il  intervint 
dans  plusieurs  jugements  rendus  à  Bruges  par  le  comte 
Thieri7.  En  1133, 1135, 1136  et  1137,  il  signa  d'autres  Chartres 
encore  sanctionnant  de  grands  événements.  Il  mourut  en 
1138,  après  avoir  été  investi  du  titre  et  occupé  le  pouvoir  de 
châtelain  de  Gand,  pendant  plus  d'un  demi  siècle. 

Il  avait  épousé,  l''  Lutgarde,  morte  vers  1101,  dont  il  n'eut 
pas  d'enfants,  et  2»  Gisles  de  Guines,  dont  cinq  enfants,  entre 
autres,  l'aîné,  Arnoud  V\  qui  suit,  V. 

V.  Arnoud  de  Gand,  premier  du  nom,  châtelain  de  Gand, 
comte  de  Guines,  du  chef  de  sa  mère,  reçut,  en  fief,  de  son 
oncle  Manassès,  la  ville  et  le  château  de  Torneheim.  Il  avait 
épousé  Mahaut  de  Saint-Omer,  dont  plusieurs  enfants,  entre 
autres,  son  fils  quatrième,  Siger,  I^'^qui  suit,  VI. 

VI.  Siger  I"  du  nom,  châtelain  de  Gand,  seigneur  de  Born- 
hem, chevalier  de  l'ordre  des  Templiers,  dont  il  était  l'un  des 
membres  les  plus  distingués,  se  signala,  ainsi  que  son  père 
Arnoud  par  de  grandes  libéralités  aux  abbayes  de  Saint-Bertin, 
deClaii-vaulx,  de  Clairmaretz,  de  Saint-Pierre  et  autres  com- 
munautés religieuses  ou  institutions  de  bienfaisance.  Il  eut 
l'honneur  d'apposer  la  troisième  signature,  au  traité  conclue 


136  U  MMm«  BtRAtMOUC. 

te  8  août  1199  antre  Jean  sans  Terre,  roi  d'Angleterre  et 
Baudoain,  comte  de  Flandi*e  et  de  Hainaut.  Mort  avant 
1214,  il  avait  épouaé  Pétronille  de  Courtrai,  dont  plusieurs 
enfants,  entre  autres,  deux  fils  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Arnoud  de  Gand,  mort  avant  son  père. 
0.  Siger  II,  qui  suit,  Vil. 

VII.  SicER,  II*  du  nom,  dit  le  bon  châtellain  de  Gand,  sei- 
gneur de  Bornhem  et  de  Houdain,  rëgent  avec  Jean  de  Noëlle, 
châtelain  de  Bruges,  des  affaires  principales  des  Flandres 
pendant  la  minorité  des  lllles  de  Baudouin,  empereur  de 
Constantinople,  fut  cité  dans  les  chroniques  du  temps  \n\v  une 
succession  continuelle  d'actes  éclatants,  d'œuvres  pies  et  par 
sa  mansuétude  envers  ses  vassaux.  Il  avait  épousé  Béatrix  de 
Houdain,  dont  huit  enftmts,  entre  autres,  Hugues  I",  qui 
suit,  VIII. 

VIII.  Hugues,  V^  du  nom,  chûtelain  de  Gand,  seigneur  de 
Bornhem,  de  Saint-Jean-Steen  et  de  Houdain, mort  vers  1232, 
conclut,  en  juin  1229,  un  traité  avec  le  comte  de  Flandre  par 
lequel  il  s'engageait  h  ne  pas  lui  faire  la  guerre,  à  la  condition 
que  le  comte  observerait  à  son  égard  les  lois  et  arrêts  de  la 
cour  de  Flaudie,  D'une  piété  exemplaire,  il  fut,  envers  ses 
vassaux,  le  digne  continuateur  de  la  ligne  de  conduite  suivie 
par  son  père.  Il  avait  épousé  Ode  de  Giianipagiie  dont  sept 
enfants,  entre  autres  deux  tils  qui  suivent,  savoir  ; 

A.  Hugues  H,  qui  suit,  IX. 

B.  Gauthier  de  Gand,  i*'du  nom,  dont  la  descendance  suivra  après 
ceUe  de  son  fièru  aîné. 

IX  Hugues,  II"  du  nom,  châtelain  de  Gand,  seigneur  de 
Bornhem,  Suiii-Jc  liî-St.cn,  Houdain,  etc.,  mort  vers  1263, 
épousa  Marie,  sœur  de  Rasse  de  Gavre,  seigneur  de  Liede- 
kerke,  bouteiller  (W  Fla;i(lre,  dont  un  lîls  unique,  Hugues  III, 
qui  suit,  X. 


CHRISTYN   DE  RIBAUCOURT.  237 

X.  Hugues,  IIP  du  nom,  châtelain  de  Gand,  seigneur  de 
Bornhem,  de  Saint-Jean-Steen,  de  Houdain,  etc.,  dernier 
hoir  mâle  de  la  ligne  masculine  des  anciens  châtelains  de 
Gand,  qui  avait  duré  sans  interruption  pendant  plus  de  trois 
siècles,  épousa  Marie,  sœur  d'Eustache  du  Rœulx  V,  dont  il 
n'eut  que  des  filles,  entre  autres  : 

Marie  de  Gand,  épousa  vers  1280,  Gérard  de  Sottenghien,  de  la 
maison  d'Ënghien,  à  qui  clic  transmit  le  titre  et  les  prérogatives  de 
la  châtellenie  de  Gand.  Son  flls  aîné,  Hugues,  prit  vers  1300,  le  titre 
de  châtelain  de  Gand. 

IX  Gauthier  de  Gand,  dit  Villain,  I"  du  nom,  fils  puîné  de 
Hugues  l**"  et  d*Ode  de  Champagne,  souche  des  seigneurs  de 
WeUe,  de  Huysse,  de  Maerbeke,  de  Liedekerke,  de  Rassen- 
ghien,  des  comtes  d'Isenghien,  etc.,  épousa  dame  Avezoete, 
dont  deux  enfants,  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Jean  de  Gand,  mort  sans  postérité. 

B.  Alexandre,  qui  suit,  X. 

X.  Alexandre  de  Gand,  dit  Villain,  P'  du  nom,  seigneur  de 
Saint-Jean-Steen,  épousa  Isabeau  d'Axele,  sœur  de  Philippe, 
seigneur  d'Axele,  dont  deux  fils,  savoir  : 

A.  Gauthier  de  Gand,  dit  Villain,  1^  du  nom,  seigneur  de  Saint- 
Jean-Steen,  mort  avant  sa  femme,  épousa  Adelise  de  Thamise,  femme 
en  secondes  noces  de  Simon  de  Desseldonck,  chevalier  de  la  maison 
d'Axele,  et  dont  il  eut  cinq  enfants. 

B.  Jourdain,  qui  suit,  XI. 

XI.  Jourdain  de  Gand,  dit  Villain,  III®  du  nom,  eut  deux  fils, 
savoir  : 

A.  Wulfort  Villain,  mort  sans  alliance. 

B.  Gauthier,  qui  suit,  XIL 

XII.  Gauthier  Villain,  seigneur  de  Bouchout,  épousa 
N.  de  Mortagne,  dont  plusieurs  enfants,  entre  autres,  Jean  qui 
suit,  XIII. 

LA  BELGIQUE  HÉBALDIQUE,  m*  16 


238  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

XIII.  Jean  Villaix,  seigneur  de  Boucliout,  Nieuweland, 
Crubecque,  des  Quatres  Métiers,  etc.,  épousa  1"  Marie  de 
Malstede,  morte  sans  enfants  ;  ^  Claire  de  Mirabelle,  veuve 
de  Simon  de  Malstede  et  de  Gérard  de  Grimberghe. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils  Wulfort,  qui  suit,  XIV. 

XIV.  Wulfort  Villaix,  seigneur  de  Sterrebeke,  mort  en 
1377,  épousa  Agnès  van  Duerne,  dite  de  Sompeke,  dont  un 
fils,  Jean,  qui  suit,  XV. 

XV.  Jean  Villain,  II*'  du  nom,  prit  le  nom,  de  Christyn, 
après  son  mariage  avec  Ghristine  de  Juppleu,  dont  un  fils, 
Charles,  qui  suit,  XVI. 

XVI.  Charles  Villain,  continua  à  porter  le  nom  de  Chris- 
tyn, adopté  par  son  père  du  chef  de  sa  femme,  transmit  ce 
nom  à  toute  sa  race  et  chargea  le  chef  de  son  écu  des  deux 
losanges  d*azur  de  la  maison  de  Juppleu.  Né  le  15  mai  1441, 
il  épousa  une  demoiselle  de  Brabant,  dont  un  fils,  Jean,  qui 
suit,  XVII. 

XVII.  Jean  Christyn,  épousa  en  1526,  N.  v-an  Mechelen, 
dont  un  fils,  Philippe,  qui  suit,  XVIII. 

XVIII.  Philippe  Christyn,  épousa  en  1560,  Marguerite  de 
Vriese,  dont  François,  qui  suit,  XIX. 

XIX.  François  Christyn,  épousa  Catherine  de  Smet,  dont 
Pierre,  qui  suit,  XX. 

XX.  Pierre  Christyn,  né  le  25  juin  1589,  mort  en  1666,  con- 
tinua  la  longue  suite  d'illustrations  qui  donna  au  nom  de 
Christyn  la  même  valeur  et  la  même  célébrité  qu'au  nom  de 
ses  ancêtres.  Auditeur  de  la  chambre  des  comptes,  il  épousa 
Marie  van  den  Hove,  fille  de  Libert,  substitut  du  procureur 
général  du  Brabant  et  d'Éléonore  de  la  Couture,  dont  cinq  en- 
fants, savoir  : 

A.  François  Antoine  Christyn,  conseiller  et  maître  des  comptes 
de'Brabant,  mort  le  3  juin  1686,  à  Tâge  de  soixante-deux  ans,  épousa 
i<»  Marie  Anne  de  Lausmonier;  et  S®  Catherine  de  Nieukercke. 


CHRISTYN   DE  RIBAUCOURT.  239 

Il  eut  du  premier  lit  quatre  enfants  : 

a.  Jean  Baptiste  Christyn,  jurisconsulte  célèbre,  conseiller  au  conseil 
souverain  de  Brabant,  mort  sans  postérité  en  1707,  auquel  on  doit  une  édition 
des  Coutumet  du  Brabant,  etc.^  et  de  la  ville  de  Bruxelles^  ainsi  que  des 
DécUiotts  de  la  Cour  de  Brabant^  par  Jean  Decker,  avait  épousé  Marie  Bonne 
Potter  von  der  Loo. 

h,  François  Christyn,  mort  sans  alliance. 

c.  Catherine  Françoise,  inhumée  au  chœur  de  la  chapelle  du  Saint-Sacre- 
ment, dans  Téglise  des  Saints  Michel  et  Gudule,  à  Bruxelles,  épousa  Âmbroise 
Florent,  baron  de  Mérode  et  du  Saint  Empire  Bomain,  seigneur  de  Royenborch 
et  d*Oirschot,  échevin  de  la  ville  de  Bruxelles  en  1679,  veuf  d'Olympe  Claire 
Van  Helmont,  dame  de  Royenborch,  etc. 

tf.  Isabelle,  morte  le  10  juillet  1729,  et  inhumée  dans  Téglise  des  Saints 
Michel  et  Gudule,  à  Bruxelles,  épousa  Françoise  Verycken*,  d'une  famille 
patricienne  de  Lierre. 

Il  eut  du  second  lit  une  fiiie  : 

e.  Christophore  Baptiste,  morte  le  19  avril  4757,  et  inhumée  aux  Augustins, 
épousa  1^  François  Charles  Van  Hulten  y  Carncro;  et  ^  Joachim  Ignace, 
baron  de  Spangen. 

B.  Jean  Baptiste,  qui  suit,  XXI. 

C.  Libert  François  Christyn,  vicomte  de  Tervueren  et  de  Duys- 
bourg,  par  lettres  patentes  du  l*'  avril  1690,  seigneur  de  Bautersem, 
de  Loevene  et  de  Nederheym,  conseiller  au  Conseil  souverain  le 
^  avril  167^,  investi,  pendant  dix  ans,  h  cause  de  son  ancienneté  au 
Conseil  des  pouvoirs  de  vice-chancelier,  conseiller  au  Conseil  de 
ramirauté  suprême,  né  à  Bruxelles  le  29  juin  1639,  mort  k  Bruxelles 
le  10  juin  1717. 

Savant  renommé  et  justement  célèbre  par  les  documents  d'histoire 
nationale  quMl  avait  recueillis  et  mis  en  ordre,  Libert  François  Chris- 
tyn, vicomte  de  Tervueren  et  de  Duysbourg,  auquel  on  doit  plusieurs 
ouvrages  remarquables  qui  ont  servi  à  Thistoire  diplomatique  de 
Dumont,  avait  épousé  Marie  Françoise  Walravens,  fille  de  Jean  et 
d^Ëlisabeth  Verheylweghem,  dont  û  n'eut  pas  d'enfants. 

D.  Jean  Pierre  Christyn,  chevalier  de  l'ordre  militaire  du  Christ 
par  bref  du  pape  Alexandre  VIII,  du  22  novembre  1690,  créé  chevalier 
par  Sa  Majesté  Catholique  Charles  II,  roi  d*£spagne,  le  10  avril  1693, 


S40  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

seigneur  de  Schricck  et  de  Grootloo,  drossart  de  Rumpst,  de  Boom 
et  d'Heyndonck,  secrétaire  du  conseil  de  Brabant,  mort  le  24  mai  1717, 
épousa,  i^  Marie  Barbe  Lodewyck,  et  2°  à  Téglise  de  Saiut-Michel,  à 
Gand,  le  25  octobre  1685,  Hélène  de  Brouchoven. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants  qui  moururent  en  bas  âge. 

E.  Marie  Anne,  morte  sans  alliance. 

XXI.  Jean  Baptiste  Christyn,  connu  dans  riiistoîre  natio- 
nale, dans  les  sciences  et  les  lettres,  sous  le  noua  du  chance- 
lier Christyn,  chevalier,  baron  de  Meerbeek,  terre  qu'il  acheta 
en  1685  du  comte  de  la  Tour,  et  que  le  roi  érigea  eu  baronnie, 
par  lettres  patentes  du  11  janvier  1687,  mort  à  Bruxelles,  le 
28  octobre  1690,  à  Fàge  de  soixante  ans,  et  inhumé  dans 
réglise  des  Augustins,  devant  la  Sainte  Table,  dans  une  tombe 
qui  reçut  aussi  sa  femme  et  ses  enfants,  remplit  une  brillante 
carrière  dans  la  magistrature,  la  politique  et  la  science. 
Licencié  à  l'université  de  Douai,  assesseur  du  prévôt  général 
et  du  drossart  de  Brabant,  conseiller  au  grand  conseil,  à 
Malines,  en  1667,  conseiller  au  conseil  d'État,  à  Bruxelles, 
en  1671,  conseiller  de  longue  robe  du  conseil  suprême  d'État 
pour  les  affaires  des  Pays-Bas  et  de  Bourgogne,  à  Madrid, 
rentré  au  conseil  d'État,  à  Bruxelles,  le  16  mai  1676,  l'un  des 
trois  ambassadeurs  du  roi  catholique  au  congrès  de  Nimègue, 
le  18  mars  1677,  où  cet  homme  d'État  remarquable  contribua 
en  grande  partie  au  succès  des  négociations  sur  lesquelles 
repose  encore  une  partie  des  droits  publics  de  l'Europe,  en- 
voyé en  1681,  avec  M.  de  Malingreau,  aux  conférences  de 
Ciourtrai,  premier  intendant  du  conseil  suprême  militaire  aux 
Pays-Bas,  tle  1688  au  6  juin  1688,  chancelier  du  Brabant  par 
lettres  patentes  du  22  avril  1687,  etc. 

Le  roi  qui  l'eut  toujours  en  estime  profonde  à  cause  de  ses 
talents,  de  sa  droiture,  avait  insisté  auprès  de  lui,  pour  qu'il 
alla  occuper  un  siège  au  conseil  suprême  d'État  à  Madrid.  En 
récompense,  il  lui  octroya  de  grandes  extensions  d'armoiries. 


CHRISTYN  DE  RIBAUGOURT.  241 

En  1684,  Sa  Majesté  Catholique  eut  encore  recours  .au  zèle 
et  aux  lumières  de  l'homme  d'État  et  du  savant.  Il  lui  écrivit 
une  lettre  autographe  pour  l'engager  h  réfuter  les  ouvrages 
publiés  autrefois  par  le  conseiller  Dupuis.  Christyn  satisfit  la 
même  année  au  vœu  de  son  souverain,  par  la  publication  de 
l'œuvre  patriotique  et  si  connue  :  La  Flandre  défendue  des 
fausses  prétentions  de  la  France^  ou  le  conseiller  Dupuis,  histo- 
rien français,  pris  dans  ses  propres  filets. 

Cette  publication  fit  un  tel  honneur  à  son  auteur  et  eut  un 
tel  retentissement,  que  le  roi,  en  témoignage  de  haute  satis- 
faction, le  nomma  premier  intendant  du  conseil  suprême 
militaire  aux  Pays-Bas.  Telle  fut  la  cause  de  cette  nomination. 

On  doit  au  chancelier  Christyn  plus  de  douze  ouvrages, 
aussi  remarquables  que  recherchés,  entre  autres,  la  première 
édition  des  Délices  des  Pays-Bas,  œuvre  posthume  publiée 
sept  ans  après  sa  mort. 

Il  avait  épousé  Catherine  de  Preterc,  d'une  ancienne  famille 
de  Lierre,  dont  il  eut  deux  enfants,  savoir  : 

A.  N.,  mort  au  berceau. 

B.  Jean  Baptiste,  qui  suit,  XXII. 

XXll.  Jean  Baptiste  Christyn,  baron  de  Meerbeek,  seigneur 
de  Wesembeek,  mort  le  31  mai  1709,  épousa  Marguerite 
Thérèse  d'Espinosa,  morte  à  Bruxelles  le  11  juin  1734,  sœur 
de  Charles  d'Espinosa,  évéque  d'Anvers,  et  de  Marie  José- 
phine d'Espinosa,  abbesse  de  l'abbaye  noble  de  Foret,  enfants 
du  comte  Gomez  d'Espinosa,  chevalier  de  Saint-Jacques, 
gouverneur  militaire  de  la  ville  et  citadelle  d'Anvers,  et  de 
Marguerite  d'Auberniont,  comtesse  de  Ribaucourt,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Louis  François  Christyn,  baron  de  Meerbeek,  vicomte  de  Tkk- 
vuEREN  et  de  Duysbourg,  hô  le  7  octobre  1097,  et  mort  sans  allianct^ 
à  Meerbeek,  le  21  août  1738. 

B.  Hélène  Josèphe,  née  le  17  mai  1698,  morte  sans  enfants  le 


S42  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

26  juin  1763,  avait  épousé  le  46  octobre  1739,  Philippe  François 

m 

Charles  Joseph,  comte  d'Effonseca,  bailli  de  la  ville  et  Châtellenie  de 
Courtrai,  conseiller  des  domaines  et  finances  du  roi  et  conseiller 
d'État,  mort  le  27  novembre  1777,  au  palais  archiépiscopal,  à 
Bruxelles. 

C.  Isabelle  Françoise,  née  le  15  décembre  1701,  morte  sans 
alliance  le  28  avril  1775,  et  inhumée  à  Mecrbeek. 

D.  Libcrt  François,  qui  suit,  XXIII. 

XXIII.  LiBERT  François  Christyn,  comte  de  Ribaucourt  et 
seigneur  de  Grimberghe,  baron  de  Meerbeek,  seigneur  de 
Wesembeek,  vicorate  de  Tervueren  et  de  Duysbourg,  sei- 
gneur de  Baulershem,  Loevene,  de  Nederheym,  né  à  Bruxelles 
le  23  juin  1703,  mort  Je  16  novembre  1785,  épousa  à  Ypres, 
le  31  janvier  1747,  Marie  Thérèse  Geneviève  Colette  Ghislaine 
de  Vilsteren,  née  à  Gand  le  3  janvier  1722,  fille  de  Jean  Joseph 
de  Vilsteren,  baron  de  Laerne  et  de  Marie  Isabelle  Catherine 
de  Lictcrvelde  d'Amelroy. 

Voici  par  quelles  transitions  Libert  François  Christyn  suc- 
céda à  ces  divers  titres  seigneuriaux. 

Un  premier  Libert  François  Christyn,  frère  puhié  du  chan- 
celier de  Brabant,  était  vicomte  de  Tervueren  et  de  Duys- 
bourg, seigneur  de  Bautersem,  Loevene  et  de  Nederheym. 
Il  avait  épousé  Isabelle  Walravens.  N'ayant  pas  d'enfants,  il 
institua  pour  légataire  universel  son  petit  neveu,  Louis  Fran- 
çois Christyn,  fils  aîné  de  Jean  Baptiste  Christyn  et  de  Mar- 
guerite d'Espinosa.  Louis  François  Christyn  étant  mort  en 
célibat  en  1738,  les  titres  de  baron  de  Meerbeek  et  seigneur 
de  Wesembeek,  qu'il  tenait  de  son  père  le  chancelier  de 
Brabant,  de  même  que  ceux  de  vicomte  de  Tervueren  et  de 
Duysbourg,  seigneur  de  Bautersem,  de  Loevene  et  de  Neder- 
heym, qu'il  tenait  de  son  grand-oncle  paternel  le  premier 
Libert  François  Christyn,  échut  à  son  frère  puîné  Libert 
François  Christyn,  deuxième  du  nom. 


CHRfSTYN   DE  RIBAUCOURT.  â43 

Marguerite  Thérèse  d'Espinosa,  mère  de  Libert  François 
Christyn,  deuxième  du  nom,  avait  un  frère  nommé  Jacques 
d'Espinosa,  chanoine  à  l'église  collégiale  des  Saints  Michel  et 
Gudule  à  Bruxelles,  et  grand  prévôt  du  chapitre  de  Saint- 
Sauveur  à  Harlebeke,  qui  portait  les  titres  de  comte  de  Ribau- 
court  et  seigneur  de  Grimbergen.  Ces  titres  devaient  passer, 
à  sa  mort,  à  Louis  François  Christyn,  frère  aîné  de  Libert 
François  Christyn,  mais  Louis  François  étant  décédé  en  1738 
et  le  chanoine,  leur  oncle  maternel,  mort  seulement  eu  1748, 
les  titres  de  comte  de  Ribaucourt  et  de  seigneur  de  Grim- 
bergen furent  dévolus  à  Libert  François  Christyn,  fils  puîné 
de  Marguerite  d'Espinosa. 

11  eut  de  son  mariage  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Philippe  Alexandre  Joseph  Ghislain,  qui  suit  XXIV. 

B.  Nicolas  Ferdinand  Joseph  Christyn,  dit  le  chevalier  de  Ribau- 
court, major  au  régiment  de  Clerfayt,  autrefois  Los-Rios,  au  service 
d'Autriche,  né  le  17  août  1750,  mort  des  suites  des  blessures  reçues 
au  combat  d'Assesses,  près  de  Namur.  Sa  belle  conduite  dans  plusieurs 
actions  et  ses  talents  militaires  lui  avaient  mérité  Tinsigne  faveur 
d'être  proposé  pour  la  croix  de  Marie  Thérèse,  lorsqu'il  succomba  à 
ses  blessures  avant  d'avoir  reçu  cette  honorable  distinction. 

C.  Anne  Henriette  Josèphe  Ghislaine,  née  le  5  octobre  1754,  morte 
le  2  novembre  1787,  avait  épousé  le  18  novembre  4786,  François 
Joseph  Louis,  baron  de  Godin. 

D.  Joseph  Léopold  Ghislain  Christyn,  comte  de  Rjbaucourt,  lieute- 
nant au  régiment  de  Clerfayt,  né  le  12  mars  1760,  mort  sans  alliance 
au  château  d'Oultre,  près  Ninove,  le  2  juillet  1782. 

XXIV.  Philippe  Alexandre  Joseph  Ghislain  Christyn,  comte 
DE  Ribaucourt,  vicomte  de  Tervueren  et  de  Duisbourg,  baron 
de  Meerbeek  et  de  Laerne,  seigneur  de  Grimbergen,  né  à 
Bruxelles  le  18  juin  1748,  mort  à  Bruxelles  le  18  juin  1823, 
et  inhumé  derrière  le  maître  autel  de  l'église  de  Laeken , 
avec  épitaphe  et  quartiers,  passa  en  Allemagne  en  émigration 


344  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

répoque  la  plus  orageuse  de  la  révolution.  Adonné  particu- 
lièrement à  l'horticulture  et  à  la  silviculture,  cet  homme  de 
bien  ne  fut  pas  seulement  renommé  par  son  caractère,  il 
se  fit  aussi  un  nom  dans  la  science. 

Il  avait  épousé,  le  20  août  1790,  Antoinette  Thérèse  Doro- 
thée, comtesse  de  Quarré,  chanoinesse  du  noble  et  illustre 
chapitre  d'Andenne,  fille  de  Jean  Pierre  François,  comte  de 
Quarré,  baron  de  Molembaix  Saint  Pierre,  membre  des  états 
nobles  de  Namur,  et  de  Dorothée  Caroline  Antoinette,  com- 
tesse de  Ryckel  et  d'Oirbeek,  morte  le  17  juin  1836 au  château 
de  Perck  et  inhumée  dans  le  caveau  construit  pour  servir  de 
sépulture  à  la  famille  Christyn  de  Ribaucourt,  avec  épitaphe 
et  quartiers. 

Philippe  Alexandre  Joseph  Ghislain  Christyn,  comte  de  Ri- 
baucourt, eut  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Prosper  Jean  Joseph,  qui  suit,  XXV. 

B.  Joséphine  Eu(,'énie  Françoi.so  Sidonie  Marie  Ghislaine,  née  à 
Bruxelles,  le  7  avril  1801,  morte  en  1851,  à  son  château  d'Oplieux, 
épousa  à  Bruxelles,  le  17  mai  1824,  Louis  Alexandre  Alphonse,  baron 
de  Woelmonl  d'OpIieux,  dont  postérité. 

XXV.  Prosper  Jean  Joseph  Christyn,  comte  de  Ribaucourt, 
sénateur,  officier  de  Tordre  de  Léopold,  membre  de  la  com- 
mission administrative  de  la  maison  de  réclusion  de  Vil- 
vorde,  président  du  second  comice  agricole  du  Brabant, 
vice-président  de  la  société  royale  d'Horticulture,  à  Bruxelles, 
né  le  7  avril  1796,  à  Hildesheim,  (Basse-Saxe),  pendant  Témi- 
gration,  fut  désigné  en  1809,  par  Tempercur,  pour  entrer  à 
récole  militaire  de  la  Flèche  ;  mais,  l'arrêté  de  nomination  fut 
retiré  sur  les  instances  de  la  comtesse  de  Ribaucourt. 

Appelé  par  sa  naissance  et  par  sa  fortune  patrimoniale  à 
faire  partie  du  corps  équestre  de  la  province  de  Brabant, 
cette  assemblée  le  désigna  pour  le  représenter  aux  états 
provinciaux  des  états  de  la  province,  où  jusqu'en  1830,  il 


CBBISTTN  D8  RIBAUCOURT.  245 

manifesta  une  opposition  constante  à  tous  les  actes  proposés 
par  le  gouvernement  et  jugés  arbitraires  par  les  Belges.  Le 
roi  Guillaume  I^,  néanmoins^  lui  envoya  en  1825,  la  clef  de 
chambellan. 

Eu  1825,  il  fut  nonuné  aussi  bourgmestre  de  Laerne,  et  il 
occupa  ce  poste  jusqu'en  1833. 

En  1830,  M.  le  comte  de  Ribaucourt  fut  nommé  premier 
suppléant  au  Congrès  national  par  l'arrondissement  de  Ter- 
monde,  Bientôt  après ,  il  reprit  son  poste  au  conseil 
provincial  du  Brabant,  pour  le  canton  de  Vilvorde,  et  là,  il 
siégea  à  la  section  des  travaux  publics,  dont  il  présida  sou- 
vent les  travaux  et  qui  doit  à  son  zèle,  à  son  exactitude,  à  ses 
connaissances  variées ,  l'initiative  ou  l'étude  d'un  grand 
nombre  de  propositions  d'intérêt  public. 

En  1841,  et  par  nomination  royale,  il  accepta  les  fonctions 
de  membre  de  la  commission  administrative  de  la  maison  de 
réclusion  de  Vilvorde. 

En  1843,  M.  le  comte  de  Ribaucourt  monta  à  la  première 
tribune  de  l'État.  Les  électeurs  de  l'arrondissement  de  Ter- 
monde,  le  déterminèrent  à  les  représenter  au  Sénat  où, 
en  dépit  de  toutes  les  vicissitudes  gouvernementales,  sou 
mandat  lui  a  été  renouvelé  en  1848,  en  1851,  en  1855,  en 
1863,  toutes  les  fois  avec  une  majorité  croissante,  et,  enfin, 
avec  une  véritable  unanimité  de  suffrages. 

Chef  de  nom  et  d'armes  de  sa  maison,  M.  Prosper  Jean 
Joseph  Christyn,  comte  de  Ribaucourt,  a  épousé,  le  17  mai 
1827,  à  Bruxelles,  Marie  Ghislaine  Thérèse,  comtesse  de 
Thiennes  de  Lombise,  née  à  Mons,  le  7  juin  1806,  fille 
d'Adolphe  Walter  Walramme  Cajetan  Charles  Marie  Joseph, 
comte  de  Thiennes  de  Lombise,  et  de  Françoise  Louise  Ghis- 
laine, comtesse  de  Mérode,  l'aînée  des  deux  petites  filles  de 
Charles  Ignace  Philippe,  comte  de  Thiennes  de  Lombise, 
président  de  la  première  chambre  des  États-Généraux, 


246  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

grand'croiîi  de  Tordre  du  Lion  Belgique  et  ministre  d*État 
sous  le  gouvernement  des  Pays-Bas,  dont  cinq  enfants, 
savoir  : 

A.  Caroline  Marie  Ghislaine,  née  à  Bruxelles  le  21  avril  1829,  dame 
du  palais  de  Son  Âltcssc  Impériale  et  Royale,  madame  la  duchesse 
de  Brabant,  qui  épousa,  le  22  mai  18i9,  Eugène  François  Frédéric 
Carloman,  comte  de  Hcmricourt  de  Grunne,  né  le  25  avril  1823,  dont 
postérité. 

B.  N.,  une  fille,  née  à  Laerne,  morlc  à  sa  naissance,  enterrée  h 
Laerne,  dans  le  caveau  de  Van  Wilsteren,  baron  de  Laerne,  derrière 
le  maître  autel  de  Téglise. 

G.  Adolphe  Florimond  Ghislain  Christyn,  comte  de  Ribaucoirt, 
docteur  en  droit  h  Tuniversilé  de  Louvain,  né  au  château  do  Perck, 
le  16  août  1837,  épousa  civilement  le  27  mai  1863,  et  religieusement 
le  28  mai  h  Sainte- Gudule  de  Bruxelles,  Charlotte  Heni'ielte  Marie 
Berthe,  comtesse  de  Licdekerke,  née  à  Bruxelles,  le  4  décembre  1842, 
lllle  d'Honoré  Florent  Joseph,  comte  de  Liedekerke,  et  d'Adélaïde 
Françoise,  marquise  de  Glermont-Mont-Saint-Jean,  dont  une  fille  : 

Marie-Joséphine-Charlotte,  née  le  9  août  1864. 

û.  Gaétane  Joséphine  Ghislaine,  née  au  château  de  Perck,  le  10  mai 
1843. 


CLEMENT  DE  CLETY. 


D'BBRMixiB  à  la  croix  de  gueules,  chargée  de  quatre  tètes  de  léopard  arrachées, 
tenant  un  anneau,  le  tout  d'or;  ft  Técusson  écartelé  au  1«t  et  au  4*  d'hermine,  au  Uon 
de  sable  ;  aa  2*  et  au  3»  d'hermine  à  l'étoile  à  six  rais  do  sabl^,  posée  en  abîme. 
Supports  :  deux  léopards  d'or,  tenant  des  anneaux  du  même. 


CLEMENT  DE  TAINTEGNIES. 


Db  qceulbs  à  trois  trèfles  d*or,  an  chef  d'argent  chargé  de  trois  merlettes  de  sable 
CoimoN^B  à  neuf  perles.  Cimiir  une  merlette  de  reçu.  Supports  :  deux  lions  d'or, 
contoornés,  armés  et  lampassés  de  gueules. 

Dbvub  :  Clémence  et  vaittanee. 

Cette  belle  famille,  d'ancienne  chevalerie,  originaire  du 
Cambrésis,  d'où  elle  se  transporta  en  Artois,  se  distingue  par 
les  hautes  dignités  dont  elle  a  été  revêtue  et  par  ses  belles 
alliances.  Elle  a  donné  un  gouverneur  général  aux  royaumes 
de  Galice,  de  Valence,  de  Murcie  et  d'Aragon  ;  elle  compte 
parmi  ses  membres  des  officiers  généraux  et  supérieurs  au 
service  de  France  ;  elle  s'est  alliée  aux  maisons  nobles  de  la 
Vigne,  d'Aussut,  de  Havet,  de  Sivry,  de  Quarré,  de  Ricque,  de 
Vaulière,  de  Boyaval,  de  Pingrenon,  de  Renty,  de  Blaisel,  de 
Hangouart,  de  Messialis,  de  Josne,  etc. 

Aujourd'hui,  elle  se  divise  en  deux  branches  :  la  branche 
aînée  est  le  Clément  de  Taintegnies  et  la  branche  cadette,  le 
Clément  de  Saint-Marcq. 

Son  ancienneté,  son  origine,  sa  généalogie,  sont  prouvées 
par  de  nombreuses  attestations,  entre  autres  par  Carpentier, 
t.  II,  pp.  403, 477,  825  ;  Jean  Laurent  le  Blond,  pp.  890, 891  et 
S92  de  ses  manuscrits  ;  Jean  Baurain  Gazet,  Nobiliaire  de 
r Artois,  folio  180  et  verso;  Saint-Allais,  Nobiliaire  universel 
de  France  ;  Laîné,  Dictionnaire  véridique^  le  comte  de  Saint- 
Génois,  etc. 

Le  premier  du  nom  mentionné  dans  des  actes  publics 
est  Pierre  le  Clément,  dit  de  Bosse,  écuyer,  qui,  en  1384,  à 


248  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Cambray,  dans  un  contrat  fait  entre  Tévêque  et  la  ville,  com- 
parut avec  plusieurs  autres  gentilshommes,  entre  autres  Jean 
de  Semerpont  et  Lespart  de  Solemmes. 

L'extraction  noble  des  descendants  de  Pierre  le  Clément 
fut  reconnue  le  15  octobre  4888  par  sentence  de  Félection 
d'Artois,  rendue  en  faveur  de  Pierre  le  Clément,  seigneur  de 
Levacque  et  de  l'OEuUe,  membre  des  états  de  la  noblesse  de 
la  province  d'Artois. 

I.  Pierre  le  Clément,  1"  du  nom,  dit  de  Bosse,  écuyer, 
vivant  à  Cambray  en  1384,  mentioimé  ci-dessus,  avait  épousé 
Isabeau  de  la  Vigne,  sœur  de  Marguerite  de  la  Vigne,  femme 
de  Baudry  VII,  baron  de  Roisin. 

Parmi  ses  descendants  en  ligne  directe,  légitime  et  mas- 
culine, jusqu'à  Pierre  le  Clément,  juré  de  Lille,  on  distingue  : 

Pierre  le  Clément,  écuyer,  seigneur  de  Le\'acque  et  de 
rOEuUe,  qui  épousa  Jeanne  de  Vaulière. 

Pierre  le  Clément,  seigneur  des  mêmes  lieux,  qui  épousa 
Jeanne  de  Boyaval,  d'une  ancienne  famille  de  Picardie,  dont 
deux  fils  :  Robert,  le  cadet,  qui  mourut  sans  alliance,  et 
William  le  Clément,  écuyer  en  1480,  qui  se  maria  trois  fois. 
Il  épousa,  4®  Marguerite  de  Pingrenon  ;  2®  Gilles  de  Renty; 
3**  Marguerite  du  Blaisel. 

L'histoire  nous  a  transmis  les  noms  de  Gasson  et  du  Mous- 
tier,  auxquelles  s'allièrent  le  fils  et  le  petit-fils  de  William  le 
Clément. 

XIII.  Pierre  le  Clément,  juré  de  Lille,  épousa  Anne  de  la 
Grange,  dont  un  fils,  Charles,  qui  suit,  XIV. 

XIV.  Charles  le  Clément,  seigneur  de  Saint-Marcq  et  de 
Molinel,  juré  de  Lille,  épousa,  le  27  mai  1634,  Marie  de  Han- 
gouart,  fille  de  Waleran  et  de  Catherine  de  Grenut,  dont  un 
fils,  Philippe,  qui  suit,  XV. 

XV.  Philippe  le  Clément,  chevalier,  seigneur  de  Saint- 
Marcq  et  de  Molinel,  par  reUef  du  11  octobre  1688,  mort  le 


CLÉMENT  DE  TAINTEGNIES.  249 

M  juin  1714,  mayeur  et  ruwartde  la  ville  de  Lille,  créé  che- 
valier héréditaire,  avec  supports  de  deux  lions  d'or  et  une 
couronne  sur  le  timbre  de  ses  armes,  par  diplôme  de  Sa 
Majesté  le  roi  Louis  XIV,  en  date  du  mois  de  décembre  4692, 
enr^isti*é  au  bureau  des  finances  de  la  généralité  de  Lille 
le  11  août  1693,  épousa,  le  11  juillet  1658,  Marie  du  Bus,  fille 
de  Robert  du  Bus,  chevalier,  seigneur  du  Fresnel  et  du  Grand 
Bus,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Philifipe  Robert  le  Clément,  seigneur  de  Molinel,  lieutenant  au 
régiment  de  Solre,  au  senice  do  France,  entra  ensuite  dans  les 
ordres  et  mourut  chanoine  du  chapitre  noble  de  Tournai  le  31  mars 
1707. 

B.  Philippe  François,  qui  suit,  XVI. 

C.  Anne  Marie  Catherine,  qui  épousa,  le  6  août  4696,  Charles 
Joseph  le  Merchier,  seigneur  dllulu. 

D.  Thérèse  Angélique,  morte  en  1700,  qui  épousa  Jean  Pierre 
d'Huart,  seigneur  d'Autel. 

XVI.  Philippe  François  le  Clément,  chevalier,  seigneur  de 
Saiut-Marcq,  de  Molinel,  du  Grand  Bus,  etc.,  colonel  d'infan- 
terie au  service  de  France,  par  brevet  du  17  juin  4709,  che- 
valier de  Tordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  4e  9  juin 
1719,  épousa,  le  l*''  octobre  1714,  Marie  de  Lannoy,  fille  de 
Jean  Baptiste  François  Olivier,  chevalier,  seigneur  des  Prêts, 
et  de  Françoise  Henriette  de  Tramecourt,  dont  six  enfants, 
entre  autres  : 

A.  Philippe  Alexandre  Joseph,  qui  suit,  XVII. 

B.  Philippe  Hubert  le  Clément,  dit  de  Saint-Marcq,  chanoine  du 
chapitre  de  Tournai,  mort  en  1768. 

XVII.  Philippe  Alexandre  Joseph  le  Clément,  chevalier, 
seigneur  de  Saint-Marcq,  de  la  baronnie  de  Taintegnies,  de 
Geugnies ,  major  au  régiment  de  Soissonnais ,  infanterie , 
m  service  de  Sa  Majesté  Catholique,  né  le  21  juillet  1721, 
mort  le  8  juillet  1766,  épousa,  par  Qontrat  du  10  janvier  1750, 


250  U  BELGIQUE  HÊIULDIQUE. 

Marie  Thérèse  d*Ostrel,  dame  de  Fiers,  fiUe  d*Âiitoiiie  Joseph 
chevalier,  seigneur  et  baron  de  Fiers,  marquis  de  Cambigneul, 
morte  le  24  novembre  1794,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

B.  Philippe  Marie  Joseph,  qui  suit,  XVIII. 

C.  Marie  Thérèse  Philippine,  dame  de  la  Caigoarde,  qui  épousa, 
le  30  octobre  1777,  Pierre  Alexandre  dUerbais  de  Thun  Saint-Martin. 

A.  Philippe  Hubert  Josep^  le  Clément,  chevalier,  seigneur  de 
Souich,  marquis  de  Cambigneul,  membre  de  la  noblesse  d'Artois,  par 
réception  du  iâ  novembre  1786,  sans  alliance. 

D.  Philippe  Louise  Joseph,  auteur  de  la  branche  cadette. 

E.  Philippe  Auguste  Joseph  le  Cuément,  dit  le  chevalier  de  Saint- 
Marcq,  seigneur  du  Grand  Bus  et  de  Lobel,  lieutenant  colonel  des 
gardes  wallonnes,  au  semce  de  Sa  Majesté  Catholique,  général  com- 
mandant en  chef,  Tarmée  de  Valence,  au  siège  de  Saragosse,  gouver- 
neur de  Saragosse  après  Palafox;  capitaine  et  ^'ouverneur  général  du 
royaume  de  Galice,  etc.,  grand' croix  des  ordres  de  Saint-Ferdinand, 
de  Sainte-Hermingiide,  de  Saragosse  et  de  Tordre  distingué  de 
Charles  III,  membre  du  conseil  de  guerre  des  généraux  etc.,  épousa 
Marguerite  de  Solro,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

a.  Philippe  Marie  le  Clément,  colonel  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique, 
mort,  sans  aUiance,  à  Madrid,  le  27  mai  1832. 

b.  Joseph  Antoine  le  CLtMENT,  officier  supérieur  dans  la  garde  royale 
d*Espagne,  né  le  7  octobre  1796,  mort  sans  alliance. 

c.  Thérèse  Vi vienne,  née  le  2  décembre  1801,  épousa,  le  16  mai  1825, 
Adrien,  comte  d*Astorg,  né  le  3  octobre  1783,  maréchal  de  camp  au  service  de 
France,  chevalier  de  Saint-Louis,  officier  de  la  légion  d'honneur. 

XVIII.  Philippe  Marie  Joseph  le  Clément  de  Saint-Marcq, 
chevalier,  baron  de  Taintegnies  par  lettres  patentes  de  Tim- 
pératrice  Marie  Thérèse  d'Autriche,  en  date  du  29  mars  4777, 
capitaine  au  régiment  Royal-Suédois,  infanterie,  au  service 
de  France,  membre  de  Tordre  équestre  du  Hainaut,  né  à 
Lille,  le  31  janvier  1751,  mort  au  château  de  Taintegnies,  le 
27  avril  1832,  épousa,  le  22  avril  1776,  Marie  Thérèse  Hya- 
cinthe Louise  de  Blondel  de  Drouhot,  née  en  novembre  1757, 
morte  le  17  août  1789,  fiUe  unique  et  héritière  de  Louis  Hya- 


CLÉMENT  DE  TAINTEGMES.  25i 

cinthe  de  Blondel,  baron  de  Drouhot,  colonel  de  cavalerie  au 
service  de  France  et  de  Marie  Catherine  Corps  des  Gouttes, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Thérèse  Hyacinthe,  qui  épousa  en  1794,  Henri  Helman,  vicomte 
de  Grimberghe,  baron  de  Willebroeck,  mort  le  4  janvier  1828,  fils  de 
Jean  Baptiste  Louis  Bonaveniuro  Joseph  Helman  et  d*Aclrienne  Ma- 
thilde  Pétronille  de  Kcrrebroeck,  vicomtesse  de  Grimberghe. 

B.  Auguste  Hubert  Marie  baron  le  Clément  de  Talxtegnies,  membre 
de  Tordre  équestre  du  Hainaut,  né  le  14  juillet  1779,  mort  ù  Tournai, 
le  19  mars,  1818,  épousa  le  2  mai  1807,  Joséphine  Félicité  Adélaïde 
Julie  Clotilde  Sophie  de  Béthune,  grand'croix  de  Tordre  chapitrai  de 
Limbourg,  dame  de  Moriempré,  chanoinesse  de  Neuville,  née  le 
i5  avril  1782,  fille  d*Eugène  François  Léon,  prince  de  Béthune  Hesdi- 
gneul  et  de  Alberline  Josèphe  Eulalie  le  Vaillant,  dont  trois  filles  : 

a.  Charlotte  Léonie  Hubertine,  née  le  8  novembre  1810,  épousa  le  36  oc- 
tobre 1820,  Alfred  François  Joseph,  comte  de  Beaurepaire,  fils  de  Louis  Gabriel 
Théodore  et  de  Marie  Charlotte  de  Béthune,  son  cousin  germain. 

b.  Zélie  Julie  Louise,  née  le  16  mars  1813,  épousa  N.  de  Beuvr)'. 

c.  Eugénie  Marie  Hyacinthe,  née  le  15  août  1814,  épousa  N.  baron  de  Vielle. 

G.  Louis  Lamoral,  qui  suit,  XIX. 

XIX.  Louis  Lamoral,  baron  le  Clément  de  Taintegmes,  page 
à  la  cour  de  France,  lieutenant  au  1*'  régiment  de  hussards, 
chef  d'escadron  au  13*  régiment  de  l'armée,  officier  d'ordon- 
nance de  l'empereur  Napoléon  !•',  chevalier  de  la  légion 
d'honneur,  mort  le  24  avril  1834,  épousa,  le  15  juillet  1818, 
Amélie  Marie  Henriette  Sophie  Julie  Caroline  de  Ville,  fille  de 
Philippe  Maximilien  Ignace  Joseph,  baron  de  Ville,  et  de  Ca- 
therine Cavendish,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Zoé  Henriette,  née  le  2  mai  1819,  épousa  le  12  septembre  1843, 
Ferdinand,  baron  de  Roisin. 

B.  Zélénie  Henrietle,  née  le  12  février  1821,  épousa  Alexandre, 
comte  Batowskl,  mort  en  1848,  chevalier  de  Tordre  de  Guillaume  I^' 
des  Pays-Bas,  fils  d'Alexandre  Joseph  Benott,  comte  Batowski,  grand 
cordon  de  Tordre  de  Stanislas,  chevalier  de  Malte,  officier  de  la 
légioa  d'honneur. 


252  LA  BELGIQUE  HÊRALDIODB. 

C.  Philippe  Hubert,  qui  suit,  XX. 

XX.  Philippe  Hubert,  baron  le  Glêxent  dé -Taintegnibs, 
membre  du  corps  diplomatique,  né  à  Taintegnies,  le  9  août 
1823  épousa,  eu  1847,  Mathilde  Walsh,  iille  d'Alfred  Isidore 
Pliili[)pe  comte  Walsh  et  de  Stella  Freeman  Stanhope. 

Brandie  cadette*  —  Clément  «le  Selnt-llepe<|. 

XtlII.  Philippe  Louis  Joseph  le  Clément  de  Saint-Marq,  fils 
troisième  de  Philippe  Alexandre  et  de  Marie  Thérèse  d'Ostrel, 
ci-dessus,  chevalier  héréditaire,  confirmé  par  lettres  patentes 
de  Sa  Majesté  le  roi  Guillaume  !•'  des  Pays-Bas,  en  date  du 
6  décembre  1827,  officier  au  régiment  Royal-Suédois,  au 
serA'ice  de  Franco,  épousa,  en  1799,  Albertine  Béghin,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  FVlicilc,  épousa  M.  le  lieutenant  général  Dupont,  inspecteur 
général  du  rartlUcrie,  ancien  ministre  de  la  guerre. 

B.  Alexandre  le  Clément  de  Saint-Marcq,  chevalier  héréditaire. 
C  Philippe  Hubert  Moïse,  qui  suit,  XIX. 

XIX.  Philippe  Hubert  Moïse  le  Clément  de  Saint-Marcq, 
chevalier  héréditaire,  ancien  officier  au  1"  régiment  des 
cuirassiers  au  service  de  Belgique,  épousa,  le  23  mai  1832, 
Justine  Laure  Adélaïde  le  Maistre  d*Anstaing,  fille  de  Jean- 
Baptiste,  écuyer,  seigneur  d'Anstaing  et  de  Philippe  van  der 
Gracht,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Idesbalde  Ernest  le  Clément  de  Saint-Marcq,  chevalier  hérédi- 
taire, né  à  Tournai,  le  17  février  1833. 

B.  Ernest  Alexandre  le  Clément  de  Saint-Marcq,  chevalier  héré- 
ditaire, né  à  Tournai,  le  25  septembre  1835. 

C.  Marie  Louise  AthénaTs,  née  à  Gand,  le  18  mars  1838. 


CLERQUE  DE  WISSOCQ. 


D'ARGENT  an  chevron  d'azur  accompagné  de  trois  roses  de  gneules.  Gouromke  : 
de  vicomte  ancienne. 


L  LiviN  DE  Clerque,  né  à  Bruges,  anobli  par  lettres  pa- 
tentes du  20  février  1641,  épousa  N.,  dont  six  enfants, 
savoir  : 

A.  Livin,  qui  suit,  II. 

B.  Ignace  de  Clerque,  chevalier  de  Saint-Jacques  de  Jérusalem, 
mestre  de  camp  dMnfanterie,  mort  en  1676,  créé  vicomte  de  Wissocq 
par  lettres  patentes  du  13  juin  1659,  obtint  par  d*autres  lettres  du 
SO  mai  1675,  la  permission  de  porter  les  véritables  armes  de  sa 
famille,  qui  avaient  été  modifiées  par  le  diplôme  précédent.  Mort  sans 
alliance  et  inhumé  à  Oost-Eecloo,  il  transmit  son  titre  à  son  neveu 
Livin  Philibert,  ci-dessous. 

Voici  ce  titre  : 

Philippe  par  la  grâce  de  Dieu  roy  de  Castille,  de  Léon,  d^Arragon,  etc.,  etc. 
A  tous  preseus  et  à  venir,  qui  ces  présentes  verront  ou  lire  oiront.  Salut. 
Comme  à  tous  Princes  souverains,  desquels  tous  estats,  et  degrez  de  noblesse 
prééminences  et  seigneuries  procèdent  convient,  et  apartient  d'eslever,  et 
décorer  d'honneurs,  titres  et  prérogatives  ceux,  qui  par  continuels  exercices 
et  expérience  de  notables  et  vertueux  faits  et  services,  ils  cognoissent  Tavoir 
mentez  et  en  estre  dignes  et  capables,  afin  de  tant  plus  les  mouvoir,  induire 
et  obliger  à  y  persévérer  de  bien  en  mieux  et  inciter  et  atUrer  des  autres, 
mesmes  leurs  successeurs,  à  les  imiter  et  ensuivre,  et  les  esguiUoner  non 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  lU.  17 


â54  U   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

seulement  pour  atteindre  la  bonne  renomée  et  réputation  d'iceux,  mais  aussi 
aux  plus  hauts  degrez  et  comble  de  vertu  pour  radveneementdubien  publique. 
ScAvom  FAISONS,  que  pour  le  bon  rapport  que  fait  nous  a  esté  de  notre  cher  et 
féal  messire  Ignace  de  Clerque  chevalier  de  Tordre  militaire  de  S.  Jacques* 
maistre  de  camp  d*un  terce  d*infanterle  walone,  et  qu*il  Nous  auroit  servy  en 
la  guerre  par  Tespace  de  dix  huit  ans  continuellement  de  soldat  et  capitaine 
d*infonterie  en  nos  Pays-Bas,  et  de  capitaine  de  cuirassiers,  sergent-migor,  et 
de  maistre  de  camp  en  Catalogne  en  nos  royaumes  dTspagne,  et  se  seroit 
trouvé  es  batailles  d^Honcourt  et  de  Rocroix  et  en  plusieurs  combats,  sièges, 
prises,  secours  de  diverses  places,  tant  aux  dits  Pays-Bas  qu*en  Espagne,  que 
trois  de  ses  frères  auroient  perdus  la  vie,  combattant  vaillamment  les  ennemis, 
Guillaume  de  Clerque,  capitaine  d*infanterie  k  la  prise  du  Fort  de  Schenque, 
François  de  Clerque,  capitaine  de  cuirassiers,  en  la  bataille  de  Lerida  audit 
Catalogne,  et  Gabriel  de  Clerque,  maistre  de  camp  aux  attaques  de  Flix,  aussi 
en  Catalogne,  et  que  tout  quatre  auroient  reçeu  plus  de  vingt  cincq  blessures 
de  Tennemy,  et  dépendu  de  très-grandes  sommes  d'argent  de  leur  patrimoine 
pour  nostre  service.  Nous,  pour  toutes  ces  raisons  et  autres  bonnes  considéra- 
tions, désirant  d*en  faire  la  démonstration  quMl  appartient  en  la  personne 
dudit  messire  Ignace  de  Clercque  et  l'élever  et  décorer  en  honneurs,  droits, 
privilèges,  prérogatives  et  prééminences  avotu  de  nostre  certaine  science, 
grâces  et  libéralité,  pleine  puissance  et  authorité  souveraine,  créé^  comme 
nous  créons  par  ces  présentes  ledit  meuire  Ignace  de  Clerque  Yiscomte.  et  sa 
terre  et  seigneurie  de  Clerque  Wissocq,  situé  en  notre  pays  et  comte  d* Artois, 
consistant  en  haute,  moyenne  et  basse  justice,  en  relevant  de  Nous  à  cause  de 
nostre  chasteau  de  Tournhem,  avec  treize  arrier  fiefz  et  toutes  autres  ses  dc- 
pendances  et  appendances,  créé  et  érigé,  comme  Nous  la  créons  et  érigeons 
par  cettes  en  dignité,  titre  nom,  cry  et  prééminence  de  Viscomté,  luy  permet- 
tant et  à  ses  successeurs  d*y  ajouter  et  incorporer  k  Tadveoir  en  augmentation 
et  pour  plus  grand  lustre  d*icellc  Viscomté,  encore  telles  autres  seigneuries, 
terres  et  rentes  que  bon  leur  semblera  pour  de  ladite  érection  et  viscomté  avec 
leurs  nom  et  titres  de  Viscomté  ensemble  des  droitz,  honneurs,  prerogatifs,  et 
prééminences  et  appartenances  jouir  et  estre  par  ledit  messire  Ignace  de 
Clerque  et  ses  hoirs  et  successeurs  en  ligne  directe  Viscomté  et  Viscom(es$e 
dudit  Clerque  Wissocq  à  jamais,  tout  ainsi  et  en  la  mesme  forme  et  manière 
que  font  et  ont  accoustumé  de  faire  les  autres  viscomtes  de  nos  Pays-Bas.  Le 
tout  à  charge  et  condition  que  ledit  Messire  Ignace  de  Clerque,  ses  hoirs  et 
successeurs  Viscomtes  et  Viscomtcsses  dudit  Clerque  Wissocq,  seront  tennz 
de  faire  leur  serment  de  fidélité  et  loyauté,  k  cause  d'icelle  Viscomté  es  mains 
«de  Nous  ou  de  nos  hoirs  et  successeurs,  ou  de  nos  Lieutenants  gouverneurs 


CLERQUE  DE  WISSOGQ.  258 

et  Capitaines  généraux  de  nos  Pays-Bas,  lesquels  en  nostre  absence  et  celle  de 
DOS  hoirs  et  successeurs  diceux  pays,  avons  commis  et  auctorisez,  commetons 
etautliorisons  par  celles  présentes,  et  par  ledit  serment  jurer  et  promettre  de 
teDir  ladite  Viscomté  de  Nous  ou  de  nosdits  successeurs  en  la  manière  que 
dessus,  en  faisant  le  relief  et  payant  les  droits  pour  ce  deus,  Ik  et  ainsi  qu*il 
appartiendra.  Item  que  ladite  Viscomté  de  Glerque  Wissocq,  et  ceux  qu*à  Tad- 
venir  y  sera  adjouté,  unis  et  incorporez,  ne  se  pourra  séparer  «cglisser  ny  de- 
nembrer,  pour  Iny,  ny  sesdits  successeurs,  Viscomtes  et  Viscomtesses  dudit 
Clerque  Wissocq,  par  testament  ou  autres  contracts  :  et  en  outre  que  cette 
nostre  présente  grâce  création,  et  érection,  ny  tournera  ores  ny  à  Tadvenir  à 
nostre  préjudice  ny  de  nos  droits,  hauteurs,  seigneuries  et  jurisdictions,  res- 
sorts, souverainetez,  auctorités  et  prééminences,  ordonnant  à  nostre  Lieute- 
nant gouverneur  et  Capitaine  gênerai  de  nos  Pays-Bas  et  de  Bourgoigne  et 
donnons  en  mandement  ii  nos  très  chers  et  féaux  les  gens  de  nostre  conseil 
d*estat,  chef  président  et  gens  de  nostre  privé  et  grand  conseil,  chef  trésorier 
général  et  commis  de  nos  domaines  et  finances,  gouverneur  président  et  gens 
de  nostre  conseil  provincial  de  nostre  dit  pays  et  comté  d* Artois,  président 
et  gens  de  nostre  chambre  de  comptes  à  Lille,  et  à  tous  autres  nos  justiciers, 
officiers,  subjects  et  serviteurs,  à  qui  se  peut  ou  pourra  toucher  et  regar- 
der, présents  et  k  venir,  et  chacun  d*eux  en  droit  soy  si  comme  luy  appar- 
tiendra, quMls  tienent,  reputtent,  estiment,  nomment  et  appellent  escrivent, 
intitulent,  honorent  et  proclament  doresenavant  ledit  messire  Ignace  de 
Clerque  ses  hoirs,  successeurs,  masles  et  femelles ^yiscomies  ei  viscomtesses 
dudit  Clerque  de  Wissocq.  Mandons  on  outre  auxdits-de  nos  finances  et  nos 
comptes  à  Lille,  quMls  procèdent  bien  et  deûement  k  la  vérification  et  interi- 
nementde  cette  présente,  selon  leur  forme  et  teneur.  Et  ce  fait  ils,  lesdits  de 
nos  conseils,  vassaux,  justiciers  et  subjetz  et  tous  autres  qui  ce  regardera  et 
chacun  d*eux  facent,  souffrent  et  laissent  ledit  messire  Ignace  de  Clerque  en- 
semble sesdits  hoirs  et  successeurs,  masles  et  femelles  de  cette  nostre  pré- 
sente grâce,  octroy,  création  et  érection,  et  de  tout  le  contenu  en  ses  présentes 
selon  la  forme  et  manière,  et  sous  les  conditions  dessus  dittes,  pleinement, 
paisiblement  et  perpétuellement  jouir  et  user,  sans  leur  y  faire  mettre  ou 
donner,  ny  souffrir  estre  fait,  mis  ou  donné  aucun  destourbier  ou  empesche- 
ment  en  quelque  manière  que  ce  soit,  lequel  sy  fait  mis  ou  donné  leur  auroit 
esté  ou  est,  leur  reparent  et  mettent  ou  facent  réparer  et  mettre  incontinent  et 
sans  delayement.  Car  il  est  nostre  plaisir  :  nonobstant  quelconques  ordon- 
nances, restrictions  mandements  ou  deffences  à  ce  contraiies  sauve  en  autre 
chose  nostre  droit  et  Tautruy  en  tout,  pour  veu  qifen  dedans  Tan  après  la  date 
de  cette,  icelles  soient  présentez  k  nostre  premier  roy  d'armes  ou  autre  qu*il 


2S6  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

apartiendra  en  nosdiU  Pays-Bas,  en  conformité  et  aux  fins  portez  par  le  qvin- 
ziéme  article  de  l*ordonnance  décrétée  par  feu  nostre  bon  oncle  Tarchiduc 
Albert  le  H  de  décembre  i616,  touchant  le  port  des  armoiries,  timbres,  titres 
et  autres  marques  d*bouneur  et  de  noblesse,  ^  peine  de  nullité  de  cette  nostre 
présente  grâce  :  ordonnant  k  nostre  dit  premier  roy  d*armes  ou  à  celui  qui 
exercera  son  estât  en  nosdits  Pays-Bas,  ensemble  au  roy  ou  héraut  d*armes  de 
la  province  qu*il  appartiendra,  de  suivre  en  ce  regard  ce  que  contient  le  règle- 
ment fait  par  ceux  de  nostre  conseil  privé  le  10  d'octobre  1G57,  au  sujet  de 
Tenregistrature  de  nos  lettres  patentes  touchant  lesdites  marques  dlionneur, 
en  tenant  par  nosdits  officiers  d*armes  respectivement  notice  au  dos  de  cette. 
Et  afin  que  ce  soit  chose  ferme  et  stable  à  tousiours.  Nous  avons  signé  cette 
présente  de  nostre  main,  et  à  icelle  fait  mettre  nostre  grand  scel.  Donné  eu 
nostre  ville  de  Madrid,  royaume  de  Castille  le  iS'jour  du  mois  de  juin  Tan  de 
grâce  seize  cent  cinquante  nœuf,  et  de  nostre  règne  le  trente  nœufiéme.  Signé 
parafé  Daibasos  v*.  parle  roy  D.  Fer^  de  Fonseca  Ruys  de  Contreras. 

Cette  concession  du  titre  de  Vicomte  devait  devenir  caduque  en  Tab- 
scnce  de  descendants  de  l'impétrant  :  mais  pour  maintenir  et  conserver 
ce  titre  dans  la  famille,  Ignace  de  Clerque  s'adressa  au  Souverain  poui* 
étendre  la  prérogative  aux  collatéraux,  et  voici  comment  il  fut  répondu  k  sa  re- 
quête: 

«  Sur  la  rcmonstrance  faite  à  Sa  Msgesté  de  la  part  de  messire  Ignace  de 
Clerque,  chevalier  de  Tordre  militaire  de  S.  Jacques,  viscomte  de  Clerque 
Wissocq,  maistre  de  camp  d'infanterie  wallone,  contenant  qu'ayant  pieu  à 
Sadite  Majesté  d'ériger  ladite  terre  de  Clerque  Wissocq  en  dignité,  titre,  nom, 
cry  et  prééminence  de  viscomté,  par  lettres  patentes  données  le  i3  de  Juin 
seize  cent  cinquante  neuf,  et  ce  tant  en  considération  de  ses  senices  person- 
nels, que  de  ceux  respectivement  renduz  par  ses  frères  plus  particulièrement 
mentionnez  es  dites  lettres-patentes  ;  pour  en  estrc  jouy  et  usé  par  luy  et  ses 
hoirs  et  successeurs  en  ligne  directe  et  non  collatérale,  en  sorte  que  venant  le 
remonstrantàmouriren  célibat,  auquel  estât  il  se  trouve  aujourd'buy,  sans  en 
laisser  hoirs  de  son  corps,  ladite  érection  viendrait  à  cesser  et  demeureroit 
ledit  titre  esteint  et  supprimé.  Par  quoi  scsdits  successeurs  et  héritiers  vien~ 
droient  à  estre  frustrez  de  laditte  grâce.  C'est  pourquoy  il  a  prins  son  recours 
vers  Sa  Majesté,  la  suppliant  tres-humblcment  de  déclarer  par  acte,  que  Sa 
Royale  Volonté  a  tousjours  esté  et  est,  que  le  suppliant,  ses  hoirs  à  naistre  et 
sesdits  successeurs,  tant  en  Tune  quVn  l'autre  ligne,  tant  par  succession, 
testament,  contrat  de  mariage,  que  par  transport  ou  donation,  pourront  conti- 
nuer de  porter  et  user  dudit  titre  de  viscomté  et  viscomtesse  de  Clerque  Wis- 
socq, et  de  jouyr  des  susdites  prééminences,  prérogatives  et  privilèges.  Sa 


GLERQUE  DE  WISSOGQ.  287 

llAJisTÉ  CE  QUE  DESSUS  CONSIDÉRÉ.  incIÎDaiit  favorablement  à  la  requeste  du 
suppliant,  a  déclaré  par  cette  son  intention  et  volonté  estre,  que  les  hoirs  et 
successeurs  dudit  suppliant,  tant  en  ligne  directe  que  collatérale  pourront 
continuer  de  porter  et  user  dudit  titre  de  viscomte  et  viscomtesse  de  Glerque 
"Wlssocq,  et  jouyr  de  tous  droits,  prééminences,  prerogatifs  et  privilèges  y  ap- 
partenant et  spécifiez  es  susdittes  lettres  patentes  d*erection,  selon  la  forme  et 
teneors  dMcelles,  non  obstant  quelques  ordonnances,  placcarts  ou  règlements  à 
ce  contraires,  ausquels  avons  quant  à  ce  dérogé  et  dérogeons  par  cette,  les 
laissans  ed  tous  autres  points  en  leur  force  et  vigueur,  ordonnant  Sa  M^esté  à 
son  lieutenant-gouverneur  et  capitaine-general  des^ays-Bas  et  Bourgoigne,  à 
ses  conseils,  officiers  et  justiciers,  et  tous  autres  qu'if  appartiendra  de  se 
régler  selon  ce.  Fait  à  Madrid  sous  le  nom  et  cachet  secret  de  Sa  M^esté,  le 
dix-septieme  d'Aoust  seize  cent  soixante  un.  SignéW  y^<»  etplus  bas^PuuppE, 
avec  le  cachet  du  roi  ;  contreeigné  :  L  Vecquer. 

C.  Marie,  épousa  Philippe  de  Jauche  Mastaing,  comte  de  Cruys- 
hautem,  grand  bailli  du  pays  de  Waes,  mort  sans  postérité  en  1672. 

D.  Guillaume  de  Clerque,  capitaine  d*infant6rie,  tué  devant  le  fort 
de  Schenk. 

E.  François  de  Clerque,  capitaine  de  cuirassiers,  tué  à  la  bataille 
de  Lerida,  en  Catalogne. 

F.  Gabriel  de  Clerque,  mestre  de  camp,  tué  dans  la  guerre  de  la 
Catalogne. 

II.  LiviN  de  Glercque,  seigneur  de  Blockhuyse,  épousa 
Anne  Marie  Veranneman,  morte  en  1681,  fille  d*Âdolplie, 
chevalier,  seigneur  d*Âppels  et  de  Marie  Triest,  dont  un  fils, 
Livin  Philibert,  qui  suit,  IIL 

III.  Livin  Philibert  de  Clerque  ,  vicomte  de  Wissocq , 
après  la  mort  de  son  oncle  Ignace,  le  premier  titulaire,  sei- 
gneur de  Boninghe,  mort  le  8  août  1719,  épousa  Jeanne 
Marie  van  der  Burcht,  dame  d'Edon  et  de  Sousberghe,  morte 
le  15  février  1717  et  inhumée  auprès  de  son  mari,  dans  l'église 
de  Saint-Jacques,  à  Gand,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Philibert  Bélisaire  de  Clerque  de  Wissocq,  seigneur  de  Bonin- 
ghe, Wieze,  etc.,  mort  sans  alliance. 

B.  Médard  Eugène  François,  qui  suit,  IV. 


258  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

C.  Thèclc  Victoire,  vicomtesse  de  Boninghe,  Wissocq,  etc.,  morte 
sans  postérité,  le  22  avril  1751,  épousa  Arnould  Joseph  Peeters,  dit 
Stommelins,  fils  de  Jean  Jacques  et  d'Honorine  Françoise  Anne 
Heylinck. 

D.  Jeanne  Isabelle  Claire,  épousa  le  25  janvier  4747,  Olivier,  baron 
de  Reylof. 

lY.  Médard  Eugène  François  de  Clerque,  vicomte  de  Wis- 
socq, seigneur  de  Sousberghe,  Wieze,  etc.,  trésorier  de  la 
ville  de  Gand,  mort  le  22  février  1730  et  inhumé  à  Saint- 
Jacques  à  Gand,  épousa,  à  Saint-Bavon,  le  28  janvier  1724, 
Catherine  Petronille  Gyselinck,  née  à  Gand,  le  16  juillet  1694 
et  baptisée  le  17  à  Téglise  de  Saint-Bavon,  fille  de  Jean  et  de 
Marie  Catherine  de  Smet,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Eugène  François  de  Clerque  ,  vicomte  de  Wissocq  ,  après  la 
mort  de  son  oncle,  seigneur  de  Wieze,  héritier  de  sa  tante  de  h 
vicomte  de  Bonînghe,  Wieze,  etc.,  mort  sans  alliance. 

B.  Sébastien  François  Hyacinthe,  qui  suit,  V. 

V.  Sébastien  François  Hyacinthe  de  Clerque,  vicomte  de 
Wissocq,  dit  le  chevalier  de  Sousberghe,  seigneur  de  Sous- 
berghe, échevin  des  Parchons,  à  Gand,  en  1758,  et  de  la 
Keure  de  17K6  à  1761,  épousa  à  Saint-Bavon,  à  Gand,  le 
4  novembre  1769,  Marie  Anne  van  Hamont,  née  à  Tongres, 
morte  à  Gand,  le  30  décembre  1784,  fille  de  Pierre  Ernest  et 
de  Catherine  Elisabeth  Pipelers,  dont  un  fils  : 

A.  Augustin  Ernest  François  Antoine,  qui  suit,  VI. 

VI.  AUGUSTIN  Ernest  François  Antoine  de  Clerque,  vicomte 
DE  Wissocq,  seigneur  de  Sousberghe,  né  à  Wieze,  le  5  dé- 
cembre 1772,  mort  à  Wieze,  le  11  mars  1811,  épousa  à  Gand, 
le  3  février  1798,  Marie  Françoise  Jeanne  délia  Faille,  né  à 
Belcele,  le  21  décembre  4774,  fille  de  Joseph  Jean  Corneille 
délia  Faille  d'Assenede,  haut  échevin  du  pays  de  Waes,  né  le 
21  novembre  1732,  mort  à  Gand,  le  12  juin  1810,  et  de  Cor- 
nélie  Marie  Elisabeth  van  Eersel,  femme  en  secondes  noces 


CLERQUE  DE  WISSOCQ.  259 

de  Jean-Baptiste  Charles  Entheaume,  morte  à  Gand,  le  S  août 
1851,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  François  Auguste  Marie  Corneille,  qui  suit,  VII. 

B.  Eugène  Constantin  Victor  Sébastien  de  Clerque  de  Wissocq, 
né  à  Wieze,  le  20  mars,  1775. 

VII.  François  âlguste  Marie  Corneille  vicomte  de  Clerqub 
DE  WissocQ,  né  à  Gand,  le  28  novembre  1795,  mort  à  Gand, 
le  20  juin  1847,  épousa,  à  Gand,  le  16  septembre  1814,  Eugénie 
Marie  Ghislaine  délia  Faille,  née  à  Gand,  le  20  juin  1791, 
morte  à  Gand,  le  5  mai  1859,  fille  de  Joseph  Sébastien  Ghis- 
lain,  comte  délia  Faille  d'Assenede,  né  à  Gand,  le  20  janvier 
1756,  mort  à  Gand,  le  7  novembre  1830,  et  de  Marie  Colette 
Xavière  Ghislaine  d'Hane,  née  le  5  avril  1761,  morte  le  10  fé- 
vrier 1823,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Auguste  Ghislain,  qui  suit,  VIII. 

B.  Marie  Nathalie  Ghislaine,  née  à  Gand,  le  24  août  1845,  épousa  à 
Gand,  le  21  juin  1837,  Amédée Marie  van  Pottelsbergho  de  la  Potterie, 
né  à  Gand,  le  18  décembre  iSiO,  fils  de  Chrétien  Emmanuel  Ghislain 
et  de  Julie  Marie  Aspasie  Rose  d^Hane,  dont  postérité. 

C.  Virginie  Ëmérance  Collette  Ghislaine  née  à  Gand,  le  2  mai  i8i9, 
épousa  à  Gand,  le  18  septembre  1843,  Julien  Joseph  de  Kerchove 
d*0usselghem,  né  à  Gand,  le  17  février  4811,  mort  à  Gand,  le  6  oc- 
tobre 1857,  fils  d'Emmanuel  Philippe  Marie  Colette  et  de  Marie  Angé- 
lique Désirée  Fiers  de  Raveschoot,  dont  postérité. 

D.  Auguste  Frédéric  Ghislain  de  Clerque  dk  WissOcq,  né  k  Gand, 
le  12  juin  4830,  épousa,  à  Gand, le  41  mai  4852,  Marie  Hélène  Pieters, 
née  à  la  Haye  en  4826,  fille  de  Charles  Joseph,  chevalier  de  Tordre  du 
Lion  Néerlandais,  et  dlsabelle  Maximilienne  Morel. 

VIII.  Charles  Auguste  Ghislain,  vicoirrE  de  Clerque  de 
WissocQ,  né  à  Gand,  le  10  août  1816,  épousa  à  Gand,  le  19  no- 
vembre 1838,  Céline  Marie  Joséphine  Ghislaine,  baronne  de 
Loen  d'Enschede,  née  à  Bruges,  le  27  mars  1816,  morte  à 
Gand,  le  2  mai  18S6,  fille  de  Joseph  Benoit,  mort  à  Gand,  le 


260  LA  BEUIQUE  HÉRALDIQUE. 

5  février  1844  et  d'Henriette  Marie  Hyacinthe  Ghislaine,  com- 
tesse de  Rindsmaul,  née  à  Gand,  le  19  janvier  1777,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Hermine  Marie  Henriette  Colette  Ghislaine,  née  à  Gand,   le 
4«  avril  4843. 

B.  Léon  Marie  Joseph  Ghislain,  vicomte  de  Clerque  de  Wissocq, 
né  à  Gand  le  18  juillet  4845. 


N. 


COCQUEAU  DES  MOTTES. 


D'ARenrr  à  danz  fâsces  d«  ilnople.  Hbiumb  couronné.  CfaiUR,  un  vol  d'argent. 
Tbiamts  :  Poox  uavaget  armés  de  massues. 

* 

Ck>cquéau  est  une  ancienne,  noble  et  patricienne  famille, 
originaire  de  Valenciennes. 

I.  GoDEFROT  CocauÉAu,  fils  troisième  de  Jacques,  seigneur 
d*Hermies,  en  partie,  selon  une  charte  de  Tabbaye  d'Eaucourt, 
en  1393,  et  de  Gillette  Moysel,  sœur  de  Jean,  prévôt  de  Va- 
lenciennes, épousa  Marie  de  Quaroube,  fille  d'Evrard,  prévôt 
de  Valenciennes  en  1387,  dont  il  eut  une  nombreuse  postérité 
qui  c(  a  indifféremment  mêlé  son  sang  parmi  les  nobles  et  les 
»  roturiers  (1).  »  De  ce  mariage  provint  entre  autres  un  fils. 
Jacquemart,  qui  suit,  II. 

II.  Jacquemart  Gogquêau,  épousa  Jeanne  Hecquet,  dont 
Jean,  qui  suit,  III. 

III.  Jean  Gogquéau,  épousa  Martine  de  Fam9.rs,  dont  Fran- 
çois, qui  suit,  IV. 

rv.  François  Gogquéau,  épousa  Anne  Grumelier,  dont  Jean, 
qui  suit,  V. 

V.  Jean  Gogquéau,  conseiller  de  Valenciennes,  mort  en 
1S97,  épousa  Marguerite  Desenfants,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  François  Cocqu^u,  seigneur  de  Saint-Hilaii*c  et  de  Wadelin- 
(1)  Lb  Caipe!(TIeb,  Ristoire  de  Cambray  et  du  CambrésU^  t.  II,  p.  410. 


262  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

ooari,  conseiller  pensionnaire  de  Valenciennes,  mort  le  i3  mars  1645, 
épousa  Marie  Desmaisières,  dont  deux  filles  : 

a,  Marie,  dame  de  Saint -Hilaire,  épousa  Jacques  Hanot,  seigneur  de 
Bognies. 

b.  Marie  Ignace,  dame  de  Wadelincourt,  épousa  Philibert  de  Rorive. 

B.  Pierre,  qui  suit,  VI. 

VI.  Pierre  Gocqléau,  épousa  Anne  Hangoubart,  dont  un 
fils,  François,  qui  suit,  VIL 

VIL  François  Gocqcéau,  épousa  Marie  Madeleine  Plouvier, 
dont  Louis  Pierre  Alexis,  qui  suit,  VIIL 

VIII.  Louis  Pierre  Alexis  G)cquéau,  seigneur  d'Audenaer- 
chen,  de  Westbrouck,  de  Bisselinghe,  du  chef  de  sa  femme, 
obtint  par  lettres  patentes,  datées  de  Vienne,  le  24  janvier 
1739,  confirmation,  et  pour  autant  que  de  besoin,  concession 
de  noblesse.  Il  épousa  Gertrude  Françoise  de  Schynckele  (1), 
dame  de  Westbrouck  et  de  Bisselinghe,  fille  de  Charles  Domi- 
nique et  de  Marie  Gatherine  Hannart,  dont  trois  enfants, 
savoir  : 

A.  Pierre  François  Dominique  de  Cocquéau,  seigneur  de  Bisse- 
linghe,  épousa  le  18  juillet  1747,  Âugustine  Josèphe  Antoinette  de 
Cambry,  née  à  Tournai,  le  13  décembre  1698,  veuve  de  Baudouin 
Georges  Grignart  de  la  Motte,  et  fille  d*Antoine  François  de  Cambry, 
seigneur  de  Baudimont  et  d*Anne  Isabelle  Thérèse  de  Corduan. 

B.  Pierre  Joseph  Albert  de  Cocquéau,  seigneur  de  Westbrouck, 
mort  k  Tournai  le  28  septembre  1778,  à  Tâge  de  soixante  sept  ans,  et 
inhumé  à  Saint-Jacques,  épousa,  le  7  mai  1737,  Jeanne  Josèphe  Fal- 
ligan,  née  à  Tournai  le  7  mars  1704,  morte  à  Mons  le  3  février  1779, 
et  inhumée  à  Sainte-Waudru,  fille  d*Yve  Falligan,  seigneur  de  la 
Croix,  et  de  Marie  Anne  Bourgan. 

C.  François  Joseph,  qui  suit,  IX. 


(i)  Elle  avait  huit  quartiers  : 

SCBYNCKBLB,  ZesiicqulD,  Thooft»,  Barbaisd, 

HAM2CART,  Pkji.  Laytcni,  CordM. 


COCQUÊAD  DES  MOTTES.  263 

IX.  François  Joseph  de  Gogquéau,  seigneur  de  Westbrouck 
et  des  Hottes,  épousa,  le  28  juin  1763,  Amélie  Louise  Josëphe 
Franqué,  fille  d'Albert  Joseph,  licencié  es  lois,  seigneur  du 
Hazoit,  et  de  Marie  Josëphe  de  le  Court,  dont  cinq  enfants, 
savoir  : 

A.  Marie  Amélie  Louise,  épousa  le  4  février  4787,  Charles  François 
Joseph  de  la  Roche,  né  le  2  mai  4755,  fils  de  Pierre  Joseph  et  d*Anne 
Marie  Richer. 

B.  François  Louis  Joseph  de  Cocqu^àu  du  Hazoit,  né  h  Mons  le 
4^  août  4767,  mort  à  Louvain  en  août  4830,  épousa  i°  à  Louvain, 
N.  de  Mauroy  de  Merville,  dont  il  n*eut  pas  d'enfants  ;  et  ^  en  1808, 
Eléonore  Henriette  Françoise  van  Couwenhove,  fille  cadette  de  Joseph 
Nicolas,  seigneur  dans  Winxel,  premier  hourgmestre  de  Louvain  en 
4764,  4765  et  1766,  et  de  Marie  Emilie  Josèphe  de  Villcrs,  dont  une 
fille: 

Amélie  Joséphine  Ghislaine,  morte  à  Louvain  le  45  mars  1851,  épousa,  k 
Louvain,  Jean  François  Charles  Marie  Henry,  membre  de  la  députation  per- 
manente du  conseil  provincial  du  Brabant,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  né 
à  Louvain  le  0  avril  I8i2,  fils  de  Jean  Louis  Antoine  Bernard  et  d'Anne  Marie 
Thérèse  Caroline  Claes. 

C.  Alexandre  Robert  Joseph  Marie,  qui  suit,  X. 

D.  Marie  Josèphe  Albertine,  née  à  Mons  le  5t8  mai  4771,  morte  à 
Mons  le  17  mai  1823,  épousa,  le  l^""  juillet  4798,  Constant  Fidèle 
Amand  Hubert  de  Wolf  de  Clairbois,  lieutenant  au  régiment  de  Vier- 
sët,  fils  de  Philippe  de  Néri  Laurent  Joseph  Hubert,  seigneur  de 
Clairbois  et  d*Amélie  Floriberte  Josèphe  Jacquelart. 

E.  Marie  Agnès  Josèphe,  née  à  Mons  en  4775,  morte  sans  enfants 
à  Mons,  le  44  octobre  4859,  épousa,  le  4  février  4804,  Charles  Victor 
Théodore  Joseph  de  Latre,  né  le  3  septembre  4773,  fils  de  Jean  Fran- 
çois, seigneur  du  Bosquéau,  chevalier  de  Malte,  et  de  Marie  Thérèse 
Charlotte  Josèphe  de  Biseau. 

X.  Alexandre  Robert  Joseph  Marie  de  Gocquéau  des  Mottes, 
né  le  2  décembre  1768,  mort  à  Mons  le  11  octobre  1887,  re- 
connu dans  la  noblesse  du  royaume  des  Pays-Bas,  par  diplôme 


S64  LA  BBLGIQOB  HÊIULDIQUE. 

* 

du  3  février  1825,  épousa,  le  2  décembre  1807,  Catherine 
Josèphe  Mesnage,  fiUe  de  Jean  Baptiste  Joseph  et  de  Barbe 
Thérèse  Josèphe  de  Yei^ies,  dont  deux  enfonts,  savoir  : 

A.  Jules  Adalbert  Jean  Baptiste  Joseph,  qui  suit,  XI. 

B.  Emmanuel  Joseph  db  Cocquéau  des  Mottes,  né  à  Mons  le  16  no- 
vembre 1843,  épousa  à  Bruxelles,  le  20  mai  1840,  Jeanne  Françoise 
Ghislaine  de  Hunck,  née  à  Saîn^Oilles  (Flandre  occidentale),  le 
22  mars  1849,  fille  de  Joseph  Chrétien  Norbert,  et  de  Marie  Anne 
Françoise  Van  Dorsiaer,  dont  trois  enfants  : 

a.  Adalbert  Alexandre  Marie  Ghislaln  de  Cocquéau  des  Mottes,  né  i 
SaInt-Josse-ten-Noode,  le  iS  JulHet  1843. 

^.  Emile  Pierre  Joseph  GhisUIn  de  Cocout au  des  Mottes,  né  k  Saint-Josse- 
ten-Noode,  le  18  Janvier  1846. 

e.  Odile  Julie  Marie  Ghislaine,  née  i  Saint^Josse-ten-Noode,  le  2S  sep- 
tembre 18S2. 

XI.  Jules  Adalbert  Jean  Baptiste  Joseph  de  Cocquéau  des 
Mottes,  né  à  Mons  le  K  octobre  1811,  épousa  à  Bruxelles,  le 
16  janvier  1834,  Marie  Elisabeth  Françoise  de  Munck,  née  à 
Bruxelles  le  28  juin  1812,  sœur  de  Jeanne  Françoise  Ghis- 
laine de  Munck,  ci-dessus,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Julie  Philomène  Marie  Ghislaine,  née  à  Mons  le  4  novembre 
1837,  morte  à  Mons  le  il  février  1842. 

B.  Idalie  Catherine  Josèphe  Ghislaine,  née  à  Mons  le  5t8  avril  1841. 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE. 


CoxsvÈ  de  gueules,  au  lion  posiaDt  d*or,  couronné  du  môme  et  d'argent,  aux  trois 
feuilles  de  trèfle  de  sinople.  L*ecu  sommé  d*un  casque  de  cbeTaller,  grillé,  liseré, 
orné,  attaché  et  couronné  d'or,  fourré  de  gueules,  accompagné  de  ses  lambrequins 
d'argent  et  de  gueules.  CmiBR  :  le  lion  issant  de  la  première  partition,  tenant  de  sa 
patte  dextre  une  des  feuilles  de  trèfle  de  la  seconde  partition. 

Cette  famille  d'origine  française  est  d'une  ancienneté  fort 
reculée. 

L'historien  de  Ligne  affirme  qu'elle  est  sortie  de  la  maison 
de  Mauvoisin. 

Les  Cocquiel  étaient  seigneurs  de  Mannières  et  les  aînés  de 
cette  maison  avaient  pris  le  nom  de  cette  terre  sans  aban- 
donner toutefois  leur  nom  patronymique,  ce  qui  résulte  d'un 
acte  passé  le  22  juillet  1229  entre  Adam  Cocquiel,  seigneur  de 
Mannières  et  Gilles  Laubert,  afin  d'aplanir  un  différend  qui 
s'était  élevé  entre  eux  sur  une  redevance  due  au  fief  de  Man- 
nières. 

Dans  cette  convention  internent  comme  une  des  parties 
principalement  intéressées,  Jacques  Cocquiel,  qualifié  dans 
l'acte  même  de  «  frère  d'Adam,  seigneur  de  Mannières.  » 

Ce  nom,  dans  les  temps  reculés  et  notamment  dans  l'acte 
de  juillet  1229  s'écrivait  Cocquiel,  mais,  comme  dans  tant 
d'autres  anciennes  maisons,  il  a  subi  dans  la  suite  de  fré- 
quentes altérations. 

Les  armes  de  cette  maison  n'ont  jamais  varié.  Cependant 


266  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

nous  trouvons  qu'en  1596,  le  13  avril,  le  souverain  des  Pays- 
Bas  octroya  à  Antoine  de  Gogquellb  des  lettres  de  noblesse, 
le  titre  de  chevalier,  et  pour  armes,  de  sinople  h  deux  fasces 
d'argent  ;  mais  nous  n'avons  pas  à  nous  préoccuper  si 
cet  Antoine  de  Gocquelle  avait  la  même  origine  que  les 
Cocquiel. 

D'autre  part,  nous  trouvons  encore  qu'une  des  sept  mé- 
dailles frappées  en  1660,  à  l'occasion  de  la  Paix  des  Pyren- 
nées,  porte  au  revers  cette  inscription  :  Mars  Victus  fuit  Cupi- 
dinis  arcu,  et  sur  la  face  des  armoiries  que  Van  Loon  soutient 
avoir  été  données  aux  frères  Michel  et  Nicolas  de  Cocquiel,  et 
blasonnées  comme  telles  dans  le  diplôme  de  Charles  Quint. 
Cest  une  erreur.  Sur  la  médaille,  le  lion  du  cimier  tient  dans 
la  patte  dextre,  au  lieu  d*un  trèfle  de  sinople,  une  arbalète  ; 
de  plus,  on  remarque  entre  les  trois  trèfles  de  l'écu  un  che- 
vron qui  n'existe  pas  dans  les  armoiries  du  diplôme. 

C'est  ainsi  que,  trompé  par  de  faux  indices.  Le  Carpentier 
a  pensé  qu'il  existait  deux  familles  de  Cocquiel,  et  qu'il 
donne ,  à  tort ,  à  Jacqueline  Cocquiel ,  femme  de  Lazare 
Tucher  et  îi  Charles  Cocquiel,  époux  de  Madeleine  de  Grève, 
de  sinople  à  deux  fasces  d'argent,  tandis  qu'il  est  authenti- 
quement  constaté  que  Jacqueline  Cocquiel  (1)  et  Charles 


(1)  Jaqueliae  de  Cocquiel,  femme  de  Lazare  Tucher,  portait  les  armes  que 
nous  donnons  à  Cocquiel  et  écrivaitde  même,  ainsi  qu'on  peut  le  constater  sur 
répitaphe  du  tombeau  de  son  mari  et  sur  le  grand  vitrail  de  la  chapeHe  de 
Saint- Antoine,  k  Féglise  de  Saint-Jacques  à  Anvers  ;  on  y  trouve  les  noms 
et  les  armes  des  quartiers  Tucher.  De  plus,  sur  la  verrière  au-dessus  du 
grand  portail  de  la  cathédrale  d'Anvers,  on  voit,  sous  les  portraits  de  TEni- 
percur  Charles  V  et  de  sa  femme,  à  côté  des  armoiries  de  ces  souverains, 
celles  de  Lazare  Tucher  et  de  sa  femme  Jacqueline  Cocquiel.  Lazare  Tucher 
et  Jacqueline  Cocquiel  ont  assigné  une  rente  aux  églises  de  Saint-Jacques 
et  Notre-Dame  pour  TentreUen  à  perpétuité  de  ces  deux  verrières» 

Voyez  aussi  Swertius  ^■  i59, 160  et  161,  aipsi  que  le  Théâire  sacré  du  duché 
de  Brabant,  r>  122,  tome  H.  Et  cependant  Le  Carpentier  écrit  Coquel  et  donne 
d'autres  armes. 


CÛCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  267 

Cocquiel  (1)  portaient  les  annes  décrites  en  tête  de  cet 
article. 

Malgré  cette  confusion  qu'il  est  facile  de  dissiper.  Le  Car- 
pentier  est  une  autorité  respectable  que  l'on  peut  invoquer 
avec  fruit  pour  remonter  à  l'origine  des  Cocquiel.  Il  cite  aussi 
l'opinion  de  de  Ligne  et  Rosel,  ses  devanciers,  dans  les  termes 
qu'on  va  lire  : 

I  Cette  famille  s*est  fait  connaître  entre  les  patrices  de  Cambrai  et  de  Valen- 
ciennes. 

B  De  Ligne  la  veut  faire  sortir  de  la  maison  de  Mauvoisin,  mais  Je  crois 
qu'elle  puise  plutôt  son  origine^  d*un  puîné  de  la  très-ancienne  maison  de 
Mannières,  comme  nous  apprenons  d*une  convention  faite  ran  ^3^,  en  juillet, 
eotre  Adam,  seigneur  de  Mannières  et  Gilles  Laubert;  sur  le  dilTérend  d'un 
droit  de  terrage  par  eux  prétendu  au  terroir  de  Mannières,  Jacques  d'Auben- 
ebeul,  Gautier  de  Mannières,  Jacques  Cocquiel,  y  qualifié  frtre  d'Adam^  de 
Mannièret,  Simon  de  Fressies,  Jacques  d'Oisy,  Roger  d*Erquenbaut,  Jean  Le 
Six,  Estienne  le  Valet,  Pierre  de  Fontaines,  Robert  de  Grevecœur,  Gilles  de 
Lesdain,  Simon  de  Serainvillers  et  Jean  Mouton,  chevaliers. 

I  Les  possesseurs  des  terres,  qui  devaienl  ce  di'oit  de  terrage,  furent  Jean 
de  Thians,  chevalier,  Isabeau  de  Fressies,  Thomas  Mairot,  Agnès  de  Lelione, 
Jacques  Gaubete,  frère  de  Gilles  Guvelier,  .Marie  d'Estrcvière,  Heuri  de  la 
RnSlle,  Gautier  Le  Mosmer,  B.  d'Aubencbeul,. Gilles  d'Espagne,  Gérard  Bonne- 
sœur,  Gauthier  Kikart,  Estienne  Astainières,  Thomas  Pâté,  Robert  de  Failly, 
Biccard  le  Renauld,  Jean  Lermecin,  Béatrix  le  Serlame,  Hugues  le  Parent, 
Marie  Cocquelle,  Jean  le  Léger,  Willart  de  Hargival,  Jean  de  la  Porte,  etc. 

i  A  cette  charte  pendait  le  sccl  de  Gilles  Lambert,  en  cire  verte,  qui  repré- 
sentait six  lions  affrontés.  • 

(1)  Le  nom  de  Tépoux  de  Madeleine  de  Grève  est  écrit  Coquel  par  Le  Car- 
pentier  qui  lui  donne  aussi  pour  armes  de  sinople  k  deux  fasces  d'argent  et 
cependant Swertius,  qu'il  inNoqneyécni  de  Cocqueel(f^  li3),  et  le  Thédire  sacré 
du  duché  de  Brabant^  de  Cocquiel  (vol.  Il,  f^79);  ses  armes  sont  celles 
que  nous  avons  décrites  et  sont  représentées  de  même  sur  la  médaille  frappée 
en  156!,  en  l'honneur  de  Charles  de  Cocquiel,  dans  des  circonstances  que 
nous  mentionnerons,  ainsi'  que  sur  le  tombeau  de  sa  femme  Madeleine  de 
Grève. 

Charles  de  Cocquiel  était  flls  de  Michel,  auqud  Christiern  et  Charles  V 
octroyèrent  des  diplômes  que  nous  transcrivons  plus  loin,  pour  démontrer 
l'identité  des  personnes  et  la  réalité  des  armoiries. 


268  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

A  ces  données,  Técrivain  i^oute  : 

<  Le  mortuologue  de  Premy  fait  mention  d'un  GodeHroy  de  Coequew  oo 
C0p^  qui  donne  iO  liTres  de  rente  au  dit  lien. 

>  Un  Simon  de  Câcqueau  fut  capitaine  de  Premont  l*an  1596. 

>  Un  Jacques  Coeqeau  Ait  seigneur  d*Hermies,  en  partie,  selon  une  charte 
de  l'abbaye  d*Eaucourt,  de  Tan  i393.  Rosel  lui  donne  pour  femme  Gillette 
Moysel,  sœur  de  Jean,  prévost  de  Valenciennes,  de  laquelle  il  procréa  trois 
fils: 

•  Simon,  Pierre  et  Godefroid  Cocqueau.  Celui-ci  épousa  Marie  de  Quaroobe, 
fille  d'Evrard,  prévost  de  Valenciennes  Fan  4387,  de  laquelle  nait  une  nom- 
breuse postérité,  qui  a  indifféremment  mêlé  son  sang  parmi  les  nobles  et  les 
roturiers. 

•  F.  Swertius  fait  mention  de  Jacqueline  Coquel,  femme  de  Lazare  Tucher, 
cbevalier,  conseiller  de  Charles  V,  etc.,  de  Philippe  II.  issu  de  Nurembergue, 
descendu  de  ce  grand  Wolfgang  de  Tucher,  trè^renommé  sous  Tempereur 
Henri  IV. 

>  Le  même  auteur  parle  de  Charles  Coquel  conjoint  avec  Madeleine  de 
Grève,  fille  de  Guillaume,  morte  Tan  1558. 

•  L'alDée  des  filles  du  vicomte  de  Marc  et  d'Adres,  nommée  Emma,  épousa 
N.  de  CocqiUelle,  en  1212.  (Voir  maison  d'Aubencheul.) 

»  Adèle  de  CoDteville,  veuve  d'Eustache  de  Cauquelle  ou  Coequel.  (Voyez 
maison  de  Bournonville.) 

•  Dame  Jeanne  de  Coequel  épousa  Pierre  Colard,  dit  Segard,  seigneur  de 
Chantereine. 

»  Cuillnume  Cocquiei,  patrice  de  Nevers,  épousa  en  1223,  Martha  Bette, 
veuve  du  chevalier  Bernard  de  Ronbais  (1).  > 

Si  après  tout  ce  qu'on  vient  de  lire,  il  fallait  encore  donner 
la  preuve  de  l'ancienneté  de  la  famille  de  Cocquiel,  cette  preuve 
nous  la  retrouverions  aussi  dans  les  deux  diplômes  octroyés, 
le  premier,  le  28  juillet  1821,  par  Christiern  II,  roi  de  Dane- 
marck,  le  second  le  10 janvier  1839,  par  l'empereur  CharlesN, 
reconnaissant  une  descendance  noble  de  quatre  ayeux  paternels  et 
maternels^  c'est-à-dire  de  seize  quartiers,  ce  qui  n'était  pas 
limitatif,  mais  indiquait  seulement  la  qualité  de  noblesse  de 

(1)  Dans  ces  citations  Le  Carpentier  confond  à  chaque  ligne  Cocqueau  et 
Cocquiel. 


/ 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  269 

• 

la  famille,  établie  d'ailleurs  par  sa  position  sociale  et  ses  al- 
liances antérieurement  à  Toctroi  de  ces  diplômes. 

A  cette  époque  du  XVI*  siècle,  la  famille  de  Cocquiel  se  di- 
visait en  trois  branches  ;  Tune  resta  à  Tournai,  les  deux  autres 
se  fixèrent  à  Anvers. 

Deux  se  sont  éteintes,  l'une  vers  le  milieu,  l'autre  à  la  fin 
du  siècle  dernier;  la  troisième  a  transmis  ses  descendants 
jusqu'à  nous. 

Les  premiers  Cocquiel  étaient  établis  à  Tournai  dès  le 
XIIP  siècle.  Les  archives  publiques  de  cette  ville  contien- 
nent de  nombreux  et  de  précieux  documeats  sur  cette 
famille,  une  des  plus  anciennes  du  Tournésis.  On  y  trouve 
une  suite  non  interrompue  de  testaments,  partages  ou  autres 
actes  publics  qui  démontrent  la  position  élevée  qu'elle  oc- 
cupait de  temps  immémorial  et  les  gi^ands  biens  qu'elle  pos- 
sédait. 
Voici  sa  généalogie  : 

I.  GouEFROiD  DE  CocQL'iEL ,  scigueur  de  Maulde,  (causa 
uxoris),  vivant  à  Tournai  en  1399,  épousa  N.  de  Wicque, 
dame  de  Maulde,  dont  il  eut  entre  autres  enfants,  trois  fils, 
savoir  : 

A.  Caron  de  Cocquiel,  seigneur  de  Maulde  à  la  mort  de  son 
père. 

B.  Michel,  qui  suit,  IL 

C.  Denis  de  Cocquiel,  seigneur  de  Maulde,  ù  la  mort  de  Caroii. 

IL  Michel  de  Cocquiel,  dit  le  Vieux,  eut  trois  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Josse  deCoquiel,  resta  a  Tournai  où  il  TonUa  la  branche  dite 
de  Tournai,  aujourd'hui  éteinte. 

B.  Nicolas  de  Cocquiel,  établi  à  Anvers,  vers  1348,  fondateur  de 
la  deuxième  branche,  également  éteinte. 

C.  Michel  de  Cocquiel,  chef  de  la  troisième  branche,  existante, 
accompagna  son  frère  Nicolas  à  Anvers. 

LA  BELGIQIE  BltBALDIûCE,  UI.  i8 


ilO  LA  BELGIQUE   HÉRALDI4HIB. 

DrAnelie  de  Tom 


III.  JossE  DE  CocQt'iEL  eut  trois  enftints,  savoir  : 

A.  Olivière,  épousa  Simon  Robert,  d*une  famille  Trançaisc,  dont 
ileux  enfants  : 

Nicolas,  qui  épousa  Marguerite  Homuart ,  et  Jeanne,  qui  épousa  Quentin 
Ablas. 

B.  N...,  épousa  Eu.stadjc  de  la  Fosse,  dont  postérilë. 

C.  Caron,  qui  suit,  IV. 

IV.  Garon  de  Cocqliel,  dit  Le  Merchier,  épousa  Marguerito 
de  Localin,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jaeques,  qui  suit,  V. 

B.  Jeanne,  dite  Le  Merchier,  épousa  Pierre  Binoy,  seigneur  du  Val, 
juré  de  Tournai,  dont  postérité. 

V.  Jacoles  de  CocûLiEL,  dit  Le  Merchier,  épousa  N...,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Caron,  qui  suit,  VI. 

B.  Denis  de  Cocquel,  dit  Le  Merchier,  né  ù  Tournai,  dont  un  fils  : 

Don  Carlos  de  Gocquiel,  dit  Le  Merchier,  né  à  Tournai,  s'établit  à 
Madrid;  il  épousa,  le  ^  octobre  i&48,  à  Tournai,  Anne  Scorion,  dont  une 
mie: 

Anne  Thérèse,  dite  Le  Merchier,  morte  le  19  mai  1*722.  à  l'&ge  de  0B  ans,  née  a 
Madrid,  épousa  Séraphin  de  Flines,  seigneur  du  Fretnoy,  lieutenant-général  du 
balUiage  de  Tournai,  conseUler  et  procureur  général  du  même  parlement  en  16SP. 
mort  le  30  octobre  1708,  à  r&ge  de  53  ans  {1}. 

C.  Charles  Antoine  de  Cocqliel,  mort  a  Toui*nai  le  19  mai  4053,  cl 
inhumé  à  SaintrQuentin,  k  Tournai,  épousa  Claire  Scorion,  veuve  de 
Jean  Henri  Sandrasky  à  Sandrasy,  lieutCînant-colonel  au  service  d'Es- 
pagne, dont  deux  fils  : 

a.  Robert  Antoine  de  Cocquiel,  ne  à  Tournai  le  21  juin  1651,  lieutenant  de 
cavalerie  au  service  de  France. 

b.  François  Ferdinand  de  Cocquiel,  né  à  Tournai,  le  7  juin  1652. 

(1)  Voir  Histoire  du  Parlement  de  Tournai. 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  271 

D.  Louis  DE  CocQuiEL,  écheviii  de  Tournai  en  4648. 
VI.  Carox  de  Cocquiel,  le  jeune,  dit  Le  Merchier,  épousa 
Anne  des  Maistre,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Antoine,  qui  suit,  VII. 

B.  Denis  de  Cocquiel,  lieutenant-générol  du  Roi  en  son  bailliage  de 
Tournai  et  Tournaisis,  épousa  Marguerite  Liégeois,  dont  deux  enfants  : 

a.  Charles  de  Cocquiel,  cooseiller,  avocat  fiscal  de  S.  M.  au  bailliage  de 
Tournai  et  Tournaisis,  mort  sans  postérité  en  1657,  épousa  Madeleine  Passet. 

b.  Paul  DE  Cocquiel,  conseiller  pensionnaire  de  réchevinage  de  Tournai, 
district  de  Saint-Brice,  mort  en  1677,  épousa  Catherine  du  Fay ,  dont  deux 
enfants  : 

1.  CaUierine,  morte  sans  postérité  eu  1700,  épousa  Jacques  de  la  Saults,  conseiUer 
pen^onnaire  de  Tournai. 

2.  Marie  Madeleine,  morte  sans  enfants,  épousa  N.  Luytens  des  Parqueaux. 

C.  Paul  DE  Cocquiel,  seigneur  du  Val,  capitaine  au  régiment  du 
comte  de  Grobbendonck,  au  service  de  S.  M.  C,  (épousa  Madeleine 
Calliel,  dont  deux  enfants  : 

a.  Jeanne  Françoise,  morte  le  6  juin  1713,  épousa  Pierre  Bertran,  mort  le 
2  septembre  1704, promoteur  de  la  cour  spirituelle  et  notaire  apostolique. 

b.  Pierre  Paul  de  Cocquiel,  seigneur  du  Val,  mort  sans  postérité  en  1640, 
épousa  Madeleine  de  Cocquiel,  fille  d*Henri  et  de  Marie  Crcspel  (voir  seconde 
branche.) 

D.  Jeanne,  épousa  en  1609  Piéride  de  la  Hamaïde. 

VIL  Antoine  de  Cocqliel,  écheviu  de  Tournai,  é|)Ousa 
Jeanne  de  Visere,  dont  deux  filles  : 

A.  Marie,  épousa  Pierre  de  Pollinchove,  seigneur  du  Parc. 

B.  Anne,  épousa  Jean  de  Douay,  échevin  de  Tournai,  capitaine 
d'une  compagnie  bourgeoise  et  commis  aux  finances  de  Tournai,  dont 
un  Gis  : 

Antoine  de  Douay,  chanoine  de  TégUse  collégiale  de  Courtrai,  le  27  mars 
1713,  eu  sépulture  dans  Téglise  paroissiale  de  Saint-Pierre,  2i  Tournai. 

Deuxtème  branche. 

III.  Nicolas  de  Cocquiel  s'établit  à  Anvers,  vers  1518,  avec 
son  frère  Michel,  fondateur  de  la  troisième  hrar.che.  Ils  re- 


372  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

curent  ensemble,  1"  le  28  juillet  1521,  de  Christiern,  roi  de 
Danemarck  (1),  qui,  à  cette  époque,  se  rendait  fréquemment  à 
Anvers,  pour  y  refaire  son  armée  affaiblie  par  des  guerres 
continuelles  ;  2^  de  rempereitr  Charles  V  (2),  le  10  janvier 
i539,  des  diplômes  portant  : 

Le  premier,  reconnaissance  de  noblesse  ancienne  et  octroi 
du  titre  de  clievalier  ;  le  second,  confirmation  de  noblesse  ci 
reconnaissance  d'une  descendance  noble  de  quatre  ayeux 
paternels  et  maternels,  c'est-à-dire  de  seize  quartiers  do  no- 
blesse. Voici  ces  diplômes  : 
« 

CHRISTIERNUS,  door  de  Ghenade  Godts,  Coninck  van  Denemeitkeii 
Norweghcn,  Wandalien,  Gotthien,  hertogh  van  SIeswich,  Holsaten,  Storma- 
rieu  ende  Ditmercken,  grave  van  Dolburg  ende  Dolmenborsl,  enz.,  enz. 

Willen,  mits  descn,  eenigclyk  tôt  eca  eeuwige  gedenckcnisse  kennelvk  te 
wescn,  hoedat  onse  voorgacndc  coninghen,  administrateurs  van  de  gemeyne 
saecken,  gelyk  ons  de  historien  bei^Tsen,  altoos  geboren  syn  geveest  dese 
persooncn  te  vervoorderen  ende  tôt  staet  ende  grade  te  verhefTen  die  de  ge- 
meyntc  met  regt  en  de  daet,  heur  singulière  cloeckbcit,  ncerstigheid,  wysheydt 
ende  diei*ge1ycke  deughdelycke  werken  hadden  geholpen,  vervoordért,  vereert 
ofte  mette  wapenen  cloeckhcyc)  voorgestaen,  op  dat  sy  beur  nacomelingea 
soude  wescn  ceneu  spiegel  ende  excmpel,  d*welck  sy  naer  souden  volgen  ende 
daer  door  die  andcre  cloccke  geesten  eenen  moet  ende  spoore  te  geeveu,  om't 
selve  naer  te  doen  ;  hier  uit  is  gesproten  de  dignitcyt  van  *t  ridderschap,  H 
reght  en  de  privilégie  van  goude  ringen,  diversche  croonen  ende  diergelycke 
d*een  deughls  ecrlycke  cieraten  te  mogen  dra;ren  ;  indier  vuegcn  hebben  ryck 
die  christenc  Keysers,  Coninghen  ende  Princcn  tôt  préemincntie  ende  dignî- 

(i)  Le  diplôme  original  de  Christiern  H,  roi  de  Danemarck,  est  rédigé  en 
flamand,  et  nous  reproduisons  la  copie  délivrée  en  1660,  sur  laquelle  se 
trouve  :  •  Gecollationnecrd  met  het  ori^-ineel  in  parquement  gescbreven,  ge- 
teekend  en  gezegcld  als  boven,  ende  conform  bevonden.  (Get.)  :  Quod  attester, 
J.-C.  Hàes,  Notarius  Pca»  1660.  • 

(2)  Le  diplôme  original  de  Charles  V  est  rédigé  en  langue  laUne.  Nous 
donnons  ici  la  traduction  française  authentique  sur  laquelle  se  trouve  :  c  Col- 
lationné  cette  copie  sur  son  original,  et  trouvé  en  substance  d*accorder' 
A  Anvers,  le  premier  avril  174i.  (Signé):  Quod  attestor,  J.  F.  HEBl^NS, 
J^ot»  Pub»  17ii.  » 

Les  passages  que  nous  transcrivons  en  latin  sont  extraits  de  Toriginal  même. 


COCQUIEL   DE  TER   HBIRLEIRE.  273 

tei't  opgevuert  degene  sy  hûerliens  aldergetroawighste  eude  oprechtste,  ende 
om  de  gemeynte  te  administreereD  ende  beschermcn  aldercloeckste  ende 
neirstighste  bevonden  te  wesen;  opdien  voet  syn  gemacckt  de  Hertogen, 
marckgraven,  graven,  vryhceren  ende  Ridders  ;  macr  aengesieR  datalle  dingeu 
met  ter  tydt  veraoderen  ende  want  somteyts  van  treiïelycke  ende  cloecke 
oaders  gheboren  worden  cleenmoedigc  ende  trughe  kinderen,  somtyds  ook  de 
welvermaerde  geslachten  beel  in  baer  selven  te  niet  ^^tn^sookebben  de  Conifi' 
çhen  ende  Princen  gobt  ende  bedeltck  gevondem  desé  loffelycke  manieke 

VAH  DOEKE  VAN  BEÛR  V0ORHOUDEREN,   WEDEROM  TE  VEBN1EUWEM,  Op  dat  Sy  OOk 

door  aisucken  middel  de  menschen  Soudan  verwecken  om  de  deught  maer  te 
ombelsen,  uit  oorsaeck  van  welcke  wy  Cbristiernus  Coninck  wi  II  en  de  dier- 
gelyk  de  Jonckheyt  tôt  loffelycke  oeffeninge  eenen  moet  geéven  ende  de  naer- 
comelingen  een  getulgenisse  lacten  van  de  deugd  ende  cloeckheydt  van  som- 
mige  persoonen  tôt  onser  kennisse  door  't  rapport,  van  geloofweerdige 
mannen  gecomen  synde,  bebben  uit  onsen  eygen  wilie,  bewegen,  rypen  raedt 
ende  door  onse  conincklyke  macbt  ende  aucthoriteyt,  om  benr  sonderlinge 
cloeckhcit,  getrouwigheit  tôt  bunnen  Prince,  ende  oprecbtighey t  genobliteert  ; 
nobliteerenende  maeckek  EdeimaMendeKmDEhs^  miisdeesen.  onse  welheminde 
Michiel  van  Cocquiel  den  jongen,  ende  Nicolaeê  van  Cocquid,  eygbcn  gebroe- 
ders,  wiEzis  oudebs,  gelyk  wy  versiaen  hebbeiè^  altoos  geweest  zyk  onder  heûr 
medeborgert  van  goeden  naeme,  faeme  ende  van  grooter  estimatie^  in  voegen 
ende  maete  dat  synliens  ende  beur  kinderen,  soo  die  geborcn  syn,  als  ook  die 
nogh  suUen  geborcn  worden,  ende  buerliens  kintskinderen  ende  afcomc- 
lingen  in  de  recbte  Unie  door  onse  conincklyke  auctboriteyt  versien  synde 
ntllen  mogen  ende  behooren,  ten  e(uwighen  daeghe,  geheelen^  gehauden  ende 
geacht  worden  voor  edelliens  ende  gëert^  als  gesprotem  uit  edelen  geslachte, 
met  allen  des  edelsdoms  prerogativen,  privilegien,  recbtcn  ende  vrybeden,  tôt 
een  eeuwigb  teecken  van  \^elck  —  soo  geeven,  approberen  ende  firhebeii  wy 
uit  deselveonse  conincklyke  auctboriteit  de  voon.broeden  van  Cocquiel  ende 
heur  afcomelingen,  eenen  scbild  met  de  wapen  aen  beurlieden,  —  die  st  tôt 

NOCH  TOB  OOCK  GEHADT  HBBBEII ,  als  GEKOMEIC  8TNDB  VAN  GOEDEN  ENDE  TREFFELYCKEN 

lUTSE,  —  ende  eenen  belm  met  traellikens  openstaende  ;  den  scbilt  is  in  twee 
deelen  gedeylt, in  V  opperste  deel  wesende  van  roode verKC,  staet  eenen  geilon 
gouden  opspringenden  leouwe,  hebbende  op  syn  booft  een  goude  croone  ende 
syn  baekhuys  openstaende;  in  H  onderste  dcel  synde vaii  silvercn  verwc.  siet 
meo  dry  grasgroene  claverblacykens  metgroenc  steeltkens  ende  ditalles  sonder 
admistie  of  bydoen  van  eenige  andere  colenren  uict  dan  dat  den  gouden  leeuwe 
voor  io  *t  bangende  ende  langhste  van  syn  hair  is  soetiens  doortrokken  met 
sommige  streepkens  uit  den  swerten,  gelyck  ook  de  claverblacykens  syn  met 


274  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

liniekens  uit  deo  swerte  ommetrokken;  voort  begcercn  wy  dat  *t  deexsel  enit 
behangsel  vau  deo  helmc  sal  weesen  metgelyckeproportie  van  roode  en  aiWere 
verwe  gelyk  den  grond  en  *t  veldt  van  den  schllt,  ende  dat  uit  het  oppcrstc  Tan 
den  helm,  door  eenen  rooden  vroock,  synde  ook  van  roodc  enfle  silvere  verre, 
ultkycken  sal  eenen  halven  gonden  gecroonden  leeuwe,  nitstreckende  eéne 
roode  tonge.  en  hebbendein  zyn  nitterste  clauwe  cen  gonde  claverbladt,  al  niet 
sonder  eenmerckelyk  prefagie  ende  voor  teeken  dat  sy  van  nataere  snllen  wesen 
leeuwen,  datis  teseggen  gedachtigderweldaeden  endebeneflcicn  dieboerliens 
bewesen  syn,  ende  dat  sy  voor  de  justitie,  ende  gcrecbticbbeid  sullen  stryden 
als  leeuwen,  veesende  stoat,  getroa^igh,  daockbaer  ende  medeleydigb  mette 
oodtmoedighen  ende  verworpen  ;  mette  claverblaeykens  sullen  sy  hier  inné 
gelycken,  dat  g-^Iyck  op  deselve  nooyt  eenig  serpent  bevonden  enwort,  maer 
syn  ter  coutrarien  goet  ende  seerbehulpightegenallefenyncn,  also  hopen  ende 
betrouwen  wy  datsylieden  met  aile  neerstigheld  sullen  scbouwen  endevlieden 
de  batenye  sonder  onder  ben  menschclyck  geslagt  *t  meeste  gebreck  ende 
quaet  eude  dat  dcur  bèur  L.  presenti^  aile  ondeughdelyke  en  oneerlycke  ma- 
nieren  sullen  gekrenckt  ende  verbetert  worden.  De  voôrs.  wapenen  magb  een 
igelyck  sien,  scer  wel  ende  net  gescbildert  in  't  middelste  van  desen;  willende 
ende  verclaerende  uit  onse  cooincklyke  auetoritbeit  de  voôrs.  van  Coeqniel, 
bcur  kindcren  ende  kintskinderen  sullen  ten  eeuwigbe  dagen  mogen,  —  dese 
HEUBDER  ArKOMST  WAPEKEN,  —  geuieteu  gebruycken  ende  deselve  in  *t  gemein 
ende  particulier  toonen  voor  aile  Goningben,  Princen,  Potcntatcn»  beerenende 
Edelliens  in  vendelen,  scbilden,  tenten.  begracvenissen,  signetten,  ringen, 
édificien,  huisraet  ende  in  aile  plaetsen  totvermeerderinge  van  heure  eereende 
verclaeringbe,  companien,  tournoymenten,  steeckspelen,  diergelyke  exercitien, 
spelen,  ende  cryscbgelycke  oeffeningen,  wat  naeme  sy  oock  souden  mogen 
hebben,  sonder  dat  bun  daer  iemande  tcgens  sal  mogen  opponeeren.  daerop 
spreeckcn,  ende  heùr  L.  daer  afberlspen  ofle  belasteren.  Voorts  dat  sy  heûr  in 
aile  geseischap,  raedt  ende  vergeiringen  sullen  mogen  met  de  edelliens  ende 
met  hciirlieden  iengelycke  en  de  beboorlyckc  plaetsen  verkiesen,  dat  sy  silHen 
genieten  aile  vryheden,  privilegicn,  eeren,  exemptien,  ende  liberteytèn  de 
wéUke  de  andere  ende  van  oudU  edelliene^  de  beele  christene  weirelt  door, 
't  sy  in  oft  buyten  van  recbtsofte  costuym  wegeo,  in  eeniger  manieren,  gebruyc- 
ken, genieten  ende  gauderen,  begeirende  op  allen  een  iegelyck  die  hier  mede 
eenighsints  souden  moghen  vercorten  geinteresseert  wesen  dat  zy  deese  des 
edeldomsgifte  procederende  uit  deugdelycke  verdiensten,  onsen  vryen  wflle 
ende  conincllycke  aucthoriteyt  sullen  houden  ende  weysen  weirdfghlyk  en 
volmaeektélyken  gedaen  te  zyn,  ende  dat  zy  de  voôrs.  van  Coeqniel  ende  hear 
afcomelittgen  in  aile  vergaederinge,  exercitien  privât  ofte  ghemeyne  spelen, 


COCQUIEL  DE  TER  HBIRLBIRB.  275 

sullen  eeren,  achten,  verclaaren  ende  proclameeren  —  als  van  octs  emde 
cBBOOREN  EEDELLiENS  ;  —  dcselve  în  aile  vermaenende  verveirderende  tôt 
eerelycke  eode  deugdelycke  oeffeningeo,  eeD  Edelman  cnde  Ridder  toebe- 
hoorende. 

Jn  teecken  ende  firmatie  van  de  welcke  soo  hebben  wy  acn  deese  onse  bric* 
ven  metonser  bandtonderteekentoock  onsen  segel  doen  hangen. 

GegheveD  THantwerpen  den  acht  en  twinticbsten  july,  anno  duisent  vyf  bon- 
dert  ende  een  en  twinticb. 

{Onderîukend)  Chrutiernus,  etc.,  etc. 

Charles,  par  la  gr&ce  de  Dieu,  empereur  des  Romains,  toujours  auguste, 
roi  de  Germanie,  d'Espagne,  des  Deux-Siciles,  de  Jérusalem,  Hongrie,  Dal- 
matie,  Croatie,  des  Isles-Baléarcs,  Sardaigne,  Isles-Fortunées,  terre  ferme  et 
de  la  mer  Océan,  etc.,  archiduc  d'Autriche,  duc  de  Bourgogne,  Lorraine^ 
Brabant,  Limbourg,  Luxembourg,  Gueldres,  Wirtemberg,  etc.,  comte  de 
Habsbourg,  Flandre,  Tirol,  Artois  et  Bourgogne,  Pallatin  d*Hainaut,  Hollande^ 
Zélande,  Forez,  Kibourg,  Namur  et  Zutphen,  Landgrave  d'Alsace,  marquis  de 
Borgouw  et  du  Saint-Empire,  etc.,  prince  de  Suède,  etc.,  seigneur  de  la  Frise, 
Molina,  Salines,  Tripoli  et  Malines,  etc. 

Notre  Gr&ce  Impériale  et  salut  soit  à  Nos  fidèles  et  amez  Michel  et  Nicolas 
de  Cocquiel.  Nous  trouvons  convenable  à  Notre  Ail  esse  Impériale  de  gratifier 
par  Notre  munificence  et  libéralité,  ceux  qui  se  sont  signalés  par  une  vie 
louable. 

Ainsi  réfléchissant  sur  la  probité  de  vos  mœurs,  votre  fidélité  que  vous  avez 
témoignée  envers  Nous,  Notre  Saint-Empire  et  Notre  Haute  maison  de  Bour- 
gogne, sur  les  agréables  services  crue  vous  Nous  avez  rendus  et  que  vous  êtes 
toujours  prêts  à  Noos  rendre,  c'est  pourquoi  Nous  voulons  vous  gratifier  par 
un  don  singulier  de  Notre  munificence. 

Ainsi  de  mouvement  propre,  d'un  propos  bien  délibéré,  avec  un  sain  consen- 
tement et  conseil  de  Nos  princes,  comtes,  barons  et  tous  Nos  autres  sujets  de 
Notre  Saint-Empire,  par  un  plein  Pouvoir  Impérial,  Nous  vous,  Michel  et 
Nicolas  de  Cocquiel,  frères,  comme  aussi  vos  fils  et  descendants  légitimes  des 
deux  sexes,  autant  nés  que  ceux  qui  seront  à  naître,  avons  créés,  faits,  érigés^ 
ordonnés  et  constitués  en  Nos  nobles  du  Saint-Empire  et  par  la  teneur  de  ces 
présentes.  Nous  vous  créons,  faisons,  érigeons,  ordonnons,  et  constituons 
nobles,  avec  le  nom,  titre,  degré,  faisceaux  et  dignité  de  noblesse,  et  selon  la 
qualité  de  la  condition  humaine,  Nous  vous  disons  et  appelons  Norles,  issus 

DE  RACE,  maison,  PARENTÉ  NOBLE,  DEPUIS  QUATRE  AVEUX  PATERNELS  ET  MATERNELS 

procréés,  et  Nous  voulons  que  vous  soyez  ainsi  dits,  appelés,  tenus  et 


276  LA   MLGIQUE  HÉRALDIQUE. 

RÊMJTÉA  VÎ'm  CHACUN,  DE  QUELLE  GONDITION,  PIÉÉMIMENCE,  tTAT,  DE6AÉ  OU  DKRni: 

qu'il  son  (1). 

Mous  Statuons  par  Notre  présent  édit  Impérial,  et  décrétons  expressémcDi 
que  vous,  susdits  Michel  et  Nicolas  de  Cocquiel,  frères,  vos  fils,  héritiers  et 
descendants,  dès  à  présent  jusqu'à  perpétuité,  en  chaque  lieu  et  terre  tant  en 
justice  que  dehors,  dans  les  affaires  spii  ituelles  et  temporelles,  ecclésiastiques 
et  profanes,  comme  aussi  de  toutes  autres  desquelles,  dans  ces  présentes,  une 
mention  spéciale  se  puisse  faire,  de  même  en  tout  et  chaque  exercice,  négoec 
et  acte,  vous  pouvez  et  devez  Jouir,  et  vous  servir  des  honneurs,  dignités, 
oflSces,  droits,  libertés,  marques  d*hooneur,  privilèges,  grâces  et  induites, 
desquels  Ko$  autres  Nobles  du  Saint-Empire  procréés  de  Noble  Lignée  depuis 
quatre  ayeux  paternels  et  maternels  jouissent  et  s'en  servent  de  droit  ou  par 
coutume.  Et  pour  que  Tétat  de  votre  noblesse  paraisse  plus  clairement.  Nous 
vous,  susdits  Michel  et  Nicolas  de  Cocquiel,  vos  fils,  héritiers  et  descendants, 
avons  permis,  donné  et  octroyé  les  armes  souscrites,  à  savoir  : 

Un  écnsson  divisé  en  travers  en  deux  parties  égales,  dont  à  la  partie  infé- 
rieure dans  le  champ  de  couleur  argentine,  sont  placées  trois  feuilles  de  trèfle, 
une  dessous,  les  deux  autres  dessus,  en  forme  triangulaire  ;  à  la  partie  supé- 
rieure de  IVcusson  dans  un  champ  de  gueules,  il  parait  un  lion  de  coulenr 
d*or,  couronné,  avec  la  gueule  ouverte  et  une  queue  de  léopard,  courbée  en 
dessous  et  sur  le  bouclier,  il  y  a  uu  casque  orné  d'une  bande  de  couleur 
argentine,  laquelle  est  entortillée  d'un  ruban  rouge,  dont  au  sommet  la  partie 
inférieure  un  lion,  de  couleur  d'or,  couronné,  la  langue  avancée  hors  U 
gueule,  la  queue  courbée  en  dessous,  tenant  avec  le  pied  droit  un  trèfle, 
s'avance,  comme  il  est  dépeint  plus  clairement  au  milieu  des  piéscntes. 

Par  la  teneur  de  ces  présentes.  Nous  vous  les  promettons^  donnons  et 
octroyons  de  rechef;  Voulant  et  décrétant  que  vous  susdits  frères  de  Cocquiel, 
vos  fils,  héritiers  ou  descendants  mentionnés,  tiendrez  et  porterez  ces  inscrites 


(1)  Vos  Ptos  Mjchaèlem  et  Nicolaum  fratres  de  Cocquiel,  filiosq.  et 

descendantes  Vrôs  légitimes  utriusque  sexus,  tam  natos  quam  nascituros  in 
infinitum  in  Nostros  et  Sacri  Imperii  viros  Nobiles  créavimus,  feciraits, 
ereximus,  ordinavimus  et  constituimus ,  ac  tenore  presentium,  creamas, 
facimus,  erigimus,  ordinamus  et  constituimus,  uobilitatisque  nomiup,  titulo, 
gradu,  fascibus  et  dignitate  elementer  insignimus  et  juxta  qualitatem  condi- 
tionis  humaiis. 

Nobiles  tamquam,  de  nobili  génère,  domo,  parenticac  nobilium,  a  quatuor 
avis  paternis  et  maternis  procreatos,  dicimus,  nominamus,  ac  ab  universis  et 
singulis  cujuscumque  conditionis,  prs^eminentise,  status,  gradus  ant  dignitatis 
existant,  dioi,  nominari,  haberi,  tcneri  et  rcputeri  volumus. 


COCÛUIEL   DE  TER   HEiRLElRE.  377 

marques  d'armes  à  perpétuité  et  que  vous  puissiez  user  et  vous  servir  de  ces 
armes  en  tout  et  chaque  acte  et  expédition  selon  la  coutume  des  nobles  tant  en 
sérieux  qu'en  divertissement  dans  le  jeu  tournois,  jeu  de  lance  et  bataille 
d'icelle,  chaque  con.bat,  tel  qu'il  soit,  dans  les  étendards,  tentes,  sur  vos 
cachets,  anneaux,  monuments,  édifices,  sépultures,  sur  vos  meubles  et  en 
toute  au. re  chose  selon  votre  volonté  arbitraire,  sans  quelque  contradiction. 
Vous  ierez  capable  à  subir  et  recevoir  toutes  les  exemptions^  libertés,  privi- 
lèges, dispenses  de  toutes  charges  réelles  et  personnelles,  de  même  à  recevoir 
1rs  droits  en  coutumes  desquels  les  autres  nobles  du  saint  Empire  nés  et  pro- 
crées de  quatre  ayeux  paternels  et  maternels  jouissent  et  s*en  servent  soit  par 
coutume  ou  de  droit.  Nous  ordonnons  à  chaque  Prince,  autant  ecclésiastique 
qoe  séculier.  Archevêques,  Evéques,  Ducs,  Marquis,  Comtes,  Barons,  Cheva- 
liers, Nobles,  Guerriers,  Vassals,  Capitaines,  Vice-Recteurs,  Avocats,  Préfets, 
Procureur  officiai.  Juges  criminels,  Bourgmaltres  ,  Conseilhrs,  Hérauts 
d'armes.  Bourgeois,  Communautés  et  à  tous  nos  sujets  du  Saint-Empire  comme 
à  nos  fidèles  et  amés  de  quels  état,  degré,  ordre  et  condition  ils  soient  de  vous, 
susdits  Michel  et  Nicolas  frères  de  Cocquiel  avec  vos  héritiers  et  descendants 
mentionnés,  laisser  user  et  jouir  de  cet  ennoblissement  et  concession  d'armes, 
tranquillement  sans  interruption,  autant  qu'il  chérissent  notre  grâce  et  qu'ils 
craignent  d'encourir  l'amende  de  vingt  marcs  d'or  pur,  dont  la  moitié  sera 
sans  rémission  pour  le  fisc  Impérial  ou  Notre  trésorier  ;  Pautre^partie  sera  pour 
l'usage  de  celui  ou  ceux  qui  auront  souffert  l'injure  et  cela  autant  de  fois  qu'ils 
contreviendront  ces  ordres. 

Ces  lettres  patentes  souscrites  de  Notre  main  et  munies  par  Notre  cachet  en 
confirment  le  témoignage.  « 

Données  dans  notre  ville  de  Tolède  le  dix  du  mois  de  janvier.  Pan  de  notre 
seigneur  mil  cinq  cent  trente  neuf,  le  dix-neuvième  de  Notre  Empire  et  le 
vingt  troisième  de  Notre  règne. 

{Était  soussigné  Charles.) 

Et  puis  dans  le  pli  :  Par  le  mandement  propre  de  Notre  Majesté  Impériale  el 
Catholique. 

(Soussigné)  de  Bernburger. 

Nicolas  de  Cocqliel,  épousa  Marguerite  de  la  Croix,  d'uiit' 
famille  originaire  de  l'Artois,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Nicolas,  qui  suit  IV. 

B.  Adrien  de  CocgriEr,  lirencir  es  lois,  mort  sans  alliance,  le 
17  février  ioGScl  inhumé  en  Tégliso  Saint-Jacques  à  Anvers. 


ils  U   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

C.  Eustachc  de  Cocquiel,  seigneur  de  Lillo  et  de  Beirendrecht, 
épousa  Marguerile  de  Ransl,  sœur  de  la  femme  de  son  frère  Nicolas, 
dont  quatre  enfants  : 

a.  Christophe  de  CocouicLf  épousa  Elisabeth  de  Yrimerssen,  fille  d'Arnonld 
et  d*Helwige  van  Holtmolen,  fille  de  Libert  et  d*HeIwjge  de  Braeekhuuse,  dont 
une  fille  : 

Isabelle  de  Cocquiel,  qui  épousa  Mathieu  Butkens,  dont  trois  enfants: 

l.  Christophe  Butkens.  épousa  N.  d'Aussy. 

t.  Pierre  François  Butkxns. 

3.  Anne  Marie  BuTKBf  8.  morte  en  1625. 

b.  Marie,  qui  épousa  Pierre  Butkens,  président  de  la  chambre  des  comptes 
du  Brabant  en  1574,  mort  le  5  Juin  1588,  dont  deux  enfants  : 

1.  Mathiea  Bunu:»,  épousa  sa  cousloa  germaine  IsabeUe  de  Cocquiel.  flUe  de 
Christophe. 

2.  Marie  Butkbns,  épousa  François  Vasseur,  seigneur  de  Marlensart,  morts  sans 
postérité  en  1613. 

C.  Anne,  dame  de  Lillo,  épousa  Paul  van  Dale,  seigneur  de  Zuydland,  Gis 
d'Arnould,  trésorier  d'Anvers  et  de  Josèphe  Tcirlincx  (1). 

Le  testament  par  lequel  elle  institua  la  seigneurie  de  LlUo  en  majorât,  fut 
passé  à  Anvers,  devant  le  notaire  De  Roux,  le  i6  octobre  i5o3,  et  son  codicile 
à  Louvain  le  24  Juin  1595,  par  le  notaire  Van  Zamele,  de  TUniversité. 

d.  Catherine,  épousa  l**  Biaise  de  Bejar,  seigneur  de  Westacker  etd*Oost- 
hoven,  lils  de  Biaise  de  Bejar,  seigneur  des  susdits  lieux  et  de  Clara  di 
Soria  (2.)  2«  Jacques  de  Nieulandt  et  3*  au  mois  d*août  1651,  Jean  de  Miraoda 
de  la  Loo,  beau-frère  d'Aionzo  di  Sahmanca. 

IV.  N1COL.AS  DE  CocQuiEL,  mort  le  24  juillet  1564  et  inhumé 
avec  sa  femme  en  Téglise  de  Sainte -Walburge  à  Anvers, 
épousa  Elisabeth  de  Ranst,  sa  belle-sœur,  dont  cinq  enfants, 
savoir  : 

A.  Elisabeth,  qui  épousa  le  peintre  Gaspard  de  Crayer;  ils  n'eurent 
pas  d'enfants. 


(1)  Voir  k  la  tin  de  Tarticle  le  crayon  généalogique  de  la  famille  tan 
Dale. 

(2)  Voir  également  plus  bas  ce  croquis  généalogique. 


GOCQUIBL   DE  TER  HEIRLEIRE.  279 

B.  Anselme,  qui  suit,  V. 

C'  Jacques,  dont  la  descendance  suivra  après  celle  de  son  frère 
Anselme,  V. 

D.  Nicolas,  dont  la  descendance  suivra  après  celle  de  son  frère 
Jacques,  V. 

E.  Thomas  de  Cocquiel,  épousa  Anne  de  Ruyter,  dont  une  fille  : 

Sara,  religieuse  aux  Ralcons  à  Anvers,  morte  le  iA  octobre  1616. 

V.  Anselme  de  Cocquiel,  mort  le  10  février  1619,  et  inhumé 
avec  sa  femme  et  ses  parents  dans  le  même  caveau  à  l'église 
de  Sainte- Walburge  à  Anvers,  épousa  Elisabeth  Gillis,  morte 
le  23  mai  1603,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Baptiste,  qui  suit,  VI. 

B.  Anne,  épousa  Jean  d'Oostain,  receveur  du  prince  d'Orange. 

VI.  Jean  Baptiste  de  Cocquiel,  mort  à  Anvers,  le  11  sep- 
tembre 1627,  épousa  à  Anvers,  le  23  avril  1895,  Madeleine 
Borrekens,  dont  entre  autres,  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Baptiste  de  Cocquiel  ;  il  était,  en  1646,  doyen  du  vieux 
serment  des  arbalétriers,  à  Anvers  (i). 

B.  Grégoire  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  en  4603, 

C.  Laurent  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  le  20  juillet  1606,  mort  en 
i660,  abbé  de  Saint-Michel. 

V-  Jacques  de  Cocquiel,  épousa  Adrienne  Ryers,  fille  de 
Jean,  seigneur  de  Spelhove  et  d'Oirschot  et  d'Adrienne  Peys- 
mans,  proche  parente  de  Charles  de  Cocquiel  et  de  Marie 
Grammye,  mentionnée  dans  la  troisième  branche,  dont  un 
fils,  Jacques,  qui  suit,  VI. 

VI.  Jacques  de  Cocquiel,  épousa  Catherine  Hellemans,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Elisabeth,  prieure  du  couvent  des  Falcons,  h  Anvers,  morte  le 
13  février  4643. 

(i)  Oaderman  en  Deken  van  den  ouden  Voetbogenhof  tôt  Antwerpen,  io 
d€Djaerlfti6. 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  lU.  19 


S8(k^  LA  BELGIQUE  HÉBALDIQUE. 

B.  Jacques,  qui  suit,  VII. 

VIL  Jacques  de  gocquibl,  mort  le  20  octobre  1661,  et  in* 
humé  avec  sa  femme  dans  l'église  de  Saint-George,  à  Anvers, 
épousa,  le  20  juin  1658,  Marie  Wouters,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  Isabelle  Marie,  morte  le  iS décembre  4705,  et  inhumée  avec  sdn 
mari  dans  Téglise  de  Saint-George  à  Anvers,  épousa  Nicolas  Naulaers, 
margttiller  de  Saint-George,  mort  le  48  septembre  4703. 

B.  George  de  Cocqctel,  licencié  es  lois,  mort  le  ââ  novembre  4720, 
épousa  Marie  Catherine  van  der  Plancken,  morte  le  34  mars  4734,  fille 
d'Adrien  van  der  Plancken,  mort  le  4*' janvier  4688  et  dlsabelle  van 
den  Bosch,  morte  le  42  juillet  4674.  Ils  furent  inhumés  dans  le  même 
caveau  à  la  chapelle  du  Vénérable  de  Téglise  de  Saint-George  à 
Anvers. 

Ils  eurent  deux  enfants  : 

a.  Susanne,  morte  jcane  le  37  octobre  1737  et  inhumée  dans  le  caveau  de 
ses  parenté. 

^.  Alexandre  de  CocomEL,  chanoine  du  chapitre  de  Soignies.  Il  fut,  repré- 
senté par  le  chanoine  Antoine  Leeheu,  le  parrain  d*Eugène  Charles  Alexandre 
Antoine  Marie  de  Gocquiel  de  Ter  Heirleire,  né  à  Bruxelles  et  baptisé  en 
réglise  de  Saint-Jacques-sur-Gaudenberg,  le  31  Janvier,  i770  ;  Il  était  filS 
d*Arnaud  Charles  de  Gocquiel,  seigneur  de  Ter  Heirleire  et  de  Toelbrant, 
mentionné  à  la  troisième  branche  et  de  Jeanne  Marguerite  Bartholomé  de 
Wilde. 

U  était  le  dernier  m&le  de  la  seconde  branche  qui  s'éteignit  en  Inû 

V.  Nicolas  de  Gocquiel,  épousa,  le  21  juHlet  1564,  Anne 
Noblet,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  David  de  Gocquiel,  mort  sans  alliance. 

B.  Anne,  épousa  le  45  juillet  4606,  Jacques  Wellens. 

G.  Jean  de  Gocquiel,  épousa  Susanne  Mertens,  dont  il  n'eut  pas 
d^enfants. 

D.  Henri,  qui  suit,  VI. 

E.  Nicolas  de  Gocquiel,  épousa  4^^  Jeanne  de  Vetter,  dont  il  n*eni 
pas  d'enfants  ;  2<>  Ida  TSerclaes,  dont  deux  fils  : 


COCQUIEL  DE  TER   HEIRLEIRE.  281 

a.  Hugo  DE  CocqcieL,  baptisé  Corneille,  religieux  dé  Saint-Michel,  né  ^  Paris, 
en  1609,  mort  à  Anvers  le  7  Juin  1634. 

b.  Jean  de  Cocqutel,  épousa  Cornélie  Daems. 

VI.  Henri  de  Gogquiel,  né  à  Anvers,  épousa  Marie  Grespel, 
alla  s'établir  à  Lille  et  eut  dix  enfants,  dont  entre  autres  : 

A.  Madeleine,  épousa  Pierre  Paul  de  Cocquiel,  seigneur  du  Val, 
mort  sans  postérité  à  Tournai,  il  était  fils  de  Paul  de  Cocquiel,  sei- 
gneur du  Val  et  de  Marie  Binoy .  (Voir  à  la  première  branche,  page  271 .) 

B.  Jacques,  qui  suit,  VII. 

Les  autres  enfants  moururent  en  bas  âge  ou  sans  alliance. 

VIL  Jacques  de  Cocquiel,  épousa  Anne  de  Berchem,  dont 
cinq  enfants  morts  en  bas  âge  à  l'exception  de  Jean-Baptiste, 
qui  suit  VIIL 

VIII.  Jean-Baptiste  de  Cocquiel,  officier  au  régiment  espa- 
gnol Kercken,  mort  à  Ostende  en  1706,  quelques  mois  avant 
le  siège  de  cette  ville.  Il  épousa  Anne  Montreuil  dont  il  eut 
dix  enfants.  Neuf  moururent  en  bas  âge,  une  seule  survécut, 
savoirs 

Marie  Anne  Thérèse,  épousa  à  Lille,  Nicolas  Mars,  dont  elle  n'eut 
pas  d'enfants. 

Xrolslènie  Branehey  existante* 

III.  Michel  de  Cocquiel,  le  jeune,  troisième  fils  de  Michel, 
dit  le  vieux,  né  à  Tournai  en  1468,  épousa  Jeanne  de  Martins, 
née  à  Tournai  en  1471;  ils  s'établirent  à  Anvers,  vers  1518 
et  eurent  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Renaud,  qui  suit,  IV, 

B.  Thierry  de  Cocquiel,  chanoine  à  Notre-Dame  de  Tournai. 

C.  Charles  de  Cocquiel,  dont  Tarticle  suivra  IV,  après  la  descen- 
dance de  son  frère  Renaud. 

D.  Jacqueline,  morte  en  1563  et  inhumée  près  de  son  (ils,  Ambroise, 
dans  la  chapelle  de  Saint-Antoine  de  réglise  SaintrJacques  à  Anvers, 
épousa  Lazare  Tucher,  conseiller  de  Tempereur  Charles  V,  et  de  Phi- 


iSi  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

lippo  U,  mort  en  février  1563  à  Fâge  de  72  ans.  Il  fut  inhume  en 
l'église  des  R.  P.  Récollets  à  Anvers,  avec  Tépilaphe  suivante  qui  se 
trouvait  sur  une  lame  de  cuivre  à  droite  du  grand  chœur.  (Voyez 
Swertius  P»  469,  et  le  Théâtre  sacré  du  duché  de  Brabant,\o\.  2,  P»  iiî.): 

D.    0.    M.    S. 

Lazaro  Tucher,  Garolo  V.  Imp.  ac  Philippo  II.  Hispp.  Re|(i  a  coosiliis, 

Equest.  ord.  viro  antiquo  et  Dobili  apudNoricos  geDere  prognato,  in  quo  Wolf- 

gaogus  Tucher  an.  Sal.  Cl3.  C.  XCVIII.  Equestri  Henrici  VI.  Imp.  Norim- 

bergae  Victor  palman  mevitus,  Clariss.  familix  ac  nobilitatis  columen  posterLs 

suis  prsluiit  ;  quœque  post  ann.  CIq.  GCG.  LXIV.  ad  uoum  Bertholdum  re- 

dacta,  nulla  ex  co^juge  Anna  de  nobili  gente  megenthala  relicta  proie,  plane 

foret  extincta^  ni  seni  Deus  ipse  Opt.  Max.  sorte  ad  aras  consultas  repeteadi 

coqjugii  author  extitisset,  oujus  numen  secutus  senex  tum  sexagenariis  IV. 

filiis  et  totidem  Gliabus  ex  Anna  uxore  Bertboldi  Peintzing  viri  Cl.  F.  suscep- 

tis,  féliciter  eamrestituit  instauravltque.  JacobriaCocooiel  conjugi  car.  et  slbi 

viva. 

H.     H.     P.    C. 

ViTit  ille  annos  LXXII.  diem  supremum  clausit  Antverpiae  anno  CIq.  b. 
LXIII.  non.  febr. 

Hspc  cum  vixisset  ann Ex  bominum  vlta  migravit 

ann. 

Les  deux  auteurs  cités  ci-dessus  ajoutent  : 

H  faut  observer  ici  que  Jacqueline  Cocquiel  mourut  vers  le  même  temps  et 
qu'elle  ne  put  être  enterrée  dans  le  même  tombeau  où  gisait  son  mari.  Son 
corps  fnt  donc  enseveli  dans  Téglise  Saint- Jacques,  à  c6té  de  son  fils  Ambroise. 
Elle  avait  eu  dessein  de  mettre  des  vers  latins  sur  le  tombeau  de  son  mari  ; 
mais  comme  à  cause  du  trop  petit  espace  sur  la  pierre  sépulchrale  elle  ne  pnt 
les  y  mettre  qu*en  fort  petits  caractères  à  peine  lisibles  d*en  bas,  on  a  posé 
Tépitaphe  en  prose  ci-dessus  mentionnée  à  la  place  de  ces  vers  (i). 

Les  descendants  de  Jacqueline  de  Cocquiel  et  de  Lazare  Tucher, 
s*allièrent  aux  d*Ursel»  aux  Schetz,  aux  de  Berchem,  aux  de  Cordes  et 
aux  Santa  Cruz  et  s'éteignirent  dans  la  quatrième  génération  (2). 

IV.  Renaud  de  Cocquiel,  né  à  Tournai  en  1498  épousa  An- 
Ci)  Voyez  ces  vers  dans  Swertius,  f»  iOO. 
(3)  Voir  page  399,  ce  crayon  généalogique. 


GOCQUIEL   DE  TER   HEIRLEIRE.  288 

toinette  Thérissart,  dame  d'Aischval,  née  à  Tournai  en  1509, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Anne,  née  à  Tournai,  en  1528,  morte  le  43  février  1649,  et  inhu- 
mée dans  la  chapelle  de  Saint-Norbert  (grande  nef)  de  Téglise  abba- 
tiale de  Saint-Michel  à  Anvers,  épousa  Luc  de  Hailiie,  qui  fut  frappé 
de  bannissement  en  1567  et  mourut  en  exil  (1). 

B.  Marie,  morte  le  S  juillet  1578,  épousa  le  â  juillet  1578,  l*"  Léo- 
nard de  Mcnciers,  alias  Menchier  (2).  ^  Egide  van  Wolfwinckel,  sei- 
gnear  de  Vosmar,  mort  le  26  mars  1594  et  inhumé  avec  sa  femme 
dans  l'église  de  Sainte- Walburge,  à  Anvers,  avec  épitaphe  et  quartiers. 

C.  Jean  de  Gocquiel,  seigneur  d'Aischval,  épousa  Péronne  de  la 
Hoûe.  Il  habitait  Ypres  et  se  mitenl566à  la  tête  des  bourgeois  de  cette 
ville  réclamantla  liberté  de  conscience  ;  il  avait  signé  le  20  septembre 
de  la  même  année  un  compromis  avec  le  comte  d'Egmont  ;  sa  signa- 
ture est  la  seconde  des  190  qui  figurent  sur  la  liste  complète  publiée 
dans  le  volume  II  des  Bydraegen  tôt  de  oudheidkunde  etc.  de  M.  Janssen 
de  Sainte- Anne  ten  Muyden. 

Jean  de  Coquiel  et  le  plus  grand  nombre  de  ses  cosignataires  émi- 
grèrent  en  Angleterre, 

Un  manuscrit  coté  N^X,  dans  la  bibliothèque  Harlégicnne,  au  musée 
britannique,  mentionne  aussi  comme  réfugié  à  Londres  en  1568,  An- 
toinc  de  Gocquiel  ;  ce  dernier  appartenait  à  la  branche  de  Tournai. 

IV.  Charles  de  Gocquiel,  né  à  Tournai  en  1S08,  épousa  à 
Anvers  : 

1"  Le  18  novembre  1835,  Anne  van  Achelen,  fille  d'Henri  et 
de  Ghisberte  Bays,  morte  à  Anvers,  le  11  octobre  1887  et 
inhumée  en  Téglise  de  Sainte  Walburge  à  Anvers  (3).  Son 

(1)  Voir  page  290,  ce  crayon  généalogique.  —  (2)  Idem,  idem. 

(3)  Les  armoiries  qui  figurent  au  milieu  de  la  pierre  n^y  furent  taillées 
qu'en  1697,  lors  de  Tinhumation  de  Jean  Baptiste  de  Gocquiel  ;  il  en  est  de 
même  de  la  divise  :  P(uàpa$^panowty  qui  est  ici  un  anachronisme;  elle  n'ap- 
partenait pas  à  la  famille  en  i 537  et  ne  fut  donnée  qu'en  1561.  Les  armoiries 
de  Gocquiel  et  d'Anne  van  Achelen,  sa  femme  se  trouvaient  sur  les  côtés  de  la 
pierre  :  Gocquiel  à  droite  et  van  Achelen  à  gauche. 

Sur  le  tombeau  de  Madeleine  de  Grève  sont  taillées  également  les  armoiries 
de  cette  dernière  et  celles  de  son  mari  et  on  n'y  trouve  pas  la  devise  (1558). 


t84  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQtIB. 

mari  dans  rintaDUon  de  se  faire  inhumer  auprès  cl*elle,  Gt, 
dès  cette  époque,  tailler  son  nom  dans  lapien^e  sépulchrale; 
mais,,  ainsi  que  sur  le  tombeau  de  sa  seconde  femme,  la  date 
de  son  décès  est  restée  en  blanc. 

On  nlnhuma  auprès  d'elle,  cent  soixante  ans  plus  tard, 
qu'un  de  ses  arrière-petits  enfants,  Jean  Baptiste  de  Gpcquiel, 
fils  de  Charles  et  d*Anne  de  Graen,  mort  à  Anvers  le  11  sep- 
tembre 1687. 

2°  Madeleine  de  Grève,  fille  de  Guillaume,  née  à  Anvers  en 
1S14,  morte  le  12  avril  16S8  et  inhumée  dans  Téglise  de  Saint- 
Jacques  à  Anvers. 

Cocquiel  est  du  nombre  des  citoyens  illustres  qui,  au 
XVP  siècle  se  dévouèrent  à  raflfranchissement  politique  et  re- 
ligieux de  leur  patrie. 

Il  était  aumônier  de  la  ville  d'Anvers  et  affilié  au  parti  mar- 
tiniste^  parti  politique  plus  que  religieux,  qui  se  distingua  par 
sa  modération  et  son  opposition  à  toutes  les  extravagances  et 
à  toutes  les  horreurs  dont  cette  époque  est  souillée.  Ce  parti 
contribua  notamment  en  1566  à  empêcher  le  pillage  et  la  des- 
truction de  Tabbaye  de  Saint-Michel  et  de  l'hôtel  de  ville 
d'Anvers. 

Charles  de  Cocquiel  était  un  des  anciens,  un  des  chefs  du 
parti  martiniste  et  les  médailles  en  or,  en  argent  et  en  bronze, 
frappées  à  son  effigie  en  1861,  sur  la  gravure  du  célèbre  Ste- 
phanus  Hollandicus,  dont  la  Revue  de  Numismatique  belge, 
tome  I,  3"^  série  donne  la  reproduction,  fut,  à  cause  des  ser- 
vices signalés  qu'il  ne  cessa  de  rendre  à  la  sainte  cause  de  la 
liberté,  un  hommage  spontané  de  ses  concitoyens,  à  sa  pru- 
dence, à  son  courage,  à  sa  modération  et  à  sa  persévérance, 
qu'ils  ont  caractérisés  et  qualifiés  par  la  devise  dont  ils  ont, 
sur  le  revers  de  la  médaille,  entouré  ses  armes  :  —  Pas  à  pas, 
passons.  —  devise  que  la  famille  n'a  jamais  réclamée  comme 
faisant  auparavant,  partie  de  ses  armoiries.  De  plus  ils  adop- 


COCQUIBL  DE  TER  HEIRLEIRE.  295 

tent  la  manière  vulgaire  et  flamande  d'écrire  le  nom  —  Çarl 
Cœkiel. 

Cocquiel,  quoiqu'adversaire  ardent  du  despotisme  politique 
etjreligieux  qui  écrasait  sa  patrie,  est  resté  catholique,  il 
nous  en  fournit  lui-même  la  preuve  : 

Il  fit  ériger  à  Madeleine  de  Grève,  sa  seconde  femme,  un 
tombeau  en  l'église  de  Saint-Jacques,  à  Anvers ,  et  il  s*y 
réserva  une  place  à  côté  d'elle. 

Voici  l'épitaphe  qu'il  fit  tailler  sur  la  pierre  placée  au  com- 
mencement de  la  petite  nef  : 

D.  0.  M. 

HoDestiss.  MatroDs  MACDELEHiE  de  Ghbve,  GuiUiel:  û\:  qux  vixit  ann. 
XLIV,  obiit  die  XII  aprilis  aiDO  Christ.  H.  D.  LVIII. 

Cabolus  de  Gocquébl  dulciss.  a  secundo  tiioro  co^jugi,  nec  non  et  sibipost 

Jiioritoro  adhuc  dum  vivens  pos.  Ipse  vixit  ann defUncAns  vita  die 

A«  Chr 

Si  la  date  de  sa  mort  est  restée  en  blanc  sur  la  pierre,  c'est 
qu'il  mourut  en  exil,  à  une  époque  inconnue. 

11  figure  sur  la  liste  des  suspects  dressée  en  1567  par  l'in- 
quisition ;  mais  il  ne  fut  pas  frappé  de  bannissement.  Il  émigra 
quelques  années  plus  tard  avec  tous  ses  enfants  et  petits- 
enfants,  lorsque  tout  espoir  d'indépendance  fut  définitivement 
perdu  pour  sa  patrie. 

.  De  ses  petits-enfants,' quatre  revinrent  quand,  après  1630, 
le  calme  politique  s'était  rétabli.  Il  en  arriva  d'Allemagne, 
de  Gueldre  et  d'Armentières. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

^.  Anne  épousa,  le  âO  janvier  1555,  Simon  Taedts,  fille  do  Phi- 
lippe et  de  Marguerite  de  Cordes,  dont  trois  enfants  : 

a.  Philippe  Charles  Taedts,  épousa  Angèle  Courtois. 

^.  Luerèce,  morte  le  9  Janvier  i650,  épousa  Corneille  Christoffels,  mort  le 
29  juillet  4625,  et  inhumé  avec  sa  femme,  dans  l'église  de  Saint-George,  à 
Anvers,  avec  épitaphe  et  quartiers. 

<;.  Susanoe,  épousa  François  delBurgo. 


286  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

B.  Charles,  qui  suit,  V. 

II  eut  du  second  lit,  trois  enfants,  savoir  : 

D.  Claire,  épousa  i^  le  3  septembre  4560,  Materne  Schoeff,  d*une 
famille  allemande  ;  ^  le  iO  février  1575,  Bernard  Pels. 

E.  Marie,  épousa  Balthazar  Taedts  (4). 

F.  Madeleine  épousa,  le  20  janvier  4572,  George  Van  den 
Dricssche,  chevalier  (de  Flandre). 

V.  Charles  de  Cocquiel,  capitaine  de  cavalerie,  né  à  An- 
vers en  1537.  Il  mourut  en  exil  retiré  avec  son  père  dans  le 
Tournaisis,  lieu  de  naissance  de  ses  parents,  et  où  un  grand 
nombre  de  membres  de  sa  famille  et  de  son  nom  résidaient 
encore. 

Il  épousa,  le  H  juin  1866,  à  Anvers  (paroisse  Saint-Jacques), 
Marie  de  Grammye  (2),  fille  de  Jacques,  conseiller  impérial  et 
receveur  général  de  Flandre  et  de  Brabant,  et  de  Marie  Stal- 
paert  van  der  Wielen. 

Un  acte  authentique  émanant  de  Thomas  de  Grammye, 
daté  de  Bruxelles,  le  22  novembre  1628,  mentionne  ainsi  Tal- 
liance  de  sa  cousine  Marie  et  de  Charles  de  Cocquiel  : 

«  Jacobus  de  Grammye  fuit  consiliarius,  prîmô  Caesarius, 
»  deindè  Regius  necnon  Archiquestor  subsidiorum  Ducatus 
»  Brabantise  et  in  primis  nuptiis  duxit  Mariam  Stalpaert  van 
»  der  Wielen  ex  antiquà  familiû  Hollandiœ  cujus  pater  fuit, 
»  tempore  Caroli  Quinti  Imperatoris,  Consiliarius  fiscus  et 
»  Procurator  generalis  supremi  consilii  Mechliniensis  exquft 

»  habuit  diversas  proies  exquibus —  Maria,  Nupsit 

»  Carolo  de  Cocquiel,  Equiti,  cui  consanguineus  fuit  Coloael- 
»  lus  de  Cocquiel,  qui  fuit  Gubernator  civitatîs  Steenwyck  et 
»  d^indë  Hesdeniensis,  etc.  » 


(!)  Voir  page  300,  ce  crayon  généalogique. 
(2)  Idem  page  301. 


COCQOIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  287 

Charles  de  Cocquiel  eut  de  sa  femme,  Marie  de  Grammye, 
six  enfants  connus,  savoir  : 

A.  Charles,  né  en  4568,  mort  enfantr 
6.  Philippe,  qui  suit,  VI. 

C.  Catherine,  épousa  Ërasme  Michacii,  seigneur  de  Tharroul  ;  ils 
étaient  morts  tous  deux  en  1647,  lors  du  procès  en  revendication  de 
leur  sœur  Anne  de  Cocquiel,  mentionnée  ci-dessous. 

D.  Madeleine,  morte  le  4  novembre  4646,  épousa,  le  3  août  4599, 
Antoine  de  Succa,  mort  le  8  septembre  4620,  et  inhumé  avec  sa 
femme  h  l'église  de  Saint-André  d'Anvers,  derrière  la  chaire. 

Ils  eurent  dix  enfants,  entr'autres  : 

a.  Madeleine  de  Succa  épousa  Salvador  Savonetti. 

b.  Barthelémi  de  Succa,  chanoine  de  Téglise  de  Saint-Jacques,  à  Anvers, 
mortleSjuîUetidei. 

c.  Charles  de  Succa,  licencié  ès-lois,  qui  figure  dans  le  procès  en  revendi- 
<âtion,  d'abord  pour  faire  constater  l'origine  de  sa  mère  Madeleine  de  Cocquiel, 
6t  ensuite  comme  fondé  de  pouvoirs  de  sa  tante  Anne  de  Cocquiel. 

Nous  ne  connaissons  pas  les  autres  enfants. 

E.  Anne,  épousa  Christophe  Boltzen,  seigneur  de  Wentzen,  fîls  de 
Christophe  et  de  N.  Weyman,  dame  de  Lichtervelde.  Elle  fit  placer 
sur  le  tombeau  qu'elle  érigea  à  son  mari  devant  le  tabernacle  du 
Saint-Sacrement,  à  l'église  de  Notre-Dame,  à  Bruges,  seize  quartiers 
de  noblesse,  dont  huit  de  son  côté,  savoir  : 

CocQUiBL,  Sfartios,  van  Achelen,  Baye. 

Grammye,  Pela,  Stalpaert  van  der  Wielen,  Blanckenolrt. 

Et  huit  du  côté  de  son  mari,  savoir  : 

Boltzen,  Hausingers,  Potmar,  van  Awe, 
Wbtman,  Potmar,  ObeUncq.  Halimana. 

Elle  se  vit  contester,  par  le  hérault  d'armes,  son  origine  et  ses 
armoiries.  Elle  en  appela  au  grand  Conseil  de  Flandre,  qui  lui  donna 
une  éclatante  reconnaissance  de  tous  ses  droits  (1).  « 

(1)  Voici  comment  les  preuves  fournies  par  Anne  de  Cocquiel,  et  versées 
par  eUe  au  procès,  sont  mentionnées  : 

c  Et  quant  à  la  preuve  de  la  noblesse  de  la  famille  de  Cocquiel,  s'est 
exhibé  la  patente  de  reconnaissance  de  noblesse  donnée  à  Michel  et  Nicolas 


||88  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

F.  Charles  de  Cocquiei.,  premier  auditeur  de  la  chambre  jdes 
comptes  en  Gueldre,  de  1622  à  4653,  date  de  sa  mort,  épousa  en 
Hollande  Marie  de  Zoutlandt,  dont  il  laissa  plusieurs  enrants  mineurs, 
entr'autres  un  fils  Charles,  capitaine  (hopman.) 

VI.  Philippe  de  Gocquiel,  né  à  Anvers,  en  1870,  tenu  sur 
les  fonts  baptismaux  par  Henri,  sire  de  Bocbout,  partit, 
tout  enfant,  pour  Texii  avec  ses  parents  et  son  grand-père.  D 
épousa  Guillaumine  Pringier  et  séjourna  à  Armentières  vers  la 
fin  de  l'année  1602,  ainsi  que  le  prouve  la  naissance  de  son 

de  Cocquiei,  frères,  par  feu  de  très-glorieuse  mémoire  Terapereur  Charles 
ciDcquiesme,  le  dixième  de  Janvier  i539,  par  vidimus  en  dépêché  par  le  ma- 
gistrat d*AnTers,  le  8  de  mal  i602,  signé  Van  Neesen.  (Cette  pièce  se  trouve 
aidourdliut  entre  les  mains  des  descendants  de  Philippe  Cocquiei,  frère  de  la 
douairière  Boltien.) 

>  Item  trois  attestations,  Tune  de  Jean  Baptiste  DeUallulle,  conseiller  audit 
conseil  de  Flandre. 

•  L*antre  de  J.  de  Grammye,  écuyer,  conseiller  et  maître  ordinaire  des 
comptes  de  S.  M.  à  Gueldre. 

>  Et  la  troisième  de  Grégoire  del  Piano,  ancien  bourgmestre  de  la  ville 
d*Anvers,  en  date  respective  dn  43, 14  et  17  de  septembre  1647  probatives 
(an  point  de  vue  de  la  flllatloa)  de  ce  que  les  hulct  quartiers  de  la  généalogie 
de  la  dite  Dame  Douagière  figures  par  Tavant  dicte  sépulture  sont  de  Cocquiei, 
de  Martins,  van  Achelen,  Bays,  de  Grammye,  Pels,  Stalpaert  van  der  Wielen, 
de  Blanckenoirt,  etc.  • 

Au  bas  de  la  pièce  délivrée  par  le  grand  Conseil  se  trouve  : 

I  Geste  acte  est  enregistrée  aux  registres  des  Décrets  et  Libellées  reposant 

au  conseil  de  Flandres,  commenchant  au  mois  de  janvier  1647.  (Contresigné)  : 

N.  Van  Steenbergen,  etc.  > 

'  Plus  bas  : 

•  Avons  fait  apposer  k  ces  présentes  le  scel  ordinaire  de  Notre  collège  et 
le  faict  signer  par  Notre  greffier,  le  20  de  juillet  1648.  (Signé)  :  N.  Bommel.  i 

Voici  encore  un  extrait  de  cette  pièce  : 

<  Ende  zynde  de  saecke  In  dten  staet,  de  verwsha  hadde  op  den  sevensten 
december  daemaer,  aen  den  voom.  comissaris  by  requeste  vcrtoont  en  te 
kennen  ghegeven,  dat  boewel  men  uit  voors.  verstekinge  s^h.**  Laste  gedeeer- 
neert,  gbenoucb  conste  bemercken  de  ongefondeertheijt  van  zyncn  heesch, 
ende  conclusion,  als  niet  igoorerende  de  qualiteijt  van  voors.  familien,  noch- 
tans  omme  te  precaveren  diergelQcke  queliyngben  ende  baetsoeckerijen  in 
toecommen  tyde,  etc.,  etc.  • 


COCaUIBL  DE  TER  HÉIRLEIRE.  ^9 

fils  Charles.  Cest  la. seule  trace  qu'il  ait  laissée  de  son  pas- 
sage à  Àrmentiëres,  mort  peu  d'années  après. 
n  eut  deux  fils,  savoir  : 

A.  Charles,  qui  suit,  VII. 

B.  Geoi^e  db  Cpcqciel,  vint  avec  son  frère  à,  Anvers  vers  1(40, 
mais  il  quitta  cette  ville  en  4643  pour  aller  se  fixera  Liège.  Le  magis- 
trat lui  accorda  difiiérents  privilèges  en  sa  qualité  de  noble  (i). 

VIL  Charles  de  Gocquibl,  tenu  sur  les  fonts  baptismaux  à 
Armentières  par  son  oncle  Charles  de  Cocquiel,  le  1''''  octobre 
1602,  naquit  dans  cette  dernière  ville  pendant  l'émigration  à 
laquelle  M  contraint  son  bisaïeul  Charles  de  Cocquiel  avec 
tous  ses  enfants  ;  il  rentra  dans  la  ville  natale  de  son  père 
près  de  trois  quarts  de  siècle  après  que  son  bisaïeul  eût 
été  placé  sur  la  liste  des  suspects  et  reçut  son  admission 
dans  la  bourgeoisie  d'Anvers  (corporation  des  barbiers)  en 
4647.  n  épousa  le  6  juin  1647  (paroisse  Saint-Jacques)  Anne 
de  Craen,  née  à  Anvers,  le  11  mai  1611,  fille  de  Guillaume  et 
de  Marthe  van  der  Donck  ;  elle  fit,  le  9  mai  1688,  devant  le 
notaire  Jean  Michel  Lodewycx,  un  testament  (2)  par  lequel 
elle  institue  pour  héritier  unique  et  universel  de  tous  ses 
biens,  meubles  et  immeubles  son  fils,  Alexandre. 

Ils  eurent  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  le  3i  janvier  1648,  avant 
terme,  ne  vécut  que  quelques  jours. 

(1)  Ces  faits  sont  mentionnés  dans  un  autographe  sous  forme  de  notes, 
émanant  d'un  des  petits-fils  de  Charles,  frère  de  George,  enfant  d'Alexandre  et 
d'Anne  Lemmens. 

(3)  Voici  textuellemerU  comment  la  comparuUon  de  la  testatrice  est  con- 
statée dans  ce  testament,  par  le  notaire  Lodewîjcx  :  Joufrouwe  Anna  Craen^ 
wtduwe  wylen  M.  CharUê  de  Cocquiel^  in  êyn  leven  chirurgijn  tuas. 

Anne  de  Craen  était  Teuve  avant  le  2)  mai  i6S2,  ainsi  que  le  prouve 
entre  autres  une  quittance  donnée,  à  cette  date,  an  notaire  LodewQcx,  payant 
des  deniers  d*Afme  de  Craen  veuve  de  Charel  de  Cocquiel. 

D'après  d*autrcs  pièces  authentiques  de  cette  époque  Charles  de  Cocquiel 
demeurait  dans  une  propriété  qui  lui  appartenait,  place  de  Meir  à  Anvers  (regt 
tegen  over  het  cniys) . 


290  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

B.  Charles  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  le  29  octobre  1651,  tenu  sur 
les  fonts  baptismaux  par  le  Reverendus  DominusPetrus  vandenPcrrc. 
U  mourut  à  Anvers  en  1658. 

C.  Jean  Baptiste  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  le  12  novembre  4653, 
mort  le  41  septembre  1697,  et  inhumé  dans  Téglise  de  Sainte-Walburge 
d'Anvers  auprès  de  sa  trisaïeule  Anne  van  Achelen.  C'est  le  seul  des 
descendants  de  cette  dernière  dont  le  nom  s*est  trouvé  sur  la  pierre 
sépulchrale  (1)  ;  son  mari  et  tous  ses  enfants  étaient  morts  en  exil.  11 
eut  pour  précepteur  ou  instituteur  Antony  Goubau,  ainsi  que  le  con- 
statent diverses  quittances  datées  des  années  4670  et  suivantes, 
données  par  lui  ù  Cari  Cocquiel  pour  son  fils  Joannes  Baptist. 

D.  Jean  Alexandre,  qui  suit,  VIII. 

VIII.  Jean  Alexandre  de  Cocquiel,  né  à  Anvers  le  8  aviMl 
1657,  mort  le  l""  janvier  1707,  et  inhumé  avec  sa  femme  dans 
réglise  de  Notre-Dame  d'Anvers,  devant  Tautel  des  arquebu- 
siers, épousa  le  9  janvier  168S,  à  Anvers,  Anne  Lemmens 
(aliàs  Lommens  et  Lbmmens)  morte  en  1737.  Elle  testa  devant 
le  notaire  Ockers  le  27  avril  1730.  Son  testament,  outre  la 
distribution  de  ses  biens  entre  ses  enfants,  contient  sa  volonté 
formelle  d'être  inhumée  dans  la  catliédrale  d'Anvers  auprès  de 
son  mari.  L'état  des  biens  délaissés  par  elle  et  le  partage  des 
dits  biens  furent  dressés  par  acte  passé  devant  les  commis- 
saires légaux  de  la  ville  d'Anvers,  clôturé  le  30  janvier  1741. 
Elle  avait  une  sœur  Cécile,  née  en  1670,  qui  épousa  Jean 
Van  Asten,  et  mourut  à  La  Haye  en  1749. 

Ils  eurent  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Charles,  qui  suivra,  IX,  après  la  descendance  de  son  frère, 
Pierre  Léonard. 

6.  Catherine,  morte  sans  hoirs  avant  1730,  ainsi  qu*il  est 
mentionné  dans  le  testament  de  sa  mère. 

C.  Isabelle,  épousa  François  Van  Ryswick,  dont  une  fille  : 

Isabelle  vah  Rtswick,  qui  épousa  Gérard  van  Asten,  veuve  en  1775,  ainsi 

(1)  C*e8t  le  seul  Jean  Baptitie  de  Cocquiel  qui  naquit  à  Anvers  de  1600  i 
1607. 


COCQUIEL   DE  TER   HEIRLEIRE.  291 

quil  cooste  d'une  lettre  datée  de  Ruremonde,  le  7  janvier  1775,  adressée  par 
elle  à  sa  tante  :  Madame  Antoine  de  Cocquiel^  née  Van  de  TVa/,  à  Anvers ^ 
et  veuve  également  k  cette  époque. 

D.  Antoine  Joseph  de  Cocquiel,  épousa  Sara  Pauline  Van  de  Wal, 
dont  une  fille  : 

Marie  Petronille  Antoinette,  qui  épousa  Joseph  Rudolphe  Hertens. 

E.  Pierre  Léonard,  qui  suit,  IX. 

F.  Alexandre  de  Cocquiel,  échevin  de  la  ville  d'Anvers,  né  le 
!29  avril  1690,  mort  en  4773,  épousa  Anne  Marie  Vroom.  Il  fut,  par  le 
testament  de  sa  mère,  institué  tuteur  des  enfants  mineurs  de  son 
frère,  Pierre  Léonard. 

11  eut  une  iîlle  unique  qui  suit  : 

Anne  Marie,  épousa  Gaspard  Vanden  Steen,  mort  en  juillet  1808;  ils  n*eurent 
pas  d*enfants. 

.G.  Louis  DE  Cocquiel,  mort  jeune,  accidentellement,  à  Paris,  sans 

alliance. 

IX.  Pierre  Léonard  de  Cocquiel,  né  à  Anvers,  le  24  août 
1694,  mort  le  11  juin  1729,  épousa  Anne  Thérèse  Goris,  née 
à  Anvers  le  10  novembre  1696,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Pierre  Balthazar  de  Cocquiel,  né  à  Londres  le  8  juin  1720, 
épousa  Thérèse  Wouters,  dont  il  n*eut  pas  d*enfants. 

B.  Jean  Charles,  qui  suit,  X. 

C.  Anne  Thérèse,  née  à  Londres  le  21  juin  1725,  morte  le  4  mai 
1796,  religieuse  aux  Ursulines,  à  Anvers. 

Ses  deux  frères  firent  le  partage  de  ses  biens  par  acte  devant 
les  échevins  de  la  ville  d'Anvers,  en  date  du  13  septembre  1747. 

X.  Jean  Charles  de  Cocquiel,  né  à  Londres  le  28  juin  1721, 
épousa,  le  5  novembre  1749,  Jeanne  Isabelle  Goris,  née  le 
15  mai  1731,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle  Marie  Thérèse  Régine,  née  à  Anvers  le  l^^^  juillet  175S, 
épousa  son  cousin  Charles  Alexandre  Hyacinthe  de  Cocquiel  de  Ter 
Heirleire  ;  ils  n*eurent  qu*une  fille,  morte  jeune. 

B.  LouisCharles  Joseph  DE  Cocquiel,  né  le  25  septembre  1765, 
épousa,  le  20  janvier  1798,  Aldegonde  Catherine  Josèphe  Beeckmans. 


292  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Il  obtint,  en  4823,  de  Sa  Majesté  le  roi  Guillaume  1*^  des  Pays-Bas, 
reconnaissance  et  confirmation  de  noblesse  et  du  titre  de  chevalier, 
transmissible  h  ses  descendants  mâles. 

11^  n*eurent  qu^uné  fille  unique  : 

Marie  Thérèse  Josèphe,  née  à  Anvers,  le  iO  octobre  1799,  épousa  le  20  avril 
i8i9,  Alexandre  François  Joseph  Charles  Carpentier. 

IX.  Jean  Charles  de  Gocquibl,  né  à  Anvers  le  25  août  1688, 
tenu  sur  les  fonts  baptismaux  par  Thomas  de  Fourmestraulx, 
seigneur  de  Waziëres,  mort  le  31  mars  1734,  épousa  le 
28  avril  1723,  Marie  Françoise  Van  den  Bosch. 

Ils  passèrent,  le  8  novembre  1725,  par  devant  le  notaire 
Joseph  Vanderheirstraeten,  à  Anvers,  un  testament  mutuel, 
par  lequel  ils  léguèrent  au  survivant  d*eux  la  totalité  de  leurs 
biens,  s'engageant  de  se  faire  inhumer  Tun  près  de  l'autre 
dans  la  même  église  d'Anvers,  dont  le  choix  fut  laissé  au  sur- 
vivant, ainsi  que  la  composition  de  Tépitaphe  à  faire  tailler 
dans  la  pierre  sépulchrale. 

Ils  eurent  un  fils  unique,  Ai^naud  Charles,  qui  suit,  X. 

X.  Arnaud  Charles  de  Cocquiel,  docteur  es  droits,  seigneur 
de  Ter  Heirleire  et  de  Toelbrant,  né  à  Anvers  le  21  février 
1726,  mort  le  2  août  1814,  à  sa  campagne  de  Saint-Laureùt, 
près  d'Anvers,  où  il  fut  inhumé  auprès  de  son  fils,  ainsi  que 
ses  deux  femmes.  Il  épousa  :  1*  R^ne  Marie  van  Hasselt,  et 
2*»le30  mai  1764,  Jeanne  Marguerite  Bartholomé  de  Wilde, 
née  à  Anvers  le  13  avril  1736;  elle  fat,  pendant  plusieurs 
années  et  jusqu'à  l'époque  de  son  mariage,  une  des  demoi- 
selles d'honneur  de  la  duchesse  de  l'Infantado,  Grande 
d'Espagne. 

Il  était  seigneur  de  Ter  Heirleire  et  de  Toelbrant,  en  qualité 
d'héritier  unique  et  universel  de  son  oncle  Dominique  Arnold 
André  Van  den  Bosch,  seigneur  de  Ter  Heirleire  et  de  Toel- 
brant, chanoine  du  chapitre  dé  l'église  de  Saint-Jacques,  à 
Anvers,  mort  le  17  avril  1753,  ainsi  qu*îl  conste  du  testament 


COCQUIEL  DB  TER  HElRLEIRE.  293 

de  ce  dernier,  passé  devant  le  notaire  André  Vallée,  à  Anvers, 
le  5  mars  1783.  Le  testateur  avait  légué  une  partie  de  ses 
biens,  mais  en  usufruit  seulement,  à  sa  sœur  Marie  Françoise 
Van  den  Bdsch,  qui  mourut  le  13  août  1753;  elle  avait  épousé 
François  Maximilien  de  Baltin,  seigneur  de  Ter  Heyden  et 
Terbeek,  conseiller  secrétaire  d'État,  demeurant  à  Anvers  (1). 

Les  droits  de  seigneurie  et  les  obligations  attachées  au 
fiefs  susmentionnés  envers  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale, 
en  sa  qualité  de  comte  de  Flandre  sont  consignés  dans  un 
acte  authentique  passé  à  Anvers  devant  le  notaire  C.  J.  van 
Dyck  le  29  août  1788.  Cet  acte  contient  en  outre  le  dénom- 
brement des  terres  dépendantes  des  seigneuries  de  Ter  Heir- 
leire  et'  de  Toelbrant. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Alexandre  Hyacinthe  de  Cocquiel  de  Ter  Heirleire,  qui 
épousa  sa  cousine  Isabelle  de  Cocctuiel,  ils  n'eurent  qu*une  fille  morte 
jeun^. 

6.  Marie  Françoise,  qui  épousa  Pierre  de  Pauvv,  seigneur  de  Loen- 
bout. 

C.  Elisabeth  Marie  Françoise,  née  le  S7  avril  1758,  épousa  le 
15  septembre  1786,  Charles  Jean  de  Wael,  échevin  de  la  ville 
d'Anvers. 

Il  eut  du  second  lit,,  trois  enfants,  savoir  : 

D.  Julie  Marie  Joséphine  Jeanne,  née  à  Bruxelles,  le  29  octobre 
1767,  morte  le  7  mai  1771  et  inhumée  dans  la  chapelle  de  Saint- 
Laurent,  près  d'Anvers. 

E.  Adélaïde  Marie,  née  à  Bruxelles,  le  30  octobre  1768,  morte  le 
29  octobre  de  l'année  suivante  et  inhumée  dans  l'église  de  Saint* 
Jacques  sur  Caudenberg,  à  Bruxelles. 

F.  Eugène  Charles  Alexandre  Antoine  Marie,  qui  suit,  XI. 

XI.  Eugène  Charles  Alexandre  Antoine  Marie  de  Gocquiel 
DE  Ter  Heirleire,  né  à  Bruxelles,  le  31  janvier  1770,  baptisé 

(1)  Voir  page  502,  ce  crayon  généalogique. 


294  U   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

en  réglise  de  SainWacques  sur  Gaudenberg  ;  il  eut  pour  par- 
rain Alexandre  de  Cocquiel,  chanoine  du  chapitre  de  Soignies 
et  dernier  mâle  de  la  seconde  branche,  ainsi  qu*on  Ta  vu  plus 
haut. 

Il  mourut  à  Anvers  le  33  novembre  1813  et  fut  inhumé  à 
Saint-Laurent  ;  il  épousa  le  13  janvier  1798,  Marie  Jacqueline 
Dominique  Diercxsens,  fille  de  Pierre  Guillaume  et  de  Ger- 
trude  Sol\7ns,  née  à  Anvers  en  1769,  morte  au  château  de 
Stabroeck  le  12  mai  1858  et  inhumée  ù  Stabroeck  avec  son 
fils. 

Ils  eurent  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Adèle  Jeanne,  née  le  13  octobre  4795,  sans  alliance. 

B.  Eugène  Arnaud,  qui  suit  XII. 

C.  Marie  Caroline  Joséphine,  née  h  Anvers  le  23  décembre  ISOi, 
morte  en  1840»  sans  alliance. 

XII.  Eugène  Ar.\ald  de  Gogquiel  de  Ter  Heirleire,  né  à 
Anvers  le  12  mars  1798,  mort  le  6  juillet  1844  et  inhumé  avec 
sa  femme  à  'Stabroeck,  reçut  en  1822  de  Sa  Majesté  le  Roi 
Guillaume  1^'  des  Pays-Bas,  reconnaissance  et  confirmation 
de  noblesse  et  du  titre  de  «  chevalier  de  Cocquiel  de  Ter 
Heirleire  »  transmissibles  à  tous  ses  descendants  mâles,  con- 
formément aux  diplômes  de  Chrétien  II  en  1521,  et  de 
Charles  V  en  1539.  Il  épousa  le  21  mai  1821  Jeanne  Françoise 
Janssens,  née  à  Wilryck,  près  d'Anvers,  lieu  de  résidence 
d'été  de  ses  parents,  morte  le  14  juin  1855. 

Ils  eurent  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Mathilde,  née  le  25  mars  1823,  morte  le  20  octobre  1860,  au 
château  de  Stabroeck  et  inhumée  dans  le  caveau  de  la  famille  de 
Blochouse  à  Otrange  (Limbourg)  avait  épousé  en  septembre  1850, 
Alexandre  de  Blochouse,  né  à  Liège  en  1822,  fils  de  Marcel  Alexandre 
et  d*AdéIaide  du  Bois,  demeurant  au  château  d*Otrange,  bourgmestre 
de  la  commune. 

B.  Eugène  Henri  Corneille  Charles,^  qui  suit,  XIII. 


GOCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  298 

C.  Adèle  Xavièrc,  née  le  25  novembre  1826,  morte  le  25  août  1862 
et  inhumée  à  Stabroeek,  avait  épousé  le  25  novembre  1849,  Emile 
Ferdinand  Biart. 

D.  Charles  Marie  Joseph  Nicolas  de  Cocquiel  de  Ter  Heirleire,  né  à 
Anvers  le  25  novembre  1831,  conseiller  communal  à  Stabroeek,  doc- 
teur en  droit,  professeur  d*économie  politique  et  de  Icgislalion  douai- 
nière,  à  Tinstitut  supérieur  de  commerce  à  Anvers,  depuis  1853,  fut, 
en  1852,  chargé  par  le  gouvernement  belge  d*aller  en  Angleterre 
pour  étudier  la  question  de  renseignement  industriel  et  les  lois  réglant 
la  limitation  des  heures  de  travail  dans  les  fabriques  de  la  Grande 
Bretagne;  son  rapport  fut  livré  à  la  publicité  et  traduit  en  anglais  la 
même  année. 

E.  Françoise  Rose  Henriette,  née]  à  Anvers,  le  3  septembre  1838, 
morte  au  château  de  Stabroeek  le  11  avril  1839. 

XIII.  Eugène  Henri  Corneille  Charles  de  Cocquiel  de  Ter 
HEmLEiRE,  notaire  à  Bruxelles,  né  à  Anvers  le  11  août  1828, 
épousa  le  2  juin  1862,  Emma  Catherine  Henriette  Broustin, 
flUe  de  Joseph,  bourgmestre  deKoekelberg  et  de  Julie  Josèphe 
Schuermans,  veuve  en  premières  noces  de  Charles  Maximi- 
lien  Philippe,  baron  van  Bemmel,  dont  un  fils  : 

Geoi^e  Eugène  Jules  Charles  de  Cocquiel  de  Ter  Heirleire,  né  le 
24  avril  1864. 

ANNEXES 

crayon  généalogique  DEaA  FAMILLE  DE  COCQUIEL  VAN  OALE. 

I.  ÂRNOULD  VAN  Dale,  scigueur  de  Zuydland,  trésorier  de  la  ville 
d'Anvers,  épousa  Gertrude  Teirlincx;  il  mourut  à  quatre-vingt  six 
ans  en  1568;  elle  vécut  quarante  neuf  ans  et  mourut  le  5  mars  1529. 

Ils  eurent  trois  enfants  : 

A.  Pierre  van  Dale,  chanoine  de  la  cathédrale  d'Anvers  et  de  Téglise 
collégiale  d'Alost,  fondateur  du  collège  Vân  Dale,  vulgô  collège 
d*Anver8,  à  l'université  de  Louvain. 

B.  Paul,  qui  suit,  II. 

LA  BXLGIQUK  BtRALDIQUE,  lU.  20 


i96  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

C.  Jossinc  van  Dule,  dame  de  Stabroeck,  morte  le  17  mars  i580, 
épousa  Gérard,  alii  Godefroid  Sterck,  seigneur  de  Busquoi  et  de 
Wyneghem,  chevalier  de  la  Toison  d*Or,  mort  le  29  septembre  4564 
et  inhumé  avec  sa  femme  dans  la  cathédrale  d^Anvers. 

Ils  eurent  une  Ûlle  : 

Anne  Sterck,  dame  do  Stabroeck,  morte  le  5  mars  1605,  épousa 
Thierry  de  Berghes,  seigneur  de  Grimberghe,  dont  un  flls  qui 
suit,  II. 

II.  Gérard  de  berghbs,  seigneur  de  Stabroeck,  épousa  Anne  de 
Kamal,  dont  deux  enfants  :  ^ 

A.  Godefroid  de  Berghes,  baron  de  Stabroeck,  comte  de  Grim- 
berghe, épousa  Êléonore  de  Homes,  dame  d'Arquennes,  en  1616. 

Ils  eurent  un  fils  : 

Jean  de  Berghes,  baron  de  Stabroeck  et  d*Arquenncs,  prév6t  de 
Clôves;  il  obtint  le  titre  de  comte  sur  telle  terre  qu'il  choisirait,  par 
lettres  patentes  de  Charles  II,  en  1679. 

B.  Eugène  de  Berghes,  comte  de  Grimberghe,  baron  d'Arquennes, 
mort  en  1670,  épousa  en  16 H,  Florence  Marguerite  de  Reiiesse-War- 
fUsée,  dame  de  Feluy  et  Ecaussines. 

Ils  eurent  quatre  enfants  : 

a.  Anne  Antoinette  de  Berghes,  morte  à  Namur  le  30  août  17i4. 
épousa  Ferdinand  Gaston  Lamoral,  duc  de  Croy,  comte  de  Rœulx 
prince  du  Saint-Empire,  chevalier  de  la  Toison  d'Or,  grand  d'Es- 
pagne, etc. 

b.  Georges  Louis  de  Berghes,  prince-évéque  de  Liège. 

c.  Alphonse  Dominique  François,  prince  de  Berghes,  mort  le  4  avril 
1720,  sans  postérité.  Il  épousa,  en  1710,  Anne  Henriette  Charlotte  de 
Rohan-Chabot. 

Le  comté  de  Berghes  passa  à  son  beau-frère  Louis-Joseph  Albert 
de  Luynes,  grand-écuyer  de  l'électeur  de  Bavière.  Il*  fut  créé  prince 
de  Grimberghe  le  18  mai  1729,  et  du  Saint-Empire  en  1742.  Il  fut  con- 
seiller intime  et  feld-maréchal  des  armées  de  Tempereur  Charles  VII. 
Il  épousa  Madeleine  Marie  de  Berghes. 

d.  Madeleine  Marie  de  Berghes,  qui  épousa,  comme  il  est  dit  ci- 
dessus,  Louis  Joseph  Albert  de  Luynes. 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  297 

II.  Paul  van  Dale,  seigneur  de  Zuydiand,  épousa  dame  Anne  de 
CocQUiEL,  dame  de  Lillo,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Arnould  van  Dale  mort  sans  postérité  ; 

B.  JÉRÔME  VAN  Dale,  qui  épousa  Eléonore  de  Seuf,  dame  de  Wer- 
cber  ; 

C.  Anne,  qui  épousa  Paul  de  Ghcmert  ; 

D.  Pierre,  qui  suit,  III. 

E.  Marie,  épousa  Melchior  de  Monteverde  ; 

F.  Marguerite,  épousa  Allard  de  Lannoy  ; 

G.  Lucrèce,  épousa  Jérôme  Boot;  ils  n'eurent  pas  d'enfants. 

III.  Pierre  van  Dale,  seigneur  de  Lillo  et  de  Zuydiand,  épousa  Mar- 
guerite van  de  Werve,  dont  : 

A.  Paul  VAN  Dale,  mort  sans  postérité  ; 

B.  Anne,  qui  suit,  IV. 

G.  Marie,  épousa  le  comte  de  la  Gomara  ; 

IV.  Anne  van  Dale,  morte  le  27  avril  4633  ;  elle  flt  son  testament 
par  devant  le  notaire  A.  de  Chaves,  h  Sainte-Croix.  Elle  épousa  en 
1607,  Nicolas  Massieu,  mastro  del  campo,  regidor  perpétuel  de  File 
de  Palme,  sergent  major  du  SaintrOffice  à  l'Inquisition. 

Ils  eurent  huit  enfants,  morts  sans  alliance  ou  sans  hoirs,  à  l'ex- 
ception de  Jean,  qui  suit,  V. 

V.  Jean  Massieu  van  Dale,  seigneur  de  Lillo  et  de  Zuydiand,  che- 
valier do  Tordre  de  Saint-Jacques,  capitaine,  sergcant  major  de 
nnquisition;  né  le  4  juillet  1611,  il  épousa  Marie  Vêlez  de  Onta- 
nilla,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Glaire  Marguerite,  dont  la  descendance  suivra  après  celle  de  son 
frère  aîné,  Nicolas,  VI. 

B.  Nicolas,  qui  suit,  VI. 

VI.  Nicolas  Massieu  van  Dale,  seigneur  de  Lillo,  lieutenant  colonel, 
régidor  perpétuel  au  service  de  S.  M.  €.,  épousa  Hieronyme  de  Soto 
Mayor,  dont  Etienne  qui  suit,  VII. 

VIL  ETIENNE  Massieu  van  Dale,  régidor  perpétuel  de  l'tle  de  Palme, 
seigneur  de  Lillo,  épousa  N...  dont  Mensia,  qui  suit,  VIII. 

Vin.  Mensia  Massieu  van  Dale,  dame  de  Lillo,  fille  unique, 
épousa  Jean  Léonard  Vêlez  del  Hoyo,  sergeant  major,  régidor  perpé- 
tuel de  l'île  de  Palme»  Elle  mourut  sans  enfants  le  24  août  1763.  La 


298  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

seii^neuric  de  Lillo  passa  aux  descendants  de  Claire   Marguerite 
Massieu  Van  Dale. 

VI.  Claire  Margcerite  Massieu  van  Dale,  née  ic  20  décembre 
i650,  épousa  Nicolas  de  Soto  Mayor,  capitaine,  dont  un  fils,  qui 
suit,  VII. 

VII.  Jean  Augustin  de  Soto  Mayor  Massieu  van  Dale,  capitaine  au 
service  de  S.  M.  C,  né  le  ii  juin  1663,  épousa  Thomas  Josèphe 
FieiTo  y  Massieu,  dont  un  fils,  qui  suit,  VIU. 

VIII.  Jean  Léonard  de  Soto  Mayor  Massieu  van  Dale,  né  le  3  no- 
vembre i7ii,  capitaine  de  cavalerie,  épousa  Marie  de  Soto  Mayor 
Massieu  van  Dale,  dont  une  fille,  qui  suit,  IX. 

IX.  Thomas  Josèphe  de  Soto  Mayor  Massieu  van  Dale  Fierro,  dame 
de  Lillo,  née  le  22  mars  1753,  fille  atnée  sans  frère,  épousa  i**  Pierre 
Joseph,  duc  de  Soto-Mayor,  f^  le  9  novembre  1783,  le  comte  Michel 
de  Monteverdc  y  Molina. 

Elle  eut  du  premier  lit  un  fils,  qui  suit,  X. 

X.  Joseph  Dominique  duc  de  Soto  Mayor  Massieu  van  Dale,  seigneur 
de  Lillo.  11  vendit  les  dernières  terres  provenant  de  cette  seigneu- 
rie, par  acte  devant  le  notaire  Belloy,  à  Eeckeren,  près  d^Anvers, 
en  4847. 

descendance  de  cocquiel  de  bejar. 

Biaise  de  Bejar  eut  de  Catherine  de  Cocquiel  un  fils.  Biaise,  qui 
suit,  II. 

II.  Blaise  de  Bejar,  seigneur  de  Westacker  et  d*Oosthoven,  bourg- 
mestre d'Anvers,  mort  en  4630,  épousa  Jossine  de  Germert  alii 
Ghemert,  morte  en  1623,  dont  un  fils  Jean,  qui  suit,  III. 

III.  Jean  de  Bejar,  seigneur  de  Westacker  et  d'Oosthoven,  bourg- 
mestre d*Anvers  en  1633,  mort  le  8  octobre  1634  et  inhumé,  avec 
sa  femme,  dans  Téglise  de  Saint-Paul,  à  Anvers,  épousa  Anne  Butkens, 
morte  le  4  octobre  1625,  dont  un  fils,  François,  qui  suit,  IV. 

IV.  François  de  Bejar,  époussa  N.  Délia  Faille,  fille  du  baron  de 
Nevele,  dont  une  fille»  qui  suit,  V. 

V.  N.  DE  Bejar,  épousa  le  baron  de  Mariensart. 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  299 

IV*  3. 

DESCENDANCE    DE    COCQUIEL    TUCHER. 

II.  ÂMBROiSB  TucHEB,  Doort  le  12  février  1552,  et  inhumé  dans  Téglis* 
de  Saint-Jacques,  à  Anvers,  fils  de  Lazare  et  de  Jacqueline  Cocquiel, 
épousa  Marie  Anne  d*Ursel  ;  elle  mourut  béguine  au  Béguinage  d'An- 
vers, à  rage  de  soixante-douze  ans,  le  15  mars  1601,  et  y  fut  inhumée. 

Ils  eurent  un  fils,  Robert,  qui  suit,  ill. 

III.  RoBKRT  TucHER,  épousa  Julienne  Schetz,  dont  un  fils,  Robert, 
qui  suit,  IV. 

IV.  Robert  Tucher,  épousa  Anne  de  Berchem,  dont  un  fils,  Jean 
Antoine,  qui  suit,  V. 

V.  Jean  Antoine  Tucher,  bourgmestre  d'Anvers,  épousa  Susanne 
de  Cordes. 

Ils  eurent  deux  enfants  : 

A.  Marie  Antoinette,  morte  le  19  février  1725,  épousa  Jean 
François  de  Santa-Cruz,  seigneur  de  Bortmeerbeeck,  etc.,  etc.,  ils 
o'eurent  pas  d'enfants. 

B.  N.  Tucher,  mort  sans  alliance. 

Ils  furent  inhumés  avec  épitaphe  et  quartiers,  dans  la  chapelle  de 
Saint-Antoine  à  l'église  Saint-Jacques,  à  Anvers. 

DESCENDANCE   DE   COCQUIEL   DE   HAILLIE. 

Anne  de  Cocquiel  épousa  Luc  de  Haillie.  Ils  eurent  une  fille  unique: 
Sara,  née  à  Anvers  en  1559  morte  le  20  septembre  1651  à  Anvers  et 
inhumée  avec  son  mari  auprès  de  sa  mère  en  l'abbaye  de  Saint-Michel; 
elle  épousa  Edouard  Alias  Everard  van  Couwerven,  né  en  1546  mort  le 
5  décembre  1624,  conseiller  de  Zélande  et  Dyckgraef  général  de 
Brabant,  dont  un  fils,  Norbert  van  Couwerven,  abbé  de  Saint-Michel, 
à  Anvers,  et  une  fille,  Sara,  religieuse. 

DESCENDANCE  DE  MARIE  COCQUIEL  MENCIERS  ET  WOLFWINCKEL. 

Elle  eut  du  premier  lit,  une  fille  : 

Isabelle  de  Mbnciers,  qui  épousa  Grégoire  del  Piano,  dont  une  fille  : 


300  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Elvirc  del  Piano,  épousa  Jean  Happaert,  échevin  et  trésorier  de  la 
ville  d'Anvers. 

Elle  eût  du  seeond  lit,  une  fille  : 

Anne  Wolfwinckel,  inerte  en  4628,  qui  épousa,  4"  Hubert  de  Wis- 
sekercke,  mort  en  4696,  et  2^  Nicolas  Boshuysen. 

Voici  la  descendance  d*Anne  Wolfwinckel  et  d*Hubert  de  Wissc- 
kercke. 

IL  Gilles  de  Wissekbucke,  chevalier,  seigneur  de  Couwervcn  et 
Vosmar,  tué  en  septembre  4634,  dans  un  combat  contre  les  Hollan- 
dais, épousa  Marie  Cats,  fille  de  Guillaume,  seigneur  de  Gappellen  et 
de  Marie  de  Fonseca,  dont  un  fils,  Jean,  qui  suit,  III. 

III.  Jean  de  Wissekercke,  créé  baron  de  Pellenberg  le  2  janvier 
4655,  épousa  Barbe  Tuyl  de  Bulkensteyn,  dame  de  Sprang,  dont  an 
fils,  Jacques,  qui  suit,  IV. 

IV.  Jacques  de  Wissekercke,  baron  de  Pellenberg  et  de  Sprang, 
mort  en  4673,  épousa  Éléonore  dcLisola,  dont  un  fils,  François,  qui 
suit,  V. 

V.  François  de  Wissekercke,  baron  de  Pellenberg,  mort  en  1699, 
épousa  Anne  Vander  Duyn,  dont  une  fille  : 

Anne  Marie  de  Wissekercke,  baronne  de  Pellenberg,  fille  et  héri- 
tière unique,  épousa  le  49  mai  4746,  Melchior  Joseph  de  Villegas. 

descendance  de  cocquiel  taedts. 

Marie  de  Cocquiel  et  Balthasar  Taedts  eurent  six  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Taedts,  morte  le  22  octobre  4625,  épousa  Jean  Courtois, 
mort  le  7  janvier  4653,  dont  un  fils,  Balthazar,  qui  suit  : 

Balthasar  Courtois  épousa  4**  Anne  Bauster  de  Lara,  S''  N de  la 

Bistrate. 

Il  eut  du  premier  lit  : 

N...  Courtois,  né  à  Anvers. 

Du  second  lit  : 

Charles  François  Courtois.  11  fut  créé  chevalier  par  lettres  patentes 
du  49  juillet  4679. 

B.  Balthasar  Taedts. 


COCQUIEL  DE  TER   HEIRLEIRE.  301 

C.  Jean  Baptiste  Taedts. 

D.  Paul  Taedts. 

E.  Marguerite. 

F.  Pélronille,  qui  épousa  Guillaume  Locquet,  chevalier,  dont  un 
fils  unique,  Jean  Antoine  Guillaume,  qui  suit,  II. 

II.  Jean  Antoine  Guillaume  Locquet,  chevalier,  seigneur  d'Impel, 
conseiller  d'état  et  président  du  grand  conseil  à  Malines,  en  faveur 
duquel  Charles  II,  érigea  la  seigneurie  de  Hombeeck  en  vicomte  par 
lettres  patentes  du  20  septembre  468i.  Il  mourut  le  22  mars  1687, 
chancelier  de  Brabant  et  épousa  Marie  Catherine  Cœsar.  Il  obtint  la 
permission  de  faire  supporter  ses  armes  par  deux  lions  d'or  tenant 
chacun  une  bannière,  à  droite  aux  armes  de  Locquet  et  h  gauche 
à  celles  de  Taedts. 

Ils  eurent  un  fils  unique,  Jean  Michel,  qui  suit,  III. 

III.  Jean  Michel  Locquet,  vicomte  de  Hombeek,  seigneur  d'Impel 
et  van  den  Broeck,  colonel  au  service  de  S.  M.  C,  commandant  et 
surintendant  de  la  ville  et  province  de  Malines.  L'empereur  Charles  VI, 
lui  accorda  le  titre  de  comte  par  lettres  patentes  du  22  septembre 
1722;  il  mourut  le  5  avril  1726.  Il  laissa  de  sa  femme  Anne  Françoise 
van  der  Linden  d'Hoogvorst  un  fils  unique,  Jean  François,  qui  suit,  IV. 
"  IV.  Jean  François,  comte  de  Locquet,  vicomte  de  Hombeek,  mort 
sans  postérité,  le  23  juin  1751,  dernier  mAle  du  nom. 

Jean  Joseph  van  der  Linden  d'Hoogvorst,  chevalier  de  Malte  lui 
succéda  à  la  mode  de  Bretagne. 

w»  y. 

descendance  de  GRAMMYE  de  COCQUIEL. 

Voici  un  extrait  de  la  généalogie  Grammijc  de  Cocquiel: 

Thomas  de  Grahmije,  écuyer,  fils  de  Pierre  et  de  Marie  deGrammije 
épousa  1*»  Catherine  de  Nève,  2®  Catherine  Pels,  fille  de  Jean. 

Il  eut  du  premier  lit  : 

Jacqueline,  morte  le  14  octobre  1561,  épousa  Henri  d'Olmen, 
mort  le  11  octobre  1557,  dont  une  fille,  qui  suit  : 

Isabelle  aliàs  Elisabeth  d'Olmen,  morte  ie  17  mai  1611,  âgée  de 
soixante-six  ans  épousa  le  26  octobre  1559,  Adrien  Rockox,  mort  le 


302  LA   BELGIQUE   HÉRALDIÛDE. 

7  décembre  1570,  Ois  d* Adrien,  mort  le  2  avril  1540,  âgé  de  quatre- 
vingt  ans  et  de  Catherine  van  OverhofT  aliàs  de  Liedekercke  et  frère 
de  Nicolas,  bourgmestre  d*Anvers,  mort  h  soixante-trois  ans,  le  9  dé- 
cembre 1587,  tous  inhumés  à  Saint-lacques  d*Anvers. 

Ils  eurent  treize  enfants,  dont  entre  autres  : 
Nicolas  Rockox,  le  jeune,  bourgmestre  de  la  ville  d'Anvers,  mort 
en  1649,  sans  enfants,  épousa  Adrienne  Ferez. 

Il  eut  du  second  lit  : 

Jacques  de  Grammaue  conseiller  et  receveur  général  de  Flandre  et 
de  Brabant  épousa  Marie  Stalpaert  van  der  Wielen,  fille  de  Jacques  et 
de  Maria  van  Blankenoirt;  dont  une  fille  : 

Marie  épousa  le  onze  juin  1566,  Charles  de  Cocquiel,  chevalier, 
capitaine  de  cavalerie,  mort  en  exil,  flis  de  Charles  et  de  Anne  van 
Achelcn,  morte  ù  Anvers,  le  11  octobre  1537. 

EXTRAIT  DE  LA  GÉNÉALOGIE  DE  BALTIN  VAN  DEN  BOSCH. 

Marie  de  Bertholz,  épousa  le  marquis  di  Rondinelli,  d'une  famille 
Florentine  ;  ils  eurent  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Nicolas,  marquis  di  Rondinelli,  vice-roi  des  Indes. 

B.  Catherine,  qui  épousa  Corneille  Verhoeven,  conseiller  et  rece- 
veur général  du  Brabant. 

De  ce  mariage  est  issue  : 

Marie  Verhoeven,  mort€  en  1663,  épousa  Maximilien  de  Baltin,  sei- 
gneur de  Ter  Heyden  et  de  Terbeek,  conseiller  et  receveur  général  du 
Brabant  au  quartier  d* Anvers,  mort  en  novembre  1628  et  inhumé 
avec  sa  femme  dans  Téglise  abbatiale  de  Saint-Michel  à  Anvers  avec 
épitaphe  et  quartiers. 

Ils  eurent  un  fils  : 

Jean  Baptiste  Maximilien  de  Baltin,  seigneur  de  Ter  Heyden  et  Ter- 
beek, capitaine  de  cavalerie  au  régiment  du  duc  d'Arschot. 

Voici  ses  seize  quartiers  tels  qu'ils  figurent  sur  une  pièce  offidelle 
délivrée  à  Bruxelles  le  S8  juillet  1659,  par  messire  de  Launay  gentil- 


COCQUIEL  DE  TER  HEIRLEIRE.  303 

homme  de  la  maison  du  Roi  el  de  Roy  d*armes  de  Sa  Majesté  aux 
Pays-Bas  et  Bourgogne  : 

Baltin.  Vrlendt,  Van  de  Eede,  Grave,  Verleysen,  Rotmans.  Bspleghem. 
VsRHOBVBN,  CamerUnck.  lAndas,  Roubais,  di  RondineUi,  Masi,  Bertholz,  Doaraln. 

II  épousa  Anne  Marie  de  Lannoy,  dont  un  fils,  qui  suit  : 

François  Maximilien  de  Baltin,  seigneur  de  Ter  Heyden  et  Terbeek, 

épousa  i^  N.  van  Weerden,  2«  Joanna  van  Brienen  van  Giesselt,  fille 

de  Charles  et  de  Marguerite  van  Zoli  dite  van  Zolio. 
Il  eut  du  premier  lit  cinq  enfants  : 

A.  François  Maximilien  de  Baltin,  seigneur  de  Ter  Heyden  et  Ter- 
beek,  conseiller  secrétaire  d'Ëtat,  demeurant  à  Anvers,  épousa  Marie 
Françoise  van  den  Bosch. 

B.  Guillaume  de  Baltin,  lieutenant  grand  fauconnier  des  Pays-Bas 
autrichiens  et  lieutenant  général  de  la  vénerie  royale  du  duché  de 
Brabant. 

C.  Théodore  de  Baltin,  mort  officier  au  service  de  Hollande. 

D.  Dorothée  Jeanne  Ëléonore,  qui  épousa  Arnold  Joseph  Deljobart 
de  Sardaus  d'Haverkcrcken  et  Swolven. 

E.  Marie  Caroline,  épousa  le  baron  de  Kettenisse  de  Mortagne. 


CODT. 


D'ABOBifT,  aa  chef  échiqaetô  d'argent  et  de  sable  de  vingt  et  une  pièces.  CiMtBS  • 
Un  cygne  d'argent  becqaé  de  gueules. 

Cette  famille,  originaire  de  la  ville  d*Ypres,  où  elle  fut  tou- 
jours placée  au  premier  rang,  est  honorablement  connue 
depuis  le  quinzième  siècle.  Elle  fut  légalement  reconnue  dans 
la  noblesse  des  Pays-Bas  autrichiens,  par  diplôme  de  Timpé- 
ratrice  Marie  Thérèse,  en  date  du  22  septembre  4728. 

I.  Henri  de  Codt,  épousa  N.  Clichtove,  veuve  de  Pierre 
Valcke,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Marguerite,  mariée  cinq  fois. 

B.  Ghislain  db  Codt,  qui  épousa  N.,  dont  deux  enfants,  entre  autres  : 

Corneille  de  Codt  épousa  N.  Baetens,  dont  cinq  enfants  : 

1.  Jeanne,  épousa  André  de  Zaedene. 

5.  N.  épousa,  en  Hollande,  Vaast  de  Wsele. 
3.  Roland  ob  Codt,  épousa  Joséphine  Réels. 

-  ^  Ohlslain  OB  Codt,  épousa  N.,  reuve  de  Jean  Schlpimn. 

6.  îî...,  une  fllle  établie  en  Hollande. 

« 

G.  Jacques  de  Codt,  sans  alliance. 
D.  Corneille,  qui  suit,  II. 

IL  Corneille  de  Codt,  épousa  Jacqueline  Warren,  dont  un 
fils,  Henri,  qui  suit,  III. 

III.  Henri  de  Codt,  mort  à  Ypres,  le  14  septembre  1606,  et 
inhumé  dans  la  cathédrale  sous  un  monument  décoré  de  ses 
armes,  conseDler,  pensionnaire  et  greffier  de  la  ville  dTfpres, 
par  élection  du  4  juin  1B71,  persécuté  par  les  rebelles  h 
Tépoque  des  troubles,  emprisonné  avec  Févêque  dTTpres, 


306  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Rithovius  en  1578,  depuis  conseiller  au  conseil  de  Flandre, 
établi  à  Tournai,  avocat  fiscal  au  même  conseil  par  lettres 
patentes  du  7  janvier  1881,  rentré  en  1884,  à  la  prière  du 
magistrat,  dans  ses  anciennes  fonctions  de  pensionnaire  et 
de  greffier  en  conservant  toutefois  les  prérogatives  et  les 
honneurs  de  l'état  de  conseiller,  envoyé  en  1600,  avec  Gérard 
de  Hornes,  comte  de  Beaucignies,  par  Tarchiduc  Albert,  en 
mission  en  Hollande,  afin  de  déterminer  les  États  généraux  à 
conclure  la  paix,  épousa  Jacqueline  Geeraerts,  morte  le  2  oc- 
tobre 1888,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Corneille  Henri,  qui  suit,  IV. 

B.  Marie,  morte  le  5  juin  1641,  épousa  Jean  de  Grutere,  mort  le 
7  juin  i6i6,  Ois  de  Walerand  et  de  Marie  de  Schuylteput. 

C.  Jean  de  Codt,  chanoine  à  Courtrai. 

D.  Henri  de  Codt,  jésuite. 

E.  Jacques  de  Codt,  jésuite. 

F.  Marguerite,  morte  à  Bruges,  le  18  juin  1627,  épousa  le  fô  juil- 
let 1585,  Pierre  van  der  Stichele,  conseiller  pensionnaire  de  la  ville 
d*Ypres  en  1584,  député  aux  États  de  Flandre,  fils  de  Pierre,  échevin 
d*Ypres  en  1567  et  dtllsabeth  Tbévelin. 

G.  Jacques  de  Codt,  receveur  de  la  salle  et  châtellenie  d*Ypres, 
épousa  Anne  Blanckaerts,  dont  il  n*eut  pas  d*enfant8. 

IV.  Corneille  Heoiri  de  Codt,  licencié  es  lois,  échevin  de  la 
salle  et  châtellenie  d*Ypres,  mort  le  25  septembre  1633, 
épousa,  le  23  octobre  1893,  Pétronille  Laureyns,  morte  le 
21  juillet  1638,  fille  de  Jean  et  de  Jacqueline  de  Turck,  dont 
quatre  enfonts,  savoir  : 

A.  Henri  Corneille,  qui  suit,  V. 

B.  Vincent  de  Codt,  né  à  Ypres  et  baptisé  à  Saint-Jacques,.le  21  juin 
4600,  mort  sans  alliance. 

C.  Jean  de  Codt,  mort  à  Bruges,  le  23  janvier  1657. 

D.  Jacqueline,  épousa,  en  1630,  à  Ypres,  dans  la  chapelle  de  la 
Belle,  Pierre  van  Lille,  échevin  de  la  ville  d*Ypres,  fils  de  Pierre  et  de 
Jeanne  van  Thune. 


CODT.  307 

V.  Henri  Corneille  de  Codt,  licencié  ès-lois,  échevin  de  la 
châtellenie  d'Ypres,  le  l*'  juillet  1649,  né  le  14  novembre 
1894,  mort  à  Ypres  le  19  janvier  1673,  épousa  Marie  van  der 
Clytte,  veuve  d'Adrien  Pierens,  fllle  de  Charles,  bailli  de  Po- 
peringhe,  et  de  Jacqueline  Blase,  petite  nièce  de  Jacques 
Blase,  évêque  de  Saint-Omer,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Pétronille,  morte  sans  alliance. 

B.  Jacques  de  Codt,  né  le  9  avril  1650,  mort  sans  alliance,  le  i  4  oc- 
tobre 1691. 

C.  Henri  Corneille,  qui  suit,  VI. 

VI.  Henri  Corneille  de  Codt,  licencié  ès-lois,  échevin  de 
la  salle  et  de  la  châtellenie  d'Ypres,  le  28  octobre  1698,  mort  le 
10  septembre  1729,  épousa,  1**  à  Saint-Jacques,  à  Ypres,  le 
9  avril  1674,  Isabelle  Goudenhooft,  née  à  Runabeke,  morte  à 
Rumbeke,  le  11  août  1683,  fille  de  Gilles  et  de  Claire  Meeze; 
et  *^  à  Saint- Jacques,  le  22  mai  1688,  Marie  Cornélie  Rey- 
vaert,  veuve  de  Mathieu  de  Wieu,  morte  sans  postérité,  le 
2  septembre  1721. 

Il  eut  du  premier  lit,  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Josèphe,  née  le  26  janvier  1675. 

B.  Jacques  François  de  Codt,  né  le  l*'  juillet  1677. 

C.  Pétronille  Scholastique,  née  le  U  avril  1680. 

D.  Georgine  Glaire,  née  le  15  avril  1681,  religieuse  Célestine  à 
Tournai. 

E.  Angéline,  morte  le  29  juin  1767. 

F.  Henri  François,  qui  suit,  Vil'. 

G.  Isabelle  Bernardine,  née  le  14  septembre  1678,  morte  le  17  no- 
vembre 1725,  épousa,  à  Saint-Jacques,  h  Ypres,  le  18  octobre  1705, 
Vincent  de  Wilde,  veuf  dlsabelle  van  den  Broucke,  conseiller  pen- 
sionnaire de  la  ville  d'Ypres,  fils  de  Jean  et  de  Florence  Gaillait,  mort 
le  20  février  1736. 

VU.  Henri  François  Jean  de  Codt,  licencié  es  lois,  échevin 
de  la  salle  et  de  la  châtellenie  d'Ypres,  le  6  juin  1721,  né  à  Ypres 


308  LA   BELCIOCIE   HÉRALDIQUE. 

et  baptisé  à  Saint-Jacques  le  IS  juin  1676,  mort  h  Ypres  le 
2S  septembre  1733,  épousa  Elisabeth  Catherine  Rycquier, 
fille  de  Henri  Norbert  et  d*Anne  chrétienne  de  Longin,  donl 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Elisabeth  Joséphine,  née  le  97  octobre  1722,  morte  le  1^  oc- 
tobre 1795,  épousa  le  6  septembre  1744,  Jean  Baptiste  Joseph  Wul- 
lems,  seigneur  de  Bitserveld  et  de  Milane,  grand  bailli  de  Warneton, 
né  le  1^  janvier  1710,  mort  le  10  août  1783,  fils  do  Jean-Baptiste  et  de 
Rose  Barbe  van  den  Broncke. 

B.  Marie  Catherine,  née  le  27  septembre  1724,  morte  le  8  dé- 
cembre n42. 

C.  Henri  Louis,  qui  suit,  Vlll. 

D.  Jeanne  Caroline,  née  le  i8  juin  i727. 

VIII.  Henri  Louis  de  Codt,  né  le  22  septembre  1728,  mort  à 
Ypres  le  6  janvier  1775,  licencié  es  lois,  échevin  de  la  salle  et 
châtellenie  dTTpres  le  6  novembre  1728,  obtint  par  lettres  pa- 
tentes du  3  juillet  1756,  «  confirmation  de  noblesse  avec  an- 
«  noblissement  pour  autant  que  de  besoin.'»  Il  épousa,  le 
12  juillet  1786,  Marie  Madeleine  Jeanne  Mei^helynck,  née  le 
8  mai  1731,  fille  d'Albert  Guillaume,  conseiller  pensionnaire 
de  la  ville  dTpres  et  de  Marie  Anne  Voormescb,  dont  huit 
enfants,  savoir  : 

A.  François  Henri,  qui  suit,  IX. 

6.  Jean  Baptist  de  Codt,  né  le  25  octobre  1758. 

C.  Norbert  Louis  de  Codt,  né  le  9  octobre  1760. 

D.  Albert  Ignace  Longin  de  Codt,  né  à  Ypres  le  15  mars  1762, 
épousa  le  3  février  i789,  Marie  Isabelle  Iweins,  née  le  22  janvier 
1761,  veuve  d*Ignace  Jacques  du  Buus,  fille  de  François  Jérùmç  et  de 
Marie  Dorothée  d*Allaeys,  dont  six  enfants  : 

« 

a.  IsabeHe  Marie,  oée  le  9  mai  1790,  mort  sans  alliance. 

P.  François  Joseph  de  Codt,  Jage  au  tribunal  de  première  instance  à  Ypres, 
né  à  Ypres  et  baptisé  à  Saint-Jacques,  le  25  août  1791,  mort  sans  alliance,  le 
li  décembre! 855. 

c.  Henri  Joseph  de  Codt,  secrétaire  communal  de  la  ville  d*Ypres,  né  à 


coDT.  3Q9 

Ypres  et  baptisé  à  Saint- Jacques  le  1S  mars  i763,  mort  k  Poperinghe,  le 
fô  avril  1857. 

d.  Amélie  Louise,  baptisée  le  SI  octobre  1879  morte  le  20  octobre  1894, 
épousa  le  U  mai  1846,  Louis  François  Iweins,  son  cousin  germain,  fils  de 
François  Jean  et  d^Amélie  liOuise  de  Godt,  né  le  13  octobre  1794. 

e.  Charles  Désiré  de  Codt,  épousa  le  11  Juillet  1823,  Marie  Husmans  de 
Merbois,  fille  d*Augustin  François  Joseph  et  de  Marie  Thérèse  Anne  Françoise 
Morin  d^Arfeuille. 

f.  Louis  Joseph  db  Codt,  mort  receveur  des  contributions. 

E.  Marie  Josèphe,  née  le  2  février  1764. 

F.  Angèle,  née  le  5  octobre  1765. 

G.  François  Macalre  de  Codt,  né  le  27  juillet  1767. 

H.  Amélie  Louise,  née  le  2  février  1770,  morte  le  20  septembre 
1854,  épousa  le  7  octobre  1793,  François  Jean  Iweins,  né  le  22  sep- 
tembre 1762,  mort  le  12  février  1852,  frère  de  Marie  Isabelle  iweins, 
ci-dessus. 

IX.  François  Henri  de  Codt,  échevin  d*Ypres,  né  le  7  juin 
1757,  mort  à  Bruxelles,  le  10  juillet  1794,  épousa  le  21  juillet 
1783,  Marie  Isabelle  Antoinette  Bowens,  dite  Bauwens,  morte 
le  5  janvier  1820,  dont  un  fils  : 

Henri  Thomas  Louis,  qui  suit,  X. 

X.  Henri  Thomas  Louis  de  Codt,  conseiller  de  régence  à 
Ypres,  membre  des  états  provinciaux  de  la  Flandre  occiden- 
tale, inspecteur  des  écoles  du  neuvième  district  sous  le  gou- 
vernement des  Pays-Bas,  né  à  Ypres,  le  14  avril  1784,  mort  à 
Ypres  le  24  mai  1826,  épousa  le  3  janvier  1808,  Antoinette 
Joséphine  Victoire  Wullems,  née  le  11  juin  1786,  morte  le 
7  novembre  1845,  fille  de  Jean  Baptiste  Joseph,  seigneur  de 
Bisterveld  et  d'Amélie  Victoire  Jeanne  Carton,  dont  trois  en- 
fants, savoir  : 

A.  Gustave  Louis  Ghislain  de  Codt,  né  le  40  décembre  1813. 

B.  Jules  Antoine  Ghislain,  qui  suit,  XI. 

G.  Emile  Victor  db  Codt,  né  le  il  décembre  ^817,  mort  le  13  avril 
1818. 


310  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

XI.  Jules  Antoine  Ghislain  de  Godt,  secrétaire  de  la  ville 
dTpres,  né  le  27  février  1816,  épousa  le  16  août  1843,  Emé- 
rance  Marie  Thérèse  Boedt,  née  le  28  juin  1825,  fille  de 
Pierre  Léopold  et  de  Sophie  Marie  de  Burch,  dont  cinq 
enfants,  savoir  : 

A.  Emilie  Louise  Françoise  Marie  Ghislaine,  née  le  i^  octobre  1858, 
morte  le  i2  janvier  1859. 

B.  AnaTs  Pauline  Émérance  Marie  Ghislaine,  née  le  il  juillet  1849. 

C.  Marie  Sophie  Julie  Ghislaine,  née  le  7  juin  1844. 

D.  Valère  Henri  Jules  Marie  Ghislain  de  Codt,  ne  le  21  janvier 
1846. 

E.  Henri  de  Codt,  né  le  3i  octobre  186i. 


COGELS. 


D'or  à  trois  molettes,  les  deux  en  chef  de  sinople,  la  trelsième  de  gueules.  Cimuer; 
Une  molette  de  sinople  entre  un  vol  d'or  à  dextre  et  de  sinople  à  senestre. 

Cette  famille  est  une  des  plus  considérables  de  la  ville 
d'Anvers,  dont  elle  est  originaire. 

I.  Jean  Baptiste  Gogels,  épousa  Laurence  Post,  dont  un 
fils,  Jean  Baptiste,  qui  suit,  II. 

II.  Jean  Baptiste  Gogels,  mort  à  Anvers  le  9  septembre 
1733,  trésorier  général  de  la  compagnie  des  Indes,  grand 
aumônier  de  la  ville  d'Anvers  en  1732,  anobli  par  lettres 
patentes  de  rétroaction,  datées  de  Vienne,  le  20  octobre  1753, 
épousa  Isabelle  Jacqueline  Simons,  morte  le  27  janvier  1756, 
et  inhumée  avec  son  mari,  à  Saint-Jacques,  à  Anvers,  sous 
une  tombe  en  marbre  blanc,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle  Claire,  morte  à  Paris  lo  28  juin  1788,  épousa,  i^  en 
i754,  Julien  Ghislain,  comte  de  Pestre  et  de  Seneffe,  baron  de  la 
Ferté,  mort  à  Bruxelles  le  2i  janvier  1774,  et  2*  le  20  février  1776, 
Albert  Louis  Armand  le  Fournier,  comte  de  Wargimont,  baron  de 
Domart. 

B.  Jean  Baptiste  Joseph,  qui  suit,  III. 

C.  Joseph  Ignace  Gogels,  né  à  Anvers,  le  13  mai  1751,  épousa  à 
Anvers,  en  1757,  Marie  Pétronille  Françoise  Claire  Van  der  Aa,  née  le 
1*'  avril  1736,  morte  le  30  mai  1776,  et  inhumée  à  SaintrJacques 
d'Anvers,  fille  d^Abraham  Joseph  Jacques  Ayacinthe  et  de  Marie 
Pétronille  de  Vliegere,  dont  deux  enfants,  morts  en  bas  âge. 

LA  BELGIQUE  itRALDIQDI,  m.  21 


312  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

D.  Marie  Thérèse  Isabelle,  épousa,  en  septembre  1752,  Bonaventure 
Servais  François  Xavier  Antoine  Félix,  comte  de  Baillet,  ms^jorau 
service  de  Sa  Majesté  impériale  et  royale  apostolique,  né  à  Elhe,  le 
14  janvier  1715,  mort  à  Anvers,  le  17  mars  1760,  fds  do  Charles 
Maximilion,  seigneur  de  Latour,  et  de  Marie  Joséphine  Isabelle  de! 
Patricinio  de  Escalante. 

Ils  fondèrent  In  branche  des  comtes  de  Baillet,  d'Anvers. 

m.  Jean  Baptiste  Joseph  Cogels,  trésorier  général  de  la 
Compagnie  des  Indes,  à  Anvers,  né  à  Anvers  le  29  mai  1729, 
mort  h  Anvers  le  18  février  1799,  épousa,  le  2  janvier  1761,  à 
Anvers,  Marie  Isabelle  Cornélic  Stier,  née  le  23  janvier  1738, 
morte  en  émigration,  tille  d'Albert  Jean  et  d'Isabelle  Hélène  d« 
Labistraete,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Joseph  Henri,  qui  suit,  IV. 

B.  Jean  Baptiste  François  Cogels,  né  le  27  mai  1771,  mort  enfant. 

C.  Charles  François  Cogels,  né  le  13  mars  1773,  mort  sans  alliance. 

D.  Henri  François  Xavier  Cogels,  échevin  d'Anvers,  membre  de  la 
seconde  chambre  des  étals  jrénéraux  des  Pays-Bas  et  du  Congrès 
national,  né  le  4  novembre  1774,  mort  à  Deurne  le  1<*  octobre  1846, 
épousa,  le  23  juin  1812,  Adélaïde  Marie  Joséphine  Van  Havre,  née  le 
8  février  1792,  fille  de  Charles  Joseph  Antoine,  chevalier,  et  d'Hélène 
Thérèse  Jeanne  De  Neuck,  dont  trois  enfants,  nés  à  Anvers  : 

a.  Alexandre  Henri  Joseph  Cogels,  né  le  2  mai  1814. 

b.  Henriette  Marie  Adélaïde,  née  le  29  décembre  1816,  épousa,  à  Anvers,  le 
11  avril  1841,  Charles  Léon,  comte  de  Baillet,  fils  de  Charles  Jean  Népomu- 
cène  et  de  Jeanne  Dorothée  Guyot. 

c.  Clément  Albert  Marie  Coge;^s,  né  le  14  janvier  1819,  épousa  à  Deurne,  le 
5  juillet  1843,  Adeline  Marie  Antoinette  Van  Havre,  sa  cousine  germaine,  née 
à  Anvers  le  15  février  1819,  fille  de  Constantin  Charles  Marie,  chevalier  du 
Lion  Néerlandais  et  de  Catherine  Reine  Marie  Joséphine  Fernande  Délia  Faille 
de  Waerloos,  dont  deux  enfants  : 

1.  Paul  Marie  Cogels,  n6  à  AnTers  le  5  Juin  1845. 

X.  Gaston  Henri  Mari«  Coqkls,  né  â  Anvers  le  10  mal  1847. 

E.  Albert  Ferdinand  Cogels,  né  à  Anvers  le  30  mai  1776,  grand 
aumônier  de  la  ville  d'Anvers,  membre  de  la  seconde  chambre  des 


GOGELS.  313 

ËtaU  généraux,  vice  président  de  la  ohambre  de  commerce  d'Anvers, 
membre  du  Congrès  national,  chevalier  des  ordres  de  LéopoM  et  du 
Lion  néerlandais,  épousa  le  7  septembre  i802,  Marie  Caroline  José- 
phine délia  Faille  de  Lcverghem,  née  le  i8  novembre  1781,  morte  à 
Deurne  le  24  mai  1838,  fille  de  Joseph  Charles  Henri  Jean  Népomucène 
et  de  Catherine  Isabelle  Marie  Joséphine  Antoinette  de  Wittc,  dont 
neuf  enfants  : 

a.  Albertine  Marie  Joséphine,  née  k  Deurne,  le  15  juin  1803,  morte  en 
iMsftge. 

b.  Joseph  Marie  Cogels,  né  k  Deurne  le  25  août  1804. 

c.  Eugénie  Marie,  née  à  Deurne,  morte  en  bas  âge. 

d.  George  Marie  Joseph  Cogels,  né  k  Anvers  le  23  janvier  1809,  bourg- 
mestre de  Deurne. 

e.  Marie  Joséphine,  née  k  Deurne  le  29  septembre  1811. 

f.  Jean  Marie  Joseph  Cogels,  né  k  Anvers  le  13  avril  1814,  épousa  k 
Deurne,  le  9  juin  1841 ,  Joséphine  Marie  Isabelle  Osy,  née  k  Anvers  le  29  juin 

1821,  fille  de  Jean  Joseph  Renier,  baron  Osy,  et  de  Marie  Jeanne  de  Knyfif, 
dont  quatre  enfants  : 

1.  Albert  Joseph  Marie  €ogbls,  né  k  Deurne  le  17  mai  1842. 

2.  M&rie  Josèphe  Isabelle  Françoise,  née  à  Deurne  le  11  Juillet  1843. 

3.  Mathilde  Emilie  Josèphe  Marie»  née  à  Deurne  le  2  septembre  1845. 

4.  Léocadie  Catherine  Josèphe  Marie,  née  à  Anvers  le  17  mars  1848. 

g.  Caroline  Marie  Josèphe,  née  le  19  septembre  1818,  morte  en  bas  kge.  * 
h,  Charles  Marie  Joseph  Cogels,  né  k  Deurne  le  22  septembre  1821. 

t.  Mathilde  Louise  Marie  Joséphine,  née  le  17  mai  1826,  morte  k  Boulogne 
(Seine),  le  3  juin  1843. 

j.  Jean  Baptiste  Louis  Cogels,  né  k  Angers  le  18  juin  1777,  mort  sans 
alliance,  le  2  janvier  1830. 

IV.  Joseph  Henri  Cogels,  né  à  Anvers  le  48  novembre  1762, 
mort  à  Anvers  le  14  février  1821,  grand  aumônier  d'Anvers, 
membre  du  conseil  municipal  et  de  la  chambre  de  commerce 
d'Anvers,  épousa,  à  Anvers,  le  27  décembre  1787,  Marie 
Marguerite  Colette  Van  Setter,  née  en  mars  1782,  morte  le 
20  janvier  1816,  tille  de  Pierre  Jean  Nicolas  et  de  Marie  Mar- 
guerite Pétronille  Van  de  Wal,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Cornélie  Marie,  née  lo  19  octobre  1789,  épousa,  le  13  février 

1822,  Mario  François  Ghislain  de  le  Hoye, 


314  LA  BELGIODB  RÊRALDIQQE. 

B.  Edouard  Joseph,  qui  suit,  V. 

V.  Edouard  Joseph,  baron  Gogels,  né  le  1^  octobre  1798, 
membre  de  la  Chambre  des  représentants  et  puis  du  Sénat, 
épousa  le  11  avril  1820,  Julie  Dymphne  Marie  Joséphine  du 
Bois,  née  le  30  juillet  1794,  fille  de  Ferdinand  Antoine  Désiré 
Joseph  Adrien,  baron  du  Bois  et  de  Reine  Antoinette  Pétro- 
nille  Wellens,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Caroh'ne  Marie  Joséphine,  née  ^  Anvers  le  9  avril  iSâi. 

B.  Victor  Marie  Joseph  Ferdinand,  baron  Cogels,  né  le  31  mai  1822, 
épousa  Marie  Hyacinthe  Ghislaine  Demis  de  Scmerpont,  morte  le 
6  janvier  iS65,  à  Tâge  de  trente-deux  ans,  dont  un  fils  : 

François  Xavier  Ferdinand  Edouard  Blarie  Ghislain  Cogcls,  né  à  Anvers,  le 
H  septembre  i861. 


COGHEN. 


PAsn  d'Asnr  à  la  croix  cftatonnée  de  quatre  étotlet  d*or  à  six  raia.  Cousu  d*ssiir  à 
noe  mehe  d*or  entoarto  de  monchos  à  miel  da  mésBe,  au  chef  de  sable  issaat  d'or,  armé 
et  lampassé  de  gueules.  L*Écu  sommé  d*une  couronne  de  comte  à  neuf  perles  et  tenv 
psr  deux  lévriers  au  collier  d*or,  liseré  de  gueules. 

Dbtisb  :  Sine  labore  nllill. 


Depuis  plus  de  trois  siècles  la  plupart  des  membres  de 
cette  famille  se  sont  distingués  par  leur  probité,  leur  intelli- 
gence, leur  activité.  Ils  ont  contribué  à  la  prospérité  de  la 
^Belgique,  et  ils  ont  activement  aidé  au  développement  du  génie 
industriel  des  Belges* 

I.  François  Goghen,  épousa  Marguerite  Dumont,  dont  un 
iils,  Hélin,  qui  suit,  II. 

IL  Hêlin  Goghen,  épousa  Vinchenne  du  Buisson,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Roland  Goghen  épousa  Anne  Wallery,  dont  trois  enfants  : 

a.  Grégoire  Goghen,  prêtre. 

b.  HéUn  CoGm»,  sans  alliance. 

c.  Marie,  sans  alliance. 

B.  Héiin  Goghen,  sans  alliance. 

G.  François  Goghen,  sans  alliance. 
D.  Gaspar,  qui  suit,  III. 

m.  Gaspar  Goghen,  épousa  Marianne  le  Duc,  dont  quatre 
enfants,  savoir  : 


316  U  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

A.  Marguerite,  épousa  Philippe  Sprimau. 

B.  Marie,  épousa  N.  Riboucq. 

C.  Grégoire  François,  qui  suit,  IV. 

D.  Anne,  sans  alliance. 

IV.  Grégoire  François  Goghen,  mort  à  Bruxelles,  le  8  juin 
1733,  avait  épousé,  le  26  janvier  1707,  Marie  Madeleine  Panis, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Baptiste  Coghen,  né  à  Bruxelles,  le  44  août  i7i0,  mort  en 
bas  âge. 

B.  Emmanuel,  né  k  Bruxelles,  le  2i  février  1715,  se  retira  en 
Hollande. 

C.  Jean  Baptiste,  qui  suit,  V. 

V.  Jean  Baptiste  Goghen,  né  h  Bruxelles,  le  l**  octobre 
1717,  épousa,  1"  le  6  juin  1740,  Gatherine  Thérèse  Huwaerts, 
morte  le  5  décembre  1749,  et  2®  Philippine  de  Behaeldt. 
Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  savoir  : 

A.  Joseph,  qui  suit,  VI. 

Il  eut  du  second  lit  dix  enfants,  savoir  : 

B.  Corneille  Goghen,  né  le  21  novembre  1751,  épousa,  le  3  février 
1774,  Anne  de  Roy. 

C.  Thomas  Goghen,  né  en  1753. 

D.  Jacques  Coghen,  né  en  1755. 

E.  Anne,  née  en  1757. 

F.  Catherine,  née  en  1758. 

G.  Jean  Coghen,  né  en  1761. 

Ils  moururent  tous  cinq  en  bas  âge  ou  sans  postérité. 
H.  Herman  Coghen,  né  le  14  février  1763,  épousa,  h  Malind8, 
Thérèse  Persoons,  dont  postérité. 
I.  Joseph  Coghen,  né  le  13  avril  1765,  mort  sans  alliance. 
J.  Elisabeth,  née  en  1766,  sans  alliance. 
K.  Jeanne,  née  en  1769,  sans  alliance. 

YI.  Joseph  Goghen,  né  à  Bruxelles,  le  11  mai  1749,  mort,  à 
Bruxelles,  le  26  novembre  1820,  avait  épousé,  le  17  avril  17*7, 


GOGHEN.  317 

à  réglise  de  Saint-Nicolas ,  à  Bruxelles ,  Isabelle  Stielle* 
mans,  morte  le  18  juin  1833,  lllle  de  Michel  et  de  Binettf 
Lauwereys,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Henri  François  Coghbn,  né  le  47  juin  4789,  mort  enfant. 

B.  Jacques  André,  qui  suit,  Vil. 

C.  Marie  Catherine,  née  le  4  mars  4793,  morte  k  Bruxelles,  le 
42  décembre  4848,  épousa,  le  48  septembre  4847,  Adrien  Emmanuel 
Ernest  Thomas  Corbisier,  conseiller  à  la  cour  d^appel  à  Bruxelles. 

VII.  Jacques  André,  comte  de  Goghen,  né  à  Bruxelles,  le 
31  octobre  1791,  mort  à  Bruxelles,  le  15  mai  1858,  adminis- 
trateur général  des  finances  sous  le  gouvernement  provisoire, 
ministre  des  finances  pendant  le  premier  ministère  du  roi 
Léopold  P%  membre  de  la  Chambre  des  représentants,  séna- 
teur du  royaume  de  Belgique ,  directeur  d'un  grand  nombre 
d'établissements  qui  occupent  le  premier  rang  dans  la  haute 
industrie,  décoré  de  la  cix>ix  de  fer,  commandeur  de  Tordre 
Léopold  et  officier  de  l'ordre  de  la  Légion  d'honneur,  com- 
mandeur de  l'ordre  du  Christ  à  Portugal,  etc.,  montra  de 
bonne  heure  de  grandes  dispositions  pour  le  travail.  Ces 
éminentes  qualités  furent  bientôt  connues  et  appréciées  ; 
bien  jeune  encolle,  il  fut  choisi  et  institué,  successivement, 
juge  et  président  du  tribunal  de  commerce,  nommé  membre 
de  la  chambre  consultative  du  commerce,  et  du  conseil  com- 
munal à  Bruxelles.  Le  27  septembre  1830,  quelques  heures 
seulement  après  la  retraite  du  dernier  bataillon  hollandais, 
le  gouvernement  provisoire ,  établi  pendant  la  lutte,  eut  re- 
cours à  ses  talents  et  à  son  patriotisme  en  le  chargeant  de  la 
réorganisation  du  service  des  finances. 

Il  accepta  par  patriotisme  et  par  dévouement  un  poste 
pénible.  Aussi,  peu  après  que  le  Congrès  national  eut  été 
institué  pour  légaliser  et  régulariser  le  mouvement,  il  se 
retira  dans  la  vie  privée.  Ses  concitoyens  voulurent  en  vain 
renvoyer  siéger  à  cette  assemblée. 


318  LA  BELGIOUB  HÉRALDIQUE. 

[1  fut  élu»  par  rarrondissement  de  Bruxelles,  membre  de  la 
Chambre  des  représentants  lors  de  sa  formation  en  i  831,  et  le 
mandat  lui  fut  renouvelé  en  1833, 1837  et  1841.  En  1848,  les 
élections  générales  le  firent  entrer  au  Sénat. 

Les  intérêts  matériels  des  Belges  ont  toujours  eu  en  lui  un 
zélé  défenseur,  après  1830,  peu  de  lois  organiques  ont  été 
votées  par  la  I^islature  et  sanctionnées  par  le  pouvoir  royal, 
sans  la  coopération  éclairée  et  toujours  active  de  M.  le  comte 
de  Goghen. 

Le  roi  Léopold,  à  son  entrée  en  Belgique,  lui  témoigna 
combien  il  le  tenait  en  estime  pour  les  services  qu*il  avait 
rendus  au  pays  dès  les  premiers  jours  de  la  révolution.  Par 
arrêté  royal  du  24  juillet  1831,  il  fut  nommé  ministre  des 
finances  et  conserva  le  portefeuille  de  ce  département  jusqu'au 
20  octobre  1832,  pendant  toute  la  période  la  plus  orageuse  de 
notre  régénération  politique.  Il  s*occupa  encore,  pendant  cet 
inter\aUe,  de  consolider  l'œuvre  dont  il  avait  posé  la  première 
pierre;  il  accomplit  de  nouvelles  réformes,  il  extirpa  des  abus; 
et  depuis  sa  retraite,  bien  des  améliorations  apportées  au 
système  financier  de  la  Belgique  ont  eu  pour  cause  des  tra- 
vaux ébauchés  par  lui,  ou  bien  ont  été  le  résultat  de  ses 
bonnes  inspirations  et  de  ses  conseils  judicieux. 

Sorti  du  cabinet,  il  se  livra  plus  particulièrement  encore 
que  par  le  passé  aux  grandes  entreprises  financières,  indus- 
trielles, commerciales  ;  c*est  à  son  initiative  éclairée,  c'est  à 
son  active  coopération,  que  la  Belgique  est  redevable  de  la 
création  de  quelques-uns  des  puissants  établissements  qui 
l'ont  affranchie  du  tribut  payé  jusqu'alors  aux  importations 
étrangères,  et  qui  lui  ont  valu  une  place  si  distinguée  dans 
l'industrie  du  monde  entier. 

Jacques  André  Goghen  a  été  élevé  au  rang  de  comte  par 
bref  du  7  avril  1837,  de  Sa  Sainteté  le  Pape,  jaloux  de  recon- 
naître ainsi  les  bons  offices  dont ,  pour  l'amélioration  du 


COGHEN.  319 

crédit   romain,  il  avait  fait  preuve   Tannée  précédente. 

Dans  le  même  temps,  le  roi  Léopold  voulut  également  lui 
témoigner  sa  haute  estime  et  son  auguste  bienveillance. 
Pai*  arrêté  du  30  décembre  1837,  il  lui  concéda  à  lui  et  à  ses 
descendants  mâles,  à  perpétuité,  le  titre  de  comte,  destiné  à 
rémunérer  les  services  importants  rendus  au  pays  dans  un 
grand  nombre  de  circonstances. 

Il  avait  épousé,  le  7  mai  1821,  Caroline  Joséphine  Sophie 
Rittweger,  fille  de  François  Lothaire  Laurent  Rittweger,  de 
Francfort-sur-le-Mein,  et  d'Anne  Catherine  Sauvage,  de  Fran- 
comont,  lez  Verviers,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle  Caroline  Sophie,  épousa,  à  Bruxelles,  le  1^'  juin  1841, 
Théodore  Mosselman  du  Chenoy,  sénateur. 

B.  Binette,  épousa,  à  Bruxelles,  le  10  avril  1856,  Victor  Limnander 
de  Nieuwenhove. 

C.  Henriette  Julie  Françoise,  épousa,  à  Bruxelles,  le  6  noai  1847, 
Marie  Honoré  Octave  Augustin  Licot,  de  Nismes. 

D.  Joseph  François,  qui  suit,  VUI. 

E.  Marie,  épousa,  à  Uccle,  le  11  septembre  1854,  Adile  Mulle  de 
Jorchueren. 

VIII.  JosBPH  François,  comte  de  Goghen,  chef  de  nom  et 
d'armes  de  sa  famille. 


COMHAIRE  DE  SPRIMONT. 


EcABTBL*  au  premier  ei  an  troisième  d'argent  an  lion  de  gnenles  ;  au  deuxième  et 
an  quatrième  d'or  4  la  pensée  an  naturel,  feuillée  et  tl((ée  de  einople  ;  chargé  d'une 
croix  engrelèe  de  gnenlea  ;  L*ftcu  timbré  d'an  homme  d'argent  grillé,  liseré  et  couronné 
d*or,  fourré  d'asur,  aux  lambrequins  de  gueules  et  d'argent.  CouRON^fs  de  baron, 
pour  le  titulaire.  Supports  :  Deux  lions  léopardée  au  naturel. 

Dbvibb  :  Viens  et  trouveras* 

Cette  famille,  originaire  du  ban  de  Sprimont,  au  pays  de 
Liège,  où  le  village  de  Sprimont  existe  encore,  a  pour  chef 
de  nom  et  d'armes,  Nicolas  Jules  Gustave,  baron  Gomhaire  de 
SpRiMom*,  à  Flône. 


CONINCK. 


D*Azus,  à  la  fksce  ondée  d'argent,  accompagnée  de  trois  roitelets  d*or  :  deux  en 
ebef,  un  en  pointe.  L'Acu  sommé  d'an  heaume  d'argent,  grillé,  liseré,  orné,  coaroniié 
d*or,  fourré  de  gueules.  Lambrequcis  d'argent  et  d'asur.  Cimibs,  le  roitelet  de  l'éeu 
entre  un  vol  d'asur. 

jygnaM  :  Itex  l^ex  Orex* 

Le  chroniqueur  Oudegherst,  dans  les  Antiales  des  Flandres, 
t.  II,  p.  300,  parle,  dans  les  termes  suivapts,  non  pas  de 
l'origine  de  la  maison  de  Goninck,  bien  antérieure  à  cette 
époque,  mais  des  circonstances  qui  lui  ont  valu  ses  titres  de 
noblesse  : 

c(  Messire  Pieter  de  Goninck,  alias  «  Petrus  Rex,  »  né  à 
Bruges  vers  4240,  fut  doyen  des  tisserands  de  ladicte  ville;  et 
vers  Tan  1300,  le  comte  de  Flandres,  messire  Guy  de  Dam- 
iflerre,  estant  prisonnier  à  Paris,  et  la  Flandre  mise  dessoubs 
le  joug  et  servage  du  roi  de  France,  Philippe  le  Bel,  et  oppri- 
mée par  les  cruaultés  de  messire  Jacques  de  Ghastillon, 
gouverneur  pour  le  roi  audict  pays  de  Flandres,  Pieter  de 
Goninck  prit  les  armes  à  la  teste  de  ceux  de  Bruges,  et  après 
avoir  tué  grand  nombre  de  François,  en  chassa  le  gouverneur, 
qui  échappa,  non  sans  gi^andes  difficultés,  de  la  ville.  » 

Nous  continuons  à  citer  d'Oudegherst,  t.  II,  pages  314  et 
316,  et  Meyerus,  Annal.  Fland.^  p.  92  et  seqq. 

«  Les  Français  estant  rentrés  en  ladicte  ville  de  Bruges, 
Pieter  de  Goninck  prit  la  ville  et  chasteau  d'Ardenbourg,  et 
estant  rentré  par  escalade,  avec  sept  mille  des  siens,  en  la 
ville  de  Bruges,  massacra  tous  les  François  au  nombre  de 


sa  LA  BELGIQUE  HÊiULDlQDE. 

quinze  cents  cavaliers  et  deux  mille  hommes  de  pied,  et  tous 
ceux  qui  ne  savoient  point  dire  les  mots  flamens  «  sclit  ende 
vriendt.  »  Ainsi  fust-il  le  libérateur  de  sa  patrie.  Et  depuis, 
Pieter  de  Goninck,  à  la  teste  de  ceux  de  Bruges  et  de  Flandre, 
marcha,  ensemble  avec  le  comte  de  Namur  et  messire  Guy 
son  frère,  et  messire  Guillaume  de  Juliers  et  aultres  cheva- 
liers flamens,  à  rencontre  des  François  à  Groeninghe,  vers 
Gourtray;  et  ledict  Pieter  de  Goninck,  avec  Jean  Breydel, 
aussy  de  Bruges,  flist  armé  chevalier  par  le  comte  Jean  de 
Namur,  et  créé  noble  avec  honneurs  et  prérogatives  de  no- 
blesse, pour  lui  et  tous  ses  descendants,  sur  le  champ  de 
bataille  avant  la  meslée  ;  et  ledict  messire  Pieter,  avec  les 
susdicts  pnnces,  chevaliers  et  Flamens,  martela  sy  coura- 
geusement les  Fi*ançois,  qu'ils  furent  mis  en  une  honteuse 
déroute  ;  et  il  en  fut  faict  un  si  grand  carnage,  qu'on  trouva 
bien  quatre  mille  éperons  dorés,  de  princes,  barons  et  cheva- 
liers tués  sur  le  champ  de  bataille  ;  voir  le  nom  de  <r  Bataille 
des  Éperons  d'or.  » 

»  Messire  Guy  de  Dampierre  confirma  depuis  à  messire 
Pieter  de  Goninck  mercèdes  de  chevalerie  et  tous  honneurs 
et  prérogatives  de  noblesse  qui  lui  avoient  été  octroyés,  tant 
pour  lui  que  pour  tous  ses  descendants  (i).  » 


(1)  Le  comte  Guy  de  FUndre  fut  plus  reconnaissant  que  rhistorien  d*0ude- 
gherst  envers  le  liéros  brugeois.  En  effet,  d*Oudegberst  trace  fort  rapîdemeat 
les  divers  caractères  de  la  guerre  dlndépendance  entreprise  en  Flandre  par 
le  vaillant  tisserand,  et  couronnée  de  succès  par  son  génie  militaire,  et  par 
Tascendant  véritable  qu*il  avait  su  gagner  sur  Tesprit  des  princes  et  des 
chevaliers  belges,  réunis  au  camp  de  Groeningbe.  C*est  dans  les  AmuUe$  de$ 
Flandreif  par  Meyer,  qu*n  faut  aller  chercher  les  détails  d*un  des  événements 
les  plus  Biémorables  de  notre  histoire  nationale.  Meyer,  plus  impartial  et  plus 
profond  que  d*Oudegherst,  recherche  les  cau<«es  des  Vêpres  brugeoises,  et  fhit 
sans  cesse  ressortir,  au  milieu  du  récit  des  événements,  et  les  dominant,  la 
grande  figure  populaire  de  Pieter  de  Goninck.  11  faut  lire,  dans  son  traducteur, 
Tabbé  Vély,  le  beau  tableau  de  cette  guerre  dMndépendance  des  milices  fla- 
mandes contre  la  plus  vaillante  chevalerie  du  monde. 


CONINCK.  333 

IL  Jean  de  Goninck,  l""'  du  nom,  chevalier,  fils  de  messire 
Pieter,  accompagna  son  père  dans  tous  les  conflits,  dangers 
et  guerres  contre  les  Français.  Il  combattit  aussi  fort  vail- 
lamment à  la  bataille  de  Groeninghe,  et  fut  également  par  la 
suite  créé  chevalier.  Il  épousa  Cathelyne  Van  Hertsberghe, 
dont  un  fils,  Arnould,  qui  suit,  III. 

III.  Arnould  de  Coninck,  i""'  du  nom,  chevalier,  mort  Tan 
1329,  et  inhumé  à  fabbaye  de  la  Trinité,  à  Hondschoote,  avec 
épitaphe,  avait  épousé,  en  1314,  Richilde  de  Hondschoote, 
fille  de  Thierry,  chevalier,  qui  se  distingua  par  sa  bravoure 
en  la  mémorable  rencontre  de  Groeninghe,  ou  des  Éperons 
d'or,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Huyghe,  i^^'  du  nom,  qui  suit,  IV. 

B.  Arnould  de  Coninck,  1I«  du  nom,  chevalier,  épousa  Mahaud  Van 
dcr  Moere,  fille  de  Jean,  chevalier,  dont  une  ûUe  : 

GatheriDe  épousa,  1°  Ghisbrecht  taye,  III*  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Wemmel,  d'une  très-noble  et  ancienne  maison  de  Brabant,  issue  de 
la  famille  Gauwenberghe,  une  des  sept  patriciennes  de  la  ville  de  Bruxelles, 
lils  de  messire  Ghisbrecht  Taye,  II"  du  nom,  chevalier,  et  de  Gatherine 
Draeck,  dont  postérité,  ainsi  qu'il  est  démontré  par  la  généalogie  de  la  maison 
Taye  et  aussi  dans  le  partage  des  biens  de  Ghisbrecht;  2^  en  1370,  Régnier 
Clutinck,  dit  Mcnnens,  chevalier,  compris  parmi  les  nobles  vassaux  du 
Brabant  sous  le  duc  Henri  II  et  ses  successeurs,  dont  postérité. 

G.  Aleyde,  épousa  Waulthier  Thonys,  chevalier,  issu  d'une  famille 
ancienne,  comptée  parmi  les  nobles  vassaux  du  Brabant  sous  le  duc 
Jean  III.  Ils  eurent,  entre  autres  enfants,  une  fille  : 

Aleyde  Thonys,  qui  épousa  Waulthier  Huten  Steenweghe,  dit  Van  der 
Noot,  chevalier,  issu  d'une  des  sept  familles  patriciennes  de  la  ville  de 
BruxeUes,  fils  de  Waulthier,  chevalier,  et  de  Lelia  Van  Linkcbeke,  comme 
H  appert  par  la  généalogie  de  la^  noble  maison  Huten  Steenweghe,  dite 
Van  der  Noot. 

IV.  Hltghe  de  Coninck,  1^'  du  nom,  chevalier,  mort  en 
1369,  et  inhumé,  avec  sa  femme,  à  Tabbaye  d'Hondschoote. 
<c  Duquel  messire  Huyghe  on  voit  encore  une  lettre  ou  quit- 
tance, en  date  de  l'an  1359,  en  \n^^,  de  xxiv  livres  parisis. 


324  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

VI  sols,  en  faveur  de  l'abbaye  de  la  Trinité  d'Hondschoote,  et 
aussy  pour  prier  pour  lui  et  pour  messire  Arnould,  son  père, 
et  pour  dame  Walburge ,  sa  femme  ;  laquelle  lettre  ou  quit- 
tance, sur  parchemin,  est  es  mains  de  la  susdicte  abbaye. 

»  On  voit  aussy  qu'en  l'an  1388,  messire  Huyghe  de  Co- 
iiinck,  avec  messire  Waulthier,  seigneur  d'Erpe,  chevalier, 
messire  Adam  Van  Lede,  messire  Huyghe  de  Proost,  et 
autres  chevaliers,  assista,  comme  homme  de  fief  du  comté  de 
Flandres,  en  une  certaine  doléance  que  fit  messire  JeanTollin, 
vîscomte  d'Alost,  touchant  ses  fiefs,  devant  messire  Henry  de 
Bock,  chevalier,  bailly  de  la  ville  et  terroir  d'Alost.  » 

Il  avait  épousé  Walburge  de  Meelkerke,  fille  de  Jean,  che- 
valier, dont  un  fils,  Arnould,  qui  suit,  V  : 

V.  Arxol'ld  de  CoxixcK,  Iir  du  nom,  chevalier.  «  D'iceluy  il 
y  a  lettres  sur  parchemin,  en  l'abbaye  des  Willemins,  h 
Bruges,  en  date  de  l'an  1381,  nov.,  constatant  une  fondation 
de  XII  livres  parisis  en  faveur  de  ladicte  abbaye,  et  aussy  pour 
prier  pour  lui,  et  pour  dame  Jeanne,  sa  femme  ;  et  messire 
Arnould  a  de  plus  donné  à  la  susdicte  abbaye  un  muid  de  bled 
de  rente  par  an,  comme  il  appert  par  lettres  de  1387,  estant 
es  mains  do  la  prédicte  abbaye,  où  il  se  dit  fils  de  messire 
Huyghe,  petit-fils  de  messire  Arnould  et  arrière-petit-fils  de 
Jean,  lequel  était  fils  de  Pieter  de  Coninck;  ladicte  lettre  est 
scellée  d'un  scel  où  sont  ses  armes,  qui  sont  de  Comxck.  » 
Arnould  de  Coninck,  mort  l'an  1403,  fut  inhumé  h  l'abbaye 
des  Willemins,  à  Bruges,  avec  épitaphe.  Il  avait  épousé 
Jeanne  de  Stavele,  fille  de  Guillaume,  seigneur  d'Isenghien, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Huyghe  de  Coninck,  II®  du  nom,  chevah'er,etc.,  entra  au  service 
de  Guillaume  lY,  comte  de  Hollande,  se  distingua  par  ses  exploits,  fut 
armé  chevnHer,  et  périt  en  septembre  1408,  h  la  bataille  d'Othée, 
près  de  Tongres,  livrée  par  son  souverain  contre  les  habitants  du 
pays  de  Liège. 


CONINGK.  325 

B.  Goswin,  qui  suit,  VI. 

C.  Jean  de  Coninck,  religieux  à  Tabbayc  des  Willemins  à  Bruges, 
où  il  fut  inhumé. 

VI.  GoswiN  DE  CoNixcK,  écuyep,  s'établit  à  Gand  et  fut  éche- 
•vin  des  Parchons  ou  du  deuxième  banc  du  magistrat  de  la 
ville,  pendant  les  années  1416  et  1423.  Il  épousa,  à  Gand, 
Yolende  Van  den  Abeele,  fille  de  Jean,  dont  quatre  enfants, 
savoir  : 

A.  Gertrude,  épousa  Jacques  de  Berbleghem,  dit'de  Molendonck, 
chevalier,  seigneur  desdits  lieux,  dont  une  Me  : 

Catherine,  morte  en  1467,  comme  on  peut  s'en  assurer  par  la  généalogie  de 
la  très-noble  maison  d*0yenbrugghe,  dite  d*Audenarde,  épousa  Jean  d'Oyen- 
brugghe,  dit  d'Audcnarde,  chetalier,  seigneur  d'Impen  et  de  Milsen,  époux 
en  secondes  noces  de  Catherine  Van  Endonck. 

B.  Jean,  qui  suit,  VII. 

C.  Thomas  de  Comnxk,  sans  alliance. 

D.  Livine,  religieuse  jubilaire  à  Tabbaye  de  Rosondaele,  où  elle  fui 
inhumée. 

VII.  Jean  de  Coninck,  II'  du  nom,  écuyer,  mort  Tau  1457,  et 
inhumé  à  Gand,  au  cloître  de  Tordre  de  Saint-François,  dit 
«  Up  Meer,  »  avec  épitaphe  et  armoiries,  échevin  de  la 
Keure  ou  du  premier  banc  du  magistrat  de  la  ville  de  Gand, 
pendant  les  années  1438,  1443,  1449  et  1452,  échevin  des 
Parchons  ou  du  deuxième  banc  du  magistrat  de  ladite  ville, 
en  1438  et  1447,  et  commissaire  de  la  ville  pour  le  renouvel- 
lement du  magistrat  en  1451,  épousa:  1**  Alix  deCahicu,  dite 
le  Roy,  d'une  très-noble  et  ancienne  famille,  fille  de  Ghis- 
brecht  de  Cahieu  le  Roy,  chevalier,  et  de  Gilles  de  Ligny  ; 
2»  en  1440,  Avezoete  Maikin. 

Il  eut  du  premier  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Jeanne,  épousa  Jean  Pot,  écuyer,  seigneur  de  Hoogerheyden  et 
de  Couvestein,  d'une  très-ancienne  maison  d'Anvers,  dont  postérité, 
comme  il  appert  par  une  inscription  et  épitaphe  en  date  de  Tan  lî)63, 


326  •    LA  BELGIQUE  HÉRALDIOUE. 

sur  une  tombe  en  marbre  devant  le  chœur  de  Téglise  du  cloître  de 
Sainte-Brigitte,  où  est  ensevelie  noble  dame  Marie  d*Ostende,  fille  de 
Guillaume,  chevalier,  et  de  dame  Marie  Vilain,  avec  seize  quartiers. 

B.  Thiry  de  Coninck,  homme  de  guerre  au  service  du  duc  de  Bour- 
gogne, capitaine  d'une  compagnie  de  francs  archers,  tué  à  la  bataille 
de  MonlIhéi7,  en  i^65,  sans  alliance. 

C.  Jean  de  Coninck,  III*  du  nom,  mort  en  1485,  et  inhumé  avec  sa 
femme,  en  réglise  de  Saint-François  «  Up  Meer,  i>  sous  une  belle 
pierre  gravée  de  leurs  armes  et  quatre  quartiers,  prit  les  armes  de  sa 
mère,  qui  sont  â'or  aux  trois  couronnes  d*azur,  et  fut  aussi,  dit 
le  Roy,  comme  il  appert  par  plusieurs  lettres  sur  parchemin  qui 
existent  aux  archives  des  Parchons  de  la  ville  de  Gand,  et  aussi 
comme  il  est  dit  dans  Touvrage  de  Philippe  de  TEspinoy. 

Les  mêmes  armes  se  trouvent  également  sur  une  verrière  qui  est 
derrière  le  grand  autel  de  Téglise  de  SaintrFrançois  «  Up  Meer.  » 

Jean  fut  échevin  de  la  keurc  dans  les  années  i467,  1477  et  1480, 
commissaire  en  1479  pour  le  renouvellement  du  magistrat  de  la  ville 
de  Gand.  Il  épousa  Cathalina  Van  der  Mcersch,  dont  il  n^eut  pas 
d*enfants.  Il  fit  don  de  ses  biens,  par  testament  déposé  aux  archives 
des  Parchons,  à  Jeanne  de  Coninck,  sa  sœur,  épouse  de  Jean  Pot,  et 
h  leurs  enfants. 

D.  Guillaume  de  Coninck,  religieux  à  Tabbaye  de  Notre-Dame  des 
Dunes,  vers  Nieuport;  il  y  mourut  et  fut  enseveli  sous  une  lame  de 
cuivre,  ornée  de  ses  armes,  qu'il  brisa  d'une  bordure  ou  orle  d'argent 
et  de  ses  quatre  quartiers. 

Il  eut  du  second  lit,  deux  enfants,  savoir  : 

E.  Alexie,  épousa  Jacob  de  Moor,  écuyer,  échevin  de  la  keure  de  la 
ville  de  Gand. 

F.  Baudouin,  qui  suit,  VIIL 

VIII.  Baldouin  DE  Coninck,  bailli  de  la  ville  et  du  pays 
d'Assenede,  où  il  mourut,  épousa  Beuoite  Van  Oversehelde, 
fille  de  Royer,  échevin  du  Franc  de  Bruges,  dans  les  années 
1449  et  suivantes,  dont  un  fils  et  deux  filles,  savoir: 

A.  Martin,  qui  suit,  IX  ; 


CONINCK.  327 

B.  Marguerite,  épousa  Robert  de  Groote»  fils  de  Guillaume,  écuyer, 
de  la  noble  maison  de  Groote,  seigneurs  de  Drumez,  originaire  de  la 
Hollande  et  encore  existante  dans  la  ville  de  Gand. 

C.  Catherine,  religieuse  au  couvent  de  Galilée  de  Tordre  de  Saint- 
Augustin,  à  Gand,  où  elle  mourut. 

IX.  Martin  de  Goninck,  bailli  du  pays  et  de  la  ville  d'Âsse- 
nede  après  le  décès  de  son  père,  échevin,  en  1526,  de  la  keure 
de  la  ville  de  Gand. 

c<  Martin  de  Coninck  s'estant  depuis  immiscé  en  des  doc- 
trines hérétiques  et  pernicieuses  contre  le  service  de  Dieu  et 
de  la  sainte  Église,  et  s'éstant  rendu  coupable  d'une  certaine 
hérésie  sacramentelle,  en  l'année  1829,  fust  cruellement  puni 
selon  les  avis  et  placards  de  Tempereiir  Charles  V,  de  glo- 
rieuse mémoire,  et  eust  la  teste  tranchée  et  fust  dégradé  de  sa 
noblesse,  et  furent  ses  biens  confisqués.  » 

Il  avait  épousé,  en  1818,  Marie  d'Overbeke,  fille  de  Gilles, 
chevalier,  seigneur  d'Overbeke  et  d'Overmeire,  et  de  Mar- 
guerite Haegelinx,  mariés  par  contrat  en  date  de  l'an  1491, 
comme  il  appert  par  les  registres  des  Parchons,  folio  G  et  V, 
dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Philippe,  qui  suit,  X  ; 

B.  Robert  de  Coninck,  religieux,  en  expiation  du  crime  de  son  pèro. 
à  Tabbaye  de  Saint-Bernard-lez-Anvers,  où  il  mourut. 

C.  GiUes  DE  Coninck,  religieux  à  Tabbaye  de  Saint-Pierre-lez-Gand, 
où  il  fut  inhumé. 

D.  Nicolas  de  Coninck,  épousa  Jeanne  de  Vricndt,  veuve  de  Jean  de 
Seclyn,  chevalier,  tué  par  les  hérétiques,  dont  il  n*eut  pas  d'enfants. 

X.  Philippe  de  Coninck,  mort  en  1873  et  inhumé  à  Téglise 
de  Saint-Jacques,  à  Gand,  avec  Glaire  de  Vremde,  sa  deuxième 
femme,  sous  une  pierre  bleue  ornée  de  leurs  armes  et  de 
leurs  quartiers,  qui  sont,  à  dextre  de  Goninck,  et  à  sénestre 
de  Yremde,  capitaine  d'une  compagnie  de  cent  hommes  de 
pied  contre  les  hérétiques,  enseigne  dans  la  bande  d*ordon- 

LA  BKUIOVI  HiRAUlQIIB,  DL  2f 


:^!28  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

naiice  du  comte  de  Roulx,  épousa,  1*»  eu  1536,  Wilhelmine 
de  Paepe ,  fille  de  Henry ,  écuyer,  seigneur  de  Lokeren  et 
Sursel,  et  d'Anne  de  Lydekerke,  fille  de  Daniel,  chevalier  de 
Jérusalem  ;  2*»  en  1543,  Claire  de  Vremde,  fille  de  Gilles  et  de 
Jacqueline  Van  der  Sare. 
Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Ëmérentiane,  épousa  Corneille  Donaes,  flls  de  Liévin,  écuyer, 
et  de  Catherine  d*0verbeke,  dont  il  n*eut  pas  d*enfants. 

B.  Isabeau,  épousa,  i®  Liévin  Tocbast,  seigneur  de  Heupelbraeme, 
lils  de  François,  échevin  de  la  keuro  de  Gand  en  1555  et  1569,  des- 
cendant de  ce  célèbre  Licuin  Toebast  échevin  de  la  keure  de  Gand  en 
1453, 1462, 1468,  1470,  1471,  1476,  dont  postérité;  2«  Nicolas  Van 
lier  Meulene,  flls  de  Nicolas  et  de  Margriete  Ëveracrt,  lequel,  étant 
veuf  sans  enfants,  épousa  en  secondes  noces,  Livine  Masscel. 

C.  Jacques,  1*'  du  nom  qui  suit,  XI. 

Il  eut  du  second  lit,  trois  enfants,  savoir  : 

D.  Georges  de  Coninck,  i^^  du  nom,  échevin  de  la  keure  de  Gand, 
en  1580  et  1583,  épousa  Paschine  Van  der  Houte,  Olle  de  Philippe, 
seigneur  dudit  Haultcamp,et  d'Anne  de  Wallc ,  dame  de  Corvere. 
Georges  de  Coninck  est  le  chef  de  la  deuxième  branche. 

E.  Marie,  épousa  Josse  Metteneye,  fils  de  Pierre  et  de  Margriete 
de  Baenst. 

F.  Claire,  morte  sans  alliance. 

XL  Jacques  de  Coxixck,  V^  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Nieuwerkerke  et  d'Overbrouck  par  sa  femme,  né  en  1842, 
cornette  dans  la  bande  d'ordonnance  du  seigneur  de  Mor- 
becque,  fut  ensuite  capitaine  d'une  compagnie  de  ,1a  garde 
bourgeoise  de  la  ville  de  Gand,  pour  le  service  de  Dieu,  de  la 
sainte  Église,  de  Sa  Majesté  Catholique  et  de  ladite  ville  de 
Gand. 

Il  épousa,  en  1871,  Martine  de  Ruddere,  fille  de  Livin 
et  de  Françoise  Clocman,  descendante  de  cette  noble  et 
ancienne   maison    de  Ruddere,   établie  dans  la  ville  de 


CONINCK.  329 

Gand,  qui  a  donné  des  échevins  au  magistrat  de  la  ville 
depuis  Tan  1305,  ainsi  que  le  démontre  Philippe  de  TEspinoy, 
page  363  ;  «  et,  ajoute  FEspinoy,  ceux  de  cette  famille  de  Rud- 
dere,  firent,  dès  1300,  plusieurs  nobles  et  riches  alliances 
avec  plusieurs  familles  de  cette  ville.  » 

Jacques  de  Goninck  eut  de  son  mariage  cinq  enfants,  sa* 
voir: 

A.  Jeanne,  religieuse  au  couvent  de  Dorseele  où  elle  mourut* 

6.  Elisabeth,  épousa  Guillaume  Meyntkins,  écuyer,  seigneur  de 

Gheluwe,  fils  de  Liévin  et  d'Anne  Van  der  Heede,  dont  plusieurs 

enfants. 

C.  Anne,  fille  dévote  à  Bruges. 

D.  Jacques,  qui  suit,  XII  ; 

E.  Jossine,  épousa  Georges  Musaert,  écuyer,  seigneui*  d'Oultre  et 
bailli  d*Axele,  d'une  ancienne  famille  qui  fut  honorée  du  titre  de 
chevalier,  le  17  décembre  1640,  en  la  personne  de  Charles  François 
Musaert,  seigneur  d'Oultre,  descendant  dudit  Georges  Musaert  et  de 
Jossine  de  Goninck. 

XII.  Jacques  de  Goninck,  IP  du  nom,  seigneur  d'Overbrouck 
et  de  Nieuwerkerke,  né  en  mai  H76,  conseiller  au  conseil 
de  Flandre  jusqu'à  sa  mort,  épousa]  Jeanne  de  Moor,  fille 
de  Jean  et  d'Elisabeth  Van  Ganeghem,  d'une  noble  et  an- 
cienne maison  de  Gand,  mort  en  1649  et  ^inhumé  avec  sa 
femme  à  l'église  de  Saint-Michel,  à  Gand,  dans  la  chapelle  de 
Sainte-Groix,  sous  une  belle  pierre  bleue,  gravée  en  chef  et 
en  pointe  de  leurs  armes,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  François,  qui  suit,  XIIL 

B.  Marie  Anne,  épousa  Georges  Musaert,  écuyer,  seigneur  d'OuUre, 
fils  de  Georges  et  de  Jossine  de  Conînck,  ci-dessus,  dont  plusieurs 
enfants,  entre  autres  une  fille  : 

Claire  Musaert,  épousa  son  cousin,  Gaspard  Ignace  de  Goninck* 

XIIL  François  de  Goxinck,  écuyer,  seigneur  de  Nieuwer- 
kerke, avocat  au  conseil  de  Flandre,  renommé  pour  sa  sa- 


'iHvôtaz 


330  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

gesse,  épousa,  en  1614,  Jossine  Musaert,  sa  cousine,  mort 
le  27  septembre  1652  et  inhumé  avec  sa  femme  au  cou- 
vent des  carmes  déchaussés,  à  Gand,  sous  une  belle  pierre 
blanche,  placée  sur  le  côté  du  maître-autel,  avec  épitaphe, 
dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Jacques  François  de  Coninck,  o6  le  27  juillet  i6i5,  mort  sans 
alliance,  en  1639. 

B.  Jossine,  née  le  3  mars  i6i7,  sans  alliance. 

C.  Marie,  née  en  mars  1619. 

D.  Jeanne,  née  en  décembre  1620. 

E.  Georges  de  Coninck,  né  en  mars  1625. 

F.  Balthazar  de  Coninck,  né  en  mars  1627.  ~  Morts  en  bas-âge. 

G.  Catherine  Françoise,  née  le  31  avril  1630,  épousa,  le  25  avril 
1656,  Frédéric  Ignace  de  Nieulant,  seigneur  de  Walle,  d*une  très- 
ancienne  et  très-noble  famille,  chevalier  par  lettres  patentes  du  roi 
Philippe  IV,  du  7  octobre  1647,  fils  d*0livier,  écuyer,  seigneur  de 
Bruaune  conseiller  au  conseil  de  Flandre,  et  conseiller  pensionnaire 
du  pays  de  Waes,  et  dlsabelle  Van  Leugenhagen,  petit-fils  d'Olivier, 
conseiller  pensionnaire  et  greffier  du  pays  de  Waes,  écuyer,  seigneur 
desdits  lieux,  et  d'Adrienne  Wyts,  et  arrièro-petit-fils  d'Olivier  de 
Nieulant,  écuyer,  seigneur  de  Gaverinxhove  et  d'Aldegondc  Maes. 

H.  Gaspard  Ignace,  qui  suit,  XTV. 

XIV.  Gaspard  Ignace  de  Coninck,  né  le  12  juillet  1635, 
mort  en  1669,  épousa  Glaire  Musaert,  sa  cousine,  fille  de 
Georges,  II«  du  nom  et  de  Marie  de  Goninck,  dont  un  fils, 
qui  suit,  XV, 

XV.  Jean  de  Goninck,  né  le  13  octobre  1660,  mort  sans 
enfants,  le  30  septembre  1694,  et  inhiimé  avec  sa  femme  dans 
Téglise  du  couvent  de  Ter  Haeghen,  à  Gand,  devant  le  maitre- 
autel,  sous  une  pierre  blanche,  gravée  de  deux  écus,  l'un  en 
chef,  qui  est  de  Goninck,  Fautre  en  pointe,  qui  est  de  Boele, 
avec  épitaphe,  avocat  et  ensuite  conseiller  au  conseil  de 
Flandre,  épousa  Jacqueline  Boele  de  cette  noble  et  an- 
cienne famille  de  Boele  qui  a  donné  des  échevins  à  la  keure  de 


CONINGK.  331 

Gand  dès  l'an  1302,  Philippe  de  TEspinoy  sgoute,  à  ladite 
année  1302,  page  3S2  de  ses  recherches,  que  «  cette  noble 
fiunille  a  produit  de  vaillants  hommes,  comme  le  témoignent 
les  histoires.  »  Elle  mourut  le  18  septembre  1691,  après  avoir 
fondé  par  acte  de  dernière  volonté,  et  de  concert  avec  son 
mari,  une  messe  quotidienne  à  dire,  à  perpétuité,  pour  le 
salut  de  leurs  âmes. 

Deuxième  Brancbe. 

XI.  Georges  de  Comngk,  P'  du  nom,  et  Paschine  Van  den 
Houte,  eurent  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Catherine,  religieuse  aux  Pauvres-Claires  de  la  ville  de  Gand. 

B.  Georges,  qui  suit,  XII. 

C.  Louise,  épousa  Adrien  de  Veterc,  fils  de  Martin,  échevin  de  la 
keure  de  Gand,  et  de  Catherine  Van  der  Zype,  fille  de  Guillaume, 
seigneur  de  Wasières. 

D.  Simon  de  CoNiNCK,  chevalier,  entra  au  service  de  Sa  Majesté 
Catholique  et  acquit  une  grande  renommée  par  ses  hauts  faits  et  ses 
exploits.  Il  devint  major  dans  un  régiment  d'infanterie  wallonne  et 
fut,  à  cause  de  son  zèle  et  de  sa  bravoure,  comme  aussi  à  cause  des 
services  de  ses  ancêtres,  honoré  de  la  dignité  de  chevalier,  avec  per- 
mission, par  lettres  patentes  du  roi  Philippe  IV,  en  date  du  28  sep- 
tembre 1629,  de  porter  une  couronne  au  lieu  d'un  bourlet,  sur  le 
timbre  de  ses  armes.  Il  mourut  peu  de  temps  après  sans  alliance. 

'  XII.  Georges  de  Coninck,  IV  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Nieuwerkerke,  né  le  6  mars  4570,  mort  le  1°'  mai  1631  et  in- 
humé à  l'église  de  Saint-Jacques  à  Gand,  échevin  des  Par- 
chons  de  la  ville  de  Gand,  en  1610,  comme  il  était  dit  dans 
Touvrage  de  Philippe  de  TEspinoy,  qui  ajoute,  à  ladite  année, 
que  «  ceux  de  cette  famille  de  Coniqck  ont  été  souvent  em- 
ployés en  des  honorables  états,  pour  le  service  de  Sa  Majesté 
Catholique,  et  spécialement  en  son  conseil  des  Flandres  et  au 
magistrat  de  la  ville  de  Gand.  Il  fut  aussi  éche\1n  des  Par- 


332  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

chons,  en  Tan  1622,  et  de  la  keure,  ou  du  premier  banc,  en 
i617, 4619  et  1628.  Enfin  il  fut  trésorier  de  la  ville  en  1626,  et 
en  1627. 

Il  épousa,  en  1594,  Marguerite  Van  der  Crayen,  fille  de 
Simon,  écuyer  et  échevin  de  la  keure,  et  de  Françoise  Van 
Caeseele,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Thomas,  qui  suit,  XIII. 

B.  Jossine,  abbesse  de  l'abbaye  de  Wevelghem,  vers  Courtrai ,  où 
elle  mourut  le  22  mars  i642  et  fut  inhumée  sous  une  belle  pierre 
gravée  de  ses  armes. 

C.  Jacquet  de  Coninck,  IV<^  du  nom,  écuyer  conseiller  de  S.  M.  C. 
en  son  conseil  de  Flandres,  jusqu'à  sa  mort,  sans  alliance,  en  1636, 
Alt  inhumé  à  Téglise  des  Saint-Jacques  à  Gand,  au  chœur,  près  du  ta- 
bernacle, sous  une  belle  pierre  gravée  des  armes  de  Coninck,  avec 
épitaphe. 

D.  Marie,  morte,  sans  alliance,  le  7  mai  i633. 

£•  Marguerite,  morte  sans  alliance,  le  23  avril  1627. 

F.  Pierre  de  Coninck,  né  le  21  septembre  1600,  épousa,  en  no- 
vembre 1627,  Laurence  Andries,  dont  une  fille  unique  : 

Marie,  baptisée  à  Téglise  de  Saint-Bavon  à  Gand,  le  16  avril  1628,  morte 
jeune,  sans  alliance. 

G.  Marie,  épousa  Jean  de  Sei*vati,  baiUi  du  pays  de  Kessenich,  issu 
de  la  noble  maison  de  ce  nom,  alliée  à  Tillustre  famille  de  Lampu- 
gnani,  une  des  huit  familles  patriciennes  et  nobles  de  la  ville  de 
Milan.  Il  était  fils  de  Jean  François  de  Servati,  capitaine  de  cavalerie, 
qui  vint  aux  Pays-Bas  avec  le  prince  Alexandre  de  Farnèje  et  fut  com- 
mandant du  château  de  Montfort,  et  de  Marie  Hendrix  de  Licbtom- 
bourg,  dont  postérité. 

XIII.  Thomas  de  Coninck,  écuyer,  seigneur  de  Nieuwer- 
kerke,  né  le  H  avril  1596,  éche\ân  de  la  keure  de  Gand  en 
1627,  et  des  Parchons  en  1629,  épousa  le  7  février  1623, 
Cornélie  Van  Dyck,  fille  de  Gérard,  écuyer  d'une  famille 
noble  qui  a  plusieurs  fois  contracté  de  nobles  et  riches 
alliances  en   Flandre,  et  de  Catherine  Van  Wyck,  fille 


GONINCK.  333 

d'Arent,  seigneur  d'Oorsenoort  et  de  Nieuwcuyck,  famille 
noble  alliée  à  ceux  de  Malsen,  de  Salaert,  de  le  Zype  et  de 
Raverschooty  dont  il  eut,  outre  plusieurs  enfants  morts  en 
bas-âge  ou  sans  alliance,  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Marguerite,  épousa  le  15  avril  1653,  Pierre  Ingelbert  Bauwens 
Van  der  Boyen,  chevalier,  seigneur  de  Maeken,  mort  le  6  novembre 
i694,  d'une  ancienne  et  noble  maison  honorée  du  titre  de  chevalier, 
et  depuis  de  celui  de  baron  par  lettres  patentes  de  Tan  1659,  plu- 
sieurs fois  échevin  et  bourgmestre  de  la  ville  de  Malines,  fils  de  Jean, 
écuyer,  seigneur  de  Maeken,  conseiller  et  maître  de  la  chambre  des 
comptes  de  Gueidre  et  de  Claire  Rerremans. 

B.  Jacques  Félix,  qui  suit,  XIV. 

XrV.  Jacques  Félix  de  Coninck,  écuyer,  seigneur  de  Nieu- 
werkerke  et  d'Overbroeck,  né  le  7  juin  1627,  mort  à  Bruxelles 
le  46  janvier  1684  et  inhumé  avec  sa  femme,  à  l'église  Saint- 
Jacques,  à  Gand,  sous  un  beau  monument,  au  milieu  de  la 
balustrade  du  chœur  de  Saint-Jacques,  et  qui  existe  encore 
dans  un  état  de  parfaite  conservation  ;  conseiller  au  conseil  de 
Flandre,  par  commission  donnée  le  10  avril  1668,  acquit  une 
grande  renommée  par  sa  sagesse  et  son  érudition.  Il  donna  à 
l'église  de  Saint-Jacques,  à  Gand,  quatorze  mille  florins,  en 
fondation  perpétuelle. 

Il  avait  épousé  le  7  septembre  1683,  Anne  Van  Hoobrouck, 
fille  de  Louis,  écuyer,  seigneur  d'Asper  et  de  Synghem, 
trésorier  de  la  ville  de  Gand,  et  de  Livine  de  Dormael, 
dame  d'Axelwalle,  d'une  très-ancienne  maison,  déjà  citée 
parmi  les  nobles  vassaux  du  Brabant  sous  le  duc  Jean  P% 
petite-fille  de  Louis  Van  Hoobrouck,  écuyer,  seigneur  des- 
dits lieux,  échevin  de  la  keure,  et  de  Catherine  Van  der 
Poust;  et  arrière-petite-fille  de  Jean  Van  Hoobrouck,  écuyer, 
et  d'Elisabeth  de  Scheynghem,  dame  de  Singelbaenst,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

h.  Abraham  Joseph,  qui  suit  XV. 


334  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

B.  Louis  Ignace  db  Coninck,  chevalier,  seigneur  d*Overbrouck,  né 
le  13  mai  i657,  mort  le  26  janvier  1684  et  inhumé  à  Sotteghem,  80us 
une  belle  pierre  blanche,  avec  armoiries  et  quartiers,  bailly  du  pays 
de  Sotteghem  et  député  ordinaire  du  pays  d*Alost.  créé  chevalier  hé- 
réditaire en  même  temps  que  son  frère,  Abraham  Joseph,  épousa 
Elisabeth  Peeters,  dite  Stommelinx,  issue  d'une  très-noble  ei  très- 
ancienne  maison  de  Flandre,  tovijours  grandement  alliée,  née  le 
28  juillet  4632,  fille  de  Charles  François  Peeters,  dit  Stommelinx, 
chevalier,  seigneur  de  Werterghem  et  Walhove,  conseiller  et  procu- 
reur général  du  conseil  de  Flandre,  qui  obtint,  par  lettres  patentes  du 
roi  Charles  II,  en  date  du  21  août  1679,  le  titre  de  chevalier  et  la  per- 
mission de  porter,  de  même  que  ses  ancêtres,  les  armes  de  Stomme- 
linx écartelées  avec  celles  do  Mortaigne  et  de  Jossine  Lucine  Stalins, 
fille  de  Jean,  seigneur  de  Lembeke  et  Terburg  et  dlsabeau  de  Har- 
duin,  sa  première  femme,  dont  un  fils  unique,  Charles  Philippe,  qui 
suivra,  XVI.  (Deuxième  branche.) 

XV.  Abraham  Joseph  de  Goninck,  chevalier,  seigneur  de 
Nieuwerkerke  et  Wouterminck,  né  le  9  novembre  1684,  fut, 
ainsi  que  son  père  Jacques  Félix,  conseiller  au  conseil  de 
Flandre,  par  lettres  patentes  du  17  mars  1744.  Il  obtint  con- 
firmation de  sa  noblesse,  laquelle  «  fust  reconnue  vieille  et 
d'ancienne  date,  fust  maintenu  noble,  anobli  si  besoin  étoit,  et 
crée  chevalier  du  Saint-Empire  romain,  lui  et  tous  ses  des- 
cendants masles,  avec  pouvoir  d'ajouter  à  leurs  armes  une 
couronne  d'or,  au  lieu  de  bourlet,  par  diplôme  de  l'empereur 
Cliarles  VI,  de  glorieuse  mémoire,  en  date  du  2  mai  4749  ;  et 
ledict  diplôme  ftist  confirmé,  avec  rétroaction  au  2  mars,  pour 
ses  enfants,  par  nouvelles  lettres  patentes,  en  date  du  46  mars 
4735,  enregistrées  dans  la  matricule  de  l'Empire.  » 

Abraham  Joseph  de  Goninck,  inhumé  dans  l'église  de 
Saint-Jacques,  avait  épousé  Anne  Baudewjns,  fille  de  Jean 
Baptiste  et  d'Anne  Campyn. 

Ils  furent  chefs  de  la  première  branche  de  leur  maison, 
éteinte  en  4827,  dans  la  personne  de  Louis  de  Goninck,  che- 


GONINGK.  33S 

valier  héréditaire  du  Saint-Empire  romain,  dit  le  chevalier 
d'Oultre.  Ils  eurent  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Jacques  Félix  db  Coninck,  chevalier  héréditaire,  du  SainU-Empire 
romain,  mort  sans  alliance  le  S  novembre  4745. 

B.  Louis  Joseph  de  Coniuck,  chevalier  héréditaire,  licencié  en  droit 
canon,  protonotaire  apostolique  et  chanoine  gradué  noble  du  chapitre 
de  réglise  cathédrale  de  Saint-Bavon,  etc.  Il  prit  possession  de  son 
canonicat  le  i9  janvier  47^.  Il  légua,  par  acte  de  sa  dernière  volonté, 
passé  le  5  février  4733,  une  somme  d'argent  aux  pauvres,  mourut  le 
8  septembre  4744  et  fut  enterré  k  Téglise  de  Saint-Bavon,  à  Gand,  où 
il  gît  auprès  de  son  grand-oncle  Charles  Van  Hoobrouck,  écuyer, 
chanoine  gradué  noble  du  même  chapitre. 

Le  chanoine  Hellin  donne,  dans  ses  corrections  et  additions,  Tin* 
scription  gravée  sur  la  tombe  de  Louis  Joseph  de  Coninck,  dans  la 
chapelle  de  Notre-Dame  des  Rayons. 

D.  0.  M. 

Et  piœ  memoriœ 

revereodai  dmodum  ac  amplissimi  viri,  domini 

D.  Ludovici  Josephi  de  Coninck, 

exempta  hujas  cathedralis  ecclesia, 

canonici  nobilis  graduati  ac  protonotarli  apostolici 

decessit  VIII  septembris  4744 

anno  aetatis  suae  XLVI. 

C.  Abraham  Michel  de  Coninck,  chevalier  héréditaire  du  Saint- 
Empire  rpmain,  mort  sans  alliance  le  44  février  4749. 

D.  Philippine  Thérèse,  épousa,  i^  Pierre  Ignace  de  Corte,  chevalier, 
issu  d*une  des  plus  nobles  et  des  plus  anciennes  maisons  de  Bruges, 
lieutenant-colonel  au  service  d*Espagne,  fils  de  Joseph,  chevalier, 
seigneur  de  Joncbershove  et  Tewerst,  conseiller  au  grand  conseil  de 
Halines  et  d'Anne  Catherine  Waertjens;  petit-fils  de  Louis  de  Corto, 
créé  chevalier  par  lettres  patentes  du  24  août  4645,  et  d*Anne  de  Sin- 
neghem,  dont  il  n*eut  pas  d*enfants. 

Elle  épousa,  2<^  Joseph  d'Azuara  y  Gandia,  chevalier,  fils  de  François 
d'Azuaray  Gandia,  mort  sans  postérité,  le  44  janvier  4774,  chevalier 


336  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

et  lieutenant-capitaine  du  roi  à  Carthagène,  en  Espagne,  au  service  de 
Sa  M^esté  Catholique  et  de  Marie  Van  der  Haeghen,  de  Tancicnne 
maison  Van  der  Haeghen  des  Flandres. 

E.  Catherine,  religieuse  aux  Pauvres-Claires  à  Gand. 

F.  Marie  Anne  Philippine,  morte  le  1^  février  1773,  etinhumée  avec 
son  mari  dans  Téglise  des  pères  RéeoUets  à  Gand,  épousa,  le  ii  dé- 
cembre 1728,  son  cousin  Charles  Van  Hoobrouck,  écuyer,  seigneur  de 
Truf,  fils  de  Charles,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu  et  de  Robertine 
Sneps,  veuve  d'Emmanuel  Rodriguez  d'Evora  y  Vega,  dit  le  chevalier 
de  Rhodes;  petit-fils  de  François  Van  Hoobrouck,  écuyer,  seigneur 
de  Truf,  échevin  de  la  keure  de  Gand,  de  4688  k  1689,  et  d*Anne  de 
Hainin,  de  la  très-ancienne  et  très-illustre  maison  de  Hainin  de 
Boussu  d*Alsace,  marquis  de  Caramanet  prince  de  Chimay,  et  arrière- 
petit-fils  de  Louis  Van  Hoobrouck,  écuyer,  seigneur  d'Aspcr,  Synghem 
et  AxeKvalle,  et  de  Livine  de  Dormael. 

De  leur  mariage  est  née  une  fille  unique  et  héritière.  Philippine  Thé- 
rèse Van  Hoobroeck,  dame  de  Truf,  qui  épousa,  1«  le  ii  juillet  4753, 
Jérôme  Joseph  d'Hane,  chevalier,  seigneur  de  Tervarent,  fils  d'Eugène 
Joseph  d'Hane,  chevalier,  et  de  Marie  Françoise  d*ffane,  sa  cousine. 
Dont  postérité. 

Elle  épousa,  2<»  le  30  avril  1787,  Pierre  Louis  Joseph,  baron  de 
Hâveskerke,  fils  de  Louis  Joseph  et  de  Marie  Van  der  Varent. 

G.  Jean  Baptiste,  qui  suit  XVI. 

XYI.  Jean  Baptiste  de  Comnck,  IP  du  nom,  chevalier  héré- 
ditaire du  Saint-Empire  romain,  seigneur  d'Oultre,  chef  bailly 
de  la  loi  et  seigneurie  de  Saint-Bavon,  etc.  ;  épousa  à  Gand, 
le  27mai's  1742,  Françoise  Isidore  Marie  Nicole  d'Azuara  y 
Gandia,  née  à  Carthagène  le  10  décembre  1717,  sœur  de  Jo- 
seph d'Azuara,  ci-dessus,  morte  le  3  avril  4751  et  enterrée 
dans  réglise  de  Saint-Jacques,  à  Gand,  dont  quatre  enfants, 
savoir  : 

A.  Louis  Joseph,  qui  suit,  XVII. 

B.  Jean  Baptiste  de  Coninck,  III*  du  nom,  chevalier  hérédilafre,  né 
le  30  mars  174i,  sans  alliance. 

C.  Marie  Claire  Colette,  née  le  6  avril  1746,  et  inhumée  avec  son 


CONINCK.  337 

mari  dans  Téglise  de  Nokeren,  épousa  le  25  juin  1772,  Jean  Bap- 
tiste de  Ghellinck,  seigneur  de  Nokeren,  né  et  baptisé  le  18  sep- 
tembre 1747,  fils  de  Jean  Baptiste,  seigneur  de  Wingene  et  de  Marie 
Sabine  de  Ghellinck,  sa  cousine,  laquelle  était  fille  unique  de  Mathieu 
Xavier  Ghellinck  et  de  Marie  Colette  du  Bois,  et  petite-fille  de  Jean 
Baptiste  de  Ghellinck,  seigneur  de  Gorchem,  bourgmestre  de  Courtrai, 
et  d'Isabelle  Marre,  dont  un  fils  et  deux  filles  : 

a.  Charles  de  Ghellinck  de  Nokeren,  mort  en  1850,  sans  postérité. 

b.  N...,  épousa  Charles  Piers  de  Ravescboot,  dont  elle  n*eut  pas  d*enfants. 
e.  N...,  épousa  Charles  de  Kerckove  de  Dentergtiem,  dont  elle  eut  trois 

enfants  : 

1.  UneflUe  non  mariée. 

t.  Auguste  DR  KjntCKOVB  db  Dsmtxrohbm,  officier  d'ordonnance  de  Sa  Majesté 
Lèopold  !«',  roi  des  Belges,  chevalier  de  l'ordre  de  Léopold. 

3.  Victor  DB  Kerckoyb  db  DBNTBRamoi,  ëpoasa,  en  1852,  Marie,  vicomtesse  de 
Meerman  d'Harlebeke. 

D.  Colette  Jeanne  Louise,  née  le  i6  janvier  IT^îS,  morte  en  i832et 
inhumée  avec  son  mari  dans  Téglise  d'Asper,  au  caveau  de  la  maison 
Van  Hoobrouck,  épousa,  le  iO  janvier  1770,  Ferdinand  Emmanuel 
Charles  François  Van  Hoobrouck,  seigneur  d'Asper,  Synghem  et 
Axelwalle,  échevin  de  la  keure  de  Gand,  fils  d'Emmanuel  Charles  Van 
Hoobrouck,  écuyer,  seigneur  d'Asper,  Synghem,  Axelwalle,  Worte- 
ghem,  Ten  Huile,  Mooreghem,  Tewalle,  etc.,  trésorier  de  la  ville  de 
Gand,  et  d*Anne  Catherine  Walckiers,  sa  première  femme;  petit-fils 
de  Charles  François,  écuyer,  seigneur  desdits  lieux,  et  de  Catherine 
Charlotte  Baillet-Leuwembourg ,  fille  d'Emmanuel,  chevalier,  sei- 
gneur de  Leuwembourg  et  de  Charlotte  Volckaert,  fille  du  seigneur  et 
puis  comte  de  Weldene;  arrière-petit-fils  d'Abraham  Van  Hoobrouck, 
écuyer,  seigneur  desdits  lirux,  et  de  Marie  Anne  de  Cuyck  de  Mierop, 
de  l'illustre  maison  des  comtes  de  Cuyck,  cités  parmi  les  barons  du 
Brabantdès  l'an  1000,  dont  il  eut  quatre  enfants  : 

Deux  fils  morts  sans  alliance,  et  deux  filles  dont  l'une  épousa  Philippe, 
baron  de  Gamelles,  cbevalier,fils  de  Wenceslas,m^ior  au  service  deLL.HM.  II. 
et  RR.,  et  de  Charlotte  de  Varnewyck  ;  l'autre  épousa  Cbarles  Van  Aekere. 
Sans  postérité. 

XVII.  Louis  Joseph  de  Coninck,  chevalier  héréditaire,  sei- 


338  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

gneur  d'Oultre,  né  le  10  janvier  1743,  épousa  le  10  fé\Tier 
1770,  Jeanne  Colette  de  Berlaere,  fille  de  Jean  Baptiste  Pierre 
de  Berlaere  de  Trivières,  chevalier,  seigneur  d'Overbroeck, 
amman  héréditaire  de  la  ville  de  Gand,  et  d*Anne  Marie 
Goolman,  fille  de  Jean  Baptiste  et  de  Thérèse  Albertiae 
Stalins;  petite-fille  de  Charles  Pierre,  chevalier,  seigneur 
dudit  lieu,  amman  de  Gand,  et  de  Marie  Thérèse  Van  Loo, 
d'une  ancienne  fkmille  de  magistrats  de  Gand,  dont  un  fils 
unique,  Louis  de  Coninck,  qui  suit,  XVIII. 

XVIII.  Louis  de  Coninck,  chevalier  héréditaire  du  Saint- 
Empire  romain,  seigneur  d*Oultre,  dit  chevalier  d*Oultre,  der- 
nier descendant  mâle  de  la  branche  atnée  des  chevaliers  de 
Coninck,  né  en  mai  1772,  mort  en  1827,  sans  alliance  et  sans 
avoir  exercé  aucune  fonction.  S.  M.  le  roi  Guillaume  I*  des 
Pays-Bas  l'avait  compris  dans  l'ordre  équestre  de  la  Flandre 
occidentale  par  arrêté  royal  pris  à  la  Haye  le  14  avril  1816, 
n?  281;  mais  le  chevalier  d'Oultre,  n'aj-ant  pas  rempli  les 
conditions  exigées,  vit  sa  nomination  à  ce  grade  nobiliaire 
annulée  par  un  nouveau  décret. 

Oeuxlème  Brancbe* 

XV.  LoLislGNACEDEGoNiNCK,ci-dessus,chevalier  héréditaire, 
seigneur  d'Overbrouck,  né  le  13  mai  1687,  mort  le  26  jan\ier 
1684,  fils  de  Jacques  Félix  et  d'Anne  Van  Hoobrouck,  épousa 
Elisabeth  Peeters,  dite  Stommelinx  de  Mortaigne,  dont  un  fils 
unique,  Charles  Philippe,  qui  suit,  XVI. 

XVI.  Charles  Philippe  de  Coninck  ,  chevalier ,  seigneur 
d'Overbrouck,  Nieuwerkerke  et  Wauternick,  etc.,  né  le  9  juiu 
1684,  grand  bailly  de  Sotteghem,  et  député  ordinaire  du  pays 
d'Alost  aux  états  de  Flandre  ;  épousa,  l**  Cornélie  Toebast, 
dame  de  Heuckelghem,  de  cette  ancienne  famille  de  magis- 
trats de  Gand  dont  il  a  été  parlé  ci-dessus,  fille  de  Paul,  écuyer, 


CONINCK.  339 

seigneur  de  Heupelbraeme,  Heuckelghem,  S'Graevendrîesche, 
Dricoen,  etc.,  et  de  Jeanne  Catherine  de  Smet;  *»  Jeanne 
Catherine  Van  der  Varent,  fille  de  Louis,  vicomte  Van  der 
Varent,  chevalier,  conseiller  du  conseil  de  Flandre  et  de  Marie 
Jacqueline  Mortgat ,  fille  d'Hubert ,  écuyer,  drossart  du  mar- 
quisat d'Assche,  et  de  Catherine  Goes. 
Il  eut  du  premier  lit,  un  fils,  savoir  : 

A.  Baudouin  Charles  Philippe,  qui  suit,  XVII. 
Il  eut  du  second  lit,  un  fils,  savoir  : 

B.  François  Louis  de  Conimck,  chevalier,  bailli  de  Sotteghem,  in- 
humé à  Sommerghem,  près  son  père  et  de  sa  femme,  avec  épitaphe 
et  quartiers  : 

CoNmcK,  Peeters  dit  Stommellnx,  Van  dftr  Varent,  Morgat. 
Wabpbnabrt,  Ouens,  Thiryn,  Van  der  Leemputte. 

Il  épousa,  le  22  mai  1766,  à  Saint-Bavon,  à  Gand,  Catherine  Josèphe 
Victoire  Félicité  de  Waepenaert,  fille  d^Emmanuel,  chevalier,  haut 
échevin  du  pays  de  Termonde,  et  de  Thérèse  Angélique  Alexandrine 
Thyrin,  fille  de  Louis  François,  chevalier,  seigneur  de  Rodemeire, 
des  Clefs,  et  de  Jeanne  Van  der  Leemputte,  dont  trois  filles  : 

a.  Françoise  Louise  Julie,  née  le  6  décembre,  1767. 

b.  Marie  Julie  Louise  Josèphe,  née  le  2  avril  i769. 

c.  Marie  Thérèse  Emmanuelle,  née  le  27  mai  1771,  et  toutes  baptisées  à 
Sommerghem. 

XVII.  Baudouin  Charles  Philippe  de  Coninck,  chevalier  hé- 
réditaire, seigneur  de  Nieuwerkerke,  Overbrouck,  Wauter- 
ninck,  Heuckelgem,  etc.,  mort  le  1^'  août  1770,  épousa, 
1^  Marie  Anne  Van  der  Moesen,  morte  sans  postérité  ;  2**  le 
17  janvier  1764,  Jeanne  Marie  Albertine  Delrio  y  Ayala,  née 
le  19  mai  1729,  sœur  de  Marie  Delrio,  qui  épousa  Joseph 
Maximilien  de  Blois,  comte  d'Aroiideau,  toutes  deux  filles  de 
Pierre  François  Delrio,  chevalier,  seigneur  de  Denterghem, 
et  de  Marie  Isabelle  Van  de  Woestyne-Becelaere ,  petites- 
filles  de  Pierre  François  Delrio,  chevalier,  seigneur  de 
Denterghem,  Eeghem,  etc.,  et  de  Marie  Anne  de  Grom-* 


340'  LA  BBLGIQUB  HÉRALDIQUE. 

bruche,  arrière-petites-filles  d* Antoine  François,  chevalier, 
et  d'Adrienne  de  Wyckhuys.  Jeanne  Marie  Delrio  portait  ces 
seize  ({uartiers  : 

Dblbio,  del  CastUlo,Ay«la,  Wltte, 

WrcuiUTS,  PolliBCboTe,  Bnme»  Voa  der  Zype, 

Cbombrdgohb,  OraatliMre,  Damant.  Siclee», 

Dblrio,  del  GaatlUo,  Ayala.  Witte, 

Van  db  Wobsttni  Bbcblasrb,  Rotlmboa,  Van  Ha«rne,  le  Beoq, 

Mblun-Arbuberg.  Oand- Vilain,  Henriqiies,  Sarmlento, 

NiBULAifT,  Wyts,  Lenghenhagen,  du  Rltage, 

ComNcx,  Moor,  Musaert,  Conlnck. 

3«  A  Bruges,  le  46  janvier  4770,  Marie,  baronne  Van  Zuylen 
Van  Nievelt,  femme  en  secondes  noces  de  N.  de  Colnet  de 
Goucy,  dont  trois  filles  :  une  d'elles  a  épousé  messire  N.  Rot- 
sart,  seigneur  de  Hertaing,  et  les  deux  autres  n'ont  pas  con- 
tracté d'alliance.  Elle  était  fille  de  Jacques  Rudolph,  seigneui^ 
de  Snaepburg,  directeur  général  des  postes  impériales,  au 
quartier  de  Bruges,  échevin  de  Bruges,  député  aux  états  de 
Flandre,  etc.,  et  d'Anne  Catherine  Woelaerts,  fille  de  Pierre, 
bourgmestre  de  la  ville  d'Ostende,  et  de  Catlierine  Van  Bonn; 
petite-fille  de  Pierre  André,  baron  Van  Zuylen  Van  Nievelt, 
capitaine  au  service  de  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apos- 
tolique, chambellan  du  prince  de  la  Tour  et  Taxis,  et  depuis 
directeur  général  des  postes  de  la  ville  et  du  franc  de  Bruges, 
et  d'Anne  Caroline  Lefebure;  arrière-petite-flUe  de  Pierre 
François,  baron  Van  Zuylen,  et  d'Olympie  Syndic€o. 

Il  eut  du  troisième  lit  .un  fils  unique  et  héritier  : 

Patrice  Charles  Ghislain,  né  posthume,  qui  suit,  XVIH. 

XVIII.  Patrice  Charles  Ghislain  de  Coninck,  chevalier,  sei- 
gneur d'Overbrouck,Nieuwerkerke,Wauterninck,etc.,  baron 
de  l'empire  français  et  successivement  avocat  au  conseil  de 
Flandre,  conseiller  de  préfecture  au  département  de  la  Lys, 
préfet  des  départements  de  l'Ain,  de  Jemmapes,  des  Bouches- 
de  l'Escaut  et  des  Bouches-de-l'Elbe;  rapporteur  de  la  com- 
mission cliargée  de  préparer  la  loi  fondamentale  en  4813  ; 


GONINGK.  341 

gouverneur  de  la  Flandre  orientale,  ministre  de  l'intérieur, 
inspecteur  général  du  waterstaat,  ministre  des  affaires  étran- 
gères, ministre  d'État,  etc.,  grand-croix  de  Tordre  du  Lion 
Belgique,  commandeur  de  Tordre  impérial  de  la  Réunion, 
chevalier  de  Tordre  de  la  Légion  d'honneur,  etc.,  né  à  Bruges, 
le  19  novembre  1770,  et  tenu  sur  les  fonts  de  baptême  par 
Patrice  Beaucourt,  seigneur  de  Heupelbraeme,  S'Graven- 
driessche,  etc.,  son  oncle  maternel,  mort  à  Bruges  le  22  mai 
1827.  De  toutes  lés  carrières  qui  lui  étaient  ouvertes,  le  jeune 
chevalier  de  Goninck,  studieux  et  appliqué  dès  son  enfance, 
choisit  celle  du  barreau.  Il  était  avocat  au  conseil  de  Flandre 
à  Tépoque  de  la  révolution  française,  et  il  s'était  rendu  déjà 
si  célèbre  dans  sa  profession,  qu'en  1794,  lors  de  l'entrée  des 
Français  en  Belgique,  il  fut  appelé  à  de  hautes  fonctions 
officielles  dans  l'administration  du  département  de  la  Lys. 
Placées  ainsi,  et  en  quelque  sorte  malgré  lui,  en  lumière,  les 
capacités  réellement  extraordinaires  de  M.  le  chevalier  de 
Couiuck  lui  firent  parcourir  d'un  pas  rapide  toute  l'étendue 
(le  la  carrière  des  honneurs  publics.  Cependant,  et  c'est  là 
une  vérité  généralement  attestée  par  tous  ceux  qui  s'honorent 
d'avoir  connu  dans  Tintimité  cet  homme  éminent,  il  ne  re- 
cherchait ni  l'éclat  ni  les  titres,  et  les  distinctions  dont  il  fut 
comblé  par  Tempereur  Napoléon  P^  et  par  le  roi  Guillaume  P"" 
lui  paraissaient  être  des  faveurs  extraordinaires  que  rien  ne 
justifiait.  Nommé  conseiller  du  département  de  la  Lys  en 
1800,  il  ne  fit,  pour  ainsi  dire,  que  traverser  ce  beau  poste. 
Appelé  à  la  préfecture  du  département  de  l'Ain,  il  quitta  cette 
résidence  pour  celle  beaucoup  plus  importante  du  chef-lieu 
du  département  de  Jemmapes.  Lors  de  la  réunion  de  la  Zé- 
lande  à  la  France,  Napoléon,  voulant  se  rendre  populaire 
dans  ses  nouveaux  États,  s'attacha  à  les  faire  administrer  par 
des  fonctionnaires  intègres,  capables  et  sympathiques  aux 
habitants  ;  il  nomma  M.  le  chevalier  de  Goninck  préfet  de5 


342  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Bouches-de-rEscaut,  à  Middelbourg,  et  fit  joindre  à  la  lettre 
de  nomination  le  brevet  de  mattre  des  requêtes  au  conseil 
d'État.  Enfin,  en  1811,  alors  que  ses  plus  vives  préoccupa- 
tions étaient  dirigées  vers  rAllemagne,  l'empereur  le  nomma 
préfet  du  nouveau  département  des  Bouches-de-l'EIbe,  à 
Hambourg.  Précédemment,  l'empereur,  voulant  aussi  lui 
donner  une  preuve  signalée  de  sa  reconnaissance  impériale 
pour  les  services  qu'il  avait  rendus  à  la  France  dans  les  diffé- 
rentes fonctions  dont  il  l'avait  investi,  lui  avait  décerné,  outre 
la  décoration  de  l'ordre  de  la  Légion  d'honneur,  le  cordon  de 
commandeur  de  l'ordre  impérial  de  la  Réunion,  et,  enfin,  le 
titre  de  baron  de  l'empire  français,  par  décret  du  15  août 
1810,  contre-signe  par  l'archichancelier  prince  Cambacérès. 
Les  événements  politiques  qui  bientôt  donnèrent  une  nou- 
velle face  aux  principaux  gouvernements  de  l'Europe,  le  dé- 
membrement de  l'empire  français  et  la  création  du  royaume 
des  Pays-Bas,  ramenèrent  M.  P.  de  Cîoninck  dans  sa  patrie, 
mais  ne  lui  permirent  pas  de  réaliser  son  rêve  le  plus  cher, 
le  retour  à  la  vie  privée.  Le  roi  Guillaume  l'appela  à  faire 
partie  de  la  commission  chargée  de  préparer  le  projet  de  la 
loi  fondamentale  ;  les  lumières  qu'il  répandit  dans  la  discus- 
sion préparatoire  de  ce  grand  travail,  destiné  à  consacrer  nos 
droits  politiques ,  lui  valurent  l'honorable  mission  d'être 
nommé  rapporteur  de  la  commission ,  tant  ses  collègues 
étaient  convaincus  qu'ils  ne  pouvaient  choisir  un  plus  digne 
organe  de  leurs  travaux.  Il  prouva  d'ailleurs,  par  le  discours 
profond,  lumineux,  élégant;  qui  se  trouve  en  tête  de  la  charte 
de  1815,  qu'il  possédait  à  la  fois  la  science  de  l'homme  d'État 
consommé  et  le  talent  d'un  écrivain  de  mérite.  En  récom- 
pense de  ces  nouveaux  services,  il  reçut  une  double  nomina- 
tion, celle  de  commandeur  de  l'ordre  du  Lion  Belgique  et 
celle  de  gouverneur  de  la  province  de  la  Flandre  orientale. 
Depuis,  il  fut  successivement  appelé  au  rang  de  ministre  de 


CONINGK.  343 

rintérîeur,  d'inspecteur  général  du  waterstaat,  et  enfin  de 
ministre  des  affaires  étrangères.  Ces  trois  branches  si  impor- 
tantes des  services  publics  conservent  encore,  aussi  bien  en 
Hollande  qu*en  Belgique,  des  traces  profondes  de  son  passage 
aux  affaires. 

Nommé  grand-croix  de  l'ordre  du  Lion  Belgique,  et,  peu 
de  temps  avant  sa  mort,  ministre  d'État,  M.  le  chevalier  de 
CSoninck  avait  été  compris,  par  décret  du  14  avril  1816,  dans 
]ft9  premières  listes  des  membres  de  l'ordre  équestre  de  la 
Flandre  occidentale  ;  par  diplôme  de  la  même  date,  il  reçut 
fNMiflrmation  royale  de  sa  noblesse  et  de  son  titre  de  che- 
valier, avec  les  qualifications  de  «  Jonckheer  et  de  Hoog 
wel  geboren,  »  titres  applicables  à  tous  ses  descendants 

Il  avait  épousé,  à  Bruges,  le  4  juin  1797,  Françoise  Augus- 
tine  Marie  Van  Outryve,  dame  de  Merckem ,  Corvere,  Re- 
gelburg,  Schoppeghem,  MoUes,  PoUinchove,  Bavinchove, 
Wttftlsvelde,  Hallewyn,  la  Coy,  des  Plancques,  etc.,  morte  à 
Gand  le  10  avril  1837;  fille  unique  de  Jean  Jacques,  che- 
valier héréditaire  du  saint-empire  romain,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  seigneur  de  Merckem,  Regelburg,  Corvere, 
et  d'Elisabeth  Anne  Coppence,  dame  de  Bavinchove,  Schop- 
p^hem.  Mottes,  etc.,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Emilie  Françoise  Marie  Ghislaine,  née  le  22  octobre  1800,  morte 
sans  alliance,  à  Paris,  le  i'^'^  février  1815,  et  inhumée  au  cimetière  du 
père  La  Chaise,  dans  un  caveau  à  ses  armes. 

B.  Virginie  Marie  Ghislaine,  née  le  19  août  1804,  morte  à  Bruges 
le  10  mars  1809,  et  inhumée  à  Merckem,  dans  le  caveau  de  sa  famille. 

C.  Théodore  Joseph  Marie  Ghislain,  qui  suit,  XIX. 

XIX.  Théodore  Joseph  Marie  Ghislain,  chevalier  de  Goninck 
DE  Merckem,  né  le  21  janvier  1807,  mort  au  château  de  Mer- 
ckem, le  7  avril  4858,  ancien  bourgmestre  de  Merckem,  sa 
résidence  d'été,  lieutenant  colonel  de  la  â""  légion  de  la  garde 

hk  BBUSIÛUE  HÉRALDIQUE,  m.  25 


344  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

civique  de  Gand,  épousa  Marie  Thérèse  Ëveraert,  dont  trois 
enfants,  savoir  : 

A.  Florence  Théodora  iosèphe,  née  le  18  octobre  1832,  épousa,  le 
24  juin  1852,  Constant  Bruno  Hubert  Marie  Van  Hoobrouck  deTen 
Heule,  fils  d*Hubert  François  et  de  Sophie  Julie  Reine,  baronne  Van 
Pottelsbergbe  de  Boulaney  et  du  Saint  Empire  Romain,  petit-fils 
d*Hubert  François,  seigneur  de  Ten  Heule,  officier  au  régiment  de 
Saint-Ignon,  puis  capitaine  au  régiment  de  Grève-Hussards,  enfin 
commandant  militaire  des  places  d*0stende  et  de  Gand,  et  de  Sophie 
Van  der  Brugghen  de  VlTilsbeke,  fille  de  François  Jean,  chevalier, 
conseiller  de  Flandre,  seigneur  de  V^^ilsbeke,  Masboone,  La  GoUerie, 
La  Douve,  etc.,  et  de  Marie  Anne  la  V^^oestyne  d^Hansbeke; 

B.  Charles  Léopold  Auguste,  qui  suit,  XX. 

C.  Gustave  Joseph  Hubert,  chevalier  de  Coninck  de  Merckbm,  né  le 
3  novembre  iftST. 

XX.  Charles  Léopold  Auguste,  chevalier  de  CIoninck  db 
Merckem,  né  le  18  juin  1836,  chef  de  nom  et  d'armes  de  sa 
famille,  bourgmestre  de  Merckem,  membre  de  la  Chambre 
des  représentants. 


CONWAY. 


Ds  «ABU  à  U  bande  ootioée  d'argent,  chargea  d*ane  rose  de  gneoles  entre  deax 
anneleta  de  sable  et  accompagnée  en  chef  d*nn  croissant  d'or.  Gousonmi  de  vicomte. 
CDfUB  on  buste  de  more  de  profil,  tortillé  d'argent  et  d*aiur,  la  poitrine  chargée  d*QA 
croissant  d'argent,  accompagné  de  ses  lambreqnins  et  hachements  d'argent  et  de 
sable.  Tbkamts,  deux  mores  tortillés  d'argent  et  d'asor,  habillés  d'argent  et  de  sinople, 
tsnant  chacun  un  écu  antique  d'asur,  chargé  à  dextre  d'un  soleil  d'argent,  et  à  se- 
nestre,  d'un  croissant  du  même. 

Dbtisb  :  Vide  et  «mope* 

Cette  maison  est  à  la  fois  très-ancienne  et  renommée  dans 
les  annales  de  la  chevalerie.  D'origine  anglaise,  elle  appar- 
tient aussi  à  rirlande,  où  une  branche  vint  s'établir  sous  le 
règne  de  la  reine  Elisabeth.  Elle  s*est  alliée  constamment  aux 
maisons  les  plus  considérables  des  deux  royaumes,  et  ses 
membres  honorés  successivement  des  titres  et  dignités  de 
pairs,  comtes,  vicomtes  et  barons,  ont  brillé  à  la  cour  de 
leurs'  souverains,  à  Tarmée,  dans  les  conseils  de  la  couronne 
et  dans  Tadministration  publique. 

La  maison  de  Gonway  s'est  surtout  éminemment  distin- 
guée par  les  services  constants  qu'elle  a  rendus  aux  Stuarts 
et  par  sa  fidélité  sans  bornes  aux  princes  de  cette  maison  in- 
fortunée. 

Les  Gonway  se  sont  divisés  en  plusieurs  branches  :  l'ainée, 
établie  en  France  et  autorisée,  par  arrêt  de  maintenue  de 
noblesse  du  16  mai  1783,  à  porter  les  titres  de  comte,  vicomte 
et  baron,  s'est  éteinte  dans  la  personne  du  comte  Thomas  de 


346  U  BBLGIÛUB  HÉRALDIQUE. 

Gonway,  chevalier  de  Saint-Louis,  etc.,  qui  ne  laissa  qu'une 
fille;  la  seconde,  la  branche  belge,  devenue  Tatnée  par  extinc- 
tion de  la  première,  a  pour  chef  Edouard  Henri  Joseph, 
vicomte  de  Conway,  etc.,  intendant  de  la  liste  civile  et  secré- 
taire des  commandements  de  feu  Sa  Majesté  la  reine  des 
Belges;  la  troisième  branche,  restée  anglaise,  s'est  également 
éteinte,  le  11  août  1683,  par  la  mort  d*Édouard,  dernier  lord 
de  Conway;  une  quatrième  branche,  la  cadette,  est  établie 
à  la  Guadeloupe  ;  et  enfin  une  cinquième  et  dernière  branche, 
celle  des  Bodrythan,  n'est  connue  que  de  nom. 

La  généalogie  qui  va  suivre  est  extraite  de  documeots 
authentiques  et  -elle  est  en  tout  conforme  aux  renseignements 
donnés  par  les  auteurs  héraldiques  les  plus  renommés  et  les 
plus  accrédités  (1). 

L  Jean  Coniers,  alias  Gonway,  chevalier,  vivait  ainsi  que 
son  frère  Coniers,  alias  Conway  de  Richemond,  au  milieu  du 
XII**  siècle  ;  il  eut  un  fils,  Henri,  qui  suit,  IL 

II.  Henri  Conway,  chevalier,  eut  un  fils  Edouard,  qui  suit, 

m. 

III.  Edouard  Conway,  chevalier,  eut  un  fils,  Henri,  II*  du 
nom,  qui  suit,  IT. 

lY.  Henri  Conway,  n^"  du  nom,  chevalier  eo  1377,  Ait  le 
favori  du  roi  Richard  II.  Il  épousa  Ângarette  de  Crë^eeorar, 
fille  et  héritière  de  Hugues,  dont  un  fils  Richard,  qm  suit,  T. 

V.  Richard  Conway,  épousa  Agnès  Ratcliffe,  fille  de  lU- 
chard,  chevalier,  dont  un  fils,  Jean,  qui  suit,  VI. 

VI.  Jean  Conway,  épousa  Ellen  ou  Éléonore  Porboke,  fille 
de  Henri,  chevalier,  dont  un  fils  Jean  II,  qui  suit,  YII. 

(1)  La  généalogie  de  la  maisoD  de  Craway  a  été  dressée  sbt  preuves  et 
scellée  le  27  septembre  1777,  par  Guillaume  Hawkins,  roi  dlirnes  et  prent^ 
héraut  d'Irlande  ;  elle  a  été  vérifiée  le  26  février  1783  par  Cberin,  généalogiste 
des  armes  de  France,  et  enfin  confirmée,  en  19S9,  par  un  certificat  de  sir 
John  Bernard  Bnrke,  U/</«r,  roi  d'armes  et  premier  tiémut  d'Irlande. 


CONWAT.  34? 

VII.  Jean,  n*"  du  nom,  ou  Jenkin  Conwat  ^e  BoDrttban, 
épousa  Marsley,  du  sang  des  princes  de  Galles,  dont  elle  des- 
cendait par  Meredith,  fils  d'Howel,  fils  de  David,  fils  de  Grif- 
fith,  fils  de  Kreadock,  prince  de  Galles,  dont  un  fils,  Jean  III, 
qui  suit,  YIII. 

VIII.  Jean,  III®  du  nom,  surnommé  Jean  Ayb  de  Conwav  de 
BoDRYTHAN,  épousa  Jeanne  Stanley,  fille  unique  et  héritière 
d'Edmond  Stanley  de  Houghton ,  dont  ti^ois  enfants ,  sa- 
voir : 

A.  Jean  Ayr,  qui  suit,  IX. 

B.  Edouard  Conway,  chef  de  la  seconde  branche,  éteinte  dans  la 
personne  du  comte  Edouard,  lord  Conway,  qui  épousa  Ursule  Fincb, 
fille  de  Heneage  Finch  de  Kensington,  au  comté  de  Hiddtesex,  dont  il 
n'eut  pas  d*enfants,  mort  à  Londres  le  ii  août  4683,  et  inhumé 
à  Arrow. 

G.  Hugues  Conwat,  chevalier,  mattre  de  la  garde-robe,  trésorier 
de  la  maison  royale,  membre  du  conseil  privé  sous  le  règne  de 
Benri  VU,  et  lord  trésorier  dlrlande  en  1484,  épousa  Jacosa,  fille  de 
Simon  Montfort  de  Kingshurst,  dans  le  comté  de  Warvick,  chevalier, 
femme  en  premières  noces  de  Richard  Burdet. 

IX.  Jean,  FV*  du  nom,  surnommé  Ayr  Conway  de  Bodrythan, 
épousa  Jonetta  de  Salisbury,  fille  de  Thomas  Salisbury  de 
Cluenny,  dont  plusieurs  enfants,  entre  autres  Thomas,  qui 
suit,  X. 

X.  Thomas  Conway  de  Bodrythan,  épousa  Alix,  fille  de  Ro* 
bert  Chantrell  de  Bach,  au  comté  de  Ghester»  dont  deux  en-> 
fants,  savoir  : 

A.  Jean  Ayr,  Conway  de  Bodrythan,  qui  épousa  Elisabeth,  fille  de 
Thomas  Hannier,  chevalier.  II  fonda  la  lignée  des  Bodrythan,  depuis 
longtemps  éteinte  et  dont  les  membres  nous  sont  inconnus. 

B.  Robert,  qui  suit,  XI. 

XL  Robert  Conway,  docteur  es  lois  et  l'un  des  maîtres  de 
la  chancellerie,  établi  en  Irlande  vers  4570,  mort  le  8  dé- 


S48  U  BELGIQUE  HtlàLDIQUB. 

cembre  1613.  Par  acte  du  22  août  1602,  il  fit  donation  à  son 
fils  Christophe  d*un  bail  de  soixante  et  un  ans,  qu'avait  con- 
senti en  sa  fkveur  et  en  retour  de  la  seigneurie  de  Maglas,  le 
doyen  et  le  chapitre  de  Fern.  Il  avait  épousé  Éléonore  Usher, 
veuve  de  Walter  Bail,  lord-maire  de  Dublin,  femme  en  troi- 
sièmes noces  de  Jean  Eliot,  dont  un  fils,  Christophe,  qui 
sait,  XII. 

XII.  Christophe  Conwat  de  Rathmines,  au  comté  de  Dublin, 
nommé  par  lettres  patentes  du  roi  Jacques  I*,  en  date  du 
10  mars  1612,  contrôleur  général  des  parties  casueiles  au 
royaume  dlrlande,  vivant  encore  en  1639,  épousa  :  l""  Mar- 
guerite Meredith,  fille  de  Richard,  évéque  de  Leighiin, 
morte  le  10  janvier  1608,  et  2^  Marie  Ware,  fille  de  Jacques, 
chevalier,  auditeur  général  d'Irlande,  et  de  Marie  Bridon. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils,  Jacques,  qui  suit,  XIII. 

XIII.  Jacques  Gonwat  de  Gloghan,  au  comté  de  Kerry,  capi- 
taine de  dragons  au  service  du  roi  Charles  I**,  pendant  les 
guerres  civiles  de  1641,  suivit  le  roi  Charles  II  en  France  et 
revint  avec  lui  lors  de  la  restauration,  n  avait  épousé,  en  1633, 
Elisabeth  Rowe  ou  Roe,  fille  unique  et  héritière  du  capitaine 
Edmond  Rowe  de  Glogh-Markine,  au  comté  de  Kerry,  et 
d*Âlix  Conway  de  Killorglin.  Par  lettres  patentes  du  8  janvier 
1634,  le  roi  Charles  1*'  accorda  à  Jacques  Conway  et  à  Elisa- 
beth Rowe,  sa  femme,  la  saisine  de  tous  les  manoirs,  châ- 
teaux, tenements,  que  feu  Edmond  Rowe  avait  tenus  de  la 
couronne  à  charge  de  service  militaire. 

11  eut  de  son  mariage  deux  enfonts,  savoir  : 

A.  Edmond  Conway  de  Cloghane,  épousa  Alix,  fille  du  colonel 
Jean  BlennerhassetBalIysiedy,  au  comté  de  Kerry,  dont  un  fils  : 

iaeques  Gonwat  m  Cloghane,  qui  n*eat  de  sa  femme,  CaUierineFitz-Génld, 
qii*ane  fiUe  ooicine  : 

Alix,  Apoota  1«  colonel  Jean  Coltliiint  46  Baljbaljr,  au  comté  de  Cork  et  transpona 
à  la  poatèrilé  de  aon  flla,  Jean  Conway  Colthnnt,  baronnet,  la  poMesaion  dn  domeiM 
de  Cloghane. 


CONWAY.  349 

B.  Christophe,  qui  suit  XIV. 

!LIV.  Christophe  Gonway  de  Dromatham»  au  comté  de  Kerry, 
leva  une  compagnie  de  volontaires  d'infanterie  pour  le  service 
du  roi  Jacques  II,  et  fut  tué  à  la  bataille  d'Aghrim  en  1691. 
Il  avait  épousé  Jeanne  Roche,  fille  de  Thomas  Roche  de  bun- 
deon,  au  comté  de  Kerry  et  de  Marie  Hacarthy,  dont  huit 
enfants,  savoir  : 

A.  Edouard  Conwat,  lieutenant  dans  la  compagnie  de  son  père, 
épousa  Jeanne  Fitz-Oérald  d*Ardglass  et  mourut  sans  postérité. 

B.  Jacques  Conway,  capitaine  au  régiment  de  Mountcashel,  au  ser- 
vice de  France,  tué  en  duel  par  le  général  Hogan,  avait  épousé  : 
4*  La  sœur  du  général  Pierce,  dont  il  n*eut  point  d'enfants,  et  2<>  N.... 
ODriscoll,  dont  deux  fils  entrés  au  service  d'Espagne. 

Thomas,  qui  suit  XV. 

D.  Joseph  Conway  de  Conwaystown,  au  comté  de  Clare,  auteur  de 
la  branche  établie  à  la  Guadeloupe. 
£.  Jenkin  Conway,  mort  sans  alliance. 

F.  Robert  Conway,  mort  sans  alliance. 

G.  Christophe  Conway,  dont  la  postérité  suivra  au  numéro  XV, 
après  celle  de  Thomas,  son  frère  aîné,  dont  la  lignée  est  éteinte. 

H.  Elisabeth,  épousa  Denis  O'Conncll  de  Darinane,  au  comté  de 
Kerry. 

XY.  Thomas  Conway  servit  dans  Tarmée  du  roi  Jacques  IL 
n  épousa  Anne  Fitz-Gérald,  fille  de  Patrice  Fitz-Gérald  de 
Gallaruss  et  de  Thomasine  Spring ,  dont  trois  enfants , 
savoir  : 

A.  Christophe  Conway,  épousa  Hélène  Maccarthymore,  fille  de 
Randal,  dont  il  n*eut  que  des  filles. 

B.  Edouard  Conway,  épousa  Hélène  Mahony,  dont  quatre  enfants  ' 

a.  Thomas  Conway,  sans  alliance. 

b.  Christophe  Conway,  sans  Jllianee. 
e.  Jaeques  Conway,  sans  alliance. 

é.  Anne,  sans  alliance. 
Us  vivaient  en  1777. 


3S0  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

C.  Jacques,  qui  suit,  XVI. 

XVI.  Jacques,  comte  de  Conway,  capitaine  au  régiment  irtan- 
dais  de  Clare,  au  service  de  France,  avec  rang  de  colond^ 
par  brevet  du  l^  mai  1779,  chevalier  de  l'ordre  de  Saint- 
Louis,  etc.,  né  le  1^  mai  1711,  à  Glinbagh,  au  comté  de 
Kerry,  en  Irlande,  épousa  Julienne  O'Mahony,  fllle  de  Dono^h 
O'Mahony  de  Dromore,  au  comté  de  Kerry,  et  d*Élisâbedi 
(yConnell,  dont  deux  enfimts,  savoir  : 

A.  Thomas,  qui  suit,  XVH. 

B.  Jacques  Henri  Conway,  bngadier  général  au  service  de  FJraiioe« 
chevalier  de  Saint-Louis,  né  au  château  de  Dromore,  comté  de  Mun- 
ster, en  Irlande,  le  5  juillet  i74i,  épousa  Henriette  Elisabeth  Copley, 
fille  unique  et  héritière  d'Edouard  Copley,  au  comté  d*York,  marédkal 
de  camp  au  service  de  France,  commandant  général  de  me  de  11 
Guadeloupe  et  de  ses  dépendances,  chevalier  de  Saint-Louis,  ooiti- 
mandeur  de  Tordre  de  Saint-Lazare,  et  de  Louise  d*Otove  de 
Coutance. 

XVII.  Thomas,  comte  de  Gonway,  au  service  de  FrancCii  cbe* 
valier  de  Saint-Louis,  épousa  Françoise  Antoinette  JeasM 
Florimonde  Langlois  du  Bouchet,  fille  d*Âugu$tin  Fioriyioid 
Langlois,  chevalier,  seigneur  du  Bouchet,  et  de  Gilbertt  iù 
Fredefond. 

Par  arrêt  de  maintenue  de  noblesse  du  16  mai  1683,  Jacq|uea 
comte  de  Gonway,  et  Jacques  Henri,  baron  de  Conway»  fureiA 
autorisés  à  porter  les  titres  de  comte,  vicomte  et  baron.  I4 
comte  Thomas  n'ayant  laissé  qu'une  fille,  la  branche  atnée  de 
sa  maison  s'est  transmise  jusqu'à  nous  par  les  descendants 
du  frère  de  son  bisaïeul,  Christophe  Conway. 

XV.  Christophe  Conway,  fils  de  Christophe  Conway  de 
Dromathan  et  de  Jeanne  Roche,  épousa  Catherine  Hussey  4e 
Dingle,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Matthieu  CormAY,  né  en  4722,  à  Kellerohan,  comté  de  Kerry,  en 
Irlande,  cadet  au  régiment  de  Berwiek,  au  service  de  France,  lieuta- 


CONWAY.  3SS1 

nant  en  second  le  16  décembre  1747,  lieutenant  en  pied  le  i"'  août 
t756,  capitaine  commandant  la  compagnie  lieutenant-colonel  le  30  dé- 
cembre 4769,  capitaine  titulaire  le  46  décembre  1770,  chevalier  de 
Sûnt-Louîs  en  1770,  mort  sans  alliance  en  1787. 
B.  Robert,  qui  suit,  XVI. 

XVI.  Robert  de  Conway,  né  le  27  avril  1734,  mort  à  Ber- 
gues-Saint-Wlnnoc,  le  17  octobre  1790,  lieutenant  en  second 
au  régiment  de  Glare,  infanterie  irlandaise,  au  service  de 
France,  le  2  mars  1762,  sous-lieutenant  au  régiment  de  Walsh, 
le  7  avril  1777,  capitaine  le  3  juin  1779,  chevalier  de  Saint- 
Louis  le  8  avril  1779,  épousa,  à  Bergues-Saint-Winnoe,  par 
contrat  du  26  juillet  1764,  Marie  Louise  Catherine  deLaeter, 
fille  de  Pierre  Josse  et  de  Marie  Barbe  Bulloot,  dont  un  fils, 
Daniel  Henri  Patrice,  qui  suit,  XVIL 

XYIL  Daniel  Henri  Patrice  de  Gonwat,  né  à  Bergues- 
Saint-Winnoe  le  18  mars  1779,  mort  à  Bruxelles  le  22  octobre 
1848,  épousa  à  Bruges,  le  18  prairial  an  viii,  Isabelle  Devers, 
fille  de  Nicolas  et  de  Jeanne  Adrienne  Wys,  dont  trois  enfants, 
savoir  : 

A.  Edouard  Henri  Joseph,  qui  suit,  XVIII. 

B.  Jules  Eugène  Désiré  Conway,  officier  de  cavalerie  pensionné;  né 
à  Bruges,  le  29  juillet  1807. 

G.  Robert  Daniel  Emmanuel  Conway,  capitaine  au  2«  régiment  de 
chasseurs  à  pied,  au  service  de  Belgique,  chevalier  de  Tordre  de  la 
Tour  et  TËpée  de  Portugal,  né  à  Bruges,  le  28  novembre  1810. 

XVIII.  Edouard  Henri  Joseph,  vicomte  de  Conway,  né  à 
Bruges,  le  26  fructidor  an  xii,  intendant  de  la  liste  civile,  se- 
crétaire de  Sa  Majesté  le  roi  Léopold  I**,  secrétaire  des  com- 
mandements de  feu  Sa  Majesté  la  reine  des  Belges,  chevalier 
de  Tordre  de  Léopold,  commandeur  de  première  classe  de 
Tordre  de  la  branche  Ernestine  de  Saxe,  officier  des  ordres  de 
Saxe,  officier  des  ordres  de  la  Légion  d'Honneur  et  de  la  Tour 
et  l'Épée  de  Portugal,  chevalier  de  deuxième  classe  de  Tordre 


3S2  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

de  TAigle  rouge,  chevalier  Grand'croix  de  Tordre  dlsabelle  la 
Catholique,  grand'*croix  de  Tordre  impérial  de  François 
Joseph  d'Autriche,  etc.,  épousa,  le  21  novembre  1832,  Sarah 
Maria  Victoria  Langebaer,  fille  de  Richard  et  de  Suzanne 
O'Ryan. 


COPPENS. 


IKoR,  à  la  hure  de  langlier  coupée  de  s&ble,  défendue  d'argent,  languée  de  gneoles, 
et  mise  en  Iksce,  travenée  en  bande  d'une  flèche  d'argent,  Aietée  d'or,  empennée 
d'asur  et  de  gueules  et  ensanglantée  du  même,  la  peinte  en  haut  CouRoimn  à  neuf 
perles,  surmontée  d'un  casque  d'argent  taré  au  tiers,  grillé  et  liseré  d'or,  orné  de  ses 
lambrequins  d'or  et  de  sable,  et  sommé  d'un  bourrelet  aux  mêmes  émaux.  Cmuot  :  un 
lioBune  issant,  armé  et  vêtu  à  la  romaine,  tenant  de  la  dextre  une  épée  d'argent 
garnie  d'or,  et  de  la  senestre  une  roodache  d'argent  bordée  d'or.  TsifAzm  :  deux 
hommes  armés  et  vêtus  à  li  romaine,  supportant  chacun  une  bannière,  celle  de 
dextre,^mx  armes  ;  celle  de  senestre  au  blason  de  Melyn,  qui  sont  de  gueules  à  trois 
pals  de  l'air. 

Fixée  à  Gaad  avaat  1495  et  1498»  époques  auxquelles 
vivait  Gilles  Goppens,  XIIP  échevin  de  la  Keure  (Philippe  de 
lTspinot,  Recherche  de  la  noblesse  des  Flandres^  pag.  779» 
788),  employée  de  bonne  heure  dans  la  haute  magistrature  de 
cette  ville,  la  maison  de  Goppens,  s*y  distingua  par  de  grandes 
et  riches  fondations  dont  elle  dota  la  majeure  partie  des  pa- 
roisses. Ses  titres  constatent  qu'elle  avait  droit  de  sépulture 
dans  la  nef  de  l'église  de  Saint-Bavon,  où  furent  inhumés, 
jusqu'à  la  Révolution,  la  plupart  de  ses  ancêtres  successifs. 

La  trace  de  cette  famille  se  perd  antérieurement  à  Gilles 
Coppens.  Etienne  Goppens,  son  fils  ou  son  petit-fils,  par 
lequel  commence  la  filiation  suivie,  semble  avoir  été  victime 
des  révolutions  de  son  temps.  Son  nom  seul  nous  est  connu  ; 
celui  de  sa  femme  ne  nous  est  point  parvenu,  et  Guillaume 
^  Goppens,  leur  fils,  forcé  d'abandonner  sa  ville  natale  à  cause 
des  troubles,  dut  se  retirer  à  Gourtrai,  où  il  mourut  Tan 
1582. 


354  U  BBLGIODB  HÉRALDIQUE. 

Le  diplôme  de  biron  octroyé  au  représentant  direct  de 
cette  famille,  le  30  novembre  1766,  par  Fimpératrice  Marie- 
Thérèse  énonce  en  termes  formels  que  les  auteurs  de  la 
maison  de  Goppens,  établis  &  Gand  avant  1566,  y  furent 
employés  dans  la  magistrature  et  y  firent  de  belles  fondations 
pieuses. et  bienflsdsantes  dans  les  paroisses;  qu'ils  vécurent 
toujours  en  gentilshommes  et  ftirent  considérés  pour  tels  de 
tout  temps;  que  par  ses  alliances,  nommément  avec  les  fo- 
milles  de  Lannoy  et  vtn  Goppenolle,  la  maison  de  Goppens  se 
trouve  apparentée  svee  plusieurs  bonnes,  nobles  et  anciennes 
maisons  des  Pays-Baa»  teDes  que  :  Thiennes,  comtes  de 
Rumbeke,  comtes  de  LkdUArveUie  ;  celle  du  comte  de  Murray 
de  Melgum,  chevalier  de  Tordre  militaire  de  Marie-Thérèse, 
son  chambellan,  général  ai^  et  commandant  de  la  ville  de 
Gand  ;  celles  de  Saint-Vaast  et  van  der  Meersche  ;  des  cheva- 
liers de  Castro  y  Toledo,  Van  Hulten  y  Carnero,  des  vicomtes 
de  Fraula,  des  chevaliers  d*Anthoine,  du  baron  de  Quarré,  etc. 

Cette  famille  a  produit  des  conseillers  au  Conseil  de 
Flandres,  des  surintendants  particuliers  du  Mont-de-Piété 
de  Gand,  des  receveurs  généraux  des  Domaines  et  Finances  ; 
et  de  nos  jours,  trois  personnes  qui  ont  contribué  largement  à 
raffranchissement  de  h  Belgique  et  au  développement  de  ses 
institutions  :  l'une,  sénateur  pendant  dix  années;  une  se- 
conde, membre  du  Congrès  national  et  commissaire  d'arron- 
dissement; une  troisième,  membre  du  Congrès  national, 
chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  de  fer, 
président  de  la  commission  de  sAreté  publique  remplaçant  la 
régence  de  la  ville  de  6and,  commandant  en  chef  des  légions 
de  Gand,  président  du  comice  agricole  des  7*  et  8^  districts 
de  la  province  d'Anvers,  etc. 

L  Etienne  CopptM  eut  un  flis,  Guillanme,  qui  suit,  II. 

II.  Guillaume  CorreifS,  I*  du  nom,  qui,  durant  les  troubles, 
se  retira  à  Courtrai,  où  il  mourut  en  1582,  avait  épousé  Jeanne 


Lâute,  morte  à  Middelbourg  ea  Zâl%n4e,  T^n  1621,  fille  de 
Jean  Laute  et  de  Jacqueline  Segher^»  <kmt  trois  enfants, 
savoir  : 

A.  Jean,  qm  suit,  ItL 

B.  Guillaume  Coppens,  I"'  do  nom»  aort  k  fiaad,  Tan  1631,  et  in- 
hvoùé  dans  l'église  du  Christ  (SainWSauyeur),  en  la  chapelle  de  Sainte- 
Croix,  à  Gand,  épousa  Denise  Stobbehiere,  morte  en  1639,  dont  un  fils  : 

telUaume  Carpxm,  II*  du  aoia^ttoit  à  Qané  et  Intaimé  à  Saint-SauTeor, 
épousa  PôtronUle  d*Hoogh6,  dont  dni|  ententi  : 

L  Jtan  OOPPMW  ;  —  t.  anlUiwiimi  Cowww  &  "* •»  Aàtim  Ca»BOT  ;  —  4.  Thérèse  ;  — 
S.  Marie. 

C.  Jossine,  morte  à  Middelbourg,  en  Zélande,  Tan  1633,  et  inhumée 
devant  Tautel  de  la  vieille  église  de  cette  viUûi  épousa  1»  à  Liévin 
Fiers,  ^  Pierre  Dolens.  Elle  n*eut  pas  d'enfants. 

III.  Jean  Coppens,  mort  à  Gand,  le  26  octobre  16S8,  et  inhumé 
avec  sa  femme  aux  Pères-Carmes  de  cette  ville,  vis-à-vis  la 
chaire  de  yérité,  fit  plusieurs  belles  donations  aux  Chambres 
des  pauvres  de  la  ville  de  Gand«  et  diverses  fondations 
pieuses,  comme  le  constatent  les  aoles  conservés  dans  les 
archives  de  ses  descendants.  Il  épousa  Elisabeth  de  Maer- 
schalck,  morte  le  1®'  février  1649,  après  cinquante  ans  de 
mariage,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Guillaume,  qui  suit,  IV. 

B.  Antoine  Coppens,  mort  à  Anvers,  le  26  juillet  167S,  inhumé  avec 
sa  femme  sous  l'autel  de  l'église  deTabbafe  de  Saint-Michel,  de  cette 
ville,  épousa  Jeanne  de  Keyser,  dont  trois  enfants  : 

a,  Aatoine  Coppkhs,  mort  à  Anvers*  l'an  1679»  épousa  Catherine  Hélant. 
&•  Catherine  épousa,  à  Anvers,  Pierre  Sion. 
e.  Jeanne,  épousa  Jean  van  Bel,  à  Hérenthals. 

C  Jeanne,  morte  en  1689»  inhumée  i  Saint-Jacques  à  Gand,  dans 
la  chapelle  de  la  Sainte-Trinité,  épousa  Jean  van  Basselaer. 

lY.  Guillaume  CoppBNSt  IH^  du  nom»  surintendant  particu- 
Uer  pendant  trente  années,  puîa  conseiller  extraordinaire  du 


3S6  LA  BELGIQOB  HÊEALDIQUE. 

Mont-de-Piété  de  la  ville  de  Gand  par  lettres  patentes  du 
10  novembre  1678,  fonda  plusieurs  messes  en  la  paroisse  de 
Notre  Dame  lez-Gand»  en  conformité  du  testament  de  ses 
père  et  mère,  par  acte  passé  le  18  novembre  1671.  Il  fit  aussi 
plusieurs  donations.  Il  avait  déclaré  son  état  de  biens  devant 
les  Échevinsdu  parchon  de  Gand,  le  28  janvier  1645.  Mort  le 
8  juin  1681,  et  inhumé  en  relise  de  Saint-Michel  de  Gand, 
dans  son  caveau  près  de  la  chapelle  Notre  Dame,  il  avait 
épousé:  1"^  le  15  mai  1630,  Catherine  van  der  Meeren,  fille  de 
Gilles  van  der  Meeren,  seigneur  d'Aspre,  Singhem,  etc.,  et  de 
Catherine  van  der  Haeghen  ;  morte  le  1"^  octobre  1645,  et  in- 
humée près  de  son  mari  ;  2^  Marie  Yalcke,  morte  sans  enfants 
le  12  septembre  1688,  et  inhumée  près  de  son  mari  ;  fille  de 
Pierre  Valcke  et  de  N...  Scheurman. 
n  eut  du  premier  lit,  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Gilles  François,  qui  suit  V. 

B.  Jean-Baptiste  Coppens,  avocat  au  conseil  de  Flandres,  mort  le 
6  mai  4700,  inhumé  près  de  ses  parents  en  Téglise  SainIrMichel  de 
Gand,  épousa  i^  Livine  Stalins,  fille  de  Jacques  Stalins.  inhumée  à 
Ackerghem  auprès  de  son  père  ;  ^  Josine  Marie  Stalins,  fille  de  Jean 
Stalins. 

Il  eut  du  premier  lit  une  fille  : 

m,  Marie  LiYine,  épousa  Jean-Baptiste  van  Visschout. 

Il  eut  du  second  lit  trois  enfants  : 

b,  Catherine,  épousa  Dominique  Versehnereo. 

e.  Guillaume  Goppers,  sans  aUiance. 

d.  Égide  CoppERS,  religieux  en  Tabbaye  de  Saint-Pierre,  lez-Gand. 

C.  Guillaume  Coppens,  religieux  Augustin,  mort  l'an  1695.  Son 
père  lui  avait  fait  bâtir  une  cellule  et  avait  donné  une  partie  duclottre 
où  se  voyaient  encore,  en  4763,  ses  armes  peintes  en  couleurs,  et 
sculptées  sur  pierre  blanche,  avee  cette  légende  :  D.  G.  Coppens, 
1684. 

D.  Marie  Josèphe,  religieuse  déchausse, 

V.  Gilles  François  Coppens,  mort  en  1708,  d'abord  avocat 


coppBNS.  387 

au  conseil  de  Flandre,  puis  conseiller,  commis  et  receveur 
général  des  domaines  et  finances  pour  l'extraordinaire  dans 
la  Flandre,  par  lettres  patentes  du  roi  d'Espagne  Charles  II, 
en  date  du  3  décembre  1671,  fit  une  donation  à  la  chambre 
des  pauvres  de  la  ville  de  Gand,  le  10  novembre  1681.  Il  avait 
épousé  Jeanne  van  Coppenolle,  d'Âudenarde,  fille  de  Daniel 
van  Coppenolle ,  seigneur  de  Terhaegen  et  Yolkaersbeke,  et 
de  Catherine  Rombaut,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  César  Ferdinand,  qui  suit,  VI. 

B.  Charles  Alexandre  Coppens,  sans  alliance. 

G.  Anne  Françoise,  morte  sans  enfants,  épousa  :  4»  N.  van  Alstein: 
2®  Jean  Philippe  Vaerman. 

D.  Thérèse ,  épousa  Jean  Baptiste  van  Rysseghem,  greffier  de  la 
comté  d*Everghem. 

VI.  César  Ferdinand  Coppens,  seigneur  d*Eeckenbrngge,  la 
Chapelle,  etc.,  né  le  6  mars  1674,  et  baptisé  à  Saint-Michel,  à 
Gand,  mort  le  8  mars  1784,  après  quarante  quatre  années 
d'exercice  de  la  charge  de  conseiller  au  Conseil  provincial  de 
Flandre,  à  laquelle  il  avait  été  nommé  par  lettres  patentes  du 
12  novembre  1710 et  inhumé  à  Saint-Bavon  de  Gand,  au  milieu 
de  la  grande  nef,  devant  la  chaire  de  Vérité,  sous  une  pierre 
de  marbre  blanc  ornée  de  ses  armoiries.  Il  avait  épousé, 
l''  Isabelle  Béatrice  Rose  de  Lannoy,  morte  sans  enfants  le 
8  septembre  1717,  fille  de  Jean  Augustin  de  Lannoy,  chevalier» 
premier  bourgmestre  de  la  ville  d'Anvers,  et  de  Barbe  Leerse; 
9*  Marie  Thérèse  de  Lannoy,  née  le  4  avril  1684,  morte  à 
Gand,  le  4  juillet  1744,  et  inhumée  à  côté  de  son  mari  et  de  la 
première  femme  de  celui-ci,  fille  de  Jacques  de  Lannoy,  sei- 
gneur de  Swyndrecht,  et  de  Cornélie  de  Brier,  dont  un  fils, 
Charles  Ferdinand  Joseph,  qui  suit,  VIL 

VII.  Charles  Ferdinand  Joseph,  baron  de  Coppens,  par  lettres 
patentes  du  30  novembre  1766,  seigneur  d'Eeckenbrugge,  la 
Chapelle,  né  à  Gand,  le  18  janvier  1727,  mort  le  21  novembre 


3B8  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

1774,  épousa  à  Anvers»  le  16  juin  1748,  Marie  Thérèse  Caro- 
line de  Melyn,  née  4  Anvers»  le  31  mars  1729,  &Ue  de  Daniel 
Gérard  de  Melyn,  chevalier,  et  d'Anne  Marie  Josèphe  de 
Lannoy,  dame  de  Swyndrecbt,  morte  à  Gand,  le  25  juin  1774, 
et  inhumée  avec  son  mari  à  Saint-Bavon,  dans  le  tombeau  de 
la  famille  de  Goppens,  dont  treize  enfants,  savoir  : 

A.  Ferdinand  Emmanuel  Joseph  Ghislain  de  Coppens,  mort  en  bas 
9ige  à  Gand,  en  1758. 

B.  Charles  Louis  Joseph  Sébastien  de  Coppens,  né  en  1757,  mort  la 
même  année. 

C.  Louis  Joseph  Norbert  Benoît,  qui  suit.  Vin. 

D.  Jean  Charles  François  Joseph  de  Coppens,  né  le  20  septembre 
1765,  mort  en  1766. 

E.  César  Jean  Lucie  Ghislain  de  Coppens,  né  le  30  mai  1767,  mort 
le  13  mars  1772,  et  inhumé  à  SaintrBavon. 

F.  Emmanuel  Joseph  François  Ghislain  de  Coppehb,  Heencié  es 
droiU  à  Louvain,  le  21  juillet  1791,  né  h  Gand,  le  8  février  1769, 
mortà  Gand  le  13  mars  1821,  épousa,  à  Notre  Dame  de  Gand,  le 
8  mars  1792,  Marie  Anne  Josèphe  de  Norman,  née  le  9  octobre  1757, 
morte  le  7  octobre  i814,  seconde  fille  de  Charles  Emmanuel,  baron 

.  de  Norman  et  d*Oudenhove-Sainte-Marie,  seigneur  de  Hichelbeka, 
Oxelaere,  Sainte-Aldegonde,  Walle,  Lilaers,  chambellan  de  S.  M.  TEm- 
pereur  et  Roi,  et  de  Polixène  Rose  Josèphe  de  Croix,  comtessç  de  Ga- 
lonné et  de  Clerfayt,  dont  un  fils  : 

Charles  Ibrie,  baron  de  Coppens,  saccessivement  bourgmestre  des  com- 
munes de  Heasden  et  de  Melle,  capitaine  commandant  une  compagnie  des 
grenadiers  de  la  Sehnttery,  sous  le  gouternemeot  des  Pays-Bas,  colonel  eoti- 
mandant  la  garde  boirgeoise  de  Gand,  le  1''  octobre  i830,  colonel  comman- 
dant les  Tolontaires  gantois,  lors  de  Texpédition  d^Anvers,  en  1830,  dépoléau 
Congrès  National  de  Belgique,  dte  Torigine  de  cette  assemblée,  en  1830, 
membre  de  la  Chambre  des  représentants  de  1831  k  1833,  colonel  commandant 
la  V  légion,  puis  colonel  commandant  en  chefles  légions  de  la  garde  cirlqne 
à  Gand,  et  combattant  en  cette  qualité  à  TaflUre  dn  Pont  de  Paille,  le  f  août 
1831,  président  dn  comice  agricole  dos  7*  et  8*  districts  do  la  |r«Tince 
d'ABTers,  cboTaUer  de  Tordre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  de  fer,  né  k 
Gand,  le  9  novembre  1706. 


1 


GOPPENS.  3g9 

M.  le  biroa  de  Coppens,  présida  la  commission  de  sûreté  publique,  rempla- 
çant la  régence  de  la  ville  de  Gand,  du  mois  de  février  au  mois  d'octobre 
1831.  Comme  premier  magistrat,  il  eut  Thonneur  de  recevoir  le  roi  JLéo- 
pold  1"  à  Gand,  lors  de  Tarritée  de  Sa  Majesté  en  Belgique,  en  Juillet  1851. 

Colonel  commandant  de  la  l'*  légion  de  la  garde  civique  de  Gand,  il  fut 
chargé  du  commandement  supérieur  des  légions  de  cette  ville,  par  arrêté 
royal,  daté  de  Louvain,  le  10  août  1831,  contresigné  par  le  ministre  de  Tinté- 
rieur,  H.  Ch.  de  Brouckere.  La  commission  de  sûreté  publique,  à  Gand,  lui 
donna  officiellement  avis  de  cette  nomination. 

Nommé  chevalier  de  Tordre  militaire  de  Léopold,  le  29  juillet  1834,  il  fut 
d^autant  plus  sensible  ii  cette  marque  de  faveur  royale  qu'elle  était  la  récom- 
pense d'une  action  d'éclat.  Aussi  le  caractère,  exceptionnellement  militaire, 
donné  à  cette  nomination,  ressort  tout  entier  des  termes  du  brevet  : 

c  LtopoLD,  roi  des  Belges,  grand  maître  de  Tordre,  à  tous  ceux  qui  ces  pré- 
sentes verront,  salut. 

•  Voulant  donner  une  marque  de  notre  satisfaction  au  sieur  Charles,  baron 
Coppens,  commandant  en  chef  de  la  garde  civique  de  Gand,  au  mois  d'août 
1831,  pour  son  empressement  à  se  porter  avec  une  partie  de  ce  corps  au  Pont 
de  Paille  et  le  dévouement  dont  il  a  fait  preuve  et  Texempic  de  courage  qu'il 
donna,  en  combattant  lui-même  parmi  les  simples  gardes. 

»  L'avons  nommé  et  nommons  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  pour  prendre 
rang  dans  Tordre  à  compter  du  50  juillet  1857  et  jouir  du  titre  de  chevalier 
de  Tordre  et  de  tous  les  droits  et  honneurs  qui  y  sont  ou  pourront  être 
attachés. 

D  Fait  k  Bruxelles,  16*29  juillet  18  cent  trente  sept. 

»  Léopold, 

.»  Par  le  roi,  grand  maître, 
»  Le  ministre  des  affaires  étrangères, 
»  Ayant  Tadministration  de  Tordre  de  Léopold. 

•  DE  Theux.  I 

Avis  de  cette  nomination  lui  fut  adressé,  le  jour  même  delà  signature  royale, 
par  M.  le  comte  de  Theux,  ministre  des  affaires  étrangères,  ayant  en  cette 
qualité,  les  ordres  honorifiques  et  la  noblesse  dans  ses  attributions  : 

c  Bruxelles,  le  29  Juillet  1837. 
i  Monsieur  le  baron, 

i    J'ai   l'honneur   de  vous  adresser  le  brevet  de  chevalier  de  Tordre 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,   m.  34 


360  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

militaire   de   Léopold ,   dont  je   vous   prie    de  m^accuser   la   réception. 

»  Agréei,  monsieur  le  baron,  ^assurance  de  ma  considération  distinguée. 

>  Le  ministre  des  affaires  étrangères. 
I  DE  Trdx.  » 

De  son  côté,  M.  Ch.  Rogier,  ministre  de  Tintérieur,  lui  écrivit  le  31  juillet  : 

c  Bruxelles,  le  31  Juillet  1837. 

>  MoBsieur  le  baron  Charles  Coppens,  colonel  commandant  en 
chef  la  garde  civique  de  Gand, 

i  J*ai  I*bonneur  de  vous  informer  que  par  arrêté  du  30  de  ce  mois,  Sa  Majesté 
vous  a  nommé  chevalier  de  Tordre  militaire  de  Léopold. 

»  Je  m'empresse  de  vous  en  donner  avis  et  de  vous  informer  que  le  brevet 
de  votre  nonoination  et  la  décoration  que  vous  serez  autorisé  à  porter,  vous 
seront  remis  ultérieurement. 

>  Je  m*estime  heureux  d*avoir  ^  vous  transmettre  ce  témoignage  de  la  satis- 
faction du  Roi  pour  les  services  rendus  k  la  patrie,  qui  vous  ont  mérité  cette 
honorable  distinction. 

»  Le  ministre  de  llntérieur. 
1  Ch.  Rogier.  > 

Enfin,  une  lettre  du  gouverneur  de  la  Flandre  Orientale,  M.  Lamberts  de 
Cortenbach,  en  date  du  6  août  1834,  invita  M.  le  baron  de  Coppens,  k  se  rendre 
à  rhôtel  du  gouvernement  provincial,  à  Gand,  pour  y  recevoir  de  la  main  du  Roi 
la  croix  de  Léopold,  que  Sa  Majesté  lui  remit  en  effet,  le  lendemain  7  août. 

Sa  Majesté  lui  donna  une  nouvelle  marque  de  bienveillance  et  de  satisfaction 
en  lui  décernant,  le  2  avril  1833,  la  Croix  de  Fer,  en  considération  de  ce  qne, 
c  colonel  en  chef  de  la  garde  civique,  k  Gand,  dépoté  au  Congrès  dès  Torigine 
»  de  cette  assemblée,  il  contribua,  par  son  patriotisme  persévérant,  à  affran- 

>  chir  le  pays  de  la  domination  étrangère  et  à  constituer  Tindépendance  na- 

>  tionale.  > 

Charles  Marie,  baron  de  Coppens,  épousa  !•  k  Gand,  le  12juin  1819, 
Rosalie  Françoise  Marie  Ghislaine  Kervyn,  sa  tante  par  alliance,  douairière 
d*Amottld  François  Joseph  Ghislain  de  Coppens,  morte  à  Gand,  le  9  juin  1835, 
et^en  la  paroisse  de  Gfaeel,  le  23  avril  1856,  Marie  Thérèse  Janssens,  née  le 
90  mai  1808. 

G.  Ârnould  Joseph  François  Ghislain  de  Coppens,  seigneur  de  Ter- 
maeten,  né  le  Si  novembre  1771,  mort  à  Gand,  le  14  avril  1805, 
épousa  à  Gand,  paroisse  Notre  Dame  lez-SaintrPierre,  le  23  mai  1796, 


COPPENS.  361 

Rosaiie  Françoise  Marie  Ghislaine  Kervyn,  née  à  Gand,  le  44  sep- 
tembre 4774,  seconde  fille  de  Georges  Antoine  Kervyn,  seigneur 
d'Oudl-Mooreghem,  Grootenhaege,  etc.,  secrétaire  des  Parchons  de 
Gand,  membre  de  Tordre  équestre  de  la  Flandre  orientale,  et  de 
Rosalie  Marie  Anne  Baut  de  Rasmon,  femme  en  secondes  noces  de 
son  neveu  par  alliance,  Charles  Marie  de  Coppens,  dont  quatre 
enfants,: 

a.  Théodore  Joseph  Ghislain  de  Coppens,  né  le  â9  septembre  1798,  épousa 
k  Gand,  le  2  juin  i832.  sa  coasine  germaine  Nathalie  Marie  Philippine  Ghis- 
laine Kervyn,  née  le  7  octobre  1798,  morte  sans  enfants,  le  6  juin  1837,  fille 
aînée  d'Emmannel  Antoine  Ghislain  Kervyn,  et  de  Jijarie  Agnès  Françoise 
Angustine  Robertine  van  den  Hecke. 

b.  Prosper  Alphonse  Ghislain  de  Coppens,  né  le  30  octobre  1801,  religieux 
provincial  de  la  compagnie  de  Jésus. 

c.  Edmond  Guillaume  Ghislain  de  Coppens,  né  le  SI  juin  1803,  mort  le 
13  janvier  1810. 

d.  Rosalie  Marie  Ghislaine,  née  le  30  septembre  1797,  épousa  en  août  1827, 
Eugène  Piers  de  Raveschoot,  mort  le  26  juillet  1841 ,  dont  postérité. 

H.  Marie  Isabelle  Ferdinande  Hippolyte,  née  à  Gand,  en  1749, 
morte  à  Gand,  la  même  année. 

I.  Marie  Thérèse  Philippine  Josèphe,  née  à  Gand,  le  27  avril  4754, 
morte  sans  alliance,  à  Gand,  le  14  mai  4772  et  inhumée  à  Saint- 
Bavon. 

J.  Marie  Catherine  Colette  Caroline,  née  à  Gand,  en  1753,  morte  à 
Gand,  en  4754. 

K.  Marie  Colette  Catherine  Jeanne,  née  à  Gand,  le  23  juillet  4756, 
morte  à  Gand,  le  40  août  4787  et  inhumée  à  Gand,  épousa  à  Gand, 
paroisse  de  Saint-Bavon,  le  4  avril  4775,  Guillaume  Joseph  Ghysens, 
fils  de  Jacques  François  Ghysens,  et  de  Marie  Bernardé  Odemaer. 

L.  Marie  Françoise  Caroline,  née  en  4762,  morte  la  môme  année. 

M.  Marie  Josèphe  Isabelle  Françoise,  née  en  1764,  morte  la  même 
année. 

VIII.  Louis  JosBPH  Norbert  BenoIt,  baron  de  Coppens,  sei- 
gneur dŒeckenbrugge,'  né  à  Gand  le  16  juillet  1760,  mort  à 
Namur,  le  IS  décembre  1833,  ancien  membre  des  États  de 


362  LÀ  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

^ 

Flandres,  fit  reconnaître  son  titre  de  baron  par  le  gouverne- 
ment néerlandais.  Il  épousa  à  Gand,  paroisse  de  Notre-Dame, 
le  3  juin  1788,  Marie  Anne  Thérèse  de  Norman,  morte  à  Hal,  le 
2  septembre  1821,  fille  cadette  de  Charles-Emmanuel,  baron 
de  Norman  etd'Oudenhove-Sainte-Marie,  seigneur  de  Michel- 
beke,  Oxelaere,  Sainte- Aldegonde,  Walle,  Lilaers,  etc., cham- 
bellan de  Sa  Majesté  l'empereur  et  roi  et  de  Polixène  Rose  de 
Croix,  comtesse  de  Calonne  et  de  Clerfayt,  sœur  puînée  de 
Marie  Anne  Josèphe  de  Norman,  qui  épousa  Emmanuel 
François  Joseph  Ghislain  de  Coppens,  frère  de  L:)uis  Joseph 
Norbert  Benoît,  baron  de  Coppens,  dont  six  enfunts,  savoir  : 

A.  Emmanuel  François,  qui  suit,  IX. 

B.  Louis  Benoît  de  Coppens,  né  à  Gand,  ic  5  février  1799,  mort  à 
Gand,  le  7  mars  1836,  membre  du  Congrès  national,  commissaire 
d'arrondissement  à  Gand,  épousa  Pélagie  de  Moreau  d'Annevoye, 
dont  une  fille  unique  : 

Pélagie  Eudoxie  Mathildc  PauUoe,  née  le  35  mai  1828,  au  château  de  Bouil- 
lon, près  Dinant,  épousa,  à  Chambéry  (Savoie),  le  7  juillet  1848,  Théodore, 
chevalier  de  Biseau  d'Hautcvillc  né  à  Binche,  le 5  février  1806. 

C.  Marie  Lucie,  née  le  2  décembre  1790,  à  Merdonck,  dans  les 
Polders,  où  ses  parents  s'étaient  retirés  pendant  la  tourmente  révolu- 
tionnaire, morte  à  Binche,  le  2  février  1817. 

D.  Thérèse  Marie,  née  à  Saint-Pierre  lez-Gand,  le  26  février  1794, 
morte  h  Alger,  le  22  juillet  1854,  et  inhumée  à  Mustapha  Inférieur, 
était  douée  d'une  activité  et  d'une  énergie  peu  communes.  Elle 
s'adonna,  dès  son  enfance,  aux  études  sérieuses,  apprit  un  grand 
nombre  de  langues  anciennes,  et  acquit  une  érudition  solide  et  variée; 
animée  d'une  foi  vive  et  éclairée,  elle  trouvait  son  bonheur  à  instruire 
les  enfants,  à  placer  des  orphelines  abandonnées  et  à  ramener  les 
personnes  égarées.  Toute  sa  vie  s'est  écoulée  en  bonnes  œuvres. 
£n  Algérie,  elle  a  doté  un  orphelinat  arabe. 

E.  Félicité  Anne  Josèphe,  née  à  Gand,  le  13  février  1796,  morte  à 
Mons,  sans  alliance,  le  6  avril  1829  et  inhumée  k  Wandier. 

f.  Anne  Josèphe,  née  à  Gand,  le  7  août  1797,  morte  h  Amiens,  le 


coppENS.  363 

il  mai  4837,  religieuse  au  Sacré-Cœur,  s'embarqua  pour  l'Amérique 
le  ii  juin  4834. 

IX.  Emmanuel  François,  baron  de  Goppens,  chef  de  nom  et 
d'armes  de  sa  famille,  né  à  Alost,  le  il  juin  1792,  sénateur  de 
Belgique,  depuis  1839  jusqu'à  la  dissolution  du  corps  en  1848, 
épousa  au  château  de  Humain,  le  7  février  1822,  Marie  Jeanne 
Julienne  Poncelet,  veuve  de  Lambert  Joseph  Le  Jeune,  née  à 
Rochefort,  le  23  août  1795,  fille  de  Louis  Joseph  Poncelet, 
d'Ochamps,  près  de  Neufch&teau,  et  dHubertine  GoUard,  de 
Rochefort,  dont  neuf  enfants,  savoir  : 

A.  Emmanuel  Hubert  Achille  de  Coppens,  né  au  château  de  Humain 
(Luxembourg)  le  22  novembre  4822,  épousa  h  Anvers,  le  27  janvier 
4846,  Louise  van  Ravenstyn,  fille  de  Jean  Baptiste  François  van  Rav&- 
styn,  et  de  Jeanne  Marie  Joséphine  van  Lidth  de  Jeude,  dont  quatre 
enfants  : 

a.  Alphonse  de  Ligori  Florent  Joseph  Marie  Emmanuel  de  Coppers,  né  k 
Anvers,  le  13  novembre  1853. 

b.  Ludovic  Théodore  Marie  de  Coppens,  né  à  Hoboken,  près  d* Anvers,  le 
n  avril  1835. 

c.  Maria  Joanna,  née  à  Mortsel,  près  d*ADvers. 

d.  Julienne,  née  à  Mortsel. 

B.  Loyala  Marie,  née  le  28  janvier  1824,  morte  à  Paris,  à  Fâge  de 
dix  huit  ans. 

€.  Maria,  en  religion  sœur  Marie  Rose  du  cœur  de  Jésus,  née  le 
4  octobre  1830,  religieuse  au  couvent  du  Très  Saint  Rédempteur  k 
Bruges,  le  30  avril  1852. 

D.  Florent  Louis  Joseph  Marie  de  Coppens,  né  au  château  de  Hu- 
main, le  28  janvier  1825,  engagé  le  18  janvier  1861  dans  le  corps  des 
zouaves  pontificaux,  retiré  du  service  pour  raison  de  santé  vers  le 
mois  d'avril  suivant. 

E.  Aloys  Joseph  de  Coppens,  né  h  Humain,  le  19  janvier  1827, 
épousa  à  Liège,  le  17  avril  1854,  Constance  Palmyre  Henriette  de 
Fabri-Beckers  de  Cortils,  fille  atnée  d'Henri  Aimé  Ghislain,  chevalier 
de  Fabri-Beckers  de  Cortils,  et  d'Aimée  Joséphine  Ghislaine  de  Ville- 
gas  de  Clercamp,  dont  trois  enfants  : 


364  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

'*    a.  Henri  Marie  Louis  de  Goppeks,  né  k  Saint-Rémy,  près  Rochefort,  1% 
njaini856. 

b,  Sophie  Marie  Louise  Ghislaine  née  à  Saint-Rémy. 

c.  Palmyre  Louise  Marie,  née  à  Provedroux,  près  Liemeux. 

F.  Théodore  Charles  Marie  de  Coppens,  né  à  Humain,  le  9  août 
1828,  épousa:  1<>  le  15  octobre  1850,  Sophie  Jeanne  Christine  de 
Gruytters,  née  h  Anvers,  le  23  septembre  4823,  morte  à  Hobokeo, 
près  d*Anvers,  le  44  octobre  4851,  fille  de  Jacques  Alexandre  Jean  de 
Gruytters,  et  de  Gérardine  Marie  Bax,  ^^  le  22  août  4859,  au  château 
de  Pattenbrouck,  près  Waelhen,  Marie  Françoise  Caroline  Suzotta  van 
Ravebtyn,  fille  de  Louis  Jean  Baptiste  van  Ravestyn  et  de  Thérèse 
Antoinette  Françoise  van  Lidtb  de  Jeude. 

Il  eut  du  premier  lit  une^Ue  : 

a.  Aline  Marie  Antoioette,  née  à  Berchem,  près  Anvers. 
Il  eut  du  5econd  lit  un  fils  : 

b,  Joseph  François  Théodore  Marie  Jules  de  Coppens,  né  le  4  août  1860, 
mortle  12  février  1861. 

G.  Charlotte,  née  en  4834. 

H.  Alfred  Louis  de  Coppens,  né  au  château  de  Humain,  le  14  jan* 
vier  4833,  épousa  au  château  de  Burnot,  près  Profondeville,  le  44  oc- 
tobre 4857,  Alix  Philomène  Pauline  Augustine  Marie  Ghislaine  de 
Pierpont,  née  à  Burnot,  fille  de  Henri  Stanislas  de  Pierpont,  et  de 
Mathilde  Agnès  Ghislaine  de  Montpellier  d*Annevoye,  dont  un  fils  : 

Emmanuel  Marie  GhislainnE  Coppens,  né  à  Burnot,  le  27  mars  1859. 

L  Paul  Benjamin  de  Coppens,  né  au  château  de  Humain,  le  20  fé- 
vrier J834,  religieux  novice  de  la  compagnie  de  Jésus,  le  4»'  octobre 
4853. 


COPPIETERS. 


D'AZUR  à  la  coape  couverte  d'or  et  traverBôe  de  seneatre  k  dextre  d'une  épée 
d'argent.  Cimibr  :  la  coupe  de  l'écu  traversée  de  l'èpée. 

Une  autre  famille  Coppieters,  porte  : 

pAKn  d'axnr  et  de  gueules  à  la  coupe  couverte  d'or  et  traversée  de  dextre  à  se- 
nestre  d'une  épée  d'argent,  la  pointe  en  haut.  Cimier  :  la  coupe  de  l'écu  sans  épée. 

Les  deux  familles  Coppieters  sont  originaires  de  la  Flandre. 
La  plus  ancienne  comprend  deux  branches  :  Coppieters 
Stochove  et  Coppieters  t'Walland. 

Charles  Henri  Coppieters,  seigneur  de  Cruyshille,  con- 
seiller receveur  général  des  domaines  au  quartier  de  Bruges, 
fils  de  Jean  Coppieters,  trésorier  général  héréditaire  de  la 
ville  de  Courtrai,  neveu  de  Jean  Baptiste  Coppieters,  seigneur 
de  Vlaemertinghe,  conseiller  des  domaines  et  finances  aux 
Pays-Bas,  fut  anobli  par  lettres  patentes,  données  à  Vienne 
le  22  avril  1733,  créé  chevalier  par  diplôme  du  2  décembre 
1734. 

Sa  descendance  est  nombreuse. 


COPPIN. 


Db  GUBULB8,  i  lA  CToIx  d*or,  appointée  de  quatre  fers  de  laoce  en  cœar  ;  le  premier 
et  le  quatrième  canton  chargés  d'an  cygne  d'argent  armé  et  lampassé  d'or  ;  le 
deaxième  et  le  troisième  canton  chargés  d'une  fasce  d'argent.  Couronhb,  d'or  à 
feuilles  d'ache.  Supports,  deux  sauvages  de  carnation,  la  tête  et  les  reins  ceints  de 
gulxiandes  de  feuilles  de  chêne,  armés  de  massues. 


Cette  famille,  de  noblesse  chevaleresque,  originaire  du 
duché  de  Bourgogne,  s'établit  dans  les  Pays-Bas  au  commen- 
cement du  XV*  siècle. 

I.  Philippot  CoppiN,  écuyer,  un  des  premiers  jouteurs  du 
temps,  dont  il  est  fait  mention  aux  chapitres  VIII,  IX  et  XII 
des  mémoires  d'Olivier  de  la  Marche,  accompagna,  en  1430, 
Philippe  le  Bon,  duc  de  Bourgogne,  aux  Pays-Bas. 

IL  Gilles  Goppin,  fils  de  Philippot,  prévôt  de  Marche,  ainsi 
qu'il  conste  des  registres  de  Tautel  Notre-Dame,  qu'il  fonda  à 
Marche  l'an  1457,  (document  du  11  décembre  de  la  même 
année  à  la  cour  d'Ocquier),  releva  le  16  juin  1472,  à  Flostoy, 
la  seigneurie  de  Gonjoux,  qu'il  avait  acquise  de  Jehan  de 
Gustine,  et  fut  inhumé  dans  l'église  de  Gonjoux,  avec  cette 
épitaphe  : 

Chi  gist  GiLLE  Goppiii,  seigneur  de  Gonjoux,  prevost  de  Marche, 
qui  trépassa  ran  mille  1111—1111"  et  XIX,  la  nuit  devant  la  Saint-Jehan. 

Il  avait  épousé  Marie  de  Wildre,  dont  un  fils,  Louis,  qui 
suit,  III. 


368  LA  BELGIQUE  UÊIIALDIQUE. 

III.  LoL'is  i.E  CoppiN,  seigneur  de  Conjoux  et  de  Vecmont, 
fut  inhumé  dans  l'église  de  Vecmont,  avec  cette  épitaphe  : 

Chy  gist  bonorable  Lowt  de  Copp»,  seigneur  de  Coiyoux  et  VecmoDt, 
qui  trépassa  au  mois  de  janvier  de  Tan  de  gr&ce  MVXXY. 
CoppiM,  Wildre,  Ohey  de  Dammartin,  Waha. 

Il  avait  épousé  Jeanne  Ohey  de  Dammartin,  dont  un  fils, 
Jean,  qui  suit,  IV. 

IV.  Jean  de  Coppin,  seigneur  de  Gonjoux  et  de  Gorenne, 
mourut  le  10  avril  1600,  et  fut  inhumé  dans  Tëglise  de  Con- 
joux, avec  épitaphe  et  huit  quartiers  : 

Coppiif,  Wlldre,  Ohey  de  pAmmarUn,  Waha, 
Cbaltin,  la  Motte.  Gesves,  Malendorp. 

Il  avait  épousé  Anne  de  Chaltin,  dont  un  fils,  Louis,  qui 
suit,  V. 

V.  Louis  de  Coppin,  seigneur  de  Beaussain  et  de  Corenne, 
reçu  au  siège  des  nobles  de  la  province  de  Luxemboui^g,  le 
22  septembre  1597,  mort  le  16  juillet  1614,  et  inhumé  daiïs 
réglise  de  Beaussain,  avec  épitaphe  et  huit  quartiers  : 

Coppot,  Dammartin.  Chaltin,  Gesves, 
Bbausbain,  Hodlster,  Vervot,  Grandhan. 

Il  épousa  Catherine  de  La  Roche,  dont  un  fils,  Jean,  qui 
suit,  VI. 

VI.  Jean  de  Coppin,  seigneur  de  Beaussain  et  de  Vecmont, 
épousa,  le  1^'  août  1611,  Marguerite  d'Orjo,  dont  un  fils, 
Pierre  Louis,  qui  suit,  VIL 

VIL  Pierre  Louis  de  Coppin,  seigneur  de  Beaussain  et  de 

Vecmont,  épousa,  le  23  avril  1675,  Marguerite  de  la  Mock  de 

Botassart,  dont  un  fils,  Jean  Bernard,  qui  suit,  VIII. 
» 

VIII.  Jean  Bernard  de  Coppin,  seigneur  de  Vecmont,  épousa 
Louise  Thérèse  de  i>yaha  de  .Grincteunps,  dont  un  fils,  Fran- 

^cois  Sébastien,  qui  suit,  IX. 

IX.  François  Sebastien,  baro^  de  Coppin,  seigneur  de  Grin- 
champ,  Vecmont,  Falaën,  Montaigle,  reçu  des  États  nol^les  de 


GOPPiN.  369 

Liège,  épousa,  le  21  février  1788,  Anne  Antoinette,  baronne 
de  Manières,  dont  trois  enfants,  savoir  :•'  * 

À.  Loals  Marie  Ferdinand,  qui  fonda  la  branche  éteinte  des  barons 
de  Coppip,  seigneur  de  Gonjoux,  qui  suit,  X. 

B.  Joseph  Joachim  Feuilleiv,  qui  fonda  la  branche  existante  des 
barons  de  Coppin  de  Falaên. 

C.  Anne  Marie  Charlotte,  chanoincsse  de  Moustier,  épousa  Louis, 
baron  de  Doetinghem,  major  de  cavalerie,  chaBobelian  de  Sa  Majesté 
lempereur  d'Autriche,  grand  fauconnier  de  Tarchiduc  Albert,  dont 
une  lille  : 

Louise,  épousa  Etienne  de  Gaal  de  Gijult. 

Branclie  de  Co^Jonx. 

X.  Louis  Marie  Ferdinand,  baron  de  Coppin,  seigneur  de 
Conjoux  et  de  Vecmont,  chambellan  de  sa  Majesté  le  roi  Guil- 
laume i^  des  Pays-Bas  membre  de  l'ordre  équestre  de  la 
province  de  Namur,  épousa  Caroline  Marie,  comtesse  de 
Quarré,  dont  deux  filles,  savoir  ': 

A.  Constance  Joséphine,  épousa  Auguste,  baron  de  Wocimont 
d^Hambraine,  dont  trois  enfants  : 

a.  Ferdinand  babon  db  Woelhort  d'Haiibbaine,  sénateur,  épousa  Sylvie, 
baronne  de  Kopies. 

b.  Edouard,  babon  de  Wozlmoiit  o*HAifBBAi!fE,  chanoine,  camérier  de  Sa 
Sainteté  le  pape  Pie  IX. 

e.  Louise,  épousa  Charles,  comte  de  Villers. 

B.  Pauline,  épousa  Constant,  vicomte  de  Nanaur  d*Elzée,  dont  une 
fille  unique  : 

Louise,  épousa  Victor,  comte  deRobiano. 

Bpanebe  de  Valaen* 

X.  Joseph  Joachim  Feuillen,  baron  de  Coppin,  seigneur  de 
Falaën  et  de  Montaigle,  membre  de  Tordre  équestre  et  des 
États  de  la  province  de  Namur,  obtint  reconnaissance  de  no- 


370  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

blesse  et  du  titre  de  baron,  porté  par  lui  et  par  ses  ancêtres, 
par  diplôme  en  date  du  19  mars  1826.  Il  avait  épousé  Anne 
Martine  de  Harlez,  fille  de  Jean,  chevalier  de  Harlez,  ancien 
bourgmestre  de  Liège,  et  d*Anne  de  Hewen,  dont  quatre 
fils,  savoir  : 

A.  Guillaume  Charles  Marie,  qui  suit  XI. 

B.  Feuillen,  baron  de  Coppin  de  Falaën,  membre  du  gouvememeiit 
provisoire  de  1830  et  du  Congrès  national,  gouverneur  de  la  province 
de  Brabant  de  1830  à  1834,  commandeur  de  Tordre  de  Léopold,  dé- 
coré de  la  croix  de  fer,  sans  alliance. 

C.  Léopold,  BARON  DE  GoppiN  DE  Falaën,  boui^mestre  de  FalaéD, 
sans  alliance. 

D.  Eugène  baron  de  Coppin  de  Falaën,  membre  du  conseil  pro- 
vincial de  Namur,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  bourgmestre 
d*Ermeton-sur-Biert,  sans  alliance. 

XI.  Guillaume  Charles  Marie,  baron  de  Coppin  de  Fauën,  à 
titre  héréditaire  dans  sa  descendance  mâle,  par  ordre  de 
primogéniture,  commis  d'état,  puis  greffier  de  la  province  de 
Namur,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  né  le  30  septembre 
1797,  à  Falaën,  épousa,  le  16  novembre  1840,  à  Bùssû  (Hon- 
grie), Jeanne  de  Gaal  de  Gijula,  fille  de  Louise  de  Doetinghem, 
dont  trois  enfants  savoir  : 

A.  Alix,  née  en  1841,  épousa  Ernest,  baron  Falion. 

B.  Hélène,  née  en  1849. 

C.  Valéry  de  Coppin  de  Falaën,  né  en  1846. 


CORBISIER  DE  MEAULTSÀRT. 


La  famille  connue  aujourd'hui  sous  ce  nom  a  pour  chef 
actuel  de  nom  et  d*armes,  M.  Benjamin  Joseph  Corbisier  de 
Méaultsart,  successivement  procureur  du  roi,  président  d'un 
tribunal  d'arrondissement,  conseiller  et  enfin  un  des  prési- 
dents de  la  cour  d'appel  de  Bruxelles,  poste  qu'il  a  quitté, 
après  une  très-longue  et  honorable  carrière  dans  la  magis- 
trature. —  Il  appartient  ainsi  que  ses  descendants  légitimes  à 
la  noblesse  belge,  —  ce  qui  est  constaté  et  reconnu  dans  les 
recueils  officiels  par  divers  actes  de  la  souveraineté  qui  assu- 
rent cette  distinction,  comme  est  reconnue  et  autorisée  la  déno- 
mination ce  de  Méaultsart  »  de  sorte  que  pour  lui  et  la  descen- 
dance légitime,  cette  qualification  est  à  la  fois  patronymique 
et  nobiliaire.  —  Le  père  de  M.  B.  J.  Corbisier  était  membre 
de  leurs  honorables  seigneuries  les  anciens  états  du  Hainaut. 

Cet  famille  est  originaire  de  Péronne  en  Picardie,  mais  elle 
était  déjà  établie  en  Belgique,  à  la  fin  du  XVP  siècle  dans  un 
domaine  fief  des  anciennes  châteleniesdeLeuze  et  d'Ath,  et  en 
1602,  elle  avait  déjà  fait  des  fondations  pieuses  dans  ce  dis- 
trict. 

M.  B.  J.  Corbisier  de  Méaultsart  a  vu  ses  longs  et  hono- 
rables services  appréciés.  —  Le  roi  lui  a  conféré  le  titre  de 
chevalier,  puis  celui  d'officier  de  l'ordre  de  Léopold,  —  des 
an  êtes  royaux  de  1842  à  1886,  constatent  ce  qui  est  ici  men- 


372  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

tionné.  —  Il  a  un  fils,  M.  Victor  Corbisier  de  Méaultsart,  ac- 
tuell(»meiit  conseiller  en  ladite  cour  d'appel  lequel  a  lui-même, 
ainsi  que  sa  sœur,  mariée  en  France,  une  descendance  légi- 
time, mais  jeune  encore. 


CORDIER  DE  ROUCOURT. 

t 


Db  sable,  au  lion  d'argent  lampassé  et  ann6  d'asnr,  accompagné  de  trois  étoiles  à 
cinq  rais  d'argent.  Cimibr  :  un  lion  issant  d'argent,  lampassé  et  armé  d'asur. 


CORNELISSEN. 


EmfAHCHi  d*or  et  d'argent  de  dix  pièces  ;  aa  chef  d'azur,  chargé  d'une  coquille  d'or 
entre  deux  losenges  d*argentw  Cimibr  :  an  lion  naissant  de  gneoles,  armé  et  lampassé 
du  même,  tenant  Téca  des  Comelissen. 

Le8  oomtos  de  Comelissen  portent:  ÉcASULi  au  1*  et  wa  4"  de  Comelissen.  an 
t*  et  3*  de  gueules  au  chef  d'urgent,  à  l'éouMon  d'argwit,  à  la  eroix  de  gueules, 
qui  est  Martini.  Cimier  de  Comelissen,  comme  ci-  dessus.  Supports,  deux  lions  an 
naturel. 


CORNET. 


Db  oubulxs  aa  cherron  d'or,  accompagné  de  trois  cornets  d'or,  liés  da  même. 
Cimier,  an  lévrier  naissant  d'argent,  colleté  d'un  collier  de  gueules  liseré  d'or. 
CousomvB  de  comte,  ancienne,  à  treize  perles.  Supports  :  deux  lions  contournés. 

DBrisB  :  Fortltei*  et  boneate* 

Cette  belle  famille,  originaire  de  l'Artois,  se  divise  en  plu- 
sieurs branches.  La  souche  des  branches  belges  existait  au 
Pays-Bas,  dès  les  premières  années  du  XVIP  siècle. 

I.  Michel  Cornet  épousa  Catherine  de  Bouillet,  dont  quatre 
enfants,  savoir  : 

A.  Henri,  qui  suit,  11. 

B.  Charles  Cornet  épousa  Anne  Motte,  d'une  noble  famille,  origi- 
naire de  Bavai,  établie  dans  le  comté  de  Namur,  portant  de  gueules 
à  trois  macles  d'or,  deux  en  chef  et  un  en  pointe. 

C.  Jean  Cornet. 

D.  Jeanne,  qui  épousa  Martin  de  Saint  Paul. 

IL  Henri  Cornet,  écuyer,  lieutenant-prévôt  de  la  princi- 
pauté de  Barbançon,  etc.,  est  repris  dans  un  partage  original 
passé  à  Noirchain,  comme  habitant  de  Merbes-le-Château. 
Sa  qualité  d'écuyer,  et  ses  armes  se  trouvent  sur  un  monu- 
ment dans  réglise  des  Récollettines  à  Beaumont.  II  épousa. 
Madeleine  Taymont,  fille  de  Jean  et  de  Marguerite  de  Sa- 
bleâux,  dont  trois  enfonts,  savoir  : 

A.  Jacques,  qui  suit,  III. 

6.  Jeanne,  religieuse  à  Beaumont. 


374  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

C.  Isemban  Cornet,  épousa  Marguerite  Grégoire,  sœur  de  Mariis 
qui  épousa  Jacques  Cornet,  dont  trois  enfants  : 

a.  Grégoire  Goriiet,  m^or,  avec  brevet  de  lieutenant  colonel  au  régiment 
des  cuirassiers  du  prince  de  Darmstadt,  servit  longtemps  dans  les  armées 
impériales  de  Sa  Majesté  Tempereur  Charles  VI,  et  après  de  nomb^euse^ 
actions  d*éclat,  Ait  tué  dans  la  guerre  d*Italie,  au  commencement  du  XVIIP 
siècle. 

b.  Joseph  Cornet,  lieutenant  au  même  régiment,  tué  pendant  la  même  cam- 
pagne. 

c.  Jean  Grégoire  Cornet,  seigneur  de  Saint-Remy  et  de  Signeux,  au  pays  de 
Luxembourg,  mort  aux  armées,  en  Espagne,  au  senice  du  Roi,  épousa  Ursule 
Piedmont,  dont  deux  enfants  : 

1.  François  Joseph  Cobnbt,  né  à  SigneaU,  le  23  décembre  1712.  mort  en  1785.  prieur 
du  couvent  des  Carmes  de  la  Xhavée,  près  Liège. 

2.  GabrieUe  Josèphe,  née  à  Signeulx,  le  15  octobre  1713.  épousa,  1*  le  21  avril  1751, 
Nicolas  Dumontd'lssel.  seigneur  de  Signeulx  et  de  Saint-Remy,  mort  le  23  février 
1733  ;  2*  le  28  octobre  1796,  Pierre  Capitaine,  de  Biourges,  mort  le  23  fé^-rler  1748  ;  et 

f3*  le  4  novembre  1763,  N.  de  Nonancourt.  de  Virton.  SUe  eut  du  premier  lit  une  fille: 
Oabrielle  Françoise,  sans  alliance,  et  du  second  lit  une  flUe  :  Ursule  Josèphe,  qui 
épousa,  le  10  février  1760,  Ignace  Théodore  de  Laittres,  seigneur  de  Rossignol,  haat 
Justicier  de  Signeulx  et  do  Saint-Remy,  dont  la  descendance  s'est  transmise  Jusqu'à 
nous. 

III.  Jacques  Corxet,  mort  le  2  fé\Tier  1684,  à  Tàge  de 
soixante  seize  ans,  après  avoir  passé  les  années  de  son  veu- 
vage dans  le  monastère  où  ses  filles  avaient  pris  le  voile,  et 
inhumé  avec  sa  femme,  à  Beaumont,  dota  l'église  de  Merbes, 
de  plusieurs  chapelles  qu'il  décora  de  ses  armoiries.  Il  avait 
épousé  Marie  Grégoire,  fille  de  Jean  et  de  Jeanne  Roland, 
morte  à  Tâge  de  soixante  seize  ans,  dont  six  enfants,  sa- 
voir : 

A.  François,  qui  suit,  IV. 

6.  Antoine  Cornet,  religieux  de  Tordre  de  Saint-Dominique  à 
Mons. 

C.  Raymond  Cornet,  dominicain  à  Mons. 

D.  E.  F.  Trois  filles  religieuses  au  couvent  des  RécoUetines  à« 
Beaumont. 

IV.  François  Cornet,  seigneur  de  Peîssant,  de  Salliermont, 


CORNET. 


375 


des  Haboudans,  de  Grez,  de  Wavenbroeck,  chevalier,  par 
lettres  patentes  de  l'empereur  VI,  en  dfite  du  20  août  1724, 
qui  lui  permirent  aussi  de  sommer  Técu  de  ses  armes  d'une 
couronne  d'or  au  lieu  d'un  bourrelet  et  de  leur  donner  pour 
supports,  deux  lions  d'or,  armés  et  lampassés  de  gueules, 
comte  d'Elzius,  du  chef  de  sa  femme,  né  à  Merbes  le  Château, 
en  mai  1760,  mort  le  21  août  1739  et  inhumé  avec  sa  femme 
dans  le  chœur  de  l'église  de  Peissant,  sous  une  belle  tombe 
en  marbre  blanc  et  noir,  secrétaire  au  conseil  privé  et  plus 
tard,  conseiller  au  conseil  souverain  du  Hainaut ,  épousa, 
en  1697,  Marie  Thérèse,  comtesse  d'Elziu^,  fille  de  Sigisbert, 
secrétaire  au  conseil  privé  du  roi,  à  Bruxelles  et  de  Cathe- 
rine Maurissens  qui  lui  transmit,  ainsi  qu'à  ses  descendants, 
le  titre  de  comte  dont  elle  avait  hérité  de  son  frère,  François 
Léonard  (1),  et  dont  il  eut  neuf  enfants,  savoir  : 

A.  Léonard  François  Charles,  qui  suit,  V. 

B.  Catherine  Françoise,  morte  le  20  janvier  1780,  épousa,  par  con- 
trat passé  à  Mons  le  22  novembre  1734,  Amand  de  Peissant,  dit  de 
Rumigny,  mort  le  13  août  1768  et  inhumé  à  Sainte-Waudru,  à  Mons, 
avec  épitaphe,  fils  de  Pierre  Lamoral  et  de  Marie  Gabriello  Colins. 

C.  Jean  Pierre  Cornet,  seigneur  de.  Grez,  mort  le  20  novembre 
1750,  à  Mons,  licencié  es  droits  à  Tuniversité  de  Louvain,  le  17  janvier 

(1)  En  considération  des  services  signalés  qu'il  avait  rendus,  François 
Léonard,  comte  d^Elzius,  conseiller  de  robe  et  d'épée  du  conseil  suprême  de 
Flandre,  près  àé  Sa  Majesté,  à  Madrid,  chancelier  de  la  Toison  d*or,  fut,  créé 
comte,  ainsi  que  tous  ses  descendants  légitiuies,  sans  distinction,  par  diplôme 
du  roi  d'Espagne,  Philippe  V,  en  date  du  6  juillet  1711,  avec  la  faculté  pour  le 
cas  où  il  viendrait  à  mourir  sans  descendance  légitime  de  disposer  de  son 
titre  en  faveur  de  sa  dite  sœur,  Marie  Thérèse,  épouse  de  François  Cornet,  et 
de  leurs  descendants,  ou  bien  du  fils  unique  de  feue  son  autre  sœur,  Marie 
Thérèse  d'Elzius,  épouse  d'Edouard  d'OIimart,  secrétaire  du  cbnseil  privé  de 
Sa  Majesté.  Ce  diplôme  a  été  enregistré  aux  Pays-Bas. 

Marie  Thérèse  d'Elzius,  et  Edouard  d'Olimart,  secrétaire  du  conseil  privé, 
eurent  Ernest  Joseph  d'Olimart,  seigneur  de  BessendorlT,  au  grand-duché  de 
Luxembourg,  qui  de  son  épouse,  Marie  Claire  de  Stein,  eut  Jean  Adolphe  d'Oli- 
mart, ancien  conseiller  et  procureur  général  de  la  proviuce  du  Luxembourg, 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  III.  25 


376  LA  BELGIOUE  HÉRALDIQUE. 

i7S0,  doyen  de  la  collégiale  de  Saint-Gomar,  à  Lierre,  nommé  ensuite 
à  révôché  d*Anver9. 

D.  Marie  Josèphe,  fille  dévote,  morte  au  couvent  de  Saint-André,  à 
Tournai,  le  5  janvier  i788. 

E.  Marie  Françoise  Brigitte,  née  à  Mons,  le  8  octobre  1705,  morte  à 
Mons,  le  i3  janvier  1780,  épousa,  par  contrat  du  9  août  1751,  Jacques 
François,  baron  de  Sécus,  seigneur  de  la  Haye,  etc.,  conseiller  au 
conseil  de  Hainaut,  né  à  Ath,  le  21  novembre  1693,  mort  le  27  avnl 
1755,  Qls  unique  de  Jean  Baptiste  et  d*Anne  de  Blois,  dont  belle  pos- 
térité. 

F.  Jean  François  Dominique  Cornet  d*Elzius,  seigneur  de  Waveo- 
broeck,  mayeur  du  chapitre  de  Sainte- Waudru,  membre  du  magistrat 
de  Mons,  épousa  par  contrat  du  7  octobre  1736,  Caroline  Philippine 
Ignace  Husmans,  fille  de  Nicolas  François,  seigneur  de  Horlebeq  et 
de  Marie  Alexandrine  Josèphe  d'Hulst,  dont  trois  enfants  : 

a.  François  Louis  Dominique  Gomict  d^Elzius,  seigneur  de  Wavenbroeck, 
épousa  sa  cousine  Marie  Rose  Scholastique  Cornet,  fille  de  Léonard  François, 

époux  d*Ernestlne  Dorothée  du  Bois  de  Fiennes,  dont  Charles  Antoine  Augus- 
tin d*OIimart,  ancien  membre  de  Tordre  équestre  de  la  province  de  Luxem- 
bourg. 

François  Léonard,  comte  d*Elzius,  mourut  sans  enfants.  Il  avait  épousé  en 
premières  noces,  Catherine  Claire,  baronne  de  Thuldeii,  fille  de  Jean  Florent 
baron  de  Thulden,  et  d*Égearde  Christine  van  derGracht;  en  deuxièmes  noces, 
Marie  Rose  Ferez  de  Loscobos  Zanoguera  et  Sola,  et  en  troisièmes  noces,  Phi- 
lippine Charlotte  van  der  Gracht,  née  à  Malines,  le  16  mars  1666,  fille  de  Phi- 
lippe Robert,  seigneur  de  Sweverghem,  et  de  dame  van  der  Gracht,  dame  de 
Dutzele.  Par  testament,  passé  à  Madrid,  le  7  avril  1719,  usant  de  la  faculté 
que  lui  avait  accordée  Philippe  V,  il  légua  son  titre  de  comte,  avec  toutes  les 
prérogatives  y  attachées,  ^  sa  sœur  Marie  Thérèse,  épouse  de  François  Cornet 
et  à  leurs  descendants. 

Le  comte  d'Ëlzius  portait  d*azur  au  chevron  abaissé  sous  une  couronne  h 
l'antique  d*or,  accompagnée  de  trois  croisettes  de  même,  Técu  sommé  d*one 
couronne  de  comte  :  Supports,  deux  lions  d*or  aux  têtes  contournées,  armés  et 
lampassés  de  gueules. 

Le  frère  de  Catherine  Maurissens,  Jacques  François  Maurissens,  chevalier, 
roi  et  héraut  d'armes  à  titre  du  duché  de  Gueldre,  laissa  une  fille  unique  Anne 
Catherine  Maurissens,  qui  épousa  Norbert  François  van  Assche,  bourgmestre 
de  la  ville  de  Bruxelles,  père  du  vice- chancelier  de  Brabant  et  conseiller 
d'État  van  Assche.  (F.  V.  Goethais,  Dictionnaire  héraldique,  etc.,  tomel'''. 


CORNET.  377 

Charles  Cornet,  comte  d^Elzius  et  d'Anne  Rose  Aye  Danneau,  sa  femme  du 
second  lit,  dont  une  fille  : 

Rose  Françoise,  èpoasa  Bonaventure  Hyacinthe  Joseph  de  Bousles,  envoyé 
extraordinaire  à  Berlin  et  &  La  Haye  en  1790,  gouvemear  de  la  province  de  Hainaat 
en  1817,  conseiller  d'État  da  royaume  des  Pays-Bas,  mort  en  1831,  flfs  de  Charles  Léon 
Joseph,  vicomte  de  Rouveroy,  et  de  Marie  Joséphine  de  Corswarem-Loox,  dont 
postArlté. 

b.  Thérèse  Louise,  sans  alliance. 

c.  Joseph  François  Charles  Cornet  d*Elzid$,  dit  de  Préville,  né  à  Hons  le 
18  juillet  1740,  mort  à  Havre,  épousa  li  Mons,  paroisse  de  Sainte- Waudni,  le 
8  octobre  1787,  Marie  Anne  Josèphe  Fontaine  de  Fromentel,  née  à  Mons  le 
16  juin  1748,  morte  à  Havre  le  18  juin  1835,  fille  de  Jean  François  et  de  Marie 
Anne  Wauthier,  dont  il  n'eut  pas  d*enfants. 

G.  Marguerite  Scholastique,  dame  des  Haboudans,  née  à  Mons, 
épousa,  par  contrat  du  3  janvier  1739,  Pierre  Louis  Auguste  Hattu, 
seigneur  de  Cordes,  chevalier,  conseiller  au  parlement  de  Douai,  fils 
d'Alexandre  Auguste  et  de  Mario  Françoise  Pétronille  Becquet,  dont 
elle  n*eut  pas  d*enfants. 

H.  Benoit  Antoine  Dominique  Cornet  d'Elzius,  fondateur  de  la 
branche  des  Cornet  de  Ways-Ruart. 

I.  Vincent  Cornet  dTlzics,  né  à  Mons,  en  1714,  mort  à  Mons,  le 

5  avril  1740  et  inhumé  à  Peissant. 

V.  Léonard  François  Charles  Cornet,  comte  d'Elzius,  sei- 
gneur de  Peissant,  Salliermont,  Cuvelon,  né  à  Bruxelles,  le 

6  novembre  1697,  mort  à  Mons,  le  4  octobre  1783  et  inhumé 
à  Peissant,  épousa  1*»  Marie  Louise  Hannecart  de  Briffœil, 
et  2®  Anne  Rose  Aye  Danneau,  fille  de  Jacques  Joseph,  sei- 
gneur de  Thimongies  et  d'Anne  Thérèse  de  Patoul. 

Il  eut  du  second  lit,  quatorze  enfants,  savoir  : 

A.  François  Xavier  Joseph  Charles  Cornet  d'Euics,  seigneur  de 
Peissant,  Salliermont,  etc.,  né  à  Mons,  le  2  février  1733,  licencié  ès- 
droits  à  Louvain,  épousa,  par  conti^at  du  7  juin  1760,  Marie  Claire 
Françoise  Josèphe  de  Maleingreau,  fille  aînée  de  Siméon  Florent, 
baron  de  Maleingreau,  conseiller  au  conseil  souverain  de  Mons  et  de 
Marie  Angélique  de  Brabant. 

B.  Charles  Germain  Cornet  d'Elzius,  né  en  1734,  mort  à  Mons,  le 
â4  août  1748,  et  inhumé  à  Sainte-Waudru. 


378  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

C.  Gommairc  Ignace  Antoine,  qui  suit,  VI. 

D.  Un  fils  né  en  1737,  mort  le  même  jour. 

E.  Jean  Baptiste  Régis  Cornet  d*Ezeau,  né  h  Mons,  le  10  mars  1738, 
conseiller  pensionnaire  de  la  chambre  des  jurés  à  Tournai,  après  son 
Wro  Gommaire  Ignace  Antoine,  épousa  à  Douai,  le  21  décembre  1784, 
Marie  Thérèse  Antoine  de  Rumigny  de  Peissant,  morte  à  Mons,  le 
12  septembre  1812. 

F.  Christophe  Dieudonné  Joseph  Cornet  de  Cuvelon,  né  à  Mons, 
le  17  mars  1739,  mort  sans  enfants,  à  Tournai,  le  30  juillet  1777,  et 
inhumé  dans  Téglise  Saint-Nicolas  du  Château,  licencié  es  droits,  le 
21  août  1761,  conseiller  du  bailliage  du  Tournaisis,  le  27  août  1765, 
fonseiller  en  la  nouvelle  cour,  lors  de  son  érection  en  1773,  épousa, 
h*  27  mai  1777,  Anne  Marie  Ernestine  van  dor  Gracht,  fille  ae  Louis 
François,  seijjneur  de  Fretin,  grand  bailli  de  Tournai  etdu  Tournaisis, 
puis  président  de  la  cour  deTournai  et  de  Marie  Marguerite  Geneviève 
«II»  la  Tour  du  Pin,  née  le  23  novembre  1739,  morte  le  13  septembre 
1807.  Elle  épousa,  en  secondes  noces,  le  4  octobre  1779,  Charles,  dit 
l(î  chevalier  de  Saint-Génois. 

G.  Laurent  Louis  Joseph  Cornet  d*Elzius,  né  à  Mons,  le  13  juillet 
17-40,  mort  en  bas  ûge. 

H.  Martin  Benoit  Onuphre  Cornet  d'Elzius,  né  le  11  novembre 
i7il,  mort  sans  alliance,  le  29  août  1792. 

I.  Marie  Vincent  Hyacinthe,  comte  Cornet  d'Elzius,  fondateur  de  la 
branche  des  Cornet  d'Elzius. 

J.  Mairie  Rose  Scholastique,  née  le  27  mars  174i,  morte  le  31  dé- 
cembre 1831,  épf)usa  son  cousin  germain  François  Louis  Dominique 
Cornet  de  Wavonbroeck,  fils  de  Jean  François,  et  de  Caroline  Philip- 
pine Ignace  Husmans. 

K.  Tne  fille,  née  le  9  septembre  1746,  morte  le  même  jour. 

L.  Charles  Joseph  Cornet,  né  le  4  novembre  1747,  mort  à  l'âge  de 
dix  se))t  mois. 

M.  Anne  Catherine  Ëléonore,  née  le  25  novembre  1748,  morte  sans 
alliance,  le  11  avril  1796. 

N.  Gabriel  Gommaire  Laurent  Joseph,  fondateur  de  la  branche  des 
Cornet  de  Peissant. 


CORNET.  379 

VI.  GoMMÂiRE  Ignace  Antoine,  comte  Cornet  de  Grez,  baron 
de  Tourneppe,  seigneur  de  Bois  Seigneur  Isaac,  Ohain,  Thi- 
mougies.  Rosières,  né  à  Mons,  le  22  octobre  1738,  mort  à  son 
château  de  Bois  Seigneur  Isaac,  le  28  août  1811,  conseiller 
pensionnaire  par  hérédité,  à  la  chambre  des  jurés  de  Tournai, 
rapporteur  près  de  la  Junte  établie  par  l'impératrice  pour  Tad- 
ministration  des  subsides  et  pour  le  département  du  Hainaut 
et  du  Tournaisis,  conseiller  des  domaines  et  des  finances,  en 
1769,  commissaire  général  pour  les  troupes  impériales  par 
lettres  patentes  du  9  novembre  1784,-  cité  avec  éloge,  par 
Dewez,  dans  la  première  édition  de  son  Histoire  générale  de  la 
Belgique,  épousa  1®  à  Bruxelles,  le  17  août  1766,  Hélène 
Jeanne  de  Hemptinnes,  née  le  16  janvier  1743,  morte  le 
14  mai  1774,  fille  de  Guillaume  François  Joseph,  baron  de 
Tourneppe,  seigneur  de  Jandrin  Jandrenouille,  Kasterbeeck, 
Geneville,  conseiller  et  procureur  général  du  Brabant,  et  de 
Barbe  Elisabeth  Vreven;  et  2*»  le  29  septembre  1778,  à  Mons, 
Agnès  Thérèse  Daneau,  morte  le  9  juillet  1813,  fille  de  Fran- 
çois Ignace  Dieudonné,  seigneur  de  Thimougies  et  de  Marie 
Éléonore  Thérèse  Belhomme  de  Quickelberge. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  François  Marie  Gommaire  Ghislain,  qui  suit  VII. 

B.  Rose  Guillelmine  Jeanne  Ghislaine,  née  le  22  décembre  1768, 
morte  à  Tournai,  le  23  novembre  4826,  épousa  N.  Delvigne  Deur- 
waerders,  conseiHer  au  parlement  de  Douai. 

Il  eut  du  second  lit,  deux  enfants,  savoir  : 

G.  Joséphine  Françoise  Ghislaine,  morte  au  château  de  Bois  Sei- 
gneur Isaac,  le  29  novembre  1839,  épousa  Idesbalde  François  Ghis- 
lain, baron  de  Snoy  d'Oppuers,  chambellan  de  Sa  Majesté  le  roi 
Guillaume  1^'  des  Pays-Bas,  sénateur  de  Belgique,  mort  à  Paris,  dont 
postérité. 

D.  Henriette  Aye,  morte  sans  alliance,  à  Bruxelles,  le  29  janvier 
1815. 


380  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

VU.  François  Marie  GomvaireGhislatn,  comte  Cornet  de  Grez, 
né  le  28  avril  1771,  mort  le  28  mai  1827,  membre  de  l'ordre 
équestre  du  Brabant  méridional,  chambellan  de  Sa  Majesté  le 
roi  Guillaume  l*des  Pays-Bas,  colonel  de  la  garde  bourgeoise 
de  Bruxelles,  commissaire  général  près  de  Tarmée  prus- 
sienne, membre  de  la  seconde  chambre  des  États  généraux, 
épousa  en  décembre  1796,  à  Bruxelles,  Thérèse  Antoinette 
Ghislaine,  vicomtesse  de  Beughem,  née  le  18  juillet  1775, 
morte  le  18  décembre  1847,  fille  de  Ferdinand  Joseph  Hj'a- 
cinthe,  vicomte  de  Beughem,  Waut,  maître  des  eaux  et  forets, 
et  d*Anne  Marie  Joseph  van  Beughem  de  Houthem,  sa  cou- 
sine, dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Ferdinand  Goswin  Joseph  Ghislain,  qui  suit,  VlII. 

B.  Pauline,  morte  le  17  avril  1845,  à  Tâge  de  quarante  six  ans, 
épousa,  le  12  mai  1824,  Théodore  Benott,  marquis  d^ve  de  Bavay, 
chambellan  de  Sa  Majesté  le  roi  Guillaume  1^  des  Pays-Bas,  attaché  à 
la  maison  du  prince  d'Orange,  fils  de  Ferdinand  Antoine  Joseph  et  de 
Marie  Anne  Françoise  de  Paule  Michelle,  comtesse  de  Wildenstein, 
dont  postérité. 

G.  Juliette,  épousa,  en  1826,  Ferdinand  Adolphe  Ghislain,  vicomte 
de  Beughem  de  Houthem,  fils  d'Antoine  Charles  Hyacinthe  Ghislain, 
chevalier  de  Malle,  et  de  Catherine  Ghislaine  Van  der  Fosse,  dont  pos- 
térité. 

VIII.  Ferdinand  Goswin  Joseph  Ghislain,  comte  Cornet  de 
Grez,  membre  de  la  seconde  chambre  des  États  généraux,  du 
Congrès  National  et  de  la  chambre  des  représentants,  épousa 
à  Bois  Seigneur  Isaac,  le  18  octobre  1834,  Eulalie  Thérèse 
Philippine,  baronne  de  Snoy,  sa  cousine,  née  le  2S  juillet 
1812,  fille  d'Idesbalde  François  Ghislain,  baron  de  Snoy 
d'Oppuers ,  sénateur  et  de  Joséphine  Françoise  Ghislaine, 
comtesse  Cornet  de  Grez,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Octavie  Marie  Thérèse  Antoinette  Ghislaine,  née  le  iO  février, 
morte  le  17  mai  1849. 


GORNBT.  381 

B.  Raimond  Ferdinand  Joseph  Gommaire  Ghislain,  comte  Cornet 
DE  Grez,  né  le  6  janvier  1839,  épousa,  le  iO  mai  1861,  Olga,  prin- 
cesse Galitzin,  née  à  Moscou,  le  6  septembre  1838,  fille  d*Âlexis 
Alegevitch,  prince  Galilzin  et  d*AIexandrine  Paulovna,  comtesse 
Koutaisoff,  dont  deux  filles  : 

A.  Marie  Eulalie  Yalentioe  Alexandra,  née  le  34  juin  1862. 

B.  N...,  née  ea  juillet  i865. 


CORNET  D'ELZIUS. 

Cette  branche  porte  brochant  sur  le  chevron  de  ses  armes  : 

Un  èeusson  d'ainr  au  cheyron  d'argent,  accompagné  do  trois  croix  pattôes  d*or,  et 
surmonté  d'une  couronne  d'or  qui  est  d'Elslus 

VI.  Marie  Vincent  Hyacinthe,  comte  Cornet  d*Elzius,  par 
diplôme  du  roi  Guillaume  I"  des  Pays-Bas,  en  date  du  28  jan- 
vier 1823,  né  le  ?  mars  1743,  mort  le  23  mai  1831,  receveur 
général  des  états  de  Hainaut,  sous  le  gouvernement  autri- 
chien, épousa,  le  8  janvier  1784,  Marie  'Anne  Maximilienne 
Clcercule  de  Biseau  d'Hauteville,  morte  le  2  avril  1842,  fille 
de  Maximilien  Joseph  et  de  Marie  Agnès  de  Patoul,  dont  un 
fils  unique,  Charles  Maximilien  Vincent,  qui  suit,  VIL 

VIL  Charles  Maximilien  Vincent,  comte  Cornet  d'Elzius, 
épousa,  en  1818,  Julie  Charlotte  Joséphine,  Cossée  de  Sémé- 
rjes,  morte  le  28  octobre  1860,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Auguste  Vincent,  Cornet  dTlzius,  né  le  19  juin  1816. 

B.  Rose  Cicercule  Pascale,  née  le  7  août  1818,  épousa,  le  1*^'  mai 
1819,  Jules  Joseph  Louis  de  Patoul. 


382  LA  BELCIQUe   HÉRALDIQUE. 

CORNET  DE  PEISSANT- 

ÈCÂRjEhk,  aa  premier  et  au  quatrième  de  Cornet,  au  deuxième  et  an  troisième 

d'Elzius. 

VI.  Gabriel  Gommaire  Jostn^H  Lai  rext,  comte  Cornet  d*Elzius 
DE  Peissant,  né  le  24  mars  1752,  mort  le  23  janvier  1845, 
conseiller  au  conseil  de  Hainaut  sous  le  gouvernement  autri- 
chien, conseiller  à  la  cour  d'appel  de  Bruxelles,  en  1811, 
épousa,  1»  le  29  août  1796,  Jeanne  Josèphe  Robyns,  fille  de 
Martin  François  et  de  Marie  Constance  Benoîte  Powis,  née  le 
20  mars  1773,  morte  le  29  janvier  1799;  et  2°  le  11  novembre 
1799,  Cécile  Caroline  Robyns,  sœur  de  sa  première  femme, 
née  le  28  mars  1774,  morte  le  19  juin  1827. 

Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  savoir  : 

A.  Martin  Jean  Fi*ançois  Cornet  d*Elziis  de  Peissant,  né  en  1799 
(i"  prairial  an  vi),  mort  à  Fûge  de  onze  mois. 

Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

B.  Thérèse  Martine  Ghislaine,  née  le  S  aviul  1801,  épousa,  le 
iO  juin  1822,  Louis  Benoît  Ghislain  Powis  de  Tenbossche,  chevalier 
de  Tordre  de  Léopold,  né  h  Bruxelles  le  20  mars  1798. 

C.  Rose  Jeanne,  née  le  4"  août  180 î,  épousa,  le  iO  juin  4822, 
Adolphe  Charles  Ghislain  Powis  de  Tenbossche,  né  le  8  juin  1800. 

D.  Hyacinthe  Cécile,  née  à  Bruxelles  le  11  octobre  1807,  épousa 
à  Bruxelles,  le  27  mai  1827,  Charles  Léon  François  de  Paule  Ghîslaiii 
Demis  de  Semerpont,  conseiller  provincial,  bourgmestre  de  Beughem, 
né  à  Bruxelles  le  19  novembre  1802,  fille  de  Jean  Paul  Aimé  Joseph 
Ghislain  et  de  Marie  Augustine  Pauline  de  TSerelaes. 

E.  Benoît  Gabriel  Marie  François,  qui  suit,  VIL 

VIL  Benoît  Gabriel  Marie  François,  comte  Cornet  de  Peis- 
sant, par  diplôme  de  Sa  Majesté  le  roi  Léopold  P%  du  8  février 
1848,  né  le  7  novembre  1809,  mort  le  18  septembre  1848, 
épousa,  le  7  juin  1836,  Elisabeth  Françoise  Louise  de  Meester 


CORNET.  383 

de  Tilbourg,  fille  de  Louis  Joseph  Boniface  et  de  Jeanne  Caro- 
line Ghislaine  van  Gastel,  née  le  11  décembre  1812,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

X  A.  Raymond  Jean  Ghislain  François,  qui  suit,  VIII. 

B.  Marie  Thérèse  Ghislaine,  née  lo  2  août  1837. 

G.  Alfred  Gharles  Eugène  Ghislain,  comte  Gornet  de  Peissant,  par 
lettres  patentes  du  26  septembre  1856,  rendant  transmissible  à  tous  les 
descendants  de  son  père,  Benoit  Gabriel  Marie  François,  le  titre  de 
comte  de  Cornet  de  Peissant,  qui  lui  avait  été  décerné  le  8  février 
4848,  avec  transmissibilité  dans  sa  descendance  légitime  masculine, 
par  ordre  de  primogéniture. 

VIII.  Raymond  Jean  Ghislain  François,  comte  Cornet  de 
Peissant,  né  le  26  juin  1838,  épousa  à  Liège,  le  30  juillet  1863, 
Marguerite  Constance  baronne  Whettnall,  fille  de  Charles 
baron  de  Whettnall  et  de  Laure  Antoinette  Françoise  baronne 
Travers  de  Jever,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Emmanuel  Marie  Louis  Charles  Ghislain  Cornet  de  Peissant,  né 
au  château  de  Nieuwenhoven,  près  Saint-Trond,  le  2  juin  1864. 

B.  Charles  Edouard  Marie  Rombaut  Ghislain  Cornet  de  Peissant, 
né  au  château  d^Hofstade,  le  1""  juillet  1865. 


CORNET  DE  WAYS-RUART. 

V.  Benoît  Antoine  Dominique,  comte  Cornet  d'Elzius,  seigneur 
deWays-Ruart,  des  Haboudans,  de  Bovesse  et  du  Chenoy,  con- 
seiller au  conseil  souverain  de  Brabant,  en  1747,  né  le  8  no- 
vembre 1714,  mort  le  23  juillet  1788,  épousa,  le  30  mars  1780, 
Marie  Elisabeth  de  Grand'Ry,  née  le  30  décembre  1728,  morte 
le  27  mars  1791,  fille  unique  de  Michel,  seigneur  d'Ophoven, 
et  de  Marie  Catherine  de  Meven  Heinsberg,'  dont  huit  enfants, 
savoir  : 

A.  Charles  Henri  Cornet  d'Elzius,  seigneur  des  Haboudans,  né  le 


384  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

10  février  4754,  mort  le  U  décembre  4823,  épousa,  le  29  Juillet  4777, 
Claire  Jeanne  Antoine  Schamp,  fille  d'Égide  Luc,  échevin  de  Gand. 

B.  Michel  François  Cornet  d*£lzius,  chanoine  de  Notre-Dame,  à 
Tournai,  mort  en  4799. 

C.  Guillaume  François  Benoit  Corket  d'Elzius,  seigneur  de  Bovesse 
et  d'Ophoven,  mort  le  9  mars  4789,  épousa,  le  42  septembre  4785, 
Agnès  Charlotte  Eugénie  de  Romrée,  fille  cadette  de  Jacques  Emma- 
nuel Albert,  seigneur  de  Vichenet  et  de  Bossières,  et  de  Louise 
Thérèse  Josèphe  d*Auxy,  femme  en  secondes  noces  de  Gille  Guillaume 
Luc  Schamps. 

D.  Mario  Catherine  Françoise,  née  en  4753,  morte  en  4820,  épousa 
Jean  François,  baron  du  Sart,  mort  le  5  décembre  4848,  fils  de  Jean 
Baptiste,  seigneur  de  Molenbaix  et  de  Marie  Bénédicte  Van  der  Hae- 
ghen  de  Mussain. 

E.  Marie  Jeanne  Louise  Hyacinthe  Ghislaine,  prévôté  du  couvent  de 
Berlaymont,  à  Bruxelles,  morte  en  février  4837. 

F.  Marie  Anne  Alexandrine  Elisabeth  Ghislaine,  morte  sans  alliance 
en  4806. 

G.  Marie  Elisabeth  Françoise  Hubertine  Ghislaine,  religieuse  an 
couvent  de  Berlaymont,  h  Bruxelles,  morte  en  4808. 

H.  Jacques  Louis  Auguste  Benoît,  qui  suit,  VI. 

VI.  Jacques  Louis  Auguste  Benoît,  comte  Cornet  d'Elzius  du 
Chenoy,  par  diplôme  du  roi  Guillaume  P'  des  Pays-Bas,  en 
date  du  28  janvier  4823,  né  le  18  février  1768,  mort  le  9  oc- 
tobre 1829,  épousa,  en  1792,  Catherine  Martine  Ghislaine 
Robyns,  sœur  de  Jeanne  Josèphe  et  de  Cécile  Caroline, 
femmes  en  premières  et  en  secondes  noces  de  Gabriel  Gom- 
maire  Joseph  Laurent,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Martin  Benoît,  qui  suit,  VIL 

B.  Louis  Joseph  Benoît,  comte  Cornet  d'Elzius  du  Chenoy,  mort 
sans  enfants,  le  30  janvier  4849,  épousa,  le  3  juillet  4846,  Marie 
Françoise  Félicité  du  Renson  de  la  Tour  et  de  Noduwez. 

C.  Charles  Henri  Jacques  Benoît,  chef  de  la  branche  de  Cornet  du 
Chenoy. 

VIL  Martin  Benoît,  comte  Cornet  de  Ways-Ruart,  pardi- 


CORNET.  385 

plôme  de  Sa  Majesté  le  roi  Guillaume  P'des  Pays-Bas,  membre 
du  corps  équestre  du  Brabant  méridional,  commissaire  civil 
près  de  l'armée  prussienne,  en  1818,  chevalier  de  l'ordre  de 
Lëopold  et  de  l'Aigle  rouge  de  Prusse,  né  le  13  juillet  1793, 
épousa,  le  16  septembre  1813,  Justine  Marie  Josèphe  Wirix 
de  Tercom,  morte  le  16  août  1836,  fille  unique  d'Aimé  Joseph 
et  de  Marie  Catherine  Van  der  Cruyce,  dont  trois  enfknts, 
savoir  : 

A.  Félix  Martin  Benott  Ghislain,  comte  Cornet  de  Ways-Ruart, 
chevalier  de  Tordre  de  Lëopold,  commandeur  de  Tordre  de  Saint 
Grégoire  le  Grand,  chevalier  de  dévotion  de  Tordre  de  Saint  Jean  de 
Jérusalem,  chambellan  du  roi  de  Bavière,  épousa,  à  Brasschaet,  le 
25  juillet  1837,  Pauline  Marie  Antoinclte  Louise  losèphe  de  Fret,  née 
à  Anvers  le  14  janvier  1816,  fille  de  Ferdinand,  baron  de  Fret  de 
Calesberg  et  de  Caroline  Moretus,  dont  deux  enfants  : 

a.  ArUiur  Marie  AntoiDe  Gblslain  Félix,  comte  Corket  de  Wats-Ruaht,  né 
le  27  septembre  1838. 

b.  Marie  Justine  Joséphine  Antoinette  Ghislaine,  née  le  15  novembre  1839, 
morte  en  bas  âge. 

B.  Idesbalde  Aimé  Marie  Ghislain,  comte  Cornet  de  Wavs-Ruart, 
mort  sans  alliance,  à  Bade,  le  16  octobre  1837. 

C.  Jean  François  Ghislain  Ernest,  comte  Cornet  de  Ways-Ruart, 
mort  sans  alliance,  à  Rome,  le  25  avril  1840. 


CORNET  D'ELZIUS  DU  CHENOT. 

VII.  Charles  He.nri  Jacques  Benoît,  comte  Cornet  d'Elzius 
DU  Chenoy,  par  lettres  patentes  du  roi  Guillaume  I"  des  Pays- 
Bas,  en  date  du  28  janvier  1823,  né  à  Bruxelles,  le  19  messi- 
dor an  IX  (juillet  1801),  épousa,  le  1*'  mai  1827,  Rosalie  Marie 
de  Borrekens,  née  à  Anvers  le  1*'  février  1798,  fille  de  Charles 
Antoine  Joseph,  chevalier  de  Borrekens,  et  d'Isabelle  Marie 
Joséphine  Wellens,  dont  six  enfants,  savoir  : 


386  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

A.  Gustave  François  Xavier  Charles,  comte  Cornet  dTlzius  du 
Chenoy,  né  le  5  février  1829,  épousa,  à  Bruxelles,  le  iS  février  1858, 
Sophie  Henriette  Marie  de  Spoelberch,  née  à  Bruxelles  le  i3  novem- 
bre i83i,  dont  un  fils  : 

Charles  Gustave  Joseph  Henri  Marie,  comte  Corhet  d*Elzius  du  Chexoy,  oé 
k  Bruxelles,  le  16  août  1861. 

B.  Frédéric  Charles  Ghislain,  comte  Cornet  d'Elzius  du  Chenoy,  né 
le  28  avril  1830. 

C.  Alphonse  Marie  Charles,  comte  Cornet  d*Elzius  du  Chenot,  né 
le  3  septembre  1833. 

D.  Louis  Charles,  comte  Cornet  d'Elzius  du  Chenoy,  né  h  Bruxelles, 
le  13  juillet  1835,  secrétaire  de  légation  de  première  classe  à  Paris, 
épousa,  à  Bruxelles,  le  2  octobre  1861,  Zoé  Marie  Colette  Ghislaine 
(le  Ruddere  de  Te  Lokeren,  née  à  Alost  le  3  avril  1837,  veuve  sans 
enfants  de  Jean  Adolphe  Marie  de  Roovere  de  Roosemersch  et  d'Os- 
tondael. 

E.  Thérèse  Josôphe  Marie  Rosalie  Clémentine,  née  le  10  mai  1838. 

F.  Pauline  Marie  Florentine,  née  le  27  juillet  1840,  morte  en 
bas  âge. 


CORRON  DE  L'ESCLATIERE. 

De  BiNOPLB.  à  la  fasce  d*or,  chargée  d*uae  bore  de  sangUer  de  sable,  défendue 
d'argent  et  accompagnée  de  trois  cors  d'or.  Gimzbr  :  la  bore  de  l'écu.  Scpports  :  deu 
lions  d'or. 

Cette  famille  a  pour  chef  de  nom  et  d'armes  M.  Antoine 
Ghislain  du  Corron  de  TEsclatière. 

Nous  donnerons  plus  bas  la  généalogie  d'une  autre  famille 
du  Corron,  originaire  d'Ath. 


CORSWAREM. 


D'Hbrmines,  à  deux  fasces  de  gueules.  L'Écu  sominô  de  la  couronne  de  chevalier. 
Supports  :  deux  griffons  au  naturel. 

La  maison  de  Corswarem  est  une  des  plus  anciennes  et  de 
la  meilleure  noblesse  du  pays.  Le  Fort,  roi  d'armes  de  la 
principauté  de  Liège,  dans  ses  Manuscrits  généalogiqties,  tome 
VI,  folio  17,  a  clairement  établi  son  extraction,  son  origine  et 
son  antiquité  : 

f  Fastré  de  Berlo,  sire  de  Berlo,  eut  deux  fils  :  Wautbier  et  Robert. 

I  Wautier,  sive  Gonthier,  ou  Gauthier,  sire  de  Berlo,  duquel  sorte  Hllustre 
maison  de  Berlo,  de  laquelle  est  à  présent,  que  ron  compte  1708,  le  chef 
François  Ferdinand,  sire  et  baron  de  Berlo,  comte  de  Hozémonfi,  etc. 

»  Robert  laissa  le  nom  de  Berlo  pour  prendre  celuy  de  Corswarem,  d^oîi  il 
était  seigneur,  et  qu'il  transmit  à  ses  successeurs.  l\  fut  chevalier,  et  est 
reconnu  pour  le  tige  de  riUustre  maison  de  Corswarem,  de  laquelle  nous 
allons  donner  la  descente. 

•  li  fut  aussi  seigneur  de  Niel. 

>  Ëpousa  Marguerite  de  GcnefTe.  Elle  était  vefve,  ran  1259.  Voiez  les 
registres  de  Tabbaye  de  la  Paix-Dieu,  t 

Cette  version  a  été  adoptée  et  soutenue  par  le  baron  de 
Villenfagne,  dans  ses  Essais  critiques,  tome  P%  page  93  et 
suivantes. 

Le  Fort  rapporte  que  «  Wathieu  de  Corswarem  fut  un  des 
plus  fameux  chevaliers  qui  furent  brûlés  dans  l'église  de  Saint- 
Martin,  à  Liège,  en  1312.  » 


388  LA  BELGIQUE  HÉBALDIQUE. 

L'historien  Fisen  raconte  aussi  (1)  que  Jean  de  Corswarem 
fut  décapité  révolutionnairement  à  Liège,  en  1407,  pour  son 
attachement  au  prince  évéque,  Jean  de  Bavière.  L'existence 
de  ce  Jean  de  Corswarem  nous  est  connue  par  d'autres  attes- 
tations. Reçu  chevalier  en  1398,  il  avait  épousé  la  fille  de 
Raes  de  Berlo,  dont  il  avait  un  fils  encore  en  bas  âge  au 
moment  ou  Hemricourt,  l'auteur  du  Miroir  des  nobles  de  la 
Hesbaye,  écrivait  et  rapportait»  pages  26,  224  et  288  «  que  le 
bon  Wathi  de  Corswarem  de  Nandrin  était  le  plus  vaillant  et 
le  meilleur  écuyer  du  pays,  qu'il  fut  chambellan  et  secrétaire 
de  la  chambre  de  l'empereur  Henri  de  Luxembourg  (Henri  Vn, 
élu  en  1308),  qu'il  vécut  nonante  ans,  que  son  fils  Arnould 
épousa  la  fille  de  Renchon  d'Orey,  seigneur  de  Vdroux,  et  en 
eut  un  fils  nommé  Jean,  récemment  chevalier,  en  1398,  qui 
épousa  la  fille  de  Raes  de  Berlo...  »  Ce  fut  lui  dont  l'historien 
Fisen  a  mentionné  la  fin  tragique. 

Avant  dû  donner  la  filiation  sommaire  de  la  belle  famille 
des  Corswarem,  nous  rapporterons  des  citations  qui  les  con- 
cernent et  qui  sont  toutes  puisées  à  des  sources  authentiques 
et  irrécusables. 

Les  registres  aux  reliefs  de  la  salle  de  Curange,  qui  était  la 
cour  féodale  du  comté  de  Looz,  mentionnent  ce  qui  suit  : 

<  Relief  fait  le  â^  juin  1423,  par  Arnoldcs  de  Coerswareme,  seigneur  de 
Niel,  amUger,  de  10  bonniers  de  terre  à  Corswarem. 

>  Relief  fait  le  16  mars  1i30,  par  Arnoldt  van  Coerswareme,  de  la  cour  de 
Kukelbergb,  k  Coerswareme;  plus  de  12  bonniers  de  terre,  dont  15  verges  de 
prés,  à  Coerswareme. 

»  Relief  fait  le  7  mars  1457,  par  Arnoldos  de  Corswerhe,  mites^  de  la  cour 
de  Kukelbergh,  avec  12  bonniers,  et  de  10  bonniers  de  terres  et  prés,  au  ter- 
ritoire de  Corswerm. 

I  Relief  fait  le  2  mars  1479,  par  Libertus  de  Corswerm,  poU  obitum,  Ar- 
HOLDi  DE  Corswerm,  milUis,  sui  pùtris,  de  la  cour  de  Cukelbg. 

I  Item  12  bonniers  de  terre  et  13  verges  de  prés  à  Corswerm. 

(I)  Voir  Fisen,  Histoire^  etc.,  2«  partie,  livre  VU,  n«  12,  folio  167. 


CORSWAREM.  389 

•  Belief  fait  le  13  janvier  1485,  par  Johanes  de  Cqrswerm  de  Hoesselt,  pat$ 
mortem  Uebsbti  de  Corswerii,  sui  patris,  de  la  cour  de  Cukelbcrg,  de  12  bon- 
Diers  de  terre. et  de  45  verges  de  prés.  > 

La  copie  authentique  d'un  testament  du  13  janvier  1S34  et 
d'un  codicile  du  24  décembre  1525,  porte  : 

•  Ego  Waltherus  de  Corsnwaremia  decanus  Leodicnisis,  nccnon  abbas 
secnlaris  collegiataram  ecclesiarum  sancti  Hadelini  de  Yiseto,  ac  Beatœ  Odœ 
amaniensis,  etc 

•  Item  lego  Domicello  Rasoni  de  Waroux  coosanguineo  meo  uuam  coppam 
argent!,  etc. 

>  Item  do,  lego  et  relînquo  Johanni  de  Corsnwaremia  domino  temporal!  de 
Langelic  coosanguineo  meo  domum  ac  dominium  meum  de  Craenwyclc,  etc. 

>  Hem  lego  domino  Huberto  de  Corsnwaremia  canonico  Leodiensis  con- 
tntri  et  consanguineo  meo  domum  meam  claustralem,  quam  possedit  in  ejus 
vitd  quondam  frater  meus  dominus  Jacobus  de  Coersuwaremia,  etc. 

»  Lego  in  illum  eVentum  id  idem  dominium  Hermano  ûlio  sororis  mes 
Jebennae  dominsB  temporalis  de  Hoensbroecb  atque  ejus  prolibus,  eâ  tamen 
lege  quod  ipse  Johannes  et  seu  dictus  Hermanus  priusquam  de  dicto  Domi- 
nio  investir!  possit,  exsolvet  ac  exsolvere  tenebitur  in  promptls  Jobanni  de 
Coersuwaremia  filio  quondam  Mari»  Boyoo,  etc. 

I  Item  lego  adhuc  supranominato  Hermanno  Hoen  nepoti  meo,  etc. 

B  Lego  Johanni  de  Hervé,  nepoti  meo,  etc. 

I  Lego  Domino  Walthcro  de  Coersuwaremia,  canonico  et  cantori  collegiatse 
ecclesiae  sancti  Jobannis  evangelists  Leodiensis,  etc. 

I  I^go  magistri  Arneldo  de  Coersuwaremia  canonico  sancti  Martini. 

I  Item  codicillando  légat  Dnus  testator  domicello  Edmundo  de  Zwartzen- 
bergb,  atque  ejus  conthorali  nepti  ipsius  dni  testatorls,  etc.  » 

Par  ce  testament  du  13  janvier  1K24  et  son  codicile  du 
24  décembre  1825,  Gauthier  de  Corswarem,  doyen  de  la  ca- 
thédrale de  Liège,  fait  un  legs  à  Jean  de  Corswarem,  fils  de 
Marie  Boyon,  dont  ne  parle  aucune  généalogie.  Il  était  fils  de 
Wathieu  de  Corswarem,  écuyer,  seigneur  de  Herck-Saint- 
Lambert,  bourgmestre  de  Liège  en  1484  et  1487,  et  de  sa 
première  femme  que  Loyens,  Recueil  héraldique  des  bourgmes- 
très  de  la  noble  cité  de  Liège,  p.  196,  ne  mentionne  que  dans 
un  renvoi  et  dans  les  termes  :  «  On  ne  parle  point  ici  de  la 


390  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

première  femme  de  Wathieu  de  Corswarem,  parce  que  les 
mémoires  dont  on  s'est  servi  n*en  font  aucune  mention  et  ne 
donnent  connaissance  que  de  son  second  mariage.  » 

A  la  page  195  de  son  recueil  précité,  Loyens  dit  que  «  Da- 
moiseau Wathieu  de  Corswarem,  seigneur  de  Herck-Saint- 
Lambert,  fut  bourgmestre  en  1484.  «  11  était  fils  de  Godefroid 
de  Corswarem,  seigneur  de  Herck-Saint-Lambert  et  petit-fils 
de  Thierry  de  Corswarem,  chevalier,  seigneur  de  Mou- 
male,  etc. 

I.  Robert  de  Berlo,  second  fils  de  Fastré  de  Berlo,  mort 
en  1247  (suivant  Le  Fort,  avant  1239)  laissa  vers  1213,  le 
nom  de  Berlo,  pour  prendre  celui  du  village  de  Corswarem 
oii  il  avait  un  château.  11  épousa  Marguerite  de  Geneffe,  fille 
de  Guy,  dit  le  chevalier  de  Bretagne,  dont  six  fils  qui  adop- 
tèrent les  armes  de  leur  mère,  et  par  dessus  les  deux  fasces 
de  gueules  de  Berlo,  entre  autres,  trois  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Arnould  de  Corswarem,  fondateur  du  couvent  de  la  Paix-Dieu, 
so  retira  chez  les  frères  mineurs,  à  Liège. 

B.  Guillaume,  qui^  suit,  II. 

C.  Robert  de  Corswarem,  seigneur  de  Nandrin,  éj)Ousa  Judith  de 
Pitponce,  dame  de  Neufville-sur-Sambre  dont  un  fils  : 

Waulhier  de  Corswarem,  seigneur  de  Nandrin  et  de  Neufville-sur-Sambre, 
épousa  Jeanne  de  Hcmricourt,  dont  un  fils  : 

Joan  DB  Corswarem,  seigneur  de  Nandrin.  épousa  Agnès  d'Oreille,  dame  de  Vel- 
roA,  flUe  de  Regnaud  et  de  N.,  fille  du  seigneur  d'Esneux,  dont  on  flls,  Jean,  qui 
épousa  Marie  de  Berlo,  fllle  de  Wauthier  Conrad  de  Berlo.  dit  de  Sclessln  et  de  K. 
fille  du  seigneur  de  Rochefort. 

II.  Guillaume  de  Corswarem,  mentionné  par  le  baron  de 
Villenfagne  d'Ingihoul,  d'après  d'anciennes  chroniques  de 
l'abbaye  de  la  Paix-Dieu  (1). 

«  Une  haine  irréconciable  existait  entre  Arnould  et  son 
frère  Guillaume, 


(1)  Essais  critiques,  etc.,  1. 1",  pp.  93  à  104. 


CORSWÀREH.  391 

(c  Guillaume,  un  jour,  escorté  de  plusieurs  guerriers,  ren- 
contre dans  un  bois  son  frère  atné,  qui  était  sans  suite. 
Arnould  surpris  et  ne  voyant  aucun  moyen  de  s'évader,  se 
jette  aux  genoux  de  son  ennemi,  en  s'écriant  :  «  Au  nom  de 
Dieu,  je  te  demande  la  paix  !  » 

<£  A  ce  nom  sacré  la  férocité  de  Guillaume  se  calma  et  les 
deux  frères  s'embrassèrent. 

ce  Peu  de  temps  après,  Arnould,  dégoûté  du  monde,  institua  sa 
mère  héritière  de  tous  ses  biens,  à  condition  qu'elle  fonderait 
un  monastère  de  religieuses  de  Tordre  des  Citeaux  pour  per- 
pétuer la  mémoire  de  sa  réconciliation  avec  Guillaume.  Il  se 
retira  ensuite  à  Liège,  chez  les  Frères-Mineurs,  dont  il  prit 
l'habit  et  jura  d'observer  la  règle. 

<c  Marguerite  de  Geneife  s'acquitta  en  1S39  des  intentions 
pieuses  de  son  fils  Arnould.  Elle  choisit  pour  bâtir  un  mo- 
nastère, le  lieu  même  ou  Guillaume  avait  accordé,  au  nom  de 
Dieu,  la  paix  à  son  frère  et  il  conste,  de  la  bulle  du  32  janvier 
1246,  du  pape  Innocent  IV,  qu'Arnould  de  Corswarem,  l'aîné 
de  la  famille,  avait  laissé  à  sa  mère  pour  fonder  le  monastère 
de  la  Pbix-Dieu,  des  biens  fonds  dont  les  principaux  étaient,  à 
ce  qu'il  parait,  situés  à  Niel,  mais  que  les  religieuses  de  la 
Paix-Dieu  ne  conservèrent  pas  longtemps.  Arnould,  Robert  et 
Baudouin,  fils  de  Guillaume,  frère  du  fondateur,  employèrent 
les  moyens  les  plus  violents  pour  forcer  ces  dames  à  leur 
rendre  ce  qu'elles  tenaient  à  Niel  de  leur  bienfaiteur.  Elles 
leur  firent  donc  la  cession,  en  1261,  des  biens  fonds  qu'elles 
avaient  à  Niel,  en  présence  de  Henri  de  Gueldres,  prince  de 
Liège.  » 

Guillaume  de  Corswarem  eut  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Arnold,  qui  suit,  III. 

B.  Robert  de  CoaswAREM. 

C.  fiaudouia  de  Corswarem. 

III.  Arnold  de  Corswarem,  i^  du  nom,  seigneur  de  Gors- 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQVE,  m.  26 


391  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

warem»  épousa  Éléonore  de  Niel  dont  un  fils.  Arnold  II,  qui 
suit,  IV,  un  autre  fils  Rutgcr,  chanoine  de  Saint-Sauveur  à 
Utrecht,  et  une  fille  Yde  chanoinesse  de  Nivelles. 

IV.  Arnold  de  Gorswarem,  II^  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Corswarem  et  de  Niel,  épousa  Saincte  de  Chabot  de  Nou- 
vice,  laquelle  se  remaria  à  Wauthier  de  Warfusée,  seigneur 
de  Moumale,  dont  deux  enfants  savoir  : 

A.  Arnold  III,  qui  suit,  V. 

B.  Catherine,  qui  épousa  Regnauld  (FAi^enteau,  IV'  du  nom,  sur- 
nommé le  bon  sire  d'Argenteau,  qui  guerroya  contre  les  Liégeois. 

V.  Arnold  de  Corswarem,  III®  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Corswarem  et  de  Niel,  épousa  Alide  de  Warfusée,  dame 
de  Moumale,  fille  de  Wauthier  de  Warfusée,  seigneur  de 
Moumale  et  de  N.  fille  de  Lambert  de  Hermalle,  seigneur  de 
Chantemerle,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Arnold,  IV,  qui  suit,  VI. 

6.  Jacqueline,  épousa  François,  seigneur  de  Kersbeke. 

VI.  Arnold  de  Corswarem,  IV«  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Corswarem,  Niel  et  Moumale,  épousa  Catherine  d'Argen- 
teau,  dame  de  Nettines  ou  Emptinne,  fille  de  Thiry  d'Argen- 
teau,  seigneur  de  Nettines  ou  Emptinne  et  de  Jeanne  de 
Ghoër,  dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  Arnold  V,  qui  suit,  VII. 

B.  Wauthier  de  Corswarem,  chanoine  à  Liège  et  archidiacre  de 
Hainaut,  mort  en  1424,  acheta  la  terre  de  Warfusée  et  la  donna  a  sa 
sœur  Catherine. 

C.  Catherine,  dame  de  Warfusée  par  don  de  son  frère  Wauthier, 
épousa  Guillaume  de  Hamal,  seigneur  d*Elderen,  d'Odeur,  etc. 

D.  N.  de  Corswarem,  épousa  Bureal  de  Boneffe. 

£.  Thiry  de  Corswarem,  seigneur  de  Moumale,  épousa  Marie,  fille 
d*Arnold  de  Molemhais,  seigneur  de  Linsmeau,  dont  il  D*eut  pas  d'en- 
fants. 

F.  Renard  de  Corswarem,  seigneur  de  Nettines,  épousa  Jeanne  de 
Surlet,  fille  de  Gilles  de  Surlet,  dont  postérité. 


CORSWAREM.  393 

VIL  Arnold  de  Corswarem ,  V*  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Corswarem  et  de  Niel,  mort  en  1397,  épousa  Isabeau  de 
Berlo,  fille  de  Gérard,  sire  de  Berlo  et  d'Isabeau  de  Berlo, 
dont  un  fils,  Arnold  VI,  qui  suit,  VIII,  et  Gérard  de  Corswa- 
rem, mort  sans  postérité. 

VIII.  Arnold  de  Corswarem,  VI*  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Niel  et  de  Malève,  acquit  devant  la  cour  féodale  du 
comté  de  Looz,  la  salle  de  Curange,  le  22  juin  1423,  un  fief 
de  dix  bonniers,  garni  d'une  maison,  à  Corswarem.  Il  avait 
épousé  Jeanne  de  Hannut,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Arnold  VII,  qui  suit,  IX. 

6.  Isabelle,  épousa  Jean  d'Arschot,  seigneur  de  Schoonhoven,  dont 
deux  ûlles  : 

a.  Isabelle,  époasa  Jacques,  seipeur  d'Argeoteau. 

b.  Jeanne,  épousa  Guillaume  de  la  Marck,  dit  à  la  Barbe,  seigneur  de  War^ 
kes  et  de  Lummay. 

C.  Marie,  épousa  !•  Arnold  van  Pede,  seigneur  de  Wandegnies, 
et  d'Aussoy,  mort  en  4445;  S»  Jean  de  Senzeilles,  seigneur  de  Flo- 
rennes,  et  3^  Englebert  d'Orley. 

D.  Gauthier  de  Corswarem,  archidiacre  d'Ardennes. 
£.  Godefroid  de  Corswarem,  qui  laissa  postérité. 

IX.  Arnold  de  Corswarem,  VII*  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Niel,  Malève,  Herck-Saint-Lambert,  Craenewyck,  Hier- 
ges,  etc.,  mort  en  1479,  acquit  devant  la  cour  féodale  du 
comté  de  Looz,  le  46  mars  1430,  la  cour  de  Kukelberg  avec 
douze  bonniers  de  terre  et  quinze  verges  de  prés  à  Cors- 
warem. Il  avait  épousé  1*  Jeanne  de  Jauche,  dame  héritière  de 
Malève,  fille  de  Jacques,  sire  de  Jauche  et  de  Jeanne  de  Grez, 
dame  de  Malève,  morte  en  1449  et  inhumée  avec  épitaphe  et 
quatre  quartiers  : 

J40CHB»  Opleeaw,  Grer,  Ranit. 

^  Marie,  fille  de  Guillaume  de  Warfusée 


394  LA  BELGIQCB   HÉRALDIQUE. 

Waroux  et  d'Ossoîgne  et  de  Marie  de  Gothem.  Ses  quatre 
quartiers  furent  : 

WARPUSftB,  Pr«Qd*homme,  Ooth«m,  Montanak^n. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  fils,  savoir  : 

A.  Raes  de  Corswarem,  i*'  du  nom,  seigneur  de  Niai,  Halève, 
lerck-Saint-Lambert,  etc.,  mort  en  4504,  épousa  Catherine  de  la 
Halayse,  fille  do  Jean,  seigneur  de  Dongelberg  et  de  Marie  de  Small 
de  Broesberg. 

B.  Jacques  de  Gorswarem,  chanoine  de  la  cathédrale  de  Liège, 
abbé  séculier  de  Tabbaye  d*Ama. 

C.  Arnold  de  Gorswarem. 

n  eut  du  second  lit,  quatre  enfants,  savoir  : 

D.  Wauthicr  de  Corswarem,  doyen  de  Liège  en  1482,  dont  nous 
avons  donné  le  testament  par  extrait. 

E.  Jean  de  Gorswarem,  seigneur  de  Landelies,  par  sa  femme,  de 
Graenewyck  et  Hiergcs,  épousa  Jacqueline  de  Morialmez,  héritière  de 
Landelies,  dont  la  mère  était  Heynsberg  et  dont  il  eut  postérité. 

F.  Libert,  qui  suit  X. 

G.  Jeanne,  qui  épousa  Nicolas  Arnold  Hoen,  seigneur  de  Hoens- 
broeck. 

X.  Libert  de  Gorswarem,  releva  le  2  mars  1479,  à  la  cour 
féodale  du  comté  de  Looz,  la  cour  de  Rukelberg  avec  douze 
bonniers  de  terres  et  quinze  verges  de  prés  à  Gorswarem, 
acquis  par  son  père,  devant  la  même  cour,  le  16  mars  1430. 
Il  possédait  aussi  à  Gorswarem  le  fief  de  dix  bonniers  avec  la 
maison,  acquis  par  son  grand  père  Arnold  VI,  devant  la  dite 
cour,  le  22  juin  1423.  Libert  de  Gorswarem,  après  la  mort 
de  son  père,  transfera  son  domicile  de  Gorswarem  à  Housselt 
où  il  épousa  Marguerite  Kelleneers,  fille  d'Art  Kelleneers  et 
de  Marguerite  de  Ghiny  ou  Gyney,  famille  issue  des  seigneurs 
de  Gellick.  Gette  dame  possédait  de  grands  biens  à  Housselt, 
cens,  rentes,  moulins,  etc.,  et  spécialement  la  cour  jurée  avec 


GORSWAREM.  395 

œnsy  rentes  et  chapoDS,  lui  concédée  et  octroyée,  le  jour  âe 
Saint-Étienne,  en  1418. 

D'après  une  sentence  de  la  cour  féodale  de  Liège  du  6  juil- 
let 1512,  Libert  de  Gorswarem  eut  de  sa  femme  Marguerite 
Kelleneers,  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  qui  suit,  XI. 

6.  Chorotea  ou  Dorothée,  qui  épousa  Tilman  de  Spauwen. 

C.  Art  DE  Gorswarem,  fit  relief  de  la  cour  de  Housselt,  créée  eu 
1418. 

D.  N...,  épousa  Rener  de  Meers  de  Maestricht. 

XI.  Jean  de  Gorswarem,  dit  Jehan  de  Housselt,  dissipa  son 
bien  en  excentricités.  Le  13  janvier  1484,  il  releva,  après  la 
mort  de  son  père,  un  de  ses  fiefs  à  Gorswarem,  sans  en 
payer  les  frais  de  relief  qu'il  promit  seulement  d'acquitter 
plus  tard.  Le  22  décembre  1487,  il  vendit  la  cour  de  Kukel- 
berg  à  Tilman  Waldoréal,  écuyer,  seigneur  de  Soiron,  bourg- 
mestre de  Liège  en  1486,  tué  par  un  parti  de  la  Marck  en 
1488  et,  dont  la  veuve,  Gatherine  de  Gorswarem,  fille  de 
Wathieu  de  Gorswarem,  bourgmestre  de  Liège  en  1484  et 
1486,  seigneur  de  Herck-Saint-Lambert,  qui  épousa  en  se- 
condes noces  Charles  Welckenhuyse,  chevalier,  fit  le  relief 
en  1488. 

Le  10  mars  1487,  il  vendit  devant  les  échevins  de  Liège,  et 
sans  octroi  du  souverain,  à  René  de  Meers,  son  beau-frère, 
tous  les  biens,  cens,  rentes,  moulins,  etc.,  et  spécialement  la 
cour  jurée  avec  cens,  rentes  et  chapons,  situés  à  Housselt, 
qui  lui  venaient  de  sa  grand'mère  maternelle,  Marguerite  de 
Chiny.  Après  sa  mort,  la  cour  féodale  de  Liège,  par  arrêt 
du  6  juillet  1512,  cassa  la  vente  faite  au  profit  de  René  de 
Meers,  et  adjugea  les  biens  vendus  à  Tilman  de  Spauwen, 
comme  mari  et  mambour  de  Ghorotea  ou  Dorothée,  fille  légi- 
time de  Libert  de  Gorswarem. 

Les  dissipations  de  Jean  de  Housselt  ayant  considérable- 


396  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

ment  échancré  sa  fortune,  ses  descendants  furent  obligés  de 
chercher  un  supplément  de  ressources  dans  les  emplois 
publics. 

On  ignore  le  nom  de  sa  femme  dont  il  eut  un  fils  légitime, 
Art  ou  Arnold,  qui  suit,  XII. 

XII.  Art  I*',  ou  Arnold  de  Gorswarem,  ch&telain  d*Odeur, 
mort  en  1506  ou  1507,  épousa  Marie  de  Gorswarem,  dont  un 
fils,  Art  II,  qui  suit,  XIII. 

XIII.  Art  II,  ou  Arnold  de  Gorswarem  (dit  le  jeune),  bailli 
ou  échevin  de  la  haute  cour  de  Vliermael,  releva,  condition- 
nellement,  le  9  août  1507,  comme  mambour  de  sa  mère, 
Marie  de  Gorswarem,  le  fief  de  dix  boniiiers,  avec  maison  et 
cour,  à  Gorswarem,  relevé  en  1457  par  Arnold  VII  de  Gors- 
warem, chevalier. 

Le  20  avril  1509,  il  releva  un  menu  fief,  sous  Housselt,  que 
relevèrent  successivement,  tous  ses  descendants. 

En  1311,  il  vendit,  comme  mambour  de  sa  mère,  pour  ses 
humiers  et  vicairies,  devant  la  cour  féodale  de  Liège,  au  profit 
de  Laurent  Bormans,  trois  bonniers  de  prés,  dits  Leven- 
driesse,  situés  entre  Hasselbroeck  et  Gorswarem. 

Il  avait  épousé  Anne  d'Elderen  (1),  dite  de  Printhagen,  fille 
de  Guillaume  d'Elderen,  dit  d'Odeur,  et  de  Marie  de  Printha- 
gen,  veuve  de  Gauthier  de  Mettecoven,  écuyer,  seigneur 
d'Opleeuw. 

En  qualité  d'époux  de  cette  veuve.  Art  de  Gorswarem,  IP  du 
nom,  releva  des  fiefs  sous  Opleeuw,  Rommershoven ,  et 
Housselt  (2). 

Il  eut  de  Marie  d'Elderen,  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Adrien,  qui  suit,  XIV/ 

(i)  Voir  Daris,  Histoire  de  la  banne  ville ^  de  Véglise  et  des  comtes  de  Looz, 
tome  II,  première  partie,  page  180. 
(2)  Voir  folio  5  du  registre  Marka,  1506  à  1507. 


CORSWAREM.  397 

B.  Marie»  qui  épousa  Honri  TScroets,  inhumé  à  Téglise  de  Saint- 
Adalbert,  à  Liège,  avec  cette  épitaphe  : 

f  Chi  gist  honorable  personne  Henri  TScroets,  qui  trespassa  Tan 
et  demoiselle  Marie  de  Gorswarem,  son  espouse  avecque  ses  trois  enfants,  gui 
trespassa  Tan  i5i3,  le  jors  d*octobre  (i).  i 

XIV.  André,  ou  Andrien  de  Corswarem,  releva,  le  12  oc- 
tobre 4534,  le  menu  fief  sous  Housselt.  Il  avait  épousé  N..., 
dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Art  III,  ou  Arnold,  qui  suit,  XV. 

B.  Marguerite,  épousa  Guillaume  de  Horion,  seigneur  de  Reeckho- 
ven,  sous  Lummen.  Ils  eurent  un  fils,  Arnold,  et  furent  inscrits  avec 
lui,  en  1557,  parmi  les  membres  de  la  célèbre  confrérie  de  Sainte- 
Gertrude,  à  Curange  (S).  Les  Horion  et  les  Corswarem  se  qualifient 
encore  de  ce  chef,  du  titre  de  cousins. 

XV.  Art  III,  ou  Arnold  de  Corswarem,  échevin  de  la  haute 
justice  de  Vliermael,  mort  avant  le  6  février  1866,  releva  son 
fief  sous  Housselt,  le  H  décembre  1880.  Il  avait  épousé  Marie 
de  Gywet,  veuve  de  Nicolas  Péronne,  bourgmestre  de  Liège 
en  1817  et  1822,  morte  en  1886,  fille  de  Laurent  de  Gywet, 
commissaire  de  la  cité  de  Liège,  et  de  Marie  de  Gohain,  de 
Flemalle,  dont  un  fils,  André,  qui  suit,  XVI. 

XVI.  André,  ou  Andrien  de  Corswarem,  mayeur  de  Hous- 
selt, releva  son  fief  le  6  février  1866.  Il  avait  épousé  Margue- 
rite de  Heers,  fille  de  Lambert  et  de  Marie  Berden,  petite  fille 
de  Pierre  et  d'Ode  Ouwercx,  arrière  petite  fille  de  Jean  et  de 
Catherine  Van  Leeuw,  ou  Leeuwis.  Ses  parents  descendaient 
des  Heers,  A  Fonte  ou  Van  den  Born,  Ouwercx,  Heynen 
alias  Vandenbosch,  etc. 

(i)  Celte  épitaphe  rapportée  par  Le  Fort,  Archives  héraldiques,  doit  être 
conçue  en  ce  sens  que  TScroets  n'était  pas  encore  mort  quand  fut  gravée 
rinscription,  et  que  les  trois  enfants  qu*il  avait  eus  de  sa  femme  étaient  inhu- 
més avec  elle. 

(2)  Voir  Geldolpb  de  Ryckel,  Histoire  de  sainte  Gertrude,  folio  708. 


f 


i 


398  U  BELGIQUE  HÊBALDIQUE. 

La  succession  de  Pierre  de  Heers,  fils  de  Jean  de  Heers  et 
de  Catherine  Yan  Leeuw  M  partagée,  devant  la  justice  de 
Guigoven,  le  10  mai  1S67,  entre  ses  huit  enfants  :  Marguerite, 
Catherine,  Marie,  Quintin,  Conrad,  Arnold,  Lambert  et  Jean 
de  Heers. 

André  ou  Andrien  de  Gorswarem  eut  de  sa  femme,  Margue- 
rite 4e  Heers,  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Art  DE  CoRswAREM,  mort  le  30  septembre  i640,  releva  le  fief  de 
Housselt  le  14  octobre  1624,  vendit  sa  maison  de  Housselt  à  son  beau- 
frère,  W.  MofTar,  et  vint  s*établir  à  Liège,  où  il  épousa  HechtUde  de 
Liverloz,  morte  le  13  mars  1663,  dont  il  n^cut  pas  d*enfants,  et  qui 
fht  la  principale  bienfaitrice  du  couvent  des  Carmélites  à  Liège.  Peut- 
être,  après  son  veuvage,  en  fut-elle  la  première  religieuse.  La  ques- 
tion reste  indécise,  parce  que,  s*il  est  certain  que  la  première 
carmélite  à  Liège,  était  fille  du  bourgmestre,  et  que  Mechlilde,  femme 
d'Art  de  Gorswarem,  était  fille  du  bourgmestre  de  Liège,  Liverloz,  le 
nom  de  la  première  carmélite  n'est  indiqué  nulle  part,  et  Ton  ignore 
si  c'était  Mechtilde  ou  Tune  de  ses  sœurs. 

Par  son  testament  du  18  juillet  1640,  Art  de  Gorswarem  fonda  une 
bourse  d'études  universitaires,  et,  au  grand  détriment  de  sa  famille 
qui  commençait  à  se  relever  de  ses  désastres  financiers,  il  laissa  ses 
biens  allodiaux  à  l'hôpital  de  Bavière,  à  Liège,  où  le  souvenir  de  cette 
largesse  est  conservé  par  l'inscription  suivante,  gravée  sur  une 
plaque  de  cuivre  : 

Deo  opt.  mai. 

et 

honorabiU  viro 

D.  Amoldo  Corswareme 

Domus  hujus  an   pareoli? 

Patrono  certe  et  adjutori 

Longe  primo,  quam  informare 

Stabilire  amplificare 

Re,  opéra,  jndustria 

non  ante  destitit,  quam  illum 

pro  dolor!  vita  destituit  :  Causa 

ea  est,  quam  obrem  hanc  animt 


COftSWASBH.  899 

grati  tabeUam  gratiarum  manibos 

Sodali  suo, 

pudicissimsq.  ejus  conjugi 

D.  Mechtildi  Uverioz 

sodales  misericordi» 

adpingebant 

obiit 

ille  :  30  sept.  1640, 

illa  :  i3  mars  1663. 

Cette  inscription  est  accompagnée  de  deux  écussons  :  Tun  aux 
armes  de  Liverloz,  Tautre  aux  armes  de  TScroets,  avec  cette  légère 
différence  qu^une  tréfeuille  à  la  base  du  milieu  a  remplacé  les  deux 
quintefeuilles  aux  chefs  dextre  et  sénestre,  qui  accompagnent  les 
trois  chevrens  qu'ont  porté  plusieurs  membres  de  la  famille  rScroets, 
tandis  que  d'autres  ont  porté  les  chevrons  sans  accompagnement. 

Henri  TScroets  étant  veuf  de  Marie  de  Corswarem  et  ayant  perdu 
ses  trois  enfants,  a  fait  pent-ôtre  des  largesses  à  la  famille  de  sa 
femme,  à  charge,  par  Tun  des  membres  de  cette  famille  de  porter  les 
armes  de  TScroets  ;  ou  bien  quelqu'un  des  Corswarem  a-t-il  pris  ces 
armes  comme  témoignage  de  reconnaissance,  ce  qui  se  pratiquait 
souvent?  La  question  est  indécise. 

B.  Lambert,  qui  suit,  XVIL 

C.  Marguerite,  épousa  Guillaume  Moffar,  lieutenant  et  greffier  de 
Housselt. 

D.  Gilles  DE  Corswarem,  épousa  Catherine  de  Liverloz,  dont  une 
fille  : 

Mechtilde,  épousa  Louis  de  Bellevaux. 

E.  André  Pierre  de  Corsv^àrem,  curé  et  chanoine  de  Looz,  bâche- 
1  ier  en  théologie. 

XVIL  Lambert  de  Corswarem,  vint  également  s'établir  à 
Liège  où  il  épousa  Catherine  Rosmarin,  Roumarin  ou  Roma- 
rin, qui  descendait  des  le  Berwir,  Falize,  Renard  dit  Haclie- 
lard,  Trappe,  etc.  Elle  était  fille  d*Ântoine  et  d*Anne  de 
Trappe.  Lambert  en  eut  cinq  enfants,  savoir  : 


400  LA  BELGIQUE  HftRALDIQCE. 

A.  André,  qui  suit,  XVIII. 

B.  Anne,  sans  alliance. 

C.  Marguerite,  sans  alliance. 

D.  Antoine  de  Corswareii,  mort  sans  alliance,  fonda,  par  son  tes- 
tament du  17  février  1646,  un  anniversaire  dans  Téglise  de  Saint- 
André,  k  Liège. 

E.  Lambert  de  Corswarem,  épousa  Marguerite  Baelen,  dont  posté- 
rité. 

XVIII.  André  de  Corswarem,  épousa  1*"  le  10  septembre  1639, 
Catherine  Woot  de  Trixhe,  qui  descendait  des  Lens,  Trixhe, 
Voroux,  Stiennelet,  Bollezé,  Libert,  d'Aerschot,  Trappe, 
Wergifosse,  Xendelesse,  de  Saive,  etc.  Elle  était  fille  de 
Thomas  Woot  de  Trixhe  et  de  Marie  de  Saive. 

Par  leur  testament,  passé  devant  Toussaint  Pétri,  notaire  à 
Liège,  le  11  juillet  1650,  André  de  Corswarem  et  Catherine 
Woot  de  Trixhe,  sa  femme,  fondèrent  dans  Téglise  de  Saint- 
André,  à  Liège,  trois  messes  basses  à  célébrer  le  jour  de 
l'anniversaire  du  premier. 

Il  épousa,  en  secondes  noces,  Marie  Jamar. 

Il  eut  du  premier  lit,  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Françoise,  épousa  N.  Franciscy. 

B.  Jean  Lambert  de  Corswarem,  chanoine  de  Notre  Dame  de  Ciney, 
suivant  collation  du  pape  Alexandre  VII,  du  6  mars  4666;  chanoine 
de  Saint-Martin  à  Liège,  suivant  collation  de  Tévéque  Maximilien 
Henri  de  Bavière,  du  3  juin  4672,  receveur  du  prince  de  Liège  à 
Alken,  mort  le  49  janvier  4723.  Il  fonda,  le  28  mai  4724,  une  messe 
matutinale  à  célébrer  les  dimanches  et  les  jours  de  fête,  dans  la  cha- 
pelle du  couvent  du  Val-Saint-Jérôme,  dit  Sleenart,  à  Saint-Trond,  ei 
par  testaments  de  4724  et  4722,  un  anniversaire  dans  Féglise  de 
Notre  Dame  à  Hasselt. 

En  4690,  le  révérend  Jean  Lambert  de  Corswarem  acheta  le  petit 
château  d'Alken  qu'il  céda,  en  4692,  à  sa  belle-sœur  Anne  Catherine  de 
Xhenemont,  veuve  de  Thomas  de  Corswarem,  qui  vint  s'y  établir. 
Depuis  cette  époque,  la  famille  a  habité  cette  demeure  qui  fut  rebâtie 


COaSWAREM.  401 

en  1761  et  1762  par  Pierre  Théodore  Henri  de  Corswarem.  Plusieurs 
membres  habitent  cependant  Hasselt,  mais  tous  sont  originaires 
d*AIken. 

C.  Catherine  Marguerite,  sans  alliance. 

D.  Anne  Marie,  épousa  Nicolas  Honlet. 

E.  Thomas,  qui  suit,  XIX. 

Il  eut  du  second  lit  trois  enfants,  savoir  : 

F.  Marie  Jeanne,  épousa  Emmanuel  de  Xhenemont. 

G.  André  François  de  Corswarem,  épousa',  par  contrat  du  24  juillet 
1654,  Anne  Mechtilde  de  Holtbecker. 

H.  François  Antoine  de  Corswarem,  épousa  Louise  Thérèse  Jamar, 
sa  taute. 

XIX.  Thomas  de  Corswarem,  chevalier,  seigneur  de  Xhene- 
mont, du  chef  de  sa  seconde  femme.  D*abord  chanoine  de 
Saint-Denis  et  chantre  de  Sainte-Croix,  à  Liège,  puis  licencié 
à  Funiversilé  de  Louvain,  receveur  du  prince-évêque  de 
Liège,  aux  quartiers  d'Alken,  d'Awans  et  de  Loncin,  épousa 
1°  en  1671,  Marie  de  Posson,  et  ^  le  4  décembre  1677, 
Anne  Catherine  de  Xhenemont,  qui  descendait  des  Barxhon, 
Libermé,  le  Pollain  de  HoUogue,  lequel  descendait  des  Her- 
malle,  Warfusée,  comtes  de  Hozémont,  comtes  de  Moha,  et, 
par  les  derniers,  des  comtes  de  la  Basse-Alsace,  des  comtes 
de  Dasbourg,  etc.  Elle  était  fille  de  Lambert  de  Xhenemont, 
seigneur  dudit  lieu,  échevin  de  Hervé,  conseiller  et  receveur 
du  roi  au  duché  de  Limbourg.  Elle  épousa  en  secondes  noces 
Henri  Frambert  de  Buntinx. 

Thomas  de  Corswarem  s'établit  au  château  d'Alken  et  dota 
l'église  de  cette  commune  de  l'autel  de  Sainte- Aldegonde. 

Il  eut  du  premier  lit  une  fille,  savoir  : 

A.  Catherine  Thérèse,  épousa  Jean  Léonard  van  den  Hove,  de 
Saint-Trond,  dont  elle  n^eut  pas  d^enfants.  Elle  fut  inhumée  au  cou- 
vent de  Steenart,  à  Saint-Trond,  où  ses  héritiers  fondèrent,  en  1714, 
un  anniversaire. 


402  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Il  eut  du  second  lit,  cinq  enfants,  savoir  : 

B.  Marie  Joséphine  de  Corswarem,  sans  alliance,  dota  rautel  de 
Sainte-Aldegondc,  à  Alken,  d*un  tableau  surmonté  des  armoiries  de 
Corswarem  et  celles  do  Xhenemont,  avec  cette  inscription  : 

Domicella  Maria  Joseph  de  Corswarem  deoo  dédit  A?  i725. 

C.  Catherine  Isabelle,  prieure  au  couvent  dit  Steenart,  à  Saint- 
Trond. 

D.  Alexandrine  Thérèse,  boursière  au  même  couvent. 

E.  Guillaume  André  de  Corswarem,  religieux  à  Tabbaye  d*Aver- 
bode. 

F.  Christophe,  qui  suit,  XX. 

XX.  Christophe  de  Corswarem,  chevalier,  seigneur  de 
Xhenemont,  épousa  le  8  juillet  1719,  Marie  Catherine  du 
Sart,  qui  descendait  des  Trappe,  Heur,  Succa,  Ouffet,  Streel, 
Hovius,  Costerus  ou  Coster,  Ouwerx,  etc.  Elle  était  fille  de 
Théodore  avocat  et  d'Anne  d'Ouflfet. 

Il  en  eut  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Thomas  Lambert  Joseph  de  Corswarem,  mort  à  vingt-deux  ans, 
sans  alliance. 

B.  Marie  Josèphe,  morte  sans  alliance  à  Tâge  de  quatre  vingt- 
quatre  ans. 

C.  Pierre  Théodore  Henri,  qui  suit,  XXI. 

XXL  Pierre  Théodore  Henri  de  Corswarem,  seigneur  de 
Xhenemont,  officier  de  hussards  sous  Louis  XV,  épousa,  en 
1781,  Eve  Josèphe  Thérèse  de  Reul  de  Nieberg,  qui  descen- 
dait des  Vanderheyden  à  Belderbusch,  Caldenbourg,  Tignée, 
Fortemps  de  Warimont,  Olne,  Jennet,  etc.  Elle  était  fille  de 
Gilles  Théodore,  seigneur  de  Nieberg,  échevin  de  la  haute 
cour  de  la  ville  et  duché  de  Limbourg,  dont  plusieurs  enfants, 
entre  autres  sept  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Théodore  Thomas  Joseph  de  Corswarem,  chanoine  de  Looz. 

B.  Marie  Thérèse,  épousa  Joseph  Laurent  Hubar,  notaire  à  SaiDl- 
Trond. 


CORSWABEM.  403 

C.  Philippe  DE  CoRswiiREif,  officier  au  service  des  États  généraux 
des  Provinces  Unies,  mort  sans  alliance  à  l*âge  de  quatre  vingts  ans. 

D.  Jean  Hubert  Joseph  Marie,  qui  suit,  XXII. 

E.  Marie  Françoise,  sans  alliance. 

F.  Albert  de  Corswaeem,  écoutète  d'Âlken,  membre  des  États  pro- 
vinciaux du  Limbourg,  épousa  Marie  Agnès  Borghs,  belle-sœur  de 
son  frère,  dont  entre  autres  enfants,  quatre  qui  suivent  : 

a.  AU>ert  de  Gobswabem,  avocat  et  juge  de  paix,  ^  Peer^  épousa  Hélène  Jans, 
dont  quatre  enfants  : 

1.  Albertine,  qai  épousa  Auguste  Thielens,  banquier  à  Maestricht 

2.  Edmond  db  CoRSWARBlf ,  receveur  de  Tenregistrement  à  Brèe. 

3.  Jules  DB  CORSWABBM. 

4.  BmUie,  morte  jeune. 

b,  Guillelmine  de  Corswarem,  propriétaire  à  Saint-Trond,  morte  en  1863. 

c.  Marie,  épousa  Réguler  Palmers,  à  Hasselt. 

d,  Charles  de  Gobswabem,  propriétaire  à  Alken. 

G.  Paul  Jérôme  de  Corswarem,  officier  au  service  d*Autriche, 
épousa  Angélique  Schelfaut,  de  Bornheim,  dont  un  fils  : 

Théodore  Marie  de  Corswabem,  propriétaire  k  Maldeghem,  mort  en  i852. 

XXII.  Jean  Hubert  Joseph  Marie  de  Corswarem,  successi- 
vftnent  avocat,  officier  drossart  d'Alken,  échevin  de  Saint- 
Trond,  conseiller  intime  de  Son  Altesse  Celsissime  le  prince- 
évêque  de  Liège,  notaire,  adjoint  au  maire  et  membre  du 
conseil  de  régence  de  Hasselt,  membre  des  états  provinciaux 
du  Limbourg,  épousa,  1»  en  1791,  Anne  Sproelants,  de  Saint- 
Trond,  dont  deux  enfants,  morts  jeunes  ;  S**  Marie  JËlisabeth 
Borghs,  fille  de  Guillaume,  avocat,  président  de  la  cour  su- 
prême de  Vliermael,  bourgmestre  de  Hasselt,  etc.  et  d'Ar- 
noldine  Marguerite  Stellingwerif,  dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  «Théodore  Arnold  de  Corswarem,  ancien  greffier  du  tribunal  de 
Hasselt. 

B.  Jean  François  de  Corswarem,  ancien  conseiller  communal,  à 
Hasselt. 

C.  Guillaume  Joseph,  qui  suit,  XXIII. 

D.  Joseph  Théodore  de  Corswarem,  ancien  directeur  provincial 


404  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

des  postes  à  Liège,  épousa  Augustîne  Gelders,  fille  de  Félix  Gelders, 
membre  du  Congrès  National  et  de  la  chambre  des  représentants,  et 
de  Martine  den  Ouden,  de  Stevensweert. 

E.  Marie  Thérèse  Agathe,  sans  alliance. 

F.  Marie  Françoise  Philippine,  sans  alliance. 

XXIII.  Guillaume  Joseph,  chevalier  de  Corswarem,  ancien 
membre  de  la  chambre  des  représentants,  né  le  15  novembre 
1799,  épousa  le  25  juin  1845,  Marie  Anne  Françoise  Wauters, 
née  à  Tongres,  le  10  février  1820,  morte  à  Hasselt  le  2  août 
1849,  fille  d* Adrien  et  de  Catherine  Portugaels,  dont  deux 
iils,  savoir  : 

A.  Paul  Arnold  de  Corswarem,  né  k  Hasselt,  le  27  juin  1846. 

B.  Adrien  Jean  Lambert  de  Corswarem,  né  à  Hasselt,  le  1  mars 
1849. 

ANNEXES, 
zv*  1. 

BORG  HS. 

D'OK,  à  trois  maiUets  de  sable.  L'écd  sommé  d*uo  easqae  de  chevalier. 

Borghs  OU  Burghs,  anciennement,  est  une  vieille  famille  du  Lim- 
bourg. 

I.  Jean  Burghs,  fils  de  Pierre  Burghs,  mort  avant  1635,  épousa 
Anne  Weygaerts,  dont  un  fils,  Jean,  qui  suit,  II. 

II.  Jean  Burghs,  né  à  Alken,  le  29  janvier  1641),  épousa  Annc*Ru- 
bens,  née  à  Stevoort,  le  7  octobre  1647,  fille  d'Arnold  Rubensetdlde 
Thoelen,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean,  qui  suit  III. 

B.  Pierre  Borghs,  prôtre. 

C.  Arnold  Borghs,  qui  épousa  Dymphe  Maes. 

III.  Jean  Burghs  ou  Borghs,  né  k  Stevoort,  le  2  février  1677, 
échevin  de  Spalbeek,  épousa  Anne  Marguerite  Bynens.  née  à  Ste- 
voort, le  10  janvier  1688,  fille  de  Guillaume  Bynens,  né  à  Stevoort,  le 
6  septembre  1643  et  de  Marie  Rubens,  née  à  Stevoort,  le  5  mai  1645, 


CORSWAREM.  408 

Guillaume  Bynens  était  fils  de  Jean  Bynens  et  cl*Anne  van  Alden- 
hoven  ;  Marie  Rubens  était  fille  de  François  Rubens  et  d*Anne  GilHs, 
petite-fille  de  Thomas  Rubens  et  de  Barbe  Vanderstraeten,  arrière 
petite-fille  de  Pierre  Vanderstraeten,  mort  en  1663. 

Jean  Borghs  eut  d'Anne  Marguerite  Bynens  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Guillaume,  qui  suit,  IV. 

B.  N. . . ,  qui  épousa  Pierre  Timmcrmans. 

C.  Pierre  Borghs,  secrétaire  de  Kermpt,  sans  alliance. 

D.  Marie,  qui  épousa  Jean  Palmers,  dont  postérité. 

IV.  Guillaume  Borghs,  avocat,  président  de  la  cour  supérieure  de 
Vliermael,  bourgmestre  de  Hasselt,  etc.  né  à  Kermpt  le  9  mai  1717, 
mort  à  Hasselt,  le  15  septembre  1780,  épousa  1*»  le  22  décembre 
1757,  Agnès  Ancien;  2<»  le  29  septembre  1760,  Arnoldine  Marguerite 
Stellingwerff,  née  à  Hasselt,  le  10  avril  1735,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Mario  Elisabeth,  qui  épousa  Jean  Hubert  Joseph  Marie  de  Cors- 
warem,  dont  postérité.  (Voir  p.  403.) 

B.  Jean,  qui  suit,  V. 

C.  Guillaume  Jean  Borghs,  sans  alliance. 

D.  Pierre  Borghs,  sans  alliance. 

E.  Marie  Agnès  Arnoldine,  qui  épousa  Albert  de  Corswarem,  dont 
postérité.  (Voir  p.  403.) 

V.  Jean  Borghs,  avocat,  né  à  Hasselt,  mort  à  Hasselt,  le  3  février 
1815,  à  rage  de  cinquante  deux  ans,  épousa  sa  cousine  Catherine 
Timmermans,  dont  un  fils,  Pierre  François,  qui  suit,  VI. 

VI.  Pierre  François  Borghs,  mort  sans  alliance  et  dernier  de  son 
nom,  à  Hasselt. 

STELLINGWERFF. 

Mx  PARTI  :  à  dextro  de...  au  croissant  embrassant  deux  étoiles  :  à  senestre  de... 
au  demi  double  aigle.  L'Écu  sommé  d*un  casque,  surmonté  d'un  croissant  embrassant 
une  ètoUe. 

Vers  1570,  trois  frères  Stellingwerff,  nés  à  Leeuwaerden,  (Frise), 
abandonnèrent  leur  pays  pour  opinion  religieuse.  L'un  se  fixa  au  pays 
de  Hildcsheim  et  devint  conseiller  des  finances  de  Clément  Auguste 


406  LA  BELGIQUE  flÊBALDlQUE. 

de  Bavière,  évéque  de  Hildesheim.  Le  dernier  de  ses  descendants 
moumt  vers  1760. 

Le  deuxième  s*établit  en  Alsace.  Ses  derniers  descendants  vinrent 
au  pays  de  Liège  avec  Farmée  de  Haillebois.  L'atné  était  lieutenant- 
colonei  et  le  cadet  était  major  au  régiment  de  Saxe,  depuis  Anlialt, 
infanterie  française.  Le  dernier  survécut  à  son  frère  et  mourut  vers 
1756,  étant  colonel,  commandant  le  régiment. 

Le  troisième,  Johan  StellingwedT,  après  avoir  passé  ses  licences  il 
Bologne,  en  1579,  s'établit  à  Hasselt.  Il  portait  comme  son  père  et 
ses  frères  le  titre  de  Jonkheer. 

Cn  de  leurs  neveux,  qui  était  protestant,  fut  lieutenant  amiral  de 
Hollande  et  fut  tué  dans  une  bataille  navale  contre  les  Anglais,  en 
1665.  Son  collègue,  le  lieutenant  amiral  Cortenaer,  eut  le  môme  sort 
et  leur  chef,  Famiral  Wassenaer  d*Opdam,  pour  ne  pas  tomber  dans 
les  mains  des  ennemis,  mit  le  feu  à  son  vaisseau  «  la  Concorde,  »  de 
quatre  vingt  quatre  pièces  de  canon  et  le  fit  sauter  avec  les  cinq  cents 
hommes  d^équipage  qui  le  montaient. 

Les  Hollandais  appelèrent  cette  affaire  la  bataille  des  trois  ami- 
raux (1). 

Voici  un  crayon  généalogique  de  cette  famille  : 

L  Jacob  Stellingwerff  eut  un  fils,  Johan,  qui  suit,  IL 
II.  Johan  Stellingwerff,  jurisconsulte,  avocat  à  Bologne,  en  1579, 
échevin  de  la  cour  de  Vliermael,  en  1598,  épousa  Johanna  de  Pypen- 
poye,  fille  de  Jean,  qui  descendait  des  Pypenpoye,  des  seigneurs  de 
Ryckel,  et,  par  ceux-ci,  des  seigneurs  de  Montferrant,  de  Hermalle,  de 
Hozémont,  de  Lexhy,  de  Surlet,  etc.  11  en  eut  un  fils,  Adam,  qui 
suit,  III. 

m.  Adam  Stellingwerff,  né  cn  1602,  bourgmestre  de  Hasselt, 
épousa  le  20  août  1628,Gertrude  van  Elsrak,  fille  d^Arnold  van  Elsrak 
et  de  Marie  van  Elsrak.  Arnold  était  fils  de  Servais  van  Elsrak  et  de 
Gertrude  Tempiers,  qui  descendait  des  van  den  Bosch  de  Millen  (du 

(1)  Voyez  Voyage  de  Gauthier  Schouien  aux  Indeg- Orientales,  tome  II, 
page  476  et  les  Biographies  de  Wassenaer. 

Le  portrait  de  Tamiral  Stellingwerff  fut  consen^é,  à  Hasselt,  par  un  membre 
de  sa  famille. 


CORSWAREM .  407 

Bois  de  Melin)  seigneurs  do  Repen,  des  Klynkens,  van  Baele,  Tem- 
piers,  van  Elsrak,  etc.  Il  en  eut  un  ftls,  Adam,  qui  suit,  IV. 

lY.  Adam  Stelungwerff,  né  en  1647,  mort  après  1733,  bourg- 
mestre de  Hasselt,  épousa,  i^  en  1667,  Marie  Mathys,  fille  de  Corne- 
lis  et  d'Agnès  Van  Hove.  Cornélis  Mathys  était  fils  de  Paulus  et  de 
Marie  Wynrox,  fille  de  Willem  et  de  Marie  Holtappels.  Agnès  van 
Hove  était  fille  de  Mathieu  van  Hove  et  d'Elisabeth  Vilters.  ^^  Elisa- 
beth Vrerix,  et  3<>  Christine  Neven,  veuve  de  Guillaume  Bruyster* 
bosch,  commissaire  de  Hasselt. 

Il  eut  du  premier  lit,  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Jean,  qui  suit,  V. 

B.  François  Stellingwerfp,  curé  de  Haelen,  comté  de  Horn. 

C.  Adam  Stelungwerff,  épousa  Ide  de  Poilvache,  fille  de  Jacques 
et  d'Elisabeth  Groetaers,  petite-fille  de  Jacques  et  dlda  Rampen,  ar- 
rière petite-fille  d'Oger  de  Poilvache  et  de  Jeanne  d'Archis. 

Adam  eut  de  son  mariage  avec  Ide  de  Poilvache,  une  fille  : 

Marie  Elisabeth,  épousa  Mathias  Schoonaerts,  avocat  à  Saint-Trond, 
dont  une  fille  : 

Marie  Elisabeth,  épousa  Paul  Gisbert  Colen,  avocat. 

D.  Marie  Gertrude,  abbesse  de  Tabbayc  de  Keyzei*sbosch,  au  comté 
de  Horn. 

Il  eut  du  troisième  lit  un  fils  : 

E.  Henri  Stelungwerff,  colonel  des  dragons  de  France,  en 
Espagne,  ministre  du  tribunal  de  commerce,  mines  et  monnaies,  etc., 
né  à  Hasselt,  le  13  avril  1689,  mort  à  Pinos,  à  trois  lieues  de  Grenade 
(Espagne)  le  28  novembre  1769.  Il  testa  le  16  mai  1765. 

V.  Jean  Stellingwerff,  bourgmestre  de  Hasselt,  né  en  1675,  mort 
subitement  en  se  promenant  sur  les  remparts  de  Hasselt,  épousa 
Elisabeth  de  Poilvache,  sœur  d'Ide  de  Poilvache,  ci-dessus,  dont  trois 
enfants,  savoir  : 

A.  Jean  François,  qui  suit,  VI. 

B.  Jacques  Stellingwerff,  né  le  19  mai  1702,  avocat,  bourg- 
mestre de  Hasselt,  épousa,  1«  Marie  Stox;  2®  N.  Heleven. 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  HI.  ^î 


i08  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants  : 

a.  Marie  Elisabeth,  épousa  en  février  4776,  Jean  Guillaume  de 
Sigers,  né  le  19  octobre  1739. 

b.  Jean  Stelungwerff. 
('.  Ida,  sans  alliance. 

Il  eut  du  second  lit  trois  enfants  : 

d,  Jacques  Stellingwerff,  capitaine  aux  gardes  wallones  d*Es- 
pagne,  blessé  h  Gibraltar,  mort  h  Ceuta,  en  178S. 

e,  Henri  Stelungwerff,  échevin  de  Vliermael. 

f,  Maurice  Stellingwerff,  lieutenant  au  service  des  Ëtats  généraux 
des  Provinces-Unies  de  Hollande. 

VI.  Jean  François  Stellingwerff,  bourgmestre  de  Hasselt  en  1751, 
mort  le  12  janvier  1768,  épousa,  le  16  janvier  17Î9,  Marie  Catherine 
Peuskens,  sœur  de  Guillaume  Joseph  Peuskens,  curé  du  Béguinage  à 
Hasselt,  fille  de  Guillaume  Peuskens,  qui  épousa,  en  1697,  Marguerite 
Creten ,  née  en  1665.  Celle-ci  était  fille  de  Jean  Crelen,  qui  épousa, 
en  mai  1656,  Catherine  Sigers,  née  le  â3  décembre  1630,  fille  de 
Michel  Sigers,  qui  épousa,  le  13  janvier  1630,  Marguerite  Custeyns, 
née  le  28  mars  1610,  fille  de  Thomas  Custeyns  et  de  Marguerite 
Landmelers. 

Jean  François  Stellingwerff"  eut,  de  Marie  Catherine  Peuskens,  six 
enfants,  savoir  : 

A.  Arnoldine  Marguerite  Stellingwerff,  née  le  10  avril  1735, 
épousa  Guillaume  Borghs  (voir  leur  postérité,  page        ). 

B.  Guillaume,  qui  suit,  VII. 

C.  Elisabeth,  épousa  Henri  Balthazar  de  Borman,  dont  elle  n*eut 
pas  d'enfants. 

D.  Catherine,  épousa  André  Chrétien  Saliez,  dont  elle  n*eut  pas 
d'enfants. 

E.  Françoise,  épousa  Englebert  Meugens,  dont  trois  enfants  : 

a.  Elisabeth,  épousa  Maur  Jean  Etienne  van  Hese,  dont  nombreuse 
postérité. 

b.  Pauline,  éponsa  Louis  Arnold  Wilsens,  dont  une  fille  : 
Jrîinne  Wilsens,  qui  épousa  Philippe  Grisar. 


CORSWAltCM.  409 

c.  André  Jean  Meugens,  épousa  Anne  Waulers. 

F.  Adam  Stellingwerff,  né  le  12  juin  1733,  avocat,  sans  alliance. 

VII.  Guillaume  Stellingwerff,  né  le  28  septembre  1733,  épousa, 
1*»  Isabelle  Menten;  et  2®  Anne  Marie  Pelsers. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Guillaume,  qui  suit,  YIII. 

B.  Elisabeth,  qui  épousa  Jacques  Bosch,  dont  quatre  enfants  : 

a.  Marie,  épousa  Albert,  baron  de  Heusch,  dont  quatre  enfants  : 

1.  Adrien,  baron  de  Heusch,  épousa  Adèle  Bortier,  veuve  en  pre- 
mières noces  de  N.  Holvoet,  dont  trois  fils,  entre  autres,  Hector  de 
Heusch,  officier  de  cavalerie  dans  Tarmée  belge. 

2.  François,  baron  de  Heusch,  capitaine  d'artillerie  belge,  épousa 
N.  de  Limnander,  dont  deux  enfants. 

3.  Gustave,  baron  de  Heusch,  épousa  N.  Kieken. 

4.  Victor,  baron  de  Heusch,  épousa  N.,  baronne  de  Heusch. 

b.  Anne,  épousa  N.  de  Loncin. 

c,  Pauline,  épousa  N.  de  Fossé,  dont  un  fils. 

d,  Auguste  Bosch,  capitaine  d'infanterie  belge,  épousa  Marie  de 
Fossé,  dont  une  fille,  Octavie. 

Il  eut  du  second  lit  cinq  enfants,  savoir  : 

C.  Catherine.  —  D.  Arnoldine.  —  E.  Marie.  —  F.  Anne.  —  G.  Fran- 
çoise. 

VIII.  Guillaume  Stellikgwerff,  épousa  Catherine  Vaçsen,  dont  un 
fils,  Adam,  qui  suit,  IX. 

IX.  Adam  Stellikgwerff,  épousa  Pélagie  Jacobs,  dont  trois  enfants  : 

A.  Guillaume  Stellingwerff,  avocat. 

B.  Léon  Stellingwerff. 

C.  Victor  Stellingwerff. 

iv*  ». 
reul. 

Db  sable,  à  la  croix  dentelée  d'argent. 

Cette  ancienne  maison  reçut  des  lettres  d'anoblissement  en  1660. 


410  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

I.  Jean  Reul,  acheta  le  3  mai  1489,  la  maison  de  Hokelbach  ou  de 
MoDtzen.  Il  eut  un  fils,  qui  suit,  II. 

II.  Reul  de  Vontzbn,  épousa  N.  Wilre,  dont  un  flls,  Jean,  qui 
suit,  m. 

III.  Jean  Reul  de  Montzen,  épousa  Marguerite  Spekboower,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Daniel,  qui  suit,  IV. 

B.  Anna,  épousa  Laurent  Bisschop.  (Voir  plus  bas.) 

IV.  Daniel  Reul  de  Montzen,  mort  de  la  peste  à  Aix-la-Chapelle, 
en  1630,  épousa,  en  1580,  Marguerite  van  der  Heyden  Zu  Belderbasch, 
fille  de  Willem  et  de  Jeanne  Vroeghop,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  N...  Reul,  épousa  Jean  Franck,  dont  un  fils,  mort,  sans  alliance. 

B.  N.  Reul,  morte  sans  alliance. 

C.  Lenert,  qui  suit,  V. 

V.  Lenert  Reul,  mort  avant  son  père,  épousa  N.  Bisschop,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Reul,  mineur  en  1630,  mort  sans  alliance. 

B.  W...  morte  sans  alliance. 

C.  Diderich,  qui  suit,  VI. 

VI.  Diderich  Reul,  mort  en  1692,  épousa  en  1640,  Marie  Hannot, 
fille  de  Gaspard  Hannot,  échevin  de  la  haute  cour  de  Limbourg,  gre- 
ffier des  états  et  de  la  chambre  féodale  du  duché,  fils  de  Warnier 
Hannot,  mayeur  de  Clermont,  Grand  Rechain  et  Mortrou,  mort  en  mars 
1604,  et  de  Jehenne  de  Caldenbourg,  fille  de  Henri  de  Caldenbourg, 
(voir  plus  bas)  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Gaspard  Lancelot,  qui  suit,  Vil. 

B.  Léonard  Théodore  Reul,  militaire,  mort  sans  alliance,  en  4684. 

C.  Antoine  François  Reul,  mort  en  1710,  épousa  N.  de  Xhênémonl, 
dont  un  fils  : 

N...  DE  Reul,  mayeur  de  Limbourg. 

D.  Massin,  ou  Max  Corneille,  chef  de  la  seconde  branche. 

VII.  Gaspard  Lancelot  Reul,  avocat  en  1682,  mort  en  17i0, 
épousa  N,  d'Ardenne,  fille  de  Simar  d'Ardenne,  échevin,  dont  trois 
enfants,  savoir  : 


CORSWARElf.  411 

A.  Théodore,  qui  suit,  VUI. 

B.  Catherine,  sans  alliance. 

C.  Guillaume  de  Reul,  prêtre  et  licencié  es  lois. 

VIII.  Théodore  de  Reul,  licenciées  lois,  mort  en  1746,  épousa N. de 
Goèr,  de  Liège,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Gaspard  de  Reul,  licencié  es  lois,  épousa  N.  de  Lamberts  de 
Cortenbach,  dont  deux  filles  : 

a.  N.  épousa  N.  baron  de  Halberg. 

b,  N.  sans  alliance. 

B.  Théodore,  qui  suit,  IX. 

IX.  Théodore  de  Reul,  secrétaire  du  conseil  privé  du  Brabant,  en 
1793.  Il  eut  deux  fils  :  Faîne  eut  un  fils,  mort  sans  alliance,  en  qui 
s*éteignit  la  première  branche,  le  second  n'eut  pas  d'alliance. 

Seconde  Brandie* 

VU.  Massin  ou  Max  Corneille  de  Reul,  mort  en  1711,  épousa  en 
1685,  Eva  Clebank  morte  en  1733,  fille  de  Gilles  et  de  Sébille  Mostert, 
dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  J.  J.  A.  DE  Reul,  licenciées  lois,  mort  sans  alliance,  en  1735. 

B.  Gilles  Théodore,  qui  suit,  VIII. 

VIII.  Gilles  Théodore  de  Reul,  seigneur  de  Nieuberg,  né  le  1^'  no- 
vembre 1685,  à  Néau,  mort  à  Andenne,  le  28  février  1769,  épousa  en 
1721,  Marie  Philippine  de  Tignée  de  Bonneville,  fille  de  Jean  Hubert 
de  Tignée,  chevalier,  seigneur  de  Bonneville,  Sclayn,  Faulx,  etc.,  et 
de  Catherine  d*01ne,  fille  de  Guillaume  d^Olne,  seigneur  du  band^Olne 
et  de  Saint-Hadelin,  de  son  mariage  avec  Christine  de  Jennet,  dont 
cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Maximilien  Corneille,  qui  suit,  IX. 

B.  Catherine,  morte  sans  alliance,  en  1745. 

C.  Eve  Josèphe  Thérèse,  morte  à  Hassell,  le  8  juin  1802,  épousa  à 
Limbourg,  paroisse  de  Saint-George,  le  20  novembre  1751,  Pierre 
Théodore  Henri  de  Corswarem.  (Voir  page  402.) 

D.  Jean  Hubert  Joseph  de  Reul,  prêtre  et  licencié  es  lois. 


412  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

E.  Marie  Philippine,  épousa  Jérôme  Paul  de  Jaminet,  seigneur  de 
Bonneville,  Faulx,  Sclayn,  frère  de  Tabbé  Jaminet  de  Faulx,  fils  de 
Jérôme  Paul  de  Jaminet,  jurisconsulte  et  avocat,  seigneur  de  Bonne- 
ville,  Faulx,  Sclayn,  etc.,  et  de  N.  de  Tignée. 

IX.  Xaxixiuen  Corneille  de  Reul,  seigneur  de  Nieuberg,  obtint 
par  preciput,  comme  atné  de  la  famille,  les  seigneuries  de  Nieuberg, 
Brouniaer  et  des  fermes  à  Honthem,  Herbestal,  etc. 

Il  épousa,  i^  N.  de  Jaminet  de  Bonneville,  et  2<»  Thérèse  Catherine 
Odile  de  Goêr  de  Hervé  de  Blistain. 

II  eut  du  premier  lit,  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Max  DE  Reul  de  Faulx,  épousa  Thérèse  de  Ghislenghien  de 
Sclayn,  dont  deux  flis  : 

B.  Gilles  Théodore  Lambert  de  Reul  de  Bonneville,  né  en  1757, 
mort  à  Bonneville,  le  24  mars  1850,  épousa  Marie  Anne  Legros,  dont 
cinq  enfants  : 

a.  Henri  de  Reul,  sans  alliance. 

b.  Philippine,  épousa  Jean  François  Joseph,  chevalier  de  Sauvage, 
dont  trois  enfants  : 

1.  Théodore  de  Sauvage,  épousa  N.  Grisard,  dont  deux  enfants. 

2.  Julie,  épousa  Emile,  baron  de  Rosen,  dont  deux  enfants. 

3.  Mathilde,  épousa  le  comte  de  Gourcy  de  Leignon,  dont  deux 
enfants. 

c.  Thérèse,  épousa  Conrad,  chevalier  de  Harlez,  dont  trois 
enfants  : 

1.  Guillaume  de  Harlez,  épousa  Sidonie  de  Thiriart,  fille  du  baron 
de  Thiriart  et  d*£léonore  de  Reul,  ci-dessous,  dont  deux  enfants. 
S.  N.  de  Harlez. 
3.  N.  DE  Harlez. 

d.  Éléonore  de  Reul,  épousa  le  baron  de  Thiriart,  ci-dessus,  dont 
Sidonie  qui  épousa  Guillaume  de  Harlez. 

e.  Max  DE  Reul,  sans  alliance. 

C.  Thérèse,  épousa  N.  Pelsser,  dont  deux  enfants  : 

a.  Adèle. 

b.  Thérèse,  épousa  Louis,  baron  de  Villenfagne  de  Vogelsang, 
dont  deux  enfants  : 


CORSWARBM.  413 

i,  Jules,  baron  db  Villbnfagne  j>b  Vogelsamg,  épousa  Camille, 
comtesse  de  Presto». 

S.  Joseph,  baron  db  Villbz^fagne  de  Vogelsang,  épousa  Léontîne, 
baronne  de  Thier  de  Xbeuvre. 

D.  Philippine  db  Rbul,  sans  alliance. 

Du  second  mariage  de  Max  Corneille  de  Reul  et  de  Catherine  Thé- 
rèse Odile  de  Goêr  de  Hervé  de  Blistain  sont  issus  trois  enfants, 
savoir  : 

£.  Philippe  de  Reul,  épousa  Jeanne  de  Bailoux,  dont  un  fils  : 

Max  DE  Reul,  épousa  Caroline  de  Schcppcr,  dont  deux  enfants  : 

a.  Ernest  de  Rbuu 

b.  Virginie. 

F.  Joseph  de  Reul,  épousa  Lambertine  Chaîneux,  dont  une  fille  : 
Louise,  épousa  Paul,  comte  de  Montheureux,  dont  six  enfants. 

G.  Ernestîne. 

BISSCHOP. 

I.  Laurent  Bissghop,  qui  épousa  Anna  Reul  (voir  ci-dessus),  eut  un 
fils,  Diderich,  qui  suit,  H. 

H.  Diderich  Bissghop,  épousa  Marie  von  Hombourg,  dont  un  fils, 
Jean,  qui  suit,  III. 

III.  Jean  Bissghop,  épousa  Ursule  Van  der  KulTelen  tôt  Belderbuseh, 
dont  un  fils,  Jean  Diderich,  qui  suit,  IV. 

IV.  Jean  Diderich  Bissghop,  échevin  de  la  Haute  Cour  de  Limbourg, 
mort  en  1690. 

iv». 

GALDENB0UR6. 

1.  Henri  db  Caldbnbourg,  mayeur  de  Limbourg,  mort  le  ^  août 
1605,  eut  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jehenne,  épousa  Gaspard  Hannot,  échevin  de  la  Haute  Cour  de 
Limbourg,  greffier  de  la  Chambre  féodale  du  duché,  fils  de  Warnier 


414  U  BELGIQUE   HÉRAIDIQLE. 

Hannol,  mort  en  mars  1604,  mayeur  de  Clermont,  Grand  Rechain  et 
Mortrou. 

B.  Guillaume  de  Caldbnboueg,  haut  drossart,  épousa  N.  de  Bar- 
bieu,  dont  deux  filles,  Tune  desquelles  épousa  le  baron  de  Linden,  et 
Tautre  le  baron  de  Parck. 

G.  Bertin  de  Caldenbourg,  prévôt  de  Limbourg. 

T  IGNÉE. 

ff 

D'OK  au  oherd«  gneoto  chargé  de  deux  fleon  de  lyt  d'or. 

I.  Henri  de  Tignée,  épousa  Elisabeth  de  Fortamps  de  Warimont, 
dont  un  fils,  Jean  Hubert,  qui  suit,  II. 

II.  Jean  Hi'bert  de  Tignëe,  avocat,  bourgmestre  de  Liège,  élu  le 
19  septembre  1706,  épousa  Catherine  d*01ne,  sœur  du  baron  d*01ne, 
tuteur  des  enfants  de  son  neveu,  Pierre  Corneille  de  Tignée  et  de 
Guillaume,  baron  d*01ne,  seigneur  de  la  Neuville,  de  Tibange,  etc.; 
chevalier  du  Saint-Empire  romain,  qui  épousa  Johanne  de  Stenbier, 
fille  de  Guillaume  de  Stenbier,  lesquels  étaient  entants  de  Guillaume 
d*Olne,  chevalier  du  Saint-Empire  romain,  seigneur  du  banc  d*01ne, 
et  de  Christine  de  Jennet,  fille  de  Lambert  de  Jennet,  Tun  des  maî- 
tres et  commissaires  de  la  Cité  de  Liège. 

Jean  Hubert  de  Tignée  eut  de  Catherine  d^OIne,  une  fille  Marie  Phi- 
lippine de  Tignée,  qui  épousa  Gillis  Théodore  de  Reul  de  Nieuberg. 

W    T. 

SART,    SARTA   OU   SARTO. 
Db  oubuuu  à  l'arabesque  d'argent,  au  chef  endenté  de  trois  pointes  d'or. 

Ancienne  famille  du  pays  de  Liège. 

I.  Thomas  de  Sart  et  Adilhe,  sa  femme,  acquirent  le  13  février 
i543,  une  rente  devant  la  justice  d*Embour.  Ils  eurent  un  fils,  Thomas, 
qui  suit,  II. 

II.  Thouas  de  Sart,  commissaire  de  Liège  en  1573,  acquit  une 
rente  à  Liège,  en  1556,  et  mourut  k  Liège  en  1596.  Il  avait  épousé, 


CORSWAREM.  415 

i*  Anne  de  Trappe,  morte  avant  1585,  fille  de  Guillaume  de  Trappe, 
ou  delle  Trappe  délie  Weige  et  de  Gertrude  d*Ordingen,  dont  la  suc- 
cession fut  partagée  le  17  octobre  1585  ;  t*  Gertrude  Stapel,  qui  lui 
survécut. 
Il  eut  du  premier  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  N...,  morte  avant  1585,  qui  épousa  Cornet  de  Jalbea. 

B.  Guillaume  de  Sart,  Sarta  ou  Sarto,  chanoine  de  Saint-Martin, 
à  Liège. 

C.  Gertrude,  sans  alliance. 

D.  Thomas,  qui  suit,  III. 

III.  Thomas  de  Sart,  épousa  N.  d*Heur,  fille  de  Toussaint  d*Heur, 
d*Odeur  ou  Oranus,  qui  acquit  une  rente  en  1594,  fut  Tun  des  conseil- 
lers de  la  Cité  de  Liège  en  1609,  et  laissa  sept  enfants,  qui  parta- 
gèrent sa  succession  le  29  octobre  1619. 

Ils  eurent  un  fils,  Baudouin,  qui  suit,  IV. 

lY.  Baudouin  de  Sart,  épousa  avant  1653,  Anne  Marie  de  Succa, 
fille  de  François,  fils  de  Guillaume.  Ils  étaient  morts  avant  le  13  oc- 
tobre 1690,  jour  du  partage  de  leur  succession,  et  eurent  deux 
enfants,  savoir  : 

A.  Marguerite,  épousa  Renier  Stephani,  dont  : 
Renier  Stephani,  jurisconsulte. 

B.  Théodore,  qui  suit,  V. 

Y.  Théodore  du  Sart,  avocat,  mort  le  8  mai  1720,  épousa,  en 
1686,  Anne  d*Oufret,  qui  testa  le  21  janvier  1734,  fille  de  Gérard  Jean 
d*Ouffèt,  greffier  de  la  souveraine  justice  de  Liège  et  de  Hélène  de 
Streel,  d'une  famille  d'imprimeurs  célèbres,  parmi  lesquels  on  compte  * 
Henri  Hovius,  ou  Hoyoux,  libraire  en  1572;  Laurent  Gosier,  de  Coster 
ou  Costerus,  imprimeur,  mort  avant  1623;  Mathias  Hovius,  imprimeur; 
Jean  Ouwerx,  imprimeur  en  1644  ;  Léonard  Streel,  imprimeur  en 
1604;  Henri  Streel,  imprimeur  en  1665;  Léonard  Streel,  imprimeur 
en  1679,  etc.  De  Henri  Hovius  ou  Hoyoux,  précité,  descendait  Henri  de 
Hoyoux,  bourgmestre  de  Liège,  en  1761.  Il  était  fils  de  Henri  Hoyoux 
et  de  Marie  Anne  Dupont,  petit-fils  de  Henri  Hovius,  mort  en  1653,  et 
de  Catherine  Ouwerx,  arrière  petit-fils  de  Jean  Ouwerx,  précité,  et  de 
la  fille  de  Laurent  Gosier,  également  précité. 


446  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Théodore  du  Sart  et  Anne  d'OufTet  eurent  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Catherine,  qui  épousa,  en  juillet  1719,  Christophe  de 
Corswarem  (voir  leur  postérité  page  402). 

B.  Théodore  Renier  du  Sart,  avocat. 

C.  Marie  Béatrix,  qui  épousa  Oger  Hubert  Bronckart. 

D.  Anne  Catherine,  qui  épousa  Antoine  Dominique  de  Reyuîac, 
dont  N.  de  Reyniac,  général  autrichien. 

E.  Anne  Marie  Hélène,  épouse  Pierre  Gilles  de  Vivario,  dont  Pierre 
Grégoire  de  Vivario,  bourgmestre  de  Liège,  en  4769. 

0  u  F  F  E  T. 

D'Oft  à  U  buide  de  gueules  chargée  de  trois  aiglons  èployèt  d'argent. 

I.  GÉRARD  D*OuFFBT,  qui  acheta  une  maison  en  i592,  avait  épousé 
Marie  de  TEspineux,  dont  quatre  enfants,  savoir: 

A.  Gérard  d*Ouffbt,  peintre  renommé. 

B.  Jeanne,  épousa  Henri  de  Parfondrieu,  4ont  : 

Jean  Guillaume  de  Parfondrieu. 

C.  Gertrude,  sans  alliance. 

D.  Jean,  qui  suit,  U. 

II.  Jean  d*Ouffet,  prélocuteur,  eut  trois  enfants  : 

A.  Marie  Françoise,  épousa  Albert  Tronson^  capitaine  de  la  bour- 
geoisie de  Liège. 

B.  Philippe  d'Ouffbt. 

C.  Gérard  Jean,  qui  suit,  III. 

III.  Gérard  Jean  d*Ouffet,  greffier  de  la  souveraine  justice  de 
Liège,  épousa  Hélène  de  Streel  et  eut  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Anne,  épousa  Théodore  du  Sart,  avocat  (voir  leur  postérité, 
page  4i5). 

B.  Marie  Hélène,  sans  alliance. 

C.  Marie  Louise,  épousa  Baudouin  Charles  de  Troz,  avocat,  dont  : 

Marie  Hélène  de  Troz. 


COSSEE. 


B*AZim,  Ml  cheTTon  d*or  accompagné  «n  chef,  de  deux  aigles  éployèee,  afliroiitées, 
et,  en  pointe,  d'un  lion  da  même,  armée  et  lampaasés  de  gneoles.  Codiionnb  de 
vicomte,  pour  les  titulaires.  L*6cu  sommé  d'un  casque  de  chevalier,  couronné,  grillé, 
liseré,  orné  et  attaché  d'or,  fourré  de  gueules,  accompagné  de  ses  lambrequins  d'asur 
M  d*or.  GiicnBt,  le  lion  naissant  de  l'écn.  Supporis  (pour  les  Ticomtes)  deux  lions 
d'or,  contournés,  armés  et  lampassés  de  gueules. 

Cette  belle  famille,  Tune  des  plus  considérées  du  Hainaut, 
dont  elle  est  originaire,  a  possédé  Fancienne  seigneurie  de 
Maulde-lez-Bari.  Elle  fut  connue  à  Mons,  qui  semble  être  son 
berceau,  avant  le  xvi<'  siècle,  par  ses  grands  biens,  ses  fonda* 
lions  pieuses,  le  i*ang  éminent  que  ses  membres  occupaient 
dans  les  charges  municipales.  Toutefois,  ses  archives  ont  été, 
en  partie,  détruites  ou  égarées  et  c*est  à  l'an  1500  seulement, 
que  Ton  peut  faire  remonter  ave<5  certitude  les  premiers 
d^rés  de  sa  généalogie. 

I.  Jean  Cossée,  échevin  de  Mons  en  1578,  eut  un  fils,  Ni- 
colas, qui  suit,  II. 

II.  Nicous  CossÉE,  épousa  Isabeau  Bricquet  dont  un  fils, 
Nicolas,  qui  suit,  III. 

III.  Nicolas  Cossêe,  épousa  Barbe  de  Vergnies,  dont  un 
fils,  Antoine,  qui  suit,  IV. 

IV.  Antoine  Cossée,  échevin  de  Mons,  en  1656, 1657, 1664, 
1667,  1688,  1689,  trésorier  de  Mons  en  1658, 1659, 1660, 
1661,  1670,  1671,  1672,  1673,  1685,1686,  1687, 1688,  capi- 


418  LA  BELGIOUB   HÉRALDIQUE. 

taine  d*uiie  compagnie  bourgeoise,  épousa   en   secondes 
noces,  Marie  Grulay,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  François  Antoine,  qui  suit,  V. 

B.  Charles  Antoine,  fondateur  de  la  seconde  branche. 

C.  Jacques  Cossée,  chapelain  royal  de  Saint-Christophe,  est  men- 
tionné dans  le  contrat  de  mariage  de  son  frère  Charles  Antoine,  passé 
le  20  février  1686,  et  dans  le  testament  de  son  neveu,  Charles  Antoine 
Dieudonné,  second  flls  de  son  frère  Charles  Antoine,  en  date  du 
17  mars  i73i. 

D.  Antoine  Louis  Cossée,  cité  comme  témoin  dans  le  testament  de 
son  frère  Charles  Antoine,  précité,  en  date  du  10  juin  169â. 

V.  François  Antoine  Gossée,  n<^  à  Mons,  le  9  décembre 
1688,  mort  en  1748,  échevin  d*Ath  en  1698,  1712,  1715  et 
1716,  épousa  Marie  Norbertine  d'Arcq,  dont  un  fils,  Jacques 
François  Joseph,  qui  suit,  VI. 

VI.  Jacques  François  Joseph  Gosséb,  seigneur  des  Prés, 
mort  à  Tournai,  le  16  juin  1782,  à  Tàge  de  quarante  quatre 
ans  et  inhumé  à  la  Madeleine,  licencié  es  lois,  conseiller, 
premier  greffier  des  consaux  des  états  de  la  ville  de  Tournai, 
juré  du  magistrat  et  conseiller  assesseur  du  Mont-de-Piété, 
conseiller  pensionnaire  des  états  de  Tournai  et  du  Tournaisis, 
anobli  par  lettres  patentes  du  18  décembre  1748,  épousa 
Marie  Philippine  de  Pestre.  morte  à  Ath,  le  7  juillet  et  in- 
humée à  réglise  de  Saint-Julien,  à  Ath,  dont  six  enfants, 
savoir  : 

A.  Jean  Baptiste  Marie  Antoine,  qui  suit,  VU. 

B.  Jean  Baptiste  Cossëe,  épousa  N.  de  Gries  ou  de  Gnies,  dont  il 
ireut  pas  d*enfants. 

C.  Julien  Gbislain  Joseph  Cosséb,  né  à  Ath,  le  27  féviier  i737, 
épousa  Hyacinthe  Puissant,  fille  de  Dieudonné  Joseph  Puissant,  de 
Marchiennes-au-Pont  et  d'Anne  Françoise  Martin,  dont  deux  enfants  : 

a.  Julien  André  Joseph  GosstE,  iospecteur  des  eaux  et  (ftrets,  mort  à  Mar- 
chiennes-au-Pont, le  21  septembre  i830,  à  fAge  ile  soixante  treize  ans,  épousa 


COSSÊB.  419 

Marie  Joseph  van  den  Glooster,  morte  à  MarchieoDes-au-Pont,  le  16  dé- 
cembre i856,  à  l'ftge  de  soixante  dix  huit  ans,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

1.  Alphonse  CoisiB. 

2.  Zoé. 

3.  N...,  époas*  François  Hoatart 

4.  N...,  èponsa  Charles  MaiUjr. 

b.  Hyacinthe  Alexandrine,  née  en  1778,  morte  le  12  mai  i8i9,  épousa 
Jacques  Louis  van  Bellinghen  de  Branteghém,  mort  k  Bruxelles,  le  4  sep- 
tembre 1856,  à  rage  de  quatre  vingt  six  ans. 

D.  Benjamine,  épousa  Toussaint  de  TÉcluse  des  Mottes,  dont  pos- 
térité. 

E.  Marie  Gabrielle  Aimée,  épousa  Jean  Joseph  Ferdinand  Piunkett 
de  Rathmore,  né  en  1733,  député  aux  états  do  Hainaut,  fils  de  Joseph, 
capitaine  d*iafanterie,  commandant  de  Lierre,  issu  d*une  ancienne 
famille  du  comté  de  Meath,  en  Irlande,  et  de  Marie  Anne  GoiTart. 

F.  Jeanne  Agnès,  morte  en  1791,  épousa,  1°  Claude  Lamoral 
Haynault,  seigneur  de  Dubermelz  et  de  Rosières,  licencié  ès-lois, 
anobli  le  23  mai  1758;  et  ^^  Nicolas  Pollart,  seigneur  de  Warnifosse, 
échevin  et  bourgmestre  d*Ath  en  1781,  fils  do  Charles  Philippe 
Théodore,  seigneur  d'Herimez  et  de  Marie  Angélique  Pankoucque. 

VII.  Jean  Baptiste  Marie  Antoine  Cossée,  bourgmestre 
d'Ath,  mort  le  14  octobre  4817,  épousa,  le  5  juin  1787,  Marie 
Agnès  Rins,  morte  à  Ath,  le  8  juin  1773,  et  inhumée  à  Saint- 
Julien,  fille  de  Clément  Emmanuel  et  d'e  Marie  Jacqueline  du 
Corron,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Julie  Agnès  Ghisberte,  née  à  Ath,  le  2  mai  1762,  morte 
sans  alliance,  le  31  mars  18â3. 

B.  Jean  Baptiste  Cossée,  né  à  Ath,  le  4  juillet  1763,  mort  sans 
alliance. 

C.  Julien  Emmanuel  Cossée,  né  à  Ath,  le  20  octobre  1764,  mort 
sans  alliance. 

D.  Pierre  Joseph  Léopold  Cossée,  né  à  Ath  le  8  mars  1766,  épousa, 
en  1796^  Marie  Thérèse  Hyacinthe  Josèphe  de  Cambry,  fille  de  Jean 
François  Joseph  de  Cambry,  seigneur  de  Houpelinnes,  de  la  Vigne, 
des  Hayes,  et  Marie  Françoise  Isabelle  Josèphe  Visart,  dame  de 
Bitremont. 


4i0  LA   BELGIQUE   UÉRALUIQUE. 

Ë.  Louis  de  Gonzague,  qui  suit,  VIU. 

VIII.  Louis  de  Gonzague  Gossée,  né  à  Ath,  le  27  janvier 
1768,  mort  à  Mons  le  8  février  1837,  receveur  du  timbre, 
reconnu  dans  la  noblesse  du  royaume  des  Pays-Bas,  par  ar- 
rêté du  roi  Guillaume  1*',  en  date  du  22  décembre  1822, 
épousa,  l*'  Marie  Elisabeth  Antoinette  Nève,  morte  le  27  mars 
1816  ;  et  2«  à  Mons,  le  9  septembre  1828,  Marie  Amélie  Fran- 
çoisc  Josèphe  Brouwet. 

Il  eut  du  premier  lit  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Amand,  qui  suit,  IX. 

B.  Victor  CosséE,  épousa,  à  Mons,  le  28  décembre  i83i,  Wilhel- 
mine  Ciotilde  Haron,  fille  d'Emmanuel  et  d*Albertine  Désirée  Josèphe 
de  Wavrin  ViUcrs  au  Tertre,  dont  deux  filles  : 

a.  Sidonie,  née  ea  1832,  épousa,  à  Mons,  le  21  décembre  i8£^i,  Lucien 
Joseph  Frédéric,  baron  de  Winckstern,  lieutenant  de  cavalerie  belge. 

b.  Louise,  née  en  i83i. 

C.  Julie,  épousa,  à  Mons,  le  9  février  1825,  Julien  Eugène  de 
Savoye,  mort  à  Namur,  le  i9  août  i855,  à  Fâge  de  soixante  deux  ans. 

D.  Robert  Jean  Baptiste  Cossée. 

E.  Marie  Nicelte,  épousa,  le  14  octobre  1834,  Désiré  JoUrez,  con- 
trôleur principal  du  cadastre  nu  déparlement  des  finances. 

IX.  Amaxd  Cossée,  épousa,  le  24  septembre  4834,  Edmée 
le  Hon,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Eugène  Louis  François  Amand  Cossée,  né  à  Mons  le  2  juillet 
1835,  mort  à  Mons,  le  19  septembre  1835. 

B.  Adolphe  Louis  Amand  Cossée. 

C.  Marie  Edmic  Françoise. 

Deuxième    brancbe. 

COSSÉE  DE  MAULDE. 

V.  Charles  Antoine  Cossée,  écuyer,  seigneur  d'Auval,  né 
le  21  février  4658,  raort  le  H  juin  1731,  échevin  de  Mons  eu 
1686  et  1687,  greffier  du  conseil  ordinaire  de  Mons  eu 


COSSËE.  421 

1688,  greffier  du  conseil  souverain  de  Mons,  en  1702,  con- 
seiller au  même  conseil  souverain,  le  S  décembre  1707, 
épousa,  à  Mons,  par  contrat  du  20  février  1686,  Marie  Thé- 
rèse Bonne  Compagnie,  morte  le  20  juin  1739,  fille  de  Jean, 
lieutenant  de  la  récette  générale  de  Hainaut,  et  d'Anne  Marie 
Françoise  de  la  Ramonnerie,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Charles  Cossée,  seigneur  d*Auva1,  licencié  ès-lois,  avocat, 
au  conseil  souverain  de  Hainaut,  échevin  de  Mons  en  il^2^2j  1723, 
4724,  releva  un  fief  à  Mellein,  comme  mnmbour  de  sa  mère,  le  17  jan- 
vier 1732,  et  pour  lui-môme,  le  8  juin  1740. 

6.  Charles  Antoine  Dieudouné,  qui  suit,  VI. 

VI.  Charles  Antoine  Dieudonné  Cossée,  chevalier,  seigneur 
de  la  vicomte  de  Maulde,  par  acte  d'achat  de  la  terre  de 
Maulde,  d'abord  baronnie,  puis  érigée  en  vicomte  par  lettres 
patentes  de  l'an  1679,  acquise  de  Claude  Joseph  de  Fariaux, 
vicomte  de  Maulde,  seigneur  de  Troisville  enCambrésis,  passé 
devant  les  hommes  de  fief  de  la  cour  de  Grandmetz,  le  18  sep- 
tembre 1780,  seigneur  de  Séméries,  de  Cordes,  de  la  cour 
d' Abaumont,  d'Écalettes ,  châtelain  de  la  ville  et  châtellenie 
d'Ath,  en  avril  1745,  crééchevalier,avecdécorationd'armoiries 
par  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Apostolique,  Marie  Thé- 
rèse, le  6  juillet  1743,  né  à  Mons,  le  10  septembre  1701  ou 
1702,  mort  à  Mons  le  3  septembre  1753,  et  inhumé  à  Sainte- 
Waudru  avec  sa  femme,  son  père  et  sa  mère,  et  épitaphe. 

Il  épousa,  à  Ath,  le  13  juin  1727,  Marie  Thérèse  Éléonore 
de  le  Tenre,  morte  le  21  juin  1739,  fille  de  Mathieu,  conseil- 
ler ordinaire  et  juge  des  domaines  au  département  d'Ath,  et 
de  Marguerite  de  le  Court,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Marie  Joseph,  qui  suit,  VI. 

B.  Bon  Charles  Éléonore,  fondateur  de  la  branche  de  Cossée  de 
Séméries.     • 

C.  Marie  Jacqueline  Thérèse  Rose,  morte  le  20  décembre  1761, 
épousa,  à  Mons,  le  27  août  1750,  Antoine  François  del  Fosse,  dit 


422  U  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

d'Espierres,  seigneur  des  Prés,  d*EDnequin,  de  Ganthois,  mort  sans 
enfants,  en  1754,  flis  de  Nicolas  del  Fosse,  baron  d*Espierres,  par 
création  du  20  novembre  1720,  pensionnaire  des  étals  du  Tournaisis 
et  de  Marie  Françoise  de  Bayart  ;  et  2^»,  à  Mons,  le  7  février  1757, 
Siméon  Jean  Joseph,  baron  de  Maleingreau  d^Hembise,  seigneur 
dUembise,  d*Havrecb,  de  Bois-Boussu,  de  Tourenville,  né  le  17  dé- 
cembre 1728,  mort  le  10  octobre  1791,  fils  de  Siméon  Florent,  sei- 
gneur d'Hembise,  d*Havrech,  de  Bois-Boussu,  de  Tourenville,  créé 
baron  par  lettres  patentes  du  10  octobre  1747,  et  de  Manl;  Angélique 
Françoise  de  Brahant,  époux,  en  secondes  noces,  d*Antoine  Henriette 
Waudru  Obert,  dame  d*Hooghen,  d*Eslande,  etc. 
D.  Jacques  Philippe  Cossée,  prêtre  de  TOratoire,  à  Mons. 

VII.  Charles  Marie  Joseph  Gossêe,  seigneur  de  la  viconaté 
de  Maulde,  né  à  Mons  en  1730,  épousa,  à  Âth,  le  9  août  1757, 
Marie  Hélène  Josèphe  de  Pestre,  morte  le  30  mai  1804,  fille 
de  Jean  Baptiste  et  d'Hélène  d*Hardenpont,  femme  en  secon- 
des noces,  le  11  avril  1766,  de  Léopold  Alexis  Joseph  le 
Maire,  seigneur  de  Sars  le  Comte,  né  en  1736,  conseiller  re- 
ceveur des  états  de  Hainaut. 

Il  eut  de  son  mariage  un  fils,  Jean  Baptiste  Isidore,  qui 
suit,  VIII. 

VIII.  Jean  Baptiste  Isidore,  vicomte  Gosséb  de  Maulde,  par 
diplôme  du  roi  Guillaume  V'  des  Pays-Bas,  en  date  du  25  fé- 
vrier 1833,  né  à  Mons  le  16  juin  1759,  mort  au  château  de 
Maulde  le  19  février  1834,  épousa,  1**  à  Bruxelles,  le  3  juillet 
1794,  Henriette  Charlotte  Joséphine  de  Lattre  de  Ressaix, 
morte  sans  enfants,  au  château  de  Maulde  le  19  juillet  1799, 
tille  d* Adrien  Joseph  de  Lattre,  seigneur  de  Ressaix,  et  de 
Bernardine  Josèphe  de  la  Cattoire  ;  et  â^,  à  Maulde,  le  17  juin 
1801,  Marie  xVnne  Françoise  Hyacinthe  Bouchelet  de  Neuville, 
dite  mademoiselle  des  Franches  Maisons,  du  nom  d*uu  lief 
situé  à  Veudegnies  au  Bois,  fille  d'Auguste  François  Bouchelet, 
seigneur  de  Neuville,  grand  prévôt  royal  héréditaire  de  la  ville 
et  cité  de  Cambrai,  et  de  Robertine  Françoise  d'Esclaibes. 


cossÊE.  423 

Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Edouard  Auguste  Joseph,  qui  suit,  IX. 

B.  Marie  Delphine  Auguste  Robertine,  née  le  20  juin  1803,  épousa, 
à  Maulde,  le  20  juin  4827,  Alexis  Charles  François  Christian  du  Roy 
de  Blicquy,  né  à  Ath,  membre  de  la  Chambre  des  représentants  en 
i847  et  1848,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  conseiller  provincial, 
président  de  la  commission  provinciale  et  membre  du  conseil  supé- 
rieur d'agriculture,  flls  de  Sylvestre  Louis  Charles  du  Roy,  seigneur 
de  Blicquy,  chevalier  de  Saint-Louis,  membre  de  Tordre  équestre  du 
Rainant  et  de  Cécile  Joséphine  Ghislaine  de  Lattre  de  la  Hutte. 

C.  Gusmar  Charles  Joseph  Cossée  de  Maulde,  né  à  Mons  le  17  août 
1804,  mort  à  Tournai  le  15  avril  1858,  épousa,  h  Tournai,  le  27  oc- 
tobre 1835,  Élisa  Charlotte  Hubertine  de  Wolf  de  Clairbois,  née  le 
29  mars  1811,  veuve  d*André  Armand  Marie  d*Émeric,  officier  au  ser- 
vice des  Pays-Bas,  fille  de  Marie  Louis  Dominique  et  de  Charlotte 
Ghislaine  Louise  Julie  d*Ysembart,  dont  deux  filles  : 

a.  Hyacinthe. 

b,  Zélie,  née  le  4  mars  184i. 

D.  Alfred  Isidore  Charles  Joseph  Cossée  de  Maulde,  né  à  Maulde, 
le  2  octobre  1806,  épousa,  1<^,  à  Douai,  en  novembre  1831,  Hyacinthe 
Eugénie  Aurore  Spirite  d^Esclaibes,  sa  cousine  germaine,  née  en  1805, 
morte  h  Maulde  le  20  août  1834,  sœur  d*Aglaé  Théodore  Françoise 
d*Esclaibes,  sœur  cadette  de  la  femme  d'Edouard  Auguste  Joseph , 
vicomte  de  Maulde,  son  frère  atné  ;  et,  ^  h  Tournai,  le  24  janvier 
1838,  Hortense  Charlotte  Ghislaine  Bonaert,  née  à  Tournai  le  17  dé- 
cembre 1813,  fille  de  François  Auguste  Ghislain,  et  de  Françoise  Phi- 
lippine Alexandrine  Julie  de  la  Ville. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  filles  : 

0.  Félicie,  morte  le  i8  Janvier  1835. 

b.  Amicie,  morte  le  8  avril  1855. 

Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants  : 

c.  Félix  Vigor  Cossée  de  Maulde,  né  à  Maulde,  le  i<'  mars  1859. 

d.  Octave,  Alfred  Cossée  de  Uadlde,  né  à  Maulde,  en  1841,  mort  à  Froiuea- 
laux  (Maulde)  le  18  mars  1855. 

e.  Marie  Georgine  Clotilde,  née  en  mai  1844,  morte  à  Promentaux. 

f.  Armand  François  Dclphin  Cossée  de  Maulde,  né  le  19  mars  1847. 

LA  BELGIQUE  BÉRALDIQUE,  HI.  £8 


424  LA   BBLGIOUB  HftnALDIQDE. 

IX.  Edouard  Acgustb  Joseph,  vicomte  Gossée  de  Mavlde,  né 
à  Maulde  le  20  floréal  an  X,  10  mai  1802,  mort  au  château  de 
Villers-Saint-Amand,  près  d*Ath,  le  13  octobre  1887,  épousa 
l""  à  Saint-Dizier,  Haute  Marne,  le  19  mal  1828,  i^Iaé  Théo- 
dore Françoise  d*Esclaibes,  sa  cousine  germaine,  née  à  Mon- 
tier-sur-Saulx,  Meuse,  en  1803,  morte  à  Douai,  le  20  ou 
22  mars  1835,  flUe  aînée  de  Louis  Charles  Joseph  d'Esclaibes, 
comte  de  Glairmont,  chevalier  de  Saint-Louis,  député  de  la 
noblesse  aux  états  généraux  de  France  en  1789,  et  de  Louise 
Robertine  Charlotte  Bouchelet  de  Neuville  ;  et,  2*"  à  Moulbais, 
le  29  octobre  1838,  Victoire  Clotilde  Tons  d'Incourt,  veuve 
d* Albert  François,  marquis  du  Chasteler  et  de  Moulbais,  née 
à  Bruxelles,  le  6  thermidor  an  VII,  24  juillet  1799,  morte  au 
château  de  Villers-Saint-Amand,  le  25  septembre  1854,  fille 
de  François  Jean  et  de  Marie  Victoire  Thérèse  du  Corron. 

Il  eut  du  premier  lit,  trois  enfants,  savoir  : 

A.  ËDiilie  Louise  Marie,  vicomtesse  Cosséb  de  Mailde,  née  à  Saînt- 
Dizier,  le  9  avril  1829,  épousa,  au  château  de  Villers  Saint-Amîmd,  le 
i5  décembre  i8oG,  Auguste  Paul  Marie  Joseph  du  Sari,  né  au  châUMiu 
de  Mouslier,  le  i  septembre  4829,  fils  de  Jules  François  Joseph  Marie, 
baron  du  Sart  de  Bouland  et  d'Eugénie  Ghislaine  Philippine  Vamler 
Graehtd'Eeghem. 

B.  Anatole  Edouard  Marie,  vicomte  Cossée  de  Mallde,  né  en  4833, 
mort  au  chàleau  de  Villers  Saint-Amand,  le  li  janvier  1852. 

C.  Henri  Joseph  Auguste,  vicomte  Cossée  de  Maulde,  né  en  183o, 
mort  au  château  de  Villers  Saint-Amand,  le  i  mars  1852. 

'Frolelème   branche* 

COSSÉE     DE     SÉMÉRIES. 

VII.  Bon  Charles  Éléoxore  Cossée,  seigneur  de  Séinéries, 
de  Cordes,  de  Croix,  né  à  Jlons,  le  48  septembre  1732,  mort 
à  Mons,  le  21  septembre  1763  et  inhumé  à  Sainte- Waudru, 
épousa,  à  Mons,  le  8  mai  1787,  Marie  Sophie  Félicité  3farbais, 


cossÊE«  425 

fille  de  Bonaventure,  seigneur  du  Graty  et  de  Hoves,  et  de 
Marie  Thérèse  de  Facqz,  femme,  en  secondes  noces,  de 
Joseph  Xavier  Dominique  de  Wolff,  seigneur  d'Ergy,  Del  val, 
morte  le  30  août  1778,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Bonaventure,  qui  suit,  VIII. 

B.  Sophie,  morte  en  bas  âge. 

VIII.  Charles  Bonaventure  Cossée,  seigneur  de  Séméries 
de  Croix,  de  Cordes,  né  à  Mons,  le  23  mai  1789,  mort  à 
Bruxelles,  le  17  février,  1817,  épousa,  à  Mons,  le  12  avril 
1779,  Joséphine  Françoise  Galland  de  Carnières,  née  le  9  avril 
1787,  morte  à  Mons,  le  1^'  septembre  1826,  fille  de  Charles 
Etienne  et  de  Marie  Isabelle  Josèphe  de  Blois  de  Quartes, 
dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Alexandre  Philippe,  qui  suit,  IX. 

B.  Isabelle  Jeannette,  née  en  4783,  morte  aux  Deux  Acren,  le 
22  janvier  4825,  épousa  Auguste  Bernard  Maximilien  Bagenrieux  dos 
Isles,  né  le  25  avril  4776,  mort  le  46  août  4834,  ancien  officier  au 
service  de  Sa  Msyeslé  Impériale  et  Royale  Apostolique,  fils  de  Claude 
Ignace  et  de  Marie  Françoise  Josèphe  van  Yperseele. 

C.  Rose,  épousa,  le  2  mars  4840,  Charles  Philippe  Galland,  son 
cousin  germain,  mort  en  avril  4848. 

D.  Pauline,  épousa,  le  43  avril  4842,  N.  de  la  Roche. 

E.  Victoire  Désirée  Joséphine,  morte  à  Mons  le  40  janvier  4856,  ù 
Vùs^  de  soixante  six  ans,  épousa  Marie  Théodore  Adrien  Ghislain  de 
Puysieulx,  né  le  3  avril  4794,  mort  le  2  mars  4820,  fils  de  Jean 
François  Adrien  de  Puysieulx,  né  à  Maubeuge,  anobli,  par  lettres 
patentes  du  48  août  4785,  et  de  Cicercule  Théodore  Ghislaine  Josèphe 
Hanicq. 

F.  Julie,  épousa,  en  4845,  Maximilien  Vincent,  comte  Cornet 
irElzius,  fils  d'Henri  Vincent  Hyacinthe  et  de  Marie  Anne  Maximilicnnii 
Cicercule  de  Biseau  d'Hauteville. 

G.  Adélaïde  Félicité  Charlotte,  morte  sans  alliance,  à  Mons,  le 
9  mars  4849, 

H.  N... 


426  LA  BELGIQUE  HÉRALDIOUB. 

IX.  Charles  Alexandre  Joseph  Philippe  Gossée  de  Séhêr(b$, 
né  à  Mons,  le  1"^  octobre  1781,  mort  à  Hons  le  19  juin  1821, 
épousa,  à  Mons,  le  19  avril  1809,  Aimée  Victoire  Joséphine 
Grart  de  Florempré,  née  à  Mons  le  IS  juin  1791,  morte  le 
10  janvier  1835,  fille  de  Léopold  Ghislain  François  Joseph  et 
de  Françoise  Josèphe  Domitille  Paillot,  dont  trois  enfante, 
savoir  : 

A.  Hortense,  morte  au  château  de  Montigny,  le  95  septembre  1843, 
épousa  au  château  de  Biairon,  à  Malplaquet,  le  21  juillet  1840,  Rai- 
mond  Charles  Ghislain  de  la  Motte  BarafTe,  né  au  château  de  Montigny 
sur  Roc,  le  30  juin  1818,  fils  de  Denis  Joseph  et  de  Virginie  Alexan- 
drine  Charlotte  Ghislaine  du  Chastel  de  la  Hovardrie,  époux,  en 
secondes  noces,  de  Marie  Cléophile  Drion. 

B.  Charles  Philippe  Auguste,  qui  suit,  X. 

C.  Alfred  Cossée  de  Sëméries,  mort  sans  alliance. 

X.  Charles  Philippe  Auguste  Gossêe  de  Sêmérjes,  né  h 
Mons,  le  13  janvier  1821,  obtint  reconnaissance  de  noblesse 
par  arrêté  royal  du  13  juillet  1855  et  par  lettres  patentes  du 
12  novembre  1855. 


COSTE. 


CojjPÈ,  de  gueules,  à  la  tour  crénel6e  d'or,  sur  un  rocher  d'argent  ;  an  chef  d'argent, 
chargé  d'une  aigle  issante  de  aable,  couronnée  d'or,  lampatsèe  de  gueules.  L'écu 
sommé  d'un  casque  de  chevalier  grillé,  liseré,  attaché  et  orné  d'or,  fourré  de  gueules, 
aux  lambrequins  de  gueules  et  d'or.  Cimibr  :  l'aigle  de  Técu,  issante  d'une  couronne 
d'or.  Supports  :  Deux  griffons  d'or,  armés  et  lampassés  de  gueules. 

Cette  belle  maison,  une  des  plus  considérables  de  la  Flandre 
Occidentale  s'appelait  de  Costa  ou  délia  Costa,  anciennement. 
Originaire  de  la  ville  de  Gènes,  elle  appartient  à  la  noble 
lignée  de  Lavagna  et  remonte,  au  sentiment  du  généalogiste 
Gailliard  (1)  à  Rustico  de  Costa,  consul  et  chef  général  des  ar- 
mées de  la  république  génoise,  créé  seigneur  feudataire  de 
Lavagna  et  de  San-Massimo-di-Rapallo,  en  reconnaissance  des 
services  nombreux  rendus  à  sa  patrie,  qui  vivait  vers  1127. 

Plusieurs-  descendants  de  Rustico  de  Costa  conservèrent, 
dans  des  titres  et  documents  officiels  la  dénomination  sei- 
gneuriale de  Lavagna,  entres  autres  André  de  Costa,  auteur 
de  la  branche  établie  aux  Pays-Bas. 

Les  descendants  immédiats  de  Rustico  de  Costa,  se  ren- 
dirent célèbres  par  leurs  exploits^  leurs  titres  et  leurs  dignités. 
Almaao,  petit-fils  de  Rustico,  se  distingua,  avec  son  fils, 
Bénévent,  P'  du  nom,  dans  Fexpédition  des  Génois  contre 


(i)  Bruges  et  U  Franc,  ou  leur  muçiitrature  et  leur  nobletu,  t.  V,  page  5 
et  suivantes. 


428  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

les  Pisans,  qui  s'étaient  emparés  de  Syracuse,  se  rendit 
maître  de  cette  \ille  et  fut  créé,  en  récompense,  comte  de 
Syracuse,  en  1204. 

D'autres  membres  de  cette  illustre  famille  furent  gouver- 
neurs et  magistrats  de  Gênes,  entre  autres  Obert  I^,  Béné- 
vent  IP,  Antoine  et  Obert  de  Costa,  IV  du  nom.  D'autres  en- 
core furent  créés  comte  de  Yillars  en  Savoie  et  marquis 
d'Jaci,  en  Sicile.  On  affirme  en  outre  que  les  marquis  de  la 
Goste,  en  France,  proviennent  de  la  même  souche. 

Les  lacunes,  qui  existent  dans  les  premiers  degi^és  de  cette 
belle  généalogie  ne  permettent  de  la  donner  d'une  manière 
(complète  et  continue  qu'd  dater  du  XV*  siècle.  La  voici  : 

L  Lazare  de  Gosta  de  Lavagna,  mort  vers  149o,  épousa 
Catherine  de  Gonti,  d'une  maison  illustre  de  Milan,  dont  un 
iils,  Gabriel,  qui  suit,  IL 

IL  Gabriel  de  Costa,  seigneur  du  nom,  gentilhomme  génois, 
châtelain  deLevica,en  1443,  mort  avant  1495,  épousa  N.  Gri- 
maldi,  d'une  des  familles  les  plus  considérables  de  Gênes, 
qui  compte  parmi  ses  membres  plusieurs  doges,  des  grands 
d'Espagne,  les  princes  souverains  de  Monaco,  actuellement 
régnants,  des  chevaliers  de  l'ordre  de  la  Toison  d'or,  etc., 
N.  Grimaldi  était  dame  de  Rochabirno,  alias  Roccabruna, 
l'une  des  trois  principales  villes  de  la  principauté  de  Monaco. 
Elle  était  fille  de  N.  de  Gremaldi  et  de  N.  de  Lomelini,  famille 
encore  existante  aujourd'hui  et  qui  a  donné  des  doges  à  la 
république  génoise. 

Gabriel  de  Costa  en  eut  un  fils,  André,  dit  le  Vieux,  qui 
suit,  III. 

III.  André  de  Costa,  ou  della  Costa,  ou  de  la  Goste,  I^'  du  nom* 
dit  le  Vieux,  noble  génois,  seigneur  de  Rochabirno,  vint  s'éta- 
blir k  Bruges,  où  il  fut  reçu  dans  la  bourgeoisie.  Conseiller  et 
receveur  général  de  l'empereur  Maximilien,  ambassadeur  à  la 
cour  du  roi  de  France,  Louis  XII,  redenaer  de  la  prévôté  de 


COSTB.  4Si^ 

Bruges,  prévôt  de  la  confrérie  noble  du  Saint-Sang,  en  1501, 
sire  de  la  Société  de  Rhétorique,  dite  du  Saint-Esprit,  en 
1499,  1527, 1532, 1537,  prévôt  de  la  même  société,  en  1536, 
mort  le  14  avril  1542  et  inhumé  avec  sa  femme  à  la  chapelle 
de  Saint-Jean  à  Bruges,  sous  une  belle  pierre  monumentale, 
avec  épitaphe,  armoiries  et  quartiers  (1),  céda  à  la  fabrique  de 
Saint-Donat  une  rente  hypothéquée  sur  la  maison,  dite  la 
Ci  Lecque,  »  près  la  chapelle  Saint-Jean,  et  fonda  deux  anni- 
versaires perpétuels,  à  célébrer,  le  30  novembre,  Fun  à  la 
collégiale  Saint-Donat,  l'autre  à  la  chapelle  de  Saint-Jean, 
fondation  gravée  sur  une  pierre  scellée  dans  le  mur  de  la 
chapelle  van  Varssenaere,*à  Téglise  de  Saint-Donat. 

Grand  bienfaiteur  des  églises  de  Bruges,  le  chapitre  de 
Saint-Donat,  en  reconnaissance  de  ses  dons  nombreux  à  la 
collégiale,  lui  avait  permis  d'assister  au  service  divin,  sur  un 
siège  d'honneur  placé  dans  la  chapelle  de  Saint-Thomas, 
qu'il  avait  particulièrement  comblée  de  ses  libéralités.  Il  ob- 
tint aussi  du  collège  des  bourgmestre  et  échevins  de  Bruges, 
le  droit  perpétuel  de  voir  passer  la  procession  du  Saint-Sang, 
d'une  des  croisées  de  l'Hôtel  de  ville. 

De  concert  avec  son  parent,  Laurent,  prêtre,  il  fonda,  en 
1495,  à  San-Massimo-di-Rapallo,  dans  l'antique  église  de 
Saint-Laurent,  une  chapelle,  dite  délia  Costa.  Il  la  dédia  h 
Saint-André,  et  la  dota,  en  1499,  d'un  tableau  représentant  le 
martyre  de  Saint-André. 

André  de  la  Coste,  dont  les  descendants  conservent  encore 
plusieurs  jetons  et  méreaux  portant  ses  armes  et  ses  chiffres, 
avait  épousé,  le  29  janvier  1492,  à  la  chapelle  de  Jérusalem, 
à  Bruges,  Agnès  Adornes,  dame  de  Ronsele,  Vyve,  Nieuwen- 
hove,  Nieuwvliet,  Corthuy,  etc.,  née  le  2  mai  1477,  morte  le 


(1)  On  voyait  dans  la  même  église  deux  verrières  aux  armoiries  d'André  de 
la  Coste  et  d* Agnès  Adornes,  sa  femme. 


/ 


480  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

15  janvier  1597,  fondatrice  l""  d'une  messe  solennelle,  à  célé- 
bra le  21  janvier,  jour  de  la  fête  de  Sainte-Agnès  ;  3^  d'une 
messe  hebdomadaire,  à  célébrer  le  vendredi,  pour  le  repos 
des  âmes  du  pui^toire;  3^  d*un  anniversaire  perpétuel  avec 
distribution  de  pains  et  d'aumônes  aux  pauvres.  Elle  était 
veuve»  sans  enfants,  de  Corneille  van  Halewyn,  bourgmestre 
de  Bruges,  mort  le  21  juillet  1491,  fille  unique  et  héritière 
d'Arnould  Adornes,  chevalier,  seigneur  desdits  lieux,  oé  le 

16  août  1451,  chef  homme  et  conseiller  de  Bruges,  dont  treize 
enfants,  savoir  : 

A.  Arnould  de  la  Coste,  seigneur  de  NieuwêDhove,  Ronsele,  Vy^e, 
né  à  Anvers,  le  48  août  ii9â,  mort  à  ^ugcs,  en  i52i,  successive- 
ment chanoine  des  églises  collégiales  de  Notre  Dame,  à  Anvers,  el  de 
SainUDonat,  à  Bruges. 

B.  Jean  DB  LA  Coste,  seigneur  de  Nieuwenhove,  Ronsele,  etc.,  après 
la  mort  de  son  frère  Arnould,  né  à  Bruges,  le  5  octobre  i494,  mort  le 
il  juin  4538  et  inhumé  avec  sa  femme,  à  Téglise  de  Jérusalem,  a 
Bruges,  fut  autorisé  à  adopter  le  nom  et  les  armes  de  la  famille 
Adornes,  du  consentement  de  son  père  et  des  chefs  de  la  branche 
italienne  des  Adornes.  Son  aieul  paternel  ayant  eu  plusieurs  frères 
morts  sans  laisser  d*enfants  mâles,  voulut  faire  revivre  dans  la  posté- 
rité de  sa  fille  le  nom  glorieux  des  Adornes  de  Flandre.  Cette  faveur 
lui  fut  accordée  par  lettres  patentes  de  Tcmporeur  Maximilien  en 
date  du  ...  février  4514,  consentie  par  lettre  des  chefs  de  la  branche 
italienne  de  son  nom,  le  4  mai  4542  et  confirmée  par  lettres  patentes 
du  roi  de  France,  Louis  XII,  données  à  Blois,  en  janvier  4543. 

Conseiller  de  Tempcreur  Charles-Quint,  receveur  général  des  droits 
et  des  fiefs  du  bourg  de  Bruges,  en  4534,  échevin  de  Bruges  en 
4520,  4522,  4526,  4529  et  4530,  chef  homme  en  4528,  4534,  4536, 
bourgmestre  des  conseillers  en  4527  et  des  échevins  en  4533,  sire 
de  la  confrérie  chevalesque  de  Saint-George  en  4535,  tuteur,  en  4529, 
^.'i  de  rhôpital  de  la  Poterie  où  Ton  conserve  son  portrait,  il  épousa,  en 

avril  4520,  Catherine  Metteneye,  morte  le  7  novembre  4547,  fille  de 
Pierre,  seigneur  de  Marcke,  Marquillies  et  Poelvoorde,» bourgmestre 
de  Bruges  et  capitaine  d*Audenaerde,  et  de  Marguerite  de  Baenst. 


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GOSTB.  431 

Son  dernier  descendant  fût  Antoino  Augustin,  Adornes,  écuyer, 
seigneur  de  PoeWoorde,  etc.,  capitaine  au  service  de  Sa  Majesté 
Catholique,  mort  sans  enfants,  le  29  mai  1752  et  inhumé  avec  sa 
femme  dans  la  chapelle  de  Jérusalem,  à  Bruges,  qui  avait  épousé,  le 
5  février  1735,  Marie  Françoise  de  Draeck,  morte  le  25  février  4743, 
fille  de  Jacques  Anselme  et  de  Marie  Bernardine  Alegambe. 

Ce  dernier  hoir  mâle  était  frère  de  Charles  Anselme  Adomes, 
échevin  de  Bruges  en  1707,  1711,  1712,  1724,  1722,  4723,  1724, 
mort  sans  alliance  le  16  mai  1732,  fils  dlgnace  Adornes,  seigneur 
de  Poelvoorde,  haut  pointre  de  la  châtellenle  de  Courlrai,  mort  le 
21  décembre  1732,  à  Tâge  de  quatre-vingt-quinze  ans  et  de  Claire 
van  Eendroo,  morte  le  17  septembre  4726. 

C.  André  II,  qui  suit,  IV. 

D.  Anne,  née  à  Bruges,  le  9  mai  1501,  morte  sans  enfants,  à 
Bruges,  le  21  octobre  1518  et  inhumée  à  l'église  de  Jérusalem,  sous 
une  belâO  pierre  ornée  d'armoiries,  épitaphe  et  quaKiers,  épousa, 
i^  Jean  de  Thiennes,  alias  Eustache,  seigneur  de  Lombise,  Lassus, 
chef  du  nom  et  d'armes  de  la  branche  des  Thiennes  de  Lassus, 
fils  de  Gilles,  chevalier  et  d'Antoinette  de  Ligne;  2«  Josse  van  Halâ- 
wyn,  seigneur  de  Roosebeko,  Veste,  Sweveghem,  vicomte  d'Harle- 
beke,  bourgmestre  do  la  commune  de  Bruges,  époux  en  secondes 
noces  d'Adrienne  de  Blasere,  fils  de  Jacques,  bourgmestre  de  Bruges 
et  de  Marie  d'Ongnies. 

E.  Godelieve,  née  à  Bruges,  le  25  juin  4502,  morte  sans  enfants,  à 
Bruges,  en  4580,  épousa,  4»  en  4524,  Jean  le  Maire,  conseiller  de 
Bruges  en  4545,  452^,  4525,  trésorier  en  4530,  4534, 4532,  échevin 
en  4535  et  4538,  prévôt  de  la  confrérie  noble  du  Saint-Sang  en  4527, 
mort  le  27  septembre  4539,  fils  de  Jean  et  de  Pasquette,  fille  de 
Goswin  Britschilde  ;  2«  en  4542,  Jean  Pardo,  veuf  de  Catherine  van 
Vlaminckpoorle,  dame  de  Frémicourt,  mort  le  9  juin  4549  et  inhumé 
à  l'église  de  Saint-Donat,  fils  de  Silvestre  Pardo,  natif  de  Burgos  et 
de  Jossine  Lopez. 

F.  Gabriel  de  la  Costb,  né  le  44  août  4503,  mort,  sans  alliance,  le 
49  septembre  4584,  inhumé  à  l'église  de  Jérusalem  et  mentionné  sur 
la  pierre  sépulchrale  de  sa  sœur  Anne,  conseiller  de  Bruges,  en  4!f40, 
4542,  4547,  4552,  4555,  4556,  4557, 4564,  4564,  4574,  chef  homme 


432  LA  BELGIQUB  HÉRALDIQUE. 

en  4553  et  i559,  écbevin  en  4544,  4548,  4550,  4554,  4560,  4566, 
4568,  bourgmestre  des  écbevins,  en  4574,  capitaine  de  la  garde 
bourgeoise,  reâenaer  de  la  prévôté,  membre  de  la  société  chevale- 
resque de  Saint-Georges  en  4539. 

G.  Marguerite,  née  le  S5  décembre  4504,  chartreuse  à  Bruges. 

H.  Barbe,  sans  alliance. 

I.  Agnès,  sans  alliance. 

J.  Jacqueline,  sans  alliance. 

K.  Donat  de  la  Coste,  né  le  45  septembre  4508,  religieux  à 
Tabbaye  de  Ter  Doest,  h  Lissewcghe,  lez  Bruges. 

L.  Anselme  de  la  Coste,  religieux  au  couvent  des  Carmes,  k 
Bruges,  fit,  de  concert  avec  son  père,  plusieurs  libéralités  k  Tordre, 
en  4533  et  4535. 

M.  François  de  la  Costb,  mort  en  bas  âge. 

lY.  André  de  la  Coste,  dit  le  Jeune,  II*  du  nom,  écuyer, 
né  vers  1496,  mort  avant  le  8  novembre  15K7,  à  Furnes,  où 
il  s'était  établi,  est  cité  avec  sa  femme  dans  un  acte  de  1523. 
Ses  enfants  mineurs  ilirent  placés  sous  la  tutelle  de  Jacques 
Adornes,  chevalier  et  bailli  du  Vieux-Bourg,  à  Gand,  leur 
cousin  germain,  qui  les  représenta,  le  8  novembre  1587, 
devant  le  notaire  Jean  Digne,  de  Bruges»  dans  un  acte  relatif 
au  partage  des  biens  délaissés  par  Anne  van  Lichtervelde, 
dame  de  Wulverghem,  fille  de  Wulfard  et  d'Isabelle  Adornes, 
d'Anselme  et  de  Marguerite  van  der  Banck,  femme  de  Charles 
de  Luxembourg.  L'acte  porte  :  «  Jacques  Adornes,  seigneur 
de  Ronsele,  tant  en  son  nom  que  conmiie  tuteur  d'Orner, 
André,  Joseph  et  Antoinette  de  la  Coste,  enfants  de  feu  André 
de  la  Coste  et  de  feue  damoiselle  Françoise  de  Busschops, 
son  épouse.  » 

De  son  mariage  avec  Françoise  Russchops,  André  de  la 
Coste  eut  les  quatre  enfants  précités,  savoir  : 

a.  Orner,  qui  suit,  V. 

B.  André  de  la  Coste,  mort  sans  alliance,  le  8  mai  4575. 


cosTE.  433 

C.  Joseph  DE  LA  CosTE,  chanoine  de  la  collégiale  de  Saint-Donat,  à 
Bruges,  le  21  mars  1557. 

D.  Antoinette,  morte  sans  enfants  en  1563,  épousa,  à  Bruges, 
par  contrat  du  1*'  octobre  1558,  André  Lootins,  prévôt  de  la  confrérie 
du  Saint-Sang,  en  4570,  conseiller  de  Bruges,  en  1556,  1557, 
1558,  veuf  de  Pauline  de  Wiltz,  dame  d*Adinkerke,  fils  de  Thierry, 
écuyer,  seigneur  de  Bombarbe. 

André  Lootins  est  représenté  sur  le  tableau  des  portraits  des 
membres  de  la  confrérie  du  Saint-Sang,  peint  parle  brugeois  Fourbus, 
en  1556. 

V.  Omer  de  la  Goste,  écuyer,  né  à  Bruges  en  1554,  mort  le 
24  juillet  1596,  reçu  bourgeois  de  Fumes,  le  14  juin  1562, 
écbevin  de  Furnes  en  1564,  keurheer  en  1S67,  francote  du 
métier  de  Dudzeele  le  13  juillet  1882,  receveur  des  impôts  au 
quartier  de  Bruges,  redenaer  de  la  prévôté  en  1583,  échevin 
de  Bruges  en  1585,  chef  homme  en  1595,  membre  de  la  con- 
frérie noble  du  Saint-Sang,  et  de  la  société  chevaleresque  de 
Saint-George  en  1885. 

Il  prit  une  part  active  à  la  rédaction  des  nouveaux  statuts 
de  la  confrérie  noble  du  Saint-Sang,  le  18  avril  1889,  présenta 
des  observations  au  sujet  de  Tinexécution  des  fondations  de 
son  aieul  André  de  la  Goste  et  obtint,  du  chapitre  de  Saint- 
Donat,  de  pouvoir  placer,  à  la  cathédrale,  dans  la  chapelle 
van  Varssenaere,  dite  de  Saint-Thomas,  la  pierre  tumulaire 
qu*il  avait  fait  enlever  de  l'église  de  Saint-Jean  pour  la  déro- 
ber à  la  destruction  des  Gueux. 

Il  épousa,  en  1860,  Antoinette  Lootins,  dame  d^Adinkerke, 
morte  en  1899,  fille  d'André  et  de  Pauline  de  Wiltz,  dont  cinq 
enfants,  savoir  : 

A.  André  III,  qui  suit,  VI. 

B.  Antoinette,  épousa  Laurent  de  Aula,  conseiller  pensionnaire  de 
Bruges. 

C.  Marie,  sans  alliance. 

D.  Catherine,  épousa,  par  contrat  passé  devant  les  échevins  de 


434  LA  BELGIQCF.  HÉRALDIQUE. 

Bruges,  le  12  janvier  1597,  Jean  de  Bouvy,  né  h  Namur,  capitaine  au 
régiment  du  comte  de  Fudsin,  infanterie,  au  service  de  Sa  Majesté 
Impériale  et  Royale  Apostolique. 

E.  Anne,  morte  le  16  septembre  1629  et  inhumée  avec  son  pre- 
mier mari,  dans  Téglise  de  Houthem,  devant  Tautel  de  la  Sainte- 
Vierge,  sous  une  pierre  monumentale,  ornée  de  ses  armes,  avec 
épitaphe  et  quartiers,  épousa,  i^  Eustache  de  Thiennes,  seigneur  de 
Lassus,  mort  le  24  juin  1597,  fils  d*Eustache,  seigneur  du  même  lieu 
et  de  Jeanne  Beugin,  petit-fils  de  Jean,  seigneur  de  Maringbem  et 
Lassus,  gouverneur  de  Fauquemberg,  et  de  Madeleine  de  la  Cessoie, 
arriôre  petit-fils  de  Jean,  seigneur  de  Lombîse,  et  d*Adrienne  de 
LoDS,  dame  de  Lassus,  sous-arriùre  petit-fils  de  Gilles,  seigneur  de 
Thiennes  et  d*Antoinette  de  Ligne  ;  3*  Antoine  de  Vicq,  seigneur  de 
Boerhout,  Oostove,  mort  avant  le  13  juillet  1613. 

Elle  eut  du  premier  lit,  un  fils  : 

a.  Eustache  de  THiEmrEs,  seigneur  de  Lassus,  bourgmestre  de  LandboQder 
de  Purnes,  qui  époa<a  Marie  Immeloot,  dame  de  Hellacker,  Goecy,  etc.,  fille 
de  Nicolas  et  de  Marie  Questroy,  dont  trois  filles  : 

1.  Ifwie,  épousa  Paal  FnuBçoto  dn  Chastal,  selgneor  d«  Bartrelda. 

t.  Marie  Cornèlla.  épousa  Pierre  Oudard  de  QulenvUle,  aelgneur  de  Caiaberght 
QuienvlUe,  Terdeghem. 

3.  Élèonore«  épousa,  1*  Gaspard  Descrie,  lieutenant  de  cavalerie;  et  t*  Hngttss 
Raimond  de  Bussay,  vicomte  de  Harlebeke. 

Elle  eut  du  second  lit  quatre  enfants  : 

d.  Charles  de  Vico,  mort  en  bas  Age. 

e,  Antoine  de  Vicq,  mort  en  bas  ftge. 

d.  Marie,  sœur  grise  au  couvent  de  Bergues  Saint  Winoc. 

e.  Adrien  Hubert  de  Vicq,  chevalier,  seigneur  d*Oosthove,  Beerhout,  Ja- 
gershove,  Sterrebeke,  écartela  ses  armes  avec  celles  de  la  Coste.  Il  époosa,  i 
Bruges,  le  i3  août  i634,  sa  coosine  germaine,  Petronille  Anne  de  la  Coste, 
née  à  Bruges,  le  17  juin  i005,  morte  en  1663,  veuve  de  Guillaume  Wauters, 
fille  d* André  de  la  Coste  et  de  Liévine  de  Valencia,  dont  un  fils  unique  : 

Antoine  I^amoral  dr  Vicq,  écujrer,  seigneur  d*Oosthove,  Beerhout,  Jagenhove. 
Sterrebeke,  etc..  épousa,  en  JGS7,  Antoinette  Thérèse  Laurin,  flile  de  Jean,  chevalier, 
seigneur  de  LusLens,  Schoondycke,  Wulpen,  etc.,  capitaine  d'infanterie  au  service 
de  Sa  Mujcstè  Catholique,  èchevin  et  bourgmestre  du  Franc,  mort  le  29  aout  1650,  «t 
de  Marie  de  Vos  Van  Steenwyck. 

Dsme  Antoinette  I^aurin  se  flt  religieuse  au  couvent  des  Dames  Anglaises  à  Brugei. 


cosTR.  435 

«t  deTint  ehanoinesM  régulière  de  Saint-Angustln,  après  que  la  nullité  de  s^n  mariage 
«ut  été  prononcée  en  IG60. 

VI.  André  de  la  Goste,  III'  du  nom,  écuyer,  né  à  Bruges  en 
1878,  mort  le  25  avril  1613  et  inhumé  avec  sa  femme,  à  l'église 
de  Sainl-Donat,  sous  une  pierre  en  marbre  blanc,  ornée  d'épi- 
taphe,  armoiries  et  quartiers,  fit  en  1599,  le  relief  de  la  seigneu- 
rie d'Adinkercke.  Seigneur  de  Wayenberghe  etdeWatermaele 
en  Jabbeke,  il  entra  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique, 
devint  sergent-major  de  bataille  et  plus  tard  échevin  de 
Bruges  en  1603, 1604, 1610  et  1612,  commandant  de  la  garde 
bourgeoise  de  Bruges,  membre  de  la  société  chevaleresque 
de  Saint  Georges  en  1584,  et  tuteur  de  l'école  Bogaerde  en 
1611.  Il  épousa,  le  âO  juillet  1604,  Lievine  de  Valemia,  dame 
de  Ter  Straete,  Ter  Lucht,  Beers,  morte  le  6  novembre  1620, 
fille  de  Pierre,  consul  d'Espagne  à  Bruges,  femme  en  secondes 
noces  de  François  van  den  Hecke,  seigneur  d'Aponlièu, 
chambellan  de  Leurs  Altesses  Sérénissimes ,  fils  de  Charles, 
échevin,  bourgmestre  du  Franc,  et  de  Marguerite  van  Steelant, 
dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  André,  qui  suit,  VIL 

B.  Pétronille  Anne,  née  à  Bruges,  le  17  juin  1605,  morte  en  i663, 
épousa,  i^  le  23  septembre  i624,  Guillaume  Wouters,  écuyer,  seigneur 
d*Hallebast,  mort  sans  enfanls  en  4633  et  2<»  le  13  août  4634,  Adrien 
Hubert  de  Vicq,  chevalier,  seigneur  d'Oosthove,  Beerhout,  Jagershove, 
Sterrebeke,  fils  d'Antoine  et  d*Anne  de  la  Coste,  ci-dessus. 

G.  Éléonore,  née  le  46  août  4606  et  tenue  sur  les  fonts  de  baptôme 
par  Anselme  Opice  Adornes,  épousa,  4^  Charles  Wouters,  seigneur  de 
Ruddervoorde  Gaverelles,  mort  à  Gand,  le  23  septembre  4632,  et  in- 
humé à  Saint-Michel ,  fils  de  François,  seigneur  de  Venderhoute, 
Meerendré  et  de  Jeanne  Durick,  dits  Gaverelles,  et  ^  à  Gand,  le 
20  octobre  4639,  Jean  Baers,  chevalier,  seigneur  deTcn  Huile,  tré- 
sorier, premier  conseiller  pensionnaire  et  échevin  de  Gand,  veuf  de 
Quentine  van  Wyckhuyse,  mort  à  Gand,  le  6  juin  4676,  fille  de  Jean 
Baers  et  dlsabelle  de  Smet. 


436  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE, 

D.  Pierre  de  im  Coste,  né  à  Bruges*  le  30  août  1607,  sans  al- 
liance. 

E.  Orner  de  la  Coste,  né  le  25  février  1609,  mort  en  bas-âge. 

F.  N...  épousa  Eugène  de  Vicq. 

VII.  André  de  la  Coste,  V"^  du  nom ,  écuyer,  seigneur  de 
Ter  Straeten,  Watermaele ,  Ter  Lucht,  Wayenberghe,  Beerst 
et  Âdinkercke,  né  à  Bruges,  le  13  mars  16t2,  mort  à  Bruges, 
le  28  novembre  1612,  et  inhumé  avec  sa  Temme  à  Téglise  de 
Jérusalem,  fit  bâtir,  près  de  son  château  de  Ter  Lucht, 
lez-Bruges,  une  très-belle  chapelle,  dédiée  à  la  sainte  Vierge, 
en  souvenir  d*un  fait  miraculeux  accompli  en  cet  endroit  en 
1662,  échevin  de  Bruges  en  1652, 16S3,  1657,  1660,  1665, 
bourgmestre  de  la  commune  en  1648,  bourgmestre  des 
échevins  en  1649.  1655, 1662, 1672,  1674,  tuteur  de  l'hôpital 
Saint-Julien  et  de  Técole  Bogaerde  en  1666,  maître  de  Técluse 
de  la  Wateringue  de  Blankenberghe,r^(tenaerde  la  prévôté  et 
membre  de  la  Société  chevaleresque  de  saint  George.  Repré- 
senté avec  ses  armes  dans  la  pancarte  publiée  à  l'occasion  de 
l'inauguration  du  roi  d'Espagne ,  Charles  II ,  cérémonie  à  la- 
quelle il  assista  en  sa  qualité  de  bourgmestre  de  Bruges,  il 
épousa,  le  22  mars  1630,  Louise  Boddens,  dame  d'AJverin- 
ghem,  morte lel6  juin  1691,  fille  de  Pierre  etd'Anne  d'Iseryn, 
dont  dix  enfants,  savoir  : 

A.  Anne,  morte  enfant. 

B.  André  de  la  Coste,  VI"  du  nom,  seigneur  de  Watermaele,  Adin- 
kercke,  Ter  Straeten  et  Ter  Luchl,  né  le  2  février  1653,  mort  sans  al- 
liance, le  !26  oclobre  1690,  et  inhume  dans  le  caveau  de  sa  famille,  à 
réglise  de  Saint-Jean,  capitaine  commandant  une  compagnie  libre  de 
deux  cents  wallons,  sous  les  ordres  du  sergent  général  de  bataile, 
comte  de  Meghem,  en  1653,  attaché  à  Tétat-major  du  mcstre  de  camp, 
comte  de  Bâche,  en  remplacement  du  comte  de  Beaumont,  en  1668, 
échevin  de  Bruges  en  1079,  conseiller  en  1687,  1688,  1689  et  bourg- 
mestre de  la  commune  en  1682, 1683,  1684, 1685. 

C.  Louise  Ëlconore,  née  le  16  août  1640,  sans  alliance. 


COSTE.  iùl 

X 

D.  Louise  Thérèse,  née  le  20  avril  1642,  morte  religieuse  au  cou- 
vent d*Oost  Eecloo,  à  Gand,  le  7  juin  1746. 

F.  Agnès,  morte  sans  alliance,  le  28  avril  1689,  et  inhumée  à  Té- 
glise  de  Jérusalem,  à  Bruges. 

F.  Isabelle,  religieuse  au  couvent  d*Oost  Eecloo. 

G.  Jean  André,  qui  suit,  VIII. 

H.  Lievine,  religieuse  à  Thôpital  royal  d*Audcnaerde. 

I.  Louise,  née  le  30  mars  1648,  sans  alliance. 

J.  Angéline,  née  le  31  juillet  1654,  morte  le  6  janvier  1737,  et 
inhumée  dans  le  caveau  de  sa  famille,  épousa,  à  Bruges,  Gilles  de 
Berge,  écuyer,  seigneur  de  Plancques  en  Loos  (Bourbourg),  bourg- 
mestre du  Franc  de  Bruges,  en  1735,  député  aux  États  de  Flandre, 
mort  le  21  septembre  1690  et  inhumé  à  Saint-Sauveur,  ii  Bruges, 
ayant  ses  armes  clouées  sur  son  cercueil,  comme  dernier  hoir  mâle  de 
son  nom  aux  Pays-Bas,  sous  une  pierre  bleue  lozengée,  avec  épitaphc, 
armoiries  et  seize  quartiers. 

VIII.  Jean  André  de  da  Coste,  chevalier,  seigneur  de  Ter 
Straeten,  Watermaele,  Beerst,  Ter  Lucht,  Wayenberghe, 
Alveringhem,  Adinckercke,  né  à  Bruges,  le  23  juin  1645, 
mort  le  16  décembre  1722  et  inhumé  à  Féglise  de  Saint- Jean, 
à  Bruges,  épousa,  le  7  janvier  1697 ,  Anne  Marie  de  Draeck, 
sa  cousine,  née  le  29  mai  1665,  morte  le  12  juin  1712,  fille 
d'Anselme  Opice ,  seigneur  de  Ronsele ,  bourgmestre  du 
Franc  de  Bruges  en  1699, 1700,  1701,  1702,  1703,  1704  et 
1706,  député  aux  États  de  Flandre,  et  d'Anne  Françoise  de 
Cortewylle,  dame  de  Toriswal,  sa  femme  du  premier  lit, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Baptiste,  qui  suit  IX. 

B.  Anselme  Opice  de  la  Coste,  mort  en  bas-âge. 

C.  Anne,  née  le  22  mai  1699,  religieuse  au  couvent  des  Urbanistes, 
à  Bruges. 

IX.  Jean  Baptiste  de  la  Coste,  écuyer,  seigneur  de  Ter 
Straeten,  Watermaele,  Ter  Lucht,  Alveringhem,  Wayen- 
berghe, Adinkercke  et  Beerst,  né  à  Bruges  en  1698,  mort  à 


438  ^  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Gand  le  9  février  1771  et  inhumé  à  l'église  des  Carmes  Dé- 
chaussés, dans  le  caveau  de  la  famille  de  Draeck,  échevin  de 
Bruges  en  1721. 1723, 1725, 1727, 1731,  1738,  conseiller  en 
1742,  1756,  bourgmestre  de  la  commune  en  1743,  et  des 
échevins  en  1749,  1752,  1754,  1755,  1756,  1767,  prévôt 
de  la  Gi)nfrérie  Noble  du  Saint  Sang,  membre  de  la 
chambre  de  Rhétorique,  dite  du  Saint  Esprit,  en  1726, 
prévôt  de  la  même  chambre,  le  18  juillet  1743,  député  aux 
États  de  Flandre,  épousa,  1^"  le  15  août  1723,  Marie  Gabrielle 
des  Buissons  de  la  Biache,  née  à  Lille,  morte  à  Ypres,  le 
24  mars  1730  et  inhumée  à  l'église  de  Saint-Martin,  flile  d*Eu- 
gène  Marie,  seigneur  de  la  Bretagne,  Biache,  etc.,  mayeur 
de  Lille,  député  de  la  province,  et  de  Marie  de  Fourmestraulx 
de  Canteleu;  2®  à  Bruxelles,  le  2  janvier  1739,  Elisabeth  de 
Leeu,  née  à  Bruxelles,  le  10  juin  1714,  morte  à  Bruges,  le 
24  novembre  1746  et  inhumée  à  l'église  de  Jérusalem,  fille  de 
François  et  de  Marie  Sire-Jacob. 
Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Claire,  dame  de  Harnes,  née  le  13  juillet  1724,  morte  ii 
Lille,  épousa,  le  2  février  1744,  Jacques  Antoine,  baron  van  Zuyien, 
van  Nyvelt,  seigneur  de  Gaesbcke,  né  le  23  janvier  1709,  échevin  du 
Franc,  dQ  1948  au  2i  septembre  1779,  date  de  sa  mort  et  iobumé  à 
réglise  de  Jérusalem ,  flls  de  Jacques  Rodolphe,  baron  van  Zuyien 
van  Nyvelt ,  échevin  de  Bruges ,  directeur  des  postes ,  et  de  Marie 
Anne  Van  Steelant,  dont  postérité. 

B.  Jean  Baptiste  de  la  Coste,  mort  enfant. 

C.  Marie  Anne,  née  à  Bruges,  le  23  juillet  1748,  morte  à  Bruxelles, 
le  14  décembre  1774,  épousa,  à  Bruges,  le  10  juillet  1749,  Eugène 
François,  comte  de  Lalaing,  vicomte  d*Audenaerde,  comte  de  Thiel- 
donck,  seigneur  d'Hoogstraeten,  Humbeek ,  Santberghe,  elc,  cham- 
bellan actuel  de  Leurs  Majestés,  grand  maître  des  cuisines  du  gouver- 
neur général  des  Pays-Bas,  son  Altesse  Royale  et  Impériale  Tarchiduc 
Charibs  d^Autriche,  fils  de  Maximilien  Joseph,  comte  de  Lalaing,  etc., 
conseiller  intime  et  actuel,,  général  des  armées  de  Sa  Majesté  Impé- 


cosTE.  439 

riaie  et  Royale  Apostolique ,  surintendant  de  la  gendarmerie  de 
Flandre ,  grand  bailli  de  Bruges  et  du  Franc ,  membre  de  Tétat  noble 
du  Brabant,  etc.,  et  de  Deyne  van  den  Hove,  dame  de  la  Croix  Ëtoilée» 
sa  femme  du  second  lit. 

Il  eut  du  second  lit  trois  enfants,  savoir  : 

D.  Jean,  qui  suit,  X. 

E.  Alexandre,  dont  la  descendance  suivra,  après  celle  de  son  frère 
atné. 

F.  Marie  Jeanne,  née  à  Bruges,  le  i8  novembre  1745,  morte  le 
15  mai  i827,  épousa,  le  24  mai  4768,  Eugène  Albert  d*Affaytadi, 
comte  de  Ghistelles,  de  Sorotin  et  du  Saint-Empire  Romain,  baron  de 
Uilst,  seigneur  de  Westkercke,  Zelzaete,  etc.,  grand  chambellan  de 
Flandre,  mort  le  Si  août  4772,  à  Tâge  de  trente-huit  ans,  fils  de  Jo- 
seph, chambellan  héréditaire  de  Flandre  et  de  Philipppine  van  Ha- 
verskerke,  dont  deux  filles. 

X.  Jean  Antoine  de  la  Coste,  écuyer,  seigneur  de  Water- 
inale.  Ter  Lucht,  etc.,  né  à  Bruges,  le  25  octobre  1739,  mort 
à  Bruges,  le  17  février  1780  et  inhumé,  avec  sa  femme,  au 
cimetière  de  Saint-Sauveur,  sous  une  pierre  en  marbre  blanc, 
avec  épitaphe,  haut  pointre  de  la  châtellerie  de  Courtrai, 
échevin  du  Franc  de  1763  à  1770,  prévôt  de  la  confrérie 
noble  du  Saint-Sang,  en  1772,  épousa,  à  Bruges,  le  28  octobre 
1770,  Marie  Anne  de  Stappens  de  Nieuwenhove,  née  à  Bruges, 
le  7  avril  1749,  morte  le  6  décembre  1826,  fille  de  Philippe, 
écuyer,  etc.,  et  de  Marie  Anne  Veranneman ,  dont  six  en- 
fants, savoir  : 

A.  Marie  Anne,  morte  sans  alliance,  le  25  janvier  1791. 
n.  Jean  Baptiste,  qui  suit,  XI  ; 
C.  Charles  de  la  Coste,  mort  enfant. 

I).  Joseph  DE  LA  CosTË,  lieutenant  d*infanterie  au  service  des  Pays- 
Bas,  mort  sans  alliance,  à  Anvers,  en  1830. 

E.  Edmond  de  la  Coste,  mort  au  semco  des  Pays-Bas,  mix  Indes, 
en  4827. 

F.  Anne,  morte  sans  alliance,  à  Harlebeke,  le  30  juin  1845. 
LA  celciqde  héraldique,  m.  âl) 


440  LA  BELGIQUE  HÂRALDIQUK. 

XI.  J&àN  DB  LA  CosTE,  né  k  Brug6S,  en  1796,  lieutenant 
coloAel  au  service  des  Pays-Bas,  chevalier  de  Tordre  militaire 
de  Guillaume,  épousa,  à  Batavia,  le  26  août  1827,  Aiexandrine 
de  Lamanon,  fllle  de  Joseph,  émigré  français  et  d*Anne  Ca- 
therine van  de  lK*iele. 


X.  Alexandre  Augustin  de  la  Coste,  né  à  Bruges,  le  10  mars 
1744,  mort  à  Fumes,  le  3  octobre  1790,  lieutenant  au  régi- 
ment de  Kâunitz,  inranterie,  en  1776,  capitaine  au  régiment 
des  grenadiers  du  marquis  de  Deynze,  major  aux  régiments 
de  Wurtemberg  et  de  ClerFayt,  épousa,  à  Malines,  le  12  sep- 
tembre 1785,  Marie  Isabelle  van  der  Fosse,  née  à  Fumes,  le 
17  avril  1764,  morte  à  Laeken,  le  22  juillet  1852,  fille  de  Jean 
Baptiste  vicomte  van  der  Fosse,  etc. ,  et  d'Hyacinthe,  comtesse 
de  Respani,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  François  Joseph  de  la  Coste,  né  à  Malines,  le  7  juillet  4766, 
membre  des  états  provinciaux  du  Brabant  méridional. 

B.  Edmond,  qui  suit,  XI. 

C.  Sophie  Aiexandrine,  née  à  Gand,  le  21  août  1789,  niorlo  ù 
Bruxelles  en  4796. 

D.  Alexandre  Edouard  Léopold  Ghislain  de  la  Coste,  né  le  S  juillet 
1794,  substitut  procureur  général  près  la  Cour  supérieure  de  juslicT 
k  Bruxelles  et  conseiller  de  la  Cour  de  1822  à  4832. 

XI.  Edmond  Charles  Guillaume  de  la  Coste,  né  h  Malines, 
le  24  juillet  1788,  sous-lieutenant  de  la  garde  nationale,  eu 
1809,  auditeur  du  conseil  d'état  de  l'empire,  sous-préfet  de 
Groeninghe  et  ensuite  d'Aix-la-Chapelle,  membre  de  l'ordre 
équestre  de  la  Flandre  Occidentale,  en  i816,  commissaire 
spécial  au  département  de  l'intérieur,  référendaire  de  pre- 
mière classe,  conseiller  d'État,  gouverneur  de  la  province 
d'Anvers,  ministre  de  l'intérieur,  le  31  décembre  1829,  dé- 
missionné en  1830,  élu  sénateur,  non  acceptant,  en  1831,  gou- 


COSTE.  44i 

verneur  de  Liège,  en  1839,  membre  de  la  Chambre  des  re- 
présentants de  i842  à  1848  et  de  18S0  à  18S9,  sénateur  du 
14  juin  1859  jusqu'en  1863;  épousa,  à  Bruxelles,  le  14  avril 
1815,  Pauline  Marie  de  Foestraets,  née  le  l*'  juin  1795,  morte 
le  3  avril  1832,  fille  de  Louis  Jean  et  de  Joséphine  Dieudonné 
van  der  Fosse,  dont  neuf  enfants,  savoir  : 

A.  Caroline  Marie,  née  à  Bruxelles,  le  16  mars  4816,  morte  sans 
alliance,  à  Bruxelles,  le  30  janvier  i836. 

B.  Léon  Alexandre  de  la  Coste,  né  à  Bruxelles,  le  16  mars  1816, 
mort  sans  alliance,  à  Bruxelles,  le  4  février  1844,  docteur  en  droit  et 
substitut  procureur  du  roi,  à  Mons. 

C.  Anselme  de  la  Coste,  né  en  4829,  mort  enfant. 

D.  Marie  Joséphine,  née  k  Bruxelles,  le  7  janvier  4824,  épousa,  à 
SaintrJosse-ten-Noode,  le  22  novembre  4849,  Jules  Charles  Yse- 
brandt  de  Difque,  né  à  Mons,  le  22  novembre  1820,  fils  de  Charles, 
vicomte  d*Hérinnes  et  d*AngéIique  Philippine,  comtesse  d'Auxy. 

E.  Anne,  née  en  4822,  morte  au  berceau. 

F.  Paul  Alexandre  de  la  Coste,  né  à  Bruxelles,  le  25  août  4825. 

G.  Alexandre  de  la  Coste,  mort  jeune. 

H.  Thérèse,  née  à  Anvers,  le  24  mai  4828. 
I.  Ferdinand  Joseph  de  la  Coste,  né  le  18  mars  4  832,  mort  le  15mai 
4832. 


COUNE. 


lEcARTBLfi.  au  premier  et  au  quatrième  d'or  au  lion  de  sinople,  ocuronné  da  même: 
«a  deaxième  de  vair  de  six  tires  ;  aa  troisième,  d*aiar  à  la  bande  d'or,  accompagnée 
4e  douse  biUettea  placées  dans  le  sens  de  la  bande.  Sur  le  tout,  coupé,  en  cbef,  d*or 
chargé  d'an  lion  de  sable  ;  en  pointe,  losange  d*or  et  d'amr. 

Cette  famille  est  originaire  (lu  pays  de  Li^e,  auquel  elle 
appartient  encore  : 

I.  Joseph  François  Coune,  avocat,  épousa  Marguerite  Fran- 
C^oise  Amoré,  dont  un  fils,  Jacques  Nicolas  Joseph,  qui 
suit,  II. 

II.  Jacques  Nicolas  Joseph  Goune,  seigneur  de  Hollogne 
aux  Pierres  et  de  Deignée,  échevin  de  la  justice  souveraine 
de  la  cité  et  du  pays  de  Liège,  conseiller  de  l'électeur  de 
Trêves,  anobli  par  lettres  patentes  de  l'empereur  François  1*% 
du  13  février  1755,  né  à  Uége,  le  8  février  1709,  mort  à  Hol- 
logne aux  Pierres  le  22  février  1762,  épousa  à  Liège,  le  8  fé- 
vrier  1746,  Marie  Agnès  de  Grandchamp ,  morte  à  Hollogne 
aux  Pierres,  le  26  juin  1791,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  François  Henri  Maurice,  qui  suil,  III. 

B.  Marie  Catherine  Josèphe»  née  à  Liège,  le  42  décembre  1736, 
morte  à  Liège,  le  6  avril  4824,  épousa  François  Tilmon  Joseph  de 
Dessin,  mort  à  Liège,  le  7  mai  4835. 

III.  Jean  François  Henri  Maurice,  baron  de  Counë,  par 
lettres  patentes  de  Charles  Théodore,  électeur  palatin,  du 
24  juillet  1782,  né  à  Liège,  le  22  septembre  1755»  mort  au 


444  LA  BELGIQUR  HÉRALDIOUE. 

château  de  Hollogne  aux  Pierres,  le  1^  février  i8i8,  épousa 
Marie  Marguerite  Antoinette  Rosalie  d*Embron,  née  à  Bou- 
logoe  sur  Mer  9  morte  à  Liège,  le  8  août  1804,  dont  un  fils, 
Gaspard  François  Alexandi*e,  qui  suit,  IV. 

IV.  Gaspar  François  Alexandre  baron  de  Coune,  né  à  Hol- 
logne aux  Pierres,  le  -1*'  ventôse  an  IX,  épousa  à  Hollogne 
aux  Pierres,  le  6  décembre  1826,  Françoise  Charlotte  Rosalie 
de  Dossin,  née  à  Liège,  le  26  août  1799,  fille  de  François  Til- 
mon  Joseph,  et  de  Marie  Catherine  Josëphe  de  Coune,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Antoine  Maurice  de  Coune,  mort  k  Hollogne  aux  Pierres, 
le  18  février  1858,  à  Tâge  de  vingl-six  ans. 

B.  François  de  Coune,  né  à  Hollogne  aux  Pierres,  le  11  janvier 
18i7,  épousa,  à  Bruxelles,  le  î^  novembre  1858,  Marie  Ghislaine 
Josèpbe  Van  der  Gracht,  fille  d*Angc  Désirée  Idsbalde,  baron  Van  der 
Gracht  de  Fretin,  et  de  Marie  Louise  iosèphe  du  Prêt. 


CRASSIER. 


D'AROEHT,  à  la  fasce  o&dèe  d'axor,  accompagnée  da  doux  arbre*  au  naturel,  flraités 
d*or.  CiMiBR  :  une  algie  éployée  de  sable,  couronnée  d'une  couronne  impériale.  Sup- 
ports :  deux  licornes  d'argent  tenant  des  bannières,  à  dextre  d'or,  à  l'aigleéployée  de 
■sable,  couronnée  d'or  ;  k  sénestre,  aux  armes  de  l'éeu. 

Cette  famille,  originaire  du  canton  de  Vaud,  s*est  fixée  dans 
la  principauté  de  Liège,  vers  la  fin  du  quatrième  siècle  : 

I.  Mathieu  Crassier,  mayeur  de  Tilleur,  épousa  N.,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Servais  Crassier^  commissaire  de  la  cité  de  Liège,  épousa  Ca- 
therine de  Malaise,  dont  trois  enfants  : 

a.  Servais  Crassieb,  épousa  Gertrude  de  Romsée,  dont  deux  enfants  : 

1.  Tbomas  Crassibh,  commissaire  de  la  eité  de  Liège. 

2.  Jean  Crassibr,  chanoine  de  Saint-Denis,  à  liége. 

b.  Jean  Crassibr,  dont  la  fille  Catherine  épousa  Etienne  Utfcn,  dont  elle  eut 
Jean  Uten,  commissaire,  adjudant-général  du  prince  évèque  Màximilien  Henri 
de  Bavière,  en  i058,  et  Catherine  Uten,  qui  épousa  Lambert  de  Pléron,  bonrg- 
mestre  de  Liège  en  1^4. 

e.  Marie,  épousa  Gaspar  de  U  Roche. 

B.  Louis,  qui  suit,  11. 

IL  Louis  Crassier  embrassa  â*abord  Fétat  militaire  qu*il 
quitta  en  1S39,  à  cause  de  ses  blessures,  se  fixa  à  Serexhe  et 
épousa  N.  de  Gortil  de  Beaufays,  dont  un  fils,  George,  qui 
suit,  IIL 

IIL  George  Crassier,  né  en  1544,épousaCatberinedeBainy, 


446  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

tille  de  Pierre,  de  Hervé,  famille  qui  donna  plusieurs  bourg- 
mestres à  la  ville  de  Liège,  et  dont  un  fils,  Louis,  qui 
suit,  IV. 

TV.  Louis  Crassier,  né  en  i572,  épousa  Françoise  Freris, 
fille  de  Lambert,  dont  un  fils,  Louis,  qui  suit,  V. 

V.  Louis  Crassier,  né  à  Liège  en  1603,  mort  à  Liège  le 
12  octobre  1687  et  inhumé  près  de  sa  Temme,  à  l'église  de 
Saint-Adalbert,  épousa,  en  1642,  Marie  Cornélie  Thibaut, 
morte  le  13  septembre  1678,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Claire,  épousa,  le  7  septembre  1686 ,  Gabriel  Joseph  Da- 
vid, seigneur  de  Jenneret'ct  do  Bende,  receveur  de  Tétat  noble  du 
pays  de  Liège. 

B.  Thomas  Louis  Crassier,  docteur  en  droits  et  en  théologie,  pro- 
tonotaire apostolique,  chanoine,  chantre  et  éolâtre  de  la  collégiale  de 
Saint-Onulphe  à  Looz,  le  10  février  1672,  chanoine  de  Saint-Gorgon, 
à  Mougarde,  mort  en  1727. 

C.  Marie  Pentecôte,  épousa,  en  1672,  Guillaume,  baron  de  Moreau, 
seigneur  de  Neuville,  de  Hermalle,  de  la  vicomte  de  Clermont,  etc., 
seigneur  gagler  de  la  prévôté  de  Revoîgne  et  de  Martousin,  con- 
neiller  à  la  chambre  des  comptes  du  prince  évéque  Joseph  Clément  et 
son  trésorier  général,  mort  en  1710. 

D.  Marie  Isabelle,  prieure  des  Annonciades  Célestes. 

E.  Guillaume  Pascal,  qui  suit,  VI. 

YI.  Guillaume  Pascal,  baron  de  Crassier,  par  lettres  pa- 
tentes de  l'empereur  Léopold,  signées  à  Vienne,  le  5  juillet 
1703,  conseiller  de  la  chambre  des  comptes  sous  trois  princes 
évéques  de  Liège,  conseiller  de  la  cité  en  1733,  auteur  de 
plusieurs  ouvrages  concernant  Thistoire ,  l'antiquité  et  la  nu- 
mismatique, né  le  8  avril  1662,  mort  à  Li^e,  le  28  novembre 
1750,  et  inhumé  avec  sa  femme  à  l'église  de  Saint-Adalbert, 
avait  épousé,  le  12  septembre  1706,  à  Li^e,  Marie  Pascale 
de  Champ,  fille  d'Etienne  et  de  Françoise  de  Mignon ,  dont 
cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Louis  Gabriel  Joseph,  chef  de  la  seconde  branche. 


CRASSIER.  447 

6.  Etienne  François  Joseph,  baron  de  Crassier,  docteur  en  droits 
et  en  théologie,  bibliothécaire  du  collège  germanique  h  Rome,  préfet 
de  la  congrégation  des  Jeunes  Lévites,  promu  aux  ordres  sacrés, 
chanoine  de  la  collégiale  de  Saint-Martin,  à  Liège,  par  bref  papal  du 
il  juillet  173i,  voué  de  la  libre  baronnie  de  Breust,  près  de  Maes- 
tricht,  né  le  7  octobre  1808. 

C.  Guillaume  Jean  Joseph,  qui  suit,  VIL 

D.  Thomas  Guillaume  Joseph  de  Crassier,  né  le  il  juin  17d7»  mort 
sans  enfants,  épousa,  le  5  juin  1749,  Anne  de  Jaquemart,  veuve  de 
Louis  Lambert  de  Maveau  de  la  Girarderie. 

E.  Marie  Jeanne  Josèphe,  née  le  23  septembre  1720,  épousa,  le 
24  septembre  1742,  Simon  Louis  de  Hodeige,  chevalier  du  Saint- 
Empire  Romain.  ' 

VII.  Guillaume  Jean  Joseph,  baron  de  Crassier,  page  du 
cardinal  de  Schœnborn,  prince  ëvéque  dé  Spire,  enseigne  au 
régiment  hongrois  de  Kevenhuller,  officier  au  régiment  de 
dragons,  au  service  de  Hollande,  savant  antiquaire  et  numis- 
mate, né  le  2  janvier  1713,  mort  à  Maestricht,  le  27  juillet 
179i,  et  inhumé  à  relise  de  Sainte-Catherine,  dans  le  ca- 
veau de  la  famille  de  sa  femme,  épousa,  le  27  décembre  1750, 
Agnès  Loyens,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Guillaume  Louis  Dominique,  qui  suit,  Vin. 

B.  Jean  Frédéric  Guillaume  Joseph ,  auteur  de  la  branche  belge. 

C.  Léonard  Joseph,  baron  de  Crassier,  né  à  Maestricht,  le  7  août 
1760,  capitaine  au  service  de  Hollande,  mort  à  Naarden,  en  1819, 
épousa  Cornélie  Blancken,  dont  deux  enfants. 

«.  Léonard  Guillaame  Joseph,  baron  de  Crassier,  m^or  au  service  des 
Pays-Bas,  chevalier  de  Tordre  du  Lion  Belgique,  mort  en  i82i,  sans  alliance. 

^.  Frédéric  Guillaume,  baron  db  Crassier,  mort  en  mer,  au  service  des 
Pays-Bas,  sans  alliance. 

YIII.  Guillaume  Louis  Dominique  Joseph,  baro.n  de  Crassier, 
licencié  en  droits,  conseiller  juré  de  la  ville  de  Maestricht  eu 
1776  et  1778,  membre  du  corps  équestre,  né  à  Maestricht, 
le  4  août  4782,  mort  à  Maestricht,  le  30  novembre  1847, 


448  LA  BELGIQUE  flÊlULDlQUE. 

ëpousa,  Marie  Anne  Booten,  dont  un  fils,  Guillaume  Mathieu 
François  Xavier  Théodore,  qui  suit,  IX. 

IX.  Guillaume  Mathieu  François  Xavier  Théodore,  raron 
DE  Crassier,  membre  du  corps  équestre  du  Limboui^,  con- 
seiller de  régence  de  Maestricht,  mort  à  Maestricht,  le  19  dé- 
cembre 1861,  à  rage  de  soixante  dix  sept  ans. 


VI.  Louis  Gabriel  Joseph,  baron  de  Crassier,  licencié  en 
droits,  chanoine  deLooz  en  remplacement  de  son  oncle,  puis, 
ayant  résigné  ses  prébendes ,  conseiller  et  président  du  con- 
seil ordinaire  du  prince-évéque  de  Liège,  le  3  décembre  1743, 
né  le  8  juillet  1797,  mort  à  Liège,  le  18  janvier  1783,  épousa 
Françoise  de  Thysen,  dont  un  fils,  Lambert  Louis  Joseph,  qui 
suit.  VII. 

VIL  Lambert  Louis  Joseph,  baron  de  Crassier,  né  le  28  no- 
vembre 1750,  épousa,  le  6  mai  1771,  Marie  Jeanne  Thérèse 
de  Bollis,  née  à  Liège,  le  27  juillet  1749,  fille  de  Jean  Fran- 
çois ,  chevalier  du  Saint-Empire  Romain  et  de  Marie  Elisa- 
beth Jeanne  de  Hontfort,  dont  un  fils,  Louis  Marie  Guillaume 
Joseph,  qui  suit,  VIII. 

VIII.  Louis  Marie  Guillaume  Joseph  ,  raron  de  Crassier,  né 
te  7  février  1773,  conseiller  de  préfecture  du  département  de 
rOurthe,  membre  du  corps  équestre  et  des  états  provinciaux 
de  Liège,  chevalier  de  Torde  civil  du  Lion  Néerlandais,  époosa 
Marie  Barbe,  baronne  de  Stockem  de  Vieux  Waleffe,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Lambertine  Guilletmine ,  née  en  1816,  épousa,  en  1837,  N.  de 
Zotlicoffer  d*Altenkingen,  major  de  la  garde  royale  de  Prusse. 

B.  Florence  Louise  Albertine,  née  en  1849. 

C.  Louis  Marie  Lambert,  baron  de  Crassier,  né  en  18ÎS,  mort  en 
1827. 


CRASSIER.  449 

Branelfto  belge* 

VIII.  Jean  Frédéric  Guillaume  Joseph,  baron  de  Crassier, 
échevin  de  Maestricht  en  i784  et  1792,  né  à  Maestricht,  le 
20  mars  1759,  mort  le  9  août  1841,  épousa,  le  19  mai  1803,  à 
Maestricht,  Marie  Ide  Keerens,  née  à  Malines,  le  7  septembre 
1769,  fille  d'André,  maître  ordinaire  aux  requêtes  et  conseiller 
au  grand  conseil  de  Malines,  d'une  ancienne  famille  militaire 
et  patricienne  de  Maestricht,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Guillaume  Louis  Dominique  Joseph,  qui  suit,  IX. 

B.  Paul  André,  baron  de  Crassier,  né  le  24  décembre  1808,  mort 
k  Namur,  le  21  juillet  1864,  ingénieur  des  mines  h  Namur,«n  1845, 
investi,  en  juin  1847,  du  service  ordinaire  des  mines,  minières,  car- 
rières et  usines  dans  les  provinces  d*Anvers,  de  Brabant  et  des  deux 
Flandres,  puis  inspecteur  principal  du  3*  arrondissement  des  mines, 
chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  officier  de  la  Couronne  de  Chêne. 

C.  Marie  Jeanne  Josèphe,  sans  alliance. 

D.  Catherine  Alexandrine  Isabelle  Agnès,  sans  alliance. 

IX.  Guillaume  Louis  Domonique  Joseph,  baron  de  Crassier, 
né  le  20  juin  1804,  avocat  au  tribunal  de  Maestricht,  en  i825, 
juge  au  tribunal  de  Tongres,  en  1831 ,  au  tribunal  d'Anvers, 
en  1833,  procureur  du  roi,  à  Malines,  en  1837 ,  procureur  du 
roi,  à  Bruxelles,  en  1839,  secrétaire  général  au  ministère  de 
la  justice,  en  1842,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  en  1844, 
actuellement  officier  de  Tordre  et  promu  au  rang  de  conseiller 
à  la  cour  de  cassation,  le  17  mars  1858,  membre  du  Conseil 
héraldiqne,  etc.,  épousa,  à  Maestricht,  le  30  juillet  1861  » 
Julie  Keerens,  fille  de  N.,  conseiller  d'Etat,  membre  du  corps 
équestre  du  duché  de  Limbourg,  et  de  N.,  baronne  de  Bounam 
de  Ryckholt. 


CREEFT. 


D'ARGBNT,  à  trois  lions  do  sable,  armés,   lampassés  et  coaronnôs  de  gueules. 
Couronne  :  à  neuf  perles.  Tbnants  :  deux  sauvages  armés  de  ipassues. 

Cette  Tamille  ancienne,  originaire  du  pays  de  Liège,  obtint 
reconnaissance  dans  la  noblesse  du  royaume  des  Pays-Bas, 
par  arrêté  royal  du  4  novembre  1822 ,  en  faveur  d'Auguste 
Joseph  Adrien  Bonaventure»  de  Jean  Louis  et  de  leurs  des- 
cendants légitimes,  dénommés  ci-dessous. 

I.  Jehan  delle  Chevêche  ou  de  Creeft,  V^  du  nom,  désigné 
dans  un  acte  de  relief  passé  devant  la  cour  féodale  de  Liège, 
le  3  août  1423,  épousa,  Isabeau  de  Surlet,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  Jean  II,  qui  suit,  II. 

6.  Marie,  épousa  Jean  dalle  Falloise,  fils  de  Jean,  cchevin  de  Liège, 
et  de  Marie  de  Xbenemont. 

IL  Jean  de  Crerft,  II®  du  nom,  épousa  Anne  de  Ryckel, 
lîUe  d'Eustache,  seigneur  de  la  Motte  à  Jamines,  et  de  Cathe- 
rine de  Horpmael,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  III,  qui  suit,  III. 

B.  Marie,  épousa,  i^  Louis,  fils  du  seigneur  de  Sassenbrouck  ; 
î2o  Jean  de  Waroux,  3»,  en  145i,  Adrien  de  Boiléauw,  fils  de  Jean  et 
de  Jeanne  le  Berwier. 

III.  Jean  de  Creeft,  III®  du  nom,  seigneur  de  Jesseroii, 
épousa  Marguerite  Cannaers,  dit  d'Hamal,  fille  d'Arnould, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 


45S  LA  BBLGIOUB  HÉRALDIQUE. 

A.  Jean,  IV*  du  nom,  qui  suit,  IV. 

B.  Marguerite,  épousa,  en  liSÎ,  Jean  de  Sart,  dit  Helmon,  bourg- 
mestre de  Liège  en  i50i,  151i  et  4519,  fils  de  Jean  et  dlsabeau  de 
Waroux. 

C.  Catherine,  épousa  Jean  le  Bailly. 

IV.  Jean  de  Greeft,  IV*  du  nom,  seigneur  de  Hofstadt,  au 
quartier  de  Sichem,  épousa  Barbe  de  Stevort,  fille  d*Arnould, 
dont  un  fils,  Jean  V,  qui  suit,  V. 

V.  Jean  de  Greeft,  V**  du  nom,  seigneur  de  Hofstadt,  par 
acte  de  donation  de  son  père  en  date  du  4  juillet  1506,  épousa 
Catherine  de  Zelighs,  fille  de  Guillaume  de  Zelighs,  dit  de 
Brabant,  échevin  de  Saint-Trond,  et  de  N.  Vanden.Bosche, 
dont  un  fils,  Jastrode,  qui  suit,  YI. 

VI.  Jastrode  de  Greeft  épousa  Gatherine  de  Slevort, 
femme  en  secondes  noces,  en  4547,  de  Jean  van  Steenhuyze, 
dont  un  fils,  Jean  VI,  qui  suit,  VIL 

VII.  Jean  de  Greeft,  VP  du  nom,  épousa,  le  7  novembre 
1562,  Aleide  de  Herckenrode,  morte  à  Saint-Trond,  le  1"  dé- 
cembre 1623,  fille  de  Nicolas  et  de  Marie  van  Vecoven,  dont 
cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Sylvestre,  qui  suit,  VIII. 

B.  Sylvestre  Nicolas,  chef  de  la  seconde  branche. 

C.  Jean  de  Greeft,  ne  à  Saint-Trond,  le  i^'  mars  1585,  enseigne  au 
service  espagnol,  tué  au  siège  d'Osteude,  en  1601. 

D.  Marie,  béguine  à  Saint-Trond. 

E.  Marguerite,  sans  alliance. 

VIII.  Sylvestre  de  ou  van  dex  Cheeft,  seigneur  de  Halle,  ca- 
pitaine de  cavalerie  au  service  de  l'empereur,  fit  la  campagne 
contre  les  Turcs,  en  1592,  mort  à  Saint-Trond,  le  8  mars 
1620,  il  avait  épousé,  à  Saint-Trond,  en  1599,  Marie  Menten, 
fille  d'Arnould  et  de  îlarie  Scroots ,  dont  sept  enfants , 
savoir  : 

A.  Jean  VII,  qui  suit,  IX. 


CREEFT.  453 

B.  Sylvestre  vah  okn  Crkeft^  épousa  Marguerite  van  der  Smissen, 
sœur  de  Théodore,  abbé  et  seigneur  temporel  de  Saint-Trond ,  mort 
en  4579,  flUe  de  Théodorie  et  de  Marguerite  Kotmans. 

C.  Nicolas  VAN  der  Creeft,  mort  au  service  d*E$pagnc. 

D.  Warnier  van  der  Creeff,  mort  au  service  d'Espagne. 

E.  Jeanne,  béguine. 

F.  Marie,  épousa  Gilles  Vaes,  bourgmestre  de  Saint-Trond,  en  4666, 
fille  de  Gilles  et  de  Liedgarde  Puttemans. 

G.  Anne,  épousa  Bernard  Braes  ou  Braze,  qui  était  veuf  en  pre- 
mières noces. 

IX.  Jean  van  den  Creeft,  VU''  du  nom ,  seigneur  de  Halle, 
de  Wommerson  et  de  Walsbergli,  né  à  Saint-Trond,  le  16  juil- 
let 1600,  épousa  Anne  van  Oeteren,  1111e  deN.  van  de  Wyer, 
dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Sylvestre  van  den  Creeft,  voué,  puis  mayeur  do  Saint-Trond, 
épousa  Anne  Claim  de  Gutschoven,  dont  il  n'eut  pas  d'enfants. 

B.  Jean  Léonard  van  den  Creeft,  conseiller  du  prince  évoque  de 
Liège,  épousa  Marie  Catherine  de  Tornaco ,  fille  de  N ,  conseiller  du 
prince-évéque,  et  de  Catherine  de  Marselaer,  dont  il  n'eut  point  d'en- 
fants. 

C.  Anne,  épousa  Jean  Charlier,  dit  la  Hache,  capitaine  de  cavalerie 
au  service  de  Sa  Majesté  catholique. 

D.  Gertrude,  épousa  Winand  de  la  Hayu ,  voué  héridi taire  de  Mor- 
tier. 

E.  Jeannes,  religieuse  à  Saint-Trond. 

F.  Anne  Ide,  épousa  Corneille  de  Bossy. 

G.  Sophie  Thérèse,  épousa  Aubert  Obluy. 
H.  Catherine,  sans  alliance. 

Seconde  branche* 

VIII.  Sylvestre  Nicolas  van  den  Creeet,  capitaine  de  cui- 
rassiers au  service  de  Sa  Majesté  Impériale  et  Royale  Aposto- 
lique, bourgmestre  de  Saint-Trond,  en  1607,  1609,  1614, 
épousa  Elisabeth  de  Herckenrode,  llUe  d'Henri ,  seigneur  de 


454  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

Porten  et  de  Catherine  vao  Sangels,  dont  quatre  enTants,  sa- 
voir : 

A.  Jean  VIII,  qui  suit,  IX. 

B.  Henri  van  dbn  Crbxpt,  docteur  ès-lois,  professeur  et  Recteur 
Ma^iflqne  de  rnuiversité  de  Louvain. 

C.  Sylvestre  van  den  Crbept,  épousa  Marie  van  Vorrsen  ou  de 
Fresin,  dont  il  n*eut  pas  d*enfnnt8. 

I).  Catherine,  épousa  Pierre  de  Hedenryck. 

IX.  Jean  van  den  Greeft,  VHP  du  nom,  éclievin  de  Vlier- 
inal,  seigneur  de  Nuysen  et  de  Schauburcht,  épousa  Ide  Bo* 
gaerts,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Henri,  qui  suit,  X. 

B.  Catherine,  épousa  Catherine  de  Manten,  fils  d'Arnold  el  d*Anne 
de  Ryckel. 

X.  Henri  de  Creeft,  seigneur  de  Graesen,  de  Ruysen,  de 
Schauburcht  ,  échevin  de  Saint-Trond,  en  1683,  épousa 
Alexandrine  de  Lantremange,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Henri  de  Creeft,  né  le  30  janvier  1683,  sans  alliance. 

B.  Sylvestre  de  Creeft,  né  le  24  novembre  1685,  sans  alliance. 

C.  Marie  Catherine,  né  le  22  septembre  4687,  sans  alliance. 

D.  Nicolas,  qui  suit,  XI. 

XL  Nicolas  de  Creeft  ,  voué  de  Saint-Trond,  né  à  Saint- 
Trond,  le  5  janvier  1689,  épousa  Marie  Claire  de  Mauger,  fille 
de  Lambert  et  de  Marguerite  Laurenty,  dont  quatre  enfants, 
savoir  : 

A.  Renier  Nicolas  de  Creeft,  échevin  de  Saint-Trond,  épousa 
Barbe  Hecren,  dont  il  n'eût  pas  d'enfants. 

B.  Christophe  de  Creeft,  épousa,  4*>N...  Voet,  veuve  deN...  Bod- 
son,  et,  2"  Jeanne  Charlotte  de  Chestret,  fille  de  Jean  Louis,  cheva- 
lier, avocat,  conseiller  privé  et  secrétaire  intime  de  Son  Altesse 
Sérénissime  dans  son  conseil  privé  en  4730,  bourgmestre  de  Liège 
en  4751 ,  envoyé  à  Vienne,  en  4755,  et  de  Marie  Thérèse  de  Bayard. 

Il  eut  du  second  lit  plusieurs  enfants,  entre  autres  une  fille,  qui 


épousa  en  FraDce  N...  de  Lorel,  et  un  fils,  qui  ftit capitaine  dut  gardes 
Wallonnes  en  Espagne,  puis  colonel  et  brigadier. 

'C.  Mairie'Cathefîne,  épousa  nnippe^eliauger,  cûftsefflerchi'prifltee* 
^VSqUe  deliëge. 

D.  Nicolas  Bonaventure,  qui  suit,  XII. 

XII.  Nicolas  Bonaventurb  de  Greeft,  né  à  Saint-Trond, 
le  30  avril  1723,  capitaine  au  régiment  delà  llarck,  infanterie, 
au  service  de  France,  chevalier  de  Saint-Louis«  voué  de  Saint- 
trond  par  patentes  successives  des  30  juin  1764  «  2  avril 
1772, 12  aoûtl78S,  24  mai  1793,  épousa,  l''  Isab^le  Mam 
Christine,  baronne  de  Heusch  de  la  Zangrie,  fille  d'Arnold, 
baron  de  Heusch,  seigneur  de  la  Zangrie,  deGellick,  d'Eg^n- 
bilsen,  de  Petersheim,  et  d'Anne  Marie  Mechtilde  de  Bausele; 
et  ^  Charlotte ,  baronne  de  Heusch  de  Schalckhoven,  fille  de 
Laurent  Velard,  baron  de  Heusch,  seigneur  de  Schalckhoven, 
et  d'Anne  Françoise  van  Eyll,  sa  femme  du  second  lit. 

ïl  eut  du  premier  lit  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Anne  Adrlenne,  épousa,  en  1787,  Jean  Servais  Cruts,  échevin 
de  Maestricht. 

B.  Auguste  Joseph  Adrien,  qui  suit,  XIU. 

C.  Ferdinand  Ignace  Guillaume  Nicolas  de  Creeft,  officier  au  régi- 
ment de  Salm-Sâlm,  puis  au  régiment  Liégeois' au  semce  de  France, 
plus  tard  capitaine  au  service  de  sa  Majesté  britannique,  épousa,  à 
nie  de  la  Grenade  (Antilles),  Charlotte  Renaud,  veuve  de  N.  de  la 
Pagerie,  dont  deux  enfants  : 

a.  Laurent  Charles  Frédéric  de  Cbeeft,  épousa  \  Saint-Trood ,  en  1840,  sa 
cousine  germaine  Hortense  Françoise  Charlotte  de  Creelt,  fille  d* Auguste 
Joseph  Adrien  et  de  Marie  ChrisUne  Louise  Ulens,  dont  postérité. 

^.  Louise. 

D.  Jean  Louis  de  Creeft,  épousa  Catherine  van  den  Abeele,  dont 
cinq  enfants  : 

a.  Jean  Louis  de  Grebft. 

b.  Félix  DE  Grebft,  docteur  en  droit. 

c.  Florent  de  Crebit. 

LA  BBLOIOUB  HÉRALDIQUE,  Hl.  30 


456  LA  BELGIQUE  HtRALDlOUC 

é.  Marie,  épousa  N.  .  Morean. 

0.  Josépbioe,  épousa  Joseph  Steynen. 

E.  Marie Adrieune  laabelle,  morte  à  SaïDi-Troad,  le  il  juillet  4846, 
à  rftge  de  soixante-dix  ans,  épousa  Charles,  baron  de  Lom  de  Berg, 
ancien  officier  au  service  de  Prusse. 

F.  Joséphine,  épousa  François  Steynen. 

G.  Antoine  Caroline  Alexandrine,  épousa,  1^  en  i8i7,  Jean  Gode- 
froid  Marc  van  Vucht  ;  2^  Pierre  Roberti,  ancien  officier  de  cavalerie 
au  service  des  Pays-Bas,  décoré  de  Tordre  militaire  de  Guillaume, 
échevin  de  Saint-Trond,  époux  en  secondes  noces  de  sa  belle  sœur 
Charlotte  de  Creeft. 

H.  Charlotte,  épousa  Pierre  Roberti  ci-dessus. 

XIII.  Auguste  Joseph  Adrien  de  Creeft,  voué  de  la  ville  de 
Saint-Trond ,  en  remplacement  de  son  père,  par  lettres  pa- 
tentes du  13  décembre  1793,  épousa,  à  Gingelom,  le  21  août 
1779,  Marie  Christine  Louise  Ulens,  fille  de  Jean  Henri»  avocat 
et  bourgmestre  de  Saint-Trond,  et  d'Isabelle  Trempeniers, 
dont  six  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Charles  Bonaventure  Auguste  Constantin  de  Creeft,  prêtre, 
mort  en  1838. 

B.  Adrien  Nicolas  Augustin  de  Creeft,  licencié  ès-lois,  juge  au 
tribunal  de  première  instance  de  Tongres,  mort  à  Saint-Trond,  le 
12  juillet  1832. 

C.  Éulalic  Isabelle  Augustine,  épousa,  le  20  septembre  1832,  Joseph 
Ferdinand  do  Fraipont  do  Wormerbosch. 

D.  Mario  Christine  Louise. 

E.  Joîin  Bona voulu rc  Charlos,  qui  suit,  XIV. 

F.  Hortense  Françoiso  Charlotte ,  épousa  son  cousin  germain, 
Laurent  Charlos  Frôd(^ric  do  Creeft,  ci-dessus. 

XIV.  Jean  Bonaventure  CuAnLEs  de  Creeft,  chef  de  nom  et 
d'armrs  de  sa  rainille,  habite  Saint-Trond. 


CROESER. 


Dm  8ABLB,  à  (rois  chovrons  d'argent,  accompagnés  de  trois  gobelots  du  même,  deux 
•n  chef,  on  en  pointe.  Couronne  :  de  baron  à  Tantlque.  Cimier  :  un  lévrier  isaant 
d*iargeBt,  au  collier  de  gueules,  bordé  d'or  et  garni  d*un  annelet  du  même.  Supports  : 
deux  lions  d*er  contournés,  armés  et  lampussés  de  gueules,  tenant  chacun  une  ban* 
Bière,  à  dextre  aux  armes  de  l'écu,  à  sénestre,  aux  armes  de  Sproncholf.  qui  sont 
d*asur  à  l'écusson  d*or,  à  la  hure  de  sanglier  de  sable,  défendue  d'argent  et  à  deux 
crosses  emmanchées  d'or,  armées  d'argent,  posées  eki  sautoir  derrière  l'écusson. 

Drtisb:  Mesore  dure» 

Cette  ancienne  famille  est  originaire  de  l'île  de  Walcheren, 
en  Zélande.  ^ 

I.  Jacques  de  Groeser,  l""'  du  nom,  épousa  Marie  Mertens, 
dont  un  fils  Corneille,  qui  suit,  II. 

II.  Corneille  de  Croeser,  l""'  du  nom,  écuyer,  épousa  Isa- 
belle Waldemans,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Mathieu,  qui  suit,  111. 

B.  Anne,  morte  à  Malines,  le  25  octobre,  1583,  épousa  Jean  Schoof, 
son  beau  frère,  successivoment  ëehevin,  juré  du  doyenné,  bourg- 
mestre, trésorier  de  Malines,  mort  à  Malines,  en  i584. 

III.  Mathieu  de  Croeser,  seigneur  de  Campen  et  de 
Wissekercke,  né  à  Tervere,  créé  chevalier  par  l'empereur 
Charles  Quint,  en  1536,  bourgmestre  de  Tervere,  en  1637, 
échevin  de  Malines,  en  1545,  1546,  1548, 1550,  1551,  1564, 
1858,  juré  du  doyenné  en  1647  et  1648,  chef  doyen  en  1649, 
1682  et  1668,  bourgmestre  en  1836  et  1659,  mort  à  Malines, 
le  1^  mars  1660  et  inhumé  à  l'église  de  Saint-Jean ,  sous  une 


488  LA  IBLCIQim  HÉIULDIQUB. 

pierre  bleue,  décorée  de  ses  armoiries,  d*une  épitapbe  et  de 
huit  quartiers  : 


Soaoor.  Hoeti,  Q«rt«ra,  AiselM. 

épousa,  à  Malines,  Anne  Schoof,  dame  de  Wofsputte,  fille  de 
Nicolas,  chevalier,  bourgmestre  de  Malines,  et  de  Catherine 
de  Gortere,  dite  van  Sombeke,  dame  d*Audenhove,  dont  six 
enfants,  savoir  : 

A.  Corneille,  II*  du  nom,  qui  suit,  IV. 

B.  Guillaume  dk  Crobser,  mort  le  45  octobre  io82  otinbuméi 
Hiddeibourg,  épousa  Jeanne  Bonté,  Alias  Boule. 

C.  Anne,  épousa  Jacques  du  Mont. 

D.  Jeanne,  épousa  Hercule  van  den  Houve. 

E.  Marguerite,  épousa  Philippe  d*0stre!,  seigneur  de  Dîeval,  Lièrus- 
Baillecourt,  du  Quint,  Beauval,  Camblineul,  fils  de  Philippe  et  d'Anne 
de  Mailly,  petit  fils  de  Jean  et  de  Catherine  de  Beaurort,  qui  était  fille 
d*Antoine  et  de  Marie  deWaabisel. 

F.  Philippe  DB  Crobsbr,  sans  alliance. 

IV.  Corneille  II  de  Gaôe^r  ,  ëfcuyer ,  seigneur  d'Au- 
dincthum,Dennebreucq,dcRcqué1ingi^,  du  chef  de  sasecôtide 
femme,  mort  à  Berg-op-Zoom  ,  le  4"  janvier  1599,  épousa, 
l''  Médarde  de  Vos,  fille  de  René  et  de  Glaire  Taehnans, 
morte  à  Malines,  le  9  novembre  iS67,  et  inhumée  à  Sainte- 
Gatherine,  sous  une  pierre  gravée  de  ses  armes  et  d'une 
épitaphe;  2^,  à  Bruxelles,  le  9  févHer  i874,  Marie  de  Samfltan, 
dame  d'Audincthum ,  Dennebreucq,  Requelingen,  en  Ar- 
tois, etc.,  fille  d'Antoine,  seigneur  desdits  lieux,  colonel  sib 
service  de  la  cour  d'Espagne ,  chef  des  finances  aux  Pays- 
Bas,  et  de  Marie  de  Contreras. 

Il  eut  du  premier  lit  un  Bis,  savoir  : 

A.  Hugues  DE  Croeser,  néhllalines,  le  11  mars  4566,  mort  le 
93  octobre  4630,  et  inhumé  iVec  sa  femme,  à  Diést,  dans  Tégli^  de 


K 


ItQtv^Mme,  ^m  une  pierre  bl9ue»  ornée  de  «ea  arabes ,  d*uiie  égi- 
taphe  et  de  huit  quartiers  ; 

Cbombb,  Schoof,  Vot,  TbaIbiwm. 

Créé  ehevalier  par  lettres  patentes  du  14  juillet  4614,  seigneij^r  de 
Hpelede,  successiveinent  mattre  d*h6tel  de  Philippe  Guillaume,  prince 
d*Orange,  drpssaert  de  la  ville  de  Diest  et  du  pays  de  Sichem,  capi- 
taine, en  1610,  d*un6  compagnie  de  cuirassiers  au  service  d'Autriche, 
gouverneur  de  la  principauté  d*Orange,  en  1616,  il  épousa  le  SO  avril 
46B6,  Adrienne  de  Mol,  morte  le  31  aoât  18^,  fille  de  Jean,  grand 
feueonnier  de  Sa  Majesté  Catholique  aux  Pays-Bas,  et  d*Anne  vaa 
Wesele,  dont  quatre  enfants  : 

a.  Philippe  deCboeski,  seigneur  de  HoUede,  baiUi  de  la  ville  de  Diest,  épousa 
Marguerite  van  Steelant,  fille  de  Paul,  haut  éeheyin  du  pays  de  Waes.  et  de 
leapne  de  CortewyUe,  femme  en  secondes  noces  de  Gilles  Daqsaert,  seignjeur 
de  Ter  Slst. 

b.  IsabeUe,  épousa,  en  I6S0,  Jean  Nicolas  floffman,  sei^pepr  de  Ranshuy- 
KCD,  Obbergen,  etc.,  fils  de  Nicolas,  et  d*Anne  de  Croeser,  ci-dessus. 

e,  Ernestine,  épousa,  1*  Corneille  van  Htt|sber([hen,  dit  Schaloen,  seigneur 
de  Cortenaeken;  et  9?  Gyprien  de  Croeser,  fils  de  Jean,  et  de  Jeanne  van  Ma- 
rievoorde,  ci-dessous. 

d.  Médarde,  morte  le  8  octobre  1658,  époQs^  René  van  HuUbergben,  dit 
Schaloen,  seigneur  d6  Meldert. 

Il  eut  du  second  lit  six  en&nts,  savoir  : 

B.  Antoine  de  Crobsbr,  né  à  Anvers,  le  1*^  septembre  1575,  mor« 
à  Gènes,  le  12  août  1657 ,  provincial  des  couvents  de  capucins  de 
Flandre  et  commissaire  général  de  son  ordre. 

C.  Ëléonore,  épousa  Laurent  Barrelith. 

D.  Anne,  morte,  à  Bruxelles,  le  28  avril  1659,  à  Tâge  de  quatre 
vingt-un  ans,  épousa  Nicolas  Hofflman,  fils  de  Philippe,  gentilhomme 
clèvois,  seigneur  de  Ranshuyzen,  Opdorp,  etc.,  et  d*Ap9e  Bonaert. 

E.  Constance,  prieure  du  couvent  des  Riches  Claires,  morte  le 
6  mars  1646. 

F.  Jean,  qui  suit,  V. 


460  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

G.  Reine,  abbesse  du  couvent  de  Waesmunster,  morte  le  3i  mars 
1645. 

y.  Jean  de  Groesbr,  seigneur  d'Audincthun,  Dennebreucq 
et  Requelingen,  chevalier,  par  lettres  patentes  datées  de  Ma- 
drid, le  28  mai  1826,  né  le  8  septembre  1582,  mort  le  8  dé- 
cembre 1680,  capitaine  de  cavalerie  au  service  de  Sa  Majesté 
Catholique,  épousa,  l""  le  20  septembre  1612,  à  Bruxelles, 
Catherine  de  Rodoan,  morte  le  3  janvier  1620,  fille  de  Philippe, 
seigneur  de  Berleghem,  chevalier,  bourgmestre  de  Bruxelles, 
et  de  Maximilienne  de  Bourgogne  ;  2^  le  21  décembre  1621, 
Jeanne  de  Marievoordc,  dame  de  Beiges,  morte  le  17  dé- 
cembre 1653,  flUe  d*Énée ,  seigneur  de  Berges,  et  de  Jeanne 
Anchemant. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfaats,  savoir  : 

A.  Charles  Philippe  db  Croesbr  ,  seigneur  d*Audincthum,  Denne- 
breucq, Requelingen,  mort  devant  Arras,  le  9  septembre  4640,  capi- 
taine d'une  compagnie  de  Hauts-Allemands. 

B.  Chrétien  Victor,  qui  suit,  VI. 

C.  Isabelle,  épousa  Jean  Bette. 

n  eut  du  second  lit  sept  enfants,  savoir  : 

D.  Henri  Maurice,  chef  de  la  seconde  branche. 

E.  Énée  de  Croesbr,  mort  le  9  mars  1695,  à  Tâge  de  soixante  ans, 
page  du  duc  de  Nieubourg ,  capitaine  de  cavalerie  sous  le  prince  de 
Condé,  capitaine  de  la  garde  du  roi  de  Suède,  colonel  d*un  régiment 
de  cavalerie,  général  adjudant  au  service  de  la  Pologne,  grand  veneur 
du  duché  de  Livonie,  épousa,  1<>  Marguerite  de  Beaufremez,  morte  eo 
Pologne,  le  30  juin  1665  ;  et  2<>,  en  1669,  Thérèse  de  Pleszovice- 
Fredrowna,  morte  le  12  janvier  i7S2. 

Il  eut  du  premier  lit  un  fils  : 

a.  Jean  de  Groeser,  page  du  roi  de  Pologne,  puis  religieux  de  Tordre  de 
Saint-Dominique. 

II  eut  du  second  lit  cinq  enfants  : 

b,  Charles  de  Cboessii,  mort  le  4  octobre  4738,  gentilhomme  de  chambre 


CROBSER.  46{ 

à  la  cour  de  Pologne,  ins()ord*artil]erie  ot  premier  juge  terrestre  de  la  noblesse 
da  palatinat  de  Polodie,  épousa  Hélène  Orchonska. 

e.  Louis  DE  Croeser,  grand  veneur  de  LÎTonie,  hérita  des  seigneuries  de  la 
Marcke,  Blommeghem,  Vischbrugghe,  ete..  k  la  mort  de  Jeanne  Marie  Anehe- 
mant.  Il  ayalt  épousé  Constance  d*Obrianska,  dont  un  flls  : 

Stanislas  db  Crobsbr,  seigneur  des  mêmes  lienx,  épousa,  1*  Barbe  Wjsdsanska  ; 
1*  Thérèse  de  WUsewskl;  3*  Thérèse  Schovscka;  4*  Angélique  Starinska. 

n  laissa  un  flls,  Joachim  db  Crobsbr,  dit  le  comte,  qui  vendit  ses  §elgneuries  en 
Flandre,  devint  adjndant-gènéral  du  roi  de  Pologne,  et  épousa  Anne  Bolkowska. 

d.  Martin  de  Croeser,  porte  enseigne  de  Laticow,  épousa  Anne  Pal- 
pinska. 

e.  Jeanne,  épousa  Jean  Kurdwarnousky,  trésorier  de  Drohicie. 

f.  Constance,  épousa  Jean  Mazaraki,  grand  échanson  de  Poméranie. 

F.  Jean  François  de  Croeser,  mort  sans  alliance  à  Cortenaeken, 
le  20  août  1669,  capitaine  d*une  compagnie  d*infantene  wallonne 
au  régiment  du  prince  de  Steenhuyze. 

G.  Cyprien  Marius  de  Croeser,  épousa  Ernestine  de  Croeser,  veuve 
de  Corneille  van  Hulsberghen,  dit  Schaloen,  fille  der  Hugues  et  d*A- 
drienne  Mol. 

H.  Florence  Adrionne,  religieuse  de  Tabbaye  de  Roosenberg,  à 
Waesmunster,  morte  le  7  mai  4688. 

I.  Claire  Louise,  née  le  5  juillet  1641,  morte  le  29  mars  1714,  reli- 
gieuse à  Tabbaye  noble  de  Forest,  lez-Bruxelles. 

J.  Marie  Victoire,  morte  sans  alliance,  le  9  octobre  1693. 

YI.  Chrétien  Victor  de  Croeser,  seigneur  d*Audincthun, 
Dennebreucq  etRequelingen,  après  son  frère  Charles,  membre 
d'honneur  du  conseil  d*Artois,  épousa  Lievine  de  Boom,  fille 
de  Jacques,  bourgmestre  du  Franc,  et  d*Isabelle  Breydel,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Victor  DB  Croeser,  religieux  h  Tabbaye  de  Saint-Bertin,  à  Saint- 
Omer,  mort  le  26  septembre  1712,  à  Tâge  de  quarante-cinq  ans. 

B.  Corneille,  qui  suit,  VU. 

C.  Dieudonné  de  Croeser,  épousa  Anne  Claeys,  dit  van  Heule,  dont 
quatre  enfants  : 

«.  Joseph  DE  Croeser,  conseiller  pensionnaire  de  la  ville  d*Ypres,  embrassa 
rétat  ecclésiastique  après  la  mort  de  sa  femme  et  devint  chanoine  gradué  de 


4($i  LA  1BL6IQW  «AaiLDIQUE. 

Sftiiit-Mailin,  à  Yproi,  poU  «léf 6t  4a  TéflUe  dt  64îiit^i<rr«,  ^  Cus^.  IM 
le  »  août  1706,  à  rAf«  de  «MtrefrvitgtHui  «ns  et  inhumé  à  Sati«  Pibm,  I 
Çf9«el,  ^vac  éfiti^t  et  v»oirm,  il  M»it  épmiié  A#aA  ua  Wal,  fille  4i 
Jaeipiea  et  de  Thérèae  CabUUan,  dontUoU  eafaoti  : 

1.  JoMpli  um  CroanB,  Aùjm  «•l'^Uaa  aaam-ICâHlB,  àTpce^  aort  UttanÉim. 

t.  B«noU  DU  Cbomou  prèT6C  d«  l'AfUM  coUéfUle  de  Saiot-Pl«m,  à  Gm«»1,  aort 
le  3  septembre  1108. 

S.  Pierre  db  Csombk,  cepltalne  d'une  oompafnle  de  grenediert,  fentUhoauiie- 
^oomtier  de  U  ooor  de  Caeeel,  eberaller  de  StUit-LoiiU,  ipouM,  ei)  170,  U^à»  4l 
LeaglA. 

b.  Marie  Madeleiae,  morte  le  94  octobre  1738  et  inhnmée  an  cb«ar  de 
régUae  dea  Aagnatina,  à  Bragea,  aova  une  pierre  en  marbre  blaoe,  avec  épi- 
taphe  et  armoiries,  avait  épousé  Pierre  Van  Altère,  seigneur  de  StildersboYe, 
éebeYin  du  Franc,  depuis  le  96  mars  1689,  Jusqu*au  Jour  de  aa  mort,  le  33  lé- 
frier  1735,  commis  des  impMs  sur  la  meftture  au  quartier  du  Franc,  depuia 
1711.  nis  de  Jean,  Mignew  de  Stildershote,  conseiller  de  Bruges  en  1633, 
cbef-homme  en  1636,  écbevln  en  i637,  conseiller  au  conseil  de  Flandre,  Pieiva 
Vu  Altère  laissa  une  fille  «aiqne,  Marie  Anne,  qui  épousa  Jean  Simon  Veran- 
oeman,  seigneur  de  Gentbrugghe,  Poêle,  Steenbniggbe,  échevia  de  Bruges,  ele. 

Dernier  boir  mftle  de  son  nom,  Pierre  Van  Altère  fut  inbumé  aveo  ses  armes 
clouées  sur  son  cercueil. 

e.  Anne,  morte  le  93  octobre  1771,  à  l'âge  de  quatre- vingt  quatre  am^ 
épousa,  en  1711,  Jacques  de  Cordier  de  Lauoay,  seigneur  des  comtés  de  Valé- 
rie et  Dijon,  trésorier  général  de  rextraordinaire  des  guerres,  k  Paris,  mort  le 
17  février  1760,  dont  postérité. 

d.  Benoît  oe  Croesbb,  mort  le  90  mars  1758,  major  de  la  place  de  Valen- 
eif nnes,  cbevalier  de  Saint-Louis,  épousa  N.  de  Sars. 

VII.  Corneille  de  Groeser,  seigneur  d*Âudinctbun,  Denne- 
breucq,  Requelingen,  épousa  Marie  de  Bierme ,  fille  de  Gé- 
rard, dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles,  qui  suit,  VIII. 

B.  Anne,  religieuse  à  Tabbaye  d*Avesnes,  morte  le  H  octobre  1710. 

C.  Chrétien  db  Crobsbr,  capitaine  d'une  compagnie  de  dr^gODS, 
chevalier  de  Saint-Louis,  mort  sans  alliance. 

D.  Marie  Isabelle,  épousa,  en  1799,  Philippe  le  Vasseur,  seigaenr 
de  Bambeke. 

YIII.  Charles  de  Croeser,  seigneur  d*Audinctbun,  Denne- 


bfwcq,  ïlequelipgeQ ,  oapît^iiie  au  régiment  de  BouroonviHe, 
ipopt  le  13  mai  1747,  épousa^  en  1736,  Marie  de  Roussel,  fllld 
^Antoine,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Charles,  qui  suit,  IX. 

B.  Marie,  épousa  Jean  d*Anglars,  lieutenant  au  service  de  Sa  Ma- 
jesté très-Chrétienne. 

IX.  Charles  de  Croeser,  seigneur  d'Audinc^hun,  Dejçma-< 
breucq,  Requelingen,  mort  en  1786,  épousa,  en  1766,  Char- 
lotte de  Jessars,  dont  il  n*eut  pas  d'enfants. 

Seconde  bpanelie. 

VI.  Henri  Maurice  de  Croeser,  seigneur  de  Berges,  mort  le 
83  septembre  1678,  à  Tàge  de  cinquante  trois  ans,  et  inhumé 
avec  sa  femme,  à  l'église  de  Notre-Dame  de  la  Potterie,  avait 
épousé,  en  16B8,  Isabelle  de  Groote,  morte  le  20  août  1696, 
à  f âge  de  soixante-cinq  ans ,  fille  de  Charles ,  seigneur  de 
Drumez ,  échevin  du  Franc,  pour  le  quartier  Est  de  1633  à 
1647,  bourgmestre  du  même  quartier  en  1634,  receveur  gé- 
néral dudit  pays,  mort  le  SOjuillet  1637,  et  de  Sophie  Knibbe, 
dame  d'Eggeghem,  dont  un  fils  unique,  François  Augustin, 
qui  suit,  VIL 

VII.  François  Augustin  de  Croeser,  seigneur  de  Berges, 
né  au  château  de  Berges,  Coolkerke,  lez-Broges,  le  4  octobre 
1661,  mort  le  10  juillet  173S  et  inhumé,  avec  sa  femme,  à  l'é- 
glise de  Notre-Dame  de  la  Potterie,  dans  le  caveau  de  Henri 
de  Croeser,  sous  une  pierre  ornée  d'épitaphe,  armoiries  et 
trente-deux  quartiers,  avait  épousé,  le  5  avril  1690,  Catherine 
Angélique  Audejans,  née  le  14  avril  1669,  morte  le  6  no^ 
yembre  1740,  fille  d'Henri  Benoit,  seigneur  deTenTorre, 
Ter  Walle ,  conseiller  pensionnaire  et  greffier  des  orphelin^, 
^  de  Catherine  Sproiicholf,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Cbmrl^s  Joseph,  qui  suit,  VIH- 


M4  LA  BBLGIQUB    HftRALDIQUB. 

B.  Catherine,  née  le  49  août  4G9i,  morte  le  14  novembre  4763, 
et  inhumée  avec  son  mari  à  Téglise  de  Saint-Jacques,  k  Bruges,  épousa, 
le  S4  avril  1722,  Jacques  Wynckelman,  seigneur  de  *t  Metersc^e,  né 
le  7  décembre  4674 ,  mort  le  44  août  4754 ,  échevin  et  receveur  gé- 
néral du  Franc,  flls  de  Louis,  échevin  du  Franc,  et  de  Catherine  de 
Wrée. 

C.  Françoise,  morte  sans  alliance,  le  SO  janvier  4782,  à  l'âge  de 
soixante-dix-neuf  ans. 

VIIL  Charles  Joseph  de.  Grobser,  seigneur  de  Berges,  Ten 
Ryne,  Wynebourg,  Ten  Torre,  Ter  Walle,  etc.,  né  à  Bruges, 
le  18  janvier  170i,  mort  à  Bruges  et  inhumé  dans  le  caveau 
de  ses  parents,  conseiller  de  Bruges  en  i727  et  i731,  échevin, 
en  1739,  épousa,  le  10  octobre  1748,  Marie  Charlotte  Stoc- 
taove,  née  le  2  avril  1720,  morte  le  9  avril  1774  et  inhumée 
à  réglise  de  Saint-Gilles,  à  Bruges,  fille  de  Charles  Em- 
manuel ,  seigneur  de  Sainte  Catherine ,  conseiller  de  Bruges, 
et  de  Marie  Jacqueline  Rommel,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Enée,  qui  suit,  IX. 

B.  Marie  Catherine,  née  le  48  juin  4748,  uiorte,  sans  alliance, 
le  42  juin  4754. 

C.  Angélique  Ayberte,  née  le  5  octobre  4749,  morte,  sans  alliance, 
le  28  juin  4784. 

D.  Vincent  Joseph  db  Crobsbr,  seigneur  de  Cruyningen,  officier  au 
régiment  d*Arberg,  né  le  29  juillet  4760,  mort  sans  alliance,  le  26  no- 
vembre 4844. 

IX.  Charles  Enéb  de  Croesbr,  seigneur  de  Berges,  Ten 
Ryne,  Ten  Torre ,  baron  de  Croeser  de  Berges ,  par  lettres 
patentes  de  Timpératrice  Marie  Thérèse,  le  13  avril  1778, 
vicomte  de  Croeser  de  Berges,  par  arrêté  de  Sa  Majesté  le  roi 
Guillaume  !•'  des  Pays-Bas,  en  date  du  7  octobre  1827,  né  i 
Bruges,  le  14  juillet  1746,  mort  à  Bruges,  le  21  janvier  1828, 
et  inhumé,  selon  ses  dernières  volontés,  au  cimetière  général 
de  la  ville  de  Bruges,  sous  le  calvaire ,  avec  épitaphe,  con- 


CROBSBR.  465 

seiller  de  la  ville  de  Bruges  en  1792  et  de  18i4  à  i82i,  pré- 
sident de  l'administration  centrale  du  département  de  la  Lys, 
en  4797,  maire  de  la  ville  de  Bruges,  de  1804  à  1813,  bourg- 
mestre de  1822  à  1827,  membre  des  états  provinciaux  et  pré- 
sident du  corps  équestre  de  la  Flandre  Occidentale,  prévôt  de 
la  confrérie  noble  du  Saint-Sang  de  1785  à  1790  et  de  1819 
il  1827,  chevalier  des  ordres  de  la  Légion  d*honneur  et  du 
Lion  Belgique,  épousa,  le  26  août  1777 ,  Anne  Charlotte  de 
Gamin  de  Staden,  née  le  5  avril  1747,  morte  le  7  octobre 
1803,  fille  de  Jean  François,  comte  de  Gamin  et  de  Staden, 
baron  de  Slyps  et  de  Maie,  seigneur  de  Roosebeke,  etc.,  et  de 
Gharlotte  Jeanne  le  Poyvre,  dame  de  Vinderhoute,  etc.,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Joseph ,  qui  suit,  X. 

B.  Jean  Louis  de  Croeser  ,  né  le  4  juillet  4780,  mort  le  5  mars 
1849,  et  inhumé  au  cimetière  de  SaintrPierre-sur-la-Digue,  lez-Brages, 
avec  armoiries  et  épitaphe,  prévôt  de  la  confrérie  noble  du  Saint- 
Sang,  en  4837,  épousa,  le  44  juin  4844,  Jeanne  Joséphine  van  Caloen, 
née  à  Bruges,  le  24  mars  4784,  morte  à  son  château  de  Lophem,  le 
17  août  4855,  Ûlle  de  Jean  Adrien,  bourgmestre  do  Bruges,  et  de 
Marie  Constance  van  Borssele  van  der  Hooghen. 

G.  Louis  Vincent  de  Croeser,  né  le  i^  novembre  4783,  éponsa, 
le  43  juin  4804,  Sophie  Ernestine  van  der  Gracht  d*£eghem,  née  à 
Gand,  le  28  juin  4785,  fille  de  Timothée,  officier  aux  gardes  wal- 
lonnes, et  de  Thérèse  del  Rio-y  Ayala,  dont  trois  enfants  : 

«.  Louis  Idesbalde  de  Croeser. 

fr.  Vincent  Louis  de  Croeser,  épousa  Jeanne  Vermeere,  dont  deux  enfants  : 

1.  Alexandre  db  Okossbr. 
t.  Emile  DB  Crobsbr. 

e.  Charles  Pierre  de  Croeser. 

X.  Charles  Joseph,  vicomte  de  Croeser  de  Berges,  né  au 
château  de  Vinderhoute,  le  44  octobre  1778,  mort  le  15  Jan- 
vier 18S7  et  inhumé,  avec  sti  femme,  dans  le  caveau  de  sa 
famille,  à  Coolkerke,  meYnbre  du  conseil  provincial  de  la 


4M  U  BBLGIÛOB  HÉBALDIQUB. 

Flandre  Ocoideolale,  depuis  i896,  jusqu'à  sa  mort,  présidant 
de  la  commission  provinciale  d'agriculture,  inspecteur  prCH 
vipcial  des  écoles  primaires  ie  la  Flandre  Oceâdentale,  depuis 
4649,  prévôt  de  la  confrérie  noble  du  SaintrSang,  en  iKM» 
président  des  hospices  civils  de  la  ville  de  Bruges,  chevall€» 
ée  l'ordre  de  Léopold,  épousa,  le  13  septembre  1804,  Marie 
Thérèse  van  Galoen,  née  le  80  aoftt  1T60,  morte  le  7  aKril 
iM8,  scBur  de  Jeanne  Joséphine  van  Galoen,  ci-^dessus,  dont 
trois  eniïnts,  savoir  : 

A.  Charles  Marie,  qui  suit,  XI. 

B.  Marie  Thérèse,  née  le  dO  janvier  iSii,  épousa,  |e  9  novembm 
4884,  Anselme  Marie  van  Caloen,  baron  de  Bassegbem,  pé  le  ii  oc- 
tobre 1803 ,  fils  d*Anselme  Marie  et  de  Thérèse  le  Gillon  <jLe  Basse- 
ghem. 

C.  Colette  Thérèse,  née  le  ii  janvier  iSâi,  épousa,  le  31  août 
i85S,  André  van  Hamme  de  Stampaertshoucke,  fils  de  Balthazar,  ^t(|e 
Marie  Brunon  van  den  Bogaerde. 

XI.  Charles  Marie,  vÎcoiitb  de  Croksbr  de  Berces ,  né  le 
7  décembre  1806,  épousa,  le  20  août  1838,  Hélène  Caroline 
van  Hoobrouck,  baronne  de  Mooreghem ,  née  le  10  janvier 
1817,  fille  d'Eugène  Marie  van  Hoobrouck,  baron  de  Moore- 
ghem,  né  à  Gand,  le  16  avril  1791 ,  officier  de  l'ordre  de 
Léopold,  sénateur,  boui^mestre  de  la  commune  de  Moore- 
ghem ,  et  d'Anne  Félicité  de  Schietere  de  Gaprycke,  dont  un 
fils,  savoir  : 

Edouard  Eugène  os  Croeser  de  Berges,  né  le  4  juillet  1839,  niort 
sans  enfants  k  Paris,  le  ii  juin  1862,  épousja,  à  Gand,  le  24  avril 
i862,  Irma  Constance  Marie  Ghislaine  de  Nèvo,  née  le  15  septembre 
i839,  fille  de  Victor  Philippe,  baron  de  Nève  de  Roden,  et  d*Euphra$îe 
Ghislaine  Van  den  Hecke. 


CRÔÎX  D'OGiKONt. 


D'OB  à  dans  lions  adotsèt  da  gnealM,  armét  et  lampaMét  d'anr,  les  qoeoet  «ntra- 
t^iftMé,  qui  (Stt  M  Coitutb.  Iie%  dmix  Uonâ  ■Qpp<yHâDt  au  éieasson  coupé  :  en  chof 
d'or»  Mvé  do  croix  pattéet  de  gnoQlet;  ot,  on  pointe,  do  sable,  qui  est  db  UkCftôik. 
CooRosciiB  :  à  neuf  perlas.  Tkmants  :  doux  sauvâtes  armés  do  maaaues. 


Cette  belle  fsimiUe,  une  des  principales  et  des  plus  hono- 
rées du  Tournaisis ,  originaire  de  Vaienciennes,  est  d*une  tn- 
cieimeté  fort  reculée.  Elle  remonte,  au  sentiment  du  célèbre 
généalogiste  Jean  Baptiste  Le  Blon,  fils  de  Laurent  Le  Blon, 
Fauteur  héraldique  dont  les  manuscrits  sont  conservés  à  la 
bibliothèque  royale  de  Bruxelles,  aux  premières  années 
du  xi^  siècle  et  a  pu,  par  conséquent»  fournir  les  preuves  de 
noblesse  exigées  des  gentilbommes  exerçant  des  charges  à  la 
cour,  sous  Tancienne  monarchie  française.  Elle  se  distingue 
principalement  par  les  grands  fiefs  qu'elle  a  possédés  et  par 
ses  belles  alliances  avec  les  maisons  de  Polie,  le  Maire»  de  le 
Becq,  le  Jdune,  Deslurcq,  Moussenart,  Lallier,  de  Frasnes, 
ft*acq,  de  Cordes,  le  Flament,  Hardy,  de  Hangoubart,  de 
Vooobi,  van  Ho^rn^  des  Enffants,  d*Hespel,  de  Briois  d*Hul- 
hictl,  d-Hespel  de  Guermanez,  de  Vert^;ans,  del  Fosse  d'Es- 
pierres ,  de  l'Epine,  etc. 

fia  noblesse,  aethenliquemeni  prouvée  par  Jean  le  Bloii, 


468  LA  BBUSiaUB   HÉRALDIQUE. 

auquel  nous  empruntons  les  premiers  degrés  de  sa  généalogie, 
a  été  officiellement  reconnue  dans  le  royaume  des  Pays-Bas, 
par  lettres  du  7  mars  1824.  Aujourd'hui  elle  se  divise  en 
deux  branches  :  celle  de  la  Croix  d*Ogimont,  celle  de  la  Groii, 
proprement  dite. 

I.  Pierre  de  la  Groix^  originaire  de  Valenciennes,  mort  en 
1445,  épousa  N.  de  Polie,  d'une  noble  Camille  du  Cambrésis, 
dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  N...  DE  la  Croix,  épousa,  en  1446,  Jeanne  le  Maire,  dont  il  n*eiit 
pas  d*enrant8. 

B.  Jean,  qui  suit,  II. 

C.  Isabeau,  morte  enfaot. 

D.  Jeanne,  épousa  Jean  de  le  Becq,  échevin  de  V^lenciennes,  eo 
1470. 

II.  Jean  de  la  Croix,  épousa  Marie  le  Jeusne,  dont  deux 
enfants,  savoir  : 

A.  Jacques,  qui  suit,  111. 

B.  Nicaise,  épousa  Jean  Desturcq. 

m.  Jacquet  de  la  Croix,  épousa,  en  1492,  .Michelle  Mous- 
senart,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  DE  la  Croix,  mort  jeune  et  sans  alliance. 

B.  Jean,  II*  du  nom,  qui  suit,  IV. 

C.  Catherine,  sans  aUiance. 

D.  Marie,  épousa  Thomas  Lalier,  au  Quesnoy. 

IV.  Jean  II  de  la  Croix,  épousa,  l^"  Marie  le  Clecq,  et 
2^  Jeanne  de  Frasnes.  Il  testa  en  1557  et  mourut  en  1608, 
année  du  partage  de  sa  succession.  II  eut  plusieurs  enfants, 
entre  autres  Antoine,  né  du  second  lit,  qui  suit,  V. 

V.  Antoine  de  la  Croix,  dont  le  testament  porte  la  date  de 
1604 ,  épousa  Chrétienne  de  Bracq,  fille  de  Jean  et  de  Chré- 
tienne de  TEspine.  Elle  testa  en  1610  et  laissa  un  fils,  Jean, 
III'  du  nom,  qui  suit,  VI. 

VI.  Jean  III  de  la  Croix,  seigneur  de  Maubray,  du  chef  de 


CROIX  D'OGmOKT.  468 

sa  femme ,  épousa  Marie  de  Cordes,  dame  de  Maubray,  fillé 
d'Arnould,  seigneur  de  Maubray  et  de  Barbe  Fonteyae.  D^- 
nière  de  son  nom,  elle  succéda  à  son  frère^  Nicolas  de  Cordes, 
dans  la  possession  de  la  seigneurie  de  Maubray  et  la  transmit 
à  ses  enfants  dont  les  descendants  la  conservent  encore  de 
nos  jours.  Elle  leur  transmit  aussi  Técusson  de  sa  tnaison, 
dont  les  lions  adossés,  n*ont  cessé  depuis  de  faire  partie  des 
armes  de  la  Croix. 

Jean  de  la  Croix  eut  de  Marie  de  Cordes  trois  enfants,  sa* 
voir  : 

A.  Jean  IV  de  la  Croix,  seigneur  de  Maubray  et  de  Seignereuil, 
mort  sans  enfants,  le  18  mars  4635,  épousa  Antoinette  le  Flament, 
mort  en  4634. 

B.  Jacques,  II*  du  nom,  qui  suit,  VU. 
G.  Chrétienne,  épousa  Nicolas  Hardy. 

VII.  Jacques  II  de  la  Croix,  seigneur  de  Maubray  et  de 
Seignereuil,  après  son  frère,  Jean  IV,  mort  le  17  juillet  1637, 
épousa  Marie  de  Hangoubart,  fille  de  Charles,  seigneur  de 
Heurs,  et  de  N.  de  Bry,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Gabrielle,  épousa  Jean  Hardy  ,  fille  de  Nicolas,  son  cousin  ger- 
main. 

B.  Françoise,  fille  dévote. 

C.  Jean  François,  qui  suit,  VIII. 

D.  Albert,  dit  Landelin,  de  la  Croix,  religieux  à  Tabbaye  de  Saint- 
Amand. 

VIII.  Jean  François  de  la  Croix,  seigneur  de  Maubray,  de 
Seignereuil,  de  Gages,  de  Berjean,  etc.,  juré  de  Tournai,  né 
en  1629,  mort  le  12  février  1697,  épousa,  en  1663,  Isabelle 
de  Voocht,  morte  le  5  février  1682,  fille  d'Arnould,  seigneur 
de  Voormezeele,  et  de  Marie  de  Lancelot,  dont  plusieurs  en- 
fants, entre  autres,  Ignace  Alexandre,  qui  suit,  IX. 

IX.  Ignace  Alexandre  de  la  Croix,  seigneur  de.  Maubray,  de 
Seignereuil,  etc.,  grand  bailli  de  la  ville  de  Condé,  né  à 


47è  U  BBUMOB  ■finil.taQUB. 

IVMrmi,  le  I  jain  1671,  mort  le  13  Jmllet  ITW,  ëpôttsi,  le 
41  ffvrier  ITii^  JteâiMe  lPi*am(oi9e  vtin  tlooni,  morte  Ie4  j«ih- 
yiet  4783,  lllle  de  F^nçois,  eonseillef  ira  paifemeiH  de 
f  ournai,  et  (TAnnè  tM  tteumen,  dont  ttn  fils  ittdqfie,  Ghrétieti 
AleiUMtdre  Joseph,  qai  suit^  X. 

X.  €HRÉitifiN  Alexandre  Joseph  tt  la  Croix,  seigaeur  de 
■aubray,  né  à  tournai,  le  27  juillet  iHÎ,  épousa,  lé  17  avrfl 
i736,  Marie  Eugénie  Catherine  de  Cordes,  fille  de  Lancetot 
FraR^ois,  seigneur  de  Wichelen,  et  de  Françoise  Xavière 
Joséphine  van  der  Dilft,  arrière  petite  fille  de  Marie  de 
Cordes  et  de  Jean  Gh^l^  de  Reniakne  qui  fut  adopté  en 
MO?  et  i618,  M  nom  et  aux  armes  de  de  Cordes,  par  Jeati 
de  Cordes,  oncle  maternel  de  sa  femme,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  Alexandre  François  Joseph,  qui  suit,  XI. 

B.  Angéline  Thérèse  Phillppînie,  née  le  9  mai  1739,  épousa,  à 
Tournai,  le  5  aroût  477Î,  Philippe  François  André  Joseph  des  Enffl»)ls, 
Migneur  de  Vincourt,  de  Journy,  de  Lannoy,  de  HondecoXitre,  etc., 
né  à  Tournai  le  26  mai  1741,  (lis  de  Philippe  François  et  de  Marié 
Louise  Josèphe  de  Liot. 

XL  Alexandre  François  Joseph  de  ia  Croix,  seigneur  de  hi 
vicomte  d'Ogimont,  né  à  Tournai ,  le  10  octobre  lt36,  mort 
en  1808,  épousa,  le  10  octobre  1*763,  Angélique  Cécile  Fran- 
çoise des  EnflRants,  sœur  germaine  de  Philippe  François  André 
Joseph  des  Eiiffants,  ci-dessus,  née  en  1745,  morte  le  3  mai 
1813,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  CbréUen  François  Joseph,  qui  suîl,  XII. 

B.  Alexandre  Philippe  Joseph,  chef  de  la  branche  de  la  Croix,  pro- 
prement  dite,  qui  sait,  XIl. 

C.  Loaise  Angéline  Orner,  née  le  6  août  1768,  morte  en  i%ÎB, 
épousa  Séraphin  Romain,  comte  d'Hespel. 

D.  Aimée  Rose,  née  le  S7  octobre  1769,  morte  en  1843,  épousa 
Antoine  Gabriel  Ghislain,  chevalier  de  Briois  d*flullQch,  né  à  Bethime, 


CROIX   0*OGIMOKT.  471 

le  22  mars  1766,  fils  de  François  Gabriel  Joseph  et  de  Marie  Godelive 
Colette  Cécile  de  Gourdin  de  Drinekam. 

£.  Thérèse  Françoise,  née  le  14  février  1772,  morte  sans  alliance 
en  18^. 

XII.  Chrétien  François  Joseph  de  la  Croix  d*Ogimont,  né 
le  28  février  1766,  mort  le  3  janvier  1831,  épousa,  en  1802, 
Marie  Josèphe  Henriette  d'Hespel  de  Guermanez,  née  le 
22  août  1768,  morte  le  2  février  1837,  fille  de  César  Auguste 
d'Hespel,  seigneur  de  Guermanez  et  de  rEstoquoy,  et  de 
Charlotte  Joséphine  Fruict,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Céline  Charlotte  Louise  Chrétienne,  née  en  1806,  morte  le 
14  juillet  1834,  épousa,  le  10  août  1828,  Alexandre  Philippe  Joseph, 
dit  Alfred  de  la  Croix,  fils  d*Alexandre  Philippe  Joseph  et  d^Amélie 
Thérèse  Adolphine  Colette  de  Vertegans. 

B.  Henri  Chrétien  Alexandre,  qui  suit,  XIII. 

XIII.  Henri  Chrétien  Alexandre  de  la  Croix  d'Ogimont,  né 
à  Tournai  le  15  janvier  1812,  épousa,  à  Bruxelles,  le  12  mai 
1841,  Marie  Thérèse  Ghislaine  de  Jonghe,  née  à  Gand,  le 
18  janvier  1816,  fille  d'Auguste  Charles  Joseph  Ghislain, 
vicomte  de  Jonghe  d'Ardoye,  sénateur,  officier  de  l'ordre  de 
Léopold,  et  de  Lucie  Caroline  Reine  Ghislaine  Charliers  de 
Buisseret,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Charles  Chrétien  Ghislain  François  de  la  Croix  d*Ogimont  ,  né 
au  château  d*Ogimont  (Velaines,  Hainaut),  le  10  août  1842. 

B.  Amédée  Chrétien  Joseph  de  la  Croix  d*Ogimont,  né  an  chft- 
tenu  d*Ogimont,  le  13  août  1844. 

C.  Adalbert  Joseph  Ghislain  de  li  Croix  d*Ogimdnt,  né  au  château 
d*Ogimont,  en  1847. 

Branolie  de  la  Grolx. 

XII.  Alexandre  Philippe  Joseph  de  la  Croix,  né  à  Tournai, 
le  28  février  1767,  mort  à  Tournai,  le  28  novembre  1828, 

LA   BELGIQUE  HiRALDIQDK,  10.  51 


47S  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

épousa,  le  28  mai  1800,  Amélie  Thérèse  Adolphine  Colelle 
de  Vertegans,  née  le  28  mai  1779,  morte  à  Tournai,  le  22  mai 
1838,  dernière  de  son  nom,  fille  unique  de  Gaspard  Joseph 
Jean,  chevalier,  seigneur  d'Aulreppe ,  deColbry,  etc.,  et  d'A- 
mélie Thérèse  Colette  Goethals,  petite  fille  de  Charles  François 
et  de  Françoise  de  Landas,  arrière  petite  fille  de  Jean  François, 
noble  de  Nordelos,  juge  des  domaines  et  des  droits  d'entrée 
et  de  sortie  au  département  de  Tournai  et  du  Tournésis,  con- 
seiller pensionnaire  de  la  ville  de  Tournai,  créé,  par  diplôme 
du  6  octobre  1721 ,  enregistré  dans  la  matricule  de  l'empire, 
chevalier  au  titre  transmissible  dans  sa  descendance,  dignité 
confirmée  pour  sa  personne,  par  lettres  régulières  du  3  dé- 
cembre 1738. 

Alexandre  Philippe  Joseph  de  la  Croix  eut  de  son  mariage 
avec  Amélie  Thérèse  Adolphine  Colette  de  Vertegans,  quatre 
enfants  savoir  : 

A.  Arthur  Gaspard  Alexandre,  qui  suit,  XIII. 

B.  Alexandre  Philippe  Joseph  Alfred  de  la  Croix,  né  le  iO  janvier 
1805,  mort  au  château  de  Molembaix,  sa  résidence,  épousa,  le  10  août 
1828,  Céline  Charlotte  Louise  Chrétienne  de  la  Croix  d'Ogimont,  sa 
cousine,  morte  le  14  juillet  1834,  fille  de  Chrétien  François  Joseph 
et  de  Marie  Josèphe  Henriette  dllespel  de  Gucrmanez,  ci-dessus,  dont 
quatre  Glles  : 

a.  Mathilde  Chrétienne  Amélie  Marie,  née  le  8  août  1829,  religieuse  a  a 
Sacré-Cœur. 
^.  Pauline  Marie  Joseph! ne  Henriette,  née  le  13  janvier  1S31. 
e.  Caroline  Marie  Adolphine  Henriette,  née  le  7  juillet  i83â. 
4.  Flavie  Marie  Rose  Joséphine,  née  le  32  juin  1834. 

C.  Zoé,  morte  au  herceau,  le  18  janvier  1806. 

D.  Thérèse  Amélie  Adolphine  Ghislaine,  née  le  3  mars  1807,  épousa, 
le  6  novembre  1828,  Adolphe  Auguste  Ghislain  del  Fosse,  baron  d'Es- 
pierres,  fils  d'Auguste  Adolphe  François  Félix,  et  de  Léopoldine 
Alexandrine  Jos^phe  Erembault  de  Dudzeele. 

XIII.  Arthlr  Gaspard  Alexa.\dre  de  la  Croix,  chef  de  nom 


CROIX  d'ogimont.  473 

et  d*armes  de  sa  famille,  au  château  de  Rinval,  à  Mont  Saint- 
Aubert  (Hainaut),  né  le  7  mars  1801,  épousa,  le  15  novembre 
1826,  Adèle  Glotilde  de  l'Epine,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Adèle  Amélie,  née  le  30  novembre  1827,  religieuse. 

B.  Clotilde  Aldegonde  Chrétienne,  née  le  24  avril  1829. 

C.  Camille  Adolphe  Ferdinand  Marie  de  la  Croix,  né  le  2i  juillet 
i83i. 

D.  Adrien  Alexandre  Marie  de  i^  Croix,  né  le  5  juillet  1833. 


CROMBEEN. 


Parti  :  au  premier,  coapè  d*or  à  l'aigle  de  sable  naiisaate  et  d'asor  à  deux  Cucee 
onddei  d'argent;  au  deoxième,  ècartelè  d'or  à  Parbre  placé  sor  une  lerraase,  le  tout 
de  ainople  ;  et  de  sable»  au  «antoir  accompagné  de  trois  croissants,  le  tout  d'argent. 
CiMiBS  :  un  lion  d'or  naissant,  armé  et  lampassé  de  gueules,  tenant  une  colonne  d'or. 

Cette  famille  flamande,  reçut  des  lettres  patentes  de  no- 
blesse, de  l'empereur  d'Autriche,  le  27  juillet  1720. 

I.  Guillaume  Grombeen,  grefiier  de  la  ville  de  GouiHrai, 
épousa  Marguerite  Marre,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Thérèse,  épousa  Nicolas  Elbe. 

B.  Ignace,  qui  suit,  II. 

C.  Isabelle,  sans  alliance. 

w 

D.  Wilhelmine,  sans  alliance. 

II.  Ignace  Grohbeen,  greffier  de  Gourtrai,  mort  en  1700, 
épousa  Marguerite  d'Hont,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle,  sans  alliance. 

B.  Ignace  Nicolas  Bernard  Crombeen,  seigneur  de  Terbeken,  anobli 
en  i7i0,  épousa  Marie  Louise  Taviel,  dont  il  n*eut  pas  d*enfants. 

C.  François  Théodore,  qui  suit,  III. 

III.  François  Théodore  Grombeen,  seigneur  de  Steenbeke, 
épousa,  1*  N.  de  Grise,  et  *>  Jeanne  Montons. 

Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  François  Crombeen,  sans  alliance. 

B.  Colette,  flUe  dévote. 


476  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

C.  Thérèse,  fille  dévote. 

D.  Ignace  Bernard,  qui  sait,  IV. 

IV.  Ignace  Beinard  de  Grombeen,  écheviii  de  Grammont, 
grand  hailli  du  pays  et  baronnie  de  Boulers,  mort  à  Alost  en 
1800,  épousa,  1"*  Anne  Catherine  Delporte,  et  2«  AngélineDe 
Smet,  morte  à  Alost  en  juin  iSOO. 

Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  savoir  : 

A.  Ignace  Crombbbn,  seigneur  de  Maele,  né  à  Merlin  en  4758,  mort 
à  Gand,  en  4799,  épousa  Angeline  de  Smet,  dont  trois  filles  : 

a.  EvgéDie  Xtviire  Angélique,  inorta  k  Bruxelles,  le  f**  tTril  4864,  épousa 
Alexandre  de  Ciippele  d*01men. 
6.  Marie,  sans  alliance. 
e.  Louison,  sans  alliance. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils,  savoir  : 

B.  Jacques  Jean  Népomucène,  qui  suit,  V. 

V.  Jacques  Jean  Népovlcëne  GROMfiEEN,  seigneur  de  Terbèke, 
épousa  Barbe  Jossine  Caroline  Marie  Ghislaine  Terlinden, 
née  le  l*'  avril  i733,  morte  à  Alost,  le  3  juillet  i860,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Romain  Marie  Ange  Ignace,  qui  suit,  VI. 

B.  Gustave  Marie  René  Ghislain  Cbombben,  né  le  i  octobre  4804, 
épousa  Hortense  de  Geest. 

C.  Marie  Joséphine  Ghislaine ,  née  le  24  décembre  4807,  morte 
sans  enfants  épousa  Josse  Boone. 

VI.  Romain  Marie  Ange  Ignace  de  Crombeen,  né  le  20  octobre 
1800,  mort  en  4836,  épousa  Isabelle  Boone,  dont  un  fils, 
Léonce  Jacques  Marie  Ghislain,  qui  suit,  YII. 

VU.  Lâoncb  Jacques  Marie  Ghislain  de  Crombeen,  né  à  Alost, 

le  8  mai  4826. 


c  R  o  m:  B  E  z. 


D*oR,  aa  chevron  d'âsor,  accompagné,  «n  chef,  de  deux  flèches  aa  naturel,  poaèes 
«n  pal.  et,  en  pointe,  d'un  arbre  de  pin  de  slnople.  L*6ca,  sommé  d*nn  casque  de 
«chevalier,  grillé,  liseré,  orné  et  attaché  d*or,  fourré  de  gueules,  accompagné  de  sea 
lambrequins  d'or  et  d'asur. 

Cette  famille  est  originaire  de  Leuze. 

I.  HuGHE  Grombez,  mort  en  1690,  épousa  Jeanne  Fromont, 
dont  un* fils,  Pierre,  qui  suit,  II. 

IL  Pierre  Grombez,  mort  le  23  juillet  1726,  épousa  Marie 
Thérèse  Wattecamps,  née  à  Thieulain,  morte  le  19  mai  1731, 
dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Philippe  Joseph  Grombez,  né  à  Belœil,  le  5  janvier  4694,  mort 
le  47  février  4759,  épousa  Mario  Philippe  Cantineau,  dont  un  fils 
unique  : 

Georges  Benoit  Grombez,  licencié  en  droit,  né  à  Neufmaisons,  le  W  mai 
47iO,  mort  à  Hons,  le  9  mal  1806,  sans  postérité,  reçut  en  même  temps  qoe 
son  cousin  germain  des  lettres  patentes  de  noblesse. 

B.  Antoine,  qui  suit,  III. 

G.  Marie  Michel  Grombez,  épousa  Michel  Descamps. 

IIL  Antoine  Grombez,  mayeur  de  Leuze,  né  à  Belœil,  la 
17  octobre  1702,  mort  à  Leuze,  le  7  octobre  1766,  épousa, 
le  31  août  1734,  Marie  Josèphe  Basselet,  née  à  Merbes  le 
Château,  le  15  septembre  171S,  morte  à  Tournai,  le  S9  mai 
1787,  dont  un  fils  unique,  Jacques  Antoine  Joseph,  qui 
suit,  IV. 


478  LA  BELGIQUE   UÉIULDIQUE. 

IV.  Jacques  Antoine  JosEra  Grombbz,  seigneur  de  l^ainottc, 
né  à  Leuze»  le  22  mars  i739,  reçut  de  Fempereur  Joseph  II 
des  lettres  conflrmatives  de  noblesse,  en  raison  «  des  services 
publics  rendus  par  lui  et  ses  ayeux,  »  les  quelles  lettres  do 
noblesse  le  rendirent  «  lui  et  ses  descendants  ro&les  et  Te- 
melles,  nés  et  à  naître  en  mariage  légitime,  capables  d'avoir 
état  et  dignités,  tant  de  chevalerie,  que  d'autres  qu'ils 
puissent  et  pourront  en  tout  temps  acquérir  et  possé- 
der. » 

Les  considérants  de  ce  diplôme ,  qui  s'applique  également 
à  George  Benoit  Grombez,  portent  : 

i€  François,  salut  : 

»  Feu  Sa  Majesté  l'Empereur  et  Roi,  notre  très-cher  et 
très-honoré  père  et  seigneur,  de  très-glorieuse  mémoire, 
ayant  résolu,  de  l'avis  de  notre  gouverneur  général  et  de 
notre  chancelier  de  cour  et  d'état,  d'accorder  à  nos  chers  et 
bien  aimés ,  Jacques  Antoine  Joseph  Grombez,  et  George  Be- 
noit Grombez,  cousins  germains,  le  premier  natif  et  demeu- 
rant en  notre  ville  de  Leuze,  marié  en  premières  noces  avec 
Henriette  Josèphe  Jacquelart,  fils  unique  de  feu  Antoine 
Grombez  et  de  Marie  Josèphe  Basselet,  le  second  en  célibat, 
licencié  en  droits,  natif  de  Neufmaisons,  (le  1^  mai  4740) 
aussi  flls  unique  de  feu  Philippe  Joseph  Grombez  (né  à  Belœil, 
le  5  janvier  1694)  et  de  Marie  Philippe  Gantineau,  demeurant 
en  notre  ville  de  Mons,  le  titre  de  noblesse,  par  considération 
de  l'attachement  à  notre  maison  et  des  services  publics  rendus 
par  lui  et  ses  ancêtres ,  etc. ,  avec  faculté  de  pouvoir  porter 
pour  armoiries,  un  écu  d'or,  au  chevron  d'azur,  accompagné 
en  chef  de  deux  flèches  au  naturel ,  posées  eh  pal,  et,  en 
pointe,  un  arbre  de  pin  de  sinopic ,  et  pour  cimier  l'arbre  de 
l'éou.  Vienne,  1"  juillet  1792.  » 

Jacques  Antoine  Joseph  Grombez,  épousa  à  Leuze,  le  4  mai 


CROMBEZ.  479 

1773,  Henriette  Josèphe  Jacquelart»  née  à  Tournai,  le  1^  juin 
1748,  morte  à  Tournai,  le  7  janvier  1822,  fille  de  François 
Joseph  et  de  Marie  Anne  Dorothée  Gresteau,  dont  un  fils  uni- 
que, Benoît  George  Alexis  Joseph,  qui  suit,  Y. 

V.  Benoit  George  Alexis  Joseph  Grombez,  né  à  Leuze,  le 
17  juillet  1788,  mort  à  Tournai,  le  13  janvier  18S4,  dota  le 
bureau  de  bienfaisance  de  cette  ville  d'une  somme  de  quatre* 
vingt  mille  francs  et  celui  de  sa  ville  natale  d'une  autre  somme 
de  vingt  mille  francs.  Il  avait  épousé,  1^  à  Tournai,  le  9  juin 

1809,  Ghislaine  Josèphe  de  Basse,  née  à  Tournai,  le  4  dé- 
cembre 1790,  morte  sans  enfants,  à  Tournai,  le  18  juillet 

1810,  fille  de  Denis  Jean  Baptiste,  créé  baron  en  1828,  et  de 
Ghislaine  Bose  Hersecap,  dont  la  famille  porte  d*or  aux  trois 
coeurs  de  gueules,  au  chef  de  même,  chargé  d'un  mouton 
passant  d'argent;  2«  à  Tournai,  le  18  septembre  1811,  Hen- 
riette Françoise  Joseph^  Lefèbvre,  née  à  Tournai,  le  31  jan- 
vier 1790,  fille  de  Piat  François  Joseph ,  dont  sept  enfanls, 
savoir  : 

A.  Henriette  Aline  Françoise  Ghislaine  Crombez,  née  à  Tournai,  ic 
5  juillet  1812,  épousa,  à  Paris,  le  28  avril  1834,  Louis  François 
Xavier  de  Clercq,  mort  à  Paris,  en  1838,  dont  deux  enfants  : 

a.  Berthe  de  Clebcq,  née  k  Paris  en  1835,  épousa,  en  1855,  Alexandre, 
vicomte  de  Boisgelin,  dont  trois  enfants. 

b.  Louis  DE  Clebcq,  lé  en  1837,  épousa,  en  1865,  Henriette  Crombez. 

B.  Benoît  Ghislain  Joseph  Crombez,  né  à  Tournai,  le  10  avril  1814, 
sans  alliance. 

C.  Victor  Gabriel  Ghislain  Joseph  Marie  Crombez,  né  à  Tournai,  le 
45  mars  1816,  épousa,  à  Lille,  le  15  avril  1844,  Augustine  Françoise 
Louise  Durot,  née  en  18S5,  dont  deux  enfanls  : 

a.  Marie,  née  en  1845,  épousa,  en  1863,  René  de  Tocqueville. 
t.  Auguste  Crombez,  né  en  1847. 

D.  Louis  Alexandre  Ghislain  Robert  Georges  Crombez,  né  à  Tour> 
uai,  le  9  octobre  1818,  membre  de  la  chambre  des  représentants  et 


480  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

vice-président  de  cette  assemblée,  chevalier  de  Tordre  impérial  de  la 
Légion  d*bonneur,  épousa,  à  Paris,  le  2i  août  4846,  Aimée  Henriette 
Feyerick,  née  en  i825,  dont  trois  enfants  : 

a.  Henriette,  née  en  i8U,  épousa,  en  1863,  Louis  de  Glereq,  son  cousin 
germain,  ci-dessus. 

b.  Ghislaine,  née  en  1846. 
e.  Gahrielle,  née  en  I85i. 

E.  Valérie  Marie  Françoise  Ghislaine  Crombkz,  née  à  Tournai,  le 
22  février  1827,  morte  à  Tournai,  le  22  novembre  4859,  sans  alliance, 
dota  de  sommes  importantes,  différentes  institutions  pieuses  et  cha- 
ritables de  sa  ville  natale. 

F.  François  Xavier  Ghislain  Ckombez,  né  à  Tournai,  le  24  juillet 
4829,  épousa,  à  Bruxelles,  le  5  juin  4855,  Elise  Louise  Aldegonde 
Verheyden,  née  en  4834,  dont  di^ux  enfants  : 

û.  Henri  Croiibbz,  né  en  1856. 
b.  Isabelle,  née  en  1858. 

G.  Benjamin  Henri  Ghislain  Crombez,  né  à  Tournai,  le  44  mars 
4832. 


CROMBRUGGHE. 


Db  qveulbm  à  trois  éperons  d'argent.  Cimibs  :  un  bras  posé  en  pal,  issant  d'one 
couronne  d*or  ;  le  bras  véta  de  gueules  aux  parements  d'argent  ;  la  main  do  carna- 
tion, rindex  leré,  orné  d'une  bague  d'or  avec  rubis,  entre  deux  vols,  celui  à  dextre 
d'argent  à  la  barre  de  gueules,  celui  à  sénés  tre  d'argent  à  la  bande  de  gueules. 
TsNAxrrs:  deux  lions  contournés  d'or,  tenant  chacun  une  bannière  aux  armes  de  l'écu. 

Dbvisb  :  Eperon»  de  no»  vertu*. 

Cri:  OANDi  OAND! 

Cette  famille  est  originaire  de  Gand. 

I.  Jacques  de  Grombrugghe,  échcvin  de  la  Keure  de  Gand 
en  1369, 1376, 1379, 1384,  et  des  Parchons,  en  1382,  1388, 
épousa  Marguerite  de  Stavele,  dont  un  tils  unique  Jacques, 
qui  suit,  II. 

II.  Jacques  de  Grombrugghe,  échevin  de  la  ville  de  Gand  en 
1450,  commissaire  au  renouvellement  du  magistrat  en  Flandre 
en  1467,  épousa,  en  1430,  Isabeau  Verrebrouck,  dont  deux  en- 
fants, savoir  : 

A.  Isabeau,  épousa  Josse  Van  Heulle,  chevalier  de  Leeuwerghem  et 
Belleghem. 

B.  Josse,  qui  suit,  III. 

III.  JossE  DE  Grombrugghe,  commissaire  au  renouvellement 
du  magistrat  de  la  ville  de  Gand  en  1467  et  échevin  de  la 
Keure  en  1486,  épousa,  en  1470,  Marguerite  van  de  Woestyne, 
dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Isabeau,  épousa  Dominique  de  Claeyssoone,  chevalier,  etc. 

B.  George,  qui  suit,  IV. 


48S  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

IV.  Geodgc  deCrombrugghe,  échevin  des  Parchons  de  Gand 
en  1522  et  de  la  Keure  en  i527,  épousa,  en  1497,  Jossine 
Soethelme,  dont  un  ills  unique  George,  qui  suit,  V. 

V.  George  de  Crombrugghb  ,  seigneur  de  Broucke,  échevin 
des  Parchons  de  Gand  en  1522, 1527, 1533,  commissaire  au 
renouvellement  du  magistrat  de  la  ville  en  1532  et  1535, 
épousa  en  1522,  Anne  van  der  Haeghen^  fille  de  Simon  et 
d'Antoinette  de  Keghele,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  George,  qui  suit,  VI. 

B.  Charles  de  Crombrugghe,  sans  alliance. 

VI.  George  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Broucke,  échevin 
de  la  Keure  de  Gand  en  1541 ,  1543,  1545 ,  et  des  Parchons 
en  1548,  épousa  :  1*  le  28  novembre  1545 ,  Catherine  Vilain, 
dite  Braem,  morte  le  18  novembre  1543,  et  inhumée  à  Gand, 
en  réglise  de  Saint-Bavon;  *»  Jeanne  de  Velaere,  morte 
sans  enfants. 

Il  eut  du  premier  lit  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Anne,  abbesse  du  clottre  et  de  Thôpital  de  la  Byluke  à  Gaod» 
morte  le  i2  novembre  4616. 

B.  Philippe,  qui  suit,  VII. 

VII.  Phillippe  de  Crombrugghe,  seigneur  de  la  Douve, 
Broucke,  Looringhe,  Boelaere,  Tonlieu,  etc.,  plusieurs  fois 
bourgmestre  et  haut  pointre  de  la  ville  et  châtellenie  de 
Courtrai  en  1583,  1584,  1591,  1592, 1596  et  1S96,  mort  lo 
4  janvier  1618  et  inhumé  à  Wielsbeke,  épousa,  en  1570,  Ger- 
trude  de  Gruutere,  dame  deLoovelde,  morte  le  18  septembre 
1638,  et  inhumée  dans  Tabbaye  de  Groeninghe  à  Courtrai, 
dont  onze  enfants,  savoir  : 

A.  Jean,  qui  suit,  VIII. 

B.  Philippote,  morte  sans  alliance  en  458^. 

G.  Philippe  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Leybert  et  Axetaere,  Ton- 
dateur  de  la  seconde  branche. 
D.  Jeanne,  morte  le  30  novembre  16i8. 


CROMBRUGGHK.  483 

£.  Françoise,  religieuse  dans  le  clotti*e  de  la  Byloke  h  Gand,  morte 
le  8  mai  4616. 

F.  Florence  ,  religieuse  dans  le  cloître  de  Grocninghe  à  Courtrai, 
morte  en  1657. 

G.  Gilbert  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Leybert  et  Axelaere,  né 
le  3  avril  1588  ,  mort  en  4641,  épousa,  le  5  juin  4644,  Jossine  de 
Meulenaere,  veuve  de  Jean  Baptiste  de  Paers,  fille  de  Jean  et  de  Marie 
van  der  Beke,  morte  sans  enfants,  le  30  novembre  4642,  et  inhumée 
en  réglise  paroissiale  de  Courtrai. 

H.  Charles  de  Crombrugghe,  religieux  à  Baudoloo,  h  Gand,  mort  en 
4660. 

I.  George  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Poucke,  mort  sans  alliance 
en  4593,  et  inhumé  à  Tabbaye  de  Groeninghe,  donna  par  testament 
mille  livres  de  gros  pour  la  construction  du  grand  autel  de  Téglise  de 
Groeninghe  à  Courtrai. 

J.  Gertrude,  morte  en  bas  Âge  en  4605. 

K.  George,  mort  enfant  en  4606. 

VIII.  Jean  de  Crombrugghe,  seigneur  de  la  Douve,  Broucke, 
Looringhe,  Picquendaele,  etc. ,  né  le  7  août  1575,  mort  le  18  oc- 
tobre 1634,  et  inhumé  à  Wielsbeke,  capitaine  d'it^anterie  et 
de  cavalerie,  puis  enseigne  dans  une  compagnie  d*armes  de 
cinquante  hommes,  épousa,  le  18  octobre  1608,  Louise  Dam- 
man,  fille  de  François ,  chevalier  de  la  Toison  d'or,  grand 
bailli  et  châtelain  de  la  ville  et  chàtellenie  de  Courtrai,  etc., 
morte  en  1673  et  inhumée  auprès  de  son  époux,  dont  six  en- 
fants, savoir  : 

A.  Marie  Louise,  née  le  45octobre  4643,  morte  le  40  avril  4703,  et 
inhumée  à  Druges,  épousa,  à  Gand,  le  24  janvier  4648,  don  Mario, 
marquis  de  Gayaffa  et  Massanova,  général  de  bataille,  colonel  de  ca- 
valerie et  gouverneur  de  Gand  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique, 
mort  le  7  juillet  4707. 

B.  Charlotte,  morte  sans  alliance. 

C.  Catherine,  née  le  30  avril  4620,  morte  k  Bruges,  et  inhumée  à 
Saint-Gilles,  épousa  don  Pedro  de  Lopez,  capitaine  de  cavalerie  es- 
pagnole, mort  et  inhumé  à  Ostende. 


484  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

D.  Aniio  Marguerite,  née  le  25  avril  i6iS,  morte  le  47  avril  4697,  et 
inhuméi3  en  régliso  de  la  citadelle  de  Gand,  épousa,  don  Melcbior 
Cassador ,  capitaine  espagnol  au  service  de  Sa  Majesté  Catholique, 
mort  le  3  octobre  4702  et  inhumé  en  Téglise  des  Carmes  à  Anvers. 

E.  Marie  Antoinette,  née  le  42  mai  1626,  mortcsans  enfants,  épousa 
don  Antonio  Torre,  gouverneur  et  commandant  de  Soutleeuwe. 

F.  Gilbert,  qui  suit,  IX. 

IX.  Gilbert  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Broucke,;]a  Douve, 
Looringhc,  etc. ,  haut  peintre  de  la  chàtellenie  de  Gourtrai,  né 
le  'i3  janvier  1618,  mort  le  4  janvier  1675,  et  inhumé  dans 
l'abbaye  de  Grocninghe,  à  Gourtrai,  épousa,  en  avril  4644, 
Marie  Anne  Delrio,  mort  le  4  janvier  4675,  et  inhumée  dans 
la  sépulture  de  Delrio  y  Ayala  à  Téglise  des  Pères  augustins  h 
Bruges,  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  François  Louis,  qui  suit,  X. 

B.  Marie  Anne,  morte  le  42  avril  4728^  épousa  son  cousin  germain, 
Pierre  François  Delrio,  seigneur  d*Eeghem,  Denderghem,  Nieuwkerke, 
bourgmestre  du  franc  de  Bruges,  etc. 

C.  Philippe  Adrien  de  Crombrugghe  ,  mort  le  43  mai  4735 ,  et  in- 
humé il  Heusden-lez-Gand,  seigneur  de  Boulaere,  etc.,  épousa  Isa- 
beau  Claire  de  Boodt,  fille  de  Charles  François,  seigneur  de  Lisseweghe, 
et  d'Anne  Peronne  de  Vooght,  morte  le  49  avril  4732,  et  inhumée  à 
Saint-Bavon,  à  Gand,  dont  six  enfants. 

a,  François  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Boulaere,  mort  sans  alliance  le 
23  mai  1725,  et  inhumé  en  Téglise  de  Notre-Dame  à  Saint-Pierre,  lez  Gand, 
avec  seize  quartiers. 

fr.  Marie  Anne,  morte  à  Ypres  le  12  février  1727,  épousa  à  Gand,  te  28  jan- 
vier 1722,  François  Joseph  Megrode  de  Liedermans,  seigneur  de  Bekepoorte, 
Latour  et  Luxembourg,  avoué  de  la  ville  d*Ypres,  mort  le  7  mars  1755,  dont 
une  fille  : 

Marie  Alexandrlne,  épousa,  le  25JoiUetn47,  Charles  Louis  Léonard  le  Poyvre 
seigneur  de  Mullem,  etc.,  flls  de  Louis  et  d'Éléonore  Caroline  Jacqueline  Van  deD 
Berghe  dit  Praet. 

C.  Gilbert  DE  CnovBRucGQE,  frère  mineur  à  Gand,  mort  en  février  1742. 
d.  Philippe  de  Cromdrucghb,  mort  enfant. 


CROMBRUGGHE.  485 

€.  George  de  Croiibbug6HE,  religieux  daos  Tordre  de  Saint-François  aux 
Rècollets. 

f*  Alexandre  Bernard  de  Crombbugghe,  né  le  20  août  i698  k  Heusden,  de- 
vint-seigneur de  Boulaere  après  la  mort  de  François,  son  frère  aîné.  Il  obtint 
du  Saint-Père  Clément  XI  une  prébende  collégiale  de  Notre-Dame  à  Bruges, 
d*où  il  passa  k  une  prébende  graduée  dans  la  cathédrale  de  la  même  ville,  le 
f  7  juin  i726;  il  fut  ensuite  appelé  à  Gand,  le  2  mai  i737,  pour  remplir,  k  la 
cathédrale  de  Saint-Bavon,  TofQee  quMl  occupait  à  la  cathédrale  de  Bruges. 
Il  fut  pendant  onze  ans  premier  député  pour  le  clergé  aux  états  de  Flandres. 
L'évéché  de  Bruges  étant  devenu  vacant  en  i75i,  par  la  mort  de  Monseigneur 
de  Castillon,  Sa  Majesté  Impériale  le  lui  offrit  ;  mais  il  le  refusa  par  esprit 
d*humilité.  Il  mourut  à  Gand  le  9  avril  i765,  et  fut  enterré  k  l'église  de  Saint- 
Bavon,  dans  la  chapelle  de  Sainte- Anne,  avec  épitaphe  et  seize  quartiers. 

D.  Charles  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Vatene,  mort  sans  aU 
liance,  le  7  décembre  i786. 

E.  George  de  Crombrugghe,  échevin  de  la  ville  de  Gand  en  4709 
i7i0,  1713  et  1714,  mort  le  14  janvier  1740,  et  inhumé,  avec  sa 
femnne,  à  Notre-Dame  de  Saint-Pierre,  à  Gand,  avec  seize  quartiers, 
épousa  à  Gand,  le  19  juin  1688,  Caroline  Baeldc,  fille  de  Ghislain  et 
de  Marguerite  de  Norman,  morte  le  11  juin  1741,  dont  cinq  enfants  : 

a.  Isabean,  morte  sans  alliance,  le  25  décembre  1724,  inhumée  k  Notre- 
Dame  Saint-Pierre,  lez  Gand,  dans  la  chapelle  de  Sainte-Catherine,  sépulture 
des  Wyckhuyse,  av|c  seize  quartiers. 

>.  Marie  Anne,  morte  sans  alliance,  le  10  août  1710. 

c,  Louis  DE  GBOMBBnGGBE,  mort  enfant. 

d,  GeoiPge  de  Croiibbug6ee,  mort  enfant. 

e,  Hélène  Thérèse,  morte  le  12  octobre  1733,  épousa,  le  26  décembre  1722, 
Jean  Philippe  Borluut,  seigneur  de  Noortdonck,  etc.,  échevin  des  Parchons  en 
1707, 1709, 1710  et  de  1713  k  1716. 

X.  François  Louis  de  Crombrugghe,  ëcuyer,  seigneur  de 
Broucke,  la  Douve,  etc.,  haut  pointre  de  la  châtellenie  de 
Courtrai  de  1683  à  1706,  mort  le  13  novembre  1719,  et  in- 
humé avec  sa  femme  à  Wielsbeke,  épousa,  en  1680,  dame 
Julienne  Piers,  morte  le  23  juillet  1737,  dont  treize  enfants, 
savoir  : 

A.  Jacques  Augustin  de  Crombrugghe,  écuyer,  seigneur  de  Broucke, 


486  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

la  Douve,  etc.,  né  le  46  juin  4688,  élu  chanoine  gradué  noble  de 
Saint-Bavon  à  Gand,  en  474i,  prit  possession  de  la  dignité  d*écolâlre 
dudit  chapitre  et  de  la  Tille.  Il  mourut  à  Gand  le  46  octobre  4769,  et 
fût  enterré  au  milieu  de  la  grande  nef  de  la  cathédrale,  sous  uoe 
tombe  de  marbre  blanc. 

B.  Augustin  François  de  Crombkugghe,  seigneur  des  mômes  lieux, 
né  le  48  février  4692,  mort  le  26  avril  4777,  prêtre  séculier. 

C.  Marie  Marguerite,  religieuse  au  couvent  de  Sion  à  Courtrai. 

D.  Jeanne  Antoinette,  morte  sans  alliance,  le  2  mai  4745. 

E.  Thérèse  Françoise,  morte  le  4  janvier  4766,  avait  épousé,  le 
8  avril  4749,  Alphonse  Ferdinand  Van  der  Bruggen,  seigneur  de 
Maesboone,  conseiller  du  conseil  en  Flandre. 

Les  huit  autres  enfants  de  François  de  Grombrugghe  et  de 
Julienne  Piers  moururent  en  bas  âge. 

•eeonde  branebe* 

VIII.  Philippe  de  Grombrugghe,  seigneur  de  Looringhe, 
Loovelde,  Tonlieu,  Picquendaele,  etc.,  né  le  22  septembre 
1578,  mort  le  8  septembre  4560,  et  inhumé  en  l'église  de  Wiels- 
beke,  avec  épitaphe  et  seize  quartiers,  bourgmestre  etlandhou- 
der  de  la  ville  et  chàtellenie  deFurnes  en  1622  et  1623,  épousa, 
le  11  avril  1606,  Hélène  Mesdagh,  dame  de  Wulfsberghe, 
Rynsacker,  etc.,  morle  à  Bruges ,  le  23  juin  1620,  à  Uàge  de 
trente-quatre  ans,  et  inhumée  à  la  collégiale  de  notre  dame, 
avec  épitaphe  et  armoiries,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Anne,  morte  chartreuse  à  Bruges,  en  4630. 

B.  Gertrude,  morte  aux  Annonciadcs  à  Bruges,  en  4638. 

C.  Hélène,  née  le  41  novembre  4644,  morte  le  21  octobre  4671, 
épousa,  le  3  février  4637,  Pierre  Charles  van  Nieuwmunster,  seigneur 
dudit  lieu,  bourgmestre  et  échevin  du  franc  de  Bruges. 

D.  George,  qui  suit,  IX. 

.E.Philippe  de  Crombkugghe,  mort  sans  alliance  et  inhumé  en 
réglise  de  Sainte-Walbruge,  à  Furnes. 

F.  Jacqueline  Catherine,  née  le  25  juillca  4620,  morle  le  SO  sep- 


CROMBRUGGHE.  487 

tembre  4667,  et  inhumée  aux  Cordeliers,  à  Gand  ;  épousa,  le  9  janvier 
4649,  Jean  Baptiste  de  Stoppelaere,  seigneur  de  Saint-Poorter,  Belle- 
verge,  etc. 

G.  Norbert  François  de  Grombrugghe,  mort  sans  alliance  et  inhumé 
?i  Sainte- Walburge,  à  Fumes. 

IX.  George  de  Grombrugghe,  créé  chevalier  le  20  septembre 
1657,  seigneur  de  Looringhe,  Tonlieu,  Loovelde,  Picquen- 
daele,  la  Douve,  etc.,  échevin  de  la  Keure  à  Gand  en  1661, 
1665  et  1666,  né  le  14  novembre  1613,  moTt  le  19  juillet  1675, 
et  inhumé  en  Féglise  Saint-Jean,  depuis  Saint-Bavon,  dans  la 
chapelle  de  Sainte-Anne,  épousa,  le  27  juillet  4652,  à  Saint- 
Michel,  à  Gand,  Marguerite  Van  der  Meere,  dame  d'Asperen, 
Singhen,  etc.,  morte  le  3  mai  1667,  et  inhumée  dans  la  sépul- 
ture de  Braem ,  à  Saint-Bavon,  près  de  son  mari,  dont  dix 

enfants ,  savoir  : 

A.  George  de  Grombrugghe  ,  mort  sans  alliance  le  46  juillet  4686, 
et  inhumé  dans  Téglise  collégiale  de  Saint-Bavon,  à  Gand. 

B.  Gilles  DE  Grombrugghe,  qui  suit,  X. 

C.  Guillaume  Jacques  de  Grombrugghe,  seigneur  de  Loovelde,  Yse- 
ghem,  Sainl-Poorter,  grand  bailli  de  la  cour  suprême  féodale  de 
Saint-Pierre,  à  Gand,  mort  à  Gand  le  43  décembre  4747,  épousa,  à 
Gand,  le  44  mai  4681,  Madeleine  Laensoete,  morte  le  43  février  4728, 
h  rage  de  soixante-neuf  ans,  dont  huit  eufants  : 

a.  Thérèse,  née  le  18  avril  i683,  morte  le  4  mai  suivant  et  inhuméo  k  Saint- 
Jacques,  à  Gand. 

b.  ihilippine,  née  le  18  avril  1684,  morte  enfant. 

c.  Bfarle  Anne,  fille  dévote,  née  le  18  octobre  1686,  morte  le  2  février  1760. 

d.  Jeanne  Colette,  religieuse  au  monastère  des  Pauvres  Claires,  k  Gand,  née 
le  5  septembre  1687,  morte  le  22  décembre  1732. 

e.  Louis  Jacques  de  Crombrdgghe,  seigneur  de  Loovelde,  Saint-Poorter, 
Yseghem,  etc.,  premier  écbevin  de  la  Keure,  de  1726  k  1733  et  de  4742  k  1743; 
échevin  des  Parchons,  de  1734  k  1741,  né  le  15  juillet  1689,  mort  le  13  dé- 
cembre 1758,  épousa,  k  l'église  de  Saint-Nicolas,  k  Gand,  le  19  novembre  1724* 
Justine  Pétronillc  Sandclyo,  fille  de  Corneille  Arnould,  seigneur  de  Ten 
Heule,  et  d'Éléonore  Françoise  de  Nieulant,  dame  de  Wale,  Venacker,  née  le 

LA  BELGIQUE  BÉBALDIQI7E,   m.  32 


488  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

19  jani^icr  1688,  morte,  sans  enfants,  le  3  février  1768,  et  inhomée  vite  son 
mari  ^  Téglise  des  Dominicains,  à  Gand. 

f,  Emmanuel  Jean  de  Crombrugchc,  seigneur  dTscghcm,  etc.,  né  le  28  dé- 
cembre 1691,  mort  le  31  décembre  1729,  épousa,  le  1!  avril  1732,  i  Téglise 
de  Notre-Dame  à  Gand,  Éléonore  Thérèse  Vander  Camere,  fille  unique  de 
Charles,  seigneur  du  Sart,etc.,etdc  Catherine  Thérèse  de  Nieulaot,née  àGand 
le  28  février  1696,  morte  le  17  septembre  1746,  et  inhumée  auprès  de  son 
mari,  à  Téglise  des  Duminicains,  à  Gand,  dont  cinq  enfants  : 

1.  Thérèse  Louise,  née  le  9  mars  1*724,  morteT  le  8  mal  17G9,  épousa,  le  25  avril  17<7, 
à  Gand,  Ghislain  George  Baelde,  seigneur  de  Cattenaye  Wyngaerde. 

2.  Madeleine  Caroline  Françoise,  morte  Jeune. 

3.  Éléonore  Philippine,  née  le  11  février  17f7,  épousa,  le  3  mars  1753.  Antoine 
Bernard  Triest. 

4.  Frédéric  François  Joseph  de  CROMBRUoaBS,  seigneur  d'Yseghem,  né  le  !5  août 
1725,  mort  sans  alliance  le  16  mars  1797. 

5.  George  Juste  dk  Crombruoohk,  né  le  19  Janvier  1729.  mort  la  11  mai  1730. 

Q.  Marie  Madeleine,  morte  enfant  en  1696. 

h.  Jean  Baptiste  de  Crombrugghe,  religieux  au  couvent  des  Dominicains,  à 
Gand,  mort  le  9  décembre  1741. 

D.  Marie  Marguerite,  née  le  21  février  1658,  morte  le  23  septembre 
1693,  et  inhumée  au  château  de  Gand  dans  la  sépulture  de  Valdez, 
épousa  h  Saint-Michel  à  Gand,  le  30  novembre  1676,  Louis  Happaerl, 
baron  de  Hedersem,  seigneur  de  Rotselaer,  etc.,  mort  le  28  août 
1726,  et  inhumé  aux  Dominicains,  h  Gand. 

E.  Antoine,  fondateur  de  la  troisième  branche. 

F.  Hélène  Thérèse,  dame  de  Veerdeghem,  etc.,  morte  le  11  jan- 
vier 1726,  sans  enfants,  et  inhumée  aux  Carmes  chaussés,  à  Garni, 
épousa  Philippe  Van  Zuyien  Van  Nyevelt,  baron  d'Erpe. 

G.  Isidore  Ignace  de  Crombrugghe,  mort  enfant. 

H.  Pierre  de  Crombrugghe,  religieux  à  l'abbaye  de  Saint-Pierre,  à 
Gand,  né  le  10  mai  1662,  mort  le  1"  octobre  1734.  Il  était  jubilaire 
et  avait  été  supprior, 

I.  Charles  de  Crombrugghe,  mort  enfant. 

J.  Jean  de  Crombrugghe,  mort  enfant. 

XL  Gilles  de  Crombrugghe,  seigneur  de  Rynsacker,  mort 
le  9  décembre  1694,  et  inhumé  à  Deurle  dans  la  sépulture  de 
Vander  Sype,  épousa,  le  28  juillet  4680,  à  Gand,  Caroline 


CROMBRUGGHE.  4g9 

Vander  Haeghen,  née  à  Gand  le  24  janvier  1687,  morte  le 
24  décembre  1718,  et  inhumée  aux  Pauvres  Claires,  à  Gand, 
dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Baudoin  de  Crombrugghe,  capitaine  de  la  bourgeoisie  à  Gand, 
mort  le  22  octobre  4750,  épousa,  le  46  octobre  4715,  Jeanne  Thé- 
rèse Jausse,  fille  de  Philippe  François  et  d'Isabelle  Vander  Piet,  morte 
le  30  janvier  4769,  à  quatre-vingt-deux  ans,  dont  trois  enfants  : 

a.  Thomas  George  de  Crombrucghe,  né  le  18  novembre  1717,  mort  enfant. 

b.  Claire  Louise,  née  le  28  février  1721,  morte  sans  aniance,le  10juinl751. 

c.  Benoîte,  religieuse  à  l*abbaye  de  la  Byloke,  k  Gand. 

B.  Marie,  née  le  28  novembre  4683,  morte  religieuse  le  20  mars  1704. 

C.  Hélène  Thérèse,  née  le  28  décembre  4684,  morte  sans  enfants, 
le  29  novembre  4727,  épousa,  à  Gand,  le  8  septembre  4720,  Jean 
Charles  Van  Vaernewyck.  , 

D.  Charles  Joseph  de  Crombrugghe,  né  le  9  septembre  4686,  en- 
seigne au  régiment  du  brigadier  d'Avila  au  service  de  S.  M.  I.  et  R. 
Charles  VI,  épousa,  Catherine  Josèphe  de  Rodriguès,  dont  cinq  en- 
fants, savoir  : 

a,  Suzanne,  religieuse  k  Tabbaye  noble  de  Forest,  près  Bruxelles. 
h.  Charles  Joseph  de  Crombrucghe,  mort  le  1 7  janvier  1 767,  chanoine  de  la 
collégiale  de  Sainte  Pharailde,  k  Gand. 

c,  Marie  Anne,  abbesse  de  l'abbaye  de  Rosenberg,  k  Waesmunster,  au  pays 
de  Waes. 

d,  François  Bernard  de  Crombrugghe,  religieux  k  Tabbaye  de  Cambron 
près  d'Ath. 

e,  Albert  Eugène  François  de  Crombrugghe. 

E.  George  de  Crombricghe,  capitaine  de  la  garde  bourgeoise  à 
Gand,  mort  le  22  août  4772,  épousa,  en  4725,  Isabelle  Florent,  fille 
de  Jean  et  de  Louise  Mirau,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

a.  Baudoin  Antoine  de  Crombrugghe,  né  k  Gand  le  9  août  4726,  licencié  en 
droit,  et  mort  sans  alliance  1«  25  août  4772. 

b.  ftlarie  Isabelle  Jossine,  née  le  24  février  1728. 

F.  Michel  de  Crombrugghe,  mort  sans  alliance,  à  Bruxelles,  en 
octobre  4744. 

G.  Cluire,  morte  le  9  février  4770,  sans  alliance. 


490  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

TflH»lalème  brandie» 

» 

X.  Antoine  François  de  Crombrucghe,  seigneur  de  Tonlieu, 
Looringhe,  Picquendaele,  né  le  21  mai  1659,  mort  le  5  décem- 
bre 1726,  et  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Nicolas,  à  Fumes, 
avec  épitaphc  et  seize  quartiers,  échevin  de  la  ville  et  chàtel- 
lenie  de  Fumes  en  1688, 1686, 1688, 1689, 1691,  bourgmestre 
de  Fumes,  de  1694  à  1696  et  de  1700  à  1709,  épousa,  i^  le 
9  juin  1681,  Marie  Anne  Damarin,  morte  le  2  novembre  1689, 
et  inhumée  à  Sainte  Walburge,  à  Fumes  ;  2*»  le  4  janvier  1694, 
Marie  Marguerite  de  Gressin,  née  le  10  juillet  1670,  morle  le 
8  octobre  1741. 

11  eut  du  premier  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  François  Hyacinlho  de  CROMBRrcoHE,  né  le  3  février  4683,  mort, 
sans  aUiance,  h  Fumes,  le  il  octobre  1716. 

B.  Adrien  Joseph  de  Crombrucghe,  né  le  8  octobre  1684,  morl  le 
26  avril  1747,  et  inhumé  à  la  collégiale  de  Sainte  Walburge  à  Fumes, 
où  il  était  chanoine  du  chapitre. 

C.  Charles  de  Crombrucghe,  moine  à  Tabbaye  de  Saint  Nicolas  à 
Furnes,  mort  le  2  octobre  1741. 

D.  Marie  Anne,  née  le  14  décembre  4687,  morte  le  4  décembre 
4751,  religieuse  aux  Pénitentes  à  Furnes 

Il  eut  du  second  lit  six  enfants,  savoir . 

E.  Mario  de  Crombrucghe,  morte  le  5  octobre  4765,  inhumée  à 
Saint  Nicolas,  à  Furnes. 

F.  Juste  de  Crombrucghe,  mort  sans  alliance,  le  6  octobre  4730. 

G.  Louis  de  Crombrucghe,  mort  sans  alliance. 
H.  Hélène  morte  sans  alliance  en  4730. 

I.  Joseph  DE  Crombrucghe,  mort  sans  alliance,  le  46  décembre 
4730. 
J.  Antoine,  qui  suit,  XI.  . 

XI,  Antoine  Hyacinthe  de  Crombrucghe  ,  écuyer,  seigneur 
de  Looriiighe,  Picquendaele,  du  Ballin,  Boonepoone,  la  Douve, 
Beaupré,  etc.,  né  le  20  janvier  1696,  à  Furnes,  mort  à  Ypres, 


CROMBRUGGHE.  491 

le  45  aviûl  1780,  et  inhumé  à  Téglise  cathédrale  Saint-Martin, 
avec  épitaphe,  premier  échevin  de  la  ville  et  châtellenie  de 
Fumes,  épousa,  1®  le  12  octobre  1722,  Marie  Pattheel, 
dame  de  Holkinswerve,  Keule,  Bendaert,  etc.,  sa  cousine 
germaine,  morte  sans  enfants  le  7  mars  1727  ;  2'*  le  28  no- 
vembre 1738,  à  Bruges,  Anne  Josèphe  Monique  Anche- 
mant,  née  le  4  mai  1713,  morte  à  Fumes,  le  1*"'  novembre 
1783,  et  inhumée  dans  Téglise  de  Saint-Nicolas>  à  Furnes. 
Il  eut  du  second  lit  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Françoise,  née  le  16  février  4740,  morte  le  14  mars  de  la 
même  année. 

B.  Anne  Pétronille,  née  le  20  avril  1741,  morte  en  août  4820, 
épousa  à  Bruges,  le  26  avril  1763,  Brunon  Antoine  de  Schynckele, 
seigneur  de  Hen au voorde,  Ronshove,  etc.,  mort  le  18  juillet  1777, 
fils  unique  de  Pierre  Marie  et  de  Mario  Jeanne  Immeloot,  morte,  h 
Bruges,  et  inhumée  à  Téglise  des  Augustins. 

C.  Marie  Suzanne,  née  le  19  juin  1743,  morte  sans  alliance,  le 
18  novembre  1765,  à  Bruges,  et  inhumée  à  Téglise  de  Saint  Gilles. 

D.  François,  qui  suit,  XII. 

XII.  François  Antoine  de  Crombrcgghe,  seigneur  de  Loo- 
ringhe,  Ballin,  Picquendaele,  Boonepoone,  Ponsele,  la  Douve, 
Zarrehove,  Flunckhove,  Beaupré,  Schipsdaele,  etc.,  licencié 
es  lois  dès  l'an  1770,  né  le  11  novembre  1748,  à  Furnes,  mort 
à  Bruges  en  1802,  épousa,  à  Sainte-Walburge ,  à  Bruges, 
le  3  avril  1771,  Isabelle  Thérèse  Antoinette  Triest,  fille  de 
Charles  Triest,  baron  d'Auwerghem ,  et  de  Marie  Jeanne  de 
Pellaert,  née  le  20  janvier  1752,  morte  subitement  à  Fles- 
singhe,  le  27  juillet  1794,  dont  onze  enfants,  savoir  : 

A.  Isabelle  Catherine  Antoinette  Gertrude,  née  le  17  mars  1772, 
morte  le  8  juin  1773,  et  inhumée  à  Sainte-Walburge,  à  Bruges. 

B.  François  Charles  Casimir  de  Crohbrug<;he,  né  le  3  mars  1773, 
mort  sans  aUiance. 

C.  Jean  Thomas  Joseph  de  Crombrugghe  ,  né  le  26  juin  1774, 
épousa,  N.  Belkin,  dont  deux  filles. 


492  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

D.  Charles  Alexandre  Âdémar  db  Crombrucghe,  né  le  9  septembre 
i775,  mort  sans  alliance. 

E.  Joseph  Antoine  Xavier,  qui  suit,  XIII. 

F.  Anselme  Léonard  de  Crombrugghe  de  Schipsdaele,  né  le  4  no- 
vembre 4778,  mort  le  29  mai  1851,  épousa  Thérèse  de  Wever, 
morte  h  Saint  Pierre  sur  la  Digue,  lez  Bruges,  le  12  janvier  1863, 
dont  trois  fils  : 

a.  Anselme  Théodore  de  Crombrugghe  de  Schipsdaele,  né  i  Lille,  le  15 mars 
1807,  mort  le  13  mars  18^0,  épousa,  à  Saint  André  lez  Bruges,  le  30  Juin 
1851,  Adélaïde  Colette  d*Hont,  née  ^  Bruges,  le  9  juin  1805,  dont  un  fils  : 

Edmond  de  Ckombrugobb  db  Schipsdaklb.  n6  le  19  avril  1832,  épousa,  le  9  juin 
1857,  LéoDle  Marie  do  Schietere  de  Lophcm,  née  le  23  décembre  1835,  flUe  de  Lanreot 
«t  de  Virginie  Pecsteen. 

b.  Gaspar  Melchior  Baltbazar  de  GROMBBncGitE  de  ScmpsDAELE,  bourgmestre 
de  la  commune  de  Saint  Pierre  sur  la  Digue,  membre  de  la  commission  pro- 
vinciale d*agriculture,  né  le  6  janvier  4817,  mort  ^  Saint  Pierre  sur  la  Digue, 
lez  Bruges,  le  7  août  186i. 

c.  Louis  Constantin  de  Crombrugghe  de  Schipsdaele,  né  le  !«'  novembre 
1818,  épousa,  !<>  le  12  avril  t844,  Hortense  Thérèse  Hasaert,  morte  le  21  jan- 
vier 1851  ;  et  2o  le  6  juillet  1852,  Mathildc  Marie  Cécile  de  Buck,  née  le  22  mai 
1816. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants  : 

1.  Anselme  GulUaume  db  Crombruoobb  db  Schipsdaklb,  né  le  17  mars  1846. 

2.  Jules  Théodore  ur  Crombkuogbb  db  Scbipsdaelb,  fjrére  Jumean. 
S.  Auguste  Marie  Hortense,  née  le  5  octobre  18S0. 

11  eut  du  second  lit  deux  enfants  : 

4.  Valérie  Mathilde.  née  le  18  août  1853. 

5.  Léonie  Marie,  née  le  27  ao&t  1858. 

G.  Louis  Joseph  de  Crombruggre  du  Ballin,  chambellan  de  Sa 
Majesté  Guillaume  P',  né  le  22  février  1781,  mort  en  mars  1836, 
épousa,  Rose  de  Kerle,  morte  en  août  1848,  sans  postérité. 

H.  Pie  Joseph  Félix,  baron  de  Cromblgghe,  fondateur  delà  branche 
de  Looringhe. 

I.  Antoine  Marie  Jean  de  Crombrugghe,  né  le  18  décembre  1T84, 
mort  sans  alliance. 

J.  Jacques  Marie  de  Croubrugghe  de  Beauprjê,  né  le  14  février 
1788,  colonel  de  la  schutterey,  à  Bruges,  sous  Guillaume  I",  roi  des 


GROMBRUGGHE.  493 

Pays-Bas;  épousa,  le  9  mai  1811,  dame  Anne  Marie  Joséphine. Cuslis 
de  Galvoorde,  née  le  6  mars  1792,  dont  cinq  enfants  : 

a.  ËHsa  Jacqueline  Marie,  née  le  S  mars  1812,  épousa,  le  3  juin  1840,  Emile 
Victor  de  Crombrugghe  de  Picquendaele,  son  cousin  germain. 

6.  Herminie  Léontine,  née  le  19  avril  1813,  épousa  en  1839  Victor  de  Grom- 
bragghe  de  Looringhe,  son  cousin  germain,  qui  précède.  ^ 

c.  Ida  Marie,  née  le  25  mars  1818,  épousa  en  1841,  Auguste  de  Crombrugglie 
de  Looringhe,  son  cousin  germain,  qui  précède  également. 

d.  Alphonse  Marie  de  Crombrugghe  de  Beaupré,  né  le  16  mars  1820,  épousa 
en  1846,  Laure  Behaghel,  fille  de  Jean  et  d*Adclalde  Marie  de  Limon. 

e.  Léon  Charics  Ghislain  de  Crombrugghe  de  Beaupré,  né  le  14  février  1822, 
mort  sans  alliance  le  7  août  1842,  à  Tronchicnne,  lez  Gand,  et  enterré  k  Saint 
Pierre,  lez  Bruges. 

K.  Marie  Joséphine  Philippine,  née  le  29  mars  1789,  morte  le  2  jan- 
vier 1792,  à  Bruges,  et  inhumée  à  Sainte  Croix  lez  Bruges. 

XIII.  Joseph  Antoine  Xavier  de  Crombrugghe  de  Picquen- 
daele ET  Terheyde,  membre  de  Tordre  équestre  et  des  états 
provinciaux  de  la  Flandre  Orientale,  membre  du  Conseil  com- 
munal de  la  ville  de  Gand,  de  1818  à  18^0,  né  le  10  février 
1777,  mort  le  11  mai  1848,  épousa  à  Gand,  le  4  juillet  1804, 
Aune  Clémentine  Louise  du  Rot,  fille  de  Pierre  Régis  et  de 
Anne  Barbe  Clemmen  ,  baronne  de  Peteghem,  née  à  Lille  le 
15  juillet  1781,  morte  à  Bruges  le  30  novembre  4842,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Anne  Clémentine  Clotilde,  né  à  Gand,  le  6  juillet  1805,  épousa, 
en  1842,  Félix  Brasseur. 

B.  Joséphine  Jeanne  Rosamonde,  née  le  20  mars  1807,  morte  en 
1816,  et  inhumée  dans  le  caveau  des  barons  de  Clemmen,  à  Peteghem, 
près  d'Audenarde. 

C.  Emile,  qui  suit,  XIV. 

XIV.  Emile  Victor  de  Crombrugghe  de  Picquendaele  et  Ter- 
heyde, etc.,  bourgmestre  de  Vladsloo,  né  le  19  mai  1809,  à 
Gand,  épousa  à  Bruges,  le  3  juin  1840,  sa  cousine  germaine» 
Ëlisa  Jacqueline  de  Crombrugghe  Custis  de  Beaupré,  fille 


494  LA   BELGIQUe  HÉRALDIQUE. 

aînée  de  Jacques  et  d'Anne  Marie  Custis  de  Calvoorde,  dont 
quatre  enfants,  savoir  : 

A.  George' Emile  Mario  de  Crombrugghe  de  Picquendaele,  né  II 
Bruges  le  16  mars  18-i2. 

B.  Frédéric  Ëmilc  Marie  de  Crombrugghe  de  Picquendaele  ,  né  à 
Bruges,  le  19  juillet  1841,  épousa,  à  Gand,  le  14  avril  1864,  Victoire 
Marie  Ghislaine  Pycke  de  Ten  Aerde,  née  à  Gand,  le  5  janvier  1835, 
flUe  de  Charles  François  Ghislain  et  de  Marie  Adélaïde  Ghislaine  Della 
Faille  d'Assenede. 

G.  Anne  Emilie  Marie,  née  à  Bruges,  le  19  juillet  1847. 

D.  Berlbe  Emilie  Marie,  née  à  Gand,  le  28  juin  1851. 

« 

Dranche  aln^to» 

CROMBRUGGHE  DE   LOORINGHE. 

XIII.  Pie  Joseph,  baron  de  Crombrugghe  de  Loorlnghe,  né  à 
Bruges,  le  8  août  1782,  conseiller  de  la  ville  de  Bruges  de 
1814  à  1819,  membre  de  Tordre  équestre  de  la  Flandre  occi- 
dentale, le  14  mai  1816,  secrétaire  de  Sa  Majesté  le  roi  Guil- 
laume I**  des  Pays-Bas,  envoyé  extraordinaire  et  ministre 
plénipotentiaire  près  les  cours  de  Copenhague  et  de  Stock- 
holm, chambellan  du  roi,  membre  du  conseil  d'État,  com- 
mandeur de  Tordre  du  Lion  néerlandais,  grand'croix  de 
Tordre  de  TÉtoile  polaire,  épousa,  à  Bruges,  Jeanne  Vau 
Ockerhout,  morte  à  Stockholm  en  1839,  fille  de  Jacques  et  de 
Thérèse  Triest,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Edouard  Edmond  de  Crombrugghe  de  Looringhe,  mort  le  25  oc- 
tobre 1848,  à  Vêige  de  quarante-et-un  ans,  épousa,  le  12  avril  1842, 
Ide  Caroline  de  Kerchove  de  Denterghem,  née  le  14  décembre  1820, 
fille  de  Constantin,  comte  de  Kerchove  de  Denterghem,  ancien  bourg- 
mestre de  la  ville  de  Gand,  et  de  Pauline  Colette  de  Looze,  dont  deux 
enfants  : 

a.  Ferdinand  de  Crombrugghe  de  Loorikgbe,  né  au  château  de  Wondelghem, 
le  15  septembre  1843. 


CR0MBRU6GHE.  495 

b.  Albert  de  Grombruggiie  de  Looringhe,  né  à  GaDd,  le  30  avril  1845.  ^ 

B.  Au^ste  DE  Crombrugghe  de  Looringhe,  né  à  Bruges,  le  42  mars 
4809,  mort  à  Bruxelles,  le  2  mars  4859,  page  de  Guillaume  I*'  des 
Pays-Bas,  capitaine  de  dragons,  chevalier  de  Tordre  de  la  Couronne 
de  chêne,  épousa,  en  août  4844,  sa  cousine  germaine,  Ide  Marie  de 
Crombrugghe,  dont  cinq  enfants  :  Alberic,  Henri,  Alfred,  Maurice, 
Marie. 

C.  Victor  DE  Crombrugghe  de  Looringhe,  mort  en  janvier  4849, 
épousa  en  4839,  sa  cousine  germaine  Herminie  de  Crombrugghe  de 
Beaupré,  dont  cinq  enfants  : 

a.  Georges  Jules  de  Grohbrugghe  de  Loor«ghe,  né  en  Suède,  en  mars  1841. 

b.  Oscar  de  Crombrucgee  de  Loorkghe,  né  à  Bruxelles,  en  1842. 
e.  Louis  DE  Grokbrugghe  de  LooRracHS,  ne  k  Ichteghem. 

d,  Auguste  DE  Crombrugghe  de  Loorutghe. 

e.  Paul  DE  Crombrugghe  de  Looringhe. 


CUYELIER. 


Db  0UBULB8,  à  deax  chevroni  chargés,  le  premier  de  cinq  moucbeturea  d'hermine, 
le  second  de  trois  mouchetures.  Supports  :  deux  griffons  d'or,  lampassôs  de  gueules, 
tenant  chacun  une  banderolle  aux  armes  de  l'ôcu. 


I.  Pierre  Glvelier  ,  conseiller  et  mailre  ordinaire  aux  re- 
quêtes, au  grand  conseil  à  Malines,  épousa  Jeanne  d'Hovinne, 
dont  un  fils,  Nicolas,  qui  suit,  II. 

IL  Nicolas  Cuvelier,  seigneur  de  Sorinne  et  de  Boneffe, 
procureur  général,  en  1672,  président  du  conseil  du  Namur, 
le  3  septembre  1683,  et,  à  ce  titre,  compris  dans  la  noblesse 
du  pays,  mort  le  17  août  1686,  et  inhumé  dans  la  cathédrale 
de  Saint  Aubin,  épousa  Éléonore  Stapleaux,  dame  de  Boneffe, 
dont  un  fils  Nicolas ,  qui  suit,  III. 

III.  Nicolas  Cuyelier,  seigneur  de  Boneffe,  conseiller,  puis 
président  du  conseil  de  Namur,  le  19  décembre  1704,  con- 
seiller du  conseil  privé  de  Philippe  V,  le  18  mai  1710,  mort  le 
8  février  1717 ,  et  inhumé  dans  la  cathédrale  de  Saint  Aubin, 
épousa,  le  7  janvier  1688,  Anne  Dieudonnée  d'Hinslin,  morte 
le  8  octobre  1710,  fille  aînée  de  Jean  Jacques,  chevalier,  con- 
seiller et  receveur  général  du  comté  de  Namur,  et  d'Adam  de 
Lambillon,  dont  un  fils,  Nicolas  Antoine  Joseph,  qui  suit,  IV. 

IV.  Nicolas  Antoine  Joseph  de  Cuvelier,  seigneur  de  Villera- 
lez-Heest,  de  Trehen,  de  Cognelée,  de  Champion,  né  le  17  jan- 
vier 1689,  mort  le  16  mars  1772,  et  inhumé  dans  le  caveau  de 


498  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

sa  famille,  à  l'église  des  Ursulines,  à  Namur,  épousa,  le  16  fé- 
vrier 1729,  Marie  Antoinette  Charlotte  Brigitte  de  Zualart  de 
Golzinne,  née  le  15  août  1703,  morte  le  2  mai  1834,  et  inhumée 
à  Saint-Aubin,  dont  trois  enfahis,  savoir  : 

A.  Nicolas  Charles  Joseph,  baron  de  Cuvelier  de  Warisoulx,  sei- 
gneur de  Villers  et  de  Trehen,  né  le  23  novembre  1729,  mort  à  Bailla- 
mont,  le  2  février  18t7,  épousa,  4«  le  48  juillet  4761,  Théodore 
Olympe  Begge  d'Hinslin  ,  morte  sans  enfants,  le  44  décembre  4769* 
et,  2'»  le  48  octobre  4772,  Hélène  Olympe  de  Ponly. 

B.  Albert  Ignace  Joseph,  qui  suit,  V. 

C.  Marie  Éléonore  Josùphe,  née  h  Namur,  le  9  mars  4733,  morte 
le  2  avril  4764 ,  épousa,  le  iS  mai  4752,  Philippe,  baron  de  Moniot 
d'Hestrois,  seigneur  d'ivois. 

V.  Albert  Ignace  Joseph  de  Cuvelier,  seigneur  de  Cham- 
pion, lieutenant  colonel  au  service  d'Espagne,  né  à  Namur, 
le  9  novembre  1730,  épousa,  le  5  novembre  1769,  Marie  Isa- 
belle Josèphe  de  Maillin,  née  à  Liège,  le  22  décembre  1747, 
fille  de  Claude  Walter,  seigneur  d'Ohey  et  de  Chaltin ,  gentil- 
homme de  rétat  noble  du  comté  de  Namur,  et  de  Marie  Anne 
Savary,  dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Joséphine  Marie  Albertine -Ghislaine,  née  à  Namur,  le  28  février 
4774,  morte  à  Gheel,  le  jour  de  TAscension  4844. 

B.  Edouard  Walter  Charles  Marie  Joseph  Ghislain,  qui  suit,  VI. 

C.  Frédéric  Auguste  François  Ghislain  de  Cuvelier,  curé  à  Ve- 
laines,  vicaire  capitulaire  du  siège  vacant  à  Namur,  né  à  Namur,  le 
3  avril  4773,  mort  à  Namur,  le  40  novembre  4833,  et  inhumé  à  Vil- 
lers lez  Heest. 

D.  Olympe  Françoise  Joséphine  Ghislaine,  née  à  Namur,  le  45  dé- 
cembre 4774,  morte  à  Bruxelles,  le  3  juin  4845,  épousa,  le  24  juin 
4802,  Charles  François  Antoine  Marie  baron  de  Bernard  de  Fauconval, . 
fils  de  Herman  Joseph  et  de  Marie  Thérèse  de  Burlct. 

E.  Josèphe  Marie  Albertine  Ghislaine,  née  le  28  février  4777. 

F.  Adélaïde  Hélène  Antoinette  Ghislaine,  née  à  Namur,  le  3  février 
4778,  morte  sans  alliance,  à  Liège,  le  48  avril  4804. 


CUVELIER.  499 

G.  Ladislas  Joseph  Ghislain  de  Cuvelier,  né  au  eliâteau  de  Cham- 
pion, commune  de  Frizet,  le  15  octobre  1779,  épousa,  en  1803,  à 
Namur,  W.  Sohest,  dont  plusieurs  enfants,  entre  autres  un  fils  : 

Victor  CuYELiER,  officier  d'infanterie. 

H.  Eugène  Joseph  Ghislain  Cuvelier,  né  à  Namur,  le  19  février 
1787,  receveur  des  domaines,  h  Andennes. 

VI.  Edouard  Walter  Charles  Marie  Joseph  Ghislain,  baron 
DE  Clvelier  de  Champion  ,  par  arrêté  confirmatif  en  sa  faveur, 
de  Sa  Majesté,  le  roi  Guillaume  P'  des  Pays-Bas,  né  le  18  fé- 
vrier 1772,  décédé,  épousa,  en  1826,  la  douairière  Mariau, 
née  Wilmet,  morte  à  Namur,  le  10  mai  1858. 


CUYLEN. 


D'ARGENT,  au  lion  de  gueules,  armé  et  lampassè  d'or,  à  la  queue  fourchue.  Cimier  : 
Le  lion  naissant  de  l'écu.  Hbaumr  :  Couronné. 


Cette  famille  admise  dans  la  noblesse  du  royaume,  par  di- 
plôme de  Sa  Majesté  le  roi  Guillaume  P%  est  originaire 
d'Utrecht. 

I.  Nicolas  Cuylen,  épousa  Florence  Nicola  ou  Nicolai,  dont 
un  fils,  Grégoire,  qui  suit,  II. 

IL  Grégoire  Cuylen,  seigneur  de  Saint-Job  in  'tGoor, 
épousa  Jeanne  Moescops,  fille  de  Laurent  Egide  et  de  Marie 
Christine  van  den  Morselaer,  dont  un  fils,  Pierre  Grégoire, 
qui  suit,  III. 

III.  Pierre  Grégoire  Cuylen,  seigneur  de  Tereecken,  con- 
seiller fiscal  au  conseil  souverain  de  Brabant,  par  serment  du 
1"  mars  1766,  né  à  Anvers,  le  19  janvier  1720,  mort  en  1792, 
épousa,  1®  Alexandrine  Cécile  van  Ryswyck,  veuve  de  Nicolas 
van  Soom  ;  et,  2*  Claire  Louise  Felbier. 

Il  eut  du  second  lit  un  fils,  Emmanuel  Pierre  Louis  Joseph, 
qui  suit,  IV. 

IV.  Emmanuel  Pierre  Louis  Joseph  Cuylen  de  't  Goor  et  de 
Tereeken,  né  à  Anvers,  le  11  décembre  1756,  mort  à  Eecke- 
ren,  le  17  juin  1836,  substitut  du  procureur-général,  pour  les 
provinces  de  Brabant,  de  Limbourg  et  d'Outre-Meuse,  épousa, 
à  Bruxelles,  le  8  mai  1786,  Marie  Alexandrine  Joséphine  del 


802  LA  BELGIQOB  HÉRALDIQUE. 

Marmol,  née  à  Bruxelles,  le  19  février  1762,  morte  àEecke- 
ren,  le  30  décembre  1834,  fille  de  Théodore  Jean  Laurent,  et 
de  Marie  Elisabeth,  Joseph  Barbe  van  de  Velde,  sa  femme 
du  second  lit,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Pierre  Ferdinand  Emmanuel,  qui  suit,  V. 

B.  Théodore  Louis  Cuylen,  né  à  Trêves,  le  44  avril  4790,  mort  à 
Ëeckcren,  le  45  avril  4835. 

C.  Marie  Louise  Alexandrine,  née  à  Maestricht,  le  24  décembre 
4792,  morte  à  Eeckeren,  le  8  février  4856. 

V.  Pierre  Ferdinand  Emmanuel  Cuylen,  secrétaire  de  la  ville 
de  Bruxelles,  jusqu'aux  événements  de  1830,  mort  sans  al- 
liance, à  Gcssel  et  Blaerthem  (Brabant  septentrional),  le 
30  octobre  1864,  à  Tà^e  de  soixante  dix  sept  ans. 


DAELMAN. 


D'OR  :  au  chevron  d'axar,  accompagné  en  chef  d'une  étoile  et  d'un  croissant  de 
fi:ueale8,  et,  en  pointe,  d'une  rose  du  même  fouillée  de  ftinople.  GonRONNB  :  de  baron. 
Cimier  :  TJne  étoile  de  gueules  entre  un  vol  d'or.  Supports:  Deux  lions  léopardés  au 
naturel,  tenani  chacun  une  bannière  aux  armes  de  l'écu. 

Dbviss  (or  sur  azur}  9lne  valle  Daelman* 

Cette  belle  famille,  originaire  d'Enghien,  s'est  en  grande 
partie  fixée  à  Mons. 

I.  Toussaint  Daelman,  épousa  Madeleine  de  Baude,  dont 
dont  sept  enfants,  entre  autres,  Pierre,  qui  suit,  II. 

II.  Pierre  Daelman,  épousa,  1"  par  contrat  du  H  août  1816 
Jeanne  Pletinckx;  et,  2®  Jeanne  Daix. 

Il  eut  du  premier  lit  six  enfants,  savoir  : 

A.  Marie,  épousa,  4°  Philippe  de  la  Vcrderue;  et  2*  Jacques  Dysem- 
bart,  seigneur  de  de  Wreichcra,  Walterloix,  bailli  du  chapitre  de 
Cambrai,  chûtclain  cl  intendant  de  la  Hamayde.  Il  mourut  vers  4578. 

B.  Jean  Daelman,  épousa  Jacqueline  van  der  Leone,  dont  deux  en- 
fants. 

a.  Picrrine,  épousa  son  oncle  Pierre 

b.  Jean  Daeijiar,  sans  alliance. 

C.  Pierre  qui  suit,  III. 

D.  Nicolas  Daelman,  épousa  Anne  Antoine,  femme  en  seconde  noces 
de  Nicolas  de  Masener,  greffier  et  puis  massart  ou  receveur  du  bail- 
liage d*£nghien,  dont  quatre  enfants. 

E.  Mjdoldne,  sans  alliance. 

F.  Françoise,  épousa,  Pierre  Bin'carl. 

ÏA  BELGIQUE  HÊRAI.DIQrE,  HL  IV3 


804  LA   BELGIQUE   HËnALDIQUB. 

Il  eut  du  second  lit  un  flis,  savoir  : 

G.  Louis  Daelman,  épousa ,  Marguerite  Antoine ,  sœur  d*Anne  An 
toino,  cinlessus,  dont  trois  enfants. 

III.  PiERRR  Daelman,  épouso,  par  contrat  du  2!2  S('()tembrc 
1679,  Piorrine  Daelman,  sa  nièce,  dont  deux  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Piorpo,  qui  suit,  IV. 

D.  Jem  Daslman,  épousa  Philippine. 

ÎV.  PiEnm:  Darlmax,  épousa,  1"  Catherine  Hardy  ;  2"  Jeanne 
de  Roisin,  avec  laquelle,  par  avis  du  13  novembre  1636,  fut 
fMabli  le  p^rla;;»^  dn  l)ie:>s  entre  leurs  enfants. 

Il  eut  du  premier  lit  une  lille,  savoir  : 

A.  Suz.aint',  épousa  Nicolas  van  Vogcighem. 
Il  eut  du  second  lit,  cinq  euf^uiLs,  savoir  : 

B.  François  Daelman,  sans  allianee  et  inhumé,  avec  ses  parents 
h  réglise  de  Saint-Nicolas,  d*Enghien. 

C.  Charles  François,  qui  suit,  V. 

D.  Jean  Dominique  Daelman,  sans  alliance. 

E.  Marie  Florenee,  épousa,  Jacques  André  de  la  Marlière. 

F.  fiallhazar  Daelman,  mort  sans  alliance,  le  23  mars,  i66l2,  et  in- 
humé dans  réjçlise  de  llonripont,  avec  épitaphe. 

V.  Charles  Fhançois  Daelman,  écuyer,  par  lettres  patentes 
du  î20  mars  1703,  en  considération  des  services  qu'il  avait 
rendus  pendant  Lï  siéj^e  de  Mons,  seigneur  de  Coquiamont, 
conseiller  inteiidaiiL  de  la  maison  d'Egmoat,  prévôt  de  Lon- 
gueville,  mort  à  3Ioi;s,  et  inhumé  à  Saialo  Waudru ,  da^.s  la 
chapelle  de  Notre-Dame  d'Assenbcrg ,  épousa,  le  8  octobre 
1666,  à  Sainte  Waudru,  à  Mons,  Marie  Anne  Joséphine  Motte, 
fille  de  David  Antoine,  et  d'Isabelle  Françoise  Buisscret,  dont 
sepl  enfants,  savoir  : 

A.  Ajituine  Bonaventure  Daelman,  ne  à  Mous,  le  14  juillet  UiG7. 
n.  Ji  an  Joseph,  qui  suit,  Vf. 


DAELHAN.  805 

C.  Charles  François  Daelman,  né  à  Mons,  le  20  juillet  1670. 

D.  Charles  Ghislain  Daelman,  né  à  Hons,  le  2  octobre  4671,  mort  à 
Louvain,  le  21  décembre  173i,  et  inhamé  dans  la  chapelle  de  Saint 
Charles  Borromée,  à  Saint  Pierre,  septième  de  la  première  ligne  de 
pédagogio  du  Château,  au  concours  de  1691,  à  Tuniversitc  de  Lou- 
vain,  nommé  en  1696,  sous  régent  de  sa  pédagogie,  professeur  de 
théologie  à  l'abbaye  de  Villers,  de  l'ordre  des  Citeaux,  prébendior  de 
la  coiiégiale  de  Saint  Pierre,  à  Louvain,  après  la  mort  de  Martin 
Steyaurt,  son  maître  et  son  protecteur,  le  30  août  1701 ,  docteur  de 
la  faculté  de  théologie,  le  2  septembre  1701,  administrateur  du  petit 
colléij'o  du  Saint-Esprit,  admis  à  Tétroite  faculté,  en  1701,  président 
du  collège  du  Pape,  ou  1702,  doyen  de  la  faculté  de  théologie,  en 
1704,  élu  recteur  de  Tuniversité  de  Louvain,  le  30  août  1704  et  plu- 
sieurs fois  réélu,  il  consacra  le  reste  de  ses  jours  à  la  formation  de  la 
bibliolbè  [ue  de  runivcrsité;  et,  pour  appartenir  tout  enlior  au  tra- 
vail, rofuja  trois  cvéchés  qui  lui  furent  offerts,  ainsi  que  le  doyenné 
de  la  collégiale  de  SaintrPlerro,  à  Louvain. 

F.  V.  Goethals,  termine  la  belle  biographie  qu'il  a  tracée  de 
Charles  Ghislain  Daeîman,  dans  le  second  volume  de  son  Dictionnaire 
héraldique,  par  les  termes  suivants  : 

«  Le  vicomte  d'Enghien  nt  de  lui,  après  sa  mort,  un  éloge  qui  est 
confirmé  par  tous  les  écrivains  du  temps  :  «  Il  a  été,  dit-il,  un  des 
grands  hommes  de  Tunivorsité  de  Louvain,  théologien  profond,  ora- 
teur sublime,  ami  et  protecteur  des  gens  de  lettres.  Il  gouverna 
longtemps  cette  université  comme  recteur,  et  en  ménagea  les  intérêts, 
comme  député,  dans  des  circonstimces  difficiles  et  épineuses.  » 

E.  François  Philippe  Daelman,  né  k  Mons,  le  25  octobre  1673, 
prêtre  et  prévôt  de  l'oratoire  de  Montaigu. 

F.  Marie  Elisabeth,  née  à  Mons,  le  31  avril  1675. 

G.  Dominique  Daelman,  né  à  Mons,  le  7  septembre  1676. 

VI.  Jean  Joseph  Daelman,  seigneur  de  Wiheries,  sous  Fa- 
milleureux,  et  de  Coquiamont,  prévôt  et  bailli  adjoint  de  la 
Longùeville,  né  à  Mons,  le  28  septembre  1668,  épousa, 
le  18  mai  1708,  à  Mons,  Marie  Jeanne  Everard,  dam^  de  Fa- 


506  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

milleureux^  morte  à  Mons ,  le  28  février  1759 ,  dont  six  en- 
fants, savoir  : 

A.  Frédéric  Joseph  Louis  Daelman,  seigneur  de  Wiberies,  né  ii 
Mons,  le  22  mars  4709,  mort  à  Groningue,  en  avril  4778,  vendit, 
le  ÎO  novembre  4769,  sa  part  de  Familleureux,  à  Ignace  François 
Joseph  Charlé ,  seigneur  de  Tyberchamps.  Il  avait  épousé  Anne  Jo- 
sèphe  Stockem,  dont  il  n'eut  pas  d*enfants  et  qui  eut  pour  second 
époux,  Jean  Baptiste  Guillon. 

B.  Frédéric  Everard,  qui  suit,  VII. 

G.  Laurence  Caroline,  morte  sans  alliance,  le  25  mai  4790. 

D.  Philippe  Joseph  Daelman,  né  à  Mons,  le  42  février  4722,  capi- 
taine au  régiment  de  Ligne-dragons,  épousa  Constance  Du  Mont, 
dont  deux  enfants  : 

a.  Frédéric  Marie  Louis  Ghislain  Hubert  Daelman  du  Lalhot,  mort  à  Mons, 
le  29  juillet  1843,  à  Tige  de  quatre-vingt-deux  ans,  épousa,  N.  Roussllle,  doDt 
doux  filles. 

£.  Marie  Josèphe  Thérèse,  morte  sans  alliance,  le  5  avril  4793. 

F.  Marie  Rose  Bernardine,  née  à  Mons,  le  23  mars  4743,  morte  à 
Mons,  le  16  mars  177i,  épousa,  le  49  mars  4744,  Dominique  Antoine 
de  Wolff,  seigneur  de  Mafïlos,  conseiller  au  conseil  du  Hainaut,  mort 
le  44  juillet  4782. 

VII.  Frédéric  Everaerd  Daelman,  seigneur  de  la  Paneterie 
et  do  la  Motte,  échevin  de  la  ville  de  Mons,  né  à  Mons,  le  9  dé- 
cembre 1716,  mort  en  avril  1799,  et  inhumé  dans  l'église  de 
Sainte-Elisabeth,  à  Mons,  épousa,  en  1760,  à  Chimay,  Marie 
Thérèse  d'Arche  de  Tromecourd,  dont  neuf  enfants  savoir  : 

A.  Huhertine  Alexandrine,  née  à  Chimay,  le  27  avril  4764,  reli- 
gieuse aux  filles  de  Notre-Dame,  à  Mons. 

B.  Charlotte  Catherine,  née  à  Mons,  le  47  mars  4762,  religieuse  à 
Tabbaye  de  Belian. 

C.  Charles  Ghislain  Théodore  André  Daelman,  né  à  Mons,  le  30  no- 
vembre 4766,  mort  à  Chimay,  le  2  novembre  4768. 

D.  Narcisse  André  Joseph  Hubert  Ghislain  Désiré,  qui  suit,  VÎII. 

E.  Adrienne  Pétronille,  née  à  Mons,  le  28  mars  1763,  morte  le 
2  avril  4763. 


DAELMAN.  507 

F.  Gabriclle  Françoise  Alexandrine,  née  à  Chimay,  le  11  novembre 
4774,  épousa,  en  avril  4798,  Eugène  Charlet  de  la  Vigne,  fils  dlgnace 
Joseph  Xavier  et  de  Charlotte  Angélique  Albertine  de  Warluzcl, 
baronne  d*Acren,  sa  femme  du  second  lit. 

G.  Flore  Caroline  Cécile,  née  le  ^  mai  4765,  morte  sans  alliance 
en  4845. 

H.  Fortunée  Louise  Sophie,  née  à  Chimay,  le  5  septembre  4776, 
épousa,  N.  Lemerelle. 

I.  Charles  Daeluan,  né  à  Chimay,  épousa,  N.  Monroy,  dont  trois 
enfants  : 

0.  Charles  Daelman 
b.  Charlotte. 
e.  Victoire. 

VIII.  Narcisse  André  Joseph  Hubert  Ghislain  Désiré  Dael- 
MAN  DE  WiLDRE,  né  à  MoDS,  le  23  mai  1768,  mort  à  Bruxelles, 
le  8  septembre  1834,  épousa,  le  30  vendémiaire  an  VIII,  Ho- 
norine Charlotte  Fidèle  de  Grenet  de  Werp,  morte  à  Aude- . 
naerde,  le  13  juin  1847,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Alexis  Ghislain  Désiré,  qui  suit,  IX. 

B.  Marie  Adélaïde  Honorine,  morte  à  Mons  en  4827 ,  épousa  son 
cousin  Ferdinand  Charles  Hyacinthe  Joseph  Paridaens ,  ancien  vérifi- 
cateur des  domaines,  auteur  de  divers  ouvrages  littéraires. 

C.  Théodore  Daelman,  ancien  colonel  commandant  la  place  d'Os- 
tende,  chevalier  de  Tordre  de  Léopold,  né  à  Chimay,  le  24  septembre 
4804,  épousa,  Marie  Catherine  de  Sterkval,  dont  cinq  enfants. 

D.  Louis  Daelman  ,  mort  à  Mons  en  janvier  4823,  à  Tâge  de 
treize  ans. 

E.  Eugène  Daelman,  épousa,  N.  Paridaens. 

IX.  Alexis  Ghislain  Désiré  ,  baron  Daelman  de  Wildre, 
par  lettres  patentes  de  Sa  Majesté  le  roi  Léopold  P%  avec  exten- 
sion d'armoiries,  major  d'infanterie  en  retraite,  chevalier  des 
ordres  de  Léopold,  de  Guillaume  des  Pays-Bas  et  de  la  légion 
d'honneur,  né  Ji  Chimay,  le  30  fructidor  an  VIII,  épousa, 
1*  Joséphine  Louise  Ernestinc,  comtesse  de  Glymes  de  HoUe- 


.    * 


508  U  BELGIQUB  RÉRALDIQUg. 

beque,  morte  le  17  février  1844,  fille  de  Henri  Joseph  Nice- 
las,cointe  de  Glymes  de  Hollebeque,  et  de  Marie  Joséphine, 
vicomtesse  de  Lardenois  de  Ville  ;  et,  S^"  à  Paris,  le  18  juin 
1847,  Anne  Joséphine  Antoinette,  baronne  de  Seltenhoff, 
morte  sans  enfants,  le  4  décembre  4880,  veuve  en  premières 
noces  du  comte  Thurny. 

Il  eut  du  premier  lit  trois  enfants,  entre  autres  un  fils, 
Frédéric  Gustave  Théodore  Stanislas,  qui  suit,  X. 

X.  Frédéric  Gustave  Théodore  Stanislas,  baron  Daelman, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  l'ordre  de  Charles  III 
d'Espagne,  épousa,  à  Paris,  le  11  mai  1863,  étant  secrétaire 
de  la  légation,  Julie  Barrière,  créole,  fille  de  Charles  Auguste 
et  d'Elodie  Antoinette  Rygan. 


DAMINET, 


D'azub,  à  trois  abeilles  d'or,  au  chof  du  raôme  ;  chargé  de  deux  pattes  de  lion  de 
gueules.  CmiBR,  trois  plumes,  dont  une  d'or  et  deux  d'azur.  Supports  :  deux  lions 
AU  naturel,  armés  et  lampassés  de  gueules. 

DsTisB  :  Gonstanee  «ait  vainore. 

I.  Jean  Baptiste  Daminet,  épousa,  Thérèse  van  der  Smis- 
5en,  dont  un  fils,  Henri  Joseph,  qui  suit,  II. 

II.  Henri  Joseph  Daminet,  né  à  ThoIIenbeek,  Brabant,  le 
7  mai  1720,  mort  à  Enghien,  le  19  mars  1787,  épousa,  à 
Enghien,  le  30  juillet  1748,  Thérèse  la  Rivière,  née  en  1728, 
flUe  de  Charles  et  de  Marie  Anne  vanEeckhout,  dont  plusieurs 
enfants,  entre  autres,  Alexandre  Joseph,  qui  suil,  III. 

III.  Alexandre  Joseph  Daminet,  né  à  Enghien,  le  23  dé- 
cembre 1762,  mort  à  Enghien,  le  25  août  1813,  épousa,  à 
Enghien,  le  7  novembre  1786,  Marie  Catherine  de  Schuyteher, 
née  à  Enghien  en  1761 ,  dont  un  fils,  Alexandre  Joseph,  qui 
suit,  IV. 

lY.  Alexandre  Joseph,  baron  Daminet,  par  lettres  patentes 
de  Sa  Majesté  le  roi  Léopold  I*',  en  date  du  19  décembre 
1848,  transmissible  par  ordre  de  primogéniture,  bourgmestre 
d'Enghien,  sénateur,  oflTicier  de  Tordre  de  Léopold,  né  à 
Enghien,  le  2  avril  1787,  mort  à  Enghien,  le  31  décembre 
1856,  épousa,  Hélène  Caroline  Flaschoen ,  morte  à  Seneffe, 
le  25  août  1836,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

A.  Adolpbe  Charles  Joseph  Hubert,  chevalier  Daminet,  par  lettres 


5i0  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

patentes  du  4  janvier  48 i3,  né  à  Enghien,  le  18  septembre  iSli, 
mort  à  Saint-Josse-tcn-Noode,  le  3  mars  4851,  épousa,  le  42  no- 
vembre 4838,  Joséphine  Bénédicte  Marie  van  der  Burch,  morlc  à 
Saint- Josse-ten-Noode,  le  45  mai  4853,  fils  de  Charles  Albert  Louis 
Alexandre  Henri,  comte  van  der  Burch,  et  de  Marie  Félicité  Françoise 
de  Rodoan,  dont  trois  fliles  : 

a.  Alix  Félicité  Alexandrlne  Élisa,  née  à  Seneffe,  le  7  août  1859,  épousa,  à 
SeneflTe,  le  15  septembre  1859,  Marie  Charles  Albert,  comte  de  Briey,  chevalier 
de  troisième  classe  de  Tordre  de  Sainte- Anne  de  Russie,  né  au  cbftteau  de 
Laclaireau,  le  23  décembre  1835,  fils  de  Camille,  congé  de  Briey,  baron  de 
Landres,  ancien  sénateur,  ancien  ministre  des  affaires  étrangères,  ancien 
ministre  plénipotentiaire  et  envoyé  extraordinaire  à  Saint-Pétersbourg,  et  de 
Caroline  Amélie  Laurence  de  Bcauffort. 

b.  Héléna  Elisabeth  Caroline  Marie,  née  à  Seneffe,  le  3i  octobre  1841, 
épousa,  k  Seneffe,  le  28  mai  1861,  Gustave  François  Florimond  Antoine  Ghis- 
lain,  baron  de  Woclmont,  né  à  Gors  op  Lceuw,  Limbourg,  le  27  juin  1828  fils 
de  Louis  Alexandre  Alphonse,  et  de  Joséphine  Eugénie  Françoise  Sidonie 
Marie  Ghislaine  de  Ribaucourt. 

c.  Valérie. 

B.  Emile  Victorin  Alexandre  Hubert,  qui  suit,  V. 

V.  Emile  Victorin  Alexandre  Hubert,  baron  Daminet,  par  la 
mort  de  son  frère  aîné  avant  la  fin  de  son  père,  d'abord  che- 
valier, par  lettres  patentes  du  15  septembre  1848,  né  à  En- 
ghien,  le  12  août  1814,  bourgmestre  d'Enghien,  commandeur 
de  Tordre  pontifical  de  Saint-Grégoire  le  Grand. 


DAMSEAUX. 


Pabti  :  au  premier,  coupé  d*or  et  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules  sur  les  partitions, 
accompagnée  en  chef  d'une  ai^le  «ployé*»  de  sable.  languAe  de  Ji^ueules.  et,  en  pointe, 
d'un  arbre  pUo^  sur  une  terrasse,  le  tout  de  sinople;  au  deuxième,  coupé  d'ar^'ont 
et  d'axur,  au  lion  de  gueules,  brochant  sur  le  tout.  Cimibr  :  le  lion  naissant  de  Técu. 
Hkaumr  :  Couronné. 

I.  Lamueht  Damshalx,  épousa,  Anne  de  Grandprë,  dont 
Lambert,  qui  suit,  IL 

IL  Lambert  Damseal'x,  épousa,  Hélène  de  Verjus,  dont  un 
fils,  Léonard,  qui  suit,  IIL 

III.  Léon.\rd  Damseaux  ,  né  à  Verviers,  en  1661,  épousa, 
Pétronille  de  Pehye,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  F^nmbcrt,  qui  suit,  IV. 

B.  Jean  François  de  Damsealx. 

C.  Jacques  Ignace  de  Damseaux,  fondateur  d*une  branche  établie  à 
Verviers  et  se  livrant  h  Tindustrie. 

IV.  Lambert  de  Damseaux,  fut,  ainsi  que  ses  frères  Jean 
François  Jacques  Ignace,  élevé  à  la  noblesse  de  l'empire,  par 
diplôme  du  29  septembre  1696,  ratifié,  pour  leurs  descen- 
dants, Emile  Lambert  Joseph  et  Théophile  Joseph,  par  arrêté 
royal  du  15  décembre  1857. 

Commissaire  de  la  ville  de  Verviers ,  il  épousa,  à  Verviers, 
le  26  décembre  1695,  Barbe  Charlotte  de  Xhorez,  dont,  entre 
autres  enfants  il  eut  un  fils,  Louis  Benoit,  qui  suit,  V. 

V.  Louis  Benoit  Jacques  Joseph  de  Damseaux,  lieutenant 


SI 2  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

au  régiment  d'Eynatten-dragons,  au  service  de  rélecteur  de 
Cologne,  né  à  Verviers  le  23  novembre  1714,  mort  le  15  sep- 
tembre 1773,  épousa,  le  16  mars  1758,  Christine  Thérèse 
Mois,  dont  un  fils,  Louis  Benoit  Jacques  Joseph,  qui  suit,  VI. 
VI.  Louis  Benoit  Jacques  Joseph  de  Damseaux,  né  à  Verviers, 
le  24  juillet  1771,  mort  h  Verviers,  le  19  septembre  1843, 
licencié  ès-lois,  échevin  de  Verviers  et  notaire,  épousa  Ca* 
therine  Winandy,  dont  deux  fils,  savoir  : 

A.  Emile  Lambert  Joseph,  qui  suit,  VII. 

B.  Théophile  Jose])h  de  Damseavx,  né  à  Verviers,  le  16  avril  1806, 
notaire  à  Verviers. 

VIL  Emile  Lambert  Joseph  de  Damseaux,  né  à  Verviers,  le 
6  avril  1800,  capitaine  commandant  au  train  d*artillerie , 
épousa  Louise  Adèle  Ëlisa  de  Saint-Roch,  dont  trois  fils, 
savoir  : 

A.  Emile  Louis  Théophile  Joseph  de  Damseai:x,  lieutenant  d*artil- 
lerie,  né  à  Liège,  le  i*'  avril  1830,  épousa,  ie  âO  mai  4858,  àGhlin, 
Marie  de  Behault  née  le  7  décembre  4829,  fille  de  Camille  Eugène 

m 

Gratien,  et  de  Flore  Louise  Josèpbe  de  Bousies. 

B.  Charles  Philippe  Alfred  Joseph  de  Damseaux,  né  à  Liège,  le 
20  octobre  4834. 

C.  Napoléon  Toussaint  Joseph  de  Damseaux,  né  h  Anvers,  le  i  avril 
4840. 


DANNEELS. 


De  GUEULB8,  à  cinq  borelles  d*or,  au  f^anc  canton  dextre  d'argent,  à  une  tète  et 
col  de  chèvre  de  sable,  barbée,  et  acornée  d'or.  Cimier  :  la  chèvre  naissante  de  l'ècu, 
tenant  de  la  patte  dextre  une  ^pèe  d'argent,  garnie  d'or,  entre  un  vol  d'or  et  de 
gueules. 

I.  Jean  Danneels,  seigneur  de  Singhem,  de  Ten  Brande, 
de  Ter  Beke,  etc.,  secrétaire  de  la  Keiire  de  Gand,  maître  de 
la  Chambre  des  pauvres  de  la  paroisse  de  Saint-Michel,  à 
Gand,  mort  à  Gand,  le  19  août  1705,  à  Tâge  de  quatre-vingt- 
huit  ans,  et  inhumé  à  Saint-Michel  avec  épitaphe,  épousa, 
Anne  Marie  Blancquart,  morte  le  6  août  1693,  et  inhumée  à 
réglise  des  Dominicains,  à  Gand,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Jacques  Josse  Danneels  ,  avocat  et  receveur  des  issues  de  la 
ville  de  Gand,  de  i675  h  1722,  mort  sans  enfants,  le  24  janvier  1725, 
et  inhumé  h  Salnt-Marlin,  épousa,  à  Saint-Martin,  à  Gand,  le  10  dé- 
cembre 1707,  Marie  Anne  Papejans,  veuve  de  Jérôme  d'Hane,  morte 
le  2  mars  1758,  fille  de  Philippe  Antoine  et  de  JossineVander  Bruggen. 

B.  François  Antoiue,  qui  suit,  II. 

G.  Anne  Marie,  morte  sans  enfants  ,  le  42  juillet  1748,  épousa,  à 
Saint-Michel,  k  Gand,  le  5  avril  1699,  Bernard  Alexandre  Yander 
Zype,  mort  le  16  novembre  1741. 

D.  Jean  Baptiste  Danneels,  échevin  aux  Parchons  de  Gand,  mort 
en  J725,  épousa,  à  Saint-Michel,  le  9  février  1686,  Anne  Marie  Van 
Horn,  née  le  9  février  1622,  dont  entre  autres  enfants  : 

Charles  Joseph  Danneels,  épousa  sa  cousine  germaine,  Marie  Aune  ci- 
dessous,  sVtablit  U  Alost  et  fonda  la  branche  admise  dans  la  noblesse  officielle, 
que  représente  ^ujourdliui  Antoine  Louis  Jacques  Danneels. 

E.  Georges  François  Danneels,  échevin  aux  Parchons  de  Gand, 
épousa,  Anne  Marie  Jeanne  Françoise  de  Glymes;  morte  le  6  novembre 
1721  et  inhumée  aux  Dominicains,  dont  trois  filles  : 


514  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

a.  Isabolle,  religieuse  au  béguinage,  à  Gand. 

b.  Anne  Mûrie,  épousa,  1*  le  16  mars  i702  ,  à  Saint-Bavon ,  ^  Gand, 
Ferdinand  Bor!uut,  capitaine,  né  le  29  Juin  1076,  mort  le  26  septembre  f705, 
fils  de  Henri  Bor'uut,  seigneur  d*Hoogerwaerde ,  et  de  Jeanne  Françoise 
Borluut,  sa  femme  du  second  lit;  2*  N...  de  Doncker. 

c.  Marie  Anne,  épousa,  k  Saint-Michel,  le  7  juin  1718..  Charles  Joseph 
Danneels,  son  cousin  germain,  né  le  29  mai  1G89,  fils  de  Jean  Baptiste  et 
d*Anne  Marie  \an  llorn. 

II.  François  Antoink  Danneels,  mort  le  31  octobre  1737, 
et  iiiiiumé  aux  Dominicains,  à  Gand,  épousa,  à  Saint-Martin, 
à  Gand,  le  4  avril  1691,  Isabelle  Albertine  Matton,  morte  le 
22  août  1731,  lille  de  Raphaël,  directeur  des  postes  h  Lou- 
vain,  et  de  Jeanne  Marie  Busca,  dont  deux  enrants,  savoir  : 

A.  Jean  Baptiste  Josso  Jacques  Joseph,  qui  suit,  III. 

B.  Marie  Anne  Félicité,  épousa  Jean  Joseph  Emmanuel  de  Kellenis, 
baron  de  Wilislyn. 

III.  Jean  Baptiste  Jacques  Josse  Joseph  Danneels,  seigneur 
de  Singhem,  de  ïen  Brande,  de  Ter  Beke,  né  le  6  juin  1700, 
mort  le  14  septembre  1768,  épousa,  à  Saint-Bavoii,  le  20  no- 
vembre 1740,  Adrienne  Louise  Marins,  morte  le  7  décembre 
1770,  lille  de  Gerlais  Jean,  et  de  Catherine  Guillelmine  de 
Clercq  de  Ilurtebise,  dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Louise,  épousa,  à  Grammont,  François  Dominique  d^Hoop, 
actuaire  des  Ëtats  de  Flandre. 

B.  Marie  Caroline  Jeanne,  née  le  !21  mai  4751,  épousa,  le  27  février 
1778,  Jacques  Livin  Mussche. 

C.  Antoine  Louis  Jacques  Danneels,  né  à  Gand,  le  25  novembre 
1754,  épousa ,  à  Alost,  le  14  septembre  1784,  Jeanne  Marie  de  Wae- 
penaert  de  Kerrebrouck,  morte  k  Alost,  le  21  juillet  1727. 

D.  Jean  François  Danneels,  seigneur  de  Singbem,  né  le  30  avril 
1758,  épousa,  le  19  février  1778,  Anne  Barbe  Philippine  Billiet,  née 
à  Bruges  le  17  décembre  1759,  fille  de  Philippe  Thomas  et  de  Barl)e 
Thérèse  de  Coninck. 


DARDENNE. 


D'AZUR,  au  (Chevron  d'or,  accompagné  de  trots  molettes  du  même,  au  chef  d'or 
«chargé  de  trois  merlettes  de  gueules.  Couronne  de  baron,  pour  le  titulaire.  Supports  : 
deux  lions  d'argent. 

Devise  :  FIdell»  pci^I  et  patrlœ. 

I.  Antoine  Thierry  d'Ardenne,  né  en  Lorraine ,  en  1624, 
iHabli  à  Verviers,  épousa,  en  1652,  Marie  Folmonde,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Malhy  d'Ardenne,  épousa ,  le  20  octobre  1688,  h  Verviers,  Léo- 
narde  d'Ardenne. 

B.  Antoine,  qui  suit,  H. 

II.  Antoine  d'Ardenne,  né  à  Verviers ,  le  25  juillet  1653, 
épousa  Marguerite  Léonard,  dont  un  iils,  Antoine,  qui 
.suit,  III. 

III.  Antoine  d'Ardenne,  né  à  Verviers,  le  15  décembre 
1673,  épousa,  à  Verviers,  le  6  août  1702,  Barbe  Souka,  dont 
un  Iils,  Antoine  Pierre,  qui  suit,  IV. 

IV.  Antoine  Pierre  Dardenne,  né  à  Verviers,  le  7  janvier 
1707,  mort  à  Verviers,  le  12  mai  1770,  épousa,  à  Verviers,  le 
29  juin  1750,  Marguerite  Pironnet,  dont  un  fils,  Pierre  Fran- 
çois Joseph,  qui  suit,  V. 

V.  Pierre  François  Joseph  Dardenne,  né  à  Vemers,  le 
S  janvier  1762,  mort  à  Verviers,  le  16  juin  1741 ,  épousa,  h 
Verviers,  le  8  avril  1793,  Marie  Joseph  Gihet,  dont  doux  en- 
fants, savoir  : 


516  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

A.  Antoine  Frospcr  Dardknne,  né  à  Vcrvicrs,  le  G  janvier  1797, 
mort  au  berceau. 
D.  Louis  Cëloslin  Prosper,  qui  suit,  VI. 

VI.  Lons  Céi.kstin  Puosprr  baron  Dardennb,  far  arrêté 
royal  du  26  septembre  1856 ,  né  à  Vei*viers,  le  29  novembre 
18H,  consul  de  Belgique,  à  Leipzig,  le  30  décembre  1840, 
consul  général  à  la  même  résidence,  le  8  novembre  1842, 
chevalier  des  ordres  de  Léopold,  de  la  couronne  du  Wurtem- 
berg et  du  Lion  Néerlandais,  épousa,  h  Stuttgardt,  le  13  sep- 
tembre 183G,  J(niiînc  Willielmine  Brockhaus,  fille  de  Frédéric 
Arnold,  c!  de  Jeanne  Charlotte  Louise  do  Zschock. 


DEHULST. 


D'OR,  à  râpée  d'aznr.  posée  en  bande,  côtoyée  en  chef  et  an  pointe  d'une  aigle  de 
Rueule  becquée,  memhrée  et  arm^o  d'aznr,  au  chef  do  même,  chargé  do  trois  tours  à 
trois  donjons  d'argent.  Couronnb  do  baron.  Supports  :  deux  lovrettes  contournées  de' 
sabla. 

Dbtisb  :  Pldelltei*. 

T.  Bernard  Gilles  Joseph  1)eiiul5>t,  avocat  au  coiiseil  sou- 
verain du  Hainaut,  eut  un  fils,  André  François  Joseph,  qui 
suit,  II. 

II.  André  François  Joseph  Deiujlst,  conseiller  de  la  chambre 
des  arts  et  métiers  de  Tournai,  épousa  Agnès  Rosalie  Joseph 
Lefebvre,  sœur  de  Léopold  Henri,  baron  Lefebvro,  dont  un 
fils.  Désiré  Bernard  Joseph,  qui  suit,  III. 

III.  Désiré  Bernard  Joseph,  barow  Dehulst,  par  lettres  pa- 
tentes de  Sa  Majesté  le  roi  Léopold  I",  en  date  du  15  janvier 
4844,  bourgmestre  de  Tournai  en  1831,  chevalier  des  ordres 
de  Léopold  et  du  Lion  néerlandais,  né  le  31  juillet  1788, 
épousa,  le  28  avril  1810,  Marie  Caroline  Reynders,  née  le 
23  avril  1793,  dont  trois  filles,  savoir  : 

A.  A;îlaé  Ernestine  Marie,  néo  le 30  octobre  4811,  épousa,  le  5  août 
1831,  Ulysse  Achille  Salomon  BufRn,  ne  à  Saint-Omer,  le  22  dcccinbre 
1798,  naturalisé  belge  le  30  décembre  1840,  dont  trois  enfants  : 

a.  I  ouisc  Céline,  née  le  28  mars  1832. 

h.  Camille  Félicie,  née  le  4  mars  1835,  épousa,  le  15  janvier  186f,  Oscar 
Ënlor. 
c.  Léopold   Henri  Louis  Edmond   Blffln,  héritier,   à  la  mort  de  son 


518  *      LA   BELGIOUE   HÉRALDIOUE. 

grand  p>''re  maternel,  Désiré  Bernard  Joseph,  baron  Dehulst,  du  titre  de  baron, 
en  vertu  de  la  disposition  navale  du  V6  Janvier  1844,  par  laquelle,  après  la 
mort  de  Timpétrant,  le  titre  de  baron  passe  ^l  Talné  des  fils  issu  do  mariage 
dWglaé  Ernestine  Marie  Dehulst,  sa  fille,  a^ec  Achille  Ulysse  Salomon 
Buffin. 

B.  Louise  Philippine,  née  lo  13  janvier  i813,  ëf>ousa,  le  \i  mars 
4836,  {)\U\v  Francouville,  conseiller  k  In  eour  de  Douai,  mort  à  Douai, 
le  45  aviil  iS6i,  in  râ;;e  de  soixante  sept  ans. 

C.  Marie  L'''0|K)ldine  Désirée,  née  le  î28  février  1848. 


DELFT. 


^^■^■^ 


D'argent,  à  la  fasco  de  gueales,  acconipagDé  en  chaf  de  deux  macles  da  mAme . 
Hbaumb,  d'argent,  grillé,  liseré,  couronné  d*or,  aux  hachements  â*argent  et  de 
guenles.  Cimibr  :  Un  baste  d'homme,  à  la  fasce  de  carnation,  habillé  aax  émeaax  de 
l'écu,  ayant  un  bonrlet  d'axar,  surmonté  de  deux  cornes  d'argent. 

I.  Jean  Van  Delft,  né  à  Anvers,  le  18  décembre  1892,  mort 
à  Anvers,  le  29  avril  1662,  et  inhumé  avec  sa  femme,  à  l'église 
Saint-Georges,  sous  un  m'bnument  dû  au  sculpteur  Scheema- 
kers,  épousa,  le  16  janvier  1618,  Catherine  Keurlinx,  morte 
le  30  juillet  1689,  dont  onze  enfants,  savoir  : 

A.  Marie  Madelaine,  née  le  23  octobre  1619,  épousa,  le  9  juin  1640, 
Dominique  Schut. 

B.  Jftan  Baptiste  Van  Delft  ,  né  le  30  novembre  4620,  sans  al- 
liance. 

C.  Gérard  Van  Delft,  chanoine  à  Cambrai,  né  le  4  février  4624,  fit 
bâtir  le  château  de  Beirendrecht,  résidence  actuelle  de  la  Tamille. 

D.  Jacques  Van  Delft,  né  le  23  février  4626,  sans  alliance. 

E.  Marie,  née  le  13  juin  4628,  morte  le  5  mai  1699,  épousa  Nicaise 
Lamberli,  échevin  d'Anvers. 

.  F.  Catherine,  née  le  24  novembre  1630,  épousa  Jean  Van  Cauwen- 
bergh. 

G.  Marie,  née  le  21  décembre  1632,  sans  alliance. 

H.  Gisbcrt  Van  Delft,  né  le  24  décembre  1634,  mort,  sans  al- 
liance, le  5  avril  1686,  et  inhumé  auprès  de  ses  parents. 

I.  Jean  Van  Delft,  né  le  5  septembre  1636,  sans  alliance. 

J.  Suzanne,  née  le  21  mai  1639,  sans  aUiance. 

K.  Jean,  qui  suit,  II. 

LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE,  IH.  34 


520  U   BELGIOUR  HÉRALDIQUE. 

II.  Jean  Van  Delft,  seigneur  de  Boom,  conseiller  et  maitre 
général  des  monnaies,  à  Anvers,  né  le  21  octobre  1640,  mort 
à  Anvers,  le  21  novembre  1694,  et  inhumé  auprès  de  ses  pa- 
rents, épousa,  1*  le  24  septembre  1673,  Christine  Françoise 
van  Hemboeck,  morte  sans  enfants;  2" le  20  novembre  1678, 
Catherine  Louise  Schut,  née  le  25  août  1655,  morte  le  11  no- 
vembre 1736,  dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Gisbert,  qui  suit,  111. 

B.  Catherine  Louise,  née  le  27  février  1680,  sans  alliance. 

C.  Jean  Nieaise  Van  Delft,  né  le  ii  mars  1684,  sans  alliance. 

D.  Suzanne  Catherine,  née  le  7  juillet  4686,  morte  le  7  février 
4728,  épousa,  à  Anvers,  le  12  juin  1705,  Chrétien  Pierre  Vermoelen, 
grand  aumônier  d*Anvers. 

£.  Jean  Louis  van  Delft,  né  le  18  avril  1693,  sans  alliance. 

III.  Jean  Gisbert  Van  Delft,  grand  aumônier  d* Anvers,  en 
1716,  né  à  Anvers,  le  26  novembre  1686,  mort  le  27  février 
1740,  épousa,  le  15  juillet  1708,  Marie  Madeleine  Schenaerts, 
née  le  2  janvier  1683,  morte  le  15  mai  1755,  dont  deux  en- 
fants, savoir  : 

A.  Jean  Baptiste  Joseph,  qui  suit,  IV. 

B.  Marie  Catherine  Antoinette  Van  Delft,  née  le  13  février  1711, 
morte  le  Î5  août  1791,  épousa,  le  21  mai  1733,  Georges  Antoine  Jean 
Ulens,  seigneur  de  Halle,  près  Santhoven,  mort  le  1^  juin  1783,  Gis 
de  Jean  Baptiste  et  d*Anne  Claire  du  Mont,  dit  de  Brialmont. 

IV.  Jean  Baptiste  Joseph  Van  Delft,  écuyer,  par  lettres 
patentes  de  Timpératrice  Marie  Thérèse,  en  date  du  4  sep- 
tembre 1762,  lieutenant  fauconnier  aux  sept  quartiers  et  dis- 
trict d'Anvers,  né  à  Anvers  le  3  avril  1709,  mort  à  Anvers,  le 
25  féviner  1777,  épousa,  le  2  juin  1735,  à  Anvers,  Jeanne 
Marie  deConinck,  dont  sept  enfants,  quatre  morts  en  bas 
âge,  ou  sans  alliance  et  trois  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Joseph,  qui  suit,  V. 

B.  Jean  Baptiste,  fondateur  de  la  seconde  branche. 


DELFT.  521 

C.  Jeanne  Marie  Josèphe ,  née  le  S2  mai  1747,  morte  le  i^'  avril 
4785,  épousa,  le  26  avril  4768,  Paul  Joseph  Hyacinthe  van  der  Aa  de 
Randerode,  échevin  d'Anvers. 

V.  Joseph  Van  Delft,  né  à  Anvers,  le  14  avril  1749,  mort 
à  Ajivers,  le  30  janvier  1808,  épousa,  le  24  avril  1768,  Marie 
Isabelle  Thérèse  Pélronille  van  der  Aa  de  Randerode,  née 
le  2  avril  1743,  morte  le  9  février  1815,  dont  quatre  enfants, 
savoir  : 

A.  Marie,  née  le  4*^  septembre  4767,  morte  à  Anvers,  le  24  mars 
4824,  épousa,  à  Anvers,  le  49  avril  4796,  Joseph  Marie  Pierre  Aloîs 
Goetsbloets,  né  le  7  octobre  4774,  mort,  sans  enfants,  le  29  janvier 
4824. 

B.  Joseph  Gaspar,  qui  suit,  VII. 

C.  Jacques  Pierre  Van  Delft,  né  le  42  septembre  4777,  sans  al- 
liance. 

D.  Jean  Paul  Van  Delft,  grand  aumônier  d* Anvers  en  4846,  né  le 
44  novembre  4782,  mort,  sans  postérité,  à  Anvers,  le  27  juin  1839, 
épousa,  4®  le  45  novembre  4809,  Thérèse  Marie  van  der  Aa  de  Ran- 
derode, née  le  43  février  4778,  morte  le  5  décembre  1820;  2®,  le 
22  mai  4822,  Françoise  Josèphe  Geelhand,  née  le  26  octobre  4799, 
femme,  en  secondes  noces,  de  son  neveu,  Eugène  Louis  van  Delft. 

VI.  Joseph  Gasp.\r  Van  Delft,  grand  aumônier  d'Anvers, 
en  1804,  né  le  10  novembre  1778,  mort  à  Beirendrecht,  le 
9  janvier  1848,  épousa,  le  7  juin  1796,  Marie  Anne  de  Lunden 
de  Lachenen,  née  le  29  septembre  1770,  morte  à  Bruxelles, 
le  17  décembre  1838,  et  inhumée  à  Beirendrecht,  dans  la  ca- 
veau de  la  famille  van  Delft,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Joseph  Louis  Van  Delft,  commandant  la  garde  civique  à  cheval 
de  Bruxelles,  né  le  6  mars  4797 ,  mort  au  château  de  Beirendrecht^ 
le  46  novembre  4833. 

B.  François  Louis  Van  Delft,  né  le  25  août  4798. 

C.  Edouard  Jean  Van  Delft,  né  le  47  juillet  4800,  mort  sans  al- 
liance, à  Beirendrecht,  le  31  août  4859. 

D.  Louis  Marie  Van  Delft,  colonel  de  la  garde  civique  d*Eekeren, 


823  LA  BBLCIODE   HARALDIQUB. 

bourgmestre  de  Beirendrccbt,  né  le  25  avril  180S,  mort  ^Beiren- 
drccht,  le  tS  juin  1848. 

E.  Isabelle  Marie,  née  le  30  avril  1804,  morte  au  berceau. 

F.  Charles  Josepb,  qui  suit.  Vil. 

G.  Auguste  Harie  Va.i  Delft,  bourgmestre  de  la  commane  àe 
Boircndrecht,  aé  le  Î3  fiivrier  181 1. 

Vil.  Charles  Joseph  \\s  Delft,  ne  le  19  novembre  1806, 
épousa,  à  Bruxelles,  le  14  février  1831,  Florence  Joséphine 
Huet  de  Larchamps,  née  à  Bruxelles,  le  3S  janvier  1813, 
morte  k  Saiiit-Josse-leii-Noodc,  le  17  janvier  1861,  dont  sept 
enfants,  savoir  : 

A.  Elise  Catherine  Joséphine,  née  le  11  octobre  1831. 

B.  Joseph  Charles  Léon  Van  Delft,  né  le  26  juin  1833,  mort  à 
Silly,  le  i6  juin  1837. 

C.  £milc  Louis  Léopold  Van  Dei.ft,  né  le  32  <iécembrc  1834. 

D.  Françoise  Anne,  née  à  Silly,  le  16  septembre  1837. 

E.  Nathalie  Marie,  née  â  Bruxelles,  le  6  février  1839. 

F.  Marie  Louise,  néo  le  17  novembre  1843. 

G.  Auguste  Joseph  Marie  Van  Delft,  né  â  Silly,  le  31  septembre 
1847,  mort  i>  Bruxelles,  le  10  mars  I8i9. 

■«ironde  branche. 

V.  Jeas  Baptiste  Va.n  Delft,  grand  aumônier  d'Anvers,  ne 
le  7  septembre  174S,  mort  le  4  décembre  1782 ,  épousa,  à 
Anvers,  le  27  décembre  1777,  Marie  Josèphe  de  Neuf,  dont 
deux  enfants,  savoir  : 

A.  Louis  Baltfaazar,  qui  suit,  VI. 

B.  Marie  Joséphine,  née  le  30  avril  1779,  morte  le  3  aoAtlSIS, 
épousa,  il  Schoolen,  le  15  juin  1803,  Jean  Baptiste  van  der  Aa  de 
Randcrodc,  né  le  38  septembre  1780,  mort  le  3  janvier  1848. 

VI.  Louis  Balthazah  Vas  Detft,  né  le  27  décembre  1780. 
épousa,  le  16  janvier  1806,  Hélène  van  der  Aa  de  Randerode, 

ée  le  15  août  1784,  morte  le  18  octobre  1838,  dont  six  eii- 
ints,  savoir  : 


DELPT.  523 

A.  Louise  Marie,  née  le  29  novembre  1840. 

B.  Sidonie  Marie,  née  le  29  décembre  1814,  morte  à  Anvers,  le 
li  octobre  1858. 

C.  Emile  Louis  Van  Delft,  né  le  3  janvier  1813. 

D.  Eugène  Louis  Van  Delft,  né  le  1^'  décembre  1814,  épousa,  le 
27  janvier  1842,  Françoise  Josèphe  Geclhand ,  veuve  de  son  oncle, 
Jean  Paul,  ci-dessus. 

E.  Alphonse  Louis  Van  Delft,  né  le  31  mars  1817,  épousa,  en 
1843,  Délia  Guyot,  fille  d*Edouard  Joseph  et  de  Marie  Isabelle  José- 
phine Délia  Faille,  dont  deux  enfants,  savoir  : 

a.  Arthur  Louis  Va»  Dblft,  né  le  14  juillet  1844. 
t.  Léon  Edouard  Van  Delft,  né  le  4  novembre  1845. 

F.  Ferdinand  Joseph  Van  Delft,  né  le  14  novembre  1818,  mort  i 
Florence,  le  27  octobre  1845. 


DESMANET. 


Dx  6UBULB8,  aa  Uon  d'or,  couronné,  armé  et  lampaasé  d*aiar,  à  la  bordoro  d*argenl 
ehargéo  de  huit  flammes  de  gueules.  Hbadmb  d'argent,  grillé  et  liseré*  d'or.  CiKiBft  : 
Une  bombe  d'argent,  créventée  et  enflammée  de  gueules.  Supports  :  deux  lions  d*or, 
lampastés  d'asor. 


Cette  belle  famille,  originaire  du  Hainaut,  est  une  des  pre- 
mières qui  vint  établir  la  grande  industrie  métallurgique  dans 
le  pays  de  Namur.  Le  roi  d'Espagne,  Philippe  lY,  dans  des 
patentes  de  noblesse,  du  27  juin  1660,  reconnaît  les  bons  ser- 
vices que  Martin  Desmanet  et  ses  ayeux  rendirent  à  sa  cou- 
ronne par  la  fabrication  de  (c  pièces  de  canon,  balles,  mous- 
quets, bombes  et  grenades,  pour  Tusage  de  ses  armées, 
la  meilleure  défense  et  là  conservation  de  ses  places  fron- 
tières. )>  Dans  ces  titres  de  noblesse ,  le  souverain  déclare 
en  outre  que  les  membres  de  la  famille  Desmanet  avaient  tou- 
jours vécu  en  gens  d'honneur,  de  leurs  facultés  et  revenus, 
en  bons  catholiques  et  qu'ils  s'étaient  alliés ,  par  mariages^  à 
diverses  nobles,  anciennes  el  principales  maisons,  non-seule- 
ment des  Pays-Bas,  mais  d'Italie. 

Voici  sa  généologie,  d'après  le  Dictionnaire  héraldique  de 
F,  V.  Goethals. 

I.  Jean  Desmanet,  maire  de  Gbastré,  près  de  Walcourt,  au 
xw  siècle,  bieitfaiteur  de  l'église  de  ce  village,  épousa  Mar- 
guerite de  Golnet,  dont  un  âls,  Jean,  qui  suit,  II. 


5S6  LA  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

IL  Jean  Desmanet,  niorten  1608,  épousa  Barbe  du  Mous- 
lier,  dont  onze  enfants,  savoir  : 

A.  Anne,  religieuse  aux  Franciscaines  de  Beaumont. 

B.  N...,  Ursuline  à  Dînant. 

C.  Martin,  qui  suit,  III. 

D.  Jean  Desmanet,  maître  de  forges,  épousa  Françoise  MesiaUart, 
dont  trois  enfants  : 

a,  Maximilien  Desmanet,  mort  avant  1698,  éponsa,  à  Moos,  le  96  avril  1681, 
Marguerite  iosèpbe  de  Braine,  doot  deux  eofants  : 

1.  Marguerito  Joaèphe,  née  à  ChMtré,  le  IS  féTrier,  4S8t,  morte  tans  enCuiU,  le 
1 1  Mptembre  1740,  épousa  le  U  mal  t7t9,  Bernard  Cornet. 

t.  Jean  MaxlmiUen  Joseph  Dbsmanr,  né  à  Chastré,  le  16  Jaillet  ISS3,  mon  sans 
alliance  à  Walconrt. 

b.  Marguerite  Alexandrine,  épousa, en  1698,  Martin  Desmanet,  seigneur  de 
la  Yicomté  d*Ahérée. 

e.  Barbe,  épousa  Alexandre  Maleingrau,  receveur  du  prince  du  Cliimay. 

E.  Gérard  Desmanet,  épousa  Ursule  de  Mestallart,  dont  entre  au- 
tres enfants  : 

Gélestioe,  épousa  son  cousin  Pierre  Desmanet,  fils  de  Pierre  et  de  Marie  de 
Colnet,  ci-dessous. 

F.  Pierre  Desmanet,  fondatcurdes  branches  de  Desmanet  de  Boussu, 
Desmanet  de  Grignard,  Desmanet  d*Erquennes 

G.  Catherine,  épousa  Jean  Deledame. 
H.  Cécile,  épousa  Jean  de  Bruges. 

I.  Jacqueline,  épousa  Antoine  Polchet. 
J.  Marguerite,  épousa  Jean  Polchet. 
K.  Isabeau. 

III.  Martin  Desmanet,  seigneur  de  la  vicomte  d*Ahérée,  en 
faveur  duquel  le  roi  Philippe  IV,  accorda  les  lettres  patentes 
du  27  juin  1660,  épousa,  en  1624,  Anne  de  Bruges,  dont 
deux  fils,  savoir  : 

A.  Martin,  qui  suit,  IV. 

B.  Jean  Desmanet,  seigneur  du  Sart  Saint-Eustache ,  éponsa  sa 
cousine  Marie  Anne  de  Mestallart,  dont  trois  enfants  : 

ê.  Perdinand  Desmaret.  seigneur  de  Feppin,  sans  aUiance . 


DBSMANET.  S27 

b.  Isabelle,  épousa  Charles  Pelissonnior»  seigneur  du  Nazi. 

c,  Martin  Alexandre  Desmanet  ,  seigneur  du  Sart  Saint-Eustache ,  né  à 
Cbastré,  le  27  septembre  iG59,  épousa  le  4  mai  169i,  Charlotte  de  Henry, 
dame  de  la  Motte,  k  Marcinelle.  deTaravisée.  dont  quatre  enfants  : 

I.  Jean  François  Alexandre  Dbsmanbt,  seigneur  du  Sart  Saint  Bu8tacbe,de  Bteame- 
la-Colonoise,  gentilhomme  de  l*État  noble  de  la  province  de  Namur,  né  le  4  JoiUet 
1607,  mort  à  an  Age  très-avancé. 

t.  Nicolas  DBSMANirr  ns  hknrt,  sans  alliance. 

3.  Nicolas  Dbsmanbt  db  la  motib,  chanoine  à  Hay. 

4.  Charles  Philippe  Anbert  Dbsmanbt  db  hbnht,  seigneur  du  Sart  Saint-Eustache. 
membre  de  l'état  noble  de  la  province  de  Namur,  mort  an  château  du  Sart  Salnt-Bus- 
tache,  le  16  mars  179. 

IV.  Martin  Desmanet,  seigneur  de  la  vicomte  d'Ahérée  et  de 
Bureau,  mort  vers  1698,  épousa,  en  1668,  Marguerite  Alexan- 
drine  Desmanet,  sa  cousine,  fille  de  Jean  et  de  Françoise  de 
Mestallart,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Maximilien  François  Desmanet  ,  seigneur  et  vicomte  d*Abérée, 
des  deux  Gruneries ,  épousa  Marie  Joseph  de  Bruneau,  dont  sept  en- 
fants, entre  autres  : 

a.  François  Hyacinthe  Dbsmakbt,  seigneur  et  vicomte  d*Ahérée*  et  des  deux 
Gruneries. 

b.  Charles  Claude  Ghislain  DESMAifBT  de  la  Cococerie,  chanoine  de  Notre- 
Dame  à  Nivelles. 

c.  Joseph  Desmanet,  dit  le  cheva'ier  d^Ahérée. 

B.  Charles  Benoît,  qui  suit,  V. 

C.  Charles  Benott  Desmanet,  mousquetaire,  puis  capitaine  au  régi- 
ment de  Conflans-dragons,  au  service  de  France,  né  à  Gerpinnes,  le 
i«r  avril  4677,  épousa  Marie  Isabelle  de  sire  de  Gougnies,  fille  de 
Pierre  François,  seigneur  de  Gougnies  et  de  Boignée,  membre  do 
rétat  noble  du  pays  et  comté  de  Namur ,  et  de  Marie  Bonne  Albertine 
du  Trieu,  dame  d*Ottignies,  dont  deux  filles  mortes  sans  alliance, 
et  un  fils  ,  Charles  Joseph  Ghislain,  qui  suit,  VI. 

YI.  Charles  Joseph  Ghislain  Desmanet,  né  à  Gerpinnes, 
le  11  mars  1713,  épousa,  l""  Françoise  de  Baillet  de  Merle- 
mont,  morte  sans  enfants  ;  et,  2^  Marie  Caroline  Isabelle  de 
Golnet  de  Rocq,  dont  deux  enfants,  savoir  : 


as  U  BBLGIQDfc  H&RALDIQUE. 

A.  Jean  Alexandi*e  Dbsmanbt,  chanoine  de  Notre-Dame,  à  Buy, 
membre  de  Tordre  équestre  de  la  province  de  Hainaut,  mort  à  Verres- 
lei-BarbansoD,  le  16  décembre  483S. 

B.  Charles  Alexis  Joseph,  qui  suit,  VII. 

VIL  Charles  Alexis  Joseph,  vicomte  Desmanet  db  Biesme, 
seigneur  du  Sart  Saint-Eustache  et  de  Biesme  la  Golonoise, 
officier  au  régiment  de  Vierset,  membre  de  l'ordre  équestre 
de  la  province  de  Namur,  chevalier  de  Tordre  du  Lion  Bel* 
gique»  né  à  Gerpinnes,  le  3  mars  i758,  mort  à  Namur,  le 
7  avril  1837,  épousa,  le  9  octobre  1781 ,  Marie  Thérèse  Jo- 
sèphe  Ghislaine  de  Zualart,  dame  de  Golzines  et  des  Inès, 
morte  le  16  mai  180S,  fille  de  Pierre  François,  seigneur  des- 
dits lieux  et  d'Henriette  Euphémie  de  Moniot  d'Hestroy,  dont 
onze  enrants-,  savoir  : 

A.  Henriette  Rose  Alexandrino  Ghislaine,  née  à  Golzines,  le  4  août 
1782,  morte  à  Namur,  le  20  avril  1846,  épousa,  le  28  novembre  i810, 
Philippe  Louis  Joseph,  baron  de  Ponty,  de  Suarlée,  ancien  officier  au 
service  d'Autriche,  membre  de  Tordre  équestre  de  la  province  de  Na- 
mur, mort  k  Suarlée,  en  4826,  flls  de  Philippe,  grand  mayeurde 
Namur,  et  de  N.  de  Marotte,  de  Fallais. 

B.  Alexandrine  Françoise  Joséphine,  née  à  Golzines,  le  7  septembre 
4783,  morte  à  Louvain,  le  3i  janvier  1859,  épousa,  au  château  du  Sart 
Saint-Eustache,  Louis  de  Zualart,  membre  de  Tordre  équestre  de  la 
province  de  Namur,  fils  de  Nicolas,  lieutenant  colonel  au  service 
d*Espagne,  et  d'Angélique  dHinsIin. 

G.  Jean  Alexandre  Philippe  Deshanet  de  Biesme,  enseigne  aux 
gardes  du  corps  du  roi  d'Espagne,  né  à  Namur,  le  7  décembre  1784, 
mort  à  Madrid,  le  \"  juin  1804. 

D.  Marie  Françoise  Ghislaine,  née  à  Namur,  le  11  juillet  1786, 
morte,  sans  alliance,  k  Golzines,  le  14  octobre  1807. 

E.  Louis  Alphonse  Joseph  Desmanet  de  Biesme,  né  à  Namur,  le 
25  septembre  1787,  mort  au  berceau. 

F.  Angélique  Louise  Josôphe  Ghislaine  Desmaubt  ue  Biesme,  née  le 
25  septembre  1787,  morte  sans  alliance,  à  Namur,  le  13  décembre  1847. 


DESNÀNET.  S29 

G.  Pierre  Charles  Joseph  Desmanet  deBiesme,  né  à  Namur,  le  31  dé- 
cembre 1790,  mort  au  berceau. 

H.  Pierre  Charles  Joseph,  qui  suit,  VIII. 

I.  Marie  Thérèse  Josèphe  Ghislaine,  née  le  i^'  janvier  1796,  épousa, 
le  16  décembre  1816,  Jean  Baptiste  Julien  d'Omalias  d'Halloy,  an- 
cien gouverneur  de  la  province  de  Namur,  sénateur  et  vice  président 
de  celte  assemblée ,  membre  de  TAcadémie  royale  des  sciences  et 
belles-lettres,  officier  de  Tordre  de  Léopold,  chevalier  de  Tordre  du 
Lion  Belgique,  né  à  Liège,  le  16  février  1783,  fils  unique  de  Bernard 
Noël,  et  de  Sophie  de  Thier  de  Sceuvre. 

J.  Joséphine  Philippine  Hubertine,  morte  avant  son  mari,  née  au 
château  du  Sart  Saint-Eustachc,  épousa,  en  décembre  1818,  François 
Saturnin  de  Lamède  deWaret,  mort  à  Bruxelles,  le  3  septembre  1860. 

K.  Charlotte  Henriette  Adélaïde,  née  à  Namur,  le  12  germinal 
an  XI,  épousa,  en  1837,  Adolphe  Harou,  officier  de  cavalerie. 

m 

VIII.  Pierre  Charles  Joseph,  vicomte  Desmanet  de  Biesme, 
membre  de  rordre  équestre  et  des  états  de  la  province  de 
Namur,  chambellan  de  Sa  Majesté  le  roi  du  Pays-Bas,  député 
au  Congrès  national,  membre  de  la  Chambre  des  représentants, 
sénateur,  officier  de  l'ordre  de  Léopold,  décoré  de  la  croix  de 
fer,  chevalier  de  la  légion  d'honneur,  né  à  Namur,  le  27  janvier 
1793,  épousa,  le  l"  septembre  1823,  Eugénie  Désirée,  com- 
tesse vander  Meere  et  de  Cruyshautem,  née  le  16  mars  1795, 
fille  de  Charles  Aimé  Emmanuel ,  comte  van  der  Meere  et  de 
Cruyshautem,  baron  de  Bautersem  et  de  Jauche,  membre  des 
états  généraux,  chambellan  de  Guillaume  I**,  chevalier  de 
l'ordre  du  Lion  Belgique,  président  de  l'ordre  équestre  de  la 
Flandre  Orientale,  et  de  Catherine  Louise  de  Beelen  Bertolff, 
dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Louise  Caroline,  née  à  Bruxelles,  en  avril  1826,  épousa,  à  Saiat- 
jQsse-ten-Noode,  le  26  juillet  1848,  Charles  Amand  François,  comte 
van  den  Steen  de  Jehay,  secrétaire  de  légation,  chevalier  des  ordres^ 
de  Saint-Grégoire  le  Grand,  Saint-Étienne  de  Toscane,  Saint^ean  de 
Jérusalem,  né  le  U  décembre  1811 ,  fils  aîné  de  Charles  Amand  Her- 


530  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

man,  baron  van  den  Steen  de  Jehay,  ministre  plénipotentiaire  de 
Belgique  près  le  Saint-Siège ,  et  Je  Marie  Charlotte  Êléonore  Pétro- 
nille  de  Grumsel  d*£male. 

B.  Henriette  Aimée,  née  à  Cruyshautem,  le  43  août  1827. 

C.  Julie  Angélique  Eugénie,  née  à  Bruxelles,  en  juin  4829. 

D.  Frédéric  Charles,  vicomte  Desmanet  de  Biesmes,  né  à  Cruys- 
bantem,  le  7  janvier  1831,  épousa,  le  30  novembre  1860,  à  Bruxelles, 
Elisabeth  Benardaki,  née  à  Saint-Pétersbourg,  le  21  octobre  1843, 
fille  de  Dmilri  Georgewitch  et  d*Aune  Egornowna ,  dont  deux  en- 
fants : 

ê,  Eugénie  Marie  Josèphe.  née  à  Bruxelles,  le  2  novembre  1861. 
b.  Marie  Louise  Josèphe  Caroline  Elisabetb  ,  née  à  Bruxelles,  le  28  octobre 
1802. 

DESMANET   DB  BOUSSU. 

III.  Pierre  Desmanet,  fils  de  Jean  et  de  Barbe  du  Moustier, 
rappelé  dans  le  testament  de  ses  parents ,  Tan  1637,  épousa 
Marie  de  Colnet,  dont  deux  fils,  savoir  : 

A.  Pierre  Octave,  qui  suit,  II. 

B.  Jean  Desmanet,  épousa  Célestine  Desmanet,  ci-dessus,  dont 
un  fils. 

Philippe  Gabriel  Desmaret,  anobli,  par  lettres  patentes  de  Tempereur 
Charles  VI,  en  date  du  SS  janvier  1725,  fondateur  de  la  branehe  de  Boutonrille. 

IV.  Pierre  Octave  Desmanet,  seigneur  du  fief  de  Boussu, 
lez-Walcourt,  de  Fontenelle  et  d*£rquenne,  reconnu  noble 
par  lettres  patentes  du  roi  d'Espagne,  Philippe  IV,  épousa 
Jeanne  Françoise  de  Barbançon,  dont  sept  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Alexandre,  qui  suit,  V. 

B.  Jean  Octave  Joseph,  fondateur  de  la  branche  de  Desmanet  d*Er- 
quennos. 

C.  Jean  Onuphre,  fondateur  de  la  branche  de  Desmanet  de  Gri- 
gnard. 

D.  Charles  Ferdinand  Desmanet,  sans  alliance. 

E.  Maximilien  Céleslin  Desmanet,  sans  alliance. 


DESMANBT.  531 

P.  Célestine,  épousa  Nicolas  de  BehauU. 
G.  N... 

V.  Jean  Alexandre  Desmanet  ,  écuyer,  par  lettres  patentes 
du  23  mai  1723,  seigneur  du  fief  de  Boussu,  lez-Walcourt , 
de  Fontenelle  et  de  Froidfontaine,  prévôt  de  la  principauté  de 
Barbançon,  né  à  Virelles,  le  9  octobre  1696,  épousa,  le  30  dé- 
cembre 1726,  Marie  Thérèse  Ghobert,  dont  trois  filles  : 

A.  Marie  Catherine  Victoire  Amélie,  née  à  Boussu,  en  1728,  morte 
k  Namur,  le  4  août  1840,  épousa  Philippe  Emmanuel  du  Puis  de  Pont 
de  Saint. 

B.  Marie  Caroline,  née  à  Boussu  en  1730,  morte  à  Namur  le 
48  septembre  4810,  épousa  Louis  Guillaume  de  Hoex  de  Fontenelle, 
receveur  général  de  l'état  noble  de  la  province  de  Namur. 

C.  Philippe  Dorothée,  née  à  Boussu  en  4732,  morte  à  la  NefTe,  le 
25  mai  4804,  épousa  Prosper  de  Hennin  do  Boussu,  né  h  Cambrai  le 
24  janvier  4720,  mort  à  Boussu,  le  20  avril  4804. 

DESMANET   d'eRQUENNE. 

V.  Jean  Octave  Desmanet,  écuyer,  par  lettres  patentes  du 
23  mai  1723,  seigneur  d'Erquenne ,  maître  de  l'artillerie  de 
la  ville  de  Mons,  mort  à  Chimay,  le  29  décembre  1780,  épousa, 
à  Bray,  le  21  mai  1727,  Marie  Ursule  Malapert,  dont  cinq 
enfants,  savoir  : 

A.  Maximilien  Octave  Joseph,  qui  suit,  VI. 

B.  Cêlestine  Ursule  Josèphe,  sans  alliance. 

C.  Augustin  Joseph  Félix  Desmanet,  né  h  Mons,  le  25  juin  4734, 
sans  alliance. 

D.  Eugène  Joseph  Desmanet  de  Motte,  capitaine  au  régiment  au- 
trichien de  Deynze-infanterie,  né  à  Mons,  le  24  janvier  4737 ,  mort 
sans  alliance,  à  Bray,  le  2  juillet  4804. 

E.  Marie  Philippe  Josèphe,  née  à  Mons,  le  20  avril  4739,  morlo 
sans  enfants,  à  Fontaine  TEvéque,  le  7  décembre  4849,  épousa,  le 
9  janvier  4773,  Louis  de  Failly,  écuyer,  seigneur  d'Audignies,  capi- 


532  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

laine  des  grenadiers  royaux  au  régiment  de  Soissonnais,  chevalier  de 
Tordre  roilttaire  de  Saint-Louis. 

VI.  Maximilien  Octave  Joseph  Desmanet  ,  seigneur  dTr- 
quenne,  né  à  Mons,  le  48  mai  1729,  mort  à  Thuin,  le  22  fé- 
vrier 1784,  épousa,  le  4  juillet  1764,  Catherine  le  Rond,  fille 
d'Hyacinthe,  seigneur  de  Bois  Jacques,  haut-voué  de  Silen- 
rieux,  et  de  Catherine  de  Wolf,  dont  deux  fils,  savoir  : 

A.  Philippe  Joseph  Eugène,  qui  suit,  VU. 

B.  Maximilien  Célestin  Desmanet,  sans  alliance. 

VII.  Philippe  Joseph  Eugène  Desmanet  u'Erquenne,  membre 
des  états  provinciaux  du  Hainaut,  du  26  avril  1816  à  1827, 
membre  de  la  seconde  Chambre  des  états  généraux,  né  à 
Ghimay,  le  15  mars  1767,  mort  à  Fontaine  TEvéque,  le  3  juillet 
1829,  épousa,  le  15marsl797,  Virginie  Sophie  JosèpheMaghe, 
dont  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Anne  Marie  Sophie  Eugénie,  née  à  Fontaine  TEvêque,  le  31  dé- 
cembre 4799,  morte  le  3  avril  1822,  épousa,  le  iOjuin  1818,  François 
Philippe  Louis  Hyacinthe  de  Haussy,  membre  des  états  provinciaux  du 
Hainaut,  sénateur,  ministre  delà  justice,  gouverneur  de  la  banque  na- 
tionale, commandeur  de  Tordre  de  Léopold,  né  à  Mons,  le  3  juillet  1789. 

B.  Marie  Louis  François  Florent  Roch,  qui  suit,  VIIL 

C.  Anne  Marie  Xavière  Pauline  Léocadie,  née  à  Fontaine-rEvéqne, 
le  4  octobre  1802,  épousa,  le  6  novembre  1836,  Bernard  Lyon,  con- 
seiller h  la  cour  d*appel  de  BruxeHes. 

D.  Anne  Marie  Sophie  Josèphe,  née  à  Fontaine  TEvêque,  le  19  fé- 
vrier 1805,  sans  alliance. 

E.  Marie  Auguste  Joseph  Thimothée  Desmanet  dTrquenne,  né  à 
Fontaine  TEvôque,  le  26  janvier  1808,  mort  en  bas  âge. 

V.  Marie  Louis  François  Florent  Roch  Dbs.vanet  d*Er- 
quenne,  né  à  Fontaine  TEvêque,  le  16  août  1800,  épousa,  à 
Mons,  le  14  octobre  1841,  Marie  Louise  Hortense  Ghislaine 
Levieux  de  Droosbeke,  dont  une  fille  : 

Marie  Louise  Pauline  Ghislaine,  née  à  Mons,  le  24  mai  18  i7. 


D^ESMANBT.  533 

DESMANET   DE   GRIGNARD. 

V.  Joseph  Onuphre  Desmanet  ,  seigneur  de  Saines,  écuyer, 
par  lettres  patentes  de  l'empereur  Charles  VI,  en  date  du 
23  mai  1723,  épousa  N.,  dont  une  fille,  carmélite,  et  un  fils 
N.  qui  suit,  VI. 

VI.  N.  Desmanet,  épousa  N.  de  Jonchère,  dont  entre  au- 
tres enfants,  Léopold  Joseph  Ladislas,  admis  dans  la  noblesse 
du  royaume  conjointement  avec  son  frère,  Albert  Xavier  Jo- 
seph, qui  suit,  VII. 

VII.  Albert  Xavier  Joseph  Desmanet  de  Grignard,  admis 
dans  la  noblesse  du  royaume  des  Pays-Bas ,  par  arrêté  royal 
du  10  août  1822,  épousa  Félicité  de  Wolff  d'Ergy,  fille  de  Jo- 
seph Xavier  Dominique  et  de  Marie  Sophie  de  Marbais,  dont 
trois  enfants,  savoir  : 

A.  Adolphe  Desmanet  de  Grignard. 
•   B.  Flore  Hortcnse,  épousa,  à  Mons,  le  4  octobre  i858,  Ferdinand 
de  Hacar,  aide  de  camp  du  général  Capiaumont. 

C.  Gustave  Desmanet  de  Grignard. 

« 

desmanet  de  boutonville. 

V.  Philippe  Gabriel  Desmanet  ,  épousa  Caroline  Françoise 
Josèphe  de  Jacquier,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  Jean  Joseph,  qui  suit,  VI. 

B.  Pierre  Ignace  Desmanet,  seigneur  de  Châlon,  receveur  de  la  terre 
et  principauté  de  Chimay. 

G.  Thérèse  sans  alliance. 

VI.  Jean  Joseph  Desmanet  ,  seigneur  de  Boutonville,  né  à 
Virelles,  le  8  décembre  1731,  mort  à  Virelles,  le  16  mai  1810, 
épousa,  à  Scy,  Namur,  le  21  septembre  1782,  Eulalie  de 
Propper  de  Hun,  fille  de  Jean  Guillaume,  vicomte  de  Propper, 
seigneur  de  Hun,  de  Warnant,  de  Scy,  pair  de  Namur,  et  de 


534  U   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

Marie  Cicerculc  de  Jacquier  de  Virelles,  dont  deux  enfants, 
savoir  : 

A.  François  Benoit  Joseph  Ignace,  qui  suit,  VII. 

B.  Marie  Thérèse  Angélique  Eulalie,  épousa  Joseph  Gabriel  Ghi$- 
lain,  comte  d*Espiennes,  chevalier  de  Malte,  mort  à  Scy,  le  6  juillet 
4860,  à  rage  de  quatre-vingt-deux  ans,  fils  d*Eugène  François-Joseph, 
seigneur  de  la  Porcquerie  et  d'Agnès  Hanmer-Caybrouck. 

VII.  François  Benoit  Joseph  Ignace  ,  baron  Desvanet  de 
BouTONviLLE,  membre  de  Tordre  équestre  et  des  états  de  la 
province  de  Hainaut,  né  à  Virelles,  le  31  janvier  1787,  épousa 
à  Bruxelles,  le  13  mai  1816,  Marie  Catherine  Isabelle  de 
Bruyn  d'Hovorst,  née  à  Anvers,  le  10  juin  1798,  fille  de  Pierre 
Joseph  Michel ,  seigneur  de  Viersel ,  maire  de  Viersel  et  de 
Massenhoven,  maître  des  requêtes  au  conseil  d'état  sous  l'em- 
pire, et  de  Catherine  Marie  Isabelle  de  Bosscliaert,  dont  trois 
filles  : 

A.  Octavie  Catherine  Joséphine  Louise,  née  à  Bruxelles,  le  A  janvier 
1848,  épousa,  le  14  septembre  1837,  k  Bruxelles,  Léon  Joseph  Hya- 
cinthe Gbislain  George,  baron  de  Becckman  de  Vieusart,  né  à  Bruxelles, 
le  6  avril  4849. 

B.  Pauline  Marie  Eléonore  Isabelle,  sœur  Jumelle,  épousa  Félix 
Alexandre,  comte  de  Pardieu,  né  le  4  juin  1824  ,  à  Fauconcourt,  dé- 
partement des  Vosges ,  ancien  page  de  Charles  X,  fils  de  Félix  René 
Marie,  comte  de  Pardicu,  garde  du  corps  de  Louis  XVIII,  et  de  Félicité 
Gabrielle  d'Ollone. 

C.  Alberie  Charles  Hubert  Joseph,  baron  Desmanet  de  Boutonyillk, 
né  à  Bruxelles,  le  44  avril  4825. 


:*  *  e— 


DEUDON   D'HEYSBROECK. 


Di  SABLB,  aa  chevron  d'argent,  accompagné  en  chef  de  deux  penaéet  d'or,  tigées  et 
feaiUèea  du  même,  et.  on  pointe,  d'une  ancre  d*or.  Cimibs  :  l*ancre  de  l'écu. 


I.  André  Deudon,  né  h  Valenciennes,  mort  à  Bruxelles,  le 
14  juillet  1691,  épousa  Adrienne  Louise  Waultier,  dit  Beau- 
regard,  née  à  Bruxelles,  le  9  Juillet  1680,  morte  le  19  décem- 
bre 1706,  dont  entre  autres  enfants,  trois  qui  suivent,  savoir  : 

A.  Antoine  André»  qui  suit,  11. 

B.  Marguerite,  épousa  N.  Gasparini. 

C.  Jeanne  Françoise,  épousa  Pierre  Antoine  Fiocco,  Vénitien, 
inattrc  de  chapeUe  de  Téglisc  de  Notre-Dame  de  la  Victoire  au  Sablon. 

II.  Antoine  André  Deudon,  lieutenant-veneur  du  duché  de 
Brabant,  anobli  par  lettres  patente^  du  28  février  4741,  mort 
le  23  mai  1748,  épousa  Marie  Anne  Françoise  de  Nœuf bourg, 
morte  le  12  décembre  1748,  dont  huit  enfants,  savoir  : 

A.  Pierre  Joseph,  qui  suit,  III. 

B.  George  Joseph  Deudon,  chef  de  la  seconde  branche. 

C.  François  Joseph  Deudon,  mort  sans  alh'ance  h  Puers,  le  31  juillet 
4780. 

D.  Louis  Deudon,  chanoine  gradué  et  archidiacre  de  la  métropole 
de  Malines,  ne  à  Bruxelles,  le  6  décembre  4747,  mort  le  iS  jan- 
vier 1791. 

E.  André  Melchior  Deudon,  mort  sans  alliance,  h  Bruxelles,  le 
î26  mai  1776. 

LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUK,   m.  55 


536  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

F.  Louise  Josèphc,  morte  le  9  avril  4777,  épousa  François  Gaspar 
Baudier,  conseiller  au  conseil  des  domaines  et  des  finances,  né  h 
Bruxelles,  le  4  août  4722,  mort  le  44  novembre  1800. 

G.  Marie  Josèphe,  sans  alliance. 

H.  Marie  Louise  Jacqueline,  née  le  7  juillet  i725,  morte  à  Bruxelles, 
sans  alliance,  le  44  juillet  1807. 

m.  Pierre  Joseph  Deudox,  licencié  ès-lois,  le  30  juillet 
1731,  substitut  procureur  général  au  grand  conseil,  maître 
aux  requêtes  et  conseiller  au  grand  conseil,  vice-président 
du  grand  conseil,  né  à  Mons,  le  17  janvier  1708,  mort  à  Ma- 
lines,  le  21  octobre  1781,  épousa,  le  12  janvier  1741,  Marie 
Caroline  Van  der  Zype,  dont  trois  enfants,  savoir  : 

A.  André  Charles  Ghislain,  qui  suit,  IV. 

B.  Mnrie  Caroline,  née  à  Mali  nés,  le  24  avril  1745,  morte  le  28  août 
1777,  épousa,  le  2  juillet  1774,  David  Balthazar  Philippe  Joseph  Van 
Velde. 

C.  Anne  Josèphe  Louise,  née  en  octobre  1748,  morte  à  Bruxelles, 
le  2  juillet  1784,  épousa,  le  30  octobre  1769,  Martial  Joseph  Louisde 
le  Vielleuze,  seigneur  d*Hove,  conseiller  au  grand  conseil,  chevalier 
du  Lion  Belgique,  né  h  Lessines,  le  13  mars  1739,  mort  à  Bruxelles, 
le  7  février  1821. 

IV.  André  Charles  Ghisuin  Deudon,  maitre  de  police  de 
Malincs,  échevin  de  Malines,  né  à  Malines,  le  13  décembre 
1742,  mort  à  Malines,  le  13  octobre  1798,  épousa,  à  Malines, 
,  le  23  novembre  1767,  Marie  Josèphe  de  Meester,  née  à  Ma- 
lines le  23  novembre  1748,  morte  à  Arschot,  le  8  décembre 
1794,  dont  six  enfants.  Deux  moururent  en  bas-âge,  quatre 
survécurent,  savoir  : 

A.  Constance  Louise,  née  le  21  janvier  1771,  morte  le  17  mars  1840, 
épousa,  le  18  juin  1802,  Jean  Joseph  Marie  BoUis,  dit  le  baron  de 
Bollis,  mort  h  Liège,  le  30  mars  1845,  à  Tâgc  de  soixante  et  onze  ans. 

B.  Gaspar  Antoine  Deudon  de  Tendyck,  né  à  Malines,  le  14  mai 
1772,  mort  sans  enfants,  à  Bruxelles,  le  5  décembre  1839,  épousa,  le 


DEUDON  d'ueysbroegk.  537 

2  juin  1807,  Sophie  Joséphine  Marie  de  Nelis,  née  à  Malines,  le  2  oc- 
tobre 4783,  morle  h  Bruxelles,  le  iO  juin  1814. 

C.  Bernardine  Françoise,  née  le  2S  juin  1773,  morte  à  Bruxelles, 
le  2  juin  1844,  épousa,  à  Malines,  le  11  août  1803,  Charles  Louis 
Adrien  de  Lannoy,  receveur  principal  des  droits  réunis  ^  inspecteur 
(,'énéral  des  douanes,  né  à  Bruxelles  en  mars  1773,  mort  k  Bruxelles 
le  ii  février  1792. 

D.  Martial  Joseph,  qui  suit,  V. 

V.  Martial  Joseph  Deudon  d'Heysbroeck,  né  le  1"  mars 
1775,  mort  à  Malines,  épousa,  l*»  en  août  1799,  Marie  Elisa- 
beth Van  den  Nieuwenhuysen,  née  à  Malines,  le  11  août  1781, 
morte  en  couches,  à  Malines,  le  9  août  1800;  2®  le  22  sep- 
tembre 1803,  Antoinette  Joséphine  Barbe  Van  de  Wiele,  née 
à  Malines,  en  1775,  morte  à  Malines,  le  19  mars  1859. 

Il  eut  du  premier  lit  un  fils,  savoir  : 

A.  Gaspar  Isidore  Deudon,  mort  sans  enfants,  épousa,  le  27  }uin 
1837,  N.  Vrancken,  veuve  Janssens. 

Il  eut  du  second  lit  deux  enfants,  savoir  : 

B.  Nathalie,  épousa  Charles  de  Yillegas  de  Clercamp. 

C.  Alexandre  Antoine  Ghislain  Deudon  dIIeysbroegk,  né  h  Malines, 
le  23  octobre  1818. 

Heconde  broinohe. 

III.  Georges  Joseph  Deudon,  conseiller  surintendant  du 
Mont-de-Piété,  à  Bruxelles,  mort  le  2  septembre  1781,  épousa 
Catherine  Thérèse  Baudier,  dont  neuf  enfants,  savoir  : 

A.  André  Joseph  Deudon,  secrétaire  du  conseil  souverain  de  Bra- 
bant,  avocat  au  conseil  souverain,  mort  à  Bruxelles,  le  16  février 
1810,  épousa  à  Bruxelles,  le  9  février  1789,  Jeanne  Philippine  Hagen, 
morte  le  23  décembre  1814. 

B.  Antoine  Joseph  Deudon,  conseiller  surintendant  du  Monl-dc> 
Piété,  à  Bruxelles,  mort,  sans  enfants ,  à  Bruxelles,  le  23  décembre 
1813,  épousa,  à  Bruxelles,  le  15  avril  1776,  Thérèse  Josèphe de  Waha, 
morte  le  21  juin  1825. 


838  U  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

C.  Marie  iosèphe  Emmanuelle,  sans  alliance. 

D.  Marie  Louise  Josèphe,  morte  à  Bruxelles,  le  8  mai  1794,  épousa 
Se  Bruxelles,  le  9  juin  4772,  Augustin  Joseph  de  la  Haye,  secrétaire 
du  conseil  souverain  de  Bratmnt. 

E.  Marie  Antoinette  Louise,  épousa,  le  20  août  1773,  Louis  Casimir 
Joseph  van  de  Yeld. 

F.  Marie  Caroline  Josèphe,  épousa,  le  23  juillet  1781,  Nicolas  Fidèle 
Huart. 

G.  Gaspar  François  Joseph,  qui  suit,  IV. 

H.  Jean  Louis  Joseph  Gbtslain  Deudon,  conseiller  surintendant  du 
mont-de-piété,  à  Bruxelles,  mort  le  14  août  1793,  épousa,  h  Bruxelles, 
le  15  juillet  1783 ,  Barbe  Françoise  de  Fine,  fille  de  François,  général 
major.  Il  est  le  fondateur  de  la  troisième  branche. 

F.  Marie  Adrienne,  sans  alliance. 

IV.  Gaspar  François  Joseph  Deudon,  écuyer,  né  à  Bruxelles, 
le  !•'  septembre  1750 ,  mort  à  Bruxelles,  le  23  octobre  1793, 
épousa,  le  18  août  1778,  Isabelle  Antoinette  Mostaert,  morte 
le  19  août  1846,  à  Tàge  de  quatre-vingt-six  ans,  dont  quatre 
enfants,  savoir  : 

a.  Charles  Louis  Marie,  qui  suit,  V. 

B.  Louise  Antoinette,  épousa,  le  18  décembre  1811,  George  Auguste 
Martin  de  Wai^y. 

C.  Joséphine  Marie  Antoinette ,  morte  à  Malines,  le  i9  septembre 
1819,  à  rage  de  trente  trois  ans,  épousa,  le  20  décembre  1809,  Jean 
Baptiste  Ferdinand  Hyacinthe  Verhaghe,  avocat,  président  du  conseil 
provincial,  mort  à  Malines,  le  6  mai  1859. 

V.  Charles  Louis  Marie  Deldon,  notaire  à  Bruxelles,  épousa, 
à  Bruxelles,  le  26  janvier  1822,  Catherine  Jeanne  Puttaert, 
dont  un  fils  unique  : 

Jules  Louis  Deudon,  mort  à  Bruxelles,  au  berceau,  le  9  septembre 
1825. 

Troisième  branche. 

I.  Jean  Louis  Joseph  Ghislaïn  Deudon  et  Barbe  Françoise 
de  Fine,  ci-dessus,  eurent  quatre  enfants,  savoir  : 


DEODON   D*HEYSBROECK.  539 

A.  Louis,  qui  suit,  VI. 

B.  Auguste  Deudon,  mort  à  Bruxelles,  le  ii  novembre  4823,  à  Tâge 
de  trente-huit  ans,  épousa,  le  5  janvier  4809,  Joséphine  Thérèse  de 
Renette. 

C.  André  Joseph  Deudon,  sous  chef  de  bureau  au  département  des 
finances,  retraité,  épousa,  le  5  janvier  4809,  Antoinette  Keller. 

D.  Thérèse  Josèphe  Ëléonore ,  épousa,  le  â8  mai  4810,  Jacques 
Jean  Joseph  van  Lokeren. 

y.  Louis  Deudon,  épousa,  ConstanceLouisedele  Vielleuze, 
morte,  étant  veuve,  le  16  mai  186S,  dont  deux  enfants,  sa- 
voir : 

A.  Charles,  qui  suit,  VL 

B.  Louise,  épousa  Henri  François  Gustave  de  Fougeroux  de  Cam- 
pigneule. 

VI.  Charles  Déudon,  épousa,  le  20  mai  1848,  Cécile  Barbe 
Baudier,  née  le  11  novembre  1823. 


DIERICX. 


D'AZUR,  an  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  hures  de  sanglier.  Supports  :  Deux 
lions  au  naturel,  armés  et  iampassés  de  gueules,  tenant  des  bannières  aux  armes  de 
reçu.  CiMiBR  :  Un  sauvage  naissant,  armé  de  sa  rondache  et  de  sa  massue. 

Cette  famille ,  originaire  du  pays  d'Alost,  obtint,  le  30  dé- 
cembre 1781,  concession  de  noblesse  avec  titre  de  chevalier 
héréditaire,  dans  la  personne  de  Josse  Alexandre  Diericx, 
grand  bailli  de  Sotteghem,  trésorier  de  la  ville  d*Alost,  qui 
épousa,  à  Gand,  le  39  novembre  17S5,  Anne  Charlotte  Brau- 
wer.  De  ce  mariage  vint  un  fils,  Jean  Martin  Diericx,  cheva- 
lier, bailli  du  pays  et  de  la  baronnie  de  Sotteghem  qui,  dans 
le  deuxième  volume  du  Dictionnaire  généalogique  de  F.  V.  Goet- 
hals,  a  reçu  du  savant  généalogiste  cet  ironique  éloge  : 

«  On  a  de  Jean  Martin  Diericx  des  mémoires  très-curieux, 
tellement  rares  qu'ils  sont  inconnus  à  nos  historiens  les  plus 
investigateurs,  et  qu'ils  ont  échappé  aux  recherches  judicieuses 
de  nos  bibliophiles.  » 

Jean  Martin,  chevalier  Diericx,  épousa,  le  31  janvier  1792, 
à  Alost,  Louise  Joséphine  Carpentier,  morte  à  Oordeghem, 
le  37  mai  1838,  dont,  entre  autres  enfants,  deux  fils  reconnus 
dans  la  noblesse  officielle  de  Belgique  : 

A.  Josse  Alexandre  Félix,  Chevalier  Diericx,  à  Ixeiles,  épousa  Vir- 
ginie de  Patin,  dont  il  a  onze  enfants. 

B.  Auguste  Jean  Roger,  Chevalier  Diericx,  ù  Oordeghem,  épousa 
Aline  de  Patin. 


DIEUDONNE, 


Parti,  à  dextre  d*argent  aa  lion  de  sable,  armé  et  lampatsé  de  gueules  et  couronné 
d'or;  à  ténestre,  d'asur,  à  trois  étoiles  à  six  rais  d*or,  posées  doux  et  une.  L*tcu 
sommé  d'une  couronne  d'or  à  sept  perles  et  d'un  heaume  d'argent,  posé  de  profil,, 
grillé,  liséré,  couronné,  orné  d'or,  fourré  de  gueules  et  accompagné  de  ses  lambre- 
quins, &  dextre  d'ilrgent  et  de  sable,  à  sénestre  d'asur  et  d'or.  Cimier:  un  lion  nais- 
sant de  sable,  armé  et  lampassé  de  gueules  et  couronné  d'or.  Supports  :  deux  lions 
de  sable,  armés  et  lampassés  de  gueules,  portant  bannières  d'asur  à  trois  étoiles  à 
six  rais  d'or. 

Dbvisb  :  Fortlter  et  luolde* 

Cette  famille  distinguée  est  originaire  de  la  Lorraine,  où 
elle  fut  investie  de  charges  brillantes  à  la  cour  ducale.  Nicolas 
Dieudonné,  sommelier  d'échansonnerie,  natif  de  Nancy ,  fut 
anobli  par  lettres  patentes  du  duc  Antoine,  le  14  janvier 
18H. 

Pendant  les  troubles  qui  désolèrent  la  France  au  xvi^  siècle, 
les  Dieudonné  se  fixèrent  en  Belgique,  à  l'exception  d*une 
branche  représentée  aujourd'hui  par  M.  le  comte  de  Dieu- 
donné,  qui  habite  Nancy. 

Les  membres  de  cette  famille  qui  vinrent  s'établir  en  Bel- 
gique ne  furent  pas  longtemps  obscurs  ou  oisifs.  Ils  se  dis- 
tinguèrent constamment  dans  la  carrière  civile,  et  portèrent 
les  armes  avec  gloire  dans  les  guerres  que  nos  ancêtres  eurent 
à  soutenir  contre  les  armées  conquérantes  de  Louis  XIV. 

I.  François  Dieudonné,  né  6p  1613,  mort  en  1710,  fut 
mayeur  de  Moxheron  en  Hesbaye.  Il  eut  un  fils,  Hubert,  qui 
suit,  II. 


544  U   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

IL  Hubert  Dieudonné,  capitaine  de  cavalerie,  eut  quatre  fils 
qui  suivent,  savoir  : 

A.  Jean  Nicolas  Dieudonné,  mort  sans  alliance  en  i78i,  échevin  à 
Maestricbt. 

B.  Jean  Hubert,  capitaine  de  cavalerie  au  service  des  Ëlats  géné- 
raux, aide  de  camp  du  général  Kinens,  légion  saxonne,  fut  tué  au  siège 
de  Lille  en  1744,  à  Tâge  de  quatre-vingt-huit  ans,  ayant  soixante  an- 
nées de  service  actif. 

C.  Jean  Guillaume,  épousa  Anne  Marguerite  de  Bellefroid  d'Oudou- 
mont. 

D.  Gabriel  qui  suit,  111. 

m.  Gabriel  DiEunoNNÉ,  capitaine  au  régiment  des  dragons 
de  Holstein-Norbourg,  au  service  impérial,  accompagna  le 
prince  d'Orange  en  Angleterre  ;  de  retour  aux  Pays-Bas,  il 
prit  part,  sous  le  général  Marlborough,  aux  batailles  de 
Fleurus,  en  1690;  de  Landen,  en  1693;  au  siège  de  Namur, 
en  1695;  à  la  bataille  de  Ramillies,  à  celle  de  Tirlemont;  au 
siège  de  Bruxelles,  eu  1706  ;  au  siège  de  Lille,  en  1708  ;  à  la 
bataille  de  Malplaquet,  aux  sièges  de  Douai,  de  Bélhune  et  de 
Tournai,  en  1709. 

Dans  toutes  ces  mémorables  guerres,  il  fit  preuve  d'une 
valeur  éclatante  et  soutint  dignement  le  nom  de  ses  ancêtres. 
Sa  bravoure  à  renfoncement  des  lignes,  près  de  Tirlemont, 
et  à  la  bataille  de  Ramillies,  lui  valut  le  commandement  d'une 
compagnie  h  la  création  du  régiment  de  dragons  d'Audrigny. 
Il  laissa  un  fils,  Jean  Baptiste  Joseph  Gabriel,  qui  suit,  IV. 

IV.  Jean  Baptiste  Joseph  Gabriel  de  Dieudonnê,  seigneur  de 
Moorteren,  épousa  Marguerite  Pétronille  Rose  Van  Schrick, 
fille  d'André  et  de  Cornèlie  Diaz  d'Osscguera. 

C'est  par  cette  union  que  les  Dieudonnê  sont  alliés  à  la 
noble  famille  de  Bernard  de  Diaz  d'Osseguera,  de  la  yillo 
d'Alcala  la  Royale,  aux  royaumes  d'Espagne,  anoblie  par  let- 
tres patentes  du  16  septembre  1493,  accordées  à  cette  famille 


DIEUDONNÉ.  S45 

par  Sa  Majesté  Catholique  Ferdinand,  pour  le  zèle  et  la  valeur 
dont  elle  avait  fait  preuve  en  combattant  contre  les  Maures,  et 
en  contribuant  d'une  manière  éclatante  à  refouler  les  farouches 
et  redoutables  sectateurs  de  Tlslam  hors  du  royaume  de 
Grenade.  C'est  même  en  souvenir  des  nombreux  actes  de  bra- 
voure accomplis  par  eux  au  siège  de  Grenade,  que  le  Roi 
Catholique  autorisa  les  titulaires  à  porter  sept  têtes  de  Maures 
dans  leurs  armes. 

Les  Diaz  ont  laissé  des  souvenirs  en  Belgique.  Outre  un 
tableau  de  famille,  peint  par  Van  Helmont,  en  1637,  et  con- 
servé par  M.  le  baron  de  Dieudonné  de  Corbeek-bver-Loo, 
chef  actuel  de  la  maison  de  Dieudonné,  on  voit  encore  dans 
réglise  Saint  Jacques,  à  Anvers,  la  pierre  sépulcrale  des  Diaz 
portant  l'inscription  suivante  : 

•  Âqui  esta  sepultado  e1  eapitan  Diego  Diaz  de  Mendoza,  que  1o  Aie  de  tina 
compania  Je  infanteria  espaflola  por  Su  Hagestad,  faleu  â  los  22augnstoi613. 
»  E.  Constantia  Affario,  muriô  en  7  de  febrero  1635. 
»  Hya  Juana  Carillo,  murid  S5  de  abril  i666.  • 

G*est  aussi  par  les  Diaz  que  les  Dieudonné  sont  alliés  à  la 
famille  de  don  Gonzalvo  Garcia  de  la  Vega,  gouverneur  mili- 
taire, mort  à  la  bataille  de  Rocroy,  et  à  celle  de  don  Juan  Da- 
vieno,  gouverneur  du  fort  Monterey. 

De  son  mariage  avec  Marguerite  Pétronille  Rose  van 
Schrick,  Jean  Baptiste  Joseph  Gabriel  de  Dieudonné,  seigneur 
de  Moorteren,  eut  un  fils  Antoine  Jean  Emmanuel,  qui  suit,  V. 

V.  Antoine  Jean  Emmanuel  de  Dieudonné,  etc.,  épousa, 
Marie  Élisa  Joséphine  de  Spoelberch,  fille  du  vicomte  de 
Spoelberch  etd'Eynhoodt,  seigneur  de  Lovenjoul,  etc.,  et  de 
Marie  Angéline  Louise  Joséphine  de  Bayol  >  cousine  au  qua- 
trième degré  de  François ,  comte  de  Chieza,  chambellan  de 
Sa  Majesté  l'Empereur  d'Autriche. 

Par  ses  alliances  avec  les  maisons  Van  Rode,  VanWinghen 
et  Uytterlimmighen,  des  sept  familles  nobles  de  Louvain 


546  LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

connues  sous  le  nom  des  hommes  de  Saint-Pierre,  Antoine 
de  Dieudonné  fut  admis,  le  9  mars  1782,  à  prêter  le  serment 
exigé  par  le  prescrit  de  cette  corporation.  Il  fut  aussi  sub- 
stitut du  bourgmestre  de  Louvain,  et  laissa  un  fils  Louis 
Alexandre,  qui  suit,  VI. 

VI.  Louis  Alexandre  baron  de  Dieudonné  de  Corbbek-oter- 
Loo,  né  à  Ix>uvain,  le  17  octobre  1809,  seul  représentant  en 
Belgique  de  la  famille  de  Gabriel  Dieudonné ,  admis  comme 
avocat  près  la  Haute  cour  de  Bruxelles,  le  17  octobre  1828, 
échevin  de  la  ville  de  Louvain  depuis  1836  jusqu'au  31  dé- 
cembre 1842,  et  depuis  lors  bourgmestre  à  Gorbeek-Loo, 
épousa,  le  24  août  1830,  Jeanne  Joostens,  fille  de  feu  Mathias 
Joostens,  un  des  principaux  armateurs  de  la  place  d'Anvers, 
dont  dix  enfants,  savoir  : 

A.  Maximilien  Alphonse  Jean  Gbislain  Marie,  baron  de  Dieudonné 
de  Cordeek-over-Loo,  né  à  Louvain,  le  24  avril  4840. 

B.  Oscar  François  Charles  Joseph  Marie  Gbislain  de  Dieudonné  db 
Corbeek-over-Loo,  né  à  Louvain,  le  24  novembre  1846. 

C.  Marie  Ghislaine  Stanislas. 

D.  Constance  Henriette  Florence  Marie  Ghislaine. 

E.  Ghislaine  Marie  Auguste  Angéline,  née  k  Louvain,  le  13  juin 
1837,  épousa,  le  8  août  1860,  au  château  de  Corbeek-Loo,  Lucien 
Marie  Auguste  de  Troostembergh,  né  k  Louvain,  le  9  novembre  1838, 
fils  unique  de  Guillaume  Joseph  Lucien  de  Trooslembergh  d^Oplinter 
et  de  Marie  Barbe  Josèphe  Adèle  de  Ryckman. 

F.  Zélie  Flore  Marie  Ghislaine. 

G.  Zénaîde  Catherine  Marie  Ghislaine  Gabrielle. 
H.  Colette  Joséphine  Pétroniile  Marie  Ghislaine. 
1.  Elisabeth  Joséphine  Marie  Ghislaine. 

J.  Bertbe  Florence  Joséphine  Ghislaine. 


FIN  DU  TROISIÈME  VOLUME. 


DÉVELOPPEMENTS,  RECTIFICATIONS. 


GHA8XE1L.    OE     MaA    HOVARDME.   —   Page   6, 

ligne  21,  lisez  :  F.  V.  Goethals. 
Page  10,  ligne  26,  lisez  :  Detrooz. 
Page  48,  ligne  il,  lisez  :  Bousies,  dite  de  Vertaing. 
Page  19,  ligne  2,  lisez  :  Anne  de  Mortagne. 

Page  45,  ligne  5,  joutez  :  2*  le  42  février  4863,  Marie  Claire 
Josèphe  Nisol,  née  à  Montigny  sur  Roc,  Hainaut,  le  44  septembre 
4844. 

XX  (page  47).  Louis  Odilon,  comte  du  Chastel  de  la  Ho- 
vARDRiE,  bourgmestre  de  Lesdain,  province  de  Hainaut,  depuis 
1830,  né  à  la  Hovardrie,  le  28  octobre  1803,  mort  au  château 
de  Lesdain,  le  17  mai  1865,  et  inhumé  le  20  à  la  Hovar- 
drie, etc.  (comme  à  îa  page  47). 

XIX.  A  (page  48).  Albéric  Ernest  Henri  Marie  Joseph,  comte  du 
Chastel  de  la  Hovardrie,  etc.  (comhe  au  deuxième  paragraphe  de  la 
page  48). 

Né  à  Tournai  le  34  décembre  4788,  mort  à  Hollain,  le  27  avril  1864 
et  inhumé  à  la  Hovardrie,  entra  de  bonne  heure  au  service  de  France, 
en  qualité  d*o(ïïcier  de  cavalerie,  et  se  distingua,  etc.  {comme  au 
troisième  paragraphe). 

XX  (page  87).  Charles  Antoine  Gabriel  Marie,  comte  du 
Chastel  de  la  Hovardrie,  né  à  Soboleck,  en  Moravie,  le 
22  juin  1807,  baptisé  le  lendemain,  et  tenu  sur  les  fonts  de 
baptême  par  le  comte  Gabriel  de  Choiseul,  représentant  le 
comte  Charles  de  Szerenye,  et  la  comtesse  Marie  de  Szerenye, 


548  LA   BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 

bourgmestre  de  la  commune  de  Ronzele  depuis  le  14  décem- 
bre 1848,  dans  la  Flandre  orientale,  d*abord  capitaine,  puis 
major,  colonel  commandant  de  légion,  colonel  chef  d'état- 
major,  et  actuellement  géiiéraUmajor,  commandant  supérieur 
de  la  garde  civique  de  la  ville  de  Gand,  par  arrêté  royal  du 
2o  mai  1865,  etc.  {comme  à  la  page  57). 

CHASXELER  DE  liOUliBAIA.  —  Page  i04,  ligne  der- 
nière (ou  note)  Usez  :  F.  V.  Goethals. 

CHRisTYiv  DE  MBAUCOURT.— Page  342,  ligne 
17,  lisez  :  Lichlervelde. 

CUÊBf  EIVX  DE  XAUVXEOIVIE».  —  Page  254,  ligne  4, 
lisez  :  Marie  Thérèse  llyaciiitlie,  morte  veuve,  à  Bruxelles,  le  25  dé- 
cembre i8G3. 

CLERQUE  DE  li^/ISAOCQ.  —  Page  260,  ligne  5,  ajou- 
tez :  épousa,  à  Gand,  le  8  août  1863,  François,  vicomte  de  Nieulanl 
de  Polteli>l)erghe,  né  en  4840,  flls  de  Désiré  Jean  Constant,  vicomte 
de  Nieulant  et  de  PoUelsberghe,  et  d'Herrainie  Mathilde,  baronne  Van 
der  Straleu-Wallay. 

COGQCnÊACT  DEA  M OXXBA.  —  Page  264,  ligne  9, 
lisez  :  Françoise  Van  Doorslaer. 

cocQUiEL.  DE  XER  HEIRL.EIRE.  —  Rectifier 
et  compléter  comme  suit  cette  généalogie,  donnée  page  269 
et  suivantes  : 

I.  Nicolas  de  Cocqliel  épousa  Jehane  des  Malines,  dont 
trois  enfante,  savoir  : 

A.  Godefroy  de  Cocqliel,  seigneur  de  Maulde  (causa  uxoris),  épousa 
N.  de  Wicque,  dame  de  Maulde,  dont  trois  enfants  : 

a.  Caron  de  Cocquiel,  seigneur  de  Maulde  k  la  mort  de  son  père. 

b.  Denis  de  Cocquiel. 

c.  Fastré  de  Cocquiel,  dit  de  Maclde,  receveur  du  roi  de  France,  ès-bail- 
lages  de  Tournai  et  Tournaisis,  acheta  le  droit  de  bourgeoisie  k  Tournai,  par 
acte  du  10  mars  Uiâ. 

B.  Jehan  de  Cocquiel,  qui  suit,  II. 


DÉVELOPPEMENTS,    RECTIFICATIONS.  S49 

C.  Jacquemin  de  Cocquiel  alla  s'établir  à  Lille,  où  il  est  inscrit  sur 
le  registre  d'achat  de  bourgeoisie  de  cette  ville  de  Tannée  1428. 
IL  eut  un  fils  entr*autres  : 

Simon  DE  CocûuiEL,  conseiller  du  roi  de  France;  il  est  encore  mentionné 
aux  archives  (partie  historique)  de  la  ville  de  Lille,  à  la  date  du  8  avril  1505. 

II.  Jehan  de  Cocquiel,  reçu  bourgeois  de  Tournai  en  1406, 
lesta  le  21  avril  1434,  épousa  Catherine  Henry,  dont  sept 
enfants,  entr'autres  : 

A.  Caron,  qui  suit,  III. 

B.  Marguerite,  épousa  Laurent  de  Bautielle. 

C.  Michel  de  Cocquiel,  le  Vieux,  éwardeur  de  Tournai,  reçu  bour- 
geois en  l'435. 

D.  Lyon  de  Cocquiel,  testa  le  23  août  1448  et  le  2  mars  4473, 
épousa,  10  Gillede  Heugion;  2°  Jacqueline  de  le  Pierre. 

III.  Caron  de  Cocquiel,  né  à  Tournai,  en  1408,  épousa, 
1®  Agnès  de  Pottrie  ;  ^  Jehane  Carpentier,  dit  du  Bos,  née 
en  1432,  morte  en  1484,  le  9  septembre,  à  Tournai. 

Il  eut  dix-sept  enfants  (1).  * 
Du  premier  lit,  savoir  : 

A.  Marie,  religieuse  à  Tabbaye  de  Nazareth,  en  Assenede  (Flandre)- 

B.  Anne,  religieuse  à  la  même  abbaye. 

C.  Mahieu,  qui  suit,  IV,  chef  de  la  première  branche  tournaisienne. 

D.  Jehan  de  Cocquiel,  religieux  à  Notre-Dame  de  Tournai,  testa  le 
19  septembre  1482. 

Du  second  lit,  savoir  : 

E.  Marguerite,  née  en  1457,  religieuse  aux  Prés  Porchins,  près 
Tournai. 

F.  Michel,  le  jeune,  qui  suit,  IV,  fondateur  de  la  branche  aînée 
anversoise. 

(1)  Voyez  leurs  noms  et  la  date  de  leur  naissance  mentionnés  dans  le  testa- 
ment de  Caron  de  Cocquiel,  du  l'^*  février  1474,  dans  celui  de  Jehane  Carpen- 
tier, du  4  septembre  1484,  et  dans  le  Cartulaire  des  rentes  viagères  dues  par 
la  ville  de  Tournai,  renouvelés  en  1468. 


550  LÀ  BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

G.  Josse,  qui  suit,  IV,  fondateur  de  la  seconde  branche  tournai- 
sienne. 
H.  Nicaiso  de  Cocquisl,  épousa  Eustache  de  la  Fosse,  dont  un  fils  : 

Jean  de  la  Fosse  qui,  épousa  Catherioe  deGnerry,  dont  trots  enfants  : 

I.  AAtoine  de  U  Fotse,  qui  épootâ  Catherine  d'Aire, 
t.  Anse,  éponn  Jneques  Wellens. 
3.  Iiabelle,  épooM  Jaeqnes  de  Crayer. 

I.  Caisotto,  née  en  1467,  religieuse  en  Tabbaye  deSainte-ÉHsabetb, 
à  Bruxelles. 

J.  Nicolas,  qui  suit,  IV,  fondateur  de  la  branche  cadette  anversoise, 
existante. 

K.  Caron  de  Cocquibl,  né  à  Tournai  en  1472,  fit,  le  â3  septembre 
1518,  une  donation  à  la  célèbre  confrérie  de  Notre-Dame,  dite  des 
Damoiseaux,  dont  il  était  membre  et  qui  n*admettait  dans  son  sein  que 
des  gentilshommes. 

L.  Catlierinc,  épousa  Jehan  de  Baceler;  elle  mourut  sans  enfants 
et  légua  tous  ses  biens  à  ses  deux  frères  Josse  et  Michel,  par  un  tes- 
tament du  5  mai  1490. 

Les  autres  enfants  sont  morts  jeunes  ou  sans  alliance. 

Première  brancbe  toornatstenne. 

IV.  Mahieu  de  Gocqliel,  chef  de  la  première  branche  tour- 
naisienne,  éwar-deur,  mort  en  1492,  épousa  Péronne  Grard, 
dont  quatre  enfants,  savoir  : 

A.  Caron,  qui  suit,  V. 

B.  Marguerite,  née  en  1477. 

C.  Philibert,  de  Cocquiel,  né  en  1477,  également. 

D.  Jacques  de  Cocquiel,  né  en  1478,  qui  épousa  N.  dont  une  fille  : 

Bfarie,  épousa  Simon  Simon,  fils  de  Nicolas  et  d'Agnès  du  Rieu. 

V.  Caron  de  Cocquiel,  né  à  Tournai  en  1474,  échevin  de 
Tournai,  épousa,  1«  en  1498,  Jehane  Havct,  née  en  1481,  fille 
de  Jacques  et  de  Jehane  Piédanas;  2®  Agnès  du  Rieu,  veuve 
de  Nicolas  Simon,  dont  il  n'eut  pas  d*enfants. 


DÉVELOPPEJUKNTS,    RECTIFICATIONS.  5irl 

Il  eut  du  premier  lit  six  enfants,  savoir  : 

A.  Jacques,  qui  suit,  VI. 

B.  Caron  de  Cogquiel,  assassiné  à  Anvers. 

C.  N.  épousa  Antoine  de  Bary. 

D.  Jehane,  épousa  Philippe  cleBulteau;  les  doux  autres  enfanls  .sent 
morts  sans  alliance. 

VI.  Jacques  de  Cocquiel,  né  à  Tournai  en  1502,  testa  en 
1576,  épousa  N.,  dont  sept  enfants,  savoir  ; 

A.  Catherine,  épousa  Pierre  de  le  Gliuste  ;  elle  testa  en  1597,  en 
faveur  de  ses  enfants. 

B.  Marie,  épousa  Nicaise  de  la  Motte. 

C.  Jacqueline,  testa  le  23  novembre  1585,  épousa  Olivier  Van  Straet  ; 
ils  habitaient  Erquermes  près  Tournai  et  moururent  sans  enfanls. 

D.  Jacques,  qui  suit,  Vil. 

E.  Françoise,  morte  en  i575,  épousa  Roland  Van  den  Hoven. 

P.  Marguerite,  déshéritée  par  son  père,  fut  compromise  avec  son 
mari  dans  les  troubles  politiques  et  religieux  du  xvi«  siècle ,  elle 
épousa  Pierre  de  Zeltre.  • 

G.  Antoine  de  Cocquiel,  compromis  également  dans  les  troubles  du 
XYi«  siècle,  et  qui  émigra  à  Londres. 

VIL  Jacques  de  Cocquiel  ,  épousa  N. ,  dont  deux  fils , 
savoir  : 

A.  Caron,  qui  suit,  VIH. 

B.  Paul  de  Cocquiel. 

VIIL  Caron  de  Cocquiel,  seigneur  de  Honnevaing,  de  Ra- 
megnies,  des  Croissans  et  d'Obigies,  testa  le  8  août  1612;  le 
partage  de  ses  grands  biens  se  fit  par  acte  devant  échevins  à 
Tournai,  le  26  février  1615.  Il  épousa  Anne  des  Maislre,  dont 
il  eut  onze  enfants,  savoir  : 

A.  Antoine  de  Cocquiel,  juré  de  Tournai,  qui  épousa  Jeanne*  de 
Visere,  dont  trois  enfants  : 

a,  Caron  de  Cocoitiel,  mort  sans  enfants,  et  qui  légua  toas  ses  biens  k  ses 
deux  sœurs. 

LA  BCrXIQrC  ntRALDIQVE,  III.  36 


55 j  LA   BELGIQUE  HÉRALDIQUE. 

^.  Marie,  épousa  Pierre  de  Polliachove  seigneur  da  Pare. 
c.  Ar.ne,  épousa  Jean  de  Douay,  capitaine  d'une  des  compagnies  bourgeoises 
de  Tournai  (voir  Particle  généalogique  ci-dessus). 

B.  Denis  de  Cocuciel,  lieutenaat  i^énêral  du  Roi  de  France  en  son 
baillage  de  Tournai  et  Tournaisis,  épousa  Mai^erite  Liégeois,  dont 
deux  fils  : 

a.  Charles  de  Cocodiel,  conseiller  et  avocat  fiscal  du  Roi,  épousa  Blade- 
leine  Passet.  (Voir  Pacte  d'acquisition  d'une  rente  de  200  livres  inféodée  sor 
la  Seigneurie  de  Leuze,  en  date  du  29  mars  1609,  passé  devant  le  notaire 
Dangreau  k Tournai.) 

fr.  Paul  DE  CoconiEL,  conseiller  pensionnaire ,  épousa  Catherine  du  Fa;, 
dont  deux  filles.  (Voir  l'article  généalogique). 

C.  Paul,  qui  suit,  IX. 

D.  Jeanne,  née  en  1589,  épousa  en  1609,  le  15  juillet,  Pierre  de  la 
Hamaîde,  mayeur  de  Saint-Brice,  à  Tournai.  Elle  épousa,  en  secondes 
noces,  Jean  van  Rode,  mayeur  d*Atb,  issu  de  la  maison  A^rscbot- 
Schoonlioven. 

E.  Jacques  de  Cogquiel',  épousa  Agnès  de  Courrière,  qui  testa  en 
1640,  dont  une  fille  :      , 

Catherine,  morte  en  1639,  épousa  Chrétien  de  Gocquiel,  fille  de  Gilles  et  de 
Françoise  de  Willocqueau,  dont  postérité. 

F.  Marie,  épousa  Jacques  de  Courrière. 

G.  Madelaine,  épousa  N.  de  Cottrel. 

IX.  Paul  de  Gocquiel  ,  seigneur  du  Val ,  épousa  Harie 
Binoy,  dame  du  Val,  fille  d'Anselme,  seigneur  du  Val  et  de 
Marie  de  Deckere,  petite  fille  de  Pierre  Binoy,  seigneur  du 
Val,  juré  de  Tournai,  et  de  Jeanne  de  Gocquiel  dite  Le  Mer- 
chier,  fille  de  Garon  et  de  Marguerite  de  Localin. 

Marie  Binoy  avait  une  sœur,  Jeanne,  morte  sans  postérité 
le  14  novembre  1638,  et  qui  fut  inhumée  avec  tous  ses  ascen- 
dants devant  le  maître  autel  dans  le  chœur  de  l'église  de 
Saint-Quentin  de  Tournai. 

Ils  eurent  dix  enfants,  entr'autres  : 

A.  Charles  de  Cocqciel,  seigneur  du  Val,  capitaine  au  service  du 

Roi  d'Espagne,  épousa  Mack-leine  Cailiel,  dont  deux  enfants  : 


DÉVELOPPEMENTS,    RECTIFICATIONS.  BS3 

û.  Jeanne  Françoise,  époasa  Pierre  Bertran,  qui  fut  seigneur  du  Val ,  pro- 
moteur de  la  cour  spirituelle. 

b.  Pierre  Paul  de  Cocquucl,  seigneur  du  Val,  mort'en  4640,  sans  enfonts^ 
épousa  Madeleine  de  Cocquiel. 

B.  Jacques  de  Cocquiel,  épousa  Françoise  Cormus,  Dame  de  Bot- 
ters,  fille  du  seigneur  de  Bolters,  résidant  au  château  de  ce  nom,  près 
Tournai. 

C.  Caron  de  Cocquiel,  échevin  de  Tournai;  les  autres  enfants  sont 
morts  jeunes  ou  sans  alliance. 

Deuxième  brancbe  toomalslenne. 

IV.  Josse  de  CocQiiEL,  fondateur  de  la  branche  cadette  de 
Tournai,  né  à  Tournai  en  1464,  éwardeur  de  Tournai,  eut  un 
fils,  Jacques,  qui  suit,  V. 

V.  Jacques  de  Cocquiel,  échevin  de  Tournai  en  1548,  épousa 
N.,  dont  deux  fils  : 

A.  Caron,  qui  suit,  VI. 

B.  Michel  de  Cocquiel,  greflier  des  échevins  de  Tournai,  épousa 
N.  de  Martins,  fille  de  Jean. 

VI.  Caron  de  Cocquiel,  échevin  de  Tournai  en  1578,  épousa 
Marguerite  de  Localin;  ils  testèrent  ensemble,  le  3  juillet 
1593,  et  eurent  cinq  enfants,  savoir  : 

A.  Gilleâ,  qui  suit,  VIÏ. 

B.  Damp  Caron  de  Cocquiel,  prétro  religieux  en  Tabbaye  de  Saint- 
Martin. 

C.  Marguerite,  épousa  Jean  do  Bossenghien,  donl  postérité. 

D.  Jeanne,  *épousa  Pierre  Binoy,  seigneur  du  Val,  juré  de  Tournai, 
dont  postérité. 

E.  Barbe,  épousa  Pierre  de  le  Ville. 

VIL  Gilles  de  Cocquiel,  échevin  de  Tournai,  depuis  1581 
jusqu'en  1603,  épousa  Françoise  de  Willocqueau  ;  ils  testèrent 
le  5  septembre  1621.  Ils  eurent  autr'autres  trois  fils,  savoir  : 

A.  Chrétien,  qui  suit  VIII. 


554  LA   BELGIQUE  HÊRALUIOtlE. 

B.  Charles  Antoine  de  Cocqitiel,  mort  à  Tournai,  le  19  mai  4653, 
el  inhumé  à  SainUQuentin,  épousa  Claire  Scorion,  veuve  de  Jean  Henri 
Sandrasky  à  Sandrasy,  lieutenant-colonel  au  service  d'Espagne,  tué 
dans  un  combat  près  du  pont  à  Trécin,  dont  deux  flis  : 

a.  Robert  Antoine  de  CocQinEL,  né  à  Toarnai,  le  23  Juin  1651,  licuteotnt 
de  cavalerie  tu  ser\ice  de  France. 
».  François  Ferdinand  de  Cococicl,  né  à  Tournai,  le  7  juin  1652. 

C.  Louis  DE  CocQiiEL,  écheviu  de  Tournai  en  1648. 

VIII.  Chrétien  de  Cocquiel,  épousa  Catherine  de  Cocquiel, 
HUc  de  Jacques  et  d'Agnès  de  Courrière,  dont  deux  fils, 
savoir  : 

A.  Charles,  qui  suit,  JX.  —  B.  Thierry  de  Cocquel. 

IX.  Don  Carlos  de  Cocquiel,  alla  se  fixer  à  Madrid;  il 
épousa,  le  25  octobre  1648,  à  Tournai  Anne  Scorion,  dont  une 
fille  unique,  savoir  : 

Anne  Thérèse,  née  à  Madrid  en  465 i,  morte  à  Tournai,  le  19  mai 
17â2,  épousa  Si  rnphin  de  Flines,  seigneur  du  Fresnoy,  lieutenant- 
général  du  baillage  de  Tournai,  conseiller  général  au  mémo  Parle- 
ment, mort  le  30  octobre  1703. 

Xrolslème  brancbe. 

(branche  AhNÉE   ÀNVERSOISE,   ÉTEINTE). 

IV.  Michel  de  Cocquiel,  le  jeune,  né  à  Tournai  en  1462, 
éwardeur  à  Tournai  en  1518,  échevinl514, 1515  et  1617,  Juré 
en  1518  et  1520,  était  établi  à  Anvers  avec  son  frère  Nicolas 
dès  1518,  mais  ils  continuèrent  cependant  à  résider  le  plus 
fréquemment  à  Tournai  où  ils  avaient  droit  de  bourgeoisie  et 
où  ils  remplissaient  des  fonctions  élevées  dans  le  magistrat. 
Ils  possédaient  de  grands  biens  dans  le  Tournaisis.  Michel  de 
Cocquiel  épousa  Marguerite  de  la  Croix  (1). 

(Voir  cette  généalogie  à  l'article  principal). 

(1)  Leur  fils  Nicolas  de  Cocquiel  qui  épousa  Elisabeth  de  Ranst,  moamt  i 
Anvers,  le  lA  juillet  i56i,  et  fut  inhumé  ^  Anvers,  dnns  Véfilst  Satnte-Wal- 


I 


DÉVELOPPEMENTS,   RECTIFICATIONS.  S58 

Quatrième  braiiebe* 

(BRANCHE  CADETTE  ANVERSOISE,   EXISTANTE.) 

IV.  Nicolas  de  Cocquiel  (1),  né  à  Tournai,  en  1471,  fut  suc- 
cessivement échevin  et  éwardeur  à  Tournai  ;  épousa  Jehane 
de  Martins,  flUe  de  Thierry  et  de  Cîitlierine  de  Gauley,  née 
en  1474,  dont  six  enfants,  savoir  : 

Â.  Thierry  db  Cocquiel,  né  à  Tournai  en  4494,  chanoine  du  cha- 
pitre noble  de  Notre-Dame,  à  Tournai. 

B.  Jeanne,  née  en  1496,  épousa  Pierre  Herghet;  elle  testa  le 
i3  juiUet  4526. 

C.  Olivière,  née  aussi  en  1496,  épousa  Simon  Robert,  président  de 
la  Chambre  des  comptes,  à  Lille. 

D.  Jacqueline,  née  à  Tournai,  en  1497,  épousa  Lazare  Tucher,  con- 
seiller de  Charles  Y;  ils  habitaient  Anvers.. 

E.  Renaud  de  Cocquiel,  né  en  1499,  à  Tournai,  épousa,  à  Tournai, 
Antoinette  Thérissart,  dame  d'Aischval. 

F.  Charles  de  Cocquiel,  né  à  Tournai  en  1508,  habitait  Anvers. 

(Voir,  pour  la  suite,  l'article  généalogique,  page  283  (IV)  et 
suivantes.) 


burge.  Son  testament  Ait  approuvé  par  les  échcvins  de  Tournai ,  le  16  octobre 
1564.  Voici  la  mention  qui  le  concerno  :  •  Testament  de  seigneur  Nicolas  de 
Cocquiel,  demeurant  à  Tournai  et  demeurant  à  Anvers,  lequel  testament  a  été 
passé  par  devant  le  notaire  Pierre  de  Ghele  d^Auvers,  tabellion  public,  aposto- 
lique et  impérial  par  le  conseil  du  Roi  ordonné  en  Brabant.  »  Un  acte  du 
23  Juillet  1526,  conUent  donation  en  faveur  de  ce  Nicolas  de  Cocquiel  par  ses 
père  et  mère  de  onze  maisons  k  Tournai  et  de  nombreuses  terres  dans  le  Tour- 
naisis;  son  frère  Eustache,  seigneur  de  Lillo  et  de  Beirendrecht,  avait  déjk 
reçu  une  part  équivalente. 

(I)  Un  manuscrit  historique  émanant  de  Philibert  Isembart  de  la  Croix, 
daté  de  1675  (appartenant  aujourd'hui  à  M.  Van  de  Kerchove,  de  Tournai), 
menUonne  que  l'empereur  Charles-Quint  se  logeait  toujours  «  en  la  maison 
des  Cocquiel,  en  Toumay.  • 


SS56  LA  BELGIQUE  HÉKALDIOUE. 

SEIGNEURIES   DE  TER  HBIRLEIRB  ET  DE  TOELBRANT. 

(A  intercaler  dans  le  texte,  page  293,  après  la  treizième  ligne). 

Ces  seigneuries  étaient  situées  sur  le  territoire  de  la  com- 
mune de  Melsele  (Flandre)  et  se  composaient  des  sections 
dites  :  Hiddelackers,  Sacdam,  Haesendam,  Bei^hoek,  Hae- 
gackers,  Langenhage,  Gaverland,  Sacdamhoek,  Saendam, 
Reedonckx,  Hoogendries,  Donck,  Beekmeulen,  Beeckmolen- 
hoek,  etc. ,  ainsi  qu*il  résulte  de  Pacte  de  dénombrement  passé 
à  Anvers  devant  le  notaire  G.  J.  Van  Dyck,  à  la*  date  du 
29  août  1785. 

Sont  mentionnées  dans  le  même  acte  les  terres  dépendantes 
de  ces  seigneuries  et  les  noms  de  ceux  qui  les  occupaient,  à 
titre  d*arrière-riers,  du  seigneur  Arnaud  Charles  de  Cocquiel. 
Nous  trouvons  d*abord  le  Riethof,  près  du  lieu  dit  Pbinjaebt, 
situé  sous  la  commune  de  Swyndrecht,  tenu  en  arrière-fief 
par  la  douairière  Annez  de  Sillebeke.  Son  Altesse  le  duc 
d*Aremberg  et  d'Arschot,  tenait  au  même  titre  les  pêcheries 
nommées  Tragel,  s'étendant  dans  TEscaut  et  aboutissant  de 
l'Est  au  Brabant  et  de  TOuest  à  la  Flandre,  le  tout  dépendant, 
avec  les  alluvions  en  dehors  des  digues,  des  seigneuries  sus- 
dites. 

Page  302,  ligne  il,  Usez  :  A.  Marie  ;  ligne  15  :  B.  Cécile,  morte 
à  Dortrecht,  le  15  juillet  1591,  et  inhumée  dans  le  chœur  de  la 
grande  église,  épousa,  à  Anvers,  le  21  avril  1573,  Charles  délia  Faille, 
fondateur  de  la  branche  des  seigneurs  de  Leverghem. 

GOOHEiv.  —  Page  319,  lignes  20  et  21,  lisez  :  Mulle  de 
Terschueren. 

Goi¥iiVGK.  —  Page  344,  ligne  1,  lisez:  Marie  Thérèse 
Everaert,  morte  au  château  de  Merckem,  le  3  août  4863,  à 
rage  de  cinquante-trois  ans. 

GOSSÉe:*  —  Page  420,  ligne  H,  lisez:  Victor  Louis  Joseph 


DÉVELOPPEMENTS,    RECTIFICATIONS.  SS7 

CossÉE,  directeur  des  contributions  directes,  inspecteur  provincial 
des  douanes  et  accises,  mort  à  Namur,  le  3  mai  i863,  à  Tâge  de 
soixante-quatre  ans,  épousa,  etc. 

Même  page,  ligne  22,  lisez  :  Armand  Cossée,  receveur  pen- 
sionné de  Tenregistrement  et  des  domaines,  mort  à  Jurbise, 
le  30  octobre  1863,  à  l'âge  de  soixante-huit  ans. 

Même  page,  ligne  27,  lisez  :  Marie  Edmée  Françoise,  épousa  Charles 
Mignolet,  officier  de  cavalerie. 

Page  422,  ligne  30,  ajoutez  :  Morte  au  château  de  Maulde, 
le  18  octobre  1863,  à  l'âge  de  quatre-vingt  quatre  ans. 

cosxE.  —  Page  432,  ligne  30,  lisez  :  Busschops. 

—  Page  468,  ligne  28,  lisez  :  1^  Marie  le  Clercq. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE. 


GENEALOGIES. 


Chastel  de  là  Hovàrdrie  (du),     5 . 

Chasteler  de  Moulbais  (du),  77. 

CHA2AL,  223. 

Chestret,  226. 

ChRISTYN  de  ftiBAUCOURT,  233. 

Clément  de  Clety,  246. 

Clément  de  Taintegnies,  247. 

Clerque  de  Wissocq,  253. 

COCQUÉAU  DES  MOTTES,  261. 

CocQUiBL  DE  Ter  Ueirleire,  265. 

CoDT,  305. 

COGELS,  3ii. 

COGHEN,  3i5. 

COMHAIRE  DE  SpRIMONT,  320. 

CONINCK,  321. 

CONWAY,  345. 

COPPENS,  353. 

COPPIETERS,  365. 

COPPIN  DE  Falaën,  367. 

CORBISIER  DE  MÉAULTSART,  371 . 

CORDIER  DE  ROUCOURT,  372. 

CORNELISSEN,  372. 

Cornet,  373. 

CoRRON  (du),  386. 

Corswarem,  387. 

CosstiE,  417. 

LA  BKUIfiUE  HÉRALDIQUE,  III. 


COSTE  (de  U), 
COUNE, 

Crassier, 

Creeft, 

Crobser, 

Croix  d*Ogim  ont, 

Crombebn, 

Crombbz, 

Crombrugghb, 

cuyelier, 

CUYLEN, 

Daelman, 

Baminet, 

Damsbaux. 

Danneels, 

Dardennb, 

Dehulst, 

Delpt, 

Desmanet, 

Deudon  d*Heysbroeck, 

DiERIGX, 
DiEUDONNÉ, 

Développements,  rectih- 

GATIONS, 

Table  alphabétique. 


427 

443. 

445. 

451. 

457. 

467. 

475. 

477. 

481. 

497. 

501. 

503. 

509. 

511. 

513. 

515. 

517. 

519. 

525. 

535. 

541. 

543. 

547. 
559. 


37 


560 


LA  BBLCIOUB  HÉRALDIQUE. 


ALLIANCES. 


Ai  (vin  der), 

31f. 

Afithoine, 

354. 

At  de  Reoderode, 

521, 523. 

Antoine, 

505,504. 

Ai  d*Onltre, 

TOV. 

ApfeoHmtf 

125. 

Abeêle  (?tn  den). 

325,455. 

Arberg, 

196. 

Ablas, 

270. 

Arche  de  Tromecourd, 

506. 

Acbelen  (van^, 

283,  290,  302. 

Arcbia, 

407. 

Aekere  (van). 

337. 

Arcq, 

418. 

Adocqvettes, 

22. 

Ardenne, 

^0. 

Adda, 

80,88,204, 

AroBberg, 

194. 

AdOflies,    419,430, 

431,  432,  435. 

Argenteaiiy 

382,389. 

Afli^Udi  de  GhiateUee,             430. 

Araehot, 

505,400. 

A  Foite  ou  vaD  den  Boni,         397. 

Assehe  (van). 

376. 

Aire, 

550. 

A«ten  (van), 

290. 

AldenlioTen  (van), 

405. 

Astorg, 

250. 

Alegambe, 

431. 

Aubermoot  de  Ribaucourt,         241 . 

Allaeya, 

308. 

Aud<jans, 

463 

Alstein  (van). 

357. 

• 

Aula, 

433. 

Altère  (van). 

482. 

Ausant, 

247. 

Amoré, 

443. 

Aussj, 

178. 

Aocbemant, 

480,461,401. 

A«xy, 

384^441. 

Ancieb, 

405. 

Avénes, 

192. 

AnrtAlot, 

74,  203,  204. 

Avroult,                   10, 

54,  37, 38. 

Andffies, 

332. 

Axele, 

237. 

ADf^ars, 

463. 

Ayberte, 

464. 

ADStaing, 

23. 

Azuaria  y  Gandia, 

335,336 

Baccart, 

503. 

Baetens,                                 3(^. 

Baceler, 

550. 

Bagenrieux  des  laies,                425. 

Baelde, 

486,488. 

Baillencourt,                            209. 

Baele  (van), 

407. 

Baillet,                        57,  312,  527. 

Baenst, 

328,430. 

Balllet  Leuwembourg,               351. 

Baers, 

435. 

Bailly,                                     445. 

TABLE. 


861 


JWlly  (le). 

■M». 

BegHiD, 

283. 

Bailottx, 

8M,^5. 

Bdiaeldt, 

516. 

Baine  ou  Btyne, 

»7, 148. 

Béha0él, 

4i95. 

Bail, 

548. 

Behanlt, 

513,551. 

Bdtin, 

295, 303, 505. 

Bejar, 

2r»,298. 

Banck  (van  der), 

438. 

Bake  (van  der). 

194,485. 

Bar, 

152. 

Bel  (van). 

8B5. 

BarbançoD,     19, 97, 

148,149,530. 

Belhomme  de  Quickelberg 

,         979. 

Barbtea, 

414. 

RAlkin, 

49d. 

Barre  (de  la), 

149, 154 

Bdlefroid  d*Oudoiimont, 

544. 

BarceUtfa, 

459. 

Bellevaux, 

309. 

Barrïère, 

508. 

Bellinghen  de  Brantegliem(vaB),  449. 

Barxhon, 

401. 

Benthinck, 

196. 

Bary, 

551. 

Bemmel  (van), 

295. 

Basse  Alsace, 

401. 

Berbleghem, 

525. 

Basselaer  (vao), 

355. 

Bercbem,                  281, 

-288,  299. 

Basselet, 

477,  478. 

Berças, 

10,  IB. 

Batowski, 

251. 

Befden, 

387. 

Baude, 

503. 

Berge, 

457. 

Baudeçiin  de  Peuthy 

î». 

Berghe  dit  Praet, 

484. 

Baudewyns, 

334. 

Bergbes, 

296. 

Baodier, 

536, 557,  539. 

Bergues  Saint  Winoc, 

74. 

Bauffremont, 

97,151. 

Berlaere, 

558. 

Bausele, 

455. 

Berlaymont,       10,  63,  7f 

»,  88, 164, 

Bauster  de  Lan, 

500. 

177, 

198, 204. 

Baut  de  Rasmon, 

361. 

Berlo,         160, 164, 3B8,  300,  395. 

fiantieUe, 

549. 

Bemadaki, 

550. 

Banwens  van  der  Bowen,          333. 

Bernard  de  Fauconval, 

498. 

Bavière, 

132. 

Bememicourt, 

202. 

Baz, 

364. 

Beron  (du),               ^8, 

209,211. 

Bayard, 

229,454. 

Bersées, 

89,188. 

Bayart, 

422. 

Bertbolz, 

302. 

Bayol, 

545. 

Bertran, 

27^1,553. 

Bays, 

283. 

Berwier  (le), 

451. 

Beaufort, 

458,  510. 

Berwir  (le), 

599. 

fieaûf reniez, 

10,  45,  400. 

Bélbunc, 

^^1. 

Bcaurepairc, 

251. 

Belle,                          72, 

268,460. 

Becq  (de  le), 

467,  468. 

Beoghem  de  Houthem, 

380. 

Becquet, 

577. 

Beugin, 

454. 

Bee6]UDan,de  Vieusan 

t,               554. 

Beuvry, 

251. 

BeeeXniaiis, 

291. 

Biart, 

295. 

Beeke  (van  der), 

194. 

B  terme, 

46â. 

Beelen  Bertolff, 

529. 

Btlltet, 

514. 

861 


LA  BELGIQUE  H6RALD10UK. 


BiDoy,  170,  981  «  »S,  SB5. 

Bisetv,  M5. 
Bitettt  d*HautetiUe,    3ei«38l,4tt. 

Bitselwp,  410, 415. 

Bi88Cop«  44. 

Biitnte  (de  la),  300. 

BUIsel  (du),  347,  248. 

BltDCkaerU,  S06. 

BliDcken,  447. 

Blankttoirt,  302. 

Blanquart,  515. 

Blise,  307. 

Blasere,  451. 

BlennerbâMeC  Batlytiedy,  548. 

BUeqni,  196. 

Blochouse,  204. 

Blois,  576. 

Btois  d*AroBdeaii,  530. 

Blois  de  Quartes,  425. 

BlODdel  de  Droaliot,  250, 251 . 

Bocré,  104. 

Boddeoi,  456. 

Bodson,  454. 

Boedt,  510. 

Boele,  530. 

Bogaerde  (van  deo),  466. 

BogaerU,  454. 

Bohême,  152. 

Boiléanw,  451 . 
Bois  (dv),                  294)  514,  557. 

Bois  de  Piennes  (do),  576. 

Boisgelin,  479. 

Bolkowska,  461. 

Bollezé,  400. 

BoUis,  448, 556. 

Boltxen,  287. 

Booaert,  423, 450. 

Boneffe,  392. 

Boamarehiet,  22, 26. 

BoDte,  458. 

Boodt,  484. 

Boom,  461. 

I^oone,  476. 


Boot,  297. 

BorghOQ  Borghs,  405, 404, 405,408. 
Borltttt,  485, 514. 

Borm  (van),  540. 

Boiman,  408. 

Borrekens,  279, 585. 

Borssele  vao  deo  Hooghen,        465. 
Bortier,  409. 

Bos  (du),  28, 29. 

Bosch,  409. 

Bosch  (van  den),  280, 292, 295, 503, 

503,452. 
Bosch  de  Millen  (van  den)  ou 


406. 
300. 
554. 


455. 

555. 
102,  139. 
422,424. 

194. 

575. 

449. 

194. 
50. 


da  Bois  de  Melin, 
Boshoysen, 
Bosschaeit, 
Bossenghien, 
Bossy, 
Bottera, 
Bouchain, 

Boochelet  de  Neuville, 
Bouehout, 
Bouillet, 

Bounam  de  Rjckholt, 
Bourbon  Monlpensier, 
Bourbon  Vendôme, 
Bourgan, 
Bourgogne,     10,  72, 125,  195, 460. 
Bourlemont,  104. 

Bourlinet,     79, 167, 175,  174, 175. 
Boumonville,  200, 202. 

Bours,  39. 

Bousies,  512. 

Bottsies  de  Rouveroy,  577. 

Bousies  de  Vertaing,  18, 547. 

Bouvy,  454. 

BoyaTal,  247, 248. 

Boyon,  389. 

Bowens  dit  Bauwens,  309. 

Brabant,  152, 258, 577, 422. 

Bracq,  467, 468. 

Braes  ou  Braze,  455. 

Braine,  526. 


TABLE. 


S63 


Brasseur, 

Braawer, 

Bretagne, 

Breucq  (du), 

Breydel, 

Bricquet, 

Bridon, 

Brieuen  van  Giesselt 

Brier, 

Briet, 

Bricy, 

Briois  d*Halluch, 

BrioD, 

Britscliilde, 

Brochart, 

Broekhaus, 

Broeckhuuse, 

Bronekart, 

Brouchoven, 

Broncke  (van  de), 

BronsUn, 

Bronwet, 

Bruges, 

Brnggen  (van  der), 

Bruggen  de  Wilsbeke 

Bruneau, 

Bruyelles, 

Bruyn  d^Hovorst, 


493. 

S41. 
149, 176. 

1S4. 

461. 

417. 

348. 
(van),       305. 

357. 

227. 

510. 
467,  470. 

196. 

431. 

229. 

516. 

278. 

416. 

240. 
307,308. 

295. 

420. 

526. 

486,  513. 

(van  der),  344. 

527. 
17,18,29,30. 

534. 


Bruysterbosch, 

Bry, 

Buck, 

BuflBn, 

Buillemont, 

Buirette, 

Buisseret, 

Buisson  (du), 


407. 

469. 

492. 

517,  518. 

153, 186. 

10,  64,  66,  73. 

504. 

59,62,228,315. 


Buissons  de  la  Biache  (des),      438. 

Bulloot,  351. 

Bulteau,  551. 

Buntinx,  401. 

Burch,  310, 510. 

Burcht  (van  der),  257. 

Burdet,  347. 

Bureau  de  l'Eclatière,  210. 

Burgh  (van  der),  74. 

Burgo  (del),  285. 

Burlet,  498. 

Bus  (du),  249. 

Busca,  514. 

Bussay,  434. 

Busschops.  432, 557. 

Butkens,  278, 298. 

Buus  (du),  308. 

Buysleden,  206. 

Bynens,  404, 405. 


GabiUiau,  462. 

GsBsar,  301. 

Caeseele  (van),  332. 

Cabieu  le  Roy,  325. 

Caldenbourg,  402,  410,  413,  414. 

Callicl,  271, 552. 

Galoen  (van),  465,  466. 

Cambry,  262, 419. 

Gamelles,  337. 

Gamere,  488. 

Gampyn,  334. 

Gannaers  dit  d^Hamal,  451 . 


Ganteleu, 

Gantineau, 

Gattoire  (de  la), 

Ganegbem  (van), 

Ganni, 

Gapitaine, 

Gamin, 

Gamin  de  Stade, 

Garondelet, 

Garpentier, 

Garpentier  dit  du  Bos, 

Garton, 


438. 
477, 478. 
422. 
329. 
149. 
374. 


465. 

10, 28,  200. 

292,541. 

549. 

309. 


««4 


LA  BBLGIQDV  «ÉKALDIQUE. 


Cisiador, 

484. 

Clntinck,  dit  Mennens, 

3K. 

CAstro  y  Toledo, 

354. 

Oytte  (van  der), 

307. 

€aU, 

300. 

Coek, 

iQ,54. 

Caveaéltch, 

251. 

Colard, 

286. 

CMiweiiberg  (van), 

&I9. 

Golen, 

407. 

€iiiiieiibergh«  (Yan), 

3». 

€ûlins. 

375. 

Ceesoie  (de  la), 

434. 

Coilard, 

30S. 

Cliabot  de  Noviice, 

392. 

Colnet,              £05, 5)0 

,  5S7. 530. 

Cbaineux, 

413. 

Colnet  de  Goalcy, 

340. 

GbalUn, 

368. 

Golthurst  de  BalyhaW, 

348. 

Ghanbce  de  Noyellei  (do). 

10,  49i. 

Compagnie, 

481. 

Champ, 

446. 

Cooineli, 

514,  520. 

GbaBpagne,              432, 

236,237. 

CMiievilie, 

208. 

Obancloft  Retz  Brisnela, 

219. 

Gonti, 

42B. 

Gbantrell  de  Bach, 

347. 

Contreras, 

458. 

Chapelle  (de  la),        176, 

199,228. 

Conway  de  Killorgtin, 

348. 

CharletdelaVigne, 

507. 

Cooiman, 

S(8. 

Cbarlier,  dit  la  Hache, 

453. 

Copley, 

350. 

Charliers  de  Buisseret, 

471. 

Coppence, 

343. 

Cbassey, 

28. 

Goppeaolle  (van). 

354,357 

Chastel  (du). 

454. 

Corbie, 

10,44. 

Clhastel  de  la  Hovardrie  (du)«     iS6. 

Corbisier, 

317. 

Chasielir  (du). 

424. 

Cordes  (des),  48, 155, 282, 285, 299, 

Chandfontaine, 

228. 

467 

,  469, 470. 

Ghestret, 

454. 

Cordier  de  Lavnay, 

482. 

Chieza, 

545. 

Corduan, 

282. 

Chîny  eo  Ciney, 

304,  395. 

Connus, 

353. 

Christoffels, 

285. 

Cornet, 

528. 

Claes, 

263. 

Cornet  d'EIzius, 

42â. 

Claeys,  dit  van  Henle, 

461. 

Gomhunse, 

10,30. 

Claeyssoone, 

481. 

Corps  des  Gouttes, 

251. 

Glehank, 

411. 

Gorron  (du),             221 

,  449,  m. 

GlenmeB, 

493. 

Gorswarem, 

177,337. 

Gif  rcq  (le),         468,  479, 

480,557. 

Govte, 

45,335. 

Glercq  de  Hurtebise, 

514. 

Coftevrylle, 

437,459. 

Clermont  Mont  Saint  Jean, 

246. 

Cortil  de  Beanfays, 

443. 

Glèves,                     ' 

132. 

Corving, 

i84. 

Gitchtove, 

305. 

Cessée  de  Maulde, 

221. 

Glignet, 

213. 

Cessée  de  Séméries, 

381. 

Glippele  d'Olmen, 

476. 

Costerus  ou  Coster, 

402.  415. 

Clocman, 

328. 

Cottrcl, 

"V    3SK4 

Glooster  (van  de«\ 

419. 

(«oucy, 

132. 

Glufny,               10,14,28,31,33. 

Coodenhovc,             10,  i 

10,41,64 

TABLE. 


S68 


Gout^uble, 

41,64. 

Gressin, 

490. 

Goorrièrf, 

552,554. 

Gresteao, 

479. 

Cooit  (de  le). 

903,  42f. 

Greten, 

408. 

Coartois, 

285,500. 

Grévecœur, 

316. 

Courtntf, 

298. 

Crlsgnée, 

200. 

Gootnre  (de  la). 

238. 

CtùïX,      10, 38,  43,  44,  48.  52,  59, 

Gomrenhove  (van). 

265. 

60,  61,  62,  63,  64,  277,  554. 

C<mwerven  (van), 

299. 

Groix  de  Galonné  et 

de  Glerfayt, 

Gonx  de  Saiot  Laurent, 

10,51. 

358,562. 

Goyeghem,    10,  15,  id, 

17,  50,  52, 

Grombrugghe, 

539. 

155,  156. 

Groy,      10,  39, 149,  194,  202,  296. 

Gfaen, 

284,289; 

Grtiîtfy, 

418. 

Gfsienwyek, 

389; 

Grnts, 

455. 

Grayen  (van). 

332. 

Gruyce  (van  der). 

385. 

Grtyer, 

278,  550. 

Gusteyns, 

408. 

Grccft, 

229,455. 

Gustis  de  Beaupré, 

493. 

Grequy,                      10, 58,  59,  54. 

Gustis  de  Calvoorde, 

493,  494. 

Grespef, 

271,281. 

1 

Guyck  de  M ierop, 
Dcsmarets, 

337. 

Daelman, 

M 

504. 

44,52. 

Dsfêms, 

281. 

Desseldonck, 

257. 

Daix, 

505. 

Destnrcq, 

467,468. 

Date  (van),  278,  295,  296 

,  297,  298. 

Detrooz, 

10,  54,  547. 

Dam, 

75. 

Devers, 

551. 

Damarin, 

490. 

Diaz  d'Osseguera, 

544,545. 

Damman, 

485. 

Dîert  de  Kerckwerve, 

51,221. 

Danneau, 

577,  579. 

Diercxsens, 

294. 

Danneels, 

514. 

Dilft  (van  der), 

470. 

Dansaert, 

459. 

Dinan, 

176. 

Dasbeurg, 

401. 

Dobo, 

108. 

Davieno, 

545, 

Doetfngtaem, 

569,  570. 

Deckere, 

552. 

Dolens, 

355. 

Deledame, 

526. 

Demis  de  Setterpont, 

314,  382. 

Delft  (van), 

228. 

Donaes, 

528. 

Delporte, 

476. 

Donck  (van  der). 

289. 

Delvlgne  Deurwaerders, 

379. 

Doncker, 

514. 

Derviliers, 

206. 

Dondelberc, 

210. 

Deacamps, 

477. 

Dongnies, 

205. 

Deserie, 

434. 

Doorslaer  (van), 

264,548. 

DeMnfanU, 

26t. 

Dormael, 

333,556; 

Desnaisières, 

202 

Dessin, 

443,  4C«; 

566 


u   BELGIQUE  HÉKALDIQUE. 


Duuay, 

552,271.    1 

Dumontd*lssel, 

374. 

Draeck,    10,58,74,323,431, 

,437. 

Dnpont, 

252,  41!^. 

DreoYemont, 

210. 

Darick,  dit  Gaverelles, 

435. 

Driessche  (vin  deo), 

286. 

Durot, 

479. 

Drion, 

426. 

DuTivier, 

205,206. 

Duc  (le). 

315. 

Duyn  (van  der). 

300. 

Duerne  de  Sonpeko, 

238. 

Dyck  (tan). 

332. 

Dunont, 

315.         Dysembiit, 

W9 

503. 

Écinssioes, 

161. 

Ennetières, 

213. 

Ëcluse  des  Mottes  (de  T), 

419. 

Entbeaome, 

250. 

Eeckhout  (vao), 

509. 

Entor, 

517. 

Eendroo  (van), 

431. 

Epine  (de  V),              467, 

,  468, 473. 

Eersel  (van), 

258. 

Erckenteel,  dit  d*Atgenteau,      230. 

Effonseca, 

• 

242. 

Erembault  de  Dadzeele, 

471 

Egornowna, 

530. 

Esclaibes,           210, 422, 

423, 424. 

EIbo, 

475. 

Espiennes, 

534. 

Elderen, 

ovo. 

Espineux  (de  T), 

416. 

Eliot, 

348. 

Espinosa,                  241, 

242,243. 

Elsrak  (van), 

406 

,407. 

Estonrmel,            10,  13, 

201,202. 

Elzius, 

375 

,376. 

Everard, 

505. 

Enibron, 

444. 

Everaert,                  328, 

344,556. 

Enffan8(des),    10,46,48, 

467 

,470. 

Evora  Y  Vega, 

336. 

Endonck  (van). 

325. 

Eyll  (van). 

443. 

Enghien^ 

160 

,205. 

1 

P 

Fabribeckers  de  Çortils, 

363. 

Fay, 

271,  552. 

Facqi  (de), 

425. 

Felbier, 

501. 

Faille  (délia),  258, 250, 298, 523, 556. 

Feyerick, 

480. 

Faille  d^Assenede  (délia), 

494. 

Fierro  y  Massieu, 

298. 

Faille  de  Leverghem  (délia), 

313. 

Fiers, 

355. 

Faille  Waerloos  (délia), 

312. 

Filtz, 

10,  42. 

Failly, 

531. 

Fincb  de  Kensington, 

347. 

Falize, 

399. 

•Fine, 

538. 

Falligan, 

262. 

Fitz  Gerald, 

348. 

Falloise  (délie), 

451. 

Fiti  Gerald  d'ArdgIass, 

349. 

1<*aUon, 

370. 

Fiti  Gerald  de  Gallarus, 

349. 

Famars, 

201. 

Fiocco, 

530. 

Farin, 

51. 

Flament  (le). 

467,469. 

TAWf- 


S67 


Fluchoen, 

Fleron, 

Flçrs, 

Flescherie  (de  la)» 

Flines, 

Florenges, 

Florant, 


9ûe. 

199. 
445. 
250. 
10,23. 
270,554. 
H7. 
489. 


FcfstraeU,  FoestraeU  on  F«f tniets, 

44i. 
Folmonde,  515. 

FoDsect,  300. 

FooUioe,  93, 152. 

Poaûine  de  Fi-ômeotel,  377. 

FoDteyne»  409. 

Forboke,  340. 

Forestiel  (dn),  150. 

Forùmps  de  Warimonl,     402,  414. 
Fç»$e(deU),  270,550. 

FV»*t    '  409. 

Fotte  (vao  der),        300, 440, 441 . 


Fotie  4'Ktpierres  (dej),     421, 422, 

467,  472. 
FoQgerottZ  de  Gampigneule,  539. 
Fonimeatraulx,  292, 438. 

Foaimean  de  Cniyckenbourg,     219. 
FraipoBt,  456. 

France,  132. 

Franck,  hq, 

Francisey,  400. 

FrancoYille,  518. 

Franeau  ou  Frasnean,   80,  67,  206. 


Franean  de  Hyoi), 

Francqoé, 

Fraenes, 

Fraala, 

Fredefond, 

Freeman  Stanhope, 

Freris, 

Friwald  (von;, 

Fromont, 

Froict, 


71. 
263. 
407,468. 
354. 
350. 
252. 
446. 

56. 
477. 
♦71. 


Gaal  de  Gyula,  369, 370. 

Caillait,  307. 

Galland  de  Carnières,  425. 

GaliUin,  381 . 

Galopin,  206. 

Gaodolphe,  231. 

Garcia  de  la  Vega,  545. 

Gasparini,  535. 

Gasson,  248. 

Gastel  (van),  383. 

Gauley,  555. 
Gavre,  40,  79,  M,  91,  92, 152.  160, 
161, 162, 164, 165, 166, 167, 236. 

Gajaffa  et  Massanova,  483. 

Geelhand,  521,523. 

Geenem,  306. 

Geeit,  476. 

Geldera,  404. 

Gelvinek,  213. 

Là  aiUiaUB  iftaALDlQUI,  m. 


Geneffe,  387, 

Germes, 

Guerry, 

Ghellinck, 

Gbemert, 

Gbenart, 

Gbislenghien  de  Sclayn, 

Gbobert, 

Gboêr, 

Gbuste  (de  le), 

Gbyot, 

Gbyssens, 

Gibet, 

Gille  le  Brun, 

Gillis, 

Gillon  de  Bassegbem  (le), 

Gislain  de  Villesolore, 

Gliiiies, 

Glymea, 


380,301. 
41. 

550. 

337. 
297,298. 

200. 

412. 

531. 

392. 

551. 

227. 

361. 

515. 

10,44. 

279,405. 

466. 
10* 

196. 

513. 


S68 


U  BBLCIQUB  HÉRALDIQUE. 


Glymei  d«  HoUebequc 

1 

507,508. 

Grégoire, 

374. 

GodiD, 

243. 

Grenet  de  Werp, 

507. 

Goer, 

AU, 

Grenut, 

248. 

Goer  dé  Henrc  de  BUsUin, 

412,  413. 

Grève,  266,  267,  238, 285, 281. 285. 

Goes, 

339. 

Grez, 

303. 

GoethaU, 

472. 

Gries  ou  Gnies, 

418. 

Goeubloetf, 

521. 

Grignart  de  la  Motte, 

262. 

Goffart, 

419. 

Grignou, 

200. 

Gohtin, 

397. 

Grimaldi, 

438. 

Goman  (de  U), 

297. 

Grimbergbe, 

23,238. 

Goris, 

291. 

Grisar, 

408. 

Gortere, 

458. 

Grisard, 

412. 

Gotbem, 

394. 

Grise, 

475. 

Goudenhoefl, 

• 

307. 

Groesbeke, 

196. 

Gourct  de  Leignon, 

412. 

Groetaers, 

407. 

Gourdin  de  Drinekim 

► 

471. 

Groote, 

327.463. 

Gouy, 

26. 

Gros  (le), 

412. 

Gracbi  (van  der), 

252, 

376,  378. 

Grumelier, 

261. 

Gracht  d'Eegbem  (van 

der),  424, 465. 

Gnimsel  d'Enale, 

530. 

Gracbt  de  Fretin  (van 

der] 

1,        444. 

Gmtere, 

306. 

Graff, 

226. 

Graulere, 

482. 

Graillet, 

228. 

Gruytters, 

364. 

Grain  (le;, 

10,23. 

Guerry, 

550. 

Grammye,  279,286, 

287, 

301,302. 

Guillon, 

506. 

Grandchamp, 

443. 

Guines, 

233. 

Grange  (de  la), 

248. 

Gulpen, 

10,  44,  52. 

Granpré, 

511. 

Gutscboven, 

453. 

GrandHy, 

383. 

Goyot, 

312,  525. 

Grard, 

550. 

Gyselinck, 

258. 

Grkrt  de  Florempré, 

426. 

Gywet, 

397. 

Raegelinx,  '  327. 

Haegben  (van  der],  336,  356,  482, 

489. 
Haegben  de  Mussain  (van  der),  384. 
Hagen,  537. 

Haillie,  283, 299. 

Hainaat,     10,  18,  22,  30,  116, 129, 
^  133. 

Hainin,  336. 

H^lberg,  411. 


Halewyn  (van),  430. 

Hamalde,  271. 

Hamal,  296, 392. 

Hamayde  (de  la),  10,  46,  08. 09,  70, 

72, 154. 
Hamme  de  Stampaerttbottcke  (van), 

466. 
Hamont  (van),  258. 

Hane,  259,  336,  513. 

Hangonart,  247, 248. 


TABLE. 


S69 


Hangoubart,  203,  467,  469. 

Hanieq,  425. 

HanmerCraybrouck,  534. 

Hannart,  263. 

Hannecart  de  Briffœil,  377. 

Hannier,  347. 

Hannot,  410,  4i3, 414. 

Hannut,  393. 

Hanot,  263. 

Happaert,  300, 488. 

Ilarchies,       79,  88,  139,  167, 174, 
175, 184, 185, 187, 188, 191,  193, 

200,  202,  210. 


Hardenpont, 

HarduîD, 

Hardy, 

HariDgman, 

Harlez, 

Haron. 

Hasaert, 

Hasselt  (vap), 

Hasselaer, 

Hattu, 

Haucourt, 

HaudioD, 

Haussy, 

Haveau  de  la  Girarderie, 

Haverskerke, 

Havet, 

Havre  (van), 

Haye  (de  la), 

Haynault, 

Haynin, 

Hecke  (van  den), 

Hecq, 

Hecquet, 

Hedenryck, 

Heede  (van  der), 

Heeren, 

Heers, 

Heetvelde  [van  den), 

Heiant, 

Heleven, 


422. 

334. 

467,  469,  504. 

10,55. 

370,  412. 

420,  529. 

492. 

292. 

213. 

377. 

94,97,  131. 

79, 198. 

532. 

447. 

336,439. 

247,  550. 

312. 

453,538. 

419. 

10,  14,41,200,201. 

361,466. 

53. 


261. 
454. 
329. 
454. 
397,  398. 
164. 
355. 
407. 


Hellemans,  279. 

Hellin,  46. 

Helman  de  Grimberghe,  251 . 

Helmont(van),  239. 

Hembeeck  (van),  520. 

Hemptlnnes,  379. 

HeArlcourt,  390. 

Hemrlcourt  de  Grunne,  246. 

Hennin,  147,  154. 

Hennin  de  Bonssu,  531 . 

Henripont,  68. 

Henry,  527, 549. 
Herbais  de  Tbun  Saint  Martin,  250. 

Herckenrode,  452, 453. 

Herghet,  555. 
Hermalle,                  302,401,406. 


Hcrry, 

Hersecap, 

Hertsbergbe  (van). 

Hervé, 

Herzelles, 

Heae  (van), 

Hespel  d'Arponvilie, 

Hespel  de  Guermanez, 


263. 
479. 
323. 

OOv. 

71. 

408. 

10,44. 

467,  470, 

471,  472. 

5i9. 

481. 

470. 


Heugion, 
Henle  (van), 
Heumen  (van), 
Heur,  d'Odeur  ou  Oranus,  402,  415. 
Heusch,  409. 

Heuscb  de  Scbaickoven,  455. 

Heuscb  de  la  Zangrie,  455. 

Heyden  à  Hauzeur  (van  der],      228. 
Heyden  Zu  Belderbuscb  (van  der), 

410. 
Heylinck,  258. 

Heynen,  Alias  Vandenboscb,      397. 
Heynsberg,  394. 

Hifaire,  228. 

Hille,  •    198. 

Hinslln,  497,  498,  528. 

Hocx  de  Fontenelle,  531. 

Hodeige,  4^7. 


8t0 


LA  BBLCIttfe  ItKUMQOB. 


Hoen, 

M,  394. 

Rofta  (d6  la) , 

«. 

HOCDftbrOCCDf 

309* 

Rontait, 

m. 

HoffmaD, 

42». 

Route  (vas  den). 

311,331. 

HoUocnep 

ni. 

Roave  (van  den). 

181. 

HoHippeli, 

407. 

Hove  (vao), 

487. 

Rottinoleo  (vu). 

178. 

Rove  (van  den). 

401,499. 

Rohbeeker, 

401. 

Hoven  (vao  den). 

m. 

RolYoet, 

409. 

Hovinne, 

wi. 

Hombonrg  (yoo). 

413. 

Rovitts, 

401,413. 

Homiurt, 

«70. 

Roye  (de  le). 

313. 

Hon  (le). 

420. 

Hoyo  (del. 

297. 

Honeourt, 

130,  140. 

Hozémont^ 

401,  406. 

Hondsehoote, 

323. 

Ruait, 

249,538. 

Honlet, 

401. 

HulMir, 

402. 

Hont, 

473,  492. 

Hubersart, 

74. 

Hoobrouek   (nn) , 

333,  339,  336, 

Ruet  de  Larebanips, 

322 

337, 

338,  544,  406. 

Huisbergen  dit  Sehaloen  < 

;nn),  439, 

Hooghe(d*), 

358. 

461. 

Hoop, 

514. 

Rulst, 

376. 

Hoorn  (van). 

467,  470. 

Hulten  y  Carnora  (van  > 

239,351. 

Horion, 

397. 

Hun,                         79, 

,  f84, 196. 

Horn  (van). 

313,  314. 

Hnsmans, 

376, 378. 

Hornes, 

296. 

Hosmans  de  Merbois, 

309. 

Horpmael, 

431. 

Hussey  de  Dingle, 

3S0. 

Hosden, 

198. 

Ruwaertft 

316. 

Honchin, 

10,  40. 

Royn  d'Amstenraedt, 

196. 

Houdain, 

236. 

Immeloot 

491. 

Jseryn, 

436. 

Jacoba, 

409. 

Jaequelart, 

263,  478,  479. 

Jacquemart. 

447. 

Jacquier, 

333,554. 

Jalhéa, 

415. 

Jamar, 

400,401. 

Jaminet, 

412. 

Jans, 

403. 

Iweins, 


10,  81,  31)8,  309. 


Janssens,  294,  368,  537. 

Jaucbe,  393. 

Jancbe  MasUing,  71, 104,  188, 291, 

257. 
Jausse,  489. 

Jennet,  401,411,411. 

Jessars,  463. 

Jeune  ou  Jeusne,       363,  467,  468. 


tABLE. 


871 


ïtftfatiné,         79,  83,  84,  fïl,  iH. 
Jôndhélré,  53$. 

iotfghe  d^Ardoye,  471. 

Jôdstent,  544. 


Josiie  Oc)« 

Î4j. 

lôurez. 

4i6. 

Jupplen, 

SA,  ^S8. 

Kdèrens,  449. 

Keghele,  489. 

Kelleneen,  394, 393. 

Rener,  539. 
Kef*ckhove  de  Denterghem,  337, 494. 

Kehîkbtfve  rOvlMlghett,  259. 

Kerle,  493. 

K«rrebroeck,  951. 

Kèrrenans,  333. 

Kdrsbèkè,  393. 

Keihryn,  360, 36t. 

KttMU,  514. 

Keftenisse  de  Hortifse,  303. 


KMrliDX,  M9. 

Keyser,  355. 

Ktéken,  499. 

KMeiis,  ^1. 

Klynkent,  407. 

KDibbe«  463. 

Knyff,  313. 

Kopies,  369. 

KôtDMliis,  453. 

KottUieoff,  381. 
Kuffelen  tôt  Belderbuseh  (tt9  der), 

4i3. 

Ktirdwarnoiuky,  461. 


Labîstrate, 

Laensoete, 

fréter, 

Laffloenr, 

Laittres, 


313. 
487. 
331. 
228. 
374. 


Ulaing,  10, 14, 15, 19, 149, 195, 438. 
LaUier,  467, 468. 

Lamanon,  440. 

Uffiberti,  75, 519. 

Lamberts  de  Cortembach,         41 1 . 
Lambillon,  497. 

Lamède  de  Waret,  529. 

Laneelot,  496 

LaWdas,  10, 18,  22,  29,  472. 

Landmetlfirs,  408. 

Latigebaer,  352. 

Langlois  du  Boiiebret,  350. 

Uitnoy,  10,  34, 38, 55,  59,  7^  176, 

177, 184,  203,  249,  297,  303, 

354,357,358,537. 
Lantremange,  454. 


Lardenois,  508. 

Latour,  312. 

Utre,  263. 

Lattre  it  la  HutU,  423. 

Lattre  de  Ressaix,  422. 

Laureoty,  454. 

Laareyns,  306. 

LanriD,  434. 

Lausmonier,  238. 

Laute,  355. 

LaawereyQS,  195. 

Lauweroys,  317. 

Uval,  176. 

Leempatte  (Yao  der),  339. 

Leene  (tan  der),  503. 

Leerse,  357. 

Lccu,  438. 
Leeuw  on  Leeuwis  (van),   597, 398. 

Ufebure,  10,  44,  52,  340. 
Lcfcbvre,              10,  51,  479,  517. 

Lembrée,  ^29. 


yiî 


U  BBLCIQUB  HftKAUMQUB. 


Leaerellc, 

507. 

Uterioi,                          306,  lOO. 

Lemneot, 

290. 

Localitt,                     270,  552, 555. 

Uoflé, 

Abi. 

Locquet,                                 301. 

Lent, 

400,434. 

Lodewyek,                              240. 

Léonard, 

S15. 

Loen  d*Ensehede,                    239. 

Uvf  eniMfen  (no), 

330. 

Lokeren  (van),                         530. 

Leeuwls, 

307,  308. 

Umbard(le),                          117. 

Le^ieux  d«  Drootbeke, 

832. 

Lom  de  Berg,                           456. 

Lexhy, 

406. 

Lomelini,                               428. 

Libert, 

400. 

Loncin,                                   409. 

Libenné, 

401. 

Longin,                                   308. 

Lichtembofirg, 

332. 

Longneval,                             200. 

Licbtervelde,       27, 354 

,  432,  549. 

Longwick  on  Longvie,  83,  1 15, 125. 

Uchterreide  d^Anelroy, 

242. 

Loo  (van),                               338. 

Licot  de  Rismes, 

3i9. 

Lootins,                                  433. 

Licquet, 

10,39. 

Looze,                                      494. 

Udtb  de  Jeude  (van). 

303,  364. 

Lopez,                              431,  483. 

Liedekercke, 

246. 

Lorel,                                      455. 

Liégeois, 

271, 552. 

Lorraine,  86, 102, 117, 125, 132, 176. 

Liedermans 

464. 

Loseobos  Zanognera  et  Soia,    376. 

Ugne, 

194,434. 

Loncbier  (le),                           21. 

Ligny, 

325. 

Louvain,                                 234. 

Lille  (tan), 

306- 

Louvignies,                   10, 14, 184. 

Linibourg, 

202. 

Los,                                          148. 

Limnander, 

409. 

Loyaucourt,                             176. 

Limnander  de  Mevwentaote,     3i9. 

Loyens,                                   447. 

Limon, 

493. 

Lunden,                                  521. 

Linden, 

414. 

Luxembourg,                    148, 433. 

Linden  d'Hoogvorst  (tander),     301 . 

Luynes,                                   296. 

Linkebeke  (fan), 

323. 

Luy tens  des  Parqueanx,            27 1 . 

Liot, 

470. 

Lydekerke,                             328. 

Lisola, 

300. 

1 

Lyon,                                      332. 

■ 

Hacar, 

533. 

Ifaillln,                                   498. 

MacarthT, 

349. 

MaiUi,                                     176. 

Maccartbjmore, 

349. 

Mailly,                               419, 458. 

Maerschalck, 

353. 

Maire  (le),                  431,  467,  468. 

Haes, 

330,404. 

Maire  de  Sars  le  Comte  (le),     422. 

Maghe, 

532. 

Maisières,                                :i69. 

ÎJagis, 

229. 

Maistre  (des),                   271,551. 

Mahony, 

349. 

Maistre  d'Anstaing  (le),            253. 

Maikin» 

325. 

Malaise,                                  445. 

TABLE. 


573 


Ualapert,  531. 

Malayse  (de  la),  394. 

Malet,  10,31. 

MaleiDgreau,  377, 526. 

Maleiogreau  d^Hembise,  422. 

Ualines,  548. 

Malstede,  238. 

Mancicidor,  40. 

Manten,  454. 


Harbais, 

Marc  et  d*Ardres, 

Marchenelles, 

Marck  (la), 

Marc  van  Vucbt 

Mariau, 

Mariensart, 

Marieyoorde  (van). 

Marins, 

Marley, 

Marlière, 

Marfflol  (del), 

Marnix, 

Marotte, 

Marre, 

Mars, 

Marselaer, 

Marsley, 

Masener, 


106,  424,  533. 

288. 

10,  31, 32,  33. 

194,  393. 

456. 

499. 

298. 

460. 

514. 

194. 

504. 

502. 
10,51,221. 

528. 
537,  475. 

281. 

453. 

347. 

503. 


Marsey  ou  Maf^ei,  84,  118,  119, 

121,  122. 

MartSns,  281,553,555. 

Masseel,  328. 

Massien,  297. 

Mathys,  407. 

Matton,  514. 

Manger,  454, 455. 

Manrissens,  375, 376. 

Manioy  de  Merville,  263. 

Mazaraki,  461. 

Mechelen  (van),  238. 

Meere  (van  der),  194, 195, 487. 
Meere  de  Cruyabautem  (van  der),  529. 

Meeren  (van  der),  356. 


Meers,  595. 

Meerscb  (van  der),  326. 

Meerscbe  (van  der),  354. 

Meester  de  Tilbourg,  382. 

Meetkerke,  324. 

Meester,  536. 

Meeze,  307. 

Melyn,  358. 

Menciers,  283. 

Henten,  409, 452t 

Merard  de  Saint  Just,  228. 

Merchier  (le),    -  219,  270. 

Meredilh,  348. 

Mergbelynck,  308. 
Merode,                    196,  239,  245. 

Merode  Westerloo,  72. 
Mertens,                   280,291,457. 

Mesdagh,  486. 

Mesemacre,  206. 

Mesnage,  264. 

Messialis,  247. 

Mestallart,  526, 527. 

Matecoven,  396. 

Metteneye,  328, 430. 

Mengens,  408, 409. 

Meulene  (van  der),  328. 

Menlenaere,  483. 

Meven  Heinsberg,  383. 

Mevren,  370. 

Meyntkins,  329. 

Mez  (du),  10,  23. 

Mlebaèli,  287. 

Mignolet,  557. 

Mignon,  446. 

Mirabelle,  238. 

Mirau,  489! 

Miranda  de  la  Loo,  278. 

Mirbricbt,  196. 

Mirvalt  ou  Mirvaut,  123. 

Mock  de  Botassart,  368. 

Moere  (van  der),  323. 

Moerman  d*Harlebeke,  337. 

Moescops,  501. 


57i 


U  HtUIQOf  P^LDIQUB. 


Moe^o  (YU  der), 

330. 

More^v  d^Annevoyop               369. 

Mofftr, 

398,390. 

Morel,                                 950. 

MofftrU, 

»),331. 

Moretus,                                385. 

Moltt. 

401. 

Morialmet»                             394. 

Mol, 

499,461. 

Morin  d'ArfeoiUe,                    309. 

Ifolenbtis, 

30S. 

Morselier,                             SOI. 

Mola, 

513. 

MorUgne,  10, 19, 91, 96,  97, 30, 79, 

Moniot  d^Hestroit, 

498. 

145,  937,  547. 

Moniot  d*He$troy, 

5S8. 

MorUigae,                               334. 

Monroy, 

507. 

Mongat,                                   339. 

ifoDt(dQ) 

458,506. 

Mostaert,                              538. 

Vont  dit  Briftlmont  (du). 

590. 

Mottert,                                   411. 

Mootconet, 

117. 

Mosselman  du  Chenoy,  *           319. 

Mootettt, 

475. 

Motte,                         46,373,551. 

Monteverdo  y  Molioa^ 

S97,»8. 

Motte  Baraffe  (de  la),      10,  46, 496. 

MoDiferriDt, 

406. 

Moulbais,                     95, 198, 139. 

Mootfort, 

194,448. 

Moulembaia,                             94. 

MoBtfort  de  Kiophunt, 

347. 

Mooasenart,                     407, 468. 

MOOtlMVWX, 

413. 

Moustier  (du),            948, 596,  530. 

Monligny» 

13. 

Moyael,                           961, 968. 

Montnoreoey,77,79.90,10S,  1 16,1  i9. 

MuUe  de  Tenebveren,       319, 536. 

Montpellier  d*Aiuievoye, 

364. 

Munck,                                    96(. 

MoQtrevil, 

S81. 

Mumy  de  Melgom,                  354. 

Moor, 

396,329. 

Mii9aeit,                          399, 330. 

MoreaUf 

446,456. 

n 

Musscbe,                                 514. 
Nieulant,                  330, 487, 488. 

fUmir  d^Biée, 

I 
369. 

Nusatt  Gauroi» 

106. 

Ntettlaat  de  Pottelsberghe,        548. 

Naulaers, 

980. 

Nieuwenbnyiea  (vaD  deo),         537. 

Navare, 

139. 

Kieuwmunster  (xan),                486. 

Neele, 

77,116. 

Nisol,                                      547. 

Nelis, 

537. 

Noblet,                                    980. 

Neuck, 

319. 

No«I,                                       599. 

Neuf, 

599. 

Nœufbovrg,                               535. 

Nève, 

901,  490. 

Noirthout,                                 39. 

Mève  de  Roden, 

466. 

Nonancoort,                            374. 

Neven, 

407. 

Nornao,                                  485. 

Mifola  ou  Nieolay, 

501. 

Norman  d'OadenhoTe  Sainte-Marie, 

Niel, 

399. 

358,361 

Nieukercke, 

938. 

Noyellet,                         '     901. 

Niewlandt, 

«78. 

TABUE. 


Wô 


Otet,  422. 

Oblur,  453. 

'  Obr^chicourt  dit  d'Estaimbourg,  18. 


OlMnanska, 

Ocfc0rhout(van), 

O'Coiinell, 

O'Gonell  de  Darinane, 

Oddfflaer, 

Odâft, 

O'Oriscdl, 

Oeteren  (v»n)« 

Ohej  de  Dammartiiit 

Oigaies, 


4Q1. 

494. 

330. 
.    :J4Ô. 

361. 
iO,  22. 

349. 

453. 

368. 


203 

Oisi,  79,91,164. 

Oiay,  14;  79,  439,  160,164. 

OUisart,  375, 376. 

Ollone,  534. 

Olmen,  301. 

Olne,  402,411,414. 

0*filjUM>Dy  de  Dromore,  356. 

OmaUus  d^HalIoy,  529. 

Ongoies,  10,  34, 37,  44,  431 . 


Oofitain 

Opcbouaka, 

OrdîBgen, 

OKiile, 

Orjo, 

Oriey, 

Orts, 

0*Ryan, 

Osteude, 

Ostrel, 

Ostrevant, 

Osy, 

Otove  de  Contanee, 

Ooden  (den), 

Ouffet, 

Oatr7.ve  (nn), 

Oùwercx, 

Overbeke, 

Overhoir  (van), 

Overschelde  (van), 

Oyenbrugghe, 


279. 

461. 

415. 

390. 

368. 

393. 

5t. 

352. 

326. 

10,  41,  250,  458. 

10,  12. 

313. 

350. 

404. 

402,  415,  416. 

543. 

397,  402,  415. 

327,328 

30?: 

326. 

62,  325. 


Paepe, 

Pagerie  (de  la), 

Paillot, 

Palatine  de  Laville, 

Paimers, 

Palpipska, 

Pankoncque, 

Panis, 

Papejans, 

PàrclL, 

Pardien, 

Pardo, 

Parfondriea, 

Paridaens, 

Passavant, 

Passet, 


328.. 
455. 
426. 
223. 
403,405. 
461. 
419. 
316. 
513. 
414. 
534. 
431. 
416. 
507. 
112,123,124. 
271,552. 


lA  BELGIOUE  HÉRALDIOVE,  m. 


Patin,  541. 

Palouî,  377,381. 

Patricinio  de  Escalante,  312. 

Pattheel,  491. 

Pauw,  293. 

Péchaubès,  l(r,  53. 

Pecqoe,  15. 

Pfedfe  (van),  383. 

Pècsteen,  492. 

Peeters  dit  Stommelioi,  238,  334, 

Oyo. 

Pebye,  511. 

Peissant,  375. 

Pelissonnier,  527. 

Pellaert,  491. 

I  ellenberg,  300. 

39 


576 


LA  BELGIQUE   HÉRALDIQUE. 


Peu, 

Pelters, 

PeIsMr, 

Percy  d*Henrille, 

Pcrcz, 

Peronne, 

PersooDft, 

Pestre, 

Pestre  de  Seneffe, 

Peuskens, 

Peysoiaii^, 

Pfanzelter, 

Piédanas, 

PiedmoDt, 

Pierce, 

Pierens, 

PierpoDt, 

Pierre  (de  le), 

Piers, 


400. 

412. 
iO.  S5. 

302. 

397. 

3i6. 
418,  4». 

311. 

408. 

279. 

229. 

530. 

374. 

349. 

307. 

364. 

549. 
485,486. 


Piers  de  Ravesehoot,  259, 337, 361. 

Piet(vander),  489. 

Pieters,  259. 

PiDgreDon,  247, 248. 

Pipelers,  258. 

Piropoet.  515. 

Pitponce,  390. 

PlaDcken  (fan  der),  280. 

Pleszovice  Fredowna,  460. 

PleUnckx,  503. 
Plettenberg  de  Zwartzenbert,     196. 

Piano  (del),  299. 

Plouvier,  262, 

Plankett,  207. 

PluDkett  de  Rathmore,  419. 

Poilv^che,  407. 

PoiUers,  184. 

Polchet,  326. 

Pollain  de  HoUogne  (le),  401 . 


PoUart,  419. 

Polie,  467, 468. 

Pollinehove,  271,  S(2. 

Pologne,  77.79,111. 

Poncelet,  36S. 

Ponty,  498. 
Ponty  de  Soarlée, 
Port, 
Portugaels, 

POSSOD, 

Post, 

Pot,  3*5, 

Pottelsberghe  de  la  Potterie, 
Poltclsberghe  de  Boolancy, 
Potter  von  der  Loo, 
Pottcs,    15,79,102,148,449, 

155, 

Poitrie, 

Poust  (nn  der), 
Powis  de  Teikbosaehe» 
Poyvre  Oe),  465, 

Preston, 
Prêt  (du), 
Prêt  de  Galesberg, 
Prctere, 
Pringier, 

Printhagen,  396. 

Proiasy,  79.  89, 176, 177,  178, 179, 

180. 

Propper  de  Hnn,  5S. 
Puis  de  Pont  de  Saint  (du),       531. 

Puissant,  418. 

Puttaert,  558. 

Puttemans,  453. 

Puysieulx,  425. 

Pycke  de  ten  Aerde,  494. 

Pypenpoye,  406. 


112. 
404. 
401. 
311. 
326. 
259. 
344. 
239. 
150, 
154. 
549. 
333. 
383. 
484. 
413. 
444. 
385. 
241. 


Quaroube, 
Quarré, 


261,268. 
244,  247,  354,  369. 


Qaestroy, 
QnienYille, 


434. 
434. 


TABLE. 


577 


I^ 


RtmonnerieCdela), 

421. 

Rampen, 

407. 

Randal, 

349. 

Ranst, 

278,  334. 

Rasse, 

478. 

Ratdiffe, 

346. 

RatziUky  d*Ostrowick, 

10,34. 

Ravestjn  (van). 

363,364. 

Rechen, 

193. 

Réels, 

303. 

Renard, 

68. 

Reoard  dit  Bachelard, 

399. 

Renaud, 

433. 

Renchon  d*0re7. 

388. 

Renesse  WarfUsée, 

296. 

Renette, 

339. 

Renialme, 

470. 

RennepoDt, 

74,  228. 

Renson  de  la  Tour  et  de  Noduwez, 

384. 

Reoty,                  34,  40, 247,  248. 

Respani, 

440. 

Reateau, 

195,  196. 

Reol,                410,411 

,  412,  413. 

Reul  de  Bonneville, 

412. 

Reul  de  Montzen, 

410. 

Reol  de  Nieberg, 

402, 414. 

Reynders, 

517. 

Reylof, 

238. 

RÔ^ac, 

416. 

Rejnraert, 

307. 

Rez, 

184. 

Rhingraves, 

125. 

Ribaucourt, 

510. 

Riboucq, 

316. 

Rieher, 

263. 

Ricque, 

247. 

Rieu  (du). 

350. 

Rindsmaul, 

260. 

Rina, 

419. 

349. 

390. 

74. 

301,  302. 

545,552. 

74. 


Rittweger,  319. 

RiTière  (de  la),  69,  71,  72. 

Rio  y  Ayala  (del),  339, 340, 465,  484. 
Robert,  270, 555. 

RoberU,  456. 

Robiano,  369. 

Robles,  10, 40. 

Robyns,  382,  384. 

Roche  (de  la),  263,  350,  368,  425, 

445. 
Roche  de  Dnndeon, 
Rochefort, 
Rochow, 
Rockox, 
Rode  (van). 
Rodes, 

Rodoan,     9, 10,  45, 46,  47,  69,  70, 
71,72,73,74,460,510. 
Rodriguès,  489. 

Roell,  «96. 

Rœulx,  237. 

Roggendorf  de  IfoUenburg,    10, 56. 
Rohan,  176. 

Rohan  Chabot,  296. 

Roisin,  73, 198,  202,  203,  248,  251, 

504. 
Roland,  374. 

Rommel,  464. 

Romrée,  384. 

Romsée»  445. 

Rond  (le),  532. 

RondinelU,  302. 

RooYere  de  Rosemerseh  et  d*Oosten- 
dael,  386. 

RoriYC,  262. 

Rosen,  230, 412. 

Rosimbos,  10,27,31. 

Rosmarin,  Romarin  ou  Roumarin, 

399. 
Rosne,  10, 15. 


S78 


LA  BELGIQUE  «ftRALOIQCB. 


Rot  (do). 

403.   J 
340. 

Raffaolt, 

38,30,01. 

RoUart  de  HerUinf , 

Rombeke, 

354. 

Ronbais, 

908.    , 

RumigDj, 

07,i3S. 

ROVSMI, 

403. 

RvBiignj  de  Peinant, 

310. 

RoHUille, 

800. 

Rojter, 

419. 

ROttTM«it, 

7t. 

Ryert, 

ro. 

RoBWty  Saint  Simoo, 

107, 109. 

ifyeaM, 

454, 4M 

Rove,  ou  Roe  de  Glogh  Ma 

rUae,  54S. 

Rjckel  d'Oirtieck, 

M. 

Roy, 

3M. 

•Rfekman, 

910. 

Roy  de  Rlicqvy  (du), 

4». 

l^okfer, 

308. 

RvbeBt, 

404,403. 

»y«M, 

800 

Roddere, 

3i8. 

RyueciMm  (van), 

367 

Raddere  de  ten  Lokeren, 

380. 

Rytirick  (van). 

M 

Ryelin, 

190. 

Byswydt, 

30i 

354. 


Sableana,  573. 

Salfre,  74. 

fiaiule  AldeooDde  Jloircarmes,  43, 

33,  J09,  310, 313. 
Sainte  Aldegonde  Roisin,  103. 

Saint  Elopbe,  liO. 

Saint  Génois,     10, 30,  37,  30, 378. 
Saint  Orner,  30, 335. 

Saint  Paul,  313. 

Saint  Rocb,  513. 

Saint  Simon  de  Ronvrai,       iO,  11. 
Saint  Vaast, 
Saint  Vutt  d*Entergem, 
Saive, 

Salamanca  (di), 
Saliabury  de  Cluenny, 
Saliez, 

Salffi,  113, 117, 135. 

SamiUan.  458. 

Sandelyn,  •4S7. 

Sandrasky  a  Sandrasi,      37P,  564. 
Stt^els  tvan),  454. 

aauu  Cm,  too;  00. 

S«f4a«a  d'Hfv^rkerokeB  et  iBv«lven, 

303. 
Sare  (van  der). 


400. 
378. 
347. 
408. 


Sarrebinek,  4M. 

San,  91, 100,  ft07,40i. 

San,  80,  87,  308,  309,  311,  tfO, 
384, 403,  414,  415, 410, 434. 458. 
Saaaesbrouok,  451. 

Savary,  498. 

Sawage,  310, 413. 

SaitlU  (de  la),  371. 

SavDoelti,  387. 

Savoy»,  430. 

ScaUlebert,  30. 

Sctemp» 
SdiieUM, 
Sdienaerts, 
Sobepper, 
Sciietz, 
Scbeurman, 
SfObeyngben, 
Scbietere  de  Caprycke, 
Scbletere  de  Lopbem, 
Scfaipnian, 
«WBoen, 

Schoof ,  457,  458. 

Scboonaerts,  407. 

Oobowska,  40L 

Scbrick  (van),  544,345. 


4». 

303, 8W. 


408. 


^BLfc. 


(67% 


5thii4MMit, 

«8. 

8eQka, 

«15. 

SékQt, 

518 

»'5aD. 

^ttgen, 

3S9. 

Sdiuytener, 

888. 

•Bpanwen, 

1995. 

.Miuylteput, 

886. 

Spekbovwer, 

440. 

Schwartsen, 

i06. 

Spoelbercb, 

386,545. 

Scbysckele, 

262 

,49i.    ! 

Sprimau, 

316. 

Seorion, 

270 

,554. 

Spring, 

349. 

.Stlo<fti| 

>4» 

8priinenstet8, 

213. 

SéUlle, 

i0,45. 

•BproelanU, 

403. 

.86élyii, 

327. 

8pronebolf, 

463. 

Séens, 

378. 

SUlins, 

334, 

338^356. 

Saghars, 

353. 

8lalpaert  van  der  Wielen, 

28<»,  302. 

.MlQrs  Longchamps, 

951. 

Stanley  de  Hongbton, 

} 

547. 

.Saitenboff, 

508. 

•8t»pel, 

413. 

âenzeilles. 

303. 

Stapteaiix, 

497. 

Servati, 

332. 

diappens  de  Nieuwenbove^ 

439. 

«dier  (vao)f 

343. 

terioska, 

461. 

SMf, 

â97. 

Stavele, 

324,481. 

««•rs, 

408. 

SIeel, 

227. 

Steon, 

850. 

Sieelant  (van), 

435,  488,  450. 

StnpoiBS, 

511. 

Stoen  (van  den), 

291. 

Sittoinies, 

146. 

Steen  de  Jebay, 

529,530. 

âénnagheBi, 

535 

Stoenbuyze  (van). 

452. 

SiM, 

355. 

Steenxteilbe  dit  «an  der  N80C,    323. 

Sto«  de  Goognies, 

527. 

Steenwyck  (van). 

434. 

Slf6  Jacob, 

438. 

Steio, 

S75. 

awry. 

947. 

SfeNingwerff,      403, 

405, 

486,467^ 

Sloequet, 

Ifi. 

486,480. 

Snâl  de  Broesberg, 

884. 

Stenbier, 

414. 

Snet,        «8, 288, 598, 4S5 

,4«L 

Ste{»bani, 

4^15. 

SmàBsen  (van  der). 

452,  tma 

Stetick, 

296. 

SMm, 

388. 

Steikval, 

507. 

Sooy  rappBors, 

579 

,38a 

Sievort, 

452. 

Soetbelme, 

482. 

Steynen, 

456. 

Suéfisi. 

>4o0B 

Stichete  (van  der). 

306. 

SIMhB, 

250. 

aitéllemans, 

317. 

Sitvgms, 

284. 

Sttttnelet, 

400. 

Soom  (van), 

50i. 

Stier, 

311 

Soria  (dj), 

278.    ; 

Stobbelaere, 

355. 

Soto  Major, 

297 

»298. 

Stoekem, 

506. 

Sotiengbien, 

. 

287. 

Stoekem  de  Vieux  Waleffe, 

^4W. 

Soaabe,                77, 

88,1(M 

^  i^w. 

Stoebeore, 

4«4. 

SoiHcb, 

280. 

Stoppélaere, 

487. 

880 


LA  BBLCIQOE  HftRALDIQOB. 


StOI, 

407. 

Sueea,                      987, 409,  415. 

ttraet  (nn). 

951. 

Svriet,                      399,  406,  451. 

Stnten  Wallay, 

dvO* 

Syndiceo,                                340. 

Strael, 

409,415,416.    1    Sype  (tan  der),                        488. 

a 

Taedts,              985.  986,  300,  301. 

Tfgnée,                     409,  419,  414. 

Taelmant, 

438. 

Tignée  de  Bonneville,               411. 

Taviel, 

475. 

Timmermans,                         405. 

Ttyc, 

393. 

Tocqnerille,                            479. 

Taymont, 

373. 

Toebast,                           598, 338. 

TeirliDcx, 

178,995. 

Tollet,                                     195. 

Tenre  (de  le), 

491. 

Tongre,                                  198. 

Tempiere, 

406, 407. 

Tons,                                     991. 

Terlindeo, 

476. 

Tons  d'incoort,                       494. 

Tesson  de  Lobeletz, 

10,45. 

Tomaeo,                                 455. 

ThaoUse, 

937. 

Torre,                                   484. 

Therissart, 

983,555. 

Tour  do  Pin  (de  la),                 378. 

The?eliD, 

306. 

Tramecout,                            949. 

Thibaut, 

416. 

Tramerie,                        909, 909. 

Thielens, 

405. 

Trappe,              399,  400,  409,  415. 

Thiennes, 

354. 

Trappe  on  ddle  Trappe  délie  Weige, 

Thiennes  de  Lassus, 

431,  454. 

415. 

Thiennes  Lombise, 

945. 

Travers  de  Jever,                    383. 

Thier, 

599. 

Trempeniers,                          456. 

Thiriart, 

419. 

Triest,               957,488,481,494. 

Thoelen, 

404. 

Trieu  (do),                              5S7. 

Thonys, 

393. 

Tronson,                                416. 

Tbnlden, 

376. 

Troostenbergh  d*Oplinter,         546. 

Thune  (van). 

306. 

Trot,                                     416. 

Thorhein, 

919. 

rSeroets,                               307. 

Thurny, 

3Uo. 

rSerclaes,                906, 980, 589. 

Thurut  de  Thiant, 

156. 

TSerstevens,                           55. 

Thyant, 

195, 196. 

Tucher,  966, 968,981, 989, 999, 555. 

Thyrin, 

330. 

Tnrck,                                    306. 

Thysen, 

448. 

1 
913. 

Toyl  de  Bolkensteyn,               300. 

Ubeseh, 

J 

Usber,                                   348. 

Ulens, 

455,  456,  520. 

Uten,                                     445. 

Ursel, 

98i,999. 

Cytterlimmifhen,                    545. 

TABLK. 


581 


Vaaat  de  Waale, 

305 

Vicq.                          22, 

434,  435 

Vaerman» 

357 

Vielle, 

251 

Vaernewyel^ 

489 

Viellenze  (de  le). 

536,  530 

Viernewyck  d*ÂDgest, 

10,  57 

Vigne  (de  la), 

247,  248 

Vaes, 

455 

Vilain, 

320 

Vaesen, 

409 

Vilain  dit  Braem, 

482 

Vaillant  Oe), 

951 

Ville,               189,  S51, 

423,  553 

Valcke, 

305,356 

Villegas, 

300 

Valemia, 

435 

Villegas  de  Clercamp, 

363,  537 

ValeDcia» 

434 

Villenfagne  de  Vogelsang, 

412,  413 

Valois, 

132 

Villcrs, 

263,  369 

Vanderbeyden  k  Balderbuscb,    402 

Vilsteren, 

242 

Vanderstraeten, 

405 

Viltere, 

407 

Varent  (van  der). 

336,  339 

Vincent, 

74 

Varnewyck, 

337 

Vinck  de  Westwesel. 

47 

Vasseur, 

278»  462 

Visart, 

419 

Vaulière, 

247,  248 

Visart  de  Bocarmé, 

210,  213 

Veeovan  (van), 

452 

Visconti, 

195 

Velaere, 

482 

Visere, 

271,  551 

Velde  (van), 

536 

Visscbout, 

356 

Veld(Tand6),   ' 

502,  538 

Vivario, 

416 

Vêlez  de  Ontanilla, 

297 

Vivcro, 

54 

Velhen  ou  Velen, 

201,  202 

Vlaminckpoorte, 

431 

Veranneman,            257, 

439,  462 

Vliegere, 

311 

Verdcrue, 

503 

Vliegbe, 

29 

Vergnies, 

264,417 

Voet, 

454 

Verhaghe, 

538 

Vogelgbem, 

504 

Verbeyden, 

480 

Vogler, 

40 

Verheylwegbem, 

239 

Volckaert, 

337 

Verboeven, 

302 

Voogbt, 

484 

Veijus, 

511 

Voocbt, 

467,  469 

Vermeere, 

465 

Voormerscta, 

308 

Vermoelen, 

520 

Voroui, 

400 

Vernembourg, 

194 

Vorrsen  ou  de  Fresîn  (van] 

1,         ^ 

Verrebrouck, 

481 

Vos, 

458 

Verscbueren, 

356 

Vrancken, 

537 

Vertegans,                487, 

471,  472 

Vremde, 

327,  328 

Verycken, 

239 

Vrerix, 

407 

Vetere, 

331 

Vrcven, 

379 

Vetter, 

280 

Vriendt, 

327 

St9 


LA  BKLCIQUB  ntIULDIQUE. 


Vriese, 

S38. 

Vroom, 

Vrimmerseo, 

378. 

'  Vueht  (YiD), 

Vroegbop, 

410. 

«M. 
496. 


Wael,  393. 

Wtelt,  30ek 

Wafl|iêoaeit«  339. 
WafptiMTl  de  Kerrebroocl ,     31 4. 

Waer^eni,  335. 

Walia,  537. 

WalM  do  BaiHMfllK  331. 

Waki  dt  Grinchimps,  368. 


Wal, 

Wtl  (van  de), 
Walckiere, 
Wildemfiis, 
W«Ue, 

Wtllery. 
Walnveof, 

WaUb, 

Walter, 

Ware, 

Warfasée, 

Wargimoot, 

Wargny, 

Warlusel, 

Wareoi, 

Warren, 

Warzée  d^Hermalle, 

Wattecamps, 

Wattinea, 

Waudripoot, 


391. 
391, 313. 
337. 
457. 
338. 
315. 
339. 
353. 
498. 

303,  393,  491. 

311. 

538. 

458,507. 

389,  451, 453. 

305. 

331. 

477. 
10,  13. 

154. 


Wairitier  dit  Beauregard,  535. 

Waotere,  404,  409, 454. 

Wauthier,  377. 

Wavrin  Villere  au  Tertre,         430. 
Wazières,  10,  46,  74,  75. 

WedoD  ou  WodondeThoul,  133, 134. 
W^erden  (van),  305. 

Wel<van),  463. 

Wekkeobuyae,  395. 


WeUem, 

WeKens, 

WefcbîD, 

Weififosse, 

WerU, 

Werre  (van  de), 

Wery, 

Weaele  (van), 

wrewer, 

Wejgaerts, 

WcyiDav, 

WhetnaU, 

Wioqa^ 

Wiele  (v^  de), 

Wieo, 

Wifnaconrt, 

Wilde, 

Wildemldn, 

Wildre, 

WillocqHcau, 

Wilnet, 

Wilre, 

Wilaens, 

Willc, 

Wilxew>ki, 

Winandy, 

Winckstern, 

Wingben  (van), 

Wirix  deTercoffl, 

Wiuekereke, 

Wiuoeq, 

Witle, 

Woelaerts, 

Woelmenf, 

Woelmont  d^Hambraine, 

Woelmont  d*Oplieiix, 

Woeatyne  (van  de)« 


SU. 

385,509. 

148. 

400. 


397. 
337. 
499. 

404. 


385. 

449«557. 

397. 

39^75. 

303^307. 

360. 

367. 
553,553. 

499. 

410. 

408. 

4Z3. 

461. 

512. 

430. 

545. 

385. 

300. 
199,300. 

313. 

340. 

510. 


S44. 
481. 


TABLE. 


S83 


Wocstync  BeceUers  (van  de),    339. 

WuUems, 

dUo«  o(W. 

Woestyne  d'Hansbeke  (van  de),  544. 

Wyck  (van), 

552. 

Woirtelle  d'Herlincourt, 

10,  51. 

Wyckhuys, 

540. 

Wolff, 

506. 

Wyckhuysc, 

435. 

Wolff  de  Clairbois, 

263,  423. 

Wydzanski, 

461. 

Wolff  d'Ergy, 

425,  535. 

Wyer  (van  de), 

453. 

Wolf, 

532. 

Wynckelman, 

464. 

Wolfwinkel  (van). 

283,  500. 

Wynrox, 

407. 

Woot  de  Trixiie. 

400. 

Wys, 

551. 

Wouters,                 280, 

291,  435. 

Wyts, 

550. 

Wréc, 

464. 

1 

Xhendelesse,  400. 

Xhenemont,      400,  401,  410,  451 


Xheuvrc, 
Xhorez, 


415. 
511. 


Yperseele  (van). 

425. 

Ysebrandt  de  Difque, 

441. 

Ysembart, 

425. 

Yve,  80,  87,  205,  206. 

Yva  de  Bavai,  580. 

Yvri,  148. 


Zaedene, 

505. 

Zakrewsky, 

10,  57. 

Zelighs, 

452. 

Zettre, 

551. 

Zoli  dit  van  Zolio, 

505. 

Zollicoffer  d*Altenkingen, 

448. 

Zoutlandt, 

288 

Zschock.  516. 

Zualart,  528. 

Znalart  de  Golzinne,  498. 
Zuylen  van  Nyevelt  (van),     10,  58, 

540,  438,  488. 

Zwartzenbergb,  589. 

Zype  (van  der),        551.  513,  556. 


^ 


1 


FIN  DE  LA  TABLE.