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V4.33, 1-772-
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LA
BÉGUEULE,
CONTE MORAU
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STANCES
Sur le Jour de la
St. BARTHELEMY-
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BEGUEULE,
CONTE MORAL,
Par
M. DE VOLTAIRE.
Auquel on a joint des Stances fur '
le Jour de la St. Barthélémy,
du même Autbeur.
JL GENEVE,
MDCCLXXII.
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«^Mlkbte
J
LA .
B K G U Ç U L E,
CONTE MORAL.
Par le Révérend Père Nonote,
Prédicateur.
n
'Ans fes écrits, an fage Italien
Dit qae le roieax efl: l'ennemi du bien.
Non qa'on ne poîfle augmenter en prudence,
En bonté d'ame , en talents, en fcience :
Cherchons le mîeas: far ces chapitres là.
Par- tout ailleurs évitons la chimère;
Dans fon état, heureux qui peut fe plaire,
Vivre à fa place, & garder ce qu'il a!
La belle Arfene en eft la preuve claire.
Elle étoit Jeune ; elle avoit dans Paris
A 3 Un
. ( 6 )
, Un tendf« époQX eœprcffé de complaire ^
. A Ton caprice , & foaffjcant; fea mépris*
L*oilçIe, la fceat» la tance, le beaa-pére,
Ne briîloient pas parmi les beaux efpricSy
Mais ils étoienc d'an fore bon caraûère.
Dans le logis ) des «mis fiéqoencoienc, .
Beaucoup d'aifance , une aiTe^ bonne chère ,' '
Les. pafle temps que nos gens connoiiToient^
Jeu, bal, fpeftacle, & foopers agréables,
Rendoient fes Jours à pea-près tolérables.
Car vous favex que le bonheur parfait
Efl inconnu; pour l'homme il n'eft point faitf
Madame Arfene étoit fort peu contente . .
De fes plaifirs. Son fuperbe dégoût
Dans fes dédains fayoit pu blâmoit tout » .
On l'appelloit la belle impertinence.
Or, admirez la/ foiblefie des gens ,
Plus elle étoit diftraite. Indifférente,
Plas ils tâcholent, par des foins complaifaots >
D'apprivoifer fon humeur méprifante;
Et plus auiS notre belle abufoit
De tous les pas que vers elle on faifoît.
-Pour fes amants, encor plus intraitable,
Aife de plaire, STne pouvant aimer,
Son cœsr glacé fc laiflbic confamer
D«ni Iç chagrin de ne voix rien d'aimable.
D'elle
WâÊÊÊÊ^
(7)
Décile â la fin chacan fe retira;
Des Coorcifans elle avoic une lifte ^
Toat prit parti, fenle elle demèara
Avec l'orgaeily compagQoo dus. dr trille y
Bouffi, mais fec, ennemi des ébats.
Il renfle l^me , & ne la noorrk pas.
La dégoûtée avoit en poar marraine
La Fée Aline» . . On fait que ces efprita
Sont mitoyens entre refpece bamaine ^
Et la divine , & Monfiear Gabalis
Mie par écrjt lear hiftoire certaine.
La'P^e alloit quelquefois aa logis
De fa mieale, & lai difoit: Arfene!
Es -ta contente à la flear de ces ans?
As -ta des goûts, & des amafements?
Ta dois mener ane afTci^ doace vie.
L'aatre en deax. mots répondoic : )e m^ennaye»
Ccft an grand mal , dit la Fée, & Je crois •
Qu'an bean fecret » c'eil d'être heareax cbez foi»
Arfene enfin donjara fon Aline
De la tirer de fon maadit pays;
Je veax aller à la fphère divine ;
Faites -moi voir votre beaa Paradî?»
Je ne fa^joîs fapporter ma famille ,
Ni mes amis. J'aime aifea ce qai brille >
Le beaa> le rare» & Je ne pais Jamais
A4 V Me
Me trouver bien çne daus votre Palaliu .
C'eft on goût vif dont Je me fens coëSiée.
Très- volontiers, dlp Tindalgente fée.
Tout adH-côc dans on char lomineas
Vers l'Orient la belle eft traofportée;
Le char vololt & notre dégoûtée ,
Poar être en Tair, fe croyoit dâna les cieax;
Elle defçend an féjoar mitgnifiqqe
De la marraine; an immenfe porciqae.
D'or ciselé dans an goûc cont noaveaa,
Lai parut riche & paiTablement beaa;
Mais ce n'eft rien , qaand on voit le Chitean ; -
Poar les jardins c'eft on miracle oniqoe,
Marli, Verûilles, & leqrs petits jets-d'eao.
N'ont rien «oprès qoi farprenoe & qui piqoe;.
La dédaigneofe à cette œovre angéliqqe
Sentie on.peo.de fatisfaôion;
Aline dit^ volU votre maifgn;
Je yoos y laifle on.poovoir dcfpotîqae, »
Consmandez - y : (oate ma Nation
Obéira fans la moindre repliqoe,,
J'ay quatre mots à dire en Amérique ,
Il faat qoe j'iiille y faire quelques toors,
Je reviendrai vers vops dans peo de Joors.
J'efpére çn molps, dans ma douce retraite,
Vous retroovçr l'ame un peu fatîsfaite,
Aline part, la belle en liberté' . ^^^^
• (9)
Refie & s'arrange aa Palais e&cbaoté,
Commaade en Reioe, oa placée en DéelTe; \
De cent beautés une foole s'emprefle
A prévenir iiea moindres volontés;
A- 1- elle faim? cent plats font apportés»
De vrai neâar la cave étoit foarnie,
Et tons les mets font de pnre ambroifie ?
Les vafes font da pins fin diamant.
Le repas fait, on la mène à rinftant
Dans les jardins , far les bprds des fontaines^
Sur les gafons, refpirer les haleines
Et les parfums des flears, êe des képhirs;
Vingt chars brillants de rabîs, de faphÎTs,
Poar la porter fe préfentcnt d'eux mêmes.
Comme aatrcfois' les trépieds de Valcain
Alloicnt aa Ciel, par un relTort divin ,
Offrir leur fiége aax Màjeftés Suprêmes.
Dfl mille oifeanx les doux gafonillements.
L'eau qui s'enfuit fur l'argent des rigoles.
Ont accordé leur murmure charmant;
Les perroquets .répétoîcnt fcs paroles,
£c les échos les difoient après eux;
Telle Pfiché par le plus beau des Dieux,
A fes parents avec art enlevée,
Au feql amour dignement réfervée,'
Dans un Palais des mortels ignoré,
A 5 Aox
zr
( 10 )
Acn ElémeQtft eomtnandost à iS»n gté.
Madame Ârfeoe eft encor œîeax feryie^
Ploft d'agrémeoM eavironnolent fa vie»
Ploa de beaocéa décoroient fon féjoar»
Elle avoic toatz.mais il manqaoic ramoiifu
On lai donna le folr one mafiqae.
Dont les accorda &^iei.. accents noavesok»
F(?roienc pâmer foitante Cardînanx;
Ces fons vaiaqoears alloienc an fond dea ame<î
Mais elle vit , non fan« émotion ,
Que pour chanter on n'ïivoit qae des femmes;
Dana ce Paiai^^ poinc de barbe au menton 1
A quoi dic-elle» ^ penfé.ma marraine?
Nul homme icit Suis-}e dans un Couvent f
.Je trouve bon que l'on me ferve en &eine>
Mats fana /çieCft la grandear eft du venc
Jf'aime à régner (far \t% hommea a'enteod)
Us font joua néa pour ramper, dana ma chaîne;
G'eft leur deftin> c'eft \t^^ premier devoir^
Je lea méprifc, & Je veux en avoir;
Aind parloic la reciufe incraitabie;
Sx cependant les Nimphea far le foir^
Avec refpeâ: ayant fervi la table >
On i'endormoît au fan des inflruments*.
• Ire lendemain , mêmes enchantements >
M4mes feftins » pareilles féiénadea ».
Et
£^ le ptaifir fat qq peu moint pîqoknc ;
Le lepdemaÎQ loi parât Qo pea fade;
Le lendemain fat trille & fatigaaat;
Le lendemain lai fat infapportable.
Je me foaviens du tcmp» trop peu darable.
Où je chancois dans mon hearénz printemps,
Des lendemains plas doaz êc plos plaifanci.
La belle enfin chaqi;ie jour feftoyée).
Fat tellement àà la gloire ennayée,
Qae déteflant cet excès de bonheur,
Le Paradis loi falfoic mal an coenr.
Se trouvant feule, elle avife une brèche ,
A certain mor, & iemblabie à la flèche
Qa'on voit partir de la corde d'un Arc ,
Madame faute , & vous franchit le parc.
Au même Inftanc, Palais, jardins, fontaines^
Or, diamants, émeraudes, rubis,
Tout difparoit à fes yeux ébaubls. .
Elle ne voit que les flériles plaines.
D'un grand défert, & des Tochers aâreaz.
La Dame alors s'arrachant les cheveux.
Demande au Ciel pardon de fes Ibttifes;
La nuit venoic, & déjà fes mains grifes.
Sur la Nature étendoient fes rideaux;
Les cris perçants des fonèbres oifeaux.
Les hurlements, des ^onrs & des panthères^'
Font
< " )
Font reteotir In antres foiicalres,
Qa'elle autre Fée, hélas f prendra k foin
De fecoorlr oia folle avantoriére I
Dans fa décreiïe elle appfrçûc 4e loin
A la favear d^on refte de lomiére,
Aa coin d'an bois an vilain charbonnier,
Qoi s'en alloic par an petit fentier.
Tout en fiflanc retrouver fa chaumière ,
Qai que ta fois , lai dit la Beauté fiére y
Vois 'en pitié le malheur qui me fuit.
Car )e ne fais où coacher cette nuit.
Le noir pataud la voyant fi bien mife.
Lui répondit, quel étrange Démon
Vous fait aller, dans cet état de crife
Pendant ta nuit, à pied, fans compagnon!
Je fbis encore très loin de ma maifon,
Ça, donnez moi votre bras, ma mignonne.
On recevra fa petite perfonne
Comme on pourra; j'ai du lard & des œufs;
Toute Françoife, à ce que f imagine,
Sait bien on mal faire un peu de cui(|ne.
Je n'ai qa'on lie, c'eft aflez pour nous deux.
Dîfant ces mots, le ruftre vigoureux.
D'un gros baifer far fa bouche ébahie
Ferme l'accès \ toute répartie,
Et par avance il veut être payé.
Du
(II)
Do flonvean g!ce à la belle oâroyé. v
Héla<! hélas! die la Dame affligée,
Il faadra donc qa^lcl je foia mangée ,-
D'an charbonnier , ou de la denc des loups!
Le defefpoity la honte, le coorronz.
L'ont fafbqaée, elle eft évanonieé
Notre galant la rendoit à la vie;
La Fée arrive, & peat-êcrena pea tard;
Préfente à toat , dk étoit à l'écart.
Voas voyez bien» dit -elle à fa filleule;-
Qae'voas étiez ane franche Bégnenle,
Ma chère enfant, rien'n'eft plas périlleax;
Qae de quitter le bien, poar être mieax«
La leçon imite on reconduit ma belle
Dans fon logis ; tout y changea poar elle^
En peu de temps; fitôc qa'elle changea,
Poar fon profit elle fe corrigea.
Sans avoir la les beaox moyens de plaire
Da ûear Moncrif, & fans livre elle plût;
Que falloit-ii à* foo cœar ? Qa'il voaUc,
Elle fat doace, attentive, polie, '
Vive & pradente, & prit même en fecret,
Poar Charbonnier an jeane amant difcrec.
Et fut alors one femme accomplie.
A Fçrney, le .... . 1773.
r
( 14 )
A Madame à$ F . • • .
Chipé 9 qa^nd mon impertiDeute
Connut à la fin la façon
De devenir femme charmante ,
C'eft de vont qa'elle prie leçon;
Mais elle eft loin de fon modèle.
Votre fort eft plus fingulier,
Voxï% aviez pis qu'un Charbonnier,
Et vous avez mieux cboifi qu'elle.
V
STÀN-^
'-Srr'^ -r- *■«. -^^^ -^^
< 15 )
STANCES
Peur la Su Barthélémy, d^ t Annie vjy2.
JL'U reviens après deux cent ané,^ "
Joar affreux» joar fatal an monde!
Qae Pabime éternel des temps.
Te coQvre de fa nait profonde!
Tombe à jamais enfeveli.
Dans lé grand fleoire de Tonbli,
SéJoDr de nôtre antiqae Hifloire^ :
Mortels. à foaffrir condamnés.
Ce n'eft que des jours fortunés;
• Qu'il faut conferver la mémoire*. ; -
Ccft après le Trium?jrat«
Que Rome devint floriflante.
Un Poltron Tiran de l'Etat,
L'embeHit de fa main fai)glance«
Ceft après les profcrfptions ,
Que ces Enfans des Scipions, .
Se croioiene heurenz fous Oâave.
Tranquilles dÉ fournis à fa Loi,
On vit danfer le Peuple Roi,
E« portant des chainea d'Efclave.
Vîrgîle, Horace, Pollîon,
Couronnés de myrtbe & de lierre,
Sous la cendre de Cicéron,
Chancoienc Ua baifera de Glycére»
lia
(U)
Ii« chantoieoc dans les mêmes .lieox
Où tombèrent cent demi-'dieax ,
SoQS des aifailÎQs mercenaires »
Et. les Familles des ProPcrks ,
Raflembloient les jeox & les ris, .
Entre les tombeaux de lenrs Pères»
BelloBoe a devafté nos champs
Par tons les fléaux de la Gaerre>
Cerès par Tes dons renaiifans
A bientôp confolé la Teri'e.
L'enfer engloutit dans fes flancs^,
Les déplorables Habitans
De Liibonne aux flammes livrée»
Abandonna t'on fon féjo^r?
On y revint, on fit l'amour^
Et la perte fut reparée.
m.
Tout mortel a vecfé des plenrs.
Chaque Siècle a connu les crimes ,
Ce mondé efl un amas d'horreurs r
De coupables & de vldimes*
Des maux paflés le fouvenir.
Et les terreurs de l'avenir^
Seroient un poids in fuppor table.
Dieu prit pitié du genre humain.
Il le créa frivole &, vain»
Pour le xeadre moins miférable*
^'
6970 ; 797
V
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^' • .i^t^V^-^":^'^'''''**^
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