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Full text of "La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)"

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UBRMW 


Scanned  from  the  collection  of 

The  Muséum  of  Modem  Art  Library 


Coordinated  by  the 

Media  History  Digital  Library 
www.mediahistoryproject.org 


FL 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2012  with  funding  from 

Media  History  Digital  Library 


http  ://arch  i  ve .  o  rg/detai  Is/laci  n  mato65pari 


FRANÇAISE 


r 


Jmiiunnui. 


6,   Rond-Point    des    Champs-Elysées,    6 
PARIS 
Téléphone  :     EI.YSÉES      36-04 


PRESENTE 


UN      GRAND      FILM      SOVIÉTIQUE 

LES     ENFANTS 

DU 

CAPITAINE    GRANT 

d'après    le    célèbre    roman    d'aventures    de    JULES    VERNE 

Une      production      MOSFILM-MOSCOU       1936-1937 


LES    GRANDES    FIRMES    DE    FRANCE 


5      FILMS     ALBATROS 

=  7.   Av.  Vion  Whitcomb,   PARIS    16 
S  Tel.:  JASMIN    I8-V6 

[FILMS  de  IUR.S.S, 

=        FRANCE,    BELGIQUE 
|  et    SUISSE 

|SELECTION    EXCLUSIVE 

(NORDFILM 

=         3,  rue  du  Colisée, 
|  Paris    (8e) 

ITéléphone  :    Balzac   09-22. 


S  PRODUCTION'LOCATION 


!  4-,Rue  Pureaux 
:  PARIS  XVI  It 


Tel  :  MAP  cadet 
9<?65»95  01*9509 


à 


ALLIANCE 

j  CINEMATOGRAPHIQUE 

EUROPEENNE 

!   11    bit,    rue    Volney    —   PARIS 

jfél.  :    Upéra    89-55,    89-56,   89-5: 

iDler    spécial  :   752 


ÎCOMPAGNIE  FRANÇAISE 
Ë  CINEMATOGRAPHIQUE 


=  40,    Rue    François-I" 

=     Elysées  :    66-44,    45,   46,    47 
==         Adr.     lélégr.  :     Coi'raciné 


37,   Avenue  des  Champs-Elysées 

PARIS    (VIIIe) 

Téléphone  :      Balzac      40-38. 

Cables  :  LF.REBEN-PARIS 


Compagnie 

Commerciale 

Française 

Cinématographique 

97-99,   Champs-Elysées 
Paris  (8e) 

Tel  :  Elysées  19-45 


FILMS  SOVIÉTIQUES 

Production  1936-1937 

Exclusivité     peur     lo      FRANCE 
lo  BELGIQUE  et  la  SUISSE 

L'0FFICE 

Cinématographique 
|  nternational 


ELYSEES  36-04 


EXCLUSIVITE 

DES   FILMS 

FERNAND     RIVERS 


26,   rue  de   Bassano 

Paris    (16e) 

Téléphone  :    Passy    12-53 


COMPAGNIE     UNIVERSELLE 
CINEMATOGRAPHIQUE 

à  PARIS 
40,    RUE    VIGNON,    40 

Tél.  :  Opéra   37-15,  37-16,  37-17 


R  i<  o 
RADIO 


52,    CHAMPS-ELYSEES 
PARIS.      BALZ.      54-55 


LES   FILMS 
J.   DE    VENLOO 


t2,     rue     G»  III  on.     12 

PARIS 

Téléphone   :    OPERA    bS -14 


R.  HORVILLEUR 

14    bis,   av.    F\achcl,    Paris 

Marcadel    70-96 


J&»S 


Société    anonyme 
Maurice  LEHMANN 

Administrateur    unique 

122,    Champs-Elysées 

Téléph.  :  Balzac  38-10  et  11 


LES  FILMS 

CRISTAL 

63,    Champs-Elysées,    63 

PARIS    (8«j 
Elysées    60-00   et    la   suite 

présentent 

ALERTE 

Un  appel  du  MARÉCHAL  PÈTAIN 
à  tous  les  Français 


*\Ur 


3è 


ê  IlÉ 


mînïs 


It 


36,  Avenue 

Hoche 
Paris  (8') 

Carnot    30-21 

.        30-22 

Adresse 

télégraphique 

JESTICFILM 

PARIS 


116  bis,  Champs-Elysées 

PARIS  (8e) 

Tél.    :   Ralzac   03-01 

Adr.    Tél.  :    Cassvan-Paris 


8,  rue  Catulle-Mendès 

Paris  ((17e) 
Tél.  Gai.  51-81  et  suite 


79,  = 

Champs-Elysées  § 

Adr.  Tilégr.  S 

PARIS      PSR,"LM  | 

f—    I    L.    |V|  Téléphone  :  jf 

PRODUCTION        BALZAC   ,,-+s  = 


LES       PRODUCTIONS 
ARTISTIQUES 
DE  FRANCE 


o 


O 


S0,  rue  de  Rome.  Paris  (8e)  = 
Laborde    :   69-60 


LES  FILMS 


Marcel  Pagnol 

13,  rue  Fortuny,  13 

PARIS 

Téléph.  :  Carnot  01-07 


I 


pllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll^ 

=        19*     ANNÉE        = 


CINE 


=      PRIX  t  3    Francs     = 

liniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiiiiiiiim 

LE  CINEMA  FRANÇAIS 


♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦■♦♦♦♦ 


RAPHIE 

■  SE 


|iiiiiiiiiiiii:iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiini| 

|       N«»  948  -  949       = 

1      9  JANVIER  1937      ʧ 

inlllllllllllllllllllllllllllllliiiiiiiiniiiiiii 


NrTELY 


LES  ARTISTES  ASSOCIES  S.  A. 

25-27,    rue    d'Astorg,    PARIS  (8') 
AU  CINÉMA  DES  CHAMPS-ELYSÉES 

LE    VANDALE 


EDWARD  ARNOLD  -  FRANCES  FARMER 

JOËL  MAC  CREA 

Une  Production    Samuel  Goldwyn 

(3e     Semaine) 


Vous  avez  projeté 


Vous  avez  projeté 


MARIUS 
FANNY 


LA   SAISON   PROCHAINE 
VOUS       PROJETTEREZ 


(EUR 


QUI   TERMINERA 
LA  TRILOGIE  DE 


MARCEL  PAGNOL 


REVUE      HEBDOMADAIRE 

Téléphone  :  Diderot  85-35  (3  lignes  group.) 
Compte  chèques  postaux  n°   702-66,   Paris 
Registre   du    Commerce,    Seine   n°    291-139 

Directeur  i    Paul  Aufaste  HARLÉ 

Rédacteur    en    chef  :    Marcel    COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  t 

29,   rue    Marsoulan,   Paris    (12') 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  i 

France  et  Colonies  :  Un  an  100  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela, 
140  fr.  —  Autres  Pays,  Chine,  Danemark, 
Grande-Bretagne,  Indes  Anglaises,  Italie,  Ja- 
pon, Norvège,  Suède,  U.  S.  A.,  180  fr. 
Pour  tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


1XXXXXXXXI  TTTXITTTTTT1 

FERNANDEL 

et  la  petite  JOSETTE  FERNANDEL 

dans  une   Production  CALAMY 

JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation  de  CHRISTIAN  JAQUE 

Distribution 


Téléphone     : 
Trinité    68-81  $ 


5.  Rue  d'Aumale 
PARIS  (9e) 


CE     NUMÉRO     CONTIENT  t 


EDITORIAL    :    Compliments   à   Adolph    Zukor. 

U.  S.   A.   1936 

«   La   Kermesse    Héroïque    »    est    désignée    aux 

Etats   l'nis   eomme    le   meilleur  film. 
Les    dix    meilleurs    films    américains. 
In   (/ala   Louis    Dellur. 
In    gala    en    l'honneur   de    Jean    Mermoz. 
M.    Sol   Lesser   à    Paris. 
222   films   anglais   en    1936. 
11.")  films  allemands   en    1936. 

1936    en    statistiques 

La    Vie    de    M.    Adolph    Zukor. 

Convocation    pour    le    12    jannier. 

\  :  uf  film  fronçai"   reç::tv?nl   huis   visas   pour 

l'Italie. 
Le  nouveau  contrat   collectif  de   Vexploifcttion. 

Travail    dans    les    studios     

Les    nouveaux   films. 

Echos. 

Les    Présentations. 

Les  Petites   Annonces. 


P.-A.   Harlé. 
Jack    Alicoate. 


Marcel    Colin-Réval. 


Lucie     Dcrahr. 


La  réalisation 


de 


Vous  n'avez 

rien 
à  déclarer  ? 

est    commencée 

Une  Production 

PIERRE  BRALNBERGER 


EDWIGE    FEUILLÈRE 
ERIC   VON    STROHEIM 

dans 

MARTHE  RICHARD 

ESPIONNE   AU    SERVICE    OE    LA    FRANCE 

Réalisation  de 

RAYMOND    BERNARD 

A.    GARGOUR,    Directeur  de   Production 


JEAN    GABIN 


dans 


PEPE     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN,  LINE  NORO,  GABRIEL  GABRIO 

LUCAS  GRIDOUX  avec  SATURNIN  FABRE 

et  CHARPIN 

Un  n,m  de  JULIEN  DUVIVIER 

A.  GARGOUR,  Directeur  de  Production 


PARIS-FILMI-PKOPUCTIOX,   79,  Champs-Elysées   -    PARIS 

XmnilXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTTTYTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX; 


Apre,  LES  MARINS  DE  CHONSTADT  a  1  HOMMES...  UNE  FEMME 

gzifcdEPMPAGNIE   COMMERCIALE   FRANÇAISE   CINÉMATOGRAPI 

PRÉSENTE  LE  3    FILM  DE  SA  SÉLECTION  1936  1937 

PILLS     et     T  A  B  E  T 

DANS 


rance,  Belgique  et  Suisse  par 


O'AD^F/S 

ROÇER   CARTIER 


V.4.&J-   U 


> 


LUNlOiN  DES  DISTRIBUTEURS  INDEPENDANTS  DE  FILMS 

TES     A     L'ETRANGER  : 
C.C.F.C..    97-99,    Champs-Elysées,    PARIS 


près  la  célèbre  Opérette  du  Théâtre  des  BOUFFES- PAR ISI F NS 
"AL-LAUBONetCHAMPFLEURY    -    Musique  de  M  OïS  ES-SIM  ON  S 
nematographique  d'HENRI   DUVERNOIS  et  ALBERT  WILLEMETZ 

film    de    RENÉ     GUISSAKT 


ANDRÉ 


AVEC 


CLAUDE      MAY 
LRON   Fils    -    JIXIK   AS  I  Oit 

AVEC 

PAULINE     CARTON 

ET 

SATURNIN- F  ARRE 

IAi1Sr,   7    ANNA     claRA     -     LU  CETTE     DESMOULINS 
BARANCEY       -       MARTY  LILIANE     LESAFFRE 

DIRECTION    GÉNÉRALE 

|>:d   bacos  rené  guissart 

:     PRODUCTION     PARIS-CINÉ-FILMS 


_ 


PIERRE   BRAUNBERGER 

PRÉSENTE 

UlNE       DISTRIBUTION       COMPOSÉE       EXCLUSIVEMENT 

DE 

VEDETTES   COMIQUES 


R  A  I  MU 

VOUS  N'AVEZ  RIEN  A  DECLARER 

RÉALISATION     DE     LÉO    JOANNON 

d'après  HENNEQUIN  et  VEBER 

A  L  E  R  M  E 
P.  BRASSEUR 
GEORGIU  S 
HENRI  GUISOL 
G     E     N     I     N 

ET 

SATURNIN      FABRE 

GERMAINE  AUSSEY 
SYLVIA  BATAILLE 
PAULINE     CARTON 


MARGUERITE    TEMPLEY 

iiiii[iiiiiiiii!iim::miiiimiiii:iiiiimiiimimiiiimim 

DISTRIBUTION   RÉGION   PARISIENNE  : 

LES       DISTRIBUTEURS       FRANÇAIS 

122,    CHAMPS-ELYSÉES,    122     -     PARIS 

o 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


COMPLIMENTS  A  Ml  MOR 

L'Homme  qui   depuis  1912 
a  persévéré  dans  un  travail  bien  fait 


!S§P?IE      gXXXllXIlIIITTTTTTYTTT) 

— — - 


Vingt-cinq  ans  de  Cinéma.  M.  Zu- 
kor n'est  certes  pas  le  seul  homme  qui 
soit  dans  le  métier  depuis  aussi  long- 
temps; il  y  en  a  plus  de  cent  en  Fran- 
ce qui  comptent  trente-cinq  ans  de 
présence  dans  notre  industrie. 

Mais  le  Jubilé  Zukor  du  7  janvier 
1937  mérite  grandement  d'être  fêté 
par  nous  tous  en  France  (et  par  nos 
anciens  les  premiers),  car  il  salue  dans 
le  Président  de  la  Paramount  deux 
qualités  qu'il  faut  mettre  en  valeur  : 
la  Persévérance  dans  l'effort  et 
l'Amour  du  travail  bien  fait. 

C'est  avec  ces  deux  sentiments,  et 
s'ils  animent  des  chefs  comme  lui,  que 
nous  développerons  le  Cinéma,  com- 
me industrie,  dans  le  Monde  entier,  et 
que  nous  en  ferons,  chez  nous,  un  art 
français  bien  établi  pour  l'avenir. 


On  a  souligné  l'amitié  particulière 
que  porte  à  notre  pays  M.  Zukor.  Un 
film  avec  Sarah  Bernhard  est  à  l'origi- 
ne de  sa  fortune.  Il  attira  à  Hollywood 
beaucoup  d'artistes  français.  Il  ne  ces- 
sa de  suivre  attentivement  les  progrès 
de  l'activité  française.  De  cette  ami- 
tié j'eus  une  confirmation  personnelle  : 
la  manière  charmante  et  toute  simple 
dont  il  accueillit  ma  visite  dans  son 
bureau  de  Broadway  et  dont  il  s'en- 
quit,  sur  vingt  points  de  détail,  de  la 
bonne  marche  de  la  production  et  de 
l'exploitation  françaises. 

C'était  encore  au  temps  du  muet, 
exactement  en  Avril  29.  Il  eut  l'occa- 
sion par  la  suite  de  nous  apporter  un 
sérieux  coup  de  main.  Ce  fut  en  créant 
les  studios  de  Saint-Maurice  qui  sont 
à  l'origine,  pour  une  bonne  part,  du 
rapide  développement  du  film  parlant 
français.  Nos  premières  équipes  de 
bons  techniciens  ont  été  dressées  à 
Saint-Maurice. 

* 

*  * 

Entre  temps,  il  avait  fait  reconstrui- 
re le  Vaudeville,  nous  apprenant  ce 
que  peut  être  une  bonne  exploitation 
de  salle,  d'après  l'expérience  améri- 
caine. Et  cet  exemple  nous  fut  pré- 
cieux. 


Mais  ce  qui  pour  moi  ca- 
ractérise les  rapports  du 
Président  de  la  Paramount 
avec  notre  pays,  c'est  l'at- 
titude de  collaboration 
franco-américaine  qu'il  a 
maintenue,  même  aux  plus 
difficiles  moments,  à  la  Pa- 
ramount française.  La  dis- 
tribution de  films  français 
a  toujours  été  assurée,  par 
cette  excellente  firme,  con- 
curremment avec  celles  de 
la  production  de  Hollywood. 
Nous  ne  sommes  pas,  pour 
M.  Zukor,  un  marché  con- 
quis, ou  à  conquérir  par 
tous  moyens.  Il  nous  porte 
une  affection  active,  comme 
à  de  bons  copains  qu'il  n'a 
jamais  manqué  d'aider. 

P.-A.  HARLÉ. 


ADOLPH    ZUKOR 


U.S.  A.  1936 


Grande   Confiance  dans  l'Avenir 

par  JACK    ALICOATE,    Directeur  et    Editeur  de  «  The   Film   Daily  » 


Au  début  de  la  nouvelle  année,  l'Indus- 
trie Cinématographique  Américaine  peut  re- 
garder l'avenir  avec   confiance. 

Cette  confiance  n'est  pas  seulement  une 
question  de  foi  :  elle  repose  sur  une  base 
solide  :  l'amélioration  très  marquée  du 
marché  en  1936,  amélioration  inscrite  en 
blanc  et  noir  sur  les  grands  livres  des 
compagnies  cinématographiques. 

Un  autre  facteur  de  la  confiance  en 
l'avenir,  c'est  la  certitude  que  la  reprise 
économique  aux  Etats-Unis,  qui  marche  à 
très  grands  pas,  va  continuer. 

14.500  SALLES  OUVERTES 
PLUS   DE   500   EN   CONSTRUCTION 

Les  théâtres  cinématographiques  en  acti- 
vité aux   Etats-Unis   pendant  l'année  s'élè- 


vent maintenant  à  14.500  salles.  Cette  aug- 
mentation représente  l'ouverture  de  salles 
nouvellement  construites,  la  réouverture  et 
la  rénovation  de  théâtres  fermés  depuis 
longtemps.  «  Le  Film  Daily  »  cite  le  cas  de 
salles  fermées  depuis  10  et  même  15  ans 
qui  viennent  d'être  remises  en  activité! 

On  estime  le  nombre  des  nouvelles  salles 
à  550  ce  qui  représente  un  investissement 
approximatif  de  26.500.000  dollars,  soit 
près  de  540  millions  de  francs. 

Le  premier  des  grands  circuits  de  salles, 
qui  a  pu  apprécier  ces  bénéfices  d'une  nou- 
velle prospérité  comme  un  «  Sésame,  ouvre- 
toi  »  pour  s'agrandir,  a  été  Paramount. 
Cette  compagnie  a  officiellement  annoncé, 
au  début  de  décembre,  qu'elle  préparait  une 
extension  très  importante  de  son  circuit  de 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


salles.  Les  conditions  locales  décideront  si 
la  compagnie  prendra  en  location  des  théâ- 
tres ou  en  construira  de  nouveaux  pour 
atteindre,  en  fin  de  1937,  une  chaîne  de 
1.500  salles. 

♦ 

500    FILMS    PRODUITS   A    HOLLYWOOD 
200   FILMS   ETRANGERS    IMPORTES 

Le  nombre  des  grands  films  produits  aux 
Etats-Unis  pendant  1936  a  été  environ  de 
500,  25  de  moins  qu'en  1935. 

L'importation  des  films  étrangers  a  ré- 
vélé également  une  certaine  baisse.  Pour 
1936,  le  chiffre  est  de  200  films  contre  241 
en  1935. 

La  Grande-Bretagne  est  restée  la  source 
la  plus  importante  des  grands  films  étran- 
gers importés,  avec  40  productions  distri- 
buées aux  Etats-Unis. 

Les  films  allemands  l'ont  emporté  numé- 
riquement avec  65  productions,  mais  leur 
exploitation  a  été  restreinte  aux  petites  sal- 
les spécialisées  donnant  des  versions  origi- 
nales en  langues  étrangères. 

A  la  fin  de  novembre,  les  films  étrangers 
importés  se  classaient  ainsi  : 

Allemagne    65 

Grande-Bretagne     40 

Mexique     23 

Italie   21 

France    15 

Hongrie    11 

Suède    7 

Pologne    4 

Espagne     2 

Tchécoslovaquie    2 

Argentine     1 

Autriche     1 

Chine     1 

Irlande    1 

Palestine   1 

Au  cours  de  l'année,  il  y  a  eu  une  aug- 
mentation très  nette  du  nombre  des  salles 
consacrées  à  l'exploitation  des  films  par- 
lants étrangers. 

♦ 

AUGMENTATION   DU  PRIX 

DE   LA   PRODUCTION    : 

2    MILLIARDS    700    MILLIONS 

DE    FRANCS    EN    1936 

Le  coût  total  de  la  production  des  films 
américains  en  1936  est  passé  de  125  mil- 
lions de  dollars  à  environ  135  millions  (soit 
près  de  2  milliards  et  demi  de  francs  à 
2  milliards  700  millions)  (1).  Les  facteurs 
importants  qui  ont  amené  ce  saut  ont  été  : 

D'abord  des  budgets  plus  importants  des 
grandes  (major')  compagnies  pour  la  pro- 
duction de  l'année  courante  et  le  fait  qu'un 
nombre  plus  élevé  de  grosses  productions 
ont  été  tournées. 

Deuxièmement,  des  augmentations  dans 
les    salaires    du    personnel    et    des    artistes. 

Troisièmement,  le  nombre  des  nouvelles 
vedettes  contractées  par  les  grandes  compa- 
gnies à  des  salaires  nominaux  n'a  pas  été 
suffisant  pour  compenser  l'élévation  des 
salaires  payées  aux  vedettes  déjà  en  renom. 

♦ 

LA  QUESTION  DU  DOUBLE  PROGRAMME 
EN  SUSPENS 

Les  adversaires  du  double  programme 
ont   trouvé  un  appui   dans  les   déclarations 

(1)  Le  coût  moyen  d'un  film,  en  Améri- 
que, s'élèverait  donc  à  Francs  :  5.500.000, 
compte  tenu  de  la  dévaluation.  —  N.D.L.R. 


Cjermaina  Aussey  dans  La  Griffe  du  Hasard 

de   René   Pujol 

et  annonces  de  certains  producteurs  comme 
Samuel  Goldwyn  et  de  Sam  Briskin  de 
R.K.O.  Radio,  qui  ont  augmenté  leurs  bud- 
gets pour  tourner  un  nombre  plus  impor- 
tants  de   très   grands   films. 

Ce  n'est  d'ailleurs  pas  là  l'opinion  una- 
nime de  Hollywood,  et  plusieurs  des  gran- 
des compagnies  ont,  au  contraire,  augmenté 
le  nombre  de  leurs  films  de  seconde  classe, 
c'est-à-dire  des  films  de  programme  pour 
les  passer  à  raison  de  deux  par  séance. 

Les  petites  compagnies  de  production  di- 
tes «  indépendantes  »  auraient  vu  d'un  bon 
œil  l'abandon  par  les  grandes  compagnies 
de  ces  films  dits  de  «  programme  »  ;  ce  qui 
leur  aurait  permis  de  placer  plus  facile- 
ment   leur   marchandise. 

On  cite  quelques  cas  d'exploitants  ayant 
passé  trois  films  par  séance  -  le  triple 
programme.  A  Kansas  City,  quatre  théâtres 
ont  adopté  cette  exploitation. 


PAS    ENCORE   DE  TELEVISION 
COMMERCIALE 

En  1936,  la  télévision  est  encore  restée 
dans  le  domaine  expérimental.  Cependant, 
des  démonstrations  ont  donné  l'assurance 
que  son  début  commercial  était  juste  «  au 
coin  de  la  rue»,  mais  avec  la  perspective 
que  ce  ne  serait  pas  encore  l'année  pro- 
chaine que  ce  coin  serait  franchi  ! 

A  ce  propos,  il  est  significatif  de  cons- 
tater que  la  Commission  Fédérale  des  Com- 
munication (F. C.C.)  ait  averti  «  The  Film 
Daily  »  que  tous  les  plans  de  télévision 
commerciale  étaient  bien  anticipés  pour 
1937. 

Actuellement,  12  stations  expérimentales 
de  télévision  ont  reçu  la  F. C.C.  licence. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Dans  certains  cas,  l'augmentation  des  re- 
cettes a  dépassé  cette  moyenne.  Dans  la 
région  de  Détroit,  l'augmentation  a  été  de 
25  %.  A  Pittsburgh,  elle  a  été  de  30  %.  A 
Chicago,  on  a  constaté  un  gain  de  20  %. 

Dans  certaines  régions,  les  exploitants  ont 
eu  tendance  à  ajuster  le  prix  des  places  à 
la  renaissance  économique  en  augmentant 
les   tarifs    d'admission. 

Le  prix  moyen  des  places  pour  1936  a 
été  cependant  de  22  cents  soit  environ 
4  fr.  50,  ce  qui  représente  seulement  une 
augmentation  de  1  cent,  soit  20  centimes, 
depuis  1932. 

L'utilisation  des  attractions  dans  les  ci- 
némas pendant  1936  n'a  marqué  aucun 
changement.  Les  exploitants  ont  peut  être 
engagé  moins  de  numéros  connus,  mais  ils 
les  ont  remplacés  par  des  talents  et  acteurs 
locaux. 

Dans  les  salles,  les  «banques  de  nuit», 
«  screeno  »  et  autres  systèmes  pour  stimu- 
ler la  clientèle  ont  été  très  développés  en 
1936. 

Près  de  5.000  cinémas  américains  utili- 
sent le  jeu  intitulé  «  Banque  de  Nuit  »  à 
la  fin  de  1936,  mais  l'avenir  de  ce  système 
est  menacé  par  une  décision  de  la  U.S. 
Circuit  Court  of  Appeals  dans  le  Colorado. 


AUTRE   EVENEMENT   DE   L'ANNEE 

Les  autres  événements  américains  de 
1936  en  relation  avec  les  marchés  interna- 
tionaux sont  : 

Le  départ  de  Cari  Laemmle  d'Universal, 
l'établissement  de  la  nouvelle  compagnie 
Grand  National  and  Sterling,  l'extension 
des  accords  sonores  entre  R.C.A.,  Erpi 
(Western)  et  des  compagnies  allemandes, 
l'augmentation  du  nombre  de  salles  améri- 
caines passant  des  films  européens,  la  vic- 
toire de  Warner  Bros  sur  Bette  Davis  de- 
vant les  tribunaux  anglais,  l'annonce  que 
les  studios  américains  tourneraient  un  mi- 
nimum de  20  grands  films  en  couleurs,  l'au- 
dience accordée  à  Will  Hays  par  le  Pape 
et   le  Président  Mussolini. 


AUGMENTATION   DE   10   %    DU   NOMBRE 
DES    SPECTATEURS 

On  estime  que  le  nombre  des  spectateurs 
fréquentant  les  cinémas  a  augmenté  de 
10  %  en  1936  ce  qui  donne  pour  chaque 
semaine  un  total  de  88  millions  de  specta- 
teurs. 


L'AFFAIRE     GAUMONT     BRITISH 
QUELLE  SERA  LA  SOLUTION? 

Dépassant  la  scène  américaine,  un  des 
faits  importants  de  la  fin  de  l'année  a  été 
l'affaire  du  contrôle  de  la  compagnie  an- 
glaise Gaumont  British.  Il  est  encore  impos- 
sible de  prévoir  ce  qui  sortira  de  cette 
affaire,  et  les  interprétations  des  événe- 
ments varient  en  Amérique  et  en  Angle- 
terre (1). 

♦ 

«  EN  AVANT...  A  TOUTE  VITESSE  » 

Les  statistiques  trimestrielles  et  annuelles 
des  départements  fiscaux  des  Etats-Unis 
attestent  infailliblement  la  belle  reprise  de 
la  vie  économique  de  ce  pays.  L'Industrie 
Cinématographique  en  a  déjà  ressenti  les 
heureux  effets  en  1936.  Nul  doute  que  ce 
progrès  ne  fera  que  s'accentuer  en  1937. 
L'Industrie  Cinématographique  Américaine 
est  prête  à  répondre  au  signal  :  «  En  avant, 
à   toute  vitesse  !  » 

Jack    Alicoate. 
(Traduction  P.  A.). 

(1)  Dans  un  prochain  numéro,  nous  pu- 
blierons un  aperçu  plus  complet  sur  l'affaire 
G  B.  en  U.  S.  A. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


a 


La  Kermesse  Héroïque  "  est  désignée  aux  Etats-Unis 
comme  le  meilleur  film  de  Vannée 

Trois  films  français  parmi  les  dix  meilleurs  films 


New-York,  29  décembre.  —  Le  film  fran- 
çais de  Jacques  Feyder,  La  Kermesse  héroï- 
que, vient  d'être  choisi  par  le  National 
Board  of  Review  comme  le  meilleur  film 
réalisé  dans  le  monde,  présenté  aux  Etats- 
Unis  cette  année. 

C'est  Mr.  Deeds  Goes  to  Town  qui  a  été 
désigné  comme  le  meilleur  film  américain. 

Voici  la  liste  des  dix  meilleurs  films  amé- 
ricains  choisis   par  cette  organisation: 

1.  —  Mr.  Deeds  Goes  to  Town. 

2.  —  La  Vie  de  Louis  Pasteur. 

3.  —  Les  Temps  modernes. 

4.  —  Furie. 

5.  —  Winterset. 

6.  —  The  Devil  is  a  Sissy. 

7.  —  Brumes  (Geiling  Zéro). 

8.  —  Roméo  et  Juliette. 

9.  —  Je  n'ai  pas  tué  Lincoln  (The  Priso- 

ner  of  Shark  Island). 
10.  —  The  Green  Postures  (Les  Verts  Pâtu- 
rages). 
Les  dix  meilleurs  films  étrangers  de  l'an- 
née qui  ont  été  choisis  sont: 
1.  —  La   Kermesse   héroïque   (français). 


2.  Nouvelle  Terre  (hollandais). 

3.  -  Rembrandt   (anglais). 

4.  —  Fantôme  à  vendre  (anglais). 

5.  --  Marie  Tudor  (Tlïdor  Rose)  (anglais). 

6.  —  Les  Marins  de  Cronstadt  (russe). 

7.  --  Fils  de  Mongolie  (russe). 

8.  —  La    Croisière   jaune    (français). 

9.  --  Les    Misérables    (français). 

10.  —  Secret  Agent  (4  de  l'Espionnage)  (an- 
glais). 

Ces  films  ont  été  choisis  pour  leur  qua- 
lité artistique  et  leur  valeur  cinématogra- 
phique. 

Le  Comité  du  National  Board  of  Review 
a  dressé  une  liste  des  meilleurs  films  choi- 
sis pour  leur  attrait  auprès  du  public.  On 
remarquera  que  cette  liste  ne  comprend 
aucun   film   étranger: 

Mr.  Deeds  Goes  to  Town;  Roméo  et  Ju- 
liette; La  Vie  de  Louis  Pasteur;  Les  Verts 
Pâturages;  Furie;  Winterset;  San  Fran- 
cisco; The  Great  Ziegfield;  Anthony  Ad- 
verse; Dodsworth. 

C'est  la  première  fois  qu'un  film  français 
tient   la   tète   des   films   présentés  en   U.S. A. 


En  1936,  l'Allemagne  a  tourné  115  Films 


CCONTRE    94    EN    1935) 


En  1936,  le  marché  allemand  n'a  vu  que 
180  films  dont  65  de  provenance  étrangère 
et  115  de  réalisation  allemande  y  compris 
les  films  parlés  français   de  la  Ûfa. 

180  films  pour  plus  de  5.000  saLes,  cela 
représente   un    choix   plus  que    limité. 

Pareille  restriction  n'existe  qu'en  U.R.S.S. 
où  le  choix  des  programmes  est  encore  plus 
restreint  pour  ne  pas  dire  inexistant. 

Voici  d'ailleurs  un  tableau  comparatif  de 
la  production   allemande   de   1933   à   1936    : 

Total       F.  Ail.      Etr. 


Italie 

Hollande    , 
Danemark 
Suède 
Suisse     .  .  , 


1 

2 

— 

1 

1 

— 

1 

2 

3 

1 

2 

1 

1936 
1935 
1934 
1933 


180 

115 

65 

201 

94 

107 

196 

122 

74 

213 

121 

92 

Et  voici  d'après  les  statistiques  de  notre 
confrère  berlinois  Film-Kurier,  le  tableau 
de  la  répartition  des  films  étrangers  figu- 
rant sur  le  marché  allemand  en  1936,  35  et 
34. 

1936      1935     1934 

Etats-Unis    21         50         37 

Autriche     17         17  9 

France    5  15  8 

Hongrie   4  2  2 

Tchécoslovaquie    4  5  7 

Grande-Bretagne    1  6  6 

Pologne    1  3         — 


Les  115  films  allemand  ont  été  réalisés 
par  41  producteurs  et  édités  par  seulement 
12  éditeurs  dont  voici  la  liste   : 

Anleil  der  Verleihfirmen  an  den  zensierten 
deutschen  Spielfilmen 

1936     1935 

Ufa    32         22 

Tobis-Europa    17         13 

Tobis-Rota    l(i         H 

Ba  varia    14  7 

Syndikat    12  9 

Terra    12  5 

Màrkische  -  Panorama  - 

Schneider    4 

N.  A.  G.  (Hammer)   4 

R.  P.  L 1  27 

Cando-Bezirksverleiher    1 

Stein-Bezirksverleiher    1 

Herzog-Film    1 


115 


94 


Ces  chiffres  appellent  une  élude  plus  ap- 
profondie du  marché  allemand  que  nous 
publierons   prochainement.  M.   C.-R. 


M.    LOUIS  METAYER 

Chevalier   de   la  Légion  d'Honneur 

M.  Louis  Métayer,  Administrateur-dé- 
légué de  Pathé  Consortium  Cinéma  et 
Président  de  la  Chambre  Syndicale  Fran- 
çaise des  Distributeurs  de  Films,  vient 
d'être  promu  Chevalier  de  la  Légion 
d'Honneur  à  titre  militaire. 

Nous  pensons  être  l'interprète  de 
toute  la  corporation  en  exprimant  à  M. 
Métayer  nos  plus  sincères  félicitations. 
♦ 

Le  marché  britannique 

222  Films  anglais  en  1936 

Notre  confrère  anglais  «  To  Day's  Ciné- 
ma »  vient  de  publier  comme  chaque  an- 
née les  statistiques  du  cinéma  anglais. 

Voici  les  chiffres  des  films  britanniques 
et  étrangers  enregistrés  selon  le  Cinemato- 
graphic  act.  de  1927  du  1er  janvier  au  31 
décembre  1936    : 

Films         Films  Total 

de  long        de  court 
métrage         métrage 


Rritannique 
Etrangers 


222 
530 


196  418 

612  1.142 


Total  752  808  1.560 

Les  films  de  long  métrage  sont  ceux  qui 
dépassent  3.000  pieds  soit  environ  950  mè- 
tres Le  total  des  films  britanniques  com- 
prend les  films  réalisés  dans  tout  l'Empire 
Britannique,  Métropole,  Dominions  et  Colo- 
nies. 

Voici  le  tableau   comparatif  avec  les   an- 
nées précédentes    : 
Nombre  de  films  anglais  de  long  métrage: 
1932         1933  1934         1935         1936 


156 


189 


190 


198 


222 


LA  parution  de  notre  numéro 
spécial  a  subi  un  retard 
par  suite  de  difficultés  te:h- 
niques  tout  à  fait  exceptionnelles 
causées  par  des  documents  remis 
en  retard  et  surtout  par  deux 
ponts  des  jours  de  fêtes. 

Nous  prions  nos  abonnés  de 
vouloir  bien  nous  excuser  de  ce 
fâcheux  contretemps. 

* 

*  * 

Par  suite  de  la  grève  des  ateliers 
de  photogravure,  déclenchée  dans 
l'après-midi  de  mercredi,  nous  nous 
sommes  trouvés  dans  l'impossibilité 
de  publier  cette  semaine  certains 
clichés  dans  ce  numéro. 


A  l'heure  actuelle,  la  Suisse  possède  352 
salles,  comprenant  ensemble  131.500  pla- 
ces. La  moyenne  journalière  des  spectateurs 
est  de   100.000. 


En  1936 

{On  trouvera  la  liste  complète  de  tous  ces 
films  dans  noire  numéro  spécial  (naaes  68 
a  74.)  y 


116  films  ont  été  tournés  et  présentés  en  France 
25  films  parlés  français  ont  été  tournés  à  l'Etranger 
190  films  doublés  ont  été  présentés 


gTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl      CINE 


FR 


RAPHIt 

SE 


tXIIIIITTTTTITTTTTTTT^I! 


Mardi  12  Janvier,  les  Directeurs  sont  convoqués 
à  une  nouvelle  Réunion  générale 


Nous  rappelons  que  tous  les  direc- 
teurs de  Cinémas  syndiqués  ou  non  syn- 
diqués de  Paris  et  des  départements  de 
Seine,  Seine-et-Oise  et  Seine-et-Marne, 
sont  priés  d'assister  à  la  réunion  géné- 
rale organisée  par  le  Syndicat  Français 
des  Directeurs  et  qui  se  tiendra  le  mardi 
16  janvier  1937  à  14  h.  30,  au  Palais 
des  Fêtes,  199,  rue  Saint-Martin  à  Paris. 

A  l'Ordre  du  Jour  figure  la  convention 
collective  du  travail. 

Afin  de  permettre  aux  directeurs  de 
mieux  saisir  toute  l'importance  de  cette 
nouvelle  réunion  nous  redonnerons  ici  les 
dispositions  essentielles  de  l'accord  provi- 
soire pris  dans  la  nuit  du  23  au  24  dé- 
cembre : 

Salaires. 

A  dater  du  1er  janvier  1937  et  jusqu'à  la 
date  de  la  signature  de  la  convention  collec- 
tive,  une   augmentation   de    : 

10  %  sur  tous  les  salaires  de  0  à  255  fr. 
5  %  sur  tous  les  salaires  de  256  à  450  fr. 
sera  appliquée  à  tout  le  personnel. 

Cette  majoration  ne  pourra  inlluer  en  au- 
cune façon  sur  les  discussions  des  salaires 
qui  seront  fixés  dans  le  contrat  collectif  et 
dont  la  base  à  considérer  sers  celle  en  vi- 
gueur  à  la   date   du  23   décembre   1936 

Stabilisation  du  personnel. 

A  partir  du  21  décembre  1936  et  jusqu'au 
11  février  1937  inclus,  aucune  modification 
ne  pourra  être  apportée  dans  les  salles  en 
ce  qui  concerne  le  personnel  dont  les  situa- 
tions acquises   seront   maintenues. 

Effet  rétroactif 
de  la  convention  collective. 

Les  salaires  qui  seront  fixés  par  la  con- 
vention collective  de  travail  à  intervenir 
prendront  date  rétroactivement  du  1er  jan- 
vier 1937,  défalcation  faite  des  salaires  ma- 
jorés comme  il  est  dit  ci-dessus  et  déjà 
payés. 


Procédure  d'établissement 
de   la  convention  collective. 

Les  discussions  en  vue  d'établir  la  con- 
vention collective  seront  poursuivies  entre 
la  délégation  patronale  et  la  délégation  ou- 
vrière sans  aucune  interruption  à  partir  de 
ce  jour. 

Si  le  16  janvier  1937,  un  accord  définitif 
n'est  pas  intervenu,  il  sera  fait  appel  à  la 
Commission  Mixte  prévue  par  la  Loi. 

Si  le  25  janvier  1937,  la  Commission  Mixte 
n'avait  pu  conclure,  malgré  l'intervention 
de  M.  le  Ministre  du  Travail  prévue  à  l'ar- 
ticle 31  VB  du  Code  du  Travail,  il  serait 
fait  application  de  la  procédure  de  la  Loi 
ou  du  Décret  qui  pourrait  intervenir  sur 
l'Arbitrage  Obligatoire. 

A  défaut  d'un  tel  texte,  la  procédure 
d'arbitrage  serait  établie  dans  l'esprit  du 
Projet  de  Décret  soumis  au  Conseil  Natio- 
nal Economique,  en  application  de  l'article 
15  de  la  Loi  Monétaire. 

On  peut  se  procurer  le  texte  intégral  de 
l'accord  aux  sièges  du  Syndicat  Français 
des  Directeurs  et  de  la  Cbambre  Syndicale 
Française   des  Directeurs. 


Nous  précisons  que  les  augmentations 
de  10  à  5  %  ne  s'appliquent  pas  à  tous 
les  salaires. 

C'est,  en  effet,  un  relèvement  des  taux 
minima  des  salaires  qui  avaient  été  fixés 
pas  les  accords  du  16  juin  dernier, 
c'est-à-dire  10  %  pour  les  salaires  mini- 
mas  de  base  ne  dépassant  pas  225 
francs  par  semaine  et  pour  les  salaires 
minima  de  base  au  cachet,  ne  dépassant 
pas  15  francs. 

Et  5  %  pour  les  salaires  hebdomadai- 
res de  base  minima  compris  entre  256 
francs  et  450  francs  inclus  et  pour  les 
salaires  minima  de  base  au  cachet  com- 
pris entre  15  et  45  francs. 


A  propos  de  la  Société  Alpha  à  Alger 


L'Alliance  Cinématographique  Nord- 
Africaine,  nous  prie  d'insérer  le  commu- 
niqué que  voici  : 

Faisant  suite  à  l'annonce  parue  dans  vo- 
tre numéro  945  du  12  Décembre  courant,  à 
la  page  13  au  sujet  des  Cinémas  «Oympia» 
et  «  Trianon  »  d'Alger,  nous  vous  serions 
infiniment  obligés  de  vouloir  bien  faire  pa- 
raître dans  votre  prochain  numéro,  la  mise 
au  point  suivante    : 

«  L'arrêt  de  la  Cour  d'Appel  d'Alger  qui 


a  permis  à  la  Société  Alpha  de  prendre  pos- 
session de  ces  Cinémas  n'a  statué  qu'en  état 
de  référé.  Le  litige  sur  la  possession  de  ces 
Etablissements  n'est  pas  encore  terminé  : 
La  Cour  d'Appel  de  Paris  et  la  Cour  d'Ap- 
pel d'Alger  ont  encore  à  statuer.  M.  Edels- 
tein  qui  aurait  acquis  la  Direction  de  ces 
Etablissements  en  connaissance  de  ces  liti- 
ges et  des  conséquences  Que  leur  solution 
définitive  pourrait  entraîner,  n'a  pu  traiter 
qu'à  ses  risques  et  périls.  »      j    perrjs 


Un  Gala  Louis  Delluc 

avec  "  Les  Bas-Fonds  " 

au  Max-Linder 


Les  Distributeurs  Français  organisent 
vendredi  15  janvier,  à  minuit,  au  Max- 
Linder,  une  représentation  des  Bas-Fonds, 
au  bénéfice  de  M.  René  Delluc,  père  de 
Louis  Delluc. 

On  n'ignore  pas  que  Louis  Delluc  compte 
parmi  les  précurseurs  les  plus  audacieux, 
et  les  plus  aimés   du   cinéma  français. 

Louis  Delluc,  mort  à  trente-quatre  ans, 
avait  eu  des  curiosités  multiples;  aussi  lais- 
sait-il derrière  lui  une  œuvre  importante  : 
des  chansons,  des  livres  dont  beaucoup  de- 
meurent inoubliables,  (Cinémas  et  Cie,  Pho- 
togénie, La  Jungle  du  Cinéma,  L'Homme 
des  Bars,  Chariot),  des  scénarios,  des  dé- 
coupages. 

On  lui  doit,  entre  autres  films  La  Femme 
de  nulle  part,  Fièvres,  etc..  Delluc 
«  voyait  »  Cinéma;  il  fut  une  manière  de 
précurseur. 

Esprit  pratique  et  clairvoyant,  Louis  Del- 
luc est  mort  trbp  tôt,  ardement  regretté  par 
tous  ceux  que  le  Cinéma  passionne.  Il  est 
mort,  il  y  a  plus  de  douze  années  déjà,  mais 
son  souvenir  demeure  impérissable. 

Le  tout  Cinéma  participera  donc  à  la 
soirée  du  15  janvier  dont  le  bénéfice  sera 
entièrement  versé  au  père  de  Louis  Delluc. 

La  location   est   ouverte  au   Max-Linder. 

(Prix  unique  des  places:  20  francs.  Te- 
nue de  ville).  Aucune  place  gratuite  ne  se- 
ra délivrée. 


A  nous  deux,  Madame  la  Vie 
s'intitulera  "Le  Gagnant" 

Le  Gagnant  sera  le  titre  définitif  du  der- 
nier film  intitulé  précédemment  A  nous 
deux,  Madame  la  Vie  qu'Yves  Mirande  a 
écrit  et  mis  en  scène  pour  Eden-Produc- 
tions. 

Ce  film  qui  bénéficie  d'une  excellente 
interprétation  avec  Simone  Berriau,  André 
Luguet,  Jean-Louis  Barrault,  Aimos,  Geor- 
gel  et  Thérèse  Dorny,  est  actuellement  au 
montage. 


LE  CONFISEUR  AD  SERVICE  DO  CINÉMA 

PRÉSENTE    SES  ME  LLEURS  VŒUX 
A  TOUS  LES  DIRECTEURS  DE  FRANCE 


"    A.CALLET      ' 

Rid£aiur'F£clame  à  Rideaux  dejcëne  FonccLannam  Eteebrùjuemmt  ou  non 

60-09 


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1 


FR 


R/\PHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES    FÊTES    DE    NOËL 
ET   DU    JOUR    DE    L'AN 


Contre  l'Avilissement  du  Prix  des  Places 


ont  été  marquées  par  de  belles    recettes      DES    SA.NCTIONS    ! 


L'année  1936,  qui  fit  connaître  au  Ci- 
néma Français  et  aux  Exploitants  de  nom- 
breux jours  sombres  encore  présents  à  tou- 
tes les  mémoires  semble  avoir  voulu  en 
quelque  sorte  se  racheter,  puisque  cette 
année  s'est  terminée  de  façon  très  bril- 
lante. 

Les  journaux  ont  vanté  l'animation  et  la 
gaîté  des  réveillons  de  Noël  et  du  Jour  de 
l'An.  Il  semble  que  les  Parisiens  aient 
essayé  d'oublier  les  mauvais  souvenirs  de 
l'année  en  s'amusant  autant  qu'ils  le  pou- 
vaient. 

Les  directeurs  des  cinémas  de  Paris  ont 
été  parmi  les  heureux  bénéficiaires  de  cet 
état  d'esprit  et  les  recettes  ont  été  très  bel- 
les, très  en  hausse  sur  celles  des  années 
précédentes. 

Reconnaissons  qu'un  bel  effort  de  pro- 
grammation avait  été  fait. 

Les  salles  d'exclusité  avaient  toutes  re- 
nouvelé leurs  programmes  peu  de  temps 
après  Noël  et  le  public  qui  fréquente  ces 
salles  n'avaient  que  l'embarras  du  choix 
entre  des  films  comme  Les  Hommes  nou- 
veaux à  l'Olympia,  Nitchevo  au  Madeleine- 
Cinéma,  Les  Bas-Fonds  au  Max  Linder,  Le 
Roi  à  Marivaux,  Les  Verts  Pâturages  à 
Edouard-VII,  Aventure  à  Paris  au  Rex,  Ju- 
lika  au  Studio  de  l'Etoile,  Les  Demi-Vierges 
à  PAubert-Palace,  Le  Général  est  mort  à 
l'aube  au  Paramount  et  au  Marbeuf,  Mon- 
sieur Personne  au  Gaumont-Palace,  Théo- 
dora  devient  folle  à  l'Avenue,  It's  Love 
Again  au  Balzac,  Port-Arthur  au  Marignan, 
La  Charge  de  la  Brigade  Légère  à  l'Apollo, 
etc.. 

Certaines  salles  ont  changé  de  programme 
entre  Noël  et  le  Jour  de  l'An:  L'Assaut  au 
Paramount,  Fossettes  au  Balzac,  Faisons  un 
Rêve  au  Marignan,  et  une  reprise  de  L'Ap- 
pel du  Silence  au  Cotisée. 

Dans  les  salles  de  quartier,  de  bons  pro- 
grammes avaient  été  composés  dans  lesquels 
prédominaient  des  films  français,  générale- 
ment Les  Jumeaux  de  Brighton,  Le  Mort  en 
Fuite,  Rigolboche,  La  Fille  du  Bois  Mau- 
dit, etc.. 

Les  séances  ininterrompues  pendant  toute 
la  nuit  qu'avaient  adoptées  depuis  p.usieurs 
années  certaines  salles  ont  été  moins  nom- 
breuses cette  année;  à  notre  connaissance, 
seuls  l'Apollo  et  le  Helder  ont  maintenu 
cette  tradition  abandonnée  par  le  Para- 
mount, le  Rex,  l'Olympia.  On  peut  espérer 
que,  malgré  les  difficultés  présentes,  ce  bel 
élan  ne  se  ralentira  pas.  Surtout  si  l'on 
considère  les  nombreuses  sorties  générales 
de  très  grands  films,  qui  vont  avoir  lieu 
ce  mois-ci.  —  P.  Autre. 

■  Le  film  de  Sacha  Guitry  «  Faisons  un 
Rêve  >. ,  avec  Sacha  Guitry,  Raimu  et  Jac- 
queline Delubac  remporte  un  très  beau 
succès  au  Marignan-Pathé.  En  trois 
jours  ce  film  a  réalisé  une  recette  de 
195.000  francs. 

■  L'excellent  film  de  l'A. CE.  «  Aventure 
à  Paris  »  a  réalisé  au  Rex  une  recette  de 
406.000  francs  pendant  la  semaine  du 
25  au  31  décembre  dernier. 

Ceci  prouve  que  le  public  a  su  appré- 
cier l«s  qualités  tout  à  fait  remarquables 
de  ce  film  distrayant  et  amusant. 


La  Commission  intersyndicale  chargée  de 
l'application  des  décisions  fixant  les  prix 
minima  d'entrée  dans  les  Cinémas,  a  rendu 
compte  de  ses  travaux  et  des  résultats  extrê- 
mement satisfaisants  obtenus  à  Paris  Ville. 

Deux  nouvelles  Commissions  ont  été  cons- 
tituées pour  suivre  l'application  des  mêmes 
décisions  dans  la  banlieue  parisienne. 

Soucieuses  de  défendre  les  directeurs, 
dont  les  prix  sont  définitivement  alignés, 
contre  quelques-uns  de  leurs  collègues  qui 
feraient  infraction  au  barème  intersyndical, 
au  mépris  de  l'intérêt  général,  les  syndicats 
des  distributeurs  et  des  directeurs  affiliés  à 


la  Confédération  Générale  de  la  Cinémato- 
graphie,  ont  décidé  d'appliquer  strictement 
à  partir  du  15  janvier  des  sanctions  con- 
tre les  directeurs  et  distributeurs  qui 
contreviendraient  aux  décisions  inter- 
syndicales. 

CONTRE  L'AVILISSEMENT  DU  PRIX  DES 
PLACES   EN   PROVINCE 

La  Commission  intersyndicale  chargée 
des  conventions  intersyndicales  contre  l'avi- 
lissement du  prix  des  places  en  Province  a 
commencé  ses  travaux. 


|ES  NOUY 

DES  CHIFFRES 


Les  Bas  «Fonds  au  Max  Linder 

ont  pulvérisé  tous  les  records  de  recettes 

650.000 Fr.    en   trois   semaines 


Fac  similé  du  reçu  de  l'Assistance  Publique 
du  Vendredi  25  décembre 


EN    PROVINCE 


CÉSAR 


Apollo  :   Bordeaux,  140.000  en  4  jours; 

Majestic    :   Nancy,     50.000   en    4  jours; 

Empire    :    Havre,      58.000    en    4  jours; 

Lutetia    :  Biarritz,     50.000.  en  9  jours; 

Féria    :    Bavonne,      40.000   en    3  jours; 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:    cir\EMjm5RAPHiE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


En  Adolph  Zukor  la  France  possède 
an   Ami  puissant    et   profondément   sincère 

Son  Œuvre  en  Amérique  et  en  France 


Personne,  dans  le  monde  cinématographi- 
que international,  n'ignore  qui  est  Adolph 
Zukor,  Président  du  Conseil  d'administra- 
tion et  grand  maître  de  la  Production  Pa- 
ramount. 

Sa  personnalité  est  l'une  des  plus  mar- 
quantes de  l'Industrie  cinématographique. 
C'est  au  prix  d'un  long  labeur,  étayé  par 
une  volonté  inébranlable,  qu'il  occupe  le 
rang  prépondérant  qui  est  le  sien  aujour- 
d'hui. M.  Zukor  fut  l'un  des  pionniers  du 
Cinéma.  Et  son  nom  est  universellement 
admiré  et  respecté. 

M.  Zukor,  en  tous  lieux  et  en  toutes  cir- 
constances, a  toujours  témoigné  un  fidèle 
attachement,  une  profonde  amitié  envers 
notre  pays. 

LE    SUCCES     FABULEUX     EN     1912     DE 
«  LA  REINE  ELIZABETH   » 

C'est  lui  qui,  en  1912,  a  produit  le  film  : 
La  Reine  Elizabeth,  avec  Sarah  Bernhardt 
qui,  la  première  aussi,  avait  compris,  en 
tant  qu'artiste,  le  prodigieux  avenir  du  Ci- 
néma, considéré  alors  comme  un  specta- 
cle de  bateleurs.  Elle  n'avait  pas  hésité 
à  répondre  à  l'appel  de  M.  Zukor.  Ce  film 
fut  tourné  en  France  et  lancé  aux  Etats- 
Unis  —  où  son  succès  fut  fabuleux  —  par 
les  soins  de  M.  Zukor  lui-même.  Ce  fut, 
d'ailleurs,  un  triomphe  dans  le  monde  entier. 
Cette  œuvre,  avant  la  réalisation  de  laquelle 
M.  Zukor  n'avait  rencontré  de  tous  côtés 
qu'opposition  et  moqueries,  fut,  en  même 
temps,  le  point  de  départ  de  sa  magnifique 
carrière  et  la  naissance  de  la  Paramount. 

UN  QUART  DE  SIECLE 
DE   SUCCES    ININTERROMPUS 

C'est  en  1912  que  M.  Zukor  a  fondé  la 
Société  qui,  cinq  ans  plus  tard,  devait  pren- 
dre le  nom  de  Paramount  et  devenir  rapi- 
dement la  plus  grande  organisation  de  Pro- 
duction et  de  Distribution  cinématographi- 
que. 

Ce  n'est  pas  seulement  l'Amérique  et  la 
France,  mais  le  monde  entier  qui  vont  glo- 
rifier, le  7  janvier,  les  vingt-cinq  ans  de 
cinéma  du  célèbre  magnat,  et  la  semaine  du 
22  janvier  sera,  dans  tous  les  pays,  une 
«  grande  semaine  Paramount  »  en  l'honneur 
de  cette  commémoration. 

Depuis  La  Reine  Elizabeth,  c'est-à-dire 
depuis  un  quart  de  siècle,  M.  Zukor  a  pro- 
duit un  grand  nombre  de  films  dont  les 
titres  ne  seront  jamais  oubliés  :  Les  Dix 
Commandement,  Forfaiture,  La  Caravane 
vers  l'Ouest,  Chang,  Arènes  sanglantes,  Les 
Ailes,  Parade  d'Amour,  qui  fut  la  révélation 
de  Maurice  Chevalier,  comédien  dont  le  suc- 
cès mondial  a  bien  servi,  on  peut  le  dire, 
la  propagande   française   à  l'étranger. 

Il  fut  également  le  premier  à  faire  venir 
de  nombreux  artistes  français  à  Hollywood 
et  leur  a  toujours  réservé  une  place  privi- 
légiée dans  ses  Studios. 

Parmi  ceux-là,  citons  au  courant  de  la 
plume  :  Maurice  Chevalier,  Claudette  Col- 
bert,  Lily  Damita,  Tania  Fédor,  ainsi  que 
Charles  Boyer,  qui  est  actuellement  sous 
contrat  chez  Walter  Wanger,  producteur 
associé  de  Paramount. 

Aucun  producteur  américain,  quel  qu'il 
soit,  n'a,  autant  que  Zukor,  adapté  à  l'écran 


des  œuvres  théâtrales  et  littéraires  de 
notre  pays.  Et  par  là  encore,  il  a  servi  de 
façon  excellente  la  culture  française  hors 
de  nos  frontières. 

Zukor  a  également  produit  à  Hollywood 


Une  photo  toute    récente  de  M.  Adolph  Zukor  aux 

côtés  de  Claudette  Colbert  vedette  du  film 

Maid  of  Salem  que  tourne  Frank  Lloyd. 

nombre  de  films  en  langue  française,  alors 
que  le  Cinéma  parlant  à- ses  débuts,  en  était 
encore,  en  Europe,  à  ses  premiers  tâton- 
nements: Parade  d'Amour,  La  Grande  Mare, 
Le  Petit  Café,  Le  Lieutenant  souriant,  Une 
Heure  près  de  toi. 

M.  ZUKOR  CREE  EN  1927 
LE  THEATRE  PARAMOUNT  DE  PARIS 

En  1927,  on  créa,  sur  son  ordre,  le  Théâ- 
tre Paramount  de  Paris  qui  fut  la  première 
salle  de  spectacle  ultra-moderne  de  France 
et  même  d'Europe,  conçue  selon  le  dernier 
mot  de  la  technique,  du  confort  et  du  pro- 
grès. 

Et,  depuis  lors,  le  Paramount,  que  l'on 
cite  partout  en  exemple,  a  fait  école. 

...ET  EN  1930,  LES  STUDIOS 
PARAMOUNT  DE  SAINT-MAURICE 

En  1930,  M.  Zukor,  précisant  sa  politique 
d'étroite  collaboration  franco-américaine,  a 
ouvert  des  crédits  se  chiffrant  à  près  d'une 
centaine  de  millions  de  francs,  en  faveur 
de  la  Production  française,  quand  il  décida 


de  créer,  lors  de  l'apparition  du  film  par- 
lant, les  Studios  Paramount  de  Saint-Mau- 
rice, près  de   Paris. 

Ces  Studios  comptent,  non  sans  raison, 
parmi  les  plus  beaux  d'Europe  conti- 
nentale. Leurs  installations  scientifiques 
constituent  également  un  modèle  du  genre. 
C'est  là  chose  partout  reconnue  de  tous  les 
techniciens.  Il  en  fit  tout  d'abord  un  cen- 
tre de  Productions  intereuropéennes.  Et, 
pendant  de  longs  mois,  un  nombre  consi- 
dérable de  films  y  furent  tournés  —  sans 
compter,  bien  entendu,  les  films  français  — 
en  allemand,  en  suédois,  en  espagnol,  en 
italien,  etc.. 

Ce  fut  alors  un  véritable  Hollywood  euro- 
péen !  En  l'espace  d'un  an,  la  Paramount 
a  pu  faire  tourner  150  films  en  quatorze 
langues  différentes. 

ADOLPH  ZUKOR 
CHEVALIER   DE  LA  LEGION   D'HONNEUR 

Par  la  suite,  de  nombreux  films  fran- 
çais y  furent  tournés.  Notamment  :  Un  Trou 
dans  le  Mur,  Une  Femme  a  menti,  La  Let- 
tre, Rive  gauche,  Toute  sa  Vie,  Marius,  Le 
Réquisitoire,  Un  Homme  en  Habit,  Le  Re- 
belle, Tu  seras  Duchesse,  Coiffeur  pour  Da- 
mes, Monsieur  Albert,  La  Belle  Marinière, 
La  Couturière  de  Lunéville,  Topaze,  Il  est 
charmant,  Le  Chasseur  de  chez  Maxim's,  Le 
Fils  improvisé,  Passionnément,  La  Poule, 
Fédora,  L'Ecole  des  Contribuables,  Un  Soir 
de  Réveillon,  Dédé,  Bourrachon,  Parlez-moi 
d'Amour,  Les  Sœurs  Hortensias,  Dora  Nel- 
son, Une  Femme  qui  explose,  L'Assaut,  pour 
ne  citer  que  les  principaux. 

De  nombreux  artistes  dramatiques  et  de 
nombreux  écrivains  y  collaborèrent,  qui  ne 
s'étaient  jamais  occupés,  auparavant,  de 
Cinéma.  Notamment  :  les  regrettés  Alfred 
Savoir  et  André  Dahl;  Pierre  Benoit,  Mar- 
cel Achard,  Tristan  Bernard,  Pierre  Fron- 
daie,  Saint-Granier,  Louis  Verneuil,  André 
Birabeau  et  Georges  Dolley,  Bip,  Marcel  Pa- 
gnol,  Léopold  Marchand,  Yves  Mirande. 

D'innombrables  comédiens  français  y 
ont  brillé,  tels  :  Marguerite  Moreno,  Fer- 
nand  Gravey,  Meg  Lemonnier,  Henry 
Garât,  Jean  Murât,  Pierre  Brasseur,  Mar- 
celle Chantai,  Dolly  Davis,  Mona  Goya, 
Philippe  Hériat,  Thérèse  Dorny,  Edwige 
Feuillère,  Louis  Jouvet,  André  Luguet,  Si- 
mone Simon,  Pauley,  Baimu,  Noël-Noël, 
Pierre  Blanchar,  Marie  Bell,  Madeleine  Pe- 
naud, Marie  Glory,  Françoise  Bosay,  Janine 
Merrey  et  combien  d'autres  encore. 

Les  Studios  de  Saint-Maurice  groupèrent 
également  un  nombre  important  de  techni- 
ciens et  de  décorateurs  français,  et  firent 
vivre  toute  une  petite  ville  d'ouvriers  et 
d'employés. 

Et  c'est  cette  amicale  et  constante  colla- 
boration que  le  Gouvernement  français  a 
voulu  récompenser  en  nommant,  en  1932, 
M.  Zukor  chevalier  de  la  Légion  d'Honneur. 

;   * 
*  * 

Cette  œuvre  formidable,  que  nous  venons 
de  résumer  brièvement,  est  l'œuvre  d'un 
seul  homme  :  Zukor  ! 

De  toutes  les  Sociétés  cinématographiques 
américaines,  la  Paramount  est  incontesta- 
blement la  plus  «  Française  ».  C'est  la  seule 
qui,  ne  se  contentant  pas  de  distribuer  uni- 
quement ses  films  de  Hollywood,  produit  ou 
distribue,  en  même  temps,  chaque  année, 
des  films  français.  Aussi,  en  raison  de  tout 
ceci,  est-elle  considérée,  non  pas  comme 
Société  étrangère,  mais  comme  une  Société 
alliée,  comme  une  Société  d'inspiration 
française,  vivant  avec  les  Directeurs  fran- 
çais en  pleine  communion  d'idées.  Et  cela, 
,  c'est  encore  l'œuvre  de  M.  Zukor  ! 

Nous  espérons  vivement  que,  très  pro- 
chainement, nous  aurons  le  plaisir  de  voir 
la  rosette  fleurir  la  boutonnière  de  M.  Zu- 
kor. —  M.  C.-B. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


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LA  MAGNIFIQUE  CARRIÈRE  DE  M.  ADOLPH  ZUKOR 


1  :  L'affiche  de  Sarah  Bernhardt  éditée 
pour  La  Reine  Elizabeth,  en  1912;  2  : 
Adolph  Zukor  et  Jesse  Laskv,  en  bons 
techniciens,  ne  dédaignaient  pas,  du 
temps   qu'ils   étaient   associés,   de   mettre 


ensemble  la  main  à  la  pâte!  3  :  Adolph 
Zukor  à  l'âee  de  18  ans,  lorsqu'il  arriva 
en  Amérique,  venant  de  Hongrie,  avec- 
tout  juste  25  dollars  en  poche!  4  :  Zukor 
et  Laskv  à  leur  table  de  travail!  5   :  Les 


voici,  toujours  ensemble,  surveillant  la 
construction  des  actuels  Studios  de  Hol- 
lywood; 6  :  L'immeuble  de  la  22e  rue 
Ouest  à  New- York,  où  se  trouvait,  il  y  a 
22  ans,  un  arsenal   désaffecté.   Bâtiment, 


12 


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SE 


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dont  deux  étaoes  étaient  occupés  par  le 
Studio  de  la  «  Famous  Players  »,  Société 
qui  allait  prendre  quelques  mois  plus 
tard  le   nom   de   Paramount.  L'immeuble 

brûla ■'-'"'i tellement   dans   la   nuit   du 

11  septembre  1915;  7  :  Les  ruines  de 
l'immeuble  après  cet  incendie  qui  faillit 
entraîner  la  ruine  de  Zukor,  dont  les 
négatifs  de  dix-huit  films  —  toute  sa  for- 
tune -  -  turent  sauvés  par  miracle;  8  : 
Un  amusant  groupe  de  joueurs  de  tennis. 
De  gauche  à  droite  :  le  regretté  Marcus 
Loew,  créateur  de  la  M.-G.-M.  et  les 
acteurs  Sam  Bernard;  Milton  Wolff;  Lou 
Tellegen,  qui  fut  un  familier  de  Sarah 
Bernhardt  et  Lew  Fields.  Adolph  Zukor 
est  assis  par  terre;  9  :  Adolph  Zukor  et 
Mary  Pickford,  au  moment  où  celle-ci 
fut  engagé  pour  paraître  en  personne  au 
Théâtre  Paramount  de  New-York;  10  : 
Vue  des  Studios  Paramount  de  Long  1s- 
land,  à  New-York;  11  :  Adolph  Zukor  et 
le  génial  savant  Thomas  A.  Edison;  12  : 
le  fameux  Paramount  Building  de  New- 
York,  dans  lequel  se  trouvent  le  Cinéma 
Paramount  et  tous  les  services  américains 
de  la  Compagnie;  13  :  Le  «  Haies  Tour  » 
était  une  ingénieuse  attraction  que  M.  Zu- 
kor, tout  au  commencement  de  sa  car- 
rière, exploitait  à  Chicago.  Cette  attrac- 
tion était  très  courue  à  l'époque,  en  rai- 
son de  son  extrême  nouveauté.  Pour 
quelques  cents,  on  assistait  à  la  projec- 
tion de  petits  films.  L'entrée  du  «  Haies 
Tour  »  pastichait,  pour  attiser  la  curio- 
sité du  public,  celle  d'un  wagon  de  che- 
min de  fer. 


Nominations  à  la  Compagnie 
Universelle   Cinématographique 


Nous  apprenons  que  M.  Pierre  Marcel  a 
fait  approuver  par  le  Conseil  d'Administra- 
tion de  la  C.U.C.  la  nomination  de  MM. 
Paul  Chauvin  et  Paul  Raibaud  comme  di- 
recteurs de  cette  Compagnie.  Celte  promo- 
tion sera  accueillie  avec  plaisir  de  tous 
ceux  qui  connaissent  les  services  rendus, 
depuis  de  longues  années,  à  la  Compagnie 
Universelle  Cinématographique,  par  MM. 
Paul  Chauvin  et  Paul   Raibaud. 


Une  nouvelle  firme  :  TRIANONFILM 


M.  Herbert  Lippschitz,  oui  fut  pendant 
plusieurs  années  l'architecte-décorateur  de 
la  UFA,  vient  de  fonder  à  Paris  une  firm^ 
de  production,  Trianon-Film.  M.  Herbert 
Lippschitz  n'est  pas  un  nouveau  venu  dam 
la  production;  il  a  déià  créé  en  Espagne,  à 
Barcelone,  la  Ibérica-Films,  qui  réalisa  plu- 
sieurs grands  films,  notamment  Doua 
Francisquita  qui  se  classe  en  tête  de  la 
production  espagnole.  Les  récents  événe- 
ments l'ont  amené  à  transporter  à  Paris 
le  centre  de  son  activité  et  il  a  déià  com- 
mencé la  réalisation  du  film  Fripons,  Vo- 
leurs et  C  dont  Maurice  de  Canom'e  assu- 
re la  mise  en  scène.  Ajoutons  que  M.  Her- 
bert Lippschitz  s'est  assurée  la  col'abora- 
tion  de  Jean  Bédoin  pour  diriger  la  pro- 
duction de  sa  firme. 

■  Le  film  français  gagne  tous  les  jours  du 
terrain  en  Suissse  Allé mani que  où  il  ne  pas- 
sait qu'à  titre  tout  à  fait  exceptionnel,  en 
parent  pauvre. 

Grâce  à  la  Société  Weîssmann  Emelka 
Tonfilm  Zurich.  18  films  réalisés  récemment 
dans  nos  studios  ont  pu,  cette  année,  sup- 
planter leurs  principaux  concurrents  étran- 
gers 


La  première  projection  de  «COURRIER  SUD»  sera 
donnée  en  l'honneur  de  Jean  Mermoz 

et  au   profit   des  victimes  de  l'Air 


LE     21     JANVIER     AU     MARK.\A\ 


La  première  de  «  Courrier  Sud  »,  la 
grande  œuvre  française  de  Saint-Exupé- 
ry, réalisée  par  Pierre  Billon,  aura  lieu 
au  cours  d'une  soirée  de  gala  organisée 
par  I'  «  Intransigeant  »,  sous  le  patro- 
nage du  Ministère  de  l'Air. 

La  recette  totale  de  cette  soirée  sera 
versée  intégralement  au  profit  du  Comité 

Union  des  Œuvres  de  Bienfaisance  de 
l'Aéronautique  (Caisse  de  secours  aux 
victimes  de  l'Air,  aux  personnels  de  l'A- 
viation et  anciens  Membres  de  ces  per- 
sonnels, ainsi  qu'aux  caisses  des  Mai- 
sons de  repos,  de  vacances  et  de  conva- 
lescence de  l'Aéronautique) 

Au  cours  de  ce  gala  qui  aura  lieu  le  21 
janvier  au  Marignan,  un  solennel  hom- 
mage sera   rendu  à   la   mémoire  de   Jean 


Mermoz,  mort  sur  la  ligne  «<  Atlantique- 
Sud  » 

On  ne  pouvait  rêver  une  meilleure  uti- 
lisation de  l'intérêt  suscité  dans  le  pu- 
blic par  la  parution  du  film  «  Courrier 
Sud  ». 

En  effet,  sa  «  première  »,  ainsi,  sera 
non  seulement  un  émouvant  hommage  à 
la  mémoire  du  héros  que  toute  la  France 
pleure,  mais  aussi  une  bonne  action, 
puisque  les  sommes  produites  par  cette 
soirée  iront  directement,  et  sans  aucune 
retenue,  à  ceux  qui  sont  des  victimes 
souvent  anonymes  des  drames  de  l'Air, 
ou  à  leurs  familles  qui,  fréquemment, 
restent  dans   une   situation   précaire. 

Il  ne  sera  délivré  aucune  invitation  ni 
billet  de  faveur  pour  cette  soirée. 


La  Société  R.K.O.  a  présenté 
RAINBOW  ON  THE  RIVER 


LISETTE  MISSLER 

Une  jeune  et   jolie  artiste   viennoise,  qui   va  bientôt 
faire  ses  débuts  à  Paris  dans  une  nouvelle  production 


Jeudi  7  Janvier  la  Société  B.  K.  O.  qui 
possède  maintenant  ses  grands  bureaux  aux 
Champs-Elysées  vient  de  présenter  le  pre- 
mier grand  film  de  son  organisation  en  une 
séance  privée  réservée  à  la  Presse. 

On  a  pu  voir  un  film  de  Kurt  Neumann 
Rainbow  on  the  River  qui  est  interprété  par 
May  Bobson  et  le  petit  prodige  Bobby  Breen. 

C'est  une  grande  comédie  musicale  très 
nuancée  qui  fait  entendre  les  mélancoliques 
chants  de  nègres  de  la  Louisiane. 

Après  la  projection,  B.  K.  O.  avait  convié 
la  Presse  à  une  réception  au  George-V  où 
elle  présenta  le  producteur  de  ce  film,  M. 
Sol  Lesser  que  l'on  complimenta1  pour  cette 
remarquable  production. 

Bappelons  également  que  Sol  Lessor  a 
produit  un  certain  nombre  de  films  de 
Jackie    Coogan,   entre    autres   Oliver    Twist. 

Lucie  Dérain. 

M  Le  film  Poursuites...  (Strangers  on  Ho- 
ncrnoon)  d'après  une  nouvelle  d'Edgar 
Wallace,  projeté  au  Marbeuf  depuis  jeudi 
dernier  a  été  sous-titré  en  français  par 
Jean  Godard  et  Marcel  Idzkowski. 


Sous-Mires  en   routes  langues  pour  films  parlants 

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26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  et  00-29 

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Scénario  de  H.  ANDRÉ  LEGRAND 
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Réalisation   de    JEAN      DRÉVILLE 


Un  film  dont  le  litre,  l'interprétation,  la  mise  en  scène 
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Régisseur     Général      :      LE      BRUMENT      —      Ingénieur- 

Directeur  de  Production   :  FRED      BifOS 

Une    Production  FpIS- 

Dist.ibuée  en  France,  B.lgique  et  Suisse  par    UNION      D    [ 

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AVEZ -VOUS      VU 

EN     PREMIÈRE     PAGE 


DE     L' 


INTRANSIGEANT 


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LE     LANCEMENT     DE 


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ON  ANNONCE 

■  V.  Tourjansky  vient  d'ê- 
tre engagé  pour  réaliser  un 
grand  film  français  :  «  LE 
MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROWNA  ». 

■  GALEJADE.  —  Jean  Boyer 
termine  le  scénario  GALEJADE 
qu'il  mettra  en  scène,  et  dont 
Raimu,  Alerme  et  Betty  Dauss- 
mond    seront    les    protagonistes. 

E  CHOC  EN  RETOUR. 
Sur  un  scénario  original  de 
Pierre  Mac  Orlan,  M.  Kéroul 
et  G.  Monca  tourneront  une  co- 
médie gaie  avec  Janine  Crispin, 
René  Lefèvre,  Michel  Simon, 
Cordy,  Monique  Bert,  Marcel- 
le Praince,  Ginette  Leclerc, 
Florencie,  Jean  Heuzé  et  Mona 
Vara. 

■  LA  DAME  DE  PIQUE. 
Pierre  Blanchar,  Madeleine 
Ozeray,  André  Luguet  joueront 
les  trois  premiers  rôles  de  l'œu- 
vre tirée  de  Pouchkine  par  Fé- 
dor  Ozep. 

■  LA  CHEVRE  AUX  PIEDS 
D'OR.  —  Aux  côtés  de  Véra  Ko- 

ène,  et  de  Signoret,  on  verra 
Jean  Galland  et  Suzanne  Des- 
prés. 

1  PLUS  ON  EST  DE  FOUS. 
Tel  est  le  titre  de  la  prochaine 
comédie  de  Maurice  Cammage, 
nouvelle  formule.  C'est  un  scé- 
nario original  d'André  Rigaud 
qui  a  fourni  le  thème  de  ce  film 

—  joueront,  à  partir  de  février. 
Duvallès,  Suzanne  Dehelly  et 
Pauley.    Extérieurs    en    Savoie. 

I  LA  CARAVANE  DES 
DIEUX  de  Jacques  de  Bénac 
sera  portée  à  l'écran. 

M  TZIGANES.  —  Abel  Gance 
réalisera  ce  film  très  prochaine- 
ment. 

M  BANZAI.  —  Dans  ce  pro- 
chain film  d' Alexis  Granosvky 
pour  G.  G.  Films,  nous  verrons 
Edwige  Feuillère,  Victor  Fran- 
cen  et  Georges   Rigaud. 


Berlin 

CHARITE.  Edmond      T. 

Gréville  tournera  ce  film  dont 
le  titre  est  provisoire,  pour  la 
Production  P.  Brauer  de  l'A.C.E. 
Scénario  de  Vanloo  et  Georges 
Neveux.  Victor  Francen  jouera 
le  rôle  principal. 

On  monte  :  LA  CHANSON 
DU  SOUVENR  (ex-CONCERT  A 
LA  COUR),  le  film  parlé  fran- 
çais de  Martha  Eg,gerth  et  LA 
GRIFFE  DU  HASARD  de  René 
Pujol,  interprété  par  Larquey, 
Rigaud  et  Germaine  Aussey. 


LE     TRAVAIL      DANS      LES     STUDIOS 


Joinville 

MARTHE  RICHARD  commen- 
cé ici  est  transporté  à  Francœur. 

LA  NUIT  DE  FEU.  —  Marcel 
L'Herbier  continue  la  réalisa- 
tion de  ce  film,  adapté  du  CA- 
DAVRE VIVANT  de  Tolstoï. 
(S.  E.  I).  I.  F.). 

L'HOMME  A  ABATTRE. 
Fertile  en  incidents  mouvemen- 
tés, ce  film  se  poursuit  sur  une 
cadence  vivante  et  chaque  scè- 
ne est  un  véritable  comprimé  de 
violence  et  de  pittoresque.  Ma- 
thot  est  en  train  de  réussir  un 
excellent  film  d'espionnage. 
On  monte  :  PEPE  LE  MOKO, 
dont  on  enregistre  la  musique 
cl  COURRIER.  SUD 


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Francœur 

MARTHE  RICHARD.  —  Erich 
von  Stroheim  a  pris  possession 
de  son  personnage  d'officier  al- 
lemand qu'il  incarne  à  la  perfec- 
tion et,  ses  partenaires,  Edwige 
Feuillère  et  Délia-Col  (Mata- 
Hari)  paraissent  enchantées  de 
leur  grand  compagnon  de  tra- 
vail. (Pr.   :  Paris  Films  Hakim.) 


La  Vilette 

FRANÇOIS  I".  —  Le  film  est 
au  montage. 

LA  TOUR  DE  NESLES. 
Gaston  Roudès  tourne  depuis 
huit  jours  les  incidents  passion- 
nés et  somptueux  de  la  vie  de 
Marguerite  de  Bourgogne  (Tania 
Fédor)  et  de  sa  cour  où  l'on 
reconnaît  Jacques  Varennes, 
Jean  Weber,  Alexandre  Ri- 
gnault,  Nicolas  Amato,  Jac- 
ques Berlioz,  Robert  Ozanne, 
Jean  Weber  incarne  le  double 
rôle  des  jumeaux  :  Philippe  et 
Gauthier  d'Aulnay,  et  Jacques 
Varennes  joue  Buridan.  Prises 
de  vues  :  J.  Montéran  et  Jan- 
vier, décors:  Garnier,  musique: 
Jean  Lenoir. 


Claude  May  est  la  gracieuse  partenaire 

de  Pills  et  Tabet  dans  Prends  la  route 

(Prod.  R,  Ploquin) 


François  Ier 

L'AMOUR  VEILLE.  —  Henry 
Roussell  continue  cette  comé- 
die. Un  grand  jardin  a  été  re- 
constitué en  studio,  sous  les  pro- 
jecteurs qui  en  font  une  serre 
chaude.  Henry  Garât  et  Jac- 
queline Francell  jouent  une 
scène  très  corsée.  Pr.  :  M.  Orien- 
ter. 


Épinay 

ARSENE  LUPIN  GENTLE- 
MAN CAMBRIOLEUR.  —  Henri 
Diamant-Berger  met  en  scène 
les  aventures  du  célèbre  voleur, 
création  littéraire  de  Maurice 
Leblanc  qui  a  récrit  un  scéna- 
rio original  pour  l'écran.  Pr.  : 
Delac. 


Courbevoie 

TROIS  ARTILLEURS  DANS 
UN  PENSIONNAT.  —  René  Pu- 
jol  a  écrit  et  met  en  scène  cette 
comédie  jouée  par  Raymond 
Cordy,  Roland  Toutain,  Pierre 
Larquey,  Yvette  Lebon,  Odet- 
te Joyeux,  Fusier-Gir.  Pr. 
Malesherbes  (Vondas). 


Rue  Vézelay 

TROIS  DANS  UN  MOULIN.  — 
Pierre  Weill  vient  de  terminer 
les  dernières  scènes  de  ce  film 
joué  par  Colette  Darfeuil  et  qui 

fut  tourné  cet  été  en  pleine  na- 
ture. 


Neuilly 

BLANCHETTE  est  au  mon- 
tage. 

VIA  BUENOS-AIRES.  —  Di- 
mitry  Kirsanoff  qui  fit  jadis 
LES  NUITS  DE  PORT-SAÏD 
(que  nous  voudrions  voir  pré- 
senter) a  changé  de  continent. 
Dans  ce  voyage  l'accompagnent: 
Berval,  Azaïs,  Sinoël,  Nadia 
Sibirskaïa,  Colette  Darfeuil, 
Milïy  Mathis,  Lucas  Gridoux 
et  Nino  Costantini.  Pr.  :  Azur 
Films. 


Billancourt 

LES  DEGOURDIS  DE  LA  11°. 
-  Ce  vaudeville  est  commencé 
par  Christian-Jaque,  l'habituel 
metteur  en  scène  de  Fernandel 
lequel  joue  là  le  rôle  principal, 
avec  Ginette  Leclerc  et  André 
Lefaur.  Pr.   :  M.  Lehmann. 

BOISSIERE.  --  F.  Rivers  est 
parti  à  Maubeuge  avec  le  camion 
sonore  des  Studios  de  Billan- 
court W.  E.  Spinelly,  Suzanne 
Després,  Pauline  Carton,  An- 
drée Ducret,  Paulette  Elam- 
bert  et  MM.  Lucien  Nat,  Pier- 
re Renoir,  Serge  Grave,  Ca- 
rette,  Rivers  Cadet  et  Jean 
Yonnel  composent  la  distribu- 
tion. Le  film  est  donc  commencé 
depuis  le  6  janvier  en  extérieurs. 

FRIPONS,  VOLEURS  AND 
Co.  —  Une  production  Trianon 
Films.  Il  y  a  ici  trois  jours  de 
studios.  Maurice  de  Canonge 
met  en  scène.  Michel  Simon, 
Robert  Arnoux,  Jean  Tissier, 
Abel  Jacquin,  Sinocl,  P.  More- 
no,  Jacqueline  Daix,  Fusier- 
Gir,  Marguerite  Moreno,  en 
sont  les  interprètes.  Le  scénario 
est  de  G.  de  la  Fouchardière  et 
Alain  Laribreaux. 

On  double  :  FAUVES  (Pr.  : 
Warner  Bros. 

On  monte  :  VOUS  N'AVEZ 
RIEN  A  DECLARER  (Braunber- 
ger)  et  LE  GAGNANT  ex-A 
NOUS  DEUX  MADAME  LA  VIE, 
film  d'Yves  Mirande.  Pr.  :  Eden 
Productions. 


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On    prépare    :    MA    PETITE 
MARQUISE  (R.  Péguy). 

I    CLUNY.   —   Nos    confrères 
Mairg,ance   et   Claude   de   Bay- 

ser    commencent    un    reportage 
filmé  sur  Cluny. 


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ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


La  Dame   de  Vittel 

Vaudeville  (A) 

Origine    :  Française. 

Réalisation  :  R.  Goupillères. 

Dir.  Art.   :  R.  Ferdinand. 

Auteur  :  Roger  Ferdinand. 

Décorateur    :   Aguettand. 

Opérateurs  :  Isnard  et  Maillots. 

Interprétation  :  Duvallès.  Alice 
Field.  Charj>in,  Christiane  De- 
lune,  Bervil,  Andrée  Cham- 
peaux,  Denyse  Grey. 

Studios    :  Neuilly. 

Enregistrement  :  Mélodium. 

Production   :  Roger  Ferdinand. 

Edition  :  Paris  Cin.  Location. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
La  pièce  La  Dame  de  Vittel 
eût  dû  rester  sur  la  scène, 
car  ses  incidents  paraissent 
grossis  à  l'écran,  ainsi  que 
son  dialogue  plus  fait  pour  le 
Palais-Roval  que  pour  un 
écran.  L'imbroglio  qui  préci- 
pite un  mari  dans  le  menson- 
ge et  le  fait  passer  pour  veuf 
parce  qu'il  veut  tromper  sa 
femme,  obtiendra  un  certain 
succès  de  comique.  Le  public 
rira,  évidemment,  mais  d'un 
rire  plutôt  gêné.  Il  est  à  re- 
gretter que  Roger  Ferdinand, 
à  oui  l'on  doit  de  beaux  sujets 
d'une  inspiration  plus  saine, 
ait  porté  au  cinéma  un  film  à 
caractère  léger,  trop  léger  où 
l'on  souhaiterait  trouver  un 
peu  d'esprit.  Dommage  aussi 
que  le  nom  de  l'une  de  nos 
belles  stations  thermales  soit 
mêlé  à  cette  histoire. 

SCENARIO.  —  Un  riche  as- 
sureur rencontre  une  blonde 
dans  Paris,  la  suit,  apprend 
qu'elle  tient  un  hôtel  à  Vittel  et 
décide  de  s'y  faire  envoyer  par 
son  médecin,  un  ami.  Mais  sa 
femme  est  méfiante,  elle  le  suit, 
et  le  trouve  courtisant  la  char- 
mante hôtelière  en  se  faisant 
passer  pour  veuf.  L'épouse  en 
profite  pour  se  faire  faire  la 
cour  par  un  jeune  bellâtre.  Fi- 
nalement les  deux  époux  se  ré- 
concilient et  après  avoir  affolé 
tout  Vittel  repartent  ensemble 
sans  avoir  égratigné  le  contrat 
coninaal. 

TECNIQUE.  —  Roger  Gou- 
pillères et  l'auteur  Roger  Fer- 
dinand ont  surtaut  tenu  à  res- 
pecter la  coupe  de  la  pièce  et  à 
ne  supprimer  aucune  scène  à 
dialogues.  Le  film  est  joliment 
photographié  et  bénéficie  de 
beaux  décors  d'Aguettand  ainsi 
que  d'une  technique  sonore  ex- 
cellente. Le  dialogue  assez  lourd 
et  par  moments  grivois  fera  rire 
les  spectateurs  qui  aiment  les 
plaisanteries  fie  vaudeville.  T  a 
technique  du  film  reste  théâ- 
trale. 

INTERPRETATION.  —  Alice 
Field  est  une  ravissante  épouse 
en  colère  et  Duvallès  va  retrou- 
ver son  public,  qui  l'aime  dans 
n'importe  quel  rôle.  Charpin  a 
eu  de  meilleurs  rôles  ainsi  que 
Christiane  Delyne.  Le  jeune  Pér- 
il est  gentil.  —  x.  — 


Faisons  un    Rêve 

Comédie  (A) 

Origine   :  Française. 

Réalisation  :  Sacha  Guitry. 

Auteur   :  Sacha  Guitry. 

Décorateur  :  Robert  Gys. 

Opérateurs  :  Benoit  et  Ribault. 

Son   :  de  Bretagne. 

Musique    :  Orchestre  Zarou. 

Interprétation  :  Sacha  Guitry, 
Raimu,  Jacqueline  Delubac. 
Prologue  joué  par  :  Victor 
Boucher,  André  Lefaur,  Ar- 
letly,  Claude  Dauphin,  Mar- 
guerite Moreno,  Yvette  Guil- 
bert,  Michel  Simon,  Pierre 
Bertin,  M.  Levèsque,  Jean  Co- 
quelin,  Signoret,  Rosine  De- 
réan.  Seller. 

Studio    :  de  Billancourt. 

Enregistrement   :   W.  F. 

Production   :  Cinéas. 

Edition    :   Tobis. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Faisons  un  Rêve  est  adapté 
d'une  des  plus  anciennes, 
une  des  premières  pièces  de 
Guitry,  et  sans  doute  une  très 
ingénieuse,  poétique  et  char- 
mante œuvre.  Trois  personna- 
ges seulement  :  le  mari,  la 
femme,  l'amant.  Et  un  diver- 
tissement naît  de  ce  simple 
trio,  entre  quatre  murs  où  se 
développent  la  séduction  de 
l'amant  et  l'éblouissement  de 
la  femme.  Faisons  un  Rêve 
possède  un  texte  exquis,  et 
ce  film  sera  «  écouté  »  plus 
encore  que  vu  par  une  im- 
mense clientèle,  composée  de 
ceux  qui  aiment  Guitry  envers 
et  contre  tout,  et  aussi  de 
ceux  que  Le  Roman  d'un  Tri- 
cheur a  ralliés  à  lui,  et  qui  ne 
seront  pas  déçus  par  ce  tour 
de  force  qu'est  Faisons  un 
Rêve,  ouvert  par  un  spirituel 
dialogue,  joué  par  15  artistes 
de   première   grandeur. 

SCENARIO.  —  Le  Mari  est 
gros,  suffisant,  accent  du  midi. 
Elle,  fine,  jolie,  sensible.  Lui, 
avocat,  riche,  fantaisiste.  Elle 
vient  avec  son  mari  à  un  ren- 
dez-vous auquel  Lui  est  en  re- 
tard. Il  se  cache  pour  faire  par- 
tir le  mari  et  faire  rester  la 
femme.  Subjuguée,  celle-ci  lui 
dit  :  Je  t'aime.  Le  soir  Elle  vient 
conquise.  Mais  ils  s'oublient  et 
dorment  jusqu'au  matin.  Catas- 
trophe. L'amant  dit  :  Je  t'épou- 
serai, faisons  un  rêve...  et  puis 
le  mari  arrive,  il  a  découché  lui 
aussi,  ignore  l'inconduite  de  sa 
femme.  L'amant  lui  donne  un 
conseil  et  s'en  débarrasse.  Et 
à  sa  maitresse  il  dit:  Nous  avons 
mieux  que  toute  la  vie,  nous 
avons  deux  jours. 

TECHNIQUE.  —  On  n'imagi- 
ne rien  de  plus  charmant  et 
d'inattendu  que  ce  générique 
baigné  de  musique  tzigane,  puis 
ce  prologue  qui  réunit  au  domi- 
cile du  Mari  et  de  la  Femme,  des 
invités  qui  sont  tous  joués  par 
des  vedettes  de  premier  plan. 
La  suite  du  film  n'est  guère  «  ci- 
néma »,  et  il  y  a  des  plans  en- 


Trois,  Six,  Neuf 

Comédie  (G) 


Origine   :  Française. 

Réalisation  :  Raymond  Rou- 
leau. 

Directeur  de  Production  : 
Charles  David. 

Auteur   :  Michel  Duron. 

Décorateurs  :  R.  Gys  et  Bar- 
sacq. 

Opérateurs  :  Michel  Kelber  et 
Agostini. 

Musique  :  Michel  Lévine  et 
Chagnon. 

Interprétation  :  Meg  Lemon- 
nier,  Renée  Saint-Cyr,  René 
Lefèvre,  Jean  Wall,  Mady  Ber- 
ry,  Tramel,  Sinoël,  Roland 
foutain. 

Studios  :   Billancourt. 

Enregistrement  :  Western  Elec- 
tric. 

Production  :  Impérial  Films. 
Ed.  :  Sédif.  _ 

~  CARACTERE  DU  FILM.  — 
Quelle  exquise  comédie,  toute 
embuée  d'émotion,  baignée 
dans  la  fantaisie,  et  par  mo- 
ments touchée  par  les  nota- 
tions psychologiques  les  plus 
profondes  faites  avec  légère- 
té. Ce  n'est  qu'une  histoire 
d'amour...  Elle  commence  par 
un  suicide  raté,  se  termine 
par  un  suicide  également  raté, 
et  l'on  regrette  que  le  film 
finisse. 

Trois,  Six,  Neuf,  tiré  d'une 
comédie  théâtrale  de  Michel 
Duran,  est  devenue  du  parfait 
cinéma,  jeune,  vivant,  mouve- 
menté, très  français  de  ton, 
avec  le  tact  et  la  grâce  qui 
manquent  trop  souvent  aux 
comédies  destinées  à  faire 
rire. 

Ce  film  français  rappelle 
par  sa  réussite  totale  les  meil- 
leures comédies  américaines, 
tout  en  gardant  intégralement 
son  caractère  français  fait 
d'esprit  et  de   blague  tendre. 

SCENARIO.  —  Pierre,  ro- 
mancier, aime  à  en  mourir  la 
belle  Agnès  qu'il  croit  partie 
nour  trois  ans  avec  son  amant 
Clément.  Son  copain  Fernand  le 
sauve  du  suicide  et  lui  amène 
Aanès  qui  consent  à  lui  consa- 
crer ces  trois  mois  de  liberté, 
persuadée  qu'elle  le  dégoûtera 
de  lui.  Elle  se  laisse  prendre  au 


jeu  et  amenée  dans  un  chalet  de 
montagne,  dans  le  Midi,  elle 
comprend  qu'elle  aime  Pierre. 
Le  jour  du  retour  de  Clément, 
Pierre  fait  des  adieux  désinvol- 
tes. Un  hasard  lui  fait  trouver 
la  lettre  d'Agnès  lui  apprenant 
qu'elle  va  se  tuer.  Il  retourne  à 
Marseille  à  temps  pour  l'arra- 
cher au  Gardénal.  Et  cette  fois, 
tous  deux  ont  compris.  Ils  s'ai- 
ment, ils  ne  se  quitteront  plus. 

TECHNIQUE.  —  Raymond 
Rouleau  a  pris  la  pièce  de  Du- 
ran, l'a  malaxée,  retransposée 
sur  le  plan  cinématographique, 
et  en  a  fait  une  œuvre  de  pur 
cinéma,  pleine  de  mouvement, 
de  gaîté,  de  sautillantes  images, 
très  claires,  très  brillantes. 

Le  dialogue  fort  brillant,  très 
spirituel,  reste  empreint  d'un 
peu  d'amertume,  mais  souriante. 
El  la  technique  proprement  dite, 
enchaînements,  montage  (dû  au 
maître  monteur  Le  Hénaff)  sont 
excellents,  décoration  pleine 
d'atmosphère  très  pure,  très 
claire,  très  blanche  et  invitant 
au  rêve,  très  jolie  musique  de 
Lévine.  Cette  technique  orches- 
trée par  Raymond  Rouleau, 
prouve  les  qualités  de  ce  comé- 
dien metteur  en  scène,  qui  a 
conquis  avec  Trois,  Six,  Neuf. 
ses  lauriers  de  réalisateur  de 
classe. 

Et  Charles  David  affirme  sa 
maîtrise  de  Directeur  de  Pro- 
duction. 

INTERPRETATION.  —  Ils 
sont  quatre  qui  mènent  le  jeu, 
tous  quatre  aussi  charmants, 
simples,  fantaisistes,  émus  sans 
lourdeur,  vivants  sans  grimaces 
et  sans  gesticulations,  quatre 
d'égale  valeur  et  tous  les  quatre 
ont  porté  le  film  avec  grâce  et 
chaleur  :  Meg  Lemonnier.  comi- 
que et  jolie,  Renée  Saint-Cyr 
jolie  et  grave,  Jean  Wall,  copain 
bourru  et  affectueux,  René  Le- 
fèvre, passionné,  exigeant,  égoïs- 
te... Ce  quatuor  est  accompagné 
par  Tramel  ((excellent  en  vieux 
facteur  rural).  Mady  Berry,  qui 
trace  une  savoureuse  silhouette 
de  concierge,  le  cocasse  Sinoël, 
Toutain  et  une  aimable  figura- 
tion très  spontanée. 


tiers  où  Guitry  resté  seul,  mono- 
logue, mais  dans  une  langue 
éblouissante,  ce  qui  arrête  toute 
critique.  Lui  seul  peut  se  per- 
mettre ça.  Le  dialogue  qui  n'est 
presque  qu'un  monologue  entier, 
est  le  plus  grand  atout  du  film, 
pourtant  bien  éclairé,  bien  dé- 
coré  et   assez   court 

INTERPRETATION.  —  Sa- 
cha Guitry,  c'est  Sacha  Guitry. 
Elle,  c'est  Jacqueline  Delubac, 
très  jolie,  bien  habillée  et  fine 
comédienne.  Raimu  est  remar- 
quable dans  le  rôle  du  mari.  Et 
il  est  inutile  de  louer  tous  ceux 
qui  paraissent  dans  le  prologue 
et  font  au  film  la  surprise  spiri- 
tuelle de  leur  réunion. 


ANTOINE  DE  SAINT-EXUPERY 

PARLE   DANS 

«   COURRIER  SUD  » 

Le  film  de  Pierre  Billon,  Cour- 
rier Sud,  réalisé  d'après  l'œuvre 
d'Antoine  de  Saint-Exupéry,  dé- 
bute nar  un  avant-propos  dit  par 
l'auteur  lui-même  et  au  cours 
duquel  l'action  du  drame  est  si- 
tuée et  sa  genèse  expliquée  briè- 
vement. 

■  Les  Films  Forjold,  10,  rue 
Rodier.  ont  retenu  comme  titre, 
LA  CITE  DES  LUMIERES  pour 

1  un  scénario  qui  sera  tourné  en 

1  avril-mai  prochain. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHBE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


19 


ANALYSE     ET     CRITIQUE     DES    FILMS 


Josette 

Comédie  sentimentale  (G) 

Origine   :  Française. 

Réalisation    :      Christian-Jaque. 

Auteur  :  Paul  Fékété. 

Décorateur  :  Sehild. 

Opérateur  :  Lucien. 

Musique  :  Vincent  Scottu. 

Interprétation  :  Fernandel,  Jo- 
sette Fernandel,  Mona  Goya, 
Robert  Arnoux,  Lucien  Ro- 
zemberg,    Jacqueline    Prévost, 

Studios  :  Rue  de  la  Villette. 

Enregistrement  :  Caméréclair. 
Ingénieur  :  Havaâier. 

Production   :  Calamy. 

Edition   :  Gray  Films. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
On  est  ravi  de  voir,  avec  Jo- 
sette, un  film  frais,  familial, 
tonique.  En  vérité,  ce  nouveau 
«  Fernandel  »  est  véritable- 
ment destiné  à  un  large  pu- 
blic, et  tout  ce  que  le  public 
de  cinéma  compte  de  braves 
gens  se  réjouira  devant  cette 
charmante  comédie  sentimen- 
tale, et  où  flotte  un  léger 
parfum  de  féerie.  Ce  film  qui 
évolue  dans  les  milieux  de  la 
Radio,  du  Caf'Conc'  et  du  Mu- 
sic-Hall  fait  rire,  attendrit  et 
constitue  un  excellent  specta- 
cle qui  révèle  le  talent  jeune 
et  sensible  de  la  fille  de  Fer- 
nandel. 

SCENARIO.  —  Albert  Duran- 
dal,  qui  veut  devenir  chanteur, 
adopte  la  fille  d'une  ouvrière 
envoyée  au  Sanatorium.  Un 
jour,  ils  ramènent  un  vieillard 
à  bout  de  forces  qu'ils  croient 
nécessiteux  et  qui  n'est  autre 
que  le  richissime  banquier  Roth- 
meier.  Rothmeier  à  qui  Albert  et 
Josette  ont  rendu  le  goût  à  la 
vie,  va  faire  l'office  de  ces  ma- 
giciens auxquels  la  petite  fille 
croit  intensément.  Il  fait  engager 
Albert  au  Café  concert  où  Du- 
randal,  devenu  Albertal,  chante 
comiquement  une  romance  et 
comprend  enfin  sa  destinée  : 
être  comique  Un  an  après,  deve- 
nu '-rosse  vedette,  il  se  croit  ai- 
mé d'une  belle  chanteuse  qui  ne 
songe  qu'à  ses  gros  cachets.  Et 
Josette  saura  éclairer  Albertal 
en  lui  montrant  ce  qu'est  Vivia- 
ne Eros,  une  coquette.  Albertal 
se  tournera  alors  vers  la  jolie 
maman  de  Josette. 

TECHNIQUE On  n'a  plus 

à  louer  l'habileté,  la  bonne  ca- 
dence et  le  caractère  agréable 
de  la  technique  de  Christian- 
Jaque.  Il  a  fait,  une  fois  de  plus, 
un  bon  travail.  Très  bonne  pho- 
tographie de  Lucien  et  décors 
justement  luxueux  de  Sehild. 
Une   bonne   chanson   de   Scotto. 

INTERPRETATION.  Fer- 
nandel est  remarquable  d'émo- 
tion, de  drôlerie  et  sa  fille  Jo- 
sette fait  ici  une  création  jeune, 
sans  cabotinage  et  très  char- 
mante. Mona  Goya  est  la  co- 
quette Viviane  et  Rozemberg, 
Robert  Arnoux  jouent  fort  bien. 
—  x.  — 


Une  Femme 
qui   se    partage 

Vaudeville  (G) 

Origine  :  Française. 

Réalisation:  Maurice  Cammage. 

Auteur   :  Daniel  Norman. 

Décorateur    :   R.   Dumesnil. 

Opérateurs  :  M.  Forster  et  Jou- 
lin. 

Musique   :  Oberfeld. 

Interprétation  :  Jeanne  Aubert, 
Pierre  Brasseur,  Pauley,  J. 
Dunot,  Odette  Joyeux,  Char- 
lotte Lysès,  Jean  Dax,  Milly 
Malhis,  Louis  Blanche,  Gusta- 
ve Gallet. 

Studio    :   Photosonor. 

Enregistrement  :  Photosonor. 

Production  :  Cammage. 

Edition   :  J.  Séfert. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
De  tous  les  vaudevilles  de 
Cammage,  qui  a  incontesta- 
blement créé  un  genre  bien  à 
lui,  Une  Femme  qui  se  parta- 
ge est  nettement  le  meilleur. 
Bien  construit,  avec  un  imbro- 
glio cousu  avec  soin,  ce  film 
est  le  type  même  du  film  gai 
sans  vulgarité  et  très  soigné. 

SCENARIO.  —  Evelyne,  en- 
tretenue par  le  riche  Crussiol, 
industriel,  le  croit  célibataire  et 
rentier,  sous  le  nom  de  Louis 
Cornette.  Or,  Louis  Cornette 
existe,  c'est  le  caissier  principal, 
mais  famélique  de  la  maison 
Crussiol.  Tout  ceci  déchaînera 
la  plus  étourdissante  des  farces, 
Evelyne  ayant  fait  suivre  le  soi- 
disant  Cornette  par  un  détec- 
tive privé...  de  flair  qui  em- 
brouille tout.  La  femme  de  Crus- 
siol s'en  mêle  ainsi  que  l'asso- 
cié, puis  un  client  américain... 
On  arrête  Crussiol  pris  pour 
Cornette,  caissier  indélicat.  Tout 
s'arrangera,  et  Cornette  réhabi- 
lité pourra  enfin  épouser  la  gen- 
tille secrétaire  Léa,  tandis  qu'E- 
velyne changera  d'entreteneur 
pour  se  consacrer  à  Helloboy, 
l'Américain. 

TECHNIQUE.  —  Maurice 
Cammage,  qui  a  fait  un  film 
plein  de  soin,  d'élégance  et  de 
dosage  dans  l'effet  comique,  a, 
cependant,  étiré  un  peu  son  ac- 
tion. L'ensemble  de  la  mise  en 
scène  est  excellent,  la  photo 
claire,  le  son  correct,  et  les  dé- 
cors luxueux.  Le  dialogue  évite 
les  mots  à  double  sens  et  les 
plaisanteries  grosses.  Et  il  y  a 
deux  charmantes  chansons  d'O- 
berfeld. 

INTERPRETATION Jean- 
ne Aubert  très  élégante,  fantai- 
siste et  d'une  sûre  extravagnace 
Pierre  Brasseur,  délicieusement  i 
juste  en  employé  miteux  qui  se 
transforme,  Pauley,  qui  connaît 
à  fond  son  métier  d'amuseur 
conduisent  bien  le  jeu,  entourés 
de  la  joyeuse  Milly  Mathis,  de 
Jean  Dunot  si  parfait  en  abruti. 
Charlotte  Lysès,  Jean  Dax  et 
Odette  Joyeux  fraîche  et  juvé- 
nile. —  x.  — 


Le  Chemin  de  Rio 

Comédie  réaliste  (A) 


Origine  :   Française. 

Réalisation  :    Robert    Siodmak. 

Découpage  :  Juttke  et  Murray. 

Dialogues  :  H.  Jeanson. 

Décorateur  :  Aguettand. 

Opérateur  :   Gaveau. 

Musique  :  P.   Dessau. 

Interprétation  :  Kute  de  Nagy, 
Jules  Berry,  Suzy  Prim,  J.  P. 
Aumont,  Dalio,  Abel  Jacquin, 
G.  Modot,  Jamin.  Marcelle 
Praince,  Granval,  Mady  Berry, 
Gisèle  Préville,  Sylvia  Bataille, 
Maxudian. 

Studios  :  Francœur. 

Enregistrement  :  R.  C.  A. 

Production  :  Néro  Filins.  Edi- 
lion   :  Sféra  Films. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Dans  Le  Chemin  De  Rio  nous 
faisons  connaissance  avec 
tout  un  monde  interlope  de 
trafiquants,  de  louches  dan- 
seuses, de  tenanciers  dou- 
teux, et  Faction  se  déroule  à 
Barcelone,  sur  un  paquebot 
cinglant  vers  le  Brésil,  et  à 
Rio-de-Janeiro.  Comme  les 
méchants  sont  punis  et  les 
vertueux  récompensés,  la  mo- 
rale est  sauve.  Recon- 
naissons que,  si  ce  n'est  pas 
un  film  pour  familles,  il  n'en 
a  pas  moins  de  l'agrément,  et 
tel  qu'il  est  présenté,  avec 
tact,  luxe  et  de  jolies  filles, 
dan«.  de  riches  décors,  et  avec 
rythme  et  variété,  Le  Chemin 
de  Rio  constitue  un  spectacle 
attractif. 

SCENARIO.  —  Moreno,  ra- 
batteur, pour  un  trafiquant,  de 
jeunes  filles  à  destination  du 
Sud-Amérique,  veut  se  venger  de 
celui-ci  :  Blanco,  pareequ'il  est 
la  cause  du  déshonneur  et  de  la 
mort  d'Yvette  Martin  que  More- 
no aimait.  Un  envoi  de  jeunes 
filles  comprend  aussi  la  fille  de 
Blanco,  17  ans,  romanesaue  et 
ngénue.  Et  aussi  Marion  Baker, 
journaliste  honaroise,  et  Henri 
Voisin,  reporter  .parisien,  qui 
veulent  tous  deux  découvrir  les 
preuves  du  trafi.  Une  complice 
de  Moréno  :  Estella,  accompa- 
gne la  cargaison.  Sur  le  bateau. 
Ferez  et  Estella  sont  démasqués. 
Estella  s'empoisonne.  Ferez  se 
fait  délivrer  et  embarque  dans 
le  dancing  de  la  Juana  les  jeu- 
nes danseuses.  Mais  Voisin  dé- 
nonce le  repaire  de  la  bande.  On 
arrive  à  temps  pour  embarquer 
tout  le  monde  et  débarrasser 
Voisin  et  Marion  de  Ferez  qui 
voulait  les  tuer.  A  Barcelone, 
Moréno  est  tué  par  Blanco. 

TECHNIQUE.  —  Très  bril- 
lante, avec  des  acrobaties  de  ca- 
méra, une  photo  égale  et  claire, 
et  de  magnifiques  décors  d'A- 
guettand. 

INTERPRETATION Eton- 
nante de  naturel,  de  relief,  avec 
Jules  Berry,  sympathique  ca- 
naille. Dalio,  extraordinaire,  la 
merveilleuse    Suzv   Prim,    J.     P. 


La  Pocharde 

Drame  (G) 


Origine   :  Française. 

Auteur   :  Jules  Mary. 

Réalisation  :  Jean  Kemm  et 
Jean-Louis  Bouquet. 

Dialogues  :  Henry  Dupuy-Ma- 
zuel  et  J.-L.  Bouquet. 

Musique  :  Maurice  Yvain,  F.  et 
M.  Jeanjean. 

Opérateur  :  G.  Asselin. 

Décorateur   :  Bouxin. 

Interprétation  :  Germaine 
Rouer,  Henri  Bosc,  Robert  Pi- 
zani,  Bernard  Lancret,  Jac- 
queline Daix,  Jean  Debucourt, 
Jacqueline  Dumonceau,  Mar- 
celle Samson,  Georges  Paulais. 

Enregistrement  :  Paris-Son. 

Production  :  F.  A.  F. 

Edition   :  Les  Films  J.  Sefert. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Du  mélodrame  de  Jules  Mary, 
déjà  tourné  au  temps  du  muet, 
MM.  Jean  Kemm  et  J.-L.  Bou- 
quet ont  tiré  un  film  fort  bien 
charpenté,  aux  situations  dra- 
matiques éprouvées  et  qui  ne 
peuvent  manquer  d'émouvoir 
le  grand  public,  d'autant  plus 
que  les  réalisateurs  ont  été 
secondés  par  des  acteurs  ex- 
cellents qui  ont  joué  ce  dra- 
me avec  une  conviction  digne 
de  tous  les  éloges.  Excellent 
film  public. 

SCENARIO.  —  Une  jeune 
femme,  surnommée  «  La  Po- 
charde »  par  l'opinion  publique, 
est  condamnée  à  la  prison  per- 
pétuelle pour  avoir  tué  son  plus 
jeune  enfant.  Or,  la  malheureu- 
se, peu  à  peu  asphyxiée,  par 
l'oxyde  de  carbone,  qui  se  déga- 
geait d'un  four  à  chaux  voisin 
de  sa  maison,  est  innocente.  Le 
médecin-légiste,  dont  le  témoi- 
gnage l'a  fait  condamner,  décou- 
vre la  vérité  après  le  procès, 
mais  il  se  tait  par  lâcheté.  Dou- 
ze ans  plus  tard,  son  fils  décou- 
vrira la  vérité  et  il  contribuera 
au  bonheur  de  la  malheureuse, 
qui  sera  réhabilitée,  et  de  ses 
deux  filles.  Quant  au  médecin- 
légiste.  ir  se  fera  justice. 

TECHNIQUE.  —  Très  bon- 
ne. La  deuxième  partie  est 
mouvementée,  et  les  scènes  en- 
tre le  médecin  et  son  fils  ne 
manquent  pas  d'émotion.  Les 
décors  sont  sobres,  le  son  et  la 
photographie  excellents. 

INTERPRETATION.  —  Ger- 
maine Rouer  joue  avec  émotion 
le  rôle  de  la  mère  malheureuse; 
Jean  Debucourt  se  montre  une 
fois  de  plus  l'excellent  comé- 
dien que  nous  connaissons;  Ber- 
nard Lancret,  en  progrès,  a 
beaucoup  d'autorité;  Jacqueline 
Daix  et  Jacqueline  Dumonceau 
sont  charmantes.  Henri  Bosc, 
Pizani,  Paul  Escoffier,  Georges 
Paulais  sont  bien.  —  v.  — 

Aumont,  très  fantaisiste  et  Gisèle 
Préville,  une  nouvelle  venue  ex- 
quise. Kate  de  Nagy  a  du  char- 
me, et  l'on  remarque  la  compo- 
sition de  Granval,  Abel  Jac- 
quin, Sylvia  Bataille. 


20 


rTTTTTTTTXXXirrXXXXIXm     CIME 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES  FILMS  NOUVEAUX 


11    NOUVEAUX  FILMS 

2  FILMS    FRANÇAIS 

Faisons    un    rêve    (Marignan). 
L'Assaut    (l'a ra mount) . 

6   FILMS,   ETRANGERS 
EN     VERSION     ORIGINALE 

Sabotage    (Marbeuf). 

Poursuites   (Marbeuf). 

Confettis    (Elysée    7!)l. 

Josette    (Balzac). 

Aventures    de    Jeeves    (Balzac),    Ro- 

Chechouart. 
Le      Marquis      de      Saint-Evremont 

(Gaieté-Rochechouart) . 

3  FILMS  DOUBLES 
L'Ombre  du  tue  (Quartiers). 
Sa  bonne  étoile  (Quartiers). 
Romance    Viennoise    (Quartiers). 


DEMANDES  D'EMPLOI 


Directeur  importante  Société 
Production  Location  vente  ayant 
dirigé  grands  films,  serait  libre 
février-mars  1937. 

Case  C.  A.  M.,  à  la  Revue. 

Opérateur     mécan.  -  électr., 

cherche  place  stable  Paris,  pro- 
vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.   Rouquette,   27   bd    des   Ita- 

liens,  Paris  (2e). 

Jeune  fille  sténo-dact.,  bon- 
nes références  dans  le  métier, 
cherche  emploi. 

Case  P.  F.  P.,  à  la  Revue. 

Ingénieur  du  son  connais- 
sant à  fond  l'enregistrement  sur 
film  et  sur  disque,  ancien  cons- 
tructeur d'appareil  d'enregistre- 
ment, mécanique  électro-acous- 
tique et  capable  d'entreprendre 
recherches  laboratoire,  cherche 
emploi.  15  ans  de  très  sérieuses 
références. 

Case  C.  R.  W.,  à  la  Revue. 

Secrétaire  dame,  26  ans, 
cherche  emploi  début  distribu- 
tion ou  direction  exploitation 
région    parisienne. 

Case  O.  C  M.,  à  la  Revue. 

Comptable  dipl.  dact.,  ferait 
excellent  secrétaire.  Accepterait 
pour  demi-journée. 

Case  R.  V.  M-,  à  la  Revue. 

Aide  -  opérateur,  projection 
mécan.  électr..  cherche  place 
Paris. 

Case  M.  R.  P.,  à  la  Revue. 

26  ans,  nom.  réf.  1"  ordre  tt. 
branches  cinémat.  cherche  em- 
ploi. Prêt.  mod. 

Case  P.  G.  C,  à  la  Revue. 


Ancien  Directeur,  cherche 
place  chef  de  poste.  Libre  de 
suite.  Ecrire  à  M.  Raynaud.  136, 
aven,  du  Président  Wilson  à  Pu- 
teaux  (Seine). 

Chef  de  publicité  expérimen- 
té (5  années)  ayant  été  égale- 
ment directeur  d'une  importan- 
te salle  d'exclusivités  (10  an- 
nées). Référ.  d'honorabilité  et 
professionnelles  de  premier  or- 
dre, cherche  situation  analogue. 

Case  D.  M.  C,  à  la  Revue. 

Aide  -  opérateur    projection, 
mécan.     élect.,     cherche     place. 
Case  B.M.B.,  à  la  Revue. 


LES     PETITES     ANNONCES 


Bonne  programmatrice  con- 
naissant à  fond  location,  pour- 
rait au  besoin  établir  service 
programmation  dans  nouvelle 
maison  de  location,  s'occuperait 
également  pour  traiter  avec 
clients. 

Case  G.  B.  M.,  à  la  Revue. 

Chef  comptable,  33  ans,  plus, 
années  ds  Stés  Product.  et  Distr. 
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La   Marche    du  Progrès. 

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La    Femme    de  l'Enn'ênti    Public. 


JEUDI    14    JANVIER 

Ermitage,    10    h.,     Liberty    Film. 
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Carmen.    Science    et    Progrès. 
Apollo,     Kl    heures,    Warner    Bros 
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MERCREDI    20   JANVIER 

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JEUDI    21    JANVIER 

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MARDI    2(i    JANVIER 

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Bell.  Le  15  de  ce  mois,  il  com- 
mencera Eve  pour  tous,  ' avec 
Jôan  Warner,  cl  le  15  février, 
il  entreprendra  un  attire  film 
avec  Marie  Bell,  qui  aura  pour 
titre  Sous  les  Ponts  de  Paris, 
un  scénario  original  de  Pierre 
Wolf;  Pierre  Caron  est  le  met- 
<n„,-  ,"i  scène  de  ces  trois  films. 


M  Les  portraits-dessins  de 
Pierre  Blanchar,  Jean  Gabin,  Da- 
nielle  Darrieux  et  de  Jean  Mu- 
rat,  /taras  dans  notre  numéro 
spécial  de  début  janvier  dans  tes 
nages  du  hors-texte  de  la  Com- 
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l'ne  grave  crise  menace  le  cinéma  britanni- 
que             Pierre     Antre. 

M.  Chabert  nous  parle  des  marchés  étrangers.         L.    Deràin. 

La  taxe  de  <>  '"r  à  la  production  :  Lettre  de 
M.    Marcel    Vandal. 

Le  magnifique  essor  de  la  production  Ar- 
gentine               M.    C.-R. 

Le    gala    de    «    Courrier   Sud    » 

l'n    événement    musical    au    cinéma. 

A  Maubeuge,  Fernand  Hivers  a  commencé 
«   Boissière   ». 

M.    Walter    .1.    llutchinson    à    Paris    I'.     A. 

Le  séjour  de  M.  ,7.  Cheever  Coivdin  en  France.         I'.    A. 

Films    de    collaboration. 

12""-   Année   de  Présidence    de   M.    Ilruitle. 

EXPLOITATION 

/.e  Contrat   collectif   de  l'exploitation    M.     Colin-Reval. 

.1    Grenoble     Hubert    Rêvai. 

Prix    ci    marchander    Fernand    Morel. 

Studios     Lucie    Derain. 

Les   Nouveaux   Films. 

Echos. 

Les    Présentations    à    Paris. 

Petites    Annonces. 


La  réalisation 


de 


Vous  n'avez 

rien 
a  déclarer  ? 

est 

terminée 


Une   Production 

PIERRE  BRAUNBERGER 


EDWIGE    FEUILLÈRE 
ERIC   VON    STROHEIM 

dans 

MARTHE   RICHARD 

ESPIONNE   AU    SERVICE    OE    LA    FRANCE 

Réalisation  de 

RAYMOND    BERNARD 

A.    GARGOUR,    Directeur  de   Production 

PARBS-FU.Hl-PKOPUCTIOre 

lIIIIITmiTTITTIIITIH 


JEAN    GABIN 


dans 


PEPE     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN.LINE  NORO,  GABRIEL  GABRIO 

LUCAS  GRIDOUX  avec  SATURNIN  FABRE 

et  CHARPIN 

Un  n.m  de  JULIEN  DUVIVIER 

A.  GARGOUR,  Directeur  de  Production 

79,  Champs-Elysées   -    PARIS 


rTTTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX! 


DU  Ier  DECEMBRE  1936  AU  Ier  AVRIL  1937 


LES  LOUPS  ENTRE  EUX 


passeront    dans    les    salles    suivantes  : 


PARIS 

ALCAZAR. 

ALHAMBRA-VILLETTE. 

ARTISTIC-RICHARD-LENOIR. 

ITEUIL  BON  CINE. 
BASTILLE-CINEMA. 
BA-TA-CLAN. 
BATIGNOLLES. 
BELLEVILLE-PATHE. 
BERANGER. 
BOSQUET-CINEMA. 
BRUNIN-CINEMA. 
CAPITOLE. 
CARDINET-PALACE. 
CINE-CARILLON. 
C'NEPOLIS. 
CRYSTAL. 

CYRANO-ROQUETTE. 
DANTON-PALACE. 
DANUBE. 

DAVOUT-PALACE. 
DELAMBRE. 
DELTA. 

DEMOURS-PATHE. 
DOMINIQUE-CINEMA. 
ELDORADO. 
ERMITAGE-GLACIERE. 
ESCURIAL. 
EXCELMANS. 
EXCELSIOR-FAGON. 
EXCELSIOR-REPUBLIQUE. 
EXCELSIOR-VARLIN. 
FEERIQUE-PATHE. 
FLANDRE-PALACE. 
FOLIES-DRAMATIQUES. 
GRAND  ROYAL. 
HOTEL  DE  VILLE. 
IDEAL. 

IMPERATOR-PALACE. 
ITALIE-CINEMA. 
JEANNE  D'ARC. 
KURSAAL  DES  GOBELINS. 
KURSAAL    XIP. 
LA  CIGALE 
LA  FERIA. 
LAFAYETTE. 
LE  BERTHIER. 
LECOURBE-PATHE. 
LEGENDRE. 
LE   GLOBE. 
LE   PASSY. 
LOUXOR-PATHE. 
LUNA. 

LUTETIA-PATHE. 
LYON-PATHE. 
MAGIC-CITY. 
MAGIC-CONVENTION. 
MAINE-PALACE. 
MAJESTIC-BRUNE. 
MESNIL-PALACE. 
METROPOLE-PATHE. 
MONCEAU  16. 
MONGE-PALACE. 
MONTCALM. 

MONTPARNASSE-PATHE. 
MOZART-PATHE. 
ORLEANS-PATHE. 
OLYMPIC-JEAN-JAURES. 
ORNANO-PALACE 
PALACE-ITALIE. 
PALACE-ORDENER. 
PALACE-VORONICK. 
PALAIS   DES   FETES 
PALAIS  DES   GLACES. 
PALERMO. 
PIGALLE-CINEMA. 
PRINTANIA. 
RECAMIER-PATHE. 
REGENT. 
RENAISSANCE. 
ROCHECHOUART-PATHE. 
ROND-POINT. 
SAINT-CHARLES. 
SAINT-MICHEL 
SALLE  LAMBERT. 
SECRETAN-PALACE. 
SELECT 

STUDIO*  UNIVERSEL. 
TAINE-PALACE. 
TEMPLIA. 


THEATRE  DES  TERNES. 

TOLB'AC    CINEMA. 

UNIVERS-PALACE. 

VANVES-CINEMA. 

VARIETES    PARISIENNES. 

VICTOR-HUGO. 

VILLIERS-CINEMA. 

ZENITH 

ZOO-PALACE. 

BANLIEUE 

CASINO,  a  Alfortville. 

LA    PASSERELLE,   Alfortville. 

SELECT,   à   Antony. 

PALACE,   à   Arcueil-Cachan. 

CASINO    D'ORGEMONT,    a    Argenteuil. 

LUTETIA.    à    Argenteuil. 

CASINO,    à  Arnouville. 

UNION,   à   Arpajon. 

EDEN,   à  Asnières. 

CASINO,    à    Asnières. 

LE   VOLTAIRE,   à   Asnières. 

FAMILY,    à    Aubervilliers. 

CAPITOLE,    à    Aulnav-sous-Bois. 

CAPITOLE,    à    Bagnoïet. 

CINEMA,    de   Beauchamp. 

BEAUMONT-CJNEMA    à    Beaumont. 

VARIETES,   à  Beauvais. 

PALACE,    à    Bécon-les-Bruyères. 

PALACE,   à   Bezons. 

ARTISTIC.   à   Billancourt. 

PALACE,    à   Blanc-Mesnil. 

ETOILE,   à   Bobigny. 

EXCELSIOR,  à   Bois-Colombes. 

A'  H  AMBRA,   à  Bonnières. 

CINEMA,    k  Bougival. 

CASINO,  à   Boulogne. 

ROND-POINT,   à    Boulogne-sur-Seine. 

AVIATIC,    au   Bourget. 

REGINA.    à    Bourg-Ia-Reine. 

ARQUEBUSE,    à    Brie-Comte-Robert. 

PALACE,   à   Brunoy. 

APOLLO,   à   Chambly. 

CINEMA   TREMBLAY,    a   Champigny. 

EDEN,    à    Champigny. 

TRIANON.    à   Champigny. 

CAPITOLE,    à    Charenton. 

MAGIC,    à   Chatou. 

PALACE,  k  Chelles. 

SPLEND'D,   à   Choisy-le-Roi. 

MODERNE,  à   Clamart. 

UNION,  à  Clichy. 

REGINA.  à  Créteil. 

UNIVERS,   à    Creil. 

BONBONNIERE,  à  Colombes. 

LES  VALLEES,  à  Colombes. 

PALACE,    à    Colombes. 

NOUVEAU    THEATRE,   a    Compiègne. 

SALLE    DES    FETES,   à   Conflans. 

STELLA,   à   Corbeil. 

FAMILIA,    à    Cormeilles-en-Parisis. 

CENTRAL,   à  Courbevoie. 

MARCEAU,    à   Courbevoie. 

EDEN,    à    Goussainville. 

LE   PARTERRE,  à  Dourdan. 

TRIANON,  à   Drancy. 

TRIANON.    à    Eaubonne. 

HOLLYWOOD,    à    Enghien. 

CINEMA,  à   Epernon. 

MAGIC,    à    Epinay-sur-Seine. 

THEATRE,   à   Ermont. 

ALHAMBRA,   à   Etampes. 

ERMITAGE,    à    Fontainebleau. 

ARTISTIC,   à   Fontenay-aux-Roses. 

EDEN   à    Franconville. 

LIVRY-CINE,   k  Gargan-Livry. 

VARIETES,    à    Gennevilliers. 

GAITE,    à   Gentilly. 

COMEDIE,    à   Houdan. 

THEATRE,  à  Houilles. 

LUMIERE,  k  l'Isle-Adam. 

CASINO,    à    Issy-les-Moulineaux. 

CASINO,    à    Ivry. 

IVRY-PALACE,  à   Ivry. 

ROYAL,  à  Joinville. 

CASINQ,    à    Juvisy-sur-Orge. 

ROYAL,   à  Lagny. 

ETOILE,  à   La  Courneuve. 

CINEMA,  à  La  Ferté-sous-Jouarre. 


CASINO,    à   La   Garenne. 
VOLTAIRE,   à   La    Garenne. 
ARLEQUIN,    à    La    Plaine-Saint-Denis. 

LE   DOME,   à  La  Varenne. 
MAGIC,   a  Levallois. 
MAGIC,  aux  Lilas. 

CHALET  BLEU,  à  Maisons-Alfort. 

CINEMA    DE    LA    GARE,    à    Maisons-Alfort. 

PALACE,    à   Maisons-Alfort 

FAMILY,    à    Maïakoff. 

MAJESTIC,  à  Meaux. 

VARIETES,    à   Melun. 

REX-PALACE.  à  Meudon. 

PENITENT,  à  Meulan. 

PRINTANIA,    à    Mérv-sur-Oise 

RENAISSANCE,  à   Milly. 

CINEMA   DE   LA   GARE,  à   Mitry-Mory 

MAJESTIC,    à    Montereau. 

CINE,   à  Montlhéry. 

EDEN,    à   Montmorency. 

BOISS1ERE,   à  Montreuil. 

KURSAAL.   à   Montreuil. 

GAMBETTA,    à   Montrouge. 

VERDIER.   à   Montrouge. 

MODERNE,  à  Mouy. 

CAS'NO,   à   Nanterre. 

ALHAMBRA,   à   Nemours. 

EDEN,   à  Neuillv-sur-Marne. 

SALLE   DES   FETES,  à  Neuilly-Plaisance. 

LE  CHEZY,  à  Neuilly-sur-Seine. 

ROYAL,    à    Nogent-sur-Marne. 

CASINO,    à    Noisv-le-Sec 

NOYON-PALACE,  à   Noyon. 

CASINO,   à    Palaiseau. 

CASINO,  à  Ppntin. 

CENTRAL,  à  Pantin. 

GA'TE.   à   Pavillonss-souss-Bois. 

NOUVEAUTES,   au    Perreux. 

PALACE,    à    Persan-Beaumont. 

ELYSEF     à    Pierrefite. 

COLBERT.    k   Plessis-Robinson. 

GLORIA-   à  Poissy. 

EXCELSIOR,  à  Pontoise. 

SUCCES,   au    Pré-Saint-Cervai*. 

CINEMA  DES   FAMILLES,  à  Provin-. 

CENTRAL,  à  Puteaux. 

BERGERES,    k    Puteaux. 

r^SINO.    au    Raincy. 

EXCELSIOR     à   Rambouillet. 

TRIANON.    à    Romainville. 

PALACE,  à  Rosny-sous-Bois. 

CASINO,  à  Rueil. 

BIJOU,    à   Saint-Denis. 

KERMESSE,   à    Saint-Denis. 

LE   PLEYEL,   à  Saint-Denis. 

PALACE,    à   Saint-Gratien. 

ROYAL,    à    Saint-Germain-en-Laye. 

CASINO,    à   Seint-Leu-la    Forêt. 

PALACE,    à    Saint-Mandé. 

ARTISTIC.    à    Saint-Maur. 

ALHAMBRA.    k    Saint-Ouen. 

THEATRE   MUNICFPAL,   à  Sannois. 

FLOREAL,    à    Sartrouville. 

EXCELSIOR,    à   Savigny-sur-Orge. 

TRIANON,    k   Sceaux. 

THEATRE    MUNICIPAL,   k   Senlis. 

KURSAAL,    à    Sevran. 

MONDIAL,     à     Sèvres. 

LE  GLOBE,  à  Stains. 

LE   PERRAY.   à   Ste-Geneviève-des-Bois. 

CAPITOLE,  à  Suresnes. 

KURSAAL.  à  Suresnes. 

EDEN,    à    Trappes. 

MODERNE,   à   Triel. 

VARIETES,    Vaire-sur-Marne. 

PALACE,   à   Vanves. 

LE    VERT-GALANT,    au    Vert-Galant. 

CYRANO,  k  Versailles. 

SELECT,  au  Vésinet. 

CAPITOLE,   à  Villejuif. 

LE  KID,  à  Villemonble. 

ROYAL,  à   Villeneuve. 

CASINO,    à    Villiers-sur-Marne. 

EDEN,    à    Vincennes. 

RIGOLLOTS,   à  Vincennes. 

TRIANON,   à    Vincennes. 

LA   CIGALE,   à   Viroflay. 

CENTRAL,    à    Viry-Chatillon. 

PALACE,   à  Vitry-sur-Seine. 

CENTRAL,    à    Vitry-sur-Seine. 


soif   270  salles 
PARIS   &   BANLIEUE 


;UB0.JU-W»BB 


SIS-  WZ mm. K  m     ■  -Jî«    I» /ï ri £jfM& 


rH7ols^»  ■ PARIS 


mjÀbpfo 


CONFIANCE 


«Jfffll 


T+4E     wouse 


J-wAn^^lvl  ■■ ■■Mlil 


r 


. 


Le  Bloc  incomparabe 


*       * 


LE  GENERAL 
EST  MORT   A  L'AUBE 


L'ASSAUT, 
D'HENRI    BERNSTEIN    1 

(PRODUCTION    HENRY  ULLMANN) 


ST  RÉSERVÉE,  DANS  LE  MONDE  ENil 


e  du  "Jubilé"  de  M.  Zukor 


TEXAS  RANGERS, 
LA  LÉGION   DES  DAMNÉS 


CHAMPAGNE 
VALSE 


■mi 


R,  A  M.  ZUKOR,  QUI  A  CRÉÉ    A  PARAMOUNT  IL  Y  A  25  ANS! 


FOND 


PAR 

OIA&LE/JOUPJON 


Wff^^ 


ÉCLAIR -TIRAGE 
/TUDIO/-  ÉCLAIR 
CAMÉRÊCLAIR 


DIRECTEUR  GENERAL 

jacque;  MATHOT 


'ECLAIR*  l 


^\      VIEILLE      MARQU 
IQ  DUE  GAILLON 


française 


SUPERPRODUCTION 


9         3 


7 


TARAKANOWA 


("LA    REINE") 


I 


Production     Société     A.  S.    FILM 


REPRESENTEE     PAR 


CHARLES       PHILIPP 

79,     AVENUE     DES     CHAMPS-ELYSEES,    PARIS 

TÉLÉPHONE:  ÉLYSEES         62-85 


■^■i^H^H 


LA   DISTRIBUTION   PARISIENNE  DE  FILMS 


annonce 


ARSENE  LUPIN   DETECTIVE 

d'après       le       roman      de      MAURICE      LEBLANC 

Production    LE  FILM   D'ART 


LE    CHOC    EN    RETOUR 

d'après    un    scénario    inédit     de     PIERRE    MAC    ORLAN 

Production     CHARLES    BAUCHE 


LA  CARAVANE  DES  DIEUX 

d'après     le     roman     de     JACQUES      DE     BÉNAC 


CHERI     Bl  Bl 

d'après  le  roman  de  GASTON  LEROUX  "La  Nouvelle  Aurore" 

et    les 

Magazines   Filmés     "JE  VOIS  TOUT" 


DISTRIBUTION    POUR    LA    GRANDE    REGION    PARISIENNE    ET    L' ALSACE-LORRAINE 

DISTRIBUTION  PARISIENNE  DE  FILMS 

PAUL  AMBIEHL,   Administrateur-Délégué 
65,  RUE   GALILÉE,   PARIS  (8-)   -    Téléphone  :    ÉLYSÉES  50-82  et  la  suite 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


g£PHIt    HlllXIIYUXlTTTTTTyyHH 


But  véritable  d'un  Grand  Prix  de  Cinéma 


J'ai  cette  année  eu  l'honneur  de 
faire  partie  du  Jury  qui  a  décerné  le 
Grand  Prix  du  Cinéma  à  L'Appel  du 
Silence. 

Un  règlement  très  strict,  élaboré 
l'an  dernier  par  le  jury  précédent, 
avait  éliminé  de  nombreux  concur- 
rents pour  des  motifs  divers.  La  clau- 
se la  plus  importante  exigeait  de  tout 
le  personnel  de  production  du  film.,  ar- 
tistes et  scénaristes  compris,  la  natio- 
nalité française. 

C'est  ainsi  que  Jenny,  Les  Bas 
Fonds,  Le  Crime  de  M.  Lange,  retenus 
ensuite  pour  le  Prix  de  la  Critique, 
n'étaient  pas  concurrents. 

Tout  le  monde  connaît  les  titres  des 
dix  films  présentés  au  Jury.  Ils 
avaient,  l'un  pour  telle  raison,  l'autre 
pour  telle  qualité,  droit  aux  éloges, 
droit  même  à  la  couronne.  Nous 
aurait-on  demandé  de   les  ranger,   de 

I  à  10,  par  ordre  de  préférence,  que 
nous  aurions  déjà  été  fort  embarras- 
sés. 

Mais  on  nous  demandait  d'en  choi- 
sir un,  et  un  seul.  Le  couperet  sec  pour 
tous  les  autres!  Ce  fut  alors  le  petit 
jeu  des  élections,  que  l'on  connaît, 
avec  majorité  absolue,  ballottage  et 
majorité  relative.  Non  plus  jugement 
balancé  de  raisons  raisonnées,  mais 
poids  des  votes.  Tirage  à  la  courte- 
paille  pour  savoir  qui  serait  couronné. 

Ce  fut  L'Appel.  Ça  tombait  bien. 
Au  moins  la  morale  française  était- 
elle   encore    en    faveur    dans    le    Jury! 

Nous  sortîmes  tous  assez  satisfaits. 

II  est  agréable  de  faire  plaisir  à  un 
bon  réalisateur.  Mais  il  est  cruel  de 
faire  de  la  peine,  à  la  légère,  à  neuf 
autres  qui  ont  aussi  très  bien  travaillé. 


*  * 


C'est  pourquoi  j'estime  que  le 
Grand  Prix  du  Cinéma  doit  être  sé- 
rieusement réorganisé. 

Quel  est  son  but   ? 

Voyons-le  clairement.  Disons-le  net- 
tement :  C'est  d'encourager  la  pro- 
duction française.  C'est  de  signaler  à 
l'att  /ition  du  public  les  œuvres  mar- 
quantes, et  de  faire  accroître  ainsi 
d'une  façon  sensible,  tangible  et  pal- 
pable, les  recettes  de  ces  films  au 
cours  de  leur  proche  exploitation. 


Or,  nous  venons  de  désigner  L'Ap- 
pel du  Silence  à  l'attention  publique 
dix  mois  après  sa  sortie  en  exploita- 
tion. Cela  fait  plaisir  à  notre  cama- 
rade Léon  Poirier.  Cela  lui  aurait  fait 
un  bien  plus  effectif  plaisir  si  nous 
l'avions  fait  avant  la  sortie  de  son 
film! 

C'est  donc  au  printemps  qu'il  eut 
fallu  couronner  L'Appel  du  Silence. 
Cette  année  nous  venons  trop  tard,  et 
je  crains  bien  que  l'an  prochain  nous 
nous  trouvions  de  nouveau  dans  ce 
cas,  car  notre  date  est  mal  choisie. 

Les  décisions  de  la  Société  d'Encou- 
ragement doivent  être  prises  dans  la 
première  semaine  d'Octobre,  au  plus 
tard.  Elles  permettront  ainsi  de  faire 
valoir  la  désignation  des  lauréats  pour 
la  campagne  de  la  saison,  avec  le  re- 
cul indispensable. 

Il  est  d'ailleurs  probablement  né- 
cessaire d'établir  deux  sessions  du 
Jury,  correspondant  aux  deux  épo- 
ques de  sortie  des  films  :  Octobre  et 
Mars.  Prix  d'Automne  et  Prix  de 
Printemps. 


* 


Second   point    :    la  nature  des   Prix. 

Nous  avons  désigné  L'Appel  pour 
sa  valeur  morale.  C'est  justice.  Mais 
Beethoven  méritait  un  prix  pour  sa  va- 
leur artistique.  Courrier  Sud  pour  ses 
remarquables  qualités  françaises. 
D'autres  pour  le  Jeu  de  leurs  acteurs, 
d'autres  pour  l'originalité  de  leur  scé- 
nario, ou  la  virtuosité  de  leur  techni- 
que. 

C'est  ce  qui  a  divisé  le  Jury.  C'est 
ce  qui  divisera  tous  les  Jurys,  et  ren- 
dra toujours  cruel  un  choix  qui  dé- 
pend en  fait,  dans  le  cas  d'un  unique 


M.  Louis  MÉTAYER 

Administrateur-délégué  de  Pathé  Consortium  Cinéma 

et   Président  de  la  Chambre  Syndicale  Française  des 

Distributeurs  de  Films  vient  d'être  nommé  cnevalier 

de  la  Légion  d'Honneur  à  titre  mil, taire. 

lauréat,  de  la  composition  même  de  ce 
Jury  et  des  réactions  de  sa  majorité. 

//  est  donc  nécessaire  de  ne  pas 
donner  un  seul  prix,  mais  trois,  qua- 
tre ou  cinq  :  Moralité,  Art  dramati- 
que, Originalité,  Technique. 

Sans  chercher  loin,  c'est  ce  qu'on 
fait  à  la  Biennale  de  Venise.  Nous 
pouvons  suivre  cette  expérience.  C'est 
aussi  ce  qu'on  a  fait  en  Amérique. 

J'ajouterai,  qu'après  avoir  éliminé, 
cette  année,  les  éléments  étrangers 
de  notre  production  pour  ce  concours, 
nous  aurions  l'occasion  de  ne  pas  les 
oublier  dans  les  compétitions  futures. 
Ce  ne  serait  pas  le  moins  recherché  et, 
à  l'époque  où  nous  vivons,  sa  création 
serait  un  joli  geste  de  notre  naturel 
libéralisme. 

P.-A.  HARLÉ. 


L'escroquerie  au  marché  libre 

Plus  de  600.000  francs  engloutis. 
Il  faut  s'abstenir  de  lancer  sur  le  marché  des  copies  uscgées  de  vievx  films. 

Dans    une    communication   du   8   janvier  dernier,  la  Fédération  des  Chambres 
Syndicales   de    I»    Cinématographie    Française    a    attiré    notre    attention    sur    une 
question  très  grave  dont  voici  l'exposé  : 


Certains  distributeurs  ou  producteurs 
après  que  l'exploita' "in  de  leur  film  ait  été 
complètement  épuisée  dans  chacune  des  ré- 
gions du  territoir  <  "it  été  amenés  à  ven- 
dre  les   copies  usagées   de   ces  films   à   des 


marchands  de  films  en  stock,  travaillant, 
selon  leur  expression  «  en  marché  libre  ». 
Or,  depuis  plusieurs  mois,  les  services  de 
notre  Fédération  sont  assaillis  de  plaintes 
provenant   de   personnes   étrangères   à   notre 


10 


rEYyXXTXXTXITXXXXXXTXTX:     CINE 


RAPHIE 

SE 


♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦-♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


industrie,  officiers  retraités,  petits  commer- 
çants retirés  des  affaires  qui,  alléchés  par 
des  annonces  parues  dans  les  quotidiens, 
ont  acheté  de  compte  à  demi  avec  l'émet- 
teur de  l'annonce,  ces  copies  à  des  prix  hors 
de  proportion  avec  leur  valeur  réelle. 

L'affaire  leur  était  présentée  comme  de- 
vant être  très  fructueuses,  lesdites  copies 
devant  être  louées  à  un  prix  rémunérateur 
aux  patronages,  etc..  En  fait,  ces  personnes 
découvrirent,  comme  vous  pouvez  l'imagi- 
ner, que  l'état  des  copies,  le  défaut  de  visa 
de  censure,  l'imprécision  de  la  validité  des 
droits  de  représentation  et  le  fait  que  ces 
films  avaient  déjà  épuisé  toute  possibilité 
de  location  etc....,  rendaient  presque  impos- 
sible  l'exploitation   envisagée. 

A  notre  connaissance,  treize  person- 
nes, (elles  sont  certainement  plus  nom- 
breuses) engloutirent  de  cette  façon 
plus  de  600.000  francs.  Certaines  d'en- 
tre elles  sont  complètement  ruinées. 

Aussitôt  que  ces  faits  furent  connus  de 
nous,  nous  avons  adressé  une  note,  en  da- 
te du  18  décembre  1936,  à  Monsieur  le  Pro- 
cureur Général  du  Parquet  de  la  Seine.  Des 
plaintes  individuelles  furent  déposées. 
L'une  de  ces  affaires  fut  récemment  évo- 
quée devant  le  Tribunal  Correctionnel. 
Toutefois,  les  plaignants  ayant  été  partiel- 
lement remboursés  et  certains  points  de 
droit  ayant  été  soulevés  que  nous  n'avons 
pas  a  apprécier,  le  délit  d'escroquerie  ne 
fut  pas  retenu  et  les  prévenus  furent  acquit- 
tés. 

Il  n'en  est  pas  moins  infiniment  regret- 
table que  des  membres  de  notre  corpora- 
tion puissent,  même  indirectement,  être 
considérés  comme  complices  de  telles  ma- 
nœuvres. 

Il  faut  qu'ils  renoncent  à  un  bénéfice  qui 
peut  leur  sembler  licite,  en  acceptant  pour 
des  films  dont  l'exploitation  est  terminée, 
un  prix  supérieur  à  celui  des  déchets.  De 
telles  offres  ne  peuvent  que  masquer  des 
manœuvres  dolosives. 

Il  faut  que  le  soi-disant  «  marché  libre  » 
cesse  d'être  un  prétexte  à  des  transactions 
douteuses. 

En  conséquence,  nous  demandons  de 
la  façon  la  plus  formelle  à  tous  nos  adhé- 
rents de  s'abstenir  de  lancer  sur  le  mar- 
ché libre  en  France,  les  copies  usagées 
ou  non  de  films  exploités  à  fond  dont 
la  seule  destination  régulière  doit  être 
la  vente  à  des  récupérateurs  de  déchets 
contre  certificat  de  destruction.  Nous 
leur  demandons  également  de  ne  traiter 
la  vente  des  copies  pour  les  colonies  ou 
pays  de  seconde  zone  qu'avec  des  ache- 
teurs connus  et  présentant  des  garan- 
ties morales   indiscutables. 

Nous  sommes  certains  que  partageant  no- 
tre souci  d'éviter  tout  ce  qui  peut  porter 
atteinte  au  bon  renom  de  notre  industrie, 
vous  donnerez  à  vos  services  tous  les  or- 
dres  nécessaires. 

Le  Président    :   Marcel   Vandal. 


■  C'est  dans  la  deuxième  moitié  du  mois 
de  janvier  que  sortira  au  Max  Linder  le 
nouveau  film  de  Robert  Siodmak  Le  Chemin 
de  Rio.  Ce  film,  présenté  le  7  janvier 
dernier,  a  été  omis  dans  notre  liste  des 
films  terminés  publiée  dans  notre  numéro 
spécial,  page  91.  Nous  avons  dit  dans 
notre  dernier  numéro  tout  le  bien  que 
nous  pensions  de  ce  film. 


La  majorité  de  Keller  Dorian 
revient  en  Europe 


De  New  York  on  annonce  que  la  majorité 
des  actions  Keller  Dorian,  Color  Film  Corp. 
(lilnis  en  couleur)  aurait  été  acquise  par  un 
groupe  franco-britannique  qui  vient  de  se 
rendre  maître  de  350.000  actions. 

Parmi  les  financiers  du  groupe  acqué- 
reur se  trouveraient  M.  Henry  Colgate  (le 
roi  anglais  des  savons  à  barbe  et  M.  Wil- 
liam  Celastin. 

L'achat  aurait  été  effectué  par  la  Banque 
Barclay   de  Monaco. 

On  n'ignore  pas  que,  jusqu'à  ce  jour,  les 
licences  de  ce  procédé  se  trouvent  entre 
les  mains  de  Eastman-Kodak. 

D'après  le  Film  Kurier  de  Berlin,  plu- 
sieurs firmes  américaines  comptant  parmi 
les  plus  importantes  tournent  actuellement 
des  films  en  couleurs  d'après  les  licences 
Keller  Dorian,  dont  les  progrès,  on  le  sait, 
sont  considérables. 


Isly-Théatre  exploite  le  «Vox»  d'Alger 


A  la  suite  d'un  accord  pris  par  M.  Ed. 
Ténoudji,  directeur  général  de  la  Société 
«  Islytheatre  »,  et  M.  Valençot,  propriétaire 
du  «  Vox  »  d'Alger,  la  direction  et  la  pro- 
grammation du  «  Vox  »  sont  assurées  par 
M.  Ed.  Ténoudji  depuis  le  15  janvier  1937. 


Jeudi  21  Janvier  gala  de  Courrier  Sud 


Le  prix  des  places  pour  le  gala  en  l'hon- 
neur de  Mermoz,  à  l'occasion  de  la  sortie 
du  film  Courrier  Sud  qui  aura  lieu  jeudi 
21  Janvier  au  «  Marignan  »  a  été  fixé  à 
15  francs,  balcons;  25  francs,  corbeille  et 
orchestre   et   40  francs   mezzanine. 

Ainsi  tout  le  monde  pourra  assister  à  cet- 
te soirée  et  rendre  hommage  au  grand  hé- 
ros de  l'Air,  dont  le  nom  restera  dans  l'his- 
toire de  l'aviation  mondiale.  Chaque  spec- 
tateur de  Courrier  Su,d  fera  également  une 
bonne  action  puisque  la  recette  intégrale 
de  ce  gala  ira  au  profit  des  victimes  de 
l'Air. 

Une  grande  partie  artistique  précédera 
sur  la  scène  du  «  Marignan  »  la  projec- 
tion du  film  de  Pierre  Billon,  réalisé  d'après 
Antoine  de  Saint-Exupéry. 

Un  hommage  solennel  sera  rendu  à  la 
mémoire  de  Jean  Mermoz  par  la  lecture 
d'une  page  écrite  par  Antoine  de  Saint- 
Exupéry,  spécialement  pour  cette  occasion, 
et  qui  sera  lue  par  le  grand  et  sobre  co- 
médien  Gabriel  Signoret. 

La  musique  de  l'Air,  le  dernier  créé  des 
orchestres  militaires  français,  se  fera  en- 
tendre au  cours  de  cette  soirée. 

Location  ouverte  pour  le  21  janvier  à 
partir  du  jeudi  14. 

Courrier  Sud  commencera  la  série  de  ses 
représentations  au  prix  normal  des  places 
du  «  Marignan  »  à  partir  du  vendredi  22 
janvier  à  14  heures. 


Au  Syndicat  des  Loueurs  de  films  du  Nord  de  la  France 

Douzième  année  de  présidence  de  M.  Bruitte 


Les  membres  du  Syndicat  des  Loueurs  de 
films  du  Nord  de  la  France  ont  procédé, 
comme  chaque  année,  au  cours  de  leur  der- 
nière assemblée  générale,  au  renouvellement 
du  bureau. 

Ont  été  réélus  : 

Président  :    M.    Bruitte;    vice-présidents  : 


M.       ARUITTE 


MM.  Maurice  Clément  et  Henri  Joachim  ; 
secrétaire  :  M.  René  Mercier  ;  trésorier,  M. 
Paul  Delemar. 

C'est  la  douzième  année  que  les  mem- 
bres ont  renouvelé  leur  confiance  à 
M.  Bruitte. 


Douzième  année  de  présidence  de  M. 
Bruitte  !  Quel  hommage  émouvant  que  ces 
quatre   lignes   sobres   du    communiqué. 

La  corporation  entière  se  doit  d'adresser 
ses  félicitations  à  M.  Bruitte,  dont  l'activité 
et  la  clairvoyance  ne  se  manifeste  pas  seu- 
lement à  la  tête  de  ses  collègues  du  Nord, 
mais  aussi   à  Paris. 

Tout  le  monde  sait  que  M.  Bruitte  compte 
parmi  les  bâtisseurs  de  l'union,  virtuelle- 
ment réalisée   depuis   quelques  semaines. 

Il  nous  plaît  de  reproduire  ici  le  texte 
publié  par  notre  confrère  de  Lille  :  Les 
Spectacles   du  Nord  : 

'  «  Son  maintien  d'année  en  année  à  une 
fonction  qui  exige  un  sens  averti  des  ques- 
tions corporatives  n'est  pas  seulement  une 
preuve  fidèle  d'amitié,  mais  aussi  un  hom- 
mage rendu  à  l'homme  qui  n'a  pour  guide 
que  la  loyauté  et  la  rectitude  de  jugement 
dans   les   différends  professionnels. 

«  A  MM.  Clément  et  Joachin  dont  la  belle 
carrière  reste  un  magnifique  exemple  et  qui 
se  savent  eux  aussi  entourés  de  la  sym- 
pathie la  plus  vive  de  tous  leurs  collègues, 
nous  adressons  également  nos  félicitations 
auxquelles  nous  associons  M.  Paul  Delemar, 
trésorier,  dont  la  gestion  prudente  est  un 
modèle  pour  les  groupements  corporatifs, 
et  M.  René  Mercier,  dont  les  qualités  le  dé- 
signaient pour  le  poste  auquel  la  confiance 
de  ses  amis  vient  de  le  porter.  » 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


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A  Rio  de  Janeiro,  le  Film  Français  «Mayerling» 
a  été  naturalisé  Allemand 


Nous  pensons  qu'il  est  de  notre  devoir  de  publier  ci-dessous  une  lettre  que 
l'Attaché    d'Ambassade    Française    de   Rio    de    Janeiro    vient    d'adresser    à    Néro 
Films,  société  productrice  du  film    «    Mayerling  ». 


L'Attaché  Commercial  près 
l'Ambassade  de  France  aa  Brésil 

Rio  de  Janeiro,  10  décembre  1936. 

Nero  Films, 
44,   Champs-Elysées,  Paris  (X) 

Messieurs, 

Le  remarquable  succès  d'affluence  que 
remporte  depuis  plusieurs  jours  à  Rio  de 
Janeiro,  le  film  Mayerling,  les  éloges  si  jus- 
tement mérités  que  la  critique  brésilienne 
lui  a  décernés,  m'autorisent  à  vous  signaler 
les  méthodes  de  publicité  asse:  inattendues 
auxquelles  les  représentants  —  MM.  Sorren- 
tino  e  Cia.Ltda.,  7  Praça  Floriano  à  Rio  de 
Janeiro  --  de  la  firme  allemande  Ufa  (dé- 
nommée ici  également  Art  Film),  «  distri- 
butrice »  au  Brésil  de  ce  magnifique  film 
français,  ont  jugé  bon  de  recourir  avant  et 
après  la  présentation  de  Maverling  au  pu- 
blic. 

En  effet,  ainsi  qu'il  vous  sera  aisé  de  vous 
en  rendre  compte  à  la  lecture  des  annonces 
ci-jointes,  publiées  dans  divers  jounaux  lo- 
caux, et,  en  particulier  de  celle  parue  dans 
le  Correio  da  Manha  du  6  décembre,  Mayer- 
ling a  été  ouvertement  naturalisé  allemand. 

J'ajouterai  que,  à  la  rubrique  des  pro- 
grammes cinématographiques  publiée  dans 
tous  les  grands  quotidiens  de  Rio,  on  a  pu 
lire  : 

.  .Palacio-Theatro  :  Mayerling  da  Ufa  (de 
la  Ufa),  coin  Charles  Boger  e  Danielle  Dar- 
rieux. 

J'ai  immédiatement  protesté  auprès  de 
MM.  Sorrentino,  en  leur  faisant  remarquer 
qu'ils    avaient    outre-passé    leurs    droits    de 


simples  «  distributeurs  »  et  les  ai  prévenus 
que  vous  seriez  mis  au  courant  de  leur  ma- 
nière d'agir  Ils  se  sont  retranchés  derrière 
de   vagues  paroles. 

Si  je  me  suis  permis  d'intervenir  dans 
cette  affaire,  c'est  que  de  fortes  présomp- 
tions me  portent  à  craindre  que  le  Cinéma 
allemand  n'usurpe  un  surcroit  de  prestige 
aux  dépens  du  Cinéma  français,  tant  de  fois 
décrié  en  Amérique  du  Sud. 

Mes  démarches  m'ont  été  dictées  égale- 
ment par  le  désir  que  j'avais  de  rendre  hom- 
mage, d'une  façon  indirecte,  aux  efforts,  si 
admirablement  couronnés  de  succès,  que 
votre  Société  n'a  pas  épargés  pour  enrichir 
notre  patrimoine  cinématographique  d'une 
très  belle  œuvre. 

Veuillez  agréer.  Messieurs,  etc.. 

P.-S.  -  Ne  croyez-vous  pas  qu'il  serait 
possible  d'inclure  dans  les  contrats  d'exploi- 
tation une  clause  qui  stipulerait  expressé- 
ment que  les  annonces  ou  articles  publici- 
taires devraient  obligatoirement  mentionner 
le  nom  et  la  nationalité  de  la  Société  édi- 
trice? 

Tout  récemment,  un  film  de  prove- 
nance berlinoise  avait  été  présenté  à 
New-York  sous  l'étiquette  française. 

Singuliers  procédés! 

Les  ordres  viennent-ils  de  Berlin? 
C'est  difficilement  croyable.  Aussi  de- 
mandons-nous instamment  à  la  Filmkam- 
mer  de  procéder  à  une  enquête  sérieuse 
et  de  prendre  les  sanctions  qui  s'im- 
posent.  —  Marcel  Colin-Reval. 


La  spirituelle  Arletty  et  Lucien  Baroux  dans 
Messieurs   les  Ronds  de  Cuir 


Le  séjour  de  M.  ).  Cheever  Gowdin  à  Paris 


M.  J.  Cheever  Gowdin,  président  du  Con- 
seil d'Administration  d'L'niversal  Pictures 
vient  de  passer  plusieurs  jours  à  Paris. 

M.  Cowdin  est  arrivé  à  Paris  vendredi 
9  janvier,  venant  de  New  York  via  Londres. 

Au  cours  de  l'après-midi  de  samedi  der- 
nier, la  branche  française  d'Universal  film 
avait  organisé  une  réception  de  Presse  en 
l'honneur  du  nouveau  chef  de  cette  com- 
pagnie qui  acheta  en  avril  dernier  l  niversal 
à  Cari  Laemmle. 

M.  Cowdin,  avec  grande  affabilité,  exposa 
aux  journalistes  ses  projets  qui  se  résument 
en  une  phrase  :  faire  de  beaux  films  pour 
redonner  à  la  maison  l  niversal  son  stan- 
ding  d'autrefois. 

Ajoutons  que  M.  Renaitour,  président  du 
Groupe  Parlementaire  du  Cinéma,  assistait 
à  la  réunion. 

Après  Paris  M.  Cowdin  est  parti  visiter 
les  principales  capitales  européennes. 


■  La  Société  Argentina  Sono  Film  nous 
prie  d'annoncer  qu'elle  vient  de  confier 
la  représentation  de  ses  intérêts  en 
France  à  la  Majestic  Film,  36,  avenue 
Hoche,  Paris,  qui  devient  ainsi  l'agent 
exclusif  de  cette  importante  société 
argentine. 

■  M.  Alexandre  Korda  séjourne  actuelle- 
ment à  Saint-Moritz. 

■  Danielle  Darrieux  vient  de  signer  pour 
Hollywood.  Ce  n'est  qu'après  avoir  rempli 
ses  contrats  en  France  que  Danielle  Dar- 
rieux se  rendra  en  Californie. 

■  Les  Films  Lauzin  présentent  le  mer- 
credi 20  janvier,  au  Marignan,  à  9  h.  45, 
«   Les  Hommes  Nouveaux  ». 


La  Taxe  de  60/0  à  la  Production 


QUE   FERONT   LES   DEFENSEURS   DU   CINEMA    A    LA    CHAMBRE    DES    DEPUTES 

Dans  une  lettre  que  nous  publions  ci-dessous,   la   Fédération   des   Chambres 
Syndicales  de  la  Cinématographie   Française,   jette  un  grand   cri   d'alarme. 


Vous  n'ignorez  pas  que  la  loi  de  réforme 
fiscale  a  été  promulguée  à  la  date  du  31  dé- 
cembre 1936.  La  base  de  cette  réforme  est 
la  suppression  de  la  taxe  sur  le  chiffre 
d'affaires  et  son  remplacement  par  une 
taxe  de  2  %  à  la  production. 

Certains  de  nos  collègues  se  sont  juste- 
ment inquiétés  de  la  répercussion  que  l'ap- 
plication de  cette  réforme  pourrait  avoir 
sur  notre  industrie,  répercussion  qui  ne 
saurait  se  traduire  ie  dans  le  sens  d'une 
aggravation  de  nos  harges  puisque  nous 
avons  ce  triste  privilège  d'être  indignement 
taxés  et  de  n'être  it  défendus... 


Divisions  dans  nos  organisations  syndi- 
cales, conceptions  différentes  du  rôle  des 
pouvoirs  publics  pour  la  protection  de  l'in- 
dustrie, ont  semblé  justifier  la  carence  de 
l'Etat  dans  une  intervention  qui,  à  mon 
opinion,  est  un  de  ses  devoirs  les  plus 
essentiels.  Mais  je  me  suis  déjà  trop  lon- 
guement expliqué  à  ce  sujet. 

Le  fait  actuel  est  la  promulgation  de  la 
loi  du  31  décembre  193(5  «  portant  réforme 
fiscale  » . 

Allons-nous  être  —  une  fois  encore 
accablés  par  une  taxe  nouvelle  ou  bien 
hypothèse  invraisemblable  —  le  législateur 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


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a-t-il  songé  nous  apporter  un  allégement  à 
nos  charges  ? 

Une  étude  des  travaux  législatifs  me  per- 
met d'affirmer  qu'à  aucun  moment  ni  la 
Chambre,  ni  le  Sénat  —  malgré  la  présence 
au  Parlement  de  personnalités  «  sympathi- 
santes »  —  ne  se  sont  souciés  de  l'Industrie 
cinématographique.  Savons  résinés  ou  par- 
fumés, cuirs  et  peaux,  tapioca,  sirop,  etc., 
ont  fait  l'objet  de  discussions  serrées,  mais 
sur  le  Cinéma,  pas  un  mot  !  touchante  una- 
nimité de  nos  soi-disant  défendeurs... 

Et  cependant  l'occasion  n'était-elle  pas 
favorable  ?  Des  suppressions  de  taxes 
importantes  sur  des  articles  spéciaux 
n'ont-elles  pas  été  décidées,  malgré  de  mul- 
tiples «  navettes  »  ?  Ne  pouvait-on  invo- 
quer l'intérêt  national  d'une  industrie  qui 
constitue  un  des  meilleurs  éléments  de  pro- 
pagande de  l'esprit  français  ?  Rien  !  Pas 
un  mot... 

Peut-être  cela  vaut-il  mieux  ainsi...  Car, 
dès  que  l'on  pense  à  nous,  c'est  pour  nous 
frapper... 

Quelle  est  donc  l'attitude  à  prendre  ? 

Démarches  immédiates  auprès  des  Pou- 
voirs publies  ?  Quant  à  moi,  je  ne  le  crois 
pas.  Elles  ne  sauraient  avoir  pour  effet 
un  dégrèvement  quelconque  qui  doit  faire 
l'objet  d'un  débat  plus  large. 

Abstention  ?  Je  crois  cette  solution  plus 
politique,  mais  à  condition  que,  d'une  fa- 
çon unanime,  nous  nous  placions  sur  une 
position  de  repli  solide,  sinon  inattaquable. 

Quelle  est  la  situation  actuelle  ?  La  taxe 
sur  le  chiffre  d'affaires  est  perçue  sur  le 
chiffre  réalisé  par  les  distributeurs,  gre- 
vant ainsi  la  production  et  la  distribution. 

La  suppression  de  cette  taxe,  suivant  la 
loi  nouvelle  est  évidemment  désirable  en 
attendant  d'autres  allégements... 

Mais  cette  taxe  va-t-elle  être  rempla- 
cée par  la  taxe  de  6  °/c  à  la  production, 
c'est-à-dire  de  6  sur  le  prix  de  revient 
du  film  ?  Eventualité  qui,  si  elle  se  pro- 
duisait, abattrait,  à  coup  sûr,  une  indus- 


trie déjà  vacillante,  mais  éventualité  qui 
n'est  pas  à  écarter  et  qui  peut  être  fort 
bien  envisagée  par  ceux  chargés  d'ap- 
pliquer la  loi. 

Examinons  les  textes  : 

L'article  2  déclare  :  «  A  compter  de  la 
date  prévue  à  l'article  précédent,  il  sera 
institué  sur  les  affaires,  au  sens  des  dispo- 
sitions des  articles  1er  et  4  du  décret  de 
codification   du   27    décembre   1934    : 

«  1"  En  ce  qui  concerne  les  ventes,  une 
taxe  unique  de  G  (\  (dont  0,30  au  profit  du 
fonds  commun  des  départements  et  des 
communes). 

«  2°  En  ce  qui  concerne  toute  autre  opé- 
ration, une  taxe  de  2  %  (dont  0,10  au  pro- 
fit du  fonds  commun  des  départements  et 
des  communes).  » 

L'article  3  poursuit  :  <  La  taxe  unique  de 
6  %  sera  perçue  : 

«  a)  Sur  les  ventes  effectuées  par  un 
producteur  ou  fabricant,  soit  à  un  commer- 
çant, en  vue  de  la  revente  en  l'état,  soit  à 
un  consommateur.  » 

Je  ne  saurais,  ici,  reproduire  l'inté- 
gralité de  ces  textes.  Mais  je  remarque 
—  et  c'est  le  point  sur  lequel  j'attire  spé- 
cialement votre  attention  —  que  la  loi 
ne  mentionne  que  «  les  ventes  ».  Or,  le 
producteur  «  ne  vend  pas  ».  Il  donne  son 
film  en  distribution  à  un  organisme  qui 
agit  la  plupart  du  temps  comme  son 
mandataire.  Les  avances  ou  les  garanties 
qu'il  peut  recevoir  ne  sont  que  des  ver- 
sement «  en  compte  »  ou  «  à-valoir  », 
mais  ne  constituent  jamais  des  paie- 
ments. 

Le  distributeur  4  ne  vend  pas  »  son 
film  au  théâtre. 

Et  si  l'on  osait  prétendre  que  le  théâ- 
tre "  vend  »  son  spectacle  au  public, 
nous  serions,  je  pense,  assez  forts  pour 
arguer  des  taxes  iniques  qui  nous  écra- 
sent déjà  et  du  reste  l'article  2,  ;  12,  du 
décret  de  codification  du  28  décembre 
1926  répondrait  par  avance  à  cette  pré- 
tention. 


Telle  est  donc,  à  mon  avis,  la  position 
que  nous  devrions  adopter  :  la  loi,  ni 
dans  l'intention  du  législateur,  ni  dans 
son  texte,  n'est  faite  pour  être  appliquée 
à  notre  industrie. 

Pour  défendre  une  pareille  thèse,  il 
serait  évidemment  nécessaire  que  l'ac- 
cord soit  unanime,  et  qu'elle  soit  soute- 
nue par  des  voix  autorisées. 

Il  faudrait  aussi  qu'aucune  branche  de 
la  corporation  ne  se  désintéresse  de  la 
«  Production  »,  source  vitale  de  l'Indus- 
trie. 

Il  faudrait  encore  que  les  répercussions 
financières  ne  soient  pas  supportées  par  la 
seule  «Production»,  comme  cela  vient  en- 
core de  se  produire  à  la  suite  des  contrats 
collectifs  du  travail. 

Le  Cinéma  national,  dans  son  sens  le 
plus  élevé  du  terme,  doit  être  construit  har- 
monieusement, dans  un  juste  équilibre  des 
charges  et  des  obligations.  Il  a  une  tâche 
assez  lourde  pour  résister  à  l'envahisse- 
ment étranger,  sans  se  livrer  à  des  luttes 
intestines. 

Il  faudrait  aussi  que  se  développât  l'es- 
prit syndical,  sans  lequel  aucune  industrie 
ne  saurait  prospérer  et  qui,  je  le  cons- 
tate avec  tristesse,  ne  se  manifeste  guère 
dans  notre  corporation. 

Dans  l'impossibilité  où  nous  sommes  de 
tenir  des  réunions  suivies,  je  tiens  en  ce 
début  d'année  à  vous  faire  part  de  ces  con- 
sidérations qui  méritent  votre  examen  sé- 
rieux, comme  je  voudrais  aussi  attirer  l'at- 
tention de  mes  collègues  producteurs  sur 
l'imminence  des  prochains  débats  sur  le 
contrat  collectif  de  la  production,  dont  - 
à  tort  —  ils  semblent  peu  se  soucier. 

Avec  tous  mes  vœux,  je  vous  prie  de  re- 
cevoir, mon  cher  collègue,  l'assurance  de 
mes   sentiments  les  meilleurs. 

Le  Président  : 

Marcel  VANDAL. 


LE  FILM  FRANÇAIS  EN  ARGENTINE 

Prodigieux   Essor    de    la    Production    Argentine 


Viviane  Romance   est  la   séduisante  espionne    Helda 

de  l'Homme  à  abattre,  d'après  le  roman  de  Charles 

Robert  Dumas.  Film  de  Léon  Mathot 


Dans  les  bureaux  de  Majestic-Film  nous 
avons  eu  la  chance  de  rencontrer  M.  Hans 
Bredt,  directeur  de  la  location  de  la  Société 
Argentina  Sono-Film  de  Buenos  Aires  dont 
Je  directeur  général  est  M.  Angel  Mentasti, 
appe'é  familièrement  le  «  père  »  du  cinéma 
argentin. 

C'est  à  AI.  Mentasti,  pionnier  de  l'exploi- 
tation dans  ce  pays,  que  revient  l'initiative 
de  la  production  du  premier  film  argentin. 

-  Le  succès  fut  tel,  nous  dit  M.  Bredt, 
que  maintenant  notre  Société  produit 
12  à  15  films  par  an. 

Il  est  évident  que  cette  production  natio- 
nale a  battu  sérieusement  en  brèche  le  film 
étranger,  américain  notamment. 

Le  film  français,  lui  aussi  se  voit  très 
handicapé. 

-  Nous  ne  pouvons  plus  éditer  que  des 
films  français  de  grande  qualité  pouvant 
être  projetés  dans  les  salles  d'exclusivité 
fréquentées  par  l'élite.  Dans  les  autres  salles 
le  public,  en  grande  majorité  très  fruste,  ne 
veut  plus  que  des  films  argentins  ou  des 
films  d'actions. 

«  Or,  seuls  les  films  américains  nous  ap- 
portent encore  ce  mouvement,  ces  chevau- 
chées tant  appréciées. 

Les  films  français,  à  l'action  assez  lente, 
font  trop  réfléchir. 


«  Veille  d'Armes,  Mayerling,  L'Equipa- 
ge, voilà  des  films  qu'il  nous  faut. 

Cependant  même  pour  ces  grands  films, 
il  nous  est  difficile  de  trouver  des  dates, 
car  le  marché  est  encombré  par  des  Socié- 
tés accaparant  30  à  40  semaines  de  suite.  » 

*  * 

«  Pour  lutter  contre  cet  état  de  choses,  les 
maisons  françaises  auraient  intérêt  à  créer 
une  sorte  d'échanges  de  films. 

«  Sur  30  films  argentins,  il  y  aura  bien 
quelques-uns  qui  intéresseront  le  public- 
français  par  leur  nouveauté,  leur  genre  mu- 
sical. De  notre  côté,  on  nous  confierait  un 
lot  plus  important  de  films  français,  parmi 
lesquels  nous  choisirons  les  films  que  nous 
estimons  bons  pour  notre  public,  car  ce 
qui  rebute  l'acheteur  argentin,  c'est  la  crain- 
te d'engager  des  frais  pour  un  film  dont  il 
ne  peut  prévoir  les  possibilités  de  rende- 
ment. » 

En  résumé,  ce  que  nous  propose  M.  Bredt, 
ce  n'est,  ni  plus  ni  moins,  un  travail  de 
collaboration  étroite  et  suivie. 

Nous  sommes  heureux  de  soumettre  cette 
idée  à  nos  producteurs. 

Nous  pensons  qu'en  analysant  attentive- 
ment la  proposition  de  M.  Bredt,  on  trou- 
vera certainement  une  possibilité  d'expan- 
sion pour  le  film  français  sur  le  marché 
argentin. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CI!\E 


FR 


RAPHIE 

SE 


13 


tlIIIIIimiTTTTTIXITin 


H.  Chabert  nous  parle  des  Marchés  Étrangers 


M.  Chabert,  directeur  avec  M.  Artus  de 
la  Compagnie  Générale  Cinématographique, 
est  un  homme  actif.  Grâce  à  cette  activité, 
de  nombreux  films  français,  et  de  grands 
films,  ont  été  projetés  à  l'étranger. 

M.  Chabert  qui  travailla  plusieurs  années 
à  l'Etranger  dans  le  cinéma,  est  revenu  en 
France  il  y  a  trois  ans  et  il  s'est  consacré 
à  l'exportation  de  grands  films  français, 
particulièrement  dans  les  marchés  qu'il 
connaît  bien  :  Scandinavie,  Orient  et  Pro- 
che-Orient et  l'Italie. 

-  Vous  savez  que  notre  société  a  monté 
l'affaire  franco-italienne  de  Feu  Mathias 
Pascal  entre  la  Général  Production  de  Pa- 
ris et  la  Colosseum  de  Rome.  Grâce  à  cet 
accord  nous  avons  pu  ainsi  obtenir  le  per- 
mis d'importation  pour  dix  films  français  : 
La  Bandera,  Princesse  Tam-Tam,  Veille 
d'Armes,  La  Vie  Parisienne,  L'Or  dans  la 
rue,  Les  mutinés  de  l'Elseneur,  la 
belle      équipe.      Club      de      Femmes,      Un 


Grand  Amour  de  Beethoven,  et  La 
Porte  du  Large.  Nous  avons  vendu  Les 
Yeux  Noirs,  Les  Beaux  Jours  notamment 
dans  la  péninsule  Scandinave  et  Club  de 
Femmes  a  été  vendu  pour  Le  Monde  entier, 
tandis  que  La  belle  équipe  et  Un  grand 
Amour  de  Beethoven  sont  presque  vendus 
mondialement.  Je  viens  de  signer  pour  la 
vente  du  prochain  film  de  Hugon  :  Sarati 
le  Terrible  avec  Harry  Baur.  Naturellement 
nous  avons  la  vente  exclusive  de  Feu  Ma- 
thias Pascal  et  de  La  Dame  de  Pique.  Ce 
dernier  film  est  en  préparation  et  Fédor 
Ozep  en  sera  le  metteur  en  scène,  d'après 
l'œuvre  de  Pouchkine. 

«  Le  film  français  doit  et  peut  passer 
dans  tous  les  pays.  11  le  faut  de  bonne  qua- 
lité, d'envergure,  et  d'attrait  international... 
mais  avant  tout,  nous  ne  travaillons  qu'avec 
des  producteurs  dont  nous  sommes  sûrs, 
ce  qui  nous  permet  de  ne  pas  décevoir  les 
acheteurs    étrangers.    »  Lucie   Derain. 


Une  grave  crise  menace  le  Cinéma  Britannique 

TROIS  COMPAGNIES  EN  LIQUIDATION 


Au  cours  de  précédents  articles  sur  le 
Cinéma  Britannique,  nous  n'avions  pas  ca- 
ché la  crainte  que  nous  inspirait  le  dévelop- 
pement si  rapide  de  la  production  anglaise. 

Nous  avions  montré  quelle  disproportion 
il  y  avait  entre  le  nombre  des  films  tour- 
nés, leur  prix  de  revient  excessif  et  leur 
possibilité  restreinte  d'amortissement,  ce- 
lui-ci dépendant  uniquement  du  marché 
américain. 

Les  événements  viennent  de  justifier  ces 
prévisions  plus  vite  que  l'on  ne  pouvait  le 
penser.  De  mauvaises  nouvelles  sont  arri- 
vées de  Londres  cette  semaine. 

Des  faits  très  importants,  et  qui  peuvent 
être  lourds  de  conséquence  pour  l'Indus- 
trie Cinématographique  Britannique,  vien- 
nent de  se  produire  :  d'abord  la  mise  en 
liquidation  de  trois  compagnies,  qui  en 
réalité  n'en  sont  qu'une  seule  :  les  trois 
maisons  de  Julius  Hagen  :  Twickenham 
Film  Distributors,  J.H.  Productions  et  Twic- 
kenham Studios. 

Il  y  a  deux  semaines  on  annonçait  la 
prise  en  distribution  des  films  de  Twic- 
kenham Distributors  par  Wardour,  la  mai- 
son de  John  Maxwell,  nouvelle  inattendue 
qui  avait  déjà  surpris  Wardour  Street  et 
ne  laissait  rien  présager  de  bon 

La  mise  en  liquidation  des  trois  affaires 
de  Julius  Hagen  ne  serait  pas  si  grave  en 
elle-même,  si  elle  n'était  pas  regardée  dans 
les  milieux  financiers  comme  un  prélude  à 
d'autres    événements    du    même   calibre. 

Et  c'est  là  le  second  fait,  le  plus  im- 
portant. On  annonce  officiellement  que 
deux  des  cinq  grandes   banques   anglai- 


ses ont  décidé  de  ne  plus  avancer  un 
sou  pour  la  production  de  films,  même  si 
le  rapport  de  ces  films  était  garanti  par 
des  assurances. 

Cette  crise  très  grave  est  le  résultat  d'un 
trop  rapide  développement.  On  a  fait  trop 
de  films,  on  a  eu  trop  facilement  d'argent 
pour  les  faire,  on  a  dépensé  sans  compter 
et  on  a  fait  des  films  très  chers  ne  pouvant 
raisonnablement   s'amortir. 

En  1936  on  a  dépensé  cinq  millions  de 
livres  pour  un  ensemble  de  200  films  an- 
glais. Le  maximum  que  puissent  rappor- 
ter ces  films  est  trois  millions  de  livres.  On 
doit  donc  s'attendre  à  une  perte  d'au  moins 
deux  millions  de  livres,  soit  plus  de  200 
millions  de  francs. 

Le  Cinéma  anglais  commence  à  payer  les 
frais  de  deux  années  d'erreur...  Rappelons 
une  fois  de  plus  le  grave  avertissement  de 
John  Maxwell,  en  septembre  1935  :  «  Le 
cinéma  anglais  n'est  pas  un  nouveau  Klon- 
dyke,  où  il  n'y  a  qu'à  se  baisser  pour  ra- 
masser l'argent   ». 

Interviewé  voici  quelques  jours,  le  Prési- 
dent de  British  International,  membre  éga- 
lement du  Conseil  d'Administration  de 
Gaumont   British,   a    déclaré    : 

»  Ce  qui  me  surprend,  c'est  que  cette 
crise  ne  se  soit  pas  produite  plus  tôt. 
Des  sommes  d'*  cent  énormes  ont  été 
gaspillées  entre  les  mains  de  gens  sans 
expérience...  On  doit  regretter  que  des 
compagnies  dis"'  aissent,  mais  cela  est 
nécessaire  pour  ia  stabilité  de  l'indus- 
trie. Seuls  les  gens  sérieux  pourront  res- 
ter et  vivre.  » 


La  façade  du  Caméo  de  Lille  lors  de  la  sortie  de 
Port-Arthur  dans  cette  ville, 


Les  Producteurs  anglais  avaient  espéré 
qu'avec  des  films  coûteux,  ils  feraient  lu 
conquête  du  marché  américain,  et  cet  es- 
poir  seul   avait   justifié   leurs   dépenses. 

Mais  le  marché  américain  est  resté  fermé 
aux  films  britanniques  saufs  quelques  ex- 
ceptions. 

Les  films  faits  à  Hollywood  peuvent 
compter  sur  le  rapport  du  marché  anglais, 
les  films  faits  à  Londres  ne  doivent  et  ne 
peuvent  généralement  compter  sur  un  rap- 
port du  marché  américain. 

La  Presse  Cinématographique  anglaise  et 
la  grande  Presse  ne  cachent  pas  la  gravité 
de  la  situation,  mais  avant  tout  on  cherche 
à  éviter  une  panique  qui  pourrait  dégéné- 
rer en  catastrophe  générale. 

Certaines  grandes  maisons  ont  pris  les 
devants  et  ont  garanti  la  solidité  de  leur 
position,  tel  London  Film  dont  l'arrange- 
ment de  distribution  dans  le  Monde  par 
United  Artists  assure  un  revenu  certain 
sur  le  marché  américain. 

On  regrette  qu'un  vieux  pionnier  de  l'In- 
dustrie comme  Julius  Hagen,  dont  les  affai- 
res ont  toujours  été  sérieuses,  ait  été  le 
premier   touché. 

Dans  un  prochain  article  nous  tiendrons 
nos  lecteurs  au  courant  de  la  marche  des 
événements.  De  l'avis  général,  l'avenir  n'est 
pas   rose    pour    les    Producteurs   anglais. 

Pierre  AUTRE. 


VOYEZ 

"PARIS" 

en  4e  page  de  couverture 


14 


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CINE 


RAPHIE 

SE 


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Le  contrat  collectif  de  l'Exploitation 
est  toujours  en  discussion 


Mardi  12  janvier,  environ  trois  cents  di- 
recteurs de  Paris,  de  Seine,  Seine-et-Oise  et 
Seine-et-Marne  se  sont  réunis  au  Palais  des 
Fêtes  pour  entendre  le  projet  de  contrat 
collectif  élaboré  par  les  syndicats  et  dont 
les  textes  vont  servir  de  base  dans  les  dis- 
cussions qui  se  poursuivent  avec  les  syndi- 
cats du  personnel. 

La  séance  a  été  assez  houleuse.  De  nom- 
breuses interventions  ont  eu  lieu.  Les  plus 
remarquées  furent  celles  de  MM.  Morel, 
Phélippot,  de  Lobel,  Lobe  et  Samuel.  Ce 
dernier  se  plaît  à  faire  figure  de  prophète 
de  malheur;  il  a  annoncé  à  l'assemblée  sa 
prochaine  nomination  au  ministère  des  fi- 
nances pour  contrôler  les  recettes  et  les 
déclarations  fiscales  des  grosses  entreprises 
d'exploitation. 

Dans  son  ensemble,  peu  de  chose  est  à 
retenir  de  cette  réunion.  Nous  signalerons 
pourtant  : 

1°  La  volonté  unanime  des  directeurs 
de  rester  maîtres  chez  eux  ; 

2"  Leur  désir  de  conciliation  et  leur 
volonté  de  vivre  en  parfait  accord  avec 
leur  personnel. 

A  l'issue  de  la  séance,  l'ordre  du  jour 
que  voici,  rédigé  par  M.  Philippot,  a  été 
adopté  à  l'unanimité  : 

L'ORDRE  DU  JOUR 

La  Réunion  générale  des  Directeurs  de 
Cinémas,  syndiqués  et  non  syndiqués,  de  la 
région  parisienne  (Seine,  Seine-et-Oise, 
Seine-et-Marne), 

En  sa  séance  du  mardi  12  janvier  1937, 
au  Palais  des  Fêtes  de  Paris, 
.  .Après  avoir  examiné  les  diverses  reven- 
dications présentées  récemment  par  les  Syn- 
dicats du  personnel  des  salles, 

Rappelle  qu'au  mois  de  juin  1936,  les  di- 
recteurs de  cinéma  ont  accordé  à  leur  em- 
ployés de  multiples  avantages  moraux  et 
matériels,  alors  que  la  situation  générale  de 
l'Exploitation,  ainsi  que  la  période  estivale, 
ne  s'y  prêtaient  pas; 

Rappelle  que  l'Exploitation  cinématogra- 
phique a  été  alors  la  seule,  entre  toutes  les 
branches  du  spectacle,  à  accorder  ces  avan- 
tages et  que  la  totalité  de  ceux-ci  n'est  pas 
encore  obtenue,  ou  demandée,  par  le  per- 
sonnel dans  certaines  autres  catégories  du 
spectacle; 

Constate  que,  sauf  en  quelques  cas 
exceptionnels,  les  Directeurs  de  Cinéma 


n'ont  pas  été  individuellemment  saisis 
par  leur  propre  personnel  de  revendica- 
tions quelconques,  ni  pour  les  salaires, 
ni  pour  les  conditions  de  travail,  et  que 
les  relations  entre  employeurs  et  em- 
ployés ne  donnent  actuellement  lieu  à 
aucune  contestation  dans  le  cadre  des 
entreprises; 

Constate  d'ailleurs,  à  ce  sujet,  que  les 
tarifs  de  salaires  et  les  conditions  de 
travail  présentement  en  vigueur  dans  les 
Théâtres  cinématographiques  sont  de 
beaucoup  supérieurs  à  ceux  existant 
dans  les  autres  branches  de  l'économie 
nationale,  et  même  dans  celle  concer- 
nant les  travaux  insalubres,  le  travail  à 
la  chaîne  et  le  travail  de  nuit  terminé 
après  l'arrêt  des  moyens  de  transports 
en  commun; 

Et,  pour  prendre  l'exemple  du  salaire  heb- 
domadaire minimum  de  la  catégorie  la 
moins  payée  dans  les  Théâtres  cinématogra- 
phiques, tient  à  souligner  que  le  salaire  de 
base  des  ouvreuses  et  placeurs  était,  jus- 
qu'au 31  décembre  1936,  de  255  francs  par 
semaine,  soit  1.105  francs  par  mois,  et  que, 
par  décision  patronale,  il  a  été  porté,  à  da- 
ter rétroactivement  du  l'r  janvier  1937,  à 
280  />.  50  par  semaine,  soit  à  1.215  fr.  50  par 
mois. 

Après  avoir  entendu,  d'autre  part,  l'ex- 
posé de  la  délégation  patronale. 

Après  avoir  examiné  les  termes  de  la  let- 
tre rédigée  par  elle  le  23  décembre,  après 
l'entrevue  patronale-ouvrière  tenue  au  Mi- 
nistère du  Travail  sous  la  présidence  de  M. 
Jules  Moch,  Secrétaire  général  de  la  Prési- 
dence du  Conseil. 

Et  après  avoir  étudié  les  articles  du  pro- 
jet de  la  Convention  collective  rédigé  par  la 
délégation  patronale, 

Confirme  sa  volonté  de  voir  les  rap- 
ports entre  employeurs  et  employés  dé- 
terminés par  une  Convention  collective 
du  Travail, 


A    GALLET 

RLd£auX'Féclame  &  Rideaux  de  Scène  Fonctionnant  Etecùiquemml  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUERS:   I7&  19  RUE  PAUL  ÔOUDAY     LE.    HAVRE    TET-'  2  UGNEs(!o-ô9 


Approuve  sa  délégation  de  s'être  placée 
dans  le  cadre  légal  et  d'avoir  pris  l'initia- 
tive de  réclamer  l'application  de  la  loi  du 
26  juin  1936, 

Regrette  que  les  propositions  avancées 
par  la  délégation  patronale  aient  dépassé  les 
/>ossibilités  présentes  de  l'Exploitation  ciné- 
matographique écrasée  par  les  taxes  et  sou- 
ligne que  l'incidence  de  toutes  nouvelles 
charges  pour  les  Théâtres  cinématographi- 
ques se  fait  immédiatement  sentir  dans  l'en- 
semble de  la  Cinématographie, 

Tenant  compte  toutefois  de  la  situation 
grave  devant  laquelle  s'est  busquement 
trouvée  la  représentation  patronale, 

Tenant  compte  également  de  l'interven- 
tion du  Gouvernement  désireux  d'éviter 
toutes  perturbations  dans  le  spectacle  en  pé- 
riodes de  fêtes,  et  de  son  appel  à  la  conci- 
liation. 

Maintient  sa  confiance  à  sa  délégation, 
mais  lui  donne  le  mandat  formel  de  ne  pas 
aller  au-delà  des  propositions  déjà  avan- 
cées par  elle, 

Et,  dans  le  cas  d'une  impossibilité 
d'accord  amiable,  lui  donne  mission  de 
retirer  ces  propositions  pour  s'en  tenir 
strictement,  au  cours  des  discussions 
ultérieures  ou  en  arbitrage,  aux  termes 
de  l'accord  collectif  du  16  juin  1936. 


Dès  le  lendemain,  mercredi  13  janvier,  les 
discussions  ont  été  reprises  entre  Directeurs 
et  employés.  A  noter  que  n'importe  quel  di- 
recteur peut  participer  aux  travaux;  il  suf- 
fit de  se  renseigner  au  siège  du  Syndicat 
Français,  18  boulevard  Montmartre.  Il  est 
à  prévoir  que  des  pourparlers  seront  encore 
longs  et  ardus,  car  toutes  les  catégories 
d'employés,  y  compris  les  musiciens,  dési- 
rent figurer  dans  le  Contrat  collectif.  Nous 
espérons  que  les  Directeurs  de  salles  com- 
prendront l'efTort  énorme  que  représente 
ce  travail.  MM.  Raymond  Lussiez,  Roger 
Weill,  Yvart,  Rastide,  Gérard,  Brocard, 
Blond'hin,  Granon,  Roux  et  tous  les  admi- 
nistrateurs du  Syndicat  ont  droit  à  la  gra- 
titude de  tous  les  propriétaires  de  salles. 
Nous  espérons  également  que  dans  les 
discussionss  futures,  exploitants  et  em- 
ployés voudront  bien  penser  aux  autres 
branches  de  l'industrie,  à  la  production 
surtout. 

En  fin  de  compte  c'est  la  production 
française  qui  supportera  les  frais  d'une 
exploitation    «   trop  chère   ». 

Que  l'on  fasse  donc  bien  attention,  on 
décidera  du  sort  des  millierss  d'ouvriers 
de  nos  studios  et  de  nos  laboratoires. 

L'amortissement  de  nos  films  est  ter- 
riblement limité,  de  grâce  ne  l'oubliez 
pas.  —  Marcel  Colin-Reval. 


EXXXXXXXXXXX 


CINE 


RAPHIE 

SE 


15 


rTYYTYTTTTTTTTTTTTTTXTTl 


f  GRANDE  FÊTE  ANNUELLE 

DU     CINEMA 

organisée    par 

L'AMICALE     DES     REPRÉSENTANTS 

DE    MAISONS    DE    LOCATION    DE    FILMS 


sous  la  Présidence   de 
M.   Louis   AUBERT,  Député 
Président  d'Honneur  de   l'Amicale 

LE     MERCREDI     3     FÉVRIER 

dans  les  Salons  du   PALAIS  d'ORSAY 
à  20  heures  précises. 


DE  PLUS  EN  PLUS  FORT... 


DEUX  FILMS 


Pour  2  fr.  75  bkkï 

i  uni     h     ni     iw        UNf  CASSE-CROUTE 
et    PRIX   A   MARCHANDER 

Un    journal    régional    nous    signale    qu'un       tablcnient     dans     la     salle    obscure.    Ventre 
directeur  des  Vosges  vient  d'avoir  une  idée       affamé  n'a  pas  d'oreilles... 


géniale  :  Pour  2  fr.  75,  ses  spectateurs  du 
jeudi    ont    droit  : 

1"  Au  spectacle  comprenant  deux  grands 
films; 

2"  A   un   bock  ; 

3''  A  un  casse-croûte  (frites  ou  sandwich). 


Attendons  encore  un  peu.  Bientôt  on  nous 
annoncera  le  ciné-dortoir  ou,  peut-être, 
comme  le  dit  notre  correspondant  qui  exa- 
gère  sûrement,  le   cinéma-hôtel   garni. 

Et  après  cela,  on  viendra  nous  dire  que 
le  spectacle  ne  gagne  pas  d'argent. 

Pour  2   fr.   75   brut,  le   directeur  fournit  : 


LES  ANCIENS  DU  CINÉMA 

Les  Anciens  du  Cinéma  ont  donné  leur 
premier  déjeuner  de  1937,  mercredi  der- 
nier 6  janvier,  au  restaurant  de  l'Ecu  de 
France. 

M.  André  Debrie  présidait. 

Pendant  tout  le  repas,  qui  fut  succulent, 
la  plus  franche  cordialité  ne  cessa  de  ré- 
gner. 

Il  y  avait  parmi  les  convives  :  MM.  De- 
marià,  Cerf,  Paul  Kastor,  Astaix,  Holm- 
berg,  Aylmer,  Atachène,  Me  Georges  Levê- 
que,  Jean  Mariani,  Monat,  Parisot,  Tricot, 
Druhot,  Roussel,  Morel,  Delcourt,  Thissier, 
Pouchet,  Lussiez,  Yvarit,  Leroy-Dupré, 
Mertz,  Destannes,  Bêle,  Blondeau,  Liardet, 
Dupont,  Geran,  Mlles  Hacquart  et  Champe- 
tier,  Mmes  Dupont,  Nachbaur  et  Dinné. 

M.  Louis  Aubert  s'était  excusé. 

Au  dessert,  M.  André  Debrie  prononça, 
non  pas  un  discours,  mais  quelques  mots 
de  sympathie  à  l'adresse  des  Anciens  du 
Cinéma  et  de  tous  les  cinématographistes. 
Il  salua  la  mémoire  des  disoarus  de  l'an- 
née, entre  autres  celle  de  M.  Brézillon  et  de 
M.  Dogimont  et  forma  des  vœux  de  prospé- 
rité pour  tous. 


DU  NOUVEAU   !  DE  L'INÉDIT   ! 

Cette  Semane  :  2  GRANDS  FILMS 


/HEHERAZADË 


VIVRE  ET  AIMER  et  LOUISIANE 


éme    marchander! 


A   2   h.   30  :    MATINÉE    ENMNTINE   -jERfants    1    fr.    •    On    peut    fnèi 
Un   CRANB   CONCOURS  «st  ouvert  doté  d  f  3   prix    :   1*r  prix    200  fr.    ;  2«   prix    100  tr. 
3'-   prix    Un  abonnement   de   d  mois   a   «    L  Est    Républicain    »    a    la    personne    qui    dira 
quel    est    le    plus    joli    de    ces    2    films    et    lira    combien    nous    recevrons    de    réponses. 

Adresser  ou  déposer  le*  réponseé  à  SHÉHÉRAZADE  *n  y  joignant  lé  ticket  d'entrée. 


Le  samedi,  pour  3  francs  il  y  a  le  casse-      trois   heures   de  spectacle,   soit   deux   films; 


croûte  au  choix,  mais  pas  de  bock.  Et  le 
dimanche,  pour  3  francs,  il  n'y  a  plus  que 
des  frites.  Ce  dernier  jour,  il  v  a  séance 
permanente  de  13  h.  30  à  21  heures.  On  ne 
dit  pas  si  le  client  arrive  à  manger  confor- 


un    bock  ;    une    collation,    et    le    chauffage 
sans  supplément. 

Brave   directeur  philanthrope,  vous  ferez 
l'admiration  de  toute  notre  corporation... 

F.  MOBEL. 


UN  JUGEMENT  TRES    IMPORTANT 

Vente  ou  Location  ? 
10  o/o   ou  30  o/o  ? 


SIGNORET 


JATHRHI* 
UWVIL1E 
SA8UEU     *■ 


.tu  BAY  •  ARUTTY 
W,WKHBr1E  ÏIJSUR 

; -MJMeSfe  -ftjHUVRE 
VEKIAT    iw.SrïU* 


Une  très  belle  composition  de  Vénabert  pour  l'affiche  U  morceaux,  imprimée  par  iaCinématographie  Française 


A  l'occasion  de  difficultés  qui  se  sont 
élevées  entre  un  de  nos  plus  distingués 
producteurs  et  une  société  distributrice, 
la  septième  chambre  du  Tribunal,  sous  la 
présidence  de  M.  Malvézy,  et  après  plai- 
doirie de  M  Rapoport  pour  le  produc- 
teur, a  rendu  un  jugement  dont  il  nous 
paraît  très  important  d'extraire  le  pas- 
sage suivant. 

Il  s'agissait  de  savoir  si  la  commis- 
sion de  30  %  stipulée  au  profit  du  dis- 
tributeur pour  les  contrats  de  locations 
passés  par  ce  dernier  avec  les  exploi- 
tants et  destinée  à  couvrir  précisément 
ses  frais  généraux  d'organisation  de  la 
distribution  est  due  également  dans  le 
cas  où  cette  distribution  s'est  réalisée 
par  la  vente  à  une  seule  personne. 

Bien  que  cette  opération  ait  été  qua- 
lifiée «  location  »  par  la  maison  de  dis- 
tribution, le  tribunal  a  jugé  comme  suit  : 

»  Attendu  qu'en  vertu  du  contrat  qui 
liait  les  parties  en  principe,  les  «  ven- 
tes »  du  film  étaient  prévues  seulement 
pour  l'étranger    (Belgique  et  Suisse  ex- 


16 


rTYTTYXXXXIXXXXIXXXXrXXl     CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


Harry  Baur  et  Jany   Holt  dans  Un  grand  Amour  de  Beethoven.  Un  film  d'Abel  Gance. 


ceptées),  tandis  que  la  «location  «  était 
prévue  seulement  pour  la  France,  la 
Suisse  et  la  Belgique; 

«  Que  dans  le  premier  cas  (vente)  le 
distributeur  était  en  droit  de  percevoir 
une  commission  de  10  ',,  et  dans  le 
second  cas  (location)  une  commission  de 
30  ,,  en  raison  des  frais  beaucoup  plus 
élevés  que  nécessitait  l'organisation  de 
la  distribution  du  film  ; 

«  Que,  dans  l'espèce,  il  appert  des 
renseignements  fournis  au  Tribunal  par 
le  sieur  Louis  Aubert  et  par  la  Fédéra- 
tion des  Chambres  syndicales  de  la 
Cinématographie  française  qu'il  est  assu- 
rément logique,  pour  déterminer  le  quan- 
tum de  la  commission,  d'envisager  l'im- 
portance des  frais  que  nécessite  la  dis- 
tribution; 

«  Que  le  sieur  X...,  auquel  le  film 
avait  été  concédé  pour  l'Algérie,  a  sup- 
primé la  presque  totalité  des  agences 
locales  de  distribution,  si  bien  que  lors- 
que les  distributeurs  traitent  avec  lui,  ils 
n'ont  aucun  des  frais  ni  des  charges  de 
la  distribution  proprement  dite  ; 

«  Qu'il  échet,  en  conséquence,  de 
dire  que  la  commission  bien  qu'applica- 
ble à  une  location  faite  sur  un  territoire 
français,  mais  non  en  France  continen- 
tale, ne  doit  pas  être  perçue  à  raison 
de  30  %,  mais  à  raison  de  10  ' ,,  comme 
s'il  s'agissait  d'une  vente  à  l'étranger.   » 


Suzy  Prim  dans  La  Reine  des  Resquilleuses 


tXIXTXTTIXXXTTXTITTTTTTÏ 


Grenoble  capitale  duDauphiné 

possède  lO  Salles 

Genoble.  -  Le  dernier  recensement  de 
la  population  a  indiqué  que  la  ville  de 
Grenoble  comptait  96.000  habitants.  L'aug- 
mentation depuis  quelques  années  a  été 
assez  sensible.  Si  l'on  ajoute  à  ce  chiffre 
les  populations  de  la  banlieue,  on  peut  es- 
timer que  la  capitale  du  Dauphiné,  possè- 
de actuellement,  en  chiffres  ronds  100.000 
habitants. 

Dans  le  domaine  cinématographique, 
pour  satisfaire  ces  100.000  personnes,  Gre- 
noble comporte  10  salles  de  Cinéma  dont 
ci-dessous  nomenclature,  genre  et  nombre 
de  places  : 

Rex,  première  vision   1.200  places 

Royal,  1.200       » 

Familia,    —  1.200       » 

Palace,   1"  et  2me  vision    800       » 

Sélect,  2m'  vision    800       » 

Eden,   V  vision    1.200       » 

Modem,  salle   de   quartier    .  .         600       » 
Scala  . .        600       » 

Odéon  . .         600       » 

Cinévox,  salle   d'actualités    .  .         200       » 

La  Société  Pathé  contrôle  le  cinéma 
Roval,  qu'elle  détient  en  location.  La  G.F. 
F.A.  contrôle  le  Palace,  qui  lui  appartient. 
Le  Familia  est  propriété  de  la  Société  Pou- 
lain (fabrique  de  chocolats).  L'Eden  est  ex- 
ploité par  la  Société  Boulin  et  Cie,  de  Lyon. 
Un  journal  quotidien  de  Lyon  a  des  inté- 
rêts dans  l'affaire   du   Cinévox. 

Les  salles  de  première  vision  font  mati- 
née et  soirée  tous  les  jours,  avec  deux  ma- 
tinées le  dimanche.  Le  Cinévox,  à  l'exem- 
ple des  établissements  similaires,  fait  du 
permanent  de  10  heures  du  matin  à  mi- 
nuit. 

A  l'exception  du  Cinévox,  les  cinémas 
grenoblois  offrent,  chaque  semaine,  à  la  po- 
pulation, un  nombre  global  de  fauteuils 
qu'on  peut  évaluer  à  115.000  environ,  dé- 
passant ainsi  de  15.000  le  nombre  d'habi- 
tants. 

Au  temps  de  la  «  prospérité  »  les  en- 
caissements hebdomadaires  de  toutes  les 
salles  réunies  atteignaient  une  moyenne  de 
200.000  francs.  Ce  chiffre,  depuis/  lonfj- 
temps,  a  subi  des  changements.  Le  plafond 
pour  un  établissement  comme  le  Royal,  par 
exemple,  avoisinait  les  70/80  ou  90.000.  On 
n'enregistre  que  très  rarement  des  sommes 
de  ce  montant,  dans  un  établissement.  La 
baisse  des  recettes,  pour  chaque  salle,  s'est 
trouvée  parfois  assez  sensible  du  fait,  dans 
ces  dernières  années,  de  l'augmentation  du 
nombre  de  salles. 

Actuellement,  le  Rex  est  le  cinéma  en 
vedette.  Etablissement  très  confortable,  et 
bien  programmé,  il  arrive  généralement  en 
tête,  au  point  de  vue  recettes. 

Le  Royal  a  subi  dernièrement  d'impor- 
tantes réparations  et  embellissements  qui. 
avec  une  programmation  à  nouveau  régu- 
lière, peuvent  lui  permettre  de  reprendre 
sa  place  d'autrefois. 

H.  REVOL. 


COLONIAL        FILM       EXPORT 

BAUDOIN'     SAINT-LO     &     Cie 

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NIGEL  BRUCE  -donald  crisp-david  niven-robert  barrât 


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Mise  en  scène  de 
MICHAEL  CURTIZ 


A  PARIS  : 

A  MARSEILLE 

A  LYON  : 

A  LILLE  : 

A  BORDEAUX 


QUI    AURONT    LIEU     : 

JEUDI    21  JANVIER     à  L'APOLLO 

MARDI   26  JANVIER    au  CAPITOLE 

MERCREDI   21  JANVIER    au  PATHÉ-PALACE 

VENDREDI   29  JANVIER    au  CAMÉO 

MARDI   26  JANVIER     à  L'APOLLO 


A    BRUXELLES:         MARDI   26    JANVIER    au    MÉTROPOLE 


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♦  * 


are  OEUVRE  TUI 


production  ANDRÉ  HUGON  -  si  r\. 


IkNTE 


\\U  M0NT-CENI5 . 


20 


CINE 


A     BILLANCOURT 


Le§  Déffourdis   de  la  W 


A  cause  de  la  sœur  du 
colonel,  l'ambitieuse  Hortensia, 
qui  veut  faire  jouer  sa  tragédie 
en  vers,  L'Orgie  romaine,  le  co- 
lon (A  Leïaur")  l'ait  répéter  ladite 
tragédie  par  trois  hommes  de  sa 
troupe,  les  trois  dégourdis  de  la 
11":  Fernandel,  Hivers  cadet  et 
Malbert.  Et  Fernandel  apparaît 
devant  Lefaur,  vêtu  d'une  che- 
mise de  soie  verte,  les  épaules 
nues,  le  chef  couronné  d'une 
guirlande  de  roses  de  papier. 
«  De  la  tenue,  moins  de  cruauté. 
Soyez  digne  dans  la  débauche. 
N'oubliez  pas  que  vous  êtes  em- 
pereur,  notre  ivresse  doit  être 
impériale  et  non  celle  d'un  (dis- 
eur poivrot.  » 

La  presse  assiste,  avec  une 
impassibilité  contrainte,  à  cette 
entrée  burlesque  de  Fernandel. 
Mais,  la  scène  finie,  les  rires  se 


déchaînent.  Et  l'on  admire  les 
tatouages  de  l'un  des  «  dégour- 
dis »  On  n'a  pas  la  chance  de 
voir  tourner  la  délicieuse  Gi- 
nette Leclerc,  c'est-à-dire  Nina 
Vermillon  qui  n'appartient  pas 
à  cette  scène.  Maurice  Lehmann, 
producteur  des  Dégourdis  de 
la  11"  et  l'auteur,  Mouézy-Eon, 
regardent  Christian-Jaque  tour- 
ner le  plan  avec  son  habituelle  et 
minutieuse  rapidité.  Et,  dans  les 
couloirs  du  studio,  on  croise  des 
dames  en  robes  à  frou-frou  et 
des  soldats  en  pantalons  ga- 
rance... On  se  croirait  revenus  à 
l'avant-guerre,  c'est  assez  récon- 
fortant... Rappelons  que  l'opéra- 
teur est  Marcel  Lucien  et  que 
l'on  verra  dans  la  distribution  : 
Florencie,  Lemontier,  Lacour, 
Andrex  et  Mines  Mouette  Dinay, 
Nicoleny.  Décords  de  H.  Gys. 
Lucie  Derain. 


ON      ANNONCE 


■  LA  MADONE  DES  SLEE- 
PINGS  va  connaître  à  nouveau 
le  studio.  Edwige  Feuillère  in- 
terprétera la  belle  et  fascinante 
Lady  Diana. 

M  YOSHIVARA  .sera  réalisé 
par  Max  Ophuls.  Interprêtes  : 
P.  R.-Willm  et  Sessue  Haya- 
kawa. 

■  LE  PASSAGER.  Chris- 
tian-Jaque tournera  ei}  mars  ce 
film,  d'après  le  scénario  de  J.  de 
Baroncelli,  pour  les  films  Sig- 
ma. 

M  DOUBLE  CRIME  SUR  LA 
LIGNE     MAGINOT.  Victor 

Francen  se  prépare  à  jouer  un 
officier  dans  le  cadre  très  aus- 
tère et  mystérieux  des  casemates 
île  la  Ligne  Maginot.  Félix  Gan- 
déra  travaille  an  découpage. 
Robert  Gys  étudie  déjà  les  ma- 
quettes pour  la  reconstitution 
des  forts. 

■  HISTOIRES  DE  FRANCK. 
—  La  célèbre  pièce  de  Sacha 
Guitry  ira-t-elle  à  l'écran?  On  en 
parle  fort. 


M  GRAINE  AU  VENT.  -On 
se  souvient  que  ce  film  fut  réa- 
lisé déjà  en  muet,  d'après  le  scé- 
nario de  Lucie  Delarue-Mar- 
drus.  Harry  Baur  interprétera 
le  ré>le  principal.  Jacques  Mills 
fera  la  mise  en  scène. 

■  SARATI  LE  TERRIBLE. 
Egalement  avec  Harry  Baur,  ce 
drame  de  Jean  Vignaud  (jadis 
réalisé  en  muet  avec  Henri  Bau- 
din)  sera  tourné  sous  peu  de 
temps  par  André  Hugon.  On 
parle  d'une  danseuse  espagnole 
pour   le  principal  rôle  féminin. 

■  BANZA1  c.s7  en  préparation. 
Réalisateur  Granovsky,  d'a- 
près  un  scénario  de  Maurice 
Dekobra.  Là  encore,  Edwige 
Feuillère  jouera  le  premier  rôle. 

M  LE  TOMBEAU  INDOU. 
Aux  Indes,  en  ce  moment.  Ri- 
chard Eichberg  tourne  les  ex- 
térieurs d'un  grand  film  d'aven- 
tures, et  dans  la  version  fran- 
çaise on  verra  Pola  lllery,  Ro- 
ger Duchesne,  René  Ferté, 
Daniel  Mendaille  et  Guy  Sloux. 


^eC-lSTRE/v,^ 


^E   VUE    -    SYNCHRONISATION 
,  B?  d'Aurelle   de  Paladines 
PA  _XVM?  TEL.GALVANI    5349 


K\PHBE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le   Travail   da 


Épinay 

ARSENE  LUPIN.  -  D'après 
le  roman  de  Maurice  Leblanc, 
L'AGENCE  BARNETT  ET  Cie, 
Diamant-Berger  tourne  une 
nouvelle  aventure  d'Arsène  Lu- 
pin avec  Jules  Berry,  Signo- 
ret,  Suzy  Prim,  Suzanne 
Dehelly,  Rosine  Deréan,  Tho- 
my  Bourdelle,  Âbel  Jacquin. 
Ce  film  est  rempli  de  poursuites, 
coups  de  revolver  et  dispari- 
tions. Et  Jules  Berry  apparaîtra 
sous  des  aspects  différents. 


Francœur 

Après  avoir  tourné  pendant 
près  de  quinze  jours  dans  de 
très  beaux  décors  plantés  ici, 
Raymond  Bernard  et  sa  compa- 
gnie sont  allés  terminer  MAR- 
THE RICHARD  à  Joinville. 

On  prépare  :  YOSHIVARA 
de  Maurice  Dekobra,  réalisa- 
tion de  Max  Ophuls  qui  sera 
tourné  ici  à  la  fin  du  mois.  Pr.  : 
Milo  Films. 


Billancourt 

BOISSIERE.  On  peut  voir, 
rentrés  de  Maubeuge  où  furent 
reconstituées  les  aventures  ima- 
ginées par  Pierre  Benoît  dans 
le  décor  de  la  guerre  reconsti- 
tué avec  la  collaboration  des 
paysans  déguisés  en  soldats  al- 
lemands, les  artistes  qui  inter- 
prètent ce  grand  film  dramati- 
que. Spinelly,  Lucien  Nat, 
Pierre  Renoir,  Jean  Yonnel  et 
leurs  partenaires.  Fernand  Ri- 
vers  règle  une  scène.  Le  «  si- 
lence »  fatidique  a  résonné.  Gys 
s'affaire  près  d'une  fenêtre  où  la 
lumière  découvre  une  perspec- 
tive de  toits  et  de  collines. 

LES  DEGOURDIS  DE  LA  11e. 
—  D'après  le  vaudeville  célèbre 
de  Mouèzy-Eon,  adapté  par 
Jean  Aurenche,  Christian-Ja- 
que tourne  un  film  très  amusant 
avec  Fernandel,  Rivers  Cadet, 
Malbert,  André  Lefaur  (qui 
le  Colonel),  Ginette  Leclerc, 
Saturnin-Fabre  (l'Inspecteur), 
Pauline  Carton  (Hortensia). 
(Pr.   :  M.  Lehmann). 


Entre    le    duel    et    les    supplices 
Fernande ê  sourit  dans  "  François  Ier  " 


//  n'y  a  pas  de  rôle  où  Fer- 
nandel se  soit  plus  sacrifié  que 
dans  celui  de  François  I",  ou 
plutôt  d'Honorin  des  Meldeuses, 
seioneur  de  la  Renaissance  que 
l'imagination  féconde  de  Paul 
Fékété  lui  permit  d'incarner 
tout  en  le  faisant  vivre  au  XX" 
siècle...  Mais  je  me  garderai  bien 
de  vous  révéler  l'étonnant  stra- 
tagème employé  par  Fékété  et 
le  metteur  en  scène  Christian 
Jaaue  pour  passer  dans  ce  film 
de  193(i  à  1 52(>  et  faire  porter 
au  régisseur  d'un  théâtre  forain 
les  brillants  atours  d'un  seigneur 
de  la  cour  de  François  I". 

Nous  avons  successivement  as- 
sisté au  combat  singulier  qui 
opposait  Fernandel  (Honorin  des 
Meldeuses),  au  comte  de  Lautrec 
(Jean  Marconi)  dans  un  décor 
représentant  la  cour  du  château 


d'Amboise  toute  parée  de  ve- 
lours fleurdelisés,  et  à  sa  mise  à 
la  torture  dans  un  impression- 
nant caveau  de  supplices,  sous 
le  ricanement  cruel  de  Maitre 
Ferron  (Henry  Bosc),  leauel  se 
croit  trompé  par  lui.  Voici  du 
reste  la  ravissante  Madeleine 
Ferron,  dite  la  Belle  Ferronniè- 
re,  qui  offre  sous  la  résille  de 
j, èrles  le  doux  visage  blond  de 
Mona  Goya. 

Et,  en  civil,  François  I",  alias 
Aimé  Simon  Girard  reçoit  la 
Presse  cinématographique  Pari- 
sienne... François  Ier  sera  un 
grand  film  burlesque.  Il  est  in- 
terprété également  par  Rignault 
(Henry  VIII),  Sinoël  (le  fantô- 
me). Mihalesco  (Cagliostro),  Le- 
montier (La  Palice),  Alice  Tissot 
(la  duègne).  Le  film  est  mainte- 
nant au  montage.  —  L.  D. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue    Montmartre,  130,    PARIS 

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LIVRAISON  EN  VINGT-QUATRE  HEURES 


♦♦♦♦♦♦♦  ♦.♦  ♦  ♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


21 


us  les  Studios 


Joinville 

MARTHE  RICHARD.  Ray- 

mond Bernard  commence  une 
série  de  scènes  se  passant  dans 
de  grands  ensembles  Ses  trois 
protagonistes,  Edwige  Feuil- 
lère,  Erich  von  Stroheim  et 
Jean  Galland  terminent  des 
scènes  ensemble.  Von  Stroheim 
aura  terminé  cette  semaine  son 
interprétation.  Le  grand  décor 
prévu  représentera  une  boîte  de 
nuit  de  San  Sébastian  pendant 
la  guerre.  Ajoutons  que  Marthe 
Meilot,  Marcel-André  et  J. 
Ferny  s'ajoutent  à  la  distribu- 
tion. 

LA  NUIT  DE  FEU.  Le  film 
se  poursuit  (S.E.D.I.F.). 

L'HOMME  A  ABATTRE. 
Léon  Mathot  a  enregistré  une 
jolie  chanson  de  J.  Lenoir,  dé- 
taillée par  Viviane  Romance 
sur  un  plateau  de  music-hall  où 
dansaient  de  jolies  filles  en  mail- 
lots. Jean  Max,  Bernard  Lan- 
cret,  Jean  Murât  assistaient  en 
dehors  du  champ  à  cette  attrac- 
tion. 

On  prépare  :  LA  CHEVRE 
AU  PIEDS  D'OR.  (Pathé  Con- 
sortium). LA  GRANDE  ILLU- 
SION (.1.  Renoir). 

LE  MESSAGER  (P.  Consor- 
tium). 


La  Vileffe 

FRANÇOIS  I".  -  On  monte 
ce  film  dans  les  ateliers  de  mon- 
tage. 

LA  TOUR  DE  NESI  >\S 
Dans  les  salles  sombres  du  Lou- 
vre, Marguerite  de.  Bourgogne 
(Tania  Fédor)  reçoit  une  délé- 
gation d'ambassadeurs  napoli- 
tains venus  lui  apporter  l'hom- 
mage de  leur  souverain.  Jean 
Weber  aux  cheveux  blonds 
(Gauthier  d'Aulnay)  regarde  sa 
gracieuse  souveraine.  Tandis 
que  machiavélique,  l'aventurier 
Buridan  (Jacques  Varennes) 
inédite  on  ne  sait  quel  coup 
d'éclat.  (Ratisbonne). 


Porte  des  Ternes 

On  enregistre  :  Les  versions 
françaises  de  :  NO  MORE  OR- 
CHIDS  (Echec  au  Prince).  Pro- 
duction D.U.C.  (metteur  en  scè- 
ne  Maurice  Derblay). 

ROAMIND  LADY.  Production 
D.A.F.  (Mise  en  scène  M.  Via- 
lard). 

On  prépare  :  La  version 
française  de  :  TUNDRA.  Pro- 
duction C.  P.  L.  F. 

FRIPONS  VOLEURS  ET  Cie. 
Maurice  de  Canonge  tourne 
ce  lï I in  comique  adapté  de  BOU- 
LOT AVIATEUR,  de  G.  de  la 
Fouchardière,  et  A.  Laubreaux. 
Interprètes  :  Marguerite  Mo- 
reno,  Michel  Simon,  Robert 
Arnoux,  Jacqueline  Daix,  Abel 
Jacquin,  Lisette  Missler.  Pr. 
Trianon  Film. 


François  I 

On  termine  L'AMOUR  VEIL- 
LE.  Pr.    :   Orienter. 


Courbevote 

TROIS  ARTILLEURS  DANS 
UN    PENSIONNAT.  Le    film 

est  en  voie  de  terminaison.  (Von- 
das). 

FRIPONS  VOLEURS  ET  COM- 
PAGNIE. —  Ce  film  va  venir 
s'installer  ici  au  début  de  la  se- 
maine  prochaine. 


Neuilly 

On   monte    :   BLANCHETTE. 
On  prépare  :  un  grand  décor 
pour  BUENOS-AIRES. 

♦ 

Pierre  Billon  réalisera 
«  Le  Poisson  Chinois  » 

On  a  déjà  annoncé  que  le 
Poisson  chinois  sera  tourné  pro- 
chainement, avec  une  grande 
partie  d'extérieurs,  dans  les  Ral- 
kans.  Nous  pouvons  annoncer 
maintenant  que  c'est  Pierre  Bil- 
lon, le  réalisateur  de  Courrier 
Sud,  qui  sera  chargé  de  la  mise 
en  scène  de  ce  film  tiré  de  l'œu- 
vre de  Jean  Bommart,  qui  a  reçu 
le  premier  prix  du  roman 
d'aventures. 

Le  dialogue  sera  signé  par 
Jacques  Natanson,  le  célèbre  au- 
teur dramatique  et  la  produc- 
tion sera  dirigée  par  Georges 
Lampin. 

Production  des  Films  Héraut, 
distribuée  par  Pathé  Consortium 
Cinéma. 


TOUS  RISQUES  ™L£T 

ÉTUDE  de  TOUS  CONTRATS 


COMPACNIES    FRANÇAISES 
LLOYD'S 


ts 


CABINET 


..  * 


LEOHARTIER&DARDONVIUH 

f  okoee  u  mi    -    bcu»  i  miuiuunt  itou»  lboû  .    Fn     j 

54,  FAUBOURG  MOHTMARTHE,  PARIS  m    -    Tél.:  TRU0A1HE  71 


RfPHIE     KIIXXXXXEXXXXXXXX! 


Claude  Miy  et  Jeinne  loury  dans  une  scè  îe  de  Prends  la  Route. 
Grand  film  d'exté-ieur  réa'isé  par  Jein  Boyer. 


ON      ANNONCE 


■  BARRE  BLEUE.  —  Avec  des 
statuettes  (mimées  par  le  sculp- 
teur René  Bertrand,  Jean 
Painlevé  réalise  un  film  abso- 
lument nouveau,  conte  de 
fées  en  sculpture  animée  et  en 
couleurs.  Jean  Vincent  Bréchi- 
£nac  a  écrit  le  texte  de  BARBE 
BLEL'E,  et  Maurice  Jaubert 
s'est  chargé  de  l'accompagne- 
ment musical. 

1    PLUS   ON   EST  DE   FOUS. 
Maurice  Cammage  tourne  en 
ce   moment    aux  sports    d'hiver, 
celte  comédie  avec  Duvallès. 

■  TROÏKA.  Jean   Dréville 

prépare  ce  film  qui  sera  le  pre- 
mier  d'une  série  de  trois  qui 
comportera  LA  SONATE  A 
KREUTZER  de  Tolsto  (pour 
Forrester-Parant)  et  MAMAN 
COLIBRI  </Henry  Bataille. 
TROÏKA  sera  sans  doute  réalise 
pour  (].  F.  C.  et  Jean  Murât  et 
Roger  Karl  en  joueront  les  pre- 
miers rôles  masculins. 


M  SYMPHONIE  PATHETI- 
QUE. —  Jaquelux  donnera  à  la 
fin  du  mois  les  premiers  tours 
de  manivelle  de  ce  film  dans 
une  carrière  où  travailleront  500 
bagnards,  lesquels,  ii  la  faveur 
d'une  explosion,  tenteront  de 
s'évader.  Rassurez-vous,  ce  ne 
sera  qu'une  fiction  imaginée  par 
MM.  A.  Legrand  et  J.  À.  Hache. 
Les  dialogues  seront  de  Pierre 
Chaîne  et  la  musique  de  Jean 
Lenoir. 

1  LE  POISSON  CHINOIS  de 
Jean  Bommart  sera  réalisé  par 
Pierre  Billon  et  dialogué  par 
Jacques  Natanson. 


Place  Clichy 

VIA  BUENOS-AIRES.       Ayant 

quitté    les    studios    de    Neuilly, 
Kirsanoff  tourne  ici  des  scènes 

de    son    film    d'atmosphère    réa- 
liste. 


A    JOINVILLE 


Dans  la  fumée  des  lianes  on  chante  pour  "la  Nuit  de  feu" 


Une  boite  tzigane...  des  tables 
où  ïes  hommes  boivent,  le  re- 
gard perdu  dans  un  songe.  L'un 
d'eux  appelle  un  chœur  de 
chanteurs,  et  les  hommes  et  les 
femmes  arrivent  et  chantent 
pour  ce  solitaire,  pour  ce  mélan- 
colique. La  chanson  finie  il 
casse  son  verre,  fatalement,  El 
les  tziganes  acclament,  f  empo- 
chent... 

L'atmosphère  du  cabaret  est 
inouïe.  On  félicite  Lourié.  qui  a 
ainsi  reconstitué  un  des  lieux  les 
plus  riches  en  couleur  de  la 
Russie  d'avant-guerre. 

Gaby  Morlay,  qui  joue  Mme 
Andréïev,  a  eu  a  peine  le  temps 


de  faire  admirer  son  beau  visage 
brun  et  net  que  la  voici  partie. 
Mais  on  aperçoit  Victor  Eran- 
cen  (l'avocat  général  Andréiev), 
élégant  et  sanglé  dans  un  cos- 
tume noir  d'allure  militaire. 
Nous  ne  verrons  pas  aujour- 
d'hui Georges  Rigaud.  Le  tu- 
multe joyeux  de  la  boîte  tzigane 
va  s'amplifiant.  Les  figurants 
sont  tous  merveilleux  à  voir  et 
à  entendre.  On  jurerait  être 
dans  une  boite  vivante,  avec  des 
Russes  de  ce  temps-là.  Marcel 
L'Herbier  travaille  avec  des  ma- 
tériaux dignes  de  lui.  Nuit  de 
Feu  sera  un  grand,  un  beau 
film  émouvant. 

L.  D. 


22 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


SOPHIE     CTTTTTTTTXTTTTTTTTTXTTT1 


ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


Gigolette 

Drame  (A) 


Origjne  :  Française 
Réalisation  :  Yuan  Noé. 
Auteurs  :  Pierre  Deeourcelle  et 

Ed.  Tarbé. 
Opérateur   :  Hayer. 
Décorateur    :   Douarinou. 
Musique   :  Vincent  Scotto. 
Interprétation      :     Florelle,     G. 
•    Gabrio,    Rosine    Deréan,   Paul 

Azaïs,  Colette  Darfeuil,  Jean 
'    Servais,  Fréhel,   Milly  Malhis, 

Marguerite  Moreno,  Raymond 

Cor'dy,   Sinoël,   Paule   Andral, 

P.  Moreno. 
Production-Edition   :    Pellegrin 

Cinéma. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Gigolette  est  une  œuvre  mélo- 
dramatique célèbre  du  popu- 
laire auteur  Pierre  Deeour- 
celle et  d'Ed.  Tarbé.  Elle  va 
connaître  un  nouveau  regain 
de  popularité  grâce  à  la  cons- 
ciencieuse et  adroite  adapta- 
tion cinématographique  que 
vient  d'en  faire  Yvan  Noé.  Ra- 
jeunie avec  à-propos,  moder- 
nisée avec  tact,  cette  histoire 
populaire,  depuis  de  longues 
années,  bénéficie,  en  outre, 
de  la  présence  d'une  dizaine 
de  vedettes  de  première  gran- 
deur qui  sont  toutes  excellen- 
tes. 

SCENARIO.  —  Zélie  est  de- 
venue «  gigolette  »  pour  élever 
sa  demi-sœur  Pâlotte,  fille  de 
Mme  de  Margemont,  autrefois 
violée  par  un  certain  Vauquelin, 
condamné  à  vingt  ans  de  ba- 
gne pour  ce  crime.  Pâlotte,  à  la 
suite  de  la  mort  accidentelle  de 
Geneviève,  autre  fille  de  Mme  de 
Margemont,  est  amenée  à  pren- 
dre la  place  de  cette  dernière 
pour  essayer  de  faire  recouvrer 
la  raison  à  Mme  de  Margemont 
devenue  subitement  folle.  Mais 
Pâlotte  est  enlevée  par  un  sinis- 
tre individu  qui  la  poursuit  de 
ses  assiduités.  Vauquelin  revient 
à  temps  pour  sauver  sa  fille.  Il 
sera  gracié  et  vivra  heureux  avec 
Zélie,  tandis  que  Pâlotte  épou- 
sera l'homme  qu'elle  aime. 

TECHNIQUE.  —  Il  faut  féli- 
citer Yvan  Noé  qui  a  conduit  les 
diverses  péripéties  de  cette  his- 
toire un  peu  touffue  avec  beau- 
coup d'adresse  et  de  précision. 
Quelques  points  de  détail  de- 
meurent un  peu  obscurs  mais  il 
était  difficile  de  faire  mieux. 
Bonne  photographie  avec  quel- 
ques jolis  éclairages,  surtout  en 
extérieurs. 

INTERPRETATION.  —  Dans 
le  rôle  de  Zélie,  Florelle  montre 
de  l'émotion;  Paul  Azaïs  est  na- 
ture dans  un  personnage  de 
mauvais  garçon;  Rosine  Déréan 
dans  le  double  rôle  de  Geneviève 
et  Pâlotte  est  adroite  et  joue 
bien.  Jean  Servais  est  simple  et 
sincère.  Plus  spécialement  char- 
gés de  la  note  comique,  Margue- 
rite Moreno,  Raymond  Cordy, 
Millv     Mathis,     Pierre     Moreno. 


Le  Général  est  mort 
à  l'Aube 

Drame  d'action  doublé  (G) 

Origine  :  Américaine. 
Réalisation  :  Lewis  Milestone. . 
Interprétation    :   Gary   Cooper, 

Madeleine   Carroll,   Akim    Ta- 

miroff. 

Studios  :  Paramount  Holly- 
wood, Doublage  St-Maurice. 

Enregistrement  :  Western  Elec- 
tric. 

Production  :  Paramount. 

Edition   :  Paramount. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Un  beau  film  de  mouvement  et 
d'action  se  passant  dans  une 
Chine  obscure  et  troublée. 
Il  faut,  pour  apprécier  entière- 
ment ce  film,  faire  abstraction 
de  tout  sens  critique,  et  ac- 
cepter sans  broncher  le  scé- 
nario avec  ses  illogismes. 
Alors,  le  film  apparaît  avec 
sa  vigueur  parfaite  de  film  de 
mouvement,  le  montage  des 
images  en  semble  excellent, 
et  l'on  apprécie  sans  réserves 
la  belle,  la  merveilleuse  pho- 
tographie de  ce  film  réalisé 
par  un  as  de  la  technique  : 
le  metteur  en  scène  Lewis  Mi- 
lestone. Ajoutons  que  des 
événements  récents  ont  failli 
donner  au  drame  de  ce  film, 
une  actualité  brûlante. 

SCENARIO.  —  Une  jeune 
Américaine  dont  le  père  sert 
d'intermédiaire  à  des  agitateurs 
et  notamment  au  général  Yang, 
chef  d'une  horde  d'assassins 
chinois,  est  chargée  d'attirer 
dans  un  guet-apens  un  intermé- 
diaire d'un  autre  parti,  lui  aussi 
chargé  de  faire  parvenir  clan- 
destinement des  armes  en  Pro- 
vince Chinoise,  mais  pour  un 
parti  régulier  et  qui  a  juré  d'a- 
battre Yang,  le  sinistre  chef  de 
bandits. 

Fait  prisonnier  de  Yang,  O'Ha- 
ra  s'évade,  retrouve  la  jeune 
fille  et  son  père,  retombe  «  nou- 
veau avec  eux  au  pouvoir  de 
Yang  qui  les  condamne  à  être 
tués  sur  sa  jonque.  Mais  un  ivro- 
gne tue  Yang  qui,  avant  de  mou- 
rir sauve  les  blancs.  O'Hara  par- 
tira de  Shanghaï  avec  celle  qu'il 
aime,  et  l'on  pense  que  l'argent 
récupéré  pourra  payer  des  ar- 
mes destinées  à  sauver  la  Chi- 
ne... 

INTERPRETATION.  —  Gary 
Cooper  a  toujours  sa  séduction, 
Madeleine  Carroll  sa  grâce,  et 
un  Russe  expressif  :  Akim  Tami- 
roff,  se  tire  adroitement  d'une 
composition  déplaisante,  celle 
du  tueur  Yang.  Le  film  reste  très 
captivant  en  dépit  de  ses  in- 
vraisemblances Le  doublage  est 
satisfaisant.  —  x.  — 


s"acquittent    consciencieusement 
le  leur  tâche.  —  v.  - 


Paris 

Comédie  sentiment<de  (G) 


Origine   :  Française. 

Réalisation  :  Jean  Choux. 

Auteur   :  René  Benjamin. 

Adaptation  :  Jean  Choux  et 
Emile  Roussel. 

Direct,  de  prod.  :  Albert  Du- 
truch. 

Opérateurs  :  Mundwiller  et 
Million. 

Décorateur   :  Bouxin. 

Musique   :  Jacaues  Ibert. 

Lyrics  :  Jean  Mag. 

Interprétation  :  Harrg  Baur, 
Renée  Saint-Cyr,  Camille  Bert, 
Raymond  Segard,  Christian 
Gérard,  Marcelle  Servi  ères, 
Jacques  Bousquet,  Fordgce, 
Rika  Radiffé,  Odette  Talazac, 
Marfa  Dhervilly,  Colette  Bo- 
relli,  Fred  Paulin.  Gildès. 

Studios  :  Tobis  â  Epinay  . 

Enregistrement  :  Tobis  Klang 
Film. 

Production    :    S.I.F.F.R.A. 

Edition   :  Ciné-Sélection. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Ce  film,  qui  a  pour  titre  pres- 
tigieux et  attractif  :  Paris,  a 
été  réalisé  par  Jean  Choux, 
d'après  les  personnages  de 
René  Benjamin  »,  nous  assure 
un  sous  -  titre  liminaire. 
N'ayant  pas  vu  la  pièce  de 
René  Benjamin,  je  ne  puis  dire 
si  Paris-film  n'est  qu'une 
adaptation  éloignée  de  Paris- 
pièce,  mais  je  puis  tout  de 
même  affirmer  que  Jean 
Choux,  dont  tout  le  monde 
connaît  le  talent  de  maître- 
imagier,  nous  a  donné  avec 
Paris  un  film  rempli  d'émotion, 
un  film  sincère  et  où  l'on  ne 
voit  fleurir  que  de  beaux  et 
bons  et  nobles  sentiments. 

C'est  une  bande  qui  nous 
repose  agréablement  de  tou- 
tes les  histoires  plus  ou  moins 
faisandées  qui  encombrent 
trop  souvent  nos  écrans.  Et 
puis  c'est  joué  à  la  perfection 
par  Harry  Baur,  Renée  Saint- 
Cyr,  Raymond  Segard  et  Chris- 
tian Gérard  et...  Paris  dont 
Jean  Choux  et  ses  opérateurs 
ont  réussi  à  saisir  les  mille 
et  un  aspects  séduisants  et 
enchanteurs.  Un  film  excel- 
lent pour  l'étranger. 

SCENARIO.  —  Biche,  model- 
liste  dans  une  grande  maison  de 
couture  parisienne  est  toute  la 
joie  de  son  père,  Alexandre  La- 
fortune,  chauffeur  de  taxi  de 
son  état.  Un  jour,  au  cours  d'une 
fête  de  bienfaisance.  Biche  fait 
la  connaissance  d'un  jeune  in- 
terne des  hôpitaux,  Antoine 
Lambert,  petit-fils  d'un  avocat 
célèbre.  Une  profonde  sympa- 
thie réunit  les  deux  jeunes  gens, 
mais  Antoine  ignore  la  véritable 
identité  de  Biche,  qu'une  amie 
a  fait  passer  jiour  ta  fille  d'un 
riche  industriel  de  passage  à  Pa- 
ris. Cette  sujiercherie  déplaît  à 


Biche,  qui  veut  tout  avouer  à 
Antoine,  mais  comme  elle  ap- 
prend incidemment  le  prochain 
mariage  du  jeune  homme  —  pro- 
jeté par  la  mère  de  celui-ci  — ■ 
avec  une  riche  veuve,  elle  dispa- 
rait brusquement  de  la  vie  de 
celui  qu'elle  aime.  Le  brave 
Alexandre  essaie  d'arranger  les 
choses,  jusqu'au  jour  où  il  ap- 
prend, par  hasard,  le  mensonge 
de  Biche.  Il  croit  que  sa  fille  a 
honte  de  lui,  et  il  erre  comme 
un  fou  dans  Paris  au  volant  de 
son  taxi.  L'inévitable  accident 
se  produit,  mais  tout  rentrera 
dans  l'ordre  au  chevet  du  bles- 
sé et  Biche  épousera  Antoine. 

TECHNIQUE.  —  Cette  comé- 
die ou  plutôt  ce  drame  de  l'a- 
mour paternel  a  été  mis  en  scè- 
ne pur  Jean  Choux  avec  un  soin 
méticuleux.  Pas  un  angle  de  pri- 
se de  vues  qui  n'ait  été  minu- 
tieusement choisi,  pas  une  scè- 
ne qui  n'ait  été  tournée  avec  le 
maximum  de  sincérité.  Dom- 
mage que  les  dialogues,  souvent 
conventionnels,  n'aient  pas  été 
tout  à  fait  à  la  hauteur  de  la 
réalisation,  car  alors  nous  au- 
rions eu  avec  Paris,  le  grand 
film  populaire  et  artistique  de 
l'année.  Ces  légères  restrictions 
enlèvent  peu  de  choses  à  la  va- 
leur du  film  qui  dégage  un  char- 
me prenant  et  où  ia  poésie  s'em- 
busque derrière  chaque  image. 
Une  remarquable  musique  d'at- 
mosphère de  Jacques  Ibert  don- 
ne aux  scènes  muettes  un  relief 
insoupçonné  et  inattendu.  Bref, 
avec  Paris,  nous  nous  trouvons 
devant  un  film  gai  et  émouvant, 
optimiste  et  sain,  un  film  bien 
de  chez  nous  et  parisien  dans  le 
meilleur  sens  du  terme  :  et  c'est 
très  sympathique  et  réconfor- 
tant. 

INTERPRETATION.  —  Créé 
au  théâtre  par  Dorville,  le  rôle 
du  chauffeur  de  taxi,  Alexandre 
Lafortune,  a  échu  au  cinéma  à 
Harry  Baur,  qui  en  a  fait  un 
brave  homme  du  peuple,  simple, 
sincère,  droit  et  franc.  Il  est 
constamment  parfait,  que  ce 
soit  au  début  lorsque  nous  le 
voyons  vivre  heureux  avec  sa 
petite  Biche  ou  plus  tard,  lors- 
que le  désespoir  envahit  son 
cœur  de  père  qui  se  croit  renié 
par  la  fille  qu'il  aime  plus  que 
tout.  LTn  très  beau  rôle  tenu  par 
un  grand  artiste.  Renée  Saint- 
Cyr  est  une  charmante  Biche, 
qui  passe  de  la  joie  à  la  mélan- 
colie et  au  chagrin  avec  un  égal 
bonheur.  Christian  Gérard  est 
très  bien  dans  un  rôle  de  «  fils 
à  papa  »  bon  à  pas  grand'chose. 
Raymond  Segard  (Antoine),  un 
nouveau  venu,  fait  ici  de  bril- 
lants débuts.  Camille  Bert, 
Marcelle  Servières,  Jacques 
Bousquet,  Fordyce  complètent  la 
distribution.  —  v  — 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


23 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE     ET     CRITIQUE     DES     FILMS 


Sa  Majesté 
est   de    sortie 

Opérette  doublée  (G.) 


Origine   :  Américaine. 
Réalisation    :    Josef   von   Stern- 

ber<j. 
Interprétation   :    Grâce    Moore, 

Franchot    Tone,    ]\'alter   Con- 

nolly. 
Musique   :  Fritz  Kreisler. 
Doublage     :    D.    Gilbert    et    D. 

Duhamel. 
Doubleur   :  Camille  Fournier. 
Enregistrement    :   Mélodium. 
Production   :   Columbia. 
Edition   :  Films  Osso. 

Pour  la  première  t'ois  de  sa 
carière,  croyons-nous,  Josef  von 
Sternberg,  le  célèbre  réalisateur 

de  la  plupart  des  films  de  Mar- 
lène  Dietrich,  a  mis  en  scène 
une  opérette  filmée.  En  tout  cas. 
il  l'a  fait  avec  beaucoup  de  goût 
et  Sa  Majesté  est  de  sortie  est 
rempli  de  scènes  gracieuses  et 
charmantes,  d'autant  plus  ex- 
quises qu'elles  sont  interprétées 
par  Grâce  Moore  qui  est  une 
parfaite  comédienne  et  une 
chanteuse  dont  on  connaît  l'in- 
comparable talent 

Cette  production  nous  entrai- 
ne à  la  Cour  d'Autriche  à  la 
veille  du  mariage  de  François- 
Joseph  avec  une  des  filles  de 
Maximilien  de  Bavière.  Cepen- 
dant, ce  n'est  pas  la  liancée 
choisie  par  sa  mère  que  Fran- 
çois-Joseph épousera,  mais  Eli- 
sabeth, la  tille  aînée  de  Maximi- 
lien, qui  l'a  séduit  en  se  faisant 
passer  auprès  de  lui  pour  une 
petite  couturière  sans  impor- 
tance. 

Les  décors,  la  photographie, 
les  costumes  sont  un  régal  pour 
les  yeux,  tandis  que  la  voix 
splendide  de  Grâce  Moore  est  un 
enchantement  constant  pour  les 
oreilles  des  spectateurs.  Fran- 
chot Tone  est  sympathique  et 
Walter  Connolly  très  amusant. 
—  v.  — 

La  Marche  du  Progrès 

Magazine  en  couleurs 

Origine  :  liritanni<iue. 

Auteur  :  Commentaires:  P.  Chi- 

ehério. 
Enregistrement  :     Procédé     en 

couleurs  :  Cinécolor. 
Son   :  Radiotone  Voisin. 
Production  :    Ed.   Magic    Films. 

Ce  court  magazine  filmé  en 
couleurs  nous  présente  plusieurs 
curiosités  du  monde:  un  labora- 
toire où  des  savants  cultivent 
des  araignées  venimeuses  pour 
leur  arracher  le  secret  de  leur 
poison,  les  détails  de  la  cons- 
truction du  pont  gigantesque 
destiné  à  relier  San  Francisco 
à  Oakland,  et  d'autres  visions  je- 
tées sur  le  monde  et  ses  innova- 
tions scientifiques  et  bienfaisan- 
tes Bien  commenté,  avec  des 
images  aux  belles  couleurs  d'en- 
luminure, ce  magazine  intéres- 
sera. —  x.  — 


Nitchevo 

(L'Agonie    du    Sous-Marin) 

Drame   maritime   (G) 


Origine   :  Française. 

Réalisation    :  ./.   de   Baroncelli. 

Auteur  :  ,/.  de  Baroncelli. 

Dialogues    :   Steve    Passeur. 

Adaptation  :  .1.  Beucler  et  T. 
Robert. 

Décorateurs  :  Wakhévitch  et 
Pimenoff. 

Opérateurs  :  Bachelet  et  Dan- 
tan. 

Musique   :  Honegger. 

Interprétation  :  Harry  Baur, 
Marcelle  Chantai,  Lisette  Lan- 
vin.  Jean  Max.  Ivan  Mosjou- 
kine,  Georges  Rigaud,  Jean 
Tissier,  Aza'is,  Velsa,  Habib 
Benglia.  Abel  Tarride. 

Direct,  de  prod.  :  0.  Danciger. 

Studios   :  Billancourt. 

Enregistrement    :   IV.   E. 

Production  :  Méga  Films. 

Edition  :  Eclair  Journal. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
On  se  rappelle  le  succès  énor- 
me que  remporta  le  Nitchevo 
muet,  aussi  ne  s'étonne-t-on 
pas  de  voir  le  nouveau  Nit- 
chevo réalisé  avec  une  am- 
pleur et  un  soin  nouveaux, 
marcher  sur  la  voie  tracée  par 
son  devancier.  Baroncelli  qui 
connaît  bien  la  mer,  a  fait 
une  tragédie  du  devoir  mari- 
time dans  un  sous-marin, 
échoué  à  50  mètres  de  fond, 
et  uni  deux  hommes  que  sé- 
parait un  conflit  passionnel. 
La  tragédie  des  sentiments  et 
celle  de  la  fatalité  s'unissent 
pour  donner  à  Nitchevo  une 
résonnance  profonde.  Le  film 
a  été  réalisé  pour  une  grande 
partie  à  Bizerte  et  en  Médi- 
terranée et  comporte  d'im- 
pressionnantes manœuvres 
navales  qui  renforceront  le 
succès  que  lui  obtiendrait,  de 
toute  façon  l'excellente  inter- 
prétation  d'Harry   Baur. 

SCENARIO.  —  Hervé  de  Ker- 
goët  sauve  dans  une  ville  tro- 
picale étrangère  sa  compatriote, 
la  chanteuse  Thérèse  Sabianne, 
arrêtée  pour  un  attentat  politi- 
que où  l'avait  lancée  son  ami, 
l'odieux  Sarak,  trafiquant  d'ar- 
mes. Deux  ans  plus  tard,  Ker- 
goët  retrouve  Thérèse,  mariée  au 
Commandant  Cartier,  à  Bizerte. 
Cartier  commande  le  Neptune, 
sous-marin  dont  Kergoët  est  le 
second.  Fiancé  à  la  charmante 
Claire,  fille  du  Commandant 
d'Arbères,  il  éveille  la  jalousie 
de  Cartier  qui  sent  une  intrigue 
entre  sa  jeune  femme  et  le  sédui- 
sant second.  Sarak  croise  au 
large  de  Bizerte,  apprend  le  ma- 
riage  de   son   ancienne   amie   et 


vent  la  forcer  à  obtenir  de  Car- 
tier libre  passage  pour  son 
yacht  :  Nitchevo  qui  transporte 
des  armes.  Thérèse  refuse.  Ker- 
goët et  Cartier  embarquent  sur 
le  Neptune  pour  donner  la 
chasse  au  Nitchevo  signalé  com- 
me suspect.  Le  Neptune-  arrai- 
sonne le  yacht  et  Cartier  décou- 
vre les  armes.  Sarak  révèle  alors 
le  passé  de  Thérèse  y  mêlant  le 
nom  de  Kergoët.  Puis,  Cartier 
remonté  à  bord,  le  Nitchevo  ca- 
nonne  le  Neptune  qui  est  touché. 
Avant  de  couler,  Cartier  torpille 
le  Nitchevo  qui  est  détruit.  Mais 
l'équipage  est  prisonnier  des 
flots.  On  re/)ère  l'épave.  Cartier 
et  Kergoët  qui  a  refusé  de  se 
faire  sauver,  font  évacuer  les 
hommes  un  à  un  par  la  pompe 
refoulante.  Restés  seuls,  les  deux 
hommes  se  parlent  enfin,  cœur  à 
cœur  et  Cartier  comprend  qu'il 
ne  doit  plus  douter  du  loyal  Ker- 
yoët.  Ils  seront  sauvés  tous  les 
deux  par  le  scaphandre  des 
(grandes  profondeurs. 

TECHNIQUE.  —  Après  un 
début  plein  de  caractère  et  de 
mouvement  (scènes  de  chant,  de 
l'attentat,  de  l'arrestation),  le 
fdm  semble  stationner  dans  les 
scènes  de  Bizerte  où  Kergoët  re- 
trouve la  chanteuse  mariée. 
Mais,  dès  que  le  sous-marin  en- 
tre en  jeu,  nous  sentons  frémir 
la  tragédie  de  l'homme  en  face 
des  éléments.  C'est  grandiose  et 
traité  par  plans  sobres  et  bien 
composés.  Remarquons  pourtant 
l'ampleur  des  manœuvres  nava- 
les bien  prises.  Tout  le  fonc- 
tionnement du  sous-marin,  d'un 
sauvetage,  et  la  manœuvre  des 
scaphandres  intéresseront  pas- 
sionnément les  spectateurs.  Bon- 
ne photographie  et  enregistre- 
ment très  bon.  La  musique  d'ac- 
compagnement d'Honegger  est 
discrète  et  ouvre  largement  le 
fdm  par  des  motifs  d'une  réelle 
beauté.  On  appréciera  la  vérité 
de  la  reconstitution  d'un  inté- 
rieur de  sous-marin,  faite  aux 
studios  de  Billancourt. 

INTERPRETATION.  —  En 
tête  d'une  interprétation  de  qua- 
lité où  Georges  Rigaud,  élégant 
officier,  Marcelle  Chantai,  belle 
héroïne,  Jean  Max,  Ivan  Mos- 
joukine,  qui  compose  un  étran- 
ge aventurier),  Jean  Tissier  très 
amusant,  Azaïs,  Velsa,  Benglia, 
Abel  Tarride,  la  gentille  Lisette 
Lanvin  jouent  tous  avec  cons- 
cience, se  classe  Harry  Baur,  qui 
a  donné  une  humaine  et  sensi- 
ble interprétation  du  Comman- 
dant  Cartier.  —  x.  — 


DIRECTEURS,    VOUS    TROUVEZ    DANb    NOS    CO- 
LONNES L'ANALYSE  DE  TOUS  LES  FILMS  PARLANT 
FRANÇAIS  Y   COMPRIS  LES  FILMS  DOUBLÉS. 


Une    attitude  de    Louis  jouvet  dans 

Les  Bas  Fonds 

le  beiu  film  de  Jean  Renoir 

■  Le  roman  de  Gaston  Le- 
roux, CHERI  BIBI,  va  être  porté 
à  l'écran.  Il  s'agit  de  l'œuvre 
intitulée  LA  NOUVELLE  AU- 
RORE pour  la  Distribution  Pa- 
risienne de  Films. 

M  C'est  le  18  janvier  que  les 
Productions  Ch.  Bauche  com- 
menceront CHOC  EN  RETOUR. 

■  La  Société  A.  S.  Film  vient 
d'engager  Raymond  Bernard 
pour  mettre  en  scène  le  film 
TARAKANOVA    (La  Reine). 


24 


iiiiiiixxxxi:   cine 


Edwige  Feuillère  (Mirthe  Richard)  et  Erich  von  Strohîim  (Le  Biron  Allemand  van  Ludow)  les  deux  vedettes 

du  grand  film  français  Marthe  Richard,  Espionne  au  service  de  la  France,  dont  Raymond    Bernard   poursuit 

actuellement  la  réalisation  aux  Studios  Pathé  de  Join ville  (Cliché  Hakim). 


Walter   J.   Hutchinson   à  Paris 


Radio  Cinéma  distribuera  les 
films  de  Republic  Pictures 


Savoir  répondre  aux  indiscrets  sans  rien 
divulguer  de  projets  importants  est  un  art 
dont   Radio-Cinéma   possède  la   maîtrise. 

Aujourd'hui,  la  Compagnie  Radio-Cinéma 
nous  a  dévoilé  quelques-uns  de  ses  projets: 
grande  firme  française,  elle  se  doit  de  pré- 
senter, pour  la  saison  1937-1 938,  des  films 
français;  aussi  nous  a-t-elle  parlé  d'œuvres 
dont  le  scénario  original  et  l'interprétation 
spéciale  confirmeront  les  efforts  de  la  pro- 
duction nationale.  Des  titres?...  Des  noms?... 
Nous  les  connaîtrons  dans  quelques  semai- 
nes. 

Mais  Radio-Cinéma  précise  une  première 
tranche  de  réalisation  portant  la  marque 
«Republic  Pictures»,  Tune  des  trois  plus 
importantes  firmes  indépendantes  d'outre- 
Atlantique. 

Ces  films,  sélectionnés  parmi  un  nombre 
impressionnant  d'œuvres  de  réelle  valeur, 
représentent,  par  la  diversité  des  sujets  et 
la  qualité  des  interprètes,  le  critérium  du 
spectacle  à  succès. 

Le  Monsieur  de  la  Louisiane  (The  Gentle- 
man from  Louisiana),  une  réalisation  d'Ir- 
ving  Pichel,  avec  Eddie  Quillan,  Charlotte 
Henry,   etc.. 

Ecoutez  votre  Cœur  (Follow  your  Heart), 
une  réalisation  d'Aubrev  Scotto,  avec  Ma- 
rion  Tallev,  Michael  Rarllett,  les  chœurs 
nègres  «  Hall  Johnson  ». 

Les  Fusiliers  Marins  débarquent  (The 
Leathernecks  hâve  landed),  une  réalisation 
d'Howard  Rretherton  (ce  n'est  pas  un  film 
de  guerre),  avec  Lew  Avres,  Isabel  Jewell, 
etc.. 

La  Maison  aux  mille  Bougies  (The  House 
of  a  thousand  Candies),  une  réalisation 
d'Arthur  Lubin,  avec  Phillips  Holmes,  etc.. 

Et,  enfin,  deux  autres  films  qui  suscitent 
déjà  la  curiosité  mondiale,  vu  la  haute  per- 
sonnalité de  celui  qui  a  conçu  le  thème  du 
premier,  et  la  prestigieuse  valeur  de  celui 
qui   interprète   le  second  : 

Le  Secret  du  Président  (The  President's 
Mystery),  réalisation  de  Phil  Rosen,  d'après 
la  conception  du  Président  Franklin  Roo- 
sevelt,  avec  Harry  "Wilcoxon,  Betty  Fur- 
ness,  Sidney  Blackmer,  Evelyn   Brent,  etc.. 

Le  Crime  du  Docteur  Crespi  (The  Crime 
of  Dr.  Crespi),  réalisation  de  John  Auer, 
avec  Eric  von  Stroheim,  Dwight  Frye,  Har- 
riett  Russel,  Géraldine  Kay,  etc.. 

Sous  peu,  nous  reparlerons  en  détail  de 
ces    films. 


M.  Walter  .1.  Hutchinson,  directeur  gé- 
néral pour  l'étranger  de  20îh  Century  Fox, 
vient  de  passer  plusieurs  jours  à  Paris  au 
cours  d'une  grande  visite  des  agences  de 
la  Fox  dans  le  Monde. 

Il  est  arrivé  samedi  dernier  à  Paris  ve- 
nant d'Athènes  où  M.  Benjamin  Miggins, 
directeur  général  pour  le  Continent  avait 
été  le  rejoindre. 

M.  Hutchinson  au  cours  de  son  séjour  à 
Paris  a  tenu   plusieurs  conférences. 

Il  s'est  embarqué  hier  pour  l'Angleterre 
où  il  restera  une  semaine  avant  de  rejoin- 
dre les  Etats  Unis. 

M.  Hutchinson,  qui  fut  pendant  douze 
ans,  le  Directeur  de  la  Fox  en  Grande-Bre- 
tagne, nous  a  annoncé  pour  juin  prochain 
une  grand?  convention  internationale  de 
20  ti.  Century  Fox,  convention  qui  aura 
lieu  à  Paris. 


M.  Hutchinson  est  heureux  d'annoncer 
un  programme  encore  plus  imporlant  de 
sa  Compagnie   pour  la   nouvelle  année. 

Parmi  les  derniers  films  tournés  on  doit 
signaler  particulièrement  Lloyds  of  Lon- 
don,  One  in  a  Million  et  le  film  en  techni- 
color tourné  à  Londres  :  Wings  of  the  Mor- 
ninn. 


A  l'Amicale  des  Représentants 

L'Amicale  des  Représentants  de  maisons 
de  Location  de  films  nous  informe  que,  lors 
des  dernières  Assemblées  Générales  des 
22  décembre  et  5  janvier  derniers,  il  a  été 
procédé  à  l'élection  annuelle  des  membres 
du  bureau,  qui  se  trouve  constitué  de  la 
façon  suivante   : 

MM.  Robert  Charles,  président;  Robert 
Léon,  vice-président;  Best,  vice-président; 
Chavy,  secrétaire;  Mauchain,  secrétaire- 
adjoint;  Vivier,  trésorier;  Giguet,  trésorier- 
adjoint. 

Pour  des  raisons  personnelles,  M.  Et.  This- 
sier,  président  sortant,  quoique  élu  dans  le 
nouveau  Conseil  d'Administration,  a  pré- 
senté   sa    démission. 

Le  nouveau  bureau  a  émis  un  voeu  de  re- 
connaissance et  de  profonde  sympathie  à 
M.  Thissier  pour  le  dévouement  incessant 
à  l'amicale  dont  il  n'a  cessé  de  faire  preuve 
pendant  sa  gestion  de  président. 


p/anc  le  succès  retenc/sscii/L  uuieuu 

\ns  toutes  les  capitales 
urope  par  le  film 


'&F&* 


o 


qn^e 


aySrapWe 
pouv 


fefc*« 


ce.) 


vGENCE 


Lompaqnie  rrançaise  cinématographique 

\0  rue  François  V  Paris  -  Tel  :  Elysées  66-4-4  à  47. 


LA      COMPAGNIE     COMMERCIALE        Ri 


près 


Une       Production         'A 


SIGNORET 


da 


MENILM 

d'après    le    Roman     de     ROGER    DEVIGNE 


IOSETTE  DAY   -  THÉRÈSE   DORNY   -  VALENT |1N 

URVILLEL'    SELLER,     ANDRÉ     REHAN       -       HESTIA,      LONA 
"       MAURICE     CHEVALIER,     ROGER     DOUCET,     PAULETTE 

et    les    Gosses     |de 


Tourné  aux  Studios  Param  foi 
Enregistrement   sonore  Proi«< 


DIRECTION     CE 
FRED    BACOS 

DISTRIBUÉ    en    FRANCE, 

L'UNION  DES  DISTRIBUTEUR!  ; 


IRANÇAISE      CINÉMATOGRAPHIQUE 

île 

ARIS-CINÉ-FILMS 

LARQUEY 

NTANT 

UNE    RÉALISATION     DE     RENE      GUISSART 


IE   TESSIER  -    BERNARD  LENCRET   -    BEVER 

DILVA,      MARCEL      MOULOUDJI,      JEAN-PIERRE     THISSE, 
LAMBERT,      JACOTTE      MULLER,      GINETTE     NASSUL-, 
i>    Ménilmontant 


int     de     Saint- Maurice 
J  Iodé      Western      Electric 


ÉNÉRALE   : 

ENÉ  GUISSART 

:.    ELGIQUE   et  SUISSE  par  : 

;  I  INDÉPENDANTS  DE  FILMS 


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Jeudi   21   Janvier,  10  h.,  au  Marignan 

FORRESTER-PARANT 

PRÉSENTE 

ELVIRE    POPESCO 


et 


ANDRE     LEFAUR 


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UN     FILM    DE     CHRISTIAN     JAQUE 

LA  MAISON  D'EN  FACE 

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d'après  la  célèbre  pièce  de  PAUL  NIVOIX 
adaptation  cinématographique  de  l'auteur 


avec 


PIERRE  STEPHEN 
PAULINE  CARTON 
MILLY      MATHIS 

PAUL         FA1VRE 


et 


CHR1STIANE     DELYNE 


et 


ANDRE        BERLEY 

Musique    de    PAUL  M1SRAK1  sonorisée  par   les  Editions  RAY   VENTURA    et    Cie 

Assistant:    FRANÇOIS   CARRON 

Directeur  artistique:    PAUL  NIVOIX 

Directeur  de  Production  :    JEAN    ROSSI 

^Hi^    FORRESTER -PARANT    ^ffifc 

*/*îTÈ    PRODUCTIONS     p§P§ 

150,  CHAMPS-ELYSÉES,   PARIS  Téléphone  :  BALZAC  06-05  et  la  suite  ^^^M 

Vente  a  l'Etranger:  FILMEXPORT,  llôbis,  Champs-Elysées,  Paris  Bal.  03  0 1 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A  MAUBEUGE 

\mm  mm  a  immt  ~u\\mi 


Maubeuge.  —  Le  cinéma  fixant  pour  quel- 
ques heures  sou  quartier  général  dans  les 
faubourgs  de  Maubeuge,  vient  de  mettre  en 
ébullitiôn  la  foule  des  habitants,  curieux 
d'un  spectacle  qui  ne  leur  est  pas  familier. 

Tandis  qu'au  sortir  d'une  nuit  pluvieuse, 
le  soleil  faisait  une  apparition  imprévue 
dans  un  ciel  uniformément  bleu  -  -  d'un 
bleu  à  rendre  jaloux  les  méridionaux  de  la 
i loupe!  -  Fernand  Hivers  se  préparait  à 
donner  le  premier  lotir  de  manivelle  de  son 
nouveau  film  Boissière  adapté  par  ses  soins 
du  beau  roman  de  notre  aimable  académi- 
cien Pierre  Binait,  film  qui  fiqure  au  pro- 
gramme annuel  de  la  D.l'.C. 

Sui  la  mute  nationale  qui  conduit  t)  ta 
frontière  la  circulation  subissait  les  rigueurs 
des  exigences  du  film.  On  dut  même  établir 
un  barrage  pour  dégager  totalement  l'accès 
des  parties  fortifiées  dans  lesquelles  allait 
se  jouer  la  dramatique  scène  finale  de  Bois- 
sière... qui  se  trouvait,  par  un  paradoxal 
retour  des  choses,  venir  en  tête  du  plan  de 
travail. 

Bientôt  on  vit  déboucher,  montant  de  la 
ville,  un  peloton  de  soldats  allemands.  Les 
«  casques  et  pointe  »  furent  accueillis  avec 
une  stupeur  non  .dissimulée  f>uis.  et  l'éton- 
.nement  succéda  la  raillerie.  Mais  les  braves 
garçons  de  chez  nous  qui  jouaient  les  «prus- 
siens» entendaient  bien  ne  pas  supporter 
le  poids  de  leurs...  uniformes!  Et  pour  té- 
moigner avec  énergie  de  leur  bonne  foi  ils 
se  refusèrent  à  défiler  au  classique  pas  de 
parade!  Il  fallut  toute  l'énergie  souriante  de 
Fernand  Hivers  pour  les  ramener  à  de  meil- 
leures dispositions...  artistiques! 

Enfin  un  taxi  vint  conduire  sur  les  lieux 
de  mhi  exécution  Adlonne  Ilébet*.'.  alias 
Spinellg,  vedette  de  Boissière.  On  sait  qu'à 
la  fin  du  roman  Adlonne  Hébert,  condamnée 
à  mourir  pour  avoir  assuré  la  vie  sauve  « 
des  soldats  français,  est  passé  par  les  ar- 
mes dans  les  fossés  de  Maubeuge.  Le  film 
ne  changera  rien  <i  cette  situation  dramati- 
que. Pourtant  l'exécution  sera  suggérée  et 
non  montrée. 

Jusqu'aux  dernières  limites  du  jour  Fer- 
nand Hivers  tourna  plan  sur  plan.  Et  le 
public  intéressé,  passionné,  ne  descendit  de 
la  porte  de  Mous  qu'au  moment  où  les  ma- 
chinistes langèrent  appareils  et  écrans... 

On  parlera  longtemps  et  Maubeuge  des 
prises  de  vues  de  Boissière  qui  se  poursui- 
vent actuellement,  après  une  semaine  d'ex- 
térieur dans  toute  la  région  du  Nord,  et  Cru- 
pilly,  èi  Morfontaine,  au  Nouvion-en-Thiéra- 
che,  dans  les  studios  parisiens  de  Billan- 
court. 


29 

CINE^gï^RAPHIE     CIIITIIIIIIIIIYyrmTY^ 

UN      ÉVÉNEMENT     MUSICAL 

U      CINÉ, 


Un  grand  Amour  de  Beethoven,  le  filin 
d'Abel  Gan-ce  qui  passe  cette  semaine  en 
exclusivité  aux  cinémas  «  Agriculteurs  », 
«  César  »  et  «  Bonaparte  ».  représente  un 
des  efforts  artistiques  les  plus  considéra 
blés  tentés  par  la  production  française  de- 
puis l'avènement  du  cinéma  sonore.  C'est 
aussi  une  formule  nouvelle  dont  l'excellen- 
ce nous  vaudra,  n'en  doutons  pas,  de  nom- 
breuses imitations. 

Cette  tentative  de  diffusion,  parmi  le  pu- 
blic des  salles  obscures,  des  œuvres  classi- 
ques   de    la    musique    d'un    film    synthétise 


te  avec  une  aisance.  \\\w  virtuosité  écla- 
tantes. 

Il  a  imaginé  de  trouver  à  l'exécution  des 
différentes  œuvres  de  Beethoven,  une  cor- 
respondance romanesque,  dramatique  avec 
un  moment  de  son  existence,  avec  une  crise 
sentimentale   ou   douloureuse  de  sa    vie. 

Ainsi,  tandis  qu'elle  prend  sa  quotidienne 
leçon  de  piano,  Juliette  Guicciardi  fait  à 
Beethoven  l'aveu  de  son  amour  pour  le 
Comte  Gaillenberg,  aveu  qui  le  déçoit  cl  le 
meurtrit  à  jamais,  Beethoven  continue  de 
jouer  et,  sous  ses  doigts  inspirés,  jaillissant 


Jany   Holc  et   Debucourt  dans   Un  Grand  Amour  de  Beethoven,   le  nouveau   film  d'Absl  Gance. 


Georges  Rigaud  et  Josseline  Gaël  dans 
Puits   en  Flammes,  un  film  de  Tourjansky. 


l'œuvre  entière  d'un  grand  compositeur  et 
met  à  la  portée  de  tous  ce  qui  n'était  le 
privilège  que  de  quelques-uns,  les  auditeurs 
des  salles  de  concert. 

Combien  sont-ils,  dans  le  grand  public, 
ceux  qui  auraient  voulu  se  familiariser  avec 
ces  œuvres,  mais  cpii  reculaient  devant  le 
prix  élevé  des  places,  et  aussi  qui  redou- 
taient de  ne  pas  être  à  même  d'en  compren- 
dre le  sens,  d'en  saisir  toute  la  profonde 
beauté. 

Evidemment,  la  musique  de  Beethoven, 
on  ne  la  joue  pas  n'importe  où,  n'importe 
quand,  entre  deux  airs  de  jazz.  N'est-ce  pas 
Tolstoï  qui  s'écritiit  :  «  Ces  œuvres-là. 
on  ne  peut  les  entendre  que  dans  certaines 
circonstances  importantes,  graves,  dans  des 
cas  seulement  où  il  faut  provoquer  certai- 
nes actions  correspondant  à  cette  musi- 
que ». 

Là,  précisément,  résidait  la  difficulté  qui 
attendait  le  réalisateur.  Comment  faire  en- 
tendre durant  une  soirée  entière  de  la  mu- 
sique de  Beethoven  sans  lasser  le  specta- 
teur profane,  don1  l'éducation  musicale  lais- 
se à  désirer  et  que  rebute,  à  tort  ou  à  rai- 
son,  une   auditioj     de   plus   d'une   heure. 

Admirablement  secondé  par  Louis  Mas- 
son,   Abel   Gance   a    surmonté   cette   diffici- 


les accords  déchirants  de  La  Sonate  au 
Clair  de  Lune. 

Une  mère  pleure  sur  son  enfant  mort. 
Bien,  rien  au  monde  ne  pourrait  apaiser 
sa  douleur  indicible.  Mais  Beethoven  vient 
d'entrer.  Il  se  penche  sur  cette  grande  dé- 
tresse. Il  se  met  au  piano  et  il  improvise 
ce  chant  de  tendresse  meurtrie,  de  dou- 
ceur désespérée  :  La  Sonate  Pathétique. 
Lentement  la  mère  se  redresse,  elle  a  lâ- 
ché le  petit  corips  exsangue,  une  grande  paix 
descend  en  elle,  de  la  lumière  l'auréole. 
Le  piano  se  tait.  Elle  n'a  qu'un  cri,  vibrant, 
éperdu    :    «  Merci    !  » 

Ainsi  de  La  Pastorale,  de  l'Appassionata, 
de  la  Marche  Funèbre,  de  la  Sonate  en  La, 
du  Miserere,  qui  trouvent  dans  des  images 
appropriées  leur  représentation  vivante.  Et 
le  Géant  de  la  Musique  meurt  dans  une  apo- 
théose  pendant  un  orage  terrible,  tandis  que 
lui  parviennent  les  échos  de  son  triomphe: 
la  première  exécution  de  la  Neuvième  Sym- 
phonie. 

C'est  là  la  grande  beauté  de  ce  film  qui 
méritai!  d'être  signalée,  et  il  faut  louer 
Louis  Masson,  adaptateur,  et  Philippe  Gau- 
bert,  à  la  tète  de  l'orchestre  du  Conserva- 
toire, qui  on;  apporté  au  réalisateur  une 
collaboration  clairvoyante  et  ce  tribut  d'ad- 
miration à  la  pensée  beethovenienne. 


30 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


R/VPHIE 

SE 


tlIIIIIlllliiiTTimyTr 


ANALYSE     ET     CRITIQUE     DES     FILMS 


Gaïn  et  Mabel 

Comédie   de   music-hall   doublée 


Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  Lloyd  Bacon  (dou- 
blage dirigé  par  R.  Woog). 
Dialogue  français  de  M.  Duha- 
mel. 

Interprétation  :  Marion  Duvies, 
Clark  Cable. 

Studios  :  Warner  liras. 

Enregistrement  :  W.  Electric. 

Production-Edition  :  Warner 
liras. 

Caïn  et  Mabel  est  une  grande 
production  de  music-hall,  extrê- 
mement luxueuse,  variée,  pim- 
pante. Elle  évolue  dans  deux 
milieux  bien  différents,  mais  où 
l'on  peut  rencontrer  les  mêmes 
êtres:  le  music-hall  et  la  boxe. 
Managers  de  vedettes  et  entraî- 
neurs de  boxeurs  se  retrouvent, 
d'ailleurs,  dans  les  boîtes  de 
nuit,  et  l'on  comprend  qu'un 
chef  de  publicité  avisé  fasse 
croire  au  grand  public,  facile  à 
duper,  qu'un  grand  boxeur  est 
amoureux  d'une  vedette  de  la 
danse.  L'original,  dans  ce  scéna- 
rio, c'est  que  ces  deux  cham- 
pions se  détestent  cordialement: 
le  boxeur  abomine  la  danseuse, 
la  danseuse  ne  peut  souffrir  le 
boxeur  ;  naturellement,  ils  en 
viendront  à  s'adorer.  Et  tout  fi- 
nira par  le  départ  simultané  de 
la  danseuse  qui  quittera  le  mu- 
sic-hall et  du  boxeur  qui  aban- 
donnera le  ring. 

Plusieurs  représentations,  des 
scènes  de  coulisses,  un  numéro 
de  claquettes,  des  danses  très 
fastueuses  dans  de  blancs  et  ir- 
réels décors,  ainsi  qu'un  match 
de  boxe  très  réaliste,  figurent 
parmi  les  attraits  importants  de 
cette  production  à  laquelle  Clark 
Gable  et  la  fantaisiste  Marion 
Davies  prêtent  leur  talent.  Et  le. 
film  est  doublé  avec  un  naturel 
et  une  vie  remarquables  Le  dia- 
logue sonne  juste. 

—  X.  — 

Art  soviétique 

Document  sur  le   Théâtre  russe 

Origine   :  Russe. 
Edition    :    Office   Cinéma   Inter- 
national. 

Dans  ce  film  de  court  métrage 
on  assiste  par  fragments  à  la 
préparation  et  à  la  présentation 
de  certains  spectacles  théâtraux 
d'U  R  S.  S.,  notamment  au  Roi 
Lear,  de  Shakespeare  joué  par 
le  Théâtre  Juif  de  Moscou,  et  à 
un  spectacle  dansé,  chanté  et 
mimé  par  des  artistes  du  Kazast- 
kan,  chaîne  de  montagnes  qui 
sont  sans  doute  frontalières  de 
la  Mongolie,  car  nous  admirons 
ainsi  la  musique  et  les  jeux  de 
jaunes  gracieux  et  délicats. 

Ce  très  intéressant  documen- 
taire vaut,  à  lui  seul,  le  dépla- 
cement, encore  que  sa  réalisa- 
iion  en  soit  gauche  et  sa  photo- 
graphie inégale.  —  x.  - 


Epreuves 

Comédie    sentimentale    doublée 

Origine    :  Américaine. 
Réalisation    :   Edward   Griffith. 
Auteur  :  Ursula  Parrott. 
Interprétation    :   Margaret   Sul- 

lavan,  "hunes  Stewart. 
Doubleurs  :  Dalmée  et  Dary. 
Production   :  Universal. 

Dans  Epreuves,  Margaret  Sul- 
lavan  est  charmante  et  James 
Stewart  est  un  jeune  premier 
qui  joue  intelligemment,  ('cites, 
l'histoire  pourrait  être  plus  ori- 
ginale qui  nous  montre  le  mé- 
nage d'un  jeune  reporter  et  de 
sa  femme  devenue  actrice  pour 
ne  pas  gêner  la  carrière  de  son 
mari  dont  les  débuts  furent  pé- 
nibles. Les  deux  jeunes  gens  sé- 
parés s'aiment,  se  jouent  la  co- 
médie de  l'indifférence,  chacun 
voulant  ne  pas  être  une  entrave 
à  ce  qu'il  croit  être  le  bonheur 
de  l'autre.  Après  tant  d'années 
gâchées  la  tin  fait  prévoir  qu'ils 
ont  enfin  compris  que  le  bon- 
heur   est    leur   réunion. 

Le  seul  défaut  d'Epreuves  est 
qu'on  a  étiré  cette  aventure  pen- 
dant 2(1  minutes  de  trop,  mais 
c'est  un  reproche  qu'on  peut 
faire  à  bien  d'autres  comédies 
américaines  qui  ne  bénéficient 
pas  d'un  doublage  aussi  cons- 
ciencieux        il. 


L®  Cygne  immortel 

Documentaire 


Origine  :  Britannique. 
Réalisation  :      Edward     Sahki- 

moff. 
Interprétation  :  La  Pavlova. 
Enregistrement    :        Mélodium. 

Studios  de  Neuilly. 
Production  ;  Ed.  Magic  Films. 

On  a  réuni  fort  habilement  en 
un  film  trop  court  quelques  dan- 
ses exécutées  et  enregistrées 
avant  la  mort  de  la  Pavlova,  à 
Londres.  Ainsi  peut-on  revoir, 
dans  son  art  émouvant  et  par- 
fait, celle  qui  fut  la  plus  grande 
danseuse  classique,  la  presti- 
gieuse Anna  Pavlova  dans  L'In- 
vitation ii  la  Valse  de  Weber, 
dans  Rondino,  La  Nuit  de  Ru- 
binstein,  et  surtout  son  succès 
inoubJié  :  Le  Cygne  de  Saint- 
Saëns.  Quelques  vues  du  do- 
maine de  la  Pavlova  aux  envi- 
rons de  Londres,  et  quelques 
images  prises  dans  son  intimité: 
Pavlova  riant,  marchant,  don- 
nant à  manger  aux  cygnes,  ap- 
portent un  éclair  de  vie  à  ces 
images  du  passé  On  a  l'impres- 
sion extraordinaire  de  ne  pas 
avoir  perdu  tout  à  fait  la  Pav- 
lova, que  l'objectif  a  fixée  en  des 
pnages  de  danse  prises  au  ra- 
lenti, ce  qui  semble  immobiliser 
(les  instants  de  beauté  incompa- 
rable. -  X.  - 


Rosine  Deréin  et  Colette  Darfeuil  dans  une  scène  de  "Gigolette"  mis 
en  scène  par  Yvan  Noé  d'après  l'œuvre  de  Pierre  Dacourcelle  et 
Edmond  Tarbe.  (Cliché  Pellegrin  Cinéma) 


Une  très  belle  affiiche   120      160 

dessinée   par   Rojac  et  imprimée  par 

la  C.  F. 

Le  Traîneau  tragique 

(The  Country  beyond) 

Drame   d'action  doublé 

Origine  :  Américaine. 

Réalisation    :   Eugène   Forde. 

Auteur  :  James  Oliver  Curwood. 

Interprétation  :  Rochelle  Hud- 
son,  Robert  Kent,  Paul  Kelly, 
Alan  Haie,   AUan   Dinehurt. 

Production-Edition  :  Twentieth 
Century  Fox. 

Il  y  a  longtemps  que  nous  n'a- 
vions vu  un  film  adapté  d'un  des 
ouvrages  de  Curwood,  où  la  nei- 
ge, les  chiens  de  traîneau  et  les 
combats  dans  les  solitudes  gla- 
cées ont  tant  de  charme  pour  les 
lecteurs.  Nous  lisons  ici  sur  l'é- 
cran en  gestes  héroïques,  en 
scènes  de  mœurs  des  «  Policiers 
Canadiens  montés  »  l'aventure 
de  deux  policiers  à  la  recherche 
d'un  assassin  voleur  de  four- 
rures. L'un  des  deux  policiers 
est  pris  par  le  charme  d'une 
fille  de  trappeur  qu'il  laisse  éva- 
der, il  la  rejoint  en  pleine  forêt 
dans  une  tempête  de  neige.  Le 
vrai  coupable  veut  imposer  si- 
lence à  la  jeune  fille,  dont  il  a 
blessé  le  père,  mais  le  policier 
le  désarme,  et  le  chien  Buck  se 
bat  avec  le  chien  de  l'assassin, 
formidable  dogue  qui  a  déjà  tué 
deux  hommes.  Buck  triomphe. 
Et  le  policier  pourra  aimer  la 
petite  Jane  dont  le  père  est  in- 
nocenté. Les  policiers  montés 
ont  fait  du  bon  travail. 

J'ignore  si  le  roman  de  Cur- 
wood contient  autant  de  senti- 
mentalité, mais  le  film  est  agréa- 
ble et  vivant,  et  réalisé  dans  de 
majestueux  paysages  de  neige. 
Le  doublage  est  supportable,  fort 
bien  dit  par  J.  Brochard,  René 
Dary  et  Mireille  Yvon.  Mais  le 
chien  Buck  à  lui  seul  vaut  toute 
la  troupe  qui  comprend  pour- 
tant la  jolie  Rochelle  Hudson  et 
des  hommes  énergiques.  Buck  — 
que  l'on  vit  déjà  dans  L'Appel 
de  la  Forêt  —  est  le  gros  attrait 
de  ce  film  et  sa  création  réjoui- 
ra grands  et  petits.  —  x.  - 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


La  Fédération  Internationale  de  la  Presse 
Cinématographique  se  réunit  à  Vienne 

Le  comité  exécutif  de  la  FIPRESCI, 
(Fédération  Internationale  de  la  Presse 
Cinématographique)  se  réunit  à  Vienne 
les   14,   15  et  16  de  ce  mois. 

Plus  de  vingt  pays  sont  représentés 
dans  le  sein  de  ce  comité. 

M.  Jean  Chataigner,  président  de  la 
Fipresci,  M.  Gaston  Thierry  et  notre  di- 
recteur P.-A.  Harlé,  vice-président,  fon- 
dateur de  la  Fédération,  représenteront 
la     presse  cinématographique  française. 


CINEWM 


31 


RAPHIE 

SE 


HlXIXIIXXXTTYTTIXXXXXXl 


R.K.O.  distribuera  à  Paris  ses  Films 


Avec  Marie  Stuart,  r  eine  de  France  et 
d'Ecosse  (version  originale  et  doublée), 
avec  Swing  Time  et  La  Rebelle,  mis  en  ex- 
ploitation au  Théâtre  des  Ambassadeurs, 
avec  la  présentation  corporative  de  Rain- 
boiv  on  the  River,  la  R.K.O.  commence 
son  activité  de  grande  société  de  distribu- 
tion en  France. 

La  production  passée  reste  confiée  à 
Radio-Cinéma.  Pour  la  production  présen- 
te et  future,  la  R.K.O.  inaugure  ses  services, 
désormais  installés  dans  le  vaste  immeuble 
très  moderne  portant  le  N"  52,  des  Champs- 
Elysées. 

En  province,  l'activité  de  la  société  a 
débuté  à  Marseille,  où  M.  Livingstone  s'est 
rendu  récemment  lors  de  la  sortie  de  Marie 
Stuart   au   Pathé-Palace. 

Les  agences  régionales  seront  prochaine- 
ment ouvertes,  afin  de  constituer  pour  l'im- 
portante production  de  R.K.O.  un  réseau 
commercial  complet.  La  production  com- 
plète de  la  Compagnie  aux  Etats-Unis  s'élè- 
ve chaque  année  à  environ  60  grands  films, 
sur  lesquels  les  meilleurs  seront  choisis  pour 
être  offerts  au  marché  français.  En  outre 
H.K.O.  distribuera,  selon  les  nouveaux  ac- 
cords, la  production  de  Mickeg  House  une 
abondante  série  de  documentaires,  de  voya- 
ge, de  sports,  de  vulgarisation;  des  comé- 
dies courtes  et  enfin  les  reportages  de 
«  Mardi  of  Time  »  dont  la  formule  diffère 
sensiblement  de  celle  des  journaux  filmés 
ordinaires. 

H.K.O.  s'apprête,  à  présent,  à  recevoir 
trois  des  films  qui,  au  cours  des  mois  ré- 
cents, ont  produit  aux  Etats  Unis  d'abord, 
puis  en  Angleterre,  la  plus  vive  sensation  : 
Thaï  ç/irl  from  Paris,  comédie  chantante 
endiablée  avec  la  cantatrice  française  Lily 
Pons;   The  Ploiujh  and  the  Stars,   dramati- 


Une  belle  scène  à  grande  figuration  de  La 

aux  Stud  os 


Nuit  de  heu,  que  Marcel  L'Herbier  réalise 
de   loinvple 


une  épisode  de  la  révolution  Irlandaise  et 
Winterset,  vaste  fresque  traitée  avec  une 
ampleur  et  une  animation  vraiment  extra- 
ordinaires. Wintersel  a  remporté  le  premier 
prix  du  concours  américain  des  Dix  meil- 
leurs Films. 


Pépé  le     Moko     sortira    en    exclusivité 
au    Marivaux 


Sous-titres  en   toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 


26,  Rue  Marbeuf,  PARIS 


Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e)  00-29 


Le   procédé  TITRA-FILM   vous   garantit   sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUV  r!LMS  EN  COULEURS 

Les  copies   sous-titrées    par   TITRA-FILM    peuvent   être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


Nous  apprenons  que  M.  Deutsch,  direc- 
teur du  Théâtre  Marivaux,  vient  de  s'as- 
surer l'exclusivité  de  «  Pépé  le  Moko  », 
le  film  que  Julien  Duvivier  a  tiré  du  cé- 
lèbre roman  du  détective  Ashelbé,  et  qui 
sortira  très  prochainement. 

* 
*  * 

Une  action  passionnante  dans  le  cadre  de 
la  Casbah  d'Alger  ,du  mouvement,  des  rixes, 
et  aussi  un  magnifique  roman  d'amour,  tel- 
les seront  les  principales  caractéristiques 
de  ce  grand  film  d'atmosphère,  que  Julien 
Duvivier  a  animé  avec  enthousiasme  de 
bout  en  bout. 

Jean  Gabin,  dans  Pépé  le  Moko,  a  sans 
doute  trouvé  le  plus  beau  rôle  de  sa  carrière, 
et  ses  partenaires  :  Mireille  Balin,  Gabriel 
Gabrio,  Lucas  Gridoux,  Bergeron,  Fréhel, 
Granval,  Gilbert  Gil,  Dalio,  Saturnin  Fa- 
bre,  Charpin  et  Line  Noro,  ont  mis  dans 
ce  film  tout  le  talent  que  nous  leur  connais- 
sons. 


VI 


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CINE 


FK 


RAPHIE 

SE 


riiiiiiiiiiiiiiiiiiiii^ 


LES  FILMS  NOUVEAUX 


7    NOUVEAUX    FILMS 

:,     FILMS    FRANÇAIS 
Un     grand     Amo'ir     de     lieet'-o-  en 
(César,    Agriculteurs,    Bonaparte) 
Trois...    Six...    Neuf...    (Param   uni) 
.1     minuit,    le    7    (Aubert-Palacc). 
/.<■    Coupable    (Olympia). 
Paris    (Colisée). 

1     FILM     FRANÇAIS 
TOURNE    EN    ALLEMAGNE 

La  Peau  d'un  autre  (Cliohy-Palacc) 

1     FILM     PARLANT    ETRANGER 

A    Woman    rebels    (Ambassadeurs). 


PETITES  ANNONCES 


DIVERS 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligàie.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  Franc»-*, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistraton  de  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant,  à    leur    teneur. 


MARIAGES 

On  annonce  le  mariage,  à  Hol- 
lywood, de  M.  Jacques  Deval, 
avec  Mlle  Elisabeth  Argal,  qui 
fui  elle-même  Aille  Paris  et  l'une 
des  interprètes  du  film  de  Jac- 
ques Deval  :  Club  de  Femmes. 

* 
*  * 

De  Saint-Paul  (Côte  d'Azur), 
on  nous  annonce  également  le 
mariage  de  Mlle  Paillette  Dubost 
avec  M.  ^stertag,  industriel  de 
Mostaganem.  Le  monde  du  Ci- 
néma était  représenté  par  Dita 
Parlo   et   Léonide   Moguy. 

Nous  sommes  heureux  d'ap- 
prendre le  mariage  de  M.  Jac- 
ques Poulin,  notre  collabora- 
teur de  Genève,  avec  Mlle  Yvon- 
ne Sandoz. 

Le  mariage  a  été  célébré  dans 
l'intimité  le  samedi  26  décem- 
bre  1936  à  Genève. 

Nous  adressons  nos  vœux  af- 
fectueux aux  heureux  époux. 

CINE-CLUB  DE  FRANCE 

Sous  la  direction  de  notre 
confrère  Jean-Charles  Reynaud, 
le  Ciné-Club  de  France  repren- 
dra, courant  janvier,  ses  specta- 
cles -  controverses  hebdomadai- 
res. Jean-Charles  Reynaud  fon- 
de, en  outre,  le  périodique  Ciné- 
Débats,  qui  sera  l'organe  officiel 
du  club  et  qui  ouvrira  ses  co- 
lonnes à  tous  les  militants  du 
bon  cinéma.  Ajoutons  que  le  se- 
crétariat général  du  Ciné-Club 
de  France  et  de  Ciné-Débats 
sera  assuré  par  Mmes  Yvonne 
Yung  et  Yvonne  Rottier. 

LE   COIN   DES  ABONNES 

1  C'est  Edouard  Flament  qui 

a  écrit  les  partitions  musicales 
et  les  chansons  des  films  sui- 
vants  : 

Vieille  Alsace,  Aix-les-Bains, 
De  belles  images  d'Annecy  et  de 
Son    lac,    25    Ans    d'Aviation. 

■  Arakelian,  chef-maquilleur 
de  six  grands  films  de  l'année 
1936  :  Maria  de  la  O.  (en  Espa- 
gne), Quand  minuit  sonnera, 
L'Homme  sans  cœur,  Le  Chemin 
de  Rio,  La  Maison  d'en  face  et 
A  nous  deux,  Madame  la  Vie, 
vient  de  commencer  l'année  1937 
avec  Arsène   Lupin. 

RECTIFICATION 

I  L'enregistrement  sonore  du 
film  Julika  a  été  assuré  par  le 
système  Tob is-Klangfilm. 


OFFRE   D'EMPLOI 


On  demande  Monsieur  très 
au  courant  partie  publicité, 
bien  introduit  auprès  Produc- 
teurs et   Distributeurs. 

Ecrire  avec  curriculum  vitse 
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de     cinéma.     Accept.     situation 
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(Communiqué    en    application    de    l'arlicle  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI    1S    JANVIER 

Les    Ambassadeur,    11)     heur<:s,    R. 

K.O.    Radio. 
Marie   St-iart. 


MARDI     19    JANVIER 

Le  Paramount,  10  h.,  les  Flims 
Paramount. 

La  Légion  (les  Damnés  (sur  invita- 
tion   spéciale). 

Le    Colisée,     10     h.,     Ciné-Sélection 

Paris. 


MERCREDI    20    JANVIER 

Le    Paramount,    10    h.,    Les    Films 

Paramount. 
Champaane-Valse      (sur      invitation 
spéciale). 


L.>    Marignan,    i)    h.     15,    Les    Films 

A.     Tauzin. 
Les    Hommes    nouveaux. 

JEUDI    21    JANVIER 

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Marignan,   10   h.,   Forrester   Parant. 

La     Maison     d'en     face. 


DATES    RETENUES 
Lundi   '2.'    janvier:   Auberl-I'alaee,   10  h., 

A    Minuit    le    7    (Presse)    C.P.L.F. 
Mardi    20     janvier     :    Marignan,    10     h. 

Courrier  Sud,   P.C.C. 
Mercredi    27    janvier     :    Aubert-Palace, 

10    h.,     A     Miniit     le     7      (Direjteml, 

C.P.L.F. 


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S'adr.:  M""  Bethout,  avoué; 
Regnard,  syndic. 


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César  SARNETTE.  SJ.  Direcieui  Propriétaire 
CAVAILLON  (Vaucluse) 

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LES   HOMMES   NOUVEAUX 

AU   SON    DES   GUITARES 

TARAS   BOULBA 

L  ARGENT 

SOUS   LES   YEUX   D'OCCIDENT 

LES   LOUPS   ENTRE    EUX 

LES   DEUX   GAMINES 

LA    JOUEUSE   D  ORGUE 


■  VIA  BUENOS-AYBES.  — 
Vendredi  dernier,  Les  Films 
Azur  ont  reçu  au  studio  de  Neuil- 
lij,  les  membres  de  la  presse, 
invités  à  assister  aux  prises  de 
vues  du  film  VIA  BUENOS- 
AYRES,  réalisé  par  Dimitri  Kir- 
sanoff  avec  Berval,  Paul  Azaïs, 
Colette  Darfeuil,  Nino  Costan- 
tlni,  Nadia  Sibirskaïa,  Milly 
Mathis,  Robert  Le  Vigan,  Si- 
noël,  Lucas  Gridoux,  Clarel, 
Sergeol,  E.  Delmont,  F.  Fla- 
ment, Teddy  Michaux,  etc. 

GIGOLETTE   » 

Pellegrin  Cinéma  vient  de 
présenter  au  Moulin-Bouge,  avec 
un  vif  succès,  sa  dernière  pro- 
duction :  Gigolette,  un  film 
qu'Yvan  Noé  a  tiré  de  l'œuvre 
de  Pierre  Decourcelle  et  Ed- 
mond Tarbé.  Ce  film  a  été  très 
bien  accueilli  par  la  presse  et 
les  Exploitants  qui  ont  reconnu 
en  lui  un  des  films  populai- 
res les  mieux  réussis  de  ces  der- 
niers temps. 

DE  NOUVEAUX 
DOCUMENTAIRES    SUR 
LA   TUNISIE 

M.  J.-K.  Krenzi  vient  de  ter- 
miner Korbous,  ou  (i()  kms  d'im- 
pressionnisme qui  a  été  présenté 
avec  beaucoup  de  succès  à  In 
presse  Tunisienne.  M.  Krenzi 
achève  actuellement  Takrouna, 
Xid  Berbère  dernier  film  de 
son    programme   de   1936. 

NOUVELLES  ADRESSES 

Hausstrtann-Film  vient  de 
transférer  ses  bureaux  au 
146,  Boulevard  Haussmann, 
Paris  (Téléphone,  Wagram  : 
43-22  et  la  suite). 
* 

La  Société  Franco-London- 
FiEm  nous  avise  qu'à  partir  du 
16  janvier  1937,  ses  bureaux 
seront  transférés  146,  boule- 
vard Haussmann.  Téléphone  : 
Wagram  43-22. 


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Directeur  i    Paul   Aornit*    HARLÉ 
Rédacteur     en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  t 

29,    rue    Marsoulan,    Paris    (12e) 
Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

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France  et  Colonies  :  Un  an  100  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg. 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela. 
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Grande-Bretagne,  Indes  Anglaises,  Italie,  Ja- 
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FERNANDEL 

et  la  petite  JÛSEITE  FERNANDEL 

dans  une    Production  CALAMY 

JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation  de  CHRISTIAN  JAQUE 

Distribution 


Téléphone     : 
Trinité    68-81  ^ 


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PARIS  (9e) 


CE     NUMÉRO     CONTIENT  : 


En  raison  de  l'application  des  III  heures,  La 
Cinématographie  Française  paraîtra  le  ven- 
dredi     ' P.-À.    Harlé. 

Les-  40  heures  durs  la  production  du  film. 
Lettre  des  Syndicats  patronaux  au  Pré- 
sident   du    Conseil. 

Le    Cinéma    français    est    une    proj  ession    ....        M.    Colin-Réval. 

Détaxe    en    Belgique, 

La   confession    de   M.   Julius    Hagen, 

La     grande     Illusion     du     marché    américain .  .         Pierre    Autre. 

l'ne    grande    première  :    Courrier-Sud     P.    A. 

EXPLOITATION  : 

A     Bordeaux     Gérai  d    Coumau. 

Le    Chawtecler   et    Toulouse. 

Inauguration     du     Vax     ti     Toulouse Roger    Bruguière. 

César  dans   le   Midi. 

Assisterons-nous  éi  une  débâcle  des  prix  éi 
Marseille  '.' 

La    Semaine    Adolph    Zukor. 

A    propos    de    Madame    la    Marquies. 

Studios     Lucie    Derain. 

A'irons-nous  une  Comédie-Française  du  Ci- 
néma '.' 

Analyse    et   critique    des    films. 

Les    Présentations    éi    Paris. 

Petites    Annonces. 


La  réalisation 


Vous  n'avez 

rien 
a  déclarer  ? 


est 


terminée 

Une   Production 

PIERRE  BRAUNBERGER 


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EDWIGE     FEUILLERE 
ER1CH  VON   STROHEIM 


RICHARD 

ESPIONNE   AU    SERVICE    DE    LA    FRANCE 

avec  JEAN   GALAND 

DALIO     —     DELIA   COL     —     FERNAND   BERCHER 

Réalisation  de    RAYMOND    BERNARD 

Directeur  de    Production   GARGOUR 
PARIS-FICM-PRODICTION,     7»,     Champs-Elysées,     PARIS 

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JEAN   GABIN 

PÉPÉ     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN 


GABRIO    —     GRIDOUX    et    L1NE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARP1N 

Un  film  de  JULIEN  DUVIVIER 


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(5^       3eàmMURàT 

dans  2ème BUREAU 

(M       3UIESBERRY 

dans  LES  LOUPS  ENTRE  EUX 


3EAM  MURAT 


julesBERRY 

dans 

LHOHME  a  ABATTRE 

avec 

Une  pléiade  de  vedettes  aimées 
du  public 

UnflmJeLEONMAWOT 

dapràs  I promande  CHARLES  K0BER1- DUMAS  „,„,„  nim 

Scénario  et  dialogues  de  CARLO  Rln 

Exploitants  voici  encore  de  belles 
recettes  en  perspective  que  vous 
offre  la 

Compagnie  Française  Cinématographique 

40-42-r.  François  1er.  Paris  -  Tel:  E/ysées  •  66-4-4-  a.  4-? 
Agences:  WON- MARSEILLE- LILLE- BORDEAUX 


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M 


Après 

CÉSAR 

Après 

LE  ROI 

LE     NOUVEAU     GRAND     FILM     DE 

RAIMU 

VOUS    N  AVEZ 
EN  A  DÉCLARER? 


GRANDE       RÉGION        PARISIENNE    : 

LES     DISTRIBUTEURS     FRANÇAIS 

122,     Champs-Elysées,    PARIS 

RÉGION     DE     MARSEILLE: 
MIDI    CINÉMA    LOCATION   -  M.   Henri    RACHET 
17,      Boulevard      de      Lpngchamp,      MARSEILLE 

RÉGION     DE     BORDEAUX: 
MIDI    CINÉMA    LOCATION  -  M    Henri   RACHET 
3  0,     Cours     de     l'intendance,     BORDEAUX 

RÉGION      DU      NORD: 
BRUITTE     &     DELEMAR 

5,     Rue     de     la      Chambre-des-Compïes,     LILLE 

RÉGION      DE      LYON: 
M.      LOYE,      22,      Rue     Condé,     LYON 

BELGIQUE: 
S,é  DES  FILMS  EMKA,  86,  Rue  des  Plantes,  BRUXELLES 

SUISSE   : 
EMELKA    TONFILM,    55157,    Lowensfrasse,    ZURICH 


i.i 


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CINE 


R/IPHIE 


SE 


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En   raison    de  l'Application    de  la  Semaine   de   40   Heures 

La     Cinématographie    Française 

paraîtra  le  VENDREDI,  à  partir  du  5  Février  1937 


La  semaine  légale  de  40  heures  sera  appliquée,  à  partir  du  1"  Février, 
dans  l'Imprimerie. 

Les    ateliers    seront    normalement    fermés  le  Samedi. 

Notre  journal,  qui  était  broché  et  expédié  le  Samedi,  devra  donc  avancer 
d'un  jour  sa  mise  sous  presse,  afin  que  les  expéditions  soient  faites  le  Ven- 
dredi, nos  lecteurs  devant  le  recevoir,  Paris  et  Province,  le  Dimanche  matin. 

Les  rédacteurs  et  correspondants  de  «  La  Cinématographie  Française  », 
qui  connaissent  pour  eux-mêmes  l'agrément  d'un  libre  horaire  de  travail,  seront 
certainement  heureux  d'aider,  par  un  effort  dans  l'information  et  la  rédaction 
de  leur  copie,  à  l'extension  des  loisirs  de  leurs  camarades  de  la  composition,  du 
tirage,  et  du  brochage.  Nous  les  prions  de  nous  adresser  leurs  textes  pour  le  pre- 
mier  courrier  de    Mercredi    matin,    dernière  heure. 

Nos  annonciers  devront  faire  un  effort  semblable. 

La  dernière  heure  pour  le  rassemblement,  rue  Marsoulan  et  cours 
de  Vincennes,  des  bons  à  tirer  et  des  clichés  de  publicité  doit  être  fixée 
au  Mercredi  soir.  < 

Nous  rappelons  que,  pour  une  bonne  exécution  des  impressions,  toute 
avance  sur  l'horaire  est  une  garantie  de  qualité. 

Un  bon  chef  de  publicité  nous  remet  ses  ordres  le  Samedi  précédent,  et 
nous  fait  livrer  ses  documents  le  Lundi. 

Ainsi  nous  faisons  du  bon  travail,  qui  le  rend  heureux,  nous  fait  plaisir, 
et  profite  à  sa  Maison   !  ; 

Je  saisis  donc  l'occasion  de  convnlimenter  les  Directeurs  des  Services  de 
Publicité  qui  nous  ont  aidés  depuis  de  longues  années  à  sortir  chaque  semaine 
des   éditions   propres,   en   nous   envoyant  à  l'avance  leurs  textes  et  leurs  clichés. 

Je  leur  demande  de  maintenir  cette  habitude,  pour  l'horaire  que  les  nou- 
velles conditions   de  travail  nous  imposent  aujourd'hui. 

Leurs  amis  de  «  La  Cinématograph-e  Française  »  les  remercient  à  l'avance 
de  ce  geste  et  de  cette  preuve  nouvelle  d'une  camaraderie  qui  leur  est  précieuse. 

P.-A.  HARLÉ. 


les  40  Heures  dans  la  Production  des  Films 

Lettre  des   Producteurs  au  Président  du  Conseil 


Lcs  Chambres  Syndicales  de  la  Produc- 
tion de  Filins  se  sont  mises  d'accord  pour 
adresser  à  M.  le  Président  du  Conseil  une 
lettre  que  nous  reproduisons  ci-après  : 

Chambre  Syndicale  Française 

de  la  Production  de  Films 

23,  avenue  de  Messine 

Paris 

Paris,  le  21   janvier  1937. 
M.  le  Président  du  Conseil, 
La  présente  lettre  a  pour  objet  l'applica- 
tion de  la  loi  de  40  heures  à  la  production 
des  films. 

Cette  question  concerne,  d'une  part,  no- 
tre Chambre  Syndicale  qui  groupe  des  Pro- 
ducteurs  de  Films  et  la  Chambre  Syndica- 
le des  Industries  Techniques  de  la  Cinéma- 
tographie qui  groupe  les  studios  de  prises 
de  vues.  Ces  deux  organisations  sont  affiliées 
à  la  Confédération  Générale  de  la  Cinéma- 
tographie. Elle  concerne  également  la  Cham- 
bre Syndicale  des  Producteurs  Français  de 
Films  affiliée  à  la  Fédération  des  Chambres 


Syndicales  de  la  Cinématographie  Françai- 
se. 

La  Chambre  Syndicale  des  Industries 
Techniques  (studios)  a  été  saisie  d'une  de- 
mande du  Syndicat  Général  des  Travail- 
leurs du  Film  tendant  à  considérer  que  le 
décret  d'application  paru  au  Journal  Offi- 
ciel du  31  décembre  1935  concernant  les 
Industries  du  Livre,  est  applicable  aux  stu- 
dios de  prises  de  vues. 

Cette  interprétation  ne  peut  pas  laisser  in- 
différents les  producteurs  de  Films,  vérita- 
bles usagers  des  studios. 

Si  l'examen  des  textes  peut  faire  apparaî- 
tre, à  première  lecture,  une  indétermina- 
tion, le  point  de  vue  du  Syndicat  Général 
des  Travailleurs  d  i  Film  est  incontestable- 
ment infirmé  par  une  analyse  plus  rigou- 
reuse. 

En  effet   : 

1"  Le  décret  d'application  du  31  décem- 
bre 1935  se  réfère  à  un  avis   de  consulta- 


Pierre  Richard-Willm  dans  Courrier-Sud,  film  de 
Pierre  Billon. 


tion  des  organisations  patronales  et  ouvriè- 
res publié  au  Journal  Officiel  des  3  et  4 
août  193G.  Or,  les  organisations  patronales 
et  ouvrières  des  studios  de  prises  de  vues 
ont  été  consultées  par  un  avis  en  date  du 
1"  septembre  193G,  dont  la  portée  s'éten- 
dait à  toutes  les  catégories   du  spectacle. 

2°  La  Chambre  Syndicale  des  Industries 
Techniques  de  la  Cinématographie  (studios) 
a  bien  été  convoquée  pour  participer  à  une 
commission  mixte  constituée  pour  exami- 
ner les  modalités  d'application  de  la  loi 
établissant  la  semaine  de  40  heures  aux  In- 
dustries du  Livre,  mais  il  faut  observer  : 

a)  Que  la  délégation  de  la  Chambre  Syn- 
dicale des  Industries  Techniques  de  la  Ci- 
nématographie au  moment  où  elle  s'est  pré- 
sentée pour  prendre  part  à  cette  commis- 
sion mixte,  a  constaté  que  c'est  par  erreur 
qu'elle  avait  été  convoquée,  puisqu'aussi 
bien  il  n'y  avait  là  aucune  représentation 
ouvrière  de  la  Cinématographie. 

b)  Que  la  Chambre  Svndicale  Française 
de  la  Production  de  Films  n'a  jamais  été 
convoquée. 

3°  Le  décret  se  réfère,  enfin,  à  des  ac- 
cords intervenus  entre  les  Organisations 
patronales  et  ouvrières  intéressées,  alors 
qu'aucun  accord  n'existe  entre  la  Chambre 
Svndicale  des  Industries  Techniques  de  la 
Cinématographie  (studios)  et  les  Organisa- 
tions ouvrières  des  studios. 

Bien  plus,  s'il  existe  dans  la  Cinématogra- 
phie, un  accord  relatif  à  l'application  de 
la  Loi  établissant  la  semaine  de  40  heures, 
ca  ne  peut  être  que  celui  intervenu  entre 
les  Chambres  Syndicales  de  la  Production 
des  Films  et  la  Fédération  des  Artisans 
Français  du  Film.  C'est  en  vertu  de  cet  ac- 
cord que.  à  la  date  du  lPr  Octobre  1936  les 
Organisations  patronales  comme  l'Organisa- 
tion ouvrière  ont  communiqué  à  M.  le  Mi- 
nistre du  Travail  leur  point  de  vue  com- 
mun qui  est  exposé  dans  deux  lettres  iden- 
tioues  en  date  du  1er  octobre  1930;  un  du- 
plicata de  la  lettre  des  Chambres  Patrona- 
les est  jointe  à  la  présente. 

En  raison  des  explications  ci-dessus;  en 
raison,  d'autre  part,  de  la  nécessité  qu'il  y 
a  de  coordonner  les  modalités  d'applica- 
tion de  la  loi  établissant  la  semaine  de  40 
heures  au  personnel  des  Studios  et  au  per- 
sonnel de  la  Production,  nous  vous  prions, 


CINE 


André  Lefaur  dans  Les  dégourdis  de  la  IIe 

M.  le  Président  du  Conseil,  de  bien  vouloir 
nous  accorder  de  toute  urgence  une  au- 
dience, au  cours  de  laquelle  nous  aurons 
l'honneur  de  vous  soumettre  les  solutions 
qui  peuvent  être  envisagées  en  vue  de  per- 
mettre une  application  rationnelle  de  la 
loi  de  40  heures  à  nos  catégories  profes- 
sionnelles. 

Nous  nous  permettons  d'insister  sur  l'ur- 
gence de  cette  demande  d'audience,  en  rai- 
son du  désir  très  légitime  de  nos  produc- 
teurs et  de  leur  personnel,  de  ne  pas  se 
trouver  régis,  par  suite  de  ce  qui  ne  peut 
être  qu'une  erreur  administrative  qu'expli- 
que la  complexité  de  la  tâche  des  Services 
du  Ministère  du  Travail,  par  des  disposi- 
tions qui,  si  elles  peuvent  donner  satisfac- 
tion à  l'Industrie  du  Livre,  ne  tiennent  au- 
cun compte  des  besoins  propres  de  l'Indus- 
trie de  la  production  des  films. 

A  la  présente  lettre  intervient,  pour  y 
donner  son  acquiescement,  la  Chambre  Syn- 
dicale des  Producteurs  Français  de  Films, 
avec  cette  réserve,  toutefois,  que  cette 
Chambre  Syndicale  a  été  convoquée  pour 
prendre  part  à  la  commission  mixte  de 
l'Industrie  du  Livre  où  elle  a  pu  constater 
comme  la  Chambre  Syndicale  des  Indus- 
tries Techniques  de  la  Cinématographie 
(studios)  que  le  personnel  de  la  production 
de  filins  n'était  pas  représenté  à  cette  com- 
mission. 

Nous  vous  prions,  M.  le  Président  du 
Conseil,  de  bien  vouloir  faire  droit,  dans  le 
plus  bref  délai,  à  notre  requête  et  d'agréer. 
l'assurance  de   notre  haute   considération. 


Chambre  Syndicale 

des  Producteurs  Français 

de  Films 

Le  'Président  : 

MARCEL  VANDAL 


Chambre    Syndicale    Française 

de  la  Production  de  Films 

Le  'Président 

de  la  'Délégation  'Patronale  : 

GEORGES  LOURAU 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A   propos  des  40  heures 

Le  Cinéma  Français  est  une  Profession  très  complexe 


Le  décret  paru  au  Jour  nul  Officiel  du  31 
décembre  1935  a  rangé  le  Cinéma  dans  les 
Industries  du  Livre.  Ce  décret  était,  parait-il, 
basé  sur  une  nomenclature  des  professions 
rédigée  sous  Napoléon  1''  et  codifiée  sous 
Napoléon  III. 

En  vertu  de  ce  décret,  le  Syndical  Géné- 
ral des  Travailleurs  du  Film  (C.G.T.,  Grou- 
pe Jarville  rattaché  aux  industries  chimi- 
ques), vient  de  saisir  la  Chambre  Syndicale 
des  Industries  Techniques  qui  représente 
les  studios,  de  l'application  de  ia  Loi  de  40 
heures   à   partir   du   1"   février  prochain. 

-  Mon  mandat  est  impératif,  déclare  M. 
Jarville,  comme  dans  les  industries  du  Li- 
vre nous  ferons  cinq  jours  à  huit  heures. 
Repos  les   samedis   et  dimanches. 

-  Système  incompatible  avec  notre  in- 
dustrie, rétorquent  les  ouvriers  et  techni- 
ciens qui  connaissent  les  difficultés  et  les 
besoins  du  métier. 

—  Système  qui  handicapera  sérieusement 
la  production  française,  (lisent  les  produc- 
teurs. 

—  Système  qui,  seul,  à  nos  studios,  coû- 
tera 52  fois  60.000  francs,  répond  M.  Nadal, 
et  qui  ne  fera  pas  engager  un  ouvrier  de 
plus. 

—  Il  faut  travailler  par  roulement,  décla- 
re en  outre  M.  Nadal. 

—  Pas   du   tout,    s'écrie   le   délégué. 
Quant   aux   ouvriers,   ils  sont   indécis.   Ils 

ne   comprennent  plus  très   bien. 

Les  uns  sont  inscrits  dans  le  Groupe  Jar- 
ville, aux  Industries  Chimiques. 

Mais  la  grande  majorité  du  personnel  de 
la  production  est  inscrite  à  la  Fédération 
des  Artisans  Français  du  Film  qui  vient  de 
se  ranger  dans  le  cadre  de  la  C.G.T.,  dans 
le   Groupe   du   Spectacle   dirigé   par   M.   Cé- 


bron,   animé    d'un   excellent   esprit   syndica- 
liste et  jouissant   d'une  grande  autorité. 

Or,  il  existe  un  accord  relatif  à  l'appli- 
cation de  la  Loi  de  40  heures  dans  le  Ci- 
néma :  c'est  celui  qui  est  intervenu 
entre  les  Chambres  Syndicales  de  la 
Production  du  Film  et  la  Fédération  des 
Artisans  Français  du  Film.  C'est  en  vertu 
de  cet  accord  que,  à  la  date  du  1e'  octobre 
1930,  les  organisations  patronales  comme 
l'organisation  ouvrière  ont  communiqué  au 
Ministère  du  Travail  leur  point  de  vue 
commun. 

Dans  la  journée  de  vendredi  et  pendant 
les  jours  qui  vont  suivre,  les  pourparlers 
vont  avoir  lieu.  Les  Syndicats  Patronaux 
ont  demandé  à  être  entendus  par  le  Prési- 
dent du  Conseil. 

Tout  le  inonde  est  d'accord  pour  instituer 
la  Loi  de  40  heures  dans  la  production 
mais,  il  faut  que  cette  institution  se  fasse, 
comme  en  Amérique,  d'une  manière  intelli- 
gente, permettant  à  la  production  française 
de   poursuivre   son    développement. 

Pour  cela  il  faudra,  évidemment,  que  l'on 
comprenne  en  haut  lieu  que  le  Cinéma  est 
une  profession  bien  à  part,  qu'il  est  impos- 
sible  d'assimiler   à   aucune   autre. 

Le  Cinéma  est  peut-être  la  profession  la 
plus  complexe  qui  soit,  elle  compte  plus 
de  75  corps  de  métier. 

Pour  cette  raison,  l'application  d'une  Loi 
aussi  importante  que  celle  des  40  heu- 
res, exige  chez  nous  une  étude  plus  ap- 
profondie que  partout  ailleurs. 

Elle  exige  également,  de  la  part  de  ceux 

qui  discutent,  une  parfaite  connaissance  de 
toute  l'industrie  de  même  qu'un  grand  désir 

de  servir  notre  métier. 

M.  Colin-Reval. 


Le  Gouvernement  Belge  vient  d'accorder  une 
détaxe  appréciable  aux  salles  de  cinéma 

Le  Moniteur  Belge  du  7  janvier  1937  pu-  Voici  à  titre  de  comparaison  l'ancien  ba- 

blie   un  arrêté  royal  du  31   décembre   1930,       rème  des  taxes  en  Belgique. 

Pour  les  places  ne  dépassant  pas  4  fr.  : 
5,40  %. 

Pour  les  places  ne  dépassant  pas  5  fr  : 
8,10  9c. 

Pour  les  places  ne  dépassant  pas  8  fr.  : 
14,50  %. 

Pour  les  places  ne  dépassant  pas  12  fr.  : 
18,60   %, 

Pour  les  places  supérieures  à  12  fr.  : 
23,25  %. 


déterminant  le  nouveau  barème  de  la  Taxe 
sur  les  Spectacles  et  divertissements  avec 
projections  cinématographiques.  L'article 
premier  de  cet  arrêté  est  rédigé  comme 
suit   : 

Spectacles    ou    divertissements    avec 
projections  cinématographiques. 

Receltes  afférentes  aux  places   : 
dont  le  prix  ne  dépasse  pas  4  francs,  4   %  ; 
dont  le  prix  dépasse  4   fr.   mais  non  5  fr., 
6  %; 

dont  le  prix  dépasse  5  fr.  mais  non  8  fr., 
10  %; 

dont  le  prix  dépasse  8  fr.  mais  non  12  fr., 
12  %; 

dont  le  prix  dépasse  12  francs,  15  %; 
Recettes      afférentes     aux      consommations, 
10  ',. 

Art.  2.  —  Notre  Ministre  des  Finances  est 
chargé  de  l'exécution  du  présent  arrêté, 
qui  s'appliquera  aux  recettes  imposables 
faites   à  partir   du    1er  janvier   1937. 


.                       UN     FILM     DE 

.-i 

r\V     BERNARD-ROLAND 

Jf.% 

JM 

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DISTRIBUTION: 

r 

LES     FILMS 

MARCEL     PACNOL 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


La   Grande   Première 
de      "COURRIER    SUD" 


CINEN 


R/XPHIl 

SE 


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Courrier  Sud,  un  grand  film  français  qui 
ira  porter  dans  le  Monde  entier  le  renom 
de  la  France,  un  film  qui  exalte  le  sacrifice 
de  ceux  qui,  de  leur  vie,  ont  créé  la  célèbre 
ligne  aérienne   Paris-Santiago  du   Chili. 

Ce  film  était  présenté  jeudi  soir  en  grand 
gala  an  Marignan,  mais  en  un  gala  qui  ne 
ressemblait  pas  aux  galas  cinématographi- 
ques ordinaires.  C'est  en  souvenir  de  Mer- 
moz  et  au  profit  des  œuvres  de  l'aviation 
qu'avait    lieu   la   première   de  Courrier  Sud. 

De  hautes  personnalités  militaires  et  civi- 
les de  l'aviation,  le  représentant  du  Ministre 
de  l'Air,  MM.  Laurent  Eynac,  Costes,  Saint- 
Exupéry,  Fonck,  des  personnalités  officiel- 
les, des  artistes,  et  surtout  des  inconnus  qui 
étaient  venus  non  seulement  Dour  voir  un 
bïeau  film  mais  en  mémoire  de  tous  les  ca- 
marades qui   ne  sont   plus. 

Soirée  parfaitement  réussie:  on  entendit 
la  musique  de  l'Air  sous  la  Direction  de 
Claude  Laty,  Gabriel  Signoret  lut  au  milieu 
de  l'émotion  générale  un  hommage  à  Mer- 
moz  écrit  par  son  camarade  Saint-Exupéry, 
auteur    de   Courrier  Sud. 

Un  film  d'actualités  l'ait  alors  revivre  Mer- 
moz  devant  nos  yeux. 

Puis  c'est  un  ballet  de  Serge  Lifar,  Icare, 
qui  symbolise  de  façon  tragique  le  héros 
(le  l'air  foudroyé... 

Enfin  le  film.  On  lira  la  semaine  prochai- 
ne son  compte  rendu  dans  ces  colonnes. 

Disons    immédiatement    que    ce    sera    un 
des    grands    succès    français    de    l'année. 
P. À. 


UNE      NOUVELLE       SOCIÉTÉ 


Nous  apprenons  qu'une  nouvelle  société, 
«  L'EIectro-Acoustique  »,  est  en  train  de 
s'installer,  85,  rue  Ampère.  Celte  société 
vend  des  orgues  pour  cinémas.  Ces  derniers 
ont  reçu  déjà  en  Amérique  un  accueil 
enthousiaste,  tant  ils  sont  arrivés  à  un  de- 
gré certain  de  perfection. 


■  Un  Grand  Amour  de  Beethoven  sera  pré- 
senté en  rade  de  New  York,  à  bord  du 
s.  s.  Champlain  le  22  janvier.  Il  y  aura  lu 
presse,  les  salles  spécialisées  et  les  person- 
nalités musicales. 

En  même  temps  que  la  première  à  Pa- 
ris, la  première  en  mer  a  eu  lieu  le  15  de 
ce  mois,  toujours  sur  le  Champlain, 


Edwige  Feuillère  (Marthe  Richard)  et  Erich  von  Stroheim  (Le   Baron   von  Ludow),   dans  une  scène  du  grand 

film  français  Marthe  Richard  Espionne  au  Service  de  la  France,  dont  Raymond  Bernard  poursuit 

la  réalisation  aux  studios  Pathé  de  Joinville.  (Paris  Film  Production). 


LES    ERREURS    A     ÉVITER     CHEZ     NOUS 


CONFESSION     DE    M.    JULIUS    HAGEN 

La    Grande   Illusion    du    Marché    Américain 


La  mise  en  liquidation  des  trois  com- 
pagnies de  Julius  Hagen,  que  nous  avons 
annoncée  dans  le  dernier  numéro  de  La 
Cinématographie  Française,  a  eu,  comme 
on  peut  s'en  douter,  la  plus  grande  réper- 
cussion dans  les  milieux  cinématographi- 
ques et  financiers  de  Londres. 

Cependant,  il  faut  reconnaître  qu'après 
un   vent   de   panique,   déchaîné   surtout   par 


la  grande  presse,  l'Industrie  s'est  ressaisie, 
et,  maintenant,  de  tous  les  côtés,  on  affir- 
me qu'il  s'agit  seulement  là  d'un  accident, 
et  qu'aucune  autre  catastrophe  n'est  à 
craindre. 

Voire...  Cette  faillite  de  Julius  Hagen 
peut  être  considérée  comme  un  sérieux 
avertissement...  Il  y  a  un  homme  qui  ne  dit 
rien   niais    qui     v    it     ses     prévisions    justi- 


fiées, c'est  M.  John  Maxwell,  ancien  avocat 
écossais,  devenu  Président  de  British  In- 
ternational et  d'un  Circuit  de  300  salles  de 
druide  Bretagne,  membre  du  Conseil  d'Ad- 
ministration de  Gaumont  British. 

M.  Maxwell,  qui  ne  fît  jamais  de  folles 
dépenses  pour  la  Production,  et  se  conten- 
ta de  tourner  des  films  pour  le  Marché  Bri- 
tannique, est  maintenant  le  sage  vers  lequel 


H 


XXXXXIXXIIXXXXXXl     CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


EXXXXXX 


Georges  Tourreil  dans  Monsieur  Personne 

Cet  excellent  artiste  dont  on  n'a  pas  oublié   la  créa- 
tion si  émouvante  dans  Les  Petites  Alliées  interprète 
avec  beaucoup  d'aisance  et  de  tact  un  rôle  de  policier 
dans  Monsieur  Personne 


tout  le  monde   se   tourne.   Sera-t-il   le   futur 
dictateur   du    Cinéma   Britannique    ? 

En  attendant,  M.  Hagen,  vieux  pionnier 
de  l'Industrie  Cinématographique  anglaise 
et  pour  lequel  chacun  est  sincèrement  navré, 
a  tenu  avec  un  beau  courage  à  faire  sa  con- 
fession publique   devant  la  Presse. 


Devant  les  journalistes  qu'il  avait  réunis 
au  May  Fair  Hôtel,  M.  Hagen  exposa  fran- 
chement la  situation  de  son  entreprise,  et 
pour  la  première  fois  on  vit  un  Producleur 
anglais  donner  les  chiffres  exacts  de  ses  bé- 
néfices et  de  ses  pertes. 

Al.  Hagen  rappela  que  pendant  des  années 
il  s'était  contenté  de  produire  des  films  pour 
le  marché  britannique,  films  courants  qui 
avaient  toujours  été  bénéficiaires. 

Après  le  succès  de  La  Vie  privée  d'Henry 
VIII,  plusieurs  distributeurs  lui  suggérèrent 
de  faire  des  films  du  même  calibre.  Ces  films 
coûteraient  naturellement  beaucoup  plus 
cher,  mais  s'assureraient  une  entrée  auto- 
matique sur  le  marché  américain. 

«  Ces  paroles  furent  une  douce  musique 
à  mes  oreilles,  dit  M.  Hagen,  et  je  fus  pris 
dans  le  tourbillon. 

«  On  m'avait  assuré  que  Henry  VIII  avait 
ouvert  les  portes  du  marché  américain  aux 
films  britanniques,  et  que  ces  portes  d'or 
resteraient  ouvertes  pour  toujours   !  » 


AUGMENTATION    DE    1.000    ' , 
DE    LA    MAIN-D'ŒUVRE    ANGLAISE 

Dans  l'intervalle  les  salaires  des  employés 
et  ouvriers  de  l'Industrie  du  Film  en  Gran- 
de-Bretagne s'élevèrent  dans  une  propor- 
tion de  1.000  %  au-dessus  de  leur  réelle  va- 
leur commerciale.  Je  participai  à  cette 
«  ruée  vers  l'or  ». 

«  Maintenant  je  sais  deux  choses:  d'abord 
c'est  que  les  films  indépendants  rapportent 
en  Angleterre  deux  fois  moins  d'argent  qu'il 
y  a  dix  ou  douze  ans,  et  cela  par  suite  du 
trop  grand  nombre  de  salles  concurrentes. 

TROP  DE  SALLES  CONCURRENTES 

«  Où  il  y  avait  autrefois  une  salle,  on  en 
trouve  maintenant  quatre,  et  il  est  logique 
que  les  recettes  de  chaque  salle  soient  in- 
férieures de  très  loin  à  celles  de  la  seule 
salle  existant  avant. 

«  C'est  là  un  des  graves  dangers  que  court 
la  production  britannique  dont  l'amortis- 
sement devient  de  ce  fait  plus  difficile. 

«  Aucun  de  mes  derniers  films  n'est  pas- 
sé dans  plus  de  1.500  salles  sur  les  4.000 
cinémas   de   Crande-Bretagne. 

L'ILLUSION 
DU  MARCHE  AMERICAIN 

«  La  seconde  erreur  c'est  la  soi-disant 
amitié  offerte  par  l'Industrie  Cinématogra- 
phique Américaine  à  l'Industrie  Britanni- 
que. Tout  le  monde  parle  avec  enthousias- 
me du  marché  américain  ?  Il  faut  bien  se 
rendre  compte  d'une  chose,  les  Américains  . 
ne  cherchent  pas  à  nous  aider,  et  ils  ne  le 
chercheront  jamais.  » 

M.  Hagen  dit  que  lorsque  Scrooge  (Christ- 
mas  Carol)  fut  envoyé  en  Amérique,  la  com- 
pagnie américaine  qui  le  distribuait  lui  an- 
nonça qu'on  allait  tirer  140  copies.  Pour 
Noël  1935  le  film  fut  à  peine  exploité  car 
on  prétexta  qu'il  était  arrivé  trop  tard  pour 
une  sortie  générale,  mais  on  prédit  que  pour 
Noël  36  les  locations  se  monteraient  à  en- 
viron 200.000  dollars.  Or  le  résultat  n'a  été 
que   de  6.000   dollars. 

LE  BILAN 
DE    SIX    GRANDES    PRODUCTIONS 

M.  Hagen  donna  ensuite  les  prix  et  les 
rentrées  de  ses  derniers  films  produits    : 


Simone  Berriau  dans  Le  Gagnant, 
film   d'Yves  Mirande 


Jack  Hylton,  ce  dernier  fut  payé  700.000  frl 
avec  en  plus  22.50  %  sur  les  rentrées  brj 
tes. 

On  voit  la  difficulté  de  faire  des  films  dor 
nant  des  bénéfices... 

Toute  l'Industrie  regrette  la  situation 
dans  laquelle  se  trouve  M.  Hagen  et  on  es- 
père que  l'équipe  sympathique  de  ses  col' 
laborateurs  des  studios  de  Twickenham] 
vraie  famille,  ne  sera  pas  dissoute. 

* 
*  * 

M.  Hagen  après  des  déclarations  aussi 
tristes,  fut  cependant  heureux  d'annoncer 
qu'il  allait  former  une  nouvelle  compagnie 
de  production  en  association  avec  John 
Maxwell,  pour  lequel  il  réalisera  pendant 
cinq  années  un  ensemble  annuel  de  12  films. 
«  Ces  films  seront  d'un  bénéfice  certain 
parce  qu'ils  ne  coûteront  pas  beaucoup  d'ar- 
gent. » 


Scrooge       

The  Private  Secretary  

The  Last  Journey 

A  Fire  Has  Been  Arranged   

She  Shall  Hâve  Music   

In  the  Soup  

Soit  pour  une  dépense  de  19  millions  de 
francs,  seulement  18  millions  200.000  francs 
de  rentrées,  ce  qui  représente  une  perte  de 
800.000  francs. 

Pour  le  film  She  Shall  Hâve  Music   avec 


Recettes 

Coût 

Locations  et  Ventes 

Frs 

Frs 

2.400.000 

3.300.000 

3.000.000 

2.500.000 

2.700.000 

2.600.000 

2.900.000 

1.800.000 

4.800.000 

6.000.000 

3.200.000 

2.000.000 

«  J'ai  compris,  a  dit  M.  Hagen.  Le  temps 
des  folles  dépenses  est  passé,  je  reviens  à  la 
formule  du  film  courant  pour  le  marche 
britannique,  le  seul  que  je  considère  comme 
acquis.  --  Pierre  Autre. 


"    A    OALLET 

RirtemX'Réclame  &  Rideaux:  de  Scène  Fonccummnt  EtectriquémerU  ou  non 


BUREAUX  ET  ATEUERS 


I7&I9  RUE  PAUL60UDAY     LE.    HAVRE    TE1-'  2  LIGNES  (ôO-ÔS 


II 


% 


i 


Mardi  26  Janvier  1937 

à    10  heures  du   matin 

au  MARIGNAN-PATHÉ 


PATHÉ  CONSORTIUM  CINÉMA 

présente 

un    film     de     Pierre     BILLON 

COURRIER  SUD 

d'après   l'œuvre 

d'Antoine  de  St-Exupéry 


PRODUCTION    PAN    CINÉ 
SORTIE       GÉNÉRALE        LE       26       MARS 


i 


TRIANOM  FILM 

HERBERT  UPPSCHITZ  D,ï'v 


fiùeài  MICHEL  SIMON  <w 


ROBERT  AkhOUX 


JEAN     TISSIER 


ABEL    JACQUIN 


JACQUES  V1TRY 


PIERRE     MORENO  ROBERT  OZANNE 


AVEC 


JACQUELINE     DAIX 


JEANNE     FUSIEFU3IR 


LISETTE     MISSLER      —     GISÈLE     DELBART 


ET 


MARGUERITE   MORENO 


Découpage  d'Arnold  Lipp  Prises  de  vues  de  Georges  Million  Enregistrement   R.  C. 

Dialogue  d'Alin  Laubreaux  et  Raymond  Clunie  Fidélité  intégrale 

DIRECTION     DE     LA     PRODUCTION  :     HERBERT     UPPSCHITZ     et    JEAN     BEDOIN 


EDITION  :    FRANCE    et    COLONIES 

LUTÈCE-FILMS 


VENTE  EXCLUSIVE  POUR  LE  MO.MDE  ENTIER  : 

TRIANON   FILM,    1  1  6bls,  Champs-Elysées 


Téléphone  :      BALZAC  06-19 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ 


CINE 


RXPHIE 


FR 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Joinville 

L'HOMME    A    ABATTRE. 
Léon    Mathot   termine  son    film 
dans    un    immense    décor    où    a 
lieu     un     impressionnant     juge- 
ment de  la   Sainte  Vehme. 

LA  NUIT  DE  FEU.  —  Marcel 
L'Herbier  tourne  dans  un  vaste 
décor  représentant  l'Opéra  de 
Saint  -  Pétersbourg.     (S.E.D.I.F.) 

MARTHE  RICHARD.  -  Ray- 
mond Bernard  tourne  mainte- 
nant à  Joinville  (Hakim). 

Mixages  de  PEPE  LE  MOKO. 

Francœur 

On  ne  tourne  rien  cette  se- 
maine. 

On    prépare    :    YOSHIVARA. 

La  Villetfe 

LA  TOUR  DE  XESLES.  — 
Gaston  Roudès  continue  ce 
film  (Ratisbonne). 

Billancourt 

BOISSIERE.  —  Dans  un  beau 
décor  représentant  les  Folies- 
Bergère  avant  guerre,  Fernand 
Rivers  tourne  une  scène  pitto- 
resque de  BOISSIERE.  (Films 
Rivers). 

LES  DEGOURDIS  DE  LA  11e. 
Christian-Jaque  poursuit  la 
réalisation  de  cet  amusant  vau- 
deville .(Pr.  :  M.  Lehmann.) 

ÉDinay 

(ECLAIR) 

ARSENE  LUPIN  DETECTIVE. 

Diamant-Berger  nous  a  con- 
duits cette  semaine  à  la  suite  de 
son  élégant  escroc  dans  le  bu- 
reau de  l'agence  Barnett  et  dans 
différents  autres  milieux.  (Pr.  : 
Delac.) 

On  sonorise  :  LA  BETE  AUX 
SEPT  MANTEAUX   (Chevallier.) 

Porte  des  Ternes 

FRIPONS  VOLEURS  ET  CIE. 
—  Maurice  de  Canonge  conti- 
nue ce  film.  Pr.  :  Trianon  Films. 

On  mélange  :  ROADMING 
LADY  (D.A.F.);  ECHEC  AU 
PRINCE  (D.U.C.). 

On  prépare  :  la  version  fran- 
çaise de  TUNDRA  (C.P.L.F.);  et 
de  LES  AMIES  (Nord  Films). 

Epinay 

(TOBIS) 
On  prépare  :  UNE  FEMME 
SANS  IMPORTANCE  que  Jean 
Choux  mettra  en  scène,  d'après 
une  pièce  d'Oscar  Wilde.  Inter- 
prètes :  Pierre  Blanchar,  Li- 
sette Lanvin,  Line  Noro,  Gil- 
bert Gil,  Granval.  Adaptation 
et  dialogues  de  Charles  Spaak. 
Pr.  :  Tobis. 


STUDIOS 

A     EPINAY 
Arsène  Lupin  ferme  l'Agence  Barnett 


Je  suis  introduite  par  un  por- 
tier (/alonné  dans  une  anticham- 
bre ultra-moderne.  Puis  on  me 
fait  passer  dans  le  bureau  de  M. 
Barnett,  étrange  bureau  capi- 
tonné, aux  bibliothèques  luxueu- 
ses. Barnett,  qui  a  le  sourire  et 
les  yeux  moqueurs  de  Jules  Ber- 
ry,  me  vante  les  mérites  de  son 
agence  de  renseignements.  Au- 
près de  lui,  une  alléchante  table 
à  liqueurs  laisse  voir  dans  la 
transparence  de  ses  glaces,  des 
flacons  pleins.  Et  tout  d'un  coup, 
c'est  l'affolement.  On  vient  aver- 
tir Barnett  que  son  identité  est 
connue,  que  Barnett  n'est  autre, 
pour  le  scrupuleux  policier  Bé~ 
choux,  qu'Arsène  Lupin.  Alors 
j'assiste  à  l'escamotage  d'Arsène 
Lupin-Bar nett,  alias  Berry,  qui 
disparait   derrière    l'une   de   ses 


bibliothèques.  Et  Olga,  char- 
mante dans  son  costume  de  ve- 
lours réchauffé  de  renards  bleus 
s'offre  à  me  raconter  la  suite  de 
celle  disparition.  Car  Olga,  c'est 
Suzy  Prim.  tout  comme  Victoire, 
nourrice  et  complice  de  Lupin, 
a  le  bon  visage  de  Mady  Berry. 
J'aperçois  aussi  Aimos  qui  joue 
Etienne,  autre  complice  de  Ber- 
ry-Lupin.  Mais  je  ne  verrai  pas 
aujourd'hui  Bèchoux,  c'est-à- 
dire  Signoret. 

J'abandonne  donc  le  bureau  à 
surjjrises  de  Barnett-Lupin  (dé- 
cor de  Laurent  et  Druard),  à 
Henri  Diamant-Berger  et  à  ses 
techniciens.  Arsène  Lupin  Détec- 
tive s'annonce  bien.  Ce  sera  un 
film  divertissant  et  mouvemen- 
té. --  Lucie  Derain. 


Courbevole 

TROIS  ARTILLEURS  AU 
PENSIONNAT  est  terminé  et  au 
montage.  (Vondas.) 

FRIPONS,  VOLEURS  ET  CIE. 
-  On  a  tourné  une  grande  scè- 
ne dans  un  décor  de  vaste  salon. 
On  prépare  :  les  décors  de 
PLUS  ON  EST  DE  FOUS,  dont 
Maurice  Cammage  va  commen- 
cer les  extérieurs  à  Megève.  In- 
terprètes Duvallès,  Pauley. 
Suzanne  Dehelly,  Jean  Tis- 
sier,  André  Roanne. 


Place  Clichy 

VIA  BUENOS-AIRES.  -  -  Di- 
mitri  Kirsanoff  est  revenu  place 
Clichy  et  il  tourne  les  ultimes 
intérieurs   de   son   film. 


François  1er 

CHAMPS-ELYSEES.  Jac- 

ques Houssin  commence  ce 
film  d'après  son  propre  scéna- 
rio. Interprètes  :  Jules  Berry, 
Larquey,  Oudart,  Stéphen, 
Jean  Dunot,  Bélières,  Marcel 
Vallée,  Juvenet,  et  Mlles  Mi- 
cheline Cheirel  et  Gray.  Ce 
film  se  déroulera  dans  le  quar- 
tier des  Champs-Elysées  et  dans 
le  Métro.  Production  :  Jean 
Berton.  Dr  de  Production  :  (M. 
Goudaud) . 

Au      montage      :      L'AMOUR 
VEILLE. 


Neubabelsberg 

CHARITE.  —  Ce  grand  film 
parlant  français  aura  comme  in- 
terprète principal  Victor  Fran- 
cen  et  se  déroulera  dans  des  Hô- 
pitaux. Francen  jouera  le  rôle 
d'un  grand  chirurgien.  Georg.es 
Neveux  mettra  le  film  en  scène. 

L'A.  C  E.  annonce  l'engage- 
ment de  Raimu  pour  un  film  de 
Grémillon.  —  I^ucie   Derain. 


L.    GRANIER 


costumier 


>t        transféré 


12,  Rue  Montaigne 

en  plein  cœur  des  Champs-Elysées 

Vous  y  trouverez  tout 
le  matériel  :  costumes, 
armures,  bijouteries, 
accessoires  de  toutes 
époques. 


On  annonce 


■  Le  mois  prochain  la  C.F.C. 
commencera  la  réalisation  de 
TROÏKA  ROUGE  avec  Jean  Mu- 
rat,  mise  en  scène,  Jean  Dré- 
ville. 

■  SARATI  LE  TERRIBLE.  — 
Les  intérieurs  de  ce  film  seront 
tournés  aux  Studios  Fran- 
çois /". 

■  L'INSTITUT  PASTEUR.  — 
Depuis  quelques  semaines,  M. 
Chaussy  et  notre  confrère  Pey- 
riller  tournent  diverses  scènes 
documentaires  dans  l'Institut 
Pasteur,  film  qui  sera  consacré 
(ï  l'œuvre  bienfaisante  des  sa- 
vants qui  luttent  contre  la  rage. 

M  SYMPHONIE  GRAPHIQUE. 
Après  avoir  tourné  trois 
chansons  de  Fred  Adîson  :  LE 
PENSIONNAT  VERJUS,  LE  FA- 
KIR, TOUT  EST  AU  DUC,  et 
pour  l'Exposition  1937  :  ALSA- 
CE, Maurice  Cloche  va  com- 
mencer SYMPHONIE  GRAPHI- 
QUE. 

■  BRIGADE  MONDAINE.  - 
Christian  Chamborant,  qui  fut 
réalisateur  de  documentaires  et 
monteur  devient  metteur  en  scè- 
ne, et  collaborera  «  la  réalisa- 
tion de  BRIGADE  MONDAINE, 
avec  le  jeune  metteur  en  scène 
Michel  Bernheim.  Charles  Va- 
nel,  Alice  Field,  Larquey  et 
J.-L.  Barrault  joueront  les  prin- 
cipaux rôles. 

■  On  prépare  activement  un 
des  plus  grands  films  de  l'an- 
née, un  film  international  SE- 
BASTOPOL,  d'après  un  scéna- 
rio original  de  Roitman.  Au  dé- 
coupage  collabore    M.    E.   Des- 

LE   COIN   DES   ABONNES 

■  Line  Noro  sera  une  vedette 
féminine  rf'Une  Femme  sans  Im- 
portance, dont  Jean  Choux  com- 
mence la  réalisation. 

■  Ginette  Leclerc  vient  d'a- 
voir ta  douleur  de  perdre  sa 
grand'mère.  Nous  lui  adressons 
à  cette  occasion,  nos  condoléan- 
ces et  l'expression  de  notre 
sympathie. 

■  Mario  Fort  a  écrit  le  scé- 
nario du  film  Le  Passager  dont 
Christian-Jaque  entreprendra 
bientôt  la  réalisation. 

Neuilly 

CHOC    EN    RETOUR.  Ce 

film  commencera  le  25.  Monca 
et  Kéroul  tournent  déjà  quel- 
ques extérieurs.  Le  scénario  est 
de  Pierre  Mac  Orlan,  les  inter- 
prètes :  Michel  Simon,  René 
Lefèvre,  Raymond  Cordy,  Ja- 
nine  Crispin. 

On  double  :  LE  POSTILLON 
DE   LONGJUMEAU. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue   Montmartre,  130,    PARIS 

Tél.  >     (.1  IFABI  IU,      I  5-1 1      et     1  5-1  2 


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TOUS  RISQUES  BSSSBfS." 

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12 


□en  EXPLOITATION 

A    BORDEAUX 


CINE 


RAPHIE 

'SE 


Bilan    d'un     Trimestre 


♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦<►♦♦♦♦ 


A   TOULOUSE 


Nous  avions  constaté,  l'année  dernière, 
une  légère  reprise  dans  les  affaires  cinéma- 
tographiques bordelaises,  et  nous  nous  ré- 
jouissions de  constater  une  hausse  de  10  '< 
sur  l'année  précédente,  et  peur  la  même  pé- 
riode. 

Cette  année,  il  nous  faut  déchanter;  en 
effet,  non  seulement  les  recettes  de  nos 
quatre  grandes  salles  de  première  vision 
subissent  une  baisse  de  7,0-^  %  sur  l'année 
dernière  pour  les  mois  d'octobre  et  novem- 
bre, mais  le  mois  de  décembre  paraît  d'ores 
et  déjà  confirmer  cette  baisse.  Le  tableau  ci- 
dessous  montre  l'état  des  recettes  par  rap- 
port  à  l'année  1932  : 


Trois  films  seulement  ont  l'ail  de  grosses 
recettes  :  Le  Roi,  La  Porte  du  Large  et  Un 
de  la  Légion. 

Certains  films  comme  :  Le  Roman  d'un 
Tricheur,  L'Amant  de  Mme  Vidal,  Hélène, 
Jenny,  Mon  Père  avait  raison.  Les  Amants 
terribles,  Club  de  Femmes,  ont  eu  une  car- 
rière honorable. 

D'autres  productions,  pourtant  intéressan- 
tes, ont  reçu  un  accueil  plutôt  froid  du 
public. 

Certains  efforts  de  programmation  n'ont 
pas  été  récompensés  par  le  public  comme 
ils  le  méritaient. 


TABLEAU   DES   QUATRE   SALLES   DE    PREMIERE    VISION   DE   BORDEAUX 
Pour  les  mois  d'octobre  et  novembre 


u;32. 

1933. 
1934. 
1935. 
1936. 


2.300.000 
1.598.000 
1.359.000 
1.479.000 
1.375.000 


francs. 


Pourcentage   de  baisse  sur   1932. 


30,53 
40,92 
35,70 
40,22 


La  crise  s'est  fait  sentir  plus  durement 
cet  hiver,  dans  le  spectacle,  puis,  il  faut 
bien  l'avouer,  rares  sont  les  productions  - 
je  ne  dis  pas  les  bons  films  -  capables 
d'attirer  la  foule  des  grands  jours.  La  pro- 
duction de  cette  année  est  plus  homogène 
et  nettement  supérieure  au  Doint  de  vue 
technique  et  artistique,  mais  au  point  de 
vue  commercial,  moins  représentative. 


Ces  constatations  faites,  n'insistons  plus 
sur  les  défaites  de  l'exploitation  bordelaise 
de  ce  premier  trimestre  de  la  saison  de 
1936-37. 

Plus  prometteurs  sont  les  projets  de  nos 
Directeurs,  pour  le  trimestre  uni  s'annonce 
et  que  nous  voulons  espérer  meilleur  pour 
nos  exploitants  et  moins  injuste  pour  le  bel 
effort  accompli  par  eux.  —  Gérard  Coumau. 


u 


CÉSAR  "  DANS  LE  MIDI.  -  58   COPIES  EN  CIRCULATION 


Nice.  —  Il  était  naturel  que  César  rem- 
portât dans  tout  le  Midi,  c  est-à-dire  chez 
lui,  un  véritable  triomphe.  Les  directeurs 
qui  ont  eu  la  chance  d'afficher  le  film  de 
Marcel  Pagnol  --  tous  le  voulaient  pour  la 
période  des  fêtes  de  Noël  et  du  Nouvel  An 
-  ont  réalisé  des  recettes-record. 

A  Nice,  l'Escurial  et  le  Hialto,  qui  pas- 
saient César  parallèlement,  ont  dépassé 
300.000  francs,  exactement  313.000  franc,. 
-  C'est  la  plus  forte  recette  réalisée  à 
Nice  depuis  le  légendaire  Bcn-IIur,  me  di- 
rent MM.  Rousseau  et  Moretti,  les  amiables 
directeurs   de   l'Escurial   et   du   Rialto. 

A  Marseille,  la  petite  salle  que  Pagnol  a 
ouverte  en  pleine  Canebière,  ne  désemplit 
pas   depuis  deux  mois. 


L'afftuence  de  la  foule  au  Rialto  et  à  l'Escurial  de  Nice  pendant  la  projection  du  film  de  Marcel  Pagnol  César. 


Chez  Pagnol  même,  M.  Boyer,  qui  présida 
aux  destinées  administratives  de  la  sym- 
pathique  maison,   me   déclare  : 

-  Nous  en  sommes  à  la  cinquante-hui- 
tième copie  !  250.000  mètres  tirés  dans  no- 
tre petite  usine  en  quelques  semaines  !  Je 
crois  qu'il  y  a   longtemps  qu'on   n'a  vu  ça  ! 

Quant  à  Pagnol,  il  a  le  sourire  -  ce  qui 
ne  le   change   guère  et    il    continue   avec 

sa  belle  vaillance  optimiste.  Ses  formida- 
bles décors  extérieurs  de  Regain  avancent 
et  bientôt  il  pourra  commencer  à  réaliser 
le  chef-d'œuvre  de  Jean  Giono,  avec  Fer- 
nandel  -  le  Fernande!  des  grands  jours,  ie 
Fernandel  d'Angèle. 

Edmond  Epurdaud. 


SEMAINE  DE  NOËL 

Se  classe  tout  premier  :  César,  aux  Va- 
riétés, qui  a  obtenu  les  suffrages  du  public 
et  a  fait  réaliser  à  cette  salle,  pendant  la 
première   semaine,    plus    de    233.000    francs. 

Vient  ensuite  :  J'arrose  mes  Galons,  au 
Gaumont,  qui  a  obtenu  un  gros  succès  de 
rire  ;  plus  de  (iti.000  francs  en  une  semaine. 

Ensuite,  citons  :  QUI  de  Lynx,  Détective, 
au  Paramount  et  Toi  c'est  moi,  au  Trianon. 

La  Semaine  du  rire,  à  Cinéac,  attira  un 
nombreux  public. 

SEMAINE  DU    NOUVEL  AN 

Les  Variétés  ont  inauguré  avec  succès  la 
nouvelle  année,  avec  la  deuxième  semaine 
de  César  et  a  obtenu  plus  de  147.000  francs 
en  une  semaine,  battant  d'autres  produc- 
tions de  grande  renommée. 

Le  Trianon  connut,  avec  Un  de  la  Lé- 
gion, un  intéressant  résultat;  plus  de  96.000 
francs  pendant  la  première  semaine  d'ex- 
clusivité. 

Le  Paramount,  avec  Le  Général  est  mort 
à  l'aube  obtint  un  bon  rendement;  plus  de 
51.000  francs  en  une  semaine. 

Au  Gaumont,  Le  Mort  en  fuite,  plus  de 
51.000   francs   en   une   semaine. 

En  général,  on  peut  donc  noter  une  lé- 
gère recrudescence,  dans  les  recettes  de 
certaines  salles,  pendant  ces  périodes  de 
fêtes.  —  R.  Bruguière. 


Façide  du  M  a  jes  tic  Cinéma  à  Roan'.e  pour  le  film  A. C  E. 
Un  Mauvais  Garçon. 


A  propos  de  l'ouverture  du 
Cinéma  Chantecler  à  Toulouse 

Fermeture  quinze  •  jours  après  l'ouverture 


Nous  avions  relaté  l'ouverture  de  cet  Eta- 
blissement pour  le  début  de  décembre,  et, 
effectivement,  celui-ci  a  ouvert  ses  portes 
à  la  date  indiquée,  mais  elles  ne  le  sont 
pas  restées  longtemps,  puisque,  malgré  les 
appels  au  public,  à  l'aide  de  porte-voix, 
ainsi  que  par  de  vils  prix  d'entrée,  celui-ci 
est  resté  indifférent,  et  la  salle  a  été  défini- 
tivement fermée,  quinze  jours  après  son 
ouverture. 

Deux  cinémas  dans  le  faubourg  Bonne- 
foy,  ne  se  justifiaient  pas.  Cette  ferme- 
ture donne  raison  à  l'article  que  nous  avons 
fait  paraître  dans  le  numéro  trimestriel. 
Il  y  a.  à  Toulouse,  plus  de  salles  qu'il  n'en 
faut.  — R.  Bruguière. 

■  «  Courrier  Sud  »,  qui  a  commencé 
sa  carrière  au  Marignan,  vendredi  22 
courant,  sera  présenté  corporativement 
dans  cette  salle,  mardi  26  janvier  à  10 
heures  du  matin. 


13 


rYTTTTXXIXTTTYTIIIllllU      CÎNEW    J^RAPHIE      XZX  TATION  XXX] 

Assisterons-nous  à  une  débâcle 


Inauguration  du  «  Vox  »  à  Toulouse 

Une  salle  de  deuxième  vision  de  800  places 

Toulouse.  -  -  Depuis  fin  décembre,  Tou- 
louse peut  s'enorgueillir  de  posséder  une 
salle  de  spectacle'  toute  nouvelle  dans  son 
exécution;  elle  fait  honneur  à  son  archi- 
tecte, M.  Valette,  ainsi  qu'à  M.  Galia,  di- 
recteur-propriétaire   du    «Vox». 

Longue  de  25  mètres  et  large  de  14  mè- 
tres, cette  salle  répond  à  tous  les  problè- 
mes que  pose  l'agencement  pratique  d'une 
telle  construction,  climatisation  constante, 
en  hiver  comme  en  été,  chauffage  central; 
hall  d'entrée  très  vaste  et  accès  du  rez-de- 
chaussée  par  des  portes  à  double  battant  ; 
en  ce  qui  concerne  le  balcon,  un  grand  esca- 
lier latéral  conduit  à  une  plateforme  et 
aux  dépendances  du  premier  étage,  qui  per- 
mettent une  libre  circulation  aux  entr'ac- 
tes,  ainsi  qu'un  dégagement  extrêmement 
rapide,  sans  qu'il  en  résulte  nulle  gène  pour 
l'évacuation.  Visibilité  parfaite,  absence 
d'écho,  à  toutes  les  places,  grâce  au  soin 
apporté  dans  l'aménagement  acoustique 
plafond  amiante  et  surfaces  des  murs  trai- 
tées au  plâtre  humide,  de  manière  à  avoir 
des  parois  très  rugueuses  et  saillantes. 

La  conception  de  l'installation  électrique 
et  des  différents  modes  d'éclairages  est  de 
M.  Groussard;  plusieurs  combinaisons  lui 
ont  permis  d'obtenir  de  très  heureux  effets 
colorés  ;  on  a  utilisé  un  grand  écran. 

Le  soir  de  la  première,  les  invités  vin- 
rent nombreux  apporter  à  M.  Galia  le  gage 
de  leur  sympathie  et  de  leur  admiration, 
ils  apprécièrent   les   qualités  des   appareils. 

On  ne  peut  citer  nominativement  toutes 
les  personnalités  toulousaines  qui  honorè- 
rent de  leur  présence  cette  inauguration, 
pas  plus  que  de  faire  l'énumération  des 
confrères  du  métier  venus  y  assister. 

La  façade  s'ouvre  sur  la  rue  Bayard,  elle 
est  originale  et  a  été  traitée  dans  un  style 
«  Provençal  »  du  plus  heureux  effet  déco- 
ratif, avec,  tout  en  haut  de  l'immeuble,  une 
magnifique  Pergola. 

Cette  soirée  marquera  une  date  dans  l'ex- 
ploitation toulousaine,  elle  se  termina  par 
de  nombreux  hommages  rendus  à  l'adresse 
de  M.  Galia,  ainsi  qu'à  ses  qualités  coimner- 
ciales,  et  par  le  vœu  de  prompte  réussite 
de  ce  nouvel  établissement  qui  concourra 
à  rehausser  parmi  la  population  toulousaine 
le  prestige  du  Septième  Art. 

R.   BRUGUIERE. 


Les  recettes  de  "César  "  à  Toulouse 


451.000    EN    TROIS    SEMAINES 

A  Toulouse,  les  recettes  de  <<  César  », 
qui  a  tenu  l'écran  des  Variétés  de  Tou- 
louse pendant  3  semaines,  se  sont  éle- 
vées au  total  à   :  451.451  francs. 


semaine 
semaine 


233.000   fr. 
147.000    fr. 


UN    FILM     DE 

BERNARD-ROLAND 


MARCEL      PACNOL 


des  prix  à  Marseille  ? 


Après  les  trois  nouvelles  salles,  on  an- 
nonce de  nouvelles  salles  à  bas  prix. 

Nous  apprenons  qu'une  grande  salle  de 
.spectacle  de  la  Canebière,  les  Variétés,  qui 
donne  actuellement  du  spectacle  scénique, 
serait  transformée  très  prochainement  en 
grand  cinéma  populaire  de  première  vi- 
sion. Les  prix  d'entrée  seraient  des  plus 
réduits. 

Cette  nouvelle,  que  nous  publions  sous 
toutes  réserves,  est  cependant  très  suscepti- 
ble de  se  confirmer. 

Une  autre  salle  de  deuxième  vision 
s'agrandirait  également  de  plus  de  six  cents 
places  pour  faire  des  spectacles  «  bon  mar- 
ché » . 

E.   TOSELLO. 


Elvire    Popesco    et    André    Lefaur 
dans  La   Maison  d'en  face. 


rn^.WM7ritNTnrn7n 

Le     MAX    LINDER 

L4      SALLE      QUI     LANGE      LES      FILMS 


UN   DE  LA  LEGION 

passé  au  MAX-LINDER 

a  réalisé  les  meilleures  recettes  de  toute  la  France 


LE  MIOCHE 


passé  au  MAX-LINDER 

a  réalisé  les  meilleures  receltes  de  toute  la  France 


LES  BAS-FONDS 


passent   au    MAX-LINDER 

et  réalisent  actuellement  les  meilleures  recettes  de 
toute  la  France 


Recettes    de    «  CÉSAR  »    en    province 


BORDEAUX 


LE  HAVRE 


NANCY 


BAYONNE 


BIARRITZ 


APOLLO,  4ôl).(l(ll)  francs  environ,  première  vision  seulement. 


EMPIRE,   12ô.(l()0  francs  environ,  première  vision  seulement 


MAJESTIC,    120.000   francs   environ,   première   vision  seulement. 


LA   FERIA,    90  francs  environ,   première  vision   seulement. 


LUTETIA,  65.000  francs  environ,  première  vision  seulement. 


SAINT-JEAN-DE-LUZ 

PERGOLA,  20.000  francs  environ,  première  vision  seulement. 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINhîtKim&RAPHIE 

fr4XT*£\ise 


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ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


A  Minuit  le  7 

Drame  policier  (G) 


Origine   :  Française. 

Réalisation  :  Maurice  de  Ca- 
nonge. 

Auteur  :  Maurice  Level. 

Adaptation  :  J.  Bédoin. 

Décorateur    :  Duquenne. 

Opérateurs   :  Million  et  Clunie. 

Musique  :  Yatove. 

Interprétation  :  Paul  Bernard, 
Colette  Broïdo,  F.  Cordy,  An- 
dré Berley.  Fusier-Gir,  Marthe 
Mussine,  Raymond  Maurel,  J. 
Brochard,  Léon  Bary,  Ozanne, 
Pierre  Nay. 

Studios   :  François  I". 

Enregistrement:  Radio  Cinéma. 

Production:  Films  d'Aventures- 
Lutèce  Films. 

Edition    :   C.PL.F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
C'est  d'une  ingénieuse  intri- 
gue policière  et  psychologi- 
que Dans  l'Epouvante  de 
Maurice  Level  que  Maurice  de 
Canonge  a  tiré  ce  drame  qui 
captive  le  spectateur  dès  le 
début  et  ne  le  lâche  qu'à  la 
fin,  où  il  respire,  délivré  de 
l'angoisse  qui  pesait  sur  les 
deux  héros.  Une  erreur  judi- 
ciaire tissée  par  un  journa- 
liste et  qui  menace  de  le  me- 
ner à  l'échafaud,  forme  le 
fond  de  cet  ouvrage  où  le  pu- 
blic trouvera  de  multiples  rai- 
sons de  s'émouvoir.  Film  très 
public. 

SCENARIO.  —  Désiré  Co- 
che, reporter  criminel  au  Mon- 
de, découvre,  par  hasard,  à  En- 
ghien,  un  crime  crapuleux.  Il 
lui  nient  l'idée  de  maquiller  les 
traces  laissées  par  les  cambrio- 
leurs et  de  laisser  des  indices 
menant  la  police  à  lui-même.  Le 
tour  réussit  et  Coche  est  incul- 
pé. Bientôt  son  camarade  77- 
rard,  qui  avait  voulu  l'innocen- 
ter, est  inculpé  à  son  four.  Et  la 
maîtresse  de  Coche,  une  femme 
mariée  (i  un  haut  personnage, 
meurt  sans  avoir  témoigné  que 
le  journaliste  se  trouvait  avec  el- 
le à  l'heure  même  du  crime. 
Condamnés,  l'un  à  mort,  l'autre  à 
20  ans  de  bagne,  les  deux  jour- 
nalistes seront  sauvés  par  la  té- 
nacité d'une  jeune  secrétaire 
qui,  avec  l'aide  de  l'inspecteur 
Javel,  fait  arrêter  les  trois  cam- 
brioleurs assassins  et  libérer  les 
malheureux. 

TECHNIQUE.  —  Maurice  de 
Canonge  a,  maintenant,  un  mé- 
tier habile,  et  une  connaissance 
du  montage  de  films  policiers,  ce 
qui  lui  assure  ici  une  maîtrise 
réelle.  Son  film,  pas  toujours 
très  bien  éclairé,  mais  mené  vi- 
goureusement est  d'un  réalisme 
juste,  sans  outrance,  et  tout  est 
vraisemblable.  L'enquête  et  le 
procès  sont  les  deux  points  cul- 
minants de  ce  bon  film  d'action. 

INTERPRETATION.  —  Paul 
Bernard,  Cordy,  l'un  angoissé, 
l'autre  cocasse,  sont,  avec  la 
gentille  Colette  Broïdo,  '  le  re- 
gretté    Berley,     Paillais     autori- 


Jean  Murât  et  Aimos  dans  L'Homme  à  abattre,  un  film  de  Léon  Mathot 


My    man    Godfrey 

Comédie  fantaisiste  doublée  (G) 

Origine    :  Américaine. 

Réalisation   :  Grégory  La  Cuva. 

Interprétation  :  Carole  Lom- 
bard, William  Poivell,  Alice 
Brada. 

Doubleurs  :  Lila  Recio,  René 
Fleur. 

Production  :  l'niversal. 

On  a  beaucoup  parlé  de  My 
Man  Godfrey.  On  remarquera 
l'adresse  de  Gregory  La  Çava 
qui  a  réalisé  ce  film  sur  un  scé- 
nario plein  d'humour  :  un 
riche  banquier  américain  est 
marié.  Il  a  deux  filles.  Les  trois 
femmes  sont  «  folles  et  hystéri- 
ques »  soupire  le  mari.  Il  n'a 
pas  tort.  La  mère  a  un  «  pro- 
tégé »,  un  soi-disant  composi- 
teur pour  lequel  les  repas  ont 
beaucoup  plus  d'attraits  que  la 
musique!  La  fille  aînée  a,  vers 
les  deux  heures  du  matin  des 
idées  saugrenues  :  faire  monter 
à  un  cheval  l'escalier  du  premier 
étage  et  le  laisser  dans  la  biblio- 
thèque jusqu'au  matin.  Quant  à 
la  troisième,  elle  a  le  coup  de 
foudre  pour  un  clochard  décou- 
vert au  «  Dépôt  d'ordures  n"  2  » 
et  qu'elle  engage  comme  maître 
d'hôtel! 

L'interprétation  parfaite  de 
William  Powell,  désinvolte  et 
indifférent  aux  fantaisies  de  cet- 
te famille  extravagante;  de  Ca- 
role Lombard  très  amusante  : 
excentrique,  gâtée,  sentimen- 
tale; d'Alice  Brady,  mère  bavar- 
de et  inconsciente  soulignent 
l'esprit  de  la  brillante  technique 
du  film. 

Un  des  effets  du  film  est  le 
rire  de  Carole  Lombard;  Lita 
Hecio  qui  la  double,  a  le  rire 
nerveux  et  naturel  qu'il  fallait  et 
qui  porte.  Un  excellent  film-type 
de  l'humour  américain.  —  d.  - 

taire,     Lagrenée    subtil,    Maurel 
fin   avocat,   et  Fusier-Gir,   pitto- 
resque   concierge,    les    brillants 
animateurs  de  cette  aventure. 
—  x.  — 


Marie  Stuart 

(Mary   of  Scotland) 

Drame    historique   doublé   (G) 

Origine    :  Américaine. 

Réalisation    :  John  Ford. 

Doublage  :  Réalisé  par  Maurice 
Derblay. 

Auteur  :  Sidney  Howard. 

Interprétation:  Katherine  Hep- 
burn,  Fredric  March,  Floren- 
ce Eldridge,  Ian  Keith,  Monte- 
Blue,  Ralph  Forbes,  John  Car- 
radine. 

Doubleurs  :  Claude  Marcy,  Re- 
né Dary,  Lila  Recio,  Claude 
Allai  n. 

Studios    :  R.K.O. 

Enregistrement  :  Radio  Ciné- 
ma. Doublage  aux  Studios  Ra- 
dio, Porte  des  Ternes. 

Production   :  R.K.O. 

Edition    :    R.K.O.    Radio   Films. 

La  touchante  et  belle  figure 
de  Marie  Stuart  qui  fut  reine 
de  France  et  d'Ecosse,  et  que 
tant  de  peintres,  de  poètes, 
d'historiens  ont  montrée  en 
l'idéalisant,  revit  dans  cette 
belle  production  dramatique, 
réalisée  avec  un  tact  et  une 
noblesse  indéniables  par  John 
Ford.  Le  film  est  long  mais 
puissant,  et  son  émotion  tra- 
gique, nuancée  par  moments 
de  scènes  de  charme,  suffit  à 
lui  assurer  un  large  public. 
Autour  de  moi,  durant  la  pro- 
jection du  film  doublé,  des 
mouchoirs  se  tiraient,  des 
larmes  coulaient.  On  a  dit 
toute  la  beauté  décorative,  et 
la  magnificence  des  éclaira- 
ges et  des  ombres  par  quoi 
John  Ford  et  ses  cameramen 
éclairent  ou  assombrissent  le 
beau  visage  de  Hepburn,  la- 
quelle donne  au  personnage 
de  Marie  Stuart  une  fière  et 
originale  figure  désespérée. 
Marie  Stuart  est  de  tous  les 
films  historiques,  envoyés  par 
l'Amérique,  un  des  plus  pro- 
bes, un  des  plus  beaux.  Et  si 
certain  montage  un  peu  lan- 
guissant étire  des  scènes, 
l'ensemble     garde     une    tenue 


Champagne  Valse 

(Champagne  Waltz) 

Comédie    musicale    doublée    (G) 

Origine   :  Américaine. 
Réalisation    :    Edward    Suther- 

land. 
Musique    :        Johann      Strauss. 

Chansons    de    Friedrich    Hol- 

Icuider. 
Interprétation   :    Gladys    Swar- 

thout,  Fred  Mac  Murray,   Vi- 

vienne    Osborne,   Jack   Oakie, 

Vêlez  et  Yolanda  et  Fritz  Lei- 

ber. 
Studios  :  Paramount.  Doublage 

aux  Studios  de  Saint-Maurice. 
Production   :  Paramount. 
Edition   :  Paramount. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Ce  film  qui  commence  à  Vien- 
ne pour  se  terminer  à  New- 
York,  brode  autour  d'une  dé- 
licate histoire  d'amour,  des 
reliefs  musicaux  d'une  rare 
beauté.  Et  nous  pensons  que 
le  grand  public  appréciera  à 
la  fois  le  charme  de  la  beauté 
et  de  la  voix  de  la  grande 
chanteuse  Gladys  Swarthout, 
sa  vedette  et  l'harmonieux  ac- 
cord de  la  musique  de  jazz  et 
des  airs  de  valse  viennoise 
dans  un  film  surtout  voué  à 
la  musique  gaie.  Dans  son  en- 
semble, le  film  est  original, 
somptueux,  comportant  des 
«  clous  »  très  amusants.  Mais 
c'est  principalement  la  fin  qui 
est  remarquable. 

SCENARIO.  —  Frantz 
Strauss,  descendant  de  l'illustre 
Johann  et  sa  petite-fille  Eisa  ten- 
tent de  lutter  à  Vienne  contre 
l'engouement  manifesté  par  les 
Viennois  pour  un  jazz  améri- 
cain, celui  de  Buzzy  Bellews.  Ei- 
sa a  une  intrigue  avec  Buzzy 
qu'elle  croit  être  le  Consul  amé- 
ricain. Quand  elle  connaît  sa 
méprise,  elle  le  fuit  sans  vouloir 
entendre  une  explication.  Plus 
lard,  à  New-York,  c'est  l'orches- 
tre des  Strauss  qui  détrônera  le 
jazz  de  Buzzy.  Mais  Eisa,  qui 
l'aime  toujours  le  sauvera  de  la 
misère  en  associant  les  valses 
de  Vienne  et  le  jazz  en  une  har- 
monie nouvelle. 

REALISATION.  —  De  bonne 
qualité  avec  quelques  tableaux 
pleins  d'humour  :  l'arrivée  à  la 
gare,  la  représentation,  l'en- 
gouement de  Vienne  pour  le 
Jazz,  enfin  l'apothéose  finale  qui 
est  certainement  un  tour  de  for- 
ce de  la  technique  cinématogra- 
phique :  sons  et  images  mêlés. 
L'interprétation  est  fort  bril- 
lante avec  le  sympathique  Fred 
Mac  Murray,  l'insinuante  Vivien- 
ne  Osborne,  Jack  Oakie  humo- 
ristique et  Gladys  Swarthout  qui 
déploie  les  richesses  de  sa  voix 
en  des  chansons  chantées  en 
français.  Le  texte  français  du 
doublage  est  soigné  et  bien  joué. 

artistique  et  une  réserve  dans 
l'effet  dramatique  qui  lui  va- 
lent une  large  estime.  —  x.  — 


LA     SOCIÉTÉ 


♦ 


PRÉSENTE 


MISE  EN  SCÈNE 
SCÉNARIO 
DIALOGUES: 

YVES     MIRANDE 


SIMONE      BERRIAU 
ANDRÉ        LUGUET 


DANS 


LE  GAGNANT 

ANCIEN  TITRE 

"A      NOUS      DEUX      MADAME      LA      VIE" 


un   film    D'YVES     MIRANDE 


AVEC 


MUSIQUE    : 

ALBERT     WOLFF 

DIRECTEUR    DE    PRODUCTION  : 

PAUL     BENTATA 


JEAN-LOUIS    BARRAULT 
A  I  M  O  S 

PAUL  AIMOT,  JEANNE  MARY  LAURENT, 
GEORGEL,  GUY      BERRY 

AVEC 


THÉRÈSE         DORNY    48  '  R™  ""ANO> 


PARIS  (8) 

Téléphone:     BALZAC      3  4    0  4 


cMlcc 


^^^JûncCes  dujDôssièle  ont 


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a&eùilesJ  -  iej0ur° 

plus  grande  réussite  du. 
-cinéma.  CimèricairL 

^  "  LINTRANSI6EAN 

ludissemenhfrènètiçues    I 
à IcLfin.de  chaèae  séance./^ 

Cancude 


f 


ERROL  FLYNN 
OLIVIA  deHAVILLAND 


dans 


LA  CHARGE  DE  LA 
BRIGADE  LÉGÈRE 

avec 

PATRIC  KNOWLES 

HENRY  STEPHENSON 

NIGEL  BRUCE 


' 


DONALD  CRISP 

DAVID  NIVEN 

ROBERT  HARK'  \l 


Mise  en  scène  de    MICHAEL  CURTIZ 


Lorraine  (G) 


Documentaire    :  Louis   Cuny. 
Musique   :  Henri  Casadessus. 
Commentaire  :  Lécaidre  Vaillat. 
Opérateur  :  Jean  Lehêrissey. 
Son   :  R.  C.  A. 
Edition  :  Filins  J.  de  Cavaignac. 

La  Lorraine  revit  ici,  avec 
ses  paysages  familiers,  ses  bel- 
les collines  où  souille  l'esprit 
Barrésien,  ses  sites  industriels 
de  hauts-fourneaux  et  de  forges 
haletantes.  On  admire  les  Vos- 
ges enneigées  ou  verdoyantes  au 
creux  desquelles  s'illuminent  les 
lacs.  La  Lorraine  tout  entière  vit 
dans  ce  joli  film  réalisé  par 
Louis  Cuny,  et  doté  d'une  par- 
faite photographie  d'un  as  du 
documentaire  :  Jean  Lehêrissey. 
Le  film  est  fort  intelligemment 
composé.  Il  a  de  la  diversité 
dans  son  moulage,  el  sait  met- 
Ire  en  valeur  la  richesse  mi- 
nière, naturelle  et  artistique  de 
celte  splendide  province.  En 
clôture,  Metz,  clé  des  Marches 
de  l'Est,  citadelle  de  la  frontière, 
termine  le  film  en  posant  un 
point  d'interrogation. 

Lorraine  est  notablement  le 
meilleur  film  de  Louis  Cuny. 
Son  intérêt  est  à  la  fois  artisti- 
que et  national. 


Carillons  (G) 


Production  :  C.  E.  P. 

Réalisation    :  Henri  Storck. 
Edition  :  Films  J.  de  Cavaignac. 

Un  jeune  metteur  en  scène 
belge  :  Henri  Storck  s'est  inté- 
ressé aux  mélodieux  carillons 
de  son  pays,  et  a  tourné  pour 
nous,  ce  court  documentaire  sur 
l'art  du  carillon,  et,  faisant 
mieux,  nous  a  initiés  aux  se- 
crets des  grands  carillonneurs, 
tel  Jef  Denyn  à  Malines  qui  a 
rendu  célèbre  son  carillon,  et 
redonné  le  nom  d'art  au  Caril- 
lon. L'enregistrement  du  son  des 
cloches  est  excellent  et  pur,  et 
ce  film  instructif  est  baigné  de 
musique   grave   et   harmonieuse. 


Junie  Astor  et  Pierre  blanchar  dans  une  scène  du  Coupable,  film  de 

Raymond   Bernard    qui   remporte  actuellement    un     immense    succès, 

très  mérité  d'ailleurs,  à  l'Olympia. 


L  lie  enchantée  (G) 

(Bâli) 


Montage    :  de  Louis   Cuny. 
Musique    :  de  Michel  Lénine. 
Edition  :  Filins  J.  de  Cavaignac. 

Des  voyageurs  sont  allés  dans 
ce  paradis  terrestre  qu'est  l'Ile 
Bah,  l'île  aux  seins  nus,  où  les 
femmes  vivent  le  torse  nu  et  les 
cheveux  fleuris.  On  assiste  à  la 
vie  patriarcale  de  celte  île  où 
les  indigènes  ont  des  mœurs 
douces.  Les  hommes  chassent  et 
jouent,  les  femmes  travaillent 
aux  poteries,  tissages  de  belle 
qualité,  cuisinent  ou  récoltent  le 
riz  dans  les  immenses  rizières 
du  pays.  Les  danses  ont  été  fil- 
mées dans  leurs  plus  délicates 
ligures,  et  l'œuvre  se  termine 
par  la  cérémonie  de  la  créma- 
tion, dont  la  somptuosité  nous 
fait  regretter  que  le  film  ne  soit 
pas  tourné  en  couleurs.  Ung 
adorable  musique  de  Michel  Le- 
vine  transpose,  en  les  recréant, 
les  rythmes  de  la  musique  bâli- 
naise. 


Le  canal  des  Deux  Mers 

Film  court  de  vulgarisation  (G) 
Edition  :  Filins  J.  de  Cavaignac. 

Conçu  à  la  manière  des  célè- 
bres Trois  Minutes  d'Atlantic 
Films,  ce  bref,  succinct  et  com- 
plet petit  film  instructif  nous 
apprend,  en  les  commentant,  les 
différents  aspects  d'un  problème 
d'utilité  publique.  Le  Canal  des 
Deux  Mers.  Déjà  rêvé  au  Moyen- 
Age,  entrepris  par  Louis  XIV  ou 
plutôt  par  Riquet  sur  proposi- 
tion de  Colbert,  el  dont  l'exis- 
tence (Canal  du  Languedoc)  est 
aujourd'hui  insuffisante,  va  se 
doubler,  peut-être,  d'un  nouveau 
Canal  (les  Deux-Mers,  large  et 
profond  partant  de  Bordeaux 
pour  rejoindre  la  Nouvelle.  Ce 
trait  d'union  entre  l'Atlantique 
et  la  Méditerranée  servirait  à 
nos  flottes,  et  rendrait  à  la  Fran- 
ce le  service  incomparable  et 
l'économie  de  temps  et  d'argent 
que    Panama    rend    aux    Etats- 


17 


Texas    Rangers 
La  légion  des  damnés 

Comédie    dramatique 
doublée   (G) 

Origine   :  Américaine. 
Réalisation  :  King  Vidor. 
Interprétation  :  Fred  Mac  Mur- 

rag,  Jack  Oakie,  Joan  Parker, 

Lloyd  Nolan. 
Doubleurs  :  Jean  Davry,  Robert 

Dalban,    Yvonne   Dubois,   Ger- 

bel. 
Production   :  Paramount. 
Edition  :  Paramount. 

Au  fur  et  à  mesure  (pie  ie  ci- 
néma faisait  un  pas  vers  le  pro- 
grès, il  s'éloignait  davantage  des 
Héros  et  des  lieux  de  ses  pre- 
miers exploits.  Le  souvenir  des 
chevauchées  magnifiques  sous 
ie  ciel  clair  du  Far-West,  de  la 
fui  le  du  cow-boy  chevaleresque 
contre  l'indien  félon,  s'estom- 
pait. Mais  voilà  qu'aujourd'hui, 
grâce  à  King  Vidor.  tout  ce  pas- 
sé ressuscite  dans  Texas  Ran- 
gers, la  Légion  des  Damnés. 

Trois  bandits  :  Jim,  Walhoo 
el  Sam  rançonnent  les  diligen- 
ces, volent  le  bétail.  Surpris  un 
soir  par  les  Rangers,  ils  se  sé- 
parent dans  leur  fuite.  A  bout  de 
ressources,  Jim  et  Walhoo  s'en- 
gagent dans  leurs  rangs  pour  ré- 
tablir l'ordre  et  la  sécurité  dans 
les  Etats  de  l'Ouest,  proie  des 
Indiens  et  des  bandits.  Sam  con- 
tinue seul  son  brigandage  et 
terrorise  la  contrée.  Inévita- 
blement, Jim,  comme  meilleur 
Ranger,  doit  capturer  Sam.  Fi- 
dèle à  l'amitié,  il  refuse  d'abord. 
Mais  un  jour,  le  cheval  de 
Walhoo  rentre  au  camp  portant 
son  maître  tué  par  Sam.  Jim, 
poursuit   alors   Sam   qu'il  tuera. 

C'est  un  très  beau  film  large 
el  aéré.  Quel  plaisir  de  revoir 
les  cow-boys  dans  la  pampa.  Les 
bandes  d'Indiens  fuyant  sous 
les  coups  de  feu  des  Rangers 
victorieux.  Fred  Mac  Murray 
était  tout  désigné  pour  le  rôle 
de  Jim.  Jack  Oakie  donne  la 
note  pittoresque,  c'est  un  de  ses 
meilleurs   rôles. 


Immense  façade  du  Marignan  Pathé  réalisée  par  Les  Films  Sonores  Tobis  pour  l'exclusiv.té  du  film  de  Sacha  Guitry  Faisons  un  rêve. 


18 


rTTTEixxr 


xiiiii: 


La  Semaine  Adolph  Zukor 

Du  22  au  28  Janvier,  la  Paramount  or- 
ganise en  l'honneur  de  l'anniversaire  des 
25  ans  de  cinéma  de  M.  A.  Zukor,  une  gran- 
de semaine. 

Tous  les  directeurs  de  cinéma  que  cette 
Société  compte  parmi  sa  clientèle  ont  prê- 
té leur  appui  avec  beaucoup  d'empresse- 
ment à  cette  sympathique  manifestation.  E! 
l'immense  majorité  d'entre  eux  a  tenu,  pour 
bien  marquer  l'estime  dans  laquelle  ils  tien- 
nent le  fondateur  de  la  Paramount,  a  atfi- 
c'her  cette  semaine  soit  un  programme,  soit 
un  film  Paramount. 

Nous  assistons  là  à  l'une  des  manifesta- 
tions les  plus  touchantes  depuis  l'existence 
du  Cinéma.  Jamais  un  hoinme  n'a  été  l'objet 
d'un  hommage  aussi  spontané  et  aussi  émou- 
vant de  la  part  de  son  personnel  en  même 
temps  que  de  ses  clients,  les  directeurs  de 
salles.  Et  cela  prouve  de  quel  bel  esprit 
sont  animés  les  collaborateurs  de  M.  Zukor. 

Dans  tous  les  pays  du  Monde,  les  Agences 
de  la  Société  Paramount  célébreront  l'an- 
niversaire de  leur  Patron.  L'esprit  Para- 
mount  dont   on   parle  si  souvent    :   le   voilà. 


Une  nouvelle  salle  à  Guingamp 

On  apprend  que  M.  ('.ourson,  directeur  du 
«  Cinéma  du  Vally  »  à  Guingamp,  construit 
actuellement  une  nouvelle  salle  qui  sera  une 
salle  modèle.  L'exécution  des  travaux  a  été 
confiée  à  l'architecte  parisien  M.  Beaumont 
et  l'installation  de  la  cabine  à  Ernemann 
France,  firme  qui  avait  déjà  équipé  le  ci- 
néma Du  Vally.  M.  Courson  a  arrêté  son 
choix  sur  des  projecteurs  Monobloc  Erne- 
mann et  Amplificateur  Zeiss  Ikon. 


"  Le  Coupable  "  reçoit  ie  Prix  de  la  Critique 

Au  cours  d'un  déjeuner  qui  réunissait  un 
certain  nombre  de  personnalités  littéraires 
et  artistiques,  hôtes  de  notre  confrère  La 
Critique  Cinématographique,  un  prix  a  été 
décerné  au  film  de  Raymond  Bernard  : 
Le  Coupable  qui  est  projeté  à  l'Olympia. 

Rappelons  que  Le  Coupable,  distribué 
par  la  Lux,  Compagnie  Cinématographique 
de  France  fut  produit  par  la  Société  Filmor. 


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.                     UN    FILM    DE 

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ly    BERNARD-ROLAND 

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DISTRIBUTION: 
LES    FILMS 

MARCEL     PACNOL 

■  Samedi  23  janvier,  à  bord  du  Paris,  sont 
arrivés  en  France,  Fernand  Gravey,  Marie 
Glory  et  Sessue  Hayakawa. 

On  sait  (pie  l'excellent  acteur  japonais,  le 
héros  de  Forfaiture  va  travailler  dans  nos 
studios  où  il  tournera  Yoshivara,  de  Mau- 
rice Dekobra,  sous  la  direction  de  Max 
Ophuls. 

■  Nous  tenons  à  signaler  la  présence  a 
Paris,  d'un  excellent  court  métrage  (350  m.) 
sur  les  sports  d'hiver,  réalisé  en  Italie  à 
Fortina  d'Ampezzo,  dans  les  Dolomites. 
Pour  la  vente  et  la  location  en  France  et 
Belgique  de  ce  reportage,  dont  le  titre  est 
Les  Dolomites,  on  peut  s'adresser  aux 
Films  Epoc,  5,  rue  Lincoln,  Paris.  (Balzac 
18-97). 

■  Rai  m  u  est  parti  pour  Londres  où  il 
tournera  La  Chaste  Suzanne. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Dans  Arsène  Lupin  détective,  Jules  Berry  a  réussi 
une   composition    vraiment    surprenante. 

penri  de  Monfreid  et  Harry  tiaur  interi.reteront 
«  Les  Secrets  de  la  Mer  Rouge  » 

Dans  quelques  semaines,  une  véritable 
petite  expédition  partira  en  Somalie  pour 
tourner,  pendant  plusieurs  mois,  les  exté- 
rieurs des  Secrets  de\  la  Mer  Rouge,  un 
grand  film  d'aventures  tiré  de  l'œuvre 
d'Henry  de  Monfreid. 

C'est  à  un  autre  écrivain  de  talent,  et 
grand  voyageur  comme  lui,  Joseph  Kessel, 
qu'a  été  confiée  l'adaptation  de  cet  ouvrage, 
qui  révéla  Henry  de  Monfreid  au  grand  pu- 
blic français  et  international. 

C'est  une  histoire  vécue  par  l'auteur  lui- 
même,  et  dans  laquelle  Henry  de  Monfreid 
incarnera  son  propre  personnage,  à  l'épo- 
que où  il  surprenait  les  secrets  de  la  con- 
trebande des  armes,  du  commerce  clandes- 
tin des  perles  et  des  esclaves. 

Enfin,  nous  sommes  en  mesures  d'annon- 
cer que  Harry  Baur  .interprétera  le  rôle 
de  Saïd  Ali,  qu'il  connut  et  dont  il  devint 
l'ami  à  Obok,  alors  que,  marin  lui  aussi, 
il  longeait  les  côtes  mystérieuses  de  la 
Mer  Rouge. 


A   propos   du  Film 


» 


A  la  suite  de  plusieurs  articles  publiés 
dans  des  journaux  de  Bretagne  et  dans 
••  la  Bretagne  à  Paris  »,  au  sujet  du  film 
«  Tout  va  très  bien,  Madame  la  Marqui- 
se »,  que  divers  groupemente  de  Bre- 
tons de  Paris  s'étaient  émus  de  voir  pro- 
jeter, une  délégation  composée  de  FViSVL 
Nader  et  FVBontfort,  Députés  du  Finistère, 
thuel,  Député  du  Morbihan,  Foéré  Vice- 
Président  de  la  Fédération  des  Sociétés 
Bretonnes  de  l'Ile-de-France,  et  Beau- 
frère,  Directeur  de  «  La  Bretagne  à  Pa- 
ris »,  s'est  rendue  au  Siège  de  ta  Société 
C.P.L.F.  qui  exploite  ce  film  dans  la  Ré- 
gion Parisienne. 

Cette  Maison  s'est  fait  un  plaisir  de 
donner  satisfaction  aux  demandes  des 
représentants  Bretons,  et  leur  a  tait 
constater  que  le  film  était  complètement 
remanié  et  qu'il  ne  contenait  plus  rien 
de  désagréable  pour  la   Bretagne. 

En  conséquence,  un  texte  élaboré  par 
la  délégation  Bretonne,  est  maintenant 
présenté  au  début  du  film  qui  continue 
sa  carrière  au  Cinéma  de  la  Gaîté,  rue 
de  la  Ga  té. 

Auruns-nous  une  tomcdie-I  nmu  du  dénia 

Mardi  dernier,  le  groupe  parlementaire  de 
défense  du  cinéma,  présidé  par  M.  Renai- 
tour,  a  entendu  M.  Pierre  Laffitte,  fonda- 
teur du  cinéma  des  chefs-d'œuvre  (Conser- 
vatoire international  du  film). 

M.  Pierre  Laffitte  a  exposé  son  projet  en 
partie  réalisé  qui  consiste  à  créer  au  ci- 
néma ce  qui  existe  pour  le  théâtre,  c'est-à- 
dire  un  opéra  ou  une  comédie-française  du 
cinéma  ayant  un  répertoire. 

Les  films  qui  seront  mis  au  répertoire 
du  cinéma  des  chefs-d'œuvre  sont  choisis 
par  un  comité  de  vision  composé  de  cin- 
quante personnalités  artistiques  et  littérai- 
res. De  plus  chaque  film  retenu  par  le  Co- 
mité de  vision  sera  précédé  d'une  courte 
causerie  filmée  et  sonorisée,  faite  par  un 
littérateur  célèbre. 

Chaque  film  ne  sera  pas  donné  plus  de 
huit  jours  de  suite,  ce  qui  permettra  de 
faire  défiler  cinquante  films  par  an.  Des 
tournées  en  province  sont  envisagées. 

La  Commission  a  entendu  avec  beaucoup 
d'intérêt  l'exposé  de  M.  Pierre  Laffitte  et 
a  nommé  M.  de  Clermont-Tonnerre,  rap- 
porteur   au   cinéma   des   chefs-d'œuvre. 

■  Pellegrin-Cinéma  s'est  assuré  l'édition 
du  film  que  réalise  le  talentueux  metteur 
en  scène  Dimitri  Kirsanoff,  Via  Buenos- 
Avres. 


Sous-Mires  en   loules  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e.  00-29 

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etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


C'est  le  MERCREDI  27  JANVIER   1937 


QUE    SERA     PRÉSENTÉ     LE     FILM 


Réalisation      de 

Maurice     de     CANONGE 

d'après  le  roman  L'Epouvante 
de      Maurice      LEVEL 


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49 


20 


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^RAPHIE 


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LES  FILMS  NOUVEAUX 


11    NOUVEAUX    FILMS 

I    FILMS    FRANÇAIS 
Courrier  Sud    (Marignan). 
Josette    (Moulin    Rouge). 
Ménilmontant    i  Scala  I. 
La    Loupiote    (Rex). 

3     FILMS    DOUBLES 
Champagne    Valse    (Paranio  mt). 
Le   saut  fie   la    Mmt    (Quartiers). 
Le  Cavalier  Mystère   (Quartiers). 

1    VERSIONS   ORIGINALES 

Ramona   (Balzac). 

Charlie  (Juin   au  Cirque   (Balzac). 

Une    fine    mouche    (Llbelled    Lady), 

(Miracles). 
Terre  sans   musique    (Marigny). 


DEUIL 

M.   Mourie,   Directeur  de   l'O- 

déon  Cinéma  et  Secrétaire  géné- 
ral de  l'Association  des  Direc- 
teurs de  Spectacles  de  Toulouse 
nous  informe  de  la  perte  cruelle 
qu'il  vient  d'éprouver  en  la  per- 
sonne de  sa  mère. 

Nous  prions  M.  Mourié,  d'ac- 
cepter nos  condoléances  émues 
et  l'assurance  de  notre  vive  sym- 
pathie. —  R.  Britguière. 

OSCAR  STRAUSS 
VIENT  DE  SIGNER  UN 
CONTRAT  R.K.O.  RADIO 

Lors  du  récent  séjour  que  M. 
Sol  Lesser  a  fait  à  Vienne,  Oscar 
Strauss  —  le  maître  de  l'opérette 
viennoise  —  a  signé  un  contrat 
avec   R.    K.    O.    Radio   Filins. 

Le  célèbre  compositeur  devra 
écrire  les  partitions  musicales 
de  deux  grands  films  que  Sol 
Lesser,  le  producteur  bien  con- 
nu, réalisera  pour  cette  compa- 
gnie et  dont  le  jeune  Bobby 
Breen  sera  la  vedette. 

Oscar  Strauss  quittera  très  pro- 
bablement l'Europe  au  début  du 
mois  prochain  à  destination  de 
Hollywood  et  sera  notre  hôte 
lors  de  son  passage  «à  Paris. 

RECTIFICATIF 

«  Le  Passager  »  sera  réa- 
lisé en  mars  par  M.  Christian- 
Jaque,  d'après  le  scénario 
original  de  M.  Mario  Fort,  tiré 
de  la  Nouvelle  de  M.  Frédéric 
Soute. 


MISTRAL 

César  SARNETTE.  \J.  Directeur  Propriétaire 
CAVA1LLON  (Vaucluse) 

L'IMPRIMERIE  an  SERVICE  DU  CINEMA 

Vous  invite  a  ne  pas  passer  sur  votre  Ecran 
les  grands  lims  suivants,  sans  lui  demander 
échantillons  ds>  la  publicité  qu  elle  n  créée 
pour  eux  : 

CÉSAR 

LE   ROI 

L'AMANT   DE   Mme   VIDAL 

UNE   GUEULE   EN   OR 

LA   PORTE   DU   LARCE 

LES   HOMMES   NOUVEAUX 

AU   SON    DES   GUITARES 

TARAS    BOULBA 

L  ARGENT 

SOUS   LES   YEUX    D  OCCIDENT 

LES   LOUPS   ENTRE   EUX 

LES   DEUX   GAMINES 

LA    JOUEUSE    D  ORGUE 


Réunion  à  Vienne  du  Comité  exécutif  de  la  Fipresci.  De  gauche  à  droite  :  MM. 
Marc  Turf  Kruyer  (Belgique),  Piron  (Presse  Filmée),  Chataigner  (Président- 
fondateur  Fipesci),JS.  E.  Ludwig  (Ministre  de  la  Presse),  Widy  (Belgique),  Duwaerts 
(Belgique),  Thierry  (France),  Deutsch-German  (Autriche),  Harlé  (France), 
Wildiers    (Belgique),    Bayer    (Allemagne). 

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Case  S.  O.  A.,  à  la  Revue. 


LES     FILMS 
ALBERT   LAUZIN 

s'excusent  auorès  de  MM.  les  Directeurs  et  de 
la  Presse  de  n'avoir  pu  présenter  comme  ils 
lavaient  annoncé,  leur  film 

LES  HOMMES  NOUVEAUX 

Un  accident  matériel  survenu  à  la  copie  les  a 
obligés  à  reporter  cette  présentation  au 

MERCREDI     27     JANVIER 

a   9  heures     45   au      MARIGNAN    (Champs-Elysées) 

Les  invitations  envoyées  pour  la  présen'ation  du 
20  seront  valables  le  27,  il  n'en  sera  pas  envoyé 
d'autres. 


Les  Présentations  à  Paris 

Informations  des  Chambres  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI   2ô   JANVIER 

A  ibert-Palace-,    1U    heures,    CI'. 11'. 

i  Presse). 
I    Minuit   le   7. 
MARDI   26   JANVIER 

Miiiij.niii     1(1   h.    Fath*   Consoituro 

(  iiiinia. 
Courrier  Suti 
MERCREDI    27    JANVIER 

Aubert-Palace,       10       h.       C.P.E.F. 

i  Diivctcui'si. 
A    Minuit   le    7. 


Marignan,    it    h.     l.">,    Les    Films    Al- 
bert   Lauzin. 
Les  Hommes  Nouveaux. 

MARDI    2    FEVRIER 

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Cinémat. 
/.<(   Rose   effeuillée. 

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Registre   du    Commerce,    Seine    n°    291-139 


Directeur 

Rédacteur     en 


Paul  Aucust»   HARLÉ 

chef  :     Marcel     COLIN-REVA1. 


Rédaction  et  Administration: 

29,   rue    Marsoulan,   Paris    (12*) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  t 

France  et  Colonies  :  Un  an  100  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, EsthonJe,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela, 
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Grande-Bretagne,  Indes  Anglaises,  Italie,  Ja- 
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l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


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et  la  petite  JOSETTE  FERNANDEL 

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JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation   de  CHRISTIAN  JAQUE 
Distribution 

Téléphone     :        l^f^^ 
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et 
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ANDREWSKA 


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ROGER     FERDINAND 


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silencieux    de    la    Confédération    P. -A.    Harlé. 

LU.  R.  S.  S.  envisagerait  l'achat  de  trois  filins 

français. 

Les   Problèmes  de   la   semaine    Marcel   GoUn-Revai, 

La    Taxe   de   6    %. 

La  collaboration  franco-italienne. 

Pépé  le   Moko,  film   solide    M.    C.-R. 

Le    problème    de    la    prodiuctinn    britannique .  .         Pierre   Autre. 
EXPLOITATION 

V  a-t-ll   encore  des  salles  d'actualités?    René   Célier. 

//   7ie   faudrait    peut-être    pas    exagérer    Fernand     Mmel. 

Les   Secrets   de   la   Mer  Rouge. 

Première  fête  annuelle  de  la  Section   de   Lyon 

de    l'Amicale   des   Représentants. 
Le    Vernissage    de    «   Cinéac   »   à   Lille. 
«    Ciné   Jeunes    ». 
A    propos   de   l'interdiction   de   La   Garçonne    fi 

Tarbes. 
Réunion  à   Vienne  du  Comité  de  la  Fi/iresci. 
L'ilélios   Film   Distribution  à  Marseille. 

Dans  les  studios   Lucie    Derain. 

Analyse  et  Critique  des  films. 
Les   films    nouveaux. 
Les   Présentations    ci    Paris. 
Petites    Annonces. 


Mercredi  9  février 


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avec  JEAN   GALAND 

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Réalisation  de   RAYMOND   BERNARD 

Directeur  de   Production   GARGOUR 

PARIS-FIEM-PRODUCTION,     79,     Champs-Elysées, 


JEAN   GABIN 


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avec  MIREILLE  BALIN 

GABRIO    —     GRIDOUX    et    LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

Un  film  de  JULIEN  DUVIVIER 
PARIS 


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UN     GRAND 


sur 


Vente  à  l'Etranger 


fil 


orV> 


,PARIS-Ôe 
5-01 


ILM     FRANÇAIS 


Distribution  en  France 


Champs-Elysées,    PARIS-8' 
14-06  et  07 


MERCREDI    3    FÉVRIER  À    10   HEURES 

AU     MARIGNAN 

PRÉSENTATION    CORPORATIVE    DE 


POUR     LES     INVITATIONS     S'ADRESSER 

FRANCO-LONDON-FILM 
HAUSSMANN-FILMS 

146,    BOULEVARD  HAUSSMANN 

Téléphone:  WAGRAM  43-22.  43-23,  43-24. 


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FI 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L'ACTIVITE  SYNDICALE 


" 


Travail  Méthodique,  Rapide  et  Silencieux 

de  la  Confédération 


Nous  avons  donné  à  plusieurs  repri- 
ses dans  ces  colonnes  des  aperçus  de 
diverses  questions  soulevées,  soit  par 
l'application  des  lois  nouvelles  à  no- 
tre industrie,  si  particulière;  soit  par 
l'organisation  du  «  groupe  de  tête  » 
dont  le  Comité  National  Economique 
nojs  a  demandé  la  formation;  soit  en- 
core par  les  aménagements  que  la 
situation  économique  nouvelle  exige. 

De  courts  articles,  ou  l'insertion  de 
communiqués  envoyés  aux  adhérents, 
ne  donnent  pas  une  idée  nette  de  l'ac- 
tivité très  grande  de  nos  groupements 
syndicaux  réunis  dans  le  cadre  de  la 
Confédération  Générale  de  la  Ciné- 
matographie.  Depuis  les  grèves  de 
Juin,  ils  n'ont  cessé  de  travailler  pour 
le  bien  de  la  communauté  cinémato- 
graphique. 

Un  tour  d'horizon  s'impose.  Fai- 
sons-le. 

LES  COLLECTIFS. 

Pour  l'aménagement  des  lois  nou- 
velles, l'établissement  des  contrats 
collectifs,  qui  exige,  on  le  sait,  des 
contacts  longs  et  fréquents  entre  les 
groupements  patronaux,  ouvriers,  et  le 
Ministère  du  Travail,  est  en  bonne 
voie.  Le  collectif  de  la  distribution  et 
celui  de  l'industrie  technique  sont  ré- 
glés. Celui  de  l'exploitation  est  établi. 
Celui  de  la  production  est  encore  à 
l'étude,  ce  qu'explique  l'extrême  com- 
plexité du  problème,  beaucoup  plus 
artisanal  qu'ouvrier. 

LES  40  HEURES. 

L'application  de  la  semaine  de  40 
heures  est  la  question  du  jour,  puis- 
que certains  groupements  ouvriers 
veulent  que  le  Cinéma  suive  les  rè- 
gles du  Livre,  qui  applique  les  40  heu- 
res le  1"  février.  On  en  discute  ac'uel- 
lement.  Nous  croyons  savoir  que  l'at- 
tention la  plus  sérieuse  est  portée  à 
cette  discussion  par  la  Confédération, 
car  elle  est  pour  la  production,  chacun 
s'en  rend  compte,  une  question  de  vie 
ou  de  mort. 

LA  TAXE  DE  6  % 

Un  autre  problème,  que  soulèvent 
les    lois    récentes    de    finances,    est    la 


taxe  de  6  %  à  la  production  qui  doit 
remplacer,  pour  la  plupart  des  acti- 
vités industrielles,  le  2  %  sur  le  chif- 
fre d'affaires,  dont  la  cascade  com- 
merciale a  paru  au  Législateur  para- 
lysante peur  l'activité  du  Pays.  Appli- 
quée à  la  production  cinématographi- 
que cette  taxe  serait  écrasante.  Il  est 
évident  qu'elle  réduirait  dans  de  for- 
tes proportions  la  réalisation  des  films 
nationaux.  Enfin,  supprimerait-elle  la 
taxe  d'Etac,  le  Droit  des  Pauvres,  qui 
sont  encore  une  taxe  sur  le  chiffre 
d'affaires,  et  de  forte  proportion. 

La  Confédération  assure  sur  ce 
point  comme  sur  les  problèmes  du 
travail  un  contact  de  tous  les  jours,  et 
depuis  six  mois. 

Son  activité,  quant  à  la  concentra- 
tion, à  l'aménagement  de  l'industrie 
même,  n'est  pas  moins  importante, 
pour  silencieuse  qu'elle  soit. 

LES  CONTACTS 
INTERSYNDICAUX. 

En  dehors  de  sa  constitution  même, 
qui  a  matérialisé  une  enten  e  générale 
et  définitive  entre  les  diverses  Cham- 
bres Syndicales  et  les  Syndicats  patro- 
naux de  toutes  les  branches  du  mé- 
tier, la  Confédération  a  obtenu  des 
résultats   d'entente   très   importants. 

LA  CAISSE   CENTRALE 

L'établissement  du  projet  et  des 
statuts  de  la  «  Caisse  Centrale  de  la 
Cinématographie  »,  qui  por1  e  aide  à 
la  production  et  à  la  distribution,  est 
une  institution  d'ordre  très  importante 
pour  l'avenir  de  ces  deux  branches,  en 
liaison  avec  l'exploitation  et  les  orga- 
nismes financiers  de  l'industrie. 

LE  PRIX  DES  PLACES. 

La  détermination  syndicale  des  prix 
de  base  des  salles,  dont  nous  avons 
rendu  compte,  et  qui  rend  un  service 
énorme  à  tout  1«  monde,  exploitation 
en  tête,  est  un  événement  qui  fait  date 
e":  garantit  un  meilleur  avenir  dans  la 
période  d'adaptation  économique  que 
nous  vivons. 

LA  GARANTIE  DES  SALAIRES 

L'attention  de  la  Confédération 
s'est  portée  sur  "a  question   du  règle- 


Gabriel  Signoret  a  fait  une  belle  créaio  da^  le  granp 
film  français  Le  Coupable 

ment  des  sommes  dues  à  leurs  colla- 
borateurs par  des  entreprises  de  pro- 
duction. On  se  souviei*;  des  campagnes 
de  presse  menées  à  ce  sujet  à  diverses 
reprises,  et  qui  portaient  une  suspicion 
déplorable  sur  la  moralité  du  métier. 

Une  enquête  très  serrée  a  été  faite, 
prenant  ses  bases  sur  les  plaintes  mê- 
mes des  artistes,  auteurs,  techniciens 
qui  avaient  pu  être  victimes  de  pareils 
procédés. 

Cette  enquête  a  révélé  que  les  faits 
avaient  été  fort  exagérés.  Cependant, 
dès  à  présent,  et  pour  éviter  que  des 
manquements  puissent  se  produire  à 
l'avenir, 

1  La  Confédération  a  prévu  les 
moyens  de  garantie  assurant  les  paie- 
ments des  collaborateurs  de  la  pro- 
duction. 

2°  A  ouvert  un  service  juridique, 
qui  prendra  toutes  mesures  pour  inter- 
venir contre  des  agissements  contrai- 
res à  la  moralité  professionnelle.  Des 
mesures  corporatives  contraindront  et 
élimineront  du  métier  les  gens  de  mau- 
vaise foi. 

Ajoutons  que  l'enquête  a  confirmé 
qu'aucun  manquement  n'avait  été  le 
fait  d'un  adhérent  des  Chambres  Syn- 
dicales. 

LE  CONGRES  DE  1937 

La  préparation  du  Congrès  de  1937, 
en  pleine  activité  maintenant,  vient 
consacrer  cet  esprit  arden':  et  dévoué 
au  bien  commun  qui  anime  les  person- 
nalités   de    tête    de    la    Confédération 


A  PARTIR  DU  PROCHAIN  NUMERO,  "LA  CINfCTOGRAPHIE  FRANÇAISE"  PARAITRA  LE  VENDREDI 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


TR 


R/\PH1E 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Jacques  Varennes    et  [Alexandre  Rignault  dans 
La  Tour  de  Nesle 


Générale  de  la  Cinématographie,  la- 
auelle  veut  faire,  de  notre  manifesta- 
tion internationale  de  1937,  un  sym- 
bole de  la  puissance  nouvelle  du  Ci- 
néma  Français. 

LE  GROUPE  PATRONAL 
DU  CINEMA 

Dans  le  même  ordre  de  réalisation, 
la  Confédération  a  obenu  la  constitu- 
tion, au  sein  de  la  Confédération  Gé- 
nérale du  Patronat  Français,  organe 
national,  du  Groupe  du  Cinéma.  La 
C.  G.  P.  comprend  31  groupes,  qui 
représentent  la  totalité  des  branches 
économiques  du  pays.  Le  Groupe  du 
Cinéma  est  l'un  d'eux,  groupe  autono- 
me, N"  21,  et  l'on  apercevra  l'impor- 
tance morale  de  cette  consécration  de 
notre  industrie.  Le  Cinéma  Français 
est  maintenant  à  sa  place  parmi  les 
autres  activités  nationales. 

C'est  à  la  Confédération,  née  de  la 
bonne  volonté  et  de  l'union  de  tous, 
que  ces  résultats,  matériels  et  spiri- 
tuels, actuels  et  futurs,  sont  dus.  Il 
faut  s'en  rendre  compte,  ©;  non  seu- 
lement y  applaudir,  mais  y  participer. 
Chacun  de  nous  a  sa  place,  et  sa  tâ- 
che  à  accomplir,   à  la   Confédération. 

P.-A.  HARLÉ. 


Le  décret  Mandel,  instituant  une  taxe  ra- 
diophonique,  appliquée  par  la  Municipalité 
de  Xice,  a  permis  de  ramener  le  taux  du 
Droit  des  Pauvres,  sur  les  salles  niçoises, 
de  10  ';   à  7,25  %. 


VU.  R.  S.  S.     envisagerait     l'Achat 
de    Trois    Films    Français 


En  1936,  la  France  a  importé  14  films  so- 
viétiques. 

Pendant  cette  même  année  l'U.R.S.S.  n'a 
importé,  à  notre  connaissance,  aucun  film 
français. 

Cette  collaboration  à  sens  unique  a  in- 
quiété bien  des  esprits  et  au  cours  des 
jours  derniers  cette  inquiétude  a  transpiré 
dans  plusieurs  articles  parus  dans  la  pres- 
se. 

Dans  une  lettre  que  nous  trouvons  dans 
les  colonnes  de  «  L'Action  Cinématographi- 
que »,  M.  Georges  Caurier,  directeur  gé- 
néral de  l'Office  Cinématographique  Inter- 
national, nous  apporte  quelques  apaisements 
à  ce  sujet. 

En  voici  les  passages  essentiels   : 

Dans  les  accords  que  l'O.C.I.  a  passé  avec 
Soyazintorgkino  -  organisme  centralisant 
toute  l'importation  et  l'exportation  cinéma- 
tographique de  l'U.R.S.S.  --  pour  la  distri- 
bution en  France  de  la  production  soviéti- 
que 1930-1937,  nous  avons  demandé  qu'on 
envisage  en  même  temps  la  question  de 
l'importation  en  U.R.S.S.  des  films  français. 

Je  suis  heureux  de  vous  dire  que  nous 
avons  été  non  seulement  compris,  mais 
qu'on  nous  a  déclaré  que  cette  question 
était  depuis  longtemps  dans  l'esprit  même 
de  la  Direction  du  cinéma  soviétique. 


Si  VU.R.S.S.  désire  des  films  français  et 
s'il  g   a   des   difficultés   à   ce   qu'elle  puisse 


en  distribuer  chez  elle,  nous  croyons  pou- 
voir vous  en  donner  quelques  raisons   : 

1"  Certains  films  produits  en  France  cho- 
quent quelquefois  l'idéologie  du  peuple  so- 
viétique. 

2°  L'U.R.S.S.  ne  peut  pas  acheter  de  films 
où  il  y  a  trop  de  dialogues  ou  trop  de  textes. 

Et  M.  Georges  Caurier  termine  son  inté- 
ressante lettre  en  demandant  aux  produc- 
teurs français  de  travailler  davantage  en 
liaison   avec  les  techniciens   de   l'U.R.S.S. 

Quant  à  nous,  nous  savons  que  la  plus 
grosse  difficulté  pour  faire  pénétrer  nos  films 
en  U.R.S.S.  réside  dans  l'incompréhension 
totale  de  nos  mœurs  en  Russie.  Les  films 
les  plus  dramatiques  peuvent  être  considé- 
rés là-bas  comme  des  comédies  burlesques. 

Cependant,  nous  pensons  qu'en  1936,  la 
France  a  produit  plusieurs  films  qui  peu- 
vent parfaitement  convenir  au  marché  rus- 
se qui  projette  d'aillieurs  de  nombreux 
films  américains. 


En  attendant,  M.  Louis  Aubert  vient 
d'accepter  de  présider  le  comité  français 
qui  organisera  des  conférences  permettant 
aux  cinéastes  des  deux  pays  de  se  mieux 
connaître  et  de  faciliter  les  échanges  réci- 
proques de  films. 

* 
*  * 

En  dernière  heure,  nous  apprenons  de 
bonne  source  que  l'U.  R.  S.  S.  envisage- 
rait l'achat  de  trois  films  français. 

Excellente  nouvelle  que  nous  espé- 
rons voir  se  réaliser. 


La    Taxe    de  6  o/o 


Le  Journal  officiel  du  28  Janvier  a  pu- 
blié le  texte  de  la  loi  instituant  à  partir 
du  1  février  la  taxe  de  6  à  la  produc- 
tion. Les  Syndicats  patronaux  se  trou- 
vent actuellement  en  discussions  avec 
les  Pouvoirs  Publics  pour  déterminer  les 
conditions  d'application  des  nouveaux 
décrets  à  notre  métier  déjà  lourdement 
taxé. 


De  retour  des  Etats-Unis,  Isidore  Ostrer 

po$e  le  problème  de  la  production  britannique 

«  SI  NOUS  NE  POUVONS  COMPTER 

SUR   LE  MARCHE  AMERICAIN, 

NOUS   CESSERONS   LA   PRODUCTION    ». 


L'AMICALE   DES   REPRESENTANTS 

vous  rappelle  que  sa 

f  GRANDE  FETE  ANNUELLE 

aura  lieu  le 

MERCREDI   3  FÉVRIER   1937 

dans  les  Salons 
du    PALAIS   D'ORSAY 


GRAND     BAL     DE     NUIT 

A      22     HEURES 


VRIX    DE    LA    CARTE  : 
BANQUET   (donnant    droit  au  bal)  65  francs 
B/\L '5   francs 


Le  Chef  de  Gaumont  British,  Isidore  Os- 
trer, qui  vient  de  rentrer  des  Etats-Unis,  a 
fait  de  graves  déclarations,  qui  confirment 
bien  nos  articles  de  ces  dernières  semaines 
sur  la  crise  de  la  production  anglaise. 

«  La  production  cinématographique  an- 
glaise ne  peut  vivre  sans  l'apport  de  tous 
les  marchés  de  langue  anglaise,  les  Etats- 
Unis  compris. 

«  A  l'heure  actuelle  les  Producteurs 
d'Hollywood  perdraient  de  l'argent  s'ils 
n'avaient  pas  le  milliard  de  francs  que  leur 
rapporte  annuellement  le  marché  anglais. 

«  Une  réciprocité  est  nécessaire,  et  les 
producteurs  anglais  doivent  recevoir  un 
revenu   important   du    marché  américain. 

«  Sinon  il  vaut  mieux  arrêter  immédiate- 
ment la  production  anglaise,  et  en  ce  qui 
concerne  Gaumont  British,  nous  sommes 
prêts  à  le  faire. 

«  Une  décision  à  ce  sujet  sera  prise  avant 
un  mois. 

«  Le  Gouvernement,  s'il  veut  sauver  les 
producteurs  anglais,  doit  obliger  les  Améri- 
cains à  acheter,  et  à  distribuer  chez  eux, 
des  films  britanniques.  » 

Tel  est  l'essentiel  de  ces  déclarations  qui 
ont  fait  grand  bruit  et  sur  lesquelles  nous 
reviendrons.  —  Pierre  Autre. 


♦+♦»♦♦♦♦♦♦»♦.♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CÎNÉllfr     SfcRi 


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SE 


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Les  Problèmes  de  la  Semaine 


On  a  pu  lire  dans  notre  dernier  numéro 
la  lettre  que  les  Syndicats  de  la  Production 
ont  adressée  au  Président  du  Conseil,  pour 
demander  une  application  plus  souple  des 
40  heures  dans  la  production. 

Ce    dernier    a    demandé    aux    producteurs 

de    s'adresser   au    Ministère    du    Travail.    Ce 

qui    fut   aussitôt    fait;    mais   jusqu'à    présent 

la  démarche  est  encore  restée  sans  réponse. 

* 

*  * 

Au  début  de  la  semaine,  les  délégués  des 
Syndicats  de  la  production  ont  été  appelés 
au  Ministère  du  Commerce. 

Au  cours  de  cette  réunion  on  a  envisagé 
le  principe  de  la  création  d'une  caisse  de 
compensation  franco-italienne. 

Ceci  est  une  excellente  nouvelle;  elle  prou- 
ve qu'en  haut  lieu  on  n'a  pas  perdu  de  vue 
la    collaboration    franco-italienne. 
* 

*  * 

Dans  la  journée  de  mercredi  les  délégués 
des  Syndicaux  Patronaux  ont  été  entendus 
par  le  groupe  parlementaire  du  cinéma  pré- 
sidé par  M.  J.-M.  Renaitour. 


Nos  délégués  ont  exposé  la  situation  diffi- 
cile de  notre  industrie  écrasée  par  des 
taxes,  se  trouvent  placée  actuellement  de- 
vant l'application  des  40  heures  et  de  celle 
de  la  taxe  de  6  %  à  la  production  dont  l'en- 
trée en  vigueur  est  fixée  au  1er  février  pro- 
chain (Voir  J.O.  du  28  janvier). 


Nous    espérons    que    nos    parlementaires, 

défenseurs  du  cinéma  français  auront  com- 
pris la  situation  tragique  dans  laquelle  se 
trouve    la    production    française. 


A  l'heure  où  nous  mettons  sous  presse, 
une  grande  réunion  des  Syndicats  patro- 
naux se  tient  avenue  de  Messine.  Il  est  ques- 
tion de  sceller  définitivement  l'Union  de 
tous  les  syndicats  dans  le  sein  de  la  Con- 
fédération. 

.Nous  espérons  ardemment  qu'à  l'heure 
où  paraîtront  ces  lignes  ce  sera  chose 
faite.  M.   (lolin-Reval. 


..^ 

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Mal 

^kW       <.^H                            » 

L'amusant  Pils  dans    Toi  c'est  Moi 


"  Pépé  le  Moko  " 

Un  film  solide,  d'une  atmo- 
sphère exceptionnelle 

Avec  La  Bandera,  Pépé  le  Moko  est  cer- 
tes le  film  le  mieux  réussi  de  Julien  Duvi- 
vier.  L'élégante  assistance  de  Marivaux  lui  a 
réservé,  vendredi  soir,  un  chaleureux  ac- 
cueil. 

Il  est  très  rare,  en  effet,  qu'au  cours  d'une 
première  un  film  soit  applaudi  d'une  façon 
aussi  chaleureuse  et  à  plusieurs  reprises. 

Nous  prédisons  à  ce  film,  qui  possède 
tous  les  atouts,  un  très  gros  succès  en  Fran- 
ce et  à  l'Etranger  :  une  action  continue,  une 
trame  solide,  passionnante,  allégée  par  des 
gags  et  par  un  dialogue  excellent  et  fin,  une 
technique  de  tout  premier  ordre  et  une  in- 
terprétation pleine  de  caractère;  tout  cela 
placé  dans  une  atmosphère  encore  jamais 
créée  à  i'écran.  Nous  publierons  la  semaine 
prochaine  une  analyse  complète  de  cet  ex- 
cellent film,  —  M.  C.-R. 


UN  TOAST 
A  M.  ADOLPH  ZUKOR 


Le  ,j  o  u  r 
a  n  n  i  v  e  r- 
saire  de  M. 
Adolph  Zu- 
kor,  une  réu- 
nion très 
c  o  r  d  i  a  1  e 
a  été  organi- 
sée à  Paris 
par  M.  Fred 
W.  Lange, 
directeur  gé- 
néral pour 
1'  E  u  r  o  p  c 
Continental  c 
et  adminis- 
trateur -  dé- 
légué des 
«  Films  Pa- 
r  a  m  ount  ». 
Cette  réu- 
nion qui  a 
eu  lieu  dans 
le  salon  de 
thé  du  Théâ- 
tre Paramount,  groupait  autour  de  M.  Lange  el 
de  M.  Klarsfeld  leurs  principaux  collaborateurs. 

La  photo  ci-dessus  montre,  de  gauche  à 
droite    : 

Assis  :  M.  Frank  Farley,  directeur  du  Service 
Littéraire;  Pierre  Choisnard,  du  Département 
Etranger;  André  Ullmann,  directeur  des  Théâ- 
tres Paramount;  Henri  Klarsfeld,  directeur  gé- 
néral des  «  Films  Paramount  »  et  M.  Maurice 
Poirier,  directeur  de   la   Location. 

Debout  :  MM.  William  R.  Horher,  directeur 
du  Service  des  Achats;  André  Olsen,  membre 
de  l'organisation  étrangère  Paramount,  de  pas- 
sage  à   Paris;   Cari    S.   Dixon,   trésorier  général: 


[ke  Blumenthal,  administrateur-délégué  des 
Studios  Paramount  ;  dis  J.  Schaefer,  directeur 
pour  l'Allemagne  et  l'Europe  Centrale;  Fred  W. 
Lange,  directeur  général  pour  l'Europe  Centrale 
et  administrateur-délégué  des  «  Films  Para- 
mount »  Jacques  Plunkett,  directeur  de  la  Pu- 
blicité et  Albert  Drion,  assistant  de  M.  Klars- 
feld. 

M.  René  Lebreton,  directeur  du  Théâtre  Para- 
mount,  absent,    s'était    fait    excuser. 

On  porta  un  toast  à  la  santé  de  M.  Zukor  et 
l'on  vida  une  coupe  de  Champagne  à  la  réussite 
de  la  nouvelle  Production  Paramount,  que  M. 
Zukor.   on    le    sait,   a    prise   en   charge. 


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RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


un 


très 


ROGER    LEGRIS 

sincère    interprête 
"  Courrier  Sud  ' 


de 


Roger  Legris,  avant  de  paraître  à  l'écran, 
possédait  déjà  un  solide  passé  artistique, 
puisque,  pendant  six  ans,  de  1928  à  1934, 
il  fit  partie  de  la  Compagnie  Gaston  Baty. 
Collaborant  à  chaque  nouvelle  création  de 
ce  grand  metteur  en  scène,  il  obtint  de 
nombreux   éloges   pour    ses    interprétations 


ROGER     LEGRIS 

notamment  dans  Chambre  d'Hôtel  et  le  Mé- 
decin malgré  lui,  où  il  interprétait  le  rôle 
de  «  Lucas  ». 

Dans  le  domaine  cinématographique,  nous 
avions  déjà  remarqué  Roger  Legris  dans 
de  courtes  scènes  du  Grand  Refrain  et  d'Un 
Mauvais  Garçon.  Cet  artiste,  qui  étudie  à 
fond  son  personnage,  dit  juste  et  joue  net, 
vient  de  se  signaler  par  une  création  très 
bien  venue  dans  Courrier  Sud,  le  beau  film 
de  Pierre  Billon.  Radiotélégraphiste,  par- 
tenaire de  P.  R.  Willm  dans  toutes  les  be'- 
les  scènes  d'audace  et  de  courage  qui  enno- 
blissent l'œuvre  de  Saint-Exupéry,  il  a  su 
interpréter  sobrement,  sans  recherche  inu 
tile  et  sans  charge,  un  rôle  de  brave  gar- 
çon un  peu  simple,  mais  nrêt  à  tous  les 
dévouements,  à  tous  les  sacrifices. 

Nous  reverrons  prochainement  Roger  Le 
gris  dans  Pépé  le  Moko,  où  il  joue  d'une 
manière  très  originale  un  rôle  de  «  mau 
vais  garçon  ».  —  G.  T. 


ADRIAFILM   TOURNERA  «  SURETE  NATIONALE  » 

La  prochaine  production  d'Adria-Films 
sera  un  film  d'espionnage  intitulé  :  Sûreté- 
Nationale  que  mettra  en  scène  Walter  Kapps. 
Charles  Vanel  serait  déjà  pressenti  pour  le 
principal  rôle  masculin.. 


LES  PREMIERS  REPRESENTANTS  DO  FILM 

Le  prochain  déjeuner  amical  des  Pre- 
miers Représentants  du  Film  aura  lieu  le 
mardi  2  février  prochain,  à  12  h.  30,  dans 
les  salons  du  restaurant  Drouant,  place  Gail- 
lon. 


A  LYON  CRÉATION  DE  LA  COMPAGNIE  INDUSTRIELLE 
ET  COMMERCIALE  CINÉMATOGRAPHIQUE  (C.I.C.C.) 

M.  RAYMOND  BORDERIE,  ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ 

— ♦ — 

A  Lyon,  il  vient  de  se  créer  une  société 
importante  :  la  Comoagnie  Industrielle  et 
Commerciale  Cinématographique  (C.Î.C.C), 
au  capital  de  250.000  francs  (7,  place  Am- 
père, à  Lyon),  et  dont  l'administrateur-dé- 
légué  est  M.  Raymond  Borderie,  très  appré- 
cié dans  les  milieux  cinématographiques  de 
Paris  et  de  Lyon. 

La  C.I.C.C.,  dont  le  bureau  se  compose 
de  M.  Maillot,  président;  M.  Joannès  Villard, 
vice-président;  M.  Georges  Martel,  directeur 
d'Etoile  Film,  a  pour  but  la  produelion, 
l'édition,  la  distribution  et  l'exploitation 
de  filins. 

Nous  sommes  certains  que  sous  la  com- 
pétente direction  de  M.  Raymond  Borderie, 
la   C.I.C.C.  fera   du   beau  et  bon   travail. 


GABY  MORLAY,  PIERRE  FRESNAY  &  JEAN  GABIN 
DANS  «  LE  MESSAGER  » 


De  nouveaux  engagements  sont  venus 
compléter  la  distribution  du  prochain 
grand  film  de  Pathé  Consortium  Cinéma 
(Production  des  Films  Albatros),  Le  Messa- 
ger, d'après  Henri  Bernstein. 

On  savait  déjà  que  Jean  Gabin  interpré- 
terait le  rôle  qui  fut  créé  à  la  scène  par 
Victor  Francen.  Maintenant,  Gaby  Morlay, 
la  grande  comédienne  française,  reprendra 
le  rôle  qu'elle  a  créé  dans  la  pièce,  tandis 
que  Pierre  Fresnay  sera,  avec  toute  sa  fou- 
gue et  sa  finesse,  le  Messager. 

Raymond  Rouleau  réalisera  ce  film  au 
mois  de  février,  dans  les  studios  Pathé-Ci- 
néma,  à  Joinville. 


Max 


Michel    le    partenaire  de  Martha  Eggerth  dans 
La  Chanson  du  Souvenir. 


"LA  CHEVRE  AUX  PIEDS  D'OR" 
DEVIENT  LA   "DANSEUSE  ROUGE" 


La  Chèvre  au  Pieds  d'Or,  dont  la  réalisa- 
tion par  Jean-Paul  Paulin  ne  tardera  pas  à 
commencer,  est  tirée,  comme  on  sait,  du 
roman  de  Charles-Henry  Hirsch.  Or,  ce  mê- 
me auteur  a  adapté  son  œuvre  en  pièce  de 
théâtre,  qu'il  a  intitulée  La  Danseuse  Rou- 
ge et  dont  on  n'a  pas  oublié  le  succès. 

D'un  commun  accord  avec  le  célèbre  ro- 
mancier, le  producteur  et  Pathé  Consor- 
tium Cinéma,  le  distributeur,  ont  décidé 
d'adopter  le  titre  de  Danseuse  Rouge  pour 
le  film  qui  était  annoncé  primitivement  sous 
le  nom  de  La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or. 


20th  Century  Fox  prévoit  un  budjet  de 
20  millions  de  dollars  pour  sa  produclion  1957 


Des  informations  provenant  des  bureaux 
de  20th  Century  Fox  à  New-York  annoncent 
que  cette  compagnie  produira  dans  ses  stu- 
dios de  Hollywood  un  ensemble  de  56  films 
de  long  métrage  pour  lesquels  seront  dépen- 
sés 20  millions  de  dollars  soit  400  millions 
de  francs,  en  moyenne  7  à  8  millions  de 
francs  par  film. 

Ce  budget  a  été  décidé  à  la  suite  d'une  sé- 
rie de  conférences  entre  Sidney  R.  Kent, 
Président,  Joseph  M.  Schenck,  Président  du 
Conseil  d'Administration,  et  Darryl  F.  Za- 
nuck,  chef  de  la  Production. 

En  plus  de  ce  budget,  2  millions  de  dol- 
lars sont  prévus  pour  l'agrandissement  des 
studios  et  des  améliorations  techniques.  On 
sait,  d'autre  part,  qu'un  incendie  a  détruit 
plusieurs  plateaux  cette  semaine,  mais  cela 
sera  payé  par  les  assurances. 


UN     FILM     DE 

BERNARD-ROLAND 

Production  SPARDICE 

Dlstr.  Ml.  Parisienne 

LES    FILMS 

MARCEL    PACNOL 


LA  DISTRIBUTION  D'ARSENE  LUPIN 
A  LYON,  LILLE  ET  MARSEILLE 


La  Compagnie  Française  Cinématographi- 
que distribuera,  pour  les  régions  de  Lille, 
Lyon  et  Marseille,  le  film  Arsène  Lupin  Dé- 
tective, qu'Henry  Diamant-Berger  réalise 
actuellement,  d'après  le  roman  de  Maurice 
Leblanc:  L'Agence  Barnett.  Le  rôle  d'Arsène 
Lupin  est  tenu  par  Jules  Berry,  nul  mieux 
que  cet  excellent  artiste  n'était  qualifié  pour 
camper    ce   personnage   plein    de    fantaisie. 

AVIS  IMPORTANT 

MM.  Conti  et  Rulof,  directeurs-proprié- 
taires des  cinémas  «  Le  Central  »,  «  Le 
Casino  »  de  Pantin  et  «  Le  Palace  »  de 
Villeneuve-Saint-Georges,  ont  l'honneur 
d'informer  MM.  les  Distributeurs  de  films 
et  leurs  représentants  qu'ils  ont  des  inté- 
rêts communs  dans  l'exploitation  de  leurs 
trois  établissements,  dont  la  programma- 
tion est  assurée  comme  par  le  passé  par 
Mme  Conti. 


I 


rTTTTTTTTTTTTTTTTTXXXXX;     CIISEW*   iffiRAPHIE 


ri       tj&isf 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Films  de  collaboration  Franco-Italienne 


Il  y  a  des  pays,  nous  l'avons  signalé  à 
maintes  reprises,  où  le  film  dit  de  colla- 
boration est  fortement  encouragé  par  le 
gouvernement  :  nous  voyons  actuellement 
des  films  germano-polonais,  germano-japo- 
nais, germano-autrichiens,  germano-italiens, 
voire  germano-tchécoslovaques.  Nous  voyons 
aussi  des  films  anglo-américains  et  nous 
avons  vu  des  films  américains-britanniques. 
Ce  flirt  cinématographique  a  toujours  une 
raison.  Cavalcade  a  exercé  une  influence  ex- 
traordinaire et  profonde  en  faveur  de  la  dif- 
fusion du  film  américain  sur  les  marchés 
britanniques. 

Henry  VIII  a  introduit  certains  grands 
films  anglais  sur  le  marché  américain. 

Les  films  germano-autrichiens  ont  bien 
servi  la  cause  allemande  dans  ce  pays. 
Nous  ne  pensons  pas  qu'il  soit  utile  d'in- 
sister. 

En  France,  on  comprendra  un  jour  cette 
force  de  propagande  que  représente  un 
bon  film  réalisé  en  collaboration  par  deux 
pays. 

Pour  le  moment,  on  ne  semble  pas  en 
saisir  toute  la  portée. 

Lisons  plutôt  cette  lettre  que  nous 
adresse  Astor  Film  : 

Xous  avons  monté,  il  u  a  quelque  temps, 
une  maison  de  production  avec  l'intention 
de  faire  comme  premier  film  Contact, 
d'après  un  scénario  de  Junie  Astor,  sur  les 
courses  d'automobiles.  Après  différentes 
entrevues  avec  M.  Freddi,  ministre  du  Ci- 
néma italien,  nous  tombâmes  d'accord  avec 
ce  dernier  pour  réaliser  cette  production  en 


Italie  en  deux  versions,  les  producteurs 
italiens  prenant  à  leur  charge  le  finance- 
ment complet  des  deux  versions,  sauf  la 
distribution  et  le  personnel  lechni<iue  fran- 
çais; une  combinaison  de  remboursement 
sur  la  version  française  permettait  aux 
producteurs  italiens  d'amortir  le  capital 
engagé. 

II  nous  est  impossible  à  l'heure  actuelle, 
comme  vous  le  savez,  d'obtenir  le  permis 
d'importation  du  négatif  français;  devant 
cet  état  de  choses,  les  producteurs  italiens 
renoncent  à  une  collaboration  avec  notre 
maison  et,  de  ce  fait,  cette  production  de- 
vient irréalisable. 

Ce  n'est  pas  par  j>ure  fantaisie  que  nous 
nous  étions  décidés  à  réaliser  ce  film  en 
Italie,  mais  pour  la  raison  que  seule  l'Italie 
possède  les  voitures  et  les  écuries  de  cours", 
les  aulodromes  et  les  circuits  (le  tout  mis 
gracieusement  à  noire  disposition  sur  l'ap- 
pui de  M.  Freddi).  Ces  éléments  consti- 
tuent la  plus  grosse  partie  de  notre  film  et 
sont  introuvables  en  France.  Voici  donc  une 
affaire  morte  pour  tout  le  monde  et  une 
perte  certaine  pour  des  artistes,  des  techni- 
ciens, des  laboratoires  et  des  distributeurs 
français. 


S'il  s'agit  d'empêcher  nos  producteurs 
de  déserter  les  studios  français,  il  s'agit 
aussi  de  voir  un  peu  plus  loin.  Il  faut 
comprendre  ce  que  représente,  pour  notre 
industrie,  l'exportation. 

Il  nous  manque  75  millions  par  an.  11 
faut  les  chercher  au-dehors  ou  se  résigner 
à  ne  faire  que  du  théâtre  filmé. 

Nous  avons  le  choix.  —  M.  C.-R. 


ompagme  rrançarse 
Cinématographique 

4o  -4-2  rue  François  I'  Parts 


CHri-HM'  devient  "La  Nouvelle  Aurore "  R«c«"es<ie  -césar -  a Bayonne 

Une  erreur  typographique  qui  ressem- 
ble davantage  à  une  farce  qu'à  une  sim- 
ple coquille,  a  faussé  le  chiffre  des  re- 
cettes de  «  César  »  à  la  Féria  de  Bayon- 
ne  (N    951,  page  13). 

C'est  90.000  francs  qu'il  faut  lire. 


Le  titre  définitif  de  la  Production  récem- 
ment annoncée  par  la  D.  P.  F.,  sous  le  titre 
de  Chéri  Bibi,  sera  dorénavant  La  Nouvelle 
Aurore  (Les  Aventures  de  Chéri-Bibi),  d'a- 
près le  roman  de  Gaston  Leroux. 


AU  PARNASSE  :  "  D^ubrowsky  ~  de  Pouchkine 

Au  moment  où  le  monde  littéraire  va  cé- 
lébrer le  centenaire  de  la  mort  de  l'illustre 
écrivain  Alexandre  Pouchkine,  le  «  Par- 
nasse »  présente  en  exclusivité,  à  partir  du 
jeudi  28  janvier,  un  grand  film,  Doubrovsky, 
tiré  de  Pœuvre  du  grand  poète  russe.  C'est 
une  production  pleine  de  puissance  et  soli- 
dement charpentée. 

♦ 

Pierre  Billon  et  Georges  Lampin 
partent  pour  la  Bulgarie 

Pierre  Fresnay  et  Kate  de  Nagy  vien- 
nent d'être  engagés  pour  le  Poisson  Chi- 
nois. 

Le  metteur  en  scène  de  ce  film,  Pierre 
Billon,  et  Georges  Lampin,  le  directeur  de 
la  production,  sont  partis  le  vendredi  29 
janvier  pour  les  Balkans,  accompagnés  de 
l'opérateur  Toporkoff,  pour  tourner  d'im- 
portants extérieurs  de  neige. 


César"  à  Saint-Etienne 


Nous  signalons  la  recette  extraordinaire 
obtenue  avec  César  à  l'Alhambra  de  Saint- 
Etienne   :  100.092  fr.  25  en  une  semaine. 

Ce  chiffre  dépasse  toutes  les  recettes  réa- 
lisées à  Saint-Etienne  par  un  film  muet  ou 
parlant.  Jusqu'à  ce  jour,  le  record  apparte- 
nait au  film  Les  Croix  de  Bois,  passé  au  Rex 
dans  la  semaine  du  2  au  8  décembre  1932  : 
85.050  fr.  25. 


■  Pour  le  compte  de  la  Société  Ar- 
gentina,  Sono  Film,  Majestic  Film  vient 
d'acquérir  pour  l'Argentine  les  droits 
exclusifs  de  «  Samson  »,  «  Le  Chemin  de 
Rio  »  et   «  Marthe  Richard  ». 

■  Les  Films  Cinématographiques  Mo- 
Heddine  Tawil,  Beyrouth,  Bote  postale 
n  833,  désireraient  entrer  en  relations 
avec  producteurs  ou  distributeurs,  en 
vue  de  la  distribution  de  leurs  films 
français  en  Syrie  st  au  Liban.  Références 
bancaires   et   gar,   ities    données. 


AIMOS 
BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  ROBIN JON 
PIERRE  MAQNIER 
JEANNE  MARKEN 
DALIO 

avec 

GEORGES  PRIEUR 


JEAN-MAX 


On  fdm  de 


LEON  MATHOT 


Scénario  et 

dialogues  CARLO  R/M 

?o%paV£  CHARLES  ROBERT-Pt/MAS 


Agences: 

LYON -MARSEILLE 

ULLE-BORDEAUV. 


!0 


333  EXPLOITATION  cnc 


CI^EW3m&R/\PHIE 

rRàSJfEJSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


VEDETTES  ET  PUBLICITÉ 

Il  ne  faudrait  peut-être  pas  exagérer! 


Dans  /'  «  Ecran  »,  de  cette  semaine,  no- 
tre dévoué  avocat  M"  Georges  Levêque, 
cite,  encore,  un  jugement  qui  condam- 
ne un  producteur  à  payer  des  domma- 
ges-intérêts à  une  artiste,  parce  que  sur 
des  affiches  son  nom  n'était  pas  assez 
conséquent,  et  qu'il  y  avait,  mais  oui,  ma 
chère,  un  petit  copain,  dont  le  nom  avait 
quelques  millimètres  de  plus  que  le  sien. 
Alors,  vous  comprenez,  quelle  histoire, 
quel  scandale!  Dans  ces  différents,  on  ou- 
blie souvent  que  le  public  juge  et  donne 
lui-même,  à  chaque  artiste,  la  place  à  la- 
quelle il  a  droit  par  la  réalisation  du 
film,  et  non  par  celle  qu'il  a  exigée,  avant 
de  commencer  les  prises  de  vues. 

Pour  nous  directeurs,  cela  nous  impor- 
te peu,  et  nous  voulons  bien  qu'il  y  ait 
un  ordre  hiérarchique  (même  s'il  ne  ré- 
pond pas  à  la  réalité)  sur  les  affiches, 
les  dépliants  qu'on  nous  vend,  sur  les 
clichés  qu'on  nous  prête  et  dans  toute 
la  publicité  de  lancement  que  le  produc- 
teur ou  le  distributeur  feront  dans  les 
quotidiens  ou  corporatifs. 

Nous    voulons    cependant   être    maîtres 


de  nos  affiches,  nous  ne  voulons  pas 
être  tenus  de  recopier  sur  nos  petits  pa- 
piers (21  x  13)  des  pages  d'écriture.  On 
comprendra  que  s'il  faut  sur  ce  petit 
rectangle  de  couleur  mettre  notre  raison 
sociale,  l'adresse,  les  jours  et  heures  du 
spectacle,  le  prix  des  places,  l'annonce 
des  Actualités,  les  deux  grands  films, 
avec  le  genre,  l'auteur,  le  metteur  en  scè- 
ne, les  vedettes,  les  demi-vedettes,  les 
quart  de  vedettes,  nous  seront  tenus 
d'offrir  un  verre  grossissant  avec  cha- 
que prospectus.  Cette  nouvelle  dépense 
n'est  pas  à  envisager  pour  le  moment,  il 
faudrait  attendre  la  prochaine  détaxa. ion. 
N'acceptons  jamais  dans  notre  publi- 
cité personnelle  d'être  obligé  d'y  faire 
figurer  toutes  les  vedettes,  et  de  res- 
pecter soit  un  ordre,  soit  une  valeur  de 
caractères. 

L'épicier  vend  ses  sardines  comme  il 
le  veut,  et  fait  sa  nublicité  comme  il 
l'entend,  le  fournisseur  n'exige  que  d'être 
page;  qu'il  en  soit  de  même  pour  nous. 
Liberté...  Liberté  chérie... 

Fernand    Motel. 


César  a  connu   le  même   succès    en  Belgique  qu'à  Paris.    Voici   après  la  présentation  de   César  à  Bruxelles 

M.    Potten,  Administrateur  délégué  de  la  P.  D.  C,  venu  accueillir  à  la  gare,   MM.  Raimu  et  Corbessas, 

Directeur  commercial  des  Films  Marcel  Pagnol 

Le  23  Février,  Première  de  "L'HOMME  A  ABATTE" 


L'Homme  à  abattre  sera  présenté,  à  la 
Salle  Pleyel,  le  23  février,  sous  la  prési- 
dence d'honneur  de  M.  le  ministre  de  la 
Guerre,  de  nombreux  généraux  et  d'officiers 
supérieurs,  à  l'occasion  de  la  fête  organi- 
sée par  l'Amicale  des  Ecoles  de  perfection- 


nement des  sous-officiers  de  réserve  du 
Train  de  la  région  de  Paris,  au  prolit  de  sa 
caisse  d'entr'aide.  Cette  soirée,  à  laquelle  les 
vedettes  du  film  et  divers  artistes  prêteront 
leur  concours,  n'aura  lieu  que  sur  invita- 
tions et  sera  particulièrement  brillante. 


AUX     DIRECTEURS 


Cette  semaine  —  avec  an  peu  de  re- 
tard nous  avons  expédié  à  chaque 
directeur  de  France  notre  Carnet  de 
Programmation   pour  11137. 

Nous  pensons  qu'il  aura  votre  appro- 
bation et  qu'il  sera  votre  compagnon  de 
travail  pour  cette  année. 

Nous  aurions  voulu  eorriaer,  en  les  di- 
minuant,    les     tableaux     concernant     les 


CiNÉrf 


A  SES 


lîCTElJH 


^37 


luxes,  malheureusement  les  campagnes 
et  les  démarches  n'ont  encore  amené 
aucun  résultat. 

Par  contre  les  frais  d'exploitation  ont 
considérablement  augmenté.  Il  faut  en- 
core resserrer  les  liens  qui  unissent  la 
corporation,  et  nous  demandons  à  tous 
nos  amis  directeurs  de  bien  vouloir 
adhérer  à  leur  Syndical  corporatif  ré- 
gional. Ce  n'est  que  par  une  union  totale 
que  nous  pourrons  arriver  à  être  pris  en 
considération.  Il  y  a  assez  longtemps 
que  le  cinéma   est  hors  la   loi. 

Groupez-vous,  pour  être  forts. 

Fernand    MOREL. 

Ce  petit  carnet  a  été  envoyé  gratui- 
tement à  chaque  directeur.  Nous  en  te- 
nons du  reste  des  exemplaires  supplé- 
mentaires, sur  simple  demande,  à  la  dis- 
position de  tous  ceux  qui  en  feront  la 
demande.  Nous  serions  également  heu- 
reux de  recevoir  toutes  critiques  ou  sug- 
gestions. 


A    CALLET      ' 

1Ud£auœ'Fdclame  à  Rideaux  deScéne  Forbïtlonnant  EUdriquerrimt  ou  non 

BUREAUX  ETATEUERS  :   I7&  19  RUE  PAULÔOUDAY     LE.    HAVRE    TEL"-'  2LJGNEs(|o-ô9 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


jraphie    cm  EXPLOITATION  m 

Y  a-t-il  encore  des  Salles  C  Actualités?  =■ 


par    René    CÉLIER 


Un  des  maux  dont  souffre  notre  corpora- 
tion est  que  la  réalité  des  faits  y  est  sou- 
vent méconnue. 

Avec  unv  bonne  foi  évidente,  certains  de 
nos  confrères,  n'ayant  en  vue  que  les  inté- 
rêts de  l'industrie,  se  lancent  dans  des 
exposés,  en  partant  d'une  conception  erro- 
née, ce  qui  fausse  les  idées,  et  cela  est  plus 
nuisible   qu'utile. 

C'est  ainsi  qu'un  confrère  et  ami  du 
Midi,  l'excellent  H.  Révol,  énonce  quelques 
contre-vérités,  dans  Cinéma-Sf)ectacles,  en 
parlant   des   salles   d'actualités. 

Que  notre  confrère  ne  voit  dans  notre 
article  aucune  intention  critique,  mais  sim- 
plement le  désir  de  rétablir  la  vérité  en 
faveur  d'une  branche  de  l'exploitation  dont 
l'intérêt  -  dans  l'économie  générale  --  est 
indéniable. 

M.  H.  Révol  trouve  que  les  salles  d'actua- 
lités se  multiplient. 

D  constate  le  fait  avec  plaisir  parce 
qu'il  y  voit  «  une  tendance  nette  à  accroî- 
tre la  spécialisation  que  nous  avons  sou- 
vent préconisée,  qui  doit  permettre  au  Ci- 
néma de  toucher  tous  le.s  publics  et  d'ame- 
ner à  lui  les  indifférents.  » 

C'est  bien  ce  que  nous  avons  dit.  Il  est 
certain  que  les  Salles  d'actualités  ont  attiré 
une  clientèle  de  réfractaires  et  cela  au  pro- 
fit de  toute  l'industrie. 

Mais  où  notre  confrère  fait  erreur,  c'est 
lorsqu'il  parle  de  la  multiplicité  de  ces  sal- 
les. 

Celles  qui  sont  contraintes  d'abandonner 
leur  formule  sont  plus  nombreuses  que  cel- 
les qui   se  créent. 

Voici  la  liste  des  salles  qui  ont  été  accu- 
lées à  cette  nécessité  : 

Cineac.    15,  r.  du  Fbg-Montmartre. 
Cinéac,  78,  r.  de  Rivoli. 
Rivoli- Actualités, 
Elysées- Actualités, 
Paris-Soir,   les  Ternes. 
Paris-Soir,  République. 
Cinéphone,   bd  des  Italiens. 
Cinéphone,  Champs-Elysées. 
Omnia,  bd  Montmartre. 
Clich  y -Actualités. 
Neptuna-Actualités. 
Actual,  Fbg  Saint-Antoine. 

Il  y  a  lieu  de  le  regretter. 

Notre  confrère  ajoute  : 

«  Malheureusement,  beaucoup  de  salles 
d'actualités  font  aux  actualités  une  pari 
assez  minime...  Elles  donnent,  en  effet,  un 
ou  deux  dessins  animés,  un  documentaire 
de  deux  ou  trois  bobines,  quelquefois  un 
intermède  musical  ou  un  film  de  sport.  Le 
journal  filmé,  bien  que  donné  comme  mor- 
ceau de  résistance,  n'occupe  qu'un  instant 
assez  court  du  programme.  Les  salles  d'ac- 
tualités ne  doivent  pas  songer  à  faire  con- 
currence aux  autres  établissements.  Elles 
doivent  demeurer  dans  le  genre  pour  lequel 
elles  sont  créées.  » 

Or  ce  ne  sont  pas  les  salles  d'actualités 
qui  font  concurrence  aux  salles  ordinaires. 


Ce  sont  les  cinémas  romancés  qui  ont  tué 
les  «  Actualités  »  en  donnant  des  grands 
films  aux  mêmes  prix  de  places  qu'elles  et 
parfois  à  des  prix  inférieurs,  en  donnant 
trois  heures  de  spectacle  alors  que  les  se- 
condes se  limitent  à  !)()  minutes  au  maxi- 
mum. 

Lorsque  M.  H.  Révol  regrette  voir  les  sal- 
les d'actualités  faire  une  place  trop  minime 
aux  «  Actualités  »,  nous  croyons  savoir  ce 
qui   a  pu  l'induire  en  erreur. 

Il  pense,  sans  doute,  à  des  salles  d'actua- 
lités qui,  ayant  changé  de  formule,  en  rai- 
son de  cette  concurrence,  en  raison  de  l'ab- 
sence de  films  de  complément  nécessaires 
à  leur  formule  d'exploitation,  sont  devenues 
des  cinémas  romancés  comme  les  autres, 
mais  en  conservant  leur  titre  trompeur, 
leurs  mêmes  prix. 

Elles  continuent,  d'autre  part,  sans  aucun 
droit,  en  dehors  de  toute  logique  et  de  tout 
esprit  de  loyale  collaboration,  à  faire  leur 
publicité  sous  leur  titre  initial. 

Le  public  est  certainement  trompé,  puis- 
que M.  H.  Révol  l'a  été,  et  cela  porte  le 
plus  grand  préjudice  aux  directeurs  qui 
s'obstinent  à  défendre  cette  formule  heu- 
reuse ;  qui  s'y  épuisent  inutilement,  puis- 
que, contre  l'assaut  de  ces  ennemis  camou- 
flés, ils  sont  destinés  à  périr. 

Donnons  des  précisions  : 

Actual-Saint-Antoine,  qui  a  changé  son 
genre    de    spectacle    depuis    des    mois, 


Harry  Baur  dans  Paris,  film  de  Jean  Choux 

figure  encore,  dans  la  presse,  à  la  ru- 
brique des  Salles  d'Actualités. 

Neptuna,  boulevard  Saint-Denis,  donne 
de  grands  films,  et  s'intitule  «  Actuali- 
tés »,  ce  qui  porte  un  tort  considérable 
à  «  Pathé-Actualités  »,  la  première  salle 
d'actualités  créée  en  France  et  peut-être 
dans  le  monde. 

Si  son  directeur  est  amené  à  changer 


Fernandel  et  F  Vers  Cadet  ont  le  sourire.  C'est  qu'ils  tournent  Les  Dégourdis  de  la  II 
le  film  le  plus  comique  de  l'année. 


'23 


cm  EXPLOITATION  ma   ci^Ér^^R§PHiE 


(De  gauche  à  droite).  Thomy  BourdeUe,   Suzanne 
Arsène  Lupin  détective,  que  Henri  Diamant 


Dehelly,    Suzy    Prim,  Jules  Berry  et   Signoret  dans 
Berger  vient  de  terminer  aux  Studios  "Éclair" 


de  formule,  ce  n'est  pas  à  lui  que  M.  H. 
Revo)  devra  jeter  la  pierre. 

Le  Cinéphone,  boulevard  des  Italiens, 
passe  «  Une  Fille  à  Papa  ».  Ce  n'est  pas 
un  reportage  !  Il  figure  cependant  à  la 
rubrique  des  cinémas  d'Actualités.  Ce 
n'est  pas  régulier  ! 

Le  Cinéphone-Petit  Journal,  Champs-Ely- 
sées, donne  Voyage  sans  retour. 

Même  pour  un  «  aller  simple  »  ce  voyage 
est  trop  long  pour  cette  salle  qui  fait  ainsi 
une  concurrence  à  la  véritable  salle  d'actua- 
lités voisine. 

Un  autre  Cinéphone.  celui  du  Petit  Pa- 
risien, boulevard  Montmartre,  est  dans  le 
même  cas. 

Cela  fait  beaucoup  de  «  Cinéphone  » 
contre  les  Salles  d'actualités  «  sincères  » 
qui  n'annoncent,  loyalement,  que  ce  qu'el- 
les tiennent   en    magasin. 

Et  pourquoi  le  <<  Clichy-Actualités  » 
s'intitule-t-il  ainsi  ?  Il  n'a  jamais  été  ci- 
néma d'Actualités  depuis  le  jour  de  sa 
naissance. 

Et  il  existe  d'autre  salles  de  Paris  et  de 
Province  qui  se  livrent  à  cette  petite  gué- 
rilla qui  décime  les  troupes  loyales. 

Citons  simplement,  pour  la  Province, 
la  salle  de  Lille  (Lille-Actualités)  pas- 
sée avec  armes  et  bagages  dans  le 
camp  adverse,  tout  en  continuant  à  arbo- 
rer le  drapeau  du  camp  déserté. 

Dans  ces  conditions,  comment  voulez- 
vous  que  les  cinémas  d'actualités  pures  puis- 
sent subsister  ? 

Si  cette  anarchie  se  perpétue  ;  si  per- 
sonne ne  vient  substituer  l'ordre  au  gâchis, 
dans  trois  mois  il  n'y  aura  plus  aucune 
Salle  d'Actualités  proprement  dites. 

Ce    sera    déplorable. 

Et  l'événement  marquera  un  recul  de  l'Ex- 
ploitation en  France,  qui  possédait  le  plus 
magnifique  circuit  de  «  Salles  d'Actualités  ». 


Le  Vernissage  de  "  Cinéac  ",  à  Lille 

Lille.  La    direction    de    Cinéac    nous 

conviait,  le  21  janvier  1937,  à  17  heures, 
à  un  cocktail  offert  à  l'occasion  du  vernis- 
sage de  cette  nouvelle  salle. 

Disons  tout  de  suite  que  nous  avons 
trouvé  une  très  belle  salle  très  moderne. 

Sous  la  conduite  de  MM.  Delfosse,  direc- 
teur de  Cinéac  et  de  Montant,  architecte, 
nous  parcourons  la  nouvelle  salle.  La  fa- 
çade utilise  toutes  les  innovations  dans  la 
luminosité  avec  l'emploi  judicieux  du  néon. 
Pas  de  «vain  ornement»,  mais  une  «sobre 
harmonie  »  mise  en  valeur  par  l'électricité 
(Paz   et   Silva). 

Belles  vitrines  avec  photos  et  dépèches 
d'informations  ;  porte  s'ouvrant  automati- 
quement  (cellule   photo-électrique). 

La  salle  est  sobre.  Peintures,  tapis,  ri- 
deaux et  fauteuils  présentent  des  gammes 
différentes  d'un  ensemble  bleu  très  repo- 
sant. Les  appareils  étant  des  Simplex 
(Brockliss  et  Cie),  on  est  sûr  d'une  lumino- 
sité et  d'une  projection  impeccables;  les 
appareils  sonores  sont  de  Western  E'ectric. 

Il  nous  reste  à  souhaiter  l'accueil  le  plus 
chaleureux  à  «  ("inéac-Le  Grand  Echo  du 
Xord  »  Armand-Jean. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Première  Fête  Annuelle  de  la  Section  de  Lyon 
de  l'Amicale  des  Représentants  de  Films 

Une  première  fête  donne  toujours  à  ses 
organisateurs  un  peu  d'appréhension  quant 
à  sa  réussite.  La  section  de  Lyon  de  l'Ami- 
cale n'ayant  été  fondée  que  depuis  peu  de 
temps,  MM.  André,  Chuchetet  et  Perrier 
n'étaient,  avant  l'échéance,  qu'à  demi  sou- 
riants. 

Mardi,  ils  avaient  arboré  leur  sourire  des 
grandes  fêtes. 

Rien  ne  devait,  d'ailleurs,  troubler  leur 
sérénité:  l'ambiance  de  grande  camarade- 
rie s'installa,  parmi  les  convives,  dès  le 
potage  et  demeura  jusqu'à  ce  que  fut  éteint 
le  dernier  lampion. 

A  peine  MM.  Thissier,  de  Paris,  prési- 
dent général  de  l'Amicale;  Praz,  président 
de  la  section  de  Marseille  ;  F.  André,  pré- 
sident de  la  section  de  Lyon  ;  André,  son 
père,  président  de  l'Union  Générale  de  la 
Mutualité  du  Rhône,  dirent-ils,  à  l'issue  du 
repas,  les  quelques  paroles  objectives  qui 
convenaient. 

M.  Elie,  président  de  l'Union  des  direc- 
teurs de  salles,  retenu  à  Paris  pour  des 
questions  corporatives  importantes,  s'était 
fait  excuser  et  représenter. 

MM.  Lumière  frères  avaient  adressé  un 
télégramme  d'excuses  et  de  sympathie. 

M.  Maurice  Cammage,  le  metteur  en  scène 
spécialiste  de  films  gais,  était  présent. 

Enfin,  M.  Chuchetet,  directeur  général  des 
agences  de  province  de  l'A.C.E.  et  père  du 
sympathique  vice-président  de  la  section, 
qui  nous  ravit  tous  par  sa  cordialité,  tint, 
quoique  membre  honoraire  de  la  section  de 
Paris,  à  cotiser  personnellement  à  Lyon  et  à 
inscrire  l'A.C.E.  au  nombre  des  membres 
bienfaiteurs. 

Tous  les  loueurs  et  une  grande  partie  du 
personnel  étaient  là.  Beaucoup  d'exploi- 
tants, venus  de  tous  les  coins  de  la  ré- 
gion, avaient  tenu  à  témoigner  leur  sympa- 
thie  aux    représentants   et   à   leur   Amicale. 

Au  résumé  :  succès  intégral,  qui  fait  bien 
augurer    de    l'avenir    de    l'Amicale 

G.  D. 


UN     FILM     DE 
BERNARD-ROLAND 

Production  SPARDICE 

Dlctr.  o*«.   Parisienne 
LES     FILMS 

MARCEL     PACNOL 


Sous-titres  en  toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 


26,  Rue  Marbeuf,  PARIS 


Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e.  00-29 


Le    procédé   TITRA-FILM   vous   garantit   sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies   sous-titrées    par   TITRA-FILM    peuvent   être   vernies,    lavées,   nettoyées 

etc.,  sans  aucun    inconvénient. 


LUCIEN    BAROUX    -    SIGNORET    et  LARQUE 


v 


AVEC 


JOSETTE  DAY-  SATURNIN-FABRE  -  ARLETTY 
ROGER  DUCHESNE -JEAN  TISSIER  -  LURVILLE 
BETTY  SPELL  -  JEANNE  VENIAT  -  BEVER 
NUMÈS  FILS     -     PAUL  FAIVRE     -     SAULIEU 


DIRECTION     GÉNÉRALE 

FRED  BACOS    -    RENÉ    GUISSART 


FONDÉ 


N 


PAR 

CHARLE/  JOUPJON 


a.  u!<ka**-o 


DIRECTEUR  GENERAL 

JACQUET  MATflOT 


ÉCLAIR -TIRAGE 
/TUDIO/-  ÉCLAIR 
CAMÉRÊCLAIR 

1936 


"ÊCLÀIP"      LA      VIEILLE      MARQUE     FPANÇAI/E 

\Q  DUE  GAILLON 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHiE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TECHNIQUE  ET   MATERIEL 

=        NUMÉRO  952  du   30  JANVIER    1937  = 

Publié  sous  la    direction   technique  de  A.    P.  Richard 
Abonnement    spécial  aux  douze   numéros  annuels  contenant    TECHNIQUE   ET  MATERIEL 
FRANCE  et   Colonies  :  40  ÏP.  ÉTRANGER  (Union   Postale)  :   60  fp.  Autres   Pays  :   75  fp. 

LA  PRODUCTION  ET  LES  STUDIOS  DEVANT  LES  40  HEURES 

Productions,  Studios  et  Laboratoires  occupent  14.000  travailleurs 


M.  Philippe,  quatrième  du  nom,  dit  le 
Bel,  créateur  de  l'ordre  moderne,  fut,  si 
on  s'en  rapporte  aux  chroniques  de  l'épo- 
que, un  grand  Français. 

Malgré  les  criailleries  des  gens  en  place, 
il  réussit  à  déprécier  la  monnaie  un  si 
grand  nombre  de  fois  qu'on  n'a  guère  con- 
servé que  le  souvenir  d'une  année  où  il  fit 
à  cinq  reprises  successives  subir  à  celle-ci 
un  traitement  qui  laissait  pantelant  les  éco- 
nomistes de  l'époque. 

On  lui  doit  notamment,  parmi  ses  gran- 
des conceptions,  l'instauration  d'une  tyran- 
nie fiscale  sans  précédent,  la  création  d'une 
taxe  à  l'exportation,  la  restriction  de  la 
production  pour  certains  produits,  etc.. 

Les  commentaires  du  temps  prétendent 
que  le  sort  du  paysan,  de  l'artisan  et  du 
commerçant  était  assez  précaire,  ce  que 
nous  pouvons  croire  facilement,  nous  qui 
sommes  calés  douillettement  au  creux  de 
la  vague  de  prospérité. 

Grâce  à  Dieu,  ces  temps  barbares  et 
embrumés  de  l'obscurantisme  ne  sont  plus! 

Tout  au  plus  peut-on  dire  que  nous 
avons  conservé  la  faculté  de  nous  contenter 
d'un  mot  pour  toute  explication.  Trois  siè- 
cles après  Descartes  (qui  l'eût  cru  ?),  ia  ma- 
jorité des  gens  se  déclarent  satisfaits  lors- 
qu'un phénomène  est  baptisé  d'un  nom. 
Quel  est  ce  phénomène  ?  Quelle  est  son 
origine  ?  Quelles  modifications  fcra-t-il  su- 
bir aux  conditions  d'existence  et  aux  direc- 
tives qui,  jusque-là,  ont  guidé  les  événe- 
ments ?  Qu'importe.  Les  hommes  s'en  rap- 
porteront à  quelques  augures  et  les  sui- 
vront   aveuglément. 

Mais,  allez-vous  dire,  c'est  impossible, 
impossible  !  ! 

Tenez:  voyez  la  loi  de  quarante  heures. 
Que  lisez-vous   ? 

La  loi  de  quarante  heures,  c'est  la  ruine. 

La  loi   de  quarante  heures,  c'est  le  salut. 

Ruine,  salut,  sont  des  mots... 

Entre  ces  deux  slogans  existe-t-il  une  vé- 
rité ?  C'est  ce  que  nous  allons  chercher. 

Premier  point  : 

Vaut-il  mieux  faire  travailler  les  gens,  ou 
les  payer  à  ne  rien  faire  avec  un  pouvoir 
d'achat  si  faible  qu'ils  ne  peuvent  en  rien 
aider  à  une   reprise   économique  ? 

Second  point  : 

Est-il  possible  d'augmenter  le  pouvoir 
d'achat  des  masses,  sans  tuer  la  produc- 
tion par  des  prix  de  revient  tels  que  nous 
ne  puissions  plus  (en  fonction  de  la  valeur 
de    notre    monnaie),    ni    exporter    ni    faire 


profiter     le     consommateur     des     produits 
fabriqués  à  son  intention  '? 

Troisième   point  : 

Pour  un  pays  comme  la  France,  la  se- 
maine de  quarante  heures  doit-elle  être 
une  chose  dogmatique,  sans  souplesse,  ou 
peut-on  l'appliquer  dans  le  temps  avec  des 
modalités  adaptées  aux  besoins  des  indus- 
tries considérées  ? 

* 
*  * 

En  ce  qui  concerne  le  cinéma,  voici  la 
situation  actuelle,  avec  ses  données  techni- 
ques : 

En  face  l'un  de  l'autre,  deux  blocs  :  sa- 
lariés et  employeurs  de  l'industrie  lourde. 
Ils  sont  tributaires  d'un  autre  groupe  formé 
des  producteurs  et  des  producteurs  distri- 
buteurs. 

Les  salariés  incorporés  aux  travailleurs 
de  l'Industrie  du  Livre  (août  1936)  disent  : 
«  Appliquez-nous  le  décret  du  31  décem- 
bre 30  ».  Ce  à  quoi  certains  employeurs  de 
l'industrie  lourde  répliquent  :  «  Peut-être, 
mais  permettez-nous  de  choisir  entre  les 
trois    modes    d'application    prévus    à    l'arti- 


cle 2,  page  13651  de  VOfficiel  du  31-12-36, 
au  lieu  de  déclarer  impérativement  ne  pou- 
voir accepter  que  les  cinq  fois  huit  heu- 
res. » 

Le  fait  qui  prime  tout  pour  les  labora- 
toires et  les  studios  est  la  diminution  des 
frais  généraux.  Or,  ceux-ci  peuvent  être  ré- 
duits si  on  accepte  cette  mesure,  ce  qui 
explique  pourquoi  l'industrie  lourde  se  ral- 
lierait à  cette  solution. 

A  ce  point  de  la  discussion  intervient  la 
production  qui  sort  l'argument  qu'en  sep- 
tembre 1936,  la  Fédération  du  Spectacle 
(travailleurs)  a  demandé  que  la  loi  de  40 
heures  soît  appliquée  aux  théâtres  cinéma- 
tographiques, studios  et  entreprises  de  réa- 
lisation de  films,  et  que,  par  conséquent,  ce 
fait  démontre  que  le  décret  du  31  décem- 
bre ne  concerne  pas  la  production  cinéma- 
tographique. 

A  noter,  d'ailleurs,  chose  curieuse,  que 
les  travailleurs  du  film  sont  pour  une  par- 
tie rattachés  à  l'industrie  des  produits  chi- 
miques, et  pour  l'autre  à  la  Fédération  du 
Spectacle. 


Une  photo  inédite  de  rsrnandel  et  de  son  metteur  en  scène  Christian  Jaque.^qui  vient  de  réaliser  Josette» 

François     I"'    (deux    productions     Calamy),    et    qui     tourne     actuellement    aux    Studios     de    Billancourt, 

Les  Dégourdis  de  la  llm"  (Production  Lehmann). 


xxxxxxxxzxxxxx:    CINE 


I  R 


RAPHIE 

SE 


Pbur  éclairer  la  discussion,  rappelons 
que  si  du  côté  des  employeurs  existent  de 
nombreux  syndicats,  les  salariés  n'ont  rien 
à  leur  envier. 

En   effet,   nous   connaissons  : 

A  la  C.G.T.,  la  nuance  .larville,  Syndical 
des  travailleurs  du  film;  la  nuance  Cébron, 
Fédération  du  Spectacle,  qui  groupe  sur- 
tout les  syndicats  de  la  Fédération  Bcr- 
lliomieu  :  metteurs  en  scène,  opérateurs, 
monteurs,   etc.. 

Un  syndicat  indépendant  qui  groupe  une 
partie  de  la  maîtrise,  un  autre  syndicat 
indépendant  de  techniciens  qui  à  son  siège 
rue  de  La  Boétie,  un  syndicat  indépendant 
des  employés  de  la  distribution  (Syndical 
Thissier).  Il  existe,  parait-il  un  autre  syndi- 
cat  de   techniciens   affilié    à   la    C.G.T. 

Si  les  statistiques  sont  exactes,  il  doit  y 
avoir  environ  14.000  travailleurs  qui  vivent 
de  notre  industrie. 

Dire  que  l'accord  parfait  règne  entre  les 
diverses  nuances  et  les  divers  syndicats 
serait  beaucoup  s'avancer,  car  on  assiste,  i.'i 
comme  ailleurs,  à  une  réaction  assez-  vive 
de  diverses  catégories  de  travailleurs  qui 
estiment  leurs  fonctions  supérieures  à  cel- 
les de  leurs  camarades. 

Dans  les  discussions  en  cours  se  greffe 
l'importante  question  de  l'augmentation  des 
salaires,  qui  est  une  incidente  directe  des 
événements  actuels,  mais  qui  est  aussi  fonc- 
tion de  la  reprise  mondiale  des  affaires 
et  surtout  de  la  revalorisation  de  certains 
produits. 

La  France  est  un  pays  agricole,  où  tout 
oscille  autour  des  prix  du  blé  et  du  vin  (ce 
pourrait  sans  doute  être  évité,  quoique  rien 
soit  moins  certain),  mais  comme  cet  axe 
de  notre  économie  a  grippé  au  moment 
où  la  dévaluation  a  eu  son  plein  effet,  il 
était  fatal,  malgré  les  rhéteurs,  que  les  prix 
montent. 

Les  travailleurs  du  film,  malgré  les  laïus 
des  politiciens,  ont,  comme  chacun,  cons- 
taté que  la  vie  augmentait.  Ils  se  tournent 
donc  vers  leurs  employeurs,  leur  deman- 
dant de  l'augmentation  (20  %),  ce  à  quoi 
ceux-ci  répondent  :  «  La  responsabilité  de 
savoir  si  vous  devez  l'être,  et  de  combien, 
incombe  au  gouvernement.  » 

Les  travailleurs  pensent  que  leurs  em- 
ployeurs et  eux  ont  seuls  voix  au  chapitre; 
les  dirigeants  de  l'industrie  lourde  qui  de- 
vront, eux,  dire  à  la  production:  «  On  aug- 
mente», préfèrent  que  le  taux  de  cette 
augmentation  soit  fixé  par  ceux  qui  ont  en 
charge  l'expérience  sociale  déclenchée  en 
juin  1936. 

Si  on  ajoute  à  l'augmentation  de  juin 
celle  possible  du  moment  et  les  quarante 
heures,  on  arrive  à  un  taux  assez  élevé  pour 
que  les  responsables  songent  au  lendemain 
avec  une  certaine  angoisse. 

On  subit  aujourd'hui,  choc  en  retour  un 
peu  rude,  la  déception  des  masses  qui  ont 
de  bonne  foi  cru  que  la  vie  n'augmenterait 
*>as.  Faisons  remarquer  que  ce  n'est  pas  une 
fausse  nouvelle,  mais  une  constatation  désa- 
busée. 

Le  pouvoir  d'achat  indispensable  à  la 
reprise  implique  l'idée  du  maintien  de  ce 
pouvoir,  au  slogan  «produisez»,  nous  de- 
vons substituer  celui   de   «consommez». 

Quoi  qu'il  en  soit,  nous  voyons  que 
l'application  de  la  loi  de  quarante  heures 
est,  pour  nous,  une  équation  cinégraphi- 
que  à  trois  inconnues  : 


Pendant  son  séjour  à  Hollywcod,  Fernand  Gravey 
rend  visite  à  notre  sympathique  compatriote,  Robert 
Florey.  On  sait  que  Fernand  Gravey  après  avoir 
tourné  pour  Warner  Bros  Le  Roi  et  la  Chorus 
Girl,  vient  de  rentrer    en  France. 


SALAIRES,   INDUSTRIE   LOURDE, 
PRODUCTION 

La  première  comporte  le  facteur  moral 
capital  :  que  la  loi  de  40  heures  est  faite 
avant  tout  pour  résorber  le  chômage.  Les 
masses  sont  imprégnées  de  cet  esprit,  et 
n'ont  pas  leur  libre  arbitre  pour  envisager 
froidement  la  réalité.  Qui  leur  montrera  si 
des  industries  spéciales,  où  la  machine  ne 
joue  qu'un  rôle  secondaire  profitent  ou  ne 
profiteront  pas  immédiatement  d'une  em- 
bauche possible  ? 

Le  point  capital  est  d'établir  si  les  nou- 
velles conditions  proposées  favoriseront  ou 
non  la  résorption  du  chômage  endémique 
qui  sévit  dans  cette  branche  du  métier. 

L'avis  prédominant  des  techniciens  est 
que  ces  mesures  n'améliorent  rien. 

Pour  le  cinéma,  il  est  malheureusement 
certain  que  l'industrie  se  repliera  sur  elle- 
même,  que  les  filins,  coûtant  plus  cher, 
auront  leur  rythme  de  réalisation  accéléré, 
ce  cpii,  avec  les  dispositions  1,  2  et  3  de  l'ar- 
ticle 2  du  décret,  n'influera  en  rien  sur  le 
chômage. 

Le  chapitre  3,  article  2,  du  décret  du 
31  décembre  interdit  théoriquement  le  tra- 
vail par  relais  ou  par  roulement,  mais  ce 
principe,  bon  pour  le  livre,  est  rejeté  par 
la  production  qui  croit  voir  là  un  moyen 
de  salut. 

Les  articles  3  et  5  prévoient  toute  une 
série  de  dérogations.  Or,  qui  dit  déroga- 
tions sous-entend  la  non-intangibilité  du 
principe  exposé. 

L'article  fi  va  même  jusqu'à  préconiser. 
pour  des  travaux  urgents  et  exceptionnels. 
75  heures  supplémentaires  par  an,  à  condi- 
tion que  la  semaine  ne  dépasse  en  aucun 
cas  50  heures  de  travail  (page  13fiô2). 


La  sagesse  (diable,  que  vient  faire  ici  la 
sagesse  !)  serait  que  chacun,  et  les  pouvoirs 
publics  en  premier,  veuillent  bien  admettre 
(pie  le  cinéma,  industrie-clef,  a  besoin  d'un 
statut  spécial  dans  le  cadre  de  la  loi  de 
40  heures. 

Evidemment  un  observateur  impartial 
qui  ne  connaîtrait  pas  le  métier  et  qui 
l'étudierait  aujourd'hui  serait  quclcpie  peu 
épaté  de  voir  : 

1.  Que  cette  industrie,  est  écrasée  d'im- 
pôts. 

2.  Que  depuis  vingt  ans  les  différentes 
commissions  parlementaires  qui  l'étudient 
n'ont   obtenu  aucun  résultat. 

3.  Que  le  cinéma  sert  de  monnaie  tran- 
sactionnelle lors  de  conversations  commer- 
ciales et  diplomatiques  avec  l'étranger. 

4.  Qu'il  y  a  une  floraison  de  chambres 
syndicales,  patronales  ou  ouvrières,  où  tou- 
tes sortes  de  tendances  se  font  jour. 

ô.  Que  le  cinéma  est  une  sorte  de  cham- 
pionnat de  football  de  troisième  série,  où  le 
ballon  voyage  sans  jamais  approcher  des 
buts. 

6.  Enfin  il  finirait  par  s'imprégner  lui- 
même  de  la  psychose  du  miracle  :  «  Le  ci- 
néma est  un  miracle,  preuve  irréfutable 
qu'il   y   en   a   encore». 

Pour  en  revenir  à  la  loi  de  40  heures,  il 
faut  tout  de  même  que  nous  croyions  tous 
à  la  possibilité  d'une  entente  générale.  Ca- 
pus  n'a-t-il  pas  dit  :  «  Tout  s'arrange, 
même  mal.  »  Mais  nous  aimerions  tout  de 
même    mieux    que  : 

1.  Le  salarié  puisse  vivre  de  son  métier, 
sans  crainte  du  lendemain,  ce  qui  n'est  pas 
tout  à  fait  le  cas  pour  certaines  catégories; 

2.  L'industrie  lourde,  laboratoires  et  stu- 
dios, piliers  principaux  sur  lesquels  s'ap- 
puie le  cinéma,  aient  un  travail  régulier  et 
rémunérateur  ; 

3.  Le  producteur  trouve  avec  la  partie 
industrielle  et  ses  employés  un  terrain  d'en- 
tente  pour   la    réalisation    des   productions. 

La  fabrication  d'une  pièce  mécanique, 
l'établissement  de  son  prix  de  revient  et 
des  frais  généraux,  la  durée  de  la  fabrica- 
tion, les  heures  de  travail  sont  parfaite- 
ment définissables,  le  film,  lui,  échappe  à 
ces  contingences,  il  demande  donc  plus  de 
souplesse    dans   les    conditions   d'exécution. 

Le  gouvernement  serait  bien  inspiré  de 
réviser  immédiatement  les  charges  qui 
nous  tuent.  Libéré  du  poids  qui  l'oppresse, 
notre  industrie  connaîtrait  alors  un  renou- 
veau qui  rendrait  le  goût  de  vivre  à  ceux 
qui  la  pratiquent. 

Les  travailleurs  raisonnables  compren- 
nent que  l'industrie  lourde  qui  les  emploie 
est  tributaire  de  la  production,  et  que  la 
première  est  un  maillon  rivé  à  la  seconde. 

Si  la  production  crève,  les  plus  beaux 
discours  du  monde  n'empêcheront  pas  le 
travailleur  de  partager  ce  sort  funeste. 

L'incohérence  et  le  chaos  actuels  vien- 
nent en  grande  partie  de  ce  que  rien  n'est 
viable  avec  le  régime  exceptionnel  qui  nous 
est   imposé. 

Les  charges  successives  qui  frappent  le 
cinéma  le  tuent.  Seul  il  fait  des  sacrifices, 
pourquoi  l'Etat  n'en  ferait-il  pas  à  son  tour? 

On  nous  répond:  «Impossible»...  Nous 
sommes  en  droit  de  dire  qu'on  se  contente 
d'un  mot...  et  d'un  mauvais  ! 

A.   P.    RICHARD. 


^XXXXXXXXXXXXJ     CINE 


R/\PHIE 

SE 


CXXIIIIIXYTTXXXITTITTTTI 


C.  T.  C. 


Cercle    Technique 
du    Cinéma 


Le  Nouveau  Bureau  -  La  Séance  du  21  Janvier 


Le  scrutin  de  vote  pour  l'élection  du  nou- 
veau  bureau  1937  ayant  pris  fin  le  12  jan- 
vier à  minuit,  ont  été  élus  pour  en  faire 
partie  les  membres  suivants  : 

Jean  Bachelet  :  Président; 
Louis  Page   :   Vice-Président; 
Pierre  Lèvent  :  Secrétcdre; 
Claude  Renoir   :  Secrétaire-Adjoint; 
Jean  Lalier  :  Trésorier. 

Nous  rappelons  cpie  notre  Président 
d'Honneur  est  M.  Georges  Périnal. 

Le  21  janvier  dernier  le  C.  T.  C.  a  tenu  sa 
réunion  à  la  Maison  des  Centraux. 

Au  cours  de  cette  séance,  M.  .Marc  Allé- 
sret,  de  retour  d'Hollywood,  a  eu  l'obli- 
geance de  nous  parler  de  ce  qu'il  avait  vu 
dans  les  studios  américains  durant  son  sé- 
jour là-bas  et  de  répondre  aux  diverses 
questions  qui  lui  ont  été  posées  par  les 
membres  du  Cercle. 

M.  Kalph  Habib  lui  a  succédé  en  nous 
parlant  de  sa  visite  aux  studios  londoniens. 

D'une  manière  générale  aussi  bien  en 
Amérique  qu'en  Angleterre  l'on  constate 
tout  d'abord  le  confort  matériel  apporté  aux 
artistes  et  aux  techniciens.  Tout  est  mis  en 


œuvre  pour  atteindre  un  maximum  de  per- 
fection   technique. 

Les  studios  ont  été  prévus  de  grandes  di- 
mensions et  servent  même  dans  le  cas  de 
petits  décors,  ce  qui  facilite  grandement  le 
travail  des  techniciens  :  passage  des  grues 
panoramiques,  travellings,  girafes,  cabine 
de  l'ingénieur  du  son,  etc.. 

Il  est  à  remarquer  la  grande  variété  de 
lecbniciens  spécialisés  auxquels  ont  fait  ap- 
pel pour  résoudre  tous  problèmes  :  techni- 
cien pour  la  transparence,  pour  la  pluie,  la 
neige,  vues  aériennes,  etc.. 

La  préparation  d'un  grand  film  exige  sou- 
vent plusieurs  mois  durant  lesquels  les  di- 
vers collaborateurs  travaillent  à  obtenir  le 
meilleur  rendement  possible  et  l'on  s'éton- 
nera sans  doute  en  France  de  savoir  que  les 
grandes  artistes  américaines  se  prêtent  vo- 
lontiers à  l'avance,  aux  divers  essais  qu'on 
leur  demande  :  essais  de  maquillage,  de 
pbotos  et  de  costumes. 

Les  décors  ont  quelquefois  un  double  qui 
permet  les  répétitions  aussi  bien  pour  les 
acteurs  que  pour  le  personnel  technique, 
sans  abîmer  le  décor  original  (par  exemple 
en  ce  qui  concerne  le  sol). 


Le  matériel  technique,  en  général,  est  tou- 
jours des  plus  perfectionné  et  les  studios 
sont  toujours  à  la  recherche  des  dernières 
nouveautés. 

Pour  la  couleur,  les  dépenses  supplémen- 
taires qu'elle  exige  n'équivaut  pas,  en  ce 
moment,  en  Amérique,  à  un  engoùment  spé- 
cial et  son  rendement  est  plutôt  en  décrois- 
sance. 

En  dépit  de  ces  perfectionnements,  il 
semble  régner  dans  les  grandes  productions 
américaines  un  désordre  supérieur  à  celui 
que  nous  avons  quelquefois  en  France. 
Malheureusement,  nos  moyens  financiers 
nous  astreignent  à  une  certaine  discipline  et 
ne  nous  permettent  pas  de  reconstruire  des 
décors  et  de  recommencer  des  films  entiers. 

* 

*  * 

Cette  réunion  s'est  terminée  par  la  lec- 
ture d'un  projet  des  séances  pour  le  début 
de  l'année  1937. 

Le  Professeur  Roux  a  bien  voulu  accepter 
de  parler  devant  nous,  très  prochainement, 
de  son  nouveau  procédé  en  couleur.  Nous 
sommes  également  en  demeure  de  faire  sa- 
voir que  le  Professeur  Chrétien  a  eu  l'obli- 
geance de  bien  vouloir  accepter  de  présider 
une  de  nos  séances  d'optique  durant  la- 
quelle il  nous  parlera  de  ses  récentes  dé- 
couvertes. 

M.  Craemer,  de  chez  Holophane,  doit 
aussi  nous  présenter  bientôt  ses  nouveaux 
projecteurs  à  lentille  qui  sont  tant  attendus 
aussi  bien  par  le  Cercle  et  que  par  tous  les 
tecbnicicns.  —  C.  T.  C. 


Le    Cinéma    en    Relief 


UNE    SOLUTION 


Le  procédé  de  cinéma  en  relief  Noaillon, 
esl  une  des  très  rares  réalisations  qui  soient 
scientifiques  et  qui  puissent  donner  l'espoir 
d'une  mise   en   service   industriel. 

On  trouvera  ci-après  un  résumé  de  l'in- 
vention; on  ne  peut  malheureusement  ex- 
poser ici  les  calculs,  qui  ont  permis  d'arri- 
ver aux  résultats  d'une  perception  impecca- 
ble du  relief,  sans  que  le  spectateur  ait  be- 
soin de  lunettes  ou  autre  dispositif  de  vi- 
sion. 

La  fig.  1  représente  le  filtre  oscillant 
placé  devant  l'écran  de  projection.  Un  spec- 
tateur  placé  devant  ces  écrans  ajourés  per- 
çoit avec  son  œil  droit  une  image  de  droite 
du  couple  stéréoscopique,  et  avec  son  œil 
gauche  une  image  de  gauche,  ce  qui  impli- 
que l'idée   d'une  vision   stéréoscopique. 

Dispositif  à  un  filtre.  --  Pour  faire  bien 
comprendre  le  principe  du  procédé,  nous 
allons  d'abord  décrire  l'appareil  qui  en  a 
donné   la  première  réalisation. 

Devant  l'écran  de  projection  E,  est  placé 
un  filtre  F.  Ce  filtre  est  représenté  à  la  figu- 
re 1;  il  est  constitué  par  une  série  de  ban- 
des en  métal  mince,  peintes  en  noir,  situées 
dans  un  même  plan  et  régulièrement  espa- 
cées. 

Les    bords    des    bandes    sont    des    droites 


convergentes  vers  un  point  O  se  trouvant 
sur  la  droite  AA  d'intersection  des  plans 
de   l'écran   et   du   filtre. 

Sur  une  droite  quelconque  du  plan  du  fil- 
tre parallèle  à  la  droite  AA,  tous  les  seg- 
ments m  interceptés  par  les  bandes  sont 
égaux  entre  eux,  de  même  que  tous  les  seg- 
ments n  interceptés  par  les  fentes. 

Deux  projecteurs  I)  et  C  projettent  simul- 
tanément sur  l'écran  E,  à  travers  le  filtre  F 
deux      images      stéréoscopiques      conjugées, 


{fig.  1) 


v— - 


{fig.  2) 


c'est-à-dire  celles  vues  par  l'objectif  droit 
et  par  l'objectif  gauche  de  l'appareil  de  pri- 
se de  vues. 

Supposons  d'abord  que  seul  le  projecteur 
D  soit  éclairé;  l'image  projetée  sur  l'écran 
à  travers  les  fentes  du  filtre  sera  formée 
d'une  série  de  raies  claires  séparées  par  des 
raies   sombres. 

A  un  spectateur  regardant  avec  son  œil 
droit,  l'écran  apparaîtra  soit  somplètemenl 
sombre  si  les  raies  claires  lui  sont  cachées 
par  les  bandes  du  filtre,  soit  comme  une 
image  vue  à  travers  une  grille  si  les  rayons 
visuels  passant  par  les  fentes  du  filtre  at- 
teignent  les   raies  claires   de  l'écran. 

Allumons  maintenant  le  second  projec- 
teur  C.    que   nous  supposons   placé   de   telle 


IV 


E   o 


iixxxzxxxixxxxxxxx:    cime 


R/VPHIE 

SE 


rTYYYYI 


O        X         O      O      O  X        x      x         O         X        O       O 


OQO  XXX         O         X  I 


fVt 


\/i  /        /  / 

JB  ;  MB'  /B  /  _ 

/      /  \ ,/ 

a]/     /        /*  A 

1/  /  /    /  \ 
I  //    /      \ 

t  /  i/      7  \ 

!\      A     / 


_  J;Vî 


K      5 


(/'>.  3) 


sorte  que  les  raies  claires  qu'il  projette  sur 
l'écran  s'imbriquent  avec  celles  du  projec- 
teur D. 

Si  un  spectateur  se  place  de  manière  que 
son  œil  droit  perçoive  uniquement  l'ima- 
ge rayée  donnée  par  le  projecteur  I),  et 
que  son  œil  gauche  perçoive  uniquement 
l'image  donnée  par  le  projecteur  G,  il  au- 
ra la  vision  stéréoscopique.  L'image  paraî- 
tra vue  comme  au  travers  d'une  grille.  Si 
lé  filtre  est  animé  d'un  mouvement  de  ra- 
pide oscillation,  l'image  deviendra  conti- 
nue, mais  le  relief  lui  vient  uniquement  du 
fait  du   filtre  et   non   de  son   mouvement. 

La  figure  2  représente  ce  que  l'inventeur 
appelle  le  plan  des  yeux  parce  que  c'est 
dans  ce  plan  que  devront  se  trouver  les 
yeux  du  spectateurs. 

Dans  ce  plan  et  au  voisinage  de  chaque 
droite  OD  ou  OG,  s'étend  une  zone  de  visi- 
bilité de  chacune  des  images,  zone  dans  la- 
quelle la  clarté  sera  décroissante  à  mesure 
qu'on  s'éloignera  de  la  droite  OD  ou  OG 
pour  devenir  nulle  sur  les  droites  joignant 
le  point  0  aux  extrémités  de  la  base  A  du 
triangle  de  visibilité  du  point  D  ou  du  point 
G. 

Pour  la  bonne  compréhension  du  texte 
notons  que  le  mot  para  concerne  toute 
droite  parallèle  à  la  droite  d'intersection 
de  l'écran  et  du  filtre. 

Dans  la  figure  2  les  lignes  pointillées  OS 
sont  des  lignes  de  vision  ainsi  nommées 
parce  que  les  yeux  des  spectateurs  doivent 
se  trouver  à  cheval  sur  ces  lignes.  Le  dis- 
positif à  un  filtre,  donnerait  pour  les  spec- 


tateurs et  selon  leur  éloignement,  des  zones 
où  les  images  seraient  vues  avec  une  clarté 

1  1 

variant   de  —  à  — .   Pour  obvier   à   cet   in- 

3        12 
convénient    on    utilise    uniquement    un    dis- 
positif à  3  filtres. 

Dans  ce  dispositif,  on  démontre  théori- 
quement, qu'il  y  a  avantage  à  installer  trois 
filtres  parallèles  entre  eux  à  des  distances 
calculées  de  l'écran  de  projection. 

Par  une  para  déterminée,  on  mène  un 
plan  ZZ  parallèle  au  plan  des  yeux.  Dans 
tout  plan  passant  par  la  para  Q,  les  mé- 
dianes des  raies  de  l'écran  et  des  fentes 
du  filtre  sont  situées  sur  des  droites  n,  qui 
se  coupent  sur  la  para  d'intersection  du 
dit  plan  et   du  plan   des  yeux. 

Le  plan  ZZ  étant  pp. 11.  au  plan  des  yeux, 
le  para  étant  située  à  l'infini,  les  droites  N 
sont  pp.  11.  entre  elles. 

Si  un  filtre  est  installé  à  une  distance  D 
de   la    para   Q,   un    autre   sera   placé   à   une 

1 
distance  —  d,  le  troisième  de  l'autre  côté  à 

2 
une  distance  2  d. 

Le  dispositif  représenté  dans  la  figure  3 
comporte  comme  on  peut  le  voir  3  filtres,  un 
demi  le  plus  rapproché  de  l'écran,  1  le  filtre 
médian,  2  le  plus  éloigné. 

Pour  le  représenter  prenons  un  plan  DX 
(fig.  3)  sur  lequel  la  para  Y  passant  par  les 
projecteurs,  et  la  para  E  sont  les  intersec- 
tions de  ce  plan  avec  le  plan  des  yeux  et 
le  plan  de  l'écran.   La  para  Y   est   située   à 


une  distance  L  du  point  de  convergence  0. 
Nous  choisirons  le  plan  DX  tel  qu'il  coupe 
le  plan  de  l'écran  non  pas  dans  l'écran, 
mais   beaucoup    plus   haut,   afin   que   le  rap- 

q 

port  --  que  nous  pouvons  choisir  arbitrai- 

s 
rement,   ne  soit   pas  trop  petit,   de   manière 
à    obtenir    un    tracé    dans    lequel    les    fentes 
des  filtres  ne  soient  pas  trop  petites. 

Traçons  la  perpendiculaire  QS  et  les 
points'  Q'  et  S'  tels  que  QQ'  =  q  et  SS'  =  s. 

Joignons  QS'  et  QS.  Leur  point  de  ren- 
contre P'  se  trouve  dans  le  plan  du  filtre  1 
dont  nous  tracerons  la  para  Fi,  d'intersec- 
tion avec  DX. 

Sur  E  marquons  le  point  Q.  tel  que  QQ-  = 
2  q  et  joignons  Q-S  qui  rencontre  QS'  en  À'. 

La  para  Fs  passant  par  A'  sera  l'intersec- 
tion du  filtre  2  avec  le  plan  DX. 

Sur    E    marquons    le    point     Q7-    tel     que 

q 

QQ'A  =  -      et    joignons  Q'/S  qui   rencontre 

2 
QS'  en   B'. 

La   para   E'A  passant   par  B'  sera  l'inter- 
1 
section  du  filtre  —  avec  le  plan  DX. 
2 

Les  intersections  des  droites  SQ  et  SQ' 
avec  les  para  Fi  F2  F%  se  trouvent  sur  les 
médianes  de  deux  bandes  consécutives  des 
filtres. 

Les  écartements  des  bandes  des  filtres  se- 
ront  donc    :   PP'  pour  le   filtre   1,  AA  pour 

1 
le  filtre  2  et  BB  pour  le  filtre  — .  Mais  pour 

1  2 

le  filtre  — ,  nous  intercalons  entre  les  ban- 

2 
des  B  des  bandes  plus  larges  B'  situées  au 
milieu  des  écartements  BB. 

Soit  Ki  le  rapport  de  la  largeur  des  ban- 
des à  leur  écartement  pour  le  filtre  1. 

K2  ce  rapport  pour  le  filtre  2. 
K'1/.  ce  rapport  pour  less  bandes  B'  du  fil- 

1 
tre   — . 
2 
K1/.»  ce  rapport  pour  les  bandes  B'  du  fil- 
1 
tre  — . 
2 
Soit  i  le  rapport  de  la  dislance  des  deux 
objectifs  D  et  G  à  l'écartement  s  des  lignes 
de  vision  sur  la  para  Y. 

Les  objectifs  seront  placés  symétrique- 
ment par  rapport  au  point  S  (point  se  trou- 
vant sur  l'intersection  des  plans  contenant 
les  médianes  des  bandes  des  filtres  1  et  2 
et  les  médianes  des  bandes  étroites   du  fil- 

1 
tre  —  ). 


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Nous  ferons   : 
K,  =  0,275,  K2  =  0,45,  K1/*  =  0,1,       K'Vi  = 
0,215,   i  =  0,2. 

Les  amplitudes  respectives  des  oscilla- 
tions de  chaque  filtre  doivent  être  telles  que 
pendant  leur  mouvement,  les  médianes  des 
bandes  des  trois  filtres  situées  sur  QS  res- 
tent continuellement  dans  un  même  plan 
oscillant  autour  de  la  droite  OS. 

Le  diagramme  des  zones  de  clarté  se  dé- 
termine de   la   manière  suivante    : 

1"  Sur  E  nous  repérons  tous  les  segments 
d'où  l'on  aperçoit  le  projecteur  I),  et  nous 
en    faisons   autant   pour   le    projecteur   (i. 

2°  Sur  Y  on  repère  les  régions  d'où  l'on 
aperçoit  les  raies  claires  situées  entre  Q  et 
Q'  et  dans  ces  régions,  nous  traçons  le  dia- 
gramme de  clarté  des  images  issues  de  pro- 
jecteurs D'  et  (1.  On  porte  en  ordonnée  en 
chaque  point,  la  longueur  totalisée  des  seg- 
ments de  raies  que  l'on  aperçoit  de  ce 
point. 

La  clarté  en  chaque  point  est  égale  à 
longueur  de  l'ordonnée  divisée  par  9  (</). 

(les  diagrammes  valent  pour  toute  l'éten- 
due  du   plan   des  yeux. 

Les  diagrammes  se  répètent  sur  la  para 
Y  suivant  une  période  de  longueur  2S,  ils 
sent  différents  pour  deux  lignes  de  vision 
consécutives. 

Nous    devons    faire    une    distinction    entre 

1 
les  bandes  étroites  du  filtre  —  et  celles  cor- 

2 

respondant  aux  bandes  larges  du  même  fil- 
tre. 

En  S  on  a  une  zone  de  trouble  large  de 
/  encadrée  par  deux  zones  de  vision  exclu- 
sive de  largeur  b  en  s'  la  zone  de  trouble  / 
est  encadrée  par  les  zones  de  vision  exclu- 
sive b'.  Il  a  été  par  ailleurs  démontré  par 
l'inventeur  que  ces  zones  de  trouble  ont 
une  influence  négligeable  sur  la  valeur  de 
l'image. 

Si  on  admet  une  valeur  de  S  =  à  424  mm., 
la  distance  1)0  sera  égale  à  LS  soit  0,2"  = 
84,8  mm. 

Mais  les  projecteurs  seraient  serrés  au 
point  de  ne  pouvoir  être  montés;  pour  le 
taire  nous  prendrons  la  longueur  2s  -  0,2s  = 
1,8s  =  74o  mm.,  mais  en  intervertissant  les 
projecteurs  D  et  0. 

Les  longueurs  /,  b  et  b'  donnent  finale- 
ment  : 

/  =   0,1175s   =   40,8   mm. 
2b  +  t  =  0,35s  =   148,4mm. 
IV  +  /  =  0,58s  =24(5  mm. 

La  clarté  des  images  est  égale  à  0,3225. 

On  peut  remuer  la  tête  sur  le  plan  de  la 
para  Y  où  sont  les  projecteurs  de  la  valeur 
66  -  t  =  16  mm. 

On  ne  pourra  pas  placer  de  spectateurs 
aux  points  S,  mais  on  pourra  le  faire  aux 
point  S'  d'où  ils  auront  une  bonne,  vision 
stéréoscopique. 

On  ne  placera  les  spectateurs  que  tous  les 
trois  points  S'  soit  à  une  distance  de 
847   mm  8. 

Le  calcul  montre  également  que  le  départ 
possible  de  la  tète  augmente  à  mesure 
qu'on  s'éloigne  des  paras  extrêmes,  cette 
condition  détermine  également  le  nombre 
de  sièges  où  l'on   peut  remuer  la   tète   d'au 

2 
moins    16    mm    ordinaire    les  —  de  la  salle 

3 
onl  une  bonne  vision  correcte. 

Les    diagrammes    montrent    aussi    que    la 


clarté  varie  peu  d'une  place  à  l'autre  et 
que  la  clarté  de  l'image  stéréoscopique  est 
d'environ  les  3/10  d'une  image  ordinaire 
issue   d'un   des   projecteurs. 

Les  objectifs  des  projecteurs  1)  et  (i  ne 
sont  pas  des  points  théoriques,  mais  ont 
un  diamètre  non  négligeable,  il  en  résulte 
que  les  raies  claires  de  l'écran  au  lieu  de 
trancher  sur  les  zones  sombres,  sont  enca- 
drées  par   des    pénombres. 

Leur  largeur  est  maximum  sur  la  para  Y, 
c'est   là  qu'elles  sont  le  plus  nuisible. 

Le  dispositif  à  3  filtres,  réduit  à  1/4 
l'augmentation  de  la  zone  de  trouble  pro- 
duite par  un  seul  filtre. 

Dans  le  cas  le  plus  défavorable  la  zone 
trouble  est  portée  de  49,8  mm  à  56  mm,  ce 
qui  est  très  peu  important. 

Le  filtre  1  ne  produit  pas  d'image  para- 
site, car  (voir  fig.  3),  il  n'est  pas  frappé  par 
les  rayons  des  projecteurs,  le  filtre  1/2  est 
frappé  dans  ses  seules  bandes  larges,  le 
seul  filtre  2  est  dangereux. 

Pour  éliminer  les  images  parasites  on 
a  recours  à  un  artifice  qui  consiste  à  pein- 
dre avec  un  vernis  noir  brillant  le  filtre  2, 
et  à  lui  donner  une  inclinaison  convenable. 
Les  surfaces  couvertes  par  le  vernis  réflé- 
chissent presque  intégralement  la  lumière 
absorbée  et  ne  donnent  pas  d'image  para- 
site, l'inclinaison  du  filtre  fait  que  les 
rayons  de  lumière  réfléchis  atteignent  la 
place  des  yeux,  dans  la  région  voisine  du 
point  O,  là  où  il  n'y  a  pas  de  spectateurs. 

Particularité  intéressante  la  projection 
peut  être  faite  en  salle  éclairée,  pourvu  que 
les  rayons  directs  des  lampes  ne  frappent 
pas  les  filtres.  On  peut  démontrer  que  dans 
ce   cas,  la   clarté   de  l'image  stéréoscopique 


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(fig.  4) 


est   de   0,3    et   la   clarté   parasite   de    la   salle 

0.00. 

Les  occultations  d'escamotage  des  films 
doivent  coïncider  avec  une  des  fins  de  cour- 
se des  filtres,  l'autre  fin  de  course  coïnci- 
dera avec  l'occultation  destinée  à  suppri- 
mer  le  scintillement. 

La  fréquence  d'oscillation  sera  donc  d'en- 
viron 1440  par  minute. 

Pour  rendre  les  stries  invisibles,  les  fil- 
tres, doivent  avoir  un  assez  grand  nombre 
de  bandes   : 

1 

Au  moins  300  pour  le  filtre  — ,  150  pour 

2 
les  filtres  1  et  2,  les  raies  claires  de  l'écran 
doivent  osciller  à  0,5  fois  l'écart  angulaire 
des  2  grandes  raies  claires  droites  consécuti- 
ves. Ainsi  entre  les  stries  conduites  à  une  fin 
de  course,  se  placeront  les  stries  produites 
à  l'autre  fin  de  course,  ce  qui  donnera  un 
aspect  continu. 

L'auteur  a  réalisé  avec  des  matériaux  lé- 
gers un  filtre  pour  écrans  de  2  m.  50  de 
côté  d'un  mécanisme  simple  et  robuste,  les 
articulations  des  systèmes  sont  soumises 
à  des  efforts  qui  ne  changent  pas  de  sens, 
de  telle  sorte  qu'elles  peuvent  avoir  du 
jeu  sans  faire  de  bruit. 

Deux  articulations  seulement  soumises  à 
des  effets  alternatifs  sont  constituées  par 
de  silent-blocs,  les  bandes  des  filtres  cou- 
pant l'air  normalement  par  leurs  tranches 
ne  produisent   pas  de  ronflement. 

Les  appareils  de  projection  sont  des  ap- 
pareils  normaux. 

Exemple  de  réalisation  du  procédé. 
Pour  mieux  fixer  les  idées,  nous  donnerons 
ici  les  données  d'établissement  d'une  petite 
salle  de  projection  représentée  en  coupe 
verticale,  et  possédant  un  écran  de 
2,50  m.  x  2,50  m. 

Le  point  de  convergence  est  en  O;  l'in- 
clinaison du  plan  des  yeux  OP  est  égale  à 
20".  Nous  prendrons  la  distance  OE  du 
point  O  à  la  para  supérieure  de  l'écran  éga- 
le à  3  x  2,50  =  7,50  m.  Les  projecteurs 
sont  en  P  à  une  distance  de  26  m.  de  O.  Les 
spectateurs  les  plus  éloignés  sont  en  S  à 
une  distance  L  =  24  m  de  O. 

Sur  la  para  en  S  nous  prendrons  un 
écartement  des  lignes  de  visions  s  =  360 
mm. 

Par  E  menons  un  plan  EZ  parallèle  au 
plan  des  yeux  OP  qui  rencontrera  les  filtres 
en   des  points  A  B  G  tels  que 

BA 
EC  =  CB  =  


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


£INE 


FR 


RAPHIf 

"SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Sur  les  para  A,  B  et  C,  les  médianes  des 
bandes  de  tous  les  filtres,  sont  espacées 
d'une   quantité   constante   </ 


-  pour  le  filtre  — 
2                              2 
.Nous  prendrons  q  =  20  mm. 
On  a   : 
EB          q                       24000   x  20 
=  -  EB  =  


=  1,334  m. 


L  s  3(50 

EA  =  2,668  m  EC  =  0,007  m 

Sur  la  para   des  projecteurs,  l'écartement 
des  lignes  de  vision  sera 
26 
s'  =  --  s  =  390  mm 
24 

L'écartement    des   projecteurs    sera 
1,8  s'  =   702  mm 

Joignons  PE  qui  rencontre  l'écran  2  en 
K.  Elevons  en  K  une  perpendiculaire  KM 
sur  OK.  Menons  la  droite  KX  telle  que  l'an- 
gle XKM  soit  égal  à  l'angle  MKP.  Le  rayon 
lumineux  PK  sera  réfléchi  par  la  surface 
brillante  du  filtre  2  en  KN.  Pour  que  les 
spectateurs  ne  soient  pas  incommodés  par 
les  rayons  réfléchis,  le  premier  rang  de 
fauteuils  doit  se  trouver  au-delà  du  point 
X.  Si  l'on  désirait  placer  le  premier  rang 
plus  en  avant,  il  suffirait  d'incliner  davanta- 
ge le  filtre  2,  ce  qui  conduirait  à  incliner  éga- 
illent l'écran.  Mais  il  n'y  a  pas  grand  inté- 
rêt à  placer  des  fauteuils  plus  près  de 
l'écran  car  les  rangées  de  ces  fauteuils  de- 
vraient être  courtes  afin  que  les  spectateurs 
assis  à  leurs  extrémités  ne  soient  pas  pla- 
cés trop  obliquement. 

L'écartement  des  médianes  des  bandes  à 
l'extrémité  supérieure  K  du  filtre  2  sera 
égal  à   : 

OK  7,8 

20  x        -  —  20  x         -  =  18,1  mm 
OA  8,6 


L'amplitude  d'oscillation  du  filtre  en  K 
sera  :  0,65  x  18,1  =  12  mm,  avec  un  rayon 
d'oscillation  de  7,8  mètres. 

Le  déplacement  angulaire  est  donc  très 
faible  et  le  mouvement  est  comparable  à 
une  vibration. 

Par  expérience  l'inventeur  a  déterminé 
qu'il  vaut  mieux  ne  pas  panacher  le  spec- 
tacle partie  muet  partie  sonore  pour  di- 
verses raisons.  D'abord  l'accoutumance  sté- 
réoscopique  s'améliore  après  un  certain 
temps  de  projection,  puis  Tassez  forte  ab- 
sorption de  lumière  demandée  pour  le  re- 
lief fait  que  les  projections  alternées  de 
plat  et  de  relief  nuisent  plutôt  à  ce  dernier 
genre.  Quand  on  examine  une  image  en  re- 
lief l'œil  doit  continuellement  accommoder 
pour  les  divers  plans  de  l'image,  ce  qui  n'est 
pas  le  cas  avec  une  image  ordinaire. 

Si  on  examine  une  projection  courante 
où  ne  joue  pas  la  convergence  des  yeux,  on 
éprouve  une  sorte-  de  paralysie  momenta- 
née des  muscles  des  yeux,  il  faudra  alors  un 
certain  temps  pour  percevoir  convenable- 
ment le   relief. 

L'objection  que  le  spectateur  remuant  à 
sa  place,  pourra  perdre  le  relief  ne  tient 
pas,  comme  nous  l'avons  constaté  de  visu, 
l'expérience  là  encore,  démontre  que  si  les 
spectateurs  ont  besoin  pour  se  délasser  de 
bouger  les  jambes  et  les  bras,  il  n'en  est  pas 
de  même  pour  la  tête  ce  qui  fait  que  l'écart 
possible  de  16  millimètres  minimum  est 
suffisant. 

Pour  le  procédé  Xoaillon  l'éclairement  de 
l'image  en  relief  est  de  30  ' r  de  l'image  pla- 
te, alors  que  par  anaglyphes  on  tombe  en 
dessus  de  2ô  %.  De  plus  le  procédé  décrit 
permet   le  cinéma  des  couleurs. 

La  mise  en  exploitation  de  ce  procédé 
paraît  maintenant  possible.  Calculé  par  un 
physicien  de  grande  valeur,  il  peut  être 
considérer  comme  une  tentative  nouvelle, 
élégante  et  hardie. 

A. -P.  R. 


LA  NOUVELLE  REGLEMENTATION  DE  LA  SÉCURITÉ 

(Suite  de  l'article   paru  dans  notre  Numéro  Spécial  du   20  Décembre,  paye   197). 


CHAUFFAGE  —  VENTILATION 
HYGIENE 

Les  Etablissements  au-dessous  de  250 
places,  seront  seuls  à  pouvoir  être  chauffés 
avec  des  calorifères  à  air  chaud  ou  des 
poêles.  Ces  installations  seront  établies 
sous  le  contrôle  des  commissions  techni- 
ques et  avec  leur  autorisation. 

Le  chauffage  autre  que  par  charbon  est 
autorisé  sur  demande.  Ceci  vise  par  exem- 
ple le  chauffage  électrique  ou  par  combus- 
tibles liquides  (gaz  oil). 

La  pression  des  chaudières  ou  celle  des 
conduites  est  déterminée  par  le  décret  du 
2  avril   1926. 

Les  réservoirs  à  huile  lourde,  s'ils  sont 
placés  sous  la  salle  doivent  être  spéciale- 
ment protégés. 

Les  chaufferies  el  dépôts  de  combustibles 
doivent  être  ventilés  par  des  soupiraux 
éloignés  des  passages  ou  sorties  tiu  publie, 
cela  afin  d'éviter  la  panique  en  cas  d'incen- 
die. 


La  ventilation  est  soumise  aux  prescrip- 
tions de  l'article  108  qui  précise  que  le  sys- 
tème de  ventilation  de  l'établissement,  par- 
ties réservées  au  public,  ou  occupées  par 
les  artistes  et  le  personnel,  sont  à  ventiler 
rationnellement. 

Le  conditionnement  d'air  n'est  pas  im- 
posé, le  mot  rationnel  ne  vise  que  l'effica- 
cité du  procédé  choisi  :  ventilation  naturel- 
le, mécanique,  ou  mixte. 

La  seule  restriction  imposée  (b  article 
108)  indique  qu'en  cas;  d'incendie  dans  la 
chaufferie,  les  fumées  ne  puissent  refluer 
dans  la  salle. 

Les  conditions  hygiéniques  sont  précisées 


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Télégrammes  :   Debor-Levallois 


dans  l'article  109,  lequel  comporte  un  ac- 
croissement des  dispositifs,  en  fonction  du 
nombre   de   spectateurs. 

ELECTRICITE 

La  partie  électrique  est  soumise  à  toute 
une  série  de  mesures  destinées  à  protéger 
le  public,  et  le  personnel,  et  à  éviter  tout 
danger  d'incendie. 

L'éclairage  électrique  est  obligatoire  poul- 
ies salles  comportant  plus  de  250  specta- 
teurs. 

Les  appareils  de  chauffage  el  d'éclairage 
portatifs  à  flamme  nue  sont  prohibés,  seuls 
les  réchauds  el  chauffe-feu  électriques  sont 
admis   sur   autorisation    spéciale   (Art.    1131 

L'extinction  totale  dans  la  salle  de  l'éclai- 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


vu 


ri 


RAPHIt 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rage  est  formellement  défendue;  cet  éclai- 
rage peut  à  volonté  être  fourni  par  le  cir- 
cuit normal  ou  le  circuit  de  sécurité. 

L'état  d'isolation  devra  être  mesuré  men- 
suellement (Art  122).  Ce  texte  est  assez  li- 
mité dans  son  interprétation,  pour  qu'on 
le  comprenne  dans  toute  sa  rigueur,  puis- 
que les  agents  techniques  de  la  municipa- 
lité pourront  prendre,  chaque  fois  qu'ils  le 
désireront,  connaissance  des  rapports  men- 
tionnés sur  un  registre  spécial  contresigné 
par  le  directeur  de  l'établissement. 

L'éclairage  de  sécurité  sera  alimenté  par 
une  source  différente  de  celle  de  l'éclairage 
principal;  il  doit  être  électrique  pour  tout 
établissement  comportant  plus  de  250  pla- 
ces. 

Si  le  circuit  est  alimenté  par  une  batterie 
d'accumulateurs,  la  capacité  de  la  batterie 
devra  être  suffisante  pour  alimenter  la  to- 
talité des  lampes  de  secours  pendant  une 
durée  de  deux  représentations  minimum 
(Art.  127). 

L'article  128  apporte  certaines  précisions 
sur  la  séparation  de  cette  source  par  rap- 
port au  circuit  dit  normal.  Ce  paragraphe 
est  assez  restrictif,  mais  il  semble  que  di- 
verses solutions  puissent  donner  satisfaction 
aux  services  techniques  de  sécurité  et  ne 
pas  être  onéreuses  pour  le  chef  de  l'établis- 
sement. Il  est  spécifié  que  le  matériel  sera 
sous  tension  efficace  maxima  de  120  volts. 

Les  postes  à  haute  tension  sont  l'objet 
d'une  série  de  recommandations  très  clai- 
res pour  ce  qui  est  de  leur  isolation  contre 
l'incendie,  dans  ce  cas,  un  grillage  métal- 
lique mis  à  la  terre  doit  être  traversé  par 
les  jets  extincteurs  avant  qu'ils  ne  touchent 
les  transformateurs. 


Ces  derniers,  s'ils  explosent,  doivent 
avoir  leurs  débris  arrêtés  par  des  grillages 
métalliques  serrés  prévus  pour  résister  à 
l'explosion.  Les  détonations  mêmes  ne  de- 
vront pas  être  entendues  de  l'intérieur  de 
l'établissement. 

Le  courant  basse  tension  (Art.  15  de  l'an- 
nexe) dessert  un  tableau  principal  d'où 
partiront  les  différents  circuits.  Ce  tableau 
comporte  environ  7  à  8  départs  depuis  l'ali- 
mentation de  la  cabine  jusqu'à  l'éclairage 
de  l'entretien. 

Les  tableaux  principaux  et  secondaires 
sont  tous  mis  à  la  terre,  l'arrière  des  ta- 
bleaux doit  être,  autant  que  possible,  acces- 
sible pour  permettre  la  vérification  des 
connexions. 

Les  câbles  conducteurs  seront  isolés  au 
caoutchouc,  l'isolation  sera  de  600  nié- 
gohms,  on  devra  respecter  les  densités  de 
courant  indiquées  par  les  données  techni- 
ques, ceci  pour  éviter  tout  échauffement 
anormal,  de  même  la  chaleur  se  dégageant 
des  gaines  métalliques  contenant  les  câbles 
n'excédera  pas  20  degrés  C  au-dessus  de  la 
température  ambiante  (Art.   35  annexe). 

Tous  les  conducteurs,  hormis  pour  les  lo- 
caux administratifs,  sont  à  mettre  sous  gai- 
ne métallique,  sauf  pour  les  portants,  les 
herses,  les  accessoires,  qui  seront  sous  des 
gaines  en  cuir. 

Les  câbles  de  suspension  des  appareils 
électriques  doivent  être   incombustibles. 

Les  lampes  à  arc  des  appareils  de  projec- 
tion de  scène,  placés  dans  la  salle,  seront 
logées  dans  des  enveloppes  empêchant  tou- 
te projection  de  charbons,  la  température 
des  parois  extérieures  ne  devra  pas  dépas- 


ser 20°   ('.   au-dessus   de   la  température  am- 
biante (Ail.  53  annexe). 

Les  loges,  les  locaux  administratifs  de- 
vront avoir  un  éclairage  de  sécurité  monté 
en   dérivation  sur  le  circuit  de  secours. 

Les  établissements  qui  sont  simultané- 
ment alimentés  par  les  deux  sources  (Art.  59 
annexe). 

La  résistance  d'isolement  à  la  terre  devra 
être  d'au  moins  60.000  ohms  plus  un  nombre 
indiqué  par  les  services  techniques,  nombre 
variant  en  sens  inverse  de  la  puissance  du 
circuit. 

Toute  partie  des  circuits  ne  fournissant 
pas  la  valeur  indiquée,  devra  être  immé- 
diatement détachée  de  l'installation  (Art.  03 
et  04  annexe). 

Les  tubes  luminescents,  l'appareillage,  les 
transformateurs,  les  canalisations  sont  ré- 
glementés par  les  articles  67  à  81  de  l'an- 
nexe. 

Rappelons  que  les  installations  sont  ac- 
tuellement groupées  en  trois  catégories   : 

1"  -  a)  Courant  continu  ne  dépassant 
pas  600  volts. 

b)  Alternatif  ne  dépassant   pas  250  volts. 

2" —  Installation  au-dessus  des  valeurs  ci- 
dessus  n'atteignant  pas  : 

a)  Continu  60.000  volts. 

b)  Alternatif  33.000  volts. 

3"  —  Installation  dépassant  les  valeurs  de 
la  catégorie  B. 

SECOURS    CONTRE    L'INCENDIE 

Au  chapitre  VII,  Secours  contre  l'Incen- 
die figurent  notamment  les  directives  indi- 
catives sur  la  pression  dynamique  restante 
aux  lances  montées  sur  20  m.  de  tuyau  mo- 
bile. 


Compensateur  de  Son 


Breveté    S.  G.  D.  Ci. 


|UNE    NOUVEAUTÉ... 

le  Triple 

1  Plus  de  mauvaise  acoustique  ! 

Plus   de    résonance,     ni    d'écho  ! 
Plus  de  mauvais  films  ! 

j  GRACE  au  T.  G.  S. 

qui,   branché   sur   votre 

s 

installation     sonore 
1  a     transformera     e  n 

Triple    Ghannel 

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1  Société  de  Transactions  Industrielles  et  Commerciales,  ><>,  Rue  Royale,  paris* 


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Caumartin  28-75  i 


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Si  la  pression  indiquée  de  1  k.  500  ne 
pouvait  être  atteinte,  il  y  a  lieu  de  prévoir 
une  installation  mécanique  de  relevage  de 
pression,  ou  une  augmentation  du  diamè- 
tre du  branchement. 

Les  services  de  nettoyage  et  d'entretien 
ne  peuvent  être  branchés  sur  le  secours  in- 
cendie. 

La  protection   des  loges  est  obligatoire. 

Toute  salle  d'une  contenance  supérieure 
à  1.000  places  doit  être  reliée  téléphonique- 
ment  au  poste  permanent  de  pompiers  le 
plus  rapproché. 

Les  extincteurs  d'incendie  à  admettre 
sont  ceux  qui  n'émettent  pas  de  vapeurs 
nocives  pour  le  manipulateur  et  le  public; 
ces  appareils  sont  comme  tout  le  matériel 
de  secours,  soumis  à  de  fréquentes  visites, 
leur  entretien  doit  être  parfait.  De  plus, 
(Art.  133),  des  prescriptions  particulières 
peuvent  être  imposées  au  Directeur  en  vue 
de  mieux  assurer  la  sécurité  du  personnel, 
des  spectateurs  et   du  voisinage. 

En  résumé,  on  voit  que  les  Pouvoirs  pu- 
blics se  sont  attachés  à  assurer  au  public 
le  maximum  de  sécurité.  Evidemment,  il 
appartient  à  ceux  des  directeurs  qui  ne  le 
seraient  pas,  de  se  mettre  en  règle  avec  les 
nouveaux   règlements. 

Us  ont  d'ailleurs  toute  possibilité  d'atti- 
rer l'attention  des  Pouvoirs  publics  sur  la 
nécessité  où  certains  d'entre  eux  sont  pla- 
cés de  solliciter  de  justes  et  légitimes  dé- 
lais pour  la  mise  en  application  des  mesu- 
res édictées,  à  charge  pour  eux  de  commen- 
cer par  les  plus  urgentes,  celles  qui  inté- 
ressent directement  la  sécurité  immédiate 
de   leurs   clients. 


IX 


CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Trois  «rosiers  »...  mais  ce  n'est  pas  pour  un  prix  de  vertu!  Fernandel,  Malbert  et  Rivers  Cadet  Jouent  une 
scène  du    film  Les  Dégourdis  de  la  1  1e  que  Christian  Jaque  réalise  actuellement, 


Il  est  juste  d'ajouter  que  d'ailleurs  les 
directeurs  de  salle  s'adaptent  avec  bonne 
volonté  au   nouveau   règlement. 

Enfin   signalons  le   labeur   écrasant   assu- 


mé par  les  auteurs  du  Règlement  et  leurs 
collaborateurs  chargés  de  veiller  à  l'appli- 
cation de  celui-ci. 

A.-P   Richard. 


Et    l'objectif  ? 

Sa  qualité  détermine  en  dernier  lieu,  la  qualité  de  la  projection.  Quelle 
meilleure  garantie  pour  l'équipement  de  votre  cabine  que  le  nom  ZEISS, 
synonyme   de    perfection    optique,    apposé    sur    chaque   projecteur. 

ERNEMANN     ZEISS     IKON 

Equipés   avec    les   objectifs 


ALINAR 


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KIPRONAR 


LONGUES     FOCALES 


COURTES     FOCALES  FOCALES     MOYENNES 

les    projecteurs   ERNEMANN    assurent   le 

maximum      de      luminosité     et     la 
netteté     jusqu'aux     bords     de     l'écran 

RENSEIGNEMENTS    ET     DEVIS     CHEZ     LE     CONCESSIONNAIRE     EXCLUSIF 

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18-20,  Fg.  du  Temple  PARIS   (XIe) 


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IKON 


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Recherche  sur  la  Couleur 


Errol  Flynn  et  Olivia  de  Havilland  dans 
La  Charge  de  la  Brigade  Légère 

«  LA  CHARGE  DE  LA  BRIGADE  LEGERE  » 

(version  française t 
Côté  cinégraphique  tout   a  été  dit  sur  la 
prise  de  vues  et  le  montage  de  la  Charge  qui 

restera    légendaire    dans    les    annales    de    la 
technique. 

Le  doublage  exécuté  par  l'équipe  de  mou- 
lage et  synchronisation  dirigé  par  Mme  De- 
meocq  est    de  premier  ordre.  .4.  P.-R. 


Au  moment  où  le  cinéma  des  couleurs 
commence  à  être  industriellement  appliqué, 
il  serait  bon  que  certaines  notions  chroma- 
tiques restent  présentes  à  l'esprit  du  réali- 
sateur. 

D'après  un  physicien,  L.  de  Launay  (La 
Nature,  1905),  qui  résumait  en  un  article 
les  idées  d'un  prêtre  flamand,  de  Lescluze, 
on  a  constaté  qu'on  n'emploie  guère  en  pein- 
ture que   cinq   gammes  colorées. 

La  gamme  Jordaens  (144),  la  gamme  espa- 
gnole (160),  la  gamme  italienne  (168),  la 
gamme  japonaise  (176),  la  gamme  Rem- 
brandt (208). 

Les  chiffres  portés  sur  la  liste  ci-dessus 
demandent  quelques  explications. 

Le  Flamand  De  Lescluze  avait,  après  de 
longues  études,  établi,  par  comparaison  à 
la  musique  et  en  l'appliquant  à  la  peinture, 
montré  que  les  couleurs  utilisées  en  pein- 
ture sont  inscrites  dans  une  gamme  com- 
prise entre  2  puissance  7  et  2  puissance  8, 
c'est-à-dire   de    128   à   256. 

Chaque  ton  correspond  donc  à  une  no- 
tation  précise. 

Les  chiffres  appliqués  à  chaque  gamme 
indiquent  le  ton  de  hase.  On  a  re- 
marqué, et  cela  mériterait  des  éludes  plus 
approfondies  qu'elles  ne  l'ont  été  jusqu'ici, 
que  les  peintres  n'utilisent  guère  pour  leur 
palette  de  travail  que  trente-deux  tons,  cha- 
que peintre  ayant  comme  point  de  départ 
une   tonique    de    départ   préférentielle. 

Ainsi,  De  Launay  précisait  que  certains 
prennent  la  série  orange  160,  165,  170,  175, 
etc.,  d'autres  le  rouge  144,  148,  153,  et 
d'autres   encore   le   bleu   base   208.   Il   est   à 


noter,  mais  nous  n'insisterons  pas  pour  ne 
pas  embrouiller  la  question,  que  n'utiliser 
que  32  tons  revient  à  ne  travailler  qu'entre 
2  puissance  5  et  2  puissance  6,  soit  32  à 
64.  un  petit  calcul  de  conversion  permet 
d'établir  la  relation  des  tons  en  partant  de 
la  tonique  de  base.  Ex  :  orange  160,  rap- 
port =   5   tons   160   165,   170,   etc.. 

Une  remarque  découle  de  cette  théorie, 
c'est  qu'en  respectant  les  intervalles  chro- 
matiques d'une  série,  il  est  possible  de 
transposer  complètement  la  couleur  d'un 
tableau  ou  d'une  scène  préparée. 

A  titre  explicatif,  l'auteur  de  l'article 
fournissait  un  exemple  d'application  de  sa 
théorie  sur  le  tableau  La  Vierge  au  Perro- 
quet, de  Rubens,  exposée  au  musée  d'An- 
vers, les  chiffres  portés  sur  les  différentes 
teintes  de  ce  tableau  montrent,  en  effet,  que 
le  peintre  s'est  plié,  volontairement  ou  in- 
volontairement, à  la  théorie  précitée. 

Il  est  à  présumer  que  les  spectacles  na- 
turels qui  frappent  notre  imagination  sont, 
au  moment  où  nous  admirons,  leurs  cou- 
leurs, très  proches  des  rapports  mathéma- 
tiques ci-dessus  établis. 

Enfin,  terminons  en  exposant  que  si  nous 
ne  connaissons  guère  que  l'emploi  de  cinq 
gammes,  il  est  facile  d'en  établir  128  qid 
prendraient  pour  bases  toniques  les  nom- 
bres   étages   entre    128    et   256. 

On  voit  de  suite  les  immenses  possibili- 
tés de  la  couleur. 

Là  où  la  peinture  a  échoué,  le  cinéma 
peut  réussir,  ce  que  l'avenir  démontrera 
certainement. 


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VOTRE     FOURNISSEUR 


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LA     CINÉMATOGRAPHIE      FRANÇAISE 

EDITION   DU    30  JANVIER   1937—  N"    952 


La  Centrale  Catholique 

du  Cinéma 

travaille  en  collaboration 

avec  l'Industrie 


IL  Y  A  EN   FRANCE 

4.380  PATRONAGES 

CATHOLIQUES 


Parmi  les  organismes  qui  sont 
les  plus  importants  clients  du  film 
de  petit  format  et  qui  sont  sus- 
ceptibles d'aider  très  grandement 
celui-ci  dans  son  essor,  il  y  a  lieu 
de  citer  la  Centrale  Catholique  du 
Cinéma  et   de   la  radio. 

Cet  organisme,  créé  par  tous  les 
évêques  de  France  est  une  sorte  de 
ministère    catholique    du    cinéma. 

Son    but    est: 

1°)  De  renseigner  sur  la  pro- 
duction, sur  les  nouveaux  film1, 
notamment  par  l'intermédiaire  de 
publications  telles  que  >•  Choisir  » 
et  »  Les  Fiches  du  Cinéma  »,  non 
seulement  les  pères  île  famille, 
mais  surtout  les  exploitants,  c'est- 
à-dire  les  prêtres  qui  font  du  ci- 
néma ou  qui  veulent  en  faire,  car 
tout  prêtre  est  un  cinéaste  en  puis- 
sance. Ces  renseignements  ont  trait 
non  seulement  au  point  de  vue  mo- 
ral des  filins,  mais  à  toutes  leurs 
qualités. 

2")  Conseiller  tous  les  prêtres 
qui  veulent  créer  des  salles  fami- 
liales. A  cet  effet  leur  procurer 
tous  renseignements  souhaitables 
du  point  de  vue  technique  et  ma- 
tériel, pour  l'aménagement  de  leurs 
salles,   etc. 

3°)  Fédérer  sur  le  plan  national 
tous  les  groupements  régionaux 
catholiques  auxquels  adhérent  les 
prêtres    et    les    salles    familiales. 

Il  va  sans  dire  que  le  petit  for- 
mat a  sa  place  très  grande  dans 
cet  organisme,  la  proportion  des 
appareils  de  0,35  mm.  étant  à 
peine  du  cinquième  du  nombre  to- 
tal des  appareils  possédés  par  les 
adhérents.  En  ce  qui  concerne  la 
dimension  des  appareils  de  pro- 
jection petit  format,  il  est  à  re- 
marquer que  cet  organisme  ne  pré- 
conise aucun  appareil  plus  spé- 
cialement qu'un  autre  et  que  cer- 
tains adhérents  possèdent  des 
lfi  mm.,  d'autres  des  17,5  mm.; 
toute  latitude  étant  laissée  à 
l'acheteur  sur  le  choix  de  l'appa 
cil. 

{Suite   paye   XVI,   Col.  i) 


Le  Ministère  de  l'Agriculture 
se  décide  à  tirer  ses  Filins  en  16  m/m 

CETTE  DECISION  COMPORTE  COMME  COROLLAIRE 

L'EXTENSION  AUX  ACHETEURS  DE  PETIT  FORMAT 

DU  BENEFICE  DES  SUBVENTIONS 


C'est  sur  la  demande  de  bien  des  instituteurs  que  le  Ministère  de 
l'Agriculture    vient    de    prendre    deux    mesures    qui    s'imposaient. 

Le  16  mm.  a  obtenu  gain  de  cause  :  l'Agriculture  éditera  doréna 
vaut  tous  ses  films  en  35  et  en  1(1.  Non  seulement  elle  tirera  les  copie; 
de  ses  prochaines  bandes  en  1(1,  mais,  petit  à  petit,  elle  doublera  sa 
Cinémathèque  par  des  bobines  de  ce  format  en  commençant  par  les 
films  les  plus  récents.  Déjà  les  dernières  nouveautés  parues  :  La  Cul- 
ture de  VEndive,  Le  Peuplier,  La  Culture  du  Cresson  et  L'hybridation 
des  roses  (Benoit   Lévy),   peuvent  être  demandées  dans  les  deux  formats. 

Nos  lecteurs  se  souviennent  de  l'étude  que  nous  axons  faite  dans 
notre  numéro  895  sur  le  cinéma  au  Ministère  de  l'Agriculture.  Nous  y 
donnions  des  précisions  sur  les  subventions  accordées  par  ce  dernier 
aux  communes  rurales  et  aux  établissements  d'enseignement  agricole 
pour  l'achat  de  matériel  de  projection;  il  ne  s'agissait  alors  que  des 
appareils  de   35    mm. 

Depuis  le  Ier  janvier,  le  bénéfice  de  ces  subventions  s'étend  à  l'achat 
de  tous  les  formats;  toutefois,  le  ministère  préconise  les  formats  35 
et  16.  Xotons  enfin  que  'es  appareils  de  16  peuvent  être  sonores  ou 
muets. 

Voilà  des  innovations  qui  seront  très  favorablement  accueillies  dans 
le  monde  du  petit  format,  sur  l'avenir  duquel  il  aura  la  plus  grande 
influence.  —   ./.    Turquan. 


200  Caisses  de  Compensation 
seront  équipées  en   16  m/m 

Nous  croyons  savoir  que  le  Comité  Central  des  Alloca- 
tions familiales  (Président  M.  Bonvoisin),  a  décidé  d'ins- 
taller dans  chacune  des  200  Caisses  de  Compensation  un 
projecteur  de  16  mm. 

Le    Comité   Central   aurait  également   pris    la    décision 
d'acheter  les  droits  de  films  pour  16  mm. 


Un  nouveau  Procédé 

pour   les  Films  de    petit 

format  en  couleurs 


LE  PROCÉDÉ  AGFA  OBTIENT 

LA  COLORATION 
DIRECTEMENT  SUR  LE  FILM 


L'Agfa  vient  de  résoudre  heu- 
reusement la  question  du  film  en 
couleurs.  .Momentanément,  ce  nou- 
veau procédé  qui  est  parfaitement 
au  point,  ne  convient  seulement 
que  pour  le  film  d'amateur,  car  il 
ne  permet  qu'une  seule  copie.  On 
travaille  actuellement  à  son  per- 
fectionnement, c'est-à-dire,  à  l'ap- 
plication au  film  industriel,  ce  qui 
aura  certainement  un  grand  reten- 
t  issement. 

Alors  que  le  système  à  lentille 
grillagée,  dans  lequel  on  obtenait 
les  couleurs  à  l'aide  d'un  système 
optique  complémentaire,  était  as- 
sez compliqué,  le  procédé  Agfa  ob- 
tient la  coloration  directement  sur 
le  film.  Il  est  en  outre  remarqua- 
ble que  la  projection  de  ces  filins 
en  couleurs  ne  nécessite  pas  de 
source  lumineuse  plus  puissante 
(jue  celle  employée  par  le  film  or- 
dinaire. 

Le  nouveau  procédé  est  dû  à  M. 
le  Dr  Fischer,  qui  découvrit,  il  y 
a  quelques  années  déjà,  qu'une 
image  développée,  non  dans  un  vi- 
rage ordinaire,  mais  dans  un  cer- 
tain groupement  de  virages  aux- 
quels on  ajoute  certains  produits 
chimiques  déterminés,  révélait  une 
image  coloriée  dès  que  la  couche 
d'argent  se  détachait  de  la  pelli- 
cule. 

(Suite  page   X VI,  Col.  i) 


Pourquoi  les  Instituteurs 

ne  veulent  pas  se  laisser  imposer 

un  Format  réduit  unique 

M.  André  Meunë"-,  instituteur  et  directeur  technique  de  la  Cinémathèque 
de  Bernay  nous  prie  d'insérer  la  lettre  que  voici,  pour  protester  contre  un  article 
de  M.  Vincens,  paru  dans  «  La  Cinématographie  Française  »  du  19  décembre 
dernier  et  dans   un   des   derniers   bulletins  confédéraux  de  l'Action  Laïque. 

En  toute  impartialité  et  selon  notre  constant  désir  d'aider  à  l'extension  du 
Cinéma  scolaire  nous  croyons  utile  de  laisser  dans  ces  colonnes  la  libre  parole 
à  tous  ceux  que  la  question  intéresse. 


Dans  un  article  extrait  de  L'Ac- 
tion Laïque  et  reproduit  dans  l.a 
Cinêmatographie  Française  du  10 
décembre    dernier,    sous    le    titre 


•   Pourquoi  les  Instituteurs  veulenl 

le  16  mm.  »,  M.  René  Vincens  en- 
tend prouver  que  l'utilisai  ion  des 
films    éducatifs   en   format    !>    mm    5 


est    plus   onéreuse  qu'en    format    16 

m  in. 

Tons  ceux  qui  connaissent   les  ta- 
rifs   appliqués    par    les    cinémathè- 


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LE  PETIT  FORMAT 


ques  en  9  mm  5  ont  dû  bien  rire 
en  lisant  cet  article  et  je  com- 
prends pourquoi  mes  collègues  des 
Cinémathèques  du  Jura  et  de  l'Yon- 
ne, pour  ne  citer  que  ceux-là,  ont 
élevé    de    vives    protestations. 

Soulignons,  tout  d'abord,  l'étran- 
geté  de  l'argumentation  de  M.  Re- 
né Vincens,  qui  compare  les  Prix 
de  N'ente  du  9  mm  5  aux  Prix  de 
Location  du  16  mm.  En  toute  bon- 
ne foi,  il  conviendrait  de  comparer 
un  prix  de  vente  à  un  prix  de  ven- 
te ou  bien  un  prix  de  location  à 
un  prix  de  location.  Nous  ne  som- 
mes pas  accoutumés,  bien  que  pri- 
maires et  instituteurs  par  surcroît, 
à  une  telle  fantaisie  dans  le  rai- 
sonnement. 

Ce  n'est  pas  de  la  logique,  c'est 
de  la  prestidigitation  et  grossière- 
ment présentée.  Comparons  donc 
ce   qui  est   comparable. 

J'ai  sous  les  yeux  plusieurs  ta- 
rifs de  location  en  9  mm  5,  16  mm 
et    17   mm  5  (films   muets). 

Voici  les  tarifs  appliqués  :  Lo- 
cation à  la  bobine. 


ajoutez  l'intérêt  de  votre   argent   cl 
jugez. 

Reste  le  fameux  contrat  abonne- 
ment  enseignement,  dont  l'article 
cité  fait  état,  contrat  de  36  bobi- 
nes, à  prendre  au  gré  de  l'institu- 
teur et  donnant  droit  exclusive- 
ment aux  films  d'enseignement. 
Voici  le  tarif  donnant  droit  de 
garder  les  films  4  jours  :  360  fr., 
soit  10  fr.  la  bobine,  ou  8  jours  : 
396  fr.,  soit  11  fr.  la  bobine.  Ces 
films  doivent  être  épuisés  dans  un 
délai  de  six  mois,  vacances  sco- 
laires déduites. 

Rapprochons  de  ces  chiffrer, 
ceux  donnés  par  un  autre  formai, 
le  17  mm.  5  :  les  films  éducatif 
muets  sont  loués  5  fr.  la  bobinn, 
d'une  durée  de  projection  légère 
ment  supérieure  à  la  bobine 
16  mm.  et  cela  pour  4  jouis,  à 
prendre  au  gré  de  l'instituteur  et 
sans    conditions,    sans    contrat. 

Complétons    donc    la    documenta 
tion  fournie   par  l'auteur  de  Parti 
cle  :    là    où,    selon    lui,    la    fourni- 
ture  des   films   éducatifs  en   16   mm. 


clairs  !  C'est  qu'il  n'aurait  pas  pu 
conclure  en  faveur  du  16  ni  m.  ! 
Nous  ne  craignons  pas,  nous, 
d'écrire  avec  toute  la  force  de  l'évi- 
dence : 

Voilà  pourquoi  les  instituteurs 
préfèrent  le  9  mm.  5  ou  le  17  mm.  5 
au   16   mm.  ! 

Et  si  nous  passons  du  film  muet 
au  film  sonore,  l'examen  impar- 
tial des  prix  courants  montre  que 
le  film  16  mm.,  toutes  choses  égales 
d'ailleurs,  est  bien  plus  cher  que- 
le  film  17  mm.  5.  Le  film  9  mm  ,>, 
maintenant  sonorisé,  annonce  éga- 
lement des  prix  inférieurs  à  ( i  i\ 
du    16    mm. 

M.  Vincens  parle  au  nom  des 
instituteurs,  je  voudrais  bien  s:> 
voir  en  quelle  qualité.  11  n'est  pas. 
que  je  sache,  ni  instituteur,  ni 
même  universitaire.  Quel  est  son 
but  ?  Défendre  les  intérêts  des 
instituteurs  usagers  du  cinéma  '? 
Je  ne  le  crois  pas,  nous  connais- 
sons par  trop  les  articles  parus 
dans  l'Action  Laïque,  où  les  argu- 
ments   démagogiques     sont     légion. 


Longueur 

Durée 

Format 

de  la 

de 

bobine 

projection 

9  mm.  5  (1) 

100  m. 

15  min. 

6   mm.       (2) 

110   m. 

15     .» 

7   mm.   5  (3) 

150  m. 

15     » 

pOUl 


8  j- 

4  ou  8  j. 

-t  j- 


Tarif  (]e   Location 

8   fr.    +    3    fr. 
27  fr.    4-    1.50 


port    A.    R. 
port    R. 


fr.    +    1.50      port    R. 


11    fr. 

28.50 

6.50 


Location  par  abonnement  : 
Les  différences  sont  sensiblement 
les  mêmes  et,  à  titre  d'exemple, 
si  vous  disposez  de  1.080  francs  à 
verser  d'avance,  la  bobine  de 
16  mm.  reviendra  à  9  fr.  plus 
1    fr.    50    de    port,    soit    10    fr.    50  ; 


coûte  252  fr.  (36  bobines  pour  uiiSon  but  est  de  monter  en  épingle 
jour),  la  fourniture  de  films  édu-  le  16  mm.,  d'employer  tous  les 
catifs  en  17  mm.  5  coûte  180  fr. moyens  pour  créer  des  confusions 
(36  bobines  pour  quatre  jours).  et  discréditer  les  autres  formats 
Pourquoi  donc  M.  René  Vin-réduits.  C'est  pourquoi  il  est  de 
cens  a-t-il  omis  de  citer  ces  der-mon  devoir  de  m'élever  éntygique- 
niers      chiffres  ?      Ils      sont      assez  ment  contre   de   tels  procédés. 


Ce  que  les  instituteurs  veulent, 
ce  n'est  pas  le  16  mm.,  ce  n'est 
pas  le  17  mm.  5,  ce  n'est  pas  le 
9  mm.  5,  mais  c'est  la  liberté  de 
choisir  le  format,  l'appareil  qui 
convient  le  mieux  à  leur  budget  cl 
à   leurs    goûts. 

Ce  que  les  instituteurs  veulent, 
c'est  (/ne  les  subventions  ministé- 
rielles soient  attribuées  éi  tous  les 
formats  réduits. 

Ce  qu'ils  ne  veulent  pas,  c'est 
qu'une  minorité  incompétente 
mais  agissante  oblige  les  milliers 
de  détenteurs  d'appareils  9  mm.  5 
et  17  mm.  5  à  jeter  leur  matériel 
qui  leur  donne  satisfaction  depuis 
des  années  et  force  les  éditeurs  el 
les  cinémathèques  à  sacrifier  la 
collection  énorme  de  films  qui  re- 
présente des  dizaines  de  millions 
de  francs. 

Liberté,  liberté  !  l'as  de  mono- 
pole !  Voilà  ce  que  les  instituteurs 
réclament. 

André  MEUNIER. 
Directeur  d'école  à  Nassan- 
dres  (Eure);  Fondateur 
des  Cinémathèques  sco- 
laires de  Bernag  cl 
Pont-Audemer. 


(1)  Le  tarif  8  fr.  par  bobine  de 
100  mètres  pour  une  durée  de  huit 
jours  est  appliqué  par  une  grosse 
maison  de  distribution  de  la  Ré- 
gion  parisienne. 

(2)  Tarif  de  la  cinémathèque 
■I  Kodascope  ». 

(3)  Tarif  de  la  cinémathèque 
«  Pathé  Cinéma  ». 


La  Projection  du  16  m/m 
dans  l'Exploitation  générale 


Depuis  longtemps  déjà,  les  ama- 
teurs utilisant  le  format  16  mm. 
en  avaient  démontré  les  possibili- 
tés. 

Malheureusement,  la  querelle 
des  formats,  les  hésitations  quant 
aux  possibilités  sonores,  empê- 
chaient ce  format  de  film  de  s'éva- 
der   d'un    cercle    assez    restreint. 

Maintenant,  ces  questions  sont 
tranchées  :  le  format  16  mm.  est 
définitivement  et  universellement 
déterminé,  la  querelle  pendante 
sur  la  position  de  la  piste  sonore 
est  réglée  ;  enfin,  tout  comme  son 
aîné,  le  film  16  mm.  peut  être  à 
volonté  bruyant  et  bavard. 

Que  lui  manque-t-il  de  plus  pour 
devenir  un  film  d'exploitation  éco- 
nomique ? 

Les     adversaires     lui    reprochent 


une  surface  utile  d'image  relative- 
ment réduite  par  rapport  à  la  lar- 
geur de  la  bande.  C'est  un  argu- 
ment  de   profane. 

Mais  l'usager  a  tôt  fait  de  se 
rendre  compte  que  ce  qui  importe 
surtout  dans  le  rendement  d'un 
film  ce  n'est  pas  tellement  les  di- 
mensions de  son  image  que  les  qua- 
lités de  celle-ci,  et  en  cela  le 
16  mm.  a  toujours  été  favorisé 
par  des  émulsions  de  choix  join- 
tes à  un  support  de  qualité  spé- 
cialement   étudié. 

Ce  qui  importe  encore  plus  pré- 
cisément dans  le  cas  qui  nous  inté- 
resse ici,  c'est  le  mode  d'entraîne- 
ment rationnel  de  la  bande  et  sa 
résistance  aux  projections  maintes 
fois  répétées. 

Or    si    nous    examinons    un    film 


de  16  mm.  nous  remarquons  que 
:;i  une  assez  forte  proportion  de 
surface  de  la  bande  est  réservée 
sur  la  ligne  de  perforations  (cha- 
cune de  celles-ci  se  trouvant  au 
point  de  séparation  de  chaque 
mage),  c'est  précisément  sur  cette 
ligne  de  perforations  que  s'effec- 
tue tout  le  travail  mécanique  de 
transport  du  film  :  fraction  de  la 
griffe,  passage  dans  les  couloirs, 
galets  ou  presseurs,  etc..  et  que 
nulle  part  pendant  ce  transport 
l'image  ne  se  trouve  touchée;  si 
bien  que  dans  un  projecteur  bien 
conçu  (el  bien  entretenu)  des 
films  ont  pu  passer  un  nombre 
considérable  de  fois  sans  montrer 
la    moindre    trace    de    détérioration. 

Ceci   sans   doute   vaut    bien   un   lé- 
ger   sacrifice    de    quelques    millimè- 


tres carrés  au  détriment  de 
l'image  ! 

Mais  il  manque  encore,  pour  une 
exploitation  commerciale  cou- 
rante, en  16  mm.,  un  projecteur 
approprié. 

Certes,  on  est  arrivé,  dans  les 
constructions  des  projecteurs  de 
16  m  m .  à  la  production  de  véri- 
tables petites  merveilles,  mais  en 
partant  du  principe  que  l'appareil 
devait  être  universel  et  réduit  à 
l'extrême. 

On  a  donc  produit  petit,  fignolé, 
condensé,  mais  comme,  par  ail- 
leurs, la  demande  allait  à  des  di- 
mensions de  projection  de  jour 
en  jour  grandissantes,  on  a  es- 
sayé de  tirer  de  chaque  modèle  le 
maximum  sans  se  soucier  bien 
souvent  des  possibilités  techni- 
ques. 

C'est  ainsi  que  les  seuls  appa- 
reils existant  sur  le  marché 
fonctionnent  avec  des  lampes  à 
incandescence  qui,  pour  la  raison 
exposée  plus  haut,  ont  atteint  suc- 
cessivement des  wattages  de  plus 
en  plus  élevés.  Sans  pour  cela  que 
leurs  dimensions  augmentent.  Un 
véritable  problème  fut  posé  ainsi 
aux  fabricants  de  lampes:  loger 
750   watts   dans   un   tube   qui   avait 


LE  PROJECTEUR  "DEBRIE"  16  m/.» 


Le  seul  au  monde  pouvant 

assurer  instantanément 

et  sans  aucun  démontage  : 


Projection  muette  1  8  images-seconde. 
Projection  sonore  24  images-seconde. 
Projection,  muette  ou  sonore,  par  réflexion. 
Projection,  muette  ou  sonore,  par  transparence. 
Projection  des  films  tirés  au  standard  S.M.P.E. 
Projection  des  films  tirés  au  standard  D.I.N. 


kWJP 

\MII.II3  .Rue  S'.Maur^7 


LE  PETIT  FORMAT 


XV 


bien  du  mal,  jadis,  à  en  contenir 
150  ou  200.  Mais  le  fait  était  là  : 
la  lanterne  prévue  aux  dimensions 
minimum  d'encombrement  ne  pou- 
vait contenir  qu'une  lampe  d'en- 
combrement approprié.  Alors,  les 
fabricants  de  lampes  réussirent  la 
merveille  technique  de  la  lampe  à 
double  grille  (deux  lampes  en  une 
seule)  quitte  à  en  réduire  la  durée 
à    quelques   heures. 

D'autre  part,  devant  obligatoi- 
rement fonctionner  sur  tous  cou- 
rants et  l'appareil  conçu  pour  un 
minimum  de  poids,  cette  lampe 
universelle  fût  établie  pour  fonc- 
tionner directement  sur  le  courant 
du  secteur  qui,  normalement,  doit 
être  de  110  volts,  mais  qui,  en 
réalité,  varie  aisément  de  80  volts 
à   130  et    plus... 

Or,  à  80  volts,  la  lampe  n'éclaire 
pas;  à  130,  elle  grille  ou,  du  moins, 
se    fatigue    très   vite. 

Par  ailleurs,  le  filament  d'une 
lampe  fonctionnant  sous  110  volts 
est  obligatoirement  long  et  fin,  il 
occupe  donc,  malgré  toutes  les 
astuces  de  boudinage  une  certaine 
surface...  Que  nous  sommes  donc 
loin  du  point  lumineux  considéré 
jusqu'alors  comme  idéal  pour  la 
projection  ! 

Nous  répéterons  donc  ici  que  la 
lampe  universelle  est  une  erreur 
dans  un  projecteur.  Cette  puissance 


de  750  watts  maximum,  difficile 
dépasser,  chauffe  déjà  beaucoup  ; 
elle  demande  une  Mutilation  éner- 
gique. Une  puissance  plus  élevée 
conduit  à  une  production  encore 
plus  intense  de  chaleur  sans  bé- 
néfice de  luminosité  utile  apprécia- 
ble: la  surface  des  filaments,  en 
effet,  dépasse  celle  de  la  fenêtre  de 
cadrage  du  projecteur,  et  la  plus 
grande  partie  de  la  lumière  émise 
reste  dans  la  lanterne,  mais  la 
chaleur  par  contre  tend  à  s'en 
échapper  ! 

Chaque  fabricant  jusqu'alors, 
pour  satisfaire  à  la  surenchère  du 
wattage  le  plus  important  consi- 
déré par  l'amateur  crédule  et 
ignorant  comme  le  summum  du 
progrès,  s'est  donc  confiné  dans 
l'application  de  ce  principe  et  dans 
l'ignorance  d'une  solution  plus 
commode  et  moins  onéreuse  qui 
est  celle  de  l'emploi  du  bas  vol- 
tage. 

En  effet,  si  ce  wattage  750  nous 
est  accordé  par  une  intensité  de 
7  ampères  1/2  sous  une  tension  de 
100  volts  par  exemple,  nous  pou- 
vons l'obtenir  aussi  bien  sous  une 
tension  de  30  volts  sous  25  ampè- 
res. 

Le  filament  de  notre  'ampe  de 
30  volts  sera  court,  donc  facile  à 
loger.  D'autre  part,  il  sera  d'assez 
grosse   section,  donc   solide. 


Malheureusement,  la  solution  du 
bas  voltage  était  une  complication 
pour  l'amateurisme.  Il  nécessite 
en  effet,  l'emploi  d'un  transforma 
teur  assez  lourd  et  encombrant  ne 
fonctionnant  que  sur  le  courant 
alternatif. 

Mais  ce  courant  obligatoire  pour 
le  fonctionnement  de  tout  appa- 
reil sonore  n'est-il  pas  presque 
obligatoirement    répandu  ! 

La  question  encombrement  qui 
est  sans  doute  une  difficulté  dans 
l'argumentation  commerciale  d'un 
appareil  destiné  à  l'amateur,  n'en 
n'est  plus  une  lorsqu'il  s'adresse  à 
un  appareil  qui  n'est  plus  destiné 
a   être   promené  en   famille. 

La  lampe  à  incandescence,  sans 
doute,  est  commode  et  d'emploi 
facile  et  agréable,  mais  quel 
que  soit  son  mode  de  fabrication, 
elle  n'atteint  pas  la  puissance  de 
l'are  électrique  qui,  de  tout  temps, 
a  été  reconnu  comme  la  source  lu- 
mineuse   idéale   pour  la    projection. 

Si  la  lampe  à  incandescence 
s'impose  dans  les  appareils  porta- 
tifs destinés  aux  amateurs,  aux 
patronages,  etc.,  où  l'appareil  est 
généralement  placé  parmi  les  spec- 
tateurs, il  n'en  va  pas  de  même 
lorsque  la  salle  où  s'effectue  la 
projection  possède  une  cabine. 
Alors  pourquoi  vouloir  s'obstiner 
à     ne     pas     utiliser     l'arc     dans     la 


projection  du  16  mm.,  alors  qu'il 
est  d'emploi  presque  universel 
dans  les  appareils  de  :!.")  mm  ?  Et, 
cependant,  le  1  (i  mm.  demande,  à 
dimension  d'écran  égale,  pour  une 
projection  correcte,  une  plus  forte 
puissance  lumineuse  :  d'une  part, 
par  suite  des  petites  dimensions 
de  la  fenêtre  de  cadrage  du  pro- 
jecteur; d'autre  part,  du  fait  de 
l'emploi  très  fréquent  de  films  in- 
versibles d'une  opacité  beaucoup 
plus  grande  que  celles  des  copies 
de   tirage. 

Or,  autre  difficulté,  la  lanterne 
à  arc  est  difficilement  adaptable 
aux  appareils  de  1(>  mm.  existants, 
la  lanterne,  le  plus  souvent,  for- 
mant bloc  avec  l'ensemble  du  mé- 
canisme. 

Quelques  rares  modèles  sont 
transformables,  mais  il  est  à 
craindre  alors  que  leurs  mécanis- 
mes réduits  à  la  plus  grande  sim- 
plicité ne  puissent  résister  à  un 
service    intensif   d'exploitation. 

La  conclusion  de  tout  ceci  est 
que  les  appareils  actuels  répondent 
parfaitement  aux  nombreux  em- 
plois de  renseignement,  des  pro- 
jections industrielles,  de  la  vulga- 
risation habituelle  mais  qu'il  faut 
établir  pour  l'usage  commercial  de 
petit  format  dans  les  salles  de 
spectacles,  des  appareils  spéciale- 
ment  équipés  pour  cet   usage. 

Georges  GRONOSTAYSKI. 


LE    PROJECTEUR     16    M.  S. 

ERICSSON 


LE  MIEUX 


CONSTRUIT 


LE  PLUS 


ROBUSTE 

LE  PLUS 

LUMINEUX 

LE  PLUS 

PRATIQUE 

Département  Cinéma,   44,  rue  Le  Peletier,  Paris  —  Tru.   47-03 


SONORE 


XVI 


LE  PETIT  FORMAT 


III   113  *vt  i'MmvK.  »>""■& 


•S7»A'Z)/3/?.D    .S    AT    f*  £ 

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POSITIF 


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16 


Dans   nos   derniers  Numéros  consacrés   au   Petit  Format,  nous  avons  publié  un  exposé  détaillé  sur  la  normalisation  du 
mm  tout  récemment  décidée  au  Congrès  de  Budapest.  On   sait  que  le  standard  américain,  appelé  S.  M.  P.  E.  a  été  adopté. 
Voici   deux  croquis   donnant   les   dimensions   de  ce  standard. 


Le  Radio-Cinéma  P.  16 


Dans  notre  numéro  n°  942,  nous 
annoncions  le  prochain  lancement 
du  Radio-Cinéma  «  P.  l(i  ».  Nous 
donnons  à  nos  lecteurs  quelques 
renseignements  sur  les  caractéris- 
tiques de  cet  appareil.  Le  système 
d'éclairage  est  inversible,  c'est- 
à-dire  qu'on  peut  inverser  par  rap- 
port au  film  le  système  optique  et 
la  source  lumineuse.  On  peut  donc 
passer  tous  les  films,  qu'ils  soient 
du  standard  américain  S.M.P.E. 
ou  non.  Par  ailleurs,  un  panneau 
rendant  solidaires  les  commandes 
permet  de  modifier  la  puissance  de 
l'appareil  sans  avoir  à  toucher  à 
celui-ci.  L'éclairage  peut  être  réa- 
lisé par  une  lampe  de  750  watts 
ou  par  un  dispositif  à  arc.  Une 
triple  griffe  assure  l'entraînement 
du  film.  Enfin,  le  moteur  peut 
tourner  à  différentes  vitesses.  En- 
fin cet  appareil  possède  un  grais- 
sage central   sous   pression.  .1.  T. 


Une  nouvelle  Lampe 

Nous  apprenons  qu'une  firme 
américaine,  la  General  Electric. 
vient  de  créer  une  nouvelle  lampe 
pour  ciné,  dont  l'intensité  lumi- 
neuse est  le  double  des  lampes 
actuelles. 


Notre  rubrique  le  Petit  format"  répond  à  un  besoin 


Voici  ce  que  nous  écrit  un 
abonné  : 

Sotteville-lès-Rouen 
Le  2  décembre  1936. 
Monsieur, 

La  question  du  cinéma  à  l'école 
m'intéresse  au  plus  haut  point. 
Mon  établissement  possède  deux 
appareils  :  un  Gaumont  muet 
,'}5  mm.  et  un  Pathé  Junior 
17  mm.  5.  De  plus,  je  sers  d'inter- 
médiaire entre  les  loueurs  et  les 
instituteurs  au  sein  d'un  groupe- 
ment laïque  qui  vient  d'acheter  un 
Debrie  1  (j  mm.  C'est  vous  dire  com- 
bien le  cinématographe  scolaire  — 
d'enseignement  et  récréatif  -  -  me 
préoccupe.  Je  regrette  plus  que  ja- 
mais la  disparition  de  votre  «  Ci- 
néma Education  »  qui  comblait  mes 
désirs  tant  au  point  de  vue  présen- 
tation qu'au  point  de  vue  con- 
tenu. Il  n'existe  malheureusement 
aucun  organe  traitant  la  question 
et     paraissant    assez    fréquemment. 

J'ai  vu,  dans  vos  numéros  des 
17  octobre  et  21  novembre,  quel- 
ques  pages  sur  le  format  réduit, 
et  j'espère  égoïstement  que  cette 
rubrique  se  développera  de  plus 
en   plus. 


La  matière  ne  vous  manquera 
pas.  A"y  a-t-il  donc  pas,  chez  Pa- 
thé  Cinéma,  un  magnifique  effort 
dans  le  sens  enseignement  ?  Je 
lieuse  et  j'affirme  que  les  films 
de  celte  firme:  Les  Alpes,  Les  Py- 
rénées... sont  de  haute  qualité  et 
question  financière  et  publicité  dé- 
faillante probablement,  personne 
ne  le  sait,  sauf  quelques  initiés. 
Les  maisons  Debrie,  R.  C.,  Bell  et 
Hoivell...  ne  peuvent-elles  pas  nous 
donner,  par  votre  revue,  de  nom- 
breux enseignements  sur  leurs 
appareils  ou  leurs  films  ? 

Je  vous  renouvelle  donc  ma 
confiance  dans  l'espoir  (jue  je 
retrouverai  dans  La  Cinématogra- 
phie  Française  une  rubrique  de 
plus  en  plus  copieuse  sur  le  for- 
mal  réduit  et  le  cinéma  d'enseigne- 
ment. 

Veuille:  agréer.  Monsieur,  etc... 
Signé  :   X. 

De  nombreuses  lettres  du  genre 
de   celle-ci    nous    sont    parvenues. 

La  petite  exploitation,  les  direc- 
teurs désirant  tourner  des  actuali- 
tés locales,  tous  ceux  qui  désirent 
voir  le  cinéma  à  l'école  s'intéres- 
sent   à    cette    rubrique. 


La  Centrale  Catholique 

du  Cinéma  travaille  en 

collaboration  avec  l'Industrie 

(suite  de  Ici  page  XI) 
Mais  la  Centrale  catholique  ne 
possède  et  ne  veut  pas  posséder  de 
cinémathèque;  elle  oriente  ses 
adhérents  vers  toutes  les  cinéma- 
thèques existantes.  Voilà  une 
clientèle  qui  est  et  qui  sera  sur- 
tout précieuse  pour  les  producteurs 
et  les  tireurs  fabriquant  des  copies 
petit    format.  ./.    Turquan. 

Un  nouveau  Procédé 
pour  les  Films  en  Couleurs 

{suite  de  la  page  XI) 
De  longues  recherches  effectuées 
dans  les  laboratoires  ont  permis 
de  découvrir  les  substances  qui 
devaient  être  de  prime  abord  ap- 
pliquées sur  la  couche  sensible  du 
film  et  qui  permettent  ainsi  de 
réaliser  des  images  en  couleurs. 
Le  développement  de  ces  films  est 
cependant  encore  compliqué,  car  il 
nécessite  l'emploi  d'un  deuxième 
bain  au  cours  du  premier.  Ce 
deuxième  bain  débarrasse  la  cou- 
che sensible  de  la  couche  d'argent 
et  donne  alors  des  images  aux 
couleurs    pures. 


i  Pour  fcotu  re^>€^ûTie/n£nl&^acU£Mer 

PATHÉ  CONSORTIUM  CINÉI 

67   faubg,  Saint- Martin  -  Pai 
et  tou/befc    U6    aae*vC€A_ 


w 


THÉ  RURAL 

at  national  17  %5 


Stmej^/uMJoHiï 


V 


-et 


1 


CHAQUE  SEMAINE 


MIHtJ 


iiunme 


36 


rXXXTXXrXXXXTXXXXXXTTTY!     CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


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On   annonce 


■  LES  SECRETS  DE  LA  MER 
ROUGE.  Joseph  Kessel 
adapte  à  l'écran  le  roman  (/'Hen- 
ri de  Monfreid.  Le  grand  aven- 
turier revivra  sur  l'écran  ses 
aventures,  et  Harry  Baur  inter- 
prétera le  rôle  de  Saïd  Ali  qu'il 
connut  d'ailleurs  sur  la  côte  So- 
mali.  Les  extérieurs  seront  tour- 
nés en  Somalie.  Opérateur:  M. 
Million.  Mise  en  scène  :  Ri- 
chard Pottier.  Production 
Juan    Berronne. 

■  L'HOMME    DE    DAMAS.  - 
Nous  verrons  dans  ce  film  mys- 
térieux    Jean      Galland,      Jean 
Max,  Etchepare  et  une  virtuose 
polonaise:  Eva  Barcinska. 

1  LEVIATHAN.  Marcel 

Carné  tournera-t-il  le  chef-d'œu- 
vre de  Julian  Green  avec  J.-L. 
Barrault  et  Viviane  Romance 
avant  SA  PREMIERE  OFFENSE, 
roman  anglais  humoristique? 

M  LE  CHEVALIER  DE  LA 
CLOCHE.  --  A  Bruxelles,  René 
Le  Hénaff  vient  de  tourner  ce 
film  avec  Darman,  Carette, 
Simone   Cerdan. 

1  CECILE     SOREL  ?  La 

grande  comédienne  sera-t-elle  la 
vedette  d'un  film  d'Yxes  Mi- 
rande?  L'autre  jour,  à  Billan- 
court, elle  a  fait  un  bout  d'essai 
resté  mystérieux. 

SYMPHONIE  PATHETIQUE. 
- —  Jaquelux  continue  la  prépa- 
ration de  ce  drame  important. 

■  UNE  FEMME  SANS  IMPOR- 
TANCE. —  //  faut  ajouter  aux 
noms  de  Pierre  Blanchar,  Li- 
sette Lanvin,  Line  Noro  et  Gil- 
bert Gil,  ceux  de  Marguerite 
Templey,  Granval,  Jean  Pé- 
rier,  Jean  Tissier,  Charles 
Rerdgie,  Laure  Diana,  Lucien 
Dayle. 

■  LE  PATRIOTE.  Ce  film 
sera  tourné  en  juin.  Directeur 
de  production  :  Pierre  O'Con- 
nell.  Interprète  :  Harry  Baur. 

■  NOSTALGIE.  —  Encore  un 
film  où  Harry  Baur  aura  le  rôle 
principal.  Ce  film  sera  tourné 
Tourjansky,  en  mai,  d'après  LE 
MAITRE  DE  POSTE  de  Pouch- 
kine, dont  le  Cinéma  soviétique 
fit  un  des  premiers  films  muets, 
avec  Alexandre  Moskvine  com- 
me protagoniste.  Prod.  :  Milo 
Films. 

M  FEU.  -Le  film  muet  de 
J.  de  Baroncelli  revivra  en  film 
parlant  avec,  sans  doute,  Harry 
Baur. 


DANS  LES  STUDIOS 

A  la  Villette,  Gaston  Roudès  reconstitue 

la  Rue  Saint-Denis  au  XIVe  Siècle 

pour  "La  Tour  de  Nesle" 


Quand  on  quitte  la  cour  des 
studios  de  la  Villette,  ténébreuse 
et  glacée,  et  qu'on  pénètre  dans 
ce  fabuleux  décor  de  la  rue 
Saint-Denis  telle  qu'elle  était  (ai 
Moyen-Age,  avec  ses  échoppes 
et  ses  pignons,  et  aux  balcons  les 
belles  filles  et  les  badjauds  en 
costumes  bariolés,  ou  est  happé 
par  ce  gouffre  de  lumière  mul- 
ticolore. 

La  belle  Tania  Fédor  qui  est 
la  majestueuse  Marguerite  de 
Bourgogne  passa,  souriante  et 
authentiquement  blonde  sous 
son  hennin  mauve  brodé  de  per- 
les, suivie  par  Jehanne  {Meg 
Whandà)  et  Blanche  (Génia  Vau- 
vy)  et  j>ar  Gauthier  d'Aulnay 
(Jean  Weber).  De  robustes  per- 
cherons portaient  ensuite  huit 
hommes    en    armures    imposan- 


tes. Les  cris  de  bienvenue  reten- 
aient dans  la  rue  Saint-Denis. 

La  Tour  de  Nesle  est  réalisé 
d'après  l'œuvre  de  Frédéric  Gail- 
lardet  et  Alexandre  Dumas.  La 
musique  est  de  Jean  Lenoir,  les 
décors  sont  de  Garnier,  et  les 
opérateurs  :  J.  Montéran  et  H. 
Janvier,  le  photographe  Gravot 
complètent  l'équipe  technique 
de  Gaston  Boudés.  Rappelons 
que  l'interprétation  complète 
comprend  :  Tania  Fédor  (Mar- 
guerite), Jean  Weber  (Gauthier 
et  Philippe  d'Aulnay),  Jacques 
Vurennes  (Buridjtn),  Jacques 
Berlioz  (Marigny),  Amalo  (Or- 
sini),  Robert  Ozanne  (Louis  X  le 
Hulin),  Alexandre  Rignault 
(Landry)  et  Mmes  Meg  Whanda, 
Génia  Vaury,  Mad  Pages  et  MM. 
Serjius,  P.  Maurin,  Christiany, 
Bertous,  Clément.  -  -  L.  Derain. 


Billancourt 


BOISSIERE.  -  Fernand  Ri- 
vers  a  terminé  ce  film. 

LES  DEGOURDIS  DE  LA  11e 
Christian-Jaque  tourne 
quelques  scènes  dans  un  décor 
planté  dans  la  rue  représentant 
la  façade  de  la  boutique  de  mo- 
des, et  l'extérieur  de  la  villa  du 
colonel   (M.   Lehmann). 

On  prépare  :  LE  COLLIER 
DE  PERLES  de  Sacha  Guitry, 
version  cinématographique,  pa- 
rait-il, d'HISTOIRES  DE  FRAN- 
CE, chaque  perle  évoque  une  fi- 
gure ou  un  événement  histori- 
que. (Cinéas.) 

Le  camion  sonore  Western 
E.  des  Studios  est  parti  poul- 
ies Vosges  où  Jean  Renoir,  avec 
son  adaptateur-scénariste  Char- 
les Spaak,  tourne  les  extérieurs 
de  LA  GRANDE  ILLUSION.  In- 
terprètes :  Jean  Gabin,  Dita 
Parlo  et  Pierre  Fresnay.  Les 
intérieurs  auront  lieu  à  Billan- 
court vers  le  20  février.  (Pr.  : 
Sté  de  Real.  d'Art  Cinématogr.) 

Warner  Bros  double  POLO 
JOE. 


Joinville 

LA  NUIT  DE  FEU.  —  Le  film 
de  Marcel  L'Herbier  est  termi- 
né. (S.E.D.I.F.) 

MARTHE  RICHARD.  —  Ray- 
mond Bernard  a  tourné  cette 
semaine  les  dernières  scènes  de 
ce  film  d'espionnage.  (Pr.  :  Pa- 
ris Ciné  Films). 

L'HOMME  A  ABATTRE.  — 
Léon  Mathot  a  fini  ce  film. 
(C.F.C.) 

On  prépare  :  LA  DAME  DE 
PIQUE    (General     Productions.) 

On  commence  :  IGNACE. 
Real.  :  Christian-Jaque.  Vedet- 
te  :   Fernandel.  Pr.   :   d'Aguiar. 

YOSHIVARA.  —  On  plante  les 
décors  de  ce  film  pour  Milo 
Films.  Metteur  en  scène  :  Max 
Ophiils.      Vedettes  Sessue 

Hayakawa  et  P.  Richard-Wilm. 


Ch. 


Épinay 

(ECLAIR) 

ARSENE     LUPIN.  Henri 

Diamant-Berger  vient  de  termi- 
ner ce  film   policier.   (Pr. 
Delac.) 


On    annonce 


■  Mme  Edwige  Feuillère 
nous  prie  d'annoncer  que  l'in- 
formation, concernant  son  enga- 
gement pour  LA  MADONE  DES 
SLEEPINGS  et  BANZAI,  parue 
dans  ces  colonnes  le  10  janvier 
est  encore  prématurée. 

■  Maurice  Devienne,  qui 
vient  de  tourner  dans  L'HOMME 
A  ABATTRE,  a  été  engagé  par 
Raymond  Bernard  pour  le  film 
MARTHE  RICHARD. 

■  La  Compagnie  Française  Ci- 
nématographique va  réaliser,  le 
mois  prochain,  TROÏKA  ROUGE, 
un  film  d'une  brûlante  actualité 
sur  le  trafic  des  armes  à  la 
frontière  polonaise.  C'est  Jean 
Dréville  qui  en  assurera  la  mise 
en  scène.  Le  scénario  et  les  dia- 
logues sont  (f  André  Legrand,  le 
découpage  de  Robert  Paul. 
Jean  Murât  tournera  le  rôle 
principal;  d'autres  engagements 
très  importants  sont  en  cours  et 
seront  connus  d'ici  quelques 
jours. 

■  VIA  BUENOS-AIRES.  —  Voi- 
ci la  distribution  complète  de 
VIA  BUENOS-AIRES,  mis  en  scè- 
ne ]>ar  Dimitri  Kirsanoff  et  édité 
par  Pellegrin  Cinéma  :  Berval, 
Paul  Azaïs,  Colette  Darfeuil, 
Le  Vigan,  Lucas  Gridoux,  Pier- 
re Serjeol,  Sinoel,  Nino  Cos- 
tantini,  Milly  Mathis,  Nadia 
Sibirskaïa,  Delmont,  Flament, 
Clarel,  René  Lacour  et  Teddy 
Michaud.  La  musique  sera  de 
Van  Parys. 

■  LES  TRENTE-SEPT  SOUS 
DE  MONSIEUR  MONTAUDOIN. 
—  M.  d'Aguiar  va  faire  tourner 
celte  adaptation  de  Labiche  par 
Germain  Fried,  avec  René  Le- 
fèvre   dans   le  rôle   principal. 

M  JEAN-JAURES.  —  La  figure 
du  célèbre  tribun  va  revivre... 
sous  les  traits  rf'Harry  Baur  gui 
vient,  parait-il,  de  signer  pour 
l'interprétation  de  ce  film. 

M  LA  GRANDE  ILLUSION.  — 
C'est  Erich  von  Stroheim  et  non 
Louis  Jouvet,  indisponible,  qui 
tournera  dans  le  film  de  Jean 
Renoir. 

■  UN  CARNET  DE  BAL.  — 
Julien  Duvivier  prépare  une 
œuvre  originale,  dont  les  dia- 
logues seraient  écrits  par  six  au- 
teurs différents.  Dix  vedettes  en 
seraient  les  interprètes.  Le  titre 
en  est  :  UN  CARNET  DE  BAL. 

■  CLAUDINE.  --  Les  romans 
de  Colette  et  Willy  :  CLAUDI- 
NE A  L'ECOLE  et  CLAUDINE 
A  PARIS  seront  réunis  en  un 
scénario  qui  sera  tourné.  On 
ignore  par  qui. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue   Montmartre,  130,   PARIS 

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FR 


RAPME 

SE 


37 


A  Billancourt 

B01SS1ÈRE   EST    TERMINÉ 

Dans  un  somptueux  décor  re- 
présentant une  bibliothèque, 
Fernand  Hivers  a  tourné  les  der- 
nières scènes  de  Boissière,  en 
présence  de  l'auteur  :  Pierre  Be- 
noit, de  l'Académie  Française  et 
de  nombreux  journalistes  pari- 
siens. 

Mme  Spinellg  avait  terminé 
le  râle  exaltant,  mais  difficile, 
d'Adlone  Hébert,  et  bavardait 
avec  Lucien  Nat,  son  principal 
partenaire  du  film.  On  parla 
beaucoup  des  prises  de  vues  de 
Maubeuge  où  furent  reconsti-  \ 
tuées  des  marches  sinistres  et 
une  exécution  capitale,  celle 
d'Adlone  Hébert,  coupable  d'a- 
voir dérobé  des  soldats  français 
à  la  Kommandantur  allemande. 

Et  Boissière  fut  terminé  dans 
la  bonne  humeur  et  les  vœux 
les  plus  cordiaux.  —  L.  D. 

Epinay 

(TOBIS) 

UNE  FEMME  SANS  IMPOR- 
TANCE —  Ce  film  réalisé  par 
Jean  Choux,  d'après  une  pièce 
d'Oscar  Wilde,  comprend,  outre 
les  vedettes  dont  nous  avons 
donné  les  noms  la  semaine  der- 
nière, Jean  Périer,  Jean  Tis- 
sier,  Numès  fils,  Charles  Red- 
g,ie,  Lucien  Dayle  et  Mlles 
Marguerite  Templey  et  Laure 
Diana.  Jean  Choux  tourne  cette 
semaine  dans  un  luxueux  hall, 
celui  de  la  demeure  seigneuriale 
de  Lord  Ulingworth,  interprété 
par  Pierre  Blanchar  qui  appa- 
raît vieilli  considérablement 
pour  les  besoins  du  rôle,  et  fort 
beau  avec  ses  cheveux  blancs. 
(Pr.   :  Tobis.) 

François  I" 

LE  CONTROLEUR  DES 
CHAMPS-ELYSEES.  —  Tel  est 
le  titre  définitif  de  la  comédie 
réalisée  par  Jacques  Houssin. 
(Pr.  F.  Berton).  On  a  tourné 
dans  un  très  grand  et  original 
décor  de  boite  de  nuit  exécuté 
par  Duquenne  où  chaque  siège, 
chaque  table  représentait  un 
instrument  de  musique,  où  l'or- 
chestre était  juché  au  creux 
d'un  gigantesque  piano,  et  où 
l'estrade  de  danse  avait  des 
marches  pareilles  à  des  claviers 
de  piano.  Ensuite  ce  sera  un  dé- 
cor de  zone,  pour  contraster. 

Neubabelsberg 

CHARITE.  —  Georges  Ne- 
veux va  commencer  ce  film, 
dont  les  vedettes  sont  Francen, 
Suzy  Prim  et  Renée  Devillers, 
entourés  de  Mady  Berry,  Da- 
niel Lecourtois  et  William 
Aguet. 


Un  magnifique  décor  de  L'Homme  à  Abattre  que  Léon  Mathot  termine 
en  ce  moment  à  Joinville 


Place  Clichy 

On    prépare    :    MA    PETITE 
MARQUISE.  (R.  Péguy). 

VIA  BUENOS  AIRES  est   ter- 
miné. (Pellegrin.) 


La  Villette 

LA  TOUR  DE  NESLE.  —  Gas- 
ton Roudès  tourne  ce  mélodra- 
me historique.  (Pr.  :  Ratisbon- 
ne.) 


^eC-lSTRE,^^ 


STUDIOS-PRISME   VUE   -   SYNCHRONISATION 

3B'S  et5,  B  ?  d'Aurelle   de  Paladines 
PARIS.XVII6  TÉL.GALVANI    5349 


On  tourne  à  Bruxelles 

■  LE  CHEVALIER  DE  LA 
CLOCHE.  —  Les  intérieurs  sont 
commencés  aux  Studios  belges, 
(i,  rue  des  Champs  <i  Bruxelles, 
te  5  janvier.  Le  film  sera  prêt 
pour  l'exploitation  vers  la  mi- 
mars.  Produit  en  collaboration 
des  Exclusivités  Artistiques  {Mlle 
Olivier),  à  Paris  et  l'Agence  Cen- 
trale Cinématographique  (M. 
Moors)  «  Bruxelles.  Scénario  : 
M.  Heuze;  Mise  en  scène  :  M. 
Le  Hénaff;  Chef  opérateur  : 
Asselin;  Directeur  de  produc- 
tion :  M.  Rigaut;  Musique  :  M. 
Verdun;  Diter  prêtes  belges  : 
le  grand  comique  Darman  Max, 
Péral,  Marchai,  Dumontier, 
Lise  Chamleux;  Interprètes 
français  Carette;     Simone 

Cerdan,  Alice   Tissot,    Maillot, 
Andrée  Berthy. 


Courbevole 

TROIS  ARTILLEURS  DANS 
UN  PENSIONNAT  est  terminé. 
(Vondas.) 

FRIPONS,  VOLEURS  ET  CIE 

est  terminé.  (Trianon  Films.) 


Neuilly 

LE  CHOC  EN  RETOUR.  — 
Ajoutons  aux  noms  d'interprètes 
déjà  cités,  ceux  de  René  J.inin, 
Ginette  Leclerc,  Mady  Berry 
et  Marcelle  Praince.  (Pr.  :  Ch. 
Bauche.) 


Monfsouris 

LE  DOIGT  DU  DESTIN.  — 
L'opérateur  Million  a  tourné 
cette  semaine  ce  court  métrage 
en  couleurs,  d'après  un  procédé 
belge,  avec  Jean  Bradin,  Maxu- 
dian,  Jean  Garât,  Vitry,  Mary- 
se  André   et    Simone    Mareuil. 


LE   COIN   DES  ABONNES 

■  Gilbert  Gil  est  un  des  prin- 
cipaux interprètes  d'Une  Femme 
sans  importance,  dont  Jean 
Choux  poursuit  la  réalisation. 

■  Lucien  Nat  a  créé  un  rôle 
très  important  dans  Boissière, 
que  vient  de  terminer  Fernand 
Rivers. 

WILLIAM  WYLER  A  PARIS 

William  Wyler,  le  metteur  en 
scène  de  Ils  étaient  trois,  Dods- 
ivorth  et  Le  Vandale,  vient  de 
passer  quelques  jours  à  Paris. 
Au  cours  d'une  réunion  organi- 
sée par  les  Artistes  Associés, 
Mr.  Wyler,  dont  le  français  est 
la  langue  maternelle,  puisqu'il 
est  né  à  Mulhouse,  fut  présenté 
aux  journalistes  parisiens. 


COLONIAL       FILM       EXPORT 

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■ 


38 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIINE 


KâRAPHIE 


rTTTITTTXTTTTIITTtTTTZri 


ANALYSE      ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


La  Maison  d'en  Face 

Coméçlie  (A) 

Origine    :  Française. 

Réalisation  :    Christian-Jaque. 

Auteur    :  Paul  Nivoix. 

Chef    Opérateur     :    Lucien. 

Décorateur   :  Quignon. 

Musique  :  Paul  Misraki. 

Interprétation  :  Elvire  Popes- 
co, André  Lefaur,  Pauline 
Carton.  Pierre  Stéphen,  Milly 
Mathis,  Paul  Faivre,  Christia- 
ne  Delyne,  André  Berley,  Mar- 
the  Sarbel,   Pierre  Finaly. 

Direct,  de  prod.  :  Jean  Rossi. 

Studios    :    Photos.    Courbevoie. 

Enregistrement  :  W.  E. 

Production  :  F.  E.  F. 

Edition    :   Forrester-Parant. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
D'une  pièce  de  Paul  Nivoix, 
qui  fit  pendant  longtemps  les 
beaux  soirs  du  Palais-Royal, 
le  jeune  et  habile  metteur  en 
scène  Christian-Jaque  a  tiré 
une  comédie  cinématographi- 
que qui  se  recommande  par  la 
précision  et  la  vivacité  de  la 
mise  en  scène  et  l'interpréta- 
tion pleine  de  brio  d'Elvire 
Popesco  et  d'André  Lefaur, 
qui  ont  déjà  conduit  ensemble 
plusieurs  films  au  sucés.  Bref, 
une  bande  très  amusante  et 
dont  les  scènes  osées,  et  il  y 
en  a  quelques-unes,  ont  été 
traitées  avec  infiniment  de 
finesse,  d'habileté  et  de  tact. 

SCENARIO.  —  M.  Pic  est  un 
homme  intègre,  dont  l'honnête- 
té n'est  pas  récompensée.  Pour 
plaire  à  Mme  de  Boursotte,  à  la- 
quelle il  rappelle  son  défunt  ma- 
ri, M,  Pic  jette  son  hermine  aux 
orties  et  accepte  d'administrer 
l'élégante  maison  de  rendez- 
vous  que  dirige  la  jolie  veuve 
sous  le  nom  de  Mme  Anna.  Grâ- 
ce à  M.  Pic,  devenu  M.  Anatole, 
les  affaires  de  la  maison  devien- 
nent prospères.  Et  pour  couron- 
ner le  tout,  M.  Pic  deviendra  di- 
recteur d'une  banque  dont  les 
intérêts  seront  entièrement  liés 
à  ceux  de  la  maison  de  Mme  de 
Boursotte. 

TECHNIQUE.  —  Bien  rythmé 
et  bien  équilibré,  l'ensemble 
porte  la  marque  habile  de  Chris- 
tian-Jaque, qui  est  maintenant 
un  de  nos  bons  réalisateurs  de 
films.  Les  dialogues  sont  co- 
pieux et  quelques  conversations 
à  deux  ou  trois  personnages  pa- 
raissent un  peu  longues,  mais  on 
aurait  mauvaise  grâce  à  se 
plaindre  car  le  texte  signé  Paul 
Nivoix  est  toujours  spirituel  et 
souvent  mordant.  Bonne  photo- 
graphie. Décors  soignés  et 
luxueux. 

INTERPRETATION.  —  El- 
vire Popesco  dans  le  rôle  d'An- 
na mène  le  jeu  avec  son  entrain 
habituel.  Quant  à  André  Lefaur, 
il  est  excellent  dans  le  person- 
nage  de  M.  Pic. 

Ces  deux  chefs  de  file  sont 
fort  bien  entourés  par  Christia- 
ne  Delyne,  Pierre  Stéphen,  Pau- 
line Carton,  Paul  Faivre  et  le 
regretté  André  Berlev.  —  v.  ■ — 


Courrier   Sud 

Drame  d'aviation  (G) 


Origine  :  Française. 
Réalisation    :  Pierre  Billon. 
Direct,  de  production  :  G.  Lam- 

pin. 

Auteur    :   .4.   de   Saint-Exupéry. 

Dialogues  :  B.  Zimmer. 

Décorateur  :  Barsacq. 

Opérateurs  :  Robert  Lefèbvre 
et  L.  Page. 

Musique  :  Jacques  Ibert  et  M. 
Thirieult. 

Interprétation:  Pierre  Richard- 
Willm,  Jany  Holt,  Charles  Va- 
nel.  Aimos,  Roger  Legris. 
Marguerite  Pierry,  Gabrielle 
Dorziat,  Baron  fils,  J.  Berlioz, 
Sergeol.  Abel  Jacquin,  Jacques 
Baumer,  Bergeron,  II.  Cré- 
mieux,  J.  Aymé,  Pauline  Car- 
Ion. 

Studios    :  Joinville. 

Enregistrement  :  R.  C.  A.  Phol. 

Production  :  Pan  Ciné. 

Edition   :  Pathé  Consortium. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Courrier  Sud  est  un  film 
émouvant,  d'une  grande  pure- 
té d'inspiration,  celle  du  ro- 
man d'Antoine  de  Saint-Exu- 
péry, et  d'une  inaltérable 
beauté  de  lignes,  de  décor 
naturel  et  d'expression  hu- 
maine. On  sent  dans  Courrier 
Sud  la  valeur  du  sacrifice  ré- 
gulier que  font,  de  leurs  vies 
et  de  leurs  sentiments  d'hom- 
mes, les  pilotes  du  courrier. 
On  sait  combien  de  valeureux 
pilotes  de  ligne  sont  tombés 
depuis  l'instauration  de  la 
poste  aérienne;  la  disparition 
du  plus  glorieux  d'entre  eux 
ajoute  à  l'étrange  magnétis- 
me qu'un  tel  film  exerce  sur 
nous,  spectateurs  sédentai- 
res. Il  y  eut  des  films  d'avia- 
tion postale  plus  ambitieux. 
Il  se  mêlait  toujours  à  leur 
réalisation  je  ne  sais  quoi 
d'artificiel,  d'excessif.  Dans 
la  partie  purement  aérienne 
de  Courrier  Sud,  rien  n'est 
outré,  tout  a  la  beauté  pure, 
la  simplicité  qu'on  en  atten- 
dait. Saint-Exupéry  n'est  pas 
trahi,  l'aviation  française  non 
plus.  Pierre  Billon  et  les  tech- 
niciens de  son  équipe  ont  réa- 
lisé, avec  Courrier  Sud,  un  film 
où  l'action  très  simple  prend 
un  visage  quotidien,  où  l'hé- 
roïsme reste  souriant,  où  la 
gloire  elle-même  paraît  fami- 
lière. Courrier  Sud  nous  fera, 
tant  en  France  qu'à  l'étran- 
ger, la  plus  sûre  des  propa- 
gandes. 

SCENARIO.  —  Bernis,  pilote 
de  ligne  en  1927  entre  Casablan- 
ca et  Dakar,  est  appelé  en  Fran- 
ce par  une  amie  d'enfance  :  Ge- 
neviève, mariée  à  Herlin,  Am- 
bassadeur en  Pologne.  Bernis 
aime  Geneviève,  mais  elle  voit 
surtout  en  lui,  le  rappel  de  son 
enfance.  Romanesque,  et  se 
croyant  mal  aimée  par  son  aus- 


tère mari,  elle  se  busse  enlever 
par  le  fongueux  Bernis.  Mais 
Bernis  est  rappelé  à  son  métier, 
à  son  devoir.  Il  quitte  Geneviève 
pour  un  jour,  mais  une  semaine 
après,  il  se  trouve  au-dessus  de 
territoires  dissidents  recher- 
chant un  camarade  tombé  au 
cours  d'une  panne.  Il  le  sauve  et 
se  réfugie  avec  lui  dans  un  for- 
tin bientôt  attaqué  par  un  rez- 
zou.  Lui  ne  pense  qu'à  revenir 
à  Paris,  retrouver  celle  qu'il 
craint  de  perdre.  En  voulant 
sortir,  il  est  tué  avant  d'avoir 
pu  faire  décoller  l'avion.  Le 
fortin  est  délivré  par  une  colon- 
ne. On  rend  les  honneurs  à  Ber- 
nis. A  Paris,  Herlin  retrouve  sa 
femme  qui  pleure  la  mort  glo- 
rieuse de  Bernis.  et  la  ramène  à 
Varsovie. 

TECHNIQUE.  —  Il  y  a  deux 
sujets  dans  le  film  Courrier  Sud. 
Je  crains  que  des  critiques  ne 
s'adressent  à  la  partie  sentimen- 
tale du  film  qui  a  un  côté  un 
peu  puéril.  .Mais  cette  amou- 
rette romantique  cède  le  pas, 
très  vite,  au  retour  de  Ber- 
nis en  Afrique,  à  son  sacrifice, 
à  la  beauté  des  envols,  des  luttes 
dans  le  fortin  et  de  la  mort  sim- 
plement acceptée.  Je  crois  sur- 
tout que  l'aventure  amoureuse 
de  Bernis  reste  de  quelques  de- 
grés en-dessous  de  la  merveil- 
le et  inhumaine  odyssée  des  Pi- 
lotes. La  photographie  est  ex- 
cellente, et  dans  les  tableaux  du 
Sud,  d'une  très  belle  lumière  où 
les  dunes  prennent  une  fatale 
beauté.  Le  film  n'est  pas  lent,  et 
son  montage  reste  sûr,  quoique 
les  scènes  de  Mme  Herlin,  à  la 
Pension,  soient  encore  longues. 
Dialogue  bref,  viril  dans  les 
scènes  aériennes,  un  peu  trop 
littéraire  dans  l'histoire  amou- 
reuse. La  musique  épouse  bien 
la  gradation  dramatique  du 
film." 

INTERPRETATION.  —  Pier- 
re Richard-Willm  a  joué  l'émou- 
vant Bernis  avec  une  exaltation 
du  plus  bel  effet,  mais  dans  les 
parties  d'aviation,  il  me  parait 
avoir  amenuisé  un  peu  la  gran- 
deur de  son  personnage.  On  ap- 
préciera dans  ce  sens  les  inter- 
prétations de  Roger  Legris  (le 
radio),  de  Rignault  (le  pilote 
Hubert),  d' Aimos  (qui  figure 
avec  chaleur  le  sergent,  simple 
héros  du  désert).  Belles  sil- 
houettes d'Abel  Jacquin,  Ber- 
geron, Sergeol,  Berlioz,  Jany 
Holt  jouait  Madame  Herlin,  per- 
sonnage séduisant,  féerique; 
son  jeu  a  paru  charmant,  mais 
un  peu  sec  quoique  intelligent. 
Charles  Vanel  a  donné  son  émo- 
tion secrète  au  rôle  désagréable 
d'Herlin.  Marguerite  Pierry  et 
Dorziat  jouent  en  grandes  co- 
médiennes des  rôles  courts.  Jac- 
ques Baumer,  Henri  Crémieux, 
Pauline  Carton  et  l'amusant  Ba- 
ron fils  sont  bien.  --  x.  - 


La  Charge 
de  la  Brigade  Légère 

Drame   historique   et   d'action 
doublé  (G) 

Origine  :  Américaine. 
Réalisation     :    Michaël    Curtiz. 
Doublage  :  Roger  Woog. 
Interprétation    :    Erroll   Flynn, 

Olivia      de      Haviland,      G.-H. 

Gordon,  Nigel  Bruce. 
Studios  :  Warner  Bros. 
Edition  :  Warner  Bros. 

C'est  une  œuvre  grandiose 
et  magnifique,  et  je  crois  bien 
que  ce  film  restera  dans  l'es- 
prit des  hommes  comme  ce 
que  l'on  a  pu  tenter  et...  réus- 
sir de  mieux  dans  un  certain 
domaine  d'action,  d'aventure 
et  d'audace.  Le  film  est  inspi- 
ré du  célèbre  poème  de  Ten- 
nyson  :  Les  six  cents  s'élan- 
cent dans  la  vallée  de  la  Mort, 
lui-même  basé  sur  la  charge 
historique  du  27'  Lanciers  de 
la  Reine,  pendant  la  guerre  de 
Crimée,  charge  où  les  600 
hommes  de  la  brigade  péri- 
rent, mais  emportèrent  la  po- 
sition russe   de  Balaklava. 

L'histoire  rapporte  qu'un 
certain  Surat  Khan,  puissant  ra- 
jah et  félon  guerrier  cribla  les 
patrouilles  d'attaques  auxquelles 
on  ne  répondait  pas.  Puis  il  as- 
siégea la  garnison  de  Chukoti  et 
massacra  les  derniers  soldats 
qui  n'étaient  pas  morts,  et  aus- 
si les  femmes  et  les  enfants  des 
Cipayes  et  des  officiers  anglais. 
Le  27"  Lanciers  éloigné  de  Chu- 
koti par  une  fausse  manœuvre 
d'un  chef  jura  de  venger  le  mas- 
sacre. Et,  pendant  la  guerre  de 
Crimée,  Surat  Khan  s'étant  allié 
avec  les  Russes  chez  qui  il  s'était 
réfugié,  c'est  avec  la  vengeance 
en  croupe  que  les  600  hommes 
de  la  Brigade  Légère  galopèrent 
vers  une  position  qui  parais- 
sait inexpugnable.  Ils  moururent 
tous  sous  la  mitraille,  mais 
après  avoir  chassé  le  drapeau 
russe  et  planté  le  drapeau  bri- 
tannique sur  la  colline. 

Une  charmante  et  mélanco- 
lique histoire  d'amour  se  mêle 
à  cette  tranche  d'histoire.  Elle 
est  jouée  avec  délicatesse  par 
Olivia  de  Haviland  et  le  mâle 
Erroll  Flyn  que,  pourtant,  les 
spectateurs  apprécieront  surtout 
dans  l'action  et  le  tumulte  où  il 
est  magnifique,  à  la  tête  de  sa 
Brigade.  Le  film  de  Curtiz  con- 
tient  toutes  les  débordantes  qua- 
lités de  ce  réalisateur,  qui  fit 
Captain  Blood  :  une  photogra- 
phie incomparable,  un  mouve- 
ment de  ruée  et  de  catastrophe, 
une  vigueur  dans  les  images  où 
passe  le  souffle  de  l'épopée. 
Doublé  intelligemment,  La  Char- 
ge de  la  Brigade  Légère  est  re- 
marquable de  bout  en  bout,  et 
ses  dernières  dix  minutes  con- 
tiennent une  force  et  une  dyna- 
mique beauté  qui  restent  inou- 
bliables —  x.  — 


[les  Séances  enfantines  à  la  Salle  Pleyel 

On  sait  que  le  Théâtre  National  Popu- 
laire, fondé  par  Gémier  et  dirigé  par  son 
co-fondateur,  M.  A.  Fourlier,  avait  vu  son 
activité  contrariée  par  la  démolition  du  Tro- 
cadéro;  Cette  activité  qui  a  été  reprise 
dans  le  cadre  de  la  salle  Pleyel  et  celle  de 
la  Section  cinématographique,  confiée  à 
notre  confrère  Jean  Coupan,  si  elle  ne  peut, 
pour  des  raisons  de  disponibilité  de  salle, 
être  aussi  étendue  qu'elle  l'était  au  Troca- 
déro,  n'en  sera  pas  moins  intéressante.  Elle 
porte  sur  des  séances  enfantines,  réguliè- 
res, de  caractère  à  la  fois  récréatif  et  édu- 
catif. 


UN     FILM     DE 

BERNARD-ROLAND 
Production  SPARDICE 

Dlstr.  Ré*.   Parisienne 

LES    FILMS 

MARCEL    PACNOL 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


"  CINE-JEUNES  " 

Sur  l'initiative  de  la  Ligue  française  de 
l'Enseignement  et  de  la  Maison  de  l'Enfant, 
une  association  nouvelle  vient  de  se  cons- 
tituer dans  le  but  d'organiser,  à  l'intention 
des  enfants  et  des  adolescents,  des  séances 
cinématographiques  régulières  ayant  un  ca- 
ractère à  la  fois  récréatif,  éducatif  et  artis- 
tique. 

In  comité  a  été  constitué  avec  les  re- 
présentants de  la  Ligue  Française  de  l'En- 
seignement, de  la  Maison  de  l'Enfant,  de 
la  Section  de  la  Seine  du  Syndicat  des  Ins- 
tituteurs, de  la  Fédération  du  Spectacle  de 
la  C.G.T.,  de  l'Association  des  Directeurs 
de  salles  de  Cinéma  du  Front  Populaire, 
Ciné-Liberté,  de  la  Société  Pédagogique  des 
Directeurs  d'Ecoles,  du  Comité  Mondial  des 
Femmes,  de  l'Œuvre  des  Patronages  Laï- 
ques de  France,  de  l'Office  du  Cinéma  Edu- 
cateur de  l'Académie  de  Paris. 

Les  séances  qui  auront  lieu  d'abord  à 
Paris  et  suivant  les  quartiers,  les  jeudis  ou 
dimanches  matin  devront  commencer  pro- 
chainement avec  des  programmes  de  choix. 
Des  sections  d'un  «  Club  Ciné-Jeunes  » 
groupant  les  enfants  seront  constituées  au- 
tour de  chacune  des  salles. 

Les  adultes  qui  voudront  soutenir  cet  ef- 
fort  feront  partie  des  «  Amis  de  Ciné- 
Jeunes  ». 

Le  siège  social  est  3,  rue  Récamier,  Pa- 
ris (7),  au  siège  de  la  Ligue  Française  de 
l'Enseignement. 


39 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A  propos  de  l'interdiction  de 
"  La  Garçonne"  à  Tarbes 

A  propos  de  l'interdiction  de  La  Gar- 
çonne  à  Tarbes,  M  Emile  Cousinet  nous  fait 
parvenir  la  lettre  ci-dessous,  que  nous  pu- 
bdions  bien  volontiers  : 

Monsieur  Harlé,  Imprimerie  de  la 
Cinématographie  Française,  29, 
rue  Marsoulan,  Paris. 

Le  film  La  Garçonne  avait  été  interdit  à 
Tarbes,  mais,  comme  il  était  passe  dans  des 
conditions  parfaites  dans  tontes  les  villes 
des  environs,  notamment  à  Pan.  OÙ  il  avait 
réalisé  de  belles  recettes,  M.  le  maire  de 
Tarbes  a  bien  voulu  lever  l'interdiction  sur 
La  Garçonne.  Le  film  passe  actuellement 
an  Théâtre  Caton,  où  il  connail  un  bon  suc- 
cès. 

Mais  il  est  un  acte  contre  lequel  je 
m'élève  publiquement,  c'est  la  démarche 
faite  auprès  de  la  mairie  de  Tarbes  par  un 
concurrent  du  Théâtre  Caton  qui.  devant 
la  levée  de  l'interdiction,  a  jugé  utile  de 
s'élever  contre  celle  .décision,  ne  regardant 
pas  le  risque  qu'il  faisait  courir  ainsi  aux 
éditeurs,  éi  son  confrère,  ainsi  (/n'a  la  cor- 
poration en  général. 

Sous  ne  saurions  trouver  d'excuses  èi  un 
Ici  (/este  qui  n'a  ea  aucun  effet,  la  levée 
d'interdiction  ayant  été  maintenue  et  au- 
cune raison  valable  en  fait  ne  motivant  une 
telle  interdiction. 

E.  Cousinet. 


Azaïs  dans  une  belle  scène  de  Gigolette  mis  en  scène 
par  Yvan  Noë  pour  les  Productions  Pellegiin-Cinéma 

M.  Gilbert  Ozil  vient  de  créer 

une  nouvelle  Agence  de  Distribution  : 

L'îlELIOS-FILM-DlSTRlBUTION 

Marseille.  —  C'est  avec  un  grand  plaisir 
que  nous  avons  appris  que  M.  Gilbert  Ozil 
vient  de  fonder  à  Marseille  son  agence  de 
distribution  sous  la  dénomination  d'  «  Hé- 
lios-Film    Distribution    ». 

Nous  avons  vu  M.  Ozil  à  la  tête  de  l'agen- 
ce marseillaise  des  Films  Osso  qu'il  créa 
il   y  a  plus  de  six  ans. 

Cinéaste  très  compétent  et  d'une  amabi- 
lité parfaite,  M.  Ozil  est  sûr  de  trouver  au- 
près des  exploitants  l'accueil  le  plus  cha- 
leureux. Nous  sommes  certains  de  sa  pleine 
réussite  car  ayant  toute  liberté  d'action 
M.  Ozil  pourra  donner  toute  la  mesure  de 
son  activité. 

En  s'adjoignant  déjà  la  distribution  de 
deux  films  importants  comme  Le  Mioche, 
et  Ignace  avec  Fernandel,  M.  Ozil  est  ga- 
rant d'un  succès  certain,  ce  que  nous  lui 
souhaitons  de  tout  cœur. 


On  fête  un  nouveau  record  du  film 


a 


Au  Son  des  Guitares 


Marseille.  -  Neuf  heures  quarante-cinq 
du  soir,  boulevard  National,  un  des  quar- 
tiers les  plus  «populeux»  de  Marseille. 
En  grosses  lettres:  «National  Cinéma»  !... 
une  des  salles  de  quartier  des  plus  impor- 
tantes ! 

On  parle  de  Tino  Rossi,  on  parle  Cham- 
pagne ! 

Effectivement,  on  sable  le  Champagne 
pour  fêter  un  événement  important.  Depuis 
sa  fondation,  cette  salle  n'avait  obtenu  un 
record  aussi  important,  aussi  bien  en  tant 
que  nombre  d'entrées  qu'en  recettes,  et  il 
faut  ajouter  que  le  précédent  record  était 
détenu  pour  Angèle,  ce  qui  n'est  pas  peu 
dire. 

Et  ce  film,  c'est  Au  Son  des  Cuilares, 
où  Tino  Hossi  enregistre,  à  nouveau,  un 
très  grand  succès. 

A  cette  belle  manifestation  étaient  pré- 
sents :  M.  Lagneau,  directeur  de  l'Agence 
Marseillaise  des  films  Paramount,  et  de 
nombreux  amis  de  M.  Pratali,  qui  dirige 
avec  une  grande  compétence  le  National 
Cinéma.  —  Tosello. 


Réunion  à  Vienne  du  Comité  exécutif  de  la  Fédération 
Internationale  de  la  Presse  Cinématographique 


Les  14,  15  et  1(>  janvier,  les  délégués  des 
divers  pays  qui  composent  la  «  FIPRESCI  » 
se  sont  réunis  à  Vienne,  en  réunion  ordi- 
naire du  Comité  exécutif  de  cette  Fédéra- 
tion. 

Les  sections  nationales  présentes,  repré- 
sentées par  un  total  de  vingt-sept  délégués, 
étaient  l'Allemagne,  l'Autriche,  la  Belgique, 
la  France,  la  Hollande,  la  Hongrie,  l'Italie, 
le  Luxembourg  et  la  Pologne.  M.  Jean  Cha- 
laigner,  nommé  président  fondateur,  diri- 
geait les  débats. 

Parmi  les  travaux  de  cette  session,  nous 
indiquerons  l'admission  de  deux  nouvelle.-, 
sections  nationales.  l'Autriche  et  la  Pologne. 


et  la  nomination  de  deux  membres  corres- 
pondants, M.  Jean  Clavel,  au  Canada,  et 
M.  Grégoire,  dans  le  Grand-Duché  de 
Luxembourg.  La  langue  allemande  a  été 
adoptée,  à  égalité  avec  la  langue  française, 
comme  langue  officielle  des  organes  per- 
manents. Un  exposé  sur  le  développement 
de  la  Presse  filmée  a  été  présenté  par 
M.  Piron,  président  de  la  section.  Des  échan- 
ges de  vues  ont  eu  lieu  quant  à  l'organisa- 
tion et  aux  travaux  du  prochain  Congrès  de 
la  FIPRESCI,  qui  se  tiendra  au  début  de 
juin  à  Paris,  et  dont  l'intérêt  sera  consi- 
dérable. 

Au    cours    des    trois    journées    de    session. 


les  délégués  ont  été  l'objet  d'un  accueil 
charmant  de  la  part  des  autorités  autri- 
chiennes, notamment  du  chef  du  Service 
fédéral  de  la  Presse,  M.  le  colonel  Adam  ; 
du  président  de  la  Chambre  de  la  presse, 
S.  E.  le  I)r  Ludwig,  et  du  secrétaire  d'Etat, 
M.  Zernatlo,  secrétaire  général  du  Front  pa- 
triotique. 

Parmi  d'autres  manifestations,  un  dîner 
leur  fut  offert,  au  Rathaus-Keller,  par  la 
Oesterreichsche  Tonfilm  Gesellschaft. 

Les  17  et  18  janvier  ont  été  consacrés 
à  diverses  excursions  à  Salzbourg  et  Zell 
am  See.  M.  Deutsch-Cerman,  président  de 
la  Section  autrichienne,  qui  recevait  ses 
confrères,  fut  le  plus  cordial  et  le  plus 
dévoué  des  hôtes.  Qu'il  veuille  bien  trouver 
ici   l'expression   de  notre  amicale  gratitude. 

P.  A.  H. 


40 


rTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl     CIME 


FK 


RAPHIE 

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♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES  FILMS  NOUVEAUX 


NEUF   FILMS   NOUVEAUX 

2  FILMS    FRANÇAIS 

Pépé     le    Moka    (Marivaux). 

La    Maison    d'en    face     (Paramount) . 

3  FILMS     DOUBLES 

Justice    île    Santa    Fe    (Quartiers). 
Chasse    au    Crime    (Quartiers). 
Jeunes    Filles   à    louer   (Quartiers). 

4    VERSIONS    ORIGINALES 
Les    Hommes    ne    sont    jius    des    Dieux 

(Marbeuf). 
Jack's    the    Bou    (Parnasse). 
Doubroivsky    (Parnasse). 
La    Brute    Magnifique     (Ermitage). 


TOUJOURS  EN  AVANT 
DU  PROGRES 

La  Maison  Gallet  du  Havre, 
spécialiste  bien  connue  des  Ri- 
deaux-Réclame, vient  de  se  ren- 
dre acquéreur  d'un  avion,  afin 
de  pouvoir  satisfaire  plus  rapi- 
dement aux  nombreuses  deman- 
des de  plus  en  plus  lointaines 
des  Directeurs  de  Salles  de 
Spectacles. 

Cet  avion  est,  bien  entendu 
piloté  par  M.  Gallet  fils,  bien 
connu   des   Directeurs   de   Ciné- 


M.  Gallet  fils  devant  son   Farman   402 

Ceci  permet  maintenant  à  la 
Maison  Gallet  de  répondre  rapi- 
dement par  une  visite  sur  place 
le  Dimanche  à  toutes  demandes 
reçues  dans  le  courant  de  la  se- 
maine. 

Parti  un  dimanche  matin  à  7 
heures  du  Havre,  arrivé  à  8  h.  30 
à  Orléans,  affaire  vue  et  termi- 
née dans  le  courant  de  la  mati- 
née, reparti  après  déjeuner  à  2 
heures,  de  retour  au  Havre  à 
3  h.  20,  ce  qui  a  permis  à  M. 
Gallet  fils  de  passer  son  après- 
midi  en  famille  tout  en  ayant 
fait  un  trajet  qui  représente  600 
kms,  par  la  route. 

Un  autre  exemple  : 

Un  samedi  après-midi,  départ 
du  Havre  à  4  heures,  visite  à 
Alençon  et  Mayenne,  retour  au 
Havre  à  7  h.  30  et  soirée  tran- 
quillement terminée  au  Cinéma 
Carillon,  dirigé  par  notre  sym- 
pathique ami  Chassain. 


PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

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1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
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nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration de  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant    à    leur    teneur. 


OFFRE  D'EMPLOI 


Maison  sérieuse  disposant 
bonnes  productions,  cherche  re- 
présentants à  la  commission,  Pa- 
ris, banlieue,  grande  région  pa- 
risienne. 

Case  X.  O.  P.,  à  la  Revue. 


DEMANDES   D'EMPLOI 


Directeur    location,    expéri- 
menté,    cherche    place     maison 
distribution  Paris,  libre  bientôt. 
Case  E.  I.  S.,  à  la  Revue. 


Ancien  Directeur,  très  com- 
pétent, très  au  courant  méthodes 
d'exploitation,  susceptible  d'ob- 
tenir gros  rendement,  demande 
direction  salle,  même  difficile  à 
mener. 

Ecrire  première  lettre:  Fayet, 
40,  rue  du  Caire,  Paris. 

Ingénieur  spécialisé  cinéma 
parlant  dep.  8  années,  demande 
emploi  chef  de  poste,  ferait  en- 
tretien de  l'installation  d.  affaire 
importante,  ou  ingénieur  pour 
circuit  de  salles.  France  ou  colo- 
nies. Tr.  sér.  réf. 

Case  A.  E.  C,  à  la  Revue. 

Représentant  Films,  bonnes 
références,  ayant  auto,  demande 
représentation  Paris,  banlieue 
ou  province,  au  fixe  ou  à  la 
commission. 

Case  C.  P.  K.,  à  la  Revue. 

Dame,  Doct.  en  Droit,  26  ans 
long  stage  avoué  et  avocat-con- 
seil, pari,  couramment  angl.  al- 
lem.  connais,  quest.  cinéma, 
cherche  emploi  contentieux,  se- 
crétariat  ds   sérieuse    Société. 

Case  S.  O.  A.,  à  la  Revue. 


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vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.   Rouquette,  27  bd   des   Ita- 
liens, Paris  (2e). 


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rieuses références  cherche  place 
Colonies,    même    très    éloignées. 

Case  M.  G.  O.,  à  la  Revue. 


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Case  M.  T.  L.,  à  la  Revue. 

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Case  M.  J.  G.,  à  la  Revue. 


Bon  représentant  films, 
ayant  auto,  cherche  représenta- 
tion Paris,  Banlieue  ou  Provin- 
ce, même  sans  fixe. 

Case  H.  G.  T.,  à  la  Revue. 


Sténo-dactylo  facturière,  ai- 
de-comptable, très  bonnes  réfé- 
rences,  cherche   place. 

Case  S.  R.  R.,  la  Revue. 

Directeur  40  ans,' recherche 
emploi  toute  région.  Références 
sérieuses. 

Case  S.  A.  V.  à  la  Revue. 


VENTES  CINEMAS 


Les  Présentations  à  Paris 

Information*  des  Chambre»  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


MARDI    2   FEVRIER 

Marignan,    10    h.,    Adria-Films. 

Pantins   d'Amour. 
Salle  Pleyel,  15  h.  Grands  Spectacles 
Cinémat. 

La  Bose  effeuillée. 
MERCREDI    ,'i    FEVRIER 

Marignan,   10   h.,   Haussniaiin-Film. 

L'Ile    des    Veuves. 
MARDI    9    FEVRIER 

Madeleine,      10      h.      Distributeurs 

Français. 

Vous   n'avez    rien   à    déclarer. 


MERCREDI    17    FEVRIER 
Gray-Film. 
François    1er. 

MARDI    9    MARS 

Grands      Spectacles 

phiques. 
La    Tour  de   Xesle. 

MARDI    16    MARS 

Grande       Spectacles 

phiques. 
La     Tour    île    Xesle. 


VENTE  MATERIEL 


A  vendre:  Ville  Midi,  cinéma 
import.  Faut  300.000  compt. 
Case  C.  C.  R.,  à  la  Revue. 


Vente,     Etude     M      Aubron, 

notaire  à  Paris,  146,  rue  de  Ri- 
voli, le  15  fév.  1937,  à  14  h.  30: 
Fonds  de  Cinématographe 
Casino  d'Ivry,  à  Ivry-sur-Sei- 
ne,  28,  rue  de  la  Mairie.  Mise  à 
px  100.000  fr.  (pouv.  être  bais- 
sée), matériel,  mobilier,  march. 
en  sus.  Consignation:  20.000  fr. 
en  espèces. 


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mm.  Cabine  complète,  visible 
en  marche,  comme  neuf.  Double 
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avec   ou   sans  accessoires. 
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rue  de  la  Ronde,  Ville-d'Avray 
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ACHAT  MATERIEL 

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mm.,   complet.    Ron   état. 
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rouleuse, support,  colleuse,  etc.). 

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confortables,  bon  état  et  scène 
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dans  la  Corporation.  Dispose  ga- 
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Bruxelles. 

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filins  français  région  Paris  ou 
Bordeaux  ou  Lyon. 

Case  U.  S.  S.,  à  la  Revue. 

DEUILS 

M.  Schlosberg,  le  sympathique 
directeur  de  production  vient 
d'avoir  la  douleur  de  perdre  son 
frère  et  sa  mère. 

Nous  présentons  à  M.  Schlos- 
berg, très  éprouvé  par  ce  double 
deuil  nos  très  sincères  condo- 
léances. 

* 
*  * 

M.  Roger  Puis,  Directeur  du 
«  Royal-Monceau  »  à  Paris,  vient 
d'être  cruellement  éprouvé  par 
la  mort  de  son  père,  décédé  le 
18  janvier,  à  son  domicile,  9, 
rue  Dieulafoy,  à  Paris. 

Nous  présentons  à  M.  Roger 
Puis  et  à  toute  sa  famille,  nos 
condoléances  attristées. 


CHANGEMENT    D'ADRESSE 

Les  Films  F.  Méric  nous  in- 
forment que  leur  agence  pari- 
sienne vient  de  transférer  ses 
bureaux   au   33    rue    Marbeuf, 

Paris. 

* 
*  * 

Le  Scénario  Illustré,  17, 
boulevard  Poissonnières,  Pa- 
ris, informe  sa  clientèle  du 
changement  de  son  numéro 
de  téléphone,  qui  est  mainte- 
nant :   Gutenberg   13-10. 


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...ET    DANS    UN    GRAND    FILM    GAI  ! 

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AMOUR 


Présentation  Corporative 

Mardi   2  Février  à  10  h. 

au     MARIGNAN 


PRODUCTION  DISTRIBUÉ    PAR 

Adria-Films  Les  Films  Pierre  Mathieu 


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FRANÇAISE 


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MADELEINE    OZERAY 

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FEDOR    OZEP 


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LE  CINEMA  FRANÇAIS 


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|j     5    FÉVRIER     193?     § 

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LES  ARTISTES  ASSOCIES  S.  A. 

25-27,    rue    d'Astorg,    PARIS  (8') 

AU  CINÉMA  DES   CHAMPS-ELYSÉES 

LE     VANDALE 

'7e  semaine) 

AU     MARBEUF 
UNE     PRODUCTION     LO>DON     FILM 

Les  Hommes  ne  sont  pas  des  Dieux 

(2°     semaine) 


AU     NORMANDIE 

LOVDON     FILM     présente 

L'INVINCIBLE  ARMADA 

UNE    PRODUCTION      ER1CH    POMMER 
{l'e    Semaine) 


REVUE      HEBDOMADAIRE 

Téléphone   :  Diderot  8.">-3."i  (.'!  lignes  group.) 
Compte  chèques   postaux    ti«    702-66,    l'a  ri  s 
Registre   du    Commerce,    Seine    n°    291-139 

Directeur  i    Paul    Auguste    HARLÉ 
Rédacteur     en     chef  :     Mnrc-1     COL1N-REVAL 

Rédaction  et  Administration  « 

29,   rue    Marsoulan,   Paris    (12e) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  t 

France  et  Colonies,  :  Un  an  100  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanle,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Ci oh  lie-Slovénie,  Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela, 
1-ltt  lr.  —  Antres  l'itys,  Chine,  Danemark, 
(ïrundo-Hretagne,  Inde»  Anglaises,  Italie,  Ja- 
pon. Norvège,  Suède,  U.  S.  A.,  180  fr. 
Pour  tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


FERNANDEL 

et  la  petite  JOSETTE  FERNANDEL 

dans  une   Production  CALAMY 

JOSETTE 

de  PAUL  FÉKETÉ 

Réalisation   de  CHRISTIAN  JAQUE 
Distribution 


Téléphone     : 
Trinité    68-81     ~  (\ 


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5.  Rue  d'Aumale 
PARIS  (9e) 


LES      FILMS 


y    I  présentent 

Un  film   de  BERNARD-ROLAND 

HENRI  ROLLAN 

et 

JEANNE     BOITEL 

dans 


avec 
JADZIA      ANDREWSKA 

Adaptation  et  dialogue  de 
ROGER     FERDINAND 


!♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CE     NUMERO     CONTIENT) 


EDITORIAL  :  La  répartition  des  quarante 
heures    dans    la    production 

Vers  un  arrêt  de  la  production  en  France ...  . 

La  Taxe  unique  de  ti  %  qui  frappe  les  pro- 
ducteurs, est  en  fait,  une  nouvelle  charge 
pour   les    directeurs. 

MM.  Jean  Renoir  et  René  Clair,  Chevaliers 
de   la  Légion   d'Honneur. 

Les  40  heures  dans  la  Production.  Les  40 
heures   dans   l'exploitation. 

Statistiques  des  films  />résentés  à  la  Censure 
en  1936. 

«    La   Garçonne   »    à  Anvers. 

L'Affaire   «   Mayerling   »    au  Brésil. 

EXPLOITATION 

La  Réduction  du  Droit  des  Pauvres  appli- 
quée   ci    Nice 

Contre  l'avilissement  du  prix  des  places  « 
Toulouse. 

Les  Taxes  en   Belgique. 

En  1930,  neuf  nouvelles  salles  en  Afrique  du 
Nord. 

L'ouverture   <lu    «  Normandie  ». 

Dans    les    studios 

Analyse  et  critique  des  films. 

Liste  des  films  critiqués  en  décembre  1936  et 
janvier    1937. 

Les  films  nouveaux. 

Les    nouvelles    Sociétés. 

Petites  annonces. 


P.-A.   Ha  lié. 
Marcel    Colin-Reval. 


Edmond   Epardaud. 


Lucie   Derain. 


Mercredi  9  février 


présentation  corporative 


Vous  n'avez 

rien 
a  déclarer  ? 


Une   Production 

PIERRE  B  R  A  U  N  BERGER 


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Mm.    HAKIM    présentent    deux    grandes    productions 

EDWIGE     FEUILLÈRE 
ERICH  VON   STROHEIM 


JEAN   GABIN 

PÉPÉ     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN 


MARTHE  RICHARD 

ESPIONNE    AU    SERVICE    DE    LA    FRANCE 

avec  JEAN   GALAND 

DALIO     —     DELIA   COL     —     FERNAND   BERCHER 

Réalisation  de   RAYMOND   BERNARD 

Directeur  de   Production   GARGOUR 

PARIS-FILM-PRODUCTION,     79,     Champs-Elysées,     PARIS 

:XXXIIIXXYXXTYTTTXXXXXTTTTYTTr-rrXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXrXXX3 


GABRIO     —     GRIDOUX     et     LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

Un   film  de  JULIEN  DUVIVIER 


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=Téléphone  :    Balzac    09-22. 


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7,   Avenue  des  Champs-EIvsées 

PARIS    (VIII') 
Téléphone  :      Balzac      40-38. 

CaKIPS:  L.F.RF.BFN-PARIS 


Compagnie 

Commerciale 

Française 

Cinématographique 

97-99,   Champs-Elysées 
Paris  (8e) 

Tel  :   Elvsées   19-45 


COMPAGNIE  FRANÇAISE 
CINEMATOGRAPHIQUE 


40.    Rue    François-I" 

Elysées  :    66-44,    45,   46,    47 

Adr.    télégr.  :    Cofraciné 


r  ;<  o 

RADIO 


52,    CHAMPS-ELYSEES 
PARIS.      BALZ.      54-55 


jtâB&S 


Société    anonyme 

Maurice  LEHMANN 
Administrateur    unique 

122,    Champs-Elysées 

Téléph.  :   Balzac  38-10   et   11 


LES  FILMS 

CRISTAL 

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PARIS    (8«j 
Elysées    60-00   et    la    suite 

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la  BELGIQUE  et  la  SUISSE 


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Carnot    30-21 
,        30-22 
Adresse 
cc^_      télégraphique 
^         JESTICFILM 


116  bis,  Champs-Elysées 

PARIS  (8e) 

Tél.    :   Balzac   03-01 

Adr.    Tél.  :    Cassvan-Paris 


8,  rue  Catulle-Mendès 

Paris  ((17e) 
Tél.  Gai.  51-81  et  suite 


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DE   FRANCE 


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Laborde    :   69-60 


LES   FILMS 


Marcel  Pagnol) 

13,  rue  Fortuny,  13        | 

PARIS  | 

Télépb.  :  Carnot  01-07      | 


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avec 


FELIX      OUDART 
MADY     BERRY 


MARCEL  VALLEE 
SINOEL  -  BEVER 
JEAN  BROCHARD 
PAUL  CAMBO 
PIERRE  JUVENET 
VIVIANE  GREY 
TEMLRSON 


PIERRE     STEPHEN 


Production 
JEAN       BERTON 

2.  Rue  Ferdinand-F.ccon 
PARIS     (18) 


Distribution 

la  Grande  Région  Parisienne 

SÉLECTI 

3NS 

ClKÉGRAPHIQUtS 

W 

JR1CE 

ROUMIER 

LA      COMPAGNIE      COMMERCIALE 


Une       Production 


SIGNORET 


MENILM 


de   ROGER  DEVIGNE 


JOSETTE  DAY   -  THÉRÈSE   DORNY   -  VALEN!>if 

LURVILLE,      SELLER,     ANDRÉ     REHAN       -       HESTIA,      LONi 
MAURICE     CHEVALIER,     ROGER     DOUCET,     PAULETTE 

et    les  "Gosses 


Tourné  aux  Studios  Parar 
Enregistrement   sonore  Pr 


DIRECTION 
FRED    BACOS 

DISTRIBUÉ    en    FRANCE, 

L'UNION  DES  DISTRlblTEU 


FRANÇAISE      CINÉMATOGRAPHIQUE 

n 

P\RIS-CINÉ-FILMS 


!t   LARQUEY 


ONTANT 


UN 


E    RÉALISATION     DE     RENÉ      GUISSART 


Il E  TESSIER  -    BERNARD  LENCRET   -    BEVER 

:    3ILVA,      MARCEL      MOULOUDJI,      JEAN-PIERRE     THISSE, 
EIXMBERT,      JACOTTE       MULLER,      GINETTE     NASSULA 

Je  Ménilmontant 


ont     de     Saint- Maurice 
cié      Western      Electric 


G^ÉRALE  : 

RIMÉ  GUISSART 

:B.GIQUE  et  SUISSE  par  : 

«PENDANTS  DE  FILMS 


m 


i 


;   &>*$ 


&'•« 


ii 


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a»; 

•i»r 


PIERRE 


BRAUNBERGER 

présente 


LE     MARDI     9     FÉVRIER     A     10    HEURES 

au    CINÉMA-MADELEINE 

le    nouveau    grand    film 


RAIMU 


VOUS  N  AVEZ 
IEN  A  DÉCLARER  ? 

d après    HENNEQUIN  et  VEBER 

Un  film  de  LÉO  JOANNON 

Direction   artistique    d'YVES   ALLEGRET 


avec 


A  L  E  R  M  E 
BRASSEUR 
G  U  I  S  O  L 
GEORGIUS 
G   E   N    I    N 


GERMAINE  AUSSEY 
SYLVIA  BATAILLE 
PAULINE     CARTON 


et 


ATURNIN    FABRE 


MARGUERITE  TEMPLEY 

Musique  d'OBERFELD 


//  ne  sera   pas   envoyé  d'invitation,   MM.  les    Directeurs 
seront    reçus  sur   présentation    de  leurs   cartes   syndicales. 


T" 


DISTRIBUTEURS     FRANÇAIS 

AVENUE    DES    CHAMPS-ELYSÉES   —  PARIS 


38-10   et    11 


Télégrammes  :    AGIMANSON-PARIS 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


C™EL     HBS§PHiE     ^IXIIIIITTTTTTTTTinrrrYYl 


LA  REPARTITION  DES  QUARANTE  REMS 
DANS  LA  PRODUCTION 


Le  travail  des  metteurs  en  scène 
e*  de  leurs  troupes  sera-t-il  limité  à 
cinq  jours  par  semaine  et  à  huit  heu- 
res par  jour  pendant  la  fiévreuse  pé- 
riode où  ils  occupent  les  plateaux  de 
prise  de  vues? 

L'examen  de  la  question  se  poursuit 
au  Ministère  Ou  Travail,  et  il  faut 
espérer  que,  quand  ces  lignes  paraî- 
tront,   une   décision    aura    été   prise. 

Une  décision  favorable  entendons- 
ncus,  une  décision  qui  permette  à  la 
clientèle  de  nos  industries  techniques 
(qui  est  pour  moitié  internationale, 
ne  l'oublions  pas)  de  rester  à  Paris 
pour   réaliser   ses    films. 

Nous  avons  toujours  pris  en  grande 
attention,  dans  ces  colonnes,  les  do- 
léances des  travailleurs  techniciens  de 
notre  métier,  et  nous  avons  aidé  pour 
notre  part  aux  raisonnables  aména- 
gements   qu'ils    préconisaient. 

En  obligeant  les  directeurs  de  pro- 
duction à  distinguer  les  temps  de  tra- 
vail normal  des  heures  supplémentai- 
res, tout  en  leur  laissant  la  faculté  de 
faire  appel  à  ces  heures  supplémen- 
taires pour  les  véritables  imprévus, 
les  techniciens  ont  accru  la  précision 
des  devis,  souvent  au  bénéfice  des 
prix  de  revient  du  film. 

Mais  nous  croyons  que  la  limite 
de  ce  resserrement  possible  a  été 
atteinte  au  cours  du  dernier  trimes- 
tre. Au  delà,  la  gêne  devien;  oné- 
reuse, les  prix  de  travail  montent,  les 
compressions  de  devis  obligent  à  pré- 
parer des  films  médiocres,  sans  enver- 
gure, au  lieu  des  grandes  productions 
auxquelles  nos  spectateurs  sont  main- 
tenant habitués  :  le  producteur  re- 
nonce, la  plupart  du  temps,  à  réaliser 
de  tels  films;  il  n'y  retrouve  plus  ses 
débours. 


Les  techniciens  et  les  ouvriers  des 
studios  qui  sont  des  hommes  qui  ré- 
fléchissent, ont  mesuré  antérieure- 
ment ce  que  devient  l'employé  d'un 
studio  dont  les  plateaux  n'ont  plus  de 
clientèle. 

Ils  doivent  donc  se  rendre  compte, 
avant  de  laisser  des  militants  exces- 
sifs imposer  des  règles  toutes  faites  à 
leur  métier  si  spécial,  de  la  réduction 
du  nombre  et  de  la  qualité  des  films 
français  qu'entraînerait  l'applica  ion 
brutale  des  40  heures  sur  les  plateaux 
et  dans  les  laboratoires  de  tirage  ra- 
pide. 

Ce  que  demandent  les  producteurs  : 
2.000  heures  par  an,  un  repos  obli- 
gatoire entre  chaque  réalisation  pour 
les  équipes  de  production,  etc., 
comme  en  Amérique,  est  parfaitement 
raisonnable  et  pratique.  Il  n'y  a  donc 
aucune  raison,  sauf  si  l'on  veut 
empoisonner  les  clients  pour  qu'ils 
s'en  aillent,  d'imposer  les  5)<8 
rigides  aux  artistes  et  aux  opérateurs 
en  leur  refusant  de  doubler  les  équi- 
pes sédentaires. 

ïl  y  a  sans  doute  des  gens  qui  s'en 
moquent.  Ou  que  cette  pagaye  con- 
tinue amuse. 

Nous  y  voyons  un  grand  danger, 
car  nous  en  mesurons  les  conséquen- 
ces. 

C'est  de  l'intelligente  compréhen- 
sion du  personnel  technicien  que  dé- 
pend, aujourd'hui  même,  le  progrès 
ou  la  défaite  de  la  production  des 
films  en  France. 

Pour  une  décision  aussi  grave,  nous 
sommes  convaincus  que  chez  ces  hom- 
mes du  métier  le  bon  sens  l'empor- 
tera. 

P.-A.  HARLÉ. 


RENÉ  CLAIR  et  JEAN  RENOIR  Chevaliers  de  la  Légion  d'Honneur 

II  y   a   des  hommes  à  l'égard  desquels  le       réalisateur  de  films  connaît  à  fond  son  mé- 
ruban  rouge  est  un  hommage  de  leur  pays.       tier,    dans    les    détails    et    dans    l'ensemble. 


C'est  ainsi  que  je  vois  la  décoration  de  Re 
né  Clair.  Ce  créateur  si  original  et  fier  est 
l'un  des  plus  anciens  du  métier  maintenant, 
quoique  chef  de  la  jeune  école  française  à 
travers  le   Monde! 

Jean  Renoir  est  un  taciturne  affable,  avec 
des    mouvements    soudains    de    passion.    Ce 


Comme  son  père  le  grand  peintre,  il«  voit 
et  fait  saisir  à  son  public  son  optique  éton- 
nante. 

Nos   compliments  à  ces  deux   amis...   et  à 
M.  Jean  Zay  qui.  lui,  ne  les   a   pas  oubliés. 

P.-A.  H. 


Signoret  et  Larquey  dans  l'émouvant  film 
Ménilmontant 


Vers  l'Arrêt  de  la  Production? 

Ceci  n'est  pas  une  fausse  nouvelle  rédi- 
gée pour  alarmer  les  esprits;  mais  e'est  tout 
simplement  ce  qui  ressort  de  la  déeision 
qui  a  été  prise  par  les  Syndicats  de  la  Pro- 
duction et  des  industries  techniques  pour 
attirer  l'attention  des  Pouvoirs  Publics  sur 
la  situation  réellement  désespérée  de  la 
production  de  films  en  France. 

Devant  l'intransigeance  de  certains  mili- 
tants qui  s'entêtent  à  exiger  l'application 
stricte  de  la  loi  de  40  heures  sans  déroga- 
tion aucune,  et  sans  autoriser  le  travail  par 
roulement,  la  production  dans  les  studios 
français  a\evient  impossible. 

En  outre,  l'application  de  la  taxe  de  G  % 
(i  la  production,  telle  qu'elle  est  envisagée 
actuellement,  représente  une  hausse  du  prix 
de  la  production  de  près  de  100.000  francs 
par  film. 

Dans  de  pareilles  conditions  la  produc- 
tion de  films  en  France  subit,  par  rapport, 
aux  conditions  de  production  pratiquées 
dans  les  pays  concurrents,  un  handicap 
mortel. 

Ce  n'est  pas  une  question  de  mauvaise 
volonté  de  la  part  des  producteurs,  mais 
une  simple  question  d'arithmétique  que 
tout  homme  muni  du  certificat  d'études 
pourra  démontrer.  —  M.   Colin-Reval. 


La  Fête  de  l'Amicale  des  Représentants 

La  neuvième  fête  de  l'Amicale  des  Re- 
présentants dans  les  salons  du  Palais  d'Or- 
say a  connu  son  affluence  des  années  pré- 
cédentes. Tous  les  présidents  de  Syndicats 
et  toutes  les  personnalités  du  Cinéma  fu- 
rent présents.  M.  Louis  Aubert,  qui  prési- 
da la  table  d'honneur  prit  l'initiative 
d'adresser  un  hommage  d'admiration  et  de 
sympathie  du  Cinéma  fiançais  à  M.  Adolph 
Zukor. 

Toutes  nos  félicitations  aux  actifs  orga- 
nisateurs de  cette  fête  placée  sous  le  signe 
de  la  camaraderie  et  de  la  franche  solida- 
rité des  gens  de  notre  métier. 


CTT7  rTYxxxxxxxxxxxxxxm    CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  40  heures  dans  le  Spectacle 

Depuis  dix  jours,  les  pourparlers  inter- 
syndicaux pour  la  rédaction  de  la  Conven- 
tion collective  de  l'exploitation  sont  rom- 
pus. 

La  délégation  ouvrière  exigeait,  en  effet, 
l'application  immédiate  de  la  semaine  de 
40  heures  à  la  signature  de  la  Convention. 

Dans  un  but  de  conciliation,  la  délégation 
patronale  avait  alors  proposé  d'incorporer 
dans  la  convention  collective,  le  texte  sui- 
vant. 

«  La  loi  du  21  juin  1930,  instituant  la  se- 
«  maine  de  40  heures,  sera  appliquée  aux 
«  Théâtres  cinématographiques  dans  les  for- 
«  mes  et  selon  les  modalités  déterminées 
dans  cette  Loi.  » 

Cette  proposition  a  été  refusée  par  la  dé- 
légation ouvrière  laquelle  s'est  retirée.  De- 
puis, plus  de  nouvelles.  Mercredi  soir,  une 
importante  réunion  du  groupement  du  spec- 
tacle a  eu  lieu  à  la  C.  G.  T.  Au  moment  de 
mettre  sous  presse,  nous  en  ignorons  encore 
la  décision. 


Les  40  heures  dans  la  Production 


Les  pourparlers  se  poursuivent.  Jeudi 
après-midi,  les  délégués  patronaux  et  ou- 
vriers des  Studios,  Usines,  Laboratoires  et 
de  la  Production  se  sont  réunis  au  Ministère 
du  Travail  pour  discuter  sur  les  modalités 
de  l'application  de  la  loi  de  41)  heures. 


L'Alliance  pour  le  Cinéma  Français 


Le  «  Journal  Officiel  »  du  2  février  an- 
nonce la  création  de  L'Alliance  pour  le  Ci- 
néma Français.  Objet  :  amélioration  et  as- 
sainissement des  méthodes  qui  président 
au  développement  du  cinéma  français, 
tant  sur  les  plans  artistique  et  moral  que 
sur  les  plans  industriel,  commercial  et  fi- 
nancier. 

Siège  Social  :  51,  rue  Saint-Georges,  Pa- 
ris. 

C'est  une  société  formée  sous  la  Loi  de 
1901,  comme  les  clubs  sportifs  et  le  Tou- 
ring  club. 


AVIS 


La  Société  Edici  de  Barcelone  nous 
prie  d'informer  nos  lecteurs  qu'un  an- 
cien aérant  de  cette  maison  a  emporté  (i 
l'étranger  deux  copies  lavandes  des  films 
Abajo  los  Hombres  et  Currito  de  la  Cruz 

Ces  films  étant  la  propriété  de  la  So- 
ciété, cette  dernière  met  en  garde  les 
acheteurs  éventuels  de  ces  films.  Toute 
vente  faite  en  dehors  de  la  Société  fera 
l'objet  de  poursuites  judiciaires. 


FILM     DE 

BERNARD-ROLAND 
Production  SPARDICE 

Dlstr.  Rég.   Parisienne 

LES    FILMS 

MARCEL    PACNOL 


((La  Garçonne»  à  Anvers 
8  jours  de  prison  à  un  Directeur 

Projeté  depuis  mars  1930  dans  de  nom- 
breuses villes  belges,  La  Garçonne  vient 
d'être  la  cause  d'un  jugement  plutôt  inat- 
tendu à  Anvers. 

Voici  l'affaire  telle  que  la  conte  notre 
confrère    «  La  Cinégraphie  Belge  »    : 

Les  directeurs  du  cinéma  «  Studio  de 
Paris  »  (t  Anvers.  MM.  Constant  G.  et  Ar- 
thur Van  IL...  étaient  poursuivis  pour  avoir 
représenté  le  film  La  Garçonne.  Une  se- 
conde prévention  pesait  sur  eux.  celle 
d'avoir  exposé  des  photos  plus  ou  moins 
suggestives  à  l'entrée  de  leur  établissement. 

Or,  celui-ci  est  situé  «  moins  de  cinq 
cents  mètres  d'une  école  —  en  l'espèce 
l'Athénée  Royal  —  et  une  nouvelle  loi  punit 
ces  infractions. 

Le  tribunal  correctionnel,  en  la  personne 
de  M.  Delvuulx,  juge  unique,  a  retenu  les 
deux  préventions  et  vient  de  condamner  les 
deux  prévenus,  pour  la  première  prévention 
èi  182  francs  d'amende,  et  pour  la  seconde 
prévention  à  huit  jours  de  prison  et  182 
francs  d'amende,  le  tout  conditionnellement. 

De  plus  le  film   est  déclaré  confisqué   .'... 


ANNÉE     1936 

STATISTIQUE  DES  FILMS  PRÉSENTÉS  A  LA 
COMMISSION  DE  CONTROLE  PENDANT  L'ANNÉE  1 936 

Films    de    plus    de   900   mètres 

Films   français    (1) 158 

Films  étrangers  post-synchronisés       189 
Films   étrangers    parlés   en    langue 

française       26 

Films   étrangers   parlés   en   langue 
..étrangère      359 


Total 732 

(1)  On  sait  que  le  nombre  des  films  fran- 
çais présentés  en  1936  (au-dessus  de  1.500 
mètres)  est  de  110.  (Voir  tableau  dans  le 
numéro   947,  page  (59.) 

ONE  DÉMONSTRATION  DE  L'ENREGISTREMENT  R.C.A. 
OLTRA  YIOLET  AO  MARIGNAN  DE  PARIS 

Aujourd'hui  vendredi, a  lieu  au  Marignan 
Pathé,  la  première  démonstration  en  Fran- 
ce du  nouveau  procédé  d'enregistrement 
R.C.A.  à  rayons   ultra   violets. 

Nos  lecteurs  se  souviennent  sans  doute 
que  nous  avions  longuement  décrit  le  pro- 
cédé dans  plusieurs  numéros  de  septembre 
dernier.  Dans  le  prochain  numéro  de  «  La 
Cinématographie  Française  »  nous  donne- 
rons le  compte  rendu  détaillé  de  celte  dé- 
monstration, semblable  à  celle  à  laquelle 
nous  avions  assisté  à  Londres.  —  P.  A. 


L'affaire  «  Mayerling  »   au  Brésil 

Le  lettre  de  l'Attaché  commercial  près 
l'Ambassade  de  France  au  Brésil,  publiée 
dans  notre  numéro  du  16  janvier  a  ému  pro- 
fondément les  milieux  officiels  du  Cinéma  à 
Berlin. 

Nous  tenons  à  rendre  hommage  à  la  direc- 
tion de  la  Ufa  et  de  la  Reichsfilmkammer 
qui,  dès  réception  de  notre  journal,  ont  en- 
trepris l'enquête  que  nous  réclamions. 

De  deux  lettres  que  nous  venons  de  rece- 
voir, l'une  de  la  Ufa,  l'autre  de  la  Reisehs- 
filmkammer,  il  ressort  que  : 

1"  La  Reichsfilmkammer,  ainsi  que  la  Ufa, 
désapprouvent  énergionement  M.  Sorren- 
tino,  de  Bio-de-Janeiro,  lequel  a,  de  sa  pro- 
pre autorité,  changé  le  pavillon  du  film 
Mayerling. 

M.  Sorrentino,  directeur  de  Artfilms,  de 
Rfo-de-Janeiro  n'est,  en  effet,  qu'un  client 
de  la  Ufa  qui,  en  toute  indépendance,  dis- 
tribue  les  films   de   cette   société; 

2°  La  Ufa  nous  assure  qu'elle  fera  les  dé- 
marches nécessaires  pour  interdire  à  M. 
Sorrentino  de  maquiller  le  pavillon  d'un 
film. 

Nous  pouvons  faire  confiance  et  à  la  Ufa 
et  à  la  Beichsfilmkammer. 


Autour  du  film  : 
"  Les   Damnes   de   Santa-Maria  '' 


On  se  souvient  des  incidents  qui  marquè- 
rent la  sortie  du  film  Les  Damnés  de  Santa- 
Maria.  d'abord  interdit,  puis  autorisé  par  la 
censure. 

Depuis,  le  film  a  connu  tant  en  première 
exclusivité  que  dans  d'autres  salles  de  Paris 
et  de  province,  un  très  vif  succès  en  version 
originale  et  malgré  une  campagne  de  presse 
la  censure  n'autorisa  jamais  le  doublage  de 
cette  production  où  la  question  du  bagne  est 
traitée  avec  courage  et  où  nous  assistons  à 
une  magnifique  révolte,  dont  le  grand  comé- 
dien Conrad  Veidt  est  le  chef. 

Les  films  G.E.C.E.  rappellent  à  leur  clien- 
tèle qu'ils  ont  encore  quelques  visas  pour 
projeter  ce  film  en  version  originale. 


Pierre    Blanchar  et  Gilbert  Gil  dans  Le    Coupable. 


Le  Prix  de  Cidalc 


Dans  sa  séance  du  1"  février  1937,  le  Co- 
mité International  pour  la  Diffusion  Artis- 
tique et  Littéraire  par  le  Cinématographe 
(ClDALC),  aux  destinées  duquel  préside 
avec  tant  d'activité  Mlle  Hélène  Vacaresco, 
a  décerné  à  l'unanimité  sa  grande  médaille 
d'or  pour  1937  au  nouveau  film  d'Erich 
Pommer,  L'Invincible  Armada. 

La  Première  mondiale  de  ce  film  vient 
d'avoir  lieu  au    «  Normandie  ». 

1  Le  contrat  de  Ring  Vidor  avec  la  M.-G.- 
M.  a  été  résilié  par  consentement  mutuel. 

■  .1/.  Jochem  s'est  rendu  acquéreur  du 
«Cinéma  Central»,  il  Strasbourg  Cronen- 
bourg. 

■  Nous  confirmons  que  M.  Léon  Siritzkg 
vient  d'étendre  son  activité  en  Alsace  et  Lor- 
raine. Il  a  réalisé  un  accord  important  avec 
MM.  liloch  et  Roubach  concernant  notam- 
ment l'aménagement  ou  la  construction 
d'établissements  cinématographiques  en  Al- 
sace et  en  Lorraine,  de  manière  éi  complé- 
ter le  circuit  de  Nancy,  Metz  et  Mulhouse. 

■  .)/.  F.  de  Vidas  a  été  appelé  ii  Metz  pour 
s'occuper  plus  spécialement  du  «  Yox  »  qui 
fait  partie  dudit  circuit,  alors  que  M.  Le- 
}>rou  qui,  jusqu'ici,  dirigeait  cette  salle,  a 
été  placé  éi  la  tète  du   «  Yox  »   de  Mulhouse. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CII\E 


FR 


RAPHIE 

SE 


HIIIIXTrrilTIitiTÎÏTTTTl 


La  Taxe  «unique»  de  6  °  „  qui  frappe  Ses  Producteurs 
est,  en  fait,  une  nouvelle  charge  pour  les  Directeurs 


Depuis  le  1  février  la  taxe  de  6  est 
applicable  à  toutes  les  industries.  Aucu- 
ne exception  n'est  prévue  pour  le  Ciné- 
ma, qui  paye  cependant,  au  dernier  éche- 
lon de  vente,  c'est-à-dire  à  l'Exploita- 
tion, une  Taxe  d'Etat  progressive  de  2  à 
20  pour  cent. 

Des  pourparlers  sont  en  cours  entre 
les  groupements  syndicaux  et  les  servi- 
ces des  Finances  pour  que  notre  cas  par- 
ticulier soit  réexaminé.  Les  choses  en 
sont  là,  sans  plus. 

Qui  fera  les  fonds  de  cette  nouvelle 
taxe?  Les  tireurs?  Les  studios?  Les  pro- 
ducteurs? Les  distributeurs?  On  ne  sait 
encore.  Mais  ce  qui  est  certain,  si  une 
révision  n'est  pas  faite  pour  notre  cas 
particulier,  c'est  que  le  Cinéma  va  payer 
quinze  millions  de  charges  nouvelles,  au 


minimum,  pour  les  films  nécessaires  à 
son  exploitation. 

C'est  l'exploitation  qui,  en  fin  de 
compte,  payera  la  note  sur  ses  recettes, 
en  outre  du  Droit  des  Pauvres  de  10  %, 
de  la  taxe  d'Etat  de  2  à  20  ,,  de  la  taxe 
municipale  et  des  dix  autres  taxes  qui 
s'alignent  derrière  elles. 

Il  faut  s'en  rendre  compte.  Devant  les 
frais  de  studio,  accrus  par  la  loi  de  qua- 
rante heures,  devant  les  100  à  150.000 
francs  de  taxe  -  unique  »  sur  chaque 
film,  la  plupart  des  producteurs  vont 
sans  doute  lâcher  le  métier. 

Mais  pour  les  films  qui  resteront,  les 
Directeurs  payeront  la  nouvelle  taxe 
dans  le  prix  de  leurs  programmes. 

Nous  voilà  dans  un  beau  désordre 
commercial!   —  P. -A.   H. 


"Le  Chemin  de  Rio" 
devient  "  Cargaison  Blanche 


>> 


A  la  suite  d'une  demande  exprimée  par 
l'Ambassade  du  Brésil,  la  censure  a  refusé 
son  visa  au  film  Le  Chemin  de  Rio  avant 
qu'il  ne  change  de  titre,  mais  du  fait  de 
l'apparition,  dans  un  important  hebdoma- 
daire, d'un  reportage  sur  la  traite  des  blan- 
ches, intitulé  Le  Chemin  de  Rio,  il  a  été  con- 
venu qu'exceptionnellement,  les  sociétés 
productrices  et  éditrices  du  film  seraient 
autorisées  à  faire  suivre  le  titre  de  cette 
production  de  la  mention  :  «  D'après  Le 
Chemin  de  Rio,  reportage  de  Jean  Masson 
dans  Voilà.  Le  film  Le  Chemin  de  Rio,  s'in- 
titulera   définitivement    Cargaison    Blanche. 

(le  film  de  Robert  Siodmak  est  sorti  en 
exclusivité  au    «  Max-Linder  »,  le  4  février. 


"Le  Poisson  Chinois 


ii 


Nous  avons  signalé  le  départ  de  Pierre 
Billon  pour  les  Balkans  où  il  tournera  des 
extérieurs  pour  le  film  Le  Poisson  Chinois. 

Les  engagements  définitifs  pour  ce  film 
sont  :  Kate  de  Nagy,  Pierre  Fresnay.  Film 
de  Pierre  Biilon;  dialogues  de  Jacques  Na- 
tanson,  directeur  de  production  Georges 
Lampin.   Production   Héraut-Films. 


L'Accord    Franco-Italien 


De  source  allemande  et  italienne,  on  an- 
nonce que  l'accord  cinématographique  fran- 
co-italien a  été  signé.  Cet  accord  rétablirait 
des  relations  normales  entre  les  deux  pays 
et  prévoit  d'ores  et  déjà  l'entrée  en  France 
de  huit  films  italiens  et  de  l'importation  en 
Italie  de  douze  films  français. 


S  Après  une  exclusivité  de  huit  semaines 
au  Max  Linder,  le  film  de  Jeun  Renoir  : 
Les  Bas-Fonds  continue  sa  carrière  au  Gau- 
mont-Palace.  Les  recettes  au  Max  Linder 
ont  atteint  le  chiffre  de  1.168.871  francs. 


Technicolor  vient  d'ouvrir  à  Londres 
ses  premiers  laboratoires  européens 

Nous  avons  annoncé  à  plusieurs  reprises 
l'installation  en  Angleterre  de  laboratoires 
Technicolor  pour  le  développement,  le  trai- 
tement et  le  tirage  des  films  en  couleurs 
tournés    avec   ce   procédé. 

Ces  laboratoires  dont  la  construction  et 
l'installation  demandèrent  plusieurs  mois 
viennent  d'être  achevés,  et  leur  inaugura- 
tion a  eu  lieu  la  semaine  dernière. 

Les  laboratoires  «  Technicolor  British  » 
sont  situés  près  de  Londres,  sur  la  Créât 
West  Boad.  Ils  permettront  le  traitement  de 
600.000  mètres  de  film  par  mois  et  em- 
ployent  150  personnes,  la  plupart  anglaises. 
Jusqu'à  ce  jour  seul  Hollywood  pouvait  trai- 
ter le  film  en  Technicolor  cl  c'est  là  qu'on 
dut  envoyer,  au  fur  et  à  mesure  qu'elles 
étaient  tournées,  toutes  les  bandes  du  pre- 
mier film  technicolor  réalisé  en  Grande- 
Bretagne   :  Wings  of  the  Morning. 

Maintenant  l'Angleterre  et  par  suite  l'Eu- 
rope Continentale  dispose  d'un  laboratoi- 
re de  Technicolor. 

Cela  activera-t-il  le  développement  du  ci- 
néma en  couleurs  ? 

Pour  nous  la  grande  question  se  pose  : 
A  combien  s'élèveront  les  droits  et  les  ta- 
rifs? —  P.  Autre. 


Quatrième  Mois  de 

"La  Kermesse  Héroïque" 

à  Londres 

Le  film  de  Jacques  Feyder,  «  La  Ker- 
messe héroïque  »,  présenté  au  Studio 
One  de  Londres  en  version  originale 
française  avec  sous-titres  anglais  est 
en  train  de  battre  tous  les  records  de 
durée  pour  un  film  étranger  dans  la  ca- 
pitale anglaise.  En  effet,  «  La  Kermesse 
héroïque  »  vient  de  commencer  son  qua- 
trième mois  d'exclusivité  au  Studio  One, 
et  son  succès  est  encore  loin  d'être 
épuisé. 

Un  autre  film  français  est  actuelle- 
ment présenté  à  Londres  :  »  La  Peur  » 
(Vertige  d'un  Soir),  au  Curzon. 


Un  aspect   imprévu  de  Jules  Berry  en   marchand  de 
marrons    dans    L'Homme    à  abattre,  qui  sera  pré- 
senté le   23  Février  au  cours  d'une  soirée  de  gala  à 
la  salle  Pleyel. 


Au  Havre,  la  Présentation  de  Gala  de 
"Un  Grand  Amour  de  Beethoven" 


Le  Havre.  -  Le  film  d'Abel  Gance,  Un 
grand  Amour  de  Beethoven,  a  été  présenté 
au  «  Nouvel  Empire  »,  salle  du  circuit  Si- 
ritzky,  l'autre  semaine,  avec  un  éclat  par- 
ticulier. 

L'actif  directeur  de  cette  salle,  M.  Charles 
Judelewsky  avait  eu  l'heureuse  idée  de  com- 
pléter la  vision  de  l'œuvre  cinématographi- 
que, par  l'exécution  sur  scène  de  plusieurs 
œuvres  de  Beethoven  qui  furent  interprétées 
par  un  ensemble  musical  particulièrement 
apprécié;  le  quatuor  à  cordes  de  la  schola 
cantorum   du   Havre. 

La  soirée  était  présidée  par  M.  Léon 
Meyer  député-maire  et  de  nombreuses  no- 
tabilités avaient  tenu  à  marquer  par  leur 
présence  tout  l'intérêt  que  présentait  cette 
présentation  de  gala  qui  fait  honneur  à  la 
direction  du   «  Nouvel  Empire  ». 

Murccl  Lagneaux. 


Patiié-Consortium  annonce  le  8e  et  le  9e  Film 
de  sa  Nouvelle  Production 


Après  avoir  édité  et  présenté  :  Le  Mari 
rêvé.  Les  Jumeaux  de  Rrighton,  Les  Amants 
Terribles  et  Courrier  Sud,  et  après  avoir  mis 
en  chantier  La  Danseuse  Rouge  (ancienne- 
ment La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or),  Le  Messa- 
ger et  Le  Poisson  Chinois,  Pathé  Consor- 
tium annonce  deux  nouveaux  films  :  Une 
Femme  dans  la  Tourmente,  avec  Gaby  Mor- 
lay.  et  Trois  Heures  à  Vivre,  scénario  origi- 
nal de  Marcel  Achard. 


UN     FILM     DI 

BERNARD-ROLAND 

Production  SPARDICE 

Olilr.  Réa.   Parisienne 
LES     FILMS 

MARCEL     PACNOL 


10 


^xx  EXPLOITATION 


CINE 


RAPHIE 

SE 


rmiiiiiiiiiTTiiiiTiTr 


La  Réduction  du  Droit  des  Pauvres 
appliquée  à  Nice 


Nice  30  janvier.  —  La  ville  de  Nice  a 
été  une  des  premières  à  demander  l'ap- 
plication de  la  réduction  du  Droit  des 
Pauvres  inscrite  dès  l'an  dernier  dans  la 
loi  de  finances  et  votée  par  les 
Chambres. 

Conformément  à  la  loi,  le  Conseil  Mu- 
nicipal de  Nice  avait  adopté  le  principe 
d'une  réduction  qui  devait  être  compen- 
sée par  une  taxe  équivalente  sur  fa  pu- 
blicité radiophonique   privée. 

On  sait  que  la  région  de  Nice  possède, 
outre  un  poste  radiophonique  d'Etat, 
Nice-Côte-d'Azur-P.  T.  T.,  un  poste  pri- 
vé Côte-d'Azur-Juan-les-Pins.  C'est  donc 
ce  poste  qui  devra  faire  les  frais  de  la 
détaxe,  dont  vont  bénéficier  les  cinémas 
du  département. 

Prenant  en  considération  la  décision 
et  le  vœu  du  Conseil  Municipal  de  Nice, 
le  gouvernement  vient  de  publier  à  l'Of- 
ficiel ce  matin  même  deux  décrets  rela- 
tifs à  cette  réforme. 

Le  premier  a  trait  à  la  réduction  du 
Droit  des   Pauvres.   En  voici   le  texte 

Article  premier.  —  A  dater  du  jour  de 
l'entrée  en  vigueur  du  présent  décret  et 
jusqu'au  31  décembre  1937  est  uniformé- 
ment réduit  de  27  fr.  50  pour  100  le  taux  du 
Droit  des  Pauvres  perçu  en  vertu  de  la  lé- 
gislation en  vigueur  sur  les  établissements 
cinématographiques  de  la  ville  de  Nice. 

Art.  2.  -  En  conséquence,  le  taux  appli- 
cable ii  ces  entreprises  de  spectacles  est 
fixé  éi  7  fr.  25  pour  cent. 

Le  second  décret  a  trait  à  la  taxe  de 
remplacement  : 


Article  premier.  —  Les  taxes  régionales 
sur  les  recettes  brutes  de  publicité  des  pos- 
tes de  radiodiffusion  privés,  prévues  par  la 
loi  du  20  mars  1936.  sont  instituées  dans  la 
circonscription  territoriale  du  poste  de  Xi- 
ce-Côte-d'Azur,  dans  les  conditions  fixées 
]>ar  le  décret  du  31  mai  1936,  au  bénéfice  de 
la  Ville  de  Xice. 

Le  produit  de  ces  taxes  sera  affecté  ci  ré- 
duire le  Droit  des  Pauvres  perçu  dans  cette 
commune  par  les  établissements  publics  si- 
tués sur  son  territoire,  sur  les  établissements 
cinématographiques  de  la  ville  de  Xice. 

Art.  2.  —  Ces  taxes  sont  dues  éi  compter 
du  jour  de  l'entrée  en  vigueur  du  décret 
fixant  les  taux  réduits  du  droit  des  pauvres 
(i  Xice. 

J'ai  immédiatement  téléphoné  à  plu- 
sieurs directeurs  niçois,  M.  Gros,  di- 
recteur du  Forum;  Mme  Kan,  directrice 
de  l'Escurial;  M.  Moretti,  directeur  du 
Rialto;  M.  Diomard,  directeur  du  Paris- 
Palace;  M.  Willemsem,  directeur  de  l'Ex- 
celsior  et  du  Politeama. 

La  plupart  n'avaient  pas  encore  eu 
connaissance  de  l'insertion  de  I'  «  Offi- 
ciel »,  et  de  toutes  façons  n'avaient  en- 
core reçu  aucune  notification  adminis- 
trative. 

On  considère  que  le  décret  doit  être 
appliqué  à  partir  du  jour  de  sa  pro- 
mulgation à  I'  «  Officiel  »  et  que  les 
sommes  perçues  en  sus  au  titre  du  droit 
des  pauvres  seront  ristournées  aux  inté- 
ressés. 

Edmond    Epardaud. 


LES     TAXES     EN    BELGIQUE 


Un  examen  trop  hâtif  et  le  manque  de 
nouvelles  précises  ont  fait  apparaître  le  ré- 
cent décret  de  la  détaxe  belge  sous  un  jour 
plutôt  optimiste.  Or,  en  examinant  la  ques- 
tion de  plus  près,  nous  constatons  avec  re- 
gret que  la  nouvelle  circulaire  ministérielle 
belge  ne  change  en  rien  les  obligations  de 
la  plupart  des  salles,  des  petites  salles  notam- 
ment. En  effet,  la  différence  entre  5,4  '< 
et  4  %  se  retrouve  dans  le  fait  qu'aux  4  % 
qui  sont  prélevés  au  profit  de  l'Etat,  s'ajou- 
tent 25  ''  de  4  %,  au  profit  de  la  commune 
(donc  1)  et  10  %  des  4  ,;,  au  profit  de  la 
Province,   ce   qui   fait   donc   en   tout   5,4    %. 

En   réalité   le   nouvel   arrêté    roval   est    en 


en  faveur  des  salles  qui  ont  des  places  aux 
prix  plus  élevés  et  ne  concerne  donc  pas 
les  petites  salles. 

Ee   seul   changement   qui   résulte   du   nou- 
vel arrêté  royal  est  le  suivant   : 

Avant  le  nouveau  décret  ne  bénéficiaient 
de  4  %  que  les  salles  dont  les  prix  d'en- 
trée ne  dépassaient  pas  4  francs.  Exemple, 
une  salle  qui  avait  des  places  de  4  et  6  frs 
tombait  ipso  facto  sous  l'application  de  la 
taxe  de  10  ';.  Aujourd'hui  il  n'en  est  plus 
plus  ainsi;  pour  les  salles  qui  ont  des  pla- 
ces de  4  et  6  frs  la  taxe  de  4  %  s'appliquera 
pour  les  places  de  4  frs,  et  la  taxe  de  10  ' 
pour  les  places  de  6  francs. 


Contre  l'avilissement 
du  prix  des  places  à  Toulouse 

L'Association  des  Directeurs  de  Specta- 
cles de  Toulouse  et  de  la  Région,  sous  l'ac- 
tive impulsion  de  son  Président  A.  Pou«et, 
vient  d'envoyer  à  tous  ses  membres  la  let- 
tre que  voici    : 

Toulouse,   le  23  janvier  1937. 
Cher  Monsieur, 

Au  cours  de  sa  réunion  d'hier,  notre  As 
sociation  a  approuvé  la  décision  prise  le 
5  janvier  dernier,  visant  la  classification  des 
Etablissements  de  Toulouse  ainsi  que  les 
prix  qui  doivent  dorénavant  être  pratiqués 
dans  ces  Etablissements,  à  savoir  : 

Première     catégorie     :     Gaumont,     Para- 
mount,    Trianon,    Variétés    :   semaine   mati- 
née :  5,  7,  9;   soirée  :  6,  8,  10.  Dimanches 
fêtes  :  7,  9,  11. 

Deuxième  catégorie  (lrr  série)  :  Gallia, 
Vox  :  semaine  matinée,  soirée  :  4,  5,  6.  Di- 
manches, fêtes  :  5,  6,  7, 

Deuxième  catégorie  (T  série)  :  Xouveau- 
tês,  Olympia  :  semaine  matinée,  soirée  :  3, 
4,  5.  Dimanches,  fêtes   :  4,  5,  6. 

Troisième  catégorie  :  Cinémas  de  quar- 
tier (prix  arrêtés  entre  Directeurs). 

Il  vous  apparaîtra  clairement  que  cet  ac- 
cord résulte  de  la  volonté  formelle  de  cha- 
cun de  nos  Membres  de  maintenir  des  prix 
suffisamment  rémunérateurs,  pour  une 
marche  saine  de  leur  exploitation,  ainsi  que 
dans  l'intérêt  même  de  la  location. 

Toutefois,  par  réciprocité  —  et  ceci  est 
l'objet  principal  de  la  présente  -  -  il  vous 
appartient,  d'ores  et  déjà,  de  veiller  au 
maintien  de  ces  prix  en  les  précisant  sur 
les  bons  de  commande. 

A  défaut,  chacun  de  nous  se  trouverait, 
ipso  facto,  dégagé  de  ses  obligations  et  il 
pourrait  s'ensuivre  une  course  à  l'avilisse- 
ment du  prix  des  places  dont  vous  seriez 
amené  à  supporter  tous  les  effets  par  voie 
de  conséquence,  par  une  diminution  de 
vos  prix  de  location. 

Nous  espérons  pouvoir  compter  sur  vo- 
tre solidarité  et  dans  cette  attente. 

Le    Président    :    A.    Pouget. 


UN     FILM     DE 

BERNARD-ROLAND 
Production  SPARDICE 

Dlstr.  R«a.   Parisienne 

LES    FILMS 

MARCEL    PACNOL 


Les  Directeurs  se  plaignent  amèrement 
de  voir  projeter  certains  grands  films  dans 
les  salles  municipales. 

C'est  ainsi  que  le  film  28  Jours  de  Clai- 
rette, vient  d'être  présenté  à  la  salle  muni- 
cipale de  Clichy  et  ceci  au  plus  grand  détri- 
ment des  Directeurs  de  salles. 


A    CALLET      ' 

RùLemioc-Rklame  &  Rideaux:  de  Scène  Forvuumnani  ELedstifuement  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUERS  :   I7&I9  RUE  PAULSOUDAY     LE.    HAVRE    TEL»'  2L.GNEs(60-ô9 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


cxxi         PLOITATMM 

En  1936,  Neuf  Nouvelles  Salles  en  Afrique 
du  Nord  et  la  Construction  continue... 


WUltJSt 


1*1  il 


Cinématographique 

4o   42  rue  François/*  Paris 


1!)37  semble  être  jaloux  de  1930,  car  si  la 
défunte  année  a  enregistré  la  création  de 
neuf  nouvelles  salles  en  Afrique  du  Nord, 
l'année  en  cours  semble  s'annoncer  sous 
d'heureux  auspices  en  ce  qui  concerne  la 
naissance  de  cinémas. 

Et  rien  d'étonnant  à  ce  que  l'Afrique  du 
Nord,  pays  de  réalisme  industriel  et  com- 
mercial, soit  un  bon  terrain  pour  l'exploi- 
tation, bien  que  nous  préférerions  plutôt 
la  transformation  de  certaines  salles  que  la 
création  de  nouveaux  établissements.  A  no- 
tre humble  avis,  une  limitation  du  nombre 
de  cinémas  serait  à  envisager  dans  l'intérêt 
de  l'exploitation  elle-même  et  de  la  loca- 
tion. 

Sait-on,  par  exemple,  que  pour  GO. 000 
Européens  vivant  à  Casablanca,  il  existe  un 
ensemble  de  22.000  places  (11.000  en  mati- 
née et  11.000  en  soirée)  offert  quotidien- 
nement par  les  cinémas  de  cette  ville  ? 
N'est-ce  pas  énorme  ! 

Ceci  dit,  signalons  l'installation  au 
Théâtre  Rossini   de  Tunis  d'un   équipement 


R.C.A.,  cette  salle  devant  donner,  à  partir 
de  fin  février,  des  films  parlants  italiens  et, 
toujours  dans  cette  même  ville,  la  construc- 
tion actuelle  d'une  salle  populaire:  «  Le 
Caméo  »,  dotée  de  250  places  environ.  A 
Sfax,  M.  Georges  Setbon  fait  procéder  à 
l'aménagement  d'un  cinéma  pour  lequel 
Western  Electric  a  été  d'ores  et  déjà  retenu. 

Casablanca  verra  bientôt  la  naissance  d'un 
cinéma  populaire  aux  destinées  desquelles 
présidera  M.  Graffeuil,  bien  connu  dans  la 
corporation  marocaine. 

Faisons  part  également  de  la  réouverture 
prochaine,  par  MM.  Texier  et  Marin,  direc- 
teurs des  Variétés  Cinéma  de  Sétif,  du  ci- 
néma Dambra  de  Saint-Arnaud  (départe- 
ment de  Constantine).  Universel  a  été 
chargé  de  l'équipement  de  cette  salle. 

Pour  finir,  nous  dirons  qu'Alger  est  en 
passe  d'être  dotée,  courant  1937,  de  deux 
ou  trois  nouvelles  salles  qui  viendraient 
consolider  la  position  d'un  circuit  récem- 
ment formé. 

Paul  Saffar. 


Au  Sujet  du  Cinéac  de  Lille 


L'étude  acoustique  de  cette  salle  a  été 
faite  par  les  Services  spécialisés  de  la  So- 
ciété Anonyme  Française  du  Ferodo,  dé- 
partement Amiante,  et  le  traitement  acous- 
tique et  décoratif  absolument  parfait  obtenu 
par  du  tissu  d'amiante  nid  d'abeilles  décoré 
en  bleu  Cinéac  choisi  Dar  les  Architectes 
Pierre  de  Montaut  et  Gorska  et  qui  a  été 
posé  suivant  le  nouveau  règlement  de  sé- 
curité  du   Ministère  de  l'Intérieur. 


■  «  Le  Piio-Cinéma  »,  telle  est  la  nouvel- 
le appellation  de  l'ancien  «  Parisiana  »  de 
Casablanca,  passé  récemment  entre  d'au- 
tres mains. 

■  Une  nouvelle  salle,  le  «Métropole», 
s'est  ajoutée  à  Mazagan  (Maroc). 

P.S. 


L'Ouverture   du  «Normandie  »  avec 

'<L Invincible  Armada»    a    eu    lieu  hier 

aux  Champs-Elysées 

Jeudi  soir  a  eu  lieu  l'inauguration 
d'une  nouvelle  salle  d'exclusivité  pari- 
sienne, le  «  Normandie  »,  situé  116  bis, 
Champs-Elysées. 

Ce  cinéma,  qui  groupe  2.000  fau- 
teuils du  plus  grand  confort,  a  fait  son 
ouverture  avec  le  film  d'Eric  Pommer, 
produit  pour  London  Film  :  «  L'Invin- 
cible Armada  »  (Fire  over  England), 
dont  c'était   la   première    mondiale. 

Le  spectacle  comprenait  également 
des  attractions  montées  et  présentées 
par  Pierre  Sandrini,  le  directeur  de  Ta- 
barin. 

Dans  notre  prochain  numéro,  nous 
donnerons  le  compte  rendu  détaillé  de 
cette  brillante  inauguration  qui  dote  les 
Champs-Elysées  d'une  des  plus  belles 
salles  européennes. 


Trois  regards  intéressés  : 

Fernandel,  Malbert  et  Rivers 

Cadet  dans   Les  Dégourdis 

de  la  II'  que  Christian  Jaque 

réalise  actuellement 


AIMOS 
BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  R0BINJ0N 
PIERRE  MAGNIER 
JEANNE  MARKEN 
DALIO 

avec 

GEORGE*  PRIEUR 
3EAN-MAX 


On  film  de 


LEON  MATHOT 


Scenotrio  et 

dialogues  CARLO  RIM 

ïoïiïanéî  CHAULES  ROBERT-PUMAS 


Agences: 

LYON -MARSEILLE 

LrLLE- BORDEAUX. 


12 


EXXIXIXYirXXYYY 
On   annonce 


CINE 


■  CHERI-BIBI.  —  Ce  film  pré- 
parc par  I).  P.  F.  s'intitulera  do- 
rénavant LA  NOUVELLE  AU- 
RORE et  sera  tourné  prochaine- 
ment, d'après  le  roman  de  Gas- 
ton  Leroux. 

■  LE  POISSON  CHINOIS.  — 
Pierre  Billon  et  son  directeur 
de    production    Georges     Lam- 

pin,  accompagnés  de  l'opérateur 
Toporkoff,  viennent  de  partir 
pour  la  Bulgarie  et  la  Yougosla- 
vie afin  de  relever  les  paysages 
où  seront  tournées  les  scènes  du 
film,  et  de  prendre  quelques  ex- 
térieurs ne  nécessitant  pas  d'in- 
ternrètes.  Pierre  Fresnay  et 
kate  de  Nagy  tourneront  les 
deux  rôles  principaux,  et  Louis 
Jouvet  jouera  sans  doute  le  rôle 
du  «  Poisson  Chinois  ». 

■  SURETE  NATIONALE.  — 
Tel  est  le  titre  du  prochain  film 
d'espionnage,  mis  en  scène  par 
Àdria  Films.  Ce  sera  un  film 
Walter  Kapps. 

■  LA  DANSEUSE  ROUGE.  — 
Ainsi  s'appellera  maintenant  LA 
CHEVRE  AUX  PIEDS  D'OR  que 
prépare  J.-P.  Paulin,  d'après  le 
roman  et  la  pièce  de  Ch.  Henry- 
Hirsch,  et  qu'interprétera  Ed- 
wige Feuillère. 

■  LE  MESSAGER.  Gaby 
Morlay,  Jean  Gabin  et  Pierre 
Fresnay  joueront  les  trois  pre- 
miers rôles  de  la  pièce  (/'Henry 
Bernstein  qui  sera  portée  èi 
l'écran  par  Raymond  Rouleau. 
Production  Albatros. 

■  TZIGANE.  On  parle 
(/'Erich  von  Stroheim  pour  réa- 
liser ce  film  en  France. 

■  LE  MENSONGE  DE  NINA 
PLTROVNA.    —    Fernand    Gra- 

vey  jouera  le  rôle  principal  de 
ce  film  d'atmosphère  russe  qui 
sera  réalisé  par  N.  Tourjansky, 
dans  le  courant  de  mars. 

M  LE  CONCIERGE  REVIENT 
DE  SUITE.  •  Cette  comédie 
amusante  de  Jean  Kolb  et  Léon 
Bélières  sera  portée  èi  l'écran 
par  Fernand  Rivers  avec  Tra- 
mel  et  Rivers-Cadet  dans  les 
rôles  qu'ils  jouèrent  au  théâtre. 

M  LA  MADONE  DES  SLEE- 
PINGS.  -  Conrad  Veidt  tien- 
dra-t-il  un  rôle  important  dans 
l'œuvre  de  Dekobra? 

■  LA  SYMPHONIE  PATHETI- 
QUE, -  -  C'est  sur  un  original 
scénario  dramatique  (/'André 
Legrand  que  Jaquelux  prépare 
son  film  musical.  M.  Théron  est 
directeur  de  production. 


I  R 


R/\PH1E 

SE 


DANS  LES  STUDIOS 


Joinville 

IGNACE.  Pierre    Colom- 

bier est  le  réalisateur  de  cette 
comédie  de  Jean  Manse,  dont 
Fernandel  assure  le  principal 
personnage.  Pierre  Colombier, 
le  spirituel  animateur  de  la 
grande  comédie  gaie  LE  ROI, 
s'apnrète  à  faire  d'IGNACE,  un 
très  amusant  film  comique  fran- 
çais. Fernandel  est  entouré  de 
Jeanne  Aubert,  Charpin,  Ray- 
mond Cordy,  la  belle  Claude 
May,  Saturnin-Fabre  et  Char- 
les Redgie.  Pr.  :  d'Aguiar. 


La  Villetfe 

SEDUCTION.  Pierre    Ca- 

ron  donne  le  premier  tour  de 
manivelle  samedi  d'un  grand 
film  de  music-hall,  comprenant 
Mmes  Christiane  Delyne,  Joan 
Warner,  Suzanne  Dehelly  et 
MM.  Jean-Louis  Barrault,  Paul 
Faivre,  Félix  Paquet.  Pr.  :  Lé- 
vi-Strauss. 

Montage  :  LA  TOUR  DE 
NESLE  (Ratisbonne). 


François  i 

LE  CONTROLEUR  DUS 
CHAMPS-ELYSEES.  -  Le  film 
de  Jacques  Houssin  se  pour- 
suit. (Pr.   :  Films  Berton). 


Courbevoie 

On  ne  tourne  rien. 

On  monte  :  FRIPONS,  VO- 
LEURS   ET    CEE    (Trianon). 

TROIS  ARTILLEURS  DANS 
UN  PENSIONNAT  (Vondas). 


Epinay 

(TOBIS) 

UNE  FEMME  SANS  IMPOR- 
TANCE :  Jean  Choux  continue 
cette   comédie     d'Oscar    Wilde. 


Billancourt 

Montage  :  BOISSIERE  (Ri- 
vers). 

LES  DEGOURDIS  DE  LA  11° 
(Lehmann). 

On  prépare  :  LA  GRANDE 
ILLUSION  pour  la  fin  février. 
Le  camion  sonore  Western  Elec- 
tric des  studios  accompagne 
Renoir  dans  le  Haut-Kœnigs- 
berg  et  les  Vosges  où  il  tourne 
LA   GRANDE  ILLUSION. 

COLLIER  DE  PERLES  (His- 
toires de  France)  pour  M.  S. 
Guitry  qui  réalisera  ce  film. 


Neuilly 

LE  CHOC  EN  RETOUR.  — 
De  charmantes  scènes  avec  des 
enfants  et  une  pittoresque  scène 
d'occupation  d'usine  sucrière 
ont  été  tournées  dans  une  sucre- 
rie de  l'Ile  de  France.  Actuelle- 
ment toute  la  troune  est  au  stu- 
dio :  René  Lefèvre,  Michel  Si- 
mon, R.  Cordy,  Florencie, 
Pierre  Sergeol,  Jean  Heuzé, 
de  Bagratide,  et  Mmes  Moni- 
que Roland,  Marcelle  Praince, 
Mady  Berry,  Ginette  Leclerc, 
i   Monique  Bert.  Pr.  :  Ch.  Bauche. 


Epinay 

(ECLAIR) 

ARSENE  LUPIN.  —  Henri 
Diamant-Berger  a  terminé  les 
aventures  d'ARSENE  LUPIN. 


Montsouris 

Montage     :    LE    DOIGT    DU 
DESTIN. 


Place  Clichy 

On     prépare  :     MA     PETITE 
MARQUISE  (Péguy). 


■  FRENCH-CANCAN.  Da- 
nielle  Darrieux  sera  la  vedette 
de  cette  grande  production  de 
music-hall  dont  Pierre  O'Con- 
nell  dirigera  l'exécution.  On  ne 
sait  qui  sera  le  metteur  en  scène. 

■  KATIA.  -  Algazy  prépare 
la  prochaine  réalisation  de  KA- 
TIA ou  le  Démon  Bleu  du  Tzar, 
qui  sera  tourné  d'après  un  ro- 
man historique  écrit  par  Lucille 
Decaux. 


■  LA  DAME  DE  MALACCA.  — 
Le  roman  de  Francis  de  Crois- 
set  sera  réalisé  au  milieu  d'a- 
vril par  Marc  Allégret  pour 
une  Société  de  Production  nou- 
velle. Pierre  O'Connell  sera  le 
directeur  de  production. 

M  «  LES  SECRETS  DE  LA 
MER  ROUGE».  —  Le  chef-opé- 
rateur de  ce  film  est  M.  Jean 
Bachelet,  et  non  M.  Million, 
comme  nous  l'avons  annoncé  par 
erreur. 


On    annonce 

■  A  TOUS  LES  COINS  DE 
RUES.  -  -  Scénario  de  Pierre 
Brasseur,  ce  film  sera  réalisé 
par  Yves  Allégret,  dont  ce  se- 
ront les  débuts  comme  metteur 
en  scène.  Pierre  Brasseur  joue- 
ra le  principal  rôle  masculin 
avec,  comme  partenaires  fémini- 
nes :  Odette  Joyeux  et  Sylvia 
Bataille. 

■  L'HOMME  DE  DAMAS.  — 
Jeanne  Boitel  et  Jean  Galland 
interpréteront  cette  comédie 
réalisée   nar  Willy  Rozier. 

■  JEAN-JAURES.  —  Nous 
avons  annoncé  qu'Harry  Baur 
personnifierait  le  tribun  socia* 
liste.  C'est  Carlo  Rim  qui  mettra 
ce  film  en  scène,  d'après  un  scé- 
nario écrit  par  lui-même  en  col- 
laboration avec  Lucien  Bes- 
nard. 

■  PRISONS  DE  FEMMES.  — 
L'œuvre  de  Francis  Carco  va 
être  tournée  et  son  adaptation 
est  actuellement  faite  par  l'au- 
teur en  collaboration  avec  An- 
dré-Paul Antoine.  On  dit  que 
Carco  jouerait  dans  le  film  un 
des  personnages. 

■  POLICE  MONDAINE. 
Christian  Chamborant  et  Mi- 
chel Bernheim  préparent  POLI- 
CE MONDAINE  du  Détective 
Ashelbé.  (Pr.  :  Dolbert-J.  Se- 
fert.)       - 

1  LA  GRANDE  ILLUSION.  — 
Jean  Renoir,  qui  tourne  en  exté- 
rieurs dans  la  vallée  du  Bhin  a 
engagé  comme  interprètes  Jean 
Gabin,  Dita  Parlo,  Pierre  Fres- 
nay, Erich  von  Stroheim,  Ca- 
rette,  Charpini,  Gaston  Modot 
et  Dalio. 

1  BANZAI.  —  Dans  ce  film  de 
Granovsky,  nous  verrons  Ed- 
wige Feuillère,  Victor  Francen 
et  Georg.es  Rigaud.  Pr.  :  G.  G. 
Films.  Ed.  :  Eclair  Journal. 

M  LES  PIRATES  DU  RAIL.  — 
Christian- Jaque  réalisera  bien- 
tôt LES  PIRATES  DU  RAIL,  d'a- 
près le  reportage  de  O.-P.  Gil- 
bert. Ce  dernier  écrira  égale- 
ment les  dialogues  avec  A. 
Charles  Brun.  Des  opérateurs 
vont  incessamment  partir  pour 
le  Yunnan,  où  se  réaliseront  les 
extérieurs.    (Pr.    :    Froqerais). 

M  ET  AVEC  ÇA  MADAME.  — 
René  Sti  va  commencer  pour 
Diana  Films  èi  la  fin  de  ce  mois 
une  comédie  gaie  dont  le  décou- 
page est  assuré  par  J.  Compa- 
neez  éi  qui  l'on  doit  celui  de  AU 
SERVICE  DU  TZAR  et  des  BAS- 
FONDS.  Roland  Toutain  est 
parmi  les  premiers  acteurs  en- 
gagés. Les  dialogues  seront  écrits 
par  Georges   Berr. 


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Bonne-Nouvelle.  Vendeur  :  Pasquier. 
acquéreur  :  Lehmann.  Oppositions  : 
12,    rue    de    Maubeuge    (A.    P.    2:i-l-.'S7>. 

CASINO  DE  VENCE,  30,  avenue  Is- 
nard  à  Vence.  Vendeur  :  Rozicr.  Ac- 
quéreur :  Maillet  (Petites  Affiches  de 
Cannes,   21-l-:i7i. 

MAGIC  CINEMA  à  Grigny  (Rhône).  La 
Mille  consentie  à  M.  Moderne  a  été 
résolue.  M.  Plaideux  reprend  son  tonds. 
Oppositions  :  Rolliet,  :î4,  rue  T  upin, 
Lyon    (G.   P.   Lyon). 

I  [NEMA-THEATRE-CAFE,  exploité  à 
i, rails  (B.-du-R.)  par  M.  Roussel.  At- 
tribution par  jugement  du  jugement 
du  tribunal  de  commerce  de  Salon  à 
Mauviejan.  Oppositions  :  Laucagne, 
notaire  à  Grans  (Progrès  des  B.-du-Rh. 
28-1-37). 

CINEMA  RIALTO,  29,  rue  Dijon  à 
Lyon.  Vendeur  :  Miller.  Acquéreur  : 
lisvhr.  Oppositions  :  Baymond,  72, 
rue  de  l'Hôtel-de-Ville  à  Lyon  (G.-J. 
1  yon   23-1-37) 

(HIC  CINEMA,  à  Oran.  Vendeur  : 
lurlo.  Acquéreur  :  Chastellas  et  Paoli. 
Oppositions  :  Chabanniar,  notaire  à 
Solliès-Pont    (Le    l'élit   Var,   22-1-37). 

FORMATIONS     DE    SOCIETES 

i  LNEMA   LE  REGENT  (S.  à  R.  L.,  99 

ans).  Capital  :  50.000  francs.  Exploi- 
latio  i  du  cinéma,  22,  rue  du  Château 
à   Vincennes   (J.   S.   S.  25-1-37). 

I  ll.MS  AZL'R  (S.  A.,  99  ans),  capi- 
tal :  25.000  lianes,  il,  faubourg  Saint- 
lion,  ht,    Paris    i.l.    S.    S.    23-1-371. 

I.INA  FILMS  |S.  à  R.  L.,  99  ans). 
Capital  :  2.">.()(l(l  lianes.  Distribution 
de  (Unis.  1S,  rue  Ballu,  Paris  (Q.  J., 
25-1-37). 

PRODUCTION     ET     EXPLOITATION 

1)1'   FILM  «  SEDUCTION  »   (S.  à  R.  L., 

j"   ans).  Capital   25.000   francs,    16,   rue 

Pierre-Charron.    Paris    (A.    P.    27-1-37). 

(A.    /.   C.) 

(  UN  MAUVAIS  GARÇON  » 
VA  REVENIR  SUR  L'ECRAN 

Le  délicieux  film  de  Jean 
Boyer,  dont  la  carrière  triom- 
phale a  dû  prendre  fin,  à  la 
Seala,  par  suite  d'engagements 
antérieurs,  est  loin  d'avoir 
épuisé  son  succès  parisien. 

Aussi  devons-nous  le  retrou- 
ver bientôt  dans  plusieurs  sal- 
les. 


Liste  des  Filins  critiqués  pendant  les  Mois  de  Décembre  1936  et  Janvier  1937 


Avec    le    Sourire    Français. 

Ailes    sur    l'Everest     Vnglais, 

Assaut    (/.T     français. 

Art     soviétique      Russe. 

A   Minuit   le  7    Français. 

Bas-Fonds    (Les)    Français. 

Coupable    (Le)     Français. 

Cirque    tinsse 

Chemi. i   ,le   Rio   (Le)    Français. 

Caïn   et   Mabel    Vméricain. 

Cygne   immortel   (Le)    Vnglais. 

Champagne    Valse    américain. 

Carillons     Belge. 

Canal    des    Deux-Mers    Fi  ançais. 

Co-irrier-Sud    Français. 

Charge   de   la   Brigade   Légère   (Lu),        Américain. 

Demi-Vierges   (Les)    1  rançais. 

Dame    de    Vil  Ici    [Lin     1  rançais. 

Epreuves     Vméricain. 

Far     W'csl  sanglant    \  nerieain. 

Faisons    un    i  eue    Français. 

Gigolelte    Français. 

Général   est    mort   à    l'aube    (Le)..,        Américain. 

Hommes   nouveaux    (Les)    français. 

Ile    enchantée    il.')    !i;.,eais. 

.l'ai  rose    mes    Galons     Français. 

Juliku     ui.i  ichien. 

Josette    Français. 

Loupiote    (/•")     Français. 

Loi  raine     Français. 

Mon    père    avait     raison     Français. 

Messieurs     les     Komis     de     Cuir français. 

Marche   du    Progrès    Anglais. 

My    Mon    Godfrey     Xinéricain. 

Marie    Sluarl    \merieain. 

Maison  d'en   face    [La)    Français. 

Nitchevo     français. 

Provincia     français. 

Port-Arthur    Franco-Tchèqu  •. 

Pocharde   )La)    Français. 

Paris Français. 

Quand  Minuit   sonnera    Français. 

Rembrandt    Anglais. 

Heine  des   Resquilleuses   (La)    ....  Français. 

Sa   Femme   el  sa   Dactylo    Américain. 

Sa   Majesté   esl   de   sortie Américain. 

Trente-six   lie  ires    à    tuer américain. 

Trois-Six-Neuf Fiançais. 

Traineau    tragique    (Le) américain. 

Texas    Ranger    Américain. 

l'a  Grand  Amour  de  Beethoven....         Fiançais. 
Une    Femme    gui    se    partage    Français. 


Parlant. 

Comédie    satiriq 

Commenté. 

Documentaire. 

Parlant. 

Drame. 

Commenté. 

Documentaire. 

Parlant. 

Draine    policier 

l'arlant. 

Drame    réaliste. 

Parlant. 

Drame. 

Parlant     ru    ,.■ 

Coir.eil  le 

Parlant. 

Comédie    réaliste. 

Doublé. 

Comédie. 

Commenté. 

I  tocumentaire. 

Double 

Comédie    music. 

Commenté. 

Documentai  re. 

Commenté. 

Documentaire. 

Parlant. 

Drame   aviation. 

Doublé. 

Drame   épique. 

l'allant. 

Comédie  drainât. 

Parlant 

Vaudeville. 

Do  dllé. 

Comédie  sentim. 

Double. 

Aventures. 

Parlant. 

Comédie. 

Pariant. 

Diane. 

Doublé. 

Drame. 

Pariant. 

Drain.'    héroïque. 

Connnen  c. 

Documentaire. 

Parlant. 

Vaudeville. 

Parlant  allemand. 

Comédie. 

Parlant. 

Comédie  sentim 

Parlant 

Mélodrame. 

Commenté. 

Documentaire. 

Parlant. 

Comédie. 

Parlant 

Comédie  satiriq. 

Commenté. 

Magazine. 

Doublé. 

Comédie   l'aillais. 

Doublé. 

Drame  historique 

Parlant. 

Comédie. 

Parlant. 

Drame    maritime. 

Commenté. 

Doe  inientaire. 

Parlant    t  rançais. 

Drame    héroïque. 

Parlant. 

Drame. 

ParlanT. 

Comédie    sentim. 

Parlant. 

Drame   avent. 

Parlant    anglais, 

Drame  historique 

Pariant. 

Vaudeville. 

Double. 

Comédie. 

Doublé. 

Opérette. 

Double. 

Comédie  policière 

Parlant. 

Comédie. 

Doublé. 

Drame. 

Doublé. 

Drame. 

Parlant. 

Drame    musical. 

Parlant. 

Vaudeville. 

P.    C.    1 945 

Fox     940 

Paramount   tu, 

OIT.    (in.    lut :i   il 

C.     P.    L.    F.     <J51 

Dis  Irib.   Français    . .  il  !  1 

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Cavaignac    951 

Cavaignac    951 

l'allié    Consortium    .  952 

Warner    Bros     952 

Selert      il  I  I 

P.    C.    1 !IIS-!I 

Universal    950 

Universal    !>  1 1 

Tobis      !IIS-!I 

Pcllcgrin     '.en 

Paramount      '.ira1 

A.    I.auzin     917 

Cavaignac     951 

A.    I.auzin     945 

Astra    Paris    Films  .  .  9  F' 

Gray    Films    '.ils  ;i 

Selert     '.Ml 

Cavaignac     951 

Tobis      !)  I  I 

C.    C.    F.    C.    Udif.  .  946 

Magic     950 

Universal     951 

R.    K.    O !>">1 

Forrester    Parant    .  .  !).">2 

Eclair  Journal    ....  '.).">ii 

Artisans    Associés..  945 

Tobis    940 

Selert     948-9 

Ciné    Sélection    ....  '.l'u 
I  ranec    Eur.     Films     '.i  I  I 

A       Associés      04") 

llora    Films    946 

M.  G  .M !lll 

Osso       !>:>!> 

Fox     945 

Sédif   948-9 

Fox     950 

Paramount     '.)âl 

Eclair  Jo  irnal    ....  '.i  Ci 

Scfert    Dis-!) 


Lyon.  --  On  annonce  la  constitution  de 
la  Société  Centrale  de  Distribution  de 
Films  Lyon,  société  à  responsabilité  limi- 
tée, au  capital  de  280. 1)00  francs.  Le  siège 
social  est  et  Lyon,  35,  rue  Vaiibeconr. 

Bruxelles.  -     .1/.  J.  B.  Vinck,  aciministra- 

leiir-déléf/iié  de  la  Société  Philips,  vient 
d'être  élevé  an  grade  de  commandeur  de 
l'Ordre  de  Léopold.  A  tous  les  titres  que 
possède  M.  Vinck  s'ajoute  celui  de  président 
d'honneur  de  l'Ecole  professionnelle  «  Ju- 
les Jourdain  »   pour  opérateurs  de  Cinéma. 


AVIS  IMPORTANT 

MM.  Conti  et  Rulof,  directeurs-proprié- 
taires des  cinémas  «Le  Central»,  «Le 
Casino  »  de  Pantin  et  «  Le  Palace  »  de 
Villeneuve-Saint-Georges,  ont  l'honneur 
d'informer  MM.  les  Distributeurs  de  films 
et  leurs  représentants  qu'ils  ont  des  inté- 
rêts communs  dans  l'exploitation  de  leurs 
trois  établissements,  dont  la  programma- 
tion est  assurée  comme  par  le  passé  par 
Mme  Conti. 

■  Jeunes  Filles  de  Paris,  la  production 
l'ellegrin-Cinéma,  mise  en  scène  par  Clau- 
de Vermorel,  sera  projetée  à  Paris  à  partir 
du  ô  février.  Ce  film  inaugure  une  série 
d  exclusivités  que  l'on  pourra  voir  sur 
l'écran  rfc  «  La  Cigale  »,  120  Boulevard  Bo- 
chechottart,  (18°). 

■  24  nouvelles  salles  de  Cinéma  représen- 
tant 32.000  places  ont  été  ouvertes  à  Xctv- 
York  pendant  l'année  1930. 


New-York.  La   présentation    du    film 

d'Abel  Gance  :  Un  Grand  Amour  de  Beetho- 
ven, en  rade  de  New-York,  a  été  une  très 
grosse  réussite. 

Marseille.  M.    Thévenet    signale     qu'il 

est  toujours  propriétaire  de  V  «  Artistica- 
Cinéma  »  à  l'Estaque,  dont  il  vient  de  re- 
pi  endi  e   l'exploitation. 

Bordeaux.  --  Nous  apprenons  le  mariage 
de  M.  François  Mucchielli,  directeur  de  la 
Société  Cyrnos-Film,  avec  Mlle  Marie-Rose- 
Sglvia  Constantini.  Tous  nos  vieux  de 
bonheur  aux  nouveaux  époux. 


9  La  Société  R.K.O.  Pictures  Inc.  infor- 
me par  la  présente,  la  clientèle  des  films 
16  mm.  qu'elle  n'a  accordé  jusqu'à  ce 
jour  aucune  licence  en  France  pour  réta- 
blissement de  films  de  celle  dimension. 
Par  conséquent,  la  Société  B.  K.  ().  Ra- 
dio Pictures  Inc.  fait  connaître  qu'elle 
entend  poursuivre  par  tous  les  moyens 
légaux  toute  personne,  firme  ou  Société, 
qui  aurait  utilisé  en  films  de  l(i  mm.  les 
grands  films  ou  courts  sujets  de  sa  pro- 
duction. 


Sous-titres  en   toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e\  00-29 

Le    procédé   TITRA-FILM    vous   garantit    sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

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Les  copies   sous-titrées    par   TITRA-FILM    peuvent   être    vernies,    lavées,    nettoyées 

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18 


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ANALYSE      ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


Pantins    «l'A  m  oui* 

Comédie  (G) 

Origine   :  Française. 

Réalisation    :    Walter   Kapps. 

Auteur  :  Lêopbld  Gomez. 

Décorateur   :  Duquenne. 

Opérateur  :  G.  Million. 

Musique  :  Marcel  Kapps,  Exé- 
cutée  pcw  l'orchestre   Adison. 

Interprétation  :  Marie  Bell,  Ar- 
mand Bernard,  Janine  Merreg, 
Jane  Fusier-Gir,  Nicole  Rau, 
Bardollet,  Pierre  Mingand, 
Charles  Dechamps,  Dany  Lo- 
rys,  Paul  Grail,  Simone  Martel. 

Studios   :  François  F  . 

Production  :  Adria  Films. 

Edition   :  P.  Mathieu. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Cette  gentille  comédie  musi- 
cale où  paraissent  ensemble, 
pour  la  première  fois,  Marie 
Bell  et  Armand  Bernard,  réus- 
sira auprès  du  public  qui  ap- 
précie les  intrigues  bien  me- 
nées, les  images  gaies  et  les 
complications  sans  lourdeur. 
Parce  qu'un  jeune  richard  est 
amoureux  d'une  chanteuse  et 
que  celle-ci  feint  de  rester 
insensible  à  cet  amour,  nous 
serons  entraînés  dans  un  im- 
broglio qui  commence  dans 
des  boîtes  de  nuit  et  se  dé- 
noue dans  le  cadre  d'un  châ- 
teau campagnard.  Ce  film 
fera  passer  une  heure  agréa- 
ble. 

SCENARIO.  —  Charles  Pru- 
nier et  Lulu  Armand  forment 
un  couple  de  bohèmes  char- 
mants. L'ami  de  Prunier:  Jac- 
ques de  Trémouille,  mondain 
très  riche,  se  laisse  taper  par 
Prunier  qu'il  aime  beaucoup. 
Or  Jacques  est  amoureux  de  la 
divette  Renée  Morhange,  qui 
teint  d'ignorer  ce  soupirant  te- 
nace. Jacques  se  croyant  dédai- 
gné organise  chez  lui  de  soi-di- 
sant bombes  pour  révolter  Re- 
née. Celle-ci  part  chez  son  oncle 
Chatrousse  qui  mena  une  vie 
dissipée  à  Montmartre  sous  le 
nom  de  Totor.  Prunier  se  fait 
passer  pour  Jacques  de  Tré- 
mouille et  Trémouille  prend  le 
nom  de  Prunier.  Prunier  tente 
de  guérir  Chatrousse  de  son  b> 
gnvement  et  y  parvient  avec  le 
concours  d'une  vieille  guim- 
barde automobile  qui  sème  la 
terreur  sur  les  routes  du  pays. 
Renée  qui  savait  la  substitution 
d'identité  accepte  enfin  l'amour 
de  Jacques. 

TECHNIQUE.  —  Aisée,  sim- 
ple, Dans  des  paysages  ou  des 
cadres  de  dancings,  l'intrigue 
court  sans  stationner.  Le  film 
est  photographié  clairement,  et 
se  dénoue  dans  la  sympathie. 

INTERPRETATION.  —  Ma- 
rie Bell  est  toujours  charmante, 
Janine  Merrey  spirituelle,  Ar- 
mand Bernard  a  son  public, 
Charles  Dechamps  de  la  verve 
en  bégayant,  et  Fusier-Gir  de  la 
cocasserie.  Pierre  Mingand  est 
séduisant.  —  X. 


t*épe     le     Moko 

Drame  réaliste   (A) 


Origine   :  Française. 

Réalisation    :    Julien    Duvivier. 

Dr  de  production  :  Gargour. 

Auteur  :  Détective  Ashelbé. 

Dialogues  :  H.  Jeanson. 

Décorateur  :  Jacques  Krauss. 

Opérateurs:  Kriïger  et  Fossard. 

Musique  :  Vincent  Scotto. 

Interprétation  :  Jean  Gabin, 
Une  Xoro,  Churpin,  Lucas 
Gridoux,  Mireille  Balin,  Gil- 
bert Gil,  Gabrio,  Modot,  Le- 
grix,  Dalio,  Granval,  Fréhel, 
Péclet,  Escoffier.  Bergeron,  R. 
Ozanne,  Olga  Lord,  Saturnin- 
Fabre. 

Studios  :  Joinville. 

Enregistrement  :  R.  C.  A. 

Prod.  :  M.  M.  Hakim. 

Edit.    :  Paris  Films  Production. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Depuis  La  Bandera,  nous  sou- 
haitions voir  un  film  de  Julien 
Duvivier  qui  fût  aussi  complet 
et  impeccable.  Pépé  le  Moko 
nous  apporte  l'intégrale  réus- 
site artistique  et  la  consécra- 
tion d'un  métier  et  d'une  force 
expressive  auxquels  nous  ne 
pouvons  qu'applaudir,  aux- 
quels souscrira  le  grand  pu- 
blic. Duvivier  a  fait  revivre  au 
studio  la  mystérieuse  Casbah 
d'Alger,  avec  ses  ruelles  et 
ses  escaliers  d'ombre  et  de 
lumière,  ses  maisons  à  terras- 
ses, ses  boutiques  effrayantes 
et  la  population  grouillante  et 
hétéroclite  qui  la  garnit.  Un 
roman  d'Ashelbé,  le  détective 
privé,  lui  a  fourni  un  sujet 
chaud,  coloré,  mouvementé  et 
un  héros  principal  extraordi- 
naire de  gouaille,  de  vie  bru- 
tale et  de  séduction  :  Pépé  le 
Moko,  auquel  Jean  Gabin  don- 
ne sa  face  robuste,  son  sou- 
rire et  ses  yeux  clairs  et  son 
jeu  devenu  un  des  plus  sûrs 
qui  soient.  Avec  tous  ces  élé- 
ments, et  celui,  remarquable, 
d'un  ensemble  décoratif  re- 
constituant ce  monde  inter- 
lope et  cette  cité  interdite 
que  représente  la  Casbah 
d'Alger,  Julien  Duvivier,  servi 
par  l'as  Kruger,  a  réalisé  une 
œuvre  admirable.  Pépé  le  Mo- 
ko est  un  film  d'une  franchise, 
d'une  beauté  costaude,  d'une 
puissance  dramatique  indé- 
niables. Pépé  le  Moko  est  un 
des  meilleurs  ouvrages  fran- 
çais de  l'année. 

SCENARIO.  —  La  police  mé- 
tropolitaine talonne  celle  d'Al- 
ger pour  la  capture  de  Pépé  le 
Moko,  réfugié  dans  la  Casbah  et 
réanant  incontestablement  sur 
cette  population  secrète  et 
grouillante.  Pépé  ne  sera  jamais 
"ris  tant  qu'il  restera  dans  la 
Casbah  où  tous  le  protègent.  En 
vain,  deux  indicateurs  tentent- 
ils  de  le  faire  abandonner  sa  sé- 
curité et  descendre  en  ville.  Le 
jeune  protégé  de  Pépé  :  Pierrot, 


est  victime  d'une  de  ces  manœu- 
vres, mais  Pierrot  est  vengé  par 
la  mort  de  l'indicateur  Régis. 
Une  femme  survient,  dont  Pépé 
tombe  amoureux.  Belle,  parée, 
couverte  de  bijoux,  c'est  une  Pa- 
risienne du  faubourg,  Gisèle, 
presque  une  compatriote  de  Pé- 
pé qui  rugit  en  pensant  à  Paris. 
Elle  lui  rappelle  le  Paradis  per- 
du et  inconsciemment  servira 
d'appât  pour  attirer  Pépé  hors 
de  la  Casbah.  Pépé  est  vendu  par 
une  maîtresse  jalouse,  et  on  l'ar- 
rête sur  le  bateau  qui  ramène 
Gisèle  en  France.  Avec  son  cou- 
teau, il  se  tue. 

TECHNIQUE.  —  Dès  les  pre- 
mières images,  nous  plongeons 
en  plein  drame  de  police.  Puis, 
c'est  la  Casbah  qui  nous  est  ré- 
vélée dans  un  impressionnant 
travelling  sur  ses  rues  irréguliè- 
res et  tortueuses,  ses  maisons 
étroites,  ses  terrasses  communi- 
cantes. A  aucun  moment  on  ne 
se  croit  autre  part  que  dans  la 
vraie  Casbah.  Les  raccord  faits 
entre  le  décor  et  les  vraies  rues, 
le  vrai  panorama  sur  le  port 
d'Alger  sont  invisibles. 

Le  film  est  rempli  de  scènes 
merveilleuses  et  de  trouvailles 
de  grand  cinéma,  «  la  mort  de 
Régis  »  (avec  le  son  brutal  de 
l'appareil  à  musique,  les  rémi- 
niscences de  la  vieille  chanteuse 
(Fréhel)  écoutant  ses  disques  et 
chantant  avec  eux,  la  scène  de 
torture  de  l'indicateur  (Dalio), 
la  panique  entraînant  Pépé  au 
Port,  scène  qui  est  «  panora- 
miquée  »  magnifiquement  dans 
une  descente  impressionnante, 
enfin  la  mort  de  Pépé  suivant, 
pendant  son  éventration,  la  sil- 
houette blanche  de  Gisèle  sur  le 
bateau  en  partance.  Quelques 
notations  musicales  excellentes 
de  Scotto.  Enfin  signalons  le  cy- 
nique, cursif  et  cinglant  dialo- 
gue d'Henri  Jeanson. 

INTERPRETATION.  —  Jean 
Gabin  a  conquis  ses  lauriers  de 
grand  acteur.  Il  est  un  Pépé 
puissant  et  séduisant,  magnéti- 
que, au  jeu  et  aux  intonations 
justes.  Mireille  Balin  a  surpris 
par  sa  grâce  jeune  et  son  char- 
me fin.  Line  Noro  reste  la  gran- 
de artiste  que  l'on  sait  dans  un 
rôle  de  maure  amoureuse.  Satur- 
nin-Fabre,  receleur  fataliste  et 
élégant,  Gabrio  qui  joue  la  bru- 
te résignée,  deux  figures  muet- 
tes mais  hallucinantes  :  Modot 
et  Roger  Legrix,  l'étonnant  Gil- 
bert Gil  qui  meurt  avec  talent, 
Lucas  Gridoux,  policier  suave 
et  inquiétant,  Charpin  qui  joue 
l'odieux  Régis  et  sue  la  peur 
dans  la  scène  où  il  attend  la 
mort,  mènent  la  danse  de  mort 
et  d'amour  de  ce  film  où  l'on  re- 
marque aussi  Bergeron,  Ozanne, 
Escoffier,  Granval,  t'éclet  et  la 
chanteuse  Fréhel  très  émouvan- 
te. Et  il  y  a  une  figuration  pleine 
de  pittoresque.  —  x.  — 


I„:a    Rose    Effeuillée 

Comédie  sentimentale  (G) 

Origine  :  Française. 

Réalisation   :  Georges  Fallu. 

Auteur  :  G.  Pallu. 

Décorateur  :    Jean    Douarinou. 

Opér.  :  W.  Hayer  et  Villet. 

Musique    :  Jane  Bos. 

Interprétation  :  Jacqueline 
Francell,  Alice  Tissot,  Germai- 
ne Sablon,  Ginette  Gaubert, 
Millg  Mathis,  Mady  Berry, 
Jeanne  Marie-Laurent,  Mar- 
celle Yrven,  Jean  Dax,  Gaby 
Farguette,  Raymond  Galle, 
Camille  Bert,  André  Deed. 

Studios  :  Neuilly. 

Enregistrement  :  Mélodium. 

Production  :  de  Koster. 

Edition  :  Grands  Spectacles  Ci- 
nématographiques. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
On  a  fort  habilement  mélangé 
le  profane  et  le  divin  dans 
cette  production  sentimentale 
qui  rappelle  par  son  titre,  un 
des  plus  célèbres  films  muets, 
et  où  l'on  fait  également  revi- 
vre quelques  scènes  de  la  vie 
de  Thérèse  Martin,  la  petite 
Sainte  de  Lisieux.  Une  intri- 
gue simple  et  plausible  se  dé- 
roule dans  une  manière  fami- 
lière. L'on  se  trouve  ici  en 
présence  d'un  film  destiné 
aux  familles,  émouvant  sans 
emphase. 

SCENARIO.  —  Marie-Thé- 
rèse, ouvrière  en  chômage  est 
placée  comme  lingère  chez  de 
riches  bourgeois,  sur  la  recom- 
mandation du  fils  de  la  cuisi- 
nière .  Louis,  un  mécano  que  la 
pureté  et  la  gentillesse  de  Marie- 
Thérèse  ont  touché.  La  femme 
de  chambre,  jalouse  de  la  lin- 
gère, dérobe  une  bague  et  laisse 
croire  à  la  malhonnêteté  de  Ma- 
rie-Thérèse qui  est  renvoyée.  Le 
petit  Jean  qui  aimait  la  jeune 
fille  s'enfuit  pour  la  retrouver  à 
Bellevilte,  et  il  est  enlevé  par  un 
brocanteur.  Un  gosse  du  quar- 
tier sauve  Jean  qui  est  ramené 
chez  ses  parents.  Une  méningite 
le  guette.  Le  dévouement  de  Ma- 
rie-Thérèse l'arrachera  à  la 
mort.  La  jeune  fille  ne  le  quit- 
tera plus.  Et  il  se  fait  réciter  la 
belle  histoire  de  la  sainte  qui 
l'a  sauvée  :  Thérèse  de  Lisieux. 

TECHNIQUE.  —  Georges  Pal- 
lu a  réalisé  cette  comédie  de 
mœurs  parisiennes  qui  se  passe 
tantôt  dans  les  faubourgs  et  tan- 
tôt dans  une  riche  demeure  des 
beaux  quartiers,  et  il  l'a  fait 
avec  mesure,  simplicité,  exacti- 
tude. Décors  toujours  justes. 
Une  jolie  musique  de  Jane  Bos 
de  qui  Germaine  Sablon  chante 
une  émouvante  chanson, 

INTERPRETATION.  —  Jac- 
queline Francell  est  une  gentille 
ouvrière  et  le  petit  Farguette,  un 
enfant  prodige  bien  sympathi- 
que. On  regrette  de  ne  pas 
voir  plus  la  belle  Ginette  Gau- 
bert? Raymond  Galle,  Mady  Ber- 
ry, Milly  Mathis  sont  pittores- 
ques. —  x.  — - 


m^xxxxxxxxxxxxxxxxxxx:    cii\t 


RAPHIF 


L'Ile  des  Veuves 

Drame  (G) 

Origine  :  Franco-anglaise. 

Réalisation  :   Claude   Heymann. 

Supervision  :  Maurice  Elveg. 

Collab.  artistique  :  Pierre  Re- 
noir et  André-Paul  Antoine. 

Auteurs  :  Mario  Fort  et  Ralph 
Yanloo.  Dialogues  :  A. -P.  An- 
toine. 

Opérateur  :  Billg  Laff. 

Musique  :  Ralph  Ertvin. 

Interprétation  :  Marcelle  Chan- 
tai, Pierre  Renoir.  Aimé  Cla- 
riond.  Rag.  Cordg,  Georges 
Prieur.  Fine  Noro,  Devére. 
Jean  Dunot,  Velsa,  Finalg.  Li- 
liane Lesaffre. 

Studios  :  Londres. 

Production    :     Franco  -  London 

Edition    :    Haussmann    Films. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
L'étrange  caractère  de  cette 
bande  dramatique  étonne,  sur- 
prend, emporte  toute  velléité 
de  critique.  En  effet,  comment 
en  vouloir  aux  réalisateurs  et 
aux  scénaristes  de  L'Ile  des 
Veuves  de  faire  revivre  de 
douloureux  épisodes  de  la 
grande  guerre  puisqu'ils  le 
font  avec  tact,  pathétique  et 
force! 

Le  film  est  basé  sur  un  cas 
tragique  qui  fut  trop  souvent 
constaté  :  l'amnésie,  et  l'œu- 
vre a  une  résonnance  humaine 
profonde.  Remarquablement 
construit,  solide,  bien  noué, 
joué  avec  sensibilité,  L'Ile 
des  Veuves  apporte  dans  la 
dramaturgie  cinégraphique  un 
accent   nouveau. 

SCENARIO.  —  Pierre  Berry, 
avec,  sa  femme  Yvonne  et  leur 
fille  Muriel,  vient  en  Belgique 
où  a  lieu  une  commémoration  <le 
la  délivrance  de  Flandermuy- 
den,  village  natal  d'Yvonne 
Berry.  Celle-ci  croit  reconnaître 
dans  un  Anglais  mystérieux  : 
John  Morley,  guide  de  l'autocar, 
le  sergent  Trent,  qui  disparut  ja- 
dis à  l'Ile  des  Veuves,  au  cours 
d'une  action  héroïque  à  laquelle 
Berry  participait.  Morley  fut 
amnésique,  on  lui  donna  un 
nom  nouveau.  Mais,  maintenant, 
il  se  souvient,  pourtant  il  nie 
être  Trent.  Mais  son  amour  a 
survécu.  Il  aima  jadis  Yvonne, 
et  le  soir  de  «  L'Ile  des  Veuves  » 
il  l'avoua  à  Berry  qui  l'aban- 
donna dans  la  tranchée,  repar- 
tant avec  le  tank  libérateur. 
Plus  tard,  Berry,  chargé  d'iden- 
tifier certains  soldats  sans  nom, 
reconnut  Trent  mais  l'ignora. 
Rejeté  à  la  mort  civile,  tué  deux 
fois,  Trent  crie  à  Yvonne  l'igno- 
minie de  son  mari.  Elle  songe 
à  partir,  mais  Berry,  loin  de  se 
défendre,  s'accuse,  avoue  tout. 
La  profondeur  de  son  amour 
émeut  Yvonne,  qui  choisit  de 
rester  avec  son  mari.  Le  lende- 
main, dans  le  tank  ressuscité, 
Berry  parade,  mais  Trent-Mor- 
ley  est  à  ses  côtés,  décidé  à  les 
faire  sombrer  tous  deux  dans  la 
mort.  Un  cri  d'Yvonne  les  sauve. 
Berry   repart   pour  l'Angleterre, 


Uoubrovsky 

Drame  parlé  en  russe  (G) 
Sous-titres  français 

Origine  :  Russe. 

Auteur  :       d'après       Alexandre 
Pouchkine. 

Adaptation  française  :  Suzanne 

Chantal-Grace. 
Production  :  Len  Film. 
Edition  :  Nord  Film. 


A  l'occasion  du  centenaire  du 
grand  écrivain  russe  Alexandre 
Pouchkine,  mort  le  11  février 
1837,  les  studios  soviétiques  oni 
réalisé,  pour  lui  rendre  hom- 
mage, un  film  dramatique 
d'après  une  de  ses  œuvres  : 
Doubrovskg. 

Comme  celle  de  tous  les  films 
russes,  l'histoire  de  Doubrovskg 
est  assez  âpre  et  sombre.  Il  esi, 
en  effet,  question  d'un  certain 
Vladimir  Doubrovsky,  qui  de- 
vient chef  de  bande,  après  la 
mort  de  son  père,  dépouillé  de 
tous  ses  biens  par  une  procé- 
dure inique,  au  profit  d'un  riche 
propriétaire,  Troekourov,  avec 
qui  le  malheureux  s'était  brouil- 
lé. Doubrovsky  fait  rendre  gorge 
à  ceux  qui  ont  oppressé  ses 
amis  les  payssans.  Le  tour  de 
Troekourov  va  venir,  mais  Dou- 
brovsky, qui  se  fait  passer  pour 
un  préceoteur  français,  s'éprend 
de  la  fille  de  son  ennemi.  Dé- 
masqué, il  est  obligé  de  fuir. 
Plus  tard,  la  jeune  fille,  qui  doit 
épouser  un  prince  qu'elle  n'ai- 
me pas,  l'appelle  à  son  secours. 
Doubrovsky  arrive  trop  tard 
pour  empêcher  le  mariage  et  est 
tué  par  le  prince.  Ses  amis  ven- 
geront sa  mort  en  tuant  à  leur 
tour  Troekourov  et  en  pillant 
son  château. 

La  réalisation  a  été  vigoureu- 
sement menée  et  les  acteurs,  que 
je  m'excuse  de  ne  point  citer  ici, 
car  leurs  noms  sont  écrits  en 
russe  sur  le  générique,  jouent 
avec  flamme  et  ardeur.  Photo- 
graphie assez  inégale  et  souvent 
un  peu  plate.  Des  sous-titres, 
pas  trop  nombreux  et  clairement 
rédigés  par  Suzanne  Chantal- 
Grace,  permettent  de  suivre  fa- 
cilement l'action.  —  v.  — 


sa  femme  ayant  pardonné.  Et 
Trent  se  résigne  à  rester  l'ano- 
nyme Morley,  guide  des  champs 
de  bataille. 

TECHNIQUE.  —  Solide  et 
ferme,  avec  des  scènes  sans  ba- 
vures, un  montage  serré,  drama- 
tique, une  intrigue  bien  étayée 
et  un  dialogue  juste  et  frémis- 
sant de  passion.  Bonne  photo- 
graphie et  son  impeccable. 

INTERPRETATION.  —  Mar- 
celle Chantai  est  une  vibrante 
Yvonne,  Pierre  Renoir  un  sobre 
et  sympathique  Berry  (malgré 
sa  lâcheté),  et  Aimé*  Clariond 
apporte  son  masque  tourmenté, 
son  jeu  subtil  au  rôle  de  Trent. 
Line  Noro,  Cordy,  Georges 
Prieur  jouent  des  rôles  courts 
mais  vigoureusement  dessinés,  x. 


SE 


Prends    lu    Route 

Comédie   musicale   parlée 
en  français  ((il 

Origine  :  Franco-allemande. 

Réalisation:  Jean  Roger,  assisté 
de  L.  Chavance. 

Auteur  :  Jean   Boyer. 

Musique  :  Georges  Van  Parys. 

Interprétation  :  Pils,  T.abet, 
Claude  Mag.  Jeanne  Loury, 
Millg  Mathis,  Colette  Darfeuil, 
A  terme,  Callatnand,  Marcel  Si- 
mon, Suffel. 

Studios  :  Ufa  Neubabelsberg. 

Extérieurs   :   En  France. 

Enregistrement  :  Klang  Film. 

Production  :  Raoul  Ploquin  de 
IA.C.E. 

Edition  :  A.  C.  E. 

^CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  une  délicieuse  opérette 
filmée,  qui,  par  sa  forme,  ses 
rappels  d'airs,  ses  alliances 
du  son  et  de  l'image,  ses  mi- 
nutes de  rêve  en  musique, 
évoque  la  triomphale  opérette 
Le  Chemin  du  Paradis. 

On  y  trouvera  les  duettis- 
tes Pils  et  Tabet,  bons  chan- 
teurs et  très  en  progrès  com- 
me comédiens,  de  charmants 
couplets,  une  intrigue  facile 
nouée  et  dénouée  dans  les 
beaux  paysages  français,  et 
beaucoup  de  charme,  de  gen- 
tillesse, de  fraîcheur  et  de 
g,aîté.  Jean  Boyer  a  réussi  là 
une  véritable  opérette-film, 
destinée  à  faire  passer  une 
heure  et  demie  dans  l'agré- 
ment le  plus  vif,  et  ce  tou- 
jours sous  le  signe  de  la  jeu- 
nesse. 

SCENARIO Jacques  d'Hau- 

tefeuille  est  rappelé  par  son 
père  pour  se  marier  avec  une 
jeune  fermière  qu'il  ne  connaît 
pas.  Sur  la  route,  il  lie  connais- 
sance avec  une  délicieuse  in- 
connue qu'il  retrouve  aux  éta- 
pes. LTn  hurluberlu  :  Potopoto, 
frénétique  agenl  d'assurances, 
est  aussi  aux  mêmes  arrêts.  El 
Jacques  retrouve  sa  maîtresse 
accompagné  de  l'ami  sérieux  : 
Dupont-Dreyfus.  Jacques  enlève 
l'inconnue  et  tous  nos  amis  se 
lancent  à  la  poursuite  des  amou- 
reux. Wanda,  la  maîtresse  ja- 
louse, fait  une  scène  à  Jacques. 
Simone  se  croit  trahie.  Elle  ga- 
gne le  château  d'Hautefeuille 
avec  sa  tante  et  se  résigne  à  un 
mariage  haïssable  quand  elle 
apprend  que  le  fiancé  est  son 
séduisant  ravisseur.  Jacques,  lui 
aussi,  a  su  qui  est  Simone.  Tous 
deux  repartent  sur  la  route  et 
se  rejoignent.  Moralité  :  Prends 
la  route. 

TECHNIQUE.  —  Il  y  a  des 
morceaux  d'images  mises  en 
musique  avec  la  plus  alerte 
grâce  du  monde  :  la  chanson  de 
Pils  :  A  mon  âge,  la  chanson  de 
Tabet:  Prends  la  roule,  accom- 
pagnée par  tout  le  bureau  de 
voyage,  et  j'aime  beaucoup  la 
ravissante  minute  cinématogra- 
phique de  la  mappemonde  en 
couleurs  et  du  chant  évocateur 
d'évasion.  Le  film  est  mené  avec 
gentillesse    et    inouvenienl    quoi- 

au'il  stationne  vers  la   fin.   Niais 
n'est  pas  long,  bien  photogra- 
phié et  dialogué  avec  esprit.  On 


Courrier  d<»  Chine 

Comédie  dram.  doublée  (G) 


Origine    :    Américaine. 
Réalisation   :  Ray  Enright. 
Interprétation     :    Pal    O'Brien, 

Beverley   Roberts,    Mary    Wil- 

son. 
Production  :  Warner  liras. 


Leçon  de  ténacité,  de  courage 
et  de  persévérance.  Tout  à  la 
gloire  des  courageux  pilotes  de 
ligne,  fondateurs  des  lignes  d'a- 
viation commerciale,  ce  film  est 
1res  beau;  sobre  aussi  le  scéna- 
rio se  résume  en  peu  île  mois  : 
Un  pilote,  que  l'on  prend  pour 
un  dangereux  utopiste,  parvient 
à  force  de  démarches  répétées, 
île  foi  dans  son  idée,  d'énergie 
farouche  à  organiser  la  ligne 
Pan-Amérique  sur  un  circuit  de 
54. (100  kilomètres.  Ce  premier 
succès  obtenu,  il  décide  la  liai- 
son avec  la  Chine.  Lorsque  le 
film  se  termine  avec  l'arrivée 
triomphale  du  «  Courrier  de 
(mine  »,  il  songe  à  la  ligne  Xew- 
York-Paris.. 

Les  obstacles  de  boutes  sortes 
à  franchir,  les  révoltes  des  pi- 
lotes qu'il  soumet  à  une  trop 
rude  discipline  et  l'idée  fixe 
d'arriver  coûte  que  coûte  sont 
le  fond  du  film.  Et  ce  n'est  pas 
assez  pour  soutenir  I'inlérèl 
d'un  boni  à  l'autre.  A  part  quel- 
ques extérieurs  intéressants  de 
l'avion  trans-Paciiique,  le  dialo- 
gue trop  copieux  est  mal  des- 
servi par  une  synchronisation 
trop  forte  qui  fatigue  le  specta- 
teur. C'esl   dommage. 

On  retrouve  Pat  O'Brien  très  à 
son  aise  dans  le  rôle  du  pilote 
qui  poursuit  envers  et  contre 
tout  son  idéal.  Les  autres  inter- 
prètes sont  également  bons  dans 
les  autres  rôles. 

d. 


Andorre 


Reportage  :  Géo  Kelber. 

Commentaire   :  Gaston  Thierry. 

dits  pin-  J.-C.  Reynaud. 
Opérateur  :   Lucas. 
Musique   :  Michel  Lénine. 
Edit.    :    Films   ./.   de   Caixugnac. 

La  petite,  sage  et  tranquille 
république  d'Andorre,  a  été  visi- 
tée par  des  cinégraphistes  fran- 
çais qui  ont  rapporté  ces  aima- 
bles el  pittoresques  images  d'une 
vie  miraculeusement  conservée 
telle  qu'elle  était,  il  y  a  des  siè- 
cles. Ce  voyage  est  frais,  repo- 
sant. Le  commentaire  de  notre 
confrère  Thierry  est  amusant  et, 
souligné  par  la  fort  spirituelle 
partition  de  Michel  Lévine, 
prend    une    vivacité    inattendue. 

réclamait  une  opérette  filmée 
réussie.  La  voici. 

INTERPRETATION.     Ils 

sont  tous  dans  le  ton  et  le  mou- 
vement. Pils  et  Tabet  chantent 
délicieusement  et  ils  jouent  juste. 
Claude  May  est  une  très  belle 
fille  plaisante  et  fine.  On  aime  la 
truculence  d'Alerme,  la  drôlerie 
de  Monelte  Dinay,  et  dans  leurs 
apparitions,  Callamand,  Suffel, 
Marcel  Simon,  Milly  Mathis,  Co- 
lelte  Darfeuil  et  Jeanne  Loury 
sont  excellents. 


20 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cine 


R/VPH1F 

SE 


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LES  FILMS  NOUVEAUX 

in   NOUVEAUX    FILMS 
5    FILMS    FBANÇAIS 

Prends  la  Honte  (Cblïsée)  (tourné 
à    Berlin). 

La   Dame   de    Yillel    (Madeleine). 

Messieurs  les  Ronds  de  Cuir  (Olym- 
pia i. 

Mes   Tanlcs  et  Moi   (Aubert-Palace) . 

Gargaison  Blanche  (Le  Chemin  de 
Hio)     (Màx-Linder). 

5    VERSIONS    ORIGINALES 
Tarzan  s'évade   (Paris). 
L'Invincible    Armada    (Normandie). 
Winterset  (Ambassadeurs). 
/.c   Mystère  de  Mason  l'ark   (Two  in 

the  Darki   (Panthéon). 
Saint-Louis     Blues     (Banjo    on    niy 

Knees)    (Studio   28). 


PHILOSOPHIE  POUR  TOUS 

Notre  collaborateur  et  ami, 
Edmond  Epardaud  qui,  depuis 
sept  mois,  poursuit  au  poste  ra- 
diophonique  d'Etat  Nice-Côte- 
d'Azur-P.T.T.,  une  œuvre  magni- 
fique de  vulgarisation  philoso- 
phique et  sociale  vient,  à  la  de- 
mande même  de  ses  nombreux 
auditeurs,  de  publier  en  volume 
la  première  série  de  ses  confé- 
rences, sous  leur  titre  Philoso- 
phie pour  Tous. 

Le  livre  est  honoré  d'une  pré- 
face du  Maître  Léon  Robin,  pro- 
fesseur de  philosophie  à  la  Sor- 
bonne.  Il  s'adresse  à  tous  les  mi- 
lieux et  a  rencontré,  dès  sa  sor- 
tie, le  plus  enthousiaste  succès. 
Nous  croyons  savoir  que  plu- 
sieurs municipalités,  telles  que 
Nice,  Cannes,  Grasse,  Menton, 
Toulon  et  aussi  la  Ville  de  Paris 
ont  retenu  le  livre  d'Edmond 
Epardaud  pour  les  bibliothèques 
populaires  et  les  établissements 
scolaires. 

Tous  ceux  qui  ont  suivi  les 
conférences  Philosophie  pour 
Tous,  continuées  à  Nice-P.  T.  T. 
chaque  mercredi  à  20  heures  ou 
qui  désireraient  en  posséder  les 
textes,  n'ont  qu'à  écrire  aux 
éditions  Nicaea,  11,  rue  Pastorel- 
li,  à  Nice  où  le  volume  est  en 
vente  au  prix  de  10  francs. 

FERNAND  GRAVEY 
DE  RETOUR  DES 
ETATS-UNIS 

Sur  le  Paris,  venant  de  New- 
York,  ont  débarqué,  samedi  der- 
nier, Marie  Glory,  Sessue  Haya- 
kawa  et  Fernand  Gravey.  Fer- 
nand  Gravey,  qui  vient  de  tour- 
ner à  Hollywood,  pour  Warner, 
The  King  and  the  Chorus  Girl, 
a  repris  contact  avec  les  jour- 
nalistes parisiens  au  cours  d'une 
réunion  organisée  hier  vendredi 
par  Warner  Bros. 

«  AVENTURE  A  PARIS  » 
AU   GAUMONT-PALACE 

Depuis  vendredi  dernier, 
Aventure  à  Paris  passe  au  Gau- 
mont-Palace.  Apres  le  Cinéma 
de  la  Madeleine,  après  le  Rex, 
où  il  fit  sans  cesse  salle  comble, 
le  film  si  spirituel  de  Marc  Allé- 
gret  poursuit  sa  carrière  triom- 
phale dans  l'immense  vaisseau 
de  la  Place  Clichy. 


PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration do  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant    à    leur    teneur. 


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projecteurs. 

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pétent, très  au  courant  méthodes 
d'exploitation,  susceptible  d'ob- 
tenir gros  rendement,  demande 
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mener. 

Ecrire  première  lettre:  Fax  et. 
40,  rue  du   Caire,  Paris. 


OBJET  TROUVE 


Les  Présentations  à  Paris 

Information!  des  Chambres  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1933.) 


MARDI    9    FEVRIER 

Madeleine,  lu  h.,  Les  Distributeurs 

I  lançais. 
Vous    n'avez    rien   <i    déclarer. 

MERCREDI    Kl   FÉVRIER 

Normandie,    1()    h..   S.E.L.F. 
L'Ange  du   Foyer. 

LUNDI    1")     FEVRIER 

Edouard  VII,  10  h..  Fox   Film. 
Charlie   Chan    aux   Courses. 

MARDI   lfi   FEVRIER 

Salle    privée    de    Fox    Film,    10    h. 
Le  Chant   des    Cloches. 


MERCREDI    17    FEVRIER 

Edouard   VII,    10   h.,   Fox    Film. 
Fossettes. 
Gray    Film. 
François   Ier. 

JEUDI  18   FEVRIER 

Apollo,   10  h.,  Warner  Rros. 
Passe-Partout. 

Le   Fauve. 

DATES    RETENUES 

Lundi    22   février.    Fox    Film. 
Mardi    23    lévrier,   Fox    Film. 
Mercredi    24    lévrier,    Fox    Film    et 
Forrester-Parant. 


Une  caméra  de  prise  de 
vues,  d'origine  américaine,  a 
été  trouvée.  S'adresser  à  la 
Chambre  Syndicale  des  Produc- 
teurs Français,  63,  avenue  des 
Champs-Elysées. 

DIVERS 

La  Société  Keller  Dorian 
Colorfilm  Corporation,  résidant 
aux  Etats-Unis  d'Amérique, 
propriétaire  des  brevets  fran- 
çais 690.591  du  2  mai  1920  pour 
«  Perfectionnements  aux  procé- 
dés de  reproduction  des  films  à 
support  gaufré  »,  et  730.283  du 
21  janvier  1932  pour  «Perfec- 
tionnements aux  appareils  de  re- 
production des  filins  gaufrés  », 
serait  désireuse  de  traiter  pour 
la  concession  de  licences  d'ex- 
ploitation de  ces  brevets. 

Pour  renseignements  techni- 
ques, s'adresser  à  MM.  Lavoix, 
(iehet  et  Colas,  ingénieurs-con- 
seils, 2,  rue  Planche,  à  Paris. 

Agence    de    distribution    en 

Belgique,  demandée  par  repré- 
sentant ayant  grande  réputation 
dans  la  Corporation.  Dispose  ga- 
ranties. 
1).  M.  rue  Jean  Van  Volxem,  ô7, 
Bruxelles. 


INFORMATIONS 
CORPORATIVES 

DEUIL 

Notre  ami  et  collaborateur 
René  Célier  vient  d'avoir  la 
douleur  de  perdre  son  père,  dé- 
cédé dimanche  dernier. 

Nous  prenons  part  à  l'afflic- 
tion de  notre  ami  et  lui  présen- 
tons nos  condoléances  attris- 
tées. 

* 
*  * 

M.  Mourié,  directeur  de  l'«  O- 
déon  »  et  secrétaire  général  de 
l'Association  des  Directeurs  de 
Spectacle  de  Toulouse,  vient 
d'éprouver  une  perte  cruelle  en 
la  personne  de  sa  mère. 

Nous  prions  M.  Mourié  d'ac- 
cepter nos  très  sincères  condo- 
léances. 

MISE  AU  POINT 

MM.  F.  R.  I).  se  voient  dans 
l'obligation  d'informer  les  lec- 
teurs de  ce  journal  et,  plus  par- 
ticulièrement MM.  les  Produc- 
teurs et  Distributeurs,  qu'ils 
n'ont  jamais  confié  à  M.  A.  Rais- 
feld,  3,  rue  Hégésippe-Moreau,  à 
Paris,  le  soin  de  rechercher  au- 
cun mandat  de  vente  ou  de  dis- 
tribution de  films  et  qu'ils  ne 
l'ont,  par  ailleurs,  jamais  char- 
gé d'aucune  mission  pour  leur 
compte. 

CONVALESCENCE 

Nous  avons  d'excellentes  nou- 
velles de  notre  ami,  M.  Charles 
Demal,  de  Lille,  dont  la  santé  a 
donné  de  vives  inquiétudes.  M. 
Demal  est  entré  en  convales- 
cence et  cette  nouvelle  réjouira 
ses  nombreux  amis. 

■  TROIS  FILMS  DE  MARCEL 
ACHARD.  —  Dès  le  retour  de 
Raimu  de  Londres,  on  tournera 
le  TREIZIEME  JURE,  de  Mar- 
cel Achard.  (le  film  sera  suivi 
de  deux  autres  film*  du  même 
auteur  :  LE  FAUX  TEMOIN  et 
TROIS  HEURES  A  VIVRE  an- 
noncé précédemment  sous  le  ti- 
tre LE  PAQUEBOT  PARTIRA  A 
MINUIT. 

■  Aux  noms  faisant  partie  de 
la  distribution  de  VIA  BUENOS- 
AIRES  qui  ont  déjà  été  cités,  il 
convient  d'ajouter  ceux  de 
Mmes  Marthe  Mussine,  Su- 
zanne Nivette,  Irène  Deva- 
vry,  de  MM.  Saillard  et  Favier 
et  de  la  petite  Denise  Jovelet. 

LE  COIN    DES   ABONNES 

■  Junie  Astor  sera  une  des 
vedettes  de  Brigade  Mondaine, 
que  va  commencer  bientôt  Mi- 
chel Bernheim. 

1  Viviane  Romance  sera  la 
principale  interprète  féminine 
du  prochain  film  de  Marcel 
Carné  Léviathan. 

■  Paul  Azaïs  créera  un  rôle 
important  dans  Via  Buenos-Ai- 
res,  dont  la  réalisation  vient  de 
se  terminer. 

M  Ginette  Leclerc  tourne  ac- 
tuellement, aux  Studios  de 
Xeuillu,  dans  Choc  en  retour, 
dont  le  scénario  est  de  Mac 
Orlan. 


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-      L'HOMME    DU    JOUR  HÉLÈNE     -     AVEC     LE 

SOURIRE     -     CÉSAR    —     MISTER    FLOW  LES    BAS- 

FONDS     -     LA    REINE    DES   RESQUILLEUSES  TROIS- 

SIX-NEUF      -      LE   CHEMIN  DE   RIO      —      FEMMES       — 


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Les  INFORMATIONS  et  les  ABONNEMENTS  peuvent  être  transmis  par   LA  CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE. 


Bientôt 

^— — ^  Présentation 


PIERRE    RENOIR 

MARIE   GLORY 


ians 


L'HOMME  SANS  CŒUR 


Un  film  d'ALFRED  MACHARD 

Réalisation    de    LÉO    JOANNON 

Directeur  de  Production  :  JEAN  ROSSI 


avec 


JACQUES  BAUMER  LUCIENNE   LEMARCHAND 

PAUL  DEMANGE  YVONNE   HÉBERT 

MAURICE   RÉMY  MONADOLL 

La  petite  MIREILLE  COLUSSI 


et 


AIMOS 


Une  histoire  émouvante...  profonde...  humaine... 

Version   Française  Version     Hollandaise 

FRANCE-EUROPE-FILM 

Bordeaux  120,  Rue  de  La  Boëtie  Amsterdam 

61,   Rue  Judaïque  298,  Heerengracht 


FRANÇAISE 


Les  Vedettes    du   Cinéma    Français 

(Par     ordre    alphabétique) 

HARRY    BAUR 
PIERRE    BLANCHAR 

FERNANDEL 
VICTOR     FRANCEN 

LOUIS   JOUVET 

R     A     I     M     U 
FRANÇOISE    ROSAY 
P.   RICHARD-WILLM 

APRÈS  AVOIR  PRIS  CONNAISSANCE  DU  SCÉNARIO  DU  PROCHAIN  FILM 


DE 


JULIEN      DUV  IVIER 

UN  CARNET  DE  BAL 

ONT   ACCEPTÉ   AVEC   ENTHOUSIASME   UNANIME   D'EN   ÊTRE  LES  INTERPRÈTES 


SOCIÉTÉ     DE     PRODUCTION      ET     D'EXPLC'TATION     DU     FILM     "UN     CARNET     DE     BAL" 
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DIRECTEUR  GENERAL 

JACQlEf  MATflOT 


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/TUDIO/- ÉCLAIR 
CAMÉRÊCLAIR 

1937 


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LE  CINEMA  FRANÇAIS 

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AU  CINÉMA  DES  CHAMPS-ELYSÉES 

LE     VANDALE 

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Les  Hommes  ne  sont  pas  des  Dieux 


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LOS  DON     FILM    présente 

L'INVINCIBLE  ARMADA 

UNE    PRODUCTION     ERICH    POMMER 
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REVUE      HEBDOMADAIRE 


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Registre   du    Commerce,    Seine   n°    291-139 


Directeur  î 
Rédacteur     en 


Paul 
chef  : 


Aaraat*  HARLÉ 

Marcel     COLIN-REVAL 


LES      FILMS 


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y   I  présentent 

Un  film  de  BERNARD-ROLAND 

HENRI  ROLLAN 

et 
JEANNE     BOITEL 


dans 


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29,   rue   Marsoulan,   Paris    (12*) 

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France  et  Colonies  :  L'n  an  120  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonle,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanle,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatic-Slovénie,  Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela. 
170  fr.  —  Autres  Pays.  Chine,  Danemark 
(iranHe-Rretagne  Indes  \nglaises,  Italie,  Ja- 
pon, Norvège,  Suède,  U.  S.  A.,  220  fr. 
Pour  tous  enangemeuts  d'adresse,  nous  envoyer 
l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


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FERNANDEL 

et  la  petite  JOSETTE  FERNANDEL 

dans  une   Production  CALAMY 

JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation  de  CHRISTIAN  JAQUE 

Distribution 


Téléphone     : 
Trinité   68-8 1 


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PARIS  (9'j 


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avec 
JADZIA      ANDREWSKA 

Adaptation  et  dialogue  de 
ROGER     FERDINAND 


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CE    NUMÉRO     CONTIENT  s 


EDITORIAL  :  Les  quarante  heures  dans  la 
production.  —  Conciliation  et  non  Con- 
tradiction             P. -A.    Haiïé. 

Jean  Renoir  entreprend  la  réalisation  d'un 
grdnd    film    sur    la    révolution    française. 

Echange  de  films  anciens  entre  les  Cinéma- 
thèques. 

Les  fi    %. 

Les  Directeurs  ont  approuvé  le  principe  de 
la  Caisse  de  Contrôle. 

M.  llarry  Baur  ne  se  rendra  pas  encore  à 
Hollywood. 

L'accord    franco-italien    est    siyné. 

Vers  une  nouvelle  formule  de  la  presse  fil- 
mée     

Sous    les    ni'irs    d'Orléans     

Le   film   français  à    l'honneur. 
EXPLOITATION     : 

Personnel    et    Auymentations     

L'inauyuration   du    «   Normandie   » 

La  première   mondiale   de   l'Homme  à   abattre. 

Campagne   contre    les  taxes   en   Belgique. 

A    propos    des   Prix   à   marchander    M.   C.-R. 

Souscription  corporative  pour  le  monument 
Léon   Brézillon. 

Les   Anciens   du    Cinéma   français. 

A    propos   d'un   fait   divers    René  Célier. 

Les   Recettes   à    Marseille. 

Le    groupement    indépendant    des    Exploitants 

de    l'Est    est    né    M.  J.   Relier. 

Les    premiers    Représentants    du    film. 

Accords    de   programmation    à    Bordeaux. 

La  démonstration  de  l'enregistrement  R.C.A. 
ultra-violet    au     «  Marinnan  ». 

Le   travail   dans    les   Studios    Lucie    Derain. 

Les  nouveaux  films. 

Echos. 

Nouvelles    Sociétés. 

Les   Présentations   à   Paris. 

Petites    Annonces. 


M.   Colin-Reval. 
A.-P.    Richard. 


Fernand   Morel. 


Un  immense 
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Vous  n'avez 

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Une   Production 

PIERRE  BRAUNBERGER 


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MARTHE  RICHARF 

ESPIONNE  AU    SERVICE   DE   LA   FRANCE 

avec  JEAN  GALLAND 
DALIO    —     DELIA  COL    —    FERNAND   BERCHER 


JEAN  GABIN 

PÉPÉ     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN 

GABRIO    —     GRIDOUX    et    LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

Un  film  de  JULIEN  DUVIVIER 


Réalisation  de   RAYMOND   BERNARD 

Directeur  de  Production  GARGOUR 

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Réalisation      de      CHRISTIAN- JAQUE 


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MONA     GOYA 
ALEXANDRE    RIGNAULT 

HENRI  BOSC  -  sinoel  -  lemontier  -  génin  -  Jacques  ViTRY  -  mihalesco 

JEANNE  LAMY    .    CLAIRE  SAINT-H1LAIRE    -   MARCONI   -    HENRI  VALBEL   -    PAUL  DELON 

et    AIME  SIMON^GIRARD    et    ALICE  TISSOT 


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KÀTE  DE  HAGY 
PIERRE 


Un  film  de 

PIERRE  BILLON 

Direction 

GEORGES  LAMPIN 

Adaptation  et  disloques 

JACQUES HATANfON 


Production 
HERAUT  FtLMS 
122  Champs-Elysées 


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Distribué  par 

PATHE  CONSORTIUM  CINEMA 

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Tel:  Carnot  50-2.1 

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Les  Quarante  Heures  dans  la  Production 

CONCILIATION     ET     NON     CONTRADICTION 


Les  pourparlers  continuent.  Cepen- 
dant il  semble  que,  du  côté  syndical 
comme  du  côté  patronal,  des  éviden- 
ces sont  admises. 

C'est  ainsi  que  M.  Cébron,  du  Syndi- 
cat du  Spectacle,  donne  les  meilleures 
assurances  de  souplesse  dans  l'appli- 
cation des  quarante  heures  au  travail 
de  la  production.  La  bonne  harmonie 
dans  les  rapports  entre  les  clients  des 
studios  et  le  personnel  des  plateaux 
doit  être  le  premier  souci.  Le  rende- 
ment du  travail  doit  être  amélioré  par 
la  réforme  nouvelle,  ei  c'est  dans  ce 
sens  que  les  quarante  heures  doivent 
être  aménagées. 

Entre  les  six  jours  de  six  heures 
quarante  (6X6,40)  et  les  cinq  jours 
de  huit  heures  (5x8),  que  choisiront 
les  organisations  en  présence  ? 

Les  6X6,40  semblent  devoir  être  re- 
jetés. Le  temps  de  séance  est  trop 
court  pour  la  mise  en  train.  La  dou- 
ble équipe  étendue  à  la  production 
semble  impraticable.  On  ne  peut,  par 
exemple,  doubler  l'opérateur  de  prise 
de  vues.  La  seconde  solution  serait  que 
les  «  tourneurs  »  puissent  faire  80  heu- 
res en  une  semaine  et  se  reposer  en- 
suite totalement  pendant  un  temps 
égal. 

C'est  ce  que  demandent  les  patrons 


et  cela  res'e  logique  pour  notre  métier 
si  particulier. 

Les  5X8  entraînent  un  jour  de  re- 
pos le  samedi.  En  ce  cas,  les  studios 
perdent  cinquante  jours  de  frais  géné- 
raux par  an,  et  les  producteurs  voient 
grossir  les  prix  des  artistes,  qu'ils  doi- 
vent alors  engager  pour  une  semaine 
de  plus. 

La  solution  logique,  nous  semble-t-iï, 
est  ce  que  vient  d'adopter  provisoire- 
ment l'un  des  grands  studios  :  5x8, 
mais  demi-journée  Le  samedi  et  le 
lundi,  pour  les  équipes  des  décors. 

J'indique  ces  détails  afin  que  les 
hommes  des  autres  branches  du  mé- 
fier puissent  se  rendre  compte  des 
complications  de  la  question. 

Il  est  évident  qu'on  n'en  sortira  pas 
sans  bonne  volonté  réciproque.  Il  faut 
concilier  et  non  contredire.  Ce  qui  do- 
mine, c'est  le  travail,  et  il  exige  à  la 
fois   rapidité,    continuité   et   économie. 

On  va  tracer  un  plan  idéal  de 
tournage  d'un  film.  C'est  sur  la  réalité 
qu'on  mesurera  ensuite  si  l'on  peut 
tourner  ou  non. 

Voilà  notre  «  expérience  »  engagée. 
Nous  pouvons  faire  des  vœux  pour 
qu'elle  réussisse  :  tout  le  métier  en 
dépend. 

P.-A.  HARLÉ. 


Charles  Campbell,  Chevaliar  de  la  Légion  d'Honneur 

Nous  avons  relevé  avec  plaisir  dans  la 
promotion  du  Ministère  des  Affaires  Etran- 
gères le  nom  de  notre  ami  M.  Charles  Camp- 
bell, l'éminent  avocat  des  Barreaux  des 
Etats  Unis. 

C'est  pour  les  services  rendus  à  la  cause 
des  auteurs  français  aux  Etats  Unis,  que  le 
Gouvernement  lui  a  accordé  cette  distinc- 
tion. 

Il  n'a  jamais,  en  effet,  manqué  l'occasion 
et  l'a  toujours  recherchée,  de  présenter  aux 
Etats-Unis  les  œuvres  françaises  pour  les 
adaptations  à  la  Cinématographie. 

Remarquable  spécialiste  du  droit  d'au- 
teur, particulièrement  en  droit  Internatio- 
nal, il  a  eu  une  grande  part  aux  conventions 
intervenues  à  ce  sujet  pour  la  défense  des 
droits  moraux  et  pécuniaires  des  auteurs 
français.  Ceux-ci  d'ailleurs  lui  ont  manifes- 
té leurs  sentiments  en  patronant,  par  l'un 
des  plus  illustres  d'entr'eux,  sa  candidature 
à  la  Légion  d'Honneur. 

La  Société  Anonyme  Française  des  Films 
Paramount  peut  être  fière  d'un  tel  collabo- 
rateur, et  nous  sommes  heureux,  de  notre 
côté,  d'adresser  à  M.  Gh.  Campbell,  comme 
à  cette  société,  nos  félicitations  les  plus  vi- 
ves. 


ÉCHANGE    DE    FILMS    ANCIENS 
ENTRE    CINÉMATHÈQUES 


Au  cours  d'une  séance  amicale,  la  Ciné- 
mathèque Française  a  remis  mercredi  après- 
midi  à  M.  Biver,  représentant  de  la  Film 
Library  de  New  York,  des  copies  de  divers 
films  anciens  français,  et  notamment  les 
premiers  films  des  Frères  Lumière. 

En  échange,  la  cinémathèque  américaine 
nous  a  remis  un  certain  nombre  de  films 
américains  et  des  films  français  qui  n'exis- 
taient plus  en  France. 

L'assistance,  qui  comprenait  notamment 
M.  Gadave,  directeur  des  Beaux-Arts,  M. 
Marceau  Pivert,  secrétaire  de  la  présidence 
du  Conseil,  M.  Harold  Smith,  représentant 
de  l'Organisation  Hays,  et  de  nombreux  met- 
teurs en  scène  et  journalistes,  a  pris  grand 
intérêt  aux  œuvres  de  Lumière,  Méliès, 
Cohl,  Griffith  et  Zecca  qui  lui  furent  mon- 
trées. 

Le  siège  de  h  Cinémathèque  Française, 
association  privé-  est  29,  rue  Marsoulan, 
Paris  12".   Chacui      ,(1it   y  adhérer. 


L'artiste  japonais  Sessue  Hayakawa  qui  tiendra 
!e  rôle  principal  dans  Yoshivara 


Jean  Renoir  va  entreprendra  un  Film  sur  la 
dévolution  Française  :   "LA  MARSEILLAIS  " 


Le  Comité  de  Coordination  du  Film 
(C.G.T.)  nous  communique  que  Jean  Be- 
noir  va  entreprendre  la  réalisation  d'un 
grand  film  sur  la  Révolution  Française. 

Ce  projet  sera  exécuté  sous  une  forme 
coopérative  dans  le  cadre  du  Syndicat  Gé- 
néral des  Travailleurs  de  l'Industrie  du 
Film,  avec  le  patronage  du  Comité  de  Coor- 
dination du  Film  (C.G.T.,  Ciné-Liberté, 
Mai  3(i)  (1)  et  est  approuvé  et  soutenu  par 
le  gouvernement  de  Front  populaire  et  des 
organisations  du  Rassemblement  populaire: 

Ce  film  décrira  la  période  de  la  vie  fran- 
çaise commençant  un  peu  avant  la  Révolu- 
tion de  178!)  et  se  terminera  à  la  victoire  de 
Valmv. 

Sur  le  plan  strictement  historique,  le  scé- 
nario, établi  sur  des  documents  irréfutables, 
doit  rallier  les  suffrages  de  tous. 

Avec  l'appui  du  gouvernement  de  Front 
populaire  et  des  organisations  qui  le  sou- 
tiennent, ce  film  doit  prendre  une  grande 
signification  et  se  diffuser  facilement  à 
l'étranger  en  servant  la  cause  du  cinéma 
français. 

Lé  Comité  de  Coordination  du  Film  désire 
mettre,  en  face  des  vastes  réalisations  ci- 
nématographiques qui  seront  présentées  pen- 
dant l'Exposition  par  les  concurrents  étran- 
gers (Amérique,  Angleterre,  Italie,  Allema- 
gne, U.R.S.S.)  un  film  de  grande  envergure 
exprimant  les  tendances  réelles  du  peuple 
français. 

C'est  M.  Charles  Spaak  qui  rassemblera  les 
éléments  du  scénario  de  ce  film  dont  le  ti- 
tre sera  La  Marseillaise  et  qui  se  fera  par 
souscription  publique. 


(1)    Secrétariat,   67,   rue   de   ïurbigo,   Pa- 
ris (3°.). 


12 


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Cî^E 


FR 


R/VPHIL 

SE 


tXXXXXXXXXlXtTETtfïXXTTï 


R  K  0  construit  des  studios  en  profondeur 

(De  notre  correspondant  particulier) 
Hollywood.  —  S.  J.  Briskin,  vice-président 
de  RKO  Radio  vient  de  rentrer  de  New- 
York  avec  des  plans  importants  pour  l'an- 
née prochaine.  Nlouveaux  bâtiments  en 
construction.  Chose  à  noter  :  une  loi  ici 
empêche  la  construction  de  bâtiments  de 
plus  de  six  étages,  à  cause  du  danger  énor- 
me des  tremblements  de  terre.  RKO  tourne 
la  difficulté  en  construisant  en  profondeur. 
Les  autres  studios  qui  ont  beaucoup  de  ter- 
rain construisent  en  s'étendant.  RKO  situé 
en  plein  centre  de  Hollywood,  entouré  de 
maisons  d'habitations  de  tous  côtés  et  d'un 
cimetière  israélite,  ne  peut  s'étendre.  Les 
nouveaux  bâtiments  auront  trois  et  même 
quatre  étages  sous  terre.  Les  locaux  ainsi 
situés  auront  un  système  de  ventilation  et 
de  changement  d'air.  Afin  de  réduire  les 
frais  causé  par  la  location  d'arbres  et  plan- 
tes pour  les  grandes  productions,  RKO  aura 
une  ;;erre  sur  les  toits  de  ces  immeubles. 
L'économie  réalisée  paraît-il  atteindrai' 
une  cinquantaine   de   mille   dollars   par   an. 

Marcel  Lainour. 


L'excellent  artiste  Génin,  dont  on  a  remarqué  les 
parfaites    silhouettes    dans     27    Rue    da     la  Paix, 

Les  jumeaux  de  Brighton,  Les  Bas-Fonds  et 

Choc  en"  rétour,  vient  de  créer  un  rôle  important 

dans  L'Homme  de  nulle  part. 


L'inauguration  du  "Normandie" 

Une  salle  splendide,  un  public  élégant 
(presque  tout  le  monde  était  en  habit),  tel 
pouvait"  se  présenter  jeudi  soir,  le  «  Nor- 
mandie »;  ipour  son  inauguration...  Cette 
salle  de  2.000  places,  désormais  la  plus  bel- 
le et  la  plus  luxueuse  de  Paris,  aux  desti- 
nées de  laquelle  préside  M.  Thierry,  d'Ac- 
tual-presse,  fut  pour  tous  un  émerveille- 
ment... 

On  avait  travaillé  activement  pour  ouvrir 
à  la  date  fixée.  Malgré  tous  les  efforts  on 
ne  fut  pas  «  fin  près  »  et  les  attractions 
promises  ne  purent  avoir  lieu. 

Elles  furent  remplacées  par  une  «  appa- 
rition personnelle  »  de  Flora  Robson,  la  ve- 
dette du  film  de  Erich  Pommer  qui  consti- 
tuait le  fond  du  programme  :  L'Invincible 
Armada. 


Les  directeurs  ont  approuvé  le   principe 

de  la  Caisse  de  contrôle  et  de  répartition 

des  recettes 

Au  cours  de  la  réunion  du  19  janvier, 
l'Union  des  Chambres  Syndicales  de  l'Ex- 
ploitation, représentée  par  MM.  Raymond 
Lussiez,  Élie  (Lyon),  Moch  (Rouen),  Fer- 
nand  Jean  (Ouest),  Hermez  (Lille),  Fraisse 
(Est),  Maillard  (Côte-d'Or)  et  M.  Brimbal 
(Châteauroux),  président  du  Syndicat  Natio- 
nal, qui  assistait  à  la  réunion,  a  examiné 
le  projet  confédéral  de  création  de  la  Caisse 
de  Contrôle  et  de  Répartition  des  recettes, 
ainsi  que  le  projet  de  création  d'un  fonds 
confédéral  alimenté  par  un  timbre. 

A  l'unanimité,  moins  une  voix,  M.  Ray- 
mond Lussiez  a  été  chargé  d'apporter  au 
Conseil  de  la  Confédération  Générale  de  la 
Cinématographie,  qui  se  réunissait  le  même 
jour,  l'approbation  de  l'Union  aux  princi- 
pes posés  par  ces  projets,  sous  réserve  de 
quelques  modifications  de  détail  pour  leur 
application. 

Ce  communiqué  revêt  une  très  grande 
importance  puisque  les  directeurs  ont  admis 
le  principe  du  contrôle  des  recettes  dans 
les  salles. 


Vers  une  nouvelle  formule 
de  la  Presse  filmée 

Samedi  (i  février,  la  direction  de  Pathé-Ci- 
néma  a  convié  la  presse  à  visionner  les 
deux  dernières  éditions  de  Pathé  Journal 
qui  vient  d'adopter  une  formule  nouvelle, 
plus  vivante  et  plus  directe  que  les  formu- 
les habituelles. 

Les  informations  se  succèdent  à  une  ca- 
dence rapide.  Les  textes  ont  complètement 
disparu   du  journal  entièrement   «  speaké  ». 

La  grande  innovation  cependant  est  le  re- 
portage de  fond  qui  caractérisera  doréna- 
vant chaque  édition  de  Pathé  Journal. 

C'est  ainsi  que  nous  avons  vu  un  reporta- 
ge sur  la  France  d'outre-mer,  reportage 
concis  mais  combien  clair  sur  le  travail  ac- 
compli par  la  France  en  Afrique  du  Nord, 
en  A.O.F.  en  A.E.F.,  à  Madagascar,  en  Indo- 
chine, etc. 

Dans  l'édition  de  cette  semaine  l'article 
de  fond  exalte  en  quelques  images  impres- 
sionnantes l'héroïsme  de  nos  courageux  ma- 
rins qui  se  sont  voués  à  la  belle  tâche  du 
sauvetage. 

Ainsi,  chaque  semaine,  Pathé  Journal  ap- 
portera quelque  chose  de  neuf,  de  noble  qui 
élèvera  l'âme  du  spectateur,  et  au  lieu  de 
créer  la  discorde  comme  très  souvent  ce 
fut  le  cas  depuis  quelques  mois,  les  actuali- 
tés accompliront  une  mission  d'union  et 
d'entente  car  tous  les  Français  se  retrou- 
veront dans  l'amour  et  l'admiration  de  leur 
pavs  et  de  ses  œuvres.  —  M.  C.-R. 


Marcel  L'Herbier   prépare 
"  La  Citadelle  du  Silence 
avec  Annabella 


>> 


Le  25  Janvier  dernier,  notre  ambassadeur  M.  François  Poncet  et  le  ministre  allemand  le  Dr  Goebbe's,  assistaient 
à  une  prise  de  vue  du  film  Ufa  intitulé  Patriotes.  Ce  jour  là  on  filma  une  scène  d'un  Conseil  de  Guerre  français. 


A  peine  Marcel  L'Herbier  a-t-il  terminé 
La  Nuit  de  Feu  qu'il  s'est  remis  aussitôt  au 
travail.  Il  a  fait  le  voyage  de  Londres  pour 
s'entendre  avec  Annabella  au  sujet  du  scéna- 
rio du  prochain  film  que  la  vedette  doit 
faire  sous  sa  direction,  puis,  sitôt  rentré  à 
Paris,  s'est  mis  au  découpage. 

En  effet,  Annabella  ne  tournera,  cette  an- 
née qu'un  seul  film  en  France.  Comme  elle 
a  tourné,  depuis  son  retour  des  Indes,  deux 
films  en  anglais  pour  la  Fox  et  qu'il  lui 
en  reste  un  autre  à  tourner,  probablement 
en  Amérique,  il  s'agit  d'ajuster  toutes  les 
dates.  C'est  pourquoi  Marcel  L'Herbier  s'est 
mis  sans  retard  au  travail  du  découpage, 
afin  d'être  prêt  vers  le  20  mars,  date  ap- 
proximative du  premier  tour  de  manivelle. 

Le  titre  provisoire  choisi  est  La  Citadelle 
du  Silence. 


■  Les  producteurs  indépendants  d'Améri- 
que s'organisent.  On  annonce  d'Hollywood 
que  trois  producteurs  indépendants  :  Sa- 
muel Goldwyn,  David  Selznick  et  Walter 
Wanger,  ont  l'intention  de  réunir  leurs  res- 
sources pour  engager  acteurs,  auteurs  et 
metteurs  en  scène  qu'ils  échangeraient  entre 
eux  selon  leurs  besoins. 

Ils  pourraient  ainsi  garantir  un  minimum 
de  trois  films  par  an  aux  artistes  qu'Us 
auraient  engagés. 

■  M.  Merlin  H.  Aylesworth,  président  de 
la  R.  K.  0.,  vient  d'abandonner  ce  poste 
pour  prendre  la  direction  de  Scripps-Ho- 
uuird  News  Paper  Syndicate. 

■  M.  Corniglion  Molinier  Oient  d'engager 
M.  Michel  Simon  pour  le  principal  râle  de 
son  prochain  film. 


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CINl 


FR 


R/VPH1E 


SE 


13 


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La  démonstration  de  l'enregistrement 

R,  G.  A.  ultra-violet  au  Marignan 

a  été  un  beau  succès 


Comme  nous  l'avons  annoncé  dans  notre 
dernier  numéro,  vendredi  dernier  a  eu  lieu 
au  «  Marignan  »,  à  11  heures  du  matin,  la 
première  démonstration  en  France  du  nou- 
vel enregistrement  R.C.A.  Photophone  ultra 
violet,  et  des  projecteurs  sonores  avec  push- 
pull. 

Xous  n'entrerons  pas  ici  dans  des  con- 
sidérations techniques,  mais  nous  tenons 
à  signaler  la  belle  réussite  de  cette  séance. 
De  nombreux  techniciens  français  étaient 
présents,  dont  M.  André  Debrie,  A. -P.  Ri- 
chard, des  ingénieurs  de  son.  Il  y  avait 
aussi   des   journalistes. 

M.  Atkinson  représentait  la  maison  H. 
C.A.  et  MM.  Roger  Weil  et  Thomas  la  mai- 
son Pathé-Cinéma,  concessionnaires  de 
R.C.A.  en  France. 

On  projeta  ies  films  enregistrés  sur  ul- 
tra violet  que  nous  avions  déjà  entendus  à 
Londres  et  qui,  comme  outre  Manche,  en- 
chantèrent l'assistance  qui  put  constater  le 
perfectionnement  accompli  dans  la  qualité 
du  son  et  l'extension  de  la  gamme  sonore 
enregistrée.  Dans  nos  pages  techniques  nous 
donnerons  un  exposé  détaillé  de  cette  nou- 
veauté technique  qui  marque  un  grand  pas 
en  avant  dans  le  domaine  du  cinéma  par- 
lant. —  P.  A. 


Le   "Gagnant"  reprend 
son   premier  fifre 


Le  dernier  film  d'Yves  Mirande  A  nous 
deux,  Madame  la  Vie  dont  le  titre  avait  été 
remplacé  par  Le  Gagnant  reprend  sa  pre- 
mière appellation. 

En  effet,  de  l'avis  des  privilégiés  ayant 
visionné  la  copie  de  travail  de  cette  grande 
production  de  la  S.E.L.F.  qui  réunit  les 
noms  de  Simone  Berriau,  André  Liumet, 
Jean-Louis  Barrault,  Aimos,  Georgel,  Thé- 
rèse Dorny,  Guy  Berry,  meilleur  titre  ne 
pouvait  convenir  à  un  sujet  aussi  âpre  et 
humain. 


"K4MIAN0" 
l'Apôtre  des  Lépreux 


Une  société  de  production  belge  qui  a 
pour  animateur  M.  de  Kempeneer  va  réali- 
ser prochainement  un  film  :  Kamiano,  qui 
retracera  la  vie  du  R.  P.  Damien,  l'apôtre 
des  lépreux. 

L'abbé  O.  Englebert  écrit  le  scénario  de 
ce  film  dont  l'adaptation  cinématograohi- 
que  sera  confiée  à  Noël  Renard  et  la  réali- 
sation à  Paul  Mesnier. 


Après  enquête  et  information? 
complémentaires,  nous  prions  nos  lec- 
teurs de  vouloir  bien  considérer  com- 
me nul  notre  entrefilet,  paru  dans  le 
N  953,  concernant  les  films  «  Abajo 
los  Hombres  «  et  «  Currito  de  la 
Cruz.   » 


■  De  Bordeaux  on  nous  communique  que 
M.  Englebert,  directeur  du  Théâtre  Fran- 
çais est  transféré  au  Palais  des  Pyrénées 
à  Pau. 

Nous  ne  connaissons  pas  encore  le  nom 
de  son  remplaçant. 

■  M.  Corniglion  Molinier  vient  d'engager 
M.    Louis    Jouvet    pour   son    prochain    film. 


liarry  Baur  ne  partira 
pas  encore  pour  Hollywood 

//  fera  six  films  en  1937 

Tout  récemment  M.  Harry  Baur  a  confié 
ses  projets  à  l'un  de  nos  confrères.  Voici 
l'essentiel  de  ces  déclarations   : 

Je  partirai  pour  Hollywood  un  jour, 
mais  quand  ?  Je  ne  puis  vous  le  dire.  J'ai 
trop  de  projets  à  réaliser  en  France  avant 
de  songer  à  m'embarquer. 

«  Lorsque  Christian,  que  je  joue  actuelle- 
ment, achèvera  sa  carrière,  je  partirai  en 
tournée  théâtrale  en  Belgique,  en  Hollande, 
en  Algérie  et  dans  le  midi  de  la  France,  puis 
je  tournerai  sous  la  direction  d'André  Hu- 
.«on  Scrati  le  Terrible,  où  j'incarnerai  le  rô- 
le d'un  docker  employé  au  charbonnage. 

«  D'après  Le  Pottter,  de  Pouchkine,  on 
fera  ensuite  un  film  :  Nostalgie,  où  j'aurai 
un  rôle  de  composition  intéressant.  Enfin, 
vers  le  mois  de  juin,  je  dois  jouer  le  per- 
sonnage d'un  vieux  paysan  dans  Graine  au 
Vent,  d'après  Lucie  Delarue-Mardrus,  mise 
en  scène  d'un  jeune  réalisateur,  M.  Mills. 

«  Ce  film  sera  tourné  entièrement  en  ex- 
térieurs à  Noirmoutier,  pays  que  j'aime,  où 
je  vais  très  souvent. 

«  Puis  j'ai  été  sollicité  pour  Le  Patriote, 

mais  rien  n'est  encore  décidé  à  ce  sujet  » 

* 
*  * 

Xous  croyons  savoir  à  l'heure  actuelle, 
que  M.  Baur  a  signé  six  engagements  pour 
1937. 

Il  ne  pouvait  donc  pas  être  question  d'un 
engagement  quelconque  pour  Hollywood 
dont  la  grande  presse  a  fait  tant  de  cas. 

Alors  pourquoi  tout  ce  battage  ! 

Pas   de  Congrès 
du    18  au   28   Février 


Une  erreur  de  traduction  a  fait  annoncer 
à  plusieurs  confrères  une  nouvelle  complè- 
tement  erronée. 

Du  18  au  28  février  il  ne  se  tiendra  au- 
cun Congrès  International.  Pendant  cette 
période  se  tiendra  à  la  porte  de  Versailles 
l'exposition  photographique  et  cinémato- 
graphique. 

Fin  février,  le  Dr  Lehnich  serendra  à  Pa- 
ris pour  préparer  le  Congrès  International 
qui  se  tiendra  en  juin  prochain  à  Paris. 


Jany  Holt  que  l'on  verra  prochainement  dans  Troïka 
(sur  la  piste  blanche),  un  film  de  Jean  Dréville 


L'Accord    Franco-Italien 
est  signé 


Dans  le  «  Journal  Officiel  »  du  jeudi 
11  février  a  paru  le  texte  de  l'accord 
franco-italien  qui  vient  d'être  signé. 

On  sait  que  cet  accord  fixe  un  échange 
de  douze  films  français  contre  huit  films 
italiens  pendant  le  premier  trimestre  ; 
il  annonce  également  la  création  d'une 
caisse  de  compensation  franco-italienne. 

Dans  notre  prochain  numéro,  nous  pu- 
blierons le  texte  du  décret  déterminant 
la  mise  en  application  de  l'accord  con- 
clu le  29  janvier  entre  la  France  et 
l'Italie. 


Pour  la  première  fois  un  film  européen  est  classé 
comme    meilleur   film    de    Vannée   par   les  Américains 

C'est  le  film  français  "La  Kermesse  Héroïque" 


Un  événement  d'une  importance  considé- 
rable vient  de  se  produire  aux  Etats-Unis 
où  il  a  causé  la  plus  vive  sensation. 

Pour  la  première  fois,  en  effet,  un  film 
européen,  un  film  français  a  été  déclaré 
«  le  meilleur  film  du  Monde  pour  l'année 
193(>  ». 

C'est  le  film  de  Jacques  Feyder  La  Ker- 
messe Héroïque. 

Chaque  année  les  critiques  américains 
établissent  un  classement  de  10  meilleurs 
films  américains  de  l'année  et  de  10  meil- 
leurs films  étrangers   de   l'année. 

Dans   ce    class enl     c'est     La    Kermesse 

Héroïque   qui    an  en    tète   à    une   grosse 

majorité. 

Quelques  jours  I  is  tard  se  réunissait  le 
jury    formé   par  ational    Board    of    Ré- 

view,  émanation  '  Ions  les  publics  de  Ions 
les   Cinémas  de  Unis  qui   fonctionne 


depuis  1909  sous  la  direction  du  People's 
Institute   of  New  York   City. 

Depuis  1909,  le  verdict  annuel  de  Natio- 
nal Board  of  Review  est  attendu  avec  une 
légitime  impatience  par  le  public  américain 
qui  a  toujours  suivi  avec  reconnaissance 
les  avis  autorisés  de   cette  institution. 

Depuis  1909,  jamais  un  film  européen 
n'avait  été  classé  N°  1. 

Or,  cette  année,  le  National  Board  of  Re- 
view a  classé  comme  meilleur  film  du  Mon- 
de pour  l'année  1936,  La  Kermesse  Héroï- 
que. 

Ce  deuxième  succès  est  bien  plus  consi- 
dérable que  le  premier. 

Cette  unanimité  de  classement  entre  les 
critiques  et  le  public  a  causé,  nous  a  dit 
notre  compatriote  Marc  Allegret  qui  se  trou- 
vait outre-Atlantique  à  ce  moment,  une  sen- 


♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

"SE 


ûH?e  Naîûmal  Maarb  of  Semput 

nf  fflnîtnn  ÇtrlurpB 

ESTABU8HED     BY    THE    PEOPLE  •     INSTITUTS 

7  O     FIFTH     AVENUE 
NEW    YORK.    N.    Y. 


WILTON     A       BARRETT.     executive     SECRETJkRV 


TELEPHONE     AL  GONQUIN     4-8344 


Amerioan  Tobis  Corp. 
113  West  57th  Street 
New  York  City 

Gentlemen: 

Thia   i8   to   inforni  you  that  the  Coinmitrtee 
on  Exoeptional  Photoplays  of   the  National  Board  of 
Review  has    selèoted  LA  KEKI2SSE  HEROÏQUE  as   the  best 
film  that  was   seen  this   yoar.        It  is   so  excellent 
in  ail   the  various   éléments   that  make   a  good  motion 
pioture,    and  so  delightfully  vivid  as   depiotion  of 
universal  human  nature,   that  it  seens   to  deserve  the 
distinotion  of  belonging  to  the  slowly  growing   library 
of  soreen  classios. 

Faithfully  yours, 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Un  Autre  Jugement  intéressant 


Nous  avons  rapporté,  dans  notre  dernier 
numéro  sous  cette  rubrique,  une  décision 
rendue  par  le  Tribunal  sur  la  distinction  à 
faire  entre  les  «  ventes  »  et  les  «  locations  » 
de  filins,  et  les  différentes  rémunérations 
applicables   à   ces   opérations. 

Nous  signalons  que,  dans  le  même  juge- 
ment, au  profit  du  même  producteur,  le 
Tribunal  a  statué  sur  une  autre  question 
également  intéressante,  que  le  jugement 
expose  comme  suit,  et  qui  alerte  l'attention 
des  expéditeurs  de  eopies  à  l'étranger. 

«  La  Compagnie  de  Distribution  a  expé- 
dié à  Londres  trois  copies  de  films  ; 

«  Les  films  avaient  été  expédiés  avec 
passavant  et  s'ils  étaient  retournés  avant  un 
an,  les  droits  de  douane  s'élevant  à  10.700 
francs   devaient   être  restitués  ; 

«  Or,  aucune  vente  n'ayant  été  réalisée 
dans  le  délai  d'un  an,  la  Compagnie  distri- 
butrice a  commis  la  négligence  de  ne  pas 
faire  entrer  les  films  et  de  ne  pas  demander 
la  restitution  des  droits  dont  le  produc- 
teur a  été  débité  jusqu'à  concurrence  de 
5.273,03  francs. 

«  Qu'il  est  manifeste  que  la  société  char- 
gée de  la  gestion,  en  ne  demandant  pas  le 
retour  des  films  dans  le  délai  imparti  pour 
obtenir  le  remboursement  des  frais,  a  com- 
mis une  négligence  qui  ne  saurait  préjudi- 
ciel" au  producteur; 

«  Attendu  qu'il  y  a  lieu,  en  conséquence, 
d'admettre  jusqu'à  concurrence  de  5.273,03 
francs  pour  rétablissement  des  droits  dont 
le  producteur  a  été  à  tort  débité,  les  récla- 
mations de  celui-ci.  » 


/yZ»*-~~-*-é?^^^ 


Seoretary, 

Committeo   on  Exoeptional   Photoplays 
JSHrHAC  ^ 

Lettre  de  "  The  Nitional  BDard  of  Review  "  à  la  Société  Films  Sonores  Tobis 


sation  qui  ne  peut  être  comparable  qu'à 
celle  qui  s'empara  du  oublie  américain  au 
moment  de  l'arrivée  à  New  York  de  Nor- 
mandie, qu'il  reconnut  comme  le  plus  beau 
navire  «  in  the  world  ». 

D'ailleurs,  les  plus  grandes  salles  de  New 
York  et  de  tous  les  Etats-Unis  affichèrent 
immédiatement  La  Kermesse  Héroïque. 

Des  cérémonies  et  fêtes  célébrèrent  com- 
me il  convient  cet  événement.  C'est  ainsi 
que  lors  de  la  première  de  cette  nouvelle 
carrière  de  La  Kermesse  Héroïque  le  Tout 
New  York  se  pressa  pour  assister  au  gala 
qui  eut  lieu  en  présence  de  l'Ambassadeur 
de  France  et  qui,  pour  la  première  fois 
dans  l'histoire  du  cinéma  fut  diffusé  par  les 
stations  de  la  radio  nationale  américaine. 

Jacques  Feyder  et  Françoise  Rosay  qui  se 
trouvaient  à  Londres  à  ce  moment  recons- 
tituèrent une  scène  de  La  Kermesse  Héroï- 
que, qui  transmise  par  la  radio,  fut  en- 
tendue à  New  York  au  cours  de  cette  soirée 
mémorable  et  retransmise  dans  tous  les 
litats  Unis. 

Rappelons  que  La  Kermesse  Héroïque  ob- 
tint en  France  le  Grand  Prix  du  Cinéma 
Fiançais. 

Le  même  film  obtint  également  à  la  Bien- 
nale  de  Venise  la  coupe  Alfiéri. 


Si  l'on  y  ajoute  les  deux  récompenses  qui 
viennent  de  lui  être  attribuées  aux  Etats 
Unis,  on  conviendra  que  La  Kermesse  Hé- 
roïque est  bien  le  film  record,  digne  de 
représenter  dans  le  Monde  entier  le  cinéma 
Français. 

A  la  «  Cinémato  »  nous  sommes  parti- 
culièrement heureux  et  fier  de  ce  succès. 

C'est,  en  effet,  l'un  de  chez  nous,  Jean 
Lenauer,  collaborateur  modeste  mais  cou- 
rageux, parti  il  y  a  deux  ans  pour  New 
York  qui,  le  premier,  eut  le  téméraire  cou- 
rage d'ouvrir  une  salle  de  800  places  en 
plein  Broadway  pour  afficher,  comme  film 
inaugural,  un  film  d'origine  française.  On 
ne  manqua  pas  alors  de  lui  crier  casse-cou. 
Soutenu  et  encouragé  par  M.  Van  Beveren, 
directeur  de  l'agence  Tobis  à  New  York, 
Jean  Lenauer  a  osé.  Et  voici  le  résultat, 
car  pour  que  le  film  ait  été  jugé  il  a  fallu 
qu'il  soit  présenté  en  public.  Or,  il  a  tenu 
l'affiche  de  la  salle  de  Lenauer  pendant  plus 
de  quinze  semaines.  (Voir  numéro  spécial 
du  20  décembre  1930,  page  120.) 

Nous  espérons  que  dans  les  jours  pro- 
chains le  cinéma  français  saura  trouver  une 
occasion  pour  envoyer  des  félicitations  of- 
ficielles à  notre  vaillante  équipe  de  New 
York  :  Van  Beveren,  Tapernoux  et  Jean 
Lenauer.  —  M.  C.-R. 


L'Opinion  des  Directeurs  et  du  Public 
sur  le  Film  à  Episodes 

Certains  cinéastes  préconisaient  le  retour 
au  film  à  épisodes.  Or,  une  firme  a  lancé  la 
première  production  parlante  de  ce  genre. 
Les  événements  lui  donnent  raison. 

Voici  la  lettre  qu'un  directeur  vient 
d'écrire  à  cette  Société  : 

Je  projette,  cette  semaine,  le  dernier  épi- 
sode de  L'Ombre  qui  tue,  et  je  veux  que  vous 
connaissiez  l'intérêt  que  ma  clientèle  a  porté 
à  votre  film,  contrairement  à  certains  échos 
qui  m'étaient  parvenus.  Je  n'en  suis  que 
plus  à  l'aise  --et  je  le  dois  à  la  vérité  - 
pour  vous  dire  les  applaudissement  nourris 
qui  ont  marqué,  à  chaque  séance,  le  com- 
mencement et  la  fin  de  chaque  épisode. 

Durant  cinq  semaines,  malgré  des  pro- 
grammes de  valeur  commerciale  bien  diffé- 
rente, mes  recettes  ont  été  sensiblement 
égales. 

Voilà  le  résultat  commercial,  le  seul  qui 
compte,  et  qui  prouve  que,  dans  les  salles  po- 
pulaires, dans  les  salles  de  quartier,  le  film 
à  épisodes  a  conservé  toute  la  faveur  du 
public  et  maintient  la  clientèle. 
Signé  :  Granon, 

Le  Capitale,  Bagnolcf. 

Le  «Flandre-Palace»,  lors  de  la  projec- 
tion de  L'Ombre  qui  tue,  a  organisé  un  réfé- 
rendum parmi  ses  spectateurs. 

Sur  l'ensemble  des  réponses  reçues, 
80,00  %  furent  favorables  au  film  ci  épiso- 
des. 

■  Renée  Saint-Cgr,  l'une  des  vedettes  de 
Trois,  Six,  Neuf,  a  présenté  le  film  à  Mar- 
seille, accompagnée  de  Raymond  Rouleau, 
metteur  en  scène. 

Les  Marseillais  ont  fait  à  la  charmante 
comédienne,  au  film  lui-même  et  èi  son  réa- 
lisateur, un  accueil  enthousiaste. 


. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Pourquoi  les  Producteurs  et 

Distributeurs  vendent-ils  les 

copies  usagées 


CINE 

FR 


RAPHIE 

SE 


15 


IXXXXXXXXXXXXXXXXXTXTXTl 


p 


:x-: 


A  la  suite  de  la  lettre  de  M.  Marcel  Van- 
dal  parue  dans  notre  journal  du  16  jan- 
vier dernier,  M.  Baudon  Saint-Lo  nous  prie 
d'insérer  la  lettre  qu'il  vient  d'adresser  à 
MM.  les  Présidents  de  nos  Chambres  syndi- 
cales : 

Monsieur  le  Président, 

Il  m'est  rapporté  de  sources  différentes 
que  mon  nom  a  été  associé  à  celui  d'inter- 
médiaires ou  commissionnaires  plus  ou 
moins  scrupuleux  que  l'on  rencontre  mal- 
heureusement pur  trop  dans  notre  corpora- 
tion depuis  l'après-guerre  et  notamment  en 
ce  qui  concerne  les  films  de  stock  reven- 
dus pur  ceux-ci  pour  la  France  à  un  prix 
hors  de  proportion  avec  leur  valeur,  à  des 
profanes,  victimes  de  leur  crédulité,  ce  qu  ' 
fit  l'objet  d'un  récent  article  paru  dans  la 
Cinématographie   Française. 

Mais  ces  intermédiaires  sont-ils  réelle- 
ment les  seuls  fautifs?  A  mon  unis,  non!  Les 
vrais  fautifs  sont  les  producteurs  et  distri- 
buteurs, vendeurs  des  copies. 

Ne  voyons-nous  pas,  tous  les  jours,  des 
commanditaires  reprendre  leurs  copies  aux 
distributeurs  et  les  vendre?  Et  les  distribu- 
teurs vendent  50  ou  100  copies  en  bloc,  ce 
qui  fut  le  cas  il  y  a  quelque  temps  encore. 
Quelquefois  les  deux  vendent  pour  la  même 
région  à  l'insu   l'un  de  l'autre. 

Quant  à  moi,  entré  au  cinéma  en  1904,  et 
ayant  fondé  ma  maison  en  1910,  les  copies 
étaient  à  ce  moment  vendues  par  les  pro- 
ducteurs aux  exploitants  et  échangées  après 
projection,  soit  par  moi,  par  Bureau,  par 
Petit  ou  pur  Honas. 

Je  tiens  donc  à  vous  faire  savoir  que  ma 
maison,  spécialisée  depuis  1910  dans  la  dis- 
tribution aux  colonies  françaises,  ne  s'est 
jamais  livrée  à  aucun  trafic,  ni  locution,  ni 
vente  illicite  de  droits  que  je  ne  possédais 
pas,  manière  de  faire  que  je  désapprouve 
entièrement,  parce  que  aussi  nuisible  aux 
intérêts  particuliers  qu'aux  intérêts  géné- 
raux de  la  corporation  et  que  même  après 
trente  années  de  cinématographie  (films  et 
exploitation),  ma  signature  est  toujours 
indemne  et  je  suis  encore  à  attendre  un  re- 
proche fondé  de  toutes  les  maisons  avec 
qui  nous  avons  été  en  rapports. 

Il  faut  cependant  écarter  de  ces  reproches 
les  on-dit  faciles  et  souvent  aussi  anonymes 
qu'intéressés. 

Aussi  je  tiens  ù  la  disposition  d'un  ou 
plusieurs  de  vos  délégués  mes  archives  de- 
puis 1919,  ainsi  que  mes  magasins,  afin  de 
recherche  s'ils  peuvent  y  trouver  trace 
d'une  fraude,  si  petite  soit-elle. 

Il  m'est  infiniment  pénible  de  me  trou- 
ver, après  une  carrière  probe,  assimilé  au- 
jourd'hui à  certains,  qui  ne  vivent  dans 
notre  corporation  que  de  petits  trafics  peu 
élégants  pour  ne  pas  dire  mieux  et  dont 
certains    ne    craignent    pas   (l'ayant   appris 


Un:  scène  magistrale  du  film  de  Raymond   Bernard  :   Le  Coupable,  avec  Pierre  Blanchar  et  Gilbert  Gi 


ces    jours    derniers)    de   se    servir   de    mon 
créait  pour  faire  leurs   opérations. 

Je  compte  donc,  Monsieur  le  Président, 
sur  votre  bienveillante  équité  pour  m'uider 
à  effacer  un  malentendu  qui  ne  peut  que 
m'être  préjudiciable  et  que  la  presse  aurait 
pu  aisément  éviter  s'ils  avaient  fait  suivre 
leur  article  soit  des  noms,  soit  des  initia- 
les dps  intéressés  qui  sont,  au  reste,  connus 
d'eux. 

Espérant  que  vous  voudrez  bien  réserver 
bon  accueil  il  celte  présente,  agréez,  Mon- 
sieur le  Président,  etc. 

P.  S.  —  Apres  une  courte  enquête  auprès 
des  producteurs,  distributeurs  ou  membres 
de  votre  Chambre  syndicale,  il  vous  sera 
facile  d'avoir  de  ceux-ci  des  arguments  po- 
sitifs survenus  entre  eux  directement  et 
moi  et  non  des  «  un-dit  »  qui  ne  sont  jamais 
justifiés. 


■  .1/.  Corniglion  Molinier  vient  d'engager 
M.  Carné  pour  '  use  en  scène  de  son  pro- 
chain film  qui  s<  tiré  d'un  roman  anglais 
bien  connu  «  Hi  First  Offence  »  (Son  Pre- 
mier  Crime). 


La  taxe  de  6 


Les   pourparlers   continuent. 

L'application  de  cette  taxe  à  l'industrie  du 
Cinéma  présente  un  caractère  très  complexe. 

Cependant,  dès  le  1"  février,  les  impor- 
tateurs de  films  se  sont  vus  dans  l'obliga- 
tion de  payer  à  l'entrée  des  films  une  taxe 
de  (i  %  imposée  sur  la  valeur  d'entrée 
de  la  pellicule. 

Pour  le  moment,  producteurs  et  distribu- 
teurs ont  intérêt  à  se  renseigner  auprès  de 
leurs  syndicats  afin  d'adopter  une  unité  de 
conduite. 


M.  MODESTO  PASCÛ,  DE  PASSAGE  A  PARIS 


M.  Modesto  Pasco,  anciennement  établi  à 
Barcelone,  vient  de  créer  une  société  d'édi- 
tion à  La  Havane. 

Au  cours  de  son  séjour  à  Paris,  M.  Pasco 
a  acheté  Marinella  pour  toute  l'Amérique  du 
Sud.  Jenny.  que  M.  Pasco  va  présenter  à 
New  York,  et  La  Route  impériale. 

M.  Pasco  entréprend  un  voyage  à  travers 
l'Amérique  où  il  s'eflorcera  de  vendre  du 
film  français. 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Sous  les  Murs  d'Orléans 


Monsieur  le  Ministre, 

Permettez-moi,  monsieur  le  Ministre, 
de  vous  dire  que  vous  m'êtes  furieuse- 
ment sympathique.  J'ai  toujours  eu  un 
faible  pour  le  jeune  turc  que  vous  fûtes, 
à  une  époque  si  proche  et  déjà  si  loin- 
taine. 

Hélas!  le  parti  jeune  Turc  n'est  plus  et 
vous  voici  Ministre  à  un  curieux  moment 
où  il  serait  intéressant  que  votre  voix  se 
fit  entendre. 

Feuilletant  ces  jours-ci  un  journal,  j'ai 
lu  que  vous  aviez  été  entendu  par  la 
Commission  parlementaire  du  Cinéma. 
Devenu  méfiant  (je  vous,  avouerai  que 
je  lis  maintenant  plusieurs  journaux  d'o- 
pinion opposées),  je  bondis  à  l'endroit 
d'un  autre  journal  où  se  dissimulent  les 
informations  de  ce  genre,  je  constatai 
que  c'était  vrai,  vous  aviez  consenti  à 
vous  pencher  sur  nos  angoisses. 

Ah!  monsieur  le  Ministre,  je  tressaillis 
de  joie.  Enfin,  nous  avions  trouvé  un 
homme.  Las  quel  démon  me  poussa  à  lire 
autre  chose  que  le  titre  qui  m'eut  confir- 
mé dans  ma  quiétude!  Ce  que  je  lus,  mon- 
sieur le  Ministre,  me  fit  croire  de  prime 
abord  que  la  loi  sur  les  fausses  nouvelles 
avait  été  violée,  mais  comme  aucun  bruit 
de  poursuites  judiciaires  ne  parvint  à 
mes  oreilles,  j'ai,  depuis,  conclu  que  réel- 
lement vous  êtes  allé  à  la  montagne  nous 
invitant  à   vous  suivre. 

J'avoue,  monsieur  le  Ministre,  que  l'é- 
poque est  judicieusement  choisie,  les  pro- 
j>hètes,  si  je  m'en  rapporte  à  notre  ]>resse 
quotidienne,  s'épanouissent  sous  notre 
beau  ciel  de  France,  si  bellement,  que  je 
ne  serais  point  surpris  de  voir  votre  ex- 
posé adopté  d'enthousiasme  par  des  no- 
vateurs hardis  qui  confondent  l'acces- 
soire et  le  principal. 

Vous  allez,  ai-je  lu,  créer  des  écoles 
pour  relever  le  niveau  des  milieux  pro- 
fessionnels, ça  c'est  gentil  de  votre  part. 

Nous  avons,  vous  l'a-t-on  signalé,  une 
école  technique  remarquablement  dirigée 
qui  forme  des  élèves  pour  nos  labora- 
toires, nos  studios,  notre  production. 

Je  puis,  par  expérience,  monsieur  le 
Ministre,  vous  assurer  qu'il  en  sort  de 
bons  élèves,  bien  diplômés,  bien  édluqués, 
aptes  à  répondre  aux  besoins  de  notre 
industrie. 

Le  malheur  est  que  les  pauvres  bougres 
errent  d'usine  à  usine,  de  plateau  à  pla- 
teau, de  maison  à  maison  avec,  comme 
seule  perspective,  le  chômage. 

L'éducation,  monsieur  le  Ministre,  un 
autre  grand  homme,  d'une  autre  grande 
époque,  a  pensé,  comme  vous,  que  c'était 
le  premier  besoin  du  peuple,  après  le 
pain  s'entend. 

C'est  du  pain,  monsieur  le  Ministre, 
que  demandent  sans  distinction  d'opi- 
nions les  salariés  du  film. 

Nombre  de  ces  salariés  pensent,  cela 
n'est  pas  contraire  à  l'orthodoxie  jeune 
turque,  que  si  les  moulins  (/ni  ne  leur  ap- 


partiennent, ne  fonctionnent  pas,  ils  at- 
tendront vainement  la  bienfaisante  fa- 
rine. 

Vous  ne  sauriez  croire  combien  nous 
sommes  touchés  de  votre  bonne  inten- 
tion, mais  nous  voudrions  en  voir  recu- 
ler l'application,  jusqu'à  ce  que  votre  col- 
lègue, Monsieur  Spinasse.  Ministre  de 
l'Education  Nationale  ait  sauvé  notre 
industrie. 


Tout   cela,  monsieur  le  Ministre,   n'est 

rien  auprès  de  ce  que  me  réservait  votre 

communiqué;    par    la  suite,   j'appris,    au 

courant  de  la  lecture,  que  vous  conseilliez 

ensure  préalable. 

Vous  devez,  comme  moi,  être  issu 
d'une  vieille  famille  roturière  qui  a  traî- 
né ses  guêtres  du  Nord  au  Sud,  de  l'Est  à 
l'Ouest  dans  la  vieille  terre  de  France. 

Vos    ancêtres,    comme    les    miens,    ont 

vibré  au  soleil  de  la  Liberté,  comme  eux 

je   ne   d<oute  pas   que  vous  sogiez   prêt  à 

lui   sacrifier   les   petites   contingences   de 

i  ol. tique. 

Ah!,  monsieur  le  Ministre,  je  vais  vous 
(aire  un  aveu;  Froid  Populaire,  il  m'est 
pénible  de  constater  que  les  plus  graves 
attentats  commis  contre  la  [liberté  de 
penser  aient  été  l'œuvte  de  mes  amis. 

Récemment,  vous  avez  montré,  pour  la 
nomination  de  Jacques  lbert,  que  vous 
saviez  faire  table  rase  des  directives  po- 
litiques pour  le  plus  grand  bien  du  pays. 

Ceci  nous  encourage  à  vous  crier,  n'é- 
coutez pas  ceux  qui,  plus  soucieux  de 
leur  propre  gloire  que  de  la  vôtre,  vous 
poussent  à  l'établissement  d'une  censure 
préalable. 


Andrews    Engelman    tel   qu  on   le  verra   dans  les 
Travailleurs  de  la  Mer,  où  il    incarne  Clubin. 


Nelly   Berlys  une  jeune  actrice  riche  en  grâce  et 

en    talent   dont   la   carrière   s'annonce    pleine  de 

promesse    au     firmament    des     jeunes     vedettes 

françaises    de  demain. 


C'est  au  moment  où  des  millions  d'as- 
servis se  tournent  vers  nous,  cherchant 
dans  les  ténèbres  la  lueur  tremblante  de 
la  pensée  libre,  qu'on  vous  ferait  com- 
meitre  cette  action!!! 

J'ose  à  peine  vous  rappeler  que  nos 
oères  ont  toujours  su  défendre  la  plume 
libérale,  croyez-vous  que  nous  saurons 
protéger  le  plus  beau  moyen  d'expression 
que  la  science  ait  mis  à  notre  disposi- 
tion ? 

Ah.  monsieur  le  Ministre,  renvoyez  à 
leur  picotin  ces  mauvais  conseilleurs,  ne 
signez  pas,   n'abdiquez  pas. 

La  censure  n'est  ]>as  une  institution 
reluisante,  ne  la  rendez  pas  plus  exécra- 
ble encore. 

En  Allemagne,  par  exemple,  cette  cen- 
sure préalable  a  réduit  le  Cinéma  en  es- 
clavage. 

Depuis,  nos  voisins  n'ont  réalisé  que 
des  films  timorés,  hésitants,  dépourvus 
de  tout  caractère. 


Je  me  suis  laissé  conter  que  c'est  de- 
vant votre  bonne  ville  que  fut  planté  l'é- 
tendard de  la  délivrance. 

Autorisez-nous,  monsieur  le  Ministre, 
à  planter  le  nôtre,  où  est  gravé  le  mot  di- 
vin «  Liberté  »,  sous  les  murs  d'Orléans. 

Croyez,  monsieur  le  Ministre,  à  mon 
infini  respect. 

A.  P.  Richard. 

Uîa  et   Cari    Frœlich 

La  L'fa  vient  de  signer  un  accord  avec 
Cari  Frœlich.  Les  studios  de  celui-ci  (Ba- 
russia-Zeinpelhof)  sont  affermés  par  la  Ufa 
qui  les  modernisera  et  mettra  à  la  disposi- 
tion de  Frœlich  l'appareillage  le  plus  ré- 
cent, principalement  dans  le  domaine  de  la 
cinématdgraphie  en  couleurs.  -     /;.  de  G. 


""^~" 


D'APRÈS  LA  PIÈCE    DE    VERHOEVEN  et    IMPEKOVEN 

AVEC 

MAX  MICHEL. COLETTE  DARFEUIU PIERRE  MAGNIER. GERMAINE  LAUGIER 

avec  MARCEL  SI  MON  et   FELIX  OUDART 


REALISATION:  D.  SIERCK  .  COUABORAT/i 

rrxn.^S,QUE  PRODUCTION    Uij 

EDMUND  NICK 


W\A/ÇA/S£. SERGE  DE  POLI C,NY.OIA£06U£S:G. NEVEUX 
IDE    BRUNO    DUDAY  SUPERVISION 

RAOUL  PLOQUIN 


RRY  BAUR 


dans 


M 


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Adaptation  de  J.  KE 


4 


Unfilmâe  RICHARD  POTTIER 


HENRY  de  MONFREID 


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S  O  M/ 


PRODUCTION    JUAN    BERRONE 


Ma***  WEN6ER0FF  63.  Ch.  F/ysées 
PARIS 


20 


:xxi  EXPLOITATION 


^EiSfflȫp,IIE    s:^xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: 


A  Nice,  en  application  du  décret  Mandel,  le  Droit  des  Pauvres  a  enfin 
été  réduit.  Mais  que  fait-on  dans  les  autres  villes  :  Paris,  Lyon,  Toulouse 
et  Bordeaux  ? ... 


IL     NE     FAUDRAIT    PAS    EXAGERER 


PERSONNEL  ET  AUGMENTATION 


Je  prends  le  même  titre  que  l'autre  se- 
maine. Je  ne  traite  pourtant  pas  le  même 
sujet,  car,  aujourd'hui,  je  vais  m'occuper  du 
porte-monnaie,  et  là  aussi  on  exagère:  on 
le  pille,  on  le  vole. 

Depuis  le  mois  de  juin,  on  a  pressuré  le 
pauvre  directeur.  D'abord  le  directeur  a  vu 
la  réclamation  d'un  personnel  qui  a  fait  une 
augmentation  moyenne  de  20  %,  et  je  con- 
nais un  petit  cinéma  de  trois  cents  places 
à  qui  cette  bagatelle  coûte  72.000  francs  par 
année.  Une  paille,  diront  certains,  oui,  une 
paille  supérieure  au  bénéfice.  Mais  ce  n'est 
pas  fini:  il  y  a  les  congés  payés.  Et  la  hausse 
générale  des  matières  premières  a  déjà  fait 
subir  une  majoration  au  matériel  de  publi- 
cité: affiches  litho  et  lypo,  prospectus,  pan- 
neaux réclames,  etc.,  etc.;  les  accessoires 
de  cabine  suivent,  hausse  des  huiles,  chif- 
fons, ne  citons  pas  tout  car  certains  pro- 
duits non  encore  touchés  se  feraient  un  de- 
voir de  suivre  le  triste  cortège.  Et  cela  nous 
amène  tout,  tout  doucement,  au  24  décem- 
bre, et  là  nous  offrons  une  augmentation  — 
provisoire  du  reste  —  des  salaires.  C'est 
5  %  pour  les  uns,  c'est  10  %  pour  les  autres. 
Et  allez  donc,  haro  sur  le  Ciné. 

Mais  ce  n'était  pas  fini,  un  contrat  vint 
à  l'étude  qui  n'allait  pas  améliorer  notre 
porte-monnaie;  mais  il  est  probable  que  nos 
dirigeants  ne  présentaient  pas  assez  vite  le 
cou  au  licol,  car  la  délégation  ouvrière  a 
rompu  les  ponts.  Mais  tout  s'arrange,  tout 
s'arrangera,  on  recausera  devant  ou  derrière 
un  ministre  et  nous  nous  en  tirerons  avec 
une  nouvelle  majoration,  et,  d'ici  là,  si  ça 
traîne  un  peu,  peut-être  que  nous  verrons 
de  nouvelles  hausses  sur  les  produits  déjà 


majorés  et  puis,  et  puis...  mais  tout  doit 
aller  très  bien,  le  brave  directeur  tend  le 
dos,  grimace,  et  casque  toujours. 

—  Mais,  me  disait  un  ami  qui  entendait 
mes  plaintes,  vous  n'êtes  pas  i>lus  bête 
dans  le  spectacle  que  les  autres  commer- 
çants, et  depuis  ce  surcroît  de  frais  géné- 
raux, vous  avez  fait  comme  tout  le  monae, 
vous  avez  sûrement  augmenté  vos  prix,  ce 
qui  fera  l'affaire  de  l'Etat  et  des  Pauvres  qui 
percevront  plus   à   vos   caisses. 

Je  lui  ai  répondu:  «  Non,  mon  cher  ami, 
nous  maintenons  nos  prix  de  juin»,  et  j'ai 
dû  encaisser  sa  réponse:  «  Alors,  mon  vieux, 
je  ne  te  comprends  plus.  Avant  juin,  tu  te 
plaignais  des  charges  écrasantes  qui  gre- 
vaient ton  commerce,  tu  n'y  arrivais  pas, 
tout  le  spectacle  végétait,  et,  aujourd'hui, 
avec  les  nouvelles  charges,  vous  êtes  encore 
en  vie.  Ou  tu  me  mentais  en  juin,  ou  tu  es 
devenu  fou  ou  philanthrope.  » 

Je  n'ai  pas  répondu  à  mon  (uni,  étranger 
à  la  corporation,  et  cela  valait  mieux.  Mais 
je  l'aurais  joliment  étonné  si  je  lui  avait  dit: 
«  Mais,  mon  cher,  notre  commerce  doit  être 
bien  prospère  —  du  reste  comme  on  nous  le 
dit  souvent,  tout  est  bénéfice  pour  nous 
puisque  nous  ne  donnons  rien  —  très  pros- 
père même,  puisque  vous  trouverez  encore 
à  Paris  des  spectacles  à  1  et  2  francs,  en 
province  des  cinémas  où  on  peut  marchan- 
der et  d'autres  où,  pour  2  fr.  75,  on  boit  et 
on  mange.  »  Et  c'est  pour  le  coup  qu'il  m'au- 
rait dit  :  «  Ou  vous  n'êtes  vraiment  pas  sé- 
rieux, ou  vous  êtes  des  dissimulateurs  qui 
gnez    beaucoup   d'argent.  » 

Pauvre  type,  il  ne  peut  pas  comprendre... 
nous  non  plus,  du  reste.        Fernand  Morel. 


A     LILLE 


Nous  apprenons  que  M.  Théodore,  qui 
représentait  G.F.F.A.  depuis  huit  ans  pour 
la  région,  quitte  la  distrihution  pour  se 
consacrer  à  l'exploitation  d'une  salle  à  Bé- 
thune. 

M.  Neveu,  qui  assumait  depuis  de  nom- 
breuses années  le  poste  d'assistant  à  la  Di- 
rection de  la  Distribution  G.F.F.A.  de  Pa- 
ris, a  été  désigné  par  cette  Société  pour 
prendre  la  succession  de  M.  Théodore  à  la 
Direction  de  l'Agence  de  Lille. 


LES  ANCIENS  DU  CINÉMA  FRANÇAIS 

L'Association  «  Les  Anciens  du  Cinéma 
Français  »  nous  prie  de  vouloir  bien  rappe- 
ler à  ses  membres  que,  conformément  à 
l'article  10  des  statuts,  la  cotisation  annuelle 
doit  être  réglée  avant  fin  février. 

En  conséquence,  elle  prie  ceux  de  ses 
membres  qui  n'ont  pas  encore  réglé  leur  co- 
tisation pour  1937  d'en  adresser  le  montant 
(soit  dix  francs  en  un  mandat-poste  (pas  de 
chèque),  au  nom  du  trésorier,  M.  Jean  Ma- 
riani,  14,  rue  de  Turbigo,  Paris  (lPr). 


Façade  du    «Français»    a    l'occasion    du    passage   de 

PILLS  et  TABET, 

sur  la  scène  de  cet  établissement  Siritzky. 


Accord  de  Programmation  à  Bordeaux 

Bordeaux.  —  Nous  apprenons  que  M.  Ro- 
bert Dorfmann  a  dorénavant  seul  qualité 
pour  traiter  les  programmes  du  «  Trianon- 
Palace  »   de  Toulouse. 

En  outre  M.  Robert  Dorfmann  vient  de 
signer  un  accord  avec  M.  J.  Clergue,  direc- 
teur des  «  Variétés  »  à  Toulouse,  au  terme 
duquel  la  programmation  des  deux  établis- 
sements :  «  Variétés  »  et  «  Trianon  »  sera 
assurée  sous  leur  direction   commune. 

En  conséquence  MM.  les  loueurs  et  dis- 
tributeurs devront  désormais  s'adresser  a 
M.  Clergue,  20,  rue  Ferrère,  à  Bordeaux, 
pour  toutes  leurs  offres  concernant  ces  deux 
établissements.  —  Gérard  Coumau. 


AVIS 


La  Société  du  Studio  Magic-City,  pro- 
priétaire de  Sa  Salle  Magic-City,  178,  rue 
de  l'Université,  Paris,  informe  sa  clien- 
tèle et  les  maisons  de  location  de 
films  que,  par  suite  de  la  cessation  de 
location  de  gérance,  la  Société  a  repris 
pour  son  propre  compte  l'exploitation 
de   la  salle  de  cinéma. 

Toute  la  correspondance  devra  être 
adressée  au  siège  social  de  la  Société  : 
40-42,  rue   François-!",   Paris. 

■  Le  film  de  Jean  Renoir,  Les  Bas-Fond.;, 
qui  passe  actuellement  au  G  au  mont-Palace, 
abattu  dimanche  dernier  tous  les  records  de 
recettes  dans  cet  établissement.  Il  a  en  effet 
atteint  le  chiffre  de  116.044  francs. 


A  .  CALLET      ' 

JUd^mix-Réclame  &  Rideaux  de  Scène  Fonctionnant  Electrùjuemml  ou  non 


BUREAUX  ET  ATEUERS  :   I7&  19  RUE  PAUL.SOUDAY     LE.    HAVRE    TE1='  2  UGNEsf 


60-ÔÔ 
60-09 


rTYTXXIIXTIIIIIXXXXXXXH 


CIME 


RAPHIE 

SE 


21 


ma  EXPLOITATION  cm 


A  propos  des  Prix  à  marchander 

et  da  Spectacle  Casse-Croute 

à  2  fr.  75 

La  disposition  de  l'article  intitulé  :  De 
plus  en  plus  fort...  paru  dans  noire  numéro 
du  16  janvier  dernier  (paye  15)  a  prêté  à 
confusion.  L'absence  de  la  légende  qui  de- 
vait souligner  et  expliquer  le  pavé  publici- 
taire paru  dans  «  L'Est  Républicain  »  a  fait 
croire  que  l'article  concernait  le  «  Shéhé- 
razade »   de  Nancy. 

Nous  tenons  à  préciser  que  l'article  si- 
gnalant le  spectacle  à  2  fr.  75  avec  en  sup- 
plément un  bock  et  un  casse-croûte  ne  vi- 
sait pas  la  salle  de  M.  Willaume. 

Il  concernait  une  salle  située  dans  une 
région  industrielle  des  Vosges  particulière- 
ment éprouvée  par  la  crise  et  le  chômage. 

Nous  savons  que  dans  ces  vallées,  il  arri- 
ve fréquemment  que  des  uères  de  familles 
ne  gagnent  que  400  à  500  francs  par  mois; 
même  les  nouvelles  lois  sociales  ne  peuvent 
rien  contre  le  chômage  dit  partiel.  Hélas. 
les  usines  de  filature  et  de  tissage  de  l'Est, 
n'ont  pas  la  chance  de  compter  l'Etat  par- 
mi leur  grosse  clientèle.  Devant  la  misère 
qui  sévit  dans  les  vallées  vosgiennes  et  al- 
saciennes on  comprendra  donc  les  efforts 
désespérés  des  directeurs  de  salles  et  per- 
sonne n'osera,  certes,  les  blâmer. 

Quant  au  Shéhérazade  de  Nancy,  M.  Wil- 
laume nous  signale  que  le  fait  d'indiquer 
dans  la  publicité  la  mention  :  On  peut 
marchander,  ne  constituait  pas  un  fait  ac- 
quis, ce  à  quoi  le  droit  des  pauvres  s'oppo- 
serait d'ailleurs;  et  le  prix  de  1  franc  pour 
les  matinées  enfantines,  réplique  en  outre 
M.  Willaume,  n'est  pas  moins  cher  que  les 
prix  de  2  francs  qu'appliquent  ses  collègues 
pour  les  soirées  populaires  de  chaque  ven- 
dredi. 

C'est  bien  volontiers  que  nous  ajoutons 
foi  aux  déclarations  de  notre  collègue.-  C.-R. 


Le 


BORDEAUX 

"Fémina"  est  en  hausse  sur  1935 


Bordeaux.  —  MM.  Bonneterre  et  Sédarri, 
propriétaires  de  «  Fémina  »  et  Directeurs 
pour  l'année  1936,  ont  obtenu  pour  le  der- 
nier trimestre  de  l'année  écoulé  un  excédent 
de  recettes  de  44.344  francs,  sur  celles  obte- 
nues pour  la  même  période  de  1935. 

Les  recettes  du  4e  trimestre  sont   : 

En  1935    593.668  fr. 

En  1936    638.012  fr. 

soit  une  augmentation  de  44.344  fr.  en  1936. 

MM.  Bonneterre  et  Sédard  me  prient  de 
faire  remarquer  à  nos  lecteurs  que  seul  «  Fé- 
mina »  est  en  nrogression  sur  1935,  pour  ce 
4e  trimestre,  en  ce  qui  concerne  les  salles 
de  première  vision.  Voilà  qui  est  fait;  je  suis 
heureux  de  les  en  féliciter. 

NOUVELLES    BORDELAISES 

■  César  a  terminé  brillamment  sa  4"  se- 
maine «  l'Apollo,  battant  tous  les  records 
de  recettes  depuis  Fanny. 

■  A  l'occasion  du  25"  anniversaire  d'A. 
Zukor,  l'Apollo  programma  La  Légion  des 
Damnés   que  Paramount   vient  de  sortir. 

■  Gallia-Cinéi  va  sortir  bientôt  Les  Hom- 
mes Nouveaux.  Ce  sont  les  Etablissements 
Siritzky  qui  se  sont  assurés  ce  film  qui  sor- 

j    tira  en  même  temps  à  l'Apollo  et  au  Fran- 
çais. 

C'est  également  dans  le  circuit  Siritzky 
que  nous  verrons  après  Courrier  Sud  : 
La  Nuit  de  Feu,  Faisons  un  Rêve,  Josette, 
L'Homme  à  abattre,  Les  Dégourdis  de  la  11e, 
Vous  n'avez  rien  à  déclarer,  Trois,  six,  neuf, 
etc..  (iérard  Couniau. 


NANCY  ET  SON  EXPLOITATION 


Le    Groupemeni   Indépendant 
des    Exploitants":  de    l'Est    est 


Le  mardi  2  février  eut  lieu,  à  Nancy,  uni' 
réunion  des  principaux  exploitants  de  la  ré- 
gion de  l'Est. 

Au  cours  de  cette  assemblée,  la  création 
d'un  groupement  pour  la  défense  des  inté- 
rêts des  exploitants  fut  décidé,  et  sous  le 
nom  de  «  Groupement  Indépendant  des  Ex- 
ploitants de  l'Est  »  est  né  un  organisme  per- 
mettant une  collaboration  plus  étroite  des 
exploitants  de  notre  région,  ayant  surtout 
pour  mission,  comme  dit  plus  haut,  la  dé- 
fense des  intérêts  des  exploitants,  tant  au 
point  de  vue  «  programmation  des  salles  » 
qu'au  point  de  vue  «  exploitation  générale 
et  contentieux  ». 

Dès  à  présent,  les  exploitants  suivants  ont 
donné  leur  adhésion  ferme  à  ce  groupe- 
ment: 


ne 


M.  Hsmilaire,  Cinéma  Royal  à  Epinal; 

M.  Lautescher,  Cinémas  Excelsior  et  Re- 
naissance à  Saint-Dié  ; 

M.  Delball,  Cinéma  Excelsior  à  Pont-à- 
Mousson  ; 

M.  Hipp,  Cinéma  Printania  à  Raon- 
l'Etape-La  Neuveville  ;  Cinéma  Tourtel  à 
Badonviller  ;  Salle  des  Fêtes  à  Cirev-sur- 
Vézouze  ;  Salle  des  Fêtes  de  Val  et  Châtil- 
lon  ; 

M.  Cousin,  représentant  de  la  Société  Ci- 
nest;  Cinéma  Impérial  à  Lunéville;  Cinéma 
Palace  à  Toul  ;  Casino  Cinéma  à  Saint-Di- 
zier. 

ha  seconde  réunion  des  exploitants  eut 
lieu  le  mardi  9  février. 

M.  J.  Relier. 


Le     MAX    LINDER 

BAT    TOIS    LES    RECORDS    DE    RECETTES 


avec 


CARGAISON  BLANCHE 


Jeudi     25.01111  lianes 

Vendredi     25.51111      — 

Samedi     34.000      — 

Dimanche     (  t.000      — 

Lundi     25.21111 

Mardi      25.81111       — 

Mercredi     (prévision)      25.000 

202.51111 


BORDEAUX 

Vendredi  5  février.  M.  Claude  Farrère  en  personne  a  présidé  Les  Hom- 
mes nouveaux,  qui  réalise  actuellement  les  plus  fortes  recettes  de  la  semaine  à 
l'Apollo  et  au  Français. 

Vendredi  12  février.  -  Cala  Mermoz,  organisé  avec  le  concours  de  La 
Petite  Gironde,  à  l'occasion   de   la   sortie  de   Courrier-Sud. 

FILMS    PROGRAMMÉS   DANS    LE    CIRCUIT 

Semaine    du     12    au    19    Févr.er 


BORDEAUX  : 

Français  :    Courrier-Sud. 

Apollo  :    Messieurs   les   Ronds   de   Cuir. 

Capitole  -.Paprika  et  l'Homme  invisible. 

BIARRITZ  : 

Lutétia    :   Courrier  Sud. 

Royal  :  L'A 

Casino   :    R    mbrândt. 

BAYONNE  : 

Féria    :    Les    nommes    nouveaux. 
Théâtre    Mu  :    S<i    lionne    Etoile. 


SAINT-JEAN-DE-LUZ  : 

Pergola  :    Xitehevo. 

Magie  :    Le    Clochard    et    L'Aventurier. 

PAU  : 

Palais  Pyrénées  :  Jumeaux  de  Brighton. 

NANCY   : 

Majestlc  :    Ménilmontqnt. 
Olympia  :   Les   Loups  entre  eux. 
11.   HAVRE  : 

Empire  :     Monsieur    Personne    et    Homance 

viennoise. 

Alhambra  :  Capitaine  Janvier  et  Diable  en      • 
bouteille. 


22 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


UNE 


FR 


RAPH1E 

SE 


Un  bel  affichage  fait  à  Calais  par  Monsieur  Petit  pour  le  passage  de  La  Kermesse  héroïque. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»*« 


Thomachot  à  Paramount  est  nommé 
représentant  à  l'agence  de  Paris, 
et  Hennemann  à  celle  de  Bordeaux 

En  remplacement  de  Mlle  Montrouge,  M. 
Klarsfeld  a  nomme  représentant  pour  la  Ré- 
gion Parisienne  Jean  Thomachot,  qui,  depuis 
sept  ans,  était  représentant  à  l'Agence  de  Bor- 
deaux. Thomachot  n'a  laissé  là-bas  que  des  re- 
grets. Et  tous  ses  amis  sont  heureux  de  le  voir 
appelé  à  un  poste  qui  constitue  une  ascension 
dans    1'    u    échelle    »    Paramount. 

Jean  Thomachot  est  né  à  Paris  le  110  Octobre 
1!)07.    Il    compte    parmi    les    plus    anciens   colla- 


L'ŒUVRE  de  la  MAISON  de  RETRAITE 

entreprend  une  souscription  corporative 

pour  le  monument  Léon  Brézillon 

Dans  sa  réunion  du  Pr  courant,  le  Conseil 
d'administration  de  l'Œuvre  de  la  Maison 
de  Retraite  du  Cinéma  a  décidé,  à  l'unani- 
mité, d'élever,  dans  le  parc  du  Domaine 
d'Orly,  un  monument  à  la  mémoire  de  son 
regretté  président-fondateur  Léon  Brézil- 
lon. 

Ce  monument  devant  être  élevé  par  sous- 
cription publique  corporative,  l'Œuvre  fait 
appel  à  tous  les  einématographistes  pour 
qu'ils  apportent  leur  participation  à  l'hom- 
mage qui  sera  ainsi  rendu  à  celui  qui  fut 
l'instigateur  des  œuvres  sociales  du  Ci- 
néma. 

Les  souscriptions  sont  reçues  au  siège  de 
l'Œuvre  de  la  Maison  de  Retraite  du  Cinéma, 
14,  rue  Turbigo,  Paris  (l"r).  (Compte  chè- 
ques^postaux  Paris  008-75.) 


DERNIÈRE  HEURE 

Aux  Directeurs  utilisant  des 
Attractions  et  Tours  de  Chants 


La  Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâtres 
Cinématographiques  informe  les  directeurs  utilisant 
dans  leurs  spectacles  des  intermèdes  (attractions  et 
tours  de  chants)  qu'une  convention  collective  de 
travail  relative  à  ces  artistes,  est  actuellement  en 
préparation,  selon  la  procédure  légale,  c'est-à-dire 
au   Ministère   du    Travail. 

Désireux  de  recueillir  l'avis  des  directeurs  auto- 
risés, pour  in  tenir  compte  dans  la  discussion,  M. 
Raymond  Lussiez  prie  les  chefs  d'exploitation  utili- 
sant des  intermèdes,  d'assister  à  la  réunion  patrona- 
le qui  aura  lieu  spécialement  à  ce  sujet,  mercredi 
prochain  17  février,  à  11)  h.  30  au  siè.^c  du  Syndical 
des    Directeurs,    18,    Boulevard   Montmartre. 

Après  l'exposé  de  la  situation  et  l'étude  de  la 
question,  il  sera  procédé  à  la  désignation  des  mem- 
bres de  la  délégation  patronale  appelée  à  participer 
aux    travaux    de    la    commission   mixte    officielle. 


L'Association  et  la  Mutuelle  du  Spectacle  de  Bordeaux  et  du  Sud-Ouest 


L'Association  et  la  Mutuelle  du  Spectacle 
de  Bordeaux  et  du  Sud-Ouest  ont  tenu  leur 
Assemblée  Générale  de  fin  d'année  le  lundi 
28  décembre,  sous  la  présidence  de  M.  G. 
Mauret-Lafage,  de  nombreux  membres  des 
deux  Associations  étaient  présents  ou  re- 
présentés. 

A  l'ouverture  de  la  séance  le  Président  a 
rappelé  les  pertes  douloureuses  éprouvées 
par  les  sociétaires  MM.  Deléris,  Labataille 
et  Encointre  et  au  nom  de  tous  les  membres 
il  leur  a  exprimé  toute  sa  sympathie. 

Lecture  a  été  donnée  du  rapport  de  la 
Commission  de  Contrôle  des  Comptes,  qui 
ont  été  approuvés,  M.  Encointre,  rapporteur 
de  cette  commission,  a  terminé  son  rapport 
en  adressant  au  nom  des  collègues,  les  plus 
sincères  félicitations  aux  dirigeants  de  la 
Mutuelle  du  Spectacle  et  princinalemcnt,  à 
son  Administrateur,  M.  G.  Mauret-Lafage, 
pour  les  magnifiques  résultats  obtenus.  Le 
Président  a  remercié  en  disant  que  la  plus 
grande  satisfaction  de  tous  ceux  qui  se  dé- 
vouent à  la  Mutuelle  du  Spectacle,  est  le 
bien  qu'ils  peuvent  faire  autour  d'eux,  sur- 
tout aux  enfants  de  tout  le  Personnel. 

Un  compte  rendu  détaillé  a  été  fait  par  le 
Président  et  le  Secrétaire  Général  sur  les 
dernières  réunions  tenues  à  Paris,  les  im- 
portantes questions  qui  y  ont  été  discutées, 
et  les  ordr      du  jour  portés. 


Après  une  longue  discussion,  les  membres 
présents  ont  porté  un  ordre  du  jour  de 
protestation  contre  les  représentations  ciné- 
matographiques données  sans  autorisation, 
au  mépris  de  tous  les  règlements  qui  régis- 
sent notre  industrie  et  constituent  un  danger 
public  par  les  accidents  graves  qu'ils  sont 
susceptibles  d'occasionner.  Ils  ont  chargé 
leur  Bureau  de  prendre  en  accord  avec  la 
Fédération  de  Province  et  l'Union  des 
Chambres  Syndicales  toutes  dispositions 
pour   faire   cesser   cet    état   de   choses. 

Le  Président  a  levé  la  séance  en  adres- 
sant à  tous  les  meilleurs  vœux  pour  l'an- 
née 1937. 

A  l'issue  de  la  séance  il  a  été  procédé  au 
renouvellement  du  Bureau  de  l'Association 
du  Spectacle  de  Bordeaux  et  du  Sud-Ouest, 
ainsi   que   celui   de  la   Mutuelle. 

Dernièrement  a  eu  lieu  une  réunion  ex- 
traordinaire dans  la  Salle  du  Café  du  Capi- 
tale. 

Ordre  du   jour    : 

1.)  La  Lui  sur  les  Allocations  Familiales 
applicable  à  partir  du  1er  janvier  1937. 
Causerie  faite  par  M.  André  Bourbon,  direc- 
teur de  la  Caisse  pour  Allocations  Familia- 
les de  Bordeaux  et  de  la  Gironde. 

2.)  Nouvelle  organisation  du  Pavillon  de 
la  Mutualité.  Causerie  faite  par  M.  Duben. 
trésorier  général  de  l'Union  Mutualiste. 


M.  Thomachot 


M.   Hennemann 


borateurs  de  Paramount.  C'est  en  Septembre 
1924  qu'il  y  est  entré,  comme  représentant  à 
l'Agence  île  Paris.  En  Juin  1926,  il  s'occupa  du 
Centre  et  de  l'Est.  Puis,  en  Février  1930,  fut 
désigné  pour  Bordeaux  au  moment  où  Edmond 
1. agneau  en  prit  la  direction.  Il  y  est  resté  près 
de  sept  ans.  en  compagnie  de  Fomnarty,  y  fai- 
sant montre  de  qualités  professionnelles  de 
premier  ordre.  Le  8  Janvier  dernier  M.  Klars- 
feld et  AI.  Poirier  ont  décidé  de  le  faire  revenir 
dans  la  Capitale  où  un  poste  important  était 
vacant. 

Ajant  besoin  d'un  vendeur  très  expérimenté 
pour  remplacer  Thomachot  dans  le  Sud -Ouest 
on  a  tout  naturellement  songé  à  Jean  Henne- 
mann. Et  nous  sommes  certains  qu'Hennemann, 
que  cet  avancement  enchante,  aura  à  cœur  de 
justifier   la   confiance  de   ses  chefs. 

Jean  Hennemann  est  né  à  Paris,  le  25  Mai 
1910.  Et  quoique  moins  ancien  Paramountier 
que  Thomachot,  il  appartient  lui  aussi,  depuis 
très  longtemps  à  la  Paramount.  C'est  en  effet 
en  1926  qu'il  est  entré  à  cette  Société.  Et  de- 
puis lors  ne  l'a  jamais  quitté.  Il  a  rempli  à  la 
satisfaction  de  tous  les  différentes  fonctions 
qu'on  lui  a  confiées.  Il  a  appartenu  tour  à  tour 
au  département  publicité  du  Siège,  puis  au  Ser- 
vice Technique.  Par  la  suite,  il  fut  adjoint  au 
service  littéraire,  délégué  à  la  Censure,  et,  en- 
fin, programmateur  à  l'Agence  de  Paris  depuis 
de  longues  années. 


Campagne  contre  les  taxes  en  Belgique 

L'U.  N.  C.  belge  a  fait  réaliser  un  cer- 
tain nombre  de  bandes  muettes  pour  en 
appeler  à  l'opinion  publique  contre  les  taxes 
qui  frappent  le  Cinéma.  Chaque  semaine, 
pendant  une  période  déterminée,  de  nou- 
velles bandes  seront  tirées. 

Le  film  qui  a  été  projeté  durant  la  se- 
maine du  5  au  11  février  dans  quelques 
grandes  villes  passera  au  cours  des  semaines 
ultérieures  dans  toutes  les  salles  du  pays. 


\ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CfllME 


23 


FR 


RAPHIE 

SE 


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La  Première  Mondiale  de  «L'Homme  à  Abattre» 
sera  donnée  le  23  Février  à  la  Salle^Pleyel 


La  première  mondiale  du  grand  film  d'es- 
pionnage L'Homme  à  Abattre,  réalisé  par 
Léon  Mathot  d'après  le  roman  de  Charles 
Robert-Dumas,  aura  lieu  à  l'occasion  de  la 
fête  annuelle  organisée  par  l'Amicale  de 
l'Ecole  de  Perfectionnement  des  Sous-Of- 
ficiers de  Réserve  du  Train. 

Cette  soirée  de  gala,  qui  aura  lieu  le  23 
février  à  21  heures  à  la  Salle  Pleyel,  réu- 
nira les  plus  hautes  autorités  militaires, 
sous  la  présidence  d'honneur  de  M.  le  Mi- 
nistre de  la  Guerre  et  de  M.  le  Général  Dos- 
se,  membre  du  Conseil  Supérieur  de  la  Guer- 
re, Inspecteur  Général  de  la  P. M. S.  et  des 
Ecoles  de  Perfectionnement  de  Réserve,  et 
de  nombreux  Officiers  Généraux. 

Le    programme,    qui    sera    vendu    dans    la 


salle  par  des  vedettes  de  cinéma  au  profil 
de  la  Caisse  d'enlr'aide  de  l'Amicale,  com- 
prendra également  tin  concert  auquel  des 
artistes  renommés  prêteront  leur  concours. 
Ce  concert  sera   radio-diffuse. 

La  projection  de  L'Homme  à  Abattre  se- 
ra précédée  par  la  présentation  sur  scène 
des   interprètes   du   film. 

Jean  Murât,  Charles  Vanel  ci  Jany  Holt 
seront  les  principaux  interprètes  de  Troiko 
que  met  en  scène  Jean  Dréville  sur  un  scé- 
nario original  de  H.  André  Legrand.  Les 
extérieurs  de  c?  grand  film  d'aventures,  né- 
cessitant de  vastes  étendues  de  neige,  se- 
ront vraisemblablement  tournés  dans  le  Ty- 
rol  autrichien.  Le  premier  tour  de  mani- 
velle sera   donné  le   13   février. 


A  Bruxelles  devant  l'Eldorado  cù  vient  d'avoir  lieu  la  présentation  de  Prends  la  Route. 
De  gauche  à  droite  :   M.  de  Thoran,  Directeur  de  l'A. CE.  Belge,  Raoul  Pioquin,  Tabet,  Claude  May  et  Pills. 

Photo  «  Le  Soir  de   Bruxelles  ». 


L'Acoustique 
du  ((  Normandie-Champs-Elysées  » 

«  Le  Xormandie-Champs-Elysées  »  vient 
d'ouvrir  ses  portes  le  4  février  par  une  soi- 
rée de  gala  privée  au  bénéfice  du  Comité 
National  de  Défense  Antituberculeuse  à  la- 
quelle  le  Tout   Paris   a   été   convié. 

Après  avoir  longé  une  longue  galerie  gar- 
nie de  vitrines  décoratives  modernes  sa- 
vamment éclairée  par  des  tubes  lumines- 
cents vert,  blanc  et  rouge,  on  accède  à  la 
salle  qui  est  splendide  par  son  ampleur 
architecturale  et  sa  décoration.  Les  bas- 
côtés  des  murs,  le  sol,  sont  tapissés  de  mo- 
quette grenat  foncé,  les  fauteuils  noir  et 
coq  de  roche  ;  les  murs  sont  revêtus  de 
tissus  amiante  blanc  crème  rehaussé  de 
hublots  et  lisses  en  cuivre  auré  du  plus 
heureux  effet.  Le  plafond,  d'une  forme  har- 
die et  nouvelle,  brillamment  illuminé  par 
des  jeux  de  lumières  vert  et  rouge  met  en 
valeur  l'opposition  des  tons.  Le  spectateur 
ravi  a  l'impression  d'être  à  bord  du  plus 
merveilleux  navire  dont  cette  salle  porte  le 
nom.  (Architectes  :  M.  de  Montant  et 
Gorska.) 

Rappelons  que  l'acoustique  parfaite  de 
cette  salle  a  été  étudiée  et  obtenue  par  la 
Société  Française  du  Férodo,  Dept  Amiante, 
en  revêtant  les  murs,  le  balcon  et  le  fond 
de  salle  de  tissu  amiante  incombustible  dé- 
coré  au  goût  si  sûr  des  architectes. 


La   Boîle    T.  C.  S. 


Il  nous  a  été  donné  dernièrement  d'assis- 
ter à  une  démonstration  que  nous  considé- 
rons comme  prohante. 

Il  s'agit  d'un  nouvel  appareil,  destiné  à 
être  adapté  aux  équipements  sonores  en  ser- 
vice dans  les  salles  de  cinéma.  Avec  cet 
appareil  le  son  est  corrigé  de  telle  façon 
que  toute  installation  ancienne  peut,  au 
point  de  vue  de  la  qualité  du  son,  être  com- 
parée avec  le  meilleur  équipement  récent 
en  modèle  de  double  ou  triple  channel.  On 
conçoit  aisément  l'économie  oui  résulte  de 
ce  fait.  »    0! 

L'appareil  se  compose  d'un  amplificateur 
précédé  de  trois  circuits  réglables  orientés 
respectivement  sur  les  fréquences  basses, 
médium   ou  élevées. 

On  parvient,  grâce  à  un  dosage  de  ces 
trois  gammes,  à  restituer  au  son  toutes  ses 
qualités  originales  de  timbre  et  d'ampleur. 
L'appareil  permet  en  outre,  suivant  l'acous- 
tique de  la  salle,  (le  supprimer  les  échos 
et  les  résonnances  ou  de  faire  ressortir 
telle  ou  telle  fréquence  désavantagée. 

Sa  pose,  très  rapide  et  très  simple,  n'en- 
traine  aucune  modification  de  l'installation 
existante.  Ajoutons  qu'il  est  d'une  extrême 
simplicité  de  maniement.  Les  exploitants 
peuvent  d'aillé-  très  facilement  en  de- 
mander un  essa  à  la  Société  de  Transac- 
tions Indush  Commerciales,  11),  rue 
Rovale,  Paris  8". 


Lompagnie  Française 


42  rue  François  r Parts 


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MADELEINE  ROBINJON 
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24 


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FR 


RAPHIE 

SE 


Suzy  Prim,  Jules  Berry  et  Signoret  dans  Arsène  Lupin  détective  que  Henri  Diamant-Berger 

vient  de  terminer 


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Les   Premiers   Représentants   du  Film 

La  première  réunion  de  l'année  de  cette 
Association  a  eu  lieu  au  Restaurant  Drouant, 
Place   Gaillon. 

Etaient  présents  au  déjeuner  :  MM.  Paul 
Ambiehl,  président;  Albert  Dodrumez,  Mau- 
rice Feyaubois,  vice-présidents;  E.  Massou- 
lard,  secrétaire  général;  H.  Descusse,  tré- 
sorier; Charles  Robert,  Alexandre  Stem, 
Patin,  Bondy,  Georges  Christy,  Leloup, 
Beauvais,  Gras,  Gauthier,  R.  Hurel,  G.  Le- 
moine,  Philibert,  L.  Le  Duc,  Best,  Pertus, 
Léon  Robert. 

S'étaient  excusés  :  Bertrand,  Serre,  Fer- 
nand   Weill,   Demol,   Sprecher. 

Le  Président  Paul  Ambiehl  après  avoir 
présenté  aux  camarades  les  vœux  de  nou- 
vel an,  donna  lecture  d'une  lettre  de  l'ami 
Pruvost  répondant  aux  vœux  adressés  par 
l'association  à  l'occasion  du  1er  janvier. 

Le  Président  et  le  Secrétaire  Général  sont 
allés  apporter  les  vœux  de  prompt  rétablis- 
sement auprès  des  camarades  Bertrand  et 
Demol  alités. 

Les  admissions  de  MM.  Bobert  Hurel  pré- 
senté par  Paul  Ambiehl  et  Beauvais,  et 
Meunier  présenté  par  Beauvais  et  Lemoine, 
furent  prononcées  à  l'unanimité. 

Il  a  été  décidé  que  Georges  Christy  rem- 
plirait momentanément  les  fonctions  de  Se- 
crétaire Général  pendant  l'absence  de  Eu- 
gène Massoulard  qui  doit  subir  une  opéra- 
tion. L'assemblée  lui  adresse  ses  vœux  de 
prompt  rétablissement. 

Le  prochain  déjeuner  amical  aura  lieu 
dans  les  premiers  jours  de  Mars. 


DEUIL 

M.  B.  Eisenstein,  le  sympathi- 
que directeur  du  Bambouillet- 
Palace,  du  Ranelagh,  etc.,  vient 
d'avoir  la  douleur  de  perdre  son 
père  décédé  à  Nice  dans  sa  74p 
année. 

Nous  prions  notre  cher  collè- 
gue de   trouver  ici   l'expression 

de   nos    condoléances    attristées. 

* 

*  * 

M.  Van  Moppès,  directeur  des 
Services  Publicité  de  l'A.  C.  E., 
vient  d'avoir  la  douleur  de  per- 
dre sa  mère,  Mme  Arnold  Van 
Moppès. 

Nous  adressons  à  notre  sym- 
pathique   confrère    nos    condo- 
léances  émues. 
* 

*  * 

Nous  avons  le  regret  d'appren- 
dre le  décès  du  sympathique 
abbé  Simonard,  curé  de  la  pa- 
roisse Sainte-Anne  de  Polangis, 
à  Joinville-le-Pont  (Seine). 


M.  l'abbé  Simonard,  très 
connu  et  aimé  dans  la  corpora- 
tion cinématographique,  avait 
institué  la  messe  anniversaire 
des  morts  du  Cinéma  dont  la 
dernière  avait  été  célébrée  le 
1?>  décembre  193G  sous  la  prési- 
dence de  S.  hm,  le  cardinal  Ver- 
dier. 

UN   SYNDICAT  DES 
EMPLOYES   DES   AGENCES 
DE  DISTRIBUTION   DE  FILMS 
DE  MARSEILLE 

Les  représentants  des  maisons 
de  films  de  Marseille  viennent 
de  se  grouper  avec  les  employé:; 
des  agences  dont  le  Syndicat  ;. 
été  constitué  en  juin  dernier. 

Ce  syndicat  autonome  aura 
pour  but  d'étudier  dans  l'esprit 
le  plus  larae  les  revendications 
nécess<ùres  qu'imposent  en  ce 
moment  le  coût  de  la  vie. 


LISTE  DES  LOTS  NON 
RECLAMES   DE   LA  TOMBOLA 
DES  REPRESENTANTS  DE 
MAISONS  DE  LOCATION 
DE  FILMS 


59  (H)  512 
003  025  682 
1.635     1.802 


2.031 
2.495 
2.871 
3.019 


2.098 
2.537 
2.901 
2.817 


515  525  529  588 
776  881  883  1.625 
1.812  1.946  1.963 
2.123  2.380 
2.804  2.866 
3.063    3.394 


2.109 
2.777 
2.956 
3.818 


DEUX  SORTIES  PELLEGRIN 

Pellegrin  Cinéma  vient  de  sor- 
tir simultanément  à  Paris  deux 
de  ses    productions. 

Tandis  que  Jeunes  Filles  de 
Paris  avec  Michel  Simon  fait 
salle  comble  chaque  jour  à  la 
Cigale  ;  Gigolette  vient  de  com- 
mencer sa  carrière  avec  non 
moins  de  succès  au  Moulin- 
Rouge. 


CONVICTION 

Thomy  Bourdelle  est  un  cos- 
taud. Il  devait  gifler  à  tour  de 
bras  Rosine  Deréan  dans  une 
scène  d'Arsène  Lupin  Détective. 

La  charmante  artiste  avait  un 
peu  peur  de  cette  gifle.  Aussi, 
malgré  les  répétitions  qui  au- 
raient dû  la  rassurer,  baissa-t- 
elle  involontairement  la  tête  au 
moment  de  la  recevoir.  La  main 
solide  de  Bourdette  la  frappa  à 
la  tempe  —  et  elle  tomba  éva- 
nouie —  tandis  que  les  opéra- 
teurs enchantés  tournaient  im- 
passiblement. 

Quand  elle  revint  à  elle,  ce  fut 
du  reste  pour  demander  s'il  fal- 
lait recommencer  la  scène  qui, 
heureusement,  avait  été  réussie 
du  premier  coup. 


La  Réouverture  du  "Spiendid",  à  la  Motte-Piquet 

Après  dix  jours  de  fermeture  pour  tra- 
vaux, le  «  Spiendid  »,  avenue  de  la  Motte 
Piquet  a  fait  le  29  janvier  une  brillante 
réouverture  par  une  soirée  de  gala  à  la- 
quelle assistait  la  direction  du  Groupe  Gau- 
mont  auquel  cette  salle  appartient. 

L'intérieur  de  la  salle,  à  la  façade  bril- 
lamment illuminée,  fait  montre  du  goût  le 
plus  sûr  :  les  murs  sont  revêtus  de  tissu 
amiante  jaune  or  et  ocre,  tapis  et  fauteuils 
rouges;  le  plafond  a  été  heureusement  mo- 
dernisé et  des  corniches  or  diffusent  une 
lumière  agréable. 

La  transformation  de  la  salle  a  été  faite 
en  un  temps  record.  Banoelons  que  l'acous- 
tique parfaite  de  cette  salle  a  été  étudiée  et 
obtenue  par  la  Société  Française  du  Ferodo, 
département  Amiante,  en  revêtant  les  murs 
le  balcon  et  fond  de  salle  de  tissu  amiante 
incombustible  décoré  au  goût  du  Service 
Architecture. 


Sous-titres  en   toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 


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Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  el  00-29 


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Les  copies   sous-titrées    par   TITRA-FILM    peuvent   être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


ACUA 


ANDRÉE    GUISE    •    ROBERT    SELLER    et    KERL  Y 

La  Comédie  est  précédée  d'un  prologue  auquel  ont  bien  voulu  prêter  leur  fugitif,  inestimable  et  précieux  concours  : 
IARLETTY  •  BARON  FILS  •  PIERRE  BERTIN,  de  la  comédie  française 
i  VICTOR  BOUCHER  •  JEAN  COQUELIN  •  CLAUDE  DAUPHIN  •  ROSINE  DEREAN  •  YVETTE  GUILBERT 
I  ANDRÉ  LEFAUR    •   MARCEL  LEVESQUE   •    MARGUERITE  MORENO    •   SIGNORET   •    MICHEL  SIMON 


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PHOTOS 

STAR   PRESSE 


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PRODUCTION 


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28 


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CINE 


IR 


On  annonce 


■  REGAIN.  Dans  l'œuvre 
de  Jean  Giono  que  Marcel  Pa- 
gnol  prépare  dans  un  village  re- 
construit sur  des  hauteurs  pro- 
vençales, nous  verrons  Fernan- 
del,  Orane  Demazis  et  Gabriel 
Gabrio. 

■  KAMIANKO.  --  Ce  film  en 
préparation  sera  l'illustration  de 
l'existence  toute  d'abnégation  du 
R.  P.  Damien,  le  serviteur  des 
lépreux.  Scénario  de  l'abbé 
Orner  Englebert,  découpage  de 
Noël  Renard.  La  mise  en  scène 
sera  de  Paul  Mesnier. 

■  FANTOCHE.  —  Cette  pièce 
de  Jacques  de  Bénac  verra  les 
feux  du  studio.  On  dit  que  Léo- 
nide  Moguy  en  serait  le  réalisa- 
teur. Prod.:  Hermès. 

B  LA  CITADELLE  DU  SI- 
LENCE. Annabella  va  tour- 
ner au  milieu  de  mars  un  film 
en  France.  C'est  Marcel  L'Her- 
bier qui  le  mettra  en  scène. 
Pr.:  Sédif. 

■  UN  FILM  DE  RAIMU. 
Raoul  Ploquin,  producteur  de 
UN  MAUVAIS  GARÇON  et  de 
PRENDS  LA  ROUTE  travaille  à 
un  nouveau  film  dont  Raimu 
sera  la  vedette  et  qui  sera  tour- 
né, pour  une  bonne  partie,  à 
Toulon,  en  extérieur,  au  début 
du  printemps.  Jean  Grémillon, 
le  metteur  en  scène,  collabore  au 
découpage  du  scénario  (/'Albert 
Valentin,  adapté  et  dialogué  par 
Charles  Spaak. 

■  JEAN  JAURES.  —Ce  film 
sera  donné  par  les  Productions 
Françaises  Cinématographiques. 
Le  Docteur  Chapelain,  gendre 
de  Jean  Jaurès,  collabore  per- 
sonnellement au  film  qui  fera 
revivre  le  tribun  français. 

1  TROÏKA.  —  D'ici  quelques 
jours,  Jean  Murât,  Charles  Va- 
ne!  et  Jany  Holt  partiront  avec 
le  metteur  en  scène  Jean  Dré- 
ville  pour  le  Tyrol  où  seront 
tournées  les  scènes  d'extérieurs 
pour  ce  film,  d'après  le  scénario 
original  (/'André  Legrand.  Pro- 
duction: C.  F.  C. 

M  rx  SOIR  A  VENISE.  In- 
terviewé et  Toulouse,  par  notre 
corespondant,  Albert  Préjean 
lui  a  confié  que  prochainement 
il  tournera  dans  un  nouveau 
film  :  UN  SOIR  A  VENISE  avec 
Suzy    Prim    comme    partenaire. 

■  M.  Corniglion-Molinier  vient 
d'engager  M.  Jacques  Prévert 
pour  le  scénario  et  les  dialogues 
de  son  prochain  film. 


R^PHIE     [IIXIIIIIIXIIIITTTXTTTTTTl 

Le   Travail   da 


Joinville 


IGNACE.  Pierre     Colom- 

bier continue  ce  film  amusant 
dont  Fernandel  est  l'irrésistible 
vedette.  Pr.   :  d'Aguiar. 

On  prépare  :  LA  DAME  DE 
PIQUE.  Pr.  :  Général  Produc- 
tion. 

LA  DANSEUSE  ROUGE.  Real.: 
J.-P.  Paulin. 

Ces  deux  films  seront  com- 
mencés la  semaine  prochaine. 


Le  joh  sourire  de   Shirley  Temple  que 
nojs  reverrons  dans  Fossettes 

Epinay 

(TOBIS) 

UNE  FEMME  SANS  IMPOR- 
TANCE s'est  terminé  cette  se- 
maine "t  Jean  Choux  procède 
au  montage. 


Place  Clichy 


MA  PETITE  MARQUISE. 
Les  productions  Battesti-Pe- 
g,uy  commencent  ce  film  réalisé 
par  Robert  Péguy  et  interprété 
par  la  petite  Jacotte,  Josseline 
Gaël,  Pauley,  Fernand-Fabre, 
Clasys,  Berville  et  le  petit  Re- 
don. 


Neuilly 

LE  CHOC  EN  RETOUR.  — 
Les  prises  de  vues  viennent  d'ê- 
tre terminées.  Ce  film,  comédie 
gaie  dont  le  texte  et  le  dialogue 
sont  de  Pierre  Mac  Orlan,  a  été 
réalisé  par  Monca  et  Kéroul. 
Directeur  technique  :  Claude 
Heymann,  régisseur  général  : 
Jean  Mugeli.  Musique  de  Rinal- 
do  Rinaldi.  Opérateurs  :  Ric- 
cioni  et  H.  Barreyre.  Décors  : 
Douarinou.  Dr  de  production  : 
Schlesinger.  La  distribution 
groupe  :  Michel  Simon,  René 
Lefèvre,  Raymond  Cordy,  Flo- 
rencie,  Sergeol,  P.  Heuzé,  de 
Bagratide,  Génin  et  Mmes  Jea- 
nine Crispin,  Marcelle  Prain- 
ce,  Monique  Rolland,  Ginette 
Leclerc,   Monique   Bert. 


Courbevoie 

CEUX  DE  LA  MONDAINE.  - 
Christian  Chamborant  et  Mi- 
chel Bernheim  tournent  ce  film 
adapté  d'un  ouvrage  du  Détec- 
tive Ashelbé  (l'auteur  de  PEPE 
LE  MOKO).  Interprètes  :  Ch. 
Vanel,  Larquey,  J.-L.  Barrault, 
Abel  Jacquin,  André  Roanne, 
Camille  Bert  et  Mmes  Alice 
Field,  Junie  Astor,  Hélène  Pé- 
pée.  Opérateur  :  Isnard,  déco- 
rateur :  d'Eaubonne,  adminis- 
trateur :  Erard.  Pr.  :  Dolbert. 
Prochainement,  Maurice 

Cammage    viendra    tourner    ici 
son  nouveau  film. 


Fran  œur 


:an  G  b  n  d   m  tne    cenc  eu  film  c  e  Jean  Renoir   Les  Ea:-Fonds 


YOSHIVARA.  C'est    mer- 

credi que  Max  Ophiils  a  donné 
le  premier  tour  de  manivelle  de 
cette  importante  production 
dont  les  trois  premiers  rôles 
sont  tenus  par  Pierre  Richard- 
Wilm,  Sessue  Hayakawa  et  une 
jeune  artiste  japonaise  qui  fut 
chanteuse  de  l'Opéra  de  Vienne, 
Michiko  Tanaka.  Barsacq  a 
fait  construire  de  fort  jolis  dé- 
cors, dont  un,  immense,  recons- 
tituant le  quartier  des  Geishas 
sera  planté  à  Joinville.  Pr.  :  Mi- 
lo  Films. 

■  Raymond  Bernard  mettra 
en  scène  LES  PERLES  DE  LA 
COURONNE,  le  film  de  Sacha 
Guitry. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue    Montmartre,  130,    PARIS 

Tél.  s    GVTEKIBERG     15-11     et    15-12 


COPIE  DE  DÉCOUPAGES  |  2  FRANCS  LA  PAGE 

LIVRAISON  EN  VINGT-QUATRE  HEURES 


CONTRATS 

FRANÇAISES 


XIXXXaIIXXXXIXXaXXXXXIXXI      ClnL 

i 

s  les  Studios 


R/\PHIE 

"SE 


29 


n^ZXXXXXlIIISIYTTTTTYTyî 


La    ViHetfe 


CINDERELLA.  —  Tel  est  le  ti- 
tre du  film  réalisé  par  Pierre 
Caron  primitivement  appelé  SE- 
DUCTION. L'assistant  est  Louis 
de  Mazure,  l'opérateur  :  Boris 
Kauffmann,  le  décorateur  Doua- 
rinou.  Scénario  de  Jean  Monta- 
zel,  musique  de  Vincent  Scot- 
to.  Les  danses,  ensembles,  ta- 
bleaux de  music-hall  et  danses 
de  Joan  Warner  sont  réglés  par 
Harry  Pilcer.  Le  film  sera  dis- 
tribué par  Forrester-Parant. 
L'interprétation  compte  en  plus 
des  artistes  déjà  cités  la  semaine 
dernière,  Mmes  «Jane  Stick  et 
Jane  Fusier-Gir;  MM.  Maurice 
Escande,  Marcel  Vallée,  Char- 
les Lemontier,  Josselin  et 
O'Dett.  Par  erreur,  le  nom  de 
J.-L.  Barrault  avait  été  glissé 
dans  la  distribution.  On  enten- 
dra les  orchestres  :  Jo  Bouillon 
et  Willie  Lewis;  les  chanteurs  : 
Guy   Berry   et   Iva   Barchinska. 


Porte  des  Ternes 


On  travaille  aux  versions  fran- 
çaises de  TUNDRA  (C.  P.  L.  F.) 
et  des  AMIES  (Nord  Film). 

I  Mme  Edwige  FeuiiBère 
vient  de  nous  adresser  une 
lettre  dans  laquelle  elle  nous 
prie  de  démentir,  d'une  façon 
formelle,  les  nouvelles  an- 
nonçant ses  engagements 
pour   les   films    «    Banzaï    »    et 

«   La  Madone  des  Sleepings  ». 

♦ 

Nsubabeisberg 

LA    VIE    CONTINUE.  Un 

grand  film  dramatique  mis  en 
scène  par  Georges  Neveux,  d'a- 
près une  idée  de  Ralf  E.  Van- 
loo.  Victor  Francen,  Lecour- 
tois,  Suzy  Prim,  Renée  Devil- 
lers,  Robert  Arnoux  en  sont  les 
protagonistes.  Le  film  se  passe 
dans  les  milieux  chirurgicaux. 
On  assistera  à  une  impression- 
nante opération,  dont  l'authenti- 
cité sera  garantie  par  la  pré- 
sence autorisée  du  Dr  S.  Mayo- 
nade,  le  collaborateur  du  pro- 
fesseur de  Martel. 


Billancourt 

LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. --  Sacha  Guitry  pro- 
cède aux  essais  de  figurants 
pour  son  film  à  caractère  histo- 
rique dont  il  sera  la  vedelle, 
avec  Jacqueline  Delubac  com- 
me partenaire. 

LA  GRANDE  ILLUSION. 
Ce  film  est  toujours  «  en  exté- 
rieurs »  avec  le  camion  sonore 
Western  Electric  des  studios 
de  Billancourt,  dans  les  Vos- 
ges. Toute  la  troupe  est  en  dé- 
placement. Les  intérieurs  sont 
prévus   pour   le    15   ou  le   20  fé- 

On  double  :  FIEVRE  DE 
CHEVAL   (Warner   Bros). 


ÉDinay 

(ECLAIR) 

ARSENE    LUPIN    est    terminé 
et  au  montage.  (Pr.  :  Ch.  Delac). 


Paramount 


On  ne  tourne  rien. 


Pjt   O'Bmc.t   dans 
La  Femme  de  l'Ennemi   public 

François  Ier 


1!  E  N  I)  E  Z  -  V  O  U  S      A  U  X 
CHAMPS  -  ELYSEES.  C'esl 

pour  l'instant  le  titre  de  cette 
originale  production  qui  est 
tournée  dans  de  bien  beaux  et 
divers  décors.  Nous  assistons  à 
une  scène  de  mariage  entre  Ju- 
les Berry  et  Micheline  Cheirel. 


Viviane  Romance  et  Bernard  Lancrec  dans  L'homme  à  abattre,  un  film  de 
Léon  M?thot  qui  sera  présenté  à  la  Salle  Pieyel  au  cours  d'une  soirée  de  gala. 


^eeiSTREMç^ 


FIDÉLIT 


STU  DIO  S  -  P  R  I  S  E/D  E   VUE   -   SYNCHRONISA 

3BjS    ET  5,    B?    D'AURELLE     DE    PaLADINES 

PARlS_XVlle  TEL.GALVANI    5^-3 


«  LA  DAME  DE  PIQUE.  -On 
connaît  la  distribution  des  qua- 
tre premiers  rotes  de  ce  drame 
'/ne  Fédor  Otzep  a  adapté  lui- 
même,  d'après  Pouchkine.  Les 
dialogues  seront  de  Bernard 
Zimmer  et  la  musique  u  été  con- 
fiée à  Carol  Rathaus.  Décors 
de  Lochakoff  et  Meinghard, 
costumes  de  Doubojinsky.  Opé- 
rateurs :  Thirard  et  Louis  Née. 
Fédor  Otzep  sera  assisté  de 
Friediand   et   Daquin. 

■  .1/.  Cornialion-Molinier  vient 
d'engager  M.  Charles  David  pour 
diriger  la  production  de  son 
prochain  film. 


On    annonce 


«  SON  PREMIER  CRIME.  — 
Après  COURRIER  SUD,  M.  Cor- 
nigiion-Molinier      s'apprête      à 

tourner  un  autre  film  d'impor- 
tance :  SOX  PREMIER  CRIME 
tiré  d'un  roman  anglais  :  HIS 
FIRST  OFFENSE.  Mise  en  scè- 
ne :  Marcel  Carné;  Scénario  et 
dialogues  :  Jacques  Prévert; 
Principaux  rôles  :  Louis  Jou- 
vet  et  Michel  Simon.  Directeur 
de  production  :  Charles  David. 

■  RENDEZ-VOUS  CHAMPS- 
ELYSEES.  Dans  ce  film  de  vie 
parisienne  que  Jacques  Hous- 
sin  réalise  actuellement  aux  stu- 
dios de  la  rue  François-!*'  on 
verra  Jules  Berry,  Larquey, 
Micheline  Cheirel,  Félix  Ou- 
dart,  Pierre  Stéphen,  Mady 
Berry,  Pierre  Cambo,  Viviane 
Grey,  Sinoël  et  Termerson, 
qui  en  sont  les  interprètes. 
Pr.  Jean  Berton. 

■  CROQUEMITAINE.  Ce 
t  hurmant  roman  «/'Alfred  Ma- 
chard.  où  apparaissent  les  en- 
fants  de  Paris  que  Machard  a  si 
bien  popularisés  dans  toute  son 
œuvre,  va  être  adapté  à  l'écran 
par  Jean  Delannoy. 

■  44  FIN.  Roger  Dessort, 
en  collaboration  avec  l'opérateur 
Pau!  Parguel,  commence,  à  Si- 
ce.  pour  «  /.(/  Coordination 
Cinématographique  »  une  série 
de  documentaires  romancés.  Le 
premier  film  de  cette  série  aura 
pour  titre  :  44  FIN;  il  dévoilera 
la  contrebande  des  bas  de  soie. 

M     JEAN-JAURES.  Nous 

avons  annoncé  (/(/'Harry  Baur 
personnifierait  le  tribun  socia- 
liste et  (/((c  Carlo  Rim  mettrait 
ce  film  en  scène,  d'après  un  scé- 
nario écrit  par  lui-même  en  col- 
laboration avec  Lucien  Bes- 
nard. 

Or,  on  nous  prie  de  préciser 
que  s'il  est  exact  que  les  Produc- 
tions Françaises  Cinématogra- 
phiques, 70,  rue  Pierre-Char- 
ron, se  tiennent  en  pourparlers 
avec  Harry  Baur  pour  person- 
nifier Jean-Jaurès,  par  contre,  le 
scénario  n'est  pas  de  Carlo  Rim, 
et  ce  n'est  pas  ce  dernier  qui 
mettrait   ce  film   en  scène. 

1  BOULOT  AVIATEUR.  Le 
film  tourné  par  M.  de  Canoiwe 
prend  en  titre  définitif  celui  du 
roman  de  La  Fduchardière  et 
Laubreaux. 

U  JEAN  BETE,  LE  TAMBOU- 
RINAIRE. Gorlett,  /<■  char- 
mant artiste  que  nous  avons  eu 
la  joie  de  voir  dans  un  film  de 
court  métrage,  LE  FANTOME, 
mais  prie  d'annoncer  qu'il  vient 
de  signer  un  important  contjrat 
avec  M.  Braunberger  pour 
tourner  dans  une  importante 
production  comique  :  JEAN 
BETE,  LE  TAMBOURINAIRE. 

■  LE  VOLEUR  DE  FEMMES. 
—  Abel  Gance  a  engagé  la 
Comtesse  Liv  de  Maigret  pour 
LE  VOLEUR  DE  FEMMES,  où 
elle  tournera  sous  le  nom  de 
Lisa  Matrey,  aux  côtés  de  Ju- 
les Berry,  Jean  Max  et  Annie 
Ducaux,  aux  studios  de  Tirré- 
nia. 


EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3     CINEI) 


R/\PH8E 

"SE 


ANALYSE       ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


L'Aiscje  du  Foyer 
Comédie  (G) 


Origine  :   Française. 

Réalisation  :  Léon  Mathot. 

Auteurs  :  R.  de  Fiers  et  A.  de 
Caillavet. 

Dialogues  :  J.  Bousquet. 

Décorateur  :  Jacques  Colom- 
bier. 

Opérateurs  :  René  Gaveau  et 
Ch.  Gaveau. 

Musique  :  Jean  Lenoir. 

Interprétation  :  Lucien  Baroux, 
Betty  Stockfeld,  Roger  Du- 
chesne.  Nina  Myral,  Jean  Tis- 
sier,  Viviane  Romance.  Mur- 
ken,  Maupi,  Simone  Renanl. 

Studios  :  Joinville. 

Enregistrement  :  Marconi-Visa- 
tone. 

Production  :  S.  N.  C. 

Distribution  :  S.E.L.F. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
La  charmante  comédie  de  de 
Fiers  et  Caillavet  qui  réunit 
les  qualités  bien  françaises 
de  ces  auteurs:  tact,  élégance 
des  situations,  psychologie 
fine  des  personnages,  a  été 
filmée  par  Léon  Mathot  dans 
de  luxueux  intérieurs  et  dans 
la  nature  idyllique  des  Lan- 
des, à  Hossegor.  L'ange  du 
foyer,  personnifié  avec  cocas- 
serie et  sentiment  par  Lucien 
Baroux  est  le  bienfaisant  gé- 
nie qui  veille  sur  un  foyer  mo- 
derne animé  par  la  belle  Betty 
Stockfeld  et  le  sémillant  Ro- 
ger Duchesne.  Des  intrigues 
sentimentales  nouées  et  dé- 
nouées toujours  sans  aucune 
lourdeur,  de  beaux  paysages, 
des  mots  d'esprit,  du  charme. 
Comment  ne  pas  prédire  à 
«  L'Ange  du  Foyer  »  un  vif 
succès! 

SCENARIO.  —  Le  baron  Si- 
gismond  des  Oublies,  ami  de 
Jacques  de  Chardin  et  de  la  jo- 
lie Anne-Marie,  sa  femme,  veille 
sur  leur  foyer  qui  risque  d'être 
brisé  par  la  frivolité  de  Jacques, 
et  son  engouement  pour  une  pe- 
tite chanteuse:  Chouquette.  Si- 
gismond.  quoique  amoureux  fou 
d'Anne-Marie,  renonce  à  la  faire 
divorcer  et  à  l'épouser,  et  s'in- 
géniera, au  contraire,  à  récon- 
cilier ces  deux  époux  qui  s'ado- 
raient sans  le  savoir. 

TECHNIQUE Louons  avant 

tout  l'élégante  atmosphère  de  ce 
film,  ses  décors  de  salons  mo- 
dernes ou  meublés  à  l'ancienne, 
le  ravissant  château  de  Chilly- 
Mazarin  où  furent  prises  des 
scènes  de  garden-party,  enfin  les 
passages  (lu  film  où  apparais- 
sent les  Landes,  Hossegor,  sa 
piscine  et  ses  forêts  de  pins.  De 
jolies  filles  entourent  les  prin- 
cipaux personnages  et  apportent 
grâce  et  jeunesse.  Le  film  méri- 
terait d'être  plus  vif  comme 
rythme,  surtout  au  centre  où 
Faction     piétine.     La     photogra- 


Mozail 

Film   musical   doublé   (G) 

Origine    :   Britannique. 
Réalisation  :  Basil  Dean. 
Auteur     :     Margaret    Kennedy. 
Dialogues  fr.  :  J.  d'Arc  oie. 
Musique   :  Wolfgang,  Mozart. 
Interprétation    :    Victoria  Hop- 

per.    Stephen    Haggard,   Liane 

Haid,  John  Loder. 
Enregistrement      :     Mélodium. 

Studios  de  Neuilly. 
Production-Edit.  :  Magic  Films. 

Nous  avons  déjà  donné  en  son 
temps  la  critique  de  ce  joli  film 
qui  passa  en  exclusivité  aux 
Champs-Elysées,  dans  sa  version 
originale  anglaise.  La  version 
doublée  qui  vient  de  nous  être 
présentée  a  le  mérite  de  ne  rien 
toucher  à  l'atmosphère  de  grâce 
et  de  demi-teintes  qui  était  celle 
du  film  intégral.  Le  dialogue  de 
Mme  d'Arcole  est  séduisant  et 
cependant  a  quelques  côtés  pi- 
quants, voire  même  réalistes. 
Parlait-on  comme  cela  au  XVIII1, 
siècle  ?  Mais,  ne  faut-il  pas 
transposer  les  personnages  de 
ce  temps-là  à  notre  niveau,  pour 
la  grande  compréhension  d'un 
large  public? 

Redisons  la  tenue  de  la  mise 
en  scène,  due  à  Basil  Dean,  et, 
enfin  toute  la  délicatesse  de 
ces  images,  aux  effets  sensibles 
d'un  scénario  élaboré  par  l'équi- 
pe qui  nous  donna  Tessa  (The 
Constant  Xymph),  soit  Basil 
Dean,  ia  romancière  Margaret 
Kennedy,  et  l'interprète  char- 
mante Victoria  Hopper. 

La  vie  de  Mozart  a  inspiré  ici 
de  charmantes  images,  mais  le 
film  coule  un  peu  lentement,  et 
les  costumes  produisent  souvent 
une  impression  de  figé  qui  nuit 
à  la  valeur  spectaculaire.  Liane 
Haid  (Aloysia  Weber),  John  Lo- 
der (Prince  de  Lupkovitz)  et 
Victoria  Hopper  (Constance  We- 
ber qui  épousa  Mozart)  ont  joué 
avec  émotion  et  finesse  leurs  rô- 
les respectifs.  Stephen  Haggard 
a  composé  un  curieux  Mozart 
efflanqué,  sensitif,  mais  un  peu 
froid.  Les  amateurs  de  musique 
mozartienne  seront  comblés  et 
l'on  aimera  entendre  des  frag- 
ments de  Don  Juan  et  deux  actes 
entiers  des  Noces  de  Figaro. 

—  X.  — 


phie  est  impeccable,  le  son  cor- 
rect. 

INTERPRETATION.  —  Belle 
est  Betty  Stockfeld,  et  fine  comé- 
dienne; inégalable  est  Lucien 
Baroux,  et  l'on  remarque  le  na- 
turel sympathique  de  Roger  Du- 
chesne, la  séduction  de  Viviane 
Romance;  la  justesse  de  Xina 
Myral;  le  burlesque  aisé  de  Jean 
Tissier  et  Marken,  Simone  Re- 
nant,  ainsi  que  de  nombreuses 
jolies  filles.  --  X. 


Vous    n'avez    rien 
à  déclarer 

Vaudeville  (A) 

Origine  :  Française. 

Réalisation  :  Léo  Joannon.  Di- 
rect, artist.:  Yves  Allégret. 

Auteurs  :  Pierre  Veber  et  Hen- 
né qui  n. 

Décorateurs  :  Robert  Gys  et 
Trauner. 

Opérateurs:  Bachelet  et  Eli  Lo- 
lar. 

Musique  :  Oberfeld. 

Interprétation  :  Raima,  Pierre 
Brasseur,  Sylvia  Bataille,  Aler- 
me,  Saturnin  Fabre,  Margue- 
rite Templey.  Germaine  Aus- 
sey,  Pauline  Carton,  Georgius, 
Guisol,  Génin. 

Enregistrement:  Western  Elec- 

Production  :    Pierre    Braunber- 

Edition  :  Distributeurs  Fran- 
çais. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Le  vaudeville  classique,  avec 
ses  enchaînements  de  situa- 
tions cocasses,  ses  person- 
nages toujours  vraisembla- 
bles et  offrant  une  certaine 
originalité  pittoresque,  son 
cadre  luxueux  et  gai,  voici  ce 
qu'est  Vous  n'avez  rien  à  dé- 
rer,  un  des  plus  amusants 
succès  de  la  scène  comique 
fiançaise,  et  qu'a  réalisé  Léo 
Joannon  avec  autant  de  tact 
que  de  bon  goût.  Raimu,  en 
touré  d'une  divertissante 
troupe  d'acteurs  bien  en  place 
mène  le  jeu  avec  entrain.  Et 
l'on  rit... 

SCENARIO.  —  Papillot  ento- 
mologiste, de  l'Institut,  a  marié 
sa  fille  Paulette  à  son  assistant, 
le  tendre  et  timide  Edmond.  Au 
cours  de  leur  voyage  de  noces, 
la  nuit,  l'irruption  soudaine 
d'un  douanier  effarouche  le 
jeune  mari...  et  les  époux  ren- 
trent à  Paris,  sans  être  plus  rap- 
prochés qu'avant.  Papillot  trou- 
vera dans  un  cabaret  de  nuit 
une  jeune  et  jolie  femme  facile 
qu'il  destine  à  son  gendre  poul- 
ie débarrasser  de  son  obsession. 
Des  complications  interviennent, 
et  tout  le  monde  se  croise  au 
cabaret,  puis  dans  l'appartement 
de  la  danseuse  où  Papillot  ap- 
prend qu'il  est  trompé  depuis 
vingt  ans  par  sa  femme.  Mais, 
Edmond  s'est  ressaisi,  et  vient 
de  conquérir  sa  femme.  Papillot, 
lui,  se  consolera  de  sa  disgrâce 
de  mari  avec  Evelyne,  la  dan- 
seuse. 

TECHNIQUE.  —  La  décora- 
tion, les  lumières,  le  montage 
donnent  à  l'action  autant  d'élé- 
gance que  de  rythme.  Le  dialo- 
gue est  souvent  piquant,  et  une 
charmante  musique  souligne 
des  passages,  habille  une  chan- 
son. Plusieurs  scènes  sont  fort 
drôles  . 

INTERPRETATION.  Raimu 
est  en  pleine  forme  comique 
dans  le  rôle  de  Papillot.  Pierre 
Brasseur  est  un  charmant  ti- 
mide, et  Sylvia  Bataille  une  ex- 


MannenuîHi  de  Paris 

Comédie  sentimentale 
doublée   (G) 

Origine   :  Anglaise. 
Auteur  :  Yves  Mirande. 
Réalisation  :  Basil  Dean. 
Interprétation    :    Nancy    Burn, 

John  Loder,  Esme  Percy. 
Adaptation    :  Henri  Marois. 
Enregistrement:  Radio-Cinéma. 
Production   :  London  -  Franco  - 

Film. 
Edition   :  Magic-Films. 

D'une  pièce  gentiment  pari- 
sienne d'Yves  Mirande  :  L'Ar- 
péte,  déjà  réalisée  au  temps  du 
muet  par  Donatien,  si  nos  sou- 
venirs sont  exacts,  on  a  tiré  dans 
les  studios  anglais,  une  comédie 
sentimentale  assez  anodine,  qui 
se  déroule  dans  les  milieux 
montmartrois  et  dont  les  héros 
paraissent  échappés  aux  Scènes 
de  la  Vie  de  Bohème,  de  Murger. 
A  part  cette  interprétation,  di- 
sons fantaisiste  de  Montmartre, 
par  nos  amis  anglais,  Mannequin 
de  Paris  est  une  bande  assez 
plaisante,  mise  en  scène  avec 
goût,  et  qui  nous  conte  les  dé- 
tails de  l'amour  d'un  jeune  mil- 
lionnaire qui  joue  au  peintre 
impécunieux,  pour  un  charmant 
«  mannequin  de  Paris  »,  qu'il 
épousera  après  diverses  compli- 
cations sentimentales. 

Bonne  interprétation  de  Nan- 
cy Burn,  qui  a  un  bien  joli  sou- 
rire; John  Loder  et  Esme  Percy, 
dans  les  principaux  rôles.  Dou- 
blage consciencieux  et  très  cor- 
rect. —  v.  — 

Jeunesse   en   liberté 

Film    de    plein-air 
Réalisation  :  Louis  Cuny. 
Opérateur   :  J.  Lehérissey. 
Musique    :    Vincent   Scotto. 
Production   :  Célia  Films. 
Edition  :  Films  J.  de  Cavaignac. 

A  la  faveur  d'un  lien  fragile, 
petite  histoire  puérile,  Louis  Cu- 
ny et  son  cameraman  Lehéris- 
sey  ont  tourné  des  tableaux  de 
vie  au  grand-air  et  de  camping. 
Et  la  descente  de  rapides  com- 
me le  Tarn  ou  l'Ardèche  en  ca- 
noës, d'escales  aux  bords  de 
la  Seine  ou  aux  Iles  Chausey, 
ainsi  que  du  campement  dans 
les  Landes,  constituent  d'aima- 
bles attraits  pour  cette  bande  de 
jeunesse  et  d'optimisme.  Il  y  a 
bien  quelques  passages  qui  sen- 
tent un  peu  l'amateurisme,  l'i- 
dylle d'Antoine  et  Cléopâtre, 
le  cauchemar  du  néophyte  avec 
les  danses  nocturnes,  mais  le 
film  reste  agréable,  et  enseigne 
la  beauté  de  la  vie  en  plein  air. 


quise  épouse.  Signalons  la  beau- 
té spirituelle  de  Germaine  Aus- 
sev,  l'autorité  d'Alerme,  la  co- 
casserie de  M.  Templey,  le  bur- 
lesque de  Saturnin  Fabre,  l'hu- 
mour de  Guisol,  très  bien  com- 
plétés. 


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FR 


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SE 


31 


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Le  M-stère  du  421 

Film  policier  comique 

Origine  :  Franco-belge. 

Réalisation  :  Simons. 

Auteur  :  Simons. 

Opérateur  :  Paul  Flou. 

Musique  :  V.  Marceau. 

Interprétation:  Line  Dariel,  Si- 
mons, Suzanne  Christy,  Suzy 
Sambi,  Duhamel,  Ruffax. 

Studios  :  Ciné-Lux  Bruxelles. 

Enregistrement  :  Mélodium. 

Production  :  Bruitte  et  Dele- 
mar. 

Edition  :  Mélior  Film. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  un  film  policier  comique. 
Et  le  fait  qu'il  s'adresse  de 
par  son  régionalisme  de  bon 
aloi  aux  habitants  du  Nord  et 
de  la  Belgique  n'enlève  rien 
à  ses  qualités  de  bon  cinéma 
sain  et  honnête.  Aussi  prédi- 
sons au  «  Mystère  du  421  » 
une  carrière  qui  dépassera  les 
régions  du  Nord  pour  descen- 
dre jusque  dans  le  Midi  où  il 
amusera  tous,  grands  et  pe- 
tits. Car  tout  le  monde  sera 
ravi  de  voir  reflétée,  dans  ce 
film  bon  enfant,  la  vie  popu- 
laire du  Nord  avec  ses  coutu- 
mes et  son  pittoresque  par- 
ler. 

SCENARIO.  —  Alphonse  et 
Zulma  tiennent  un  estaminet 
fréquenté  par  des  habitués.  Un 
homme  soupçonné  d'avoir  assas- 
siné une  mercière  du  quartier 
entre  à  l'estaminet.  Jonny,  avia- 
teur américain  que  sauva,  pen- 
dant la  guerre,  la.  brave  Zulma, 
apparaît  dans  le  cabaret.  Plus 
tard,  un  locataire:  Huberto,  est 
blessé  gravement.  On  enquête,  ri 
Alphonse  est  accusé  de  la  tenta- 
tive d'assassinat.  Mais  le  vérita- 
ble coupable  est  découvert  par 
Jonny  et  arrêté. 

TECHNIQUE.  —  Simons,  réa- 
lisateur de  terroir,  connaît  bien 
son  pays,  ses  compatriotes,  la 
saveur  des  blagues  et  des  habi- 
tudes. Il  a  composé  une  franche 
et  vivante  comédie  policière,  où 
le  frisson  de  l'aventure  se  mêle 
gentiment  à  la  plaisanterie  et 
aux  bons  mots.  La  gaie  mu- 
sique de  Marceau,  accordéoniste 
de  talent,  s'ajoute  à  cette  chroni- 
que de  mœurs  régionales. 

INTERPRETATION.  —  Les 
deux  vedettes  :  Line  Dariel  et 
Simons,  très  appréciés  dans  le 
Nord,  ont  bien  campé  des  types 
où  ils  ont  donné  toute  leur  ob- 
servation minutieuse  et  cocasse. 
Une  excellente  troupe  les  en- 
toure, dans  laquelle  je  retrouve 
la  délicieuse  Suzanne  Cristy. — 
X. 


^  'Il  -,   Sans  notre  oorjor 

dépasse  .    corriOrciolo    9t 

'il  n-'  as  v<          ; 

nwnt   u                      •    .  .                          . 
leur  j  !  IV   r  '    I. 

VO\J;       ' 

apportée  personnellement  i  ■     :„■                («dois 

la  routine  et  l'inc     i]  .    Je  vous  (      ..  de  ,,•'    plus 
saurais  le  dire  ici« 


c  c  r  di  aux  s  eut  i  esen  t  z. 


Je  'eus  ,   Cher  Koneieur  Bai    l, 


,ULA 


( 


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L 


La  critique  des  films.  Extrait  d'une  lettre'de  M.  Abel  Gctnce  à  notre  Directeur. 


Larquey  et  Mady  Berry 
dans  Champs-Elysées  ou  (Rendez-vous   aux  Champs-clysees). 

Un  film  de  Jacques   Houssin. 


UVH 


MARIVAUX  tiuimïUi 


Trois  Documentaires 

Suérios 
(Produits  par  Svensk  Film 

Industrie) 
Présentés  par  M.  Wetstein 

VENT  D'OUEST.  —  Nous  fai- 
sons  connaissance  avec  un  petit 
port  de  l'Archipel  Suédois,  sur 
la  Baltique;  aux  mœurs  des  pê- 
cheurs s'ajoute  la  splendeur 
d'une  course  de  voiliers  photo- 
phiée  avec  autant  de  goût  que 
de  précision.  Le  commentaire 
est  de  Ben  Danou. 

LA  PETITE  VILLE.  —  Une 
petite  ville  quiète  et  harmonieu- 
se aux  bords  d'eaux  transpa- 
rentes. La  vie  de  la  campagne, 
son  doux  labeur,  ses  promeneurs 
dominicaux,  nous  ravissent  quel- 
ques instants.  Et  nous  croyons 
nous  baigner  dans  la  fraîcheur 
et  l'optimisme.  C'est  une  petite 
xcursion  dans  un  des  plus  jolis 
coins  de  la  campagne  Suédoise 
où  il  fait  bon  vivre.  Photo  de 
Gustave  Bogé.  (2  bobines.) 

MON  IGLOO.  —  Les  réalisa- 
teurs de  ce  film  sont  allés  dans 
le  grand  Nord  de  la  Suède,  dans 
des  parties  habitées  par  les  la- 
pons. Les  incidents  de  la  ran- 
donnée, la  naissance  de  trois  pe- 
tits chiots  de  Groënlandaise,  la 
construction  d'un  Igloo  de  nei- 
ge, enfin  le  retour  à  glissades 
frénétioues  de  Skis  et  au  roule- 
ment du  traîneau  à  chiens,  cons- 
tituent les  phases  marquantes  de 
cet  intéressant  tableau  de  la  vie 
au  Nord  du  Monde.  Il  est  simple, 
très  bien  commenté,  et  contient 
une  grande  qualité  :  la  vitalité. 
Il  resnire  l'énergie  de  l'action. 
(2  bobines.)  —  X. 

LE  COIN    DES  ABONNES 

■  Pierre  Caron  commence  la 
réalisation  de  Cinderella,  un 
film  à  grand  spectacle  dont  il 
est  à  la  fois  le  producteur  et  le 
metteur  en  scène. 

■  Edwige  Feuillère,  qui  vient 
de  terminer  Marthe  Bichard, 
sera  la  vedette  du  film  tiré  de 
La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or  :  La 
Danseuse  Bouge. 

■  Marcelle  Praince  inter- 
prète avec  son  habituel  entrain, 
un  rôle  intéressant  dans  Choc 
en  Retour. 

A  PROPOS  DE 
JEAN-JAURES 

Le  docteur  Chapelain,  gendre 
de  Jean-Jaurès,  collabore  au  film 
dédié  à  la  mémoire  du  grand 
tribun,  film  dont  le  premier  tour 
de  manivelle  va  être  incessam- 
ment donné  par  «  Les  Produc- 
tions Françaises  Cinématogra- 
phiques ». 


COLONIAL        FILM        EXPORT 

BAUDON     SAINT-LO     &     Cic 

Société  à  responsabilité  limitée  au  capital  de  300.000  frs 
COMMISSION  EXPORTATION 

DISTRIBUTION    AUX         OLOIVIES    FRANÇAISES 


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Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration do  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant    à   leur    teneur. 

OFFRE  D'EMPLOI 

Représentants  visitant  ciné- 
mas Paris,  province,  bonne  re- 
présentation à  s'adjoindre. 

Lagro,   18,  rue   Marignan. 

Maison  sérieuse  demande 
mécanicien  pour  réparation  de 
projecteurs. 

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DEMANDES   D'EMPLOI 

Direct.  40  ans,  au  courant 
adminis.  et  exploit.,  recherche 
poste  toute  région. 

Ecrire  à  la  Revue,  Case  Z.Z.Z. 

Opérateur  électr.  dépan. 
cherche  place  Paris,  Prov. 

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Directeur  location,  expert- 
compt.,  sérieuses  réf.,  cherche 
situation  firme  distribution  Pa- 
ris. 

Ecrire  à  la  Revue,  H.  H.  M. 

Ingénieur  spécialisé  cinéma 
parlant  dep.  8  années,  demande 
emploi  chef  de  poste,  ferait  en- 
tretien de  l'installation  d.  affaire 
importante,  ou  ingénieur  pour 
circuit  de  salles.  France  ou  colo- 
nies. Tr.  sér.  réf. 

Case  A.  E.  C,  à  la  Revue. 

Représentant  Films,  bonnes 
références,  ayant  auto,  demande 
représentation  Paris,  banlieue 
ou  province,  au  fixe  ou  à  la 
commission. 

Case  C.  P.  K.,  à  la  Revue. 

Opérateur     mécan.  -  électr. 

cherche  place  stable  Paris,  pro- 
vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.  Rouquette,  27  bd  des  Ita- 
liens, Paris  (2e). 

Nouvelles     Sociétés 


SOCIETE  CINEMATOGRAPHIQUE 

DE  LA  SEINE.  —  Fondée  :  15-1-1936. 
Responsabilité  limitée.  Capital  : 
.")0.000.  216,  bd  Raspail.  Dissolution 
anticipée:  20  décembre  1936.  Liquida- 
teur :  Edmond  Témo'iry,  1,  r.  Car- 
vès,  Montrouge.  Gérants  :  CKêné-Faù- 
veg   et    E.    Témoury. 

SOCIETE  LE  FORUM.  —  Fondé-  : 
8-6-1933.  Responsabilité  limitée.  Ca- 
pital: 2.">. 000.  23,  r.  Martin-Bernard. 
Faillite,  jugement:  22-12-1936.  Syndic: 
Germain,  7,  r.  Christine.  Gérants  :  L. 
Veisleib   et    A.   Veisleib. 

FILMS  AMBASSADEUR.  —  Société 
fondée  :  27-6-1935.  Société  anonvme. 
Capital:  50.000.  25,  rue  d'Astorg.  'Dis- 
solution, 14  décembre  1936.  Liquida- 
teur :  G.-J.  Strausz,  35,  r.  Washing- 
ton. Administrateurs  :  C.  Melnitz,  P. 
Schiller,    G.    Strausz. 

PECOREDA.  —  Société  anonyme  au 
capital  de  25.000  francs.  Siège  :  27,  bd 
des  Italiens.  Objet  :  exploitation  de 
salle.    Gérant  .    Cornaglia. 


PETITES  ANNONCES 


Ancien  Directeur,  très  com- 
pétent, très  au  courant  méthodes 
d'exploitation,  susceptible  d'ob- 
tenir gros  rendement,  demande 
direction  salle,  même  difficile  à 
mener. 

Ecrire  première  lettre:  Fayet, 
40,  rue  du  Caire,  Paris. 

36  ans,  pari,  français,  fla- 
mand, anglais,  allemand,  étud. 
commerc.  super.,  grande  expé- 
rience, comm.  content,  lois  so- 
ciales, au  courant  du  marché 
belge.  Références  tt  premier  or- 
dre, j'oflre  mes  services  pour 
organiser  et  diriger  Société 
française   en   Belgique. 

Case  J.  V.  B.,  à  la  Revue. 

Licenciée  en  droit,  pari,  par- 
fait, anglais,  allemand,  sténo, 
collabor.  depuis  longtemps  dans 
cabinet  avocat-conseil,  bien  au 
courant  questions  cinéma.  Ëxc. 
réf.;  cherche  emploi  sérieuse 
société 

Case' M.  T.  0.,  à  la  Revue. 

Sténo-dact.  faisant  rempla- 
cements dispose  qq.  heures  par 
jours. 

Case  L.  O.  P.,  à  la  Revue. 

Sténo-dactylo  secrétaire,  an- 
glais, 6  ans  maison  product.  et 
distrib.,  cherche  place,  même 
demi-journée. 

Case  M.  X.  I.,  à  la  Revue. 

Homme  de  métier,  32  ans, 
Français,  connaissant  à  fond  an- 
glais, allemand,  comptabilité, 
expertise,  service  location,  dis- 
tribution, production,  8  ans,  réf. 
cherche  place  stable. 

Case  G.  M.  G.,  à  la  Revue. 

Ancien  directeur,  depuis  20 
ans  dans  le  métier,  connaissant 
la  Drojection  (8  années  de  cabi- 
ne), demande  place  chef  de 
poste. 

Case  A.  R.  S.,  à  la  Revue. 

Chef  opérateur,  grande  salle 
de  Paris,  références  15  ans,  très 
sérieux,  demande  place  identi- 
que ou  opérateur. 

Case  O.  M.  Y.,  à  la  Revue. 


Cpérateur,  sérieuses  référ., 
ravaiilant  banlieue,  cherche 
renipl.  fixe.  Lundi,  mardi,  mer- 
credi, vendredi,  samedi  (mâti- 
né), mardi,  mercredi,  jeudi  (soi- 
rée). 

Case  M.  A.  G.,  à  la  Revue. 


Chef  opérateur,  électricien, 
très  sérieuses  réf.,  demande  em- 
ploi. 

Case  M.  D.  I...  à  la  Revue. 

Caissière,  28  ans,  références, 
demande  place. 

Case  B.  G.  A.,  à  la  Revue. 

Ex-directeur  de  Société  de 
distribution  recherche  situation 
dans  firme  sérieuse.  Hautes  réf. 
Plus  de  14  ans  d'expérience  de 
la  location. 

Case  N.  V.  R.,  à  la  Revue. 

Chef  comptable  expérimenté 
industrie  cmématog.  Distribu- 
tion, production,  anglais  parfai- 
tement, libre  fin  février,  cher- 
che emploi. 

Case  A.  S.  F.,  à  la  Revue. 


ACHAT  MATERIEL 

Cherche  caméra  35  mm.  au- 
tomatique. 

Publicité  Jean  Mineur,  110. 
boulevard   de   Courcelles,   Paris. 


VENTE   MATERSEL 


A  vendre  :  caméra  Eyemo 
mod.  tourelle  7  vitesses  Cook 
32  mm.  et  47  mm.  F-2  et  Optis 
100  mm.  F-3,5.  Ecrans,  pied. 
Etat  neuf. 

Maurice,  10,  rue  Thureati- 
Dangin,  Paris. 

A  vendre  :  appareil  parlant 
format  17  mm.  5,  modèle  porta- 
tif, état  neuf,  avec  ampli.  H.  par 
leur,  écran  pouvant  faire  15  mè- 
tres de  projection.  Prix  total  : 
4.500  francs. 

S'adresser  à  Tiscornia,  28,  bd 
de  Charonne,  Paris  (20e). 


Les  Présentations  à  Paris 

Informations  des  Chambres  Syndicales 

(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI  15   FEVRIER 

Edouard-VII,   10   b.,    Fox-Europa. 
Charlie    Chan   aux   courses. 

MARDI    16    FEVRIER 

Salle    Privée,    15    h.,    Fox-Europa. 
Le   Chant    des    Cloches. 

MERCREDI    17    FEVRIER 

Edouard-VII,     10     h.,     Fox-Europa. 

Fossettes. 

Marignan,    1(1    h.,    Gray-Film. 

François   1". 

Salle    Privée,    15    h.,    Fox. 

I.e    Chant    des    Cloches. 


JEUDI    18    FEVRIER 

Apollo,    1(1    h.,   Warner    Bros. 
Passe  Partout   et   le  Fauve. 


DATES  RETENUES 

22  Février,    Edouard-VII,    10    h.,    Fox 
Crocs    blancs. 

23  Février,   Edouard-VII,    III    h.,    Fox. 

Ramona. 

24  Février,    Edouard- VII    10   h.,    Fox. 

Dix    ans    de    mariage. 

Marignan,     10     h.,     Forrester     Parant. 
La    bête    aux   sepl    mantaux. 


DIVERS 


Ayant  Gar.  30.000  fr.,  cher- 
che direction  ou  contr.  dans 
salle  Paris. 

Ecrire  Verneuil,  20,  rue  de  la 
Victoire,  Paris. 

Studio  Magic  City,  178,  rue 
de  l'Université,  Paris,  très  belle 
salle  de  700  places,  à  louer  pour 
présentations  corporatives  ou 
privées.  Matinée  à  forfait  :  300 
francs;  après-midi,  100  francs 
l'heure. 

Adresser  toute  la  correspon- 
dance à  Société  Magic  City,  40- 
42,  rue  François-I",  Paris. 

Etude  de  M"  Dérouin,  notai- 
re à  Perros-Guirec.  Vente  par 
adjudication  judiciaire,  le  ven- 
dredi 26  février  1937,  à  15  heu- 
res, en  l'étude,  du  «  Sélect-Ci- 
néma »  (immeuble  et  fonds  de 
commerce),  situé  à  Perros-Gui- 
rec, place  de  l'Hôtel-de-Ville, 
salle  construite  en  1932,  conte- 
nant 394  places.  Matériel  et  ins- 
tallation modernes.  Mise  à  prix 
globale  :  230.000  francs.  Jouis- 
sance 1er  mars  1937. 

S'adresser  au  dit  Me  Dérouin, 
notaire.  Téléphone  n°  3. 

La  Société  Keller  Dorian 
Colorfilm  Corporation,  résidant 
aux  Etats-Unis  d'Amérique, 
propriétaire  des  brevets  fran- 
çais 090.591  du  2  mai  1920  pour 
«  Perfectionnements  aux  procé- 
dés de  reproduction  des  films  à 
support  gaufré  »,  et  730.283  du 
21  janvier  1932  pour  «  Perfec- 
tionnements aux  appareils  de  re- 
production des  films  gaufrés», 
serait  désireuse  de  traiter  pour 
la  concession  de  licences  d'ex- 
ploitation de  ces  brevets. 

Pour  renseignements  techni- 
ques, s'adresser  à  MM.  Lavoix, 
Gehet  et  Colas;  ingénieurs-con- 
seils,  2,  rue  Blanche,  à  Paris. 

Agence    de    distribution    en 

Belgique,  demandée  par  repré- 
sentant ayant  grande  réputation 
dans  la  Corporation.  Dispose  ga- 
ranties. 
D.  M.  rue  Jean  Van  Volxem,  57, 
Bruxelles. 


OBJET  TROUVE 


Une  caméra  de  prise  de 
vues,  d'origine  américaine,  a 
été  trouvée.  S'adresser  à  la 
Chambre  Syndicale  des  Produc- 
teurs Français,  63,  avenue  des 
Champs-Elysées.  


Nouvelles     Sociétés 


P.  A.  D.  —  Société  fondée  avril  1932. 
Responsabilité  limitée.  Capital:  100.000. 
15,  r  Lord-Ryron.  Dissolution  18  dé- 
cembre 1936."  Liquidateurs  :  Pierre 
Dosch,  Jean  Paulin,  15,  r.  Lord-Ry- 
ron. Gérantd  :  P.  Dosch,  J.  Paulin,  Ar- 
tois. 

PRODUCTIONS  HELGAL.  —  So- 
ciété l'ondée  1-6-1934.  Responsabilité 
limitée.  Capital:  50.000  francs.  50,  r. 
Lincoln.  Dissolution,  31  décembre 
1936.  Liquidateur  :  René  Desvaux  de  j 
Marigny,  24.  pi.  Malesherbes.  Gérant  : 
Adolphe    Forter. 

ASTORIA  FILM.  —  Société  fondée 
22-2-1936.  Resnonsabilité  limitée.  Ca- 
pital  :  25.000.  12,  r.  Rambouillet.  Dis- 
solution :  28  décembre  1936.  Liquida- 
teur :  Roris  Eisenstein,  268,  bd  Ras- 
pail.    Gérant  :     Daniel     Portnoff. 

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d'après  l'œuvre   de   RUDYARD   KIPLING 
Mise  en  scène  de  O.  FLAHERTY  et  ZOLTAN  KORDA 


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Directeur  ■    Paul  Auguste    HARLÉ 

Rédacteur     en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  > 

29,    rue    Marsouian,    Paris    (12*) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

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JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation  de  CHRISTIAN  JAQUE 

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Un  film  de  BERNARD-ROLAND 

HENRI  ROLLAN 

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JEANNE     BOITEL 

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JADZIA 


avec 
ANDREWSKA 


Adaptation  et  dialogue  de 
ROGER     FERDINAND 


CE    NUMERO     CONTIENT  » 


EDITORIAL     :    Cette    lenteur    est    peut-être    de 

bon  augure    l'.-A.    Harlé. 

Que  se  passe-t-il  à  Londres   '■'    Pierre    Autre. 

Les   Sept   Perles   de   la   Couronne    Lucie  Derain 

Le   Carnet   de   liai    Henri    Cellérier 

liai  ry    Iiaur    créera    Le    Patriote. 

On  annonce  Abus  de  Confiance,  avec  Danielle 
Darrieu.r. 

l'uriunoiint  rcndra-t-il  les  Studios  de  Saint- 
Maurice    à    Gaumont. 

1936  a  enregistré  une  nouvelle  diminution 
sur  la  taxe  d'Etat  perçue  sur  le  spectacle 
en    France. 

Anmibella.    vedette  Fox,  au   retour  de  Londres. 

Kamiano,    l'Apôtre    des   Lépreux. 

Pierre    Caron    devient    producteur. 

Une   semaine    de   gala  à  Paris. 

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Contrôle    et    Contrôleurs    Fernand   Morel. 

Le    Scandale    de    l'Affichage     René    Célîer. 

Xotre  boite  aux   lettres. 

Les  l'Unis  de  Marcelle  Chantai  et  de  Victor 
Francen. 

Le   travail   dans   les  Studios    Lucie     Derain. 

Instructions   relatives    ù    la    taxe    de    6    ',. 

Les    accords    franco-italiens. 

La    taxe  de   6   %   à   l'importation. 

Le    régime    douanier   des    films    éducatifs. 

Analyse    et    Critique    de    films 

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avec  JEAN  GALLAND 

DALIO    —     DELIA  COL    —     FERNAND   BERCHER 

Réalisation  de    RAYMOND   BERNARD 

Directeur  de   Production   GARGOUR 

PARIS-FILM-PRODCCTIO.%     7»,     Champs-Elysées, 


JEAN   GABIN 

PÉPÉ     LE     MOKO 


avec  MIREILLE  BALIN 

GABRIO    —     GRIDOUX    et    LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

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PARIS 


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Direction  de  Production 
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Adaptation      et      réalisation      de       GASTON      ROUDES 
Assisté  de  SERGE  DELEBECQUE 

avec 

TANIA  FEDOR1 

Ex-pensionniire    de    la    Comédie-Française 

JEAN    WEBER 

Sociétaire    de    la    Comédie-Française 

JACQUES   VARENNES 

NICOLAS  AMATO      -     J.     BERLIOZ      -      R.  OZANNE 

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Cécile  Sorel,  Mary  Marquet,  Cleo  de  Mérode  entoureront 
Sacha  Guitry,  dans  les  "  Sept  Ferles  de  la  Couronne  " 


Marie  Bell  dans  Blancl  ette,  de  Brieux 


H  Pour  la  première  fois,  un  film  de  Fer- 
nandel  affronte  l'écran  du  Marignan.  Il 
s'agit  de  François  1",  film  burlesque  qui  a 
pris  un  excellent  départ. 


Nouvelle  sensationnelle...  Cécile  Sorel  va 
débuter  au  cinéma.  Et  c'est  Sacha  Guitry 
qui  lui  en  donne  l'occasion. 

En  effet,  la  grande  tragédienne  jouera  un 
des  nombreux  rôles  épisodiques  de  Les 
Sej>t  Perles  de  la  Couronne,  le  grand  film 
historique  de  Sacha  Guitry,  dont  il  a  écrit 
le  scénario  spécialement  pour  l'écran,  basé 
sur  les  très  réelles  histoires  des  sept  perles 
de  la  Couronne  d'Angleterre. 

L'action  se  passera  en  partie  en  Angleter- 
re, puis  en  France  et  en  Italie.  La  première 
scène  tournée  est  également  la  première  du 
découpage.  J'aperçois  le  jeune  et  brillant 
metteur  en  scène  Christian-Jaque  à  qui  Sa- 
cha Guitry  a  confié  le  soin  de  diriger  la  mise 
en  scène  de  son  film.  Son  assistant  François 
Caron  el  René  Montis,  administrateur, 
m'apprennent  que  Guitry,  qui  parle  à  Jac- 
queline Delubac  dans  un  décor  moderne  de 
luxueuse  bibliothèque,  commence  à  racon- 
ter par  son  origine  la  longue  odyssée  de  ces 
perles  royales. 

«  Un  *  soir  de  février  1518,  le  roi 
François  I"r  causait  avec  Laurent  de  Médi- 
cis...  » 

Je  suis  partie  sur  la  pointe  des  pieds  tan- 
dis  que   l'opérateur   Krûger  enregistrait   un 


plan      rapproché      du     merveilleux     acteur. 

Et,  en  dehors  du  plateau,  j'ai  obtenu  des 
précisions  supplémentaires.  La  distribution 
comprend  déjà,  autour  de  Sacha  Guitry,  Jac- 
queline Delubac,  Pauline  Carton,  Cécile  So- 
rel, une  liste  imposante  de  comédiens  com- 
me Raimu,  Marguerite  Moreno,  Mary  Mar- 
quet, Signoret,  Pierre  Magnier,  Simone  Re- 
nant,  Lisette  Lanvin,  Raymonde  Allain,  Ai- 
mé Simon-Girard,  la  danseuse  Cleo  de  Mé- 
rode. et  les  Misses  Angleterre,  France  et 
Italie.  J'allais  oublier  Rosine  Deréan,  Ana- 
clara  et  Gildès. 

Ajoutons  que  des  personnages  étrangers 
parleront  leur  langue  dans  le  film.  La  pro- 
duction sera  une  des  plus  importantes  qui 
aient  été  réalisées  en  France  et  ne  compor- 
tera pas  moins  de  80  décors  dont  j'ai  vu 
planter  deux  :  un  bouge  anglais  et  l'hôtel 
Drouot  avec  son  escalier  et  une  de  ses  sal- 
les d'enchères  publiques. 

Le  décorateur  est  Perrier  assisté  de  René 
Renoux,  le  directeur  de  production  :  M. 
Sandberg.  Ce  sont  les  Films  Sonores  Tobis 
qui  distribueront  ce  film.  On  pense  que  la 
réalisation  complète  des  Sept  Perles  de  la 
Couronne  durera  trois  mois. 

Lucie  Derain. 


Que  se  passe~Ml  à  Londres  ? 

(Suite) 


blés  films  documentaires  dit  «d'intérêt  . 
de  Gaumont  British  Instructional,  du  G. P.O., 
de  Strand  Film,  les  Mary  Fields,  Bruce 
Woolf,  Paul  Rotha,  Basil  Wright,  John 
Grierson,  Donald  Taylor,  Marion  Grierson, 
Cavalcanti. 

*  * 

Nous  avons  vu  la  meilleure  production 
britannique  présentée  depuis  longtemps  : 
Eléphant  Boy,  réalisé  aux  Indes  par  Robert 
Flaherty  et  pour  lequel  Zoltan  Korda  a 
tourné  aux  studios  de  Denham  des  scènes 
supplémentaires. 

On  retrouve  dans  ce  film  la  beauté  vi- 
vante, la  magnifique  photographie  du  grand 
artiste  irlandais  qu'est  le  réalisateur  de  Na- 
nouk,    de    Moana,    de    Tabou,    de    L'Homme 

d'Aran. 

* 

*  * 

Si  vous  demandez  aux  gens  de  métier, 
aux  critiques,  aux  artistes,  quel  est  le  meil- 
leur film  actuellement  projeté  à  Londres  : 
la  réponse  est  unanime:  La  Kermesse  héroï- 
que. Le  film  de  Feyder  vient  de  commencer 
son  cinquième  mois  au  Studio  One  et  les 
recettes    sont    toujours    magnifiques. 

On  s'extasie  sur  la  qualité  de  ce  film 
français    considéré     par     beaucoup    comme 

très   supérieur   au    meilleur   film    américain. 

* 

*  * 

Visiter  des  studios  ?  Est-ce  bien   utile  ? 

Sur  les  sept  plateaux  de  Denham,  un  seul 
est  occupé,  et  pour  un  petit  film. 

Un  seul  projet  :  /  Claudius,  que  va  tour- 
ner Josef  von  Sternberg  avec  Charles  Laugh- 
ton,  Merle  Oberon  et  Flora  Robson.  Le  pre- 
mier tour  de  manivelle,  qui  devait  avoir 
lieu   cette  semaine,   a   été   reculé. 


Jacques  Feyder  termine  le  montage  du 
film  de  Dietrich  :  Le  Chevalier  sans  Armure, 
qui,  paraît-il,  a  coûté  15  millions  de  francs. 
On  me  dit  que  Feyder  se  rendra  ensuite  à 
Hollywood. 

René  Clair,  qui,  depuis  dix-huit  mois, 
était  resté  inactif,  a  quitté  Denham  pour  re- 
venir à  Paris. 

A  Pinewood,  les  immenses  studios  rivaux 
de  Denham,  inaugurés  voici  quelques  mois, 
il  y  a  juste  deux  petits  films  en  cours  de 
réalisation.  A  Shepherd's  Bush,  chez  Gau- 
mont British,  un  seul  film  sur  les  pla- 
teaux. 

Où  est  la  grande  activité  des  années  pré- 
cédentes ? 

On  liquide  d'anciens  programmes  de  pro- 
duction. Mais  on  n'entame  pas  les  nou- 
veaux. 

Les  producteurs  anglais  ont  compris  :  ils 
ont  mis  un  frein  à  cette  course  aux  mil- 
lions. Le  formidable  développement  qui 
avait  pris  naissance  avec  l'arrivée  de  Korda 
et  la  réalisation  de  Henry  VIII  a  donné  des 
résultats   décevants. 

Tout  le  monde  est  d'accord  sur  ce  point. 

Mais  nous  pensons  que  les  Anglais,  avec 
leur  vieux  réalisme  solide,  .sauront  sortir 
de   ce   mauvais   pas. 

Faire  des  films  de  20.000  livres,  s'amortis- 
sant  uniquement  avec  le  marché  britanni- 
que et  celui  de  l'Empire,  telle  paraît  être  la 
meilleure  solution,  celle  que  John  Maxwell, 
président  de  B.I.P.  et  dictateur  virtuel  de 
l'industrie  du  cinéma  britannique  avait 
toujours  préconisée  et  qui  a  fait  ses  preu- 
ves. 

Hors  de  là,  point  de  salut. 

/'.  Autre. 


L'Union  des  Distributeurs  Indépen- 
dants de  France  et  M.  Bercholz  vont 
tourner  dans  quelques  semaines  un  film 
d'importance  :  «  Abus  de  Confiance  », 
d'après  un  scénario  original  de  Pierre 
Wolff.  Ce  film  sera  interprété  par  Da- 
nielle   Darrieux  et  Charles   Vanel. 

L'importance  des  producteurs,  des 
distributeurs,  du  scénario  et  des  ve- 
dettes nous  permet  de  prédire  que 
«  Abus  de  Confiance  »  comptera  parmi 
les   plus   grands   films   de    l'année    1937. 


On  annonce  " Abus  de  Confiance" 
avec  Danielle  Darrieux 


Harry  Baur  créera  "Le  Patriote" 

Le  prestigieux  film  de  Lubitsch  :  Le  Pa- 
triote, avec  Emile  Jannings  qui  marqua 
l'apogée  de  la  technique  du  film  muet,  est 
encore  dans  toutes  les  mémoires. 

Cette    œuvre   puissante,    d'après   la   pièce 
d'Alfred  Neumann,  sera  tournée  en  France, 
et   c'est   Harry   Baur   qui   incarnera   le   rôle    | 
du  despote  russe. 

Notre  grand  acteur  trouvera  là  un  rôle 
réellement  digne  de  son  talent. 

Ajoutons  que  le  film  sera  dirigé  par  O. 
Danciger,  à  qui  nous  devons  Nitchevo  et 
tant  d'autres  films. 


Pour  les  courts  sujets 


On  nous  demande  tous  les  jours  de 
nombreux  renseignements  sur  les 
courts  sujets  réalisés  ou  en  cours  de 
réalisation. 

Dans  l'intérêt  mémo  des  produc- 
teurs de  ces  films,  nous  les  prions 
de  vouloir  bien  nous  communiquer  Sa 
liste  de  leurs  films,  avec  l'indicati ->n 
du  métrage,  du  nom  de  la  maison  de 
vente  et  de  distribution. 


gxxxxxrxixrxiixixrixiii3 


CINE 


RAPHIE 

SE 


EXXXXIXTIITTTTTTIUTTTTT 


Paramount  rendra-t-il  les  Studios 
de  Saint-Maurice  à  Gaumont? 


Les  bruits  les  plus  divers  circulent  sur 
la  réouverture  des  Studios  de  Saint-Maurice, 
que  la  Société  Paramount  a  fermés  provi- 
soirement, (rappelons  qu'y  fonctionnent  ce- 
pendant le  tirage  des  Actualités  européen- 
nes de  la  célèbre  firme  et  les  ateliers  de 
doublage). 

De  ces  nouvelles  fantaisistes  nous  ne  nous 
ferons  pas  l'écho. 

Cependant  une  information  exacte  vaut 
''être  donnée,  quand  ce  ne  serait  que  pour 
mettre  fin  aux  propos  incertains:  On  sait 
que  les  anciens  bâtiments  des  studios  de 
Saint-Maurice  et  leurs  vastes  terrains  sont 
la  propriété  des  Etablissements  Gaumont, 
qui  les  ont  loués  à  la  Paramount  d'Améri- 
que, laquelle  les  a  fait  transformer  et  équi- 
per en  Western  avec  un  confort  remarqua- 
)le,  pour  y  réaliser  toute  la  série  de  beaux 
films  que  l'on  a  connus. 


Le  contrat  de  location  a  pour  première 
échéance  le  mois  d'Octobre  1937.  Mais  il  est 
renouvelé  par  tacite  reconduction  pour 
trois  nouvelles  années  si  dénonciation  n'est 
pas  donnée  en  avril  prochain  par  la  Para- 
mount. 

Or,  la  Société  Gaumont  n'a  aucune  infor- 
mation, actuellement,  sur  les  intentions  de 
sa  locataire.  La  Paramount  française  de 
son  côté,  n'a  aucune  information  sur  les 
décisions  de  la  Société  américaine.  New- 
York  a  gardé  le  silence  à  ce  sujet. 

On  doit  remarquer  par  ailleurs  que  les 
Studios,  vidés  de  leur  matériel,  et  rasés 
quant  à  leurs  nouveaux  bâtiments,  présen- 
teraient peu  d'intérêt  pour  un  nouvel  usage. 
Une  reprise  par  Gaumont  serait  donc  pré- 
cédée d'un  rachat  de  matériel  pour  une 
somme  très  importante.  Nous  n'en  avons 
pas  entendu  parler. 


Une  façade  trèi  originale  de  l'Empire  de   Casablanca 
pour  le  film  de  Marcel  Pagnol. 


1936  a  enregistré  une  nouvelle 
Diminution  de  11.375.000  fr. 

sur  la  Taxe  d'Etat  perçue 
sur  le  Spectacle  en  France 


LE  CARNET  DE  BAL 


D'après  la  communication  du  Ministè- 
re des  Finances,  la  taxe  d'Etat  sur  les 
spectacles  s'est  élevée  pendant  l'année 
1936  à  69.941.000  francs,  supérieure  de 
633.000  francs  aux  évaluations  budgé- 
taires. 

En  1935  le  produit  de  la  taxe  d'Etat 
sur  les  spectacles  avait  été  de  81  mil- 
lions 316.000  francs. 

La  différence  de  11.375.000  francs 
représente  donc  une  diminution  de  près 
de  14  %   sur  l'exercice  1935. 

Nous  espions  pouvoir  publier  pro- 
chainement la  répartition  de  ces  chiffres 
par  rapport  aux  différents  spectacles. 


■  A  signaler  le  succès  retentissant  du 
film  Les  Ronds  de  Cuir  qui  réalise  actuelle- 
ment les  plus  belles  recettes  de  toutes  l'es 
salles  d'exclusivité  de  Paris  à  l'Olympia. 
A  noter  également  que  le  succès  va  en  gran- 
dissant puisque  les  recettes  de  la  deuxième 
semaine  ont  été  supérieures  ci  celles  de  la 
première. 

■  La  filiale  allemande  de  Tobis  vient  de 
prendre  le  contrôle  absolu  des  trois  mai- 
sons de  location  allemandes  :  Tobis-Rota, 
Tobis-Europa  et  Tobis  Syndikat  qui  revê- 
taient, jusqu'alors  un  certain  caractère  d'in- 
dépendance, tout  en  ayant  des  liens  directs 
avec  la  puissante  Tobis  qui  avait  aidé  à 
renflouer  les  firmes  en  questions.  Désormais 
au  Conseil  d'administration  sièqeront  Emil 
Jannings,  Gustav  Griindgens  et  Willy  Forst. 

■  Le  film  de  Pierre  Chenal  L'Homme  de 
nulle  part  est  sorti  en  exclusivité  vendredi 
19  février  aux  «Agriculteurs»  et  au  «Bo- 
naparte ».  Ajoutons  que  la  première  du  film 
aux  «  Agriculteurs  »  a  été  donnée  à  bureaux 
ouverts  au  bénéfice  de  la  caisse  de  retraite 
de  l'Association  Professionnelle  de  la  Presse 
Cinématographique, 


Nos  Grandes  Vedettes  choisissent 
leurs  Rôles  préférés 


Pépé  le  Moko  connaît  le  grand  succès. 
La  foule  y  court.  Cependant,  M.  Duvivier 
est  las  du  réalisme.  Il  veut  autre  chose. 

Une  idée,  depuis  longtemps,  le  tente. 
Mais  elle  paraissait  impossible  à  réaliser. 
Après  bien  des  efforts,  des  démarches  in- 
nombrables, elle  est  prête  à  prendre  corps, 
à  devenir  un  film. 

Tout  y  est  nouveau  :  le  genre  même  du 
sujet,  la  façon  dont  il  sera  traité,  l'extraor- 
dinaire réunion  de  ceux  qui  l'interpréte- 
ront, enfin,  les  moyens  employés  pour  ré- 
soudre les  problèmes  matériels. 

Voici  des  noms:  Harrv  Baur,  Pierre  Blan- 


Léon   Mathot   et    Rer^é  Gaveau    (l'operateur)    règlent 

nne  scène  de    L'Homme  à  abattre   avec  Viviane 

Romance. 


char,  Fernandel,  Francen,  Jouvet,  Raimu, 
Mme  Françoise  Rosay,  Pierre  Riehard- 
Willm  !...  et  une  inconnue  :  le  grand  rôle 
féminin  ! 

A  tous  ceux-là,  M.  Duvivier  a  posé  la 
même  question  :  «  Si  vous  n'aviez  pas  été 
acteur,  quel  aurait  été  votre  rêve,  qui 
auriez-vous  voulu  être  ?  » 

Et  voilà  la  base  du  scénario  !  Chaque 
acteur  est  placé  dans  le  personnage  qu'il 
a  choisi.  Dans  cette  existence  nouvelle,  ils 
se  mêleront  les  uns  aux  autres;  la  vie  les 
travaillera,  leur  distribuera  ses  joies  et  ses 
cruautés;  ils  se  tiendront,  fermes,  à  leur 
idéal    ou   le   trahiront. 

On  voit  se  dessiner  des  drames  et  des 
comédies. 

Chaque  acteur  devra  être  meilleur  (pic 
jamais  dans  un  rôle  que  lui-même  a  choisi 
et  donnera,  en  quelque  sorte,  sa  mesure. 

Une  femme  les  reliera.  On  ne  peut,  en 
quelques  mots,  divulguer  le  but  étrange  qui 
lui  est  assigné. 

Ce  film  aura  été  longuement  travaillé. 
En  effet,  depuis  des  années,  M.  Duvivier  en 
a  mûri  l'idée.  Et  le  scénario,  depuis  plus 
de  neuf  mois,  est  sur  le  métier. 

D'autres  noms  encore  :  Yes  Mirande, 
Jean  Sarment,  Pierre  Wolff,  Bernard  Zim- 
mer  ! 

A  des  acteurs  de  tempéraments  si  divers, 
il  fallait  donner  des  moyens  d'expression 
provenant  de  sources  différentes.  C'est 
pourquoi  M.  Duvivier  a  demandé  leur  col- 
laboration à  ces  auteurs  dont  l'expérience 
est  grande  de  l'écriture  qui  convient  au 
langage  cinématographique. 

Donc,  pour  ce  film,  rien  que  des  vedet- 
tes. Aussi   bien  les  auteurs  que  les  acteurs. 

Mn    problème    devait    fatalement    naître 


:o 


EXPLOITATION 


IL  NE  FAUDRAIT  PEUT-ÊTRE 
PAS   EXAGÉRER  ! 

Contrôle  et  Contrôleurs 

Un  Directeur  nous  écrit  : 

Voici  le  désaccord  qui  se  présente  entre 
moi  et  les  employés  de  l'Enregistrement. 
Timbre  et  Domaines. 

Ces  divers  fonctionnaires  prétendent,  avec 
arrogance,  avoir  droit  à  l'entrée  permanente 
et  gratuite  dans  mon  établissement,  pour  g 
contrôler  soi-disant  le  rideau-réclame,  Pu- 
bli-Ciné,  et  vérifier  la  taxe  supplémentaire 
de  0.25  sur  les  places  au-dessus  de  10  francs 
(qui  n'existent  pas  chez  moi  en  cinéma,  les 
places  les  f>lns  chères  sont  les  loges  à  10  fr.). 
Xon  contents  de  leur  soi-disant  places  de 
faveur  auxquelles  ils  prétendent  avoir  droit, 
ils  voudraient  le  même  droit  pour  femmes 
et  enfants. 

Dans  cette  Administration  l'accord  n'est 
pas  parfait. 

Le  Directeur  (dénommé  départemental) 
prétend  avoir  seul  le  droit  à  cette  faveur; 
mais  un  autre  dénommé  Directeur  Régional, 
veut  aussi  avoir  les  mêmes  droits  et  faveurs. 

Seriez-Vous  assez  aimable  de  me  donner 
votre  conseil,  et  me  faire  connaître  ce 
qu'il  y  a  d'officiel  et  de  réglementaire  dans 
ce  qui  nous  divise. 

Notre  réponse 

Les  employés  de  l'Administration, 
quels  que  soient  leurs  grades  et  fonc- 
tions, n'ont  que  le  droit  de  vérifier 
dans  la  salle  ce  qui  les  intéresse  et  ne 
peuvent,  sous  aucun  prétexte,  exiger 
une  place  assise.  Ils  ont  pour  mission 
d'instrumenter  soit  pour  le  rideau-récla- 
me, soit  pour  le  Publi-Ciné,  mais  ces  ser- 
vices doivent  se  manifester  discrète- 
ment et  sans  troubler  la  représentation, 
Ils  ne  peuvent  pénétrer  dans  l'établisse- 
ment qu'avec  votre  accord  et  pour  le 
temps  nécessaire  à  vérifier  ce  qui  les 
regarde. 

Fernand  Morel. 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  40  Heures  accentueront  l'exode  des  Citadins  vers  la  Campagne 

D'où  Diminution  de  tailles  dans  des  Grandes  Villes 


Lyon.  —  L'activité  cinématographique  ne 
ralentit  pas,  et  quoique  la  saison  n'ait  pas 
apporté  la  température  qu'espéraient  les 
Directeurs,  les  salles  ont  connu  des  succès 
assez  notables. 

Incontestablement  César  au  «  Royal  », 
tient  la  corde  dans  la  course  aux  fortes  re- 
cettes, et  on  affiche  une  huitième  semaine 
avec  la  perspective  d'atteindre  la  période 
de    la   foire    de    Mars. 

Au  «  Pathé-Palace  »,  après  avoir  convié 
.Maurice  Chevalier  à  paraître  sur  scène  pour 
y  interpréter  ses  chansons  nouvelles  et  les 
essayer  sur  le  public  de  province  avant  de 
les  offrir  aux  Parisiens,  la  sortie  des  Hom- 
mes Xouveaux,  fut  un  événement.  La  pre- 
mière ayant  offert  l'occasion  aux  officiers 
de  réserve  d'en  faire  une  soirée  de  grand 
gala  avec  musique  militaire,  nouba  des  ti- 
railleurs et  parade  de  spahis  en  grande 
tenue  pour  rendre  les  honneurs  aux  auto- 
rités. Gros  succès  du  film,  applaudissements 
et   commentaires   élogieux. 

Au  «  Tivoli  »,  deux  films  ont  illustré 
l'exploitation.  Un  Mauvais  Garçon,  lancé  par 
une  magistrale  publicité  et  l'organisation 
d'une  diffusion  des  airs  populaires  par  des 
chanteurs  ambulants  et  des  émissions  ra- 
diophoniques,  puis  Le  Mioche  dont  la  pré- 
sentation de  gala  le  jeudi  soir  à  minuit  fut 
un   événement  local. 

Avec  Fernande!  et  Josette  «  La  Scala  » 
dont  les  recettes  faiblissaient  de  façon  in- 
quiétante, semble  reprendre  un  peu  de  sa 
vogue  d'antan,  et  tout  à  côté  de  ce  grand 
établissement,  l'ancien  théâtre  montmartrois 
de  l'humour  se  transforme  actuellement 
en  petit  cinéma  où  seront  projetés  des 
films  anciens  choisis  parmi  tous  ceux  qui 
eurent  du  succès  il  y  a  quelque  trois,  qua- 
tre ou  cinq  ans. 

Sur  la  rive  gauche  du  Rhône,  1'  «  Eldo- 
rado-Casino »  qui  fut  jadis  le  premier  ciné- 
ma   de    Lyon,    abandonne,    et    les    premières 


visions  et  la  politique  du  music-hall  pour 
se  donner  entièrement  à  la  projection  des 
deuxièmes  visions  avec  des  prix  de  places 
extrêmement  réduits,  ce  qui  n'est  pas  sans 
causer,  tant  dans  les  milieux  de  la  location 
que  dans  ceux  de  l'exploitation  des  com- 
mentaires divers  et  même  des  inquiétudes 
qui  pourraient  se  traduire  par  une  attitude 
hostile  à  la  location  de  certains  films.  A 
l'heure  où  chacun  veut  lutter  pour  la  réva- 
lorisation des  prix,  ceux  affichés  par  1'  «  El- 
dorado »  portent  un  coup  sévère  aux  déci- 
sions envisagées  par  le  cinéma  en  général. 
Il  semble  également  qu'une  attention  tou- 
te nartieulière  doit  être  apportée  doréna- 
vant aux  possibilités  des  recettes  des  gran- 
des salles  de  villes  importantes  et  des 
grands  centres.  La  loi  de  40  heures  et  l'exo- 
de  des  populations  vers  les  campagnes,  tou- 
chent sévèrement  les  recettes  des  samedis 
soir  et  des  dimanches,  et  tandis  que  les 
grands  cinémas  des  grandes  villes  suppor- 
tent le  choc,  les  salles  des  petits  pays  peu 
éloignés  récoltent  le  bénéfice  de  cette  adap- 
tation  nouvelle  des  travailleurs. 


On  signale  le  passage  à  Lyon  de  M.  Rous- 
si lion  qui  avec  M.  Berthollet  s'attache  à  res- 
serrer les  liens  qui  unissent  toute  la  clien- 
tèle de  la  Maison  Osso  à  cette  firme  en  pleine 
reprise  d'activité.  De  M.  Paoli,  qui  chargé 
des  intérêts  publicitaires  des  productions  de 
A.  d'Aguiar  venait,  suivant  une  politique 
qui  lui  est  chère  et  dont  il  connaît  les 
fruits  si  intéressants,  assurer  le  lancement 
du  Mioche  dans  la  région  et  reprendre  con- 
tact avec  l'exploitation  et  la  Presse  de  pro- 
vince,  corporative   ou    d'information. 

De  M.  André  Hugon,  qui  tout  comme  M. 
Roussillon  voudrait  trouver  le  moyen  de 
faire  rendre  aux  films  un  neu  plus  qu'il 
n'est    récolté    dans    certains   pays. 

Suzanne   Meunier. 


NOTRE    BOITE    A    LETTRES 


Réponses  directes. 
B.  P.  V.  à  L. 


B.  K.  à  Paris.  L.  R.  à 


101.  TRANSFORMATION  D'UNE  FAÇADE 

R.  D.  à  P.  Demande 

Je  voudrais  refaire  la  façade  de  mon 
cinéma  dans  un  délai  très  court  avec  une 
matière  luxueuse  et  durable,  mais  la  plus 
économique  possible.  Que  me  conseillez- 
vous? 

Réponse  : 

Le  marbre  que  vous  trouverez  actuelle- 
ment entre  250  et  300  francs  est  un  des  ma- 


tériaux   luxueux   qui   s'approprient   parfaite- 
ment à  la  façade  d'un   cinéma. 

De  plus  avec  l'aide  d'une  charpente  mé- 
tallique vous  pouvez  réaliser  les  travaux 
dans   un  très  bref  délai. 

102.    FIXATION    DES   FAUTEUILS 

D.  <i  Paris.  Demande  : 

La  maison  qui  doit  me  fournir  mes 
fauteuils  me  garantit  une  fixation  par- 
faite dans  un  sol  en  ciment.  Ma  salle 
n'étant  pas  encore  finie  de  construire, 
que   me  conseillez-vous? 


Réponse  : 

Mettez  du  parquet,  n'hésitez  pas,  il  n'y 
a  pas  de  comparaison. 

Vous  pouvez  mettre  du  parquet  sapin,  les 
lames  étant  plus  longues  que  dans  le  par- 
quet chêne,  mais  faites-le  poser  perpendicu- 
lairement à  vos  rangées  de  fauteuils. 

En  tous  cas,  dans  le  ciment,  exigez  des 
taquets  genre    «   Sténos   ». 


Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardillier 
et  Raymondi  Nicolas,  architectes,  1  Square 
de  Chàlillon,  Paris  (14e).  Lecourbe,  75-99. 


A.GALLET      ' 

j£e  <ô^xeeiot£u>te    due*     riÂxLeoujuoc ^n^éc£oume 

RuLemjjZ'Féclarne  à  Rideaujc  deScène  FoiyxLanrwuii  Electriquement  ou  non 


BUREAUX  ET  ATEIJ  ERS  :   I7&I9  RUE  PAUL  ÔOUDAY     LE.    HAVRE    TEL»'  2  UGNEs( 


60-ÔÔ 
60-09 


«BOB 


CINE 


h 


raphie   cxxj  EXPLOITATION  cxe 


Le  Scandale  de  V Affichage 


Dans  tous  les  domaines  les  lois  sont  vio- 
lées avec  une  telle  fréquence  que  leur  ap- 
plication normale  semble  révolutionnaire. 
L'exception  devient  règle  :  la  fraude  esl 
érigée  en  coutume.  Ceci  grâce  à  la  tolérance 
des  uns,  à  la  veulerie  des  autres. 

Symptômes   inquiétants    ! 

Donnons  un  exemple.  Il  concerne  les 
mœurs  qui  sévissent  dans  V  affichage.  Ce- 
la intéresse  le  cinéma.  Les  intéressés  savent 
ce  que  coûtent  les  emplacements  «  réser- 
vés ».  Cela  signifie  qu'ils  sont  réservés  à 
ceux  qui  ne  les  paient  pas.  Dès  que  des  affi- 
ches coûteuses,  dûment  revêtues  de  timbres 
encore  plus  coûteux,  sont  apposées  sur  des 
emplacements  d'un  prix  élevé,  elles  sont 
instantanément  recouvertes,  détériorées, 
rendues  inutiles,  par  l'apposition  d'autres 
affiches,  émanant  de  groupements  politi- 
ques, de  commerçants  peu  scrupuleux,  ou 
de  papillons  donnant  l'adresse  d'une  manu- 
cure, annonçant  des  appartements  à  louer, 
des  pianos  à  vendre  d'occasion,  les  consul- 
tations du  fakir  hindou  et  la  date  d'une 
soirée   «  dansante  ». 

En  attendant  c'est  l'annoncier  qui  danse... 

Il  perd  le  prix  que  représente  pour  cha- 
que emplacement  :  le  montant  de  la  ma- 
quette, son  impression,  les  timbres,  la  loca- 
tion de  la  palissade.  Tout  cela  est  sa  pro- 
priété. Il  n'en  a  pas  la  jouissance.  Il  en  est 
frustré  et  cela  avec  une  fréquence,  une 
audace  qui  touchent  au  scandale. 

Des  lois  existent.  Qu'on  les  applique.  Si 
elles   sont   insuffisantes,   qu'on    les   renforce! 

L'Industrie  Cinématographique  (produc- 
teurs, distributeurs,  directeurs),  souffre 
particulièrement  de  ces  agissements.  En  ef- 
fet ils  ne  disposent  pas  des  budgets  des 
grandes  Sociétés  commerciales  et  d'autre 
part  ils  n'ont  pas  l'avenir  devant  eux  pour 


lancer  un  film.  Ils  ne  disposent  que  de  très 
peu  de  temps  :  trois  semaines,  quinze  jours 
parfois,  et  la  plupart  du  temps   :  huit  jours. 

Le  sabotage  de  leur  affichage  leur  cause 
un  préjudice  considérable,  entraîne  pour 
eux  des  pertes  qu'ils  sont  dans  l'impossi- 
bilité de  rattraper. 

Les   sommes   annuellement    «    volées    » 
car  c'est  un  vol         de  ce  fait,  sur  l'étendue 
du  territoire,  sont  incalculables. 

11  est  temps  de  réagir. 

Je  parlais  des  lois...  .le  ne  compte  pas 
beaucoup  sur  elles,  et  encore  moins  sili- 
ceux qui  sont  chargés  de  les  appliquer.  Je 
le  regrette,  mais  en  la  circonstance,  ils  me 
donnent  raison... 

Je  pense  que  c'est  à  la  puissante  Fédéra- 
tion   de   la   Publicité    à    organiser   sa    polie 
elle-même. 

Les  entrepreneurs  d'affichage  reçoivent 
de  l'argent  pour  un  emplacement  déterminé. 
C'est  à  eux  qu'il  appartient  d'assurer  le 
droit  de  propriété  de  leur  client,  de  le  faire 
respecter. 

S'ils   prenaient   la   peine,  chaque  fois  que 
cela   sera   nécessaire,   de  poursuivre    les  dé- 
linquants,  tout    rentrerait   vite   dans   l'ordre. 
*  * 

La  question  doit  également  être  envisagée 
sous  un  autre  aspect,  celui  de   l'Urbanisme. 

Par  suite  des  abus  dénoncés  ci-dessus  les 
panneaux  et  les  palissades  de  la  ville  don- 
nent une  impression  de  désordre,  de  laisser 
aller  préjudiciable  à  la  bonne  réputation 
de  la  capitale  —  sans  parler  des  autres  vil- 
les. 

Au  moment  où  l'Exposition  de  1937  va 
attirer,  dans  nos  murs,  de  nombreux  étran- 
gers, il  importe  de  prendre  des  mesures 
pour  mettre  fin  à  ces  procédés. 

René   Célier. 


NOTRE    RÉPERTOIRE 


■  Après  le  brillant  succès  au  Max-Lin- 
der  où  «  Les  Bas-Fonds  »  a  réalisé  en 
8  semaines  1.168.871  francs,  ce  même 
film  a  fait  pendant  la  semaine  du  5  au  11 
février,  367.987  francs  au  Gaumont-Pa- 
lace. 


Les  Films  de  Marcelle  Chantai 

L'Ordonnance,   Pr.  Les  Films  R.  P.;  Ed. 

Pathé   Natan. 
Amolc,   Pathé   Natan. 
Antonia,      Romance      hongroise,      Milo 

Film. 
Baccara,     Alliance     Cinématographique 

Européenne. 
La    Gondole    aux    Chimères,    Les    Films 

Roussillon. 
La  Porte  du  Large,  S.  E.  D.  I.  F. 
Nitchevo,    Pr.    Méga    Film;    Ed.    Eclair 

Journal. 
L'Ile   des   Veuves,   Haussmann   Film. 

Les  Films  de  Victor  Francen 

1934 

L'Aventurier  (Pathé). 

1935 
Le  Chemineau  (D.U.C.). 
Veille  d'Armes  (S.E.D.I.F.). 

1936 
La  Porte  du  Large  (S.E.D.I.F.). 
Le  Chemineau  (D.V.C.). 
Le  Roi  (Les  Filins   Modernes). 
La  Nuit  de  Feu  (S  E.D.I.F.). 


Compagnie  Française 
Cinêmatograpkigue 

+o~42rue  François  r  Paris 


On  film  de 


AIMOS 
BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  ROBINJON 
PIERRE  MAÛNIER 
JEANNE  MARKEN  • 
DALIO 

dvec 

GEORGE^PRIEUR  , 

JEAN-MAX 

• 

LEON  MATHOT 


\r.enatrio  e£ 

Halogues   CARLO  RI  h 


R5£?  CHARLEf  ROBERT-DUMM 


Production. 
VEGA 

Agences: 

LYON- MARSEILLE 

U  LIE- BORDEAUX, 


♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIN 


RAPHIE 

se 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Georges   Rlgaud    et  Marcel    Simon    dans     La  Griffe 
du  Hasard 


d'une  pareille  accumulation  de  célébrités  : 
celui  du  financement.  M.  Duvivier  est  ce- 
pendant parvenu  à  le  résoudre.  Il  a  fondé 
une  société,  spécialement  pour  ce  film,  à 
laquelle  participent  ses  futurs  collabora- 
teurs. 

Et  ce  film  est  en  quelque  sorte  une  ga- 
geure. Il  a  fallu,  en  effet,  que  les  artistes 
sollicités,  sans  qu'aucune  question  de  va- 
nité ou  de  préséance  intervienne,  accep- 
tent de  travailler  les  uns  avec  les  autres. 

Puis  on  a  dû,  au  travers  de  tous  les  con- 
trats déjà  signés,  des  engagements  en  cours, 
trouver  une  date  qui  convienne  à  tout  le 
monde. 

Le  scénario  lui-même,  né  des  suggestions 
de  tous,  doit  former  un  tout  dont  chaque 
partie  puisse  garder  une  importance  pro- 
pre à  satisfaire  chacun  ! 

Mettre  des  acteurs  d'accord  n'est  pas  un 
petit  jeu.  Mais  il  faut  être  plein  de  courage 
et  de  résolution  pour  tenir  ferme  en  main 
un  ouvrage  que  quatre  auteurs  vont  se  par- 
tager. 

Toutes  ces  difficultés,  M.  Duvivier  ne  se 
les  dissimule  pas.  Il  sait  qu'en  sortant  des 
chemins  battus,  pour  tracer  une  nouvelle 
route,  il  faut  surmonter  bien   des  obstacles. 

Il  espère,  grâce  à  tous  ses  atouts,  faire  une 
œuvre,  non  seulement  nouvelle,  mais 
aussi    grande   et   profonde. 

Henri  Cellérier. 


■  Un  confrère  allemand  vient  de  criti- 
quer d'une  façon  assez  curieuse  le  Grand 
Prix  du  cinéma  français  «  décerné,  dit-il, 
à  un  film  insignifiant  et  n'ayant  remporté 
aucun  succès,  alors  qu'il  exist(ùt  un  très 
grand  film  La  Kermesse  Héroïque,  considé- 
ré en  U.S. A.  comme  le  plus  beau  film  in 
the   world.   » 

Notre  confrère  se  trompe  deux  fois.  1"  : 
L'Appel  du  Silence  a  connu  un  succès  pu- 
blic énorme;  2"  :  La  Kermesse  Héroïque  a 
été  proclamé  Grand  Prix  du  Cinéma  Fran- 
çais en  1935. 

Allons,  cher  confrère,  soyez  gentil  et  rec- 
tifiez... 

M  Vendredi  1!)  février  a  en  lieu  à  l'Eldo- 
rado de  Bruxelles,  un  grand  gala  auquel  as- 
sistait S.  M.  le  Foi.  Ont  été  projetés  Vene- 
zuela... Paradis  Terrestre,  film  du  Marquis 
de  Wawrin  et  In  mauvais  garçon  avec  Da- 
nielle  Darrieux  et  Henry  Garai. 

M  An  cours  d'un  autre  gala  non  moins 
se  itionnel  que  le  premier  a  été  projeté 
le  film  Foch. 


DERNIERE  HEURE 

Le  Bon  Travail  de  la  Commission 

Intersyndicale  contre  l'Avilissement 

du  Prix  des  Places 

Au  cours  des  séances  qui  viennent  de  se 
dérouler,  la  commission  mixte  du  prix  des 
places  a  fourni  un  excellent  travail  qui 
vient  de  se  traduire  par  des  résultats  tan- 
gibles. 

On  sait  que  la  commission  s'était  heurtée 
à  certaines  difficultés  provenant  d'une  oppo- 
sition latente  entre  circuits  et  indépendants, 
chacun  d'entre  eux  attendant  que  l'autre 
fasse  le  premier  pas,  et  la  situation  mena- 
çait  de  s'éterniser. 

Le  labeur  opiniâtre  de  la  commission 
mixte  vient  d'aboutir.  Après  l'accord  qu'elle 
a  obtenu  de  G.F.F.A.,  elle  est  arrivée  cette 
semaine  à  un  résultat  identique  avec  la 
Société  Pathé,  ainsi  qu'avec  les  principales 
salles  d'exclusivité. 

Le  rajustement  des  tarifs  sur  les  bases 
syndicales,  que  nous  avons  maintes  fois 
indiqué,  sera  donc  accompli  d'une  manière 
absolument  générale  sous  très  peu  de 
temps. 

Jusqu'à  ce  jour,  la  commission  avait 
montré  quelqu'indulgence  quant  à  l'appli- 
cation des  sanctions  corporatives  pouvant 
aller  jusqu'à  la  suspension  de  la  livraison 
des  films  ;  elle  vient  de  décider  que,  doré- 
navant, les  mesures  de  rigueur  seront  appli- 
quées sans  rémission  et  ce  pour  toute 
infraction   commise  à  partir   du   26  février. 

D'autre  part,  la  commission  a  consacré 
ses  travaux  à  l'examen  des  questions  sui- 
vantes : 

1"  Tarif  minimum  pour  le  quartier  des 
Champs-Elysées  ; 

2"  Tarif  des  billets  d'enfants  pour  les 
matinées  enfantines; 

3°  Suppression  des  cartes  de  famille  cl 
des  billets  à  tarif  réduit. 

La  commission  a  préparé  le  texte  d'une 
affiche  syndicale  destinée  à  être  apposée 
dans  tous  les  établissements  afin  d'infor- 
mer le  public   de  ces  suppressions. 

Pour  tous  renseignements  complémentai- 
res, prière  de  s'adresser  au  siège  du  Syndi- 
cat Français,  18,  boulevard  Montmartre, 
Paris  (9e). 

■  Harry  Baur,  qui  a  joué  il  Bruxelles 
«  Christian  »  est  tombé  malade. 

Cependant,  actuellement  son  état  est  aus- 
si satisfaisant  que  possible,  mais  trois  à  qua- 
tre semaines  de  repos  lui  sont  prescrites  ce 
qui  retardera  ses  contrats. 


Annabella,  "vedette  Fox",  lêtee  au  retour  de  Londres 

Au  cours  d'un  déjeuner  chez  Langer, 
vendredi  dernier,  M.  Kœnig,  administra- 
teur délégué  de  la  20th  Century  Fox  a  invité 
nos  plus  importants  confrères  à  fêter  le 
retour  de  notre  vedette  Annabella,  qui  vient 
de  tourner  à  Londres  Ailes  à  l'Aube  et  Sous 
la  Robe  Rouge. 

A  ce  déjeuner,  qui  fut  des  plus  gais,  as- 
sistaient M.  Higgins,  M.  Houlbrèque,  Rosine 
Deréan,  Claude  Dauphin.  Un  échange  de 
compliments  à  Annabella,  par  M.  Kœnig  et 
nos  confrères  Chataigner  et  Jean  Vignaud, 
y  mit  fin  comme  à  regret.  Son  petit  air  bri- 
tannique va  très  bien  à  Annabella. 
♦ 

Kamiano,  l'Apôtre  des  Lépreux 

A  la  suite  de  notre  article  paru  dans  no- 
tre dernier  numéro,  la  Société  Ichtys  Films 
nous  informe  qu'elle  a  acquis  les  droits  de 
reproduction  cinématographique  d'un  scé- 
nario déposé  à  la  Société  des  Auteurs  par 
M.  le  chanoine  Raymond  (auteur  de  Golgo- 
tha),  écilit  en  19S2  et  ayant  pour  titre 
«  Kamiano  ».  La  préparation  de  ce  film 
est  très  avancée  et  fort  connue  dans  les  mi- 
lieux cinématographiques,  tant  en  Belgi- 
que  qu'en  France. 

Or,  on  nous  informe  que  le  scénario  bel- 
ge est  déposé  lui  aussi,  à  la  Société  des 
Auteurs.  La  réalisation  de  ce  film  en  Bel- 
gique prend  même  un  caractère  officieux 
puisqu'elle  est  parait-il,  patronnée  par  des 
hauts  personnages  dont  la  Duchesse  de  Ven- 
dôme. 


Le  Metteur  en  scène  Pierre  Caron,  devient  Producteur 

L'actif  metteur  en  scène  Pierre  Caron,  qui 
a  réalisé  six  filins  au  cours  de  l'année  1936, 
dirige    actuellement    aux    studios    Gaumont 
les   prises   de   vues    de   Cinderella.   Ce   film,    I 
dont  il  est  le  producteur,  sera  distribué  par    I 
Forrester   Parant    Productions.   Il    marquera    I 
les  débuts  à  l'écran  de  Joan  Warner,  vedet-   i 
te  du  film  et  de  plusieurs  artistes  de  music-    j 
hall    parmi    lesquels    le    fantaisiste    O'Dett. 
Nous  y  verrons  également  Escande,  Ch.  De-    ■ 
Lyne,    Suzanne    Dehelly,    .Marcel    Vallée    et   i 
Charles  Lemontier. 

L'auteur  de  Marinella,  qui  est  un  anima- 
teur, a  poussé  plus  loin  encore  dans 
cette  nouvelle  production  la  formule  si 
rare  en  France  d'un  film  à  grand  spec- 
tacle. De  très  importants  ensembles  de  dan- 
se seront  réglés  par  le  grand  danseur  Harry 
Pilcer;  plusieurs  chansons  seront  interpré- 
tées par  Guy  Berry,  Raphaël  Médina  et  Iva 
Barchinska,  le  tout  sera  accompagné  d'une 
musique  au  rythme  entraînant  signée  Vin- 
cent Scotto. 


Sous-titres  en   foutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e\  00-29 

Le   procédé  TITRA-FILM   vous   garantit   sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies   sous-titrées    par   TITRA-FILM    peuvent   être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


LA    SOCIÉTÉ  DES    PRODUCTIONS  CINÉMATOGRAPHIQUES  FïC.L  PRÉSENTE 


HARRY  BAIR 


DANS 


PAT 


D'APRÈS   LA  CÉLÈBRE    PIECE  DE 

ALFRED  NEUMANN 


UNE   PRODUCTION    F .      C  «     L. 

«parO.DANCIGER 


SOCIÉTÉ    DES    PRODUCTIONS 
CINÉMATOGRAPHIQUES    : 

R        C.         L. 

21  =  RUE  de  BERRI  =  PARIS  =  (8) 

TELEPHONE:     B  ALZ  A  C  :  06-6? 


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LE       MONDE     ENTI  ER 

TRAM5AT-FILM 

29=  RUE   deMARIGNAN  =  PARIS(ô) 

TÉLÉPHON  E  :   ÉLVSÉES      22-20 


LA    SOCIÉTÉ    DES   PRODUCTIONS    CINÉMATOGRAPHIQUES  F.C.L.  PRÉSENTE  : 

VICTOR  FRANCEN  «L  EDWIGE  FEUILLÈRE 


DANS 


PRODUCTION 


un  film  de  J.deBARONCELLI 

,onO.DANCIGER  -de  la  F.  CL. 


RÉGION    PARISIENNE  -  MARSEILLE 
BORDEAUX-  LILLE  -  STRASBOURG 

ÉC  L AIR-JOURNAL 

lyon-.LYON-CINEMA-LOCATION 


VENTE     POUR     LE    MONDE    ENTIER: 

SOCIÉTÉ  DES        PRODUCTIONS 


21-  RUE  DE  BERRI  -  PARIS  =  TEL -.BALZAC  06"69 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cm 


15 


8t™K    tIIIÎïîT»Tl«mt»TTITTr, 


Instructions  relatives  à  la   Taxe 

unique  de  6  °/0 

LES     FABRICANTS    DE    PELLICULE     POSITIVE 
PRENDRONT     LA    QUALITÉ    DE     "  PRODUCTEUR  " 


La  loi  du  31  décembre  1936  portant  ré- 
forme fiscale,  complétée  par  le  décret  du 
27  janvier  1937,  relative  à  la  taxe  unique  à 
la  Production,  a  substitué  à  la  taxe  sur  le 
chiffre  d'affaires  une  taxe  générale  perçue 
une  seule  fois  à  la  vente  du  produit  fini  et 
supportée,  une  fois  pour  toutes,  par  le  seul 
Producteur. 

Un  flottement  bien  compréhensible  est 
apparu  dans  les  différentes  branches  de 
l'Industrie  cinématographique  quant  à  l'ap- 
plication de  cette  nouvelle  taxe,  car  la  na- 
ture et  la  complexité  des  opérations  qui  pré- 
sident à  la  confection  et  à  la  diffusion  du 
spectacle  cinématographique  sont  telles 
qu'il  semble  difficile  de  les  faire  entrer  dans 
le  cadre  d'une  loi  générale  qui  vise  la  fabri- 
cation et  la  vente  d'un  produit  fini. 

La  question  qui  se  pose  en  premier  lieu 
est  celle  de  déterminer  ce  que  peut  être  le 
produit  «  fini  »  en  matière  de  film  cinémato- 
graphique et  de  préciser,  au  regard  des 
textes  considérés,  les  différentes  opérations 
qui  précèdent,  accompagnent  ou  suivent  la 
fabrication  de  ce  produit. 

Nos  organismes  syndicaux,  après  étude 
des  textes  législatifs  sus-mentionnés,  et  con- 
sultation de  leurs  conseils  respectifs,  sont 
arrivés  aux  conclusions  suivantes  qui  vous 
sont  communiquées  en  vue  de  leur  stricte 
application  dans  les  différentes  branches 
de  notre  Industrie,  et  sous  réserve,  bien  en- 
tendu, des  décisions  administratives  qui 
pourraient   intervenir   ultérieurement. 

A  QUEL  STADE  DU  CYCLE 

CINEMATOGRAPHIQUE  SE  TROUVE 

LE  PRODUIT  FINI? 

Dans  la  recherche  du  produit  fini  en  ma- 
tière de  spectacle  cinématographique,  il 
importe,  sous  peine  de  confusion,  de  faire 
abstraction  d'une  terminologie  commode  et 
consacrée  par  l'usage,  mais  qui  risque  de 
masquer  la  nature  réelle  de  notre  activité. 

En  particulier,  le  mot  «  producteur  »  au 
sens  usuel  que  nous  lui  connaissons  a  un 
contenu  foncièrement  différent  de  celui  que 
lui  donnent  les  textes  législatifs  considérés. 

Quel  est,  en  effet,  la  nature  du  specta- 
cle cinématographique?  Ce  spectacle,  c'est- 
à-dire  la  projection  d'un  film  dans  un  théâ- 
tre cinématographique,  n'offre  aucune  diffé- 
rence essentielle  avec  le  spectacle  de  comé- 
die, de  cirque,  de  music-hall,  etc..  Même 
travail  de  création  intellectuelle,  même  in- 
terprétation, mêmes  procédés  de  mise  en 
scène,  mêmes  collaborateurs  ouvriers  :  il 
serait  fastidieux  de  pousser  plus  loin  des 
comparaisons  qui  s'imposent  à  l'esprit. 

La  différence  essentielle  entre  le  specta- 


A  PRES  une  étude  très  approfon- 
/\  die  la  Confédération  Générale 
et  la  Fédération  ont  établi  le 
rapport  ci-dessous  comprenant  les 
conclusions  pour  toutes  les  entre- 
prises de  l'Industrie  du  Cinéma. 

Ce  rapport  a  été  soumis  à  l'appro- 
bation du  Ministère  des  Finances; 
nous  espérons  que,  parfaitement  lo- 
gique et  précis,  il  sera  adopté. 

Dès  que  le  texte  définitif  et  offi- 
ciel sera  connu,  nous  nous  hâterons 
de  le  publier. 

En  attendant,  la  Confédération 
Générale  et  la  Fédération  deman- 
dent à  tous  leurs  membres  de  se 
conformer  aux  présentes  instruc- 
tions. 


cle  cinématographique  et  le  spectacle  scé- 
nique  offert  directement  au  public,  réside 
strictement  dans  le  fait  que  le  spectacle  ci- 
nématographique est  un  spectacle  différé, 
en  ce  sens  que  ce  spectacle  n'est  pas  présen- 
té au  public  au  moment  précis  où  il  a  lieu, 
mais  à  un  moment  quelconque,  et  dans  un 
lieu  quelconque,  grâce  au  relais  dans  le 
temps  et  dans  l'espace  que  constitue  l'enre- 
gistrement photographique  des  images  et 
des  sons,  et  la  faculté  de  les  reproduire  à 
volonté,  où  et  quand  il  nous  plait. 

Ainsi  apparaît  dans  l'œuvre  cinématogra- 
phique, la  superposition  de  deux  caractères 
distincts  :  un  spectacle,  d'un  part;  d'autre 
part,  un  produit  industriel.  En  tant  que  spec- 
tacle, le  film  cinématographique  ne  saurait 
être  soumis  aux  textes  institués  par  la  loi  du 
31  décembre  1936,  qui  ne  changent  rien  au 
régime  fiscal  particulier  de  toutes  les  for- 
mes du  spectacle.  La  doctrine  et  la  juris- 
prudence sont  depuis  longtemps  d'accord 
pour  établir  que  la  cession  de  droits  incor- 
porels ne  peut  tomber  sous  le  coup  de  tex- 
tes fiscaux  régissant  le  chiffre  d'affaires. 
Ceci  est  vrai,  aussi  bien  de  la  conces- 
sion du  droit  de  représentation  d'une  œu- 
vre théâtrale  ou  musicale  que  de  la  cession 
d'une  licence  d'exploitation  de  brevet  ou 
de  toute  autre  création  intellectuelle  origi- 
nale relevant  de  la  convention  internatio- 
nale de  Berne. 

La  diffusion  et  l'exploitation  des  films 
appartiennent  indiscutablement  à  la  même 
catégorie  d'opérations.  En  effet,  on  n'y  trou- 
ve à  aucun  stade  la  vente  qui,  seule,  consti- 


tue l'assiette  des  nouvelles  taxes.  A  aucun 
moment,  le  titulaire  des  droits  incorporels 
qui  constituent  le  film,  ne  se  trouve  dessaisi 
de  sa  chose,  pour  la  raison  très  simple  que 
nombre  des  éléments  qui  constituent  le  film 
lui  ont  été  concédés  à  lui-même  à  titre  pré- 
caire et  temporaire. 

De  même,  toutes  les  opérations  concer- 
nant l'exploitation  d'un  film  constituent  des 
concessions  temporaires  et  précaires  d'un 
droit  de  représentation,  et  rien  d'autre. 

Il  existe  pourtant,  à  côté  de  ces  droits  in- 
corporels, un  produit  industriel  bien  carac- 
térisé auquel  la  loi  nouvelle  s'applique  sans 
discussion  possible;  il  s'agit  de  la  pellicule 
positive  impressionnée,  sans  laquelle  l'ex- 
ploitation du  spectacle  cinématographique 
serait  impossible. 

CONCLUSIONS 

Nous  concluons  donc  qu'au  regard  de  la 
loi  du  31  décembre  1936  et  du  décret  du  27 
janvier  1937,  le  produit  «  fini  »  est  indiscu- 
tablement la  pellicule  positive  impression- 
née et  développée,  telle  qu'elle  est  livrée  par 
l'usine  de  tirage.  Par  suite,  l'assiette  de  la 
taxe  est  le  produit  de  la  vente  brute  des  co- 
pies positives  (déduction  faite,  s'il  y  a  lieu 
des  frais  de  transport  et  d'emballage),  effec- 
tuée par  les  usines  de  tirage  qui  prennent  et 
sont  seules  à  prendre  la  qualité  de  «  pro- 
ducteur ». 

Conformément  à  la  loi,  les  usines  de  ti- 
rage recevront  en  suspension  de  taxe  les  ma- 
tières premières  qui  leur  sont  nécessaires 
(pellicule  vierge,  produits  chimiques,  etc.). 

Ces  principes  généraux  étant  posés,  nous 
allons  examiner  à  présent,  le  cas  particulier 
des  différentes  branches  de  l'Industrie  ciné- 
matographique. 

CONSTRUCTEURS  DE  MATERIEL 

En  principe,  les  entreprises  de  construc- 
tion de  matériel  de  prise  de  vues  et  de  pro- 
jection sont  tenues  de  prendre  qualité  de 
«  producteur  »  et,  en  conséquence,  d'acquit- 
ter la  taxe  de  6  %  sur  le  produit  des  ventes 
qu'elles  effectueront,  à  l'exception  de  celles 
qui  sont  destinées  à  l'exportation.  Les  ren- 
seignements complémentaires  pourront  être 
demandés  par  les  intéressés  à  la  Chambre 
Syndicale  des  Industries  Techniques. 

FABRICANTS     DE     PELLICULE     VIERGE 

a)  Pellicule  positive.  —  Les  fabricants 
de  pellicule  positive  vierge  fourniront  aux 
usines  de  tirage  ce  produit  en  suspension  de 
taxe,    conformément    aux    stipulations    de 


16 


ZYYTYTXZTYTTYTTYYTYYTTZ:     CINE 


FB 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


l'art.  VI,  parag.  A  du  décret  du  27  janvier 
1937,  c'est-à-dire  que  l'usine  de  tirage  de- 
vra : 

1°  se  faire  ouvrir  un  compte  par  son  four- 
nisseur; 

2°  remettre  à  celui-ci  une  attestation  dans 
laquelle  il  indiquera  ses  nom,  prénoms,  pro- 
fession, adresse,  et  certifiera  qu'il  est  assu- 
jetti à  la  taxe  de  6  %  et  que  ses  achats  de 
produits  en  suspension  de  cette  taxe  seront 
pris  en  charge  par  elle. 

Cette  attestation  devra  être  soumise  en 
deux  exemplaires  au  Contrôleur  des  Contri- 
butions Indirectes,  dans  le  ressort  duquel 
se  trouve  l'établissement  acquéreur. 

Les  ventes  faites  en  suspension  de  cette 
taxe  donneront  lieu  à  des  factures  portant 
la  mention  «  Livraisons  faites  en  suspension 
de  la  taxe  de  6  %  ». 

b)  Pellicule  négative  ou  pellicule  son. 

—  Le  fabricant  de  pellicule  vierge  prend  la 
position  de  «  producteur  »  et  vend  ce  pro- 
duit grevé  de  la  taxe  de  6  %,  sa  facture 
portant  la  mention  «  taxe  perçue  pour  le 
Trésor  ». 

c)  Cas  des  Importateurs.  —  Les  Impor- 
tateurs de  pellicule  positive  vierge  rece- 
vront ce  produit  en  suspension  de  la  taxe  à 
l'importation,  conformément  aux  stipula- 
tions de  l'art.  VI,  parag.  B  du  décret  du  27 
janvier.  Ils  devront,  en  conséquence,  dépo- 
ser au  Bureau  de  Douane  par  lequel  ils  ef- 
fectuent leurs  importations,  une  demande 
générale  d'exonération  revêtue  du  visa  du 
service  des  Contributions  Indirectes  dans  le 
ressort   duquel  ils   exercent  leur  profession 

De  plus,  ils  remettront  au  déclarant  en 
douane,  pour  chaque  importation,  une  attes- 
tation en  double  exemplaire,  indiquant  ses 
nom,  prénoms,  profession  et  adresse  et  af- 
firmant qu'il  est  assujetti  à  la  taxe  de  6  % 
et  qu'il  prendra  à  sa  charge,  le  produit  par 
lui  importé  en  suspension  de  cette  taxe. 

En  ce  qui  concerne  la  pellicule  négative; 
il  y  aura  lieu,  à  perception  de  la  taxe  d'im- 
portation de  6  %  sauf  déclaration  comme 
ci-dessus. 

USINES  DE  TIRAGE 

Les  usines  de  tirage  prendront,  en  ce  qui 
concerne  la  fabrication  des  copies  positives 
la  qualité  de  «  producteur  »  et  feront,  dans 
ce  sens,  la  déclaration  prévue  à  l'art.  13  du 
décret  du  27  janvier  (déclaration  à  remettre 
avant  le  28  février  (voir  col.  3). 

Dans  le  cas  où  les  copies  positives  ven- 
dues par  elles  seraient  destinées  à  l'exporta- 
tion, lesdites  copies  seront  exemptées  de  la 
taxe  aux  conditions  prévues  à  l'art.  12  du 
27  janvier. 

STUDIOS 

Trois  éléments  doivent  être  distingués 
dans  les  facturations  des  studios   : 

a)  Location  de  plateaux.  —  Elle  sera 
soumise  à  la  taxe  de  2  %,  conformément  à 
l'art.  2,  deuxièmement,  de  la  loi  du  31  dé- 
cembre 1936,  qui  s'applique  à  toutes  les  opé- 
rations autres  que  les  ventes. 

Par  suite,  les  propriétaires  de  studios  au- 
ront à  fournir,  avant  le  28  février,  une  dé- 
claration analogue  à  celle  prévue  ci-dessus 
pour  les  usines  de  tirage,  mais  en  mention- 


nant qu'ils  se  considèrent  comme  assujettis 
aux  taux  de  2  %. 

b)  Fourniture  de  lumière.  —  Les  fourni- 
tures de  lumière  facturées  aux  producteurs 
sont  exonérées. 

c)  Décors.  —  Ce  poste  doit  faire  l'objet 
d'une  étude  commune  avec  toutes  les  bran- 
ches intéressées  du  spectacle  (théâtre,  mu- 
sic-hall, etc.).  Si  ces  dernières  acceptent 
de  recevoir  «  taxe  perçue  »,  les  fournitures 
nécessaires  pour  la  confection  des  décors, 
l'industrie  cinématographique  les  suivra 
dans  cette  voie. 

PRODUCTEURS   DE  FILMS 
DISTRIBUTEURS      DE     FILMS 

Les  tractations  auxquelles  se  livrent  les 
personnes  ou  personnes  morales  exerçant 
l'activité  de  producteur  ou  distributeur  de 
films  portant  sur  les  copies  positives  ayant 
déjà  acquitté  la  taxe  de  6  %,  sont  exonérées 
de  par  l'esprit  même  de  la  loi  qui  est  ainsi 
précisé  dans  l'exposé  des  motifs  du  décret 
du  27  janvier  :  «  Tous  les  stades  d'échanges 
«  au-delà  de  celui  de  la  fabrication  d'un 
«  produit  fini  vont  comporter  un  dégrève- 
«  ment  total  de  l'ancienne  taxe  sur  le  chif- 
«  fre  d'affaires  au  taux  de  2  %  »  : 

EXPORTATEURS 

L'article  12  du  décret  du  27  janvier 
exempte  de  l'impôt  les  opérations  de  vente 
réalisées  par  les  producteurs  et  les  commer- 
çants ayant  pris  la  position  de  producteurs 
et  portant  sur  des  objets  ou  marchandises 
exportées  à  une  autre  destination  que  l'Al- 
gérie, à  condition  de  se  conformer  aux  sti- 
pulations prévues  dans  ce  même  article,  ain- 
si que  dans  l'art.  20  du  même  décret. 

IMPORTATEURS  DE  POSITIFS 
IMPRESSIONNES 

Ils  devront  acquitter  la  taxe  de  6  %  à 
l'importation  sur  la  valeur  en  douane  actuel- 
lement fixée  qui  est  de  5  francs  par  mètre. 

IMPORTATEURS    DE     NEGATIFS 
IMPRESSIONNES 

Ils  pourront  importer  ces  produits  en  sus- 
pension de  la  taxe  d'importation  à  condition 
de  se  conformer  aux  stipulations  de  l'art.  VI 
parag.  B  du  décret  du  27  janvier  (demande 
d'exonération  aux  Contributions  Indirectes 
et  attestation  remise  au  déclarant  en 
douane). 

DIRECTEURS     DE    THEATRES 
CINEMATOGRAPHIQUES 

Exonérés  de  toute  taxe  établie  par  la  loi 
du  31  décembre  (régime  fiscal  spécial). 

ACTUALITES 

Les  actualités  ne  diffèrent  en  rien  des  au- 
tres films  cinématographiques  et  suivent  le 
régime  de  ceux-ci. 

PUBLICITE 

Les  producteurs  ou  distributeurs  de  films 
qui  achètent  aux  imprimeurs  ou  photogra- 
phes des  affiches  ou  photographies  pour  les 
revendre  en  l'état,  n'ont  pas  intérêt  à  pren- 


dre position  de  producteurs  et  doivent  exi- 
ger de  leurs  fournisseurs  la  livraison  du  ma- 
tériel publicitaire  «  taxe  perçue  pour  le 
Trésor  ». 

Pour  le  cas  du  matériel  (photographies) 
loué  aux  exploitants,  le  montant  de  ces  lo- 
cations est  passible  de  la  taxe  de  2  %  (pres- 
tation de  service). 

FORMALITES  A  ACCOMPLIR 

Déclarations  à  souscrire  avant 
le  28  février   1937 

Article  13.  —  Tout  producteur  ou  fabri- 
cant (personne  ou  société)  est  tenu  de  dépo- 
ser au  Bureau  du  Receveur  désigné  à  l'art. 
15  ci-après,  et  dans  le  ressort  duquel  il 
exerce  sa  profession  avant  le  28  février 
1937,  ou,  s'il  s'agit  d'un  nouveau  redevable, 
dans  les  15  jours  du  commencement  de  ses 
opérations,  une  déclaration  indiquant  : 

a)  ses  nom,  prénoms  et  domicile,  et  s'il 
s'agit  d'une  Société  sa  raison  sociale; 

b)  l'emplacement  de  son  ou  de  ses  établis- 
sements de  production,  s'il  produit  lui- 
même; 

l'emplacement  du  ou  des  établissements 
de  l'industriel  façonnier,  ainsi  que  le  nom 
et  le  domicile  de  celui-ci,  s'il  produit  par 
tiers; 

c)  l'emplacement  du  ou  des  magasins  de 
vente  lui  appartenant; 

d)  la  nature  des  produits  qu'il  obtient  ou 
fabrique  lui-même  ou  par  tiers,  ou,  s'il  vend 
sous  son  nom  ou  sous  sa  marque,  et  s'il  y  a 
lieu,  les  autres  produits  dont  il  fait  com- 
merce; 

e)  la  raison  sociale,  le  siège  des  sociétés 
vis-à-vis  desquelles  il  se  trouve  dans  la  si- 
tuation d'une  filiale  ou  d'une  maison  mère, 
au  sens  du  règlement  administratif  public 
du  28  juin  1933. 

/)  le  régime  auquel  il  doit  être  soumis  : 
taxe  de  6  %  ou  impôt  de  2  %  selon  les  dis- 
positions des  art.  1  et  9  ci-dessus. 

Lorsque  le  redevable  possède,  en  même 
temps  que  son  établissement  principal,  une 
ou  plusieurs  succursales  ou  agences,  il  doit 
souscrire  pour  chacune  d'elles  une  déclara- 
tion spéciale  au  Bureau  du  Receveur  dési- 
gné à  l'art.  15  ci-après  dans  le  ressort  du- 
quel se  trouve  ladite  succursale  ou  agence. 

Déclaration  à  souscrire  avant  le  Ier  mars 

Le  décret  du  27  janvier  1937  a  prévu  une 
période  transitoire  au  cours  de  laquelle  la 
taxe  ancienne  sur  le  chiffre  d'affaires  serait 
perçue  au  taux  de  2  %  sur  le  montant  des 
stocks  existant  au  31  décembre  1937.  A  no- 
tre sens,  cette  déclaration  concerne  unique- 
ment le  producteur,  tel  que  nous  l'avons  dé- 
fini, c'est-à-dire  l'usine  de  tirage.  Cette  der- 
nière aura  donc  à  souscrire  avant  le  1" 
mars  1937  une  déclaration  de  ses  stocks 
existant  au  31  janvier  1937.  Elle  supportera 
ensuite,  jusqu'à  concurrence  du  montant  in- 
ventorié, la  taxe  au  taux  de  2  %  à  dater  du 
1"  février  1937. 

N.-B.  —  Nos  adhérents  se  trouveront  cer- 
tainement devant  des  cas  particuliers  qu'il 
nous  a  été  impossible  d'examiner  dans  le 
cadre  de  cette  étude  générale,  et  nous  les 
invitons  à  nous  soumettre  ces  cas  avant  tou- 
te déclaration  aux  Contributions  Indirectes. 

Confédération  Générale  de  la  Cinémato- 
graphie. 

Fédération  des  Chambres  syndicales. 


17 


tXXXXXIIIIIIXXXXXXXXXXX:     C,NE^affirgAPWE     rTTTTTTTTTITTTTTTTTTTTX? 


LES  ACCORDS  FRANCO-ITALIENS 

Le  Journal  Officiel  du  11  Février  1937  a  publié  les  textes  suivants  relatifs  à  l'accord 
qui  vient  d'être  conclu  pour  les  échanges  de   films  entre  la  France  et  l'Italie 


MINISTERE 
DES   AFFAIRES    ETRANGERES 

Application  de  l'accord  conclu,  le  29  jan- 
vier 1937,  entre  la  France  et  l'Italie, 
sur  le  régime  des  échanges  de  films 
cinématographiques. 

Le   Président   de    la    République    Française, 

Vu  le  décret  du  26  mai   1936; 

Sur   la   proposition   du    président   du    Conseil, 
du  ministre  des  Affaires  étrangères,  du  ministre 
de   l'Education    nationale,    du    ministre    de    l'In- 
térieur et  du  ministre  du  Commerce, 
Décrète  : 

Article  premier.  —  L'accord  signé  à  Rome 
le  29  janvier  1937  entre  le  chargé  d'affaires  de 
France  et  le  ministre  des  Affaires  étrangères 
du  royaume  d'Italie,  au  sujet  du  régime  des 
échanges  de  films  cinématographiques  entre  la 
France  et  l'Italie,  dont  la  teneur  suit,  sera 
inséré  au  Journal  Officiel.  Les  stipulations 
qu'il  contient  entreront  en  vigueur  immédia- 
tement. 

ACCORD 

entre  la  France  et  l'Italie  sur  le  régi- 
me des  échanges  de  films  cinémato- 
graphiques. 

Le  gouvernement  français  et  le  gouverne- 
ment italien,  désireux  de  régler  le  régime  des 
échanges  de  films  cinématographiques  entre  les 
deux  pays,  sont  convenus  des  dispositions  sui- 
vantes: 

1.  Le  gouvernement  italien  ouvrira,  en  fa- 
veur de  la  France,  pour  chaque  trimestre,  un 
contingent  d'importation  de  douze  films  de 
plus   de    900   mètres. 

2.  Le  gouvernement  français  ouvrira,  en  fa- 
veur de  l'Italie,  pour  chaque  trimestre,  un 
contingent  d'importation  de  huit  films  de  plus 
de  900  mètres. 

3.  Quand  les  films  dont  il  est  question  ci- 
dessus  (n°"  1  et  2)  seront  représentés  en  lan- 
gue originale  et  en  postsynchronisation,  les 
deux  versions  ne  compteront  que  pour  un  seul 
film    au   regard   du   contingent. 

4.  Dans  le  cas  où  un  des  deux  contingents 
indiqués  aux  n°*  1  et  2  se  trouverait  complè- 
tement épuisé  au  cours  du  trimestre  (non  seu- 
lement au  point  de  vue  importation  mais  aussi 
au  point  de  vue  permis  de  représentation), 
soit  en  ce  qui  concerne  l'importation  des  films 
français  en  Italie,  soit  en  ce  qui  concerne  l'im- 
portation des  films  italiens  en  France,  les  deux 
gouvernements  procéderont,  d'un  commun  ac- 
cord, à  l'ouverture  de  contingents  supplémen- 
taires, toujours  basés  sur  le  rapport  de  trois  à 
quatre,  c'est-à-dire  quatre  films  en  faveur  de  la 
France  et  trois  films  en  faveur  de  l'Italie. 

5.  Chacun  des  deux  gouvernements  admettra 
à  l'importation  en  dehors  des  contingents  vi- 
sés ci-dessus,  les  films  tournés  dans  l'autre 
pays  dans  la   langue  du   pays    importateur. 

6.  Il  en  sera  de  même  pour  les  films  muets, 
les  films  seulement  sonores,  les  films  de  moins 
de  900  mètres  et  les  films  documentaires. 


7.  Les  films  parlés  ou  chantés  en  langue  ita- 
lienne projetés  avec  des  titres  français,  ne 
pourront  être  représentés  dans  plus  de  cinq 
salles  du  département  de  la  Seine  et  de  dix 
salles  des  autres  départements  (maximum  deux 
salles    par   département). 

8.  Les  films  parlés  ou  chantés  en  langue 
française,  projetés  avec  des  titres  italiens,  ne 
pourront  être  représentés  dans  plus  de  dix 
salles   du   royaume   d'Italie. 

9.  Le  présent  accord  s'applique  aux  importa- 
tions de  films  français  en  Italie  et  de  films 
italiens  en  France  effectuées  à  partir  du  1er  fé- 
vrier 1937.  Il  sera  valable  jusqu'au  31  décem- 
bre 1937.  Toutefois,  il  pourra  être  dénoncé 
par  l'une  des  parties  pour  prendre  fin  le  30  juin 
1937,   moyennant    préavis   d'un   mois. 

Par  ailleurs,  s'il  n'est  pas  dénoncé  au  moins 
un  mois  avant  le  31  décembre  1937,  il  sera  re- 
nouvelé automatiquement,  chaque  partie  ayant 
la  faculté  de  lui  faire  prendre  fin  à  l'expira- 
tion d'un  trimestre,  moyennant  préavis  d'un 
mois. 

En  foi  de  quoi  on  a  signé  le  présent  accord. 
Fait  à  Rome  en  double  exemplaire,  le  29  jan- 
vier 1937. 

Pour  la  France  :  Pour  l'Italie  : 

J.  Blondel.  Ciano. 

Art.  2.  —  Le  président  du  Conseil,  le  minis- 
tre des  Affaires  étrangères,  le  ministre  de  l'Edu- 
cation nationale,  le  ministre  de  l'Intérieur  et 
le  ministre  du  Commerce  sont  chargés,  chacun 
en  ce  qui  le  concerne,  de  l'exécution  du  présent 
décret. 

Fait  à  Paris,  le  10  février  1937. 
Par  le  Président  de  la  République: 

Albert  Lebrun. 
Le  président  du  Conseil  : 
Léon  Blum. 

Le   ministre   des   Affaires   étrangères. 
Yvon  Delbos. 
Le   ministre  de   l'Education   nationale  : 
Jean  Zay. 

Le   ministre   de    l'Intérieur.  : 
Marx   Dormoy. 
Le    ministre    du    Commerce  : 
Paul   Bastid. 

Application  de  l'accord  conclu  le  29  jan- 
vier 1937  entre  la  France  et  l'Italie 
au  sujet  du  règlement  des  films  ciné- 
matographiques. 

Le    Président   de    la    République    Française, 

Vu  le  décret  du  26  janvier  1937  ; 

Sur  la  proposition  du  président  du  Conseil, 
du  ministre  des  affaires  étrangères,  du  minis- 
tre de  l'Education  nationale,  du  ministre  de 
l'Intérieur,  du  ministre  du  Commerce  et  du 
ministre  des  Finances. 
Décrète  : 

Article  premier.  —  L'accord  de  payement 
entre  la  France  et  l'Italie  relatif  au  règlement 
des  films  cinématographiques,  signé  à  Rome 
le  29  janvier  et  dont  la  teneur  suit,  sera  inséré 
au  Journal  Officiel.  Les  stipulations  qu'il  con- 
tient entreront  en  vigueur  immédiatement. 


ACCORD 

de   payement  entre  la   France  et  l'Italie 

relatif  au   règlement 

des   films    cinématographiques 

Le  gouvernement  français  et  le  gouvernement 
italien  désireux  de  régler  le  régime  des  paye- 
ments relatifs  aux  films  cinématographiques,  en 
rapport  à  l'accord  sur  le  régime  des  échanges 
des  films  cinématographiques,  entre  les  deux 
pays,  signé  en  date  de  ce  jour,  sont  convenus 
des   dispositions   suivantes  : 

Article  premier.  —  Le  règlement  des  échan- 
ges de  films  cinématographiques  se  fera  au 
moyen  d'un  clearing  spécial  par  dérogation  aux 
dispositions  du  modus  vivendi  commercial  et 
de  l'accord  de  compensation  pour  les  paye- 
ments conclus  le  11  août  1936  entre  la  France 
et  l'Italie,  et  prorogés  par  notes  du  31  décem- 
bre  1936. 

Art.  2.  —  Le  clearing  sera  géré  en  Italie  par 
l'Instituto  Nazionale  per  i  Cambi  con  l'Estero 
et  en  France  par  l'Office  de  compensation  de 
la  iChambre  de  commerce  de  Paris  en  collabo- 
ration étroite  avec  un  comité  constitué  par  la 
Confédération  générale  de  la  cinématographie, 
la  Fédération  des  chambres  syndicales  de  la 
cinématographie  et  le  Syndicat  des  exporta- 
teurs de  films  français. 

Art.  3.  —  Toute  importation  en  France  de 
films  produits  en  Italie  (y  compris  les  films 
en  langue  française)  donnera  lieu  au  verse- 
ment intégral  de  la  valeur  de  chaque  film  en 
francs  français  à  la  caisse  du  clearing  ciné- 
matographique franco-italien  de  Paris,  déduc- 
tion faite  des  seuls  versements  déjà  effectués 
par  le  producteur  en  exécution  des  dispositions 
de  l'article  6   ci-dessous. 

Toute    importation    en    Italie    des    films    pr< 
duits  en  France  (y  compris  les  films  en  langue 
italienne)    donnera   lieu    au   versement    intégra! 
de  la  valeur  de  chaque  film  en  lires  à  l'Insti- 
tuto Nazionale  per  i  Cambi  con  l'Estero. 

Art.  4.  —  Par  valeur  d'un  film  on  enten- 
dra : 

a)  En  ce  qui  concerne  les  films  français  im- 
portés en  Italie  et  les  films  italiens  importés 
en  France  qui  comportent  le  droit  d'exploita- 
tion pour  chacun  des  deux  pays  seulement:  le 
prix  de  vente  quelle  que  soit  la  forme  dans 
laquelle  ce  prix  est  déterminé  ; 

b)  En  ce  qui  concerne  les  films  importés  en 
France  et  produits  en  Italie  en  exécution  des 
dispositions  de  l'article  6  ci-dessous  :  le  mon- 
tant de  toutes  les  dépenses  engagées  en  Italie 
pour  la   réalisation  de   chaque  film. 

Art.  5.  —  Les  deux  offices  s'avertiront  réci- 
proquement des  versements  effectués.  Les  avis 
d'encaissement  devront  porter  les  mentions  de 
date  et  l'origine  nécessaires  pour  permettre  les 
payements  correspondants  aux  vendeurs  inté- 
ressés. 

Art.  6.  —  Les  sommes  versées  à  l'Instituto 
Nazionale    per   I   Cambi    con    l'Ester*    à    Rome 


18 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


sont  destinées  à  être  utilisées  en  Italie  n^ 
seulement  pour  le  payement  des  exportations 
de  films  italiens  en  France  mais  aussi  pour 
la  production  en  Italie,  pour  compte  des  pro- 
ducteurs français  de  films  en  langue  française; 
ceux-ci  devront  payer  la  contre-valeur  en 
francs  des  lires  ainsi  utilisées  par  eux  ar 
clearing  cinématographique  franco-italien  de 
Paris.  Ils  seront,  dans  ce  cas,  exemptés  des  ver 
sements  à  l'importation  prévus  à  l'article  3  jus- 
qu'à concurrence  du  montant  de  cette  contre- 
valeur. 

Abt.  7.  —  Les  règlements  par  les  deux  offices 
se  feront  avec  les  modalités  fixées  par  l'ac- 
cord général  de  payement  entre  la  France  ei 
l'Italie  en  vigueur  pendant  la  durée  du  présent 
accord. 

Les  créances  arriérées  constituées  par  les 
importations  en  Italie  de  films  français  anté- 
rieurement à  la  mise  en  vigueur  du  présent 
accord,  seront  transférées  à  l'Instituto  Nazional 
per  t  Cambo  con  l'Estero  en  Italie  et  à  la 
caisse  du  clearing  cinématographique  en 
France  et  seront  considérées,  au  point  de  vue 
chronologique,  comme  les  premiers  versements 
dans  le  clearing. 

Art.  8.  —  Le  présent  accord  s'applique  à  la 
France  et  à  l'Algérie. 

Art.  9.  —  Le  présent  accord  entrera  en  vi- 
gueur en  même  temps  que  l'accord  franco- 
italien  sur  le  régime  des  échanges  de  films  ci- 
nématographiques et  sera  valable  jusqu'au  31 
décembre  1937.  S'il  n'est  pas  dénoncé  un  mois 
avant  cette  date,  il  sera  renouvelé  automati- 
quement, chaque  partie  ayant  la  faculté  de  lui 
faire  prendre  fin  à  l'expiration  d'un  trimestre 
moyennant  un  préavis  d'un  mois. 

En  foi  de  quoi  on  a  signé  le  prt  ient  accord. 

Fait  à  Rome,  en  double  exemplaire,  le 
29  janvier  1937. 


Pour  la  France 
J.  Blondel. 


Pour  l'Italie 
Ciano. 


MINISTERE  DU  COMMERCE 
Avis  aux  exportateurs,     de    France     en 
Italie,     de    films     cinématographiques 
impressionnés. 

Aux  termes  du  décret  du  10  février  1937  pu- 
blié au  Journal  Officiel  de  ce  jour,  le  règle- 
ment des  échanges  de  films  cinématographiques 
entre  la  France  et  l'Italie  se  fera  au  moyen 
d'un  clearing  spécial  qui  sera  géré,  en  France, 
par  l'Office  de  compensation  près  la  Chambre 
de  commerce  de  Paris  en  collaboration  étroite 
avec  un  comité  constitué  par  la  Confédéra- 
tion générale  de  la  cinématographie,  la  Fédé- 
ration des  chambres  syndicales  de  la  cinéma- 
tographie et  le  Syndicat  des  exportateurs  de 
films  français. 

Il  est  de  l'intérêt  des  exportateurs,  pour  évi- 
ter toutes  difficultés  lors  du  règlement,  de  dé- 
clarer leurs  exportations  à  l'Office  de  com- 
pensation, 14,  rue  Chateaubriand,  Paris,  dès 
que  l'opération  est  effectuée. 

Cette  déclaration  doit  comporter  les  indica- 
tions   suivantes  : 

1°  Le  nom  et  l'adresse  de  l'exportateur. 

2°  Le  nom  et  l'adresse  de  l'acheteur  ; 

3°  Le   nom   du   film  ; 

4°  Le  métrage  du  film  ; 

5°  La  valeur  du  film  ; 

6°  La  date  de  payement. 

L'attention  des  exportateurs  est  appelée  sur 
les  dispositions  de  l'article  4  de  l'accord  sur  le 
règlement  des  films,  qui  est  ainsi  conçu  : 

c.   Par  valeur  d'un    film   on   entendra  : 

«  a)  En  ce  qui  concerne  les  films  français 
importés  en  Italie  et  les  films  italiens  impor- 
tés en  France  qui  comportent  le  droit  d'ex- 
ploitation pour  chacun  des  deux  pays  seule- 
ment: le  prix  de  vente  quelle  que  soit  la  forme 
dans  laquelle  ce  prix  est  déterminé  ; 

«  b)  En  ce  qui  concerne  les  films  importés 
en  France  et  produits  en  Italie  en  exécution 
des  dispositions  de  l'article  6  ci-dessous  :  ■  le 
montant  de  toutes  les  dépenses  engagées  en 
Italie  pour  la  réalisation  de  chaque  film.  » 

Il  est  donc  de  la  plus  haute  importance  que 
les  renseignements  donnés  à  l'Office  soient  ri- 
goureusement exacts. 

Il  devra  du  reste  être  remis  par  l'exporta- 
teur, au  moment  du  payement  par  l'office,  une 
facture   certifiée    sincère   et   véritable,   conforme 


aux   livres,    et   visée    par    la    chambre   de    com- 
merce   française   du   ressort. 

Avis  aux  importateurs  de  films 
cinématographiques    provenant   d'Italie 

Aux  termes  du  décret  du  10  février  1937,  le 
règlement  des  échanges  de  films  cinématogra- 
phiques entre  la  France  et  l'Italie  se  fera  au 
moyen  d'un  clearing  spécial,  qui  sera  géré,  en 
France,  par  l'office  de  compensation  près  la 
Chambre  de  commerce  de  Paris,  en  collabora- 
tion étroite  avec  un  comité  constitué  par  la 
Confédération  générale  de  la  cinématographie, 
la  Fédération  des  chambres  syndicales  de  la 
cinématographie  et  le  Syndicat  des  exportateurs 
de   films   français. 

La  valeur  de  toutes  les  importations,  en 
France,  de  films  de  provenance  d'Italie,  doit 
être  intégralement  versée  à  la  caisse  du  clea- 
ring cinématographique  franco-italien  de  Paris, 
c'est-à-dire  à  l'Office  de  compensation  près  la 
Chambre  de  commerce  de  Paris,  14,  rue  Cha- 
teaubriand,  Paris  (8e). 

La  valeur  d'un  film,  telle  qu'elle  est  définie 
par  l'article  4  de  l'accord  sur  le  règlement  des 
films,  s'entendra  comme  suit  : 

a)  Le  prix  de  vente,  quelle  que  soit  la  forme 
dans  laquelle  ce  prix  est  déterminé,  s'il  s'agit 
du  droit  d'exploitation  pour  chacun  des  deux 
pays   seulement  ; 

b)  Le  montant  de  toutes  les  dépenses  enga- 
gées en  Italie  pour  la  réalisation  du  film,  lors- 
qu'il aura  été  produit  en  Italie. 

Lorsque  l'importateur  aura  versé  au  clearing, 
franco-italien  à  Paris  des  sommes  dont  la  con- 
tre-valeur en  lires  aura  été  utilisée  en  Italie 
pour  la  production  d'un  film,  il  sera  autorisé  a 
déduire  ces  sommes  du  montant  qu'il  aura  à 
verser  à  l'Office  de  compensation  au  momen: 
de  l'importation  du  film. 

L'emploi  des  sommes  ainsi  versées  est  fixé 
par  le  décret  du  10  février  1937,  qui  établit 
dans  quelles  conditions  les  exportateurs  fran- 
çais de  films  cinématographiques  doivent  être 
payés. 

L'accord  est  applicable  à  la  France  et  à  l'Al- 
gérie. 


APPLICATION  DE  LA  TAXE  DE  6  % 
A  L'IMPORTATION 

Dans  un  but  de  simplification,  les  services 
de  la  Douane  ont  adopté  pour  l'importation  un 
système  transitoire. 

Celui-ci  consiste  à  percevoir  momentanément 
la  taxe  de  6  %  dans  tous  les  cas  où  l'impor- 
tateur ne  pourrait  fournir  immédiatement  les 
pièces  requises  pour  obtenir  la  suspension  de 
la   dite  taxe,   à    savoir    : 

1.)  Une  demande  d'exonération  visée  par  le 
Service  des  Contributions  Indirectes.  Cette  de- 
mande ne  sera  valable  que  pour  un  an  et  re- 
nouvelable chaque  année  avant  le  15  janvier; 
elle  devra  être  déposée  dans  chacun  des  bu- 
reaux de  Douane  où  s'effectueront  les  opéra- 
tions de  dédouanement. 

2.)  Pour  chaque  opération  d'importation,  une 
attestation  en  double  exemplaire  de  sa  qualité 
de  producteur,  sur  laquelle  devra  figurer  tous 
renseignements  relatifs  à  la  marchandise  im- 
portée (nature,  valeur,  poids,  etc.). 

Ces  formalités  devront  être  remplies  avant  le 
15  février,  mais  les  dispositions  transitoires  ac- 


tuellement en  cours  resteront  en  vigueur  jus- 
qu'au   1er   mars. 

Dès  que  les  Importateurs-Producteurs  pour- 
ront justifier  de  leur  qualité  au  service  des 
Douanes,  ils  devront,  pour  obtenir  le  rembour- 
sement des  sommes  acquittées  indûment  au 
titre  de  la  taxe  de  6  %,  fournir  un  relevé  dé- 
taillé de  ces   sommes. 

L'Administration  des  Douanes,  après  avoir 
vérifié,  adressera  ce  relevé  au  Receveur  des 
Contributions  Indirectes  qui,  par  le  système  du 
précompte  en  consignera  le  montant  au  crédit 
de  l'intéressé;  cette  somme  viendra  par  la  sui- 
te en  déduction  des  impôts  dus  ultérieurement 
au  titre  de  la  taxe  unique  par  le  Producteur  au 
service  de  la  Régie. 

Evidemment,  les  Producteurs  qui  ne  pour- 
raient utiliser  le  système  du  précompte  seront 
remboursés  directement  par  le  Service  de  la 
Douane. 


REGIME  DOUANIER  DES  FILMS 
EDUCATIFS 


En  vertu  d'une  convention  établie  ré- 
cemment, les  films  à  caractère  éducatif, 


ainsi  que  les  disques  et  bandes  sonores 
se  rapportant  à  ces  films,  sont  après  con- 
trôle admis  dans  de  nombreux  pays  en 
franchise  douanière,  à  condition  qu'ils 
soient  accompagnés  d'un  certificat  de 
l'Institut  International  de  la  Cinémato- 
graphie éducative. 

(Se  renseigner  à  l'Office  de  Coopéra- 
tion Intellectuelle,  2,  rue  Montpensier. 
Richelieu  59-94). 


EXPEDITIONS   PAR  AVION   POUR 
LA  TUNISIE 


Depuis  le  1"  février,  les  expéditions  par 
avion  à  destination  de  la  Tunisie  devront  être 
accompagnées  d'une  facture  authentique  visée 
au  lieu  de  départ  par  les  autorités  locales 
(commissaire  de  police,  maire,  notaire,  etc.). 

D'autre  part,  une  taxe  fixe  de  8  %  sera  per- 
çue sur  toute  marchandise  à  destination  ou  en 
provenance  de  la  Tunisie.  —  (Express  Trans- 
port.) 


</  / 

^ 


*v 


LUCIEN    BAROUX    -    SIGNORET    et  LARQUEÏ 


3    0 


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0£  U  E& 


AVEC 


JOSETTE  DAY-  SATURNIN-FABRE  -  ARLETTY 
ROGER  DUCHESNE -JEAN  TISSIER  -  LURVILLE 
BETTY  SPELL  -  JEANNE  VENIAT  -  BEVER 
NUMÈS  FILS     -     PAUL  FAIVRE     -     SAULIEU 

DIRECTION     GÉNÉRALE 

FRED  BACOS    -    RENÉ    GUISSART 


FERNAND  GRAVEY    e\   VËRA  KORÈNE 


dans 


7  HOMMES...  UNE  FEMME 


Ecrit     et     réalisé      par      YVES     MIRANDE 

avec    LARQUEY 


PILLS      et      TABET 


dans 


TOI   C'EST   MOI 

de    HENRI    DUVERNOIS     -     Un  film  de  RENÉ  GUISSART 

avec    PAULINE  CARTON     -     BARON   Fils     -     SATURNIN  FABRE 

CLAUDE    MAY      -     JUNIE   ASTOR     -     ANDRÉ   BERLEY 


SIGNORET    et    LARQUEY 


dins 


MENILMONTANT 

d'ap.-es  le   roman    de    ROGER    DEVIGNE    —     Un    film    de   RENÉ    GUISSART 

avec  JOSETTE  DAY  -  THÉRÈSE  DORNY  -  VALENTINE  TESSIER 
BERNARD   LANCRET 


4      PRODUCTIONS 


DISTRIBUÉES     PAR      L' 

UNION  DES  DISTRIBUTEURS  INDÉPENDANTS  DE  FILMS 


MARSEILLE 

Guy   M  a  Va  Films 

l*U,  Boulevard   de  Longchamp 


STRASBOURG 

FernandWeill   Films 

22.  Boulevard  de   Nancy 


PARIS 

Compagnie  Commerciale 

Française      Cinématographique 

97-99,   Champs-Elyees 

léléphone:    El/sées   19-45 

LYON 

A.  Dodrumez  Film 
5.  Rue  de  la  Répub'ique 


BRUXELLES 

Compagnie 

Cinématographique    Belge 

32,  Boulevard  du  Jardin-Botanique 


LILLE 
Bruitte  et  Delemar 

5.  Rue  de  la  Chambre-des-Comptes 

BORDEAUX 

Comptoir   Commercial 

Cinématographique 

26,   Rue  du  Manège 


GENEVE 
Monopol    Pathé 

U,  Rue  de   la   Rôcisserie 


EXXXIIXXIIXIXXYTXXXÏYTT!     CIINE 


FR 


R/\PH1E 

SE 


23 


ÉXXXX        rXXXXXXXXXXXTTTT^ 


On    annonce 


1  DOUBLE  CRIME  SUR  LA 
LIGNE  MAUINOT.  --  Véra  Ko- 
rêne  et  Victor  Francen  joueront 
les  principaux  rôles  de  ce  film 
que  Félix  Gandéra  tournera  à 
la  fin  mars. 

M  TROÏKA.  —  Ce  film  dont  le 
sous-titre  est  SUR  LA  PISTE 
BLANCHE  est  tourné  par  Jean 
Dréville  dans  le  Tyrol  autri- 
chien. Jean  Murât,  Charles 
Vanel,  Jany  Holt  jouent  les  trois 
premiers  rôles.  La  musique  est 
de  Konstantinoff,  /<\s-  décors  de 
J.  Aguettand.  Opérateurs  :  Re- 
né Gaveau  et  A.  Thomas.  Ad- 
ministrateur :  Bob  Faure.  Pr.  : 
C.  F.  C. 

■  LA  CHASTE  SUZANNE.  — 
Berthomieu  continue  à  Londres, 
aux  studios  de  Ealing,  la  réali- 
sation de  la  version  française 
de  celte  opérette;  version  qui 
groupe  Raimu,  Henry  Garât, 
Flateau,  Meg  Lemonnier.  Su- 
perviseur :  Kurt  Bernhardt. 

■  LES  HOMMES  SANS  NOM. 
Jean     Vallée     prépare     un 

grand  film  d'action  et  d'aventu- 
re au  pags  des  Légionnaires. 
Ed.  :  S.E.L.F. 

■  SUZY  SOLIDOR.  —  La  belle 
chanteuse  tournerait  un  film  d'cd- 
mosphère  maritime,  éi  Ouessant. 
et  elle  serait  la  seule  femme  au 
milieu  de  40  hommes. 

■  CASQUE  D'OR.  —  André- 
Paul  Antoine  a  écrit  un  scéna- 
rio d'après  la  curieuse  histoire 
de  Nini  casque  d'or,  qui  fut 
cause  de  la  rivalité  entre  deux 
bandes  rivales  à  Ménilmontant, 
en   1900,  sous  le  Préfet  Lépine. 

■  LA  CHEVRE  AUX  PIEDS 
D'OR.  —  Dans  ce  film  qui  est 
tourné  en  ce  moment  à  Joinville 
nous  signalons  autour  des  per- 
sonnages principaux  campés  p<ir 
Véra  Korène,  Signoret,  Su- 
zanne Després,  Jean  Galland, 
Maurice  Escande,  l'inimita- 
ble Génin,  Marfa  Dhervilly 
et  Charlotte  Barbier-Krauss, 
ainsi  que  le  grand  maître  de  bal- 
let Robert  Quinault  qui  réglera 
les  danses  de  Véra  Korène,  et 
paraîtra  lui-même  au  cours  de 
cette  scène. 

■  Les  Productions  Hermès 
viennent  d'engager  le  sympathi- 
que réalisateur  Léonide  Mogug 
pour  tourner  une  grande  pro- 
duction d'après  un  scénario  ori- 
ginal  de  Jacques  de  Bénac  ;  la 
vente  à  l'étranger  est  assurée  par 
Film-Export.  Les  prises  de  vues 
auront  lieu  à  partir  de  la  pre- 
mière quinzaine  d'avril. 


DANS  LES  STUDIOS 


Épinay 

(ECLAIR) 

On  procède  à  des  enregistre- 
ments de  maquettes  pour  AR- 
SENE LUPIN  (Ch.  Delac). 

On  prépare  :  ET  AVEC  ÇA 
MADAME  que  René  Sti  va  ve- 
nir tourner  ici  pour  Diana 
Filins.  Décorateur  Bazin.  Jos- 
seline  Gaël  et  Claude  May  en 
seront  les  vedettes  féminines. 


Billancourt 


LES  SEPT  PERLES  DE  LA 
COURONNE.  —  Christian-Ja- 
que tourne  les  premières  scènes 
du  film  de  Sacha  Guitry,  dont 
nous  donnons  par  ailleurs  l'im- 
posante distribution.  Pr.  :  Sté 
pour  la  production  du  lilm  LES 
SEPT  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. Dr  de  prod.  Sandberg. 

On  prépare  :  LE  TREIZIE- 
ME JURE,  réalisation  Marc  Al- 
légret  sur  un  scénario  de  Mar- 
cel Achard.  Pr.  :  Daven. 

LA    GRANDE    ILLUSION. 
Jean    Renoir   termine,    dans    les 
Vosges,  les  extérieurs  de  ce  film 
qui  sera  tourné  d'ici  une  semai- 
ne sur  l'un  des  plateaux. 


La  Villetfe 


CINDERELLA.  —  Dans  la  lo- 
ge de  la  danseuse  (Joan  War- 
ner) Pierre  Caron  a  tourné  une 
scène  importante.  Maintenant 
c'est  un  grand  décor  de  music- 
hall  qui  sollicite  son  attention. 
Directeur  de  pr.  :  Jean   Rossi. 

On  prépare  :  MIRAGES,  réa- 
lisation d'Alex  Ryder.  Pr.  :  Ju- 
ven.  Le  film  se  déroulera  aux 
Folies-Bergère. 


François  Ier 

RENDEZ  -  VOUS  AUX 

CHAMPS-ELYSEES  est  termine 
au  studio.  On  doit  tourner  un 
jour  d'extérieur  par  soleil. 

On  prépare  :  Les  maquettes 
de  SURETE  NATIONALE,  réali- 
sation de  W.  Kapps.  Pr.  :  Gui- 
chard. 


Porte  des  Ternes 


Joinville 


YOSHIVARA.  —  Succédant  au 
décor  monumental  de  la  Casbah 
pour  PEPE  LE  MOKO,  voici 
qu'on  a  construit  un  décor  non 
moins  important  qui  reconstitue 
le  quartier  des  Geishas  à  Tokio. 
Depuis  lundi,  Max  Ophiils  tour- 
ne de  très  belles  scènes. 

IGNACE.  Dans    l'apparte- 

ment du  Colonel,  Pierre  Colom- 
bier tourne  une  scène  très  gaie. 
Pr.    :    d'Aguiar. 

LA  CHEVRE  AUX  PIEDS 
D'OR.  —  On  tourne  dans  les  pre- 
miers décors  de  ce  film.  Actuel- 
lement, Véra  Korène  joue  dans 
une  salle  de  police. 

LA  DAME  DE  PIQUE.  --  Ce 
lî Ii ii    commencera  le   25   février. 


Neuilly 

LE  CHOC  EN  RETOUR  est 
terminé.  Il  ne  manque  qu'un 
jour  d'extérieur. 

LE  CONCIERGE  REVIENT 
DE  SUITE.  —  Fernand  Rivers 
tourne  la  célèbre  pièce  de  Jean 
Kolb  et  Léon  Bélières.  Tramel 
est  la  vedette,  entouré  de  Rivers 
Cadet,  Dumontier,  Cousin,  Si- 
méon,  Hamilton,  Robert  Bos- 
sis,  Suzy  Le  Roy,  Monique 
Bert,  Yvonne  Yma,  Janine 
Kolb.  Ce  film  est  un  court  mé- 
trage comique. 


On  synchronise  TUNDRA. 
Pr.  C.P.L.F.  adaptation  française 
de  MM.  Ullmann  et  J.  Arbuleau. 


Courbevoie 


CEUX  DE  LA  MONDAINE.  — 
Christian  Chamborant  et  Mi- 
chel Bernheim  continuent  ce 
film  d'action.  Dans  un  décor  lu- 
gubre de  cimetière,  on  a  filmé 
un  combat  de  gangsters. 

LA  BELLE  DE  MONTPAR- 
NASSE. —  Le  1"  mars,  Maurice 
Cammage  commencera  son  nou- 
veau film,  adapté  par  Daniel 
Norman,  de  la  comédie-vaude- 
ville d'Hennequin  et  Bilhaud. 
Interprètes  :  Duvallès,  Jeanne 
Aubert,  Colette  Darfeuil,  Pau- 
line Carton,  André  Bervil,  En- 
rico  Glori,  Pauley  et  Palau. 
Musique  d'Oberfeld. 


Francœur 


YOSHIVARA. 
nouveaux    décors 
de  Max  Ophiils. 


On  monte  de 
pour    ce    film 


On  annonce 


■  LA  MERVEILLEUSE  HIS- 
TOIRE DE  SEPT  PERLES  FI- 
NES.  —  Ajoutons  aux  précisions 
déjà  données,  que  ce  film  sera 
tourné  en  trois  versions  :  an- 
glaise, française  et  italienne. 
mais  que  dans  chacune  des  ver- 
sions, on  entendra  parler  fran- 
çais, anglais  et  italien  par  des 
acteurs  jouant  des  personnagi 
français,  anglais  et  italiens.' Le 
film  se  déroulera  dans  80  dé- 
cors et  durera  deux  longs  mois. 
Il  commence  sous  François  I" 
et  se  termine  sur  le  paquebot 
Normandie.  Sacha  Guitry  joue- 
ra notamment  François  1"  et 
Napoléon  III  et  un  rôle  de  Fran- 
çais moderne.  Dans  la  version 
anglaise,  nous  retenons  déjà  les 
noms  de  Harding  et  Miss  Shaw. 

■  TROIS  DE  SAINT-CYR.  — 
Pour  M.  Calamy,  Christian-Ja- 
que tournera  en  juin  ce  film 
pour  lequel  seront  assurés  tous 
tes  concours  de  l'armée  fran- 
çaise. 

■  UN  CARNET  DE  BAL.  — 
Précisons  que  dans  le  nouveau 
film  de  Julien  Duvivier  nous 
verrons  ensemble  :  Harry  Baur, 
Pierre  Blanchar,  Fernandel, 
Victor  Francen,  Louis  Jouvet, 
Raimu,  Pierre  Richard-Willm 
et  Françoise  Rosay.  Pr.  :  Sté 
du  film  UN  CARNET  DE  BAL. 

■  SON  PREMIER  CRIME.  — 
Marcel  Carné  prépare  active- 
ment ce  film  pour  M.  Corni- 
glion-Molinier.  Charles  David 
est  directeur  de  production.  Mi- 
chel Simon  et  Louis  Jouvet  en 
seront  les  principaux  interprè- 
tes masculins. 

■  LES  HOMMES  SANS  NOM. 
—  Voici  la  distribution  du  film 
de  Jean  Vallée,  scénario  d'A.-P. 
Antoine  :  Constant  Rémy,  Tho- 
my  Bourdelle,  Aimos,  Lucien 
Galas,  Maurice  Rémy,  Arthur 
Devère,  Mihalesco,  Georges 
Péclet,  Charles  Redgie,  Mmes 
Tania  Fédor  et  Janine  Crispin. 
Opérateurs:  G.  Million  et  Ray. 
Clunie  ;  assistant  :  J.  Darvay; 
ingénieur  du  son:  Hawadier  ; 
direct,  de  production:  Alex  Ja- 
vet.  Jeanne  Bos  écrira  la  parti- 
tion musicale.  Production:  «  Vo- 
tre Film  ».  Jean  Vallée  donnera 
le  premier  tour  de  manivelle  de 
ce  film  (i  Agadir. 

M  LA  DAME  DE  PIQUE.  — 
Palau,  Abel  Jacquin  et  Roger 
Legris  sont  les  nouveaux  inter- 
prètes récemment  engagés  pour 
le  film  de  Fédor  Ozep. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue    Montmartre,  130,    PARIS 

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ANALYSE      ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


François  Ier 

Fantaisie  burlesque  (G) 

Origine  :  Française. 

Réalisation  :  Christian  Jaque. 

Auteur  :  Paul  Fékété. 

Décorateur  :  Schild. 

Opérateurs  :  Lucien,  assisté  de 
Germain.  San  :  Hawadier. 

Musique  :  Sglviano. 

Interprétation:  Fernandel,  Mo- 
no. Goya.  Aimé  Simon-Girard, 
Henri  Bosc,  Alexandre  Ri- 
gnault,  Mihalesco,  Janine 
Guise.  Ch.  Lemontier,  Paul 
Faiure.  Amato,  Vitry,  Marconi, 
Alice  Tissot,  Génia  Vulbel. 

Studios  :   Rue   de   la   Villelle. 

Enregistrement:  Optiphone-Ca- 
méréclair. 

Production  :  Calamy. 

Edition  :  Gruy  Films. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici,  traité  en  fantaisie  pseu- 
do  historique,  et  à  tournure 
franchement  burlesque,  le 
problème  du  voyage  dans  le 
temps  que  tant  d'écrivains  et 
de  savants  ont  étudié. 

A  la  faveur  d'un  prétexte 
habile  et  coloré,  situé  dans  un 
cadre  forain,  le  scénariste  Fé- 
kété promène  ses  personna- 
ges dans  le  décor  somptueux 
de  la  Renaissance,  où  il  com- 
met de  volontaires  et  savou- 
reux anachronismes.  Il  faut 
dire,  en  plus,  que  Fernandel 
apporte  son  visage  populaire, 
son  sourire  bon  enfant,  et  son 
réel  talent  comique  au  prin- 
cipal héros. 

Le  film  est  une  farce  à  ca- 
dre historique  dont  l'humour 
un  peu  appuyé  réjouira  un 
large  auditoire. 

SCENARIO.  —  Honorin,  ré- 
gisseur brimé  du  théâtre  forain 
des  Cascaroni,  brûle  de  monter 
sur  les  planches  pour  jouer  le 
mélo:  François-I"  et  la  Belle 
Ferronnière.  Timide  et  naïf,  il 
vient  demander  conseil  au  magi- 
cien Cagliostro,  son  voisin  de 
roulotte,  dont  il  aime  la  fille 
Eisa.  Cagliostro  endort  Honorin 
(jui  se  réveille  au  temps  même 
où  François-I"  courtisait  Mme 
Féron.  Promu  Honorin  des  Mel- 
dciises,  et  frère  postiche  de  la 
Pelle  Ferronnière,  pour  apaiser 
la  jalousie  du  sieur  Féron,  Hono- 
rin se  Jj(d  en  combat  singulier 
contre  Féron,  qu'il  oblige  à  de- 
mander merci,  et  se  rend  indis- 
pensable à  la  Cour  en  prédisant, 
grâce  (i  son  «  Larousse  »  de  po- 
che, les  faits  futurs  qui  embelli- 
ront ou  assombriront  la  destinée 
des  hommes  de  la  Renaissance. 
Traduit  devant  l'Inquisition,  il 
s'en  tire  avec  l'aide  d'un  fantô- 
me obligeant,  puis  se  réveille  en 
■>leine  place  de  l'Opéra.  Mais, 
evenu  à  la  baraque  foraine,  il 
!  qu'il  ne  <ouera  pas  sur 
le  tréteau.  Déaoûté  du  présent, 
revient    dans  <ssé   à   la 

Cour  d'Amboise. 


Dorothy  Lamour,   une  nouvelle  vedette 
Paramount,  dans  Hula, fille  de  la  brousse 


TECHNIQUE.  —  Le  passage 
du  présent  à  un  passé  brillant 
est  fait  avec  habileté.  La 
photo  de  Lucien  est  remarqua- 
ble, notamment  pour  quelques 
plans  du  magicien,  et  pour  la 
richesse  lumineuse  des  scènes 
de  bal  ou  de  torture.  Le  dialo- 
gue est  souvent  drôle.  Peut-être 
la  lin  surprendra-t-elle.  Mais  elle 
un  peu  banale,  la  scène  du  fan- 
tôme aurait  demandé  quelques 
recherches    techniques. 

Les  scènes  où  Honorin  ap- 
prend à  applaudir,  puis  ensei- 
gne la  valse,  le  fox-trot,  la  java 
et  la  rumba  à  la  Cour  de  Fran- 
çois I",  celles  du  duel,  de  la 
torture,  sont  nettement  comi- 
ques, quoique  outrées. 

INTERPRETATION.  —  Fer- 
nandel s'adapte  à  tous  les  rôles. 
Il  fait  un  Honorin  sympathique, 
drôle  et  communicatif.  Autour 
de  lui,  Aimé  Simon-Girard,  su- 
perbe François  Ier;  Rignault,  lar- 
gement souriant  en  Henry  VIII; 
Henry  Bosc,  traître  de  belle  al- 
lure; Mona  Goya,  féline  et  jolie 
Mme  Ferron;  Génin,  aussi  drôle 
en  forain  italien  qu'en  auber- 
giste de  la  Renaissance;  Tissot, 
duègne  irrésistible  ;  Mihalesco, 
impressionnant  Cagliostro;  Val- 
bel,  moine  cruel  ;  Lemontier, 
placide  La  Palisse,  font  au  film 
une  couronne  de  bons  comé- 
diens. —  X. 


L'Extravagant 

(Mr.  Deeds   goes  to  town) 
Comédie  doublée  (G) 

Origine    :   Américaine. 
Réalisation   :  Frank  Capra. 
Interprétation    :    Gary   Cooper, 
Jean  Arthur,  George  Bancroft. 
Doubleurs    :    Rivière.   Rognoni. 
Production  :  Columbia. 
Edition   :  Films  Osso. 

Cette  production  de  Frank  Ca- 
pra, qui  a  été  considérée  de 
l'autre  côté  de  l'Atlantique  com- 
me le  meilleur  film  américain  de 
l'année  dernière,  est,  en  effet,  un 
chef-d'œuvre  de  finesse,  d'obser- 
vation et  d'humour,  en  même 
temps  qu'une  merveilleuse  le- 
çon de  mise  en  scène.  On  con- 
naît d'ailleurs  le  talent  de  Frank 
Capra  qui  aborde  tous  les  gen- 
res avec  un  égal  bonheur.  Avec 
L'Extravagant,  dont  la  version 
originale  L'Extravagant  Mr 
Deeds  connaît  toujours  le  suc- 
cès, nous  nous  trouvons  en  pré- 
sence d'un  film  remarquable- 
ment équilibré  et  qui  défie  la 
plus  légère  critique. 

Dans  le  rôle  du  jeune  homme 
simple  et  bon,  qui  devient  subi- 
tement multimillionnaire,  ce  qui 
lui  vaudra  de  faire  vite  connais- 
sance, malgré  lui,  avec  toutes  les 
laideurs  de  la  vie;  dans  ce  rôle, 
Gary  Cooper  est  tout  simple- 
ment extraordinaire  de  naturel, 
de  jeunesse  et  de  sincérité.  Jean 
Arthur  lui  donne  joliment  la  ré- 
plique ainsi  que  George  Ban- 
croft, dont  le  talent  mérite  en- 
core des  rôles   plus  importants. 

Très  bon  doublage  français. 
qui  met  particulièrement  en  va- 
leur la  scène  finale  du  procès 
qui  esl  le  «  clou  »  de  cette  pro- 
duction remarquable.  --  v.  — 

Le  Capitaine  du  Diable 

Drame    d'amour    et    d'aventures 
doublé  (G) 

Origine    :  Américaine. 

Réalisation  :  Ross  D.  Leder- 
mann. 

Interprétation  :  George  Ban- 
croft, Ann  Sothem.  Victor 
Jory. 

Doublage  :  Daniel  Gilbert  et  M. 
Duhamel. 

Doubleurs  :  Bulpétré,  Lyane 
Doridge. 

Enregistrement    :   Melodium. 

Production  :  Columbia. 

Edition  :  Films  Osso. 

Il  y  a  longtemps  que  nous  n'a- 
vions vu  George  Bancroft,  qui 
fut  une  grande  vedette  du  film 
muet  et  qui  est  toujours  un  ar- 
tiste remarquable,  dans  un  rôle 
important.  Le  Capitaine  du  Dia- 
ble, drame  maritime,  fort  bien 
réalisé  sur  une  histoire  banale, 
nous  le  montre  en  capitaine  de 
thonier,  type  parfait  du  brave 
homme  au  cœur  tendre  sous  son 
air  de  brute  et  rude  apparence. 
On  devine  que  ce  «  capitaine 
du  diable  »  sera,  une  fois  de 
plus,  victime  de  son  bon  cœur  : 


Le  Chemin  delà  Gloire 

(Road    to    Glory) 

Drame  de  guerre  (G) 

Origine    :  Américaine. 

Réalisation  :  Howard  Hawks. 

Interprétation  :  Fredric  March, 
Warner  Baxter,  Lyonel  Bar- 
rymore,  Gregory  Ratoff  et  Ju- 
lie Lang. 

Studios   :  Fox  d'Hollgwood. 

Doublage   :  Fox  de  Saint-Ouen. 

Enregistrement  :  W.  E. 

Production   :  Darrgl  F.  Zanuck. 

Edition  :  Twentieth  Centurg- 
Fox. 

Avec  un  tact  et  un  soin  dignes 
d'éloges,  les  Américains  ont  réa- 
lisé ce  film  de  guerre  qui,  tout 
en  mêlant  les  héros  au  plus 
grand  drame  des  temps  moder- 
nes, dans  un  décor  d'apocalyp- 
se, fait  ressortir  des  caractères, 
un  louchant  et  douloureux  ro- 
man d'amour  et  une  rivalité  où 
le  sublime  le  dispute  au  tragi- 
que. 

Deux  hommes,  une  femme. 
Eux  :  Fredic  March  et  Warner 
Baxter.  Tous  deux  remarquables 
comédiens.  Elle  :  June  Lang, 
une  nouvelle  actrice,  jolie,  sensi- 
ble et  fine.  Et  le  doublage  de  leur 
dialogue  est  d'une  qualité  de 
texte  qui  n'a  d'égales  que  la  per- 
fection et  la  chaleur  de  la  dic- 
tion des  doubleurs  français. 

Enfin,  il  y  a  la  sobre  et  poi- 
gnante réalisation  d'Howard 
Hawks  qui  s'exerce  dans  des 
tableaux  souvent  nobles  comme 
le  départ  en  première  ligne,  la 
revue  de  paquetage,  la  scène  de 
la  prière,  la  harangue  du  chef  à 
sa  compagnie.  Peut-être  a-t-on 
un  peu  abusé  des  tableaux  en 
noir.  A  la  guerre,  il  y  avait 
quand  même  du  soleil  et  un  ciel 
bleu.  Et  il  semble  qu'on  ait  accu- 
mulé les  cas  d'exception  :  enga- 
gé volontaire  de  plus  de  60  ans, 
aveugle  accomplissant  à  l'insu 
de  tous  une  action  d'héroïsme, 
etc..  Mais,  l'ensemble  reste  di- 
gne et  grand.  C'est  un  ouvrage 
pathélique  et  ferme,  même  s'il 
s'y  glisse   des  erreurs  de  détail. 

Ajoutons  que  d'entendre  ces 
soldats  français  d'Amérique  par- 
ler en  français,  et  fort  naturelle- 
ment, m'a  paru  plus  juste  que  de 
les  entendre  parler  l'Américain 
et  le   «  slang  ».  —  x. 

en  effet,  il  mourra  accidentelle- 
ment au  cours  d'une  tempête 
pour  avoir  voulu  sauver  de  la 
mort  un  jeune  rival,  également 
épris  de  la  femme  qu'il  aimait. 
Le  mélodrame  disparait  der- 
rière la  perfection  de  la  réalisa- 
tion, dont  les  «  clous  »  sont  plu- 
sieurs scènes  de  tempête  remar- 
quablement réalisées  et  montées. 
Quant  à  George  Bancroft,  très 
bien  doublé  par  Balpêtré,  il  est 
une  fois  de  plus,  étonnant  d'é- 
motion simple  et  directe.  Ann 
Sothern  et  Victor  Jory  sont  bien 
moins  brillants.  ■ — •  v.  — 


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La   Bandera. 
Juanita. 

Moïse   et    Sale  mon,    Parfumeurs. 
Bonne  chance  —  Pasteur. 
Arènes    Joyeuses. 
Touche    à    Tout. 
Les   Beaux   Jours. 
Marie   des   Angoisses. 
Sous    la    Griffe. 
Le    Bébé   de   l'Escadron. 
Un    Soir   de   Bombe. 
Le   Roman    d'un   Jeune    Homme 
pauvre. 

Les  Cent  Jours. 
Gaspard    de    Besse. 
La    Marmaille. 
Vogue    mon    cœur. 
La   Kermesse  Héroïque. 
Casta    Diva. 
La    Petite    Sauvage. 
Le  Mirage  de   l'Amour. 
Adémaï    au    Moyen    Age. 
Les    Bateliers    de    la    Volga. 
Jérôme    Perreau. 
Kœnigsmark. 
Vienne,    je    t'aime. 
Lucrèce    Borgia. 
La    Gondole    aux    Chimères. 
Le    Secret   de   Polichine'le. 
Baccara. 

La    Terre   qui   meurt. 
Le    Coup    de    Trois. 
Mademoiselle     Mozart. 
Mon    Mari,    le   Patron. 
La    Tendre    Ennemie. 
Le   Secret   magnifique. 
La    Marraine    de    Charley. 
Les    Mutinés    de    l'Elseneur. 
Tarass    Boulba. 
Train   de   Plaisir. 
Roses    noires. 

La   Petite   Dame   du  Wagon-Lit. 
La    Fille    du    Rebelle. 


N°     96   Le  Roman  d'un   Spahi. 

N°     97  La   Garçonne. 

N°      98   Michel    StrogofT. 

N»     99   Bichon. 

N°   100  Carmen  blonde. 

N"   101   Topaze 

N°   102   L'Appel    du,    Silence. 

N"   103  Mazurka. 

N"   104  Marinella. 

N"   105  Les    Petites    Alliées. 

N"   106  Club    de    Femmes. 

Nn   107   L'Ecole    des    Journalistes. 

N"  108  Une    Poule    sur   un    Mur. 

N"   109  Bach   Détective. 

N°  110   L'Inspecteur    Grey. 

N»   111   La     Madone    de     i' Atlantique. 

N"   112  Le    Cœur   dispose. 

N»   113  La    Souris    Bleue. 

X"   114  La    Tentation. 

N"   115   Les    Loups    entre    Eux. 

X"   116   Le    Grand    Refrain. 

X"   117  Notre-Dame    d'Amour. 

N"    118  Prête-moi   ta    Femme. 

N°   119  Jeunes   Filles  de  Paris. 

X°   120  Les   Maris   de  :na    Femme. 

N°   121   Plein   Gaz. 

X°   122  Trois  dans  un  Moulin. 

N°   123  Tout   va   très    biî.i,   Mttdnme   la 

Marquise. 
X°   124  Le    Mioche. 
X°   125  La    Loupiote. 
N»   126  César. 
N»   127  Hélène. 
N"  128  La    Belle   Equipe. 
X°   129   Les    Demi-Vierges. 
N"   130  Les    Deux    Gosses. 
N°   131   Paris. 
X"   132  Avec    le    Sourire. 
N"  133  Gigolette. 
N°  134  L'Homme   du    j.  ur. 
X°  135  Vous    n'avez    rien    à    déclarer    ? 
X°   136   Le    Coupable. 
N°   137  Les   Bas-fonds. 


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DEUIL 

Une  bien  triste  nouvelle  nous 
parvient  de  Marseille.  Le  jeune 
et  sympathique  directeur  de  la 
Warner  Bros,  M.  Desvignes,  qui 
était  parti  pour  faire  du  ski  à 
Sestrières,  en  Italie,  près  du 
Mont-Genèvre,  avait  brusque- 
ment disparu,  sans  qu'il  fut  pos- 
sible de  retrouver  sa  trace. 

Deux  avalanches  venaient 
d'avoir  lieu,  qui  justifiaient  tou- 
tes les  craintes.  Mardi  soir  on 
eut  la  confirmation  que  c'était 
l'une  d'elles  qui  avait  englouti 
l'infortuné  M.  Desvignes.  Son 
corps  retrouvé  fut  directement 
acheminé  de  Turin  sur  Paris,  où 
ont    eu    lieu    les    obsèques. 

Depuis  quelques  mois  seule- 
ment à  Marseille,  M.  Desvignes, 
qui  dirigeait  précédemment 
1'age.nce  de  Strasbourg  de  la  mê- 
me firme,  s'était  créé  de  vives 
sympathies  dans  notre  corpora- 
tion. M.  Desvignes  était  âgé  de 
25  ans. 

Nous  présentons  aux  parents 
du  pauvre  disparu,  nos  condo- 
léances émues. 

ACCIDENT 

Dimanche  dernier  aux  envi- 
rons de  MontDellier,  Mme  et  M. 
Blanc,  représentant  de  Midi- 
Cinéma-Location  ont  été  victi- 
mes d'un  grave  accident  d'auto. 
Heureusement  les  jours  des  deux 
blessés   ne   sont   pas   en   danger. 

Nous  souhaitons  à  Mme  et  M. 
Blanc  une  prompte  guérison. 


*u  Vue*d'une~passerelle  des  Studios  de  Neuilly  où  les  spillings  des   projecteurs 
ont  été  remplacées  par  des  lentilles  de  Fresne,  de  la  Société  Holophane. 


LE    COIN    DES   ABONNES 

■  Andrews  Engelmann  tour- 
ne actuellement  dans  le  film  réa- 
lisé par  Sacha  Guitry  :  Perles 
de  la  Couronne. 

■  Charles  Lemontier  a  été 
chargé  par  Pierre  Caron  d'in- 
terpréter un  rôle  très  intéressant 
dans  Cindereila,  dont  la  réalisa- 
tion se  poursuit. 

M  Anaclara,  la  charmante 
interprète  de  Toi  c'est  moi, 
créera,  dans  le  film  de  Guitry, 
Perles  de  la  Couronne,  le  rôle 
d'une  jeune  courtisane  sous  le 
Premier  Empire. 


Fernandel  et  André  Lefaur  dans  Les  Dégourdis  de  la  11" 

Prod.    Lehmann 


26 


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LES    FILMS    NOUVEAUX 

DE    LA    QUINZAINE 


3    FILMS    FRANÇAIS 
Les    Réprouvés    (Normandie) 
Une    jaunie    qui    se    partage     (Aubert- 

Palace). 
François    l"r    (Màrigaan). 

1     FILM     FRANÇAIS    TOURNE 
EN    ITALIE 
L'Homme    de    nulle    pari    (Agriculteurs- 
Bonapaï-te). 

3    FILMS    DOUBLES 
Hutu.  Fille  de  la  Brousse  (Paramount). 
L'Intruse    (Quartiers). 
La   çirarge   de   la   Brigade   légère   (Rex). 

9  VERSIONS  ORIGINALES 
Cerveaux   de   rechange    (Marbeuf). 
Evasion   (Marbeuf). 
Jim    l'Excentrique    (Avenue). 
Hôtesse    de    Broadway    (Apollo). 
On    h    tué     (Apollo). 
Les    7    tînmes    (Artistic). 
In    fils    île    lu    Mongolie    (Artistic). 
Aventure    à     Manhattan     (Champs-Ely- 
sées i . 
L'Escadron    lilmu-    (Studio    de   l'Etoile). 


Nouvelles     Sociétés 

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DPEXPLOITATION  «    SOUS  LES 

PONTS  DE  PARIS  ».  —  Société  à  res- 
ponsabilité limitée.  Capital  :  25.000 
irancs.  Siège  :  46,  rue  Pierre-Charron. 
Objet  :  production  du  film.  Gérant  : 
Marcel    Jans. 

MATSAKOS  FRERES.  —  Société 
nom  collectif.  Capital  :  10.000  irancs. 
Siège  :  4  bis,  rue  de  l'Etoile.  Objet  : 
exploitation  de  salle.  Gérant  :  M.  Mat- 
sakos. 

SOCIETE  D'EXPLOITATION  DU  CI- 
NEMA «  LE  CLUNY  ».  —  Société  ano- 
nyme au  capital  de  2.">.000  francs. 
Siège  :  27,  bd  des  Italiens.  Objet  : 
exploitation  de  salle.  Gérant  :  Cor- 
naglia. 

LES  FILMS  AZUR.  —  Société  à  res- 
ponsabilité limitée.  Capital  :  2.">.(lO(l 
irancs.  Siège  :  9,  fbg  Saint-Honoré. 
Objet  :    production     Gérant:   R.  Bianco. 

HERAULT  FILMS.  —  Société  à  res- 
ponsabilité limitée.  Capital  :  1(10.000 
francs.  Siège  :  122,  av.  Champs-Ely- 
sées. Objet  :  production.  Gérant  :  Ro- 
bert  Aisner. 

«  LES  PERLES  DE  LA  COURON- 
NE  »  —  Société  à  responsabilité  li- 
mitée. Capital:  25.000  francs,  ùiège: 
40,  rue  Pierre-Charron.  Objet  :  pro- 
duction  du    film.   Gérant  :    Serpe   Sand- 

"sOCIIVIE  D'EXPLOITATION  DU 
CINEMA  «  LE  NOUVEAU  PALLA- 
DIUM. —  Société  anonyme  au  capital 
de  2."). 000  francs.  Siège  :  27,  bd.  des 
Italiens.  Objet  :  exploitation  de  salle. 
Gérant  :    Cornaglia. 

F'ILM  EST.  —  Société  à  responsa- 
bilité limitée  au  capital  de  25.000 
francs.  Siège  :  71,  Champs-Elysées. 
Objet  :  production,  doublage,  etc.. 
Gérant  :    Henri    Javal. 

FILMS  MALESHERBES.  -  -  Société 
à  responsabilité  lijuitc  i j.  Capital': 
50.000  francs.  Siège  :  40,  rue  Picriv- 
Charron.  Objet  :  production.  Gérants: 
Vondas,    Brodsky. 

SOCIETE  DE  PRODUCTION  El 
D'EXPLOITATION  DU  FILM  «  A  VE- 
NISE UNE  NUIT  ».  —  Société  à  res- 
ponsabilité limitée.  Capital  :  25.000 
francs.  Siège  :  46,  rue  Pierre-Charron. 
Objet  :  production  du  film.  Gérant  : 
.1     Planche. 

SOCIETE  DE  PRODUCTION  El 
D'EXPLOITATION  DU  FILM  «UNE 
FEMME  SANS  IMPORTANCE».  —  So- 
ciété a  responsabilité  limitée.  Canital: 
25.000  francs.  Siège:  46,  rue  Pierre- 
Charron.  Objet  :  production  du  film. 
Gérant  :    L.    Devarennes. 

SOCIETE  INTERNATIONALE  DE 
FILMS.  Société   à   responsabilité    li- 

mitée. Capital  :  25.000  francs.  Siège: 
5,  rue  Robert-Estiennc.  Objet  :  pro- 
duction et  distribution.  Gérants  :  Paul 
Coras,    Koret/.ky. 

FILMS  EXCELSIOR.  —  Société  ano- 
nyme. Capital:  25.000  francs.  Siège  : 
65,  Champs-Elysées.  Objet  :  produc- 
tion. Administrateurs:  Milakowsky  et 
Misrach.  ___ 

SOCIETE  D'EXPLOITATION  DES 
PROCEDES  CINEMATOGRAPHIQUES 
EN  RELIEF  «LOUIS  LUMIERE».  — 
Société  anonyme.  Capital:  3.500.000 
francs.  Siège":  119,  bd  Haussmann. 
Administrateurs  :    Biltz    et    Hottingucr. 


PETITES  ANNONCES 


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Maison  sérieuse  disposant 
bonne  productions  cherche  re- 
présentants à  la  commission, 
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parisienne. 

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Représentants  visitant  ciné- 
mas Paris,   province,   bonne  re- 
présentation à  s'adjoindre. 
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tribution demande,  pour  son 
agence  d'Alger,  une  très  bonne 
programmatrice,  sténo-dactylo. 
Réf.  prem.  ordre  exigées.  Ecrire 
avec  copies  certificats. 

Case  R.  P.  S.,  à  la  Revue. 


DEMANDES   D'EMPLOI 

Directeur  location,  expert- 
compt.,  sérieuses  réf.,  cherche 
situation  firme  distribution  Pa- 
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Ecrire  à  la  Revue,  H.  H.  M. 

Speaker  d'un  des  principaux 
postes  parisiens  se  chargerait 
de  sonorisations,  textes,  skel 
ches,  etc.. 

Case  I.  K.  E.,  à  la  Revue. 

Traductions,  travaux  de  dac- 
tylographie, pour  scénarios  c1 
découpages.  Adaptations.  Ti  a- 
vaux  rapides  cl  très  soignés. 

Case  R.  C.  M  .  à  la  Revue. 

Chef  opérateur,  26  ans,  se  \ 
réf.,  marié,  femme  ouvreuse  ou 
caissière,  peut  être  chef  de  pos- 
te ou  gérant  si  besoin,  chercha 
emploi  banlieue  Paris  ou  région 
sud-ouest. 

Case  T.  T.  C,  à  la  Revue. 


Opérateur  élect.,  longue  pra- 
tique, cherche  place  Paris,  pro- 
vince. 

Case  M.  J.  V.,  à  la  Revue. 

Jeune  ménage  très  actif  con- 
naissant tous  deux  parfaitement 
location  et  exploitation,  cherche 
emploi  chef  de  poste,  sérieuses 
références. 

Case  A.  D.  U.  à  la  Revue. 

Assistant     prises     de     son, 

opérateur  projectionniste,  con- 
naissant montage  des  appareils 
cherche  place. 

Case  G.G.L.  à  la  Revue. 

Représentant  très  introduit 
province,  grande  région  pari 
sienne  demande  emploi  re- 
présentation ou  service  intérieur 
location,  ayant  dirigé  plusieurs 
années  agence  et  service  loca- 
tion importante  maison  améri- 
caine et   française. 

Case  E.  C.  V.,  à  la  Revue. 

Ingénieur  spécialisé  cinéma 
parlant  dep.  8  années,  demande 
emploi  chef  de  poste,  ferait  en- 
tretien de  l'installation  d.  affaire 
importante,  ou  ingénieur  pour 
circuit  de  salles.  France  ou  colo- 
nies. Tr.  sér.  réf. 

Case  A.  E.  C,  à  la  Revue. 

Représentant  Films,  bonnes 
références,  ayant  auto,  demande 
représentation  Paris,  banlieue 
ou  province,  au  fixe  ou  à  la 
commission. 

Case  C.  P.  K.,  à  la  Revue. 

Opérateur     mécan.  -  électr. 

cherche  place  stable  Paris,  pro- 
vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.  Rouquette,  27  bd  des  Ita- 
liens, Paris  (2e). 


Toute  personne  ayant  collaboré  à  un  film  cinématographique  — 
contenant  un  numéro  de  danse  exécuté  sur  une  machine  à  écrire  de 
super-dimensions,  dont  le  clavier  ei  les  touches  étaient  représentés  par 
des  jeunes  filles  portant  chacune  une  lettre  de  l'alphabet  —  esl  priée 
de   s'adresser  à  : 

Monsieur  WENGEROFF,  63,  Champs-Elysées   (Elysées  21-25) 
en  vue  de  l'achat  d'une  copie. 


Les  Présentations  à  Paris 

Informations  des  Chambres  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI    22    FEVRIER 

Edouard-VII,    10    h.,    Fox-  Europa. 
Croc   Blanc. 

MARDI    23    FEVRIER 

Edouard-VII,   10   h.,   Fox-Europa. 
Ramona. 

MERCREDI     24     FEVRIER 

Edouard-VII,    10     h.,     Fox-Europa. 
Dix  ans   de  mariage. 
Marignan,    10   h.,   Forrester    Parant: 
La   Hèle   aux  sept   manteaux. 


DATES  RETENUES 

MARDI  2  MARS 

Rex,    10    h.,    Films-Vog. 
Blanchctle. 

MERCREDI    3    MARS 

Distributeurs    Français. 
Les   Dégourdis    de    la    llm« 

MARDI    23    MARS 

Les    Grands    Spectacles    Cinémato- 
graphiques. 
La  Tour  de  Nesle. 


Ex-directeur  de  Société  de 
distribution  recherche  situation 
dans  firme  sérieuse.  Hautes  réf. 
Plus  de  14  ans  d'expérience  de 
la  location. 

Case  N.  V.  R.,  à  la  Revue. 

Chef  comptable  expérimenté 
industrie  cinématog.  Distribu- 
tion, production,  anglais  parfai- 
tement, libre  fin  février,  cher- 
che emploi. 

Case  A.  S.  F.,  à  la  Revue. 

DIVERS 

Agence    de    distribution    en 

Relgique,  demandée  par  repré- 
sentant ayant  grande  réputation 
dans  la  Corporation.  Dispose  ga- 
ranties. 
D.  M.  rue  Jean  Van  Volxem,  57, 
Rruxelles. 


CHANGEMENT  D'ADRESSE 

Les  Réalisations  d'Art  Ci- 
nématographique viennent 
de  transférer  leurs  bureaux 
au  19,  rue  de  Lisbonne  (8'). 
T.:    Laborde    85-84,    85-85. 


Homme  de  métier,  32  ans, 
Français,  connaissant  à  fond  an- 
glais, allemand,  comptabilité, 
expertise,  service  location,  dis- 
tribution, production,  8  ans,  réf. 
cherche  place  stable. 

Case  G.  M.  G.,  à  la  Revue. 

Ancien  directeur,  depuis  20 
ans  dans  le  métier,  connaissant 
la  nrojection  (8  années  de  cabi- 
ne), demande  place  chef  de 
poste. 

Case  A.  R.  S.,  à  la  Revue. 

Chef  opérateur,  grande  salle 
de  Paris,  références  15  ans,  très 
sérieux,  demande  place  identi- 
que ou  opérateur. 

Case  O.  M.  Y.,  à  la  Revue. 

36  ans,  pari,  français,  fla- 
mand, anglais,  allemand,  étud. 
commerc.  super.,  grande  expé- 
rience, comm.  content,  lois  so- 
ciales, au  courant  du  marché 
belge.  Références  tt  premier  or- 
dre, j'offre  mes  services  pour 
organiser  et  diriger  Société 
française   en   Relgique. 

Case  J.  V.  R.,  à  la  Revue. 


Licenciée  en  droit,  pari,  par- 
fait, anglais,  allemand,  sténo, 
collabor.  depuis  longtemps  dans 
cabinet  avocat-conseil,  bien  au 
courant  questions  cinéma.  Exe. 
réf.;  cherche  emploi  sérieuse 
société. 

Case  M.  T.  O.,  à  la  Revue. 

Sténo-dact.  faisant  rempla- 
cements dispose  qq.  heures  par 
jours. 

Case  L.  O.  P.,  à  la  Revue. 

Chef  opérateur,  électricien, 
très  sérieuses  réf.,  demande  em- 
ploi. 

Case  M.  D.  L.,  à  la  Revue. 

Caissière,  28  ans,  références, 
demande  place. 

Case  R.  G.  A.,  à  la  Revue. 


Imp.  de  La  Cinématographie  Française,  29,  rue  Marsoulan,  Paris. 


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DIRECTEUR  GENERAL 

JACQUET  MATHOT 


ÉCLAIR -TIRAGE 
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CAMÉRÊCLAIR 

1937 


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Prochainement... 

Une  production  d'ALEXANDRE  KORDA 

L'ENFANT   DE  LA  JUNGLE 

(Eléphant    Boy) 

d'après  l'oeuvre  de   RUDYARD  KIPLING 
Mise  en  scène  de   O.   FLAHERTY  et   ZOLTAN  KORDA 


El. 


LE 


MARLENE  DIETRICH  -  CHARLES  BOYER 

dans 

JARDIN 

Le    film 


D'ALLAH 

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Un  film  de  BERNARD-ROLAND 


HENRI  ROLLAN 

et 

JEANNE     BOITEL 

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avec 
JADZIA      ANDREWSKA 

Adaptation  et  dialogue  de 
ROGER     FERDINAND 


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Téléphone  :  Diderot  85-35  (3  lignes  group.) 
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Registre   du    Commerce,    Seine   n"    291-139 

Directeur  i    P»ul  Aa*mte   HARLÉ 

Rédacteur    en    chef  :    Marcel    COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  t 

29,   rue   Marsoulan,   Paris    (12e) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  i 

France  et  Colonies  :  Un  an  120  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Urueuay,  Venezuela. 
170  fr.  —  Autres  Pays.  Chine,  Danemark 
Grande-Bretagne,  Indes  Anglaises,  Italie,  Ja- 
pon, Norvège,  Suède,  U.  S.  A.,  220  fr. 
Pour  tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


nHIIIIIIIÏIÏTIYYYYYl 

FERNANDEL 

et  la  petite  JOSETTE  FERNANDEL 

dans  une   Production  CALAMY 

JOSETTE 

de  PAUL  FÉKÉTÉ 

Réalisation  de  CHRISTIAN  JAQUE 

Distribution 


Téléphone    : 
Trinité    68-81 


Rue  d'Aumale 
PARIS  (9") 


CE    NUMERO     CONTIENT  t 


EDITORIAL  .'  Films  [rainais  sans  aucun  lan- 
cement. C'est  le  cas  même  en  Belgique 

Comment  on  crée  une  trésorerie  syndicale.  I.a 
massive  manifestation  du  Cinéma  allemand. 

I.e  Plan  de  la  C.  (i.  T.  préconise  la  nationali- 
sation totale   du  Cinéma. 

Ci.hésion  des  Industriels  devant  tes  problèmes 
<lc  l'heure.  Déclaration  de  M.  Chollal,  Pré- 
sident   des    Industries    techniques 

/.c   Gala   de    «   L'Homme  à  abattre   » 

Des    studios   en   Algérie. 

■I .  Feyder   tournera  et  Berlin. 

/.T.    /{.    S.    S.    achètera    trois    films    français. 

A  uant  île  partir  pour  Hollywood.  Dantelle 
Darrieux    tournera    «   Abus   (le   Confiance    ». 

Des   films   soviétiques  it    l'Arlislic. 

Compositeurs  de  musique  et  Producteurs  de 
films 

I  nui   Fèjos   entreprend  une  grande   expédition. 
I    propos  de  Jaurès,    l' ne    lettre   de  Carlo   Itim. 
EXPLOITATION    : 

Contre    l'avilissement   du    prix    des    /dures 

Le  Contrôle  des  recettes 

Les  lll  heures  cl  la  convention  collective  dans 
V  exploitation. 

.1     Toulouse.    .    

.1    Boulogne-sur-Mer 

Tableau   de  travail  de  la  production  française. 

Analyse   et   critique   de   films. 

Les  nouvelles  sociétés. 

Les    P.  ésenlations    à    Paris. 

Petites    Annonces. 

LA  TECHNIQUE  ET  LE  MATERIEL   : 
confection   des  films.   Le  devis   préalable.. 


Elarlé 
Harlé. 


J.    Turquan 
M.   C.-R. 


Maxime    Lévy. 


René  Célier. 


It.    Bruguièrc 
G.    Dcjob. 
Lucie    Derain 


La 


Le   nouveau    précédé    H.    C.    A. 
Collaboration 

LE    PETIT    FORMAT    : 
.1    quand  l'équipement  des  écoles  de  France'.' 
Le   petit   format    sur  Paris-Chcrbourij. 
Le   petit  format   équipe   la    Liyne   Mayinot. 
L'Exposition  de  la  photographie  et  du  Cinéma. 
Le   il   niiii.  .">   sonore. 


A. -P. 
A.-l>. 
Piern 
C.  T. 


llichurcl. 

It. 

Au  tir. 
C. 


immense 
succès  de  rire  ! 

Vous  n'avez 

rien 
a  déclarer  ? 


Une  Production 

P I ERRE  BR AUNBERGER 

rxxxxxxxxxxxxxi 


MM.    HAKIM    présentent   deux    grandes    productions 


EDWIGE     FEUILLERE 
ER1CH  VON  STROHEIM 

MARTHE   RICHARD 

ESPIONNE   AU    SERVICE    DE    LA    FRANCE 

avec  JEAN  GALLAND 

DALIO    —     DELIA  COL     —     FERNAND   BERCHER 

Réalisation  de   RAYMOND   BERNARD 

Directeur  de 
|  PAR1S-FILM-PRODUCTIC 

IXXXIIXXXXXXXTTTXXXXXXXXXTXT 


JEAN   GABIN 

PÉPÉ     LE     MOKO 

avec  MIREILLE  BALIN 

GABRIO    —     GRIDOUX    et    LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

Un  film  de  JULIEN  DUVIVIER 

o.  action  GARGOUR 

,     79,     Champs-Elysées,     PARIS 


•-.-..  y 
ji._j 


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LES    GRANDES     FIRMES    DE    FRANCE 


|      FILMS     ALBATROS 

=  7.  Av.  Vion  Whitcomb,   PARIS -16 
§|  Tél.:  JASMIN  18-96 

(FILMS  de  IUR.S.S, 

=        FRANCE,    BELGIQUE 
|  et    SUISSE 

|SELECTION    EXCLUSIVE 

IN0RDF1LM 

=         3,  rue  du  Colisée, 
§  Paris    (8e) 

=Téléphone  :    Balzac   09-22. 


|  POUCTION'LOCATION 


37,    Avenue   des  Champs-Elysées 

PARIS    <VIII«) 

Téléphone  :      Balzac      40-38. 

Cables  :  LEREBEN-PARIS 


Compagnie 

Commerciale 

Française 

Cinématographique 

97-99,  Champs-Elysées 
Paris  (8«) 

Tel  :  Elysées  19-45 


COMPAGNIE  FRANÇAISE 
CINEMATOGRAPHIQUE 


;  4-,Rue  Puteaux 

:  PARIS  XVI  lî 


Tél.MARcadet 
9Ç65-95  0l»«V;O9 


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ALLIANCE 
È  CINEMATOGRAPHIQUE 
EUROPEENNE 

!    11    bit,  rue   Volney   —   PARIS 
[Tél.  :    Opéra   89-55,   89-56,  89-57 
Inter   spécial  :   753 


FILMS  SOVIÉTIQUES 

Production  1936-1937 

Exclusivité     peur     \a      FRANCE 

lo  BELGIQUE  et  lo  SUISSE 

l'QFFICE 

Cinématographique 
|  nternational 

6,  Rons-Point  aesCharrtps-Elysées 
PARI S-8 

Tél.  ELYSÉES  36-04 


R.  HORVILLEUR 

14    bis,   av.   Rachel,   Paris 

Marcadet  70-96 


rtcjiciicr  ncucmciir 

tl.GUfWm  ltfl.CAQl/,17 


40,    Rue    Françols-l" 

Elysées  :    66-44,    45,  46,   47. 

Adr.    télégr.  :    Cofraciné 


R   K  O 
RADIO 


52,    CHAMPS-ELYSEES 
PARIS.      BALZ.      54-55 


.O 


Société    anonyme 
Maurice  LEHMANN 

Administrateur    unique 

122,    Champs-Elysées 

Téléph.  :   Balzac  38-10  et  11 


LES  FILMS 

CRISTAL 

63,    Champs-Elysées,    63 

PARIS    (8'j 
Elysées    60-00  et    la   suite 

présentent 

ALERTE 

Un  appel  du  MARECHAL  PÉTAIN 
à  tous  les  Français 


EXCLUSIVITE 

DES   FILMS 

FERNAND     RIVERS 


26,  rue  de  Bassano 

Paris    (16«) 

Téléphone  :    Passy   12-53 


LES  FILMS 


36,  Avenue 

Hoche 
Paris  (8*) 

Carnot    30-21 

»       30-22 

Adresse' 

télégraphique 

JESTICFILM 

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8,  rue  Catullc-Mendès 

Paris  ((17") 
Tél.  Gai.  51-S1  et  suite 


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116  bis,  Champs-Elysées 

PARIS  (8e) 

Tél.    :   Balzac   03-01 

Adr.    Tél.  :    Cassvan-Paris 


PARIS 
FILM 

PRODUCTION 


79. 

Champs- Elysées 

Adr.  Tcl.gr. 
PARIFILM 

Tel. plions  : 

BALZAC  i9-4j 


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LES       PRODUCTIONS 
ARTISTIQUES 
DE   FRANCE 


o 
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oa 


50,  rue  de  Rome.  Paris  (8*)  = 
Laborde    :   69-60 


LES  FILMS 


Marcel  Pagnol 

13,  rue  Fortuny,  13 

PARIS 

Téléph.  :  Carnot  01-07 


if 


ri  % 


CONTROLES    AUTOMATIQUES 

79,   Champs-Elysées  (8*) 

Tel.:  BALZAC  47-95 


Ch.Jourjon 
i£.fW 

ParÙ 


À  éPINAy-4-MIXt 


GnëMÂ* 
fcïE 

lq  maison 

Tirage 


ZRAJE 


iTÎ  TIRAGE  PflRf 


I 


ïgne  = 


•GtïMÏi 


Ru, 


ï)ege  général  p 

!5nciguerr-a13.Forftj 


fur  la  France,  i 

iu-x>uj-0oo(5ene)  | 


GaPCILCW 

Haccic    . 


fipojellôn.  265  = 

ineralPorlier.85  = 


^iniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiii iiiniiiiiiiiiiii IIIHIIII9 mu niiiiiiiiiiiiiii niiiiiiiiiiiimiiii iiiiiiiiiiin n i iiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiimiiii iiimirH 


LA  COMPAGNIE  FRANÇAISE  CINEMATOGRAPHIQUE 

présentera 

«HARIGNAN 

le  9  Mars  à  iO  heures 

■■'■■■'  '■'■■    ■  |  '■'''.: ■".:■ 

-,    JULES  BERRy3EAN  MURAT 

ROGER  KARL 
VIVIANE  ROMANCE 


ieme  BUREAU 
Un  film  de 

LEON  MATHOT 

d'après  le  roman  de 

CHARLES  ROBERT-DUMAS 

Scénario  et  dialogues  de 

CARLO  RI  M 


ôvec 


AIMOS- BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  ROBINSON 
PIERRE  MAGNIER 
3JEANNE  MARKEN-DALIO 
POUPON 

avec GEORGES  PRIEUR 


JEAN- MAX 


'usique 


de  DEAN   LENOIR. 


Compagnie  Française  Cinématographique 

40-42.  rue  François  Tr  Paris 
Tel;  Elysées  66-4-4-  à  47 


wm 


14bis,  AVENUE 


LES  FILMS 


RACHEL 


présentent  le  Mercredi  3  Mars 

à    10   heures   précises  au     R  E  X 


MARJE 


ELL 


DANS 


BLANCHETTE 


de    BRIlUX     (de  l' Académie-Française) 


IANVAL 

JEAN  TISSIER     -     ABEL  TARRSDE     -     ABEL  JACQUIN     -     PIERRE  FINALY 

JEANNE   FUSIER-GIR 

Le    chanteur  GUY   BERRY 


DELMONT 


JE  VIARTINELLI 

(Sociétaire   de  la  Comédie-Française) 


et 


Musique  de  VINCENT  SCOTTO 
Lyrics  de  GÉO-KOGER    —    Editions  Musicales  VOG 


EN    SCÈNE     DE 

E     CARON 


MILLY  MATH  9S 


UNE  PRODUCTION  J.  L.  S. 


Ce  film  a  été  tourné  au  NEUILLY     —     Enregistrement  MÉLODIUM 


Après 

AU   SERVICE   DU   TZAR 


DIANA      FILM 


commence   au   début    de   Mars 


ET  AVEC  CA  MADAME  ? 


UNE    COMÉDIE    GAIE 
Scénario    de    JACQUES    COMPANEEZ 

Mise    en    Scène    de    RENE  STI 

avec 

PIERRE    LARQUEY  CLAUDE       MAY 

ROLAND   TOUTAIN  JOSSELYNE    GAËL 

et 

OU  D  ART 


Distribution     pouf     la     Grande     Région     Parisienne 

Paul     AMBIEHL 
(Distribution  Parisienne  de  Films) 


rTXYXXXXXXTXXXXXXYIIXIX:      CINE 


R/\PHIE 

SE 


gXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXYl 


FILMS    FRANÇAIS 
SANS    AUCUN    LANCEMENT 

C'EST    LE    CAS,    MÊME    EN    BELGIQUE  ! 


«  Les  producteurs  français  considè- 
rent leurs  films  comme  une  marchan- 
dise dont  ils  doivent  se  débarrasser  au 
mieux  dans  le  plus  bref  délai. 

«  La  presse  belge  n'est  pas  infor- 
mée de  la  vie  cinématographique  fran- 
çaise. Aucun  communiqué,  aucun  ma- 
tériel publicitaire  n'est  envoyé  aux 
journaux  de  Belgique  avant  la  premiè- 
re présentation  du  film  au  public. 

«  Elle  n'a  pas  de  photos  de  travail, 
pas  de  clichés  ou  de  flans  et  ne  reçoit 
pas  d'informations,  anecdotes,  scéna- 
rii. 

«  Rédigeant  cinq  rubriques  cinéma- 
tographiques dans  la  presse  belge,  je 
constate  avec  regret  que  je  me  trouve 
dans  la  presque  impossibilité  de  par- 
ler de  films  français  en  cours  de  réa- 
lisation. 

«  Par  contre,  les  maisons  américai- 
nes, allemandes,  anglaises,  chaque  se- 
maine m'envoient  une  importante  do- 
cumentation, directement  de  leurs 
pays  et  par  l'entremise  de  leurs  agen- 
ces. 

«  En  Belgique  il  me  serait  facile  de 
signaler  le  nombre  de  films  français 
de  grande  classe  ayant  passé  dans  les 
salles  d'exclusivité  bruxelloises  sans 
aucune  présentation  corporative  préa- 
lable, ni  présentation  à  la  presse,  ni 
publicité  préventive. 

«  La  vraie  et  bonne  politique  à  sui- 
vre consiste  à  rechercher  non  pas  uni- 


quement  la  vente   d'un   film  mais  son 
rendement   maximum   ». 

Voici  ce  que  nous  écrit  notre  confrè- 
re Barjon,  l'un  des  plus  anciens  jour- 
nalistes corporatifs  de  Bruxelles. 

Mais  il  ne  s'agit  pas  de  simples  ré- 
criminations, car  Barjon  devant  cet^e 
évidente  lacune  a  cherché  un  remède, 
et  nous  le  propose. 

Il  va  créer  un  service  d'informations 
cinématographiques  destinées  à  la 
Presse  Belge,  pour  le  lancement  des 
films  français.  Ce  sera  un  bureau  de 
propagande,  qui  se  chargera,  pour 
quelques  centaines  de  francs  par  film, 
de  la  publicité  préparatoire,  et  qui 
pourra  ensuite,  d'accord  entre  le  pro- 
ducteur français  et  le  distributeur  bel- 
ge, soutenir  la  sortie  des  films. 

Nous  applaudissons  vivement  à  cet- 
te initiative  heureuse  de  Barjon.  Nous 
sommes  persuadés  que  l'application 
de  sa  méthode,  film  par  film,  trouvera 
l'approbation  de  1k  plupart  de  nos 
Droducteurs   indépendants. 

Pour  complément  d'informations 
(Barjon  leur  enverra  un  plan  de  tra- 
vail très  détaillé)  je  leur  donne 
l'adresse  de  notre  confrère  :  A.  Bar- 
jon, 55,  Chaussée  de  Charleroi, 
Bruxelles,  Tél.    :    12-21-32. 

Qu'on  lui  écrive  et  qu'on  lui  confie 
la    préparation    des    sorties  ! 
rend,     en     nous     dépannant, 
grand  service. 


Il    nous 
un     très 


COMMENT   ON   CRÉE 
UNE  TRÉSORERIE  SYNDICALE 

LA     MASSIVE     MANIFESTATION 
DU     CINEMA     ALLEMAND 


Je  n'insisterai  pas  sur  les  difficultés 
de  trésorerie  dans  lesquelles  se  débat- 
tent les  organisations  syndicales  fran- 
çaises, si  elles  écartent  loyalement  le 
procédé  des  «  subventions 


talité  des    membres    d'une     industrie, 
tout   moyen   énergique  est  possible. 


Pierre  Renoir  et  SpineMy  dans  une  scène  de  Boissière 
Production  Fernand  Rivers  (C.U  C.) 


En  Allemagne,  la  Reichsfilmkam- 
mer,  Chambre  nationale  du  film,  grou- 
pe à  la  fois  producteurs,  distributeurs 
et  exploitants.  Voici  comment  ils  font, 
en  une  semaine  de  collaboration,  leur 
recettes  syndicale  pour  toute  l'année: 

Les  6  et  7  mars  une  Assemblée  gé- 
nérale des  membres  de  la  Reichsfilm- 
kammer  se  tiendra  à  POpéra-Kroll, 
grande  salle  analogue  à  notre  amphi- 
théâtre de  la  Sorbonne.  Une  suite  de 
discours  par  les  dirigeants  de  l'indus- 
trie donnera  le  compte  rendu  de  toute 
l'activité  annuelle  de  l'industrie.  Le 
Dr  Goebbels,  ministre  de  la  Propa- 
gande y  prononcera  une  allocution 
personnelle,  qui  sera  radiodiffusée  et 
reproduite  dans  les  journaux. 

Le  6  mars  aura  lieu  dans  les  gran- 
des salles  du  Zoo  un  grand  bal  public 
où  les  personnalités  politiques,  les 
metteurs  en  scène,  les  vedettes  seront 
présentes,  ce  qui  constitue  une  grande 
attraction  et  attire  des  milliers  de  par- 
ticipants. 

Le  lendemain  (dimanche)  est  pro- 
clamé le  Jour  du  Film  Allemand.  Des 
médailles  sont  vendues  dans  la  rue  et 
dans  les  salles  et  deux  mille  six  cents 
salles,  parmi  les  plus  grandes,  font 
matinée  gratuite  pour  tous  les  travail- 
leurs. La  soirée  est  payante  avec  part 
de  recette  pour  la  caisse  centrale.  Le 
programme  spécial  comporte  les  der- 
niers grands  films  et  des  courts  suje*s 
sur  l'industrie.  Chacun  peut  ainsi  se 
vendre  compte  de  la  puissance  artisti- 
que du  film  allemand.  Une  brochure: 


». 


Il  ne  faut  pas  dire  :  «  On  se  dé- 
brouille comme  on  peut  ».  Quand  une 
organisation  groupe  réellement  la  to- 


Noire   Numéro  Trimesïriel 

Notre  pi^ckain  numéro  spécial  paraîtra  le  20  mars.  Ce  sera  notre 
47"  numéro  t-'rrsstriel  d'Exportation  en  cinq  langues. 

Nous  prions  nos  correspondants  et  annonciers  de  vouloir  bien  nous 
faire    parvenir   leurs    textes    avant    le   13  mars. 


>. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


FR 


R/VPHIF 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Marie  Bell  ec  Charles  Granval  dans   Blanchette 

<v  Film  und  Volk  »  (Film  et  Nation) 
est  tirée  à  un  million  d'exemplaires 
pour  préparer  la  manifestation. 

Enfin  une  exposition  technique  du 
film,  ouverte  à  partir  du  6  mars,  mon- 
tre les  appareils  les  plus  modernes, 
les  procédés  nouveaux  de  travail,  et 
offre  l'occasion  de  projeter  des  courts 
métrages  techniques,  notamment  des 
films  de  publicité  et  de  statistique  in- 
dustrielle. 

Inutile  de  dire  que  ces  diverses  ma- 
nifestations, et  notamment  la  vente 
des  médailles  dans  toutes  les  salles, 
font  une  énorme  recette,  qui  alimente 
toutes  les  Caisses  Syndicales  et  permet 
de  financer  (sans  recours  à  l'Etat)  ces 
Congrès  que  nous  admirons. 

Pouvons-nous  faire  la  même  chose 
en  France? 

Evidemment.  Ce  ne  serait  pas  fait 
dans  le  même  style  sans  doute.  Cha- 
que pays  a  sa  manière.  Mais  on  re- 
marquera que  les  éléments  essentiels 
de  pareille  manifestation  :  effort  pa- 
rallèle et  à  la  même  date  des  firmes 
techniques,  des  distributeurs  des  films, 
et  de  toute  l'exploitation,  avec  présen- 
ce des  ministres  intéressés  et  appui  de 
la  Presse,  ne  manquent  aucunement 
ici,  dans  le  cadre  de  la  Confédération. 

Nous  avons  l'occasion  évidente  de 
faire  la  même  manifestation  massive, 
avant   l'exposition. 

Nous  attendons  la  voix  puissante  qui 
s'élèvera  pour  lier  nos  bonnes  volon- 
tés (toujours  présentes  quoique  silen- 
cieuses) et  nous  lancer  en  avant  pour 
cette  glorification  de  notre  belle  indus- 
trie. 

P.-A.  HARLÉ. 


On    va    Construire 

des    Studios  de  Prises 

de    Vue    à  Alger 

On  nous  confirme  d'Alger  la  formation 
d'une  société  anonyme,  «  Les  Studios  de 
l'Afrique  du  Nord  »  dont  l'objet  est  la  cons- 
truction de  studios  sonores  avec  laboratoi- 
res, etc.,  près  du  Fort  de  l'Eau,  sur  l'em- 
placement où  le  metteur  en  scène  Duvivier 
avait  érigé  les  décorations  de  Golgotha. 
Nous  voyons  dans  le  conseil  d'administra- 
tion, M.  Billon  du  Plan,  président  de  l'Aé- 
ro-Club  d'Algérie  qui  assume  la  présidence 
de  la  nouvelle  société,  M.  Mathieu,  ancien 
préfet  d'Alger,  qui  en  assume  la  vice-prési- 
dence, M.  Max  Voisin,  de  Paris;  M.  Bichon- 
Morel,  ingénieur  E.N.P.  qui  s'occupera  de  la 
partie  technique;  M.  Kassel,  qui  prend  à  sa 
charge  la  partie  financière.  Enfin,  la  direc- 
tion commerciale  repose  entre  les  mains  de 
M.  J.-P.  Lamy,  membre  très  connu  de  notre 
corporation  depuis  de  très  nombreuses  an- 
nées, tandis  que  l'agence  de  Paris  sera  diri- 
gée par  M.  Charles  F.  Lamy,  20,  rue  Baudin, 
Paris,  très  compétent  en  matière  de  distri- 
bution générale  de  films  en  France  et  à 
l'Etranger. 


Le  Gala  de  ((L'Homme  à  abattre)) 


Mardi  soir,  au  cours  d'une  soirée  de  gala 
donné  au  bénéfice  de  l'Amicale  de  l'Ecole 
de  Perfectionnement  des  sous-officiers  de 
réserve  du  train  de  la  région  de  Paris,  la 
Compagnie  Française  Cinématographique  a 
présenté,  à  la  Salle  Pleyel,  son  nouveau 
succès  :  L'Homme  à  abattre,  avec  Jean  Mu- 
rat,  Jules  Berry,  Aimos,  Viviane  Romance. 
Bernard  Lancret,  Madeleine  Robinson,  etc.. 

La  soirée,  organisée  sous  la  présidence 
d'honneur  du  Ministre  de  la  guerre  et  sous 
la  présidence  effective  du  général  Dosse, 
fut  une  manifestation  élégante  où  l'armée 
était  brillamment  représentée. 

Luxueux  dans  ses  décors,  sensationnel 
dans  son  action,  très  attractif  par  son  inter- 
prétation, L'Homme  à  abattre,  digne  suc- 
cesseur de  Deuxième  Bureau  et  des  Loups 
entre  eux,  est  un  succès  assuré. 

Inutile  de  dire  que  le  film  fut  très  ap- 
plaudi. 

On  fit  également  fête  au  brillant  auteur, 
le  lieutenant-colonel  Charles  Robert-Du- 
mas, chaleureusement  ovationné. —  M.  C.-R. 


De    Nombreux  Films  Français   en  Grèce 


Jacques  Feyfler  va  tourner  à  Berlin 

De  Berlin  on  annonce  que  Jacques  Fey- 
der  tournera  dans  les  studios  berlinois  de 
la  Tobis  un  grand  film  en  versions  alleman- 
de et  française. 


Athènes.  —  Pendant  ces  dernières  semai- 
nes un  assez  grand  nombre  de  films  fran- 
çais ont  été  projetés  en  notre  ville. 

Nitchevo,  Michel  Strogoff,  Mayerling,  Au 
Service  du  Tzar,  Un  Grand  Amour  de  Bee- 
thoven, Club  de  Femmes,  Les  Deux  Gamines. 
Les  Mystères  de  Paris,  La  Flamme,  La  Gar- 
çonne, Le  Chemin  de  Rio,  Anne-Marie. 

Xitchevo  remporta  un  grand  succès  à  la 
nouvelle  salle  du  Rex  qui  débuta  le  23  jan- 
vrier  1937.  —  C.  L. 


Ainsi  que  son  auguste  père  Albert  I",  le  Roi  Léopold  III  de  Belgique  s'intéresse  vi- 
vement à  tout  ce  qui  concerne  le  Cinéma.  La  semaine  dernière  encore,  il  assistait  à  une 
soirée  de  Gala  donnée  au  Cinéma  Eldorado  à  Bruxelles.  Il  s'est  beaucoup  diverti  aux  di- 
verses scènes  d'Un  Mauvais  Garçon,  avec  Da nielle  Darrieux  et  Henry  Garât,  dont  c'était 
la   première  représentation  en  Belgique. 

Notre  photo  représente  Le  Roi  des  Belges  s'entretenant  familièrement  pendant 
l'entr'acte  avec  M.  Marland,  Directeur  de  l'Eldorado,  MM.  Ernest  de  Thoran  et  René 
Lhoest,  Administrateurs-délégués  de  l'Alliance  Cinématographique  Européenne  à  Bru- 
xelles. 


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cirvr 


RAPHIt 

"SE 


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rr 


Le  Plan  de  la  CCI  préconise  la 
Nationalisation    totale   du    Cinéma 


M.  Robert  Jarville,  secrétaire  général  du 
Syndicat  des  Travailleurs  de  l'Industrie  du 
Film,  vient  de  donner  connaissance,  dans 
le  journal  de  la  C.  G.  T.  Le  Peuple,  d'un 
plan  de  création  d'un  cinéma  national. 

Ce  plan  est  tracé  en  lignes  générales,  ne 
précisant  que  certains  objectifs  d'action,  en 
les  plaçant  dans  le  cadre  du  Plan  de  natio- 
nalisation de  la  C.  G.  T.,  dont  font  partie  les 
Travailleurs  de  l'Industrie  du  Film. 

Il  prévoit  :  1°  la  nationalisation  des 
moyens  de  production,  par  le  rachat  par 
l'Etat,  payable  en  plusieurs  annuités,  des 
laboratoires  et  des  studios.  Une  usine  nou- 
velle serait  construite  pour  la  fabrication  de 
la  pellicule,  hors  de  la  sujétion  de  Kodak- 
Pathé. 

2"  la  création  d'une  production  nationa- 
lisée, grâce  à  un  crédit  annuel  d'Etat.  Cette 
production  nouvelle  réaliserait  des  œuvres 
exprimant  les  aspirations  réelles  du  peuple, 
ainsi  que  des  films  de  recherches  desquels 
naîtrait  une  nouvelle  écriture  de  l'écran. 

Pour  leur  importance  considérable  dans 
la  vie  politique  du  pays,  les  cinq  journaux 


d'actualités  devraient  être  nationalisés  dans 
leur  totalité. 

3"  le  contrôle  de  la  production  privée, 

par  une  censure  préalable  des  scenarii.  Les 
studios  et  laboratoires  ne  seraient  concédés 
à  l'entrepreneur  privé  qu'après  ce  visa  préa- 
lable. 

4"  le  contrôle  de  la  distribution,  par  la 
création  d'un  organisme  contrôlé  de  vente  à 
l'étranger  et  de  distribution  en  France  qui, 
par  les  services  qu'il  rendrait,  devrait  rapi- 
dement se  substituer  à  l'initiative  privée. 

5"  le  contrôle  de  l'exploitation  des 
films  porterait  non  seulement  sur  les  recet- 
tes des  Cinémas,  mais  sur  les  conditions  de 
programmation  et  de  lancement  des  films, 
etc..  Il  découlerait  de  source  de  la  création 
d'un  organisme  officiel  de  diffusion. 

6°  un  institut  d'Etat  de  la  Technique 
indépendant  de  toute  organisation  existante, 
destiné  à  la  formation  de  cadres  experts  de 
la  production  et  au  perfectionnement  de 
ceux  existants.  Des  bourses  d'étude  permet- 
traient aux  élèves  d'effectuer  des  stages  dans 
la  réalisation  des  productions  nationalisées. 


Un  Conseil  de  gestion,  formé  de  repré- 
sentants des  producteurs,  c'est-à-dire  des 
ouvriers  et  des  techniciens,  de  représentants 
des  consommateurs  (Ciné-Liberté,  Mai  36), 
et  enfin  de  représentants  de  la  collectivité, 
choisis  par  le  pouvoir  politique,  assumerait 
l'administration  à  l'échelle  industrielle, 
c'est-à-dire  en  contrôlant  l'ensemble  des  en- 
treprises. 

Pour  la  période  transitoire,  le  plan  pré- 
voit la  nationalisation  immédiate  de  G.F.F.A. 
et  de  Pathé-Cinéma,  avec  contrôle  immédiat 
par  le  Comité  de  gestion  et  application  dans 
ces  entreprises  des  six  points  ci-dessus  ex- 
posés. 


La  divulgation  de  ce  plan,  émanant  d'un 
syndicat  fort  en  vue  à  la  C.  G.  T.,  a  vive- 
ment ému  les  milieux  parisiens  de  l'indus- 
trie. Cette  impression  semble  être  justifiée 
par  le  préambule  du  plan,  dans  lequel  il 
est  dit  que  «  c'est  en  soustrayant  l'industrie 
du  film  aux  mains  de  ses  maîtres  actuels, 
qu'on  la  sauvera.  » 


L'UIS.S.  achètera  trois  films  français 

Notre  information  publiée  il  y  a  un 
mois,  d'après  laquelle  l'U.  R.  S.  S.  s'ap- 
prête à  acheter  trois  films  français,  se 
confirme. 

M.  Georges  Caurier,  Directeur  Général 
de  l'O.  C.  I.,  nous  apprend,  en  effet,  que 
Soyuzintorgkino  de  Moscou,  envisage 
l'achat  de  trois  films  français  avant  le 
premier    mai    prochain. 

Nous  croyons  savoir  que  le  film  «  Hé- 
lène »  sera  l'un  de  ces  trois  films.  Rap- 
pelons que  jusqu'à  ce  jour,  très  peu  de 
films  français  —  trois  ou  quatre  à  peine 
—  ont  été  projetés  en  U.  R.  S.  S.,  dont 
»  Le  Dernier  Milliardaire  »  et  «  Pension 
Mimosas  ». 

■  On  vient  de  présenter  à  New  York 
L'Homme  de  nulle  part  et  La  Tendre  Enne- 
mie. 

■  Un  Grand  Amour  de  Beethoven  a  été 
acquis  pour  l'U.S.A.  puur  M.  Kraska,  direc- 
teur du  Théâtre  de  Boston. 

■  Club  de  Femmes  a  également  été  vendu 
pour  l'Amérique,  grâce  à  France-Amérique 
Film  (Tapernoux). 


Cohésion  des   Industriels  devant 
les  problèmes  de  l'heure 

Déclarations  de  M.  Chollat,  Président  des  Industries  Techniques 


AVIS 

La  Société  de  Production  et  d'Ex- 
ploitation du  film  «  Un  Carnet  de 
Bal  »,  avenue  Rachel,  désireuse  de 
couper  court  aux  bruits  que  font  cou- 
rir deux  loueurs  importants  de  la  pla- 
ce informe  qu'elle  a  confié  aux  Films 
Vog  la  distribution  du  film  «  Un  Car- 
net de  Bal  »  pour  la  Grande  Région 
Parisienne  et  l'Alsace  Lorraine. 

M.  Julien  Duvivier  donnera  irrévo- 
cablement le  20  mars  son  premier  tour 
de  manivelle. 


M.  Chollat 


Les    industriels,    dans 


M.  Chollat,  pré- 
sident delà  Cham- 
bre Synd  i  c  a  1 c 
des  Ind  u  s  t  r  i  e  s 
Techniques  de  la 
cinématograp  hi  e 
a  bien  voulu  nous 
exposer  quelques- 
unes  de  ses  idées 
sur  plu  sieurs 
questions  à  l'or- 
dre   du   jour. 

1°)  Au  sujet  de 
l'Exposition  d  e 
1937.  —  Tout 
d'abord  cette 
question  de  la 
participation  des 
industries  techni- 
ques du  film  le 
préoccupe  au  pre- 
mier chef, 
l'ensemble,      sont 


maintenant  organisés;  il  faut  que  cette  or- 
ganisation appai  isse  extérieurement  aux 
yeux  de  tous.  I  'exposition  doit  être  une 
manifestation  diésion  des  industriels 

et   des  autres  es  de  la  cinématogra- 

phie;  et  c'esl   c  ictère  qui  doit  frapper 


le  public  de  prime  abord;  ce  qui  n'exclut 
en  rien  d'ailleurs  les  initiatives  particuliè- 
res. Il  faut  montrer  que  l'industrie  du  ci- 
néma est  une  chose  cohérente  et  non  plus 
anarchique. 

2")   Questions    confédérales  Organisa- 

tion du  crédit  cinématographique.  —  Le 
point  de  vue  des  industriels  techniciens 
dans  tout  leur  ensemble  est  qu'il  est  néces- 
saire d'avoir  une  bonne  organisation  du 
crédit  cinématographique.  Le  rôle  de  l'in- 
dustriel n'est  pas  et  ne  doit  pas  être  un  rôle 
de  banquier.  La  réorganisation  du  crédit 
doit  comprendre  deux  phases   : 

Un  premier  organisme,  la  Caisse  Centrale 
de  la  Cinématographie  doit  avoir  un  rôle 
fiduciaire,  un  rôle  de  contrôle  et  un  rôle 
de  répartition  des  fonds;  c'est  le  premier 
acte  dans  la  réorganisation  du  crédit. 

Le  deuxième  acte  sera  l'organisation  d'as- 
surances contrôlées  par  la  corporation.  Il 
faudra  décider  les  compagnies  d'assurances 
à  créer  une  assurance  cinéma.  Celle-ci  devra 
comprendre  trois  branches  : 

a)  L'assurance  pour  la  bonne  fin  du  film. 
Le  producteur  sera  assuré  de  terminer  son 
film;  si  les  prévisions  budgétaires  sont  dé- 
passées de  100.000  ou  200.000  francs  il  sera 
certain   de   ne   pa?   échouer  au  port. 


10 


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CIlNEMmO&RAPHIE 


Deux  arrangements  de  la  façade  du  Forum  de  Nice  que  dirige,  avec  la  compétence 
que  l'on  connaît,  M.  Gros.  Cette  salle  est  programmée  par  M.  Willemsen,  Président 
de  la  Fédération  des  Directeurs   de  Spectacles   des   Alpes-Maritimes. 


b)  L'assurance  pour  la  bonne  fin  finan- 
cière. Cette  branche  joue  non  plus  vis-à-vis 
du  producteur,   mais   du  bailleur   de  fonds. 

c)  Le  film  étant  terminé,  le  producteur  se 
fait  avancer  de  l'argent  sur  le  film.  L'assu- 
rance garantit  que  le  remboursement  sera 
eifectué  au  banquier. 

Ce  n'est  que  corporativement  qu'on  peut 
prendre  des  assurances  saines. 

Ce  fonds  d'assurances  sera  régi  partie  par 
les  compagnies  d'assurances  et  partie  par 
la  corporation. 

Nous  reviendrons  ultérieurement  sur  !e 
rôle  que  M.  Chollat  souhaiterait  voir  jouer 
à  l'Etat  dans  cette  question. 

3")  Questions  d'ordre  social.  —  «  Nuls 
plus  que  les  industriels,  poursuit  M.  Chol- 
lat, n'ont  le  souci  de  l'intérêt  des  ouvriers. 
Mais  il  ne  faut  pas  considérer  dans  cette 
question  le  côté  agrément  de  ces  derniers, 
point  de  vue  un  peu  primaire  et  naïf  (la 
pèche  à  la  ligne  du  samedi...).  Les  patrons 
doivent  tenir  compte  des  intérêts  d'une  in- 
dustrie en  difficultés. 

Nous  sommes  obligés  d'exprimer  le  regret 
que  nous  avons  de  ne  pas  trouver  dans  les 
organisations  ouvrières  une  meilleure  com- 
préhension du  rôle  de  collaborateurs  qui 
devrait  être  le  leur,  et  de  ce  que  certaine- 
ment les  ouvriers  n'ont  pas  su,  comme 
dans  certaines  autres  industries,  choisir 
pour  les  représenter  les  meilleurs  d'entre 
eux. 

Nous  avons  toujours  eu  le  souci  et  la 
préoccupation  d'assurer  le  progrès  en  ce 
qui  concerne  l'amélioration  du  sort  de  l'ou- 
vrier, en  même  temps  que  celui  qui  résulte 
de  la  continuation  du  rythme  indispensable 
de  nos  usines  et  de  nos  ateliers;  nous  pen- 
sons y  être  arrivés  et  nous  persévérerons 
dans  le  même  esprit  pour  l'application  de 
la  loi  de  40  heures,  tout  en  regrettant  vive- 
ment que  le  désordre  dans  lequel  ces  ques- 
tions sont  traitées  au  Ministère  du  Travail 
n'ait  pas  permis  d'en  faire  une  étude  ration- 
nelle dans  îe  calme  et  en  profitant  de  l'ex- 
périence du  personnel  ministériel  spécia- 
lisé dans  ces  questions.  Nous  regrettons  que 
notre  industrie  ait  à  subir  des  pertes  qui 
résultent  des  erreurs  accomplies  à  ce  minis- 
tère et  nous  souhaiterions  une  meilleure 
compréhension  du  rôle  important  de  l'in- 
dustrie cinématographique.  En  dehors  des 
quelques  milliers  d'ouvriers  qu'elle  emploie, 
celle-ci,  de  par  son  influence  culturelle  et 
sociale,    occupe     une     place     prédominante 


qui  ne  peut  se  mesurer  à  l'aide  des  seules 
statistiques. 


D'ailleurs  le  cinéma  est  appelé  à  un  dé- 
veloppement considérable;  nous  n'avons  en- 
core effleuré  qu'une  partie  infime  du  champ 
à  explorer;  nous  n'en  sommes  qu'au  cinéma 
spectaculaire;  l'éducation,  la  distraction 
dans  les  campagnes,  la  propagande,  la  pu- 
blicité, le  journal  même  sont  appelés,  tout 
au  moins  partiellement,  dari|S  un  avenir 
que  je  veux  croire  proche,  à  être  du  domai- 
ne du  cinéma.  Que  ce  soit  par  l'adoption 
de  formats  réduits,  par  l'abaissement  du 
prix  de  la  pellicule  ou  par  la  suppression 
de  l'usure  de  celle-ci,  ce  sera  en  un  mot  par 
l'abaissement  du  prix  de  revient  que  le  ci- 
néma assurera  son  développement  qui  n'au- 
ra de  comparable  alors  que  celui  de  l'im- 
primerie. 

Il  faut  faire  confiance,  dans  cette  lutte, 
aux  techniciens  français  pour  reprendre  la 
première  place  qu'ils  ont  toujours  tenue 
jusqu'à  la  guerre.   »  J.    Turquan. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le  Gala  des  films  Soviétiques  à  r Ariislic 

Jeudi  18  février,  l'Artistic  Cinéma,  rue  de 
Douai,  a  inauguré  une  formule  nouvelle  par 
une  soirée  qui  réunissait  de  nombreuses  per- 
sonnalités politiques  et  littéraires. 

Nous  avons,  en  effet,  noté  la  présence  de 
M.  Potemkine,  Ambassadeur  de  l'U.R.S.S. 
en  France;  de  M  Spinasse,  Ministre  de  l'E- 
conomie Nationale;  de  M.  Pierre  Cot,  Minis- 
tre de  l'Air;  de  M.  Tasso,  Ministre  de  la  Ma- 
rine marchande;  de  Mme  Suzanne  Lacore, 
Sous-Secrétaire  d'Etat  à  l'Enfance;  de  M.  Ju- 
les Julien,  Sous-Secrétaire  d'Etat  à  l'Ensei- 
gnement Technique;  de  M.  Jean  Perrin, 
Sous-Secrétaire  d'Etat  aux  Recherches  scien- 
tifiques; de  M.  Paul  Ramadier,  Sous-Secré- 
taire d'Etat  aux  Mines;  de  MM.  Marcel  Ca- 
chin,  sénateur  de  la  Seine,  Directeur  de 
l'Humanité;  Vaillant-Couturier,  député,  ré- 
dacteur en  chef  de  l'Humanité;  Paul  Léon, 
Membre  de  l'Institut,  Commissaire  général- 
adjoint  de  l'Exoosition  1937 

A  la  corbeille,  nous  avons  remarqué  MM. 
Jacques  Duclos,  Vice-Président  de  la 
Chambre,  Henri  Bélanger,  Ambassadeur  de 
France,  Président  de  la  Commission  des 
Affaires  extérieures  du  Sénat;  Campinchi, 
Président  du  groupe  radical;  M.  Coulet,  dé- 
légué administratif  de  la  Cité  Universitaire; 
Jammy  Schmidt,  Président  de  la  Commis- 
sion des  Finances  de  la  Chambre;  Renai- 
tour,  Président  du  groupe  du  cinéma  de  la 
Chambre;  Albert  Cornu,  Président  de  ta 
Section  pronn«ande  touristique  de  l'Exposi- 
tion 1937,  Hervé  Alphand,  Directeur  des  ac- 
cords commerciaux  et  du  cabinet  du  Minis- 
tre  du   Commerce. 

A  la  corbeille  et  à  l'orchestre  de  nom- 
breux députés  parmi  lesquels  MM.  Bergery, 
Cogniot,  Cossoneau,  Le  Corre,  Lereppe,  Mi- 
dol,  Monmousseau,  Petit,  etc,.. 

Le  spectacle  comprenait  trois  films  sovié- 
tiques :  Les  Sept  braves,  Un  Fils  de  la  Mon- 
golie et  Jeunesse  d'U.  R.  S.  S.,  présentés 
sous  les  auspices  de  l'Office  Cinématogra- 
phique International  que  dirige  M.  Georges 
Caurier. 


Marguerite  Moreno  dans  Le  Coupable 


APRQPOSDE«JAUBÈS» 

Une  lettre  de  M.  Carlo  Rim  : 
Mon  cher  Directeur, 

Je  vous  prie  de  bien  vouloir  préciser  — 
encore  que  j'aie  horreur  de  ces  sortes  de 
démentis  et  rectifications  —  que  je  ne  vous 
ai  jamais  demandé  d'annoncer  un  film  de 
moi  intitulé  Jaurès,  et  encore  moins  de 
faire  savoir  à  vos  lecteurs  que  M.  Harry 
Baur  devait  jouer  ce  rôle. 

Les  mœurs  curieuses  du  cinéma  français 
selon  lesquelles  n'importe  qui  —  pour  les 
raisons  que  nous  savons  —  peut  promettre 
à  ses  clients  une  vedette  avec  laquelle  il  a 
négligé  de  traiter  au  préalable,  sont,  à  mon 
sens,  assez  déplorables  pour  que  je  songe 
à  les  faire  miennes. 

Un  journal  du  soir  a  en  effet  annoncé  le 
désir  que  nous  avions,  Lucien  Besnard  et 
moi,  de  porter  à  l'écran  le  personnage  ma- 
gnifique de  Jaurès.  Ce  désir  n'est  encore 
qu'un   désir,   c'est-à-dire  un  projet. 

Ceci  dit,  il  est  bien  entendu  que  Jaurès 
appartient  à  tout  le  monde,  et  que  chacun 
peut  demain  le  «  filmer  ». 

Je  souhaite  seulement  que  les  marchands 
de  pellicule  dont  je  parlais  plus  haut  ne 
se  déshonorent  pas  outre  mesure  en  asso- 
ciant bon  gré  mal  gré  à  leur  petit  négoce 
la  mémoire  d'un  grand  homme  —  alors  que 
tant  de  vaudevilles  militaires  restent  encore 
disponibles. 

Croyez,  mon  cher  Directeur,  à  mes  meil- 
leurs sentiments.  Carlo  Rim. 


*»»+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Cliv 


FR^ 


RAPHIE 

SE 


11 


riIIIIIIIIIITTTTTIITTTTI 


Avant  de  partir  pour  Hollywood,  Danielle  Darrieux 
tournera  "  ABUS  DE  CONFIANCE  " 


Avant  de  suivre  l'exemple  d'Annabclla, 
de  Charles  Boyer,  Simone  Simon,  Fernand 
Gravey  qui  un  beau  matin  se  sont  embar- 
qués pour  la  Californie,  Danielle  Darrieux 
tournera  encore,  dans  nos  studios,  un  film 
dont  le  retentissement  sera  mondial  :  Abus 
de  Confiance,  tel  est  le  titre  du  scénario 
que  notre  éminent  confrère  Pierre  WoIT 
a  écrit  spécialement  pour  notre  gracieuse  ve- 
dette. 

—  Ce  sujet  me  plaît  -  a  déclaré  Da- 
nielle Darrieux  -  pour  la  première  fois, 
je  serai  aux  prises  avec  les  difficultés  de  la 
vie;  pour  la  première  fois,  je  vais  jouer  une 
pauvre  petite  fille.  J'aime  ce  scénario  parce 
que  Pierre  Wolff  y  est  tout  entier  lui-même, 
avec  sa  brutalité,  ses  bougonnements,  ses 
attendrissements,  sa  voix  rude  et  sa  terri- 
ble franchise... 

Charles  Vanel,  au  jeu  sobre  et  impres- 
sionnant, sera  le  partenaire  de  Danielle 
Darrieux. 

Donc,  Abus  de  Confiance  possède  des 
atouts  infaillibles. 

Rappelons  que  ce  film  sera  produit  par 
Udif-Bercholtz. 


Dirrelle  Darrieux 


De  Nouveaux  Contingentements  se  créent  en  Europe 


EN  GRECE 

L'importation  des  films  a  été  contingen- 
tée depuis  le  1"  janvier  1937. 

Les  films  d'actualités  ne  sont  pas  contin- 
gentés, à  condition  que  la  longueur  ne  dé- 
passe pas  350  mètres. 

Des  démarches  ont  été  entreprises  par  les 
importateurs  intéressés  pour  que  le  maxi- 
mum soit  porté  à  500  mètres.  Ils  essaient 
également  de  faire  comprendre  dans  cette 
catégorie  les  comédies  et  les  shorts. 

Désormais,  le  total  des  filins  pouvant  être 
importés  annuellement  en  Grèce  ne  dépas- 
sera pas  le  nombre  de  420. 

Seul  le  nombre  sera  retenu,  de  sorte  qu'un 
film  pourra  peser  25  ou  10  kilos,  ou  moins. 

La  répartition  des  films  importés  sera 
faite  sur  la  base  du  nombre  de  films  impor- 
tés et  projetés  depuis  le  15  mai  1932  au 
15  mai   1936. 

Chaque  importateur  aura  une  proportion 
égale  au  "uart  de  ses  importations  pour  ces 
quatre  années. 

La  marge  à  allouer  aux  nouveaux  impor- 
tateurs fera  l'objet  d'une  étude  au  sein  d'un 
comité  dans  lequel  participera  un  repré- 
sentant de  l'Association  des  importateurs  de 
films. 

EN  AUTRICHE 

iXous  croyons  savoir  qu'en  Autriche  il 
est  également  question  de  la  mise  en  vigueur 
d'un  contingentement. 

Cependant,  les  précisions  nous  manquent 
encore  à  ce  sujet. 

EN  BELGIQUE 

Les  services  du  ministère  des  Affaires 
économiques   et    du   ministère    de   l'Instruc- 


tion publique  préparent  des  projets  de  loi 
pour  encourager  la  production  belge. 

Rapports  et  projets  seront  prochainement 
soumis  à  l'approbation  du  Conseil  des  mi- 
nistres. 

La  protection  à  la  production  belge  serait 
conçue  sans  recours  à  aucun  contingente- 
ment. Elle  aurait  pour  base  la  détaxation 
à  la  projection  des  films  réalisés  dans  le 
pays  par  des  Belges,  ou  par  des  étrangers  se 
pliant  à  certaines  conditions,  et  un  quota 
à  la  projection.  La  détaxation  serait  propor- 
tionnelle au  métrage.  Le  nuota  ne  serait 
établi  qu'ensuite.  On  envisage  un  mini- 
mum de  1  %  et  un  maximum  de  10  % 
du  métrage  d'une  année.  Pour  bénéficier 
de  la  détaxation  et  être  considéré  comme 
un  film  du  quota,  les  films  devront  obtenir 
le  visa  d'une  commission  spéciale.  Les  films 
de  publicité  et  les  ouvrages  bâclés  ne  pour- 
raient revendiquer  ce  bénéfice. 

Au  surplus,  le  rapport  préconise  des  avan- 
ces de  fonds  sur  garantie  et  selon  le  droit 
commun  appliqué  aux  autres  industries,  aux 
constructeurs  de  studios  et  aux  producteurs. 
Enfin,  il  souligne  que  la  question  de  l'orga- 
nisation d'un  enseignement  du  cinéma  et  un 
encouragement  de  l'art  cinématographique 
sont  intimement  liés  au  problème  de  la  pro- 
duction nationale. 

EN  DERNIERE  HEURE,  nous  apprenons 
([ne,  jusqu'à  nouvel  ordre,  le  film  belge  ne 
bénéficiera  d'aucune  faveur  spéciale  sur  son 
territoire. 

EN  TCHECOSLOVAQUIE 

Dans  ce  pays,  o  i  vient  d'établir  l'impor- 
tation temporaire  une  durée  de  quatre 
mois. 


Les  10  Vedettes  assurant  les  Meilleures  Recettes 
aux  Etats-Unis  et  en  Grande-Bretagne 


Les  «  Quigley  Publications  »  de  New- 
York,  éditeurs  du  Motion  Picture  Herald  el 
Motion  Pic^ire  Daily,  viennent  de  publier 
un  superbe,  album  intitulé  l'aine*,  consacré 
au  «  championnat  »  cinématographique 
dans  toutes  ses  branches  :  vedettes  qui  oui 
attiré  le  plus  de  monde  dans  les  cinémas 
en  193(5,  films  qui  ont  fait  les  meilleures 
recettes,  champions  de  la  radio,  etc. 

Voici  la  liste,  par  ordre,  des  dix  vedet- 
tes qui  ont  été  désignées  par  les  exploitants 
américains  comme  les  meilleures  sources 
de   recettes  : 

1.  Shirlev   Temple. 

2.  Clark  Gable. 

3.  Fred    Astaire    et    Ginger    Rogers    (en- 

semble). 

4.  Robert  Taylor. 

5.  Joe  E.  Brown. 
(i.   Dick  Powell. 

7.  Joan  Crawford. 

8.  Claudette  Colbert. 

9.  Jeanette  Mac  Donald. 
10.  Gary  Cooper. 

Nos  lecteurs  français  seront  peut-être  sur- 
pris d'apprendre  que  Laurel  et  Hardy  vien- 
nont  seulement  au  28*  rang,  Norma  Sheaper 
au  40e,  Grêla  Garbo  au  72%  Katharine  Hep- 
burn  au  73e. 

Parallèlement,  le  bureau  anglais  des 
«  Quigley  Publications  »  qxie  dirige  Mr. 
Bruce  Allan,  a  fait  la  même  enquête  auprès 
des  exploitants  britanniques  et  voici  les  ré- 
sultats : 

1.  Shirlev  Temple. 

2.  Fred  Âstaire  et  Ginger  Rogers. 

3.  Gracie   Fields   (vedette   anglaise). 

4.  Clark   Gable. 

5.  Laurel  et  Hardy. 

6.  Jessie  Matthews  (vedette  anglaise). 

7.  James  Cagney. 

8.  YYallace  Beery. 

9.  Greta  Garbo. 
10.  Norma  Shearer. 

On  voit  que  ces  résultats  diffèrent  assez. 
nettement  de  ceux  obtenus  aux  Etats-Unis. 

Notre  revue  s'apprête  à  faire  un  référen- 
dum identique  en  France. 


(*)Fame  peut  être  obtenu  auprès  de  no- 
tre collaborateur  Pierre  Autre,  représentant 
pour  la  France  des  «  Quigley  Publications  ». 


CITOYENS! 

grave  tfarqer  ira 


Larquey    dans  Rendîz-vous  Champs-Elysées 
un  film  de  Jjcques  Houssin 


M 


xzx  EXPLOITATION  xxx   cine*S 

FR 


R/VPHI! 

SE 


k  A  ,AA#»AAAAA  A  A  A  À  A  a  a  <f  ft,  ^,  A.  A.  a  J 


Contre  l'avilissement  du  prix  des  places 

Un  ordre  du  jour  des  Directeurs  du  18me 


Nous  avons  signalé,  clans  notre  dernier 
numéro,  l'excellent  travail  accompli  par  la 
Commission  intersyndicale  contre  l'avilis- 
sement du  prix  des  places.  C'est  avec  une 
vive  satisfaction  que  les  directeurs  ont  ap- 
pris l'accord  établi  entre  la  Commission  et 
les  circuits  Pathé  et  G.  F.  F.  A. 

D'autre  part,  la  Commission  a  consacré 
ses  travaux  à  l'examen  des  questions  sui- 
vantes : 

1"  Tarif  minimum  pour  le  quartier  des 
Champs-Elysées; 

2"  Tarifs  des  billets  d'enfants  pour  les 
matinées  enfantines; 

3"  Suppression  des  cartes  de  familles  el 
des   billets  à  tarifs  réduits. 

La  Commission  a  préparé  le  texte  d'une 
affiche  syndicale  destinée  à  être  apposé.' 
dans  tous  les  établissements  afin  d'informer 
le  public  de  ces  suppressions. 

Les  différentes  résolutions  de  la  Com- 
mission viennent  d'être  soumises  à  l'ap- 
probation des  conseils  d'administration 
des  organisations  syndicales  des  distribu- 
teurs de  films  et  des  directeurs  de  cinéma; 
elles  seront  ensuite  portées  à  la  connais- 
sance des  intéressés  pour  application  dans 
le  plus  bref  délai. 

D'autre  part,  la  Commission  a  réuni  par 
quartier  un  certain  nombre  de  directeurs 
de  Paris. 

Notamment  les  directeurs  du  dix-huitième 
arrondissement   ont    signé    l'ordre   du  jour 


dont  on  trouvera  les  ternies  ci-après  et  un 
texte  semblable  est  sur  le  point  d'être 
adopté  par  les  directeurs  du  dix-septième 
arrondissement. 

Ordre  du  jour 

Les  directeurs  de  cinéma  du  dix-huitième 
arrondissement,  réunis  le  16  février  1937 
devant  les  membres  de  la  Commission  inter- 
syndicale contre  l'avilissement  du  prix  des 
places,  axi  siège  de  la  Chambre  syndicale 
française  des  Distributeurs  de  film,  23,  ave- 
nue de  Messine,  s'engagent  : 

A  se  conformer  à  la  décision  de  la  Com- 
mission intersyndicale  fixant  les  prix  mi- 
nima  des  places  pour  la  région  parisienne. 

Il  est  formellement  entendu  que  le  tari! 
minimum  ne  peut  s'appliquer  qu'à  une 
seule  catégorie  de  places  dont  le  nombre 
global  de  sièges  ne  doit  pas  excéder  trente 
pour  cent  de. la  capacité  de  la  salle. 

Le  tarif  des  autres  places  doit  être  supé- 
rieur au  tarif  minimum  à  raison  de  0  fr.  50 
au  moins  en  matinée  de  semaine  et  de  1  fr. 
au  moins  en  soirée  et  en  matinée  des  di- 
manches et  jours  fériés. 

Us  s'engagent  également  à  supprimer  tous 
billets  à  tarif  réduit  et  toutes  cartes  de  fa- 
mille, y  compris  les  billets  dits  de  publicité. 

Toutes  mesures  seront  prises  pour  que  le 
présent  engagement  soit  appliqué  à  partir 
du  vendredi  2(j  février  1937. 


A  Casablanca  -  Le  char  du  "Rialto"  pour  L'Ange 
du  Foyer  au  corso  du   Mardi-gras 


Casablanca-LeCinémaau  Corso 

Les  réjouissances  carnavalesques  à  Casa- 
blanca connaissent  chaque  année  un  grand 
succès.  Le  cinéma  a  tenu  à  être  présent  au 
récent  Corso  de  Mardi-Gras  qui  s'est  dé- 
roulé au  Parc  Lyautey  :  le  «  Rialto  »  pré- 
sentait Lucien  Baroux  dans  L'Auge  du 
Foyer,  cependant  qu'une  autre  voiture  mon- 
trait Fernandel  qui  joue  dans  Josette  sur 
l'écran  du  «  Triomphe  »  et  celui  du  «  Co- 
lisée   ». 


A  Marseille,  le  CinéYox  vient  d'ouvrir  ses  pertes 

Une  coquette  salle  de  500  places  vient  de 
s'ouvrir  au  116,  boulevard  Notre-Dame  à 
Marseille. 

Réalisée  sur  des  principes  les  plus  mo- 
dernes par  l'architecte  Gabriel  Reinaud,  cet- 
te  salle    ofï're   le    maximum    de   confort. 

Félicitons  les  aimables  propriétaires  de 
«  Ciné-Vox  »,  pour  l'effort  qu'ils  viennent 
de  produire  dans  ce  coquet  quartier  appelé 
à  un  brillant  avenir. 


Les  40  Heures  et  la  Convention 
collective  dans  l'Exploitation 


Dans  le  sein  de  la  Commission  mixte,  les 
pourparlers  concernant  l'application  des 
quarante  heures  dans  le  spectacle  et  la  ré- 
daction de  la  convention  collective,  ont 
repris.  Il  est  même  fort  probante  qu'à 
l'heure  où  paraîtront  ces  lignes,  l'entente 
entre  patrons  et  employés  sera  près  de  se 
faire. 


■  La  sortie  du  film  L'Homme  sans  cœur, 
qui  avait  été  annoncée  pour  le  25  février, 
au  Théâtre  Paramount,  est  reportée  au 
4   mars. 

Rappelons  une  L'Homme  sans  cœur,  mis 
en  scène  par  Léo  Joannon,  d'après  le  ro- 
man d'Alfred  Machard,  est  interprété  par 
Pierre  Renoir,  Marie  Glory,  Jacques  liau- 
mer,  Lucienne  Lemarchund  et  Aimos. 


NOTRE    BOITE    AUX    LETTRES 


103.  PROJECTION  PAR  TRANSPARENCE 

G.  Q.  à  Paris.  Demande  : 

J'ai  loué  un  local  dans  lequel  je  vois 
une  grande  difficulté  pour  placer  ma  ca- 
bine de  projection  dans  le  fond  de  la  sal- 
ie. Croyez-vous  possible  la  projection 
par  transparence  tout  en  conservant  le 
maximum  de   perfection  sur  mon   écran? 

Réponse  : 

Non!  Si  vous  cherchez  la  perfection,  évi- 
tez toujours  la  projection  par  transparence 
qui  vous  donne  une  luminosité  très  amoin- 
drie par  rapport  à  la  projection  directe.  Il 
est  également  impossible  de  trouver  l'écran 
transparent  parfait. 

Essayez  de  placer  votre  cabine  au  fond 
de  la  salle,  il  serait  bien  extraordinaire  que 
ce  soit  complètement  impossible. 


104.    LE   TOSSU    SUR   LES    MURS 

D.  H.  à  Y.  Demande  : 

M'autorisera-t-on    à    tendre    du    tissu 
sur  les  murs   de  ma  salle? 

Réponse  : 

Attention.  Les  règlements  et  arrêtés  pré- 
fectoraux qui  anciennement  le  toléraient, 
vont  certainement  être  très  prochai- 
nement modifiés  et  la  Province  devra  se 
conformer  aux  règlements  actuellement  en 
vigueur  dans  le  département  de  la  Seine. 
*  * 

Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
ai  chiteefes-conseils,  MM.  Edouard  Lurdillier 
et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Square 
de  Chàtillon,  Paris  (14e).  Lecourbe,  75-99. 


"    A.GALLET     ' 

RbcUmiX'tyclame  &  Rideaux  de  Scène  FotvxumnariL  Etictricfuemenl  ou  non 

BUREAUX  ET    TEU ERS  :  1 7*  19  RUE  PAUL 50UDAY     LE.    HAVRE    TEL-' 2  UGNEs(|0-ô9 


xxxxxxxxxxxr:    cine 


RAPH1E 

SE 


I  i 


cm  EXPLOITATION  zxx: 


M.   R.   Leblond 


Exploitation  de  Cinémas  groupés 

3  Salles  de  Boulogne-sur-Mer  se  sont 
groupées  sous  une  même  Direction 

Boulogne.  —  Ain- 
si que  je  l'ai  déjà  in- 
diqué à  plusieurs  re- 
prises, trois  des  4 
Cinémas  de  Boulo- 
gne, le  Kursaal,  le 
Coliséum  et  le  Rexy 
(ex  -  Familia),  sont 
réunis  sous  une  mê- 
me direction  (MM. 
Sarche  et  Girardin) 
depuis  plus  d'un  an 
et  ces  salles  sont  ex- 
ploitées d'une  façon 
remarquable  d  o  n  - 
nant  un  frappant 
exemple  de  ce  que 
peut  être  une  exploi- 
tation cinématogra- 
phique conduite  de 
façon  rationnelle. 
La  programmation 
est  confiée  à  M.  Raoul  Leblond,  ex-Direc- 
teur du  Familia.  MM.  Sarche  et  Girardin 
n'ont  pas  hésité  à  confier  cette  lourde  res- 
ponsabilité à  M.  Leblond,  vieux  routier  de 
l'exploitation  et  leur  inspiration  est  juste- 
ment récompensée,  car  il  s'acquitte  à  mer- 
veille de  cette  tache  difficile  et  délicate  en- 
tre toutes.  Il  faut,  en  effet,  doser  l'intérêt 
pour  chacune  des  3  salles  de  façon  à  ne  pas 
afficher  en  même  temps  des  programmes... 
trop  sensationnels  se  tuant  l'un  et  l'autre  et 
il  faut  cependant  garder  à  chaque  program- 
me un  intérêt  capital. 

Mais  M.  Leblond,  qui  est  en  contact  di- 
rect avec  la  clientèle  depuis  près  de  20  ans, 
a  su  s'assimiler  parfaitement  toutes  ses  exi- 
gences et  il  réussit  pleinement  à  satisfaire 
les  plus  difficiles. 

Bien  de  ce  qui  touche  l'exploitation  géné- 
rale (clientèle,  matériel,  publicité,  films, 
etc..)  ne  lui  est  d'ailleurs  étranger  et  il  a 
réussi  quelques  lancements  de  films  qui  ont 
été  particulièrement  appréciés  de  tous.  Il 
entretient  d'ailleurs  les  relations  les  meil- 
leures avec  la  population  de  Boulogne  et  des 
environs  et  la  sûreté  de  son  jugement  est 
très  recherchée  de  ses  confrères  du  Nord 
et  du  Pas-de-Calais  qui  sont  toujours  heu- 
reux de  le  retrouver  aux  présentations  de 
films  et  de  connaître  son  appréciation. 

Outre  ses  occupations  importantes  de  Di- 
recteur artistique,  M.  Leblond  dirige  égale- 
ment le  Rexy,  dont  je  parlerai  dans  un  pro- 
chain article.  —  G.  Dejob. 

■  M.  Rombi,  directeur  du  cinéma  La  Perle 
d'Alger,  s'est  rendu  acquéreur  du  cinéma 
«  Diamant  »,  salle  populaire  située  aux 
abords  de  la  Kasbah  de  cette  même  ville.  Cet 
établissement,  tout  nouveau,  appartenait  à 
M.  Bernard  qui  l'avait  inauguré  en  décembre 
1936. 


POUR  L'EXPLOITATION 

■<  La  Cinématographie  Française  » 
rend  compte  chaque  semaine  de  tous 
les  films  (directs  ou  doublés)  qui 
sont  programmés  au  cours  de  la  sai- 
son. 

Découpez  et  classez  ces  critiques. 
Elles  vous  seront  indispensables  pour 
établir    une    bonne    programmation. 

Abonnez-vous  à  «  La  Cinématogra- 
phie Française   ». 


Contrôle  de  Recettes 


Nous  avons  annoncé,  dans  un  de  nos 
derniers  numéros,  que  les  Directeurs,  lors 
de  leur  réunion  du  19  janvier,  avaient  ac- 
cepté, en  principe,  le  contrôle  des  recettes 
dans  les  salles. 

La  motion  fut  votée  à  l'unanimité,  moins 
une  voix. 

Autant  nous  nous  sommes  élevés  contre  la 
perception  quotidienne  dans  les  salles,  au- 
tant nous  reconnaissons  que  le  principe  du 
contrôle  est  logique. 

Sous  le  régime  fiscal  actuel  il  est  impos- 
sible de  s'évader  de  cette  discipline.  Elle 
doit  être  la  même  pour  tous. 

Mais  dans  l'application  il  reste  à  savoir 
comment   pourra   s'opérer   ce   contrôle. 

Encore  des  employés  ?  Encore  des  ins- 
pecteurs,  des  inquisiteurs,   et   de   nouveaux 


contrôleurs  ?  Tous  ces  rouages  inutiles  ne 
feraient  qu'ajouter  de  la  «  paperasserie  » 
et  des  frais  inutiles. 

Nous  avons  préconisé  la  seule  solution  lo- 
gique qui,  non  seulement  n'entraînerait 
pas  de  dépenses  supplémentaires,  mais, 
au  contraire,  serait  susceptible  de  permettre 
de  réaliser  des  économies  et  qui,  de  plus,  ne 
pourrait  que  donner  satisfaction  à  tout  le 
inonde    : 

L'impression  standardisée  des  billets  d'en- 
trée contrôlée  par  un  organisme  central 
dépendant  de  la  Confédération  Générale  du 
Cinéma. 

Cette  suggestion  a  d'ailleurs  été  reprise 
ici  même  par  un  des  membres  les  plus  ac- 
tifs et  les  plus  représentatifs  de  l'exploita- 
tion. —  René  Célier. 


PARIS 

Recettes  du  MAX  LINDER 


avec 


CARGAISON   BLANCHE 


2e  semaine 131.000 


3"  semaine 117.000 


PROCHAIN     SPECTACLE  : 

LE  JARDIN    D'ALLAH 

en    égalité    avec     le     MAKH.VW 


BORDEAUX 


Apollo  :  Cargaison  blanche. 
Français  :  Courrier-Sud. 

LE  HAVRE 

Empire  :  Cargaison  blanche. 


t     réalisent  actuellement  les  plus  for- 
'  les    recettes    de    Bordeaux. 

NANCY 

Majestic  :  Cargaison  blanche. 


FILMS    PROGRAMMES   DANS    LE    CIRCUIT 
Semaine  du  26  Février  au  3  Mars 


BORDEAUX   : 

Apollo  :    Cargaison    blanche. 
c>'  semaine) 

Français  :   Faisons  un  Rêve. 
Capitolc  :    Nuits    Moscovites    et    L'Eper- 
vier, 

LE    HAVRE  : 

Empire  :     Dortoir    de    Jeunes     Files    et 
Marchand    d'Amour. 

Alhambra  :    Cargaison   blanche. 

2    semaine) 

NANCY  : 

Majestic  :    Cargaison    blanche. 

semaine) 
Olympia  :    Œil    de    Lynx   et    Itère    de   sa 
Vie. 


BIARRITZ   : 

Royal  :   La    Flamme. 
Lutétia   :    Cargaison    blanche. 
Casino  :    Dodsworlh. 

BA YONNE  : 

Théâtre     Municipal   :     Faisans    un    Rêve 
Féria   :    Courrier-Sud. 

SAINT-JEAN-DE-L.UZ  : 

Magic  :    Quand   Minuit    sonnera    et    Der- 
nier Amour. 
Pergola  :   Les   Hommes  nouveaux. 


PAU 


Palais    Pyrénées  :    Jeunes    Filles    à    ma- 
rier. 


M.  Charles,  directeur  du  cinéma  Empiré,  du  Havre,  est  nommé  direc- 
teur du  Théâtre  Français  à  Bordeaux,  en  remplacement  de  M.  Englebert, 
nommé   au    P   lais   des  Pyrénées,   à    Pau. 


14 


tTXlTTTTTlXTTTTTXTTTTTT!     CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Publicité  ambulante  faite  à  Or^n  pour  le  film 
Nitchevo  (P;  s.) 

Les    Films    parlants 
de    Gabriel    Signorel 


1934 
Trois  pour  Cent  (R.  F.). 

1935 
Bourrachon   (Paramount). 
Veille  d'Armes  (S.E.D.I.F.). 

1936 
La  Flamme  (S.N.C.). 
Le   Grand  Refrain  (Métropa). 
Les  Hommes  Nouveaux  (Lauzin). 
27  Rue  de  la  Paix  (Méga  Film). 
Le  Coupable  (Filmor). 
Ménilmontant  (C.C.F.C.). 
Ronds   de  Cuir  (C.C.F.C.). 
Nuit  de  Feu  (S.E.D.I.F.). 

A    LILLE 


Des  Séances  pour  les  Enfants 

Les  quatre  salles  d'exclusivité  de  la  rue 
de  Réthune  ont  le  plaisir  d'informer  leur 
aimable  clientèle  qu'elles  ont  décidé  de  ré- 
duire le  prix  pour  les  enfants  au-dessous 
de   douze   ans. 

Les   enfants  au-dessous   de   douze   ans  se- 
ront admis   à   toutes   les   places   et   à   toutes 
les  séances  au  prix  uniforme  de  5  francs. 
Camép   -    Capitole    -    Familia   -   Rexy 

MM.    :   Paul   Patin  Wintergerst 

Boiirsier  Bécon 


Au    "Rexy"  de    Lille 

Lille.  M.  Paul  Patin  nous  éclaire  sur 
la  situation  exacte  du  «Rexy».  Cette  salle 
reste  et  entend  rester  toujours  indépen- 
dante. M.  Patin  passera  certes  les  films  de 
la  M.G.M.,  mais  il  ne  négligera  pas  pour 
cela  des  films  français  :  L  Appel  du  Si- 
lence, qui  fut  le  plus  çros  succès  du  pre- 
mier trimestre  1936-37  au  Rexy,  Tout  va 
très  bien  et  L'Inspecteur  Grey  (très  bonne 
semaine:  tout  va  très  bien  !)  et  ensuite  le 
film  régional  de  MM.  Bruitte  et  Delemar  : 
Le  Mystère  du  421  (première  le  4  février 
avec  les  principaux  interprètes),  puis  La 
Rose  effeuillée,  qui  eut  un  gros  succès  lors 
de  la  présentation  corporative.  —  A.  .T. 


A    TOULOUSE 


L.E     CHOIX     DES     PROGRAMMES 


Toulouse.  —  Les  belles  recettes  sont  fonc- 
tion de  la  qualité  des  films.  En  effet,  si 
nous  analysons  la  maiche  des  différentes 
salles  de  première  vision,  depuis  le  début 
de  la  saison,  nous  trouvons  que  l'une  d'elle 
laisse  loin  toutes  les  autres,  au  point  de 
vue    des   résultats    obtenus. 

11  n'est  pas  douteux  que  cela  tient  uni- 
quement au  choix  des  films,  complété  par 
une  publicité  bien  comprise. 

Une  sélection  de  films,  bien  établie,  est 
évidemment  d'un  prix  très  élevé,  mais  elle 
permet  non  seulement  de  maintenir  un 
film  au  programme  pendant  plusieurs  se- 
maines consécutives,  mais  également  d'aug- 
menter le  prix  des  places. 

Tout  compte  fait,  le  résultat  est  finale- 
ment intéressant,  mais,  comme  chacun  sait 
ce  qui  «bout  dans  sa  marmite»,  il  appar- 
tient aux  directeurs  de  juger  en  dernier 
ressort. 

Certains  croient  compenser  l'infériorité 
de  leurs  programmes  en  y  ajoutant  des 
attractions  plus  ou  moins  sensationnelles! 

En  agissant  ainsi,  ils  s'imposent  de  lourds 
sacrifices  et,  si  nous  en  jugeons  par  les  der- 
nières expériences,  nous  remarquons  que, 
malgré  des  vedettes  de  tout  premier  plan, 
les  résultats  ont  été  loin  d'être  satisfai- 
sants. 

Nous  conclurons  donc  que  seule  la  qua- 
lité du  film  est  capable  d'attirer  un  nom- 
breux public. 

* 
*  * 

Voici  quelques  résultats  du  8  janvier  au 
4  février  1937. 

Les  films  qui  ont  obtenu  les  meilleurs 
rendements  et  ont  réalisé  des  résultats  fi- 
nanciers intéressants  sont  : 

Hélène,  avec  Madeleine  Renaud,  a  retenu 
l'attention  des  spectateurs  et  a  permis  d'en- 
caisser en  deux  semaines  plus  de  108.000  fr. 

Vn  de  la  Légion  remporta  à  son  tour  un 
succès  triomnhal,  pendant  les  deux  semai- 
nes d'exclusivité,  plus  de  138.000  francs. 

Les  Hommes  nouveaux  fut  apprécié  et 
réalisa  en  deux  semaines  plus  de  116.000  fr. 

Un  Mauvais  Garçon*  un  excellent  film 
avec  le  couple  Darrieux-Garat,  réalisa  plus 
de  75.000  francs  en  une  semaine. 

La  Fille  du  Bois  Maudit  et  Radio  Crochet 
ont  obtenu  un  bon  rendement  :  plus  de 
47.000  francs  en  une  semaine. 

Le  Coupable,  un  très  beau  film,  a  réalisé 
plus  de  66.000  francs  en  une  semaine. 

Aventure  à  Paris,  plus  de  55.000  francs 
en  une  semaine. 

Violettes    imnériales,    reprise     de     «  Qua- 


lité», avec,  sur  scène,  Raquel  Meller,  plus 
de  35.000  francs  en  une  semaine. 

Quand  Minuit  sonnera,  plus  de  32.000  fr. 
en  une  semaine. 

Les  Amies  (au  Vox,  salle  de  800  places), 
26.500  francs  en  une  semaine. 

Parmi  les  autres  films  présentés  et  qui 
ont  eu  des  fortunes  diverses,  citons  : 

Notre-Dame  d'Amour,  Tête  chaude,  Bu- 
reau des  Epaves,  Champagne  Valse. 


Une   Belle   Initiative    à    l'Occasion 
de   la   Sortie    de   FOCH 

M.  Klein  a  présenté  au  public  toulou- 
sain Foch,  qui  a  vivement  intéressé  sa  fi- 
dèle clientèle. 

D'accord  avec  les  principaux  chefs  d'éta- 
blissements scolaires  de  la  ville,  il  a  orga- 
nisé  des  séances   à    «tarif  spécial». 

Le  Cinéac  a  baissé  le  prix  de  ses  places. 
Voici  les  nouveaux  tarifs  pratiqués  par  cette 
salle  : 

De  10  h.  à  1  h.:  1  fr.  50,  et  de  1  h.  à 
minuit  :  2  francs. 

AU  VOX  (salle  de  deuxième  vision,  800  pla- 
ces) 

Voici  les  résultats  enregistrés  par  cet  éta- 
blissement depuis  son  ouverture.  Signalons 
que  le  prix  des  places  est  de  3  francs  en 
matinée  (spectacle  permanent  de  2  h.  à 
7  h.)  à  toutes  les  places,  et  3,  4,  5  francs 
en  soirée  : 

Une  Gueule  en  or,  27.400  francs  en  une 
semaine; 

Les  Révoltés  du  Bounty,  24.000  francs  en 
une   semaine; 

Rose  Marie,  26.000  francs  en  une  semaine; 

Pas  de  pitié  pour  les  Kidnappers,  23.500 
francs  en   une  semaine; 

Jenny,  24.000  francs  en  une  semaine. 

Cette  salle  passe  les  actualités  en  pre- 
mière vision. 


Gros    Succès    du    ROI    à   Toulouse 

Durant  sa  première  semaine  d'exclusivité, 
Le  Roi,  le  grand  film  mis  en  scène  par 
Pierre  Colombier,  obtint  (aux  Variétés)  un 
énorme  succès  et  fit  enregistrer  à  cette  salle 
des  résultats  financiers  intéressants. 

Certains  passages  de  cette  production  fu- 
rent marqués  de  fréquents  applaudisse- 
ments. 

Le  film  a  été  maintenu  une  deuxième  se- 
maine. 

Dans    un    prochain    article,    nous    donne 
rons  les  résultats  définitifs  de  cette  bande 

Roger  Bruguière. 


Sous-titres  en   toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  el  00-29 

Le  procédé  TITRA-FILM  vous  garantit  sur   n'Importe 
-    quelle    émulslon    positive,    ancienne    ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies  sous-titrées    par  TITRA-FILM    peuvent  être   vernies,    lavées,   nettoyées 

etc.,  sans  aucun   inconvénient. 


:RANCE 
EUROPE 
I    L    M 


L'HOMME 


SANS 


CŒUR 


Qui     sortira    au 

PARAMOUNT 

le  4   MARS   1937 


PARIS    : 

120,  RuedeLaBoètie 

Tél.  :    ELYSËES  30-50 

BORDEAUX  : 

61,     Rue    Judaïque 

AMSTERDAM  : 

2  9  8,     Heerengracht 


Qui     sortira     au 

PARAMOUNT 

le  4   MARS  1937 


PIERRE    RENOIR  marie   glory 

Un  film  d'Alfred  M ACHARD  -  Réalisation  de  Léo  JOANNON 


JACQUES       BAUMER 


LUCIENNE       LEMARCHAND 


et 


AIMOS 


1IXIZII 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


R/\PHIE 

SE 


iiiiii: 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦* 


TABLEAU      DE     TRAVAIL      DE 


JOINVILLE 

Yoshivara 

Real.:   M.  Ophùls. 
Pr.:    Milo    Filins. 

Ignace 

Real.:   P.  Colombier. 
Pr.:  D'Aguiar. 

La    Chèvre    aux    Pieds    d'Or 
Real.:  J.  P.  Paulin. 
Pr.  :    Pathé    Consortium. 

La    Dame    de    Pique 
Real.:   F.  Ozep. 
Pr.  :  General   Productions. 

NEUILLY 

Le    Concierge   revient   de   suite 
Pr.:  F.  Rivers. 


O     N 


TOURNE 


BILLANCOURT 

La    Grande    Illusion. 

Real.:    .1.    Renoir. 

I>r.  :   Sté    Real.   d-'Art.   Ciném. 

Les    Sept    Perles    de   la   Couronne 

Real.:  Chr.  Jaque  et   S.  Guitry. 
Pr.  :    Sandberg. 
Ed.:    Tobis. 

COURBEVOIE 

La    Belle    de    Montparnasse 
l'r.:   Cammaee. 


EPINAY 
(Eclair) 

Et    avec    ça,    Madame? 
Real.:    René    Sti. 
Pr.  :    Diana    Films. 

VILLETTE 

Cindérella 

Real.:   P.  Caron. 
Pr.  :    P.    Caron. 

FRANÇOIS  I 

Sûreté    Nationale 
Real.:    W.    Kapps. 


EN    EXTERIEURS 
Arsule    (Regain) 

Pr.  :    M.    Pagnol. 
Les    Hommes    sans    Nom 

Real.:   .T.   Vallée. 
Troïka    Rouge 

Real.:   .T.   Dréville. 

Pr.  :  C.  F.  C. 

A    L'ETRANGER 
Le    Tombeau    Hindou 
Aux  Indes. 
Film    parlé  français. 
BERLIN 
Charité 

Pr.:   A.   C.   E. 

LONDRES 

La   Chaste    Suzanne 
Real.:    Berthomieu. 


FILMS       TERMINÉS        ET       AU        MONTAGE 


Marthe    Richard 
Pr.  :  Hakim. 
Real.:   R.  Bernard. 

La   Nuit  de   Feu 

Real.:  M.  L'Herbier. 
Pr.  :    Sédif. 

Boissière 

Real.:   Rivers. 
Pr.  :   Rivers. 

A    nous    deux    Madame    la    Vie 
Real.:   Yves    Mirande 
Pr. :    Eden    Production. 

Arsène    Lupin 

Real.  :    Diamant-Berger. 

Pr.  :    Delac. 
L'Amour    veille 

Real.:    II.    Roussell. 

Pr.  :    M.    Orienter. 

Ma    Petite    Marquise 
Real:    Péguy. 
Pr.  :    Péguy. 

La    Tour    de    Nesle 
Real.:    G.    Roudès. 
Pr.  :    Ralisbonnc. 

Blanchette 

Real.:    P.   Caron. 
Pr:    Lévy-Strauss. 

Via   Buenos-Aires 

Real.:    Kirsanolï. 
Pr.  :   Film   Azur. 

La  Course  à  la   Vertu 
Pr.:    Max    Lerel. 


Partie   de    Campagne 
Real.:    J.     Renoir 
Pr.  :    Braunberger. 

Aventure   Hawaïenne 
Real.:   Leboursier. 
Pr. :   Ciné   Films. 

L'Homme    sans    Coeur 
Pr.  :   France  Europe 


Les    Dégourdis   de   la    II' 
Real.:  Ch.  Jaque. 
Pr.  :    Lehmann. 

Mademoiselle  Docteur 
Real.:  G.  W.  Pabst. 
Pr.  :    Trocadéro. 

Trois  dans  un  Moulin 
Real.:    P.   Weill. 


Roger  Karl  et  Georges  Prieur  dans  L'Homme  à  abattre 


Trois    Artilleurs    dans    un    Pension- 
nat 

Real:    R.    Pu.jol. 
Pr.  :   Vondas. 

Boulot    Aviateur 

Real  :.    M.    de    Canongc. 
Pr.  :   Trianon    Filins. 

Rendez-vous    Champs-Elysées 

Real.:  Jacques   Houssin. 
Pr.  :  Jean   Berton. 

Le   Secret   d'une   Vie 
Real.:    Jean    Choux. 
Pr.  :    Tobis. 

Le   Choc   en   retour 

Real.:  Mouca  et  Keroul. 

Pr.  :   Charles   Bauche 
Ceux  de  la  Mondaine 

Real.:     Ch.    iChamboranl 
Bernheim. 

Pr.  :    Dolbert. 

Morsieur    Bégonia 
Pr.  :   HUgon. 

Femmes 

Real.:   Bernard    Roland. 
Pr.  :    Spardice. 

FILMS  TERMINES 
A    L'ETRANGER 

BERLIN 
La    Griffe   du    Hasard 
Concert   à   la   Cour 
Pr.:    A.  C.  E. 


cl      M. 


COPY-BOURSE 

130,    Rue   Montmartre,  130,    PARIS 

Tél.  t    GUTENBERG     15-11     et     15-12 


COPIE  DE  DÉCOUPAGES  |  2  FRANCS  LA  PA6E 

LIVRAISON  EN  VINGT-QUATRE  HEURES 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


17 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA     PRODUCTION      FRANÇAISE 


par  Lucie  DERAIN. 


LES       FILMS       QUI        SONT        ANNONCÉS 


Katia 

Pi\:   Algazy. 
Banzaï 

Real.:  Granowsky. 

Ed.:    Eclair   Journal. 
Aloha   le  Chant  des    Iles 

Pr.  :    C.    F.   C. 
La   Symphonie    Fantastique 

Pr.  :    Jaquel ux. 
Le    Passager 

Pr.  :  France  Europe   Film. 
Je    Plaide  non   Coupable 

Pr.  :   Franco  London    Films. 
Sarajevo 

Ed.:    Transat    Film. 
La   Sonate   à   Kreutzer 

Pr.  :    Forrester-Farant. 
Le   Courrier   de   Lyon 

Pr.  :   M.  Lchmann. 
La  Dame  de   Malacca 

Pr.  :    O'Connell-Lourau. 
French    Cancan 

Pr.  :    O'Connell-Lourau. 
Le   Fauteuil   47 

Pr.  :    Rivers. 
Maxime 
La   Citadelle   du    Silence 

Pr.:    Sédif. 
Une     Femme     dans     la     Tourmente 

Pr.  :    Pan    Ciné. 
Colonel   Shaw 

Pr.  :    de    Moussac. 
Sous  les   Ponts   de   Paris 

Pr.  :    Lévv    Strauss. 
Trois    Heures   à   vivre 

Pr.  :   Pathé   Consortium. 
La   Caravane    des    Dieux 

Pr.:  D.  P.  F. 


Une  des  scènes  capitales  de  Arsène  Lupin  détective  que  Henri  Diamant-Berger 
vient  de  terminer  avec  le  concours  de  Jules  Berry  et  Signoret 


Kamiano 

Real.:  P.  Mesnier. 
Le   Corrupteur 

Real.:    L.   Moguy. 

Pr.:   Hermès. 


Jean   Bête   le   Tambourinaire 

Pr.  :   Braunberger. 
Trois    de    Saint-Cyr 

Real.:   Chr.   Jaque. 

Pr.  :    Calamy. 


Abus    de    Confiance 

Pr.:   C.  C.   F.  C.-Udif. 
La   Madone    des    Sleepings 

Ft.:  G.  G.  Films 
Le   Passsger 

Pr. :    Sigma. 
Feu 

Pr.  :   F.   C.  L. 
Graine    au    Vent 

Real.:  J.  Mils. 

Pr. :   Elyséa   Film. 
Sarati    le    Terrible 

Pr.  :  Hugon. 
Le    Joueur 
Nuits   de   Prince 

Pr.:    Tobis. 
Les   Secrets    de    la   Mer    Rouge 

Pr.  :  J.  Berrone. 
Leviathan 

Real.  :   M.  Carné. 
Le    Patriote 

P.:  F.  C.  L. 
Nostalgie 

Pr.:    Milo    Films. 
Jean  Jaurès 

Pr.:   P.   F.  C. 
Un  Carnet  de  Bal 

Real.:    J.    Duvivier. 

Pr.  :   Sté    «  Un   Carnet  de   Bal  ». 
La    Nouvelle    Aurore 

Pr.:   D.   P.   F. 
Les   Pirates   du   Rail 

Pr.  :    Frogerais. 
La    Rouquine 

Pr.  :    Sté    Real.    d'Art.    Ciném. 
Le  Merveilleux  Mensonge  de  Nina 

Petrovna 

Pr.  :    Solar. 


FILMS 


E      N 


PREPARATION 


ON    PREPARE 
Le   Treizième  Juré 

Pr.  :   Daven. 

Son  Premier   Crime 

Real.:  Marcel  Carné. 
Pr.  :  Corniglion-Molinié. 

Mirages 

Pr.  :   Juven. 


DERNIÈRE   HEURE 

ON    PREPARE 

Travail. 

D'après   Emile   Zola. 

Légion   d'Honneur 

(Dereumaux) 

Ne   tuez    pas    Dolly 

(Astor-Film) 


Les   Hommes   sans  Nom 

Real.:   J.   Vallée. 
Ed.:    Self. 
Double    Crime    sur    la    Ligne   Magi 
not 
Pr.  :    Gandéra. 


Le    Messager 

Pr.  :    Albatros. 
L'Homme    de    Damas 

Pr.:   W.   Rozier. 
Marseillaise 

De   J.   Renoir. 


^EC-ISTRE^^ 


STUDIOS  -PRISE/DE   VUE   -   SYNCHRONISATION 

3B^    ET  5  ,    B?    D'AURELLE     DE    PALADINES 

PARIS_XVIIe  TEL.GALVANI    53  49 


FILMS    FRANÇAIS 
PREPARES    A    L'ETRANGER 
BERLIN 
Galéjade 

Pr.:  A.  C.  E. 

TIRRENIA 
Le   Voleur   de   Femmes 

Real.:    Abel    Gance. 


DERNIÈRE   HEURE 

Le    Poisson    Chinois 

Pierre    Billon    tourne      les      pre- 
miers  extérieurs. 

JEAN  DREVILLE 
TOURNE  A  MEGEVE 

Jean  Dréville,  qui  devait  pri- 
mitivement tourner  les  exté- 
rieurs de  Troïka  (Sur  la  Piste 
Blanche)  dans  le  Tyrol  autri- 
chien, a  préféré  les  belles  pen- 
tes neigeuses  de  Mégève,  où  il  se 
trouve  actuellement  avec  ses 
principaux  interprètes  :  Jean 
Murât,  Charles  Vanel  et  Jany 
Holt. 


le 


♦♦♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Compositeurs  de  Musique 
et    Producteurs   de   Films 

L'attention  des  gens  du  métier  semble 
avoir  été  attirée  par  an  de  nos  articles,  dont 
la  conclusion  était  qu'on  peut  prévoir  le 
moment  oii  il  ne  s'agira  pins  pour  les  jiro- 
dncteiirs  a'e  films  de  s'assurer  des  compo- 
sitions musicales,  mais  aux  compositeurs  de 
s'assurer  l'insertion  de  leurs  œuvres  dans  un 
film  s'ils  veulent  en  loucher  des  droits  ré- 
munérateurs. 

A  ce  sujet,  il  y  a  lieu  de  distinguer  dans 
les  films,  deux  sortes  de  musiques: 

1°  Les  numéros  spéciaux  (Gars  de  la  Ma- 
rine, Cucaracha,  Continental); 

2"  La  musique  de  fond. 

Indiquons  qu'entre  les  producteurs  fran- 
çais et  les  grands  producteurs  américains, 
la  situation  est  entièrement  différente  : 

La  maison  américaine  prévoit  la  produc- 
tion rationnelle  des  trente  ou  quarante  films 
de  son  année.  Son  directeur  musical  s'assure, 
là  où  il  peut  les  trouver,  les  meilleurs  numé- 
ros spéciaux  existants  correspondants  aux 
besoins  de  sa  maison.  Pour  la  musique  de 
fond,  il  n'a  guère  qu'il  puiser  dans  sa  biblio- 
thèque les  airs  appropriés. 

Au  contraire,  le  producteur  français  (qui 
opère  généralement  sur  un  seul  film  à  la 
fois)  s'adresse  directement  ci  un  compositeur 
eu  bien  pour  des  raisons  commerciales  à  un 
éditeur  qui  lui  amène  un  musicien  chargé 
de  comj)oser  le  tout.  Le  musicien  choisi 
fait  évidemment  une  affaire,  mais  son  dé- 
sir naturel  de  caser  ses  propres  ours  a  fata- 
lement pour  résultat  de  priver  la  production 
d'airs  de  valeur  que  d'autres  auraient  pu 
composer.  De  sorte  que,  sauf  le  cas  excep- 
tionnel où  un  certain  air  a  déjà  acquis  par 
ailleurs  une  valeur  commerciale  telle  qu'un 
producteur  fasse  un  film  en  le  prenant  pour 
thème  (Madame  la  Marquise),  la  musique 
reste  dans  le  film  français  un  élément  doni 
la  valeur  est  fonction  de  celle  d'un  seul  in- 
dividu. 

C'est  ce  qui  explique  (vu  la  difficulté  de 
faire  «  sortir  »  un  air  autrement  que  pur  le 
truchement  de  l'écran)  que  les  compositeurs 
français  dépourvus  d'attaches  cinématogra- 
phiques soient  acculés  à  une  situation  dif- 
ficile, et  que  les  éditeurs  hésitent  à  prendre 
leurs  œuvres.  —  Maxime  Lévy. 


Paul  fejos  entreprend  une  grande  Expédition 

La  Société  Svensk  Filmindustri  de  Stock- 
nom  nous  informe  qu'elle  vient  d'envoyer 
une  expédition  au  Siam.  New  Guinea  et 
quelques  îles  au  nord  de  Queensland.  Le 
chef  de  l'expédition  est  le  docteur  Paul 
Fejos.  qui  sera  accompagné  par  un  opéra- 
teur de  prises  de  vues  et  un  ingénieur  du 
son.  On  estime  que  l'expédition  durera  en- 
viron deux  années;  son  but  est  de  tourner 
plusieurs  films  documentaires  sur  des 
régions   pour    ainsi    dire   inconnues. 

L'expédition  s'est  embarquée  le  24  cou- 
rant pour  Colombo  et  Ceylan.  où  les  pre- 
miers films  seront  tournés.  Elle  se  rendra 
ensuite  à  Singapour,  Bangkok,  puis  elle  ga- 
gnera le  Siam  du  Nord,  où  le  vrai  travail 
commencera  . 


■  Le  Cirant  new-yorkais  de  H.  K.  0. 
vient  de  traiter  La  Kermesse  héroïque  pour 
ses  42  s(dles.  Le  film  sortira  en  première 
semaine  dans  21  salles. 


Paul  Muni  dans  le  fi!m  Warner  On  a  tué. 

"Pépé  le  Moko"  sera  présenté  à 

Londres  à  l'occasion  des  fêtes 

du  couronnement 

Nous  apprenons  en  dernière  heure  que  le 
Curzon,  la  grande  salle  d'exclusivités  de 
Londres,  vient  de  s'assurer  le  film  Pépé  le 
Moko  pour  le  présenter  à  l'occasion  des  fê- 
tes  du  couronnement. 

■  L'Amérique  annonce  que  Harry  Baur 
irait  à  Hollywood  au  printemps  prochain 
pour  tourner  deux  films. 

M  Les  Mystères  de  Paris,  film  français, 
passera  prochainement  au  Cinéma  Paris, 
à  Xew  York. 

■  La  Croisière  Jaune,  Les  Films  sur  la 
Comédie-Française  et  Prenez  garde  à  la 
peinture  continuent  leur  carrière   en   U.S. A. 


M.  Granier  a  réalisé  les  Costumes 
historiques  de  "La  Tour  de  Nesle  " 


L.  Granier,  dont  le  goût,  le  talent  et  le 
souci  de  l'exactitude  ont  établi  la  solide 
renommée  pour  tout  ce  qui  concerne  la 
reconstitution  des  costumes  d'époque  a  con- 
tribué, pour  le  film  de  Gaston  Rondes  La 
Tour  de  Xesle,  à  créer  l'atmosphère  mé- 
diévale exigée  par  le  sujet. 

Pour  Marguerite  de  Bourgogne,  l'infidèle 
épouse  de  Louis  le  Hutin  représentée  par 
la  belle  Tania  Fédor,  il  a  fait  exécuter  de 
magnifiques  et  nombreuses  toilettes  spécia- 
lement combinées  pour  être  mises  en  va- 
leur par  la  caméra.  Les  velours  aux  tons 
chauds,  l'or,  les  brocards,  alternaient  dans 
des  ensembles  somptueux;  amples  robes, 
longs  manteaux  de  cour,  coiffures  étranges. 
Le  Roi,  les  seigneurs  portaient  également  de 
riches  costumes  desssinés  d'après  les  nom- 
breux documents  qui  enrichissent  la  biblio- 
thèque de  L.  Granier.  Les  biioux,  les  armu- 
res venaient  des  inépuisables  collections 
qu'abritent  les  locaux  de  la  rue  Montaigne 
où  sont  installés  depuis  plusieurs  mois  les 
salons  très  modernes  de  cette  ancienne  mai- 
son. 


...et  ceux  du  "Collier  de  Perles" 
que  réalisera  Sacha  Guitry 

Actuellement  L.  Granier  étudie  tout  spé- 
cialement les  costumes  du  Collier  de  Per- 
les, film  une  M.  Sacha  Guitry  tourne  à  Bil- 
lancourt. Pour  les  multiples  silhouettes  qui 
défileront  sur  l'écran  il  prépare  minutieuse- 
ment chaque  toilette  afin  qu'elle  s'adapte 
parfaitement  au  personnage.  On  peut 
être  assuré  qu'aucune  erreur  artistique, 
uu'aucun  anachronisme  fâcheux  ne  vien- 
dront troubler  les  scènes  éblouissantes  ré- 
glées par  Guitry,  scènes  dont  le  charme 
sera  accentué  par  des  costumes  étincelants 
et  de  bon  goût. 

Une  grande  agitation  a  régné  ces  jours 
derniers  rue  Montaigne,  tout  ce  que  Paris 
compte  de  vedettes  venait  choisir  et  essayer 
les  costumes  préparés  à  leur  intention  poul- 
ie gala  organisé  par  l'Union  des  Artistes 
au  Cirque  d'Hjver.  --  G.  T. 


Une  vue  d'ensemble  du  Studio  Magic-City,  belle  salle  de  700  places  à  louer  pour  présentations  corporatives 
ou  privées.  S'adresser  à  ia  Société  Magic-City,  40,  Rue  François-I" 


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UN  FILM  MAGNIFIQUE 
PHOTOGRAPHIÉ  AVEC 
LE  NOUVEAU  PROCÉDÉ 

TECHNICOLOR 

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Mise  en  scène 

de     H  EN  RY     K  I  N  G 


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mie  fyu$  tel  famomâ  cfawiwûi 


AVEC 


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RAMONA 

La  production  qui  soulève  l'admiration  du  monde  entier, 
est  non  seulement  LE  PLUS  BEAU  DE  TOUS  LES  ROMANS 
D'AMOUR,  mais  aussi  LA  PLUS  GRANDIOSE  RÉUSSITE 
DANS  LE  DOMAINE  DU  FILM  ,EN  COULEURS. 

Incontestablement,   RAMONA  atteint  à  la  perfection. 

Cette  œuvre  vibrante  et  sincère,  animée  par  un  couple 
idéalement  assorti  :  la  délicieuse  LORETTA  YOUNG  et  le 
séduisant  DON  ÂMECHE,  a1  pour  cadre  l'éblouissante 
splendeur  des  sites  californiens,  fidèlement  transmis  par  la 
magie  du  nouveau  procédé  technicolor. 

Jamais  encore  le  génial  réalisateur  HENRY  KING  ne 
nous  avait  conduit  à  pareille  fête  :  c  est  un  enchantement,  une 
féerie  dont  on  garde  un  souvenir  impérissable. 

PROGRAMMER 

RAMONA 

c'est   vous  assurer  la  fidélité  de   votre  clientèle, 
et  de  brillantes  recettes  pour  votre  établissement. 

s 
Le  Prologue  de  RAMONA  est  chanté  par  le  célèbre  ténor 

Miguel  VILLABELLA,  de  l'Opéra. 


CINE 


21 


R£Pfl,E     :iIXIIITTXTTTTTTTTTTTYTl 


Le  Cinéma  et  le  Sport 

Le   rôle    des    Actualités 


JOSSKMX 

Ce  comique  fantaisiste  qui  participa  à  de  nombreuses  revues  de  music-hall,  parmi  lesquelles  Parade  de 
France  au  Casino  de  Paris,  et  à  plusieurs  opérettes  dont  la  plus  récente  est  Le  Chant  des  Tropiques, 
jouée  sur  la  scène  du  Théâtre  de  Paris,  fait  actuellement  ses  débuts  devant  la  caméra.  Nous  verrons 
prochainement  ce  très  populaire  artiste  dans  Cinderella  où,  sous  la  direction  de  Pierre  Caron,  il  crée 
un  rôle  très  amusant  auquel  il  a  su  donner  une  note  très  personnelle. 


Une  nouvelle   Agence 

de  Distribution  de  Films   à   Marseille 

Ciné-Radius 


Marseille.  —  Les  établissements  «Radius» 
agents  des  appareils  Universel,  fournisseurs 
de  fauteuils  et  de  tout  matériel  pour  le  ci- 
nénia,  viennent  de  s'adjoindre  la  branche 
film. 

La  première  sélection  comprend  :  Paris 
avec  Harrv  Baur,  La  Rose  Effeuillée  et  Le 
Docteur  Cornélius. 

C'est  M.  Caillol,  administrateur  de  la  So- 
ciété Radius  qui  dirigera  également  Ciné- 
Radius  et  nous  sommes  certains  que  de  vifs 
succès  viendront  couronner  cette  nouvelle 
agence  de  films  qui  doit  transférer  ses  lo- 
caux, courant  Mars,  dans  ceux  occupés  an- 
ciennement par  la  Société  Haïk  au  Boule- 
vard Longchamp.  E.   Tosello. 


Jules  Berry  et  Josseline  Gaël  interprètent  l'excellent 
film  policier  Monsieur  Personne 


Le  cinéma  a  rendu  d'immense  services  à 
la   cause   du   sport. 

Les  relations  cinématographiques  des 
grands  événements  sportifs  constituent,  cha- 
que semaine,  la  plus  active  propagande. 

l'n  fait  vient  de  se  produire,  qui  place  en 
toute  première  vedette  le  «Journal  d'Actua- 
lité ». 

Il  s'agit  du  match  Marcel  Thil-Lou  Brouil- 
lard. Ou  sait  que  la  décision  des  juges  ne 
donne  pas  satisfaction  à  tout  le  monde  el 
qu'elle  reste  contestée.  Elle  donne  lieu  à 
de  vives  polémiques. 

Or,  c'est  à  ce  moment  qu'intervient  le 
cinéma.  En  effet,  le  combat  fut  filmé,  et 
c'est  l'écran  oui  permit  aux  membres  de 
la  Fédération  Française  de  Boxe  ainsi  qu'à 
nos  confrères  de  la  presse  sportive  de  se 
former  une  opinion. 

Nous  n'avons  pas  à  nous  préoccuper  de 
savoir  si  cette  opinion  vient  confirmer  ou 
infirmer  celle  de  l'arbitre  et  des  juges. 

Ce  qui  nous  intéresse,  c'est  de  constater 
que  toute  la  nresse  sportive  établit  son  ju- 
gement sur  ce  film,  ce  qui  vient,  une  fois 
de  plus,  démontrer  la  grande  utilité  des 
«  Actualités  »  dans  les  différents  domaines 
où   s'exerce   son   activité. 

C'est  un  succès  considérable  pour  la  firme 
qui  a  «  tourné  »  les  différentes  péripéties 
du  combat.  Les  images  fixées,  ainsi,  sur  la 
pellicule,  constituent  des  documents  pro- 
bants, indiscutables. 

Tous  ceux  qui  s'intéressent  à  l'art  pugi- 
Iistique  s'y  rapDortent.  France-Actualités- 
Gaumont  a  bien  mérité  des  sportifs,  et  on 
peut  regretter  que  la  plupart  d'entre  eux 
négligent  de  citer  cette  firme  au  cours  de 
leurs  commentaires. 

C'eût  été  de  bonne  justice  puisque  c'est 
grâce  à  elle  que  la  vérité  pourra  être  éta- 
blie. —  B.  C. 


Le  match,  tourné  dans  son  intégralité,  de 
bout  en  bout,  par  les  Diffusions  Modernes 
et  Ciné  L'Auto  et  distribué  par  Gaumont- 
Franco-Film  Aubert,  est  un  document  d'une 
valeur  exceptionnelle  qui  a  provoqué  dans  la 
presse    une    polémique   sans    précédent. 

Le  match  ayant  eu  lieu  lundi  soir,  dès  le 
lendemain  le  film  était  présenté  à  la  presse, 
aux  juges  du  combat  et  à  Marcel  Thil  lui- 
même. 

Le  journal  L'Auto  a  organisé  immédiate- 
ment un  référendum  auprès  des  spectateurs 
du  «Ciné  L'Auto»,  qui  passe  actuellement 
le  film  en  exclusivité  sur  Paris. 

Au  point  de  vue  distribution,  la  Société 
Gaumont-Franco-Film-Aubert  a  réalisé  un 
record  de  vitesse,  puisque  deux  jours  après 
le  film  était  déjà  traité  dans  les  principales 
villes  de  France  et  d'Afrique  du  Nord,  et 
soixante  copies   étaient    en    circulation. 


Pierre  Billon  en  Bulgarie 

(De  notre  correspondant  particulier.) 

Pierre  Billon  qui  a  réalisé  le  film  .4»  Service 
du  Tzar,  séjourne  actuellement  en  Bulgarie. 
Il  est  accompagné  de  l'opérateur  Toporkofi'. 

Pierre  Billon  tourne  d'importants  exté- 
rieurs de  neige  dans  la  montagne  et  dans  le 
Rilsky  monastère  pour  Le  Poisson  Chinois. 


A  l'occasion  de  l'ouverture  du  Cinéma 
Slavienska  Besseda,  on  a  présenté  le  film 
français  Xitchevo.  —  M.  E. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


R^PHIE      gXTXXXXXXXXXXXYXXXTXIXTl 


ANALYSE       ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


Ramona 

Drame    en    couleurs    doublé    (G) 

Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  Henri/  King. 

Auteur  :  Helen   Hanter. 

Dialogue  français  :  ./.  Mon- 
te ux. 

Interprétation  :  Loretta  Young, 
Pauline  Frederick,  Don  Amè- 
che.  Kent  Taylor,  Jane  Dar- 
ivell,   Katherine   de  Mille. 

Studios  :  Fox  Hollywood. 

Doublage  :  Fox  Saint-Ouen. 

Enregistrement  :  Western  Elec. 

Production  :  Darryl  Zanuck. 

Edition  :  Twentieth  Century 
Fox. 

CARACTERE    DU     FILM.    — 

Le  nouveau  ci  Ramona  »,  par- 
lant, tourné  en  couleurs 
d'après  un  procédé  Technico- 
lor perfectionné,  apporte  à  la 
touchante  histoire  de  la  mé- 
tisse indienne  Ramona  et  de 
son  mari  adoré,  l'indien  Ales- 
sandro,  la  grâce  de  paysages 
californiens  teintés  de  cha- 
toyantes nuances.  «  Ramona  » 
est  une  œuvre  sentimentale, 
aérée  par  de  nombreuses  scè- 
nes tournées  en  pleine  Cali- 
fornie dans  des  vergers,  des 
pâturages,  des  collines  à  l'ho- 
rizon infini.  Ce  film  doit 
émouvoir  la  majeure  partie 
du  public  sensible  aux  belles 
histoires  d'amour  et  à  des  hé- 
ros beaux  et  touchants  com- 
me ceux  que  font  vivre  Lo- 
retta Young  et  son  beau  par- 
tenaire :  Don  Amèche. 

SCENARIO.  —  Ramona,  qui 
a  été  élevée  par  Doua  Moréno, 
s'éprend  d'an  bel  indien  venu 
commander  la  tonte  des  mou- 
tons ci  sa  troupe  de  bergers. 
Ramona  apprend  qu'elle  est  mé- 
tisse d'indien.  Elle  n'hésite  plus 
et  se  laisse  enlever  par  Alessan- 
dro  qu'elle  épouse.  Nous  som- 
mes en  Californie  en  1870.  Les 
Américains  ont  acheté  ces  vas- 
tes et  riches  territoires.  Ramo- 
na et  son  mari  sont  chassés  de 
leur  modeste  domaine.  Alessan- 
dro  est  tué.  Ramona  trouvera  re- 
fuge auprès  de  son  compagnon 
d'enfance.  Don  Felipe,  fils  de 
Doua  Moréno. 

TECHNIQUE.  —  La  douce  et 
jolie  histoire  d'un  amour  fidèle 
et  passionné  contée  par  Henry 
King  dans  de  purs  et  harmo- 
nieux paysages  Californiens  est 
embellie  par  la  couleur,  qui  fixe 
ici  des  taches  vives  ou  des  ho- 
rizons bleutés  séduisants.  Peut- 
être  le  procédé  laisse-t-il  encore 
trop  d'ombres  fausses,  mais  il 
permet  d'obtenir  des  fonds  de 
paysages  presque  miraculeux  et 
des  scènes  de  nuit  saisissantes. 
Le  film  coule  et  charme.  Le  dia- 
logue français  est  aussi  frais  que 
l'idylle  de  ces  deux  beaux  en- 
fants de  la  nature  personnifiés 
par  Loretta  Young  et  Don 
Amèche.  Pauline  Frederick,  qui 
fut  une  grande  tragédienne  de 
l'écran  muet,  affirme  ici  sa  vi- 
gueur dramatique.  —  x.  — 


L'Homme   de   nulle  part 

Grande  comédie  parlée 
en  français  (G) 


Origine  :  Franco-Italienne. 

Idéalisation  i  Pierre  Chenal. 

Adaptation:  A.  Salacrou. 

Auteur:  Luigi  Pirandello. 

Dialogues  :  Roger  Vitrac. 

Décorateur  :  Fiorini. 

Interprétation  :  Pierre  Plan- 
chai', Isa  Miranda.  Ginette  Le- 
clerc,  C.  Barbier-Krauss,  Ca- 
therine Fonteney,  Maximilien- 
ne.  Alcover,  Margo  Lion,  Le 
Vigan,  Douking,  Sinoël,  Gran- 
val,  Génin,  .1.  Hebey. 

Studios  :  Cinés  de  Rome. 

Enregistrement    :   R.C.A.   Phot. 

Production  :  General  Produc- 
tions. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  un  film  ravissant.  Qu'on 
ne  s'y  trompe  pas,  «  L'Homme 
de  nulle  part  »,  quoique  ins- 
piré par  un  dramaturge  ita- 
lien, et  enveloppé  de  la  beau- 
té de  paysages  d'Italie,  est 
un  film  qui  possède  la  disci- 
pline, la  grâce  et  la  mesure 
françaises.  C'est  la  première 
fois  que  je  peux  intégrale- 
ment louer  un  film  de  Chenal 
qui,  jusqu'à  présent,  me  pa- 
raissait travailler  plus  en  arti- 
san qu'en  artiste,  même  quand 
ii  réalisait  des  œuvres  de 
qualité.  »  L'Homme  de  nulle 
part  »,  qui  est  composé  sur 
le  thème  libre,  fantaisiste  et 
d'une  séduisante  étrangeté  de 
Luigi  Pirandello  :  «  Feu  Ma- 
thias  Pascal  »,  possède,  outre 
les  personnages  de  ce  drame 
satirique  et  malicieux,  un 
charme,  une  émotion,  un  sen- 
timent constamment  mêlés 
d'humour  sous-jacent,  hu- 
mour foisonnant  mais  discret. 
Par  touches  et  par  nuances, 
l'intrigue  et  ses  meneurs  de 
jeu  vont  au  dénouement  à 
travers  des  réseaux  subtils 
et  correspondants  de  phrases, 
Je  mimiques,  de  poursuites  et 
de  feintes.  On  sait  qu'il  s'agit 
dans  •<  L'Homme  de  nulle 
part  »,  de  l'emploi  que  tire  un 
homme,  jadis  timide  et  rê- 
veur, d'une  liberté  acquise 
par  suite  d'une  fausse  identi- 
fication de  cadavre.  Ce  qui  ne 
se  raconte  pas,  ou  mal,  c'est 
l'esprit  du  film  tout  entier, 
son  atmosphère  de  fantas- 
tique et  de  poésie.  Paysages, 
choses,  êtres  semblent  mode- 
lés par  un  artiste  à  qui  tous 
les  procédés  d'expression 
sont  familiers. 

SCENARIO.  —  Mathias  Pas- 
cal, dont  la  mère  a  été  ruinée 
nar  un  intendant  peu  scrupu- 
leux, est  l'époux  de  Romilda, 
fille  de  la  Dame  Pescatore,  une 
harpie  avare.  Après  la  mort  de 
sa  mère  bîen-aim.ée,  Mathias  erre 
dans  la  campagne  puis  gagne 
une  ville  où,  au  Casino,  il  gagne 
miraculeusement     une     énorme 


somme.  Il  revient  (i  Géromigno 
et  là  assiste  à  son  propre  enter- 
rement. Un  vagabond  a  été  trou- 
vé et,  méconnaissable,  a  passé 
pour  Mathias  Pascal.  Désormais, 
Pascal  sera  Adrien  Meis,  et  il 
vient  vivre  ci  Rome,  d'abord  à 
l'hôlel,  puis  dans  l'étrange 
pension  Paléari  où  vit  Mlle 
Caporale,  une  libre  créature; 
Lise,  une  fille  ravissante;  son 
fiancé,  le  comte  Papiano,  et  le 
tuteur  de  Lise,  patron  de  la 
pension;  Papiano  qui  sent  Lise 
attirée  par  le  beau  Meis  décou- 
vre qu'il  y  a  un  mystère  en  lui. 
Il  l'épie  et  lui  dérobe  même  sa 
fortune,  qu'Adrien  Meis  se  fait 
restituer.  Puisqu'il  ne  peut  épou- 
ser Lise,  il  revient  <t  Géromigno 
pour  reprendre  sa  personnalité 
de  Mathias  Pascal.  Mcds  Romilda 
s'est  remariée  avec  un  ami  d'en- 
fance, secrèUnre  et  la  mairie.  En 
menaçant  son  remplaçant  de  re- 
prendre sa  place  (mprès  de  Ro- 
milda qui  a  un  bébé  de  son  se- 
cond mari.  Pascal  obtient  un 
papier  établissant  au' il  s'appelle 
Adrien  Meis,  né  à  Géromigno.  Il 
revient  ci  Rome  pour  confondre 
Papiano,  qui  avait  déjà  lancé 
toute  la  police  aux  trousses  de 
Meis,  et  pour  demander  à  Lise 
de  devenir  la  femme  du  très  lé- 
gal Meis. 

TECHNIQUE.—  Pierre  Chenal 
s'est  fort  intelligemment  écarté 
de  tout  ce  qui  pouvait  rappeler 
l'ancien  film  muet  de  L'Herbier 
sur  le  même  sujet,  et  son  adap- 
tation filmée  de  Feu  Mathias 
Pascal  a  gagné  en  vivacité,  en 
vraisemblance,  et  surtout  en 
chaleur  humaine.  Les  personna- 
ges de  Mathias  Pascal,  de  la  Pes- 
catore, de  la  vulgaire  Romilda, 
sont  typés  avec  force  et  discré- 
tion; de  même  que  tous  ceux 
qui  participent  à  l'intrigue  ro- 
maine. Leur  présentation  est 
d'une  aisance  charmante.  Toute 
la  qualité  décorative  du  film  ré- 
side dans  sa  simplicité.  Pièces 
et  ensembles  restent  de  ce  style 
familier  dans  lequel  on  «peut 
vivre».  Et  il  v  a  des  costumes 
de  1905  bien  étudiés  pour  met- 
tre en  valeur  les  femmes  et  ac- 
cuser un  démodé  à  la  fois  bur- 
lesques et  séduisant.  La  photo- 
graphie dans  la  campagne  (la 
noce  de  Pascal)  dans  le  Pincio 
à  Rome,  et  dans  l'intérieur  de 
la  pension  de  famille  est  ex- 
cellente et  dénuée  d'artifices. 

INTERPRETATION.  —  Com- 
me Pierre  Rlanchar,  grand  ac- 
teur et  tragédien,  se  meut  à 
l'aise  dans  la  farce  poétique!  Son 
interorétation  à  double  face  de 
Mathias  Pascal  est  exception- 
nelle et.  autour  de  lui.  la  pitto- 
resque Maximilicnne,  la  fraîche 
Ginette  Leclerc.  la  mystérieuse 
Margo  Lion  (Mlle  Caporale) 
s'imposent.  Catherine  Fonteney 
parvient  à  figurer  l'odieuse  Pes- 


Les  Sept  Braves 

Drame    d'action 
parlé  en   russe  (G) 

Origine  :  Russe. 
Production  :  Lenfilms. 
Edit/on  :  0.  C.  I. 

Voici,  de  beaucoup,  le  meil- 
leur film  que  nous  ait  envoyé 
la  Russie  depuis  longtemps.  Il 
n'a  peut-être  pas  les  instants  de 
force,  de  puissance  (comparable 
à  l'ouragan)  qui  déferlent  dans 
Les  Marins  de  Cronsladt,  film  de 
guerre  et  de  révolte,  donc  essen- 
tiellement dynamique.  Non,  Les 
Sept  Braves  est  avant  tout  un 
film  libre  de  propagande,  riche 
d'enseignement  humain,  et  rem- 
pli de  pureté  naturelle:  la  vie  de 
sept  «  komsomols  »  savants,  jeu 
nés  et  héroïques,  sur  le  littoral 
arctique  (Baie  Joyeuse)  permet 
J'éclosion  de  scènes  vivantes, 
simples,  émouvantes  sans  effort 
et  sans  trucs. 

Le  scénario  est  tout  simple  : 
six  jeunes  gens  et  une  jeune 
fille,  les  uns  géologues,  météoro- 
logistes, mécaniciens,  aviateurs, 
l'autre  femme  médecin,  doivent 
hiverner  sur  la  Raie  Joyeuse  du- 
rant 225  jours.  Une  expédition 
sera  entreprise  aux  premiers 
jours  sûrs,  à  Ja  recherche  de 
plomb. 

L'expédition  a  lieu,  mais  dans 
de  fâcheuses  conditions.  Deux 
hommes  sont  perdus,  un  autre 
et  la  jeune  fille  médecin  vont 
soigner,  au  nord  de  la  Baie 
Joyeuse,  un  Esquimau  blessé. 
On  se  trouvera  cependant  réu- 
nis au  campement  de  base,  mais 
l'un  d'eux  mourra,  victime  de 
son  héroïsme,  ayant  accompli  sa 
tâche.  Et  la  jeune  fille,  l'hiver- 
nage fini,  refusera  de  rentrer  à 
Moscou.  Elle  se  mettra  volontai- 
rement aux  ordres  du  chef, 
parce  qu'elle  l'aime  et  ne  peut 
le  quitter. 

Le  metteur  en  scène,  servi  par 
des  techniciens  des  questions 
arctiques,  a  réalisé  un  film  an- 
goissant et  ferme,  où  les  détails 
de  la  vie  à  ces  régions  (72°  pa- 
rallèle) ont  été  remarquablement 
brossés.  On  ne  peut  que  regret- 
ter l'état  médiocre  de  la  pelli- 
cule, oui  nuit  à  la  beauté  pho- 
tographique. 

Et  tous  les  artistes  jouent  avec 
une  sobre  vérité  pleine  de  gran- 
deur. Enfin,  on  goûtera  les  ap- 
paritions vertigineuses  d'un  pe- 
tit traîneau-aéro,  qui  file  sur  la 
neige  de  toute  la  vitesse  de  son 
hélice  propulseuse.  —  X. 


catore,  et  Le  Vigan  caricature 
avec  esprit  le  comte  Papiano. 
Isa  Miranda,  qui  fut  fort  bien 
doublée  vocalement,  est  une  dé- 
licate et  aristocratique  Lise  qui 
apporte  un  visage  nouveau  à 
l'écran.  Signalons  encore  Génin, 
remarquable  ivrogne,  instru- 
ment de  la  fatalité,  Mme  Bar- 
bier-Krauss, Granval,  Sinoël,  He- 
bey, Alcover.  —  X. 


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MEILLEURS    FILMS "W  MEILLEURES   VEDETTES 


LA  FEMME  TRAQUEE 

BUREAU  DES  EPAVES 

RUSES 

L'ANGE  BLANC 

L'INTRUSE 

TETE  CHAUDE 

BRUMES 

EMEUTES 

COURRIER  DE  CHINE 

LA  FEMME  DE  L'ENNEMI  PUBLIC 

PASSE=PARTOUT 

LE  MORT  QUI  MARCHE 

LE  FAUVE 

ANTHONY  ADVERSE 

MISS  PACIFIC 

GUERRE  AU  CRIME 

CAIN  ET  MABEL 


KAY  FRANCIS 

JAMES  CAGNEY 

MARION  DAMES 

DICK  POWELL 

IAN  HUNTER 

PAT  O'BRIEN 

BETTE  DAVIS 

FREDRIC  MARCH 

JOAN  BLONDELL 

BORIS  KARLOFF 

GLENDA  FARRELL 

-   GEORGE  BRENT 

MARGARET  LIXDSAY 

ED.  G.  ROBINSON 

RUBY  KEELER 

PAUL  MUNI 
CLARK  GABLE 


auxquels    s'ajoute,    réaliste    et    poignant    : 
LE     CRIME     DE     MONSIEUR     LANGE 

(Film  Français  Production  OBERON) 
avec 


RENE  LEFEYRE  —  FLORELLE 
et 


JULES  BERRY 


et    vous    présente     aujourd'hui 


LE  FILM  AVEC  LEQUEL  VOUS  FEREZ  i 


LA    PLUS    MAGNIFIQUE    REALISATION    DE    VANNEE    a 


ILLiU  L<UMtfL,rj  A  LHAiJLE  SUAIS  LE 


AVEC 

ERROL    FLYNN 

ET 

OLIVIA     DE    HAVILLAND 

que  vous   avez   déjà   applaudis  dans   CAPITAINE    BLOOD 


ACCLAMÉ    PAR    PLUS    DE     200.000    SPECTATEURS 

durant    les    2    mois    d'exclusivité    à    l'Apollo   de   Paris, 

ce  film   splendide  a  été   retenu   par  les   Directeurs   des   plus    belles  salles  de 

FRANCE,    BELGIQUE,    SUISSE,    AFRIQUE   DU   NORD 


) 


Il    sera   projeté    entre   le    1°    Février  et   le    4    Mars 

sur    les    écrans     suivants    : 


PARIS *ex 

LE   HAVRE Select 

ROUEN Omma 

ROUBAIX      |   Groupe 
TOURCOING'  Pétré 

LILLE      Caméo 

O  m  n  i  a 

TUNIS  . 
BORDEAUX 

MARSEILLE 


DUNKERQUE        Jean-Bart 

GAND.         .    . 

Actual 

CALAIS      Théâtre  des  Arts 

VERVIERS.     ... 

Coliseum 

POITIERS         ...      Castille 

GENEVE..    .    . 

.  Rialto 

BREST           ...       •      Omnia 

ZURICH    

.    .  Urban 

_                    Eden 

LAUSANNE    . 

A.  B   C. 

BRUXELLES      .  .  Métropole 

BERNE       . .    .. 

.  Splendid 

ANVERS Empire 

CASABLANCA 

..  Vox 

Palmanum 
Apollo 

Capitole 
Rialto 

BEZIERS 
NICE 


TOULON 
LYON  .    . 


GRENOBLE  Rex 

NANCY     .      Salle  Deglin 
METZ      ...  Palace 

St-ETIENNE        .  .  Rex 


Kursaal 
Bscunal 

Rialto 
Kursaal 

Scala 


7&Sf 


Ul<^ 


#«*>■ 


COMPLETEZ  vos  PROGRAMMES 

AVEC  " 

LE     CHOIX    VARIE     DE    NOS 

COURTS     MÉTRAGES 

ET 

DESSINS    ANIMÉS    EN    COULEURS 

tous  Iilms    de    qualité  exceptionnelle 
et  d'un  ATTRAIT    CERTAIN  pour  votre  public 
qui   sont   à   votre   disposition    dans    toutes    nos    Agences 


DEMANDEZ    EGALEMENT 

NOS    ATTRACTIONS 
EN  DEUX  PARTIES  EN  COULEURS 


telles   que   : 

PRINTEMPS  AUX  PAYS-BAS 
TERRE  SANS  HOMMES 
VENDEZ  EN  CHANTANT 
LA   RELÈVE   DE   LA   GARDE 


TOUJOURS    EN     TÊTE    DE    LA    PRODUCTION    MONDIALE  ! 

WARNER    BROS.    FIRST    NATIONAL    FILMS.    Inc 

PARIS  :  25,  rue  de  Courcelles  (8e) 
BRUXELLES  :   24,  rue   Dupont.  STRASBOURG   :  5,  rue  de  l'Aimant. 

GENÈVE   :   4,   rue  du  Rhône.  LYON    :  98,   rue  de  l'Hôtel-de-Ville. 

LILLE  :   9,  rue  des  Ponts-de-Comines.  MARSEILLE  :    15,  boulevard   Longchamp. 

BORDEAUX  :  87,  rue  Judaïque  ALGER   :    16,   rue  Docteur-Trolard. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


R/VPHlt 

SE 


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TECHNIQUE  ET   MATERIEL 

NUMÉRO  956   du  26  FÉVRIER    1937  == 

Publié  sous  la   direction   technique  de  A.   P.   Richard 
Abonnement    spécial  aux   douze  numéros  annuels  contenant    TECHNIQUE  ET  MATERIEL 
FRANCE  et   Colonies:   50   fp.  ÉTRANGER  (Union    Postale):   75   fr.  Autres   Pays:   85  fp. 


LA  CONFECTION   DU   FILM 


LE      DEVIS      PREALABLE 


C'EST    EN    FRANCE 


QUE    L'ON    REALISE    LES    MEILLEURS    FILMS 
AUX  PLUS   BAS  PRIX  ?ar  A,p.  richard 


L'examen  des  conditions  du  travail  de 
production  dans  le  monde  montre  que 
même  aux  Etats-Unis  l'incohérence  rè- 
gne en  maîtresse.  Les  sommes  perdues 
chaque  année  sont  considérables,  mais 
alors  que  les  Etats-Unis,  en  raison  de 
l'étendue  de  leur  marché,  récupèrent  fa- 
cilement ces  pertes,  les  pays  européens 
accusent  plus  nettement  les  effets  né- 
fastes  de  cette  politique. 

Voici  près  de  dix-huit  mois  qu'Autre 
et  moi-même  n'avons  cessé  d'écrire  dans 
ce  journal  que  la  production  anglaise 
courait  à  sa  perte.  La  confession  récente 
de  Julius  Hagen  est  venue  apporter  à 
notre  thèse  une  éclatante  confirmation. 
Elle  est  la  preuve  qu'on  ne  brave  pas  im- 
punément les  lois  de  l'élémentaire  bon 
sens,  et  que  les  prophètes  qui  se  sont 
abattus  sur  la  vieille  Albion  ont  abusé  de 
sa  crédulité. 

Le  fameux  mirage  du  marché  améri- 
cain qu'on  tente  de  faire  miroiter  à  nos 
yeux  ne  nous  convainc  pas,  l'expérience 
pour  d'autres  marchés  industriels  nous 
ayant  appris  qu'un  pays  qui  dispose  de 
capitaux,  qui  a  déplacé  à  son  profit  un 
axe  industriel,  qui  travaille  d'arrache- 
pied,  n'est  pas  disposé  à  se  laisser  ra- 
vir la  place  qu'il  s'est  acquise. 

Nous  sommes  de  ceux  qui  croient  que 
le  marché  anglais  exige  une  majorité  de 
films  dont  le  devis  n'excède  pas 
1.500.000  francs. 

Ces  conseils  de  prudence  pourraient 
aussi  être  écoutés  par  la  production  al- 
lemande. Pour  celle-ci,  nous  ne  croyons 
pas,  au  surplus,  que  sa  qualité  médiocre 
tient  au  seul  fait  du  départ  des  israéli- 
tes,  mais  qu'obligée  de  travailler  en  vase 
clos  elle  n'a  plus  les  possibilités  de 
comparer,   d'amender  ses   films. 

La  production  allemande  s'est  aussi 
engagée  sur  la  voie  du  devis  cher,  voie 
périlleuse  dont  on  mesurera  les  néfastes 
effets  dans  ses  futurs  bilans. 

La  production  française  qui,  depuis 
deux  ans,  tient  la  deuxième  place  mon- 
diale, est  loin  d'être  ce  que  souhaitent 
ceux  qui  croient  aux  vertus  de  l'organi- 
sation, mais  elle  a,  pour  la  majorité  de 
ses   firmes,    compris   que    les   devis    doi- 


vent être  étudiés  plus  sérieusement 
qu'ils  ne  l'étaient  au  temps  de  la  prospé- 
rité. 

Nous  entendons  souvent  formuler  de 
vives  critiques  contre  les  méthodes  de 
production,  sans  que  leurs  auteurs  aient 
soin  de  faire  connaître  leurs  recomman- 
dations, ce  qui  laisse  le  problème  dans 
son  entier. 

C'est  à  ce  problème  que  nous  allons 
nous  attaquer  d'après  des  études  per- 
sonnelles et  d'autres  parues  aux  Etats- 
Unis. 

Nous  aurions  voulu  le  faire  plutôt, 
mais  certains  de  ces  documents  dispa- 
rurent à  cette  époque,  nous  eûmes  alors 
la  vive  surprise  de  constater  qu'ils 
étaient  «  erreurs  en  plus  »  publiés  dans 
un  rapport  imprimé  sur  papier  officiel  de 
la   République. 

Que  le  distingué  parlementaire  qui  les 
a  utilisés  veuille  bien  recevoir  ici  l'ex- 
pression de  notre  gratitude.  Nous  pou- 
vons, cenendant  lui  signaler  que  si  nous 
n'aimons  pas  boire  dans  le  verre  des  au- 
tres, il  nous  est  désagréable  de  voir 
ceux-ci  agir  envers  nous  comme  nous 
n'oserions  le  faire  envers  eux. 

Les  chiffres  et  pourcentages  communi- 


qués devraient  être  ajustés  aux  nouvel- 
les conditions  économiques,  c'est  pour- 
quoi nous  éviterons  de  les  citer,  pour 
nous  livrer  à  l'examen  du  devis  préalable 
d'un  film. 

Dès  que  l'idée  d'un  film  est  mise  à 
l'ordre  du  jour  d'une  firme,  d'un  particu- 
lier ou  d'un  commanditaire,  les  frais 
courent  et  ne  s'arrêteront  qu'avec  la 
remise  du  négatif  au  distributeur  ou  se- 
lon les  formes  d'une  combinaison  quel- 
conque. 

Ainsi  que  nous  l'avons  déjà  dit  :  il 
existe  douze  postes  principaux,  ce  sont  : 

1.  Les  frais  de  bureau   :  8  postes; 

2.  Le  manuscrit  .  8  postes; 

3.  La  musique   :  10  postes; 

4.  Les  appointements  :  25  postes; 

5.  La   technique    :   20   postes; 

6.  Le    studio    :    22    postes    principaux   à 

détailler; 

7.  Les   assurances    :    1   poste; 

8.  La  régie  :  7  postes; 

9.  Les  costumes  :  6  postes; 

10.  Les  extérieurs   :  7  postes. 

11.  Les  impédiments   :  7  postes. 

12.  Les  acteurs   :  9  postes. 

Soit   129  postes  auxiliaires. 


FRAIS  DE  BUREAU 

1.  —  Location  local. 

2.  —  Administrateur  du  film. 

3.  Frais  Généraux,  lumière,  chauffage, 

téléphone. 

4.  —  Salaire  sténographe. 

5.  Salaire  comptables  et  employés. 

7.  —  Transports. 

(i.  —  Fournitures  et  timbres. 

8.  —  Divers. 
MANUSCRIT 

9.  Scénario,  droits  d'auteurs. 

10.  —  Continuité   (la    continuité   esl    géné- 

ralement faite  par  le  découpeur). 

11.  —  Dialogue 

12.  —  Découpage. 

13.  —  Frais  de  copies. 

14.  Frais  de  recherches. 

15.  —  Frais  dv 

16.  Maquette  :des  de  scénario  (voir 

Studb        a  décorateur  individuel. 


MUSIQUE 

17.  —  Droits. 

18.  —  Orchestration. 

19.  —  Copies  de  partition. 

20.  —  Orchestre. 

21.  —  Salaires,  directeur  de  la  musique. 

22.  —  Sonorisation,  location  salle. 

23.  —  Eventuellement     location     matériel, 

lecture  doublage  Delacommune  ou 
Similaire. 

24.  --  Sonorisation  bruits. 

25.  —  Sonorisation    orchestre. 

26.  -  Conseiller  musical. 

APPOINTEMENTS 

27.  —  Superviseur. 

28.  —  Directeur  de  production. 

29.  —  Metteur  en  scène. 

30.  —  Premier  assistant  metteur  en  scène. 

31.  —  Deuxième  assistant  metteur  en  scè- 

ne. 

32.  —  Opérateur-chef. 


33.  —  Opérateur. 

34.  —  Assistant-operateur. 

35.  -  Deuxième  assistant  opérateur. 

36.  --  Opérateur  pour   truquages,   maquet- 

tes, etc.. 

37.  --  Script-girl. 

38.  —  Monteur  sonore. 

39.  --  Aide  monteur  sonore. 

40.  —  Photographe. 

41.  —  Régisseur  général  ou  de  plateau. 

42.  —  Régisseur  d'extérieurs. 
43^  --  Maquilleur-chef. 

44.  --  Aide  maquilleur. 

45.  —  Coiffeur. 

46.  —  Accessoiriste-chef. 

47.  —  Aide-accessoiriste. 

48.  —  Habilleuse. 

49.  —  Costumière  chef. 

50.  —  Aide-costumière. 

51.  —  Divers  et  suppléments  pour  retards. 

TECHNIQUE 


52. 

53. 
54. 
55. 
56. 

57. 

58. 

59. 
60. 
61. 
62. 

63. 
64. 

65. 
66. 

67. 
68. 

69. 

70. 

71. 

72. 

73. 

74. 
75. 


70 
70 


Calcul  du  métrage  utile  :  image 
coefficients  5,  fi.  8,  10.  Son  coef- 
ficients 3,  5,  6. 

Film  négatif  image  à  3  fr.  25  le  mè- 
tre (selon  fluctuation  du  change). 

Film  négatif  son  à  1  fr.  25  le  mètre 
(selon   fluctuation  du  change). 

Développement      négatif     image     à 

1  fr.  10  le  mètre. 
Développement  négatif  son  à  0  fr.  9l) 

le  mètre. 

Tirage  à  2  bandes,  Images  1  fi- 
le  mètre. 

Tirage  à  2  bandes,  Son  à  1  fi- 
le mètre. 

Truquages,  images,  le  mètre. 

Truquages  fondus,  le  mètre. 

Truquages  enchaînés,  le  mètre. 

Une  copie  standard  (son  et  images) 

2  fr.  20  le  mètre. 
Titres  spéciaux. 

Mélanges  sonores  électriques,  le  m. 
environ. 

Pellicule  silence,  2  fr.  le  mètre. 

Tirage  de  ces  mélanges,  2  fr.  20  le 
mètre. 

Procédé  par  transparence. 

Scènes  ajoutées  venant  de  filmothè- 
que,  50  fr.  le  mètre  environ. 

Re-recording  électrique,  film  non 
compris. 

Une  copie  lavande  pour  futur  con- 
tretype pour  étranger. 

Photos,  plaques,  épreuves. 

Location  d'appareils  supplémentai- 
taires  sonores. 

Location  d'appareils  supplémentai- 
taires  muets. 

Location  matériel,  grues,  chariots, 
plate-formes. 

Montage  sonore,  location  8  semai- 
nes à  ou  à  forfait. 


CINE 


FR 


RAPHIE 

"SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


76.  —  Monteur  ou  monteuse,  6  à  8  semai- 

nes, forfait  ou  à  la  semaine. 

77.  --  Aide,  4  semaines  à 

78.  -  -  Frais    divers   de   montage,   prépara- 

tion. 

79.  Frais      divers,      taxis,       pourboires, 

heures  supplémentaires. 

80.  -  -  Une   copie   de   présentation,   le   mè- 

tre 

STUDIO 

81.  Un   grand   et   un  petit  studio   alter- 

ternés  (par  exemple),  17  jours 
plein  travail,  4  jours  de  démon- 
tages spéciaux,  total  21  jours,  soit 
3  semaines  environ. 

Forfait    fr. 

Détail   : 
81    b.  --  Occupation    grand    studio    travail 
sonore. 

c.  -  Occupation    grand    studio    travail 

muet. 

d.  Montage  décors. 

e.  -  -  Démontage  décors. 

/'.  -  Occupation  petit  studio,  travail 
sonore. 

0-  —  Occupation  petit  studio,  travail 
muet. 

h.     -  Montage. 

i.  —  Démontage. 

/.  --  Supplément  montage  et  démonta- 
ge praticables,  etc..  (Le  chapi- 
tre praticables  est  extrêmement 
important;  il  n'est  presque  ja- 
mais  prévu). 

—  Lumière  :  moyenne  500  kwh  par 
jour.  Prix  à  forfait  du  kwh  com- 
prenant lampes  et  charbons. 

—  Frais  de  Centrale. 

—  Location  de  matériel  supplémentai- 
re, cables. 

—  Projecteurs,  groupes. 

—  Frais    journaliers    d'installation    de 

la  lumière. 

87.  —  Camions     électrogènes,    location    à 

l'heure  de  100  à  125  fr.  par  ca- 
mion. 

88.  --  Frais   supplémentaires    pour    prises 

de  vues  extérieurs  (électricité). 

89.  —  Décoration,  projets,    frais    prépara- 

tion. 

—  Décoration,  maquettes  (maquettes 
décors  et  maquettes  d'études  de 
mise  en  scène  peuvent  être  effec- 
tuées au  chapitre  manuscrit). 


82. 


83. 
84. 

85. 

86. 


!lll 


91.  —  Décoration,  décors  à  forfait  ou  dé- 

taillés. 

92.  -     Suppléments  décors. 

93.  —  Projection  journalière   :  grande  sal- 

le, l'heure  80  à   100  fr.,  deux  se- 
maines, 2  h.  par  jour  ou  forfait. 

94.  -  -  Petite  salle,  l'heure  40  à  60  fr  :  six 

semaines   à   1   heure   par  jour  ou 
forfait. 

95.  —  Main-d'œuvre   du   plateau    :   électri- 

ciens. 

96.  —  Main-d'œuvre   du   plateau    :   machi- 

nistes. 

97.  —  Main-d'œaivre  du  plateau   :  manœu- 

vres. 

98.  —  Suppléments  :  après  les  heures  nor- 

males. 

99.  —  Repas  personnel  studio,  production, 

pourboires  pour  certains  collabo- 
rateurs. 

100.  Supplément   de  main-d'œuvre. 

101.  --  Matériel    supplémentaire    pour    cer- 

taines scènes. 

102.  —  Divers. 

ASSURANCES    (  I  ) 

103.  --  2   vedettes,   1    metteur  en   scène  de- 

vis environ  1.200.000  : 

a)  1.200.000  x  k  =  15.84   ..      19.000 

b)  Négatif  2  mois 

1.200.000   x    3.75    4.500 

c)  Loi   400.000    x    1    4.000 

d)  Timbre    400.000    x    2    .  .  800 

Impôts     2.100 

Total    30.400 

104.  --  Ristourne  s'il   n'y  a  eu   au- 

cun  sinistre  sur  vedettes 

et  metteur  en  scène   ....        2.850 


27.550 
105.  —  Supplément  pour  deux  mois 
et  demi,  assurances  néga- 
tif et  contretype    2.000 


29.550 

106.  —  Assurances    spéciales    pluie,    appa- 

reils spéciaux,  etc.. 

REGIE 

107.  —  Location  et  fabrications  d'accessoi- 

res. 

108.  —  Pertes    et    dégâts    aux     accessoires 

(peut  s'assurer). 


(1)  Ces  chiffres  ne  sont  plus  valables  depuis   quelques  mois;   voici  les  nouveaux   : 
2  personnes  assurées   pour   3  semaines   K   =    1.93   %    du   devis 

»     3  »  K  =  2.28   %  » 

»     4  »  K   =  2.60   %  » 

»     4  »  K   =  2.95   %  » 

»      4  »  K  =  3.20   %  » 

»      5  »  K   =  3.55   %  » 

25.000  francs  de  franchise  en  cas  de  sinistre.  20  %  de  bonification  s'il  n'y  a  pas 
de  sinistre,  mais  ristournés  sur  la  production  suivante.  Ces  chiffres  ne  sont  que  chif- 
fres de  base.  [Chiffres  communiqués  par  M.  Dessenon  du  Cabinet  Diot). 


3 

» 

» 

4 

» 

» 

5 

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» 

5 

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5 

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FOURNITURES   GENERALES  CINÉMATOGRAPHIQUES 


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Faubourg    Saint-Martin  PARIS    <X') 


Charbons  :    CIELOR-LORRAINE,  CONRADTY'S-NORRIS,   SIEMENS-PLANIA 
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CINE 


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SE 


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109.  —  Location   de  meubles  et   achat. 

110.  —  Revente  de  meubles. 

111.  —  Revente  de  décors  spéciaux. 

112.  —  Location  animaux,  frais  d'entretien. 

113.  —  Petite  caisse. 

ROBES  ET  COSTUMES 

114.  —  Location  de  costumes. 

115.  —  Fabrication   de  costumes. 

116.  --  Accessoires    divers,   achat. 

117.  —  Accessoires  divers,  location. 

118.  —  Pertes    et    dégâts    (peut    s'assurer). 

119.  —  Revente. 

EXTERIEURS 

120.  —  Frais  de  transport   troupe. 

121.  —  Frais  de  voitures,  cars,  camions. 

122.  —  Indemnités  journalières. 

123.  —  Repas  en  extérieurs. 

124.  --  Hôtels  en   extérieurs. 

125.  —  Droits    pour   tourner,    parcs,    pour- 

boires, taxes  municipales. 

126.  —  Divers. 

IMPEDIMENTS 

127.  —  Revente  de  matériel. 


128. 

129. 
130. 
131. 
132. 
133. 


Pertes  et  dégâts   de  matériel   (assu- 
rances). 
Publicité    presse    quotidienne. 
Réceptions  de  presse. 
Annonces  dans  corporatifs. 
Royalties. 
Impôts,  taxes  diverses. 


ACTEURS 

134.  —  Vedettes    :   femmes. 

135.  -  Vedettes   :  hommes. 

136.  -  Grands  rôles   :  femmes. 

137.  Grands  rôles  :  hommes. 

138.  -  Petits  rôles    :   femmes. 

139.  —  Petits  rôles   :  hommes. 

140.  --  Figuration   :  femmes. 

141.  —  Figuration    :   hommes. 

142.  —  Suppléments  pour  retard   par   caté- 

gories. 

Il  est  à  remarquer  que  certains  cha- 
pitres peuvent  recevoir  de  petites  modi- 
fications, soit  qu'on  ait  traité  en  bloc 
pour  plusieurs  postes,  soit  qu'on  préfère 
confier  à  un  tiers  une  partie  du  travail. 
Cette    dernière    manière    s'applique,    par 


exemple,  à  la  musique,  aux  maquettes  de 
la  décoration,  aux  costumes. 

Le  devis  proposé  contient  à  peu  près 
tous  les  postes  que  doit  prévoir  un  bon 
administrateur.  Il  se  peut  que  certains 
d'entre  eux  ne  soient  pas  obligatoires  en 
raison  de  l'importance  secondaire  d'un 
film,  où  parce  que  plusieurs  postes  sont 
bloqués  en  un  seul. 

Ce  second  cas,  est  à  déconseiller, 
ce  n'est  qu'une  solution  paresseuse,  et 
l'admission  de  comptes  embrouillés  qui 
font  l'affaire  de  personnes  qui  ont  intérêt 
à  ce  qu'on  ne  puisse  voir  clair  dans  la 
comptabilité. 

Le  devis  préalable  peut  devenir  la 
partie  contrôle  du  film,  mais  on  n'a  guère 
intérêt  à  procéder  ainsi,  puisqu'il  existe 
l'organisation  Chéret  qui  se  charge  de 
la  comptabilité  par  le  principe  mécano- 
graphique. 

Le  devis  proposé,  s'il  est  bien  établi, 
sera  le  test  comparatif  dont  la  compta- 
bilité ultérieure  démontrera  le  bon  ou 
mauvais  établissement.  —  A.-P.  Richard. 


Nouveau  Procédé  R.  C.A. 


La  Société  R.  C.  A.  a  fait,  ces  jours 
derniers,  une  démonstration  particuliè- 
rement réussie  de  son  nouveau  procédé 
d'enregistrement  à  lumière  ultra-violette 
au  Cinéma  Marignan.  La  séance  était 
présidée  par  M.  Roger  Weil,  de  Pathé- 
Cinéma,  lequel  présenta  à  l'assistance 
M.  Atkinson,   de  la  R.  C.  A.  de  Londres. 

Ce  dernier  donna  un  court  aperçu  de 
la  genèse  du  procédé,  laissant  à  un 
ingénieur  le  soin  de  fournir  des  rensei- 
gnements complémentaires  aux  audi- 
teurs. 

Le  premier  point  à  noter  est  l'absence 
presque  absolue  de  bruit  de  fond,  ce 
qui  démontre  l'efficacité  de  l'enregistre- 
ment double  du  track  dit  push-pull. 

Les  principaux  morceaux  auditionnés 
furent  une  voix  de  chanteuse  accompa- 
gnée par  un  piano,  un  morceau  de  vio- 
lon, et  surtout  une  partie  orchestrée 
destinée  au  prochain  film  de  M.  Rein- 
hardt. 

Ce  morceau  enregistré  spécialement 
pour  mélange  est  d'une  qualité  techni- 
que   transcendante;    à    noter,    d'ailleurs, 


que  l'orchestration  est  faite  avec  une 
adresse  extrême  qui  met  encore  plus  en 
relief    les   qualités    de    l'enregistrement. 

Sans  revenir  sur  les  articles  de  notre 
ami  Autre,  qui  expose  dans  l'article  ci- 
dessous  ce  qu'est  le  nouvel  R.  C.  A., 
voici  ce  que  l'ingénieur  en  chef  à  ré- 
pondu aux  questions   posées    : 

La  lumière  d'enregistrement  est  d'en- 
viron 380  de  longueur  d'onde,  c'est-à- 
dire  vers  les  raies  H,  et  H  du  spectre, 
cela  pour  nous  situer  à  peu  près  ce  que 
doit  être  la  lampe  excitatrice  qui  éclaire 
l'oscillographe.  Cette  lampe  fonctionne 
sous  7  amp.  5. 

Provisoirement,  l'émulsion  utilisée  est 
du  type  ordinaire,  mais  une  nouvelle 
émulsion  plus  sensible  à  l'U.V.  sera  pro- 
chainement mise  en  service.  La  copie  est 
faite  de  préférence  en  lumière  U.  V. 

La  courbe  de  réponse  générale  est 
coupée  vers  9.000  périodes,  plutôt  un 
peu  en  dessous,  cela  est  d'ailleurs  con- 
forme à  ce  que  font  toutes  les  grandes 
marques.  La  courbe  va  de  30  à  10.000 
périodes,   sauf  coupure   dans   les   hautes 


comme  il  est  mentionné.  L'amplificateur 
donne  une  différence  minime  de  0,2  dé- 
cibels entre  les  deux  extrémités  du 
spectre  sonore. 

L'atténuateur  des  hautes  entre  5.000 
et  10.000  peut  atteindre  9  décibels  à 
cette   dernière   fréquence. 

La  mise  au  point,  impossible  à  faire 
avec  la  lumière  ultra-violette,  est  con- 
trôlée par  l'artifice  d'un  écran  rouge 
foncé. 

Une  des  particularités  intéressantes 
pour  l'ingénieur  est  l'emploi  d'un  indi- 
cateur de  volume  à  lampes  de  néon  (10 
lampes)  3,2  ampères  6,3  volts.  Les  pe- 
tites différences  de  volume  sont  parfai- 
tement visibles  sur  l'indicateur  de  vo- 
lume. 

Le  double  triangle  nécessaire  pour  le 
track  push  pull  est  enfermé  dans  un  con- 
densateur. 

Pour  résumer,  notons  un  nouveau 
bond   en   avant   de   la   technique    sonore. 

A.   P.   R. 


sur 


techniaues 
l'Enregistrement  R.  C  A.  ultra-violet0 


a)  Théorie  de  l'enregistrement  photogra- 
phique du  son. 

On  sait  que  —  idéalement  —  l'enregistre- 
ment photographique  du  son  par  densité  fixe 


(1)  Traduction  d'un  rapport  présenté  au 
Congrès  de  Printemps  de  Chicago  de  la 
S.M.P.E.  par  Mr  G.  L.  Dummick,  ingénieur 
à  la  R.C.A.  Manufacturing  Co,  Camden 
(New  Jersey). 


est  réalisé  en  formant  d'une  ligne  de  lumiè- 
re, une  image,  de  largeur  infinitésimale  et 
de  longueur  variant  avec  le  temps,  sur  une 
bande  photographique  se  déplaçant  d'un 
mouvement  uniforme.  Cette  bande  se  déve- 
loppe en  noir  pour  toutes  les  parties  —  et 
seulement  pour  ces  parties-là  —  qui  ont  été 
exposées  par  ligne  de  lumière. 

S'il  est  facile  pour   l'esprit  de  concevoir 
ces  conditions  if'  on   ne  doit  pas  ou- 


blier que  les  enregistrements  réels  doivent 
être  faits  avec  des  appareils  matériels  et 
sur  une  bande  photographique  matérielle. 
Aussi  l'exécution  réelle  de  cet  enregistre- 
ment est  entachée  d'erreurs  et  de  difficultés 
provenant  des  moyens  matériels  employés. 

La  nature  des  exigences  d'un  système 
d'enregistrement  idéal  se  résume  dans  le 
pouvoir  se  résolution  de  l'appareillage  utili- 
sé et  dans   le  pouvoir  de  résolution   de   la 


IV 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


bande  photographique.  C'est-à-dire  que 
l'on  doit  trouver  le  moyen  de  produire  une 
image  d'une  fente,  image  qui  soit  infinitési- 
male ou  au  moins  extrêmement  étroite.  Ce- 
la ne  peut  être  réalisé  qu'avec  un  système 
optique  de  très  haut  pouvoir  de  résolution. 
En  outre,  l'on  doit  avoir  une  bande  pho- 
tographique qui  enregistre  l'impression  de 
cette  image  avec  une  fidélité  parfaite,  ce 
qui  veut  dire  que  la  bande  doit  avoir  éga- 
lement  un  très  haut  pouvoir  de  résolution. 

b)  Les  améliorations  possibles. 

Les  améliorations  continuelles  de  l'enre- 
gistrement à  surface  variable  (densité  fixe) 
au  cours  des  années  passées  ont  permis 
d'obtenir  des  systèmes  optiques  si  parfaits, 
que,  en  dépit  des  perfectionnements  des 
émulsions  photographiques  utilisées  pour 
l'enregistrement  sonore,  peu  d'amélioration 
a  été  obtenue  par  l'augmentation  du  pou- 
voir de  résolution  des  systèmes  optiques. 

La  qualité  des  systèmes  optiques  ayant 
atteint  un  maximum,  la  seule  amélioration 
possible  de  l'enregistrement  ne  pouvait  donc 
plus  être  obtenue  qu'en  essayant  d'augmen- 
ter le  pouvoir  de  résolution  de  l'émulsion 
photographique.  C'est  de  ce  côté  que  les  re- 
cherches ont  été  poussées. 

On  savait  depuis  longtemps  qu'il  serait 
impossible  de  perfectionner  l'enregistre- 
ment sonore  si  l'on  n'augmentait  pas  le  pou- 
voir de  résolution  du  film.  Mais  les  possi- 
bilités d'amélioration  dans  d'autres  direc- 
tions furent  suffisantes  pendant  plusieurs 
années  pour  qu'on  laissât  de  côté  la  ques- 
tion  du   pouvoir  de   résolution   du   film. 

Récemment,  les  laboratoire  R.C.A.  Photo- 
phone  de  Camden  sont  revenus  à  cette 
question  et  c'est  de  là  qu'est  né  l'enregistre- 
ment R.C.A.  Ultra  Violet. 

c)  Inconvénients   de    l'enregistrement 
en  lumière  blanche. 

Considérons  ce  qui  se  passe  dans  l'émul- 
sion du  film  quand  on  enregistre  de  la  fa- 
çon habituelle. 

L'image  de  la  fente  d'enregistrement  a 
été  déjà  réduite  en  largeur  à  1/60"  de  milli- 
mètre pour  diminuer  les  effets  de  la  fente 
dans  les  hautes  fréquences.  Mais  comme 
l'épaisseur  de  l'émulsion  est  de  1/20  mm.  et 
que  cette  émulsion  est  d'une  matière  trans- 
lucide et  diffusante,  il  est  impossible  de 
restreindre  la  diffusion  de  la  lumière  dans 
l'émulsion  aux  dimensions  de  l'image  de  la 
fente. 

Ces  raisons  sont  exposées  clairement  par 
la  figure  (?)  qui  représente  une  coupe  ver- 
ticale du  film  et  du  faisceau  de  lumière 
d'enregistrement      -  à  l'échelle. 

La  lumière  qui  tombe  sur  l'émulsion  est 
immédiatement  diffusée  et  les  parties  du 
film  se  trouvant  autour  des  limites  du  fais- 
ceau lumineux  sont  également  impression- 
nées. L'intensité  du  taisceau  lumineux  dé- 
croît au  fur  et  à  mesure  qu'il  pénètre  dans 
l'émulsion,  en  raison  de  l'absorption,  mais 
il  a  encore  une  valeur  actinique  considé- 
rable, quand  il  atteint  la  base  du  film.  Une 
partie  de  la  lumière  est  alors  réfléchie  sur 
la  base  du  film  et  vient  exposer  le  dessous 
de   l'émulsion. 

De  cette  lumière,  une  partie  seulement 
est  réfléchie,  mais  cette  nartie  qui  subit  la 
réflexion    totale    donne   du   halo. 

Si  l'on  réussit  à  éliminer  cette  diffusion, 
et  cette  réflexion  il  est  certain  que  le  pou- 
voir de  résolution  du  film  sera  augmenté 
dans   de   grandes   proportions. 

d)  Emploi   d'une    lumière   chromatique 
ultra-violette. 

Cela  a  été  réalisé  en  interposant  un  filtre 
sur  le  trajet   de  la   lumière  provenant   de  la 


R/VPHIÏ 

SE 


Schéma  de   l'enregistrement  photographique  du   son 


Fig.  3 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


lampe  incandescente  d'enregistrement  ou 
de  la  lampe  de  tirage  du  négatif  du  film. 

La  courbe  (A)  (fig.  3),  montre  un  tel  filtre, 
laissant  passer  les  ravons  dans  la  bande 
3.400  -  3.950  angstroms. 

La  courbe  (C)  montre  comment  la  sensi- 
bilité d'un  film  d'enregistrement  sonore  or- 
dinaire varie  avec  les  longueurs  d'onde.  On 
peut  voir  que  c'est  l'énergie  des  longueurs 
d'onde  comprises  entre  3200  et  5200  ansg- 
troms  qui  contribue  pratiquement  pour  ex- 
poser le  film. 

La  courbe  (B)  montre  la  transmission  de 
l'émulsion,  et  a  été  obtenue  en  plaçant  deux 
morceaux  de  film  en  contact,  et  en  expo- 
sant  l'un   à   travers   l'autre. 

Il  est  très  intéressant  de  noter  que  l'émul- 
sion transmet  très  bien  la  lumière  des  lon- 
gueurs d'onde  plus  grandes  que  4300  angs- 
troms, mais  absorbe  complètement  les  lon- 
gueurs d'onde  plus  petites  que  4000  angs- 
troms. 

En  restreignant  l'énergie  lumineuse  à  la 
petite  bande  de  la  courbe  (A),  l'émulsion  de- 
vient un  filtre  de  forte  absorption  pour  tou- 
te la  lumière  qui  tombe  dessus. 

Deux  résultais  impartants  sont  donc  ob- 
tenus: d'abord,  l'exposition  de  l'émulsion 
est  réduite  à  sa  surface,  puisque  l'énergie 
est  absorbée  avant  (/ne  la  lumière  puisse 
pénétrer  très  loin.  Deuxièmement:  aucune 
énergie  lumineuse  ne  passe  pratiquement  à 
travers  l'émulsion  et  il  n'y  a  plus  de  diffu- 
sion, ni  réflexion,  ni  halo. 


e)    Avantages  obtenus  avec  la  lumière 
monochromatique    ultra-violette. 

Le  premier  résultat  est  le  plus  important  : 
il  est  clair  que  s'il  était  possible  d'exposer 
une  couche  extrêmement  mince  et  d'obtenir 
une  densité  suffisante,  la  resolution  serait 
augmentée,  parce  qu'il  n'y  aurait  plus  que 
très  peu  de  débordement  de  l'image. 

Dans  l'enregistrement  à  surface  variable, 
il  est  indispensable  que  l'émulsion  soit  suf- 
fisamment épaisse  pour  produire  une  den- 
sité de  1,5  quand  tout  l'argent  de  l'émul- 
sion  est  exposé. 

Les  émulsions  positives  ordinaires  ont 
environ  trois  fois  trop  d'argent.  L'excès  sert 
à  augmenter  la  vitesse  d'exposition  et  le 
contraste  au  dépends  de  la  résolution.  Quand 
une  émulsion  protographique  est  utilisée 
pour  reproduire  des  variations  bien  nettes, 
comme  dans  le  cas  de  l'enregistrement  pho- 
tographique à  densité  variable,  le  contraste' 
est  très  important.  Dans  le  cas  du  film  à 
densité  fixe  il  importe  peu  (1). 

L'utilisation  d'une  lumière  composée  d'une 
bande  d'ondes  de  longueur  restreinte,  non 
seulement  augmente  le  pouvoir  de  résolu- 
tion du  film,  comme  il  vient  d'être  expli- 
qué, mais  améliore  aussi  le  pouvoir  de  ré- 
solution du  système  optique,  et  par  consé- 
quent   la   définition   de   l'image   de   la   fente. 

Cette  amélioration  est  double:  d'abord, 
les  pertes  de  définition  de  l'image  dues  à 
l'aberration  chromatique  sont  réduites  en 
utilisant  une  étroite  bande  de  radiations, 
ensuite  l'utilisation  de  courtes  longueurs 
d'onde  ultra-violettes  réduit  la  diffraction 
sur  la  fente,  et  augmente  donc  le  pouvoir 
de  résolution  optique.  C'est  un  fait  bien 
connu  que  le  pouvoir  de  résolution  d'un 
système  optiaue  est  amélioré  en  réduisant 
la  longueur  d'onde  de  la  lumière  avec  le- 
quel l'objet  est  éclairé.  D'importants  pro- 
grès ont  été  faits  dans  la  microscopie  grâce 
à  ce  principe. 


Fig.  4 


Vues  au  microscope  des  pistes  en  lumière 
ordinaire  et  en  ultra-violet 


(1)    Cette   affirmation    de   l'auteur  du   mé- 
moire demanderait  à  être  vérifiée 


Bien  que  dans  l'enregistrement  du  son, 
notre  système  optique  soit  juste  l'inverse 
d'un  microscope,  puisque  nous  produisons 
une  très  petite  image  d'un  grand  objet,  son 
pouvoir  de  résolution,  et  par  conséquent, 
la  définition  de  l'image  dépend  de  la  même 
façon  de  la  longueur  d'onde. 

La  bande  étroite  de  fréquences  entre 
3.400  et  3.950  angslroms  est  idéalement  ap- 
propriée pour  l'enregïslement  sonore,  par- 
ce que  les  radiations  de  cette  bande  de  fré- 
quences peuvent  être  obtenus  d'une  lampe 
à  incandescence,  et  aussi  parce  que  le  verre 
ordinaire  de  flint  qui  est  utilisé  nécessaire- 
ment dans  les  objectifs  bien  corrigés,  trans- 
met cette  bande.  En  d'autres  mots,  cette 
bande  de  longueurs  d'onde  peut  être  obte- 
nue d'une  source  de  lumière  ordinaire  et 
transmise  à  travers  un  système  optique  or- 
dinaire. 

Les  expériences  ont  prouvé  que  la  lampe 
convenant  le  mieux  était  pour  cette  bande 
une  lampe  à  incandescence  recevant  un 
courant  d'environ  7  ampères   1/2  (2). 

f)  Elargissement  de  la  gamme  de  fré- 
quences. —  Effet  sur  les  hautes 
fréquences. 

La  fig.  4,  montre  clairement  les  améliora- 
tions obtenues  par  la  nouvelle  méthode 
d'enregistrement  de  tirage  avec  la  lumière 
ultra-violette. 

Les  courbes  du  haut  montrent  les  ef- 
fets de  l'enregistrement  et  du  tirage  en  lu- 
mière blanche.  Les  courbes  du  bas  les 
améliorations  obtenues  en  lumière  ultra-vio- 
lette. 

La    réduction    des   hautes    fréquences    ne 


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provient  pas  seulement  de  la  basse  résolu- 
tion   dans   les   enregistrements   sonores. 

Une  telle  réduction  peut  venir  aussi 
d'une  transmission  insuffisante  des  creux 
de  l'inscription  du  positif,  et  des  transmis- 
sions trop  élevées  des  pointes  de  cette  ins- 
cription. 

Quand  la  transmission  des  creux  et  des 
pointes  n'est  pas  égale  le  son  des  hautes 
fréquences  dont  l'amplitude  varie  à  une 
fréquence  trop  basse  ne  peut  pas  être  repro- 
duit sans  reproduire  également  la  fréquen- 
ce de  la  variation  de  l'amplitude. 

Cela  donne  un  son  faux,  qui  n'existait  pas 
du  tout  à  l'origine  et   qui  se  remarque  no- 


tamment dans  les  lettres  sifflantes  et  dans 
les  sons  métalliques,  comme  un  entrechoc 
de  clefs. 

Cet  effet  disparait  complètement  en  équi- 
librant les  conditions  d'exposition  et  de 
développement. 

Cela  se  fait  très  facilement  avec  l'expo- 
sition du  négatif  par  la  lumière  ultra-vio- 
lette. 

g)   L'appareil  enregistreur. 

La  lig.  (1)  représente  un  schéma  du  sys- 
tème optique  d'enregistrement  dans  le  pro- 
cédé RCA  Photophone. 

Pour  l'enregistrement  avec  la  lumière  ul- 
tra-violette, le  filtre  ultra-violet,  placé  entre 
la  lampe  (a)  et  le  condenseur  (b),  filtre  ain- 
si la  lumière  qui  passe  à  travers  l'ouverture 
(c). 

Un  filtre  rouge  est  placé  devant  l'ouver- 
ture témoin  (i)  de  façon  que  l'image  sur 
l'écran  témoin  (k),  soit  visible  à  l'œil  sans 
que  la  lumière  actinique  vienne  frapper 
l'enregistreur.  L'objectif  qui  donne  l'ima- 
ge de  la  fente  sur  le  film  est  achromatique 
pour  3(550  angstroms  dans  l'ultra-violet,  et 
pour  la  radiation  verte  du  mercure;  de  cet- 
te façon  il  est  possible  quand  on  veut  mettre 
au  point  l'image  de  la  fente  sur  le  film, 
d'enlever  le  filtre  ultra-violet  et  d'observer 
l'image  à  travers  un  filtre  laissant  passer 
la    lumière   verte   du   mercure. 

Les  enregistrements  qui  ont  servi  aux 
démonstrations  étaient  des  enregistrements 
ultra-violets  noiseless  à  push-pull  et  les 
films  tirés  également  en  lumière  ultra-vio- 
lette avec  la  tireuse  RCA  à  contact  sans 
glissement.  —  Pierre  Autre. 


Le    Cinéma    en    Couleurs 

Le  Procédé  du  Professeur  Roux 


Séance  du   2  février 

Le  C.T.C.  a  l'intention  d'organiser,  dans 
le  courant  de  l'année,  une  série  de  confé- 
rences, au  cours  desquelles  des  inventions 
nouvelles,  du  matériel  nouveau  seront  pré- 
sentés par  leurs  inventeurs  ou  leurs  cons- 
tructeurs. Ces  conférences  seront  suivies, 
toutes  les  fois  que  cela  sera  possible,  de 
démonstrations.  Dans  le  domaine  particu- 
lier de  la  couleur,  par  exemple,  les  diffé- 
rents procédés  actuellement  exploités  ou  à 
l'étude  seront  examinés. 

Pour  notre  première  séance,  nous  avons 
demandé  à  M.  le  professeur  Roux,  de  l'Ins- 
titut d'Optique,  de  vouloir  bien  nous  par- 
ler de  son  procédé  de  cinéma  en  couleurs. 

Nous  le  remercions  bien  vivement  de 
l'amabilité  avec  laquelle  il  a  répondu  à  no- 
tre  appel. 

Avant  de  nous  parler  du  procédé  qu'il 
a  mis  au  point  en  collaboration  avec  son 
frère,  le  professeur  Roux  nous  a  fait  un 
large  et  clair  exposé  des  différents  procédés 
anciens  et  modernes  de  cinéma  en  couleurs. 


COLLABORATION 


«  Ah!  les  films  américains!... 
«  Ah!    les    techniciens    américains!... 
«  Quelle   perfection!   Quelle   qualité!... 
«  Comme  nos  films  sont  pauvres  et  mal 
«  faits  en  comparaison! 
«  Le  scénario  est  absurde;  il  est  mal  dé- 
«  coupé;  les  décors  sont  mal  construits; 
«  les    truquages    sont    grossiers,    ils    ne 
«  trompent  môme  pas  les   enfants...  Les 
«  éclairages  sont   quelconques    mal    ap- 
«  propriés  au  genre   du  film... 
«  Le  son  est  mauvais...  Nous  ne  pouvons 
«  pas  faire  de  bons  films  en  France...  » 
Voilà  ce   que  nous  entendons  continuel- 
lement autour  de  nous... 

Et  bien,  non!...  Nous  ne  sommes  pas 
d'accord!... 

Nous  pouvons  faire  de  bons  films.  Nous 
avons  de  bons  techniciens  français.  Ils 
ne  demandent  qu'à  le  prouver.  Mais,  pour 
cela,  il  faut  faire  une  petite  révolution 
dans  les  méthodes  actuelles. 

Il  faut  que  chacun  consente  à  sortir 
de  son  ornière;  il  faut  que  chaque  techni- 
cien connaisse,  comprenne  et  facilite  le 
travail  de  son  voisin. 

Il  faut  surtout  que  le  «  metteur  en 
scène  »  consente  à  étudier,  à  discuter 
son  scénario  avant  d'en  entreprendre  la 
réalisation;  qu'il  le  discute  à  tête  repo- 
sée, à  la  fois  avec  :  les  opérateurs,  les 
décorateurs,  les  maquettistes,  les  ingé- 
nieurs de  son,  qu'il  aura  choisis.  Il  faut 
qu'il  y  ait  :  Collaboration  absolue  entre 
les  divers  techniciens  responsables. 

Pour  les  prof  mes.  demander  une  telle 


chose  semble  tomber  sous  le  sens.  Qu'ils 
se  détrompent.  Un  de  nos  amis  opéra- 
teur nous  citait  le  cas  de  son  dernier 
film  où  le  metteur  en  scène  lui  remit  le 
scénario  enfin  prêt,  3  jours  après  le 
dernier  tour  de  manivelle! 

Le  résultat  était  que  notre  ami  avait 
traité  certaines  scènes  en  «  effet  de 
jour  »  alors  qu'elles  se  passaient  à  9 
heures  du  soir!... 

Evidemment,  les  choses  ne  se  passent 
pas  toujours  ainsi!...  Le  plus  souvent, 
l'opérateur  peut  lire  le  premier  jour  de 
tournage,  la  séquence  qu'il  tournera  dans 
la  journée.  Il  la  tournera  d'ailleurs  dans 
un  décor  construit  en  dehors  de  lui,  sans 
souci  des   «  angles  possibles  ». 

Le  restant  du  scénario  est,  en  général, 
ce  jour-là,  chez  l'auteur,  ou  chez  le  dia- 
loguiste ou  chez  le  distributeur,  ou  chez 
l'imprimeur,  ou  ailleurs,  mais,  jamais  sur 
le  plateau... 

Ce  n'est  pas  une  plaisanterie...  hélas!... 

Combien  de  productions  ont  été  arrê- 
tées pendant  des  heures,  en  attendant 
que  l'auteur,  dans  un  petit  coin  du  pla- 
teau, la  tête  entre  les  mains,  trouve  l'ins- 
piration!... 

Combien  de  fois  avons-nous  vu,  une 
scène  finie,  le  metteur  en  scène  bondir 
au  téléphone  pour  savoir  «  ce  qui  se  pas- 
sait après  »!  —  A  1  fr.  50  environ  la 
seconde... 

Que  les  commanditaires  se  soient  fati- 
gués, que  l'argent  soit  difficile  à  trouver 
aujourd'hui  pour  la  réalisation  d'un  film, 
on   serait   étonné   du  contraire! 

(Suite  page  suivante.) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


VII 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


COLLABORATION  (suite) 

Le  plus  souvent,  l'opérateur  ignore  jus- 
qu'au premier  jour  de  tournage  qui  sera 
l'ingénieur   de    son,    le    décorateur,    etc.. 

C'est  pour  faire  cesser  cet  état  de  cho- 
se que  nous  avons  créé  le  «  Cercle  Tech- 
nique du  Cinéma  ». 

Nous  nous  sommes  proposé  :  de  grou- 
per les  techniciens  du  Cinéma  pour  leur 
permettre  de  perfectionner  leurs  con- 
naissances, d'ofi'rir  aux  metteurs  en  scè- 
ne la  possibilité  de  rencontrer  ces  tech- 
niciens dans  un  cadre  sympathique,  où 
tous  les  documents  qu'ils  peuvent  désirer 
seront  à  leur  disposition  :  maquettes  de 
décors,  documentation  générale  pour  ex- 
térieurs, repérage  des  sites,  renseigne- 
ments économiques,  cinémathèque  (pour 
transparence,  truquages,  etc..)  phonothè- 
que, etc..  etc.. 

De  cette  étroite  collaboration  seule- 
ment, viendra  la  qualité  que  nous  en- 
vions aux  bandes  étrangères,  et  c'est  cet- 
te qualité  qui  rendra  au  Cinéma  Fran- 
çais la  place  qu'il  a  perdue  sur  le  mar- 
ché national  et  international.  —  C.  T.  C. 


LE  CINÉMA  ET  LES  SOURDS 

Une  revue  qui  s'occupe  spécialement  de 
la  surdité,  donnait,  il  y  a  quelque  temps, 
sous  la  signature  de  M.  Morche,  les  conseils 
suivants  à  ses  lecteurs. 

«  Les  pièces  parlées  sont  toujours  moins 
bien  comprises  par  les  malentendants  que 
les  pièces  chantées.  » 

«  N'allez  voir  que  les  pièces  dont  vous 
aurez  lu  intégralement  le  scénario  publié 
dans  les  journaux.  » 

Il  est  évident  que,  pour  les  hypoacousti- 
ques  avancés,  rien  ne  vaut  le  cinéma  silen- 
cieux ou  encore  les  films  parlants  en  langue 
étrangère,  ceux-ci  présentant  une  traduc- 
tion  française  sur  l'écran. 

L'auteur  recommande  les  films  documen- 
taires, ceux  de  revues  de  music-hall,  les 
actualités. 

Signalons  aux  directeurs  de  grandes  sal- 
les qu'ils  devraient  tous  avoir  chez  eux  quel- 
ques fauteuils  munis  d'écouteurs  micropho- 
niques bien  au  point.  Ces  fauteuils  seraient 
plus   souvent   occupés   qu'ils   ne   le   croient. 


FILM    VIERGE 
ET   SES    CONSTITUANTS 

Excellent  article  de  Louis  Didié,  ingé- 
nieur attaché  aux  services  cinématographi- 
que Kodak  à  Paris,  à  lire  dans  La  Techni- 
que Cinématographique,  novembre  1930. 

Examen  serré  de  la  question  de  fabrica- 
tion des  supports   et   de  leurs   constituants. 

La  chaleur  de  décomposition  de  nitro-cel- 
luloses  est  de  2.300  calories;  les  gaz  issus 
de  cette  décomposition  sont  : 

CO%  CO,  CH4,   H,  H". 

Un  nitrocellulose  à  11  %  d'azote  se  dé- 
compose à  190°  centigrades,  le  produit  mal 
lavé  à  sa  décomposition  explosive  vers  140'". 

La  nitrocellulose  est  malaxée  avec  l'al- 
cool camphrée. 

Les  opérations  de  blanchiment  des  ni- 
tro-cellulose  sont  particulièrement  impor- 
tantes pour  la  bonne  transparence  du  pro- 
duit. 

A  noter  que  la  question  de  l'inflammabi- 
lité  pratique  du  film  est  fonction  de  la  den- 
sité argentique  du  film. 

Pour  une  projection  (flux  lumineux)  ré- 
glé de  telle  manière  que  le  film  ne  s'en- 
flamme pas,  il  a  été  constaté  que  l'inflam- 
mation a  lieu  au  bout  de  deux  secondes 
pour  une  densité  de  0,80,  de  30  secondes 
pour  0,50  de  densité  et  de  20  minutes  pour 
0,35. 

L'argent  du  film  absorbe  fortement  la 
chaleur,  et  c'est  celle-ci  qui  se  diffuse  dans 
la  masse   du   support. 

Le  film  dit  de  sécurité  peut  revêtir  trois 
formes  : 

C°  H9  O4  mono-acétate; 

C  Hs  O3  mi-acétate  ; 

C6  H7  O2  tri-acétate,  formule  Pathé-Kodak. 

Contrairement  à  la  nitro-cellulose,  l'acé- 
tate-cellulose  se  modifie  entre  175  et  220"  C. 
et  devient  charbonneuse  entre   188  et  2  70". 

CHEFS  OPERATEURS 

On  nous  demande  fréquemment  ce  que 
devient  notre  ami  le  chef  opérateur  Ru- 
dolph  Maté,  qui  travaille  depuis  plusieurs 
années   aux   Etats-Unis. 

Nous  savions  qu'il  avait  assez  brillam- 
ment réussi  de  l'autre  côté  de  la  mare, 
mais  nous  n'avions  aucune  précision.  LTne 
publicité  de  la  firme  Dupont  le  porte  à  son 
tableau  d'honneur  pour  le  film  Dodsworth, 
de  Sinclair  Lewis.  Il  en  est  de  même  pour 
T.  Sparkuhl,  responsable  de  la  photogra- 
phie de  Big  Broadcast  1937. 


HAUT       PARLEURS 

len*en 


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Télégrammes  :   Debor-Levallois 


USINES  ERNEMANN  DE  ZEISS   IKON 

La  Société  Zeiss  Ikon  compte  au  total  sept 
usines,  soit  quatre  à  Dresde,  deux  à  Berlin  et 
une    à    Stuttgart. 

On  fabrique  dans  ces  usines  des  appareils  de 
photographie  et  de  cinéma,  de  la  pellicule  vier- 
ge et  du  film  pour  amateur,  des  appareils 
d'éclairage,  des  serrures,  des  accessoires  d'auto- 
mobiles, des  instruments  de  précision,  des  ap- 
pareils  de    mesure    scientifiques,    etc.. 

Une  des  usines  les  plus  modernes  est  celle 
de  Dresde  dont  voici  une  photo.  C'est  dans  cette 
usine  que  sont  fabriqués  les  projecteurs  Erne- 
mann  dont  le  plus  moderne  est  le  poste  Mono- 
bloc Ernemann  VII,  les  lampes  à  arc,  les  am- 
plificateurs, jusqu'aux  cellules  photo-électri- 
ques. Les  miroirs  pour  les  lampes  à  arc  sont 
faits  à  Berlin  et  l'équipement  optique  aux 
usines  Cari  Zeiss  à  Iéna. 


LECTURE    STABLE 

est  indispensable  pour  une  production   sonore   parfaite,  car  elle  condi- 
tionne la  netteté  de  la  parole  et  la  qualité  musicaledu  son.  Le  lecteur  de  son 

ERNOPHON 

donne  une  lecture  a  bsolumenl  régulière  g  race  à  sa  construction  qui  comporte 

Un  Cou  loir  rotatif  avec  volant  de  grandes  dimensions  sur  l'axe  du  volant. 
Son  grand  diamètre  permet  un  passage  impeccable  du  film,  le  volant 
se  trouve  rigidement  fixé  sur  l'axe  de  rotation  pour  filtrer  les  moindres 
mouvements  propres  du  film.  Des  roulements  à  billes  de  précision 
garantissent  le  déroulement, 

Un  Compensateur  d'amortissement  è  air  comprimé  qui  a  pour 
but  de  filtrer  les  irrégularités  du  tambour  inférieur  ou  de  la  friction 
d'enroulement, 

Un  Amortisseur  de  bouche  servant  è  amortir  les  saccades  de  la 
croix  de  malte, 

Une  Fente  réglable  en  longueur  avec  optique  extra-lumineuse  et  cellule 
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Le  lecteur  ERNOPHON  s'adapte  facilement  sur  tous  les  postes   de 
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IX 


FR 


R/tPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»♦ 


FILMS  EN  COULEURS 

M.  Charles  Nordmann,  l'astronome  bien 
connu,  vient  de  publier  une  petite  bro- 
chure intitulée  :  Une  controverse  sur  le  ci- 
néma en  couleurs,  où  il  résume  ses  travaux 
bien  connus  et  sa  prise  de  position  vis-à-vis 
d'une   société   américaine. 


Les  bruits  d'une  réorganisation  de  la  Co- 
lorfilm  lancés  par  le  Film  Kurier,  et  dont 
notre  Revue  s'est  fait  l'écho,  sont  confir- 
més. 

Un  groupe  anglo-américain  sérieux  s'oc- 
cupe de  la  question. 

Il  est  fondé  de  croire  que  quelque  chose 
sera  fait  en  France  parallèlement  aux  mises 
en  route  américaines  et  anglaises. 

Enfin,  devant  quelques  initiés  a  eu  lieu 
une  projection  montrant  les  progrès  réali- 
sés depuis  quelques  années  par  le  procédé. 

Le  bruit  court,  celui-là  non  confirmé, 
qu'un  accord  avec  Siemmens  serait  possi- 
ble. 

ECLAIRAGE 

La  Société  Holophane  vient  d'éditer  un 
petit  opuscule  sur  l'utilisation  des  systè- 
mes optiques  dans  l'éclairage  moderne. 

Cette  étude  s'applique  surtout  à  l'éclai- 
rage ornemental,  en  partant  de  la  len- 
tille à  échelons  de  Fresnel. 

L'opuscule  fait  mention  des  calculs 
d'éclairement  avec  ces  lentilles. 

Signalons,  par  exemple,  que  le  cinéma  Ma- 
rivaux utilise  seize  appareils,  chacun  de 
8  lampes  500  w.  et  de  8  lampes  à  vapeur  de 
mercure. 

Le  Jardin  d'Alllah,  le  meilleur  film  tech- 
nicolor, qui  va  nous  être  présenté  prochai- 
nement, a  été,  pour  les  effets,  tourné  avec 
des  lampes  à  arc  Mole-Richardson  munies 
de  lentilles  à  échelons.  —  A.-P.  R. 


Les  «  Figurants  » 


//  n'y  a  rien  à  ajouter  à  ce  qui  a,  maintes 
fois,  été  exposé,  sur  la  mauvaise  organisa- 
tion de  ce  service,  sur  le  favoritisme  qui 
préside  au  choix,  sur l'exploilationdont sont 
victimes  les  troupes  composant  ce  «  maté- 
riel humain  cinématographique  »  de  la  part 
des  négriers,  aggravée,  souvent,  par  les  agis- 
sements de  certains  subalternes  régulière- 
ment appointes,  d'autre  part,  dans  les  stu- 
dios. 

Plutôt  que  de  continuer  à  récriminer  inu- 
tilement mieux  vaut  s'efforcer  de  chercher 
le  remède. 

Il  est  facile  à  découvrir. 

Puisque  la  Corporation  est  désormais 
organisée,  il  serait  facile  de  créer,  au  sein 
de  la  Confédération  de  l'Industrie  Cinéma- 
tographique un  office  spécial  où  seraient 
centralisés  tous  les  renseignements  concer- 
nant chacun  des  figurants  et  petits  rôles 
ainsi  que  toute  demande  d'emploi  émanant 
des  producteurs  ou  metteurs  en  scène. 

Jxaque  artiste  aurait  son  dossier  com- 
prenant :  photographie  de  «  ville  »,  photo- 
graphies de  ses  différentes  apparitions  sur 
l'écran  s'il  a  tourné  déjà;  ses  caractéristi- 
ques principales,  ses  utilisations  possibles. 

Ces  fiches  devraient  être,  scrupuleuse- 
ment, complétées  pur  les  renseignements 
que  donneraient,  au  fur  et  à  mesure,  les 
metteurs  en  scène  après  chaque  film. 

Ainsi  se  constituerait  une  pépinière  d'où 
s'élèveraient,  d'abord  les  «  petits  rôles  », 
peut-être  ensuite  de  nouvelles  vedettes  qui 
viendraient  rajeunir  les  cadres. 


La  morale  y  gagnerait,  l'art  cinématogra- 
phique  également  et,  point  qui  n'est  pas  à 
négliger,  de  nombreux  artistes,  vivant  ac- 
tuellement et  d'une  façon  précaire  «  en 
marge  »  et  dans  un  déprimant  servage,  se- 
raient assurés  de  pouvoir  vivre  de  leur  mé- 
tier. 

D'autre  part  la  production  g  gagnerait 
par  la  suppression  des  pourcentages  exces- 
sifs sur  les  salaires  que  viennent  alourdir 
différents  cadeaux  ou  pots  de  vin.  —  René 
Célier. 


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La  revue  américaine  Electronics  a  publié- 
dans  son  numéro  de  novembre  1936  une 
intéressante  étude  sur  les  circuits  de 
mixeurs.  L'auteur  Fred  Smeltzer  envisage 
les  cas  les  plus  courants  de  la  pratique,  et 
attire  l'attention  de  techniciens  sur  la  ques- 
tion capitale  des  impédances  des  différen- 
tes parties  du  mixeur. 

L'étude  est  appuyé  d'une  série  de  calculs 
et  d'un  graphique  qui  montre  ce  que  peut 
être  la  réponse  d'un  microphone  dans  le 
cas  d'impédances  ajustées  ou  non  ajustées 
au  circuit. 

Cinq  schémas  de  circuits  accompagnent 
l'article. 


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ÈJ  ^mÊ^  BM         O       EDITION    DU    28   FÉVRIER    1937—   N-    956 


Pourquoi  les  Instituteurs  ne 

veulent  pas  se  laisser  imposer 

un  Format  réduit  unique 

La  lettre  de  M.  André  Meunier, 
publié  dans  notre  Xe'  5,  952  du  30 
Janvier  a  provoqué  une  réponse  de 
M.  Derosiere,  directeur  de  la  Ci- 
némathèque Kodak-Pathé  que  nous 
publions   ci-dessous    : 

"  Nous  trouvons  dans  le  journal 
«  La  Cinématographie  Française  » 
X°  952,  du  30  Janvier,  un  article 
concernant  la  location  des  sous- 
formats. 

«  Comme  vous  citez  notre  nom 
en  ce  qui  concerne  la  location  des 
films  16  m/m,  nous  nous  permet- 
tons de  vous  signaler  quelques  er- 
reurs  : 

«  Vous  indiquez  :  «  Format  16 
m/m,  longueur  de  la  bobine  110 
mètres,  durée  de  projection  15  mi- 
nutes, pour  4  ou  8  jours  27  frs  4- 
1  fr.  50  port  retour,  soit  au  total 
28  frs   50    ». 

«  Vous  avez  omis  de  signaler  que 
les  délais  de  route  à  l'aller  et  au 
retour  ne  sont  pas  compris  dans  les 
4  jours  ou  8  jours. 

Nous  entendons  donc  par  ceci 
que  le  délai  d'absence  d'un  film  de 
notre  Cinémathèque  est  d'environ 
12  jours  :  2  jours  pour  l'envoi,  2 
jours  pour  le  retour  et  8  jours  en 
la  possession  du  client. 

Le  tarif  pour  5  jours  d'absence 
de  la  Cinémathèque  est  de  12  frs 
par  bobine  (2  jours  délais  d'envoi 
à  l'aller,  2  jours  au  retour  et  1  jour 
en  possession  du  client)  ;  si  le  client 
habite  près  de  Paris  le  film  ne  met 
qu'un  jour  pour  lui  parvenir  et  il 
peut  donc  le  garder  pendant  3 
jours... 

«  Bien  entendu  dans  tous  ces 
prix   nous  payons  le   port  à  l'aller. 

«  Vous  citez  aussi  le  tarif 
d'abonnement  par  contrat  enseigne- 
ment. Ce  tarif,  comme  nous  l'avons 
marqué  dans  notre  catalogue,  indi- 
que bien  que  le  client  peut  garder 
les  films  pendant  4  jours,  les  délais 
de  route  aller  et  retour  n'étant  pas 
compris  les  films  restent  absents 
de  notre  Cinémathèque  8  jours. 

Sur  le  prix  de  base  de  12  frs,  ou 
de  27  frs,  la  bobine,  comme  nous 
l'avons  mentionné  plus  haut,  nous 
faisons  un  escompte  au  client  de  : 
5  %  pour  abonnement  de  18  bob. 
10   %       «  »  »      36      .. 

16  %       »  «  »     60     .. 

20  %       »  »  »     90     » 

25  %       »  »  ..   120      » 

»    Nous  vous    présentons,  etc. 

«  Kodak-Pathé  S. A. F. 
«   L.  Derosiere.    » 


A  QUAND  L'ÉQUIPEMENT 
DES  ÉCOLES  DE  FRANCE  ? 

Une  lettre  de  M.  Jean  Zay  à   M.  J.  Brenier, 
Président  de  la  Ligue  Française  de  l'Enseignement 

Monsieur  le  Président, 

Vous  avez  bien  voulu  appeler  mon  attention  sur  la  né- 
cessité de  prendre  des  mesures  en  vue  de  faciliter  la  créa- 
tion et  le  développement  des  Œuvres  post-scolaires. 

Le  plan  des  Grands  Travaux  vous  paraît  particulièrement 
indiqué  pour  réaliser  l'équipement  de  ces  œuvres. 

J'ai  l'honneur  de  vous  faire  connaître  que  je  suis  avec 
un  intérêt  tout  particulier  le  développement  de  l'Ensei- 
gnement et  des  Œuvres  post  et  péri-scolaire,  M.  l'Ins- 
pecteur Général  Barrier  est  particulièrement  chargé  de  tou- 
tes les  questions  qui  les  concernent.  D'autre  part,  MM.  les 
Inspecteurs  Généraux  des  Services  Administratifs,  chargés 
du  contrôle  des  constructions  scolaires,  s'efforceront  d'ob- 
tenir des  municipalités  la  construction  de  salles  communes 
destinées  à  ces  œuvres.  La  construction  de  ces  salles  sera 
subventionnée  sur  les  crédits  dont  je  dispose. 

Enfin,  j'espère  que  dans  la  tranche  1937  du  plan  des 
Grands  Travaux  seront  compris  des  crédits  très  importants, 
qui  permettront  d'équiper  les  écoles  publiques  en  cinémato- 
graphes, phonographes  et  T.  S.  F. 

J'interviens  à  cet  effet  activement  auprès  de  mon  Col- 
lègue, M.  le  Ministre  des  Finances;  je  suivrai  la  question 
personnellement  et  je  ne  manquerai  pas  de  vous  tenir  au 
courant  de  la  suite  qu'il  sera  possible  de  donner  à  vos  pro- 
positions. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Président,  l'assurance  de 
ma  considération  très  distinguée. 

Le  Ministre 
de  l'Education  Nationale  : 
Jean  ZAY 


Le  petit  Format 
sur    Paris-Cherbourg 

Les  établissements  Bell  et  Howell  ont  présenté  récem- 
ment, au  cours  d'un  voyage  d'études  dans  une  Micheline  sur 
la  ligne  Paris-Cherbourg,  le  projecteur  sonore  modèle 
138  C,  750  watts.  La  projection  a  été  faite  en  cours  de  route 
alors  que  la  Micheline  atteignait  la  vitesse  de  140  kilomè- 
tres à  l'heure.  Le  résultat  obtenu  a  été  tellement  concluant 
qu'on  envisage  l'équipement  de  ces  voitures  pour  un  avenir 
prochain.  —  J.  T. 


La    Ligne    Maginot 
équipée   par   le   petit  Format 

Dans  notre  dernier  numéro  nous  avons  annoncé  l'équi- 
pement prochain  des  200  Caisses  de  Compensation  en 
16  mm.  Aujourd'hui,  nous  croyons  savoir  que  très  prochai- 
nement la  Ligne  Maginot  sera  équipée  par  plusieurs  appa- 
reils de  petit  format  dont  nous  taisons  encore  la  marque. 


Les  Appareils  16  m/m 

subventionnés 

à  ce  jour 

Voici  la  liste  officielle  des  Pro- 
jecteurs de  Format  Réduit  16  mm 
subventionnés. 

Appareils  cinématographiques 
pour  films  muets,  format  16  mm. 
—  Projecteur  cinématographique 
Œhmichen,  type  M.A.B.  Hercule, 
n°  133,  bi-film  16  mm.  et  9  mm.  5. 
Office  Général  de  la  Cinémato- 
graphie Française,  39,  avenue  Vic- 
tor-Hugo, Paris. 

Projecteur  Mallux,  type  M.T.E. 
bi-film  16  mm.  et  9  mm.  5,  300 
watts  et  750  watts.  —  Etablisse- 
ments Fred  Jeannot,  86,  rue  de  Sè- 
vres, Paris. 

Type  M.A.B.,  300  watts  et  500 
watts.  --  Office  Général  de  la  Ci- 
nématographie Française,  39,  ave- 
nue Victor-Hugo,  Paris. 

Appareils  cinématographiques 
pour  films  muets  et  films  sonores, 
format  16  mm.  —  Appareil  R.C.  16, 
500  watts.  —  Compagnie  Radio- 
Cinéma,  79,  boulevard  Haussmann, 
Paris. 

16  mm.  Debrie,  500  watts.  — 
Etablissements  André  Debrie,  111, 
rue  Saint-Maur,   Paris. 

Type  16  M.S.  500  watts  et  750 
watts.  —  Société  des  Téléphones 
Ericsson,  boulevard  d'Achères, 
Colombes  (Seine). 

Type  S.H.A.,  500  watts  et  750 
watts.  —  Office  Général  de  la  Ci- 
nématographie Française,  39,  ave- 
nue  Victor-Hugo,    Paris. 

Dans  notre  prochain  numéro 
nous  ferons  savoir  quelles  sont 
les  démarches  à  faire  pour  obtenir 
une  subvention  pour  l'achat  d'un 
appareil. 

Le  Cinéac  de  Lille 
équipé  en  16  m/m 


Nous  avons  annoncé  dernière- 
ment l'inauguration  du  Cinéac  de 
Lille.  L'appareil  employé  est  un 
16  m/m  P.  16  Radio-Cinéma,  équi- 
pé avec  une  lampe  à  arcs  à  haute 
intensité  Radia,  de  la  Cie  Radio- 
Cinéma.  —  J.   T. 

300.000   APPAREILS 
DE  PETIT  FORMAT 
EN  U.  S.  A. 

La  Warner  Bros  s'est  livrée  der- 
nièrement à  une  enquête  d'où  il 
ressort  que  250.000  à  300.000  per- 
sonnes utilisent  aux  Etats-Unis  le 
format  16  mm. 


LE  PETIT  FORMAT 


XI 


L'Exposition  de  Fboto  et  de  Cinéma  présente  un 

d'Appareils  de  Petit  Format 


t 


L'Exposition  annuelle  de  la  Photo  et 
du  Cinéma  vient  d'ouvrir  ses  portes  pour 
la  quatorzième  fois  jeudi  dernier.  Fon- 
dée, en  1923,  par  M.  Jules  Demaria  et 
les  membres  de  la  Chambre  Syndicale 
des  Industries  et  du  Commerce  Photo- 
graphique, cette  exposition  rencontre, 
tous  les  ans,  un  très  grand  succès. 


Elle  a  lieu  depuis  1930  dans  l'un  des 
halls  du  Palais  des  Expositions,  Porte  de 
Versailles.  .  . 

Nous  sommes  allés  la  visiter  le  second 
jour,  dès  vendredi  matin.  Près  de  cent 
exposants  ont  pris  part,  cette  année,  à 
cette  belle  manifestation,  et  si  beaucoup 
de  stands  sont  consacrés  uniquement  à 


la  photographie  et  à  ses  accessoires, 
nous  avons  constaté,  avec  plaisir,  quelle 
place  importante  prend  maintenant  le 
Cinéma,  et  quel  intérêt  le  public  porte 
au  ((  petit  format  ». 

Passons  en  revue  les  stands  et  exami- 
nons quels  sont,  cette  année,  les  appa- 
reils présentés.  —  Pierre  Autre. 


Voici  quelques  vues  des  principaux  stands  ce  l'Expcsition.  On  remarquera  particulièrement  ceux  de  la  Maison  Debrie  et  de  Pathé  Baby 


(Clichés  P. -A.) 


REVUE   RAPIDE   des   PRINCIPAUX   APPAREILS   EXPOSES 


BOURDEREAU   (français,   35   m/m) 

Cette  vieille  maison  française  de  la  rue  de 
Belleville  présente  toute  sa  série  d'appareils  de 
prises  de  vues  de  film  standard  35  mm.,  dont 
le  nom  «  Cinex  „  est  bien  connu  des  profes- 
sionnels et   des  amateurs. 

Ces  appareils  électro-automatiques,  d'un  for- 
mat et  poids  extrêmement  réduits,  dont  il  est 
inutile  de  donner  la  description  —  car  ce  se- 
rait répéter  une  chose  faite  bien  souvent  — 
peuvent  contenir  des  magasins  de  60  ou  120 
mètres. 

Des  perfectionnements  nouveaux  sont  sans 
cesse  apportés  à  ces  appareils  qui  constituent 
un  des  plus  beaux  achèvements  de  la  mécani- 
que   française. 

La  maison  Bourdereau  présente,  aussi,  tous 
les  accessoires  :  tireuse  Cinex,  agrandisseur 
vertical,  matériel  de  développement,  machines 
automatiques  à   développer,   fixer,  laver,   etc. 

En  plus  du  Cinex  et  des  accessoires,  la  maison 
Bourdereau  présente,  cette  année,  des  appareils 
d'enregistrement  de  son,  à  densité  variable  ou 
fixe  au  choix.  [Ces  appareils  ont  servi  à  l'enre- 
gistrement de  L'Appel  du  Silence  et  ont  équi- 
pé   divers   studios    parisiens. 

Il  y  aussi  un  appareil  mélangeur  de  son  à 
double  bande. 

Ce  matériel  sonore  se  recommande  par  la 
perfection  et  la  qualité  de  son  fini  et  de  sa  mé- 
canique. 

AGFA  (16  m/m  et  8  m/m) 

La  maison  Agfa  présente  deux  caméras  pour 
film  de  format  réduit  :  8  et  16  mm.,  et  deux 
projecteurs  16  mm.    :  l'un  muet,  l'autre  sonore. 


DITMAR    (autrichiens    8    m/m) 

La  maison  Mandels  est  concessionnaire  exclu- 
sive pour  la  France  et  ses  Colonies  de  la  Ciné- 
Caméra  Ditmar  pour  film  de  8  mm.  Cette  camé- 
ra présente   5   particularités    : 

Obturation  à  volonté  du  diaphragme  pendant 
la  prise  de  vues  sans  que  l'œil  quitte  le  viseur; 

Contrôle  du  diaphragme  employé  et  de  la  lon- 
gueur du  film  pendant  la  prise  de  vues  sans 
que  l'œil  quitte  le  viseur  et  sans  déranger  l'ima- 
ge  du   viseur; 

Changement  de  la  vitesse  du  déroulement  du 
film  pendant  la  prise  de  vues  par  simple  pres- 
sion  sur  un   bouton; 

La  parallaxe  verticale  est  évitée; 

La    parallaxe    horizontale    est   rétablie    par   le 
déplacement    de    l'œilleton    du    viseur. 
EMEL  (français  8  m/m) 

La  maison  française  Emel  présente  une  mer- 
veilleuse petite  caméra  pour  film  de  8  mm 
avec   tourelle   portant   trois  objectifs. 

L'on  trouve  groupés  dans  cette  caméra  d'en- 
combrement le  plus  réduit,  tous  les  perfection- 
nements des  caméras  professionnelles. 

Son  emploi  est  des  plus  simples  et  l'on  peut 
obtenir  avec  cet  appareil  des  résultats  compara- 
bles   à    ceux    des    opérateurs    professionnels. 

La  Maison  Emel  pr  'sente,  également,  un  pro- 
jecteur pour  film  de  8  mm,  d'un  emploi  facile. 
EUMIG    (autrichiens   8   m/m,   9   m/m   5    et 

16  m/m. 

Cette  maison  présente  toute  une  gamme  d'ap- 
pareils de  format  réduit  :  caméras  de  8  mm  et 
projecteurs  8,  9v5   et   lfi   mm. 

Les  caméras  sont  simples.  L'un  des  modèles 
possède  un  posomètw    1    cellule  photo-électrique. 


La   nouveauté   de   la  maison    :    une  caméra   à 
moteur  électrique  alimenté  par  une  pile. 
KODAK     (franco-américains,    8     m/m      et 

16  m/m) 

Kodak  présente  deux  sortes  de  caméras  :  8 
mm  et  16   mm. 

Une  nouveauté  :  la  Caméra  Kodak  Magazine 
(8  mm). 

Il  est  inutile  d'insister  sur  les  projecteurs 
pour  films  de  8  mm  ou  16  mm,  déjà  décrits  ici. 

Notons    le   film    en   couleurs    Kodachrome   (en 
8  ou  16  mm)  qui  se  traite  par  inversion  et  dont 
on  connaît  les   résultats   splendides. 
PAILLARD  (français,  8,  9,5  et  16  m/m) 

La  maison  Paillard-Bolex  présente  toute  une 
gamme  de  caméras  et  projecteurs  pour  film 
sub-standard. 

Un  seul  modèle  de  caméra  s'adaptant  soit  au 
film  de  9  mm  5,  soit  au  film  de  16  mm. 

Parmi  les  avantages  de  cette  caméra  notons 
le  changement  semi-automatique,  la  tourelle 
pour  plusieurs  objectifs,  le  dispositif  de  mise 
au  point  sur  verre  dépoli,  les  différentes  vites- 
ses,  etc.. 

Deux  types  de  projecteurs  :  le  modèle  G. 
s'adaptant  aussi  bien  au'  film  de  8,  9,5  ou  16 
mm.  Cet  appareil  ne  comporte  aucune  courroie 
de  transmission  mais  seulement  des  engrenages. 

Il  peut  donner  à  30  mètres  une  projection 
sur  un   écran   de   4   mètres. 

Le  second  modèle  est  plus  petit  et  plus  sim- 
ple, et  se  fait  pour  le  film  de  9  mm  5  ou  de  16 
mm. 

Ces  appareils  sont  tous  de  format  interchan- 
geable et  de  ce  fait  très  pratiques  pour  l'ensei- 
gnement. 


LE  PROJECTEUR  "DEBRIE"  16 


mm 


Le  seul  au  monde  pouvant 

assurer  instantanément 

et  sans  aucun  démontage  : 


Projection  muette  1 8  images-seconde. 
Projection  sonore  24  images-seconde. 
Projection,  muette  ou  sonore,  par  réflexion. 
Projection,  muette  ou  sonore,  par  transparence. 
Projection  des  films  tirés  au  standard  S.M.P.E. 
Projection  des  films  tirés  au  standard  D.I.N. 


X [II.  113. Rue  S! M< 


LE  PETIT  FORMAT 


XIII 


Signalons  leur  excellente  construction  et  leur 
qualité    mécanique. 

NIZO  (allemands,  8,  9,5,  16  et  17  m/m  5) 

Les  appareils  Nizo,  que  représente  la  maison 
J.  Chotard,  comprennent  tout  un  ensemble  de 
caméras  et  de  projecteurs;  caméras  de  tous 
formats  :  8  mm,  9  mm  5,  16  mm  et  17  mm  5. 
Plusieurs  types  de  projecteurs  :  projecteur 
monofilm  se  livrant  pour  film  de  8  mm,  9  mm  5 
ou  16  mm;  projecteur  Nizo  «  quadrifilm  », 
qui  permet,  grâce  à  ses  mécanismes  interchan- 
geables,  la    projection   de   tous   les   formats. 

MALLUX  (français,  !)  m/m  et   l(i  m/m) 

Ces  appareils  construits  par  l'Ingénieur  fran- 
çais Guy  Gascoin  sont  des  projecteurs  bi-film 
pour  film  de  9  mm.  5  ou  16  mm  et  passent  de 
l'un  à  l'autre  de  ces  formats  par  une  légère 
modification.  Il  existe  également  un  projecteur 
sonore  Mallux,  pour  film  de  10  mm  d'un  prix 
très    modique    :    il    n'atteint   pas   6.000   francs. 

PATHE-BABY   (français,  9   m/m   5  sonore) 

La  maison  française  Pathé-Baby  a  renouvelé 
ses  séries  de  modèles  :  certains  types  anciens 
ont  été  supprimés  et  remplacés  par  de  nouveaux 
appareils. 

Pathé-Baby  qui  fut  le  créateur  du  9  mm  5 
est   resté  exclusivement   fidèle    à   ce   format. 

Trois  types  de  projecteur:  Coq  d'Or,  Rex,  et 
Pathé-Lux. 

Une  belle  série  de  caméras,  adaptées  à  toutes 
les  bourses. 

Mais  la  nouveauté  de  l'année  c'est  le  Pathé- 
Baby    sonore,    le    Pathé-Vox. 

Il  se  compose  d'un  projecteur  muet  (type  S). 
auquel  a  été  adapté  un  lecteur  de  son,  un  am- 
pli   avec   ses   lampes    et    la   cellule. 


Cet  appareil  comprenant  le  projecteur  avec- 
lecteur  de  son,  ampli,  le  tout  dans  une  valise 
et  haut  parleur  formant  valise  se  vend  5.450  frs. 

DEBRIE  (français,  16  m/m) 

La  maison  Debrie  présente  ses  derniers  modè- 
les de  projecteurs  sonores  16  mm,  qui  ont  été 
décrits   plusieurs   fois    dans   ces   colonnes. 

Le  stand  Debrie,  bien  installé  et  arrangé  avec 
goût,  attire  spécialement  les  amateurs.  Notons 
la  présence  dans  ce  stand  de  deux  projecteurs 
sonores  portatifs  pour  film  standard  de  35  mm. 

ERICSSON  (français,   16  m/m) 

Les  projecteurs  sonores  pour  film  de  16  mm 
construits  par  la  société  Ericsson  ont  été  dé- 
crits en  détail  dans  un  des  derniers  numéros 
de   cette   revue. 

Rappelons  leur  belle  construction  mécanique 
et    leur  facilité  d'emploi. 

Leur  forme  curieuse,  qui  rappelle  une  mitrail- 
lette, arrête  automatiquement  tous  les  visi- 
teurs   devant    le    stand    de    cette    maison. 

Cet  appareil  est   une  merveille. 

ZEISS  IKON  (cS  m    m  et   16  m /m) 

Cette  maison  présente  deux  modèles  de  ca- 
méras   :   pour  film  de  8  mm  et  de  16   mm. 

Son  catalogue  comprend  deux  types  corres- 
pondants de  projecteurs  muets  :  8  mm  et  16 
mm. 

Cette  firme  possè-de  un  projecteur  sonore 
pour   film    de    16    mm    qui    est    vendu    23.000    fr. 

ACCESSOIRES 

Parmi  les  accessoires  particulièrement  inté- 
ressants pour  le  cinéma,  notons  les  multiples 
posomètres,  dont  l'un  des  meilleurs  est  certai- 
nement celui  de  la  société  L.M.T.,  à  cellule  pho- 
to-électrique. 


Les  objectifs  sont  bien  représentés  par  la 
S.O.M.    (Hermagis)    et    la    maison    Rover. 

La  maison  de  la  Bonne  Presse  présente  une 
nouveauté  :  le  Stop-Kid  qui  permet  la  projec- 
tion  fixe   des   films. 

CONCLUSION 

Que  doit-on  déduire  d'une  visite  à  cette  ex- 
position  '? 

On  est  frappé  par  le  perfectionnement  des 
caméras  de  8  mm  qui  possèdent  toutes  le  chan- 
gement de  vitesse,  et  presque  toutes  des  tourel- 
les à  plusieurs  objetifs. 

L'amateur  en  possession  d'une  de  ces  camé- 
ras peut  désormais  rivaliser  avec  un  opérateur 
professionnel. 

Les  projecteurs  sonores  de  16  mm  sont  tous 
adaptés  au  film  16  mm  américain  mais  peuvent, 
généralement,  par  l'intermédiaire  d'un  prisme, 
projecter  les  quelques  films  existants  encore 
avec  bande  à  piste  sonore  dite  «  continentale   ». 

Les  prix  de  ces  appareils  sont  assez  élevés, 
(de  6.000  à  25.000  frs)  et  ont  subi  récemment 
une  nouvelle  hausse.  D'ailleurs  tous  les  appa- 
reils exposés,  et  surtout  les  appareils  étrangers 
importés,  sont  généralement  25  %  plus  cher  que 
les   années   précédentes. 

En  tous  cas  une  très  belle  manifestation  que 
nous  conseillons  instamment  de  visiter. 

P.  A. 

BELL    HOWELL 

On  sera  peut-être  surpris  de  constater  que 
la  maison  Bell-Howell  était  absente  de  l'expo- 
sition. La  raison  provient  du  fait  que  l'intro- 
duction en  France  de  ces  appareil,  très  deman- 
dés, est  contingentée,  et  que  la  maison  ne  peut 
repondre  à  toutes  les  commandes. 


LE    PROJECTEUR     16    M.  S 

ERICSSON 


LE  MIEUX 


CONSTRUIT 


LE  PLUS 


ROBUSTE 


LE  PLUS 


LUMINEUX 


LE  PLUS 


PRATIQUE 

Département  Cinéma,   44,  rue  Le  Peletier,   Paris  I  ru.   47-03 


SONORE 


^■hm^mm 


r 


FILMOSOUND 

Modèle     138-C:     750  watts. 

Pour  moyennes  et   petites  exploitations 


BELL 


HOWELL 


Projecteur  sonore 


16 


m 


m 


Moteur    universel 
à    2    vitesses   contrôlées 
24    et     16    images/sec. 


RENSEIGNEMENTS     TECHNIQUES 

ET 

DÉMONSTRA    TIONS 

AGENCE 

BELL    &     HOWELL 

8,  RUE  PE  LA   PAIX,    PARIS  (2e) 


Une    seule    mallette    pour  l'équipement  complet 
Poids  total  :   28   Kçs. 

7"'W 


LE  PETIT  FORMAT 


XV 


Le  Projecteur  16  sonore  MUS' 


Ainsi  que  nous  l'avons  déjà  si- 
gnalé dans  nos  colonnes,  la  pré- 
sentation des  prototypes  du  projec- 
teur 16  sonore  «  Gallus  »  à  «  défi- 
lement continu  »,  avait  retenu  l'at- 
tention lors  de  la  treizième  exposi- 
tion de  la  photo  et  du  ciné  l'an- 
née  dernière. 

Les  «  Usines  Gallus  »  n'ont  pas 
cessé,  depuis  cette  date,  de  pour- 
suivre la  réalisation  de  leurs  mo- 
dèles définitifs,  apportant  dans 
leur  fabrication  le  bénéfice  de  tous 
les  derniers  perfectionnements 
sanctionnés  par  de  longs  et  minu- 
tieux  essais. 

Néanmoins  en  raison  du  ralentis- 
sement de  la  fabrication,  imputa- 
ble à  l'application  des  lois  nou- 
velles, les  nouveaux  projecteurs  1(5 
sonore  «  Gallus  »  n'ont  pu  être 
exposés  à  l'occasion  de  l'Exposi- 
tion de  la  Photo  et  du  Ciné  qui 
a  eu  lieu,  comme  on  le  sait,  du 
18  au  28  février,  au  Parc  des  Ex- 
positions. 

Mais  d'ores  et  déjà,  nous  pou- 
vons informer  nos  lecteurs  que, 
dans  un  délai  de  quelques  semai- 
nes, le  Studio  Taponier  (12,  rue  de 
la  Paix  à  Paris),  Agent  Général 
pour  la  vente  des  projecteurs  16 
m  in  sonores  «  Gallus  »,  présen- 
tera les  nouveaux  modèles  de  cette 
marque. 

Il  n'est  pas  douteux  que  cette- 
prochaine  présentation,  dont  nos 
lecteurs  seront  informés  en  temps 
utile,  consacrera  définitivement 
les  avantages  fondamentaux  du 
projecteur  à  "défilement  continu», 
dont  les  principales  réalisations 
mécaniques,  dans  le  cas  du  16 
o  Gallus  »  sont  couvertes  par  des 
brevets   mondiaux. 

Est-il  besoin  de  rappeler,  qu'ap- 
pliqué à  un  projecteur  de  16  m/m 
le  principe  du  «  défilement  conti- 
nu »  assure,  avec  des  garanties  for- 
melles, la  parfaite  conservation  du 
film   ? 

Le  »  défilement  continu  »  per- 
met indiscutablement  de  supprimer 
tous  risques  de  détérioration  des 
perforations  du  film  provoqués  par 
l'entraînement     saccadé     de     griffes 


ou  autres  dispositifs  semblables;  il 
permet  également  de  supprimer 
tous  risques  de  rayures  de  l'image 
du  son  par  les  presseurs  métalli- 
ques ou  autres  qui  complètent  obli- 
gatoirement tout  dispositif  à  mou- 
vement   alternatif. 

Le  «  défilement  continu  »  com- 
porte d'autre  part  les  gros  avanta- 
ge de  ne  pas  nécessiter  l'emploi  de 
dispositifs  mécaniques  spéciaux  et 
souvent  inefficaces  en  raison  de 
leur  légèreté,  destinés  à  assurer 
une  lecture  sonore  correcte,  c'est-à- 
dire    dénuée    de    «    chevrotement    ». 

Enfin  le  principal  perfectionne- 
ment qui  a  été  réalisé  dans  le  pro- 
jecteur "  Gallus  »,  réside  dans  l'ad- 
jonction d'un  dispositif  également 
breveté,  de  rattrapage  automati- 
que et  rigoureux  des  variations  du 
pas  des  perforations  du  film;  dis- 
positif ayant  pour  effet  d'assurer 
une  projection  rigoureusement  fixe, 
aussi  bien  dans  le  cas  d'un  film 
neuf  que  dans  celui  d'un  film  usa- 
gé- 

A  ces  remarquables  particulari- 
tés, signalons  succintement  celles 
qui  concernent    : 

—  Le  fonctionnement   silencieux. 

—  Le  graissage  du  mécanisme 
sous  pression,   par  pompe. 

—  La  grande  puissance  lumi- 
neuse obtenue  à  l'aide  de  disposi- 
tifs optiques  appropriés,  et  grâce 
à  un  temps  d'obturation  réduit  au 
1/6°. 

-  Le  refroidissement  efficace  de 
la  lampe  de  projection  par  un  puis- 
sant  ventilateur. 

— ■  La  puissante  et  fidèle  repro- 
duction sonore  par  amplificateur 
équipé  de  tubes  métalliques. 

—  La  projection  normale  des 
films  tirés  au  standard  S.M.P.E., 
et  la  possibilité  de  projeter,  sans 
modifier  l'appareil,  soit  des  films 
muets  de  16  m/m,  soit  des  films 
sonores  autres  que  ceux  du  stan- 
dard  international. 

Il  n'est  pas  douteux  qu'ainsi  réa- 
lisé, le  16  sonore  «  Gallus  »  rallie- 
ra tous  les  suffrages,  ceux  des  édi- 
teurs de  films  de  16  m /m,  et  ceux 
des  usagers. 

J.  T. 


1  En  Angleterre,  la  firme  «  Co- 
ronet  »  a  mis  au  point  un  nouvel 
appareil  de  projection  dont  le  prix 
est  des  plus  abordables.  Cet  appa- 
reil peut  être  utilisé  sur  le  cou- 
rant alternatif  ou  sur  le  continu 
de  110  volts  à  250  volts;  l'entraî- 
nement ne  se  fait  pas  par  griffç 
mais   par   croix   de   Malte. 


■  En  Angleterre,  la  Gaumont  Bri- 
tish,  dont  on  connaît  l'excellé1  l 
projecteur  16  mm.  sonore,  a  fait 
savoir  que  tous  les  établissements 
d'enseignement  ou  les  patronages 
qui  achèteraient  un  de  leurs  appa- 
reils auraient  droit  pendant  un  an 
à  quarante  bobines  éducatives. 

J.  T. 


Bientôt  le  9,5  m/m  sonore 


Nous  sommes  à  même  de  donner 
quelques  indications  assez  précises 
sur  un  nouveau  système  de  projec- 
tion sonore  en  9  m/ m  5,  dont  la  pro- 
chaine sortie  fera  assurément  sensa- 
tion. iC'est  le  projecteur  sonore  Pa- 
thé,  à  propos  duquel,  en  attendant 
le  moment  du  lancement  commer- 
cial, peu  de  détails  vraiment  au- 
thentiques sont  connus.  On  devine 
quels  problèmes  et  combien  com- 
plexes, se  posaient  pour  juxtaposer 
sur  une  même  pellicule  de  ce  format 
l'image  et  la  bande   sonore... 

A  la  suite  de  nombreux  essais  qui 


ont  porté  d'abord  sur  le  som  et  qui 
sont  à  présent  satisfaisants  les  scr 
vices  techniques  ont  déclaré  leur 
but  atteint.  Le  son:  parole,  musique, 
chant,  est  bon,  clair,  bien  modulé, 
nettement   différencié. 

Les  problèmes  posés  par  l'image 
ont  été,  à  leur  tour,  résolus  de  fa- 
çon correcte;  luminosité  et  stabilité 
sont  maintenant  assurées,  et  l'appa- 
rition à  présent  prochaine  de  cet 
appareil,  représentera  un  élément 
d'une  portée  considérable  pour  les 
amateurs    notamment. 


DEMARRAGE  DE  KODAK 
EN  U.  S.  A. 

Kodak  s'apprête  à  déclencher,  au 
cours  de  cette  année,  une  grande 
offensive  pour  donner  une  exten- 
sion encore  plus  grande  au  mar- 
ché   du    16    mm. 

Kodak  est  actuellement  un  des 
principaux  acheteurs  de  droits  de 
16   mm. 

MONDIAL  FILM  CREE 
UN  SERVICE  DE  16  mm 

Mondial-Films  qui  jusqu'à  pré- 
sent s'était  spécialisé  dans  la  pel- 
licule  16   m/m   et   9   m/m   5   a  créé 


un    service  de   location   de   films   en 
16  m/m. 

DANS  LES  CINEMATHEQUES 
DE  L'U.  F.  O.  C.  E.  L. 

Aux  1265  films  16  mm.  muets  dé- 
jà existants  dans  les  Cinémathè- 
ques de  l'U. F. O.C.E.L.  viennent  de 
s'ajouter  récemment  181  nouveaux 
films,  répartis  ainsi    : 

14  Documentaires; 
5  Variétés; 

23  dits  d'Enseignement  ; 

15  Documentaires  variés; 
84  Comédies; 

27   Dessins   animés; 

13  Comédies    dramatiques. 


Ciné  16  sonore 


Prochainement... 
Le  Projecteur  1 6  sonore  ÇjALLUS 

LICENCE    HUC 

a  défilement  continu 
NE  DÉTÉRIORE  PAS  LE  FILM 


Une  production   des 

USINES  ^UUUS 
Mécanique  et  Optique 


de   haute  précision 


AGENT     GÉNÉRAL     POUR     LA     VENTE   : 

STUDIO      TAP  ON  I  E  R 

12,   RUE  DE   LA  PAIX,  PARIS,    —     Téléphone:    OPÉRA   69-33 


r 


Avant  d'arrêter  votre  choix 
sur   un    Format   réduit... 


Posez- vous  les  questions  suivantes... 


*. 


Combien  d'appareils 
du  même  modèle  sont 
déjà      en      fonctionnement  ? 

Combien  de  programmes 
sont  déjà  édités  ou  en  tirage 
dans     le     format     choisi   ? 


En  France... 


Le    PATHÉ-RURAL    Format    National     17  7-5 
assure    un    spectacle    dans     4.SOO     localités 

260  programmes  SONORES  et  PARLANTS  Français 
format  National    17  m/m  5   sont    édités. 

Chaque  semaine  un  nouveau  programme  est  mis  en  circulation. 

Chaque    Programme    est    complété    par    le 

PATHÉ-  JOURNAL  SONORE  et  PARLANT 

la  cinémathèque  Pathé-Rural  se  compose  des  meilleures  productions 

POUR     TOUS     RENSEIGNEMENTS,     ADRESSEZ-VOUS     A  : 
PATHE     CONSORTIUM    CINEMA,      67,    rue    du    Faubourg    Saint  Martin,    Paris  (10e) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


43 


llllllXIXXllllllTTJLZXZZl 


Au  cours jdes   prises  de  vues   de  Cinderella,  le  réalisateur  Pierre  Caron    indique 

un  jeu  de  scène  à  ses  interprètes.  On  reconnaîc  de  gauche  à  droite,   Félix  Paquet, 

Jane  Stick,  Suzanne  Dehelly  et  le  directeur  de  production,  Jean  Rossi 


DEUIL 

Notre  excellent  confrère,  Jean- 
Paul  Coutisson  vient  d'avoir  la 
grande  douleur  de  perdre  sa 
mère,  Mme  Paul  Coutisson,  dé- 
cédée à  Laval  le  18  février. 

Nous  présentons  à  notre  con- 
frère et  à  sa  famille  l'expression 
de  nos  très  vives  condoléances. 
DISTINCTION 

M,  Henri  Chuchetet,  directeur 
des  succursales  régionales  de 
l'Alliance  Cinématographique 
Européenne,  vient,  dans  la  nou- 
velle promotion  du  ruban  vio- 
let, d'être  élevé  au  grade  d'of- 
ficier  de  l'instruction  publique. 

Cette  distinction  récompense 
un  des  plus  ancien  membres  de  la 
corporation.  En  effet,  M.  Henri 
Chuchetet  s'occupe  de  l'indus- 
trie cinématographique  depuis 
1900.  Il  fait  du  reste  partie  de 
l'Association  des  Anciens  du  Ci- 
néma avec   le  titre   de   pionnier. 

Nous  adressons  à  M.  A.  Chu- 
chetet, qui  ne  compte  que  des 
amis  dans  la  corporation,  nos 
vives  félicitations. 

VIA  BUENOS-AIRES 

Dimitri  Kirsanoff  vient  de 
terminer  d'importants  exté- 
rieurs pour  son  film  Via  Bue- 
nos-Aires,  que  distribueront  les 
Editions  Pellegrin-Cinéma.  Il  a 
commencé  le  montage  de  cet  le 
œuvre  qui  se  propose  de  lutter 
contre  «  la  traite  des  blanches  ». 
Ainsi,  les  principales  séquences 
de  ce  film  démontreront  avec 
autant  de  vérité  que  possible 
les  agissements  des  trafiquants 
de  la   «  traite  ». 


NE  TUEZ  PAS  DOLLY 

Aux  Studios  Radio-Cinéma, 
Junie  Astor  et  Bernard  de  La- 
tour  donneront  le  1er  mars  pro- 
chain, le  premier  tour  de  mani- 
velle de  Ne  tuez  pas  Dolly, 
film  policier,  scénario  d'après 
Ashelbé.  La  mise  en  scène  de 
cette  production  sera  confiée  à 
Jean  Delannoy. 

Les  rôles  principaux  seront 
tenus  par  MM.  André  Roanne, 
Tissier,  Pauline  Carton,  A.  Doria. 


MARIAGE 

Demain,  samedi  27  février,  en 
l'église  de  Notre-Dame  de  l'As- 
somption, Son  Eminence  le  Car- 
dinal Verdier,  Archevêque  de 
Paris,  bénira  le  mariage  de  Mlle 
Georgette  Horton  et  de  M.  Louis 
Perrin. 

Mlle  Georgette  Horton  est  la 
nièce  de  notre  confrère  Jean 
Chataigner,  du  Journal,  Prési- 
dent de  l'Association  Profession- 
nelle de  la  Presse  Cinématogra- 
phique. 

Nous   adressons   à   ces   jeunes 
amis    nos    vœux    affectueux     de 
bonheur. 
CASABLANCA 
«  LES  TEMPS  MODERNES  » 
A    «  L'EMPIRE  » 

M.  Soulat,  directeur  de  l'ex- 
ploitation de  la  Société  maro- 
caine des  Etablissements  Sei- 
berras,  a  convié  la  presse  et  les 
membres  de  la  corporation  à 
une  présentation  privée  du 
grand  film  Les  Temps  Moder- 
nes. 

Le  lendemain  avait  lieu  la 
première,  et  le  public  casablan- 
cais a  fait  à  Chariot  l'accueil 
chaleureux  qu'on  escomptait. 
Les  Temps  Modernes  vont  faire 
au  Maroc  une  belle  carrière. 

Ajoutons  qu'ils  ont  été  présen- 
tés à  «  l'Empire  »  de  Casablan- 
ca, dans  une  salle  agréablement 
modernisée  quant  à  la  façade  et 
au  hall.  L'acoustique  est  main- 
tenant parfaite  grâce  à  de  ré- 
centes améliorations  dont  il  faut 
louer  M.  Soulat. 


Lancement  original  des  Temps  moJer 
Grack,  chef  de  publicité  d;s  E:ablisserr 


nés  à  Oran  dû  à  l'initiative  de   M    Louis 
ents  J    Seiberras.  Pnoto  P.  Teuma 


Warner  Baxter  et  June  Lang,  dans 

l'émouvant  film   Le   Chemin    de 

la  Gloire 

PLUS  DE  SOUS-TITRES 
DANS  LES  ACTUALITES 
PARAMOUNT 

Après  la  transformation  de 
Pathé-Journal,  signalée  il  y  a 
trois  semaines,  le  sympathique 
Lewis  Buddy,  éditeur  des  Ac- 
tualités Françaises  Paramount, 
bon  journaliste  et  bon  «  chas- 
seur d'images»,  vient  d'appor- 
ter, lui  aussi,  quelques  très  heu- 
reuses transformations  à  la  pré- 
sentation de  ce  journal  filmé. 

Les  sous-titres  souvent  assez 
longs,  séparant  les  différents 
informations  ou  reportages,  fai- 
saient double  emploi  avec  les 
commentaires  du  speaker,  et  ra- 
lentissaient un  peu  le  rythme 
des  images.  Ils  sont  désormais 
supprimés.  Seuls  sont  mainte- 
nus, sous  une  forme  très  ré- 
duite, ceux  qui  sont  absolument 
indispensables  à  la  clarté  des 
différentes  rubriques.  Mainte- 
nant, les  images  se  suivent  et 
s'enchaînent  de  façon  continue, 
sans  aucune  interruption. 

Grâce  à  cette  nouvelle  présen- 
tation, ces  Actualités  sont  plus 
vivantes  et  plus  alertes  encore 
que  par  le  passé.  Cette  façon  de 
faire  permet  aussi  de  donner  au 
spectateur  davantage  d'informa- 
tions, en  raison  du  métrage 
ainsi  économisé,  et  de  les  con- 
denser de  façon  plus  attrayante. 

CHANGEMENT  D'ADRESSE 
La   C.    I.    D.    N.   A.,   d'Alger, 
vient    de    transférer    ses    bu- 
reaux au  28  bis,   rue   Rovigo, 
à  Alger. 


COLONIAL,       FILM        EXPORT 

BAUDON     SAINT-LO     &     Cie 

Société  à  responsabilité  limitée  au  capital  de  300.000  frs 
COMMISSION     —     EXPORTATION 

DISTRIBUTION    AUX    COLONIES    FRANÇAISES 

11,  Boulevard  de  Strasbourg,  PARIS  (10*)     cabie-Adte»»»  *  cinebaudon-paris 

R.  C.  seine  251-148  Même  Maison  à  BRUXELLES,   24,  Rue  Linnée  Tél- !  PROVENCE  63-10.  63-n 


44 


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CIIME 


FB 


RAPHIE 

SE 


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ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


Croc  blanc 

(White  Fang) 

Drame    d'action    doublé  (G) 

Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  David  Butler. 

Auteur  :  Jack  London. 

Dialogue  français  :  ./.  Monteux. 

Interprétation  :  Mie  Intel  Wah- 
len,  Slim  Summerville.  Joan 
Muir,  Jane  Darwell,  John  Car- 
radine,  doublés  par  René  Da- 
ry,  Raymonde  Allain,  Lagre- 
née,  etc... 

Studios  :  Fox  Hollywood. 

Doublage  :  Fox  Saint-Ouen. 

Enregistrement:  Western  Elec- 
tric. 

Edition  :  Fox  Film  Twentieth 
Century. 

Les  amateurs  de  films  d'ac- 
tion, et  ceux  qui  aiment  la  lit- 
térature pittoresque  de  Jack 
London  s'uniront  dans  l'appré- 
ciation enthousiaste  de  Croc 
Blanc,  film  qui  fait  revivre  les 
héros  du  roman  de  London,  et 
les  phases  de  la  vie  des  cher- 
cheurs d'or  dans  le  Klondyke 
de  1900. 

Un  jeune  homme  :  Burgess 
veut  partir  pour  le  Yukon  pren- 
dre possession  de  la  mine  d'or 
léguée  par  un  oncle  qui  la  dé- 
couvrit. Il  engage  un  aventurier 
qui  lui  a  sauvé  la  vie,  le  cher- 
cheur d'or  malchanceux,  mais 
énergique,  John  Scott.  La  sœur 
de  Burgess  restera  aux  Etats- 
Unis.  Au  cours  du  voyage,  une 
tempête  de  neige  a  raison  de 
l'équilibre  du  jeune  Burgess, 
mal  entraîné,  qui  se  suicide. 
Pris  pour  Burgess,  Scott  arra- 
che la  mine  à  un  brutal  tenan- 
cier qui  le  poursuivra  de  sa  hai- 
ne. L'arrivée  de  Sylvia  Burgess 
rétablit  l'identité  de  Scott  que  le 
tenancier  Smith  fait  bientôt  ac- 
cuser du  meurtre  de  David  Bur- 
gess. On  va  pendre  Scott, 
quand  un  beau  chien  à  demi- 
loup  qu'il  avait  sauvé  d'un  com- 
bat inégal  retarde  l'exécution. 
Entre  temps,  des  amis  de  Scott 
découvrent  la  preuve  de  son  in- 
nocence. Scott  épousera  Sylvia 
Burgess  qui  lui  a  pardonné 
tout,  heureuse  de  revenir  aux 
Etats-Unis  avec  lui...  et  Croc- 
Blanc,  le  chien  loup. 

Dans  le  livre,  la  personnalité 
quasi  légendaire,  irréelle  de 
Croc  Blanc  était  mieux  accusée. 
Au  film,  le  chien  est  trop  peu 
mis  en  valeur.  On  remarque  des 
scènes  de  traîneau  dans  la  neige, 
mais  les  premiers  dans  furent 
pris  au  «  dunning  »  et  cela  se 
voit.  Il  n'empêche  que  l'intérêt 
du  film  reste  entier,  et  que  son 
doublage  garde  le  caractère  vi- 
vant et  les  à-côtés  pittoresques 
de  la  vie  des  chercheurs  d'or 
du  Klondyke.  Slim  Summerville, 
Jane  Darwell,  savoureuse  com- 
mère, et  le  beau  chien  Croc- 
Blanc  seront  les  plus  remarqués 
de  cette  bande  qui  plaira  à  tous, 
même  si  elle  n'utilise  pas  à  fond 
les  éléments  splendides  de  l'in- 
trigue et  de  son  cadre.  —  X. 


Fossettes 

Comédie  sentimentale  doublée 
(G) 


Raimu  dans  Vous  n'avez  rien  à  déclarer  qui  passe  en  exclusivité 
au  c.nema  ri-^ele  ne. 


Un    Fils    de    Mongolie 

Comédie  dramatique 
parlée  en  russe  (G) 


Origine  :  Russe. 

Réalisation  :  Ilya  Traubery. 

Auteurs  :  Sous-titres  :  A.  Danis 
et  L.  Sa.lzm.ann. 

Edition  :  Off.  Ciném.  Intcrn. 


Kay  Francis  dans   L'Ange  Blanc. 


Avec  Un  Fils  de  la  Mongolie, 
l'U. ILS. S.  nous  envoie  une  œu- 
vre de  nette  propagande  qui  fut 
sans  doute  réalisée  à  l'usage  des 
populations  de  la  «  Mongolie 
extérieure»,  république  alliée 
île  l'U.R.S.S.,  pour  dénoncer 
l'état  de  barbarie  cruelle  où  vi- 
vent encore  les  sujets  de  la 
«  Mongolie  intérieure  »,  ennemie 
de  l'U.R.S.S.  et  non  inféodée  au 
soviétisme. 

Et  cependant,  malgré  ses  ten- 
dances essentielles,  et  le  côté  un 
peu  burlesque  de  sa  propagande, 
avec  les  exagérations  habituel- 
les, on  suit  sans  déplaisir  l'in- 
trigue simpliste  de  Un  Fils  de 
la  Mongolie,  à  cause  de  l'intéres- 
sant documentaire  qu'il  contient 
sur  la  vie  des  peuplades  de  la 
«  Mongolie  extérieure  »  et  de  ses 
soviets. 

Acteurs  nés,  les  Mongols 
jouent  avec  un  naturel  touché  de 
vivacité  caricaturale.  Ils  amu- 
sent, c'est  certain,  et  l'on  n'ou- 
bliera pas  de  sitôt  certain  com- 
bat entre  un  énorme  moine 
demi-nu  et  le  principal  person- 
nage :  Tzeven,  sorte  de  berger 
naïf  et  courageux,  dont  on  a 
voulu  faire  comme  un  symbole 
de  l'émancipation  mongole. 

Il  y  a  d'assez  beaux  paysages, 
pas  toujours  bien  mis  en  valeur, 
car  la  photographie  est  dure  et 
sans  doute  les  copies  sont-elles 
désavantagées  par  des  travaux 
de  laboratoire  encore  impar- 
faits. —  X. 


Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  William  A.  Seiter. 

interprétation  :  Shirley  Tem- 
ple, Frank  Morgan,  Helen 
Wesiley,  Robert  Kent,  Stepin 
Fetchit. 

Doubleurs:  Colette  Borelli,  Ser- 
vatius,  René  Dary,  Renée  Cor- 
ci  ade. 

Studios  :  Fox  (Hollywood)  et 
Fox-Europa  (Saint-Ouen). 

Enregistrement:  M' estent  Elec- 
tric. 

Production  :  20th  Century  Fox. 

Edition  :  Fox  Europa. 

Fossettes,  une  des  plus  char- 
mantes comédies  américaines, 
nous  permet  de  retrouver  la 
mignonne  et  toujours  adorable 
Shirley  Temple.  A  son  habitude, 
la  grande  petite  vedette  joue, 
chante,  danse,  pleure,  fait  des 
niches  avec  un  naturel  étonnant 
et  exquis.  Quant  au  scénario 
dont  les  péripéties  se  déroulent 
à  New-York  vers  1850,  il  nous 
conte  l'histoire  d'une  brave  pe- 
tite fille  -  -  dotée  d'un  grand- 
père  à  la  conscience  quelque 
neu  élastique  —  qui  deviendra 
la  vedette  d'une  troupe  théâtrale 
dirigée  par  le  neveu  de  sa  bien- 
faitrice. Des  complications  sur- 
gissent mais  tout  rentre  dans 
l'ordre  grâce  à  la  délicieuse  pe- 
tite «  Fossettes  »  dont  le  grand- 
père  redeviendra  même  honnête. 

Animé  par  Shirley  Temple, 
qu'entourent  avec  brio  Frank 
Morgan,  Robert  Kent  et  l'amu- 
sant acteur  noir  Stepin  Fetchit, 
l'ensemble  est  très  agréable  en 
dépit  de  quelques  scènes  qui  au- 
raient pu  être  écourtées  sans 
dommage.  Le  doublage  est  bon, 
sauf  en  ce  qui  concerne  les 
chansons  interprétées  avec  un 
peu  trop  d'application  par  la 
jeune  Colette  Borelli,  qui  double 
Shirley  Temple  et  qui  est  d'ail- 
leurs excellente  dans  toutes  les 
scènes  parlées.  —  V. 

PREMIER  TOUR 

DE  MANIVELLE  DE  LA 

DANSEUSE  ROUGE 

Jean-Paul  Paulin  a  donné 
mardi  aux  studios  de  Joinville 
le  premier  tour  de  manivelle  de 
La  Danseuse  Rouge  dont  le  sex- 
nario  a  été  tiré  par  Charles 
Henry  Hirsch  lui-même,  avec  la 
collaboration  de  Maurice  Mars, 
de  son  roman  La  Chèvre  aux 
pieds  d'Or. 

OSCAR  STRAUSS  A  PARIS 

Au  cours  de  la  semaine  der- 
nière, M.  Oscar  Strauss  a  été 
l'hôte  de  Paris. 

Rappelons  que  M.  Oscar 
Strauss  a  été  engagé  par  M.  Sol 
Cesser  pour  écrire  la  partition 
musicale  du  film  Boy  Bitte,  que 
ce  producteur  doit  réaliser  pro- 
chainement pour  la  R.  K.  0. 


«M 


♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


La  Femme 
de  rEnnemi  Public 

Film  policier  doublé  (G) 


CINE 


RAPHIE 

SE 


Origine  :  Américaine. 
Réalisation   :  Nick  Grinde. 
Interprétation     :    Pat    O'Brien, 

Margaret       Lindsay,      Robert 

Armstrong,  César  Humera. 
Doublage    :     Direction,     Roger 

Woog. 
Studios  :  Paris-Studios-Cinéma. 
Enregistrement  :  11'.  E. 
Doubleurs   :  Délia-Cul.  Lila  Re- 

cîo,  Jacques  Dumesnil,  Marcel 

Duhamel. 
Production  :  Warner  Bras,  F.  X. 
Edition  :  Warner  Bros  F.  N. 

Dans  ce  nouveau  film  policier 

américain,  intervient  un  nouvel 
élément  d'intérêt  avec  le  person- 
nage inédit,  tout  au  moins  au 
cinéma,  de  la  «  femme  de  l'en- 
nemi public  ».  Mais  ici  Lucie, 
la  femme  du  dangereux  bandit 
Dick  Morane  n'est  pas  la  com- 
plice de  son  mari.  A  sa  sortie  de 
prison,  elle  ne  songe  qu'à  se  li- 
bérer, mais  Dick  Morane,  qui  a 
été  condamné  à  la  prison  per- 
pétuelle, ne  l'entend  pas  ainsi. 
Il  s'évade  pour  reconquérir  sa 
femme,  mais  cette  dernière  est 
protégée  par  un  policier,  qui 
l'épouse  d'abord  «  pour  rire  » 
afin  de  faire  tomber  le  jaloux 
Morane  dans  un  piège,  et  qui 
l'épousera  ensuite  «  pour  de 
vrai  »  après  avoir  mis  le  bandit 
hors  d'état  de  nuire. 

Bon  film  policier  de  série,  aux 
péripéties  ingénieuses  autant 
que  mouvementées,  et  où  l'hu- 
mour n'est  pas  non  plus  absent, 
La  Femme  de  l'Ennemi  Public, 
est  joué  avec  une  très  louable 
conviction  par  Margaret  Lind- 
say, jolie  femme  et  bonne  artis- 
te; Pat  O'Brien,  policier  sympa- 
thique et  César  Romero,  sombre 
et  inquiétante   crapule  —  v.  — 

"Yoshivara"  se  tourne 


Un  large  et  luxueux  cabinet 
de  travail. 

Aux  murs,  le  portrait  du  maî- 
tre de  tuutes  les  Hussies:  Alexan- 
dre II. 

Nous  sommes  en  1860.  Le  co- 
lonel (Philippe  Richard)  reçoit 
un  jeune  attaché  (Pierre  Ri- 
chard-Willm).  Par  les  fenêtres 
on  aperçoit  un  ciel  délicat,  des 
toits  pointus,  des  arbres  d'estam- 
pe... cela  suffit  à  nous  suggérer 
le  Japon  et  ses  paysages  fine- 
ment tracés. 

C'est  par  cette  scène  appa- 
remment simple,  mais  d'une 
lourde  intensité  dramatique,  que 
débutent  les  prises  de  vues  de 
Yoshivara.  Max  Ophuls  règle  la 
scène  puis  s'efface  pour  le  tra- 
velling lent  et  doux,  derrière  ses 
opérateurs,  Schuftan  et  Portier. 


Depuis  quelques  jours,  Yoshi- 
vara s'est  transporté  de  la  rue 
Francœur  à  Joinville,  où  Bar- 
sacq  a  dressé  un  monumen- 
tal décor  pour  le  quartier  de 
geishas,  le  Yoshivara.  —  Lucie 
Derain. 


45 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+ 


Charlie  Chan 

aux  Courses 

Comédie    policière    doublée    (C) 

Origine   :  Américaine. 
Réalisation    :    Bruce    Humbers- 

lone. 
Dialogue  français  :  ,/.  Monteux. 
Interprétation:  Warner  Oaland, 

Alan  Dinehart,  Helen  Wood. 
Studios  :  Fox. 
Doublage     :     Studios    Fox     de 

Saint-Ouen. 
Enregistrement    :    IV.  E. 
Production   :   Tiventieth  Cenfu- 

rg-Fox. 


Une  scène  pathétique  d  >.   Pépé  le  Moko 
avec  Gabin,   Gilbert  Gil,    Saturnin   Fabre,  Modot  et  Gabrio 


Etoile  Filante 

Sketch   humoristique    (G) 

Etoile  Filante,  comédie  écrite 
et  réalisée  par  Jean-Louis  Bou- 
quet, qui  a  déjà  donné  à  l'écran 
nombre  de  scénarios  originaux. 
Il  s'agit  ici  d'une  esquisse  humo- 
ristique des  milieux  du  cinéma, 
sujet  déjà  souvent  traité,  mais 
pas  encore  avec  cette  ironie  un 
peu  mordante. 

Point  de  méchanceté,  toute- 
fois !  Du  sourire  et  du  rire  ! 
Et  puis,  une  petite  leçon  fort 
morale,  à  l'usage  de  toutes  les 
oiselles  (et  de  tous  les  oisillons) 
qui  rêvent  de  «  faire  du  ciné- 
ma ». 

C'est  l'histoire  classique  de  la 
petite  débutante  qui  pénètre 
dans  un  studio  et  qui,  par  un 
concours  de  circonstances  heu- 
reuses, se  voit  offrir  un  rôle. 
Mais  (rebondissement  amusant), 
la  jeune  ingénue  se  prend  au  sé- 
rieux, cabotinise  et  attrape  avec 
une  rapidité  effarante  les  tics, 
les  défauts  de  certaines  stars. 
Les  événements  se  chargent 
d'ailleurs  de  la  dégonfler.  On  la 
congédie  avec  désinvolture,  et 
elle  se  retrouve  sur  le  pavé,  hé- 
bétée et  pleurnichante.  Elle 
aura,  il  est  vrai,  une  consolation 
amoureuse. 

Lisette  Lanvin  a  fort  spirituel- 
lement campé  ce  personnage. 
Voilà  une  charmante  artiste  en 
constant  progrès,  et  dont  la  per- 
sonnalité s'affirme  dans  un  dia- 
logue en  nuances.  Pierre  Finaly, 
Olga  Valéry  et  une  excellente  pe- 
tite troupe  lui  donnent  la  ré- 
plique avec  entrain.  Il  faut 
maintenant  souhaiter  à  Jean- 
Louis  Bouquet  de  pouvoir  met- 
tre en  scène  un  ouvrage  plus 
étendu. 

MARTHE   RICHARD 

AU  SERVICE  DE  LA  FRANC 

EST  TERMINE 

Après  le  grand  succès  de  Pépé 
le  Moko,  MM.  Hakim  présente- 
ront, le  mois  prochain,  la  gran- 
de production  Marthe  Richard 
au  Service  de  la  France. 


LE   COIN   DES  ABONNES 

1  Josselin,  le  comique  fan- 
taisiste dont  le  tour  de  chant  est 
très  apprécié  au  music-hall,  fait 
ses  débuts  à  l'écran  dans  CIN- 
DEBLLLA,  que  réalise  actuelle- 
ment Pierre  Caron. 

■  Maurice  Escande  tourne 
actuellement  de  très  importan- 
tes créations  dans  LA  DANSEU- 
SE BOUGE  et  CLNDEBELLA 
dont  il  est  la  vedette  masculine. 

■  Willy,  l'excellent  opéra- 
teur qui  vient  de  terminer 
Champs-Elysées,  va  partir  pour 
le  Midi,  uù  il  enregistrera  les 
prises  de  vues  mises  en  scène 
par  Pagnol  dans  Arsule. 

■  Guy  Berry,  le  chanteur 
bien  connu  que  l'on  peut  enten- 
dre actuellement  il  l'Alhambra, 
tourne  aux  Studios  Gaumont 
dans  Cinderella. 

Société  «  Prociné  »,  an- 
ciennement 15,  rue  Lord-By- 
ron,  actuellement  16,  avenue 
Hoche  Téléphone  :  Wagram 
03-55. 

«  LE  POISSON  CHINOIS  » 

On  sait  que  Pierre  Billon 
commence  Le  Poisson  chinois, 
avec  Kate  de  Nagy,  Pierre 
Fresnay  et  Michel  Simon. 

Ce  film  est  tiré  du  roman  de 
Jean  Bommart,  qui  obtint  pour 
ce  livre  le  Grand  Prix  du  ro- 
man d'aventures. 


On  sait  le  succès  mérité  que 
remportent  tous  les  films  de  la 
série  «  Charlie  Chan  »  parfaite- 
ment réalisés  autour  d  un  per- 
sonnage de  policier  chinois,  que 
campe  Warner  Oaland  depuis  sa 
création  et  que  double  en  fran- 
çais, l'habile  comédien  Bognoni. 
Cette  nouvelle  aventure  de  Char- 
lie Chan  est  une  des  meilleures 
de  ce  genre,  et  son  réel  mystère 
bien  gardé,  son  découpage  alerte 
en  font  un  drame  policier  très 
réussi  et  rempli  de  scènes  à  re- 
bondissements et  à  effets  drama- 
tiques spectaculaires.  Cette  fois, 
c'est  aux  courses  que  Charlie 
Chan  pourchasse  des  criminels. 
Cela  nous  vaut  de  beaux  passa- 
ges de  course  et  des  plans  de 
galops  de  chevaux  d'une  réelle 
beauté. 

Un  propriétaire  de  chevaux 
de  courses  :  Irving  a  engagé  son 
favori  Avalanche  à  Melbourne, 
mais  le  jockey  victorieux  a  cou- 
pé un  concurrent.  Avalanche, 
quoique  gagnant  est  disqualifié. 
Irving  amené  Avalanche  aux 
Etats-Unis,  mais  au  cours  du 
voyage,  il  est  assassiné.  Des  in- 
trigues tenteront  de  faire  courir 
à  la  place  d'Avalanche  un  cheval 
inférieur,  dopé  et  maquillé  pour 
passer  aux  yeux  de  tous  pour 
Avalanche.  Charlie  Chan,  le  dé- 
tective d'Honolulu  découvre  le 
crime,  arrête  l'entreprise,  s'éva- 
de d'un  piège  tendu  par  des 
bookmakers,  et  finit  par  démas- 
quer le  vrai  coupable  non  sans 
qu'Avalanche  ait  gagné  la  cour- 
se en  dépit  d'un  attentat  commis 
sur  lui  en  pleine  course. 

Bruce  Humberstone  a  réalisé 
avec  mouvement  et  clarté  cette 
ténébreuse  histoire  vive  et  plai- 
sante, en  dépit  de  ses  lugubres 
effets  de  surprise.  Et  l'interpré- 
tation de  tous  ceux  qui  entou- 
rent Warner  Oaland  est  excel- 
lente Le  doublage  est  des  plus 
«  collés  »  qui  soient.  —  x.  — 


ELECINE      NOUVELLES  AVANCES  AUTOMATIQUES 


26,  rue   Frédéric-Lemailre 
PARIS    ■    Ménil.  53-10 


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46 


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LES  FILMS  NOUVEAUX 

16   NOUVEAUX   FILMS 
6    FILMS   FRANÇAIS 

/.c  Crime  de  la  Pocharde  (Moulin- 
Rouge). 

L'Homme  du  Jour  (Olympia). 

Vous  n'avez  rien  à  déclarer  (Made- 
leine). 

L'Ange  du  Foyer  (Normandie). 

L'Homme  à  Abattre  (Aubert-Pa- 
lace). 

La  tsele  aux  Sept  Manteaux  (Coli- 
sée). 

3  FILMS  DOUBLES 

San    Francisco    (Caméo). 

/.c  Chemin  de  la  Gloire  (Balzac). 

i.a  Musique  viint  i>ar  ici  (Quar- 
tiers). 

7   VERSIONS   ORIGINALES 

Llogds  of  London   (Ambassadeurs). 

C'est  donc  ton  Frère  (Our  Rela- 
tions)   (Paris). 

L'Amour   au    Volant   (Ermitage). 

Le  Chant  du  Missouri  (Ermitage). 

Le  Doigt  qui  accuse  (The  Accusing 
Finger)   (Marbeuf). 

lionne  Blague  (Wedding  Présent) 
(Marbeuf). 

Tournant  dangereux  (Age  of  Indis- 
crétion)   (Napoléon). 


FORMATIONS  DE  SOCIETES 

LES  FILMS  (.liANii'.l.U'.H  (S.  à  R. 
L.i,  siège  social  :  HA,  no  lue  va  rd  Da- 
vaut,  taris  (20e;.  Société  îormee  en.rc 
mm.  cnaiies  Aiilicit,  Henry  ulique, 
capital   26.000   francs    (/'.    .i.   19-2-37;. 

i.ivS  iic.wS  UiZHtiX  (S.  a  r>.  L..), 
siège  social,  III,  rue  (lu  Cousee,  l-a- 
ris  (8e).  société  formée  entre  M.  .lin 
.Musso  <•!  Mlle  lliennerger,  capital 
2.).llllll    H'.    {P.    A.    17-2-3/). 

U.\EiA'Ni-.  (S.  à  R.  c,  25  ans).  Ma- 
tériel tinc  niniograpiiiqnc,  .1,  rue  au 
Colisée.  Capital:  2.>.uoo  ir.  \i-.  A.. 
18-2-37). 

FALvETTE  CINEMA  (S.  A.,  it'J  ans), 
exploitation  de  cinéma,  08,  avenue  des 
GolH'lins,  capital  2o0.000  Ir.  U».  P., 
17-2-37). 

PARIS- ACTUALITES  (S.  à  R.  L.,  50 
ans),  films  d'actualités,  152,  av.  des 
Champs-Elysées.  Capital:  .  ii.uoo  tr. 
lAnn.    S..    12-2-371. 

P.  S.  R.  FILMS  (S.  à  R.  L.,  99  ans). 
Filins,  63,  Champs-Elysées,  capital 
25.000   i'r.    i.l nn.   S.    17-2-37). 

PRODUCTIONS  HERMES  (S.  à  R.  L., 
09  ans),  iilms,  120,  Champs-Elysées. 
Capital,    2â. 11(10    l'r.    (<;.  P..    18-2-37Î. 

SOCIETE  DE  (.CHANCE  CINEMA- 
TOGRAPHIQUE. --  Société  anonyme. 
Capital:  2.">.0(ll)  francs.  Siège  :  48  bis, 
quai    d'Autc.uil.    Gérant  :    Jean    Levcrd. 

LUNA  FILM  DISTRIBUTION.  —  So- 
ciété à  responsabilité  limitée.  Capi- 
tal :  50.000  francs.  Siègj  :  18,  rue 
Ballu.  Objet  :  distribution.  Gérant  : 
Hourvitcb. 

CINEMA  «  LIC  RE(;ENT  ».  —  Socié- 
té à  responsabilité  limitée.  Capital  : 
50.000  francs.  Siège,  22,  av.  du  (ba- 
teau, Vincennes.  Objet  :  exploitation 
de  salle.  Gérants  :  Léon  et  Victor  Pic- 
cini. 

LL'X-BASTILLE  (S.  A.,  95  ans),  ca- 
pital 60.000  francs.  Exploitation  de 
uiiiiin.  Sltgïï  sox4al  :  11  avenue  la- 
chel,    Paris    (Ann,    S.    10-2-371. 

PRODUCTION  ET  EXPLOITATION 
1)1  FILM  «  UN  CARNET  DE  BAL  »  iS. 
à.  R.  L.,  511  ans).  Capital  :  30.000  1  r. 
Siège  social,  14  bis,  avenue  Rachcl 
1./.   S.   S.,    10    février). 

DISSOLUTIONS  DE  SOCIETES 

SPECTACLES  CHARIES  DE  ROCHE- 
FORT.  Liquidateur  :  d'Authier,  de  Ro- 
chefort.  Siège  social,  17,  rue  Victor- 
Masse    (P.    A.,    6-2-37). 

PARIS  PALACE.  —  Société  fondée 
le  20-2-1933  sous  le  titre  GRANDS  CI- 
NEMA  DE  PROVENCE.  Société  ano- 
nyme. Capital:  150.000  francs.  63,  av. 
Champs-Elysées.  Annulation  de  socié- 
té par  jugement  du  tribunal  du  22-12- 
1936.  Liquidateur  :  M.  Autin,  25,  r. 
Godot-de-Mauroy.  Administrateurs  : 

Jacques  Haik,  Pierre  Lux,  Roger  Pil- 
let. 

SOCIETE  D'ETUDES  D'ENTREPRI- 
SES CINEMATOGRAPHIQUES.  —  Fon- 
dée le  1-10-1934.  Responsabilité  limi- 
tée. Capital  :  50.000  francs.  140,  bd 
Saint-Germain.  Dissolution  à  compter 
du  1er  janvier  1936.  Liquidateur  : 
Charles  Fasquelle,  140,  bd  Saint-Ger- 
main.  Gérant  :    Ch.    Fasquelle. 


PETITES  ANNONCES 


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Ecrire  à  la  Revue,  H.  H.  M. 

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postes  parisiens  se  chargerait 
de  sonorisations,  textes,  skel 
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Traductions,  travaux  de  dac- 
tylographie, pour  scénarios  c1 
découpages.  Adaptations.  Tra- 
vaux rapides  ci  très  soignés. 

Case  R.  C.  M.,  à  la  Revue. 

Chef  opérateur,  26  ans,  sér. 
réf.,  marié,  femme  ouvreuse  ou 
caissière,  peut  être  chef  de  pos- 
te ou  gérant  si  besoin,  cherche 
emploi  banlieue  Paris  ou  région 
sud-ouest. 

Case  T.  T.  C,  a  la  Revue. 

Opérateur     mécan.  -  électr. 

cherche  place  stable  Paris,  pro- 
vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.  Rouquette,  27  bd  des  Ita- 
liens, Paris  (2e). 


Ingénieur  spécialiste  ciné 
parlant,  références  dans  meilleu- 
res maisons  de  matériel  sonore 
et  projection,  ex-exploitant,  de- 
mande emploi  stable  chef  de 
poste  ou  ingénieur  entretien 
circuit  de  salles  Paris,  Province 
ou  Colonies. 

Case  R.  E.  Y.,  à  la  Revue. 


Ex-directeur  recherche  af- 
faire cinéma  à  relever.  Accepte- 
rait association  ou  acquisition. 

Case  A.  M.   I).,  à  la  Revue. 

Ancien  représentant  filins, 
très  sérieux,  au  courant  service 
programmation,  cherche  place 
employé  de  bureau  ou  magasi- 
nier dans  maison  location  ou 
production. 

Case  L.  U.  O.,  à  la  Revue. 


Secrétaire  homme  sténo-dac- 
tvlo,  28  ans,  très  expérimenté, 
au  courant  location,  sachant  ré- 
diger, pouvant  seconder  patron, 
cherche  emploi  stable. 

Case  A.  O.  P.,  à  la  Revue. 


Opérateur-installateur,  réfé- 
rences Western,  Cinétone,  R. 
C.A.,  Melodium,  cherche  place 
opérateur  Paris,  province. 

Case  G.  B.  M.,  à  la  Revue. 


Jeune  ménage  très  actif  con- 
naissant tous  deux  parfaitement 
location  et  exploitation,  cherche 
emploi  chef  de  poste,  sérieuses 
références. 

Case  A.  I).  U.  à  la  Revue. 

Représentant  très  introduit 
province,  grande  région  pari 
sienne  demande  emploi  re- 
présentation ou  service  intérieur 
location,  ayant  dirigé  plusieurs 
années  agence  et  service  loca- 
tion importante  maison  améri- 
caine et  française. 

Case  E.  C.  V.,  à  la  Revue. 


Les  Présentations  à  Paris 

Informations  de»  Chambres  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI    1"    MARS 

Edouard- VIÎ,     10     h.,     M.-G.-M. 
Furie. 

MARDI  2  MARS 

Edouard-VII,   10   h.,   M.-G.-M. 
L'Heure  Mystérieuse. 
Marignan,    10  h.,  P.  C.   L. 
L'Homme  du  Jour. 

MERCREDI  3  MARS 

Rex,   10  h.,  Films  Vog. 

manchette. 

Edouard-VII,  10  h.,  M.-G.-M. 

Le   Défenseur    Silencieux. 

LUNDI  8  MARS 

Edouard-VII,     10     h.,     M.-G.-M. 

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MARDI    9   MARS 

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L'Homme    sans    Cœur. 
Edouard-VII,   10   h.,   M.-G.-M. 
San  Francisco. 


MERCREDI   K)   MARS 

Edouard-VH,     10    h.,    M.-G.-M. 

Tarzan    s'émule. 

LUNDI   15  MARS 

Rex,    10    h.,    S.E.L.F. 
L'Homme    de    Nulle    Part. 


DATES  RETENUES 

16  mars,  Distrib.  Parisienne  de  Films, 

Arsène  Lupin   Détective. 

17  mars    Distrib.    Parisienne    de    Films 

Monsieur    Bégonia. 

23  mars,      Ratisbonne,      La      'Tour      de 

Xesle. 

24  mars,  Distrib.  Parisienne  de  Films, 
Choc  en  Retour. 


Ingénieur  spécialisé  cinéma 
parlant  dep.  8  années,  demande 
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internationale  intitulée  Le  Cor- 
rupteur, d'après  le  scénario  ori- 
ginal de  Jacques  de  Bénac. 

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au  début  d'avril,  et  les  exté- 
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nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
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propose  une  solution  inacceptable   M.  Colln-Reval. 

Désormais  les  films  de  gangsters  et  de  ban- 
ditisme seront  sévèrement  censures. 

Réunion  du  Comité  exécutif  de  la  Chambre 
Internationale  du   Film. 

\ndré  Ilugon   prépare   trois   grands   films. 

La  Crise   en  Angleterre. 

Charles  Woolf  prend  en  mains  Gaumonl- 
British. 

Un  brillant  déjeuner-dîner  à  bord  de  Nor- 
mandie. 

Second  voyage  d'études  à  Hollywood. 

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du  manque  de  bons  compléments  de  pro- 
gramme             René  Célier. 

Deux   pionniers   de   l'Est    M.  J.  Relier. 

Un  bilan  optimiste    J-  Maufra. 

Association  populaire  des  Directeurs  de  Ciné- 
mas. 

Afrique   du  Xord   Paul    Saffar. 

Robert   Rosenthal   n'est  plus. 

Analyse  et  critique   de  films. 

Dans   les  Studios   Lucie  Derain. 

Dissolutions  de  Sociétés.  —  Les  Présentations 
à  Paris. 

Liste  des  films  critiqués  pendant  le  mois  de 
février  1937. 


présentent   deux    grandes    productions 

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ESPIONNE  AU    SERVICE   DE    LA    FRANCE 

avec  JEAN  GALLAND 

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avec  MIREILLE  BALIN 

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d'Alfred     MACHARD 


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en  scène,  a  prononcé  l'autre  jour, 
devant  le  Groupe  de  défense  du  Ci- 
néma, à  la  Chambre,  des  paroles 
bien  peu  réfléchies.  Il  ne  devait  pas 
avoir  préparé  son  exposé  et  s'est 
laissé  entraîner  à  accuser  de  fraude 
les  directeurs  de  cinémas,  au  lieu  de 
développer  ce  qu'il  connaît  de  son 
métier  de  réalisateur  de  films,  mé- 
tier dont  il  avait  pourtant  beaucoup  à 
dire. 

Dauber  sur  son  client,  qui  ne  paye 
jamais  assez,  ou  sur  son  fournisseur, 
qui  vend  toujours  trop  cher,  est  un 
exercice  dont  nous  devrions  bien  nous 
dispenser  lorsque  nous  parlons  offi- 
ciellement. C'est  un  peu  facile.  Ce 
n'est  pas  élégant.  Cela  n'apporte  dans 
l'esprit  de  nos  auditeurs  que  du  désor- 
dre de  pensée,  ce  qui  est  particuliè- 
rement mauvais  quand  ils  nous  de- 
mandent de  leur  inculquer  des  idées 
claires,  dont  ils  puissent  tirer  profit 
pour  défendre  no're  industrie  et  amé- 
liorer  notre   standing   de   travail. 

Si  M.  Raymond  Bernard,  au  lieu 
de  parler  découpage,  plateaux  et  qua- 
lité de  la  photo  et  du  son,  entreprend 
une  discussion  sur  l'emploi  du  carnet 
à  souche,  je  m'attends  à  ce  que 
M.  Lussiez  discute  de  l'usage  excessif 
du  dunning  et  des  exigences  de  M. 
Raimu  quand  on  veut  le  faire  tour- 
ner. 

Je  crains  que  l'un  et  l'autre,  con- 
fondant ainsi  leurs  sujets  de  conver- 
sation, au  lieu  d'éclairer  leurs  audi- 
teurs passionnément  penchés  sur  les 
problèmes  du  cinéma,  ne  les  enfon- 
cent plus  profondément  dans  l'obscu- 
rité de  leur  ignorance  et  ne  les  inci- 
tent, puisque  ceux-ci  veulent  agir,  à 
des  gaffes  pesantes. 

Ce  serait  bien  désolant,  puisque  ces 
officiels  montrent  pour  nous  de  la  bon- 
ne volonté  et  cherchent  à  améliorer 
notre  production  et  le  rendement  de 
son  exploitation. 


*  * 


Disons-le  encore  une  fois  à  ces 
gouvernants  qui  tournent  leurs  re- 
gards vers  nous. 

Ce  qui  domine  tout  le  problème  du 
cinéma  en  France,  et  ce  sur  quoi  l'at- 
tention   de    l'Etat    doit   être    fixée,    est 


le  développement  de  la  production 
des  films,  d'une  part,  le  développe- 
ment de  l'exploitation  des  films,  d'au- 
tre part. 

Certes,  l'un  commande  l'autre.  Mais 
l'heureux  équilibre  de  l'exploitation 
des  3.500  grandes  et  petites  salles  de 
France,  l'honorable  et  consciencieux 
travail  des  directeurs  qui  ont  créé  et 
administrent  ces  cinémas,  est  à  la  base 
de  toute  l'industrie. 

La  répartition  de  ces  salles  sur  le 
territoire,  leur  emplacement  dans 
chaque  ville  sont  déjà  le  résultat 
d'initiatives  individuelles  qu'aucune 
méthode  théorique  ne  remplacera. 
Comme  un  paysan  groupe  les  terres 
autour  de  sa  ferme  suivant  un  équi- 
libre instinctif,  l'exploitant  aménage 
sa  salle,  combine  emplacement  et 
dimensions,  suivant  le  volume  de  clien- 
tèle qu'il  veut  travailler. 

r  * 
*  * 

Rien  n'est  davantage  mécanique 
dans  le  dosage  de  ses  programmes,  la 
dépense  de  sa  publicité,  l'aménage- 
ment saisonnier  de  ses  frais  généraux 
et  de  ses  prix  de  location. 

Jetez  un  coup  d'œil  sur  L'Ecran, 
organe  syndical  des  directeurs,  qui 
fait  en  ce  moment  un  effort  considé- 
rables pour  porter  aide  à  ses  lec- 
teurs dans  l'embrouillement  des  lois, 
des  décrets,  des  contrats  de  travail, 
des  problèmes  du  loyer,  des  assuran- 
ces, de  l'électricité,  des  réglementa- 
tions municipales,  s'ajoutant  aux  lo- 
cations de  films,  à  l'entretien  d'une 
salle  qu'il  faut  nettoyer,  éclairer, 
chauffer  et  rendre  hospitalière  cha- 
que jour,  et  vous  vous  rendrez  compte 
des  mille  détails  dont  est  faite  la  vie 
modeste  d'un  directeur. 

Mécanisez  l'exploitation,  faites  de 
ces  3.500  spécialistes  du  spectacle  des 
employés  d'une  firme  centrale,  vous 
verrez  le  rendement  des  cinémas  fran- 
çais tomber  d'un  milliard  à  500  mil- 
lions. 


Maurice  Chevalier    rend   visite   à   Ignace  (Fernandel) 
sur  le  plateau  de  Jcinville.  A  droite,  Pierre  Colombier 


Accentuez  leur  liberté  dans  le  choix 
des  films,  dégagez-les  des  taxes,  allé- 
gez les  règlements  municipaux  qui 
frappent  leurs  façades  et  leur  affi- 
chage, faites-leur  comprendre  qu'ils 
sont  un  important  élément  de  la 
santé  morale,  de  la  gaîté  naturelle  de 
ce  pays,  chassez  toute  suspicion,  et 
vous  doublerez  les  recettes. 

Il  n'y  a  pas  de  corps  de  métier  où 
le  libre  individualisme  engendre  pa- 
reillement la  prospérité. 

* 
*  * 

Nous  le  savons  et  nous  y  aidons. 

La  période  actuelle,  qui,  par  l'ac- 
croissement des  moyens  de  paiement, 
doit  être  normalement  favorable  à  la 
prospérité  de  l'Exploitation,  est  en- 
core critique. 

Les  courbes  de  recettes  sont  en 
baisse  depuis  trois  ans.  Le  relèvement 
des  tarifs  des  places  ne  peut  suivre  la 
hausse  des  frais  locaux. 

Cependant,  les  charges  de  la  pro- 
duction des  films  augmentent,  il  va 
falloir,  pour  le  directeur,  payer  plus 
cher  ses  programmes  qui  représen- 
tent, avec  les  taxes,  ses  plus  gros  frais. 

L'Exploitation  va  donc  devoir  faire 
un  nouvel  effort  pour  ce  qui,  dans  son 


Notre   Numéro  Trimestriel 


Notre  prochain  numéro  spécial  paraîtra    le    20    mars.    Ce    sera    notre 
47"  numéro  trimestriel  d'Exportation  en  cinq  langues. 

Nous  pr'ms  nos  correspondants  et    annonciers    de    vouloir 
faire    parvenir    leurs    textes    avant    le   13  mars. 


bi 


ten    nous 


.xxxxxxxx: 


CINE 


FR 


\P!ilt 


rrTTYTYTYYTYTTYXXTXTTYT: 


Pierre   Renoir  dans  un  film   de  Fernand   Rivers 
Boissière  (D.U.C.) 


travail,  est  individuel  et  gratuit  :  ha- 
bile choix  des  films,  originalité  de  la 
publicité,  courtoisie  dans  l'appel  de 
la  clientèle,  tous  les  petits  secrets  du 
bon  maître  de  maison  qu'est  un  direc- 
teur de  cinéma. 

C'est  pourquoi  notre  journal,  accen- 
tuant la  documentation  nécessaire 
aux  directeurs,  qui  forment  mainte- 
nant la  majorité  de  ses  abonnés  fran- 
çais, va  développer  au  cours  des  pro- 
chaines semaines  une  rubrique  d'Ex- 
ploitation qui  méritera  la  meilleure 
attention. 

Nous  serons  reconnaissants  à  nos 
lecteurs  directeurs  de  ne  pas  nous 
ménager  à  ce  sujet  leurs  critiques  et 
leurs  observations. 

Ils  savent  que  nous  répondons  tou- 
jours dans  un  délai  de  24  heures  à 
leurs  demandes  de  renseignements, 
sur  quelque  sujet  qui  les  intéresse. 

C'est  notamment  à  leur  intention 
que  sont  rédigés  nos  comptes  rendus 
de  films  et  nous  sommes  à  leur  dis- 
position pour  leur  apporter  sur  les 
productions  récentes,  comme  sur  les 
films  dont  les  critiques  ont  paru  anté- 
rieurement, les  informations  particu- 
lières dont   ils  pourront    avoir   besoin. 

Nous  espérons  que  cette  collabora- 
tion sera  efficace.  Ne  pensons  plus  à 
la  récolte  d'hier.  Traçons  de  nouveaux 
sillons. 

P.-A.  HARLÉ. 


■  Lundi  8  mars  à  21  heures,  la  Fédéra- 
tion des  Artisans  Français  du  Film  tien- 
dra une  importante  réunion  au  85,  rue 
Vaugirard.  L'Assemblée  prendra  des  ré- 
solutions énergiques  pour  faire  respec- 
ter les  garanties  données  par  la  C.  G.  T. 
lors  de  son  admission. 


La  Taxe  de  6  e 

LE  MINISTERE  DES  FINANCES  PROPOSE  UNE  SOLUTION  INACCEPTABLE 


Le  rapport  adressé  par  la  Confédéra- 
tion et  la  Fédération  au  Ministère  des  Fi- 
nances a  fait  l'objet  d'une  lettre  officieu- 
se du  Ministère  dans  laquelle  ce  dernier 
propose  à  l'industrie  une  solution  aussi 
surprenante  qu'inacceptable. 

Dans  son  écrit,  nous  croyons  savoir, 
en  effet,  que  le  Ministère  des  Finances 
demande  à  ce  que  le  fabricant  de  films 
prenne  position  de  producteur.  Ce  der- 
nier payerait  les  6  < %  sur  la  valeur  doua- 
nière actuelle  des  positifs.  Ceci  serait 
le  cas  pour  les  importateurs  de  films 
étrangers. 

Quant  aux  producteurs  français,  on 
leur  demanderait  de  verser  6  %  sur  cette 
même  valeur  douanière  du  positif,  aug- 
mentée cependant  du  droit  de  douane  ac- 
quitté par  les  positifs  venant  de  l'étran- 
ger, ce  qui  revient  à  dire  qu'un  positif 
étranger  payerait  6  %  sur  5  francs  le 
mètre  =  30  cent,  le  mètre;  et  une  maison 


française  verserait  6  %  sur  5  francs  + 
1  franc,  c'est-à-dire  sur  6  francs  =  36 
cent,  le  mètre. 

Ceci  pour  mettre  à  égalité  le  produc- 
teur français  et  les  maisons  d'importa- 
tion de  films  étrangers.  Ce  principe  de 
taxation  peut  être  retenu  difficilement. 
Qu'adviendrait-il,  en  effet,  si  un  jour,  la 
douane  s'avisait  d'augmenter  la  valeur 
douanière  de  la  pellicule  positive? 

Nos  organismes  syndicaux  continuent 
donc  les  démarches.  Néanmoins,  il  est 
tout  de  même  à  regretter  qu'en  cette  oc- 
currence, le  patronat  du  Cinéma  français 
n'ait  pas  su  trouver  la  cohésion  néces- 
saire pour  soumettre  aux  autorités  un 
rapport  unique. 

En  effet,  nous  nous  sommes  laissé 
dire  qu'un  deuxième  texte  avait  été  sou- 
mis au  Ministère,  d'où  une  confusion  re- 
grettable. —  .1/.  Colin-Reval. 


Deux  Films   français   seulement  ont  obtenu 
le  Visa  allemand  depuis  Juillet  1936 


Nous  croyons  savoir  que  notre  Ministère 
du  Commerce  se  préoccupe  actuellement  de 
la  question  des  échanges  franco-allemands 
en  matière  de  films  cinématographiques. 

Le  Directeur  du  Service  des  Accords  com- 
merciaux au  Ministère  du  Commerce  qui 
vient  de  se  rendre  à  Berlin,  est  en  train  de 
se  documenter  à  ce  sujet. 

Rappelons  que  c'est  le  31  mars  qu'expire 
le  délai  prévu  par  l'article  6  des  accords 
du  12  mai  dernier  pour  le  renouvellement 
ou  la  modification  éventuelle  des  dits  ac- 
cords. 

Du  côté  des  Producteurs  français,  on  se 
montre  assez  peu  satisfait  des  résultats  de 
l'accord  actuellement  en  vigueur:  en  effet,  si 
toutes  les  versions  françaises  tournées  en  Al- 
lemagne ont  pu  entrer  librement,  si  de  nom- 
breux films  allemands  ont  pu  être  introduits 
sans  difficulté  en  versions  originales  ou  sous 
la  forme  de  films  doublés,  il  n'en  va  pas  de 
même  pour  les  films  français  sur  le  marché 
allemand  :  en  fait,  deux  films  seulement 
ont  été  réellement  introduits  en  Allemagne 
depuis  la  conclusion  des  accords  en  cause. 

Si  nous  envisageons  l'ensemble  de  l'an- 
née 1936,  les  statistiques  de  la  Censure 
française  nous  révèlent  que  dans  le  sens 
Allemagne/France,  il  est  entré  sur  notre 
marché  12  versions  françaises  réalisées  en 
Allemagne;  59  versions  allemandes,  dont  10 
ont  été  doublées,  et  1  film  sonore. 

Dans  le  sens  France/Allemagne,  notre 
pays  n'a  pu  exporter  qu'un  nombre  de  films 
très  réduit  -  8  croyons-nous  —  et  encore, 
il  n'est  pas  sûr  que  les  huit  films  en  ques- 
tion aient  tous,  à  ce  jour,  obtenu  le  visa. 

Si   du   nombre  des  films  nous  passons  au 


chiffre  d'affaires  réalisé  de  part  et  d'autre, 
on  s'aperçoit  d'une  inégalité  encore  plus 
flagrante  :  ainsi,  les  Producteurs  français 
sont  fondés  à  considérer  que  les  accords 
de  mai  1936,  qui  étaient  basés,  en  principe, 
sur  la  réciprocité,  n'ont  joué  que  dans  un 
seul  sens;  ni  le  nombre  de  films,  ni  poul- 
ies sommes  encaissées,  ni  même  pour  les 
facilités  de  circulation  sur  chaque  territoire, 
la   réciprocité   envisagée   n'apparaît. 

En  conséquence,  le  vœu  unanime  de  nos 
Producteurs  est  que  les  dits  accords  soient 
sinon  résiliés,  tout  au  moins  fortement 
amendés  de  façon  qu'ils  puissent  jouer  sur 
un  pied  de  véritable  égalité. 

On  a  envisagé,  croyons-nous  l'établisse- 
ment d'un  clearing  franco-allemand  pour  les 
films  à  l'instar  de  ce  qui  a  été  fait  pour  les 
échanges  franco-italiens,  mais  l'établisse- 
ment d'un  tel  clearing,  à  notre  avis,  ne  ré- 
sout! pas  la  question  :  il  n'aboutirait,  en 
fait,  qu'à  faire  apparaître  l'inégalité  de  trai- 
tement dont  se  plaignent  nos  producteurs, 
sans  y  apporter  de  véritable  remède. 

Si,  encore  une  fois,  le  cinéma  français 
n'est  pas  amené  à  jouer  le  rôle  de  monnaie 
d'échange  dans  des  accords  de  plus  grande 
envergure,  il  semble  que  nos  négociateurs 
doivent  être  en  excellente  position  pour  ob- 
tenir du  gouvernement  allemand  des  con- 
ditions meilleures  que  celles  de  l'an  der- 
nier: en  effet,  l'Allemagne  a  besoin  de  de- 
vises, qu'elle  se  procure  si  facilement  sur 
notre  territoire. 

Il  y  a  là  des  éléments  de  discussion  dont 
nos  représentants  sauront,  nous  en  sommes 
certains,  faire  un  usage  conforme  aux  inté- 
rêts de  notre  industrie. 


CÎNÉtà 


RAPHIE 

SE 


rXXXXXXXTITTTTTTXXTITXTl 


En  Dernière  Heure  le  Ministère  de  l'Intérieur  donne  Yordre  : 

Désormais  les  films  de  gangsters  et  de 
banditisme  seront  sévèrement  censurés 


Les  10,  11  et  12  Mars  le  Comité  Exécutif  du  Conseil  d'Administration 
de  la  Chambre  Internationale  du  Film  se  réunira  à  Paris 


La  Confédération  Générale  de  la  Cinéma- 
lographie  communique    : 

Dans  quelques  jours,  les  10,  11  et  12  mars, 
vont  se  tenir  à  Paris  les  réunions  du  Comi- 
té Exécutif,  du  Conseil  d'Administration,  de 
la  Commission  Economique  et  de  la  Com- 
mission des  Droits  d'Auteur  de  la  Chambre 
Internationale  du  Film. 

Sont  annoncés  les  délégués  des  Associa- 
tions Corporatives  des  pays  ci-après  : 

Allemagne;  Autriche;  Belgique;  Hongrie; 
Italie;  Pologne;  Suède;  Suisse;  Tchécoslo- 
vaquie. 

Au  cours  de  ces  réunions,  seront  exami- 
nées des  questions  de  la  plus  haute  impor- 
tance et  notamment  celles  relatives  au  droit 
d'auteur  et  au  régime  des  échanges  cinéma- 
tographiques. 

Les  délégués  établiront,  en  outre,  le  pro- 
gramme du  Congrès  International  du  Film 
1937  qui  se  tiendra  à  Paris,  au  début  du 
mois  de  juillet  prochain. 


M.  Jacob  Glucksman,  acheteur  de  la 
Maison  Max  Glucksmann,  de  Buenos-Ay- 
res,  sera  de  passage  à  Paris  la  semaine 
prochaine.  MM.  les  vendeurs  de  films 
peuvent  faire  offres  à  M.  Max  Glucks- 
mann, 13,  rue  Gramme,  à  Bois-Colombes 
(Seine) . 

■  Dimanche  dernier,  dans  six  grandes 
salles  de  New  York  ont  explosé  plusieurs 
bombes  lacrimogènes.  La  panique  s'empara 
du  public.  On  compte  36  blessés. 

■  Mardi  9  mars,  «  La  Charge  de  la  Bri- 
gade Légère  »  sera  projeté  en  soirée  de 
gala  au  Métropole  de  Bruxelles  en  pré- 
sence de  S.  M.  Léopold  Itl,  Roi  des  Bel- 
ges, qui  marque  ainsi  l'intérêt  qu'il  porte 
à  cette  réalisation  toute  empreinte  de 
grandeur  et  d'héroïsme. 

■  Germaine  Aussey  s'embarquera  le  10 
mars  prochain,  pour  Hollywood  où  elle 
tournera  pour  le  compte  de  la  20ih  Centu- 
ry  Fox. 

■  La  Tendre  Ennemie,  avec  un  brillant 
lancement  par  la  Société  Fotorama,  vient  de 
tenir  sept  semaines  au  Bialto  de  Copenha- 
gue. Le  succès  de  ce  film  français  est  con- 
sidérable au  Danemark.  La  vente  en  a  été  as- 
surée par  M.  Folke  Holmberg,  V exportateur 
parisien  bien  connu. 

■  Charles  Vanel  vient  d'être  engagé 
pour  tourner  un  rôle  important  dans 
Abus  de  Confiance.  Production  U.D.I.F. 
Bercholz. 

■  M.  J.  Clergue,  Directeur  de  Ciné  Sud- 
Ouest,  vient  de  s'assurer,  pour  la  région  de 
Bordeaux,  la  distribution  du  film  Le  Des- 
tructeur, la  nouvelle  production  Hermès- 
Film.  Une  réalisation  de  Léonide  Moguy 
avec  Jean  Murât  en  tête  d'une  distribution 
de  premier  ordre. 


On  sait  que  c'est  au  cours  du  Congrès  de 
Paris  que  le  Siège  de  la  Chambre  Internatio- 
nale du  Film  sera  transféré  en  France  et 
que  la  présidence  sera  dévolue  à  un  repré- 
sentant de  l'Industrie  Cinématographique 
Française,  désigné  par  la  Confédération  Gé- 
nérale de  la  Cinématographie. 

Les  réunions  des  10,  11  et  12  mars  de  la 
Chambre  Internationale  du  Film  se  tien- 
dront au  Siège  des  Chambres  Syndicales 
(Production  et  Distribution),  23,  avenue  de 
Messine  à  Paris. 


NOUS  apprenons,  en  dernière  minute, 
que  la  Fédération  des  Chambres 
Syndicales  vient  de  recevoir,  de  la 
Commission  de  Contrôle  des  Films  (La 
Censure),  une  communication,  d'après 
laquelle  cette  dernière  informe  la  corpo- 
ration qu'elle  a  reçu  des  instructions 
extrêmement  sévères  du  Ministère  de 
l'Intérieur,  afin  que  soient  désormais  in- 
terdits les  films  comportant  des  scènes 
de  banditisme,  d'attaque  à  main  armée, 
etc.. 

Il  est  probable  que  c'est  à  la  suite 
des  nombreux  méfaits  des  jours  derniers 
que  cette  mesure  a  été  prise. 

Nous  espérons  que  la  même  rigueur 
frappera  les  quotidiens  qui,  depuis  quel- 
ques mois,  abusent  des  informations 
criminelles. 


ANDRÉ  HUGON  PRÉPARE  TROIS  GRANDS  FILMS 

''SARATI  LE  TERRIBLE  "  DE  JEAN  VIGNAUD 
"  LE  PÈRE  SERGE  "  DE  LÉON  TOLSTOÏ 
"  LA   RUE    SANS    JOIE  "   D'HUGO  BETTAUER 


LE   PREMIER   TOUR   DE   MANIVELLE   DE     ■    SARATI  LE  TERRIBLE 

A  ALGER  LE  I"  AVRIL  PROCHAIN 


SERA  DONNE 


An      2   HUGON 


Gâté  par  des  œuvres  de  qualité,  le  public 
-  qui  n'est  pas  aussi  indifférent  que  d'au- 
cuns le  pensent  --  réclame  aujourd'hui  des 
films  d'envergure.  Il  échappe  à  la  routine 
qui,  autrefois,  le  conduisait  chaque  semaine, 
au  même  jour,  dans  la  même  salle  -  -  voire 
à  la  même  place  —  sans  souci  du  program- 
me affiché  à  l'extérieur.  Ce  bon  public  tant 
décrié  par  ceux  qui  s'entêtaient  à  ne  voir  en 
lui  que  le  reflet  de  leur  ignorance,  aime 
maintenant  à  fixer  son  choix  sur  les  films 
qui  échappent,  par  l'effort  artistique  et  fi- 
nancier (disons-le  également)  qu'ils  repré- 
sentent à  la  plate  banalité  des  productions 
courantes. 

Cette  année,  les  Productions  André  Hu- 
gon  mettent  en  chantier  trois  films,  qui,  à 
des  titres  divers,  méritent,  comme  on  va 
le  voir,  de  retenir  notre  attention.  André 
Hugon,  de  qui  la  fructueuse  activité  est 
bien  connue  de  toute  la  corporation, 
entend  donner  tous  ses  soins  à  des  œuvres 
qui,  par  leur  tenue  littéraire,  l'importance 
de  leurs  distributions,  le  cadre  de  leurs 
réalisations,  doivent  apporter  d'éloquents 
témoignages  à  la  cause  du  cinéma  français. 

Tout  d'abord  ce  sera  Sarati  le  Terrible, 
le  beau  et  émouvant  roman  de  notre  émi- 
nent  confrère  Jean  Vignaud,  adapté  et  dia- 
logué par  Jacques  Constant.  C'est  à  Alger 
que  se  déroule  intégralement  l'action  fer- 
tile en  péripéties  dramatiques  de  Sarati  le 
Terrible.  Alger  avec  son  port  cosmopolite, 
le  pittoresque  vieux  quartier  de  la  marine. 

Pour  faire  vivre  avec  intensité  la  puis- 
sante figure  de  César  Sarati,  surnommé  Sa- 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rati  le  Terrible,  tyran  des,  portefaix,  maître 
redouté  des  dockers.  André  Hugon,  com- 
blant les  vœux  les  plus  chers  de  Jean  Vi- 
gnaud,  a  engagé  l'admirable  artiste  qu'est 
Harry  Baur.  On  imagine  tout  le  relief  qu'un 
comédien  de  la  classe  d'Harry  Baur  don- 
nera au  personnage  complexe  de  Sarati. 
Georges  Bigaud  prêtera  sa  fière  prestance 
à  Gilbert  de  Kéradec,  qui  ravit  à  l'affec- 
tion exclusive  de  Sarati  Je  cœur  de  la  jolie 
petite  Bose.  Et  Bose  aura  pour  interprète 
une  presque  débutante  —  depuis  Gaspard  de 
Jlcs.se,  où  elle  parut  dans  quelques  scènes, 
elle  refusa  quantités  d'offres,  attendant  de 
confiance  le  rôle  intéressant  qu'elle  trouve 
dans    Sarati  la     délicieuse     Jacqueline 

Laurent. 

C'est  irrévocablement  le  jeudi  1"  avril, 
au  matin,  que,  dans  le  port  d'Alger,  André 
Hugon  entreprendra  la  réalisation  de  Sa- 
rati le   Terrible. 

Pour  venir  après  Sarati,  André  Hugon  an- 
nonce le  Père  Serge,  de  Léon  Tolstoï.  Sujet 
âpre,  douloureux,  humain,  qui  sera  traité 
avec  tout  le  respect  dû  à  l'œuvre  maîtresse 
du  génial  écrivain  russe. 

André  Hugon,  sur  une  adaptation  de  M. 
Roitman,  prévoit  la  mise  à  l'écran  du  Père 
Serge  pour  la  fin  de  juillet.  Il  se  préoccupe 
d'ores  et  déjà  de  grouper  les  principaux 
interprètes  de  ce  grand  film,  appelé  à  un 
vif  retentissement.  Le  Père  Serge,  produc- 
tion à  vaste  mise  en  scène,  bénéficiera  d'une 
réalisation  scrupuleuse  dans  le  détail.  Les 
extérieurs   seront   tournés  en   Russie. 

Enfin  -  -  pour  clore  avec  éclat  le  trypti- 
que  —  André  Hugon  tournera  en  octobre  le 
passionnant  roman  de  mœurs  viennoises 
d'Hugo  Bettauer  :  La  Rue  sans  Joie.  Une 
célèbre  vedette  au  renom  international  a 
été  sollicitée  pour  ce  film.  C'est  afin  de  la 
rencontrer  dans  les  studios  anglais  où  elle 
travaille  actuellement  qu'André  Hugon  par- 
tira cette  semaine  pour  Londres  où  son  sé- 
jour sera  de  courte  durée. 

Ce  programme  d'André  Hugon  est,  ainsi 
que  l'atteste  cet  exposé,  d'une  importance 
et  d'un  éclectisme  que  nul  ne  saurait  con- 
tester. 

Et  le  public,  aussi  exigeant  soit-il,  ne  man- 
quera pas  d'y  trouver  son  compte. 


((  Je  suis  heureuse  d'incarner  "Katia" 
à  l'écran  »,  nous  dit  Danielle  Darrieux 

«  Depuis  quelques  jours,  j'ai  signé  le  con- 
trat pour  Katia.  C'est  un  sujet  comme  j'en 
ai  rarement  lu.  Ce  personnage  me  passion- 
ne et  je  suis  folle  de  joie  à  l'idée  de  l'in- 
carner. Un  film  de  cetie  importance  néces- 
site une  très  longue  préparation  et  un  ef- 
fort financier  considérable.  D'accord  avec 
M.  Algazy  qui  en  sera  le  producteur  et  qui 
du  reste  nous  accompagnera  en  Amérique, 
nous  avons  engagé  des  pourparlers  pour 
tourner  ce  film  à  Hollywood. 

«  Si  cela  ne  s'arrange  pas  en  Amérique 
— .  ce  qui  paraît  peu  probable  —  nous  tour- 
nerons Katia  à  Paris,  avant  notre  départ, 
et  si  la  préparation  n'est  pas  complètement 
au  point,  nous  tournerons  en  rentrant.  » 


té 


Martha  Eggerth  qui  pour  la  première  fois   chante  et 
parle    en   français    dans    La  Chanson  du  Souvenir. 


M.  Souchorucko  a  acquis  de  nombreux 
Films  pour  la  Tchécoslovaquie 

M.  Souchorucko,  directeur  de  Merkur 
Film  de  Prague,  vient  de  faire  un  bref  sé- 
jour à  Paris,  pendant  lequel  il  a  acquis 
une  dizaine  de  films  français  pour  la  Tché- 
coslovaquie, dont  Yoshivara,  la  nouvelle 
production  Milo  Film,  Marthe  Richard,  etc.. 

Dans  ces  colonnes,  nous  avons  signalé, 
à  maintes  reprises,  l'inestimable  service 
que  M.  Souchorucko  a  rendu  au  film  fran- 
çais dont  il  est  le  grand  défenseur  en  Tché- 
coslovaque. C'est  lui  qui  a  introduit  depuis 
des  années,  les  meilleurs  de  nos  films.  Exem- 
ple: L'Equipage,   Veille  d'Armes,   etc.. 

Et  non  seulement  M.  Souchorucko  importe 
nos  films,  mais  il  s'applique  également  à 
les  diffuser  malgré  l'énorme  concurrence 
américaine  et  allemande,  qui  bloque  la  plu- 
part des  salles  de  ce  pays. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Second  Voyage  d'Etudes  à  Hollywood 
des  Directeurs  de  Cinémas 

Le  vogage  d'études  organisé  par  l'Asso- 
ciation des  Directeurs  de  Cinémus  bri- 
tanniques à  Hollgwood  l'année  dernière 
s' étant  révélé  un  très  grand  succès,  tant 
par  l'intérêt  de  la  documentation  au 
point  de  vue  métier,  que  par  la  valeur 
touristique,  cette  Association  a  décidé 
d'organiser  un  second  vogage  au  prin- 
temps prochain.  De  nombreuses  récep- 
tions sont  prévues  au  cours  desquelles  les 
Directeurs  seront  les  hôtes  des  grandes 
associations  cinématographiques  et  des 
grandes  firmes  américaines. 

Les  villes  suivantes  des  U.S.  A.  et  du 
Canada  seront  visitées  : 

New -York,  Washington,  (Chicago, 
Grand  Canyon,  Los  Angeles,  Hollgwood, 
Santa  Barbara,  Del  Monte,  San  Francisco, 
Toronto,  Les  Chutes  du  Niagara,  etc.. 

Le  départ  aura  lieu  le  19  mai  sur  le 
Queen  Mary  et  le  retour  sur  Normandie. 

L'organisation  du  voyage  comprend 
tous  les  frais  de  séjour  dans  les  meilleurs 
hôtels  et  le  vogage  en  première  classe  à 
bord  des  bateaux  et  chemins  de  fer  avec 
wagons-lits. 

Les  Directeurs  français  sont  cordiale- 
ment invités  à  se  joindre  11  ce  voyage  ef- 
fectué dans  les  conditions  de  confort, 
d'agrément  et  d'intérêt  de  métier  incom- 
parables. 

Tous  renseignements  seront  fournis 
par  la  Chambre  Syndicale  Française  des 
Directeurs  de  Cinémas,  03,  Champs-Ely- 
sées, Paris. 

Les  prix  sont  de  155  Gns  en  classe  tou- 
riste et  de  210  Gns  en  cabine,  ce  qui  re- 
vient au  change  actuel  à  10.000  et  21.500 
/runes  environ. 
1' 

On  tournera  "Le  Roi  des  Mitrailleuses" 


Des  Accords  germano-tchèque 
et  germano-polonais 

L'Allemagne  vient  de  signer  des  accords 
très  favorables  pour  l'exportation  de  ses 
films  en  Tchécoslovaquie  et  en  Pologne.  De 
son  côté,  l'Allemagne  a  consenti  des  facili- 
tés pour  l'importation  des  films  tchécoslo- 
vaques et  polonais. 


On  nous  apprend  que  Merkur  Film,  de 
Prague,  réalisera,  en  collaboration  avec  une 
maison  de  production  de  Paris,  un  film 
important  d'après  le  roman  de  Brecho- 
Brechovsky  :  Le  Roi  des  Mitrailleuses. 

L'adaptation  cinématographique  a  été 
confiée  à  MM.  Eugène  Deslav  et  Léonide  Ko- 
merovskv. 


David  0.  Selznick  annonce  deux  Films 
en  Technicolor 


Le  producteur  américain  David  O.  Selz- 
nick annonce  la  prochaine  mise  en  produc- 
tion de  deux  films  en  Technicolor  :  Le 
Prisonnier  de  Zenda  avec  Ronald  Colman, 
Douglas  Fairbanks  Jr.,  Mary  Astor,  que 
réalisera  John  Cromwell,  et  Let  me  Live 
(Laissez-moi  vivre),  avec  Fredric  March. 

La  réalisation  du  premier  film  de  Selz- 
nick International  en  couleurs  :  Une  Etoile 
est  née,  avec  Fredric  March  et  Janet  Gay- 
nor  est  terminée. 


PRENDS  LA  ROUTE 

"Je  Chemin  du  7>aSuzctiJ  /?5/' 


Le   il    Mai    1937 

veille    du    Couronnement 


His    most  excellent  Majesty 

GEORGE     VI 

by   the    grâce   of  God 

of  Grcat    Britain,  Ireland 

& 

of  the  British  Dominions  beyond   tte   Scas  King, 

Dcfcndor   of  the  faith, 

Empcrof  of  India. 


10.**    'r         A 


aCHETTO 


seront  présentées  dans  toutes  les  grandes  capitales  du  monde 

Le3  Perler 
de  la  Couronne 


"reQi 


26 


Distribution  pour 
La   France   et   les   Colonies 
la    Belgique    et    la     Suisse 


Vente  exclusive  pour  l'Etranger 


44,   Champs-Elysées,    Paris 


IMPERIA 

FILMS 
46,    Rue   Pierre-Charron, 


'ans 


Fév 


L.e  15  rèvner  1937 
Sacha   Guitry  et  Christian  Jaque 
assistés  du    maître    opérateur    Kruger 
ont  donné  aux   studios  de  Paris-Studios 
Cinéma  le  premier  tour  de  manivelle  d'un  film 
dont  la  prise  de  vue  durera  quarante  jours  et  qui 
connaîtra  un  retentissement  mondial.  La  couronne 
royale  d'Angleterre,    la  plus  puissante  de  l'univers, 
porte,  attachées  a  ses  arceaux  par  les  propres  mains  de 
la  Reine  Victoria,  quatre  perles  fines  d'une  grosseur  énorme 
et   d'une   beauté  unique   au   monde.    Sacha    Guitry   a  su  en 
retrouver   l'histoire   merveilleuse,    et   celle   de   trois   autres,   leurs 
sœurs.   Pour  la  retracer,   huit  millions  de  dépenses,  quatre-vingt- 
dix  décors,    cinquante  rôles  principaux,   deux  cents  seconds  rôles, 
quinze  cents  figurants,   des  costumes   d'une  splendeur  inouïe,   des 
tapisseries  de  haute  lice,  des  objets  d'art  du  plus  haut  prix,  ont  été 
nécessaires.    Devant  vos  yeux    émerveillés  défileront  Henri  VIII, 
François    Ier,    le   Pape    Clément   VII,    Anne   de    Boleyn,   Jane 
Seymour,    le  petit  Dauphin  de  France,    Catherine  de  Médicis 
Marie  Stuart,    Elisabeth  d'Angleterre,    Henri  IV,    Gabrielle 
d'Estrées,    la  Dubarry,     Bonaparte,    Barras,    Joséphine    de 
Beauharnais,  Napoléon  III,  l'Impératrice  Eugénie,  et  d'autres 
encore,    dans   des  épisodes  fantastiques   qui  vous  transpor- 
teront a  Paris,  a  Londres,  a  Rome,  à  Burgos,  en  Chine, 
en  Afrique,    à  la    Cour  des  Rois,   dans  des  tavernes, 
dans  des  cercles  de  jeux,  dans   des  maisons  galantes, 
a  l'Opéra,   h    l'Hôtel   des   Ventes,   che^  Maxim' s, 
et  enfin,  de    nos  jours,    sur  le  fameux   paquebot 
«  Normandie  »  où  l'élite  de  la  Société  Parisienne 
s'est    assemblée,    le    2  y  février    193J   sur 
l'invitation    du    magicien    imcomparable, 
l'auteur  de  ce  film  unique, 

Sacha  Guitry. 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»+++»+ 


POUR   LES 
DIRECTEURS 


Rubrique   consacrée   à   la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


v: 


Les   Attractions    reviennent   à    la   Mode 

A   CAUSE   DU    MANQUE    DE    BONS    COMPLÉMENTS 
DE     PROGRAMME 


Les  attractions  semblent  revenir  à  la  mo- 
de dans   les   Théâtres  Cinématographiques. 

Est-ce  un  bien  ?  Ce  serait  aux  spectateurs 
de  faire  connaître  leur  avis.  En  attendant 
donnons  quelques  idées  sur  le  sujet.  Les 
grandes  salles  sont  hors  de  question.  Il  est 
certain  qu'elles  ont  avantage  à  incorporer 
des  spectacles  de  variétés  dans  leur  pro- 
gramme, ne  serait-ce  que  pour  utiliser  leurs 
orchestres  et  leurs  agencements  scéniques 
qui,  souvent,  par  eux-mêmes  constituent  la 
meilleure  attraction  pour  le  public. 

Mais  il  ne  faut  pas  donner  aux  spectateurs 
l'impression  que  les  différents  «  numéros  » 
ne  sont  là  qu'en  remplissage  et  pour  com- 
penser l'infériorité  des  films  présentés.  Nous 
sommes,  avant  tout,  au  cinéma.  Si  des  at- 
tractions viennent  s'ajouter  au  programme 
ce  doit  être  pour  en  augmenter  l'intérêt. 

La  première  qualité  d'une  attraction  est 
d'être...  attractive! 

Et  s'il  est  possible  aux  grandes  salles 
d'engager  les  plus  fameux  numéros  inter- 
nationaux de  music-hall  il  n'en  est  pas  de 
même  pour  la  majorité  des  salles  de  quar- 
tier et  de  province  qui  n'ont  pas  les  mêmes 
possibilités   matérielles   et   financières. 

Là  on  risque  de  verser  dans  une  banalité 
plus  insupportable  que  celle  qui  caractérise 
tant  de  «premières  parties»,  dont  on  vou- 
lait se  garder.  Il  est  inutile,  dans  ce  cas, 
de  changer  de  formule. 

Pour  la  plupart  des  directeurs  l'engage- 
ment d'un  «  numéro  »  semble  la  chose  la 
plus  simple  du  monde. 

Ils  s'adressent  à  une  agence  pour  deman- 
der ce  dont  ils  ont  besoin  à  une  date  déter- 
minée :  acrobates,  comiques,  tour  de  chant. 

L'imprésario  envoie  ce  qu'il  a  sous  la 
main,  pour  boucher  la  semaine  creuse  d'un 
«  itinéraire  ». 

Le  directeur  sait  bien  qu'il  va  recevoir 
la  troupe  des  «  untel  »,  mais  il  ignore  com- 
plètement les  caractéristiques  de  leurs  exer- 
cices. Il  semble  d'ailleurs  s'en  désintéresser. 
Il  a  tort.  Certes  il  n'est  pas  à  même  de 
connaître  toutes  les  différentes  attractions. 
Mais  il  lui  est  possible  de  s'entourer  de  ga- 
ranties. 

Il  doit  exiger  de  l'imprésario  les  détails 
les  plus  précis  sur  la  nature  du  «  numéro  »  : 
nombre  d'artistes  le  composant,  leur  cos- 
tume, ne  ressemblent-ils  pas  aux  «  ambu- 
lants »   qui  s'exhibent   à  la  terrasse  des  ca- 


fés ?  (Le  goût  et  l'habileté  dans  la  présen- 
tation font  la  moitié  du  succès,  leur  absen- 
ce tue  le  meilleur  numéro). 

Il    doit    veiller    à    ce    que    ces    artistes    - 
comme   c'est   la   manie   de   beaucoup    -  -   ne 
gâchent  pas   un   numéro  acceptable   par   un 
dialogue     inutile     où     la     trivialité     dispute 
la  première  place  avec  la  bêtise. 

Ce  serait  aux  impresarii,  qui  vivent  d'eux, 
à  guider  ces  braves  gens,  à  les  former,  à 
les  cultiver.  Mais  c'est  le  moindre  de  leur 
souci. 

C'est  donc  au  directeur  à  veiller  sur  ton  ; 
ces   détails. 

En  ce  qui  concerne  le  tour  de  chant  le 
choix  est  plus  malaisé  encore.  L'originalité 
n'est  pas  la  règle...  Mais  le  directeur  doit 
s'efforcer  de  choisir  des  artistes  qui  savent, 
eux,  choisir  leur  répertoire.  Et  ils  sont  ra- 
res. 

Il  doit  connaître  ce  répertoire  avant  de 
signer  l'engagement,  puis  il  doit  l'entendre, 
au  cours  d'une  répétition,  avant  que  l'ar- 
tiste ne  débute  :  modifier  les  termes  sca- 
breux, veiller  aux  gestes  équivoques. 

Ils  ne  doivent  pas  oublier  que  le  Cinéma 
est  un  spectacle  de  famille  et  qu'ils  comp- 
tent de  nombreux  enfants  parmi  leurs  spec- 
tateurs habitués. 

On  s'efforce  de  produire  des  films  dont 
la  valeur  morale  ne  retire  rien,  au  contrai- 
re, à  l'intérêt. 

Il  ne  faut  pas  ruiner  ces  efforts  par  trois 
mauvaises  chansons.  Nous  sommes  adver- 
saire de  la  censure.  Elle  serait  inutile  si 
chacun  savait  l'exercer,  intelligemment, 
pour  son  propre  compte. 

Tout  cela  est  compliqué  ?  C'est  possible. 
Tout  est  complexe  dans  ce  «métier».  Que 
ceux  qui  ne  le  connaissent  pas  ou  trouvent 
trop  lourds  les  devoirs  qu'il  impose,  ne  s'en 
mêlent   pas  ! 


Enfin,  si  la  mode  renaissante  des  attrac- 
tions pouvait  faire  comprendre  aux  pro- 
ducteurs la  nécessité  dans  laquelle  se  trou- 
ve l'exploitation  d'avoir  de  bons  «  complé- 
ments »  et  d'intéressants  films  de  première 
partie  ce  serait  un  grand  service  rendu  aux 
directeurs. 

Car  il  faudrait,  tout  de  même,  penser  à 
ceux  dont  la  sal'  •  comporte  pas  de  scè- 
ne. 

René  Célier. 


Une   frçade   très    réussie    de  l'Alhambra    de  Genève 
pour  le  film  Alb.trcs   Le;  Bas  Fonds.    A  remarquer 
la  disposition  des  deux  projictaurs  éclairant  violem- 
ment un  pznneau  en  couleurs 

Le  Groupement  des  Exploitants  du  Département 
d'Alger  vient  de  se  créer 

Alger.  -  Il  vient  de  se  créer  un  syndi- 
sat  de  directeurs  de  cinémas  algériens 
dénommé  «  Groupement  des  Exploitants 
Cinématographiques  du  Département 
d'Alger  »  qui  sera  rattaché  au  Syndicat 
Commercial  d'Alger.  Voici  sa  composi- 
tion :  Président,  M.  Joseph  Seiberras; 
Vice-Président  :  Edmond  Ténoudji;  Tré- 
sorier :  Lazare  Edelstein;  Conseiller  : 
André  Bakeuche;  Membres  du  bureau  : 
MtVI.  Reveccio,  Zerbib;  Adsuar,  Arnandis. 

Ce  syndicat  a  été  constitué  pour  étu- 
dier et  régler  au  mieux  des  intérêts  com- 
muns les  différentes  questions  corporati- 
ves et  adopter  une  formule  d'action  col- 
lective en  ce  qui  concerne  la  nouvelle  si- 
tuation engendrée  par  les  doléances  tou- 
jours plus  nombreuses  du  personnel  des 
salies.  —  Paul  Saffar. 

La  Convention  Collective  pour  les  Artistes 
et  les  Attractions 

Malgré  les  appels  publiés  par  le  Syndical 
et  les  journaux,  très  peu  de  directeurs  ont 
daigné  se  déranger  pour  prendre  part  aux 
réunions  afin  de  rédiger  la  convention  col- 
lective des  artistes,  des  attractions. 

Les  travaux  se  sont  poursuivis  le  jeudi 
4  mars.  La  délégation  patronale,  composée 
de  MM.  Lussiez,  Hesse  et  Lebreton,  s'em- 
ploie de  son  mieux  pour  défendre  les  inté- 
rêts  des  théâtres  utilisant  les  attractions. 


rrTxxxxxxxxxxxixxxxxxxx:    CIIME 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


M  PINEAU 
Directeur   de   l'Olympia    de  Nantes 


A  NANTES,  UN  BILAN  OPTIMISTE 


-  Eh!  oui,  cela 
fait  cinq  ans 
révolus  que 
1'  «  Olympia  »  a, 
pour  la  première 
lois,  ouvert  ses 
portes. 

M.  Pineau,  le 
sympathique  di- 
recteur du  cinéma 
n'évoque  pas  ces 
cinq  années  sans 
un  peu  de  mélan- 
colie, et  dans  le 
hall  coquet  de 
son  établissement, 
pendant  que  la 
toule  des  specta- 
teurs se  presse 
devant  le  guichet 
venant  demander 
à  Bach  une  saine 
et  franche  gaîté, 
il  poursuit  : 

-  J'ai  ouvert  à 
Nantes  la  première  salle  moderne  spéciale- 
ment construite  pour  le  cinéma  parlant,  en 
plein  centre  de  la  ville;  et  pourtant,  à  cette 
époque,  Nantes,  par  comparaison  avec  la 
plupart  des  autres  villes,  n'aimait  pas  le  ci- 
néma. 

»  Mais  le  bilan  de  ces  cinq  années  es! 
un  bilan  optimiste.  Les  spectateurs  soni 
plus  fidèles  et  le  deviennent  encore  chaque 
semaine   davantage. 

»  Je  me  suis  attaché  à  donner  une  pro 
duction  extrêmement  variée  :  à  côté  des 
films  gais  ou  comiques  —  et  qui  sont  néces 
saires  dans  la  vie  actuelle,  car  ils  procu 
rent  une  détente  indispensable  -  un  élé- 
ment important  suit  avec  habitude  les 
films  sérieux  d'où  l'on  peut  dégager  des 
idées  profondes. 

»  Comme  exemple,  L'Appel  du  Silence, 
type  même  du  film  de  famille,  a  battu  tous 
les  records  de  recettes  que  j'avais  faits  jus- 
que-là, tenant  quinze  jours  l'affiche,  sans 
un  instant  de  creux,  même  en  matinée,  et 
unanimement   applaudi. 

»  Est-ce  à  cette  variété  de  programma- 
tion qu'il  faut  attribuer  cette  augmenta- 
tion lente,  mais  continue,  du  nombre  des 
spectateurs  ?  J'en  suis  persuadé  et  je  con- 
tinuerai  dans  cette  voie  !  »         ./.  Manfra. 


MADAME  BRÉZILLON  REPRÉSENTERA  LE  BUREAU 
PARISIEN  DES  ÉTABLISSEMENTS  J.  SEIBERRAS 


Nous  apprenons  que  l'importante  firme 
de  l'Afrique  du  Nord  :  les  Cinématographes 
J.  Seiberras,  a  confié  la  direction  de  son 
bureau  à  Paris,  3,  rue  du  Colisée  (Balzac 
04-80),  à  Mme  Brézillon,  fille  du  regretté 
M.  Léon   Brézillon. 

Mme  Brézillon  succède  dans  ces  fonctions 
à  M.  Soulat  qui  a  été  appelé  à  Casablanca 
pour  assurer  la  direction  de  l'exploitation 
des  salles  J.  Seiberras  au  Maroc. 


LE    MOU  UN -ROUGE    REVIENT 
DANS  LE  CIRCUIT  PATHÉ 


A  partir  d'aujourd'hui,  le  Moulin-Rouge 
Cinéma  de  Paris  fera  partie  à  nouveau  du 
circuit  de  salles  programmées  et  gérées 
par  Pathé  Cinéma. 

Le  premier  spectacle  sera  constitué 
par  le  film  de  Fernandel  :  «  François  I"  » 
qui  vient  de  faire  une  brillante  première 
exclusivité  au  Marignan. 

Il  y  a  environ  un  an  que  le  circuit  Pa- 
thé avait  abandonné  le  Moulin-Rouge.  On 
se  souvient  des  beaux  succès  que  con- 
nut cette  salle  avec  «  Le  Roi  des  Resquil- 
leurs »  qui  y  tint  l'affiche  près  d'un  an,  et 
avec  nombre  d'autres  grandes  produc- 
tions françaises. 


Dans  la  Distribution  de  l'Est: 
«  Deux    Hommes   Actifs  » 

Nancy.  -  -  Nous  sommes  heureux  de 
pouvoir  présenter  deux  personnalités  im- 
portantes du  Cinéma  de  l'Est  :  MM.  Pontet 
et  Thomas,  co-directeurs  du  circuit  portant 
leurs  noms  et  dont  l'activité  s  affirme  de 
jour  en  jour. 

MM.  Pontet  et  Thomas  ont  su  créer,  grâ- 
ce  à   leur  travail    et   à   leurs   connaissances 


M.  PONTET 


M.  THOMAS 


approfondies  du  métier,  des  exploitations 
exceptionnelles,  secondés  d'ailleurs  par  des 
associés  ne   connaissant  que    «   le  travail   ». 

Leur  visage  toujours  souriant  n'est-il  pas 
l'indice  indiscutable  que  leurs  affaires  sont 
prospères,  et  comme  le  disait  un  ami, 
loueur,  de  passage  à  Nancy  :  les  rendements 
des  villes  exploitées  par  Pontet  et  Thomas 
sont  doublés  et  parfois  triplés  depuis  la 
création   du   circuit. 

N'est-ce  pas  réconfortant  d'entendre  un 
pareil  langage  surtout  au  moment  où  de 
trop  nombreux  exploitants  ont  pris  l'habi- 
tude de  se  plaindre  des  affaires  ? 

Nous  souhaitons  à  MM.  Pontet  et  Thomas 
bonne  continuation  dans  leurs  entreprises. 
Nous  connaissons  leurs  projets,  nous  ne 
doutons  pas  des  résultats  qu'ils  apporteront. 

Nous  aurons  d'ailleurs  l'occasion  d'en  re- 
parler d'ici  quelque  temps.  —  M.  J.  Keller. 


L'Application  des  40  heures 
aux  Théâtres  Cinématographiques 

Contrairement  à  ce  que  nous  pensions, 
l'application  des  quarante  heures  dans  le 
spectacle   a   été  retardée. 

En  effet,  les  délégations  patronales  et 
ouvrières  des  théâtres  cinématographiques 
s'étant  réunies  le  jeudi  25  février  pour  exa- 
miner, en  ce  qui  concerne  l'Exploitation 
cinématographique,  les  modalités  d'appli 
cation  du  décret  actuellement  à  l'étude,  la 
délégation  ouvrière  a  fait  observer  que  cet 
examen  retardait  la  continuation  des  tra- 
vaux engagés  pour  la  convention  collective, 
en  conséquence  elle  a  demandé  que  le 
terme  du  délai  fixé  d'abord  au  11  février, 
puis  au  25  du  même  mois,  soit  une  nou- 
velle fois   retardé. 

La  délégation  patronale  a  donné  son 
assentiment  pour  que  cette  question  soit 
reportée  au   11  mars. 


JAioe  des   Directeur   à    la  Constitution 
de  la  Caisse  Générale  du  Cinéma 


Au  cours  de  la  dernière  réunion  du 
conseil  d'administration  du  Syndicat  fran- 
çais, M.  Lussiez  a  donné  aux  administra- 
teurs du  Syndicat  de  nouvelles  précisions 
sur  la  constitution  de  la  Caisse  Générale  de 
la  Cinématographie,  qui  instituera  un  sys- 
tème de  contrôle  et  de  répartition  des  re- 
cettes, ainsi  que  sur  la  création  du  timbre 
destiné  à  alimenter  le  budget  confédéral. 

Le  conseil,  qui  avait  déjà  donné  son  ap- 
probation de  principe,  en  a  approuvé  les 
détails  d'organisation;  il  a  également  dé- 
cidé de  souscrire  quatre  actions  de  la  Caisse 
et  d'avancer  une  somme  de  3.000  francs 
(non  productive  d'intérêts,  mais  rembour- 
sable) à  la  Confédération,  pour  faciliter  à 
cette   dernière   sa  souscription   à   la   Caisse. 


En  Afrique  tlu  Nord 

Février  a  été  d'un  calme  plat  dans  les 
salles  nord-africaines. 

Si  l'exploitation  n'a  pas  rendu  les  résul- 
tats espérés,  il  convient  de  dire  que  les  af- 
faires intérieures  ont  offert  une  certaine 
activité. 

C'est  ainsi  que  M.  Rombi,  directeur  du 
cinéma  «  La  Perle  »  d'Alger,  s'est  rendu 
acquéreur  du  «  Diamant-Cinéma  »,  salle  po- 
pulaire située  aux  abords  de  la  Kasbah  de 
cette  même  ville  cependant  que  M.  Coffi- 
neau  a  procédé  à  la  réouverture  du  «  Ré- 
gent-Cinéma »  d'El-Riar,  qu'il  dirigera  do- 
rénavant. 

■  D'Oran  on  nous  apprend  la  création 
d'une  nouvelle  salle.  Les  futurs  propriétaires 
sont,  parait-il,  pleins  d'optimisme.  Souhai- 
tons-leur bonne  chance. 

1  Dans  le  même  département,  à  Sidi-Rel- 
Abbès,  M.  Puig  prépare  aussi  une  nouvelle 
salle,  en  plein  centre  de  la  ville.  Nous 
croyons  savoir  que  l'ouverture  se  fera  fin 
mai.  Paul  Saffar. 


A    OALLET      ' 

Ruteouoc-Féclame  à  Rideaux  (te  Seine  Fotv&ionwjii  Electriquement  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEU  ERS  :   I  7.3c  19  RUE  PAUL  ÔOUDAY     LE.    HAVRE    TEL"-' 2  UQM ES (60.ô9 


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CÎNEr& 

FR 


15 


RAPHIE 

SE 


rTyXYXXTTYXTTTTTTXXTTTTl 


Un 


incendie  dans   un  cinéma   de 
S  fax    (Tunisie) 


In  incendie  s'est  déclaré  récemment  ai 
«  Cinéma-Populaire  »  de  Sfax  quelques  ins 
tants  avant  le  début  de  la  reorésentatioi 
alors  que  l'opérateur  procédait  au  charge 
ment  de  son  appareil.  Le  feu  se  propage; 
très  rapidement.  MM.  Barone,  co-proprié- 
laire  et  Mayoloni,  opérateur,  qui  se  trou 
raient  dans  la  cabine,  eurent  tout  juste  I< 
temps  de  sortir.  Trois  films  ont  été  entière- 
ment détruits,  parmi  lesquels  La  chanson 
du  cœur  et  A  bout  portant.  L'équipemen' 
électrique  est  inutilisable.  --  P.S. 


A     CALAIS 


M.  Moncharmont,  l'actif  et  avisé  Directeip 
de  l'Alhambra  de  Calais,  vient  de  doter  s; 
cabine  d'appareils  Western  Electric  et  d< 
matériel  de  projection  Simplex  avec  lan- 
ternes Peerless  Magnarc.  La  séance  d'inau- 
guration qui  eut  lieu  le  samedi  (>  février 
avec  Carmen  Blonde  et  Josette,  fut  trè;- 
réussie.  Nous  ne  doutons  pas  que  le  public 
Calaisien  réponde  au  louable  effort  de  M. 
Moncharmont  et  nous  souhaitons  à  celui-ci 
le  succès  qu'il  mérite. 


Association  populaire 
des  Direct     rs  de  Cinéma 


Un  certain  nombre  de  directeurs  de  ci- 
néma qui  s'étaient  réunis  en  une  associa- 
tion ayant  pour  In.  de  resserrer  des  liens 
d'amitié,  unis  par  un  même  idéal,  ont  dé- 
cidé  d'élargir  leur  action. 

Le  bureau  de  cette  Association  s'est  réuni 
le  27  février  1937,   et   a  nommé  : 

M.  Georges  Caurier,  président,  et  MM. 
Walch   et  Chaloub,   vice-présidents. 

La  dénomination  de  l'Association  devient, 
à   partir  de  ce  jour  : 

Association   Populaire   des   Directeurs 
de  Cinéma 

Cette  Association  étudiera  les  possibilités 
de  développement  du  progrès  social  tant  au 
profit  des  exploitants  qu'à  celui  des  specta- 
teurs de  cinéma,  et  cela,  par  toutes  les 
formes  de  coopération  et  d'entr'aide. 

Le  siège  de  l'Association  est  :  4,  Hond- 
Point   des  Champs-Elysées,   Paris. 

■  La  C.U.C.  (Compagnie  Universelle  Ci- 
nématographique) informe  les  personnes 
intéressées  qu'elle  a  cédé  les  droits 
d'exploitation,  en  exclusivité,  de  son 
film  :  L'Appel  du  Silence,  pour  les  colo- 
nies françaises,  excepté  l'Afrique  du 
Nord,  aux  Etablissements  Cineldé,  direc- 
teur L.  Duchemin,  31,  rue  Meslay,  Paris. 


NOTRE    BOITE    AUX    LETTRES 


H.  M.  à  Paris. 


Réponses  directes 
Lyon. 

109.  LE  PARQUET  DANS  LES  SALLES 

M.  II.  à  Paris.  Demande   : 

Dans  votre  revue  du  19  février,  sous  le 
N  102,  vous  conseillez  sur  le  sol  d'une 
salle  de  spectacle  de  mettre  du  parquet. 
Le  bois  n'attire-t-il  pas  la  vermine?  Et  le 
ciment  n'est-il  pas  plus  propre? 

Réponse   : 

Le  parquet  est  beaucoup  plus  agréable 
aux  pieds  que  le  ciment  et  fait  moins  de 
poussière.  De  plus,  le  parquet  est  incontes- 
tablement meilleur  que  le  ciment  pour  la 
fixation  des  fauteuils.  Quant  à  la  vermine, 
un  parquet  très  sain  ne  peut  l'attirer.  Mais 
il  faut  toutefois  conseiller,  pour  la  bonne 
conservation  d'un  parquet,  la  pose  suivant 
le  croquis  ci-dessous   : 

Par  ce  procédé,  vous  éviterez,  d'une  part 
la   pourriture,    et    d'autre    part,   vous    serez 


M.  C.à  T.  —  .1.  C.  à  IL 


H.  B.  à  Paris  --  A.  M.  à 


conforme  au  règlement  de  la  Préfecture  de 
Police,  qui  proscrit  tout  vide  entre  les 
parquets  et  les  hourdis  des  planchers.  Dans 
certains  cas,  pour  éviter  la  pourriture  qui 
provient  soit  de  champignons,  soit  d'insec- 
tes, on  pourra  traiter  le  parquet  sapin  au 
Carbonyle,  ou  tout  au  moins  le  peindre  au 
minium  ou  à  la  Céruse,  tous  deux  antisep- 
tiques. 

Le  parquet  chêne  est  protégé  par  ses  anti- 
septiques naturels,  le  tanin  et  l'acide  acé- 
tique. 

De  toutes  façons,  dans  une  salle,  le  par- 
quet doit  être  entretenu  avec  des  huiles  anti- 
poussières  spéciales. 

105.    LA   VISIBILITE 

S.  R.  à  M.  Demande  : 

J'ai  une  salle  sans  pente  et  la  visibilité 
des  spectateurs  est  médiocre,  je  ne  peux 


7////////////svM^/yy/ks/s/M 


&1LuMâ 


MACHE  F£< 


■BEAU 


JEUDI  11  MARS 

La  Compagnie    Française 
Cinématographique 

présentera     au 

MARIGNAN 

à    10  heures 

L'HOMME 

A 

ABATTRE 


C'est  en  raison  du  nombre  des 
présentations  annoncées  pour  le 
Mardi  9  Mars  que  la  C.  F.  C.  a 
reporté  la  projection  de  son 
film    au     Jeudi     11     Mars     1937. 


pas  creuser  le  sol  et  ne  voudrais  pas 
faire  de  marches.  Que  faire?  (ci-joint 
une  coupe  de  ma  salle) . 

Réponse  : 

Suivant  le  schéma  que  nous  vous  avons 
fait  parvenir,  vous  obtiendrez  une  visibilité 
parfaite  de  toutes  les  places,  vos  specta- 
teurs du  balcon  seront  mieux  également,  du 
fait  que  nous  vous  demandons  de  remonter 
l'écran. 

Evitez  toujours,  sauf  dans  des  cas  très 
spéciaux,  la  coupe  d'une  salle  dont  le  plan- 
cher   remonte     d'un    bout     à     l'autre    vers 

l'écran. 

* 
*  * 

Pour    tous    renseignements    adressez-vous 

au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 

architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardillier 

et  Raijmond  Nicolas,  architectes,  1   Square 

de  Chàtillon,  Paris  (14e).  Lecourbe,  75-99. 


Le  déjeuner  de  rentrée  de  l'Entr'ai- 
de  du  Cinéma  aura  lieu  le  mardi  16 
mars  à  12  h.  30  dans  la  salle  de  l'Hô- 
tel des  Deux-Mondes,  22,  avenue  de 
l'Opéra,  sous  la  présidence  de  M. 
Pierre  Mortier,  Directeur  Général  de 
la  propagande  à  l'Exposition  de  1937. 


PREND*  LA   ROUTE 


XXXX  POUR  LES  DIRECTEURS  ELIXJ     CINEMEffiltRAPHIE 


:XITIIITTTT1 


ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


L'Honin?   du    Jomt 

Comédie    musicale    (A) 

Origine  :   Française. 

Réalisation  :  Julien  Duvivier. 

Auteurs:  Charles  Vildrac,  Char- 
les Spaak. 

Dialogues  :  Spaak. 

Décorateur  :  J.  Krauss. 

Opérateur  :  Roger  Hubert. 

Musique  :  Jean  Wiener  et  Bo- 
rel-Clere. 

Interprétation  :  Maurice  Che- 
valier, Elvire  Popesco,  Alerme, 
Josette  Day,  Robert  Lynen, 
Fernand-Fabre,  Granval,  Marg. 
Deval,  Marcel  Vallée.  Marcelle 
Pitance,  Ch.  Barbier-Krauss, 
Romain  Bouquet,  Serjeol,  Mau- 
rice Rémy,  Sinoël,  Grétillut, 
Simone  Deguyse,  Missia,  De- 
vère  et  René  Devillers. 

Studios  :   Joinville. 

Entregistrement  :  R.  C.  A.  Pho- 
tophone. 

Production  :  Films  Marquis. 

Edition  :  P.  C.   L. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Sur  un  scénario  original  de 
l'auteur  Charles  Vildrac,  re- 
manié et  dialogué  par  Charles 
Spaak,  Julien  Duvivier  a  di- 
rigé Maurice  Chevalier  dans 
un  film  original,  rempli  de  jo- 
lies scènes,  et  construit  sur 
une  idée  séduisante  et  nou- 
velle. Maurice  Chevalier  est 
certainement  à  l'aise  dans  ce 
personnage  de  Boulard,  Pari- 
got  optimiste  et  sentimental, 
et  rien  que  pour  l'entendre 
chanter  délicieusement  «  Ma 
Pomme  »,  »  Y  a  de  la  Joie  » 
et  «  Paris  »,  on  ira  voir 
«  L'Homme  du  Jour  »,  où  se 
signalent  pour  leur  intelligen- 
ce Elvire  Popesco  et  Renée 
Devillers,  au  milieu  d'une 
éblouissante  distribution. 

SCENARIO.  —  Alfred  Bou- 
lard, électricien  dans  un  grand 
hôpital,  rêve  du  théâtre.  Parce 
qu'il  a  sauvé  la  vie  d'une  grande 
tragédienne:  Mona  Thalia,  en  lui 
donnant  son  sang,  il  se  croit  de- 
venu tragédien  (lui  qui  chante 
la  chansonnette).  Mais  sa  mala- 
dresse et  la  versatilité  de  Mona 
Thalia  détruisent  cette  popula- 
rité qui  en  avait  fait  «  l'homme 
du  jour  »,  et  il  revient  (i  son  mé- 
tier, non  sans  avoir  arraché  au 
théâtre,  après  un  échec,  sa 
fiancée  qui  avait  voulu,  elle 
aussi,  triompher. 

TECHNIQUE.  —  Julien  Duvi- 
vier a  fort  bien  étayé  son  film 
autour  de  son  héros  charmant. 
Les  scènes  sont  assez  dispa- 
rates, et  le  manque  de  cohésion 
des  différents  passages  capitaux 
nuit  à  l'unité  de  l'œuvre  qui  est 
même  photographiée  en  tons 
inégaux,  quoique  toujours  avec 
beauté  par  Hubert.  De  riches  dé- 
cors, une  musique  très  jolie  et 
les  malicieuses  chansons,  les 
succès  anciens  comme  Prosper, 
les  nouveaux  comme   Y  a  d'I'a- 


Dix  Ans  do  Mariage 

(To  Mary...  with  Love.) 

Comédie    dramatique    (G) 

Origine    :  Américaine. 

Réalisation  :  John  Cromwell. 

Interprétation  :  Warner  Bax- 
ter, Mgrna  Log,  lun  Hunier. 
Claire   Trevor. 

Doublage   :  Jacques  Monteux. 

Doubleurs  :  Maurice  Lagrenée, 
Hélène   Cerber,    Yvonne  G<dli. 

Production   :  Darrgl  F.  Zanuck. 

Edition  ;  2()//i  Cen'turg-Fox. 

Film  à  tendances  psycholo- 
.«ioues.  Dix  ans  de  Mariage  (To 
.Mary...  with  Love,  littéralement 
A  Marg...  affectueusement),  nous 
introduit  dans  l'intimité  d'un 
jeune  ménage  américain,  depuis 
le  jour  nuptial  en  1925  jusqu'en 
1935.  Les  deux  principaux  per- 
sonnages nous  sont  montrés  avec 
leurs  qualités,  mais  aussi  leurs 
faiblesses,  et  la  tragédie  senti- 
mentale qui  se  noue  entre  les 
deux  époux  et  dont  est  bien  près 
de  profiter  un  ami  du  ménage 
qui  aime  en  silence  la  jeune 
femme  a  été  portée  à  l'écran 
avec  le  maximum  de  tact  et 
d'observation. 

Les  principaux  événements  de 
la  vie  publique  américaine  de 
ces  dix  dernières  années,  comme 
l'élection  de  .1.  Walker  à  New- 
York,  le  voyage  de  la  reine  de 
Roumanie,  le  match  Funney- 
Dempsey,  le  retour  de  Lindberg, 
le  krach  de  >Vull  Street  ont  éié 
mêlés  étroitement  à  l'action  de 
telle  sorte  que  celle-ci  en  ac- 
quiert plus  de  force,  de  vérité  et 
de  vie. 

Quant  à  l'interprétation,  elle 
est  remarquable  avec  Warner 
Baxter  et  Myrna  Loy  (les  deux 
époux),  lan  Hunter  (l'ami),  ('lai- 
te Trevor  et  Jean  Dixon  dans 
les  principaux  rôles.  Bon  dou- 
blage français,  mais  les  voix  de 
femmes  m'ont  paru  un  peu  sè- 
ches. —  v.  — 

mour  ou  la  chanson  Ma  Pomme 
présentée  avec  originalité,  fe- 
ront la  fortune  du  film.  La  fin 
est  floue  dans  sa  conclusion, 
mais  l'on  peut  y  voir  Boulard 
(Chevalier)  et  Maurice  Chevalier 
exécuter  un  trio  sur  Prosper 
avec  le  concours  d'un  disque 
de  Chevalier.  Cette  scène  est 
inattendue  et  excellente. 

INTERPRETATION.  —  File 
a  plus  d'homogénéité  que  la 
mise  en  scène,  et  tous  les  inter- 
prètes, même  pour  une  silhouet- 
te, sont  remarquables  :  Maurice 
Chevalier  a  certainement  joué  et 
chanté  mieux  que  dans  nul  au- 
tre film,  et  Elvire  Popesco  a 
mis  une  grande  fantaisie  à  cari- 
caturer une  tragédienne  burles- 
que. Josette  Dav  est  sympathi- 
crue,  et  surtout  on  remarque  Re- 
née Devillers  dans  le  court  rôle 
de  composition  d'une  fleuriste 
souffreteuse  ennoblie  par  ses 
veux  pathétiques,  et  la  spiri- 
tuelle Simone  Deguyse.  Alerme 
est,  comme  toujours,'  parfait. 

X. 


L'Homme    h    Abattre 

Drame  d'espionnage  (A) 

Origine  :  Française, 

Réalisation    :  Léon  Malhol. 

Auteur  :  Charles  Robert-Dumas. 

Scénario  et  dialogues  :  Carlo 
Ri  m. 

Décorateur  :  Jacques  Colom- 
bier. 

Musique  :  Jean  Lenoir. 

Interprétation  :  Jean  Murât, 
Jules  Berry,  Roger  Karl,  Vi- 
viane Romance,  Aimos,  Ber- 
nard Lancret,  Madeleine  Ro- 
binson.  Pierre  Mugnicr,  Jean- 
ne Marken,  Dalio,  Poupon, 
Georges  Prieur,  Jean  Max. 

Studios   :  Joinville. 

Enregistrement  :  R.  C.  A. 

Production  :  C.  F.  C. 

Edition  :  C.  F.  C. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Faisant  suite  à  Deuxième  Bu- 
reau et  aux  Loups  entre  eux, 
L'Homme  à  abattre,  se  pré- 
sente comme  un  film  d'espion- 
nage passionnant  à  suivre, 
fertile  en  péripéties  et  en  re- 
bondissements, et  où  les  lut- 
tes des  espions  allemands  et 
français  revêtent  un  carac- 
tère farouche  qui  ne  manque 
pas  de  grandeur.  On  ne  peut 
trouver  plus  habile  illustra- 
tion de  faits  et  d'action.  Le 
film,  tiré  du  roman  de  Charles 
Robert-Dumas  qui  sert  de  ba- 
se à  des  scènes  fortement 
nouées,  est  très  vivant,  varié 
dans  ses  cadres.  Il  se  passe 
pour  un  tiers  en  Allemagne,  et 
pour  le  reste  du  film  en  Fran- 
ce. L'Homme  à  abattre  aura 
le  succès  de  Deuxième  Bu- 
reau, autant  pour  son  intrigue 
colorée,  que  pour  ses  excel- 
lents protagonistes  :  Murât, 
Prieur,  Jules  Berry,  Aimos  et 
la  ravissante  Viviane  Ro- 
mance. 

SCENARIO.  —  Le  capitaine 
Benoit  ayant  joué  une  fois  de 
plus  le  S.  R.  Allemand,  le  Géné- 
ral von  Raugwit:  le  condamne 
à  mort,  et  l'on  charge  un  jeune 
nazi  de  l'abattre  (i  Paris.  Benoit 
a  eu,  au  cours  de  son  séjour  éi 
Berlin,  une  liaison  avec  Hilda, 
une  jolie  chanteuse  de  cabaret, 
de  qui  le  mari,  noble  prussien 
dévoyé,  tire  ses  moyens  d'exis- 
tence. Hilda  accepte,  pour 
échapper  èi  l'emprise  de  son 
honteux  mari,  d'aller  à  Paris  ai- 
der le  jeune  Stefan  dans  sa  lâ- 
che. Mais  quand  elle  reconnaît 
en  Benoit  son  amant  français 
inoublié,  elle  tente  d'arrêter  la 
mort.  Benoit  simule  sa  mort, 
puis  suit  les  espions  èi  Monte- 
Carlo  où  le  mari  d'Ililda  vend 
un  document  français.  Le  com- 
missaire Rancourt  le  récupère. 
Hilda  ayant  tué  son  mari,  s'em- 
poisonne. 

TECHNIQUE.  —  De  la  plus 
grande  qualité,  la  mise  en  scène 
de  Léon  Mathot  est  riche, 
luxueuse,   variée,   étayée   sur    de 


ï,e  Fauve* 

Drame  doublé  (A) 


Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  Louis  Ring. 

Interprétation  :  Barton  Mac 
Lane,  June  Travis,  Warren 
Hull  et  le  tigre  Satan. 

Doublage    :  Roger  Woog. 

Production  :  W.-B.-F.-N. 

Edition    :   W.-B.-F.-N. 


1 


Comme  le  titre  le  laisse  pré- 
voir, cette  bande  nous  entraîne, 
une  fois  de  plus,  dans  les  coulis- 
ses d'un  grand  cirque  ambulant 
américain.  Le  héros  en  est  un 
dompteur  qui,  après  avoir  per- 
du une  jambe  en  dressant  un  ti- 
gre redoutable,  a  épousé  la  tille 
de  son  meilleur  ami  tué  par  la 
bête  féroce  alors  qu'il  essayait 
de  le  protéger.  Mais  la  jeune 
femme  s'éprend  d'un  acrobate; 
ce  dernier  veut  s'éloigner  pour 
ne  pas  trahir  son  ami,  mais  le 
dompteur  se  croit  bafoué.  Il  veut 
se  venger  et  enferme  l'acrobate 
avec  le  tigre.  Son  geste  homicide 
lui  fait  aussitôt  horreur;  il  se 
précipite,  sauve  le  jeune  homme, 
mais  trouve  la  mort  dans  un 
combat  inégal  avec  le  tigre  fu- 
rieux. 

Toutes  les  scènes  violentes,  et 
Dieu  sait  s'il  y  en  a,  font  une 
grande  impression;  il  est  même 
probable  qu'elles  secouent  les 
nerfs  de  plus  d'un  spectateur. 
Le  Fauve  est  un  film  violent, 
violemment  réalisé  et  violem- 
ment joué  par  Barton  Mac  Lane 
qui  est  le  courageux  dompteur. 
.lune  Travis  apporte  un  peu  de 
douceur  à  cette  sombre  histoire 
de  bêtes  fauves. 


larges  et  beaux  décors  de  Co- 
lombier (notamment  le  music- 
hall  allemand,  le  décor  du  tri- 
bunal de  la  Sainte-Vehme)  et  le 
montage  est  très  régulièrement 
bon,  avec  des  rappels  d'images 
et  des  raccourcis  excellents. 
Très  belle  photographie  surtout 
pour  les  visages.  Le  dialogue  de 
Carlo  Rim  est  sobre,  et  par  mo- 
ments, assez  piquant.  Une  jolie 
chanson    de    Lenoir. 


INTERPRETATION.  —  Jean 
Murât  redevient  l'héroïque  et 
sympathique  Capitaine  Benoît, 
et  Jules  Berry  joue  avec  son  on- 
dovante  habileté  le  rôle  du  fan- 
taisiste policier  Rancourt.  Vi- 
viane Romance,  une  actrice  très 
jolie  et  dont  le  talent  acquiert  à 
chaque  film  plus  de  maîtrise,  est 
Hilda  avec  grâce  et  Madeleine 
Bobinson  est  toute  distinction 
et  charme  dans  le  rôle  d'Andrée. 
Excellentes  compositions  de  Ro- 
ger Karl,  Georges  Prieur,  tou- 
jours chic  et  sûr,  de  l'amusant 
Aimos,  Pierre  Magnier,  Jean 
Max,  remarquable  «  vilain  »,  la 
joyeuse  Marken, et  Bernard  Lan- 
cret, vibrant  amoureux.  —  x.  — 


♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CÎNÉljflg 


[£ 

R/IPHIE     CXXX2  POUR  LES  DIRECTEURS   XIXE 

■SE 


ANALYSE       ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


La  Bête 
aux  sept  niiinteaux 

Drame  mystérieux  (G) 


Origine  :   Française. 

Réalisation  :  Jean  de  Linuir. 

Auteurs  :  Ferran  et  Daunic. 

Dialogues  :  J.  Maury. 

Décorateur  :   Douarinou. 

Opérateurs:  Willy,  R.  Monterait 
et  Raulet. 

Son  :    Yvonnet. 

Interprétation  :  Jules  Berry, 
Meg  Lemonnier,  Roger  Karl, 
Junie  Astor,  Jacques  Maury, 
Maurice  Rémi/,  Ki-Duyen,  Le- 
sienr,  Madeleine  Jérôme,  De- 
vienne. 

Studios  :  Eclair  {Epinay). 

Enregistrement  :    Tobis  Klang. 

Production  :  G.  Chevalier. 

Edition  :  Forrester-Parant. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Ce  film  d'action  et  de  mystère 
séduira  un  large  public,  à  qui 
sont  familiers  les  héros  du  li- 
vre, ou  simplement  qui  aiment 
les  aventures  de  police.  Ajou- 
tez à  l'attrait  de  l'intrig,ue  des 
personnages  joués  avec  hu- 
mour et  le  décor  d'un  château 
ténébreux,  profilé  sur  un  pay- 
sage d'Esterel.  «  La  Bête  aux 
sept  Manteaux  »  n'échappe  à 
aucune  des  règles  d'un  genre 
bien  rebattu,  mais  il  constitue 
un  spectacle  qui  doit  réussir 
par  ses  conventions  mêmes. 

SCENARIO.  —  La  nièce  de 
Sii-  Burckleigh,  Muriel,  vit  avec 
son  oncle  dans  un  château-fort 
en  plein  Esterel.  La  collection  de 
perles  du  Lord  déchaîne  les  as- 
saats  d'une  bande,  et  Muriel, 
inquiète,  fait  venir  de  Paris  un 
détective  privé.  Un  journaliste 
prend  la  place  de  ce  détective: 
Charlie  Destin,  mais  Charlie 
Destin  se  fait,  lui  aussi,  accepter 
au  château.  On  vole  les  perles. 
On  enlève  Muriel.  Le  journaliste 
pourchasse  une  bande  dirigée 
par  un  certain  Monsieur  Carna- 
val. Le  chef  est  démasqué,  c'est 
Sir  Burckleigh  lui-même,  qui 
avait  voulu  se  débarrasser 
des  voleurs  de  perles,  lesquels 
avaient,  jadis,  tué  son  frère  en 
Océanie.  Muriel  et  son  sauveur 
seront  bientôt  mariés. 

TECHNIQUE.  —  Jean  de  Li- 
nuir a  fait  un  remarquable  dé- 
but en  plein  Carnaval,  reconsti- 
tué fort  habilement  pmir  son 
film.  La  scène  du  yacht,  qui  eût 


Furie 

Drame  social  doublé  (A) 

Origine  :  Américaine. 
Réalisation  :  Fritz  Lang. 
Interprétation  :  Spencer  Trucg, 

Walter    Abel,    Sglvia    Sidney, 

Bruce  Cabbott. 
Studios  :  M.  G.  M.  V.  S.  A. 
Doublage  :  ,1/.  G.  Paris. 
Enregistrement  :   W.  E. 
Production  :  M.  G.  M. 

On  se  trouve,  devant  ce  film, 
en  présence  d'une  œuvre  de  qua- 
lité et  d'une  portée  sociale  inté- 
ressante. Fritz  Lang  a  certaine- 
ment fait,  avec  son  premier  film 
américain,  un  ouvragé  saisissant 
et  vigoureux  auquel  les  Améri- 
cains eux-mêmes  ont  rendu 
hommage.  Basé  sur  la  férocité 
qui  peut  animer  une  foule  en- 
vers un  prisonnier  qu'elle  croit 
counable  d'un  crime,  et  sur 
l'atroce  Loi  de  Lynch,  Furie  est 
un  film  qui  ne  manque  ni  de 
nuissance  ni  de  beauté. 

11  est  peut-être  un  peu  long, 
et  son  doublage,  quoique  fait 
avec  intelligence,  atténue  la 
force  se  dégageant  de  sa  version 
originale,  surtout  des  dialogues 
dits  si  durement'  par  Spencer 
Tracv,  notamment.  La  scène  de 
la  furie  qui  tord  une  ville  en- 
tière est  remarquablement  do- 
sée dans  sa  progression.  Le  pro- 
cès est  long  et  fastidieux.  Spen- 
cer Tracy  et  Sylvia  Sidney  ont 
joué  avec  émotion.  Leurs  dou- 
bleurs ont  fait  ce  qu'ils  ont  pu, 
restant  faibles  à  côté  des  per- 
sonnages si  violemment  dessi- 
nés. —  X. 


été  jolie  à  restituer  manque  à 
l'action.  Mais  celle-ci  est  bien 
concentrée  sur  des  scènes  noc- 
turnes éclairées  avec  le  sens  du 
mvstère.  Le  film  reste  néanmoins 
embrouillé  nour  ceux  qui  n'ont 
pas  lu  le  livre,  et  les  personna- 
ges de  bandits  manquent  un  peu 
d'allure  pour  des  voleurs  de 
perles  d'envergure.  L'ensemble 
du  film  est  énigmatique  à 
souhait  et  très  mouvementé. 


INTERPRETATION. 


Ro- 


ger Karl  silhouette  un  rogne  et 
chic  Lord,  et  Meg  Lemonnier 
une  charmante  anglaise  arrogan- 
te et  fine.  Jules  Berry,  Jacques 
Maury,  Maurice  Rémy,  Junie  As- 
tor n'ont  que  des  silhouettes, 
mais  bien  jouées.  —  X. 


Une  formule   nouvelle 

de     reportages    filmés 

«  La  marche  du  Temps» 


Un  nouveau  magazine  filmé 
vient,  non  pas  de  naître,  mais 
d'être  présenté  en  France.  Je 
veux  parler  du  magazine  men- 
suel March  of  Time  qui  existe 
depuis  longtemps  aux  Etats- 
Unis  et  dont  la  R.  K.  ().,  qui  en 
est  la  distributrice  mondiale, 
vient  de  nous  montrer  les  deux 
premiers  numéros  destinés  au 
public  français. 

La  Marche  du  Temps  change 
totalement  des  formules  ancien- 
nes des  magazines  filmés.  Il  ne 
s'agit  plus,  là,  de  petits  films 
d'intérêt  général  et  inactuel, 
mais  bien  d'une  sorte  d'examen 
cinématographique  des  plus  im- 
portants problèmes  du  moment, 
du   joui-,  de  l'heure. 

Ainsi,  dans  les  trois  pre- 
miers reportages,  avons-nous 
vus  étudiés  le  problème  de  la 
Restauration  des  Habsbourg 
(fort  bien  illustré  d'images  ac- 
tuelles, et  de  vues  anciennes 
rappelant  la  tragédie  autri- 
chienne et  synthétisant  la  dé- 
chéance de  ce  pays);  la  question 
du  Rexisme  en  Belgique,  et  sur- 
tout le  complexe  et  prodigieux 
problème  d'Extrême-Orient,  de 
la  question  chinoise  sous  l'auto- 
rité du  dictateur  Tchang-Kaï- 
chek.  Ces  trois  reportages  sont 
faits  à  la  fois  d'images  récentes, 
bien  montées,  et  de  documents 
plus  anciens  qui  complètent,  en 
leur  donnant  une  base,  ces  exa- 
mens rapides  d'événements  inté- 
ressant le  monde  entier. 

La  Marche  du  Temps  est  un 
magazine  mensuel.  Nous  croyons 
que  cette  forme  de  journalisme 
de  «  grand  fond  »  est  intéres- 
sante et  qu'elle  s'améliorera  en- 
core, en  adjoignant  aux  reporta- 
ges américains,  européens  ou 
asiatiques,  des  documents  qui 
s'adressent  plus  particulière- 
ment   au    public    français. 

A  une  époque  où  l'individu  ne 
peut  "'us  s'affranchir  des  préoc- 
cupations des  masses  humaines 
en  face  de  la  vie,  La  Marche  du 
Temns  apparaît  comme  le 
moyen  de  faire  le  point,  de 
temps  à  autre,  sur  les  inquiétu- 
des modernes. 

Lucie  Derain. 


Passe- Partout 

Comédie    comique    doublée    (G) 

Origine   :  Américaine. 
Réalisation  :  Raymond  Enright. 
Interprétation   :  Joe  E.  Brown. 

June  Truvis,  Gag  Kibbee,  Dick 
Forait,  Carol  Hughes,  Gène 
Lockhurl,  Olin  Howland. 

Doublage   :  Roger  Woog. 

Production    :    W.-B.-F.-N. 

Edition   :   W.-B.-F.-N. 


Passe-Parlout  est  l'histoire  co- 
mique d'un  représentant  en 
tracteurs,  qui  réussit  après  mille 
péripéties,  dont  certaines  sont 
liés  divertissantes,  à  vendre  une 
douzaine  de  machines  à  un 
client  récalcitrant  dont  il  finira 
également    par    épouser    la    fille. 

Une  bande  comme  Passe-Par- 
lout ne  se  raconte  pas.  Il  faut  la 
voir.  Le  metteur  en  scène  a  très 
ingénieusement  accumulé  les 
«  gags  »  sans  s'occuper  de  la 
vraisemblance  de  l'histoire.  Et  il 
a  eu  parfaitement  raison.  Bref, 
l'on  rit  d'un  bout  à  l'autre,  mais 
je  vous  recommande  surtout  les 
scènes  de  démontration  faites 
par  le  représentant,  d'abord 
dans  un  marécage  fangeux  et  en- 
suite sur  les  pentes  d'une  mon- 
tagne dynamitée,  scènes  remar- 
quablement réalisées  au  point 
de  vue  technique  et  qui,  de  plus, 
sont  d'une  drôlerie  irrésistible. 
Joë  E.  Brown  mène  le  jeu  avec 
infiniment  de  brio,  bien  entouré 
par  l'amusant  Guy  Kibbee  et  la 
gentille  June  Travis.  Doublag 
français  très  correct.  —  v.  - 


COIN  DES  ABONNES 

■  Georges  Prieur,  interpré- 
tera le  rôle  de  Tallien  dans  le 
film  de  Sacha  Guitry,  Les  7  Per- 
les de  la  Couronne. 

■  Roger  Legris  créera  un 
rôle  important  dans  La  Dame  de 
Pique,   que   réalise   Fédor   Ozep. 

PRISE  DE  TITRE 

La  Cie  Ind.  Commerciale 
Cinématographique,  dont  le  siè- 
ge social  est  à  Lyon,  7  place 
Ampère  fait  savoir  qu'elle  re- 
tient pour  son  propre  compte 
le  titre  suivant  :  Un  Quart 
d'Heure  avec,.,  Paris  X  en  un 
quart  d'heure. 


PRENDS  LA  ROUTE 

"-&  Chemin  du.  7>afiacUJ  195?- 


<►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


gTTTTTTTTTTTTTTITTTTTTy; 


La  crise  en  Grande-Bretagne 

Charles  Woolf  prend  en  mains  Gaumont-British  dont  les 
Films  seront  distribués  par   Général  Film  Distributors 

LES  STUDIOS  DE  SHEPHERD'S  BUSH  VONT  ETRE  FERMES 


Depuis  vendredi  2(>  février,  à  3  heures 
du  matin,  le  sort  de  la  grande  compagnie 
anglaise  Gaumont  British,  sur  lequel  on 
éprouvait  les  plus  vives  craintes,  est  réglé, 
tout   au   moins  provisoirement. 

Voici  le  texte  du  communiqué  qui  a  été 
remis  à  la  presse  dans  l'après-midi  de  ce 
jour  : 

TEXTE  OFFICIEL  DE  L'ACCORD 

Un  accord  vient  d'être  conclu  entre  Gau- 
mont British  et  Général  Film  Distributors 
jxir  lequel  Gaumont  British  produira  quatre 
films  aux  studios  de  Pinewood  et  quatre 
films  aux  studios  Gainsborough  d'Islington. 
..Général  Film  Distributors  sera  responsa- 
ble de  la  moitié  du  coût  de  ces  huit  produc- 
tions, et  en  assurera  en  outre  la  distribu- 
tion, à  des  conditions  extrêmement  avanta- 
geuses  pour   Gaumont   British. 

Les  actualités  «  Gaumont-British  Sound 
News  »  continueront  à  être  produites,  com- 
mentées, et  éditées  />ar  Gaumont-British. 
mais  seront  distribuées  par  Général  Film 
Distributors. 

La  production  des  films  documentaires  et 
d'enseignement  de  Gaumont-British  Instruc- 
iional  ne  sera  pas  affectée  :  ceux  de  ces 
films  destinés  éi  l'exploitation  normale  se- 
ront distribués  par  Général  Film  Distribu- 
tors. 

Les  laboratoires  techniques  de  Shepherd's 
Bush  seront  modernisés  et  agrandis  de  fa- 
çon (i  répondre  aux  besoins  plus  étendus 
de  Général  Film   distributors. 

L'unique  équipe  de  production  qui  tra- 
vaille actuellement  aux  studios  Gaumont 
British  de  Shepherd's  Bush  sera  transférée 
aux  studios  de  Pinewood  pour  la  réalisa- 
tion   des    prochaines    productions    de    Gau- 


mont British,  g  compris  les  films  de  .lessie 
Matthews. 

L'accord  garantit  il  Gaumont  British  un 
revenu  assuré  pour  un  certain  nombre  d'an- 
nées dans  la  branche  qui  jusqu'ici  avait 
été  le  côté  le  plus  spéculatif  de  cette  com- 
pagnie, et  la  place  dans  une  position  excep- 
tionnellement forte  pour  développer  son 
circuit  de  salles. 

LES  CONCLUSIONS  PRATIQUES  DE  CET 
ACCORD 

Il  n'est  pas  difficile  d'imaginer  la  sensa- 
tion causée  par  cet  accord. 

En  fait,  la  chose  est  simple  :  Gaumont  a 
résolu  de  réduire  sa  production  à  un  mini- 
mum, et  de  se  concentrer  sur  l'exploitation 
de  son  circuit  de  salles. 

Le  point  le  plus  curieux  de  toute  cette 
affaire  est  de  voir  revenir  en  sauveur  de 
ia  compagnie,  M.  CM,  Woolf,  l'homme  qui 
avait  quitté  Gaumont  British  deux  ans  au- 
paravant, parce  qu'il  n'était  pas  d'accord 
avec  les  Frères  Ostrer  sur  la  gestion  de  la 
corporation. 

M.  Woolf  avait  fondé  alors  une  petite 
maison  de  distributions  Général  Film  Distri- 
butors, qui  après  des  débuts  modestes  de- 
vait prendre   une  rapide  extension. 

Général  Film  Distributors  contrôle  au- 
jourd'hui les  immenses  studios  récemment 
construits  à  Pinewood  et  rivaux  de  ceux  de 
Denham.  Cette  maison,  distribue  la  produc- 
tion anglaise  de  Herbert  Wilcox  et   surtout 

toute  la  production  américaine  de  l'niversal. 

* 

*  * 

La  fermeture  des  studios  de  Shepherd's 
Bush  et  de  toutes  les  agences  de  distribution 
de  Gaumont  British  va  être  cruellement  res- 
sentie par  le  personne]  de  ces  organisations. 

Pierre  Autre. 


À  Londres  on  tourne  un  Film 
à  la  gloire  de  Mermoz 


On  nous  communique  de  Londres  que 
l'admiration  que  portaient  les  aviateurs  bri- 
tanniques au  regretté  Mermoz  va  se  tra- 
duire de  façon  tangible:  le  grand  as  an- 
glais Jim  Mollison  est  en  train,  avec  L.  Cor- 
niglion-Molinier,  de  tourner  un  film  sur  un 
scénario  de  Saint-Exupéry,  à  la  gloire  de 
Mermoz.  Ce  film  est  réalisé  par  les  soins 
d'une  compagnie  britannique. 


Les  Studios  Saint-Laurent-du-Var 

remis  à  neuf  sont  prêts    à    recevoir 

les  Producteurs 


Nice.  —  M.  Barbier  directeur  de  Nicaea 
Film  nous  informe  que  les  nouvelles  ins- 
tallations entreprises  depuis  plusieurs 
mois  aux  Studios  de  Saint-Laurent-du- 
Var,  sont  entièrement  terminées. 

Nous  allons  publier  très  prochaine- 
ment une  étude  détaillée  sur  ces  studios 
qui  comptent  parmi  les  plus  beaux  de 
France. 


Jean   Murât  et  Viviane   Komance   dans    L'Homme  à 
abattre.  Un  film  de  Léon  Mathot. 


La  Société  Chronos-Films,  S.  A.,  44, 
avenue  des  Champs-Elysées,  conces- 
sionnaire exclusive  des  Productions 
Néro  Films,  nous  informe  qu'elle  n'a 
concédé  à  aucune  autre  firme  les 
droits  d'exploiter  ou  de  vendre  sa  pro- 
chaine production  : 

«      LA     PRINCESSE     TARAKANOVA     » 

Cette  superproduction  est  en  cours 
de  préparation  et  sera  réalisée  dans 
le  courant  de  l'été. 

Ludovico  Tœplitz   va   produire 
six    Films  anglais  à    Rome 

Home.  lue    nouvelle     compagnie     de 

production  cinématographique  --  avec  Lu- 
dovico Tœplitz  à  sa  tète  —  vient  d'être  for- 
mée sous  le  nom  de  Two  Cities  Films  Li- 
mited. 

Cette  compagnie  dont  font  partie  plusieurs 
personnalités  italiennes,  anglaises  et  améri- 
caines, tournera  dans  les  nouveaux  studios 
actuellement  en  construction  à  Borne  des 
grandes  productions  en  langue  anglaise  pour 
être  distribuées  en  Grande-Bretagne. 

On  annonce  qu'au  minimum  six  grandi 
films  seront  réalisés  au  cours  de  la  saison 
1937-38.  Chacun  de  ces  films  coûtera  en- 
viron 7  millions  de  francs.  Des  vedettes, 
des  techniciens  américains  et  anglais  par- 
ticiperont à  leur  réalisation. 


PREND*  LA   ROUTE 

"  &  Chemin  du  7><VutctiJ  Yf3?* 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


19 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


UN  BRILLANT  DÉJEUNER-DINER  A  RtUNI  A  BORD 

DE    "  NORMANDIE  " 

TRANSFORMÉ    EN    STUDIO,     150    PARISIENS, 

QUI  ONT  TOURNÉ  AVEC  SACHA  GUITRY 

...tandis  que  m.  bedouce  visitait  le  paquebot  et  que  les  vedettes 
devenaient  figurantes...  pour  un  jour; 


Il  y  a  quelques  jours,  quelques  Parisiens 
reçurent  une  invitation  les  priant  à  déjeu- 
ner à  bord  de  Normandie,  et  précisant  que 
ce  déjeuner,  étant  en  réalité  un  dîner  — 
bien  qu'il  eût  lieu  à  midi  -  la  tenue  de 
soirée  était  de  rigueur!... 

Cela  ne  manqua  pas  de  piquer  la  curio- 
sité... 

Qu'était  ce  déjeuner-dîner  ?  En  quel  hon- 
neur était-il  donné  ? 

En  voici  l'explication  :  pour  une  des  scè- 
nes de  son  nouveau  grand  film  Les  Perles 
de  la  Couronne,  Sacha  Guitry  avait  besoin 
de  «tourner»  à  bord  de  Normandie.  Il 
s'était    dit  : 

-  Naturellement,  il  serait  beaucoup  plus 
amusant,  au  lieu  d'avoir  des  figurants,  de 
demander  à  quelques-uns  de  nos  amis  de 
bien  vouloir  venir,  cela  donnerait  plus  de 
vérité  à  la  scène...  ce  serait,  en  somme,  pres- 
que une  reconstitution  d'un  «  vrai  voyage  ». 

C'est  ainsi  que  le  principe  de  ce  déjeuner- 
diner  fut   adopté. 
Mais... 

En  vingt-quatre  heures  la  nouvelle  s'en 
répandit   dans  la  capitale. 

Et  il  ne  fut  pas  un  seul  ami  de  Sacha  qui 
aurait  voulu  le  laisser  dans  l'embarras  en 
une  telle  circonstance. 

Ils  devaient  être  une  cinquantaine  à  l'ori- 
gine, mais  par  un  prompt  renfort,  ils  fu- 
rent cent   cinquante   en  arrivant   au  port. 

Un  autorail  spécial  avait  été  frété,  où  l'on 
retrouva  fraternellement  mêlés,  par  l'amour 
du  cinéma,  de  Normandie  et  de  Sacha  Gui- 
try, les  Parisiens  les  plus  Parisiens  qu'on 
puisse  imaginer,  les  femmes  les  plus  char- 
mantes, les  hommes  les  plus  spirituels... 
chacun  portant  sa  valise  —  grande  pour  les 
messieurs,  petite  pour  les  dames,  puis- 
qu'elle contenait  la  tenue  de  soirée  de  cha- 
cun. 

En  arrivant  à  bord  du  magnifique  paque- 
bot, le  commissaire  Villars  -  -  le  meilleur 
ambassadeur  de  France  qui  soit  —  désigne 
à  chacun  sa  cabine,  comme  s'il  s'agissait 
de  partir  «  pour  de  vrai  »,  et  bientôt  le 
déjeuner-diner  commença  dans  la  grande 
salle  à  manger,  transformée  en  studio  et 
éclairée  de  sunlights.  Nous  étions  censés, 
bien  qu'étant  en  cale  sèche,  voguer  entre  le 
Havre  et  Plymouth,  ou  bien  même  vers 
New-York. 

Mais  quelle  «  figuration  intelligente  »  qui 
s'amusait  ferme  à  remplir  ce  rôle  !... 


Ici,  n'est-ce  pas...  ?  Mais  oui,  c'est  Ger- 
maine Aussey  qui,  dans  dix  jours,  part  à 
bord    de    ce    même    Normandie,    appelée    à 


M.  et  Mme  Cointreau,  Mme  Drouilly,  ladv 
Derland,  M.  et  M.  Sandberg,  M.  Renaud- 
Deckers,  MM.  Tuffal,  Bindefeld,  Ollier,  et. 
forcément  j'en   passe  beaucoup. 

C'est  parmi  tout  ce  inonde,  que  tournè- 
rent Sacha  Guitry,  Raimu,  Jacqueline  De- 
lubac,  Pauline  Carton,  Juvenet,  Enrico  Glo- 
ri  et  Lyn  Harding,  le  célèbre  comédien  an- 
glais. 


Les  prises  de  vues  se  prolongèrent  jus- 
qu'à G  heures.  Entre  temps,  nous  avions  eu 
la  visite  d'un  ministre...  un  vrai,  M.  Bedou- 
ce  qui  vint,  reçu  par  MM.  Cangardel  et  Gau- 
try,  visiter  Normandie.  Il  ne  pouvait  choi- 
sir meilleur  jour. 


Dans  la  giande  salle  à  manger  du  "Normandie"  à  bo 
Les  Perles  de   la  Couronne    On   reconnaît  Sacha  G 

Hollywood  par  un  bel  engagement!  Et  là?... 
Mais...  c'est  Lisette  Lanvin...  et  là...  Simone 
Renant...  Et  ici,  à  droite,  et  à  cette  table, 
c'est  Jacqueline  Daix...  et  à  cette  autre,  à 
ces  autres,  ce  sont  Nizan,  Suzanne  Rissler, 
Gary  Garland,  Gay  Buisson,  Laurence  At- 
kins... 

Et  ce  n'est  pas  tout...  puisque  nous  étions 
150  !...  parmi  lesquels  le  général  Massenet 
de  Marancourt  obéissait  aux  indications  que 
lui  donnait  Sacha  Guitry,  auprès  de  qui  s'af- 
fairait Christian  Jaque,  et,  comme  lui.  obéis- 
saient MM.  Paul  Abr.un,  Robert  Trébor,  Ro- 
bert Layus,  René  Baschet,  Charles  Lafau- 
rie,  Edouard  Champion  de  Tinan,  A.  Cornu, 


rd  duquel  ils  ont  tourné  une  scène  principale  du  film 
uitry,  Jacqueline  Delubac,   Lyn   Harding,  Enrico  Glori. 

Et  l'on  sabla  le  porto.  Le  ministre,  sa  suite 
de  généraux  et  de  hauts  fonctionnaires,  les 
vedettes  du  film  et  les  volontaires  figurants 
regrettèrent  bien  de  n'avoir  point  signé 
un  engagement  de  longue  durée. 

Car  un  nouveau  train  spécial  les  rameait 
le  soir  à  Paris. 


■  La  censure  japonaise  vient  d'interdire 
Marie   Stuart   et    les   Mutinés   du   Bountg. 

■  Le  bilan  de  l'Universal  Picture  Cor- 
poration accuse  pour  l'année  103(5  un  défi- 
cit de   1.835.410  dollars. 


PRENDS  LA   ROUTE 

"-Ce  Cke»ti*i  cUâPahacCùf  1f5?" 


20 


»♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


R/\PHIE 

SE 


[IIIIIiriIIfTTTTTXTTIITl 


GRANDE-BRETAGNE 

LES  FILMS  AMÉRICAINS 

EN  TECHNICOLOR  POUR  L'EUROPE 

SERONT  DÉSORMAIS  TIRÉS 

A  LONDRES 

Nous  avons  annoncé  l'ouverture  et  la 
mise  en  activité  des  premiers  laboratoires 
européens  Technicolor,  situés  près  de  Lon- 
dres,  à  Harmondsworth. 

Désormais,  les  nouveaux  films  américains 
en  technicolor  destinés  au  marché  euro- 
péen, y  compris  les  dessins  animés  de 
Walt  Disney,  seront  tirés  dans  les  labora- 
toires de  Londres,  au  lieu  de  ceux  de  Hol- 
lywood. 

.Mr.  Harrison,  qui  dirige  les  laboratoires 
anglais  de  technicolor,  déclare  qu'il  ne  peut 
encore  rien  dire  sur  les  projets  des  produc- 
teurs britanniques  pour  la  réalisation  de 
films  en  couleurs. 

En  tout  cas,  on  affirme  que  les  films  en 
technicolor  ne  coûteront  que  10  %  de  plus 
que  les  films  en   noir  et  blanc. 

LA  RADIO  ANGLAISE 

ABANDONNE  LE  SYSTEME 

BAIRD  TÉLÉVISION 

Londres,  9  février.  -  -  La  B.  B.  C.  (Bri- 
tish  Broadcasting  Corporation)  vient  d'a- 
bandonner le  système  de  Télévision  Baird 
pour  employer  uniquement  le  système 
E.  M.  I.  (Marconi),  qui  a  été  jugé  meilleur. 

Les  officiels  de  la  B.  B.  C.  ont  bien  spé- 
cifié qu'il  ne  s'agissait  pas  là  d'une  ques- 
tion de  préférence  ou  d'ostrascisme,  mais 
seulement  de  qualité.  Si  la  Télévision  Baird 
s'améliore  et  devient  meilleure  que  E.  M.  L, 
elle  sera  utilisée  à  nouveau. 

La  Gaumont  British  possède  une  grande 
partie  des  intérêts  de  Baird  Télévision. 

P.  A. 

JOSEF  VON  STERNBERG 

VIENT  DECOMMENCERALONDRES 

LA    RÉALISATION   «I   CLAUDIUS  » 

AVEC  CHARLES  LAUGHTON 

ET  MERLE  OBERON 

Pour  London  Film,  le  célèbre  metteur  en 
scène  Josef  von  Sternberg  vient  de  commen- 
cer aux  studios  de  Denham  la  réalisation 
d'un  film  à  grande  mise  en  scène  «  I  Clau- 
dius  »  dont  l'action  se  passe  à  Borne  sous 
le  règne  de  l'Empereur  Claude. 

Charles  Laughton  incarne  Claude  et  Mer- 
le Oberon  sa   femme  Messaline. 

Dans  les  autres  rôles  :  Emlyn  Williams 
(Caligula),  Flora  Robson  (Livia,  veuve  de 
l'Empereur  Auguste),  Georges  Périnal  diri- 
ge les  prises  de  vues.  Directeur  artistique  : 
Vincent  Korda. 

ANNA  NEAGLE 

INCARNERA  LA   REINE   VICTORIA 

DANS  LE  FILM 

DE  HERBERT  WILCOX 

«  VICTORIA  THE  GREAT  » 

La  vedette  anglaise  Anna  Neagle  qui  joua 
Nell  Gwynn  et  Pef  of  Old  Drury  incarnera 
la  Reine  Victoria  dans  le  grand  film  que  va 
produire  Herbert  Wilcox  sur  le  plus  long 
règne  de  l'histoire  britannique  et  qui  sera 
intitulé  :  Victoria  the  Great  (Victoria  la 
Grande). 

L'époque  victorienne  étant  trop  récente, 
il  avait  été  interdit  jusqu'à  cette  année  de 
présenter  sur  la  scène  ou  dans  un  film  le 
personnage  de  la  célèbre  souveraine.  Cette 
interdiction  va  expirer  et  de  plusieurs  parts 
on  annonce  des  films  sur  ce  sujet  grandiose. 


ÉTATS-UNIS 


UNITED  ARTISTS 

REMPLACERA  LES  DESSINS 

DE  WALT  DISNEY  PAR  «  SKIPPY  » 

On  sait  que  le  contrat  de  distribution  par 
United  Arlists  des  dessins  animés  de  Walt 
Disney  s'est  terminé  le  1er  janvier  dernier  et 
que  les  nouvelles  Silly  Symphonies  et  Mic- 
key  Mouse  produits  après  cette  date  seront 
édités  dans  le  monde  entier  par  R.  K.  O.  Ra- 
dio. 

United  Arlists  vont  distribuer  à  la  place 
une  nouvelle  série  de  dessins  animés  en 
Technicolor  basés  sur  un  personnage  comi- 
que du  dessinateur  Percy  R.  Crosby  :«  Skip- 
py  ». 

Une  nouvelle  équipe  de  production  a  été 
formée  sous  ïa  direction  de  Kenneth  McLel- 
lan,  jadis  chef  animateur  pour  Walt  Disney 
et  de  Norman  Stephenson,  ancien  directeur 
de  Production  de  Disney. 

Un  atelier  de  5  animateurs  et  de  40  artis- 
tes a  été  formé;  et  le  travail  va  commencer 
immédiatement  pour  une  production  an- 
nuelle de  9  films. 

RADIO  PICTURES 
VIENNENT  DE  PRÉSENTER 
LA  VERSION  AMÉRICAINE 
DE   «MICHEL  STROGOFF  » 

La  version  américaine  de  Michel  Strogoff, 
produite  par  RKO  Radio  Pictures,  vient 
d'être  présentée  à  Hollywood  et  à  New 
York.  On  la  verra  à  Londres  le  4  mars  pro- 
chain. 

Le  rôle  du  courrier  du  tsar  est  interprété, 
comme  dans  les  versions  française  et  alle- 
mande de  Tobis,  par  Anton  Wolbrook.  La 
star  américaine  Margot  Grahame  est  sa  par- 
tenaire. Elizabeth  Allan  et  Eric  Blore  font 
partie  de  la  distribution. 

Le  film  a  été  réalisé  par  George  Nicholls, 
avec,  comme  conseiller  artistique,  M.  N. 
Ermolieff,  producteur  des  deux  versions 
française  et  allemande. 

Inutile  de  dire  que  ce  film  ne  sera  pas 
projeté  dans  les  pays  où  les  droits  ont  été 
acquis  pour  la  version  française  et  alle- 
mande. 


I  Le  metteur  en  scène  américain.  Mars- 
hall Neilcui,  le  célèbre  réalisateur  du  temps 
du  muet,  et  qui  fut  d'abord  acteur,  jouera 
dans  le  film  en  technicolor,  Une  Etoile  est 
née,  aux  côtés  de  Janet  Gaynor  et  Fredric 
March. 

■  David  0.  Selznick  a  engagé  John  Crom- 
well  pour  réaliser  Le  Prisonnier  de  Zenda, 
dont  Ronald  Colman  sera  la  vedette. 

1  Jack  Barnstyn  a  été  nommé  Président 
de  la  Compagnie  Grand  National. 

■  On  va  faire  une  version  parlante  du 
célèbre  Ben  Hur.  Clark  Gable  et  Robert 
Taylor  joueraient  les  rôles  créés  autrefois 
par  Francis  X.  Buhman  et  Ramo  Navarro. 

■  Jack  Holt  et  Mae  Clarke  seront  les  ve- 
dettes du  film  Columbia  :  Perdus  au  Maroc, 
dont  le  sujet  est  une  fois  de  plus  la  Légion 
Etrangère. 

■  C'est  Clarence  Broivn  qui  réalisera  le 
nouveau  film  de  Greta  Garbo  Maria  Walews- 
ka  dont  la  vedette  masculine  est  Charles 
Boyer.  C'est  le  septième  film  de  Garbo  que 
mettra  en  scène  Clarence  Brown. 

■  Nino  Martini,  la  vedette  chantante  de 
Gay  Desparando  jouera  dans  Chant  Hindou, 
nouvelle  production  de  Jessc  L.  Lasky. 

■  On  va  retourner  pour  la  seconde  fois 
en  parlant  La  Femme  X.  d'Alexandre  Bis- 
son.  Les  interprètes  seront  Melvyn  Douglas 
et   G  lad  g  s   George. 


ALLEMAGNE 

CRÉATION  D'UNE  SOCIÉTÉ 
CINÉMA  TOGRAPHIQUE 
GERMANO-JAPONAISE 

Berlin  --  Avec  la  collaboration  des  cer- 
cles pour  l'échange  des  questions  culturelles 
et  en  relation  avec  l'Institut  Japonais  de 
Berlin  et  la  Société  germano-japonaise,  il] 
vient  d'être  fondée  une  société  cinémato- 
graphique germano-japonaise  avec  filia.es  à 
Berlin  et  à  Tokio.  Les  statuts  spécifient  que 
le  but  recherché  est  l'échange  de  films  et  de 
documentaires  et  l'amélioration  des  rap- 
ports culturels  entre  les  industries  cinéma- 
tographiques japonaises  et  allemandes. 

Un    directeur   de   cette   société,   M.  Zenzo 
Kida,  se  trouve  actuellement  à  Berlin. 

Cette  création,  due  à  l'instigation  du  Ja-  ; 
pon,  a  été  accueillie  chaleureusement  du 
côté  allemand.  La  Reichsfilmkammer  a 
estimé  qu'il  était  de  son  devoir  de  faciliter 
par  tous  les  moyens  la  création  de  cette 
société. 

62  MILLIONS  DE  SPECTATEURS 
EN  ALLEMAGNE 

Des  statistiques  officielles  allemandes  an- 
noncent que  02  millions  de  spectateurs  ont! 
fréquenté  les  cinémas   au   cours  de  l'année 
1930,    et    que    les    recettes    correspondantes 
s'élèvent   à   50   millions   de   marks. 

Ces   chiffres   battent    les    records    des   dix 
dernières  années. 


9  Les  prises  de  vues  d'un  film  sur  la  vie 
de  Chopin  doivent  commencer  ce  mois-ci 
aux  studios  Columbia.  Frank  Capra,  qui  di- 
rige le  film  a  choisi  l'artiste  tchèque  Fran- 
cis Lederer,  que  l'on  a  pu  voir  récemment 
dans  My  American  Wife  (Ma  Femme  Améri- 
caine) pour  le  principal  rôle. 

1  Terra-Film  va  tourner  Madame  Bovary 
avec  Pola  Negri. 

■  Au  Marmorhaus  on  vient  de  projeter  le 
film  de  René  Clair  :  Fantôme  à  Vendre. 

P.  de  G. 


ROUMANIE 

GROS  SUCCÈS  DE  «  BEETHOVEN  » 
4  BUCAREST 

Bucarest.  —  Un  Grand  Amour  de  Beetho- 
ven, la  réalisation  d'Abel  Gance  vient  de 
passer  en  exclusivité  au  luxueux  Cinéma 
Scala  de  Bucarest.  Ce  film  magnifique  pré- 
senté sous  le  titre  de  O  dragoste  nemuritoa- 
re  (Un  amour  immortel),  a  été  vivement 
applaudi  par  un  public  enthousiaste. 

La  presse  consacre  de  longs  articles  à  la 
présentation  de  ce  film  tant  attendu  et  dont 
le  succès  matériel  est,  après  un  janvier  dé- 
sastreux, le  premier  signe  de  relèvement. 
Ladislas  Weinerth. 


BULGARIE 

Sofia.  —  1937  a  bien  débuté  pour  les  filins 
français  qui  ont  été  acclamés  dans  les  salles 
bulgares.  Après  le  succès  de  trois  semaines 
sans  précédent  du  film  français  Amock, 
vient  d'être  présenté,  au  cinéma  Hemous, 
Les  Deux  Gosses.  Au  Cinéma  Moderne,  Les 
Beaux  Jours,  avec  Simone  Simon. 

Actuellement  :  27  Rue  de  la  Paix  et  La 
Peur,  avec  Gabv  Morlav. 


En  cours  de  réalisation 

Pierre  Rjchard-Willm  et  Ses    le  Hayakawa 

n  a  N  s 

YOSHIVARA 

Un   film   de   Max    OpKùls 
d'après  une  œuvre  de  Maurice  Dekobra 

Les    Films     Excelsior 

Premier  tour  de  manivelle  début  Mai 

Harry     Baur 

DANS 

NOSTALGIE 

Un  film  de  V.  Tourjansky 

inspiré  de  1  œuvre  célèbre   de  Pouchkine 
"Le    Maitre    de    Poste" 

et    prochainement... 


Un    film    d'un     retentissement    mondial 


LE  ROUGE 


ET  LE  NOIR 


d'après  l'immortel  chef-d'œuvre  de  Stendhal 


LES      PRODUCTIONS 


MIlfllLM 


67,    Champs-Elysées,     PARIS-8 


Un     film     de 


Julien    DU  VIVIER 


fi 


Société  de  Production  .et  d'Exploitation   du    Film 

Ni   CARNET  DE    BAL" 


4bis,     AVENUE 

MARCAI 


fierreBLANCfï/{J> 

'     FFKNANl>Ez 
Victor  FRANCE j\f 

Louis  jouvet 

KAJMU 

Françoise  ROSji'y 


rvc 


•Jiich 


VCHEL,     PARIS 

70-96 


Distribution    Région    Parisienne 

Les   Films   VOG 


24 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIt 

SE 


iiiiiiiirYTT^mtjxxxrr: 


On    annonce 


■  LES  SECRETS  DE  LA  MER 
BOUGE.  Richard  Pottier  a 
confié  les  jôles  principaux  de 
ce  film  à  M.  Harry  Baur,  Henry 
de  Monfreid  (l'auteur),  Miha- 
lesco.  D'ici  linéiques  jours,  se- 
ront tournés  les  premiers  exté- 
rieurs à  Djibouti.  Opérateur  : 
Bachelet.  Pr.  :  J.  Berrone. 

■  LES  HOMMES  SANS  NOM. 
Cette     production     «   Votre 

Film  »  commence  à  Agadir,  où 
Jean  Vallée  donne  le  premier 
tour  de  manivelle  de  ce  film 
adapté  du  roman  de  Jean  des 
Vallières  sur  la  Légion  étran- 
gère. 

M  UN  CARNET  DE  BAL.  — 
Julien  Duvivier  a  terminé  le  dé- 
coupage de  son  scénario.  Il  va 
partir  pour  le  Tyrol  et  l'Italie, 
afin  de  choisir  ses  extérieurs. 

M  LE  VOLEUR  DE  FEMMES. 
Abel  Gance  tourne  en  Ita- 
lie ce  roman  de  Pierre  Fron- 
daie,  dont  Annie  Ducaux,  Lisa 
Matrey  et  Jules  Berry  sont  les 
interprètes. 

SON    PREMIER    CRIME. 
M.     Corniglion-Molinier     vient 
d'engager       Françoise       Rosay 
pour  jouer  avec  Jouvet  et    Mi- 
chel Simon. 

■  NUITS  DE  PRINCES.  —  M. 
Ermolieff  nous  prie  de  préciser 
que  ce  film  annoncé  dans  nos 
colonnes  sera  une  production 
J.-N.  Ermolieff. 

■  QUAND  LE  DIABLE  S'EN 
MELE.  —  Les  Films  Derby  com- 
menceront, courant  avril,  une 
production  qui  s'intitulera  : 
QUAND  LE  DIABLE  S'EN  ME- 
LE. La  mise  en  scène  sera  de 
Jeff  Musso  et  M.  A.  Siossian 
assurera  les  fonctions  de  direc- 
teur  de   production. 

M  VIA  BUENOS-AIRES. 
Kirsanoff  achève  le  montage  de 
VIA  BUENOS-AIRES  pour  lequel 
Van  Parys  a  écrit  une  partition 
originale.  Pellegrin  Cinéma  pré- 
sentera prochainement  ce  film. 

■  Nicolas  Farkas  nous  an- 
nonce qu'il  a  l'intention  de  tour- 
ner L'HISTOIRE  DU  CERCLE 
DE  CRAIE. 

■  André  Hugon  prépare  trois 
films  :  SARATI  LE  TERRIBLE, 
LE  PERE  SERGE  et  LA  RUE 
SANS  JOIE. 


CCPYBOURSE 

130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


Copie  de  Découpages 
2  francs  la  page 

Livraison  en  vlnft-quatre  heures 


DANS  LES  STUDIOS 


Joinville 

[GNACE.  Pierre  Colombier 
;i  terminé  celle  semaine  cette 
opérette  de  Fernandel  (d'A- 
guiar). 

LA  DAME  DE  PIQUE.  —  Tan- 
tôt à  Joinville,  tantôt  à  Fran- 
cœur,  Fédor  Ozep  tourne  les 
premières  scènes  du  film  adapté 
de  Pouchkine.  La  distribution 
comprend  :  Pierre  Blanchar, 
André  Luguet,  Madeleine  Oze- 
ray,  Marguerite  Moréno,  Abel 
Jacquin,  Palau,  Camille  Bert, 
Roger  Legrix.  Assistants  : 
Friedland   et   Daquin.   Montage  :-   D^  SL  Pr"    Rlvers>   est   tei 


Épinay 

(ECLAIR) 

Pour  le  compte  des  Films  To- 
bis,  les  Studios  Eclair  hospitali- 
sent la  troupe  de  J.  Renoir  pour 
LA  GRANDE  ILLUSION  (Société 
Real.  d'Art.  Cinémat.). 

Sonorisation  :  ARSENE  LU- 
PIN (Delac). 

♦— 

Neuilly 

LE     CONCIERGE     REVIENT 


Friedland.  Directeur  de  produc- 
tion:   Ch.   Stengel.    Adaptation, 
et    découpage    de    Fédor    Ozep. 
Musique     de     Carol      Rathaus. 
Dialogues   de    Bernard   Zimmerv.; 
(General   Production). 

YOSHIVARA.  --  Pour  ce  film 
aussi,  des  décors  sont  plantés  à 
Joinville,    mais    la    majorité    des 
scènes  a  été  exécutée  rue  Fran-   j 
cœur  (Milo  Films). 

LA  CHEVRE  AUX  PIEDS 
D'OR.  -  Cette  semaine,  J.-P. 
Paulin  a  tourné  des  scènes  im- 
portantes dans  un  décor  d'Isba. 
Il  y  a  eu  aussi  la  scène  dans  la 
cellule  de  l'espionne  (Véra  Ko- 
rène)  condamnée  à  mort,  au 
chevet  de  qui  une  sœur  de  cha-  j 
rite  vient  prier  (rôle  tenu  par  j 
l'émouvante  Ludmilla  Pitoëff, 
qui  débute  au  cinéma).  Jeanne 
Helbling,  Juvenet,  Jean  Marti- 
nelli  sont  de  la  distribution. 

On   prépare  :   LE   MERVEIL- 
LEUX   MENSONGE    DE     NINA 
PETROVNA,   LE  MESSAGER   et    i 
sans    doute    LE   POISSON    CHI- 
NOIS. 


mine. 

Le  8  mars,  Jean  Dréville  com- 
mence les  intérieurs  de  TROÏKA 
avec  Jean  Murât,  Charles  Va- 
nel  et  Jany  Holt  (C.  F.  C). 


François  Ier 

SURETE  NATIONALE.  — 
Pour  M.  Guichard  et  Léopold 
Gomez,  Walter  Kapps  com- 
mence cette  semaine,  dans  des 
décors  représentant  un  atelier 
moderne  où  l'on  dessine  des 
plans  d'avions,  un  film  d'espion- 
nage. Sessue  Hayakawa,  Da- 
nièle  Parola  et  J.-P.  Aumont 
en  jouent  les  trois  rôles  princi- 
paux. 

♦ 

Place  Clichy 

MA  PETITE  MARQUISE  est 
terminé  (Péguy). 

L'HOMME  DE  DAMAS  com- 
mencera sous  quelques  jours. 
Willy  Rozier,  qui  tourne  les 
extérieurs  à  Nice,  va  revenir 
cette  semaine.  Protagonistes  : 
Jean  Galland,  Jeanne  Boitel, 
Etchepare  et  Jean  Max. 


Courbevoie 

(PHOTOSONOR) 

LA    BELLE    DE    MONTPAR- 
NASSE. —   Maurice    Cammage 

continue  sa  comédie  dans  un 
«  complexe  »  d'appartement.  Le 
film  durera  jusqu'au  20  mars. 

En  préparation:  Un  film  pour 
B.  G.  Films. 


Billancourt 


LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. —  A  la  très  imposante 
distribution  déjà  donnée  récem- 
ment, nous  pouvons  ajouter  les 
noms  de  :  Germaine  Aussey, 
Oléo,  G.  Dubosc,  Jean  Coque- 
lin,  Enrico  Glori,  Henri  Cré- 
mieux,  Pierre  Juvenet,  Lily 
Granval,  de  l'Opéra-Comique; 
Laurence  Atkins,  Gary  Car- 
land,  Jacqueline  Pacaud,  An- 
drews Engelman,  Mlle  Pienne. 
Dans  la  partie  jouée  en  italien, 
on  verra  le  grand  comédien  Er- 
mette  Zacconi,  et  Barbara 
Shaw  et  Lyn  Harding  (Henry 
VIII)  interprètent  les  premiers 
rôles  anglais.  Le  film  de  Gui- 
trv  et  Christian  Jaque  doit  du- 
rer encore  au  moins  six  semai- 
nes. Le  grand  décor  de  la  Bi- 
bliothèque du  roi  Henry  VIII  en- 
cadre des  scènes  importantes 
(Sandberg). 


Courbevoie 

(STUDIOS  DE  LA  SEINE) 


LE  13e  JURE  s'appelle  mainte- 
nant GRIBOUILLE.  GRIBOUIL- 
LE est  mis  en  scène  par  Marc 
Allégret,  d'après  un  scénario 
inédit  de  Marcel  Achard.  Dir. 
de  production  :  M.  Le  Bon.  In- 
terprètes :  Raimu,  Carette,  Ma- 
ry Morgan.  Opérateur  :  Kelber. 
Décors  :  Trauner  et  Gratiny. 

RECORD  32.  —  Sur  le  plateau 
B.,  Jean  Tarride  tourne  un 
sketch  où  joue  notamment  la 
charmante  Anglaise  Barbara 
Shaw. 


Pierre  Colombier  termine 
((  Ignace  »  avec  Fernandel 

Imagine;  le  plus  irréel,  le 
plus  bleu,  le  plus  aérien  des  dé- 
cors de  cinéma,  signé  .laïques 
Colombier. 

C'est  ce  que  nous  offre  l'un 
des  dernier  grands  décors 
rfTgnace,  l'opérette  de  Jean 
Manse,  que  Fernandel,  après 
l'avoir  longtemps  jouée  et  chan- 
tée à  la  scène,  reprend  au  stu- 
dio avec  un  entrain  inimitable 
dans  le  film  mis  en  scène  par 
Pierre  Colombier. 

Fernandel  vient  devant  la 
troupe  de  girls,  encadré  par  An- 
drex  en  mexicain  et  par  la  ve- 
dette de  music-hall:  Nita  Raya, 
brune  et  joyeuse,  chanter  un 
étrange  refrain  burlesque  où  il 
fait  passer  tous  ses  dons  comi- 
ques. Floyd  Du  Pont  règle  le  bal- 
let. Et  au-dessus,  sur  une  grue 
longue  et  haute,  les  opérateurs 
R.  Lefebvre  et  Ch.  Bauer  enre- 
gistrent une  vue  en  plongée  de 
la  figure  dansante  des  belles  fil- 
les aux  sombreros  d'argent. 

Fernandel  a  comme  partenai- 
res: Char  pin  (Le  Colonel),  Satur- 
nin-Fabre  (Baron  des  Orfrais), 
Andrex  (Serge),  Raymond  Cor- 
dy.  Corne,  Redgie,  Doumel,  et 
Mmes  Nita  Raya,  Claude  May, 
Dany  Lorys,  et  Alice  Tissot.  La 
musique  est  de  Roger  Dumas. 

M.  d'Aguiar  peut  être  satisfait: 
Ignace  s'annonce  comme  une 
des  plus  brillantes  productions 
de  la  saison.  —  L.  D. 


Porte  des  Ternes 


NE  TUEZ  PAS  DOLLY.  —  Ce 
film  policier,  d'après  le  scéna- 
rio de  DETECTIVE  ASHELBE, 
est  mis  en  scène  par  Jean  De- 
iannoy.  Directeur  de  produc- 
tion :  B.  de  Latour.  Assistante: 
Junie  Astor.  Interprètes:  Pau- 
line Carton,  Dinah  Sinety,  Ma- 
dette  Bedrignans,  Annette  Do- 
ria,  Françoise  Holbane,  Renée 
Bac,  et  MM.  André  Roanne, 
Jean  Tissier,  Hamilton,  Joé 
Alex,  Nino  Roberty.  Produc- 
tion :  Astor  Films. 


EDinay 

(TOBIS) 

LA    GRANDE    ILLUSION.  - 
Jean  Renoir  tourne  des  scènes 
de  son  film  à  Tobis. 

♦— 

Francœur 


LA     CHEVRE 
D'OR.   —   Paulin 
cette  semaine. 


AUX     PIEDS 

vient    tourne]- 


Paris-soir 


FAC  SIMILE  D'UNE 
PAGE  ENTIÈRE  TI- 
RÉE SUR  PAPIER 
SPÉCIAL  ET  ENCAR- 
TÉE DANS  PARIS- 
SOIR  POUR  LE  LAN- 
CEMENT DE  «  PA- 
RIS »  QUI  VIENT  DE 
DÉBUTER  AU  REX. 


CETTE  FORME  DE 
PUBLICITÉ  DUE  A 
L'INITIATIVE  DE  AN- 
DRÉ ROBERT  SUR 
UN  DESSIN  DE  JEAN 
A.  MERCIER  A  OBTE- 
NU UN  BON  RENDE- 
MENT. LE  REX  A  FAIT 
DÈS  LE  PREMIER 
SOIR  UNE  RECETTE 
RECORD. 


'eUtfXMY 


REX 


sura 


UN    FILM    DE   JEAN    CHOUX 

0  APRES     LES    PERSONNACES 
DE    RENÉ    BENJAMIN 

Camille    Ben,    Raymond    Segard   et    Christian-Gérard 

MUSIQUE    DE    JACQUES    IBERT 

Production    SIFFRA 

ÉDITION     CINÉ-SÉLECTION 

t    CAPSLIfR    DIRECTEUR 
27     RUE    DE    TURIN    18") 


Page   conçue    par    AncW    Robe"   ei    dessinée    par    Jean   A    Mercier 


26 


gXTTTTTTXTTTTTTTTXTTTXTl     CINE 


fB 


RAPHIF 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Liste  des  Filins  critiqués  durant  le  mois  de  Février   1937 


Andorre  Français. 

Ange  du  Foyer  (L')    Français. 

Courrier    de    Chine    Américain. 

Capitaine  du  Diable   (Le)    Américain. 

Chemin  de   lu   Gloire   (Le)    Américain. 

Croc  blane    Américain. 

Charlie  Chun  aux  Courses Américain. 

Doubrovsky     Russe. 

Documentaires    (3)     Suédois. 

Extravagant    (L')    Américain. 

Etoile    filante    Français. 

François  Ier   Français. 

Fils    de    Mongolie    (Un)     Russe. 

Fossettes   Américain. 

Femme  Ennemi  publie    (Lai    Américain. 

Homme  de   Nulle  Part    (L')    Franco-Italien. 

Ile   des    Veuves    (L')    Franco-anglais. 

Jeunesse   en   Liberté    Français. 

Mozart      Anglais. 

Mannequin    de    Paris    Anglais. 

Mystère  dn  &21   (Le)    Français. 

Prends    la   Route    Franco-ail. 

Pépé    le    Moko     Français. 

Pantins  d'Amour    Français. 

Hose  effeuillée    l/.«l    Français. 

Ramona Américain. 

Sept  Rraves  (Les)   Russe. 

Vous  n'avez  rien  à   déclarer    Français. 


Commenté. 

Docum.    .  .  r.  . . . 

20  min. 

Parlant. 

1  h. 

35 

Doublé. 

Com.  dram.    .  . . 

1  h. 

20 

Doublé. 

Dr.    avent 

1  h. 

20 

Doublé. 

Dr.   de  guerre   . 

1   h. 

40 

Doublé. 

Dr.  d'action   .  , 

1  h. 

25 

Doublé. 

Aventures     .... 

1   h. 

30 

Parlant    russe. 

Dr.  costumes  .  . 

1  h. 

30 

Commentés. 

Doc.    chacun    .  . 

l.">  min. 

Doublé. 

Gr.  comédie   .  .  . 

1  h. 

40 

Parlant. 

Sketch     humoristique. 

Doublé. 

Iantais.    hist.    . 

1   h. 

25 

Parlant    russe. 

Com.  dram.    .  . . 

1  h. 

20 

Doublé. 

Com.  sentim.   .  . 

1   h. 

25 

Doublé. 

Drame  polie.   . 

1   h. 

30 

Parlant     français 

Gde  comédie    .  . 

1  h. 

45 

Parlant     français 

1  h. 

III 

Commenté. 

Documentaire    . 

35  min. 

Doublé. 

Com.   mus 

1  h. 

35 

Doublé. 

Com.  sentim.  . . 

1   h. 

25 

Parlant. 

Policier  com.   .  . 

1   h. 

15 

Parlant     français 

Opérette     

1   h. 

35 

Parlant. 

Dr.   réaliste    .  .  . 

1   h. 

40 

Parlant. 

Comédie    

1    li. 

25 

Parlant. 

Com.  sentim.   .  . 

1    11. 

311 

Doublé. 

Dr.   en  couleurs 

1    h. 

35 

Parlant    russe. 

Dr.  d'action    .  .  . 

1   h. 

30 

Parlant. 

Comédie    

1    h. 

311 

Cavaignac     953 

S.E.L.F 954 

Warner    Bros     953 

Osso 955 

Fox  Film    955 

Fox    Film    956 

Fox  Film   956 

Nord  Films    953 

Wettstein    954 

Osso   955 

956 

(iiav   Films    955 

Off.   Ciné.   Int 956 

Fox  Film    956 

Warner    Bros    956 

Général    Produc.    .  .  956 

Haussmann     Films.  953 

Cavaignac     954 

Magic   Films    954 

Magic   Films    954 

Mélior    Films    954 

A.   C.  E 953 

Paris    Films    953 

Prod.    P.   Mathieu.  .  953 

G.  S.  C    953 

Fox  Film    956 

O.    C.   1 956 

Distrib.    Franc.    .  .  .  954 


CHEZ  LES  OPERATEURS 
DE  CINEMA 
DE  MARSEILLE 

Le  Syndicat  des  Opérateurs- 
Projectionnistes  de  Marseille 
nous  communique  la  composi- 
tion de  son  conseil  pour  1937  : 

Secrétaire  général:  Félix  Tri- 
gon  ;  secrétaire  adjoint  :  Ange 
Baldi;  secrétaire  administratif  : 
Paul  Vassas;  trésorier,  Marius 
Barset;  trésorier  adjoint:  Emile 
Résair  ;  conseillers  et  commis- 
sion de  contrôle:  Joseph  Boutin, 


Jules  Ceppati,  Charles  Pucci- 
nelli,  Albert  Royère,  Georges 
Peysson,  Henri  Maure!. 

Les  permanences  fonctionnent 
toujours  au  siège  :  Bar  Phocée, 
50,  rue  Vacon  (Téléph.  D.  51-04), 
les  jeudi  et  dimanche  de  11  h. 
à  12  heures. 


On  nous  apprend  la  mort  de 
M.  Galindo,  chef  opérateur  du 
Caméra  M.  Galindo  était  dans 
le  métier  depuis  plus  de  seize 
ans.  Travailleur  consciencieux, 
il  est  unanimement  regretté  pat- 
tous   ses   camarades. 

LE  CONCOURS    DE 

«    MONSIEUR  PERSONNE  » 

Nous  avons  entretenu  nos  lec- 
teurs, ici  même,  du  lancement 
exceptionnel  dont  bénéficierait 
le  film  Monsieur  Personne. 

Nous  sommes  en  mesure,  au- 
jourd'hui, de  constater  que  tous 
les  pronostics  ont  été  largement 
dépassés.  En  effet,  le  nombre  de 
réponses  à  l'intéressant  con- 
cours, qui  accompagne  ce  film, 
est  à  ce  jour  de  beaucoup  supé- 
rieur à  ce  que  le  producteur,  .M. 
Frogerais,     avait     osé     estimer. 

Rappelons  que  les  Films  Vog 
distribuent  Monsieur  Personne 
pour  la  région  parisienne. 

■  P.  Braunberger  j>répare  un 
film  court  :  AMOUR  ET  AUTO- 
MOBILE. Scénario  de  P.  Les- 
tringuez,  avec  Dorville,  Satur- 
nin-Fabre,  Brasseur,  Sylvia 
Bataille  et  G.  Leclerc. 


Mirie  Bell,  Jean   Mirtinelli  et  Miss  Hitkins  dans   une  scène  de   Blanchette 

Film  Vog 


Pierre  Renoir  et  Aimos  dans  L'Homme  sans  Cœur  (France-Europe-Film) 


fTTTTTTXXTTTTTTTXXXXXXX:      CINE 


RAPHIE 

SE 


27 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Une  perte  pour  le  cinéma,  Robert  ROSENTHAL  n'est  plus 

PIONNIER  DU  CINEMA,  IL  S'EST  EMPLOYE,    DEPUIS    VINGT-CINQ   ANS,    A    MET- 
TRE EN  VALEUR  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  EN  SUISSE 


Nous  avons  appris 
avec  une  profonde 
tristesse  la  mort  de 
Robert  Hosenthal,  de 
Bâle,  qu'une  embo- 
lie vient  d'emporter 
à  l'âge  de  53  ans. 

Il  était  administra- 
teur de  la  Société 
«  Eos-Film  »,  fondée 
par  lui,  il  y  a  une 
vingtaine  d'années  et 
ayant  pour  objet  la 
diffusion  des  films 
français  en  Helvétie. 
Il  était  également, 
Robert    ROSENTKAL       (k>])uis     ]a     création 

de  la  Paramount  en  France,  en  1921,  Agent 
Général   de  cette  Firme  pour  la  Suisse. 

Il  comptait  parmi  les  personnalités  euro- 
péennes les  plus  connues  et  les  plus  appré- 
ciées dans  le  milieu  du  cinéma.  Pionnier 
de  notre  industrie,  il  était  l'un  des  leaders 
les  plus  écoutés  du   cinéma   en   Suisse. 

Il  avait  un  très  profond  attacbement  pour 
la  France.  Et  les  nombreux  services  qu'il 
a  rendus  depuis  vingt-cinq  ans  à  notre  pays, 
lui  avaient   valu   de  nombreux  bonneurs. 

Depuis  1908,  il  avait  suivi  personnelle- 
ment, de  façon  très  attentive,  la  mise  au 
point    de    toutes    les    inventions    et    de    tous 


les  perfectionner! ents  cinématographiques. 
Principalement  des  machines  parlantes.  Il 
eut,  au  début  de  sa  carrière,  il  y  a  environ 
un  quart  de  siècle,  des  difficultés  inouïes 
à  vaincre  pour  fonder  la  Compagnie  «  Eos- 
Film  »,  qui  devait  devenir  bientôt  la  pre- 
mière affaire  cinématographique  de  la  Con- 
fédération. Il  l'a  dirigée  avec  une  intégrité, 
une  conscience  professionnelle  devant  les- 
quelles on  ne  peut  que  s'incliner  avec  une 
grande  sympathie. 

Adorant  son  métier,  il  avait  monté  chez 
lui,  à  Bâle,  un  laboratoire,  où  il  tirait  et 
développait  les  documents  d'Actualités  qu'il 
faisait  prendre  lui-même  en  Suisse,  et  qui 
complètent  les  journaux  d'Actualités  étran- 
gers qui  ne  peuvent  être  projetés  dans  ce 
pavs  qu'à  condition  de  comporter  un  cer- 
tain nombre  d'informations  nationales. 

Il  assumait,  de  plus,  avec  ses  frères,  la 
direction  d'un  Circuit  de  Salles,  comptant 
parmi  les  plus  modernes  de  Suisse  au  point 
de  vue  confort  et  projection.  Notamment 
la  Scala  de  Zurich. 

Le  cinéma  français  perd,  avec  Robert  Ro- 
senthal,  un  ami  éprouvé.  Et  c'est  pourquoi 
nous  ne  voulons  pas  le  laisser  s'en  aller  sans 
lui  adresser  ici  notre  souvenir  ému. 

Nous  avons  du  moins  la  consolation  de 
savoir  que  ses  collaborateurs  directs  :  MM. 
Emile  Reinegger,  Rirrcr, .  Ballmer  et  Stoll, 
continueront   fidèlement  son   œuvre. 


Çompapie    des   Mammaires   Experts    en   Cinéma losraphex 

La  Compagnie  des  Mandataires  Experts 
en  Cinématographes  a  tenu  son  Assemblée 
Générale  le  27  janvier  au  siège  des  Chambres 
Syndicales.  Il  a  été  procédé  à  l'élection  du 
Bureau  qui  se  trouve  composé  comme  suit 
pour  l'année  1937   : 

Syndic  :  M.  Gilbert  Dupé; 

Secrétaire  général  :  M.  Pichereau. 

Trésorier  :  M.  Devarenne. 

Le  Syndic  a  remercié  Mc  Jean  Weill,  avo- 
cat à  la  Cour,  pour  son  intelligente  et  ac- 
tive collaboration  à  la  solution  des  litiges 
cinémalograohi'Hies. 


■  L'Homme  de  Damas  s'intitule  désor- 
mais L'Homme  de  Proie.  C'est  Pellegrin- 
Cinéma  qui  s'est  assuré  l'édition  de  ce  film, 
mis  en  scène  par  Willy  Rozier. 

■  Mme  et  M.  Salivet  vont  diriger  l'Odéon- 
Cinéma,  58,  boulevard  Saint-Hup,  à  Avi- 
gnon, dont  l'ouverture  aura  lieu  dans  quel- 
ques jours. 


UN   DISPOSITIF  INGENIEUX 

La  Société  C.I.P.L.A.  vient  de  réaliser  un  ! 
dispositif     de     serrage     automatique     d'arc 
adaptable  à  toutes  les  lampes  à  miroir.         / 

Son  prix  très  réduit  le  met  à  la  portée 
des  plus  petites  exploitations  qui  pourront 
avoir  une  projection  impeccable  avec  les 
charbons  haute  intensité  pour  courant 
alternatif  et   continu. 

Exposition  et  démonstration  à  C.I.P.L.A., 
29,  rue  des  Panovaux,  Paris.  Tél.:  Ménil. 
47-18. 


. 


Sous-titres  en   toutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e\  00-29 

Le    procédé   TITRA-FILM    vous   garantit    sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies   sous-titrées    par    TITRA-FILM    peuvent    être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


Compagnie  Française 
Cinématograpkigue 

4o  -42  rue  François  r  Paris 


AIMOS 
BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  ROBINJON 
PIERRE  MAGNIER 
JEANNE  MARKEN 
DALIO 

avec 

GEORGES  PRIEUR 
JEAN-MAX 


On  film  de  ■■ 

LEON  MATHOT 

îcénotrio  e/ 

Vogues  CARLO  RI  H 

R5K?£  CHARLES  tOBEKWMA} 

Production  /<^^ 

VEQA  fS 

Agences:  V 

LYON -MARSEILLE,         \ 
LfLLE- BORDEAUX, 


28 


LXXXXXXXIXXXIXXXXXXXXXX:    CINE 


FK 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES  FILMS  NOUVEAUX 

8    NOUVEAUX    FILMS 

2     FILMS     FRANÇAIS 

Une    femme    sans    importance    (Ma- 

rignan). 
[.'Homme    .sans    coeur    (Paramount) . 

1    FILM   DOUBLE 

Echec   au    prince    (Quartiers). 

5    VERSIONS    ORIGINALES 

Vite   Plough   and    the    Stais    (Dublin 

1916    (César). 
Sous    le    masque    (Crack    Up)    (Bal- 

Quatre   femmes   à    la    recherche    du 
bonheur    (Ladies    in    Love)     (Bai- 
zact). 

Coiriier    de    Chine    (Apollo) 

Frivolités    1  Apollo  1. 

DISSOLUTIONS  DE  SOCIETES 

SOCIETE  PARISIENNE  D  EXPLOI- 
TATION CINEMATOGRAPHIQUE  ET 
THEATRALE.  —  Société  fondée  le  2!) 
juin  1934.  Responsabilité  limitée  au 
capital  de  150.000  francs,  7,  rue  F"a- 
gon  (13e).  Jugement  de  faillite  17  juil- 
lel  1936.  Ouverture  11,  juillet  1936. 
Syndic:  M.  Planque,  G,  rue  de  Savoie, 
Paris  Gérants:  Lambert  Moser,  Victor 
E.  Desprat. 

M.  Mayer  Hirsch  SIRITZKI.  —  Direc- 
teur de  la  Société  Nouvelle  du  Cinéma 
de  l'AIhambra,  22,  boulevard  de  la 
Villette.  Jugement  de  fail  ite  24  juil- 
let 1936.  Ouverture  9  juin  1936.  Syn- 
dic:    M.    Desbans,    41,    rue    Dauphine, 

SOCIETE  DE  CONSTRUCTION 
D'APPAREILLAGE  DE  SONORISA- 
TION. —  Société  fondée  le  1er  février 
1935.  Responsabilité  limitée  au  capi- 
tal de  2."). 000  francs.  21,  rue  F'roide- 
vaux,  puis  .").'!,  rue  d'Amsterdam,  Pa- 
ris. Dissolution  anticipée  à  compter 
du  .'!  août  1936.  Liquidateur:  Léon  Ke- 
nisti,  (>t>,  rue  Saint-Lazare,  Paris.  Gé- 
rants:  Maurice   Houdry,   Roger   Martin. 

R.  LYON  ET  A.T.  ST0YAN0WSK  Y. 
—  Société  fondée  en  novembre  1930. 
Société  en  nom  collectif  au  e"Pit"l  de 
15.000  francs,  lit!,  avenue  des  Champs- 
Elysées,  puis  3,  rue  d'Aguesseau,  Pa- 
ris. Dissolution  anticipée  à  compter 
du  2.'î  août  1936.  Liquidateur  amia- 
ble: Gaston  Olivier,  111,  rue  du  Che- 
min-de-Fer,  Vitry.  Gérants:  Robert 
Lvon,  Anatole  T."  Stoyanowky,  Gusta- 
ve   Métrai. 

FILMS  IGOR.  —  Société  fondée  le 
1er  janvier  1934.  Responsabilité  limi- 
tée au  capital:  25.000  francs,  8,  bou- 
levard de  la  République,  Soulegne-S/- 
Seine.  Liquidation  anticipée  à  comp- 
ter du  1er  septembre  1936.  Liquida- 
teur: Jedidia  Gorochov,  Sente  de 
l'abbé  Suger,  Vaucresson.  Gérant:  M. 
Jedidia    Gorochov. 

OMNIUM  D'EXPLOITATION.  —  So- 
ciété fondée  le  11-  juillet  1910  sous  le 
nom  de  Pathéphone  Exploitation.  So- 
ciété anonyme  au  capital  de  4.896.300 
lianes,  10,"  rue  Perpo'ése.  Paris.  Liqui- 
dation judiciaire  jugement  2li  septem- 
bre 1936.  Liquidateur:  Lepicard,  •">, 
Boulevard  du  Palais,  Paris.  Adminis- 
trateurs: Jacques  Pafhé,  F'ernand  Neu- 
ville.   Emile    Pathé,    etc.. 

VENTES  DE  CINEMAS 

CINEMA,  3,  rue  de  l'Hospice,  à  Mor- 
laix.  Vendeur  :  Bécami.  Acquéreur  : 
Lucas.  Oppositions  :  M«  Lostalen,  no- 
taire à  Plougonven  {Bretagne  Hippi- 
que,   6-2-37). 

CINEMA,  124,  rue  de  Colmar,  à 
Mulhouse.  Vendeur  :  Albert  Fimbel 
Acquéreur  :  Théodore  R'ige.  Opposi- 
tions :  Dring,  notaire,  143,  boulevard 
Maréchal-Pétain,  Mulhouse  {Express 
de   Mulhouse). 


PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
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nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration do  la  Revue  décline  toute  res- 
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nétone,  R. 
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vince. 

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LUNDI  8  MARS 

Edouard-VII,    10    h.,    M.-G.-M. 
C'est    donc   ton   Frère. 

MARDI   9   MARS 

Normandie,    1(1    h.,    Fiance    Europe 

Films.» 
L'Homme   sans    Cœur. 
Edouard-VII,   10   h.,   M.-G.-M. 
San   Francisco. 

MERCREDI   10    MARS 

Edouard-VII,     10     h.,     M.-G.-M. 

Tarzan    s'évade. 

JEUDI     11     MARS 

Marignan,   10  h.,  Comnatmie  Fran- 
çaise   Cinématographique. 
L'Homme    à    abattre. 

LUNDI   15  MARS 

Rex,    10    h.,    S.E.L.F. 
L'Homme    de    Nulle    Pari. 


DATES  RETENUES 

17   mars,   AvenuelO   h.    Distribution    Pa- 
risienne   de    Films. 
Monsieur    lie  lonia. 


aris 


[juillet  1935. 


mars,    Madeleine     10    h.,    C.P.L.F. 

Tundra. 
mars,    Madeleine    10    h.    C.P.L.F. 

Capitaine    Tzigane. 
mars,    Madeleine    10    h.,    Ratisbonne. 

La    Tout-    de    Sesle. 
mars,    Avenue,    Artistes    Associés. 

Le  joyenx   bandit. 
mars,   Madeleine    10    11.,    Dist.    Paris. 

de   Films. 

Choc    en    retour. 
mars.    Avenue,    Artistes    Associés. 

Rembrandt. 
mars,    Madeleine    10    h.,    Dist.    Paris. 

de    Films. 

Arsène  Lupin,   détective. 
mars,   Avenue,   Altistes   Associés. 

Dodsworth. 
mars.    Avenue,    Artistes    Associés. 

Le    Vandale. 
ivril,   Madeleine    10  h.   Cinedis   Loca- 
tion   Film. 

'trois   dans  un   moulin. 
avril,    Madeleine    10    h..    Cinedis    Lo- 
cation    Film. 


Ingénieur  spécialiste  ciné 
parlant,  références  dans  meilleu- 
res maisons  de  matériel  sonore 
et  projection,  ex-exploitant,  de- 
mande emploi  stable  chef  de 
poste  ou  ingénieur  entretien 
circuit  de  salles  Paris,  Province 
ou  Colonies. 

Case  R.  E.  V.,  à  la  Revue. 

Ex-directeur  recherche  af- 
faire cinéma  à  relever.  Accepte- 
rait association  ou  acquisition. 

Case  A.  M.  D.,  à  la  Revue. 

Ancien  représentant  films, 
très  sérieux,  au  courant  service 
programmation,  cherche  place 
employé  de  bureau  ou  magasi- 
nier dans  maison  location  ou 
production. 

Case  L.  U.  O.,  à  la  Revue. 

Secrétaire  homme  sténo-dac- 
tvlo,  28  ans,  très  expérimenté, 
au  courant  location,  sachant  ré- 
diger, pouvant  seconder  patron, 
cherche  emploi  stable. 

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ALERME,  Pierre  BRASSEUR,  GUISOL,  GEORGIUS, 
Germaine  AUSSEY,  Sylvia  BATAILLE,  Pauline  CARTON, 
avec      Saturnin      FABRE      et      Marguerite     T  E  M  P  L  E  Y 

Production   Pierre  Braunberger  éditée   par  «  L        Distributeurs    Français  »,    122,  Champs-Elysées 


Fac-similé  de   la   page   parue  dans   PARIS-SOIR,   conçue   par  ANDRÉ    ROBERT   et   dessinée   par   PAVIL 


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DIRECTEUR  GENERAL 

JACQUEJ  MATflOT 


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1937 


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L'ENFANT   DE   LA  JUNGLE 

(Eléphant    Boy) 

d'après   l'oeuvre   de   RUDYARD   KIPLING 
Mise  en  scène  de  O.  FLAHERTYet  ZOLTAN  KORDA 

Et... 

IYIARLENE  DIETRICH  -  CHARLES  BOYER 

LE     JARDIN     D'ALLAH 

Le    film    de    l'année 


RAPHIË 

ISE 


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Directeur  t    Paul    Aufuite    HARLÉ 
Rédacteur     en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

Rédaction  et   Administration  i 

29,    rue    Marsoulan,    Pari»    (12*) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

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Pustule,  Atrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela, 
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fait,  l'ancien   impôt  pour  la  production. .. . 
Texte  de  la  Réponse  adressée  par  la  Direction 

Générale     des     Contributions    Indirectes    au 

Président   de   la   Confédération. 
Protestation  de  la   Confédération  Générale.... 

Protestation    de    la    Fédération 

l' mie. s  lotion    de   la   Chambre   Syndicale    de   la 

Pi  oduction 

Les  nouveaux  tarifs  des   Travaux  de  tirage  et 

de  laboratoires. 
Il  est  a  nouveau  question   d'une  grève  dans   le 

spectacle. 
M.  Adolph  Zukor,  officier  de  la  Légion  d'Hon- 
neur. 
La   Fédération  des   Artisans  Français   du   film 

a    pris    d'importantes    décisions. 
Le  travail  du  Comité  exécitif  du  Conseil  d'A- 

ministration   de   la    Chambre    Internationale 

du  Film. 
Inauguration    du    Cinéma   dans    la   Ligne   Magi- 

not. 
Corniglion-Molinier    tournera    L'Affaire    Moly- 

IU'UX. 

Le   Cinéma    à   la    Chambre. 

Mort  d'Alexis  Granowski. 

Le  Comité  de  Coordination  du  Film  commu- 
nique. 

Pour  les  directeurs. 

Le  Scandale  de  l'Affichage.  In  exemple  éi 
suivre. 

La    Voix  de   l'Exploitant   

/.  exemple  nous  vient  de  la  Belgique. 

Xos  répertoires.  Les  Films   de  Larquey. 

S'os   conseils    de   la   cabine    

Xolre  lioite  à  Lettres. 

Le  Paris-Palace   de   Nice  change   de   mains... 

Etats-Unis     

Grande-Bretagne     

Analyse    et    critique    de    films. 

Dans    les    stidios     

Les  films  nouveaux. 

Les  Présentations  à   Paris. 

Petites  Annonces. 


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J.   Dénia ria. 
M.    Vandal. 


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PARIS.      BALZ.      54-55 


LES  FILMS 

CRISTAL 

63.    Champs-Elysées,    63 

PARIS    (8"j 
Elysées    60-011   et    la    suite 

présentent 

ALERTE 

Un  appel  du  MARÉCHAL  PÉTAIN 
à  tous  les  Français 


h\~.f& 


<S,  rue  Alfred-de-Vigny 

PAULS  (8e) 

Téléphone    :   Carnof    71-41 


*Uir 


IL  HORV1LLEUR 

14    bis,   av.    Hachel,    Paris 

Marcadel    70-96 


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\\v  \ik 


m 


R 


2L 


fc 


36. Avenue 

Hoche 
Paris  (o"» 

Carnol    30-?l 
Î0-22 

Adresse 
télewmpht  i 
JFSTinFIL* 
PARIS 


=  4U.    Rue     Ithiico1s-1*' 

=      Elysées  :    66-44,    45,    46,    47. 
=  Adr.     télé«r.        uolrannr 


8,  rue  Catulle-Mendès 

Paris  ((17e) 
Tél.  Gai.  51-81  et  suite 


PARIS 
FILM 

PRODUCTION 


79.  = 

Champs-Elysées  | 

AJr.  "Mégr.  = 

PARIHLM  = 

Téléphone  :  ~ 

BALZAC   19-45  = 


LES       PRODUCTIONS 
ARTISTIQUES 
DE   FRANCE 


CD  = 


50,  rue  de  Rome.  Paris  (8e) 
Laborde   :  69-60 


LES   FILMS 


cri,  Marcel  Pagnol 


13,  rue  Fortuny,  13  = 

116  bis,  Champs-Elysées  PARIS  1 

PARIS  (8e)  = 

Tél.    :    Balzac   03-01  Téléph.  :  Carnot  01-07  | 

Adr.    Tél.  :     Cassvan-Paris  = 


PWUtCHCri  m  acculent  j 

H  GmtotsTt.  M.DACX/.I7'  M 


••NTROLES    AUTOMATIQUES 

79.    Champs-Elysées  (8*) 

Tel.:  BALZAC  47-95 


Ch.Jourjon  ' 

Pari/ 


ULudùoxs 
.À  ÊpiNAy-4-fceon 


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lq  maison 

Tirage 


!a  Fronce.  = 

Boiellôn.  2*>5  = 

I  Porter.  85  S 


MARDI 
16  MARS 

AU     REX 


(à    1 0  heures) 


JEUDI 
18  MARS 

AU     REX 


(à    10  heures) 


LA      C.  P.  L.  F.     présente 


lisation 


NORMAN-DAWN 


aventures 


Un  film  de 

Edmond  T.  GRÉVILLE 


avec 


LUPE  VELEZ 
,    ALFRED     RODE 


DISTRIBUTION     DANS     LA     GRANDE     RÉGION     PARISIENNE 

COMPAGNIE  PARISIENNE  DE  LOCATION  DE  FILMS 

49,  Avenue  de  Villiers,  PARIS-XVir 


j, 


PARAMOUNT  VA  PRESENT 


LA      RÉVÉLATION      DU      JOUR 

Dorothy    LAMOUR 


DANS 


H  U  L  A, 

FILLE    DE    LA    BROUSSE 

AVEC 
RAY      MILLAND      et      AKIM      TAMIROFF 

Mise      en     scène     de     William     THIELE 


HULA.  FILLE  DE  LA  BROUSSE 
vient  de  tenir  l'affiche  pen- 
dant 3  semaines  consécu- 
tives au  Théâtre  Paramount,  au 
cours  desquelles  il  a  réalisé  des 
recettes  records. 

C'est  l'un  des  plus  gros  suc- 
cès ,1e  plus  grand  peut-être,  du 
début  de  l'année  à  Paris! 

Ce  grand  film  d'aventures, 
nous  révèle  une  femme  d'une 
beauté  incroyable,  dont  ce  sont 
les  débuts  au  Cinéma,  et  dont 
l'apparition  à  l'écran  a,  dans  le 
monde  entier,  produit  une  énor- 
me sensation! 

On  peut  dire  de  HULA,  FILLE 
DE  LA  BROUSSE  —  qu'on  a  sur- 
surnommé, non  sans  raison  : 
«  Le  Film  aux  mille  sensations  » 
—  que  c'est  un  film  comme  on 
n'en  n'a  jamais  vu! 


Siurus 


Ce  sent  desffiiîh 


SA  NOUVELLE  PROD1 


■^I,j.i.i.  ;./,  ;,  Jf-Sr? 


R 


INCESSAMMENT 


UNE 


Gary  COOPER  et  Jûan  ARTHUR 


DANS 


AVENTURE 

FALO    BILL 

avec  une  Distribution   hors  classe   et  des 
lilliers  de  Soldats  et  d'Indiens  authentiques 

RÉALISATION  DE 

CECIL  B.  DE  MILLF 


CETTE  super  -  produc- 
tion, qui  a  obtenu 
un  énorme  succès  à 
New-York,  a  battu  les 
records  des  recettes 
dans  50  salles  améri- 
caines, comptant  parmi 
les  plus  importantes, 
vient  de  réaliser  égale- 
ment les  recettes  les 
plus  considérables  que 
'on  ait  vues  depuis  long- 
temps au  Plaza  de  Lon- 
dres. 

UNE  AVENTURE  DE 
BUFFALO  BILL  (Titre 
Prov.)  retrace  de  façon 
magistrale  les  épisodes 
les  plus  passionnants  et 
les  plus  mouvementés  de 
'épopée  du  légendaire 
Colonel  Cody. 

Ce  grand  film  de  plein 
air,  par  son  ampleur, 
nous  ramène  définitive- 
ment à  l'époque  la  plus 
brillante  du  Cinéma 
muet. 


•  **- 


ÎTION   1937- 


^ 


La  foule  devant  l'Aubert-Palace  pendant  la  2e  Semaine  de    L'HOMME   A    ABATTRE 

DES    CHIFFRES  


2"  BUREAU  «■  w....  146.917  Ir. 
L'HOMME  A  ABATTRE  (r»aw160.478- 


UNE  PRODUCTION  MONDIALE 

de  A.  S.  FILM 


TARAKANOWA 


(LA  REINE) 


Mise  en  scène 

Raymond    BERNARD 


/^k 


Attention  ! 


'Tous    les    droits    du    film    muet    et    sonore    TARAKANOWA    se    trouvent 
entre    les    mains    de    la    maison    productrice    SOCIÉTÉ     A.     S.     FILM. 


W 


EXCLUSIVITÉ  DE  VENTE  POUR  LE  MONDE  ENTIER 
njADI  EC     DUII  IDD    7°'  Avenue  des  Champs-Elysées,  PARIS 

VIIMIVLCJ       Tri      Llrr  Tél.  :  ÉLYSÉES  62-85 


Après    4    semaines    d'exclusivité 


au    CINE    L'AUTO 


Le  film  du  grand  match 

MARCEL    THIL 
LOU  BROUILLARD 

est  projeté  du  12  au  18  Mars  dans 


44 


Salles  à  Paris 


BRUNIN 

ESCURIAL 

NEPTUNA 

PARADIS 

BOSQUET 

EXCELSIOR 

OLYMPIC 

RIVOLI 

BAT1GNOLLES 

FAMILIAL 

PALAIS  ROCHECHOUART 

ROXY 

CONVENTION 

GRENELLE 

PALACE   ITALIE 

RAMBOUILLET-PALACE 

CASINO  DE   LA   NATION 

GAMBETTA 

PARIS-SOIR  TERNES 

REGINA 

COMŒDIA 

IDEAL  ALESIA 

PARIS-SOIR  ELYSEES 

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IMPERATOR 

PARIS-SOIR  RASPAIL 

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CARDINET 

KURSAAL 

PARIS-SOIR  REPUBLIQUE 

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CLICHY-CINEMA 

MARCADET 

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TIVOLI 

CROIX   NIVERT 

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PARIS-CINE 

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MAJESTIC  BRUNE 

PIGALLE    CINEMA 

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SANS   COMMENTAIRES! 


Métrage  du    film    550  mètres   environ 

Distribué    en    exclusivité   par 

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A  Paris,  35,  rue  du  Plateau  -  et  dans  toutes  ses  agences  régionales 


Grand  combat  "au  finish" 


entre  les  deux  célèbres 

champions      mondiaux 

de    CATCH 


HENRI    DEGLANE 


FRANÇAIS 

eontre 


DON    GEORGE 


AMÉRICAIN 


"Match    revanche' 

véritable  championnat  du  monde 


Film  intégral  représentant  toutes  les  phases 
de  ce  grand  combat  dont  le  Français 
Henri  DEGLANE  est  sorti  vainqueur  en  1  h.  28  min. 

MÉTRAGE    DU    FILM  550  MÈTRES   ENVIRON 


Distribué  en   exclusivité    par 

GAUMONT~FRANCO~FILM~AURERT 

A  Paris,  35,  rue  du  Plateau         t  dans  toutes  ses  agences  régionales 


PRESENTATION 

Le  15  MARS 

à   10  heures 

»    REX 


VMsl  BlanciaX 


DISTRIBUTION 
RÉGION  PARISIENNE 


VENTE  EXCLUSIVE 

POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPAGNIE   GÉNÉRALE 

CINÉMATOGRAPHIQUE 


48,   Rue  de  Bassano,   PARIS 
BALZAC  34-04 


\5,    Rue    Lord-Byron 
BALZAC  04-00 


PARIS 


Hu  Mofh/of  Pafcah 


avec 

CATHERINE  [FONTENEY   (de  la  Comédie  França' 
SINOËL  -  GRANVAL  -  MAXIMILIENNE  -  PAL/ 

GINETTE  LECLERC  et   ALCOVER 
avec  MARCEL  VALLEE  -  MARGO  LION  e\  LE  Vld 

UN     FILM     DE 

"  GENERAL     PRODUCTION! 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIINL 


1 1 


FK, 


R/XPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


La  Taxe  de  6  %  triplerait,  en  fait, 
l'ancien  Impôt  pour  la  Production 


Nous  publions,  ci-dessous,  quatre  lettres,  que  nous  prions  nos  abonnés 
de  lire  très  attentivement ,  car  elles  les  instruiront,  mieux  qu'aucun  résumé  ne 
pourrait  le  faire,  des  discussions  actuellement  en  cours  entre  les  Contribu- 
tions indirectes  et  les  Chambres  syndicales  au  sujet  de  l'application  de  la 
taxe  de  6  %   à  notre  complexe  industrie. 

Si  les  indications  de  M.  de  Boisanger,  directeur  général,  étaient  prises 
pour  bases  définitives  du  règlement  nous  concernant,  l'industrie  payerait,  en 
fait,  à  peu  près  le  double  de  la  précédente  taxe  générale  sur  le  chiffre 
d'affaires. 

En  effet,  dans  ses  prévisions,  Exploitation,  Distribution,  Studios  et  Lo- 
cation du  Producteur  continuent  à  payer  chacun  2  %.  Seul  est  dégrevé  le 
Tireur,  qui  fournit  pellicule  vierge  et  travail  d'impression.  Mais,  par  contre, 
le  Producteur,  pour  ce  qui  concerne  l'élément  «  spectacle  »  du  film,  voit  ses 
copies  finales  taxées  à  6  c/r,  non  plus  sur  leur  valeur  de  tirage  (2  fr.  au 
maximum),  mais  sur  une  valeur  approximative  de  6  fr.  le  mètre.  Au  lieu  de 
payer  300  francs  par  copie,  il  va  donc  en  payer  900.  Cette  augmentation  est 
donc  de  24.000  francs  pour  un  film  tiré   à  40  copies. 

P.-A.  HARLÉ. 

Texte  de  la  Réponse  adressée  par  la  Direction  Générale  des  Contri- 
butions Indirectes  au  Président  de  la  Confédération,  relativement  à 
l'application  de  la  Taxe  de  6  V,  à  l'Industrie  cinématographique 


Ministère  des  Finances 


Direction   Générale 
des 
Contributions   Indirectes 


CABINET 

Paris,  le  25  Février  1937 
Monsieur  le  Président, 

Par  lettre  du  12  Février  1937,  rappelée  le  23 
suivant,  vous  m'avez  soumis  une  consultation 
des  Conseils  juridiques  et  fiscaux  de  votre  Fé- 
dération, relative  à  la  situation  de  l'Industrie 
cinématographique  au  regard  des  taxes  sur  la 
circulation  des  produits  instituées  par  la  loi  du 
31  Décembre  1936,  en  me  demandant  si  je  donne 
mon    agrément   à   leurs   conclusions. 

.l'ai  l'honneur  de  vous  faire  connaître  que,  si 
sur  certains  points,  les  solutions  envisagées  par 
vos  conseils  me  paraissent  exactes,  sur  un  cer- 
tain nombre  d'autres,  elles  doivent  être  recti- 
fiées. 

Je  ne  puis  mieux  faire,  d'ailleurs,  que  de 
vous  exposer  ci-après  comment,  selon  l'Admi- 
nistration, doit  être  réglée,  d'une  manière  géné- 
rale,   la    situation   de    l'industrie    en    cause. 

Me  référant  au  rapport  présenté  par  M.  de 
Carmoy,  Inspecteur  des  Finances,  devant  le 
Conseil  National  Economique,  rapport  dont  les 
conclusions  ont  été  adoptées  par  ce  dernier  le 
17  .Juillet  1936,  je  noierai  tout  d'abord,  que 
l'industrie  cinématographique  se  divise  en  trois 
branches    distinctes    : 

1°  La  production  :  c'est-à-dire  la  réalisation 
du   film,   laquelle  comporte   de   nombreuses   opé- 


rations et  de  multiples  collaborateurs  dont  cer- 
tains tombent  dans  le  champ  d'application  de 
la  taxe  de  2  r'<  (locations  de  studios,  de  décors 
par   exemple). 

L'opération  finale  est  le  tirage  du  «  négatif  » 
(le   cas  échéant,   en    outre,   la    sonorisation). 

2°  La  distribution  :  c'est,  dit  M.  de  Carmoy, 
l'acte  de  commerce  qui  a  pour  but  d'assurer  la 
concession  du  droit  de  représentation  d'une  œu- 
vre cinématographique  dans  les  salles  de  spec- 
tacles. Pratiquement,  cette  opération  s'effectue 
sous  la  forme  d'une  location,  pour  une  durée 
déterminée,  des  copies  positives  nécessaires  à  la 
projection. 

Le  distributeur,  qui  fait  tirer  sous  sa  respon- 
sabilité et  à  ses  frais,  les  copies  dont  il  assure 
la  manutention  et  l'entretien,  est  rémunéré  par 
une   commission  de   l'ordre  de   25   à   30  %. 

3°  L'exploitation  :  les  copies  positives  sont 
louées  aux  exploitants  de  théâtres  cinématogra- 
phiques, soit  au  forfait,  soit  au  pourcentage. 

D'autre  part,  il  convient  de  souligner  que 
diverses  industries  techniques  concourent  à  la 
production  du   film,   savoir    : 

Fabrique  du  film  vierge,  c'est-à-dire  de  la 
matière  première  de  la  projection  cinémato- 
graphique ; 


Instruments  de  prise  de  vue  et  de  prise  de 
son  ; 

Studios; 

Usine  de  tirage  qui  transforme  en  positif  la 
pellicule  impressionnée  et  établit  des  copies  po- 
sitives. 

De  ce  qui  précède,  deux  conclusions  doivent 
être   déduites    : 

En  premier  lieu,  il  n'est  pas  contestable  que 
le  produit  fini,  c'est-à-dire  prêt  à  être  utilisé, 
est  constitué  par  le  positif  et  les  copies,  le  né- 
gatif n'est  que  la  matière  première  qui  sert  à 
produire  le  positif. 

En  second  lieu,  le  distributeur  n'est  qu'un 
simple  intermédiaire  :  il  n'acquiert,  à  aucun 
moment,  la  propriété  du  film;  s'il  traite  pour 
la  location  des  copies  aux  exploitants  de  salles 
cinématographiques,  s'il  se  charge  de  recueillir 
le  produit  de  cette  location,  il  n'agit  qu'à  titre 
d'agent  de  vente;  la  preuve  en  est  qu'il  est  ré- 
munéré  par  une  commission. 

En  vérité,  il  doit  prendre  à  sa  charge  le  tira- 
ge des  copies  positives,  en  assurer  la  manuten- 
tion et  l'entretien;  il  réalise  pour  son  propre 
compte  des  opérations  accessoires  d'achat  en 
vue  de  la  revente  ou  de  la  location  (affiches,  ma- 
tériel de  publicité).  Mais  ces  circonstances  sont 
sans  influence  sur  sa  situation  réelle  de  simple 
agent  de  vente  opérant  sur  un  produit  «  le 
film    »    qui  n'est  pas  sa  propriété. 

La  location  est  faite  par  son  entremise  et  il 
n'en  encaisse  le  montant  que  pour  le  compte 
de   son  mandant. 

En  définitive,  et  remarque  étant  faite  que 
l'usine  de  tirage  n'agit  que  comme  façonnier  - 
puisqu'elle  travaille  sur  la  matière  première 
(le  négatif)  fournie  par  le  distributeur,  le  pro- 
ducteur fiscal  n'est  autre  que  le  producteur  du 
négatif  pour  le  compte  duquel  est  réalisé  le 
produit   fini,  c'est-à-dire  le   positif   et   les   copies. 

Dès  lors,  la  situation  doit  être  réglée  comme 
suit    : 

A)  PRODUCTEUR  DU  FILM 

En  tant  que  producteur,  il  reçoit  en  suspen- 
sion du  paiement  de  la  taxe  de  6  %  la  pellicu- 
le négative  vierge  qui,  une  fois  impressionnée, 
permettra   de   tirer   le  positif   et   les    copies. 

Ce  produit  fini  ne  fait  l'objet  d'aucune  ven- 
te; le  producteur  l'exploite  par  mise  en  loca- 
tion. On  se  trouve  donc  ici  en  présence  du 
cas  visé  par  les  articles  2  paragraphe  3  (c)  et 
4  paragraphe  4  du  décret  du  23  janvier  1937: 
livraison  à  lui-même  par  un  producteur  de 
produits  fabriqués  par  lui  et  qu'il  utilise  dans 
une  entreprise  ou  une  affaire  de  prestation  de 
services,  livraison  qui  doit  être  regardée  com- 
me une  vente  à  la  consommation  et  donner 
lieu    à   exigibilité   de   la   taxe   de    6    %,    sur   une 


Notre   Numéro  Trimestriel 

//  faut  '  -  l'envoi  de  vos  documents  destinés  à  notre  Numéro  spécial. 
Les  nouvelles  conditions  de  travail  dans  l'Imprimerie  ne  permettent  aucun 
retard.   Ce  Numéro  d'Exportation  sera  sous  presse  le  15  Mars. 


12 

^IIIIIIIIIIIIIIIIIITYTT^     CIIMEI^SŒfR^PHIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


valeur  correspondant  au  prix  normal  de  vente 
des    produits    similaires. 

Bien  er.tendu,  si,  en  fait,  le  chiffre  d'affai- 
res correspondant  à  la  fabrication  des  copies 
était  inférieur  à  300.000  francs  par  an,  la 
taxe  exigible  serait  celle  de  2  '<  (cf.  instruc- 
tions parues  au  Journal  Officiel  du  14  Fé' 
vrier    1937,    N"   26). 

Au  cas  particulier,  chaque  film  ayant  sa 
valeur  propre,  qui  ne  peut  être  dégagée  par 
comparaison  avec  celle  d'autres  films  eî  qri 
ne  peut-être  fix£c,  même  approximativement, 
puisqu'elle  dépend  de  conditions  à  venir,  il 
m'apparaît  qu'il  y  a  lieu  de  retenir,  pour  l'as- 
siette de  la  taxe  de  6  r •  (ou  éventuellement  de 
2  '  i  )  celle  admise  à  l'importation  pour  l'appli- 
cation des  droits  de  douane,  soit  5  francs  psr 
mètre  de  copie  positive  majorée,  évidemment, 
desdits   droits    de   douane    (17,50   '<). 

Par  ailleurs,  la  taxe  de  2  ' '-  qui  atteint  tou- 
tes les  affaires  de  prestatiors  et  locations  de 
services  (article  5  -  3"  de  la  loi  du  31  Dé- 
cembre 1936);  sera  en  outre,  applicable  au 
montant  des   locations   de   copies. 

En  bref,  donc,  le  «  producteur  de  film  » 
aura  à  payer    : 

6  '<  sur  la  valeur  des  copies,  valeur  fixée  à 
5    frs   le    mètre,    plus   les    droits    de    douane; 

2  '  (  sur  le  montant  brut  de  la  location  de-, 
copies. 


J5)  LE  DISTRIBUTEUR 
En   tant  qu'intermédiaire,    le   distributeur  est 

redevable    de    la   taxe    de    2    %    sur    le    montant 

de  sa  rémunération  et,   éventuellement,   sur   les 

locations   de   matériel   publicitaire. 

Sur    ses    ventes    du    dit    matériel,    il    ne    doit 

rien,    étant    entendu    qu'il    effectue    ses    achats 

taxe   acquittée. 

C)  USINE  DE  TIRAGE 
Agissant  comme  simple  façonnier,  l'usire 
de  tirage  doit,  en  principe,  recevoir  la  pelli- 
cule positive  vierge  libérée  de  la  taxe  de  6  '  i 
et  n'a  rien  à  acquitter  sur  son  prix  de  façon. 
Si,  à  raison  d'autres  opérations  ou  parce 
qu'elle  a,  spontanément  pris  cette  position,  elle 
rentre  dans  la  catégorie  des  producteurs  so<_- 
mis  à  la  taxe  de  6  '  ,  elle  recevra  ses  matiè- 
res premières,  spécialement  la  pellicule  posi- 
tive vierge,  en  suspension  de  la  taxe  et  ne 
paiera  rien  sur  ses  livraisons  (fournitures  et 
main-d'œuvre),  hors  le  cas  où  le  producteur 
de  film  réaliserait  un  chiffre  d'affaires  annuel 
au  titre  des  fabrications  de  copies,  inférieur  à 
300.000  francs.  Dans  cette  dernière  hypothè- 
se, elle  devrait  6  '  (  sur  la  valeur  de  ses  four- 
nitures,   sa   façon   restant  exonérée. 

D)    EXPLOITANTS  DE   STUDIOS 
Ceux-ci    sont   redevables    de    la    taxe    de    2    '• 
pour   les   locations  de   plateaux  et  décors. 


Ils  re  peuvent  considérer  comme  non  im- 
posable, parce  que  faite  à  un  producteur,  la 
fourniture  de  lumière.  Sans  doute,  on  peut 
admettre  que  celle-ci,  indispensable  pour  im- 
pressionner la  pellicule,  constitue  un  agent  de 
fabrication  se  consommant  par  le  premier  usa- 
ge, mais  la  suspension  du  paiement  de  l'im- 
pôt n'est  applicable  qu'en  matière  de  taxe  de 
6   ',. 

E)    EXPLOITANTS   DE   THEATRES 
CINEMATOGRAPHIQUES 

Touchant  ces  exploitants,  ils  sont  exonérés 
de  la  nouvelle  taxe  de  2  '  ,  dans  les  mêmes 
conditions  qu'ils  l'étaient  de  la  taxe  du  chif- 
fre d'affaires,  par  application  de  l'article 
5  -  9"  du  décret  de  codification  du  27  Décem- 
bre   1934. 

Je  préciserai,  en  terminant,  que  si  l'exploi- 
tation du  film  était  faite  par  le  producteur  et 
le  distributeur  en  participation,  la  taxe  de  2  * > 
serait  due  sur  le  montant  brut  du  total  des 
parts   revenant   à    chaque    participant. 

Vous   voudrez   bien    reconnaître   avec   moi  que 
la    situation    des    intéressés,    telle    qu'elle    vient | 
d'être   définie,   est    sensiblement    ce   qu'elle   était  h 
sous   le  régime  antérieur. 

Veuillez    agréer,    Monsieur    le    Président,    l'as- 
surance   de    ma    considération    très    distinguée. 
Le  Directeur  général  : 
(s)   Boisanger. 


Protestation  de  la  Confédération  Générale 
de  la  Cinématographie 


l'aris,  le  1"  mars  1937. 

Monsieur  le  Directeur  général, 

Nous  vous  remercions  d'avoir  bien  voulu, 
par  votre  lettre  du  25  février  1937,  nous 
exposer  le  point  de  vue  de  l'administration 
quant  à  l'application  de  la  taxe  unique  de 
(i  '<  à  notre  industrie.  Nous  constatons, 
d'ailleurs,  avec  satisfaction,  qu'en  des 
points   essentiels  telles   la    détermination 

du  produit  fini  et  la  fonction  du  distribu- 
teur -  notre  interprétation  est  identique 
à   la    votre. 

En  deux  endroits,  cependant,  il  n'en  est 
pas  de  même  et  nous  nous  voyons,  à  regret, 
obligés  d'exprimer  les  plus  expresses  ré- 
serves en  ce  qui  concerne  les  solutions 
choisies  par  l'administration.  11  s'agit  en  la 
circonstance  : 

1  "  Du  prix  normal  de  vente  des  produits 
finis  que  Je  producteur  se  livre  à  lui-même; 

2"    De  la  taxation   du  distributeur. 

a)  Pour  établir  la  valeur  des  produits 
que  le  producteur  se  livre  à  lui-même,  c'est- 
à-dire  les  copies  positives  impressionnées, 
l'administration  choisit  comme  critérium  la 
valeur  en  douane  de  ces  positifs,  augmentée 
du  droit  de  douane.  Ce  faisant,  elle  inter- 
prète  l'article  4,  paragraphe  4  du  décret  du 
27  janvier  1!)37,  qui  stipule  «qu'en  cas  de 
livraison  à  lui-même  par  un  producteur  des 
produits  extraits  ou  fabriqués  par  lu>  dans 
le  cas  visé  à  l'article  2,  paragraphe  3  c), 
l.i  valeur  imposable  sera  le  prix  normal  de 
vente  des  produits   similaires». 

Nous    ne   comprenons   pas  pourquoi    l'ad- 
ministration  recherche  un  élément  de  coin 
on  pour  fixer  le  prix  d'une  marchan- 


dise courante  qui  fait  l'objet  de  transac- 
tions quotidiennes.  En  effet,  il  existe  nom- 
bre de  cas  où  la  copie  positive  impres- 
sonnée  fait  l'objet  d'une  vente;  par  exem- 
ple, lorsque  la  concession  du  droit  de  re- 
présentation d'un  film  a  été  accordée  pour 
l'étranger,  la  copie  est  non  pas  louée,  mais 
vendue.  De  même,  lorsqu'une  copie  est  louée 
en  France  à  un  théâtre  cinématographique 
et  qu'elle  est  rendue  inutilisable  par  la 
faute  de  l'exploitant,  le  distributeur  facture 
à  ce  dernier  le  prix  du  remplacement  de  la 
copie. 

L'administration  a  donc  tous  les  éléments 
nécessaires    pour    appliquer   l'article    4,    p." 
ragraphe  3,  sans   recourir  à   un   élément   de 
comparaison  des  plus  contestables. 

En  effet,  lorsqu'une  décision  administra- 
tive a  fixé  à  ô  francs  la  valeur  en  douane 
de  la  pellicule  positive,  cette  évaluation 
n'avait  pas  uniquement  comme  fondement 
le  désir  de  protéger  la  marchandise  «  pel- 
licule positive  »,  mais  aussi,  dans  une  cer- 
taine mesure,  le  spectacle  cinématographi- 
que français.  Si  c'était  la  copie  seule  que 
l'on  voulait  protéger,  il  aurait  suffi  de  l'éva- 
luer à  2  francs  le  mètre,  prix  qui  comporte 
à  l'égard  des  autres  pays  producteurs  une 
marge   de   protection   suffisante. 

Nous  en  concluons  que  si  la  valeur  en 
douane  était  retenue  pour  l'application  de 
la  taxe  unique,  cette  dernière  frapperait 
non  seulement,  comme  l'a  voulu  la  loi,  un 
produit  fabriqué,  mais  aussi,  dans  une  cer- 
taine mesure,  un  spectacle,  ce  qu'il  nous  est 
impossible  d'admettre. 

Nous  vous  proposons  donc  d'accepter 
comme  assiette  de  la  taxe  de  (i  %  à  la  charge 


du  producteur,  le  prix  appliqué  pour  la 
vente  de  copies  positives  impressionnées  à 
un  client  étranger. 

/;)  Votre  lettre  indique  que  le  distribu- 
teur est,  en  tant  qu'intermédiaire,  redeva- 
ble de  la  taxe  de  2  r/<  sur  le  montant  de  sa 
rémunération  et,  éventuellement,  sur  les 
locations  du  matériel  publicitaire.  L'admi- 
nistration a  pourtant  pris  soin  d'argumen- 
ter fortement  la  thèse  d'après  laquelle  le 
distributeur  n'est  qu'un  simple  intermé- 
diaire. 

Or,  si  nous  nous  en  référons  à  l'article  â, 
dernier  alinéa,  de  la  loi  et  bien  plus  encore 
aux  commentaires  qui  en  soulignent  la  por- 
tée au  n"  66  b)  de  l'inslruction  du  13  fé- 
vrier 1937,  il  semble  que  toutes  les  opéra- 
tions de  commission  et  de  courtage  se  rap- 
portant au  commerce  de  marchandises,  à 
l'exception  de  certaines  opérations  limitât  - 
vement  énoncées,  fassent  l'objet  d'une  exo- 
nération totale. 

Nous  ne  croyons  pas  qu'il  puisse  y  avoir 
de  malentendu  sur  les  termes,  parfaiteme' 
clairs,  de  l'instruction,  et  estimons,  par 
suite,  que  le  distributeur  doit  être  exonéri' 
de  toute  taxe  sur  le  montant  de  sa  rémuné- 
ration. 

Tels  sont.  Monsieur  le  Directeur  général, 
les  deux  points  sur  lesquels  nous  deman- 
dons instamment  que  l'administration  ré- 
vise son  appréciation,  telle  qu'elle  ressort 
de   votre   lettre. 

Sur  un  autre  point,  nous  demandons  à 
être  éclairés  de  façon  plus  précise:  il  s'agit 
du  sens  que  vous  donnez  à  «  location  de 
copies  »  lorsque  vous  dites  que  le  produc- 
teur de  films  aura  à  payer  2  '/r  «  sur  le 
montant  brut  de  la  location  des  copies». 

Nous  craignons,  en  effet,  que  la  défini- 
tion de  la  distribution  donnée  par  M.  de 
Carmoy,  dans  son  rapport,  puisse  prêter  à 
confusion.  11  est  exact  que  la  distribution 
est    «  l'acte    de    commerce    qui    a    pour    but 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINEm 


R/VPHIE 


♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


d'assurer  la  concession  du  droit  de  repré- 
sentation d'une  oeuvre  cinématographique 
dans  les  salles  de  spectacles».  Mais  il  n'est 
pas  exact  que  cette  opération  s'effectue 
«  sous  la  forme  d'une  location  de  copies  po- 
sitives ».  Cette  seconde  opération  est  quel- 
que chose  de  juridiquement  distinct  et  si 
elle  accompagne  nécessairement  la  conces- 
sion du  droit  de  représentation,  c'est  seu- 
lement afin  d'en  permettre  l'exercice. 

Il  est  exact  que,  dans  la  pratique,  il  n'a 
pas  été  jusqu'ici  nécessaire  de  faire  appa- 
raître cette  dualité,  mais  il  semble  qu'à 
l'occasion    de    l'application     de     la    loi    du 


31  décembre  li)36,  nous  serons  amenés  à 
facturer,  de  fa<  >n  distincte,  la  concession 
du  droit  de  représentation  d'une  part,  cl  1. 
location  de  la  copie  positive,  d'autre  pari. 

Nous  estimons  que  c'est  seulement  cette 
dernière  opération  qui  est  taxable  à  2  %,  et 
vous  prions  de  bien  vouloir  nous  marquer 
votre  accord  avec  cette  interprétation. 

Dans  l'espoir  d'une  prompte  réponse, 
nous  vous  prions  d'agréer,  Monsieur  le  Di- 
recteur général,  l'assurance  de  notre  haute 
considération. 

Le  Président  : 
(Signé)    :    ,1.    Dkmahia. 


Protestation  de  la  Fédération  des  Chambres  Syndicales 
de  la  Cinématographie  Française 


(63,    CHAMPS-ELYSEES,   PARIS) 


Monsieur  le  Directeur  général, 

Par  notre  lettre  du  12  février  dernier, 
nous  vous  avons  fait  connaître  les  instruc- 
tions que,  devant  l'urgence,  nous  nous  étions 
permis  de  faire  tenir  à  nos  adhérents  en 
vue  de  l'application  de  la  loi  de  réforme 
fiscale  portant  création  d'une  taxe  unique 
(31  décembre  1!)3(>)  à  l'industrie  cinémato- 
graphique, en  vous  demandant  de  bien  vou- 
loir nous  faire  connaître  si  ces  instructions 
étaient  conformes  au  point  de  vue  de  l'ad- 
ministration sur  cette  question. 

Nous  ne  sommes  pas  encore  en  posses- 
sion de  ce  point  de  vue,  mais  la  Confédé- 
ration générale  de  la  Cinématographie  a 
bien  voulu  nous  faire  connaître  le  texte  de 
la  lettre  que  vous  lui  avez  adressé  le  25  fé- 
vrier et  dans  laquelle  vous  exposez  com- 
ment, selon  votre  administration,  doit  être 
réglée,  d'une  manière  générale,  la  situation 
de  notre  industrie. 

Nous  tenons  à  vous  informer  tout  d'abord 
que  nous  nous  associons  aux  réponses  qui 
vous  ont  été  adressées  le  1"  mars  courant 
par  la  Confédération  générale  de  la  Ciné- 
matographie, ainsi  que  par  la  Chambre 
syndicale  française  des  Producteurs  de 
films. 

Cependant,  nous  désirons  porter  à  votre 
connaissance  les  considérations  suivantes, 
qui  nous  paraissent  dignes  de  votre  atten- 
tion : 

Ainsi  que  nous  avons  eu  l'honneur  de 
vous  l'exposer  dans  notre  lettre  du  12  fé- 
vrier, il  apparaît  qu'il  subsiste,  aux  yeux 
de  votre  administration,  dans  le  terme 
«Producteur  de  films»,  une  équivoque  que 
nous   désirons    dissiper. 

En  vérité,  le  film  cinématographique  n'est 
pas  une  marchandise. 

Nous  ne  sommes  pas  des  producteurs 
d'un  produit  fini  au  sens  propre  du  mot, 
mais  les  «  réalisateurs  artistiques  d'un  spec- 
tacle »  et  c'est  seulement  la  pellicule  im- 
pressionnée, traitée  photographiquement  et 
chimiquement,  que  nous  employons  pour 
présenter  ce  spectacle  au  public  qui  consti- 
tue en  elle-même  un    «produit  ouvré». 

Il  semble  bien  que  votre  administration 
partage  ce  point  de  vue  et  qu'en  consé- 
quence la  taxe  de  (>  %  qui  doil  frapper 
le  produit  pellicule  impressionnée  ne  por- 
tera que  sur  la  valeur  purement  matérielle 
de  ladite  marchandise. 


Nous  ne  saurions  admettre,  en  elle!, 
qu'elle  touche  à  Vêlement  «  spectacle  »  qui 
y  est  incorporé  et  qui  représente  la  majeure 
partie  de  son  prix. 

Afin  qu'il  ne  puisse  subsister  aucun 
doute  à  ce  sujet,  nous  entendons  à  l'avenir 
dissocier  d'une  façon  absolue  l'élément 
«  spectacle  »  et  l'élément  «  matière  »,  de  fa- 
çon qu'apparaisse  clairement  dans  nos  con- 
trats et  dans  notre  comptabilité  la  dualité 
des  opérations  que  nous  avons,  jusqu'à  ce 
jour,  trop  simplement  qualifiées  de  «  loca- 
tion de  film  ».  Cette  opération  est  juridi- 
quement double  :  elle  est,  d'une  part,  la 
concession  à  un  théâtre,  du  droit  de  pro- 
jeter le  spectacle  réalisé  par  le  producteur; 
d'autre  part,  la  location  de  la  copie  positive 
qui  sert  de  transport  à  ce  spectacle  et  qui 
permet  audit  théâtre  de  jouir  pratiquement 
du  droit  qui  lui  est  concédé. 

Nous  ne  pensons  pas,  Monsieur  le  Direc- 
teur général,  que  votre  administration  pour- 
ra contester  le  bien-fondé  des  observations 
ci-dessus. 

La  thèse  que  nous  avons  l'honneur  de 
vous  exposer  présente  pour  nous  une  impor- 
tance qui  dépasse  le  cadre  de  considéra- 
tions purement  économiques  et  fiscales:  elle 
affirme  le  principe  de  l'assimilation  d'un 
film  à  un  spectacle  -  -  assimilation  qui  a 
toujours  été  reconnue  par  la  jurisprudence 
et  fournit  à  votre  administration  le  moyen 
d'échapper  à  cette  recherche  de  la  valeur 
réelle  pratiquement    inconnaissable 

du  film  cinématographique  qui  l'a  conduite 
à  cette  solution  -  que  nous  osons  qualifier 
de  paradoxale  et  de  monstrueuse  —  de  pren- 
dre pour  assiette  de  la  taxe  à  la  produc- 
tion la  valeur  même  qui  a  été  adoptée  par 
la  Commission  permanente  des  valeurs  en 
douane  pour  la  protection  du  film  français 
contre  la  concurrence  étrangère,  de  telle 
sorte  que  l'accroissement  si  ■  désirable  de 
cette  protection  aurait  automatiquement 
pour  effet  d'accroître  les  charges  fiscales 
de  ceux-là  mêmes  qu'il  s'agirait  de  proté- 
ger. 

Par  certain  traités  de  commerce  ou  ac- 
cords commen  iaux,  le  gouvernement  fran- 
çais s'est  interdit  de  modifier  le  taux  des 
droits  de  don;'  sur  les  films  ou  de  rendre 
plus  sévères  '  contingentements  actuelle- 
ment en  vigueur. 

Il  ne  reste,  p     ir  protéger  le  Cinéma  fran- 


çais, dont  la  lamentable  situation  vous  a 
été  révélée  par  la  lecture  du  rapport  de 
M.  de  Carmoy,  que  la  ressource  d'un  ac- 
croissement de  valeur  en  douane. 

Il  nous  est  impossible  d'admettre  que  ce 
dernier  espoir  d'être  enfin  protégés  nous 
soit  enlevé  par  le  jeu  indirect  de  l'applica- 
tion d'une  loi  fiscale  intérieure. 

Telles  sont,  Monsieur  le  Directeur  général, 
les  observations  qu'il  nous  a  paru  indispen- 
sable de  vous  soumettre  avant  que  vous  ne 
soyez  amené  à  prendre  des  décisions  défi- 
nitives, d'une  minime  incidence,  sans  doute, 
pour  les  ressources  du  Trésor,  mais  d'une 
importance  capitale  pour  le  Cinéma  fran- 
çais, dont  l'existence,  déjà  si  menacée,  ris- 
que, cette  fois,  d'être  définitivement  com- 
promise. 

Veuillez  agréer,  etc.. 

Le   Président  : 
(Signé):   M.  Vandal. 


Protestation  de  la 
Chambre  Syndicale  Française 
de  la  Production  de  Films 

Monsieur  le  Directeur  général, 

La  Confédération  générale  de  la  Cinéma- 
tographie nous  a  donné  connaissance  à  la 
fois  de  la  lettre  que  vous  avez  bien  voulu 
lui  adresser  à  la  date  du  25  février  1937. 
et  de  sa  réponse  de  ce  jour,  dont  nous 
approuvons   tous  les   termes. 

Nous  croyons,  toutefois,  utile,  en  notre 
qualité  de  principaux  intéressés,  puisque 
le  producteur  fiscal  a  été  identifié  avec  le 
producteur  cinématographique,  d'attirer  vo- 
tre attention  sur  un  aspect  particulier  de- 
là question  de  la  valeur  taxable. 

Nous  tenons  à  souligner  que  le  choix 
d'une  valeur  en  douane  pour  la  fixation  de 
l'assiette  d'une  taxe  intérieure  risque  d'en- 
traîner des  conséquences  paradoxales.  On 
peut,  en  effet,  concevoir  que  l'industrie  na- 
tionale, à  la  recherche  d'une  protection 
plus  efficace,  demande  que,  faute  de  pou- 
voir augmenter  le  taux  du  droit  (certains 
traités  de  commerce  ne  le  permettent  pas) 
la  valeur  en  douane  du  produit  soit  accrue. 

Ce  moyen  de  défense  indirect,  de  même 
nature  que  le  contingentement,  lui  échap- 
perait si  la  valeur  en  douane  devait  servir 
d'assiette  à  une  taxe  interne.  A  tout  ac- 
croissement de  la  valeur  en  douane  corres- 
pondrait alors  une  augmentation  concomi- 
tante des  charges  du  producteur  cpi'il  s'agi- 
rait précisément  de  protéger. 

Ajoutons  que  l'hypothèse  du  relèvement 
de  la  valeur  en  douane  des  positifs  est  d'au- 
tant plus  actuelle  que  l'importance  des 
films  étrangers  se  pratique  presque  unique- 
ment au  moyen  de  positifs  dits  «  mauves  » 
qui  permettent  aux  importateurs  d'échapper 
aux   droits  plus  élevés  grevant    les   négatifs. 

Si  certaines  conventions  commerciales 
existant  entre  la  France  et  d'autres  nations 
le  permettaient,  il  n'est  pas  douteux  que  les 
producteurs  français  de  films  et  les  usine; 
de  tirage  françaises  seraient  amenés  à  de- 
mander pour  se  protéger  l'accroissement  de 
la  valeur  en  douane. 

Veuillez   agréer,  etc.. 

Le  Secrétaire  général  : 
(Signé)  :  Arvs  Nissotti. 


.IXXXXXrXITTTTTTTTTTTTTl      CINE 


7B 


RAPH1E 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+ 


Les  Nouveaux  Tarifs  des  Travaux  de  Tirage  et  de  Laboratoire 


(Communiqués    par    la    Chambre    Syndicale 
des  fnlastries  Teehniquzs).  Section  des  Tireurs. 


1)  Négatifs  et  premiers  positifs 

Développement  du  négatif  : 

Images      le  m. 

Sons       le  m. 

Tirage   images  ou   sons   (non   standard) 

le  m. 

Tirage    standard    de    première    copie    : 

images  et  sons le  m. 

Pourcentage  de  perle  :  5  ''< 

2)  Positifs  de  séries  : 

Copies 

Images  (muets)  ou  sons   le  m. 

Standard  (images  et  sons) le  m. 

Copies  avec  titres  en  surimpression  : 

i    par      titre      surimpressionné, 

En  plus  \        le  m. 

pour  la  <    par     bobine     pour     repérage, 

1"  copie       /        le  m. 

I    par  carton  spécial    ....  le  m. 
Pourcentage  de  perte  :  3  %. 

3)  Contretypes 

Positif  sur  lavande  pour  contretype 
(image  seule)   le  m. 

Positif  standard  sur  lavande  pour  con- 
tretype    le  m. 

Contretype  image  (sur  duplicating  né- 
gative)    le  m. 

Tirage  positif  son  pour  contretype,  le  ni. 

Contretype  son   le  ni. 

Contretype  combiné  (image  et  sou)  duplica- 
ting négative   le  m. 

4)  Travaux  spéciaux  : 

Volets  en  enchaînés  : 

Le  travail  des  mauves  et  des  contrety- 
pes est  débité  selon  le  métrage  au  ta- 
rif. 

En  supplément  par  volet  ou  enchaîné.. 

Fondus  chimiques la  pièce 

Dépolissage  de  négatif le  m. 

5)  Titres  : 

a)  Etablissement  de  cartons   : 

Cartons  imprimés  noir  sur  blanc  :  5  li- 
gnes au  plus). 


TRAVAUX     A     FAÇON 


Pellicule 

non 
comprise 

Taxe   2    % 
acquittée 

Producteurs 
fiscaux 

En  suspens. 

de   la  taxe 

de  2   % 

1 ,2.") 
1,00 

1.22 
<)!î)8 

1,15 

1,12 

1 ,65 

1,61 

0,95 
1,45 

0,93 
1,42 

6,00 


5,88 


")(),()() 

0,00 

49,01 
5,88 

1,50 

1,47 

1,80 

1,76 

3,00 
1,50 
1,50 

2,94 
1,47 
1,47 

4,00 


3,92 


100.00         98,03 

15,00         14,70 

0,40  0,39 


Français      la  pièce  5,00 

Etranger       la  pièce  (i,()0 

Bilingue       la  pièce  7,00 

Ecrans  suivant  temps  passé   .  .  .    l'heure  00,00 

Cartons  noirs  imprimés  en  blanc,    pièce  7,00 
Etablissement    de   négatif   de  titres,  gé- 
nériques,   prises    de    vues    spéciales, 

trucages,   cartons  dessinés    prix     suivant     devis 

6)    Louages  de  services  et  locations  di- 
verses 

Montage  :  Ouvrière  monteuse.,    l'heure  15,00 

Ouvrière  colleuse...   l'heure  12,00 
Local   et   petit   matériel    de   montage   et 

table  d'écoute   par  jour  150,00 

à  la  semaine  000,00 

Table  d'écoute  pour  montage,  par  jour  75,00 

l'heure  15,00 

Location  de  salle  de  projection  de  tra- 
vail          l'heure  75,00 

Grande  Salle  à  deux  appareils.  .   l'heure  150,00 

Les  prix  inscrits  sur  ce  tarif  ne  comportent  la  fourniture  d'au- 
cune pellicule.  Si  celle-ci  n'est  pas  fournie,  elle  sera  facturée  au 
prix  du  tarif  du  fabricant  (voir  tarifs  ci-dessus). 

La  position  de  façonnier  qui  résulte  pour  les  tireurs  de  l'appli- 
cation de  la  Loi  sur  la  réforme  fiscale,  ne  leur  permet  pas  de  rece- 
voir cette  pellicule  en  suspension  de  taxe.  Ceux  qui  ont  pris  la  posi- 
tion de  producteur  fiscal  imposable  à  0  %,  auront  donc  intérêt  à 
passer  directement  leurs  commandes  de  film  vierge  aux  fabricants. 
Par  contre,  les  tireurs  les  feront  bénéficier  de  la  déduction  de  la 
taxe  de  2  %  sur  les  travaux  de  façonnage. 

Dans  la  circulaire  faisant  connaître  ces  nouveaux  tarifs,  M.  Léo- 
pold  Maurice,  Président  de  la  Section  des  Tireurs,  rappelle  aux 
maisons  que  les  nouveaux  horaires  découlant  des  lois  sociales  ne 
permettent  plus  d'exécuter  les  ordres  que  dans  des  conditions 
de  délais  raisonnables. 

— ♦ 

Nouveaux  Tarifs  de  Kodak-Pathé  à  daler  du  1  Février  1937 

Comptant       A  terme 

frs  frs 

Positive  standard  Rochester le  m.            0,95  1,00 

Positive  duplicating  Rochester le  m.            0,98  1,04 

Négative  duplicating  Rochester le  m.            2,50  2,60 

Positive  Kodak-Vincennes   le  m.            0,78  0,84 

Sur  les  prix  ci-dessus,  une  réduction  de  6   %  (six  pour  cent) 

sera  faite  sur  les  factures  débitées  aux   «  Producteurs  »  qui  fourni- 
ront une  attestation  siiniée  des  Contributions  Indirectes. 


Charles  Vanel    sera   l'une  des  vedettes  de    Abus  de 
Confiance  avec  Danielle  Darrieux. 


Il  est  à  nouveau  Question 
d'une  Grève  dans  le  Spectacle 


Mercredi  matin,  s'est  tenue,  à  la  Bourse 
du  Travail,  une  réunion  assez  agitée  des 
membres    de    la    Fédération   du    spectacle. 

Une  partie  de  l'assistance  s'est  prononcée 
pour  une  grève  immédiate. 

Après  plusieurs  interventions  de  M.  Ce- 
bron,  secrétaire  général  de  la  Fédération  du 
Spectacle,  et  de  M.  Dumontier,  parlant  au 
nom  de  l'Union  des  Artistes,  il  a  été  décidé 
qu'une  délégation  se  rendrait  dans  l'après- 
midi  à  la  présidence  du  Conseil  pour  obtenir 
l'aboutissement  de  la  signature  des  conven- 
tions collectives. 

De  plus,  une  nouvelle  réunion  se  tiendra 
samedi  matin,  où  les  ultimes  discussions  se- 
ront prises. 

Cependant,  il  semble  que  cette  menace  de 
«rêve  générale  du  spectacle  a  été  lancée 
par   quelques   éléments   impatients. 

En  effet,  on  n'ignore  pas  que,  du  côté  ci- 
néma, les  pourparlers  entre  la  Fédération 
du  spectacle  et  les  Syndicats  patronaux  des 
Directeurs  se  poursuivent  dans  un  esprit 
objectif  et  de  parfaite  bonne  volonté. 


Viviane    Grey    que    l'on    verra    prochainement    dans 
Champs-Elysées  avecjules  Berry  et  MichelineCheirel 


_^__ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


cxxxxxxxxxxx 


M.  ADOLPH   ZUKOR 

Officier  de  la  Légion  d'Honneur 

A  l'occasion  du  «  Jubilé  d'Argent  » 
d'A(l.)Iph  Zukor,  que  le  monde  entier  vient 
de  célébrer,  le  gouvernement  français  vient 
d'élever  le  fondateur  de  la  Paramount  au 
rang  d'officier  de  la  Légion  d'honneur,  au 
titre  des  affaires  étrangères.  M.  Zukor  était 
chevalier  depuis   1932. 


M.  Adolph  ZUKOR 

Cette  rosette  vient  récompenser  un  des 
pionniers  les  plus  ardents  et  les  plus  sin- 
cères du  cinéma.  Un  homme  qui,  depuis 
1012,  a  mis  toute  son  intelligence,  tout  son 
travail,  toute  sa  volonté  au  service  de  cette 
grande  industrie. 

Elle  vient  aussi  récompenser  la  politique 
d'étroite  et  fidèle  collaboration  franco-amé- 
ricaine que,  depuis  vingt-cinq  ans,  M.  Zu- 
kor n'a  jamais  cessé  de  suivre  et  de  préco- 
niser outre- Atlantique. 

En  même  temps  qu'un  grand  ami  de  no- 
Ire  pays,  cette  distinction  honore  une  So- 
ciété de  production  et  de  distribution  ciné- 
matographique américaine,  qui  a  tant  fait 
en  faveur  des  auteurs,  des  acteurs  et  des 
techniciens  français,  qu'elle  est  aujourd'hui 
considérée  chez  nous  --  et  c'est  justice  - 
non  pas  comme  une  société  étrangère,  mais 
comme  une  société  «alliée».  Une  société 
d'inspiration  française,  vivant  avec  nous 
en  rapports  étroits,  ainsi  qu'en  pleine  com- 
munion d'idées. 

A  l'occasion  du  «Jubilé  d'argent  »,  du  cé- 
lèbre magnat,  plusieurs  gouvernements 
étrangers,  notamment  la  Belgique  et  l'Ita- 
lie, ont  tenu  personnellement,  comme  le 
nôtre,  à  honorer  M.  Zukor  pour  son  œuvre 
magnifique. 

♦ 

La  Fédération  des  Artisans  Français  du  Film 
a  pris  d'importantes  décisions 

Lundi  8  mars,  s'est  tenue  l'assemblée 
générale  extraordinaire  de  la  Fédération 
des  artisans  français  du  film. 

Les  décisions  qui  ont  été  prises  sont 
des  plus  importantes. 

Leur  gravité  ne  nous  permet  pas  de 
les  divulguer. 

Disons  cependant  que  dans  la  journée 
de  vendredi  12  mars,  une  commission 
nommée  par  la  Fédération  aura  une  en- 
trevue avec  les  délégués  de  la  C.G.T. 

La  Fédération  des  artisans  français  du 
film  entend  que,  dorénavant,  on  lui  oc- 
troie le  droit  de  parler  devant  les  auto- 
rités au  nom  des  techniciens  du  film, 
dont  la  grande  majorité,  pour  ne  pas  dire 
la  totalité,  est  réunie  dans  son  sein. 


Inauguration    du    Cinéma 
dans  la   Ligne  Maginot 

Notre  information  publiée  il  y  a  deux 
semaines  se  confirme  :  la  ligne  Maginot 
est  équipée.  En  effet,  le  vendredi  5  mars 
1937,  a  été  mesuré,  dans  le  caserne- 
ment de  sûreté  de  Rohrbach  (Moselle), 
le  premier  circuit  cinématographique  de 
Pathé-Militaire  qui,  d'ici  peu,  englobera 
tous  les  casernements  de  sûreté  de  la 
ligne  Maginot. 

Le  président-délégué  de  Pathé-Ciné- 
ma,  M.  Robert  Dirler,  et  le  conseiller 
technique  des  syndics  de  cette  société  : 
M.  r?oger  Weil-Lo,  ach,  ont  remis  ce  cir- 
cuit à  M.  le  général  de  division  Requin, 
commandant  la  20  région,  entouré  de 
M.  le  général  Bastidon,  commandant  la 
région  fortifiée  de  la  Lauter;  l'intendant 
général  Théry,  directeur  de  l'Intendance 
de  la  20  région;  le  colonel  Boutignon, 
commandant  le  secteur  fortifié  de  Rohr- 
bach; le  colonel  Alaurent,  commandant  le 
153  R.  I.  F.,  et  le  commandant  Desfor- 
ges, commandant  le  casernement  de  sû- 
reté de  Rohrbach. 

Nous  croyons  savoir  que  les  appareils 
qui  équipent  la  ligne  Maginot  sont  du 
type  Pathé-Rural  17  mm.  5. 


Germaine    Aussey    engagée    par    20th   Century    Fox 

vient   de    nous    quitter    pour    Hollywood.   Au    cours 

d'um  réception,  la  jolie  vedette  nous  a  confié  la  grande 

joie  que  lui  causait  ce  départ. 


Le  Travail  du  Comité  Exécutif  du  Conseil  d'Administration 
de  la  Chambre  Internationale  du  Film 


Le  9  Mars,  la  Chambre  Internationale  du 
film,  présidée  par  M.  le  Ministre  IV  Leh- 
nich,  Président  de  la  Reichsfilmkammev, 
s'est  réunie  au  siège  de  la  Chambre  Syndica- 
le Française  de  la  Production  de  Films,  23, 
avenue  de  Messine,  pour  examiner  un  cer- 
tain nombre  de  problèmes  d'organisation, 
d'économie  cinématographique  et  de  droit. 

Participaient  à  ces  réunions  :  l'Allema- 
gne, l'Autriche,  la  Belgique,  la  France,  la 
Hongrie,  l'Italie,  la  Pologne,  la  Suéde,  la 
Suisse,   la   Tchécoslovaquie. 

Ont  été  admis  comme  membres  de  la  CI. F. 
en  leur  qualité  d'organisation  centrale  poin- 
teur pays,  la  Confédération  Générale  de  la 
Cinématographie,  nouvellement  constitué»' 
en  France,  aux  lieu  et  place  du  Comité  du 
Fini,  auquel  elle  se  substitue,  et  l'Union  Na- 
tionale de  la  Cinématographie  Belge. 

M.  .T.  Demaria,  Président  de  la  Confédéra- 
tion Générale  de  la  Cinématographie  fut 
élu  vice-président  de  la  CI. F. 

Il  faut  signaler  ici  que  la  Commission  du 
Droit  d'Auteur,  existant  depuis  deux  ans  et 
dont  les  travaux  ont  pris  une  extension  con- 
sidérable, fut  transformée  en  Commission 
Juridique,  présidée  par  M.  Lussiez  et  dont 
les  vice-présidenls  sont  MM.  Biamonte  et  le 
D'  Rœber. 

La  Commission  d'Etude  pour  faciliter 
l'échange  international  des  films,  s'est  réu- 
nie pour  la  première  fois  afin  d'examiner 
les  problèmes  internationaux  de  l'économie 
du   film. 

Des  experts  de  l'économie  cinématogra- 
phique internationale  font  partie  de  celle 
Commission  d'éti  e,  que  préside  M.  Mey- 
dam  (Allemagne)  et  dont  M.  Lourau  (Fran- 
ce)   a   été   no  vice-président. 

Il    a    été    dé'  à    l'unanimité    que    serait 

constituée  une  Commission  relative  aux  pro- 


blèmes du  film  culturel  et  éducatif,  à  laquel- 
le appartiendront  tous  les  pays  ayant  une 
production    de   films    culturels. 

La  présidence  de  cette  Commission  a  été 
offerte  à  M.  le  D'   de  Feo  (Italie). 

Enfin,  l'Assemblée  a  étudié  avec  le  plus 
grand  intérêt  la  parution  du  bulletin  de  i.i 
CI. F.  «  Interfilm  »  qui  continuera  à  être 
édité  en  quatre  langues  comme  par  le  passé. 
Les  réunions  se  poursuivent  le  10  mars 
par  les  travaux  de  la  Commission  juridique, 
et  le  11  Mars  par  une  séance  du  Comité 
Exécutif. 

Mercredi  soir,  les  membres  de  la  presse 
ont  été  reçus  par  le  Conseil  d'Administra- 
tion de  la  Chambre  Internationale  du  Film 
et  la  Chambre  Syndicale  Française  de  la 
production  du  film. 

Le  D'  Lehnich  président  de  la  Chambre 
Internationale,  ministre  d'Etat  et  président 
de  la  «  Reichsfilmkammer  »,  remercia  la 
presse  française  d'être  venue  à  cette  réunion 
et  annonça  qu'en  juin  prochain,  la  prési- 
dence de  la  Chambre  internationale  serait 
assurée  par  la  France. 

C'est,  en  effet,  au  cours  de  l'Exposition 
que  se  tiendra  à  Paris  le  Congrès  de  la 
Chambre  Internationale  laquelle,  à  cette  oc- 
casion accroîtra  certainement  son  impor- 
tance. 

L'horaire  des  réunions  et  des  réceptions 
que  voici  montre  (pie  l'emploi  du  temps 
a  clé  particulièrement  chargé. 
Mardi  !)  mars 
10  h.:  Séance  d'ouverture.  Réunion  plé- 
nière  du  comité  exécutif  et  du  conseil  d'ad- 
ministration; 

15  h.:  Réunion  de  la  commission  d'éco- 
nomie cinématographique; 

211  h.  30  :  Dîner  offert  par  la  Chambre 
syndicale    française     de     la     Production    de 


,6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


filins  (Confédération  générale  de  la  Ciné- 
matographie),  an  Café  de  Paris  (tenue  de 
ville). 

Mercredi  10  mars 
10    h.  :    Réunion    de    la     commission     du 
droit  d'auteur; 

12  h.  30  :  Déjeuner  offert  par  le  Syn- 
dicat français  des  directeurs  de  théâtres 
cinématographiques  (Confédération  géné- 
rale de  la  Cinématographie),  au  Pavillon 
de  l'Elysée  (Restaurant  Langer); 

A  l'issue  du  déjeuner,  remise  à  M.  Louis 
Lumière,  qui  présidera,  d'un  objet  d'art 
offert  par  les  directeurs  de  théâtres  ciné- 
matographiques; 

15  h.  :  Suite  de  la  réunion  de  la  commis- 
sion  du  droit   d'auteur; 

17  h.  30  :  Réception  de  presse  (23,  ave- 
nue de   Messine); 

20  h.  30  :  Dîner  offert  par  la  Confédéra- 
tion générale  de  la  Cinématographie  à  l'Hô- 
tel Ritz,  sous  la  présidence  de  M.  Jean  Zay, 
ministre  de  l'Education  nationale  (tenue  de 
soirée). 

Jeudi  11  mars 

10  h.  :  Préparation  du  Congrès  interna- 
tional du  film,  Paris  1937.  Séance  de  clô- 
ture. 

13  h.  30  :  Réception  des  délégués  par  la 
Chambre  syndicale  des  Industries  techni- 
ques à  Paris-Studios-Cinéma. 

* 
*  * 

La  composition  des  différentes  déléga- 
tions participant  aux  travaux  est  la  sui- 
vante : 

Allemagne  (Reichsfilmkammer).  —  M.  le 
ministre  Lehnich,  chef  de  délégation;  M. 
Meydam,  Dr  Roeber,  Dr  Schwarz,  Dr  Hoff- 
man,  M.  Melzer,  M.  Rertram,  Dr  von  Boeh- 
ner,  Mlle  Dr  Voigt. 

Autriche  (Oesterreichiche  Filmkonferenz). 
Dr    Oskar    Pilzer,    chef    de    délégation; 
Dr  Paul  Koretz. 

Belgique  (Union  nationale  cinématogra- 
phique). —  M.  Léon  Dumarteau,  chef  de 
délégation;  MM.  Ridelle,  Van  Tuykom,  Val- 
mon,  M"  Claesen. 

France  (Confédération  générale  de  la  Ci- 
nématographie). -  -  M.  Jules  Demaria,  chef 
de  délégation;  MM.  Henri  Chollat,  Georges 
Lourau,  Louis  Métayer,  Raymond  Lussiez, 
M"  Lévêquc. 

Hongrie  (Représentant  du  ministère  de 
l'Intérieur).  --  M.  de  Radar. 

Italie  (Fédération  nationale  fasciste  des 
industries  du  spectacle).  -  -  Gr.  Uff  Fran- 
cesco  Armando  Liverani,  chef  de  déléga- 
tion ;  S.  E.  Giacomo  Paulucci  di  Calboli  ; 
Av.  Eitel  Monaco;  Comte  Vinci,  représen- 
tant M.  de  Feo. 

Pologne  (Conseil  supérieur  de  la  Cinéma- 
tographie en  Pologne).  -  -  Pr.  Richard  Or- 
dinsky,  chef  de  délégation  ;  MM.  Stanislas 
Zagrodzinsky,  M"  Henri  Koral,  Dr  André 
Ruszkowski. 

Suède  (Filmkammer).  —  M.  Olof  Ander- 
son,  chef  de  délégation  ;  M.  Siljestroem. 

Suisse  (Schweizer  Lichtspiel-Theater).  - 
M.  Joseph  Lang. 

Tchécoslovaquie  (Fédération  des  Produc- 
teurs, des  propriétaires  de  salles  cinéma- 
tographiques et  des  loueurs).  —  M.  Milos 
Havel. 


Georges  Grey,  dont  l'allure  sportive  rappelle  les 
jeunes  premiers  américains,  a  fait  d'excellents  débuts 
dans  Cinderella.  Cet  artiste  vient  également  de 
tourner  des  scènes  avec  J.  Delubac  dans  le  film  de 
Sacha  Guitry  :   Les  7  Perles  de  la  Couronne 


Vital    et   Juanita     Monténégro    dans    Aux    Jardins 
de   Murcie. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»♦ 


Corniglion  Molinier  tournera  "L'Affaire  Molyneux " 


M.  Corniglion  Molinier  a  créé  Le  Con- 
sortium Cinématographique  Continental  (C. 
C.C.),  25,  rue  d'Astorg,  Paris. 

Le  programme  de  production  actuelle- 
ment en  préparation  s'annonce  comme  des 
plus  importants.  Certains  films  seront  tour- 
nés en  France,  d'autres  à  Londres.  A  peu 
près  tous  les  films  de  M.  Moiinier  compor- 
teront  deux  versions,  française  et  anglaise. 

Le  premier  film  dont  les  prises  de  vues 
seront  commencées  à  Paris,  en  mai  pro- 
chain, s'intitulera  L'Affaire  Molyneux, 
d'après  le  livre  de  l'auteur  anglais  J.  Storer- 
Clouston  :   «  His  First  Offence  ». 

L'action  se  déroule  dans  une  atmosphère 
tragique-comique  d'une  affaire  policière 
sensationnelle. 

L'interprétation  réunira  Françoise  Rosay, 
Jouvet,  Michel  Simon,  Jean-Louis  Barrauît. 
et  J.  Pierre  Aumont. 

Ces  cinq  artistes  se  trouvent  déjà 
sous  contrat,  de  même  que  Marcel  Carné, 
qui  mettra  le  film  en  scène. 

Enfin,  ajoutons  que  la  production  sera 
dirigée  par  Charles   David. 


Le  Cinéma  à   la  Chambre 


M.  Cébron,  secrétaire  gén.  de  la  Fédération 

du    spectacle    (C.G.T.)    demande    l'abolition 

du  double  programme 

Le  groupe  de  défense  du  cinéma,  réuni 
sous  la  présidence  de  M.  J.-M.  Renaitour,  a 
poursuivi  son  enquête  et  entendu  M.  Lussiez 
au  nom  de  la  Chambre  syndicale  des  exploi- 
tants, qui  a  protesté  d'abord  de  la  parfaite 
honnêteté  des  directeurs  de  salles;  il  a  de- 
mandé ensuite  que  le  prix  des  places  ne 
puisse  s'avilir,  cela  dans  l'intérêt  de  la 
corporation. 

Le  groupe  a  entendu  ensuite  M.  Cébron, 
secrétaire  gén.  de  la  Fédération  du  spectacle, 
qui  a  apporté  le  point  de  vue  de  la  C.G.T. 
Il  a  insisté  en  premier  lieu  sur  l'organisa- 
tion de  la  perception  dans  les  salles.  Il  a 
préconisé  la  création  d'un  organisme  qui 
centraliserait  dans  un  même  ministère  tout 
ce  qui  a  trait  à  l'industrie  du  septième  art. 

Il  a  suggéré  que  les  programmes  ne  com- 
portent pas  deux  films  de  long  métrage.  11 
a  répondu  enfin  à  des  questions  sur  l'ap- 
plication de  la  semaine  de  quarante  heures 
dans  le  cinéma. 


■  Rappelons  que  le  déjeuner  de  rentrée 
de  L'Entr'aide  du  Cinéma  aura  lieu  le 
mardi  16  mars,  à  12  heures  30,  dans  les 
salons  de  l'Hôtel  des  Deux-Mondes,  22,  ave- 
nue de  l'Opéra,  sous  la  présidence  de  M. 
Pierre  Mortier,  directeur  général  de  la  pro- 
pagande de  l'Exposition  de  1937,  comman- 
deur de  la  Légion  d'Honneur,  entouré  des 
principales  personnalités  du  cinématogra- 
phe et  de  la  presse. 


1 

1 

R.  C. 

COLONIAL       FILM       EXPORT 

BAUDON    SA1NT-LO    &    Cie 

Société  à  responsabilité  limitée  au  capital  de  300.000  frs 
COMMISSION     —     EXPORTATION 

DISTRIBUTION    AUX    COLONIES    FRANÇAISES 

11,  Boulevard  de  Strasbourg,  PARIS  (10*)     c*bie-Adress«  ■  cinebaudon-paris 

Seine  251-148                                                 Même  Maison  à  BRUXELLES,    24,  Rn«  Linnée                             m  :  PROVENCE  63-10.  6311 

Les  Perles 

de  la  Couronne 

MiAltcire  ÇHervefflCeuéo,  ichSqdJ^er^Jïued 


FILM 

DE 


Sacha  Guitry 


Réalisé 
par 


SACHA  GUITRY 


et 


CHRISTIAN   JAQUE 

avec  la  collaboration  du 
Maître  Operateur 

KRUGER 


Directeur  de  Production 

SERGE  SANDBERG 


Vente  exclusive  pour  l'Etranger  : 


FILMS 


46,  Rue  Pierre-Charron 

PARIS-  8* 

Elysées  04-26  et   27 


LES    PERLES    DE    LA    COURONNE 

Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines 


lllllllttpllllllplli 

1 

lui! 

iiPMMM 

FRANÇOIS  I- 


Le  Titien 


Le    fôlc    de    FRANÇOIS     Ier    sera    tenu    par  SACHA    GUITRY 


~ 


LES    PERLES    DE   LA   COURONNE 

Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines 


HENRI   VIII 


Holh, 


ein 


Le    rôle     d'HENRI    VIII     sera     joué     par     LYNN     HARDING 


. 


LES    PERLES    DE   LA    COURONNE 

Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines 


CLÉMENT   VII 


Fre  Selastiano  âel  Piombc 


Le  rôle  de  CLÉMENT  VII   sefa   joué    par  ERMETO   ZACCONE 


LES    PERLES    DE   LA   COURONNE 

Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines 


HENRY  IV 


Le    rôle    d'HENRY    IV  sera   joué   par    AIMÉ  SIMON    GIRARD 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPINE      [IIIIIIIÏgTTTTTTÎTITÏITl 


POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique    consacrée    à    la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


Le  scandale  de  l'affichage 

Un    Exemple    [à    suivre 


L'article  de  René  Célier,  paru  dans  nos 
colonnes,  nous  a  valu  une  intéressante  lettre 
de  l'Affichage  Giraudij,  grand  spécialiste  en 
cette  matière  : 

Messieurs, 

Notre  attention  a  été  attirée  sur  l'article 
intitulé  «Le  scandale  de  l'affichage»,  paru 
dans  l'un  de  vos  derniers  numéros. 

Depuis  des  années  nous  combattons  pour 
que  les  Pouvoirs  publics  s'intéressent  à 
cette  question. 

Nous  avons  enfin  obtenu,  il  y  a  deux  ans, 
qu'un  décret  soit  pris,  à  la  date  du  30  octo- 
bre 1935,  prévoyant  une  commission  tripar- 
lite  devant  être  constituée  avant  le  31  mars 
1937. 

Cette  commission,  composée  de  membres 
de  notre  profession,  sera  à  même  de  propo- 
ser au  Préfet  toutes  sanctions  qu'elle  ju- 
gera utiles  pour  protéger  les  droits  de  ses 
mandants. 

Il  est  exact  que,  depuis  quelques  années, 
l'affichage  dit  «  de  contrebande  »  s'est  mul- 
tiplié de  façon  inquiétante  sur  nos  emplace- 
ments. 

Les  événements  politiques  ont  été,  en 
grande  partie,  ces  dernières  années,  la 
cause  de  la  recrudescence  de  ces  afficha- 
ges :  nos  emplacements  de  premier  ordre, 
qui  nous  coûtent  très  cher,  sont  constam- 
ment saccagés  par  des  affiches  politiques 
ou  même  émanant  de  groupements  syndi- 
caux. 

La  suggestion  faite  par  votre  collabora- 
teur de  poursuivre  les  délinquants  nous  est 
venue  tout  naturellement  à  l'esprit,  en  pre- 
mier lieu. 

Mais,  l'expérience  nous  a  rapidement  dé- 
montré que  ces  poursuites  restaient  inopé- 


rantes :  la  plupart  de  ces  affiches  provien- 
nent, vous  ne  l'ignorez  pas,  de  groupements 
ou  d'organisations  n'ayant  aucune  person- 
nalité, et,  par  conséquent,  ne  présentant 
aucune  surface. 

Les  affiches  émanant  de  commerçants  ou 
d'organisateurs  de  spectacles  sont  immé- 
diatement recouvertes,  après  qu'un  constat 
par  huissier  a  été  établi. 

Le  coût  du  constat  incombe,  d'ailleurs, 
en  général,  à  l'entreprise  d'affichage  qui  l'a 
fait  dresser,  car,  après  enquête,  elle  s'est 
rendu  compte  que  la  personne  qu'elle  se 
proposait  d'actionner  en  justice  était  insol- 
vable et  que,  non  seulement  elle  n'obtien- 
drait aucun  dommages-intérêts,  mais  que 
les  frais  engagés  dans  ce  but  seraient  à  sa 
charge. 

Pour  lutter  contre  cet  état  de  choses, 
nous  avons  été  amenés  à  établir,  dans  no- 
tre maison,  un  service  d'entretien  très  coû- 
teux, composé  d'une  équipe  d'afficheurs  et 
de  deux  voitures.  Ce  service  fait,  journelle- 
ment, la  tournée  de  toutes  nos  palissades  et 
s'emploie  uniquement  à  remettre  en  état  la 
publicité  détériorée  par  les  afficheurs  mar- 
rons. 

L'article  paru  dans  votre  revue  nous  a 
suffisamment  émus  pour  que  nous  son- 
gions à  y  répondre  :  en  effet,  notre  maison 
fait  un  gros  chiffre  d'affaires  avec  le  ci- 
néma, qu'il  s'agisse  d'exploitants,  de  distri- 
buteurs ou  de  producteurs,  et  il  nous  a  paru 
opportun  d'apporter  quelque  précision  aux 
justes  doléances  exposées  dans  votre  pu- 
blication. 

Nous  vous  prions  d'agréer,  Messieurs,  etc.. 

Nous  espérons  vivement  que  l'exemple 
des  administrateurs  de  l'Affichage  Giraudij 
sera  suivi. 


La    Voix    du    Directeur 


L'article  de  notre  directeur  :  «  Aide  à 
l'exploitation  »  a  eu,  d'après  la  correspon- 
dance qu'il  nous  a  valu,  la  grande  appro- 
bation  des  directeurs. 


Nous  nous  en  voudrions  de  ne  pas  faire 
connaître   quelques   opinions  de  directeurs. 

Voici  celle  exprimée  par  M.  Isabel,  direc- 
teur de  l'Eden  de  Xoisy  : 


Cher  Monsieur, 

Bravo  pour  votre  article  «  Aide  à  l'exploi- 
tation». En  effet,  si  des  «mauvais  gar- 
çons »  ont  pénétré  dans  notre  corporation, 
il    ne   faut    pas   mettre    tous   les    directeurs 


dans  le  même  sac.  Et  celui  qui  veut  que 
sa  ou  ses  salles  marchent  convenablement, 
c'est  beaucoup  de  travail,  de  «  cassement 
de  tête»,  comme  dit  l'homme  de  la  rue  ! 

Le  jour  où  nous  ne  serons  plus  que  des 
employés,  il  faut  être  fou  pour  penser  que 


Exemple  d'un  panneau  simple  et  très  attractif 

(Façade  du  Majestic-Cinéma  de  Roanne  dirigé  par 

M.  Serrière,  directeur-propriétaire). 

nous  nous  dépenserons,  comme  nous  le  fai- 
sons en  ce  moment  ! 

Voici  trois  ans  que  je  n'ai  pas  pris  de 
vacances  ! 

Qu'il  y  ait  un  contrôle  ou  mieux  des  bil- 
lets d'Etat  pour  éviter  la  fraude,  soit,  car 
les  bons  ne  doivent  pas  payer  pour  les 
mauvais;  mais  croyez-vous  que  c'est  cela 
qui  rendra  toute  la  prospérité  au  cinéma  ? 
Je  crois  plutôt  que  le  gâchis  des  studios 
chiffre  bien  plus  !  Si  vous  supprimez  le 
forfait  ou  minimum  pour  laisser  le  pour- 
centage seul,  le  loueur  ne  choisira  plus  le 
directeur  intelligent  qui  connaît  son  affaire 
pour  lui  passer  son  film,  mais  simplement 
celui  qui  aura  le  plus  grand  hangar,  par- 
don, la  plus  grande  salle  !  .le  préconise  : 

I  "  Vente  des  billets   «  taxés  »  ; 

2°  Films  traités  uniquement  au  forfait, 
comme  une  marchandise; 

3 "Respect  absolu  des  contrats. 

C'est  le  seul  système  qui  puisse  tenir,  le 
seul  qui  crée  la  stimulation,  et  partant  le 
développement   d'une   industrie. 

II  est  vrai  que  M.  Renaitour  dit  aujour- 
d'hui, dans  Paris-Soir,  que  nous  sommes 
des  «  tenanciers  »  !  Il  a  oublié  de  s'écouter 
dans  les  Actualités,  il  n'est  certainement 
pas  tenancier  du  plus  beau  discours. 

Croyez,   cher   Monsieur,   etc.. 

Isabel. 

■  Les  Ronds  de  Cuir.  —  Par  suite  d'en- 
gagements précédents,  l'amusant  film  Les 
Ronds  de  Cuir  n'a  pu  rester  que  trois  se- 
maines à  l'affiche  de  l'Olympia  du  boule- 
vard des  Capucines. 

A  noter  que,  pendant  cette  époque,  les 
recettes  de  l'Olympia  ont  battu  de  loin  toutes 
les  recettes  faites  dans  les  salles  d'exclusi- 
vité à  Paris. 

* 
*  * 

D'un  autre  côté,  M.  Paul  Roux,  directeur 
du  Y i vienne,  du  Helder  et  de  la  Scala,  nous 
signale  que  depuis  l'existence  du  Yivienne, 
tous  les  records  sont  battus  par  Les  Ronds 
de  Cuir. 


CXXX:    POUR  LES  DIRECTEURS    [XXX]      CÎOlÉ 


FR 


RAPHIE 

SE 


riIIIXIimmTTTIÏTTTT 


tournera  en  avril,  son  prochain   film  pour    l'U.D.I.F. 

A     BORDEAUX 


M.    Englebert,    qui 

dirigea  de  longs 
mois,  le  Français 
de  Bordeaux,  éta- 
blissement Siritzky, 
vient  de  quitter  la 
direction  de  cette 
salle,  en  plein  ac- 
cord avec  MM.  Si- 
ritzky, et  prend  à 
dater  du  15  février, 
la  direction  des 
spectacles  du  Palais 
des  Pyrénées  à  Pau. 
Toute  la  corpora- 
tion de  notre  ville 
regrettera  ce  départ, 
M.  Englebert  ne  lais- 
sant ici  que  des  amis 
et  particulièrement 
dans  la  presse,  où 
ses  qualités  furent 
très  appréciées.  La 
Cinématographie  Française  lui  souhaite 
bonne  chance  et  lui  adresse  ses  félicitations - 
pour  cette  nouvelle  nomination. 

Gérard  Couinaii. 


M  M.  Rollinger,  directeur  du  Cinéma-Ca- 
sino de  Mulhouse,  a  eu  l'excellente  idée  de 
donner  une  matinée  pour  les  chômeurs  de 
la  ville,  le  29  janvier  dernier.  Inutile  de 
dire  que  la  salle  était  remplie  à  craquer,  on 
a  même  dû  refuser  du  monde.  Initiative  qui 
mérite  d'être  imitée  partout  ! 


M.  Engleoert 


UN  CONTROLE  EFFICACE  ET  FACILE 
TEL  QU'IL  EST  RÉALISÉ  EN  BELGIQUE 

Nous  lisons  dans  le  Cri  de  Paris  du  ven- 
dredi 5  mars  dernier  : 

A  tort  ou  à  raison,  les  personnes  inté- 
ressées aux  recettes  des  cinémas  —  les 
municipalités  et  l'Etat  sont  de  celles-là 
—  prétendent  qu'il  est  des  directeurs  de 
salles  qui  pratiquent  la  fraude. 

lis  pourraient  y  être  poussés,  en 
effet,  par  les  charges  fiscales  énormes 
qui  pèsent,  en  France,  sur  les  représen- 
tations cinématographiques,  et  qui,  en 
moyenne,  atteignent  25  °/  des  recettes 
brutes  ! 

Pour  rendre  toute  fraude  impossible, 
différents  systèmes  plus  ou  moins  com- 
pliqués ont  été  imaginés,  qui  auraient  le 
tort  d'alourdir  encore  les  charges  que 
supporte  cette  industrie  odieusement 
exploitée. 

Pourquoi  ne  profiterions-nous  pas  de 
l'expérience  réalisée  en  Belgique  qui 
donne  satisfaction  à  tout  le  monde  ? 

Les  billets  d'entrées  de  théâtres  et  de 
cinémas  ne  peuvent  être  fournis  que  par 
les  imprimeries  agréées  par  l'Etat.  Ces 
imprimeries,  actuellement  au  nombre  de 
neuf,  versent  chacune  un  cautionnement 
de  50.000  francs. 

Lorsqu'une  de  ces  imprimeries  livre 
des  billets  d'entrées  aux  directeurs  de 
salles,  elle  fournit,  en  même  temps,  au 
contrôleur  des  contributions  de  la  loca- 
lité, un  échantillon  des  billets  ainsi  que 
la  liste  des  numéros.  Dans  la  suite,  ces 
numéros  doivent  conserver  la  même 
couleur  initiale  et  faire,  avec  les  précé- 
dents,  une  série  ininterrompue. 

De  leur  côté,  les  directeurs  de  ciné- 
mas doivent  donner  connaissance  aux 
contributions  des  numéros  livrés  et  uti- 
lisés, en  sorte  que  les  contributions  ne 
peuvent  être  trompées. 

Ce  système  fonctionne  très  bien  et 
parait  suffire  à  tout.  Non  seulement  le 
fisc  ne  perd  rien,  mais  les  loueurs  de 
films  peuvent  vérifier  les  recettes  par  la 
comparaison  des  numéros  au  commen- 
cement et  à  la  fin  de  la  présentation  d'un 
film,  le  contrôleur  des  contributions 
étant  tenu  de  leur  en  donner  connais- 
sance  pour  tous   leurs  contrôles. 

Nous  pensons  que  le  système  exposé 
dans  l'article  ci-dessus,  a  l'avantage  de 
ne  présenter  aucun  caractère  vexatoire 
contrairement  à  certains  systèmes  pré- 
conisés à  l'heure  actuelle. 

René  Célier. 


Notre  Boite  aux  Lettres 


106.  SUPERFICIE      D'UN      ETABLISSE- 
MENT 

_  A.  R.  à  L.  Demande   : 

Quelle  dimension  minimum  faut-il  pour 
aménager  une  salle  de  cinéma  de  500 
places   sans   balcon? 

Réponse  : 
Il  faut  400  mètres  de  terrain  pour  la  salle 
et   ses   dépendances.   Ces  proportions,  pour 
être    bonnes,    doivent    être    les    suivantes    : 
largeur   1/4    de  la  longueur. 

107.  LA  COULEUR  D'UNE  SALLE 

P.   S.   à  F.  Demande   : 
Quelle  couleur  est  la  plus  agréable  et 
la  mieux  appropriée  à  une  salle  de  ciné- 
ma  permanent? 

Réponse  : 
N'importe  quelle  couleur,  à  condition  que 
sa  valeur  soit  assez  soutenue,  afin  d'obtenir 
une  ambiance  ne  réfléchissant  pas  les  rayons 
lumineux  de  la  projection,  ce  qui,  d'autre 
part,  vous  fera  obtenir  sur  l'écran  une  plus 
grande  luminosité. 

108.  IMPLANTATION  DES  FAUTEUILS 

R.  R.  à  A.  Demande  : 
Dans  une  salle  de  9  mètres  de  largeur 
sur  20  mètres  de  long,  où  il  n'y  a  qu'une 
sortie  en  façade,  comment  obtenir  le 
maximum  de  places  pour  rester  en  ac- 
cord  avec    les    règlements? 

Réponse  : 

Une   allée   centrale   vous  fera  gagner  des 

fauteuils,  mais  perdre  les  meilleures  places 

dans  l'axe  de  l'écran.  Envoyez-nous  un  plan 

exact   de  votre   établissement   et   nous  vous 

ferons  deux  implantations  de  fauteuils. 

* 
*  * 

Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardil- 
lier  et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Squa- 
re de  Chàtillon,  Paris  (14').  Lecourbe,  75-!)!). 

VENTES  DE  CINEMAS 

CINEMA,  8,  Place  du  Marché,  à  C.hampgny-sur- 
Marne.  Vendeurs  :  épo'ix  Yon,  acquéreurs  :  époux 
Mangaut.  Oppositions  :  étude  de  Me  Marcellier,  no- 
taire, 80,  Grande-Rue  à  Nogent-sur-Marne  (archives 
Commerciales    19/2/37). 

CINEMA-PALACE,  H,  rue  Victor-Hugo  à  Givers 
(Rhône).  Vendeurs  :  Mme  Rochard,  Mme  Vve  Guil- 
laume, acquéreurs  :  M.  Flacher  et  Mine  Vincent  son 
épouse    (1/2   du   fonds I. 

CINEMA  HEX,  22,  rue  Victor-Hugo,  à  Givors  (Rhô- 
ne! mêmes  vendeurs  et  mêmes  acquéreurs  que  ci- 
dessus  (1/2  fonds).  Oppositions  :  Conseil  Juridique 
72,  rue  de  l'Hôtel-de-Ville  à  Lyon  (Gazette  Judiciaire 
à    Lyon    22/2/37). 

DIAMANT-CINEMA,  84,  Boulevard  Verdun,  à  Al- 
ger, vendeur  Bernard,  acquéreur  :  Riinibi.  Opposi- 
tions :  Courrier  Maritime  à  Alger  et  Me  de  Vesinne 
Laruc,    notaire    à    Alger. 

■  Les  directeurs  qui  seraient  pressentis 
pour  la  présentation  dans  leur  salle  d'un 
film  :  Le  Saut  du  pont  de  la  Concorde 
avec  un  canoë,  feraient  bien  de  se  rensei- 
gner j>réalablement  auprès  de  M.  Méré,  Di- 
recteur du  Gambetta-Etoile,  105,  avenue 
Gambetta  (Téléphone:  Ménil.   98-53). 


"    A    GALLET      ' 

£e  iyrvécÀjc^ÀMje,    àueA>     rsJxLeouxoc -A^eéo/me 

Bateaux-Réclame  &  Rideaux  de  Scène  FonccLonnaiu  EUclriqwemmZ  ou  non 

BUREAUX  ET  ATELIERS  •■  1 7&  19  RUE  PAUL  50UDAY     LE.    HAVRE    TEL"-'  2LiGNEs(6o-ô9 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CII\E 


FR 


R/\PHIE 

SE 


ixxxxxxxxxxx: 


NOS  CONSEILS  DE  LA  CABINE 

Attention  aux  Carters 

Sur  certains  appareils,  le  carter  est  indé- 
pendant de  l'étouffoir.  A  la  suite  d'un  dé- 
montage, il  est  prudent  de  surveiller  l'ali- 
gnement de  ce  carter  —  bras  et  axe  étant 
les  plus  importants  —  la  boite  métallique 
étant  là  accessoire. 

L'alignement  parfait  ne  pouvant  être 
contrôlé  qu'avec  une  bande  «acier»,  il  est 
recommandable   d'éviter  le  démontage. 

Sans  cela  on  risque  de  rager  côté  émul- 
sion  et  côté  brillant.  Les  rayures  constatées 
sont  légèrement  ondulées  —  ou  fortement 
suivant  le  voile  de  la  bobine  qui  entre  éga- 
lement en  ligne  de  compte. 

Sur  d'autres  appareils,  l'étouffoir  est  so- 
lidaire avec  la  boite  métallique.  On  devra 
caalement  surveiller  l'alignement  de  l'en- 
semble  avec   le  tambour  supérieur. 

Les  axes  des  carters  devront  également 
être  très  surveillés,  la  butée  sur  laquelle 
porte  la  bobine  ayant  tendance  à  se  dé- 
placer ou  à  s'user,  le  décalage  latéral  de  la 
bobine  étant  à  craindre  et  entraînant  les 
mêmes  rayures. 

G.  Guimbertaud. 


NOS    RÉPERTOIRES 

LES    FILMS    DE    PIERRE    LARQUEY 

L'Hôtel    du    Libre    Echange,    Prod.    Or 

Film;   Ed.   S.   U.  C. 
Le  Scandale,   Gray   Film. 
La  5e   Empreinte,   Fox  Film. 
Un  Homme  en  Or,  Les  Films  R.  F.;  Ed. 

Cinédis. 
Nous    ne    sommes    plus    des    Enfants, 

S.  E.   I).   I.   F. 
L'Ecole  des  Contribuables,  Paramount. 
Si  j'étais  le  Patron,  Pr.  Para  Film;  Ed. 

Pathé-Consortium. 
L'Or    dans    la    Rue,    Les   Films    P.-.I.    De 

Venloo. 
Zouzou,  Les  Films  Roussillon. 
Le  Cavalier  Lafleur,  Gray  Film. 
Justin    de    Marseille,    Pathé    Natan. 
Compartiment    de    Dames    seules,    Pa- 
ramount. 
Gangster  Malgré  lui,  C.  P.  L.  F. 
Le   Clown   Bux,  Acta  Film. 
L'Oiseau    rare,    Pr.     Méga     Film;     Ed. 

Eclair    Journal. 
La  Rosière   des   Halles,  Flora  Film. 
J'aime   toutes   les   Femmes,   Les   Films 

Osso. 
Le    Chant    de    l'Amour,    Ratisbonne. 
2°  Bureau,  C.  F.  C. 
La  Mariée  du  Régiment,  Pr.  Cammage; 

Ed.  Les  Films   Sefert. 
Les    Beaux   Jours,   Pr.   Flag   Film;    Ed. 

Select   Film. 
Fanfare  d'Amour,  Eclair  Journal. 
La  Marmaille,  Les  Films  Sefert. 
La  Petite  Sauvage,  Flora  Films 
Un  Soir  de   Bombe,  Pr.  Cammage;   Ed. 

Les   Films   Sefert. 
La  Terre  qui   meurt,  Paris  Color  Film. 
Tarass  Boulba,  S.  E  D.  I.  F. 
Le    Disque    413,    Pr.    Méga    Film;    Ed. 

Eclair   Journal. 
Une  Poule  sur  un  Mur,  Pellegrin. 
Sept  Hommes...   Une   Femme,   C.C.F.C. 
Prête-moi  ta  Femme,  Pr.  Cammage;  Ed. 

Les  Films    Sefert. 
Les   Grands,   Pr.   Gandéra;    Ed.    C.F.C. 
La    Joueuse    d'Orgue,    Pr.    Trius    Film; 

Ed.   Ratisbonne. 
Romarin,  Les  Films  VOG. 
Ménilmontant,    C.    C.    F.    C. 
La  Loupiote,  Les  Films  Sefert. 
Ces     Messieurs     les     ronds     de     cuir, 

C.  C.  F.  C. 


LE  PARIS-PALACE  DE  NICE 
CHANGE  M  MAINS 

(De  notre  correspondant  particulier.) 

Nice,  3  mars.  -  -  Le  Paris-Palace,  qui  est 
sans  contredit  la  plus  belle  salle  de  Nice 
avec  l'Escurial  et  le  Forum  a  une  destinée 
étrange.  Entraînée  dans  la  liquidation  Haïk- 
Gaumont,  fermée  durant  un  an,  magnifique- 
ment rénovée  par  la  Société  Actual,  puis 
abandonnée  dès  sa  réouverture  aux  ha- 
sards d'une  exploitation  déficiente,  la  salle 
de  l'avenue  de  la  Victoire  vient  d'être  re- 
prise par  les  entrepreneurs  qui  y  ont  en- 
glouti deux  millions  de  francs  et  qui  enten- 
dent bien,  par  ce  moyen  énergique,  les 
récupérer. 

J'ai  pu  m'entretenir  assez  longuement 
avec  M.  Perrot,  qui,  mandaté  par  les  entre- 
preneurs constitués  en  syndicat,  assume  de 
ce  fait  les  fonctions  de  directeur  : 

—  L'affaire,  me  dit-il  très  aimablement,  a 
été  reprise  entièrement  par  nous,  le  bail 
aussi  bien  que  le  fond  et  l'immeuble.  Finan- 
cièrement parlant,  nous  partons  à  zéro,  et, 
au  point  de  vue  exploitation,  nous  devons 
faire  une  très  gros  effort  pour  effacer  le 
souvenir  d'un  mauvais  départ.  Notre  but  est 
donc  de  rallier  la  clientèle  en  ne  lui  offrant 
que  de  beaux  films  susceptibles  de  lui 
plaire.  Nous  serons  aidés  en  cela  par  l'un 
des  nôtres,  M.  Bell,  qui  est  actionnaire  et 
directeur  des  trois  salles  de  Marseille,  et 
qui  nous  facilitera  la  programmation  pour 
cette  fin  de  saison  surtout  où  nous  sommes 
complètement  démunis  de  bons  films.  Nous 
n'avons  trouvé  devant  nous  que  six  con- 
trats que  nous  avons  pu  absorber. 

Depuis  notre  prise  d'exploitation,  la  si- 
tuation s'est  déjà  améliorée  et  nous  avons 
très  bien  travaillé  avec  Au  Son  des  Guita- 
res et  L'Assaut. 

Afin  d'étudier  à  fond  les  réactions  du  pu- 
blic dont  nous  entendons  tenir  compte  dans 
l'avenir,  nous  passerons  les  films  quinze 
jours. 

La  période  actuelle  est  toute  d'expecta- 
tive. 

Peu  à  peu  le  Paris-Palace  reprendra  son 
rang   dans   l'exploitation    niçoise. 

La  splendeur  de  la  salle  et  sa  situation 
privilégiée  en  plein  centre  de  Nice  militent 
en  faveur  du  succès.  Ed.  E. 


A  PROPOS  DE  LA  «  MARSEILLAISE  » 


M,  Charles  Hahn,  de  Strasbourg,  nous 
écrit  : 

Différents  journaux,  en  annonçant  la  pro- 
chaine réalisation   du  film  de   l'Exposition, 

Carte  donnant  droit  à  une  ENTREE  avec  prix  de  FAVEUR, 
dans  les  Cinémas  dont  la  liste  sera  puDtiee  a  l'occasion 
de  la  présentation  du  'film  "  LA  NAISSANCE  DE  LA 
MARSEILLAISE  '• 

Fac  simile  du  texte  placé  au  dos  des  car- 
tes postales  vendues  dans  les  salles. 

ajoutent  que,  pour  la  première  fois,  on  re- 
cherchera la  collaboration  directe  du  pu- 
blic en  émettant  des  bons  donnant  droit  à 
une  réduction   de  />rix  sur  les   billets. 

Permettez-moi.  toutefois,  de  faire  remar- 
quer que  j'avais  essayé  ce  système  pour  le 
film  La  Naissance  de  la  Marseillaise,  et  si 
je  relate,  le  fait,  ce  n'est  pas  en  gw'se  de 
critique,  au  contraire,  je  n'ai  qu'à  féliciter 
les  personnes  qui  ont  cru  à  mon  initiative; 
mais  j'ai  tenu  à  établir  le  fait,  pour  éviter 
qu'en  cas  de  procédé  analogue,  on  ne  croie 
pas  à  une  usurpation  de  ma  part. 

Charles  Hahn  Père. 


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POUR  LES  DIRECTEURS 


CINËtfOTJSRAPHIE 

tRÏJJJCJSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


Blanchette 

Comédie  sentimentale  (A) 

Origine    :  Française. 

Réalisation    :  Pierre   Caron. 

Auteur  :  Eugène  Brieux. 

Dialogues  :  Carlo  Rim. 

Décorateur    :  ,/.  Douarinou. 

Opérateur    :    Alain    Douarinou. 

Musique  :  Vincent  Scotto. 

Interprétation  :  Marie  Bell, 
Granval,  Mady  Berry,  Ch.  Bar- 
bier -  Krauss,  Abel  Tarride, 
Jean  Martinelli.  Abel  Jacquin, 
Laurence  Atkins.  Ch.  Delmont. 
Poupon,    Doumel.    Fusier-Gir. 

Studios  :  Xeuilly. 

Enregistrement  :  Mélodinm. 

Production  :  Lévi/Strauss. 

Edition   :   V.O.G. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Blanchette,  de  Brieux  est,  évi- 
demment, un  sujet  tout  indi- 
qué pour  une  large  exploita- 
tion populaire,  l'œuvre  théâ- 
trale étant  connue  partout  en 
France.  L'aventure  de  la  pay- 
sanne que  son  instruction 
éloigne  de  ses  parents,  sans 
pour  cela  la  faire  accéder  à 
un  monde  différent,  contient 
une  morale  cynique  qui  éclate 
un  peu  lourdement  dans  la  fin; 
mais  si  le  sujet  de  Brieux  a 
été  déformé,  il  est  probable 
que  dans  sa  nouvelle  forme, 
Blanchette  séduira  les  ama- 
teurs de  films  sortant  de  la 
routine  sentimentale. 

SCENARIO.     Blanchette. 

paysanne,  fille  d'aubergistes  a 
été  pourvue  d'instruction.  Li- 
cenciée, elle  brigue  un  poste  de 
professeur  de  lycée.  La  nomina- 
tion tardant,  et  s'étant  fâchée 
avec  son  père  qu'elle  a  fait  s'en- 
detter en  lui  faisant  moderniser 
son  café,  Blanchette  part  j>our 
Paris  avec  une  famille  riche  de 
son  pays,  les  Galloux.  Mais  M. 
Galloux  comprenant  l'amour  de 
son  fils  pour  Blanchette  renvoie 
la  jeune  fille  qui.  malchanceuse 
ne  peut  vivre  dignement.  Elle 
tombe  à  la  rue.  Le  jeune  Galloux 
la  retrouve,  l'arrache  (i  cette  dé- 
chéance, et  puisqu'il  ne  peut  l'é- 
pouser, en  fait  sa  maîtresse  ri- 
chement entretenue.  Avec  l'ar- 
gent de  son  compagnon,  elle 
paiera  les  dettes  de  ses  parents 
qui  accepteront  de  la  recevoir  au 
pai/s. 

TECHNIQUE.  —  Toute  la 
partie  campagnarde  est  excel- 
lente, fraîche,  sensible.  J'aime 
inoins  les  scènes  de  la  ville,  où 
éclate  la  convention  du  sujet  de 
Brieux.  Du  moins  aurait-on  pu 
éviter  une  fin  aussi  pessimiste. 
Très  brillante  décoration,  photo 
nuancée.  Musique  plaisante.  Les 
dialogues  de  Carlo  Rim  appor- 
tent du  tact  à  des  scènes  sca- 
breuses. 

INTERPRETATION.  —  Marie 
Bell  est  une  sensible  Blanchette 
peut-être  un  peu  maniérée.  Mady 
Berry  et  Granval,  Poupon,  Del- 
mont et  Jacquin  sont  remarqua- 
bles. L'ensemble  de  la  troupe  est 
composé  de  très  bons  éléments. 


L'Homme  sans  cœur 

Comédie  dramatique  (G) 


Origine  :  Française. 

Réalisation    :   Léo  Joannon. 

Auteur    :  Alfred  Machard. 

Décorateur   :  Quignon. 

Opérateur   :    Boris    Kauffmann. 

Musique    :  Jean   Wiener. 

Interprétation  :  Pierre  Renoir, 
Marie  Glory,  Yvonne  Hébert, 
Jacques  Baumer,  Maurice  Ré- 
my,  Mona  Doll,  Airnos. 

Studios  :  Courbevoie. 

Enregistrement  :  W.-R.-W. 
Photosonor. 

Dr.  de  prod.  :  J.  Rossi. 

Production  :  F.  E.  F. 

Edition  :  F.  E.  F. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Une  fois  de  plus,  dans  L'Hom- 
me sans  Cœur,  autour  d'une 
intrigue  dramatique  et  simple, 
Machard  a  su  faire  vivre  un 
quartier  parisien  avec  ses  mô- 
mes effrontés  et  charmants; 
par  l'observation  narquoise,  et 
les  instants  de  sensibilité 
L'Homme  sans  Cœur  est  un 
bon  film  populaire  qui  contient 
du  mélodrame  dans  le  retour 
de  ce  bagnard  résolu  à  se  ven- 
ger, mais  aussi  une  émotion 
pleine  de  retenue  et  qui  tou- 
chera le  cœur  du  public. 

SCENARIO.  —  Sourdier  qui 
tua  son  associé  Jeanton  qui  lui 
révélait  l'indignité  de  sa  fem- 
me s'est  évadé  du  bagne  et  re- 
vient pour  se  venger  de  cette 
malheureuse  et  de  l'enfant  de 
l'adultère.  Il  se  fait  passer  pour 
aveugle,  et  guette  ses  victimes 
retrouvées  dans  la  maison  fau- 
bourienne où  il  voisine  avec  el- 
les. Mais  la  gentillesse  de  la  peti- 
te fille  le  désarme.  Son  ex-fem- 
me lui  apprend  qu'elle  n'était 
pas  coupable,  que  cette  enfant 
est  la  sienne.  Il  accepte  de  re- 
partir à  jamais  dans  l'ombre, 
clochard  anonyme,  non  sans 
avoir  couvert  de  jouets  sa  petite, 
qu'il  supplie  de  l'embrasser  en 
lui  disant  :  papa. 

TECHNIQUE.  —  Ce  film  un 
peu  rapide  comme  exécution, 
aux  décors  étroits,  a  des  côtés 
mélodramatiques  faciles,  mais 
qui  doivent  faire  pleurer  : 
le  père  et  l'enfant,  l'homme  sou- 
pant,  un  soir  de  Noël  à  la  péni- 
che de  l'Armée  du  Salut.  La  scè- 
ne de  l'emménagement  par  les 
gosses  est  une  trouvaille  de  fraî- 
cheur et  de  grâce.  Technique 
photographique  et  sonore  cor- 
recte. Dialogues  simples. 

INTERPRETATION.  —  Pier- 
re Renoir  manque  un  peu  de 
puissance  pour  ce  rôle  à  la  «  Jan- 
nings  »,  mais  il  a  un  sobre  ta- 
lent. Marie  Glory  est  délicieuse 
en  midinette,  puis  en  mère  éplo- 
rée.  Un  rôle  ingrat  :  Jacques 
Baumer  s'en  tire  bien.  Lucienne 
Lemarchand  a  de  la  douceur  en 
salutiste.  Enfin  Aimos  tire  le 
plus  d'émotion  possible  du  rôle 
de  clochard  joyeux  et  compa- 
tissant. Les  enfants  sont  gentils. 


Une  Femme 
sans    Importance 

Comédie  de  mœurs  anglaises  (G) 

Origine    :  Française. 

Réalisation  :  Jean  Choux,  assis- 
té de  J.  Saint-Léonard. 

Auteur   :  Oscar  Wilde. 

Dialogues  :  Ch.  Spaak. 

Décorateur  :  Jacques  Krauss. 

Opérateurs  :  Kriiger  et  Jul- 
liard. 

Musique    :  Jean  Wiener. 

Interprétation  :  Pierre  Blan- 
char,  Une  Noro,  Mary.  Tem- 
pley,  G.  Gil,  Catherine  Fonte- 
ney,  Ch.  Granval,  Jean  Périer, 
Laure   Diana,   Lisette  Lanvin. 

Studios  :  Tobis  (Epinay). 

Enregistrement  :    Tobis    Klany 

Production    :   St.-Régina. 

Dr.    de    prod.     :    Arys-Nissotti. 

Edition  :  Tobis. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  une  œuvre  étrange  et 
d'un  caractère  trop  rare  dans 
la  production  française:  nuan- 
ces, réticences,  ellipses  vi- 
suelles ou  parlées,  en  font  un 
spectacle  de  qualité  française. 
Et  c'est  la  pièce  d'Oscar  Wil- 
de qui  a  fourni  la  base,  le  scé- 
nario. II  y  a  dans  Une  Femme 
sans  Importance,  la  matière 
psychologique  extraordinaire 
de  tout  le  théâtre  de  Wilde, 
avec  des  pointes  satiriques 
poussées,  et  une  furieuse  ca- 
ricature de  la  Société  anglai- 
se. Mais  ce  qui  aurait  été  as- 
sez peu  compréhensible  pour 
un  large  public,  est  devenu, 
dans  l'adaptation  de  Jean 
Choux,  une  comédie  souriante 
et  fine  à  laquelle  je  prédis  un 
gros,  très  gros  succès  de  film 
populaire. 

SCENARIO.  —  Lord  Illing- 
worth  empêche  la  fuite  de  son 
fils  cadet  :  George  avec  Sylvia, 
la  fille  du  pasteur,  qui  va  avoir 
un  enfant  de  son  amant.  Vingt 
ans  après,  George,  devenu,  par  la 
mort  de  ses  frères  aines  et  de 
son  père,  le  tenant  du  titre  de 
Lord,  revient  en  Angleterre 
après  un  long  séjour  aux  Indes. 
Il  engaye  comme  secrétaire  un 
jeune  homme  intelligent  :  Ge- 
rald.  Or  Gerald  est  son  fils,  et 
Sulvia  refuse  à  Lord  llling- 
worth  d'emmener  son  bien  à 
elle.  Gerald  à  qui  su  mère  a  dé- 
peint lllingworth,  comme  un  vil 
débauché,  se  méprend  sur  une 
attitude  du  Lord  auprès  de  sa 
fiancée  Esther.  Il  insulte  Lord 
lllingworth  en  public,  à  son 
cercle  et  le  Lord  ne  riposte  pas. 
Eclairé  sur  sa  conduite,  Gerald 
veut  se  suicider.  lllingworth  ar- 
rive à  temps  pour  le  sauver.  Il 
repartira  pour  les  Indes  avec 
son  fils,  et  aussi  Sylvia  et  Esther. 

TECHNIQUE  —  Dans  cette 
réalisation,  Choux  n'a  pas  empê- 
ché le  sujet  de  prendre  un  ton 
mélodramatique  dans  les  scènes 
entre  la  mère,  le  fils,  et  le  Lord 
repentant,    il    a    compensé    cet 


L'Heure  Mystérieuse 

Drame   policier,   doublé    (G) 


Origine    :  Américaine. 

Auteur   :  Ladislav  Fodor. 

Réalisation   :  Sam   Wood. 

Interprétation  :  Loretta  Young, 
Franchol  Tone.  Lewis  Stone, 
Roland    Young,    Jessie   Ralph. 

Doubleurs  :  Jean  Castellan,  .lac- 
unes Berlioz. 

Production  :  M.-G.-M. 

Edition   :  M.-G.-M. 


D'une  pièce  de  Ladislas  Fo- 
dor, The  Unguared  Hour,  le 
réalisateur  Sam  Wood  a  tiré  un 
film  policier  où  le  dialogue  est 
roi  d'un  bout  à  l'autre.  Et  cela 
devient  un  peu  fatigant  à  la  lon- 
gue, malgré  l'intérêt  indéniable 
de  ces  scènes,  qui  sont  d'ailleurs 
toutes  des  scènes  de  théâtre  re- 
marquablement  construites. 

De  plus  le  film  pèche  un  peu 
par  la  base,  c'est-à-dire  par  le 
début  du  scénario  où  l'on  voit 
une  jeune  femme  devenir  la 
proie  d'un  maître-chanteur,  tout 
simplement  parce  qu'elle  ne  veut 
pas  mêler  à  cette  histoire  son 
mari,  alors  que  cette  histoire  ne 
la  concerne  nullement. 

Mais  si  l'on  admet  le  point  de 
départ  de  cette  histoire,  dont  les 
péripéties  sont  très  ingénieuse- 
ment amenées  et  dont  certaines 
situations  ne  manquent  pas 
d'originalité,  on  peut  suivre 
avec  intérêt  cette  production  mi- 
se en  scène  avec  précision  par 
Sam  Wood  et  interprétée  avec 
beaucoup  de  conviction  par  Lo- 
retta Young,  plus  jolie  que  ja- 
mais, Franchot  Tone,  toujours 
sympathique  et  le  bon  comédien 
Lewis  Stone.  Doublage  français 
très  correct.  —  V. 


élément  «  commercial  »  par  de 
fines  touches  humaines.  Les  dia- 
logues de  Spaak  sont  froids,  ei 
assez  tendancieux  dans  leurs  at- 
taques contre  la  Société  et  les 
«  possédants  ».  La  photographie 
est  ravissante,  la  décoration  jus- 
te. Le  film  est  fort  bien  monté  et 
possède  des  raccourcis  et  des  en- 
chaînements délicats.  Déplorons 
pourtant  que  l'humour  sarcas- 
tique  et  glacé  d'Oscar  Wilde  ait 
abouti  à  ce  film  nettement  po- 
pulaire. 

INTERPRETATION.  —  Pier- 
re Blanchar  est  le  seul  qui  joue 
vraiment  dans  le  style  des  œu- 
vres de  Wilde  :  fin,  racé,  ardent 
au  début,  puis  froid  et  amer, 
avec  une  hauteur  vraiment  par- 
faite, il  domine  le  film.  Line 
Noro  est  humaine,  comme  tou- 
jours, très  extérieure,  Lisette 
Lanvin  est  gracieuse,  Gilbert  Gil 
fougueux,  mais  fort  peu  «  bri- 
tannique ».  Des  silhouettes  spi- 
rituelles :  Marguerite  Templey, 
Catherine  Fonteney,  Jean  Périer, 
Laure  Diana.  Et  le  masque  ro- 
buste de  Granval,  pasteur  intolé- 
rant. —  x.  — 


♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIINE 


FR 


27 

RAPHIE     CXXXZ  POUR  LES  DIRECTEURS  XXXX2 


ANALYSE      ET      CR  TIQUE       DES       FILMS 


Le  défenseur 
silencieux 

Film   policier   doublé   (G) 

Crig,ine   :  Américaine. 

Réalisation  :  Chester  M.  Fran- 
klin. 

Interprétation  :  Jackie  Cooper, 
./.  Calleia.  Harvey  Stephens, 
Jean  Hersholt  et  le  chien  Rin- 
Tin-Tin  J. 

Production  :  M.-G.-M. 

Edition    :    M.-G.-M. 

On  devine  aisément  que  le 
Défenseur  Silencieux  dont  il 
s'agit  ici,  n'est  autre  qu'un 
chien,  mais  un  chien  remarqua- 
ble et  qui  a  de  qui  tenir  puis- 
qu'il est  le  propre  fils  de  Rin- 
Tin-Tin,  la  célèbre  vedette  ca- 
nine de  tant  de  lilms  muets. 

Le  scénario  a  dû  être  bâti  spé- 
cialement pour  permettre  à  cette 
vedette  à  quatre  pattes  de  nous 
montrer  ses  multiples  talents  de 
chien   parfaitement   dressé. 

Aussi  il  faut  reconnaître  que 
tout  ce  que  fait  ce  Rin-Tin-Tin 
y  est  d'un  constant  intérêt. 
Malheureusement  on  ne  saurait 
en  dire  autant  du  film  même 
dont  l'histoire  est  bien  banale  et 
conventionnelle.  On  nous  mon- 
tre en  particulier  un  terrible 
bandit,  qui  s'attache  subitement 
à  un  gosse  et  à  son  chien  et 
dont  le  soudain  revirement  sen- 
timental ne  laisse  pas  d'être  as- 
sez étrange.  Fort  heureusement, 
Rin-Tin-Tin  Jr.  est  là  et  sa  pré- 
sence arrange  tout,  au  propre 
comme  au  figuré.  Le  doublage 
est  bon  mais  le  dialogue  fran- 
çais est  un  peu  trop  nourri  en 
expressions  argotiques  qui  n'ont 
pas   toujours   leur   utilité.  V. 

UNE  BELLE  FETE  ENFANTINE 
A  CHERBOURG 

Nous  sommes  heureux  d'ap- 
prendre le  vif  succès  que  vient 
de  remporter  à  l'Omnia  de 
Cherbourg,  le  gala  de  Shirlev, 
auquel  M.  Rlaunstein,  actif  di- 
recteur, avait  convié  gracieuse- 
ment la  jeunesse  de  la  ville.  Les 
enfants  ont  fait  montre  d'un 
grand  enthousiasme  en  assistant 
à  l'élection  du  sosie  de  Shirlev 
Temple  et  en  applaudissant  leur 
vedette  préférée  dans  Boucles  I 
<i'Or. J 


i  Le  Chant  des  Cloches 

Comédie  drain,  doublée  (G) 


Georges    Rigaud  et  Alcover  dans  La  Griffe  du  Hasard 


LE  FILM  DEGLANE 
DON  GEORGE 

Lundi  dernier  8  courant,  le 
Palais  des  Sports  a  connu  l'af- 
fluence  des  grands  jours.  Une 
foule  énorme  se  pressait  en  ef- 
fet dans  l'immense  stade  pari- 
sien pour  assister  au  match  re- 
vanche Deglane-Don  George-, 
véritable  championnat  du  mon- 
de de  lutte  libre. 

L'intérêt  de  cette  rencontre 
sensationnelle  était  encore  ren- 
forcé par  l'annonce  d'une  for- 
mule de  combat  exceptionnelle- 
ment acceptée  par  la  Fédération, 
pour  parvenir  à  départager  les 
deux  grands  ténors  internatio- 
naux de  lutte  libre. 

Le  combat,  qui  dura  1  heure 
18  minutes  2  secondes,  fut  parti- 
culièrement mouvementé  et  se 
termina  par  la  victoire  du  Fran- 
çais Deglane. 

Cette  magnifique  rencontre 
sportive  a  été  filmée  sans  inter- 
ruption, et  G.F.F.A.,  qui,  décidé- 
ment, est  devenu  le  grand  spé- 
cialiste des  événements  sportifs 
d'aujourd'hui,  s'est  assuré  la  dis- 
tribution exclusive  du  film  De- 
«lane-Don  George. 


M.   R.   TENOUDJI   NOUS   DIT... 

M.  R.  Tenoudji,  directeur  du 
«Triomphe»  et  du  «Colisée», 
nous  dit:  «Je  suis  très  content 
du  succès  de  Nitchevo,  dont  j'ai 
dû  prolonger  d'une  semaine  la 
projection  au  «Triomphe».  Ac- 
tuellement, dans  mes  deux  sal- 
les, passe  le  gros  succès  de  Fer- 
nandel  :  Josette,  et  bientôt  je 
présenterai  au  public  casablan- 
cais le  film  que  tout  le  Maroc  at- 
tend, Les  Hommes  nouveaux.  Ce 
sera  un  événement  cinématogra- 
phique et  en  même  temps  un 
événement  marocain,  puisque  la 
figure  de  Lyautey  revivra  sur 
nos  écrans,  grâce  à  Signoret.  » 

Si  le  roman  Les  Hommes  nou- 
veaux a  valu  à  Farrère  quelques 
solides  inimitiés  au  Maroc,  il 
semble  que  le  film,  au  contraire, 
rencontrera  ici  une  sympathie 
unanime. 

Le  «Colisée»  de  Rabat,  que  di- 
rige également  M.  Tenoudji,  est 
assuré  des  mêmes  remarquables 
programmes  que  le  «  Triom- 
phe »  et  le  «  Colisée  »  de  Casa- 
blanca. 


Origine    :   Américaine. 
Réalisation    :   Otto   Browner   et 

Gregory  Ratoff. 
Interprétation    :  Jean   Hersholt. 

Don    Ameche.    Allen    Jenkina, 

J.  Edward  Bromberg. 
Production  :  2()//i  Century  Fox. 
Edition  :  Fox-Europa. 


Voici  une  importante  pro- 
duction américaine  où  s'affir- 
me principalement  le  remar- 
quable talent  de  composition  du 
magnifique  acteur  Jean  Hersholt, 
que  l'on  voudrait  voir  plus  sou- 
vent dans  des  rôles  de  premier 
plan  comme  celui  du  sonneur 
de  cloches  tyrolien  qu'il  incarne 
dans  cette  production. 

Le  film,  fertile  en  péripéties 
de  toutes  sortes  se  déroule  de 
1906  à  nos  jours  et  nous  emmè- 
ne d'un  petit  village  tyrolien  à 
New  York.  Quant  au  scénario, 
il  nous  conte  la  vie  malheureuse 
d'un  sacristain  tyrolien  qui  a 
émigré  aux  Etats-Unis,  et  sur  qui 
s'acharne  la  fatalité  jusqu'à  ce 
qu'il  retrouve,  après  bien  des 
années,  son  fils  porté  disparu 
pendant  la  guerre  alors  qu'il 
n'était  qu'un  enfant  et  qui  est 
devenu,  sous  le  nom  de  ses  pa- 
rents adoptifs,  un  célèbre  chef 
d'orchestre. 

Le  caractère  mélodramatique 
du  sujet  est  très  fortement  atté- 
nué par  une  réalisation  toujours 
juste  et  vraie  et  l'interprétation 
pleine  d'émotion  et  de  mesure 
de  Jean  Hersholt  qui,  dans  la 
deuxième  partie  du  film,  a  fait 
une  composition  saisissante  de 
vieillard   accablé   par   le   destin. 

V. 


«  LA  GRANDE  BARRIERE  » 

C'est  le  11  mars  que  le  cinéma 
Marbeuf  affiche  La  Grande  Bar- 
rière, le  film  que  Von  Stapen- 
horst  a  produit  à  Londres. 

La  Grande  Barrière  fut  tourné 
dans  les  Montagnes  Rocheuses 
du  Canada,  car  c'est  à  la  gloire 
des  pionniers  qui  construisirent, 
au  prix  d'efforts  surhumains,  le 
Canadian  Pacific  Railway,  que 
cette  production  fut  réalisée. 


GROUPES   AMERICAINS 


de  la 


I 


REDRESSEURS  AMERICAINS 

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28 


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CINE 


FR 


RAPHIE 

"SE 


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On    annonce 


■  ABUS  DE  CONFIANCE.  — 
Xous  pouvons  affirmer  dès  main- 
tenant que  Ch.  Vanel  et  Jean 
Worms  viennent  d'être  engagés 
aux  côtés  de  Danielle  Darrieux 
pour  compléter  la  distribution 
du  film  de  Pierre  Wolff  ABUS 
DE  CONFIANCE,  dont  les  pre- 
miers tours  de  manivelle  seront 
donnés  très  prochainement. 

■  DOUBLE  CBIME  SUR  LA 
LIGNE  MAGINOT.  —  Robert 
Gys  vient  de  terminer  les  ma- 
quettes des  décors  impression- 
nants de  DOUBLE  CRIME  SUR 
LA  LIGNE  MAGINOT,  que  Félix 
Gandéra  réalisera  dans  les  pre- 
miers jours  d'avril  aux  Studios 
de  Billancourt. 

M  LES  AFFAIRES  SONT  LES 
AFFAIRES.  —  La  pièce  rf'Octa- 
ve  IMirbeau  sera  portée  à  l'é- 
cran par  les  soins  du  produc- 
teur Emile  Natan.  Jean  Mar- 
gueritte  travaille  déjà  au  décou- 
page. 

U  LA  TREIZIEME  ENQUETE 
DE  GREY.  —  Cette  pièce  poli- 
cière (/'Alfred  Gragnon  sera 
tournée  par  les  films  Cristal,  aux 
studios  Francœur,  d'ici  un  mois. 

M  LE  ROI  DES  MITRAILLEU- 
SES. —  Un  film  de  collabora- 
lion  tchécoslovaque  sera  réalisé 
à  Prague,  par  la  Mercur  Film  et 
une  firme  française.  Eugène 
Deslav  et  Léonide  Komerovsky 
font  l'adaptation  du  roman  de 
Brecho-Brechovsky. 

■  TAMARA  LA  COMPLAISAN- 
TE. —  Véra  Korène  et  Victor 
Francen  joueront  cette  bande 
que  Félix  Gandéra  tournera 
après  DOUBLE  CRIME  SUR  LA 
LIGNE  MAGINOT. 

■  MANON  326.  --  Marie  Du- 
bas  tournera  le  rôle  de  Manon, 
une  pauvre  fille  de  mœurs  légè- 
res qui,  dans  le  milieu  du  19e  siè- 
cle, gagna  la  Nouvelle-Calédonie 
où  elle  mourut.  C'est  d'après  un 
scénario  de  Pierre  Gilles  Veber 
que  Mme  Marie  Dubas  fera  de 
vrais  débuts  à  l'écran.  Raymond 
Bernard  sera,  sans  doute,  le 
metteur  en  scène  :  P.  :  Jac- 
Tues-Jean  Natanson. 

■  SARATI  LE  TERRIBLE.  — 
Harry  Baur  et  Georges  Rigaud 
seront  une  fois  de  plus  parte- 
naires dans  ce  film  d'André  Hu- 
gon,  où  paraîtra  une  jeune  fille, 
presque  débutante  :  Jacqueline 
Laurent.  Début  :  le  1er  avril. 


DANS  LES  STUDIOS 


Billancourt 

LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE.  —  Dans  la  distribution,  j 
parmi  les  personnages  anglais,  \ 
rangeons  le  grand  acteur  Percy 
Marmont  qui  joue  le  cardinal 
Woolsey.  Sacha  Guitry  et  son 
metteur  en  scène  Christian-Ja- 
que travaillent  en  complet  ac- 
cord, et  le  travail  donne  une  im- 
pression de  bourdonnement 
joyeux.  Décors  succèdent  aux 
décors,  tous  somptueux  et  beaux, 
sauf  en  ce  qui  concerne  certain 
bouge  anglais,  des  bords  de  la 
Tamise,  dont  le  réalisme  impres- 
sionne... 


François  i 


ET  AVEC  ÇA  MADAME. 
René  Sti  vient  de  commencer, 
dans  un  immense  décor  repré- 
sentant un  grand  magasin  de 
nouveautés,  Les  Galeries  Pari- 
siennes, son  nouveau  film,  comé- 
die gaie  interprétée  par  Claude 
May,  Josseline  Gaël,  Roland 
Toutain,  Pierre  Larquey  et  Fé- 
lix Oudart.  Opérateur  :  Riccio- 
ni.  Décorateur  :  Duquenne.  Mu- 
sique :  Jacques  Dallin.  Prod. 
Diana  Film. 

SURETE  NATIONALE  est  re- 
mis à  la  fin  avril. 


Place    Clichy 


L'HOMME  DE  PROIE.  —  Sous 
ce  titre,  l'ex-HOMME  DE  DA- 
MAS, revenu  du  Midi,  continue 
ses  aventures.  Jean  Galland, 
Jeanne  Boitel,  Jean  Max,  Mau- 
rice Lagrenée,  Camille  Bert, 
Paul  Olivier,  Gilbert  Péri- 
gneaux  et  Pierre  Etchepare  en 
sont  les  protagonistes.  Metteur 
en  scène  :  Willy  Rozier. 


La  Villetfe 


MIRAGES.  -  -  Scénario  origi- 
nal de  François  Campeaux,  MI- 
RAGES est  réalisé  par  Alex  Ry- 
der. Jeanne  Aubert,  Michel  Si- 
mon, Arletty,  Jean-Louis  Bar- 
rault,  Berval  jouent  les  rôles 
principaux. 


^eC-lSTRE,^^ 


FIDÉLIT 


STUDIOS  -PRISE/DE  VUE   -   SYNCHRONISATION 

3B-5    ET  5,    B?    D'AURELLE     DE    PaLADINES 

PARIS-XVII?  TÉL.GALVANI    5349 


Joinville 


IGNACE.  —  Au  montage  (Gray 
Films). 

LA  DAME  DE  PIQUE.  —  On 
a  tourné  des  scènes  de  chapelle 
ardente  pour  les  funérailles  de 
la  comtesse  Tomski  (Marguerite 
Moreno)  célébrées  au  studio  par 
deux  popes  véritables.  (Général 
Productions.) 

LA  DANSEUSE  ROUGE.  —  Le 
film  se  poursuit.  La  maladie  et 
l'opération  de  Gabriel  Signoret 
vont,  sans  doute,  causer  un  re- 
tard dans  la  production,  le 
grand  comédien  n'étant  pas  en 
état  de  reprendre  son  rôle. 
■ ♦ 

Épinay 

(ECLAIR) 

Jean  Renoir  continue  LA 
GRANDE  ILLUSION  dont  plu- 
sieurs scènes  sont  tournées  à 
Tobis. 


Neuilly 

TROÏKA.  -      Jean  Dréville  a 

pris  possession  des  plateaux.  Il 
tourne  les  intérieurs  de  ce  film 
dont  les  extérieurs  très  beaux 
furent  pris  à  Mégève,  dans  la 
neige.  Jean  Murât,  Jany  Holt, 
Charles  Vanel  en  sont  les  héros. 


Porte  des  Ternes 


NE  TUEZ  PAS  DOLLY  est  au 
montage.  Pr.   :  Astor  Films. 

On  enregistre  :  la  version 
française  du  film  LES  AMIES. 
Pr.  :  Nord  Film. 


Courbevole 

(STUDIOS  DE  LA  SEINE) 

GRIBOUILLE.  --  Marc  Allé- 

gret  tourne  depuis  quelques 
jours  d'importantes  scènes  dans 
un  décor  de  Cour  d'Assises.  Pour 
l'interprétation,  une  erreur  s'est 
produite  :  Ce  n'est  pas  Mary 
Morgan,  mais  une  débutante  : 
Michèle  Morgan  qui  joue  le  pre- 
mier rôle  féminin  du  film  basé 
sur  un  scénario  inédit  de  Mar- 
cel Achard.  Pr.  :  Daven. 


Francœur 


YOSHIVARA.  -     Max  Ophiils 

tourne  de  nouvelles  scènes  dans 
de  très  jolis  décors  extrême- 
orientaux.  (Milo  Film). 


On  annonce 


■  L'AFFAIRE  MOLYNEUX.  — 
C'est  un  film  très  important  que 
réalisera  Marcel  Carné  avec 
Louis  Jouvet,  Michel  Simon, 
Françoise  Rosay,  Jean-Louis 
Barrault.  Dialogues  :  Prévert. 
Prod.  :  Corniglion-Molinier  (C. 
C.  C). 

M  MON  DEPUTE  ET  SA  FEM- 
ME. —  Tel  est  le  titre  d'un  nou- 
veau film  que  prépare  Maurice 
Cammage  avec  son  assistant-scé- 
nariste :  Daniel  Norman.  Su- 
zanne Dehelly,  Tramel,  Pauley 
ont  été  pressentis  pour  les  pre- 
miers rôles. 

U  LA  FOLIE  D'UN  SAGE.  — 
René  Grazi  termine  le  décou- 
page de  ce  scénario  dû  à  M.  Jean 
Pouilloux. 

■  VIA  BUENOS-AIRES  s'ap- 
pelle désormais  :  FRANCO  DE 
PORT. 

1  CHANSONS  DE  FRANCE. 
-  Après  avoir  tourné  VISAGES 
DE  LA  MATERNITE,  Jean 
Gourguet  tourne  un  film  sur  la 
chanson  populaire  de  1900  à 
aujourd'hui. 

M  LE  MIRACLE  DE  LA  MAR- 
NE. —  On  va  tourner  d'ici  quel- 
ques mois  une  grande  produc- 
tion. Les  producteurs  associés 
sont  MM.  Safra,  Brodsky  et  Al- 
danoff,  qui,  ne  sont  pas  alle- 
mands, comme  on  l'avait  impri- 
mé, mais  russes. 


Courbevoie 

(PHOTOSONOR) 


LA  BELLE  DE  MONTPAR- 
NASSE. —  Maurice  Cammage 
tourne  cette  comédie  avec  Pau- 
ley, Bervil,  Duvallès  et  Myno 
Burney. 


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130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


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LES      FILMS      J.      SEFERT 

présenteront  courant  MARS 

La  lère  production  CLAUDE  DOLBERT   1937  : 

CHARLES     VANEL 

ALICE      FIELD 

..    LARQUEY 

dans  le  premier  film  français  sur  les  gangsters  de  la  drogue 

POLICE  MONDAINE 


Scénario  du  détective   ASHELBÉ     —      Adaptation   de   PAUL   BR1NGUIER 
Réalisation  de   MICHEL    BERNHEIM   et  CHRISTIAN  CHAMBORANT     —     Musique  de  JANE  BOS 


JEAN^LOUIS  BARRAULT 
ABEL     JACQUIN 

CAMILLE     BERT 

JEAN     CYRANO 

Marcelle  Yrven  —  Philippe  Richard   —  Pierre  Finaly  —  Assia  —  Albert  Broquin 

Maxime  Fabert   —    Maurice  Niémen 

JEAN      SERVAIS 
-     HELENE     PÉPEE 

„  ANDRÉ   ROANNE 

«    JUNIE    ASTOR 


LES    FILMS    J.    SEFERT 

31,  Boulevard  Bonne-Nouvelle      ARIS~2e  Tél.:  Gulenberg  11-77 


MM.   HAKIM   présentent 


DANS     LE    SEUL    FILM     QU'IL  TOURN 

UNE  PRODUCTION 


/ 


a        marque 


ml  m     SAMSON 

PRODUCTION 

79,    AV.   CHAMPS-ELYSÉES 
PARIS 


des       grands 
PÉPÉ        LE 


LA   GRANDE  VEDETTE 


:RA     CETTE     ANNÉE    ET     QUI     SERA 

SENSATIONNELLE 


et 


me  i 


■  u 


e  u  r  s 


/a 


m  s 


VIO  KO...         MARTHE     RICHARD.. 


PARI  S 
FILM 

PRODUCTION 

79,   AV.  CHAMPS-ELYSÉES 
PARIS 


C   I.M'.MA    VI  VIENNE 


d9     RUE     V1V1ENNE         PARts    12  ) 


Paris,    le  6  Mars    1937 


APRÈS  AVOIR  BATTU 


îie  COtflrû-.CIAL-  FliAKÇAISÏ'ClH!ilATOGRAPHIQuT 

P  k  E  1   S      c  -i 


..:    -    sonnes    .•..:■.   >:    !e    c      f    •'    i..     oonnaîtn    qui. 

:î    av  al  i  se  pendant  la  preann 

:..       '  i.J.    L  _   rfO.iDS  D     CUIB  ".   ltr  _  ■    -    ■  .-.  us   :,  ;    ;  : .  ■ 

<•  ■•  •    -:-        -        '      '      ce      Dur.  dans  notr     EUhlisre=i<;nt. 

I 
ai  effet,    avec  500  places   1.  recette    le   lo 

pruni    re  siinaïae  s'est   élevée   à  8(  ci    qui, 

croyez-le   bien,    c    ,r',il.-.      ■    r  .  c  :■  :  : . 

nous    i    -'.r   refusé   dura-.:   ces  su]U   ;      rs 
Butant    it  .noùde  que   c>-   que   nous   avor:s   _       iccueillir, 

1*0US    vous    f    1  .c.  to-.c    .  I    VC    SI 


III  :    BLn  er,   H 


salu  ta  t 


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EN    EXCLUSIVITÉ 


TOUTES  LES  RECETTES 


DES  SALLES 


CONCURRENTES 


.  LES  RONDS  DE  CUIR 


CONTINUE 


ET   S'AFFIRME    COMME 


L'UN 


DES   MEILLEURS  FILMS 


DE    L'ANNÉE 


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PARIS  X 

Pi.'.r ,    le  l  Uar:    ; .  J   . 

Cil 

.:_ 

i-ciai  '  fkauÇais.:  c;..  matou;  ai  i  7: 

'--'.'.  ,   Champs-  lissées 

p  a  r.  i  s    :e  '  ! 

■      r    '    : 

.s  1-. 

i  la*  si  r  de    '.  -    r        f  orner  qei 

n    Lrc 

'...■.    "  LA 

SCALA  " 

c- 

i  te    depuis   q  .»  lq .   r   senai  ries 

cl  pnr 

q  .  ■  n  t 

relat  i  ve^er.l 

nouvelle,    a  connu   av-.c  votre 

f   i.. 

bt.iÂ.    L..S 

HOi.DS  D 
effet 

:  oui; 

la   i 

"  un   s.ccfs   éclatant. 

c ■  ;  t      réali!       pende   t    la  pri.ni.  ri 

■  •-  -  :. 

la   cassation 

:.    c  .    r.l~,  s 'est   élevc'i    à  90 

50C  "r 

Avi c  r.cr 

félicitât!  :•■.'  . 

' 

-  nlles 

agré. 

r.  »tf  iu;rs,   i-r  sine  n  * 

sal    tations 

û-7 

C.C.F.C.  "■  """■'■"'»■ PABIS  C.C.F.C 


L 


rTTxxxxxxxxxxxxxiixxxxx:    ciiNÉrô 


33 


R/XPHB1 

SE 


GRANDE - BRETAGNE 

UNE  NOUVELLE  ORGANISATION 

DE  DOCUMENTAIRES 

EN  ANGLETERRE 

Sous  le  nom  de  «  Realist  Film  Unit,  Li- 
mited »,  une  nouvelle  compagnie  vient 
d'être  créée  à  Londres  pour  la  réalisation 
de  documentaires  filmés  vivants  d'un  genre 
tout  à  fait  nouveau. 

A  la  tète  de  cette  compagnie  sont  La- 
wrence Wright,  Basil  Wright,  le  réalisa- 
teur du  magnifique  documentaire  sur  Cey- 
lan  produit  par  le  G.P.O.,  et  Alberto  Caval- 
canti,  qui  était  également  membre  de  l'équi- 
pe Grierson  du  G.P.O. 

Cette  nouvelle  équipe  a  l'intention  de  réa- 
liser six  films  par  an  et  de  prendre  autant 
de  soin  pour  les  documentaires  que  l'on 
fait  généralement  pour  les  grands  films. 

Ces  films  seront  réalisés  avec  des  bud- 
gets élevés  car  les  promoteurs  de  la  nou- 
velle compagnie  estiment  qu'il  y  a  un  pu- 
blic et  un  marché  pour  les  films  d'intérêt 
exceptionnel. 

CRÉATION 

DU    «BRITISH   INSTITUTE    OF 

CINEMATOGRAPHY  » 

On  annonce  la  formation  du  «  British 
Institute  of  Cinematogranhy  »,  une  nouvel- 
le organisation  britannique  similaire  à 
l'Académie  des  Motion  Pictures  and  Arts 
des  Etats-Unis. 

Chaque  année  cet  institut  décernera  sous 
la  forme  de  médailles  des  récompenses 
pour  le  meilleur  film  de  l'année,  la  meilleu- 
re mise  en  scène,  le  meilleur  scénario  et  la 
meilleure  artiste,  etc. 

Michael  Balcon,  Basil  Dean,  Leslie  Ho- 
ward, Lothard  Mendés,  Alexandre  Korda, 
Herbert  Wilcox,  Paul  Soskin,  Irving  Asher, 
S.  W.  Smith  et  Julius  Hagen  en  sont  les 
membres  fondateurs. 

LES  MAISONS  AMÉRICAINES 

ONT  ADOPTÉ  A  LONDRES 

LA  SEMAINE  DE  CINQ  JOURS 

Les  branches  anglaises  des  maisons  amé- 
ricaines Columbia,  Warner-First  National  et 
M.  G.  M.  viennent  d'adooter  pour  leurs  em- 
ployés le  système  existant  déjà  aux  Etats 
Unis  et  aussi  à  Paris  :  la  semaine  de  cinq 
jours. 

Ces  maisons  seront  donc  toutes  fermées 
du   vendredi   soir   au  lundi   matin. 

L'exploitation  elle-même  s'apprête  à  sui- 
vre le  mouvement  et  la  C.E.A.  a  déjà  confé- 
rée avec  la  N.A.T.E.  (National  Association 
rheatrical  Employées),  pour  étudier  de 
nouveaux  contrats  de  travail.  Remarquons 
que  ceci  est  venu  tout  seul,  sans  menace 
de  grèves,  ni  aucune  autre  menace  de  la 
part   des  employés  ou   des  patrons. 

Heureuse  Angleterre! 

30  %  DE  TAXE 

SUR  LES  RECETTES  BRUTES 

DANS  L'ÉTAT  LIBRE  D'IRLANDE 


L'Etat  Libre  d'Irlande  ne 
morte  avec  les  taxes  sur  les 
matographiques  :    les    exploi 
ont  payé  en   1936  une  taxe 
à  30   %    de  leurs  recettes  b 

L'Association  des  Exploita 
bre  est  en  train  d'entamer 
campagne  pour  la  réduction 


va  pas  de  main 
spectacles  ciné- 
tants     irlandais 

moyenne  égale 

rutes. 

nts  de  l'Etat  Li- 

une   énergique 

des  taxes. 
Pierre  Autre. 


ET       S-UNIS 


LES  FILMS  ÉTRANGERS 
AUX  ÉTATS-UNIS   PENDANT    1936 

Dans  le  numéro  de  La  Cinématographie 
Française  du  9  janvier,  nous  avons  publié 
un  article  de  noi..  confrère  Jack  Alicoate 
donnant  les  statistiques  des  films  étrangers 
importés  aux  Etats-Unis  pendant  les  onze 
premiers  mois  de  1936. 

Voici  maintenant  les  chiffres  pour  l'an- 
née entière  telle  que  le  publie  Variety. 

1936  1935  1934  1933  1932 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


**&? 


Allemagne 
Angleterre 
Espagne  et 
de  langue 
Italie    .... 

Pays 
esp. 

76 

37 

30 
19 

15 
15 
14 

7 
5 
5 

59 

33 

38 

3 

16 

12 

19 

5 

3 

2 

59 
33 

20 
1 

12 
4 

7 
4 
4 
3 

48 
22 

4 
6 
9 
1 
10 
2 

4 

7 

69 
24 

2 
4 

U.  R.  S.  S. 

Hongrie    .  . 

12 
2 

France    . . . 

13 

Pologne    .  . 

5 
8 

Divers 

2 

Total 

223 

♦- 

190 

147 

113 

141 

\ra 


¥*£ 


88  MILLIONS  DE  SPECTATEURS 
PAR    SEMAINE 

Les  statistiques  récemment  publiées  par 
le  Département  de  Commerce  des  Etats-Unis 
pour  l'année  1936  montrent  que  88  millions 
de  spectateurs  ont  fréquenté  chaque  semaine 
les  cinémas  américains.  Ce  chiffre  est  en 
augmentation  de  10  %  sur  la  meilleure  des 
dix  dernières  années. 

D'autre  part,  on  estime  que  plus  de  20 
milliards  de  francs  sont  payés  chaque  année 
par  les  spectateurs  des  cinémas  américains 
• 

LES   RECETTES 

EN    AUGMENTATION 

Les  statistiques  du  Département  des  Fi- 
nances des  Etats-Unis  montrent  que  pour 
1935  les  recettes  provenant  des  taxes  sur 
les  spectacles  cinématographiques  sont  en 
augmentation  de  8  %  sur  l'année  1935  et  de 
15  %  sur  1931. 

Cette  augmentation  des  recettes  fiscales 
sur  le  Cinéma  prouve  la  belle  reprise  qu 
n'a  cessé  d'être  continue  depuis  cinq  ans 
En  même  temps  que  les  recettes  fiscales  onl 
été  publiées  les  listes  des  circuits  des  ciné- 
mas américains   : 

Paramount  :  1.100  salles,  1  million  de 
places;    ;      ; 

Warner   :  400  salles,   600.000  places; 

20th   Fox   :  400  salles,   500.000   places; 

Loews  :  170  théâtres,  275.000  places; 

Radio  Keith   :  340  salles,  200.000  places; 

United  Arlists  :  150  salles,  100.000  places. 
♦ 

«  LES    TEMPS    MODERNES  » 

A  BATTU  LES  RECORDS 

DE  RECETTE  DE  1936  EN  U.  S.  A. 

Le  film  de  Charlie  Chaplin,  Temps  Moder- 
nes, est  celui  qui  a  fait  les  plus  fortes  re- 
cettes de  1936,  aux  Etats-Unis. 

Les  recettes  brutes  de  ce  film  se  sont  éle- 
vées environ  à  100  millions  de  francs. 

Ce  film  a  pu  être  joué  dans  toutes  les  sal- 
les des  Etats-Unis. 

Marcel  Lamour. 

M  20the  Century  Fox  vient  de  commencer 
la  réalisation  de  la  version  parlante  de  Se-' 
venth  Heaven  (Septième  Ciel),  qui  connut 
en  muet  un  beau  succès  en  France  sous  le 
titre  L'Heure  Suprême. 

James   Steivart   et   Simone    Simon   jouent 
les   rôles   tenus  autrefois   par   Charles   Far-{ 
rell  et  Janet  Gaunor. 


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34 


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CINE 


FR 


Hi»R\PH|[ 

SE 


FÉLIX     M  ÉRIC     présentera 

MARDI  23  MARS    à    14  heures 

à    la    SALLE     PLEYEL 

252,    Faubourg    Saint- Honoré 

UN    GRAND    FILM    BELGE 
UN    GRAND    FILM     U.R.S.S. 


Six   Vedettes   belges 

HENRY  HARMENT,  BALTHUS 
MAUFRAS,  BERTHE  CHARMAL 
LINETTE  ARTUS,  MARG-DE-TER 

da  'S 

un    film     de    mœurs     familiales    belges 

C'EST  LUI 

QUE 

JE  VEUX 

Scénario     de      H.     HARMENT.      Réalisé    p*r    A.     ROYET 

Mus.qu,   de   MARC  BERTHOMIEU 


Un    film    monumental    réalisé    en     U.  R.  S.  S. 
"PARLANT   FRANÇAIS" 

pour  célébrer  le  centenaire  de  PO'  JCHKINE 
le  plus  grand  poëte  russe,  tué  en  duel  en   1837 

interprété     par 

BORIS     LIVANOV    et 
GRIGORIERA 

00UBR0VSKY 

d'après   le  célèbre  roman  de    POUCHKINE 
un     héros     romantique    de     POUCHKINE 

Sa     lutte    contre     l'injustice 

Sa   vie    sacrifiée  pour    son  amour 

Sa  mort  tragique  vengée  par  ses  amis 


FILMS    F. 


PARIS-88 

33,     Rue    Marbeuf 

Téléphone  :   ELYSÉES    83-55 


MERIC 

MARSEILLE 

75,    Bd     Madeleine 

Téléphone  :  NAT.     62-14 


On    tourne    en    Extérieurs 


■  Richard  Pottier  tourne  LES 
SECRETS  DE  LA  MER  ROUGE 

en  Somalie  française.  Charles 
Dechamps,  Paulais,  Habib 
Benglia,  Slim  Driga,  Raymond 
Segard,  Georges  Rigaud  et  la 
charmante  Gaby  Basset  entou- 
rent la  vedette  Harry  Baur  et 
l'auteur-acteur  Henry  de  Mon- 
freid.  Les  prises  de  vues  ont  lieu 
dans  le  golfe  de  Tadjourah  et  la 
région  d'Obok,  sous  la  direction 
du  chef-opérateur  Jean  Bache- 
let.  Pr.  :  P.  S.  B.  Films. 

I  Dans  le  Dauphiné,  Pierre 
Billon  tourne  les  premiers  exté- 
rieurs du  POISSON  CHINOIS  qui 
nécessitera  de  nombreuses  pri- 
ses de  vues  en  Serbie.  Bulgarie 
et  dans  l'Orient-Express.  Happe- 
Ions  que  Fresnay,  Michel  Si- 
mon,    Abel     Tarride,     Alerme, 


Génin  et  Kate  de  Nag,y  sont  les 
principaux  interprètes  de  eette 
œuvre  policière  et  d'espionnage. 
■  Jean  Vallée  et  Jean  des 
Vailières,  le  metteur  en  scène  et 
l'auteur  des  HOMMES  SANS 
NOM,  sont  avec  leur  troupe,  à 
Marrakech  où  est  installé  le 
quartier  général  de  la  produc- 
tion. Opérateurs  :  Million,  Ray, 
Clunie.  Son  :  Hawadier.  Photo- 
graphie :  Joffre.  Assistant  :  J. 
Darvey,  directeur  de  produc- 
tion :  Alex  Javet.  Artistes  : 
Constant  Rémy,  Tania  Fédor, 
Lucien  Galas,  Lucas  Gridoux, 
Arthur  Devère,  Escoffier,  G. 
Péclet,  Charles  Redgie,  Pau- 
lette  Houry,  Maurice  Rémy, 
Spinelly,  Takal.  Tous  les  ar- 
tistes ne  sont  pas  en  Afrique. 


M.   PIERRE   HIOLLET 
AUX   FILMS  J.   SEFERT 

Nous  apprenons  avec  plai- 
sir que  les  Films  J.  Sefert 
viennent  de  s'assurer  l'active 
collaboration  de  M.  Pierre 
HIOLLET,  qui  fut  secrétaire 
général,  puis  directeur-admi- 
nistrateur aux  Films  Sonores 
Tobis. 

Nous  ne  doutons  pas  que  la 
jeune  mais  déjà  importante 
firme  ne  bénéficie  de  l'ap- 
point sérieux  qu'apportera  la 
venue  dans  ses  cadres  de  M. 
Hiollet,  depuis  longtemps 
connu  et  estimé  dans  notre 
corporation. 

— ^■BWBWMOBaUimiJM ,«  lui 

ALEXIS  GRANOSVKY 
EST  MORT 

C'est  au  momeni  où  nous  met- 
tons sous  presse  que  nous  e  I 
parvenue  la  triste  nouvelle  an- 
nonçant la  mort  d'Alexis  Gra- 
nowskv,  décédé  jeudi  matin,  à 
la    suite    d'une    longue    maladie. 

Les  obsèques  auront  lieu  di- 
manche malin  14  mars,  au  ci- 
metière de  Bagneux. 

Nous  présentons  nos  sincères 
condoléances  à  la  famille  et  aux 
collaborateurs  du  regretté  met- 
teur en  scène. 

«  LA  MARCHE  DU  TEMPS 
A  L'HONNEUR 

Le    prix    de    l'Académie    des 

Arts,  Sciences  et  Cinéma  a  été 
décerné  à  la  «  Marche  i\u 
Temps»,  la  nouvelle  formule 
de  journalisme  filmé  qui  pas;  ( 
depuis  quelque  temps  à  Paris. 

Cette  récompense  n'a  été  ac- 
cordée jusqu'ici  qu'à  la  Société 
Warner,  pour  son  premier  fini 
parlant,  et  à  Walt  Disney  pour 
la  création  de  Mickev. 

Cette  brillante  distinction  es 
due  à  l'importante  contribution 
apportée  à  l'industrie  du  film 
par  cette  moderne  conception 
de  l'information  cinématogra- 
phique. 

La  Société  R.  K.  O.  Radio 
Films  est  distributrice  en 
France  de  la  «  Marche  du 
Temps  »    et    des    Mickev    Mousc. 


L'ETAT  DE  SANTE 

DE  GABRIEL  SIGNORET 

Sans  que  l'état  de  santé  de 
l'excellent  artiste  Gabriel  Signo- 

:   ret    inspire    d'inquiétudes,    une 

i   interventions     chirurgicale     fut 

!   néanmoins  nécessaire. 

Les  médecins  traitants  ne  pou- 
vant se  prononcer  sur  le  temps 

!  ou 'il  faudrait  au  principal  inter- 
prète de  La  Danseuse  rouge 
pour  se  rétablir  complètement. 
les  producteurs  de  ce  film  ont 
dû  suspendre  la  réalisation, 
alors  que  les  intérieurs  de  La 
Danseuse  rouge,  avec  Véra  Ko- 
rène,  touchaient  à  leur  fin. 

SOIXANTE   COPIES   POUR    LE 
MATCH    THIL-BROUILLARD 

Le  film  du  grand  match  Mar- 
cel Thil-Lou  Brouillard  connaît 
actuellement  un  succès  sans  pré- 
cédent. G.F.F.A.,  qui  s'en  est  as- 
suré la  distribution,  n'a  pas  hé- 
sité à  mettre  en  circulation,  dès 
la  première  semaine,  60  copies 
de  ce  film  qui,  depuis  le  19  fé- 
vrier, est  projeté  simultanément 
dans  la  plupart  des  grands  éta- 
blissements de  France. 

Après  quatre  semaines  d'ex- 
clusivité à  Paris,  au  Cinéma 
«L'Auto»,  le  film  du  match 
Marcel  Thil-Lou  Brouillard  sort 
le  12  courant  sur  Paris-Ville 
dans  44  cinémas  . 

«  UNE  FEMME 

SANS   IMPORTANCE  » 

Le  nouveau  film  de  Jean 
Choux  :  Vne  Femme  sans  impor- 
tance, réalisé  d'après  le  chef- 
d'œuvre  d'Oscar  Wilde,  vient  de 
commencer  sa  seconde  semaine 
d'exclusivité  au  Marignan,  après 
une  première  semaine  durant  la- 
quelle le  succès  alla  en  s'ampli- 
tiant  charnu"  jour. 

Ce  succès  n'est  dû  ni  à  une 
publicité  outrancière,  ni  à  un 
snobisme  passager,  c'est,  au  con- 
traire, un  succès  solide,  fait  de 
la  grande  qualité  du  film,  du 
jeu  sobre  et  émouvant  d  arlist'  S 
de  grand  talent  comme  Pierre 
Blanchar.  Line  Noro,  Lisette 
Lanvin,  Gilbert  Gil,  Marguerite 
Tenipley  et  de  la  brillante  mise 
en  scène. 


♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE* 


.RAPH1E 


35 


FR/J 


ISE 


Le  Comité  de  Coordination  du  Film 
communique: 

Le  Comité  de  Coordination  du  Film,  cons- 
titué par  le  Syndicat  des  Travailleurs  de. 
l'Industrie  du  Film  (C.G.T.)  et  les  associa- 
tions culturelles  Ciné-Liberté  et  Mai  36,  a 
décidé  la  réalisation  d'un  grand  film  con- 
sacré et  la  Révolution  française,  et  dont 
Jean  Renoir  sera  le  metteur  en  scène. 

Afin  de  donner  au  peuple  parisien  des 
indications  relatives  tant'  éi  l'organisation 
matérielle  qu'à  la  conception  historique  et 
technique  de  celte  production,  le  Comité  or- 
ganise  un  grand  meeting,  qui  aura  lieu  au 
Gymnase  Huyghens,  rue  Hugghens,  le  ven- 
dredi 12  mars,  à  20  heures  30. 

De  nombreux  orateurs  prendront  la  pa- 
role au  cours  de  celle  assemblée  populaire 
placée  sous  le  haut  patronage  de  M.  Jean 
Zay,  ministre  de  l'Education  nationale: 
Léon  Jouhaux,  secrétaire  de  la  C.G.T:; 
Jean  Renoir,  metteur  en  scène  du  film; 
Pierre  Coi.  ministre  de  l'Air;  Léo  Lagrange, 
sous-secrétaire  d'Etat  aux  Sports  et  Loisirs: 
Henri  Rai/naud.  secrétaire  de  l' Union  des 
Syndicats  de  la  Région  Parisienne;  Albert 
Bayet,  du  parti  radical;  Roger  Hermann, 
du  parti  socialiste;  Jacques  Duclos,  du 
parti  communiste;  Germaine  Dulac,  metteur 
en  scène;  Pierre  Renoir,  artiste  dramatique; 
Henri  Jeanson.  auteur  dramatique. 

Pour  le  Comité  de  Coordination  : 

Pour  le  Syndicat  Général  des  Tra- 
vailleurs de  l'Industrie  du 
Film  :    Robert   Jarville. 

Pour  «  Mai  36  »  :  Germaine  Du- 
lac. 

Pour  Ciné-Liberté  :  Jean  Renoir. 


Le  Prix  des  Indépendants 

C'est  le  vendredi  12  mars  à  midi  et  demi, 
que  sera  décerné,  à  l'issue  d'un  déjeuner 
«  Au  Bossu  »,  27,  Quai  de  Bourbon,  le  Prix 
des  Indépendants,  sous  le  patronage  de 
Pour  Vous. 

Rappelons  que  ce  prix  de  5.000  francs,  est 
destiné  à  encourager  une  entreprise  cinéma- 
tographique qui  aura  réalisé  un  grand  film, 
révélant  des  artistes  jeunes  ou  un  metteur 
en  scène  jeune.  Ce  prix  pourra  également 
être  décerné  à  une  iirme  dont  l'activité  aura 
montré  qu'elle  ne  place  point  l'art  au-des- 
sous du  commerce. 


■  Mary  Morgan,  de  la  Comédie-Française, 
est  !a  vedette  féminine  de  Gribouille,  que 
réalise   actuellement    Mare    Allégret. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Pierre    Bianchar  et   Gilbert   Gil   dans   Une   Femme 
sans  importance,  d'après   la  pièce  d'Oscar  Wilde 


A  l'occasion  du   passage   à    Paris  d'Errol  Flynn  et  de 

Lily  Damita,  sa  femme,  Warner  Bros,  a  organisé  un 

cocktail  ?  l'Hôtel  Plaza  Athénée. 

Sur  la  photo  ci-dessus  on  remarque,  de  gauche  à 
droite  :  M.  Bateau,  Secrétaire  Général  de  l'Apollo, 
M.  S.  Dubreuilh,  MM.  Woog,  Weiss,  Westrcch, 
de  Warner  Bros  ,  Lily  Damita,  Errol  Flynn.  MM. 
Slesin,  Michaud,  de  Warner  et,  debout:  M.  Hirsch, 
de  l'Apollo  et  notre  collaborateur,  M.  Pierre  Autre, 
correspondant  du  "Motion  Picture  Herald". 


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Le    procédé   TITRA-FILM    vous   garantit    sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies   sous-titrées    par    TITRA-FILM    peuvent   être    vert  les.    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans   aucun    inconvénient. 


Sous-titres  en   routes  langues  pour  films  parlants 

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36 


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CINE 


FR 


RAPH1E 


LES  FILMS  NOUVEAUX 


1.1   NOUVEAUX   FILMS 
I    FILMS    FRANÇAIS 

Les-    Dégourdis     de    la     11°     (Para- 
mount). 

manchette  (Rexi. 

La    Heine    des    Resquilleuses    (Nor- 
mandie). 

3   Artilleurs   au    Pensionnat    (Olym- 
pia). 

1    FILM    DOUBLE 

Le  Fauve  (Quartiers) 

8    VERSIONS    ORIGINALES 

Eléphant    Boy    (Colisée). 

l.a  Grande  Barrière  (Marbeuf). 

Three  Smart  Girls  (Byron). 

/.'Appel   de    la   Folie    (Collège   Holi- 
day  (Suu'io  281. 

Epreuves    (Palais    Roch.    et    Ciicby- 
Palace). 

L'Ennemie      Bien-Aimée      (Bcloved 
Enemy)   (Champs-Elysées). 

L'Etrange      Visiteur      (Agriculteurs- 
Bonaparte). 

Gardez-le    sons    les     Verrons    (Pan- 
théon;. 


FORMATIONS     DE    SOCIETES 

PRODUCTIONS  HERMIS  (S.  à  R.L. 
9!)  ans),  120,  Champs-Elysées,  capital: 
25.000    francs    (O.P.    18/2/37). 

ARENA  FILMS  (S.  à  R.L.  .".0  ans). 
Editions    cinématographiques,    95,   ave- 
nue  des    Champs-Elysées,    capital     :    50 
mille    francs    (Ann.    S.   19/2/:»"). 

INTERFILM  PRODUCTION  (S.  à  R. 
L.,  50  ans),  productions  de  lilms,  2f>, 
rue  de  la  Pépinière,  capital  :  25.(100 
francs  (R.P.  24/2/:»7). 
ONDIACOLOR  FILMS  (S.  à  R.L.  99 
ans),  films  en  couleurs,  22,  Boulevard 
Malesherbes,  capital:  50.000  francs 
(Ann.    s.    22/2/:»7). 

PRODUCTIONS  F.  CAMPAUX  (S.  à 
R.  L.  10  ans)  production  cinématogra- 
phique, 122,  Champs-Elysées,  capital: 
30.000   francs    A. P.    25/2/37). 

A.  B.  C  (S.  à  R.  L.  50  ans),  films,  44, 
av.  Chatnps-Elvsées,  Paris,  capital  : 
25.000   francs   (G.   P.  4/3). 

BATTESTI  ET  PEGUY  (S.  à  R.  L., 
30  ans),  film,  19  boul.  Malesherbes, 
capital    :    30.000    francs    (Loi   20/2). 

FILMS  DE  KOSTER  (S.  à  R.  L.,  99 
ans),  films,  20,  boul.  Poissonnière,  Pa- 
ris, capital  :  30.000  francs  (Ar.  C. 
26/2/37). 

FILMS  TRUST  (S.  à  R.  L.,  99  ans). 
Industrie  cinématographique,  30,  av. 
Hoche,  Paris,  capital  30.000  francs  (A. 
P.  3  mars). 

KLEIN  HARDY  &  Cie  (S.  à  R.  L.,  25 
ans),  exploitation  de  films,  92,  Champs- 
Elysées,  Paris,  capital  50.000  francs  (5 
mars). 

FILMS  REGINA  (S.  à  R.  L.  50  ans), 
44,  Champs-Elysées,  Paris,  capital  : 
lOO.OOOfrancs    (G.    P.    4/3). 

MODIFICATIONS 
DE  SOCIETES 

REALISATION  D'ART  CINEMATO- 
GRAPHIQUE, 146,  Fg  Poissonnière, 
augmentation  de  capital  :  1.800.000 
(ancien  25.000)  (.1.  S.  S.  28/2).  Trans- 
fert de  siège  du  140,  Fg  Poissonnière 
au   19  rue  de   Lisbonne   (Ann.   S.  24/2). 

CINE  SELECTION,  27,  rue  de  Turin, 
augmentation  de  capital  (ancien 
40.000)  120.000  (.L  S.  S.  24/2). 
CINEMA  LA  SCALA,  13  boul.  de  Stras- 
bourg, augmentation  de  capital  (an- 
cien 200.000  frsl    :   900.000  (G.   P.   22/2). 


DERNIERE      HEURE 

■  On  nous  anonce  que  Les 
Films  Régent  vont  prochaine- 
ment tourner  la  série  des  Clau- 
dine de  Colette  Willy  :  CLAU- 
DINE A  L'ECOLE  ET  CLAUDI- 
NE A  PARIS. 

■  Muelle  qui  avait  exécuté 
les  costumes  si  réussis  de  LA 
KERMESSE  HEROÏQUE,  a  été 
chargé  par  Sacha  Guitry,  de 
confectionner  tous  les  costu- 
mes des  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. 


PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites   par   an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration do  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant    à   leur    teneur. 


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On  demande  représentant 
films  ayant  auto  pour  banlieue, 
fixe   et   commission. 

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situation  firme  distribution  Pa- 
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Ecrire  à  la  Revue,  H.  H.  M. 

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postes  parisiens  se  charge  de 
sonorisations,  textes,  sketches, 
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Case  I.  K.  E.,  à  la  Revue. 


Traductions,  travaux  de  dac- 
tylographie,  pour    scénarios    O 
découpages.     Adaptations.     Tra- 
vaux rapides  et  très  soignés. 
Case  R.  C.  M.,  à  la  Revue. 

Ingénieur  spécialisé  cinéma 
parlant  dep.  8  années,  demande 
emploi  chef  de  poste,  ferait  en- 
tretien de  l'installation  d'affaire 
imoortante,  ou  ingénieur  pour 
circuit  de  salles.  France  ou  colo- 
nies. Tr.  sér.  réf. 

Case  A.  E.  C,  à  la  Revue. 


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vince ou  colonies.  Sérieuses  ré- 
férences, 10  ans  pratique. 

M.  Rouquette,  27  bd  des  Ita- 
liens, Paris  (2e). 

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électricien,  connaissance  lan- 
gues,  cherche   place. 

Case   T.  L  S.,  à  la  Revue. 

Directeur  40  ans  recherche 
emploi  chef  de  poste  ou  gérance 
lotîtes   régions. 

Case  S.  V.  V.,  à  la  Revue. 

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rences Western,  Cinétone,  R. 
C.A.,  Melodium,  cherche  place 
opérateur  Paris,  province. 

Case  G.  B.  M.,  à  la  Revue. 

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Case  H.  G.  V.,  à  la  Revue. 

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can., longue  pratique,  cherche 
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Case  S.  T.  A.,  à  la  Revue. 

Aide-opérateur  project.,  mé- 
canicien, électricien,  cherche 
place  Paris  ou  banlieue. 

Case  R.  B.  B.,  à  la  Revue. 

Ancien  assistant  du  service 
publicité-propagande  Pathé-Ci- 
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sant dessin,  photo,  photogravure 
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Les  Présentations  à  Paris 

Informations  dea  Chambre»  Syndicales 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI    15   MARS 

Rex,  10  h.,  S.E.L.F. 
L'Homme  de  nulle  Part. 

MARDI   lfi   MARS 

Rcx,    10    h.,    Cie     Par.    de    Loc.    de 

Films. 
Tundra. 

MERCREDI  17  MARS 

Marignan,  10  h.,  D.  P.  F. 
Mons  ieu  r  Bégom  ia. 


JEUDI    18  MARS 

Rex,    10    h.,    Cie     Par. 

Films. 
Capitaine    Tzigane. 

LUNDI   22  MARS 

Avenue,   10  h..   Artiste 
Joyeux   Bandit. 

MARDI  2.'i  MARS 

Grands    Spectacles   Cinémat.    10    h., 
La   Tour  de  Xesle. 


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JEUDI  25  MARS 

Marignan.     10     h.,     Distr.     Par.     de 
Films. 

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Elle  connaît  à  merveille  l'art 
de  la  danse  avec  claquettes,  du 
chant  et...  du  sourire. 

Cette  jeune  artiste  fera  son 
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Rédacteur    en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

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EDITORIAL   :  Pour  une  politique  de  politesse.        P. -A.   Harlé. 

Gabriel    Siqnoret    est     mort     L.   Derain 

La  Marseillaise  réalisée  pur  Jean  Renoir  pur 
souscription   île   bons   à   deux  francs    P. -A.   H. 

/.c    marché    allemand     P.   de   G. 

Que    deviendra    G.F.F.A.    '.' 

Les  compagnies  américaines  protestent  con- 
tre les  nouveaux  tarifs  d'importation  en 
A  il  riche. 

Le    Prix    <les    Indépendants. 

L'Exploitation  Parisienne  se  plaint  de  se- 
maines   creuses     Exhibitor 

Grande-Bretagne. 

Etats-Unis   Marcel   Lamour 

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Analyses   et   critique    de   films. 

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Les   Présentations   à   Paris. 

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Compagnie  Commerciale  MARSEILLE 

Française      Cinématographique  Guy  Maïa  Firmi 

44,  Boulevard   de  Longchamp 


97-99,   Champs-Elysées 
Téléphone:    Elysées   19-45 

BORDEAUX 

Comptoir   Commercial 

Cinématographique 

26,  Rue  du  Manège 


LYON 
A.  Dodrumez  Film 

5,  Rue  de  la  République 


LILLE 
Bruitte  et  Delemar 

5,  Rue  de  la  Chambre-des-Comptes 


BRUXELLES 

Compagnie 

Cinématographique    Belge 

32,  Boulevard  du  Jardin-Botanique 


GENEVE 
Monopol  Pathé 

4,  Rue  de  la  Rôtisserie 


VENTÉS     A     L'ÉTRANGER:       C.  C.  F.  C,      97-99,     Avenue     des     Champs-Elysées,     PARIS   (8«) 


flNTIEN 


LES    ARTISTES    ASSOCIÉS    S.    A. 


présentent      leur 


PREMIÈRE     SÉLECTION     1937 


MARDI 

23 
MARS 

MERCREDI 
24 

MARS 


A   10  heures  du  matin,  au  CINÉMA  DE  L'AVENUE 

LE   JOYEUX    BANDIT 

avec 

NINO  MARTIN!     -     IDA   LUPINO     -      LÉO   CARRILLO 

Une    Production   ROUBEN-MAMOUUAN  Prod.  PICKFORD-LASKY 


A    10  heures   du  matin,  au   CINEMA  DE  L'AVENUE 

CHARLES      LAUGHTON 


dans 


REMBRANDT 

Un    film    d'ALEXANDRE    KORDA 


Production   LONDON-FILM 


JEUDI 

25 
MARS 


MARLÈNE  DIETRICH     -     CHARLES  BOYER 


dans 


LE     JARDIN     D'ALLAH 

Un  film   en   couleurs    (Technicolor) 

Une  Production   DAVID  O.  SELZNICK 


VENDREDI 

26 

MARS 


A   10  heures  du  matin,  au  CINÉMA  DE  L'AVENUE 

LE    VANDALE 


EDWARD   ARNOLD,    FRANCES  FARMER,    JOËL  MAC  CREA 

Production  SAMUEL  GOLDWYN 


Notre  "  Première  Sélection  1937'   sera  présentée  simultanément 
à    Lille,    Lyon,    Marseille   et  Bordeaux. 


Henry  GARAT 
Jacqueline  FRANCELL 
Alice  FIELD 


Gabrielle  DORZIAT 

Madeleine    LAMBERT 

PIZANI 

Germaine   REUVER 

Jacques  BERNIER 

avec 

Léon  BELIERES 

et 

Pierre  STEPHEN 


RÈs  la p,èce  de  R.  DE  FLERS et  G.A.DE  CAILL AVE 
u™  d'HENRY  ROUSSELL 

DE    PRODUCTION    ET  D'EXPLOITATION  DU  FILM  :"L'AMOUR  VEIU 

FILMS    0550  =  DISTRIBUTEURS 


Quelques  scènes  de 

CHAMPS-ELYSEES 

ou    LE    CHOMEUR    DES  CHAMPS-ELYSÉES 

Un   film   de    JACQUES    HOUSSIN 

qui    sortira    en     exclusivité     début     d'Avril 


PRODUCTION    JEAN    BERTON 

40,   Rue  du  Coliséa,   40 
PARIS 


DISTRIBUTION   POUR  LA  RÉGION   PARISIENNE 
SÉLECTIONS    CINÉGRAPHIQUES    MAURICE    ROUHIER 

14,    Rue    Grange-Batelière,    PARIS 


Lfe 


EXixxxixxxxxxxxxxxxxxxx:   CBIM 


♦♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


POUR  UNE  POLITIQUE 
DE  POLITESSE 


Notre  confrère  L'Agence  d'Infor- 
rnati&n  Cinégraphique  annonce  dans 
son  bulletin  de  lundi  dernier  l'édition 
supplémentaire,  hebdomadaire  et  en 
qaatre  langues,  de  feuilles  d'informa- 
tion destinées  à  notre  propagande  à 
l'étranger. 

C'est  une  très  heureuse  initiative, 
car  nctre  publicité  extérieure,  à  part 
notre  effort  personnel,  solidement  sou- 
tenu depuis  dix  ans,  dans  nos  Numéros 
Trimestriels  d'Exportation,  n'est  faite 
qu'au  hasard.  Nos  producteurs,  pre- 
miers intéressés,  doivent  s'en  rendre 
compte  et  réagir. 

J'ai  publié,  il  y  a  quelques  semai- 
nes, l'opinion  de  notre  confrère  Bar- 
jon,  de  Bruxelles,  à  ce  sujet.  Il  nous 
démontrait  que,  même  sur  ce  très 
important  marché  qui  n'esî  «  étran- 
ger »  que  parce  qu'une  frontière  est 
tracée  entre  le  Channel  et  les  Arden- 
nes,  nos  films  ne  sont  l'objet  d'aucun 
lancement  de  la  part  de  leurs  réalisa- 
teurs parisiens.  Aucune  préparation 
de  sortie  dans  la  presse,  aucune  pu- 
b'î'-ité    générale   dans   le   pays. 

On  peut  mesurer  ce  qui  se  passe 
dans  les  autres  pays  acheteurs  :  voilà 
'a  rome,  débrouillez-vous. 

Et  pourtant,  un  exemple  pratique 
nojs  est  donné  chaque  jour  par  les 
sociétés  américaines,  expertes  en  l'prt 
do  «  travailler  »  un  marché.  Commu- 
niqués, photos,  synopsis  à  tous  les 
journaux,  chaoue  semaine,  et,  souvent, 
directement  de  Hollywood  (10.000 
kilomètres  de  l'Europe). 

Le  résultat  est  que  les  trois  quarts 
des  illustrations  des  magazines  d'Eu- 
roDe  sont  des  portraits  de  stars  ou  des 
vues  de  films  en  cours  de  production 
en  Californie.  Ouand  le  film  arrive,  la 
nouvelle  vedette  est  dé.ià  en  bonne 
D^ce  dans  tous  les  esprits,  le  succès 
est  grand,  et  les  recettes  fortes  ! 

Il  faut  donc  nous  décider  à  prépa- 
rer nos  sorties  de  films  à  l'étranger 
avec  le  même  soin  que  nous  annonçons 
'eurs  exclusivités  sur  les  boulevards. 
O-n.  «•V'tnnnera  nu'il  faille  le  dire  à  des 
producteurs  qui  ont,  pour  la  plupart, 
beaucoup  voyagé. 


Mais  ceci  est  encore  une  petite  ques- 


tion. Celle  qui  nous  préoccupe  au- 
jourd'hui est  plus  générale.  Elle  est: 
La  politique  que  doivent  mener  l'Etat 
et  les  organismes  de  tête  de  l'industrie 
à  l'égard  de  l'étranger. 

Quelle  est-elle,  cette  politique  ? 
En  avons-nous  une,  seulement? 

Je  fouille  les  rapports  officiels  el 
n'y  trouve  rien.  Je  pose  la  question 
au  ministre  du  Commerce  et  il  ne  ré- 
pond rien.  Quand  un  pays  qui  nou3 
cchète  des  films  chaque  année  veut 
rous  vendre  à  son  tour  un  film  de  sa 
production,  que  faisons-nous  officielle- 
ment, en  haut  lieu,  pour  l'y  aider? 

Rien.   Qu'il   se  débrouille. 

Or.  en  Europe,  dans  la  lutte  com- 
merciale, nous  devons  favoriser  nos 
amis.  Nous  avons  des  clients  fidè- 
les. Nous  avons  des  fournisseurs  qui 
ne  nous  achètent  jamais  rien.  Fait- 
on  la  différence  entre  les  uns  et  les 
autres? 

Il  faut  la  faire. 

Voilà  le  Portugal,  excellent  ache- 
teur, qui  veut  faire  passer  dans  nos 
salles  un  documentaire  de  300  mètres. 
G.  F.  F.  A.,  firme  officielle,  le  lui  achè- 
tera-t-elle  ?  Combien  de  films  polo- 
nais, tchécoslovaques,  serbes,  rou- 
mains, passons-nous  en  France  ? 

Voilà  la  question.  Voilà  la  vraie  po- 
litique. Aidons  nos  amis,  montrons  à 
nos  spectateurs  le  visage,  les  coutu- 
mes, les  villes  et  les  montagnes  de  nos 
amis. 

Je  voudrais  que  dans  le  bureau  de 
notre  ministre  du  Commerce,  dans 
ceux  des  présidents  de  nos  Associa- 
tions de  directeurs  de  salles  et  de  dis- 
tributeurs, dans  celui  du  président  de 
la  Confédération  générale  du  cinéma 
un  tableau,  tout  simple,  indiquât  cha- 
que mois  ce  qu>  nous  avons  vendu,  ce 
que  nous  avon:  reçu  des  divers  pays 
d'Europe. 


Andrew     Engelman   que    l'on    verra     prochainement 

dans   le  film    de  Sacha    Guitry  :    Les   Perles    de   la 

Couronne 

Et  que  cela  influe,  constamment,  ou- 
vertement, et  fortement  sur  nos  rela- 
tions avec  ces  pays-là. 

Je  sjis  matériel  dans  mes  préoccu- 
pations ?  Eh,  que  non  ! 

On  nous  rebat  les  oreilles  de  cette 
affirmation  que  le  cinéma  est  un 
instrument  de  propagande.  Alors, 
allons-y.  Mais  n'oublions  pas  qu'ache- 
ter des  films  est  encore,  puisqu'ils  sont 
de  la  propagande,  la  plus  jolie  poli- 
tesse ! 

P.-A.  HARLÉ. 

GABRIEL  SIGN0RET  EST  MORT 


C'est  fini,  nous  no  verrons  plus  le  char- 
mant, le  1res  amical  comédien,  qui  avail  un 
grand  amour  de  son  métier,  et  auprès  de  qui 
les  jeunes  acteurs  savaient  toujours  trouver 
la  plus  grande  compréhension,  comme  les 
conseils  les  plus  éclairés. 

Gabriel  Signoret  avail  été  un  des  pre- 
miers acteurs  de  cinéma,  avant-guerre  et 
tout  d<-  suite  en  191!).  Il  lui  l'interprète  de 
Louis  Dellue  dans  Silence,  et  joint  de  nom- 
breux rôles  dramatiques,  et  sa  création  pit- 
toresque d'Asile  de  Nuit  compta  parmi  ses 
meilleures   ainsi    que    Bouclette   et    Le   Rci>c 

Dans  le  parlant,  il  resta  longtemps  atta- 
ché au  théâtre  sans  se  décider  à  aborder 
cette  forme  nouvelle  de  cinéma.  Puis  Jean 
Dréville  et  Roger  Ferdinand  le  décidèrent 
à    jouer   Trois   pour  cent.   Dès  lors   un    non- 


Noïre    Numéro   Trimestriel 

//  faut  hâter  l'envoi  de  vos  documents  destinés  à  notre  Numéro  spécial. 
Les  nouvelles  conditions  de  travail  dans  l'Imprimerie  ne  permettent  aucun 
retard.  Ce  W       éro  d'Exportation  est  actuellement  sous  presse. 


gXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl      CINE 


FR 


RAPHIt 

se 


veau  favori,  du  public  allait  s'affirmer,  et 
Signoret  devait  remporter  dans  chacune  de 
ses  apparitions  au  cinéma  français,  le  suc- 
cès qu'il  obtenait  jadis  dans  chacun  de  ses 
films  muets.  Il  interprète  Bourrachon,  Veil- 
le d'Armes,  27  rue  de  la  Paix,  Le  Coupable, 
Ménilmontant,  Ces  MM.  les  Ronds  de  cuir. 
Les  Hommes  nouveaux  où  il  dessina  une 
inoubliable  figure,  celle  de  Lyautey;  dans  La 
Nuit  de  Feu,  où  il  était  encore  magistrat. 
enfin  dans  La  Danseuse  Rouge  où  il 
venait  de  commencer  le  rôle  de  l'avocat 
d'une  espionne  condamnée  à  mort.  La  mala- 
die foudroyante  ne  lui  laissa  pas  le  temps 
d'achever  ce  film.  Transporté  à  la  clinique, 
ce  probe  et  talentueux  serviteur  du  théâtre 
et  du  film  est  mort  en  quelques  jours. 

Nous  saluons  en  celui  qui  disparait 
l'honneur  de  notre  cinéma  français  qu'il 
avait  aimé  et  servi  de  toutes  ses  forces  et 
adressons  à  sa  famille  nos  plus  sincères  re- 
grets. —  Lucie  Derain. 

QUE    DEVIENDRA    G.F.F.A.  ? 

Qu'advient-il  de  Gaumont  ? 

Quels  projets  le  Conseil  d'Administration 
compte-t-il   réaliser  '? 

Un  de  nos  collaborateurs  qui  s'entretenait 
récemment  avec  l'un  des  administrateurs 
s'est  entendu  répondre   : 

—  Seul  le  Ministère  des  Finances  peut 
avoir  des  projets!  Nous  sommes  en  tutelle. 
Nous  ne  devons  courir  aucun  risque. 

Donc  pas  de  production.  Pas  même  de 
participation  à  un  film. 

Seule  l'exploitation  des  salles  nous  est 
permise. 

Le  Conseil  d'Administration  ne  J>eut  rien. 

Il  s'efforce  d'équilibrer  recettes  et  dépen- 
ses. Mais  ce  manque  d'initiative  le  pandyse. 

Cette  situation  ne  peut  pas  se  prolonger 
très  longtemps. 

Une  intervention  doit  permettre  de  retrou- 
ver les  ressources  nécessaires  ci  une  activité 
normale. 

Les  projets  dont  on  parle  sont-ils  liés  à  la 
réorganisation  du  cinéma  en  France  ?  Il  faut 
espérer  que  non  car  la  question  n'est  pas  au 
point.  Il  n'y  a  encore  en  celte  matière  que 
des  thèses  en  présence  cl  nul  ne  peut  pré- 
voir une  solution  rapide  dans  un  sens  ou 
dans  un  autre. 

Gaumont  (i  mon  avis  ne  saurait  attendre 
aussi  longtemps  ». 


Une  scène  du  nouveau  film  de  Flaherty,  Eléphant  Boy 

tourné     aux     Indes     d'après     l'œuvre     de     Kipling  : 

Toomaî    des    E'éphants. 

M.   Maurice   Lehmann 
se    rend    aux    Etats-Unis 


M.  Maurice  Lehmann,  administrateur  de 
la  Société  Les  Distributeurs  Français  et 
directeur  de  la  Porte-Saint-Martin  et  du 
Châtelet,  s'embarquera  le  24  courant,  à  bord 
de  VIle-de-France,  à  destination  des  Etats- 
Unis,  où  il  va  faire  un  voyage  d'études.  Il 
se  rend  d'abord  à  New  York  et  ensuite  à 
Hollywood,  où  il  visitera  les  studios  amé- 
ricains. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


M.  Harry  Warner  accompagné  de 

M.  Sam  E.  Morris  et  de  M.'J.  Bernhard, 

sont  les  hôtes  de  Paris 

M.  H.  M.  Warner,  président  de  la  Société 
Warner  Bros,  accompagné  de  M.  Sam  E. 
Morris,  vice-président,  et  de  M.  Joseph 
Bernhard,  directeur  des  circuits  des  Théâ- 
tres Warner,  se  sont  embarqués  le  12  mars, 
à  destination  de  l'Europe,  à  bord  de  l'Ile- 
de-France. 

Attendus  d'abord  à  Paris,  où  leur  arri- 
vée est  prévue  pour  la  journée  du  19  cou- 
rant, ces  personnalités  se  rendront  ensuite 
en  Angleterre,  puis  visiteront  les  organisa- 
tions Warner  de  Suède,  Norvège  et  Dane- 
mark. 

On  se  rappelle  que  M.  H.  M.  Warner, 
grand  ami  de  la  France,  a  été  décoré  de 
la  Légion  d'honneur  l'année  dernière.  Cette 
distinction  lui  a  été  accordée  par  le  gou- 
vernement français,  en  témoigage  du  con- 
cours qu'il  a  toujours  apporté  au  dévelop- 
pement   des   rapports   franco-américains. 

Pionnier  du  cinéma,  M.  Harry  Warner 
est  le  véritable  créateur  du  parlant:  c'est 
en  cette  qualité  que  vient  de  lui  être  dé- 
cerné le  titre  de  docteur  honoraire  ès-huma- 
nités  du  «  Bollins  Collège  »  de  l'Etat  de  Flo- 
ride, distinction  accordée  aux  Etats-Unis 
seulement  au  Président  Boosevelt,  l'année 
dernière. 

La  venue  en  Europe  de  M.  Harry  War- 
ner, visite  qu'il  nous  destine  tous  les  ans, 
revêt  un  caractère  particulier  étant  donné 
la  personnalité  de  cet  hôte  de  marque,  qui 
est  en  quelque  sorte  le  messager  de  la  Ciné- 
ma tographie  américaine. 


On  ne  tournera  pas  de  film  sur 
Mermoz  à  Londres 

L'information  selon  laquelle  M.  Corni- 
giion  Molinier  tournerait  à  Londres  un  film 
sur  Jean  Mermoz  provient  d'une  simple  con- 
fusion. En  effet,  M.  Corniglion  Molinier 
tournera  dans  les  studios  londoniens  une 
version  anglaise  de  Courrier-Sud,  mais  ce 
film  n'aura  aucun  rapport  avec  le  glorieux 
aviateur. 


M.  Louis  Lumière  et  le  D'  Lshnich,  Président  de  la  Reichsfilmkammer  et  de  la  Chambre  Internationale  du  Film. 


La  première  du  film  de  Robert  Flaherty 

«  Eléphant  Boys  »  a  eu  lieu  Vendredi 

dernier  à  Paris,  au  Colisée 

C'est  Paris  qui  a  eu  l'honneur  de  la  pre- 
mière mondiale  du  nouveau  film  de  Bobert 
Flahertv  :  Eleohaut  Boy,  d'après  l'œuvre 
de  Budyart  Kipling  :'  Toqmai  des  Elé- 
phants. 

Bobert  Flaherty,  le  réalisateur  de  Na- 
nouk,  Moana,  Tabu  et  Mon  of  Aran,  passa 
près  de  deux  ans  aux  Indes  pour  tourner 
ce  film  qui  constitue  un  des  plus  beaux 
documentaires  romancés  que  le  cinéma  nous 
ait  donnés  depuis  des  années. 

Zoltan  Korda,  le  réalisateur  de  Bozambo, 
collabora  avec  Flahertv  à  la  réalisation  de 
ce  film  pour  lequel  certaines  scènes  fu- 
rent reconstituées  aux  studios  de  Denham. 

Un  public  élégant,  toute  la  presse  cinéma- 
tographique française,  les  représentants  pa- 
risiens des  journaux  américains  et  fn-lais, 
l'état-major  des  United  Artists  et  de  Lon- 
don  Film,  ainsi  que  la  direction  de  G.F.F.A. 
assistaient  à  ce  gala. 

Le  jeune  indien  qui  joue  le  rôle  de  Tou- 
rnai. Sabut,  fit  une  apnariti'vi  sur  'a  scène 
avant  la  projection  du  film.  Bobert  Flaherty, 
çt  son  opérateur  Osmond  Barradaille  étaient 
également  présents. 

Après  la  représentation,  un  souper  réunis- 
sait dans  un  hôtel  voisin  les  membres  de  la 
presse  qui  purent  ainsi  interroger  et  inter- 
viewer à  loisir  le  grand  artiste  qu'est  Bobert 
Flahertv  et  faire  connaissance  de  l'étonnant 
petit  Sabut. 

Nous  sommes  heureux  de  signaler  que 
Eléphant  Boy  fait  depuis  samedi  d'excellen- 
tes recettes  au  Colisée.  C'est  un  grand  film 
oui  fera  la  joie  de  tous  les  oublies,  des 
enfants   surtout.   —   Pierre   Autre. 


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cine; 


R/IPHIE 

SE 


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La  «Marseillaise»  réalisée  par  Jean  Renoir 
par  souscription  de  Bons  «  2  Irancs 

PREMIER  ESSAI  DE  COLLECTIVISME  DANS   L'INDUSTRIE  CINEMATOGRAPHIQUE 


J 


C'est  devant  une  assistance  extrêmement 
nombreuse  et  erdhousiast?  que  les  organi- 
sations de  Ciné-Liberté  (président,  Jean 
Renoir),  Mai  36  (président,  Marceau  Pivert) 
et  le  Syndicat  des  Travailleurs  du  Film 
(secrétaire  général,  Robert  Jarville),  ont 
présenté  vendredi  dernier  leur  programme 
de  réalisation  du  film  La  Marseillaise. 

Le  gymnase  Huyghens,  h  Montparnasse, 
était  décoré  de  rouge,  orné  de  bandes  tri- 
colores et  de  portraits  de  révolutionnaires 
de  93.  M.  Henri  Jeanson,  M.  Marceau  Pivert, 
Mme  Germaine  Dulac,  M.  Jean  Renoir, 
M.  Robert  Jarville,  M.  Pierre  Renoir 
présentèrent  successivement  leurs  points 
de  vue  et  leur  certitude  de  créer  une 
œuvre  très  spectaculaire  et  de  bonne  propa- 
gande pour  le  Front  Populaire. 

MM.  Hermann,  du  parti  socialiste;  Albert 
Bayet,  du  parti  radical,  Léo  Lagrange,  sous- 
secrétaire  d'Etat  aux  Sports  et  Loisirs,  et 
Vaillant-Couturier,  du  parti  communiste,  les 
encouragèrent  au  travail  et  firent  appel  à 
leurs  partisans  pour  un  financement  direct 
par  souscription. 

M.  Henri  Raynaud,  secrétaire  de  l'Union 
des  Syndicats  de  la  Région  Parisienne,  qui 
présidait  en  l'absence  de  M.  Joubaux,  annon- 
ça que  la  C.G.T.  souscrivait  pour  50.000  fr. 
et  l'Union  des  Syndicats  pour  20.000. 


M.  Jean-Paul  Dreyfus  apporta  des  détails 
sur  la  mise  en  œuvre  de  cette  grande  œuvre 
Collective.  Elle  est  administrée  par  un  Co- 
mité de  Coordination  du  film  qui  publiera 
régulièrement  les  comptes  de  dépense  et  de 
recette.  Les  fonds  seront  fournis  par  la  vente 
de  billets,  en  forme  d'assignats,  à  2  francs 
chaque,  qui  seront  vendus  par  les  organisa- 
tions syndicales  et  politiques,  ainsi  que  dans 
un  local  d'exposition  sur  la  Révolution,  créé 
à  Paris.  Ces  2  francs  seront  déduits  du  prix 
des  places  lors  de  la  projection  du  film  dans 
les  salles. 

En  outre  de  cette  «  coopérative  de  produc- 
tion »,  une  «  coopérative  de  distribution  » 
assurera  la  sortie  du  film  en  France  et  à 
l'étranger  par  la  voie  commerciale  habi- 
tuelle. 

Les  organisateurs  considèrent  que  La 
Marseillaise,  ainsi  réalisée  et  administrée 
collectivemept,  démontrera  que  le  «  peu- 
ple »  peut  créer  une  œuvre  importante  sans 
l'aide  du  «  capitalisme  ».  Ce  «  film  témoin  » 
est  le  début,  dans  leur  idée,  d'une  ère  nou- 
velle du  travail  cinématographique,  où  le 
patronat  et  la  finance  n'auront  plus  de  pla- 
ce, et  où  seront  produits  450  films  par 
an... 

Le  film  sera  mis  en  œuvre  en  trois  mois. 

P.  A.  H. 


Costume  dessiné  par  Boris  Bilinsky  pour  Kate  de 

Nagy  dans  Le  Poisson  chinois.  C'est  à  Boris 

Bilinsky  que  nous  devons  les  costumes  ravissants  de 

Casanova.  Tarakanova,  Michel  Strogoff   Bilinsky  est 

également  l'auteur  des  magnifiques  décors  de 

Monte-Cri' to,  de   Casanova,  etc.,  etc.. 


Le  Marché   Allemand 

Statistiques  officielles  des  films  ayant  été 
présentés  à  Berlin  à  ce  jour,  5  Mars  1937   : 

(Du  1er  Janvier  au  30  Novembre  1936) 

Films    Allemands    101 

Américains    -"' 

Autrichiens  18 

FRANÇAIS    7 

Tchèques     3 

Anrt1ais     2 

Italiens    - 

Suisses    

Suédois    1 

Les  films  français  ayant  été  présentés  à 
Berlin  de  Janvier  à  Novembre  1936   : 

Kermesse  Héroïque  (15  Janvier),  (Die 
klugen  Frauen)  au  Capitol. 

Maternité  (1),  (17  Janvier  au  Kurbel. 

Route  Impériale  (21  Avril),  (Falscher  Ver- 
dacht)  à  l'Atrium. 

Les  Yeux  Noirs  (23  Avril),  (Schwarze  Au- 
gen)   au  Gloria-Palast. 

Veille  d'Armes  (7  Mai),  Zwischen  heut  und 
morgen)  au  Capitol. 

Pension  Mimosas  (2  Septembre),  au  Mar- 
morhaus. 

La  Peau  d'un  autre  (29  Septembre)  au 
Kurbel. 

Quelle  drôle  de  gosse  (27  Octobre)  à  As- 
tor. 

P.  de  Guilloutet. 

(1)  Maternité  n'était  pas  une  nouveauté  à 
Berlin,  y  ayant  déjà  précédemment  longue- 
ment tenu  l'affiche,  donc  le  chiffre  de  7 
films  français  paraissant  pour  la  première 
l'ois  demeure  exact. 


Le  Congrès  de  la  Chambre  Internationale  du  Film  se  tiendra  à  Paris  du  7  au  1 2  Juin 


Au  cours  de  la  séance  de  clôture  de 
la  Chambre  Internationale  du  Film,  qui  a 
eu  lieu  le  11  mars,  a  été  fixée  la  date  du 
Congrès  International  du  Film  1937. 

Ce  congrès  se  tiendra  à  Paris  du  7  au 
12  juin. 

Le  Comité  français  d'organisation,  au- 
quel ont  été  adjoints  un  délégué  italien 
et  un  délégué  allemand,  a  été  chargé  de 


prendre  toutes  les  dispositions  nécessai- 
res pour  faire  du  Congrès  International 
une  manifestation  dont  la  portée  ne  se  li- 
mitera pas  aux  professionnels,  mais  tou- 
chera également  le  grand  public. 

Il  convient  de  souligner  que,  pendant 
le  Congrès  International  du  Film,  toutes 
les  Commissions  de  la  Chambre  Internatio- 
nale du  Film  se  réuniront  à  Paris  et  pour- 


Au  cours  d'une  iéunion  des  membres  du  Comité  exécutif  de  la  Chambre  Internationale  du   Film, 


1(1 

fri  A.  Ai  A  A  A.  . 


Au  --ours  d'un  déjeûner  auquel  part  cipaient  tous  les 
dé'éjué;  du  Comité  exécutif  de  la  Chimbre  Interna- 
tionale du  film,  M.  R.  Lussiez  a  remis  à  M.  Louis 
Lumière  un  objec  d'art  souscrit  par  les  Directeurs 
de  salles  et  notamment  par  les  Administrateurs 
du   Syndicat  Français 

suivront  l'étude  des  questions  de  leur 
compétence  pour  soumettre  au  Congrès 

leur  projet  de  résolution. 

* 
.   *  * 
Nous   tenons   à   signaler   que   les   délégués 

étrangers  nui  viennent  de  séjourner  à  Paris 
ont  tous  été  agréablement  surpris  par  l'or- 
ganisation et  les  réceptions  organisées  en 
leur  honneur.  Il  est  certain  que  la  Confédé- 
ration Générale  a  fait  un  très  bel  effort  dont 
elle  mérite  d'être  complimentée. 


LES  COMPAGNIES  AMERICAINES  PROTESTENT  CONTRE 
LES  NOUVEAUX  TARIFS  D'IMPORTATION  EN  AUTRICHE 

Les  compagnies  de  cinéma  américaines, 
dont,  pour  la  plupart,  le  quartier  général 
européen  est  à  Paris,  montrent  actuellement 
une  vive  inquiétude  sur  l'avenir  de  leurs 
affaires   en   Autriche. 

Un  nouveau  décret  pris  par  le  gouver- 
nement autrichien  vient  d'augmenter  de 
25  %  les  droits  de  douane  pour  l'introduc- 
tion   en    Autriche    des   films   américains. 

En  plus  des  droits  de  douane  et  de  cen- 
sure, les  maisons  américaines  doivent  ache- 
ter une  licence  pour  chaque  film  qu'elles 
importent  dans  ce  pays.  Le  prix  de  cette 
licence  est  de  (5.000  francs  pour  un  seul  po- 
sitif et  de  18.000  francs  pour  trois  positifs 
ou  plus,  ou  pour  un  film   doublé. 

Les  compagnies  américaines  assurent  que 
si  ce  décret  n'est  pas  rapporté,  il  leur  sera 
impossible  de  continuer  à  travailler  en  Au- 
triche. 

Les  Américains  protestent  notamment 
contre  le  fait  que  les  films  allemands  sont 
introduits  en  Autriche  —  grâce  à  un  accord 
commercial  «  secret  »  —  sans  payer  ces 
droits  de  contingent.  Les  films  allemands  re- 
présentent 65  %  des  films  exploités  en  Au- 
triche,  soit  quatre  fois  la  auantité  des  films 
américains;  d'où  les  Américains  déduisent 
que  les  films  allemands  pourraient  beaucoup 
mieux  sunportcr  les  droits  de  contingent 
que  les  films  américains. 

(les  nouvelles  sont  oubliées  dan«  une  des 
récentes  éditions  continentales  du  New  York 
Hera'd  Tribune. 

Ajoutons  que  M.  Harold  Smith,  représen- 
tant pour  l'Europe  de  l'Organisation  Hays, 
est  actuellement  à  Vienne  où  il  s'est  mis  en 
rapport  avec  les  autorités  compétentes  pour 
essayer  de  résoudre  ce  problème 

P.  Autre. 


Un    Mauvais  Sujet 

Pur  différents  communiqués  un  produc- 
li  ur  avait  annoncé  son  intention  de  tourner 
un  film  sur  Landru. 

Certains  confrères  avaient  signalé  ce 
que  ce  projet  avait  d'indécent. 

La  Fédération  des  Chambres  Syndicales, 
(i  son  tour,  s'est  émue  et  a  fait  connaître  à 
ce  producteur  que  «  si  le  projet  était  mis  à 
exécution,  elle  s'efforcerait,  par  tous  les 
moyens,  d'obtenir  l'interdiction  du  film  en 
Fiance  et  d'empêcher  son  exportation  à 
l'étranger   ». 

//  faut  féliciter  la  Fédération  de  son  ini- 
tiative. Que  le  Cinéma  exerce  sa  censure  lui- 
même  afin  de  ne  pas  donner  à  l'Etat  des 
raisons  d'aggraver  les  rigueurs  de  la  sienne. 

Il  y  a  assez  de  bons  sujets  dans  notre  pa- 
rimoine  littéraire  pour  qu'on  ne  soit  pas 
obligé  d'aller  puiser  dans  les  «  'faits  di- 
vers »  ou  dans  les  annales  du  crime,  pour 
spéculer  sur  les  instincts  malsains. 

Nous  avons  déjà  signalé  une  mine  que  nos 
producteurs  ne  semblent  pas  décidés  èi  pros- 
pecter :  les  contes  que  publient  quotidien- 
nement les  grands  journaux  et  certaines  re- 
vues. 

Le  talent  qui  y  est  dépensé  pourrait 
très  souvent  être  utilisé  par  l'écran  d'une 
façon  plus  productive  pour  les  auteurs, 
pour  les  spectateurs,  pour  l'exploitation 
surtout.  Cette  dernière  serait,  de  cette  fa- 
çon, assurée  de  ne  pas  manquer  d'excellents 
films  de  première  partie. 

Que  les  auteurs  de  scénarii  se  souviennent 
qu'il  existe,  dans  la  littérature  dramatique, 
des  pièces  en  un  acte  qui  sont  des  chefs- 
d'œuvre.  Ecrire  de  bons  «  lever  de  rideau  » 
pour  le  cinéma  ne  serait  donc  pas  indigne 
d'eux.  —  René  Célier. 


R  Samuel  Goldivyn  et  Douglas  Fairbanks 
préparent  activement  la  réalisation  du  grand 
film  qu'ils  vont  tourner  sur  Marco  Polo. 
Gary  Cooper  et  Sigrid  Ourle,  une  décou- 
verte norvégienne  de  Sam  Goldivyn,  seront 
les   vedettes  de  cette  production. 


Présentation  de  Gala  (te  "  Courrier  Sud  "  à  Alger 


Alger.  lue  belle  soirée  fut  celle  qui  a 
eu  lieu  dernièrement  au  «  Majestic  »  à  l'oc- 
casion de  la  première  de  Courrier-Sud  en 
l'honneur  de  l'aviation  française. 

Une  foule  élégante  se  pressait  dans  l'im- 
mense vaisseau  cpi'est  la  salle  de  la  rue  Bo- 
rély-la-Sapie.  Nous  avons  noté  la  présence 
de  nombreuses  autorités  civiles  et  militai- 
res algéroises  ainsi  que  plusieurs  représen- 
tants de  la  corporation  cinématographique 
nord-africaine. 

A  leur  arrivée,  les  invités  étaient  accueil- 
lis par  M.  Jean  Faraud,  directeur  général 
des  Etablissement  Seiberras  et  M.  Henri  Ma- 
rin, agent  général  de  Pathé  Consortium  Ci- 
néma pour  l'Afrique  du  Nord. 

Soirée  parfaitement  réussie.  Avant  la  pro- 
jection, M.  Chalençon,  des  Etablissements 
Seiberras,  lut  au  milieu  de  l'émotion  géné- 
rale un  hommage  à  Mermoz,  écrit  par  son 
camarade  de  Saint-Exupéry,  auteur  de  Cour- 
rier-Sud, film  dont  la  carrière  s'annonce  ici 
sous  les  meilleurs  auspices. 

Paul  Saffar. 


Le  Film  "ROSE"  obtient  le  Prix  des  Indépendants 


Le  Prix  des  Indépendants,  destiné  à  ré- 
compenser une  œuvre  cinématographique 
réalisée  et  jouée  par  des  jeunes,  a  été  dé- 
cerné pour  la  première  fois  le  12  mars 
1037. 

Au  premier  tour  de  scrutin,  Rose  ou  Les 
Quatre  Roues  de  la  Fortune,  le  film  de  Ray- 
mond Rouleau,  a  obtenu  la  majorité. 

Le  jury  du  Prix  des  Indépendants,  pré- 
sidé par  M.  Jean  Giraudoux,  était  composé 
de  membres  du  barreau,  de  docteurs  et  de 
journalistes. 

H  ose  ou  Les  Quatre  Houes  de  ta  For' une 
est  distribué  par  Gaumont  Franco  Film 
Aubert. 


Les   Haut-Parleurs   Lonsitig  Shearer 

La  Société  Mélodium  nous  informe 
qu'elle  a  commencé  l'équipement  d'un 
certain  nombre  de  salles  avec  les  nouveaux 
ensembles  multicellulaires  Lansing  Shearer. 

Les  premiers  équipements  réalisés  sont  les 
suivants   : 

Studios  de  Neuilly.  42  bis,  Boulevard  du 
Château  à  Neuilly-sur-Seine;  Anvers-Palace, 
rue  Appelmans,  à  Anvers  (Belgique);  Cinin- 
tran,  boulevard  de  la  Madeleine,  Paris; 
Exelmans,  14,  boulevard  Exelmans.  Paris; 
Central-Cinéma,  Quai  du  Maréchal  Foch, 
Cherbourg. 


Une  nouvelle  Salle  d'Actualités 
"Ciné-Ce  Soir" 


Les  opérateurs  de  Troïka  sur  la   Piste  bianche 
au  milieu  des  neiges 


Notre  confrère  «  Ce  soir  »  ouvrira  pro- 
chainement son  cinéma  d'actualités  au  2, 
rue  des  Italiens.  Ciné-Ce  Soir  sera  officiel- 
lement inauguré  le  jeudi  25  Mars  en  pré- 
sence de  nombreuses  personnalités  du  spec- 
tacle et  sous  la  présidence  d'honneur  de 
M.  Léo  Lagrange,  ministre  des  Sports  et  des 
Loisirs. 

C'est  M.  Pierre  Beteille,  exploitant  déià 
chevronné  qui  assurera  la  direction  de  cet- 
te nouvel'e  salle  qui  passera  pour  son  pro- 
gramme d'ouverture  le  film  de  Jean  Renoir 
Les  Bas  Fonds  et  la  revue  de  la  Presse  Fil- 
mée. 


gïïiiiiiiii; 


CINE 


li 

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Les  Artisans  do  Film  et  la  C.G.T. 


Le  vendredi  12  Mars  a  eu  lieu,  rue  La 
Fayette,  la  séance  d'échange  d'idées  entre  les 
membres  de  l'Ancienne  Fédération  des  Arti- 
sans du  Film  et  M.  Léon  Jouhaux,  secrétai- 
re général  de  la  C.G.T. 

Etaient  représentés   : 

La  Fédération  du  Spectacle  représentée 
par  M.  Cébron;  la  Fédération  des  Artisans 
avec  en  tête  d'une  importante  délégation 
représentant  chaque  Syndicat,  MM.  Léon 
Poirier  et  Benoît  Lévy;  le  Syndicat  des  Tra- 
vailleurs du  Film  représenté  par  M.  Jarvil- 
le. 

Au  cours  de  ce  long  entretien  M.  Jouhaux 
a  spécifié  qu'il  s'en  tenait  à  sa  position  pre- 
mière, à  savoir  que  le  personnel  attaché  à 
la  production  devait  s'affilier  au  Spectacle. 
Le  personnel  de  fabrication  au  Syndicat 
des  Travailleurs  du  Film. 

Chaque  décision  importante  serait  prise 
par  un  Conseil  intersyndical  formé  :  d'un 
secrétaire  de  la  C.G.T.  et  de  membres  de 
chaque  syndicat  ayant  le  même  nombre  de 
voix.  Ne  seraient  seules  valables  que  les  dé- 
cisions prises   par  ce   Conseil. 

Les  membres  de  la  Fédération  exposèrent 
à  M.  Jouhaux  les  cas  de  brimades  exercées 
par  les  membres  du  Syndicat  Jarville  sui- 
des membres  de  l'ex-Fédération  appartenant 
à   la   Fédération  du   Spectacle. 

Le  Secrétaire  général  de  la  C.G.T.  con- 
vint de  lui-même  que  celte  manière  de  faire 
était  inadmissible  et  qu'il  tenait  à  être  per- 
sonnellement avisé  des  faits,  au  cas  où  ils 
se  reproduiraient  . 

M.  Léon  Poirier  ayant  spécifié  que  le  plan 
dit  de  la  C.G.T.  paru  dans  le  «  Peuple  » 
sous   la   signature   de   M.   Robert   Jarvi!'-   et 


résumé  dans  la  «  Cinématographie  Françai- 
se »,  paraissait  aux  membres  des  bureaux 
des  divers  syndicats  du  spectacle  plein  d'er- 
reurs et  qu'ils  ne  pouvaient  admettre  ce 
programme,  M.  Léon  Jouhaux  fit  remarquer 
qu'il  ignorait  l'article  précité  et  ipso  facto 
ce  plan  que  la  C.G.T.  ne  pouvait  prendre  à 
son  compte. 

Un  délégué  ayant  fait  remarquer  que  ce 
plan  avait  été  reproduit  par  «  La  Cinéma- 
tographie Française  »  M.  Jarville  déclara 
que  ce  journal  appartenait  à  la  presse  pa- 
tronale «  laquelle  ne  dit  que  des  menson- 
ges »  (!). 

Il  semble  donc  dans  ces  conditions  que 
l'ex-fédération  des  Artisans  restera  à  la 
C.G.T.,  à  la  Fédération  dirigée  par  M.  Cé- 
bron. 

N.D.L.R.  —  Nous  avons  lieu  d'être 
étonnés  de  la  réplique  de  M.  Jarville  au 
sujet  de  son  «  p>an  »  paru  dans  le  «  Peu- 
ple ».  Nous  avons  regretté  de  ne  pouvoir, 
faute  de  place,  reproduire  in  extenso  les 
quatre  colonnes  de  texte  que  ce  «  plan  » 
occupait  à  la  cinquième  page  du  «  Peu- 
ple »  organe  officiel  de  la  C.  G.  T.  les 
16  et  17  février. 

Le  résumé  que  nous  en  avons  publié 
reproduisait  mot  pour  mot  les  principaux 
passages  et  respectait  les  intentions  ré- 
formatrices de  l'auteur. 

EVI.  Jarville  nous  a  injurié,  ce  qui  n'est 
pas  dans  ses  habitudes.  SI  parlait  en  réu- 
nion publique  et  le  désavœu  de  M.  Jou- 
haux devait  l'avoir  surpris  et  blessé. 
N'en  concluons  pas  qu'à  son  tour  il  désa- 
voue son  «  plan  »,  qui  reste  exact,  et 
dans  notre  texte,  et  dans  les  intentions 
de  son  Syndicat. 


■  On  dit  que  Mademoiselle  Danielle  Dar- 
vieux  a  été  engagée  par  Universal  pour  une 
durée  de  cinq  ans.  Notre  vedette  se  rendra 
à  Hollywood  en  juin  on  iuil'el  prochain. 
Cet  engagement  coûterait  17  millions 
à  la  Compagnie  américaine. 


Le  Déjeûner  de  l'Entr'Aide 

Mardi  dernier,  le  déjeuner  de  l'Entr'Aide, 
présidé  par  M.  Vignal,  a  réuni  de  nombreu- 
ses personnalités  du  cinéma. 

M.  Pierre  Mortier,  directeur  de  la  pro- 
pagande à  l'étranger  de  l'Exposition,  parla 
de  la  grande  œuvre  que  sera  cette  manifes- 
tation et  de  la  place  très  importante  que  le 
cinéma  tiendra  à  cette  exposition  de  l'art 
et    de    la    technique. 

Au  cours  de  ce  déjeuner  régna  cette  am- 
biance amicale  et  confraternelle  qui  carac- 
térise toutes  les  réunions  des  membres  de 
l'Entr'aide. 

M.  Vignal  et  M.  Pierre  Mortier  étaient 
entourés  de  la  gracieuse  Viviane  Romance, 
de  M.  Demaria,  président  de  la  Confédéra- 
tion générale,  MM.  Roger  Weil,  Marcel  Ro- 
cher, vice-présidents  de  l'Entr'aide;  Fer- 
nand  Morel,  président  de  l'Œuvre  d'Orly; 
Jean  Chataigner.  président  de  l'A. P. P.C..  et 
de  la  Mutuelle;  MM.  Alexandre  Kamenka; 
(maries  Delac,  José  Frappa,  Jacques 
Reboul,  Marcel  Vandal,  Henri  Rollan,  Léo- 
nide  Moguy,  Georges  Caurier.  Mme  et  M. 
Imbert,  Lafdillicr,  Nicolas.  Léon  Druhot  et 
de  nombreuse-      litres  personnalités. 

Tous  nos  compliments  à  M.  Visnal,  qui 
continue  à   '      cailler  pour  unv  belle  cause. 


12 


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On    annonce 


■  L'EMPREINTE  DU  DIEU. 
Le  Prix  Concourt,  le  livre  de 
Maxence  van  der  Meersch  a 
été  acquis  par  M.  Vandal  qui  a  jj 
confié  à  Julien  Duvivier  le  soin 
de  le  filmer. 

■  MOLLEXARD.  -  -  Le  livre 
fameux  d'O.-P.  Gilbert  .sera 
tourné  par  Robert  Siodmak. 

■  LA  ROUQUINE.  —  Jacques 
Feyder  serait  le  réalisateur  de 
ce  film  qu'interpréteront  Ar- 
mand Bernard,  Françoise  Ro- 
say  et  Jean-Pierre  Aumont. 
Pr.  :  Sté  de  Réalisations  d'Art 
Cinématographiques. 

■  BENEDICTUS.  —  Paul  Flon 
tourne  un  film  musical,  d'après 
le  célèbre  ouvrage  de  Ludwig 
van  Beethoven  extrait  de  la 
MISSA  SOLENNIS.  On  entendra 
de  grands  virtuoses  belges.  En- 
registrement Mélodium.  Direc- 
tion artistique:  Kurt  Thormann. 
Pr.  :  Kurt  Thormann. 

■  LE  ROUGE  ET  LE  NOIR.  - 
L'œuvre  de  Stendhal  qui  vit  dé- 
jà deux  fois  le  jour  cinématogra- 
phique va  être  tournée  dans  l'été 
prochain.  Pr.  :  Milo  Films. 

M  LE  POISSON  CHINOIS.  - 
Ce  film  tourné  par  Pierre  Bil- 
lon  dans  les  Alj>es  françaises,  en 
attendant  l'Europe  balkanique,  a 
pour  principaux  interprètes  Ka- 
te  de  Nagy,  Pierre  Fresnay, 
Michel  Simon,  à  qui  viennent 
de  se  joindre  Alerme,  Abel  Tar- 
ride  et  Pierre  Sergeol.  Louis 
Beydts  composera  la  partition 
musicale. 

Cette  semaine,  Kate  de  Nagy, 
Pierre  Fresnay  et  Michel  Si- 
mon ont  rejoint  leur  metteur  en 
scène  pour  tourner  des  scènes 
importantes  près  de  Mégève. 

i  L'APPEL  DE  LA  VIE.  —Tel 
est  le  titre  définitif  du  film  que 
tourne  Georges  Neveux  pour 
les  Productions  A.  C.  E.  et  qui 
porta  tour  à  tour  le  titre  de 
CHARITE  et  de  LA  VIE  CON- 
TINUE. 

■  YAMILE  SOUS  LES  CE- 
DRES.    -  M.  Henry  Bordeaux, 

de  l'Académie  Française,  vient 
de  confier  à  Ch.  L.  d'Espinay, 
la  réalisation  d'un  de  ses  célè- 
bres romans  :  YAMILE  SOUS 
LES  CEDRES.  On  dit  que  Alla 
Donell  qui  fut  Elizabeth  d'Au- 
triche, dans  VALSE  ROYALE, 
tiendra  le  principal  rôle  féminin 
dans  YAMILE  SOUS  LES  CE- 
DRES. 


DANS  LES  STUDIOS 


Joinville 


IGNACE.  --  On  fait  des  rac- 
cords. 

LA  DANSEUSE  ROUGE.  — 
Après  la  mort  du  grand  comé- 
dien Signoret,  les  parties  déjà 
tournées  étant  rendues  inutilisa- 
bles, on  vient  de  recommencer 
le  film  tout  entier.  Jean  Worms 
tiendra  le  rôle  qu'avait  commen- 
cé d'interpréter  le  grand  Signo- 

LA  DAME  DE  PIQUE.  —  Fé- 
dor  Ozep  tourne  en  ce  moment 
dans  un  décor  représentant  une 
rue  à  Saint-Pétersbourg  au  mi- 
lieu du  siècle  dernier. 

On  construit  les  premiers  dé- 
cors (décorateur  de  Gastyne) 
pour  LE  MENSONGE  DE  NINA 
PETROVNA  que  Tourjansky 
commencera  la  semaine  pro- 
chaine. Pr.    :   Solar. 


La  Villette 


MIRAGES.  —  Alex  Ryder  con- 
tinue ce  film  dont  nous  avons 
donné  la  semaine  dernière  la 
distribution. 

FEU.  —  Avec  le  camion  so- 
nore Western  Electric  de  Paris 
Studios  Cinéma,  Jacques  de  Ba- 
roncelli  tourne  dans  un  décor 
de  restaurant  de  Wakkévitch, 
les  premières  scènes  de  FEU! 
Premiers  interprètes  :  Edwige 
Feuillère  et  Victor  Francen. 
Opérateur  :  Robert  Lefebvre. 
Pr.   :  Danciger. 


Francœur 


LA  13e  ENQUETE.  —  On  tour- 
ne ce  film  policier,  d'après  la 
pièce  :  LA  13e  ENQUETE  DE 
GREY.  Pr.   :  Films  Régent. 

YOSHIVARA  est  au  montage. 
Bientôt  Max  Ophiils  ira  tourner 
des  extérieurs  à  Rochefort  en 
Yveline. 


Neuilly 

TROÏKA  ROUGE.  Dans  le 

décor  du  vieux  château  polonais, 
Jean  Dréville  dirige  une  scène 
de  lourde  tension  dramatique. 
(Pr.  :  C.  F.  C.) 


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Epinay 

(ECLAIR) 

LA    GRANDE    ILLUSION. 
On  bâtit  ici  un  grand  décor  pour 
ce   film    de  Jean   Renoir. 


Epinay 

(TOBIS) 

LA  GRANDE  ILLUSION.  — 
Actuellement  Jean  Renoir  tour- 
ne une  grande  scène  dramatique. 


Billancourt 


LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. —  Christian  -  Jaque 
poursuit  la  réalisation  de  cet 
important  film  français  de  Sa- 
cha Guitry.  (Pr.   :  Sandberg). 


Courbevole 

(STUDIOS  DE  LA  SEINE) 


GRIBOUILLE.  —  Cette  semai- 
ne encore,  avec  le  camion  sono- 
re de  Paris  Studios  Cinéma, 
Marc  Allégret  tourne  la  scène 
importante  de  la  Cour  d'Assises. 
(Daven.) 


Courbevole 

(PHOTOSONOR) 

LA  BELLE  DE  MONTPAR- 
NASSE.  —   Maurice   Cammage 

termine  ce  film. 

Une  production  B.  G.  Films, 
qui  serait  réalisée  par  M.  Cam- 
mage :  MA  FEMME  ET  SON 
DEPUTE  viendra  peut-être  se 
tourner  ici. 


François  Ie 


ET  .AVEC  ÇA  MADAME.  — 
La  charmante  comédie  de  René 
Sti  se  {poursuit  au  milieu  de  fi- 
gurants tous  jeunes.  Pr.  :  Diana 
Films.? 


Place    Clichy 


L'HOMME  DE  PROIE  tourné  par 
Willy  Rozier  est  terminé. 

-•- 

Porte  des  Ternes 


On  monte    :   NE  TUEZ  PAS 

DOLLY.  (Astor  Films.) 


LE  COIN   DES  ABONNES 

■  Pierre  Renoir  interprétera 
la  Citadelle  du  Silence,  avec  An- 
nabella;  Marcel  L'Herbier  en  se- 
ra le  metteur  en  scène. 


■  Valentine  Tessier  créera 
un  des  principaux  rôles  de  Abus 
de  Confiance,  avec  Danielle  Dar- 
rienx  et  Charles  Vanel. 


UN  MAGNIFIQUE  DECOR 
POUR  «  TROÏKA  ROUGE  « 


Bravo  Aguettand!  Ce  remar- 
quable décorateur  français  vient 
d'exécuter  aux  Studios  de  Neuil- 
Ig,  pour  le  film  de  Jean  Drévil- 
le :  Troïka  Rouge,  un  vaste  et 
impressionnant  décor  de  hall  de 
vieux  château  polonais,  aux  ar- 
cades basses,  au  large  escalier 
flanqué  de  domestiques  en  blou- 
ses polonaises.  J'ai  vu  Charles 
Vanel,  strictement  vêtu  d'un 
chic  habit  noir  et  monocle,  sui- 
vre avec  une  lenteur  lourde  de 
colère  la  délicieuse  Jang  Holt 
gainée  d'une  robe  de  imillette 
d'or,  ses  cheveux  fauves  luttant 
avec  la  lumière  de  son  fourreau. 

Un  domestiaue  éteignit  les 
grands  flambeaux.  Dréville  diri- 
geait de  son  fauteuil  roulant,  im- 
mobilisé par  l'accident  qui  lui 
advint  à  Mégève,  au  cours  des 
nrises  de  vues  d'extérieur.  Troï- 
ka Rouffe  comprendra  non  seule- 
ment de  grandes  scènes  Pleines 
de  figuration,  élégante  ou  réa- 
liste, mais  des  scènes  de  pour- 
suites et  de  violence,  avec  les 
montagnes  alpestres  comme  toi- 
le de  fond*  —  Lucie  Derain. 


■  LA  13e  ENQUETE.  —  On 
tourne,  sous  la  direction  artis- 
liaue  de  M.  Maudru,  aux  Stu- 
dios Pathé,  rue  Francœur,  les 
premières  scènes  d'un  film  d'a- 
ventures policières  :  LA  13e  EN- 
QUETE. 

Ce  film  est  tiré  de  la  pièce  : 
LA  13e  ENQUETE  DE  L'INS- 
PECTEUR GREY,  qui  obtint  un 
grand  sucés  sur  une  scène  des 
boulevards.  Réalisée  par  les 
Films  Régent,  cette  production 
sera  distribuée  par  les  Films 
Cristal  et  sortira  très  prochai- 
nement. 

■  SEBASTOPOL.  —  Triomphe 
Film  va  réaliser  le  grand  film  de 
marine  SEBASTOPOL,  d'après 
un  scénario  original  de  M.  Roit- 
man  avec  une  distribution  de 
tout  premier  ordre. 

■  Muelle  qui  avait  exécuté 
les  costumes  si  réussis  de  LA 
KERMESSE  HEROÏQUE,  a  été 
chargé  par  Sacha  Guitry,  de 
confectionner  tous  les  costu- 
mes des  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. 


COPY-BOURSE 

130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


Copie  de  Découpages 
2  francs  la  page 


Livraison  en  vingt-quatre  heures 


€c  11   Mai  1937 


0an&    toutes   les   (8bxanbe&   CctpitaUe» 
*t  an  Ulari^nan  a  |îarts, 
prcsmtatian  monttak  be... 


Les  Perles 
de  la  Couronne 

Histoire  Merveilleuse  de  Sept  Perles  Fines" 


Un   film    de 


Sacha  Guitry 


Réalisé    par 

SACHA  GUITRY 

et 

CHRISTIAN   JAQUE 

avec  la  collaboration  du  Maître  Opérateur 

KRUGER 

Directeur  de  Production 

SERGE  SANDBERG 


LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

"Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines" 


Clicnc  Girodon 


MARIE    STUART 


Le  rôle  de  MARIE  STUART  sera  joué  par  JACQUELINE  DELUBAC 


isG/s 


LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

"Histoire  Merveilleuse  âe  Sept  Perles  Fines" 


M 


Cliché    GiroJon 


ELISABETH    D 'ANGLETERRE 


Pourbu 


Le    rôle    d' ELISABETH    sera    joué    par     YVETTE    PIENNE 


Tdftj 


LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

"Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines" 


Cliché    Girjdon 


LA    DUBARRY 


Le    rôle    de     LA    DUBARRY  sera    joué    par     SIMONE   RENANT 


H&S 


LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

"Histoire  Merveilleuse  des  Sept  Perles  Fines" 


Cliché   Girodon 


BONAPARTE 


Baron   Gros 


Le  rôle  de  BONAPARTE  sera  joué  par  JEAN-LOUIS  BARRAULT 


idQ 


- 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


19 


CINE 


RAPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique   consacrée   à   la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


POUR  DNE  TARIFICATION  LOGIQUE  DO  COURANT  ELECTRIQUE 


M.  A.  Kozlowski,  directeur  du  Clichy-Palace  de  Paris,  ingénieur,  a  établi  un 
rapport  très  étudié  sur  la  tarification  du  courant  électrique  dans  les  salles  de  Cinéma. 

Le  travail  de  M.  Kozlowski  a  permis  au  Syndicat  français  d'entreprendre  des 
démarches  auprès  de  la  C.P.D.E. 

Connaissant  l'ardeur  et  la  ténacité  des  administrateurs  du  Syndicat,  nous  pou- 
vons dire  que  cette  affaire  sur  laquelle  pen  dant  trop  longtemps  on  a  fait  le  silence, 
sera  examinée  à  fonds. 

De  notre  côté,  nous  ferons  de  notre  mieux  pour  soutenir  cette  nouvelle  action 
syndicale. 


La  presse  corporative  a  déjà  parlé  des  premières  démarches 
que,  chargé  par  le  président  du  Syndicat  français  des  Directeurs, 
M.  Raymond  Lussiez,  j'ai  faites  auprès  de  la  C.P.D.E.  dans  le  but 
d'obtenir  une  tarification  plus  équitable  du  courant  électrique  uti- 
lisé pour  les  arcs.  La  Cinématoyraphie  Française  a  eu  la  grande 
amabilité  de  m'offrir  ses  colonnes  pour  publier  l'étude  compara- 
tive des  prix  de  revient  du  courant  fourni  par  la  C.P.D.E.  et  de 
celui   qui   pourrait   être   produit   en   installant   une   génératrice. 

Je  remercie  La  Cinématoyraphie  Française  de  donner  ainsi 
son  puissant  appui  à  la  campagne  entreprise  par  le  Syndicat  fran- 
çais. 

La  tarification  actuelle  du  courant  utilisé  pour  les  arcs  cons- 
titue un  véritable  abus  de  l'interprétation  du  mot  «  éclairage  ». 
Xos  lanternes  de  projection  n'éclairent  rien  :  elles  projettent 
l'image  au  même  titre  que  les  appareils  sonores  reproduisent  le 
son.  ""*; 

Les  agents  de  la  C.P.D.E.,  dans  leurs  explications,  essaient 
d'assimiler  cette  projection,  par  exemple,  à  l'industrie  photogra- 
phique. Or,  le  photographe  éclaire  son  sujet,  lequel  impressionne 
ensuite  la  couche  sensible  du  négatif.  Cela  n'a  rien  de  compara- 
ble  avec   la   projection   des   images   elles-mêmes. 

Il  s'agit  manifestement  d'un  malentendu  et  c'est  à  nous  de 
le  dissiper.  C'est  notre  intérêt,  c'est  aussi  l'intérêt  commercial 
bien  compris  de  la  C.P.D.E. 

L'étude  qui  va  suivre  n'a  pas  la  prétention  de  généraliser, 
mais  constitue  tout  simplement  l'analyse  d'une  proposition  qui  a 
été  faite  au  cinéma  Clichy-Palace  (1.400  places)  d'installer  une 
génératrice  du  courant.  Le  seul  mérite  de  nos  calculs  est  d'être 
simple  et  sincère. 

Nous  n'avons  poursuivi  aucun  autre  but  que  de  nous  rendre 
compte  de  l'avantage  de  la  proposition  en  ce  qui  concerne  notre 
Etablissement.  Tout  directeur  de  cinéma  peut  refaire  les  calculs 
pour  sa  salle  en  remplaçant  les  données  du  Clichy-Palace  par  les 
siennes. 

SITUATION   ACTUELLE 

Tout  d'abord,  quelle  est  la  situation  actuelle  ? 

En  prenant  les  carnets  dans  lesquels  l'employé  de  la  C.P.D.E. 
note,  lors  de  ses  passages,  les  indications  des  compteurs,  nous 
trouvons  notre  consommation  en  kwh. 

Le  petit  tableau  ci-dessous  montre  cette  consommation  entre 
le  26  mai  1930  et  le  15  février  1937,  soit  en  265  jours,  ramenée  à 


une  année  entière   : 

Courant    «  éclairage   » . 
Courant    «  tous    usages 


En  265  jours      Pour  365  jours        /rroirieà 
43.318  kwh.     59.651  kwh.     60.000  kwh. 
19.966  kwh.     26.812  kwh.     27.000  k'     i. 


Admettant  l'utilisation  la  plus  rationnelle  possible  de  la  puis- 
sance du  compteur  «  éclairage  »,  c'est-à-dire  la  bonification  (ris- 
tourne) de  48  %  à  la  fin  de  chaque  trimestre,  et  prenant  pour  le 
courant  «  autres  usages  »  (qui  est  tarifé  suivant  l'horaire  d'utili- 
sation) le  prix  moyen  réellement  payé  pendant  la  période  que  nous 
étudions  (nous  avons  eu  à  notre  disposition  les  quittances  où  les 
18.000  kwh.  «  autres  usages  »  ont  été  facturés  6.350  francs,  sans 
compter  les  frais  fixes),  le  coût  du  courant  C.P.D.E.  consommé 
théoriquement  en  un   an   ressort   à    : 

**""  «    Eclairage    »     60.000  kwh.  à  0,92,  soit  Frs     55.200. 

«    Autres    usages    »     .  .      27.000  kwh.  à  0,36,  soit  Frs       8.720. 


Ensemble    :    87.000 


Frs     63.920. 


Ensemble,   consommation  théorique   annuelle 


87.000   kwh. 


Ainsi,  le  prix  moyen  du  courant  fourni  par  la  C.P.D.E.  ressort 
à  0,735  soit,  en  arrondissant,  74  centimes  par  kwh. 

Nous  avons  volontairement  commis  une  erreur,  favorable  à 
la  C.P.D.E.,  en  admettant  que  la  bonification  trimestrielle  attein- 
drait son  maximum.  En  effet,  on  peut  considérer  que  toute  instal- 
lation actuelle  peut  être  aménagée  de  manière  à  diminuer  la  puis- 
sance du  compteur,  ce  qui  aurait  comme  conséquence  d'améliorer 
la  ristourne  qui  est  fonction  de  cette  puissance  et  de  la  consom- 
mation. Mais  ces  améliorations  ont  une  limite  :  précisément  la 
bonification  maximum  de  48  %  appliquée  aux  consommateurs  uti 
lisant  le  courant  en  été  plus  de  504  heures  par  trimestre  et  ei 
hiver  plus  de  960  heures  par  trimestre.  (Pour  obtenir  votre  utili- 
sation, divisez  la  consommation  trimestrielle  en  kwh  par  la  puis- 
sance du  compteur  en  kw.) 

En  réalité,  les  cinémas  à  Paris,  utilisant  la  basse  tension,  ar- 
rivent rarement  à  payer  le  courant  «  lumière  »  meilleur  marché 
que  1  fr.  ou  1  fr.  05  le  kwh.  En  comptant  à  1  fr.,  la  consommation 
ci-dessus  examinée  de  60.000  kwh  courant  «  éclairage  »  nous 
reviendrait  à  60.000  fr.,  par  an,  la  consommation  totale  à  68.720  fr. 
et  le  prix  moyen  de  kwh.  à  79  centimes. 

Il  est  peut-être  bien  de  rappeler  ici  que  les  décrets  Laval  n'ont 
apporté  en  pratique  aucun  soulagement  aux  gros  consommateurs 
bénéficiaires  des  contrats  à  bonifications. 

Sur  les  quittances  la  C.P.D.E.  calculait  bien  le  montant  de  la 
consommation  au  tarif  «  décrété  »  de  1.551  fr.,  mais  sur  le  compte 
de  bonifications  elle  refaisait  son  calcul  sur  la  base  de  l'ancien 
tarif  de  1.727  francs.  Tout  récemment,  une  modeste  amélioration 
a  été  apportée  et  les  128  premières  heures  (72  en  été)  sur  576  heu- 
res (prenons  comme  exemple  notre  cas)  sont  facturées  au  tarif 
«   décrété  »    de  1.551   fr. 

PRIX   DE   REVIENT   DE   L'ENERGIE   PRODUITE 
PAR  UNE  GENERATRICE 

Examinons  maintenant  à  combien  reviendrait  le  courant  pro- 
duit par  une  génératrice  en  projet  d'installation  : 


20 .      , 

ÇXJJL     POUR   LES  DIRECTEURS     LTXX]      CINE 

Fît 

La  consommation  garantie  du  moteur  Diesel  en  fuel  oil  léger 
est  d'environ  200  grammes  par  cheval-heure.  Le  rapport  constant 
existant  entre  un  cheval-heure  et  1  kilowatt-heure,  l'ait  ressortir 
une  consommation   de   300  grammes   environ  par  kwh. 

Le  prix  du  fuel  oil  léger  étant  d'environ  500  fr.  la  tonne. 
la  dépense  pour  noire  consommation  annuelle  de  courant  serait  : 
pour  «  éclairage  »  300  gr.  x  00.000  =  18  tonnes  à  500  fr.  =  9.000  fr. 
«  autres  usages  ».  300  gr.  X  27.000  =  8  t.  1  à  500  fr.  =  4.050  fr. 

Ensemble  :  kwh.  87.000     26  t.  1  13.050  fr. 
A  celte  dépense  principale,  il  faut  ajouter  d'autres  dépenses    : 
Tolérance  de  10  ' ,   pour  la  consommation  garantie,  soit  maxi- 
mum        Fr.       1.305 

Graissage  :  1  gr.  5  par  1   kwh,  soit  120  kgs  par  an  à 

G    francs     720 

Entrelien  par   installateur,  à   forfait   150  fr.  par  mois.       1.800 
.Mise  en  marche  quotidienne  el  surveillance  seront  as- 
surées par  le  personnel  actuel  au  même  titre  que  le  chauf- 
fage au  mazout,   machine  à  froid,  etc. 

Total Fr,     1G.875 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A  ajouter  également  la  taxe  municipale,  qui,  en  prin- 
cipe  représente   10    %    du   prix   de   revient    du   courant.  .        1.687 


Total   annuel   pour  87.000  kwh    Fr.     18.562 

Ce  qui  fait  ressortir  un  prix  net  de  revient  d'un  kwh  à  0.213, 
soit  en  arrondissant,  22  centimes  par  kwh. 

RECAPITULATION 

Prix  minimum  du  courant  fourni  par  la  C.P.D.E.  :  74  centimes 
le  kwh. 

Prix  moyen  du  courant  fourni  par  la  C.P.D.E.    :   79  centimes 
le  kwh. 

Prix   de   revient   du   courant   produit   par  la   génératrice    :   22 
centimes  le  kwh. 

(Il  paraît  que  le  prix  de  revient   de   la  C.P.D.E.   est  de  8  à  9 
centimes  le  kwh.) 

Il  nous  reste  à  examiner  le  coût  de  l'installation,  son  amortis- 
sement et  le  côté  juridique  de  la  question.  Nous  allons  le  faire  dans 
un  prochain  numéro  de  cette  revue. 
(à  suivre) 

A.  Kozlowski. 


LE  CONSEIL  DE  L'OPERA  TEUR 


Attention  au    Réenrouleur 
inférieur 


Si  le  réglage  de  la  tension  de  réenroule- 
ment est  trop  fort,  les  perforations  éclatent. 

Une  tension  excessive  se  signale  par  le 
bruit  que  fait  le  film  en  échappant  aux  dents 
du  tambour  inférieur. 

Régler  la  tension  du  réenroulement  au 
moyen  du  ressort,  afin  d'avoir  un  départ 
bien  doux  et  sans  bruit  d'arrachage  de  per- 
forations au  débiteur  inférieur.  La  tension 
en  fin  de  bobine  (même  avec  600  métrés) 
doit  être  sensiblement  la  même  qu'au  dé- 
part. C'est  ce  que  doit  donner  une  friction 
bien  réglée. 

Veiller  à  ce  qu'il  n'y  ait  jamais  d'huile 
sur  le  disque  intermédiaire  de  la  friction, 
que  celui-ci  soit  en  fibre  ou  en  cuir. 

Veiller  ci  ce  que  les  surfaces  frottantes  de 
la  friction  soient  parfaitement  polies  el  sans 
rayures.  Une  êcorchure  sur  la  surface  de  la 
friction  accroche  le  cuir  intermédiaire,  le 
rend  inutilisable  et  est  souvent  la  cause 
d'une  tension  irrégulière. 

Tout  le  secret  de  la  bonne  marche  d'une 
friction  est  là  :  des  surfaces  parfaitement 
polies  et  sans  rayures  et  l'erreur  :  le  grais- 
sage volontaire  ou  im  sques 
intermédiaires.  Le  graissage  ne  rend  pas  la 
friction  plus  glissante,  mais  au  contraire 
fait  ventouse  et  entraine  une  tension  exagé- 
rée et  irrégulière.  —  L'Opérateur. 


Cinq  Nouvelles  Salles 
à  Paris 

Au  mois  de  juin  prochain  s'ouvrira  une 
nouvelle  salle,  Place  de  l'Opéra  (Maison 
de  Blanc)  :  «  Le  Capucin  ».  Cette  salle 
de  300  places  environ,  comptera  parmi 
les  plus  coquettes  de  Paris. 


Le  projet  de  la  construction  d'une 
salle  importante  dans  la  cour  de  la  gare 
de  la  Bastille,  annoncé,  il  y  a  quelques 
mois  dans  ces  colonnes  est  entré  en  voie 
d'exécution. 

C'est  la  Société  Lux-Bastille,  14  av. 
Rachel,  dirigée  par  M.  Frogerais  qui  en 
entreprend  la  réalisation. 

*  * 

Les  grands  magasins  «  Aux  Classes  La- 
borieuses »,  boulevard  de  Strasbourg,  dis- 
paraissent pour  faire  place  à  une  nouvelle 
salle  de  cinéma  de  1.200  places,  avec  faça- 
des sur  le  boulevard  et  sur  le  faubourg 
Saint-Martin  même  direction  que  celle  du 
Balzac. 

*  * 

Le  boulevard  de  Cuçhy,  qui  compte  déjà 
sept  salles,  va  en  avoir  une  huitième,  sur 
l'emplacement  de  l'ex-taverne  Pousset,  où 
les  travaux  sont  activement  poussés.  Salle 
d'actualités,  dit-on  ? 

*  * 

Notre  confrère  Ce  Soir  ouvrira  le  25  mars 
une  belle  salle  d'actualités  au  2,  rue  des  Ita- 

lines. 

* 

Place  Clïchy,  il  est  question  de  cons- 
truire une  nouvelle  salie  de  1.700  pla- 
ces. 


Une  Nouvelle  et  originale  Salle  de  Spectacle  à  Poitiers 


On  nous  informe  que  M.  Brémond,  qui 
dirige  déjà  le  Comœdia,  le  Majestic  et  le 
Cinéma  Pariant  du  Paie  de  Blossac  à  Poi- 
tiers, a  décidé  la  mise  en  exploitât  ion  d'une 
nouvelle  salle,  dans  laquelle  y  seront  pré- 
sentés des  spectacles  permanents  d'actuali- 
tés. 

Cette  salle,  placée  au  point  le  plus  central 
vie  Poitiers,  sVra  aménagée  d'après  les  plans 
très  originaux,  dressés  par  M.  Sapia,  archi- 
tecte. 

Elle  s'appell  ■■■!;. .    Comme    son 


nom   l'indique,  la  salle  et   les  accès,  seront 
décorés  en  s'inspirant  de  ceux  qui  existen 
à  bord   de  nos  grands  transatlantiques. 

Les  spectateurs,  auront  ainsi  l'impression 
de  s'embarquer  pour  un  long  et  beau  voya- 
ge, car.  à  travers  les  hublots,  on  y  décou- 
vrira la  mer.  grâce  à  un  jeu  de  lumière  ori- 
ginal. 

Les  fauteuils,  seront  du  type  «  Pullman  > 
et  le  personnel   habillé  en    «   Stewards  ». 

Bonne  chance  et  bon  voyage  au  «  Nor- 
mandy  »  ! 


Notre  Boite  aux  Lettres 

Iï.  à  S.  --  Demande.  —  Suivant  croquis, 
croyez-vous  que  ce  sous-plafond  de  staff  pla- 
cé sur  toute  la  surface  de  ma  salle  amortira 
dans  des  proportions  appréciables  le  bruit 
qui  pourrait  indisposer  le  locataire  placé  au- 
dessus  du  cinéma  ? 

Réponse.  —  Une  étude  approfondie  serait 
nécessaire,  néanmoins  nous  vous  préconi- 
sons, au  lieu  d'attacher  votre  staff  au  pla- 
fond, de  n'avoir  aucun  point  de  contact  avec 
le  dit  plafond.  Etant  donné  le  peu  de  lar- 
geur de  votre  salle,  il  vous  sera  facile  de 
faire  une  série  de  poutrelles  reposant  sur 
des  corbeaux  placés  sur  les  murs  mitoyens. 
Entre  ces  corbeaux  et  ces  poutrelles  une  ma- 
tière isolante  sera  intercalée. 

Etudiez  bien  cette  question  d'isolement  : 
Un  jugement  ayant  été  rendu  dernièrement 
en  faveur  d'un  locataire  placé  immédiate- 
ment au-dessus  d'un  cinéma  et  dont  les 
bruits   étaient   nuisibles   à   l'exercice    de   sa 

profession. 

* 

*  * 

Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  ci  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardil- 
lier  et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Squa- 
re de  Chàtillon.  Paris  (14e).  Lecourbe.  75-99. 


MISEZ 
SUR  LE 


FILMS  CRISTAL 


h  Ca  Société  Pathé  Consortium  Cinéma 
à  Lille  demande  aux  directeurs  éventuelle- 
ment sollicités  pour  la  projection  du  film 
Ingagi.  (/<•  l'en  informer  aussitôt. 


rXTTTXXXXXXXXTYXIXXXXXXl     CINEttCTm&R/IPHlE      CXXX2   POUR  «'RECTEURS 

FR^Ji^fiàVI  SE 

Revendications 
et  menaces  de  grèves 


21 


Nous  avons  parlé  dans  notre  précédent 
numéro  des  nouvelles  menaces  de  grèves  for- 
mulées par  les  éléments  extrémistes  des  tra- 
vailleurs du  spectacle. 

La  réunion  ouvrière  qui  s'est  tenue  le  mer- 
credi 10  mars  à  la  Bourse  du  Travail  s'est, 
en  effet,  terminée  par  l'ordre  du  jour  que 
voici   : 

«  Les  travailleurs  du  Spectacle  de  la  ré- 
gion parisienne,  réunis  ce  matin,  à  la  Bourse 
du  Travail,  au  nombre  de  3.500,  renouvellent 
leur  confiance  aux  dirigeants  des  organisa- 
tions syndicales  du  spectacle  et  à  la  déléga- 
tion ouvrière,  pour  l'aboutissement  de  la  si- 
gnature des  conventions  collectives;  leur 
donnent  le  mandat  ferme  pour  exiger,  dès 
aujourd'hui,  de  la  présidence  du  Conseil,  la 
sentence  arbitrale;  se  déclarent  prêts  à  sou- 
tenir par  tous  les  moyens  leur  délégation 
pour  l'aboutissement  immédiat  de  leurs  re- 
vendications. Ils  se  donnent  rendez-vous 
pour  un  meeting  qui  se  tiendra  le  13  mars, 
à  21  heures,  42,  rue  Cadet. 

C'était,  ainsi  que  le  dit  très  justement  no- 
tre confrère  L'Ecran,  la  menace  de  grève, 
pour  samedi  soir,  que  la  délégation  ouvrière 
alla  porter  à  la  Présidence  du  Conseil. 

Cette  menace,  si  elle  émut  grandement  les 
autorités,  ne  déroula  nullement  les  direc- 
teurs, lesquels,  mandés  à  la  Présidence  du 
Conseil,  opposèrent  un  refus  catégorique  aux 
revendications  présentées. 

On  décida  donc  d'avoir  recours  à  la  pro- 
cédure du  16  janvier  et  de  prolonger  jus- 
qu'au 25  mars  le  délai  précité. 

A  l'issue  de  l'entrevue,  un  protocole  fut 
rédigé,  d'une  part,   entre    : 

Le  Syndicat  des  Directeurs  de  Théâtres 
de  Paris, 

Le  Syndicat  des  Directeurs  de  Spectacles 
de  Paris. 

La  Chambre  Syndicale  des  Etablissements 
de  Bals  de  France,  la  Délégation  des  Direc- 


teurs  de   Cinémas   représentant   le   Syndical 
Français  des  Directeurs  de  Théâtres  Ciné- 
matographiques   et    la    Chambre    Syndicale 
Française   des   Directeurs  de  Cinémas. 
El  d'autre  part   : 

Nationale 
Nationale 


du 
des 


Spectacle 
Syndicats 


La  Fédération 
et  la  Fédération 
d'Employés. 

II  a  été  convenu  qu'en  vue  de  l'établisse- 
ment de  conventions  collectives,  afférentes 
aux  corporations  suivantes  :  théâtres, 
music-halls,  cirques,  bals  et  théâtres  ciné- 
matographiques, il  a  été  décidé  de  nommer, 
de  part  et  d'autre,  des  arbitres,  conformé- 
ment au  décret  du  1(5  janvier  1937. 

Ces  arbitres  devront  se  prononcer  sur 
tous  les  points  des  Conventions  collectives 
actuellement  en  litige,  étant  entendu  que 
des  clauses  communes  et  identiques  visant 
les  lois  sociales  seront  insérées  dans  les 
quatre  conventions  collectives  visées  ci- 
dessus.  En  cas  de  désaccord  entre  les  ar- 
bitres, soit  sur  le  fond  des  questions,  soit 
sur  la  désignation  d'un  sur-arbitre,  cette  dé- 
signation sera  faite  par  M.  le  Président  du 
Conseil,  en  application  de  l'article  11  du 
décret  du   10  janvier  1937. 

En  ce  qui  concerne  particulièrement  1' 
Théâtres  cinématographiques,  le  protocole 
signé  le  23  décembre  entre  les  Syndicats 
intéressés  est  prorogé  jusqu'au  25  mars 
1937,  à  minuit,  sans  modification,  pour  le 
personnel  actuellement  en  place. 

La  délégation  patronale  des  directeurs 
de  cinémas  a  prié  M"  Georges  Lévêque  d'ac- 
cepter les  fonctions  d'arbitre.  M.  G.  Lévê- 
que, qui  a  bien  voulu  répondre  favorable- 
ment, s'est  mis  au  travail;  tâche  écrasante 
en  même  temps  que  très  délicate,  que  M" 
Georges  Lévêque  saura  mener  à  bonne  fin 
à  condition  cependant  que  le  bon  sens  re- 
prenne le  dessus. 


A-T-ON  LE  DROIT  DE  PRÉSENTER  DES  FILMS  MUTILÉS? 


Certains  techniciens  du  film  s'émeuvent 
de  voir  projeter  dans  des  salles  dites  d'ac- 
tualités de  grands  films  mutilés  afin  de  de- 
meurer dans  le  cadre  d'un  spectacle  de 
quatre-vingt-dix  minutes. 

«  Plusieurs  fois  déjà,  j'ai  été  témoin  d'am- 
putations faites  au  petit  bonheur  dans  des 
films,  nous  écrit  un  correspondant,  exemple 
Le  Grand  Jeu,  projeté  actuellement  dans  une 
salle   de  Paris;   cette   bande  comporte   deux 


suppressions  dans  les  2'  et  3e  bobines.  » 

La  question  se  pose  : 

A-t-on  le  droit  d'induire  le  public  en  er- 
reur   en    lui   présentant    des    films   mutilés'.' 

A-t-on  le  .droit  de  saboter  une  œuvre  sur 
laquelle  auteur,  metteur  en  scène  et  techni- 
ciens ont  tout  de  même  des  droits  moraux? 

Nous  espérons  (pie,  dans  l'intérêt  même 
de  l'exploitation,  on  voudra  bien  renoncer 
<i  cette  nouvelle  formule. 


La  façade  réalisée  par  le  ■■  Grolée  "  de  Lyon,  pour  le 
passage  de  Mon  Père  avait  raison. 


Un  nouveau  Cinéma  à  Nice 
C'est    le    26" 


Nice,  13  Mars.  (De  notre  correspondant 
particulier).  L'exploitation   niçoise  com- 

prend depuis  hier  soir  une  belle  salle  de 
plus.  A  vrai  dire  le  Cinéma  Gambetta  qui 
vient  de  s'ouvrir  dans  un  des  quartiers  les 
plus  populeux  de  Nice,  au  43,  rue  Dabray, 
n'est  pas  une  salle  nouvelle  puisqu'elle  est 
destinée  à  remplacer  l'ancienne  salle  Coco- 
rico dont  le  confort  laissait  fort  à  désirer. 

Repris  par  MM.  Zenensky-Thaon  qui  pos- 
sèdent déjà  le  Capitole,  l 'ex-Cocorico  est  de- 
venu une  belle  salle  moderne,  gratifiée  de 
tous  les  avantages  d'une  exploitation  ration- 
nelle et  confortable,  chauffage,  aération, 
installation  sonore  parfaite,  décoration  ar- 
tistique. 

Le  cinéma  Gambetta  qui  s'est  ouvert  hier 
soir  sous  le  signe  du  succès,  sera  une  salle 
de  seconde  vision.  Mais  pour  son  inaugura- 
tion nos  amis  Zenensky-Thaon  ont  conipi 
se  un  programme  de  haut  bord  :  Nilchevo, 
qui  triomphe  partout  avec  Harry  Baur  et 
Marcelle  Chantai,  et  Son  plus  Grand  Succès 
avec  Martha  Eggerth.  Le  programme  se 
complétait  d'un  dessin  animé  en  couleurs 
et  des  plus  récentes  actualités.  11  fut  très  ap- 
précié d'une  nombreuse  assistance  à  la- 
quelle se  mêlaient  quelques  invités  de  mar- 
que. 

Nous  souhaitons  bonne  chance  au  «  Gam- 
betta »  ei  à  ses  sympathiques  animateurs. 
Edmond   Epardaud. 

1  .1/.  Samuel,  qui  a  repris,  il  g  a  six  se- 
maines le  cinéma-music-hall  de  Belleville,  a 
su  donner  à  cet  établissement  un  essor  nou- 
veau. 


'    A.  GALLE? 

RideaiMT-Féclame  &  Rideauoc  de  Scène  Fooecumnarii  EU&rtifuemmt  ou  non 

BUREAUX  ET  ATELJERS  :   I7£.        RUE  PAUL  SOU DAY     LE.    HAVRE    TEL"  2  LiGNEs(|o-ô9 


22 


POUR  LES  DIRECTEURS  ÉXXXJ     CINE 


TR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE       ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


T  un  rira 

Drame  documentaire 
doublé  (G) 


Origine   :  Américaine. 
Réalisation  :  Norman  Daivn. 
Doublage   :  P.  Ullmann. 
Dial.  français  :  Arbuleau. 
Musique   :  Yalove. 
Enregistrement:  Radio  Cinéma. 
Edition  :  C.P.L.F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Tundra,  film  très  spectacu- 
laire, comprend  des  vues  au- 
thentiques prises  en  avion  dans 
les  régions  glacées  de  l'Arc- 
tique, au-dessus  d'icebergs 
impressionnants.  D'autres 
scènes  ont  été  tournées  dans 
ces  fameuses  réserves  d'ani- 
maux sauvages,  magnifiques 
domaines  forestiers  et  mon- 
tagneux couvrant  des  milliers 
d'hectares  du  territoire  amé- 
ricain où  les  bêtes  vivent  en 
entière  liberté.  Dans  aucun 
endroit  du  Monde  il  n'eut  été 
possible  de  tourner  les  scènes 
que  nous  voyons  ici,  scènes 
attrayantes  quoique  souvent 
invraisemblables,  mais  ren- 
dues délicieuses  par  la  pré- 
sence de  deux  oursons  char- 
mants. 

SCÉNARIO.  —  Un  docteur 
qui  utilise  l'avion  pour  soigner 
ses  malades  répartis  dans  les 
Toundras  a  un  accident  d'avion. 
Il  s'évade  miraculeusement  des 
étendues  glacées  et  passe 
un  temps  impossible  à  déter- 
miner à  vivre,  seul  humain, 
dans  des  régions  hostiles.  Il 
adopte  deux  oursons  qu'il  ren- 
dra à  leur  mère  ourse,  lorsqu'il 
sera  enfin  retrouvé  par  un  des 
hommes  envoyés  à  sa  recher- 
che, et  ceci  alors  qu'il  allait  suc- 
comber sous  l'attaque  de  centai- 
nes de  chiens  affamés. 

TECHNIQUE.  —  Primitive 
comme  réalisation,  quoique  de 
bonne  qualité  photographique. 
Les  scènes  où  les  fauves  sont 
photographiés  de  près  sont  ex- 
cellentes. 11  est  intéressant  de 
voir  réunis  à  la  fois  autant  de 
fauves  et  d'animaux  à  fourrures. 
L'ensemble  égaie  et  ravit  l'œil. 
Ce  film,  s'il  n'est  pas  instructif, 
est  aussi  plaisant  qu'un  bon 
spectacle  de  cirque.  Le  docteur 
et  les  esquimaux  jouent  avec  so- 
briété. —  x. 


Moii*r«  rr  It^ftonia 

Comédie  gaie  (G) 

Origine    :  Française. 

Réalisation    :  André  Hagon. 

Auteur   :  André  Hugon. 

Découpage    :  G.  Fagot. 

Décorateur  :  Duquesne. 

Opérateurs    :  Bu'jard  et   Tahar. 

Musique  :  ./.  Janin. 

Interprétation  :  Max  Régnier, 
Josette  Day,  Pauleg,  Colette 
Darfeuit,  Pierre  Stéphen,  Ca- 
mille Bert,  Suzanne  Dehelly, 
Jean  Kolb. 

Production    :   André  Huqon. 

Edition  :  I).  F.  P. 


CARACTERE    DU    FILM.    — 

Monsieur  Bégonia  est  une 
comédie  gaie  d'André  Hugon, 
dont  le  scénario  très  ingénieu- 
sement construit,  ne  cesse 
pas  un  instant  d'être  amusant. 
C'est  un  film  de  bonne  hu- 
meur, réalisé  avec  bonne  hu- 
meur et  joué  avec  infiniment 
de  brio  par  une  troupe  d'une 
excellente  homogénéité,  en 
tête  de  laquelle  on  a  trouvé  le 
chansonnier  Max  Régnier,  dont 
les  seconds  débuts  au  cinéma 
parlant,  dans  un  double  rôle, 
seront  certainement  très  re- 
marqués. 

SCENARIO.  —  Pour  obtenir 
un  poste  important  dans  une 
non  moins  importante  maison 
de  couture,  un  jeune  homme  dé- 
brouillard Max,  que  l'on  a  trou- 
vé trop  jeune,  se  fait  la  tête  d'un 
monsieur  a  «  l'aspect  commer- 
cial »  qu'il  a  rencontré  dans  un 
café.  Or.  le  malheureux  jeune 
homme  s'est  fait,  sans  le  vouloir, 
la  tète  d'un  redoutable  gannster 
recherché  par  la  police.  Il  lui 
adviendra  toutes  sortes  d'aven- 
tures sous  cette  personnalité 
jusau'au  jour  où  il  pourra  rede- 
venir lui-même  après  avoir  em- 
pêché son  patron  d'être  victi- 
me du  bandit,  qui  sera  capturé 
un  peu  aràce  à  lui. 

TECHNIQUE.  —  Le  scénario 
est  très  amusant,  les  scènes  se 
suivent  avec  beaucoup  de  diver- 
sité; les  décors  sont  harmonieux 
et  joliment  éclairés.  Le  dialogue 
est  vif  et  spirituel. 

INTERPRETATION.  —  Max 
Régnier  dans  le  double  rôle  du 
jeune  Max  et  de  «  M.  Bégonia  », 
t'ait  preuve  de  naturel  et  d'un 
incontestable  talent  de  composi- 
tion. Ses  partenaires  sont  tous 
excellents  et  Paulev,  Suzanne 
Dehelly.  Josette  Day  et  Colette 
Darfeuil  qui  lui  donnent  la  ré- 
plique avec  brio,  méritent  une 
mention  spéciale.  —  v.  — 


400.000 


LA     COMPAGNIE 

FRANÇAISE 
MÉMATOGRAPHIQUE 

ENTE  UNE  PRODUCTION    V  E  0  A 


DANS    UN  FILM    DE 


EAN  DREVILLE    rM  > 


SCÉNARIO       DE 


DIALOGUES       DE 


DÉCOUPAGE     DE 


3MPAGNIE  FRANÇAISE 
INÉMATOGRAPHIQUE* 

>42  =  RUE  FRANÇOIS  Y.=  PARIS 
TEL,  ÉLY:  66-446  66-47 

AGENCES: 
LYON    -    MARSEILLE 
Ll  LLE  -  BORDEAUX 

VENTE      POUR    L'ETRANGER 

TPANSAT-  FILM 

29  -RUE  DE  MARIGNAN-  PARIS 


LE      12     MARS 


Le  Prix  des  Indépendants  1937 

(Jury    présidé    par    Monsieur    Jean     GIRAUDOUX) 


A     ETE     ATTRIBUÉ     A 


ou     "  LES    4    ROUES    DE    LA    FORTUNE  " 


un    f,im    de    RAYMOND    ROULEAU 


avec 

JEAN  SERVAIS     •   LISETTE  LANVIN 

HENRI     GUISOL       —       GEORGES     JAMIN 

ef 

SYLVIA     BATAILLE 


UN     FILM     DÉBORDANT    DE     GAITÉ 

DE    MOUVEMENT 

D'OPTIMISME 

D'HUMOUR 

DE    JEUNESSE 

DONT   L'ACTION   SE   DÉROULE    DANS 
LA      PROVENCE      ENSOLEILLÉE 


DISTRIBUÉ     PAR 

GAUMONT  -    FRANCO- FILM  -   AUBERT 

35,   Rue  du   Plateau,    PARIS     —     Et   dans    toutes    ses    Agences    Régionales 
Pour    l'Etranger  :  FR  AN  COL  FILM,  S,    Rue  Washington,   PARIS 


♦ 


présente    le 

MARDI        >*}    MARS 

à    10   heures 


au 


REX 

SIMONE   BERRIAU 
ANDRÉ    LUGUET 

DANS        UN        FILM        DE 

YVES      MIRANDE 


A  NOUS  DEUX,  MADAME  LA  VIE 


Scénario,     Dialogue     et     Mise     en     scène     d'YVES     MIRANDE 
Musique      d'ALBERT     WOLFF 


avec 


JEAN-LOUIS  BARRAULT  -  AIMOS 

JEANNE    MARIE-LAURENT     -      GEORGEL     -      P.  AMIOT 


e\ 


*  % 


THERESE    DORNY 


avec  le  concours  de 


GUY      BERRY      et      du      JAZZ      FRED      ADISON 


SOCIÉTÉ     D'ÉDITION     ET     DE     LOCATION      DE     FILMS 
48,     Rue     de     Bassano,     48 
PARIS  BALZAC    34-04 


LA  DISTRIBUTION  PARISIENNE   DE    FILMS 

présente 

AU    MARIGNAN  PATHE    à    10  heures  du  matin 

MICHEL  SIMON  -  RENÉ  LEFEBVRE  -    JANINE  CRISPIN 


MERCREDI 

24 

MARS 


dans 


RETOUR 


dont    le  texte   et    les  dialogues 
ont    été    écrits    spécialement    par    PIERRE  MAC-ORLAN 

avec 

RAYMOND  CORDY,    MONIQUE  BERT,    GINETTE   LECLERC 
MARCELLE    PRAINCE,     FLORENCE,     MONIQUE     ROLLAND 

Production  CHARLES  BAUCHE 


JULES   BERRY    -    SIGNORET    -    SUZY  PRIM 


dans 


ARSENE  LUPIN  DÉTECTIVE 

d'après    le    roman   de   MAURICE    LEBLANC 
Mise  en   scène  de   H.    DIAMANT-BERGER 


ROSINE    DERÉAN    -    AIMÉ    SIMON-GIRARD 
e,    THOMY    BOURDELLE 

avec 

MADY    BERRY     -    SUZANNE    DEHELLY    et    AIMOS 

Production  LE  FILM  D'ART 


Distribution    pour     la     Grande     Région     Parisienne    et     l'Alsace-Lorraine 

DISTRIBUTION   PARISIENNE  DE  FILMS 

PAUL    AMBIEHL,    Administrateur-Délégué 
65,    Rue   Galilée,    PARIS    (8e)    —     Téléphone:  Elysécs  50-82  et  la  suite. 


-  -  - 


EXXXXXXXTXXTXTXXTXXXTXXl      CINE 


i  :; 


&R/\PH1E 

SE 


:xiiiiiiyyt 


27 


A    Courbevoie 
Maurice   Cammage    termine 
'La  Belle  de  Montparnasse" 


Voici  un  atelier  de  peintre 
(Bei vil).  Celui-ci  vient  de  rom- 
"ie  avec  sa  maîtresse,  la  jalouse 
Colette  Darfeuil.  Colette  s'étant 
cachée  derrière  un  paravent,  ap- 
prend ainsi  que  son  mari,  l'inef- 
fable Pauleu,  profite  des  assi- 
duités du  neintre  auprès  de  sa 
femme  pour  filer  le  parfait 
amour  avec  la  Belle  de  Mont- 
parnasse, alias  Jeanne  Aubert. 
La  scène  de  rupture  est,  pour 
une  fois,  jouée  sans  cris,  ni 
grincements  de  dents.  Colette 
Darfeuil,  par  hasard.  n'est 
/)as  chargée  de  briser  les  vases 
de  porcelaine.  Duvallès,  vedette 
masculine  du  film,  manque  (i  la 
scène.  Ce  vaudeville  comprend 
encore  Myno  Burney,  Mad.  Suf- 
fel,  Enrico  Glorg,  Pauline  Car- 
ton. Le  décor,  fort  soigné,  est  de 
H.  Dumesnil.  —  L.  1).' 


Une  belle  expression  <*e  M*rie  BeM  dr-ns  Blanch   tJe  l'œ-ive  cél   bre  de  Brieux 


On  va  bientôt  voir  "Femmes 


<>n  se  runuclle  l'intérêt  qui  ac- 
compagna la  réalisation  de  Fem- 
mes, du  jeune  metteur  en  scène 
Bernard  Roland.  Ce  film,  dialo- 
gué pur  Roger  Ferdinand,  était 
joué  par  Jeanne  Boitel,  Henri 
Rollan,  et  une  jeune  vedette  : 
Jadzia  Andrewska.  Femmes  va 
être  présenté  incessamment. 

Outre  Femmes,  les  Films  Spar- 
dice  qui  éditent  an  policier 
américain  :  Qui  est  Coupable? 
et  le  film  du  Professeur  Georges 
Claude  :  L'Energie  thermique 
des  Mers,  prépare  un  film  fort 
curieux  sur  La  Vie  des  Artistes 
ci  "ni  sera  mis  en  scène  par  Ber- 
nard Roland. 

El  jumelant  à  sa  production 
française  une  distribution  de 
films  étranaers,  la  Société  Spar- 
dice  doublera  prochainement 
une  série  dt  'unis  cow-boys  et 
mouvementés  avec  le  populaire 
Richard  Talmadge.         L.  D. 


Etats-Unis 


1  Samuel  Goldivyn  produit  actuellement 
un  film  que  réalise  John  Blystone,  et  dont 
le  titre  est  The  Woman's  Touch,  d'après  The 
Princess  and  the  Pàuper.  Miriam  Hopkins 
et  Joël  Mac  Créa  sont  les  vedettes  de  ce 
film. 

I  On  vient  ,de  commencer  éi  Hollywood  la 

a'isation  du  Prisonnier  de  Zenda,  que  réa- 

-  John  Cromwell  pour  Selznick  înterna- 

al.  La  distribution  de  ce  film,  qui  fut  un 

:id   succès    en    muet,    comprend    Ronald 

>'man,  Douglas  Fairbanks  Jr.,  C.  Aubrey 
Sm'th,  Mary  Astor,  David  Xiven,  l'acteur 
anq  dis  Raymond  Massey  et  Arthur  Byron. 

1  Le  metteur  en  scène  de  David  Copper- 
field et  de  Little  YVomen,  George  Cukor,  est 
actuellement  et  Londres.  Dès  son  retour  à 
Hollywood,  il  réalisera  pour  David  0.  Selz- 
nick le  film  tiré  du  grand  succès  du  roman 
américain:  Gone  with  the  Wind  (Parti  avec 
la  pluie),  de  Margaret  Mitchell. 

É  Sous  la  direction  de  Ernst  Lubistch, 
Marlène  Dietrich  vient  de  commencer  (i 
tourner  dans  le  film  dont  le  litre  provisoire 
est  L'Ange. 

i  Après  avoir  réalisé  The  Plainsman 
(Uni  Aventure  de  Buffalo  Bill),  Cecil  B.  de 
Mille  va  mettre  en  scène  Les  Flibustiers. 

Marcel  Lamour. 


Grande-Bretagne 

LA  CONVENTION  DE  GENERAL  FILEV; 
DSSTRI3UTORS 

M.  C.  M.  Woolf,  président  et  de  C..F.I). 
(General  Film  Distributors),  la  compagnie 
qui  vient  de  prendre  en  mains  la  production 
et  la  distribution  des  films  Gaumont  Bri- 
tish,  vient  de  tenir  une  convention,  au 
coins  de  laquelle  il  a  mis  en  valeur  l'impor- 
tance de  l'accord  conclu  entre  les  deux  com- 
pagnies. 

G.  F.  1).  devient,  de  ce  lait,  la  plus  grande 
compagnie  anglaise.  On  sait,  d'autre  part, 
qu'en  plus  de  ses  productions  britanniques 
(Gaumont  British,  Herbert  YYilcox,  British 
National),  elle  distribue  également  en  Gran- 
de-Bretagne toute  la  production  américai  le 
d'Universal. 

Le  programme  de  la  saison  prochaine 
comprend  déjà  une  vingtaine  de  films  an- 
glais, plus  cinquante  films  américains  d'Uni- 
versal. Il  faut  ajouter  à  cela  les  actualités 
hebdomadaires  Gaumont  British  News  et 
l'niversal  News. 

■  Mary  Pickford  vient  d'arriver  en  An- 
gleterre, oii  elle  a  rejoint  son  fiancé,  le 
conducteur  de  jazz  et  acteur  Charles  Rogers. 
La  célèbre  star  a  visité  les  studios  de  Den- 
ham  et  a  assisté  aux  prises  de  vues  de  I  am 
Claudius. 


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tera votre  accord. 


_l 


J. 


28 


RAPRIE 

SE 


rYTTTYXXXXIXIXXXIXXXYXXl     CI1ME_ 

L'EXPLOITATION     PARISIENNE 
SE    PLAINT    DE    SEMAINES    CREUSES 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Pluie  et  tempête  :  un  beau  dimanche  pour 
l'exploitation  parisienne.  La  foule  faisait  la 
queue  aux  portes  de  la  plupart  des  salles 
des  boulevards  et  des  Champs-Elysées;  A  no- 
ter que  la  plus  grosse  aflluence  était  réser- 
vée aux  ex-salles  d'actualités  qui  pour  5  ou 
6  francs  donnent  maintenant  de  grands  films 
en  reprise. 

Louons  le  temps  qui  a  ainsi  favorisé  les 
receltes  de  dimanche  dernier.  Samedi  soir  a 
été  également  excellent  pour  toutes  les  sal- 
les parisiennes. 

Mais  dès  le  lendemain...  quelle  chute   ! 

Les  recettes  de  lundi  et  de  mardi  ont  été 
épouvantables. 

Des  distributeurs  et  des  exploitants  nous 
ont  confié  que  depuis  un  mois,  si  les  same- 
dis et  dimanches  sont  bons,  les  recettes  de 
la  semaine  sont  généralement  très  mauvai- 
ses. 

Chacun  cherche  à  expliquer  cette  baisse 
par  rapport  aux  mois  de  janvier  et  février 
qui  furent  cette  année  très  supérieurs  aux 
mois  correspondants  des  années  précéden- 
tes. 

On  accuse  la  crise,  on  se  creuse  la  tête,  et 
finalement  on  ne  trouve  rien. 

Il  est  un  fait  :  c'est  qu'en  semaine  les 
rues  de  Paris  sont  calmes,  trop  calmes.  Les 
Parisiens,  imitant  en  cela  les  Provinciaux, 
se  confineraient-ils  de  plus  en  plus  autour 
de  leurs  postes  de  T.S.F.  ou  de  leurs  tables 
de  bridge  ? 

Il  y  a  peut-être  une  explication  à  cette 
baisse  très  sensible  des  recettes  des  jours 
de  semaine   :  le  manque  de  grands  films. 

Sauf  de  rares  exceptions,  les  derniers  pro- 


grammes d'exclusivité  ou  de  sortie  générale 
se  sont  montrés  nettement  insuffisants. 

A  part  Pépé  le  Moko  (8e  semaine  à  Mari- 
vaux), L'Homme  à  Abattre  qui  attire  la  foule 
à  Aubert-Palace,  Le  Chemin  de  Rio  (7e  se- 
maine au  Max-Linder)  et  Verts  Pâturages 
(4P  mois  à  Edouard  VII)  quels  sont  les  grands 
films  d'exclusivité  lancés  sur  les  Boulevards? 

De  plus  en  plus  le  public  ne  se  dérange 
que  pour  de  très  grands  films,  ou  des  films 
bien  lancés. 

On  ne  semble  plus  attacher  autant  d'im- 
portance qu'autrefois  au  lancement.  Des 
films  très  importants  sortent  rapidement, 
sans  campagne  de  publicité  préparatoire 
suffisante. 

L'électricité  est  chère,  les  taxes  sur  les  en- 
seignes lumineuses  sont  élevées...  Résultat: 
des  façades  où  le  néon  est  employé  au  strict 
minimum.  Quelle  comparaison  avec  les  fa- 
çades rutilantes  de  lumière  des  cinémas 
de  New  York  ou  de  Londres! 

On  nous  signale  qu'à  l'occasion  du  cou- 
ronnement, les  cinémas  d'Angleterre  béné- 
ficieront de  l'électricité  gratuite  pour  illu- 
miner leurs  façades.  Cette  largesse  ne  pour- 
rait-elle être  appliquée  en  France  pendant 
l'Exposition   ? 

Ou  tout  au  moins  de  l'électricité  moins 
chère. 

Au  moment  où  les  Directeurs  de  Cinéma, 
qui  versent  à  l'Etat  et  aux  Municipalités  des 
taxes  si  élevées,  vont  être  contraints  de  fai- 
re un  gros  effort  pour  attirer  la  clientèle, 
ne  pourrait-on  pas  les  aider  utilement   '? 

Exhibitor. 


La  foule  devant  l' Aubert-Palace  pendant  la  3e  semaine  d'exclusivité  de  L'Homme  à  Abattre 


M.  Jean  Worms  qui  a  été  engagé  pour  tenir  un  rôle 

important  dans  Abus  de  Confiance,  avec  Danielle 

Darrieux  et  Charles  Vanel. 


AUX  FILMS  SPARD1CE 


Les  films  Spardice  rappellent  que  leur 
film  Femmes,  réalisé  par  Bernard-Roland, 
dialogué  par  Roger  Ferdinand,  avec 
Jeanne  Boitel,  Henri  Rollan  et  Jadzia 
Andrewska,  sera  distribué  par  : 

Région  parisienne  :  Les  Films  Marcel 
Pagnol,  13,  rue  Forluny,  Paris; 

Région  de  Lyon  :  Gaumont-Franco- 
Film-Aubert,  3,  boulevard  Anatole-France  ; 

Région  de  Rordeaux  :  Gaumont-Franco- 
Film-Aubert,  16,  rue  du  Palais-Gallien; 

Région  de  Marseille  :  Agence  Spardice, 
R  ex-Films,   53,   rue  Sénac; 

Région  de  Lille  :  Agence  Spardice-L. 
Choguet,  43,  rue  de  Tournai; 

Belgique  :  Les  Films  J.  H.  Adler,  21, 
rue  de  la  Prairie,  Bruxelles. 


PROCHAINEMENT 


e  m  e 


ENQUÊTE 

de    Grey. 


FILMS  CRISTAL 


♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CONVALESCENCES 

M.  Pitou,  directeur  de  Loca- 
tion de  la  Haussmann  Films, 
vient  de  sortir  d'une  clinique  où 
il  a  subi  une  opération. 

Son  état  étant  très  satisfaisant, 
il  pourra  bientôt  reprendre  le 
cours  de  ses  affaires  que  sa  ma- 
ladie l'avait  obligé  momentané- 
ment d'interrompre. 
* 
*  * 

Notre  confrère  et  ami,  Eugène 
Massoulard,  vient  de  subir  avec 
succès  une  opération  chirurgi- 
cale. Dans  quelques  jours,  M. 
Massoulard  pourra  reprendre 
son  activité. 


CiftIEItftfmRAPItlE 


La  présentation  du  film  : 
«  CAPITAINE  TZIGANE  > 
n'ayant  pu  se  faire  à  cause 
de  la  grève  du  18  mars,  la 
C.  P.  L.  F.  nous  informe  que 
cette  présentation  aura  lieu 
au  Rex,  le  lundi  22  mars,  à 
10  heures. 

AU   MICRO 

Notre  excellent  confrère,  J.-P. 
Coutisson,  rédacteur  en  chef  de 
L'Information  Cinématographi- 
que, succède  à  Jacques  Bernier, 
au  Micro  du  Radio-Journal  de 
France  pour  y  assumer  la  rubri- 
que cinématographique. 

((  ABUS  DE  CONFIANCE   » 

Henri  Decoin  et  Jean  Boyer 
séjournent  actuellement  en  Suisse 
où  ils  achèvent  le  découpage  du 
film  Abus  de  Confiance,  de  Pier- 
re Wolff.  Rappelons  que  le  rôle 
principal,  féminin,  sera  in- 
terprété par  Danielle  Darrieux, 
Charles  Vanel,  Jean  Worms,  Va- 
lenline  Tessier.  Production  : 
U.D.I.F.  Bercholz. 

«  A  NOUS  DEUX  MADAME  LA 

VIE    » 

La  S.E.L.F.  présentera  le  mar- 
di 23  mars,  à  10  heures,  au  Rex, 
le  film  d'Yves  Mirande,  A  nous 
deux  Madame  ta  Vie.  Les  princi- 
paux interprètes  de  cette  pro- 
duction sont  :  Simone  Berriau, 
André  Luguet,  Jean-Louis  Bar- 
rault,  Aimos  et  Thérèse  Dorny. 
Le  scénario,  le  dialogue  et  la  mi- 
se en  scène  sont  de  Yves  Miran- 
de; la  musique  est  de  Albert 
Wolff.  Le  sujet,  très  moderne, 
est  d'une  humanité  profonde  et 
certaines  répliques  sont  d'une 
ironie  amère  qui  ne  manque 
pourtant  pas  d'un  certain  hu- 
mour, t, 


29 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Rue  François  Ier,  René  Sti  tourne 
"ET  AVEC  ÇA  MADAME" 

Dans  un  décor  de  DiK/uenne, 
d'à  lires  les  maquettes  de  Bazin, 
décor  qui  représente  un  hall 
imposant  de  magasin  de  nou- 
veautés fort  bien  achalandé,  Re- 
né SU  a  fait  évoluer,  durant  plu- 
sieurs jours,  Claude  May,  ven- 
deuse charmante,  Roland  Tou- 
tain,  acheteur  impatient,  Pierre 
Larquey,  chef  de  rayon  agacé,  et 
des  essaims  de  jolies  vendeuses 
et  de  non  moins  jolies  clientes. 
Le  film  comporte  encore  des 
scènes  avec  Félix  Oudart  qui  est 
le  respectable  directeur  du 
grand  magasin  et  Jossèline  Gaël, 
qui  joue  sa  tendre  amie.  Opéra- 
leurs  :  Riccioni,  assisté  de  Cot- 
lerel  et  Lucien.  La  musioue  est 
de  Jacques  Dallin  et  Signavine, 
paroles  de  Sauvât.  Claude  May 
chantera  deux  chansons  au 
cours  du  film  qui  sera  une  co- 
médie gaie  et  jeune.  —  L.  D. 


La   tour  de  Nesle 


Raimu 


Perles   de    la  couronne  montre    un 
l'authenticité  de  cette  perle  fine 


Les  Grands  Spectacles  Ciné- 
matographiques présenteront  le 
mercredi  31  mars,  à  10  heures, 
au  Madeleine,  La  Tour  de  Nesle, 
une  production  Edmond  Ratis- 
bonne,  adaptée  et  réalisée  par 
Gaston  Rondes,  d'après  l'œuvre 
célèbre  de  Frédéric  Gaillardet  et 
Alexandre  Dumas.  Les  héros  de 
La  Tour  de  Nesle  vont  revivre  à 
l'écran  sous  les  traits  de  Tania 
Fédor  (Marguerite  de  Bourgo- 
gne), Jean  Weber  (dans  le  rôle 
des  deux  jumeaux  Philippe  et 
Gauthier  d'Aulnay),  Jacques  Va- 
rennes  (le  Capitaine  Jehan  Buri- 
dan),  Nicolas  Amato  (Orsini), 
Jacques  Berlioz  (Enguerrand  de 
Marigny),  Robert  Ozanne  (le  Roi 
Louis  X  le  Hutin)  et  Alexandre 
Rignault  (Landry).  La  musique 
et  les  chansons  ont  été  écrites 
par  le  compositeur  Jean  Lenoir, 
d'après  les  thèmes  populaires  du 
XIV'  siècle.  Gaston  Rondes  a  eu 
comme  assistant  à  la  mise  en 
scène  Serge   Delebecque. 

CHANGEMENT    D'ADRESSE 

M.  Brandriss,  représentant 
de  la  maison  Kestenfilm,  de 
Varsovie,  nous  annonce  sa 
nouvelle  adresse  :  2,  rue  d'Ar- 
tois, Paris  (8e).  Elysées  : 
11-12. 


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ii 

L 


30 


«  LA  DANSEUSE  ROUGE   » 
JEAN  WORMS  REPREND  LE 
ROLE  DE  GABRIEL  SIGNORET 
LE  GRAND   COMEDIEN 
DISPARU 

On  a  appris  avec  une  pro- 
fonde tristesse,  la  mort  de 
Gabriel  Signoret,  une  des  plus 
grandes  figures  du  Théâtre  et 
du  cinéma  français. 

Ainsi,  le  rôle  principal  de 
«  La  Danseuse  Rouge  »  qu'il 
n'a  pu  terminer,  a  dû  être  at- 
tribué à  Jean  Worms,  le  sobre 
artiste  qui  aura  à  reprendre 
toutes  les  scènes  déjà  tour- 
nées par  Signoret,  avec  Véra 
Korène,  Jean  Galland,  Maurice 
Escande  et  les  autres,  dans  le 
film  réalisé  par  Jean-Paul 
Paulin,  d'après  le  roman  de 
Charles-Henry  Hirsch  :  «  La 
Chèvre  aux  Pieds  d'Or  ». 

Les  prises  de  vues  ont  re- 
commencé dans  les  studios 
Pathé. 

PENDANT  LES  PRISES 
DE  VUES  DE   TROÏKA 

Les  opérateurs  qui  tournaient 
les  extérieurs  de  Troïka  sur  lu 
Piste  blanche  dans  les  Alpes,  ont 
subi  un  accident  au  cours  des 
prises  de  vues  d'une  grande 
course  de  troïkas  qui  mettait 
aux  prises  Charles  Vanel  et  Jean 
Murât.  Le  chef  opérateur  René 
Gaveau  était  hlessé  au  bras,  les 
opérateurs  A.  Thomas  et  Ch.  Ga- 
veau portaient  tous  deux  des 
blessures  sans  gravité,  heureuse- 
ment. 

«   LE  POISSON  CHINOIS    > 

Parmi  les  derniers  engage- 
ments signés  'iour  Le  Poisson 
chinois,  mentionnons  ceux  de 
Alerme,  Abe]  Tarride,  Pierre 
Sergeol  et  Renée  Corciade,  qui 
tourneront  aux  cotés  de  Kate  de 
Nagy,  Pierre  Fresnay  et  Michel 
Simon,  "ui  créeront  les  rôles 
principaux  de  ce  film  produit 
par  Héraut  Films  et  distribué 
par  Pathé  Consortium  Cinéma. 


CINE 


A  la  date  du  15  mars 
1937,  le  Siège  social  de  la 
Chambre  Syndicale  Fran- 
çaise de  Sa  Production  de 
Films,  Présidée  par  M. 
Arys-Nissotti,  a  été  trans- 
féré au  39,  avenue  Victor- 
Hugo,  Paris  16.  Télépho- 
ne :  Passy  65-74. 


AVIS 

M.  Alp.  Bourlet  9,  Place  Saint- 
Augustin,  Paris  (8"),  nous  prie 
d'insérer  le  communiqué  ci-des- 
sous : 

<  Messieurs  les  acheteurs, 
distributeurs  et  loueurs  de 
films  en  France  et  à  l'étran- 
ger, sont  informés  que  le 
mandat  conféré  à  M.  Holbet 
par  M.  Alphonse  Bourlet,  9, 
Flace  Saint-Augustin,  Paris 
pour  traiter  de  toutes  affaires 
relatives  à  la  vente  et  location 
du  film  "  Diwata  Karagatan  » 
est  actuellement  terminé,  et 
que  toutes  les  opérations 
dont  il  s'agit  doivent  être 
traitées  directement  et  exclu- 
sivement avec  Ni.  Bourlet, 
seul  propriétaire  du  film.  » 
(Communique.) 


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place  Paris  ou  banlieue. 
_Case  R.  B.  B.,  à  la  Revue. 

Ancien  assistant  du  service 
publicité-propagande  Pathé-Ci- 
néma  pendant  4  ans,  connais- 
sant dessin,  photo,  photogravure 
et  toute  publicité  film,  demande 
place  sérieuse  en  rapport  avec 
capacités. 

Case  A.  P.  W.,  à  la  Revue. 


Da       i_e  »-  im      jo  Docteur  Cres^i  (    he  cime  st  Dr.  t_respi)  actuel- 
le   en    en  jxcIjs  vite  au  cinéma  Le  Helder,  Eric  von  Stroheim  est  plus 
merveilleusement   odieux    que   jamais.   Ce    tilm    est    inspiré  d'un   conte 
d  Edgar    Poë. 


Les  Présentation*  à  Paris 

Informations  de»  Chambre»  Syndicale» 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet   1935.) 


LUNDI    22    MARS 

Avenue,    10    h.,    I.eu    Artistes    Assî- 

ciés. 
Le    Joyeux    Bandit. 
Rex.    10    h.    C.P.L.F. 
Capitaine    Tzigane. 
MARDI    2M    MARS 

Avenue,    10    h.,    Les    Artistes    Ass   - 

ciés. 
Rembrandt. 

Le    Rex,    10    li.,    S.E.L.F. 
A   nous   deux.  Madame   lit   Vie. 
Salle    Pleyel,    1  1    h..  Les    Films    M  - 

rie. 
C'est    lui    que    je    i  eux. 
Doubrovsky. 

MERCREDI  24    MARS 

Avenue.  10  h..  Les  Artistes  Asso- 
ciés. 

Dodsworth. 

Marignan,  10  h.,  Distribution  Fa- 
ris,  de   Films. 

Choc    en    reloue. 


JEUDI  25  MARS 

Avenue,    10    h.,    Les    Artistes    Asso- 
ciés. 
Le    Vendale. 

Marignan,    10    h.,    Distribution    Pa- 
risienne   de   Films. 
Arsène  Lupin,  détective. 

DATES    RETENUES 
MERCREDI    .'il    MARS 

Ratisbonne    (Madeleine). 
JEUDI    1"'    AVRIL 

Albert    Lauzin    (Moulin    Rouge). 
MARDI   fi    AVRIL 

Cinédis    Location    Film. 
MERCREDI    7    AVRIL 

Cinédis    Location    Fihn. 
MERCREDI    21    AVRIL 

Gray    Film. 
MERCREDI    28    AVRIL 

Gray    Filin. 


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DALIO  *  BERCHER  *  DELIA-COL 

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Raymond     BERNARD 


DIRE  DE  PRODUCTION  GARGOUR 


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Registre   du    Commerce,    Seine    n°    291-139 

Directeur  i    Paul    Auraate    HARLÉ 

Hédactcur     en    chef  :     Marcel     COLIN-REVAI. 

Rédaction  et  Administration  t 

29,    rue    Marsoulan,    Pari»    (12*) 
Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

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pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
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de  Marcel  Achard 

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Les  recettes  des  Salles  de  Paris  en  1936. 

Notre  référendum    :   Les  finis  champions   de 
1936 

Les  films   tournés   en    1936 

1937,   grande  année   de  production 

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du  Jour  des  Artisans  Français  du  Film,  etc. 

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Réalisation  de    RAYMOND    BERNARD 

Directeur  de   Production  GARGOUR 
PARIS-FILM-PROUUCTION,     7J>,     Champs-Elysées,     PARIS 

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GABRIO    —     GRIDOUX    et    LINE  NORO 
avec  SATURNIN-FABRE  et  CHARPIN 

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Téléph.  :   Balzac  38-10  et  11 


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Tél.    :    Balzac   03-01 

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NINA 


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pressât  e 


WefÀ 


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I 


IVI 


JULES  BERRysiGNORET  SUZV  PR,M 


DETECTIVE 

D'après  le  roman  deyAiin_     , 

o\  u  t  H. Diamant- Berger 

dialogues  en  collaboration  avec  3EAN  NOHAtN 


iE  DEREAN  -  Al  M  É  SI  MON-GIRARD  et  THOMY  BOURDELLE 
Dy  BERRV         ZAh  NE  DEHELLY  et  AIMOS 


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DISTRIBUTEURS 


GRANDE    REGION    PARISIENNE 
ET    ALSACE-LORRAINE 

DISTRIBUTION  PARISIENNE 
DE  FILMS 

G5,  rue  Galilée,  Paris 
Téléphone  :  Elysées  50-82. 

REGION  DE  LYON 
MARSEILLE  ET  LILLE 

COMPAGNIE  FRANÇAISE 
CINEMATOGRAPHIQUE 

75,   Cours   Vitton,   Lyon 

53,  boulevard  Longchamp,  Marseille 

61,  rue  de  Béthune,  Lille 

REGION  DE  BORDEAUX 

AGENCE   DES    FILMS   OSSO 

17  bis,  rue  Boudet,  Bordeaux 

BELGIQUE 
SOCIETE    BELGE    DES    FILMS    OSSO 

26,  rue  des  Augustins,  Bruxelles 
POUR   LA   VENTE  A   L'ETRANGER 

S'ADRESSER      A      WENGEROFF-FILM 

63,    avenue    des    Champs-Elvsées,    Paris. 
Téléphone  :  Elysées  20-07  et  21-25 


INTER- PRODUCTION 

annonce 
un  grand  film  international 


ALEXANDRE     RIGNAULT 

dans  le  rôle  de  Père  Damien 


avec 


et 


CHARPINI 


GERMAINE  ROUER 

Sociétaire   de    la    Comidie-Française 


MARCEL  VALLÉE 
CAMILLE  BERT 
RAMA-TAHE 
ALI-RIZA 
MAX  DUNAND 

ETC.,  ETC. 


Scénario  d'Orner  ENGLEBERT 
Adapté  et  dialogué  par  Noël  RENARD 
Réalisation  de  Paul  MESNIER 


26,  Rue  de  la  Pépinière,  PARIS-8 

LABORDE  32-20 


JUawdce 


ET 

ELVIRE    POPESCO 

DANS 

,  film  de  Julien  DUV1VIER 


Quelques  Opinions 
de  Presse 


CANDIDE 

Chevalier  esl   bien   plus   naturel    dans   ce 
film  qu'il  ne  le  «  fut  »  jamais... 

LE  FIGARO 

.Maurice  Cheaalier  est  excellent  d'un  bout 
à  l'autre... 


L'ECHO  DE  PARIS 

...Maurice  Chevalier  mène  le  jeu  avec  en- 
train sympathique... 


LE  JOUR 

Chevalier  a  trouvé  là  un  de  ses  meilleurs 
rôle  à  l'écran. 

L'INTRANSIGEANT 

...une  fois  de  plus  sa  maîtrise  s'affirme... 
Elvire  Popesco  joue  à  la  perfection... 

L'ŒUVRE 

Chevalier  joue  avec  son  habituelle  fan- 
taisie... Elvire  Popesco  est  trépidante...  Jo- 
sette Day  est  charmante... 

EXCELSIOR 

Maurice  Chevalier  est  drôle,  son  entrain 
est  comraunicatif... 

L'AMI   DU  PEUPLE 

...Maurice  Chevalier  n'a  jamais  montré 
plus  de  maîtrise  que  dans  ce  rôle... 

LE  PETIT  PARISIEN 

Jamais  le  jeu  de  Chevalier  n'a  paru  aussi 
attractif  ni  plus  parfaitement   naturel... 

GRINGOIRE 

Ce  scénario  a  le  mérite  de  ramener  le 
créateur  de  Valentine  sur  le  plan  de  la  bla- 
gue et  de  la  fantaisie... 


WAUZ 


dm  /oUTt 


AVEC 

ALERME,  JOSETTE  DA  Y 
et  30  Vedettes 


POUR  VOUS 

Le  film  est  gai,  délicieux... 

L'AUTO 

Tel  que,  le  film  est  excellent... 


Grâce  à  L'Homme  ;lu  Jour,  les  actions  de 
de  Maurice  remontent  ferme. 


Une  troupe   magnifique   entoure    le   popu- 
laire Maurice... 


DISTRIBUTEURS 


PARIS-CINÉMA-LOCATION 

15,  AVENUE  VICTOR-EMMANUEL    III,  PARIS 

31,  RUE  DI.EUDÉ,  MARSELLE 
56,  RUE  FAIDHERBE,  LILLE 
JEAN  PÉRROT,  21,  RUE  BUDET  BORDEAUX 
V.      G.      LOYE,      22,      RUE      CONDÉ,      LYON 

SONOCINÉ  NORD  AFRICAINE,  8,  Bd  BAUDIN,  ALGER 
SOCIÉTÉ      DES      FILMS      EMKA 

86,       RUE       DES       PLANTES,       BRUXELLES 

M  AJESTIC     FILMS     S.    A. 

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là  KAlàUNù 


pota  lesquelles 
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PROGRAMMEREZ 


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„   plein  ctlJi 
/eunesse 


un  scénario  qui   ne  ressemble  à  aucun  autre, 

iLté    ^Ar      une  ac*'on  clu'   se  déroule    toute  entière  sur 

la  route... 


*Àr       parmi  les  plus  beaux   paysages  de  France... 


• 


les  héros  de  cette  aventure  sont  de  vrais 
jeunes,  Pilset  Tabet,  Claude  May  et  tout  un 
camp   d'éclaireuses... 

montés  sur  leur  moto,  leurs  autos  grand 
sport,  ils  courent  les  uns  après  les  autres... 


5blAA&.(b.(foatàaMti 


CCfWÛlyt^L  y^       naturellement,  des  yd  il  les  se  nouent... 


fUtlSl 


nif* 


et  naturellement  on   chante   des  chansons  de 
Qlt£  jr      Jean   Boyer  et  Van    Parys,   les   auteurs  d'UN 

>/  MAUVAIS   GARÇON...  I 

Alerme,  Colette  Darfeuil,  Jeanne  Loury,  Milly 
Mathis,  Marcel  Simon  sont  impayables  dans 
leurs  rôles. 


côté 


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D'HUGO     BETTAUE 


PRODUCTIONS  ANDRÉ  HUGO 

61,  RUE  DU  MONT-CENIS,  PARIS 

Tél.  (lignes  groupées)  :   MONTMARTRE   02-92 


A    partir   du    15   AVRIL  prochain:    9,  RUE  VEPNET  (Champs-Elysées),    Tél.:  lignes  groupées   ELYSÉES    58- 


LES     FASTES 

ET     LES     CRUAUTÉS 

DU     TZARISME 


PRODUCTIONS    ANDRÉ    HUGON 

61,  RUE  DU   MONT-CENIS,  PARIS    -    Tél.  (lignes  groupées):  MONTMARTRE  02-92 
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Paul  Ri  boi  \.  ParisrSoif. 

illeure    production    que    les    Russes    nous 
aient  don  film  peut  être  vu  par  tous. 

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nombreux  mérites...  Un  document  sur  l 
russe...  Cinxdia. 


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...Images  sous-marines  d'une  prodigieuse  beau- 
té... Il  faudrait  vanter  le  naturel  des  acteurs,  leur 
humanité  et  la  robustesse  de  leur  talent... 

Pour  Vous. 

...Mon  pour  tout  public. 

La  Criiique  Cinématographique. 


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sous-titrés  français 


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Le  Populaire. 

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L'Œuvre. 


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Le  Figaro. 

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entée  sur  un   écran. 

Comœdia. 


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en  images  hallucinantes  dans  leur  grandiose  so- 
briété... Paris-Soir. 

...Frontière  mérite  d'être   vu  et   revu... 

Le  Populaire. 

CHEMIN  DU  RONHEUR 

C'est  moral  et  délicieux  et  la  photo  est  si  belle... 

Cinémonde. 

...Des  acteurs  comme  on  en  souhaite  à  chaque 
pays,  même  à   l'Amérique...  Pour  Vous. 


CEUX  DU  KOLKOZE  (les  Paysans) 

...Un   très  beau   film...  Le   Peuple. 

...D'un  bout  a   l'autre,  ce  film  est   du  cinéma,  et 
du  vrai...  Le   Petit  Journal. 


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Magnifiques  documentaires  sur  l'U.R.S.S.  reflétant 
toute  la  vie  de  ce  grand  pays 


Brise-Glace    «    Sibiriakoff    »      lue    épopée    arctique 

extraordinaire 


Jeunesse  heureuse 
Fête  de  la  Récolte 
Symphonie  du  Pétrole 
Festival  de   la   Danse 


Une   revue   sportive 

grandiose 
Beauté    des    champs 

ukrainiens 
Fontaines  et  fleuves 

de  pétrole 
Danses    populaires    russes 


Crimée  «  Côte  d'Azur  ►  russe 

Marche  des  Avions  Force   de   l'Aviation    russe 

Moscou  Port  de  Cinq  Mers     Un   effort   gigantesque 
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et  militaires 
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avec 


SACHA  GUITRY 
MARGUERITE  MORENO 
PAULINE     CARTON 


et 


JACQUELINE   DELUBAC 

qui     n  a     qu'un     mot     à    dire 


Directeur    de    Production    : 

SERGE   SANDBERG 


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Ainsi  qu'à  toutes  les  Manifestations  qui  vont  se  dé- 
rouler à  Londres  en  cette  Grandiose  Occasion...  Des 
Services  Spéciaux  de  Camions  et  des  meilleures  Equipes 
d'Opérateurs,  des  Techniciens  et  de  Reporters  sont 
constitués    dans  ce  but... 

TOUT    EST   MIS    EN    ŒUVRE 

et  tout  est  prévu  pour  donner  à  cet  événement 
Historique  la  Place  d'Honneur  qu'il  mérite... 

PARAMOUNT    s'est     fait     réserver... 


36       EMPLACEMENTS 

Choisis  parmi  les  meilleurs,  pour  ses  Opérateurs. 
De    plus,    PARAMOUNT    a    réussi    d'obtenir... 

POUR     LA    PREMIÈRE    FOIS 

l'Autorisation  de  l'Archevêque  de  Canterbury  et  du 
Duc  de  Norfolk,  de  filmer  à  l'intérieur  de  la  fameuse 
Basilique     de    Westminster 

LA   CÉRÉMONIE  DU  SACRE 

de  S.  M.  GEORGE  VI 


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GINETTE  LECLERC  -  MONETTE  DINAY  -  RIVERS  Cadet 
-  MALBERT  -  FLORENCIE  -  LEMONTIER  -  ANDREX  - 
BOUCHET      -      JEAN  KOLB      -      JACQUELINE    PACAUD 

et  PAULINE   CARTON 


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qu'ils      disposent      de      V exclusivité     des 

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L'ÉCOLE  DES  ROBINSONS 
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présente 


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LES    ENFANTS 

DU 

CAPITAINE     GRANT 


réalisé     en     U.   R.  S.  S. 
d'après  le  célèbre  roman  d'aventures  de  Jules  VERNE 

UNE     PRODUCTION     MOSFILM-MOSCOU     1936 


DISTRIBUTION      POURRA     FRANCE,     ET     SES     COLONIES,     et     VENTE     A     L'ÉTRANGER     pour     les     pays     suivants  : 

ALLEMAGNE    —     AUTRICHE    —     AFRIQUE  DU  NORD     -     AMÉRIQUE  DU  SUD    —     BELGIQUE    —     DANEMARK     —     ESPAGNE  GRANDE 

BRETAGNE  GRÈCE      —       HOLLANDE    —      HONGRIE    —     ITALIE    —     JAPON     —     SUISSE     et     TURQUIE 

Office    Cinématographique    International 

6,     ROND-POINT    DES     CHAMPS-ELYSÉES,     PARIS  TÉLÉPHONE:     ÉLYSÉES   36-04 


présentent 


A-,  RUE     PUTEAUX 
PARIS  X  Vil! 

MAR.    9S.OI-9SOS 


LES 


JEANNE  BOITEL 
JEAN  G  ALI.  AND 
eh  JEAN- MAX 

DANS 


MKMMMES 


FILM  DE  JACQUES  HOUSSIN 

ii  sortira  en  exclusivité  en  Avril 


ULES       BERRY 
ÏE     LARQUEY 

EH 

CHELINE     CHEIRE 


Champs-Elysées 


3vec 


FEUX    OUDART     -     MADY    BERR 
MARCEL    VALLÉE 

SINOËL     -     BEVER 
BO     -     PIERRE  JUVENET 
TEMERSON 

e\   PIERRE    STEPHEN 

RODUCTION   :     JEAN       BERTON,    40,  Rue  du  Col 


TROIS    GRANDS    FILMS 

pour      1937-1938 


TARAKANOVA 


A  VENTURE 


MEXICAINE 


Tragédie  de  la  maison  Habsbourg 


IVAN  LE  TERRIBLE 


Vente     exclusive     pour     le     rlonde     entier    : 

CHARLES        PHILIPP 

79,  Avenue   des    Champs-Elysées,    PARIS 

h  o  n  e  E  E  S      6  2-85 


LA  COMPAGNIE  GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

vous  présente 

les  grandes  productions  internationales 
dont  elle  s'est  assurée  l'exclusivité 
de      vente      pour      le      monde      entier 


COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CIN1ÉMATOGRAPHIQUE 

15,      RUE     LORD-BYRON     -      PARIS     (VIIIe) 

Téléphone     :     BALZAC     04-00,      04-01 
Adresse    Télégraphique     :     COGECIN  E-P  ARI S 


tmÊÊÊam^^m 


HARRY   BAUR 


dans  un  film  de 


ANDRÉ  HUGON 


SARATI  LE  TERRIBL 


d'après    l'œuvre    de   Jean   Vignaud 
avec 

GEORGES        RIGAUD 
SUZY  PRIM 

JACQUELINE      LAURENT 
CHARLES      GRANVAL 
A  I  M  O  S 


UN    FILM     DES 

"PRODUCTIONS    ANDRÉ    HUGON" 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPACNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15       RUE      LORD      BYRON 
PARIS  BALZAC    04  00 


PIERRE      BLANCHAR 
ANDRÉ        LUGUET 


et 


MADELEINE      OZERAY 


dans     un     film     de 

FEDOR    OZEP 


LA  DAME  DE  PIQU 


d'après     l'œuvre     de      POUCHKINE 
Dialogue     de     BERNARD     ZIMMER 


avec 


MARGUERITE    MORENO 

dans    le    rôle    de     "LA    DAME    DE     PIQUE  " 


UN     FILM     DE 


tt 


GENERAL    PRODUCTIONS 


jj 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE      LORD  -  BYRON 
PARIS    -    BALZAC    04-00 


» 


MICHEL      SIMON 

JEANNE     AUBERT 

Jean-Louis  BARRAULT 

ARLETTY 

dans 


MIRAGES 


UN    FILM    DE     A.      RYDER 


avec 


LA  REVUE  DES  FOLIES-BERGÈRES 

LES     BLUEBELLS     BEAUTIFUL     LADIES 

LES     RED     STARS 

et 
LES  COLLEGIENS    D'ETON 


UNE       PRODUCTION 

F.    CAMPAUX 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE      LORD  -  BYRON 
PARIS  BALZAC    04-00 


T 

A 

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1  a 

Comédie 

F  r 

a  n  ç 

a  i  i 

t  e  ) 

JACQUES     VARENNES 


et 


ALEXANDRE  RIGNAULT 


dans 


LA  TOUR  de  NESLE 

adaptation  et  réalisation  de 

GASTON     ROUDES 

d'après  l'œuvre  célèbre  de 
FRÉDÉRIC       GAILLARDET      &      ALEXANDRE      DUMAS 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE      LORD  -  BYRON 
PARIS    -    BALZAC    04-00 


UNS      PRODUCTION 

EDMOND     RATISBONNE 


PIERRE      BLANCHAR 
&      ISA      M  I  R  A  N  D  E 


dans     un     film     de 

PIERRE   CHENAL 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE      LORD  -  BYRON 
PARIS     -    BALZAC    04  00 


DE 


L'HOMME 
NULLE    PART 


d'après    le    célèbre    roman    de    Luigi    Pirandello 


a 


FEU    MATHIAS    PASCAL" 


avec 

CATHERINE    FONTENEY    -     MAXIMILIENNE 

SINOEL   -   GINETTE  LECLERC 

&   ALCOVER 

avec 

MARCEL       VALLÉE     -     PALAU 

&     MARGO      LION 

avec 
ROBERT  LE   VIGAN 


UN     FILM     DE 


tt 


GENERAL    PRODUCTIONS" 


~/A 


AMEDEO     NAZZARI 
ELISA      CEGANI 


dans        un        film        de 

G.     ALESSANDRINI 


CAVALLERIA 


(Coupe  du  Ministère  de  la  Presse  à  l'Exposition 
Internationale    de    Cinéma   de   Venise    1936). 


avec 


SILVANA     JACHINO 


et 


ENRICO    VIARISIO 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIES 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE     LORD  -  BYRON 
PARIS    -    BALZAC    04-00 


UNE       SUPERPRODUCTION       DE 


a 


INDUSTRIE 
CINEMATOGRAFICHE 
ITALIANE  " 


HARRY    BAUR 


dans      un      film      de 

ÀBEL     GANCE 


UN       GRAND      AMOUR       D 

BEETHOVEN 


avec 

ANNIE       DUCAUX 
JEAN -LOUIS      BARRAULT 
JANY    HOLT     &     DEBUCOURT 

avec 

LUCAS     GRIDOUX 

YOLANDE       LAFFON 

&     LUCIEN     ROZENBEJRG 

avec  P    A    U    L    E    Y 

avec  le  concours  de 

l'orchestre   de   la    SOCIÉTÉ    DES    CONCERTS 
DU     CONSERVATOIRE     DE     PARIS 

sous   la   direction    de   son   chef    PHILIPPE    GAUBERT 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

COMPACNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE     LORD  -  BYRON 
PARIS    -    BALZAC    04-00 


it 


U    N 


FILM 


D  E 


GENERAL    PRODUCTIONS  " 


r/A 


JEAN     GABIN 


dans     un     film     de 

JULIEN       DUVIVIER 


LA  BELLE  ÉQUIPE 


avec 


CHARLES      VANEL 

R.     AIMOS     -     VIVIANE     ROMANCE 

MARCELLE     GÉNIAT     -      R.     CORDY 

JACQUES      BAUMER 


et 


C  H  A  R  P  I  N 


VENTE      EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIEK 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE      LORD  -  BYRON 
PARIS    -    BALZAC    04-00 


UN     FILM     DE 


tt 


CINÉ-ARYS-PRODUCTION  " 


DANIELLE      DARRIEUX 

dans  un  film 

JACQUES  DEVAL 

CLUB   DE   FEMMES 

avec 

BETTY         STOCKFELD 

■ 

une  production 

"LES  FILMS  JACQUES  DEVAL" 


JEAN       MURAT 


et 


WINNA     WINFRIED 

dans  un  film  de 

PIERRE     CHENAL 


LES  MUTINÉS  DE  L'ELSENEUR 


d'après     le     célèbre    roman     de     JACK     LONDON 
avec 

ANDRÉ     BERLEY 

et 

LE         V     I     G     A     N 

■ 

un    film    de 

"  GENERAL     PRODUCTIONS  " 


VENTE     EXCLUSIVE     POUR     LE     MONDE     ENTIER 

COMPAGNIE     GÉNÉRALE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

15,     RUE     LORD.BYRON,     PARIS       -       TÉL.     :     BALZAC     04-00 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ClI\E^^imiiR/IPHIE 


67 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  CINEMA,  ART  ET  TECHNIQUE 
A  L'EXPOSITION  DE  PARIS 

Le  Grand  Pavillon  du  Cinéma  sera  ouvert  le  1er  Mai 


Nos  lecteurs  trouveront  plus  loin 
des  détails  précis  sur  l'activité  du  Ci- 
néma à  l'Exposition  de  Paris. 

Une  grande  salle  centrale  est  éta- 
blie dans  le  pavillon  particulier  du 
Cinéma,  de  la  Photo  et  des  Machines 
parlantes,  qui  se  trouve  exactement  au 
centre  de  l'Exposition,  s'ouvrant  sous 
les  piliers  de  la  Tour  Eiffel,  en  face 
du  pavillon  de  la  Presse. 

Dans  cette  salle  auront  lieu  les  fêtes 
cinématographiques  internationales, 
au  cours  desquelles  chaque  nation 
présentera  le  meilleur  film  réalisé  par 
son  industrie  cette  année. 

Différents  prix  et  médailles  appor- 
teront à  ces  œuvres  un  éclat  mondial 
qui  sera  très  important  pour  leur  édi- 
tion ultérieure  dans  les  divers  pays,  et 
nous  observons,  dès  maintenant,  une 
émulation  entre  les  producteurs  qui 
apportera  sans  doute  à  l'Exposition  la 
meilleure  œuvre  cinématographique 
réalisée  depuis  la  création  du  film 
parlé. 

La  période  la  meilleure  pour  venir 
visiter  l'Exposition  sera  pendant  le 
mois  de  Juin,  époque  à  laquelle  auront 
lieu  ces  présentations  de  films,  ainsi 
que  les  quatre  Congrès  de  la  Cham- 
bre Internationale  du  Film,  de  la 
Presse  cinématographique,  du  Cinéma 
d'Enseignement  et  du  Cinéma  d'Ama- 
teurs, dont  les  projections  seront  très 
bonnes  à  voir. 

Cependant,  il  faut  remarquer  que  la 
fin  de  septembre,  si  charmante  à  Pa- 
ris, marquera  une  période  intéressante 
pour  les  réalisations  artistiques,  car 
de  nouveaux  films  seront  présentés 
oarmi  ceux  qui  seront  réalisés  en  juil- 
let-août et  parmi  la  production  amé- 
ricaine de  la  prochaine  saison. 

Etant  donné  les  restrictions  d'impor- 
tation de  beaucoup  de  pays,  on  n'y 
voit  plus  tous  les  films  étrangers.  Lors 


de  l'Exposition,  beaucoup  de  projec- 
tions seront  faites  dans  les  salles  par- 
ticulières, en  dehors  des  séances  offi- 
cielles, et  nous  conseillons  aux  artistes 
et  aux  acheteurs  de  venir  passer  à  Pa- 
ris le  plus  long  temps  qu'ils  pourront. 

Un  séjour  à  Paris  de  deux  à  trois 
mois  sera  pour  eux  une  source  con- 
tinue de  découvertes,  pour  l'art  et  les 
connaissances  techniques,  non  seule- 
ment par  toutes  les  merveilles  qui  se- 
ront exposées,  mais  aussi  pour  les  re- 
lations qui  seront  trouvées  auprès  des 
autres  notabilités  du  Cinéma  mondial 
qui  seront  alors  en  visite  à  Paris. 

L'activité  du  Cinéma  ne  sera  pas 
concentrée  uniquement  sur  le  pavillon 
central  du  métier,  car  la  plupart  des 
pavillons  nationaux  et  ceux  de  beau- 
coup d'industries  comprennent  des 
salles  de  projection.  L'emploi  du  ci- 
néma pour  la  propagande  industrielle 
est  maintenant  général.  Nous  aurons 
des  révélations  inattendues  en  matière 
de  films  de  court  métrage  pour  la  pu- 
blicité, car  la  perfection  technique  per- 
met à  l'art  pur  de  s'introduire  dans 
ce  genre  de  réalisation  filmée. 


Pendant  les  prises  de  vues  du  film  Les  Perles  de  la 

Couronne,    de    droite   à   gauche  :     l'artiste    anglais 

Lyn  Harding,  Sacha  Guitry  et  Serge  Sandberg. 


SEE  SPECIAL   REVIEW 
OF    PRINCIPAL    FRENCH    FILMS 

PAGE:   150 


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Voici  un  exemple  du  brillant  lancement  du  film  français 
au  Japon  où  nos  films  connaissent  une  vogue  grandis- 
sante (Prospectus  Japonais    pour   Les   Yeux  Noirs, 
avec  Simone  Simon.) 


Une  rivalité  très  utile  se  produit 
entre  les  spécialistes  du  court  sujet  do- 
cumentaire. Grâce  à  elle,  les  visiteurs 
de  l'Exposition  ven  nt,  dans  les  bâ- 
timents du  bord  de  la  Seine,  des  ima- 
ges animées  et  sonores  prises  dans  tous 
les  pays  du  monde,  et  au  plaisir  de 
vivre  quelques  semaines  sous  le  ciel 
de  Paris  se  mêlera  la  joie  d'entrevoir 
tous  les  paysages,  de  se  joindre  à  tous 
les  mouvements  humains  de  la  Terre, 
grâce  au  magique  miroir  du  Cinéma. 

P.-A.  HARLÉ. 


WILL  HATS  VIENT  DE   CÉLÉBRER 
SES  QUINZE  ANNÉES  DE  CINÉMA 

Vendredi  5  mars,  M.  Will  Hays,  «  tsar  » 
du  cinéma  américain  en  tant  que  chef  de 
la  M.  P.  P.  D.  A.  (Motion  Picture  Producers 
and  Distributors  of  America),  a  célébré  le 
quinzième  anniversaire  de  son  entrée  dans 
l'industrie  cinématographique.  C'est,  en 
effet,  le  ")  mars  1922  que  M.  Hays  prit  pos- 
session de  son  poste,  qu'il  n'a  pas  quitté 
depuis. 

M.  Hays,  qui  aime  avant  tout  le  travail 
et  la  simplicité,  n'avait  voulu  marquer  par 
aucune  solennité  cette  journée  anniversaire. 
Il  arriva  comme  d'habitude  à  son  bureau 
à  8  h.  30  du  matin.  Mais  sa  table  fut  en- 
vahie par  les  monceaux  de  télégrammes  et 
de  messages  de  congratulations  envoyés  de 
New  York  ou  de  Hollywood  par  toutes  les 
personnalités  de  l'Industrie  cinématographi- 
que américaine. 


Nos  lecteurs  trouveront  en  dernières  pages  du  présent  Numéro,  les  nouvelles  de  la  semaine  au  9  avril. 


68 


rTTTYXXITTXXXXXlïXIXXXX; 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl 


Aux  Distributeurs  Français 

M.  Maurice  Lehmann,  administrateur- 
délégué  de  la  Société  Anonyme  les  Dis- 
tributeurs Français,  dont  la  direction 
était  assumée  à  ce  jour  par  MM.  Georges 
Âgiman  et  Wiily  Sassoon,  nous  informe 
que,  d'un  commun  accord,  M.  Georges 
Agiman  a  repris  son  entière  liberté  pour 
se  consacrer  à  ses  affaires  personnelles. 

:    * 
*  * 

M.  Georges  Agiman,  qui  assumait  jus- 
qu'à ce  jour  la  direction  de  la  Société 
Anonyme  Les  Distributeurs  Français, 
nous  informe  qu'en  plein  accord  avec  ses 
anciens  associés,  il  reprend  sa  liberté 
professionnelle  pour  se  consacrer  entiè- 
rement à  sa  nouvelle  firme  :  <  Les  Films 
Georges  Agiman. 


Annabella  sera   la  vedette  de    La  Citadelle  du  Si- 
lence le  prochain  film  de  Marcel  L'Herbier 

Aigle   Film  tournera 
"  Le   Roi   des  Mitrailleuses  " 

Une  nouvelle  société  de  production  vient 
d'être  créée  à  Paris  :  Aigle  Films,  qui  réali- 
sera en  collaboration  avec  Merkur  Film  de 
Prague,  le  film  déjà  annoncé  :  Le  Roi  des 
Mitrailleuses.  Ce  film  sera  réalisé  à  Paris. 
Les  extérieurs  se  tourneront  en  Turquie.  Au- 
triche, Egypte  et  la  Côte  d'Azur. 

Le  Directeur  technique  du  film  sera  M. 
Eugène  Deslav. 


M.  F.W.  Lange,  directeur  de  la  Paramount  pour  l'Eu- 
rope Centrale  et  M  H.  Klarsfeld,  directeur  général  de 
la  Paramount  Française,  pendant  leur  voyage  d'études 
en  Algérie  ont  été  reçus  à  Alger  par  M.  R.  RocJiefort. 


La  première  photo  du  film  Un  Carnet  de  Bal  que  réalise  actuellement  Julien  Duvivier.  Voici  ce  dernier 
en  compagnie  de  Harry  Baur,  Marie  Bell  et  Raimu.  Ce  film  groupe,  rappelons  le,  une  pléiade  de  vedettes  qui 
sont,  par  ordre  alphabétique  :  Harry  Baur,  Marie  Bell,  Pierre  Blanchar,  Fernandel,  Victor  Francen,  Louis  Jouvet, 

Raimu,  Françoise  Rosr.y,  Pierre  Richard-Willm. 


L'Activité  de  la  "  Svenska  " 


Le   Roi 


et   "  Nuit  de 
en  Suède 


Feu 


La  fameuse  firme  suédoise  A.B.  Svenk  Fil- 
mindustri  vient  d'acheter  pour  la  Suède, 
par  l'intermédiaire  de  son  représentant,  M. 
Ernest  Wettstein  à  Paris,  les  deux  grands 
films  français  Le  Roi  et  Nuit  de  Feu. 

M.  Wettstein  qui  est  en  pourparlers  pour 
l'achat  de  plusieurs  autres  productions,  vient 
de  confier  aux  Films  de  Cavaignac,  la  dis- 
tribution pour  la  France  d'une  série  de 
courts  métrages,  réalisés  par  la  Svenska. 

Les  films  Mon  Igloo  et  Vent  d'Ouest  qui 
ont  eu  un  gros  succès  lors  de  leur  récente 
exclusivité  à  Paris,  sont  les  premiers  d'une 
série  de  six,  dont  les  autres  seront  annoncés 
très  prochainement. 

La  Svenska  qui  poursuit  son  effort  dans 
la  réalisation  du  documentaire  vient  d'en- 
voyer une  importante  expédition  cinémato- 
'raphique  en  Extrême  Orient,  au  Siam,  en 
Malaisie  e|  dans  les  Iles  situées  au  nord  de 
Queensland,  dans  des  régions  pour  ainsi  di- 
re inexplorées.  Cette  expédition  qui  durera 
au  moins  un  an,  est  sous  la  direction  du 
célèbre  metteur  en  scène  Paul  Fejos. 


Yamiié  sous  les  Cèdres 


Charles  d'Espinay,  qui  va  réaliser,  au  Li- 
ban, Yamiié  sous  les  Cèdres,  tiré  d'un  ro- 
man de  M.  Henry  Bordeaux,  de  l'Académie 
Française,  a  demandé  à  un  compositeur 
libanais  de  talent,  M.  Naggiar,  dont  le  nom 
nous  fut  révélé  au  cinéma  par  Ben  Hur,  et 
qui,  tout  récemment,  fit  la  partition  des 
Réprouvés,  d'écrire  la  musique  de  Yamiié. 
Non  seulement  cette  initiative  nous  permet- 
tra d'entendre  une  musique  en  parfaite  har- 
monie avec  les  images  qu'elle  accompagnera, 
mais  encore  renforcera-t-elle,  par  cette  col- 
laboration, les  liens  qui  se  sont  créés  au 
temps  de  Charlemagne  et  de  Saint-Louis,  et 
que  nous  nous  efforçons  de  renouer  et  de 
consolider  pour  le  bien  de  notre  politique 
orientale. 


M.  André  Ruettard,  Directeur  du 
Cinéma  Stanislas  (Circuit  Pontet- 
Thomas)  de  Lunéville,  nommé 
Officier    de  la  Légion    d'Honneur 


J'ai  déjà  parlé  dans  ces  colonnes,  de  M. 
Ruettard,  un  des  plus  actifs  et  des  plus 
sympathiques,  ceci,  il  faut  bien  le  souligner, 
directeur  de  notre  région.  C'est  pourquoi 
je  suis  particulièrement  heureux  de  venir 
aujourd'hui  le  féliciter  chaudement  à  l'oc- 
casion de  sa  nomination  au  grade  d'offi- 
cier de  la  Légion  d'Honneur,  à  titre  mili- 
taire. 

A  l'époque  tragique  de  la  guerre,  André 
Ruettard,  devint  le  plus  jeune  soldat  et  en- 
suite le  plus  jeune  officier  de  France.  Sa 
jeunesse  et  son  courage,  celui-ci  fut  récom- 
pensé sur  le  front  même,  lui  faisaient  mépri- 
ser le  danger  qu'il  vainquit... 

La  corporation  cinématographique  de 
l'Est  doit  être  lière  de  posséder  dans  son 
groupe,  un  homme  de  la  trempe  de  M.  An- 
dré Ruettard. 

Qu'il  apprenne  par  ces  lignes,  que  ce  n'est 
ipas  seulement  sa  rosette  qui  nous  fait  lui 
'accorder  toute  notre  estime  et  notre  amitié. 

Notons  que  M.  A.  Ruettard,  appartient  au 
circuit  des  salles  Pontet-Thomas.  —  M.  ./.  K. 


UN  CONCOURS  CINÉMATOGRAPHIQUE 
INTERNATIONAL  EN  HOLLANDE 


En  juin  prochain,  le  Néderlansche  Ve- 
reeniging  voor  Cultureele  Films,  organi- 
sera, au  cours  du  mois  de  juin  prochain, 
un  concours  cinématographique  interna- 
tional à  Scheveningue,  importante  sta- 
tion balnéaire  de  La  Haye. 

Ce  concours  international  est  organisé 
sous  le  haut  patronage  de  S.  A.  R.  Ber- 
nard, Prince  des  Pays-Bas  et  du  Maire 
de  La  Haye. 

Nous  espérons  que  la  production  fran- 
çaise sera  dignement  représentée  à  cet- 
te manifestation  à  laquelle  nos  amis  hol- 
landais attachent  une  grande  importance. 
(Pour  tous  renseignements,  s'adresser 
à  la  Chambre  Syndicale  des  Producteurs 
Français,  63,  Champs-Elysées). 


((  Travail  »  d'Emile  Zola,  c'est  le  récit 

anticipé  des  événements  actuels 

— ♦ — 

Le  film  «  Travail  »,  adapté  de  cette 
œuvre  pour  l'écran,  par  M.  André  Des- 
morgets,  est  un  film  optimiste  de  récon- 
ciliation sans  aucune  place  pour  les  pas- 
sions politiques.  Il  nous  montre  les  nom- 
breuses difficultés  auxquelles  les  grands 
hommes  se  heurtent  pour  réaliser  leur 
idéal  dans  un  but  purement  humanitaire. 
Cette  thèse  sert  de  toile  de  fond  à  une 
action  soutenue,  extrêmement  puissante, 
émouvante  et  essentiellement  cinéma- 
tographique. 

Les  réalisateurs  adapteront  cette  œu- 
vre dans  un  esprit  de  large  collaboration, 
sans  tendance  d'aucune  sorte.  Toutes 
leurs  énergies  sont  tendues  vers  un  but 
unique  :  intéresser  le  public  par  un  su- 
jet élevé,  susceptible  de  le  faire  réfléchir 
sans  jamais  l'ennuyer.  Il  se  souviendra 
particulièrement  des  amours  de  Josine 
et  de  Luc  Froment.  Il  conservera  l'im- 
pression qu'une  tentative  nouvelle  a  été 
faite  pour  te  distraire  et  qu'il  en  reste 
tout  de  même  quelque  chose  :  un  souve- 
nir et  un  peu  de  rêve... 


CINE 


69 


FR 


R/tPHIt 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L'Amérique 
contre  le  double  programme 

L'Amérique  a  engagé  une  lutte  à  mort  institution  est  devenue  un  véritable  sti- 
contre  le  double  programme.  Voici  une  mulant  incitant  les  producteurs  à  tour- 
caricature-type  que  nous  avons  trouvée  ner  encore  davantage  de  films  insigni- 
dans  le  «  Motion  Picture  Herald  »,  repré-  fiants.  Cercle  vicieux  dont  il  faut  sor- 
sentant  le  double  programme  sous  les  as-  tir.  » 


pects  d'une    pieuvre   étouffant   les  direc- 
teurs. 

«  Le  Cinéma  a  créé  un  monstre  qui  risque 
de  détruire  toute  son  industrie.  C'est  le 
nombre  beaucoup  trop  grand  de  films  mé- 
diocres qui  a  contraint  les  directeurs  à 
instituer  le  double  programme;  or,  cette 


Voilà  ce  que  nous  lisons  chez  nos  con- 
frères d'outre-Atlantique.  Et  nos  corres- 
pondants nous  apprennent  qu'Hollywood 
est  décidée  à  réagir  :  le  métrage  des 
films  tournés  actuellement  devient  de 
plus  en  plus  important  atteignant  une  du- 
rée de  projection  de   1   h.  30  à  2  h.  30. 


LES   RECETTES    DES   CINEMAS    DE    PARIS 


UN       REDRESSEMENT       EN       1936     ? 


Les  premiers  chiffres  qui  nous  parvien- 
nent, quant  au  total  (les  recettes  brutes  (les 
établissements  cinématographiques  «le  Pa- 
ris, marquent,  si  ce  n'est  un  retour  aux  re- 
cettes du  début  du  parlant,  une  stabilisation 
des  encaissements. 

La  plus  belle  année  de  l'Exploitation  pari- 
sienne avait  été  de  304  millions  de  francs  en 
1931,  marquant  le  succès  considérable  l'ail 
par  la  masse  des  spectateurs  aux  écrans 
équipés  en  sonore  et  aux  lilms  parlant  en 
français. 

Les  courbes  des  recettes  annuelles,  que 
nous  avons  régulièrement  publiées,  avaient 
légèrement     fléchi     :     en     1932,     335     mil- 


lions; en  1933,  326  millions;  en  1934,  320 
millions  et  en  1935,  313  millions.  Nous  pou- 
vons indiquer,  pour  l'année  36,  un  chiffre 
de  330  millions  environ. 

La  baisse  régulière  que  l'on  craignait,  se 
basant  sur  une  diminution  de  l'intérêt  porté 
par  le  public  à  un  genre  d'attraction  dont 
ii  a  pris  l'habitude,  n'est  plus  à  craindre. 

An  contraire,  un  redressement  des  chif- 
fres est  probable  pour  l'année  en  coins,  car 
les  prix  de  places,  qui  n'ont  encore  subi  au- 
cune majoration,  seront  normalement  rele- 
vés à  la  prochaine  saison,  par  suite  de  la 
hausse  des  frais  généraux,  tant  sur  l'exploi- 
tation proprement  dite  que  sur  le  coût  des 
films   programmés. 


Comparativement  à  l'année  maxima  1931, 
il  faut  remarquer  l'accroissement  considé- 
rable du  nombre  des  établissements,  qui  est 
passé  de  205  en  1930  à  298  salles  en  1930, 
par  un  accroissement  régulier  d'une  ving- 
taine de  nouveaux  établissements  chaque 
année. 

Cette  augmentation  du  nombre  des  salles, 
dans  la  proportion  de  près  (le  300  salles  au 
lieu  de  200,  doit  évidemment  déséquilibrer 
le  travail  commercial  de  chacune  des  an- 
ciennes salles,  puisque  la  recelte  totale  de 
ces  établissements  ne  varie  que  peu. 

300  salles  si'  partagent  maintenant  les  330 
millions  de  receltes  qui  rémunéraient  aupa- 
ravant 200  salles. 


70 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦♦♦ 


CINE 


GRAPHIE 

SE 


rxxxxrxxxxxxi: 


Chacune  doit  y  perdre.  Quelques-unes, 
fort  rares,  y  gagnent  aux  dépens  du  concur- 
rent moins  habile  ou  moins  bien  placé  pour 
lutter. 

Le  quartier  commercial  qui  s'est  le  plus 
développé  depuis  1931  est  celui  des  Champs- 
Elysées. 


Où  prend-il  sa  clientèle?  La  circulation 
des  promeneurs,  notamment  en  belle  saison, 
y  est  devenue  importante  le  soir 

Le  nombre  des  établissements  des 
Champs-Elysées  est  passé  progressivement 
de  3  en  1931  à  16  en  1936  et  20  en  1937. 

Leurs  recettes  ont  évolué  de  15  millions  en 
1931  à  39  millions  en  1936.  Cependant,  ils 
sont  fort  loin  de  «  faire  leur  plein  »  pendant 
les  cinquante-deux  semaines  de  Tannée. 
Leur  capacité  de  rendement  est  à  peu  près 
du  double  de  leur  travail  actuel.  Et  si  leur 
concurrence  future  semble  redoutable,  elle 
n'est  pas  encore  fermement  établie. 


Nous  pouvons  indiquer  dès  maintenant  la 
situation  des  recettes  des  boulevards   : 

Ceux-ci  ont  fait,  en  1931,  un  chiffre  glo- 
bal de  100  millions  de  recettes.  En  32,  nous 
comptons  93  millions,  en  33,  97  millions.  En 
1936,  malgré  l'ouverture  de  plusieurs  salles 
d'actualités  sur  les  boulevards,  le  chiffre  de 
cette  zone  n'est  que  de  70  millions. 

Il  semble  que  les  bénéficiaires  soient  les 
petites  salles,  car  la  recette  des  grandes  sal- 
les est  stabilisée  ou,  pour  certaines,  pour  les 
plus  vastes,  réduites. 

Cependant  les  petites  salles,  à  moins  qu'el- 
les n'aient  des  loyers  et  des  patentes  très 
faibles,  n'ont  pas  pour  cela  un  meilleur  ren- 
dement individuel.  De  la  perte  des  grandes 
salles,  chacun  des  petites  n'a  que  des  miet- 
tes. Pertes  pour  tons,  et  profit  pour  per- 
sonne. —  P.  A.  Harlé. 


Les  20  plus  grandes  salles 
de  Paris  en  1936 


Salies  dépassant  10  millions  en  1936: 

Rex; 

Paramount; 

Gaumont-Palace. 


7  millions  en  1936 


4  millions  en  1936  : 


Salles  dépassant 

Marignan; 

Olympia. 

Salles  dépassant 

Apollo; 
Marivaux; 
Madeleine; 
Le  Paris. 

Salles  dépassant  3  millions  en  1936 

Marigny; 

(iailé-Rochechouart; 

Lord-Byron 

Salles  dépassant  2  millions  en  1936 

Aubert-Palace; 

Champs-Elysées  P.  P.; 

Eldorado: 

Moulin-Rouge; 

Max-Linder; 

Palais  des  Fêtes. 

Pathé-Orléans; 


Vera  Korène  dans  La  Danseuse  Rouge  film  réalisé 

par  J.  P.    Paulin  d'après    le   roman  de  Ch.  A.  Hirsch 

"  La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or" 


Les  Films  français  sur  les 
Marchés  européens 

En  1936,  42  films  ont  été  importés  en 
Hollande,  16  en  Autriche,  13  en  Pologne, 
17  en  Tchécoslovaquie,  17  en  Italie,  22 
en  Suède,  etc.. 

LE   MARCHE  AUTRICHIEN 

1934       1935       1936 

U.  S.  A 110  126  155 

Allemagne 129  116  112 

France 13  6  16 

Angleterre 13  13  11 

Tchécoslovaquie.  .  .  11  8 

Hongrie 3  10 

Autres  pays 20  5  <S 

Prod.  aulr 14  27  23 

LE    MARCHE    TCHECOSLOVAQUE 

1934       1935       1936 

U.   S  A 19  159  130 

Allemagne 77  73  78 

France 21  15  17 

Autriche 12  20  22 

Angleterre.  .  .è 28  10  12 

Hngrie 1  6  9 

U.  H.  S.  S 2  7  8 

Autres  pays 4  3  1 

Prod.  tchéc 30  24  26 

LE   MARCHE   ITALIEN 

1935  1936 


V.  S.  A 

Allemagne 

France 

Autriche 

Angleterre 

Hongrie 

Tchécoslovaquie. 

Autres  pays 

Prod.  ital 


29 

105 

32 

43 

13 

17 

5 

12 

18 

!) 

5 

4 

4 

2 

4 

1 

33 

41 

Tino  Rossi  dans   le  seul  film  qu'il  tournera  en  1937 
Naples  au   Baiser  de  Feu 

d'après  l'œuvre  d'Auguste  Bailly 

LE  MARCHE  HONGROIS 

1933       1934       1935 


Etats-Unis  d'Am.  .  .  417 

Allemagne 229 

France 19 

Autriche 29 

Angleterre 20 

Itaiie 6 

Autres  pays 9 

Prod.  honer 197 


453 

437 

168 

159 

39 

77 

19 

23 

24 

33 

14 

5 

13 

12 

211 

228 

Paula  lllery  qui  fut  la  vedette  de  "Sous  les  Toits  de 

Paris  "  et  de  "  A  nous  la  Liberté  "   est  aux  Indes    où 

elle  tourne  les  extérieurs  de  Tombeau  Hindou  sous 

la  direction  de  Richard  Eichberg 


rTTTTTTTTYTTTTTXTTTXTTTl 


CII\E!*«3mûRAPHIE 

rRfiK  iISnise 


71 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


NOTRE    REFERENDUM 

LES  FILMS  CHAMPIONS  DE  1936 

75  Films  à  succès  «  César,  Appel  du  Silence,  Le  Roi,  Mayerling,  Veille  d'Armes  »  se  classent  en  tête 


par  Marcel  COLIN-REVAL 


En  Amérique,  chaque  année,  on  s'appli- 
que à  classer  les  filins  et  les  vedettes  tout 
comme  les  champions  de  boxe  ou  de  tennis. 
Les  classements  se  font  du  point  de  vue  ar- 
tistique et  commercial.  Une  première  liste 
est  établie  par  un  jury  particulièrement  com- 
pétent, après  consultation  d'un  certain  nom- 
bre de  personnalités  politiques,  littéraires  ou 
artistiques.  Le  deuxième  classement,  dont  le 
but  est  de  faire  connaître  les  filins  ayant  réa- 
lisé les  meilleures  recettes  pendant  l'an- 
née, est  basé  sur  l'avis  des  directeurs  de 
salles.  Nous  avons  déjà  publié  la  liste  des 
dix  films  américains  appelés  «  Champions 
des  recettes  de  1936  ». 

Nous  avons  également  publié  la  liste  des 
dix  films  considérés  aux  Etats-Unis  comme 
les  meilleurs  du  point  de  vue  technique  et 
artistique.  On  n'ignore  pas  que  le  grand 
vainqueur  de  cette  catégorie  est  le  film  de 
Jacques  Feyder,  La  Kermesse  Héroïque. 

Pour  la  première  fois,  nous  avons  essayé 
de  faire  un  travail  identique  en  France.  Nous 
nous  sommes  adressés  à  environ  200  direc- 
teurs dirigeant  les  400  principales  salles  de 
première  vision  du  Nord,  de  l'Est,  de 
l'Ouest,  du  Sud-Ouest,  du  Sud-Est,  du  Cen- 
tre et  de  Paris. 

En  outre,  tous  nos  collaborateurs  corres- 
pondants ont  recueilli,  sur  place,  les  rensei- 
gnements et  de  cette  façon  nous  avons  pu 
rassembler  des  documents  fort  intéressants 
nous  permettant  de  faire  une  étude  sur  les 
meilleurs  rendements  de  l'année  1936,  en 
même  temps  que  sur  la  cote  des  vedettes  et 
sur  ce  fameux  goût  du  public  que  les  hom- 
mes du  spectacle  ne  cessent  d'approfondir. 

Tout  en  nous  basant  sur  les  listes  commu- 
niquées par  les  directeurs  avec  très  souvent 
les  recettes  à  l'appui,  nous  prions  nos  lec- 
teurs de  ne  voir  dans  ce  travail  tout  à  fait 
impartial  et  sans  prétention  qu'un  simple 
désir  d'apporter  à  la  corporation  quelques 
données  utiles. 

Tout  d'abord  nous  tenons  à  faire  ressor- 
tir le  caractère  imprécis  de  tout  référendum 
de  ce  genre  portant  sur  une  année. 

Il  y  a,  en  effet,  des  films  sortis  en  Décem- 
bre 1935,  d'autres  qui  sont  sortis  en  Dé- 
cembre 1936.  Par  suite  du  jeu  des  visions 
successives  le  même  inconvénient  se  présen- 
te d'ailleurs  pour  les  référendums  portant 
sur  les  saisons  cinématographiques. 

Il  s'agit  donc  de  tenir  compte  de  ces  fac- 
teurs et  de  s'en  tenir  avant  tout,  aux  consi- 
dérations d'un  ordre  général. 

Sur  450  fiims  se  trouvant  sur  le  mar- 
ché, 75  films  figurent  dans  les  listes  de 
films  ayant  réalisé  les  meilleures  recet- 
tes dans  les  différents  centres.  En  1936, 
il  se  trouvait  donc  sur  le  marché  75  films 
à  recettes. 

En  cotant  les  films  par  rapport  à  leur 
classement  indiqué  par  les  directeurs  et  aus- 


si  par  les   recettes   connues,   nous   arrivons 
au  classement  suivant   : 

1.  César,  avec    3020  points 

2.  Appel  du  Silence,  avec    .  .        2718      — 

3.  Le  Roi  avec   2200 

3.  Mayerling,  avec   2009  — 

5.  Veille  d'Armes,  avec 1695  — 

6.  Les  Temps  Modernes,  avec  1665  — 

7.  Marinella,  avec 1504  — 

8.  Les  Bas-Fonds,  avec 1474  — 

9.  La  Porte  du  Large,  avec  .  .  1470  — 

10.  Un  de  la  Légion,  avec   .  .  1319      — 

11.  L'Eguipage,    avec     1197      — 

12.  Le  Mioche   1170      — 

13.  Kœnigsmark,   avec    1023      — 

14.  Baccara  avec    1000 

15.  Au  Son  des  Guitares. 
10.  MM.  les  Bonds  de  Cuir. 

17.  Les  deux  Gosses. 

18.  Le  Roman  d'un  Tricheur. 

19.  La  Fille  du  Bois  Maudit. 

20.  Michel  Strogoff. 

Dans  ce  classement  nous  ne  faisons  figu- 
rer ni  La  Kermesse  Héroïque  dont  les  ren- 
seignements recueillis  sont  incomplets  puis- 
que ce  film  est  sorti  en  Novembre  1935 
(d'après  le  référendum  il  se  classe  au  hui- 
tième rang  avec  1500  points),  ni  Cargaison 


Blanche,  ni  Nitchevo,  ni  Le  Coupable,  ni 
Courrier  Sud  dont  les  sorties  datent  du  dé- 
but de  1937. 

Cependant,  nous  signalons  la  sortie  en  flè- 
che de  ces  films,  de  Nitchevo,  Courrier  Sud 
et  Pépé  le  Moko  notamment  et  dont  les  ré- 
sultats correspondent  dès  maintenant  aux 
films  classés  entre  le  cinquième  et  le  huitiè- 
me rang. 


Dans  les  films  suivants  nous  trouvons  dans 
l'ordre  :  Jim  la  Houlette,  Bichon,  Samson, 
Les  Révoltés  du  Bountg,  Les  Loups  entre 
eux,  La  Charge  de  la  Brigade  légère:,  Les 
Hommes  Nouveaux,  L'Amant  de  Madame 
Vidal,  Port-Arthur,  Jenny,  Les  Amants  ter- 
ribles, La  Veuve  Joyeuse,  Désir,  Club  de 
Femmes,  Au  Service  du  Tzar,  Lucrèce  Bor- 
gia,  Boucles  d'Or,  Le  Capitaine  Blood,  La 
Porteuse  de  Pain,  Hélène,  La  Garçonne, 
L'Extravagant  M.  Deeds,  Debout  là-dedans, 
Le  Capitaine  janvier,  L'Ennemi  Public 
N"  1,  Le  Nouveau  Testament,  Le  Mort  en 
Fuite,  Rigolboche,  Vertige  d'un  Soir,  L'Ar- 
gent, Les  Grands,  Fanfare  d'Amour,  La  Mar- 
raine de  Charley,  Casta  Diva,  Le  Petit  Co- 
lonel, Tovaritch,  Moïse  et'  Salomon  parfu- 
meurs, Les  Demi-Vierges,  La  Belle  Equipe, 
Crime  et  Châtiment,  Un  Mauvais  Garçon, 
Tarass  Boulba,  Anna  Karénine,  Faisons  un 
Rêve,  Les  Deux  Gamines,  Aventure  à  Paris, 
La  Vie  Future,  Les  Marins  de  Cronstadt, 
Fantôme  à  Vendre,  Une  Gueule  en  Or,  les 
Petites  Alliées,  Swing  Times,  Anne-Marie,  La 
Route  Impériale,  Le  Secret  de  Polichinelle, 
Variétés,  etc.. 


* 


Marie  Dubas  est  la  vedette  du  film  Manon  326. 


Plusieurs  constatations  s'imposent.  1936 
était  riche  en  films  de  qualité  de  même 
qu'en  films  dits  commerciaux. 

Le  goût  du  public  français  varie  selon  les 
régions  puisque  tous  les  75  films  cités  plu 
haut  se  sont  classés  parmi  les  dix  meilleurs 
rendements  de  l'année  soit  à  Lille,  Toulouse, 
Alger,  Strasbourg,  Lyon,  Nice,  Marseille, 
Bordeaux  ou  Paris. 

On  conviendra,  que  ce  goût  du  public 
français,  si  décrié  pourtant,  n'est  pas  du 
tout  mauvais,  toutes  les  œuvres  de  qualité 
figurant  dans  le  lot. 

Evidemment,  le  grand  vainqueur  de  ce 
référendum  est  le  film  français  puisque 
sur  75  succès,  56  sont  nettement  fran- 
çais. 

Il  est  d'ailleurs  à  remarquer  que  les  trois 
filins  se  trouvant  en  tête  de  liste  sont 
d'un  caractère  typiquement  français,  César, 
L'Appel  du  Silence  et  Le  Roi.  D'aucuns 
s'étonneront  de  voir  L'Appel  du  Silence  au 
deuxième  rang.  Pourtant  il  n'y  a  à  cela  rien 
de  surprenant.  Ce  film  fait  en  effet  appel  à 
toute  une  génération  française,  l'une  des  plus 
belles  générations  de  notre  pays,  celle  qui  a 


72 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3     CI1M 


R/VPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


créé  noire  empire  de  l'Afrique  du  Nord. 
Trop  souvent  on  oublie,  dans  nos  films,  les 
vertus  fondamentales  de  la  race  française. 
Ce  film  y  fait  allusion  et  cela  suffit  pour  lui 
attirer  la  sympathie  de  millions  de  Français 
qui  en  général  professent  le  plus  profond 
mépris  pour  le  cinéma. 


* 


Le  film  étranger  a  compté  19  succès  dont 
14  américains,  1  autrichien,  1  russe,  2  an- 
glais, el  1  franco-allemand. 

Le  film  américain  est  dignement  repré- 
senté par  Les  Temps  Modernes  (6e),  La  Fil- 
le du  Bois  Maudit,  Les  Révoltés  du  Bounty, 
La  Charge  de  la  Brigade  Légère  dont  la  car- 
rière ne  fait  que  commencer,  La  Veuve 
Joyeuse  dont  le  succès  a  été  retentissant  en 
Alsace  notamment  où  le  public  est  très 
friand  de  la  musique  viennoise,  Désir,  Bou- 
cles d'Or,  Le  Capitaine  Blood,  L'Extrava- 
gant M.  Deeds,  Le  Capitaine  Janvier,  L'En- 
nemi Public  X"  1,  Le  Petit  Colonel,  Anna 
Karénine  et  Swing  Time.  A  remarquer  que 
tous  les  films  de  la  délicieuse  Shirley  Tem- 
ple s'avèrent  comme  des  succès. 

Le  film  autrichien  est  représenté  par  Cos- 
ta Diva,  le  film  russe  par  Les  Marins  de 
Cronstadt,  le  film  anglais  par  Fantôme  à 
Vendre  et  La  Vie  Future,  enfin  un  film 
franco-allemand  Un  Mauvais  Garçon. 

A  remarquer  qu'aucun  film  allemand  n'a 
connu  de  succès  sur  nos  écrans  en  1930. 

*  * 
Vient  la  délicate  question  des  vedettes,  la 

consultation  auprès  des  directeurs  a  donné 
les  résultats  suivants   : 

Vedettes  Hommes 
Charles  Boyer  426  point,  P.  R.-Willm  362 
points,  Fernandel  339  points,  Harry  Baur 
330  points,  Lucien  Baroux  305  points,  Vic- 
tor Francen  287  points,  Tino  Bossi  209 
points,  Jules  Berry  146  points,  Ch.  Chaplin 


GENIN 

dont  vous  avez  applaudi  les  compositions  savoureuses 

dans  Jenny,  Choc  en  retour,  Les  Bas-Fonds, 

L'Homme  de  nulle  part.  Nul  n'a  oublié  l'étonnant 

personnage  du  trotteur  qu'il  a  campé  dans  Le 

Jumeaux  de  Brighton.  Une  vedette  qui  monte. 


NADINE    VOGEL 

comptera  parmi  les  découvertes  de  1937 

C'est  dans  "DROLE  DE  DRAME"  le  film  que 
commencera  en  Mai  Marcel  Carné  pour  Corniglion 
Molinier,  que  nous  verrons  Nadine  Vogel  aux  côtés 
de  Françoise   Rosay,   Michel   Simon,  Jean-Pierre 
Aumont,    Louis  Jouvet  et   Jean-L    uis  -  arrault. 


139  points,  Raimu  135  points,  Jean  Gabin  114 
points,  Blanchar,  Larquey,  Bach,  Sacha  Gui- 
try, Jean  Mural,  Fernand  Gravey,  Clark  Ga- 
ble, Gary  Couper,  Charles  Vanel,  Victor  Bou- 
cher, Signoret,  L.  Jouvet,  P.  Fresnay,  Cons- 
tant Rémy.  Lefaur,  H.  Rollan,  J.-P.  Aumont, 
F.   Tone. 

Donc  tous  ces  noms  placés  sur  une  af- 
fiche, attirent  la  foule. 

Du  côté  féminin,  la  force  attractive  est 
bien  moins  grande  ce  qui  tend  à  prouver 
que  la  clientèle  du  cinéma  est  surtout  fé- 
minine 

Voici  la  liste  recueillie  : 

Gaby  Morlay  211  points,  D.  Darrieux  192 
points,  Annabella  114  points,  Shirley  Tem- 
ple 126  points  Greta  Garbo,  E.  Popesco, 
Marlène  Dietrich,  Françoise  Rosay,  J.  Mac 
Donald,  Madeleine  Renaud,  Marcelle  Chan- 
tai, Marguerite  Moréno,  Suzy  Vernon,  R. 
Saint-Cyr,  Edwige  Feuillère,  Véra  Korène, 
Marie  Bell,  Simone  Simon,  Martha  Eggerlh, 
Irène  Dunn,  Sylvia  Sydney. 

On  remarquera  que  le  nombre  des  points 
recueillis  par  la  vedette  féminine  se  clas- 
sant en  tète  de  liste,  n'est  que  la  moitié  des 
points  recueillis  par  la  première  vedette 
homme. 

A  noter  également  la  bonne  place  de  Shir- 
ley Temple,  première  vedette  américaine,  en 
U.S. A.,  première  vedette  étrangère  chez 
nous. 

En  effet,  voici,  le  classement  des  vedettes 
en  U.S.A.   : 


1.  Shirley  Temple,  2.  Gary  Cooper,  3. 
Clark  Gable,  4.  Astaire-G.  Rogers,  5.  Char- 
lie  Chaplin,  6.  Greta  Garbo,  7.  Marlène  Die- 
trich, 8.  Grâce  Moore,  9.  Laurel  et  Hardy, 
10.  Robert  Taylor. 

En  commentant  ce  classement  notre  con- 
frère Paris-Soir  fait  remarquer  l'absence 
d'Eddie  Cantor,  Charles  Laughton,  Maurice 
Chevalier,  Martha  Eggerth  qui  figuraient  sur 
la  liste  de  1935. 

* 

C'est  à  un  titre  de  simple  curiosité  que 
nous  publions  ces  listes,  car  à  vrai  dire,  il 
est  impossible  de  classer  les  artistes  et  prin- 
cipalement les  artistes  français.  Nous  avons 
en  effet  des  artistes  ayant  une  excellente 
cote  en  France,  Afrique  du  Nord  et  Belgi- 
que et  d'autres  vedettes  qui  ont  une  cote 
très  forte  à  l'étranger. 

Parmi  ces  dernières  se  classent  évidem- 
ment en  tête  :  Ch.  Boyer,  H.  Baur,  Annabel- 
la, D.  Darrieux,  P.  R.-Willm,  Francen,  Blan- 
char, Gravey,  Françoise  Rosay,  Fresnay,  Ma- 
deleine Renaud,  etc. 

Mais  il  est  certain  que  tout  dépend  de  la 
valeur  du  film. 

A  ce  propos,  de  nombreux  directeurs, 
dans  leurs  réponses,  ont  affirmé  que  la  meil- 
leure affiche  était  le  titre  du  film  et  son  su- 
jet. 

Cette  affirmation  se  confirme  en  partie 
puisque  nous  voyons  en  tête  César  et  l'Ap- 
pel du  Silence,  deux  films  où  l'auteur  et  le 
sujet  jouent  incontestablement  le  rôle  de  la 
vedette.  Il  est  vrai  que  les  deux  œuvres  qui 
suivent  sont  exclusivement  des  films  à  ve- 
dettes... 

Donc,  nous  nous  garderons  bien  de  tirer 
une  conclusion  définitive  de  ce  référendum 
dont  le  côté  curieux  et  amusant  est  seul  à 
retenir.  En  effet,  chaque  film  est  un  cas 
d'espèce... 

Marcel  Colin-Reval. 


GEORGES  TOURREIL 

après  de  nombreuses  et  excellentes  interprétations 
dont  les  plus  récentes  sont  L'Argent,  Les  Petites 
Alliées  et  Rigolboche,  cet  artiste  fit  dans  Monsieur 
Personne  une  création  de  tout  premier  ordre  qui  a 
obtenu    un  grand  succès. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


73 


RAPHIE 

SE 


>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


yî 


Plan  des  Studios  Parisiens 


Dans  les  Studios  de  France 

117  films  français  de  grand  métrage  ont  été  tournés  en  1936 


35  Films  réalisés  pendant  le  premier  trimestre  1937 

TABLEAU  DE  TRAVAIL 
DES    STUDIOS     FRANÇAIS    DEPUIS    1934 

Répartition  numérique  des  films  tournés  en  1934,  1935 
et  1936  dans  les  studios  français 

1934      1935 


1 936 


Studios  Pathé  Cinéma    

Paris   Studios  Cinéma    

Studios  Paramount 

G.  F.  F.  A.  (Villette)   

Studios  Eclair  (Epinay) 

Studios  François  Ier   

Stud.  Photosonor  (Courbevoie) 

Studios    de    Neuilly    

Studios  Place  Clichv 

G.  F.  F.  A.  (Nice) 

Marcel  Pagnol  (Marseille) 

Studios  Tobis  (Epinay)   

Saint-Laurent-du-Var  (Nice)   .  . 

Films  sans  studios    

Studio  de  la  Garenne 


25 

2(5 

2  S 

+ 

2 

14 

21 

16 

— 

.) 

8 

11 

13 

+ 

2 

15 

13 

12 

— 

1 

10 

13 

10 

— 

'! 

3 

10 

+ 

/ 

6 

5 

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+ 

3 

8 

9 

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2 

3 

4 

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2 

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2 

2 

(1 

1 

1) 

2 

+ 

2 

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3 

1 

— 

2 

1) 

1 

1 

Total 


108        115        117     + 


Nos  lecteurs  trouveront  ci-dessous  la  répartition  numérique  et  la  liste 
-   classée   par  studio  —  des  productions    françaises   de   grand  et  petit 
métrage  réalisées  en   France  pendant   l'année    1936  et  les  trois  premiers 
mois  de   1937. 

Ces  chiffres  et  statistiques  montrent  que  1  I  7  films  français  de  grand 
métrage  ont  été  tournés  dans  les  studios  français  en  1936,  contre  115 
en   1935  et   108  en   1934. 

Ces  1  1  7  films  ont  été  tournés  par  85  maisons  de  production  —  ce 
qui,  à  deux  unités  près,  est  le  même  chiffre  qu'en  1935  (83  maisons). 
Ceci  confirme  bien  le  fait  que  la  production  française  est  uniquement  une 
affaire  de  producteurs  indépendants. 

La  moyenne  est,  en  effet,  de    1 ,4  film  produit  par  maison. 

Si  l'on  examine  le  rendement  des  studios,  on  voit  que  les  Studios 
Pathé-  Cinéma-Joinville  et  Francœur,  ensemble,  viennent  nettement  en 
tête,  comme  les  années  précédentes.  Leur  production  est  passée  en  1936 
à  28  films,  contre  26  et  25   les  deux  années  précédentes. 

Dans  ces  studios,  7  films  ont  été  réalisés  —  ou  sont  en  cours  de  réa- 
lisation pour  le  premier  trimestre   1937. 

Comme  les  années  précédentes,  ces  studios  sont  suivis  par  les  studios 
de  Billancourt  :  Paris  Studios  Cinémas  qui  ont  produit  1 6  films  contre 
21   en  1935  et   14  en   1934. 

Ce  sont  cette  fois  les  studios  Paramount  de  St-Maurice,  qui  tien- 
nent le  troisième  rang  avec    I  3  films,  suivis  de  près  par  les  studios  Gau- 


.     > 
rTTTYXYTTTXXXXTXXXXXXXl      CIME 


FR 


de  la  Villette  avec   1 2  films.  (Les  studios  Paramount  sont  fermés 
actuellement) . 

Viennent  ensuite  ex-aequo  les  studios  Eclair  d'Epinay  et  les  Studios 
François- 1 er,  avec  10  films. 

!  faut  signaler  le  beau  rang  vite  atteint  par  le  studio  François- 1  '  ', 

rt  en  1935  et  situé  en  plein  cœur  de  Paris,  à  deux  pas  des  Champs- 
Elysées. 

Au  6e  rang,  viennent  les  studios  Photosonor  de  Courbevoie  avec  8 
films,  suivis,  au  7e  rang,  par  les  studios  de  Neuilly,  avec  7  films,  puis, 
au  8''  rang,  par  les  studios  de  la  place  Clichy,  avec  4  films. 

Les  studios  Tobis,  qui  avaient  uniquement  produit  les  deux  \ citions 
de  La  Kermesse  héroïque,  en    1935,  ont  sorti  2  films  en   1936. 

Les  studios  de  province  :  Gaumont  à  Nice,  Nicaea  à  Saint-Laurent- 
du-Var  et  Pagnol  à  Marseille,  ont  produit  chacun  deux  films. 

Notons  qu'un  film  a  été  tourné  entièrement  en  extérieurs  sans  studio: 
Noire-Dame  d'Amour. 

Pour  les  courts  sujets,  nous  avons  essayé  de  donner  la  liste  la  plus 


RAPH1E 

"SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


complète  possible,   mais  il   est  difficile  de  connaître   exactement  tous   les 
films  de  petit  métrage  produits. 

S:  l'on  examine  la  liste  complète  des  studios  on  peut  voir  que  6  stu- 
d  :s  ent  assuré  la  production  de  89  films,  soit  76  %  de  la  production 
totale. 

Sur  14  studios  utilisés  en  1936,  8  de  ceux-ci  ont  assuré  près  de 
90   %   de  la  production  totale. 

Ce  résultat  est  curieux  :  veut-il  montrer  que  nous  avons  trop  de  stu- 
dios ou  que  certains  de  ceux-ci  ne  sont  que  des  studios  de  complément, 
où  l'on  ne  tourne  jamais  plus  de  un  ou  deux  films  par  an  ? 

Pour  terminer,  signalons  le  beau  démarrage  de  la  production  fran- 
çaise pour  les  trois  premiers  mois  de  1937  :  35  films,  soit  près  du  tiers 
de  la  production  de  1936  !  Ce  chiffre  n'a  jamais  encore  été  atteint,  car 
l'on  sait  que  les  trois  premiers  mois  de  l'année  sont  toujours  très  calmes 
pour  les  studios  et  la  production. 

C'est  là  un  beau  signe  de  reprise  dont  il  faut  se  réjouir. 

P.  Autre. 


VIAI3NB3  SHIVd   SOIOflJ-S 

20,  avenue  du  Général  Galliéni,  Joinville-le-Pont.  Tél.:  Dorian  09-25 
Enregistrements:  RCA  Photo phone  High  Fidelity,  Visatone,  Marconi 

Production  1936  :  24  films  de  grand  métrage 

La  Garçonne  (Franco  London  Film-Dieudonné)        Jean    de    Limur 

Samson  (Paris  Film  Production) 

Club    de    Femmes    (Jacques    Deval) 

Une   Gueule   en   Or   (Hubert    Bourdon) 

Vertige    d'un    Soir   (Pro    Ciné) 

Le   Roman   d'un   Spahi   (Films   C.   D.) 

Les  Jumeaux  de  Brighton  (Corniglion  Molinier) 

La   Belle   Equipe    (Ciné   Arys    Production) 

Les    Loups    entre    eux    (.C.    F.    C.) 

Les    Amants   terribles   (Pan    Ciné) 

La   Brigade  en  Jupons   (Flora  Film) 

Les  Grands  (Félix  Gandera) 

Au   Service   du    Tsar   (Diana    Film) 

La  Porte  du  Large   (Prod.   Alliance-Sédif) 

Hélène  (Films  Marquis) 

27    Rue   de   la   Paix    (Milo    Film) 

L'Homme  du  Jour  (Films  Marquis) 

L'Ange    du    Foyer   (S.N.C.) 

La  Reine  des   Resquilleuses   (Flora  Film) 

Avec  le  Sourire  (Films  Marquis) 

Mademoiselle    Docteur    (Films    Trocadéro) 

Courrier  Sud    (Pan   Ciné) 

Pépé   le   Moko  (Paris    Film   Prod.) 

L'Ile   de  la  Solitude   (couleurs)    (.Rolmer) 

Courts  sujets  : 
Monsieur   est    saisi    (Schif'frin) 
Mon   Cousin  de   Marseille  (Schiffrin) 
Feue   la   Mère   de   Madame 

Production  janvier,  février  et  mars  1937 


Maurice    Tourneur 
Jacques    Deval 
Pierre   Colombier 
Tourjanski 
Michel   Bernheim 
Claude  Heymann 
Julien   Duvivier 
Léon  Mathot 
Marc   Allégret 
Jean    de    Limur 
Félix  Gandera 
Pierre   Billon 
Marcel    L'Herbier 
Jean    Benoît-Lévy 
Richard    Pottier 
Julien    Duvivier 
Léon   Mathot 
Max  Glass 
Maurice  Tourneur 
G.  W.  Pabst 
Pierre   Billon 
Julien   Duvivier 
Marco   de   Gastyne 

René  Sti 
Germain  Fried 
Germain  Fried 


''L'Homme    à    abattre    (C.F.C.) 

^Marthe  Richard  Espionne  (Paris  Film  Prod.) 

sLa    Nuit    de    Feu    (Sédif) 

Ignace   (A.   d'Aguiar) 

La   Danseuse    Rouge    (Pathé    Consortium) 

Yoshivara  (Milo   Film) 

La  Dame  de  Pique  (General   Productions) 


Léon    Mathot 
Raymond    Bernard 
Marcel  L'Herbier 
Pierre    Colombier 
J.-P.  Paulin 
Max    Ophuls 
F.    Ozep 


STUDIOS  ECLAIR    (Epinay-sur-Seine) 

24   à  42,  avenue  d'Enghien,  Epinay-sur-Seine.  Tél.:   Botzaris  82-00 
Enregistrements:  Tobis  Klang  Film,  Caméréclair  Radio 
Production  1936  :  10  films  de  grand  métrage 
La   Tentation   (Films  C.   D.) 
La    Flamme    (S.    N.   C) 

La  Petite   Dame   eu    Wagon-Lit   (Cammage) 
L'Appel  du  Silence  (S.A.C.I.C.) 
Les    Mutinés    de    l'Elseneur    (General    Prod.) 
Moutonnet    à    Paris    (Mega    Film) 
La  Joueuse   d'orgue   (Trius    Film) 
Les   Bas-Fonds  (Albatros) 
Les    Demi-Vierges    (Films    C.    D.) 
La   Bête  aux    sept   Manteaux   (Chevallier) 

Court   sujet  : 
L'Assassin    est   parmi   nous 

Production  1937 

*  Arsène  Lupin  (Film  d'Art) 
Et   avec   ça,   Madame  (Diana   Film) 


Pierre   Caron 
André   Berthomieu 
Maurice  Cammage 
Léon  Poirier 
Pierre   Chenal 
René   Sti 
Gaston   Roudès 
Jean  Renoir 
Pierre  Caron 
Jean   de   Limur 

J.  de  Casembroot 

Diamant-Berger 
René  Sti 


PARIS   STUDIOS   CINEMA 

50,  quai  du  Point-du-Jour,  Billancourt.  Tél.:  Auteuil  80-04 
Enregistrements  :  Western  Electric  Noiseless  et  Wide  Range 

Production  1936  :  16  fiims  de  grand  métrage 


Sous  les  Yeux  d'Occident  (André   Daven) 

Bichon    (Fernand    Rivers) 

L'Ecole   des   Journalistes   (Sigma) 

Les    deux    Gosses    (F.    Rivers) 

L'Argent  (Jofra) 

Le    Grand    Refrain    (Metropa-Algazy) 

Jenny   (Béalis.    d'Art    Cinématographiques) 

Les  Deux  Gamines  (Films  Artist.   Français) 

Aventure    à    Paris    (André    Daven) 

Mister  Flow   (Yondas) 

Rigolboche    (Sigma) 

Le   Coupable   (Filmor) 

Trois...   Six...  Neuf  (Imperial-Sédif) 

Nitchevo    (Mega    Film) 

Les   Hommes   nouveaux   (S. F. P. F. -Albatros) 

Faisons    un    Rêve    (Cinéas-Tobis) 

Courts  sujets  : 
Le   Mot  de   Cambronne   (Cinéas) 
A  louer  meublé  (Gilbert  de  Knytïe) 
Partie    de   Campagne   (Braunberger) 

Production  1937 
Boissière   (F.   Bivcrs) 

Les  Dégourdis  de  la  11'    (Maurice  Lehmann) 
A  nous  deux...  Madame  la  Vie  (Eden  Prod.) 
Vous   n'avez  rien  à   déclarer  (Braunberger) 
Les  Sept  Perles  de  la  Couronne  (Sandberg) 


Marc  Allégret 
Fernand  Rivers 
Christian    Jaque 
Fernand  Rivers 
Pierre  Billon 
Robert  Siodinak 
Marcel  Carné 
René   Hervil 
Marc   Allégret 
Robert   Siodmak 
Christian  Jaque 
Raymond  Bernard 
Raymond  Roulleau 
J.  de  Baroncelli 
Marcel   L'Herbier 
Sacha  Guitry 

Sacha    Guitry 

J.  de  Casembroot 

Jean    Renoir 

Fernand  Rivers 
Christian  Jaque 
Yves  Mirande 
Léo  Joannon 
Christian  Jaque  et  Sa- 
cha Guitrv 


STUDIOS  PARAMOUNT 

7,  rue  des  Réservoirs,  Saint-Maurice.  Tél.:  Entrepôt  38-40 
Enregistrement:    Western  Electric  Noiseless  et   Wide  Range 
Production  1936  :  13  films  de  grand  métrage 
On  ne  roule  pas  Antoinette   vHenri   Ullmann)        Christian  Jaque 
Une    Fille    à    Papa    (Florès    Film)  René   Guissart 

Les    Petites    Alliées    (Forrester    Parant)  Jean    Dréville 

Marinella   (Forrester   Parant)  Pierre  Caron 

Le  Nouveau   Testament   (Cinéas)  Sacha  Guitry 

Œil  de  Lynx  Détective  (Henri  Ullmann)  J.  Pierre  Ducis 

Sept  Hommes...  une  Femme  (Paris  Ciné  Film)        Yves  Mirande 
Toi    c'est    Moi    (Paris    Ciné    Film)  René  Guissart 

Au  Son  des  Guitares  (Henri  Ullmann)  J.   Pierre   Ducis 

La    Guerre    des    Gosses    (G.    Legrand -Forrester        Jacques  Darroy 

Parant) 
Ménilmontant  (Paris   Ciné   Film)  René   Guissart 

MM.  les  Ronds  de  Cuir  (Paris   Ciné   Film)  Yves   Mirande 

L'Assaut    (Henri    Ullmann)  J.  Pierre  Ducis 


Sont  marqués  d'une  astérisque  (*)  les  films  de 
1937   comjncncés  en  1936. 


COPY-BOURSE 

130,  Rue  Montmartre  -  PARIS       Tél.  gutenberg  15-11  et  15-12 

Copie  de  Découpages  2  francs  la  page 

LIVRAISONS  EN  VINGT  QUATRE  HEURES 


rTTTTTTTTXTIIIXXr 


CINE 


FR 


STUDIOS  G.  F.  F.  A.    (Gaumont  La  Villette) 

12,  rue  Carducci,  Paris  (19e).  Tél.:  Combat  09-30 

Enregistrement:  Radio  Cinéma 

Production  1936  :   12  films  de  grand  métrage 

Les  Mariages  de  Mlle  Lévy  (André  Hugon)  André   Hugon 

Une  Poule  sur  un  Mur  (films  H.  Doru)  Maurice    Gleize 

Le    Faiseur    (André    Hugon)  André  Hugon 

Maria   de    la   Nuit   (Fédéral    Film)  Willy   Rozier 

Un    de    la    Légion    (Calamy    )  Christian   .laque 

Un   Grand   Amour   de  Beethoven  (Gen.    Prod.)  Abel   (lance 

Tout   va   très   bien,    Madame   la   Marquise   (Lu-  Wuschleger 

tèce  Film) 

Jeunes   Filles   de  Paris   (Pellegrin)  Claude   Vermorel 

Enfants    de    Paris    (Lucien    Gauthier)  Gaston    Roudès 

Le  Jugement  de   la   Vie   (Femmes)    (Spardice)  Bernard    Roland 

La  Loupiotte  (Films  Artistiques   Français)  Jean   Kemm 

Josette   (Calamy)  Christian   Jaque 

Courts  sujets  : 
La   Course   à   la  Vertu 

Production  1937 

*François-I"r  (Calamy)  Christian   Jaque 

*La   Tour   de   Nesle   (Ratishonne)  Gaston    Roudès 

Cinderella  (Lévy  Strauss)  Pierre   Caron 

STUDIO    FRANÇOIS    I 

20  bis,  rue  François-I'1,  Paris  (8").  Tél.:  Elysées  78-09 


Max    Lerel    el 
Gleize 


Maurice 


Production  1936  :  10  films  de  grand  métrage 


Bach    Détective    (B.    B.    B.    Films) 

Inspecteur  Grey  (Dec  Film) 

Le    Secret    de     l'Emeraude    (Lutèce     Film) 

Les  Gaietés  du  Palace  (Adria   Film) 

J'arrose   des   Galons   (Berrone) 

L'Empreinte  rouge  (Unis    Film) 

A    Minuit   le   7   (Lutèce    Film) 

Monsieur    Personne    (Sigma) 

Pantins  d'amour  (Adria   Film) 

Monsieur   Bégonia  (André   Hugon) 

Courts  sujets  : 
Le    Lycée    Papillon    (de    Cavaignac) 
Alchimie-Versailles  (en   couleurs) 
Je   suis   toute  à   vous. 

Production  1937 

*L'Amour   veille   (M.    Orienter) 
Rendez-vous  Champs-Elysées  (Jean   Berton) 
Sûreté  Nationale   (M.  Guiehard   et   Léopold   Go- 
mez)  -    .£ 

STUDIOS   DE  NEUIL.LY 

42  bis,  boulevard  du  Château,  Neuilly-sur-Seine.  Tél.:  Maillot  40-90 
Enregistrement:  Melodium 

Production  1936  :   7  fiîms  de  grand  métrage 


René    Pujol 
Maurice   de   Canonge 
Maurice    de    Canonge 
W.    Kapps-H.    Roussel] 
René    Pujol 
Maurice  de  Canonge 
Maurice  de  Canonge 
Christian   Jaque 
W'alter    Kapps 
André  Hugon 

Louis  Cuny 
Mihalcsco 

René    Pujol 

Henry    Roussel] 
Jacques   Houssin 
W'alter   Kapps 


André  Berthomieu 
Monca  et   Kéroul 
André    Berthomieu 
Roger  Goupillère 
André   Berthomieu 
Georges   Fallu 
Jean   Kemm 

R.  Péguy 
Pierre    Schwob 

Pierre    Caron 
Monca    et    Kéroul 
I).  Kirsanoff 
F.    Hivers 
Jean   Dréville 


Le  Secret  de  Polichinelle  (Films   Richebé) 

Trois   Jours  de  Perm'   (Lerel   et   Ch.   Bauche) 

L'Amant  de  Mme  Vidal  (Films  Richebé) 

La  Dame  de   Vittel  (R.   Ferdinand) 

Le    Mort    en    fuite    (Films    Richebé) 

La  Rose  effeuillée  (de  Koster) 

La   Pocharde  (Films   Artistiques   Français) 

Courts  sujets  : 
Les   Croquignolles   (R.   Péguy) 
Le  Fantôme  (Roger  Richebé) 

Production  1937 

Blmchette  (Lévy   Strauss) 

Le   Choc    en    retour   (Charles    Bauche) 

Via    Buenos- Ayres    (Films    Azur) 

Le   Concierge   revient   de   suite   (F.    Rivers) 

Troïka    (C.F.C.) 

STUDIOS  DE  LA  SEINE    (Courbevoie) 

178,  rue  Armand-Sylvestre,  Courbevoie  (Seine) 

Production  1937 

Gribouille  Marc    Allégret 

Court   sujet  : 
Record   32  Jean    Tarride 

STUDIOS  TOBIS    (Epinay) 

10,  rue  Dumont,  Epinay-sur-Seine.  Tél.:  120 

Enregistrement  :  Tubis  Klang  film. 

Production   1936  :  2  films 

Mon  Père   avait  raison  (Cinéas)  Sacha   Guitry 

Paris   (S.I.F.F.R.A.)  Jean   Choux' 

Production  1937 

Une   Femme  sans  importance  (Tobis)  Jean    Choux 

La  Grande   Illusion   (Real.   d'Art   Cinématogra- 
phique) Jean    Renoir 


R/\PHII 


SE 


75 


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STUDIOS  DE  LA  PLACE  CLICHY 

15,  rue  Forest,  Paris  (18).  Tél.:  Marcadet  70-95 
Production  1936  :  4  films 


Jaque    et   Jacotte    (R.    Péguy) 
La    Mystérieuse    Lady    (Paris    Clichy 
Mes    Tantes   et   moi   (Flash   Film) 
Gigolette   (Pellegrin) 

Courts  sujets  : 
Le    Doigt   du    Destin    (Prodax) 
Match    nul 
Exempt   de   service 
Bobards 


Robert    Péguy 
Film)  Robert    Péguy 

Yvan   Noë 
Y  van   Noë 

Christian   Herman 
Maurice   Gleize 
André  Brunelle 
Robert   Péguy 


Production  1937 

Péguy) 


Ma   Petite    Marquise    (R.    Péguy)  Robert  Péguy 

L'Homme  de  Damas  Willy  Rozier 

STUDIO  PHOTOSON03*   (Courbevoie) 

17  bis,  quai  du  Président-Doumer,  Courbevoie.  Tél.:  Défense  17-48 

Enregistrement  :  Procédé  C.  W.  R. 

Production  1936  :  8  films  de  grand  métrage 


Prête-moi   ta   Femme   (M.   Cammage) 

Le   Nudiste  des   Champs-Elysées    (Marzetto) 

Quand  Minuit  sonnera  (France  Europe  Film) 

Les   Maris   de   ma   Femme   (Maurice    Cammage) 

L'Homme   sans   Cœur   (France   Europe    Film) 

Une  Femme   qui   se   partage  (M.   Cammage) 

La    Maison     d'en     face     (F.     E.     F.) 

Trois   Artilleurs  dans   un   Pensionnat   (Vondas) 

Production  1937 

Ceux    de    la    Mondaine    (Cl.    Dolbert) 


Maurice    Cammage 

Léo  Joannon 
Maurice   Cammage 
Léo  Joannon 
Maurice   Cammage 
Christian    Jaque 
René   Pujol 

Ch.  Chamborant  et  Mi- 
chel Bernheim 
Maurice  Cammage 
Maurice  de  Canonge 


La  Belle   de  Montparnasse   (M.  Cammage) 
Boulot    Aviateur    (Trianon    Film) 

STUDIOS   PATHE  CINEMA 
6,  rue  Francœur,  Paris  (18*).  Tél.:  Montmartre  72-01 
Enregistrement  R.C.A.  Photophone 
Production  1936  :  4  films  de  grand  métrage 
Le   Mioche  (A.   d'Aguiar)  Léonide    Moguy 

La  Vie  est  à  Nous  Jean   Renoir 

Le   Roi   (Emile    Natan)  Pierre  Colombier 

Cargaison   blanche   (Néro    Film)  Robert    Siodmak 

STUDIOS   FRANCE  DIFFUSION 
10,  rue  Vézelay,  Paris  (8°) 

Courts  sujets  : 
Ça    n'a    pas    d'importance    (Sté.    Vézelay)  Gaston    Vidié 

Trois    dans    un    Moulin  Pierre    Weill 

Un    Sketch  Riera 

STUDIOS  DE  LA  GARENNE 
12,  rue  du  Château,  La  Garenne-Colombes.  Tél.:  Charlebourg  27-98 
Courts  sujets  : 
Irma  Lucine   voyante  Claude   Orval 

Filature  Mihalesco 

FILMS  TOURNES  ENTIEREMENT  EN   EXTERIEURS 

Production  1936  :  1  film  de  grand  métrage 

Notre-Dame   d'Amour   (Pellegrin)  Pierre  Caron 

STUDIO  RADIO  CINEMA   (Porte  des  Ternes) 

3,  boulevard  d'Aurelle-de-Paladine,  Paris  (17°).  Tél.  :  Galvani  53-49 

Enregistrement:  Radio  Cinéma  Hante  Fidélité 

Production  1936 

Courts    sujets  : 
Mais  ne  te  promène  donc  pas  toute  nue  (Mar-        Léo    Joannon 

for) 
Faites  comme  chez  moi  Pierre   Lafond 

Production  1937 
Ne  tuez  pas  Dolly   (Astor  Film)  Jean  Delannoy 

STUDIOS  MARCEL  PAGNOL    (Marseille) 
14,  impasse  des  Peupliers,  Marseille 
Enregistrement  :  Philisonor 
Production  1936  :  2  films 
Topaze    (Marcel    Pagnol)  Marcel  Pagnol 

César  (Marcel    Pagnol)  Marcel  Pagnol 

Production  1937 
Arsule    (Regain)    (Marcel    Pagnol)  Marcel  Pagnol 

STUDIOS  G.  F.  F.  A.    (Gaumont  Nice) 
Chemin    Saint-Augustin,   Nice.  Tél.:   Nice  50-81 

Enregistrement  :  Tobis-Klang-Film 

Production  1936  :  2  films  de  grand  métrage 

Les   Réprouvés   (Hades    Film)  Jacques    Severac 

Romarin    (André    Hugon)  André  Hugon 

STUDIOS    NIC/EA    SAINT-LAURENT-DU-VAR     (Nice) 

Saint-Laurent-du-Var  (Alpes-Maritimes).  Tél.:  13 

Enregistrement:  Procédé  H. 

Production  1936  :  2  films 

Le    Roman    d'un    Tricheur   (Cinéas)  Sacha   Guitry 

Aventure   hawaïenne    (ondiacol.)    (Royal    Film)        Raymond   Lebourcier- 


76 


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CINE 


FB 


R/\PHIE 

SE 


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1937,     GRANDE     ANN 


13  Films  en  cours 


BILLANCOURT 

Les    Perles  de  la   Couronne. 

Real.:   Sacha  Guitry  et   Christian 
Jaque. 

Int  :  Sacha  Guitry,  Jacqueline 
Dclubac,  Pauline  Carton,  Cé- 
cile Sorel,  Cleo  de  Mérode,  Rai- 
mu,  Marguerite  Moréno,  Mary 
Marquet,  Pierre  Magnier,  Si- 
gnoret,  Lisette  Lanvin,  Simone 
Renant,  Raymonde  Allain,  Ai- 
mé Simon-Girard,  Rosine  De- 
réan,  Enrico  Glori,  Anaclara, 
Gildès,  Renée  Saint-Cyr,  Gaston 
Dubosc,  Jean  Coque]  in,  Hen- 
ri Crémieux,  Pierre  .Une 
net,  Lili  Granval,  Laurence 
Atkins,  Gary  Garland,  Jacque- 
line Pacaud,  Andrews  Engel- 
mann,  et  Miss  Pienne  et  Bar- 
barn  Shaw,  Percy  Marmont, 
Lynn  Harding,  Ermette  Zac- 
coni,   etc.. 

Operateur  :  Kriiger. 

Pi-.:   Sandberg. 

Ed.  :    Tobis. 

PLACE    CLICHY 
(au    montage) 

L'Homme    de    Proie. 
Real.:    Willy    Rozicr. 
Pr.  :  Rozier. 

VILLETTE 

Mirages  (au   montage). 
Real.:   A.  Ryder. 

Int.:    Jeanne    Auhert,    Michel     Si- 
mon, Arletty,  .1.  L.  Barrault. 
Pr.  :  Campeaux. 

La    Bataille    Silencieuse     (Le    Pois- 
son   Chinois). 
Real.:    I'.   Billon. 
lui.:    I'.    Fresnay,    Michel    Simon, 
Kate     de     Nagy,     A.     Tarride, 
l'r.  :    Filins    Héraut. 
Ed.  :    Pat  hé   Consortium. 

Gribouille. 

de  Marcel   Achard. 
Real.:     Marc    Allégret. 
Int.:   Michèle  Morgan,  Raimu,  Ca- 
ret te. 
Pr.  :   Daven. 

JOINVILLE    (Francœur) 

La  Dame  de  Pique. 
Real.:   Fédor  Ozep. 
Int.:    Pierre   Blanchar,  André  Lu- 
guet,    Marguerite     Moréno,    Ma- 
deleine Ozeray. 
l'r.  :   General    Production. 

Le   Mensonge   de   Nina   Petrovna. 

Real.:    Tourjanski. 

Int.:  Fernand  Gravey,   Aimé  Cla- 

riond,   Isa   Miranda. 
Dialogues:   Henri  Jeanson. 
Pr.:    Solar. 


La   Danseuse   Rouge. 

Real.  :  J.  P.  Paulin. 
Int.:    Véra    Korène,    Ludmilla   Pi- 
toet'f,   Jeanne   Helbling,  J.  Mar- 
tinelli    Jean    Worms,     Jean     Gal- 
land. 

(au    montage) 
Yoshivara. 

Real.:    Max    Ophiils. 

Int.:    P.    Richard- Willm,    Miehi.io 

Tanaka,  Sessue  Hayakawa. 
Pr.  :   Milo   Films. 

EPINAY    (Eclair-Tobis) 

La    Grande    Illusion. 

Real.  :  Jean  Renoir. 

Int.:     Pierre    Fresnay,    Jean    Ga- 

bin,     Dita    Parlo,     Erich      von 

Stroheim. 
Pr.  :    Sté  de   Real.   d'Art   Cinémat. 

NEUILLY 

Troïka    Rouge. 

Real.:  Jean  Dréville. 

Int.:  Jany  Holt,  Charles  Vancl, 
Jean    Murât. 

Pr.:    C.    F.  C. 
Feu! 

Real.:  J.  de   Baroncelli. 

Int.  lui.  Feuillère,  Francen,  J. 
Rauiner. 

Pr.:    Danciger,    F.C.L. 

STUDIOS   FRANÇOIS    1er 

Un    Carnet    de    Bal. 

Real.:   Julien    Duvivier. 

Int.:  Harry  Raur,  Pierre  Blan- 
char, Fernandel,  Victor  Fran- 
cen, Louis  Jouvet,  Raimu, 
Françoise  Rosay,  Pierre  Ri- 
chard-Willm. 

Ed.:    Sigma. 


&  Films  tournés 
à  l'extérieur 


Les    Hommes    sans    nom. 

Real.:    Jean    Vallée. 

Pr.  :    Paris   Color    Film. 

Ed.:    Self. 
Sarati   le   Terrible. 

de    Jean    Vignaud. 

Real.:   André  Hugon. 

Int.:  Harry  Baur,  Jacqueline  Lau- 
rent, Georges  Rigaud. 

Pr.  :   A.   Hugon. 
Les  Secrets  de  la  Mer  Rouge. 

liéal.:    Richard    Pottier. 

Int.:     Harry     Raur,    IL    de     Mon- 
freid,    Dechamps,    Paillais,    Ha- 
bid    Benglia,    Raymond    Segard, 
G.   Rigaud,  Gaby    Basset. 
Arsule   (Regain). 

Real.:    Marcel    Pagnol. 

Auteur  :    J.    Giono. 

Int.:     Gabrio,     Orane      Demazis, 

Delmoilt,    M.    Moréno. 
I  r.  :    Pagnol. 


1937 

Grande  Variété 
dans  le  Cinéma  français 

\  T  OUS  n'avons  pas  lieu  de  nous  plaindre  de  ces  trois  mois  de  pro- 
*  ^  duction,  au  cours  desquels  ont  été  tournés,  ou  sont  en  voie  de 
terminaison,  près  de  45    films. 

L'activité  de  nos  studios  a  fait  l'admiration  de  ceux  qui  savent  les 
difficultés  de  toutes  sortes  qui  ont  assailli  les  producteurs  et  les  tech- 
niciens. 

Et  cependant  les  studios  ont  tous  travaillé,  sinon  à  plein  rendement, 
du   moins  régulièrement. 

Il  fallait  écrire  cela  pour  rassurer  ceux  qui  croient,  périodiquement, 
1:  cinéma  français  au  bout  de  ses  efforts. 

Ce  qui  a  été  fait 

Dans  la  vingtaine  de  films  actuellement  terminés  et  au  montage,  je 
choisirai  quelques  titres  qui  me  semblent  indicatifs  de  la  nouvelle  orien- 
tation du  cinéma  français. 

Les  films  dramatiques  sont  représentés  par  La  Nuit  de  Feu,  film 
d'atmosphère  russe,  réalisé  par  Marcel  L'Herbier  et  joué  par  un  pathé- 
tique trio  :  Gaby  Morlay,  Signoret  et  Victor  Francen,  d'après  Tolstoï, 
el  A  Nous  deux  Madame  la  Vie,  comédie  âpre  et  satirique  d'Yves 
Mirande,  avec  Simone  Berriau,  Luguet  et  J.-L.  Barrault. 

Deux  films  de  Fernandel  :  Ignace,  une  grande  opérette  avec  le  sym- 
pathique comique,  entouré  de  jolies  femmes  telles  que  Nita  Raya,  Claude 
May,  Dany  Lorys,  et  de  André  Lefaur,  Cordy,  et  Les  Dégourdis  de 
la  I  1",  vaudeville  amusant  où  Fernandel  joue  avec  le  même  talentueux 
Lefaur,  et  Saturnin-Fabre.  Plusieurs  films  d'aventures  et  de  police  : 
Police  Mondaine,  avec  Vanel,  Larquey,  J.-L.  Barrault,  Alice  Field, 
Junie  Astor;  Franco  de  Port,  film  sur  la  traite  des  blanches,  avec  Berval, 
Sibirskaïa,  Jacqueline  Daix,  Marg.  Moréno.  Trois  films  importants 
d'espionnage  :  Marthe  Richard,  que  Raymond  Bernard  a  réalisé  d'après 
la  vie  de  la  célèbre  espionne,  avec  Edwige  Feuillère,  Jean  Galland  et 
Von  Stroheim  ;  Mademoiselle  Docteur,  de  G.-W.  Pabst,  avec  Fresnay, 
Blanchar,  Dita  Parlo,  Barrault,  Jouvet  ;  Boissière,  de  Pierre  Benoît, 
interprété  par  Spinelly,  Yonnel,  Lucien  Nat  et  une  brillante  distri- 
bution. 

Ces  derniers  mois  ont  vu  débuter  la  jolie  danseuse  Joan  Warner 
dans  un  film  de  music-hall  :  Cinderella,  réalisé  par  Pierre  Caron,  où  la 
vedette  est  entourée  de  Maurice  Escande,  Christiane  Delyne  et  de  vedettes 
du  cabaret  :    Félix   Paquet,   O'Dett,   Guy   Berry,   Josselin. 

Signalons  encore  une  amusante  comédie  d'aviation,  d'après  La  Fou- 
chardière  :    Boulot  Aviateur,    avec   Michel   Simon. 

Parmi  les  films  tournés  ou  terminés  durant  ces  mois  de  janvier, 
février,  mars,  il  y  a  la  farce  historique  originale  François  /",  où  Fernandel 
montre  une  nouvelle  face  de  son  talent  ;  Choc  en  Retour,  une  comédie 
de  mœurs  ouvrières,  avec  Janine  Crispin,  Michel  Simon,  René  Lefèvre  ; 
un  vaudeville  militaire  traditionnel  :  Trois  Artilleurs  au  Pensionnai, 
mais  particulièrement  comique  ;  un  mélo  historique  à  destination  popu- 
laire :  La  Tour  de  Nesle;  un  grand  film  d'espionnage  :  L'Homme  à 
abattre,  troisième  film  de  la  série  des  romans  de  Ch. -Robert  Dumas, 
avec  Jean  Murât,  Jules  Berry,  Viviane  Romance,  Georges  Prieur,  Pierre 
Magnier,   Roger  Karl. 

Une  œuvre  se  détache  pour  son  originalité  :  Une  Femme  sans  impor- 
tance, d'après  le  dramaturge  anglais  Oscar  Wilde.  Pierre  Blanchar  y 
fait   une   création   éblouissante. 

Enfin,  il  y  a  un  film   destiné  à   une  large  diffusion   populaire,   c'est 


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CINEIWJTÏKR/IPHIE 


77 


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ÉE     DE     PRODUCTION 


par    LUCIE    DE  R  AIN 


Arsène  Lupin,  détective,  d'après  les  romans  de  Maurice  Leblanc,  et  où 
Diamant-Berger  a  confié  à  Jules  Berry,  Signoret  et  Suzy  Prim  le  soin 
d'animer  les  principaux  personnagss  de  ce  passionnant  film  d'aventures. 

Je  n'oublie  pas  les  films  français  tournés  à  l'étranger,  L'Homme  de 
nulle  part,  un  très  grand  film;  La  Vie  continue,  film  avec  Francen,  et  la 
Chaste  Suzanne,  opérette,  avec  Meg  Lemonnier  et  Henry  Garât. 


Ce  au'on  réalise  en  ce  moment 

Actuellement,  le  plus  gros  effort  des  studios  est  évidemment  la  réali- 
sation de  Sacha  Guitry,  dirigée  par  Christian  Jaque,  et  qui  met  en  scène 
les  différentes  histoires  véridiques  des  7  perles  de  la  Couronne  Royale 
d  Angleterre.  Plus  de  40  artistes  de  premier  plan,  dont  dix  au  moins  sont 
de  très  grandes  vedettes,  évolueront  au  cours  de  ce  film  foimidable,  dans 
90  décors.  Les  Sept  Perles  de  la  Couronne  est  sûrement  un  film  peu 
ordinaire.  Il  bénéficie  à  l'avance  d'une  énorme  réputation,  et  il  constitue 
le  «  clou  »  de  la  saison  prochaine  de  la  production  française. 

Ajoutons  qu'il  est  fait  en  une  seule  version,  mais  que  les  interprètes 
anglais  et  italiens  y  parlent  leur  langue,  et  que  pour  l'Angleterre  et  l'Italie, 
un  montage  différent  sera  fait.  Sacha  Guitry  et  Jacqueline  Delubac  y 
mènent  le  jeu,  entourés  des  plus  grands  acteurs  du  théâtre  et  du  cinéma 
européens. 

Un  grand  film  dramatique  est  tourné  par  Fédor  Ozep,  d'après  La 
Dame  de  Pique,  de  Pouchkine.  Cette  tragédie  de  la  vie  d'un  joueur,  est 
jouée  par  Pierre  Blanchar,  Madeleine  Ozeray,  déjà  partenaires  dans 
Crime  et  Châtiment. 

La  Danseuse  rouge  composera  un  film  d'espionnage  très  brillant.  Il 
est  tourné  par  J.  P.  Paulin,  d'après  une  pièce  de  Ch.  Henry-Hirsch  : 
La  Chèvre  aux  Pieds  d'or  qui  évoque  la  figure  troublante  de  Mata-Han. 
Véra  Korène,  Jean  Worms,  Jean  Galland,  Ludmilla  Pitoëff  en  jouent  les 
rôles  principaux. 

Pour  continuer  la  série  des  grands  films,  voici  Yoshivara,  film  de  la 
vie  des  Geishas,  sur  un  scénario  de  Dekobra,  et  auquel  Max  Ophùls 
donne  une  somptueuse  mise  en  scène.  De  grands  et  beaux  décors  ont 
reconstitué  des  quartiers  de  Tokio.  Pierre  Richard-Willm  est  une  dés 
vedettes  masculines  avec  le  grand  tragédien  japonais  Sessue  Hayakawa. 
La  vedette  féminine  est  une  authentique  japonaise,  la  gracieuse  Mich'ko 
Tanaka  qui  parle  fort  bien  français. 

Jean  Renoir  termine  La  Grande  Illusion,  un  film  dramatique  sur  les 
camps  de  prisonniers  pendant  la  guerre.  Pierre  Fresnay,  Jean  Gabin,  y 
sont  les  partenaires  de  la  vedette  allemande  Dita  Parlo,  et  du  célèbre 
metteur  en  scène-acteur   :   Erich  von  Stroheim. 

Jean  Dréville  a  tourné  dans  la  neige,  puis  termine  dans  un  studio 
parisien  une  œuvre  de  mouvement  et  d'aventures  :  Troïka  Rouge,  avec 
Jany  Holt,  Charles  Vanel  et  Jean  Murât.  Enfin,  Marc  Allégret  réalise 
Gribouille,  sur  un  scénario  original  de  Marcel  Achard,  auquel  Raimu, 
Carette,  et  une  débutante  d'avenir,  Michèle  Morgan,  donnent  leur  sen- 
sibilité. 

Mais,  si  l'on  tourne  dans  les  studios  parisiens,  on  réalise  aussi  de 
grands  films  en  province,  à  l'Etranger,  aux  Colonies.  Pierre  Billon  conti- 
nue La  Bataille  Silencieuse,  Le  Poisson  Chinois,  film  d'aventures  en 
Bulgarie  et  sur  le  Simplon  Orient-Express,  dont  les  interprètes  sont  : 
Pierre  Fresnay,   Michel  Simon,  Kate  de   Nagy. 

Au  Maroc,  Jean  Vallée  tourne  Les  Hommes  sans  nom,  un  film  sur 
la  Légion  Etrangère.  La  troupe  comprend  notamment  Constant  Rémy, 
Bourdelle,  Aimos,  Galas,  Maurice  Rémy,  Devère,  Mihalesco,  Péclet, 
et  Mmes  Tania  Fédor  et  Jan;ne  Crispin. 

Cependant  qu'à  Djibouti  et  sur  la  côte  des  Somalis,  Richard  Pot- 
lier  filme  les  Secrets  de  la  Mer  Rouge,  une  œuvre  frémissante  de  vie  et 
de  fièvre,  avec  Harry  Baur,  dans  le  rôle  principal,  et  Henry  de  Mon- 
freid.  Fauteur,  dans  son  propre  personnage  d'Henry  de  Monfreid. 


21   Films  terminés 


Et   avec   ça,   Madame. 

Real.:    René    Sti. 

Int.:  Claude  May,  Josseline  Gaël, 

R.    Toutain,    Larquey,    F.    Ou- 

dart. 
Pr.:   Diana  Film. 

Ne    tuez   pas    Dolly. 

Court    métrage   dramatique. 
Real.:    J.    Delannoy. 
Int.:    Dinah   Sinéty,   Pauline  Car- 
ton,   André     Roanne,     Annette 
Doria,  Jean  Tissier,  Hamilton. 
Pr.  :  Astor  Film. 

Ignace. 

Real.:    Pierre    Colombier. 

Int.:  Fernandel,  Xita  Raya,  Clau- 
de May,  Dany  Loris,  Alice  Tis- 
sot,  Andrcx,  André  Lefaur,  R:iy. 
Cordy. 

Pr.  :    Gray    Films. 

Le    Concierge   revient   de   suite. 
Real.:  Rivers. 
Int.:    Tramel,    Rivers    Cadet,    Si- 

méon,    Suzy    Le    Roy,    Monique 

Rert,  Yvonne  Yma. 

Pr.  :   Rivers. 

Police   Mondaine. 

Real.:    Michel    Rcrnhciin     et     Ch. 

Chamhorant. 
Int.:     Ch.    Vanel,    Larquey,    J.-L. 

Barrault,    Ahel    Jacquin,   Mines 

Alice  Field,  Junie  Astor,  Hélène 

Pépée. 
Pr.  :  Dolbert. 

Ma   Petite   Marquise. 
Real.:   R.   Péguy. 
Int.:  Josseline  Gaël,  Jacotte,  Fer- 

nand     Fabre,     Paulev,     Clasys, 

Bervil. 
Pr.  :   Battesti-Péguy. 

Cinde.'cHa. 

Real.:    P.    Caron. 

Int.:  Joan  Warner,  Christiane 
Delyne,  Jane  Stick,  Jane  Fu- 
sier-Gir,  Suzanne  Dehelly  et 
MM.  Maurice  Escande,  Marcel 
Vallée,  Lemontier,  Josselin, 
O'Dett,  Paul  Faivre,  Félix  Pa- 
quet. 


Pr. 


P.    Caron. 


Rendez-vous    Champs-Elysées. 

Real.:    Jacques    Houssin. 

Int.:  Jules  Berry,  Larquey,  Fé- 
lix Oudart,  P.  Stëphen,  Béliè- 
res,  J.  Dunot,  M.  Vallée,  Ju- 
venet  et  Mlles  Micheline  Cheirel  et 
Gray. 

Pr.   Filins  Jean   Berton. 

Boissière. 

de   P.    Benoit. 
RéaL:  Rivers. 

Int.  :    Spinclly,   Lucien   Nat,   Yon- 
nel,   P.   Renoir. 


Les   Dégourdis   de  la    11'. 

de   Mouezy-Eon. 

Real.:    Christian    Jaque. 

Int.:  Fernandel,  A.  Lefaur,  Gi- 
nette Leclerc,  Pauline  Carton, 
Saturnin-Fabre. 

Pr.  :   M.  Lchmann. 

La   Nuit  de  Feu. 

Real.:    M.    L'Herbier. 
Int.:  Gaby  Morlay,  Signoret,  Vic- 
tor  Francen,   Georges   Rigaud. 
Pr.:  Sédif. 

L'Amour  veille. 

Real.:   H.   Roussell. 

Int.:    Henry    Garât    et    Jacqueline 

Francell. 
Pr.  :  Orienter. 

Marthe  Richard. 

Real.:  Raymond  Bernard. 

Int.:  Edwige  Feuillère,  Délia  Col, 
Erich  von  Stroheim,  Jean  Gal- 
land. 

Pr.:    Hakim. 

Franco    de   Port. 

RéaL:  Kirsanoff. 

Int.  :    Berval,     Nadia     Sibirskaïa, 

Azaïs,    Colette    Darfeuil,    Lucas 

Gridoux. 
Pr.  :   Azur   Film. 

Boulot   Aviateur. 

RéaL:   M.   de   Canonge. 

Int.:  Michel  Simon,  R.  Arnoux, 
J.  Tissier,  A.  Jacquin,  Jacque- 
line Daix,  Fusier-Gir,  Margue- 
rite   Moréno. 

A  nous  deux,   Madame  la  Vie. 
Béai.:   Yves   Mirande. 
Int.:    Simone    Berriau,  André   Lu- 
guet,  J.-L.  Barrault. 
Pr.  :  Eden   Production. 

Mademoiselle  Docteur. 

Real.:   G.  W.   Pabst. 

Int.:  Dita  Parlo,  P.  Blanchar,  P. 
Fresnay,  L  Jouvet,  Viviane  Ro- 
mance. 

Pr.  :   Trocadëro. 

La  Course  à  la  Vertu. 
Pr.:    Max  Lerel. 

Aventure   Hawaïenne. 

Real.:  Leboursier. 
Pr.  :    Ciné   Sélection. 

Trois   dans   un    Moulin. 
RéaL:  P.  Weill. 
Int.:  Colette  Darfeuil. 
Ed.:    Cinédis. 

La    Belle    de    Montparnasse. 

Béai.:    Cammage. 

Int.:  Jeanne  Aubert,  Colette  Dar- 
feuil, Myno  Burney,  Duvallès, 
André  Bervil,  Enrico  Glori, 
Pauley,  Palau  et  Pauline  Car- 
ton. 

Pr.  :    Cammage. 

Pr.  :   Filins   Rivors 


78 


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CirME 


FR 


44    Films    en    préparation 


Abus    de    Confiance. 

Real.:    H.   Decoin. 

Int.:    Danielle    Darrieux,    Charles 

Vanel,  Jean   Wornis,   Valentine 

Tessier. 
Auteur  :  P.  Wolff. 
Pr.:   Udif. 

Double   Crime   sur    la   Ligne    Magi- 
not. 

de  Pierre  Nord. 
Real.:  Gandéra. 
Int.:  Victor  Francen  et  Véra  Ko- 

rêne. 
Pr.  :   Gandéra. 

Les   Affaires   sont  les   Affaires. 

d'Octave   Mirbeau. 
Pr.  :  Emile  Natan. 

Manon   326. 

de    P.   Gilles-Veber. 
Real.:  Raymond  Rernard. 
Int.:    Marie   Dubas,  Jean   Murât. 
Pr.  :  A.  V.  Films 

Drôle  de  drame  ! 

Real.:  Marcel  Carné. 

Int.:  Françoise  Rosay,  Michel  Si- 
mon, Louis  Jouvet,  Jean-Louis 
Rarrault. 

Pr.  :  Corniglion  Molinier.  —  C. 
C.  C. 

Mon   Député  et  ma   Femme. 
Real.:  Maurice  Cammage. 
Int.:    Suzanne    Dehelly,    Tramel. 
Pauley,  Mino   Rurney. 

Moi  le  mort. 

de   Frantz   Toussaint. 
Real.:   Vaucorbeil. 

Les    Noces   Vénitiennes. 

d'Abel   Hermant. 
Real.:  J.  de  Limur. 
Pr.:    C.C.C. 

Servir  la  France  ! 
Pr. :   Ciné   Sélection. 

Passeur    d'Hommes. 

Pr.   :  Sobel-Ciné  Sélection. 

Les   Pirates   du   Rail, 
de    0.    P.    Gilbert. 
Pr.  :    Sigma. 

La   Rouquine. 

Pr.:  Sté  Real.  d'Art  Cinémat. 

Kamiano. 

Real.:    Paul    Mesnier. 

Un   soir   à   Venise. 

Int.:   Préjean,   Suzy    Prim. 

Croquemitaine. 

d'Alfred   Machard. 
Real.:   J.   Delannoy. 

Le  Miracle   de  la  Marne. 
P.  :   Safra. 

Trois   de   Saint-Cyr.   , 
Real.:    Ch.    Jaque. 
Pr.  :   Calamy. 

Claudine    à    l'Ecole. 

Claudine  à  Paris. 

de   Colette   et   Willy. 
Pr. :  Films  Régent. 


Tziganes. 

Real.:   A.   Gance. 

Gïléjade. 

Real.:    J.   Rover. 

Int.  :       Raimu,      Alerme,      Betty 

Daussmond. 
Studios  :    Neubabelsberg. 
Pr.  :   A.   C.   E. 

A   tous   les  coins   de  rue. 
Real.  :   Y.   Allégret. 
Int.:  P.  Rrasseur,  Odette  Joyeux, 
Sylvia   Bataille. 

Prisons    de  Femmes. 

Aut.-int.  :    Francis   Carco. 

Casque  d'Or. 

Scén.:   A.  P.   Antoine. 

Quand   le  Diable  s'en   mêle. 
Real.:  J.  Musso. 
Pr.  :   Films  Derby. 

L'Histoire   du   Cercle   de   Craie. 
Real.  :   N.  Farkas. 

Le  Père  Serge. 

de  Tolstoï. 

Pr.  :  André  Hugon. 

La   Rue    sans    Joie. 

d'Hugo  Bettauer  . 
Pr.  :    A.    Hugon. 

Le  Roi  des  Mitrailleuses. 

de  Brechko-Brechkovsky. 
Adap.:   Deslaw  et   Komerovsky. 
Pr.  :   Merkur  Films. 
Studios  :   Prague. 

Un    Film   de   Tino   Rossi. 

Pr.  :  Paris  Ciné  Films. 

Mollenard. 

de    O.P.   Gilbert. 
Real.    :   Siodmak. 
Pr:  César-Films. 

Tarakanowa. 

Pr.  :    A.   S.   Films   et   César-Films. 

Nostalgie 

de    Pouchkine,    avec    Harry    Baur. 
Pr.:   Milo   Films. 

Le  Rouge  et  le  Noir. 

de   Stendhal. 
Pr.  :   Milo   Films. 

L'Empreinte   du    Dieu. 

de  Maxence  Van  der  Mesch. 
Real.   :  R.  Bernard. 
Prod.  :    Vandal. 

Forfaiture. 

Pr.  :  P.  Braunberger. 

Le    Passager. 
Pr.  :    Sigma. 

La  Marseillaise. 

Real.:  Jean  Renoir. 
Pr.  :    Syndicat    de    Production    du 
film,    Mai    36,    Ciné-Liberté. 

(Studios   Francœur) 

Le  Messager. 

de   Henry  Bernstein. 

Real.:   Raymond   Rouleau. 

Int.:    Gaby    Morlay,    Jean    Gabin, 

J.  P.  Aumont. 
Pr.  :   Albatros. 


RAPHIE 

SE 


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Aux  Indes,  on  tourne  la  version  française  d'un  film  original  :  Le 
Tombeau  Hindou.  Réalisateur  :  Richard  Eichberg.  Interprètes  :  Pola 
Ilhry,   Roger  Duchesne,   Ferté,   Mendaille. 

En  Italie,  Abel  Gance  termine  Le  Voleur  de  Femmes,  de  Pierre 
Frondaie,  avec  Annie  Ducaux,  Lisa  Matrey,  Jules  Berry,  Jean  Max. 

Enfin,  dans  une  campagne  provençale,  sur  une  colline  ensoleillée, 
dans  un  village  créé  pour  les  besoins  du  film,  Aubignane,  Marcel  Pagnol 
tourne  un  film  tiré  de  Regain,  le  roman  de  Jean  Giono,  avec  Gabriel 
Gabrio,  Orane  Demazis,  Fernandel,   Moréno.  Ce  film  s'appelle  Arsule. 

On  prépare  20  Films 

On  en  annonce  55 

Les  projets  sont  copieux. 

De  nombreux  films  sont  prêts  à  être  tournés. 

Voici,  en  vrac,  quelques  titres  :  Double  crime  sur  la  ligne  Maginot, 
film  d'espionnage  que  tournera  Gandéra  avec  Victor  Francen  et  Véra 
Korène  ;  Abus  de  confiance,  qui  sera  un  des  deux  films  que  Danielle 
Darrieux  tournera  avant  son  départ  pour  Hollywood  ;  l'autre  étant 
Mademoiselle  ma  Mère,  de  Louis  Verneuil.  Abus  de  confiance  a  été 
écrit  spécialement  pour  Darrieux  par  Pierre  Wolff,  et  les  partenaires  de 
la  ravissante  jeune  première  seront  Charles  Vanel,  Jean  Worms  et  Valen- 
tine Tessier.  f 

Marie  Dubas  débutera  au  cinéma  d'ici  quelques  semaines  dans 
Manon  326,  scénario  écrit  par  Pierre  Gilles-Veber  et  mis  en  scène  par 
Raymond  Bernard. 

Harry  Baur  paraîtra  cette  saison  dans  plusieurs  grands  films,  dont 
le  premier  sera  Sarati  le  Terrible,  de  J.  Vignaud,  tourné  par  André 
Hugon,  et  le  second,  Nostalgie,  d'après  Pouchkine. 

Le  réalisateur  de  Jenny,  Marcel  Carné,  tournera  son  deuxième 
grand  film  d'après  une  œuvre  anglaise  de  qualité  :  Drôle  de  drame  ! 
Il  aura,  comme  interprètes  :  Françoise  Rosay,  Michel  Simon,  Louis 
Jouvet,  J.-L.    Barrault. 

D'autres  grands  films  sont  en  active  préparation  :  Le  Messager, 
d  Henry  Bernstein,  que  va  réaliser  Raymond  Rouleau,  avec  Gaby  Mor- 
lay, Jean  Gabin,  J.-P.  Aumont;  Feu,  d'après  le  film  muet  de  J.  de  Ba- 
roncelli  ;  La  Citadelle  du  Silence,  de  Marcel  L'Herbier,  le  seul  film 
qu'Annabella  tournera  en  France  cette  année  ;  Le  Mensonge  de  Nina 
Petrovna,  réalisé  par  Tourjansky,  et  où  Fernand  Gravey,  retour  d'Hol- 
lywood, fera  une  poignante  création  avec  Aimé  Clariond,  comme  par- 
tenaire et  Isa  Miranda. 


Le   Fauteuii   47. 

Real.:   Rivers. 

Auteur  :    Louis    Verneuil. 

Int.:     Raimu,     Françoise 

André  Lefaur. 

Pr.  :   Films    Rivers. 
Mademoiselle   ma   Mère. 
de  Louis  Verneuil. 
Real.:    Henri    Decoin. 
Int.:  Danielle  Darrieux. 
Pr.  :    Richebé. 


Rosay, 


Sûreté  Nationale. 
Real.:  W.  Kapps. 
Pr.  :  Adria  Films. 

La  Citadelle  du  Silence. 

Real.:  Marcel  L'Herbier. 
Int.:    Annabella    . 
Pr.:   Sédif. 

La   Fille  de  la   Madelon. 

Real.:    G.   Pallu. 
Pr.  :   De    Koster. 


^ég.stre/^ 


FIDÉLIT 


STU  DIO  S  -PRISE/DE   VUE   -   SYNCHRONISATION 

38-s  et5,  B?  d'Aurelle   de  Paladines 
PARIS_XVIle  TÉL.GALVANI    53-49 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


79 


FR 


GRAPHIE 

SE 


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Enfin,  c'est  le  film  exceptionnel  de  Julien  Duvivier,  dont  le  scénario 
a  été  écrit  par  lui,  textes  de  Bernard  Zimmer,  Yves  Mirande,  Jean  Sar- 
ment, Pierre  Wolff,  et  dont  les  décors  seront  brossés  de  Piménoff.  Ce 
film  Un  Carnet  de  Bal,  sera  joué  par  huit  artistes  de  première  grandeur  : 
Harry  Baur,  Louis  Jouvet,  Raimu,  Pierre  Richard-Willm,  Fernandel. 
Pierre  Blanchar  et  Françoise  Rosay  avec  Marie  Bell. 

Dans  les  projets  moins  rapprochés,  figurent  de  grandes  œuvres,  ou 
du  moins  que  nous  pouvons  espérer  telles  :  Le  Joueur,  d'après 
Dostoïewsky  ;  Une  Femme  dans  la  tourmente,  avec  Gaby  Morlay  ;  Trois 
heures  à  vivre,  de  Marcel  Achard;  Le  Courrier  de  Lyon;  Tamara  la 
complaisante  (film  d'aventure)  ; ;La  Sonate  à  Kreutzer,  de  Tolstoï;  Je 
plaide  non  coupable;  Travail,  d'Emile  Zoia  ;  Le  père  Goriot  ,d'Honoré 
de  Balzac  ;  Kalia,  de  la  Princesse  Bibesco,  que  créera  Danielle  Dar- 
rieux,  à  son  retour  d'Hollywood;  Le  destructeur,  film  de  Léonide 
Moguy  ;  Théodora,  d'après  Graine  au  vent,  de  Lucie  Delarue-Mardrus, 
avec  Harry  Baur;  Levialhan  de  Julian  Green,  et  une  autre  création 
d'Harry  Baur,  Le  patriote,  dont  le  titre  est  universellement  connu.  N'ou- 
blions pas  Forfaiture,  qui  est  en  préparation  ainsi  que  L' Empreinte  du 
Dieu,  d'après  le  Prix  Goncourt. 

Danielle  Darrieux  tournera  également  en  automne  F rcnch-C ancan, 
de  Claude  André-Puget  qui  fera  revivre  la  fin  du  19e  siècle.  D'autre 
part,  on  prépare  un  Jean- Jaurès;  un  film  de  guerre  :  Sébastopol ;  un  film 
d'aventures  :  Les  pirates  du  rail;  et  aussi  Mollenard,  du  même  auteur; 
O.  P.  Gilbert,  une  œuvre  de  Toussaint-Samat  :  Moi,  le  mort;  et  deux 
films  d'après  la  série  des  Claudine  de  Colette-Willy. 

André  Hugon  annonce  Le  père  Serge  de  Tolstoï  et  La  rue  sans  joie, 
d'Hugo  Bettauer,  qui  fut  tourné  jadis  en  muet  par  Pabst  et  qui  lança 
Greta  Garbo. 

Citons  encore  Tarakanowa,  que  Raymond  Bernard  tournera  peut- 
être  après  en  avoir  fait  l'un  des  meilleurs  films  muets,  un  grand  succès 
de  jadis.  Enfin,  on  parle  aussi  d'adapter  Le  Rouge  et  le  Noir,  de  Sten- 
dhal 

Comme  on  peut  s'en  rendre  compte  d'après  cet  exposé  objectif,  la 
production  française  a  beaucoup  de  travail,  et  du  bon,  du  courageux 
travail,  qu'elle  mènera  à  bien,  malgré  tous  les  obstacles  dressés  devant 
l'essor  de  l'industrie  française  du  cinéma. 

Lucie  DERAIN. 


Films  tournés  depuis  Janvier  et  présentes 


François   Ier. 

Real.:   Ch.   Jaque. 
Int.:    Fernandel,   Aimé  Simon-Gi- 
rard, Mona  Goya,  H.   Bosc. 
Pr.  :    Calamy. 

Une    Femme    sans    importance. 

Real.  :   Jean    Choux. 

Int.:  Pierre  Blanchar,  Line  Noro, 

Lisette  Lanvin,  Gilhert  Gil. 
Pr.  :   Tohis. 

La  Tour  de  Nesle. 
Real.:   G.  Roudès. 
Int.:    Tania    Fédor,    Jacques    Va- 
renne,   Jean    Weher. 
Pr.  :    Ratishonne. 

Trois    Artilleurs    au    Pensionnat. 

Real.:   René   Pujol. 

Int.:  Cordy,  Toutain,  P.  Larquey, 

Yvette    Lehon,    Odette    Joyeux, 

Fusier-Gir. 
Pr.  :   Malesherhes  (Vondas). 

L'Homme   à   abattre. 

Real.:   Mathot. 

Int.:  Viviane  Romance,  M  ad.  Ro- 
hinson,  Jules  Berry,  Jean  Mu- 
rat,  J.  Max,  G.  Prieur,  Roger 
Karl. 

Pr.:  C.  F.  C. 


Choc    en    retour. 

Real.:  Monca  et   Kéroul. 

Int.:  Michel  Simon,  René  Lefèvre 
Cordy,  Janine  Crispin,  Mar- 
celle Praince,  Monique  Rolland, 
Monique    Bert,   Ginette   Leclcrc. 

Arsène   Lupin  Détective. 

Real.:   Diamant-Berger. 

Int.  :  J.  Berry,  Signoret,  Suzy 
Prim,  S.  Dehelly,  Bosine  De- 
réan,  Bourdelle,  Jacquin 

Pr.  :   Delac. 

Blanchette. 

Béai.:   P.  Caron. 

Int.:    Marie    Bell,    A    .Jacquin,    J. 

Martinelli,  A.  Tarride 
Pr.:    L.    S. 


Films  Français 
tournés    à    l'Etranger 

Le   Voleur    de   Femmes. 

Real.:    Abel    Gance. 

Int.:     Annie    Ducaux,    Lise    Ma- 

trey,  Jules  Berry,  Jean   Max. 
Studios  :  Tirrénia. 


31    Films    annoncés 


Le   Joueur. 

de  Dostoïewski. 
Pr.  :  Tobis. 

Nuits  de  Prince. 
Pr.  :  Ermolieff. 
Ed.:    Tobis. 

La    Caravane    des    Dieux. 

La   Nouvelle   Aurore. 
Prod.:    I).    P.    F. 

Une   Femme  dar.s  la  Tourmente. 

Int.:  Gaby  Morlay. 
Pr.:   Pan  Ciné 

Trois  Heures   à   vivre. 

de  Marcel  Achard. 

Béai.:   Max   de   Vaucorbeil. 

Pr.  :   Pathé  Consortium. 

Le  Courrier  de  Lyon. 

Pr.  :   M.  Lehmann. 

La    Sonate   à    Kreutzer. 
Pr.  :  Forrester-Parant. 

Je   plaide   non   coupable. 
Pr.  :   Franco-London   Film. 

Le    Capitaine    Benoît. 

Avec  J.  Murât. 
Pr.:   C.F.C. 

Aloha    le    Chant   des    Iles. 

Pr.  :   C.  F.  :C. 

Tamara   la   complaisante. 

Int.:    Victor    Francen,    Véra    Ko- 

rène. 
Pr. :  Gandéra. 
Ed.:   C.F.C. 

Katia. 

de   la   princesse   Bibesco. 
Béai.:    H.  Decoin. 
Int.:   Danielle  Darrieux. 
Pr.  :   Algazy. 

La   Symphonie   Fantastique. 

Pr  :    Jaquelux. 

Légion  d'Honneur. 

Pr.  :    Dereumaux. 

Travail. 

d'Emile    Zola. 
Pr.  :   E.  Vatrin. 

Brigade  Mondaine. 

Pr.  :    Forrester  Parant. 


Le   Père   Goriot. 

d'H.   de   Balzac. 

Béai.:   J.   Bernard -Derosne. 

Haute    Trahison. 

Pr.  :    Max   Glass. 

Le   Roi   de    Bandol. 

Real.:    Marcel    Pagnol. 
Pr.  :    Films    Pagnol. 

Le   Prince  du   Music-Hall. 

Pr.  :  Max  Lerel. 

Le   Destructeur. 

Real.:   Léonide  Moguy. 
Pr.  Hermès  Film. 

Le   Passager. 

Real.:  J.  de   Baroncelli. 
Pr.  :    France   Europe   Films. 

Graine   au    Vent    (Théodora). 
de  Lucie  Delarue  Mardrus. 
Béai.  :   Jacques    Mills. 
Int.  :  Harry  Baur. 
Pr.  :   Elyséa   Film. 

Leviathan. 

Real.:  Marcel  Carné. 

Le   Révolté. 

de  Maurice  Larrouy. 
Real.:  J.  Vallée. 
Pr.:    Votre    Film. 

La   Dame  de   Malacca. 

de   Fr.  de  Croisset. 
Pr.  :  Films  Régina. 

French   Cancan. 

de   Cl.   André-Puget. 
Int.:    Danielle    Darrieux. 
Pr.  :  Films  Régina. 

Le  Patriote. 

Int.:    Harry   Baur. 
Pr.:    F.  CL. 

Jean  Jaurès. 

Scénario  de  Boitman. 
Pr.:   P.  F.  C. 

Sébastopol. 

Découpage  :    E.  Deslaw. 
Prod  :  Triomphe. 


rs 


COPYBOURSE 

130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


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2  francs  la  page 


Livraison  en  vingt-quatre  heures 


Trois   Films   Français 
terminés  à  VEtranger 


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La   Vie    continue. 

Béai.:   G.  Neveux. 

Int.:  Francen,   Suzy   Prim,  Benée 

Devillers,    Lecourtois,    William 

Aguet,  Mady  Berry. 
Pr.:    A.   C.   E. 
Studios  Xeubabelsberg. 

La   Chanson    du    Souvenir. 

Béai.:   Sierck. 

Int.:   Martha  Eggerth  et  Max  Mi- 
chel. 
Pr.:    Ufa. 
Studios  Xeubabelsberg. 

La   Chaste    Suzanne. 

Béai.:  Berthomieu. 

Int.:    Garât,    Meg    Lemonnier. 

Studios   Ealing. 


80 


*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIIME 


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Ï^R/\PH1E 

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


38  NOUVELLES  SALLES  OUVERTES  EN  1936 
EN  FRANCE  ET  AFRIQUE  DU  NORD 


D'anciennes  salles  ont  été  refaites  et  mo- 
dernisées, et  ont  rouvert  sous  un  nouveau 
nom.  En  Province  particulièrement,  certai- 
nes salles  sont   devenues  salles  d'actualités. 

Il  est  curieux  de  constater,  au  moment  où 
à  Paris  la  plupart  des  salles  d'actualités  aban- 
donnent pratiquement  leur  spécialisation 
pour  donner  de  grands  films,  la  création  de 
salles  d'actualités  dans  les  plus  grandes  vil- 
les de  Province  :  Le  Caméo  Actualités  à  Bor- 
deaux; le  Cinéac  et  le  Lille  Actualités  à  Lil- 
le; le  Ciné-Journal  à  Lyon;  La  Caméra-Mar- 
seille Matin  à  Marseille,  l'Actual  Paris-Pa- 
lace et  le  Cinéac  à  Nice,  le  Cinéac  à  Tou- 
louse, et  le  Ciné-Bref  de  Strasbourg.. 

Neuf  salles  d'actualités  nouvelles  se  sont 
ainsi  ouvertes  en  Province  au  cours  de  l'an- 
née dernière. 

Quatre  salles  de  ce  genre  ont  vu  le  jour  à 
Paris  :  Neptuna,  Paris-Soir  Ternes  et  Pa- 
ris-Soir Baspail  el  l'Elysée  Actualités.  Mais 
ces  quatre  salles  donnent  maintenant  un 
grand  film  à  leur  programme  :  peut-on  en- 
core les  appeler  salles  d'actualités? 

Malgré  tous  les  projets  annoncés,  Paris 
n'a  vu  que  l'ouverture  de  quatre  nouvelles 
salles  d'exclusivité  :  trois  aux  Champs-Ely- 
sées, Les  Ambassadeurs,  le  César  et  plus  ré- 
cemment le  Normandie,  et  une  sur  les  boule- 
vards, Le  Helder.  (Cette  dernière  salle  don- 
ne des  films  en  version  originale,  soit  en  pre- 
mière exclusivité,  soit  en  seconde.  Notons 
également,  comme  salle  de  seconde  exclu- 
sivité la  Scala,  boulevard  de  Strasbourg.) 

Pas  de  très  grandes  salles  nouvelles  en 
Province;  citons  les  trois  salles  de  la  société 
L.  E.  B.  dans  le  même  immeuble  à  Marseille, 
Camera-Actualilés,  Club  et  Studio,  et  le  Rex 
de  Tarbes. 

En  Afrique  du  Nord,  9  nouvelles  salles  ont 
été  inaugurées;  la  France  nord-africaine 
possède  désormais  un  magnifique  ensemble 
de  salles  cinématographiques,  modernes  el 
luxueuses,  et  équipées  avec  les  derniers  per- 
fectionnements. 

Il  ne  semble  pas  que  le  nombre  de  nouvel- 
les salles  doive  augmenter  beaucoup  en 
1937,  à  Paris  comme  en  Province.  A  ce  point 
de  vue,  la  saturation  est  maintenant  atteinte, 
et  sauf  exceptions,  il  y  a  en  France  un  nom- 
bre suffisant  de  cinémas  pour  la  population. 
Ce  qu'il  faudrait  avant  tout,  désormais,  c'est 
transformer;  moderniser  et  surtout  bien 
équiper,  au  point  de  vue  confort  et  projec- 
tion sonore,  nombre  d'établissements  qui, 
sur  ce  point,  laissent  énormément  à  désirer. 
Ce  n'est  pas  tout  de  projeter  de  bons  filmsj 
il  faut  savoir  présenter  les  programmes  dans 
un  cadre  agréable,  il  faut  que  les  fauteuils 
soient  confortables,  il  faut  que  le  son  enten- 
du soit  parfait. 

C'est  là  le  gros  point  par  lequel  pêche 
encore  une  trop  grande  partie  de  l'exploita- 
tion française.  Et  cela  a  une  importance 
énorme.  Serons-nous  entendus? 

Pierre  Autre. 


Depuis  la  fin  de  décembre  1935, 
38  nouvelles  salles  de  cinéma  ont  été 
inaugurées  en  France  et  en  Afrique 
du  Nord,  qui  se  répartissent  ainsi  : 

Paris  et  Banlieue  :  13  nouvelles 
salles; 

Province  :  16  nouvelles  salles; 

Afrique  du  Nord  :  9  nouvelles 
salles. 

En  outre,  de  nombreuses  transfor- 
mations ont  eu  lieu,  à  Paris  comme 
en  Province. 


I.  —  PARIS  ET  BANLIEUE 
13  NOUVELLES  SALLES 


Neptuna  Actualités.  —  28  boulevard 
Bonne  Nouvelle.  Salle  de  350  places  donnant 
un  spectacle  permanent  d'actualités  et  d'un 
grand  film.  Ouvert  fin  décembre  1935.  B.C. A. 
Photopbone.  Géré  par  la  Société  Celtic.  Ex- 
ploitation et  dirigé  par  M.  Parles. 

Fantasio  Cinéma.  —  90,  boul.  Barbes. 
Ancien  music-hall  de  quartier  transformé  en 
cinéma  depuis  fin  décembre  1935.  Dirigé  par 
Mme  Afl're  et  M.  Cross. 

Paris-Soir  Ternes.  —  Salle  de  520  pla- 
ces située  27,  avenue  des  Ternes.  Destinée  à 
passer  des  actualités  et  des  reportages,  mais 
donne  maintenant,  comme  la  plupart  des 
salles  d'actualités,  un  grand  film  à  chaque 
séance.  Equipement  Radio  Cinéma. 

Le  Helder.  —  34  boul.  des  Italiens.  Salle 
ouverte  et  exploitée  par  Mme  Roux,  direc- 
trice du  Vivienne  et  de  la  Scala.  450  places. 
Spectacle  permanent.  Films  américains  en 
versions  originales.  Equipement  Western 
Electric. 

Ciitéphone-Petit  Journal.  —  30,  avenue 
des  Champs-Elysées.  Salle  d'actualités  don- 
nant également  un  grand  film  par  séance. 
Equipement  B.C. A.  High  Fidelity.  Ecran  pa- 
noramique. 

Le  César.  —  Salle  de  400  places,  située 
03,  Champs-Elysées,  sur  l'emplacement  du 
Restaurant  Albert.  Inaugurée  avec  le  film 
de  Marcel  Pagnol  :  César.  Fait  partie  du  cir- 
cuit de  salles  spécialisées  de  M.  Queyrel 
(Agriculteurs,  Bonaparte,  Ciné-Opéra). 

Normandie.  —  110  bis,  Champs-Elysées. 
L'ouverture  de  cette  salle  d'exclusivité  qui 
devait  avoir  lieu  en  novembre  dernier  a  été 
retardée,  et  l'inauguration  s'est  faite  seule- 
ment au  début  de  février.  Salle  luxueuse  de 
1.800  places.  Equipement  Western  Electric. 
Fait  partie  du  groupe  de  salles  Actual  à  la 
tête  duquel  est  M.  A.  Thierry. 

Scala.  —  13,  boul.  de  Strasbourg.  Salle 
moderne  et  luxueuse  sur  l'emplacement  de 
l'ancien  théâtre  de  la  Scala.  1.000  places  en- 
viron. Equipement  Western  Electric.  Diri- 
gée par  Mme  Boux  (Vivienne  et   Helder). 


Zoo  Palace.  —  275,  avenue  Daumesnil. 
Salle  construite  sur  l'emplacement  de  l'an- 
cien salon  des  familles  de  la  Porte  Dorée  et 
ouverte  le  5  juin  dernier.  Equipement  Zeiss 
Ikon. 

Théâtre  de  Beileville.  —  Transformé 
en  cinéma  depuis  juin  dernier.  Equipement 
Zeiss  Ikon. 

Capitole  de  Saint-Maurice  à  Saint-Mau- 
rice (Seine).  Salle  de  1.000  places  équipée 
en  Philips  et  dirigée  par  MM.  Dain  et  Plante. 

Théâtre  des  Ambassadeurs.  —  Cinéma 
depuis  juin  1930,  avec  une  interruption  de 
un  mois  en  janvier  dernier.  500  places.  Salle 
spécialisée  d'exclusivité  donnant  des  films 
américains  en  version  originale.  Dirigée  par 
M.  Sayag. 

Elysée  Cinéma.  —  Ouverte  05,  Champs- 
Elysées  comme  salle  d'actualités,  mais  don- 
ne désormais  un  grand  film  par  séance.  500 
places. 

MODIFICATIONS 
ET  TRANSFORMATIONS 

Au  cours  de  l'année  1930,  de  nombreuses 
salles  parisiennes  ont  subi  des  changements 
dans  leur  exploitation  ou  des  transforma- 
lions. 

C'est  ainsi  que  la  plupart  des  salles  d'ac- 
tualités passent  désormais  des  grands  films, 
ce  qui  leur  a  permis  de  remonter  leur  prix, 
en  donnant  des  programmes  plus  longs  et 
plus  importants.  Mais  la  formule  de  la  salle 
d'actualités  est  pratiquement  perdue.  Seuls 
le  Paris-Soir  Cinéma  des  Champs-Elysées, 
les  Cinéac  de  Bichelieu-Drouot,  des  Gares 
Saint-Lazare  et  Montparnasse,  sont  encore 
de  vraies  salles  d'actualités. 

Le  Baspail  210  -  devenu  Studio  Baspail 
—  est  depuis  quelques  mois  le  Paris-Soir 
Baspail,  exploité  par  la  même  direction  que 
les  autres  salles  de  Paris-Soir. 

Les  Studios  Caumartin  et  des  Acacias  sont 
devenus  des  Ciné-Bire,  où  l'on  donne  pour  2 
el  3  francs  des  programmes  de  films  comi- 
ques, vaudevilles  et  comédies. 

Le  Studio  Diamant  est  devenu  Ciné-Polis 
consacré  aux  films  policiers.  Même  exploita- 
tion et  même  direction  pour  le  cinéma  de 
la  Potinière   devenu  le   Ciné-masque. 

Le  vieil  Omnia  Pallié  est  maintenant  un 
Cinéphone. 

L'Olympia,  qui  avait  été  exploité  pendant 
un  an  par  M.-G.-M.  est  venu  au  circuit  Pathé, 
tandis  que  la  M. -G. -M.  passe  en  exclusivité 
des  films  au  Paris. 

Le  Moulin-Bouge  vient  de  rentrer  égale- 
ment sous  la  bannière  Pathé. 

L'ancien  Elysée  Gaumont,  devenu  pen- 
dant quelques  semaines  Ciné-Hollywood,  a 
été  repris  pendant  quelque  temps  par  M. 
Tarquali,  Directeur  du  Studio  de  l'Etoile, 
qui  sous  le  nom  d'Elysée  79  en  avait  fait  un 


CXiriIXIXXIXIXIXXXXXllX:     CINE 


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81 


(XlimiIIITïfïTIIIITin 


cinéma-music-hall.  Devenue  entièrement  mu- 
sic-hall, cette  salle  est  actuellement  fermée. 

Au  cours  de  1936,  l'Ermitage  a  connu  des 
fortunes  diverses.  Salle  d'exclusivité  puis 
salle  de  deuxième  vision,  puis  salle  d'actua- 
lités, elle  était  revenue  aux  films  d'exclusi- 
vité. Reprise  par  M.  Sucre,  Directeur  de  la 
Pagode  et  du  Courcelles,  elle  passe  mainte- 
nant des  films  en  troisième  vision  avec  des 
prix  de  places  de  5  à  6  francs. 

Le  Max-Linder  a  été  acquis  par  M.  Siritz- 
ki,  qui,  après  l'avoir  transformé,  en  a  fait 
une  des  premières  salles  d'exclusivité  du 
boulevard.  On  sait  quels  succès  ont  été 
dans  cette  salle  les  exclusivités  de  Le  Mio- 
che, Un  de  la  Légion,  Les  Bas-Fonds  et  Car- 
gaison blanche. 

Marivaux  a  quitté  également  le  Circuit 
Pathé  et  est  revenu  sous  l'exploitation  di- 
recte de  M.  Benoît-Deutsch,  qui  exploite 
aussi  le  Théâtre  des  Nouveautés.  Notons  aux 
Champs-Elysées,  la  fermeture  du  Washing- 
ton, rue  de  Magellan,  qui  avait  été  une  des 
premières  salles  à  donner  des  films  parlants 
américains  en  versions  originales. 

Le  Club  d'Artois  longtemps  fermé,  deve- 
nu le  Studio  Elite,  puis  refermé,  connaît 
maintenant  une  exploitation  régulière  sous 
le  nom  d'Aiglon  Cinéma,  en  passant  en  troi- 
sième ou  quatrième  vision  deux  films  par- 
lants américains.  Cette  salle  est  exploitée 
par  la  même  direction  que  le  Cinéma  Napo- 
léon. 


19 PROVINCE 


16   nouvelles   salles   —   6   salles   trans- 
formées 

BORDEAUX 

Comeo-Act,  81,  rue  Sainte-Catherine.  An- 
cien Ciné-Comœdia  devenu  salle  d'actuali- 
tés. 400  places.  Equipement  Western  Elec- 
tric Wide   Range.   Circuit  Cousinet. 

ANTIBES 
Palmarium.  —  Transformation  en  ciné- 
ma, le  Palmarium,  de  l'ancien  Grand  Théâ- 
tre. La  salle  a  été  entièrement  refaite.  900 
places. 


DUNKERQUE 
Cinéma  Moderne.  —  Inauguration  le  8 
janvier  1936;  500  places.  Equipement  Phili- 
sonor.  Directeur  :  M.  Moireux. 

LILLE 

Cinéac-Grand    Echo   du   Nord.   —   Salle 

d'actualités  du  Circuit  Cinéac,  et  exploitée 
avec  la  collaboration  du  journal  Le  Grand 
Echo  du  Nord.  Salle  située  rue  Faidherbe. 

Lille-Actualités.  —  Autre  salle  d'actua- 
lités, située  26,  rue  des  Ponts-de-Comines. 
Equipement  Western   Electric. 

Etoile  Cinéma.  —  Salle  de  seconde  vi- 
sion. 

LYON 

Ciné-Journal.  —  Salles  d'actualités  de 
400  places,  rue  de  la   République. 

Coucou.  —  Salle  de  350  places,  située 
dans  le  centre  de  la  ville. 

MARSEILLE 

*.es  trois  salles  de  la  société  L.  E.  B.,  située 
dans  le  même  immeuble,  sur  la  Canebière   : 

Camera-Marseille-Matin.  —  Salles  d'ac- 
tualités de  800  places,  exploitée  avec  la  col- 
laboration du  journal  Marseille-Matin. 

Studio.  —  Salle   de   1.000  places. 

Club.  —  Salle  de  400  places. 
Ces  trois  salles  sont  administrées  par  M. 
Bel,  et  dirigées  par  M.  Vaccon. 

NICE 

Odéon. 

Actual  Paris-Palace.  —  Ancien  Paris- 
Palace  du  Circuit  Haïk-G.F.F.A.  Devenu  sal- 
le d'actualités  et  donnant  également  des 
grands  films.  1.200  places. 

Cinéac-Eclaireur  de  Nice.  —  Salle  d'ac- 
tualité du  Circuit  Cinéac.  Exploitée  avec  la 
collaboration  du  journal  L'Eclaireur  de  Ni- 
ce. Equipement  Western  Electric.  500  pla- 
ces (ancien  Novelty  du  Cire.  Haïk-G.F.F.A.). 

STRASBOURG 

Ciné-Bref-Der-Nouvel.  —  Salles  d'ac- 
tualités de  500  places  avec  le  concours  des 
Dernières  Nouvelles  de  Strasbourg. 


TARBES 

Rex.  —  Salle  de  1.000  places  dirigée  par 
MM.  Cledat  et  Lafferère.  Equipement  R.C.A. 
Photophone. 

TOULOUSE 

Novelty.  —  (ex-Familia).  Equipement 
Kinoton. 

Rex.  —  (ex-Fantasio).  Equipement  Klang 
Film. 

Chanteclair.  —  Salle  populaire  du  quar- 
tier Bonnefoy;  a  dû  fermer  deux  semaines 
après  son  ouverture. 

Cinéac-La  Dépêche.  —  Salle  d'actuali- 
tés du  Circuit  Cinéac  exploitée  avec  la  col- 
laboration du  grand  quotidien,  La  Dépêche 
de  Toulouse.  Située,  45,  rue  d'Alsace-Lor- 
raine et  n'est  autre  que  l'ancien  «  Royal  ». 
600  places. 

Florida.  —  Salle  populaire  de  615  places. 
Dirigée  par  MM.  Eychenne  et  Bosc.  Equipe- 
ment Melodium. 

VICHY 

Royal.  —  Salle  de  400  places,  inaugurée 
le  15  mai  dernier  et  dirigée  par  M.  Mazen. 


lil.  —  AFRIQUE  DU  NORD 


ALGER 

Odéon.  —  Salle  populaire  située  Place 
de  Chartres.  Equipement  R.C.A.  500  places. 

Diamant-Cinéma.  —  Salle  populaire. 

Rio. 

Vox.  —  8,  rue  Charras.  600  places.  Dr.  : 
M.  Valençot.  Salle  exploitée  désormais  par  le 
Circuit  Isly  Théâtre. 

A.  B.  C.  Cinéma.  —  Salle  dirigée  par  M. 
Priou. 

Empire.  —  Salle  dirigée  par  M.  Castelli. 
Equipement  R.  C.  A. 

FOUIN  TAHA  OUINE    (Tunisie) 
Cinéma  du  Sahara. 

TUNIS 

Star  Sinéma.  —  Directeur  M.  Cioni. 
Films  français  et  parlants  arabes. 


DORENAVANT     LE     CINEMA     FRANÇAIS 
SERVIRA     NOTRE    TOURISME 


M.  Henri  Clerc,  chargé  de  la   propagande  touristique  française  par  le   Cinéma 
nous  dit  ce  qu'il  voudrait  faire  et  ce  qu'il  pourra  faire  ! 


—  C  est  une  heureuse  initiative,  encore  que 
tardive,  que  de  vouloir  utiliser,  plus  qu'on  ne 
l'a  fait  jusqu'ici,  le  cinéma  à  la  propagande  tou- 
ristique française.  Et  le  choix  de  M.  Roland 
Marcel  et  du  Centre  de  Tourisme  n'est  pas  dis- 
cutable, qui  s'est  porté  sur  M.  Henri  Clerc. 

Depu's  de  longues  années,  au  Parlement  et 
en   dehors    des    assemblées,    M.    Henri    Clerc   a 


témoigné  d'un  intérêt  très  vif  pour  l'art  et  l'in- 
dustrie cinématographiques.  Il  a  eu,  d'autre 
part,  comme  auteur  dramatique  et  de  scéna- 
rios, des  contacts  professionnels  nombreux  avec 
le  monde  de  l'écran.  Enfin,  pour  avoir  été 
maire  d'Aix-les-Bains,  il  connaît  très  bien  les 
besoins  du  tourisme.  Il  peut,  certes,  faire  oeuvre 
utile. 


—  «  Lorsque  j'ai  accepté,  pour  une  durée 
limitée,  à  titre  d'essai,  nous  dit  l'ancien  député, 
la  mission  de  mettre  au  point  un  effort  reconnu 
nécessaire  de  propagande  touristique  française 
à  l'étranger  par  le  film,  je  savais  que  je  n'au- 
rais que  des  moyens  financiers  très  minimes  pour 
accomplir  cette  tâche. 

Aujourd'hui,    la    répercussion   des   réductions 


32 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


e  crédit  au  titre  des  grands  travaux  diminue 
encore  très  sérieusement  mon  budget  et  me  con- 
traint, pour  faire,  tout  de  même,  quelque  chose, 
à  dépenser,  à  défaut  d'argent,  beaucoup  plus 
d'activité  personnelle  et  d'ingéniosité. 

Ce  n'est  pas  d'hier  que  l'on  tourne  des  films 
documentaires  qui  peuvent  intéresser  la  propa- 
gande touristique  :  les  grands  réseaux  de  che- 
mins le  fer,  les  compagnies  de  navigation,  les 
municipalités,  les  syndicats  d'initiative,  l'on  déjà 
fait  souvent. 

Mais  il  faut  bien  reconnaître  que,  dans  l'en- 
semble, ces  films  ne  peuvent  guère  prétendre  à 
une  exploitation  commerciale  normale.  Et  il 
n'est  pas  certain  que  les  résultats  obtenus  aient 
c.é  en  proportion  des  efforts  consentis. 

CARACTÉRISTIQUE 
D'UN  BON  DOCUMENTAIRE 

On  a  trop  oublié  qu'un  bon  documentaire  ne 
P'U"  ait  pas  être  l'œuvre  d'un  opérateur,  même 
excellent,  si  cet  opérateur  n'était  pas  guidé  par 
un  metteur  en  scène  possédant  ce  style  très  par- 
ticulier du  documentaire. 

Il  m'a  donc  paru  nécessaire,  avant  toute 
chose,  de  prier  les  représentants  qualifiés  des 
collectivités  ayant  l'intention  de  réaliser  un  film 
documentaire  de  me  faire  connaître  leur  pro- 
jet. Cela  leur  fera  éviter  un  certain  nombre 
d'erreurs  qui  se  reproduisent  trop  fréquemment. 
Ne  serait-ce  que  le  caractère  trop  nettement  pu- 
blicitaire des  films  ainsi  tournés.  La  vraie,  la 
seule  propagande  efficace,  c'est  celle  qui  ne 
s'avoue  pas. 

D'autre  part,  à  l'étranger,  les  usages  varient 
d'un  pays  à  l'autre.  C'est  ainsi  qu'aux  Etats- 
Unis,  le  métrage  habituel  d'un  film  documen- 
taire est  de  3  à  600  mètres.  En  Scandinavie, 
il  ne  faut  pas  dépasser  300  mètres.  En  Alle- 
magne, on  peut  aller  jusqu'à  450. 

Il  convient  donc  d'établir  le  métrage  suivant 
le  pays  que  l'on  veut  toucher,  c'est-à-dire  de 
prévoir  deux  montages  de  longueurs  différentes. 

La  plupart  des  producteurs  ignorent  ces  par- 
ticularités. 

Par  ailleurs,  l'adoption  eénéralisée  des  pro- 
grammes de  deux  srrands  films  par  les  exploi- 
tants de  salles  a  réduit  à  la  portion  congrue  les 
films  dits  de  première  partie  ;  c'est  la  source 
même  du  documentaire  que  l'on  tarit  ainsi,  car 
leurs   producteurs   ne    peuvent   plus   les  amortir. 

Mais  on  doit  également  se  demander  si  la 
méthode  directe  de  propagande  par  le  documen- 
taire, spécialement  tourné  à  telle  ou  telle  inten- 
tion, est  bien  la  meilleure  ? 

Un  bon  film  Maternité,  de  Jean  Choux,  par 
exemple,  qui  a  fait  à  l'étranger,  une  brillante 
carrière,  n'a-t-il  pas  très  heureusement  révélé  les 
beautés  du  lac  d'Annecy  à  des  foules  nombreu- 
ses mieux  qu'un  documentaire  de  4  à  600  mè- 
tre":. qUi  n'aurait  été  présenté  que  dans  des 
clubs,  en  séances  privées  ou  dans  de  rares  sal- 
1"-  nubliques  ? 

La  réDonse  n'est  pas  douteuse.  Il  me  sembh 
donc  utile  d'inciter  les  metteurs  en  scène  lors- 
que les  extérieurs  ne  sont  pas  déterminés  pas 
l'action  même  du  scénario,  à  choisir  pour  ce? 
extérieurs  des  régions  de  France  peu  connues  e 
cependant    très    pittoresques.     Nous    participe 


CINE 


FR 


RAPHIE 

se 


M.   Henri  Clerc 

rions,  s'ils  acceptent  nos  suggestions,  aux  dé- 
penses supplémentaires  qui  en  résulteraient.  Et 
nous  récompenserions,  chaque  année,  par  un 
prix  spécial,  le  cinéaste  qui  aurait  ainsi  rendu 
le  plus  de  services  au  tourisme. 

LE  FILM  «  FRANCE  » 

Il  faut  absolument  que  nous  disposions  cha- 
que année  d'un  documentaire  d'intérêt  vraiment 
national,  sur  lequel  nous  porterions  le  principal 
de  notre  effort  de  diffusion. 

Pour  le  choix  des  sites  à  filmer,  j'ai  pensé 
à  classer  en  quatre  catégories  les  régions  de  no- 
tre pays  :  montagnes,  côtes,  plaines  et  coteaux, 
pays  industriels,  et  puis,  à  part,  notre  magni- 
fique Paris. 

Chaque  année,  un  de  nos  meilleurs  metteurs 
en  scène  serait  chargé  de  tourner  un  film  sur  une 
régions  de  chacune  de  ces  catégories.  Le  tirage 
au  sort  devrait  désigner  les  régions,  Paris  de- 
vant être  évoqué  dans  chaque  film. 

Après  quoi,  un  écrivain  ou  un  artiste  origi- 
naire de  la  province  et  désigné  par  celle-ci,  pré- 
senterait un  choix  de  paysages,  de  coutumes 
ou  de  manifestation  de  folklore  que  le  metteur 
en  scène  devrait  interpréter  suivant  son  optique 
personnelle,  avec  sa  caméra. 

Si  le  souvenir  d'un  grand  homme  de  répu- 
t?tion  universelle  était  lié  à  l'une  des  régions 
considérées,  il  pourrait  être  évoqué  dans  le  film. 

Le  Centre  de  tourisme  se  chargerait  d'assurer 
au  film  la  sonorisation  par  de  grands  orches- 
tres parisiens,  de  façon  à  ce  que  cesse  l'insuf- 
fisance constatée  à  ce  point  de  vue  dans  nos 
documentaires. 

Le  financement  pourrait  être  assuré  par  les 
-rllectivités  des  régions  tirées  au  sort,  mais  un 
tel  film,  bien  lancé,  pourrait  être  amorti  et  les 
avances   ainsi    faites    seraient    remboursées. 


:xxxxxxx: 

Un  grand  effort  est  à  faire  dans  ce  domaine, 
et  tout  de  suite.  Je  vous  étonnerais  si  je  vous 
disais  les  régions  de  France  sur  lesquelles  nous 
ne  possédons   aucun  film  vraiment  présentable  ! 

J'essayerai,  par  des  démarches  auprès  des 
grands  circuits  de  salles  françaises,  de  facili- 
ter le  «  passage  »,  et,  par  là,  l'amortissement 
des  documentaires  intéressants. 

Mais  c'est  surtout  à  l'étranger  que  j'ai  pour 
mission  d'agir.  Les  Universités,  l'Alliance  Fran- 
çaise et  d'autres  groupements  peuvent  donner 
de  très  nombreuses  séances  de  projection  de  ces 
films.  Pour  cela,  il  nous  faut  beaucoup  de  co 
pies  de  35  et  aussi  de  1 6  mm.  Mais,  hélas  ! 
les  copies  coûtent  cher...  Quant  à  la  diffusion, 
dans  les  salles  publiques,  elle  ne  peut  être  assu- 
rée que  par  des  distributeurs  commerciaux  dont 
nous  faciliterons  la  tâche. 

Effort  nécessaire  aussi  du  côté  des  Aclua- 
'•'/és.  qui  sont  le  meilleur  moyen  de  diffusion 
h.  l'étranger  de  fêtes  ou  manifestations  sporti- 
ve, à  l'occasion  desquelles  sont  montrés  quel- 
qi"~s-uns  de  nos  beaux  sites. 

Mais  il  faudrait  ne  pas  se  contenter  d'en- 
vover  sur  place  un  opérateur,  mais  bel  et  bien 
mettre  en  scène,  si  besoin  est,  avec  répétition, 
l'événement  que  l'on  veut  faire  servir  à  la  pro- 
pagande touristique.  » 

On  notera,  M.  Henri  Clerc  ne  me  l'a  pas 
dit  mais  il  devait,  j'imagine,  y  penser,  que  c'est 
ainsi  que  les  Allemands  ont  agi  l'an  dernier, 
pour  les  jeux  olympiques. 

«  Nous  devrions  bien,  ajoute-t-il,  imiter  les 
Allemands  et  les  Italiens  qui  n'hésitent  pas  à 
exploiter  directement  aux  Etats-Unis  des  salles 
dans  lesquelles  passent  leurs  grands  films,  leurs 
documentaires  et  leurs  actualités.  Mais,  hélas! 
les  crédits  que  l'on  alloue  au  cinéma  ne  per- 
mettent pas  de  réaliser  un  tel  projet.  Parvien- 
drai-je  à  persuader  le  gouvernement  et  mes 
anciens  collègues  du  Parlement  de  la  nécessité 
d'un  effort  financier  plus  considérable  ")  J'es- 
Dcre  que  MM.  Baréty,  Aubert,  Renaitour, 
P"t<-,che,  Albertin,  très  dévoués  au  cinéma,  m'y 
aideront...  Ce  serait-là  une  dépense  essentielle- 
ment productrice.    » 

Notre  interlocuteur  continue  :  «  Je  me 
préoccupe  aussi  d'utiliser  les  bons  films  d'ama- 
teurs pour  alimenter  les  appareils  de  projections 
en  16  mm.,  de  plus  en  plus  répandus  en  France 
et  hors  de  France.  Comme  vous  le  voyez,  mon 
rôle  est  de  centraliser  les  projets,  coordonner 
le-,  actions  trop  disséminées  des  réseaux,  des 
compagnies  de  navigation  —  je  tiens  à  signaler 
en  passant  les  bons  résultats  obtenus  par  les 
projections  de  films  sur  les  navires  de  la  Trans- 
atlantique. C'est  là  une  oeuvre  utile  que  je 
'"oursuivrai  dans  un  esprit  réaliste,  mais...  dans 
l-i  mesure  où  les  moyens  matériels  m'en  seront 
donnés  !  » 

M.  Henri  Clerc  ne  veut  pas  promettre  plus 
qu'il  n'est  assuré  de  pouvoir  tenir.  C'est  un  beau 
scrupule,  tout  à  l'honneur  de  son  caractère. 

Souhaitons  donc  qu'il  n'abandonne  pas  1  œu- 
vre en  chantier,  et  qu'il  puisse,  au  contraire,  la 
perfectionner,  comme  il  le  dit,  d'année  en  an- 
née. Le  tourisme  y  trouvera  son  compte  et  le 
cinéma  également. 

J.-M.  AIMOT. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


83 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le  Palais  du  Cinéma.  —  A  l'heure  actuelle,  les 
travaux  rapidement  poussés  ont  déjà  modifié  cet 
aspect  du   chantier,  photographié   vers  la  mi-février. 


L'EXPOSITION  DE  PARIS  1937 
ET  LE  CINEMA 


Trois  mois  se  sont  écoulés  depuis  notre  pré- 
cédent article  consacré  au  cinéma  à  l'Exposition 
de  1937,  et  nous  sommes  à  présent  à  un  mois 
de  la  date  de  l'ouverture  ;  en  ces  douze  semaines 
chacun  a  beaucoup  travaillé,  et  le  cinéma  a  af- 
firmé l'importance  de  son  rôle  aussi  bien  comme 
exposant  à  la  classe  14  du  groupe  IV  qui  lui 
est  réservé,  que  comme  participant  à  la  classe  6 
du  groupe  I  «  Epresson  de  la  pensée  »  ;  comme 
auxiliaire  ou  instrument  de  démonstration,  de 
présentation  dans  un  très  grand  nombre  de  clas- 
ses surtout  industrielles  (Electricité,  Froid,  Tra- 
vaux publics,  etc..  et  enfin,  comme  instrument 
de  propagande  pour  l'Exposition. 

D'une  façon  générale,  l'Exposition  de  1937 
fera  au  cinéma  une  place  extrêmement  dévelop- 


pée; chaque  pavillon,  ou  presque,  comportera 
un  ou  plusieurs  écrans  ;  les  fêtes  et  galas  cinéma- 
tographiques comporteront  parmi  les  manifesta- 
tions artistiques  et  mondaines  les  plus  brillantes  ; 
parmi  les  attractions  sensationnelles  ;  le  grand 
écran  de  60  mètres,  qui  sera  érigé  au  fond  de 
la  perspective  du  Champ  de  Mars,  devant 
l'Ecole  Militai; e,  comptera  aux  tout  premiers 
rangs. 

1"  Groupe  I  (Expression  de  la  Pensée) 

Classe   6    :    Manifestations 

cinématographiques 

Ce  groupe,  bien  entendu,  ne  comporte  pas 
d'expcsiioii  d'objets,  mais  seulement  des  fêtes, 
concours,   démonstrations...     Pour   la    participa- 


par    Pierre    MICHAUT 

tion  du  cinéma,  il  a  fallu  établir  un  programme 
tout  à  fait  particulier  ;  on  a  déjà  parlé  du  con- 
cours des  films  français,  avec  le  «  Grand  Prix 
du  Film  Français  de  l'Exposition  de  1937  », 
qui  sera  attribué  par  un  jury  groupant  des  re- 
présentants de  toutes  les  organisations  compé- 
tentes; ce  prix  sera  honorifique,  mais  le  film  pri- 
mé sera  présenté  de  façon  officielle,  par  les 
soins  de  nos  représentants  diplomatiques  à 
l'étranger,  dans  toutes  les  capitales  du  monde. 
Un  prix  de  25.000  francs  sera  donné  au  meil- 
leur court-sujet  français,  documentaire  princi- 
palement ;  deux  prix  internationaux  de  1 0.000 
francs  seront  attribués  l'un  au  meilleur  film 
d'amateurs  et  l'autre  au  meilleur  film  scienti- 
fique. 


84 


rTTYTIXXTTglIIlXXriXXXU 


CINE 


FR 


R/\PH1E 

SE 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 


C'est  ici  qu'interviennent  également  les  six 
grandes  fêtes  cinématographiques  de  l'Exposi- 
tion ;  le  commissariat  général  et  le  Ministère  des 
affaires  étrangères  ont  demandé  aux  grands  pays 
producteurs  d'envoyer  à  Paris  le  film  qu'ils  con- 
sidèrent comme  le  plus  représentatif  de  leur  pro- 
duction nationale;  il  y  aura  ainsi  la  fête  améri- 
caine, la  fête  anglaise,  la  fête  allemande,  la  fête 
italienne,  la  fête  russe  et  la  fête  française.  Il  a 
fallu  renoncer  à  la  salle  du  Trocadéro  dont 
l'achèvement  est  problématique,  et  au  1  héâtre 
des  Champs-Elysées  dont  le  calendrier  est 
lui-même  surchargé  de  fêtes  musicales  et 
théâtrales.  C'est  dans  ces  conditions  qu'il 
a  été  décidé  de  procéder  à  la  construction 
d'une  grande  salle  de  1.200  places,  attenante 
au  Palais  du  cinéma,  conçue  dans  un  esprit  non 
seulement  très  moderne,  mais  très  original  et  qui 
par  exemple,  pourra,  grâce  à  des  moyens  parti- 
culiers de  projection,  recevoir  à  chaque  occasion 
une  décoration  appropriée.  C'est  là  que  se  tien- 
dront les  six  grands  galas  cinématographiques, 
qui  font  partie  du  programme  des  grandes  fêtes 
de  l'Exposition. 

La  salle  sera  mise,  éventuellement,  à  la 
disposition  des  autres  groupes  et  classes,  pour 
des  représentations  de  films  ou  autres  manifes- 
tations. 

2     Groupe    IV    (Diffusion    artistique 

et  technique) 

Classe   14   :    Photo-Cinéma-Phono 

Le  pavillon  qui  s'achève  rapidement  au  pied 
de  la  Tour  Eiffel  fera  au  cinéma  la  plus  large 
place  :  le  phono  et  la  photo  n'occupant  qu'une 
partie  du  rez-de-chaussée.  Le  projet  primitif 
qui  avait  consisté  à  reproduire,  dans  le  palais, 
sous  le  titre  :  «  La  Vie  du  Film  »,  par  des  élé- 
ments d'usine  et  d'ateliers,  la  série  des  opéra- 
lions  par  lesquelles  passe  le  film  depuis  la  fabri- 
cation de  la  pellicule  vierge  et  la  prise  de  vues, 
jusqu'à  la  cabine  de  projection,  a  dû  être  aban- 
donné, faute  d'espace  et  d'argent;  le  projet  ce- 
pendant, sera  réalisé  en  partie,  à  l'aide  de  ta- 
bleaux, de  maquettes.  La  presse  filmée  aura  un 
stand  spécial.  Il  a  fallu  reporter  les  exposants 
étrangers  dans  un  pavillon  particulier.  Des  ex- 
positions annexes,  dans  l'une  des  ailes,  présen- 
teront le  cinéma  d'enseignement,  le  cinéma 
d'amateurs  et  le  cinéma  dans  ses  applications 
diverses.  L'ensemble  du  Palais  offrira  ainsi  une 
très  grande  variété  dans  la  présentation  et  dans 
les  objets,  et  le  Cinéma,  réduit  ici,  à  son  «  côté 
industriel  et  technique  »  —  au  même  titre  que 
l'Automobile  ou  le  Froid  dans  leurs  propres  pa- 
villons —  offrira  cependant  un  ensemble  extrê- 
mement varié,  riche  et  attractif. 

3    Le  Cinéma,  auxiliaire,  ou  moyen 
de  présentation,  dans  les  autres  Classes 

Un  très  grand  nombre  d'Industries  ou  de 
Techniques  ont  dû  renoncer  dans  leurs  pavil- 
lons à  montrer  leurs  machines,  ou  à  étendre, 
dans  la  mesure  qui  aurait  été  nécessaire,  les  ex- 
positions d'objets...  Le  cinéma  intervient  ici 
comme  moyen  de  présentation,  de  démonstra- 
tion, d'explication;  on  sait  que  vingt-cinq  classes 
utiliseront  le  cinéma  sur  leurs  propres  écrans, 
dans  leurs  palais  et  pavillons;  tous  ces  films, 
bien  entendu,   seront  non  flam. 


Nous  avons  énuméré  déjà  les  FILMS  DL 
TOURISME,  dont  l'ensemble  couvre  toute  la 
France,  maintenant  que  les  deux  omissions  de 
l'Orléanais-Touraine  et  du  Massif-Central  ont 
été  réparées.  Plusieurs  de  ces  films  ont  déjà 
commencé  leur  carrière  publique  et  sont  apparus 
comme  les  meilleures  réussites  de  ce  génie  très 
difficile. 

Parmi  les  grandes  industries  qui  recourront 
le  plus  largement  au  Cinéma,  citons  d'abord 
l'ELECTRICITE  ;  six  films  sont  prévus,  qui 
passeront  sur  de  petits  écrans  dans  le  Palais  de 
la  Lumière,  et  illustreront  le  rôle  de  l'électricité 
dans  la  vie  moderne  :  Une  Centrale  thermique 
(M.  Benoit-Lévy)  ;  une  Centrale  hydraulique 
puis  Transport  et  Interconnexion,  la  Distribu- 
tion urbaine  et  l'Electricité  aux  Champs;  (tous 
trois  de  M.  Jean  Tedesco).  D'importants  pas- 
sages seront  réalisés  en  dessins  et  en  schémas 
animés,  par  les  ateliers  spécialisés  d'Atlantic- 
films. 

LES  INDUSTRIES  DU  LIVRE  ET 
DU  PAPIER  disposeront  de  «  La  Lettre  », 
consacré  à  l'art  typographique  (Atlantic-films), 
avec  le  concours  des  fonderies  Debemy  et  Pei- 
gnot)  ;  de  «  Symphonie  Graphique  »  (Maurice 
Cloche)  avec  le  concours  d'artistes  lithographes 
et  graveurs,  de  la  Bibliothèque  nationale,  du 
Musée  du  Louvre  et  de  Y  Illustration;  de  «  la 
Rue  du  Papier  »  (J.-C  Bernard),  montrant  la 
distribution  des  journaux  dans  toute  la  France  ; 
de  films  sur  la  Papeterie,  la  Librairie,  Le  Pa- 
pier. 

LA  MARINE  MARCHANDE  fait  éta- 
blir (M.  E.  Lallier),  un  film  sur  l'histoire  de 
son  développement  ;  la  Marine  de  guerre  mon- 
trera certains  films  tels  que  Branle-bas  de  Com- 
bat; Sous  -  Marins,  etc..  (Atlantic-films). 
L'AGRICULTURE,  LA  SANTE  PU- 
BLIQUE et  le  Comité  du  Timbre  antituber- 
culeux disposent  d'importantes  cinémathèques; 
au  Centre  rural  passera  notamment  La  Chan- 
son de  l'Eau  (M.  Pierre  Lafond)  sur  la  cap- 
tation  des  sources,  l'adduction  des  eaux. 

LE  FROID  a  confié  à  M.  Cantagrel,  la 
réalisation  d'un  grand  film  sur  les  usages  mo- 
dernes du  froid  :  comment  il  conserve  les  den- 
rées, comment  fonctionnent  les  machines  à  froid, 
sans  omettre  les  armoires  domestiques  et  jusqu'à 
la  patinoire  artificielle  de  la  Piscine  Molitor  ! 
Du  même  auteur,  «  Le  Lait  »  (Maggi),  présen- 
tera l'organisation  de  l'approvisionnement  en  lait 
de  la  capitale. 

L'ENSEIGNEMENT  présentera,  en  di- 
vers endroits,  ses  films  qui  comptent  parmi  les 
plus  remarquables  qui  aient  été  réalisés  dans  le 
monde  entier  (MM.  Comandon,  Brérault,  Be- 
noit-Lévy, Jean  Painlevé,  Cantagrel,  Ponchon). 
Au  palais  du  Cinéma,  dans  le  stand  du  cinéma 
scolaire,  sera  institué  une  sorte  de  vaste  expé- 
rience sur  les  méthodes  nouvelles  en  Pédagogie. 
Sur  l'Enseignement  proprement  dit,  nous  ver- 
rons les  Lycées  de  France  et  les  Œuvres  péri- 
scolaires  dans  V enseignement  primaire  (M.  Can- 
tagrel) ;  les  Ecoles  Maternelles  (M.  Gourguet). 
L'Enseignement  technique  présentera  notam- 
ment l'£co/e  des  Tissages  de  Roubaix  (J.-C 
Bernard)  ;  la  Dentelle  (J.  Benoit-Lévy)  ;  l'En- 
seignement des   Beaux-Arts  disposera  d'un  film 


sur  l'Ecole  des  Beaux-Arts  elle-même,  des  films 
de  M.  Maurice  Cloche,  le  Mont  Saint-Michel 
et  Provincia;  M.  Cantagrel  prépare  deux  films 
ispéciaux  :  La  Méthode  Cédalge  pour  l'Ensei- 
gnement de  la  Musique  et  (avec  M.  Raoul 
Laparra)  l'Application  de  la  Musique  dans  les 
Sports. 

Les  BIBLIOTHEQUES  feront  l'objet  de 
quelques  films  illustrant  les  méthodes  modernes 
d'inscription  et  de  classement. 

LES  FILMS  SCIENTIFIQUES  seront 
représentés  avec  éclat  :  au  Planétarium,  seize 
films  dispenseront  les  notions  sommaires  d'As- 
tronomie (Atlantic  Filrm) .  M.  de  Sainte- 
Lagûe  a  établi  le  scénario  de  deux  films  dont  la 
réalisation  a  été  confiée  à  M.  Jean  Painlevé 
(avec  le  concours  de  M.  Dufour)  :  L'Espace 
à  Quatre  Dimensions,  où  l'on  doit,  par  analo- 
gie avec  les  espaces  à  deux  et  trois  dimensions, 
arriver  à  donner  quelques  caractéristiques  de  ce 
que  pourrait  être  la  quatrième  dimension.  Un 
autre  traite  de  L'Homoihétie,  indiquant,  en- 
tre autres  choses,  qu'on  ne  pourrait  agrandir  in- 
définiment les  surfaces,  car  alors  les  volumes 
obtenus  feraient  s'écrouler  les  constructions... 
Les  Fluctuations  biologiques  (Jean  Painlevé) 
montrera  les  petits  animaux  dévorés  par  les  plus 
gros  et  ceux-ci  raréfiant  leur  nourriture  et  dépé- 
rissant alors;  le  repeuplement  des  plus  petits  s'o- 
père alors  et  le  cycle  reprend... 

Un  film  de  Mécanique  sera  tourné  par  M. 
Cantagrel  (au  Centre  de  production  de  films 
scientifiques  du  Conservatoire  des  Arts  et  Mé- 
tiers), sur  le  tracé,  la  taille  et  la  rectification  des 
Engrenages;  le  même  auteur  prépare  un  film 
sur  les  Horloges  et  les  Chronomètres,  et  un  au- 
tre encore  sur  'a  Psychotechnique  appliquée  au 
recrutement  des  agents  du  Réseau  de  l'Etat.  El 
il  est  d'autres  films  encore  !... 

4    Le  Cinéma  pour  la  propagande 
de  l'Exposition 

Le  Cinéma,  à  côté  de  la  Presse  et  de  la 
T.  S.  F.,  est  sans  doute  le  moyen  le  plus  effi- 
cace de  propagande  et  de  publicité  pour  l'Expo- 
sition. Aussi  le  Commissariat  général  a-t-il  fait 
largement  appel  au  film.  Nous  avons  déjà  par- 
lé du  film  que  M.  Marguerite  enregistre,  en 
ralenti,  du  haut  du  second  étage  de  la  Tour 
Eiffel,  qui  montrera  l'effondrement  lent  de  l'an- 
cien Trocadéro  et  la  naissance  du  monument  ré- 
nové ;  les  prises  de  vues  dureront  jusqu'au  1 0 
ou  I  5  mai  ;  ensuite,  le  film  sera  mis  au  montage. 
On  s'attend  à  ce  que  ce  film,  dont  l'idée  est 
extrêmement  originale,  soit  un  des  plus  curieux 
qui  aient  été  faits  ;  le  vaste  travail  d'architecture 
aéra  présenté  à  la  manière  des  films  de  botani- 
que du  Dr  Comandon  !  Le  film  que  MM.  Fas- 
quelle  et  de  Poligny  ont  tourné  sur  la  marche 
des  travaux,  avec  recours,  chaque  fois,  à  la  ma- 
quette et  aux  plans  d'architectes,  a  passé  large- 
ment, à  l'étranger  surtout.  Tel  qu'il  se  présen- 
tait, son  rôle  est  terminé,  car  ce  qu'il  faut  mon- 
trer à  présent,  c'est  l'aspect  achevé  de  l'Expo- 
sition :  le  film  sera  révisé  et  il  gardera  une  va- 
leur documentaire  exceptionnelle.  De  MM.  Jean 
Choux  et  Bousquet,  Record  37  vient  d'être  li- 
vré au  Commissariat  :  conçu  dans  l'esprit  du 
fameux  film  de  Ruttmann:  Mélodie  du  Monde, 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIINE 


85 


RAPHIE 

SE 


zxxxx 


il  représente  la  «  mélodie  »  des  techniques  mo- 
dernes... 

Les  Actualités  ont  suivi  avec  attention  le  pro- 
grès des  travaux  et  dans  leurs  éditions  mondia- 
les ont  donné  des  «  nouvelles  »  presque  hebdo- 
madaires. Maintenant,  la  formule  de  ces  «  in- 
formations »  sera  un  peu  modifiée  :  au  heu 
des  «  poses  de  premières  pierres  »,  etc..  l'on 
verra  des  reportages  plus  complets,  plus  repré- 
sentatifs, montrant,  par  exemple,  l'état  actuel, 
l'état  ancien  du  heu  et  l'état  d'achèvement  futur. 
Ainsi  ces  «  nouvelles  »  seront  plus  vivantes, 
plus  suggestives  aussi. 

Mais  surtout  d'autres  formules  de  films  ont 
été  imaginées  et  vont  paraître  prochainement 
dans  les  salles,  indiquant  à  la  fois  la  confiance 
des  dirigeants  de  l'Exposition  dans  le  cinéma 
comme  instrument  de  propagande,  et  une  très 
grande  fertilité  de  l'esprit  d'invention.  Des  ban- 
des courtes,  d'une  minute  et  demie  ou  deux  mi- 
nutes,   vont   être    faites   pour   montrer    aux    visi- 


teurs qui  s  apprêtent  à  venir,  comment  on  en- 
trera dans  l'Exposition,  comment  on  la  visitera  : 
dispositions  des  voies  d'accès  et  des  portes,  ave- 
nues principales,  moyens  de  locomotion,  faisant 
ainsi  l'éducation  préalable  des  prochains  pro- 
meneurs. Un  autre  indiquera  les  grands  itiné- 
raires, les  points  de  repère,  les  axes  d'orienta- 
tion qui  permettront  une  visite  facile  et  com- 
plète. 

Un  petit  film  sera  lancé  juste  avant  l'ou- 
verture, tout  en  maquettes,  montrant  l'aspect  fi- 
nal des  palais,  pavillons  et  monuments;  et  pour 
éviter  la  monotonie  de  cette  «  revue  des  palais  », 
le  film  sera  coupé  de  scènes  rappelant  les  plus 
beaux  spectacles  dont  Paris  est  le  siège  habi- 
tuel :  Grand  Prix  de  Longchamp,  inauguration 
du  Salon,  fêtes  mondaines,  feux  d'artifices...  et 
de  vues  de  sites  caractéristiques  :  Notre-Dame, 
l'Avenue  du  Bois,  etc.,  animés  par  la  foule 
à  l'occasion  de  quelque  circonstance  brillante. 
Il   est   question    d'un    film   en   couleurs,    mais   le 


problème  n'est  pas  entièrement  résolu  ;  éventuel- 
lement, il  serait  réalisé  par  M.  Jean  Painlevé, 
grâce  au  magnifique  appareil  de  prises  de  vues 
qu'il  a  conçu  et  fait  construire  lui-même. 

Un  autre  film,  d'un  caractère  général,  servi- 
rait de  support  à  un  concours  universel  ;  une 
question  serait  posée,  au  cours  du  déroulement 
du  film,  par  exemple  :  «  quelle  idée  vous  faites- 
vous  de  Paris  ?...  »;  et  les  deux  ou  trois  meil- 
leures réponses,  dans  chacun  des  pays  où  pas- 
serait le  film,  se  verraient  attribuer  un  bon 
pour  un  voyage  gratuit  et  pour  une  semaine  d'hé- 
bergement. Un  autre  film,  dont  le  premier  tour 
de  manivelle  va  probablement  être  donné  très 
prochainement,  sera  consacré  à  la  Seine  à  tra- 
vers Paris,  et  l'on  sait  que  la  Seine  joue  dans 
l'Exposition  un  rôle  considérable. 

On  voit  ainsi  comment  le  cinéma  étend  son 
rôle  partout  dans  l'Exposition,  qui  sera  en  gran- 
de partie,  «  l'fc\xposition  du  Cinéma  ». 

Pierre  MICHAUT. 


L'Exposition  de  1937  aura  son  Cinéma 


On  sait  qu'à  l'Exposition  de  1937,  le  pavil- 
lon Photo,  Ciné,  Phono  permettra  à  ces  trois 
arts,  rois  du  jour,  de  manifester  leur  puissance. 
Mais  ce  qu'on  ignore  encore,  c'est  qu'une  salle 
de  cinéma  va  venir  renforcer  le  pavillon  en  ques- 
tion. 

Le  pavillon  n'en  comportait  pas.  On  aurait 
d'ailleurs  souhaité  que  celui-ci  fut  plus  impor- 
tant, étant  donné  tout  l'espoir  qu'on  est  en  droit 
de  fonder  maintenant  sur  le  cinéma.  N'y  avait- 
il  pas  là  aussi  une  question  d'amour-propre  na- 
tional et,  comme  le  disait  si  justement  M.  Labbé 
à  la  pose  de  la  première  pierre,  n'était-ce  pas 
une  occasion  unique  de  glorifier  Louis  Lumière 
qui,  en  1900,  dans  la  Galerie  des  machines, 
projetait  ses  premiers  films. 

Il  est  assez  émouvant  de  constater  que  c'est  à 
quelques  pas  de  l'ancien  emplacement  de  la  Ga- 


lerie des  machines  que  va  s'élever  le  Cinéma  de 
1937  où  pourra  être  prouvé  à  tous  qu'aujour- 
d'hui cette  invention  est  en  train  de  modifier  la 
face  du  monde. 

La  salle  prévue,  en  effet,  va  être  édifiée  à 
côté  du  pavillon,  dont  la  construction  est  en 
cours  actuellement,  sous  la  Tour  Eiffel.  Elle  va 
venir  à  point  pour  remplacer  certaine  grande 
salle  des  fêtes  souterraine  attendue  qui,  proba- 
blement ne  sera  pas  prête. 

La  construction  de  cette  salle  a  été  confiée  à 
un  groupe  d'architectes  fort  compétents,  parmi 
lesquels  ont  peut  se  réjouir  de  trouver  MM. 
Mallet-Stevens  et  Siclis,  qui  sont  de  nos  plus 
brillants  metteurs  en  oeuvre.  Nous  avons  toute 
chance  avec  eux  d'être  «  à  la  hauteur  »,  ce  qui 
a   bien  son   intérêt,   quand  on  songe   à   tous   les 


étrangers  qui  verront  ce  cinéma  représentatif  de 
l'art  et  de  la  technique   française. 

.La  salle  comportera  1.200  places;  un  par- 
terre et  une  corbeille.  Elle  sera  de  forme  ovoïde, 
s'effilant  vers  l'écran.  Cette  forme  assure  le  meil- 
leur rendement  acoustique  et  permet  de  mettre 
l'écran,  pièce  essentielle,  en  valeur  par  l'archi- 
tecture comme  un  chaton  sur  une  armature  très 
simple.  Les  fauteuils  seront  départagés  en  trois 
travées,  ce  qui  assure  au  spectateur  un  minimum 
de  dérangements.  La  corbeille  s'avancera  en 
arrondi  vers  le  milieu  de  la  salle,  on  y  accédera 
par  des  escaliers  latéraux.  La  cabine  de  pro- 
jection se  trouvera  en  arrière,  'légèrement  de  cô- 
té. Deux  batteries  de  portes  aux  extrémités  de 
la  salle  donneront  toute  sécurité  et  permettront 
la  circulation  en  sens  unique,  si  besoin  est. 

La  salle  sera  peinte  en  blanc  ;  les  tapis  seront 


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86 


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CINE 


RAPHIE 

SE 


Plan  de  la  Salle  de  l'Exposition 


rouges,  les  siei 
établie  comme 


;es  en  rotin  naturel.  La  salle  sera 
un  lieu  de  grand  confort  ;  les  élé- 


ments attrayants  susceptibles  de   faire  une   con- 
currence nuisible  à  la  valeur  spectaculaire  seront 


^XXXXXXXXXXX^IXIIIIIIII) 


impitoyablement  bannis.  Son  volume,  sa  forme 
et  les  matériaux  de  ses  parois  seront  étudiés  et 
envisagés  comme  ceux  d'un  laboratoire  révéla- 
teur d'épisodes  visuels  et  un  coffre  parfaitement 
sonore. 

Les  architectes  annoncent  des  nouveautés 
d'éclairage  sensationnelles.  Il  faut  bien  espérer 
que  nous  aurons  là  quelques  révélations. 

Un  grand  hall  d'entrée  formant  vestibule  se 
développera  sur  le  devant  de  la  salle.  Il  se  trou- 
vera en  communication  avec  le  pavillon  Photo. 
Ciné,  Phono,  par  l'intermédiaire  d'un  patio 
fleuri.  De  nombreuses  portes  permettront  l'en- 
trée et  la  sortie  rapides.  Le  vestiaire  sera  disposé 
d'un  côté,  tandis  que  de  l'autre  un  petit  escalier 
en  vis  conduira  à  la  cabine. 

La  concept'on  du  hall  et  celle  de  la  façade 
partent  d'un  principe  tout  différent  de  celui  de 
la  salle.  Ces  deux  éléments  doivent  constituer  un 
spectacle,  une  parade  qui  incitera  les  passants  à 
.'arrêter  et  à  y  pénétrer.  La  façade  sera  aussi 
bruyante  et  tapageuse  que  possible,  avec  un  mât 
d'appel.  Au  moyen  de  placards,  d'inscriptions 
publicitaires,  de  photographies  démesurées,  elle 
doit  avoir  raison  du  passant  et  le  transformer 
insensiblement  en  candidat  spectateur.  Inutile  de 
dire  qu'il  y  aura  là  une  véritable  orgie  de  lu- 
mière, chargée  de  fasciner  le  passant.  Car  il  faut 
bien  se  dire  que,  en  matière  de  cinéma,  tout  pas- 
sant est  un  chent  qui  s'ignore. 

S.  Cille  DELAFON. 


Le  Grand  Prix  du  Film  français  de  l'Exposition  1 937 


RÈGLEMENT  DU  CONCOURS 


Article  premier.  —  Un  concours  honori- 
fique destiné  à  récompenser  le  meilleur  film 
français,  drame  ou  comédie,  réalisé  et  pré- 
senté avant  le  15  Septembre  1937,  est  orga- 
nisé par   la    classe   VI    de   l'Exposition: 

Art.  2.  --  Le  jury  fera  connaître  sa  déci- 
sion le  15  Octobre  1937. 

Art.  3.  -  Pourront  seuls  prendre  part 
au  concours  les  films   : 

a)  Dont  les  producteurs  sont  français  ou 
les   sociétés   productrices   françaises; 

b)  Dont  les  prises  de  vues  auront  eu  lien 
dans  les  studios  situés  en  France  métropo- 
litaine ou  en  France  d'outre-mer.  (Les  pri- 
ses de  vues  d'extérieur  restant  libres.) 

c)  Dont  les  réalisateurs  (auteurs,  adapta- 
teurs du  scénario,  auteur  du  dialogue,  de 
la  musique,  chefs  techniciens,  découpeurs, 
opérateurs,  décorateurs,  ingénieurs  du  son, 
chef  monteur),  ainsi  que  75  %  au  moins  des 
acteurs  dits  «  premiers  rôles  »  seront  fran- 
çais. 

d)  Dont  le  métrage  sera  au  minimum  de 
2.200  mètres. 

Art.  4.  —  Le  grand  prix  du  film  français  de 
l'Exposition  1937  est  destiné  à  récompenser  le 
meilleur  film  français  qui  ait  revêtu,  au  cours 
de  la  saison  1936-1937,  un  caractère  de  portée 
artistique,  morale  ou  sociale  certaine  et  dont 
la  réalisation   marque  un  progrès  incontestable. 

Art.  5.  —  Les  producteurs  ou  sociétés  produc- 
rices  répondant  aux  conditions  ci-dessus  indi- 
quées et  désirant  que  leurs  films  prennent  part 
au  concours  devront  adresser,  avant  le  20  sep- 
tembre 1937,  une  demande  par  lettre  recom- 
mandée   au     secrétaire    général    de    la    classe    <>. 

Il  sera  accusé  réception  des  lettres  de  can- 
didatures. 


Art.  6.  --  Les  films  devront  être  apportés  à 
la  cabine  au  moins  deux  heures  avant  la  pro- 
jection. Ils  seront  obligatoirement  accompagnés 
d'une  déclaration  signée  par  le  producteur,  les 
auteurs  et  réalisateurs,  et  approuvant  la  copie 
présentée   au   .jury. 

Art.  7.  —  Les  votes  soit  par  correspondance, 
soit  par  pouvoirs  ne  seront  pas  admis.  Pour- 
ront seuis  prendre  part  aux  délibérations,  puis 
au  vote,  les  membres  présents  à  la  séance  défi- 
nitive du  jury  et  qui  pourront  certifier  qu'ils 
connaissent  tous  les  films  inscrits  pour  pren- 
dre   part    au    concours. 

Le    vote    se    fera    à    la    majorité    absolue    des 
votants    pour   les    trois    premiers    tours    et    à    ' 
majorité     relative,     si     un     quatrième    tour    est 
nécessaire. 

Art.  8.  —  Le  film  récompensé  aura  droit  au 
titre  de  «  Grand  Prix  du  Film  Français  de 
l'Exposition  1937  ».  Il  sera  présenté  à  Paris, 
au  cours  d'une  cérémonie,  par  les  soins  de  la 
classe  6,  et  dans  les  principales  capitales,  pa- 
les   représentants    officiels    de    la    France. 

Les  collaborateurs  du  film  seront  invités  ; 
ces    manifestations. 

Art.  9.  -  Tout  concurrent,  du  fait  qu'il 
prend  part  au  concours,  accepte  les  clauses  du 
présent    règlement. 

PRIX   DU    MEILLEUR   FILM   FRANÇAIS 

DOCUMENTAIRE    OU    DE    COURT 

METRAGE 

Il  est  en  outre  institué  un  concours  pour  le 
meilleur  film  français,  documentaire  ou  de 
court    métrage. 


Le  film  choisi  par  le  jury,  composé  des  mê- 
mes membres  que  ceux  désignés  pour  décer- 
ner le  Grand  Prix  du  Film  Français  de  l'Ex- 
position 1937.  recevra  un  prix  de  25.000  francs 
en    espèces. 

Le  règlement  de  ce  concours  sera  identique 
à  celui  qui  a  été  établi  pour  le  concours  du 
Grand  Prix  du  Film  Français  de  l'Exposition 
1937. 

MEMBRES    DU    JURY    DU    GRAND    PRIX 
DE  L'EXPOSITION   1937 

M.  Louis  Lumière,  Membre  de  l'Institut. 
Président  ; 

MM.  les  Présidents  :  du  Salon  d'Automne; 
du  Salon  des  Indépendants;  du  Salon  des  Ar- 
tistes Français;  du  Salon  National  des  Beaux- 
Arts;  de  la  Société  des  Auteurs  et  Composi- 
teurs Dramatiques;  de  la  Société  des  Gens 
de  Lettres  de  France;  de  la  Société  des  Au- 
teurs, Compositeurs  et  Editeurs  de  Musique; 
de  l'Union  des  Artistes;  de  la  Société  d'Encou- 
ragement à  l'Art  et  à  l'Industrie;  de  la  Socié- 
té Française  de  Photographie  et  de  Cinémato- 
graphie;  de  la  Fédération  Parisienne  des  Spec- 
tacles; de  l'Association  des  Auteurs  de  Films: 
de  l'Association  Professionnelle  de  la  Presse 
Cinématographique;  de  la  Fédération  des  Cham- 
bres  Syndicales  de  la  Cinématographie  Fran- 
çaise; de  la  Confédération  Générale  de  la  Ciné- 
matographie  ; 

Les  trois  réalisateurs  des  trois  films  ayant  ob- 
tenu le  Grand  Prix  du  Cinéma  Français  en  1935, 
1936,  1937. 

Les  Délégués  des  Commissaires  généraux  et 
du  Directeur  des  Services  de  la  Propagande  de 
l'Exposition  1937. 

N.-B.  —  Ne  pourront  faire  partie  du  Jury,  les 
personnes  ayant  rempli  un  rôle  quelconque  dans 
l'établissement  d'un  film  présenté. 


I 


PRO  DUIT 
EN     19  5  7 


FILMS 
FRANÇAIS 

DE  CLASSE 
INTERNA- 

TI  ONALE 


DIRECTEUR 

PIERRE    O'CONNELL 


UNE  FEMME  SANS  IMPORTANCE 


MADEMOISELLE 

MA 

MERE 

LA 

DAME 

D  E 

MAL AC C A 

E    R    E    N    C    H    -    C 


C   A 


LA       REINE       BLANCHE 


TITRE     PROVISOI  RE 


R         E         L        U        D        E        S 

TITRE     PROVISOIRE 


44,   CHAMPS-ELYSÉES,    44 
ïhApb.:     BAI.ZA(      l5-  16    et    »5-i- 

PARIS 


♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


91 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L'INDUSTRIE  DU  CINÉMA 
DANS     LE     MONDE 


par  nos  Correspondants  Spéciaux 


D'année  en  année,  nous  nous  efforçons  d'apporter  des  renseignements  objectifs  et  précis  sur  l'activité  ciné- 
matographique des  principaux  pays.  Nous  croyons  ainsi  être  à  l'avant-garde  de  toutes  les  revues  spécialisées 
du  cinéma,  de  même  que  nous  nous  flattons  d'être  la  revue   la   plus   répandue   dans    les   milieux    cinématogra-ï 

phiques  du  Monde  entier. 


GRANDE  -  BRETAGNE 

De   Sérieuses    Économies   seront  faites  par 

la     Production     Britannique 

Mais  malgré  la  Crise,  les  Studios  de  Londres  produiront  235  Films  en  1937 


Après  des  heures  de  pessimisme  et  de  dé- 
couragement, l'Industrie  Cinématographique 
Britannique  est  en  train  de  se  ressaisir. 

Tous  les  producteurs  méditent  les  sages 
paroles  prononcées  voici  dix-huit  mois  par 
John  Maxwell,  président  de  British  Interna- 
tiona] Pictures. 

On  se  rappelle  cette  prédiction  de  l'an- 
cien avocat  écossais,  qui  sera  peut-être  de- 
main  le  Dictateur  du  Cinéma  anglais   : 

«  La  production  des  films  en  Angleterre 
ne  doit  pas  être  considérée  comme  un  nou- 
veau Klondyke,  et  c'est  folie  de  réaliser  des 
films  de  10  à  15  millions  qui  ne  pourront 
pas  en  rapporter  plus  de  5.  On  court  à  une 
catastrophe  ». 

Aujourd'hui  chacun  essaye  de  compres- 
ser les  dépenses. 

Tous  les  projets  de  production  ont  subi 
des  modifications  profondes.  Là  où  il  n'était 
plus  question  que  de  films  de  8  à  10  mil- 
lions de  francs,  on  a  décidé  ne  pas  dépasser 
un  devis  de  2  à  3  millions  de  francs  au 
maximum. 

Les  producteurs  anglais  qui,  tous,  ont 
été  gagnés  par  la  folie  des  grandeurs  sont 
revenus  de  leur  utopie;  la  plupart  d'entre 
eux  vont  se  tourner  uniquement  vers  le  mar- 


Faç?de  illuminée  du    Studio  On:   à  Londres    pendant 
la  longue  exclusivité  de  la  Kermesse  Héroïque 

(Photo  P.  A.) 

ché    britannique. 

Cependant,  le  dilemme  est  resté  le  même: 
Ou    faire    de    grands    films     destinés    au 

marché  mondial   (et  surtout  américain),  qui 


Par    Pierre    AUTRE 

ne  peuvent  neuf  fois  sur  dix  s'amortir; 

Ou  concentrer  leur  activité  sur  des  films 
destinés  au  marché  intérieur  qui  devront 
coûter  peu  et  ne  pourront  concurrencer, 
même  en  Angleterre,  les  productions  luxueu- 
ses   importées   d'Hollywood. 

Remarquons  que  des  films  joués  par  des 
vedettes  populaires  en  Grande-Bretagne 
pourront  gagner  de  l'argent,  mais  ils  seront 
inexportables  et  il  n'y  aura  plus  de  grande 
Industrie  Cinématographique  britannique. 
Le  porte-monnaie  restera  sauf,  mais  l'or- 
gueil   sera    profondément    atteint. 

On  cite  toujours  le  cas  exceptionnel 
d'Alexandre  Korda,  qui  continue  à  faire  de 
très  grands  films  distribués  dans  le  monde 
entier  par  une  compagnie  américaine,  sur 
le  même  plan  que  les  productions  américai- 
nes. 

Cependant,  s'il  est  certain  que  un  Cheva- 
lier de  Londres  ou  un  Henry  VIII  ont  rap- 
porté de  l'argent  en  Amérique,  quels  ont  été 
les  résultats  sur  ce  même  marché  des  autres 
productions? 

Le  film  anglais  marchera  aux  Etats-Unis 
le  jour  où  il  attirera  le  public  américain, 
et  c'est  là,  au  fond,  la  vraie  question.  Ce 
cas  s'est   déjà   produit   mais  rarement. 

Les    producteurs    anglais    le    savent    bien. 


92 


h  A  ^i  A  M\  A  ^  ^  ^  ^  ^  ^  -^  ^  -^  *^  -^  -^  ^  ~ht  <r*  <fs  itfh  ^i 


Concurrencer   Hollywood     sur    son    propre 
terrain  était  pratiquement  impossible. 

* 

*  * 

Si  l'on  parle  encore  beaucoup  de  la  li- 
quidation des  trois  compagnies  de  Julius 
Hagen,  si  tout  le  monde  est  sur  le  coup  de 
la  reprise  par  C.  M.  Woolf  de  la  Gaumont 
British,  si  l'on  s'inquiète  des  sommes  énor- 
mes investies  par  Max  Schach,  le  vrai  point 
de  mire  est  Alexandre  Korda.  Il  y  a  quel- 
ques semaines  les  bruits  les  plus  inquiétants 
avaient  couru  sur  la  London  Film  et  sur 
Denham.  Aujourd'hui  «  le  moral  »  est  meil- 
leur. Mais  quelle  est  la  situation  réelle  de 
London   Film    ? 

On  sait  que  les  coûteux  espoirs  placés 
dans  La  Vie  future  et  Rembrandt  n'ont  pas 
été  réalisés. 

Qu'est  devenu  le  film  Conquête  de  l'Air 
pour  lequel  des  sommes  énormes  ont  été 
dépensées,  et  dont  la  réalisation  a  été  aban- 
donnée après  plusieurs  mois  de  travail   '? 

Qu'est  devenue  la  version  anglaise  de 
Tarass  Bonlba   ? 

A  quoi  ont  abouti  les  coûteux  travaux  de 
préparation  du  film  Lawrence  d'Arabie   ? 

Et  qu'est-il  arrivé  à  Cyrano  de  Bergerac 
dont  Charles  Laughton  avait  tourné  les  pre- 
mières scènes  ? 

Ces  deux  derniers  films  viennent  d'être 
repris  par  Robert  T.  Kane  pour  20th  Cen- 
tury  Fox. 

On  chuchote  que  Fire  Over  England 
(L'Invincible  Armada)  a  coûté  quelques  19 
millions  de  francs.  Le  film  de  Jacques  Fey- 
der  avec  Marlène  Dietrich  Le  Chevalier 
sans  armure  dépasserait  25  millions.  Ces 
chiffres  donnent  le  vertige,  mais,  d'après 
les  gens  bien  renseignés,  Denham  et  Lon- 
don Film  ne  craignent  rien.  Les  compagnies 
privées  qui  ont  financé  cette  immense  affai- 
re ne  la  laisseront  pas  tomber.  Il  y  a  eu  des 
pertes,  peut-être  de  grosses  pertes,  puisque 
c'était  la  plus  grosse  compagnie  anglaise. 

En  tous  cas  l'activité  continue  —  peut- 
être  ralentie  —  aux  Studios  de  Denham. 
Mais  on  a  pris  des  énergiques  mesures 
d'économie  :  la  première  de  celles-ci  a  été 
la  réduction  subite  des  salaires  aux  studios 
de  Denham.  Par  une  note  affichée,  les  col- 
laborateurs d'Alexandre  Korda  ont  eu  le  dé- 
sagrément d'apprendre  un  beau  samedi  que 
leurs  salaires  étaient  réduits  de  5  à  15  %. 
Une  grande  partie  du  personnel  a  été  en 
outre  congédiée. 

Cette  mesure  d'économie  a  été  prise  pour 
«  sauvegarder  l'avenir  de  la  Compagnie  »  et 
sera  rapportée  dès  que  les  rentrées  des 
six  films  en  cours  de  distribution  le  per- 
mettront. 

On  a  annoncé  que  celle  réduction  écono- 
miserait 50.000  livres,  soit  plus  de  5  mil- 
lions de  francs  par  an. 

Mais  l'Association  des  Ciné  Techniciens 
a  on  testé  hautement  auprès  de  Korda.  La 
réduction  affectait  tous  les  salaires  hebdo- 
madaires au-dessus  de  500  francs.  L'Asso- 
ciation affirme  que  ht  réduction  des  salai- 
res au-dessous  de  1.800  francs  par  semaine 
ne  fera  faire  aucune  économie  à  la  mai- 
son, el  est   totalement   injustifiée. 

M.  Korda  a  répondu  que  la  mesure  devait 
être  générale,  pour  le  principe,  et  que  ces 
réductions  permettraient  à  sa  Compagnie  de 
«  tenir  »,  quand  les  autres  ont  dû  lâcher 
pied. 

Dans  les  milieux  cinématographiques 
britanniques,  on  estime  que  Korda  a  eu  rai- 


Annabella  dans  Under  the  Red  Robe  (Sous  la  Robe 
Rouge),  film  tourné  à  Londres.  Real.  Victor  Sjostrom. 

son,  et  cette  réduction  de  salaire  justifie  les 
paroles  de  Julius  Hagen  sur  le  prix  exagéré 
du  personnel  de  production. 

Les  bilans  des  Compagnies  de  production 
anglaises,  pour  1936,  montrent  que  toutes 
les  Compagnies  ont  subi  de  lourdes  pertes. 

Quel  sera  le  bilan  pour  1937? 

On  peut  prévoir  pour  cette  année  une 
production  de  235  films  anglais  contre 
208  en  1936,  ce  qui  montre  une  importante 
augmentation. 

Un  point  est  certain,  c'est  qu'on  gaspille- 
ra moins  d'argent  et  que  les  grands  films 
dispendieux  seront  moins  nombreux. 

Il  est  à  craindre  qu'en  face  de  leur  bi- 
lan de  fin  1936,  les  producteurs  anglais  ne 
tombent  d'un  excès  dans  un  autre.  Mais, 
avec  le  magnifique  marché  dont  ils  dispo- 
sent, ils  ne  tarderont  pas  a  retrouver  un 
équilibre  sûr  et  stable.  Pierre  Autre. 


Raimu,    Berthomieu,   Meg   Lemonnier,   Marcel  Cohen 

(monteur  du  film)  aux  studios  d'Ealing  à  Londres  où 

ils  viennent  de  tourner  La  Chaste  Suzanne. 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1 


Malgré  la  Crise  récente, 
l'Industrie  britannique  compte 
produire  235  filins  en  1937 

La  crise  récente  qui  a  frappé  le  cinéma 
britannique  dans  ses  œuvres  vives  avait  pu 
faire  craindre  aux  exploitants  de  Grande- 
Bretagne  une  insuffisance  de  production  na- 
tionale  pour  la  saison  prochaine. 

Il  n'en  sera  rien:  notre  confrère  de  Lon- 
dres Kinematograph  Weekly,  vient  de  me- 
ner une  enquête  qui  a  révélé  qu'un  mini- 
mum de  235  films  anglais  de  long  métrage, 
seraient  produits  en   1937. 

La  production  anglaise  a  été  de  208  films 
de  long  métrage  en  1936,  et  173  en  1935, 
selon  les  chiffres  officiels  de  la  C.  E.  A. 

Le  seul  changement  qui  pourra  se  pro- 
duire dans  la  production  de  1937,  par  rap- 
port à  celle  des  années  précédentes,  concer- 
nera le  coût  des  films  qu'on  s'efforce  de 
réduire,  comme  nous  l'avons  montré  dans 
l'article  précédent. 

Voici  un  aperçu  de  ce  que  sera  la  produc- 
tion britannique  en  1937. 

Douze  films  seront  réalisés  à  Ealing, 
dont  3  pour  Associated  Talking  Pictures, 
propriétaires  de  ces  studios,  et  9  pour  des 
producteurs  indépendants.  C'est  Là  que  An- 
dré Berthomieu  vient  de  tourner  en  ver- 
sions anglaise  et  française  :  La  Chaste  Su- 
zanne. Franco-London-Film  tournera  éga- 
lement   deux   films    dans    '-es   studios. 

British  International  Pictures  qui  vient 
de  terminer  Clamerons  Night  et  Spring 
Handicap,  a  huit  films  en  préparation  dont 
Radio  Prude  de  1937,  L'Etoile  du  Cirque,  et 
Tiger  Boy. 

British  Lion  a  12  films  en  préparation, 
dont  deux  grands  films  musicaux. 

Criterion  Productions  tournera  cinq  films 
dont  The  Killer  (Le  Tueur)   et  Le  Barbare. 

Fox  British  Pictures  produira  cette  an- 
née, douze  films  dans  ses  studios  de  Wem- 
bley.  Paramount  a  un  film  en  préparation, 
Lucky  Jade. 

Tudor  Films  produira  cinq  films  aux  stu- 
dios  de    Highbury. 

Les  Xettlefold  studios  tourneront  5  films 
pour  le  compte  de  Radio  Pictures. 

Dans  les  nouveaux  et  modernes  studios 
!  de  Pinewood,  à  Ives,  on  estime  que  la  pro- 
duction 1937  comptera  un  minimum  de  14 
grands  films  dont  Victoria  la  Grande,  pro- 
duit par  Herbert  Wilcox,  avec  Anna  Neaglo 
et  Anton  Walbrook,  Coucher  de  Soleil  à 
Vienne,  avec  Tullio  Carminati  et  Lili  Pal- 
mer,  et  la  nouvelle  production  Gaumont- 
British  comprenant  deux  films  de  Jessie 
Matthews  et  le  nouveau  d'Alfred  Hichtcock. 
Un  shilling  pour  des  Chandelles,  avec  Nova 
Pilbeam. 

Les  studios  de  Riverside  ouvriront  dans 
un  mois  environ  et  commenceront  aussitôt 
une  première  production  pour  Yictory 
Film.  Vna  dizaine  de  films  seront  tournés 
aux   Joe    Rock    Studios,   à   Elstree. 

Aux  studios  de  Sound  City,  cinq  films  se- 
ront produits  pour  Universal-Wainwright. 
six  films  pour  Staff ord,  et  deux  pour  Para- 
mount. 

Plusieurs  filins  pour  Butcher  Productions 
seront  tournés  aux  Stoll  studios  de  Crickle- 
wood. 

La  nouvelle  organisation  de  Julius  Hagen 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


93 


CINERf*Iim,R/\PHIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


produira  une  demi-douzaine  de  filins  aux 
studios  de  Twickenham,  films  qui  seront 
distribués  par  Wardour   Films. 

Parmi  les  titres  annoncés,  relevons  :  La 
Duchesse  du  Soho,  Le  Tourbillon,  et  Le 
Grand  Imposteur. 

Warner  Bros-First  National  produira  20 
films  dans  ses  studios  de  Teddington,  dont 
un  avec  Glenda  Farrell  :  Etes-vous  venu 
pour  Moi  ? 

Huit  films  seront  tournés  cette  année  aux 
studios  de  Welwyn  dont  French  Leave 
(L'Amour  et  la  Veine). 

London  Film  Productions  doit  produire 
une  douzaine  de  films  :  deux  sont  actuelle- 
ment en  production,  /  Claudius,  avec  Char- 
les Laughton  et  Merle  Oberon,  et  Action  Foi 
Slander,  production  de  Victor  Saville,  en 
Technicolor.      Deux    autres    productions    de 


Victor  Saville  sont  annoncées  :  Une  Bicy- 
clette pour  deux  et  South  Riding. 

Parmi  les  autres  films  qui  doivent  être 
tournés  à  Denharh  signalons  :  deux  produc- 
tions Robert  Kane  (New  World  Films)  pour 
20th  Century  Fox  :  Cyrano  de  Bergerac  et 
Lawrence  d'Arabie,  trois  productions  de 
Lothar  Mendes  et  Edmund  Kean. 

On  sait  que  les  Studios  Gaumont  British 
de  Shephers'Bush  vont  être  fermés.  Les 
deux  derniers  films  tournés  dans  ces  stu- 
dios sont  :  Non  Stop  New  York,  réalisé  par 
Robert  Stevenson,  avec  Anna  Lee,  John  Lo- 
der,  et  Les  Mines  du  Roi  Salomon,  dont  une 
grande  partie  des  scènes  ont  été  réalisées 
en   Afrique. 

Un  certain  nombre  de  films  seront  tour- 
nés aux  studios  de  Gainsborough,  qui  ap- 
partiennent   aussi    à    Gaumont    British.    ("es 


films  seront  distribués  par  General  Film 
Distributors  Capitol  Film  et  les  compagnies 
associées  produiront  une  dizaine  de  films, 
cette  année,  dont  Mr  Pickwick,  de  Charles 
Dickens,  cpie   réalisera   Walter   Forde. 

Pour  terminer,  signalons  que  Réunion 
Film  a  trois  films  en  préparation,  Widgey 
Newman  2,  Paramount  British  :  17;  Geor- 
ge King  Production  13;  dont  Silas  Marner: 
Metro-British    1. 

Ajoutons  à  cet  ensemble  nombreux,  mais 
où  il  n'y  a  pas  encore  tellement  de  grandes 
productions  annoncées,  lis  remarquables 
films  documentaires  qui  seront  produits  par 
le;  différentes  organisations  de  John  Crier- 
son  (C.  P.  0.);  Paul  Rotha  (Strand  Film); 
Cavalcanti  et  Basil  Wrighl  (Realistic  Film) 
cl  Mary  Fields  (Gaumont  British  Inslructio- 
nal).  —  Pierre  Autre. 


Le  Marché   cinématographique  allemand 
après  quatre  Années  d  Expérience 


L'Industrie  Cinématographique  est  en  train  de  traverser  en 
Allemagne  comme  en  France,  une  période  de  crise  qu'il  serait 
vain  de  vouloir  étudier  d'après  les  seuls  résultats  de  l'exercice 
précédent.  C'est  pourquoi  nous  publions  ci-dessus  résumés  en  un 
tableau  que  nous  avons  essayé  de  rendre  aussi  clair  et  complet 
(pie  possible,  les  chiffres  comparatifs  de  l'activité  du  cinéma  alle- 
mand  pour   les   trois   dernières   années   cinématographiques. 

Bien  uue  les  milieux  officiels  se  montrent  optimistes  et  se  com- 
plaisent à  mettre  en  évidence  les  heureux  résultats  des  mesures 
prises  par  la  Reichfilmkammer,  il  est  certain  que  toute  l'économie 
du  Cinéma  allemand  est  rapidement  entraînée  par  les  faits  vers  un 
avenir  qui  n'est  pas  toujours  celui  qu'avait  prévu  le  contrôle 
vigilant  de  la  Chambre  d'Empire.  Bornons-nous  pour  le  moment 
à  l'examen  objectif  de  ces  faits. 

LES   SYMPTOMES    FAVORABLES 

Un  excellent  indice  et  sur  lequel  il  est  légitime  de  fonder  de 
sérieux  espoirs,  est  la  progression  régulière,  depuis  1932,  non  seu- 
lement des  recettes  brutes  des  salles  allemandes,  mais  encore  du 
nombre  des  spectateurs  qui  les  fréquentent.  Il  est  donc  certain  que 
le  marché  intérieur  n'est  pas  saturé  et  que  le  public  allemand,  en 
dépit  d'un  pouvoir  d'achat  réduit,  développe  peu  à  peu  son  goût 
pour   le    cinéma. 

Le  Gouvernement  a  sagement  encouragé  ces  tendances  favo- 
rables, en  réduisant  le  taux  des  taxes  qui  est  passé  de  12  'U  en  1932 
à  7  1/2  %  en  1935.  De  plus,  il  fait  bénéficier  un  très  grand  nombre 
de  films  de  détaxations  spéciales  lorsqu'ils  ont  une  valeur  éduca- 
tive (Priidikatfilm).  C'est  ainsi  qu'au  cours  du  dernier  exercice,  28 
films  sur  les  106  de  la  production  nationale  ont  bénéficié  de  cette 
mesure. 

Enfin,  il  est  juste  de  compter  au  nombre  des  mesures  heureuses 
imputables  à  l'Etat  l'interdiction  du  double  programme  qui  a  rendu 
la  concurrence  moins  âpre  entre  les  films  et  l'interdiction  d'ouvrir 
de  nouvelles  salles  sans  autorisation  spéciale  cpii  a  réduit  la  concur- 
rence stérile  entre  les  salles. 

SIGNES  INQUIETANTS 

La  diminution  des  recettes  provenant  de  l'exportation,  qui  est 
directement  consécutive  à  l'avènement  du  régime  nazi,  à  l'exode 
des  producteurs  et  artistes  israélites,  au  boycottage  des  produits 
allemands  sur  de  nombreux  marchés  est  un  fait  très  connu  main- 
tenant. Les  quelques  10  millions  de  marks  que  représente  annuel 


LE  MARCHE  CINEMATOGRAPHIQUE  ALLEMAND 
Situation  comparée  des  trois  derniers  exercices. 


Recettes  en  millions  de  R.  M 

Nombre  de  spectateurs  (en  millions)... 
Prix  moyen  des  places  en  R.  M 

Nombre  total  de  grands  films  projetés. 

Nombre    de    films   allemands 

Nombre  de  films  américains 

Nombre   de    films    autrichiens 

Prix  de  revient  moyen  d'un  film  alle- 
mand en  R.  M 

Investissement  moyen  de  la  Filmkredit 
Bank  R.  M.   par  film 

Pourcentage  moyen  des  avances  de  la 
banque  

Nombre  de  films  financés  par  la  ban- 
que     

Recettes    des    ventes    à     l'étranger 

(Exportation)  en  millions  de  R.  M. 


1933-34 


178 
247 

0,72 


215 

124 

53 

7 


312.000 
155.000 

50', 


1934:49 
14 


1934-35 


205 
280 
0,73 


185 

104 

40 

11 


395.000 
242.000 
60% 


1935:05 
10 


1935-36 


237 
317 

0,75 


175 

106 

28 

14 


420.000 
285.000 
68  ', 


5,4 


lement  le  manque  à  gagner  de  l'exportation  du  film  allemand 
pèsent  lourdement  sur  l'économie  d'une  industrie  délicate,  mais 
il  serait  exagéré  et  injuste  d'en  faire  la  seule  cause  de  la  crise  pré- 
sente de  cette   industrie. 

Si  les  dirigeants  du  cinéma  allemand,  faisant  contre  mauvaise 
fortune  bon  cœur,  acceptent  sans  récriminer  la  perte  des  débou- 
chés extérieurs,  ils  se  montrent,  au  contraire,  justement  inquiets 
de  la  hausse  inexorable  du  coût  de  la   production. 

En  effet,  le  prix  de  revient  moyen  d'un  grand  film  qui  s'établis- 
sait en  1932,  aux  environs  de  250.000  R.  M.  atteint  maintenant 
420.000  R.  M.  II  est  évident  (pie  si  un  frein  n'est  pas  rapidement 
mis  à  cette  hausse,  il  deviendra  impossible  d'amortir  la  production, 
même  si  les  indices  favorables  relevés  ci-dessus  continuent  à  s'af- 
firmer. 

Quels  sont  les  principaux  facteurs  de  cette  élévation  des  prix 
de  revient.  Ils  sont  de  deux  ordres  : 

1"  L'interdiction  du  double  programme  a  obligé  les  producteurs 
à  se  consacrer  exclusivement  aux  grands  films  dignes  de  former  à 


94 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

"SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


seuls,  un  spectacle.  Le  film  bon  marché  destiné  à  faire  sa  car- 
rière aux  fûtes  d'une  superproduction,  a  disparu. 

2"  L'exode  des  artistes  juifs,  ies  engagements  d'artistes  allemands 
par  Hollyvood  et  Londres  ont  raréfié  le  nombre  des  artistes  de 
valeur  disponibles.  Les  salaires  des  vedettes  hommes  et  femmes, 
ont  atteint  en  conséquence  des  chiffres  astronomiques.  L'augmen- 
tation par  rapport  aux  chiffres  payés  il  y  a  trois  ans,  est  évaluée 
à  '.220  '  (  !  Tous  les  autres  salaires  ont  également  augmenté,  en  par- 
ticulier ceux  des  techniciens  de  studio  et  des  metteurs  en  scène. 

Bien  entendu,  avec  leur  sens  naturel  de  l'organisation,  les  pro- 
ducteurs ont  pris  des  mesures  contre  cet  état  de  choses  :  fixation 
de  salaires  maximum,  communication  des  chiffres  des  salaires 
payés,  etc..  Il  faut  cependant  reconnaître  que  jusqu'ici  aucune 
mesure  n'a  réussi  à  enrayer  la  surenchère  et  que  le  poste  cachets 
et  salaires  fait  encore  le   désespoir  des  producteurs. 

LES  CONSEQUENCES 

La  crise  qui  sévit  depuis  trois  ans  sur  le  cinéma  allemand  a  eu 
comme  conséquence  un  aménagement  nouveau  du  marché  sous 
l'effet,  d'une  part,  des  défaillances  naturelles  de  nombreuses  mai- 
sons, d'autre  part,  des  réactions  de  défense  des  survivantes. 

Cet  aménagement  nouveau  est  caractérisé  par  a)  une  concentra- 
tion très  poussée  de  la  distribution;  b)  une  tendance  à  la  transfor- 
mation du  rôle  du  producteur  en  celui  d'entrepreneur  à  façon;  c) 
l'affirmation  de  la  suprématie  des  deux  groupes  UFA  et  TOBIS;  d) 
enfin,  le  rôle  de  plus  en  plus  important  de  l'Etat  dans  la  distribu- 
tion du  crédit  et  l'organisation  du  marché. 

Le  nombre  des  entreprises  de  distribution  de  films  était,  vers 
1931-1932,  voisin  d'une  centaine.  In  bon  nombre  d'entre  elles 
appartenaient  à  des  Israélites  qui  émigrèrent,  d'autres  firent  fail- 
lite, si  bien  qu'actuellement,  on  ne  compte  guère  que  sept  ou  huit 
distributeurs  en  activité. 

En  ce  qui  concerne  les  Producteurs,  les  exigences  artistiques 
s'opposèrent  à  une  concentration  aussi  rapide  et  aussi  poussée. 
Mais  s'ils  parvinrent  à  subsister,  ils  ne  réussirent  pas  à  conserver 
leur  indépendance  à  l'égard  du  distributeur.  Les  nouvelles  condi- 
tions du  crédit,  le  risque  de  voir  le  film  interdit  par  une  censure 
de  plus  en  plus  stricte,  les  amenèrent,  bon  gré,  mal  gré,  à  ne  plus 
travailler  que  comme  façonniers,  pour  le  compte  du  distributeur  et 
moyennant  une  rémunération  de  7  1/2  '/<  du  montant  des  frais  île 
production. 

Naturellement,  les  bénéficiaires  de  cette  concentration  de  l'Indus- 
trie furent  les  puissants  groupes  UFA  et  TOBIS.  Ceci  ne  signi- 
fie nullement  que  ces  deux  trusts  ne  furent  pas  durement  affectés 
par  la  crise,  bien  au  contraire.  Mais  chacun  d'eux  avait  providen- 
tiellement, dans  sa  structure  même,  les  éléments  de  stabilité  qui 
allaient  l'aider  à  surmonter  les  plus  grandes  difficultés  :  la  UFA  pos- 
sède, en  effet,  un  important  circuit  de  salles,  la  Tobis  perçoit 
des  redevances   d'enregistrement   sur   tous   les  filins   du    marché. 

L'importance  des  deux  trusts  à  l'égard  du  reste  du  marché  est 
clairement  mise  en  évidence  par  cette  constatation  qu'ils  annoncent 
à  eux  seuls  plus  des  deux  tiers  des  films  qui  seront  réalisés  au 
cours  de  la  prochaine  saison. 

L'action  de  la  Reichsfilmkaminer  conjointe   à  la   défense   natu- 


relle des  producteurs  distributeurs  a  réussi  à  réduire  au  minimum 
le  nombre  des  films  lancés  sur  le  marché.  Le  résultat  a  été  atteint 
à  la  fois  par  la  réduction  des  importations  et  par  une  sorte  de 
malthusianisme  de  la  production  qui  a  eu  pour  effet  que  près  de 
20  < ,   des  films  annoncés  l'an  dernier,  sont  restés  à  l'état  de  projet. 

EVOLUTION  DES  CONDITIONS  DU  CREDIT 

On  sait  qu'une  des  premières  mesures  prises  par  le  gouverne- 
ment national-socialiste  en  faveur  du  cinéma,  a  été  la  création  de 
l'organisme  de  financement  connu  sous  le  nom  de  Filmkreditbank. 
Dans  la  première  année  de  son  fonctionnement,  la  banque  n'inves- 
tissait guère  plus  de  90.000  K.M.  en  moyersie  dans  chaque  film 
qu'elle  était  appelée  à  financer,  ce  cpii  représentait  à  peu  près  le 
tiers  du  devis.  Or,  par  suite  de  l'augmentation  du  coût  de  la  pro- 
duction et  de  la  rareté  des  capitaux  privés,  la  banque  a  été  amenée 
à  augmenter  dans  d'importantes  proportions  sa  participation  dans 
le  financement.  Actuellement,  l'investissement  moyen  de  la  banque 
est  de  285.000  R.M.  par  film,  soit  08   %    du  devis. 

Bien  entendu,  les  fonds  mis  à  la  disposition  de  la  banque  ont 
dû  être  accrus  considérablement,  d'autant  plus  que  le  nombre  des 
films  financés  est,  lui  aussi,  passé  de  49  en  1934  à  65  en  1935. 

On  peut  donc  conclure  que  le  gouvernement  allemand  est  satis- 
fait du  fonctionnement  de  la  banque  de  crédit  du  film  et  que  les 
résultats   financiers   ont   été,    dans    l'ensemble,    favorables. 

LES  RECENTES  DECISIONS  DE  LA  REICHSFtLMKAMMER 

Nous  avons  dit  que  les  dirigeants  du  Cinéma  allemand  s'in- 
quiétaient à  juste  raison  de  la  hausse  du  coût  de  la  production. 
Le  président  de  la  Reichsfihnkammer,  le  Dr  Lehnich,  vient,  en 
effet,  de  prendre  des  décisions  dans  le  but  d'abaisser  ce  prix  de 
revient.,  Fn  particulier,  il  a  décidé  d'obliger  les  Producteurs  à 
répartir  d'une  façon  égale  leur  travail  sur  l'ensemble  de  l'année, 
ce  qui  doit  avoir  pour  effet  de  réduire  le  coût  de  location  des 
studios,   les  salaires   des   artistes  et   techniciens,  etc. 

Par  contre,  les  Producteurs,  dont  les  films  resteront  plusieurs 
mois  dans  les  armoires,  vont  exiger  des  crédits  à  plus  long  terme, 
d'où   augmentation    du   fonds   de   roulement   de  la   banque. 

Mais  le  Dr  Lehnich  a  simultanément  décidé  de  réduire  le  pour- 
centage des  avances  de  la  banque,  c'est-à-dire  la  part  du  devis  dont 
elle  fait  l'avance,  et  aussi  la  durée  de  ce  crédit. 

Il  est  donc  à  craindre  que  la  saison  prochaine  ne  soit  marquée 
par  une  raréfaction  de  l'argent.  Les  Producteurs  seront  donc  obli- 
gés soit  de  réduire  le  prix  de  fabrication  de  leurs  films,  soit  de 
rogner  sur  le  nombre  des  films  qu'ils  ont  en  projet.  Cette  alterna- 
tive n'est  pas  sans  les  inquiéter  et  déjà  surgissent  de  nombreux 
projets  destinés  à  fournir  le  complément  du  crédit  que  la  Film- 
kreditbank accordera  avec  parcimonie.  On  parle  surtout  du  système 
cher  au  gouvernement  italien,  celui  qui  consiste  à  inviter  les 
Producteurs  étrangers  à  venir  tourner  en  utilisant  les  marks  blociués. 

En  tout  cas,  devant  ces  multiples  difficultés  présentes,  le  monde 
cinématographique  allemand  garde  un  réel  optimisme.  Il  sait  que 
ces  difficultés  seront  surmontées  et  que  le  gouvernement  ne  lais- 
sera pas  sombrer  une  industrie  qui  doit  rester  essentiellement 
nationale. 


Les  Films  allemands... 

La  saison  1936-37  verra  la  réalisation 
de  154  films  de  langue  allemande,  ci- 
tons : 

UFA  :  Un  grand  film  Albers;  Patriote:;; 
Quand  les  Femmes  se  luisent;  Les  sept  gi- 
fles;  Cœurs   forts;    Vers   les   rives    nouvelles. 

TOBIS  FUROPA  :  Tigre  d'Eschnapur; 
Tombeau  hindou;  Les  Grandes  Sottises. 

TOBIS  SYNDIKAT  :  Dominateur.  Jacqueli- 
ne; l'ai  et  Patachon  au  paradis;  Pan;  Aven- 
ture à  Varsovie  (tourné  à  l'étranger  en  lan- 
gue allemande). 

TOBIS  ROTA  :  Jeu  dangereux;  Paijs 
d'Amour;  Cabrioles;  Pierre  dans  la  neige; 
Alarme         :     kin;  adottieri    (production 

33-36). 


Larquey  fait  une  création  sensationnelle  dans 
La  Griffe  du  Hasard 

projeté  en  exclusivité  à  l'Olympia  de  Par;s 


...prêts  à  sortir 

BAVABIA  :  Le  Sauvage;  Voix  du  Cœur; 
Son  dernier  modèle;  Divorce  (ces  trois  films 
tournés  à  l'étranger  en  langue  allemande) 
Boule  de  verre;  Jusqu'où  l'amour  ne  va  pas. 

TERRA  :  Mitsuka  (tourné  à  l'étranger  en 
langue  allemande);  Mme  Bovary. 

SIGEL-MONOPOL  :  Prater  (tourné  à 
l'étranger  en   langue   allemande). 

NAG  VERLEIH  :  La  jeune  fille  du  bar  aux 
matelots;  Ma  femme,  la  perle. 

MARKISCHE  PANORAMA  SCHNEIDER  : 
Pauvre  petite  Inge  (tourné  à  l'étranger). 

CANDO  HERZOG  RHEINLACHE  :  Le  bal 
des  veufs  joyeux. 

SIFGEL   MONOPOL-FILM    :    Ne     pas    aller 
dormir  sans  un  baiser  (tourné  à  l'étranger). 

P.  de  G. 


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LA  SOCIÉTÉ  FILMS  SONORES  TOBIS 
PRÉSENTE  LA  PREMIÈRE  TRANCHE 
DE    SON     PROGRAMME     1937-1938 


10    FILMS    DE    CLASSE    INTERNATIONALE 


LE  GOUT  DU  PUBLIC  POUR  LES  ŒUVRES  DE  CLASSE,  S'AFFIRME  PLUS  IMPÉRIEUSEMENT  D'ANNÉE 
EN  ANNÉE,  DE  MOIS  EN  MOIS,  DE  JOUR  EN  JOUR. 

C'EST  LA  UNE  CONSTATATION  DONT  LA  SOCIÉTÉ  FILMS  SONORES  TOBIS  NE  PEUT  QUE  SE 
RÉJOUIR,  CAR  ELLE  TROUVE  DANS  CE  MOUVEMENT  IRRÉSISTIBLE  VERS  L'ART  ET  VERS  L'ESPRIT, 
LA  CONSÉCRATION  DE  LA  POLITIQUE  DE  QUALITÉ  QU'ELLE  A  POURSUIVIE  DEPUIS  SA 
CRÉATION,  AU  PRIX  DE  MILLE  SACRIFICES  ET  AVEC  UNE  TÉNACITÉ  QU'AUCUN  OBSTACLE  N'A 
SU  DÉCOURAGER. 

MAIS  CE  BESOIN  DE  QUALITÉ  AUQUEL  NOTRE  ACTIVITÉ  PASSÉE  A  SI  LARGEMENT  CONTRIBUÉ 
NOUS  DICTE  DE  FAÇON  PRESSANTE  NOTRE  DEVOIR  POUR  L'AVENIR. 

NOUS  DEVONS,  PLUS  QUE  JAMAIS,  DONNER  AU  PUBLIC  DES  FILMS  D'UNE  CLASSE 
IRRÉPROCHABLE.  NOTRE  SOCIÉTÉ  SE  FÉLICITE  D'AVOIR,  UNE  FOIS  DE  PLUS,  AVEC  LE 
CONCOURS  DE  PRODUCTEURS  QUALIFIÉS,  PU  RÉUNIR  DANS  DES  STUDIOS  FRANÇAIS,  LES 
AUTEURS,  ARTISTES   ET  TECHNICIENS  LES    PLUS   APTES  A   CRÉER    CETTE   QUALITÉ    FRANÇAISE. 

CES  EFFORTS  INLASSABLES  NOUS  PERMETTENT  DE  PRÉSENTER  POUR  LE  DÉBUT  DE 
LA  SAISON  1937-1938  UNE  SÉLECTION  DE  FILMS  COMME  IL  N'EN  A  JAMAIS  ÉTÉ 
OFFERT  AUX  THÉÂTRES  PAR  UNE  FIRME  DE  DISTRIBUTION. 

NOTRE  PROGRAMME  PRÉSENTE,  EN   EFFET,  LES  CARACTÉRISTIQUES  SUIVANTES  : 


I 


IL  SE  COMPOSE  UNIQUEMENT  DE  FILMS  DONT  ON  PEUT  DIRE  QU'ILS  SONT  SUSCEPTIBLES, 
TOUT  A  LA  FOIS,  DE  FAIRE  DE  TRÈS  GROSSES  RECETTES  ET  DE  CRÉER  OU  DE  MAINTENIR  LA 
CLASSE  DES  ÉTABLISSEMENTS  QUE  DIRIGENT  NOS  CLIENTS. 


2 


CES  FILMS,  DONT  LE  PREMIER  EST  LIVRABLE  EN  AVRIL  ET  LE  DERNIER  EN  DECEMBRE,  SONT 
PRODUITS  SUIVANT  UN  RYTHME  MÉTHODIQUE  QUI  PERMET  DÈS  MAINTENANT  DE 
PRÉVOIR  ET  D'ASSURER  LEUR  SORTIE  RÉGULIÈRE. 

CES  DEUX  CARACTÉRISTIQUES  PERMETTENT  DONC  A  NOTRE  SOCIÉTÉ  D'AFFIRMER  QU'ELLE  A  LE 
RARE  PRIVILÈGE  DE  POUVOIR  OFFRIR  A  SA  CLIENTÈLE  UN  ENSEMBLE  DE  FILMS  QUI  REPRÉSENTE 
POUR  TOUS  LES  DIRECTEURS  LA  BASE  D'UNE  PROGRAMMATION  ÉCLATANTE  PAR  SA 
QUALITÉ  ET  SAINE  PAR  SA  RÉGULARITÉ. 


LEGITIMEMENT  FIERE  DE  SON  PASSE,  CONSCIENTE  DES 
GIGANTESQUES  EFFORTS  QU'ELLE  FAIT  CETTE  ANNÉE 
POUR  SERVIR  L'EXPLOITATION  ET  L'INDUSTRIE 
CINÉMATOGRAPHIQUE  FRANÇAISE,  LA  SOCIÉTÉ 
FILMS  SONORES  TOBIS  PRÉSENTE  AVEC  CONFIANCE 
LA    PREMIÈRE   TRANCHE    DE    SON    PROGRAMME 

1  9  3  7-1938 


DATES     DE     SORTIES     DES     PREMIERS     FILMS 
DE     NOTRE     PROGRAMME    1937-38 


MARS 

UNE      FEMME      SANS      IMPORTANCE 

M   A   I 

LES      PERLES      DE      LA      COURONNE 

SEPTEMBRE 

MADEMOISELLE       MA       MÈRE 

OCTOBRE 

FRENCH-CANCAN 
LE  TIGRE  DU  BENGALE 
LE      TOMBEAU       HINDOU 

NOVEMBRE 

LA  DAME  DE  MALACCA 
NUITS       DE       PRINCES 

DÉCEMBRE 

UN  FILM  DE  JACQUES  FEYDER 
2     FILMS     SUR     LA     IXe     OLYMPIADE 


PIERRE       BLANCHAR 


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UNE  FEMME  SANS  IMPORTANCE 

D'APRÈS  LA  PIÈCE  D'OSCAR  WILDE  -  SCENARIO  ET  DIALOGUES  DE  CHARLES  SPAAK 
AVEC  LISETTE  LANVIN  -  MARGUERITE  TEMPLEY  -  GILBERT  GIL 
CATHERINE  FONTENEY  (DE  LA  COMÉDIE-FRANÇAISE)  -CHARLES  GRANVAL  -  JEAN  PÉRIER  -  TISSIER  -  LAURE  DIANA 

ET  LINE   NORO     -    PRISES    DE   VUES  J.    KRUGER 
DIRECTEUR    DE    PRODUCTION    ARYS    NISSOTTI 


U    N 


FILM        ROYAL 


LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

(HISTOIRE       MERVEILLEUSE       DE       7       PERLES  FINES) 

FILM       DE       SACHA       GUITRY       ET       CHRISTIAN  JAQUE 

AVEC      LA       COLLABORATION       DU       MAITRE       OPÉRATEUR  KRUGER 

DIRECTEUR     DE     PRODUCTION     SERGE     SANDBERG  \fW%ii 


PRODUCTION 
L.  P.    D.   L.  C. 


DANIELLE..DARRIEUX 

MADEMOISELLE  MA  MÈRE 

DE  LOUIS  VERNEUIL 

ADAPTATION      DE     JEAN      BOYER     -     UN      FILM     DE     HENRI     DECOIN 

UN        FILM        CHARMANT  A 


REGI 


TOUTE    L'INDE    MYSTERIEUSE 

LE  TOMBEAU  HINDOU 


FILM  DE  RICHARD  EICHBERG 

MAX      MICHEL      -      KITTY      jANTZEN      -      POLA      ILLERY 


U     N 
AVEC 

ROGER    DUCHESNE   -    RENÉ    FERTÉ   -    GUY    SLOUX    ET    DANIEL    MENDAILLE 

ET       UNE       GRANDE       VEDETTE       FRANÇAISE 

PRODUCTION 
EICHBERG. FILM 


EDWIGE  FEUILLERE  &  P.  RICHARD  WILLM 

DANS  UN  FILM  DE  MARC  ALLEGRET 

LA   DAME   DE   MALAGGA 

D*   APRÈS       LE        ROMAN        DE       FRANCIS        DE       CROISSE! 
UN  ROMAN  MERVEILLEUX 

RECINA 


UN    GRAND    FILM    D'AVENTURES 


H 


H 


B 


LE  TIGRE  DU  BENGALE 


AVEC     MAX     MICHEL     -     K1TTY     JANTZEN     -     POLA     ILLERY 
ROGER    DUCHESNE         RENÉ    FERTÉ   -    GUY  SLOUX    ET    DANIEL    MENDAILLE 

FRANÇAISE  /% 


ET       UNE       GRANDE       VEDETTE 


PRODUCTION 

EICHBERG-FILM 


DANIELLE       DARRIEUX 


DANS 


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FILM 


A    U 


RYTHME 


ENDIABLÉ 


FRENCH-GANCAN 

DE  CLAUDE  ANDRÉ  PUJET 

UNE      ÉTONNANTE      CRÉATION      DE      DANIELLE      DARRIEUX 

DANS     LE     ROLE     D'UNE     DANSEUSE     DE    QUADRILLE.  m* 

LE  TRIOMPHE  DE  LA  MUSIQUE  ET  DE  LA  DANSE  FRANÇAISE  ffGur 


— 


LE  CHEF-D'ŒUVRE  DE  JOSEPH  KESSEL 

NUITS    DE    PRINCES 

UNE    PRODUCTION    DE    J.-N.     ERMOLIEFF 


LES     PRODUCTIONS 
J.-N.    ERMOLIEFF 


UN    EVENEMENT   SENSATIONNEL 

FILM  DE  JACQUES  FEYDER 

UNE     PRODUCTION     QUI     COMME     "LA     KERMESSE     HÉROÏQUE" 
PORTERA      PARTOUT      LE       PRESTIGE       DU       CINÉMA      FRANÇAIS 

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PRODUCTION 
T     O     B     I     S 


UN  MONUMENT  UNIQUE  AU  MONDE 

HYMNEALAGLOIREDETOUSLESSPORTS 

30  CAMERAS  ONT  ENREGISTRÉ  SOUS  LES  ANGLES  LES  PLUS  VARIÉS  PLUS  DE  60.000  MÈTRES  DE  FILM 
AU  COURS  DE  LA  IXe  OLYMPIADE.  PLUS  DE  20  MOIS  SERONT  NÉCESSAIRES  POUR  PERPÉTUER 
DANS  LE   RYTHME   DE  JEUNESSE    DU    MONDE   LE    MIRACLE  DES  HÉROS  OLYMPIQUES   MODERNES. 

TS&S 


PRODUCTION 
OLYMPIADE-FILM 


LES  FILMS  DE  QUALITÉ  EXIGENT 
UNE  PUBLICITÉ  DE  QUALITÉ.  LA 
SOCIÉTÉ  FILMS  SONORES  TOBIS, 
CONSCIENTE  DE  LA  VALEUR  DE  SA 
PRODUCTION  1937-38,  A  PRÉPARÉ 
UN  VASTE  PLAN  DE  LANCEMENT 
POUR  CHACUN  DE  SES  FILMS,  ET 
DÉJÀ  LES  PREMIERS  ÉLÉMENTS  DE 
CETTE  CAMPAGNE  ONT  ÉTÉ  MIS 
EN  ŒUVRE...  LES  DIRECTEURS  ONT 
PU  APPRÉCIER  LE  SOIN  PARTICU- 
LIER ET  LES  MOYENS  IMPORTANTS 
QUE  NOTRE  SOCIÉTÉ  A  CONSACRÉ 
JUSQU'A  PRÉSENT  AU  LANCEMENT 
DE     SES     PRODUCTIONS. 

CETTE  ANNÉE  RIEN  NE  SERA 
NÉGLIGÉ  POUR  CRÉER  DANS  LE 
PUBLIC,  L'ATMOSPHÈRE  LA  PLUS 
FAVORABLE  A  UNE  FRUCTUEUSE 
EXPLOITATION     DE     NOS    FILMS. 


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LA       PLUS      PUISSANTE 
ORGANISATION  EUROPEEN 


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BERLIN 


LONDRES 


AMSTERDAM 


BRUXELLES 


PARIS 


VIENNE 


FILMS    50NORE5    TOBI 

44»  "CHAMPS  ÉLY5ÉES     •  A- 

1  PARIS 


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CINE 


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FR 


RAPHIE 

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U.S.  A. 


Les  impressions  d'un   producteur  français   en   U.  S.  A. 

M.  Paul  Bentata,  Directeur  d'Eden  Production  vient  de  séjourner  en  U.S.A. 
d'où  il  nous  envoie  d'intéressantes  impressions  que  nous  nous  faisons 

un  plaisir  de  publier  ici 


New-York,   mars   1936, 

Je  suis  actuellement  à  New  York,  où  je 
viens  de  présenter  à  la  corporation  restrein- 
te des  distributeurs  de  films  français  notre 
dernière  production  :  La  Tendre  Ennemie; 
notre  film  a  beaucoup  plu  par  l'originalité 
de  son  sujet  et  sa  réalisation;  le  «  55th  Ave- 
nue »  l'a  retenu  pour  l'exclusivité  de  New 
York  ;  de  plus,  je  suis  en  pourparlers  assez 
avancés  avec  une  firme  importante  d'Holly- 
wood pour  la  cession  des  droits  de  «  re- 
make ». 

Malheureusement,  il  est  certain  que  l'ex- 
ploitation du  film  français  en  U.  S.  A.  est 
extrêmement  limitée  —  150  salles  seule- 
ment passent  des  productions  étrangères. 
11  est  juste  d'ajouter  que  pour  des  films 
comme  la  Maternelle,  la  Kermesse  Héroï- 
que, qui  ont  obtenu  à  New  York  un  im- 
mense succès  d'exclusivité,  quelques  grands 
circuits  en  acceptent  l'exploitation  dans 
leurs  salles,  avec  sous-titres  anglais  bien 
entendu.  Mais  le  rendement  final  est  très 
moyen,  car  le  pourcentage  alloué  ici  est 
infime,  d'une  part,  en  raison  du  double 
programme  qui  sévit  ici  aussi;  d'autre  part, 
par  le  jeu  de  l'offre  et  de  la  demande 
extrêmement  restreinte,  et  également  en  rai- 
son du  grand  nombre  de  copies  qu'on  est 
obligé  de  tirer,  par  suite  des  très  longues 
distances,  lorsque  le  film  a  un  certain  suc- 
cès. 

Quelques-uns  cherchent  donc,  ici,  puis- 
que c'est  la  seule  solution,  à  augmenter  le 
nombre  de  salles  susceptibles  de  donner  du 
film  français,  et  croyez-moi,  ce  n'est  pas 
facile  !  On  peut  constater,  par  exemple, 
que  dans  un  état  comme  le  Maine,  où  70  à 
80  %  de  la  population  parle  notre  langue, 
quelquefois  à  l'exclusion  de  l'anglais,  pas 
une  salle  ne  projette  nos  productions,  même 
les  meilleures;  en  effet,  tous  les  théâtres  ap- 
partiennent à  de  grands  circuits,  et  ne  sau- 
raient être  vendus.  Construire  des  salles  se- 
rait la  seule  solution,  mais  les  moyens  man- 
quent à  ceux  qui  défendent  ici  notre  ci- 
néma  national. 

Il  n'est  cependant  pas  permis  de  désespé- 
rer, car  les  efforts  continus  des  Tapernoux, 
Lenauer,  à  qui  je  tiens  à  rendre  hommage, 
ont  déjà  marqué  une  nette  progression 
dans  l'exploitation  du  film  français;  cette 
progression,  n'en  doutons  pas,  s'accentuera 
dans  le  cours  des   prochaines  années. 

LE  FILM  EN  COULEURS 

Je  m'étais  laissé  dire  en  France  qu'Hol- 
lywood portait  tous  ses  efforts  vers  le  film 


en  couleurs,  dont  la  perfection  était  pro- 
chaine; je  n'ai  malheureusement  pas  le 
temps  d'aller  me  rendre  compte  sur  place. 
Il  est  possible  que  les  spécialistes  s'occupent 
sérieusement  de  cette  question  dans  les  la- 
boratoires; il  convient  cependant  de  dire, 
car  la  production  française  y  est  directe- 
ment intéressée,  qu'actuellement  pas  une 
salle  de  première  vision  à  New  York  ne 
passe  de  film  en  couleurs.  L'on  peut  cons- 
tater, par  contre,  qu'Hollywood  augmente 
considérablement  la  longueur  de  ses  films, 
probablement  pour  lutter  contre  le  double 
programme;  ici  un  film  de  deux  heures, 
deux  heures  un  quart  est  absolument  cou- 
rant. 

Pour  en  revenir  à  la  question  de  la  cou- 
leur, et  peut-être,  peut-on  voir  là  une  des 
raisons  de  l'arrêt  des  réalisations  de  films 
en  couleurs,  les  récents  films  n'ont  pas 
connu  le  succès  escompté;  par  contre 
When  Yow're  in  love,  avec  Grâce  Moore  et 
Cary  Grand,  et  surtout  le  dernier  Greta 
Garbo,  Camille,  et  The  Good  Earth  avec 
Paul  Muni  et  Luise  Rainer  (si  émouvante 
dans  Le  Grand  Ziegfield),  font  courir  tout 
New   York. 

When  You're  in  love  est  plein  de  fantai- 
sie; Grâce  Moore  y  est  charmante,  mais  le 
film  traîne  un  peu  en  longueur;  le  specta- 
cle de  music-hall,  qui  accompagne  ce  film 
dans  la  nouvelle  salle  R.  K0  O.  de  5-6.000 
places,  un  chef-d'œuvre  de  technique,  est 
certainement  pour  beaucoup  dans  ce  suc- 
cès. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Quant  à  The  Good  Earth,  je  ne  sais  si 
le  film  obtiendra  en  France  le  même  suc- 
cès d'exploitation,  mais,  personnellement, 
je  le  considère  comme  un  des  meilleurs 
films  que  j'aie  jamais  vus.  Le  sujet  (la  téna- 
cité, la  valeur  morale  du  peuple  chinois)  et 
la  réalisation  de  Sidney  Franklin,  sont,  à 
mon  goût,  de  tout  premier  ordre.  Paul 
Muni,  dans  un  rôle  de  Chinois,  est  remar- 
quable avec  sobriété.  Luise  Rainer  campe 
un  personnage  de  Chinoise  et  est  simple- 
ment extraordinaire  de  vérité. 

Des  extérieurs  magnifiques;  quant  à  la 
technique,  elle  est  parfaite,  au  point  qu'on 
ne  la  remarque  pas.  Cependant,  je  ne  peux 
m'empêcher  de  signaler  que  l'opérateur  a 
utilisé  le  diaphragme  d'une  manière  excep- 
tionnelle à  deux  reprises  :  une  première 
fois  pour  un  magnifique  lever  de  soleil,  puis 
en  studio  pour  une  prise  de  vues  en  travel- 
ling; une  fuite  obscure  et  l'appareil  s'ar- 
rête sur  un  gros  plan  de  Paul  Muni,  écla- 
tant  de  lumière  (il  se  fiance  ce  jour-là). 

Le  film  est  entièrement  tiré  sur  pellicule 
sépia  doux  du  plus  heureux  effet.  Des  nua- 
ges de  sauterelles  s'abattant  sur  les  champs 
sont  rendus,  techniquement,  de  manière 
parfaite. 

Un  petit  défaut  :  l'exposition  du  film  est 
une  succession  d'enchaînés  rapides,  fort 
bien  réalisés  d'ailleurs. 

Je  vous  assure  qu'après  la  vision  d'un 
film  pareil,  on  ne  peut  que  se  morfondre 
sur  le  fait  que  notre  marché  ne  puisse 
nous  permettre  la  réalisation  que  de  films 
à  devis  très  limités.  Et  plus  on  va,  moins 
on  trouve  de  solution  !  Puisque  la  produc- 
tion d'un  film  en  France  coûte  20  à  40  % 
de  plus  qu'il  y  a  un  an. 

Songez  qu'un  film  américain  rapporte  en 
moyenne  en  U.S.A.  2  millions  de  dollars. 
Et,  de  l'étranger,  le  distributeur  américain 
fait  rentrer  environ  30  millions  de  francs; 
je  parle,  bien  entendu,  des  bonnes  produc- 
tions. 

J'ai  rencontré  ici  des  distributeurs,  des 
journalistes,  je  les  admire  sincèrement.  Leur 
franchise  est  magnifique.  Ce  sont  des  busi- 
nessmen; nous,  nous  sommes  des  sentimen- 
taux. 

Paul  Bentata, 
Directeur  d'Eden   Production. 


LE   FILM   FRANÇAIS    AUX    U.S.A. 

L'activité  de  la  French  Motion  Picture  Co  de  New-York  et  de  la 
France-Amérique  Film  de  Paris 


On  a  pu  constater,  dans  les  derniers  mois, 
une  progression  très  sensible  du  film  fran- 
çais aux  Etats-Unis,  d'une  part  sur  le  plan 
du  «  prestige  »  à  la  suite  de  distinctions  ho- 
norifiques qui  ont  été  décernées,  cette  année 
encore,  à  certaines  de  nos  productions;  d'au- 
tre part  sur  le  plan  commercial,  par  l'aug- 
mentation considérable  du  nombre  de  con- 
trats de  location  pour  les  films  exploités  aux 
U.  S.  A. 

Sur  le  plan  moral,  cette  année  le  National 
Board  of  Revieiv,  a  classé  La  Kermesse  Hé- 
roïque comme  le  «  meilleur  film  étranger 
de  1936  ».  On  se  souvient  que  la  même  men- 
tion avait  été  décernée  en  1934  à  Madame 
Bovary  et  en  1935  à  La  Maternelle,  tous  deux 
exploités    aux    U.S.A.    par    M.    J.S.    Taper- 


noux, Président  de  la  French  Motion  Pic- 
ture. 

Pour  l'année  1937,  l'activité  combinée  de 
la  French  Motion  Picture  C°  et  de  la  jeune 
France-Amérique  Films  de  Paris  va  permet- 
Ire  d'étendre  encore,  sur  le  plan  commer- 
cial l'exploitation  du  film  français  aux  U.S.A. 

Nous  pouvons  citer  le  lancement  sensa- 
tionnel de  La  Croisière  Jaune,  présentée  à 
Washington  en  octobre  dernier  sous  le  pa- 
tronage de  la  Société  Nationale  de  Géogra- 
phie Américaine,  qui  par  la  suite  a  été  pro- 
jetée durant  quatre  semaines  à  New-York, 
deux  semaines  à  Philadelphie,  une  semaine 
à  Baltimore,  trois  semaines  à  San  Francisco, 
deux  semaines  à  Los  Angeles,  trois  semaines 
à  Seattle,  deux  semaines  à  Boston,  deux  se- 


112 


rTYTTTYTXXXXXXXXXXXXXXX: 


maines  à  Rochester  et  qui  fait  pour  les  mois 
prochains  l'objet  de  nombreux  contrats  de 
location  avant  d'entrer  en  exploitation  dam 
les  centres  universitaires,  où  la  plus  belle 
carrière  lui  est  réservée. 

Parmi  les  autres  filins  actuellement  en  ex- 
ploitation par  la  French  Motion  Picture,  ci- 
tons Toni  déjà  sorti  deux  semaines  à  New- 
York,  tandis  que  La  Maternelle,  Madame  Bo- 
vary, Le  Cendre  de  M.  Poirier,  Prenez  garde 
a  là  peinture,  et  les  iilms  de  La  Comédie 
Française  continuent  leur  carrière. 

Enfin,  avant  l'été,  la  French  Motion  Pic- 
ture présentera  La  Bandera,  dont  on  annon- 
ce déjà  la  prochaine  et  brillante  sortie  dans 
l'Etat  de  New-York,  va  sortir  en  exclusivité 
dans  celle  ville,  puis,  Meiinsse,  Angèle,  Je- 
tôme  Perreau  et  d'autres  films  tels  que  Pri- 
merose, Mademoiselle  Josette  ma  femme,  Les 
Petites  Alliées,  L'Or  dans  la  Bue.  Jeunesse, 
et  de  nombreux  films  plus  particulièrement 
destinés  à  l'exploitation  commerciale. 

D'autre  part,  la  French  Motion  Picture 
vient  également  de  développer  son  activité 
dans  le  domaine  du  placement  du  film  fran- 
çais auprès  de  certaines  maisons  américai- 
nes, pour  vente  de  droits  de  version  ou  pour 
exploitation  directe.  Nous  citerons  Club  de 
Femmes,  La  Tendre  Ennemie  et  Un  Grand 
Amour  de  Beethoven,  ce  dernier  ayant  fait 
l'objet  d'une  importante  présentation  de  gala 
à  bord  de  Normandie  à  New-York,  récem- 
ment placés  grâce  à  la  French  Motion  Pic- 
ture pour  être  exploités  sous  son   contrôle. 

Par  ailleurs,  la  French  Motion  Picture  C° 
exploite  aux  U.  S.  A.  de  nombreux  films  de 
complément,  Boléro  et  L'Apprenti  Sorcier, 
des  documentaires,  L'Hippocampe,  de  Jean 
Painievé,  des  films  de  Jean  Benoit-Lévy,  de 
J.-C.  Bernard,  et  d'autres  encore... 

Nous  devons  tout  particulièrement  insis- 
ter sur  l'action  entreprise  par  la  France- 
Amérique-Films  et  la  French  Motion  Picture 
C°  pour  le  développement  en  profondeur  du 
marché  du  film  français  aux  U.  S.  A. 


Charles  Vanel  transporte    sur  son  dos  le  metteur   en 
scènejean  Dréville  blessé  au  cours  des  prises  de  vues 
de  Troïka  (sur  la  Piste  Blanche) 

En  effet,  jusqu'à  présent,  les  exportateurs 
ou  les  acheteurs  américains  de  films  français 
se  sont  surtout  attachés  à  exploiter  nos  pro- 
ductions dans  quelques  salles  d'exclusivité 
des  grandes  villes  américaines,  obtenant  par- 
fois des  succès  bruyants,  parfois  même,  plus 
rarement  hélas!  des  résultats  financiers  sa- 
tisfaisants. 

Pour  la  première  fois,  une  organisation 
française  a  été  mise  à  pied  et  travaille  effec- 
tivement à  la  constitution  d'un  véritable 
«  Circuit  du  Film  Français  aux  U.  S.  A.  ». 

Une  aide  très  efficace  dans  ce  travail  de 
propagande  et  de  diffusion  a  été  apportée 
à  M.  Tapernoux  et  à  la  French  Motion  Pic- 
ture, par  la  Compagnie  Générale  Transatlan- 
tique dont  on  connaît  les  efforts  pour  servir 


^rxxxxxxxxxxxxx: 

la  cause  du  Cinéma  Français. 

Sélection  dans  les  programmes  de  cinéma 
à  bord  des  bateaux,  organisation  de  présen- 
tations de  films  à  quai  de  New-York,  autant 
d'éléments  d'appui  pour  l'expansion  du  film 
français  aux  U.  S.  A. 

Sans  délaisser  la  clientèle  des  salles  spé- 
cialisées, indispensable  au  lancement  des 
films,  la  French  Motion  Picture  s'est  orientée 
vers  les  centres  universitaires,  les  cercles  et 
groupements  de  propagande  française.  Elle 
a  trouvé  dans  ces  milieux  l'accueil  le  plus 
compréhensif,  l'aide  la  plus  utile...  et  les 
possibdités  de  location  les  plus  inattendues 
pour  nos  films.  C'est  par  centaines  que  se 
comptent  les  salles  ou  auditorium  qui  dési- 
rent du  film  français  et,  de  plus  c'est  dans 
leurs  séances,  de  caractère  encore  irrégu- 
lier, que  se  forme  la  future  clientèle  du 
«  Circuit  du  Film  Français  »  en  cours  de 
formation.  Rapidement,  en  effet,  les  théâ- 
tres d'art,  si  nombreux  aux  U.  S.  A.,  s'avisè- 
rent de  la  possibilité  pour  eux,  s'ils  étaient 
régulièrement  approvisionnés  en  films  fran- 
çais, d'attirer  chez  eux  cette  clientèle  cha- 
que jour  croissante. 

Une  seule  question  se  pose,  et  commande 
l'avenir  :  la  sélection  des  films,  le  choix  des 
sujets.  Et  ici,  il  ne  s'agit  pas  de  faire  fausse 
route  sur  la  valeur  de  nos  productions  aux 
U.  S.  A.,  nous  avons  vu  assez  de  désillusions 
causées  par  de  trop  grands  espoirs  basés  sur 
des  productions  dites  «  internationales  », 
qui  sont  tombées  à  plat. 

Montrons  aux  Américains  des  films  essen- 
tiellement français,  par  lesquels  ils  appren- 
dront quelque  chose  de  notre  civilisation, 
de  nos  usages  et  des  merveilleux  sites  fran- 
çais... Ils  préfèrent  cela  à  une  prétention  à 
concurrencer  les  superproductions  d'Holly- 
wood. Et  sachons  que  la  carrière  du  film 
français  aux  U.  S.  A.  est  et  restera  toujours 
limitée  par  rapport  à  l'énorme  marché  de  ce 
pays  où  96  millions  de  spectateurs  se  pres- 
sent chaque  semaine  devant  les  écrans. 


EN  EGYPTE 

La  production   égyptienne  est  en   plein  essor 
Le  film  français  a  nettement  amélioré  sa  position  en  1936. 


La  production  cinématographique  égyp- 
tienne est  en  plein  essor;  dès  le  début  de 
cette  saison,  plusieurs  films  entièrement 
tournés  dans  le  pays,  ont  été  lancés  sur  le 
marché.  Si  l'on  compare  le  nombre  de  pro- 
ductions locales  de  cette  année  (quinze  jus- 
qu'ici, sans  parler  des  quatre  autres  actuel- 
lement sur  les  chantiers),  à  celui  de  l'an 
dernier  (pas  plus  de  six),  nous  pouvons  af- 
firmer que  le  cinéma  égyptien  est  en  train 
de  devenir  une  véritable  concurrence  pour 
les  bandes  d'importation. 

Il  est  même  un  fait  intéressant  à  signa- 
ler :  pour  la  première  fois,  cette  saison,  il 
s'est  trouvé  une  salle  pour  se  spécialiser 
dans  la  projection  de  films  égyptiens,  ceci, 
indépendamment  du  fait  qu'il  existe  d'au- 
tres théâtres  qui  projettent  concurremment, 
des  bandes  réalisées  dans  le  pays.  Ceci  est 
un  signe  certain  des  progrès  réalisés  par  la 
jeune  et  si  active  industrie  cinématogra- 
phique  nationale. 

De  celte  production,  deux  films  sont  à  si- 
gnaler à  cause  de  l'énorme  succès  poDulaire 
recueilli:  Chanson  d'Espoir,  interprété  par 
la  grande  vedette  du  chant,  Mme  Om  Kal- 
soum,  et  Leila,  Fille  du  Désert,     le  premier 


grand   film   historique      entièrement   réalisé 
en   Egypte. 

En    général,   la   situation    cinématographi 
que  est  bien   meilleure   en  comparaison   de 
l'année    dernière.    Presque    toutes   les    salles 
existantes  ont  réalisé  des  recettes  supérieu- 
res. 

Le  film  français  a  aussi  amélioré  sa  si- 
tuation :  il  faut  dire  que  la  production  de 
cette  année  est  nettement  supérieure  à  celle 
de  la  précédente  saison  et  le  public  d'ici, 
friand  de  spectacle  de  choix,  a  su  le  recon- 
naître et  les  apprécier.  Environ  26  films  ont 
été  projetés  en  public  depuis  le  mois  d'oc- 
tobre. Citons  dans  l'ordre  de  leur  popula- 
rité, les  neuf  qui  ont  eu  le  plus  de  succès   : 

Le  Coupable,  Club  de  Femmes,  Deuxième 
Bureau,  Le  Boi,  Port  Arthur,  Quelle  Drôle 
de  Gosse,  Nitchevo,  Baccara,  La  Porte  du 
Large. 

Voici  enfin,  les  principales  maisons  ayant 
acquis  et   diffusé   des  films   français    : 

Ch.  Lifschitz  et  M.  Joseph  et  Co;  Politi 
Frères;  Soc.  An.  Française  de  Films  Para- 
mount;  Prosperi  Films  Consortium;  Eddy 
Film   Distribution. 

EDDY. 


LE  PREHILR  FILM  YOUGOSLAVE  A  VII  LE  JOUR 


Belgrade.  —  La  semaine  derniè.x  on  a 
présenté  à  Belgrade  le  premier  film  yougo- 
slave —  sur  la  vie  des  «  Sokols  »  —  d'une 
longueur  de  3.000  mètres.  A  la  séance  so- 
lennelle assistèrent  entre  autres  :  un  mem- 
bre de  la  Régence  royale  yougoslave,  M.  Dr. 
Perovitch;  le  ministre  de  la  guerre,  M.  Ma- 
ritch;  le  ministre  de  la  France,  M.  de  Dam- 
pierre  ;  le  ministre  de  la  Tchécoslovaquie, 
M.  Dr.  Girsa. 

Ce  film  a  été  produit  entièrement  par  les 
amateurs  yougoslaves,  membres  de  l'organi- 
sation nationale  pour  l'éducation  physi- 
que «  Les  Sokols  ».  Le  film  a  été  pris  aux 
environs  du  lac  de  Bled.  Ce  film  est  d'un 
caractère  purement  documentaire.  Au  point 
de  vue  de  la  qualité  il  ne  cède  en  rien  aux 

autres  films  de   son   genre. 
* 

*_* 
La  société  de  Belgrade  «  Artistik-Film  » 
vient  de  commencer  les  prises  de  vues  d'une 
série  de  films  de  musiques.  On  a  déjà  tour- 
né un  premier  film  sur  «  Wunderkind  »,  la 
petite  pianiste  Nada  Brankovitch,  âgée  de 
douze  ans,  qui  a  déjà  donné  quelques  con- 
certs en  Yougoslavie.  Le  jeune  prodige  joue 
pour  ce  film  du  Bach,  Scarlatti,  Beethoven, 
Liszt,  Schumann,  Weber  et  Toch,  Wunder- 
kind sera  présenté  à  Belgrade  très  prochai- 
nement. 

R.  Atchimovitch. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


113 


RAPHIE 

SE 


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ITALIE 

GRANDE  ACTIVITÉ  DANS  LES  STUDIOS  ITALIENS 
EXCELLENT    ACCUEIL     DES     FILMS    FRANÇAIS 


Rome.  —  En  attendant  la  «  Cité  du  Ciné- 
ma »,  les  deux  studios  de  la  Cines,  les  deux 
de  la  Caesar,  les  plateaux  réorganisés  de  la 
Farnesina,  celui  de  la  Safa  à  Rome  et  les  pla- 
teaux de  Tirrenia  et  de  Turin  (Fert),  ont 
néanmoins  travaillé  avec  un  rythme  normal. 
A  Turin,  a  été  donné  le  dernier  coup  de  ma- 
nivelle d'un  film  sur  la  mode  italienne  : 
Contessa  di  Parma,  édité  par  la  Industrie 
Cinematografiche  Italiane  (firme  bien  solide 
qui  a  été  déjà  en  étroits  rapports  d'affaires 
avec  des  firmes  françaises)  et  réalisé  par 
Alexandre  Blasetti.  A  Tirrenia,  après  une 
activité  organisée  par  G.  Forzano,  deux 
troupes  sont  en  train  de  travailler  :  il  s'agit 
de  la  troupe  de  M.  Abel  Gance  qui,  en  ces 
jours,  a  commencé  Le  Voleur  de  Femmes, 
avec  Jules  Berry,  Annie  Decaux,  Jean  Dax 
et  Lise  Matrey.  L'autre,  est  une  troupe 
italienne  dirigée  par  Corrado  d'Errico  (un 
jeune  metteur  en  scène  qui  s'est  gagné  une 
vaste  réputation  en  dirigeant,  pendant  les 
opérations  italiennes  en  Ethiopie,  les  servi- 
ces de  reportage  cinématographique)  et  la 
réalisation  s'appelle  Les  Frères  Gastiglioni, 
tirée  de  la  célèbre  pièce  de  Colantuoni. 

En  Afrique  Orientale  italienne,  deux  gran- 
des compagnies  de  production  sont  en  train 
de  travailler.  L'une,  la  «  Fono  Roma  »,  se 
trouve  dans  l'intérieur  de  la  Somalie  ita- 
lienne, remontant  le  cours  de  l'Uebi  Scebeli, 
pour  les  extérieurs  du  film  Marrabo,  dirigé 
par  Romolo  Marcellini  et  interprété  par  Fos- 
co  Giachetti  (le  magnifique  Capitaine  de 
L'Escadron  Blanc  de  Génina).  L'autre  est 
en  train  d'arriver  à  Addis-Abeba,  dirigée 
par  Goffredo  Alessandrini  (metteur  en  scène 
de  Don  Bosco  de  la  Lux)  avec  un  «  casting  » 
excellent.  Le  film  —  qui  se  déroule  dans  les 
ambiances  d'aviation  —  est  tiré  d'un  scéna- 
rio de  Vittorio  Mussolini,  fils  du  Duce,  lieu- 
tenant d'aéronautique. 

Parmi  les  projets  en  cours  de  réalisation, 
il  faut  signaler  Les  Deux  Barbiers  de  Sé- 
ville,  dirigé  par  Coletti;  une  pièce  comique 
du  théâtre  dialectique  italien  Nina,  non  far 
la  stupida  (Nina,  ne  sois  pas  stupide)  avec 
Nunzio  Malasomma  comme  metteur  en  scè- 
ne; Le  Comte  de  Bréchard,  dirigé  par  Bon- 
nard.  Nombreux  sont  les  projets  de  produc- 
tion pour  le  mois  prochain  :  il  suffit  de  dire 
que  les  grands  studios  de  la  «  Cité  du  Ci- 
néma »,  seront,  dès  le  21  avril,  en  plein  tra- 
vail. Les  grandes  firmes  de  production  ita- 
liennes sont  prêtes  avec  des  projets  impor- 
tants :  on  signale  un  grand  film,  Doue 
l'Huomo  edifico  (Où  l'Homme  édifia),  de 
production  Roma  Film,  tiré  d'un  sujet  ori- 
ginal de  Luigi  Pirandello.  Ce  sujet  est  la 
dernière  œuvre  complète  du  grand  maître. 


DANS    LES   SALLES    ITALIENNES 

En  ce  qui  concerne  l'exploitation,  on  si- 
gnale   une    reprise    assez   importante    de   la 


production  étrangère,  et  surtout  de  celle 
américaine.  Par  suite  des  nouveaux  accords 
internationaux  entre  l'Italie  et  l'U.  S.  A.,  le 
contingent  des  films  américains  pour  l'Italie 
n'est  pas  diminué  pour  l'année  courante. 
Mais  c'est  aussi  le  moment  du  film  français. 
A  part  l'initiative  de  production  d'Abel  Gan- 
ce et  des  autres  qui  sont  en  train  d'être  réa- 
lisées, à  part  le  grand  succès  de  la  première 
grande  expérience  de  collaboration  produc- 
tive franco-italienne  avec  L'Homme  de  Nul- 
le part  (tiré  du  roman  de  Pirandello,  Feu 
Mathias  Pascal),  le  film  français  trouve  en 
Italie  de  bons  acquéreurs  et  surtout  un  grand 
public  enthousiaste.  En  effet,  dans  la  saison 
courante  ont  été  présentés,  avec  succès,  un 
groupe  de  films  tels  que  :  Les  Mutinés  de 
l'Elseneur,  Les  Yeux  noirs,  La  Kermesse  hé- 
roïque, Veille  d'Armes,  Vertige  d'un  Soir, 
Tarass  Boulba,  La  3andéra,  Port-Arthur,  La 


Une  scène  du  film  monum   ntal  que   réalise 
actuellement  le  Cinéma  italien 
Scipion  l'Africain. 

ment  et  considère  cette  production  comme 
la  meilleure  preuve  des  possibilités  de  col- 
laboration entre  la  France  et  l'Italie.  D'au- 
tre part,  la  direction  générale  de  la  Cinéma- 
tographie,  voit  avec  un  œil  sympathique 
toute  initiative  apte  à  ouvrir  la  porte  des 
studios  italiens  aux  producteurs  français. 
La  cordialité  des  rapports  dans  l'exploita- 


■ 


Une  vue  prise  il  y  a  six  semaines  et  montrant  l'état  des  travaux  de  LA  CITÉ  du  Cinéma  qui  sera  inaugurée 
fin  Avril  prochain  (Document  communiq'Jé  par  i'Agen:ia  cinérrntografica  internazionale  d'  Roma). 


Vie  Parisienne,  Les  Bateliers  de  la  Volga, 
L'Equipage  et  tant  d'autres.  Dans  la  pro- 
chaine saison  on  annonce  déjà  —  et  quel- 
ques maisons  ont  commencé  le  travail  de 
doublage  —  Un  Grand  Amour  de  Beethoven, 
La  Belle  Equipe,  Pépé  le  Moko,  L'Homme 
du  Jour,  Avec  le  Sourire,  La  Porte  du  Large, 
Hélène,  etc..  La  cordialité  des  rapports  d'é- 
change entre  les  firmes  françaises  et  les  fir- 
mes italiennes  vient,  d'autre  part,  d'être  ren- 
forcé après  les  accords  officiels  signés  entre 
le  Gouvernement  de  Rome  et  celui  de  Paris. 
On  souhaite  donc  que  les  initiatives  de 
collaboration  franco-italienne  du  genre  de 
L'Homme  de  Nulle  Part,  soient  continuées 
et  valorisées  et  cela  après  le  grand  succès 
du  film  de  Chenal,  en  France  comme  en  Ita- 
lie. Avec  le  titre  de  la  pièce  originale,  ce 
film  produit  par  un  consortium  franco-ita- 
lien (General  Production-Ala  Film),  a  été 
présenté  ces  jours-ci  dans  les  meilleures  sal- 
les des  principales  villes  italiennes.  La  criti- 
que des  journaux  est  unanime  dans  le  juge- 


tion  des  films  français  en  Italie  et  des  films 
italiens  en  France,  est  confirmée  par  l'écho 
du  grand  succès  en  France  de  L'Escadron 
Blanc,  tiré  par  Genina  d'un  populaire  roman 
de  Joseph  Peyré. 


D'après  une  statistique  officielle,  le  nom- 
bre des  cinémas  et  des  salles  d'exploitation 
en  Italie,  à  la  fin  de  l'année  1936,  était  de 
2.700,  pour  la  plupart  équipés  en  sonore.  Si 
à  ce  chiffre  on  ajoute  les  salles  des  organi- 
sations ouvrières  du  Parti  National  Fasciste 
et  les  salles  des  Associations  Catholiques, 
on   atteint  le   chiffre   5.143. 

D'après  une  autre  statistique  officielle,  les 
salles  italiennes  dans  la  saison  lff35-1936, 
ont  fait  une  recette  nette  de  450  millions  de 
lires. 

De  cette  somme,  environ,  18  %  vont  au 
film  italien. 

B.  L.  Randone. 


I  14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cr\oRïmi»RAPHiE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


VERS       UN 

FRANCO 


ECHANGE 
RUSSE 


INTERVIEW      DE      M.       GEORGES      CAURIER,    DIRECTEUR    DE    L'OFFICE    CINE- 
MATOGRAPHIQUE   INTERNATIONAL   ET    PRESIDENT    DE   L'ASSOCIATION    POPU- 
LAIRE DES  DIRECTEURS  DE  CINEMA 


M.  Georges  Caurier,  avant  de  s'intéresser 
aux  questions  cinématographiques,  a  été,  à 
plusieurs  reprises,  chargé  de  missions  du 
gouvernement  pour  les  questions  économi- 
ques. 

Cette  préparation  lui  a  permis,  dans  les 
postes  importants  qu'il  a  occupés  depuis 
1930,  dans  deux  grandes  firmes  cinémato- 
graphiques, d'étudier  les  différents  problè- 
mes de  cette  grande  industrie,  sous  son  as- 
pect le  plus  général. 

Nous  avons  pensé  qu'il  pourrait  être  inté- 
ressant de  lui  demander  son  avis  sur  quel- 
ques-uns des  points  les  plus  importants  de 
la  crise  cinématographique. 

Nous  avons  demandé  à  M.  Georges  Cau- 
rier comment,  à  son  avis,  devait  se  placer 
le  problème  de  l'échange  des  films  entre  la 
France  et  les  pays  importateurs  de  films. 

«  Vous  avez,  lui  avons-nous  dit,  à  l'oc- 
«  casion  d'une  enquête  ouverte  sur  l'échan- 
«  ge  des  films  entre  la  France  et  l'U.R.S.S., 
«  préconisé  la  création  d'un  Comité  France 
«  U.R.S.S.  pour  étudier  les  différentes  ques- 
«  tions  qui  se  posent  au  sujet  de  l'échange 
«  des  films  entre  ces  deux  pays.  » 

«  Ce  Comité  doit-il,  à  votre  avis,  se  can- 
«  tonner  entre  les  rapports  de  la  France  et 
«  de  l'U.R.S.S.,  ou  envisager,  au  contraire, 
«  un  élargissement  de  ce  comité?  » 

M.  Caurier  nous  a  répondu  de  la  façon  la 
plus  formelle   : 

«  Si  j'ai  demandé  la  constitution  d'un 
«  Comité  France-U.R.S.S.,  c'est  parce  que 
«  votre  confrère  avait  ouvert  une  enquête 
«  sur  les  rapports  entre  la  France  et  l'U. 
«   R.S.S. 

«  Je  suis,  depuis  plusieurs  années,  la 
«  question  de  l'échange  des  films  entre  la 
«  France  et  les  Pays  étrangers  importa- 
«   teurs  de  films  en   France. 

«  Je  suis  particulièrement  cette  question 
«  entre  la  France  et  l'U.R.S.S.  puisque  l'Of- 
«  fice  cinématographiane  International  est, 
«  depuis  huit  mois,  distributeur  de  la  pro- 
«   duction  soviétique  en  France.  » 

x  Si  j'ai  répondu  si  longuement  à  l'en- 
«  quête  ouverte  par  votre  confrère,  c'est 
«  précisément  que  j'ai  pensé  qu'il  viendrait 
«  un  jour  où  quelqu'un  demanderait  d'élar- 
«  gir  le  problème.  Vous  m'en  donnez  l'oc- 
«   casion,  je  vous  en  remercie.  » 

«  Comme  je  l'ai  dit  dans  des  conversa- 
«  tions  particulières  avec  plusieurs  de  vos 
«  confrères,  qui  sont  également  les  miens, 
«  car  je  n'oublie  pas,  et  je  m'en  fais  gloire, 
«  que  j'ai  été  pendant  de  longues  années, 
«  journaliste,  j'estime  que  la  France,  qui 
«  est  un  pays  hospitalier  à  tous  points  de 
«  vue,  doit  obtenir  des  pays  qui  trouvent 
«  chez  elle  le  meilleur  accueil  pour  leurs 
«  marchandises,  une  juste  et  équitable  ré- 
«   ciprocité.  » 

«  Nous  avons  appris  beaucoup  de  l'étran- 
c   ger,  et  nos  metteurs  en  scène  ont  suivi  si 


«  brillamment  la  route  qui  leur  était  tracée 
«  que  nombreux  sont  ceux  que  l'Amérique 
«  nous  a  pris,  car  ils  ne  trouvaient  pas  en 
«  France  matière  à  la  réalisation  de  leurs 
«   belles   conceptions. 

«  Mais  ce  n'est  pas  une  raison  pour  que 
«  l'étranger  ne  fasse  pas  à  nos  films  une 
«    part   équitable  dans  ses  achats. 

«  En  ce  qui  concerne  l'U.R.S.S.,  j'ai  ob- 
«  tenu  l'assurance  que  des  achats  réguliers 
«  de  films  français  seraient  faits  et  j'es- 
«  père  que  pour  l'ouverture  de  l'Exposition 
«  au  moment  de  la  première  réunion  du 
«  Comité  France-U.R.S.S.,  j'ai  dit,  j'espère, 
«  je  précise  :  je  suis  sûr  que  je  pourrai 
«   vous  donner  des  résultats  concluants. 

«  La  grande  difficulté  qu'on  trouve  dans 
«  l'échange  des  films  cinématographiques 
«  entre  la  France  et  les  autres  pays,  c'est 
«  que  les  pays  étrangers  sont,  disons-le 
«  franchement,  beaucoup  plus  difficiles 
«  que  nous  pour  ouvrir  leur  marché  au 
«  nôtre,  et  c'est  là  que  vous,  dans  la  presse 
«  cinématographique,  et  que  nos  confrères 
«  dans  la  presse  quotidienne,  peuvent  nous 
«  aider. 

«  Que  ce  soit  l'U.  R.  S.  S.,  que  ce  soit 
«  l'Amérique,  que  ce  soit  l'Allemagne,  lors- 
«  qu'on  fait  présenter  un  film  français,  les 
«  pays  étrangers  font  toutes  sortes  d'objec- 
«  tions,  dont  les  principales  sont  :  «  Le 
«  sujet  n'est  pas  conforme  aux  idées  de  no- 
«  notre  pays,  les  dialogues  sont  trop  nom- 
«  breux,  le  scénario  ne  sera  pas  très  bien 
«  compris,  certaines  scènes  sont  trop  osées, 
«   etc..  » 

«  Mais  enfin,  est-ce  que  la  France  a  op- 
«  posé  des  objections  lorsqu'elle  importé 
«  des  films  de  gangsters  qui  viennent,  à 
«   juste  titre,  d'attirer  l'attention    du  Minis- 


Une    scène    du    nouveau    film    de   Jean    Renoir, 

La    Grande    Illusion,  avec    Erich    von    Stroheim, 

Pierre  Fresnay,  Jean  Gabin,  etc. 


«  1ère  de  l'Intérieur,  par  la  perversité 
«  qu'ils  ont  amenée  dans  l'esprit  d'une  jeu- 
«    nesse  innocente  '? 

«  Est-ce  que  la  France  a  fait  des  objec- 
«  tions  lorsque  le  sex-appeal  et  les  baisers 
«   américains  sont  venus  sur  ses  écrans  ? 

«  Est-ce  que  le  public  n'a  pas  accepté  de 
«  l'U.R.S.S.  Les  Marins  de  Cronstadt,  et  La 
«   Jeunesse  de  Maxime  ? 

«  Alors,  ne  peut-on  obtenir  que  ce  que 
«  nous  avons  fait  pour  l'étranger,  l'étranger 
«   le  fasse  pour  nous  ? 

«  Comme  vous  le  voyez  par  ma  réponse, 
«  je  voudrais  que  cette  question  fut  généra- 
«  lisée,  mais  j'estime  qu'elle  est  trop  com- 
«  plexe  pour  donner  naissance  à  un  Comité 
«    International. 

«  L'exemple  récent  de  la  réunion  d'une 
«  Chambre  Internationale  du  Film  à  Paris 
«  montre  péremptoirement  combien  j'ai 
«   raison. 

«  J'applaudis  de  tout  mon  cœur,  en  ce 
<:  qui  me  concerne,  à  l'idée  de  cette  Cham- 
«    bre   Internationale   du  Film. 

«  Malheureusement,  peut-on  appeler 
«  Chambre  Internationale,  une  conférence 
«  dans  laquelle  n'étaient  représentés  ni  les 
«  EtatsdJnis,  ni  la  Grande-Bretagne,  qui 
«  sont  les  deux  plus  grands  pays  importa- 
«  teurs  de  films  en  France,  ni  l'U.R.S.S.,  ni 
«  le  Japon,  ni  l'Amérique  du  Sud,  ni  le  Da- 
«   nemark,  ni  la  Hollande,  ni  l'Espagne  ? 

«  Pour  conclure  ces  trop  longues  obser- 
«  vations  sur  la  question  que  vous  m'avez 
«  posée,  j'estime  qu'il  faut,  actuellement, 
«  examiner  l'échange  des  films  entre  la 
«  France  et  tous  les  autres  pays,  mais  si 
«  la  question  doit  être  généralisée  dans  son 
«  ensemble,  elle  doit  être  étudiée  en  parti- 
«  culier  par  des  comités  sous  la  forme  de 
«  celui  nue  j'ai  préconisé  pour  la  France  et 
«   l'U.R.S.S. 

«  Je  voudrais  voir  naître  un  Comité 
«  France  -  Etats  -  Unis  »,  «  France  -  Angle- 
«  terre  »,  «  France-Allemagne  »,  etc..  Ces 
«  comités  étudieraient,  par  des  réunions  de 
«  travail,  et  non  par  des  réunions  de  ban- 
«  quets  les  différentes  questions  techniques 
«  de  la  cinématographie  et  les  possibilités 
«   d'échange  de  films. 

«  Pour  chaque  comité,  il  y  aurait  une 
«  section  de  metteurs  en  scène,  une  section 
«  de  musiciens,  une  section  d'auteurs  et  de 
«  scénaristes,  une  section  d'opérateurs,  une 
«   section  d'artistes. 

«  Une  année  la  réunion  aurait  lieu  à  Pa- 
«  ris,  l'année  suivante,  dans  le  lieu  de  pro- 
«   duction  du  pays  étranger. 

«  Xe  croyez-vous  pas  que  de  telles  réu- 
«  nions,  faites  sérieusement,  donneraient 
«  des  indications  sérieuses  aux  produc- 
«  teurs  de  chacun  des  pays  pour  créer  cha- 
«  que  année,  dans  chaque  pays,  des  films 
«  qu'on  pourrait  appeler  des  «  films  expor- 
«   tateurs  de  la  pensée  »  ? 

Nous  avons  beaucoup  remercié  M.  Cau- 
rier de  son  exposé  qui,  certainement,  fera 
l'objet  de  discussion,  car  il  pose  de  nom- 
breux problèmes. 

Xous  avons  été  heureux  de  voir  qu'il  ré- 
pondait par  avance  aux  questions  que  nous 
voulions  lui  poser,  notamment  en  ce  qui 
concerne  l'échange  des  films  entre  la  Fran- 
ce et  l'U.R.S.S.,  et  nous  lui  donnons  rendez- 
vous  à  la  première  séance  du  Comité  Fran- 
ce-U.R.S.S., pour  qu'il  nous  fasse  connaître 
d'une  façon  officielle,  les  films  français  qui 
auront  été  achetés  par  la  Russie  soviétique. 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


115 


CINE 


RAPHIE 


GRECE 

Le  Film  français  reprend  sa  place 


Athènes.  —  Le  film  français,  pendant  ce 
dernier  trimestre,  a  pris  une  meilleure  place 
dans  le  marché  hellénique  par  rapport  au 
trimestre  précédent.  Ont  été,  pendant  ces 
derniers  mois,  projetés  les  films:  Nitchevo, 
Mayerling,  Michel  Strogoff,  Au  Service  du 
Tzar,  Un  Grand  Amour  de  Beethoven,  Club 
de  Femmes.  Les  Deux  Gamines,  Les  Mystères 
de  Paris,  La  Flamme,  La  Garçonne,  Le  Che- 
min de  Rio,  Anne-Marie,  La  Porte  du  Large, 
Tentation.  Simoun.  (Trimestre  précédent  : 
Golem,  Remous,  Tarass-Boulba.) 

Ces  films  ont  été  importés  et  diffusés  en 
Grèce  par  les  importateurs  suivants  : 

La  Maison  Emm.  L.  Caloghiros. 

Les  Bureaux  réunis  Amolochitis-Bulgari- 
les,  A.  E.  K.  E. 

L'Alliance  Cinématographique  Hellénique. 

La   Société  Anonyme  Cinématographique. 

Malgré  la  diminution  du  nombre  des  spec- 
tateurs  de  chaque  cinéma  à  cause  du  fait 
qu'aux  salles  déjà  existantes,  trois  nouvelles 
grandes  salles  ont  été  ajoutées  aux  précé- 
dentes pendant  cette  saison  :  le  Rex,  l'Or- 
phée et  le  Cinéac,  celui-ci  contrôlé  par  un 
groupe  d'exploitants  franco-grecs. 

Le  rapport  du  nombre  des  films  projetés 
en  Grèce  est  toujours  en  faveur  de  la  pro- 


duction américaine  :  contre  18  films  fran- 
çais il  a  été  projeté  un  nombre  de  70  films 
américains. 

Le  contingentement.  —  Pendant  ces  der- 
niers temps,  l'importation  des  films  en 
Grèce  a  été  l'objet  des  divers  pourparlers 
et  projets  de  loi  qui  visaient   le  contingent. 

Pendant  un  intervalle  de  quelques  semai- 
nes, l'importation  libre  de  films  avait  été 
défendue.  Cependant,  par  la  loi  du  2  mars 
1937,  l'importation  des  films  en  Grèce  est 
laissée  de  nouveau  libre  sous  certaines  ré- 
serves : 

1.  Le  coût  de  la  licence  avec  la  première 
copie  y  comprise  ne  devra  en  aucun  cas 
dépasser  la  somme  de  Drs.  200.000  (à  peu 
près  38.000  francs). 

2.  L'importation  de  chaque  film  pour  la 
saison  courante  sera  permise  à  condition 
que  ce  film  soit  projeté  jusqu'au  15  mai 
1937  au  plus  tard.  Après  cette  date  et  jus- 
qu'au 1er  octobre  1937,  l'importation  est  dé- 
fendue. 

3.  Le  double  programme  est  rigoureuse- 
ment défendu. 

4.  Il  est  de  même  défendu  aux  Banques 
de  régler  des  factures  de  films  dépassant 
la  somme  de  Drachmes  200.000. 

C.  Lazaridés. 


ESPAGNE 

L'Exploitation  et  la  Production  en  Espagne 


Au  huitième  mois  de  la  tragédie  qui  en- 
sanglante l'Espagne,  le  besoin  de  détente  est 
tel  que  le  spectacle  est  devenu  une  véritable 
nécessité  et  connaît  même  un  surcroît  de 
vitalité  depuis  quelques  semaines.  C'est  ain- 
si qu'à  Madrid,  16  théâtres  et  50  cinémas 
fonctionnent  actuellement  tous  les  jours. 
On  sait  qu'en  Espagne  gouvernementale,  les 
cinémas,  socialisés,  dépendent  d'organisa- 
tions ouvrières  qui  effectuent  régulièrement 
le  paiement  des  droits  de  location  aux  mai- 
sons américaines. 

Mais  comme  l'exportation  des  capitaux 
est  interdite,  les  comptes  se  trouvent  blo- 
qués, et  l'on  a  ce  tableau  quelque  peu  dé- 
concertant des  distributeurs  étrangers  dis- 
posant d'une  forte  trésorerie  mais  ne  pou- 
vant l'employer. 

Il  est  évident  que  la  sortie  de  nouveaux 
films  a  cependant  été  réduite.  A  Madrid  no- 
tamment, les  programmes  sont  surtout  com- 
posés de  films  de  stock  et  de  films  soviéti- 
ques. 

L'exploitation  de  ces  derniers  s'opère  par 
le  canal  de  la  Délégation  Commerciale  de 
Paris  qui  a  conclu  un  accord  avec  le  Minis- 
tère de  l'Instruction  Publique,  par  l'intermé- 
diaire de  l'Ambassade,  et  a  envoyé  un  grand 
nombre  de  films  en  Espagne. 

A  noter  aussi  l'échange  de  films  qui  s'ef- 


fectue avec  le  Mexique,  le  gouvernement 
expédiant  de  nombreux  films  de  guerre  et 
de  propagande  qui  seront  projetés  dans  tous 
les  cinémas  mexicains,  cependant  que  ce 
pays  envoie  en  Espagne  ses  propres  pro- 
ductions. C'est  ainsi  qu'on  a  présenté  la  se- 
maine dernière  au  Cinéma  Rialto  de  Ma- 
drid Clemencia,  épisode  vécu  de  la  révolu- 
tion mexicaine  de  1867,  qui  coûta  la  vie  à 
l'empereur  Maximilien.  Ce  film,  plein  de 
bonne  volonté,  est  à  louanger  pour  sa  tech- 
nique remarquable. 


Une  autre  présentation  de  quelque  impor- 
tance, a  été  celle  de  La  Millona,  film  ré- 
cemment terminé  et  exploité  en  Catalogne. 

Le  soulèvement  du  19  Juillet  surprit  le 
metteur  en  scène  Benito  Perojo  en  pleine 
réalisation  de  Nuestra  Xatacha  qu'il  termi- 
na cependant,  et  dont  le  négatif  est  au  mon- 
tage. Le  réalisateur  Fernando  Delgrado,  par 
contre,  n'a  pu  encore  terminer  El  genio  ale- 
gre,  des  frères  Quintero.  En  pleine  révolu- 
tion, les  Studios  Orfea  de  Barcelone  ont  ce- 
pendant achevé  Molinos  de  Viento. 


Du  côté  Franco,  les  cinémas  continuent 
à  fonctionner  mais  avec  un  manque  presque 


Le  nouveau  cinéma,   le  Rex   d'Athènes   où   vient  de 
passer  avec  un  grand  succès  le  film  français  Nitchevo 
(Doc.  Costa  Lazaridés) 

total  de  nouveautés,  dû  au  fait  que  les  dis- 
tributeurs qui  avaient  déjà  leur  matériel 
prêt  à  exploiter  du  côté  gouvernemental,  se 
sont  vu  réclamer  une  deuxième  fois  le  paie- 
ment des  droits  de  douane  lorsqu'ils  ont 
voulu  passer  leurs  films  chez  les  nationalis- 
tes. Cette  prétention,  jointe  à  d'autres  dif- 
ficultés, a  empêché  les  pourparlers  d'abou- 
tir bien  que  les  négociations  se  poursuivent. 
On  peut  prévoir,  malgré  tout,  la  sortie  de 
nouvelles  productions  allemandes  si  les  ita- 
liens continuent,  dans  ce  domaine,  leur  po- 
litique d'expectative. 

Il  semblerait,  en  outre,  que  les  films  de 
certaines  vedettes  américaines  soient  écar- 
tés. 

KM 

Il  est  à  noter  que  l'Espagne  produisait 
annuellement  de  35  à  40  films,  lesquels 
avaient  de  bons  débouchés  en  Amérique  du 
Sud.  Ce  marché  ne  recevant  plus  de  maté- 
riel, la  Paramount  et  les  Artistes  Associés 
ont  déjà  commencé  à  produire  directement 
en  Argentine. 

Les  éléments  cinématographiques  espa- 
gnols se  trouvent  actuellement  dispersés 
mais  nous  croyons  savoir  que  Benito  Perojo 
est  en  pourparlers  pour  travailler  dans  des 
studios  étrangers.  On  dit  aussi  que  Florian 
Rey  et  Imperio  Argentina  vont  tourner  un 
film  à  l'Ile  de  Cuba.  Il  est  à  souhaiter  que 
ces  personnalités  reprennent  leur  activité 
pour  le  bien  du  cinéma  espagnol. 

Nous  ne  terminerons  pas  cette  courte  re- 
lation sans  nous  faire  l'écho  des  doléances 
que  nous  avons  recueillies  auprès  de  nom- 
breux membres  du  métier,  lesquels  se  plai- 
gnent de  n'avoir  point  trouvé  à  Paris  l'es- 
prit corporatif  de  solidarité  sur  lequel,  dans 
les  douloureuses  circonstances  présentes, 
croyaient  pouvoir  compter  ceux  qui  ont 
toujours  été  les  défenseurs  et  les  propagan- 
distes du  film  français  en  Espagne. 

A.  Vidal. 


CINE 


FR 


R/u>Hin 

SE 


116 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


HOLLANDE 


22    Semaine  de  "  LA  MATERNELLE"  à  Amsterdam 


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx? 


La  valeur  du  marché  hollandais  du  film 
pour  les  pays  producteurs  s'exprime  en  1936 
en  chiffres  très  nets  :  d'année  en  année, 
on  constate  une  augmentation  des  films 
importés.  La  production  nationale,  annon- 
cée depuis  longtemps,  connaît,  comme  dans 
tous  les  pays  aux  marchés  limités,  des  dif- 
ficultés d'ordre  financier.  Aussi,  les  deux 
studios  hollandais  restèrent-ils  longtemps 
sans  travailler.  Ce  n'est  que  tout  dernière- 
ment que  la  Société  Filmax-Cinétone,  avec 
son  film  Pggmalion,  a  réussi  à  leur  procu- 
rer un  nouvel  essor.  Ce  film  fournit  une  car- 
rière très  honorable,  car  c'est  vraiment 
le  premier  film  hollandais  qui  atteigne  au 
niveau  moyen  des  productions  internatio- 
nales. 

La  Société  France-Europe  Films  d'Amster- 
dam a  réalisé  en  commun  accord  avec  sa 
filiale  de  Paris  une  version  hollandaise  inti- 
tulée Klokslagn  du  film  tourné  dans  les  stu- 
dios Photosonor  de  Courbevoie  par  Léo 
Joannon  Quand  Minuit  sonnera.  La  première 
sera  donnée  ce  mois-ci  à  Amsterdam. 

Parmi  les  principaux  distributeurs  qui 
importent  des  films  français,  nous  pou- 
vons nommer  Tobis,  Filma,  Filmex,  Munt- 
film,  Bergefilm,  France  Europe  Film  et  D.L.S. 
Certaines  des  productions  françaises  im- 
portées par  ces  maisons  ont  remporté  un 
grand  succès,  tels:  Mayerling,  Maria  Chapde- 
laine,  Michel  Strogoff,  Le  Chanteur  inconnu 
(avec  Muratore,  de  l'Opéra  de  Paris),  La 
Bandera,  Veille  d'Armes,  David  Golder  (qui, 
après  un  démarrage  foudroyant,  remporte 
encore   un    gros   succès),   L'Equipage,    Qua- 


drille d'Amour,  qui  est  toujours  projeté  avec 
autant   de  succès   qu'au   début;   Don   Bosco, 
au   gala    duquel   assistèrent   toutes  les   auto- 
rités  religieuses   et   civiles  de   La   Haye,   le 
nonce   apostolique  Mgr  Paolo  Giobbe  et  les 
ministres   catholiques  ;     Samson,    dont   l'ex- 
clusivité à  Amsterdam  a  dû  être  prolongée. 
Puis   vinrent     La  Marmaille,    La    Vie   Pari- 
sienne, Ilto,  Kœnigsmark,  Fanfare  d'Amour, 
Deuxième    Bureau,    Les    Petites    Alliées,    Le 
Grand    Refrain,     Le    Clown    Bux,     Tarass- 
Boulba,    La   Garçonne    et    Juanita.    La    Ker 
messe  héroïque  ne  reçut  pas  partout  un  ac 
cueil  sympathique  du  public;  à  maintes  re 
prises,   des   interruptions   et   des   manifesta 
tions   obligèrent   les   autorités   à   intervenir 
La  compagnie  Air-France  a  projeté  le  filn 
documentaire  Boutes  du  Ciel  à  une  repré 
sentation   de  charité  au  bénéfice  d'un  che 
mécanicien    accidenté    de    l'école    nationale 
de  l'air.  La  Maternelle  en  est,  à  Amsterdam 
à  sa  22e  semaine.  Pour  la  première  de  Nit 
chevo,   on   avait   obtenu   la   présence   effec 
tive  de  Harry  Baur. 

Parmi    les    achats   de    date    récente,    il    y 
a  lieu  de  citer  :    Jenng,    Hélène,    Les  Bas 
Fonds  et  Prends  l'a  route,  qui  a  démarré  la 
semaine  dernière. 

En  ce  qui  concerne  Golgotha,  deux  mem 
bres  du  Parlement  néerlandais  avaient  posé 
la  question  suivante  :  «  La  censure  doit-elle 
interdire  la  projection  d'un  film  qui  menace 
de  diviser  les  gens  de  confessions  différen- 
te ?  »  Le  ministre  répondit  que  le  rôle  de 
la  censure  se  bornait  à  empêcher  de  pa- 
raître ce  qui  peut  offenser  la  morale  et  les 
mœurs.  —  H.  K. 


POLOGNE 


En   I  936,  seulement  I  3  films  français  ont  été 
projetés  en  Pologne. 


Varsovie.  —  Le  premier  trimestre  de  l'an- 
née 1937  constituait  un  moment  plutôt  cri- 
ticjue  dans  la  cinématographie  polonaise,  en 
raison  d'une  épidémie  de  grippe  qui  tra- 
versa toutes  les  villes,  et  d'une  vague  de 
froid  au  mois  de  janvier,  qui  obligea  plu- 
sieurs salles  de  province  à  fermer  leurs 
portes  pendant  presque  deux  semaines.  Ce 
n'est  qu'en  deuxième  quinzaine  de  février 
que  la   situation  est   redevenue   normale. 

PRODUCTION  NATIONALE 

En  janvier  et  février,  quatre  films  nou- 
veaux ont  été  présentés  :  Madame,  le  Minis- 
tre danse,  production  et  distribution  Lib- 
kôw-Film,  mise  en  scène,  J.  Gardan,  ooé- 
rette,  avec  Tola  Mankieuriez  et  A.  Zabe- 
zynski;  Un  Etage  plus  fiant,  production  Ura- 
nia-Film,  distribution  Cie  Polonaise  du 
Film,  mise  en  scène  A.  Trystan,  comédie 
avec  E.  Bodoz  ;  A  quoi  rêvent  les  Femmes, 
production  Image-Yox,  distribution  E.  Katz, 
mise  en  scène  A.  Marten,  comédie  policière 
avec  Lena  Zelichowska  ;  Cœurs  Ardents, 
production  et  distribution,  Cie  Polonaise  du 
Film,  mise  en  scène  R.  Gantkowki,  grand 
drame  national  polonais  à  la  gloire  de  l'ar- 


mée, avec  une  distribution   importante. 

Jusqu'à  la  fin  du  mois  de  mars,  doivent 
sortir  encore  les  quatre  films  suivants  : 
Ordynal  Michomwski.  drame  des  mœurs, 
production  Femika-Film,  mise  en  scène  H, 
Szaro;  Fiacre  N°  13,  production  Imago-Vox, 
distribution  P.  A.  T.,  mise  en  scène  M. 
Czauski;  Notre  Dame  de  Ostra  Brama,  pro- 
duction S.  Xasteter,  mise  en  scène  J.  No- 
wina-Przybylski,  drame  religieux;  La  Fem- 
me Diplomatique,  production  et  distribu- 
tion Tobis-Polski;  mise  en  scène  M.  Kra- 
wiez,  version  polonaise  d'une  comédie  alle- 
mande, tournée  à  Varsovie. 

Trois  autres  films  sont  en  cours  de  prises 
de  vues:  huit  ont  déjà  été  annoncés  officiel- 
lement dont  trois  siuets  à  grande  envergure. 
Kosciusko;  Prince  Joseph  Poniatowski;  et 
Halka  (d'après  l'opéra  national  polonais  de 
Stanislas   Moniuszko). 

Au  total,  on  prévoit  que  la  production  de 
1937   doit  atteindre  au   moins  25  films. 
FILMS     ETRANGERS 

Les  statistiques  officielles  sur  l'importa- 
tion de  l'année  1936  n'étant  pas  encore  pu- 
bliées, on  peut  seulement  constater  que 
dans   son   ensemble,   moins   de   films   furent 


importés  qu'il  ne  fut  possible,  d'après  le 
contingent  accordé  à  l'importation  cinéma- 
tographique  par  le  gouvernement   polonais. 

Une  régression  se  fit  sentir  en  ce  qui  con- 
cerne le  nombre  de  films  américains  im- 
portés. 

Par  contre,  les  producteurs  allemands 
parvinrent  à  placer  en  Pologne  plus  de 
films  qu'auparavant  et  en  tout  cas  au-dessus 
de  30.  D'après  le  nouvel  accord  commercial 
polono-allemand,  il  a  été  admis  que  cin- 
quante films  allemands  pourraient  être  im- 
portés en  1937,  sous  condition  que  l'Allema- 
gne achète,  de  son  côté,  un  nombre  équita- 
blement  important  de  films  polonais.  La  vo- 
gue du  film  autrichien  semble  diminuer.  A 
l'exception  des  films  de  tout  premier  ordre, 
les  autres  ne  rapportent  plus  aussi  bien, 
comme  pendant  les  trois  années  précéden- 
tes. Le  film  anglais  reste  toujours  très  rare 
sur  les  écrans  polonais.  Il  faut  également 
signaler  qu'après  une  période  assez  longue 
(  deux  années  à  peu  près)  au  cours  de  la- 
quelle on  ne  voyait  pas  du  tout  en  Pologne 
les  films  tchécoslovaques,  le  film  Janosik 
vient  d'être  présenté  au  début  de  cette  an- 
née. 

FILMS  FRANÇAIS 

Le  film  français  est  toujours  en  régres- 
sion. En  1936,  il  y  avait  seulement  13  films 
français  importés  en  Pologne,  dont  le  plus 
grand  succès  revient  certainement  au 
Mayerling. 

Au  cours  des  premiers  mois  de  1037,  on 
a  présenté  les  films  suivants  en  langue  fran- 
çaise : 

Veille  d'Armes  (distribution  Universal). 

Un  Mauvais  Gaçon  (distribution  E.  Katz). 

Don  Bosco   (distribution   Green-Film). 

Le  Grand  Amour  de  Beethoven  (distribu- 
tion Parlo-Film;  Avec  le  Sourire  (distribu- 
tion Parlo-Film)  ;  Nitchevo  (distribution 
Kesten-Film)  ;  Chemin  de  Rio  (distribution 
Green-Film)  ;  Au  Brasier;  Haïda-Troïka. 
Les  distributeurs  se  plaignent  généralement 
des  difficultés  qu'ils  ont  de  placer  ces  films, 
surtout  en  certaines  provinces. 
VIE  CORPORATIVE 

A  l'assemblée  générale  de  l'Association 
Polonaise  des  producteurs  de  films  du  14 
février  1937,  un  nouveau  Comité  fut  élu, 
dont  le  Président  reste  toujours  M.  S.  De- 
kierowski,  entouré  des  membres  suivants  : 
Z.  Chamiec,  M.  Krawiez,  K.  Rochowiez,  J. 
Rosen.  L'Association  adopta  également  ses 
nouveaux  statuts,  conçus  conformément 
aux  nouvelles  dispositions  légales  sur  les 
groupements   industriels. 

André  RUSZKOWKI. 


STATISTIQUE  DE  LA  FREQUENTATION 
DES  CINEMAS  AU  CANADA 


Montréal.  —  D'après  les  statistiques  que 
vient  de  publier  le  gouvernement  fédéral 
canadien,  la  fréquentation  des  cinémas  et 
les  recettes  brutes  ont  considérablement 
augmenté  au  Canada  depuis  ces  dernières 
années. 

En  1934  les  cinémas  canadiens,  au  nom- 
bre de  799,  avaient  enregistré  107.718.000 
spectateurs  pavants  et  une  recette  brute  de 
$  25.338.100,  tandis  qu'en  1935,  856  ciné- 
mas enregistraient  116.976.500  personnes  et 
des  recettes  de  $  27.173.400,  soit  une  aug- 
mentation sur  l'année  précédente  de  9  mil- 
lions 258.500  clients  et  de  $1.535.300. 

Le  prix  moyen  du  billet  d'entrée  s'est 
établi  à  $  0,232  en  1935,  contre  $  0,235  en 
1934. 

D'après  les  statistiques,  les  dépenses  de 
cinéma  ,  par  habitant  ,  s'établissent  à 
$  2,48  en  1935,  contre  $  2,34  en  1934  et 
$  3,77  en  1930. 

Jean  Clavel. 


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17 


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SE, 


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Le  Cinéma   Portugais 


L'Activité     Nationale 

Lisbonne.  —  Après  le  début  de  l'année, 
le  seul  film  portugais  présenté  a  été  As  Très 
Graças,  version  espagnole  de  notre  film  Bo- 
cage, présenté  il  y  a  quelques  semaines,  et 
tournée  à  notre  studio  du  Lumiar,  avec  in- 
terprètes espagnols  et  sous  la  direction  de 
notre  compatriote  Leitào  de  Barros. 

Le  nouveau  film  Revoiuçâo  de  Maio  est  en 
cours  de  terminaison,  les  travaux  de  Can- 
çào  da  Terra  sont  entrés  dans  une  nouvelle 
phase  d'activité,  et,  il  y  a  quelques  jours,  a 
été  donné  le  premier  tour  de  manivelle  de 
Maria  Papoila,  mis  en  scène  par  Leitào  de 
Barros,  avec  Mirita  Casimiro  et  Eduardo 
Fernandes  Junior   dans   les   premiers   rôles 

EXPLOITATIONS    DES   FILMS   FRANÇABS 

La  situation  du  cinéma  français  dans  le 
premier  trimestre  de  1 937  a  subi  chez  nous 
une  légère  augmentation.  Les  parlants  fran- 
çais, présentés  jusqu'à  présent,  ont  été  les 
suivants  :  l'n  Mauvais  Garçon,  Le  Vaga- 
bond bien-cimé,  Baccarat.  Le  Secret  de  Po- 
lichinelle, Au  Son  des  Guitares,  Prête-moi  ia 
femme,  La  Souris  bleue.  Dora  Nelson,  Pa- 
ris, Rocambole,  On  ne  roule  pas  Antoinette 

Si  Le  Roi  a  été  le  plus  grand  succès  fran- 
çais de  la  saison,  Le  Vagabond  bien-aimé, 
Baccara,  Au  Son  des  Guitares  ont  fait  au 
contraire  de  bien  faibles  recettes. 

José  Da  Natividade   Gaspar. 


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Façade    du    Rialto   de   Stockholm    où    vient    d'être    projeté   Un    Mauvais   Garçon, 
avec  Danielle  Darrieux  et  Henry   Garât. 


AMERIQUE     DU     SUD 


ARGENTINE 

(De  notre  correspondant  particulier) 


La  présentation  publique  du  Jardin 
d'Allah,  à  l'Opéra  de  Buenos-Aires,  nouvelle 
et  luxueuse  salle  atmosphérique  de  2.600 
places,  a  démontré  la  véritable  admiration 
et  sympathie  du  public,  notamment  fémi- 
nin, pour  Charles  Boyer.  L'excellent  travail 
de  propagande  que  permet  le  talent  de  nos 
vedettes  se  manifeste  heureusement  chaque 
jour  davantage,  dans  toute  l'Amérique  du 
Sud,  qu'il  s'agisse  de  Gaby  Morlay,  Simone 
Simon,  P.  Richard-Willm,  Ânnabella,  etc.. 

L'artiste  Imperia  Argentina,  venant  de  La 
Havane,  se  produira  ce  mois-ci  sur  plu- 
sieurs de  nos  grandes  scènes.  Son  mari,  Flo- 
rian  Rey,  est  en  pourparlers  avec  la  maison 
d'éditions  Argentina-Sono-Films  pour  la 
réalisation  d'un  grand  film  dont  Imperio 
Argentina  serait  la  vedette. 

Buenos-Aires  est  d'ailleurs  le  théâtre  d'une 
grande  activité  du  fait  de  la  présence  de 
nombreuses  personnalités  cinématographi- 
ques espagnoles.  L'auteur  Carlos  Arniches  y 
prépare  la  réalisation  de  son  œuvre:  Yo  soy 
Popeije  (Je  suis  Popeye).  L'acteur  Ernesto 
Vilches  forme  une  troupe  avec  les  vedettes 
argentines  Alfred  Camina  et  Silvia  Parodi, 
pour  la  réalisation  d'un  film. 

La  Bavaria-Films  de  .Munich  doit  réaliser 
en  Argentine  un  grand  film  historique  qui 
devait  primitivement  être  tourné  en  Espa- 
gne :  Fuerzas  tenebrosas  (Aux  Mains  de 
l'Inquisition).  Tout  un  état-major  technique 
venant  d'Allemagne  est  attendu  ce  mois-ci 
à  cet  effet. 

l'n  grand  film  national  va  être  présenté 
par   la    S.I.D.E.  :    Muchachos    de    la    ciudad 


(Jeunes  gens  de  la  ville)  réalisé  par  José 
Ferreyro,  dont  le  scénario  offre  une  impor- 
tante évocation  documentaire  de  Buenos- 
Aires  et  de  sa  vie  laborieuse. 

Au  cours  de  l'année  136,  518  films  de 
long  métrage  ont  été  présentés  en  Argen- 
tine. Cette  abondante  production  se  répar- 
tit comme  suit   : 

Par  pays  d'origine  :  Etats-Unis,  366  ;  Alle- 
magne, 42  ;  Angleterre,  34  ;  France,  20  ;  Ar- 
gentine, 18  ;  Espagne,  17;  Italie,  6  ;  Mexi- 
que, 5  ;  Autriche,  4  ;  Russie,  1  ;  et  Egypte, 
Palestine,  Paraguay,  Suède,  Arménie,  res- 
pectivement avec  1  film. 

L'organisation  la  plus  importante  de  pro- 
duction «  Argentina-Sono-Films  »  (qui  dis- 
tribue également  quelques  filins  français) 
vient  de  signer  un  accord  avec  MM.  Col!  et 
Di  Fiori,  pour  la  présentation,  au  Grand 
Ciné  Monumental,  de  tous  les  films  argen- 
tins réalisés  par  cette  Société. 

Il  s'agit  de  Palermo,  avec  Nedda  Francy 
et  José  Gola  ;  El  Pobre  Perez.  avec  Pcpc 
Arias  et  Alicia  Yignoli  ;  Cadets  de  San- 
Maiiin,  avec  E.  Muino  et  Elias  Alippi;  Le 
Fantôme  de  Mar-Del-Plata,  avec  Luis  San- 
drini  et  Alicia  Vignoli;  Cabaret,  une  grande 
production  musicale  avec  Pepe  Arias,  et  la 
reine  du  tango  Azucena  Maizani;  El  Cantar 
de  Los  Tangos,  avec  Pepe  Arias  et  Floren- 
cio  Parravicini;  Gaucho,  avec  Camila  Qui- 
roga  ;  Frégate  «  Sarmienio  »  avec  Pepe 
Arias,  etc.. 

Par  ailleurs,  une  quinzaine  de  firmes  édi- 
trices annoncent  un  total  de  32  films  argen- 
tins pour  1937. 


COLOMBIE 

(De  notre  correspondant  particulier.) 


Bogota.  Dans    la    capitale    de    la    Co- 

lombie, qui  compte  350.000  habitants  envi- 
ron, l'organisation  des  loisirs  est  complète- 
ment différente  d'Europe.  On  vit  en  famille, 
au  Club,  au  café...  et  c'est  le  «cancan», 
un   spectacle   très   répandu. 

La  compétition  sportive  publique  capa- 
ble de  réunir  —  comme  à  Buenos-Aires,  par 
exemple  -  -  50.000  spectateurs  autour  d'un 
stade,  est  inconnue  à  Bogota;  les  courses 
de  taureaux  et  le  théâtre  n'ont  lieu  que  pé- 
riodiquement; donc,  le  seul  spectacle  régu- 
lier est  le  cinéma,  qui  fonctionne  tous  les 
jours. 

Bogota  possède  16  salles  dont  7  se  trou- 
vent situées  sur  la  «  Carrera  Za  »,  artère 
principale  de  la  ville.  Les  plus  belles  sont 
Astral,  Apolo,  Faenza  et  Real,  qui  donnent 
des  films  en  exclusivité. 

L'exclusivité  dure  au  maximum  sept  jours, 
mais  il  est  rare  que  le  film  «tienne»  la 
semaine;  en  général,  il  est  «  relevé  »  par  un 
autre  film  nouveau  ou  par  une  reprise  au 
bout  de  3  ou  4  jours.  Ensuite,  les  films 
passent  dans  les  salles  de  quartier  de 
deuxième  et  troisième  catégorie,  mais,  étant 
donné  que  sur  ce  marché  on  travaille  gé- 
néralement avec  deux  copies,  il  est  rare  de 
voir  le  même  programme  sur  plusieurs  ciné- 
mas à  la  fois;  ils  changent  de  programme 
tous  les  jours. 

En  semaine,  les  salles  donnent  trois  séan- 
ces :  «  matinée  :>  de  15  à  17  heures  ;  «  ves- 
pertina  »,  de  18  h.  à  20  heures,  et  «  noc- 
turna  »  de  21   h.  à  23  heures.  Les  dimanches 


118 


♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


il  y  a  une  séance  supplémentaire  appelée 
«matinal»  à  11  heures  du  matin.  Les  lun- 
dis, c'est  la  journée  «popular  »  et  l'on  pro- 
gramme des  reprises  à  prix  réduits;  les  sal- 
ies d'exclusivité  affichent  à  30  et  40  centa- 
vos,  ce  qui  représente  environ  3-4  francs; 
les  cinémas  de  quartier  perçoivent  entre  10 
et  20  centavos,  soit  1  ou  2  francs,  suivant 
la  catégorie  de  la  salle. 

Les  prix  sont  uniformes  pour  n'importe 
quelle  place  :  Astral  et  Apollo,  qui  sont  les 
plus  chers,  appliquent  en  exclusivité  le 
prix  unique  de  60  centavos,  soit  6  francs 
environ  ;  Faenza  et  Real,  40  à  50  centa- 
vos. Toutefois,  ces  salles,  bien  qu'elles 
soient  les  meilleures  de  la  ville,  sont  infé- 
rieures à  celles  de  la  même  catégorie  de 
Marseille,  Toulouse  ou  Bordeaux,  par  exem- 
ple. 

Les  programmes  sont  composés  générale- 
ment d'un  grand  film  et  d'un  dessin  animé 
ou  d'un  journal  d'actualités,  Paramount  ou 
Metrotone. 


CINE 


RAPHIt 

SE 


Façade  de  la  principale  salle  de  Bogota 


Le  film  américain  domine  le  marché,  non 
seulement  par  sa  puissance  commerciale, 
mais   encore  par   sa   valeur  positive.   Dods- 


glIIIIIIIIIIIIIIIIIIII^ 


worth  a  été  le  plus  gros  succès  de  ces  der- 
niers temps,  suivi  de  Romeo  et  Juliette  et 
de  Gai]  Bandolero. 

Les  films  européens  jouissent  d'un  certain 
prestige  auprès  de  l'élite,  mais  ils  sont  ra- 
res. En  janvier  et  février,  l'on  n'a  exploité 
ici  qu'un  film  anglais  et  un  allemand,  qui 
sont  passés  presque  inaperçus,  et  trois  films 
français  :  la  version  anglaise  de  La  Vie  Pa- 
risienne, L'Enfant  du  Carnaval  et  Kœnigs- 
mark;  ce  dernier  a  «  tenu  »  la  semaine  au 
Real,  ce  qui  est  un  exploit,  où  il  a  été  très 
bien  accueilli;  maintenant,  il  continue  une 
remarquable  carrière  dans  les  quartiers. 

On  voit  également  des  films  mexicains, 
mais  ils  sont  vraiment  mauvais  à  tous  les 
points  de  vue. 

Il  y  a  donc  encore  de  la  place  pour  le 
bon  film  étranger;  nous  en  examinerons  les 
possibilités  dans  un  prochain   article. 

Louis   Vicens. 


Roumanie 


Le  Film  français  gagne  du  Terrain 


(De  notre  correspondant  particulier.) 


Bucarest.  —  La  majeure  partie  de  la  sai- 
son principale  terminée,  il  convient  de  jeter 
un  coup  d'œil  en  arrière  sur  le  marché  rou- 
main, en  tant  qu'il  a  trait  au  film  français. 
Le  débouché  roumain  n'était  pas,  en  effet, 
particulièrement  accueillant  pour  les  pro- 
ductions françaises,  en  ce  qui  concerne  le 
nombre  de  films  importés  de  France.  Sur 
un  nombre  total  d'environ  320  films  impor- 
tés par  an,  seulement  15-25  films  ont  été 
de  provenance  française,  alors  que  les  Amé- 
ricains en  comptaient  environ  150  et  les 
Allemands  environ  60  films  par  an. 

Pays  essentiellement  importateur  —  puis- 
qu'elle ne  possède,  encore  aujourd'hui,  au- 
cun plateau  pour  la  réalisation  de  films  à 
long  métrage  -  -  la  Roumanie  a  importé  la 
moitié  de  ce  dont  elle  avait  besoin  des 
Etats-Unis,  alors  que  seulement  une  infime 
partie  de  son  commerce  la  reliait  à  la 
France.  Cette  situation  ne  pouvait  naturel- 
lement pas  durer,  puisque  tout  le  monde 
sait  que  le  pays  roumain  garde  et  nourrit 
d'innombrables  affinités  spirituelles  avec  la 
France,  pays  ami  et  grand  allié.  Ces  derniers 
temps  devaient  donc  nécessairement  prou- 
ver que  la  diffusion  du  film  français  en 
Roumanie  —  auprès  d'un  public  qui  ma- 
nifeste toute  compréhension  pour  les  œu- 
vres de  la  culture  française  -  -  est  chose 
plus  facile.  Il  n'y  faudrait  qu'une  adminis- 
tration plus  habile  des  valeurs  françaises 
et...  une  saine  propagande  commerciale  bien 
mieux  soutenue  qu'elle  ne  l'était  jusqu'à 
présent.  Espérons  donc  que  les  milieux 
intéressés  de  la  production  française  com- 
prendront désormais  l'importance  du  mar- 
ché roumain  et  lui  assureront  une  plus 
grande  attention. 

Parmi  les  225  films  présentés  en  Rouma- 
nie de  janvier  à  décembre  1936,  le  nombre 
de  36  films  français  a  été  projeté  sur  les 
écrans  de  notre  pays,  dont  seulement  7  ont 
été  tournés  hors  de  France.  Rien  que  ce 
chiffre  accuse  une  montée  du  nombre  de 
films  importés,  il  est  -  -  naturellement  — 
bien  loin  d'être  particulièrement  imposant, 
mais  il  est  permis  de  se  consoler  du  fait 
indéniable  que  ce  furent  exactement  ces 
quelques   films   français   qui   ont   réalisé  les 


plus  grandes  recettes  entre  toutes.  Parmi 
leurs  concurrents,  une  dizaine  de  filins  au 
plus  ont  donné  des  recettes  satisfaisantes. 
Par  contre  —  si  réduit  que  soit  le  nombre 
de  films  français  «  sortis  »  sur  ce  marché, 
la  recette  moyenne  de  ceux-ci  est  absolu- 
ment supérieure  à  celle  des  productions 
d'autres  provenances. 

Mayerling,  Tarass-Boulba,  Veille  d'Armes, 
Deuxième  Bureau,  Club  de  Femmes,  Nit- 
chevo,  La  Porte  du  Large  et  surtout  —  der- 
nièrement -  cet  admirable  Beethoven  de 
Baur  ont  réalisé  les  recettes  maxima  de  la 
saison.  Mais  les  autres  films  français  pré- 
sentés chez  nous  :  La  Tentation,  Le  Roman 
d'un  Spahi,  Les  Bateliers  de  la  Volga,  Le 
Grand  Refrain,  Le  Vagabond  bien-aimé,  Les 
Grands,  L'Argent,  Les  Loups  entre  eux, 
Samson,  Le  Roman  d'un  jeune  homme  pau- 
vre, La  Vie  Parisienne,  Remous,  pouvaient 
également  enregistrer  des  résultats  sou- 
riants. Les  vedettes  les  plus  appréciées  ici 
sont,  à  l'heure  présente  :  Danielle  Darrieux, 
Annabella,  Mme  Chantai,  Gaby  Morlay, 
Harry  Baur,  Charles  Boyer,  Victor  Fran- 
cen,  Maurice  Chevalier.  Mais  l'émouvante 
figure  que  Mlle  Jeanne  Boitel  campait  dans 
Remous  —  encore  qu'un  peu  tard  présenté 
chez  nous  —  avait  valu  de  très  nombreuses 
sympathies  à  la  belle   artiste   qu'elle  est. 

Les  maisons  qui  —  même  en  luttant  avec 
les  rigueurs  du  contingentement  introduit 
depuis  des  années  et  qui,  en  pratique, 
frappe  de  façon  particulière  l'importation 
des  films  français  -  -  sont  les  suivantes  : 
Pathé-Natan,  Jean  Davidescu,  Wandermax- 
Films,  Royal-Film,  Uniunea  Cinematogra- 
fica  Romana,  Sti-Film  et  Critérion-Film  de 
Bucarest  et  Filmcentrala  de  Timisoara,  qui 
mènent  la  lutte  dans  une  situation  où  le 
film  américain  et  le  film  allemand  sont,  de 
la  part  du  gouvernement  officiel,  visible- 
ment favorisés. 

*  * 
* 

Bucarest.  -  -  Sur  les  écrans  de  Bucarest 
passent  actuellement  quelques  bons  films 
français  dont  il  convient  de  noter  le  suc- 
cès. La  Gondole  aux  Chimères  a  eu 
une  belle  exclusivité.  Signalons  également 
la  remarquable  carrière  de  Dédé  qui  consa- 


cre une  fois  de  plus  la  renommée  de  la 
séduisante  artiste  qu'est  Danielle  Darrieux. 

* 

*  * 

Cependant  les  recettes  des  salles  de  pre- 
mière vision  restent  encore  loin  d'être  sa- 
tisfaisantes. A  l'exception  de  quelques  films 
matériellement  plus  heureux  —  dont  plu- 
tôt quelques  sujets  anglo-saxons  —  la  ma- 
jeure partie  des  grandes  salles  d'exclusivité 
de  Bucarest  ne  réalise  actuellement  pas 
même  la  moitié  des  recettes  enregistrées 
à  la  même  époque  de  l'année  passée.  Bu- 
carest, la  métropole  la  plus  rapidement 
construite  du  monde  ne  peut  pas  suppor- 
ter le  nombre  excessif  des  salles  de  specta- 
cle. En  attendant  voici  le  nouveau  «  Car- 
ton »,  salle  d'une  formule  tout  à  fait  nou- 
velle, qui  annonce  sa  prochaine  ouverture 
au  coeur  même  de  la  capitale. 
* 

*  * 

Ce  qui  reste  une  plaie  à  longue  échéance 
du  métier,  c'est  la  façon  terrible  dont  sont 
actuellement  taxés  les  spectacles.  L'Etat 
perçoit  en  effet  pas  moins  que  20  pour  cent 
sur  les  tickets  d'entrée  les  plus  chers,  ce 
qui  signifie  pratiquement  une  charge  d'en- 
viron 30  à  32  pour  cent  "en  faveur  de  la 
fiscalité.  Cette  situation  injuste  est  la  source 
principale  de  l'amertume  dont  se  plaignent 
les  exploitants.  Tout  le  monde  est  d'accord 
à  n'y  voir  que  le  seul  obstacle  d'un  sain  et 
logique  développement,  que  —  par  ailleurs 

—  ce  beau  pays  pourrait  facilement  assu- 
rer au  Cinéma  en  général  et  à  l'exploitation 
en  particulier.  Ce  qui  manque  au  métier, 
c'est    tout   d'abord    l'unité    corporative,    qui 

—  à  ses  débuts  encore  du  côté  distribu- 
teurs —  n'existe  absolument  d'aucune  fa- 
çon pour  les  salles  d'exploitation.  Mais  il 
est  question  de  constituer  la  Chambre  Cor- 
porative du  Cinéma. 

* 

*  * 

Le  public  était  heureux  de  saluer,  tout 
dernièrement,  le  passage  à  Bucarest  de 
Georges  Milton  —  le  très  sympathique  Bou- 
boule  —  dont  les  amitiés  sont  déjà  de  vieil- 
le date  en  ce  pays:  il  y  venait  pour  faire 
les  honneurs  de  son  film  Jérôme  Perreau 
à  la  scène  du  cinéma  Vox.  L'exemple  de 
Milton  serait  à  suivre.  Les  étoiles  du  ciné- 
ma allemand  --  dont  Joseph  Schmidt,  Mar- 
tha  Eggerth,  Petrovitch,  Anny  Ondra,  Hans 
Moser  pour  n'en  citer  que  quelques-unes  — 
faisaient  déjà  le  pèlerinage  des  Balkans. 
Aurons-nous  cependant  la  chance  d'y  voir 
arriver  un  Baur  ou  un  Chevalier,  que  le 
public  de  Bucarest  recevra,  certes,  avec  non 
moins  d'enthousiasme? 

Ladislas  Weinerih. 


LES     PERLES     DE    LA      COURONNE 

Histoire    Merveilleuse    de    Sept    Perles    Fines 


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LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


HENRY  VIII 


LYNN  HARDING 


«  La  Grande-Bretagne  est  un  pays  que  les  scandales 
peuvent  secouer  comme  le  vent  secoue  un  arbre,  pendant 
quelques  secondes  ;  mais  quant  à  le  déraciner,  jamais  ! 

Il  peut  aller  de  droite  à  gaucne...  puis  revenir  de  gaucne 
à  droite...  mais  plus  le  vent  l'incline  à  gauche,  plus  vite  il 
revient  vers  la  droite. 

Et  quant  à  perdre  son  équilibre,  ça  jamais  !  » 


HISTOIRE    MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


riLMS 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


FRANÇOIS   I 


ER 


SACHA    GUITRY 


«  La  France,  elle,  n'est  pas  un  arbre  : 

Elle  ressemble  à  ce  ballon. 

Elle  est  légère,  elle  est  fantasque, 

Elle  s'échappe  de  vos  mains 

Et  vous  la  voyez  qui  s'envole 

Alors  que,  justement,  vous  croyiez  la  tenir. 

Ne  vous  effrayez  pas  quand  elle  touche  au  sol, 

C'est  toujours  pour  mieux  rebondir.  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE    DE     SEPT     PERLES     FINES 


JX&S 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


ERMETE  ZACCONI 


CLÉMENT  VII 

(à  Catherine  de  Médicis) 


«  Tu  seras  reine  peut-être  un  jour.  Je  veux 
que  tu  sois  la  plus  instruite,  la  mieux  éduquée  des 
Princesses  d'Europe. 

Qu'on  lui  apprenne  le  français  et  tout  de  suite 
aussi  l'anglais,  car  si  l'on  veut  bien  gouverner 
la  France,   il    faut   comprendre    bien   l'anglais  !  » 


FILMS 


HISTOIRE      MERVEILLEUSE      DE      SEPT      PERLES      FINES 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


HENRY     IV  fflBL^ J 


AIME  SIMON  GIRARD 


«  J'arrache  donc  ces  trois  plumes... 

Et  je  les  place  ainsi,  sur  mon  casque  de  fer... 

Je  pense  au  brouillard...  à  la  brume... 

Or,  voyez-vous,  ce  blanc  panache  de  fumée, 

Plumes  d'autruche  ou  bien  de  cygne, 

Sur  le  casque  de  votre  amant, 

Sera  pour  son  armée, 

Le  meilleur  signe, 

A  mon  avis,  de  ralliement  !  » 

HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


JX&S 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


MARIE  STUAR1 


JACQUELINE    DELUBAC 


«  Je  n'ai  repris  ma  place  sur  le  trône  d'Ecosse  que  pour 
faire  prévaloir  mes  droits  à  la  couronne  d'Angleterre. 

Il  plait  à  certains  de  penser  que  cette  lutte  est  inégale 
entre  la  reine  Elisabeth  et  moi.  Il  ne  me  déplait  pas  qu'elle 
soit  inégale.  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE    SEPT     PERLES     FINES 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


2Ê^^ 


ELISABETH 

REINE      D'ANGLETERRE 


YVETTE    PIENNE 


«  La  Reine  d'Ecosse  me  demande  à  présent  mon  appui  ! 

Je  ne  puis  vraiment  pas  le  lui  refuser  ! 

Elle  va  voir  comment  j'accueille  une  voisine,  lorsque  cette 
voisine  est  reine  ! 

Oui  je  veux  qu'elle  ait  une  armée...,  sous  mes  ordres  !  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


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LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


SIMONE    RENANT 


LA  DUBARRY 

(montrant  la  Perle) 


«  Le  Roi  m'en  a  fait  don,  ce  soif,  pour  mes  étrennes. 

Henry  IV  l'avait  donnée  à  sa  maîtresse. 

Gabrielle,  en  mourant,  l'a  léguée  à  la  Reine. 

Et  depuis  lors,  faisant  ce  va-et-vient  sans  cesse, 

Allant  de  l'une  à  l'autre, 

Elle  passa  des  mains  des  reines  dans  les  nôtres  !  » 


HISTOIRE    MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


BONAPARTE  |H 


(à  Joséphine  de  Beauharnais) 


JEAN-LOUIS  BARRAULT 


«  Depuis  une  heure,  je  vous  témoigne  le  sentiment  qui 
vient  de  naître  en  moi.  Vous  le  lisez  dans  mon  regard,  et 
pourtant,  sans  respect  pour  un  général  qui  n'a  que  vingt-sept 
ans,  vous  vous  moquez  de  mes  cheveux,  de  ma  maigreur  et 
de  la  pauvreté  de  l'uniforme  que  je  porte  !  Vous  devriez 
rougir  de  honte  !..  Méchante...  et  si  jolie  !  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


rcGrs 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


EMILE  DRAIN 


NAPOLÉON  I 


ER 


«  J'ai  voulu  revoir  une  dernière  fois  Fontainebleau,  mais 
j'aurais  dû  m'en  abstenir... 

Ah  !   pourquoi  ne  m'a-t-on  pas  laissé  mourir  cette  nuit  ? 
Ce  poison  que  j'avais  absorbé  faisait  déjà  son  œuvre... 

Abandonné,  trahi,  vaincu  -  je  prends  la  vie  en  horreur...  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


FILMS 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


NAPOLÉON  III 


SACHA    GUITRY 


«  Le  17  Juin  1815,  à  cette  place  même,  l'Empereur  fit 
à  sa  mère  ses  adieux.  J'étais  présent.  Je  me  revois. 

Il  questionna  la  Reine  Hortense  à  mon  sujet  :  il  s'inquié- 
tait de  savoir  si  j'étais  intelligent...  Cette  question  sera  toujours 
posée  à  mon  égard  et  elle  ne  sera  jamais  résolue  !..  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


TX&S 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


LES     COULISSES 
DE    L'OPÉRA 


«  ...Cette  négresse 

Vieille,  malade  et  malheureuse 

Venait  la  perle  merveilleuse 

Au  Seigneur  espagnol  Don  Pedro  Ximenes... 

Et  le  soir  même,  à  l'Opéra, 

Le  Seigneur  Don  Pedro  la  remettait  joyeux 

A  certain  petit  rat 

Dont  il  aimait  les  sens,  les  jambes  et  les  yeux.. 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


LES     PERLES     DE     LA     COURONNE 


L'INDUSTRIEL 
DU     MIDI 


RAIMU 


«  Ah  !  les  femmes  !  les  femmes  !  quel 
mal  je  vais  en  dire  jusqu'au  jour,  prochain 
j'espère,  ou  j'en  rencontrerai  une  qui  me  fera 
oublier  les  misères  que  toutes  les  autres 
m'auront     faites...  » 


HISTOIRE     MERVEILLEUSE     DE     SEPT     PERLES     FINES 


TdGk 


Les  Perles 
de  la  Couronne 

Histoire  Merveilleuse  de  Sept  Perles  Fines 


Film   de 


Sacha  Guitry 


Porté  à   l'écran  par 

SACHA  GUITRY 

et 

CHRISTIAN   JAQUE 

avec  la  collaboration  de 

JULES    KRUGER 

Musique   de 

JEAN  FRANCAIX 

Directeur  de  Production 

SERGE  SANDBERG 


- 


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CIÏM 


FR 


135 

R/VPniF     EXXXYXXXYYXXXXXXXXTTXIX3 

SE 


Pierre  O'Connell  nous  parle  de  Regina-Films 


Six  Films  importants  seront  réalisés 


A-l-on  besoin  de  présenter  Pierre  O'Con- 
nell, qui  fut  le  promoteur  de  tant  de  film* 
français,  qui  fut  un  des  collaborateurs  de 
la  première  heure  d'Alexandre  Kamenka 
à  Albatros,  et  à  qui  l'on  doit  les  grands 
succès  que  furent  Monts  en  Flammes,  Da- 
vid Golder,  La  Bataille. 

Au  sujet  de  Pierre  O'Connell  une  méprise 
sur  sa  nationalité  s'est  trop  longtemps  insi- 
nuée dans  le  cinéma.  Il  faut  faire  justice 
des  bobards  même  les  plus  longs  :  Pierre 
O'Connell  est  Français,  non  pas  par  natura- 
lisation, mais  par  naissance.  Un  long  séjoui 
en  Russie  lui  a  donné  sa  connaissance  du 
i  usse  et  ce  léger  accent,  mais  notre  com 
patriote  Pierre  O'Connell  peut,  mieux  que 
quiconque,  se  dire  :  producteur  français 
Voilà  qui  est  dit,  je  l'espère,  une  fois  pour 
toutes. 

Pierre  O'Connell  a  un  important  travail 
de  producteur  à  accomplir  aux  films  Régina 
qui  n'annoncent  pas  moins  de  six  films  fran- 
çais à  réaliser  en  1937. 

Le  premier  de  ces  six  films  est  Une 
Femme  sans  importance  que  Jean  Choux  a 
mis   en    scène    d'après    Oscar    Wilde,    et    qui 


vient  d'être  terminé  et  de  faire  une  brillante 
exclusivité  au  Marignan. 

Viendront  fort  régulièrement,  d'abord 
Mademoiselle  Ma  Mère,  de  Louis  Verneuil, 
film  que  tournera  Henri  Decoin  et  auquel 
Jean  Boyer  apportera  sa  collaboration.  C'est 
Danielle  Darrieux  qui  jouera  le  premier  rôle 
féminin  de  cette  comédie.  Ensuite,  ce  sera 
La  Dame  de  Malaeea,  de  Francis  de  Crois- 
set,  réalisation  de  Marc  Allégret,  interpré- 
tation d'Edwige  Feuillère  et  Pierre  Richard- 
Willm. 

Régina  mettra  ensuite  en  chantier  French 
Cancan,  d'après  Valentin  le  Désossé,  la  spi- 
rituelle pièce  de  Claude-André  Puget,  où 
apparaîtra  à  nouveau  la  ravissante  Danielle 
Darrieux.  Et  je  ne  puis  enfin  que  donner 
les  titres  des  deux  films  qui  termineront 
cette  tranche  de  six  films  français:  La  Loge 
impériale,  sur  un  scénario  original,  et  Pré- 
ludes. 

Os  six  films  seront  tournés  aux  studios 
Tobis   d'Epinay,   au   cours   de   l'année. 

Nous  sommes  heureux  de  voir  qu'une  mai- 
son française  n'hésite  pas  à  entreprendre  un 
programme  de  six   films  qui  seront  tous  de 


M.  Pierre  O'CONNELL 

grande  et  belle  qualité,  et  dont  certains 
auront  un  devis  atteignant  8  millions  pour 
deux  versions  (allemande,  française),  en 
même  temps  que  nous  nous  félicitons  de 
voir  se  rouvrir  pour  une  production  régu- 
lière les  studios  Tobis  d'Epinay,  belle  ma- 
chine à  faire   du   bon  film. 


Tourjansky  tourne 
"Le  Mensonge  de  Nina  Petrovna 


A  Joinville,  Tourjansky,  le  metteur  en  scè- 
ne de  L'Ordonnance  et  (les  Yeux  Noirs  vient 
de  commencer  les  prises  de  vues  du  Men- 
songe de  Nina  Petrovna  dont  l'ambiance 
évoque  tour  à  tour  Saint-Pétersbourg  et  la 
Vienne  Impériale. 

Fernand  Gravey  qui  vient  de  connaître 
un  succès  triomphal  en  Amérique  dans  The 
King  And  The  Chorus  Girl  et  ne  tournera 
que  ce  film  durant  son  séjour  à  Paris,  en 
est  le  principal  interprète  avec  Isa  Miranda 
qui  partira  elle-même  dès  juillet  pour  Hol- 
lywood   où    elle   est    engagée. 

La  distribution  réunit  encore  les  noms 
d'Aimé  Clariond,  secrétaire  de  la  Comédie 
Française,  Roland  Toutain,  Raymond  dalle. 
Mené  Dary  et  de  Mmes  Paillette  Dubost, 
dont  c'est  la  rentrée  à  l'écran,  et  Gabrielle 
Dorziat.  N'oublions  pas  enfin  une  ingénue 
qui  tourne  pour  la  première  fois  et  qui  se- 
rait   une  révélation,  Annie  Vernay. 

Les  dialogues  sont  d'Henri  Jeanson  et  la 
musique  de  Lévine  et  Hajos.  Enfin  les  exté- 
rieurs seront  tournés  le  mois  prochain  dans 
les   plus   beaux   sites   du   Tyrol. 

La  collaboration  technique  est  ainsi  com- 
posée  : 

Prises  de  vues  Mundwiller,  assisté  de 
Charlie  Bauer,  décors  de  Guy  de  Gastyne 
d'après  des  maquettes  de  Pimenoff,  costu- 
mes d'Annenkoffj  ingénieur  du  son  Archim- 
baud,  et  directeur  de  production  Max  Bron- 
ner. 

Nul  doute  (jue  Solar-Film  ne  soit  magnifi- 
quement récompensée  d'un  tel  effort. 


Pierre  Blanchar  qui  fait  une  excellente  création 

dans  L'Homme  de  nulle  part 

que   Pierre  Chenal  a  tourné  en  Italie  d'après  l'oeuvre 

de  Luigi  Pirandello  Feu   Mathias  Pascal. 

Directeur  de  Production  Ch.  Stengel. 


Au   Tribunal  pour  Enfants 
Danielle  Darrieux  pleurait... 


L'autre  jour,  au  Tribunal  pour  Enfants, 
Danielle  Darrieux.  immobile,  pâle,  défaite, 
assistait  au  défilé  tragique  des  gosses  que 
•  l'on  jugeait:  des  vagabonds,  des  jeunes  gre- 
dins,  des  prostituées  de  seize  ans,  de  malheu- 
reuses petites  loques,  jouets  du  Destin. 

Elle  pleurait  parce  qu'elle  plaignait  ces 
filles  perdues  qui  fixaient  sur  elle  des  yeux 
désespérés. 

Elle  était  venue  pour  étudier,  pour  voir 
de  près  ce  coin  de  la  misère  humaine  et, 
(oui4  de  suite,  bouleversée,  elle  avait  oublié, 
ragé  de  sa  mémoire,  le  rôle  qu'elle  devait 
jouer  dans  Abus  de  Confiance,  de  Pierre 
Wolff. 

Le  bec  ouvert,  comme  un  oiseau  tombé 
du  nid,  elle  semblent  demander  du  secours. 
La  salle  était  vide,  deux  vieilles  dames  pre- 
naient des  notes. 

Pierre  Wolff.  qui  l'accompagnait,  l'enten- 
dit murmurer  : 

—  Quelle  misère! 

Ce  ne  fut  que  dans  la  rue,  sous  une  pluie 
battante,  qu'elle  se  souvint  du  crime  mons- 
trueux qu'elle  allait  commettre  dans  Abus 
de   Confiance. 

Un  vol?  Non. 

Danielle  Darrieux,  Valentine  Tessicr, 
Charles  Yanel...  et  tant  d'autres  feront  re- 
vivre^ sur  l'écran,  celte  histoire  douloureuse 
et  vraie.  Tons  les  rôles,  même  secondaires, 
seront  joués  par  des  artistes  connus. 

Pierre  Wolff  tient  à  faire  un  grand  film 
et...  il  réussira. 


136 


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FR 


RAPHIE     CXXIIITTXXTTTTTTTTTTTTTl 


SE 


La    naissance    d'une    merveilleuse    histoire 

LES    PERLES 

DE     LA 

COURONNE 


JAMAIS  aucun  réalisateur  n'avait  osé  entrepren- 
dre une  tentative  aussi  difficile,  aussi  com- 
plexe; jamais,  de  mémoire  de  cinéaste,  on  n'a- 
vait vu  au  cours  d'un  même  film  une  telle  diver- 
sité de  décors,  de  costumes,  d'interprètes.  C'est 


par  G.  TURQUAN 


que  cette  histoire  merveilleuse  des  Sept  Perles 
fines,  commence  en  1518,  se  déploie  à  travers 
quatre  siècles  pour  aboutir  en  pleine  époque  mo- 
derne, à  bord  du  plus  grand  paquebot  du  mon- 
de :  Normandie.  Ce  film  nous  montrera  au  pas- 
sage les  plus  célèbres  souverains  de  France  et 
d'Angleterre  environnés  de  leurs  femmes,  leurs 
enfants,  leurs  maîtresses  et  leurs  favoris;  il  nous 
fera  voir  la  Cour  pontificale  du  Vatican  et  le 
Pape  Clément  VII  nous  transportera  à  Lon- 
dres, à  Rome,  à  Burgos,  en  Chine,  en  Afrique. 
Les  Perles  de  la  Couronne  ne  sera  pas  à  pro- 
prement parler  un  film  historique,  mais  un  défilé 
de  grands  personnages  de  toutes  les  époques,  une 
vue  d'ensemble  sur  les  principaux  événements 
des  siècles  passés,  sur  les  années  insouciantes  qui 
ont  précédé  la  grande  guerre,  sur  les  jours  pré- 
sents. 

Pour  mener  à  bien  une  semblable  entreprise, 
Sacha  Guitry,  qui  a  imag  né  le  scénario  du  film, 
s'est  entouré  des  meilleurs  collaborateurs.  Il  par- 
tage les  responsabilités  de  la  mise  en  scène  avec 
Christian-Jaque,  qui  est  assisté  de  Caron,  tan- 
dis que  les  prises  de  vues  sont  photographiées 
par  le  maître  opérateur  Kruger.  La  direction  de 
cette  production  est  assurée  par  Serge  Sandberg. 

A  côté  de  ces  techniciens,  il  en  est  d'autres 
qui  trava  lient  dans  l'ombre,  en  profondeur,  et 
préparent  le  cadre,  l'ambiance  des  différentes 
époques  effleurées,  je  veux  parler  des  décora- 
teurs, ensembliers,  dessinateurs,  costumiers,  ma- 
quilleurs, etc.. 


Raimu,    silhouette    bien    moderne 
des   Perles  de  la  Couronne. 


LE  DECORATEUR  ET  L'ENSEMBLIER 

Périer,  assisté  de  son  ancien  élève  René 
Renoux  devenu  aujourd'hui  son  collaborateur,  a 
dessiné,  préparé  et  étudié  les  90  décors  néces- 
saires à  la  réalisation  des  Perles  de  la  Couronne. 

De  nombreux  livres,  photos,  images,  docu- 
ments de  toutes  sortes,  ont  inspiré  son  travail.  Au 
hasard,  il  sort  de  ses  cartons  pour  me  les  mon- 
trer, différentes  maquettes:  une  chambre  de  la 
Renaissance  italienne,  au  lourd  plafond  cloison- 
né; une  galerie  du  Vatican;  des  salles  anglaises 
aux  fenêtres  gothiques  ornées  de  vitraux;  une 
étroite  ruelle  de  Londres  au  XVIe  siècle;  l'appar- 
tement de  la  reine  d'Abyssinie  à  la  même  épo- 
que; la  tente  d'Henri  IV. 

Périer  me  fait  ensuite  admirer  l'important 
décor  dans  lequel  Sacha  Guitry,  personnifiant 
François  I"\  tournera  dans  quelques  instants. 
Vaste  appartement  royal,  cheminée  de  pierre  à 
hotte,  sur  laquelle  figurent  les  armes  de  la  mai- 
son de  France,  lambris  fouillés  d'abondantes 
sculptures,  étroites  fenêtres  Renaissance. 

Il  a  cherché,  m'explique-t-il,  à  interpréter  plu- 


Yvette  Pienne  dans  le  rôle 
,  d'Elisabeth  d'Angleterre  et  le 
paquebot  «  Normandie».  Deux 
vedettes  symbolisant  deux  épo- 
ques, réunies  dans  un  mêmefilm. 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi    cine 


FB 


RAPHIE 

SE 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


tôt  qu'à  reconstituer.  De  chaque  époque,  de  cha- 
que pays,  il  a  extrait  l'esprit,  en  soulignant  le? 
détails  typiques,  en  affirmant  l'impression  reçue 
afin  de  la  communiquer  aux  spectateurs.  Pour  ce 
faire,  il  a  exagéré  à  dessein  la  simplicité  ou  la 
complication  des  détails,  forcé  certaines  propor- 
tions en  évitant,  toutefois,  de  le  laisser  deviner. 

Pour  meubler,  tapisser,  orner  de  bibelots  tous 
ces  décors,  Germain,  l'ensemblier,  a  travaillé  en 
étroite  collaboration  avec  les  décorateurs.  Il  lui  a 
fallu  mettre  à  contribution  les  antiquaires,  fouil- 
ler les  brocanteurs,  chercher  un  à  un  les  meubles 
et  les  bibelots,  se  documenter  dans  les  musées,  en 
Angleterre,  à  Rome.  De  superbes  pièces  ancien- 
nes, des  tapisseries  authentiques,  des  meubles  ra- 
res, des  bibelots  de  prix,  des  tentures  d'époque, 
ornent  les  principaux  décors  ;  rien  n'a  été  négligé 
pour  renforcer  l'impression  des  diverses  périodes 
que  traverse  le  scénario. 


LE    DESSINATEUR    DE    COSTUMES 
ET  LE  COSTUMIER 

Sollicité  de  tous  côtés,  questionné  par  les  in- 
terprètes, le  régisseur,  les  habilleuses,  voici,  près 
des  loges  des  artistes,  le  dessinateur  des  costu- 
mes, G.  K.  Benda.  Il  est  accompagné  de  Muel- 
le,  le  costumier  qui  a  exécuté,  d'après  ses  ma- 
quettes, les  somptueuses  toilettes  que  je  peux  ad- 
mirer. Les  enfants  de  France  sont  là,  attendant 
d'être  appelés  sur  le  plateau;  François  II,  Char- 
les IX  et  Henri  III,  portent  des  costumes  où  al- 
ternent broderies,  velours  et  brocarts,  inspirés  de 
portraits  authentiques. 

J.  K.  Benda  a  utilisé,  pour  établir  ses  dessins, 
d'une  part  sa  documentation  personnelle  très  im- 
portante, d'autre  part,  de  nombreuses  reproduc- 
tions de  tableaux  et  de  gravures.  Il  a  puisé  dans 
nos  musées,  à  la  National  Gallery  de  Londres 
et  dans  les  collections  allemandes.  Les  costumes 


d'Henri  VIII  et  d'Anne  de  Boleyn  sont  inspirés 
de  tableaux  d'Holbein,  de  minatures  qui  se 
trouvent  à  Windsor.  Les  toilettes  de  François  I" 
et  de  Catherine  de  Médias  sont  empruntées  à 
Clouet  et  au  Titien  ;  à  Clouet,  également,  les  ro- 
bes de  Marie  Stuart,  ainsi  qu'à  Jean  Zurbaro. 
Les  habits  du  Pape  Clément  ont  été  dessinés 
d'après  des  documents  florentins;  les  vêtements 
de  l'Impératrice  Eugénie  selon  les  toiles  de  Win- 
terhalter  ;  les  robes  d'Elisabeth  d'Angleterre, 
d'après  un  tableau  qui  se  trouve  à  Berlin,  et  d'a- 
près une  œuvre  d'auteur  inconnu  de  la  National 
Gallery. 

«  J'ai,  me  dit  J.  K.  Benda,  traduit  chaque 
époque,  en  proportionnant  mes  modèles  à  la  taille 
de  chaque  interprète.  J'ai  voulu  éviter  toute  mo- 
dernisation, ne  pas  esquiver  ce  que  chaque  règne 


Aimé  Simon  Girard,   moderne  Vert-Galant. 


Paré     de     somptueux     vêtements,     Lyn     Harding, 
personnifie  le  truculent  Henri  VIII. 


avait  de  plus  typique,  mais,  au  contraire,  le  sou- 
ligner. J'ai  tenu  à  ce  que  tous  les  artistes  por- 
tent les  dessous  appropriés  à  leurs  costumes; 
cette  structure  est  indispensable;  c'est  elle,  à 
mon  avis,  qui  donne  l'allure,  la  silhouette,  le  ca- 
chet d'une  époque.  J'ai,  de  plus,  dessiné  moi- 
même  les  souliers,  les  bijoux,  les  armes  et  tous 
les  accessoires. 

«  Pour  habiller  les  50  premiers  rôles,  les  200 
seconds  rôles,  les  1.500  figurants,  le  costumier 
Muelle  a  travaillé  sans  répit  depuis  le  début  du 
film.  Il  refait  des  étoffes,  brode,  applique,  dé- 
coupe, afin  de  rendre  l'impression  exacte  de  tis- 
sus devenus  introuvables.  Chaque  étoffe,  chaque 
coloris  est  étudié  à  un  écran  jaune  spécial  per- 
mettant de  vérifier  ses  qualités  photogéniques;  les 
costumes  sont  essayés,  retouchés,  parfaitement 
mis  au  point. 


L'infortunée     Marie    Stuart,      qu'incarne    Jacqueline 

Delubac,  porte  une  des  plus  jolies  toilettes  exécutées 

par  Muelle  pour  ce  film. 


LE   MAQUILLEUR   ET  LE  COIFFEUR 

Chakatouny,  l'ancien  artiste  russe,  aujour- 
d'hui spécialisé  dans  le  maquillage,  excelle  à 
crér  des  ressemblances,  à  modeler  dans  la  chair, 
grâce  à  d'invraisemblables  artifices.  Je  le  trouve 
environné  de  documents;  il  travaille  en  collabo- 
ration avec  Benda,  et  avec  le  posticheur  Geor- 


Une    saisissante     ressemblance, 
J.-L.  Barrault  en  Bonaparte. 


138 


tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl     CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Une  chambre  de  la  Renaissance  Italienne 


Une    sa''e    du   Vatican 


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Reconstitution  vivante,  d'après   les  portraits  de 
l'époque,  de  la  Reine  Elisabeth. 


ges  Bouban  ;  ce  dernier  achève,  par  des  coiffures, 
des  perruques,  des  voiles  et  des  diadèmes,  ces 
vivantes  reconstitutions. 

Certaines  ressemblances  sont  saisissantes  : 
Henri  VIII,  François  I",  Bonaparte,  etc.. 

Deux  maquillages,  particulièrement  délicats, 
ont  fait  successivement  de  l'artiste  anglaise 
Yvette  Pienne,  une  Elisabeth  d'Angleterre  à 
l'apogée  de  sa  gloire  et  une  Queen  Victoria  à 
l'automne  de  sa  vie. 

Voici  quelques  procédés  curieux  employés 
pour  ces  maquillages.  Dans  les  deux  cas  il  s'agis- 
sait d'allonger  le  front  de  l'artiste,  opération 
particulièrement  difficile.  Chakatouny  y  est  par- 
venu  en   dissimulant   les  cheveux   à   l'aide   d'un 


Deux  maquettes  dessinées  par  Périer  pour  l'édification  des  décors. 


faux  crâne  placé  sous  la  perruque.  Ceci  raccordé 
au  front  par  une  sorte  de  mastic,  recouvert 
d'une  mince  pellicule  de  peau  de  poisson,  en- 
duite de  collodion,  puis  glacée  avant  le  maquil- 
lage définitif.  Rien  que  ce  premier  travail 
préparatoire  durait  deux  heures  quarante  ; 
il  fallait  ensuite  modeler  le  nez,  dessi- 
ner le  galbe  de  la  physionomie  à  l'aide  des 
crayons  et  du  pinceau,  modifier  le  regard.  Pour 
la  figure  de  la  reine  Victoria,  le  double  men- 
ton et  les  bajoues  étaient  faites  à  l'aide  de  fines 
pellicules  de  caoutchouc,  gonflées  d'air  et  re- 
couvertes de  collodion  ;  les  rides  du  double  men- 
ton étaient  obtenues  à  l'aide  d'une  colle  spéciale 
rapprochant  la  peau  par  endroits.  Au  studio,  il 
faut  parfois  souffrir  pour  ne  plus  être  belle  ;  pe- 
tit supplice  pour  l'interprète,  mais  résultat  prodi- 
gieux pour  l'artiste  maquilleur. 

Voilà  résumés  bien  des  efforts,  bien  des  tra- 


La   monumentale   cheminée   qui    orne  l'appartement 
de    François  l"'. 


La   belle   Gabrielle   a  emprunté   les    traits  de  la  jolie 
Germaine   Aussey. 

vaux,  comprenant  une  infinité  de  détails  dont 
l'importance  e:t  capitale  dans  l'ensemble  d'un 
film. 

Cette  recherche,  ces  soins  viendront  soutenir 
le  talent  de  grands  interprètes  en  tête  desquels 
s'inscrivent  Sacha  Guitry  et  Jacqueline  Delubac. 
Le  choix  des  artistes,  célèbres  ou  inconnus,  fait 
un  à  un  par  Sacha  Guitry  lui-même,  contribue- 
ront de  plus  à  donner  aux  Perles  de  la  Couronne 
ce  fini  parfait,  cette  homogénéité  sans  lesquels  il 
n'est  pas  de  grand  film. 

C.    Turquan. 


MUELLE 


59,     FAUBOURG    POISSONNIÈRE 

Téléphone  :     PRO    51-09 


PARIS 


LE    COSTUMIER    DE  : 

KERMESSE  HÉROÏQUE    -   AVENTURE  A   PARIS 

VOUS    N'AVEZ   RIEN  A  DÉCLARER 
YOSHIVARA    -    LES     DÉGOURDIS    DE    LA    11»* 

EXÉCUTE   TOUS    LES   COSTUMES    DES 

PERLES    DE    LA    COURONNE 


gra  Y  fil  M  présente 


FERNANDEL 


d 


<mi/ 


ace: 


I 


IGNACE  EST  UNE  PRODUCTION  A.  D'AGUIAR  D'APRÈS  L'OPÉRETTE  DE  JEAN  MANSE,  MUSIQUE  DE  ROGER  DUMAS, 
MISE  EN  SCÈNE  DE  PIERRE  COLOMBIER,  AVEC  ALICE  TlSSOT  ET  SATURNIN  FABRE,  NITA  RAYA,  CLAUDE  MAY, 
DANY  LORYS  ANDREX  REDGIE  P.  MAGNIER.  AVEC  RAYMOND  CORDY  ET  CHARPIN.-  BALLETS  RÉGLÉS  PAR  FLOYD  DUPONT. 
IGNACE  EST 'UNE  PRODUCTION  A.  D'AGUIAR  D'APRÈS  L'OPÉRETTE  DE  JEAN  MANSE,  MUSIQUE  DE  ROGER  DUMAS, 
MISE  EN  SCÈNE  DE  PIERRE  COLOMBIER,  AVEC  ALICE  TlSSOT  ET  SATURNIN  FABRE,  NITA  RAYA,  CLAUDE  MAY 
DANY  LORYS,  ANDREX,  REDGIE,  P.  MAGNIER,  AVEC  RAYMOND  CORDY  ET  CHARPIN.-  BALLETS  RÉGLÉS  PAR  FLOYD  DUPONT. 


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-  - 


FERNANDEL 


DANS 


une      production    A.     d'AGUIAR 

d'après  l'opérette  de  Jean  MANSE 

Musique      de     Roger     DUMAS 

Mise  en  scènede  PierreCOLOMBIER 

IGNACE 


AVEC 


Alice  TISSOT   et    Saturnin    FABRE 

Nita  RAYA   -  Claude  MAY 

DanyLORYS 

ANDREX  -  P.  MAGNIER  -  REDGIE 

avecRaymondCORDY  etCHARPIN 


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GRAY-FILM 


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5,  Rue  d'Aumale,  PARIS 


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CINE 


14' 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


MARCEL    PAGNOL 


RÉALISE    ARSULE 
DANS      LA      RUDE      POÉSIE      DE 
LA     MONTAGNE     PROVENÇALE 


De    notre    envoyé    spécial    EDMOND    EPARDAUD 
Marseille  15  mars 

C'EST  véritablement  une  grande  pro- 
duction que  Marcel  Pagnol  termine 
actuellement  sur  le  haut  plateau  de 
Marcelin,  à  la  Treille,  près  de  Marseille. 
J'ai  déjà  signalé,  ici  même,  l'effort  ac- 
compli par  l'auteur  de  <  César  »  pour 
donner  au  chef-d'œuvre  de  Jean  Giono 
«  Regain  »,  un  cadre  et  une  réalisation 
dignes  de  lui. 

Sur  l'éperon  en  falaise  qui  domine  ce 
pays  extraordinaire  de  Marcelin,  on  a 
édifié  tout  un  vieux  village  à  demi  déser- 
té par  ses  habitants,  avec  l'église  et  son 
campanile,  son  four  communal,  son  puits, 
ses  maisons  en  arcades.  J'ai  dit  quelle 
conscience  Marcel  Pagnol  avait  apporté 
à  l'édification  d'un  tel  décor  qui  bénéficie 
de  la  splendide  luminosité  du  ciel. 

Aujourd'hui  «  Regain  »,  dont  le  titre 
définitif  est  «  Arsule  »,  du  nom  de  la  prin- 
cipale héroïne,  est  presque  entièremeni 
terminé.  J'en  rappellerai  la  distribution  : 
Femandel  (Le  Rémouleur)  ;  Gabriel  Ga- 
brio  (Panturle)  ;  Orane  Demazis  (Arsu- 
le) ;  Robert  Le  Vigan  (le  brigadier)  ; 
Delmont  (le  vieux  Gaubert)  ;  Blavette 
(le  fils  Gaubert)  ;  Milly  Mathis  (Belline) 
et  Marguerite  Moréno    (la  Mamèche). 

C'est  Roger  Goupillières  qui  dirige  la 
mise  en  scène  ayant  pour  premier  opéra- 
teur Willy  et  pour   chef   du   son  Lecocq. 

Le  film  comporte  environ  les  4  5  d'ex- 
térieurs. Les  quelques  intérieurs  néces- 
saires à  l'action  ont  été  réalisés  dans  le 
studio  de  Marcel  Pagnol  à  Marseille. 

Un  texte   éblouissant   qui   conserve   !e 
plus    possible    des    dialogues    de    Giono, 
porte  la   marque   de   Pagnol   lui-même. 
Edmond  EPARDAUD. 

«  ARSULE  » 
D'APRÈS  «  REGAIN  »  DE  JEAN  GIONO 

IL  n'est  pas  d'évolution   plus  logique,   plus  consciente,   plus  volontaire 
que  celle  de  Marcel  Pagnol.  Parti  du  théâtre,  qui  est  une  forme  pure- 
ment littéraire,  il  a  eu  d'abord  la  prétention  de  transposer  le  théâtre  au 
cinéma.  Puisque  le  théâtre  se  propose  d'exprimer  la  vie,  intégrons-le  immé- 
ciatement  dans  le  cinéma  qui  a  sur  lui  l'immense  avantage  de  nous  restituer 
toute  la  vie,  la  vraie  vie,  la  vie  en  mouvement. 

Tel  fut  le  point  de  départ,  à  la  fois  théorique  et  pratique  de  l'auteur 
de  Marius.  Sa  conception  fit  un  p;u  hurler  les  purs,  au  début,  les  purs 
c  est-à-dire  ceux  qui  voulaient  que  les  deux  genres  soient  séparés  et  restent 
éternellement  ennemis,  le  théâtre  sur  ses  planches,  entre  ses  décors  de 
carton-pâte  et  de  toile,  le  cinéma,  sur  son  écran  magicien,  resplendissant 
de  toute  la  magnificence  de  la  vie. 

L'homme  de  théâtre  qu'était  Marcel    Pagnol,   commença   par   faire 


•v.« 


il 


''  .Mtf 


Des  coins  sauvages,  de  vieilles  pierres. 
Voilà  le  décor  de  Arsule 

du  théâtre  à  l'écran.  C'était  dans  l'ordre.  Il  nous  donna  Le  Cendre  de 
M.  Poirier,  qui,  pour  certains,  représentait  précisément  le  genre  de  films 
qu'il  ne  fallait  pas  faire,  mais  qui,  pour  Pagnol,  élargissait  les  formules 
et  les  possibilités  du  théâtre  jusqu'aux  extrêmes  limites  de  la  vraisem- 
blance et  de  la  vérité. 

En  somme,  que  voulait  Pagnol  ?  Nous  prouver  que  Le  Cendre  de 
M.  Porter,  film,  était  supérieur  au  Cendre  de  M.  Poirier,  pièce. 

Rien  de  plus,  mais  déjà  énorme.  Et  ce  premier  acte  de  Pagnol 
constituait  par  lui-même  une  grande  victoire  pour  le  cinéma. 

Par  la  suite  Marcel  Pagnol  étendit  peu  à  peu  son  champ  d'action. 
Avec  le  cinéma,  il  avait  devant  lui  tout  le  champ  de  la  vie.  Et  l'expérience 
qu'il  avait  tentée,  qu'il  avait  admirablement  réussie,  avec  la  pièce  désuète 
d'Emile  Augier,  il  la  tenta  avec  ses  propres  pièces.  Ce  furent  Marins, 
qu  il  ne  mit  pas  lui-même  en  scène,  puis  Fanny  et  César,  où  il  fut  son 
propre  réalisateur. 

—  Le  cinéma,  me  dit-il  un  jour,  fut  pour  moi  un  véritable  appren- 
tissage.  J'avais  tout  à  apprendre.    Mais  sans  être  prétentieux,   je   me  dis 


142 


►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


ŒtfAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


qu'avec  un  peu  d'intelligence,  de  bonne  volon- 
té et  de  patience  j'arriverai  à  savoir  ce  que  tant 
d'autres  possèdent. 

C'est  ainsi  que  j'appris  à  me  servir  d'une  ca- 
méra, à  placer  un  projecteur,  à  distinguer  un  né- 
gatif d'un  positif,  à  faire  un  découpage,  à  mon- 
ter un  film,  à  synchroniser.  Toutes  choses  d'ail- 
leurs passionnantes. 

Et  voilà  comment,  peu  à  peu,  Marcel  Pa- 
gnol  en  est  venu  à  faire,  non  plus  du  théâtre  en 
conserve,  comme  on  le  lui  reprocha  injustement, 
mais  bien  du  cinéma,  et  du  meilleur. 

Souvenons-nous  seulement  de  Jofroi  et  d'An- 
gèle. 

Voici  maintenant  Ai  suie,  son  plus  grand 
effort,  son  effort  de  réalisation  intégrale  et,  on 
peut  le  dire  sans  crainte  de  se  tromper,  un  des 
plus  grands  efforts  de  la  production  française. 

J  ai  suivi  le  travail  de  Pagnol  et  de  ses  col- 
laborateurs, bien  avant  que  fut  donné  le  premier 
tour  de  manivelle.  Je  puis  dire  quelle  somme  de 
labeu/ ,  de  conscience,  d'énergie,  de  temps  aussi 
et  d'argent,  représente  ce  nouveau  film  qui  va 
très  prochainement  enrichir  notre  production  na- 
tionale. 


LE  «  REGAIN  »  DE  GIONO 

Quelque.-  mots  d'abord  du  sujet. 
Arsule  esi  adapté  du  Regain,  de  Jean  Giono, 
comme  Angele  était  adapté  d'Un  de  Baumugne 


du  même  écnv<vn.  Avec  Jofroi,  Jean  Giono  se 
trouve  inspirer  directement  trois  films  de  première 
importance,  trois  films  qui  élargissent  l'horizon 
de  l'écran,  de  touir  la  philosophie  panthéistique 
et  de  tout  l'amour  J'onysiaque  de  la  vie. 

Le  thème  de  R'gain  est  particulièrement 
émouvant  et  j'ajouterai  «  cinégraphique  ».  C'est 
l'histoire  d'un  vieux  viK^sge  de  montagne  que  ses 
habitants,  sollicités  par  une  vie  plus  facile,  ont 
peu  à  peu  abandonné  et  Qui  revit  un  beau  jour, 
grâce  au  miracle  d'une  énergie  d'homme,  venu 
là  avec  sa  compagne,  réveiK^r  la  terre,  réveiller 
les  maisons,  réveiller  le  grand  sUsnce  des  champs 
endormis. 

Je  ne  puis  résister  au  plaisir  de  citer  les  der- 
nières lignes,  l'apothéose,  pourra;t-on  dire,  de 
Regain   : 

«  Alors,  tout  d'un  coup,  là,  debout,  il  a  ap- 
pris la  grande  victoire.  Il  lui  a  passé,  devant  les 
yeux,  l'image  de  la  terre  ancienne,  renfrognée 
et  poilue  avec  ses  aigres  genêts  et  ses  herbes  en 
couteau. 

«  Il  a  connu,  d'un  coup,  cette  lande  terrible 
qu'il  était,  lui,  large  ouvert  au  grand  vent  enra- 
gé, à  toutes  ces  choses  qu'on  ne  peut  pas  com- 
battre sans  l'aide  de  la  vie.  Il  est  debout  devant 
ses  champs.  Il  a  ses  grands  pantalons  de  ve- 
lours brun,  à  côtes  ;  il  semble  vêtu  avec  un  mor- 
ceau de  ses  labours.  Les  bras  le  long  du  corps, 
il  ne  bouge  pas.  Il  a  gagné.  C'est  fini.  » 


«  Il  est  solidement  enfoncé  dans  la  terre, 
comme  une  colonne.    » 

Si  vous  n'avez  pas  lu  Regain,  lisez-le.  Le 
livre  vous  mettra  dans  l'ambiance  du  film  et 
vous  sentirez  quel  parti  merveilleux  un  homme 
comme  Pagnol  a  pu  tirer  d'un  tel  sujet  et  d'une 
telle  œuvre. 

LA  PRÉPARATION  DU  FILM 

Pour  réaliser  le  roman  de  Giono,  deux  solu- 
tions également  défendables  s'offrirent  à  l'esprit 
de  Pagnol. 

Ou  chercher  par  les  régions  montagneuses  de 
Provence,  et  principalement  dans  les  Basses- 
Alpes,  un  vieux  village  en  ruines  et  y  tourner 
toutes  les  scènes  se  rapportant  à  cette  période  du 
roman  quitte  à  reconstituer  ensuite  certaines  par- 
ties du  village  ressuscité. 

Ou  bien  construire  quelque  part,  dans  un  heu 
naturellement  adapté,  le  village  conforme  le  plus 
possible  aux  descriptions  du  romancier-poète. 

C'est  à  cette  dernière  solution  que  l'esprit 
éminemment  pratique  de  Marcel  Pagnol  s'atta- 
cha. 

J'ai  dit  ici  même  (1)  comment  l'auteur  de 
César  avait  utilisé  le  vaste  terrain  qu'il  possédait 
à    1 5    kilomètres   de   Marseille,   au   heu   dit   La 


(1)  Voir  La  Cinématographie  Française  du 
26  décembre  1930. 


Le  magnifique  paysage  de  Marcelin  avec  son  village  en  ruines 


ctxxxxxxxxixxxxixxnxxj :    ci^e^kb^raphie 


143 


♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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I 


Le  village  Marcelin,  reconstruit  par  Marcel  Pagnol 


Treille.  Imaginez  un  vaste  cirque  de  montagnes 
rocailleux,  magnifiquement  semé  de  quelques 
pins  maritimes  et  fermé  au  Nord  par  un  haut 
promontoire  s'avançant  en  forme  de  proue  sur 
la  vallée. 

C'est  sur  ce  haut  plateau  (dénommé  Marce- 
lin) que  Pagnol  décida  de  construire  le  village 
en  ruines  de  Regain.  Pendant  près  de  trois  mois 
quatre-vingts  ouvriers  de  toutes  spécialités  travail- 
lèrent là,  amenant  à  l'aide  de  treuils  puissants 
les  matériaux  de  la  vallée,  construisant  le  village 
avec  ses  rues  en  arcades,  ses  maisons,  son  église 
à  campanile,  son  four  communal,  sa  forge. 

Depuis  l'énorme  décor  du  Faubourg  Saint- 
Antoine  que  Natan  avait  fait  édifier  près  d'An- 
tibes  pour  Les  Misérables,  on  n'avait  réalisé  une 
telle  construction  pour  le  cinéma.  Encore  le 
décor  des  Misérables  n'était-il  qu'un  décor 
de  plein  air,  en  bois  et  en  carton,  tandis  que  le 
décor  de  Pagnol  est  une  vraie  construction  en 
bonne  pierre,  une  construction  dont  on  peut  faire 
le  tour  et  qui  aura  la  durée  de  la  matière. 


LA  RÉALISATION 

C'est  au  début  de  février  que  Marcel  Pagnol 
put  donner  le  premier  tour  de  manivelle  de  son 
nouveau   film,   qu'il   décidait   d'intituler   Arsule. 


du  nom  de  l'héroïne,  personnifiée  par  Orane 
Demazis. 

Pagnol  avait  fait  appel  pour  le  seconder  dans 
cette  réalisation  écrasante  et  diriger  la  mise  en 
scène,  à  l'un  de  nos  plus  sympathiques  et  cons- 
ciencieux réalisateurs,  Roger  Goupilhères. 

La  prise  de  vues  était  confiée  au  maître  opé- 
rateur Willy  et  le  son  à  Lecocq. 

Une  distribution  de  grand  style  put  être  réu- 
nie assurant  déjà  au  film  un  maximum  de 
chances. 

Le  rôle  du  rémouleur,  si  pittoresque  et  si  pa- 
thétique à  la  fois  était  dévolu  à  Fernandel,  qui 
ne  manquera  pas  de  retrouver  là  son  triomphe 
d'Angèle. 

Panturle,  le  principal  héros  du  roman,  c'est 
Gabriel  Gabrio  et  Arsule,  sa  compagne,  c'est 
Orane   Demazis. 

Robert  Le  Vigan  campe  le  type  du  brigadier, 
Delmont,  celui  du  vieux  Gaubert,  le  forgeron 
qui  n'abdique  pas,  Blavette,  celui  du  fils  Gau- 
bert. Le  rôle  de  Belline,  la  femme  du  précé- 
dent, c'est  Milly  Mathis. 

Chaque  type  est  solidement  campé,  à  l'em- 
porte-pièce,  comme  les  types  mêmes  créés  par 
le  génie  de  Jean  Giono. 

On  comprend  qu'un  tel  film  s'éclaire  de  toute 
la  lumière  d'un  plein  ciel  et  que  le  décor  inté- 
rieur n'y  constitue   qu'une   exception.    Aussi,   la 


plupart  des  scènes  d' Arsule  ont-elles  été  tournées 
en  extérieur,  sur  le  haut  plateau  et  dans  les  en- 
virons  immédiats   de    Marcelin. 

Les  décors  intérieurs,  décors  exclusivement 
rustiques  et  pittoresques,  ont  été  réalisés  dans  le 
studio  que  Marcel  Pagnol  possède  impasse  des 
Peupliers,  dans  le  quartier  du  Prado  de  Mar- 
seille, où  ont  été  entièrement  tournés  les  nom- 
breux intérieurs  de  César. 

Un  principe  a  dominé  la  réalisation  du  film. 
Tout  ce  qui  pouvait  être  tourné  sur  place,  dans 
l'ambiance  du  village  reconstitué,  l'a  été.  C'est 
ainsi  que  les  scènes  importantes  de  la  forge  de 
Gaubert  ont  été  réalisées  là  haut,  dans  l'air  pur, 
la  lumière  et  le  vent  du  plateau.  Et  que  d'ad- 
mirables passages  par  les  rues  tortueuses  du 
vieux  village,  dont  les  échappées  en  meurtrières 
sur  la  vallée  jouaient  à  chaque  pas  d'incompara- 
bles contrastes  d'ombre  et  de  lumière  ! 


MARCEL  PAGNOL  ME  DIT 

Respecté  et  aimé  de  tous,  apprécié  des  moin- 
dres de  ses  collaborateurs,  par  sa  gentillesse  et 
par  sa  bonne  humeur  constante,  Marcel  Pagnol 
est  arrivé  à  former  un  esprit  d'équipe  dont  la 
réalisation  du  film  comme  sa  préparation,  a  lar- 
gement profité. 


144 


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CINE 


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Vous  avez  vu  tout  le  monde  à  l'œuvre,  me  dit-il,  entre  deux 
séances  de  travail.  Cette  solidarité  est,  je  le  crois,  plus  que  jamais  indis- 
pensable à  la  bonne  réu:site  d'un  grand  film  comme  celui-là.  Et  ceux 
qui  ont  préparé  le  film  ont  droit  aux  mêmes  éloges  que  ceux  qui  l'ont 
réalisé. 

—  Quel  est,  à  votre  avis,  le  principal  avantage  du  décor  recons- 
titué ? 

—  Celui  de  gagner  du  temps  pendant  la  période  qui  précisément, 
est  la  plus  onéreure  pour  un  producteur,  la  période  de  la  réalisation.  Je 
pouvais,  en  trois  jours,  trouver  un  village  qui  eut  répondu  à  peu  près  aux 
exigences  du  scénario,  mais  j'aurais  mis  trois  mois  et  davantage  à  tour- 
ner le  film,  parce  que  le  village  eut  été  éloigné  de  notre  base,  parce  que 
j'aurais  nécessairement  rencontré  des  difficultés  d'exposition  et  d'éclairage, 
parce  que  j'aurais  été  incommodé  par  les  habitants  et  les  curieux,  etc,  etc.. 

Avec  le  principe  du  décor  reconstitué,  j'ai  mis  trois  mois  —  un  peu 
moins  —  à  édifier  mon  décor  principal,  mais  j'aurai  tourné  le  film  en 
deux  mois.  Finalement,  j'aurai  économisé  plus  de  quatre  semaines  de 
réalisation  et  travaillé  dans  des  conditions  de  confort,  de  sécurité,  de 
tranquillité  très  supérieures. 

Dans  la  production,  ce  n'est  pas  le  temps  total  qui  compte,  mais 
seulement  le  temps  de  la  réalisation.  Et  une  longue  préparation  se  chiffre 
toujours  par  une  économie  d'argent. 

—  Quand  pensez-vous  terminer  le  film? 

—  Fin  mars.  Le  film  est  monté  au  fur  et  à  mesure.  Mais  la  mise 
au  point,  la  synchronisation  musxale  et  sonore,  seront  minutieuses  et  assez 
longues.  Je  ne  montrerai  le  film  que  fin  prêt. 


UNE  SCÈNE  DU  FILM 

Chaque  soir,  Marcel  Pagnol,  ses  collaborateurs  techniques  et  ses 
interprètes  descendent  des  hauteurs  de  Marcelin  où  ils  ont  oeuvré  tout  le 
jour  et  se  réunissent  dans  la  petite  salle  de  projection  de  l'impasse  des 
Peupliers  pour  visionner  les  positifs  des  scènes  tournées  la   veille. 

Sur  l'aimable  invitation  de  Pagnol,  j'ai  pu  voir  ainsi  à  l'écran,  une 
très  belle  scène.  Le  vieux  forgeron  Gaubert  qui  s'est  acharné  à  maintenir 
l'activité  du  village  et  est  resté  le  dernier  sur  la  brèche,  a  dû  abdiquer 
comme  les  autres.  Il  est  parti  portant  son  enclume  sur  ses  vieilles  et  frêles 
épaules  et  le  voilà  chez  son  fils,  l'employé  de  chemin  de  fer.  Il  est  le  père. 
L'employé  le  reçoit  avec  une  déférente  attention,  et  le  reçoit  à  souper,  à 
sa  table. 

—  Une  bonne  soupe  comme  cela,  bien  sûr,  dit  le  vieux  en  savou- 
rant le  contenu  de  son  assiette,  il  y  a  longtemps  que  je  n'en  ai  pas  mangé. 


On  reconstruit  l'église  de  Marcelin 


Une  vue  pittoresque  de  Marcelin 


Mais  la  bru  fait  quelques  réflexions  désobligeantes,  prétendant  que 
les  vieux  «  ça  dérange  toujours  »,  ce  qui  provoque  le  juste  ressenti- 
ment de  l'employé.  Il  tend  à  sa  femme  d'un  geste  justicier  la  bouteille 
de  vin  : 

— Va  servir  le  père  et  fais-lui  des  excuses  ! 

La  scène  est  menée  de  main  de  maître,  avec  une  sobriété  d'attitudes, 
une  vérité  impressionnante.  Delmont  joue  le  vieux  forgeron  en  grand 
altiste.  Blavette  et  Milly  Mathis  interprètent  le  jeune  couple  sans  faux 
éclat,  dans  la  note  juste  et  le  vrai  mouvement  de  la  nature. 

A  Marcelin,  j'ai  vu  tourner  Fernandel,  Orane  Demazis,  Le  Vigan 
et  Gabriel  Gabrio.  Quatuor  incomparable,  dont  nous  devons  attendre 
les  plus  profondes  émotions.  J'ai  vu  aussi  la  lumière,  la  grande  lumière 
du  ciel  de  Provence,  pénétrer  le  décor,  s'insinuer  dans  les  humbles  demeu- 
res délabrées,  chauffer  les  pierres  et  ruisseler  par  les  murs  désertés. 

La  lumière,  dans  Arsule,  joue  un  rôle,  le  grand  rôle  moralisateur 
et  rénovateur  que  lui  attribua  Jean  Giono  en  écrivant  son  livre,  un  livre 
de  foi  dans  les  destinées  de  la  terre,  un  livre  bon  comme  la  nature,  bon 
comme  l'amour  et  comme  le  pain. 

Grâce  à  Marcel  Pagnol,  nous  revivons  à  l'écran  toutes  les  émo- 
tions du  chef-d'œuvre  littéraire,  décuplées  par  l'image  vivante  et  mou- 
vante, par  la  musique  immense  de  la  vie. 

A  côté  de  tant  de  films  factices  et  frelatés,  nous  sentons  déjà  tout 
ce  qu'une  production  comme  Arsule  apportera  à  l'art  cinématographique 
d'air  pur,   de  confiance  optimiste  et  de  saine  moralité. 

Edmond  Epûrdaud. 


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TELLE     EST      L'AMBIANCE 


FEBNAND 
GRAVEY 


ISA 
HIRÂNDA 


DANS    LAQUELLE    SE    DÉROULE 


MENSONGE 


DE 


NINA  FETROVNA 

UN    FILM     DE    V.    TOURJANSKY 


DIALOGUES       D'HENRI       JEAN  SON 
MUSIQUE     DE      LEVINE      ET     HAJOS 


AVEC 


PAULETTE    DUBOST 

GÀBRIELLE  DORZIAT 
RAYMOND  GALLE 
RENÉ  DARY 

ANNIE  VERNAY 

ROGER  LEGRIS 
PAUL  OLIVIER 
JEAN     ROUSSELIÈRE 


AVEC 


ROLAND     TOUTAIN 


ET 


AIMÉCLARIOND 

SOCIÉTAIRE  DE  LA  COMÉDIE-FRANÇAISE 


PRISES  DE  VUES  DE  CURT  COURANT 
DÉCORS  DE  PIMENOFF  ET  DE  GASTYNE 
COSTUMES  D'ANNENKOFF 


F=l  LA/VS 


78,   CHAMPS-ELYSÉES 
PARIS  (8)  -  BALZAC  17-77 


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CINE 


149 


FR 


RAPftlE 

SE 


I     Importance  of  Cinéma  Art 
and  Technique  at  the  Paris  Exhibition 

Spécial  présentations  of  the  most  récent  and  the  best  films  of  ail  countries 


Below,  our  readers  will  find  full 
détails  of  the  important  activity  of 
the  Cinéma,  at  the  International  Exhi- 
bition which  is  to  be  opened,  in  Paris, 
next  May. 

Exactly  in  the  centre  of  the  Exhi- 
bition, in  a  large  central  hall,  oppo- 
site the  Press  Pavilion,  and  opening 
under  the  base  of  the  Eiffel  Tower, 
is  the  spécial  pavilion  of  the  Cinéma, 
Photography,  and  Talking  machines. 
In  this,  will  be  held  the  international 
cinéma  fêtes,  at  which  will  be  pre- 
sented  the  best  films  made  by  the 
world  cinéma  industry  during  the  pré- 
sent year. 

Various  prizes  and  medals  will 
bring  world  renown  to  thèse  works  of 
art  and  technique,  which  recompen- 
ses, will  hâve  important  bearing  on 
the  eventual  exploitation  of  the  ho- 
noured  films  in  their  différent  coun- 
tries; and  we  observe  that,  already, 
the  producers  are  rivalling  each  other 
in  their  efforts  to  show,  at  the  Exhi- 
bition, the  very  best  productions 
achieved  since  the  création  of  the  talk- 
ing film. 

* 

The  best  period  for  visiting  the 
Exhibition  will  be  during  the  month  of 
June.  The  time  when  spécial  présen- 
tations of  films  will  be  held,  is  also 
the  time  during  which  congresses  of 
the  «  Chambre  Internationale  du 
Film  »  (International  Chamber  of 
Films),  the  «  Presse  Cinématographi- 
que »  (The  Cinéma  Press),  the  «  Ci- 
néma d'Enseignement  »  (Educatio- 
nal),  and  the  «  Cinéma  d'Amateurs  » 
(The  Amateur  Cinéma),  will  take 
place,  and  the  efforts  of  which  will  be 
interesting  to  see  on  the  screen.  It 
is  to  be  noted  that  the  end  of  Sep- 
tember,  so  charming  in  Paris,  will  be 
just  the  period  when  the  year's  latest 
films  for  the  following  season  will  be 
shown,  thèse  including  American  pro- 
ductions. 

(By  reason  of  importation  restric- 
tions which  affect  several  countries, 
one  is  unable,  in  France,  to  see  ail  the 
important  foreign  films.) 


At  the  time  of  the  Exhibition,  many 
showings  will  take  place  in  private 
halls,  apart  from  the  officiai  présen- 
tations. Therefore  we  advise  buyers 
and  others  connected  with  the  Film 
industry,  who  wish  to  see  thèse  films, 
to  spend  as  much  time  as  possible  in 
Paris.  A  stay  of  two  or  three  months, 
would,  for  them,  be  a  continuai  source 
of  interest  and  of  discoveries  on  the 
artistic  and  technical  sides  of  the 
world  film  production;  and  they 
would  also  benefit  considerably  by 
extended  relations  with  important 
people  in  the  cinéma  industry,  who, 
from  ail  parts  of  the  world,  are 
known  to  be  coming. 


*  * 


Cinéma  activity  will  not  be  solely 
confined  to  the  central  Cinéma  Pavi- 
lion, as  the  greater  number  of  the  Na- 
tional Pavilions,  and  those  of  many 
industries,  will  contain  projection 
rooms.  The  use  of  the  cinéma  for  In- 
dustrial  propaganda  is  now  gênerai. 
We  shall  hâve  unexpected  surprises  in 
the  way  of  short  industrial,  scientific 
and  commercial  films,  and  in  films 
made  for  advertising  purposes;  for 
technical  perfection  has  permitted 
pure  art  to  enter  into  this  form  of 
film  production. 

Several  films  hâve  been  made  espe- 
cially  for  use  at  the  Exhibition.  From 
the  second  floor  of  the  Eiffel  Tower, 
Jean  Marguerite  has  filmed,  step  by 
step,  the  progress  of  the  building  up 
of  the  Exhibition.  Jean  Chojx  has  ma- 
de a  film:  «  1937  Records  »,  showing 
the  value  of  modem  work. 

The  Exhibition  Committee,  with  the 
aid  of  the  French  Railways,  has  pro- 
duced  six  pictures,  glorifying  the  old 
French  Provinces  :  «  Burgundy  and 
Brittany  »  by  Jean  Benoit-Lévy  and 
Jean  Epstein  —  «Alsace  Lorraine  and 
Franche-Comté  »  by  Louis  Cuny  and 
Maurice  Cloche  —  «  Champagne  »  by 
Eliane  Tayer  —  and  «  Béarn  and  the 
Basque  Countries  »  by  Henri  Regnaud. 

A  healthy  rivalry  will  be  aroused 
amongst  specialists  in  short-length 
subjects.  Thanks  to  this,  visitors  to  the 


Pierre  Blanchar  qui  interprète  avec  tant  de  maîtrise 

le  rôle  de  Lord   lllinworth   dans   Une  Femme  sans 

importance. 

Exhibition  will  see,  in  the  buildings 
along  the  Seine,  animated  and  sound 
pictures  taken  in  ail  countries;  and,  to 
the  pleasure  of  spending  a  few  weeks 
under  the  sky  of  Paris,  will  be  added 
the  joy  of  glimpses  of  other  lands, 
their  peoples  and  their  customs, 
thanks  to  the  magie  mirror  of  the  Ci- 
néma. 

P.-A.  HARLÉ. 


"Travail",  by  Emile  Zola,  is  a 
forecast  of  actual  Events 


The  film  Travail,  adapted  from  this  hook 
l'or  the  screen  by  Mr  André  Desmorgets,  is 
;ui  optimistic  film  of  reconciliation,  having 
no  time  for  political  passions.  It  shows 
one  the  great  difficulties  which  great  men 
meet,  and  against  which  they  fight  to  reali- 
se their  idéal,  whose  aim  is  purely  humani- 
tarian.  This  thesis  is  the  background  of  a 
sustained  action,  which  is  extremely  power- 
ful,  moving  and  essentially  cinematographic. 

«  We  wish  to  make  this  picture  quite  im- 
partial. Ail  onr  strength  is  strained  towards 
one  goal  :  to  interest  the  public  by  a  se- 
rious  subject,  capable  of  causing  reflecti  m 
withont  ever  being  boring.  The  public  will 
remember,  in  particular,  the  love  of  Josine 
and  of  Luc  Froment.  It  will  conserve  the 
impression  that  a  new  attempt  has  been  ma- 
lle to  entertain  it,  and  that  from  this  enter- 
tainment  there  remains  something  :  a  sou- 
venir and  a  powerful  dream...  ». 


150 


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A    REVIEW    OF    1936-1937    LEADING    FILMS 

by    Pierre    AUTRE   and    B.    FRASER 


During  the  year  193(i,  French  studios 
hâve  turned  oui  117  feature  pictures  —  two 
inore  lhan  in  the  year  1935,  and  three  more 
than  in  the  year  1934. 

Il  is  to  be  noticed  that  the  total  amount  of 
films  produced  yearly  in  France  is  about  the 
saine. 

One  of  the  principal  eharacteristics  of  the 
French  Production  is  that  it  is  made  up, 
not  of  important  companies,  who  turn  ont  a 
large  quanti ly  of  filins  per  year,  but  of  In- 
dépendant Producers,  who  never  produce 
more  lhan  three  or  four  films  during  the 
year,  and,  more  often  than  not,  turn  out  two, 
or  only  one  film  per  year. 

This  System  of  Independent  Produc- 
tion has  had  very  successful  resuEts  and 
it  is  certain  that  with  the  exception  of 
very  important  foreign  films,  it  is  the 
French  film,  with  French  dialogue,  and 
acted  by  French  film  stars,  which  is  the 
most  highly  appreciated  on  the  French 
Market. 

The  year  1936  has  definitively  shown 
the  supremacy  of  the  French  film  in 
France. 

There  is  no  doubt  that  the  improved  qua- 
lity  of  the  films  produced  in  France  lias 
been  of  great  importance  in  the  matter.  Out 
of  the  117  French  feature  films  produced 
in  1936,  al  least  25  to  30  were  enough  good 
to  rivalize  advantagously  with  important, 
and  sometimes  the  best,  foreign  productions 
on  the   International  markets. 

BEST   FRENCH   PICTURES 
PRODUCED    IN    1936 

For  example,  films  such  as: 

Sous  les  Yeux  de  l'Occident  (Seen  by 
Western  eyes),  a  gripping  drama  from  Jo- 
seph Conrad's  novel,  directed  by  Marc  Al- 
légret,  and  starring  Pierre  Fresnay. 

Seven  men...  one  Woman,  a  delightful 
comedy  written  and  directed  by  Yves  Mi- 
rande,  starring  the  famous  French  come- 
dian  Fernand  Gravey,  who  has  just  made 
his  first  American  appearance  in  Warner's 
film:   «The  King  and  the  Chorus  Girl». 

Ménilmontant,  a  charming  film  giving 
a  curions  insight  into  life  in  a  famous  dis- 
trict in  Paris. 

Le  Grand  Refrain,  an  excellent  musical 
comedy  by  Yves  Mirande,  again  starring 
Fernand  Gravey. 

L'Appel  du  Silence  (Call  of  the  Wilder- 
ness),  a  Léon  Poirier  production  depicting 
the  life  of  the  famous  French  Monk,  Père  de 
Foucault,  in  the  Sahara.  Because  of  its  ci- 
nematographic  and  moral  value,  this  film 
luis  been  awarded  the  «Grand  Prix»  of  the 
French  Cinéma  for  1930. 

Mayerling,  an  outstanding  and  moving 
iilm  from  Claude  Anet's  book  on  the  famous 
historical   tragedy.     This    excellent   picture 


was    directed    by    Anatol    Litwak    and    stars 
Danielle  Darrieux  and  Charles  Boyer. 

Le  Roi  (The  King),  a  very  amusing  and 
well-known  French  stage  play  which  has 
been  filmed  with  an  ail-star  cast  including 
Gaby  Morlay,  Elvire  Popesco,  Raimu,  Vic- 
tor Francen,  and  André  Lefaur. 

Les  Bas-Fonds  (The  Underworld),  from 
Maxime  Gorki's  novel  «Na-dnié»,  directed 
by  Jean  Renoir,  with  Jean  Gabin,  Louis  Jou- 
vet,  and  Junie  Astor;  this  film  was  awarded 
the  «Grand  Prix»  of  the  Independent  Film 
critics». 

Nitchevo,  a  drama  of  the  deep  seas, 
written  and  directed  by  Jacques  de  Baron- 
cellli,  starring  Harry  Baur,  Marcelle  Chantai 
and  Lisette  Lanvin. 

Un  Grand  Amour  de  Beethoven  (Bee- 
thoven's  Greatest  Love),  directed  by  Abel 
Gance,  with  Harry  Baur  in  the  title  rôle, 
best  value  of  this  film  cornes  from  the  ori- 
ginal and  clever  use  of  the  îinisic. 

Jer.ny  the  first  lilm  of  a  promising 
young  French  Director:  Marcel  Carné; 
which  was  received  everywhere  with  the 
greatest  success.  Excellent  cast  with  Fran- 
çoise Rosay,  Albert  Préjean,  Lisette  Lan- 
vin, Charles  Vanel,  Jean-Louis  Barrault  and 
Robert  Le  Vigan. 

Le  Mioche  (The  Kid),  a  delightful  pic- 
ture directed  by  Léonide  Moguy  and  star- 
ring  Lucien   Baroux. 

Samson,  a  melodrama  directed  by  Mau- 
rice Tourneur  from  Henry  Bernslein's  play, 
starring    Harry   Baur. 

Les  Hommes  nouveaux  (New  Men),  a 
lilm  directed  by  Marcel  L'Herbier,  depic- 
ting the  life  of  the  first  French  settlers  in 
Morocco.  The  picture  was  adapted  from 
Claude  Farrère's  novel  and  starred  Harry 
Baur  in  the  principal  rôle. 

César,  a  film  written,  produced  and  di- 
rected by  the  famous  French  author  Marcel 
Pagnol,  it  is  the  sequel  to  Marins  and  Fail- 
lit/. 

Le  Mort  en  Fuite  (Death  escaped);  an 
original  comedy  with  Michel  Simon,  direc- 
ted by  André  Berthomieu  (director  of  the 
British  Unity  Production:  «Girl  in  the 
taxi»). 

Avec  le  Sourire  (Keep  smiling),  a  plea- 
sant  comedy  with  songs,  starring  Maurice 
Chevalier.  Direction  by  Maurice  Tourneur, 
and  taken  from  original  story  by  Louis  Ver- 
neuil. 

L'Homme  du  Jour  (Man  about  town), 
another  comedy  starring  Maurice  Chevalier. 
Ths  is  an  intersting  film  from  a  story  by 
Charles  Vildrac,  directed  by  Julien  Duvi- 
vier. 

Hélène  from  Vicky  Baum's  novel  :  «Hélè- 
ne Vilfur»  with  Madeleine  Renaud,  Jean- 
Louis  Barrault,  Constant  Rémy,  directed  by 
Jean-Benoît  Lévy. 

Les    Amants    Terribles,    from    Noël    Co- 


ward's   play:    «Private   Lives»,     with  Gaby 
Morlay  and  André  Luguet. 

Tarass  Boulba,  a  Russian  story  directec 
by   Granowsky,   with  Harry  Baur. 

La  Porte  du  Large  (Door  to  the  open 
seas),  a  film  depicting  the  life  of  Cadets  in 
the  new  Naval  Collège  at  Brest,  with  Roland 
Toutain,  Victor  Francen,  Marcelle  Chantai 
and  Jean-Pierre  Auinont. 

Club  de  Femmes  (Girls'club),  written 
and  directed  by  Jacques  Deval  (now  in  Hol- 
lywood), with  Danieile  Darrieux,  Junie  As- 
tor, Valentine  Tessier,  and  Betty  Stockfeld. 

la  Belle  Equipe  (The  Fine  Team),  direc- 
ted by  Julien  Duvivier  with  Jean  Gabin, 
Charles  Vanel,  Aimos,  ant  the  new  French 
star  Viviane  Romance. 

La  Tendre  Ennemie  (The  Gentle  Ene- 
niy),  directed  by  Max  Ophûls  and  starring 
Simone  Berriau. 

Le  Roman  d'un  Tricheur  (The  Life  of  a 
cheater),  an  original  film,  written,  directed 
and  played  by  the  famous  French  author 
and  actor  Sacha  Guitry. 

Courrier  Sud  (Southern  Mail),  from  An- 
toine de  Saint-Exupéry's  novel,  a  film  direc- 
ted by  Pierre  Billon,  showing  life  of  the  pi- 
lots  in  the  first  days  of  the  air  line  :  Paris- 
Toulouse-Casablanca-Dakar. 

Pépé  le  Moko,  one  of  the  best  French 
pictures  of  récent  years,  directed  by  Julien 
Duvivier  and  starring  Jean  Gabin  and  Mi- 
reille Ballin;  this  is  an  original  gangster 
story,  in  the  Arabian  district  of  Algiers. 

Cargaison  blanche  (The  Way  to  Rio), 
directed  by  Robert  Siodmak,  with  Kate  de 
Nagy  and  Jean-Pierre  Aumont. 

Mademoiselle  Docteur,  a  spy-story  di- 
rected by  G.-W.  Pabst,  and  played  by  Pierre 
Blanchar,  Dita  Parlo  and  Pierre  Fresnay. 

Marthe  Richard  Espionne,  another  spy- 
story,  directed  by  Raymond  Bernard,  with 
Edwige  Feuillère  and  Eric  Von  Stroheim. 

Mon  Père  avait  Raison  (My  Father  was 
rigbt)  Faisons  un  Rêve  (Let's  dream),  and 
Le  Nouveau  Testament  (The  New  Testa- 
ment), three  plays  by  Sacha  Guitry,  adapted 
to  the  screen,  directed  and  played  by  their 
author. 

25  French  speaking  pictures  bave  been 
made  in  Foreign  studios,  mainly  in  Germa- 
ny,  Where  Ufa  and  Tobis  hâve  produced  15 
French  pictures. 

3  French  speaking  versions  of  English 
films  bave  been  made  in  British  studios: 
The  Beloved  Vagabond  starring  Maurice 
Chevalier,  The  Guilty  Melody,  starring  Git- 
ta  Alpar,  and  more  recently  Widows'ls- 
land,  starring  Marcelle  Chantai. 

5  French  speaking  films  hâve  been  made 
in  Prague,  of  which  the  most  important 
is  Port-Arthur,  a  story  of  the  1905  Russian- 
Japonese  war,  written  by  Pierre  Frondaie, 
and  directed  by  Nicolas  Farkas,  with  Da- 
nielle Darrieux. 


EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1     CINE 


151 


FR 


R/IPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


MORE  CLEAN  PICTURES 

During  Ihc  course  of  the  last  year,  and  in- 
directly  after  tlic  publication  of  the  Ency- 
clical  of  the  Pope  Pi  us  XI:  «Vigilanti  Cura», 
on  the  Cinéma,  a  movement  lias  conie  to 
Iight  in  favour  of  the  production  of  décent 
films,  Ht  to  be  seen  by  persons  of  ail  âges, 
and  containing  neither  offensive  dialogue, 
nor  immoral  scènes,  nor  objectionable  situa- 
lions. 

The  very  obvious  commercial  success  of 
a  «clean»  film  such  as  L'Appel  du  Silence 
(('ail  of  the  YVilderness)  --  which  lias  been 
awarded  the  «Grand  Prix»  for  films  in 
France  for  1930  --  is  a  proof  that  «clean» 
films  are  by  no  means  a  bad  investment.  It 
would  be  to  the  advantage  of  many  French 
producers  to  read  the  book  just  published 
in  America  and  written  by  Mr.  Martin  Qui- 
gley,  Editor-in-Chief  ond  Publisher  of  the 
Motion  Picture  Herald  and  Motion  Picture 
Daily  :  «Decency  in  Motion  Picture».  It  is 
quite  likely  that  French  Producers,  without 
forsaking  f  ri  volons  films  which  please  a  cer- 
tain category  of  the  public,  will  dévote 
Ihemselves  to  making  of  décent  pictures 
which  may  be  seen,  without  harm  by  every- 
body,  children  as  well  as  adults.  The  Cine- 
matographic  Press  bas  an  important  rôle  to 
play  in  this  matler,  as  in  France  there  is  no 
censure  as  to  the  fitness  of  films  for  uni- 
versal  view,  as  in  England  and  Belgium. 

35   FRENCH    FILMS   DURING   THE   FIRST 
THREE  MONTHS  OF  1937 

While  it  was  difficult  to  forsee,  at  the  end 
of  last  year,  what  the  French  production 
would  do  in  1937,  we  may  be  pleased  to 
notice  that  35  films  hâve  been  made  in  the 
French  studios  during  the  first  three  months 
of  this  year,  that  which  is  a  record  when 
compared  with  former  years. 

Generally  speaking,  January  and  Februa- 
rv  were  calm  months  in  the  French  studios, 
and  it  was  rarely  before  Mardi  that  the 
plans  of  our  producers  took  shape,  or  were, 
at  least,  definitely  coniirmed. 

For  the  first  time  this  year,  things  were 
différent,  and  in  three  months  nearly  a  third 
of  the  production  of  former  years  fias  been 
realized,  And  yet,  never  hâve  conditions 
been  so  difficult  for  the  producers  :  new  so- 
cial laws  imposing  the  forty-hour  week  in 
the  studios,  and  thus  increasing  the  price 
of  films,  as  well  as  the  6  %  tax  on  produc- 
tion. The  activity  of  our  studios  has  won 
the  admiration  of  those  who  know  the  diffi- 
cult ies  of  ail  sorts  which  assail  the  produ- 
cers,  stars,   and   technicians. 

In  spite  of  this,  the  studios  hâve  ail  wor- 
ked,  if  not  at  «full  swing»,  al  least,  regu- 
larly. 

Hère  is  brief  summary  of  the  principal 
films  produced  since  the  begining  of  the 
year,  which  will  be  released  shortlv. 

La  Nuit  de  Feu  (Night  of  Fire)  a  film 
with  a  Russian  background  and  taken  from 

Tolstoï"  s  Le  Cadavre  vivant  (The  Living 
Corpse),  directed  by  Marcel  L'Herbier  and 
acted  by  Gaby  Morlay,  the  laie  and  much 
pegretted,  Signoret,  and  Victor  Francen. 

A  nous  Deux...  Madame  la  Vie  (So  What... 
Life)  )a  satirist  comedy  written  and  direc- 
ted by  Yves  Mirande,  with  Simone  Berriau, 
André  Luguet,  and  Jean-Louis  Barrault. 


Boissière,  taken  from  a  novcl  by  Pierre 
Benoit,  produced  and  directed  by  Fernand 
Hivers,  and  acted  by  Spinelly,  Yonnel,  and 
Lucien  Nat, 

L'Homme  à  Abattre  (Man  to  be  Killed)  a 
spy  story  and  the  sequel  to  Deuxième  Bu- 
reau and  Les  Loups  entre  eux,  is  taken  from 
a  book  by  Ch,  Robert-Dumas  and  is  acted 
by  Jean  Murât,  Véra  Koréne,  and  Jules  Ber- 
ry. 

Une  Femme  sans  Importance  (A  Woman 
of  no  Importance)  is  a  very  free  adaption, 
by  Charles  Spaak,  of  Oscar  Wilde's  play, 
and  it  thus  becomes  a  good  melo-drama, 
well  acted  by  Pierre  Blanchar,  Line  Noro, 
Gilbert  Gil  and  Lisette  Lanvin. 

Arsène  Lupin  Détective  a  thriller  taken 
from  Maurice   Leblane's  celebrated  book  of 

the  samc  name. 

* 
*  * 

Ont  of  productions,  now  in  work  in  the 
French  studios,  the  following  films  are  to  be 
noted  particularly  : 

Les   Perles   de   la   Couronne   (Pearls   of 

the  Crown),  by  Sacha  Guitry.  This  film  is 
actually  the  greatesl  efforl  of  the  French 
studios.  Il  is  directed  by  Sacha  Guitry 
and  Christian  Jaque  and  it  relates  the  dif- 
férent true  stories  of  the  seven  pearls  of 
the  crown  of  England.  More  than  40  first 
class  artists,  of  which  at  least  10  are  impor- 
tant stars,  take  part  in  the  90  scènes  of  this 
amazing  film.  Les  Perles  de  la  Couronne  is 
certainlv  an  unusual  film  :  it  benefits  in  ad- 
vance  by  its  réputation  and  it  is  the  main 
attraction  of  the  French  production  at  the 
présent  moment. 

It  is  made  in  one  ^ersion  only,  but  the 
French,  English,  and  Italian  actors  will 
each  speak  their  own  language. 

The  leading  rôles  will  be  portrayed  by 
Sacha  Guitry  (François  I"r,  King  of  France 
and  Napoléon  III)  ,  Lynne  Harding  (Hen- 
ry VIII,  King  of  England),  Ermato  Zaccone 
(Pope  Clément  VI),  Aimé  Simon  Girard 
(Henri  IV,  King  of  France),  Jacqueline  De- 
lubac,  Germaine  Aussey,  Barbara  Shaw, 
Cécile  Sorel,  Mary  Marquet,  Cleo  de  Mérode, 
Jean  Coquelin,  and  Enrico  Glory. 
The  «première»  of  this  film  will  take  place, 
simultaneously,  in  ail  the  chief  European 
capitals  on  May  llth  next,  on  the  eve  of  the 
coronation  of  His  Majesty  George  VI,  King 
of  England. 

La  Dame  de  Pique  (The  Queen  of  Spa- 
des)  on  important  dramatic  film  directed  by 
Fedor  Ozep,  and  taken  from  novcl  by 
Pouchkine.  This  tragedy  of  the  life  of  a 
gambler  is  acted  by  Pierre  Blanchar  and 
Madeleine  Ozcrav. 

La  Danseuse  Rouge  (The  Red  Dancer) 
is  a  spy  draina,  directed  by  J.  P.  Paulin  and 
it  is  adapted  from  Charles  Henry  Hirsch's 
book:  La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or  (The  Goal 
with  the  Golden  Hooves).  Cast  includes: 
Véra  Koréne;  J.  Worms,  Jean  Galland,  and 
Ludmilla  PitoefT. 

Yoshivara,  an  important  film  with  a  Ja- 
ponese  background,  deals  with  the  Geishas, 
from  a  scénario  by  Maurice  Dekobra,  and  is 
directed  by  Max  Ophiils.  An  entire  district 
of  Tokio  lias  been  built  in  the  studios  for 
this  film.  In  the  cast,  Pierre  Richard- 
Willm,  Sessue  Hayakawa,  the  celebialed  ac- 
tor  of  silent  days,  and  a  Japonesc  aetress 
Michiko  Tanaka. 


La  Grande  Illusion  (The  Great  Illusion)  a 
story  of  prisoners  of  war  and  of  évasions, 
is  directed  by  Jean  Renoir  and  acted  by 
Pierre  Fresnay,  Jean  Gabin,  Dita  Patio  and 
Erich  Von  Stroheim. 

Troïka  Rouge  (Red  Troika)  a  story  with 
a  Polish  background,  directed  by  Jean  Dré- 
ville  and  acted  by  Jany  Holt,  Charles  Vanel, 
and  Jean  Mural. 

Gribouille,  ;i  comedy,  directed  by  Marc 
Allégret  and  taken  from  an  original  story 
by  Marcel  Achard;  acted  by  Raimu,  Carette 

and  a  new  French  star,  Michèle  Morgan. 

* 

*  * 

Several  important  French  films  are  being 
made  abroad : 

Le  Poisson  Chinois  (The  Chinesc  Fish), 
a  thriller  which  is  being  made  by  Pierre 
Billon  in  Bulgaria  and  in  the  Simplon  Orient 
Express,  with  a  cast  including  Pierre  Fres- 
nay, Michel  Simon  and  Kate  de  Nagy. 

Les  Hommes  sans  Nom  (Men  without 
Names)  a  film  on  the  Foreign  Légion,  on 
wrhich  Jean  Vallée  is  working  on  location 
in  Morocco,  with  a  cast  including  Constant 
Réiin,  Tiiommy  Bourdelle,  Aimos,  Tania  Fé- 
dor,  and  Janine  Crispin. 

Les  Secrets  de  la  Mer  Rouge  (The  Se- 
crets of  the  Red  Sea)  which  is  being  made, 
at  Djibouti  and  in  the  Somalis  coast,  by 
Richard  Potlier,  with  Harry  Baur  in  the 
principal  rôle  and  Henri  de  Monfreid  the 
author,  as  himself. 

In  France,  in  the  South,  in  a  village  creat- 
ed  and  built  esnecially  for  the  needs  of  the 
film.  Marcel  Pagnol  is  making  Arsule,  taken 
from  Jean  Giono's  novel,  Regain,  with  Ga- 
briel Gabrio  and  Orane  Demazis. 

In  India,  Richard  Eichberg  is  making  the 
French  version  of  Le  Tombeau  Indou  (The 
Hindu  Tomb)  with  Pola  Illery  and  Roger 
Duchesne. 

In  Italy,  Abel  Gance  is  finishing  Le  Voleur 
de  Femmes  (Thief  of  Women)  which  is  ta- 
ken from  a  novel  by  Pierre  Frondaie. 

PLANS  FOR  THE  PRODUCTION  OF  1937 

Numerous  films  are  about  to  be  made: 
Double    Crime    sur    la    Ligne    Maginot 

(Double  Crime  on  the  Maginot  Line),  an  im- 
portant spy  picture. 

Abus  de  Confiance  (Abuse  of  Confi- 
dence) and  Mademoiselle  ma  Mère  (Miss 
Mother)  two  films  which  Danielle  Darrieux 
will  niake  before  she  leaves  for  Hollywood 
where  she   bas  been  engaged  by  Universal. 

Manon  326  which  will  be  directed  by 
Raymond  Bernard,  and  which  will  intro- 
duce  lo  the  screen,  the  popular  music-hall 
star,  Marie  Dubas. 

Sarati  Le  Terrible  (Sarati  the  Terrible), 
by  Jean  Vignaud,  with  Harry  Baur. 

La  Rue  sans  Joie  (Street  without  Joy), 
by  Hugo  Bettauer. 

Le  Père  Serge  (Father  Serge),  by  Tols- 
loi.  The  three  last  named  will  be  directed 
by  André  Hugon. 

Nostalgie  (Nostalgia),  taken  from  Le 
Maître  de  Poste  (Post  masler),  by  Pouchki- 
ne, with  Harry  Baur  as  star. 

His  First  Offense,  an  English  novel, 
with  will  be  directed  by  Marcel  Carné,  who 
directed  Jenny,  having  as  cast  Françoise 
Rosay.  Michel  Simon,  Jean-Louis  Barrault 
and  Louis  Jouvet. 


152 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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Le  Messager  (The  Messenger),  by  Henry 
Bernstein,  which  wil]  be  directed  by  Ray- 
mond Rouleau,  with  Gaby  Morlay,  Jean  Ga- 
bin,   and  Jean-Pierre   Aumont   as  stars. 

Feu  (Fire),  by  Baroncelli. 

La  Citadelle  du  Silence  (The  Citadel  of 
Silence),  the  only  film  which  Annabella  will 
make  in  France  this  year  and  which  will  be 
directed  bj    Marcel  L'Herbier. 

Le  Mensonge  de  Nina  Petrowna  (Nina 
Petrowna's  Lie)  directed  by  Tourjanski, 
with  Fernand  Gravey. 

Le  Carnet  de  Bal  (Dance  Programme),  an 
original  film  by  Julien  Duvivier,  with  seven 
important  stars  :  Harry  Baur,  Louis  Jouvet, 
Françoise  Rosay,  Haimu,  Pierre  Richard- 
Willm,  Pierre  Blanchar,  and  Fernande]. 

Le  Joueur  (The  Gambler),)  by  Dostoïews- 
ky. 

Une  Femme  dans  la  Tourmente  (A  Wo- 
man  in  the  Storni)  with  Gaby  Morlay. 

Trois  Heures  à  vivre  (Three  Hours  to 
Live)  by  Marcel  Achard. 

Le  Courrier  de  Lyon  (Lyon's  Mail). 

Chéri-Bibi,  by  Gaston  Leroux. 


La  Sonate  à  Kreutzer,  by  Tolstoï. 

Travail  (Labour),  by  Emile  Zola. 

Le  Père  Goriot  (Father  Goriot),  by  Ho- 
noré de  Balzac. 

Le  Destructeur  (The  Wrecker),  directed 
by  Léonide  Moguy. 

French  Can-Can,  by  Claude  André  Puget. 

Les  Pirates  du  Rail  (Railway  Pirates), 
by  O.  P.  Gilbert. 

Moi  le  Mort  (I  the  Corpse),  by  Frank 
Toussaint. 

Tarakanowa,  directed  by  Raymond  Ber- 
nard. 

Le  Rouge  et  le  Noir  (Red  and  Black),  bv 
Stendhal. 

La  Caravane  des  Dieux  (Caravan  of  the 
Gods),  by  Joseph  de  Bénac. 

NEW  TRENDS  OF  FRENCH  PRODUCTION 

One  may  see,  by  the  above  list  of  films, 
L liât  the  French  Production  bas  much  work 
in  view.  It  is  lo  be  noticed  that  producers 
are  slowly  abandoning  films  of  little  impor- 
tance, which  are  chietly   destined  for  local 


markets,  in  favour  of  work  on  a  large  sca- 
le,  destined  for  international  markets. 

The  astounding  success  of  La  Kermesse 
Héroïque  in  London  and  in  New  York,  has 
proved  that  a  French  film  of  quality  may 
quite  well  prosper  abroad,  even  in  countries, 
such  as  the  United  states  and  Great  Britain, 
which  hâve  a  large  production  of  their  own. 

Other  excellent  films  such  as:  Pépé  le  Mo- 
ka, Les  Bas-Fonds,  Les  Perles  de  la  Cou- 
ronne, Yoshivara,  La  Grande  Illusion,  Mar- 
the Richard  Espionne,  and  others,  will 
carry  abroad  a  production  of  quality,  very 
often  made  in  an  artistic  and  original  way 
and  différent  from  the  standard  films  of 
other  countries. 

A  variety  of  subjects,  variety  in  the  mak- 
ing,  new  and  original  ideas...  such  is  the 
trend  of  the  French  Production  at  the  pré- 
sent moment,  of  which  the  technique  is 
equal  to  that  of  films  from  overseas,  and 
whose  stars  are  rapidly  gaining  a  world  - 
wide  réputation. 

Pierre  Autre  and  B.  Fraser. 


El  Cine,  arfe  y  técnica,  en 
la  Exposition  de  Paris 


Nuestros  lectores  hallarân  màs  le- 
jos  detalles  sobre  la  actividad  del  Cine 
en   la   Exposiciôn   de   Paris. 

Un  gran  salon  esta  construyéndose 
dentro  del  pabellon  del  Cine,  Foto  y 
Màquinas  parlantes,  que  se  encuentra 
exactamente  en  el  centro  de  la  Expo- 
siciôn, bajo  los  pilares  de  la  Torre 
Eiffel,  y  al  frente  del  Pabellon  de  la 
Prensa. 

En  dicho  salon  se  celebrarân  las 
fiestas  internacionales,  al  curso  de  las 
cuales  cada  pais  presentarâ  la  mejor 
pelicula  realizada  por  él  en  el  ario. 

Oistintos  precios  darân  a  dichas 
obras  un  brillo  mundial  que  les  ser- 
vira para  su  ediciôn  en  los  distintos 
mercados;  ya  se  notan  desde  ahora 
loables  esfuerzos  entre  productores, 
que  nos  valdrân  sin  duda  la  mejor 
creaciôn  realizada  desde  la  venida  del 
cine  hablado. 

El  periodo  mâs  adecuado  para  visi- 
tar  la  Exposiciôn  sera  el  mes  de  ju- 
nio,  durante  el  cual  tendrân  lugar  estos 
estrenos  de  peliculas,  asi  como  los 
cuatro  Congresos  de  la  Camara  Inter- 
nacional  del  Film,  de  la  Prénsa  Cine- 
matografica,  del  Cine  de  Ensenanza, 
y  del  Cine  de  Aficionados,  cuyas 
proyecciones  tambien  tendrân  su 
interés. 


No  obstante  es  preciso  notar  que  a 
fines  de  septiembre,  época  tan  agrada- 
ble  en  Paris,  tendremos  tambien  nue- 
vos  estrenos  de  las  peliculas  realiza- 
das  en  julio  y  agosto,  asi  como  la  pre- 
sentaciôn  de  las  americanas  de  la 
proxima  temporada. 

Dadas  las  restricciones  de  importa- 
ciôn  en  muchos  paises,  no  se  vén  todas 
las  peliculas  extranjeras.  Con  motivo 
de  la  Exposiciôs,  muchas  proyecciones 
se  celebrarân  en  los  salones  de  la  ciu- 
dad,  asi  es  que  aconsejamos  à  los 
artistas  y  compradores  permanezcan 
en  Paris  lo  mâs  tiempo  que  les  sea  po- 
sible. 

Una  estancia  de  2  o  3  meses  en  Pa- 
ris séria  para  ellos  ocasiôn  de  descu- 
biertas  en  el  piano  artistico  y  técnico, 
no  tan  solo  por  todas  las  maravillas 
expuestas,  sino  tambien  por  las  rela- 
ciones  que  se  podrân  anudar  con  mo- 
tivo de  la  visita  que  darân  en  Paris 
las  notabilidades  mundiales  del  gre- 
mio. 

Desde  luego  la  actividad  del  cine 
no  se  hallarâ  toda  en  el  Pabellon  cen- 
tral, pues  la  mayor  parte  de  los  pai- 
ses asi  como  los  de  muchas  industrias 
ya  tienen  su  salon.  El  uso  del  cine 
para  la  propaganda  es  ahora  gênerai, 
y   tendremos    descubrimientos    inespe- 


rados  en  materia  de  peliculas  de 
corto  metraje  para  la  pûblicidad, 
toda  vez  que  la  perfeccion  técnica 
permite  al  arte  puro  el  introduise 
en  este  género  de  realizaciones  filma- 
das. 

Una  competencia  muy  provechosa 
se  dâ  lugar  entre  los  especialistas  del 
documentario  de  propaganda;  gracias 
a  ello,  los  visitadores  de  la  Exposiciôn 
presenciarân  en  los  edificios  bordando 
el  Sena,  imâgenes  animadas  y  sonoras 
tomadas  en  todos  los  paises  del 
Mundo,  y  gozando  del  placer  de  vivir 
algunas  semanas  bajo  el  cielo  de  Pa- 
ris, tendrân  ademas  la  de  vislumbrar 
todos  los  paisajes,  de  juntarse  a  todos 
los  movimientos  humanos  de  la  Tierra, 
merced  al  espejo  magico  del  Cinema- 
tôgrafo. 

P.-A.  HARLÉ. 


<  TRABAJO  »,  DE  EMILIO  ZOLA,  ES  EL 

RELATO  ANTICIPADO  DE  LOS  ACON 

TECIMIENTOS  ACTUALES 


La  pelicula  Trabajo,  sacada  de  esta  obra 
y  adaptada  para  la  pantalla  por  André  Des- 
morgets,  es  un  film  optimista  de  reconcilia- 
ciôn,  sin  lugar  cualquiera  para  las  pasiones 
politicas.  Fila  nos  ensefia  las  numerosas  di- 
ficultades  con  las  cuales  tropiezan  los  hom- 
bres  de  bien  para  realizar  su  idéal  con  fi- 
nes meramente  humanitarias.  Esta  tésis  se 
desarollarâ  juntamente  con  la  acciôn  del 
drama,  muy  potente,  conmovedora,  y  esen- 
ci  al  m  ente    cinematogrâfica. 

Queremos  realizar  esta  obra  en  un  espi- 
ritu  de  amplia  colaboraciôn  y  sin  ninguna 
especie  de  tendencia.  Xuestras  energias  van 
encaminadas  hacia  el  fin  de  interesar  al  Pû- 
blico  con  un  tema  elevado.  capaz  de  hacer- 
le  pensar  sin  fastidiarle;  él  recordara  espe- 
cialmente  los  amores  de  Josine  y  de  Luc 
Froment;  guardarâ  la  impresiôn  que  una 
nueva  tentativa  ha  sido  hecha  para  distraer- 
le,  y  que  aûn  algo  quedarâ  de  ello  :  un  re- 
cuerdo  y  un  poco  de  ilusiôn. 


A     K    *S   f    T  A.  /* 


lui  /J&mon  au 
Jsar  Mb2DÇ(ma 

PREMIER    DE   LA    SÉRIE    DES 

DB 

Paris-soi 

D'APRES  LE  CÉLÈBRE  ROMAN  DE  1UCILE  DEC/ 


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SIDS  FILMS 


PRINCESSE  BIBESCO) 


31,  Avenue  Georges-V  -  PARIS 
Téléphone  :  ÉLYSÉES   89-71 


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passim 
sukpasse  Tûuées  lus 
ccutus  acéiertscle 

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même  m  puissance 

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IIIIIII^     CIME 


157 


FR 


RAPHIE 

"SE 


TRES   MESES 


DE     PRODUCCIÔN 


No  hay  para  quejarse  de  estos  très  ûltimos 
meses,  durante  los  cuales  45  peliculas  han 
sido  o  estân  para  terminai".  La  actividad  de 
nuestros  estudios  hace  la  admiraciôn  de  los 
que  conocen  las  dificultades  de  toda  clase 
con  las  cuales  tropiezan  los  productores  y 
los  técnicos.  Y  no  obstante,  todos  los  estu- 
dios han  trabajado,  sino  a  fondo,  por  lo  me- 
nos  regularmente.  Eso  ténia  que  ser  dicho 
para  confortai-  quienes  creen,  periodica- 
niente,  que  el  cine  francés  agotô  va  sus  es- 
luerzos. 

Peliculas  terminadas.  -  He  aqui  algunas 
obras,  que  parecen  indicar  una  nueva  orien- 
taciôn  de  nuestra  produccion  : 

La  Nuit  de  Feu,  de  Tolstoï,  film  de  am- 
biente  ruso,  dirigido  por  Marcel  L'Herbier, 
interpretado  por  Gaby  Morlay,  Signoret. 
Victor  Francen.  .4  nous  Deux  Madame  la 
Vie,  comedia  satirica  de  Yves  Mirande,  con 
Simone  Berriau,  Luguet  y  J.-L.  Barrault. 
Dos  peliculas  de  Fernandel,  la  divertida 
opcreta  Ignace,  y  Les  Dégourdis  de  la  11e 
vodevil  militar. 

Distintos  films  policias  :  Police  Mondaine, 
con  Charles  Vanel,  Larquey.  Franco  de 
Port,  otro  film  sobre  la  trata  de  blancas, 
con  Berval,  Sibirskaïa,  y  très  importantes 
films  de  espionaje  :  Marthe  Richard,  de  Bay- 
tnond  Bernard,  con  Edwige  Feuillère  y 
Erich  von  Stroheim.  Mademoiselle  Docteur 
de  G.-W.  Pabst,  con  Fresnay,  Blanchar,  Di- 
ta  Parlo.  Boissière,  de  Pierre  Benoit,  con 
Spinelly,  Yonnel. 

En  peliculas  de  music-hall,  tenemos  à 
Cinderella,  de  Pierre  Caron,  con  la  célèbre 
bailarina  Joan  Warner.  Senalemos  una  di- 
vertida comedia  de  aviaciôn  :  Boulot  Avia- 
teur, de  G.  de  la  Fourchardière,  con  Michel 
Simon.  François  P  ,  género  comico-histô- 
rico  con  Fernandel.  Choc  en  Retour,  come- 
dia de  ambiente  obrero,  con  Janine  Crispin. 
Trois  Artilleurs  au  Pensionnat,  tradicional 
vodevil  militar.  La  Tour  de  Nesle,  melodra- 
ma  histôrico  y  popular.  L'Homme  à  Abattre, 
tercero  film  de  espionaje  de  la  série  de  obras 
de  Ch.  Robert-Dumas,  con  Jean  Murât,  Ju- 
les Berry.  Une  Femme  sans  Importance,  del 
dramaturgo  inglés  Oscar  Wilde,  con  la  des- 
tacada  interpretaciôn  de  Pierre  Blanchar. 
Arsène  Lupin  Détective,  film  de  aventuras 
de  Maurice  Leblanc,  realizado  por  Diamant- 
Berger,  con  Jules  Berry,  Signoret,  Suzy 
Prim. 

Xo  dejemos  de  indicar  los  films  franceses 
realizados  ai  extranjeros,  como  La  Vie  von- 
tinue,  con  Victor  Francen.  La  Chaste  Su- 
zanne, opereta  con  Henry  Garât  y  Meg  Le- 
monnier.  L'Homme  de  Nulle  Part,  etc.. 

Peliculas  en  Rodaje.  -  El  esfuerzo  mâs 
grande  de  los  estudios,  es  la  realizaciôn,  de 
Sacha  Guitry,  dirigida  por  Christian-Jaque, 
sobre  la  narraeiôn  verdadera  de  hechos  rela- 


cioaados  con  las  7  perlas  de  la  corona  de 
Inglaterra.  Trâtase  del  acontecimento  de  la 
proxima  temporada,  con  mâs  de  40  estrellas, 
y  unos  90  decorados;  Les  Sept  Perles  de  la 
Couronne  tendra  una  sola  version,  pero  los 
interprètes  ingleses  é  italianos  hablaràn  su 
propio  idioma,  ademàs  que  para  dichos  pai- 
ses  habrâ  un  montaje  especial. 

La  Dame  de  Pique,  de  Pouchkine,  diri- 
gida por  Fédor  Ozep.  Esta  tragedia  de  la 
vida  de  un  garitero  tiene  por  interprètes  a 
Pierre   Blanchar   y   Madeleine   Ozeray. 

La  Danseuse  Rouge,  otro  film  de  espionaje 
relacîonado  con  Mata-Hari  y  sacado  de  la 
novela  de  Ch.  Henry-Hirsch,  La  Chèvre  aux 
Pieds  d'Or,  con  Véra  Korène  y  Jean  Galland. 

Yoshivara,  gran  argumento  de  Dekobra 
sobre  la  vida  de  las  geishas,  dirigido  por 
Max  Ophiils,  en  bellos  decorados  de  Tokio, 
con  el  notable  conjunto  de  estrellas  Pierre 
Richard-Willm,  Sessue  Hayakawa,  y  una 
Iinda  japonesa  Michiko  Tanaka,  quien  habla 
muy  bien   el  francés. 

La  Grande  Illusion,  film  de  ambiente  dra- 
mâtico  sobre  los  campos  de  prisioneros  du- 
rante la  guerra,  con  la  interpretaciôn  fran- 
co-alemana  de  Pierre  Fresnay,  Jean  Gabin, 
Dita  Parlo,  y  Erich  von  Stroheim. 

Troïka  Rouge,  film  de  aventuras,  de  Jean 
Dréville,  con  Jany  Holt,  Charles  Vanel  y 
Jean  Gabin.  Gribouille,  argumento  original 
de  Marcel  Achard,  dirigido  por  Marc  Allé- 
gret,  con  Raimu,  Carette  y  una  nueva  actriz 
de   brillante  porvenir  Michèle  Morgan. 

En  el  mediodia  de  Francia,  Marcel  Pagnol 
trabaja  en  un  pueblecillo  edificado  ex-pro- 
feso  :  Aubignane,  sobre  un  gran  film  sacado 
de  la  novela  de  Jean  Giono,  Regain,  y  titu- 
lado  Arsule,  con  Gabriel  Gabrio  y  Orane  De- 
mazis. 

Al  extranjero  tambien,  tenemos  las  tareas 
de  Pierre  Billon  con  Le  Poisson  Chinois, 
film  de  aventuras  realizado  en  Bulgaria,  con 
Pierre  Fresnay,  Michel  Simon,  Kate  de 
Nagy. 

Les  Hommes  sans  Nom,  film  sobre  la  Lé- 
gion extranjera,  realizado  en  Marruecos,  por 
Jean  Vallée,  con  Bourdelle,  Constant  Rémy, 
Tania  Fédor. 

Les  Secrets  de  la  Mer  Ronge,  que  Bichard 
Pottier  termina  en  Djibouti,  con  Harry  Baur 
y  el  autor-actor  Henry  de  Monfreid. 

Le  Tombeau  Hindou,  realizado  en  las  In- 
dias  por  Bichard  Eichberg,  version  francesa 
con  Pola  Illery,  Boger  Duchesne,  Ferté,  Men- 
daille. 

Le  Voleur  de  Femmes,  de  Pierre  Frondaie, 
dirigido  por  Abel  Gance,  en  Italia,  con  An- 
nie Ducaux,  Lisa  Matrey,  Jules  Berry,  Jean 
Max. 

Peliculas  en  Proyeclo.  —  Son  numerosas. 
Indicaremos  los  titulos  siguientes  :  Double 
Crime  sur  la  Ligne  Maginot,  drama  de  espio- 


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naje,  a  cargo  de  Gandéra,  con  Victor  Fran- 
cen y  Véra  Korène.  Abus  de  Confiance,  ar- 
gumento escrito  por  Pierre  WolfF  para  Da- 
nielle  Darrieux,  y  que  la  joven  estrella  in- 
terpretarà  antes  de  marcharse  â  Hollywood, 
con  otra  pelicula  titulada  Mademoiselle  ma 
Mère,  de  Louis  Verneuil.  Manon  326,  argu- 
mento de  Pierre  Gilles- Veber,  direcciôn  de 
Raymond  Bernard,  nos  valdrâ  el  estreno,  en 
la  pantalla,  de  la  actriz  de  variedades  Marie 
Dubas. 

Sarati  le  Terrible,  de  Jean  Vignaud,  diri- 
gida por  André  Hugon,  con  Harry  Baur, 
quien  se  encargarâ  tambien  del  principal 
papel  de  Nostalgie  de  Pouchkine. 

L'Affaire  Molgneux,  de  ambiente  inglés, 
sera  realizado  por  Marcel  Carné  (el  joven  di- 
rector  de  Jenng),  con  Françoise  Bosay,  Mi- 
chel Simon,  Louis  Jouvet. 

Le  Messager,  de  H.  Bernstein,  dirigido  por 
Raymond  Rouleau,  con  Gaby  Morlay,  Jean 
Gabin,  J.-P.  Aumont.  Feu,  que  J.  de  Baron- 
celli  ya  hizo  tambien  en  pelicula  muda.  La 
Citadelle  du  Silence,  a  cargo  de  Marcel 
L'Herbier,  y  que  sera  el  unico  film  de  An- 
nabella  este  ano,  en  Francia.  Le  Mensonge 
de  Nina  Petrovna,  por  Tourjansky,  con  Fer- 
nand  Gravey  de  regreso  de  Hollywood,  y 
Aimé  Clariond. 

Una  obra  excepcional  de  Julien  Duvivier, 
Un  Carnet  de  Bal,  de  la  cual  escribiô  el  ar- 
gumento, junto  con  Bernard  Zimmer,  Yves 
Mirande,  Jean  Sarment,  Pierre  Wolff,  y  con 
el  brillante  reparto  de  Harry  Baur,  Louis 
Jouvet,  Baimu,  Pierre  Bichard-Willm,  Fer- 
nandel, Pierre  Blanchar  y  Françoise  Bosay. 

Como  proyeetos  mas  lejanos,  se  destacan 
los  titulos  de  Le  Joueur,  de  Dostoiewsky; 
Une  Femme  dans  la  Tourmente,  con  Gaby 
Morlay;  Trois  Heures  à  Vivre,  de  Marcel 
Achard;  Le  Courrier  de  Lyon;  Tamara  la 
Complaisante;  La  Sonate  à  Kreutzer,  de 
Tolstoï;  Je  Plaide  non  Coupable;  Travail,  de 
Emilio  Zola;  Le  Père  Goriot,  de  H.  de  Bal- 
zac;  Katia,  de  la  Princesa  Bibesco,  que  in- 
terpretarà  Danielle  Darrieux  cuando  regrese 
de  Hollywood;  Le  Destructeur,  de  Léonide 
Moguy;  Theodora,  sacado  de  Graine  au  Vent, 
de  Lucie  Delarue-Mardrus;  Léviathan;  Le 
Patriote  con  Harry  Baur;  Forfaiture;  L'Em- 
preinte de  Dieu,  sacado  de  la  obra  de  Gon- 
court. 

Danielle  Darrieux  interpretarâ  en  otono, 
French  Cancan,  de  Claude-André  Puget,  que 
evoca  los  ultimos  afïos  del  siglo  pasado. 
Tambien  se  preparan  un  Jean  Jaurès;  un 
film  de  guerra,  Sebastopol;  un  film  de  aven- 
turas, Les  Pirates  du  Rail;  una  obra  de 
Toussain  Samat,  Moi  le  Mort;  varios  films 
sacados  de  la  série  de  novelas  Claudine  de 
Colette  Willy. 

André  Hugon  anuncia  Le  Père  Serge  de 
Tolstoï,  y  La  Rue  sans  Joie,  de  Hugo  Bet- 
tauer,  realizada  ya  en  mudo  por  Pabst,  y 
que  lanzô  a  Greta  Garbo. 

Indiquemos  aun  Tarakanowa,  que  Bay- 
mond  Bernard  realizarâ,  después  de  haber 
sido  dicha  obra  uno  de  los  mas  notables 
éxistos  del  cine  mudo,  por  el  mismo  direc- 
tor. 

Tambien  se  habla  de  una  adaptaciôn  de 
Le  Rouge  et  le  Noir  de  Stendhal. 

Como  se  vé,  la  produccion  francesa  ya 
tiene  mucho  trabajo,,  y  bueno,  que  llevarâ 
:;  bien,  no  obstante  todas  las  dificultades 
levantadas  delante  la  Industria. 


André  Vidal. 


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rTTXXTXXTXXIXTIXXXXIXXIS      CINE 


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RAPHIE 

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Filmkunst  und  Filmtechnik 
auf  der  Pariser  Weltausstellung 

Der  grosse  Filmpavillon  wird  am  ersten  Mai  eroffnet 


Unsere  Léser  finden  an  anderer 
Stelle  genaue  Einzelheiten  iïber  die 
Filmtatigkeit  auf  der  Pariser  Wel- 
tausstellung. 

Ein  grosser  Hauptsaal  wurde  in 
dem  Sonderpavillon  fur  Film,  Foto 
und  Sprechmaschinen,  genau  in  der 
Mitte  der  Ausstellung  unter  dem  Eif- 
felturm  gegeniiber  dem  Haus  der 
Presse  errichtet. 

In  diesem  Saale  finden  die  interna- 
tionalen  Filmfestspiele  statt,  im  Ver- 
lauf  derer  jedes  Land  seinen  dies- 
jaehrigen  Spitzenhlm  vorfiihren  wird. 

Verschiedene  Preise  und  Medaillen 
werden  diesen  Werken  einen  Welt- 
glanz  verleihen,  der  fiir  ihren  kiïnf- 
tigen  Export  ausserordentlich  wichtig 
ist.  Schon  jetzt  wissen  wir,  dass  dies 
die  Hersteller  ermuntern  wird,  der 
Weltausstellung  den  besten  Film  zu 
zeigen,  der  seit  der  Erschaffung  des 
Sprechfilms  je  gemacht  wurde. 

Die  giinstigste  Zeit  zur  Besichti- 
gung  der  Ausstellung  diirfte  der  Juni 
sein.  In  diesem  Monat  finden  die  Film- 
vorfiihrungen  statt  Und  die  4  Kon- 
gresse:  der  internationalen  Filmkam- 
mer,  der  Filmpresse,  des  Schulfilms 
und  des  Amateur  films,  sodass  man 
uber  die  Filmtatigkeit  einen  guten 
Ueberblick  bekommt. 

Die  zweite  Halfte  September  (iibri- 
gens  die  reizvollste  Zeit  in  Paris) 
zeichnet  sich  durch  Vorfiihrung 
kiinstlerisch  wertvoller  Filme  aus.  Die 
neusten,  eben  erst  im  Juli-August  fer- 
tiggestellten  Filme,  unter  ihnen  die 
amerikanische  Produktion  des  kom- 
menden  Jabres,  werden  zu  seben  sein. 


Wahrend  der  Ausstellung  finden  in 
Scndersalen  ausser  den  offiziellen  viele 
Extravorfuhrungen  statt. 

Infolge  der  Einfuhreinschrànkung 
vieler  Lander  sieht  man  nicht  mehr 
aile  auslandischen   Filme. 

Wir  ra*en  Kiinstlern  uni  Kaufern, 
sich  so  lange  wie  moglich  in  Paris 
auf  zubalten. 

Ein  Besucb  von  2  bis  3  Monaten  in 
Paris  ist  fiir  sie  eine  nie  versiegende 
Quelle  in  Kunst  und  technischen 
Neuerungen,  nicht  nur  durch  ail  die 
Wander,  die  ausgestellt  sind,  sondern 
auch  durch  die  Beziehungen,  die  sich 
mit  den  Produzenten  des  Weltfilms, 
die  nach  Paris  kommen,  anbahnen. 
Allgemein  wird  jetzt  der  Film  in  den 
Dienst  der  indus'riellen  Propaganda 
gestellt.  Wir  werden  iiberraschende 
Neuerungen  auf  dem  Gebiete  des  Re- 
klamekurzfilms  sehen,  da  man  infolge 
der  technischen  Vervollkommung  auch 
in  diesem  Filmzweig  wahrhaft  kiinst- 
lerisch arbeiten  kann. 

Ein  gesunder  Wettstreit  entspinnt 
sich  unter  den  Fachleuten  des  Kul- 
lurfilms.  So  werden  also  die  Ausstel- 
lungsbesucher  in  den  Hallen  an  den 
Ufern  der  Seine  lebende  uni  tbnende 
Bilder  aller  Herren  Lander  sehen.  Und 
dem  Vergniigen,  einige  Wochen  unter 
dem  strahlenden  Himmel  von  Paris  zu 
Jeben,  mischt  sich  die  Freude,  die 
Landschaften  der  verschiedensten 
Lander  zu  erleben  und  an  allen  Freu- 
den  und  Leiden  des  menschlichen 
Seins  auf  dieser  Erde  teilzunehmen 
dank  dem  Zauberspiegel  des  Films. 

P.-A.  HARLÉ. 


Drei  Monafe  Filmschaffen 


Trot/  der  bekannten  Schwierigkeiten 
wird  eifrig  in  don  franzôsischen  Ateliers 
gearbeitet.  Es  lit-ut  also  kein  Grund  vor,  zu 
glauben,  der  franzôsische  Film  sei  ara  Ende 
seiner  Kraft.  Ich  wil]  einige  von  vieien  Fil- 
tnen  nennen.  in  denen  sich.  die  neue  fran- 
zôsische Richtung  kundtut  : 

Zwei  Fernandel-Filme,  die  Opérette  Igna- 
ce und  der  Schwanz  Les  Dégourdis  de  la  IF. 
Mehrere  Abenteuer-  und  Kriminalfilme  : 
Police  Mondaine.  Franco  de  Port.  Drei   inte 


ressante  Spionaeefilme  Marthe  Richard  mit 
von  Stroheini.  Mademoiselle  Docteur,  in  der 
Inszenierung  von  G.  W.  Pabst  und  Boissière 
in    der  Inszenierung  von   Pierre  Benoit. 

Von  draniatischen  Filmen  sind  besonders 
zu  nennen  :  der  Marcel  L'Herbier  Film  : 
La  Nuit  de  Feu.  von  Tolstoï  und  A  Xoi:s 
deux,  Madame  la  Vie. 

In  einem  Varietëfilm  werden  wir  /.uni 
ersten  Mal  die  berûhmte  Tiinzerin  Joan 
Warner    sehen. 


Xach  der  heriihmten  Komedie  von  Oscar 
Wilde  lauft  zur  Zeit  Une  Femme  sans  impor- 
tance mit  grossem  Erfolg. 

Nicht  zu  vergessen  der  ausgezeichnete 
Pirandello  L'Homme  de  nulle  pari  mit  Pier- 
re Hlanchar. 


Zur  Zeil  interessiert  besonders  die  Her- 
stellung  des  Sacha  Guitry  Films  Sept  Perles 
de  la  Couronne  Royale  d'Angleterre.  In 
neunzig  Dekorationen  werden  mindestens 
zehn  des  grôssten  Stars  beschàftigt  sein. 
Dieser  Film  wird  in  franzôsischer  Sprache 
hergestellt,  aber  die  engli sehen  und  italie- 
nischen  Schauspieler  sprechen  in  diesem 
Film  ihre  Muttersprache. 

Fedor  Ozep  dreht  —  La  Dame  de  Pique, 
von  Puschkin.  Dekobra  hat  das  Leben  der 
Geishas  in  dem  Film  Yoshimara  dargestellt, 
fur  den  Max  Ophùls  als  Régisseur  zeichnet. 
Jean  Renoir  beendigt  zur  Zeit  La  Grande 
Illusion,  mit  Jean  Gabin,  Dita  Parlo  und 
Erich   von    Stroheim. 

In  Marokko  dreht  Jean  Vallée  einen  Frem- 
denlegionsfilm  Les  Hommes  sans  Nom.  Mit 
Harrv  Bauer  beginnt  Richard  Pottier  bei 
den  Somalis  Les  Secrets  de  la  Mer  Rouge;  in 
Italien  vollendet  Abel  (lance  Les  Voleurs  de 
Femmes. 


Zahlreiche  Filme  sind  zum  Drehen  bereit.  I 
Ich   will   nur   einige   davon   nennen.   Double  < 
Crime  sur  la  Liane  Maginot  und   zwei  Da-  I 
nielle     Darieux-Filnie     (vor     ihrer     Abreise  I 
nach   Hollywood).  Marie  Dubas.  der  grosse! 
Brettlstar,    wird    ihren    ersten    Film    unter 
Raymond  Bernard  drehen  :  Manon  326.  Max 
Brusto  schrieb  fiir  die  Milo-Produktion  den 
interessanten       Abenteurer-film      Porzellan- 
kisten.    Harry    Bauer    werden    wir    u.    a.    in 
Sarati   le    Terrible      und    in    Nostalgie,    von 
Puschkin   bewundern.      De'-   Régisseur   von 
Jenng,  Marcel  Carné,  dreht  l'n  Drôle  de  Dra- 
me,   mit    Françoise    Rosay.    Michel     Simon 
und    Louis   Jouvet. 

Ferner  sind  in  Vorhereitung  Le  Messager. 
-on  Henry  Bernstein.  mit  Gaby  Morlay  und 
h-an  Gabin;  Feu,  La  Citadelle  du  Silence, 
mit  Annabella  (Marcel  L'Herbier)  und  Le 
Mensonge  de  Nina  Petrovna,  mit  Fernand 
Gravey  unter  Trojansky. 

Julien  Duvivier  hat  wieder  einen  Film 
«eschrieben  :  Un  Carnet  de  Bal.  mit  Baur, 
Jouvet.  Baimu.  Fernandel,  Blanchar,  Wilm 
und  Françoise  Bosay.  fiir  den  er  auch  als 
Resisseur  zeichnet. 

Wir  sehen  also.  hier  in  Frankreich  wird 
mutig  und  freudiu  gearbeitet  und.  trotz  al- 
ler Schwierigkeiten  werden  wir  Erfolg 
hahen. 

Lucie  DERAIN. 


TRAVAIL       NACH  DEM  ROMAN 
VON  ZOLA 

Travail,  von  Emile  Zola  ist  eine  Erzah 
lung.  in  der  die  zeitgemassen  Ereignisse  zu- 
sammengefasst  sind. 

Xach  dem  Roman  von  Zola  Travail  (Ar- 
beit)  hat  André  Desmorguets  einen  be.jahen- 
den.  versohnenden  Film  geschaffen,  in  dem 
kein  Platz  fur  ]>olitischen  Leidenschaften 
ist.  Er  zeigt  uns  die  zahlreichen  Schwierig- 
keiten, die  grosse  Miinner  ùberwinden  nuis- 
sen.  uni  ihre  rein  menschlichen  Idéale  in 
die  tat  umzusetzen.  Dièses  Thema  gibt  Ge- 
legenheit  fiir  eine  machtvolle.  leidenschaft- 
lièhe   und   wirklich   filmische   Handlung. 

Wir  wollen  dièses  Werk  mit  bester  Ge- 
sinnung,  ohne  irgendeine  Tendenz.  ver- 
wirklichen.  Wir  bennihen  uns  einzia  und 
allein  das  Publikum,  fur  einen  erhabenen 
Vorwurf  zu  interessieren.  Es  soll  zum  Xach- 
denken    enregen.   aber   sich   nie   langweilen. 


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CINE 


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GRAPHIE 

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Il  Cinéma,  Arte  e  Tecnica 
all'Esposizione    di    Parigi 


I  nostri  lettori  troveranno,  in  altra 
parte  di  questa  Rivista,  dettagli  pre- 
cisi  sull'attività  del  Cinéma  all'Espo- 
sizione  di   Parigi. 

Una  grande  sala  centrale  è  stata 
edificata  nel  Paiiglione  parGcolare 
del  Cinéma,  délia  Fotogratia  e  deile 
macchine  parlanti,  che  si  trova  esat- 
tamente  al  centro  delPEsposizione  e 
che  si  âpre  sotto  i  piloni  délia  Torre 
Eiffel,  in  faccia  al  Padiglione  délia 
Stampa. 

In  questa  Sala,  avfanno  luogo  le 
feste  cinematografiche  internazionali 
nel  corso  délie  quali,  ogni  Nazione, 
présentera  il  miglior  film  realizzato 
dalla  sua  industria  nell'annata  in 
corso. 

Svariati  premi  e  alcune  medaglie  fa- 
ranno  acquistare  a  queste  opère  cine- 
matografiche una  rinomanza  mon- 
diale, che  sarà  molto  importante  agli 
effetti  délie  ulteriori  edizioni  nelle 
lingue  dei  diversi  Paesi  e,  notiamo  sin 
da  ora,  che  stà  nascendo  una  gara  tra 
i  produttori,  gara  che  darà,  senza  al- 
cun  dubbio,  all'Esposizione  de  Parigi, 
la  migliore  opéra  cinematograf  ica  rea- 
lizzata  dopo  l'avvento  del  film  par- 
lato. 

II  miglior  periodo  per  venire  a  visi- 
tare  l'Esposizione,  sarà  durante  il  mese 
di  Giugno,  epoca  durante  la  quale 
avranno  luogo  le  presentazioni  dei 
films,  nonchè  i  quatro  Congressi,  délia 
Caméra  Internazionale  del  Film,  délia 
Stampa  cinematografica,  del  Cinéma 
Educativo  e  del  Cinéma  a  Formato  ri- 
dotto,  le  cui  proiezioni  saranno  molto 
interessanti. 

Cio'  non  ostante,  occorre  notare,  che 
la  fine  del  mese  di  Settembre,  si  bella 
a  Parigi,  segnerà  un  periodo  intéres- 
sante per  le  realizzazioni  artistiche, 
poichè  nuovi  films  verranno  présen- 
tai tra  quelli  realizzati  nei  mesi  di 
Luglio  e  Agosto  e  quelli  appartenenti 
alla  produzione  americana  délia  pros- 
sima  stagione. 

Date  le  restrizioni  d'importazione 
che  vigono  in  diversi  paesi,  non  è  più 
possibile  vedere  tutti  i  films  stranieri. 
Durante  il  periodo  dell'Esposizione 
moite  proiezioni  avranno  luogo  in  di- 
verse sale  private,  in  più  délie  sedute 
ufficiali,  e,  creJiamo  utile  consigliare 
agli  artisti  ed  ai  compratori,  di  venire 


a  passare  a  Parigi  il  maggior  tempo 
possibile. 

Un  soggiorno  a  Parigi  di  due  o  tre 
mesi  sarebbe  per  essi  una  fonte  con- 
tinaa  di  scoperte,  per  l'arte  e  la  tec- 
nica, non  solo  per  tutte  le  meraviglie 
che  saranno  esposte,  ma  anche  per  le 
relazioni  che  si  possono  annodare  con 
altre  personalità  del  Cinéma  mondiale 
che  soggiorneranno  in  quel  tempo  a 
Parigi. 

L'attività  del  Cinéma  non  sarà  con- 
centrata  unicamente  sul  Padiglione  di 
questa  Industria,  poichè  quasi  tutti  i 
Padiglioni  délie  diverse  Nazioni  e 
quelli  di  alcune  Industrie,  contengono 
délie  sale  di  proezione.  Dato  poi  che 
l'impiego  del  cinematografo  per  la 
propaganda  industriale  è  ormai  gène- 
raie,  avremo  délie  rivelazioni  inattese 
in  materia  di  films  di  corto  metraggio 
realizzati  a  scopo  pubblicitario  giac- 
chè  la  perfezione  tecnica  permette 
all'arte  pura  d'introdursi  in  questo  gé- 
nère di  realizzazioni  c.inemavografi- 
che. 

Si  nota  anche  che  stà  creandosi  una 
rivalità  utilissima  tra  gli  specialisti  del 
corto  metraggio  documentario.  Gra- 
zie  a  questa  rivalità,  i  visitatori  dell' 
Esposizione  vedranno,  nei  Padiglioni 
edificati  sui  bordi  délia  Senna,  délie 
immagini  animate  e  sonore  riprese  in 
tutti  i  Paesi  del  mondo  e,  oltre  al 
piacere  di  vivere  qujalche  settimana 
sotto  il  cielo  di  Parigi,  si  aggiungerà 
la  gioia  di  dare  un'occhiata  ai  diversi 
paesaggi  e  di  congiungersi  a  tutti  i 
movimenti  umani  délia  Terra,  grazie 
al  magico  specchio  del  cinéma. 

P.-A.  HARLÉ. 


La  Produzione  Francese 


Victor  Francen  et  Daniel  Lecourtois  dans 
l'Appel  de  la  Vie 


Tre  mesi  sono  passati  e  non  ostante  le 
difficulté  interne  derivanti  dalla  politica, 
difficoltà  che  hanno  colpito  tanto  i  produt- 
tori che  i  tecnici,  occorre  rilevare  corne  la 
produzione  francese,  sia  qualitativamente 
che  quantitativainente,  è  in  un  periodo  di 
reale  progresso. 

Quasi  45  films  sono  stati  realizzati  in 
cpiesto  periodo  e  tra  questi  diverse  produ- 
zioni  di  grande  valore  sia  artistico  che  com- 
merciale. Fra  gli  ultimi  films  vedremo  ben 
presto  Marthe  Richard  che  ha  realizzato 
Raymond  Bernard  con  Edwige  Feuillère  et 
Von  Stroheim,  Mademoiselle  Docteur  di  C.W. 
Pabst  con  Fresnay,  Blanchar  e  la  simpatica 
Dita  Parlo,  Boissiere  di  Pierre  Benoit,  in- 
terpretato  da  Spinelly,  Yonnel  e  Lucien  Nat. 

I  films  di  carattere  drammatico  vengono 
rappresentati  da  La  Nuit  de  Feu  di  Tolstoï, 
nat ural mente  di  compléta  atmosfera  russa, 
realizzato  da  Marcel  l'Herbier  e  interpréta- 
to  da  Gaby  Morlay,  Signoret  e  Victor  Fran- 
cen. A  nous  deux  Madame  la  Vie  d'Yves  Mi- 
rande  con  Simone  Berriau  e  André  Luguet, 
Police  Mondaine,  con  Charles  Vanel,  Ali- 
ce Field  e  Junie  Astor,  stella  nascente.  Non 
manca  il  solito  film  sulla  tratta  délie  Man- 
che Franco  di  porto  al  quale  faranno  se- 
guito  due  filins  polizieschi.  Pierre  Caron  ha 
lanciato  la  ballerina  nuda  Joan  Warner  in 
Cinderella. 

Notiamo  tra  gli  ultimi  films  realizzati  : 
L'Homme  a  abattre  con  Jean  Murât  e  Vivia- 
ne Romance,  Une  Femme  sans  importance 
di  Jean  Choux,  il  quale  dirige  ora  il  grande 
documentario  Record  37  per  il  quale  tanti 
document!  sono  stati  ofi'erti  dall'Italia;  Choc 
en  retour  con  Jeanine  Crispin  e  Michel  Si- 
mon e  due  films  gialli  La  Tour  de  Nesle  a 
Arsène  Lupin  détective  con  Suzy  Prim  e 
Jules  Berry. 

Tra  i  films  francesi  girati  all'estero  pri- 
meggia  L'Homme  de  nulle  part  (Fu  Mattia 
Pascal),  La  Casta  Suzanna  con  Meg  Lemon- 
nier  e  Henry  Garât,  La  Vie  continue  con 
Victor  Francen. 

Intanto  Sacha  Guitry  sta  realizzando  il 
suo  gran  film  Le  7  perle  délia  corona  unica 
versione  con  brani  in  lingua  italiana  e  in- 
glese  e  con  montaggio  différente  per  l'Italia 
e  per  l'Inghilterra.  Sacha  Guitry  e  Jacque- 
line Delubac  sono  contornati  da  Cécile  So- 
rel  e  dal  nostro  grande  Ermete  Zacconi.  Tra 
gli  artisti  italiani  figura  Enrico  Glori,  ora- 
mai  ben  conosciuto  e  apprezzato  da]  pubbli- 
co  francese. 

La  Dama  di  Picche  di  Pouchkine  viene 
realizzato  da  Fedor  Ozep,  mentre  Jean  Paul 
Paulin  inizia  il  suo  film  La  Chèvre  aux 
pieds  d'or  che  evoca  la  strana  figura  di 
Mata-Hari.  Yoshivara  che  gira  Max  Ophuls 
con  Sessue  Hayakawa  è  oramai  quasi  fini- 
to.  Jean  Dreville  prosegue  la  realizzazione 
di  Troïka  rouge  con  Charles  Vanel  e  Jenny 
Holt.  Marc  Allegret  relizza  Gribouille  con 
Raimu,  mentre  Tourjanski  inizia  in  questi 
giorni  Le  Mensonge  de  Nina  Petrovna  con 
Fernand  Gravey  e  la  nostra  simpatica  Isa 
Miranda. 

Mentre  il  lavoro  prosegue  attivo  negli  sta- 
bilimenti  parigini,  si  realizzano  dei  grandi 
filins  in  provincia,  all'estero  e  nelle  colonie. 

Pierre  Billon  gira  Le  Poisson  Chinois, 
film  d'avventure  e  di  spionaggio  la  cui  tra- 
ma si  svolge  in  Bulgaria.  Al  Marocco,  Jean 
Vallée  realizza  Les  Hommes  sans  Nom  en- 
nesimo  film  sulla  Legione  straniera.  A  Gibuti 
con  Henry  de  Monfreid,  che  ha  una  parte 
nel  film,  Richard  Pottier  gira  /  secreti  del 
mar  Rosso.  Nelle  Indie  si  stà  realizzando  la 
versione   francese    di   un    film    originale    Le 


I  >0 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR, 


RAPH1E 

SE 


etxxxxxxxxxxxxixxxxxxxh 


Tombeau  Hindou  e  infine  a  Tirrenia,  Abel 
Gance  dirige  Voleur  de  femmes. 

Ed  eccoci  ai  progetti  che  sono  assai  im- 
portanti  :  55  films  diversi  ci  vengono  co- 
municati  :  trai  quali  Double  crime  sur  la 
ligne  Maginot,  Le  Courrier  de  Lyon,  Tama- 
ra la  complaisante,  La  Sonate  a  Kreutzer  e 
Travail  di  Emilio  Zola.  André  Hngon  realiz- 
zerà  Le  Père  Serge  e  La  Rue  sans  Joie  che 
venne   già    realizzato    in    versione    muta    da 


Pabst  e   che   servi   a   farci   conoscere   Greta 
Garbo. 

Qucsto  per  la  prodnzione  francese.  Per 
quanto  riguarda  la  nostra  prodnzione  siamo 
lieti  di  constatare  il  successo  sempre  pin 
grande  di  Squadrone  Bianco  di  Genina  (ap- 
prezzatissimo  Fosco  Giachetti),  mentre  as- 
pettiamo  l'uscita  di  Cavalleria  del  Grande 
Appello  e  del  film  /  due  Sergenti. 

Gianni  Franciolini. 


BUONE       OCCASIONI 


Il  momento  pare  particolarmente  propizio 
agli  scambi  italo-francesi.  Per  chi  guarda  la 
situazione  dei  due  pasei  dall'  Italia,  sembra 
che   debba     essere   nell'      interesse   di   ogni 
produttore  francese,  che  voglia  scostare  dal 
piano   normale  la   sua   produzione   e   voglia 
portarla    sul    piano    internazionale,    cercare 
e   promuovere   nuove   iniziative   atte   a   una 
più  stretta   collaborazione   fra   i   due   paesi. 
Xel  nostro  de   «   La  Cinematographie  Fran- 
çaise   »    si    esaminano,    seppure      affrettata- 
mente,      quali   punti    siano      stati    fin'    oggi 
raggiunti  dagli   scambi   fra  i  due  Paesi.  In 
effetti   la   situazione,   tanto   in   Francia   che 
in    Italia    é    la    seguente    :    i    film    francesi 
importati   in  Italia  hanno  un   notevole  suc- 
cesso di  critica  e  di   cassetta  e  questo  per 
svariate  ragioni,  non   ultima   quella  perma- 
nente affinità  di  sensibilità  che  ésiste  sem- 
pre in  prodotti  dell'ingegni  dei  popoli  che 
appartengono  allô  stesso  ceppo.  Films  corne 
la  Kermesse   eroica,   che   hanno   ottenuto   a 
Parigi    un    énorme   successo,   ottenùgono   lo 
stesso  successo  anche   da  noi.  F'  inutile,  ci 
sembra,     fare  altri  esempi  e  basta  citare   i 
successi   di   La  Bandera,   L'ammutinamento 
dell'Elsinore,  Viva  la  gioia,  I  battellieri  del 
Volga,    Occhi   neri,    L'equipuygio,      successi 
schietti,    sentiti.    Passiamo    alla    Francia    e 
consideriamo     il  successo   di  film     italiani 
presentati   a  Parigi    :   ecco  un  grande  film, 
Lo    Squadrone    bianco,    che    ha    ottenuto    a 
Venezia  la  Coppa  Mussolini  corne  il  miglior 
film  italiano  prodotto  nell'anno  1936    :  cri- 
tica e  pubblico   francesi   sono  unanimi   nel 
considerare    questo    prodotto.    Ma    non    c'é 
solo  una  ragione  di  commercialità  nel  film: 
crediamo,  anzi  siamo  fermamente  convinti, 
che  l'affinità  esistente  da  sempre  fra  il  po- 
polo    francese    e    il    oopolo    italiano    porti 
fatalmente  aile  stesse  aspirazioni  artistiche, 
aile    stesse    commozioni.      Ecco   la    ragione 
vera  del  successo  che  incontra  un  film  ita- 
liano corne  Lo  Squadrone  bianco.  Ma  certa- 
mente  ricordate  il  successo  di  altri  film  ita- 
liani corne  Casla  diva,  che   tennero  il   car- 
tello   in    cinéma   parigini   per  lunghi    mesi. 
Un'altra  prova  schiacciante   di   questa  affi- 
nità di  imsti  e  di  aspirazioni  nel  campo  del 
cinematografo  fra  l'Italia  e  la  Francia,  é  la 
ottima  riuscita  délia  combinazione  finanzia- 
ria  che  ha  portato  alla  prpduzione  de  //  fu 
Mattia  Pascal.  A  parte  l'importanza  intrin- 
seca   del  film,   la    bellezza      del    soggetto   di 


Luigi  Pirandello,  la  perfezione  délia  inter- 
pretazione,  l'originalità  délia  regia,  un 
grande  passo  innanzi  é  stato  fatto  con  ques- 
to film  nel  campo  délia  collaborazione  fran- 
co-italiana  :  a  ouesto  film  che  a  Parigi  sta 
raccogliendo  allori  contemporaneamente  in 
due  sale,  certamente  faranno  seguito  altre 
iniziative  atte  a  una  sempre  più  stretta 
collaborazione  fra  i  due  paesi. 

Gli  accordi  ufficiali  firmati  a  Roma  fra  il 
rappresentante  del  Governo  di  Léon  Blum 
e  il  Ministro  degli  Esteri  Italiano,  Conte  Ga- 
leazzo  Ciano,  hanno  portato  un  notevole 
contributo  alla  distensione  dei  rapporti, 
alquanto  tesi,  esistenti  fra  i  due  paesi.  Tutti 
i  giornali  italiani  hanno  lungamente  com- 
mentato  la  portata  di  questi  accordi.  Stral- 
cio  a  caso  fra  i  commenti  :  «  Chi  conosce 
i  precedenti  rapporti  e  la  sostanziale  diver- 
sité di  trattamento  normalmente  usata  al 
film  italiano  in  Francia,  non  potrà  che 
compiacersi  dei  risultati  raggiunti  che  sta- 
biliscono  finalmente  una  situazione  di  fon- 
data  e  proporzionata  réciprocité.  Dobbiamo 
anzi  riconoscere  che  l'accordo  con  Francia 
é  forse  il  più  equo  fra  tutti  gli  accordi  sti- 
pulai per  lo  scambio  délia  produzione 
cinematografica,  in  quanto  tiene  in  perfetto 
conto  la  potenzialità  délie  rispettive  indus- 
trie e  si  basa  su  un  criterio  di  sana  e  leale 
collaborazione.  E'  più  che  giusto  che  il  nos- 
tro mercato  possa  dare  une  redditizia 
ospitalità  ad  un  minimo  annuo  di  48  grandi 
fils  francesi  che,  scelti  in  una  produzione 
di  oltre  150  lavori,  possono  benissimo  ap- 
portare  all'esercizio  italiano  un  contributo 
positivo  anche  perché  la  produzione  fran- 
cese fra  tutta  la  produzione  europea  é 
ancora  quella  che  meglio  si  adatta  al  gusto 
e  alla  sensibilità  del  nostro  pubblico.  Di 
riscontro  é  doveroso  riconoscere  che  avère 
assicurato  ai  produttori  italiani  lo  sbocco 
sul  mercato  francese,  che  é  sovente  una 
piataforma  di  propulsione  per  la  vendita 
in  molti  altri  paesi,  di  un  minimo  di  32 
film,  costituisce  un  notevole  passo  avanti  t 
di  questo  va  data  Iode  alla  Direzione  Géné- 
rale délia  Cinematografia  che  ha  condotto  le 
trattative  con  molta  abilità.  » 

«  Dal  testo  degli  accordi  apparisce  an- 
che évidente  l'intenzione  di  facilitat'e  nel 
miglior  modo  la  possibilità  di  una  procu- 
zione  in  comparlecipazione  ed  anche  sotto 
questo    aspetto   é   legittimo   aspettarsi    risul- 


Une  scène  tragique  de  Pépé   le  Moko  le  grand  film 

de  Julien  Duvivier,  avec  Jean   Gabin,  Charpin, 

S    Fabre  et  G.  Modot. 


tati  concreti  vantaggiosi  ». 

Da  questi  commenti  risulta  che  ormai  la 
chiarificazione  dei  rapporti  italo  francesi  é 
un  fatto  compiuto  :  non  resta  quindi  che 
iniziare  tutto  il  lovoro  di  ricostruzione  al 
quale  sopratutto  si  devono  accingere  i  pro- 
duttori perché  solo  attraverso  una  più  in- 
iensa  produzione  in  comparteeipazione  si 
potranno  realizzare  notevoli  progressi  nella 
stabilité  dei  nuovi  rapporti.  Ci  vogliono 
dunque  idée  e  queste  idée  debbono  colli- 
mare  possibilmente  con  la  possibilità  di 
realizazione  che  ha  oggi  l'Italia.  Trovare 
quindi  dei  soggetti  che  abbiano  già  nel  loro 
corpo  elementi  di  affinità.  E  ci  é  caro  indi- 
care  qui  il  titolo  di  un  romanzo  che  rac- 
chiude  in  se  i  germi  di  un  grande  successo 
dello  schermo.  E'  un  capolavoro  délia  lette- 
ratura  francese  e  la  sua  ambientazione  é  in 
Italia.  I  suofi  eroi  amano  ugualmente  con 
sincérité  e  l'Italia  e  la  Francia  e  in  essi  c'é 
un  lievito  di  patriotismo  che  esalta  il  let- 
tore.  Il  titolo  é  La  Chartreuse  de  Parme. 
B.  D.  RANDONE. 

((Travail))  di  Emilio  Zola  e  il  racconto 
anticipato  degli  avvenimenti  attuali 

Il  film  Travail  adattato  dall'opera  omoni- 
ma  per  lo  schermo  da  André  Desmorgets, 
é  un  film  ottimista  di  riconciliazione,  dove 
non  vi  è  alcun  posto  per  elucubrazioni  poli- 
tiche. 

Questo  film,  ci  mostrerà  le  numerose  e 
grandi  difficoltà  nelle  quali  urtano  i  grandi 
uomini  per  realizzare  il  loro  idéale  a  scopo 
puraniente   umanitario. 

La  tesi  del  film  serve  di  sfondo  ad  una 
azione  sostenuta,  estremamente  forte,  com- 
movente    e    essenzialmente    cinematografica. 

I  produttori  desiderano  realizzare  quest' 
opéra  in  una  atmosfera  di  larga  collabora- 
zione, senza  alcuna  tendenza  polilica. 

Tutte  le  loro  énergie  sono  tese  verso 
un  unico  scopo;  interessare  il  Pubblico  con 
un  soggetto  nobile,  suscettibile  di  farlo  ri- 
flettere  senza  annoiarlo.  Il  pubblico  si  ri- 
corderà  degli  amori  di  .losine  e  di  Luc  Fro- 
ment e  avrà  l'impressione  che  un  tentativo 
nuovo  è  stato  fatto  per  distrarlo  e  che  tutto 
non  é  andato  perduto;  qualche  cosa  in 
fondo  resta  :  un  ricordo  e  un  po'  di 
sogno... 


« 


■ 


LA  COMPAGNIE  FRANÇAISE 
CINEMATOGRAPHIQUE 


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I 


Wjè\  COMPAGNIE  FRANÇAISE  CINEMATOGRAPHIQUE 
m    I   40.42   Rue  François r-'ParisTebElysées- 66-44 à 47 


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53  Boul^Longchamp 

LILLE 

61  Rue  de  Béthune 

LYON 

75  Cours  Vitton 

BORDEAUX 

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JEAN  MURAT 


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ROGER  KARL 


VIVIANE  POMANCE 


^""abattre 


LÉONMATHOT 

CHARLE S  ROBERT- DUMAS 
CARLO  RIM 

AIM05.  BERNARD  IANCRET 
MADELEINE  ROBINSON 
PIERRE  MÀGNIER.DAIIC 

GEORGES  PRIEUR 

JEAN-MAX 


Vente  pour  l'Etranger-  TRANSAT    FILM 


JEAN  MURAT 

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LÉON  MATHOT 

d'après  le  roman 

CA.GONNET 


LE  <HANT  DES  ILE* 


,  rue  de  MorÎQnan,  PARlS-8 
l  «  i  e  e  «     22-20 


Vente    pour   l'Etranger:    TRANSAT    FILM 

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Télephon»    i      El  y  «*•  «     22-20 


Grand  prix  du  roman  àa"^ 
PAPIS-SOIR 

SCENARIO  et  DIALOGUER 

CHAPLE5  Sm 


VICTOR  FRANCEN 
VERA  KORENE 


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Vente  cour  l'étranger 

LES  FILMS  FELIX  GANDERA 

•o  Kue  Le  Sueur.  Paris. Tel.  Passy.  57-25 


FELIX  GANDERA 

d'après  le  roman  de 

PIERRE  NORD 


JEAN  CHARLES 

MURAT   VANEL 


avec 


TROÏKA 


jany 

,   H0LT  , 

JEAN  DRÉVILLE      SUR  "-A  PiSTE    BLANCHE 


le  petit 

JEAN  PIERRE 

THIH  E 

PIERREMAGNIER 

Scénario  de 

H.ÀNDRÉ  LEÛRAND 

dialogues  de 

ROGER  FERDINAND 

kandréIegrand 

découpage  de  Vente  pour  I  étranger  TRANSAT-FILM 

PORFJPT    PAUL  2.9  rue  de  Marigaaafbns.te|.EIyséfs22-2o 


VICTOR  FRANCEN 
VERA  KORENE 

dans 


rAMAm 


d 'après  le  roman  de 

GEORGE  ANDRÉ-CUEL 

UN     FIL.M    DE 

FELIX  GANDERA 


Venie  pour  l'étranger 

LES  FILMS  FELIX  GANDERA 
lo  rue  Le  Sueur.  Paris.Tel.Passy  57-25* 


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ΠCAPITAINE  BENOIT 


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CINE 


169 

GRAPHIE     rTTTTYTXTTTTTTTTTTTTTTTl 


POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique    consacrée   à   la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


LES     PROBLÈMES      DE     L'EXPLOITATION 

ET     LES    RÉSULTATS     OBTENUS 

par    René    CÉLIER 


Il  est  question  de  placer  le  début  de  la 
semaine  cinématographique  au  jeudi  au 
lieu  du   vendredi. 

Au  milieu  des  difficultés  nombreuses  et 
sans  cesse  renouvelées  que  l'on  semble  ac- 
cumuler, par  plaisir,  devant  ses  pas,  l'Ex- 
ploitation poursuit  sa  route  avec  une  re- 
marquable   obstination. 

Elle  s'organise,  sur  le  plan  corporatif, 
supprime  les  abus,  établit  des  réformes, 
rompt  les  bornes,  qui  semblaient  infran- 
chissables, de  la  routine,  accomplit,  en  un 
mot,  l'œuvre  la  plus  utile,  la  plus  produc- 
tive, sous  l'impulsion  des  administrateurs 
et  du  Bureau  du  Syndicat  Français  des  Di- 
recteurs. 

II  me  reste  un  sentiment  de  réconfort 
après  la  longue  conversation  que  je  viens 
d'avoir  avec  deux  de  ces  hommes,  MM. 
Yvari  et  Gérard,  qui  comptent  parmi  les 
militants   les   plus   actifs. 

Leur  principal  souci,  au  cours  de  cette 
conversation,  fut  de  «  minimiser  »  l'impor- 
tance de  leur  action  personnelle,  dans  le 
but  de  mettre  en  valeur  l'effort  de  tous,  car 
leur  modestie  égale  leur  dévouement  à  l'in- 
térêt général. 

Les  réalisations  du  Syndicat  Français 
sont  nombreuses  et  importantes  et  toute 
amélioration  dans  les  méthodes  d'exploita- 
tion   fait   le    profit   de    toute    l'industrie. 

Ces  résultats  seraient  plus  tangibles  en- 
core, si  seuls  existaient  les  soucis  de  la  lutte 
contre  les  ennemis  de  l'extérieur  et  non  en- 
core la  préoccupation  d'avoir  à  combattre 
les  difficultés  soulevées  au  sein  de  la  Corpo- 
ration. 

LES  EXCLUSIVITÉS 
SE  MULTIPLIENT  A  L'INFINI 

L'abus,  notamment,  des  «  exclusivités  », 
leur  extraordinaire  morcellement  en  pre- 
mières, deuxièmes,  troisièmes  exclusivités, 
sans  compter  la  poussière  des  sous-exclusi- 
vités qu'elles  soulèvent  sur  leur  passage,  por- 
tent le  plus  grand  préjudice  à  l'exploitation 
normale. 

("est  le  premier  grief  sur  lequel  attirent 
mon  attention  les  représentants  qualifiés 
des  directeurs. 

On  voit,  par  exemple,  certains  films  tenir 


onze  et  douze  semaines  en  première  grande 
exclusivité. 

Viennent  ensuite  de  nombreuses  autres 
semaines  en  deuxième  exclusivité  suivies 
d'une  quantité  importante  de  «  troisièmes 
exclusivités   ». 

Et  c'est  après  vingt-sept  ou  vingt-huit  se- 
maines... que  le  film  peut  faire  son  appari- 
tion, en  sortie  générale,  sur  nos  écrans.  A 
ce  moment,  son  intérêt  est,  —  c'est  le  moins 
que  l'on  puisse  dire,  —  émoussé. 

Car  on  sait  parfaitement  qu'aujourd'hui, 
la  clientèle  des  salles  de  quartier  se  déplace 
et  n'attend  pas  un  laps  de  temps  aussi  long 
pour  voir  le  film  qui  l'intéresse. 

A  cet  égard,  les  dispositions  du  contrat- 
type  sont  tournées.  Les  distributeurs  et  les 
producteurs  sont  mal  venus  à  exciper  du 
profit  que  vous  pouvez  retirer  de  la  publi- 
cité faite  au  moment  du  lancement  du  film. 


A  l'heure  où  vous  avez  la  possibilité  de  le 
«  programmer  »,  cette  publicité  est  oubliée. 
Dans  le  souvenir  des  spectateurs  éventuels, 
elle  est  submergée  par  celle  qui  est  faite 
pour  le  lancement  des  films  plus  récents. 

Si,  par  malheur...  la  clientèle  se  souvient 
de  cette  publicité  lointaine,  c'est  pour  affir- 
mer qu'il  s'agit  là  d'une  ancienne  produc- 
tion qui  n'a  plus,  pour  elle,  le  même  inté- 
rêt. 

Et  ce  souvenir,  au  lieu  de  constituer  un 
avantage,   devient   un   inconvénient  de   plus. 

Voici  un  cas  précis  et  dont  la  fréquence 
rend  l'exemple  banal  :  Un  film  sort,  en 
grande  exclusivité,  fin  février. 

Sa  sortie  générale  est  annoncée  pour  le 
19  novembre,  c'est-à-dire,  neuf  mois  plus 
lard... 

Il  est  indéniable  que,  par  ces  procédés 
anormaux,  l'exploitation  normale     -  la  plus 


Une  vue  de  la  Salle  de  l'Empire  d'Oran,  la  dernière  née  en  Afrique  du  Nord 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


fondé    de   leurs   revendications,   notamment 
sur  les  deux  points  exposés  ci-dessus. 


Au  Casino  de  la  Nation  de  Paris,  MM.  Coquart  et  Thissier  ont   eu    l'originale  idée  de  présenter  au  cours  du 

même  programme  Le  Rosier  de  Madame  Husson   et  Un  de  la  Légion,  deux  fi!ms  de  Fernandel,  tournés 

à  5  ans  de  distance.  L'affluence  a  été  considérable. 


nombreuse  est  lésée   au   profit    de   quel- 

ques privilégiés. 

Et,  tout  compte  fait,  il  est  douteux  que  ces 
coutumes  déplorables  favorisent  les  intérêts 
des  producteurs  et  des  distributeurs. 

Je  suis,  au  contraire,  persuadé  qu'ils  font, 
en  la  circonstance,  un  mauvais  calcul. 
* 

Les  nouvelles  lois  sociales  sur  les  vacan- 
ces payées  et  la  semaine  de  40  heures  vien- 
nent encore  aggraver  la  situation  des  Ciné- 
mas des  Grands  centres. 

Xon  seulement  les  habitants  des  quartiers 
fréquentent,  aujourd'hui,  les  salles  d'exclu- 
sivités et  spécialisées,  mais  ils  se  déplacent 
facilement  en  province,  et  assistent,  dans 
les  stations  balnéaires,  en  été,  à  la  projec- 
tion de  films  «  nouveaux  ■»  que  vous  ne 
pourrez  leur  annoncer  qu'à  leur  retour... 

Ajoutons  qu'autrefois,  les  salles  de  «  pre- 
mière semaine  »  avaient  la  certitude  de  re- 
cevoir une  «  copie  »  neuve.  Aujourd'hui, 
trop  fréquemment,  lorsque  la  copie  qui  leur 
est  destinée  leur  parvient,  elle  est  déjà  très 
«  fatiguée  »  par  le  long  voyage  qu'elle  a 
accompli. 

Il  y  a  là  des  abus  incontestables.  Ils  don- 
nent à  penser  que  l'on  cherche  à  «  brimer  » 
l'exploitation,  à  la  décourager.  Les  direc- 
teurs, lésés  depuis  fort  longtemps,  veulent 
bien  faire  preuve  du  plus  grand  esprit  de 
conciliation,  dans  l'examen  des  situations 
où  des  intérêts  semblent  s'opposer.  Mais 
encore  faut-il  que  tout  le  monde  consente 
à  examiner  ces  situations  avec  le  désir 
d'aboutir   à    une   solution    équitable. 

Car,  si  on  l'y  oblige,  et  si  elle  le  veut  bien 
l'exploitation  a  le  moyen  de  parvenir  à  un 
rapide  et  total  rétablissement  de  l'équilibre. 

Ce  n'est  pas  l'heure  de  dévoiler  les  dé- 
tails du  plan  envisagé. 

LE  PRIX  DES  PLACES 

ET  LA  CAISSE 

DE  CENTRALISATION 

DES  RECETTES 

En  dépit  de  cette  concurrence  qui  s'étend 
chaque  jour  le  prix  des  films  n'a  pas  baissé. 


Cela  tient  à  différentes  raisons,  dont  les 
principales  sont   : 

a)  Jes  cachets  fabuleux  des  artistes  qui, 
souvent,  s'élèvent  à  la  moitié  du  coût  de  la 
production. 

b)  aux   prix  élevés   des  studios. 

le)    au   taux    prohibitif    de    l'argent. 
Depuis  longtemps,  cette  situation  a  attiré 
l'attention    des    hommes    qui    président    aux 
destinées    de    l'exploitation. 

Ils  ne  pensent  pas  qu'il  soit  impossible 
de  remédier  à  ce  dernier  mal.  Les  deux  pre- 
miers échappent  à  leur  thérapeutique.  Il 
s'agit  d'inspirer  confiance  aux  capitaux  qui, 
certains  de  ne  plus  courir  les  risques  habi- 
tuels et  d'être  normalement  rémunérés,  ac- 
cepteront des  taux  normaux  au  lieu  de  ceux 
pratiqués  aujourd'hui  et  qui  s'élèvent,  par- 
fois, jusqu'à   30    Vf... 

C'est  pourquoi  le  Syndicat  Français  s'est 
montré  favorable  à  la  création  de  la  Caisse 
de  Centralisation  et  de  Répartition,  dont  un 
des  avantages  sera  de  faciliter  le  finance- 
ment des  films. 

Nous  ne  connaîtrons  plus,  espérons-le,  des 
faits  dans  le  genre  de  celui-ci   : 

Le  budget  prévu  pour  une  production  se 
trouve,  avant  son  achèvement,  dépassé  de 
400.000  francs  ce  qui,  d'ailleurs,  ne  se  se- 
rait pas  produit  si  les  prévisions  avaient  été 
établies  d'une  façon  plus  judicieuse  et  si  le 
travail  avait  été  conduit  avec  plus  de  com- 
pétence. Le  capitaliste  de  la  dernière  heure 
accourant,  sans  enthousiasme,  à  1'  «  S.O.S.  » 
du  navire  en  détresse,  impose  des  condi- 
tions draconiennes  pour  le  conduire  au 
havre. 

C'est  l'exploitant  qui  paiera. 
La  Caisse  de  Centralisation  et  de  Réparti- 
tion organisée  par  la  Confédération  Géné- 
rale du  Cinéma  et  à  la  création  de  laquelle 
l'exploitation  a  contribué  est  appelée  à 
transformer  l'économie  de  notre  industrie. 
Les  directeurs,  par  leur  coopération,  ont 
prouvé  qu'aucun  des  intérêts  généraux  ne 
leur  est  indifférent  et  il  serait  juste  que  les 
autres  branches  de  la  corporation,  recon- 
naissant leurs  sentiments  de  solidarité,  fis- 
sent  un     effort   pour      comprendre  le  bien 


L'AVILISSEMENT 
DU  PRIX  DES  PLACES 

Nous    abordons,    maintenant,    la    questio 
de   l'avilissement   du   prix    des   places. 

Là,  le  Syndicat  Français  a  opéré  un  re 
dressement  vigoureux.  Une  Commission  in 
tersyndicale,  composée  de  distributeurs  et 
de  directeurs,  ces  derniers  représentés  par 
MM.  Fernand  Bastide  et  Bernheim,  ont  étu- 
dié tous  les  cas  particuliers  et  obtenu  pres- 
que chaque  fois,  les  réajustements  qui  s'im- 
posaient. 

Il  est  à  remarquer  qu'il  ne  s'agit  pas 
d'une  «  augmentation  des  prix  »  d'une 
«  élévation  du  coût  de  la  vie  »,  mais  du  réa- 
justement nécessaire  de  la  part  des  salles 
qui,  dans  un  but  de  concurrence  facile, 
s'étaient  laissées  glisser  trop  bas  sur  la  pen 
te  de  la   dévaluation. 

Sur  ce  point  encore,  les  directeurs  ont 
rendu  les  plus  grands  services  à  la  distri- 
bution, à  la  production,  ainsi  qu'à...  l'Etal 
qui,  du  fait  de  ce  réajustement,  voit  aug- 
menter le  rendement  de  ses  impôts. 

Mais,  tout  n'est  pas  terminé  car  là  comme 
ailleurs,   la  question   est  complexe. 

En  effet,  la  seule  classification  des  salles 
esi  un  objet  de  difficultés  et  de  controver 
ses.  Exemple  typique    :   Une  salle  qui  était 
classée   «   première  vision  »  doit-elle  rester 
dans  cette  catégorie  lorsque,  par  suite   des 
circonstances,      elle    ne   peut      plus    passer 
qu'un  pourcentage   réduit   de  films   en   pre 
mière    vision  ?    La    clientèle    ne    trouvera-t 
elle   pas   trop   élevés,   pour  les   autres  films, 
les  prix  établis  pour  les  cinémas  de  la  pre 
mière  catégorie  ?  Et  il  est  bien  compréhen 
sible  que  le  directeur  ne  pourra  pas  varier 
ses  prix  chaque  semaine. 

De  plus,  il  y  a  lieu  de  tenir  compte  des 
salles  désavantagées  au  point  de  vue  du 
confort  et  qui  ne  peuvent,  de  ce  fait,  se 
hausser  au  niveau  supérieur  des  prix. 

Leur  imposer  ces  prix  contribuerait  à 
leur  retirer  la  clientèle  au  bénéfice  de  l'éta- 
blissement  privilégié,   plus   moderne. 

Tout  ceci  pour  indiquer  la  complexité 
des  problèmes  et  rappeler  (pie  s'il  est  né- 
cessaire d'établir  des  règles  générales,  il 
faut  aussi  envisager  les  cas  d'espèce. 


LA  SUPPRESSION 
DES  BILLETS  A  TARIF  RÉDUIT 

La  question  de  l'avilissement  du  prix  des 
places  est  liée  à  celle  de  la  suppression  des 
billets  à  tarif  réduit  oui  entraînera,  sans 
doute,  celle  des  affichettes  placées  chez  les 
commerçants  publicité       rémunérée    au 

moyen   de  billets. 

A  ce  sujet.  MM.  Fernand  Bastide  et  Bern- 
heim, prêchant  l'exemple,  ont  mené,  et  mè- 
nent encore,  dans  le  secteur  Paris  Ouest, 
une  campagne  très  active.  Elle  a  déjà  abou- 
ti  à  un     accord     entre     les     directeurs  de 


: 


cxxx: 


jzlxztx;    cii\e 


171 


fR 


RaXPHIE 

SE 


:xxx: 


l'Etoile,  de  la  Grande  Armée,  de  Wagram, 
des  Ternes,  de  Courcelles  et  de  Xeuilly,  au 
sujet  de  l'unification  du  prix  des  places  en 
matinée. 

Les  mêmes  directeurs,  auxquels  se  joi- 
gnent ceux  de  Levallois,  Courbevoie,  Pu- 
ieaiix,  vont  établir  un  accord  entre  eux,  en 
ce  qui  concerne  la  suppression  de  tous  bil- 
lets à  tarif  réduit,  sous  quelle  forme  que  ce 
soit. 

Le  secteur  Paris-Ouest  sera  le  premier  à 
avoir  pris  les  dispositions  pour  appliquer 
la  décision  votée,  il  y  a  quelques  mois,  par 
l'assemblée   des    directeurs. 

LE  DOUBLE  PROGRAMME 

Au  point  de  vue  du  «  double  programme  - 
la  réponse  de  MM.  Yvart  et  Gérard  est  nette 
et  spontanée,  fondée  qu'elle  est  sur  leur  ex- 
périence  : 

Un  seul  film  suffit  lorsqu'il  s'agit  d'un  très 
bon  film. 

Une  autre  condition  est  nécessaire,  c'est 
qu'il  soit  accompagné  par  de  bons  complé- 
ments. Or,  il  est  assez  rare  de  pouvoir  com- 
poser son  programme  avec  un  unique  grand 
film  s'imposant  par  ses  qualités  et  de  bons 
compléments,  dont  le  nombre  est  insuffi- 
sant 

Il  est  à  souhaiter  que  l'aide  apportée  à  la 
production  par  la  Caisse  de  Centralisation, 
permettra  d'améliorer  la  qualité  des  films, 
d'en  augmenter  le  nombre,  de  réaliser  des 
«   premières  parties  »  offrant  de  l'intérêt. 

Ainsi  l'exploitation  pourra  rentrer  dans 
la  norme  et  si  elle  n'y  reste  pas  toujours, 
c'est  que,  la  plupart  du  temps,  elle  en  est 
chassée  par  des  circonstances  indépendan- 
tes de  sa  volonté  et  dont  elle  ne  fait  que 
subir  les  effets  à  son  détriment. 

L'ARBITRAGE 

Dans  la  corporation  cinématographique, 
il  est  une  institution  qui  fonctionne  à  la 
satisfaction  générale  :  la  conciliation  et 
l'arbitrage.  Elle  a  pour  but  d'aplanir  les 
conflits  entre  directeurs  et  distributeurs  et 
d'y  apporter  une   solution   équitable. 

Le  Syndicat  Français  fut  pour  beaucoup 
dans  la  création  et  le  développement  de  ce 
service  qui  impose  à  ses  membres  les  plus 
dévoués  un  surcroit  considérable  de  travail. 
En  effet  les  litiges  qui  leur  sont  soumis  sont 
nombreux  -  une  moyenne  de  six  par  se- 
maine -  Mais  on  a  la  satisfaction  de  cons- 
tater que  dans  90  %  des  cas,  on  évite  le  re- 
cours aux  Tribunaux.  Il  serait  juste  de  re- 
connaître que  notre  corporation,  tant  dé- 
criée par  ceux  qui  ignorent  tout  de  ses  dif- 
ficultés et  de  ses  efforts,  est  une  de  celles 
où  le  principe  de  l'arbitrage  a  été  mis  en 
pratique  de  la  façon  la  plus  heureuse. 

Il  faut  ici  rendre  hommage  à  Me  Lévèque, 
le  très  dévoué  Conseil  du  Syndicat  Fran- 
çais, qui  a  contribué  à  la  naissance  de  cet 
organisme.  Par  sa  grande  compétence  juri- 
dique, par  sa  connaissance  des  intérêts  de 
l'exploitation  et  de  tout  ce  qui  a  trait  à 
notre  industrie,  il  rend  d'inappréciables 
services. 

Faisons      remarquer   que    le    dévouement 


MM.  Bruitte  et  Delemar   nous  informent  que    Les 

Dégourdis   de   la  II-   vient  de  passer  au  Paramount 

de  Lille   avec  un  succès  sans  précédent.  Voici  la 

décoration  de  cet  important  établissement. 


des  militants  à  la  cause  commune  est  poussé 
à  ce  point  que  l'arbitrage  fonctionne  aussi 
bien  en  faveur  des  directeurs  syndiqués, 
que  de  ceux  qui  ne  le  sont  pas. 

Mais  les  premiers  manifestent  une  certai- 
ne lassitude  à  défendre  continuellement  les 
intérêts  de  ceux  qui  ne  reconnaissent  l'uti- 
lité syndicale  qu'à  l'heure  du  péril  et  n'ap- 
portent à  la  collectivité  ni  le  concours  de 
leur  travail  ni  l'aide  de  leurs  cotisations. 

Il  est  fort  possible  que,  sous  peu,  des  me- 
sures soient  prises  pour  réchauffer  le  zèle 
des  tièdes  et  secouer  l'apathie  des  indiffé- 
rents et  des  égoïstes. 

LES  LOIS  SOCIALES 

Les  lois  sociales  ont  touché,  très  dure- 
ment, l'exploitation. 

C'est  une  des  industries  les  plus  atteintes. 

Non  seulement  les  augmentations  de  per- 
sonnel ont  grevé  les  budgets  d'une  façon 
disproportionnée  aux  ressources  possibles, 
mais  encore  la  suppression  de  certaines 
concessions  ont  privé  les  salles  d'une  sour- 
ce appréciable  de  revenus. 

Cependant,  c'est  avec  le  plus  grand  esprit 
de  conciliation  et  un  souci  d'équité  que  les 
principales  revendications  furent  exami- 
nées et  reçurent  satisfaction. 

Ces  sacrifices  nouveaux  ont  été  consentis 
malgré  les  charges  que  vous  connaissez, 
dans  l'espoir,  jusqu'ici  déçu,  que  les  Pou- 
voirs publics  prendraient,  enfin,  en  consi- 
dération, la  situation  du  cinéma  et  tien- 
draient compte  de  la  bonne  volonté  mani- 
festée   par   ses    dirigeants. 

En  ce  qui  concerne  les  litiges  pouvant 
s'élever,  à  l'heure  actuelle,  entre  les  mem- 
bres du  personnel  et  les  directeurs,  il  a  été 
institué  une  commission  paritaire  de  conci- 
liation composée  de  patrons  et  de  délégués 
ouvriers. 

LES  40  HEURES 
ET  LE  NOUVEAU  DÉBUT 

DE  LA  SEMAINE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

Ce  résumé,  bien  que  long,  ne  donne 
qu'une  idée  incomplète  des  travaux  du  Syn- 


dicat Français.  Si  absorbante  que  soit  la 
tâche  quotidienne  des  hommes  composant 
le  «  groupe  agissant  »  ils  ne  s'arrêtent  pas 
longtemps  à  contempler  le  chemin  parcouru 
et  préparent  les  travaux  et  les  réformes  de 
demain. 

Il  va  falloir  s'adapter  aux  circonstances 
nouvelles  qu'engendrent  l'application  de  la 
loi  sur  la  semaine  de  quarante  heures  et 
parer  aux  inconvénients  qu'elle  apporte  à 
l'exploitation.  Elle  provoquera,  en  effet,  les 
samedis  et  les  dimanches,  l'exode  des  ci- 
tadins vers  les  champs.  L'attrait  de  la  route 
jouera  au  détriment  des  salles  obscures, 
privées  d'une  importante  partie  de  leur 
clientèle. 

Au  retour  de  ce  «  week-end  »  le  lundi  lui- 
même  ne  sera  pas  un  jour  très  favorable. 

Il  est  donc  question  de  placer  le  début  de 
la  semaine  cinématographique  au  jeudi  au 
lieu  du  vendredi. 

La  place  me  manque  pour  développer 
l'intérêt  du  projet,  mais  il  est  facile  de  com- 
prendre les  avantages  qui  en  résulteront 
pour  l'exploitation. 

LA    TAXE   RADIOPHONIQUE 
ET  LE  DROIT  DES  PAUVRES 

Autre  préoccupation  :  on  sait  qu'une  taxe 
spéciale  a  été  instituée,  qui  frappe  les  pos- 
tes d'émissions  radiophoniques.  Cette  taxe 
nouvelle  devait  permettre  une  diminution 
du  taux  du  «  droit  des  pauvres  »,  pour  les 
cinémas. 

Nice  a  obtenu  satisfaction. 

La  Région  parisienne  attend  encore  que 
ces  dispositions  législatives  soient  appli- 
quées en  sa  faveur... 

Le  Syndicat  Français  ne  perd  pas  de  vue 
la  question  et  s'efforce  d'aboutir  à  la  solu- 
tion désirée. 


Ici  —  et  je  le  regrette  —  je  me  permettrai 
une  critique.  Un  travail  considérable,  pour- 
suivi avec  opiniâtreté;  des  efforts  inces- 
sants, jalonnant  le  passé,  et  qui  se  renouvel- 
leront demain  et  longtemps  encore,  tout 
cela  pour  obtenir  un  dégrèvement  de  1  %... 
J'estime  que  l'effort  est  disproportionné  au 
résultat. 

Le  travail  et  les  efforts  ne  seraient  pas 
plus  importants  pour  la  lutte  définitive  con- 
tre le  principe  même  de  la  taxe  d'exception 
et  pour  en  obtenir  la  suppression  complète. 

Les  directeurs  sont  une  force.  Ils  peuvent 
V  parvenir.  Le  tout  est  de  vouloir  et  d'oser; 
d'obtenir  l'aide  des  autres  branches  de  l'in- 
dustrie qui  ne  peuvent  pas  ne  pas  partici- 
per à  la  campagne  qui  les  libérera. 

Telles  sont  les  pensées  qui  m'agitaient  à 
l'issue  de  cette  longue  conversation  de  la- 
nuelle  se  dégage  une  certitude  :  c'est  qu'au 
Syndicat  Français  des  directeurs  les  hom- 
mes groupés  autour  de  leur  Président,  Ray- 
mond Lussiez,  le  secondant  dans  son  ac- 
tion, travaillant  à  son  ombre,  accomplissent 
l'œuvre  la  plus  utile  dans  l'intérêt  de  tous 
et  même  de  ceux  dont  les  yeux  ne  se  sont 
pas  encore  ouverts  à  la  lumière  du  flambeau 
syndical. 


172  

crxx;  pour   les   directeurs  rxxx:    cir\iEtâ3Tji,R/\pii 


COMMENT  ON   RAJEUNIT  UNE   SALLE 


L'ancienne  façade  du    Lutétia 


NOUS  publions   ici  les  photo- 
graphies inédites  montrant 
la  transformation   de   deux 
salles    :    le   «    Lutétia    »   de    Paris 
et  le  «  Royal  »  de  Grenoble. 

Nous  pensons  que  ces  docu- 
ments sont  susceptibles  d'intéres- 
ser les  directeurs  possédant  d'an- 
ciennes salles. 


MÉTAMORPHOSE    DO    LOTÉTIA 
DE  PARIS 


Depuis  25  ans,  le  «  Lutétia  »  avenue  de 
Wagram,  salle  au  passé  glorieux,  n'avait  su- 
bi  aucune   transformation   véritable. 

Cédant  enfin  aux  nécessités  de  donner  à 
cette  salle  une  présentation,  un  luxe  et  un 
confort  plus  en  rapport  avec  la  clientèle 
choisie  qui  a  toujours  été  la  sienne,  la  So- 
ciété Pathé-Cinéma  a  projeté  la  transforma- 
tion complète  de  cet  établissement  dont  les 
travaux  ont  été  divisés  en  plusieurs  stades, 
le  premier  devant  seul  nécessiter  la  ferme- 
ture de  la  salle. 

Cette  première  tranche  de  travaux  actuel- 
lement exécutée,  avec  trois  semaines  seule- 
ment de  fermeture  pendant  le  mois  de  sep- 
tembre, a  compris   : 

La  modernisation  de  la  façade,  la  modi- 
fication du  hall,  la  suppression  du  2'  balcon 
el  la  création  d'un  vaste  mezzanine  conte- 
nant autant  de  places  (pie  l'ensemble  des 
deux    étages    anciens. 

Les  transformations  ultérieures  compren- 
dront  : 

2"  stade  :  La  modernisation  du  cadre 
d'écran  et   de  la  fosse  d'orchestre. 

3e  stade  :  Le  patronnage  de  toute  la  salle 
masquant  entièrement  les  fermes  métalli- 
ques. 

4'  stade  :  Le  relèvement  du  plancher  d'or- 
chestre sous  toute  la  partie  avant  de  la 
salle,  transformation  destinée  à  améliorer 
la  visibilité  de  l'écran  pour  les  fauteuils 
avancés  de  l'orchestre.  Enfin  la  décoration 
et    l'éclairage   de   la   salle. 

Ainsi,  petit  à  petit,  et  sans  aucun  arrêt 
de  l'exploitation,  le  «  Lutétia  »  fera  peau 
neuve.  Nous  devons  toutefois  dire  (pie,  dès 
la  terminaison  des  premiers  travaux,  les 
résultats  de  cette  salle  ont  répondu  immé- 
diatement à  l'effort  qui  a  été  fait  et  une 
augmentation  de  plus  de  soixante  pour  cent 
sur  les  recettes  de  l'année  dernière  a  déjà 
été  enregistrée. 


G.MORLAYLtô  A3*  ftN  UÔCH.VANEL 
LE  RETOURNE,   DPJIIï   UMJ 

'*É  * r 


v*s*" 


La  façade  moderne  du  Lutétia 


Le  Royal  Pathé  à  Grenoble 

Cette  salle  possède  à  Grenoble,  une  si- 
tuation unique,  en  plein  centre  de  la  ville; 
sa  façade  visible  de  la  place  la  plus  fré- 
quentée, sa  contenance  de  1200  places,  son 
excellente  réputation  auprès  des  Grenoblois, 
en  avaient  l'ait,  depuis  de  nombreuses  an- 
nées, le  cinéma  favori  de  la  ville.  Ajoutons 
enfin  qu'au  point  de  vue  programmation, 
le  fait  d'appartenir  au  circuit  dont  la  tète 
dans  la   région  est  constituée  par  le  Pâthc- 


L'ancienne  façade  du  Royal  Pathé  à  Grenoble 


La  nouvelle  façade  du  Royal  Pathé  à  Grenoble 


fxxxxxxxxxxxxxxxTxrxxm    ciine 


Palace    de    Lyon,    lui    donne    un    avantage 
considérable. 

Malheureusement,  les  aménagements  ,  la 
décoration,  et  le  confort  de  la  salle  restés 
sans  changement  depuis  la  construction 
contrebalançaient  en  partie  ces  avantages. 
Aussi  fut-il  décidé  d'utiliser  la  fermeture  île 
l'été  dernier  pour  la  transformation  com- 
plète de  ce  théâtre.  Les  travaux  durèrent 
dix  semaines,  de  Juillet  à  Septembre,  ma- 
lencontreusement entravés  par  les  grèves. 
Ceux-ci  comprirent  les  transformations  sui- 
vantes que  nous  rappelons  rapidement  : 
1")  L'intérieur  de  la  salle  : 

Le  démontage  et  la  démolition  de  la  ca- 
bine située  alors  dans  l'orchestre,  sous  le 
balcon,  trop  exiguë,  sans  aération,  occu- 
pant un  des  bons  emplacements  de  l'orches- 
tre et  dont  l'issue,  débouchant  à  côté  d'une 
des  sorties  de  la  salle,  présentait  de  graves 
inconvénients  pour  la  sécurité.  Cette  ca- 
nine a  été  reconstruite  au  premier,  au  fond 
du  balcon,  s'aérant  largement  en  façade,  le 
local  à  films  étant  construit  sur  l'ancien 
balcon    et    formant    bow-window. 

Le  cadre  d'écran  construit  provisoire- 
ment en  bois,  recouvert  de  tissus  depuis 
l'installation  du  parlant  qui  nécessitait  un 
('enlacement  de  l'écran  pour  placer  les 
haut-parleurs,  a  été  remplacé  oar  deux  co- 
lonnes en  staff  montant  jusqu'au  plafond 
contenant  chacune  deux  gorges  lumineuses 
et  réunies  à  la  partie  haute  par  ouatre  gor- 
ges  lumineuses  horizontales. 

L'implantation  des  nouveaux  fauteuils,  a 
été  étudiée  de  façon  à  donner  au  public 
le  maximum  de  confort  et  de  visibilité.  A 
l'orchestre  une  grande  travée  centrale  à 
rangées  parallèles  à  l'écran,  esl  flanquée  de 
deux  travées  latérales  dans  lesquelles  les 
lignes  de  fauteuils  ont  été  implantées  obli- 
quement. 

Au  premier,  les  loges  au  fond  du  balcon 
ont  été  supprimées  pour  laisser  place  à 
deux  rangées  de  fauteuils  supplémentaires, 
cependant  que,  sur  les  côtés,  les  antiques 
rangées  de  fauteuils  perpendiculaires  à 
l'écran,  ont  été  remplacées  par  deux  grou- 
pes  de   cinq   loges   spacieuses   à  séparations 


173 


R/VPHIE 

SE 


CtXXl  POUR  LES  DIRECTEURS 


L'intérieur  du   Royal-Pathé  de  Grenoble  avant  les  transformations 


duites  de  peinture  plastique  bronze  et  cou- 
ronnée  d'une   main-courante   en   bois  verni. 

Le  sol  de  l'orchestre  en  ciment,  est  re- 
couvert dans  toutes  les  parties  libres  de 
tapis  de  caoutchouc  auquel  le  dessous  en 
caoutchouc  mousse  assure  une  parfaite  élas- 
ticité. Au  balcon,  une  épaisse  moquette  re- 
couvre le  parquet. 

Toutes  les  portes,  diminuées  de  hauteur, 
contreplaquées  sur  les  deux  faces,  ont  élé 
émaillées  au  Duco. 

Un  grand  rideau  de  velours  rouge  oran- 
ge masque  l'écran. 

2")  Hall  et  Dépendances  : 

Le  hall,  autrefois  dissymétrique  et  à  nom- 
breux   recoins,    a    été,    par    déplacement    de 


l>oi  les  a,  toujours  dans  le  même  but,  été 
remplacée  par  des  glaces.  La  décoration  ai- 
dant", teinte  crème  très  claire,  laquée  sur 
les  deux  parois  latérales  prolongées  à  l'ex- 
térieur par  des  demi-colonnes,  l'impression 
qui  en  résulte  est  d'un  aspect  beaucoup 
plus  frais  et  mieux  en  rapport  avec  l'im- 
portance  de   la    salle. 

3")  Façade  : 

La  façade  a  été  simplifiée  à  l'extrême  et 
ne  comporte  que  des  lisnes  droites  moder- 
nes. 

Quant  à  sa  décoration,  elle  a  été  entière- 
ment limitée  à  la  partie  centrale,  compre- 
nant le  hall  d'accès,  une  marquise  de  for- 
me  carrée   et   le   bow-window    contenant    le 


Et  voici    le    Royal  Pathé  de   Grenoble   complètement   modernisé 


obliques    contenant    chacune    six    fauteuils. 

Le  nombre  total  des  places  se  trouve  ain- 
si réduit  à  1.1 011,  mais  les  places  gagnées 
ont  toutes  une  excellente  visibilité  alors 
que  celles  perdues  étaient  pour  ainsi  dire 
inutilisables. 

La  balustrade  du  balcon  constituée  au- 
trefois par  une  grille  en  fer  est  aujourd'hui 
recouverte    de    plaques    de    fibro-ciment   en- 


cloisons,  ramené  à  une  forme  rectangulaire 
centrée  sur  les  portés  de  façade.  Cette  en- 
trée, autrefois  exiguë,  a  été  élargie  au  maxi- 
mum. La  cloison  qui  séparait  les  deux  dou- 
ble-portes a  été  remplacée  par  une  cinquiè- 
me porte,  toutes  comportant  une  seule  gran- 
de glace  permettant  une  parfaite  visibilité 
du  hall   intérieur. 

La    partie    en    maçonnerie   au-dessus    des 


local  à  films  et  utilisé  comme  panneau  pu- 
blicitaire à  lettres  mobiles  pour  l'annonce 
du  programme.  Au-dessus,  le  nom  «  Royal  » 
souligné  par  un   tube  de  néon. 

4S)  Décoration  d'ensemble  : 

Sur  la  façade,  joue  le  contraste  entre  un 
moucheté  tyrolien  ocre  qui  enduit  les  deux 
parties    latérales    et    la    partie    centrale,    le 


174 


cxxixiiiiiiiiixjixxuixi    cirvE 


r/\phie   cxxxx: 

"SE 


Façade  du  Cinéma"  Les  Arcades"   à  Strasbourg 

pendant    la  passation  du  film    Pépé  le   Moko 

qui  a  obtenu  un   très  erand  succès 

bow-window  et  le  hall  sont  en  crème  très 
clair,  le  mot  «  Royal  »  et  les  lettres  amovi- 
bles   du   programme    en    rouge   vif. 

Le  hall  intérieur  et  les  escaliers,  pour  le 
maximum  de  luminosité,  sont  en  peinture 
plastique  jaune  citron  et  blanc.  Les  portes 
émaillées   vert   comme   la  façade. 

L'intérieur  de  la  salle  a  toute  sa  partie 
basse  en  rose  saumon  rehaussé  d'or.  Le  ca- 
dre de  scène  en  trois  ors  dégradés.  Tout  le 
plafond,  de  forme  demi-hexagonale  rendu 
parfaitement  uni  par  la  suppression  de- 
tous  les  staffs  qui  le  décoraient,  est  en  pein- 
ture mate  et  pochée  bleu  clair  de  façon  à 
donner  le  plus  de  hauteur  à  la  salle. 
5°)  Eclairage  : 

L'éclairage  de  la  façade  est  principale- 
ment constitué  par  une  série  de  réflecteurs 
prismatiques  Holophane  installés  dans  l'é- 
paisseur de  la  marquise  et  jetant  une  lu- 
mière abondante  sur  le  trottoir.  Une  batte- 
rie de  projecteurs  S.V.l.  Holophane  instal- 
lée également  dans  la  marquise  éclaire  vers 
le  haut  l'emplacement  publicitaire.  Deux 
lignes  de  tubes  néon  terminent  la  partie  su- 
périeure la  décoration  lumineuse  de  la  fa- 
çade. 

Dans  le  hall,  des  appliques  en  staff  pro- 
duisent un   éclairage  indirect   intense. 

Dans  la  salle,  de  grande  coupes  en  staff 
masquent  en  partie  les  tirants  de  la  char- 
pente qu'il  a  été  impossible  de  supprimer. 
De  chaque  côté,  des  demi-coupes  cachent 
encore  l'extrémité  des  tirants.  Ces  divers 
dispositifs  produisent  un  éclairage  indirect 
particulièrement  doux.  Sous  le  balcon,  des 
hublots  lumineux  éclairent  les  côtés  et  le 
fond   de  l'orchestre. 

Dans  le  cadre  d'écran,  des  tubes  néon   et 
mercure    forment    la    décoration    lumineuse 
alternativement  rouge  et  bleue. 
6°)  Installations  techniques  : 

L'ancien  appareillage  a  été  remplacé  par 
un  ensemble  du  dernier  modèle  U.C. A. 
Hiçh-Fidelity.  Deux  lanternes  Strong  Mo- 
gul  sont  alimentées  par  un  groupe  vertical 
anticompound  asservi  à  l'arc. 

L'éclairage  de  sécurité,  autrefois  au  gaz, 
a  été  remplacé  par  une  installation  sur  bat- 
terie alimentant  toutes  les  plaques  Filtrolux 
indiquant  les  sorties,  et  une  série  de  lam- 
pes dirigées  vers  le  sol  et  pouvant  rester 
sans  aucune  gène  allumées  pendant  la  pro- 
jection. 

En  conclusion,  toutes  ces  améliorations, 
visant  tant  au  confort,  au  luxe  et  à  l'agré- 
ment qu'aux  qualités  techniques  de  la  salle 
ont  fait  du  vieux  «  Roval  »  de  Grenoble, 
un  théâtre  aux  caractéristiques  les  plus 
modernes  vraiment  digne  des  programmes 
qui  s'y  succèdent  :  Le  Roi,  fêtes  de  Noël; 
La  Porte  du  Large,  fêtes  du  Jour  de  l'An; 
suivis  bientôt  de  Nitchevo,  Les  Hommes 
Nouveaux,  Port-Arthur,  Courrier  Sud,  etc.. 


Bordeaux 


Notre  Référendum  :  Meilleurs  Films  et  Cote  des  Vedettes 


Voici  les  dix  films  qui  ont  réalisé  en  193(5 
les  plus  belles  recettes  de  l'année  dans  nos 
quatre  grandes  salles  de  première  vision. 
Les  chiffres  de  recettes  indiqués  approxi- 
mativement sont  les  chiffres  nets  : 


Un  bel  effort  à  signaler 

En    notre    ville,    centre    du    spectacle    du 
Sud-Ouest,  un  effort  remarquable  a  été  fait 


1.  - 

2.  _ 
3. 

4.  - 

5.  — 
G. 

7.  - 

8.  - 

9.  - 
10. 


César    4 

Les  Temps  modernes   f, 

Mayerling    4 

Le  Roi 3 

Un   de   la    Légion    2 

La  Porte  du   Large    2 

L'Appel  du  Silence    3 

L'Amant  de  Mme  Vidal    2 

Baccara   2 

Samson    2 


Les  films  suivants  ont  réalisé  plus  de 
90.000  francs  de  recettes  nettes  : 

Port-Arthur,  Les  Bas-Fonds. 

Les  films  suivants  ont  réalisé  plus  de 
80.000  francs  de  recettes  nettes    : 

Au  Son  des  Guitares,  Les  Amants  terribles, 
Les  Loups  entre  eux,  Jenny,  Le  Mioche,  Mi- 
chel Strogoff. 

Les  films  suivants  ont  réalisé  plus  de 
70.000  francs  de  recettes  nettes  : 

Nitchevo,  Tout  va  très  bien  Madame  la 
Marquise,  Les  beaux  jours,  Une  Gueule  en 
or,  Le  Secret  de  Polichinelle,  Désir,  Gaspard 
de  Besse,  L'Argent,  Anne-Marie,  Hélène, 
Mister  Flow  (sauf   omission). 

Les   vedettes 

Les  vedettes  françaises  sont,  de  beaucoup, 
plus  en  vogue  que  les  vedettes  étrangères  et 
cela  s'explique  par  le  fait  que  le  public 
s'attache  assez  peu  aux  films  doublés, 
exception  faite  cependant  pour  diverses 
grandes  productions  étrangères  dont  le  ca- 
ractère spécial  est  susceptible  d'intéresser 
le  grand  public;  tel  fut  le  cas  ces  derniers 
temps  pour  Les  Révoltés  du  Bounty  et  La 
Charge  de  la  Brigade  légère. 

Les  dix  films  plus  haut  cités  et  qui  ont 
réalisé  les  meilleures  recettes,  le  doivent  en 
grande  partie,  soit  à  leurs  sujets,  soit  à  leurs 
metteurs  en  scènes,  mais  aussi  à  leurs  vedet- 
tes. 

Les  vedettes  faisant  «  recettes  »  actuel- 
lement à  Bordeaux  sont:  Fernandel,  Raimu, 
Harrv  Baur,  Charlie  Chaplin,  Jules  Berry, 
Francen,  Annabella,  Elvire  Popesco,  Marlè- 
ne  Dietrich,  Charles  Boyer,  Sacha  Guitry, 
Pierre  Richard-Willm,  etc.. 


Dans  nos   Salles1 

A  l'Olympia  :  Cette  salle  est  nettement  en 
progression,  grâce  aux  efforts  accomplis  par 
M.  de  Boissière,  directeur  général  des  théâ- 
tres G.F.F.A.  et  de  M.  Ullmann,  directeur 
de  cet  établissement.  La  programmation  fut 
cette  année  bien  supérieure  à  celle  des  an- 
nées précédentes.  Ce  premier  trimestre  1937 
fut  particulièrement  soigné,  et  plusieurs 
productions  intéressantes  furent  program- 
mées :  Le  Mort  en  fuite,  27  Rue  de  la  Paix, 
Les  Réprouvés,  La  Maison  d'en  face.  Avec 
le  sourire,  L'Homme  à  abattre.  Un  Mauvais 
Garçon,  Aventure  ri  Paris,  etc.. 


(Apollo) 
(Fémina) 
(Fémina) 
(Fémina) 
(Apollo) 
(Français) 
(Olympia) 
(Olympia) 
(Fémina) 


315.000 

frs 

225.000 

» 

190.000 

» 

180.000 

» 

140.000 

» 

135.000 

» 

130.000 

» 

110.000 

» 

105.000 

» 

90.000 

» 

par  le  circuit  des  cinémas  de  l'Est  (Siritzky) 
organisation  puissante  qui  dirige  plus  de 
12   salles   dans   notre  région. 

Animée  d'un  esprit  d'entreprise  à  la  fois 
hardi  et  réfléchi,  la  direction  a  apporté  aux 
spectacles  des  formules  et  des  méthodes 
nouvelles.  Toujours  à  l'affût  des  nouveautés 
elle  a  présenté,  dans  ses  théâtres  de  Bor- 
deaux, des  spectacles  de  premier  ordre. 

Cette  recherche  s'est  appliquée  dans  tous 
les  domaines  du  cinéma,  par  des  présenta- 
tions de  grands  films  étrangers,  dans  leurs 
versions  originales;  des  nouveautés:  couleur 
et  relief;  Music-hall  :  par  des  programmes 
entiers  d'attractions  de  qualité,  par  la  venue 
des  vedettes  les  plus  diverses. 

Enfin  la  vigilance  la  plus  attentive  est  ap- 
portée aux  films.  Dans  la  production  fran- 
çaise et  mondiale,  un  choix  judicieux  s'exer- 
ce et  rien  n'est  épargné  pour  que  les  gran- 
des œuvres,  de  celles  qui  ont  vraiment  fait 
du  cinéma  le  septième  art,  deviennent,  sou- 
vent au  prix  de  sacrifices  financiers  consi- 
dérables, des  exclusivités  du  circuit  Siritz- 
ky. 

Citons  au  hasard,  quelques  succès  passés: 
Les  Temps  Modernes,  projeté  cinq  semai- 
nes à  l'Apollo  et  une  semaine  au  Français; 
Désir,  L'Appel  du  Silence,  Les  Loups  entre 
eux.  Au  Son  des  Guitares,  L'Araent,  Port- 
Arthur,  Le  Mioche,  La  Porte  du  Larqe,  Les 
Hommes  Nouveaux,  Courrier  Sud,  Les 
Amants  Terribles,  Les  Bas-Fonds.  Le  Che- 
min de  Rio.  enfin  le  triomphal  César. 

Dans  la  liste  nouvelle,  nous  relevons  dé- 
jà brillament  projetés:  Faisons  un  rêve,  La 
Charae  de  la  Brigade  légère,  et  pour  venir 
bientôt  :  Ignace,  La  Chaste  Suzanne.  Dou- 
ble crime  sur  la  ligne  Maginot,  La  Nuit  de 
Feu.  Boissière. 

Le  mois  d'Avril,  s'annonce  comme  éclatant 
pour  les  établissements  Siritzky,  grâce  à  une 
programmation   extraordinaire. 

A  l'Apollo,  nous  verrons  :  Ces  Dégourdis 
de  la  11e,  ensuite  Pépé  le  Moko.  avec  Jean 
Gabin,  enfin  Marthe  Richard  Espionne  au 
Service  de  la  France,  avec  E.  Feuillère  et 
Eric  Von  Sroheim. 

Au  Français  :  Pour  une  soirée  seulement 
Noël-Noël  et  sa  compagnie  dans  une  rcvi>c 
de  Dorin:  Trois.  Six,  Neuf.  Le  Jardin  d'Al- 
lah, le  gros  succès  actuel  du  Max  Linder  à 
Paris,  avec  Charles  Boyer  et  Marlène  Die- 
trich. Les  Perles  de  la  Couronne. 
le  dernier  grand  film  de  Sacha  Gii'trv  avec 
l'auteur,  Raimu,  C.  Sorel  et  20  vedettes  in- 
ternationales. 

Gérard  Coumau. 


CIME 


175 


FR 


RAPHIE 

SE 


TXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


VISIONS    DE   MARSEILLE 


LA    CANEBIERE, 
BOULEVARD      DU      MONDE 


Marseille.  —  Le  touriste  qui  débarque 
pour  la  première  fois  à  Marseille,  par  ba- 
teau ou  par  chemin  de  fer,  s'effare  tout 
d'abord  de  cet  énorme  grouillement  de  peu- 
ple où  toutes  les  races  sont  réunies,  où 
toutes  les  latitudes  sont  représentées.  Plus 
encore  que  Paris,  MarseiLe,  porte  de 
l'Orient,  charnière  de  l'Orient  et  de  l'Occi- 
dent, nous  séduit  et  nous  émeut  par  ses 
curieuses  antithèses  d'exotisme  et  de  mo- 
dernisme, par  ses  violents  parfums  d'huma- 
nité totale  en  proie  au  délire  actuel  du  mou- 
vement. 

Une  chose  frappe  surtout  le  voyageur, 
c'est  l'activité  débordante,  optimiste  et  heu- 
reuse de  l'élément  ethniquemenl  marseil- 
lais de  Marseille. 

Dans  le  monde  effrayant  de  mélancolie  et 
de  désabusement  triste  où  nous  vivons, 
Marseille  reste  la  capitale  du  sourire,  de  la 
gaieté  et  de  la  joie  de  vivre.  Ce  sera,  si  la 
crise  d'hypocondrie  continue,  le  dernier 
rempart  de  l'optimisme  dans  le  monde.  Et 
Marseille,  avec  les  vrais  marseillais  de  Mar- 
seille, mérite  pour  cela  même,  notre  plus 
claire  reconnaissance. 

Toute  l'activité  de  Marseille  se  porte  sur 
la  Canebière,  cœur,  esprit  et  âme  de  la 
ville.  Ce  sont  les  boulevards  de  Paris  (plus 
essentiellement  parisiens  que  les  Champs- 
Elysées).  C'est  Broadway  de  New  York, 
c'est  le  Strand  de  Londres.  Il  n'y  a  pas  deux 
Canebière  au  Monde.  La  voie  est  unique  par 
son  aspect  polymorphe  et  triomphal,  par 
son  perpétuel  écoulement  humain.  On  peut 
voir  à  certaines  heures,  à  certains  jours, 
les  Grands  Boulevards  presque  déserts.  La 
Canebière  semble  toujours  accomplir  une 
fonction  organique,  la  fonction  de  la  cir- 
culation du  sang,  grâce  à  laquelle  respire 
et  vit  la  grande  métropole  phocéenne. 

Le  cinéma  lui  a  donné  un  aspect  nouveau 
et  un  surcroît  de  beauté.  La  beauté  de  la 
Canebière  est  le  mouvement,  le  mouvemenl 
en  esprit  et  en  gaieté  (rien  du  mouvement 
mystique  et  troublant  d'une  grande  foule 
parisienne). 

Le  cinéma  avec  ses  façades  énormes  ru- 
tilantes d'or  qui,  le  soir,  s'animent  de  co- 
lossales illuminations   au   néon    rouge,   bleu, 


vert,  a  fait  de  la  Canebière  une  artère  fan- 
tastique, quelque  chose  comme  le  boulevard 
type  de  la  Cité  Future. 


La  fjçade  des  trois  salles  Marseille-Matin 
[,fsur  la  Canebiè'-e  ^ 

Le  Capitole,  l'Odéon,  Le  Cinéac-Petit- 
Marseillais,  mais  surtout  le  groupe  étonnant 
des  trois  salles  Marseille-Matin,  auquel 
s'ajoute  le  Pathé-Palace  contigù,  constituent 
des  centres  d'activité  formidable  qui  de- 
viennent, le  soir,  des  foyers  de  lumière  mul- 
ticolore fulgurants. 

Notre  objectif  n'a  pu  prendre  en  son  dé- 
veloppement entier  la  façade  lumineuse  des 
trois  salles,  haute  de  près  de  25  mètres, 
le  record  du  genre  au  moins  pour  la  France 


par  Edmond   EPARDAUD 


et  l'Europe.  C'est  une  très  audacieuse  et 
très  belle  composition  décorative  et  publi- 
citaire, bien  digne  de  la  Canebière  et  de 
Marseille. 

Et  voyez  l'effet  de  cet  effort  commercial 
auquel  s'allie  une  valeur  artistique  très  évi- 
dente. Le  public  afflue  sans  arrêt  dans  ces 
antres  de  la  lumière  et  du  divertissement. 
11  vient  là,  instinctivement,  automatique- 
ment comme  des  papillons  autour  d'une 
lampe.  Venu  là,  pour  rien,  pour  voir,  le 
public  est  alléché  par  les  prix  abordables, 
3,   6,   9  francs  et  il   entre. 

J'ai  fait   comme   lui  bien   des   fois. 

Je  suis  entré  le  jour,  le  soir  et  j'affirme 
que  même  aux  heures  creuses,  tout  est 
plein  ou  presque  plein.  C'est  le  spectacle 
continu,  c'est  aussi  le  plein  continu  parce 
que  le  public  est  violemment  impressionné 
et  suggestionné  par  la  tyrannie  de  la  pu- 
blicité extérieure  qu'il  subit  à  son  insu, 
sans  en  avoir  conscience. 

Je  dirais  même  que  la  qualité  des  films 
présentés  importe  moins  ici  qu'ailleurs,  car 
renouvelant  le  miracle  des  premiers  temps 
de  l'exploitation,  le  public  vient  là  au  ciné- 
ma bien  plus  que  pour  voir  tels  films  ou 
telles  vedettes. 

La  foule  suit  la  foule.  Le  public  hésitera 
parfois  à  faire  la  queue  devant  un  bureau  de 
location  ou  à  l'entrée  d'un  théâtre,  mais 
il  se  mêle  à  une  foule  continue  qui  envahit 
une  salle.  C'est  la  force  de  l'exemple,  c'est 
la  contagion  de  l'acte  humain,  une  sorte  de 
folie  collective. 

Je  pensais  à  cela  l'autre  jour  en  regar- 
dant les  promeneurs  de  la  Canebière  s'ar- 
rêter et  former  essaim  devant  l'entrée  cy- 
clopéenne  des  trois  salles.  C'est  un  Ilot  inin- 
terrompu tant  à  la  Caméra,  qu'au  Studio  et 
au  Club.  Et  je  m'émerveillais  de  la  discipli- 
ne de  ce  peuple  aimable,  toujours  souriant 
et  facétieux,  qui  fait  face  à  la  crise  en  al- 
lant au  cinéma. 

La  Canebière,  boulevard  du  Monde,  ré- 
sout elle-même  la  crise,  en  travaillant,  en 
opérant  un  continuel  et  formidable  courant 
d'argent. 

Elle   nous  apprend  à  vivre. 

Edmond  Epardaud. 


176 


tlIIIIIIIIlIIIIIIIIIIYl^     CINE 


RAPHIE 

SE 


NICE 


Les  dix  meilleurs  îums  à  Nice  -  A  bons  films,  bonnes  recettes 


Nice.  —  Bons  fiims.  bonnes  recettes.  L'ex- 
ploitation n'aura  jamais  d'autre  règle  et  les 
recettes  seront  toujours  en  proportion  di- 
recte  de  la  qualité  des  productions.  Autre- 
fois jouaient  encore  le  confort  des  salles, 
la  qualité  de  la  projection,  le  prix  des  places, 
tous  facteurs  aujourd'hui  à  peu  près  égali- 
sés. Reste  donc  la  qualité  des  films.  Le  pu- 
blic ne  marque  plus  de  préférence  très  mar- 
quée pour  telles  ou  telles  salles,  mais  il  va 
voir  tels  ou  tels  films.  Tout  se  ramène  donc 
plus  que  jamais  à  un  problème  de  produc- 
tion et  aussi,  quoiqu'on  dise,  à  un  problè- 
me de  publicité  et  de  lancement. 

Les  directeurs  niçois  ne  sont  pas  mécon- 
tents puisqu'ils  sont  en  avance  assez  sensi- 
ble sur  les  recettes  de  l'année  dernière.  Ils 
ont  fait  de  bons  chiffres  avec  nos  films 
français  cpii  ont  de  plus  en  plus  -  c'est  un 
fait  --  la  faveur  de  la  clientèle.  Ht  nos  ve- 
dettes -  -  c'est  aussi  manifeste  arrivent 
maintenant  à  concurrencer,  el  même  à  dé- 
passer,  les  grandes   vedettes  américaines. 

Autre  signe  des  temps    ! 

L'Escurial  et  Rialto  :  Mme  Kahn  el  M. 
Rousseau  d'une  part  et  M.  Moretti  d'autre 
part,  m'indiquent  les  dix  films  suivants,  com- 
me ayant  fait  en  1936  les  meilleures  recet- 
tes à  l'Kscurial  et  au  Rialto  : 

César  (première  semaine  du  25  au  31  dé- 
cembre), Kermesse  Héroïque,  Kœnigs- 
mark.  Le  nouveau  testament,  Désir,  Les 
Sœurs  Hortensia,  Les  Yeux  noirs.  Crime  el 
châtiment,  Jenny,  Gaspard  de  Besse. 

Les  meilleures  recettes  au  début  de  1937 
ont  été  obtenues  par   : 

Les  Hommes  nouveaux,  La  Porte  du  large, 
La  Brigade  légère.  Les  Bas-Fonds,  Hélène. 


Les  vedettes  les  plus  appréciées  semblent 
être  :  Raimu,  Harry  Baur,  Jean-Pierre  Au- 
mont,  Sacha  Guitry,  Victor  Francen,  Fran- 
çoise Rosay,  Simone  Simon,  Marlène  Die- 
t'rich. 

Mondial  :  M.  Delaeter  m'indique  les  dix 
films  suivants  (y  compris  les  deux  premiers 
mois  de  1937)    : 

La  Marraine  de  C  hurle  y.  Luisons  un  rêve, 
Lucrèce  Borgia,  Le  Bornait  d'un  tricheur 
Samson,  La  Bohémienne,  Tovaritch,  Port- 
Arthur,  Rose-Marie,  Jeunesse  du  Monde. 

Les  vedettes  les  plus  appréciées  semblent 
être  :  Sacha  Guitry,  Harry  Baur,  Lucien 
Raroux,  André  Lefaur,  Jeannette  .Mac  Do- 
nald. 

Edouard-Vil  :  M.  Pesaro  a  connu  les  meil- 
leurs succès  avec.  Fantôme  à  vendre  (4  se- 
maines); Cœurs  brisés  ((maries  Boyer  et 
Katharine  Hepburn);  Images  de  la  vie  (Clau- 
dette Colbert);  Roberta  (Irène  Dunn  et  Fred 
Aslaire);  Marie  Stuart  (Katherine  Hepburn); 
Show  Bout;  Suivons  la  flotte;  Rembrandt 
(Charles  Laughton)  La  Rebelle  (Katharine 
Hepburn). 

Forum  et  Excelsior  :  MM.  Gros  et  Willem- 
sen,  dont  l'accord  pour  doubler  les  meilleu- 
res productions  a  donné  de  bons  résultats, 
m'indiquent  pour  1936  et  le  premier  {rimes- 
ire    1937  les   films  suivants    : 

Le  Boi,  Un  de  la  légion,  Josette,  Les  Ré- 
voltés  du  Bounty,  San  Francisco,  L'Amant 
de  Mme  Vidal.  Mayerling. 

Casino  Municipal  et  Casino  de  Paris  (ce 
dernier  a  été  transformé  en  music-hall  il  y 
a  plusieurs  mois).  M.  Jean  Pérès  nous  indi- 
que  dans   l'ordre   du   rendement    : 

Jim  la  Houlette,  Le  Coupable,  L'Argent. 
Club    de   femmes,   Beethoven,    Nitehevo,    Le 


glIXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIl 


Vagabond  bien  aimé,  Les  Marins  de  Crons\ 
tadt,  Anne-Marie,  La  Flamme. 

Les    vedettes    les    plus    appréciées    sont 
Fernandel,  Pierre     Richard- Willm,     Cheva- 
lier, Annabella,  Harry  Baur,  Marie  Bell. 

Paris-Palace  :  Cette  salle  n'a  rouvcrll 
qu'au  début  de  la  saison  1930-1937  dans  des| 
conditions  défavorables  que  nous  avons  re- 
latées. M.  Perrot,  l'attuel  directeur,  m'indi- 
que trois  films  comme  axant  réalise  les  meil- 
leures recettes   : 

Au  Son  des  guitares,  Lu  Fille  du  bois  mau- 
dit,  L'Assaut. 

La  grande  vedette  qui  semble  actuellement 
attirer  le  plus  le  public  est  Tino  Rossi. 

Ed.  Epardaud. 


Romans 


Le   Sélect  de  Rouen  a  réalisé  une  belle  façade  pour  la  sortie  de  "Michel  Strogoff"  dans  cecte  ville. 
Monsieur  Leblond,  Directeur  -  Décorateur  :  KendeHI  Taylor. 


Romans,  que  l'Isère  sépare  d'une  cité- 
sœur,  bourg-ue-Peage,  constitue  une  agglo- 
mération de  près  de  2a. DOO  habitants.  Son 
importance  industrielle  et  commerciale  eu 
fait  le  centre  le  plus  actif,  au  point  de  vue 
économique,  de  tout  le  déparlement  de  u. 
Drôme. 

trois  salles  de  cinéma  sollicitent  la  clien- 
tèle : 

L,Alhambra  (autrefois  propriété  des  Ciné- 
matographes Monopoles,  puis  de  G.F.F.A., 
aujourd  nui  établissement  indépendant),  qm 
compte  l.âlMJ  places.  Equipement  Wcstern- 
Llectric; 

Le  Palace  (contrôlé  par  Palhé-Cinéma), 
SOI)  places.  Equipement  R.  C.  A. 

Le  Royal  (établissement  indépendant), 
400  places.  Equipement  Stellor. 

Les    cinémas    jouent    du    mercredi    au    di 
manche,  matinée   le   jeudi  et   deux  matinées 
le    dimanche.    Généralement,    c'est    la    mati- 
née de  17  heures  cpii  réunit  partout   le  plus 
de  monde. 

Total  des  fauteuils  offerts  chaque  semaine 
à  la  population  :   10.200. 

Le  prix  des  places  est  :  5  fr.  et  7  fr.  Plu- 
sieurs fois  par  an,  le  Royal  et  l'Alhambra 
augmentent  leur  tarif  d'un  ou  deux  francs 
pour  un  film  sensationnel. 

Le  cinéma,  à  Romans,  a  connu  des  pério- 
des diverses  :  prospérité  et  marasme  s'y  suc- 
cèdent assez  brusquement.  Dans  ce  centre 
industriel,  I  augmentation  des  salaires  avait 
eu,  l'année  dernière,  une  influence  assez 
sensible  sur  les  recettes  en  fin  de  saison. 
Cependant,  cette  année,  on  ne  peut  pas  esta 
mer  qu'il  y  ait  une  amélioration  en  compa- 
raison de  la  période  correspondante  de 
1930. 

Les  genres  de  films  qui  plaisent  ici  sont 
le  mélodrame  et  le  drame.  Le  film  d'espion- 
nage est  assez  apprécié.  La  comédie  musi- 
cale bénéficie  d'un  succès  relatif.  Rien 
entendu,  les  films  psychologiques,  les  œu- 
vres satiriques,  les  pièces  à  thèse,  connais- 
sent chaque  fois  un  échec  à  peu  près  com- 
plet. Cependant,  le  Royal  donne  parfois,  en 
séances  hors  série,  c'est-à-dire  en  début  de 
semaine,  des  films  spéciaux  qu'il  fait  pré- 
céder d'une  publicité  en  rappoit.  Ces  essais 
ont  généralement  réussi,  nais  il  faut  tenir 
compte  qu'il  s'agit  là  d'un  établissement  de 
contenance  restreinte  dont  les  frais  sont  en 
conséquence,  et  qui  peut  se  permettre  de 
varier  sa   clientèle. 

Le  public  romanais  el  péageois  manque 
un  peu  d'enthousiasme  pour  le  cinéma.  Les 
chiffres  de  recettes  des  films  courants  le 
prouvent:  4  à  5.000  francs,  c'est  ce  que  réa- 
lise parfois  une  salle  dans  une  semaine, 
même   en    pleine   saison. 

Depuis  septembre,  les  meilleurs  résultais 
ont  été  obtenus  par  L'Appel  du  Sidence, 
Mayerling,   Lu  Forte  du  Large  et   César. 

IL  Révol. 


M.M.Hahïm 


présentent 


m 


dans 


Le  Seul  film  qu'il  tournera  en  1937 

APLES  AU  BAISER  DE  FEU 

d'après  /'oeuvre    d'Auguste   Dailly 

Diracfeur    de   production   Car^our 


Ele  cachet  du  succès 


Û 


nnn 


PARIS 
FI  L.M 

PRODUCTION 


Incessamment 


Edwige  Feuïllère 
Erich  von  ^troheïm 


AU  .SERVICE  DE  LA  FRANCE 


Jean  Galland 

Réalisation  de 

Raymond  Bernard 

Directeur  de  Production    Gargour. 


PARIS 
FIUM 

PRO00«TI0W 


Ite  cachet  du  succès 


J 


3°J1oï3  d'exclusivité  a  Marivaux 


Jean  Gabïn 


UM  FILM  DE  JULIEM    DUVIVJER 


Mireille  Bahn 

Gabriel  Gabrio  erLineHoro  «»«c 

Saturnin  Fabre  er  Charpin 

t>ir*eftur  do.  Production    GdrgûUP. 


Eté  cachet  du  succès 


PARIS 
Flt-M 

PROOtCTICII 


Et  Le  3uceè5   conj&cré 


Harry  Baur 
Gaby  Plorjay 


D'APRES  HEMRI    BERM3TE4M 


Réalisé  par  Maurice  Tourneur 

Direcreur  do.  Production   Gargour 

Pan  s  .Film.  Production .  70  champ*.  Elysée*  Pari*. 


PARIS 
IF*  L.M 


Ite  cachet  du  succès 


1 


Nancy 


L 'Exploitation  à  Nancy  -  Saison  de  Surprises 


Par  M.   J.  KELLER 


Nancy.  —  Le  début  de  1!).>7  se  fait  remar- 
quer par  ses  surprises  agréables  et  désagréa- 
bles! Plusieurs  iilms  sur  lesquels  on  comp- 
tait beaucoup  n'ont  pas  continué  les  prévi- 
sions. Discerner  exactement  les  raisons  (te 
l'échec  d'une  œuvre  méritante  est  impossi- 
ble. Il  en  est  de  même  pour  le  succès  car 
nous  avons  constaté  des  résultats  inespérés 
à  l'égard  de  films  pour  lesquels  on  n'avait 
fonde  que  de  bien  pauvres  espoirs. 

Dans  la  petite  Exploitation 

Dans  l'exploitation  de  quartier  et  de  ban- 
lieue les  surprises,  dont  j'ai  parlé  plus  haut, 
ont  atteint,  ces  temps  derniers,  des  degrés 
insoupçonnés,  qui  ne  sont  certes  pas  pour 
encourager  les  directeurs  de  troisième  zone 
à  taire  des  efforts  pour  des  productions 
sérieuses  et  artistiques,  comprenant  même 
une  distribution  d'excellentes  vedettes. 

Exception  faite  d'un  noyau  de  clientèle, 
qui  ne  peut  prétendre  à  faire  vivre  une  salle 
jouant  à  peine  trois  jours  par  semaine,  tout 
te  reste  de  ce  public  ne  va  au  cinéma  que 
dans  le  but  de  s'amuser,  ou  d'être  «  empor- 
té »  par  des  films  d'aventures,  grouillants 
d'actions  mouvementées,  et  --  neuf  fois  sur 
dix  -  sans  aucun  fondement...  Mais,  il  faut 
bien  se  le  dire,  les  meilleures  recettes  de  la 
petite  exploitation  proviennent  de  ces  mina- 
bles pellicules. 

.M.  Jeanjacquot,  directeur  de  l'Ambigu, 
avait  tenté,  les  années  précédentes,  d'orien- 
ter sa  clientèle  vers  des  films,  non  pas  éclec- 
tiques, mais  pourtant  d'un  niveau  plus  éle- 
vé :  il  a  échoué...  Depuis,  il  est  revenu  à 
une  formule  essentiellement  populaire,  cl 
il  s'en  trouve  satisfait.  Ce  directeur  m'a  dit: 
«  Les  résultats  généraux  de  l'exploitation  à 
Nancy,  seraient  certainement  bons  poin- 
tons, s'il  n'y  avait  pas  eu  la  concurrence 
«  ridicule  »  de  la  baisse,  qui  a  dû  être  sui- 
vie   par   tous...    » 

D'autre  part,  .M.  Friaise,  directeur  du  ci- 
néma du  Parc  à  Nancy,  et  d'une  salle  à 
Pompey,  banlieue  populaire  de  noire  ville, 
m'a  confié  ceci  :  «  Je  voudrais  pouvoir  pas- 
ser plus  souvent  de  vrais  beaux  lilms...,  mais 
il   faut  bien   vivre!...  » 

("'est  clair  :  le  beau  film  ne  peut  faire  vi- 
vre le  petit  exploitant,  et  indépendant  par 
surcroît.  Ce  même  directeur  me  faisait  re- 
marquer que,  surtout  dans  son  établissement 
populaire,  il  lui  fallait  absolument,  à  pré- 
sent, deux  grands  films  dans  le  même  pro- 
gramme; sinon,  la  semaine  est  creuse.  Le 
double  programme  de  la  salle  populaire  ? 
l'n  vaudeville  à  gros  effet  comique,  et  un 
film  qui  nous  ramène  à  Buffalo  Bill  ou  aux 
hommes  des  bois. 

L'esprit  du  peuple  rétrograde,  et  s'ap- 
pauvrit... Un  jour  prochain,  on  affirmera 
que  le  cinéma  en  est  la  cause! 

Mais  n'exagérons  rien!  J'assure  que  j'ai 
vu,  depuis  trois  mois,  et  au  cours  de  l'an- 
née 1936,  des  œuvres  de  valeur  reconnues 
el  applaudies  par  la  clientèle  des  salles  (tu 
centre,  et  même  quelquefois  de  seconde  vi- 
sion, ('.'est  pourquoi  l'exploitation  devrait  se 
baser  sur  la  politique  des  théâtres,  c'est-à- 
dire  sélectionner  la  production  par  catégo- 
rie de  salles;  ainsi  la  clientèle  pourrait  s' 
retrouver,  et  le...  goût  également.  Pourqir 
ne  pas  produire,  spécialement   pour  les  sal- 


les populaires,  des  bandes  adéquates,  et  lais- 
ser l'Art  cinématographique  prendre  son 
essor  dans  les  établissements  sélects. 


Notre  Référendum 


cen- 


Auprès   des   directeurs   des   salles   du 
lie  a  donné  le  résultat  suivant   : 

Ont  répondu  à  l'appel  de  la  Cinémato- 
graphie  MM.  Raffin  (Empire  et  Palace), 
Grégoire  (Majestic  et  Olympia),  Jung  (Pa- 
thé),  Thiébaut  (Eden),  Jeanjacquot  (Ambi- 
gu), Friaise  (Parc),  Mme  Néglair  (Caméo).  A 
tous  merci. 

1.)  Les  dix  films  qui  ont  réalisé  les  meil- 
leures recettes  en  193(3  furent  par  ordre 
d'importance   : 

Au  Pathé  :  Le  Roi.  Mayerling,  Debout  là- 
dedans,  Les  Amants  terribles.  Les  loups  en- 
tre eux.  Variétés,  Tout  va  très  bien  Mme  h 
Marquise,  Vue  gueule  en  or,  L'Argent. 

A  l'Empire  :  L'Appel  du  silence,  l'Amant 
de  Mme  Vidal,  Jenny,  Au  Service  du  Tzar, 
Secret  de  Polichinelle,  Lucrèce  Borçfia,  Fan 
fuie  d'amour,  La  Gondole  aux  chimères,  Bi- 
chon,  Vue  nuit  d'amour. 

Au  Majestic  :  Les  Temps  modernes.  Kœ- 
nigsmark,  Marinella,  La  Garçonne,  Samson, 
Anne-Marie.  Justin  xle  Marseille,  Le  Roman 
d'un  jeune  homme  pauvre,  La  Fille  du  bois 
maudit.  Désir. 

A  I'Eden  :  Michel  Si'rogoff,  La  Marraine 
de  Charley,  Buccuru,  Tarass  Boulba,  Club 
de  femmes,  La  Belle  Equipe. 

2.)  Les  films  qui  ont  fait  les  meilleures 
recettes,  depuis  le   début  de   l'année   l!!'i7 

Au  Pathé  :  Le  Roi.  Courrier  Sud,  les  Hom- 
mes nouveaux,  Port-Arthur,  La  Charge  de  la 
brigade  légère,  Mon  Père  avait  raison. 

A  cette  salle,  aucun  de  ces  filins  n'a  fait 
une  recette  inférieure  à  45. 000  francs  en  une 
semaine. 

A  l'Empire  :  Hélène,  Mister  Floiv,  Les  (' 
mi-vierges,  La  Maison  d'en  face. 

Cette  salle  a  augmenté  sensiblement  ses 
recettes  au  cours  de  cette  saison;  sa  meil- 
leure programmation  en  est  la  cause  déter- 
minante. 

A  I'Eden  :  Les  Réprouvés,  l'n  Mauvais 
Garçon,  L'Ange  du  foyer.  Aventure  (t  Paris, 
l'Extravagant  M.  Deeds. 

Au  Majestic  :  César,  Le  Mioche,  Vu  de  la 
Légion  .La  Porte  du  large,  Cargaison  blan- 
che, Nitchevo,  Au  Son  des  guitares.  Les  P><is- 
Fonds. 

Par  ordre  d'importance,  les  dix  vedet- 
tes françaises  et  étrangères  qui  ont  attiré 
le  plus  grand  nombre  de  spectateurs,  dans 
les   quatre   principales  salles   de   Nancy 

A  l'Empire    :   P.  li.-Willm,  Raimu,   M.    B< 
naud,  F.  Rosay.  P.  Blanchar,  E.  Popesco,  V. 
Korène,  V.  Boucher,  G.  Rémy  et   F.  Gravey. 

A    I'Eden     :    Le    directeur    est    d'avis    qu 
c'est  surtout  le  film  par  lui-même,  qui  atteint 
le  public,  suivant   sa   valeur  et   sa   publicité. 

Au  Majestic  :  Charlie  Chaplin,  H.  Baur,  '1 
Rossi  Fernandel,  Baroux,  Raimu,  (ï.  Mor 
lav.  M.  Dietrich,  P.  R.-Willm. 

Au  Pathé  :  Ch.  Boyer,  H.  Baur,  Fernandel, 
D.  Darrieux,  P.  R.-Willm,  Bach,  Raimu,  G. 
Morlay,  Baroux,  J.  Berry. 

M.  Raffin,  directeur  de  l'Empire,  deman- 
de la  diminution  des  taxes,  el  la  réglemen- 
tation du  prix  des  places. 

M.  Jung,  directeur  du  Pathé,  voit  dans  Ja 


Façade  pour  le^film  César  au  Majestic  de  Nancy 
Circuit  Siritzky 

loi  de  40  heures  une  aggravation  aux  condi- 
tions d'exploitation,  qui  obligera  sans  doute 
à  réviser  le  prix  des  places. 

M.  Grégoire,  directeur  du  Majestic,  nous 
dit,  à  ce  sujet,  que  sa  salle  faisant  «  per- 
manent »  de  13  li.  30  à  1!)  h.,  il  devra  aug- 
menter sérieusement  son  personnel...  fl 
ajoute  que  les  nouvelles  lois  socia- 
les grèvent  fortement  l'exploitation,  mais 
qu'il  reste  optimiste,  car  sa  salle,  ayant  aug- 
menté ses  recettes  de  200.000  francs  en 
l!)3(i,  continue  son  ascension  pour  les  pre- 
miers  mois   de   1937... 

Un  dangereux  écueil  menace  la  marche 
de  l'exploitation  :  la  hausse  de  toutes  les 
matières;  la  production  étant,  de  ce  fait, 
obligée  d'augmenter  son  chiffre  de  dépenses, 
est  eu  sera  forcée  de  changer  les  prix  de 
location,  et  cela  à  un  moment  où  certains 
directeurs  de  province  jouent  au  «  mini- 
mum »  avec  leurs  prix  de  places!  Concur- 
rence à  laquelle  il  faut  répondre  par  la 
même  méthode  absurde!  Avant  de  hausser 
les  tarifs  normaux,  il  serait  urgent  d'établir 
une  base  unique  pour  les  diverses  catégories 
de  salles,  et   on   verrait    déjà   plus  clair. 

Le  Son  et  la  Projection 
dans  nos  Salles 

Le  cinéma  Pathé  vient  d'être  doté  d'un 
nouvel  équipement  sonore,  du  type  R.C.A , 
du  modèle  le  plus  moderne.  La  diffusion 
donne  entière  satisfaction.  Voici  un  pre- 
mier effort  à  noter  pour  la  valeur  de  la  sal- 
le Pathé,  à  part  sa  programmation,  qui,  de- 
puis des  années,  est  excellente. 

A  la  suite  de  quelques  visites  à  l'Olympia, 
j'ai  pu  juger  de  la  qualité  du  son.  Les  audi- 
tions me  sont  parvenues  très  acceptables, 
mais  il  faut  préciser  que,  si  le  dialogue  de 
certains  films  est  inintelligible  malgré  un 
bon  enregistrement,  la  faute  en  est  à  la  mau- 
vaise acoustique  de  la  salle,  et  non  au  sys- 
tème de  diffusion. 

Sans  faire  aucune  discrimination,  j'adres- 
se toutes  mes  félicitations  aux  opérateurs  do 
certaines  salles  pour  leurs  projections  im- 
peccables. Pourquoi  d'autres,  qui  ont  aussi 
du  métier,  ne  la  pratiquent-ils  pas  toujours 
comme  il  le  faudrait  ?  M.  ./.  Keller. 


CINE 


RAPHIE 

SE 


TOULOUSE 


Les  salles  de  première  vision  sont  handicapées  par  celles 

de  seconde  vision 


niIIIIIYYIIIIIIIIIIIIY^ 


D'autres  bandes,  pourtant  excellentes,  ont 
reçu  un  accueil  assez  froid. 

Quelques  gros  efforts  de  programmation 
auraient  dû  connaître  de  la  part  du  public 
un  accueil  plus  enthousiaste. 

N'insistons  pas  davantage  et  espérons  que 
les  mois  qui  vont  suivre  amèneront  une  re- 
crudescence du  nombre  des  spectateurs 
dans  les  salles  de  première  vision. 


Toulouse.  -  -  Dans  notre  précédent  nu- 
méro trimestriel,  nous  avons  envisagé  l'hy- 
pothèse de  la  création  de  nouvelles  salles 
et  signalé  le  danger  qui  pourrait  en  résul- 
ter dans  une  ville  comme  Toulouse  où  cel- 
les en  cours  d'exploitation  sont  plus  que 
suffisantes. 

En  augmenter  encore  le  nombre,  c'est, 
sans  conteste,  courir  vers  la  diminution  des 
recettes  de  chacune  d'elles  et,  chose  encore 
plus  grave,  aller  vers  l'avilissement  certain 
du  prix  des  places! 

Les  craintes  que  nous  émettions  alors 
n'étaient  pas  vaines  et  n'ont  pas  tardé  à  se 
manifester,  puisqu'il  a  suffi  de  la  création 
récente  de  salles  de  deuxième  vision  à  prix 
réduits,  pour  drainer  une  partie  importante 
de  la  clientèle  de  nos  grandes  salles  du  cen- 
tre de  la  ville. 

Il  n'est  pas  douteux  que  c'est  uniquement 
le  décalage  important  des  tarifs  pratiqués 
qui  a  influé  sur  le  déplacement  momentané 
de  la  clientèle  (du  moins  nous  voulons  l'es- 
pérer) et  pour  permettre  à  nos  lecteurs  d'en 
juger,  voici  les  prix  pratiqués  dans  ces  nou- 
velles salles  de  deuxième  vision  : 

En  matinée,  toutes  places  :  3  fr.;  enfants: 
2  francs. 

En  soirée,  les  prix  sont  de  3,  4  et  5  fr. 
Et,  dans  l'une  de  ces  salles,  les  prix  sont 
portés  à  :  4,  5  et  0  francs,  les  dimanches  et 
fêles. 

Voici,  par  contre,  les  tarifs  généralement 
en  vigueur  dans  nos  grandes  salles  : 

En  matinée  :  5,  7  et  9  francs. 

En  soirée  :  G,  8  et  10  francs. 

Dimanches  et  fêtes  :  7,  i)  et  11  francs. 

Nous  concevons  fort  bien  que  les  établis- 
sements de  deuxième  vision  puissent  prati- 
quer des  prix  assez  différents  des  cinémas 
dils  de  première  catégorie,  leurs  charges 
d'exploitation  étant  beaucoup  moins  impor- 
tantes, mais  la  différence  actuelle  est  par 
trop  sensible. 

En  présence  de  cette  situation  alarmante, 
l'Association  des  directeurs  de  spectacles 
de  Toulouse  et  de  la  région  a  entamé  des 
pourparlers  avec  les  directeurs  des  salles 
de  deuxième  vision,  afin  d'éviter  un  glisse- 
ment catastrophique  des  prix,  ainsi  que  cela 
s'est  déjà  produit  à  Bordeaux  et  à  Mar- 
seille (on  nous  assure  qu'à  Bordeaux  les 
tarifs  d'entrée  sont  de  2  et  3  francs),  mais 
aucune  entente  n'ayant  pu  encore  être  réa- 
lisée, nous  reviendrons  sur  cette  importante 


question  au  cours  d'un  prochain  article. 

Ajoutons,  cependant,  que,  dans  l'état  ac- 
tuel des  choses,  une  diminution  des  recet- 
tes ne  peut  pas  être  envisagée,  alors  que 
les  frais  sont  en  augmentation  constante  et 
disons  également  que  les  loueurs  de  films 
seraient  également  atteints  par  toute  dimi- 
nution de  recettes  que  rien  ne  pourrait  jus- 
tifier. 

Nous  voulons  croire  que  les  intérêts  en 
présence  sauront  se  concilier,  et  c'est  notre 
vœu  le  plus  cher  pour  le  plus  grand  bien 
de   tous. 


Brel  aperçu  sur  les  premiers  mois  du  trimesire 

Nous  avions  constaté,  l'année  dernière,  un 
léger  fléchissement  des  recettes  dans  les  éta- 
blissements cinématographiques  toulousains. 

Cette  saison,  nous  en  sommes  toujours  au 
même  point  et,  à  part  une  ou  deux  salles, 
nos  «  palaces  »  de  première  vision  subis- 
sent une  légère  baisse. 

La  crise  se  fait  sentir,  mais  il  y  a  aussi, 
comme  nous  l'expliquons  plus  haut,  la  con- 
currence des  salles  de  deuxième   vision. 

Si,  cette  saison,  les  films  sont  d'un  niveau 
plus  relevé  et  plus  soigné  que  les  années 
précédentes,  rares  sont  les  superproductions 
capables  d'attirer  un  nombreux  public. 

La  production  française  représente  un 
gros  effort  artistique,  mais  n'est  pas  assez 
commerciale. 

Voici  les  films  qui  ont  fait  les  plus  gros- 
ses recettes,  classés  d'après  l'importance  de 
leurs  rendements  : 

En  tète,  seul  :  César  (trois  semaines)  : 
451.451   francs. 

Premier  groupe  :  Le  Roi,  plus  de  210.(1011 
francs  en  deux  semaines. 

Deuxième  groupe  :  Vu  de  la  Légion,  plus 
de  138.000  francs  en  deux  semaines. 

Troisième  groupe:  Les  Hommes  nouveaux, 
plus  de  110.000  francs  en  deux  semaines. 

Quatrième  groupe:  Hélène,  plus  de  108.000 
francs  en   deux  semaines. 

Les  films  comme  :  Une  Mauvais  Garçon, 
Les  Bas-Fonds,  Le  Coupable,  Les  Demi-Vier- 
ges, Paris,  Aventure  à  Paris,  Le  Général  est 
mort  ci  l'Aube,  La  Fille  du  Bois  Maudit, 
Avee  le  Sourire,  L'Espionne  Eisa,  Diable  au 
Corps,  Bons  pour  le  Service,  Tournant  dan- 
gereux, Fantôme  à  vendre,  La  Guerre  des 
Gosses,  Quand  Minuit  sonnera,  Les  Amies, 
ont  eu  une  très  belle  carrière. 


Noire  référendum  auprès  des  Directeurs 

Plusieurs  directeurs  des  principaux  éta- 
blissements du  centre  de  la  ville  ont  bien 
voulu  répondre  à  l'envoyé  de  la  Cinémalo- 
graphie  Française,  et  voici  les  réponses  aux 
irois   questions  posées   par  le  journal: 

I.  -  Voici,  par  ordre  d'importance,  les 
dix  films  qui  ont  réalisé  les  meilleures  re- 
cettes en   1930  : 

1.  César. 

2.  Le  Mioche. 

3.  L'Appel  du  Silence. 

4.  Les  Temps  modernes. 

5.  Veille  d'Armes. 
(i.  Mayerliny. 

7.  La  Porte  du  Large. 

8.  Marinella. 

9.  Les  Révoltés  du  «  Bounty  ». 
10.  Les  Loups  entre  eux. 

II.  —  Les  films  qui  ont  réalisé  les  meil- 
leures recettes  pendant  ce  premier  trimes- 
tre sont  : 

1.  Le  Roi. 

2.  Un  de  la  Légion. 

3.  Les  Hommes  nouveaux. 

4.  Les  Bas-Fonds. 

5.  Hélène. 

0.   Un  Mauvais  Garçon. 

III.  —  Par  ordre  d'importance,  les  dix  ve- 
dettes françaises  et  étrangères  qui  ont  attiré 
le  plus  grand  nombre  de  spectateurs  sont  : 

a)  Artistes  français  : 

1.  Raimu. 

2.  Fernande!. 

3.  Harry  Baur. 

4.  Victor  Francen. 

5.  Jules  Berry. 

0.  Danielle  Darrieux. 

7.  Gaby   Morlay. 

8.  Lucien  Baroux. 

9.  Elvire  Popesco. 
10.  Annabella. 

b)  Artistes  étrangers  : 

1.  Charlie  Chaplin. 

2.  Charles  Laugthon. 

3.  Clark  Gable. 

4.  Franchot  Tone. 

5.  Greta  Garbo. 

6.  Gary  Cooper. 

7.  Jeanette  Mac  Donald. 

8.  Laurel  et  Hardy. 

9.  Sylvia  Sidney. 

10.  Myrna  Loy.  R.  Brugnière. 


EN  FRANGE 


APPAREILS 


I NSTALLES 


BR0CKLISS-8IMPLEX.8.A.6,RUE  GUILLAUME-TELL. PARI.S(I7«JCARN0T  99-50^51 


PR 


rTTxiiiixiuxxxxxxxxxxin   cime 

Poitiers 


Sept    années    d'activité   récompensées 


183 

R§PHIE     EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXS 


Poitiers.  —  Dans  la  promotion  de  janvier, 
au  titre  d'officier  d'Académie,  les  lecteurs 
du  Journal  Officiel  ont  pu  y  relever  le  nom 
de  Emile  Brémond,  le  directeur  du  Théâtre 
Municipal  Comœdia  et  du  Théâtre  de  la 
Nature. 

Il  y  a,  en  effet,  sept  ans  que  M.  Emile  Bré- 
mond arrivait  à  Poitiers  pour  y  prendre  la 
Direction  du  Majestic,  dénommé  alors  Fa- 
milia.  Que  de  chemin  parcouru  depuis  cette 
Epoque  !  Que  de  soirées  mémorables  nous 
a-t-il  procurées  !  Et  s'il  est  un  des  plus  vieux 
dans  cette  branche  (y  étant  né),  il  est  un 
des  plus  jeunes  par  l'âge.  Bien  de  ce  qui  tou- 
che le  spectacle  en  général  ne  lui  est  étran- 
ger; loin  de  se  cantonner  dans  seulement  ce 
uni  rapporte,  il  a  tenté,  maintes  et  maintes 
l'ois,  des  efforts  purement  artistiques  et  dé- 
sintéressés. Toutes  les  branches  du  specta- 
cle l'ont  tenté  et  son  palmarès  n'est  qu'une 
série  de  beaux  spectacles  dont  le  public  poi- 
tevin aura  plaisir  à  se  souvenir  puisqu'il  y 
aura  toujours  trouvé  son  agrément. 

Dans  le  domaine  cinéma,  comme  dans  ce- 
lui du  music-hall,  du  théâtre,  du  sport,  M. 
Brémond  s'est  montré  organisateur  moderne, 
hardi  tout  en  restant  très  avisé.  C'est  à  lui 
que  Poitiers  doit  la  venue  de  tant  de  vedet- 
tes, des  tournées  théâtrales  les  plus  célè- 
bres :  Baret,  Châtelet,  Saint-Martin,  Ticha- 
del,  sans  oublier  les  Ballets  de  Loie  Fuller. 

Que  le  modeste  ruban  violet  soit  pour  lui 
une  reconnaissance  officielle,  car  le  public 
et  ses  amis  lui  prouvent  la  leur  en  fré- 
quentant d'une  façon  assidue  les  établisse- 
ments qu'il  dirige. 


Le  i    trimestre  à  Poitiers 

Poitiers.  -  -  La  nouvelle  année  s'annonce 
à  Poitiers  comme  étant  nettement  favorable: 
en  1936,  les  recettes  s'étaient  stabilisées  et 
même  à  une  certaine  époque  avaient  dimi- 
nué. L'hiver  1936-11)37  aura  vu  une  prospé- 
rité nouvelle  dans  les  salles  de  notre  ville, 
delà  tient  certainement  à  la  reprise  géné- 
rale des  affaires  mais  aussi  à  la  qualité  des 
films  qui  s'améliore  sensiblement. 

Voyons  d'abord  les  productions  qui  ont 
fait   les  meilleures  recettes  en   1936  : 

Au  Comœdia  :  Mayerling,  Marînella,  Le 
Mioche.  Un  de  la  Légion,  Jim  la  Houlette, 
Anne-Marie,  Tout  va  très  bien,  Temps  mo- 
dernes. Roman  d'un  Jeune  Homme  pauvre. 
Le  Roman  d'un   Tricheur. 


Lancement  de  l'Equipage  par  le  Majestic  de  Poitiers 


Lancement   des  Bleus  de  la  Marine  à  Poitiers 


F-jçide  du  Comœdia  de  PoitiersJSalle  Brémond) 


Façade  du  Mijestic  de  Poitiers  pour  l'Equipage 


M.  Emile  BREMOND 

Au  Majestic  :  L'Appel  du  Silence,  Le  Roi, 
Veille  d'Armes,  Kœnigsmark,  Tarass  Boiûba 
Le  Chemineau,  Debout  là-dedans,  Secret  de 
Polichinelle,  L'Argent. 

Au  Ciné  de  Castille  :  Au  Son  des  Guitares, 
La  Fille  du  Bois  Maudit.  Michel  Strogoff, 
Dortoir  de  Jeunes  filles.  Il  convient  de  noter 
d'ailleurs  que  ce  dernier  film  a  eu  un  gros 
succès  malgré  une  critique  systématique  de 
la  presse  locale. 

En  1937,  Samson  et  Les  Beaux  Jours  ont 
attiré  beaucoup  de  monde  au  Comœdia.  Au 
Majestic,  Les  Hommes  nouveaux  et  Bichon 
ont  eu  le  plus  de  succès.  La  Charge  de  la 
Brigade  légère  a  fait  de  grosses  recettes  au 
Ciné  de  Castille. 

A  Noël,  M.  Brémond,  le  distingué  direc- 
teur du  Comœdia  avait  organisé  dans  le  ma- 
gnifique hall  de  son  établissement  un  con- 
cours «  de  la  vedette  préférée  ».  Des  bulle- 
lins  de  vote  étaient  à  la  disposition  du 
public.  Il  s'agissait  d'indiquer  la  vedette 
préférée  de  chacun  parmi  les  hommes  et 
les  femmes.  Ce  concours  a  connu  le  plus 
grand  succès  :  3.284  bulletins  furent  dépo- 
sés dans  l'urne.  Les  prix  étaient  d'ailleurs 
très  intéressants:  abonnement  de  six  mois 
pour  deux  personnes  au  Comœdia,  abon- 
nement de  quatre  mois,  abonnement  de  trois 
mois,  etc.. 

Voici  les  vedettes  qui  ont  eu  la  faveur 
du   public  : 

1.  Annabella    1.100  voix 

2.  I).  Darrieux  .  .  .        925 
4.   P.  B.-Willm  .  .  .  510 

4.  Ch.  Boyer   481 

5.  J.-P.  Aumont  .  .  440     — 

6.  S.   Simon    410     — 

7.  Tino  Rossi  ....  40!) 

8.  Harrv  Baur 319 

9.  B.  Saint-Cyr  ...  245 
10.  Fernandel   243 

Ce  début  de  1937  annonce  une  nette  re- 
prise dans  les  salles  de  notre  ville  si,  tou- 
tefois, les  producteurs  maintiennent  leurs 
films  à  un  niveau  honorable. 

J.  Garnier. 


184 


Lille 


NOTRE     REFERENDUM 


Les     Succès     d'une     Année 


(De    notre    correspondant    Armand-Jean) 


Ce  référendum  porte,  pour  Lille,  sur  une 
vingtaine  de  films  importants  pour  chaque 
salle  (premier  et  dernier  trimestres  193(5). 

Au  Caméo  :  d'après  les  renseignements 
que  nous  fournit  M.  Boursier,  directeur  du 
Caméo,  nous  pouvons  citer  comme  succès 
de  l'année  [jour  cette  salle  :  Mayerling,  Les 
Loups  entre  eux.  Le  Roman  d'un  Tricheur. 
Alerte  et  La  Porte  du  Large,  Port-Arthur. 
Les   Amants   terribles,  etc.. 

Au  Capitole  :  Baccara,  Michel  Strogoff, 
Le  Mioche,  Eigolboche,  Un  de  la  Légion.  Le 
Grand  Refrain.  Vertige  d'un  Soir,  Sept  Hom- 
mes... Vue  Femme,  etc..  Au  tout  premier 
rang  :  Le  Roi. 

Au  Familia  :  Le  Secret  de  Polichinelle. 
Samson,  Désir,  La  Fille  du  Bois  Maudit, 
L'Amant  de  Mme  Vidal,  Au  Son  (tes  Guita- 
res, sans  oublier  César. 

Au  Rexy  :  Les  Temps  modernes.  L'Appel 
du  Silence.  Les  Révoltés  du  Bountu,  Rose- 
Marie.  La  Rouie  impériale.  La  Bohémienne. 
etc.. 

Quant  aux  vedettes  les  plus  appréciées 
dans  notre  région,  citons,  comme  artistes 
français  :  Gaby  Morlay,  Annabella,  Danielle 
Darrieux,  Paulette  Dubost.  Mad.  Renaud, 
Popesco,  Fr.  Rosay,  P.  Richard-Willm,  Lu- 
cien Baroux,  Jean  Gabin,  Fernandel,  Raimu, 
Sacha  Guitry,  P.  Blanchar,  Harry  Baur, 
Tino  Rossi,  Larquey. 

Bach.  Chevalier,  Milton,  n'ont  plus,  en 
certaines  salles,  les  foudroyants  succès  d'an- 
tan.  Citons  encore  Jouvet,  J.  Berry,  J.  Murât, 
Lefaur,  Pauley.  Fresnay,  Brasseur.  Francen, 
Vanel,  Noël-Noël,  ainsi  que  Gravey  et 
Bover,  assez  rares. 

Parmi  les  «  stars  »  étrangères  :  outre  Mar- 
Iène  et  Garbo,  c'est  Shirley  Temple  qui  re- 
cueille  les   plus   beaux    succès. 

Nous  citerons  encore  Jeannette  Mac  Do- 
nald et  Sylvia  Sydney,  et,  côté  hommes, 
outre  le  duo  Laurel  et  Hardy,  sont  synony- 
mes de  succès  :  Charles  Laughton.  Fred  Mac 
Murray,  Victor  Mac  Laglen,  Wohllbrùck, 
Errol  Flynn.  D'autres  artistes  se  font  plus 
rares  et  parmi  eux,  certains  ont  leur... 
étoile  qui  pâlit.  Mais  le  génial  et  «  chapli- 
nesque  »  Gharlot  allie  rareté  et  triomphe 
ceci  étant  expliqué  en  partie  par  cela. 

Le  premier  trimestre  1937 
à  Lille 

Nous  rappellerons  deux  festivités  cinéma- 
tographiques de  ces  premiers  mois  :  le  ver- 
nissage, puis  l'inauguration  de  Cinéae  (Le 
Grand  Echo  du  Nord),  à  Lille  (21  janvier- 
27  janvier);  d'autre  part,  la  célébration  du 
jubilé  d'Adolph  Zukor  à  l'agence  Para- 
mount  de  Lille  sous  le  signe  symbolique  de: 
Champagne-Valse... 

Côté    exploitation    proprement    dite    n'ou- 


blions pas  de  citer  les  succès  répétés  du 
Cinéae  (Le  Ciné-Crochet,  Le  Centenaire,  La 
Marche  du  temps)  avant  de  remarquer  les 
films  ayant  le  mieux  réussi  en  première  vi- 
sion. 

Au  Caméo  :  Messieurs  les  Ronds  de  Cuir, 
Les  Grands,  La  Charge  de  la  Briqade  Lè- 
gère  Nitchevo  (2"  sem.),  Courrier-Sud,  Mon 
Père  avait  raison,  Pépé  le  Moko,  L'Homme 
du  Jour,  autant   de  succès. 

Au  Capitole,  plurent  particulièrement  Les 
deux  Gosses.  Monsieur  Personne,  Les  Hom- 
mes nouveaux.  Les  Réprouvés.  Josette,  etc.. 
Notons  une  reprise  éclatante  du  Roi...  VA 
pour  Pâques,  c'est  le  nouveau  Fernandel  : 
François  I"r. 

Au  Familia  :  Cham])a(ine-Valse,  L'Assaut, 
Le  Général  est  mort  éi  l'aube,  succès  Para- 
mount,  et  Les  Bas-Fonds,  Le  Coupable,  ainsi 
cpie  Fernandel  (Les  dégourdis  de  ta  11"). 

Au  Rexy  :  Tout  va  1res  bien  Mme  la  Mar- 
quise, San  Francisco,  Trois,  six,  neuf,  Tar- 
zan s'évade.  Vous  n'avez  rien  ci  déclarer. 

Nous  citerons,  à  part,  le  gros  succès  ré- 
gional de  MM.  Bruitte  et  Delemar  :  Le  Mys- 
tère  dn  421. 

L'Omnia  continue  sa  politique  :  program- 
mation mitigée,  secondes  visions  et  nou- 
veautés (dont  le  Fox-Film). 

Lille-Actualités  présente  maintenant  des 
grands  films,  ce  qui  n'est  pas  sa  formule 
(Pasteur  Les  Cent  Jours)  imitant  en  cela, 
de  façon  peu  heureuse,  certaines  salles 
d'actualités  parisiennes. 

Cinéae  est  notre  plus  moderne  et  plus 
originale  salle.  Le  succès  qui  l'accueille  est 
hautement  légitime.  Que  la  direction  conti- 
nue à  donner  d'excellents  programmes,  et 
la  vogue  de  cette  brillante  salle  obscure  se 
maintiendra. 

Les  Présentations   Lilloises 

—  A  l'issue  de  la  présentation  du  Mys- 
tère du  421,  un  déjeuner  réunit  les  produc- 
teurs, acteurs  et  techniciens  du  film. 

D'autre  part,  la  présentation,  à  Bruxel- 
les, fut  un  autre  triomphe. 

-  Présentations       Fox-Film       (Fossettes, 
Dortoir  de  Jeunes  Filles,  etc.). 

-  Présentations  Pathé-Consortium:  Pépé 
le  Moko,  Courrier-Sud. 

Les  présentations  ont  été  très  nombreu- 
ses durant  ces  premiers  mois,  et  des  films 
de  grande  classe  laissent  augurer  favora- 
blement de  la  qualité  de  la  production  fran- 
çaise. Mais  il  est  encore  trop  de  vaudevilles, 
notamment  militaires,  artilleurs  plus  ou 
moins  dégourdis... 

Dans  "les   Agences 

Chez  G.  F.  F.  A.  —  M.  Neveu,  ex-assistant 
à  la  direction  de  la  distribution  de  G. F. F. A. 


à  Paris,  a  été  nommé  directeur  de  l'agence 
de  Lille  de  cette  société,  en  remplace- 
ment de  M.  Théodore,  qui  a  quitté  la  bran- 
che location  pour  la  direction  d'une  exploi- 
tation à  Béthune. 

Quelaues  Succès  récents 

Le  Mystère  du  421  :  Lille  (Rexy),  Cambrai 
(Familia),  Lens  (Apollo),  Bethume  (M. 
Théodore),  ainsi  que  Roubaix-Tourcoing 
Calais,  Boulogne,  Armentières,  Amiens  (Ex- 
celsior). 

La  charge  de  la  Brigade  légère  :  Lille 
(Caméo),  Roubaix  (Sainte-Cécile),  Dunker- 
que  (Palais  Jean-Bart),  Calais  (Théâtre  des 
Arts),   Valenciennes,    Cambrai. 

MM.  les  Ronds,  de  Cuir:  :  Lille  (Caméo) 
Amiens  (Excelsior),  Cambrai  (Familia). 

Courrier  Sud  :  Lille  (Caméo),  Valencien- 
nes (Eden),  Arras  (Palace). 

Nous  citerons  encore  :  Le  Ciné-Crochet 
(Cinéac-Lille,  Omnia-Douai),  La  tendre  En- 
nemie (Trianon-Amiens),  Mon  Père  avait 
raison  (Casino  d'Arras),  Le  Roi  (2  semaines: 
Excelsior  d'Amiens),  Dortoir  de  jeunes  fil- 
les (Palace  d'Arras-Cambrai),  La  guerre  des 
Gosses  (Palace  de  Valenciennes),  Marins  et 
Fanny  (au  même  programme  avec  la  semai- 
ne suivante  César),  (Omnia  d'Amiens,  Kur- 
saal  d'Arras),  Pépé  le  Moko  (Sainte-Cécile, 
Roubaix),  Cargaison  Blanche  (Sur  le  Chemin 
de  Rio...)  (Lille  :  Capitole,  Valenciennes  : 
Cotisée,  Cambrai  :  Familia,  etc.). 

Rappelons  les  efforts  de  M.  Moncharmont 
(Alhambra  deCalais)  en  matière  de  perfec- 
tion  technique  (Western  Electric,  etc.),  de 
programmation  et  de  publicité.  Sachons  lui 
gré  d'autre  part  de  l'aide  qu'il  apporte  à 
«  La  Cinématographie  »  par  les  renseigne- 
ments qu'ils  nous  donne,  chaque  fois  que 
nous  l'interviewons  sur  son   exploitation. 


Remercions  également  parmi  les  direc- 
teurs  d'agence    :   MM.  Joannin,   Malbranche, 

Bruitte. 

* 

A  la  Tobis  :  M.  Hochard,  directeur  des 
Agences  Tobis,  a  installé  dans  ses  fonctions 
de  directeur  de  l'agence  de  Lille,  M.  Rim- 
bault,  qui  remplacera  à  ce  poste  M.  Olivar 
qui  reste  attaché  à  la  Tobis. 
* 

■  MM.  Bruitte  et  Delemar,  après  le  triom- 
phe du  Mystère  du  421,  annoncent  une  se- 
conde production. 

■  Le  Consortium  des  Exploitants  du  Nord 
présente  Gigolelte,  qui  vient  de  passer  au 
Palace  de   Valenciennes. 

■  Au  Palace  de  Valenciennes  également 
vient  de  passer  Foch,  sélection  Desmet  et 
Malbranche. 

■  Chez  Labbé  La  Rose  effeuillée  que  sui- 
vront Sarati  le  terrible  et  M.  Bégonia. 

■  Chez  Joachim,  Josette  avec  Fernandel 
et...  Josette. 

■  Chez  Decroc  (Labor-Film,  Le  Coupable. 

■  Réal-Films,  filiale  belge  de  Rex-Films 
(Lille)  édite  Le  Mystère  du  421.  Rex-Films 
distribue  quelques  bons  films  commerciaux 
dont   la   production   Gaumont-British. 

Armand-Jean. 


A    CALLET 

RuLeauK'Fàclame  &  Rideaux  de  Scène  Fonjxionnarii  EUctriqwmmt  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUERS:   I7&I9  RUE  PAUL  ÔOUDAY     LE.    HAVRE    TEL"-' 2  LIGNES  (|q-ô9 


OGER      VMI    «I  i^ 


Un  jilni  a  apaisement  et  de  réconciliation 


d  EMILE     ZOLA 


TRAVAIL    d'Emile   Zola,    c  est    le    récit    anticipé 
des  événements  actuels. 

Le  film  TRAVAIL,  adapté  de  cette  œuvre  pour 
l'écran  par  M.  André  Desmorget.  est  un  film 
optimiste  de  réconciliation  sans  aucune  place  pour 
les  passions  politiques.  Il  nous  montre  les  nombreuses 
difficultés  auxquelles  les  grands  hommes  se  heurtent 
pour  réaliser  leur  idéal  dans  un  but  purement  huma- 
nitaire. Cette  thèse  sert  de  toile  de  fond  a  une 
action  soutenue,  extrêmement  puissante,  émouvante 
et  essentiellement  cinématographique. 
Nous  voulons  réaliser  cette  œuvre  dans  un  esprit  de 
large  collaboration,  sans  tendance  d'aucune  rorte. 
Toutes  nos  énergies  sont  tendues  vers  un  but  unique: 
intéresser  le  public  par  un  sujet  élevé,  susceptible 
de  le  faire  réfléchir  sans  jamais  l'ennuyer.  Il  se 
souviendra  particulièrement  des  amours  de  Josine  et 
de  Luc  Froment.  Il  conservera  l'impression  qu'une 
tentative  nouvelle  a  été  faite  pour  le  distraire  et 
qu'il  en  reste  tout  de  même  quelque  chose  :  un  sou- 
venir et  un  peu  de  rêve... 


DISTRIBUTION 


ET 


VENTE 


Les  FILMS  ESSOR 

ROGER     VATRIN,     Directeur 
lbis,    RUE     GOUNOD,     PARIS  (17*) 

Téléphone  :    Wag.   47-30 


CINE 


rR 


RAPIIIE 

SE 


AGEN 


Exploitation  vivante  et  soignée 


Ayen.  -  -  C'est  toujours  d'une  activité  dé- 
bordante que  font  preuve  les  directeurs  de 
salles  agenaises.  Piqués  par  l'aiguillon  d'une 
émulation  saine  et  hautement  louable,  ils 
s'ingénient  à  rivaliser  d'initiatives  et  à  gâ- 
ter le  public.  Je  ne  sache  pas  qu'il  existe 
en  France  de  ville  de  30.000  âmes  environ 
où  l'exploitation  soit  aussi  vivante  et  aussi 
soignée,  (l'est  un  satisfecit  collectif  que 
nous  décernons  à  nos  excellents  amis  MM. 
Bcrgues,  Genestre,  Laborie  et  Tabuteau,  sans 
cublieri  les  directeurs  de  circuits  MM.  Coii- 
sinet  et  Sedard,  auxquels  il  ne  faut  pas  ou- 
blier qu'Agen  est  redevable  de  cette  excep- 
tionnelle  vitalité   cinématographique. 

Florida  :  Le  Florida  se  partage  avec  le 
Galba  l'honneur  de  révéler  aux  cinéphiles 
les  grands  succès  de  la  saison.  Les  films 
nous  sont  offerts  dès  leur  lancement,  à  tel- 
le enseigne  qu'il  a  pu  arriver  que  des 
«  premières  »  nationales,  voire  «  mondia- 
les »  soient  données  à  Agen.  De  temps  en 
temp::  le  Florida.  toujours  si  intelligemment 
dirigé,  se  paie  le  luxe  de  bousculer  s  s  pro- 
pres records  et  de  hausse;-  une  production 
sur  le  pavois.  Depuis  plusieurs  mois,  le 
«  ruban  bleu  »  était  détenu  par  Un  de  la 
Légion,  c'est  maintenant  César,  au  titre  im- 
périal, oui  domine  de  très  haut  (recette  plus 
due  double  des  recettes  normales),  suivi 
d'Un  de  la  légion,  déjà  nommé.  Le  Roi,  Xit- 
rhevo,  Port-Arthur,  Kœnigsmark.  Cargaison 
blanche.  Le  nouveau  testament,  Michel  Stro- 
goff,  Le  Mioche.  Les  vedettes  qui  «  portent  » 
ont  nom  :  Raimu,  Fernandel,  Gabv  Morlay, 
Harry  Baur,  Danielle  Darrieux.  Larquey,  Ju- 
les Berry,   Sacha   Guitry,  R.-Willm,   Baroux. 

L'aimable  et  distingué  directeur  du  Flori- 
da. M.  Tabuteau,  est  actuellement  assez  dé- 
primé par  le  surmenage  qu'il  s'est  imposé 
ces  temps  derniers.  Nous  prions  notre  ami, 
si  vaillamment  secondé  par  Madame, 
d'agréer  nos  vœux  cordiaux  de  rétablisse- 
ment. 

Galba  :  Le  Gallia  qui  a  révélé  le  film 
parlant  au  public  agenais  -  c'est  là  un  in- 
contestable titre  de  gloire  -  et  dont  l'ac- 
tivité était  toute  traditionnelle  se  met  de- 
puis peu  en  frais  de  panneaux  et  de  faça- 
des. On  doit  au  sympathique  M.  Genestrc  un 
magnifique  ensemble  pour  La  Porte  du  lar- 
ge, avec,  ne  vous  déplaise,  un  marin  en 
chair  et  en  os.  Ce  film  qui  détient,  et  de 
loin,  les  records  de  recettes,  a  été  lancé 
d'une  façon  parfaite.  Il  y  a  là  une  réussite 
ci ii'i I  faut  louer  vivement.  Les  meilleurs  ren- 
dements du  Gallia  furent,  dans  les  derniers 
mois  :  La  Porte  du  large.  Veille  d'arwes, 
Trois  artilleurs  au  Pensionnat,  fié' eue 
M'eusse  préféré  voir  ce  film  admirable  avant 
le  précédent),  L'Appel  du  silence,  Au  servi- 
ee  du  Tzar.  Les  Hommes  nouveaux,  La  Gar- 
çonne. Les  Loups  entre  eux.  Un  soir  de  bom- 
be, et  les  vedettes  les  plus  aimées  semblent 
être  :  Francen.  Madeleine  Renaud.  Véra 
Korène,  1\  R.-Willm.  Harry  Baur,  Marie  Bell 
et   Larquey. 

Pour  le  mois  qui  vient,  le  Gallia  institue 
un  srand  concours  entre  les  spectateurs.  Il 
s'agit  de  suivre  les  séances  nendant  quatre 
semaines,  et  c'est-à-dire  :  MM.  les  Ronds  de 
Cuir.  Faisons  un  rêve,  François  1",  et  l'Hom- 
me à  abattre,  et  de  classer  ces  films  par  or- 
dre de  préférence.  150  prix,  allant  de  1.000 
francs  en  espèces  à  une  entrée  gratuite, 
doivent    récompenser  la   persévérance   et   la 


sagacité  des  clients  assidus.  C'est  une  très 
bonne  idée  dont  nous  félicitons  M.  Gousi- 
net. 

En  marge  du  Gallia,  le  Sélect  poursuit 
avec  beaucoup  de  bonheur  son  activité  qui 
porte  uniquement  sur  des  reprises  de  films 
à   succès. 

Majestic  :  Il  faut  retenir  particulièremen 
l'effort  extrêmement  intéressant  de  M.  La- 
borie pour  donner  à  sa  salle  de  la  valeur  et 
du  style;  effort  d'autant  plus  méritoire  que 
ce  jeune  directeur,  il  y  a  quelque  1T>  mois, 
ignorait  tout  d'un  métier  qu'il  découvre 
peu  à  peu  et  auquel  il  s'adapte  admirable- 
ment; qu'il  recueillait  une  succession  assez 
difficile  après  une  direction  déplorable;  et 
qu'enfin  il  a  en  face  de  lui  des  concurrents 
redoutables  :  le  Gallia  et  le  Florida.  Sa  pu 
blicité  a  de  la  qualité  et  de  l'envergure;  el- 
le s'étend  d'une  façon  profitable  vers  Né- 
rac,  Condom  et  Villeneuve.  M.  Laborie  s'est 


Panneau   publicitaire  composé  par   M.  Laborie 
directeur  du  Majestic  à  Agen 


spécialisé  -  -  c'est  très  bien  ainsi  —  dans 
les  films  étrangers,  en  versions  doublées 
s'entend,  films  américains  surtout,  et  cer- 
tains ont  été  lancés  par  lui  de  main  de  maî- 
tre. Aussi  constate-t-il,  avec  une  certaine 
amertume,   que   les  grandes   maisons   améri- 


Une  belle  composition  publicitaire  due  à  M.  Genestre 
directeur  du  Gallia  Palace  à  Agen 


Une  saisissante  façade  du   Florida  à  Agen  conçue  par 
M.  Tabuteau 


caines  ne  le  soutiennent  pas  comme  elles 
le  devraient.  C'est  là  sa  seule  doléance  que 
je  transcris  fidèlement.  Les  projets  foison- 
nent, Lys  Gauty  doit  être  reçue  prochaine- 
ment en  deux  soirées,  puis  ce  sera  le  tour 
de  Lucienne  Boyer,  et  d'autres  vedettes  de 
la  scène.  Un  référendum  sera  institué  sur  les 
diverses  actualités  pour  permettre  aux  spec- 
tateurs de  désigner  les  meilleures.  J'ai  plai- 
sir à  dire  ma  vive  sympathie  pour  cette  ac- 
tivité d'un  jeune  qui  a  des  idées  et  qui  nour- 
rit un  goût  très  marqué  pour  son  métier. 

Voici,  classés  par  ordre  d'importance,  les 
meilleurs  rendements  relevés  au  Majestic  : 
.1;/  Son  des  Guitares,  Les  Temps  modernes 
La  Fille  du  bois  maudit,  Le  film  en  relief, 
Intelligence  service,  Les  révoltés  du  Bounly, 
Pauvre  petite  fille,  Anna  Karénine,  On  ne 
roule  pas  Antoinette,  Les  Marins  de  Crons- 
tadt,  et  les  artistes  qui  selon  M.  Laborie  at- 
tirent le  plus  le  public  :  Tino  Rossi,  Cha- 
plin, Larquey,  Ch.  Laughton,  Clark  Gable, 
Greta  Garbo,  Shirley  Temple,  Pauley,  Jules 
Berry,   Danielle   Darrieux. 

Royal  :  Cette  salle  de  deuxième  vision, 
excellemment  dirigée  par  M.  Bergues,  a  une 
position  délicate  entre  le  Florida  et  le  Gal- 
lia (1'"  vision)  et  le  Majestic  (grands  films 
doublés)  et  le  besoin  s'était  fait  sentir 
d'inaugurer  une  nouvelle  formule  —  qui 
jusqu'à  maintenant  a  donné  les  meilleurs 
résultats.  Les  nouveaux  prix  sont  vraiment 
aussi  modiques  que  possible  :  3  et  4  francs 
par  semaine,  et  4  francs  le  dimanche  à  tou- 
tes les  places.  Ainsi  le  Royal  permet  à  sa 
clientèle  de  voir  en  deuxième  vision  de 
grands  films  à  des  prix  très  bas,  et  cela, 
nous  dit  M.  Bergues,  semble  être  tout  à  fait 
du  goût  du  public. 

Marinella,  La  Bataille,  Le  grand  jeu, 
Mayerling,  L'Fquipage,  La  maison  dans  la 
dune,  Les  bleus  de  la  marine,  La  Bandera, 
Ademaï  aviateur.  Les  Misérables  (version 
réduite)  --  on  voit  que  les  programmes  du 
Royal  sont  très  soignés  -  -  sont  les  films 
qui  viennent  en   tète  par  leur  rendement. 

Avec  ses  deux  salles  de  première  vision, 
sa  salle  de  films  doublés  et  ses  deux  salles 
de  deuxième  vision,  Agen  est  véritablement 
comblée.  I!  n'est  pas  exagéré  d'affirmer  que 
son  activité  cinématographique  est  tout  à 
fait  digne  d'être  montée  en  épingle  et  citée 
en  exemple.  —  Ch.  Pujos. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


Raphie   nxxxxxxxxixxxxxxxxxxxxx 


Le  Havre 


Le    débat    1937   est   bien    supérieur   à    celui   de   1936 


Le  Havre.  --Ce  premier  trimestre  d'ex- 
ploitation 1937  marque  dans  l'ensemble  un 
très  net  progrès  des  recettes  sur  les  mois 
correspondants  de  1936. 

Cet  accroissement  du  nombre  des  en- 
trées dans  les  salles  de  cinéma  tient  sans 
doute  avant  toute  autre  chose,  à  deux  rai- 
sons. D'abord,  à  la  qualité  des  program- 
mes, et  ensuite  à  l'augmentation  générale 
du  pouvoir  de  dépense  des  spectateurs.  Il 
faut  également  constater  que  l'application 
de  la  semaine  de  quarante  heures,  en  don- 
nant au  public  des  loisirs  nouveaux,  con- 
tribue  à    la    fréquentation    des    spectacles. 

C'est  ainsi  que  dans  certaine  salle  de  pre- 
mière vision  on  a  pu  enregistrer  pour  fé- 
vrier 1937  un  chiffre  d'entrées  supérieur  de 
19.000  à  celui  de  février  1936.  Et  il  n'est 
pas  besoin  de  signaler  que,  toutes  propor- 
tions gardées,  ce  cas  n'est  pas  le  seul. 

Ceci  dit,  passons  brièvement  en  revue  les 
films  qui,  depuis  le  début  de  cette  année, 
ont  connu  le  plus  net  succès. 

Au  Nouvel-Empire,  circuit  Siritzky,  on 
neut  les  classer  ainsi,  selon  les  renseigne- 
ments que  nous  a  fournis  M.  Allamelle,  le 
nouveau  directeur  de  cette  sa1  le  :  César, 
Pépé  le  Moko,  Le  Mioche,  La  Porte  du 
Large,  Port-Arthur,  Un  Grand  Amour  de 
Beethoven,  Dortoir  de  Jeunes  Filles. 

Dans  la  seconde  salle  du  circuit  Siritzky, 
l'Alhambra,  ce  sont,  d'après  M.  Braun,  di- 
recteur :  Cargaison  blanche,  Les  Bas-Fonds. 
Messieurs  les  Bonds  de  Cuir,  La  Légion  des 
Damnés,  Au  Service  du  Tzar,  Les  Dégour- 
dis de  l'a  1 1 

Au  Select,  M.  Benoyer  nous  indique  : 
Courrier-Sud.  La  Charge  de  la  Brigade  lé- 
gère, Le  Coupable,  Mon  Père  avait  raison. 
Les  Hommes  nouveaux. 

Parmi  les  films  de  première  vision  que 
passe  le  Kursaal  de  façon  assez  régulière, 
M.  Cartier  a  noté  particulièrement  les  résul- 
tats obtenus  par:  San-Francisco,  Show  Bout, 
Rose  Marie,  L'Ennemi  public  n"  1,  La 
Joueuse  d'Orgue,  La  Loupiote. 

En  première  vision,  soit  au  Grillon,  soit 
au  Carillon,  les  deux  salles  dont  il  est  pro- 
priétaire au  Havre,  AI.  Chassain  nous  si- 
gnale :  Sous  les  Yeux  d'Occident.  La  Rose 
Effeuillée.  Griseries.  En  deuxième  vision  : 
La  Fille  du  Bois  Maudit,  Désir,  Hélène. 

A  l'Eden.  programmé  par  le  circuit  Si- 
ritzky, M.  Berthout  nous  signale  comme 
ayant  réalisé  les  meilleures  recettes,  les  se- 
condes visions  suivantes  :  César.  Bach  dé- 
tective. Le  Mioche.  Toi  c'est  moi,  La  Porte 
du  Large. 

MM.  Chevalier,  propriétaires  du  Palace, 
sont  satisfaits  du  rendement  de  :  Au  Son 
des  Guitares,  La  Fille  du  Bois  Maudit,  Les 
Révoltés  du  Bonntg,  Ko'nigsmark,  Boucles 
d'or. 

MM.   Chometon   et   Noble,  ont   noté  parmi 
es   films   qui    connurent   le    meilleur   succès 
dans    leur    salle  :     Le    Normandy  :   Le   Roi. 
Marinclla,  Les  Deux  Gamines,  Train  de  Plai- 
sir, Le  Petit  Colonel. 

(Films  en  deuxième  vision  pour  ces  deux 
dernières  salles.) 

Au  Royal,  soulignons,  d'après  M.  Ger- 
mont,  propriétaire,  l'accueil  favorable  fail 
à  :  Le  Roman  d'un  Spahi,  Marinella,  Les 
Deux  Gamines.  La  Marraine  de  Charley, 
Michel  Strogoff. 


L'année  1936 

Il  est  intéressant,  également,  de  noter, 
par  ordre  d'importance,"  quels  furent  les  dix 
films  qui  réalisèrent  les  meilleures  recettes 
au  cours  de  l'année  1930. 

Voici,  pour  chacune  des  salles  havraises, 
la  liste  que  nous  avons  pu  établir. 

Au  Nouvel-Empire  :  Les  Temps  moder- 
nes. Marias  et  Fanny,  Le  Roman  d'un  Tri- 
cheur, Fantôme  à  vendre,  Marinella,  Le 
Mioche,  L'Appel  du  Silence,  Bichon,  Club 
de  Femmes. 

Au  Select  :  Mayerling,  Le  Nouveau  Tes- 
tament, Vertige  d'un  Soir,  Hélène,  Les 
Amants  terribles,  Le  Roi,  Michel  Strogoff, 
Vue  Gueule  en  or,  Le  Grand  Refrain,  Les 
Mutinés  de  V  «  Elseneur  ». 

A  l'Alhambra  :  Nitchevo,  La  Fille  du  Bois 
Maudit,  Les  Deux  Gosses,  Un  de  la  Légion, 
Au  Son  des  Guitares,  La  Garçonne,  Bach 
Détective,  Jenng,  Le  Capitaine  Blood,  Le 
Roman   d'un  Spahi. 

A  l'Eden  :  Marins,  Fanny,  Jenny,  Mayer- 
linq,  Les  Loups  entre  eux,  Les  Deux  Ga- 
mines, Un  de  la  Légion,  L'Equipage,  Le  Ro- 
man d'un  Tricheur,  Les  Mutinés  de  V  «Else- 
neur ». 

Au  Palace  :  Debout  là-dedans,  Veille  d'Ar- 
mes, Fanfare  d'Amour,  La  Marraine  de 
Charley,  Une  Fille  à  Papa,  La  Garçonne.  Le 
son,  Une  Nuit  d'Amour.  Le  Roi,  Les  Révol- 
tés du  Bounly,  Le  Secret  de  Polichinelle,  etc. 

Au  Normandy  :  Deuxième  Bureau,  La 
Veuve  Joyeuse,  La  Marmaille,  Les  Hommes 
oubliés,  Les  Mystères  de  Paris,  Bichon,  Arè- 
nes Joyeuses,  Boucles  d'Or,  La  Mascotte, 
Stradivarius. 

Au  Grillon  :  Veille  d'armes.  Baccara.  Sam- 
son,  Une  Nuit  d'Amour,  Le  Roi,  Les  Révol- 
tés du  «Bounly  ».  Arènes  Joyeuses,  Anna 
Karénine,  Shanghaï,  Moïse  et  Salomon. 

Au  Kursaal  :  Deuxième  Bureau,  Debout  là- 
dedans,  Back  Street,  Les  Révoltés  du 
«Bounty»,  La  Bandera,  Boucles  d'Or,  Fo- 
lies Bergère,  Furie  noire.  Les  Mutinés  de 
V  «  Elseneur  »,  Boivery,  La  Veuve  Joyeuse. 

Au  Carillon  :  Les  Marins  de  Cr'onstadt. 
Veille  d'Armes.  Baccara.  Mayerling.  Le  Mou- 
chard. Lu  Bandera.  Justin  de  Merseille,  L'Ile 
au  Trésor,  Tarass  Boulba,  La  Garçonne. 

Au  Roval  :  Les  Trois  Lanciers  du  Ben- 
aale.  Fanfare  d'Amour,  Shirleu  Aviatrice,  Les 
Mystères  de  Paris,  Le  Cavalier  Lafleur.  Le 
Prince  Jean.  La  Veuve  Joueuse.  Adémaï 
Aviateur,  Mon  Cœur  t'appelle,  Un  Homme 
en  or. 

Les  Vedettes  préférées 

Côté  vedettes  féminines  on  peut  établir  la 
liste  suivante  :  Gaby  Morlay.  \\enve  Saint- 
Cyr,  D'anielle  Darrieux,  Annabella,  Meg  Le- 
monnier,  Marcelle  Chantai,  Irène  Dunne, 
Jeanette  Mac  Donald,  Elvire  Popesco. 

Une  mention  spéciale  doit  être  réservée  à 
Shirlev  Temple,  dont  tous  'es  films  sont 
assurés  d'attirer  un  nombre  très  important 
de  spectateurs. 

Comme  vedettes  masculines,  nous  pTare- 
rons  en  tète  Charles  Bover  et  Pierre  Bi- 
'•'vird-Willm.  Ensuite,  viendront  Raimu, 
Victor  Francen.  Harrv  Baur,  Clark  Gab'e, 
Jules  Berry,  le  regretté  Signoret,  Jean  Ga- 
bin,  Fernand  Gravey,  Lucien  Baroux.  Cons- 
tant  Bémy,  Jean  Murât,  Franchot  Tone, 
Gary    Cooper,    Maurice   Chevalier. 

Marcel  Lagneaux. 


CINE 


169 


FR 


RAPHIE 

SE 


IIIIIIIIT 


TARBES 

Les  résultats  de  notre  référendum  sont  à  méditer 


Tarbes.  --  Aux  questions  posées  par  La 
Cinématographie  Française,  les  directeurs 
ont  répondu  avec  empressement. 

Les   dix   meilleurs  films  en   193(5  '? 

A  cette  question,  .M.  .Marchand,  directeur 
du   Caton,   m'a   répondu  : 

1"  L'Equipage,  Les  Temps  modernes,  Lu- 
crèce Borgia,  Les  Bateliers  de  la  Volga, 
Jenng,  Les  Benoîtes  du  Bounty,  Anna  Karé- 
nine, Boucles  d'Or,  Variétés,  Le  Nouveau 
Testament. 

2°  La  Garçonne,  Les  Hommes  nouveaux, 
Le  Coupable,  Courrier-Sud. 

3"  Cnarlot,  Jean  Gabin,  Harry  Baur, 
Clark  Gable,  R.  P.-Willm,  P.  Blanchar,  Shir- 
ley  Temple,  Françoise  Rosay,  Edwige  Feuil- 
Ière,  Greta  Garbo. 

La  directrice  de  l'Impérial,  Mme  Repain, 
m'a   dit: 

1"  Les  Trois  Lanciers  du  Bengale  (2'  v.). 
Le  Comte  de  Monte-Cristo,  David  Copper- 
field, Criminel  (2"  v.),  La  Chanson  de  l'adieu 
(2"  v.),  Sgmphonie  inachevée  (3"  v.),  Une 
Nuit  a  l'Opéra,  Le  Bossu  (2'  v.),  Au  Fond 
de  l'Océan,  Le  Marquis  de  Sainl-Evremont. 

2"  La  porteuse  de  Pain  (2''  v.),  La  Vie  Fu- 
ture, Anne-Marie  (2"  v.).  Le  Grillon  du 
Foger,  Les  Deux  Gamines. 

3"  Harry  Baur,  L.  Baroux,  Annabella, 
Martha  Eggerth,  Kiepura,  G.  Thill,  Lilian 
Harvey,  Ch.  Vanel,  J.  Servais,  P.  R.-Willm. 

M.  Clédat,  qui  dirige  le  Rex  et  1  Olympia, 
avec  M.  Lafferère,  m'a  déclaré  : 

1"  Césur.V cille  d'Armes,  Au  Son  des  Gui- 
tares, Un  de  la  Légion,  Marinella,  Arènes 
joyeuses,  Jim  la  Houlette,  Magerling,  L'Ap- 
pel du  Silence,  La  Porte  du  Large. 

2"  Nitchevo,  Les  Deux  Gosses. 

3"  Fernandel,  Tino  Rossi,  Charles  Boyer, 
Annabella,  Francen,  Harry  Baur,  P.  R.- 
YYillm,  Danielle  Darrieux,  Gaby  Morlay,  Ed- 
wige Feuillère. 

D'après  ces  réponses,  nous  pouvons  ju- 
ger que  l'engouement  du  public  est  partagé 
entre  les  productions  françaises  et  améri- 
caines. 

Tout  d'abord  viennent  en  tète  César  et 
Les  Temps  modernes,  le  film-théâtre  et  le 
film-cinéma.  Cela  tiendrait  à  prouver  qu'il 
existe  une  belle  clientèle  pour  ces  deux  gen- 
res différents  et  que  le  succès  de  ces  hlms 
tient  aussi  à  la  valeur  du  scénario,  du  réa- 
lisateur et  des  interprètes. 

Les  succès  sont  à  souligner  et  doivent  en- 
courager les  directeurs  dans  leurs  efforts. 

Les  films   de   ce  trimestre   dont   le   succès 


mérite  d'être  signalé  sont:  Nitchevo  (gros 
rendement),  La  Garçonne  (à  cause  du  genre- 
«  spécial»),  Les  Deux  Gosses,  La  Vie  Fu- 
ture (anticipation,  nouveauté),  Les  Hommes 
nouveaux.  Les  Deux  Gamines,  Le  Coupable, 
Courrier-Sud,  La  Porteuse  de  pain  (2e  vi- 
sion), Le  Grillon  ,du  Foyer. 

En  somme,  le  genre  «  mélo  »  est  d'un  ren- 
dement sûr  et  se  place  en  tète  des  films 
commerciaux  de  ce  premier  trimestre. 

Les  10  vedettes  françaises  et  étrangères 
qui  ont  attiré  le  plus  grand  nombre  de  spec- 
tateurs sont  :  Charlie  Chaplin,  Harry  Baur, 
Tino  Bossi,  P.  R.-Willm,  Fernandel,  Jean 
Gabin,  P.  Blanchar,  Annabella,  Edwige 
Feuillère,  Françoise  Rosay. 

Si  Chariot,  de  par  sa  classe  exception- 
nelle de  producteur-acteur  lient  «  la  cote  », 
les  vedettes  françaises  suivent,  et  par  leur 
talent,  qui  pourrait  être  mieux  utilisé  quel- 
quefois, attirent   les  spectateurs. 


NOUVELLES   DIVERSES 

-  Depuis  janvier,  et  malgré  la  période 
de  beau  temps  que  nous  avons  eu,  les  re- 
cettes des  salles  tarbaises  se  maintiennent. 
Souhaitons   que   cela   continue. 

—  A  l'Olympia,  la  salle  a  été  entièrement 
transformée  il  y  a  deux  mois,  dotée  de  fau- 
teuils «  pullmann  »  et  d'allées  spacieuses. 
Une  meilleure  disposition  des  fauteuils  du 
balcon  assure  une  visibilité  parfaite.  L'as- 
pect des  murs  recouverts  de  tissus  décora- 
nts aux  couleurs  agréables  est  rehaussé  par 
de  superbes  garnitures  en  bois  acajou  de  la 
scène  et  du  balcon  d'un  effet  très  heureux. 

—  A  l'Impérial,  également,  la  salle  a  été 
réaménagée  et  le  confort  augmenté  par  de 
confortables  fauteuils.  La  directrice,  Mme 
Repain,  dirige  avec  goût  cet  établissement 
dont  la  vogue  va  croissant.  La  formule  de 
programmation  est  le  double  programme 
au  rendement  satisfaisant. 

—  Au  Caton,  semblable  effort  avait  été 
fait  il  y  a  un  an.  Le  seul  défaut  de  cette 
salle  est  de  n'avoir  pas  un  grand  balcon  qui 
en  ferait  une  salle  grandiose. 

—  Dans  le  numéro  de  Noël,  nous  avons 
longuement  parlé  du  Bex,  qui  est  sans  con- 
teste une  des  plus  belles  salles  de  la  ré- 
gion, tant  par  son  aspect  moderne,  qui  a 
t'ait  l'admiration  de  nombreux  directeurs  de 


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l.uérieur  du  Rex,  la  belle  salle  récemment  ouverte  à 
Tarbes. 

passage  à  Tarbes,  que  par  sa  programma- 
tion, choisie  avec  un  soin  jaloux  par  M. 
Clédat,  qui  nous  permet  d'apprécier  les 
filins  en  même  temps  que  Paris  et  avant 
certaines  grandes  villes.  J.-A.  Castets. 

DIMINUTION  DES  PRIX  A  LILLE 

Lille.  —  Les  quatre  salles  de  première 
vision  instaurent  un  prix  spécial  unique 
pour  les  enfants  de  moins  de  douze  ans. 

Voici  le  texte  du  communiqué  relatif  à 
cette  innovation  remarquable  en  elle-même 
et  aussi  à  cause  de  l'union  qui  a  dû  se  fai- 
re pour  son  élaboration   : 

«  Les  quatre  salles  d'exclusivité  de  la  rue 
de  Béthune  ont  le  plaisir  d'informer  leur 
aimable  clientèle  qu'elles  ont  décidé  de  ré- 
duire le  prix  pour  les  enfants  au-dessous 
de  12  ans. 

«  Les  enfants  au-dessous  de  12  ans  seront 
admis  à  toutes  les  places  et  à  toutes  les  séan- 
ces au  prix  uniforme  de  cinq  francs.  » 
Caméo,   Capitole,   Familia,  Rexy. 

MM.  Paul  Patin,  'Wintergerst, 
Boursier,   Bécon. 


J  PARIS 


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PËEMJ&S 


BROCKUSS+SIMPJUËXSA 

6.  RUE  GUILLAUME-TELL. PARIS  <l7i.TELEPH:CARNOT99-50rt99-5l 


190 

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX)     Cll\EJ«naî1RAPHIE     JIIIIITIIÏIIIXIIIIIïIIi: 


NANTES 


LE  CINEMA  PROGRESSE 

(De  notre  correspondant  particulier) 

X cuites.  —  Le  commencement  de  l'année  a 

tenu  les  promesses  mites  par  le  dernier  tri- 
mestre de  leue  1U.1U;  la  lente  progression  du 
cinéma  a  .Nantes  --  c'est-à-dire  i  augmenta- 
tion continue  des  recettes,  en  moyenne  — 
s'est  poursuivie  depuis  les  t'êtes  du  Nouve1 
An  et  même  pendant  le  mois  de  Janvier  où 
cliaque  année,  à  la  suite  des  deux  revenions, 
les  directeurs  enregistraient  toujours  une 
courte   période   de  ralentissement. 

Cette  année  le  ralentissement  lut  moins, 
beaucoup  moins  sensible,  et  les  liims  qui 
tinrent  l'affiche,  à  clievai  sur  Décembre  ei 
Janvier,  battirent  même  des  records  de  re- 
cette, témoin  César  qui,  en  deux  semaines 
dépassa  largement  tous  les  succès  précé- 
dents. 

Si  de  nombreux  et  graves  problèmes  en- 
travent encore  —  toujours  —  1  essor  de  l'ex- 
ploitation cinématographique,  il  tant  cepen- 
dant constater  que  la  population  Nantaise 
devient  plus  lideie  au  cinéma  de  semaine 
en  semaine  parce  que  les  directeurs  des  sal- 
les de  première  vision  Mme  Etzberg,  MM. 
Jean  et  Pineau  se  sont  attachés  à  composer 
des  programmes  éclectiques  et  variés. 

Pendant  l'année  écoulée,  les  films  qui  ont 
connu  le  plus  de  succès  par  ordre  d  impor- 
tance sont  :  César,  L'Appel  du  Mience,  y.t. 
Temps  Modernes,  Anne-Marie,  La  porte  du 
large,  L'Amant  de  Mme  Vidal,  Les  Hom- 
mes Nouveaux,  Les  révoltés  du  Bountg,  Les 
Deux  Gosses  et  Au  son  des  Guitares.  Un  le 
voit,  les  spectateurs  ont  montré  de  l'engoue- 
ment pour  les  réalisations  les  puis  diverses. 

Quant  aux  vedettes  qui  ont  amené  aux 
guichets  le  plus  grand  nombre  de  specta- 
teurs, il  est  assez  difficile  de  l'établir  avec 
certitude  et  dresser  une  échelle  n'est  pas 
facile.  En  effet,  si  Harry  Baur  semble  eue 
toujours  dans  les  premiers  il  n'est  pas  moins 
vrai  que  Le  Golem  et  Tai'ass  Boutoa  ne  réa- 
lisèrent pas  des  recettes  importâmes. 

Pierre  Richard-Willm  depuis  Le  Grand 
jeu  garde  une  vogue  réelle. 

Est-ce  à  Raimu  que  César  doit  son  succès 
ou  bien  César  a-t-ii  l'ait  triompher  une  fois 
de  plus  Raimu  ? 

Sacha  Guitry  attire  toujours  et  de  plus 
en  plus  un  public  nombreux  et  fidèle. 

Les  deux  «  Victor  »  :  Boucher  et  Eran- 
cen  sont  suivis  chaque  fois  que  leurs  noms 
apparaissent  sur  les  affiches. 

Gabin  commence  à  triompher  d'une  cer- 
taine froideur  du  public  nantais  à  son  égard 
et  Tino  Rossi  a  réalisé  de  très  belles  recet- 
tes. 

Pour  les  femmes,  Gaby  Morlay,  Elvire  Po- 
pesco,  Marcelle  Chanta]  et  Danielle  Darrieux 
semblent  celles  qui  attirent  le  plus  grand 
nombre  de  spectateurs. 

Quant  au  début  de  l'année  1937,  autant 
qu'on  peut  en  juger,  sans  recul  encore,  voici 
quelles  seraient  les  meilleures  recettes   : 

Au  Cinéma  Olympia  :  Nitchevo,  La  Fille 
du  Bois  Maudit,  Faisons  un  rêve  et  J'arrose 
mes  (jalons... 

Au  cinéma  Katorza  :  Le  Uni,  Le  chemin  d< 
Rio,  Le  Coupable,  Courrier  Sud. 

Au  théâtre  Apollo  :  MM.  les  Bonds  de  Cuir, 
Les  Bas-Fonds,  Le  Mioche,  Jenny,  Le  roman 
d'un  Tricheur....  Pépé  le  Moko  poursuit  en- 
core une  carrière  qui   s'annonce  fort   belle... 

Jacques  Maufra. 


ALSACE   et 
LORRAINE 


RECUL  DU   FILM  ALLEMAND 

Eaisons  d'abord  une  distinction  nette  en- 
tre les  trois  départements  qui  forment  l'Al- 
sace et  la  Lorraine.  Dans  le  Bas-Rhin  et  Je 
Haut-Rhin,  l'exploitation  a  plus  a  lutter 
qu'en  Moselle.  Le  chômage  qui  était  au  dé- 
but de  l'année  et  en  été  aussi,  considéra- 
ble, notamment  dans  les  centres  industriels 
du  Haut-Rhin  et  dans  certains  arrondisse- 
ments du  Bas-Rhin,  a  éloigné  des  cinémas 
bien  des  spectateurs  de  la  classe  ouvrière. 
En  Moselle,  les  salles  ont  pu  travailler  à 
peu  près  normalement.  Un  certain  ralentis- 
sement s'est  fait  sentir  dans  toute  la  région 
lors  de  l'occupation  par  nos  voisins  d'outre- 
Rhin  de  la  zone  démilitarisée  ce  qui  avait 
amené  Je  départ  des  troupes  stationnées 
dans  les  régions  frontières.  En  outre,  le  tou- 
risme enlève  en  plein  été  des  quantités 
d'habitués  des  cinémas  vers  des  destinations 
plus  «plein  air».  Pourtant,  le  mauvais 
temps  de  la  saison  estivale  n'a  pas  été  si 
mauvais  pour  nos  directeurs.  Ceci  manifes- 
tement dans  les  salles  lorraines. 

Pour  l'Alsace,  la  situation  peut  se  résu- 
mer ainsi  :  aucune  amélioration  des  affai- 
res. Le  bon  film  moyen  ne  travaille  plus.  Les 
grands  succès  commerciaux  sont  à  compter. 
Contrairement  aux  années  précédentes,  les 
grosses  réussites  se  sont  raréfiées. 

En  Lorraine,  nos  directeurs  ne  se  plai- 
gnent pas,  en  somme.  Ils  nous  disent  que 
la  saison  d'été  a  été  franchement  bonne,  et 
que  la  saison  d'hiver  a  débuté  très  favora- 
blement. Certains  films  (nous  citerons  pour 
exemple  L'Appel  du  Silence)  ont  rendu  en 
plein  juillet  comme  ils  l'auraient  fait  en  hi- 
ver. Les  recettes  depuis  la  mi-septembre 
sont  même  supérieures  à  celles  de  la  même 
époque  l'an  dernier. 

Nous  constatons  dans  toute  la  région  une 
régression  fort  sensible  du  film  parlé  alle- 
mand en  faveur  du  film  français.  La  pré- 
férence toujours  croissante  du  public  pour 
le  film  français  —  et  cela  même  au  détri- 
ment du  film  doublé  en  français,  qu'on 
apprécie  de  moins  en  moins  —  est  remar- 
quée non  seulement  dans  les  grandes  villes 
(à  Strasbourg  ou  Mulhouse  par  exemple), 
mais  également  dans  les  petites  localités. 
Ce  sont  là  des  indices  révélateurs  qui  ne 
laissent  pas  d'être  réjouissants. 

Notons  aussi  l'hostilité  visible  du  public 
contre  les  Actualités.  Telles  qu'on  les  pré- 
sente, les  spectateurs  ont  nettement  l  un- 
pression  qu'elles  sortent  du  cadre  de  la 
pure  information  pour  devenir  tendancieu- 
ses, dans  un  sens  ou  un  autre. 

Les  mouvements  sociaux  ont  été  sans 
importance  dans  la  région.  Mais  il  n'est  pas 
inutile  de  souligner  que  la  reprise  heureuse 
a  été  favorisée  par  les  suites  immédiates  des 
lois  sociales  qui  ont  augmenté  le  pouvoir 
d'achat  d'une  catégorie  importante  des  habi- 
tués du  cinéma,  les  ouvriers  et  petits 
employés. 

Pourtant,  la  hausse  qui  a  suivi  ces  mou- 
vements se  fera  également  sentir  dans  la 
corporation,  si  ce  n'est  déjà  fait.  Les  four- 
nitures sont  déjà  plus  chères,  et  nos  direc- 
teurs se  demandent  sérieusement  s'ils  vont 
être  obligés  d'augmenter  les  prix  des  pla- 
ces.     -  Elia. 


CAEN 


LES   FILMS   FRANÇAIS    EN   TETE 

(De  notre  corresvondant  particulier) 

L'Athènes  normande  groupe  05.0UU  habi- 
tants et  compte  quatre  cinémas.  L,  nden,  Je 
iviajestic,  ie  Seiect  et  le  Trianon,  ce  qui  t'ait 
un  ensemoie  de  4.U0U  lauieuns.  Ces  salles, 
Dien  réparties,  ont  chacune  leur  clientèle 
attitrée.  La  saison  11)50-193/  est  en  progrès 
sur  Ja  précédente.  On  sent  une  reprise  indis- 
cutaoïe. 

Le  goût  des  Caennais  va  avant  tout  aux 
films  irançais  et  si,  parfois,  de  gros  films 
américains  lont  une  pointe  de  recette,  il  est 
indiscutable  que  les  films  moyens  doublés 
font  le  vide  dans  les  salles. 

Depuis  l'ouverture  de  la  saison,  voici 
quels  sont  les  films  ayant  eu  le  plus  de  suc- 
ces. 

A  l'Eden  :  L'Appel  au  Silence  a  battu  tous 
les  records;  il  est  vrai  que  M.  Léon  Poirier 
était  venu  a  Caen  taire  une  conrerenee  en 
vue  de  recueillir  des  souscriptions,  qui  fu- 
rent nombreuses,  nous  as;sure-i-on.  Mari- 
nella  a  fait  également  des  salles  comoles. 
Sacha  Guitry  dans  Le  Nouveau  Testament 
a  attiré  en  loule  l'élite,  et,  tout  récemment, 
Bach,  dans  J'arrose  mes  Galons,  a  été  un 
succès  ioudroyant.  H  est  à  remarquer  que 
cette  salle  a  passé  Les  Marins  de  Cronsladl 
avec  un  certain  attrait  et  si  ces  films,  d'un 
genre  tout  à  fait  différent,  ont  dêpfacé  une 
nombreuse  clientèle,  c'est  que,  pour  chacun 
d'eux,  une  publicité  intelligente  —  et  son 
directeur,  M.  le  Royteux,  professionnel 
avisé  --a  souligné  l'attrait  de  chacune  de 
ces  productions. 

Eiims  proctiains  programmés  par  cette 
salle  :  Tout  va  très  bien,  Madame  ta  Mar- 
quise, Capitaine  Blood,  Le  Bornait  d'un  Tri- 
cheur, La  Belle  Equipe,  Les  Demi-Vierges. 

Au  Majestie,  le  record  a  été  battu  par  Les 
Temps  modernes,  le  célèbre  film  de  Char- 
lot,  qui,  discuté  par  certains,  a  conquis 
néanmoins  l'opinion.  Les  Loups  entre  eux 
ont  attiré  les  nombreux  Caennais  avides  de 
voir  la  suite  de  Deuxième  Bureau,  passé  dans 
cette  salle  l'an  dernier.  Hélène  a  tait  une  ex- 
cellente carrière  et,  récemment,  pour  les 
fêtes,  Le  Roi  a  battu  les  records  d'affluence. 
ce  m  ni  a  ete  très  goûté  ici. 

Au  Sélect,  le  beau  film  en  couleurs,  La 
Fille  du  Bois  Maudit,  a  fait  sensation  et 
ic  sympathique  chanteur  Tino  Rossi  dans 
Au  Son  des  Guitares,  n'a  pas  déçu  ses  admi- 
rateurs. Valse  Bogale  a  beaucoup  plu,  car 
les  spectatrices  de  cette  salle  ont  un  faible 
pour  Henry  Carat.  Signalons  le  passage  du 
beau  film  Au  Service  du  Tzar,  au  succès 
assuré  grâce  à  Yera  Korène  et  Pierre  Ri- 
chard-Willm, vedettes  qui  plaisent  beau- 
coup. 

au  Trianon,  quelques  bons  spectacles  de 
deuxième  vision,  avec  La  Bandera,  Poil  de 
Carotte,  Sapho  et  une  série  de  Bach,  que 
les  Caennais  aiment  tant.  En  première  vi- 
sion, Adémaï  au  Moyen-Age,  Une  Poule  sur 
un  Mur,  Une  Nuit  à  l'Opéra,  Lampes  de 
Chine.  Mademoiselle  Général  ont  satisfait 
les  habitués  de  cette  jolie  salle.  A  signaler 
que  des  galas  de  boxe  sont  donnés  tous  les 
mois  avec  un  très  grand  succès. 

D'une  rapide  enquête  faite  ici,  il  ré- 
sulte que  les  spectateurs  sont  satisfaits  de 
I  ensemble  de  la  production  qui  leur  est  o 
ferte,  dans  des  salles  confortables,  à  des 
prix  abordables,  places  de  4  à  10  francs  tous 
les  jours  et  demi-tarif  le  jeudi  en  matinée 
"l  le  samedi,  mais  qu'il  n'en  n'est  pas  de 
même  des  Actualités,  en  général  par  trop 
partiales  en  ce  qui  concerne  les  tendances 
politiques   et    l'abus    des   parades   militaires. 


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Après  :  LES  AMANTS  TERRIBLES,  LES  JUMEAUX  DE  BRIGHTON  et  COURRIER  SUD 

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VERA  KORÈNE,  DE  la  comh«.f«ahça«£.  JEAN  WORMS 
et  JEAN  GALLAND 


D'APRÈS  LE  ROMAN  DE 

CH.   HENRI   HIRSCH 

AUX  PIEDS  D'OR" 


AVEC 


LUDMILA  PITOEFF,  JEANNE  HELBLING,  MARFA  DHERVILLY, 
JEAN   TOULOUT,  JEAN  MARTINELLI,  Dt  la  co«éok.«ançaki 
avec    JACQUES    BAUMER 
et  MAURICE  ESCANDE 


DE    LA    COMfDll    f«A» 


directeur  de  production 
P.  CHICHERIO 


DISTRIBUE 
PATHÉ-CONSORTIUM-CINEMA 


RÉALISATION  DE   J.   P.    PAULIN 

ADAPTATION  ET  DIALOGUE  DE  CH.  H.  HIRSCH  ET  MAURICE  MARS 

DECOUPAGE  DE  PIERRE  CHAINE  ET  J.-P.  PAULIN 


PRODUCTION   HERAUT  FILM 

VENTE   POUR   L'ÉTRANGER 

FILMS  TRUST  CO 

36,  AVENUE    HOCHE   —  PARIS 

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KATE  DE  NAGY,  PIERRE  FRESNAY,   MICHEL  SIMON 
DANS    UN    FILM    DE    PIERRE    BILLON 


LA    BATAILLE    SILENCIEUSE 

D'APRÈS   JEAN   BOMMART,  GRAND  PRIX   DU    ROMAN  D'AVENTURES 

DIALOGUE   DE   JACQUES   NATANSON 

DIRECTEUR   DE   PRODUCTION  :    GEORGES   LAMPIN 


LE  CHEF- DOEUVHE DU  THEATRE 


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GABY    MORLAY    ET    JEAN     GABIN 


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LA  CÉLÈBRE  PIÈCE  D'HENRI  BERNSTEIN 

RÉALISÉ  PAR  RAYMOND  ROULEAU 

avec  JEAN  PIERRE  AUMONT 


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7,  AVENUE    VION-WHITCOMB,   7    -    PARIS 


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CINE 


199 


RAPHIE 

SE 


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AFRIQUE 
du    NORD 


NOTRE        REFERENDUM 


Voici  les  résultats  du  référendum  or- 
ganisé par  <i  La  Cinématographie  Fran- 
çaise »,  auprès  des  Directeurs  de  Salles 
pour  connaître  les  meilleurs  films  en 
1936   : 

Circuit  nord-africain  Scibcrras  :  L'Appel 
du  Silence,  César,  La  Dame  aux  Camélias, 
Les  Temps  modernes,  L'Equipage,  Les  Deux 
Cosses  Capitaine  Blood,  Jim  la  Houlette, 
Désir,  L'Ennemi  public  n"  1. 

Circuit  nord-africain  Islgtheatre  {Ténoud- 
ji)  :  Mayerling,  Le  Roi,  Un  de  la  Légion, 
Deuxième  Bureau,  Veille  d'Armes,  Samson, 
Au  Service  du  Tzar,  Les  Mariages  de  Mlle 
lévy,  Kœnigsmark.  La  Marraine  de  Churleg. 

Bijou  Cinéma,  Alger.  -  -  Salle  populaire' 
de  deuxième  vision  :  Les  Trois  Lanciers  du 
Bengale,  La  Bataille,  Fanfare  d'Amour. 
Mayerling,  Viva  Villa,  J'étais  une  Espionne, 
La  Boute  impériale,  Marinella,  Les  Mystères 
de  Paris,  Le  Champion. 

Le  Caméo,  Alger.  —  Salle  mondaine  pour 
reprises  à  succès  et  versions  originales  : 
Liliane,  Les  Trois  Lanciers  du  Bengale, 
Mondes  Privés,  Xana,  Grand  Hôtel,  Mandra- 
gore. Désir,  Vivre  et  Aimer,  Belle  de  Nuit, 
Lu  Vie  privée  d'Henry  VIII. 

PREMIER  TRIMESTRE   1937 

Circuit  nord-africain  Seiberras  ;  L'Appel 
du  Silence,  César,  Les  Temps  modernes.  Les 
Deux  Gosses,  Capitaine  Janvier. 

Circuit  nord-africain  Islytheatre:  Nitchevo 
L'Extravagant,  Cargaison  blanche,  Les  Bas- 
Fonds,  Josette,  Mon  Père  avait  raison,  Les 
Hommes  nouveaux,  27  Rue  de  la  Paix,  Ro- 
marin. 

Bijou  Cinéma.  Alger  :  Les  Deux  Gosses, 
Michel  Strogoff,  Josette,  Nitchevo,  Au  Ser- 
vice du  Tzar. 

Le  Caméo,  Alger  :  Back  Street;  Jeanne, 
Madame  Bovary. 

LES  DIX  VEDETTES  QUI  ONT  ATTIRE  LE 

PLUS  GRAND   NOMBRE 

DE  SPECTATEURS 

(celles-ci  comptant  pour  I'  année  1936  et  ce 
premier  trimestre  1937) 

Circuit  nord-africain  Seiberras  :  Fernan- 
del,  Gaby  Morlay,  Jules  Berry,  Greta  Garbo, 
Jean  Gabin,  Marlène  Dietrich,  Warner 
Oland,  Shirley  Temple,  Pierre  Richard- 
Willm,  Joan  Crawford. 

Circuit  nord-africain  Islytheatre:   Charles 


Boyer,  Gaby  Morlay,  Fernandel,  Harry  Baur, 
Pierre  Richard-Willm,  Victor  Francen,  Lu- 
cien Baroux,  Gary  Cooper,  Fernand  Gravey, 
Jean  Gabin. 

Bijou  Cinéma,  Alger  :  Charles  Boyer,  Tino- 
Rossi,  Fernand  Gravey,  Harry  Baur,  Gary 
Cooper,  Fernandel,  Wallace  Beery,  Jean  Mu- 
rat,  Danielle  Darrieux,  Gaby  Morlay. 

Le  Caméo,  Alger  :  Greta  Garbo,  Joan 
Crawford,  Gary  Cooper,  Marlene  Dietrich, 
Charles  Boyer,  Gaby  Morlay,  Barbara  Stan- 
wyck. 

Tous  ces  titres  de  films  et  noms  de  vedet- 
tes ont  été  donnés  par  ordre  d'importance. 

PREMIER  TRIMESTRE   1937 

Alger.  -  -  La  vie  corporative  algérienne 
du  premier  trimestre  de  1937  a  présenté  un 
caractère  édifiant  :  les  bons  films  furent  ré- 
compensés, les  mauvais  punis,  les  produc- 
tions moyennes  à  demi  encouragées,  et 
chaque  salle  ayant  du  bon  et  du  beau  à 
son  heure,  un  succès  bien  réparti  contenta 
tout  le   monde. 

Les  mois  d'avant,  tel  film  était  «  magni- 
fique »,  tel  autre  «  formidable  »,  tel  troi- 
sième les  surpassait,  tel  nouveau  venu 
«  faisait  oublier  »  les  anciens.  Promesses 
embarrassantes... 

Tiraillés  de  partout,  les  spectateurs  ont 
pris  volontiers  leur  démarrage  vers  les  som- 
mets du  moment,  à  savoir:  les  grands  prix 
bien  étiquetés.  Simplification  du  goût  — 
soulagement  du  libre-arbitre  —  sécurité  des 
exploitants. 

La  rançon  d'une  publicité  très  appuyée, 
c'est  de  ne  laisser  d'avenir  honorable  qu'à 
toujours  plus  grand  et  plus  haut.  Or.  nous 
en  sommes  justement  aux  hyperproduetions. 
Qu'adviendra-t-il,  fin  printemps,  quand  les 
titres  de  gloire  1937  seront  épuisés  eu,  à 
tout  le  moins,  inégalement  distribués  entre 
nos  salles  ? 

Nous  le  verrons  bien  assez  tôt. 

Ceci  dit,  signalons  l'activité  de  la  cons- 
truction en  Afrique  du  Nord,  activité  qui 
n'est  pas  sans  nous  forcer  à  répéter  qu'une 
limitation  du  nombre  de  salles  ici  serait  la 
bienvenue.  En  plus  des  nouvelles  créations 
de  cinémas  relatées  ici  même,  ajoutons  les 
prochaines  naissances  d'établissements  à 
Oran,  Sidi  Bel-Abbès,  Sfax  (Tunisie),  Casa- 
blanca, etc..  Si  103(5  a  enregistré  la  cons- 
truction de  neuf  nouvelles  salles  dans  le 
Nord-Africain,  1937  en  verra  bien  plus... 


M.  JEAN   FARAUD 
Directeur   des  Etablissements  Seibeirras 


Côté  location,  il  va  sans  dire  que  la  nais- 
sance de  salles,  ici,  a  amené  également  la 
naissance  de  nouvelles  agences  de  distribu- 
tion, ce  qui  fait  que  les  exploitants  sont  loin 
de  manquer  de  films.  Contrairement  à  ce 
que  l'on  craignait,  les  grands  circuits  n'ont 
jamais,  jusqu'ici,  handicapé  dans  leur  pro- 
grammation les  directeurs  de  salles  moyen- 
nes ou  indépendantes.  Nous  croyons  enfin 
savoir  qu'une  ou  deux  maisons  de  location 
viendront  s'ajouter  dans  quelques  mois  à  la 
grande  famille  des  loueurs  d'Alger. 

L'ACTIVITE   GENERALE 

—  Western  Electric  va  procéder  à  l'équi- 
pement sonore  du  Casino  Cinéma  de  Sousse 
(Tunisie),  dont  M.  Darmoni  est  le  directeur. 

—  Nous  avons  eu  le  grand  plaisir  de  ren- 
contrer dernièrement  à  Alger  M.  F.  W. 
Lange,  directeur  de  la  Paramount  pour  l'Eu- 
rope et  M.  H.  Klarsfeld,  directeur  de  la  Para- 
mount française,  accomplissant  un  voyage 
d'études  en  Algérie  où  ils  ont  été  reçus  par 
M.  R.  Rochefort,  leur  directeur  pour  l'Afri- 
que du  Nord. 

-—  C'est  avec  plaisir  que  nous  avons  ap- 
pris la  nomination  au  grade  de  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  de  M.  Nicolas  Huss, 
agent  des  «  Appareils  Sonores  Universel  » 
pour  les  départements  d'Alger  et  de  Cons- 
tantine,  le  Maroc  et  la  Tunisie. 

La  Cinématographie  Française  présente  à 
M.  N.  Huss  ses  plus  vives  félicitations. 

—  Dernièrement  a  eu  lieu  la  réouverture 
du  «  Régent  Cinéma  »  d'El-Biar  (Alger)  que 
dirige  maintenant  M.  Coffineau.  Au  pro- 
gramme de  cette  séance  figuraient  Jenmj  et 
Atlantique  Sud. 

Paul  Saffar. 


200 


»*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


fR 


R/IPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LYON 

Le  problème  de  l'appel  à  la  clientèle  doit  être  mieux  résolu,  à  Lyon  en  particulier 


Bien  médiocre  trimestre  pour  l'exploita- 
tion cinématographique,  sinon  dans  toute 
la  région  lyonnaise  mais  tout  au  moins  à 
Lyon. 

La  cause  '? 

D'abord  l'engouement  des  gens  pour  les 
sports  d'hiver  et  leur  exode  vers  les  champs 
de  neige  dès   le   vendredi  soir. 

Deux  jours  de  skis  nécessitent  naturelle- 
ment 4  à  .")  jours  de  repos  si  l'on  veut  être 
solide  au  poste  pour  recommencer  le  ven- 
dredi suivant.  Et  ces  voyages  ne  sont  point 
sans  épuiser  également  les  disponibilités 
budgétaires  affectées  au  département  «  plai- 
sirs et  distractions». 

Ensuite    il    y    a   la   publicité. 

Lyon  est  la  ville  de  France  où  le  prix 
de  ia  ligne,  dans  les  grands  quotidiens,  at- 
teint létaux  le  plus  élevé,  tout  en  n'offrant 
pas  aux  directeurs  la  liberté  d'insérer  ce 
qu'il  leur  plaît  de  publier. 

Dans  l'un,  «  Le  Progrès  »  inutile  de  cher- 
cher à  faire  passer  un  pavé  épousant  trois 
colonnes,  ou  un  article  rédactionnel  —  inu- 
tile également  de  tenter  quoi  que  ce  soit 
pour  obtenir  que  la  page  cinématographique 
du  jeudi  entretienne  les  lecteurs  des  films 
qui  vont  sortir  le  vendredi  ou  sont  en  cours 
d'exploitation   sur  les  écrans. 

Ce  grand  journal  n'admet  pas,  sur  ce  cha- 
pitre, la  moindre  entorse  à  une  politique 
définitivement  arrêtée  et  qui  consiste  à  re- 
cevoir, de  Paris,  une  page  toute  faite  par  un 
rédacteur  très  Qualifié,  certes,  mais  parfai- 
tement ignorant  des  détails  de  l'activité  ci- 
nématographique locale. 

Quant  au  prix  de  la  ligne  :  20  francs,  tel 
est  le  taux,  compté  en  fi  points  et  sur  7  co- 
lonnes à  la  page. 

N'importe  quel  marchand  de  sardines,  de 
produit  contre  la  chute  des  cheveux,  de  crè- 
me de  beauté  ou  d'oracles  pour  faire  gagner 
à  la  loterie  peut  choisir,  entre  de  nombreu- 
ses rubriques,  et  obtenir  moyennant  10  frs 
la  ligne  des  placards  disposés  comme  il  lui 
convient. 

Mais  le  spectacle  lui,  n'a  qu'une  rubrique 
ouverte  à  ses  annonces,  jadis  elle  était  en 
deuxième  page  à  20  francs  la  ligne,  aujour- 
d'hui elle  est  en  sixième  page  mais  toujours 
au  même  taux. 

A  ce  tarif  il  est  impossible  à  un  directeur 
de  salle  qui  exploite  un  film  durant  une  se- 
maine seulement,  c'est-à-dire  14  représenta- 
tions, de  concevoir  ou  d'amortir  un  budget 
normal,  et  de  documenter  utilement  le  pu- 
blic. 

Au  «  Nouvelliste  »,  la  situation  si  elle  ap- 
paraît plus  sympathique  sous  l'angle  des  ta- 
rifs et  de  la  page  cinématographique  locale 
du  vendredi,  offre  une  série  d'obstacles  par- 
ticulièrement périlleux. 

Dans  ce  journal,  fidèle  à  une  politiaue  so- 
ciale déterminée  et  à  une  classe  religieuse 
de  lectrices  et  lecteurs  soucieux  de  ne  lire 
(pie   ce   qui   a   trait   aux   productions   ortho- 


doxes, toute  une  catégorie  de  films  sont  ho- 
norés dans  une  liste  confidentielles  de  signes 
cabalistiques  qui  signifient,  soit  le  refus 
d'insérer  même  le  titre  du  film,  soit  l'inser- 
tion de  ce  titre,  mais  le  rejet  de  tout  ordre 
de  publicité,  soit  une  indulgence  qui  permet 
de  passer  quelques  lignes  très  discrètes. 

Avant  de  servir  le  cinéma,  le  «  Nouvel- 
liste »  entend  servir  son  idéal  et  sa  clien- 
tèle très  religieuse.  Aussi,  aurons-nous  garde 
d'émettre  sur  ce  point  la  moindre  critique. 
Seule  nous  inquiète  la  limitation  que  cette 
politique  apporte  aux  efforts  possibles  des 
directeurs  de  salles  pour  certains  films  de 
réelle  valeur,  mais  où  le  divorce  par  exem- 
ple est  compris  dans  l'action  générale. 

Au  «  Lyon-Républicain  »,  la  liberté  la 
plus  entière,  et  des  tarifs  assez  souples  dans 
leur  application,  ouvre,  par  contre,  toutes 
les  portes  de  la  liberté  aux  cinémas  et  à 
leurs  animateurs;  malheureusement,  les  lec- 
teurs de  ce  journal,  très  à  gauche,  sont, 
dans  la  proportion  de  90  %,  les  membres 
de  la  classe  ouvrière.  Sa  ligne  de  conduite 
appuyant  la  lutte  du  prolétariat  contre  le 
patronat  et  les  «  factieux  »,  a  écarté  de  sa 
clientèle  la  grande  majorité  des  Lyonnais 
dont  les  moyens  correspondent  aux  appels 
et  aux  prix  des  salles  de  premières  visions. 
Naturellement  les  directeurs  de  ces  établis- 
sements hésitent  à  consacrer  à  cet  organe, 
des  sommes  élevées,  puisqu'ils  apprécient 
que  c'est  de  la  publicité  faite  surtout  poul- 
ies salles  de  deuxième  et  troisième  visions, 
pour  les  cinémas  de  quartiers. 

Au  «  Salut  Public  »  la  liberté  aussi  est 
de  règle,  mais  ce  journal  du  soir  tout  en 
avant  deux  éditions,  «  Salut  Public  »  et 
«  Lyon-Soir  »,  ne  touche  qu'une  clientèle 
d'hommes  d'affaires,  de  boursiers  et  un  pu- 
blic de  curieux  variant  avec  l'importance  des 
événemnts,  et,  malgré  son  éclectisme  n'of- 
fre point  des  possibilités  de  rendement  qui 
incite  à  affecter  des  crédits  élevés  à  sa  ru- 
brique ou  à  sa  page  spécialisée  toujours  il- 
lustrée et  bourrée  de  commentaires  et  criti- 
ques du  plus  grand  intérêt  pour  le  cinéma. 

ET  L'AFFICHAGE 

Reste  l'affichage. 

Hélas!  Les  règlements  municipaux  limi- 
tant à  2  mètres  la  hauteur  des  palissades, 
la  taxe  d'Etat  étant  suivie  d'une  départemen- 
tale, puis  d'une  municipale,  non  seulement 
l'affichage  est  privé  de  tout  ce  qui  fait  la 
valeur  de  ce  genre  de  publicité  mais  il  en- 
traine de  telles  dépenses,  par  la  cascade 
des  timbres  fiscaux,  qu'il  est  impossible  de 
procéder  à  une  débauche  sérieuse  de  papier 
sur  les  murs  de  la  ville. 

Les  emplacements  sont  inexistants  au  cen- 
tre et  dans  les  artères  passantes;  quant  à 
ceux  des  quartiers,  ils  apparaissent  sans  in- 
térêt suffisant,  et  ne  justifient  pas  la  dépen- 
se. 

Les  prospectus   ?  Inutile  de  tabler  sur  ce 


Une  décoration  remarquable  de  l'Apollo  de  Cordeaux 

pour  le  passage  du  film  La  Charge  de  la  Brigade 

légère. 


mode  de  publicité,  leur  distribution  dans 
la  rue  est  interdite.  Seule  la  diffusion  dans 
les  boites  aux  lettres  laisse  quelaues  espoirs. 
Mais  c'est  si  douteux,  et  surtout  si  difficile 
à  surveiller  que  de  très  nombreux  direc- 
teurs, après  avoir  fait  quelques  essais,  re- 
noncent à  ce  procédé,  ou  l'emploient  au 
compte-goutte. 

Il  v  a  bien  la  Radio.  Mais  là  aussi  les 
prix  font  fuir  les  intéressés,  malgré  toute 
l'amabilité  que  met  le  directeur  M.  Angla- 
de  à  appuyer  de  ses  diffusions  les  films  il- 
lustrés par  des  airs  à  succès. 

En  outre,  contre  le  cinéma  à  Lyon,  il  y 
a  les  transports.  Dès  1!)  heures  les  trams 
passent  à  des  30  minutes  d'intervalles,  et 
dès  23  heures  il  faut  payer  tarif  double. 

Tout  cela  pèse  lourd  sur  l'industrie  du 
spectacle. 

Les  salles  du  centre  sentent  durement  la 
crise  et  surtout  la  concurrence  des  cinémas 
de  quartier,  où,  trop  souvent,  les  films  sont 
projetés  deux  ou  trois  semaines  après  leur 
exploitation  en  première  vision. 

Certains  de  trouver  rapidement,  à  quel- 
aues pas  de  chez  eux,  les  films  dont  on  par- 
le, les  spectateurs  attendent. 


*  * 
*  : 


A  tous  ces  mais,  il  y  aurait  peut-être  un 
remède,  un  seul  à  notre  avis   : 

L'intervention  des  maisons  d'éditions  par 
une  ouverture  de  crédits  appuyant  la  sor- 
tie, le  lancement  et  la  publicité  préventive 
sur  les  films  programmés  dans  les  grandes 
salles. 

Malheureusement  la  province  est  loin  de 
la  capitale,  et  trop  de  producteurs,  quand 
ils  ont  cédé  un  film  à  un  distributeur,  négli- 
gent de  tout  tenter  pour  que  les  minima 
garantis  soient  dépassés. 

Et  c'est  là  qu'il  faut  chercher  et  trouver 
la  cause  du  mal  principal  dont  souffre  l'ex- 
ploitation des  films  dans  une  région  qui 
donnerait  de  magnifiques  résultats,  pour  tout 
le  monde,  si  uneplus  grande  compréhension 
des  intérêts  communs  et  des  nécessités  pu- 
blicitaires s'imposait  enfin  à  tous  les  stades 
dont  dépendent  l'activité  et  la  prospérité  du 
cinéma.  —  Suzanne  Meunier. 


'    A.CALLET 

JiuteawC'Féclame  &  Rideaux  de  Scène  Foactiannanl  Electriquement  ou  non 

BUREAUX  LTATEUELRS  :   I7&  19  RUE  PAUL  50UDAY     LE.    HAVRE    TEL"-'  2  UGNE5(60.Ô9 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


.  201 

RAPHIE     CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


BELGIQUE 


Le  Film  Français  en  Belgique 
exige  une  meilleure  publicité 


La  saison  1936-1937  touchant  presqu'à  sa 
lin,  il  n'est  pas  sans  intérêt  de  revoir  en  dé- 
tail diverses  questions  intéressant  les  pro- 
ductions en  présence. 

De  prime  abord  et  sans  parti  pris,  nous 
devons  en  revenir  à  la  qualité  des  récentes 
productions  françaises.  Alors  qu'on  se  plai- 
gnait, auparavant,  de  la  médiocrité  de  cette 
production,  la  presse  accueille  à  présent 
avec  un  intérêt  toujours  accru  chaque  film 
français  présenté  en  Belgique. 

Des  articles  précédents  vantaient  pour  des 
mérites  divers  Le  Roi,  Le  Roman  d'un  Tri- 
cheur, Jeniuj,  Hélène,  Un  de  la  Légion, 
L'Appel  du  Silence.  Cette  fois,  les  éloges  se 
rapportent  plus  spécialement  à  :  Pépé  le 
Moko,  La  Belle  Equipe,  Les  Bas-Fonds,  Le 
Mort  en  Fuite,  Aventure  à  Paris  (Ufa). 

Pour  les  autres  productions,  nous  avons 
comme  films  de  tête  :  My  man  Godfrey, 
M.  Deeds  goes  to  town,  Dodsworth,  La  Char- 
ge de  la  Brigade  Légère  pour  les  films  amé- 
ricains. 

Rembrandt,  film  anglais. 

Julika,  La  Symphonie  des  Brigands,  films 
allemands  et  le  film  néerlandais  Maryntje' 
Gyzen's  jeugd. 

De  là  à  prétendre  que  ces  films  français 
ont  fait  les  meilleures  recettes  ou  les  feront, 
il  y  a  une  marge.  Tant  de  facteurs  entrent  en 
ligne  de  compte  pour  influencer  les  recettes 
qu'il  est  difficile  de  classer  le  «  film  à  recet- 
tes ».  Un  bon  film,  avec  de  bonnes  vedettes, 
recommandé  par  la  critique,  peut  sombrer 
et  donner  un  rendement  médiocre.  Tout  dé- 
pend du  lancement.  La  publicité  entre  pour 
50  %  dans  le  lancement.  Il  faut  créer  l'am- 
biance, pénétrer  la  masse. 

Il  est  évident  que  le  film  «  à  vedettes  » 
nécessitera  un  effort  publicitaire  moins 
poussé  sans  pour  cela  le  supprimer  complè- 
tement. 

Dans  ce  domaine,  il  reste  énormément  à 
faire  pour  la  production  française.  On  pré- 
voit pourtant  pour  chaque  film  un  poste  pu- 
blicité, mais  il  est  habituellement  entre  les 
mains  d'un  publiciste  parisien.  Le  résultat 
est  que  nous  voyons  la  publicité  prépara- 
toire dans  les  journaux  belges  et  corpora- 
tifs réduite  au  strict  minimum.  Àjoutez-y 
que  lorsque  le  film  sort  en  Belgique,  la  pu- 
blicité est  strictement  limitée.  Le  meilleur 
film  perd  ainsi  une  bonne  part  de  sa  valeur 
productive. 

Nous  devons  ajouter  que  pour  les  films 
français  achetés  ou  distribués  par  des  fir- 
mes   indépendantes   l'eifort   publicitaire   est 


mieux  compris.  Il  en  est  tout  autrement  chez 
les  distributeurs  faisant  le  «  trustage  »  de 
films  acquis  en  distribution. 

Le  poste  de  publicitaire  belge,  dont  on 
vient  de  charger  notre  confrère  Barjon,  est 
d'un  intérêt  capital.  Il  est  toutefois  néces- 
saire de  lui  adjoindre  un  confrère  d'expres- 
sion flamande  afin  de  combiner  les  efforts 
car  il  faut  surtout  «  travailler  »  les  Flandres. 
C'est  là  qu'il  faut  obtenir  un  revirement, 
car  le  film  français  y  reste  considéré  comme 
étant  d'une  classe  inférieure  à  la  produc- 
tion américaine.  Ceci  a  pu  être  vrai  au 
temps  des  «  navets  vaudevillistes  »  mais  que 
de   chemin,    que   de  progrès    depuis   lors! 

Parvenir  à  elfacer  cette  impression  d'infé- 
riorité, faire  accepter  les  vedettes  françai- 
ses, voilà  la  tâche  difficile  qu'attend  celui 
qui  en  sera  chargé.  Il  devrait  pouvoir  comp- 
ter sur  l'aide  de  n'importe  quel  groupement 
français  en  Belgique  qu'il  soit  d'appui  di- 
plomatique ou  financier.  Et  gardons-nous 
surtout,  une  fois  la  route  déblayée,  de  con- 
sidérer le  travail  comme  virtuellement  ter- 
miné. Les  jalons  ont  été  posés  en  premier 
lieu  par  la  valeur  toujours  grandissante  des 
derniers  films  présentés.  Hâtons-nous,  puis- 
qu'on enregistre  un  exode  d'artistes  fran- 
çais vers  les  studios  californiens,  de  faire 
connaître  les  nouvelles  vedettes,  les  jeunes 
talents. 

La  différence  de  cachet  de  l'aspirant  ve- 
dette peut  parfaitement  être  utilisée  à  son 
lancement.  Car  malgré  tout,  le  film  à  vedet- 
le  fait  prime. 

Un  film  avec  Gaby  Morlay,  Marcelle  Chan- 
tai, Elvire  Popesco,  Danielle  Darrieux,  Victor 
Francen,  Harry  Baur,  Jean  Gabin,  Pierre 
Richard-Willm  donne  bien;  mais  en  sera-t-il 
encore  de  même  demain'?  Les  standings  de 
ces  artistes  étant  nettement  établis  on  pour- 
rait parfaitement  reporter  l'effort  sur  les 
jeunes.  Les  Américains,  les  Allemands  l'ont 
compris,  car  ils  ont  un  service  de  presse 
parfaitement  organisé.  Demandez  à  une  mai- 
son américaine  une  collections  de  photos... 
vous  serez  servi  à  souhait...  tandis  que  pour 
le  film  français  on  vous  les  passe  au  compte- 
gouttes,  différence  d'appréciation,  erreur 
d'exploitation. 

Nous  clôturons  cet  aperçu  favorable  à  la 
production  française.  Pour  elle  tous  les  es- 
poirs sont  permis,  à  moins...  qu'on  vote  le 
projet  de  loi  qu'on  vient  de  soumettre  à  la 
Chambre,  et  qui  tend  à  protéger  notre  pro- 
duction  nationale  au  détriment  des  autres. 

J.  V.  Heugten. 


Classification     approximative 
des   derniers    Films    Français 

Les  meilleurs  :  Les  Bus-Fonds,  Pépé  le 
Moko. 

Parmi  les  meilleurs  :  Courrier-Sud,  Paiis, 
Port-Arthur,  Le  mort  en  fuite. 

Tous  publics  :  Josette,  Paris  mes  amours. 
Nitchevo,  MM.  les  Ronds  de  Cuir,  Avec  le 
Sourire,  L'Homme  à  abattre. 

Public  averti  :   La  Rose  effeuillée. 

Commercial  :  Vous  n'avez  rien  à  décla- 
rer, Les  Hommes  nouveaux,  Le  Chemin  de 
Rio  (Cargaison  blanche). 

Public  populaire  :  La  Pocharde,  Gigolelle, 
La  Loupiote. 

Vaudeville  (réservés  par  la  presse  catho- 
lique) :  Les  Dégourdis  de  la  11,  Brigade  en 
Jupons,  Une  Femme  qui  se  partage. 

Les    récents     Films    Français 
importés 

E.M.K.A.  :  Avec  le  sourire,  La  dame  de  Vil- 
Icl.  Vous  n'avez  rien  ci  déclarer,  Le  mort  en 
fuite. 

C.D.L.   :  Foch,  Gigolette,  Pépé  le  Moko. 

Belga-Film   :  Josette,  L'Ile  des  veuves. 

Réal-Film:  La  I^oupiote,  Le  Mystère  du  421. 

G.P.A.:  L'Homme  à  abattre,  Les  Dégourdis 
du  IL. 

Tobis  :  Faisons  un  rêve,  Mon  père  avait 
raison. 

Sedif  :  Trois,  six,  neuf,  Quand  Minuit 
sonnera  (de  ce  dernier  film  également  la 
version  néerlandaise). 

Forrester-Paranl:  La  Maison  d'en  face,  La 
Guerre    des    Gosses. 

Pathé  :  Courrier-Sud,  Le  Mari  rêvé. 

A.  B.  C.  Films  :  La  Brigade  en  Jupons. 

Films  .1.  Adler  :  Femmes. 

G.  F.  F.  A.  :  Les  Bas-Fonds. 

Les  Films  Lootens  :  La  Rose  effeuillée. 

Atos  Film  :  Nitchevo. 

Paramount  :  L'Assaut. 

Union  Film  :  La  Pocharde,  Paris  mes 
Amours. 

Monopole  Film  :  Le  Chemin  de  Rio  (de- 
venu Cargaison  blanche). 

Filmavox  :  Paris. 

Princeps  Film  :  Romarin,  Mr.  Bégonia. 

Ufi  :   Une  Femme  qui  se  partage. 

Fama   Film  :   Le  Disque  413. 

CHANGEMENT   D'ADRESSE 
ET  NOUVELLES  MAISONS 

«  Ciné-Radio  »  qui  distribue  la  produc- 
tion  Gaumont  British  est  actuellement  ins- 
tallé, 13,  Place  des  Martyrs. 

«  Cinedis  »  et  «  Les  Films  Cristal  »  sont 
actuellement  installés  au  56,  rue  Saint-La- 
zare. 

«  Sobel  Film  Production  »  (Neveu  et 
Geunis)  actuellement  95,  rue  Dupont. 

«  La  Société  Internationale  Cinématogra- 
phique »  vient  d'ouvrir  ses  bureaux  au  78, 
rue  Saint-Lazare.  On  distribuera  le  film  bel- 
ge Le  mort,  inspiré  <Tù  roman  de  Camille 
Lemonnier  et  interprété  par  Mme  Gina  Mâ- 
nes et  M.  Constant  Rémy. 

«  Artes  Film  »  a  ouvert  ses  portes  dans 
la  rue  Dupont,  27,  et  distribuera  Deux  chez 
les  nudistes. 


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CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


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Le  bel  Effort  de  la  Production  belge 

Les  filins  au  montage  et  en  préparation 


Bientôt  on  commencera  J'ai  gagné  un  mil- 
lion, avec  Marjorie  King,  Jean  Schouten,  Si- 
mone Max  et  Alex  Mondose. 

Le  Mort,  avec  Gina  Manès  et  Constant 
Rémy  sortira  bientôt. 

Le  Mauvais  Œil  ou  Het  kwade  oog,  de 
Charles  de  Keukeleire,  d'après  le  scénario 
de  Herman  Teirlinck,  sortira  bientôt  en  ver- 
sion française.  La  première  de  la  version 
flamande  aura  probablement  lieu  à  Anvers. 
Il  s'agit  ici  d'une  œuvre  dramatique  et  pour 
laquelle  on  a  fait  appel  à  trois  cents  pay- 
sans de  la  région  flamande  de  Audenacrde. 

C'est  un  film  dont  on  parle  et  qui  doit,  s'il 
obtient  le  succès  que  l'on  espère,  ouvrir  de 
larges  horizons  à  la  production  belge. 

On  a  présenté  trois  documentaires  réali- 
sés par  notre  compatriote  Henri  Stork  pour 
le  service  de  l'Office  Belgo-Luxcmbourgeois 
de  Tourisme. 

Il  s'agit  de  Sur  les  Routes  de  l'Eté,  Re- 
gards sur  la  Belgique  ancienne,  Jeux  de 
l'Eté  et  de  la  Mer.' 

Du  beau  travail  qui  fait  preuve  de  talent 
et  d'une  bonne  compréhension  du  métier. 

Ces  films  seront  projetés,  durant  l'Exposi- 
tion de  Paris,  sur  l'écran  du  pavillon  belge. 

On  prépare  aux  studios  belges  un  nou- 
veau film  franco-belge  intitulé  Le  Chevalier 
de  la  Cloche,  avec  Garette,  Simone  Cerdan, 
Alice  Tissot,  Darman  et  quelques  autres 
artistes  belges. 

La  Sobel  Film  Productions  (Neveu  et  Geu- 
nis),  rue  Dupont,  à  Bruxelles,  a  réalisé,  pour 
le  compte  de  la  Ligue  de  protection  aérienne 
et  sous  les  auspices  du  Comité  central 
industriel  de  Belgique,  le  film  L'Usine  sous 
les  bombes.  Dans  son  genre,  le  film  consti- 
tue une  réussite. 

On  parle  de  la  prochaine  réalisation  de 
Kàmiano  (L'Apôtre  des  Lépreux),  film  qui 
retracera  la  vie  du  B.  P.  Damien. 


Jeanne  Boitel  et  Jean  Max  dans  "  Les  Hommes  de 
Proie"  mis  en  scène  par  Willy  Rozier 


Le  scénario  serait  de  l'abbé  O.  Englebcrt, 
l'adaptation  cinématographique  de  Noël  Be- 
nard  et  la  réalisation  de  Paul  Mesnier. 

Les  dernières  nouvelles  au  sujet  du  film 
que  fera  réaliser  la  Sobel  :  Les  Passeurs 
d'Hommes,  traitant  de  la  vie  de  ceux  qui, 
pendant  la  guerre,  faisaient  passer  des  hom- 
mes par  la  trontière  hollandaise. 

Interprètes  :  Micheline  Cheirel,  John  Lo- 
der,  Larquey  (trois  vedettes  engagées  par 
André  Dhomont)  et  Paul  Temps. 

Réalisateur  :  René  Jayet. 

Gaston  Schouken  commencera  la  se- 
maine prochaine  la  réalisation  d'un  film  sur 
l'occupation  allemande  en  Belgique. 

Jan  Vanderheyden,  à  qui  nous  devons 
déjà  quatre  films  parlant  flamand,  nous  don- 
nera cette  année  deux  autres  productions 
soit  :  Jongens  van  heden  (Jeunes  de  de- 
main), avec  Jefke  Bruyninkx,  qu'on  a  pu 
voir  dans  De  witte  (La  Filasse)  et  Haven- 
muziek  (Musique  de  port). 

Nous  doutions  de  l'importance  de  notre 
production  nationale,  mais  en  regardant  de 
bien  près,  nous  sommes  émerveillés. 

Il  reste  entendu  qu'il  s'agit  ici  de  films 
«  genre  commercial  »,  sans  plus,  mais 
qui  valent  parfaitement  les  productions 
«  moyennes  »  qui  nous  arrivent  de  l'étran- 
ger. Nous  n'en  sommes  qu'au  premier  stade 
de  notre  production  nationale, mais  le  jour 
où  le  «  gros  capital  »  s'intéressera  davan- 
tage aux  efforts  de  nos  producteurs,  le  jour 
où  nous  pourrons  faire  appel  à  un  metteur 
en  scène  «  coté  »,  nous  aurons  une  produc- 
tion digne  de  nous,  digne  de  notre  passe 
artistique,  digne  d'être  présentée  à  l'étran- 
ger. 

Le  nom  seul  impose  au  public,  la  grosse 
vedette  seule  rapporte,  et  ce  luxe  nous  ne 
pouvons  encore  pas  nous  l'offrir.  Nous 
avons  la  patience  et  nous  arriverons. 

J.  V.  II. 

REOUVERTURES   ET  PROJETS 

DE  NOUVELLES  SALLES 

EN   BELGIQUE 

Bruxelles.  --  L'Actual  situé  à  la  porte  de 
Namur  a  rouvert  ses  portes  sous  le  nom  de 
L'Avenue.  D'heureuses  transformations  en 
font  une  salle  d'aspect  confortable. 

La  direction  est  confiée  à  M.  H.  A.  Fol  qui 
a  résidé  longtemps  à  l'étranger  et  qui  profi- 
tera de  ses  connaissances  du  métier  pour  en 
faire  une  exploitation  primo  cartello.  Etant 
du  genre  «  studio  »  on  ne  donnera  que  des 
films  en  versions  originales. 

Gand.  —  Il  avait  été  question  longtemps 
d'une  nouvelle  salle  qui  s'ouvrirait  sur  «  Le 
Router».   Ce   projet   a   été   abandonné. 

Bruxelles.  —  Une  nouvelle  salle  s'ouvri- 
ra très  prochainement  dans  un  faubourg  de 
Bruxelles,  pour  préciser  à  Saint-Gilles,  au 
lieu  dit   «  A  la  bascule  ». 

Dans  les  mêmes  parages  il  est  question 
d'ouvrir  pour  la  nouvelle  saison  une  autre 
salle.   Ici   également   les  détails  manquent. 

PROCHAINES  SORTIES 

Bex  Film  a  acquis  les  droits  d'exploitation 
pour  Le  Secret  de  la  Mer  Rouge. 

Sédif  distribuera  La  Nuit  de  Feu,  Mlle 
Docteur. 

C.  I).  L.  distribuera  Marthe  Richard,  Ma 
Petite  Marquise  La  Grande  Illusion,  L'Occi- 
dent. 

Atos  Film  a  acquis  les  droits  d'exploita- 
tion pour  Le  Carnet  de  Bal. 

Belga    Film    distribuera    François    I"' 


XUOT 


ït. 


S 

I 
I 


présente... 


FILMS 
TERMINES 


PIERRE  RICHARD-WILU  -  VERA  KORENE 

dans 

L'ARGENT 

d'après    rœuvrc    d'ÉMILE    ZOLA 

Réalisation     P.     BILLON      -      Production    JOFFRA 


Le    grand    prix    du   roman   d'aventures 

JULES    BERRY 
MEG  LEMONNIER 


LA  BÊTE  AUX 
SEPT   MANTEAUX 

Réalisation  Jean  de  LIMUR      -      Production   G.  CHEVALLIER 


Le  plus  gros  succès  commercial  de  l'année 

HARRY        BAUR 
MARCELLE  CHANTAL 


NITCHEVO 


Réalisation  J.  de  BARONCELLI    -    MÉGA  FILM  Production 


Un  succès  certain 

PIERRE   RICHARD-WILLM 
SESSUE     HAYAKAWA 


YOSCHIWARA 

Scénario  de  MAURICE  DEKOBRA 

Réalisation  Mai  OPHULS      -      Production  EXCELSIOR  FILM 


!      SOCIETE    FI 

MANDATAIRE  EXCLUSIF  PC 

116  bis,     CHAMPS 
Téléphone    : 


EN 
PREPARATION 


Un  film  dédié  à  la  mémoire  de 

Alexis    GRANOWSKY 

BANZAÏ... 

POUR    LA    PATRIE 

Scénario  de  MAURICE  DEKOBRA 


Un  film  d'une  brûlante  actualité 

Un  film  de 

LÉONIDE   MOGUY 

LE  DESTRUCTEUR 


.MEXPORT 

^R  LA  VENTE  A  L'ÉTRANGER 
LYSÉES,     116    bis 


Une  réalisation  d'une  rare  puissance 

HARRY  BAUR 


dans 


ALEXANDRA 

D'après  l  œuvre  célèbre  de 

LUCIE   DELARUE-MARDRUS 

GRAINE    AU    VENT 

avec 

LA  CÉLÈBRE  TRAGÉDIENNE 

LUDMILLA  PITOEFF 

et 

une     annonce 
sensationnelle . . . 


SERA  LE  TRIOMPHE 
DU    FILM    PARLANT 


SOCIÉTÉ     FILMEXPORT 

MANDATAIRE  EXCLUSIF  POUR  LA  VENTE  A  L'ÉTRANGER 

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TÉLÉPHONE  :  BALZAC  03-01 


^■i 


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NOS    INTERVIEWS 


CINE 


207 


RAPHIE 

SE 


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LES     GRANDS     PROJETS 
DU    CINÉMA    FRANÇAIS 

Jamais  les  projets  du  Cinéma  français  n'ont  été  aussi  hardis,  courageux  et  rai- 
sonnes en  même  temps.  Nos  producteurs  indépendants  connaissent  à  fond  les  possibi- 
lités de  notre  marché;  ils  savent  que  seuls  les  films  de  qualité  ont  une  chance  de 
s'amortir,  que  seuls  les  films  de  qualité  peuvent  lutter  contre  la  concurrence  des 
films  à  bas  prix.  Un  film  français  médiocre  devient  une  mauvaise  affaire,  voilà  pour- 
quoi nos  producteurs   voient  grand  et   beau. 

Pour  sauver  le  Cinéma  français,  pour  empêcher  sa  nationalisation,  il  faut  que  les 
directeurs  de  salles  comprennent  leur  rôle,  il  faut  qu'ils  soutiennent  la  production  fran- 
çaise. Le  pain  de  vingt  mille  travailleurs  en  dépend. 


Des  Distributeurs,   Producteurs   Indépendants 
réalisent    de    vrais    Films    Français 


MM.  Harispuru  et  Dodrumez  viennent  de 
constituer,  en  date  du  16  mars  «  l'dif  Pro- 
duction »  et  ce  sont  les  projets  de  cette 
nouvelle  firme,  pour  le  succès  de  laquelle 
nous  formons  nos  meilleurs  vœux,  que  M. 
Harispuru    a   bien    voulu   nous   exposer. 

«  Tout  d'abord,  nous  avons  lieu  de  nous 
montrer  satisfaits  des  résultats  obtenus  par 
la  C.  C.  F.  C.  jusqu'à  ce  jour.  7  Hommes, 
Ménilmontant,  Toi  c'est  Moi  et  Messieurs 
les  Ronds-de-Cuirs,  ont  fait  plus  qu'une  car- 
rière brillante;  particulièrement,  du  point 
de  vue  des  recettes.  Messieurs  les  Ronds-de- 
Cuir  constitue  un  gros  succès;  ces  recettes 
furent  supérieures  à  ce  que  furent  celles  de 
Mayerling.  Pendant  les  trois  semaines  qu'il 
fut  projeté  à  l'Olympia,  ce  film  a  battu  tous 
les  records  financiers  d'exclusivité  :  On 
peut  dire  que  ce  succès  considérable  était 
Inespéré. 

Notre  programme  de  travail  comprend 
trois  films. 

Tout  d'abord  un  film  de  Bach  dont  le  titre 
n'est  pas  encore  arrêté,  sera  réalisé  en  avril 
avec  Wulschleger;  le  scénario  est  de  Mi- 
rande. 

En  mai  sortira  Abus  de  Confiance,  dont 
le  scénario  est  de  Pierre  Wolff.  La  distribu- 
tion artistique  comprend  Danielle  Darrieux, 
Charles  Vanel,  Valentine  Tessier,  Jean 
Worms  et  une  pléiade  de  grands  artistes 
du  théâtre  et  de  l'écran,  qui  ont  promis 
leur  concours  à  Pierre  Wolff  et  qui  se  ver- 
ront cependant  confier  de  petits  rôles.  La 
mise  en  scène  sera  assurée  par  Decoin,  avec 
la  collaboration  de  Jean  Boyer.  On  consta- 
tera la  présence  effective  de  Pierre  Wolff 
pour  les  dialogues  et  le  jeu  des  artistes. 
j  C'est  un  très  grand  film  international,  qui 
a  déjà  réalisé  un  chiffre  important  de  ven- 
tes à  l'étranger,  sur  les  simples  noms  de 
Wolff  et  Darrieux. 


Le  sujet  est  dramatique;  il  permet  de  voir 
pour  la  première  fois  la  prison  des  enfants 
et  le  tribunal  pour  enfants,  auxquels  s'in- 
téressent les  autorités,  puisque  Decoin,  Dar- 
rieux et  Jean  Boyer  ont  été  officiellement 
reçus  au  tribunal  pour  enfants  par  Mme 
Brunschwig. 

Toutes  les  scènes  de  ce  tribunal  seront 
dirigées  par  son  Président.  Danielle  Dar- 
rieux qui  assista  à  l'une  des  audiences,  avec 
son  mari,  ainsi  que  Jean  Boyer,  est  sortie 
comme  eux,  extrêmement  émue  ;  elle  était 
en  larmes,  tant  elle  avait  été  impressionnée 
et  bouleversée. 

Le  scénario  original  de  Pierre  Wolff  est 
inspiré  d'un  fait  vécu  et  Danielle  Darrieux 
est  d'accord  pour  dire  que  ce  sera  «  le  film 
de  sa  vie  en  ce  sens  qu'il  sera  le  plus 
émouvant  qu'elle  aura  créé. 

Ce  film  est  d'une  puissance  dramatique 
telle  que  j'espère  qu'il  remportera  le  grand 
prix  du  cinéma  de  1937. 

Enfin,  nous  éditerons  un  troisième  film, 
avec  Bach.  Ici,  j'attire  l'attention  de  cha- 
cun. Nous  nous  emploierons  à  faire  des 
films  moraux.  Bach  a  déjà  sa  clientèle  d'en- 
fants. Nous  voulons  toucher  cette  clientèle 
plus  largement,  nous  voulons  faire  rire  sans 
avoir  pour  cela  recours  à  des  grossièretés. 
Ce  film  touchera  le  milieu  du  petit  format 
à  qui  il  s'adressera  tout  naturellement.  Les 
patronages  que  les  filins  de  Bach  n'attei- 
gnaient pas,  demanderont  le  nouveau  Bach 
dont  le  genre  ne  comporte  plus  de  gaudrio- 
les. Ce  fait  a  prouvé  que  le  film  moral  était 
en  définitive  plus  commercial.  La  nécessité 
absolue  de  faire  des  films  moraux  s'impose 
non  seulement  pour  la  France,  mais  afin 
que  nos  productions  puissent  franchir  les 
frontières  sans  ridiculiser  notre  pays  ni 
notre  armée.  Il  faut  produire  de  vrais  films 
français,   destinés   à   l'exportation,   des  films 


M.   HARISPURU 


propres  qui  fassent  connaître  à  l'étranger, 
notre  pays  tel  qu'il  est,  avec  son  vrai  visage 
et  non  une  France,  conventionnelle  et  ca- 
ricaturée de  boîtes  de  nuit.  D'ailleurs,  la 
censure  s'est,  depuis  peu  de  temps,  orientée 
en  ce  sens. 

J'ajoute  encore  qu'un  autre  point  sur  le- 
quel nous  porterons  nos  efforts,  est  la  né- 
cessité de  faire   un  film   de  qualité. 

Ce  film  de  Bach  sera  tourné  ultérieure- 
ment. Aucun  engagement  n'est  encore  pris. 
II  nous  est  difficile  d'indiquer  une  date; 
nous  nous  mettrons  à  l'ouvrage  aussitôt 
après  la  sortie  d'Abus  de  Confiance.  » 


;.08 


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CINE 


FR 


RAPHIE      fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl 


Pierre  Blanchar  dans  Une  Femme  sans  importance  qui  passe  actuellement  au 

Marignan. 

M.  Vandal  reprend  la  production 

Il   réalise  «L'Empreinte  du    Dieu» 

M.  Vandal  nous  annonce  qu'il  va  reprendre  s;i  production;  il 
l'orienter;!  dans  un  genre  conforme  à  son  caractère  et  à  son  inspi- 
ration; ses  films  lui  avaient  jusqu'à  présent  attiré  les  sympathies 
des  gens  cultivés,  car  ils  excluaient  toute  pantalonnade;  cette  ligne 
de  conduite  sera  encore  plus  marquée  dans  sa  production   future. 

On  peut  dire  qu'il  fait  une  heureuse  rentrée  avec  une  bande  qui 
lui  fait  honneur;  il  s'est  rendu  acquéreur,  en  effet,  de  l'Empreinte 
du  Dieu,  de  Maxence  van  der  Meersch,  prix  Goncourt  de  l'année; 
voilà  donc  un  film  qui  va  être  tourné  sous  les  auspices  d'une  œuvre 
littéraire  qui  a  obtenu  la  plus  grande  récompense. 

«  J'ai  réuni,  poursuit  M.  Vandal,  quelques  éléments  de  ma 
vieille  équipe.  Du  vivier,  bien  entendu,  mettra  en  scène,  et  Thirard 
fera  les  images.  Ce  film  esl  une  histoire  moderne,  vivante,  pleine 
d'humanité  assez  rude,  cpii  a  pour  cadre  les  paysages  de  Flandre, 
d'où  se  dégage  toute  une  poésie.  L'action  se  passe  à  Anvers,  sur 
les  canaux  flamands,  sur  la  ligne  frontière,  sur  le  Zuydersee;  tous 
paysages  qu'on  a  peu  vus  à  I  écran.  L'action,  par  ses  oppositions 
«le  calme  et  de  passion,  doit  former  un  tableau  du  plus  bel  effet;  on 
montrera  sous  l'apparence  placide  des  gens,  des  sentiments  très 
violents;  cette  œuvre  artistique  et  de  qualité,  ne  manquera  pas 
d'obtenir  un  beau  résultat.  Il  y  aura  dans  ce  film  la  symphonie  du 
vent,  la  simplicité  des  lignes  de  Flandre;  tout  cela  crée  un  mouve- 
ment qui  donne  une  vie  énorme  à  ces  populations.  Je  vois  c^ 
tableau    traité    comme    un    Rubens    avec    la    truculence    des    formes. 

.h'  n'ai  pas  encore  arrêté  les  interprètes.  J'estime  que  le  rôle  du 
producteur  consiste  à  rechercher  des  sujets  forts,  qui  permettront 
à  des  talents  d'artistes  de  se  manifester  et  non  à  prendre  des 
vedettes  consacrées  autour  desquelles  on  bâtit   un   scénario. 

J'ai  bien  d'autres  projets  dans  cet  ordre  d'idées,  car  l'heure  est 
venue  de  montrer  des  films  forts  el  pleins  d'intérêt,  mais  nous  en 
reparlerons   le   trimestre   prochain.   » 

M.  Guichard  tournera 
«  Sûreté     Nationale  » 

M.  Guichard  m'annonce  qu'Adria  Films  commencera  le  15  avril, 
aux  studios  François  1"  le  film  policier  français  Sûreté  Nationale 
(où  tntervienl  notablement  l'espionnage),  (pie  joueront  Sessue  Haya- 
kawa  el  de  grands  acteurs  français.  Actuellement,  seul  M.  Haya- 
kawa  est  engagé.  Le  scénario  de  Sûreté  Nationale  est  de  M.  Henri 
Calef,  dialogué   par   Léopold   Gomez. 


SE 


Le  prochain  film  de  Tino  Rossi 

On  doit  aux  Films  Hakim  et  à  leur  firme  de  production  Paris 
Ciné  Films  :  Samson  de  .Maurice  Tourneur  d'après  la  pièce  de 
Bernstein,  Pépé  le  Moko,  le  triomphal  film  de  Julien  Duvivier,  enfin 
le  tout  dernier  en  titre  Marthe  Richard  au  Service  de  la  France, 
réalisé  par  Raymond  Bernard  et  joué  par  Edwige  Feuillère,  Erich 
von  Stroheim,  Jean  Galland,  qui  est  un  film  d'espionnage  extra- 
ordinaire, d'une  formule  et  d'une  puissance  absolument   nouvelles. 

Maintenant  MM.  Hakim  annoncent  un  film  avec  Tino  Rossi, 
l'idole  des  foules,  qui  ne  tournera  que  ce  film  en  1937.  Ce  sera  une 
œuvre  de  tout  premier  plan,  tournée  dans  un  cadre  naturel  de 
grande  beauté. 

L'adaptation      cinématographique     de 

«  Graine  au  Vent  »  s'appellera 

«  Alexandra  » 

Elysea-Films,  une  jeune  Société  aux  destinées  de  laquelle  pré- 
sident MM.  Colsy  et  Boudot,  prépare  avec  un  soin  minutieux  sa 
première  production,  Alexandra,  dont  la  réalisation  prévue  pour 
1,-  mois  d'août,  comprendra  de  nombreux  extérieurs  qui  seront 
tournés    en    Normandie    et   dans   l'Ile    de    Noirmoutier. 

Ce  film  est  tiré  du  roman  célèbre  de  Lucie  Delarue  Mardrus, 
draine  au  Vent;  le  scénario  a  été  écrit  par  Jacques  Lambert,  qui 
possède  en  exclusivité  les  droits  d'adaptation  des  œuvres  de  cet 
auteur. 

Deux  grands  artistes,  Harry  Baur  et  Larquey,  viendront  en  tête 
de  l'interprétation  d'Alexandra;  un  metteur  en  scène  de  talent,  dont 
le  nom  ne  peut  être  divulgué  actuellement,  réalisera  ce  .ilm;  la 
production  sera  dirigée  par  Jack  Cohen. 

Elysea-Films,  Société  dirigée  par  un  groupe  de  jeunes,  se  pro- 
pose, nous  l'en    félicitons,  d'aider  et   d'encourager  la  jeunesse. 

André    Daven     tourne     «Gribouille» 

«  Mes  projets,  nous  dit  André  Daven,  vous  savez  bien  que  je 
me  suis  i\\v  pour  règle  de  n'en  parler  que  lorsque  tout  est  décidé 
et  quand  les  contrats  sont  signés;  or,  tel  n'est  pas  le  cas.  En  ce 
moment,  je  tourne  Gribouille.  Le  scénario  a  été  écrit  par  Achard 
spécialement  pour  Rainui.  Ce  film  que  je  terminerai  en  avril,  je 
compte  ne  le  sortir  qu'en  septembre.  Mais  dites  bien  comme  je  suis 
enchanté  davoir  découvert  Michèle  .Morgan;  cette  jeune  fille  de 
16  ans  et  demi,  est  une  véritable  révélation;  elle  m'avait  été  pré- 
sentée par  la  script  girl  et  les  essais  ont  été  tellement  concluants, 
(pie  je  n'ai  pas  hésité  à  lui  confier  le  rôle  principal.  Comme  tou- 
jours, c'est  Allegret  qui  met  en  scène  et  la  distribution  comprend 
outre  ces  deux  artistes,  les  noms  de  Gilbert  Cil,  Andrex,  Jean 
Worms,  Marcel  André,  Grétillat,  Carette,  Baumer,  Pauline  Carton. 
Cénin,  Lyne  Clevers  et  Oléo.  » 


Fernandel  et  Nita  Raya  dans  Ignace 


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Un    Programme   dont    le 

retentissement  sera  mondial  : 

Sept  grands  films  français 

La  Direction  des  Films  Sonores  Tobis  m'annonce  un  imposant 
programme  de  7  films  dont  voici   les  quelques  précisions  obtenues: 

Les  premiers  films  de  cette  tranche  de  production  sont  :  Une 
Femme  sans  importance,  ouvrage  déjà  réalisé  et  sorti,  tourné  par 
Jean  Choux  d'après  Oscar  Wilde,  et  dont  la  vedette  est  Pierre  Blan- 
char  entouré  de  Line  Noro,  Marguerite  Templey,  Gilbert  Gil,  Lisette 
Lanvin,  .1.  Périer,  et  le  film  sensationnel  que  tourne  en  ce  moment 
Christian  Jaque  avec  Sacha  Guitry  :  Les  Perles  de  la  Couronne. 
Ce  film  ne  coûtera  pas  moins  de  huit  millions  et  constituera  un 
film  unique  en  deux  versions  (puisqu'il  y  aura  des  scènes  diffé- 
rentes pour  la   version  anglaise). 

Vient  ensuite  Mademoiselle  ma  Mère,  de  L.  Verneuil,  vers  !e 
12  Avril.  Réalisateur  :  Decoin;  interprète  :  Danielle  Darrieux.  Deux 
versions  sont  prévues  :  allemande  et  française.  Pr.:  Régina. 

Viendra  ensuite  La  Dame  de  Malacca  où,  là  aussi,  on  compte 
apporter  8  millions  à  la  réalisation  des  deux  versions  française  et 
allemande.  Le  roman  de  Francis  de  Croisset  aura  comme  interprè- 
tes :  Edwige  Feuillère  et  Pierre  Richard-Willm.  En  juin,  Danielle 
Darrieux  tournera  Freneh  Cancan.  Précisons  que  French  Cancan 
et  La  Dame  de  Malacca  seront  des  productions  Régina  (directeurs, 
Lourau  et  O'Connell)  distribué  par  Films  Sonores  Tobis. 

La  Tobis  a  demandé  à  Jacques  Feyder  un  film  qu'il  tournera 
à  Berlin  en  deux  versions,  et  qui  aura  les  milieux  forains  pour 
cadres  pittoresques.  Ce  sera  un   très  gros  film. 

Nuits  de  Prince  de  Joseph  Kessel  est  aussi  à  notre  programme 
de  production,  et  pour  ce  film  aussi  nous  comptons  sur  un  énorme 
budget  de  8  millions,  pour  les  deux  versions. 

Nous  aurons  deux  films  tournés  dans  les  Indes  :  Le  Tigre  du 
Bengale  et  Le  Tombeau  Hindou  qui  sont  actuellement  terminés  aux 
Indes  par  Richard  Eichberg  avec  deux  troupes  allemande  cl  fran- 
çaise. 

Enfin  Tobis  annonce  deux  très  grands  films  constitués  par  les 
énormes  documents  amassés  (plus  de  400  mètres  de  pellicule)  au 
cours  des  Olympiades  d'Eté  et  qui  seront  des  hymnes  au  sport  et 
à  la  beauté. 

Comme  on  peut  le  voir,  la  Tobis  à  qui  l'on  doit  en  France 
tous  les  films  parlants  de  René  Clair  :  Sour  les  Toits  de  Paris,  Le 
Million.  A  nous  la  Liberté,  14  Juillet,  et  les  films  de  Jacques  Feyder: 
Le  Grand  Jeu,  Pension  Mimosas  et  la  merveilleuse  Kermesse 
Héroïque  continue  sa  tradition  des  programmes  de  très  grande 
classe.  La  plupart  de  ces  films  seront  tournés  pour  les  intérieurs  à 
la  Tobis  d'Epinay,  sauf  le  film  de  Feyder. 

Ajoutons  que  Danielle  Darrieux  tournera  encore  pour  Tobis  à 
son  retour  d'Amérique. 

Et  Précisons  que  Tobis  aura  tous  les  films  de  Sacha  Guitry. 


Roger  Karl  et  Maurice  Devienne  dans  "  La  Bête  aux   7  Manteaux  " 


/ 

Jean  Murât  et  Jany  Holt  dans  Troïka  sur  la  Piste  Blanche 

C.F.C.  poursuit  avec  méthode 

son  bel  effort  : 
Cinq  nouveaux  films  français 

Cette  Compagnie  qui  venait  de  sortir  en  décembre  Les  Loups 
entre  eux  (suite  de  2"  Bureau),  nous  apprend  que  ce  film  a  fait  une 
très  brillante  carrière.  L'Homme  à  abattre  (3e  chapitre  de  la  série 
de  «  Ceux  du  2"  Bureau  »;  d'après  le  roman  de  Charles-Robert 
Dumas),  qui  passe  actuellement  en  exclusivité  à  l'Aubert  Palace, 
vient  de  déliasser  toutes  les  prévisions. 

En  effet,  les  recettes  de  la  première  semaine  sont  nettement 
supérieures  à  celles  qu'avait  réalisées  pour  la  période  correspon- 
dante 2"  Bureau,  qui  fut  cependant  un  des  plus  gros  succès  de  1935. 
La  Compagnie  Française  Cinématographique  tourne  en  ce 
moment  au  studio  de  Neuilly  un  grand  film  d'aventures,  traitant 
du  trafic  des  armes  sur  la  frontière  polonaise  et  qui  est  intitulée 
Troïka  sur  la  Piste  blanche;  la  mise  en  scène  est  assurée  par  Jean 
Dréville,  d'après  un  scénario  de  H.  André  Legrand.  Les  principaux 
interprètes  sont  Jean  Murât,  Charles  Vanel,  Jany  Holt  et  Pierre 
Magnier.  On  a  photographié  de  magnifiques  extérieurs  de  neige. 

Aussitôt  après,  Léon  Mathot  commencera  Aloha,  le  Chant  des 
Iles,  d'après  le  roman  de  C.  A.  Gonnet,  grand  prix  du  roman 
d'amour  de  P(uis-Soir;  scénario  et  dialogues  de  Charles  Spaak,  avec- 
Jean  Murât.  Ce  film  d'aventures  et  d'amour,  qui  retrace  un  des 
épisodes  de  la  fameuse  course  aérienne  Londres-Melbourne,  sera 
tourné  en  majeure  partie  dans  le  cadre  enchanteur  des  îles  poly- 
nésiennes. 

Puis,  Le  Capitaine  Benoit,  tiré  du  roman  de  (maries-Robert 
Dumas  «Le  Masque  de  Vitriol  »,  sera  un  nouvel  épisode  du  légen- 
daire Capitaine  Benoit  du  «  2e  Bureau  »,  incarné  par  le  sympathi- 
que Jean  Murât.  Ce   film   sera  tourné  en   septembre. 

Enfin,  la  C.  F.  C.  distribuera  pour  toute  la  France  deux  films 
de  Félix  Gandéra,  le  premier.  Double  Crime  sur  la  Liane  Maginot, 
d'après  le  roman  de  Pierre  Nord,  une  angoissante  aventure  ayant 
pour  cadre  les  forts  de  la  ligne  Maginot;  c'est  la  première  fois 
qu'un  tel  cadre  est  porté  à  l'écran.  Les  principaux  interprètes  sont 
Victor  Francen  et  Vera  Korène.  Le  deuxième,  Tamara  la  Complai- 
sante, a  été  tiré  de  l'œuvre  de  Georges  André  Cuel,  Ce  film  sera 
réalisé  dans   le   courant   du   mois  d'août. 

Elle  distribuera  également  pour  les  régions  de  Lille,  Marseille, 
et  Lyon.  Arsène  Lupin  Détective,  d'après  le  roman  de  Maurice 
Leblanc  «  l'Agence  Barnett  ».  Mise  en  scène  de  H.  Diamant-Ber- 
ger. Le  rôle  d'Arsène  Lupin  est  interprété  par  le  désinvolte  et  fan- 
taisiste Jules  Berry.  Ce  film  sortira  bientôt. 


210 


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CINE 


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ROGER      BONTEMPS 

Un  jeune  artiste  nouveau  venu   à  l'écran  qui,  après  quelques  années  de  théâtre, 
vient  de  débuter  dans  La  Nuit  de   Feu,  sous  la  direction  de  Marcel   L'Herbier. 

Marie    Dubas    va    faire    ses 
débuts    dans   «Manon    326» 

Jacques-Jean  Natanson,  qui  présida  aux  débuts  dans  le  cinéma 
de  René  Clair,  Préjean,  P.-R.  Willm,  Baroux,  Firmin  Gémier,  Fran- 
cesca  Bertini  et  Joséphine  Baker,  a  réussi  à  décider  la  célèbre 
fantaisiste  Marie  Dubas  à  tourner  son  premier  film.  Cette  artiste, 
qui  s'était  jusqu'ici  montrée  hostile  à  toutes  les  propositions  de  ce 
genre,  a  accepté  enfin  d'être  la  vedette  de  Manon  326,  dont  le  scé- 
nario de  Pierre-Gilles  Veber  l'a  enthousiasmée.  L'intrigue  basée 
sur  le  l'ait  véridique  des  mariages  de  forçats  avec  des  prisonnières 
rachetant  ainsi  leur  liberté,  aura  pour  cadre  l'ancien  bagne  de  la 
Nouvelle-Calédonie. 

Voici  en  quels  termes  Jacques-Jean  Natanson,  producteur  de  ce 
film,  a  bien  voulu  nous  exposer  les  hasards  qui  l'on  amené  à 
engager  Marie  Dubas  : 

«  Je  nie  trouvais  ;'i  Marseille,  où  j'étais  venu  rendre  visite  à 
mon  ami  Marcel  Pagnol.  Un  soir,  j'entrai  dans  un  music-hall  où 
l'on  présentait  une  revue  avec  Marie  Dubas.  Dans  la  salle  bondée, 
l'enthousiasme 'était  tel  qu'une  idée  germa  à  cet  instant  dans  mon 
esprit  :  engager  Marie  Dubas  et  lui  faire  tourner  son  premier  film. 

«  La  grande  difficulté  consistait  à  trouver  un  sujet  qui  lui 
plût.  Une  chance  inespérée  m'a  permis  de  mettre  la  main  sur 
un    scénario   original,   Manon   32(5. 

«  Depuis,  j'ai  engagé  le  metteur  en  scène  Raymond  Bernard, 
''ont  les  solides  qualités  de  réalisateur  sont  apnréciées  de  tous  et 
l'artiste  Jean  Mural  qui  sera  le  partenaire  de  Marie  Dubas.  Je 
serai  bientôt  à  même  de  vous  annoncer  la  distribution  complète. 
Actuellement,  je  procède  en  collaboration  avec  Raymond 
Bernard  au  découpage  de  Manon  326,  dont  la  réalisation  a  été  fixée 
à  la  fin  du  mois  d'avril.  » 


Une    nouvelle    adaptation    de 

«Forfaiture»  va  être  réalisée 

en   deux  versions 

«  J'ai  plusieurs  projets  à  vous  annoncer,  nous  dit  M.  Pierre 
Braunberger,  mais  je  ne  sais  pas  encore  dans  quel  ordre  je  les 
réaliserai.  En  ce  moment,  je  fais  tourner  un  court  métrage  de 
Pierre  Lestringuez,  Le  Gagnant.  Je  dois  achever  prochainement 
Une  Partie  de  Campagne,  dont  les  extérieurs  sont  terminés  depuis 
l'été  dernier.  Jean  Benoir  en  est  le  metteur  en  scène.  Je  me  pro- 
pose de  compléter  l'interprétation  déjà  annoncée  de  manière  à 
réunir  une  distribution  de  tout  premier  ordre,  digne  de  l'œuvre 
de  Maupassant  et  propre  à  la  mettre  en  valeur. 

«  Je  compte,  vous  le  savez,  porter  à  l'écran  l'opérette  d'Offen- 
bach,  Barbe  Bleue;  c'est  Marc  Allégret  qui  en  assurera  la  mise 
en  scène.  Comme  principal  interprète,  j'ai  pensé  à  Baimu,  le  rôle 
est   fait   pour  lui;    mais   ce    n'est    encore    qu'un   projet. 

«  Je  viens  de  me  rendre  acquéreur  des  droits  de  Forfaiture, 
un  des  films  muets  qui  obtint  le  plus  gros  succès  et  produisit  en 
son  temps  une  formidable  impression.  Je  tournerai  cette  produc- 
tion en  deux  versions,  française  et  anglaise,  j'en  prépare  actuelle- 
ment la  distribution.  Peut-être  même  la  réalisation  de  ce  film 
passera-t-elle  en  tète  de   tous  mes   projets.  » 

De     grands     projets     seront 
bientôt  officiels  à  la  Gray-Films 

M.  d'Aguiar,  dont  on  connaît  l'autorité  en  matière  cinémato- 
graphique, n'annonce  qu'à  bon  escient  les  projets  de  la  Société 
dont  il  est  le  chef.  Aussi  s'est-il  fait  excuser  auprès  de  nous,  par 
l'intermédiaire  de  M.  Paoli,  qui  dirige  les  services  de  publicité 
de  Gray-Films,  de  ne  pouvoir  nous  donner  des  précisions  sur  ses 
productions  à  venir.  Ses  projets,  très  étendus,  sont  d'une  telle 
importance  qu'il  craindrait  d'en  compromettre  l'issue  par  des  indis- 
crétions prématurées.  Tout  ce  qu'il  a  pu  nous  dire,  c'est  qu'un 
de  ses  prochains  films,  qu'il  compte  tourner  au  printemps,  mettra 
en  présence  deux  des  plus  populaires  vedettes  de  l'écran  :  Baimu 
et  Fernandel. 

La  Gray-Films  prépare  en  ce  moment  la  sortie  d'Ignace,  l'opé- 
rette de  Jean  Manse,  dont  Pierre  Colombier  vient  de  tourner 
l'adaptation  cinématographique.  Fernandel  a  repris  dans  le  film 
le  rôle  qu'il  créa  à  la  scène;  d'excellents  artistes,  Claude  May,  Nita 
Baya,  Alice  Tissot,  Charpin,  Saturnin  Fabre  et  Doumel  l'accom- 
pagnent. Cette  production,  qui  sera  présentée  au  Marignan  le 
14  avril,  comporte  une  très  importante  mise  en  scène,  des  décors 
somptueux  signés  Jacques  Colombier  et  une  musique  délicieuse  aux 
refrains  populaires  écrite  par  Boger  Dumas. 


Jean  Galland  dans   La  Danseuse  Rouge,  le  film  aux  16  vedettes. 


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Dubas    va    faire    ses 


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bientôt  officiels  à  laGray-Fitms 

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pr<i<li:  projets,    très    (''tendus,    sont    d'une 

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en   prési  s  pi        aires 

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1  1  »  le  fili 

li  i,    i  artistes,  Glu  nie  M 
Char]  .  1 .  ■    1  •'  1      1 1 1  I  '  •  ■ 

1  'île 

eoni]  m  n  oii   n      mise  en  é< 

1     ne  nuis    |iu  ;use      11 

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..'U.v.e,  it 


1 6  vedettes. 


ÂRNET  DE  BAL 


v 


JULIEN  DUVIVIER 


PIERRE  BEAKTCHAR 

FERNANDEL 

VICTOR  FRANC.-   " 

LOUIS  JOUVET 

RAIMU 

FRANÇOISE  ROSAY 

P-RICHARD  WILLM 


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CINE 


FR 


GRAPHIE 

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215 


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Solar-Films  commence 
«  Le    Mensonge    de    Nina    Petrovna  » 

M.  Kœnigfest,  presque  invisible  ces  jours-ci,  où  il  préparait 
activement  les  premiers  tours  de  manivelle  du  Mensonge  de  Nina 
Petrovna  à  Joinville,  a  cependant  trouvé  un  peu  de  temps  pour 
me  parler   de  cette   importante   œuvre   dramatique. 

Ce  n'est  pas  la  peine  de  présenter  le  producteur  de  Si  j'étais 
le  Patron  ?  de  Fanfare  d'Amour.  Et  voici  que,  fidèle  à  son  inter- 
prète: Fernand  Gravey,  il  le  cueille  dès  son  retour  d'Hollywood 
où  il  vient  de  tourner  un  film  à  Warner  Bros,  pour  lui  confier  le 
premier  rôle  d'un  film  d'atmosphère  russe  et  autrichienne:  Le 
Mensonge  de  Nina  Petrovna,  où  le  charmant  comédien  aura  l'occa- 
sion de  prouver  qu'il  sait  avoir  autant  d'émotion  que  de  fantaisie. 
Sa  partenaire  sera  Isa  Miranda,  révélée  au  public  français  par  son 
premier  film  italien  :  La  Signora  di  Tutti,  et  ensuite  par  un  film 
tourné  en  français  :  L'Homme  de  nulle  pari:  Isa  Miranda  tournera 
Nina  Petrovna,  puis  ensuite  partira  pour  l'Amérique  où  la  Para- 
mount  l'a  engagée.  Sans  doute  Gravey  sera-t-il  du  même  bateau, 
puisqu'il   retourne  aussitôt   après  ce  film   à   Hollywood. 

Nina  Petrovna  marquera  la  rentrée  de  Paillette  Dubost,  et 
l'on  verra  aussi  Aimé  Clariond,  de  la  Comédie-Française,  Gabrielle 
Dorziat,  Roland  Toutain,  Raymond  Galle,  René  Dary,  des  Bouffes- 
Parisiens,  la  révélation  d'Hélène,  Paul  Olivier,  Roger  Legrix,  qui 
fut  si  remarqué  dans  Courrier  Sud,  Jean  Rousselière.  L'opérateur 
chef  est  Kurt  Kourant,  assisté  de  Charlie  Bauer.  Les  décors  seront 
de  Pimenofi'  et  de  Gaslvne,  les  costumes  desssinés  par  Annenkoff, 
M.  Kœnigfest  me  fait  remarquer  que  Nina  Petrovna  sera  le  pre- 
mier film  qui  nous  fera  retrouver  la  délicate  atmosphère  viennoise 
qui  enchanta  dans  Mayerling,  et  que  ses  collaborateurs,  qui  furent 
aussi   ceux   de  Mayerling,  sauront   composer. 

Ajoutons  à  cette  interview  du  Kœnigfest  producteur,  cette  cour- 
te incidente  destinée  à  montrer  l'activité  de  M.  Kœnigfest  comme 
exportateur  de  films  français.  Par  ses  soins,  Courrier-Sud,  Paris 
et  plusieurs  autres  films  qui  ne  sont  pas  non  j>lus  produits  par  lui 
sont  envoyés  dans  le  monde  entier.  Et  M.  Kœnigfest  paraît  très 
satisfait  des  résultats  obtenus  par  ses  services  de  vente  à  l'étranger. 

Après  «Un  Grand  Amour  de    Beethoven» 
Eclair-Journal  annonce  «Feu» 

La  sympathique  et  active  maison  à  qui  l'on  doit  entre  autres 
succès  Nitchevo  de  Baroncelli,  27  Rue  de  la  Paix  de  Richard  Pot- 
tier  et  le  récent  triomphe  du  film  artistique:  Un  Grand  Amour  de 
Beethoven,  d'Abel  Gance,  production  General  Production,  a  mis  à 
son  programme  le  film  d'aventures  et  d'action  que  Jacques  de 
Baroncelli  réalise  en  ce  moment  à  Paris  :  Feu!  C'est  l'adaptation 
très  moderne  d'un  sujet  que  Baroncelli  tourna  en  muet  avec  un 
énorme   succès,  qu'il    va   retrouver   dans   sa    version   parlante. 


Marguerite  Moreno  et   Madeleine  Ozeray  dans  le  film  de  Fedor  Ozep 
"  La  Dame  de  Pique  " 


Georges   PRIEUR 

Cet  artiste,  que  l'on  peut  voir  en  ce  moment  dans   l'Homme  à  Abattre,  a  fait 

dans  l'Ile  des  Veuves  une  création   pleine  degrandeur  et  de  distinction.  Georges 

Prieur    vient   de    tourner    quelques    scènes    dans   le  film    de   Sacha   Guitry    les 

Perles  de  la  Couronne. 


Marcel  Carné  va  commencer   «Drôle  de  Drame» 

.Me  voici  en  présence  de  Charles  David,  qui  est  l'actif  directeur 
de  production  du  nouveau  film  de  .Marcel  Carné  Drôle  de  Drame 
(adapté  de  l'œuvre  de  Stover  Clouston  «  His  First  Otl'ence»),  et  de 
M.  Corniglion-Molinier,  qui  fut  le  producteur  des  Jumeaux  de  Brigh- 
ton,  et  qui  prépare  maintenant  ce  drame  humoristique  qu'est  Drôle 
de  Drame,   production   C.C.C. 

-  Notre  travail  est  net.  D'abord  faire  Drôle  de  Drame  qui, 
comme  vous  le  savez,  sera  mis  en  scène  par  Marcel  Carné  et  dia- 
logué par  .1.  Prévert.  Les  interprètes  déjà  choisis  sont  :  Françoise 
Rosay,  Michel  Simon,  Jean-Pierre  Aumont,  Jean-Louis  Barrault, 
Louis  Jouvet,  plus  une  révélation  féminine,  la  jolie  et  jeune 
Nadine  Vogel.  Le  film  se  passe  dans  les  milieux  anglais  de  1900. 
Sans  doute  tournerai-je  à  Londres  une  version  anglaise,  m'affirme 
M.  Corniglion-Molinier. 

Le  C.C.C.  continuera  sa  production  par  Moi  le  Mort  de  Frantz- 
Toussaint  que  Max  de  Vaucorbeil  réalisera  dans  le  Sud-Algérien, 
Jean  de  Limur  tournera  à  Venise  Les  Noces  Vénitiennes  d'Abel 
Hermant.  Enfin,  ajoute  M.  Corniglion-Molinier,  il  y  aura  un  très 
très  grand  film  dont  je  ne  puis  rien  vous  dire.  Pour  conclure,  nous 
ferons  cette  année  trois  films  en  deux  versions.  D'autre  part  je  dois 
produire  à  Londres  une  version  anglaise  de  Courrier  Sud,  avec 
mon  co-équipier  d'aviation  ;  Jim  Mollison,  qui  sera  le  deuxième 
pilote   du    film... 

En  pressant  M.  Corniglion-Molinier  de  questions  indiscrètes, 
j'apprends  que  les  films  en  versions  anglaises  seront  produits  pour 
la  Tœplitz  Production  de  Londres,  la  société  anglaise  qui  prend 
maintenant  le  nom  de  Tower-Films. 


216 


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Bientôt  "Mollenard"  chez 
César    Films 

M.  Nebenzahl  m'apprend  que  son  metteur 
en  scène,  Robert  Siodmak,  qui  a  fait  pour 
lui  Cargaison  Blanche  (Le  Chemin  de  Rio), 
va  tourner  prochainement  'Mollenard.,  d'après 
le  célèbre  roman  d'aventures  de  O.-P.  Gil- 
bert, paru  dans  Paris-Soir.  L'ambiance  du 
film  sera  intensément  vivante,  fiévreuse, 
évoluant  sur  un  cargo,  au  départ  de  Dunker- 
que    notamment.    M.    Nebenzahl,    a    qui    l'on 


CINE 


FR 


M.    NEBENZAHL 

doit,  en  Allemagne,  Le  Maudit  et  tous  les 
grands  films  de  Pabsl  :  Quatre  de  l'Infante- 
rie, L'Opéra  de  4  Sous  a  produit  en  France 
plusieurs  grands  iilms,  notamment  Le  Sexe 
Fiable,  La  Vie  parisienne.  Tout  de  suite 
après  Mollenard,  la  César  Films  tournera 
Princesse  Taràkanowa  (dont  Raymond  Ber- 
nard fit  jadis,  en  muet,  un  film  somp- 
tueux) qui  sera  tourné  à  Paris  et  en  exté- 
rieurs, notamment  à  Venise.  Et  l'on  y  verra 
revivre  les  fastes  du  18e  siècle  à  Saint-Péters- 
bourg et  dans  la  cité  des  canaux  et  des  Pa- 
lais. 


Votre   film   tourne 
"Les  Hommes  sans  Nom" 

Une  nouvelle  société  vient  de  naître  :  Vo- 
tre Film,  dont  le  nom  dit  bien  les  qualités 
et  le  souci  d'intéresser  le  public  qui  seront 
les    caractéristiques   de    cette    production. 

Mme  Faure,  l'un  des  co-administrateurs 
de  Votre  Film,  avec  MM.  Javet  et  Blum-Vel- 
ler  m'apprend  que  le  premier  ouvrage  de 
Votre  Film,  est  la  grande  production  réali- 
lisée  à  Agadir  sur  la  Légion  étrangère  par 
Jean  Vallée  :  Les  Hommes  sans  Nom,  d'a- 
près un  roman  de   Jean   des   Vallières. 

Plus  tard  Votre  Film  tournera  sans  doute 
Le  Révolté,  de  Maurice  Larrouy.  Jean  Val- 
lée en  sera  aussi  le  metteur  en  scène,  mais 
cela  pas  avant  juin. 


Raphie    sxxxxixixxxiiiiytyttttt: 


«  Katîa  »  sera  un  film  éblouissant 
mais  difficile  nous  dit  M.  Algazy 

Le  producteur  de  Quelle  Drôle  de  Gosse! 
Arènes  Joyeuses  et  du  Grand  Refrain  (tous 
trois  avec  Yves  Mirande)  ne  tarit  pas  d'ail- 
leurs de  l'affection  et  de  l'admiration  qui 
le  lient  à  ce  spirituel  homme  de  théâtre  et 
de  cinéma. 

Comme  je  lui  parle  de  Katia  ou  Le  Dé- 
mon  Bleu   du   Tzar,   dont   il   vient   d'acheter 


M.    Calamy  et  Fernandel   pendant  les  prises  de  vues 
de    François   Ier 

Calamy  prépare  «  Trois  de  Saint-Cyr  » 

M.  Calamy  ne  reste  pas  inactif.  11  y  a  plus 
de  quinze  films  qui  portent  son  nom,  et  nous 
Douvons  citer  Les  Gaîtés  de  la  Finance,  Les 
Bleus  de  la  Marine,  Garnison  amoureuse, 
Jim  la  Houlette,  Ferdinanl  le  Noceur,  et,  ré- 
cemment, trois  films  avec  l'étonnant  Fer- 
nandel :  Un  de  la  Légion,  Josette,  Fran- 
çois /"r. 

Très  prochainement,  Christian  Jaque 
tournera  à  Paris,  et,  pour  les  extérieurs,  en 
Syrie:  Trois  de  Saint-Cyr,  une  grande  pro- 
duction qui  exaltera  la  tenue  et  l'héroïsme 
de  notre  école  d'élite. 


Victor    Francen    et    Roger    Legris    dans    une    scène 
émouvante  de  la  Nuit  de  Feu. 


M.   ALGAZY 

les  droits  à  Mme  Lucile  Decaux,  qui  le  fit 
paraître  dans  Paris-Soir,  il  précise  que  Mme 
Decaux  et  la  Princesse  Bibesco  ne  sont 
qu'une  seule  et  même  talentueuse  personne. 
-  Naturellement,  vous  savez  déjà  que  Ka- 
tia sera  Danielle  Darrieux.  Notre  charmante 
comédienne  dit  que  c'est  le  plus  beau  rôle 
de  sa  vie.  .Mais  voilà,  c'est  un  film  cher,  très 
cher  à  réaliser,  et  je  ne  puis  me  résoudre  à 
le  faire  de  façon  médiocre.  Or,  Katia  sera 
sûrement  tourné  en  film  parlant  anglais  par 
lTniversal  à  Hollywood,  avec  Danielle  Dar- 
rieux dans  le  rôle  principal.  Je  ne  sais  en- 
core ce  que  je  ferai,  mais  il  est  possible  que 
j'aille  tourner  une  partie  du  film  français 
Katia  dans  les  grands  et  luxueux  ensembles 
décoratifs  que  les  Américains  ne  manqueront 
pas  de  faire  construire  pour  les  grandes  scè- 
nes, avec  mes  interprètes  principaux,  cepen- 
dant que  j'aurai  tourné  la  majorité  du  film 
en  France,  pour  ce  qui  n'exigera  pas  de 
vastes  et  coûteux  décors.  En  tout  cas,  je 
sais,  j'ai  confiance  dans  Katia  qui  a  connu 
une  énorme  diffusion.  Katia  sera  fait  sans 
mesquinerie,  mais  dites-moi  que  j'ai  raison; 
j'ai  besoin  d'être  encouragé,  il  faut,  voyez- 
vous  un  certain  courage  pour  entreprendre 
un  film  fie  celte  importance  et  je  ne  sais  en- 
core si  je  pourrai  tourner  le  tilm  entière- 
ment en  France,  ce  que  je  préférerais,  n'en 
doutez  pas. 

PUBLI-FILM 

Sous  cette  raison  sociale,  une  société  va 
être  créée  à  Paris  pour  la  réalisation  de 
documentaires  de  première  partie. 


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217 


RAPHIE 

SE 


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r 

M.  Maurice  LEHMANN  portera  à  l'Ecran  le  fameux 

Courrier  de  Lyon 


Depuis  leur  fondation,  voilà  trois  ans,  les 
Distributeurs  associés  n'ont  cessé  de  faire 
preuve  d'une  grande  activité.  Leur  travail, 
soutenu,  le  soin  qu'ils  apportent  au  choix 
et  au  lancement  de  leurs  filins,  a  été  consa- 
cré par  les  succès  du  Maître  de  Forges,  de 
La  Dame  aux  Camélias,  de  Pasteur,  et  ré- 
cemment  par  celui   des  Bas-Fonds. 

«  Nous  déployons  tous  nos  efforts,  nous 
dit  M.  Sassoon,  pour  attirer  le  public  et 
faire  des  recettes  permettant  d'amortir  les 
films  dont  le  prix  de  revient  augmente  cha- 
que jour.  Si  nous  ne  pouvons  obtenir  la 
détaxe  dont  on  parle  en  vain  depuis  si  long- 
temps, il  nous  faudra  demander  l'augmen- 
tation du  prix  des  places,  autrement,  toute 
production  deviendrait  impossible.  Tous  les 
prix  ayant  monté,  il  semble  rationnel  qu'il 
en  soit  de  même  dans  les  cinémas,  d'autant 
que  le  public  devient  chaque  jour  de  plus 
en  plus  difficile,  exigeant  de  très  bons  su- 
jets, d'excellentes  vedettes  qui,  vous  le  savez 
coûtent  très  cher. 

«  Depuis  le  début  de  la  saison,  nous 
avons  sorti  trois  grands  filins  de  genres  dif- 
férents. 

«  Les  Bas-Fonds,  film  qui  a  obtenu  le 
Prix  Delluc,  est  un  gros  succès  artistique  et 
commercial.      Bien    que   beaucoup    d'exploi- 


tants aient  hésité  tout  d'abord  à  retenir 
cette  production,  nous  ne  nous  sommes  pas 
découragés.  Nous  avons  commencé  une  im- 
portante campagne  de  publicité  et,  grâce 
au  concours  du  producteur  M.  Kamenka, 
nous  avons  pu  lancer  ce  film  d'une  façon 
parfaite.  La  répercussion  de  ce  lancement 
s'est  fait  sentir  dans  toute  la  France;  dans 
les  grandes  villes,  aussi  bien  qu'à  Paris,  les 
recettes  ont  dépassé  toutes  les  espérances. 

«  Le  film  de  Fernandel,  Les  Dégourdis 
de  la  11',  passe  en  ce  moment  en  exclusivité 
au  Paramount;  nous  en  avons  surveillé  la 
publicité  dans  les  plus  petits  détails,  parti- 
cipant à  l'ornement  de  la  façade  du  Para- 
mount, faisant  éditer  à  cette  occasion,  des 
timbres  spéciaux. 

«  Vous  n'avez  rien  à  déclarer,  produc- 
tion Pierre  Braunberger,  dont  l'interpréta- 
tion est  excellente,  est  sorti  en  exclusivité 
à  la  Madeleine,  avec  un  très  gros  succès. 

«  Comme  vous  le  voyez,  nous  sommes 
toujours  aptes,  malgré  les  difficultés  cha- 
que jour  plus  grandes,  à  offrir  des  films  de 
grande  qualité.  Prochainement,  nous  vous 
annoncerons  la  seconde  partie  de  notre 
programme.  » 

Maurice  Lehmann,  directeur  des  Dis- 
tributeurs      Associés    et    administrateur    du 


M.   Maurice   Lehmann 

Théâtre  du  Châtelet,  se  rend  en  Amérique, 
pour  un  voyage  d'études.  Au  cours  de  ce 
voyage,  il  visitera  les  principaux  studios, 
et  nul  doute  qu'il  n'en  ramène  des  idées  in- 
téressantes, des  sujets,  des  interprètes.  A 
son  retour,  Maurice  Lehmann  compte  faire 
réaliser  le  célèbre  Courrier  de  Lyon,  pour 
lequel  il  se  propose  de  faire  appel  à  de  très 
grands  interprètes. 


Sarati   le  Terrible,  Le  Père  Serge,  La  Rue  sans  Joie, 
Projets-certitudes  de  André  Hugon 


Un  des  plus  réguliers  parmi  les  produc- 
teurs de  films  fiançais,  André  Hugon,  dont 
le  dernier  né  —  pour  la  seule  mise  en  scène 
-  Monsieur  Bégonia,  vient  d'affronter,  avec 
succès,  les  feux  de  la  critique,  et  qui  nous  a 
donné  tous  les  Maurin  des  Maures,  tous  les 
Lévy  et  Cie,  et  l'excellent  Gaspard  de  Besse 
ainsi  que  le  délicieux  Romarin,  dernier  en 
date  des  films  provençaux,  André  Hugon  en- 
fin prépare  trois  grands  films  importants. 
Le  premier  Sarati  le  Terrible  a  été  commen- 
cé le  l"r  avril.  Prises  de  vues  à  Alger,  dans 
le  port,  où  grouille  la  vie  intense  de  la  Pê- 
cherie, du  quartier  de  la  marine  avec  ses  ra- 
ces multiples  et  ses  mille  accents,  et  où  l'on 
rencontre  toutes  les  faunes  et  toutes  les  flo- 
res. Les  prises  de  vues  en  studio  se  feront  à 
François  I"'.  Harry  Baur  dans  le  rôle  du 
docker  Sarati,  sera  accompagné  d'une  ravis- 
sante jeune  fille  qui  débute  avec  éclat  :  Jac- 
queline Laurent,  et  de  Georges  Rigaud,  Ai- 
mos,    Granval   et    l'étonnante    Suzy    Prim. 

Après,  me  confie  André  Hugon,  je  tour- 
nerai Le  Père  Serge,  de  Léon  Tolstoï,  et, 
fidèle  à  mes  principes,  j'irai  tourner  à  Mos- 
cou et  à  Leningrad.  Enfin,  en  octobre,  ce 
sera  La  Rue  sans  Joie,  d'Hugo  Bettauer,  mais 
je  m'écarte  profondément  du  film  que  G.-W. 
Pabst  a  tiré  de  ce  roman  viennois,  je  reste 
centré  sur  le  roman  lui-même,  déjà  assez 
riche   en  observation   humaine. 


Un  Carnet  de  Bal,  Le  Passager, 

Pirates  du  Rail  chez  Sigma,  nous  dit 

M.  Frogerais 


Jacquel'ne    Laurent,   la    ravissante   révélation  de 
Sarati  le  Terrible 


Après  Rigolboche,  Monsieur  Personne, 
Sous  la  Griffe,  L'Ecole  des  Journalistes,  la 
jeune,  mais  déjà  célèbre,  société  Sigma  que 
dirige  M.  P.  Frogerais  a  inscrit  des  titres  de 
grands  films  à  son  actif  :  Un  Carnet  de  Bal 
que  commence  Julien  Duvivier  et  qui  sera 
tourné  à  la  fois  rue  François  I"  et  aux  Stu- 
dios de  la  Seine  en  est  la  proche  réalité.  M. 
Frogerais  me  rappelle  que  Un  Carnet  de  Bal 
mettra  en  scène  9  vedettes  :  Françoise  Ro- 
say,  Marie  Bell  et  MM.  Pierre  Richard-Wilhn, 
Harry  Baur,  Victor  Francen,  Raimu,  Fer- 
nandel, Pierre   Blanchar,   Louis  Jouvel. 

Ce  film  produit  en  association  avec  M.  Lé- 
vy-Strauss  sera  dialogué  par  plusieurs  au- 
teurs tels  que  Bernard  Zimmer,  Jean  Girau- 
doux, Henri  Jeanson,  Pierre  Wolff.  Les  dé- 
cors seront  brossés  par  Paul  Colin.  On  tour- 
nera des  extérieurs  en  Italie. 

Vog  a  encore  d'autres  films  à  annoncer  : 
Le  Passager,  d'après  la  nouvelle  de  Frédé- 
ric Boulet,  Les  Pirates  du  Rail,  de  O.-P.  Gil- 
bert (paru  dans  Paris-Soir)  et  que  Christian- 
Jaque  tournera  au  Yunnan.  Ce  film  exal- 
tera le  beau  travail  accompli  par  les  ingé- 
nieurs français  dans  la  construction  du  che- 
min de  fer  du  Yunnan.  M.  Frogerais  ne  peut 
me  donner  d'autres  précisions  sur  l'ensem- 
ble de  ses  filins  qui  atteindra  le  chiffre  7. 
On  dil  que  ce  chiffre  porte  bonheur. 


218 


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CINE 


FR 


R/XPHIE 

SE 


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Ce  que  sera   La  Dame  de  Pique 

Pourquoi  "Feu  Mathias  Pascal"  a  été  débaptisé 


yy 


M.  Stengel,  l'actif  directeur  et  animateur 
de  cette  firme  nous  parle  d'abord  de 
L'Homme  de  nulle  part,  un  homme  de  plus 
dans  la  série  des  hommes  de  l'écran.  «  A  la 
demande     des     distributeurs.    Feu    Mathias 


7%    £*£* 


M.     Stengel 

Pascal  fut  débaptisé,  un  peu,  je  dois  le  dire, 
à  mon  corps  défendant;  on  crut  le  nou- 
veau titre  plus  original,  j'acquiesçai  à  ce 
nouveau  baptême;  j'étais  alors  à  Home,  et 
quant  je  revins  à  Paris,  quel  ne  fut  pas 
mon  étonnement  d'apprendre  la  naissance 
de  cinq  ou  six  «  hommes  »  inconnus  de  moi 
qui    avaient    surgi    pendant   mon   absence. 

«  Quoi  qu'il  en  soit,  ce  film  reçut  un  cu- 
rieux accueil  de  la  presse;  les  corporatifs 
lui  adressèrent  un  concert  de  louanges; 
mais  quelques  quotidiens  se  montrèrent  ré- 
ticents, arguant  du  fait  que  l'œuvre  de  Pi- 
randello paraissait  bien  difficile  à  mettre  à 
l'écran. 

«  Après  une  exclusivité  aux  Agriculteurs 
et  au  Bonaparte,  le  film  sort  au  Rex,  au 
Gaumont  et  dans  le  circuit  G. F. F. A.  J'es- 
père vraiment  qu'il  fournira  une  bonne  car- 
rière bien  que  ce  soit  un  film  «  fin  ». 

«  Nous  venons  de  terminer  La  Dame 
de  Pique  aux  studios  de  Joinville.  C'est  la 
première  collaboration  entre  la  General 
Productions  et  Fedor  Ozep.  Le  trait  d'union 


de  cette  collaboration  a  été  mon  associé  Mi- 
chel Kaganski,  ami  depuis  de  longues  an- 
nées de  Fédor  Ozep.  Il  faut  dire  que  le  tra- 
vail s'est  poursuivi  avec  une  régularité  telle 
que  la  production  n'a  pas  eu  une  heure  de 
retard  sur  l'horaire  prévu  au  programme.  La 
qualité  du  travail  est  remarquante,  il  faut 
aussi,  pour  être  juste,  adresser  des  louan- 
ges aux  opérateurs  Thirard  et  Louis  Née, 
qui  ne  sont  pas  seulement  des  opérateurs  de 
talent,  mais  de  véritables  collaborateurs  de 
la  production;  les  assistants  Friedland  et 
Louis  Daquin  méritent  des  éloges  que  je  me 
plais  à  leur  adresser.  L'équipe  des  régisseurs 
iacilita  véritablement  le  travail  du  produc- 
teur; elle  vient  confirmer  ma  formule  : 
«  Très  peu  de  collaborateurs,  mais  tous 
choisis».  C'est  indubitablement  avec  cette 
formule  qu'on  obtient  le  meilleur  rendement. 

«  Le  scénario  de  La  Dame  de  Pique  a  été- 
écrit  par  Fédor  Ozep  d'après  une  nouvelle 
de  Pouchkine;  c'était  un  travail  très  diffi- 
cile car  il  y  avait  beaucoup  à  ajouter,  la 
nouvelle  de  Pouchkine  n'ayant  que  trente 
pages,  et  il  fallait  rester  dans  1  esprit  de 
l'auteur  tout  en  imaginant  ce  qui  manquait 
à  la  nouvelle. 

«  Pierre  Blanchar  interprète  le  rôle  du 
héros  Hermann;  Madeleine  Ozeray  celui  de 
l'héroïne  Lisa,  André  Luguet  incarne  Iretzki 
et  Marguerite  Moréno  est  une  remarquable 
dame  de  pique.  Les  autres  rôles  ont  été 
confiés  à  Palau,  Camille  Bert,  Legris  et  Fi- 
nal y. 

«  Le  film  a  beaucoup  d'atmosphère,  avec 
des  moments  très  dramatiques;  il  y  a  aussi 
quelques  scènes  gaies.  Mais  ce  qui  caracté- 
rise surtout  cette  production,  c'est  une  très 
grande  mise  en  scène;  on  a  dû  régler  des 
danses  avec  200  personnages.  Nous  y  tra- 
vaillons tous  de  telle  façon  que  nous  méri- 
terons bien   de  nous  reposer. 

«  Aussi,  après  avoir  tourné  La  Dame  de 
Pique,  prendrons-nous  quelques  vacances. 
Nous  ne  recommencerons  à  tourner  qu'en 
juillet  ou  en  août. 

«  Nous  avons  acquis  les  droits  d'un  roman 
de  Bernard  Kellermann,  l'auteur  du  Tunnel 
et  de  La  Mer,  roman  qui  n'a  pas  été  tra- 
duit en  français.  C'est  une  histoire  d'amour 
avec  trois  personnages  :  l'homme  de  43  ans, 
la  jeune  fille  de  20  ans  et  le  jeune  homme 
de  25;  la  jeune  fille  balance  entre  les  qua- 
lités et  les  défauts  de  l'homme  mûr  et  du 
jeune  homme;  l'histoire  est  très  belle  et 
ménage  des  scènes  très  émouvantes.  Je  n'ai 
pas  encore  arrêté  la  distribution  artistique 
bien  que  j'aie  quelques  projets,  mais  je 
«  vois  »  très  bien  ce  sujet  qui  sera  passion- 
nant. » 


Yoshivara  terminé 

Milo  Films  prépare  Nostalgie 

avec   Harry    Baur 


M.  Milakowsiki  qui  lança  le  fameux  Dac- 
i'.jlo,  avec  Jean  Murât  et  Marie  Glory,  et  qui 
fit  à  Paris  Dactylo  se  marie,  avec  les  mêmes 
interprèles,  puis  Les  Yeux  noirs,  27,  Bue 
de  la  Paix,  Anlonia,  Romance  Hongroise, 
vient  de  voir  terminer  son  dernier  film  réa- 


M.  Milakowski 

lise  par  Max  Ophùls  :  Yoshivara,  de  Maurice 
Dekobra,  où  Pierre  Richard-Willm,  Michicko 
Tanaka,  une  ravissante  japonaise,  et  le 
grand  tragédien  Sessue  Hayakawa  font  vi- 
vre pour  notre  plaisir  une  délicate  idylle 
teintée  de  tristesse.  Ajoutons  à  ces  prota- 
gonistes les  noms  de  Roland  Toutain,  Lu- 
cienne Lemarchand,  Gabriello. 

—  Mais,  pour  moi,  Yoshivara  est  déjà  du 
passé.  Le  1er  mai  Tourjansky  tournera  Nos- 
talgie, d'après  Le  Maitre  de  Poste  de  Pouch- 
kine, avec  Harry  Baur  et  Georges  Rigaud. 
Puis,  ajoute  M.  Milakowski,  je  ferai  tourner 
Le  Rouge  et  le  Noir,  de  Stendhal,  par  un 
metteur  en  scène  français.  Je  pense  confier 
le  rôle  de  Julien  Sorel  à  Pierre  Richard- 
Willm. 

Je  dois  probablement  réaliser  2  filins  ori- 
ginaux en  Amérique  pour  une  grande  socié- 
té, et  puisque  nous  sommes  sur  l'Amérique, 
je  ne  puis  vous  cacher  que  Cari  Laemmle, 
par  le  truchement  de  son  neveu  Max  Fried- 
land, qui  dirigea  l'Universal  en  Europe,  s'est 
intéressé  financièrement  à  ma  Société.  Est- 
ce  que  cela  n'est  pas  une  preuve  que  j'ai  rai- 
son de  ne  faire  que  de  grands  films? 


*</«  ET  r*> 


LES    HOMMES    SANS  NOM 


Une     ProducMon 
VOTRE     FILM" 


CONSTANT     REMY 

TANIA  FEDOR 


AVEC 


JEANIN  E       C  R  I  S  P  I  N 

DANS 

LES   HOMMES   SANS    NOM 

Un    film    de       JEAN       VALLEE 

d'après  le  roman  de   JEAN   DES   VALLIÈRES 

(Edition  Albin  Michel) 

Découpage    et    dialogue    d'André-Paul   ANTOINE 


AVEC 
(dans  l'ordre  alphabétique) 

THOMY    BOURDELLE  PAULETTE     HOURY 

CLUCAS      GRIDOUX  ROBERT     OZANNE 

ARTHUR     DEVÈRE  GEORGES    PECLET 

ESCOFFIER  MAURICE-REMY 

LUCIEN      GALAS  CHARLES     REDGIE 

A.      S.  T  A  K  A  L 


Assistant     du.   metteur     en     scène     JEAN     DARVEY 

Opérateurs  :     GEORGES    MILLION  RAYMOND    CLUNlE 

Assistant     opérateur  :      MAURICE     BARRY 

Ingénieur  du  son  :    JACQUES  HAWADIER 

Direcieur    de    Production:      ALEX     JAVET 


MUSIQUE  DE  JANE  BOS 

Editions  Lionel   Cazatx 


DISTRIBUTION 

Région  Parisienne 

S.E.L.F.,   48,   Rue  de  Bassano,   PARIS    —     Téléphone:  Balzac   34- 04 

BELGIQUE 
C.C.B.-SIOR,     32,     Boulevard    du    Jardin-Botanique,     BRUXELLES 

VENTE     EXCLUSIVE      POUR     LE     MONDE     ENTIER  : 

«VOTRE     FILM" 

1 6,  Avenue  Hoche,  Paris 

Wagram    14-80 


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Jean  Renoir  tourne 
"La  Grande  Illusion' 

Les  Réalisations  d'Art  Cinématographi- 
ques, société  productrice  de  l'excellent  film 
de  Marcel  Carné,  Jenny,  tournent  aux  Stu- 
dios Tobis  leur  second  film  :  La  Grande  Il- 
lusion. Jean  Renoir  met  en  scène,  assisté  de 
Jacques  Recker;  l'opérateur  Matras  lixc  les 
images,  tandis  que  l'ingénieur  de  Bretagne 
enregistre  les  sons;  la  production  est  dirigée 
par  Raymond  Blondy.  Le  scénario  et  son 
adaptation  cinématographique  ont  été  écrits 
en  collaboration  par  Jean  Renoir  et  Charles 
Spaak. 

C'est  un  film  de  guerre,  et  l'illusion  créée 
n'a  comme  contre-partie  que  le  désir  qu'ont 
tous  les  combattants  de  ne  plus  jamais  revi- 
vre de  semblables  atrocités.  Les  soldats  fran- 
çais, anglais,  russes  ou  allemands  qui  parais- 
sent dans  le  film  parlent  chacun  leur  langue 
maternelle;  quelques  sous-titres  traduiront 
les  passages  en  langue  étrangère.  Les  princi- 
paux interprètes  sont,  du  côté  français  : 
Jean    Gabin    et    Pierre   Fresnay,   Dalio,    Ca- 


CINE 


R/VPHIE 


SE 


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Pendant  les  prises  de  vues  de  La  Grande  Illusion  au   sommet    du   Haut  Kœnigsbourg  en   Alsace 


M.   F.  Rollmer 


M.  Albert 


rette,  Gaston  Modot;  du  côté  allemand,  Erich 
von  Stroheim  et  Dita  Parlo. 

De  nombreux  extérieurs  de  la  Grande  Il- 
lusion ont  été  réalisés  en  Alsace  :  à  Colmar, 
dans  le  quartier  du  4"  Régiment  d'artillerie 
au  col  de  la  Schlucht  et  au  château  du  Haut 
Kœnigsbourg.  Toute  la  troupe  va  bientôt  se 
déplacer  à  nouveau  pour  terminer,  dans  la 
région  de  Cbamonix,  les  vues  de  plein  air 
du  film. 

Au  studio,  de  très  beaux  décors  ont  été 
édifiés  sous  la  direction  de  Lourié.  On  tour- 
ne la  mort  de  Fresnay  dans  une  chapelle,  où 


sur  un  lit  de  camp,  l'officier  français  va 
rendre  l'âme.  Au-dessus  de  l'autel,  un  Christ 
ancien  de  toute  beauté  étend  les  bras;  des 
grilles  de  bois  sculpté,  authentiques,  des  boi- 
series d'époque  donnent  une  note  de  poi- 
gnante et  sobre  grandeur  à  ce  tableau. 

MM.  Rollmer,  Alexandre  et  Albert,  qui  diri- 
genl  les  Réalisations  d'Art  Cinématographi- 
ques, après  m'avoir  fait  les  honneurs  du  pla- 
teau, m'annoncent  qu'ils  se  sont  assurés,  par 
contrat  pour  une  année,  l'activité  d'Erich 
von  Stroheim  soit  comme  acteur,  soit  comme 
met  leur  en  scène. 


De  grands  projets,  des  réalités... 
chez  Forrester  Parant 


Deux  jeunes  producteurs-distributeurs  : 
Jack  Forrester  et  André  Parant  à  qui  l'on 
doit  Paris-Camargue,  Les  Petites  Alliées,  Ma- 
rinella,  La  Guerre  des  Gosses,  La  Maison 
d'en  Face,  La  Bêle  aux  Sept  Manteaux,  an- 
noncent deux  films  terminés  maintenant  et 
que  le  public  français  verra  bientôt  :  Cin- 
derella,  grand  film  de  music-  bail  de  Pierre 
Caron,  où  débute  la  danseuse  Joan  Warner, 
et  l'opérette  fameuse  La  Chaste  Suzanne 
qu'André  Berthomieu  a  réalisée  avec  le  con- 
cours de  talentueux  interprètes  tels  que  : 
Henry  Garât   et  Meg   Lemonnier. 

En  l'absence  de  Jack  Forrester,  André  Pa- 
rant me  reçoit  seul  et  ne  peut  fixer  exacte- 
ment quels  seront  ses  nouveaux  films  :  Je 
suis  en  pourparlers  pour  le  J'accuse,  de 
Gance,  que  celui-ci  tournera  en  parlant. 
Ajoutez  pourtant  que  nous  aurons  Brigade 
Mondaine  de  Pierre  Mac  Orlan,  un  film 
dont  je  ne  sais  pas  encore  le  titre,  avec  Ses- 
sue  Hayakawa.  Notre  maison  comptera  cet- 
te année  7  films  en  distribution.  Parmi  eux, 
soyer  sûr  que  nous  en  feront  personnelle- 
ment au  moins  un.  » 


M.  Ambiehl  aura  cette  année 
7  Films  de  grande  classe 


Pour  commencer  le  travail  avec  sa  nou- 
velle société  la  D.  P.  F.  (Distribution  Pari- 
sienne de  Films),  M.  Ambiehl  s'est  assuré 
une  section  d'au  moins  9  films  avant  l'été. 
Ses  premiers  ouvrages  :  Monsieur  Bégonia, 
d'André  Hugon,  Le  Choc  en  Retour,  de  Mon- 
ca  et  Claude  Heymann  film  dialogué  par 
Mac  Orlan,  el  Arsène  Lupin  Détective  de 
Diamant-Berger  sont,  ou  déjà  présentés  ou 
en  voie  de  présentation.  M.  Ambiehl  s'est  ad- 
joint la  comédie  gaie  que  vient  de  terminer 
René  Sti  :  Et  avec  ça  Mademoiselle'.'  film 
joué  par  Claude  May,  Josseline  Gaël,  Félix 
Oudart,  Larquey  et  Roland  Toutain. 

—  Il  y  aura  encore,  ajoute  M.  Ambiehl, 
La  Caravane  des  Dieux  de  Jacques  de  Bé- 
nac,  Les  Aventures  de  Chéri  Bibi,  d'après  La 
Nouvelle  Aurore,  de  Gaston  Leroux,  et  4  au- 
tres films  d'ici  juillet. 

Enfin  la  D.  P.  F.  terminera  son  activité  de 
1937  par  3  autres  films  pour  octobre,  dont 
M.  Ambiehl  ne  peut  encore  me  donner  les 
noms. 


M.  Ambiehl 


222 


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CINE 


FR 


R/VPH1E 

SE 


TXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1 


M.  J.  Sefert  présentera  prochainement 
«Police  Mondaine»  et  «La  Belle  de  Montparnasse» 


C'est  dans  ses  nouveaux  bureaux  que 
nous  reçoit  l'aimable  et  accueillant  M.  Se- 
fert; des  locaux  clairs  et  vastes;  une  im- 
pression sympathique. 

«  J'ai  édité,  nous  dit-il,  pendant  l'année, 
six  films  :  Jacques  et  Jacotte:  Le  Mari  de 
rua  Femme;  La  Loupiote;  La  Pocharde;  Les 
Demi-Vierges,  et  Une  femme  qui  se  partage. 
Dans  l'ensemble,  je  suis  très  content  des  ré- 
sultats obtenus.  Je  suis  particulièrement  sa- 
tisfait de  la  grosse  réussite  de  La  Pocharde 
et  des  Demi-Vierges,  qui  a  largemement  dé- 
passé les  prévisions  que  nous  avions  faites. 
Le  succès  obtenu  par  La  Pocharde  est  dû, 
en  grande  partie,  à  l'interprétation  de  Ger- 
maine Rouer.  Cette  artiste  de  la  Comédie 
Française  a  fait  preuve  d'une  très  grande 
sensibilité;  son  jeu  est  nuancé  à  l'extrême 
et  très  délicat;  je  souhaite  pour  l'écran  fran- 
çais qu'elle  y  paraisse  dorénavant  très  fré- 
quemment. 

On  termine  en  ce  moment  un  film  que  je 
présenterai  le  mois  prochain  :  Police  Mon- 
daine, réalisé  par  Michel  Bernheim  et  Chris- 
tian Chamborant.  Cette  production  Claude 
Dolbert,  est  interprétée  par  Charles  Vanel, 
Alice  Field,  Larquey,  Jean-Louis  Barrault, 
Jean  Servais,  Hélène  Pépée,  André  Roanne 
et  Junie  Astor.  La  technique  est  moderne  et 
assez  hardie  et  j'en  augure  beaucoup  de 
bien. 

Une  autre  bande,  La  Belle  de  Montpar- 
nasse, sera  prête  fin  avril.  Le  Paradis  a  ins- 
piré Cammage  pour  cette  réalisation.  Nous 
y   retrouverons   Duvallès,   Jeanne    Aubert    et 


M.  Jean  Sefert 

Pauley. 

J'ai  d'autres  films  en  perspective,  mais  je 
ne  pourrai  les  annoncer  que  dans  un  mois 
ou  deux.  » 


DENISE     JOVELET 

Pierre  Larquey  a  fait  la  conquête  de  sa  jolie   petite  partenaire  de  La  Griffe  du  Hasard   Denise  Jovelet. 
Cette  jeune  et  gentille  artiste  a  déjà  fait  ses  preuves  en  jouant  sur  la  scène  du  Théâtre  Marigny  et  de  l'Œuvre 

avec  beaucoup  de  charme  et  de  grâce  enfantine. 


Erich    von  Stroheim, 
Artiste  et  Metteur  en  scène 


Erich  Von  Stroheim  ne  ressemble  en  rien 
au  personnage  hautain,  froid  et  distant  dont, 
par  ses  iflms,  l'image  nous  est  devenue  fa- 
milière; tout  au  contraire,  ce  grand  artiste 
est  simple  et  affable.  C'est  avec  une  égale 
aisance  qu'il  parle  de  ses  succès  ou  des  pé- 
riodes d'oubli  qui  ont  marqué  sa  vie.  Sur 
un  ton  dépourvu  de  toute  aigreur,  de  tout 
regret,  il  juge  son  époque,  évoque  l'incom- 
préhension humaine  dont  il  a  été  la  vic- 
time. 

«  Nous  autres,  cinéastes,  nous  dit-il,  nous 
bâtissons  sur  le  sable;  notre  œuvre  ne  sur- 
vivra pas  au  temps.  Au  bout  de  quelques 
années,  rien  ne  reste  de  nos  efforts.  J'ai  sa- 
crifié deux  années  de  ma  vie  à  la  réalisa- 
tion des  Rapaces,  dont  il  est  aujourd'hui 
impossible  de  trouver  une  seule  copie.  Je 
n'ai,  du  reste,  jamais  vu  le  film  tel  qu'il 
vous  a  été  montré,  mutilé  par  d'inhabiles 
coupures  pour  en  faciliter  l'exploitation. 

Que  pensez-vous  de  la  France,  de  nos 
studios,  de  nos  méthodes  de  travail  ? 

—  La  France  est  certainement  le  pays 
où  j'ai  été  le  mieux  compris,  le  plus  appré- 
cié. Chaque  jour,  je  constate  avec  surprise 
l'étonnante  précision  avec  laquelle  les  Fran- 
çais se  souviennent  de  mes  filins,  de  mes 
rôles.  La  fidélité  de  ces  souvenirs  est  pour 
moi  un  grand  réconfort  et  j'en  suis  pro- 
fondément touché.  Au  bonheur  de  me  re- 
mettre au  travail  dans  Marthe  Richard, 
s'ajouta  le  plaisir  de  collaborer  avec  le  par- 
fait gentleman  qu'est  Raymond  Bernard. 
J'admire  la  vive  intelligence  de  ce  metteur 
en  scène;  tous  deux  nous  nous  comprenons, 
nous  nous  estimons. 

»  Quant  aux  studios  français,  ils  diffè- 
rent bien  peu  des  studios  américains;  j'y 
retrouve  èi  chaque  instant  la  même  impré- 
visible fantaisie. 

—  Que  comptez-vous  faire  après  ce  film? 

—  J'ai  d'autres  propositions  en  France; 
on  m'offre  également  quelque  chose  en  An- 
gleterre. Je  choisirai  l'affaire  la  plus  avan- 
tageuse, car  j'ai  besoin  de  gagner  de  l'ar- 
aent.  J'ai  déjà  sombré  deux  fois  dans  l'ou- 
bli, et  l'indifférence  ajoute-t-il  avec  une 
pointe  de  mélancolie;  de  la  troisième  chute, 
je  crois  que  je  ne  me  relèverais  pas.  » 

Gilberte    TURQUAN. 


M.  Capelier  croit  au  film  en  couleurs 
et  produit  "Aventure  Hawaïenne  " 


-  Vous  allez  bientôt  voir  Aventure  Ha- 
waïenne qui  a  été  tourné  pour  Ciné  Sélec- 
tion sur  un  nouveau  procédé  :  Ondiacolor 
dont  vous  serez,  je  crois,  tous  satisfaits  dans 
le  métier.  Pour  l'instant,  nous  donnons  tous 
nos  soins  au  montage  et  à  l'établissement  de 
la  copie  de  présentation. 

M.  Capelier  m'annonce  qu'il  tournera  en- 
suite Passeur  d'Hommes,  d'après  un  ouvrage 
du  Père  Lequeux.  Passeur  d'Hommes  sera 
tourné  en  collaboration  par  la  Sobel  Films 
de  Bruxelles. 

Ciné  Sélection  fera  un  grand  film  sur  l'Ar- 
mée française,  d'après  un  roman  de  Claude 
Navarre.  Le  travail  honnête  et  suivi  du  pro- 
ducteur des  Deux  Gamines  et  de  Paris,  per- 
met d'augurer  qu'il  fera  cette  année  au 
moins  2  films. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


La  Vie   du  R.  P.  Damien 


CINE 


RAPHIE 

SE 


223 


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Le  Comité  organisateur  du  film  sur  La 
Vie  du  R.  P.  Damien  nous  prie  d'insérer  la 
lettre  ci-dessous  : 

Nous  venons  de  prendre  connaissance  de 
votre  article  concernant  le  film  de  la  vie 
du  R.  P.  Damien,  en  préparation  par  la 
Société  Ichtys-Film. 

C'est  évidemment  une  coïncidence  que  le 
chanoine  Raymond  (producteur  de  Golgo- 
tha)  ait  eu  au  même  moment  que  nous 
l'idée  de  réaliser  un  film  sur  la  vie  de 
l'apôtre  des  lépreux. 

Kamiano  est  le  nom  que  donnaient  les 
Canaques  au  Père  Damien;  le  scénario  a 
été  déposé  par  Noël  Renard  aux  Auteurs  en 
juin  1936,  et  le  Comité  organisateur,  pa- 
tronné par  S.  À.  R.  Mme  la  duchesse  de 
Vendôme,  princesse  de  Belgique  et  tante  du 
roi,  fonctionne  depuis  mai  1936. 

Si  le  chanoine  Raymond  tient  au  titre 
qu'il  a  déposé  en  1932,  nous  le  lui  aban- 
donnons volontiers,  n'ayant  pas  l'intention 
de  le  conserver  pour  notre  film. 

Le  premier  tour  de  manivelle  de  ce  der- 
nier sera  donné  le  15  avril,  et  l'interprète 
personnifiant  le  R.  P.  Damien  sera...  mais 
excusez-nous  si  nous  vous  taisons  encore 
les  détails,  car  nous  avons  neur  de  lire 
demain  dans  les  journaux  la  déclaration 
formelle  d'un  troisième  producteur  affir- 
mant réaliser  ce  film  à  la  même  date  et 
avec  les  mêmes  interprètes  (pie  nous-mê- 
mes. 

Veuille:  agréer,  etc.. 

Pour  le  Comité  : 
Paul   Mesnier, 
Noël  Renard. 


Max  Glass  réalisera 
"L'Homme  Mystérieux"  et  "Haute  Traîiison" 


Max  Glass  abandonne  le  film  vaudeville. 
C'est   définitif. 

«  Les  Français  s'amusent  au  cours  des 
comédies,  mais  en  sortant  de  la  salle,  ils 
déclarent  que  c'est  idiot  et  ils  engagent  vi- 
vement leurs  amis  à  ne  pas  aller  voir  le 
film.  »  Voilà  la  confidence  que  me  fit  l'au- 
tre jour  Max  Glass,  qui  a  140  films  à  son 
actif,  et  il  ajoutait  : 

«  Alors,  il  faut  faire  autre  chose,  des 
films  vigoureux,  qui  se  tiennent,  dont  il 
reste  quelque  chose.  J'ai  donc  pensé  à  faire 
un  film  sur  l'affaire  Landru.  Vous  savez, 
continua  Max  Glass,  quel  accueil  mon  pro- 
jet vient  d'avoir  dans  les  sphères  officiel- 
les. Seulement,  ce  que  l'on  ignore,  c'est  qu'à 
la  simple  annonce  de  ce  film,  j'ai  eu  les 
propositions  les  plus  flatteuses  de  la  part 
d'importants  directeurs  de  salles,  voire  des 
établissements  parisiens  de  tout  premier 
plan.  Dans  mou  film,  il  ne  s'agit  pas  de 
faire  de  Landru  un  héros;  il  s'agit  plutôt 
d'évoquer  l'atmosphère  de  l'un  '  des  plus 
grands  nrocès  du  siècle.  Ce  sera  un  film  do- 
cumenté et  les  Maîtres  du  Barreau  qui  ont 
joué  les  grands  rôles  dans  cette  affaire  se- 
ront les  vedettes  du  film.  » 
I  * 

«  Mon  deuxième  film  aura  un  retentisse- 
ment international.  II  s'intitulera  Dante 
Trahison.  Il  aura  pour  sujet  un  épisode 
tragique  et  réel  de  la  Maison  d'Autriche 
II  s'agit  de  l'affaire  du  véritable  assassin 
d  un  empire.  Nous  retrouverons  dans  ce 
film  l'atmosphère  de  Maverling  et  de  la  vie 
viennoise  d'avant-guerre.  » 

Bref  voilà  les  projets  de  M.  Max  Glass 
-Nous  les  rapportons  dans  toute  leur  objec- 
tivité. J 


La  Dame  de  Vittel,  dite  Christiane  Delyne. 
On  peut  actuellement   applaudir  Christiane    Delyne  dans   La  Dame  de  Vittel    et  La   Maison   d'en   Face, 

deux  films  qui  passent  dans  le  circuit  de  la  région  parisienne.  Cette  charmante  artiste,  que  nous  retrouverons 
prochainement  dans  Cinderella,  joue  chaque  soir  au   Palais  Royal    dans    'excellente    pièce  de  Pierre  Veber, 

Madame  est  avec  Moi  dont  elle  est  la  vedette. 


Grand-Duché  de   Luxembourg 


L'exploitation  cinématographique  dans  le 
Grand-duché  n'a  pas  eu  trop  à  se  plaindre 
pendant  le  dernier  trimestre. 

Comme  les  productions  françaises  et  alle- 
mandes vont,  ainsi  que  vous  le  savez,  de  pair 
à  Luxembourg,  le  public  ne  rencontre  guère 
de  difficultés  pour  choisir  les  films  de  sa 
prédilection. 

Mais  la  masse  se  porte  plutôt  vers  la  pro- 
duction allemande,  par  rapport  à  son  dia- 
lecte, qui  lui  permet  de  suivre  plus  commo- 
dément l'action.  Quant  à  la  langue  fran- 
çaise, elle  présente  certaines  difficultés  de 
compréhension  dans  les  salles  populaires, 
à  cause  du  débit  parfois  trop  précipité  de 
la  parole.  Ceci  ne  s'adresse  néanmoins  qu'à 
une  minorité  qui,  dans  le  cas  contraire,  ré- 
serverait certes  plutôt  ses  préférences  à  la 
production  française.  L'élite  du  public,  cela 
va  sans  dire,  n'est  donc  pas  logée  à  la  même 
enseigne  puisqu'elle  va  vers  le  film  français. 
Elle   se    dispenserait    même      d'encaisser   les 


sous-titres  allemands,  qui  s'attachent  aux 
films  français  venant  du  circuit  alsacien- 
lorrain. 

Une  chose  qui  avantage  encore  la  pro- 
duction française  à  Luxembourg,  c'est 
la  propagande  du  Théâtre  Français  qui 
rejaillit  ici  sur  le  Cinéma  Français.  En 
effet,  le  théâtre  municipal  de  la  Ville  de 
Luxembourg,  ne  passe,  pendant  la  saison, 
que  les  meilleures  tournées  françaises,  dont 
les  interprètes  ne  sont,  pour  la  plupart  du 
temps,  que  des  vedettes  du  Cinéma  Fran- 
çais. 

Voici  les  quelques  films  français  qui,  pen- 
dant le  premier  trimestre  1937  ont  obtenu  le 
plus   de   succès    : 

Les  Amants  Terribles;  La  Porte  du  Large; 
Rigolboche;  Les  Demi-Vierges;  Avec  le  Sou- 
rire; 27,  Rue  de  la  Paix;  La  Belle  Equipe; 
Le  Roi;  Club  de  Femmes,  sans  compter 
quelques  films  américains,  synchronisés  en 
français.  X.   L. 


224 


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I1NE 


FR 


R/\PHIE 

SE 


CTTTTTTTTTTXTTTTTTTTTTT1 


Deux  nouveaux  Films  de  Marcel  L'Herbier 
"Nuits  de  Feu"  et  "La  Citadelle  du  Silence" 


Nuits  de  Feu 

Le  grand  film  tourné  cet  hiver  par  Mar- 
cel L'Herbier  —  qui  est  l'auteur  du  scénario 
inspiré  par  Tolstoï,  tandis  que  Jean  Sar- 
ment est  l'auteur  du  dialogue  —  Nuits  de 
Feu,  sera  bientôt  donné  à  Paris  dans  une 
salle  d'exclusivité.  La  sortie  générale  du 
film  est   pour  l'automne. 

On  applaudira  côte  à  côte  ces  deux  ac- 
teurs si  aimés  du  public.  Gaby  Morlay,  plus 


dulgent,  est,  cette  fois,  le  méchant  bonhom- 
me de  l'histoire;  Rigaud  et  Gaby  Morlay, 
sont  des  victimes  et  Francen  ne  manquait 
jamais  de  l'appeler,  avec  une  grande  cour- 
toisie, Monsieur  le  Vilain. 

L'un  des  clous  de  cette  œuvre  si  atta- 
chante est  une  soirée  à  l'Opéra  de  Saint- 
Pétersbourg  en  1904  :  Grandiose  reconstitu- 
tion par  le  décorateur  Lourié,  du  foyer  et 
de  l'escalier  d'honneur  —  passage  du  Tsar, 
de  ses  gardes  et  de  sa  suite  -  -  ballet  clas- 


Victor  Francen  et  Signoret  qui  sont  avec  Gaby  Morlay,  les  protagonistes  de  Nuits  de  Feu 


émouvante  et  plus  frêle  que  jamais,  Victor 
Francen,  tendre  et  viril  à  l'accoutumée. 
Auprès  d'eux,  Georges  Rigaud  retrouvera  le 
grand  succès  qui  l'accueillit  dans  Nitchevo. 
Quant  à  Signoret,  dont  la  mort  préma- 
turée causa  une  consternation  à  laquelle 
on  peut  mesurer  sa  popularité,  l'excel- 
lent artiste  a  trouvé  dans  Nuit  de  Feu  un 
rôle  qui  ne  ressemble  à  aucun  de  ceux  qu'il 
interpréta  jusqu'ici.  Lui   le  fin,  le  doux,  l'in- 


sico-romantique  réglé  par  Serge  Lii'ar,  sur 
musique  de  Wiener,  avec,  pour  étoile,  la 
ravissante  Slavenska  et  l'excellent  Dupré. 
Rref,  un  spectacle  de  grand  art  chorégra- 
phique, inséré  au  milieu  de  l'action,  mais 
avec  tant  d'adresse  que,  loin  de  la  ralentir 
ou  d'en  alourdir  le  rythme,  il  se  mêle  au 
récit,  en  conditionne  les  péripéties,  fait  re- 
bondir l'intérêt:   du  bon  cinéma. 


La  Citadelle  du  Silence 

Lu  Citadelle  du  Silence,  dont  le  scénario 
est  adapté  par  ce  jeune  auteur,  très  applau- 
di, Jean  Anouilh,  qui  a  également  composé 
les  dialogues  est,  on  ne  l'ignore  pas,  l'uni- 
que film  qui  sera  tourné  en  France,  cette 
année,  par  Annabella.  Aussi,  aucun  élément 
ne  sera-t-il  négligé  pour  en  faire  une  pro- 
duction  de  tout  premier  ordre. 

Marcel  L'Herbier  en  assure  la  mise  en 
scène;  Thirard,  assisté  de  son  fidèle  Louis 
Née,  en  est  l'opérateur.  Les  décors,  qui  au- 
ront une  importance  considérable,  seront 
exécutés  par  Andréieff.  A  l'heure  où  nous 
mettons  en  page,  on  est  à  la  recherche  d'un 
château  à  l'allure  de  forteresse,  qui  donne 
l'impression  de  solitude,  de  puissance, 
d'austère,  de  sombre  grandeur,  par  quoi  se 
caractérise  La  Citadelle   du  Silence. 

Les  costumes  seront  dessinés  par  Jacques 
Manuel,  à  qui  l'on  doit  notamment  ceux 
de  Veille  d'Armes,  de  La  Porte  du  Large  et 
de   Trois...  Six...  Neuf... 

Annabella,  élégante,  coquette,  femme  jus- 
qu'au bout  des  ongles,  n'ignore  pas  l'impor- 
tance des  toilettes  dans  un  film.  Car,  même 
une  jeune  fille  qui  sacrifie  son  bonheur,  sa 
jeunesse,  sa  vie  s'il  le  faut,  au  salut  de  son 
pays  —  elle  a,  dans  La  Citadelle  du  Silence 
le    rôle    d'une    patriotique   héroïne  a    le 

droit  et  même  souvent  le  devoir  d'être  ha- 
billée avec  grâce,  avec  charme  :  on  peut 
compter  sur  son  goût  et  sur  celui  de  Jac- 
ques Manuel. 

Le  principal  partenaire  d'Annabella  sera 
Pierre  Renoir  qui,  dans  un  personnage  tout 
nouveau  pour  lui,  rien  du  «  vilain  »  ni  du 
traître  qu'on  lui  donne  si  souvent  à  inter- 
préter, pourra  montrer  les  aspects  les  plus 
divers  de  son  talent,  émotion,  tendresse, 
mâle  autorité,  douleur,  espérance...  Anna- 
bella et  Pierre  Renoir  qui,  déjà,  tournèrent 
ensemble  Veille  d'Armes,  sont  heureux  de 
se  retrouver  dans  La  Citadelle  du  Silence. 

Le  premier  tour  de  manivelle  sera  don- 
né par  Marcel  L'Herbier  aux  studios  de 
Joinville,  vraisemblablement  le  10  avril. 

On  prépare  un  Film  à  la  Gloire 
des  Sahariens  "Légion  d'Honneur" 

MM.  Dereumaux,  producteur  et  Gleize, 
metteur  en  scène,  sont  actuellement  nos  hô- 
tes. Ils  sont  venus  à  Alger  pour  conférer 
avec  les  autorités  civiles  et  militaires  à  l'oc- 
casion de  la  mise  en  chantier  d'un  film  évo- 
quant les  principaux  faits  d'armes  de  nos 
troupes  sahariennes  et  dont  le  titre  est  Lé- 
gion d'Honneur. 

Les  extérieurs  de  ce  film  seront  tournés 
dans  l'Éxtrême-Sud  Algérien,  avec  le  con- 
cours d'imposants  détachements  de  méha- 
ristes,  de  goumiers  et  de  spahis  sahariens. 

Légion  d'Honneur  est  réalisé  sous  le  haut 
patronage  du   Ministère   des   Colonies. 


"    A.OALLET     ' 

RuieawZ'Wd/me  &  Rideaux  ckScine  Forv&umnant  Electriquement  ou  non 

BUREAUX  ET  ATELU  ERS -.   I7&  19  RUE  PAUL  SOUDAY     LE.    HAVRE    TEL"-'  2  UGNEs(|2-ô9 


VENTE  ■ 


vmv 


(DÉSORDRE  ET  GÉNIE) 

jùêce 

D ALEXANDRE  DUMAS 

DIRECTION 
ARTISTIQUE 

ALEXANDRE 

YOLKOFF 

D  E 
K  E  AN  •  CASANOVA 
S  H  É  H  É  RA ZAD  E 
LE    DIABLE    BLANC 


^^^^MaBlMlgEBSBH^^EBigHi 


rXTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl     CINE 


RAJEUNISSEZ   VOS   FILMS 


Il  y  a  quelques  jours,  MM.  L.  Gaumont  et 
Gh.  de  Valville,  nous  invitaient  à  visiter  les 
Laboratoires  <le  la  Sociétés  Filmolaque 
«  Triple  la  vie  du  film  »  sous  la  conduite 
de  leur  ingénieur  M.  L.  Fabian,  technicien 
spécialiste  de  la  «  Rénovation  et  du  Vernis- 
sage des  Films  ». 

Nous  fûmes  émerveillés  de  ce  que  nous 
vîmes  :  laboratoires  ultra-modernes,  machi- 
nes et  appareils  brevetés  du  dernier  modè- 
le permettant  de  rendre  neuf  le  film  le  plus 
usagé. 

Le  temps  n'est  plus,  grâce  à  Filmolaque,  où 
le  film  ayant  passé  un  certain  nombre  de 
fois  dans  les  appareils  de  projection  deve- 
nait   inutilisable. 

Tout  le  monde  connaît  aujourd'hui  l'effi- 
cacité du  vernissage  pour  la  protection  des 
copies  positives  :  c'est  en  effet  une  vérita- 
ble «  cuirasse  »  qui  devient  susceptible  de 
résister  aux  rayures  inévitables  causées  par 
l'exploitation  même. 

La  rénovation  des  copies  anciennes 
rayées  et  souvent  hors  d'usage  se  pratique 
depuis  pas  mal  d'années,  mais  nous  som- 
mes persuadés  que  si  vous  n'avez  pas  vu 
une  «  copie  »  rénovée  par  les  laboratoires 
Filmolaque,  vous  n'avez  aucune  idée  des 
résultats  obtenus  par  leurs  nouveaux  pro- 
cédés. 

Le  film  reprend  vigueur  et  souplesse,  sa 
transparence  semble  revenue  et  cela  grâce 
à  un  traitement  rapide  et  peu  onéreux. 

Le  succès  de  ce  nouveau  procédé  est  con- 
sidérable et  si  l'on  constate  le  soin  méticu- 
leux avec  lequel  les  travaux  sont  exécutés 
dans  les  nouveaux  laboratoires  Filmolaque 
on  comprend  le  nombre  impressionnant  de 
références  envoyées  aux  administrateurs  de 
«  Filmolaque  ». 
En  voici  quelques-unes  citées  au  hasard: 
«  LUX  »  COMPAGNIE  CINEMATOGRAPHIQUE 
DE  FRANCE. —  «  ...Nous  avons  le  plaisir  de  vous 
faire  connaître  que  votre  travail  nous  a  donné 
entière  satisfaction  et  nous  espérons  qu'il  en 
sera  de  même  pour  tous  les  ordres  que  nous 
aurons  à   vous  confier  à   l'avenir...    » 

CINE  COMPTOIR  D'ALSACE  ET  DE  LORRAI- 
NE. —  "  ...Nous  sommes  heureux  de  pouvoir 
vous  exprimer  toute  notre  satisfaction  pour  les 
copies  que  nous  avons  eu  l'occasion  de  faire 
rénover  chez  vous.  Ces  copies  que  de  trop  fortes 
rayures  rendaient  inutilisable,  nous  rendent  les 
services  de  copies  neuves  ce  qui  prouve  l'effica- 
cité de  votre  procédé,  etc..   » 

ATLANTIC-FILM.  —  .....Nous  avons  l'avanta- 
ge de  vous  confirmer  que  nous  avons  toujours 
été  très  satisfaits  des  travaux  de  rénovation 
que  vous  avez  effectués  sur  quelques-unes  de  nos 
copies...    ,, 

ATEUKHS  FANTASIA.  ..  Nous  sommes  très 
heureux  de  vous  faire  savoir  que  les  travaux 
de  rénovation  que  vous  avez  exécutés  pour  notre 
compte,  sur  des  positifs  destinés  au  tirage  de 
contre-types,  nous  ont  donné  entière  satisfac- 
tion... En  effet,  les  contre-types  ohtenus  avec 
ces  copies  usagées  ont  été  supérieurs  à  ce  qu'ils 
auraient  été  si  le  travail  de  rénovation  n'avait 
pas   été   exécuté 

Jean  C.  BERNARD.  -  «  ...Le  travail  de  ré- 
novation parfaitement  exécuté,  en  fait,  cette 
vieille  copie   est  devenue   neuve...  » 

PHILIPS-CINEMA.  —  «  ...J'ai  le  grand  plaisir 
de    vous    faire    savoir   que    les    copies    que    nous 


227 


RAPHIE     dXXXXXXXXXX 


ANDRb      BERVIL 

Cet  artiste,  qui  fit   une  création  amusante  dans   La   Dame  de  Vittel,  vient  de  terminer  un  film  de  Rober 

Péguy,  La  Petite  Marquise,  avec  Josseline  Gaël.  André  Bervil  est  le  partenaire  de  Jeanne  Aubert  dans 

La  Belle   de  Montparnasse,  que  vient  de  tourner  Maurice  Cammage. 


Une  scène  de  Paris  avec  Harry  Baur,  Camille  Bert  et 
Fred  Poulin  -  Ce  dernier  a  fait  une  excellente  création 

dans  le  dernier  film  de  J.  Choux.  Les  spectateurs 

voient  en  cet  artiste  le  successeur  probable  de  notre 

regretté  André  Berley. 


avons  fait  traiter  par  votre  procédé  "  Filmola- 
que 'i  sont  toujours  en  parfait  état  de  conserva- 
tion malgré  le  travail  intensif  auquel  les  sou- 
mettent   nos    ingénieurs...    » 

LIANO-FILM.  (i  ...Nous  axons   l'honneur  de 

vous  informer  que  nous  avons  été  entièrement 
satisfaits  de  vos  travaux  de  délayage  sur  nos 
négatifs  et  que  vous  pouvez,  en  conséquence, 
citer  notre  maison  comme   référence...    » 

COMPTOIR  CINEMATOGRAPHIQUE  DU  SUD- 
OUEST.  —  u  ...Les  copies  traitées  par  votre  pro- 
cédé nous  ont  donné  la  solution  que  nous  dési- 
rions et  la  meilleure  preuve  de  notre  satisfac- 
tion  a   été   la   continuité  de   notre  clientèle...    ■> 

De  tels  compliments  se  justifient  par  l'ex- 
cellence du  «  Procédé  L.  Fabian  »  et  se 
passent   de   commentaires. 

Et,  en  prenant  congé  de  MM.  L.  Gaumont 
et  Ch.  de  Valville  nous  leur  adressons  nos 
vives  félicitations  et  leur  souhaitons  la  con- 
tinuation méritée  d'un  tel  succès.  —  Junior. 


228 


rYYYYYTXXXXXXXXXXXXXXXXl     CINE 


rR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  chansons  nouvelles 
du    Compositeur    Oberfeld 


Cel  excellent  musicien  a  écril  la  parti- 
tion de  Vous  n'avez  rien  à  déclarer,  il 
a  su,  avec  son  habileté  coutumière  et  son 
sens  artistique  parfait,  joindre  à  ce  film 
gai  iiiif  musique  entraînante  et  joyeuse, 
intimement   liée  au  sujet. 

Aux  critiques  qui  ont  entrepris  récem- 
ment   une   campagne   pour    protester    contre 


M.  Oberfeld 

la  fadeur  de  certaines  compositions,  contre 
ces  œuvres  standard  dénuées  de  tout  ca- 
chet personnel,  nous  sommes  heureux  de 
pouvoir  signaler  Oberfeld,  compositeur  qui 
adapte  toujours  parfaitement  sa  musique  au 
caractère  de  chaque  film,  qui  en  extrait 
l'essence  même,  cpiel  qu'en  soit  le  genre, 
triste,   gai,  dramatique   ou   sentimental. 

Au  cours  de  ces  dernières  semaines,  Ober- 
feld a  composé  pour  La  licite  de  Montpar- 
nasse, que  vient  de  terminer  Maurice  Cam- 
mage,  deux  chansons  :  Pas  un  Mot  à  ta 
Heine-Mère  et  Prenez  garde  aux  beaux  yeux 
d'une  femme;  cette  dernière  sera  interpré- 
tée par  la  très  brillante  Jeanne  Aubert.  Il  a 
également  écrit  une  chanson  qui  sera  créée 
par  Viviane  Romance  dans  le  film  de  Pabst  : 
Mademoiselle  Docteur. 

Actuellement,  ce  compositeur  travaille  à 
la  préparation  d'une  nouvelle  partition  mu- 
sicale pour  le  prochain  film  de  Cammage, 
Mon  Député  et  sa  Femme. 


ALEXIS   GRANOWSKY  EST  MORT 


Il  n'est  pus  trop  tard  pour  parler 
d'Alexis  Granowsky,  dont  nous  avons  an- 
noncé la  mort  prématurée  dans  un  de 
nos   derniers   numéros. 

En  1027.  le  grand  public,  en  dehors 
des  frontières  de  la  Russie,  ne  connais- 
sait pas  le  nom  de  celui  qui  devait  tota- 
liser, quelques  mois  plus  tard,  le  plus 
grand  nombre  de  louanges  de  la  critique 
européenne  pour  le  magnifique  ensemble 
théâtral  qu'il  venait  montrer  aux  fontes 
occidentales  et  qui  s'appelait  «  Le  Théâ- 
tre Juif  de  Moscou  ».  Puis,  ne  voulant  pas 
retourner  en  Russie  soviétique,  son  théâ- 
tre parti,  il  reste  à  Paris  pour  préparer 
un  grand  film  avec  la  collaboration  de 
.Iules  Romains.  Ce  film  n'a  jamais  été 
tourné,  et  ce  fut  là  un  des  plus  grands 
regrets  de  Granowsky  durant  de  longues 
années. 

Le  grand  metteur  en  scène  russe,  ap- 
pelé par  Max  Reinhardt,  monte  des  piè- 
ces à  grand  spectacle  à  Berlin,  puis 
tourne  La  Chanson  de  la  Vie,  qui  obtient 
un  succès  mondial.  Ensuite,  c'est  Les 
13  Malles  de  Mr.  ().  F.,  qui  connurent  un 
retentissement  très  grand  et  inspirèrent 
certains  metteurs  en  scène  américains  cl 
européens.  Mais  Granowsky  avait  un 
grand  rêve:  travailler  en  France  et  deve- 
nir Français.  Ce  rêve  ne  se  réalisa  qu'à 
moitié,  puisqu  Alexis  Granowsky  est 
mort  à  la  veille  d'obtenir  sa  naturalisa- 
tion. 

On  connaît  sa  carrière  en  France  en 
tant  que  réalisateur  de  films.  Les  Aven- 
tures du  Roi  Pausole  fut  un  des  films 
dont  on  parla  le  plus.  Une  campagne 
souvent  injuste  a  précédé  la  sortie  de 
celle  production.  Il  ne  nous  appartient 
pus  de  juger  cette  œuvre,  mais  il  est 
incontestable  que  c'était  un  des  plus 
grands  efforts  du  cinéma  européen  pour 
la  création  d'un  film  international.  (Les 
Aventures    du    Roi    Pausole   a   été    réalisé 


en  quatre  versions  et  faisait  pour  ta 
première  fois  appel  èi  de  grands  auteurs 
pour  le  dialogue  et  la  musique.) 

Le  succès  des  Nuits  Moscovites  e.s7  en- 
core dans  toutes  les  mémoires.  L'expor- 
tation de  ce  film  a  ouvert  souvent  la 
porte  de  certains  pays  à  la  production 
française  qui  n'avait  pas  accès  jus- 
qu'alors sur  leurs  écrans.  Des  artistes 
qui  sont  devenus  depuis  les  vedettes  les 
plus  célèbres  du  cinéma  français  ont  été 
lancées  dans  ce  film. 

Tarass  Boulba  a  été  la  dernière  réali- 
sation de  Granowsky.  Son  goût  pour  de 
vastes  paysages  et  les  grands  ensembles 
se  manifesta  une  fois  de  plus  dans  la 
mise  à  l'écran  de  l'œuvre  de  Gogol. 

Granowsky  est  mort  à  l'âge  de  qua- 
rante-six ans,  an  moment  même  où  de 
très  grands  projets  allaient  se  réaliser, 
et  de  nombreux  contrats  l'attendaient  II 
devait  tourner  Maxime,  d'Henri  Duver- 
nois,  également  disparu  prématurément, 
et  Katia,  avec  Danielle  Darrieux,  qui  de- 
vait  être   un   très   grand  film   historique. 

Tous  ceux  qui  ont  bien  connu  Gra- 
nowsky gardent  un  souvenir  profond  de 
cet  homme  épris  de  beau  et  de  grand, 
dont  la  gentillesse  et  la  courtoisie,  sur- 
tout envers  ses  collaborateurs  les  plus 
humbles,  était  devenue  proverbiale. 

Les  machinistes  des  studios  et  les 
monteuses  de  films  qui  pleuraient  sur 
sa  tombe  donnaient  un  spectacle  bien 
émouvant  du  cœur  de  gens  simples  tan- 
dis que  certaines  absences  étaient  très 
remarquées... 

Alexis  Granowsky,  qui  aima  la  France, 
son  art  et  sa  littérature,  a  reçu  un  der- 
nier hommage  de  son  ami  Pierre  Benoît, 
de  l'Académie  Française,  ainsi  que  de 
plusieurs  autres  auteurs  très  connus  qui 
l'ont  accompagné  à  sa  dernière  demeure. 

C.  M. 


Dessins  animés  français 


Pierre  Bourgeon  vient  de  signer  un  con- 
trat pour  la  réalisation  de  10  dessins  ani- 
més, en  couleurs,  avec  une  firme  nouvelle- 
ment créée,  dont  le  but  est  la  production  de 
films    complémentaires. 

Le  premier  dessin  animé  en  cours  de  réa- 
lisation est  Lillipul-Yille  (déjà  annoncé  sous 
le  nom  d'Une  Guêpe  chez  les  Coccinelles). 
Pour  la  première  fois  dans  un  dessin  animé 
français,  il  y  aura  près  de  40  gags  en  sept 
minutes. 


L'accord  Gaumont-British-G.  F.  D. 


Dans  une  déclaration  publiée  samedi  soir, 
M.  Isidore  Ostrer  a  fait  connaître  que  l'ac- 
cord récemment  conclu  entre  (îaumont  Bri- 
tish  et  General  Film  Distributors  était  of- 
ficiellement approuvé  par  la  Law  Deventure 
Corporation,  représentant  les  porteurs  d'ac- 
tions de  Gaumont  British. 

Celte  déclaration  a  été  faite  pour  mettre 
fin  aux  bruits  qui  couraient  au  sujet  de  cet 
accord. 


COMMENT    ON     LANCE    UN     FILM 

ÉTUDE   SUR    LA    PUBLICITÉ    DE    CINÉMA 

Par  LUCIE  DERAIN  avec  la  Collaboration  des  Directeurs  de  Publicité  (Photos  Roger  Cartier) 


l'nc   des   premières   affiches   moder- 
nes de  cinéma  que  Morskoï   lit   exé- 
cuter  par   Bilinsky    pour 
La  Rue  sans  Joie. 

Lorsque  l'on  commence  une  étu- 
de de  quelque  sorte  qu'elle  soit, 
on  a  toujours  l'habitude  de  la  met- 
tre sous  le  patronage  d'une  ou  de 
plusieurs    autorités   en   la   matière. 

Je  ne  manquerai  pas  à  ce  sain 
usage,  et  je  placerai  cette  présente 
étude  sous  le  parrainage  de  deux 
hommes  qui  furent,  en  leur  temps, 
parmi  les  meilleurs  chefs  de  pu- 
blicité cinématographique,  et  qui 
inspirèrent  et  réglèrent  la  mar- 
che de  cette  propagande  particu- 
lière et  multiple.  Ils  sont  mainte- 
nant, l'un  et  l'autre  directeurs  de 
grands  circuits  de  salles  françai- 
ses. Mais  il  aurait  été  injuste  et 
pour  eux,  et  pour  ce  travail,  de  ne 
pas  les  invoquer  er.  tête  de  ces 
lignes. 


LA  publicité  cinématographique  est  une  branche  très  impor- 
tante de  l'industrie.  Et  pourtant,  on  ne  lui  accorde  pas 
toujours  l'attention   qu'elle  mérite. 

La  présente  étude  tente  donc  de  montrer  par  quel  labeur 
de  recherche  et  d'art  se  crée  cet  «  appel  au  public  »  sous  ses 
formes  les  plus  multiples.  Et  nous  voudrions  que  tous  les  pro- 
ducteurs fassent  confiance  aux  suggestions  de  leurs  chefs 
de  publicité  qualifiés,  que  ceux-ci  travaillent  toujours  en  accord 
étroit  avec  les  directeurs  de  salles,  la  publicité  étant  faite  pour 
le  public  le  plus  large,  enfin  que  cette  publicité  soit  de  la  plus 
grande  qualité. 

En  outre,  que  l'on  n'oublie  pus  le  rôle  puissant  que  doit 
jouer  la  propagande  dans  les  organisations  de  vente  des  films 
(i  l'étranger,  point  capital  pour  la  réalisation  de  beaux  films 
dont  l'amortissement  est  tributaire  de  l'exportation. 

Pour  cette  question,  nous  sommes  èi  l'entière  disposition  de 
tous  ceux  que  la  question  intéresse. 


Ces  hommes,  parfaits  publicity- 
men,  ce  sont  G.  de  Boissière  et 
B.    Desjardins. 

*  * 
G.   de    Boissière   n'écrivait-il   pas 
jadis,     dans    Le    Journal    du    Com- 
merce :    «  Même    de    nos    jours,    un 


chef  de  publicité  est  considéré 
dans  certaines  maisons  comme  un 
personnage  à  la  remorque  des  au- 
tres services,  et  qui  doit  travail- 
ler en  faisant  la  part  de  toutes  les 
suggestions  qu'il  reçoit  comme  de 
toutes     les    restrictions      qu'on      lui 


FRANÇOISE  ROSAY.  JEAN  MURAT      AtERME -,,  i 

LA  KERMESSE  HÉROÏQUE; 

UN  FI!  M  DE  JACQUES  FEYDER 


'SKSS.ÏÏSÎKS;  LOUIS  JOUVET  HKftffiSKKS 


Un   panneau   qui    ••    attire    ».   Celui   de   François  I"  au   Cinéma    Marignan. 

Jean    Paoli   le   fit   exécuter   en   collaboration    avec    les    Services   de 

Pathé   Cinéma. 


H 


Affiche  de  Lancy  qui  obtint  le  pre- 
mier   prix    au    concours    d'affiches. 

impose.  Il  est  souvent  difficile  de 
faire  du  bon  travail  dans  ces  con- 
ditions, car  un  publicitaire  est  un 
technicien,  au  même  titre  qu'un  in- 
génieur ou  un  comptable.  Son  rô- 
le est  la  plupart  du  temps,  «  de 
vendre  »,  soit  une  marque  ou  un 
objet,  par  l'entremise  des  nom- 
breux moyens  qu'il  a  à  sa  dispo- 
sition :  La  presse,  l'affiche,  les 
dépliants,  la  T. S. F.,  le  cinéma,  la 
prime,  etc..  Il  doit  évidemment 
prendre  en  considération,  dans 
l'établissement  de  ses  campagnes, 
la  politique  générale  de  la  maison 
et  les  désirs  du  service  commer- 
cial, dont  il  est  l'éclaireur  alerte 
et  intelligent.  Quant  à  la  réalisa- 
tion publicitaire,  il  doit  être  laissé 
libre  :  il  sera  jugé  sur  les  résul- 
tats   qu'il    aura    obtenus    ». 


cxxxxxxxxxxxxx: 


^1C     CIIME 


15.  Desjardins,  Président   de   l'Asso- 
ciation des  Chois  de   Publicité,   Di- 
recteur du  Circuit   Pathé. 


Marcel    Ollier,   directeur  des   Servi- 
ces Publicité  de  Tobis. 


C.   Morskoï 

Publicité 


directeur   des    Services 
de   Pathé   Ccn  orticm 


D'autre  part,  il  affirmait  ceci  : 
«  Le  chef  de  publicité  ne  doit 
être  considéré  ni  comme  un  char- 
latan ni  comme  un  dépensier.  »  Car 
il  prétendait,  et  d'autres  avec  lui, 
ou  après  lui,  «que  l'on  ne  fera  ja- 
mais «  vendre  »  un  mauvais  film, 
mais  que  l'on  augmentera  le  pou- 
voir d'achat  pour  un  bon  film  ». 
//  faut  forcer  à  outrance  la  publi- 
cité sur  un  très  bon  film,  alors  que 
pour  un  film  moyen  ou  un  mau- 
vais film,  il  y  a  lieu  de  ne  pas  in- 
sister  ». 

C'est  avec  une  telle  politique 
que  G.  de  Boissière  lança  en  Fran- 
ce la  Western-Electric  et  fit  les 
lancements  demeurés  fameux  du 
«  Variétés  »  de  Toulouse,  du 
«  Variétés  »  de  Bruxelles,  du  «  Ca- 
pitule »    de    Marseille. 

B.  Desjardins,  lui  aussi  techni- 
cien de  la  publicité  et  venu  égale- 
ment   de    la    publicité    commercia- 


R/VPHiE 

SE 

«  J'ai  ainsi  réussi  à  classer 
certains  cinémas,  et  notamment  a 
faire  prendre  le  départ  au  «  Ma- 
rignan  »,  une  salle  très  grande,  et 
qui  n'était  considérée  jadis  que 
comme  le  cinéma  des  «  mauvais 
films  ».  Aidé  par  les  trois  pro- 
grammes de  grande  classe  que 
furent  l'Equipage,  Mayerling,  et  La 
Kermesse  Héroïque,  je  suis  arrivé 
à  faire  cesser  1  ostracisme  qui  pe- 
sait sur  le  «  Marignan  »  et  à  im- 
poser sur  cette  salle  une  renom- 
mée qui  fait  dire  de  l'écran  du 
33,  Champs-Elysées  :  Un  écran 
de  classe.  Par  des  génériques 
avant  chaque  film,  par  des  ban- 
des annonces,  j'ai  imposé  ce  slo- 
gan pour  le  Marignan  :  La  salle 
des  grands  films.  Et,  j'ai  de  même 
lancé  les  autres  salles  pour  la- 
quelle, dès  son  premier  program- 
me sous  la  gestion  Pathé,  j'ei  com- 
posé   ce    roulant    :    La    Société    Pa- 


L'Impressionnante  façade  conçue  par  Morskoï. 


le  à  la  publicité  Cinématographi- 
que, se  signala  par  les  lancements 
de  films  français  et  de  salles  fran- 
çaises,   à    la    G. F. F. A.    Maintenant, 


Maurice   va 
Ser\  ices 


u   Moppès,  directeur  des 
Publicité  de   l'A.   C.   E. 


Un    charmant     hors-texte    de    Jean 

Oberlé    dans    l'original    scénario    de 

Un  Mauvais  Garçon. 

directeur  du  Circuit  Pathé,  il  con- 
tinue à  influence.-  la  publicité  des 
salles  Pathé.  Il  prétend  qu'avant 
même  de  lancer  «  un  film  »,  il 
faut  s'assurer  que  la  salle  où  il 
passe  a  déjà  son  public,  sa  re- 
nommée,  son  prestige.   U   nous   dit: 


thé  Cinéma  a  l'honneur  de  vous 
informer  que  le  23  Décembre,  elle 
inaugure  sa  direction  de  «  l'Olym- 
pia »  par  la  présentation  de  Le 
Hommes  nouveaux,  un  grand  film 
français  qui  marquera  le  départ 
d'une  série  d'exclusivités  sensa- 
tionnelles. 

«  Vous  retrouverez  sur  les 
Boulevards,  la  classe,  l'importance, 
la  qualité  des  spectacles  du  «  Ma- 
rignan ». 

«  Ainsi  se  sont  constituées  au 
«  Marignan  »,  au  «  Moulin-Rou- 
ge »,  à  1'  «  Olympia  »,  une  clien- 
tèle d'habitués  qui  reviennent  ré- 
gulièrement dans  chacune  de  ces 
salles  où  «  ne  passent  que  de  bons 
films,  des  films  «  Marignan  »  ou 
«  Olympia  »  ou  «  Moulin-Rouge  » 
Puisque  vous  me  demandez  des 
idées,  je  vous  dirai  que  je  crois 
beaucoup  aussi  à  l'efficacité  des 
belles  façades.  Mais  il  faudra  lut- 
ter contre  les  droits  très  élevés 
qui  ont  forcé  quelques  cinémas 
bien  placés,  aux  Boulevards  ou  sur 
les  Champs-Elysées,  à  réduire 
leur    espace    d'affichage. 

«  Et  un  dernier  mot  :  De  bons 
films  peuvent  ne  pas  avoir  un 
facteur  publicitaire,  alors  que  des 
films    plus    modestes    possèdent    ce 


Houibrèque,   directeur  des   Services 

Publicité   de    la    Tvventieth   Century 

Fox. 


René 


Cosmi,       directeur 
Ginesco. 


Toé, 


directeur    de 
Films    Pa 


Publicité    des 
[nol. 


M. 


Gay-I-ussac, 
'ublicité   des 


Directeur    de 
Films  Osso. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦ 


CINE 


GRAPHIE 

SE 


Maui 
vice 


ice    Simon,    directeur    du    Ser- 
Publicité    dé    Radio    Cinéma. 


Main 
t  e  u  r 


ice     Chevallier,     le     eollabora- 
de    .T.    Plunkett    à    Paramount. 


I  facteur  publicitaire.  Le  dégager, 
se  servir  de  ce  moyen  d'amorçage 
d'une  campagne  est  ou  doit  être  le 
principal  objectif  du  parfait  pu- 
blicitaire   ». 

*  * 
Ces  paroles  de  B.  Desjardins, 
j'y  pensai  alors  que  me  trouvant 
avec  C.  Morskoi,  un  des  plus  vieux 
(quoique  fort  jeune)  chefs  de  pu- 
blicité de  cinéma,  celui-ci  me  di- 
sait :  Pour  chaquz  film,  il  faut 
trouver  un  climat,  une  bonnz  idée, 
une  seule,  et  tout  concentrer  des- 
sus, affiches,  dépliants,  causeries 
par  la  T. S. F.,  pages  dans  les  jour- 
naux  corporatifs.    » 

Et  Morskoi  détaillait  cette  for- 
mule :  «  Pour  l'Atlantide  ce  fut 
autour  de  la  beauté  extra-terrestre 
d  Aniinéa  que  se  noua  toute  la 
campagne  publicitaire.  La  plaquet- 
te de  luxe,  les  photos,  les  affi- 
ches, Iûj  échos  étaient  orientés 
vais  Antinéa-Brigit  e  Helm.  Pour 
Cou  yiar  Sud,  qui  est  plus  près  de 
rous,  je  concentrai  mon  effort  sur 
1-  ligne  aérienne  et  le  «  gala  Mer- 
mo2  »,  fut  d'une  paolicité  bril- 
lant:: autant  pour  son  éclat  que 
pour  ce  qu'il  évoquait  de  prolon- 
gements autour  du  film  de  P.  Sil- 
lon et  de  Saint-Exupéry.  Les  Ju- 
meaux de  Brighton  me  suggérèrent 
de  tout  baser  sur  l'idée  de  «  ju- 
meaux ».  Voilà  d'où  vint  la  remi- 
se des  10.000  francs  aux  jumeaux 
nés  le  jour  de  la  sortie  du  film. 
Pour  Mademoiselle  Docteur,  le  su- 
jet d'espionnage  m'inspira  l'idée 
publicitaire  de  la  «  Grille  »  du 
document  chiffré  qui  parut  dans 
tous  les  journaux  corpora'ifs,  que 
l'on  retrouve  a  dans  la  publicité 
d'affiches,  et  dont  je  me  servirai 
enfin,  au  moment  de  la  sortie  du 
film  de  Pabst...   » 

Ce  que  Morskoi  ne  me  dit  pas 
c'est  qu'il  a  été  le  premier  à  com- 
poser des  plaquettes  de  luxe  et  à 
demander  à  des  artistes  au  goût 
-ûr,  au  dessin  parfait,  l'exécutior 
d'affiches    originales    dont    la    plus 


231 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


André    Robert,    jeune    publicitaire 

qui    vient    de    lancer    les   deux    films 

de  Chevalier  et    Vous  n'avez  rien  à 

déchirer? 


pour  réaliser  une  publicité  com- 
merciale. Avant  de  lancer  un  film 
je  m'en  occupe  dès  que  son  projet 
a  pris  corps,  je  suis  la  production, 
je  me  mets  dans  l'ambiance.  Natu- 
rellement ce  n'est  pas  toujours 
possible.  Il  faut  parfois  sauter  à 
pieds  joinls  dans  un  film,  deux 
jours  avînt  son  lancement.  Mais 
je  pe.  siste  à  croi  e  que  les  idées 
publicitaires  jaillissent  d'une  con- 
centration profonde  sur  le  sujet 
du  film  à  lancer.  Et  ma  seule  rè- 
gle a  élé  de  m'adresser  chaque 
fois  que  je  l'ai  pu,  à  des  hommes 
excellents     dans     leur     spécialité     : 

dessinateurs,       affichistes,       impri-      Jack     piunkett)    directeur    des    Ser- 
meurs,   etc..    »  vices  Publicité  Paramount. 

Cette  netteté  dans  l'exécution, 
ce  désir  du  beau,  on  le  retrouvera 
chez  Marcel  Ollier  qui  dirige  avec 
sen  précieux  collaborateur  Bau- 
cher,  le  service  de  publicité  des 
Films   Sonores   Tobis. 

En  effet  le    ravail  de  Marcel  Oî- 


.lean      Redon,      chef      de      publicité 
d'Eclair-.lournal. 


de  MARCEL  PAGMO*. 


Une   affiche  conçue   et   dessinée 
par    Toé. 

lier  peut  se  symboliser  par  un  seul 
mot    :    Qualité. 

Mais  Ollier  n'est  pas  prodigue 
de  confidences.  Pourtant  de  tous 
les  entre  iens  que  j'ai  eus  avec  lui 


Maurice    Bessy,    le    souriant     secré- 
taire   général    de    L'Association    des 
Chefs  de  Publicité. 


Jean    Paoli,    directeur    de    Publicité 
de    Grav    Filins. 


Une    spirituelle    composition    de    Lancy    pour    Sa    Majesté    est    de    Sortie. 

j'ai  pu  comprendre  sa  façon  de 
travailler  et  ses  principes  publici- 
taires et  me  guider  sur  mes  im- 
pressions bien  plus  que  sur  le  peu 
qu'il    m'a   dit. 


marquante  est  celle  qui  synthéti- 
sait la  rue  de  La  Rue  sans  joie, 
par  l'emploi  des  lettres  du  titre 
en    forme    de    maisons. 

«    On  peut,  me  dit  encore   Mors- 
koi,   s'adresser    aux    gens    de    goût 


Son    travail    depuis   son   entrée   a 


Jean     Mounier,     directeur     du     Ser- 
vice   Publicité  R.  K.   ().,   à  qui   l'on 
doit     les    lancements    des    films 
M.    C.    AI.    au    Madeleine-Cinéma. 


232 


Eugène     Massoulard,     actuellement 

directeur  de  publicité  de  D.P.F.,  un 
des  doyens  de  la  publicité  de  ciné- 
ma    en     mime     temps    que    de     la 
Presse. 


M.   Baucher,  le   précieux   collabora- 
teur d'Ollicr  à   la   Tobis. 


Edouard  Drouth,  directeur  de  pu- 
blicité des  Films  Lauzin  et  des 
Films  Séfert  où  il  lança  /.es-  Hom- 
mes Nouveaux  et  les  Demi-]  ierges. 


CINE 


FR 


la  Tobis  parle  pour  lui.  Mais  ce 
qui  se  dégage  de  toute  son  oeuvre 
de  publicitaire,  c'est  le  soin  infini, 
le  goût  dans  l'ordonnance  et  dans 
la  mise  en  pages,  enfin  la  recherche 
de  caractères,  de  papiers,  de  do- 
cuments qui  caractérisent  toutes 
ses    initiatives    publicitaires. 

On   peut   dire   que   chaque   publi- 
cité   Tobis    portait    la     marque    du 


RAPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


lier  partent  des  foules  de  docu- 
ments, de  clichés,  d'idées  publi- 
citeires,  de  manuels,  à  l'usage  de 
chaque  directeur  de  province, 
d'Afrique  du  Nord,  de  Belgique, 
qui  passe  un  film  Tobis.  La  prépa- 
ration publicitaire  avant  et  pen- 
dant le  passage  dudit  film  est  soi- 
gneusement «  mâchée  »  par  le  ser- 
vice   de    publicité    Tobis    de    Paris. 


Jean-Paul     Monteux,     directeur     de 

Publicité    des    Films    R.    Richebé 

et  de  P.   C.  L. 


On  a  beaucoup  remarqué  ce  panneau 

cité  de 

bon  goût,  de  l'harmonie,  de  la 
clarté  française.  Ollier  connaît 
tous  les  caractères  typographiques 
les  plus  désuets  comme  les  plus 
modernes.  Il  n'oublie  rien,  il  cher- 
che, fouine,  arrange.  Certains  de 
ses  pavés  de  quotidiens,  certaines 
de  ses  pages  ou  de  ses  insertions 
dans  la  presse  régionale,  les  bel- 
les    façades     réalisées     au     «  Mari- 


COMPAGNIE   CINÉMATOGRAPHICUE  OE  FRANCE 


René  Célier,  publicitaire  de  qualité 
et    brillant    journaliste. 


M.  Rosso  fit  tapisser  les  murs  de 
Paiis    de    cette    saisissante    affiche. 

gnan  »,  enfin  ses  grandes  et  ma- 
jestueuses plaquettes  pour  les  lan- 
cements de  films  auprès  des  di- 
recteurs (plaquette  Kermesse 
Héroïque  et  plaquette  Port-Ar- 
thur) ont  fait,  fort  justement  un 
effet  prodigieux.    Du    bureau    d'Ol- 


décoratif  dû  aux   services  de   publi- 
Tobis. 


C'est  par  de  tels  hommes,  qui 
aimer  {  leur  métier,  qui  connais- 
sent les  ressources  mais  aussi  les 
exigences  de  la  publicité  cinéma- 
tograhique,  la  plus  riche  en  ex- 
pression, mais  la  plus  difficile, 
que  cette  technique  de  la  propa- 
gande sous  toutes  ses  formes  est 
devenue  vraiment  un  art.  De  ce 
fait  la  publicité  Tobis  est  toujours 
attendue  parce  qu'on  sait  qu'elle 
sera  originale  et  sous  le  signe  de 
la    qualité! 

Etant  faite  en  pleine  collabora- 
tion avec  les  directeurs,  elle  est 
conçue  clairement  pour  frapper 
l'esprit  du  public  distingué  comme 
du  public  populaire.  C'est  une  pu- 
blicité   qui    porte. 

* 
*  * 

Un  autre  chef  de  publicité  qui, 
lui  aussi,  s'attache  à  la  beauté 
des  ouvrages,  affiches,  pavés,  scé- 
narios, livres  d'or,  pages  corpora- 
tives, est  Maurice  Van  Moppès, 
qui  a  réalisé,  depuis  qu'il  est  a 
l'A. CE.,  quelques  lancements  re- 
marqués. 

«  La  publicité  de  cinéma  ne  se 
peut  comparer  à  aucune  publicité 
commerciale.  On  peut,  en  effet, 
louer  toute  l'année  par  affiches, 
T. S. F.,  cinéma,  etc.,  une  marque 
d'apéritif,  car  on  boit  le  «  quin- 
quina Chose  »  toute  l'année,  et 
l'on  se  lave  au  savon  «  Machin  » 
avec  la  même  nécessité  et  sans 
limite  de  temps.  Un  film  est  tem- 
poraire. Pendant  un  temps  res- 
treint, il  convient  d'intensifier  l'af- 


Serge  Berline  qui  a  lancé  les  films 

de    la    S.E.D.I.F.,   notamment    Veille 

d'Armes,  et  de  Hakim  (fépé  le  Mo- 

ko)   et  actuellement    Yoshivara. 


Georges  Cravcnnc,  journaliste  et 
publicitaire  qui  dirige  la  propa- 
gande du  Théâtre  des  Ambassa- 
deurs. 
fichage,  les  concours  publicitaires 
destinés  à  attirer  l'attention  du 
grand  public  sur  le  dit  film,  ac- 
cumuler la  campagne  par  Radio 
enfin,  concentrer  une  importante 
publicité  de  toutes  formes  en  8 
jours,    15    jours,    un    mois    au    plus. 

Je  crois  à  la  vertu  des  beaux 
encarts  dans  les  journaux  de  ci- 
néma, à  la  vertu  des  beaux  scé- 
narios avec  dessins  appropriés  au 
genre  du  film,  aux  idées  résultant 
de  la  caractéristique  de  certains 
films.  Exemple  :  L'Or.  La  couver- 
ture du  Journal  La  Cinématogra- 
phie  Française  fut  revêtue  d  un 
enduit  d'or  sur  lequel  se  détachait 
en  creux  le  titre  L'Or.  Le  scénario 
était  également  de  carton  doré  et 
lumineux    ». 

Pour   résumer   la   pensée   de   Van 


rrrXTTTTTTTTTTTTTTTTTXXl     CINE 


RAPHIE 

SE 


HXIIXTTXXTTTTT 


233 


Ch.  Godefroy  qui  lance  les  films  de 

France  Europe   Films,  dont   Lucrèce 

Borgia  et  L'Homme  sans  Cœur. 


M.    Kernel,    le    dévoué    assistant    de 
Van    Moppès    à    l'A.  G.  E. 


M.  Chalmandrier,  directeur  de  pu- 
blicité des  filins  (/inversai,  (|ui 
vient  d'inaugurer  un  nouveau  sys- 
tème de  lancement  sous  forme  de 
livre   courant. 


Moppès  je  dirai  qu'il  semble  d'ac- 
cord avec  quelques  chefs  de  pu- 
blicité sur  le  fait  qu'un  «  navet  », 
même  épaulé  par  une  publicité 
monstre,  ne  part  pas,  mais  qu'un 
bon  film  ne  partira  pas  non  plus, 
du  moins  au  début,  s  il  n  est  pas 
«   clamé   »   à  tous  échos. 

Selon  Jack  Plunkett,  et  il  sym- 
bolise les  organisations  américai- 
nes puisqu'il  dirige  fermement,  de 
puis  de  longues  années,  le  service 
de  publicité  Paramount:  «  il  exis- 
te deux  sortes  de  lancements,  ce- 
lui des  producteurs  qui  ont  un  ou 
deux  films  à  placer  et  qui  les  sor- 
tent à  coups  de  grosse  caisse...  et 
celui  des  organisations  comme  Pa- 
ramount, Fox,  etc..  qui  sortent  ré- 
gulièrement, chaque  année,  un 
nombre  imposant  de  films  et  répar- 
tissent leur  effort  sur  l'ensemble  de 
la  production,  accompagnant  la 
sortie  de  chacun  d'eux  d'un  lance- 
ment sérieux,  mesuré  et  propor- 
tionné   à    leur    importance. 

«  Un  lancement,  continue  Jack 
Plunkett,  pour  être  pris  au  sé- 
rieux, doit  être  rigoureusement 
honnête...  Les  arguments  doivent 
s'appuyer  sur  des  convictions  per- 
sonnelles, sur  des  résultats  déjà 
acquis... 

«  L'expérience  montre  que  les 
accessoires  trop  luxueux,  ou  d'un 
prix  de  vente  exagéré  n'ont  aucuns 
portée  pratique,  et  qu'ils  sont  pour 
ainsi  dire  invendables...  ce  maté- 
riel doit  pouvoir  plaire  à  tout  le 
monde    et    être    accessible    à    tous... 

«  ...Le  fait  est  là  :  l'affiche 
trop  moderne,  syn'hétique  ou  «  ar- 
tistique »  (ou  soi-disant  telle!)  ne 
se  vend  pas,  et  surtout  ne  «  vend  » 
pas.  J'ai  essayé  personnellement,  il 
y  a   quelques  années,   de   sortir   des 


être  lancé,  chaque  fois  qu'il  en 
vaut  la  peine,  et  l'on  doit  bannir 
tout  bluff,  tout  mauvais  goût  et 
tout  luxe  exagéré...  » 

J'ajouterai  à  ces  intéressantes 
idées  de  Jack  Plunkett  que  le  tra- 
vail fait  dans  son  service  de  pu- 
blicité a  toujours  aidé  les  direc- 
teurs dans  leur  travail  et  que  le 
matériel  publicitaire  Paramount 
est    entièrement    exécuté    au    siège, 


lue   idée   ingénieuse    :   la   cible   hu- 
maine,   affiche    de    Cecchetto. 

par    Jack    Plunkett    et    ses    collabo- 
rateurs. 

Dans  cette  catégorie  des  gran- 
des firmes  à  production  massive, 
le  travail  accompli  par  l'excellent 
chef  de  publicité  Houlbrèque  à  la 
Fox-Film  est  remarquable.  II  a, 
notamment,  composé  un  lancement 
qui  reste  un  modèle  du  genre,  ce- 
lui de  Shirley  Temple,  l'actrice- 
enfant,   qui   est   maintenant   célèbre 


Une  façade  qui  lança  le  Capitole  de  Marseille  (G.  de  Boissière). 


de       facture       hardiment 
:     personne    n'en    a    vou- 


M.    Vavasseur,    directeur    de    publi- 
cité  des    Productions    Sigma    et   des 
Films   Vos. 


affiches 
moderne 
lu...    » 

Jack     Plunkett     conclut  «     // 

est  incontestable  que  l'affiche  pho- 
tographique, en  matière  de  ciné- 
ma,  constitue    la  solution    rêvée. 

Et    il    ajoute  «     Un    film    doit 


en     France    autant    et     même     plus 
que    Charlie    Chaplin. 

Il  y  eut,  en  premier  lieu,  le 
Concours  Shirley  qui  fut  organisé 
par  l'Intransigeant,  et  par  les 
journaux  de  province.  Un  sosie 
français  de  Shirley  fut  déniché, 
partit    pour    l'Amérique.    La    réper- 


Mlle    H.    Robinnc,   directrice   de   pu- 
blicité  de   la   G.  F.  G. 


Marcel    Teysseire,   directeur  du   ser- 
vice publicité  des  Artistes  Associés. 


Julien   .1.   London,   directeur   de   pu- 
blicité   de    Pellegrin    Cinéma 


<i.  de  Boissière  de   l'Association  des 
Directeurs    de    Publicité    Cinémato- 
graphique,     directeur      du      Circuit 
G.  F.  F.  A. 


!34 


»+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cussion  de  la  diffusion  faite  par  la 
Presse  se  manifestait  dès  la  sortie 
de  Boucles  d'Or.  La  petite  vedette 
était  désormais  magnifiquement 
lancée. 

Le  voyage  de  Ginette  Marbeuf, 
Shirley  Temple  française,  la  fa- 
brication de  poupées  Shirley  et 
leur  vente  aux  magasins  du  Prin- 
temps, l'écran  où  défilaient  les 
principales  scènes  des  films  de 
Shirley,  et  devant  lequel  se  pres- 
saient toutes  les  clientes  avec  leurs 
enfants  (écran  placé  dans  la  plus 
grande  vitrine  du  magasin  pen- 
dant les  fêtes  de  Noël)  furent 
d'excellents    moteurs    publicitaires. 

Je  crois  que  le  lancement  de 
Shirley  Temple  est  ce  dont  peut  le 
plus  justement  s'enorgueillir  le 
sympathique  Houlbrèque,  qui, 
pourtant,  continue  à  lancer  les 
films  Fox  avec  autant  de  compé- 
tence que  de  bon  goût. 

Et  la  conclusion  de  ce  lance- 
ment Shirley  est  que,  régulière- 
ment, des  milliers  d'enfants  se 
réunissent  au  Club  Shirley  pour 
applaudir  des  films  de  la  mignonne 
vedette,  connue  maintenant  au- 
tant   que    le    fameux    «    Dubo,    Du- 

bon,    Dubonnet    ». 

* 

En  recevant  la  spirituelle  lettre 
de  mon  ami  Maurice  Simon,  chef 
de  publicité  de  Radio-Cinéma,  je 
me  disais   —  ce   qu'il   semblait   re- 


Unc  des  séances  du  Club  Shirley,   organisation  de   M.   Houlbrèque. 


Une  carricature  de  Cabrol,  pour  le 
lancement  du  Mort  en  Fuite. 

douter    qu'il    était    sans    doute 

le  «  doyen  des  chefs  de  publici- 
té cinématographique  »  puisqu'il 
dirigeait  déjà  en  1913,  à  Moscou, 
la  propagande  de  trois  établisse- 
ments, et  en  1918,  présidait  à  la 
propagande  des  studios  et  des  films 
de  la  fameuse  Société  Eclipse  (la 
bien  nommée).  De  1921  jusqu'à 
1929,  il  travaille  comme  directeur 
de  la  publicité  et  de  la  propagan- 
de des  films  Paramount.  Il  passe  à 
la  Radiotechnique,  à  Radiola  et 
devient  enfin  en  1935,  directeur 
de  la  publicité  et  de  la  propagan- 
de de  Radio-Cinéma  d'où  il 
m'adresse    un    somptueux     et     élé- 


gant livre  d'or  fait  pour  la  pro- 
duction 1936-1937,  et  une  ma- 
quette de  la  première  page  publi- 
citaire destinée  à  annoncer  les 
films  de  la  nouvelle  production 
distribuée  par  Radio-Cinéma.  Mo- 
deste et  compétent,  Maurice  Simon 
ne  me  donne  aucune  formule,  au- 
cune idée  sur  ses  «  idées  ».  Mais 
son  passé,  son  présent  sont  là.  Il 
est  «  the  right  man  in  the  right 
place   ». 

Si  Maurice  Simon  paraît  se 
plaindre  de  sa  qualité  de  pionnier 
de  la  publicité  cinématographique, 
un  jeune,  un  fougueux  chef  de 
publicité  ne  saurait  déplorer  que 
ses  débuts  de  «  publicity-man  » 
fussent  si  rapprochés  du  temps 
présent,  puisqu'ils  furent  un  coup 
de    maître.    C'est   André    Robert. 

Il  commença  avec  Jeunesse  le 
film  de  Georges  Lacombe.  Tout 
était  jeune  dans  ce  film,  les  ac- 
teurs     des    presque   inconnus   

le  metteur  en  scène,  l'atmosphè- 
re. André  Robert  s'attacha  à  im- 
poser ces  jeunes,  fit  ressortir  la 
qualité  de  la  mise  en  scène,  l'im- 
portance   de   la    décoration    (la    fa- 


meuse rue  de  Grenelle  reconsti- 
tuée en  studio  dont  maquettes  et 
images  furent  largement  utilisées 
dans  la  presse).  Certain  encart 
composé  à  la  manière  des  images 
d'Epinal  fit  vite  connaître  le  nom 
de  cet  animateur  aussi  jeune 
qu'audacieux.  Depuis,  La  Maison 
dans  la  Dune  (lancement  réalisé 
en  plein  été),  Golgotha,  qui  fut 
surtout  remarquablement  appuyé 
en  cours  de  production  par  une 
campagne  de  presse  formidable  et 
qui  s'aida  d'un  voyage  de  journa- 
listes en  Algérie  aux  lieux  même 
où  Duvivier  reconstituait  la 
Passion  du  Christ,  Golgotha  pour 
lequel  André  Robert  fit  faire  des 
affiches  de  deux  caractères  diffé- 
rents (l'une  destinée  à  Paris,  l'au- 
tre à  la  province,  soit  pour  l'ex- 
clusivité, et  pour  la  grande  ex- 
ploitation) ont  confirmé  ce  que. 
l'on  attendait  du  jeune  chef  de 
publicité.  Il  tint  toujours  à  suivre 
les  films  en  province,  à  accuser 
les  campagnes  dans  les  régionaux, 
il  intensifia  les  visites  de  vedettes, 
les  réceptions  dans  les  centres.  On 
lui     doit     vraiment     le       lancement 


»»  p«w  Ma  fie  ÂLLÊGRET  •«»*.  u  &>B«mw  &  «.*»  fa  l  « 
r;  Germaine  AUSSEY  «  CARETTE  *  mî'ÇëmunA 

Musique:  Vwcsht  SCOTTO  .  Directeur* production     Roobb  LE  BON     ,'lSèntUW 


Dans  le  lancement  d'Aventure  à  Paris,  on  a  remarqué  cette  jolie  affiche  du 
service  Publicité  A.  C.  E. 


d'une   actrice   comme  Paulette   Du- 
bost. 

Pour  Hélène  il  sépara  chaque 
clément  du  film  pour  en  faire 
des  lancements  séparés  :  Made- 
leine Renaud  et  Constant  Rémy 
furent  loués  pour  eux-mêmes,  Be- 
noît-Lévy  fut  rattaché  à  son  suc- 
cès de  La  Maternelle,  enfin  le  su- 
jet de  Vicki  Baum  donna  lieu  à 
des  distributions  de  livres  de  la 
grande  romancière  et  à  une  ré- 
ception lors  de  sor.  passage  à  Pa- 
ris. 

L'un  des  derniers  lancements 
d'André  Robert,  le  lancement 
«  production  »  d'Avec  le  Sourire 
fut  concentré  pendant  la  prépa- 
ration du  matériel  d'affiches,  et 
les  triomphantes  maquettes  de 
Mercier  :  le  chapeau  de  paille,  et 
la  silhouette  balancèrent,  par 
leur  affichage  dans  Paris,  avec 
l'insuffisance  de  la  sortie  à  Mari- 
gny  dans  laquelle  Robert  n  était 
pour  rien.  A  ce  propos,  il  me  pré- 
cise qu'un  chef  de  publicité  en  qui 
l'on  a  confiance  devrait  être  con- 
sulté sur  la  sortie,  date,  salle  et 
opportunité.  Terminons  en  rappe- 
lant que  André  Robert  vient  de 
faire  paraître  dans  «  Paris-Soir  », 
des  pages  entières  très  remar- 
quées sur  Paris,  Vous  n'avez  rien 
à  déclarer  et  Les  Dégourdis  de  la 
11°.  On  peut  dire  que  la  formule 
d'André  Robert  est  de  suivre  Zes 
directeurs    et    les    aider. 

* 
*  * 

Chez  René  de  Cosmi,  je  trouve 
avant  tout  une  préoccupation  qui 
a  son  importance  :  la  mauvaise 
qualité  des  photographies  réalisées 
en  cours  de  production  et  desti- 
nées à  servir  à  la  publicité.  Il 
pose  le  principe  que  «  Il  n'est 
guère  plus  coûteux  de  faire  de 
bonnes  photos,  répondant  aux  be- 
soins de  l'exploitation  et  de  la 
propagande  que  d'en  faire  de  mé- 
diocres  ». 

Et  de  constater  que  :  aussi  bien 
dans  les  quotidiens  que  dans  les 
magazines,  une  grosse  majorité 
de  photos  étrangères,  particulière- 
ment américaines,  sont  employées. 
C'est  simplement  parce  que  les 
firmes  d'outre-Atlantique  savent 
faire  face  à  tous  leurs  besoins  de 
propagande,  et  ceci  largement.  Re- 
né de  Cosmi  précise  ainsi  son 
point  de  vue   : 

«  J'ai  vu  un  producteur  exiger 
l'emploi  exclusif  du  9  x  12  même 
pour  les  portraits,  et  donner  au 
Service  Publicité  une  épreuve  de 
chaque  cliché,  en  tout  et  pour 
tout...  d'autres  producteurs  inter- 
dire l'emploi  d'un  appareil  sur 
pied...  En  général,  affirme  de  Cos- 
mi, le  photographe  doit  se  dé- 
brouiller tout  seul  :  personne  ne 
songera  qu'un  réglage  de  lumière 
pour  la  caméra  est  insuffisant 
pour  l'appareil  photographique, 
etc.. 

...Cette     indifférence        générale 


PRÉSENTE 

KATE  DE  NAGY    -    PIERRE  FRESNAY 


MICHEL  SIMON 


DANS 


LE    POISSON    CHINOIS 

(LA    BATAILLE    SILENCIEUSE) 

d'après  JEAN  BOMBART«  Grand  Prix  de  Roman  d'Aventures 

Un  film  de  PIERRE  BILLON 


PRODUCTION    HERAUT    FILMS 


DISTRIBUTION     FRANCE-BELGIQUE 

PATHÊ      CONSORTIUM     CINÉMA 


HENRI  ULLMANN 


VICTOR    FRANCEN 


L'AMOUR  du  MONDE 


(TRAGÉDIE    DU    RADIUM) 


UN    FILM    DE 


MARCEL   L'HERBIER 


Vente    exclusive    pour    le    Monde    entier  : 


36,    AVENUE     HOCHE,      PARIS     (8*) 

Téléphone:     WAGRAM     47-25     —     47-26 
Adresse      télégraphique:      TRUSTCIN 


fait  que  la  plupart  de  nos  films 
sont  privés  d'un  élément  de  pro- 
pagande de  toute  première  im- 
portance   ». 

Les  doléances  de  René  de  Cos- 
mi  sont  tout  à  fait  justes,  et  son 
cri  d'alarme  devrait  être  entendu 
par  tous  ceux  qui  croient  dans 
la    valeur    publicitaire    d'une    belle 

photographie... 

* 

*  * 

On  a  parlé,  plus  haut,  de  la 
qualité  de  «  vente  »  des  affiches. 
Je  ne  peux  mieux  faire  que  rap- 
procher ici  ceux  qui  ont  lancé 
récemment,  pour  des  films  de  ca- 
ractère très  différent,  de  fort  ori- 
ginales affiches.  M.  Rosso,  chef 
de  publicité  de  la  Lux,  a  fait 
éditer  pour  Le  Coupable  de  Ray- 
mond Bernard,  une  affiche  qui 
s'étala  sur  les  murs  de  Paris  et 
du  Métro,  et  qui  fit  une  impression 
véritablement   sensationnelle. 

Notre  ami  Jean  Redon  s'étant 
arraché  ?u  journalisme  pour  deve- 
nir publicitaire,  entra  chez  Gray 
Films,  où  il  lança  plusieurs  films. 
Et  bientôt  il  couvrit  les  colonnes 
Moriss  d'une  affiche,  elle  aussi 
sensationnelle  et  résolument  nou- 
velle, celle  du  Mioche,  où  l'on  voit 
Lucien  Baroux  serrer  tendrement 
le  «  mioche  »  dans  ses  bras  et 
regardant  devant  lui,  un  public  in- 
visible, dire  en  lettres  largement 
dessinées  :  Tu  vois,  le  monsieur, 
il  viendra  te  voir  dans  Le  Mioche. 
11  y  avait  là  à  la  fois  une  af- 
fiche très  attractive,  au  sujet 
adapté  du  film,  enfin  une  phrase 
extrêmement  prenante,  un  vérita- 
ble «  slogan  »,  décisif  quoique 
discret.  Jean  Redon  qui  travaille 
depuis  aux  lancements  d'Eclair- 
Journal  a  fait  éditer  une  affiche 
de  photo  rehaussée  de  couleurs 
pour  Nitchevo.  Cette  affiche  fut 
très    goûtée. 

Mais  je  sais  qu'il  préfère  sa 
plaquette  éditée  pour  Un  Grand 
Amour  de  Beethoven  avec  ses 
luxueuses  pages  typographiques 
aérées  et  décorées  de  mises  en 
pages  en  hélio  du  plus  gracieux 
effet,  et  aussi  cette  autre  plaquet- 
te sortie  le  soir  de  la  la  présen- 
tation de  gala  de  Nitchevo  qui 
contient  quelques  photos  du  film 
tirées  sur  papiers  de  teintes  di- 
verses. Et  il  a  décoré  les  murs 
des  grands  Cafés  des  Champs-Ely- 
sées, d'élégants  panneaux  décora- 
tif-, pour  Beethoven  et  Ni'chevo. 
Pour  en  revenir  aux  excellentes 
affiches,  il  m'est  agréable  de  par- 
ler de  celles  que  Toé  dessina 
pour  les  films  de  Marcel  Pagnol  : 
Raimu  dans  Marius  et  dans  César 
furent  ainsi  portraiturés  de  ma- 
nière caricaturale  mais  captivante. 
Et  l'affiche  dessinée  prouva,  une 
fois  de  plus,  qu'elle  avait  gardé 
toute   sa   valeur. 

Le  même  Toé,  qui  ne  lance  que 
peu  de  films,  mais  tous  de  quali- 
té puisque  ce  sont  des  films  de 
Marcel     Pagnol      avait      également 


CINE 


appuyé  la  propagande  de  presse 
autour  des  films  de  sa  société  par 
la  publication  de  grandes  photos 
d'une  page  entière,  parues  dans 
les  corporatifs.  La  reproduction, 
par  exemple,  de  la  tête  de  Jean 
Servais  pour  l'affiche  d';4ngè/e  fut 
d'un  caractère  publicitaire  excel- 
lent. 

Toujours  au  sujet  de  l'affiche, 
voici  l'avis  de  Gay-Lussac,  chef  de 
publicité  des  films  Osso:  «  La  pe- 
tite expérience  que  j'ai  pu  acqué- 
rir me  permet  de  penser  que  la 
grande  majorité  préfère,  à  une 
certaine  recherche  dans  la  com- 
position et  le  style,  la  pure  et 
simple  reproduction  bichrome  ou 
trichrome  des  gros  plans  des  ac- 
teurs. C'est  probablement  là  une 
indication  du  goût  de  leur  public 
qui  aime  avoir  fidèlement  repro- 
duite  l'image   de   ses  idoles...   » 

On  pourra  juger  par  les  docu- 
ments reproduits  si  Gay  Lussac  a 
su  combler  les  désirs  de  l'Exploi- 
tation. Mais  je  sais  qu'il  a  une 
dilection  particulière  pour  l'affiche 
spirituelle  de  Lancy  de  Sa  Majesté 

s'amuse.  * 

*  * 

Pour  la  publicité  préparatoire, 
avant  la  sortie  d'un  film,  certains 
jeunes  chefs  de  publicité  ont  eu 
des  idées  excellentes.  Celle  de 
Mlle  Robinne,  pour  le  lancement 
du  film  L'Homme  à  Abattre  con- 
sista à  tout  centrer  sur  cet  «  Hom- 
me à  abattre  »  et  se  résolut  en 
une  maquette  significative,  celle 
du  portrait  dessiné  de  Jean  Mu- 
rat  sur  lequel  une  cible  s'alour- 
dissait, rouge  sur  noir.  Pages 
d'hebdomadaires  corporatifs,  af- 
fiches, dépliants,  petites  silhouet- 
tes      découpées       portaient       ainsi 


RAPHIE 

SE 


237 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


étaient  prises  dans  la  Bible  et  à 
laquelle  un  Dominicain  donna  une 
préface.  L'Archevêché  donna  son 
«  imprimatur  »,  et  le  monde  reli- 
gieux enregistra  la  venue  de 
Creen  Pasiures  comme  un  événe- 
ment. Pour  soutenir  la  sortie  du 
film,  Paoli  et  le  service  publicité 
de  Warner  Bros  avaient  organisé 
une  exposition  d'art  nègre  à 
«  Edouard-VIÎ  »,  qui  attira  cette 
clientèle,  dite  «  d'élite  »  à  qui, 
surtout,  s'adressait  le  film.  Pour 
le  lancement  de  François  Ier,  le 
film  de  Fernandel,  Paoli  fit  réali- 
ser par  Lancy,  avec  les  services 
publicité  de  Pathé-Cinéma,  la  re- 
marquable façade  du  «  Mari- 
gnan  »  qui  ne  fut  pas  un  des  moin- 
dres facteurs  de  curiosité  qui  agi- 
rent auprès  du  public,  peu  habi- 
tué à  voir  une  farce  et  Fernan- 
del à  la  fois  au  «  Marignan  » 
salle  en  général  occupée  par  des 
spectacles     sérieux. 


Paramount    lance    ses    filins    même 

dans   les   petites   villes   de   province. 

Voici   deux   affichages   pour  le  film 

Intelligence  Service. 


Une    affiche    qui    a    fait    courir   tout 
Paris  au  Mioche. 

l'image  de  l'homme  transformé  en 
cible.  C'est  là  évidemment  le 
fameux  «  facteur  publicitaire  » 
dont    parlait    Desjardins. 

J.  P.  Monteux  qui  devait  lan- 
cer Le  Mort  en  fuite  fut  perplexe: 
«  Le  problème  était  le  suivant:  le 
titre  du  film  laissait  supposer  un 
drame  d'aventures  et  c'était  un 
film  comique  !  Il  s'agissait,  eu 
égard  à  un  scénario  original  dont 
le  grand  public  n'avait  pas  enten- 
du parler,  de  provoquer  chez  lui 
une  réaction  de  curiosité  et  le  pré- 
parer à  voir  un  film  sortant  de 
l'ordinaire  par  son  côté  comique 
et  même  burlesque.  Nous  avons 
donc  fait  exécuter  par  les  artistes 
de  talent  Cabrol  et  Lancy,  des 
caricatures  de  Michel  Simon  et 
de  Jules  Berry.  Nous  les  avons 
fait  publier  quelques  jours  avant 
la  sortie  du  film  avec  des  légen- 
des comme  celle-ci  :  «  Michel  Si- 
mon vu  par  Lancy  dans  le  film 
Le  Mort  en  fuite  que  l'on  verra 
bientôt    au    «  Marignan  ». 

Ce  fut  une  réussite  complète, 
conclut  J.P.  Monteux.  Ces  carica- 
tures et  ces  légendes  furent  notre 
seul  argument  publicitaire  et  il 
nous  suffit  d'un  lignage  relative- 
ment restreint  pour  faire  salle 
comble   dès   le   premier   soir...    » 

Un  autre  lancement  qui  parut 
plus  difficile  encore,  et  dans  le- 
quel Jean  Paoli  se  distingua,  fut 
celui  du  film  américain  joué  par 
des  nègres  :  Green  Postures,  qui 
tint  l'affiche  durant  des  mois  à 
«  Edouard-VII  »  grâce  à  une  cam- 
pagne publicitaire  faite  avec  au- 
tant d'adresse  que  de  tact.  Paoli 
se  trouva  avec  Green  Postures 
devant  un  film  qui  pouvait  faire 
se  hérisser  tous  les  croyants  de 
chaque  religion.  Il  ne  fallait  cho- 
quer ni  les  catholiques  ni  les  pro- 
testants. Il  édita  une  brochure 
composée  des  70  meilleures  pho- 
tos   du    film,    dont       les       légendes 


thtcjuxice  Ch&vcAJm 


ome  le  souft'Vts 


j.  LOUIS  VERNEUIL 
MAURICE  TOURNEUR 


Une    sensationnelle   affiche  de   Mer- 
cier  pour  Avec   le  Sourire. 

Pour  conclure,  car  il  faut  tou- 
jours une  conclusion,  je  citerai 
cette  phrase  d'un  fameux  publici- 
taire américain:  Claude  C.  Hop- 
kins   : 

«  //  faut  toujours  être  supérieur 
aux  autres  en  quelque  manière.  Il 
faut,  ou  bien  offrir  des  qualités, 
des  services  ou  des  conditions  plus 
avantageuses,  ou  bien  il  faut  se 
créer  une  supériorité  en  citant  des 
faits  que  les  autres  n'ont  pas  en- 
core cités.  Il  ne  suffit  pas  de  crier 
un  nom  ou  une  marque...  Ce  qu'il 
faut,  c'est  connaître  ses  concur- 
rents, savoir  ce  que  les  autres 
offrent,  et  ce  dont  les  gens  ont 
besoin.  » 

Et,  je  ne  résiste  pas  au  désir 
de  terminer  par  cette  ultime  phra- 
se, qui  fut  un  slogan  de  G.  de 
Boissière,  alors  chef  de  publicité 
commerciale,  slogan  qui  s'appli- 
que fort  bien  à  la  publicité  ciné- 
matographique  ! 

«  La  publicité  —  la  bonne  — 
doit  être  un  placement  fructueux; 
si  la  vôtre  est  «  une  dépense  » 
n'en   faites    pas.  .»      Lucie  Derain. 


238 


*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


tTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl 


Une  nouvelle  formule  de  journalisme 
filmé  :  "  La  Marche  du  Temps  " 


Le  premier  numéro  du  nouveau  maga- 
zine cinématographique  La  Marche  du 
Temps,  vient  de  faire  son  apparition  en 
France,  sous  les  auspices  de  la  Compagnie 
RKO  Radio  Films. 

Il  s'agit  d'une  formule  nouvelle  de  jour- 
nalisme par  le  film,  créée  voici  plus  de 
trois  ans  par  les  éditeurs  de  la  revue  heb- 
domadaire américaine   Time. 

Différent  en  tous  point  des  journaux  fil- 
més existant,  La  Marche  du  Temps  (Mardi 
of  Time)  passe,  dans  chacun  de  ses  numé- 
ros, deux  ou  trois  problèmes  d'actualités  qui 
sont  étudiés  à  fond,  et  présentés  au  public 
soit  à  l'aide  de  documents  pris  sur  le  vif, 
soit    en    reconstituant   des   scènes   au   studio. 

Profitant  d'un  point  de  départ  fourni  par 
les  actualités,  ce  magazine  filmé  donne  une 
documentation  complète  sur  le  problême 
posé  :  si  un  événement  se  produit,  il  ne  se 
borne  pas  à  le  présenter  sèchement,  avec 
un  commentaire  plus  ou  moins  emphatique, 
mais  essaye  d'en  montrer  les  causes,  les 
résultats  immédiats  et  les  conséquences  fu- 
tures. ? 

Nous  avons  pu  constater  en  voyant,  voici 
deux  ans,  quelques-uns  des  numéros  de 
l'édition  américaine  que!  intérêt  représen- 
tait  ce   nouveau   journal    filmé.    Il   nous   sou- 


montrait  comment  l'accident  s'était  produit, 
quelles  fautes  avaient  été  commises  dans  la 
conduite  d'un  des  deux  navires,  puis  on 
assistait  à  l'interview  d'un  marin  rescapé. 
Tout    cela    était    fort    intéressant,    et    pré- 


Une  scène  de  la  fameuse  grève  des  mineurs  amé- 
ricains dont  La  Marche  du  Temps  explique  la  curieuse 
origine 

sente  d'une  façon  si  neuve,  si  véridique.  Peu 
importait  qu'une  grande  partie  des  scènes 
aient  été  reconstituées  au  studio.  Nous  ne 
voyions  plus  une  actualité  banale  et  sèche. 


Deux  scènes  sur  les  récents  événements  de  Chine  sur   lesquels  La  Marche  du  Temps  nous  donne 

d'intéressantes     explications. 


vient  d'avoir  vu,  au  cours  d'une  soirée  de 
gala  à  Cinintran,  un  des  premiers  numéros. 
Il    y    avait  si    nous    avons    bonne    mé- 

moire -  la  présentation  d'un  abordage  de 
deux  bateaux  américains  dans  la  brume.  On 


mais  un  événement  complet.  Rappelons  éga- 
lement un  reportage  sur  l'affaire  de  la  Val- 
lée du  Tennessee,  sur  Razil  Zaharoff,  sur 
les   Croix-de-Feu,   sur  Moscou. 

Depuis  un  an,  il  existe  en  Angleterre  une 


The  Death-watch 
Beetle  of  Agriculture 

A  T  AX  OF  MORE  THJVN 

£3.000,000  *  mi 


Tithc       injustice       is       crippling 


Une  affiche  demandant  l'abolition  de  la  fameuse  dîme 

que  le  clergé  anglican  prélève  encore  de  nos  jours  sur 

l'agriculture.   Cette  curieuse  campagne  est  montrée 

dans  un  numéro  de  La  Marche  du  Temps. 


édition    spéciale    britannique    de    Mareh    of 
Time. 

Jusqu'à  ce  jour,  la  France  ne  connaissait 
pas  ce  magazine  :  le  directeur  français, 
M.  De  Rochemont,  faisait  souvent  prendre 
des  documents  en  France,  mais  uniquement 
pour  l'édition  originale  américaine. 

Il  existe  maintenant,  depuis  quelques  se- 
maines, une  édition  française,  commentée  en 
français  de  March  of  Time  et  le  premier 
numéro  de  cette  Marche  du  Temps  vient 
d'être  projetée  dans  quelques  cinémas  pari- 
siens. 

Les  autres  numéros  suivront  à  raison  de 
un   par  quinzaine. 

La  Marche  du  Temps  est  distribuée  en 
France  par  RKO  Radio  Films  qui,  avec  ces 
films,  possède  certainement  la  formule  la 
plus  nouvelle  et  la  mieux  réalisée  du  cinéma 
dit    «  d'intérêt  ». 

Ce  sont,  en  effet,  des  documents  émou- 
vants, passionnants  en  même  temps  que 
très  instructifs. 

C'est  avec  ces  bandes  que  nos  petits-fils 
écriront    l'histoire    du    monde. 

M.  C.-R. 


Le  bel  effort  du  Curzon  Cinéma  de 
Londres  en  faveur  du  film  français 


Grâce  au  développement  constanl  de  la 
qualité  de  nos  productions,  le  film  fran- 
çais est  actuellement  en  train  d'acquérir  un 

grand  prestige  sur  des  marchés  qui,  jusqu'à 
présent,    lui   étaient    pratiquement    fermés. 

C'est  ainsi  (pie  depuis  celte  s:iison  la 
production  française  cornait  un  gros  suc- 
cès dans  les  salles  spécialisées  de  Londres 
et    des    grandes    villes    d'Angleterre    où    nos 


films  sont  projetés  en  version  originale  avec 
sous-titres   anglais. 

Nous  avons  déjà  dit  ici  quel  succès  La 
Kermesse  Héroïque  avait  remporté  au  Stu- 
dio One  de  Londres,  où  ce  film,  considéré 
par  de  ,  nombreux  critiques  comme  le 
meilleur  de  l'année,  est  projeté  sans  inter- 
ruption depuis  cinq  mois. 

Il  est  une  salle  spécialisée  dont  nous  som- 


mes heureux  de  souligner  le  bel  effort  con- 
tinu en  faveur  du  film  français  :  c'est  le 
Curzon  de  Londres,  dirigé  par  le  Marquis 
de  Casa   Maury. 

Au  cours  de  la  saison  1930-37  cette  salle 
a  joué  successivement  La  Chanson  de 
l'adieu,  La  Handera.  Deuxième  Bureau, 
lionne  chance,  Merlusse,  Anne-Marie  et  La 
Gondole   aux   Chimères. 

Magerling  qui  est  venu  ensuite  a  tenu 
l'affiche  pendant  quatre  mois  avec,  un  très 
grand  succès. 

Le  Curzon  vient  de  retenir  pour  ses  pro- 
chains programme  :  Les  Loups  entre  eux, 
Pépé  le  Moko,  Mister  Floiv  et  Les  Bas  fonds. 

Nous  tenons  à  féliciter  le  Marquis  de  Ca- 
sa Maury  pour  cette  politique  soutenue  en 
faveur  du  cinéma  français,  politique  qui 
porte  ses  fruits. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


239 

MEW^RAPHIE     riTITTirrTTTTTTTTTTTTTIl 


L'Éducation  Nationale 
s'occupe   du    Cinéma   Scolaire 


Au  ministère  de  l'Education  Nationale  les 
questions  afférentes  au  cinéma  sont  scin- 
dées en  deux  branches  :  Le  sous-secrétariat 
aux  Beaux-Arts  connaît  de  toutes  les  ques- 
tions administratives  et  le  Musée  Pédagogi- 
que s'occupe  de  tout  ce  qui  a  trait  à  l'en- 
seignement et  à  la  propagande. 

Aux  Beaux-Arts.  M.  Gadave,  dont  la 
complaisance  n'a  d'égale  que  la  haute  com- 
pétence a  bien  voulu  nous  donner  quelques 
renseignements  sur  ses  services.  Les  Beaux- 
Arts  s'occupent  du  statut  du  cinéma  et  du 
contrôle  des  films;  c'est  à  eux  qu'incombe  la 
réglementation  du  7"  art  depuis  le  décret 
Herriot  de  1928  qui  a  rendu  libre  l'instal- 
lation des  salles  en  France.  Depuis  cette 
époque,  les  services  compétents  se  sont  at- 
tachés à  la  préparation  du  Code  du  Cinéma. 
Par  ailleurs,  il  existe  aux  Beaux-Arts  une 
commission  interministérielle  qui  assure 
un  service  permanent  de  «  contrôle  des 
films  »  vulgairement  appelé  censure.  Ce 
service  fonctionne  chaque  jour;  on  sait 
qu'en  effet  nul  film  ne  peut  être  projeté  sur 
l'écran  français  sans  le  visa  de  cette  com- 
mission. 

Les  Beaux-Arts  ont,  par  ailleurs,  pour  le 
film  français,  des  préoccupations  d'ordre  ar- 
tistique; malheureusement,  aucun  texte  ne 
réglemente  encore  cette  branche.  Toutefois, 
un  comité  composé  partie  de  cinéastes 
(Jean  Painlevé,  Benoît-Lévy,  Maurice  Clo- 
che, Rigaud,  Marcel  de  Hubsch,  pour  ne 
citer  que  ceux-là)  et  partie  de  représentants 
des  principaux  services  des  Beaux-Arts, 
donne  aux  producteurs  des  conseils  techni- 
ques concernant  l'Art;  ce  comité  estime  que 
le  documentaire  qui  touche  à  l'histoire  de 
l'art  doit  être  présenté  au  grand  public 
aussi  bien  qu'aux  étudiants  candidats  à 
l'agrégation  ou  élèves  de  l'école  des  Char- 
tes. 

Les  B.  A.,  pour  la  réalisation  de  ces  films, 
ne  disposent  pas  de  subventions.  Ils  appor- 
tent leur  collaboration,  leurs  conseils,  voire 
leur  patronage.  Ils  offrent  en  outre  aux  pro- 
ducteurs une  détaxation  pour  la  prise  de 
vues  des  trésors  d'art  dont  ils  sont  les  gar- 
diens :  on  sait,  en  effet  qu'en  règle  générale 
toute  reproduction  de  ceux-ci  est  soumise 
à  une  taxe;  citons  dans  cet  ordre  d'idées  le 
film  sur  la  Provence  de  Maurice  Cloche,  à 
qui  toutes  facilités  ont  été  procurées.  Tout 
récemment  encore,  un  film  vient  d'être  réa- 
lisé sur  les  richesses  archéologiques  de 
l'Afrique  du  Nord.  Afin  de  donner  au  pro- 
ducteurs toutes  facilités,  les  B.A.  ont  écrit 
au  gouverneur  général  de  l'Algérie  et  au 
résident  général  de  Tunisie;  ils  ont  prié  en 
outre  l'architecte  en  chef  de  donner  tous 
conseils  utiles;  il  est  nécessaire  en  effet  que 
le  choix  des  images  soit  fait  par  des  gens 
compétents;  les  archéologues  doivent  né- 
cessairement donner  leur  avis.  C'est  ainsi 
que  lors  des  prises  de  vues  d'un  film  sur 
Paris  des  conseils  furent  demandés  au  sujet 


de  Notre-Dame  à  M.  Aubert  que  sa  thèse  sur 
cette  cathédrale  désignait  particulièrement 
à  cet  efi'et.  On  peut  dire  que  ce  comité  fait 
du   travail    utile   et    pratique. 

Pour  la  propagande  non  plus  les  Beaux- 
Arts  ne  disposent  d'aucun  budget;  les  subsi- 
des affectés  au  Ministère  de  l'Education  Na- 
tionale sont  attribués  au  Musée  Pédagogi- 
que pour  l'achat  d'appareils,  comme  nous 
le  verrons  plus  loin.  En  ce  qui  concerne 
les  rapports  du  Cinéma  français  avec  l'étran- 
ger, seule  en  connaît  la  «  Direction  des  Ac- 
cords Commerciaux  »  du  ministère  du 
Commerce.  Le  contingentement  des  films  et 
les  questions  de  réciprocité  ne  peuvent 
d'ailleurs  être  débattues  par  elle  que  d'ac- 
cord avec  le  ministère  des  Affaires  étran- 
gères. 

La  liste  des  films  censurés  est  envoyée 
chaque  mois  par  les  B.  A.  à  l'Office  du  Com- 
merce extérieur  (avenue  Victor-Emmanuel) 
avec  l'indication  de  ceux  qui  paraissent  être 
des  films  de  qualité  qu'il  y  aurait  intérêt  à 
adresser  à  l'étranger. 

La  Commission  désirerait  ,  que  les  films 
documentaires  de  qualité  fussent  présentés 
avec  le  bénéfice  du  dégrèvement  pour  les 
directeurs    qui    les   projettent. 

Le  Conseil  national  économique,  qui  n'est 
qu'un  conseil  consultatif  auprès  du  gouver- 
nement, a  enregistré  ce  désir  au  moment  où 
il  a  été  saisi  du  projet  de  code  du  Cinéma. 
Nous  n'avons  pas  ici  à  revenir  sur  le  ra- 
marquable  exposé  qu'a  fait  sur  ce  dernier 
M.  de  Carmoy  le  17  juillet;  cet  exposé  a  été 
publié  à  l'annexe  du  «  Journal  officiel  »  du 
18  août  et  dans  les  colonnes  de  ce  journal; 
les  conclusions  de  ce  rapport,  qui  étudiait 
surtout  le  problème  financier,  ont  été  trans- 
mises aux  ministères   intéressés. 

Au  Musée  Pédagogique,  rue  d'Ulm.  — 
Le  Musée  Pédagogique,  aux  destinées  duquel 
préside  avec  un  inlassable  dévouement  M. 
Lebrun,  est  un  service  du  Ministère  de 
l'Education  Nationale.  Lorsqu'en  1921  ce 
ministère  décida  de  s'occuper  du  cinéma,  il 
chargea  de  sa  cinémathèque  centrale  le  Mu- 
sée Pédagogique;  celui-ci  se  trouvait  être 
l'organisme  indiqué  puisqu'il  répandait  des 
livres  depuis  1882  et  diffusait  des  vues  fixes 
pour  les  appareils  de  projection  depuis 
1891);  il  possédait  donc  déjà  une  technique 
de  l'enseignement. 

Diffusion.  -  Avant  la  période  héroïque 
qui  s'étend  de  1921  à  1926,  il  y  avait  bien 
eu,  en  1912,  le  congrès  de  l'Art  à  l'Ecole, 
au  succès  duquel  avaient  contribué  MM. 
Honnorat,  Riotor  et  Bruneau,  et  l'on  y  avait 
déjà  soulevé  le  problème  du  cinéma  dans 
l'Enseignement  :  on  citait  à  ce  congrès 
comme  une  nouveauté  extraordinaire  le  cas 
de  M.  Brouckère,  professeur  au  lycée  de  Ver- 
sailles, qui  dès  1910,  possédait  pour  les  be- 
soins de  sa  classe  un  microscope,  un  appa- 
reil de  projections  fixes  et  un  cinéma  (une 
photo  publiée   à  l'époque   par  L'Illustration 


Michel     Simon      dans      La      Bataille     Silencieuse 
(Le    Poisson    Chinois),  réalisé    par    Pierre    Bi lion. 


attestait  ce  fait  unique!)  Il  y  avait  eu  aussi 
en  1919  une  commission  extraparlementaire 
dont  le  rôle  consistait  à  étudier  si  l'on  pou- 
vait utiliser  le  cinéma  à  des  fins  pédagogi- 
ques; cette  commission,  présidée  par  M. 
Breton,  avait  comme  secrétaire  M.  Besson, 
l'actuel  directeur  de  l'Office  du  Cinéma  édu- 
cateur de  l'Académie  de  Paris,  et  dont  les 
conclusions  furent   nettement   positives. 

Quoi  qu'il  en  soit,  c'est  donc  en  1921  que 
la  loi  de  finances  contient  les  premiers  cré- 
dits pour  le  cinéma  éducateur.  Les  écoles 
normales  se  voient  dès  lors  confier  des  ap- 
pareils. 

Le  ministère  s'aperçut  rapidement  qu'il 
ne  possédait  ni  assez  de  films  ni  assez  d'ap- 
pareils en  n'en  dotant  que  les  seules  écoles 
normales.  Le  Musée  Pédagogique  dut  alors 
organiser  entièrement  cette  nouvelle  bran- 
che et  imposer  une  discipline  sévère  aux 
usagers;  le  mouvement  des  films  fut  tel  qu'il 
s'éleva  de  52  films  prêtés  en  1921  à  plus  de 
2(5.000  en  1926. 

La  nécessité  imposa  rapidement  la 
création  de  centres  locaux  de  diffusion  qui 
constituèrent  le  noyau  des  offices  du  ciné- 
ma éducateur.  Ils  sont  depuis  fédérés  en 
une  Union  française,  dont  le  président  est 
M.  Brenier,  et  dont  le  siège  se  trouve  à  la 
Ligue  de  l'enseignement,  3,  rue  Récamier. 
Le  Musée  Pédagogique  prête  ses  films  aux 
organismes  qui  lui  sont  présentés  par  les 
autorités  académiques  locales;  ils  doivent 
être  projetés  dans  des  séance  gratuites. 

Ces  offices  du  cinéma  reçoivent  des  films 
en  dépôt  temporaire,  les  font  circuler  dans 
leur  région  et  les  retournent  à  la  centrale. 
Chaque  copie  a  sa  fiche  et  le  Musée  Pé- 
dagogique suit  son  état-civil,  ses  prêts  suc- 
cessifs, ses  «  séjours  à  l'hôpital  »  quand 
elle  est  abîmée,  ses  sorties  et  enfin  sa  mort, 
c'est-à-dire  son  retour  définitif.  Ce  système 
permet  de  connaître  l'utilisation  numérique 
des  films  et  leur  utilisation  rationnelle,  donc 
l'orientation  à  donner  à  la  cinémathèque. 
Le  Musée  Pédagogique  sait  ainsi  ce  qui  est 
demandé,  principalement  dans  telle  région 
et  qui   l'est   moins   dans  telle  autre,  ce  sys- 


MO 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Un  Succès  retentissant 


Charles  Lemontier  etjoan  Warner  dans 
le  dernier  film  de  Pierre  Caron,  où  ces  deux  artis 


une  scène   pittoresque  de  Cinderella, 
tes  font    des  créations  particulièrement  réussies 


lème  permet  en  outre  de  repérer  par  recou- 
pement suivant  l'état  des  filins  rendus  com- 
paré à  leur  âge  les  appareils  défectueux  ou 
les  manipulateurs  maladroits  ou  négligents. 

Appareils.  Depuis  le  9  juillet  1935,  le 
Ministère  publie  une  liste  des  appareils 
subventionnés.  Us  sont  exclusivement  du 
format  de  35  mm.  ou  de  1G  mm.,  d'où  pos- 
sibilité pour  les  usagers  d'obtenir  du  Musée 
Pédagogique  ou  des  oftices  qui  sont  ses  cor- 
respondants, toutes  copies  dans  ces  deux 
formats,  mais  dans  ces  deux  formats  seu- 
lement. 

Subventions.  --  Les  appareils  dont  l'ac- 
quisition est  facilitée  par  des  subventions, 
sont  muets  ou  sonores.  Pour  les  appareils 
muets  de  35  mm.  les  subventions  de 
l'Etat  aux  communes  sont  d'un  tiers 
pris  en  charge  par  le  Ministère  de 
l'Education  Nationale  et  pour  les  commu- 
nes rurales,  un  autre  tiers  est  supporté  par 
le  Ministère  de  l'Agriculture.  Le  prêt  des 
films,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  est  gra- 
luit,  mais  les  séances  doivent  aussi  être  gra- 
tuites. 

Films.  -  Quels  films  doit-on  tourner?  Si 
nous  comparons  ce  qui  se  fait  à  l'Agricul- 
ture à  ce  qui  se  l'ail  à  l'Education  Nationale, 
nous  trouvons  une  différence  fondamentale. 
Quand  l'Agriculture  a  besoin  d'un  film,  elle 
en  indique  le  sujet  (de  l'utilité  des  silos,  par 
exemple),  mais  à  l'Education  Nationale,  ce 
procédé    serait    inopérant. 

Croit-on  qu'il  suffit  au  ministère  de  don- 
ner au  producteur  un  titre  de  film  ? 
La  Loire  par  exemple  ?  Mais  ce  film  est-il 
destiné  à  des  enfants  de  huit  ans  ou 
à  une  Faculté  ?  Aux  élèves  du  certificat 
d'études  ou  à  ceux  qui  préparent  l'agréga- 
tion '?  G'esl  là  encore  qu'intervient  le  Mu- 
sée Pédagogique  qui  devient  le  Centre 
d'Etudes  Pédagogiques  traduisant  la  pensée 


des  éducateurs.  D'ailleurs,  à  cet  effet,  l'Edu- 
cation Nationale  a  fait   des  films  types. 

Il  est  une  forme  pédagogique,  propre  au 
cinéma  que  l'Education  Nationale  utilise  à 
plein  rendement,  c'est  le  ralenti;  quelle  que 
soit  la  matière  enseignée,  c'est  un  moyen 
puissant;  en  physique  par  exemple,  voit-on 
meilleur  système  pour  expliquer  la  théorie 
des  ondes  ? 

Pour  terminer  cet  exposé  succinct  des 
efforts  pati'ents  et  intelligents  réalisés  par 
ce  Ministère  et  heureusement  couronnés  de 
succès,  disons  encore  que  ce  travail  d'orga- 
nisation du  Centre  National  de  documenta- 
tion pédagogique  ne  s'applique  pas  unique- 
ment à  la  France;  il  a  abouti  à  une  docu- 
mentation qui  est  établie  en  collaboration 
avec  plus  de  40  pays  étrangers;  nous  serons 
amenés  à  en  parler  plus  tard. 

Jean   TURQUAN. 


Bordeaux.  Un    succès    inoui    est    celui 

qu'a  connu  dès  sa  présentation  le  film 
Trois  Artilleurs  au  Pensionnat.  La  première 
copie  sortie  de  l'usine  le  15  février  était 
présentée  le  17  à  Marseille  et  le  22  à  Bor- 
deaux. Quand  le  film  débutait  à  Paris,  le 
12  mars,  à  peu  près  toutes  les  villes  de 
grande  ou  moyenne  importance  des  régions 
de  Bordeaux  et  Marseille  avaient  loué  el 
daté  le  film  avant  fin  avril.  C'est  une  vérita- 
ble ruée  sur  les  copies  qui  se  manifeste 
pour  Les  Trois  Artilleurs  au  Pensionnat. 

A  Bordeaux,  il  passe  pour  une  cinquième 
semaine  au  cinéma  Intendance,  petite  salle 
de  50(1  places  qui  a  réalisé  au  22"  jour 
100.000  francs  de  recettes  et  qui,  au  25  mars, 
est   à    130.000. 

A  Toulouse,  au  Gallia  Palace,  petite  salle 
de  400  places,  il  suit  alertement  sa  3'  se- 
maine avec  des  recettes  qui  sont  parmi  les 
records  de  l'année  sur  la  ville. 

Voilà    vraiment  un    succès  extraordinaire. 

fi.  Cousinet. 


Les  Petits  Profits 


De  Lille  à  Marseille,  de  Brest  à  Nancy, 
parcourez  la  France  et,  dans  chaque  ville, 
renseignez-vous,  vous  qui  vous  inieressez  à 
la  profession,  sur  le  nombre  de  salles  en 
exploitation,  sur  celles  en  construction, 
vous  verrez  que  les  directeurs  de  salles, 
malgré  toutes  leurs  doléances,  tiennent,  et 
tiennent  même  bon.  Oh  !  soyez-en  bien  cer- 
tains, ils  ne  gagnent  pas  de  l'or,  loin  de  !à, 
mais  enfin,  avec  des  efforts  et  la  restric- 
tion de  certaines  dépenses  qui  n'étaient  pas 
de  première  utilité,  on  arrive  à  tenir  le 
coup  ! 

Et  puis,  il  faut  le  dire,  dans  beaucoup  de 
salles  on  commence  à  ne  plus  négliger  cer- 
tains petits  profits,  et  tel  qui,  hier  encore, 
n'étant  pas  directement  touché,  faisait  fi  de 
ceci  ou  de  cela,  n'hésite  plus  aujourd'hui  à 
mettre  tout  en  œuvre  pour  faire  rentrer  des 
fonds,  même  ce  qu'il  considérait  autrefois 
comme  de  petites  sommes. 

('/est  pourquoi  le  Kideau-Béelame,  vieil 
ami  fidèle,  qui,  lui,  ignore  la  crise,  connaît 
actuellement  un  regain  de  vogue.  Sans  en- 
nuis, tous  les  trimestres,  régulièrement,  il 
vous  apporte  une  rente  qui  n'est  pas  négli- 
geable (si  vous  vous  êtes  adressé  à  ui-ic 
maison   sérieuse,  sinon...?) 

Etudiez   la    question. 

La  Maison  Callet,  17  et  19,  rue  Pau]  S©u- 
day,  au  Havre,  se  rappelle  à  votre  bon  sou- 
venir. 


sasai 


Sous-titres  en   routes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e\  00-29 

Le    procédé    TITRA-FILM    vous    garantit    sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les   copies    sous-titrées    par    TITRA-FILM    peuvent    être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans   aucun    inconvénient. 


v. 


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distribution:  FLORA    FILMS      9?  Champs  Elys&s  PARIS    Tel.  Bo/zoc IIM 


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CINE 


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RAPHIE     CTTTTTTTTTTTXTTXTTTTTTT1 


TECHNIQUE 


ET 


MATERIEL 


K°     »  6  O    — 

du     27     MARS     1937 

Publié  sous  la  Direction  Technique 
de    A.    P.    RICHARD 


Abonnement    spécial  aux   douze   numéros  annuels  contenant    TECHNIQUE   ET  MATERIEL 
FRANCE  et   Colonies  :   50   fP.  ÉTRANGER   (Union    Postale)  :    75   fp.  Autres    Pays  :    85   fp. 


PROCÉDÉ  A  DENSITÉ  FIXE  NOISELESS 

«  KLANG-FILM  » 


Le  nouveau  système  «  Eurocord  »  Klang- 
Film  répond  aux  données  techniques  sui- 
vantes  : 

1°  Possibilité  d'utiliser  une  bande  de  fré- 
quences très  étendue. 

2°  Déformations  réduites  au  minimum 
sur  toute  l'étendue  de  cette  bande. 

3°  Noiseless  diminuant  très  fortement  le 
bruit  de  fond. 

4°  Contrôle  des  conditions  de  travail 
simplifiées. 

L'inscription  du  track  sonore  est  consti- 
tuée par  une  double  piste,  figures  du  sché- 
ma N°  2  donnée  par  cache  triangulaire;  le 
noiseless  est  produit  par  volet,  figure  N°  1. 

La  figure  2  montre,  à  gauche,  l'enregistre 
ment  sans  modulation  et  sans  noiseless;   à 
droite,  l'enregistrement  noiseless  avec  pou- 
voirs modulateurs  allant  de  0  à  100   %. 

La  question  noiseless  a  été  très  étudiée, 
de  manière  à  ce  que  le  seuil  de  l'audibilité 
soit  aussi  bas  que  possible  et  de  façon  à  ce 
que  le  bruit  de  fond  ne  vienne  pas  en  rele- 
ver le  niveau.  Il  s'ensuit  que  l'écart  entre  le 
minimum  et  le  maximum  enregistrables  est 
beaucoup  plus  grand  que  dans  l'ancien  pro- 
cédé, ce  qui  revient  à  dire  que  le  contraste 
sonore  est  supérieur  à  ce  qu'il  était  précé- 
demment. 

L'image  d'un  cache  triangulaire  reprise 
par  le  miroir  oscillographique  est  projetée 
sur  une  fente  mécanique  ce  qui  forme  la 
double  piste,  le  volet  placé  en-dessous  assu- 
re le  noiseless;  le  double  faisceau  repris  par 
une  lentille,  est  définitivement  projeté  sur  le 
film  à  l'aide  d'un  objectif  (fig.  1). 

On  voit  sur  le  schéma  que  le  contrôle 
oculaire  est  assuré  par  une  dérivation  du 
double  faisceau;  le  contrôle  électrique  est 
réalisé  grâce  à  une  photo-cellule. 

Si  on  examine  la  figure  2,  on  voit,  à 
gauche,  en  bas,  un  track  sans  noiseless  à 
0    %    de  modulation,  à   droite,   trois   tracks 


double  piste  à  0,50  et  100  %  de  modulation; 
en  haut  et  pour  les  pourcentages  de  modu- 
lations indiqués,  on  voit  quelles  sont  les 
positions  respectives  du  triangle,  de  la  fente 
et   du  volet   noiseless. 

L'oscillographe  est  du  type  dit  dynami- 
que; on  a  abandonné  le  système  magnétique 
pour  écarter  les  inconvénients  dus  à  l'hys- 
térésis, qui  influe  sur  la  position  de  repos 
de  l'oscillographe,  inconvénients  particu- 
lièrement gênants  avec  la  double  piste  noi- 
seless. 

L'oscillographe  est  amorti  dans  l'huile, 
les  variations  de  température,  compensées, 
n'ont  aucune  influence  sur  son  fonctionne- 
ment. 

Les  variations  de  vitesse  ayant,  comme 
on    sait,      une    influence    désastreuse    sur    la 


Lichthahnspieçel 
Lichthahnlmse 


Fig.  I.  —  Lampe,  Lampe;  Kondensor,  Conden- 
sateur; Blende,  Triangle;  Lichthahnspiegel,  mi- 
roir d'oscillographe;  Spalt,  Fente;  Abdeekblende, 
Volet  Noiseless:  Magnetspule,  Electro-aimant; 
Lin  se,  Lentille;  Okular,  Oculaire;  Hohlspiegel, 
Miroir;  Planparallelplatte,  Glace  à  faces  paral- 
lèles; Sperrschichtzelle,  Filtre  de  contrôle;  Al- 
kalizclle,      Cellule      photo-électrique. 


Mod       0 


50% 


100% 


ohne  Klarton 


mit  Klarton 


Fig.   2 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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qualité  de  l'enregistrement,  on  a  soigné 
l'entraînement  qui  s'effectue  par  volant 
libre  sur  roulements  à  billes;  les  variations 
parasites  de  tension  du  film  sont  annulées 
par  un  régulateur  à  air. 

Le  contrôle  subjectif  se  fait  à  l'aide  de 
l'oculaire  par  lecture  (Fig.  1),  de  la  double 
piste  dont  les  rayons  lumineux  sont  issus 
du  modulateur,  le  contrôle  objectif  de  la 
modulation  a  lieu  à  l'aide  d'un  modulomètre 
d'une    nouvelle    fabrication. 

Ce  modulomètre,  voir  table  de  mixage  (fig. 
4).  panneau  du  milieu,  répond  à  deux  con- 
ditions :  il  donne  une  idée  de  ce  qu'est  la 
puissance  sonore  moyenne  (enveloppe)  et 
indique  les  pointes  susceptibles  de  provo- 
quer des  surcharges. 


F'g.   4 


Les  deux  lectures  sont  indépendantes  et 
lues  sur  deux  cadrans  superposés,  il  est 
impossible,  pour  le  moment,  de  faire  autre- 
ment, car,  pour  le  contrôle  de  la  puissance 
moyenne,  l'appareil  doit  être  fortement 
amorti,  alors  que  pour  le  second  un  amor- 
tissement faible  est  indispensable. 

Les  variations  d'écart  de  l'aiguille  de  la 
valeur  moyenne  est  approximativement  pro- 
portionnelle au  logarithme  de  la  puissance 
de  modulation. 

L'amortissement  est  tel  que  les  écarts  se 
rapprochent  à  peu  près  de  ce  que  perçoit 
l'oreille. 

L'indicateur  des  pointes  n'entre  en  action 
qu'à   partir   d'une   certaine   valeur. 

L'instrument  est  alimenté  par  une  simple 
pile  de  poche  et  étalonné  pour  4  volts  alter- 
natifs. 

On  a,  de  plus,  un  contrôle  qui  per- 
met le  réglage  exact  de  la  position  de  repos 
du  cache  triangulaire  et  de  l'oscillographe. 

Deux  microphones  sont  prévus  avec  l'ins- 
tallation :  le  premier,  très  directif,  de 
Braunmùhl,  le  second,  non  directionnel,  du 
type  à  condensateur  à  petite  pastille.  Une 
description  de  ce  micro  sera  donnée  ulté- 
rieurement. 

Deux  modèles  d'appareillage  ont  été  cons- 
truits :  l'Eurocord  N  pour  le  studio  et 
l'Eurocord  B  portatif. 

Dans  les  deux  types,  le  synchronisme  des 
caméras,  son  et  images,  est  assuré  par  des 
moteurs  synchrones  triphasés. 

Pour  le  studio,  la  fourniture  du  courant 
est  assurée  par  les  moyens  ordinaires;  pour 
l'extérieur,  on  emploie  des  batteries  qui 
fournissent  le  courant  à  un  convertisseur 
spécial. 

Le  nombre  de  périodes  qui  règle  les  révo- 
lutions de  la  caméra  reste  indépendant  de 
la  charge  et  de  l'épuisement  des  batteries 
d'accumulateurs. 

Les  dimensions  et  le  poids  du  convertis- 
seur sont  très  réduits. 


Si  on  emploie  le  modèle  portatif  pour  le 
travail  en  studio,  cas  fréquent  pour  les  pe- 
tites entreprises,  on  peut  brancher  la  ca- 
méra sur  le  réseau.  La  table  de  mélange  est 
d'une  conception  nouvelle.  On  a  constaté 
qu'en  beaucoup  de  cas,  il  est  désirable  que 
l'ingénieur  du  son  puisse  s'approcher  le 
plus  possible  de  la  scène.  Pour  cette  rai- 
son, les  appareils  ont  été  montés  sur  un 
meuble  roulant  qui  peut,  en  cas  de  besoin, 
être  amené  dans  le  décor.  Le  contrôle  acous- 
tique se  fait  alors  par  casque. 

Dans  la  table  de  mélange  ont  été  montés 
le  pré-amplificateur,  les  instruments  de  con- 
trôle (réglage  du  «  Summer  »  et  indicateur 
de  la  modulation),  le  redresseur  et  un 
«  Summer  »,  de  800  périodes. 

La  figure  3  montre  un  schéma  d'installa- 
tion en  studio.  Les  organes  électriques  ou 
mécaniques  sont  d'un  accès  facile. 

Dans  l'appareillage  B,  un  pré  -  ampli 
pour  deux  micros  et  un  ampli  princi- 
pal avec  dispositif  de  contrôle  de  la  modu- 
lation sont  montés  dans  une  valise. 

L'ampli  principal  du  type  studio  s'accro- 
che au  mur  près  de  la  caméra  de  son.  Il 
comporte  l'ampli  de  puissance  pour  la  mo- 
dulation de  l'oscillographe.  L'étage  noiseless 
pour  le  fonctionnement  du  volet  noiseless  y 
est  inséré. 

La  caméra  sonore  est  la  même  pour  les 
deux  appareillages,  elle  est  placée  dans  une 
valise  pour  le  type  portatif  (figure  5),  et  est 
montée  sur  une  table  pour  le  studio  avec 
les  accessoires  (réglage  de  la  lampe  d'excita- 
tion, interrupteurs,  etc.,  le  moteur  d'entraî- 
nement, téléphone,  etc..) 

Les  magasins  sont  semblables  à  ceux  des 
caméras  Debrie. 

M.     Warncke,     directeur     techniaue     de 


Fig.   5 


Klang-Film,  qui  fit  la  présentation  de  ce 
matériel  à  la  Deutsche  Kineotechnique, 
séance  du  30  Décembre,  ajouta  quelques 
remarques  aux  explications  données  aux 
techniciens  présents,  notamment  sur  l'a- 
coustique dans  les  studios,  le  développe- 
ment et  le  tirage. 

A  ce  sujet,  l'orateur  a  tenu  à  faire  remar- 
quer qu'il  y  a  peu  de  bonnes  machines  à 
tire;',  et  que  d'une  machine  à  une  autre 
d'une  même  marque,  les  résultats  sont  par- 
fois, surtout   en   ce  qui   intéresse   les  hautes 


CINE 


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III 

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fréquences,  très  différents. 

A  mesure  qu'on  cherchera  à  étendre  la 
gamme  des  fréquences  et  les  amplitudes,  on 
sera  tenu  parallèlement  de  perfectionner  les 
opérations  de  tirage. 

Si  on  pouvait  perfectionner  notablement 
le  tirage,  il  serait  possible  de  donner  un 
peu  plus  de  tolérance  aux  conditions  photo- 
chimiques. 

Les  services  d'études  Klang  ont  d'ailleurs 
construit,  dans  le  but  de  mesurer  les  forts 
noircissements   du   nouveau  procédé   à   den- 


sité  fixe,    un    appareil    dont   la    description 
sera   ultérieurement   communiquée. 

Pour  les  conditions  acoustiques  des  stu- 
dios, M.  Warncke  est  d'avis,  avec  de  nom- 
breux techniciens,  qu'il  y  a  encore  beau- 
coup à  faire. 

Enfin,  il  fut  exposé  aux  auditeurs  que 
l'avenir  de  la  reproduction  semble  devoir 
s'orienter  vers  une  nouvelle  technique,  qui 
permettrait  une  perception  des  sons  se  rap- 
prochant de  la  perception  bi-auriculaire. 
(Traduit  par  M.  Friess  (Eclair.) 


La  nouvelle  organisation  te  studios  "  taa  Films  "  à  Salnt-Laurent-du-Var 


Nice,    mars.  Depuis    quelques    mois, 

une  intense  activité  régnait  sur  les  vastes 
terrains  où  s'érigent,  à  Saint-Laurent-du- 
Var,  les  studios  de  la  Nicaea  Film.  Il  ne 
s'agissait  pas  de  quelque  grande  produc- 
tion et  les  constructions  qui  s'édifiaient  là 
avaient  la  solidité  des  établissements  du- 
rables. 

Tout  simplement,  la  Nicaea  s'agrandissait 
et  se  modernisait. 

J'ai  pu  visiter  les  nouvelles  installations 
de  Saint-Laurent-du-Var,  dont  l'inauguration 
aura  lieu  incessamment. 

Je  parlerai  d'abord  des  studios.  Aux  deux 
studios  primitifs  qui  ont  naturellement  été 
conservés  et  qui  forment  un  plateau  de  360 
mètres  carrés,  on  vient  d'adjoindre  un 
grand  et  magnifique  studio  de  30  mètres  de 
long  sur  18  mètres  de  large,  soit  environ 
640  mètres  carrés.  Ce  studio,  qui  répond  à 
toutes  les  exigences  de  la  technique  sonore 
permettra  le  montage  simultané  de  plu- 
sieurs décors.  Avec  les  deux  autres  studios, 
les  producteurs  auront  ainsi  à  leur  dispo- 
sition un  ensemble  de  plateaux  qui  suffi- 
ra amplement  aux  réalisations  les  plus 
délicates. 

Entre  les  laboratoires  et  le  grand  studio, 
une  charmante  construction  en  forme  de 
villa  provençale  attire  le  regard  par  ses  li- 
gnes élégantes,  et  sa  jolie  tonalité  grise  où 
mord  le  rose  tendre  du  toit  de  toiles.  C'est 
là  qu'ont  été  aménagées  trois  loges  de  ve- 
dettes qui  seront  certainement  uniques  en 
France.  Trois  loges,  plutôt  trois  salons 
indépendants  l'un  de  l'autre,  possédant  leur 
cabinet  de  toilette  et  précédés  d'une  loggia 
où  l'artiste  pourra  se  reposer,  les  jours  d'été, 
entre  deux  séances  de  travail.  Cette  délicate 
attention  de  la  Nicaea  sera  particulièrement 
appréciée  de  nos  vedettes. 

Le  même  bâtiment  comprend  un  grand 
salon  qui  sera  spécialement  réservé  aux 
metteurs  en  scène  ou  producteurs  et  où 
ceux-ci  pourront  recevoir  commodément. 

Les  bureaux  de  l'administration  se  com- 
plètent des  services  du  siège  social  qui,  jus- 
qu'à présent,  se  trouvaient  boulevard  du 
Tzarévitch,  à  Nice. 

Mais  les  laboratoires  ont  subi  une  trans- 
formation qui,  à  quelques  mois  d'intervalle, 
les  rend  absolument  méconnaissables.  Cette 
transformation  a  été  surtout  nécessitée  par 
l'installation  de  la  nouvelle  machine  à  dé- 
velopper   «La   Multiplex».    N'oublions   pas, 


STUDIOS 

HIOEATILMJ 

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N'1  1-2-3  -  Plateaux 

N°  4  -  Laboratoire  avec  salle  de  développement, 

de  tirage  et  auditorium 
N"   5  -  Bureaux,  atelier  de  décoration  et  salles 

de   restaurant 
N°   6  -  Centrale  électrique 

N°  7  -  Magasin  d'accessoires 

N°   8  -  Atelier  de   mécanique 

N°  9  -  Menuiserie 

N°  10        -  Atelier  de  staff 
N°  11         -  Hangar  à  décors 
N«  1  2        -  Garage  du  camion  de  son 

en  etfet,  que  la  Nicaea  Film  a  été  la  pre- 
mière société  en  France  à  acquérir  cette 
merveille  de  la  construction  mécanique  qui 
effectue,  en  plein  jour,  toutes  les  opérations 
du  développement  soit  du  négatif,  soit  du 
positif,  dans  le  minimum  de  temps. 

Telle  est  très  brièvement  résumée  la  nou- 
velle organisation  des  studios  de  Saint- 
Laurent-du-Var,  qui  sont  prêts,  dès  mainte- 
nant, à  répondre  à  toutes  les  demandes  des 
producteurs. 

Il  faudrait  maintenant  que  ceux-ci  soient 
persuadés  que  la  Côte  d'Azur  n'est  pas  seu- 
lement susceptible  de  leur  offrir  du  soleil 
et  de  beaux  paysages  pour  leurs  extérieurs, 
mais  encore  qu'elle  peut  mettre  à  leur  dis- 
position des  studios  aussi  vastes  et  aussi 
bien  équipés  que  les  meilleurs  de  Paris,  de 
Londres  ou   de  Berlin. 

Edmond  Epardaud. 


VAR 


7 
8 

9 

N°  1  3  -  Garage  des  groupes  électrogènes  et  voi- 
tures 

N°  14  -  Pavillon  du   portier 

N°  15  -  Salles  pour  figuration 

N°   16  -  Loges  d'artistes,  salle  de  douches 

N°  17  -   Matériel  électrique  du   plateau 

N°   18  -  Jardin  provençal  pour  les  artistes 

N»  1  9  -  Salle  d'attente 

N°  20  -  Loges  d'artistes  avec  loggia 

N»  21  -  Block-Haus 

N"  22  -  Piscine  d'eau  courante 


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LE    PROCÈDE    DES    COULEURS    ROUX 


Le  Dispositif  Optique  du  Procédé 
des  Couleurs  Roux 

(Résumé  d'une  Conférence  faite  pur  le  Professeur  Houx  au  Cercle  Technique.) 


Le  procédé  des  couleurs  Roux  repose  sur 
l'emploi  d'un  objectif  spécial,  tant  à  la  prise 
de  vues  qu'à  la  projection. 

Cet  objectif  se  compose  :  d'un  objectif  de 
tète  A.  analogue  et  de  même  focale  que  ceux 
montés  sur  les  tourelles  des  caméras  et  qui 
donne  une  image  de  format  normal,  dans  le 
plan  d'un  cacbe  qui  est  aussi  le  plan  focal- 
objet  d'un  second  objectif  C.  dit  collimateur 
de  focale  plus  grande  que  celle  de  A,  et  qui 
rejette  cette  image  à  l'infini. 


rigoureusement  superposables.  On  objectera 
peut-être  que  ceci  n'est  absolument  vrai  que 
pour  ce  qui  est  compris  dans  la  profondeur 
de  foyer  du  collimateur,  mais  que  pour  le 
reste,  la  parallaxe  subsiste. 

Un  calcul  simple  montre  que  pour  le 
reste  de  l'espace  cette  parallaxe  résiduelle 
est  réduite  comme  le  carré  du  rapport  de  la 
locale  du  collimateur  à  la  focale  de  l'objec- 

lrv\AG& 


NVAdE 


Fio.  V. 

tif  de  tète,  cl  ce  rapport  peut  être  aussi 
grand  que  l'on  veut  puisque  nous  ne  sommes 
tenus  par  aucune  obligation  quant  à  la  dis- 
tance focale  du  collimateur  qui  peut  être 
aussi  grande  que  l'on  veut.  Dans  la  pratique, 
avec  un  objectif  de  40  mm.  en  tète,  cette 
parallaxe  est  de  1  mm.  autrement  dit,  la  dis- 
tance des  deux  points  de  vue  dans  le  sens 
borizonlal  est  de  1mm.  seulement,  ce  qui  est 
tout  à  fait  négligeable. 


Par  conséquent,  toute  la  portion  de  l'es- 
pace-objet  qui  donne  une  image  comprise 
dans  la  profondeur  de  foyer  du  collimateur, 
est  remplacée  par  une  image  plane  à  l'infini. 
On  peut  alors  photographier  ce  plan  à  l'in- 
fini de  quelque  endroit  que  l'on  désire,  et  les 
images  obtenues  seront  toutes  identiques  à 
la  seule  condition  que  les  axes  optiques  des 
objectifs  qui  donnent  ces  images  définitives, 
soient  parallèles.  Pour  un  plan,  il  n'y  a  pa 
de   parallaxe   possible. 

En  fait,  derrière  le  collimateur,  sont 
disposés  quatre  objectifs  dont  la  distance 
focale  est  égale  à  la  moitié  de  la  distance 
focale  de  C,  et  ils  donnent  chacun  une  image 
dont  les  dimensions  linéaires  sont  la  moi- 
tié des  dimensions  correspondantes  de  cel- 
les de  l'image  normale  donnée  par  l'objectif 
de  tète  A.  La  sélection  chromatique  est  ob- 
tenue au  moyen  de  filtres  en  verres  colorés 
placés  entre  le  collimateur  et  chacun  des  4 
objectifs  arrière  dans  le  faisceau  parallèle 
qui  sort  du  collimateur. 

Si  les  distances  focales  des  objectifs  ar- 
rières sont   les  mêmes,   on  obtient  4  images 


A 


cette  ouverture  nermet  de  tourner  des  films 
avec  une  lumière  à  peine  supérieure  à  celle 
employée  pour  le  noir  et  le  blanc. 

Bien  entendu,  le  film  employé  est  le  mê- 
me que  celui  employé  pour  le  blanc  et  noir, 
tant  pour  la  prise  de  vues  que  pour  la  pro- 
jection et,  bien  entendu,  avec  les  traitements 
de  développements  et  de  tirages  ordinaires. 

Le  prix  de  revient  commercial  est  le  mê- 
me que  pour  le  noir  et  blanc. 

Pour  que  le  rendu  des  couleurs  soit  par- 
fait, quelle  que  soit  la  marque  de  l'émulsion 
employée,  et  que  la  prise  de  vues  ait  lieu  en 
lumière  du  jour  ou  au  studio,  on  dispose  de 
plusieurs  ieux  de  filtres  colorés  qui  se  met- 
tent en  nlace  instantanément  sans  aucun 
démontage. 

On  peut  changer  aussi  rapidement  l'ob- 
jectif de  tète  pour  employer  la  distance  fo- 
cale convenable.  Le  groupe  formé  par  le  col- 
limateur et  les  objectifs  arrières  est  fixé  im- 
muablement sur  la  caméra. 

Les  films  projetés  ont  été  faits  sur  une  ca- 
méra «  Eclair  »  normale. 

Pour  la  projection,  on  emploie  un  groupe 
de  4  objectifs.  Ces  objectifs  ont  une  monture 
de  diamètre  standard  62,5  mm.  et  se  montent 
immédiatement  sur  des  projecteurs  utilisant 
normalement  un  objectif  ordinaire  de  ce 
diamètre    ou    du    diamètre   supérieur.    Il    ne 


PILTR65 


Fio.3 


D'autre  part,  la  profondeur  de  champ 
est  augmentée  par  rapport  à  celle  de  l'objec 
tif  de  tête,  dans  un  rapport  qui  est  aussi 
fonction  des  distances  focales  de  A  et  de  C. 

L'ouverture  des  objectifs  est  considérable, 
puisqu'elle  va  de  F/1,4  à  F/2,  sans  d'ailleurs 
que    la    définitition    des    images    en    souffre, 


nécessite  plus  aucun  réglage  une  fois  posé. 
Le  rétrécissement  du  film  positif  qui  pour- 
rait être  opposé  se  produit  dès  le  début  de 
la  mise  en  service,  et  de  nombreuses  expé- 
riences nous  prouvent  que  la  stabilisation 
est  complète  après  une  dizaine  de  passages 
dans  un  projecteur. 


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FOURNITURES  GENERALES  CINEMATOGRAPHIQUES 


E.    STENGEL 


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ERNEMANN  a  construit,  il  y  a  34  ans,  le  premier 
projecteur  en  acier  du  monde.  En  1921,  10.000 
projecteurs  en  acier  ERNEMANN  étaient  en  service. 
La  même  faveur  a  accueilli  les  récents  postes 
d'exploitation  à  refroidissement  par  eau  et  par  air 
qui,  en  l'espace  de  3  ans,  on!  été  adoptés  dans  39  pays. 

L'expérience  recueillie  au  cours  de  trois  quarts  de 
siècle  par  les  plus  grands  constructeurs,  qui  ont 
fusionné  sous  l'égide  de  ZEISS  IKON,  est  mise  au 
service  des  exploitants  qui  équipent  leurs  cabines  avec 
des    projecteurs,    lecteurs   de    son    et   amplificateurs 

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Télégrammes      :       ERNEMANN-PARIS 


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CINE 


R/XPHIE 


SE 


Vl| 


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NOUVEAUX  HAUT-PARLEURS 


La  Société  Mélodium  présente  un  nouvel 
ensemble  de  haut-parleurs  qui  est  d'un 
grand  intérêt;  en  voici  le  court  exposé. 

Les    haut-parleurs    Lansing    Shearer    pré- 
sentés en   France  par  la  Société  Mélodium, 
répondent  aux  conditions  suivantes  : 
1"  Courbe   de   réponse   constante   à   plus   01 
moins  2  décibels  de  40  à  8000  périodes. 
2"  Gamme  de  puissance   pouvant  atteindre 
00  décibels  entre  les  faibles  et    les  fortes 
amplitudes. 
3"   Absence    de    distorsion    et    de    vibrations 

mécaniques. 
4°   Distribution    uniforme    de    l'énergie    so- 
nore, à  deux  décibels  près,  dans  le  cône 
de  diffusion. 
L'ensemble     mis     dans    le     commerce     se 
compose  de   deux  parties   : 
1"    Un  groupe  de  deux  haut-parleurs,  le  pre- 
mier  ne   reproduisant   que    la    fréquence 
de   30   à    400,   le   second,    300   ou   400    à 
10.000  et  d'un  fdtre  qui  assure  la  réparti- 
tion des  fréquences  entre  les  deux  grou- 
pes; 
2"   l'n  filtre  diviseur  des  fréquences. 

La   courbe   de   réponse   du   tout    à    -4- 
ou      -  2   décibels  va  de  40  à   8.000   fré- 
quences. Le  rendement  électro-acoustique 
est  d'environ  f>0   %,  la  puissance  atteint 
60  décibels. 
La  distribution  angulaire  est  de  110"  hori- 
zontalement et  60°  verticalement,  sans  affai- 
blissement sur  toute  l'étendue  de  la  gamme. 


Le  haut-parleur  (les  basses  est  du  modèle 
électro-dynamique  à  membrane  de  0,40  cm., 
à  bobine  mobile  de  50  mm.;  les  plus  longs 
déplacements  dans  l'entrefer  de  l'électro- 
aimanl  ne  nuisent  pas  au  centrage.  La  puis- 
sance admise  est  de  10  watts  modulés,  la 
puissance  acoustique  de  5  watts. 

L'excitation  de  l'électro-aimant  est  de 
2.500  ohms  sous  tension  continue  de  220 
volts.  Ce  haut-parleur  est  monté  sur  pavil- 
lon, ce  qui  donne  un  rendement  très  supé- 
rieur au  baffle,  cela  évite  d'ailleurs  de  faire 
fonctionner  les  amplis  au  maximum.  Le  pa- 
villon a  pour  dimensions  2  mètres  X  1  m. 
de  haut  et  0  m.  80  de  profondeur. 

Le  pavillon  s'appuie  sur  une  petite  partie 
plate  formant  le  baffle,  en  vue  d'améliorer 
le  rendement  au-dessous  de  30  périodes. 

Le  haut-parleur  des  hautes  comporte  un 
moteur  spécial  électrodynamique  à  petit 
diaphragme  métallique,  la  membrane  en 
duraluminium  a  5/10  de  millimètre  d'épais- 
seur et  42  cm.  de  surface. 

La  bobine  en  fd  d'aluminium  et  la  mem- 
brane  pèsent  moins   d'un  gramme. 

La  membrane  couplée  à  une  chambre  de 
compression  débitant  sur  un  distributeur 
à  forme  exponentielle,  est  placée  à  l'arrière 
du  moteur.  Le  distributeur  annulaire  abou- 
tit à  la  sortie  du  haut-parleur,  lequel  se 
trouve  être  à  l'intérieur  du  noyau  de  l'élec- 
tro-aimant. 


Ensemble  complet  du    haut-parleur  "Lansing   Shearer'' 


Ensemble  de  pavillons  aux  fréquences  élevées 

Avec  ce  dispositif,  aucun  remous  pertur- 
bateur ne  s'établit  dans  la  chambre  de  com- 
pression. Le  haut-parleur  admet  20  watts 
modulés,  la  puissance  acoustique  est  de  10 
watts. 

Ce  haut  parleur  n'est  pas  branché  sur  un 
unique  pavillon  exponentiel,  mais  sur  un 
ensemble  de  0  pavillons  alignés  sur  une  por- 
tion de  sphères,  en  2  rangées  de  3  cellu- 
les; chaque  pavillon  mesure  20  X  20  cm.  L'a- 
vantage de  cette  solution  est  marquant  pour 
la  distribution  du  son  dans  la  salle,  à  cela 
s'ajoute  le  fait  que  la  distorsion  due  au  dé- 
phasage, constaté  lorsqu'on  utilise  plu- 
sieurs haut-parleurs,  n'existe  pas. 

Suivant  la  salle,  on  peut  monter  deux  ou 
plusieurs  moteurs  avec  le  nombre  de  cellu- 
les indispensable  pour  la  bonne  répartition 
des  hautes. 

L'angle  couvert  par  chaque  élément  est 
de  15"  en  hauteur  et  largeur. 

Le  filtre  de  division  des  fréquences  a 
2  selfs,  deux  condensateurs;  la  division  des 
fréquences  entre  les  deux  groupes  de  haut- 
parleurs  est  faite  avec  une  atténuation  de 
12  de.  b.  par  octave  à  partir  de  la  fréquence 
de   coupure. 

Une  salle  moyenne  comporte  un  pavillon 
de  basses  de  1  m  X  ->  actionné  par  un 
moteur  B.  F.,  avec  un  baffle  de  prolongation 
qui  donne  un  ensemble  de  3X2  m.,  l'assem- 
blage multicellulaire  des  hautes  est  formé 
de  deux  rangées  de  trois  cellules,  ou  deux 
rangées  de  quatre  ou  trois  de  trois,  suivant 
la  salle.  Pour  une  grande  salle,  on  a  un  dou- 
ble pavillon  de  Basses  2X2  m.  actionné  par 
quatre  moteurs,  le  pavillon  multi-cellulaire 
est  composé  de  trois  rangées  de  cinq  cellu- 
les actionnées  par  deux  moteurs. 

Pour  les  films  à  enregistrement  courant, 
un  filtre  coupe  les  fréquences  vers  0.000  pé- 
riodes, pour  les  systèmes  haute  fidélité,  on 
coupe  vers  7.500. 

Ajoutons  que  l'ensemble  reste  d'un  prix 
abordable  et  mérite  de  retenir  l'attention; 
l'expérience  ayant  montré  que  le  son  est, 
pour  quantités  de  salles,  fort  mal  distribué. 

A.-P.  /?. 


CINE 


IX 


R/VPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L'activité  du  Syndicat  des  Ingénieurs  du  Son 


Le  Syndicat  des  Ingénieurs  cinématogra- 
phistes  qui  groupe  dans  son  sein  : 

Les  ingénieurs  enregistreurs  de  son  et 
leurs   assistants. 

Les  ingénieurs  spécialisés  dans  l'entre- 
tien des  appareils  de  prise  et  de  reproduc- 
tion des  sons. 

Les  ingénieurs  chimistes  des  studios  et 
laboratoires  de  développement  et  tirage. 

A  pris  l'initiative,  vu  la  qualité  profes- 
sionnelle reconnue  de  ses  membres,  d'es- 
sayer d'organiser  des  conférences  suivies 
de  discussions  techniques,  sur  les  sujets 
pour  lesquels  certains  éclaircissements  pa- 
raissent indispensables. 

Grâce  à  M.  Montel,  Directeur  de  l'Ecole 
<ie  Cinématographie  et  de  Photographie, 
<85,  rue  de  Vaugirard,  Paris),  la  possibilité 
de  telles  réunions  est  acquise. 

Le  programme  pour  l'année  1937  prévoit 
une  série  de  sept  conférences,  la  première 
étant  fixée  le  mardi  20  avril;  une  interrup- 
tion de  deux  mois  (juillet  et  août)  semble 
devoir  s'imposer  pendant  la  période  des 
vacances. 

La   première   conférence   sera   un   exposé, 
par  M.  Vidal,  chimiste,  sur  la  sensitométrie. 
Les    autres    conférences    traiteront    dans 
l'ordre  suivant   : 


2.  Acoustique  -  classification  -  réverbéra- 
tion des  sons  -  considération  sur  les  décors 
en    studio. 

3.  Microphones  —  classification  —  étude 
comparative. 

4.  Amplificateurs    : 

Courbes  de  réponse,  filtres,  déformations 
en  puissance,  méthodes  de  mesure  et  de 
contrôle. 

5.  Modulateurs   : 
Noiseless. 

6.  Traitement  photographique  des  sons    : 
Contrôle    au      cours    de   l'enregistrement, 

développement  négatif,  matériel  et  con- 
trôle, tirage  positif. 

7.  Appareils   de   reproduction. 
L'intérêt    de    telles   conférences    résidera. 

et  dans  l'exposé  des  sujets  traités,  et  dans 
leurs  discussions  qui  seront  ouvertes  à  tou- 
te personne  susceptible  d'y  prendre  part. 
Le  Syndicat  des  Ingénieurs  cinématogra- 
phistes,  soucieux  de  contribuer  à  la  bonne 
entente  et  au  perfectionnement  des  techni- 
ciens du  cinéma  français,  demande  donc 
l'appui  de  tous  ceux  qui  peuvent  l'aider 
dans  cette  voie,  par  leur  compétence,  leur 
présence  et  leur  collaboration  à  ses  confé- 
rences. 


M  6tude  de  CEI  Mees.  D.  technique  Kodiik 


Une  étude  succincte  d'un  livre  de  Ken- 
neth  Mees,  le  célèbre  chimiste,  Directeur 
de  International  Photographe  de  Hollvwood, 
N°    1,  9   février   1937. 

On  emploie  dans  le  monde  pour  les  émul- 
sions  annuellement  500  tonnes  d'argent, 
0.000  tonnes  de  coton,  5.000  tonnes  de  ma- 
tériaux destinés  à  préparer  la  gélatine, 
12.500  tonnes  de  pâte  de  bois  pour  la  pré- 
paration  des  papiers  photographiques. 

Le  cinéma  consomme  par  an  813.000  000 
de  mètres  de  film.  Les  amateurs  photogra- 
phes consomment,  eux,  1.500  tonnes  de  film 
photo  et  7.000  tonnes  de  papier;  les  profes- 
sionnels 8.000  tonnes  de  film  photo,  8.000 
tonnes  de  plaques  en  verre,  9.000  tonnes  de 
papier  pour  le  tirage  de  leurs  épreuves. 

Le  docteur  K.  Mees  termine  son  étude  en 
disant  que,  d'après  lui  :  si  le  passé  a  donné 
lieu  à  de  grands  perfectionnements,  l'ave- 
nir donnera  aussi  lieu  à  de  plus  grands 
progrès  que  ceux  précédemment  constatés. 


Victoria 

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ECLAIRAGE 


IX 


£l!\EWam&R/\PHIt 


UNE  NOUVELLE  LAMPE  A  MERCURE 


Cette  lampe  d'un  modèle  modifié  est  cons- 
truite par  la  Société  Westinghouse  et  vendue 
par  la  Compagnie  des  lampes  à  Paris. 

Les  caractéristiques  en  sont  les  suivan- 
tes  : 

Très  haute  pression  interne,  les  parois 
sont  en  quartz,  la  forme  cylindrique,  le  dia- 
mètre est  d'environ  17  mm  5,  au  maximum. 
les  électrodes  sont  scellés  dans  le  quartz, 
le  tout  est  protégé  par  une  ampoule  dépolie 
intérieurement,  une  atmosphère  gazeuse. 
contenue  dans  cette  ampoule  permet  le  re- 
froidissement   normal    de    la    lampe. 

Le  culot  a  trois  ergots,  et  deux  plots  d'ali- 
mentation cylindriques. 

Hauteur  totale  de  la  lampe,  130  mm.;  dia- 
mètre 70  mm.,  tube  de  quartz  interne  lon- 
fedeur  25  mm.,  longueur  de  la  colonne  lu- 
r-irneuse  18  mm. 

Flux  d'environ  3.000  lumens.  Triple 
d'une  lampe  à  incandescence  de  75  watts. 
Durée  2.000   heures. 

Composition   spectrale   de  cette   lumière. 
Raie  bleue  4358  unités  A  et  double 

raie  violette  4047,  4078  du  mercure        1    % 

Raie  verte  du  mercure  5416  A 53   % 

Double  raie  jaune  du  mercure  5770 

et  5790  33   % 

Partie  bleu-vert  du  spectre  continu.        8    % 
Partie    rouge   du   spectre    continu,   à 

partir  de  5900  A 5   % 


La  brillance  de  la  colonne  lumineuse 
atteint  la  valeur  de  1.100  bougies  par  centi- 
mètre carré,  alors  que  la  brillance  d'un  fi- 
lament d'une  lampe  courante,  ne  dépasse 
guère  600. 

Alimentation,  courant  alternatif  50  pério- 
des, tensions  d'amorçage  420  V.  pour  venir 
à   2.000    volts,    en    régime    normal. 

Un  auto-transformateur  à  dispersion  est 
intercalé  sur  le  courant  d'alimentation, 
absorbsion  15  watts. 

L'intensité  de  courant  traversant  la  lam- 
pe est  de  0,3  à  0,4  ampère,  le  facteur  de 
puissance  peut  être  élevé  jusqu'à  0,8  à  l'aide 
d'un  condensateur  de  7  microfarads,  l'inten- 
sité courante  va  de  0,4  à  0,5. 

Cette  lampe  à  lumière  bleutée,  mélangée 
avec  des  lampes  courantes,  donne  une  lu- 
mière résultante  blanche  qui  se  rapproche 
de  celle  du  jour. 

Une  lampe  de  ce  type  de  75  watts  mise  à 
côté  de  5  lampes  de  40  watts  à  incandescen- 
ce ou  de  2  a  100,  donne  une  lumière  blan- 
che, dont  le  flux  est  doublé  par  rapport  à 
une  puissance  de  275  watts  à  incandescence 
alors  que  l'augmentation  de  consommation 
n'est  que  de  37,5  % . 

Une  telle  combinaison  est  avantageuse 
pour  le  cinéma  des  couleurs. 


La  Standardisation  des  Projections 


Le  Cercle  technique  du  Cinéma,  qui  ma- 
nifeste une  heureuse  activité,  a  récem- 
ment exposé  dans  ces  colonnes  qu'il  parais- 
sait souhaitable  à  ses  membres  que  les 
projections  de  travail  des  usines  et  studios 
répondent  à  des  données  techniques  stan- 
dard. 

Comme  les  membres  du  cercle,  nous 
souhaitons  que  les  conditions  de  projec- 
tion, son  et  image,  répondent  à  des  condi- 
tions standard,  ce  qui  simplifierait  beau- 
coup la  tâche  des  praticiens  de  notre  indus- 
trie. 

Le  problème  posé  est,  en  réalité,  fort 
complexe  et  doit  tenir  compte  de  multiples 
données  qui  appartiennent  à  divers  domai- 
nes  de  la  science. 

Une  image  aérienne  arrêtée  par  un  écran 
et  réfléchie  vers  le  spectateur  doit  l'être 
avec  ses  contrastes,  et  l'étendue  des  lumi- 
nosités  utiles    du    sujet    doit   être   respectée. 

Or,  tel  n'est  pas  le  cas  pour  la  majorité 
des  projections.  En  admettant  que  l'image 
noir  et  blanc  du  positif  soit  traversée  par 
un  flux  lumineux  homogène,  de  composition 
chromatique  connue,  il  faut  que  l'écran  ré- 
ponde à  des  points  précis  comme  par  exem- 
ple :  le  pouvoir  réflecteur  qui  est  le  rap- 
port entre  le  flux  incident  et  le  flux  absorbé. 

Ce  pouvoir  réflecteur  est  facilement  dé- 
terminable  à  l'aide  de  réflectomètres,  mais 
il   faudrait  que  ce  chiffre  soit  accompagné 


des  pourcentages  de  réflexion  pour  les  di- 
verses zones  du  spectre. 

La  composition  d'une  image  dépend  de 
la  texture  du  support  sur  lequel  elle  est 
fixée,  par  texture  il  faut  entendre  non  seu- 
lement le  grain  du  matériau,  mais  aussi 
cette  chose  assez  difficilement  définissable 
qu'on  appelle  en  photographie  et  en  gra- 
vure, la  fleur. 

C'est  cette  fleur  qui  donne  aux  images 
la  profondeur,  qualité  si  recherchée  dans 
l'art  pictorial. 

Il  ne  suffit  pas  de  connaître  la  texture 
de  l'image,  il  est  préférable  de  parler  défi- 
nition, ou  de  pouvoir  de  définition,  pour 
une  distance  donnée,  ce  uni  peut  se  tra- 
duire par  lecture  de  tests  où  sont  con- 
nus en  valeur  angulaires  la  distances  de 
séparation  des  traits. 

En  dehors  de  ces  données  mathémati- 
ques existe  le  fait  que  pour  l'examen  d'une 
image  la  grande  projection  est  préférable 
à  une  petite. 

II  serait  intéressant  de  connaître  et  d'in- 
diquer quelle  est  la  dimension  optima 
d'une  projection  standard,  avec  la  valeur 
minima  admissible,  et  ce  en  fonction  de  la 
distance  d'examen. 

Le  son  doit,  lui  aussi,  être  auditionné 
sous  données  précises.  Comme  résultante. 
on  peut  dire  que  chaque  spectateur  doit, 
de   la   place   qu'il   occupe,   réceptionner   en 


HAUT       PARLEURS 

len*en 


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AMPLIFICATEURS      PICKUPS 


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LAMPES     AMERICAINES 


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Tél.   :     Per.    33-30   et    33-31 
Télégrammes  :   Debor-Levallois 


qualité  et  en  quantité  ce  qui  est  enregis- 
tré sur  la  pellicide.  Cette  obligation  se  tra- 
duit en  technicité  par  la  formule  :  tout 
organe  de  transmission,  lecteur,  ampli, 
haut-parleur,  etc.,  doit  être  linéaire, 
c'est-à-dire  ne  pas  avoir  de  valeurs 
préférentielles  pour  une  ou  plusieurs  par- 
ties  du   spectre   sonore. 

Si  on  admet,  de  piano,  que  cette  condi- 
tion est  remplie  et  qu'il  arrive  derrière 
l'écran  un  volume  sonore  de  composition 
idéale,  rectiligne  par  exemple,  entre  les 
basses  et  hautes  fréquences,  il  importe  de 
connaître  ce  que  deviendra  cette  courbe  de 
réponse  après  passage  au  travers  du  tissu. 

La  connaissance  des  pertes  permettra 
d'effectuer  effectivement  les  corrections 
électriques  qui  détermineront  l'améliora- 
tion de   conditions   acoustiques. 


u. 


Haut-Parleur 

LANSINC-SHEARER  " 

Un   ensemble   de    Hauts    Parleurs    pour    grandes,   moyennes    et    petites    salles 


€€ 


de 


Description 
l'ensemble  complet 


Les  Hauts  Parleurs 
les  plus  perfectionnés 

De  toutes  les  recherches  sérieuses  faites  à  ce 
jour  aux  Etats-Unis  est  né  l'ensemble  de  hauts 
parleurs  multicellulaires  Lansing  SHEARER  à 
deux  groupes  de  pavillons  séparés  dont  les  résul- 
tats enthousiasmèrent  les  techniciens  américains. 
Une    communication    spé- 
ciale fut  faite  dans  toute 
la  presse  techn.que  améri- 
caine (Journal  of  Mo- 
tion    Picture      Engi- 
neers,        Electronics, 
International  Projec- 
tionist,    Better    thea- 
ter  Herald,  etc.) . 

De  plus  l'Academy- 
Research  Council  of 
Motion  Picture  Engi- 
neers  de  Hollywood  fit 
éditer  spécialement  une 
étude  sur  l'ensemble  Lan- 
sing SHEARER  qui 
fut  remise  à  ses  membres 
composés  de  tous  les  in- 
génieurs Américains  s'oc- 
cupant  du  Cinéma. 

De  plus,  cet  ensemble 
fut  immédiatement  adopté 
en  Amérique  par  les  plus 
importants  circuits  et  en 
particulier  dans  64  des 
salles  les  plus  en  vue  du 
circuit  LOEWE.  ' 


MELODIUjM 

296,    Rue     Lecourbe 
PARIS       (XV) 


L'ensemble  du  haut-parleur  haute  et  basse 
fréquence  Lansing  SEARER  se  présente    : 

Pour  les  grandes  salles,  sous  la  forme 
d'un  double  pavillon  basse  fréquence  de  2  mè- 
tres sur  2,  prolongé  par  un  baffle  portant  la 
dimensions  totale  à  3  m.  50  sur  3  mètres.  Le 
pavillon  basse  fréquense  se  décompose  en  2  élé- 
ments de  1  mètre  sur  2,  actionnés  chacun  par 
2  moteurs  basse  fréquence  total  4  moteurs. 

A  la  partie  supérieure 
du  pavillon  basse  fréquen- 
ce, se  trouve  l'assemblage 
multi-cellulaire  haute  fré- 
quence, composé  de  3 
rangées  de  5  cellules,  et 
actionné  par  2  moteurs 
haute  fréquence  raccordés 
par  une  tubulure  en 
«  Y  ». 

Pour  les  salles  pe- 
tites et  moyenne, 
1' ensemble  Lansing 
SHEARER  comporte  un 
seul  pavillon  basse  fré- 
quence et  prolongé  par  un 
baffle  portant  la  dimen- 
sion totale  à  3  mètres  sur 
2  mètres. 

Rappelons  que  chaque 
moteur  haute  fréquence 
Lansing  SHEARER  re- 
produit 1  0  watts  acousti- 
ques, alors  que  chaque 
moteur  basse  fréquence  ne 
peut  en  reproduire  que  5, 
les  ensembles  complets 
comporteront  donc  tou- 
jours 2  moteurs  basse  fré- 
Jquence     pour     1      moteur 


On   voit   ici   l'aspect  de 
pour 


l'ensemble   des    Hauts-Parleurs  «  Lansing-Shearer  : 

grandes,    moyennes    et    petites   salles. 


MELODIUM 

296,     Rue     Lecourbe 
PARIS       (XV) 


cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxr:    une 


xiii 


RAPHIt 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


On  sait  aussi  quelle  csi  I  importance  ilu 
brassage  du  son  fourni  par  les  hauts  par- 
leurs. Ce  facteur  capital,  pour  que  l'audi- 
tion soit  parfaite  aux  diverses  places  de  la 
salle,  doit  être  connu. 

L'examen  d'une  image  exige,  avons-nous 
vu,  une  certaine  dimension  minima,  l'exa- 
men sonore  demande  un  volume  minimum 
pour  que  les  effets  de  mélange  et  de  direc- 
tion des  faisceaux  sonores  soient  les  meil- 
leurs. 

Il  conviendrait  donc,  en  premier  lieu,  de 
déterminer   les   dimensions   idéales    des   sal- 


pour    examen     de     procédés 


cou- 
ave  c 


les    de    travail 
sono-visuels. 

Enfin,  nous  devons  signaler  que  la 
leur  de  l'écran  entre  en  jeu,  surtout 
le  cinéma  des  couleurs. 

Le  travail  du  Cercle  technique  vient  à 
son  heure,  il  pourra  servir  de  hase  pour 
indiquer  aux  exploitants  ce  qu'ils  doivent 
faire. 

Les  distributeurs  et  tireurs  ne  seront 
donc  plus,  dans  l'avenir,  harcelés  de  ré- 
clamations auxquelles  ils  ne  peuvent,  on 
le  comprendra,   donner  satisfaction. 

A.-P.  RICHARD. 


L'ACOUSTIQUE   DANS  LES  STUDIOS 


L'acoustique  des  studios  de  radiodiffu- 
sion H.  L.  Kirke,  Proc.  Wir.  Sect.  I.  E.  E., 
II,  32,  juin  1936,  p.  65-92. 


On  connaît  la  complexité  du  sujet;  on  la 
connaîtra  mieux  encore  après  avoir  lu  ce 
récit  des  expériences  entreprises  par  la 
British    Broadcasting    Corporation. 

L'auteur  y  relate,  non  seulement  les  ré- 
sultats acquis,  mais  aussi  les  tâtonnements 
prolongés  qui   ont  été  nécessaires. 

Des  mesures  de  «  temps  de  réverbéra- 
tion »  ont  été  faites  dans  un  grand  nombre 
de  studios  de  la  B.B.C.,  ainsi  que  dans  deux 
chambres  réverbérantes  édifiées  successive- 
ment. On  a  essayé  de  les  tapisser  avec  di- 
vers matériaux  absorbants,  et  examiné  l'ef- 
fet produit  dans  toute  la  gamme  des  fré- 
quences  audibles.   L'appareillage   électrique 


comprenait  un  haut-parleur  fournissant  le 
son  «  étalon  »,  à  fréquence  vibrée,  un  en- 
semble de  microphones  et  d'amplificateurs 
gradués;  un  dispositif  de  relais  et  de  chro- 
nographes  enregistrant  le  temps  nécessaire 
pour  une  diminution  donnée  de  l'intensité 
sonore  (par  exemple  35  d.c.b.). 

Par  ailleurs,  les  courbes  relevées  étaient 
examinées  en  fonction  des  qualités  artisti- 
ques du  studio  selon  l'appréciation  des  mu- 
siciens. 

Voici  très  brièvement  résumées  quelques- 
unes  des  conclusions. 

1"  L'idéal  n'est  pas  d'avoir  un  temps  de 
réverbération  indépendant  de  la  fréquence, 
mais,  au  contraire,  légèrement  décroissant, 
de  1,3  à  0,8  seconde  environ  lorsque  la  fré- 
quence augmente  de  200  à  4.000  périodes. 


2"  La  plupart  des  matériaux  absorbants 
(feutres,  rideaux,  etc.)  le  sont  trop  pour  les 
fréquences  élevées,  pas  assez  pour  les  gra- 
ves. Certains  panneaux  en  fibre  comprimée, 
d'épaisseur  12  mm.,  plaqués  sur  une  paroi 
solide,  donnent  un  coefficient  croissant 
presque  linéairement  de  0,05  à  0,3. 

3"  Aux  fréquences  graves,  la  forme  du 
plafond,  par  un  effet  de  résonance,  peut 
amener  une  absorption  supplémentaire 
dans  le  grave. 

4"  La  rigidité  des  murs  et  des  supports 
joue  un  grand  rôle.  Un  studio  construit  à 
Birmingham  sur  des  piliers  d'acier,  s'est 
trouvé  abîmé  par  l'élasticité  de  ceux-ci. 
Une  chambre  résonnante  sur  180  périodes  a 
été  suffisamment  amortie  en  rembourrant  ses 
parois  et  en  chargeant  son  plafond  avec  du 
sable. 

Ces  considérations  ont  été  appliquées  à 
la  réalisation  de  studios  dont  certains,  ex- 
cellents (Concert  Hall  à  Londres,  Studio  de 
Cardiff...). 

Un  grand  nombre  de  détails  sont  égale- 
ment discutés  par  l'auteur. 

(Extrait  de  l'Onde  Electrique). 


■  Le  Gouvernement  tchécoslovaque  au- 
rait décidé  d'accorder  une  subvention  à  la 
réalisation  d'un  film,  en  langue  croate,  et 
dont  le  sujet  trente  des  intérêts  de  la  You- 
goslavie. Ce  film  tourné  dans  les  studios  de 
Prague,  marquerait  le  début  d'une  colla- 
boration cinématographique  entre  la  Tché- 
coslovaquie et  la  Yougoslavie. 


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Projection,  muette  ou  sonore,  par  réflexion. 
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Projection  des  films  tirés  au  standard  S.M.P.E. 
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I 


LA     CINÉMATOGRAPHIE      FRANÇAISE 

EDITION   DU    26    MARS    1937    —     N"    960 


Les  subventions 
pour  l'acquisition  d'un 
poste  rural  ou  autre 

Peuvent  adresser  des  demandes 
de  subventions  pour  l'acquisition 
de  postes  cinématographiques  des- 
tinés à  la  formation  professionnel- 
le et  aux  distractions  des  popula- 
tions   rurales    : 

MM.  les  Directeurs  et  Mines  les 
Directrices  des  Etablissements  offi- 
ciels d'Enseignement  Agricole  (sub- 
vention égale  à  la  valeur  totale  du 
matériel)  ; 

MM.  les  Directeurs  des  Services 
Agricoles  ; 

MM.  les  Professeurs  d'Agricultu- 
re ; 

MM.  les  Présidents  des  Offices 
Agricoles  ; 

Les  Présidents  des  Syndicats  et 
Associations  Agricoles  légalement 
constitués  ; 

MM.  les  Maires  des  Communes 
rurales; 

MM.  les  Présidents  des  Associa- 
tions et  les  Personnalités  qualifiées 
ayant  un  programme  d'action  agri- 
cole  très   précis; 

MM.  les  Directeurs  des  Cours  of- 
ficiels d'Enseignement  postscolaire 
agricole. 


Nous  croyons  utile  de  reproduire 
le  texte  de  la  circulaire  adressée 
en  1932  aux  Inspecteurs  d'Acadé- 
mie par  M.  le  Directeur  de  l'En- 
seignement primaire  au  Ministère 
de  l'Education  nationale. 

«  La  liste  des  appareils  agréés 
par  les  ministères  de  l'Instruction 
publique  et  de  l'Agriculture  a  été 
publiée  au  Hulletin  administratif 
du  ministère  de  l'Instruction  publi- 
que du  15  mai  1932.  Il  y  aura  lieu 
d'insérer  cette  liste  au  Hulletin  dé- 
partemental, si  elle  ne  l'a  pas  été 
déjà.  Cette  liste  pourra,  le  cas 
échéant,  être  complétée  par  l'indi- 
cation de  nouveaux  appareils  qui 
auront  été  agréés  par  la  commis- 
sion spéciale  qui  existe  au  minis- 
tère. En  m'adressant  le  devis  dé- 
taillé, indiquer  les  différentes  par- 
ties de  l'appareil  complet,  prêt  à 
fonctionner.  Ce  devis  vous  sera  re- 
tourné, approuvé,  et  cette  approba- 
tion constituera  une  autorisation 
d'achat  et  une  promesse  de  subven- 

(Suite  page  suivante) 


30  Casernements  de  la  Ligne  Maginot 
sont  équipés  en  17  m/m  5 

70  Casernements  seront  équipés  au  cours  du  mois 


Une  séance  de  démonstration  a  été  donnée  dernièrement  à 
Rohrbach  dans  la  Moselle  pour  l'inauguration  du  circuit  militaire 
Pathé.  Cette  réunion  était  présidée  par  le  Général  Requin,  com- 
mandant  la   20''  région. 

Une  trentaine  de  casernements  de  sûreté  de  la  ligne  Maginot 
sont  déjà  équipés,  soit  en  Pathé  rural  junior,  soit  en  P.N.  175;  d'ici 
un  mois  cent  casernements  en  seront  pourvus.  Des  programmes  sont 
prévus  pour  ce  nouveau  circuit;  chaque  semaine  passera  un  pro- 
gramme dans  chaque  casernement.  J.   T. 


Le  Consortium  Français 

éditera  des  actualités 

en  16  et  17  m/m  5 


Le  Consortium  français  du  for- 
mat réduit  nous  communique  qu'il 
édite  quinze  programmes  nouveaux 
qui  seront  publiés  prochainement; 
puis  il  s'attaquera  à  une  nouvelle 
tranche.  Ceci  portera  à  37  le  nom- 
bre de  ses  programmes.  Il  va  édi- 
ter prochainement  pour  les  for- 
mats 16  mm  et  17,5,  un  journal 
d  actualités. 


Tableau  des  Appareils  ûe  petit  format  présentés  à  la  dernière  Exposition  photographique  et  cinématographique 


FORMAT 

8  mm. 

9  mm.   5 

16  mm. 

3.7  mm.  5 

tf>  * 

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Kodak 

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Zeiss     Ikon 

Nizo 

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Pathé 

Agfa 

Kodak 

Nizo 

Paillard 

Zeiss  Ikon 

Nizo 

Sonores                                          Muets 

es 
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Emel 

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Kodak 

Nizo 

Paillard 

Zeiss     Ikon 

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Nizo 
Paillard 

Pathé 

Agfa 
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Ditniar 
Kodak 
Mallux 

Nizo 

Paillard 

Zeiss  Ikon 

Pathé 

Nizo 

3 

Mallux 
Paillard 

trifilm 
ou 
quadrifilm 

Nizo 
Paillard 

Pathé  Vox 

Agfa 

Bell     Howell 

Debrie 

Ericsson 

Gallus 

Mallux 

Zeiss   Ikon 

Pal  hé 

Une  Jurisprudence  importante 

Nous  publions  ci-dessous,  à  titre  de  simple    renseignement,    le    texte    d'un   arrêt 
qui  fera  certainement  jurisprudence  dans  les  questions  du  Petit  Format. 


La  Cour,  après  en  avoir  délibéré: 
Stuatuant    sur    les   appels   princi- 
pal  et   incident,  de  deux  jugements 
rendus     par    le     Tribunal     de    com- 


merce  de   la   Seine,   les    12  juillet    et 
9    décembre    1935, 

En   la    forme  : 

Considérant    que    l'appel    sur    la 


compétence  est  irrecevable  comme 
ayant  été  interjeté  hors  délai, 
qu'au  contraire,  l'appel  interjeté 
sur  le  fond   est   recevable; 


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à    2    vitesses   contrôlées 
24    et     16    images/sec. 


Une    seule    mallette    pour  l'équipement  complet 
Poids  total  :   28    Kgs. 


RENSEIGNEMENTS     TECHNIQUES 

ET 

DEMONSTRA    TIONS 

AGENCE 

BELL    &    HOWELL 

8,   RUE   DE   LA   PAIX,     PARIS  (2e) 


LE  PETIT  FORMAT 


XV11 


Au  fond  : 

Considérant  que  par  contrat  en 
date  du  8  septembre  1933,  la  So- 
ciété le  Consortium  Cinématogra- 
phique Français  a  cédé  à  Dur- 
denne  et  Cie,  pour  une  durée  de 
cinq  ans,  le  droit  exclusif  d'ex- 
ploitation et  de  représentation  du 
film  Ame  de  Clown  dans  les  terri- 
toires de  Belgique,  colonies  belges 
et  territoire  de  Luxembourg; 

Considérant  que  le  25  juin  1931, 
le  même  Consortium  cédait  à  Pathé 
Consortium  Cinéma,  pour  un  mini- 
mum de  cinq  ans,  ses  droits  d'édi- 
tion en  formats  réduits,  sur  quatre 
films,  dont  Ame  de  Clown,  pour  le 
monde  entier,  et  pour  10.001)  francs, 
soit  10.000  francs  par  film,  étant 
entendu  que,  par  formats  réduits, 
on  doit  comprendre  tous  formats 
photographiques  inférieurs  à  35 
mm.  ; 

Considérant  que  le  Consortium 
Cinématographique  Français  pré- 
tend qu'en  agissant  ainsi,  il  s'est 
conformé  aux  usages  de  l'industrie 
cinématographique  en  France,  qui 
estime  que  la  concession  d'un   film, 


sans  autre  détermination,  ne  com- 
prend pas  les  films  dont  les  vues 
sonl  inférieures  à  35  mm.; 

Considérant  qu'on  peut  objec- 
ter, en  matière  commerciale  d'usa- 
ge, quand  on  ne  se  trouve  pas  de- 
vant un  contrat  écrit  et  formel, 
que  tel  n'est  pas  le  cas,  le  contrat 
du  8  septembre  1933  avec  la  So- 
ciété Dardenne  et  Cie,  ayant  con- 
cédé à  celle-ci,  sans  exception  ni 
réserve,  l'exploitation  exclusive  du 
film  rime  de  Clown  dans  les  pays 
indiqués  au  contrat,  que  l'on  doit 
donc  en  conclure  comme  les  pre- 
miers juges,  que  ce  contrat  qui  ne 
comprenait  aucune  exception,  com- 
prenait les  films  composés  de  vues 
de  tous  formats; 

Mais  considérant  que  les  premiers 
juges  ont  estimé  que  ce  manque- 
ment au  contrat  entraînait  sa  ré- 
siliation, qu'il  éehet  de  préciser 
que  la  concession  d'un  film  à  vues 
inférieures  à  35  mm.  a  relative- 
ment peu  de  valeur,  ces  vues  ne 
pouvant  être  projetées  que  par  des 
petits  appareils  pour  des  cinémas 
de    salons    ou     d'oeuvres     scolaires. 


que  la  valeur  de  cette  concession 
est  facile  à  préciser  puisque  pour 
Ame  de  Clown  le  prix  de  cette  con- 
cession a  été  fixé  et  ce  non  seule- 
ment pour  la  Belgique,  mais  pour 
le  monde  entier,  à  10.000  francs, 
alors  que  le  prix  payé  par  Dar- 
denne et  Cie  était  de  25.000  francs; 
que,  d'autre  part,  cette  dernière  so- 
ciété a  exploité  ce  film  pendant 
environ  deux  ans,  les  meilleures 
années,  les  films  n'étant  recherchés 
que  quand    ils   sont   nouveaux; 

Considérant  qu'il  s'en  suit  qu'il 
n'y  a  pas  lieu  de  résilier  le  contrat 
passé  entre  les  parties,  le  8  septem- 
bre 1933.  mais  d'allouer  à  Dar- 
denne et  Cie  des  dommages  inté- 
rêts que  la  Cour  a  les  éléments 
pour  fixer  très  largement  à  une 
somme  de  25.000  francs; 

Considérant  qu'il  échet  d'accorder 
la  capitalisation  des  intérêts  sur 
ladite  somme,  à  compter  du  9  jan- 
vier 1937; 

Par  ces  motifs  et  ceux  non  con- 
traires déduits  par  les  premiers  ju- 
ges; 

Confirme  le  jugement  entrepris  en 


ce  qu'il  a  jugé  que  le  contrat  liti- 
gieux comprenait  le  film  concédé 
en   tous  formats; 

L'infirme  en  ce  qu'il  a  résilié  le 
contrat,  et  le  montant  des  domma- 
ges-intérêts ; 

Et  statuant  à  nouveau  sur  ces 
points  : 

Dit  n'y  avoir  lieu  à  résiliation 
du  contrat,  mais  seulement  à  l'al- 
location  de   dommages-intérêts; 

Condamne  la  Société  le  Consor- 
tium Cinématographique  Français 
à  payer  à  Dardenne  et  Cie  la 
somme  de  25.000  francs  à  titre  de 
dommages-intérêts  ; 

Dit  que  les  intérêts  sur  ladite 
somme  seront  capitalisés  au  9  jan- 
vier 1937,  et  porteront  eux-mêmes 
intérêts  au  taux  légal  à  partir  de 
cette  date,  jusqu'au  paiement  des 
condamnations  prononcées; 

Dit  n'y  avoir  lieu  à  amende; 
condamne  la  Société  Consortium 
Cinématographique  Français  aux 
dépens  d'appel,  dont  distraction 
est  accordée  au  profit  de  Lejoindre, 
avoué   aux   offres  de   droit. 


Les    Subventions    pour   l'acquisition   d'un    appareil 


(Suite   de    la   page    précédente) 


tion.  Mais  je  ne  puis  garantir  ni 
la  date  de  paiement,  ni  le  montant 
de  la  subvention,  qui  dépendent 
des  crédits  que  le  Parlement 
m'accordera.  Je  vous  prie  de  rap- 
peler aux  intéressés  «  qu'aucune 
subvention  ne  peut  être  accord  Se 
pour  des  appareils  dont  les  dénis 
n'auront  pas  été  approuvés  par  le 
ministre.  » 

Ne  seront  pas  comprises  dans  le 
calcul  de  la  subvention  les  lépen- 
ses  faites  pour  achat  de  moteurs 
d'entraînement,  de  rideaux,  tables 
spéciales,  et,  en  général,  de  tous 
objets  qui  ne  sont  pas  indispensa- 
bles au  fonctionnement  du  ciné- 
matographe   lui-même. 

En  vue  du  paiement  ultérieur  de- 
là subvention,  la  commune  devra 
aussitôt  que  possible  constituer  un 
dossier   contenant  : 

a)  La  copie  des  factures  acquit- 
tées ou  du  mémoire  du  fournisseur, 
certifiée  exacte  par  M.  le  Maire  ; 

b)  Le  certificat  d'enregistrement 
de  l'appareil  à  l'inventaire  du  ma- 
tériel d'enseignement  de  l'école, 
enregistrement  qui  classera  s::us 
des  numéros  déterminés  l'appareil 
et  ses  accessoires;  ce  certificat,  dé- 
livré par  le  directeur  ou  la  direc- 
trice de  l'école,  attestera  que  l'ap- 
pareil est  affecté  aux  écoles  publi- 
ques ; 

c)  Si  l'appareil  est  acheté  par 
une  coopérative  scolaire,  ou  société 
du  Sou  des  Ecoles,  etc.,  l'engage- 
ment de  mettre  l'appareil  à  la  dis- 
position du  personnel  enseignant 
et  des  élèves  pendant  les  cours  de 
classe  et  un  engagement  écrit  du 
Président  de  la  société  que,  en  ca^ 


de  dissolution  de  la  société,  l'ap- 
pareil sera  attribué,  sans  aucune 
restriction,  à  l'école  publique  et 
que  la  commune  en  deviendra  pro- 
priétaire. Vous  me  ferez  parvenir 
ces  dossiers  de  paiement  après  que 
vous  les  aurez  vérifiés.  >> 

Th.    Rosset. 

Demande 

«   L'Instituteur   de     la    Commune 

de     à   M.    le    Ministre 

de  l'Education  Sationale,  sous  le 
couvert  de  M.  l'Inspecteur  Primai- 
re. 

n   Monsieur    le    Ministre, 

»    Ayant      l'intention      d'acquérir 

pour  l'Ecole   publique   de    

et  les  œuvres  post-scolai- 
res un  appareil  cinématographique, 
j'ai  l'honneur  de  solliciter  de  vo- 
tre haute  bienveillance  une  sub- 
vention aussi  élevée  que  possible, 
pour  nous  permettre  de  faire  face 
à   cette    dépense. 

»    L'appareil    sur   lequel    j'ai    fixé 

mon   choix   est   le   type    

construit   par      les      Etablissements 


«  Je  joins  à  la  présente  les  devis 
qui  m'ont  été  fournis  par  cette 
maison. 

!•  Je  puis  disposer  d'une  somme 
de    provenant 

«  Veuillez  agréer,  M.  le  Minis- 
tre, l'hommage  de  mes  sentiments 
les    plus    distingués. 

«    Le    Maire.    » 

Le  Ministère  de  l'Agriculture  ac- 
corde aussi  des  subventions  pour 
l'achat  d'appareils  cinématographi- 
ques.   Nous    rappelons    les    indica- 


tions   sur    la    procédure    à    suivre 
pour  obtenir  une    subvention. 

Agriculture.  —  Les  demandes  de 
subventions  doivent  être  adressées 
à  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture 
par  l'entremise  de  M.  le  Préfet  du 
Département. 

Les  bénéficiaires  de  ces  subven- 
tions sont  les  communes  rurales,  les 
Services  agricoles  départementaux, 
les  établissements  officiels  de  l'En- 
seignement agricole,  les  Chambres 
d'Agriculture,  les  Offices  agricoles 
et  les  Groupements  ou  les  Œuvres 
régulièrement  constitués,  ayant  un 
programme  précis  et  complet  d'ac- 
tion agricole. 

Le  dossier  de  la  demande  doit, 
avec  l'avis  préfectoral,  contenir 
l'avis  du  Directeur  des  Services 
Agricoles  et  l'avis  de  l'Office  dé- 
partemental   Agricole. 

Le  demandeur  indiquera  avec  le 
plus    grand    soin    : 

a)  le  type  du  matériel  choisi; 

b)  nom  et  adresse  du  fabricant 
(et  non  du   revendeur)  ; 

c)  montant  détaillé  de  la  dé- 
pense, avec  devis; 

d)  destination  du  matériel.  Son 
utilisation  au  point  de  vue  agri- 
cole, nombre  des  habitants  de  la 
localité,  désignation,  distance  et 
population  des  communes  environ- 
nantes susceptibles  d'utiliser  éga- 
lement le  poste  cinématographique, 
ou  dont  les  habitants  pourraient 
assister  aux  séances  éducatives, 
professionnelles  ou  récréatives  or- 
ganisées par  la  commune  requé- 
rante; 

e)  origine  et  montant  de  toutes 
les    ressources     financières     locales 


recueillies  ou  prévues  pour  le  paie- 
ment de  l'appareil  (subventions  de 
la  Commune,  de  la  Caisse  des  Eco- 
les, des  groupements  scolaires  ou 
corporatifs,  etc.);  indication  du 
montant  des  subventions  accordées 
(ou  susceptibles  de  l'être)  par  le 
Ministère  de  l'Education  Nationale 
ou  d'autres  administrations,  par  le 
Conseil  général,  l'Office  régional  ou 
départemental  agricole.  Tous  ces 
renseignements  sont  indispensables 
et  doivent  être  fournis  avec  la  plus 
grande   précision  possible. 

Lorsque  l'appareil  doit  être  ins- 
tallé dans  une  école  publique,  la 
demande  doit  être  présentée  par 
le  Maire  de  la  Commune,  et  non 
par  le   Directeur  de   l'Ecole. 

Cette  demande  peut  être  établie 
dans  la  forme  suivante    : 

«   Le   Maire    de    la    Commune    de 

(ou  le  Président  de    .  .  .  .) 

à  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture, 
sous  le  couvert  de  M.  le  Préfet 
de    

«  J'ai  l'honneur  de  solliciter  de 
votre  haute  bienveillance  l'attribu- 
tion d'une  subvention  pour  l'achat 
d'un  appareil  cinématographique 
construit  par  la  Maison 

«  Vous  trouverez  ci-joint  le  de- 
vis descriptif  du  matériel  dont  l'ac- 
quisition est  envisagée,  ainsi  que  le 
montant    détaillé   de    la    dépense. 

ii   L'appareil    dont     il     s'agit     est 

destiné   à    (fournir 

avec  le  plus  de  détails  possible  tous 
les  renseignements  indiqués  à  l'ali- 
néa d.  Insister  sur  l'utilisation  pour 
l'enseignement,  la  formation  pro- 
fessionnelle et  propagande  agricole. 
Indiquer  si  la  commune  possède  un 
cours  post-scolaire  agri.o'c  créé  en 


XVH1 


LE  PETIT  FORMAT 


application  de  la  loi  du  2  août 
1918.  Indiquer  la  zone  d'action  sur 
les  communes  environnantes). 

«  Cet  appareil  sera  mis  à  la  dis- 
position du  Directeur  des  Services 
Agricoles,  des  Professeurs  d'Agri- 
culture, pour  les  conférences  à  fai- 
re   dans    notre    Commune. 


Nous    disposons    des    ressources 

suivantes   :   (fournir 

avec  la  plus  grande  précision  les 
renseignements  indiqués  à  l'alinéa 
e  :  participations  de  la  Commune, 
de  groupements  scolaires,  d'organi- 
sations coopérât  ives,  dons  privés, 
produits   de   fêtes,   tombolas,  etc.). 


«    Veuillez  agréer,  M.  le  Ministre... 
UJalc  et  Signature.) 

Il  est  accordé  des  subventions 
pour  les  appareils  à  acquérir  et 
non  pas  pour  les  appareils  déjii  ac- 
quis. 


Lorsqu'une  subvention  a  été  at- 
tribuée et  que  l'appareil  a  été  payé, 
le  bénéficiaire  doit  envoyer  immé- 
diatement au  Ministère  de  l'Agri- 
culture un  certificat  de  prise  eu 
charge,  visé  par  le  Maire,  donnant 
le  détail  et  le  montant  de  la  four- 
niture. 


LE  TRIPLE  COMPENSATEUR 
DE  SON 


A    la   Commission   permanente 
de    la     Cinématographie     agricole 


Dans  l'un  de  nos  derniers  numé- 
ros (954),  nous  avons  annoncé 
qu'on  venait  de  créer  un  nouvel 
appareil  destiné  à  être  adapté  aux 
équipements  sonores  en  service 
dans  de  cinéma.  Le  triple  com- 
pensateur de  son  »  se  fait  en  deux 
modèles,  l'un  pour  le  format  stan- 
dard et  l'autre  pour  les  petits  for- 
mats. 

C'est  une  innovation  très  intéres- 
sante. Le  résultat  qu'on  obtient 
dans  la  qualité  du  son  est  surpre- 
nant. Nous  avons  déjà  décrit  cet 
appareil  du  point  de  vue  techni- 
que. Il  permet  de  restituer  au  son, 
grâce  au  dosage  des  trois  gammes, 
de  fréquences  (basses,  médium  ou 
élevées),  toutes  ses  qualités  origi- 
nales de  timbre  et  d'ampleur.  Il  se 
manie  très  facilement.  Quant  à  sa 
pose,  très  simple,  elle  ne  nécessite 
aucune  modification  de  l'installa- 
tion existante.  —  J.  T. 


Dans  son  dernier  numéro,  notre 
excellent  confrère  Cinéopse  a  pu- 
blié un  compte  rendu  dont  l'inté- 
rêt n'échappera  pas  à  nos  lecteurs. 

La  Commission  permanente  de 
la  Cinématographie  agricole  qui 
siège  au  ministère  de  l'Agriculture 
a  été  particulièrement  active  h  la 
fin  de  l'année  1936  puisque  aussi 
bien  elle  n'a  pas  tenu,  dans  le  cou- 
rant du  mois  de  décembre,  moins 
de  deux  réunions. 

La  première,  en  date  du  2  décem- 
bre, revêtait  une  importance  parti- 
culière du  fait  que  le  ministre  de 
l'Agriculture  avait  tenu  à  en  assurer 
personnellement   la    présidence. 

M.  Monnet  y  exposa,  avec  la  bon- 
ne grâce  et  la  clarté  de  vues  dont 
il  est  coutumier,  l'orientation  nou- 
velle qu'il  désirait  donner  à  la  ci- 
nématographie agricole  laquelle,  à 
son    sens,    doit    toucher    non    seule- 


Ciné  16  sonore 


Prochainement... 
Le  Projecteur  1 6  sonore  ÇjALLUS 

LICENCE    HUC 

a  défilement  continu 
NE  DÉTÉRIORE  PAS  LE  FILM 

Une  production   des 

USINES  ^MLvU^ 
Mécanique  et  Optique 


de  haute  précision 


AGENT  GÉNÉRAL  POUR  LA  VENTE  : 

STUDIO     TAP  ONI  ER 

12,  RUE  DE  LA  PAIX,  PARIS»    —     Téléphone:    OPÉRA   69-33 


nient  les  masses  rurales,  mais  en- 
core le  public  des  grandes  salles. 
Tour  atteindre  ce  but,  il  faut  avant 
toute  autre  chose  que  la  production 
du  ministère  de  l'Agriculture  cesse 
d'être   uniquement    muette. 

l'île  plus  grande  intensité  doit 
ensuite  être  donnée  à  la  propagan- 
de et  à  renseignement  agricoles 
par  le  film  et  ceci  ne  peut  être  ob- 
tenu qu'en  subventionnant  les  ap- 
pareils sonores,  de  préférence  les 
appareils  de  format  réduit. 

Cet  exposé  du  ministre  de  l'Agri- 
culture fut  suivi  d'un  intéressant 
échange  de  vues  auquel  prirent  part 
MM.  Massé,  ancien  ministre,  prési- 
dent de  la  Commission;  Ricard, 
ancien  ministre  de  l'Agriculture; 
Brenier,  président  de  la  Ligue 
française  de  l'Enseignement;  Cois- 
sac,  directeur  du  «  Cinéopse  ■>,  et 
plusieurs  autres  membres  de  la 
Commission.  Après  le  départ  de  M. 
Monnet,  la  Commission  passa  à 
l'examen  des  questions  inscrites  à 
son  ordre  du  jour  :  attribution  de 
subventions,  pour  l'achat  d'appa- 
reils muets,  à  vingt  communes  ru- 
rales ou  groupements  agricoles.  Ac- 
quisition de  quatre  copies  (dont 
deux  en  l(i  mm)  d'un  film  de  J.-K. 
Millet    sur   la    »    vinification    ». 


La  seconde  séance  fut  tenue  le 
16  Décembre  193G  et  plusieurs 
questions  de  tout  premier  plan  y 
furent    successivement    étudiées. 

Tout  d'abord  le  budget  du  servi- 
ce   de    la    cinématographie    agricole 


pour  1937  fut  arrêté  en  recettes  et 
en  dépenses. 

Puis  vint  l'examen  des  premières 
demandes  de  subventions  pour  l'ac- 
quisition d'appareils  sonores  de 
format  réduit  dont  l'attribution 
avait  fait  l'objet  d'une  décision  de 
principe  au  cours  de  la  séance  du 
2  décembre.  Après  un  examen  très 
serré  de  la  question  en  ce  qui  con- 
cerne les  maxima  à  ne  pas  dépas- 
ser comme  plafond  de  subvention, 
selon  les  collectivités  intéressées, 
les  chiffres  suivants  furent  adop- 
tés sous  réserve  que  des  disponibi- 
lités budgétaires  suffisantes  per- 
mettraient de  les  maintenir  dans 
l'avenir   : 

Communes  rurales  ou  groupe- 
ments  agricoles    2.500   » 

Communes  dotées  d'un  cours 
postscolaire  agréé  par  le  ministère 
de  l'Agriculture    3.500   „ 

Etablissements  d'enseignement 
agricole  relevant  du  ministère  de 
l'Agriculture    10.000   » 

Huit  subventions  furent  ensuite 
accordées  sur  les  bases  ci-dessus 
indiquées. 

A  cette  séance,  il  fut  également 
rendu  compte  du  degré  d'avance- 
ment d'un  certain  nombre  de  films 
en  cours  d'exécution  et  qui  avaient 
tous  fait  l'objet  d'un  premier  exa- 
men   par    la    sous-Commission. 

Tous  ces  films  seront  vraisembla- 
blement achevés  dans  le  courant  du 
mois  de  janvier.  Il  ne  restera  plus 
à  la  Commission  qu'à  décider  de 
leur  acceptation  définitive  et  du 
nombre  de  copies  à  acquérir  tant 
en    35    mm    qu'en    16    mm. 


Une  Lampe  à  Arc  intensive 
pour  les  Projecteurs  à  Format  réduit 


La  presque  totalité  des  appareils 
à  format  réduit  possède  comme 
source  d'éclairage  une  lampe  à 
incandescence  plus  ou  moins  puis- 
sante, mais  dont  le  rendement  est 
malheureusement  insuffisant  dès 
que  Ton  s'attaque  au  problème  de 
la  projection  sur  écran  normal  dans 
les  salles  d'exploitation  habituel- 
les. Aux  Etats-Unis,  l'emploi  ne 
lampes    à    arc    se    fait    couramment. 

La  firme  Strong,  spécialisée,  com- 
me chacun  sait,  dans  la  construc- 
tion   des   arcs   automatiques,   a   créé 


un  modèle  pour  le  format  réduit 
qui  est  pratiquement  le  seul  em- 
ployé aux   U.S. A. 

La  Société  C.I.P.L.A,,  concession- 
naire exclusif  de  Strong,  a  importé 
récemment  quelques  exemplaires 
de  ce  matériel  et  se  tient  à  la  dis- 
position des  constructeurs  qui 
pourraient  être  intéressés  en  vue 
de  renseignements,  démonstrations, 
etc..  C.I.P,L,A„  29,  rue  des  Pa- 
noyaux,  Paris  (20e).  Tél.:  Ménil- 
montant    47-18 


LE  PETIT  FORMAT 


XIX 


Où  en  est  le  Cinéma  d'enseignement 
dans    les   grands    pays  ? 

* 

Nous  allons  entreprendre  une  vaste  enquête  sur  l'état  du  Cinéma  d'Ensei- 
gnement dans  les  principaux  pays  du  monde. 

Il  s'agît,  en  effet,  de  placer  sous  les  yeux  de  nos  autorités  l'exemple  de  l'é- 
tranger. Aux  Etats-Unis,  en  Grande-Bretagne,  en  Allemagne,  en  U.  R.  S.  S.,  en 
Italie,    le   Cinéma   d'enseignement   se   développe  méthodiquement. 

En  France,  il  nous  semble  qu'on  piétine.  Pourtant,  nous  avons  des  studios  qui 
chôment,  nous  avons  des  techniciens  à  la  recherche  de  travail,  nous  avons  une 
grande  société  contrôlée  par  l'Etat,  nous  avons  un  matériel  de  premier  ordre, 
nous  avons  des  hommes  éminemment  intelligents,  auteurs  des  initiatives  que 
nous  voyons  appliquées  à  l'étranger..  Sur  ce  terrain,  le  Cinéma  de  l'Etat  peut,  en 
pleine  collaboration  avec  l'industrie,  réaliser  un  programme  de  grande  envergure. 

Il  nous  faut  le  Cinéma  scolaire. 

Et  nous  sommes  heureux  de  savoir  que  M.  Jean  Zay,  ministre  de  l'Education 
Nationale,  porte  un  intérêt  très  grand  à  cette  importante  question.         M.  C.-R. 


Le  Cinéma  d'enseignement 
s'organise   aux  Etats-Unis 


On  prévoit  l'équipement  cinématographique 
de  tous  les  lycées  et  écoles.  Formation  de  li- 
brairies de  films  éducatifs.  Création  de 
cours  d'appréciation  des  films. 

L'utilisation  du  cinéma  dans  l'enseigne- 
ment, relardée  pendant  cinq  ans  par  suite 
des  budgets  réduits  des  écoles,  est  mainte- 
nant en  train  de  se  développer  très  rapide- 


ment. La  saison  1936-37  a  montré  un  essor 
soudain  qui  a  atteint  d'un  seul  coup  toutes 
les  espérances  que  l'on  pouvait  attendre  do 
cette  branche  particulière  de  l'Industrie  si- 
nématographique. 

On  estime  que  l'adoption  des  films  sono- 
res et  parlants  dans  les  salles  de  classes  re- 
présente un  nouveau  marché  annuel  de  10 


millions  de  dollars  —  soit  210  millions  de 
francs  —  pour  l'Industrie  cinématogra- 
phique. 


RELATIONS     DE    L'ENSEIGNEMENT 
ET    DU    CINEMA 

L'activité  actuelle  de  cette  nouvelle  bran- 
che du  Cinéma,  se  présente  en  deux  phases 
distinctes  mais  cependant  liées  entre  elles. 

Premièrement  :  L'équipement  des  écoles 
avec  des  appareils  de  projection  et  de  re- 
production sonore  pour  permettre  la  présen- 
tation de  films  spécialement  produits  pour 
l'éducation  visuelle;  la  création  ou  l'agran- 
dissement de  cinémathèques  de  films  d'édu- 
cation comprenant  des  documentaires  de 
voyages,  des  films  scientifiques,  techniques, 
etc.. 

L'enseignement  par  le  cinéma  (enseigne- 
ment visuel),  a  été  définitivement  adopté 
par  vin  nombre  sans  cesse  croissant  d'éduca- 
teurs, qui  le  considèrent  comme  un  auxi- 
liaire de  grande  valeur. 

La  seconde  phase  exerce  une  influence  di- 
recte sur  les  spectateurs  des  cinémas,  et  a 
déjà  donné  des  résultats  très  notables  sur  la 
qualité  des  productions  de  Hollywood. 

Sous  l'impulsion  de  plusieurs  groupe- 
ments nationaux  d'éducation,  de  nombreux 
établissements  scolaires  des  Etats-Unis  ont 
organisé  de  véritables  cours  «  d'apprécia- 
tion de  films  ».  Dans  les  classes,  on  a  appris 
aux  élèves  à  étudier  et  à  apprécier  le  cinéma 


LE    PROJECTEUR     16    M.  S. 

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SONORE 


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PRATIQUE 

Département  Cinéma,   44,  rue  Le  Peletier,   Paris  —  Tru.   47-03 


XX 


LE  PETIT  FORMAT 


en  tant  qu'art.  On  leur  a  fait  analyser  des 
films  particuliers;  ces  devoirs  se  rapportant 
intimement  à  leur  connaissance  de  l'anglais 
et  de  l'histoire. 

DEVELOPPEMENT 

DU  CINEMA  RENSEIGNEMENT 

AUX  ETATS-UNIS 

Grâce  à  plusieurs  agences,  et  grâce  aux 
organisations  de  professeurs,  l'usage  du  ci- 
néma comme  auxiliaire  visuel  de  l'enseigne- 
ment, est  en  train  de  se  développer.  Le  Con- 
seil National  des  Professeurs  d'Anglais  a 
envoyé  des  circulaires  à  tous  les  Bureaux 
d'Education  leur  demandant  instamment  de 
prendre  connaissance  de  la  valeur  du  ciné- 
ma comme  auxiliaire  de  l'enseignement. 

Le  département  de  l'Enseignement  secon- 
daire de  l'Association  de  l'Education  Natio- 
nale, au  cours  de  sa  convention  annuelle, 
l'été  dernier,  à  Portland  (Orégon),  consacra 
une  session  spéciale  à  la  discussion  et  aux 
démonstrations  de  films  éducatifs  et  d'en- 
seignement. 

Un  des  facteurs  les  plus  actifs  pour  le 
développement  de  cette  branche,  a  été  le 
Comité  Américain  d'Education  (American 
Council  of  Education.) 

Adjurant  les  autorités  de  l'Enseignement 
d'augmenter  leurs  crédits  pour  permettre 
cette  forme  de  Peseignement,  le  Dr  George 
F.  Zook,  Président  de  ce  Comité,  a  déclaré 
notamment  : 

«  Il  n'y  a  plus  aucun  doute  sur  les  remar- 
quables possibilités  de  l'enseignement  par 
le  cinéma.  Dans  les  classes  où  cet  enseigne- 
ment   a   été   utilisé,   les    élèves   apprennent, 


avec  beaucoup  plus  de  facilités  (de  20  à 
90  %)  et  cela  dans  un  espace  de  temps  plus 
court. 

<•<  Si  les  écoles  veulent  rester  au  niveau 
des  autres  organisations  sociales,  elles  doi- 
vent adopter  les  moyens  les  plus  modernes 
d'éducation  ». 

Le  Comité  Américain  d'Education  a  inau- 
guré en  1934,  un  projet  pour  le  dévelope- 
ment  de  l'utilisation  du  cinéma  dans  les 
classes.  Son  but  était  d'agir  comme  centre 
national  d'informations  pour  les  films  édu- 
catifs. Le  Comité  a  préparé  un  catalogue 
complet  de  tous  les  films  éducatifs  et  d'en- 
seignement existant  aux  Etats-Unis.  A  l'heu- 
re actuelle,  plus  de  3.000  films  ayant  une  va- 
leur éducative  ont  été  relevés  et  classés. 

Un  autre  travail  accompli  l'été  dernier 
par  ce  Comité,  a  été  l'étude  des  méthodes 
pratiques  pour  établir  et  fournir  les  pro- 
grammes   de    films    d'enseignement. 

Le  Ministère  de  l'Education  Nationale  des 
Etats-Unis  a  collaboré  avec  le  Comité  pour 
organiser  une  enquête  complète  sur  les  pos- 
sibilités immédiates  du  film  d'enseignement 
aux  Etats-Unis. 

On  a  recherché  le  nombre  exact  des  éco- 
les possédant  le  courant  électrique,  les  ap- 
pareils cinématographiques  déjà  existants 
dans  les  écoles  et  leur  nombre. 

Les  travaux  du  Comité  et  son  but  ont  re- 
çu l'appui  des  principaux  éducateurs  dans 
tous  les  Etats-Unis. 

Alexandre  Stoddard,  superintendant  des 
Ecoles  à  Providence  (Etat  de  Rhode  Island). 
a  fait  particulièrement  ressortir  la  valeur 
des  travaux  du  Comité  : 


«  L'adaptation  du  nouveau  moyen  d'ensei- 
gnement que  constitue  le  cinéma  demandera 
beaucoup  d'expérience  et  d'études,  et  pour 
la  production  des  films,  et  pour  leur  utilisa- 
tion auprès  des  élèves.  » 

L'ACTIVITE  DU   BUREAU  DE  NEW-YORK 

Un  exemple  remarquable  du  travail  ac- 
compli dans  ce  domaine,  est  le  Bureau  d'E- 
ducation visuelle  de  New-York,  qui  fait  par- 
tie du  Bureau  d'Education  de  New-York 
City. 

Ce  bureau  fournit  divers  modèles  d'équi- 
pement et  de  matériel  aux  différentes  écoles 
de  son  rayon,  et  forme  les  professeurs  pour 
se  servir  de  cinéma  parlant  dans  leur  ensei- 
gnement. 

On  a  constitué  une  cinémathèque  centrale 
de  1.200  bobines  de  films  comprenant  des 
cours  de  géographie,  d'éducation  physique, 
d'histoire  naturelle,  de  biologie,  d'économie 
pratique. 

Chaque  filin  a  été  spécialement  conçu 
pour  le  degré  d'enseignement  auquel  il  est 
destiné. 

Le  Bureau  désire  qu'il  existe  au  moins  un 
projecteur  muet  et  un  écran  dans  toutes  les 
écoles  de  la  ville. 

Il  y  a  actuellement  470  projecteurs  en 
usage.  Des  appareils  sont  loués  aux  écoles 
qui   n'ont   pas   d'équipement  permanent. 

Le  bureau  a  reçu  l'approbation  du  Comi- 
té des  Superintendants,  pour  que  toutes  les 
nouvelles  écoles  construites  possèdent  un 
équipement   cinématographique. 

Pierre  Autre. 
(«  suivre) 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


,  263 

R§PHIE     rXXTXXXXÏTXXXXXXXIIXIXXS 


ANALYSE       ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


Rembrandt 

Vie    romancée     doublée    (G) 

Origine   :  Anglaise. 
Réalisation   :  Alexandre  Korda. 
Photographie   :  G.  Périnal. 
Adaptation  française  :  Jacques 

Dapoigny, 
Interprétation  :  Charles  Laugh- 

lon,  (ierlrude  Lawrence,  Eisa 

Lanchester. 
Doubleurs     :     Georges      Vîtray, 

Yvette  Andregor. 
Production  :  London  Film. 
Edition    :   Les  Artistes  Associés. 

La  vie  du  célèbre  peintre  hol- 
landais du  17°  siècle  a  fourni  au 
producteur-metteur  en  scène  de 
la  London  Film,  la  matière  d'un 
film  haut  en  couleurs,  construit 
avec  une  précision  d'horloge, 
mais  d'une  simplicité  d'expres- 
sion qui  confine  à  la  sécheresse. 
Rembrandt  est  loin  d'être  une 
œuvre  indifférente,  mais  elle 
nous  apparaît  comme  une  pro- 
duction 1res  intelligente,  trop  in- 
telligente même,  où  le  cœur  n'a 
pas  une  place  suffisante  pour 
nous  émouvoir. 

Je  ne  rappellerai  pas  le  scé- 
nario qui  retrace  les  différentes 
étapes  de  la  vie  assez  tourmen- 
tée de  Rembrandt,  car  on  en  a 
parié  ici  même  lors  du  passage 
de  ce  film  en  version  originale, 
mais  je  tiens  à  dire  que  la  ver- 
sion française  établie  avec  le 
plus  giand  soin  est  remarquable 
tant  au  point  de  vue  technique 
qu'au  point  de  vue  artistique. 
Que  M.  J.  Dapoigny,  auteur  de 
l'adaptation  française,  Georges 
Vitraj  et  Y.  Andreyor  qui  ont 
doublé  les  deux  principaux  rô- 
les trouvent  ici  les  éloges  méri- 
tés qui  leur  sont  dûs. 

Quoique  d'une  facture  un  peu 
froide,  Rembrandt  est  une  œu- 
vre d'art  authentique  qu'un  heu- 
reux doublage  a  rendu  accessi- 
ble à  tous  les  publics.  Que  les 
responsables  en  soient  remer- 
ciés. —  v.  — 

DOCUMENTAIRES 

Les  Films  Etna,  2G,  rue  Mont- 
caim,  Paris,  viennent  de  présen- 
ter quatre  documentaires  dont 
voici  les  titres  :  Soleil  et  Jeu- 
nesse; Neige  de  Printemps;  Al- 
gérie. Terre  de  Lumière;  Usine 
de  Féerie  (réalisé  avec  le  con- 
cours de  Tabarin). 


A  nous  Deux  Madame  la  Vie 

Comédie  satirique  (A) 


Origine   :  Française. 
Réalisation   :  Yves  Mirande. 
Auteur  :  Yves  Mirande. 

Décorateurs  :  Gotko  et  Wahke- 

vitch. 

Opérateurs  :  René  Colas  et  Pli. 
Agostini, 

Musique  :  Albert  Wolff. 

Interprétation  :  Simone  Ber- 
riuu,  André  Luguel,  J.-L.  Bur- 
raull,  Aimos,  Jeanne  Marie- 
Laurent,  Georgel,  Paul  Amiot, 
Thérèse  Dorny. 

Studios  :  Billancourt. 

Enregistrement  :  W.  F. 

Production  :  Fden. 

Edition  :  S.F.L.F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Yves  Mirande,  l'auteur  choyé 
de  tant  de  pièces,  le  satiriste 
applaudi  de  Baccara  a  réalisé 
avec  Â  nous  Deux  Madame  la 
Vie,  une  comédie  amère  et 
saisissante  où  les  traits  de 
mœurs,  les  observations  hu- 
maines ne  manquent  pas. 
Bourré  de  répliques  auda- 
cieuses, gonflé  de  suc  et  de 
force,  ce  film  qui  n'a  pas  tou- 
jours la  continuité  de  justesse 
et  de  sincérité  que  son  sujet 
réclamait  se  signale  cepen- 
dant par  son  originalité  au  mi- 
lieu de  films  français  moins 
caractéristiques.  L'odyssée 
des  deux  employés  de  banque 
dont  l'un  réussit,  alors  que 
l'autre  est  déchu,  pour  le 
même  geste  malhonnête,  sem- 
blera à  certains  profondément 
choquante,  elle  n'en  a  pas 
moins  sa  signification  à  notre 
époque,  et  la  bande  a  la  chan- 
ce insigne  d'être  soutenue  par 
trois  comédiens  excellents  : 
J.-L.  Barrault,  Aimos  et  Lu- 
guet. 

SCENARIO.  —  Deux  amis, 
employés  de  la  même  banque  ai- 
ment Lucie,  une  dactylographe 
qui  préfère  éi  l'avantageux  et  am- 
bilieux  Jean,  le  timide  et  rêveur 
Paul.  Jean  tente  un  coup;  il 
soustrait  100.000  francs  èi  la  fias- 
se le  samedi  et  les  place  sur  un 
cheval  qui,  raisonnablement  lui 
rapporte  1 20.000  francs  de  béné- 
fice. Jean  a  confié  son  projet  à 
Paul  qui,  subjugué,  en  a  fait  au- 


tant, mais  n'a  pas  joué  le  che- 
val gagnant,  Jean  refuse  de  sau- 
ver Paul  avec  son  bénéfice.  Ar- 
rêté, emprisonné  pour  5  ans. 
Paul  qui  n'a  pas  livré  Jean,  ne 
résiste  à  la  prison  qu'à  cause  des 
visites  de  Lucie  chaque  diman- 
che. Puis  Lucie,  poussée  par  sa 
mère,  et  aaqnèe  par  l'extraordi- 
naire réussite  de  Jean  devenu 
peu  à  peu  directeur  puis  admi- 
nistrateur de  sa  banque  (grâce  « 
l'argent  volé  qui  fut  son  point 
de  départ)  l'épouse,  mais  fait 
sortir  Paul  de  prison  en  rem- 
boursant lu  banque.  Paul  ap- 
prend (dors  le  mariage  de  celle 
qu'il  (dîne.  Une  altitude  de  Jean 
lui  fait  crier  la  vérité  à  sa  fem- 
me. Celle-ci,  après  un  compré- 
hensible désarroi  restera  pour- 
tant avec  Jean  qu'elle  aime. 
Paul,  le  vaincu  de  la  vie  reparti- 
ra avec  son  copain  :  Toto,  dé- 
sormais son  seul  ami. 

TECHNIQUE.  —  Yves  Miran- 
de pour  servir  son  sujet  et  son 
texte  ne  semble  guère  avoir  soi- 
gné sa  mise  en  scène  qui  sta- 
tionne, manque  d'angles  de  pri- 
ses de  vues  renouvelés. 

Remarquons  que  certains  per- 
sonnages sont  dotés  d'un  texte 
assez  conventionnel  (la  mère, 
Jean)  et  que  par  contre  Paul  et 
Toto-la-Yache  poussent  quelques 
remarques  cinglantes  sur  la  so- 
ciété qui  ne  seront  pas  un  des 
moindres  éléments  de  succès  du 
film.  Dans  l'ensemble  la  photo- 
graphie est  très  belle,  la  musique 
d'Albert  Wolff  généreusement 
distribuée  et  assez  noble. 

INTERPRETATION.    —    Elle 

est  de  premier  ordre  pour  les 
protagonistes  :  l'étonnant  Jean- 
Louis  Barrault,  amer,  révolté,  et 
pourtant  si  tendre  Paul,  l'excel- 
lent Aimos  qui  réjouit  la  salie  à 
chacune  de  ses  répliques  et  joue 
avec  un  naturel  parfait  le  rôle 
de  l'affranchi  brave  homme,  An- 
dré Luguet,  qui  joue  un  mufle  et 
le  fait  avec  son  élégance  habi- 
tuelle. Thérèse  Dorny  campe  une 
fille  galante  résignée  et  bonasse 
avec  son  brillant  talent.  Dans 
le  rôle  de  Lucie,  Simone  Ber- 
riau  a  été  remarquablement  sé- 
duisante et  douce,  elle  est  la 
«  femme  »  avec  ses  détours  et 
ses  pièges.  Jeanne  Marie-Lau- 
rent, dotée  d'un  rôle  odieux,  s'en 
est  bien  tirée.  —  x.  — 


Le  Joyeux  Bandit 

Fantaisie   musicale   doublée   (G) 

Origine   :  Américaine. 
Réalisation    :    Rouben    Mamou- 
lian. 

Interprétation  :  Nino  Martini, 
Ida  Lupino,  Léo  Carillo. 

Enregistrement  :  Synchronisa- 
tion à  Suint-Cloud. 

Production  :  Rouben  Mamou- 
lian. 

Edition  :  Artistes  Associés. 

Les  «  banditos  »  mexicains 
sont-ils  tous  comme  Braganza  et 
sa  bande,  des  bandits  méloma- 
nes? Ceci  d'ailleurs  importe  peu 
et  c'est  une  idée  amusante  d'a- 
voir été  chercher  là  le  strata- 
gème nécessaire  pour  nous  faire 
entendre  Nino  Martini,  jeune  té- 
nor italien,  dont  le  premier  film 
fui  plutôt  un  «  accident  ».  Celui- 
ci  débute  par  un  enlèvement, 
une  fusillade,  une  poursuite  et 
une  bagarre,  dans  le  meilleur 
style  «  américain  »,  qui  ravit 
tant  les  sj)ectateurs  du  cinéma 
mexicain,  où  la  scène  se  passe, 
que  le  spectacle  se  poursuit  dans 
ta  salle.  Affolement  du  directeur. 
A  la  projection  interrompue 
succède  un  documentaire 
«  Douceur  de  vivre  au  Mexi- 
que »  (!)  que  commente  un  jeu- 
ne ténor.  Sa  voix  calme  l'assem- 
blée et  conquiert  Braganza,  ama- 
teur du  «  bel-canto  »,  qui  l'em- 
mène dans  son  «  hacienda  ». 
Mais  Chivo,  artiste  et  sentimen- 
hd  fait  un  piètre  bandit  et  laisse 
échapper,  pour  ses  beaux  yeux, 
une  senora  et  son  fiancé,  qu'il 
délivre  ensuite  des  gangsters  aux 
mains  desquels  ils  étaient  tom- 
bés dans  leur  fuite.  L'histoire 
esl  naturellememnt  semée  de 
nombreuses  complications  qui 
se  concluent  par  le  mariage  de 
la  jeune  fille  et  de  Chivo.  Tout 
ceci  est  mené  si  vivement,  si 
joyeusement  agrémenté  d'une 
musique  particulièrement  réus- 
sie qu'on  en  oublie  un  décor 
Iroo  artificiel  de  ]>rairies  à  cac- 
tus néants  et  de  villages  carton- 
jxile.  Nino  Martini  chante  avec 
fougue  Haydn,  et  avec  beaucoup 
de  charme  des  mélodies  accom- 
pagnées au  banjo.  Léo  Carillo 
campe  un  Braganza  pittoresque, 
bon  enfant,  sentimental  ou 
cruel  inconsciemment.  Ida  Lu- 
pino est  amusante.  L'adaptation, 
le  dialogue  et  le  doublage  sont 
1res  réussis.  —  d.  — 


264 


CXXXXXXXIIIIIII 

UN  ACCORD  HERBERT  WILCOX  •  RADIO  PICTDRES 
POUR   <(  VICTORIA  LA  GRANDE  » 


Herbert  Wilcox  vient  de  signer  un  con- 
trai avec  RKO  of  America  et  Radio  Piclures 
pour  la  distribution  dans  le  Monde  entier 
du  tilm  Victoria  la  Grande  dont  la  réalisa- 
lion  commencera  très  prochainement  et 
dont  les  vedettes  sont  Anna  Neaglc  et  Anton 
Walbrook. 

lue  compagnie  spéciale  sera  formée  pour 
la  production  de  ce  film  qui  relatera  le  ro- 
man d'amour  de  la  Reine  Victoria  avec  le 
Prince  Albert  et  qui  se  terminera  sur  \ui 
défilé  des  plus  grands  événements  de  son 
règne,  scènes  qui  seront  filmées  entièrement 
en  Technicolor. 

Le  tilm  sera  réalisé  aux  studios  de  De- 
ll ham. 


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vous     présente 

LES     DISTRIBUTEURS 
du   film  de   Fédor  Ozep 

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PARIS.  S.E.L.F.,  48,  rue  de  Bassano,  Pa- 
ris. Balzac  34-04. 

LILLE.  S.E.D.I.F.,   18,  rue  du  Pas,  Lille. 

BORDEAUX,  S.E.D.I.F.,   IL'),  rue  du  Pa- 
lais-Galien,  Bordeaux. 

MARSEILLE.  S.E.D.I.F.,  1112,  boni.  Long- 
champ,  Marseille. 

LYON.  BOULIN,   Sélecta-Films-Location, 
4L   rue   de  la   République,   Lyon. 

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Bruxelles. 

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COMPAGNIE   GENERALE 

CINEMATOGRAPHIQUE 

lô,   rue   Lord-Byron,   Paris.   Balzac   04-00 


CINE 


FR 


O&R/XPHIE 


SE 


:xxxxxxxxxxxx; 


Nadia  Sibirskaïa  et  Nino  Costantini   dans   Franco  de  Port. 


Liste  des  Membres  du  Syndicat  des  Exportateurs 
de  Films  Français  (créé  en  1934) 


36,     Rue    du     Colisée,    PARIS 


Tél.  :    Balzac    01-19 


Bader,    Werner    

Barki    

Bazzareito    

Boîle 

Chassaing  J.  B 

Cohen  Léo   

Compagnie  Générale  Cinématographique. 

Forney  

Gaillot    

Grignon     

Hainsselin    

Holmberg   

Lamy    

Majestic  Film    

Mohos,   Intercontinental  Film   


Périn  Société  Targa 

Sarda  

Vasseur  


99,  rue  Saussure,  Paris  (Carnot  27-51). 

41,  rue  Vital,  Paris  (Auteuil  24-30). 

32,  bd  Exelmans,  Paris  (Jasmin  00-09). 

16,  av.  Félix-Faure,  Paris  (Lecourbe  82-79) 

40,  rue  de  Bruxelles,  Paris  (Trinité  57-59). 

.17,  Champs-Elysées,  Paris  (Balzac  40-38). 

15,  rue  Lord-Byron,  Paris  (Balzac  04-00). 

10,  rue  Rodier,  Paris  (Trudaine  15-84). 

28,  avenue  de  Neuilly,  XeuilIy-sur-Seine. 

(i,  rue  Boutard,  Neuilly-sur-Seihe  (Mail- 
lot 49-95). 

36,  rue  du  Colisée,  Paris  (Balzac  01-19). 

38,  rue  des  Mathurins,  Paris  (Anjou  59-28). 

120,  Fg  Poissonnière,  Paris  (Lam.  84-08). 

30,  avenue  Hoche,  Paris  (Carnot  30-21). 

01.  avenue  Victor-Emmanuel  III,  Paris  (Bal- 
zac 02-80). 

3(1,  rue  du  Colisée,  Paris  (Balzac  01-19). 

3,  rue  de  Monceau,  Paris  (Carnot  19-91). 

.">4,  rue  de  Paris,  Colombes  (Seine). 


^  ■•' 

il! 

uUUi  uu 

Filmolaque 

«  Triple  la  vie  du  film  » 

(PROCÉDÉS      L.      FABIAN) 
■ 

Les  laboratoires  Filmolaque  assurent,  pour  les  usagers 
des  films  cinématographiques  : 

le  vernissage  des  copies  neuves  : 

la  suppression  des  rayures  ; 

le  nettoyage  des  copies  en  cours  d^exploitation  ; 

la  rénovation  des  copies  usagees  ; 

la  Récupération  des  copies  reformées. 


39,  Rue  Buffon 
PARIS     (Ve) 


pilmolaxpjj 


Téléphone  : 
Port-Royal      28-97 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIWE 


265 


FR 


R/IPHIE 

SE 


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Marguerite  Moreno  etjaqueline  Delubac  dans  Le  Mot  de  Cambronne 


Charles  Vanel  et Jany  Holt  dans  une  scène  de  Troïka,  sur  la  Piste  Blanche 


REINE  DE  LA  GLACE... 
REINE   DE   L'ECRAN 

M.  Benjamin  Miggins,  Direc- 
teur général  pour  L'Europe  Con- 
tinentale de  la  20th  Century- 
Fox  qui  s'était  rendu  à  Oslo 
pour  la  sortie  du  film  Girl  in  a 
Million,  a  pu  se  rendre  compte 
de  l'accueil  enthousiaste  fait  au 
premier  film  de  la  grande  cham- 
pionne olympique  norvégienne 
Sonja  Henie.  Les  souverains 
eux-mêmes  ont  demandé  à  voir 
ce  film  et  à  l'heure  actuelle,  les 
critiques,  mêmes  les  plus  sévè- 
res, ne  tarissent  pas  d'éloges.  Ils 
prédisent  à  Sonja  Henie  une 
carrière  triomphale  à  l'écran  et 
leurs  louanges  s'adressent  égale- 
ment à  la  qualité  exception- 
nelle du  scénario  et  à  la  distri- 
bution hors  de  pair  avec  Adolph 
Menjoù,  les  Ritz  Brothers  et  Don 
Ameche.  Le  film,  projeté  actuel- 
lement au  Balzac  de  Paris,  ren- 
contre d'ailleurs  un  succès  iden- 
tique auprès  du  public  parisien. 

ATTENTION!    PORCELAINE! 

Les  Productions  Milo  Film  ont 
acquis  le  scénario  intitulé  : 
Attention!  Porcelaine!,  de  Max 
Brusto,  l'auteur  de  la  pièce  ra- 
diophonique,  La  Vie  de  François 
Villon  (adapté  par  Mme  Léonie 
Dolléans)  laquelle  sera  radio- 
diffusée prochainement  par  les 
Emissions  de  l'Etat. 


Aux    Folies-Bergère., 
Alex    Rider    tourne     l  Mirages 


>> 


Sur  lu  scène  des  Folies-Ber- 
gère, des  girls  passent,  mi-vê- 
tues  de  gaze  et  de  phosphores- 
cence. Ou  bien  elles  bondissent 
toutes  rutilantes  dans  leurs  cos- 
tumes de  paillettes  rouges.  Mais 
leur  chef  de  ballet,  aujourd'hui, 
n'est  autre  qu'Alex  Ryder,  qui 
met  en  scène  les  grands  tableaux 
du  film  Mirages.  Voici  dans  un 
idéal  diécor  tout  blanc,  Jeanne 
Aubert  qui  écoute  chanter  un 
Don  Juan  de  music-hall.  L'opé- 
rateur Burel  réclame  un  projec- 
teur avancé.  Le  chef  d'orchestre 
Wins  règle  sa  musique  avec  le 
«  Play  Back  »,  musique  compo- 
sée par  Vincent  Scotto.  On  voit 
passer  très  affairé  le  directeur 
de  production  :  Jean  de  Mous- 
sac;  s'il  est  entouré,  les  char- 
mantes girls  qui,  pendant  les 
changements  de  décor,  se  repo- 
sent dans  la  salle,  au  hasard  des 


fauteuils,  ne  sont  jhis  moins  en- 
tourées par  tous  les  journalistes 
attirés  là  par  l'invitation  des 
Productions  Campeaux.  Mirages 
se  passe  aux  Folies-Bergère,  et 
au  Maroc,  où  Ryder  ira  bien- 
tôt tourner  ses  extérieurs.  On 
verra  dans  Mirages  Jeanne  Au- 
bert en  jeune  figurante  qui  de- 
vient vedette  après  avoir  été  dé- 
çue par  son  amoureux,  lequel  est 
Jean-Louis  Barrault.  La  troupe 
comprend  Michel  Simon  dans  un 
rôle  pittoresque  de  régisseur, 
Arlettg  qui  joue  sa  femme,  Ni- 
cole Vattier  et  Pierre  Nay,  deux 
jeunes  Colons,  la  troupe  des  Fo- 
lies-Bergère  et...  Paul  Derval 
dans  son  rôle  de  directeur  des 
Folies,  ainsi  que  le  dévoué  Triel 
dans  le  même  personnage  die 
Triel,  régisseur  général  des  Fo- 
lies. —  L.  D. 


■  Les  Loups  entre  eux  dont  on 
se  rappelle  la  magnifique  carriè- 
re à  Paris,  vient  de  débuter  au 
Curzon  Cinéma  de  Londres  de- 
vant une  brillante  assemblée  qui 
lui   fit    un    accueil   enthousiaste. 


■  Arsène  Lupin  Détective, 
dont  la  présentation  à  Paris  a  eu 
lieu  au  Marignan  le  25  mars, 
sera  distribué  dans  les  régions 
de  Lille,  Lvon  et  Marseille  par 
La  Compagnie  Française  Ciné- 
matographique. 


GRAZIELLA 

la  talentueuse  jeune  artiste  de  la  scène 
et  de  l'écran 


■  La  C.  F.  C.  va  réaliser  pro- 
chainement un  nouveau  film  sur 
("aux  du  Deuxième  Bureau,  in- 
iilulé  Le  Capitaine  Benoît,  qui 
sera  tiré  du  roman  de  Charles 
Robert-Dumas,  Le  Masque  de 
Vitriol. 


COLOSSAL        FILM        EXPORT 

BAUDON     SAINT-LO     &     Cie 

Société   a   responsabilité   limitée  au  capital  de  300.000  frs 

COMMISSION     —     EXPORTATION 

DISTRIBUTION    AUX     COLONIES     FRANÇAISES 

R.  C.  Seine  251-148 

11,  Boulevard  de  Strasbourg,   PARIS  (10")     cabie-Adress*  i  cinebaudon-paris 

Même  Maison  à  BRUXELLES,    24,  Rue  Llnnée                            Té,-!  PROVENCE  63-10.  6311 

266 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


FR 


m.R/\PHir 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


M.  J.  CHEEVER  COWDIN 
CHEVALIER  DE  LA  LEGION 
D'HONNEUR 

Nous  apprenons  que  M.  J. 
Cheever  Gowdin,  Président  du 
Conseil  d'Administration  de  l'U- 
niversal  Pietures  Company  Inc., 
dont  nous  avions  annoncé  ré- 
cemment le  voyage  d'études  en 
Europe  et  l'entretien  avec  M.  Al- 
bert Lebrun,  vient  d'être  promu 
Chevalier  de  la  Légion  d'Hon- 
neur au  titre  des  Affaires  Etran- 
gères. 

AGENZIA   CINEMATOGRAFICA 
INTERNAZIONALE 

Rome.  —  Cette  agence,  placée 
sous  la  direction  de  M.  Angelo 
Casaluce,  vient  d'être  créée  tout 
spécialement  pour  documenter 
le  plus  amplement  possible  tous 
les  acheteurs  du  monde  sur  les 
productions  italiennes  et  docu- 
menter également  les  exploitants 
et  acheteurs  italiens  sur  toutes 
les   productions   étrangères. 

Toutes  les  maisons  étrangères 
seraient  également  informées 
sur  le  rendement  et  les  succès 
de  leurs  lilms  sur  le  territoire 
italien. 

Celte  agence  installée  au  cœur 
de  la  ville,  Via  Nazionale  (3(>, 
possède  également  une  saîle  de 
vision  qui  est  mise  à  disposi- 
tion de  tout  acheteur. 

«   SON  AUTRE  FAMILLE   » 
LE    FILM    DE    L'ORPHELINAT 
DE  LA  POLICE  PRESENTE  AU 
GAUMONT-PALACE 

C'est  devant  une  assistance 
immense,  comptant  plus  de  sepl 
mille  invités  :  membres  du  gou- 
vernement, conseillers  munici- 
paux de  Paris,  officiers  et  agents 
de  la  police...  que  fut  présenté 
tout  récemment  le  film  qu'Atlan- 
tic  Film  a  été  ebargé  de  réa- 
liser sur  l'Orphelinat  mutua- 
liste de  la  Police.  Etabli  à  Os- 
moy  (Cher),  l'Orphelinat  abrite 
une  centaine  d'enfants,  garçons 
et  fillettes,  dont  les  pères  sont 
morts  de  maladies  ou  de  blessu- 
res reçues  en  service...  Le  film 
nous  présente  l'ensemble  des  bâ- 
timents qui  composent  cet  éta- 
blissement modèle,  où  les  en- 
fants trouvent  à  la  fois,  les  soins 
de  leur  âge  et  l'instruction  et 
l'éducation,  en  même  temps 
qu'on  leur  apprend  un  mé- 
tier. L'école,  l'infirmerie,  les 
préaux  de  récréations,  les  sal- 
les de  gymnastique,  les  réfectoi- 
res... sont  visités  tour  à  tour; 
nous  accompagnons  les  jeunes 
enfants  au  cours  d'une  grande 
promenade    dans    la    campagne. 

C'est  M.  Pierre  Lafond  qui  a 
été  chargé  par  Atlantic  Films 
d'assurer  la  mise  en  scène  de 
Son  Autre  Famille. 

■  L'Homme  à  abattre  qui 
vient  d'entrer  dans  sa  quatriè- 
me semaine  d'exclusivité  à  l'Au- 
bert-Palace  avec  un  succès  tou- 
jours grandissant,  a  été  projeté 
simultanément  à  Toulouse,  Bor- 
deaux, Lyon  et  Marseille,  dans 
des  salles  combles,  don!  les  re- 
cettes ont  été  partout  supérieu- 
res à  Deuxième  Bureau. 


Répertoire  des  Annonces 


Transat   Film    3 

A.    V.    Films    4 

Ciné   Tirage    .Maurice    0 

Solar-Sédif    7 

Comp.  Française  Cinémat.   ...  8 

Distrib.  Paris-Films !) 

Inter    Production     10 

Films  Marquis 11 

Alliance  Ciném.  Europ 12 

Films    André    Hugon    14 

Films  R.K.0 16 

Nord    Film 17 

Cinéas    18 

Parainount    20 

Productions  Calamy    21 

Tout-Cinéma 22 

Milo   Film   23 

Distributeurs    Français    24 

Solai'-Ciné    Sélection    25 

Wilcox-Londres    20 

Union  Travailleurs  du  Film   .  28 

Sédif 29 

Jules-Verne 33 

Pro-Ciné 34 

Transat  Film    35 

Films  J.  Sefert 3fi 

Dana-Film    38 


R.K.0 39 

Office  Intern.  Cinémat 40 

Réalisation  Art  Cinémat 41 

Pcllcgrin-Cinéma     49 

Sélections    M.    Rouhier    50 

Charles  Philipp 52 

(Compagnie   Générale   Cinémat.  53 

Régina-Production    87 

Films  Tobis    95 

Impéria-Film-Films-Tobis    ...  119 

Gray  Film   139 

Solar     •  •  .  .  145 

Métropa-Film      153 

Comp.    Française    Cinémat.    .  .  101 

Paris-Film  Product.  Hakim    .  .  177 

Films   Essor-Roger  Vatrin    .  .  .  185 

Pathé-Consortium   191 

Comp,  Continentale  Cinémat.  .  195 

Filmexport    203 

Films  Vog-Carnet  de  Bal   ....  211 

SELF     ..'. 219 

Vandal      225 

Wengeiofi     ''20 

Trust    Film   C°    235 

Flora-Film      •  241 

Publicité    Technique    :     Maté- 
riel et    «  Petit   Format  »...  243 


Façade  du  Théâtre  Paramount  de  Paris 
pendant  l'exclusivité  du  film  de  Fernandel  Les  Dégourdis  de 


la  II 


Martha  Eggerth  dans  La  Chanson  du  Souvenir 


NOTRE  DAME 
DU   CINEMA 

Le  16  Décembre  dernier  à 
Joinville-le-Pont,  lors  de  la  com- 
mémoration annuelle  des  ciné- 
matographistes  décédés,  S.  E.  Le 
Cardinal  Verdier,  archevêque  de 
Paris,  avait  approuvé  le  projet 
des  fondateurs  de  la  «  Cérémo- 
nie du  Souvenir  »  d'édifier  sur 
l'emplacement  de  l'humble  église 
actuelle,  une  autre  église  dédiée 
a  X.-D.  du  Cinéma. 

Des  plans  furent  dressés  par 
M.  Baudet,  architecte.  Un  comité 
placé  sous  la  présidence  d'hon- 
neur du  Cardinal  fut  constitué. 
M.  Louis  Aubert,  député  de  la 
Vendée,  voulut  bien  en  accepter 
la  présidence,  et  M.  Jean  Chatai- 
gner  la  vice-présidence.  Ce  co- 
mité comprend  en  outre  MM. 
Boutillon   et   Vignal. 

Le  secrétariat  général  est  assu- 
ré par  notre  excellent  confrère 
M.  Léon  Druhot  qui  se  tient  dès 
à  -M'ésent  à  la  disposition  de  tous 
ceux  qui  désireraient  des  rensei- 
gnements, et  qui  est  mandaté 
pour  recevoir  dons  et  souscrip- 
tions. 

Un  film  au  profit  de  cette  œu- 
vre d'un  caractère  universel  sera 
réalisé  :  L'histoire  des  peuples 
par  les  églises.  Le  film  du  Cardi- 
nal Verdier. 

Son  Eminence  a  promis  en 
effet  d'y  apporter  le  plus  large 
concours. 

SEPTIMANIE 

Notre  confrère,  J.  K.  Ray- 
mond-Millet, à  qui  l'on  doit  dé- 
jà plusieurs  reportages  cinéma- 
tographiques, compose  actuelle- 
ment un  film,  Septimanie,  dans 
lequel  il  raconte  le  passé  de  cet- 
te belle  province  gauloise  et  dit 
son  visage  actuel,  multiple  et  at- 
tachant. 

De  vieilles  pierres,  des  paysa- 
ges âpres  ou  ravissants,  des  ter- 
res où  le  travail  de  l'homme 
s'inscrit  harmonieusement,  et  — 
baignant  le  tout  —  la  douceur 
sévère  de  la  langue  d'oc...  ce  se- 
ra Septimanie. 

A  L'A.  C.  C.  A. 

Les  journalistes  cinématogra- 
phiques, qui  assurent  régulière- 
ment, dans  les  journaux  quoti- 
diens et  hebdomadaires  d'Alger, 
une  chronique  régulière  sur  ce 
qui  louche  au  septième  art,  se 
sont  réunis  dernièrement  et  ils 
ont  procédé  au  renouvellement 
du  Bureau  de  l'Association  des 
Critiques  Cinématographiques 
Algériens,  qui  a  été  ainsi  consti- 
tué  : 

«  Président,  M.  Fernand  Hu- 
gues, rédacteur  cinématographi- 
que à  L'Echo  d'Alger  et  critique 
cinématographique  à  Radio-Al- 
ger; Vice-Président,  M.  André 
Sarrouy,  rédacteur  cinématogra- 
phique à  L'Afrique  du  Nord  Il- 
lustrée et  rédacteur  en  chef  de 
Corpociné  d'Afrique;  Secrétaire, 
M.  Henri  Sebban,  rédacteur  en 
chef  de  la  page  cinématographi- 
que de  La  Presse  Libre;  asses- 
seur, M.  Pierre-Armand  Fabrega, 
rédacteur  cinématographique  à 
La    Revue    Algériene. 


Imp.  de  La  Cinématofjraphie  Française,  29,  rue  Marsoulan,  Paris. 


Le    Gérant  :    P.    A.    Hari  É. 


DERNIERES     NOUVELLES 


(Semaine     du     3     au     9     Avril) 


Par  suite  d'un  surcroît  de  travail  occupant  toutes  les  presses  et  de  l'application  des  nouvelles  conditions  de 
travail  dans  l'imprimerie,  nous  nous  sommes  vus  dans  l'impossibilité  absolue  d'éditer  le  numéro  ordinaire 
de  la  semaine  du  9  Avril.  Afin  de  ne  pas  priver  nos  lecteurs  des  importantes  nouvelles  de  la  semaine,  nous 
avons  ajouté  à  notre  numéro  spécial  ces  pages  de  la  dernière  heure  compensant  ainsi  notre  numéro   962. 


Comment  payera-t-on  le  6 


o   S 


Une      Communication 
de   la   Confédération   Générale  de   la  Cinématographie 


M.  J.  Demaria,  président  de  la  Confédé- 
ration de  la  Cinématographie  nous  commu- 
nique la  position  actuelle  de  l'Administra- 
tion quant  à  l'application  de  la  taxe  de  G  % 
dans   notre   industrie.   Voici   le   texte    : 

PRODUCTEUR  DE  FILMS  :  taxé  à  6  % 
sur  le  montant  des  factures  de  l'Usine  de 
tirage  dans  le  cas  où  ces  factures  com- 
prennent le  prix  de  la  pellicule  positive, 
ainsi  que  les  travaux  de  tirage. 

Lorsque  le  Producteur  achète  directe- 
ment la  pellicule  positive,  il  paye  6  ',  sur 
le  prix  de  cette  pellicule  et  6  sur  le 
montant  de  la  facture  de  l'Usine  de  ti- 
rage. 

Taxé  à  2  ,  sur  le  montant  brut  de  la 
location  des  copies. 

DISTRIBUTEUR  DE  FILMS  :  Taxé  à 
2  '/,  sur  le  montant  de  sa  rémunération, 
ainsi  que  sur  la  location  du  matériel  pu- 
blicitaire. 


STUDIOS  :  Taxés  à  2  %  sur  toutes 
leurs   prestations   et  fournitures. 

USINES  DE  TIRAGE  :  Exonérées,  sauf 
dans  le  cas  où  le  producteur  de  film 
«  réaliserait  un  chiffre  d'affaires  annuel 
au  titre  de  fabrication  de  copies  infé- 
rieur à  300.000  francs  »  ;  dans  cette  der- 
nière hypothèse,  l'Usine  de  tirage  paye 
6  %  sur  la  valeur  des  fournitures,  sa  fa- 
çon restant  exonérée. 

Il  est  à  peine  nécessaire  de  souligner  l'in- 
térêt de  cette  disposition  pour  les  Produc- 
teurs dont  les  achats  annuels  de  copies  n'at- 
teignent pas  le  chiffre  ci-dessus. 


La  Confédération  fait  remarquer  qu'il 
semble  désormais  que  l'Administration  ait 
atteint  la  limite  de  ses  concessions  et  que 
les  résultats  acquis,  tout  imparfaits 
qu'ils  soient,  doivent  être  considérés 
comme    définitifs.    Ils    ne   le   seront    cepen- 


dant, que  si  la  Direction  générale  des  Con- 
tributions indirectes  adresse  à  ses  agents 
des  instructions  précises  concernant  l'appli- 
cation de  la  taxe  de  6  '/<■  à  l'industrie  ciné- 
matographique. 

Vous  n'ignorez  pas,  en  effet,  qu'à  défaut 
d'interprétation  officielle,  les  agents  des 
Contributions  indirectes  conservent  leur 
pleine  liberté  d'appréciation  et  en  l'espèce, 
les  divergences  de  vue  risqueraient  d'être 
nombreuses  et  de  donner  lieu  à  des  litiges 
avec  les  agents  du  fisc. 

Pour  cette  raison  la  Confédération  deman- 
de instamment  à  l'administration  de  vou- 
loir bien  rendre  officielle  les  solutions  défi- 
nitivement  établies. 

En  attendant  que  la  direction  générale 
des  Contributions  Indirectes  ait  diffusé  son 
point  de  vue  définitif,  nous  prions  nos  lec- 
teurs de  faire  état  auprès  de  leur  contrôleur 
des  Contributions  Indirectes  du  texte  pu- 
blié par  la  Confédération  Générale  de  la  Ci- 
nématographie. 


introït  Ortrt  É  loir  ie  11  fédération  laiton*  ta  Sjifcals  nlrllsans  Français  i\\  Film 

CREATION  D'UNE  COMMISSION  INTERFÉDÉRALE  DU  CINEMA 

Assemblée    Générale   du    23    Mars    1937 


Les  Artisans  du  Film  groupés  dans  les 
Syndicats  suivants   : 

Syndicat   des   Chefs   Cinéastes; 
Syndicat  des  Cinégraphistes; 
Syndicat  des   Ingénieurs   Cinémato- 
graphiques; 
Syndicat    du    Personnel    de    la    Pro- 
duction. 
Syndicat  des  Décorateurs; 
Syndicat  de  la  Presse  Filmée. 

maintiennent  eue  l'union  nécessaire  des  tech- 
niciens et  ouvriers  participant  à  la  mise  en 
œuvre  des  productions  cinématographiques. 


ne  peut  se  faire  qu'au  sein  de  la  Fédération 
du  Spectacle,  fédération  qui,  seule,  peut 
comprendre  également  tout  les  éléments  in- 
tellectuels "et 'artistiques  indispensables  à  la 
création    cinématographique. 

Ils  prennent  acte  de  la  déclaration  de 
Léon  Jouhaux  affirmant  qu'à  cet  égard  la 
décision  de  la  Commission  Administrative 
de  la  C.  G.  T.,  en  date  du  3  août  19.16  est  tou- 
jours en  vigueur. 

Ils  regrettent  que  cette  décision  et  cette 
confirmation  n'aient  pas  modifié  la  situation 
syndicale  des  ouvriers  et  de  ceux  des  tech- 


niciens participant  à  la  mise  en  œuvre  des 
productions  cinématographiques,  actuelle- 
ment au  Syndicat  de  l'Industrie  du  Film  affi- 
lié à  la  Fédération  des  Produits  chimiques. 

Désireux  d'obvier  aux  conséquences  de- 
cet  état  de  fait  qui  est  de  nature  à  entraver 
et  retarder  les  pourparlers  professionnels 
engagés  avec  les  Pouvoirs  Publics  et  'es 
groupements  patronaux,  se  déclarent  prêts  à 
collaborer  aux  travaux  d'une  Commission 
interfédérale  du  Cinéma.  Cette  Commission 
devant  permettre,  jusqu'à  la  reconstitution 
lotale  de  l'Unité,  telle  qu'elle  est  définie  par 


DERNIÈRES     NOUVELLES     AU    9    AVRIL    1937 


eux,  l'obtention  d'un  statut  cinématogra- 
phique et  l'application  rapide  des  Lois  So- 
ciales à  toutes  les  branches  de  l'Industrie  du 
Cinéma. 

Cette  Commission  interfédérale  doit  être 
exclusivement  représentative  des  intérêts 
professionnels  et  seule  habilitée  à  les  défen- 
dre. Cet  organisme,  du  fait  qu'il  groupera 
les  délégués  sans  exception  de  tous  les  colla- 
borateurs, intellectuels  ou  manuels  du  Ciné- 
ma, doit  être  seul  chargé  de  l'établissement 
des  projets  officiels  aptes  à  recevoir  l'appro- 


bation de  la  C.  G.  T.  et  être  présenté  en  son 
nom  aux  Pouvoirs  Publics. 

Désireux  d'ordre  et  de  clarté,  les  Artisans 
du  Film  déclarent  : 

1"  que  doivent  cesser  toutes  polémiques 
entre  adhérents  de  telle  ou  telle  fédération 
confédérée.  La  carte  de  la  C.  G.  T.  attri- 
buant à  ses  titulaires  des  droits  égaux  dans 
le   travail; 

2°  qu'ils  font  confiance  au  Secrétaire  Gé- 
néral de  la  Fédération  du  Spectacle,  émi- 
nemment    qualifié    pour    représenter    à    la 


Commission  Interfédérale  du  Cinéma,  l'en- 
semble des  intérêts  de  tous  les  collabora- 
teurs du  Cinéma  :  Auteurs,  musiciens,  artis- 
tes et  travailleurs  de  l'Industrie  cinémato- 
graphique de  toutes  catégories  groupés  dans 
lis  Syndicats  affiliés  à  la  Fédération  du 
Spectacle; 

3"  qu'il  sera  donné  connaissance  de  la 
constitution  de  la  Commission  interfédérale 
du  Cinéma,  de  son  but  et  de  ses  travaux  par 
la  voie  de  communiqués  officiels  adressés 
au  journal  Le  Peuple  et  à  la  Presse. 


HARRY  M.  WARNER 
ET  SAM   E.  MORRIS   A   PARIS 

Les  représentants  de  la  presse  parisienne 
ont  été  reçus  lundi  par  M.  Harry  M.  War- 
ner, président  de  la  Warner  Bros,  et  M.  Sam 
E.  Morris,  vice-président,  tous  deux  de  pas- 
sage  à    Paris. 

M.  Harry  M.  Warner  au  cours  de  cette 
intéressante  réception,  indiqua  le  but  artis- 
tique et  moral  cpie  se  proposent  les  frères 
Warner  en  réalisant  des  films  comme  Green 
Postures,  Emile  Zola  et  Pasteur. 

L'activité  cinématographique  des  frères 
Warner  est  en  effet  tout  à  fait  remarquable. 
On  se  souvient  qu'ils  donnèrent,  malgré 
l'opposition  des  techniciens,  le  premier 
grand  parlant  avec  Al.  Jolson.  Plus  récem- 
ment La  Vie  de  Pasteur  fit,  pour  la  gloire 
de  la  science  française,  une  propagande 
mondiale  dont  nous  sommes  vivement  re- 
connaissants  à    ces    célèbres  producteurs. 


M.  JOSEPH  BREEN 

CHEF  DU  COMITÉ  DE  GESTION 

DU  CODE  DE  PRODUCTION 

AMÉRICAIN  EST  A  PARIS 

Venant  de  Londres,  M.  Joseph  I.  Breen, 
chef  du  Comité  de  Gestion  du  Code  de 
Production  Américain  (Production  Code 
Administration)  est  arrivé  à  Paris  voici 
auelques  jours.  M.  Breen  qui  est  en  vacances 
n'a  voulu  accorder  aucune  interview  à  la 
Presse. 

Les  fonctions  de  M.  Breen  consistent  a 
diriger  le  service  de  Gestion  du  Code  de 
Morale  de  la  Production,  établi  en  1930  par 
l'organisation  Hays,  et  à  constater  que  les 
scénarios  envisagés  et  les  films  tournés  sont 
bien  conformes  aux  Prescriptions  de  ce  Co- 
de. 

Au  cours  de  son  séjour  à  Londres  M. 
Breen  s'est  entretenu  avec  les  Censeurs  Bri- 
tanniques et  la  question  brûlante  de  la  con- 
formité des  films  anglais  avec  le  Code  de 
Morale  Américaine  pour  leur  proj'ePon 
aux  Etats-Unis,  a  été  le  principal  sujet  de 
la   conversation. 


LA  CONVENTION  EUROPÉENNE 
DE    20TH   CENTURY    FOX 

SE  TIENDRA  A  PARIS 
DU  28  AVRIL  AU  1     MAI 

Dans  quelques  jours  Sidnev  R.  Kent,  pré- 
sident de  20lb  Century  Fox.  Walter  .T.  Hut- 
chinson,  directeur  pour  l'étranger  Truman 
H.  Talley  et  Lowell  Thomas,  s'embaroueront 
de  New  York  à  destination  de  la  F-ance 
pour  venir  assister  a  la  Convention  Euro- 
péenne de  20th  Century  Fox.  oui  va  se  tenir 
à  Paris,  du  28  Avril   au  l"r  Mai  prochain. 

M.  S. S.  Crick.  chef  de  la  20th  Century 
Fox  en  Australie  sera  également  présent. 


«  AUX  TRAVAILLEURS 

DE  LA  FIRME  PAT  HÉ 

ALERTE  !   » 

Dans  le  journal  «  Le  Peuple  »  du  6  Avril, 
organe  officiel  de  la  C.G.T.  nous  relevons 
sous  ce  titre  l'article  ci-dessous  : 
..M.  Dirler,  représentant  l'un  des  groupes 
financiers  qui  se  livrent  bataille  autour  de 
l'affaire  «  Pathé  Natan  »  a  cru  devoir,  di- 
manche dernier,  convier  les  travailleurs  de 
cède  firme  à  une  assemblée  des  actionnai- 
res. 

Il  a  développé  des  arguments  de  «  colla- 
boration »  avec  eux  pour  qu'ils  l'aident  à 
lutter  contre  ses  adversaires. 

En  échange  de  quoi,  il  leur  promit  d'hg- 
pothéliques  participations  aux  «  bénéfices  ». 

Promesse  qui,  ne  peut  intéresser  les  tra- 
vailleurs. 

Ceux-ci  savent  que  ces  sortes  de  partici- 
pations ne  sont  toujours  faites  qu'au  détri- 
ment des  salaires. 

Les  travailleurs  n'ont  pas  à  prendre  parti 
pour  ou  contre  M.  Dirler.  pour  ou  contre 
M.  Xatan   ou  tout  autre   en  ceite  affaire. 

Ils  n'ont  rien  à  voir  dans  une  querelle  en- 
tre }>atrons. 

Ces  derniers  ne  voulant  dans  cette  circons- 
tance qu'utiliser  la  classe  ouvrière  comme 
aime  au  bénéfice  (te  leurs  groupes  respec- 
tifs. C'est  ce  que  tous  les  travailleurs  de  la 
firme  Pathé  viendront  affirmer  avec  force 
en  assistant  en  masse  au  grand  meeting  qui 
se  tiendra  ce  soir,  à  21  heures,  Maison  des 
syndicats,  33,  rue  de  la  Grange-auxBe'les. 
où  le  camarade  Jarville,  secrétaire  général 
du  syndicat,  tirera  les  conclusions  de  la 
conférence  de  M.  Dirler  et  exposera  les 
buts  du  syndicat  dans  le  problème  de  Vin- 
finstrie  du  film.  Pour  sauver  l'industrie  du 
film.  Pour  mettre  le  cinéma  au  service  du 
peuple. 

Tous  en  masse  à  la  Maison  des  Syndicats. 
Le   Comité   Intersections   Pathé. 


LA  DISTRIBUTION  DU  FILM 

«  LE  CARNET  DE  BAL  » 

A  BORDEAUX 

l  a  Société  de  Production  du  film  «  Un 
Carnet  de  Bal  »  annonce  qu'elle  a  confié 
l'exploitation  de  cette  importante  Pro- 
duction aux  Sélections  Cinégraphiques 
du  Sud-Ouest,  4,  rue  Rolland  à  Bordeaux 
pour  cette  région. 


■  La  Presse  anqlaise  mène  une  violente 
campagne  contre  le  film  américain  Le  Roi 
et  La  Chorus  Girl,  avec  Fernand  Gravey. 
prétextant  que  ce  film  rappelle  la  vie  pri- 
nce du  roi  Edouard  VIII,  l'actuel  Duc  de 
Windsor.  Les  jounaux  britaniqu.es  vont  jus- 
qu'à  reprocher  à  Fernand  Gravey  d'avoir 
une  certaine  ressemblance  avec  l'ex-roi. 


LE  SAVANT  EINSTEIN 

AURAIT  TROUVÉ  LA  SOLUTION 

DU    VÉRITABLE   FILM 

EN  COULEURS 

Dans  un  article  sensationnel  notre  con- 
frère «  Paris-Soir  »  a  publié  un  art'c'e  sur 
les  récents  travaux  du  savant  allemand  exi- 
lé en  Amérique  :  le  Docteur  Albert  Einstein. 
D'aorès  cet  article,  le  Dr  Einstein  ru-ait  m'3 
au  noint  une  invention  qui  révolutionnerait 
la   technique    du    cinéma. 

«  Les  lentilles  pleines  des  appareils  de 
prise  de  vues  seraient  remplacées  par  de 
nouvelles  lentilles  creuses  que  l'on  remplit 
d'un  liquide  spécial.  Ce  liquide  s'obscurcit 
ou  s'éclaircit  automatiquement  suivant  l'in- 
tensité de  la  lumière  extérieure.  Ainsi  nlus 
besoin  de  diaphragme  et,  partant,  plus  d'er- 
reur. 

«  De  plus  les  appareils  munis  de  sembla- 
bles lentilles  permettraient  la  réalisation 
parfaite  des  couleurs  naturelles  dans  le  ci- 
néma. » 


LES  FILMS  GEORGES  AGIMAN 

Les  Films  Georges  Agiman  nous  infor- 
ment qu'ils  continuent  à  assurer,  sous  le 
contrôle  personnel  de  M.  Agiman,  la  ven- 
te à  l'étranger  du  grand  succès  Albatros 
«  Les  Bas-Fonds  »  et  aussi  de  l'impor- 
tante production  «  Le  Courrier  de  Lyon  » 
que  Maurice  Lehmann  réalisera  en  juin 
prochain. 


LA  TROUPE 

DU  TOMBEAU  HINDOU 

Mercredi  dernier,  la  troupe  de  Richard 
Eichberg  comprenant  Pola  Illery,  Daniel 
Mendaille,  Max  Michel,  René  Ferté,  Roger 
Duchesne,  et  Suzy  Houx  est  rentrée  des  In- 
des où  elle  a  séjourné  pendant  trois  mois 
pour  tourner  Le  Tombeau  Hindou  et  sa  sui- 
te, Le  Tigre  du  Bengale,  deux  films  qui  com- 
portent, outre  de  magnifiques  extérieurs,  une 
importante  figuration  indigène. 


LA  CENSURE  A  INTERDIT 
«  LA  LÉGION  NOIRE  » 

En  application  du  récent  décret  interdi- 
sant les  scènes  de  banditisme  à  l'écran  te 
film  que  l'Apollo  devait  projeter  cette  semai- 
ne et  qui  révélait  les  dessous  du  Ku-Klux- 
K'an  :  La  Légion  Noire  vient  d'être  rejeté 
sans  a/>i>el  oar  la  censure  française. 

"•* 

*  * 

■  Nous  apprenons  d'un  autre  côté  que  la 
censure  canadienne  a  interdit  la  pro'ection 
de  La  Kermesse  Héroïque  et  de  Knock, 


DERNIÈRES    NOUVELLES     AU     9    AVRIL    1937 


APRES     LA     GREVE     DES     STUDIOS 


Dans  l'attente  d'un 
de  la  Semaine 


t  sur  les  i 
de  40  heures  dans  les  Studios 


Jeudi  1"  Avril  un  mouvement  de  grève 
avait  éclaté  dans  les  studios  à  propos  de  la 
récupération   du   lundi   de    Pâques. 

A  la  suite  de  l'entrevue  qui  eut  lieu  dans 
la  nuit  du  1"  au  2  Avril,  à  la  Présidence 
du  Conseil,  le  texte  suivant  a  élé  rédigé  : 

«  Entre  la  Chambre  Syndicale  des  Indus- 
«  tries  techniques  de  la  cinématographie 
«  représentée  par  MM.  Braunberger,  Lou- 
«  rau,  Roger  Weil,  Ravenaz  et  Ricou,  d'une 
x   part; 

«  Et  le  Syndicat  Général  des  Travail'eurs 
«  de  l'industrie  du  film  représenté  par  MM. 
«  Jarville,  Phezeau  et  Houbet  d'autre  part,  il 
«   a   été  convenu  ce  qui   suit    : 

«  La  semaine  du  lundi  29  Mars  un  ven- 
«  dredi  2  Avril  sera  intégralement  payée.  Le 
«  h  avait  reprendra  le  2  Avril  au  matin.  Au- 
>.<  cime  sanction  ne  sera  prise  pour  faits  de 
«   arève. 

«   D'autre    part,    une    divergence    de    vues, 

«  subsiste   entre    la    délégation    patronale   et 

«  la     délégation     ouvrière    sur    l'interpréta- 

«  tion  à  donner  à  l'article  3,  dernier  alinéa, 

«  du  décret   du  29   Décembre    1936,   concer- 

c  liant  le  travail  pendant  le  jour  ou  la  demi- 

«  journée  de  repos  lorsqu'une  autre  journée 

«  aura   été   chômée   pour   raison    de   fête  !é- 

«  gale. 


«  La  délégation  patronale  estime  qu'en 
«  vertu  de  cette  prescription  elle  a  le  droit 
«  de  faire  travailler,  dans  la  limite  des  40 
«  heures,  le  Samedi  3  Avril   1937. 

«  La  délégation  ouvrière  lui  conteste  ce 
<:   droit. 

«  Les  deux  parties  soumettent  à  l'arbitra- 
«  ge,  conformément  au  décret  du  l(i  Jan- 
«  vier  1937,  les  questions  suivantes  : 

«  1.  En  cas  de  fête  légale,  les  employeurs 
«  ont-ils  le  droit  de  faire  travailler  leurs 
«  employés  et  ouvriers  pendant  un  jour  ou 
«   une  demi-journée  de  repos  ? 

«  2.  Dans  l'affirmative,  y  a-t-il  lieu  à 
«   compensation? 

«  S'il  y  a  lieu  à  compensation,  quelles  en 
«  sont    la    nature   et   l'importance  ? 

«  Il  est  rappelé  à  ce  propos,  que  tous  les 
«  salariés  sont  payés,  soit  à  la  semaine,  soit 
«  au  mois,  et  que  depuis  la  signature  de  la 
«  convention  collective  du  23  Juin  1936, 
«  les  jours  de  fête  ont  toujours  été  payés. 
«  Il  est  convenu,  d'ores  et  déjà,  que  si  la 
«  sentence  arbitrale  ou  le  surarbitrage  con- 
«  sacre  la  thèse  patronale,  les  employeurs 
«  seront  en  droit  de  demander  à  leurs  em- 
«   ployés    et    ouvriers    le    temps    de    travail 


«  correspondant  à  celui  non  effectué  le  sa- 

«  medi   3   Avril    1937,   les   entreprises   ayant 

«  été  en  grève  le  1"  Avril,  pour  compenser 

«  les    heures    de    grève    en    prolongeant    le 

«  travail     d'une     heure,     soit     aujourd'hui, 

«  soit   le   5   Avril,   sans    rémunération   ». 


Ce  texte  que  nous  empruntons,  à  dé- 
faut de  toute  communication  des  Syndi- 
cats Patronaux,  au  journal  officiel  de  la 
C.  G.  T.  ci  Le  Peuple  »  du  3  avril,  est  sui- 
vi d'un  commentaire  fort  objectif  que 
voici   : 

Ce  texte  porte  la  signature  des  cinq  délé- 
gués patronaux  et  des  trois  délégués  ou- 
vriers   mentionnés   plus   haut. 

Indiquons  que  les  ouvriers  ont  choisi  pour 
arbitre  le  camarade  Finck,  secrétaire  de  la 
Fédération  des  Industries  Chimiques.  Les 
patrons  ont,  de  leur  côté,  désigné  M.  Ali- 
bert,   maître  des  requêtes  au  Conseil  d'Etat. 

L'arbitrage  qui  sera  rendu  sera  de  la  plus 
haute  importance.  Le  conflit  des  studios  est 
en  effet  le  premier  qui  mette  en  cause  les 
incidences  de  la  semaine  de  411  heures  sur 
la  situation  des  travailleurs  payés  à  la  se- 
maine ou  au  mois. 


"  Jeunesse    de    France  " 
un    Grand  Film  Sportif  d'Initiative   Gouvernementale 

est   tourné   à   Nice 


Nice  27  mais.  -  (De  notre  correspondant 
particulier).  Les  initiatives  gouvernementa- 
les en  matière  de  films  de  propagande  sont 
assez  raies  pour  que  nous  ne  passions  pas 
sous  silence  le  beau  projet  dû  à  M.  Léo  La- 
grange,  sous-secrétaire  d'Etat  aux  sports  et 
aux   loisirs. 

M.  Lagrange  a  eu  l'idée  de  doter  l'Exposi- 
tion Internationale  d'un  grand  film  à  la  gloi- 
re de  notre  Jeunesse  de  France.  Tel  est  le  ti- 
tre du  film  qui,  dans  l'esprit  de  l'initiateur  et 
des  réalisateurs,  doit  répondre  aux  films  si- 
milaires édités  à  l'étranger,  principalement 
en  Italie  et  en  Russie. 

L'idée  est  excellente.  Quant  à  la  réalis  > 
tion,  il  semble  bien  que  tout  a  été  mis  en 
oeuvre  pour  obtenir  le  maximum  d'intérêt  et 
d'efficacité. 

l'ne  partie  de  Jeunesse  de  France  vient 
d'être  tournée  à  Nice  sous  la  direction  géné- 
rale du  capitaine  Roux,  chef  des  services 
techniques  du  Sous-Secrétariat  des  Sports 
qui  s'est  adjoint,  pour  les  prises  de  vues,  le 
jeune  cinéaste  André  Vigneau. 

Xice,  très  réputée  pour  ses  sociétés  spor- 
tives féminines,  avait  été  choisie  comme  ca- 


dre à  certaines  scènes  destinées  à  prouver 
que  l'éducation  sportive  de  la  femme  fran- 
çaise n'était  pas  plus  négligée  que  celle  de 
1  homme. 

La  Société  Amicale  de  Natation  de  Nice, 
qui  possède  une  importante  section  féminine 
—  plus  de  250  jeunes  filles  —  avait  été  mise 
à  contribution  par  le  capitaine  Roux  et  An- 
dré Vigneau  qui  réalisèrent,  dans  le  stade 
de  la  place  Arson,  des  mouvements  d'ensem- 
ble impressionnants  et  de  très  gracieuses 
figures. 

Un  soleil  éblouissant  fut  de  la  fête  et  con- 
tribua à  l'excellence  de  la  photo. 


UN  FILM  POUR  TOUS  LES  SPORTS 

J'ai  pu  avoir  quelques  précisions  sur  le 
film  Jeunesse  de  France  qui  est  actuellement 
tourné  à  Paris  et  dans  diverses  régions  fran- 
çaises. 

Il  débutera  par  quelques  paroles  pronon- 
cées par  M  Léo  Lagrange  sur  un  terrain  de 
sport,  devant   une  jeunesse  enthousiaste. 


Puis  l'on  montrera  comment  cette  jeu- 
nesse utilise  ses  loisirs  :  réunions  sportives 
organisées  par  les  associations  de  toutes  ca- 
tégories, scoutisme,  camping,  natation,  hoc- 
key, tourisme,  sports  d'hiver,  séjour  dans  les 
Auberges   de   la   Jeunesse,   etc.. 

Ces  scènes  montrent  une  jeunesse  gaie, 
saine,  heureuse,  chantant  par  les  routes  et 
les  champs,  jouissant  de  la  beauté  des  pay- 
sages et  de  la  liberté  du  plein  air. 

Quelques  places  bien  choisies  de  rues 
étroites  et  de  maisons  lépreuses  établiront 
un  contraste  frappant  avec  les  terrains  de 
sports,  les  piscines  modernes. 

L'éducation  sportive  de  la  jeunesse  fran- 
çaise sera  plus  spécialement  exprimée  à  l'é- 
cran par  l'institution  du  brevet  sportif  po- 
pulaire, de  création  récente.  Ce  brevet  com- 
porte plusieurs  échelons  correspondant  aux 
différents  âges  et  se  développant  sous  le 
contrôle  médical  du  Ministère  de  l'Hygiène. 

Le  film  se  terminera  par  des  scènes  mon- 
trant l'influence  de  la  culture  physique  sur 
le  système  nerveux,  sur  la  formation  intel- 
lectuelle et  morale  de  la  jeunesse  et  donnant 
idée  de  ce  que  la  Nation  peut  attendre  des 
hommes  de  demain. 

Jeunesse  de  France  sera  terminé,  m'as- 
sure-t-on,  fin  avril  et  sera  projeté  dans  la 
grande  salle  des  fêtes  pendant  toute  la  du- 
rée de  l'Exposition.  Des  versions  en  langues 
étrangères  seront  éditées  et  propagées  dans 
le  monde.  —  Edmond  Epardaud. 


DERNIÈRES  NOUVELLES  AU  9  AVRIL  1937 


On    annonce 


1  LE  CLUB  DES  ARISTOCRA- 
TES. Un  film  sensationnel  est 
en  préparation,  aux  Films  Séfert, 
C.  Dolbert  va  bientôt  produire 
LE  CLUB  DES  ARISTOCRATES 
qui  sera  mis  en  scène  par  Pier- 
re Colombier  sur  un  scénario 
inédit  de  Détective  Ashelbé, 
fanteiir  de  PEPE  LE  MOKO.  Une 
distribution  de  pins  de  dix 
grands  artistes  est  déjà  consti- 
tuée, et  l'on  peut  nommer  dès  à 
présent  :  Jules  Berry,  André 
Lefaur,  Viviane  Romance, 
Pierre  Larquey,  Charpin,  Mi- 
chel Simon,  Armand  Bernard 
et  Elvire  Popesco. 

I  MIARKA  LA  FILLE  A 
L'OURS.  On  se  souvient  que 
ce  piquant  roman  de  Jean  Ri- 
chepin  fut  déjà  tourné  deux  fois 
en  muet.  Jean  Choux  va  faire  la 
mise  en  scène  du  film  parlant 
qui  a  été  adapté  de  l'œuvre  de 
Richepin  par  Jacques  Cons- 
tant. On  parle  de  Dita  Parlo,  J.- 
P.  Aumont,  Alice  Tissot,  Fu- 
sier-Gir,  Léon  Bélières,  Marie 
Ventura.  Le  producteur  est  M. 
Doru. 

■  Le  COSSE  DU  CIRQUE. 
Jean    Tarride    mettra   en    scène 
an     film     dramatique     où    joue- 
raient   André    Baugé    et    Léon 
Bélières. 

■  CHANSONS  DE  FRANCE.  - 
Dans  les  rues  du  18'  arrondisse- 
ment, vues  choisies  pour  leur  ap- 
parence vieillotte,  Jean  Gour- 
guei  tourne  des  scènes  rétros- 
pectives avec  des  fiacres  et  des 
autos  de  1900.  Ce  film  illustre- 
ra les  principaux  succès  popu- 
laires de  1900  à  aujourd'hui. 


La  vilietfe 


MIRAGES.  Alex    Ryder    a 

terminé     cotte     semaine.     Pr.     : 
Campeaux. 

LE  POISSON  CHINOIS  (La 
Bataille  Silencieuse).  Pierre 
Billon  tourne  les  intérieurs. 
(Films  Héraut). 


Francœur 

(PATHE) 

LE  MESSAGER.         Raymond 

Rouleau  a  donné  le  premier  toui- 
lle manivelle  au  début  de  cette 
semaine  dans  un  décor  de  Lou- 
rier.  (Albatros.) 

LA  13e  ENQUETE  DE  GREY. 
Ce  film  est  terminé  et  au  mon- 
tage  (Cristal). 


Courbevoie 

(STUDIOS  DE  LA  SEINE) 


En    préparation    :    MON    DE 
PUTE   ET  SA   FEMMF.  Décors 
Gratiny.  Pr.  :  B.  G.  Films. 


François  Ie 


DANS  LES  STUDIOS 

Feu! 

ou  Edwige  Feuillere  et  Victor  Francen  les 
Ennemis  bien-aimés 


Aurais-je  jamais  cru  que  cette 
charmante  Edwige  Feuillere 
nous  apparaîtrait  un  jour  sous 
les  traits  d'une  aventurière  dan- 
gereuse, d'une  trafiquante  d'ar- 
mes? Dans  son  luxueux  intérieur 
tout  blanc  et  glacé,  rempli  de 
Heurs  rares  et  de  miroirs  pré- 
cieux, la  trafiquante  Edwige  El- 
no  reçoit  son  lieutenant  Di  Lar- 
co  (Jacoues  Baunier)  à  qui  elle 
donne  son  congé.  Celui-ci  la 
«  vendra  »  aux  hommes  qui 
pourchassent  la  bande  de  trafi- 
quants. Et  c'est  ainsi  que  le  Ca- 
pitaine de  Corvette  Frémiet  de- 
vra pourchasser  le  bateau  de  cel- 
le qu'il  aime  et   le  couler... 

IMais  j'anticipe  et  pour  ne  pas 
révéler  les  lignes  essentielles  du 
'cantivan*  scénario  réalisé  par 
Jacques  "  N  Baroncelli,  d'après 
son  proprt  film  muet,  transfor- 
mé et   découpé  pour  cette  nou- 


velle adantation  par  Jacques 
Comuaneez,  je  me  bornerai  à 
signaler  ou'avec  Edwige  Feuil- 
lere, Victor  Francen,  Jacques 
Baumer,  jouent  le  pittoresque  et 
sensible  Aimos,  Roger  Legris, 
Beauchamp,  et  que  l'action  très 
vivante  est  coudée  de  scènes  qui 
seront  prises  en  pleine  mer.  Ste- 
ve Passeur  a  dialogué  Feu,  qui 
est  enregistré  en  images  par  Ro- 
bert Lefebvre  et  décoré  par  Wa- 
khévitch.  M.  Danciger,  directeur 
de  production  de  Feu,  me  dit 
son  plaisir  d'avoir  produit  ce 
film  qui  comporte  de  saisissants 
tableaux  de  mouvement,  et  des 
parties  de  sensibilité  où  Francen 
et  Feuillere  font  merveille.  Feu 
appartient  à  cette  catégorie  des 
grands  films  français  dont 
Éclair  Journal  semble  se  réser- 
ver l'exclusivité.     -  L.  I). 


UN  CARNET  DE  BAL.  —  Ju- 
lien Duvivier  tourne  la  scène  du 
bal  dans  un  large  décor. 


AJoinville,  Rue  Francœur  et  à  la  Villette  on  tourne 
i3  Grands  Films  Français 

A  Joinville,  J.-P.  Paulin  réalise  «  La  Danseuse  Rouge  »,  d'a- 
près <>  La  Chèvre  aux  Pieds  d'Or  »,  de  Charles-Henry  Hirsch. 
Nous  avons  eu  l'occasion  de  voir  Véra  Korène  exécuter,  au  mi- 
lieu d'un  gracieux  essaim  de  danseuses  aux  voiles  bleus,  un 
ballet,  celui  qui  donne  son  nom  au  roman  :  une  chèvre  aux 
pieds  d'or  fut  immolée,  en  apparence.  Véra  Korène,  Jeanne  Hel- 
bling,  Jean  Galland,  Jean  Worms,  leur  metteur  en  scène  Paulin 
présidèrent  ensuite  un  déjeuner  au  cours  duquel  on  parla  beau- 
coup de  ce  grand  et  beau  film,  dont  le  promoteur  Pierre  Chi- 
chério,  directeur  de  production,  nous  contait  les  difficultés  et 
les  aventures  douloureuses.  Une  visite  à  la  salle  de  projection 
trous  fit  voir  quelques  scènes  pathétiques  jouées  par  les  pro- 
tagonistes et  par  Ludmiila  Pitoëff  qui  débute  à  l'écran  dans  ce 
film. 

A  La  Villette,  ce  fut  Pierre  Billon  qui  nous  fit  les  honneurs 
du  beau  décor  de  Bazin,  représentant  le  bureau  d'un  grand 
journal  dont  le  directeur  (Alerme)  était  pour  l'heure  le  seul 
occupant.  On  tourne  «  La  Bataille  Silencieuse  »,  issu  du  roman 
d'aventures  de  Jean  Bommart  :  «  Le  Poisson  Chinois  ».  Ce 
film  qui  évolue  à  Paris  et  dans  les  Balkans  est  interprété  par 
Kate  de  Nagy,  Pierre  Nay,  Alerme  et  Michel  Simon  dans  les 
premiers  rôles.  G.  Lampin  en  est  le  directeur  de  production. 

Enfin,  nous  terminons  ce  cycle  de  visites  par  «  Le  Messa- 
ger »,  production  «  Albatros  »,  dont  le  directeur  artistique, 
A.  Kamenka,  travaille  pendant  la  pause  au  plan  de  travail  pour 
les  heures  suivantes,  avec  son  metteur  en  scène  Raymond 
Rouleau  et  ses  interprètes  :  Gaby  Morlay,  Jean  Gabin,  Jean- 
Pierre  Aumont  est  venu  en  invité.  Il  ne  tournera  que  demain. 
On  verra  aussi  dans  ce  film  Mona  Goya,  Henri  Guisol,  Betty 
Rowe    (Mme  Henri  Garât). 

Ces  trois  films  :  «  La  Bataille  Silencieuse  »,  <•  La  Danseuse 
Rouge  »,  «  Le  Messager  »,  sont  les  dignes  successeurs  de 
<>  Courrier  Sud   »   au  programme  de  Pathé  Consortium. 

Lucie  DERAIN. 


Billancourt 

GRIBOUILLE.  Marc   Allé- 

g.ret  terminera  lundi  prochain 
les  prises  de  vues  en  intérieur 
du  scénario  de  Marcel  Achard. 
Pr.  :  Daven. 

LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. Sacha  Guitry  et 
Christian-Uaque  tournent  en- 
core deux  ou  trois  courtes  scè- 
nes. Ils  partiront  filmer  quelques 
scènes  en  plein  air.  Pr.  :  Impé- 
ria. 

FEU!  --  Les  intérieurs  de  ce 
film  réalisé  nar  J.  de  Baroncelli 
touchent  à  leur  fin.  Sans  doute 
la  troupe  partira-t-elle  dans  le 
Midi  pour  les  extérieurs  du  film, 
et  notamment  les  scènes  mariti- 
mes et  le  coulage  du  bateau. 
Pr.   :  Danciger-Eclair  Journal. 

On  double  :  DONNE-MOI 
TON  CŒUR,  doublage  Woog. 
Pr.  :  Warner  Bros. 


Joinville 

(PATHE) 

LA    DANSEUSE    ROUGE. 
Le  film  touche  à  sa  fin. 

LE  MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROVNA.  --  Tourjansky  conti- 
nue cette  œuvre  qui  restituera 
l'atmosphère  de  Pétersbourg  et 
de   la  Vienne  d'avant-guerre. 

On  procède  à  des  raccords 
pour  YOSIIIVARA  (Milo  Film)  et 
pour  MARTHE  RICHARD  (Ha- 
kini). 


Epinay 

(ECLAIR) 

Atlantic  Films  fait  tourner  ici 
par  Elyane  Tayar  un  film  tech- 
nique sur  la  Couture  et  la  Hau- 
te Mode. 


Neuilly 

On  a  reconstitué  ici  un  champ 
d'aviation  pour  une  scène  de 
TROÏKA.  (C.F.C.) 

On  prépare  :  FAUTEUIL  47. 


Epinay 

(TOBIS) 

LA  GRANDE  ILLUSION. 
Ce  film  tourné  avec  le  camion 
sonore  Western  Electric  des  Stu- 
dios de  Billancourt  est  terminé 
ici.  Jean  Renoir  part  tourner  de 
nouveaux  extérieurs.  (Sté  Real. 
d'Art  Ciném.). 

MADEMOISELLE  MA  MERE. 
-  Ce  film  sera  commencé  le  12 
avril.  Danielle  Darrieux  y  sera 
entourée  de  Pierre  Brasseur, 
Larquey  et  Alerme.  Metteurs  en 
scène  Henry  Decoin  et  Jean 
Boyer.  Production   :  Régina. 


Courbevoie 

(PHOTOSONOR) 


LE  GAGNANT.  Ce  film  mi- 
sportif,  mi-comique  est  réalisé 
par  Yves  Allégret,  d'après  un 
scénario  de  Pierre  Lestinguez. 
Interprètes  :  René  Lefèvre,  Ai- 
mos, Sylvia  Bataille,  Ginette 
Leclerc,  Temerson,  Saturnin- 
Fabre  et  Génin.  Opérateur 
Dantan.  Ce  film  a  été  terminé 
aujourd'hui  même.  Pr.  :  Braun- 
berger. 


DERNIÈRES  NOUVELLES  AU  9  AVRIL  1937 


POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique    consacrée   à    la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


M.  Jean  Zay  a  demandé  à  M.  Vincent  Auriol 
la  suppression  de  la  Taxe  d'Etat  sur  le  Théâtre 


Les  journaux  du  soir  viennent  d'annon- 
cer que  NI.  Jean  Zay,  ministre  de  l'Educa- 
tion Nationale,  vient  de  saisir  IV!.  Vincent 
Auriol  d'une  proposition  tendant  à  l'abo- 
lition de  ia  taxe  d'Etat  de  2  frappant 
les  théâtres. 

A  l'appui  de  cette  information,  nos 
confrères  ont  ajouté  ie  raisonnement  que 
voici  : 

La  taxe  d'Etat  de  2  < ,  imposée  aux  théâ- 
tres dej)iiis  des  (innées  était  justifiée  jus- 
qu'ici  par  l'analogie  qu'on  prétendait  établir 


c  litre  elle  et  la  taxe  sur  le  chiffre  d'affaires. 
«  //  serait  injuste,  disait-on,  de  supprimer  la 
taxe  d'Etat  des  théâtres,  (dors  (pie  les  com- 
merçants payent  la  taxe  sur  le  chiffre  d'af- 
faires. » 

Or,  cette  dernière  taxe  vient  d'être  sup- 
primée. 

«  Ne  croyez-vous  pas,  dans  ces  conditions, 
a  fait  observer  M.  Jean  Zay  éi  son  collèyue 
Vincent  Auriol,  qu'il  serait  opportun  de  sup- 
primer également  lu  taxe  d'Etat  de  2  °/c  » . 
D'autant  que  la  taxe  (i  la  production  payée 
par  les  commerçants  et  industriels  a,  pour 


équivalent,  au  théâtre,  les  10  %  prélevés  par 
l'Assistance  publique. 

Que  penseront  les  directeurs  de  ciné- 
mas de  ce  raisonnement? 

Car  enfin,  le  Cinéma  est  encore  soumis 
à  une  fiscalité  atteignant  24,50  ',  et 
jamais  aucun  ministre  n'a  tenu  pareil 
raisonnement  à  son  égard. 

Ajoutons  aux  taxes  qui  frappent  les 
salles  de  cinémas,  les  6  ',  qui  viennent 
de  frapper  les  producteurs  lesquels  gar- 
dent, en  outre,  le  triste  privilège  de 
payer  les  2  ',,   sur  leur  chiffre  d'affaires. 


Les    Cinémas    seront-ils    obligés   de   fermer 
un  jour   par    semaine  ? 

Les  salles  de  Cinémas  d'Amiens  fermeront  tous  les  Lundis 


M.  Gaston  Dcsprez  directeur  de  nombreu- 
ses salles  dont  le  Palace-Cinéma  d'Amiens 
et  le  Carillon  de  Saint-Quentin  et  qui  a  di- 
rigé, en  outre,  pendant  15  années  le  cirque 
d'Hiver  de  Paris,  nous  annonce  la  formation 
d'un  syndicat  groupant  tous  les  directeurs 
d'Amiens. 

Au  cours  de  la  première  réunion  consti- 

wmmsmsm 


IN 


OMNIA  -  MARIVAUX 

—  GAITÉ-CINEMA    — 

TRIANON      


—  EXCELSIOR  -  MARIVAUX 

PALACE   


Miiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin? 

(Texte  publié  dans  Le  Progrès  de  la  Somme, 
du  5  avril  1937.) 

tutive,   ce   syndicat   a   pris   la   résolution    de 
fermer  les  salles   d'Amiens  tous  les  lundis. 
Une  affiche  parue  dans   «  Le  Progrès  de 


la   Somme  »    donne  les  raisons  de  cette   ré- 
solution. En  voici  d'ailleurs  le  texte   : 

Au  public  Amiénoîs 

«  Se  conformant  aux  nouvelles  obliga- 
tions sociales  qui  ne  diminuent  pas  les 
lourdes  charges  qui  grèvent  les  spectacles, 
les  directeurs  des  établissements  cinémato- 
graphiques d'Amiens  :  Omnia-Marivaux, 
Gaitê-Cinému,  Trianon,  Excelsior,  Palace, 
ont,  d'un  commun  accord,  convenu  que 
leurs  salles  seront  fermées  tous  les  lundis  à 
partir  du  5  Avril  prochain.  S'excusant  de 
cette    nécessité,    ils    assurent    à    leur    fidèle 


Au  Public  Amiénoîs 

Se  conformant  aux  nouvelles  obligations 
sociales  qui  ne  diminuent  pas  les  lourdes 
charges  qui  grèvent  les  spectacles,  les 
directeurs  des  établissements  cinématogra- 
phique» d'Amiens  : 
Omnia-Marivaux,  Gatté-CInéma,  Trianon, 
Excelsior,    Palace, 

ont,  d'un  commun  accord,  convenu  que  leurs 
salles  seront  fermées  tous  les  lundis  a 
.partir  du   5   avril  prochain. 

S'excusant  de  cette  nécessité.  Ils  as- 
(ldèle  clientèle  qu'ils  feront 
leur    mieux    pour    lui    donner 


surent  leur 
toujours  de 
satisfaction. 


LES   DIRECTIONS. 


(Texte  publié  dans  Le  Progrès  de  la  Somme, 
du  4  avril  1937.) 


clientèle  qu'ils  feront  toujours  de  leur  mieux 
pour  lui  donner  satisfaction.  -  -  La  Direc- 
tion ». 

Il  est  probable  que  l'application  des  nou- 
velles conditions  de  travail  obligera  bien 
des  directeurs  à  imiter  l'exemple  des  col- 
lègues d'Amiens. 


Les  Directeurs  de  Clermont-Ferrand  ont  déposé  un  cahier 
de  revendications  auprès  de  la  Municipalité 


Les  Directeurs  de  Cinéma  de  Cler- 
mont-Ferrand, viennent  de  se  grouper  et 
à  l'unanimité,  ils  ont  déposé  un  cahier  de 
revendications  auprès  de  la  Municipalité 
dans  lequel,  après  avoir  exposé  leurs 
griefs,   ils   déclarent  que  si   dans   quinze 


jours  satisfaction  ne  leur  est  pas  don- 
née, ils  fermeront  leurs  établissements. 
Dans  cette  ville,  en  effet,  la  taxe  muni- 
cipale non  seulement  n'est  pas  la  moitié 
de  la  taxe  d'Etat,  mais  est  au  contraire 
environ  75  ' ,   plus  élevée  que  cette  taxe. 


DERNIÈRES     NOUVELLES     AU    9    AVRIL    1937 


Les  Directeurs  de  Cinémas  de  l'Est  viennent  de 
reconstituer  leur  Syndicat 


■  Boghari  aura  bientôt  un  cinéma  film 
standard,  cependant  que  l'on  chuchote  de 
nouveau  la  création  d'un  cinéma  à  Sfax 
(Tunisie). 


Nancy.  —  Les  directeurs  de  l'Est,  qui,  de- 
puis quelque  temps,  n'avaient  pas  donné 
signe  de  vie,  viennent  de  reprendre  une  vi- 
talité nouvelle,  en  se  réunissant  pour  une 
importante  séance,  qui  eut  lieu  le  23  Mars 
1937,  et  qui  avait  pour  but  immédiat  de 
«  refondre  »  leur  bureau  syndical,  afin  de 
donner  une  évolution  sérieuse  à  leur  entre- 
prise. 

Cette  réunion  était  placée  sous  la  prési- 
dence d'honneur  de  M.  Xardel,  président  du 
Syndicat  de  la  Moselle.  On  regretta  l'absen- 
ce de  M.  Lussiez,  président  du  Syndicat  des 
directeurs  à  Paris,  que  des  obligations  pro- 
fessionnelles avaient  retenu. 

M.  Xardel,  très  documenté  sur  toutes  les 
questions  syndicales,  retint  longuement  l'at- 
tention. 

Divers  sujets  furent  exposés  et  discutés   : 

1.  Les  formalités  à  faire  pour  que  chaque 
adhérent  soit  en  règle  avec  les  Assurances 
Familiales. 

2.  A  l'unanimité,  tout  projet  de  nationali- 
sation du  cinéma  est  rejeté. 

3.  Décisions  à  prendre  contre  l'installa- 
tion, dans  les  villes  de  garnison,  de  postes 
cinématographiques,  qui,  sans  aucun  doute, 
apporteraient  à  l'exploitation  une  concur- 
rence intolérable. 

4.  L'assemblée  adopte  le  compte  rendu  fi- 


nancier, puis  modifie  l'article  10  de  ses  sta- 
tuts, portant  à  10,  au  lieu  de  (>,  le  nombre 
des  membres  du  comité.  Le  bureau  est  en- 
suite constitué  comme  suit   : 

Président  :  M.  Esmilaire  (Epinal). 

Vice-président  :  M.  Lautescher  (St-Dié). 

Secrétaire  :  M.  Friaisse  (Nancy). 

Secrétaire-adjoint  :  M.  Oberling  (Touî). 

Trésorier  :  M.  Pagel  (Baccarat). 

Trésorier-adjoint  :  M.  Jeanjacquot  (Nan- 
cy). 

Membres  :  MM.  Soudières  (Senones);  Bie- 
bel  (Toul);  Pontet  (St-Dizier);  Bust  (St- 
Mihiel). 

Avant  de  lever  la  séance,  M.  Xardel  en- 
tretint l'assemblée  d'un  projet  de  Fédéra- 
tion de  l'Est,  qui  grouperait  les  directe"rs 
de  la  Côte  d'Or,  des  Ardennes,  de  Meurthe- 
et-Moselle,  de  la  Moselle  et  de  Strasbourg. 

Nous  espérons  qu'ainsi  constitué  avec  les 
directeurs  qui  ont  été  élus,  le  comité  du 
Syndicat  des  Directeurs  de  cinémas  de  l'Est 
arrivera,  dans  une  entente  cordiale  obliga- 
toire, à  des  résultats  appréciables.  «  La  Ci- 
nématographie  Française  »  fait  des  vœux 
pour  la  réussite  de  ce  groupement,  à  l'action 
duquel  elle  sera  heureuse  de  faire  la  plus 
large  place  dans  ses  colonnes. 

M.  J.  Relier. 


Le    Droit    des    Pauvres    et 
les    Municipalités 


Un  Directeur  nous  demande   : 

Je  me  permets  de  vous  poser  une  question 
qui  intéresse  toute  la  corporation. 

Depuis  six  ans  je  demande  et  j'obtiens  une 
réduction  de  50  %  sur  le  Droit  des  Pauvres. 

Le  1"  janvier  1937  j'ai  renouvelé  cette 
demande  et  elle  a  été  acceptée  par  le  Con- 
seil Municipal,  et  la  Commission  du  Bureau 
de  Bienfaisance. 

Aujourd'hui  je  reçois  une  lettre  de  M.  le 
Maire  m'informant  que  la  délibération  du 
Conseil  Municipal  est  retournée  non  approu- 
vée par  l'administration  préfectorale,  com- 
me contraire  aux  dispositions  du  décret  du 
25  Juillet  1935. 

Je  vous  serais  reconnaissant  de  bien  vou- 
loir  me   dire   si   vraiment  je   n'ai  aucun   re- 
cours contre  cette  décision  préfectorale. 
Notre  réponse  : 

Monsieur  le  Directeur, 

Nous  avons  bien  reçu  votre  lettre  du  8 
mars. 

Il  est  en  effet  exact  que  l'article  3  du  Dé- 
cret du  25  Juillet  1935,  autorise  les  Commis- 
sions administratives  des  Bureaux  de  Bien- 
faisance à  réduire  le  Droit  des  Pauvres, 
après  délibération  conforme  du  Conseil  Mu- 
nicipal el   approbation   du  Préfet. 

Mais  il  y  a  aussi  une  phrase  qui  exige  que 
le  Conseil  .Municipal  inscrive  dans  son  bud- 
get communal  une  subvention  équivalente 
à  la  somme  annuelle  dont  l'établissement  de 
cinéma  aura  été  détaxé;  en  un  mot,  on  veut 
que  la  somme  de  10  %  sur  la  recette,  qui 
doit  être  affectée  au  Bureau  de  Bienfaisance 


ne  soit  pas  diminuée,  et  si  l'Administra- 
tion Municipale  veut  dégrever  un  directeur 
d'une  partie  de  cette  somme,  elle  a  l'obli- 
gation la  plus  stricte  d'inscrire  dans  son 
budget  général,  une  subvention  correspon- 
dante à  cette  réduction. 

Et  c'est  là  où  les  choses  se  gâtent  et  bri- 
sent la  bonne  volonté  municipale,  qui  se 
voit  forcée,  pour  faire  une  gracieuseté  au 
directeur,  d'inscrire  au  budget  général  une 
somme  qui  sera  répartie  entre  tous  les  ha- 
bitants. Aussi  la  plupart  du  temps  le  Con- 
seil Municipal  revient-il  sur  sa  décision  et 
le  directeur  se  voit  contraint  de  payer  les 
10   %   des   Pauvres. 

Nous  pouvons  ajouter  que  bien  avant  le 
Décret  du  25  Juillet  1935,  nous  avons  connu 
des  Municipalités  qui  avaient  réduit  de  50 
pour  cent  le  Droit  des  pauvres  tout  en  se 
voyant  contraintes  par  la  Préfecture  de  ver- 
ser au  budget  municipal  le  montant  de  la  ré- 
duction accordée  au  directeur. 

Nous  avons  des  exemples  qui  datent  de 
dix  ans;  le  Décret  de  Juillet  1935  ne  fait 
donc  que  confirmer  des  réglementations  an- 
térieures tout   aussi   rigoureuses. 

Vous  ne  pouvez  donc  rien  tenter,  à  moins 
que  votre  Municpialité  consente  à  payer  les 
50  %  que  vous  ne  paierez  plus.  C'est  à  vous 
de  consulter  les  membres  du  Conseil  Mu- 
nicipal. 

Nous  restons  à  votre  entière  disposition 
pour  toutes  les  questions  que  vous  voudrez 
bien  nous  poser. 

Fernand  Morel. 


A  PROPOS  W  DROIT  DIS  PAUVRES  A  PARIS 

L'Association  du  Spectacle  de  Bor- 
deaux et  du  Sud-Ouest,  présidée  par  M. 
Mauret  Lafage  exprime,  dans  la  note  ci- 
dessous,  le  point  de  vue  des  directeurs 
de  la  région. 

Comme  cadeau  de  Pâques,  les  Directeurs 
des  Salles  de  Spectacles  de  Paris  ont  trouvé 
dans  le  «  Journal  Officiel  »  un  décret  signé 
du  Président  de  la  Bépublique,  leur  annon- 
çant que  le  taux  du  Droit  des  Pauvres  était 
ramené  de  9.09  %  à  8.75  % . 

Ainsi  se  trouvent  récompensés  -  -  peut- 
cire  pas  autant  que  beaucoup  le  souhaitaient 
-  les  persévérants  efi'orts  de  la  Confédéra- 
tion Nationale  du  Spectacle  dont  fait  partie 
la  Fédération  Générale  des  Associations  des 
Directeurs   de  Spectacles  de  Province. 

Sans  doute  les  directeurs  provinciaux 
ont-ils  été  oubliés  dans  cette  mesure  géné- 
reuse et  juste  et  c'est  tout  à  fait  regrettable! 
Mais  il  est  à  présumer,  car  ce  sera  l'équité 
même,  que  leur  tour  viendra.  Souhaitons 
que  ce  soit  très  bientôt. 

En  tous  les  cas,  le  décret  présidentiel  du 
28  Mars  1937  marque  une  date  importante 
dans  l'histoire  fiscale  du  théâtre.  C'est  la 
première  fois  que  par  un  acte  officiel,  il  est 
reconnu  que  le  Droit  des  Pauvres  n'est  pas 
intangible. 

Cette  taxe  d'exception  devra  peu  â  peu 
être  perçue  de  manière  à  ce  que  le  specta- 
cle ne  soit  plus  seul  à  en  acquitter  la  lourde 
charge. 

UN  CINEMA  MUET  S'OUVRE  A  ORAN 

Le  cinéma  muet  ne  semble  pas  mort.  M. 
Benhamou  a  créé  dans  un  quartier  popu- 
laire d'Oran  un  ciné  muet.  Il  y  a  encore 
des  «  afficionados  »  de  ce  uenre  de  spec- 
tacle, la  salle  paraissant  déjà  trop  petite 
pour  recevoir  la  clientèle. 


mm 


DERNIÈRES     NOUVELLES    AU    9    AVRIL    1937 
ANALYSE      ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


Le  Mot  de  Cambronne 

Comédie 

Origine   :  Française. 

Réalisation    :  Sacha  Guitry. 

Auteur  :  Sacha  Guitry. 

Décorateur  :  Robert  Gys. 

Opérateurs  :  G.  Benoit.  Son  :  De 
Bretagne. 

Interprétation  :  Sacha  Guitry. 
Marguerite  Moreno,  Jacqueline 
Delubac,  Pauline  Carton. 

Studios   :  Billancourt. 

Enregistrement  :  W.  E. 

Production  :  Cinéas. 

Edition  :  Tobis. 

Ce  film  en  un  acte,  si  je  puis 
dire,  est  l'adaptation  fidèle,  ô 
combien,  de  l'acte  qui  passa 
avec  un  énorme  succès  au  Made- 
leine il  y  a  peu  de  temps.  Sitôt 
écrites,  Sacha  Guitry  veut  «  vi- 
sualiser »  ses  pièces  et  les  porte 
à  l'écran.  Sa  formule  lui  réussit, 
et  celte  courte  et  savoureuse  co- 
médie, savoureuse  par  le  dialo- 
gue et  par  le  ton,  endormira  les 
"Toonements  de  ceux  qui  veulent 
voir  au  cinéma  autre  chose  que 
du  théâtre  filmé.  Guitry  fait  du 
théâtre  en  conserve,  mais  il  a  tant 
d'esprit  qu'on  lui  pardonne  de 
ne  guère  varier  ses  angles  de 
prises  de  vues,  de  jouer  de  face, 
et  de  faire  évoluer  son  action 
dans  un  unique  décor  avec  dé- 
couverte... sur  un  maigre  jardin. 

La  présentation  du  film  dans 
le  «  générique  »  est,  comme  tou- 
jours dans  les  films  de  Guitry, 
infiniment  soignée  et  originale, 
ensuite  il  y  a  Guitry  dans  son  ca- 
binet de  travail  nous  racontant 
la  genèse  de  sa  pièce  et  ses  sou- 
venirs sur  Rostand  qui  lui  inspi- 
ra cette  pièce  sur  Cambronne 
qui  avait  épousé  une  anglaise. 
C'est  tout.  On  assiste  ensuite  au 
dialogue  de  Cambronne  avec  sa 
britannique  épouse  qui  le  sup- 
plie de  lui  dire  le  «  mot  »... 
qu'elle  ignore.  La  venue  d'une 
acerbe  préfète,  n'arrange  rien. 
Puis  comme  Cambronne  refuse, 
ce  mot,  c'est  une  ravissante  ser- 
vante qui  le  proférera  en  lais- 
sant tomber  un  plat  chargé  de 
verreries...  Dialogue  exquis,  film 
plat,  du  Guitry  en  somme  mais 
agréable,  bien  éclairé  quoique 
sans  variété  de  champ  et  d'an- 
gles, son  parfait,  décor  char- 
mant. Et  Guitry  est  Guitry,  un 
Cambronne  revu  et  corrigé,  plus 
disert  que  le  fut  sans  doute  ja- 
mais le  général.  Moreno  est  re- 
marquable, et  Jacqueline  Delu- 
bac dans  un  rôle  quasi  muet  joue 
avec  ses  beaux  yeux  éloquents. 
Pauline  Carton  silhouette  une 
Préfète  acide  et  vinaigre  des 
plus  réussies.  —  x.  — 


TITRES    DE    FILMS    RETENUS 

On  nous  prie  d'annoncer  que 
M.  Shoukens,  de  Bruxelles,  vient 
de  retenir  pour  son  compte  les 
titres  de  films  suivants  : 

1°  Le  Roi  de  l'Exposition; 

2"  Albert  l"  (Roi  Soldat). 


Boissière 

Drame 


Origine   :  Française. 
Réalisation  :  Fernand  Rivers. 

Auteur   :  Pierre  Benoit. 

Décorateur  :  Gys. 

Opérateurs  :  Bachelet  et  Ri- 
bault.  Son    :  de  Bretagne. 

Musique  :  Henry  Verdun. 

Interprétation  :  Lucien  Nul, 
Spinelly,  Pierre  Renoir,  Yon- 
nel,  Suzanne  Després,  Jean 
Périer,  Velsa.  Andrée  Ducrcl. 
Ferny,  Pierre  Juvenet,  Rivers 
Cadet,  Pauline  Carton,  Pail- 
lette Elambert,  Marjal,  Serge 
Grave. 

Studios  :  Billancourt. 

Enregistrement  :  W.  E. 

Production  :  Rivers. 

Edition  :  I).  U.  C. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Contrairement  aux  autres  œu- 
vres de  Pierre  Benoît,  Bois- 
sière ne  comporte  aucune  part 
d'inexprimé  ou  d'insaisissa- 
ble, toute  l'action  est  nette, 
claire,  d'une  tragique  sobrié- 
té, et  les  personnages  entraî- 
nés par  une  fatalité  supérieu- 
re à  l'amour,  quoique  tout  doi- 
ve les  séparer,  ne  sont  déliés 
que  par  la  mort  qui  plane  sur 
eux  dès  les  premières  images 
du  film.  Cette  belle  histoire 
qui  plonge  aux  plus  secrètes 
racines  du  cœur  est  sobre- 
ment et  fermement  contée, 
avec  un  tact  digne  d'éloges, 
par  Rivers  qui  a  situé  ce  film 
aux  lieux  mêmes  où  Pierre  Be- 
noît situa  son  roman  :  Mau- 
beuge  et  le  château  de  Bois- 
sière. La  dramatique  destinée 
d'une  femme,  jadis  ardente  et 
folle,  et  qui  paie  de  sa  vie  la 
dette  contractée  envers  un 
mort  se  déroule  entre  1  904  et 
la  fin  de  1914,  avec  une  in- 
cursion dans  le  temps  pré- 
sent. On  aimera  la  reconstitu- 
tion de  l'atmosphère  spéciale 
des  music-halls  du  début  du 
siècle,  et  certaine  évocation 
des  premiers  jours  de  la  guer- 
re. 

Boissière  constitue  un  des 
films  français  originaux  en 
quoi  nous  puissions  avoir  con- 
fiance pour  continuer  la  tradi- 
tion des  grandes  œuvres  soli- 
des et  humaines.  Un  acteur 
s'y  détache  et  va,  de  ce  fait, 
se  placer  au  premier  plan  des 
comédiens  d'écran  :  Lucien 
Nat  que  l'on  ne  connaissait 
jusqu'à  présent  que  comme 
l'interprète  idéal  de  la  troupe 
de  Baty  au  théâtre  Montpar- 
nasse. Boissière,  grâce  à  Lu- 
cien Nat,  merveilleux  anima- 
teur, à  une  troupe  excellente, 
et  à  un  scénario  bien  trempé, 
dont  le  «  climat  »  tragique  a 
été  conservé  par  Fernand  Ri- 
vers, se  classe  parmi  les  films 
les  plus  émouvants  de  l'an- 
née. 

SCENARIO.   —    Adlone    Hé- 


bcil  a  ruiné  son  amant,  M  Le 
Barois  qui  se  suicide  laissant 
son  foyer  dévasté,  sa  femme  in- 
consolable, son  fils  perdu  de 
honte.  En  li)14,  aux  premiers 
jours  de  la  guerre,  Jean  Le  Bar- 
rois,  qui  n'a  plus  sa  mère  et  n'a 
pas  oublié,  est  recueilli  au  châ- 
teau de  Boissière  par  Mme  Hé- 
bert, Adlone  Hébert  elle-même. 
Il  crie  à  celte  femme  son  mépris, 
sa  rancœur,  puis  pardonne.  Au 
pardon  succède  le  désir,  puis 
l'amour  comblé.  Adlone  le  garde 
chez  elle,  malgré  la  proximité 
des  Allemands.  Elle  l'aime.  Et, 
pour  ne  pas  le  livrer,  elle  se 
laissera  fusiller.  La  dette  est 
payée.  Jean  Le  Barois  héritera 
de  Boissière  où  il  se  consumera 
dans  ses  tristes  souvenirs. 

TECHNIQUE.  —  Fernand  Ri- 
vers a  compris  l'atmosphère  du 
sujet  et  l'a  parfaitement  resti- 
tuée à  l'écran  :  larges  plans  un 
peu  sombres  par  leurs  éclaira- 
ges, puis  scènes  très  courtes,  pri- 
ses d'assez  loin,  tableaux  éclai- 
rés de  lueurs  sourdes,  visions  de 
parcs  dépouillés  par  l'automne. 
A  cet  égard,  la  visite  du  général 
allemand  à  Adlone  Hébert  dans 
son  château  menacé  d'occupa- 
tion, puis  le  départ  de  cette 
femme  dans  la  voiture  allemande 
qui  l'eminène  vers  la  prison  et 
vers  la  mort,  sont  des  images 
d'une  tristesse  grandiose.  La 
photographie  est  grise,  sévère, 
pleine  de  goût  et  de  justesse.  Le 
montage  est  sobre,  encore  qu'un 
peu  haché  (le  film  manque  de 
liant,  d'enchaînés;  on  passe  ain- 
si trop  brusquement  du  départ 
de  Le  Barois,  annonçant  sa  dé- 
termination tragique,  au  lycée 
où  le  directeur  apprend  au  fils  la 
mort  de  son  père).  Le  dialogue 
de  Pierre  Benoît  est  très  simple, 
très  vrai,  et  l'ensemble  du  film 
témoigne  d'une  qualité  d'huma- 
nité profonde  et  (l'un  grand  tact. 
Son  excellent.  Le  prologue  pit- 
toresque est  remarquable  avec 
son  évocation  des  Folies-BergèreJ 
de  1904,  et  la  résurrection  de 
Mavol  par  son  imitateur  Darcet. 

INTERPRETATION.  —  Lu- 
cien Nat,  grand  acteur,  a  su  fai- 
re resplendir  un  rôle  difficile, 
complexe,  celui  de  Jean  Le  Ba- 
rois qui  a  la  faiblesse  d'aimer 
celle  qui  ^oussa  son  père  au  sui- 
cide, et  devient  inconsciemment 
le  bourreau  de  cette  même  fem- 
me trop  aimée.  Son  interpréta- 
tion riche  en  sensibilité,  et  pour- 
tant si  sobre,  si  concentrée  est 
narfaite.  Spinelly  a  joué  une  par- 
tie ingrate,  elle  l'a  gagnée  par 
son  intelligence,  sa  réelle  adres- 
se. Pierre  Benoir,  Yonnel,  Jean 
Périer,  Suzanne  Després,  Andrée 
Ducret,  Pauline  Carton  n'avaient 
que  des  silhouettes  mais  elles 
sont  supérieurement  tracées.  Si- 
gnalons aussi  Juvenet.  Rivers 
Cadet,  Velsa,  la  petite  Elambert. 
Serge  Grave,  Ferny.  —  x.  — 


La  Griffe  du  Hasard 

Comédie   policière 

Origine     :    Franco-allemande. 
Réalisation  :  René  Pujol. 
Auteur  :  René  Pujol. 
Interprétation    :      Georges     Ri- 

gaud,  Pierre  Larquey,  Germai- 
■    ne  Ausscy,  Denise  Jovelet,  Al- 

cover,    Marcel    Simon,    Reine 

Paulel. 
Studios  :  Ufa. 

Enregistrement   :   Tobis  Klang. 
Production  :  P.  Brauer. 
Edition  :  A.  C.  E. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
La  Griffe  du  Hasard  est  un  film 
très  soigné,  où  l'intrigue  est 
vraisemblable  et  bien  étoffée 
de  «  gags  »  drôles  ou  de  co- 
mique inattendus,  et  où  les 
«  vilains  »  et  les  honnêtes 
gens  ne  sont  pas  entièrement 
antipathiques  ou  exclusive- 
ment sympathiques.  Une  sor- 
te d'ironie  discrète  plane  sur 
le  film  réalisé  avec  goût  dans 
de  très  beaux  décors.  Pour  le 
seul  personnage  du  détective 
burlesque,  à  Pair  benêt,  mais 
plus  fin  qu'il  ne  paraît,  si  re- 
marquablement campé  par 
Larquey.  La  Griffe  du  Hasard 
mériterait  vraiment  ce  slogan 
publicitaire  qui  l'a  désigné  au 
cours  de  son  exclusivité  : 
une  nouvelle  formule  de  film 
policier.  C'est,  en  tout  cas,  un 
excellent  film  très  public. 

SCENARIO.  —  Pour  rallrap- 
per  les  voleurs  el  les  bijoux 
d'une  charmante  voisine  d'ap- 
partement, un  jeune  homme 
sum<>alhi"iie  mais  réduit  aux 
expédients,  se  lance  dans  une 
aventure  où  directeur  de  boite 
de  nuit  et  riche  financier  sont 
plus  ou  moins  compromis.  Avec 
l'aide  d'un  brave  policier  rus- 
taud d'apparence  mais  fort  ma- 
lin, les  bijoux  sont  récupérés,  la 
jeune  femme  rassérénée,  et  le 
principal  coupable  est  contraint 
à  l'exil. 

TECHNIQUE.  —  René  Pujol 
a  conçu  dans  la  note  mi-gaie,  mi- 
dramatinue,  un  peu  à  la  maniè- 
re de  certains  «  noliciers  améri- 
cains »  ce  film  qui  ne  comporte, 
dieu  soit  loué!  nul  cadavre,  au- 
cune hécatombe,  n'en  est  pas 
moins  énigmatique  et  attractif. 
Le  film  est  réalisé  luxueusement, 
lié  avec  souplesse  en  des  scènes 
bien  cadencées.  Le  dialogue  fait 
rire  souvent. 

"INTERPRETATION.     —     Un 

éclatant  personnage  loufoque  et 
profond,  celui  du  détective,  est 
joué  nar  Larquev  de  manière 
sensationnelle.  La  distribution 
est  bien  composée  de  Georges 
Higaud  élégant  et  sportif,  de  Rei- 
ne Paulet  curieuse,  d'Alcover 
Marcel  Simon,  de  la  1res  jolie 
Germaine  Aussey  et  d'une  char- 
mante petite  fille  au  jeu  intelli- 
gent Denise  Jovelet.  —  x.  — 


NIÈRES  NOUVELLES  AU  9  AVRIL  1937 


DEUIL 

L'excellent  comédien,  Pierre 
Finaly  est  décédé  subitement  à 
Paris  à  l'âge  de  47  ans. 

Après  Le  Conservatoire,  Pierre 
Finaly  fut  le  pensionnaire  de 
l'Odéon  sous  la  direction  d'An- 
toine, joua  de  nombreuses  pièces 
sur  différentes  scènes  du  boule- 
vard et  devint  administrateur 
des  Mathurins. 

Depuis  plusieurs  années,  Pier- 
re Finaly  avait  consacré  la  ma- 
jeure partie  de  son  activité  au 
cinéma. 

Nous  présentons  à  Mme  Finaly 
et  à  ses  trois  enfants  nos  sin- 
cères condoléances. 

LIAM    O'FLAHERTY,    LE 
ROMANCIER       DU  MOU- 

CHARD  »  EST  A  PARIS 

Liam  O'Flaherty,  l'auteur  du 
roman  Le  Mouchard,  dont  le 
film  a  eu  un  succès  mondial,  est 
actuellement  à  Paris.  Les  films 
Derby  se  sont  rendus  acquéreurs 
des  droits  d'adaptation  pour  le 
monde  entier  de  son  célèbre  ro- 
man Le  Puritain.  O'Flaherty  tra- 
vaille actuellement,  en  collabora- 
tion avec  Jetr  Musso  qui  mettra 
en  scène,  au  découpage  et  aux 
dialogues  de  cette  œuvre.  Ar- 
mand Siossian  dirigera  cette 
production  qui  sera  réalisée  pro- 
chainement. 

LE   COIN    DES   ABONNES 

■    La  petite   Denise    Jovelet, 

qui  vient  de  terminer  Franco  de 
Port,  créera  dans  le  film  de  Sa- 
cha Guitry,  Les  Perles  de  la  Cou- 
ronne le  rôle  de  Marie  Sluart  en- 
fant. 

SONJA  HENIE 
AU  BALZAC 

Contrairement  à  ce  que  l'on 
pourrait  croire,  le  film  de  Sonja 
Henie,  Tourbillon  Blanc,  n'est 
pas  essentiellement  un  film  pour 
les  amateurs  de  patinage.  Evi- 
demment, on  y  voit  évoluer  la 
gracieuse  Sonja  au  milieu  d'un 
ballet  de  patineurs,  sur  une  im- 
mense piste  glacée,  d'un  effet 
vraiment  féerique,  mais  il  y  a  à 
ses  côtés  une  troupe  d'artistes 
qui  se  charge  d'apporter  à  l'in- 
trigue la  note  de  fantaisie  et 
d'humour  indispensable  à  toute 
comédie  musicale  :  les  inimita- 
bles Ritz  Brothers,  aux  gags 
étourdissants  et  les  extraordi- 
naires vagabonds  de  Borrah  Mi- 
nevitch.  Ajoutez  également  la 
verve  endiablée  d'Adolphe  Men- 
jou,  l'élégance  de  Don  Ameche, 
la  bonhomie  malicieuse  de  Jean 
Hersholt,  et  vous  comprendrez 
pourquoi  le  spectacle  du  Balzac 
remporte  un  succès  sans  précé- 
dent. 

CHANGEMENT  D'ADRESSE 

Les  établissements  Orpa  nous 
communiquent  leur  changement 
d'adresse    : 

Etablissements  Orpa  :  44,  rue 
du   Colisée.   Paris; 

Justus  Goldmann,  44,  rue  du 
Colisée,    Paris. 

Regardez  donc  la  dernière 
page  de  couverture. 


Victor  Francen    et  Edwige  Feuillère  dans  Feu  (Film  J.  de  Baroncelli) 


PETITES  ANNONCES 


OFFRE  D'EMPLOI 


On  demande  :  1  secrétaire 
sténo-dactylo;  1  programma- 
trice;   1    comptable. 

Case  N.  F.  R.,  à  la  Revue. 

On  demande  pour  Paris  mé- 
canicien très  capable  et  très  ex- 
périmenté dans  montage  et  répa- 
rations des  projecteurs  film 
standard. 

Ecrire  et  donner  références  à 
Ernemann  France,  18  et  20,  fau- 
bourg du  Temple,  Paris  (11e). 

DEMANDE  D'EMPLOI 

Chef  de  poste  ayant  titre  in- 
génieur   spéc.    exploitation.    Sé- 


rieuses références  grandes  fir- 
mes, cherche  place  Paris  ou  ban- 
lieue. 

Case  IL  F.  C,  à  la  Revue. 

Chef  de  Poste,  chef-opéra- 
teur, 30  ans,  présentant  bien,  au 
courant  de  toute  l'exploitation, 
mettant,  au  besoin,  la  main  à 
tout,   cherche   emploi   sérieux. 

Case  M.  A.  G.,  à  la  Revue. 

Secrétaire,     diplom.     sténo- 
dactylo,    bonnes     réf.     cherche 
nlace,  début   800  francs. 
Case  F.  B.  V.,  à  la  Revue. 

Jeune  femme  sténo-dactylo, 
aide    comptable    cour,    program- 


AVIS   IMPORTANT 

La  loi  du  2  avril  1937  interdit  aux  directeurs  de  cinémas 
d'exiger  de  leur  personnel  des  versements  ou  d'effectuer  des 
retenues  d'argent,  même  sous  la  dénomination  de  frais  ou 
sous  toute  autre  dénomination,  à  l'occasion  de  l'embauchage, 
du  débauchage  et  de  l'exercice  normal  de  leur  travail. 

{Communiqué   par   lu   Fédération    des   Chambres   Syndicales   de 
La  Cinématographie  Française.) 


malion.  Très  bonnes  références, 
libre  suite. 

Case  S.  M.  C,  à  la  Revue. 

Jeune  homme  rentrant  ser- 
vice militaire,  diplômé  commer- 
cial, connaissant  anglais,  no- 
tions allemand,  espagnol,  au  cou- 
rant rédaction,  correspondance, 
publicité,  cherche  place. 

Case  A.  I).  P..  à  la  Revue. 

Jeune   femme,   très   sérieuse, 
cherche   emploi    de   bureaux. 
Case  H.  C.  H.,  à  la  Revue. 

Dame    docteur   en    droit,    20 

ans.  Long  stage  avoué  et  import, 
cabinet  avocat  conseil,  connais, 
quest.  cinémat.  pari,  couramm. 
anglais,  allemand,  cherche  si- 
tuation contentieux  secrétar. 
Sér.  Société,  de  préf.  après  gran- 
des vacances. 

Case  M.  T.  ().,  à  la  Revue. 

Chef  de  poste  au  courant  ad- 
ministration et  exploitation,  de- 
mande emploi  ou  gérance  toute 
région. 

Case  V.  A.  S.,  à  la  Revue. 


VENTES  DE  CINEMAS 

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(Aisne),  à  vendre  en  toute  pro- 
priété: immeuble  et  terrain.  Af- 
faire à  monter.  Au  comptant  : 
50.000  francs. 

Duchemin,  31,  rue  Meslay,  Pa- 
ris (intermédiaires  sabstenii). 

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imp.  Midi  9  représent.  Faut 
200.000  comptant. 

Case  J.  R.  C,  à  la  Revue. 


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Izel,    Douarnenez    (Finistère). 


DIVERS 


Les  Présentations  à  Paris 

Information»  des  Chambre»  Syndicale» 
(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 

MARDI   13   AVRIL 

Le   Paris,   lll   h.   Sélections   Maurice 

Rouhicr. 
Rendez-vous...    Champs-Elysées    ou 

Le  Chômeur  des  Champs-Elysées. 

MARCREDI    11    AVRIL 

Marignan,    10   h.,    Gray    Film. 
Ignace. 

MARDI    20    AVRIL 

Le  Paris,   10  h.,  Fox   Film. 

/.c   Pacte    il.loyds  de   Londres). 

MERCREDI  28  AVRIL 
Filins  J.  Séfert. 
Police   Mondaine. 

MARDI  4   MAI 

Films   J.    Séfert. 

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Rédacteur     en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  < 

29,   rue    Marsoulan,   Pari»    (12*) 

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DU  SOUVENIR 


<$> 


<: k    v ii m  e R o    <: o ;v tikxt  » 


est  ramené   de 
des 


A    Lo- 


Résultat?  Oui!   . 

Victoire?  Non! 

Le  Droit  des  Pauvres,  à  Paris 

10   %   à  8,  75  %    

Des     exemples-types     pour     l'application 

nouvelles  taxes. 
Toujours  pas  de  réponse  pour  les  6  %. 
La   convention   collective  du   spectacle. 
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Les  Présentations  à   Paris. 

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OPÉRETTE  DE     JEAN     MANSE 

musique  de    ROGER    DUMAS 

avec     ALICE     TISSOT     et     SATURNIN-FABRE 
NITA   RAYA   -  CLAUDE  MAY   -   DAN  Y   LORYS 

ANDREX    -    REDGIE 
et   RAYMOND   CORDY    et    CHARPIN 


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MARCEL  VALLÉE 

CAMILLE  BERT 

RAMA-TAHE 

ALI-RIZA 

MAX  DUNAND 

ETC.,  ETC 

Scénario  d'Orner  ENGLEBERT 
Adapté  et  dialogué  par  Noël  RENARD 
Réalisation  de  Paul  MESNIER 


26,  Rue  de  la  Pépinière,  PARIS-86 

LABORDE  32-20 


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CIMH^Tmi.RAPHII      gTTTTTTTTTTTTXTXIÏIIIII^ 

FR&STf&ISE 


Résultat  ? 
Victoire  ? 


Oui  ! 
Non  ! 


Le  Droit  des  Pauvres  à  Paris  est  ramené  de  10°/ o  à  8,75° /o 


Un  bien  faible  avantage,  diront  les  «  jamais  contents  ». 

Oui  certes,  c'est  peu,  pour  un  directeur  moyen  de 
Paris,  qui  succombe  sous  les  charges  écrasantes  des  taxes, 
que  d'apprendre  qu'il  va  obtenir  seulement  cinq  cent  vingt 
francs  de  réduction  mensuelle  s'il  fait  une  recette  de  près 
de  57.575  francs  par  mois,  limite  nouvelle  du  troisième 
palier. 

Il  faut  donc  accepter  ce  cadeau  de  Pâques  avec  plai- 
sir; mais  cependant  sans  se  dire  satisfait. 

Il  faut  continuer  la  campagne,  déjà  ancienne,  qui 
réclame  pour  le  spectacle,  le  Droit  Commun. 

Cette  première  pierre  tombée  de  la  bastille  du  Droit 
des  Pauvres  est  un  encouragement  à  poursuivre  cette 
campagne,  et  il  convient  de  remercier  les  bons  ouvriers 
actuels,  conduits  par  Raymond  Lussiez,  qui  sans  relâche, 
là  comme  ailleurs,  combattent  toutes  nos  taxes  d'exception. 

Il  est  juste,  aussi,  de  rendre  un  hommage  de  recon- 
naissance à  ceux  qui,  depuis  quinze  ans,  ont  lutté  de  toutes 
leurs  forces  pour  la  même  cause;  si  les  résultats  n'ont 
jamais  été  en  rapport  avec  leur  ténacité,  il  faut  cependant 
rappeler  les  noms  des  Mauret-Lafage,  des  Clavers,  des 
Granon,  des  Imbert,  des  Brézillon  qui,  avec  d'autres  bons 
ouvriers  modestes,  ont  travaillé  à  faire  réparer  la  grande 
injustice  :  la  taxation  du  spectacle. 


Tableau  des  Nouvelles  Taxes  pour  Paris 


* 
*  * 


Mais  le  plaisir  de  l'avantage  acquis  aujourd'hui  ne 
doit  pas  faire  oublier  que  le  but  n'est  pas  atteint,  car,  la 
détaxe  ne  touche  que  Paris  (1,25)  et  Nice  (2,75)  par 
compensation  avec  les  taxes  radiophoniques. 

La  France  entière  est  écartée  de  cette  détaxe. 

Il  faut  de  plus  noter  que  le  décret  du  25  Mars  (J.  O. 
du  26-3-36)  limite  son  effet  au  31  Décembre  1937. 

Il  faut  surtout  constater  que  l'on  n'a  pas  du  tout 
abattu  le  Droit  des  Pauvres,  que  celuli-ci  reste  toujours 
debout,  et  très  fort. 

Car  si  on  l'a  diminué  un  peu  et  pour  de  rares  assujet- 
tis, c'est  parce  qu'un  Ministre  (Tardieu,  rendons  à  César...) 
a  trouvé  une  taxe  de  remplacement,  sur  la  T.S.F. 

Ce  qui  reste  fragile,  car  si  l'on  supprime  un  jour  cette 
taxe  de  remplacement  cela  nous  remettra  à  10  %,  sans 
recours  possible. 

Nous  savons  tous  que  certains  directeurs  en  ont  fait, 
et  il  y  a  bien  longtemps  déjà,  la  triste  expérience.  Quand 
ils  avaient  obtenu  du  Maire,  du  Conseil  Municipal,  un 
adoucissement  du  Droit  des  Pauvres  (voir  5  %),  le  Préfet 
exigeait  que  le  Maire  trouvât  une  taxe  de  remplacement 
égale  à  la  réduction  consentie,  de  façon  que  le  Bureau  de 
Bienfaisance  continuât  de  toucher  l'intégralité  des  10  %. 

Très  souvent,  hélas,  le  Conseil  Municipal  n'acceptait 
plus  alors  cette  manière  de  voir,  et  rétablissait  les  taxes 
dans  leur  totalité. 

Fernand  MOREL. 


PALIERS 

Recettes    nettes 
mensuelles 

PALIERS 

Recettes 

brutes 
mensuelles 

TAXES 

Etat                Pauvres 

Pourcentage 

des  Taxes  sur 
1 00  francs  de 
recettes  brutes 

1er   Palier 
10.000  frs 

11.075 

2% 

8.75 

9,7065 

2 "'"  Palier 

de    1 0.000 

à  30.000  frs 

33.825 

b% 

8.75 

12,0879 

3™  Palier 

de  30.000 

à  50.000  frs 

57.575 

10^ 

8.75 

15,7894 

4      Palier 

de  50.000 

à  100.000  fr. 

119.450 

15  % 

8.75 

19,1919 

5"'"  Palier 

au-dessus 

de  100.000  fr. 

sans 
limite 

20% 

8.75 

22,3300 

A1VCIFN    TABLEAU    POUR    PARIS 


PALIERS 

Recettes   nettes 

mensuelles 

PALIERS 

Recettes 

brutes 

mensuelles 

TAXES 

Pourcentage 

des  Taxes  sur 
100  francs  de 
recettes  brutes 

Etat 

Pauvres 

1er  Palier 
10.000  frs 

11.200 

2   °/o 

10  °/o 

10,714 

2me  Palier 

de  10.000 

à  30.000  fr. 

34.200 

5   °/o 

10  o/o 

13,043 

3""  Palier 

de  30.000 

à  50.000  frs 

58-200 

10    O/o 

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16,666 

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à  100.000  fr. 

120-700 

15  o/0 

10  o/o 

20 

5mc  Palier 

au-dessus 

de  100.000  fr. 

sans 
limite 

20  o/o 

10  o/o 

23,076 

EN  APPLICATION  DU  TABLEAU  DES  NOUVELLES  TAES 
VOICI  DES  EXEMPLES  TVPES  : 


Le  Directeur  de  Paris,  hélas  celui-là  seulement,  sera  intéressé 
à  savoir  ce  qu'il  va  économiser  chaque  mois. 

Il  est  impossible  —  bien  entendu  —  d'examiner  chaque  recette 
séparément  et  nous  ne  pouvons  que  donner  une  indication,  en  pre- 
nant comme  base,  la  réduction  à  l'extrême  limite  de  chaque  palier. 

Après  un  calcul  comparant  ce  qui  aurait  été  réclamé  par  l'an- 


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R/VPHIE 

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ci  en  tarif,  sur  le  nouveau  chiffre  extrême  de  chaque  palier,  nous 
pouvons  établir  ce  que  chaque  Directeur  payera  en  moins,  en  sup- 
posant qu'il  atteigne  juste  la  somme  extrême  de  chaque  palier. 

Il  est  bien  évident  que  cette  diminution  n'est  pas  égale  à  la  dif- 
férence  entre  les  deux  chiffres  extrêmes  (anciens  et  nouveaux)  de 
chaque  palier,  puisque  l'extrême  de  chaque  nouveau  palier  joue 
sur  un  chiffre  inférieur  à  l'ancien. 

Exemples  : 

Si  un  Directeur  fait  comme  recette  brute,  dans  un  mois  au 
1"  palier  11.075  fr.,  il  aurait  payé,  autrefois,  1.186,57  et  paye  main- 
tenant 1.075  fr  d'où  réduction  :  111  fr.  57. 

D'où  nous  établissons  le  tableau  suivant  : 


Recettes  brutes  mensuelles 


1  r  palier 
2e    palier 

3  palier 

4  palier 


11.075 

33.825 

57.575 

119.450 


Anciennes 
taxes 

1.186,57 
4.150,97 
8.095,67 
20.450 


Nouvelles 
taxes 

1.075 

3.825 

7.575 

19.450 


Réduction 
de  taxes 


111,57 
325,97 
520 
1.000 


On  ne  peut  calculer  un  taux  pour  le  cinquième  et  dernier  palier 
qui  est  fonction  de  la  recette.  Mais  on  peut  dire,  comme  conclusion, 
qu'un  établissement  faisant  près  d'un  million  et  demi,  par  an,  est 
détaxé  seulement  de  1.200  francs  —  et  ceci  justifie  le  titre  de  notre 
article  :  Résultat?  Oui.         Victoire?  Non.  F.  M. 


Sessue  Hayakawa  dans  «'  Yoshivara  " 


LA  CONVENTION  COLLECTIVE  DO  SPECTACLE 

Les  arbitres  désignés  récemment  pour  ré- 
gler le  conflit  du  spectacle  opposant  les  Syn- 
dicats ouvriers  aux  Syndicats  patronaux, 
n'ont  pu  s'entendre  sur  l'ensemble  des  pro- 
blèmes soulevés;  et  le  23  mars  dernier,  après 
avoir  consigné  leurs  points  d'accord  et  de 
désaccord,  ils  se  sont  entendus,  conformé- 
ment au  protocole  signé  à  la  Présidence  du 
Conseil  ,sur  la  désignation  d'un  surabitre,  en 
l'occurence  M.  Jean  Mistler,  député,  ancien 
Ministre  et  aussi  ancien  Sous-Secrétaire 
d'Etat  aux  Beaux-Arts.  A  l'heure  où  nous 
mettons  sous  presse,  on  nous  annonce  que 
M.  Jean  Mistler  a  achevé  le  premier  examen 
du  dossier;  il  a  constaté  que  de  nombreux 
points  litigieux  subsistaient  tant  dans  le  pro- 
jet des  conventions  générales  que  dans  les 
accords  particuliers. 

Une  nouvelle  réunion  de  arbitres  a  eu 
lieu  à  l'hôtel  Matignon  dans  la  journée  de 
jeudi. 

Devant  la  lâche  énorme  et  tellement  com- 
plexe, il  est  probable  que  M.  Jean  Mistler 
ne  poura  rendre  sa  sentence  définitive  que 
dans  quelques  jours. 


M. 


CORNIGLIA  CONSTRUIRA  UNE  NOUVELLE  SALLE 
DE  1.500  PLACES  A  PARIS 


M.  Cornaglia,  propriétaire  de  nom- 
breuses salles  à  Paris,  commencera  pro- 
chainement la  construction  d'une  nou- 
velle salle  de  1.500  places  à  Paris  au 
103,  rue  de  Sèvres.  Cette  salle  s'appel- 
lera le  Palais  de  Sèvres. 

■  M.  José)  von  Sternberg,  le  célèbre  met- 
teur en  scène,  séjourne  actuellement  à  Paris. 
Dans  quelques  jours,  il  se  rendra  en  Europe 
Centrale  puis  il  rejoindra  Hollywood. 


J.  de  Baroncelli  tourne  «  FEU  » 

Aux  Studios  de  Billancourt  J.  de  Baron- 
celli tourne  Feu!,  un  drame  qui  se  passe 
dans  le  milieu  des  trafiquants  d'armes.  Et 
l'action  se  passe  sur  un  yacht,  sorte  de  na- 
vire fantôme  en  pleine  mer.  Edwige  Feuil- 
lère  et  Victor  Francen  en  sont  les  protago- 
nistes, entourés  de  Jacques  Baumer,  Roger 
Legrix,  Beauchamp  et  l'amusant  Aimos.  Dé- 
cors de  Vakkévitch,  prises  de  vues  de  Ro- 
bert Lefebvre,  dialogues  de  Steve  Passeur. 
C'est  une  production  Danciger  qui  fit  déjà 
Xitchevo  et  c'est  Eclair  Journal  qui  distri- 
buera ce  nouveau  grand  film. 

■  Le  Ministre  des  Finances  fait  connaî- 
tre que  le  montant  des  recouvrements  effec- 
tués au  titre  de  la  taxe  sur  les  spectacles  an 
cours  du  mois  de  janvier  1937  s'est  élevée  à 
8.345.000  fr.,  supérieure  de  430.000  francs 
aux  évaluations  budgétaires. 


Marcel  Simon  et  Germaine  Aussey  dans  La  Griffe 

du  Hasard,  un  film  excellent  dans  lequel  Larquey 

fait  une  création  sensationnelle. 


Par  suite  des  nouvelles  conditions  de  travail  dans  la  clicherie  et  Vim* 
primerie,  notre  Numéro  Spécial  est  en  retard  dans  sa  mise  en  œuvre. 
Nos  abonnés  le  recevront  sous  peu. 
Nous  les  remercions  de  nous  excuser. 


Toujours  pas  de  réponse  pour  les  6  °/o 

La  question  des  6  %  est  toujours  en  sus- 
pens. Les  lettres  de  protestations  envoyées 
le  1er  mars  dernier,  par  la  Confédération  et 
la  Fédération  au  ministère  des  finances,  sont 
restées  sans  réponse  jusqu'à  ce  jour,  et  l'In- 
dustrie continue  à  ignorer  sur  quelles  bases 
elle  sera  taxée. 

En  effet,  la  théorie  de  la  Direction  Géné- 
rale des  Contributions  Indirectes  exposée 
dans  la  lettre  officieuse  du  25  février,  s'avère 
comme  inapplicable  dans  la  pratique. 

Nous  espérons  qu'une  prochaine  réponse 
officielle  mettra  fin  à  la  situation  incertaine 
dans  laquelle  se  trouve  l'industrie  du  ci- 
néma. 


Du  nouveau  à  Poitiers  pour  cet  été 


M.  Rrémond,  directeur  du  Comœdia  et 
du  Majestic  qui  dirige  également  le  cinéma 
parlant  en  plein  air  du  Parc  de  Blossac, 
nous  informe  qu'à  partir  de  cette  année 
ce  cinéma  en  plein  air  sera  doté  d'une  im- 
mense couverture  amovible  de  près  de  900 
mètres  carrés.  Grâce  à  cet  abri  les  2500  pla- 
ces seront  certaines  de  n'être  pas  incommo- 
dées par  les  risques  de  pluie.  Le  Parc  de 
Blossac  situé  en  plein  centre  de  la  ville  est 
l'endroit  de  prédilection  des  Poitevins  pen- 
dant la  saison  d'été.  Le  matériel  employé 
est  fourni  par  la  maison  Cinétone.  Malgré 
le  nombre  imposant  des  places  le  son  y  est 
d'une  netteté  surprenante.  Deux  program- 
mes sont  prévus  par  semaine  avec  des  re- 
prises des  succès  de  la  saison  d'hiver. 


Une  salle  de  1.000  places  à  Lorient 


Très  prochainement  un  nouveau  cinéma 
de  1.000  places  s'ouvrira  sous  le  nom  de 
«  Impérial  »   à  Lorient. 

M.  Olivier  Cimolai,  directeur-propriétaire 
du  cinéma  «  Armor-Palace  »  à  Lorient  en 
assurera  la  direction. 


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INE 


FR 


R/\PHIE 

SE 


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LA   BATAILLE  CONTRE  LE  DOUBLE  PROGRAMME 

AUX  ÉTATS-UNIS 


POUR   LUTTER   CONTRE   CETTE   PRATIQUE      LES     PRINCIPALES      COMPAGNIES 
VONT  REALISER  UN   NOMBRE  PLUS   IMPORTANT   DE  GRANDS   FILMS 


Le  problème  du  double  programme, 
qui  n'a  jamais  encore  reçu  de  solution 
définitive,  aux  Etats-Unis  comme  dans 
la  plupart  des  autres  pays,  vient  de 
prendre  Outre-Atlantique  une  vigueur 
toute  nouvelle. 

Les  six  principales  compagnies  de  dis- 
tribution américaines  Metro-Goldwyn- 
Mayer,  Distributing  Corporation,  Para- 
rnount  Pictures  Distributing  Corporation, 
Radio-Keith-Orpheum  Distributing  Cor- 
poration, Twentieth  Century-Fox  Film 
Corporation,  et  Vitagraph  Inc  (Warner 
Brothers),  ont  été  récemment  appelés 
en  justice  par  un  certain  nombre  d'ex- 
ploitants indépendants  sous  prétexte 
qu'en  refusant  de  leur  livrer  des  films, 
elles  violaient  les  lois  fédérales  contre 
le  trust. 

Il  s'agissait  de  la  location  de  certains 
grands  films  —  «  specials  »  —  dont  la 
projection  durait  plus  d'une  heure  et  de- 
mie, et  pour  lesquels  les  compagnies 
distributrices  avaient  interdit,  dans 
leurs  contrats,  la  projection  en  double 
programme.  Les  exploitants  ayant  passé 
outre,  les  compagnies  avaient  purement 
et  simplement  annulé  les  contrats. 

La  Cour  de  Philadelphie,  devant  la- 
quelle cette  affaire  avait  été  portée,  a 
donné  d'abord  raison  aux  exploitants,  et 
a  condamné  les  Compagnies  distributri- 
ces à  des  dommages  et  intérêts  envers 
ceux-ci. 

Mais  les  Compagnies  ayant  décidé  im- 
médiatement de  porter  l'affaire  devant  la 
Cour  Suprême  des  Etats-Unis,  dès  le 
lendemain  du  jugement,  le  Tribunal  de 
Philadelphie  est  revenu  sur  sa  décision, 
et  a  donné  raison  aux  distributeurs. 

La  question  n'est  pas  résolue  pour  ce- 
la, et  la  Cour  Suprême  de  Washington 
aura  probablement  à  décider  prochaine- 


ment si  les  Compagnies,  possédant  des 
grands  circuits  de  salles,  où  leurs  grands 
films  sont  régulièrement  projetés  en  sim- 
ple programme,  ont  le  droit  de  refuser 
de  louer  ces  films  aux  exploitants  prati- 
quant le  double  programme. 

Une  campagne  très  importante  se 
poursuit  actuellement  aux  Etats-Unis 
contre  le  double  programme. 

190.000  professeurs  et  instituteurs 
de  l'Association  de  l'Education  Natio- 
nale se  sont  élevés  vivement  contre  cet- 
te pratique. 

Une  enquête  faite  auprès  de  ses  lec- 
teurs par  le  grand  quotidien  de  Kansas 
City  (Missouri),  a  donné  3,5  votes  con- 
tre 1  pour  l'abolition  du  double  program- 
me. Toute  la  question  semble  reposer  sur 
l'importance  et  la  qualité  des  films  pré- 
sentés. Tant  que  l'on  réalisera  des  films 
de  «  classe  B  »,  dits  «  «programme  pic- 
tures »  (films  de  programme),  dont  la 
durée  de  projection  varie  entre  55  et  70 
minutes,  le  double  programme  sera  une 
nécessité. 

Le  double  programme  est  le  résultat 
du  nombre  trop  élevé  de  ces  films  qui, 
seuls,  seraient  insuffisants  à  constituer 
le  fond  d'une  séance.  C'est  donc  aux 
producteurs  de  décider. 

Les  grandes  compagnies  productrices 
de  Hollywood  annoncent  actuellement 
qu'elles  vont  réaliser  un  nombre  beau- 
coup plus  important  de  «  specials  », 
c'est-à-ûire  de  grands  films  dont  la  pro- 
jection dure  de  1  h.  1/2  à  2  h.  1/2. 

Ces  films  ne  pourront  sous  aucun  pré- 
texte être  projetés  en  double  program- 
me. C'est  la  seule  solution  qu'on  ait 
trouvée  jusqu'ici,  pour  lutter  avec  effica- 
cité contre  la  pratique  du  «  double  bill  » 
dont  les  producteurs  et  distributeurs 
sont  les  premiers  à  se  plaindre. 

P.  Autre. 


M  Ciné  Paris-Soir,  52,  avenue,  des  Champs- 
Elysées,  abandonne,  à  son  tour,  la  méthode 
d'exploitation  dite  «  d'actualités  »  et  devient 
«  salle  de  films  romancés  ». 

1  Pour  Phœnix  Film  Edmond  Gréville  va 
réaliser  aux  studios  d'Ealing,  Bref  Extase 
avec  Paul  Lukas  et  Miss  Linden  Travers. 

■  Aux  studios  de  Pinewood,  Thompton 
Freeland  vient  de  commencer  les  intérieurs 
de  Jéricho  avec  Paul  Bobeson,  Wallace 
Ford  et  Princesse  Kouka.  Les  extérieurs  ont 
été  tournés  au  Sahara. 

■  Aux  mêmes  studios  Sonnie  Haie  va  tour- 
ner pour  Gaumont  British  Gangway  avec 
Jessie  Matthews,  et  Xat  Pendleton. 

1  Avant  de  tourner  Une  Bicyclette  pour 
deux,  Victor  Saville  produira  un  film  en 
Technicolor  qui  sera  réalisé  par  Tim  Whee- 
lan:  Action   for  Slander.  avec  Clive  Brook. 


Vera    Korène    et   Ludmilla   Pitoéff  (dont  ce   sont  les 

débuts  à  l'écran)  dans  La  Danseuse  Rouge,  réalisé 

par  J.  P.  Paulin. 


Lynn    Harding,    le  célèbre  a-teur  Anglais,  campe    un 

Henry    VIII    plein    de    truculence   dans    Les    Perles 

de  la  Couronne. 


L'A. CE.  change  d'Adresse 

A  dater  du  30  mars,  le  siège  social 
de  l'Alliance  Cinématographique  Eu- 
ropéenne, 11  bis,  rue  Volney  et  le 
Service  de  Manutention,  8,  avenue  de 
Clichy,   sont  transférés    : 

56,  rue  de  Bassano,  Paris  (8 ").  Té- 
léphone :  Elysées  34-70  (4  lignes 
groupées),   Inter-Elysées    :   34. 

Adresse  télégraphique  :  Filmeurop, 
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M  Une  mise  au  point  des  Artisans  Français  du  Film 


Nous  reproduisons  ci-dessous  une  lettre, 
datée  du  25  Mars,  que  nous  avons  reçue  de 
la  Fédération  Nationale  des  Syndicats  d'Ar- 
tisans Français  du  Film. 

Nous  n'entamerons  pas  une  polémique 
avec  ce  groupement  de  Syndicats  dont  nous 
sommes  les  premiers  à  estimer  le  travail. 

Cependant  il  convient  de  préciser,  cette 
lettre  lue,  que   : 

1°  Notre  article  du  19  était  une  informa- 
tion rédigée  par  nous,  sur  notre  propre  ini- 
tiative de  journalistes  et  non  un  «commu- 
niqué »   ou  une   «  note  ». 

2°  Nous  sommes  heureux  d'apprendre  que 
M.  Jarville  ne  nous  a  pas  traités  de  men- 
teurs. Le  contraire  nous  étonnait  de  la  part 
de  cet  homme  courtois. 

3°  Nous  pensons  que  la  Fédération  ne 
veut  rectifier  que  ces  deux  points  et  que 
le  fond  de  notre  information  reste  exact,  ce 
qui,  on  voudra  bien  le  reconnaître,  est  l'es- 
sentiel. 

Monsieur  le  Directeur, 

Vous  avez  publié,  dans  la  «  Cinématogra- 
phie  Française  »  du  19  courant,  une  note 
intitulée  :  Les  Artisans  du  Film  et  la  C.G.T. 

Ce  titre  même  pourrait  donner  à  penser 
que  la  note  émane  de  la  délégation  des  Syn- 
dicats d'Artisans  Français  du  Film  qui,  ac- 
compagnée de  Frcuiçois  Cebron,  secrétaire 
général  de  la  Fédération  du  Spectacle  à  la 
C.G.T.  a  été  effectivement  reçue  par  Léon 
Jouhaux,  secrétaire  général  de  la  C.G.T.,  le 
12  Mars,  au  siège  de  la  C.G.T.,  211,  rue  La- 
fagette. 

Nous  tenons  à  préciser  que  cette  note 
n'émane  pas  de  la  délégation  responsable  et 
que  nous  en  ignorons  l'auteur. 


Notre  Fédération  des  Artisans  Français  du 
Film  a  toujours  observé  la  plus  grande  cor- 
rection à  l'égard  de  tous,  même  lorsque  ses 
membres  ont  été  attaqués  d'une  manière 
opposée  à  la  camaraderie  professionnelle. 
Elle  s'est  toujours  abstenue  de  propos  ou 
d'actes  qui  relèvent  de  l'agitation,  de  la  pro- 
vocation ou  de  l'excitation  à  tendances  po- 
litiques. 

Notre  délégation  n'en  est  donc  que  plus  à 
l'aise  pour  déclarer  ici  qu'elle  ne  s'associe 
pas  aux  termes  de  la  note  en  question. 

Contrairement  à  ce  qui  parait  vous  avoir 
été  dit,  l'entrevue  du  12  Mars  n'avait  pas  le 
caractère  d'une  «  réunion  publique  ».  C'est 
la  raison  pour  laquelle  nous  n'avons  pas  cru 
devoir  vous  adresser  un  communiqué.  Nous 
ne  manquerons  pas  de  vous  tenir  au  courant 
dès  que  les  suites  de  cette  entrevue  auront 
reçu  la  consécration  que  nous  souhaitons. 

Cependant,  dès  à  présent,  nous  tenons  à 
marquer  toute  la  satisfaction  que  nous  avons 
retirée  de  notre  premier  contact  direct  avec 
Léon  Jouhaux. 

L'intérêt  que  vous  avez  toujours  porté  à 
nos  Syndicats  nous  autorise  à  vous  prier  de 
ne  publier  dorénavant  aucun  communiqué 
engageant  les  Syndicats  d'Artisans  Français 
du  Film  sans  vous  être  assuré  de  l'habilité 
des  signataires. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Directeur, 
l'assurance  de  nos  sentiments  très  distin- 
gués. 

Pour  les  Syndicats  d'Artisans  Français  du 
Film   : 

Jean  Benoît-Lévy,  Henri  Chomet- 
te,  Mundviller,  Léon  Poirier, 
Yvonnet. 


4.K AM»i:     Itltl    IA4.M 


■  Le  récent  accident  d'automobile  sur- 
venu à  Merle  Oberon  arrêtera-t-il  défini- 
tivement la  réalisation  de  «  I  Claudius  » 
le  film  dont  Charles  Laughton  est  la  ve- 
dette et  que  Josef  von  Sternberg  tour- 
nait aux  studios  de  Denham?  Char- 
les Laughton  ne  pourrait  pas  continuer  à 
jouer   dans   ce   film   parce   qu'un   contrat 


l'appelle  auprès  d'Eric  Pommer  qui  vient 
de  fonder  sa  nouvelle  compagnie  :  May- 
flower  Pictures.  Aucune  information  ou 
confirmation  officielle  ne  nous  est  encore 
parvenue. 


■  La  Reine  Mary  assistera  à  la  première 
du  film  britannique  The  Mill  On  The  Floss, 
qui  aura  lieu  à  l'Hippodrome  le  12  Avril 
prochain. 


Sous-titres  en   routes  langues  pour  films  parlants 

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POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique   consacrée 

à  la  vie  du   métier. 

mais  aussi 

Tiibune  libre 

de  nos  Abonnés  Directeurs 


LA     TARIFICATION    DU    COURANT    ELECTRIQUE 

Où  il  est  démontré  qu'une  économie  annuelle  de  50.000  francs  est  possible 


Dans  son  dernier  numéro,  La  Cinématugraphie  Française  a 
publié  la  première  partie  de  notre  étude  comparative.  Nous  y 
avons  constaté  que  le  courant  fourni  par  la  C.P.D.E.  nous  revient 
à  74-79  centimes  le  kwh.,  tandis  que  le  courant  qui  pourrait  être 
produit  par  nous-mêmes  coûterait  22  centimes  le  kwh.  (Il  paraît 
que  le  prix  de  revient  de  la  C.P.D.E.  est  de  8-9  centimes  le  kwh.) 

Les  chiffres  ci-dessus  ont  été  obtenus  en  prenant  comme  base 
l'ancien  tarif  de  la  C.P.D.E.,  avant  la  hausse  appliquée  depuis  le 
20  Mars  1937. 

PUISSANCE  NECESSAIRE 

Tout  d'abord,  pour  déterminer  la  puissance  nécessaire,  nous 
avons  calculé,  en  comptant  le  nombre  de  tours  des  compteurs,  la 
consommation  des  diverses  parties  de  notre  installation  actuelle. 
Il  n'est  pas  sans  intérêt  de  reproduire  ici  les  résultats  : 

Toute  installation  branchée  sur  le  compteur  «  Eclairage  »  en 
pointe,  c'est-à-dire  tous  les  appareils  fonctionnant  à  la  fois: 
245  h\v.  ; 

Toute   installation    «Autres   usages»,  en   pointe:   75   hw.  ; 

Ensemble  :   320  hw. 

L'éclairage  du  néon  consomme  72  hw.;  un  arc  allumé,  51  hw.; 
deux  arcs  allumés,  85  hw.;  salle  et  dépendances,  90  hw. 

Si,  au  lieu  de  la  pointe,  nous  prenons  la  consommation  nor- 
male de  la  partie  dite  «Eclairage»,  nous  trouvons  environ 
150  hw.  Ainsi,  nous  voyons  que  les  arcs  du  «  Clichy-Palace  » 
entrent  pour  environ  un  tiers  dans  la  consommation  dite  «  éclai- 
rage». Cette  proporiion  sera  encore  plus  grande  pour  les  salles 
dont  l'éclairage  extérieur  est  moins  puissant. 

COUT    D'INSTALLATION    D'UNE    GENERATRICE 

La  proposition  d'installer  un  groupe  électrogène  avec  moteur 
Diesel  comporte   trois   variantes  : 

a)  Groupe  permettant  d'alimenter  en  pointe  toute  l'installa- 
tion actuelle  («éclairage»  et  «autres  usages»)  et  laissant  une 
grande  marge  d'extension   de  cette  installation. 

Moteur  47-52  CV.,  290  tours.  Génératrice  :  47  kva-1 10-220  volts- 
100  amp.  par  phase,  courant  diphasé,  1.500  t.  m.,  rendement  91  % 
pour  cos  =  1.   Devis   du  groupe  complet  :   118.600   francs. 

b)  Groupe  permettant  d'alimenter  en  pointe  toute  l'installa- 
tion actuelle  («éclairage»  et  «autres  usages»)  et  laissant  une 
légère  marge  d'extension  de  cette  installation,  à  condition  qu'on 
relève  encore  le  facteur  de  puissance  du  «  néon  »  (il  nous  est 
actuellement  facile   de  gagner  10  amp.  par  phase). 

Moteur:  40-44  CV,  300  tours.  Génératrice  :  34  kva;  78  amp. 
par  phase,  1.500  t.  m.  Rendement  90,5  %.  Devis  du  groupe  complet: 
106.000   francs. 

c)  Groupe  permettant  d'alimenter  toute  l'installation  actuelle 
(la  partie  «  éclairage  »  en  pointe  et  la  partie  «  autres  usages  »  en 
marche  normale). 

Moteur  :  34-37  CV.,  310  tours.  Génératrice  :  34  kva,  78  amp.  par 
phase,  1.500  t.  m.  Rendement  90,5  %.  Devis  du  groupe  complet  : 
97.000  francs. 

Pour  des  raisons  que  les  lecteurs  comprendront  aisément, 
nous  ne  nommons  pas  l'installateur.  Nous  indiquerons  seulement 
que  le  matériel  proposé  est  de  tout  premier  ordre,  ayant  depuis 
longtemps  fait  ses  preuves.  Nous  attirons  spécialement  l'attention 
sur  le  régime   lent   des   moteurs.   Ceci   en   augmente   le   prix,   mais 


est  avantageux  au  point  de  vue  de  la  durée,  des  trépidations  et 
du  bruit. 

Nous  indiquons  les  prix  tels  qu'ils  nous  ont  été  demandés, 
avant  de  les  discuter  ni  de  discuter  les  conditions  de  paiement  : 

10  %  à  la  commande  et  le  solde  en  dix-huit  traites  men- 
suelles,   la    dix-neuvième   traite    représentant    l'agio    forfaitaire. 

Nous  prévoyons,  en  outre,  que  les  travaux  de  maçonnerie 
pour  aménager  la  cave  représenteront  environ  10.000  francs,  paya- 
bles au   comptant. 

Ainsi,  le  coût  de  la  proposition  serait  : 

La  variante  A  :  au  comptant,  21.860  fr.  (y  compris  la  maçon- 
nerie), 18  traites  à  5.930  francs  et  une  de  5.000  francs,  soit  au 
total  :   133.600  francs. 

La  variante  B  :  au  comptant,  20.600.,  dix-huit  traites  de 
5.300  francs  et  une  de  4.500  francs,  soit  au  total  :   120.500  francs. 

La  variante  C  :  au  comptant,  19.700  francs,  18  traites  de 
4.850  francs  et  une  de  4.000  francs,  soit  au  total  :   111.000  francs. 

AMORTISSEMENT 

Nous  avons  calculé,  au  début  de  notre  étude  (voir  La  Cinéma- 
tographie  Française  n°  959),  que  la  dépense  annuelle  pour  le  cou- 
rant de  la  C.P.D.E.  est  de  68.720  francs,  et  que  la  même  énergie 
produite  par  nous-même  nous  reviendrait  à  18.562  francs  par  an, 
soit  une  économie  de  50.158  francs  par  an  ou  4.180  francs  par 
mois.  En  consacrant  cette  économie  mensuelle  à  l'amortissement 
de  l'installation,  nous  voyons  que  la  variante  A  s'amortit  en 
32  mois,  la  variante  R  en  29  mois  et  la  variante  C  en  27  mois. 

Passés  ces  délais,  on  n'aura  plus  que  les  frais  d'entretien  et 
de  production  de  l'énergie,  le  tout  représentant  22  centimes  par 
kwh.  au  lieu  de  74-79  centimes  payés  en  moyenne  à  la  C.P.D.E. 

Nous  avons  volontairement  omis  de  tenir  compte  des  possi- 
bilités de  réduire  la  consommation  en  kwh  qu'offre  le  moteur 
Diesel.  Il  suffit  de  signaler,  par  exemple,  qu'en  branchant  directe- 
ment sur  le  diesel  les  dynamos  spéciales  produisant  le  courant 
pour  les  arcs,  on  éviterait  tout  déchet  de  transformation  et  le  gas- 
pillage  du   courant   dans  les   résistances. 

L'ASPECT   JURIDIQUE 

Le  projet  de  l'installation,  tel  qu'il  est  étudié  par  nous,  pré- 
voit que  le  branchement  C.P.D.E.  serait  conservé  comme  secours 
(avec  un  inverseur).  Le  courant  secteur  serait  utilisé  en  cas  de 
panne  de  la  génératrice  ainsi  qu'aux  heures  de  faible  utilisation 
(nettoyage,  bureaux,   etc.). 

Les  agents  de  la  C.P.D.E.  objectent  que  la  police-type  d'abon- 
nement prévoit,  dans  son  article  21,  des  garanties  de  durée  de 
consommation  et  que  ces  garanties  «  pourront  être  triplées  pour 
ceux  des  abonnés  dont  les  installations  alimentées  par  l'énergie 
électrique  du  concessionnaire  le  sont  également  par  une  autre 
source  d'énergie».  Ceci  se  traduirait  chaque  année,  par  un  mi- 
nimum de  consommation  de  1.200  heures  multiplié  par  la  puissance 
du  compteur,  c'est-à-dire,  dans  le  cas  étudié  par  nous  du  «  Clichy- 
palace  »  :  1.200x25,  soit  30.000  kwh,  à  1  fr.  551,  soit  46.530  fr. 
par  an  de  pénalité  à  payer  pour  avoir  osé  produire  le  courant  chez 
soi  à  22  centimes  au  lieu  de  le  payer  74-79  centimes  à  la  C.P.D.E. 

Nous  avons  vu  qu'en  produisant  le  courant  nous-mêmes  nous 
faisons  une  économie  de  50.158  francs  par  an.  Si  on  admet  que  la 
C.P.D.E.  pourrait  vraiment  nous  infliger  une  amende  de  46.530  fr. 


[XX  POUR  LES  DIRECTEURS  EQ33     CINE 


par  an,  le  bénéfice  de  cette  transformation  serait  réduit  à  3.628  fr. 
par  an  et  celle-ci  perdrait  tout  intérêt. 

Or,  nous  constatons  que  les  rigueurs  de  l'article  21  n'ont  pas 
été  appliquées  ces  derniers  temps  aux  usagers  qui,  tout  en  pro- 
duisant le  courant  eux-mêmes,  avaient  conservé  les  branchements 
secteur. 

L'explication  de  cette  attitude  se  trouve  dans  l'article  3  d'un 
des  décrets-lois  Laval  du  1(>  juillet  1935.  dont  le  premier  paragra- 
phe dit  textuellement  :  «  Tout  distributeur  d'énergie  électrique  en 
basse  tension  est  tenu  de  mettre  à  la  disposition  des  abonnés  pour 
éclairage  ou  des  petits  abonnés  pour  force  motrice  ne  disposant 
d'aucune  source  autonome  d'énergie,  un  tarif  comportant  une  taxe 
proportionnelle  à  la  quantité  d'énergie  consommée,  sans  prime 
fixe,  ni  minimum  de  consommation  ». 

Nous  avons  lu  à  ce  sujet  une  consultation  juridique  d'un  pro- 
fesseur de  la  Faculté  de  Droit  de  Paris.  Il  en  résulte  que  l'article  3 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


du  décret  précité  impose  une  obligation  à  la  C.P.D.E.  de  fournir  le 
courant  sans  minimum  de  consommation  à  tous  les  abonnés  pour 
éclairage  et  à  certains  seulement  (dont  nous  ne  serions  peut-être 
pas)  pour  force  motrice. 

Il  suffirait  donc,  pour  éviter  tout  risque  de  pénalité,  d'annu- 
ler le  contrat  «  autres  usages  »  et  de  brancher  tous  les  appareils 
sans  exception  sur  le  compteur  «  éclairage  »,  qu'on  gardera  comme 
secours. 

Ou,  au  contraire,  de  ne  pas  utiliser  pour  les  appareils  bran- 
chés actuellement  sur  le  compteur  «  autres  usages  »  l'énergie  pro- 
duite par  des  groupes  électrogènes,  groupes  que  la  politique  suivie 
jusqu'ici  par  la  C.P.D.E.  à  l'égard  des  théâtres  cinématographiques 
les  pousse  à  installer. 

A.   KOZLOWSKI, 
Directeur  du  Clichy-Palace, 
Membre  du  Conseil  Technique  du  Syndicat  Français. 


Encore  un  Cinéma  à  Nice 
L'A.B.  C.   fait   le   27me 


(De    notre    Correspondant    particulier.) 

Nice,  25  mars.  -  En  quinze  jours  deux 
nouveaux  cinémas  auront  été  inaugurés  à 
Nice.  Après  le  Gambetta,  voici  l'A.  B.  C. 
Le  premier,  il  est  vrai,  n'était  que  l'an- 
cien Cocorico  qui  était  fermé  depuis  as- 
sez longtemps  et  qui  a  été  complètement 
modernisé.  Mais  l'A.  B.  C.  Cinéma,  est 
une  salle  toute  nouvelle  qui  vient  de  s'ou- 
vrir au  33  de  la  rue  Monoré-Sauvan,  en 
plein  centre  de  Nice,  non  loin  du  Mondial, 
de  l'Edouard  VII,  du  Studio  34  et  du  Ci- 
némonde. 

L'A.  B.  C.  Cinéma  est  dirigé  par  M. 
Gerbaut,  bien  connu  dans  la  région  com- 
me entrepreneur  de  spectacles  et  mana- 
ger. 

L'ouverture  de  cette  nouvelle  salle 
qui  passera  des  films  de  seconde  ou  troi- 
sième vision,  porte  à  27  le  nombre  des 
cinémas  niçois.  C'est  beaucoup,  c'est 
trop,  surtout  dans  le  centre  qui  est  vé- 
ritablement congestionné  au  point  de  vue 
cinéma. 

Nous  n'en  souhaitons  pas  moins  bonne 
chance  à  M.  Gerbaut  en  rappelant  à  son 
sujet  le  fameux  hémistiche  latin  incité 
de    Virgile  :    Audaces    fortuna    juvat! 

Ed.  E. 
♦ 

MISE    AU    POINT 


Dans  notre  numéro  959  du  19  mars,  nous 
avons  publié  l'écho  suivant    : 

«  Les  grands  magasins  «  Aux  Classes  La- 
borieuses »,  boulevard  de  Strasbourg,  dispa- 
raissent pour  faire  place  à  une  nouvelle 
salle  de  cinéma  de  1.200  places,  avec  fa- 
çades sur  le  boulevard  et  sur  le  faubourg 
Saint-Martin,  même  direction  que  celle  du 
Balzac.  » 

La  direction  du  Cinéma  Balzac  nous 
prie  de  préciser  qu'elle  n'a  absolument 
aucun  rapport  avec  cette  affaire. 


Au  Capitol  de  Strasbourg  M.  Burger  a  réalisé 
une  façaae  t'es  remarquée  peur  Port  Arthur 

Notre  Boite  aux  Lettres 

112.  —  TOITURE  EN  BETON  OU  CHAR- 
PENTE FER 

A.   G.  il  M.  -  -  Demande   : 

Dans  l'élude  tic  la  construction  d'une 
salle  de  cinéma,  on  me  propose  une  couver- 
ture composée  de  fermes  en  béton  armé.  Ne 
croyez-vous  pas  que  des  fermes  métalliques 
seraient  plus  économiques,  la  portée  totale 
étant  de  12  m.  50? 

Réponse  :  Sans  aucun  doute,  les  fermes 
métalliques  seront  moins  coûteuses  que  les 
fermes  en  béton  armé. 

De  plus,  si  un  jour  vous  êtes  obligé  de  dé- 
placer votre  couverture,  vous  serez  heureux 
qu'elle  soit  métallique. 

Toutefois,  la  réalisation  d'une  toiture  ter- 
rasse, est  une  solution  assez  rationnelle. 
étant  donné  que  ce  genre  de  toiture  est,  si 
elle  est  bien  conçue,  quasi-éternel  ne  de- 
mandant  aucun   entretien   dans  l'avenir. 

*  * 
Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardil- 
lier  et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Squa- 
re de  Châtillon,  Paris  (14e).  Lecourbe.  75-99. 


LES    CO.\SEILS   DE    L'OPÉRATEUR 

ATTENTION  AUX  DÉPOTS  D'ÉMULSION 

Si  vous  laissez  les  dépôts  d'émulsion 
s'accumuler  dans  les  fenêtres  de  projec- 
tion et  de  son,  vous  risquez  de  provoquer 
l'éclatement  des  perforations  et  de  rayer 
la  bande  sonore,  sur  les  appareils  à  cou- 
loir non  guidé. 

Les  dépôts  d'émulsion  laissés  par  un 
film  neuf  sur  les  aciers  d'un  appareil  doi- 
vent être  soigneusement  enlevés  après 
chaque  bobine  et  les  bords  du  film  essuyés 
pendant  le  réenroulement. 

Ces  dépôts  forment  des  croûtes  dures 
abîmant  énormément  la  bande  en  grat- 
tant et  en  amincissant  la  partie  portant 
les  perforations.  Ces  grattages  répétés  ont 
tôt  fait  de  faire  perdre  au  film  sa  résis- 
tance. Les  perfos  ne  tardent  pas  à  écla- 
ter d'autant  plus  vite  que  le  dépôt  laissé 
cause  un  freinage  violent  ci  la  traction 
intermittente    du    tambour    de    Croix. 

Si  le  film  neuf  peut  être  paraffiné 
avant  la  première  projection,  on  devra 
h'  faire.  Si  l'appareil  est  muni  de  fenê- 
tres interchangeables  et  que  vous  en  pos- 
sédiez garnies  de  velours  ou  de  chamois, 
utilisez-les  pour  les  premières  projec- 
tions. 

Evitez  d'enlever  l'émulsion  avec  un 
grattoir  en  métal.  La  meilleure  solution 
consiste  à  nettoyer  les  glissières  avec  un 
chiffon  légèrement  imbibé  d'eau,  on  de 
■salive  si  le  dépôt  est  léger  et  un  grattoir 
en  bois.  Le  dépôt  part  complètement  et 
sans  difficulté.  Essuger  ensuite  avec  un 
chiffon   sec. 

On  évite  aussi  le  dépôt  en  frottant  très 
légèrement  avec  de  la  vaseline  les  bords 
extérieurs  de  la  bande  quand  elle  est  en 
galette.  Cette  opération  doit  être  faite 
très  soigneusement,  car,  si  le  vaselinage 
est  trop  abondant,  la  bande  risque  d'être 
maculée.  L'Opérateur. 


"    A    G  ALLE  T 

£e  &|aexMxx£u>te    cLe*>     nJxLeouuux,  ~n*éc£ovrrL& 

RicUaux-Réclame  à  Rldeauœ  de  Scène  FonccLonnatit  EUcbriqurnerU  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUE.R5  :   I7&I9  RUE  PAUL50UDAY     LE.    HAVRE    TEl"-' 2  UGNEs(|o-Ô9 


■  I   ■■■  I     il  i 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


1 1 


fK 


R/XPHIE 

SE 


Vers  rabaissement  du  prix  du  courant  pour  l'éclairage 
des  façades  pendant  la  durée  de  l'Exposition 


M.  Bour,  Vice-Président  du  Conseil 
Municipal,  vient  de  faire  connaître  au 
Syndicat  Français  qu'il  a  déposé  une  pro- 
position <<  tendant  à  la  mise  en  applica- 
tion, pour  la  durée  de  l'exposition  de 
1937,  d'un  tarif  spécial  réduit  de  four- 
niture de  courant  électrique  permettant 
aux  commerçants  de  maintenir  jusqu'à 
une  heure  avancée  de  la  nuit  l'éclairage 
des  vitrines,  halls,  etc.  ». 

Voici  d'ailleurs  les  principaux  extraits 
du  texte  déposé  : 

Si  la  convention  du  5  Septembre  1907  et 
ses  avenants  entre  la  Ville  et  la  Compagnie 
Parisienne  de  Distribution  d'Electricité  don- 
nent dans  la  limite  des  maxima  toute  liberté 
en  ce  qui  concerne  l'aménagement  des  tarifs 
de  vente  d'énergie  électrique  à  Paris,  il  sem- 
ble possible  et  désirable  qu'une  tarification 
spéciale  intervienne,  au  moins  pour  la  durée 
de  l'Exposition,  en  ce  qui  concerne  la  con- 
sommation envisagée. 

Cette  tarification,  plus  rationnelle  que 
celle  actuellement  en  vigueur,  pourrait  par 
exemple  être  réalisée  en  dégrevant  de  50  % 
au  moins  sur  le  prix  normal,  le  courant 
consommé  après  20  heures  pour  l'éclairage 
participant  à  la  vie  de  la  rue. 

Le  courant  ainsi  vendu  serait  encore  livré 
à  l'abonné  plus  cher  que  celui  destiné  aux 
usages  domestiques  et  la  durée  d'utilisation 
en  serait  plus  longue. 

..S'il  est  vrai  que  l'Exposition  doit  s'ouvrir 
en  Mai,  c'est-à-dire  sous  le  double  signe  du 
printemps  et  de  l'été,  nous  ne  devons  pas 
oublier  qu'elle  doit  se  prolonger  jusqu'en 
Novembre.  Il  faut,  en  toute  hgpothèse,  pen- 
ser dès  maintenant  aux  jours  plus  courts,  et 
c'est  précisément  en  prévision  de  ces  jours- 
là  qu'un  éclairage  plus  généralisé  s'impose. 
En  effet,  nous  pensons  tous,  je  crois,  que  le 
succès  total  de  l'Exposition  n'est  j>as  fait 
seulement  de  celui  de  ses  attractions,  mais 
aussi  de  la  beauté  de  Paris,  et  nous  enten- 
dons bien  dire  de  Paris  le  jour,  de  Paris  le 
soir. 


Nous  ne  voulons  pas  que  les  visiteurs 
étrangers  emportent  de  Paris  le  souvenir 
d'une  ville  morte  une  fois  la  nuit  tombée. 

L'Administration  a  déjà,  d'ailleurs,  donné 
la  preuve  qu'elle  ne  méconnaît  pas  l'intérêt 
de  la  question,  j>uisqu'elle  ouvre  des  con- 
cours tendant  à  l'attribution  de  prix  aua 
boutiques  éclairées  pendant  la  nuit,  dans  les 
conditions  les  plus  esthétiques. 

Il  n'est  pas  douteux  que  les  possibilités  de 
durée  et  de  généralisation  des  efforts  ainsi 
encouragés,  mais  dont  la  continuité  serait 
tout  de  même  quelque  peu  désintéressée, 
voire  même  onéreuse,  nous  l'avons  dit,  sont 
fonction  du  prix  de  fourniture  de  l'énergie 
électrique. 

Dans  la  situation  économique  présente,  il 
ne  saurait  être  question  de  demander  aux  ri- 
verains de  faire  les  frais  au  tarif  actuel  de 
cette  forme  si  séduisante  de  l'éclairage  de 
Paris  par  celte  sorte  de  contribution  volon- 
taire. Il  semble  permis,  par  contre,  de  comp- 
ter sur  leur  bonne  volonté  si  un  tarif  adapté 
aux  possibilités  de  l'heure  est  mis  à  leur  dis- 
position. 

C'est  la  raison  pour  laquelle  je  vous  pro- 
pose de  vouloir  bien  adopter  le  projet  de 
délibération  suivant  : 

«  Le  Conseil, 

«  Considérant  que  l'éclairage  des  vitrines, 
halls,  etc.,  qui  contribue  pour  une  large  part 
à  la  beauté  de  Paris  est  particulièrement  né- 
cessaire durant  l'Exposition  1937    : 

«  Sur  la  proposition  de  M.  Alfred  Bour, 

«  Délibère  : 

«  L'Administration  est  invitée  à  prendre 
toutes  mesures  afin  que  soit  étudiée  la  mise 
en  application  d'urgence,  et  pour  la  durée  de 
l'Exposition  1937,  d'un  tarif  réduit  spécial 
de  fourniture  de  courant  électrique  permet- 
tant aux  commerçants  de  maintenir  jusqu'à 
une  heure  avancée  de  la  nuit,  l'éclairage  de 
leurs  magasins,  vitrines,  halls,  etc.  » 

Alfred  Bour. 


L'Affiche  Syndicale  contre 
l'avilissement  du  prix  des  places 


Conformément  à  la  décision  prise  par 
la  Commission  Intersyndicale  contre 
l'avilissement  du  prix  des  places,  le  Syn- 
dicat Français  des  Directeurs  de  Théâ- 
tres Cinématographiques  tient  à  la  dispo- 
sition des  Directeurs  de  Cinémas  une  af- 
fiche concernant  le  réajustement  du  prix 
minimum  des  places  ainsi  que  la  suppres- 
sion totale  des  cartes  de  familles  et  des 
billets  de  faveur  ou  à  tarifs  réduits. 

Cette  affiche  est  délivrée  au  bureau 
syndical,  18,  boulevard  Montmartre,  con- 
tre la  somme  de  1  franc. 


AU     HAVRE 


Accord  Siritzky,  Chometon  et  Noblet 


M.  Siritzky  vient  de  conclure  un  ac- 
cord avec  MM.  Chometon  et  Noblet,  pro- 
priétaires du  Normandy  au  Havre,  éta- 
blissement qui  fera  partie  désormais  du 
Circuit  Siritzky  et  sera  consacré  aux  vi- 
sions secondaires  de  l'Alhambra  et  de 
l'Empire,  salles  de  première  exclusivité. 

Le  Normandy,  salle  de  1.300  places 
est  la  dernière  construite  au  Havre  et 
l'une  des  plus  importantes  de  cette  ville 
par  la  grande  qualité  de  sa  construction, 
de  sa  décoration  et  de  son  outillage 
technique. 


POUR   LES  DIRECTEURS     3^CC 


ompaqme  rrxmçarse 
Cinématographique 

4o -4-2  rue  François  r  Paris 


AIMOS 
BERNARD  LANCRET 
MADELEINE  ROBINJON 
PIERRE  MAGNIER 
JEANNE  AAARKEN 
DALIO 

avec 

GEORGES  PRIEUR 
JEAN-MAX 

*m*  LEON  MATHOT 
*»«9"S  CARLO  RI 'M 
%atâ'ÂCHARLEStOBEflT-DUtim 

Production  /^ 

VEQA  f^ 

A  ( 

Agences:  \ 

LYON -MARSEILLE  X 

LfLLE- BORDEAUX, 


12 


3XX     POUR    LES  .DIRECTEURS 


CINE 


FR 


RAPHIE     fXXTTXXTIIIIIXXTXXXTTTTT 


ANALYSE      ET      CRITIQUE       DES       FILMS 


La  Tour  de  IHesle 

Mélodrame  historique  (A) 

Origine    :  Française. 

Réalisation   :  Gaston  Rondes. 

Auteurs  :  Frédéric  Gaillardet  et 
Alexandre    Dumas. 

Décorateur  :  Garnier. 

Opérateurs  :  .Janvier  Montéran. 
Son  :  de  Cespédès. 

Musique  :  Jean  Lenoîr. 

Interprétation  :  Tania  Fédor, 
Jean  Weber,  Jacques  Varen- 
nes,  Nicolas  Amato,  Jacques 
Berlioz.  Robert  Ozanne, 
Alexandre  Rignault,  Serjius, 
dénia    Vaury. 

Studios  :  La  Villette. 

Son  :  Gaumont  36. 

Production  :  Ed.  Ratisbonne. 

Edition  :  Grands  Spectacles  Ci- 
nématographiques. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
S'il  est  un  drame  de  cape  et 
d'épée  à  tournure  historique 
où  le  grand  public  ait  tou- 
jours reconnu  son  favori,  c'est 
bien  La  Tour  de  Nesïe  mélo- 
drame basé  sur  certains  faits 
d'histoire  très  arrangés  par 
le  feuilletoniste  Gaillardet  et 
le  fécond  romancier  Alexandre 
Dumas  père.  Les  aventures 
des  deux  jumeaux  d'Aulnay, 
de  l'aventurier  Buridan  et  de 
Marguerite  de  Bourgogne  ont 
toujours  un  fidèle  public,  et 
je  ne  doute  pas  que  dans  sa 
version  filmée  par  Gaston 
boudés,  cette  Tour  de  Nesle 
ne  connaisse  un  succès  popu- 
laire, à  cause  de  son  sujet,  de 
son  titre. 

SCENARIO.  —  En  1314,  Gau- 
thier d'Aulnay  jure  de  venger 
son  frère  jumeau,  Philippe,  tué 
au  cours  d'une  orgie  dans  la 
Tour  de  Nesle.  L'aventurier  Bu- 
ridan devenu  coadjuteur  à  la 
cour  de  Louis  X  le  Hutin,  lui  ap- 
prend que  cette  criminelle  n'est 
autre  que  Marguerite  de  Bour- 
gogne, la  reine  de  France.  Mar- 
guerite veut  faire  assassiner  Bu- 
ridan. et  c'est  Gauthier,  quelle 
aimait  tendrement,  qui  meurt  à 
sa  place.  Alors  Buridan  révèle  à 
son  ancienne  complice  que  les 
deux  jumeaux  d'Aulnay  étaient 
leurs  enfants.  A  ce  moment,  sur- 
vient la  Garde  qui  a  charge  d'ar- 
rêter tous  ceux  qui  se  trouve- 
i aient  à  la  nuit  dans  la  Tour  de 
Nesle... 

TECHNIQUE.  —  Gaston  Rou- 
dès  a  fait  ce  qu'il  a  pu  pour  évi- 
ter le  ton  mélo  aux  scènes  entre 
Buridan,  Marguerite  et  les  deux 
jumeaux  d'Aulnay.  Les  cortèges, 
défilés,  scènes  de  foule  sont  res- 
treintes. La  photographie  est  as- 
sez belle,  surtout  dans  les  scènes 
de  nuit.  Les  décors,  Les  costumes 
sont  soignés  et  luxueux. 

INTERPRETATION.  —  Dans 
le  rôle  des  jumeaux,  Jean  Weber 
a  beaucoup  de  grâce  et  de  char- 
me. Tania  Fédor  est  une  altière 
Marguerite  de  Bourgogne,  et  Jac- 
ques Varenne  un  sobre  Buridan 
au  visage  cynique.  Rignault  se 
tire  bien  d'un  rôle  malchanceux. 


Trois  Artilleurs 

au   Pensionnat 

Vaudeville  militaire  (A) 

Origine   :  Française. 

Réalisation  :  René  Pujol. 

Décorateurs  :  Pimenoff  et  Du- 
mesnil. 

Opérateur  :  Toporkoff. 

Musique  :  Vincent  Scotto. 

Interprétation  :  Pierre  Lar- 
quey,  Marcel  Simon,  Raymond 
Cordy,  Roland  Toutain,  Yvet- 
te Lebon,  Odette  Joyeux,  Lur- 
ville,  Fusier-Gir,  Yvonne  Yma, 
Pitouto,  Jeanne  Loury,  Denise 
Grey,  Marguerite  Pierry. 

Studios  :  Photosonor. 

Enregistrement    :    Photosonor. 

Production  :  Malesherbes. 

Edition   :  Albert  Lauzin. 

CARACTERE  DU  FILM.  — - 
Nous  voici  en  pleine  farce  mi- 
litaire, à  la  façon  des  bons 
vieux  vaudevilles  de  jadis  qui 
amusaient  nos  pères  et  possè- 
dent encore  assez  de  tiroirs 
remplis  de  blagues  et  de  qui- 
proquos, pour  que  nous  «  ri- 
golions »  souvent.  On  évoque 
pour  ce  film  Les  28  Jours  de 
Clairette  ou  même  Les  Mous- 
quetaires au  Couvent.  Pareil 
postulat  :  des  militaires  habil- 
lés en  femmes  se  mêlent  à  de 
jeunes  pensionnaires.  On  de- 
vine le  parti  que  Pujol  a  pu  ti- 
rer de  ce  thème.  Un  film  au 
succès  très  populaire. 

SCENARIO.  —  Trois  artil- 
leurs, dont  l'un  est  pharmacien 
de  I"  Classe,  et  les  deux  autres 
charcutier  et  rentier  prennent  le 
premier  soir  de  leur  arrivée  au 
quartier  une  «  cuite  »  qui  leur 
fait  oublier  le  chemin  du  dor- 
toir. Ils  se  réveillent  le  matin 
dans  le  jardin  d'un  pension- 
nat de  jeunes  filles.  Habillés 
bientôt  des  vêtements  de  trois 
dames  professeurs  apitoyées  par 
leur  infortune,  ils  sèmeront  tour 
à  tour  le  désordre  et  la  compas- 
sion parmi  les  jeunes  filles.  Le 
jeune  rentier  retrouve  lit  une 
jeune  fille  qui  se  croit  trahie  par 
lui  et  le  dénonce  à  son  père  qui 
est  justement  le  colonel  du  Quar- 
tier. Mais,  après  une  arrestation 
imprévue  des  trois  vraies  dames 
professeurs  qui  passent  la  nuit 
en  cellule,  et  un  bal  invraisem- 
blable, tout  rentre  dans  l'ordre. 
Et  deux  de  nos  amis  se  fiancent. 

TECHNIQUE.  —  Pour  de  la 
grosse  farce,  c'est  de  la  grosse 
farce,  sans  une  vulgarité  qui 
eût  été  insoutenable,  mais  avec 
pas  mal  d'insistance  sur  les  ef- 
fets comiques,  et  dans  le  dialo- 
gue. La  réalisation  est  fort  soi- 
gnée, décors,  photo,  son,  jolie 
musique  de  Scotto  s'imposent  à 
l'estime.  Il  y  a  quelques  scènes 
très  drôles. 

INTERPRETATION.  —  Quel 
grand  acteur  est  Larquey,  il  tire 
de  son  rôle  du  pharmacien  le 
maximum  de  i>aieté  et  de  tenue! 
Ses  partenaires  sont  excellents  : 
Cordy,  Toutain,  et  l'on  remar- 
que ie  talent   de  Jeanne  Loury. 


Arsène  Lupin 
Détective 

Comédie  policière  (G) 

Origine  :  Française. 

Réalisation:  H.  Diamant-Berger. 

Auteur    :   Maurice   Leblanc. 

Dialogues  :  Jean  Nohain. 

Décorateurs  :  Laurent  et 
Druart. 

Opérateurs  :  Desfassiaux  et 
Dan  tan. 

Musique    :   Jean   Le  noir. 

Interprétation  :  Jules  Berry, 
Siqnoret,  Suzy  Prim,  Abel 
Jacauin,  Aimos,  Gilles  et  Ju- 
lien, Mady  Berry,  Rosine  De- 
réan,  Bourdelle,  Aimé  Simon- 
Girard,  René  Navarre,  Ro- 
bert Ozanne,  Suzanne  Dehel- 
ly,  Bever. 

Studios    :   Eclair   (Epinay). 

Enregistrement   :   Tobis  Klang. 

Production  :  Film  d'Art. 

Edition   :  D.P.F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Adapté  de  L'Agence  Barnett, 
de  Maurice  Leblanc,  voici  l'a- 
musant sujet  de  Arsène  Lupin 
Détective  devenu  un  amusant 
et  mouvementé  film  d'action. 
Les  personnages  que  nous 
avons  tous  aimés  pour  leur 
pittoresque  et  leur  brio  appa- 
raissent sur  l'écran  en  des 
péripéties  qui  raviront  un 
large  public.  M.  Diamant-Ber- 
ger a  fait  un  film  preste  et 
spirituel,  réalisé  dans  une  for- 
me élégante,  et  l'excellente 
distribution  qui  groupe  des 
artistes  tels  que  Signoret,  Ju- 
les Berry,  Suzy  Prim,  Jac- 
quin,  Aimos,  Bourdelle,  Mady 
Berry,  Suzanne  Dehelly,  Si- 
mon-Girard, Rosine  Deréan, 
peut  être  appelé  le  film  aux 
10  vedettes. 

SCENARIO.  —  Barnett  qui 
dirige  l'agence  de  police  privée 
bien  connue  n'est  autre  que  l'in- 
saisissable Arsène  Lujjin  qui  se 
sert  de_  ses  soi-disant  agents  de 
renseignements,  pour  organiser 
ses  co\ws  les  plus  fructueux. 
Sollicita  à  la  fois  par  une  belle 
vedetteï  de  music-hall  :  Simone 
et  »ar  \e  financier  Gassire  d'as- 
surer heur  sécurité,  il  se  lance 
sur  une  affaire  de  suicide,  celui 
d'un  comptable  de  Gassire  :  Lau- 
rent qu'il  sait  être  assassiné. 
Barnett  découvrira  le  culpabilité 
df  Gassire  et  de  son  secrétaire, 
mais  Gassire  rendra  coup  pour 
coup  en  dénonçant  Lupin.  Mais 
Lunin  filera  dans  l'avion  privé 
de  Gassire  en  lui  enlevant  sa 
maîtresse  Simone,  tout  en  li- 
vrant Gassire  à  son  vieil  enne- 
mi :  Bèchoux  de  la  P.  J. 

TECHNIQUE Saluons  d'a- 
bord un  remarquable  et  original 
titre  générique,  nuis  continuons 
en  admirant  l'aisance  de  la  mise 
en  scène,  aux  tableaux  bien 
composés,  au  mouvement  vif, 
aux  éclairages  nets,  aux  décors 


C'est  lui  que  je  veux 

Comédie  gaie  (G) 

Origine   :  Belge. 

Auteur  :  H.  Harment. 

Réalisation   :  A.  Royet. 

Musique  :  Marc  Berthomieu. 

Interprétation  :  Henry  Har- 
ment, Balthus,  Maufras,  Berthe 
Charmai,  Linette  Arthus, 
Marg-de-Ter. 

Edition   :  Films  F.  Méric. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
C'est  lui  que  je  veux  est  une 
comédie  familiale  belge,  sym- 
pathique et  remplie  de  bonne 
volonté.  Certaines  scènes 
sont  agréables  et  montrent 
que  l'auteur  et  le  réalisateur 
ont  fait  de  louables  efforts 
pour  amuser  le   public. 

SCENARIO.  —  Simon,  fils 
d'un  épicier,  aime  et  est  aimé 
de  Simone,  nièce  de  la  proprié- 
taire de  l'épicier.  Naturellement, 
les  deux  familles  ne  veulent  pas 
entendre  parler  d'union.  Simone 
est  bien  malheureuse,  mais  son 
parrain  lui  viendra  en  aide; 
sous  un  déguisement  masculin, 
Simone  se  rendra  sympathique 
à  l'épicier  qui,  lui-même,  sédui- 
ra la  tante  de  la  jeune  fille.  Et 
tout  cela  finira  par  des  ma- 
riages. 

TECHNIQUE.  —  La  bonne 
volonté  des  auteurs  est  manifes- 
tée; mais  il  y  a  un  manque  évi- 
dent de  moyens  matériels. 

INTERPRETATION.    —    Les 

acteurs  n'ont  pas  toujours  l'air 
très  à  l'aise  devant  l'appareil  de 
prise  de  vues  et  ils  paraissent 
souvent  gauches  et  inexpéri- 
mentés. Henry  Harment  qui  in- 
terprète le  rôle  du  parrain  nous 
a  semblé  nettement  le  meilleur. 
—  v.  — 


vastes  et  clairs.  Voilà  du  bon 
travail  pour  un  film  policier 
français,  qui  amuse  et  intéresse 
autant  qu'un  excellent  policier 
américain  avec  les  horreurs  et 
les  crimes  en  moins.  Le  dialo- 
gue de  Jean  Nohain  est  nar- 
quois et  plein  de  mots  drôles. 

INTERPRETATION.  —  Si- 
gnoret avait  à  défendre  un  rôle 
difficile  et  ingrat,  celui  du  poli- 
cier officiel  :  Béchoux,  un  peu 
idiot  mais  tenace,  il  l'a  fait  avec 
son  immense  talent  qui  nous 
fait  regretter  encore  plus  le 
grand  comédien.  Jules  Berry  est 
un  étincelant  Arsène  Lupin-Bar- 
nett.  A  Suzy  Prim  revient  le  mé- 
rite de  la  fine  interprétation  de 
la  vedette.  Abel  Jacquin  joue, 
avec  son  habituelle  maîtrise,  un 
rôle  de  fripon  et  Mady  Berry, 
Bourdelle,  Simon-Girard,  Aimos 
sont  parfaits.  Bever,  Ozanne,  les 
chanteurs  Gilles  et  Julien,  la 
charmante  Rosine  Deréan  et  Su- 
zanne Dehelly  complètent  cette 
brillante  troupe.  —  x.  — 


présente 


26,    Rue    de    Bassono 
PARIS  -  Pa$sy    12-53 


un     grand     film     de 

FERNAND    RIVERS 

mm. 

d'après  le   roman  célèbre  de 
PIERRE       BENOI1        de    l' Académie   Française 

Musique  de      HENRY     VERDUN 


avec 


SPINELLY     -     PIERRE    RENOIR 

LUCIEN       NAT 

SUZANNE      DESPRÉS 

JEAN    YONNEL    SociétairedelaComédie Française 

et 

Serge  Grave  -  Rivers  Cadet  -  Jean  Périer 

Pauline  Carton  -  Paul  Velsa  -  Ernest  Ferny 

Henry    Darcet    et    Marjal 


Le  comique    populaire 

T  R  A  M  E  L 

dans 


LE  CONCIERGE 
REVIENT  DE  SUITE 

d'après    la   pièce   de  Jean    Kolb   et    Léon    Bélières 
Mise  à   l'écran  par 

FERNAND       RIVERS 


annonce 


<^.U.ç 


26,    Rue    de    Bassano 
PARIS   -    Passy   12-53 


LES     GRANDES     VEDETTES 

R  A   I   M   U 
FRANÇOISE     ROSAY 
ANDRÉ    LEFAUR 

ET 

HENRY    GARAT 

DANS 


LEF1UTEUL47 


de  LOUIS  VERNEUIL 

Scénario,  Dialogue  et  Découpage   de  l'Auteur 
MISE     EN     SCÈNE     DE 

FERNAND     RIVERS 


ET... 


UN     GRAND     FILM     D' 

YVES    MIRANDE 

avec,  pour  la  première  fois  ensemble, 

DEUX     GRANDES 
VEDETTES  COMIQUES 

DE    L'ÉCRAN    FRANÇAIS 


rYXTXTXXXXXXXXXXXXXXTXXl     CINE 


15 

RAPHIE     OGCC   POUR    LES    DIRECTEURS   {ZXZl 

9 1, 


ANALYSE     ET     CRITIQUE     DES    FILMS 


Le  Choc  en  Retour 

Comédie  (G) 

Origine   :  Française. 

Réalisation   :  Monca  et  Kéroul. 

Auteurs   :  Monca  et  Kéroul. 

Dialogues  :  Pierre  Mac  Orlan. 

Dir.  technique  :  Claude  Hey- 
mann. 

Interprétation  :  Michel  Simon, 
René  Lefèvre,  Jeanine  Crispin, 
Raumond  Cordy,  Marcelle 
Praince,  L.  Florencie,  Moni- 
que Bert,  Jean  Heuzé,  Ginette 
Leclerc,  Monique  Rolland. 

Musique    :   Rinaldo   Rinaldi. 

Opérateurs  :  Riccioni  et  Bar- 
reyre. 

Décorateur  :  Douarinou. 

Production    :   Charles   Bauche. 

Edition  :  D.  P.  F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
C'est  l'actualité  qui  a  inspiré 
aux  auteurs  de  ce  film  les 
passages  les  plus  importants 
de  cette  production  qui  se  dé- 
roulent dans  une  sucrerie  pen- 
dant que  les  ouvriers  font  la 
«  grève  sur  le  tas  ».  Cepen- 
dant Le  Choc  en  Retour  n'est 
pas  une  bande  à  prétentions 
sociales;  non,  c'est  tout  sim- 
plement une  aimable  comédie 
sentimentale,  prestement  me- 
née et  jouée  avec  brio  par  une 
dizaine  de  vedettes  de  pre- 
mière grandeur. 

SCENARIO.  —  Deux  raffi- 
neurs  de  sucre  concurrents  sont 
tous  les  deux  victimes  d'un  es- 
croc de  haut  vol.  Mais  l'un  est 
un  honnête  homme  et  l'autre  une 
fripouille  nui  n'hésite  pas  à  fai- 
re mettre  ses  ouvriers  en  grève 
parce  "ii'il  n'a  plus  de  travail  à 
leur  donner.  Un  roman  d'amour 
un  instant  contrarié  entre  la  fil- 
le d'un  des  raffineurs  et  un  jeu- 
ne ingénieur,  corse  l'histoire 
jusau'à  l'heureux  dénouement. 

TECHNIQUE.  —  Le  film  est 
assez  varié  et  toutes  les  scènes 
sont  bien  venues;  toutefois,  l'ac- 
tion est  un  neu  lente  à  se  mettre 
en  train.  La  photographie  est 
claire  et  le  dialogue  est  amusant, 
et  toujours  bien  adapté  aux  di- 
verses situations. 

INTERPRETATION.  —  René 
Lefèvre  et  Jeanine  Crispin  for- 
ment un  couple  d'amoureux  bien 
sympathique;  Raymond  Cordy 
montre  du  naturel;  Michel  Si- 
mon tire  le  maximum  d'un  rôle 
qui  ne  lui  convient  guère,  Moni- 
que Bert  a  de  l'allant,  Ginette  Le- 
clerc de  l'abattage  et  Monique 
Rolland   de  la  gentillesse.  —  v. 


Les  Dégourdis  de  la  11* 

Comédie-vaudeville   (A) 


Origine  :  Française. 

Auteurs  :  Mouézy-Eon  et  Da- 
veillans. 

Réalisation     :     Christian-Jaque. 

Opérateurs  :  Lucien,  Germain, 
Walter,  Barry. 

Décorateur  :  Robert  Gys. 

Interprétation  :  Fernandel,  An- 
dré Lefaur,  Saturnin  Fabre, 
Ginette  Leclerc,  Pauline  Car- 
ton, Mouette  Dinay,  Rivers  Ca- 
det, Malbert,  Florencie,  Le- 
montier. 

Production  :  Maurice  I^ehmann. 

Edition   ;  Les  Distr.  Français. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Et  revoici  Fernandel,  la  popu- 
laire vedette  comique  du  mo- 
ment dans  une  adaptation  ci- 
nématographique d'une  comé- 
die-vaudeville de  Mouezy-Eon 
et  Daveillans  :  Les  Dégourdis 
de  la  11'.  Sous  l'aspect  d'un 
soldat  de  l'an  de  grâce  1906, 
Fernandel  réjouira  ses  nom- 
breux admirateurs;  d'ailleurs, 
le  film,  très  bien  réalisé  par 
Christian-Jaque  est  très  amu- 
sant. 

SCENARIO.  Hortensia,  la 

sœur  du  colonel  d'un  régiment 
caserne  à  Montauban  a  écrit  une 
traaédie  en  vers  :  L'Orgie  Ro- 
maine, que  le  colonel  décide  de 
faire  représenter  à  l'occasion 
de  la  fête  du  régiment.  Les  prin- 
cinaux  rôles  masculins  doivent 
être  tenus  par  l'ordonnance 
du  colonel,  Patard,  et  deux  de 
ses  camarades  tandis  qu'une  jeu- 
ne artiste,  Nina  Vermillon,  la 
sœur  du  colonel,  la  femme  et  la 
belle-sœur  du  capitaine  tien- 
dront les  rôles  féminins.  Un  ins- 
pecteur, chargé  de  faire  un  rap- 
port sur  la  moralité  des  troupes, 
surgit  pendant  les  répétitions  de 
L'Orgie  Romaine  et  il  croit  que 
le  colonel  se  livre  à  la  pire  dé- 
bauche; des  quiproquos  réjouis- 
sants s'ensuivent  jusqu'à  ce 
qu'éclate  la  vérité. 

TECHNIQUE Un  peu  théâ- 
trale peut-être.  Le  metteur  en 
scène  a  oorté  tous  ses  efforts  sur 
les  répétitions  de  L'Orgie  Ro- 
maine qui  sont  autant  de  ta- 
bleaux très  amusants.  Le  dialo- 
gue est  drôle,  mais  souvent  léger. 

INTERPRETATION.  —  Fer- 
nandel est  un  inénarrable  soldat 
Patard;  André  Lefaur  et  Flo- 
rencie sont  de  parfaits  officiers 
de  cinéma.  Ginette  Leclerc  est 
une  aguichante  Nina  et  Pauline 
Carton  est  très  vivante.  -, —  v.  - 


Le  Jardin  d'Allah 

Drame  en  couleurs 
doublé  (G) 


Origine  :  Américaine. 

Réalisation  :  Richard  Boles- 
lavsky. 

Auteur  :  Robert  Hichens. 

Opérateur   :  Howard  Green. 

Musique  :  Max  Steiner. 

Interprétation  :  Marlcne  Die- 
trich,  Charles  Boyer,  Basil 
Rathbune,  Sir  Aubrey  Smith, 
Joseph  Schildkraut. 

Doubleurs  :  Charles  Boyer  et 
Hélène  Tassy. 

Studios  :  Artistes  Associés  Hol- 
lywood. Doublage  Hollywood. 

Enregistrement  :  W.  E. 

Production  :  Selznick. 

Edition    :  Artistes  Associés. 

Je  sais  que  beaucoup  de 
choses  sont  critiquables  dans 
cette  importante  production 
dramatique  :  son  sujet  démo- 
dé, l'invraisemblance  humaine 
de  ce  moine  défroqué  quittant 
sa  belle  épouse  pour  rentrer 
au  couvent  reprendre  sa  vie 
de  trappiste,  enfin  les  multi- 
ples endroits  où  la  munifi- 
cence de  la  mise  en  scène 
américaine  atteste  et  du  mau- 
vais goût  et  un  luxe  excessif, 
surtout  dans  le  décor  nu  des 
dunes  sahariennes. 

Mais  je  ne  peux  que  dire  ce 
que  j'ai  vu  et  senti,  emporté 
dans  le  courant  d'émotion  qui 
galvanisait  la  salle  entière 
pendant  la  représentation.  J'ai 
vu  un  film  très  beau,  dont  la 
photographie  d'images  en 
couleurs  compose,  sinon  des 
tableaux  exacts,  du  moins  des 
tableaux  harmonieux,  où  la 
couleur  chatoyé  et  chante.  A 
cet  égard,  certains  souks  ara- 
bes, et  surtout  la  scène  de  la 
danse  de  l'oued-naïl  dans  le 
cabaret  sont  de  merveilleuses 
images  colorées.  Des  paysa- 
ges de  désert,  des  marches 
de  chameaux  silhouettés  sur 
le  ciel  tragiquement  empour- 
pré du  soleil  couchant  don- 
nent des  impressions  d'une 
esthétique  un  peu  trop  travail- 
lée, mais  incontestablement 
plaisante.  L'impression  géné- 
rale causée  par  le  film  est  fai- 
te d'admiration  et  d'émotion. 
Même  si  le  personnage  de  Bo- 
ris Andrewsky  et  celui  de  la 
touchante  Domini  Enfilden  pa- 
raissent trop  conventionnels, 
cornéliens  dans  leur  sacrifice 
à  leur  foi  religieuse,  le  fond 
du  sujet  est  pathétique,  et  je 


Capitaine    Tzigane 

Comédie    musicale    doublée  (G) 

Origine  :  Anglaise. 

Réalisation  :  Edmond  T.  Gré- 
ville. 

Adaptation  française  :  Max 
Eddg. 

Interprétation  :  Lupe  Vêlez  et 
Alfred  Rode. 

Doubleurs  :  René  Fleur  et  Fer- 
nande Saala. 

Production  :  Helios. 

Edition   :  C.P.L.F. 

Capitaine  Tzigane  est  le  pre- 
mier film  tourné  de  l'autre  côté 
de  la  Manche  par  Edmond  T. 
Gréville,  l'original  metteur  en 
scène  de  Marchand  d'Amour  et 
de  Remous.  On  ne  surprendra 
certainement  pas  le  réalisateur 
en  disant  que  ce  film  n'est  pas 
de  la  même  veine  que  les  deux 
productions  dont  on  vient  de  ci- 
ter les  titres. 

En  effet,  Capitaine  Tzigane  est 
une  comédie  musicale  comme 
tant  d'autres,  agréable  à  voir 
sans  aucun  doute,  mais  où  à 
aucun  moment  on  ne  trouve  la 
griffe  si  personnelle  du  réalisa- 
teur de  Remous.  L'action  se  dé- 
roule alternativement  dans  un 
petit  pays  d'Europe  Centrale, 
puis  à  Londres  et  nous  montre  la 
rapide  ascension  d'un  capitaine 
de  la  garde  qui  devient  un  chef 
d'orchestre  tzigane  réputé  dans 
le  monde  entier.  Un  accident 
d'avion  l'oblige  à  atterrir  dans 
son  pays  natal  où  il  est  accueilli 
triomphalement  et  où  il  épou- 
sera celle  qu'il  aime,  une  jeune 
bohémienne  qui  a  partagé  ses 
bons  et  ses  mauvais  jours. 

La  version  française  de  ce 
film,  qui  paraît  avoir  été  assez 
mal  contretypée,  est  bien  noire; 
il  faut  espérer  que  la  photogra- 
phie de  la  version  originale  est 
un  peu  plus  lumineuse. 

Les  clous  de  cette  production 
sont  constitués  par  plusieurs  au- 
dilions  de  l'orchestre  tzigane 
d'Alfred  Rode  qui  abuse  un  peu 
de  la  Ransodie  Hongroise  n°  2 
de  F.  Liszt.  Lune  Vêlez  est  char- 
mante, mais  elle  n'a  pas  grand' 
chose  à  faire.  Quant  à  Alfred  Ro- 
de, qui  ioue  le  «  capitaine  tzi- 
gane »,  il  est  sympathique  et  fait 
preuve  de  beaucoup  de  nature]. 


suis  sûr  que  des  yeux  de 
nombreux  spectateurs  seront 
embués  à  la  scène  finale  de  la 
séparation. 


'♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


On  annonce 


■  SOLS  LES  PONTS  DE  PA- 
HIS.  Marie  Bell  interprétera 
après  LE  CARNET  DE  BAL.  ce 
film  dont  le  scénario  inédit  est 
de  Pierre  Wolff,  adapté  par  J. 
H.  Blanchon.  Serge  de  Poligny 
mettra  le  film  en  scène. 

■  UNE  GRANDE  DAME. 
Intéressée  par  ses  débuts  au  ci- 
néma dans  LES  SEPT  PERLES 
DE  LA  COURONNE,  Cécile  So- 
rel  a  signé  avec  Yvss  Mirande 
pour  jouer  l'un  des  rôles  princi- 
paux dn  film  UNE  GRANDE  DA- 
ME, dirigé  par  Mirande,  et  où 
elle  se  rencontrera  avec  Victor 
Boucher,  Lucien  Baroux,  Guil- 
laume de  Sax  et  Simone  Ber- 
riau. 

■  L'EMPREINTE  DU  DIEU. 
Ainsi  •■''  nous  avons  été  les  pre- 
miers à  l'annoncer,  Julien  Du- 
vivier  tournera  après  CARNET 
DE  BAL  l'œuvre  de  Maxence 
van  der  Meersch:  L'EMPREIN- 
TE DU  DIEU  pour  Marcel  Van- 
dal.  On  parle  de  Marcelle 
Chantai  dans  le  rôle  principal 
féminin. 

■  UN  FILM  D'ENFANTS. 
Maurice    de   Canonge    va   tour- 
ner l'œuvre  d'un  grand  roman- 
cier mettant  en  scène  des  moins 
de  10  ans. 

M  DROLE  DE  DRAME.  —  Sous 
ce  titre  humoristique,  Marcel 
Carné  va  bientôt  tourner  un 
film  d'une  formule  originale.  La 
distribution  réunie  par  Charles 
David,  directeur  de  cette  pro- 
duction, groupe  :  Françoise 
Rosay,  Michel  Simon,  Louis 
Jouvet,  J.-P.  Aumont,  Jean- 
Louis  Barrault  et  une  nouvelle 
venue  d'avenir  :  Nadine  Vogel. 
Scénario  et  dialogues  de  Jac- 
ques Prévert.  Pr.  :  Corniglion- 
Molinier. 

M  UN  FILM  DE  FEYDER. 
On  ne  sait  pas  encore  si  le  pro- 
chain film  de  Feyder  qu'il  doit 
tourner  pour  Tobis  en  deux  ver- 
sions :  allemande  et  française, 
sera  tourné  à  Paris  on  à  Berlin. 
Le  milieu  pittoresque  du  Cirque 
sera  exploré  ]>ar  le  grand  réali- 
leur  avec  sa  puissance  expres- 
sive. 

■  LE  FAUTEUIL  47.  —  Dans 
la  prochaine  production  Hivers 
que  M.  Rivers  mettra  en  scène 
d'aorès  la  pièce  de  Louis  Ver- 
iieuil,  Raimu,  Françoise  Rosay, 
André  Lefaur,  Henry  Garât  se- 
ront en  tète  d'une  brillante  trou- 
pe  dont  la  vedette  est  Popesco. 


Billancourt 


GRIBOUILLE.  -  Marc  Allé- 
gret  est  revenu  à  Billancourt 
tourner.  Pr.  :  Daven. 

FEU!  -  Jacques  de  Baron- 
celli  a  pris  possession  d'un 
grand  plateau  pour  ce  film 
(  Danciger). 

LES*  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. Sacha  Guitry  et 
Christian  Jaque  ne  tournent 
plus  que  de  petites  scènes,  et 
vont  partir  en  extérieurs.  Ils  re- 
viendront ensuite  terminer  le 
film. 

On  prépare  :  pour  le  13  avril 
les  débuts  de  DOUBLE  CRIME 
SUR  LA  LIGNE  MAGINOT  de 
t-élix  Gandéra  (roman  de  Pier- 
re Nord).  Interprètes  :  Francen 
cl  Véra  Korène. 


Francœur 


LA  TREIZIEME  ENQUETE 
DE  GREY.  —  Ce  film  policier 
adapté  d'une  des  nombreuses 
pièces  à  succès  d'Alfred  Gra- 
gnon  est  sur  le  point  de  se  ter- 
miner. 

LE  MESSAGER.  Alexandre 
Kamenka  et  son  metteur  en  scè- 
ne Raymond  Rouleau  qui  ont 
longuement  préparé  le  découpa- 
ge de  ce  film  adapté  d'Henry 
Bernstein  vont  donner  le  pre- 
mier tour  de  manivelle  de  cette 
grande  oroduction  dramatique 
lundi  prochain,  dans  un  beau 
décor  d'Eugène  Lourié.  Pr.  :A1- 
batros. 


François  Ie 


UN  CARNET  DE  BAL.  Ce 
film  qui  s'est  transporté  à  Cour- 
bevoie  (Studios  de  la  Seine)  re- 
viendra rue  François  Ier  où  se 
poursuivront  les  nombreux  inté- 
rieurs du  film   de  Duvivier. 

On  prépare  :  M.  Duquenne 
prépare  les  maquettes  «lu  film 
d'André  Hugon  :  SARATI  LE 
TERRIBLE  que  le  metteur  en 
scène  tourne  en  ce  moment  à 
Alger.  Débuts  au  studio  :  le  22 
avril. 


En  extérieurs 


■  ARSULE.  —  Dans  le  village 
créé  pour  le  film  que  Pagnol  ti- 
re du  roman  de  Jean  Giono  : 
REGAIN,  tournent  actuellement 
Fernande),  Orane  Demazis, 
Gabriel  Gabrio,  Le  Vigan,  Del- 
mont,  Milly  Mathis,  Henri  Pou- 
pon, Blavette,  Odette  Roger. 
Prises  de  vues  de  Willy.  Musi- 
que   d'Arthur   Honeg,ger. 


R/IPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le   Travail   th 

Julien  Duvivier  tourne 
"Un  Carnet  de  Bal" 


Un  décor  sévère  de  chapelle 
dominicaine.  On  a  la  surprise  de 
reconnaître  Harrg  Baur  dans  un 
dominicain  qui  parle  d'une  voix 
sourde  avec  une  élégante  jeune 
femme  :  Marie  Bell  en  personne. 

C'est  là  une  des  scènes  du 
film  Un  Carnet  de  Bal  qui  offre 
l'originalité  de  mettre  en  vedet- 
te :  Le  passé,  celui  de  1  hommes 
qui  sont  tous  interprétés  par  de 
(fraudes  vedettes  :  Harrg  Baur, 
Pierre  Blanchar,  Victor  Francen, 
Fernandel.  Louis  Jouvet,  Pierre 
Richard  -  Willm,  Raimu.  Une 
femme,  veuve  depuis  quelques 
mois,  se  penche  sur  son  passé 
pour  détruire  ses  souvenirs.  Elle 
retrouve  un  carnet  de  bal  jau- 
ni par  le  temps.  Sept  noms  mon- 
tent ci  ses  lèvres.  Un  but  l'anime 
désormais  dans  son  ennui  :  re- 
trouver ces  hommes  qui  tous  la 
courtisèrent.  Ainsi  a-t-elle  re- 
trouvé en  Baur,  un  moine.  En 
Blanchar,  elle  trouvera  un  bril- 
lant sociétaire  du  Français,  en 
Fernandel  un  brave  ouvrier,  en 
Jouvet  un  avocaillon  taré,  d'au- 


tres encore  aux  métiers  divers... 
L'un  d'eux  est  mort,  et  c'est  une 
mère  douloureuse  et  sensible  que 
la  femme  interrogera  :  cette  mè- 
re, c'est  Françoise  Rosag. 

L'opérateur  du  film  est  Mi- 
chel Kelber.  Les  décors  sont 
plantés  en  même  temps  ci  Cour- 
bevoie,  studios  de  la  Seine,  et 
aux  Studios  François  Ier.  Et  les 
dialogues  des  scènes  seront 
écrits  par  des  écrivains  diffé- 
rents. La  scène  d'Harrg  Baur  a 
été  écrite  par  Jean  Sarment  qui 
suivra  tout  le  personnage  du  Do- 
minicain dans  l'action  d'Un  Car- 
net de  Bal. 

Un  Carnet  de  Bal  apportera 
sûrement  dans  le  Cinéma  Fran- 
çais une  œuvre  d'une  haute  ori- 
ginalité et  d'une  conception  har- 
die. Le  temps  est  venu  des  filins 
rompant  avec  la  médiocrité. 
A  orès  Les  Sept  Perles  de  la 
Couronne,  voici  Un  Carnet  de 
Bal.  Vedettes  après  vedettes.  Le 
Cinéma  français  ne  manquera 
pas  d'atouts  nour  la  saison  pro- 
chaine, —  Lucie  Derain. 


Courbevoie 

(STUDIO  DE   LA  SEINE) 


Courbevoie 

(PHOTOSONOR) 


GRIBOUILLE.  Ce    film    a 

quitté   les  plateaux   pour  retour- 
ner à  Billancourt. 

UN  CARNET  DE  BAL. 
Dans  des  décors  de  Pimenoff  et 
Douarinou,  Julien  Du|vivier 
tourne  de  grandes  scènes  notam- 
ment dans  un  grand  décor  de 
couvent,  et  pour  contraster,  dans 
un  luxueux  dancing  où  a  lieu 
une  réception  monstre. 

On  monte  des  décors  pour  un 
film  de  Maurice  Cammage  : 
MON  DEPUTE  ET  SA  FEMME. 
Pr.  :  B.  G.  Films.  Décorateur  : 
Grapini. 


AMOUR     ET     AUTOMOBILE. 
Yves   Allégret   tourne   cette 
courle  comédie  sportive  et   gaie 
pour   P.   Braunberger. 


Neuilly 

TROÏKA.  Jean     Dréville 

continue   son   film.   (C.F.C.). 

On  prépare  LE  FAUTEUIL 
47  qui  sera  tourné  vers  le  15 
avril. 


COPYBOISE 

130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


Copie  de  Découpages 
2  francs  la  page 


Livraison  en  vingt-quatre  heures 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


17 


is  les  Studios 


Marie  Dubas  débute  à  l'écran 
dans  ((Manon  326)) 


Les  débuts  de  la  grande  fan- 
taisiste Marie  Dubas  sont  main- 
tenant décidés.  Marie  Dubas  se- 
ra l'héroïne  d'une  pathétique 
histoire  écrite  par  Pierre-Gilles 
Véber  :  Manon  326.  La  Société 
A.  V.  Films  qui  produit  Manon 
',YH>  a  demandé  (i  Raymond  Ber- 
nard de  diriger  la  mise  en  scè- 
ne de  ce  film  d'envergure.  Ht  el- 
le a  déjà  engagé  Jean  Murât 
comme  vedette  masculine  de 
.Manon  32(i  qui  comporte,  d'au- 
tre part,  d'importants  rôles  de 
second  plan,  dont  certains  sont 
distribués  :  Paul  Azaïs,  Nadia 
Sibirskaïa,  Jean  Tissier  vien- 
nent d'être  engagés. 

Manon  32(5  se  placera  vers  la 
fin  du  siècle  dernier,  en  Nouvel- 
le-Calédonie, où  l'auteur  a  re- 
constitué la  vie  des  condamnés 
de  droit  commun  devenus,  par 
certaines  lois  de  clémence,  des 
hommes  presque  libres  à  qui  il 
ne  manquait  que  des  compagnes. 
On  choisit  alors  celles-ci  parmi 
les  femmes  galantes,  et  dans  les 
prisons  de  Saint-Lazare,  de 
Montpellier,  etc..  Dans  ce  triste 
troupeau  de  filles  déportées  en 
Nouvelle-Calédonie  et  destinées 
à  être  mariées  aux  anciens  for- 
çats, se  trouvait  une  fille  étran- 
ge et  sauvage,  qui  s'appelait  Ma- 
non et  portait  le  matricule  32(>... 
C'est  l'histoire  de  Manon  32(i 
que  va  décrire  le  film  de  Ray- 
mond Bernard  dont  le  direc- 
teur de  production  est  Jacques- 
Jean  Natan&on. 

Une  vive  curiosité  s'attache 
déjà  aux  débuts  de  Marie  Dubas 
dans  ce  rôle  magnifique,  gonflé 
de  passion. 


LES  NOUVEAUX  FILMS 
DE   LA   SEMAINE 

■  Un  film  vient  de  com- 
mencer à  Joinville  :  LE 
MENSONGE  DE  NINA  FE- 
TROVNA.  Wladimir  Tour- 
jansky  dirige  les  premières 
scènes  dans  un  décor  de 
brillant  restaurant  de  nuit 
de  Pétersbourg  :  L'Aqua- 
rium. On  y  voit  :  Aimé  Cla- 
riond,  René  Dary,  Jean 
Rousselière,  Youka  Trou- 
betzkoï,  prince  russe  au- 
thentique, revenu  récem- 
ment d'Hollywood,  Tony 
Murcie,  Raymond  Galle.  Et 
Ton  entend  la  charmante 
Isa  Miranda,  alias  Nina  Pe- 
trovna  chanter  un  air  de 
Michel  Lévine  et  Hajos. 
Dans  quelques  images  de 
là,  nous  verrons  Fernand 
Gravey  se  mêler  à  ces 
courtisans  et  récolter  le 
pathétique  amour  de  Nina 
Pétrovna.  On  doit  signaler 
qu'une  jeune  débutante 
Annie  Vernay  a  été  dotée 
d'un  petit  rôle.  Et  que  l'on 
verra  dans  le  film  la  rentrée 
de  Paulette  Dubost. 

■  LE  POISSON  CHINOIS. 
—  Rentré  d'extérieurs, 
Pierre  Billon  tourne  rue  de 
la  Villette  les  premiers  ta- 
bleaux intérieurs  de  son 
drame  d'espionnage  et  d'a- 
ventures. Kate  de  Nagy, 
Louis  Jouvet,  Pierre  Fres- 
nay,  Michel  Simon,  Alerme, 
Corciade  Sergeol  animent 
les  personnages  de  cette 
curieuse  odyssée.  Opéra- 
teur  :   Schuftan. 


EXPLOITAI!! 

CONTRATS 


COMPAGNIES 


RAPHIE 

SE 


Fernandel  dans  Ignace 


Joinville 


MARTHE  RICHARD.  —  On 
procède  à  des  raccords  (Ha- 
kim). 

LA  DAME  DE  PIQUE.  -  Le 
film  étant  virtuellement  terminé, 
Fédor  Ozep  tourne  de  petites 
scènes.  (Général  Productions.) 

IGNACE.  —  On  a  terminé  les 
mixages  de  cette  comédie  qui  est 
à  présent  fin  prête  (Grav  Films). 

LE  MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROVNA. -  Nous  parlons  d'au- 
tre pari  de  ce  film  qui  vient  de 
commencer  à  Joinville.  Pr.  :  So- 
lar. 

LA    DANSEUSE    ROUGE. 
J.-P.    Paulin    continue    la    réali- 
sation du  film  dont  Véra  Korè- 
ne,  Jean  Worms,  Jean  Galland 
sont  les  vedettes. 


La  Villette 


MIRAGES.  --  Après  de  gran- 
des scènes  de  music-hall  tour- 
nées aux  Folies-Bersère,  Alex 
Ryder  continue  cette  semaine  et 
la  semaine  prochaine  les  inté- 
rieurs de  MIRAGES. 

LE  POISSON  CHINOIS  (La 
Bataille  silencieuse).  —  L'œuvre 
de  Jean  Bommart  réalisée  par 
Pierre  Billon  se  poursuit  ici. 
après  d'importants  extérieurs 
tournés  dans  les  neiges.  Pr.  : 
Films  Héraut. 


On    annonce 


■  UN  DE  LA  CANEBIERE. 
René  Pujol  qui  tourne  éi  Bor- 
deaux TINTIN  DES  MAini- 
GUES  a  l'intention  d'adapter  au 
cinéma  l'opérette  de  Vincent 
Scotto  :  IX  DE  LA  CANEBIE- 
RE, en  collaboration  avec  Ali- 
bert. 

■  LES  CINQ  SOUS  DE  LAVA- 
REDE,  --  Le  célèbre  roman  de 
Paul  d'Ivoi  qui  fit  la  joie  des 
grands  et  des  petits,  et  qui  fut 
tourné  en  muet  avec  Biscot,  va 
retrouver  sa  place  au  cinéma 
parlant.  Maurice  Cammage  le 
réalisera  en  juillet  prochain. 

■LE  NIGER.  -    Charles  Fas- 

quelle,  l'heureux  producteur  du 
Prix  des  Indépendants  :  ROSI-:, 
prépare  un  film  sur  le  Niger. 

■  LA  CITADELLE  DU  SILEN- 
CE. -  Annabella  aura  comme 
partenaire  dans  ce  film  dramati- 
que de  Marcel  L'Herbier,  Pier- 
re Renoir  qui  sera,  là,  plus  ten- 
dre et  comvréhensif  que  dans  les 
rôles  qu'on  lui  donne  d'habitude 
(i  interpréter.  Bernard  Lancret, 
Pauline  Carton  et  Marguerite 
Pierry  feront  sans  doute  partie 
de  la  distribution.  Pr.:  S.E.D.I.F. 

M  FORFAITURE.  —  Verra-t- 
on dans  la  version  franjaise  et 
parlante  du  célèbre  film  de  C. 
B.  de  Mille,  Sessue  Hayakawa 
reprendre  le  rôle  qui  fit  sa  gloi- 
re, et  Victor  Francen  interpré- 
ter celui  du  mari? 

M  A  VENISE  UNE  NUIT!...  — 
Christian  Jaque  donnera  aux 
studios  de  Nice,  d'ici  quelques 
jours,  le  premier  tour  de  mani- 
velle d'un  film  écrit  par  Paul 
Nivoix.  Elvire  Popesco  et  Al- 
bert Préjean  seront  les  vedettes 
de  cette  production.  On  verra 
également  dans  A  VENISE  UNE 
NUIT!...  :  Jacques  Baumer, 
Pauline  Carton,  Helena  Man- 
son,  Gildès,  le  petit  Mouloudji 
remarqué  dans  LA  GUERRE 
DES  GOSSES...  et  un  chien... 

1  NAPLES  AU  BAISER  DE 
FEU.  —  Le  roman  d'Auguste 
Bailly  nni  fit  l'objet  d'un  remar- 
quable film  muet  joué  par  Gina 
Manès,  Modot,  et  G.  Charlia 
va  être  tourné  en  parlant.  On 
dit  que  Tino  Rossi  jouerait 
le  rôle  du  jeune  Napolitain  vio- 
loniste. Prises  de  vues  en  juin. 
Pr.   :  Hakim. 


MM.  HAKIM 

présentent 


Le   seul 
film  pour 

1937 

de 


TINO  ROSSI 


Un    film    sensationnel  ! 


CINE 


LES  FILMS  NOUVEAUX 

19   NOUVEAUX   FILMS 

2      FILMS      FRANÇAIS     REALISES 

FN     FRANCE 
.1   nous  Deux  Madame  la   Vie   (Ma- 
deleine). 
Le  Mot  de  Cambronne  (Normandie). 
2      FILMS      FRANÇAIS      REALISES 
EN    ALLEMAGNE 

Puits  en   Flammes   (Olympia). 
La    Griffe    du    Hasard   (Olympia). 
2     FILMS    ETRANGERS    DOUBLES 
36    Ueuics   à    tuer    (Quartiers i. 
Aventure  hawaïenne  (Quartiers). 
13    FILMS    ETRANGERS 
EN      VERSIONS      ORIGINALES 

Héros   à    vendre    (Apollo). 

L'Irrésistible  (Son  of  a  sailor) 
(Apollo). 

Tourbillon  blanc  (Gir)  in  a  mil- 
lion)   (Balzac). 

Audacieuse  (15  Maiden  Lane)  (Bal- 
zac). 

Le   Crime   du   I)'   Crespi   (Helder). 

Loufoque  et  Cie  (Love  on  the  Runl 
(Avenue). 

Le  Jardin  d'Allah  (Max-Linder  et 
Mariguan). 

Gardez-les  sons  les  Verrous  (Dont 
Turn'em  loose)   (Panthéon). 

L'Amiral  mène  la  Danse  (Born  1o 
Dunee    (Paris). 

Méprise  (Queen  of  Hearts)  (Nor- 
mandie). 

Caroline  veut  divorcer  (Bride 
VValks    out)    (César). 

Le  Meurtre  de  John  Carter  (The 
Plot   Hickens)    (Panthéon). 

Ilinh  Speed  (La  Course  Infernale) 
(Palais-Roch.-Clichy-Palace). 


DEUILS 

Notre  confrère  et  ami,  G.  M. 
Coissac,  Directeur  du  Cinéopse, 
vient  d'avoir  la  très  grande  dou- 
leur de  perdre  sa  femme,  subi- 
tement décédée,  vendredi  der- 
nier au  domicile  familial,  73, 
boulevard  de  Grenelle. 

Nous  présentons  à  notre  ami, 
à  son  gendre  Paul  Souillac,  et  à 
toute  leur  famille,  l'expression 
de  nos  très  vives  et  affectueuses 

condoléances. 

* 

*  * 

Nous  adressons  nos  condo- 
léances bien  sincères  à  M.  Henri 
Wintergerst.  directeur  du  Capi- 
tule pour  la  perte  qu'il  vient 
d'éprouver  en  la  personne  de  son 
frère    :    Monsieur    (maries   Win- 

tergerst. 

* 

Nous  apprenons,  d'autre  part, 
avec  regret,  le  décès  de  M.  La- 
fuite,  père  de  M.  Charles  Lafui- 
te,  directeur  d'agence  à  Lille. 

CHANGEMENT    D'ADRESSE 

M.  Alphonse  Gibory  nous 
annonce  sa  nouvelle  adresse  : 
4,  rue  Albert-Malet,  Paris  12 
(Did.   25-68). 

NAISSANCE 

Mme  et  M.  André  Tuffery,  di- 
recteur de  l'Eldorado  de  Saint- 
Pierre-d'Oléron,  nous  font  pari 
par  la  naissance  d'une  petite 
fille,  Ginette. 

Tous  nos  compliments  aux 
heureux  parents. 

AU   MONTAGE 

Madame  E.  Nelissen  à  qui  l'on 
doit  déjà,  entre  autre  produc- 
tions récentes,  l'excellent  mon- 
tage de  Trois...  Six...  Neuf...,  ter- 
mine actuellement  aux  Studios 
Hélios  celui  du  film  d'Henri 
Roussell  :  L'Amour  veille. 


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PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration de  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité  quant   à  leur   teneur. 

OFFRE  D'EMPLOI 


On  demande  pour  Paris  mé- 
canicien très  capable  et  très  ex- 
périmenté dans  montage  et  répa- 
rations des  projecteurs  film 
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Programmatrice  cherche  em- 
ploi similaire,  très  au  courant 
service  intérieur  depuis  7  ans 
dans  le  Cinéma.  Dactylo,  factu- 
rière,  caissière,  téléphoniste. 

Case  Y.  F.  B.,  à  la  Revue. 

Secrétaire    sténo  -  dactylo, 

parlant   anglais,   bonnes   notions 
allemand,  cherche  emploi. 
Case  T.  F.  P.,  à  la  Revue. 

Ancien  directeur  cherche 
emploi  chef  de  poste  Paris  ou 
Province. 

Case  F.  R.  P.,  à  la  Revue. 

Représentant  sérieux,  à  la 
commission,  ayant  déjà  quelques 
films  à  placer,  cherche  à  s'ad- 
joindre bons  films.  (Région  Pari- 
sienne). 

Case  I.  A.  N.,  à  la  Revue. 

Opérateur-Electricien,  excel. 
réf.,  cherche  emploi,  préf.  Pa- 
ris. 

Case  H.  G.  V.,  à  la  Revue. 

Secrétaire,  diplom.  sténo- 
dactylo, bonnes  réf.  cherche 
place,  début  800  francs. 

Case  F.  B.  V.,  à  la  Revue. 

Chef  de  Poste,  chef-opéra- 
teur, 30  ans,  présentant  bien,  au 
courant  de  toute  l'exploitation, 
mettant,  au  besoin,  la  main  à 
tout,  cherche   emploi  sérieux. 

Case  M.  A.  G.,  à  la  Revue. 


VENTES  DE  CINEMAS 

Cinéma  fermé  depuis  10  ans 
(Aisne),  à  vendre  en  toute  pro- 
priété: immeuble  et  terrain.  Af- 
faire à  monter.  Au  comptant  : 
50.000  francs. 

Duchemin,  31,  rue  Meslay,  Pa- 
ris (intermédiaires  s  abstenu). 

Adj.  Et.  M"  Leplace,  not.  Fon- 
tainebleau, 35,  rue  des  Sablons, 
le  9  avril  1937  à  14  h.  fonds  de 
commerce  de  Cinéma,  dénommé 
«  L'Ermitage  »  à  Fontainebleau. 
Mise  à  Prix  200.000  francs.  Con- 
sign.  50.000  francs. 

S'adresser  au  dit  M"  Leplace, 
Notaire. 

Etudes  de  M"  Boquien  et  M'' 
Cassard,  Avoués  à  Nantes,  Mc 
Meignan,  notaire  à  Rennes.  Ven- 
te aux  enchères  publiques,  le 
Jeudi  8  avril  1937  à  14  heures, 
en  l'Etude  de  M0  Meignan,  No- 
taire  à   Rennes.   Lot   unique. 

1°  Un  immeuble  sis  à  Rennes, 
4,  rue  Leperdit. 

2"  Un  immeuble  sis  à  Rennes, 
Place  du  Champ-Jacquet,  N°  15 

3°  Le  fonds  de  commerce  de 
spectacle  cinématographique  ex- 
ploité à  Rennes,  rue  Leperdit, 
n°  4,  connu  sous  le  nom  de  «  Ex- 
celsior  ». 

4°  Le  droit  d'exploitation  du 
fonds  de  commerce  de  spectacle 
cinématographique  exploité  à 
Rennes,  boulevard  de  la  Liberté 
N°  2  et  connu  sous  le  nom  de 
«  Sélect  Palace  ». 

Mise  à  prix  globale  :  210.000 
francs,  frais  outre  consignation 
pour  enchérir  50.000  francs. 

Pour  tous  renseignements, 
s'adresser  aux  dits  avoués  et  no- 
taire. 


ACHAT  MATERIEL 


Suis  acheteur  100  à  200  stra- 
pontins occasion  avec  dossier 
mobile  ou  dossiers  seuls  à  adap- 
ter. 

Cinéma  Trianon,  Sotteville 
Lez  Rouen  envoyer  modèle  et 
prix. 


Suis  acheteur  appareils  ciné- 
ma parlant  Standard.  Occasion. 

Faire  offre  à  M.  Thomas.  Ciné- 
ma. Bort-les-Orgues  (Corrèze). 

Suis  acheteur  500  faut,  neufs 
ou  occas.  un  ou  plusieurs  lots. 
Case  T.  M.  P.,  à  la  Revue. 

DIVERS 


Dame,  10  ans  d'exploitation, 
demande  gérance  avec  promesse 
de  vente,  affaire  assez  impor- 
tante, Paris,  Banlieue,  Province. 

Case  L.  B.  S.,  à  la  Revue. 

Distributeur  de  films  en  Bel- 
,T'nue,  possédant  très  forte 
clientèle  et  bonne  organisation, 
possédant  grands  films  à  succès, 
faisant  beaucoup  de  publicité, 
recherche  des  films  en  distri- 
bution ou  agence. 

Case  E.  B.  H.,  à  la  Revue. 


Le  titulaire  du  brevet  français 
n"  756.647  du  7  juin  1933  pour 
«  Procédé  pour  la  production  de 
textes,  sous-titres  sur  des  films 
cinématographiques  »  désirerait 
s'entendre  avec  industriels  pour 
l'exploitation  du  brevet  ou  pour 
en  céder  des  licences. 

Pour  tous  renseignements  s'a- 
dresser à  M.  Eugène  Hackin,  28, 
rue  Josaphat  à  Bruxelles  (Bel- 
gique). 

Serais  acheteur  programme 
de  présentation  du  film  de  René 
Clair  «  Paris  qui  dort  »  (Le 
Ravon  Diabolique),  distribué  en 
1923  par  l'Agence  Générale  de 
cinématographie. 

Prière  faire  offre  ou  signaler 
exemplaires  existants  à  Maurice 
Diamant-Berger.  12,  rue  Oswal- 
do-Cruz,  Paris  (16°). 

LE    COIN    DE    NOS    ABONNES 

■  Maurice  Devienne  vient 
d'être  engagé  par  la  C.  F.  C. 
pour  jouer  le  rôle  d'Ivan  dans 
Troïka. 


■Les  Présentations  à  Paris 

Information»  de»  Chambres  Syndicales 

(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 

MARDI   6   AVRIL 

MAD1   20   AVRIL 

Rex,   10   h.,   D.U.C. 

Paris,  10  h..  Fox  Film. 

Boissière. 

Le   Pacte. 

MERCREDI  21   AVRIL 

Mariguan,    10    h.,    Lux. 

Les    2    Sergents. 

MARDI    13    AVRIL 

Rouhier. 

MERCREDI    28    AVRIL 

Champs-Elysées     ou     Le    Chômeur 

Films  Sefert. 

des  Champs-Elysées. 

Police   Mondaine. 

MERCREDI  14  AVRIL 

MARDI   4   MAI 

Marlgnan,  10  h.,  Gray  Film. 

Films  Sefert. 

Ljnace. 

La  Belle  de  Montparnasse. 

VINGT  MINUTES 
CHEZ  LES  POISSONS 
Une  bobine  échantillon 
de  ce  film  en  couleurs  ayant 
été  égarée,  Messieurs  les 
loueurs  sont  priés  de  faire 
vérifier  les  copies  rendues 
après  vision,  92,  Champs- 
Elysées  entre  les  6  et  13 
février. 

La  dite  copie  ayant  dû 
être  remise,  par  erreur, 
avec  d'autres  bobines. 

Prière  aviser  d'urgence 
à  la  Société  S.  E.  L.  F.,  48, 
rue  Bassano. 


«    LA    FUGUE   DE   MADAME 
PATOUCHE  » 

M.  Andrew  F.  Brunelle  ter- 
mine le  découpage  technique 
d'un  scénario  de  Bobert  Valai- 
re  :  La  Fugue  de  Madame  Patou- 
che,  pour  lequel  les  interprètes 
suivants  ont  été  pressentis  :  Meg 
Lemonnier,  Henri  Garât,  Mar- 
guerite Templey,  Pauley,  Pau- 
line Carton,  Max  Dunand,  Mars- 
Biso  et  Suzanne  Dehelly.  Direc- 
teur de  production  Fred  Doran- 
giani. 


Imp.  de  La  Cinématographie  Française,  29,  rue  Marsoulan,  Paris. 


Le  Gérant  :  P.   A.  Harlé. 


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LEUSES -  TROIS-SIX-NEUF  -  LE  CHEMIN 
DE  RIO  -  FEMMES  —  VOUS  N'AVEZ 
RIEN  A  DECLARER  LES   DÉGOURDIS 

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MARIE     DUBAS 


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DANS        UN        FILM       DE 

RAYMOND      BERNARD 

MANON  326 

D'APRÈS      UN      SCÉNARIO     DE 

PIERRE      Gl  L.LES-VEBER 


UNE       PRODUCTION 

JACQUES-JEAN     NATANSON 


A.  V.    FILMS-PRODUCTIONS 

40,      RUE       DU      COLISÉE,       PARIS;.,  (  8') 
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CHARLE/JOURJON 


DIRECTEUR  GENERAL 

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Registre   du    Commerce,    Seine   n"    291-139 

Directeur  i    Paul  Auruite   HARLÉ 

Rédacteur     en     chef  :     Marcel     COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration: 

29,    rue    Marsoulan,    Paris    (12e) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  i 

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Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
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DU  SOUVENIR 


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EDITORIAL  :  Finance  et  Travail.  Qael  sera 
le  sort  de  Pathé-Cinéma?   

Sachons   faire    la    «    Pause    ». 

A  propos  de  Censure.  D'un  excès  à  l'autre.  .  .  . 

Trois    arbitrage    en    cours    

Et   les  6   %? 

Au  secours   du  Spectacle  ! 

A  propos  de  l'Exposition.  Letiie  de  la  Confé- 
dération Générale  à  M.  Charles  Delac. 

La  Banque  de  l'Union  Parisienne  et  la  Thom- 
son-IIouslon  s'intéresseraient  à  Pathé-Ci- 
néma. 

G.-W.  Pabst  a  reçu   la  presse  parisienne. 

Fête  de  l'Amicale  des  Représentants  à  Mar- 
seille. 

POUR    LES    DIRECTEURS     : 

Premier   exemple   de    la   limitation   des   salles. 

Une   nouvelle    salle    à   Paris. 

Une  nouvelle  salle  à  Oran. 

A    Toulouse    

Pour    diminuer    la    dépense    d'électricité 

Les   conseils   de   l'opérateur. 

A    Marseille    

Les    Films    de    Pierre    Richard-Willm. 

A    l'Association    des    Directeurs    de    Publicité. 

Les   réunions    du    personnel    de  Pathé-Cinéma. 

Le  règlement   des   salles   de    vision. 

L'arbitrage  sur  les  salaires  du  personnel  de 
la  distribution. 

Succès   du   film   français   en   Angleterre. 

Pour  le  monument   de   Léon  Brézillon. 

«  La  Marseillaise  ». 

Dans  les  studios   

M.  Fernand  Rivers  portera  à  l'écran  «  Le 
Fauteuil  47  »    

Analyse  et  critique  de  films. 

M.  Richard  Eichberg  et  la  troupe  du  «  Tom- 
beau Hindou  »   sont  à  Paris. 

Liste  des  films  critiqués  pendant  le  mois  de 
mars   1937. 

Les  Présentations  à  Paris. 

Les   Petites   Annonces. 


P. -A.  Harlé. 


P.-A.  Harlé. 
M.    Colin-Reval. 


Roger  Bruguière. 
A.    Kozlowski. 

E.   Tosello. 


Lucie  Derain.. 


G.   T. 


TOUS  LES  AS 
DU  RIRE 

sont  réunis  dans 

Vous  n'avez 

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Une   Production 

PIERRE  BRAUN6EKQER 


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de    RAYMOND     BERNARD 

MANON  326 


SCÉNARIO     DE     PIERRE-GILLES     VEBER 
UNE     PRODUCTION     DE     JACQUES-JEAN     NATANSON 

A.  V.  FILMS  PRODUCTIONS 

40,     RUE     DU     COLISÉE,     PARIS     (80 


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Commerciale 

Française 

Cinématographique 

97-99,  Champs-Elysées 
Paris  (8e) 

Tel  :   Elysées  19-45 


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PARIS  XVI if. 


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Tél.  ELYSÉES  36-04 


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Société    anonyme 

Maurice  LEHMANN 
Administrateur    unique 

122,    Champs-Elysées 

Téléph.  :   Balzac  38-10  et  11 


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PARIS.      BALZ.      54-55 


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de     GREY 

dont    la    sortie    coïncidera 
avec    l'ouverture 

de  l'Exposition  1937 

sera    distribué    par 

LES    FILMS 

CRISTAL 

63,    Champs-Elysées.    -  -    PARIS 
Tél.    :   Elvs.  60-00 


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ETél.     :    Wagrani    47-25    —    47-26 

H       Adresse  télégr.    :  Trustcin 

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Téléphone    :   Carnot   71-41 

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Adresse 

télégraphique 

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40,    Rue    Françols-I*' 

Elysées  :    66-44,    45,   46,    47. 

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ANNONCE 


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RENÉE    SAINT-CYR 


CLAUDE      DAUPHIN 
LA  R  Q  U  E  Y 


ET 


JEAN  WORMS 


DANS 


DE 


JACQUES     NATANSON 


AVEC 


JEAN     WALL 


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SOCIÉTAIRE  DE  LA  COMÉDIE-FRANÇAISE 


VENTE  EXCLUSIVE 
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JACK    COHEN 


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PRODUCTION        DIRIGEE 
PAR 

JEAN-CHARLES     BAUVAL 


Ier   Tour  de   manivelle  fin   Mai 


ÉCLAIR-JOURNAL 


PRESENTE 


MARDI 


20 


AVRIL 

a   10  heures  précises 
A   LAUBERT-PALACE 


ANDRE  BERLEY 


MAX        LEREL 


avec 


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dan: 


COLETTE    DARFEUIL 


ALICE     TISSOT 


LA  COURSE  A  LA  VERTU 

D'après  la  pièce  de  MM.  Octave  Bernard  et  Henri  Keller 

Adaptation   el  mise  en  scène  de  MAURICE  GLEIZE 


Musique    de    RINALDO-RINALDI. 


Opérateurs:    WILLY  et  R.  MONTERAN 


Henri  VILBERT 


SIMEON      -      MAUPI  GILDES  Louis  SCOTT 

NEGERY  Toro  GRASSIN 

Florenr-Gournac  Sorgès     —     Elisa  Ruis 

avec  Suzerre  COMTE     et     Marc  DANTZER 

Directeur   de    Production   :      MAX    LEREL 

ÉCLAIR-JOURNAL 


CAMUS 


MARSEILLE 

34,  Cours   Joseph-Thierry,  34 

Tel  :  National  23-65 
Télég.  :   Actuaciné  Marseille 


GRANDE  RÉGION  PARISIENNE 
PARIS 

9,  Rue  Lincoln  -  Tél.  :  Balzac  58-95 
Télég.  :  Actuaciné  Paris 


BORDEAUX 

24,    Rue    du    Temple,    24 

Téléphone  70-81 

Télég.  :  Actuaciné  Bordeaux 


LILLE 

7,   Rue  de  l'Hôpiial  Militaire 

Téléphone  71-76 

Télég.  :  Actuaciné  Lille 


NANCY 

10,    Rue    de    Serre,     10 

Téléphone  82-50 

Télég.  :    Actuaciné   Nancy 


out    le    monde    a    les    yeux    fixés    sur    Londres   ! 


Pour 


100.000 


francs... 


Nombre  de  gens  n'ont  pu  réussir  à  obtenir  un  bon 
Emplacement,  pour  voir,  à  Londres,  les  Fêtes  du 
Couronnement  du    Roi   George  VI  ! 

PARAMOUNT  va  sortir,  à  partir  du  30  Avril,  c'est- 
à-dire  2  Semaines  avant  le  Couronnement,  un  film 
d'environ  1.000  mètres,  dédié  à  la  Gloire  de  la 
Couronne  d'Angleterre.  Dans  ce  Film  de  Grande 
Actualité,  on  verra  se  dérouler  tous  les  Evénements 
importants  qui  ont  marqué  l'Histoire  de  l'Angleterre, 
depuis  la  Reine  Victoria  jusqu'à  nos  Jours,  en  passant 
par  les  Règnes  d'Edouard  VII  et  de  George  V,  qui 
furent  également  des  Monarques  aussi  généreux  que 
populaires,     et    qui    furent   adorés     de     leurs    Sujets. 

Ainsi,  PARAMOUNT  vous  donne  le  Moyen  de  présenter 
à  votre  Public,  en  plus  du  magnifique  Reportage  des 
Fêtes  du  Couronnement,  qui  fera  partie  de  ses 
Actualités  proprement  dites,  tous  les  Evénements 
grandioses  qui  se  sont  déroulés  à  la  Cour  Britannique 
depuis  un   Demi-Siècle,  en  un   Film   intitulé  : 

ALAGLOIREdelaCOURONNED'ANGLETERRE 


» 


Des  Recettes  exceptionnelles  vous  seront  assurées, 
de  cette  façon,  avant  et  pendant  les  Fêtes  du 
Couronnement,  grâce    au... 


Service  PARAMOUNT 

qui  met  à  votre  Disposition,  soit  avec  ce  Film,  soit 
avec  ses  Actualités,  le  Moyen  d'attirer  dans  votre 
Cinéma  des  milliers  de  Spectateurs  avides  de  suivre 
cet  Evénement    Historique  ! 


Nos  Directeurs  d'Agences  et  nos  Représentants 
se  tiennent  à  \  otre  Disposition  pour  vous  donner 
tous     Renseignements     nécessaires     à      ce    Sujet. 


aramount  est  avec  Vous...  Soyez  avec  Paramount  ! 


L'activité  du  Commissaire  Guillaume  portée  à  l'Ecran 


LE    COMMISSAIRE 

GUILLAUME 

écrit    d  après    ses 
mémoires  un  sujet 

SENSATIONNEL 

pour 

LE   CINÉMA 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


R/VPH1E 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


FINANCE  ET  TRAVAIL 


QUEL     SERA     LE     SORT     DE     PATHÉ -CINÉMA  ? 


Un  fait  extrêmement  curieux  vient 
de  se  produire.  M.  Dirler,  qui  succéda 
à  M.  Natan  comme  administrateur-dé- 
légué de  Pathé-Cinéma,  après  une  opé- 
ration financière  dont  nous  avons 
rendu  compte  en  son  temps,  vient  de 
réunir  le  personnel  de  la  firme  au 
cours  d'une  sorte  d'assemblée  géné- 
rale tenue  au  Cinéma  du  Capitale. 

Il  propesa  alors  aux  employés  de  la 
vieille  firme  de  faire  le  nécessaire 
pour  obtenir  des  créanciers  un  concor- 
dat, se  libérer  du  contrôle  des  syndics 
judiciaires,  et  créer  une  sorte  de  coo- 
pérative des  gens  de  la  maison  avec 
participation  aux  bénéfices. 

Si  l'on  en  croit  un  communiqué  pu- 
blié par  notre  confrère  Cinaedia,  les 
employés,  au  nombre  de  1.361  sur 
1.800,  firent  un  accueil  enthousiaste  à 
cette  proposition. 

Mais  le  Syndicat  des  Travailleurs 
du   Film,   le   lendemain,    convoquait    à 


son  tour  le  même  personnel  en  un 
meeting  rue  Grange-aux-Belles. 

Nous  avons  donné  la  semaine  der- 
nière le  texte  de  la  convocation  à  cette 
réunion.  M.  Dirler,  fort  crânement, 
vint  y  donner  la  réplique  à  l'éloquent 
secrétaire  du  syndicat,  M.  Jarville, 
lequel,  on  s'en  souvient,  avait  semblé 
poser  la  candidature  de  son  grou- 
pement à  la  direction  de  Pathé-Ci- 
néma. 

En  cet  assaut  d'éloquence,  qui  l'em- 
porta? Qui  l'emportera? 

Il  serait  regrettable  que  la  tentative 
d'union  faite  par  M.  Dirler  n'ait 
comme  résultat  qu'un  nouveau  désar- 
roi dans  l'organisation  de  cette  grande 
société  française. 

Celle-ci,  si  nous  en  croyons  les 
experts,  n'attend  qu'une  direction  sé- 
rieuse et  un  assez  faible  fonds  de 
roulement  pour  retrouver  une  prospé- 
rité normale. 


SACHONS     FAIRE     LA 


PAUSE  *' 


Nous  avons  publié,  la  semaine  der- 
nière, une  note  de  la  Fédération  rïes 
Artisans  Français  du  Film  qui  a  pour 
but  de  régler,  au  sein  de  la  C.G.T., 
l'ordre  des  décisions  émanant  des  pro- 
fessionnels techniques. 

M.  Fresnay,  donnant  sa  démission 
de  l'Union  des  Artistes,  a  amené  le 
président  de  ce  groupement,  M.  Mar- 
tinelli,  à  faire  une  déclaration  analo- 
gue. Les  artistes,  comme  les  artisans, 
se  rallient  à  la  seule  autorité  de  la 
Fédération  du  Spectacle,  branche  de 
la  C.G.T.,  secrétaire  Cébron,  pour  leur 
action  professionnelle. 


Ceci  décidé,  on  peut  espérer,  las 
collectifs  étant  signés,  M.  Jouhaux 
ayant  donné  l'accord  de  sa  haute  au- 
torité, que  le  travail  dans  les  studios 
va   se  poursuivre  dans  le  calme. 

La  production  en  a  sérieusement 
besoin.  Notre  dernier  numéro  a  donné 
la  liste,  très  importante,  des  films  en 
préparation.  Il  faut  les  réaliser  vite, 
avec  art,  méthode  et  conscience. 

Cette  année,  la  France  est  particu- 
lièrement bien  placée  sur  les  marchés 
mondiaux.  Ne  gâchons  pas  cette 
chance.  Sachons  faire  la  «  pause  »  et 
travaillons  ! 


A   PROPOS    DE   CENSURE  ! 


D'UN    EXCES    A    LAUTRE 


On  parle,  on  écrit,  encore  et  tou- 
jours, à  propos  des  méchancetés  de  la 
Censure. 


La  Commission  de  Contrôle  vient 
d'interdire  le  film  Légion  Noire, 
parce  qu'il  montre  des  agissements  de 


Alice  Field  et  Charles  Vanel  dans  Police  Mondaine 
que  projettent  actuellement  Le  César,  Les  Agricul- 
teurs, Ciné-Opéra  et  le  Bonaparte. 


groupements  politiques.  Elle  a,  d'au- 
tre part,  déclaré  la  guerre  aux  films 
de  gangsters. 

Après  l'émeute  de  Clichy  le  minis- 
tère de  l'Intérieur  ne  veut  plus  voir  de 
combats  sanglants,  même  sur  les 
écrans.  Espérons  qu'il  priera  égale- 
ment les  rédactions  des  quotidiens  de 
renoncer  à  insérer  en  première  page 
des  reproductions  de  cadavres  et  des 
reportages  sensationnels   de  crimes. 

Nous  ne  nous  plaindrons  pas  de  ces 
rigueurs  officielles.  C'est  un  signe  de 
retour  à  l'ordre  public  et  nous  en 
avons  grand  besoin  dans  l'état  actuel 
des  esprits. 

Ceci  est  encore  bien  superficiel.  La 
Censure  va  au  plus  pressé,  au  plus 
évident.  Mais  la  simple  moralité  publi- 
que, dont  cet  ordre  public  dépend; 
n'est  pas  encore  le  souci  de  nos  cen- 
seurs. 

Il  faudra  bien  qu'ils  y  viennent.  On 
nous  indiquait,  l'autre  jour,  un  film 
sur  la  traite  des  blanches  qui  fut 
d'abord  censuré,  puis  autorisé  après 
«  interventions  »  particulières,  «  mon- 
daines »  dirons-nous  pour  employer 
l'euphémisme  qui  désigne  l'une  des 
brigades  d'il  quai  des  Orfèvres. 

Est-ce  possible  ! 

Cet  excès  de  l'immoralité  appelle 
un  excès  inverse.  Nous  le  trouvons 
dans  la   formule   d'engagement   moral 


10 


nxxxxxxxixxxixxxx;  ciine 


KR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Larquey,  Marcel  Simon   et  Georges  Rigaud  dans 
La  Griffe  du   Hasard 


qu'un   de  nos  abonnés   bordelais   nous 
transmet.  Recopions-le   textuellement: 
ARCHIDIOCESE    DE    BORDEAUX 

Doyenné  de  

Paroisse  de   

Je  soussigné  déclare  prendre  l'engage- 
ment de  ne  pas  assister  aux  représenta- 
tions des  films  classés  dans  la  catégorie 
«  A  proscrire  »  par  la  Centrale  Catholi- 
que du  Cinéma. 

Nom  et  prénom    : 

Adresse   :   

Date  : 

Notre  abonné  joint  à  cette  formule 
la  liste  de  classement  des  films  pu- 
bliée le  22  mars  1937  par  la  Liberté  du 
Sud-Ouest.  Le  premier  film  qui  s'y 
trouve  proscrit  est  La  Guerre  des  Gos- 
ses. 

Le  clergé  parisien  reconnaîtra  que 
nous  avons  lieu  d'en  être  étonnés,  et 
que  cet  excès  risque  de  nuire  à  tout 
l'ensemble  du  travail  excellent  de  la 
C.C.C. 

Qu'on   y   réfléchisse. 

Nous  voulons  que  le  film  français 
retrouve  une  bonne  ligne  de  moralité, 
pour  son  prestige  extérieur  et  pour 
l'accroissement  de  sa  clientèle  dans  le 
pays. 

Evitons  l'excès.  Travaillons  pour 
l'ensemble  de  notre  clientèle.  Orien- 
tons les  intentions  des  producteurs 
avant  d'attaquer  les  films;  quand 
ceux-ci  sont  faits,  il  est  déjà  trop  tard. 

Disons  :  «  Allez  voir  tel  film  »  et 
non  :  «  N'allez  pas  voir  tel  autre  »; 
ou  tout  au  moins  disons  ce  qu'il  faut 
voir  avant  de  proscrire  ce  qu'il  ne  faut 
pas  voir. 

Aidons  le  Cinéma  à  devenir  le 
grand  spectacle  national,  populaire, 
qui  élève  les  esprits  et  les  cœurs. 

Rectifions,  développons,  magnifions 
l'emploi  de  l'écran.  Les  censeurs  doi- 
vent construire  et  non  détruire. 

P.-A.  HARLÉ. 


El    les    6 


7o  ? 


En  attendant  le  texte  officiel  et  définitif, 
de  la  Direction  Générale  des  Contributions 
Indirectes,  la  Confédération  générale  de  la 
Cinématographie  a  publié  une  communica- 
tion (voir  numéro  spécial,  page  267),  dans 
laquelle  elle  a  fixé  la  position  actuelle  de 
l'administration  quant  à  l'application  de  la 
taxe  de  6  % 

Nous  en  rappelons  ici  le  texte: 

PRODUCTEUR  DE  FILMS:  taxé  à  6  '/, 
sur  le  montant  des  factures  de  l'usine  de 
tirage  dans  le  cas  où  ces  factures  com- 
prennent le  prix  de  la  pellicule  positive, 
ainsi  que  les  travaux  de  tirage. 

Lorsque  le  producteur  achète  directe- 
ment la  pellicule  positive,  il  paye  6  % 
sur  Se  prix  de  cette  pellicule  et  6  ' , 
sur  le  montant  de  la  facture  de  l'usine 
de  tirage. 

Taxé  à  2  %  sur  le  montant  brut  de  la 
location  des  copies. 

DISTRIBUTEUR  DE  FILMS  :  Taxé  à 
2  %  sur  le  montant  de  sa  rémunération, 


ainsi  que  sur  la  location  du  matériel  pu- 
blicitaire. 

STUDIOS  :  Taxés  à  2  -,  sur  toutes 
feurs  prestations  et  fournitures. 

USINES  DE  TIRAGE  :  Exonérées,  sauf 
dans  le  cas  où  le  producteur  du  film 
«  réaliserait  un  chiffre  d'affaires  annuel 
au  titre  de  fabrication  de  copies  infé- 
rieur à  300.000  francs  »  ;  dans  cette  der- 
nière hypothèse,  l'usine  de  tirage  paye 
6  %  sur  la  valeur  des  fournitures,  sa 
façon  restant  exonérée. 

En  attendant  que  la  direction  générale 
des  Contributions  indirectes  ait  fait  con- 
naître son  point  de  vue  définitif,  la  Con- 
fédération prie  les  membres  de  l'industrie 
de  faire  état  auprès  de  leur  contrôleur  des 
Contributions  indirectes,  du  texte  publié 
ci-dessus. 

En  dernière  heure,  nous  apprenons  qu'une  lettre 
adressée  par  M.  de  Boisanger,  Directeur  général  des 
Contributions  Indirectes  à  la  Confédération  et  à  la 
Fédération,  confirme  pleinement  le  point  de  vue  ex- 
pose ci-dessus. 


succès  en  angleterre  do  film  français 

«  pepe  lemoko»  au  cdrzon  de  londres 

7  mois  de  «la  kermesse  héroïque» 

au  studio  one 


M.   Harry  M.  Warner,   Président  de  la  Warner  Bros 

est  actuellement  notre  hôte.  Voici  M.  Harry  M. 
Warner  s'entretenant  d'une  façon  très  cordiale  avec 
les  membres  de  la  presse  parisienne  et  leur  exposant 
les  buts  artistiques  et  moraux  que  poursuit  sa  société 
dans  la  réalisation  de  films  tels  que  Pasteur,  Verts 
Pâturages  et  Emile  Zola. 


La  réputation  de  la  qualité  de  certains 
films  français  a  franchi  le    «  Channel   ». 

Un  des  meilleurs  films  français  de  la  sai- 
son -  -  sinon  le  meilleur  —  Pépé  le  Moko 
vient  de  commencer  une  belle  exclusivité  au 
Curzon  de  Londres. 

La  presse  est  très  élogieuse  pour  l'œu- 
vre de  Julien  Duvivier  et  met  en  valeur 
l'interprétation  de  Jean  Gabin  et  de  Lucas 
Gridoux. 

D'autre  part  nous  sommes  heureux  de  si- 
gnaler que  La  Kermesse  Héroïque  vient  de 
commencer  son  septième  mois  d'exclusivité 
au  Studio  One,  battant  ainsi  tous  les  re- 
cords de  Londres  pour  les  dix  dernières  an- 
nées. 

Le  film  a  été  acquis  par  Général  Film  Dis- 
tributors  et  passera  en  version  originale 
avec  sous  titres  dans  les  plus  grandes  salles 
anglaises. 


De  droite  à  gauche  :  MM.  Warner,  Président  de  la  Warner  Bros,  Sam   E.    Morris,   Vice-Président,  Joseph 
Bernhard,  Directeur  de  Circuit  de    Théâtres  Warner,  Robert  Schless,  Directeur  général  pour  l'Eurcpe  de 

Warner   Bros. 


CXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXXXJ     CINE 


RAPHIE 

SE 


lf 


Trois  Arbitrages  en  Cours 


[ITTTIHIIIITIÏÏirTIim 


Au  Secours  du  Spectacle 


Les  40  Heures  dans  la  Distribution 

Le  Syndicat  professionnel  des  Employés 
du  film,  revendiquant  l'application  de  la  loi 
des  40  heures  dans  les  maisons  de  distri- 
bution de  films,  a  demandé  l'arbitrage. 

Allant  au  devant  de  la  sentence  de  l'arbi- 
tre, la  Chambre  syndicale  des  Distributeurs 
français  de  films  vient  de  faire  à  ses  adhé- 
rents la  communication  ci-dessous: 

Nous  demandons  à  nos  adhérents,  en 
l'absence  de  tout  texte  précis  visant 
l'application  de  la  semaine  de  40  heures 
dans  la  distribution,  d'appliquer,  jusqu'à 
nouvel  ordre,  le  système  suivant  qui 
semble  présenter  le  minimum  d'inconvé- 
nients : 

Les  maisons  de  distribution  seront, 
en  principe,  fermées  le  samedi  toute  la 
journée.  Toutefois,  il  est  maintenu,  dans 
la  matinée,  une  permanence  de  quelques 
employés  choisis  par  roulement  qui  ré- 
cupéreront, le  lundi  matin,  les  heures 
effectuées  le  samedi  matin. 

Les  Incidences  de  la  Semaine  de  40  Heures 
dans  les  Studios 

Dans  notre  Numéro  spécial  (page  209),  on 
a  pu  lire  le  texte  du  communiqué  qui  a 
été  rédigé  dans  la  nuit  du  1er  au  2  avril  der- 
nier, à  la  présidence  du  Conseil,  à  la  suite 
du  mouvement  de  grève  qui  avait  éclaté 
dans  les  studios  à  propos  de  la  récupération 
du  lundi  de  Pâques. 


Rappelons  que  cet  arbitrage  actuellement 
en  cours  est  très  important  puisqu'il  s'agit 
de  régler  une  fois  pour  toutes  les  incidences 
de  la  semaine  de  40  heures  dans  les  studios. 

M.    IMISTLER    A    RENDU    SA    SENTENCE 
JEUDI   MATIN 

Au  moment  où  nous  mettons  sous  presse, 
M.  Jean  Mistler  a  réuni  à  la  Présidence  du 
Conseil  les  délégués  patronaux  et  ouvriers 
du  Spectacle  pour  leur  remettre  le  texte  de 
sa  sentence  arbitrale  dans  le  conflit  du  spec- 
tacle. Ce  long  document  n'a  pas  encore  été 
communiqué  à  la  presse. 

Cependant,  d'après  les  déclarations  de  M. 
Mistler,  cette  sentence  fixe  l'application  des 
lois  sociales,  ainsi  que  le  respect  du  droit 
syndical  et  reconnaît  aux  organisations  pa- 
tronales tous  leurs  droits  de  gestion  et  de 
direction  sur  les  entreprises  dont  elles  ont 
la  responsabilité  morale  et  matérielle. 

En  contre-partie  des  nouveaux  sacrifices 
imposés,  le  texte  revendique  un  allégement 
des  taxes. 

Nous  pensons  pouvoir  publier  le  docu- 
ment dans  notre  prochain  numéro. 


On  comprend  l'impatience  avec  laquelle 
cet  arbitrage  est  attendu. 

On  a  pu  lire  dans  notre  précédent  numéro 
spécial  (page  271)  la  décision  des  directeurs 
de  la  ville  d'Amiens  qui  ont  résolu  de  fermer 
leurs  salles   tous  les  lundis. 

On  se  demande  avec  anxiété  quelles  vont 
être  les  répercussions  de  la  décision  du  sur- 
arbitre! — -  M.  C.-R. 


Dans  Paris-Soir  de  mercredi,  M.  Jean 
Mistler,  député  et  ancien  ministre,  a  publié 
un  appel~en  faveur  du  Spectacle. 

«  Depuis  trois  semaines  écrit  M.  Jean  Mis^ 
tler,  j'ai  été  amené  à  revoir  de  près  les  con- 
ditions de  vie  du  spectacle,  pour  avoir  eu  à 
m'ôccuper  de  surarbitrer  les  litiges  pendants 
entre  eran1"'  eurs  et  employés.  Il  s'agissait 
d'un  travail  complexe  d'adaptation  de  l'ex- 
ploitation aux  nouvelles  lois  sociales  et 
d'une  révision  des  salaires.  Au  moment 
de  rendre  une  sentence  que  je  me  suis  effor- 
cé, avec  l'aide  des  arbitres  ouvriers  et  pa- 
tronaux, de  fonder  en  équité,  je  voudrais 
jeter  une  fois  de  plus  un  cri  d'alarme  et  atti- 
rer l'attention  des  pouvoirs  publics  sur  les 
charges  iniques  dont  le  spectacle  est  grevé. 

«  D'ici  quelques  jours,  l'application  à 
l'industrie  du  spectacle  de  l'intégralité  des 
nouvelles  lois  sociales  entraînera,  incontes- 
tablement, de  lourdes  charges  supplémen- 
taires pour  les  exploitants.  Or,  ceux-ci  n'ont 
pas  la  ressource  de  changer  les  étiquettes, 
comme  dans  certaines  catégories  du  com- 
merce de  détail,  et  l'augmentation  du  prix 
des  places  ne  saurait  être  envisagée.  Je  suis 
donc  convaincu  que  l'allégement  des  impôts 
et  des  taxes  frappant  le  spectacle  devient 
désormais  une  question  de  vie  ou  de  mort.  » 


MM.  J.  Gelman  et  L.  Gurdus 
créent  la  Film  Trust  Cie 


MM.  Jacques  Gelman  et  Léon  Gurdus 
nous  informent  qu'ayant  décidé  d'abandon- 
ner l'administration  de  «  Majestic  Film, 
S.  A.  »  à  Paris,  ils  ont  fondé  une  nouvelle 
société  Film  Trust  Cie,  dont  le  siège  se 
trouve  à  Paris  (8''),  30,  Avenue  Hoche.  Tél.": 
Wagram  47-25  et  47-20.  Adresse  télégraphi- 
que :  Trustcin-Paris. 


DERNIERE  HEURE.  —  Le  Syndicat 
Professionnel  des  employés  du  film  ayant 
demandé,  en  faveur  des  employés  et  ou- 
vriers de  la  distribution  de  films,  une 
augmentation  de  13,50  ' ,  par  rapport  aux 
salaires  minima  et  augmentations  varia- 
bles acquis  en  vertu  de  la  convention  col- 
lective du  1/IO/36  et  prenant  rétroacti- 
vement effet  à  la  date  du    18   juin    1936. 

M.  André  Siegfried,  l'éminent  arbitre, 
a  fixé  le  pourcentage  de  cette  augmenta- 
tion à  1  1,50  '/(. 

Nous  publierons  dans  le  prochain  nu- 
méro  les  termes   de   la   sentence. 


MYSTÈRE 

ÉMOTION 

GAITÉ 


LA 


13 


ème 


ENQUETEdeGREY 


FILM     A     RECETTES 
FILM     CRISTAL 


A   PROPOS  DE  L'EXPOSITION 


Lettre  de  la  Confédération  Générale 
de  la  Cinématographe  à  M.  Charles  Delac 


M.  J.  Demaria,  président  de  la  Confédéra- 
tion générale  de  la  Cinématographie,  vient 
d'adresser  à  M.  Charles  Delac,  la  lettre  que 
voici   :         l 

M:  Charles  Delac,  président  de  la 
Classe  XIV  (groupe  IV),  Expo- 
sition Internationale  P  a  r  i  s 
11937,  63,  Avenue  des  Champs- 
Elysées,  Paris. 

M.  le  Président, 

Le  25  février  dernier,  je  vous  ai  exprimé, 
au  cours  d'un  entretien,  ma  surprise  que 
notre  confédération  n'ait  pas  été  appelée,  en 
sa  qualité  d'organisme  syndical  le  plus  re- 
présentatif de  la  Cinématographie  Françai- 
se, à  collaborer  officiellement  aux  travaux 
de  la  classe  XIV  de  l'Exposition. 

Vous  avez  aussitôt  reconnu  le  bien-fondé 


de  ce  point  de  vue,  ce  qui  a  permis  éi  la 
Confédération  de  vous  prêter  officiellement 
son  concours  en  désignant  et  cet  effet  quel- 
ques-uns de  ses  collaborateurs,  et  en  les  ac- 
créditant ès-qualité   auprès  de  vous. 

Depuis  lors,  nous  avons  dû  constater,  à 
regret,  que  vous  n'étiez  pas  disposé,  et  sans 
doute  pour  des  raisons  très  valables,  (i  mo- 
difier le.  programme  que  vous  vous  étiez 
fixé.  Nous  le  déplorons  d'autant  plus  que  ce 
programme  ne  correspond  pas  à  ce  que 
nous  étions  en  droit  d'espérer. 

En  effet,  il  apparaît  déjà  que  le  cinéma 
français  ne  sera  pas  présenté  à  l'Exposition 
d'une  façon  plus  originale  ou  plus  specta- 
culaire qu'une  industrie  quelconque,  dont 
ce  n'est  pas  la  tâche  quotidienne  d'exercer 
une  action  sur  l'imagination  du  public  ci 
de  lui  plaire. 

Dar   ailleurs,   le   cinéma  français   trouvait 


12 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


à  l'Exposition  l'occasion  de  s'imposer  à  l'at- 
tention de  nombreux  visiteurs  avec  son  au- 
tre visage  de  grande  industrie,  en  plein  ef- 
fort d'organisation  et  de  développement. 

Sous  craignons  que  rien  de  ce  double 
aspect  de  notre  profession  ne  soir  ressenti 
par  les    visiteurs. 

Ne  faut-il  pas.  en  outre,  s'étonner  que  la 
production  de  films  qui,  cependant,  est  au 
premier  chef  «  art  et  technique  »  n'ait  pas 
trouvé   sa  place    dans    une   présentation    de 

notre  industrie? 

Nous  ne  voudrions  j>as.  que  ces  considé- 
rations apparussent  comme  une  critique  sté- 
rile du  travail  d'autrui,  mais  nous  ne  vou- 
lons pas  non  plus  mériter  le  blâme  ou  l'élo- 
ge dans  une  affaire  où  nous  ne  sommes  pour 
rien. 

Dans  ces  conditions,  je  vous  prie  de  bien 
vouloir  noter  (pie  noire  Confédération  ne 
participera  plus  désormais  d'une  façon  of- 
ficielle aux  travaux  de  la  classe  XIV. 

Elle  entend,  cependant,  ne  vous  gêner  en 
rien  dans  la  tâche  que  vous  avez  entreprise, 
et  laisse  toute  liberté  aux  membres  de  ses 
associations  de  vous  apporter  leur  concours 
dans  la  mesure  et  dans  la  forme  où  vous  ju- 
gerez bon  d'y  faire  appel. 

Recevez,  M.  le  Président,  l'assurance  de 
ma  parfaite  considération. 

Le  Président, 


♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Signé 


.T.  Demaria. 


Erich   ven  Stroheim  et  Edwige  Feuillère  dans 

Marthe  Richard 

Espionne  au  Service  de  la  France 

■  Islytheatr  a  pris  définitivement  en 
mains  l'exploitation  de  Vox  d'Alger,  salle 
dont   elle  vient  de  se   rendre  acquéreur. 


DANS    notre    Numéro    Spécial, 
qui  vient     de    paraître,  nous 
signalons     à     l'attention      de 
nos  lecteurs  les  articles  suivants  : 

*  Les  Recettes  de  Paris  en  1936  et  les 
20  premières  salles  de  Paris,  page  69. 

*  Notre  Référendum  sur  les  meilleurs 
films  en  1936.  75  films  à  succès  dont  :  Cé- 
sar, L'Appel  du  Silence,  Le  Roi,  Mayer- 
ling,  Veille  d'Armes,  se  classent  en  tête, 
page  71. 

'Tableaux  de  la  production,  pages  73 
à  79. 

'La  Liste  des  38  nouvelles  salles  ouver- 
tes en    1936,  page  80. 

'  Le  Cinéma  français  et  le  tourisme, 
page   81. 

B  L'Exposition  de  Paris  et  le  cinéma, 
page  83. 

*  L'Industrie  du  cinéma  dans  le  monde, 
pages  91   à   118. 

■  Les  Problèmes  de  l'exploitation  et  les 
nouvelles  des  principaux  centres  de  la  pro- 
vince, Afrique  du  Nord  et  Belgique,  pa- 
ges  169  à  202. 

'  Les  projets  du  cinéma  français,  pa- 
ges 207  à  228. 

'   Etude  sur  la  publicité,  page  229. 

■  La  technique  et  le  matériel,  et  le  petit 
format,  page  244. 


La  Banque  de  l'Union  Parisienne  et  la  Thomson-Houston 
s'intéresseraient  à  Pathé-Cinéma 


Notre  confrère  financier  Commentaires 
publie,  dans  son  numéro  du  11  avril,  une 
lettre  que  la  Banque  de  l'Union  Parisienne 
et  la  Thomson  Houston  viennent  d'adresser 
aux  syndics  de  la  faillite  de  Pathé  Cinéma7. 

Voici   les  ternies  de  cette  lettre. 

Nous  avons  l'honneur  de  vous  confirmer 
que  nos  deux  Sociétés,  agissant  tant  en  leur 
nom  (/n'en  celui  d'importants  Etablissements 
industriels  et  bancaires  français,  sont  dis- 
posées à  participer  à  la  réorganisation  des 
affaires  Pathé-Cinéma  dans  les  conditions 
suivantes  : 

1"  //  serait  constitué  par  nos  soins  une 
société  de  gérance  au  capital  de  25  millions 
de  francs,  qui  prendrait  à  bail,  après  con- 
cordat, l'actif  des  affaires  Pathé  Cinéma.  Le 
loger  versé  par  la  Société  preneuse  com- 
prend nul  une  redevance  fixe  destinée  à 
assurer  le  service  d'annuités  concordatai- 
res calculées  de  façon  à  sauvegarder  les 
intérêts  des  créanciers  et  des  actionnaires 
et   une   redevance   proportionnelle   au   mon- 


Itiid  des  bénéfices  réalisés,  après  un  cer- 
tain intérêt  au  capital  de  la  société  pre- 
neuse. 

2"  Le  capital  de  cette  société  serait,  à 
concurrence  de  00  %,  offert  en  souscrip- 
tion par  préférence  aux  actionnaires  de  la 
Société  Pathé  Cinéma.  L'émission  serait 
garantie  dans  sa  totalité  par  notre  groupe- 
ment. 

Nous  vous  prions  de  vouloir  bien  por- 
ter à  la  connaissance  des  actionnaires  et 
des  créanciers  les  présentes  propositions, 
qui  nous  semblent  susceptibles  d'apporter 
à  la  réorganiation  de  Pathé  Cinéma  une 
solution   conforme  à  leurs  intérêts. 

Nous  vous  serions  également  obligés  de 
nous  mettre  à  même  d'obtenir  communica- 
tion des  derniers  comptes  d'exploitation 
de  façon  à  nous  permettre  de  préciser  nos 
propositions. 

Veuillez  agréer,  Messieurs,  l'assurance  de 
notre   considération   distinguée. 


A   l'Association 
des  Directeurs  de  Publicité 


Mardi  soir,  l'Association  des  directeurs 
de  publicité  de  cinémas  a  tenu  son  assem- 
blée générale  au  cours  de  laquelle  M.  Jean 
Mounier  a  été  élu  président  de  l'Associa- 
tion. 

MM.  Van  Moppès  et  Chalmandrier  sont 
élus  vice-présidents;  M.  Maurice  Bessy, 
secrétaire  général,  et  M.  Eugène  Massoulard, 
trésorier. 

Malgré  la  vive  insistance  de  ses  camara- 
des, M.  B.  Desjardin,  qui,  depuis  plusieurs 
années  présidait  cet  actif  groupement  n'a 
pas  voulu  poser  sa  candidature,  ses  impor- 
tantes fonctions  ne  lui  permettant  pas  de 
se  consacrer  comme  par  le  passé  à  l'Asso- 
ciation. 

*  * 

Tous  nos  compliments  au  nouveau  prési- 
dent Jean  Mounier,  homme  actif  et  énergi- 
que, qui  a  su  s'attirer  la  sympathie  de  tous 
ses  collègues  ainsi  que  celle  de  tous  les 
membres  de  la  presse. 

Nos  compliments  également  aux  vice-pré- 
sidents Van  Moppès  et  Chalmandrier,  ainsi 
qu'à  tous  les  membres  du  bureau  de  ce  sym- 
pathique groupement. 


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CINt 

FR 


RAPHIE 

"SE 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A   propos  de   "LA  MARSEILLAISE" 


M.  J.  P.  Dreyfus,  l'un  des  directeurs  de  la 
Production  du  Comité  de  Coordination  du 
Film,  laquelle  assure,  ainsi  que  nous  en 
avons  fait  part  à  nos  lecteurs,  la  réalisation 
de  La  Marseillaise,  nous  adresse  la  note  sui- 
vante, que  nous  nous  empressons  d'insérer. 

Un  certain  nombre  d'informations  fantai- 
sistes sont  répandues  en  ce  moment  sur  la 
grande  production  nationale  que  nous  pré- 
parons. 

La  plupart  de  ces  informations  travestis- 
sent sciemment  la  vérité.  D'autres  ne  sont 
que  les  échos  de  ces  premières  informations 
ou  des  échos  de  bruits,  de  potins  et  de  can- 
cans. 

Nous  n'y  attacherions  pas  une  grande  im- 
portance —  sachant  à  quelles  attaques  sont 
toujours  soumis  ceux  qui  réalisent  quelque 
chose  ou  ceux  qui  innovent  —  s'il  ne  s'agis- 
sait justement  pas  là  du  film  La  Marseillaise, 
première  expérience  collective  et  nationale 
dans  le  domaine  du  cinéma. 

Nous  désirons  donc  préciser  que  nous  ne 


brûlerons  ni  les  .studios,  ni  les  autobus,  que 
personne  ne  nous  a  chargés  de  supprimer 
la  haute  finance  ni  le  patronat,  que  nos  in- 
tentions sont  avant  tout  de  réussir  notre 
film  et  non  pus,  comme  vous  l'avez  vous- 
même  écrit,  de  produire  450  films  par  an. 

Le  seul  point  qui  nous  concerne  dans  ce 
rectificatif,  est  le  propos  tenu  sur  les  450 
films. 

M.  Dreyfus  l'a  certainement  entendu  com- 
me moi,  de  la  bouche  de  M.  Jarville,  secré- 
taire du  Syndicat  des  Travailleurs  du  Film. 
Le  chiffre  est  sans  doute  présomptueux,  mais 
l'intention  reste  bonne  de  la  part  d'un  re- 
présentant  d'hommes   du   métier. 

Nous  ajouterons  que  nous  sommes  heu- 
reux de  voir  La  Marseillaise,  qui  doit  être 
l'un  des  grands  films  français  de  cette  an- 
née, en  bonne  voie  de  réalisation.  M.  Drey- 
fus s'est  montré,  dans  l'exposé  qu'il  fit  Sal- 
le Huyghens,  méthodique,  prévoyant,  bon 
organisateur.  Donc  il  réussira.  C'est  ce  qui 
compte.  —  P. A. H. 


AU  COMITÉ  DE  COORDINATION 
DU  FILM 


La  production  qui  sera  réalisée  par  le  Co- 
mité de  Coordination  du  film  sous  l'égide 
de  la  C.G.T.  aura  pour  titre  La  Marseillaise. 

Cette  appellation  a  été  décidée  après  une 
longue  et  minutieuse  étude  des  titres  pro- 
posés. 

Dès  que  Jean  Renoir  aura  terminé  le  mon- 
tage de  la  Grande  Illusion,  il  s'attaquera  à 
la  mise  au  point  définitive  du  scénario  de 
La  Marseillaise. 

On  sait  que  les  frais  de  production  doi- 
vent être  couverts  par  une  souscription  pu- 
blique de  billets  à  deux  francs.  Ces  billets 
sont  imprimés  dans  le  style  des  assignats. 
Très  prochainement,  ils  seront  mis  en  vente 
et  leur  émission  sera  préparée  par  une  large 
action  de  propagande. 

Des  offres  d'achat  concernant  le  film  ont 
déjà  été  formulées  par  la  Scandinavie,  les 
pays  de  l'Europe  Centrale  et  les  Etats-Unis. 

La  direction  de  cette  production  se  trou- 
ve au  26,  Rue  de  la  Pépinière,  Paris  8e.  Tél.: 
Laborde  32-20. 

(Communiqué.) 


UNE    DATE  ! 
MAI   1937 


OUVERTURE  DE  L'EXPOSITION 

SORTIE    DE    : 

LA    |  Qème 

ENQUÊTEdeGREY 

FILM     A     RECETTES 

FILM     CRISTAL 


Règlement   des  Salles  de  Vision 
à  partir  du  15  Avril  1937 

TARIF  HORAIRE 

Salies  de  première  catégorie  : 
Filmax;  Lloyd  Film;  Pallas  Athénée. 
Jour  ouvrable  (jusqu'à  19  h.),  60  fr. 
Nuit  (de  19  h.  à  24  h.),  80  fr. 
Après  minuit  ou  jour  férié,  100  fr. 

Salles  de  deuxième  catégorie  : 
Ciné  Vedette;  Colisée  Film. 
10  francs  de  moins  que  les  précédentes. 

MINIMUM      DE      PERCEPTION 

Un  quart  d'heure. 

PAIEMENT 

Comptant.  Les  copies  ne  pourront  être 
reprises   qu'aurès  paiement. 

ESCOMPTE 

10  %  p0ur  ies  clients  dépassant   1.000 
francs  de  projections  mensuelles. 
RESERVE  D'USAGE 

Les  salles  de  vision  n'assurent  aucune 
responsabilité  en  cas  de  détérioration  ou 
perte  même  totale  des  films  pour  quel- 
que cause  nue  ce  soit. 


La  Convention  "Fox"  se  tiendra  à  Paris 


Nous  avons  déjà  dit  dans  ces  colonnes  que 
la  Convention  de  20th  Century  Fox  se  tien- 
dra à  Paris,  du  28  avril  et  1"  mai  prochain. 

M.  Leslie  F.  Whelan,  Directeur  de  la  publi- 
cité des  Services  étrangers  de  la  20th  Cen- 
tury Fox  de  New-York,  vient  d'arriver  à  Pa- 
ris pour  préparer  cette  grande  Convention 
européenne  qui  se  tiendra  sous  la  présiden- 
ce de  M.  Sidnev  R.  Kent. 


Attention 


Le  film  «  Vo  ,-ur  de  Femmes  »,  réali- 
sé par  les  Films  Mascottes,  sera  ven- 
du dans  le  monde  entier  uniquement 
par  la  Société  FILMEXPORT,  116  bis, 
av.  des  Champs-Elysées  à  Paris. 


« 


XXXXXX3 


PAR  LES 

ARTISTES  FRANÇAIS 

MAX  MICHEL 
COLETTE  DARFEUIL 

PIERRE  MAGNIER 
GERMAINE  IAUGIER 

MARCEL  SIMON 

FELIX  OUDART 


mm 


EN  FRANÇAIS 

POUR  LA 

LA 

CHANSON 

DU 

SOUVENIR 


RENÉ   FERTÉ  et  MAX   MICHEL 

Dans  ur:e  scène  dramatique  du  film    "  Le  Tombeau 
Hindou  "  dont  les  extérieurs  sont  tournés  aux  Indes. 


RICHARD  EICHBERG  ET  LA  TROUPE  DU 
TOMBEAU  HINDOU  A  PARIS 


Après  un  séjour  de  trois  mois  aux  Indes, 
M.  Richard  Eichberg  et  sa  troupe  sont  ren- 
trés à  Paris. 

Nous  avons  parcouru  les  Indes  du 
Nord  au  Sud,  nous  a  déclaré  M.  Eichberg. 
Les  autorités  britanniques  ont  mis  à  notre 
disposition  les  moyens  considérables  dont 
elles  disposent. 

Ainsi,  nous  avons  pu  tourner  50.000  mè- 
tres de  films  comportant  des  documents 
réellement  inédits.  Bien  entendu,  le  travail 
a  été  très  dur  et  le  climat  ne  nous  a  pas  fa- 
cilité la  tâche. 

Néanmoins,  tous  les  membres  de  notre  pe- 
tite expédition  ont  été  très  courageux  et  tout 
le  monde  est  ravi  du  voyage  »  et  M.  Eichberg 
me  lit  les  olus  beaux  éloges  des  vedettes  fé- 
minines, Kitty  Jantzen  et  Po!a  Illery. 

Les  extérieurs  tournés  aux  Indes  fourni- 
ront la  matière  à  deux  grands  films  :  Le 
Tombeau  Hindou  et  Le  Tiare  du  Bengale, 
réalisés  en  langue  française  et  allemande 
pour  la  Tobis.  Les  intérieurs  seront  terminés 
dans  trois  mois.  Rappelons  que  les  versions 
françaises  ont  pour  vedettes  :  Pola  Illery, 
Roger  Dnchesne,  René  Eerté,  Max  Michel, 
Daniel  Mendaille,  Guy  Sloux  et  la  char- 
mante  Kittv  Jantzen.  .1/.   C..-R. 


Warner  aurait  des  Vues  sur  le  Circuit 
des  Salles  Gaumont  British 


exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxc 


"MADEMOISELLE  DOCTEUR" 

remporte  un  beau  succès  au 
Maripan  et  à  L'Olympia 

Le  film  de  G.  W.  Pabst,  Mademoiselle 
Doeieur,  qui  a  commencé  sa  carrière  ven- 
dredi dernier  en  double  exclusivité  au  Ma- 
rignan  et  à  l'Olympia,  a  reçu  un  excellent 
accueil  du  public. 

Il  est  certain  que  ce  film,  d'une  qualité 
supérieure,  p;'ii.  être  considéré  comme  un 
des  meilleurs  rllmô  français  de  l'année. 

Mademoïsc  ic  Docteur  n'e:t  resté  qu'une 
semaine  au  Marignan,  devant  être  remplacé 
au  bout  de  huit  jours  par  un  autre  film 
d'espionnage  :   Marthe  Richard  Espionne. 

Mais  la  carrière  du  film  de  Pabst  con- 
tinuera à  l'Olympia  et  i!  est  certain  que  le 
lancement  aux  Champs-Elysées  aura  été  un 
:  xcellent  appoint  pour  le  succès  de  cette 
production. 

S  Le  premier  film  en  technicolor  tourné 
en  Angleterre,  Wings  ni  the  Morning  (dont 
le  titre  français  est  La  Baie  du  Destin), 
avec  Annabella  et  Hem  y  Fonda  passe  de- 
puis hier  en  exclusivité  à  Paris  au  Théâtre 
des  A mbassadeurs. 

Ce  film  est  une  production  Robert  T. 
Kane,  distribuée  par  2Qth  Century  Fox. 

LES  SECRETS  DE  LA  MER  ROUGE 

Djibouti,  18  Mars.  —  Richard  Pottier  et 
,a  petite  troupe  de  techniciens  et  d'artistes, 
dont  nous  avions  annoncé  il  y  a  quelques 
semaines  le  départ  de  Marseille  à  bord  de 
«  L'André-Lebon  »  sont  arrivés  en  Somalie 
Française. 

Avant  même  leur  débarquement,  le  chef- 
opérateur  Jean  Bachelet  a  tourné  sur  le  pa- 
on ebet  les  premières  scènes  des  Secrets  de 
la  Mer  Rouge  avec  Charles  Dechamps  et 
Millier,  dont  l'entrain  firent  oublier  aux  pas- 
sagers la  longueur  de  la  traversée. 

À  peine  installés  à  Djibouti,  où  M.  Annet, 
Gouverneur  de  notre  colonie,  leur  réserva 
le  plus  cordial  accueil,  Mihalesco  (qui  déci- 
dément est  un  «  africain  »),  Paillais,  Ben- 
•*i  -v  Siini  D"'iTa  et  P^chamns  tournent  les 
scènes  de  la  vie  pour  le  grand  ébahissement 
des  indigènes! 

Et  dans  le  port,  Henry  de  Mcnfreid  qui  a 
réarmé  son  «  boutre  »  active  son  équipage 
r**  s'apprête  à  mettre  le  cap  sur  Obok  et  les 
des  du  golfe  de  Tadjourah  où  ressusciteront 
bientôt  sous  un  soleil  de  feu  -  auquel  Ri- 
chard Pottier  a  déjà  payé  son  tribut  --  ses 
passionnantes  et  vivantes  aventures  de  mer. 

M.  B. 


Harry  Warner,  président  de  Warner  Bros. 
Sam  Morris,  vice-président  et  Joseph  Ber- 
nhard,  directeur  du  Circuit  des  salles  War- 
ner, sont  arrivés  à  Londres  venant  de  Paris. 

D'après  certaines  informations  de  New- 
York,  l'objet  du  voyage  en  Europe,  de  M. 
Warner  et  de  ses  collaborateurs,  serait  l'ac- 
quisition des  400  salles  d'Angleterre  et 
d'Ecosse    du   Circuit    Gaumont-British. 

Nous  publions  ces  nouvelles  sous  toute  ré- 
serve. 


LE    PLUS    ATTRAYANT 

DES     FILMS     D'AVENTURE 


LA 


13 


ème 


ENQUETEdeGREY 


FILM     A     RECETTES 
FILM     CRISTAL 


_ 


rTYTTXYYTTTTTTTTTTTTTTTl     CIIME^^^RAPH 

POUR    LES 
DIRECTEURS 


17 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Rubrique    consacrée    à    ta 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


EN  BELGIQUE,  PREMIER  EXEMPLE 
DE  LA  LIMITATION  DES  SALLES 


La  ville  d'Anvers  compte  79  salles  de 
cinémas,  soit  60.000  fauteuils,  soit  un 
fauteuil  pour  8,6  personnes,  d'où  si- 
tuation alarmante  pour  toute  l'exploita- 
tion de  cette  ville. 

Les  79  directeurs  de  salles  ont  donc 
pris  une  décision,  par  laquelle  ils  se 
sont  engagés  mutuellement  à  demander 
aux  maisons  de  location  l'insertion,  dans 
leurs  contrats,  d'une  clause  dont  nous 
empruntons  le  texte  à  notre  excellent 
confrère  La  Cinématographie  Belge  : 

Pendant  quatre  années,  à  dater  de  ce 
jour,  les  films  du  présent  contrat  pourront 
uniquement  passer  à  Anvers,  Berchem,  Bor- 
gerhout,  Deurne,  Hoboken,  Merxem,  Mort- 
sel  et  Wilryck,  dans  les  salles  de  cinéma 
qui,  à  la  date  du  8  mars  1937,  étaient  éta- 
blies et  régulièrement  exploitées  comme 
telles. 

Toutefois,  la  même  priorité  et  exclusivité 


sortira  également  ses  effets  à  l'égard  des 
salles  suivantes:  Cinéac,  De  Prins,  Rubens- 
palais,  Hippodrome  à  Anvers. 

En  cas  d'infraction  à  cette  stipulation,  le 
présent  contrat,  ainsi  que  tous  les  contrats 
conclus  par  le  présent  loueur  de  films  avec 
des  tiers  qui  ont  }>révu  la  même  clause 
seront  résiliés  de  plein  droit,  avec  droit  à 
dommages-intérêt,  mais  ce  uniquement 
pour  le  ou  les  films  pour  lesquels  l'infrac- 
tion a  été  commise. 

En  cas  de  contestations,  le  Tribunal  de 
dominer  ce  d'Anvers  sera  seul  compétent. 

Cette  clause,  on  le  conçoit,  a  suscité 
un  intérêt  très  vif  dans  les  milieux  du 
cinéma  belge. 

C'est,  en  effet,  le  premier  exemple 
d'une  limitation  des  salles  voulue  et 
imposée   par   les   directeurs   eux-mêmes. 

Nous  suivrons  cette  question  de  très 
près  et  en  rendrons  compte  à  nos  lec- 
teurs. 


POUR  DIMINUER 
LA   DÉPENSE   D  ÉLECTRICITÉ 

La  Question   des  Condensateurs 


Notre  attention  s'est  portée  sur  une 
information  parue  dans  1'  «  Intransigeant  » 
au  sujet  d'un  conflit  qui  vient  d'éclater  en- 
tre l'usine  d'électricité  de  Vienne  (Autriche) 
et  un  cafetier.  Un  ingénieur  autrichien,  M. 
Jehan  Nussbaum,  aurait  inventé  un  appareil 
très  simple,  grâce  auquel  on  réalise  une  éco- 
nomie de  50  %  sur  la  consommation  de  cou- 
rant électrique. 

En  effet,  le  cafetier  qui  a  installé  cet  ap- 
pareil a  constaté  l'économie  promise-  et 
beaucoup  de  ses  confrères  vont  l'imiter. 
L'usine  d'électricité,  affolée  par  ces  résul- 
tats, menace  de  prendre  des  sanctions  et 
un  procès  dont  l'intérêt  dépasse  les  frontiè- 
res de  l'Autriche  va  naître. 

Le  Syndicat  Français,  dans  la  recherche 


de  toutes  les  possibilités  de  diminuer  les 
charges  qui  écrasent  l'exploitation  cinéma- 
tographique, ne  pouvait  pas  laisser  passer 
inaperçue    cette    information. 

En  l'absence  de  précisions  techniques  il 
ne  nous  est  pas  possible  de  dire  si  un  ap- 
pareil économisateur  du  même  genre  pour- 
rait être  utilisé  par  nous. 

Quand  on  envisage  le  problème  de  l'éco- 
nomie du  courant  il  ne  faut  pas  oublier 
qu'un  appareil  qui,  pour  son  fonctionne- 
ment, demande  une  certaine  quantité  d'éner- 
gie, ne  fonctionnera  pas  si  on  ne  lui  fournit 
pas  cette  quantité  d'énergie.  Les  construc- 
teurs d'  «  économisateurs  »  le  savent  très 
bien  et  leurs  dispositifs  (vendus  et  utilisés 
clandestinement)   ne   diminuent   pas  la   con- 


Le   Directeur  du  Rex  de  Carcassonne  a  réalisé 
un  lancement  très  origiml  pour  Un  Mauvais  Garçon 


sommation,  mais  tout  simplement  empê- 
chent les  compteurs  de  l'enregistrer  et  leur 
utilisation  constitue  un  délit  puni  par  le 
Code  Pénal. 

Par  contre,  il  est  parfaitement  possible, 
sans  fausser  les  indications  du  compteur, 
d'obtenir  une  économie  appréciable  de  dé- 
penses pour  l'électricité. 

La  police  d'abonnement  prévoit  une  bo- 
nification trimestrielle  dont  les  taux  sont 
d'autant  plus  intéressants  que  la  puissance 
du  compteur  est  plus  petite  par  rapport  à 
l'énergie  consommée.  Malheureusement  l'ex- 
périence montre  qu'il  y  a  des  limites  au- 
dessous  desquelles  on  ne  peut  pas  descen- 
dre. Les  fusibles,  calibrés  d'après  la  puis- 
sance du  compteur,  sautent  au  moment  de 
la  «  pointe  »  et  la  salle  est  plongée  dans 
l'obscurité... 

Le  problème  consiste  donc  à  faire  reculer 
les  limites  généralement  admises.  Nous  al- 
lons essayer  de  le  faire  comprendre  sans 
employer  des  termes  peu  clairs  pour  les 
non-techniciens. 

L'énergie  que  nous  prenons  au  secteur  est 
de  deux  sortes  :  énergie  active,  qui  est 
transformée  en  travail  utile,  et  énergie 
réactive  créant  seulement  l'ambiance  néces- 
saire pour  ce  travail  et  qui  sert  à  l'excita- 
tion ou  à  la  magnétisation  des  appareils. 

Seule  l'énergie  active  est  enregistrée  (en 
watts)  par  les  compteurs  de  basse  tension 
mais  le  secteur  ne  nous  fait  pas  cadeau  de 
l'énergie  réactive  car  la  section  des  fusi- 
bles doit  être  calculée  pour  le  passage  des 
deux  sortes  d'énergie  (dont  l'intensité  est 
mesurée  en  ampères),  ce  qui  augmente  la 
puissance  du  branchement  au-delà  des  li- 
mites nécessaires  à  l'enregistrement  de 
l'énergie  active. 

L'énergie  réactive  demandée  est  nulle 
pour  les  lampes  d'éclairage  ordinaires,  elle 
est  assez  élevée  pour  les  moteurs  et  elle  est 
considérable  pour  l'éclairage  au    «  néon  » 

Or,  du  moment  que  l'énergie  réactive  ne 
fournit    pas    de    travail    et    sert    uniquement 


18 

CTXXX  POUR  LES  DIRECTEURS 

pour  maintenir  l'ambiance  nécessaire,  il  suf- 
lit  dt  la  retenir  dans  un  réservoir  et  on 
n'aura  plus  besoin  de  la  demander  ensuite 
au  réseau.  Ces  réservoirs  existent  dans  le 
commerce  et  leur  nom  technique  est  «  con- 
densateurs ». 

Les  condensateurs  que  nous  avons  instal- 
les au  Clichy-Palace  ressemblent  à  des  boî- 
tes de  conserves  de  25  cm  de  hauteur  et  de 
10  cm  de  diamètre  et  nous  avons  obtenu  des 
résultats  vraiment  remarquables. 
Voici  l'exemple   : 

Avec  un  ampèremètre  nous  avons  mesuré 
l'intensité  apparente  du  courant  demandé 
par  une  partie  de  notre  éclairage  au  néon, 
commandée  par  un  interrupteur.  Nous  avons 
trouvé  7,8  amp.  sans  condensateur.  Nous 
avons  branché  ensuite  un  condensateur  de 
0,75  k  VAR.  L'ampèremètre  ne  marquait 
plus  que  4,57  amp.  Il  en  est  donc  résulté 
une  diminution  du  courant  demandé  de 
3.23  amp. 

En  ajoutant  un  deuxième  condensateur  de 
0,75  VAR  nous  avons  obtenu  une  nouvelle 
réduction  de  2,4  amp.  et  l'ampèremètre  ne 
marquait  plus  que  2,11  amp.,  l'économie  to- 
tale de  l'énergie  réactive  ressortissant  donc 
à  5,4  amp.  Ce  résultat  est  presque  idéal,  car 
avec  un  appareil  de  mesure  nous  avons 
trouvé  que  l'intensité  de  l'énergie  active  de- 
mandée par  l'appareil  d'éclairage  avec  le- 
quel nous  avons  fait  l'expérience  était  de 
1,98  amp. 

Nous  avions  donc  annulé  presque  complè- 
tement l'énergie  réactive. 

L'expérience  ci-dessus  nous  a  démontré  la 
possibilité  d'économiser  sur  nos  10  inter- 
rupteurs desservant  l'éclairage  au  «  néon  » 
environ  50  ampères.  D'après  la  nature  du 
courant  fourni  par  le  secteur  ceci  corres- 
pond à  une  possibilité  de  diminuer  la  puis- 
sance du  branchement  d'environ  115  hecto- 
watts. 

Dans  notre  cas  nous  étions  contents  de 
pouvoir  ne  pas  l'augmenter,  car  nos  fusibles 
sautaient  avant  l'installation  des  condensa- 
teurs, tandis  que  maintenant  nos  fusibles 
ne  sautent  plus  et  la  ristourne  sur  la  con- 
sommation trimestrielle  atteint  souvent  le 
taux  maximum,  c'est-à-dire  48  %. 

lui  langage  technique  on  dit  que  nous 
avons  relevé  le  facteur  de  puissance.  Ceci 
non  seulement  n'est  pas  défendu  mais,  au 
contraire,  la  compagnie  qui  nous  fournit  le 
courant  s'est  réservée  le  droit,  en  vertu  de 
l'art.  17  de  la  police-type  :  «  d'imposer  aux 
abonnés  que  le  facteur  de  puissance  de  leur 
installation  ne  descende  pas  au-dessous  de 
la  limite  convenable.  » 

En  relevant  ce  facteur  de  puissance  nous 
allons,    par   conséquent,    au    devant    des    dé- 
sirs de  notre  fournisseur  de  courant. 
.4.  Kozlowski, 
Directeur  du  Clichy-Palace  (Paris), 

Membre    de    la    Commission 
Technique   du   Syndicat  Français. 


CINE 


FR 


RAPHIE 

"SE 


Les  Recettes  des  Salles  de  Paris  Notre  Boîte  aux  Lettres 


Dans  notre  numéro  spécial  (page  69), 
nous  avons  publié  quelques  chiffres  sur  les 
recettes  à  Paris.  Nous  avons  signalé  que 
l'ensemble  des  recettes  des  298  sa'lles  de  ci- 
némas de  Paris  se  chiffrent  à  près  de  330 
millions  environ  soit  une  augmentation  de 
17  millions  sur  les  recettes  de   1935. 

Rappelons  que  la  plus  belle  année  de 
l'exploitation  parisienne  avait  été  de  364 
millions  de  francs  en  1931,  marquant  le  suc- 
cès considérable  fait  par  la  masse  des  spec- 
tateurs aux  écrans  équipés  en  sonore  et  aux 
films  parlant   en   français. 

Ees  courbes  des  recettes  annuelles,  que 
nous  avons  régulièrement  publiées,  avaient 
légèrement  fléchi  :  en  1932,  335  millions; 
en  1933,  326  millions;  en  1934,  320  mil- 
lions et  en   1935,   313   millions. 

L'année  1936  a  donc  marqué  un  heureux 
redressement. 

Comparativement  à  l'année  maxima  1931, 
il  faut  remarquer  l'accroissement  considéra- 
ble du  nombre  des  établissements,  qui  est 
passé  de  205  en  1931  à  298  salles  en  1936, 
par  un  accroissement  régulier  d'une  vingtai- 
ne de  nouveaux  établissements  chaque  an- 
née. 

Dans  le  même  article  publié  dans  notre 
numéro  spécial,  on  trouvera  la  liste  des  20 
premières  salles  de  Paris.  A  la  liste  des  sal- 
les ayant  dépassé,  en  1936,  le  chiffre  de  deux 
millions,  il  convient  d'ajouter  le  Théâtre  de 
l'Avenue. 


A  la  Direction  du  «  Français  » 
de  Bordeaux 


En  remplacement  de 
M.  Englebert,  MM.  Si- 
ritzky,  viennent  de 
confier  la  direction 
du  Théâtre  Français 
à  M.  Charles  Judelew- 
sky  qui  dirigeait  au 
Havre  l'Empire,  du 
même   circuit. 

Quoique  tout  jeune, 
M.  Judelewsky  a  déjà 
un  brillant  passé  ciné- 
matographique. Après 
18  mois  de  direction 
à  l'Elysée  Gaumont  de 
Paris,  pour  la  Société 
G. F". F. A.,  il  dirigea  en- 
suite, toujours  pour  la 
même  société,  l'Au- 
bert-Palace,  pendant 
un  an. 
Appelé  à  la  direction  du  Vox  de  Metz, 
il  fut  nommé  ensuite  par  MM.  Siritzky, 
directeur  de  l'Empire  du  Havre,  où  il  con- 
tribua, pour  une  large  part  à  la  réussite  de 
cette  salle. 

Nous  ne  doutons  pas  que  M.  Judelewsky 
obtienne  d'excellents  résultats  à  Bordeaux 
et  nous  lui  souhaitons  la  bienvenue. 

Gérard  Coumau. 


M.  Judelewsky 


113.    —    ECLAIRAGE    DE    SECURITE 

V.  D.  à  C.  —  Demande  : 

A  quels  emplacements  le  règlement  exi- 
ge-t-il  que  les  lampes  de  l'éclairage  de  sécu- 
rité soient  placées? 

Réponse  :  Le  règlement  vous  demande 
que  des  lampes  dites  de  sécurité,  alimentées 
par  une  source  différente  de  l'éclairage 
principal,  allumées  depuis  l'entrée  du  public 
jusqu'à  sa  sortie,  soient  placées  en  nombre 
suffisant  dans  toutes  les  parties  de  l'établis- 
sement pour  permettre  l'évacuation  du  pu- 
blic en  cas  d'extinction  de  l'éclairage  nor- 
mal. 

Ces  lampes  qui  doivent  avoir  une  intensité 
égale  au  moins  à  10  bougies,  seront  notam- 
ment installées  à  chaque  direction  ou  porte 
de  sortie,  ainsi  que  dans  les  escaliers. 

Elles  pourront  être  teintes  en  bleu  seule- 
ment, et  celles  qui  ne  le  seraient  pas,  de- 
vront porter  un  signe  permettant  de  les  dis- 
tinguer des  autres  lampes.  Aux  portes  elles 
seront  placées  sous  un  transparent  portant 
le  mot  «  Sortie  »  visible  de  tous  les  points 
de  la  salle,  lorsque  celle-ci  est  dans  l'obscu- 
rité. 

* 
*  * 

Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardil- 
lier  et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Squa- 
re de  Chàtillon,  Paris  (14e).  Lecourbe  75-99. 


Les  Conseils  de  l'Opérateur 


ATTtNTION  AUX  EFFtTS  DE  PLUIE 


Maintenez  le  film  propre. 

Si  le  film  est  neuf  et  dépose:  l'essuyer 
soigneusement  après  chaque  passage  avec 
un  chiffon  doux,  sec  et  propre  :  flanelle, 
chiffon  à  meubles. 

Ne  pas  se  servir  d'une  peau  de  cha- 
mois, car,  au  lavage,  de  petits  graviers 
ont  pu  pénétrer  à  l'intérieur  de  celle-ci. 

Tenir  le  chiffon  de  telle  sorte  qu'il 
effleure  la  surface  du  film  et  ramasse 
les  poussières  superficielles  qu'il  faut 
enlever.  Il  ne  faut  pas  essuyer  vigoureu- 
sement. 

Changer   le    chiffon   fréquemment. 

L'Opérateur. 


Entente  de  Programmation  entre 
Paramount  et  Siritzky 

Il  nous  est  confirmé  officieusement 
qu'une  entente,  tant  pour  Paris  que  pour 
la  province,  est  intervenue  ces  derniers 
jours  entre  MM.  Siritzky  et  le  Théâtre 
Paramount. 


"    A    CALLET      ' 

Ride/moc-Féclame  &  FUdeauoc  de  Scène  Fonctionnant  Electriquement  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUERS  •.  I7&  19  RUE  PAUL  50UDAY    LE_    HAVRE    TEL"-'  2  UGNEs{ 


60-ÔÔ 
60-09 


rXXXXXXXIXXXXXXXXXXXXXX3     ClIMEi 


RAPHIE 

"SE 


Le  Paramount  de  Toulouse  est  devenu  LE  PLÂZA 
Cette  salle  est  devenue  Salle  M.  G.  M. 


Toulouse.  —  Le  Paramount  de  Tou- 
louse est  désormais  programmé  par  la 
«  Métro  Goldwyn  Mayer  ». 

A  notre  connaissance,  aucun  change- 
ment n'a  été  apporté  au  personnel  de 
cette  salle. 

Rappelons  que  la  M.  G.  M.  a  déjà 
acquis  le  contrôle  du  «  Femina  »  de  Bor- 
deaux. 

♦ 

Baisse  des  Prix  d'Entrées  au  Trianon  de  Toulouse 

Toulouse.  —  Le  sympathique  directeur- 
propriétaire  de  cet  établissement  qui  est  en 
outre  président  de  l'Association  des  direc- 
teurs de  spectacles  de  Toulouse,  vient  de 
prendre  une  décision  très  grave  pour  les 
salles  de  première  vision. 

Nous  apprenons  en  effet,  par  les  journaux 
locaux,  qu'il  a  porté  le  prix  des  places  à 
3  francs  et  5  francs  pour  matinées  et  soirées. 

Les  directeurs  de  Toulouse  se  demandent 
avec  anxiété  s'il  ne  s'agit  là  que  d'une  me- 
sure exceptionnelle.  Dans  le  cas  contraire, 
une  baisse  générale  est  à  envisager. 


Aux   Nouveautés   de  Toulouse 


Nous  sommes  au  courant  d'importants 
changements  qui  vont  se  produire  dans  cet 
établissement,  mais  nous  ne  sommes  pas  en- 
core autorisés  à  en  faire  état.  Nous  revien- 
drons donc  sur  cette  question  en  temps 
utile.  —  R.  Brunuière. 


NOS  RÉPERTOIRES 


LES  FILMS  DE  PIERRE  RICHARD-WILLM 
1934 

Le  Grand  Jeu  (Ed.  Tobis). 

La  Maison  dans  la  Dune  (Général  Produc- 
tions). 

Les  Nuits  Moscovites  (Prod.   :  G.  G.  Film, 
Ed.   S.E.D.I.F.). 

Le  Prince  Jean  (Fox  Film). 
1935 

Barcarolle  (A.  C.  E). 

Stradivarius  (Tobis). 

La  Route  Impériale  (Gie  Française  Ciném.). 

Anne-Marie   (Pr.   Auréa   Film,   Ed.   de   Ven- 
loo). 

1936 

L'Argent  (Lux  Cie  Française). 

Au  Service  du  Tzar  (Roussillon). 

Courrier  Sud  (Pathé  Consortium). 


la  I3^e  ENQUETE 

DE    GREY 

PLAIRA 

A    VOTRE    CLIENTÈLE 

ET  ATTIRERA 

UNE  CLIENTÈLE  NOUVELLE 


FILM      A      RECETTES 
FILM     CRISTAL 


63,   CHAfflPS-ÉLYSÉES,   PARIS  -  ÉLY.    60-00 


A  MARSEILLE 

LES  DIX  FILMS  AYÀîlT  REALISE  LES  MEILLEURES 
RECETTES  EN  1936,  EN  ONE  SEMAINE 


Le   Roi    plus  de 

Jim    la   Houlette    — 

Veille    d'Armes    — 

Temps    Modernes    

Marinella    

Magerling     

Xitchevo      — 

Kermesse  Héroïque    

Un  de  la  Légion — 

Au  Son  des  Guitares   ....  — 

Les  dix  films  ayant  réalisé  les  meilleures  re 
cettes  de  Janvier  à  la  fin  de  la  première  se- 
maine de  Mars  1937   : 

(en  une  semaine) 

Le  Chemin  de  Rio   plus  de 

Josette     

La  Charge  de   la  Brigade 

légère    

Ange    du    Foyer    

Les  Hommes  Nouveaux  .  . 

Port-Arthur    

Les  Deux  Gosses 

On  a  volé  les  Perles  Ko- 

ronoff    et    Bohémienne 

(au    même    programme) 

M.  Personne  

Aventure  à  Paris    


284.000 
224.000 
194.000 
190.000 
177.000 
171.000 
168.000 
167.000 
165.000 
162.000 


157.000 
147.000 

115.000 

115.000 

105.000 

99.000 

98.000 


95.000 
93.000 
91.000 


Une  nouvelle  salle  s'est  ouverte  à  Paris 
<(  L'Œil  de  Paris  » 

Le  mercredi  7  Avril,  en  séance  privée,  a 
été  inaugurée  une  nouvelle  salle  aux  envi- 
rons de  l'Etoile,  l'ancien  théâtre  de  Dix 
francs  ou  l'Œil  de  Paris  qui  a  été  transfor- 
mé par  MM.  Matsakos  Frères. 

La  salle  est  petite  et  coquette,  elle  ne 
contient  que  300  places  et  sa  formule  sera 
celle  d'un  spectacle  permanent  de  midi  à 
minuit. 

La  cabine  a  été  construite  de  façon  très 
ingénieuse  par  les  architectes  Beaumont  et 
Belin,  et  a  été  équipée  par  Ernemann  Fran- 
ce avec  deux  projecteurs  Ernemann  IVT  et 
amplificateur  Zeiss  Ikon.  La  projection  et  la 
reproduction   sonore  sont  impeccables. 


UNE  NOUVELLE  SALLE  A  ORAN 

La  salle  dont  nous  avions  annoncé  la 
création  prochaine  à  Oran  ne  se  ferait  pas, 
les  promoteurs  du  projet  ayant  abandonné 
l'idée  de  grandir  le  nombre  des  cinémas  de 
cette  ville. 

Mais,  en  revanche,  on  chuchote  le  trans- 
fert imminent  dans  le  centre  d'une  salle  de 
quartier. 

Un  bon  point  pour  ce  courageux  exploi- 
tant qui  n'hésite  pas  à  changer  de  quartier. 
Pourquoi  se  cantonner  dans  le  voisinage 
d'autres  cinémas.  Il  ,f  a  des  endroits  à  Oran 
■  où  une  salle  ferait  recettes,  et  ainsi  deux  ou 
trois  cinémas  fermés,  faute  de  clientèle.  Sans 
vouloir  conseiller  les  propriétaires,  nous 
pensons  que  l'exemple  pourra  leur  être  utile. 

Des  endroits,  direz-vous  ?  Mais  il  y  en  a, 
demandez-les  nous!  —  P.  S. 


VENTE     DE     SALLES 

CINEMA  MUSIC-HAIX,  25,  rue  Jean-Jaurès,  à  Vii- 
lejuif  (Seine).  Vendeurs  :  époux  Antoine.  Acqué- 
reurs :  époux  Rabin.  Ippositions  :  M"  Régnier,  no- 
taire, 21,  avenue  d'Italie,  Paris.  (Petites  Affiches, 
13-3-37.) 

CINEMA,  18,  avenue  de  Villier-le-Bel,  à  Arnou- 
ville-les-Gonesses  (Seine-et-Oisc).  Vendeur  :  Durand. 
Acquéreur:  Albertazzi.  Oppositions  :  M'  Decutv, 
avoué  à  Pontoise.  (Affiches  départementales  âe 
Seine-et-Oise,   9-3-37). 


19 

POUR   LES  DIRECTEURS    3XE 


PAR  LES 

ARTISTES  FRANÇAIS 

MAX  MICHEL 
COLETTE  DARFEUIL 

PIERRE  MAGNIER 
GERMAINE  IAU0IER 

MARCEL  SIMON 

FELIX  OUDART 


EUS 


ùui^étclba4tù 

EN  FRANÇAIS 

POUR  LA 

LA 

CHANSON 

DU 

SOUVENIR 


À 


20 


POUR    LES     DIRECTEURS   tXXX:     CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE      ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


Rendez-vous 
Champs-Elysées 

Comédie  sentimentale  (G) 


Origine   :  Française. 

Réalisation    :  Jacques   Houssin. 

Auteur  :  Frank  Arnold. 

Dialogues  de  G.  Chaperot. 

Décorateur  :  Duquenne. 

Opérateurs  :  Willy  et  Monterai). 

Musique   :  Jacques  Dallin. 

Interprétation  :  Larquey,  Mi- 
cheline Cheirel,  Jules  Berrg, 
Mudij  Berrg,  Félix  Oudart, 
Stéphen,  Bever,  Juvenet,  Vi- 
vian Grey,  Temerson,  Sinoël, 
Marcel  Vallée. 

Studios  :  François  /". 

Enregistrement  :  Voisin. 

Production  :  Berton. 

Edition   :  M.  Rouhier. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Une  amusante  idée  a  permis 
un  développement  agréable,  qui 
se  déroule  aux  endroits  du 
chic  parisien,  et  dans  des  ca- 
dres inattendus  :  le  métro,  et 
le  centre  de  Psychométrie,  où 
se  jugent  les  réactions  des 
candidats  aux  postes  de  la 
T.  C.  R.  P.  Les  personnages 
de  ce  conte  un  peu  «  farce  » 
paraissent  parfois  trop  non- 
chalants et  conventionnels, 
mais  ils  réjouissent  comme 
des  héros  d'une  féerie  fami- 
lière. On  apprend  ainsi  com- 
ment on  peut  habiter  un  ap 
partement  luxueux,  avoir  va 
let  de  chambre  et  conduire 
des  camions  d'ordures,  ou  di 
riger  des  rames  de  trains  mé- 
tropolitains. Jules  Berry  et 
Larquey  sont,  une  fois  de 
plus,  triomphateurs  dans  ce 
film  charmant. 

SCENARIO.  —  Maxime  Ger- 
mon, rainé,  menacé  de  saisie, 
apprend  que  la  saisie  ne  peut 
s'effectuer  à  l'appartement  d'un 
chômeur.  Il  entreprend  de  trou- 
ver du  travail,  fait  successive- 
ment le  métier  de  conducteur 
de  camion  d'ordures  municipal, 
de  conducteur  de  métropoli- 
tain, pais  de  contrôleur  et  s'en- 
richit bien  par  hasard,  en  com- 
manditant un  vieux  fou  qui  réus- 
sit une  invention  mirifique. 
Maxime  pourra  ainsi  épouser  la 
jeune  fille  de  ses  rêves  qui  lui 
avait  fait  oublier  ses  frivoles 
maîtresses. 

TECHNIQUE.  —  Jacques 
Houssin,  un  jeune  de  la  mise  en 
scène  a  prouvé  son  tact,  ses 
idées,  son  désir  d'originalité  et 
ses  recherches  souvent  fort 
heureuses  dans  le  développe- 
ment d'un  amusant  scénario,  le 
montage  bien  cadencé,  les  en- 
chaînés élégants  et  certains 
«  gags  »  du  meilleur  burlesque 
selon  la  tradition  américaine, 
notamment  le  voyage  d'un  élé- 
gant fêtard  en  habit  et  chapeau 
claque  au  volant  d'un  camion 
d'ordures.  Photo  un  peu  grise. 
Son  correct.  Motifs  musicaux  de 
Dallin  très  réussis. 


Jean  Murât  dans  Troïka,  Sur  la  Piste  Blanche,  le  film  que  Jean  Dréville 
termine   actuellement. 


Le    Concierge 
revient    de    suite 

Comédie  vaudeville  (A) 

Origine   :  Française. 
Réalisation  :  Fernand  Hivers. 
Auteurs  :  Léon  Bélières  et  Jean 

Kolb. 
Interprétation    :    Tramel,    Mlle 

Kolb,   Monique   Bert,   Siméon. 
Production  :  Fernand  Hivers. 
Edition  :  D.U.C. 

On  ne  peut  pas  dire  que  ce 
petit  acte  transformé  en  film, 
soit  très  fin*  ni  que  l'on  ait  varié 
les  effets  de,  théâtre  et  rendu  ori- 
ginaux les  mots  d'esprit,  mais  ce 
lever  de  rideau  rend  les  services 
qu'on  escomptait  de  lui;  il 
amuse!  ] 

Tramel  fait  très  bien  passer  ce 
valet  de  chambre,  concierge 
d'un  jeune  médecin  sans  fortune 
et  sans  clients,  qui  prend  la 
place  de  son  maître  et  donne 
des  consultations  et  des  diagnos- 
tics aussi  imprévus  que  péremp- 
toires.  La  drôlerie  résultant  de 
certaines  situations  a  été  mise  à 
l'épreuve  dans  maints  vaude- 
villes. Aussi  l'on  peut  penser  que 
Le  Concierge  revient  de  Suite, 
bien  joué  par  une  troupe  cons- 
ciencieuse, et  surtout  par  Tra- 
mel plein  de  verve,  et  la  char- 
mante Monique  Bert,  connaîtra 
un  succès  aussi  grand  que  celui 
qu'il  récolta  au  théâtre.  —  x  — 

INTERPRETATION.     —     Le 

film  est  joué  de  manière  char- 
mante par  la  jolie  Micheline 
Cheirel,  trçs  en  progrès,  et  si 
jeune  fille,  par  Larquey,  toujours 
excellent,  Bondoyant  et  spirituel 
Jules  Bernjr,  l'inénarrable  valet 
Temerson,  et  une  pléiade  de  co- 
médiens de,  qualité.  Deux  jolies 
duettistes  chantent  avec  char- 
me :  Claudine  et  Fania.  —  x.  — 


Iq  tiare 

Comédie  musicale  (A) 

Origine  :   Française. 

Réalisation  :  Pierre  Colombier. 

Auteur  :  Jean  Manse. 

Décorateur  :  Jacques  Colom- 
bier. 

Opérateurs  :  Robert  Lefèbvre 
et   Charles   Bauer. 

Son  :  Teisseire. 

Musique  :  Roger  Dumas. 

Interprétation:  Fernandel,  Ali- 
ce Tissot,  Saturnin-Fabre, 
Charpin.  Nita  Raya,  Claude 
May,  Dany  Lorys,  Andrex, 
Raymond  Cordy,  Redgie, 
Doumel.  Ballets  réglés  par 
Floyd  Du  Pont. 

Studios  :   Joinville. 

Enregistrement:  R.  C.  A.  High 
Fi  délit  y. 

Production:  D'Aguiar. 

Edition  :   Gray  Films. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
On  aura  vu  Fernandel  sous 
tous  les  aspects.  Avouons 
que  Fernandel  en  colonel, 
c'est  pour  le  moins  pittores- 
que. Eh  bien!  par  le  jeu  d'un 
scénario  habilement  compli- 
qué adapté  du  vaudeville  mu- 
sical de  Jean  Manse,  Fernan- 
del nous  apparaît  ici  tantôt 
en  bleu  ahuri,  tantôt  en  or- 
donnance gaffeur,  tantôt  en 
colonel  imprévu.  Ceci  et  d'au- 
tres scènes  du  plus  haut  co- 
mique font  à  ce  film  très  gai 
et  doté  d'une  large  et  luxueu- 
se mise  en  scène  une  cou- 
ronne d'irrésistibles  «gags». 
Ignace  n'est  pas  un  vaude- 
ville, c'est  une  comédie  musi- 
cale aux  airs  pimpants,  déli- 
cieusement chantés  par  Fer- 
nandel et  ses  partenaires  : 
Andrex.  Claude  May,  Dany 
Lorys,  Nita  Raya.  Un  film  gai, 
mouvementé,  lumineux,  avec 
de    jolies    filles    et    sans    nul 


mot  grossier,  voilà  ce  qu'est 
Ignace,  qui  est  appelé  à  un 
énorme    succès    populaire. 

SCENARIO.  —  Ignace  Boi- 
tactou,  conscrit  hilare  et  ahuri, 
est  vite  mis  «  dedans  »  par  l'ad- 
judant qui  lui  colle  «  30  jours  », 
mais  ces  trente  jours,  il  les 
fait  chez  le  colonel  comme 
ordonnance.  Dans  la  somp- 
tueuse demeure  du  colon,  il  se 
passe  d'étranges  choses,  on 
s'embrasse  dans  tous  les  coins, 
et  la  venue  d'une  divette  de 
music-hall  embrouille  plus 
encore  ces  idylles  clandestines. 
Mis  au  courant  de  sa  consigne: 
tout  voir,  entendre,  sans  rien 
dire,  par  la  gentille  Annette,  la 
femme  de  chambre,  Ignace  ac- 
cumulera cependant  gaffes  sur 
gaffes,  passera  même  à  la  table 
du  colonel  nour  le  colonel  lui- 
même,  et  finalement  le  hasard 
et  sa  bonne  humeur  personnelle 
arrangeront  tout.  Et  la  nièce  du 
colonel  épousera  l'avocat  qu'elle 
aimait  tandis  qu'on  mariera 
Ignace  et  Annette. 

TECHNIQUE.  —  Brillante, 
tant  par  les  très  riches  et  grands 
décors  de  Jacaues  Colombier 
fiie  par  l'habile  direction  de 
Pierre  Colombier,  qui  réédite, 
en  le  variant,  son  «  gag  »  du 
Roi  des  Resquilleurs,  en  l'es- 
pèce un  homard  voltigeur... 
Beconnaissons  le  tact  et  la  maî- 
trise de  Pierre  Colombier,  qui 
signe,  ici,  un  film  élégant,  ani- 
mé, sans  trous  d'intérêt,  et  tou- 
jours de  bon  ton.  Très  belle 
photographie. 

INTERPRETATION.  —  Ex- 
cellente. Fernandel  en  tête,  Ali- 
ce Tissot  pleine  d'autorité, 
l'amusant  Saturnin-Fabre,  Char- 
pin  toujours  parfait,  et  les  ra- 
vissantes Nita  Baya,  Claude 
May  et  la  piquante  Dany  Lo- 
rys. Cordy  est  drôle  en  soldat 
rouspéteur,  et  Andrex  affirme 
des  dons  de  comédien  tout  en 
révélant  une  fort  jolie  voix. 
—  L.  — 


JE  VOIS  TOUT 

Signalons  l'apparition  d'un 
magazine  filmé  encyclopédique: 
Je  vois  tout,  intelligemment 
conçu.  L'un  des  numéros  ac- 
tuellement présentés  comporte 
une  partie  astronomique  dans 
laquelle  on  nous  montre  une 
fuite  accélérée  de  nuages,  cou- 
rant dans  le  ciel  avec  la  célérité 
des  arbres  ou  des  pierres  d'une 
route  qui  serait  filmée  d'une  voi- 
ture en  marche. 

Chaque  numéro  de  Je  vois 
tout  se  termine  par  une  chanson 
a  la  mode,  illustrée  par  de  pe- 
tits cartonnages  animés.  Nous 
avons  ainsi  entendu  et  vu  Quand 
un  Vicomte...  et  Ici  l'on  pêche, 
qui  prouvent  qu'un  humour 
français  de  la  meilleure  qualité 
peut  s'exprimer  sur  l'écran  avec 
les  moyens  les  plus  modestes  et 
les  plus  sympathiques.  —  (Ma- 
rianne). Pierre  Ogouz. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Police  Mondaine 

Drame  policier  (A) 


CINEfrf 


21 


RAPHIE 

SE 


XXXX3  POUR  LES  DIRECTEURS 


Origine  :  Française. 

Réalisation  :  Christian  Chambo- 
rant  ei   Michel  Bernheim. 

Auteur  :  Détective  Ashelbé. 

Dialogues  :  P.  Bringuier. 

Décorateur  :  d'Eaubonne. 

Opérateur   :  Isnard. 

Musique  :  Jane  Bas. 

Interprétation  :  Charles  Vanel, 
Larquey,  J.-L.  Barraalt,  Jean 
Servais,  Abel  Jacquin,  Camille 
Bert,  André  Roanne,  Philippe 
Richard,  Alice  Field,  Jnnie  As- 
lor,  Hélène  Pépée,  Marcelle 
Yrven,  Assia. 

Production  :  Dolbert. 

Edition  :  Films  J.  Séfert. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  un  sombre  drame  de 
mœurs  policières,  surtout 
tourné  vers  la  documentation 
sur  la  brigade  mondaine.  Les 
personnages  sont  bien  typés, 
il  y  a  quelques  passages  par- 
ticulièrement réalistes.  Il  s'a- 
git là  d'un  film  qui  a  beaucoup 
de  caractère  et  qui  obtiendra 
un  succès  de  curiosité,  étant 
donné  la  vogue  dont  jouissent 
les  histoires  criminelles.  Char- 
les Vanel,  Larquey  et  J.-L. 
Barrault  y  font  de  saisissan- 
tes créations. 

SCENARIO.  —  Nous  sommes 
dans  le  milieu  de  la  drogue.  Ri-^ 
valilé  entre  deux  trafiquants.  Une 
industriel  introduit,  sous  la  for-i 
me  de  cachets  d'aspirine,  la  co-t 
caine,  et  sous  forme  de  pots  de9 
confitures,    l'opium.    Une    jeune 
aide  policière  se  fait  agréer  par 
la   bande   de   Salviati,   mais    dé- 
noncée   par    un    complice,    elle 
est  exécutée  par  le  chef.  Le  com- 
missaire  de   la  Mondaine    :   Pi- 
card, jure  de   venger  sa  coura- 
geuse    auxiliaire     et     parvient, 
après  une  course  effrénée,  à  ar- 
rêter toute  la  bande  dans  un  ci- 
metière de  la  zone,  Salviati  en 
s'échappant  est  écrasé  par  une 
locomotive. 

TECHNIQUE.  —  Le  film  est 
traité  en  noir,  photos  dures, 
contrastées,  montage  haché,  aux 
scènes    heurtées,     dialogue    vif. 

INTERPRETATION.  —  Char 
les  Vanel,  Jean-Louis  Barrault, 
Abel  Jacquin  et  l'humoristique 
Philippe  Richard  campent  bien 
les  hommes  du  milieu  de  la  dro- 
gue —  tels  qu'on  peut  se  figu- 
rer qu'ils  sont  —  et  Larquey  est 
un  vraisemblable  et  attendris- 
sant policier  ferme  mais  loyal. 
Bonne  silhouette  de  Junie  As- 
tor.  Remarquons  encore  Alice 
Field,  belle  femme,  Hélène  Pé- 
pée, Assia,  André  Roanne  et  Jean 
Servais.  —  x.  — 


Une  scène  du  film  de  J.  de  Baroncelli  Feu 
avec  Victor  Francen  et  Edwige  Feuillère 


Mademoiselle  Docteur 

Drame  d'espionnage  (G) 


Origine    :  Française. 

Réalisation  :  G.  W.  Pabst. 

Auteur  :  Dialogue  :  Jacques  Na- 
tanson. 

Décorateur   :  Pimenoff. 

Opérateurs  :  Schuftan  et  Por- 
tier. 

Musique  :  Honegger. 

Interprétation  :  Pierre  Blan- 
char,  Dita  Parla,  Pierre  Fres- 
nag,  Louis  Jouvet,  J.-L.  Bar- 
rault, Lupovici,  Viviane  Ro- 
mance, Ferng,  Roger  Karl,  Ro- 
bert Manuel.  Jack  Henley. 

Studios  :  Joinville. 

Enregistrement  :  R.  C.  A.  Phot. 

Production  :  Trocadéro. 

Edition  :  Artistes  Associés. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Sujet  difficile,  cadre  pitto- 
resque, attirant,  difficile  éga- 


lement à  reconstituer,  person- 
nages déjà  embués  de  légen- 
de, Mademoiselle  Docteur  se 
présentait  à  Pabst  comme  hé- 
rissé d'obstacles.  Cela  n'a  pas 
empêché  le  courageux  met- 
teur en  scène  de  prendre  cet- 
te lourde  matière  dramatique, 
de  la  brasser  avec  cette  puis- 
sance sourde,  cette  force  qui 
le  caractérisent.  Le  scénario 
de  Mademoiselle  Docteur  com- 
mence à  Paris,  pendant  la 
guerre,  en  1918,  se  continue 
à  Berlin,  puis  à  Berne,  enfin  a 
son  dénouement  à  Salonique 
où  nous  assistons  aux  luttes 
du  2''  Bureau  Français  contre 
les  espions  embusqués  en 
Grèce  pour  renseigner  les  Al- 
lemands du  front  oriental.  Œu- 
vre de  grande  qualité,  remar- 
quablement exécutée,  avec 
une  beauté  photographique 
exceptionnelle,  interprétée  par 
de  grands  acteurs,  Mademoi- 
selle Docteur  suit  la  bonne  li- 
gne des  films  de  Pabst,  et  se 
classe  parmi  les  meilleurs 
films  de  cette  catégorie.  Ma- 
demoiselle      Docteur,       traité 


avec  beaucoup  de  tact  est  un 
grand  film  international. 

SCENARIO.  —  Un  agent  à 
la  solde  de  la  France,  pris  en  fla- 
grant délit  de  trahison,  ne  sera 
pas  exécuté.  I^e  2"  Bureau  l'en- 
voie s'enrôler  dans  l'espionnage 
allemand  à  Salonique.  On  doit 
envoyer  la  célèbre  Mademoiselle 
Docteur.  Elle  débarque  à  Saloni- 
que et  fait  connaissance  du  ca- 
pitaine Carrère  qui  tombe  amou- 
reux d'elle.  Sous  la  personnalité 
de  Miss  Stanley,  journaliste  amé- 
ricaine, elle  capte  la  confiance 
de  tous  les  alliés,  opère  quelques 
coups  retentissants,  mais  la  plu- 
pari  de  ses  agents  sont  arrêtés 
cl  exécutés.  Elle  soupçonne 
Hauk,  qui  n'est  autre  que  l'agent 
double  à  la  solde  de  la  France. 
Finalement,  la  maîtresse  de 
Hank  l'ayant  dénoncée,  Made- 
moiselle Docteur  s'échappe  en 
pleine  nuit  du  consulat  améri- 
cain en  fête  et,  au  cours  de  la 
poursuite  se  sauve  miraculeuse- 
ment de  sa  voiture  en  flammes. 
Plus  lard,  la  guerre  finie,  le  chef 
de  l'espionnage  allemand  ne 
trouvera  plus  qu'une  démente 
sans  souvenir. 

TECHNIQUE.  —  On  connaît 
la  maîtrise  de  Pabst  qui  s'exerce 
dans  la  plupart  des  scènes  de 
réalisme.  L'on  peut  noter  des 
passages  délicats  nuancés  con- 
trastant avec  les  habituelles  ima- 
ges à  la  «  Pabst  »  :  tripot,  bouge 
de  Salonique,  ruelles  obscures... 
Très  beaux  décors.  La  photogra- 
phie est  d'une  très  grande  beau- 
té pour  les  intérieurs,  pour  les 
visages  qu'elle  teinte  d'ombres  et 
de  lumières  très  douces,  et  poé- 
tise quelques  tableaux  pris  dans 
la  campagne  grecque  (ou  dans 
une  campagne  de  style  grec).  Le 
film  est  composé  avec  goût,  mon- 
té sans  trous.  Dialogue  cursif  et 
juste  de  Natanson. 

INTERPRETATION.  —  Voi- 
ci, depuis  Crime  et  Châtiment, 
et  dans  un  autre  genre,  l'un  des 
meilleurs  rôles  de  Blanchar,  car 
il  exprime  avec  ironie  et  subti- 
lité la-  complexité  de  son  person- 
nage si  original  en  face  d'êtres 
tout  d'une  pièce  comme  celui 
campé  par  Jouvet,  ou  l'amou- 
reux officier  joué  avec  sensibili- 
té par  Fresnay.  Jouvet  est  remar- 
quable. Dita  Parlo  se  tire  déli- 
cieusement et  de  manière  très 
féminine  de  son  rôle  ingrat.  Vi- 
viane Romance  a  de  très  beaux 
moments.  Silhouette  curieuse  : 
J.-L.  Barrault,  fait  un  effet  surpre- 
nant. Signalons  l'excellent  Hen- 
ley (le  consul),  Roger  Karl  plein 
d'autorité,  Ferny  sobre,  Manuel, 
Lupovici  et  tous  ceux  qui  jouent 
de  près  ou  de  loin  ce  film  soi- 
gné. —  L.  — 


22 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPhiE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


réunion    du   Per;  onnel 
de  Pathé  Cinéma 


Au  cours  d'une  réunion  de  tout  le  per- 
sonnel de  Pathé  Cinéma,  tenue  le  4  avril 
au  Cinéma  le  Capitole,  M.  Robert  Dirler, 
Président-Délégué,  fit  un  exposé  de  ses 
projets  de  réorganisation  de  la  Société, 
comprenant,  d'accord  avec  les  action- 
naires qu'il  représente,  une  participation 
du  personnel  au  capital  et  aux  bénéfices 
sociaux. 

Voici  le  texte  de  l'ordre  du  jour  voté 
après  cet  exposé   : 

«  Au  nombre  de  1.361,  les  employés  et 
.<  ouvriers  de  Pathé-Cinéma,  après  avoir 
«  entendu  leur  président-délégué,  M. 
<  Robert  Dirler,  sur  la  réorganisation 
«  future  de  la  Société  lui  font  confiance 
«    dans    l'action   qu'il   a    entreprise    pour 


débarrasser  cette  société  de  ceux  qui 
l'ont  mise  au  pillage  et  l'ont  conduite 
à  la  ruine. 

«  Lui  donnent  l'assurance  d'une  colla- 
boration loyale  et  confiante  pour  qu'il 
mène  à  bonne  fin  son  œuvre  de  rénova- 
tion financière  et  sociale. 
«  Lui  donnent  acte  de  ce  qu'il  entend 
réserver  dans  l'augmentation  du  capi- 
tal à  réaliser  une  part  importante  pour 
être  mise  à  leur  disposition. 
«  Comptent  sur  lui  pour  présenter  un 
concordat  honorable  remettant  la  So- 
ciété à  la  tête  de  ses  affaires  et  conso- 
lidant la  situation  du  personnel  de  la 
Société.  » 


LES  EMISSIONS  RADIOPHONIQUES 


L'Art  Sonore  (63,  avenue  des  Champs- 
Elysées),  confirme  que  ses  présentations 
radiophoniqu.es  d'extruits  de  films,  qui 
se  faisaient  jusqu'ici  à  Radio-Luxem- 
bourg, le  lundi  à  vingt  heures  trente,  se- 
ront désormais  émises,  en  outre,  réguliè- 
rement par  les  postes  suivants  :  Fadio- 
Toulou.se,  Ile-de-France,  Bordeaux-La- 
fagette,  Fadio-Juan-les-Pins  et  Fadio- 
Agen,  couvrant  ainsi,  de  façon  perma- 
nente, la  totalité  du  territoire  français  et 
belge.  L'Art  Sonore,  seule  société  spécia- 
lisée dans  la  production  radiophonique, 
met  en  garde  les  chefs  de  publicité,  édi- 
teurs et  producteurs  contre  toute  propo- 
sition d'émission  radiophonique  qui  leur 
serait  présentée  sans  les  garanties  de  pas- 
sage dans  les  postes  que  L'Art  Sonore 
seul  peut  donner  de  façon  précise  et  di- 
recte. 

Les  rubriques  à  présent  tenues  et  con- 
trôlées par  L'Art  Sonore,  ont  déjà  pré- 
senté au  micro  Ilarry  Baur,  Fernandel, 
Jules  Ferry,  Mistinguett,  André  Lefaur, 
(tilles  et  Julien,  Suzy  Prim,  Lisette  Lan- 
vin,  J.  de  Baroncelli,  J.  Benoît^Lévy,  Ma- 
deleine Fenaud,  J.-L.  Barrault,  Viviane 
Romance,  Charles  Robert-Dumas,  Léon 
Mathoî,  Véra  Korène,  les  Fralellini,  Cons- 
tant Fémy,  Gaby  Basset,  Maurice  Escan- 
de,  Lucien  Baroux,  Léonide  Moguy,  Jane 
Marny,  Floryse,  Denise  Kerny,  Blanche 
Montel,    Henri    Follan,    Aimé    Simon-Gi- 


rard, Fernand  Gravey,  Dorville,  Germai- 
ne Rouer,  Fernand  Prévert,  Serge  Grave, 
Marguerite  Moreno,  Armand  Bernard, 
Jean  Lenoir,  Janine  Crispin,  Pierre  Min- 
gand  et  les  regrettés  André  Berley  et  Ga- 
briel Signoret. 

L'Art  Sonore  a  donné  des  extraits  des 
films  suivants  : 

Faisons  un  Rêve,  Cirque,  Nitchevo, 
Sept  Hommes...  un  Femme,  Arsène  Lupin 
Détective,  Hélène,  Rigolboche,  Josette, 
Un  de  la  Légion,  Les  Réprouvés,  Le 
Grand  Refrain,  Amants  et  Voleurs,  27, 
H  ne  de  la  Paix,  Les  Loups  entre  eux, 
L'Homme  à  abattre,  La  Marraine  de  Char- 
lev.  Les  Deux  Gosses,  Le  Mioche,  Une 
Nuit  d'Amour,  L'Appel  du  Silence,  Clair 
de  Lune. 

L'Art  Sonore,  par  ses  enregistrements 
et  par  ses  présentations  d'extraits  de 
films,  continue  ci  la  radio  une  œuvre  de 
propagande  cinématographique  que  toute 
l'industrie  et  tout  le  commerce  du  film 
se  doivent  de  soutenir  et  de  suivre  avec 
attention.  Comme  cette  propagande  est 
destinée  à  amener  au  cinéma  la  clientèle 
d'écoute  radiophonique,  L'Art  Sonore, 
désireux  de  collaborer  avec  les  directeurs 
tie  cinémas  de  toute  la  France,  de  Bel- 
gique, de  Luxembourg  et  de  Suisse,  leur 
sera  reconnaissant  de  toutes  suggestions 
et  indications  pouvant  l'aider  dans  sa 
tâche  et  accroître  son  rayon  d'action. 


Un  Monument  à  la  Mémoire 

de  LÉON  BRÉZILLON 
Fondateur  de  l'Œuvre  d'Orly 


Tous  les  cinématographisi'es  --  et  notam- 
ment les  directeurs  de  cinéma  --  ont  suivi 
les  différentes  manifestations  de  l'activité 
corporative  de  Léon  Brèzillon. 

Syndicaliste  de  la  première  heure,  il  dé- 
fendait pendant  vingt  ans  les  intérêts  de 
1'exploitaiion  et  ceux  de  la  cinématographie 
entière. 

Mutualiste  fervent,  il  créait  de  toutes  piè- 
ces les  œuvres  sociales  du  cinéma  et  dotait 
enfin  la  corporation  du  domaine  de  la  Mai- 
son de  Fetraite  d'Orly. 

Et  c'est  précisément  dans  le  parc  d'Orly, 
de  ce  château  qu'il  aimait  tant,  que  l'œuvre, 
de  la  Maison  dç  Fetraite  du  Cinéma  a  pris 
l'initiative  d'élever  un  monument  à  la  mé- 
moire de  Léon  Brèzillon. 

Encouragée  par  l'ensemble  des  Associa- 
tions Corporatives  qui  eurent  l'honneur  de 
compter  dans  leur  sein  notre  grand  disparu, 
l'œuvre  de  la  Maison  de  Fetraite  d'Orly  a 
voulu  permettre  <i  tous  les  amis  de  I^éon 
Brèzillon  de  contribuer  personnellement  èi 
cette  manifestation  du  souvenir  reconnais- 
sant de  toute  une  corporation. 

Elle  a  donc  ouvert  dans  ce  but  une  sous- 
cription publique  à  laquelle  chacun  doit 
collaborer  de  son  obole  --  fût-elle  modeste 
—  en  adressant  directement  sa  participation 
au  nom  et  au  siège  de  l'Œuvre  de  la  Maison 
de  Fetraite  du  Cinéma,  14,  rue  de  Turbigo, 
Paris  (l"r),  compte  chèques-postaux  Paris 
608-75. 

Le  Président  du  Syndicat  Français 

des  Directeurs  de  Théâtres 

Ciné matographiq ues   : 

Raymond  Lussiez. 

Le  Président  de  la  Mutuelle  du  Cinéma, 

Président  de  l'A.P.P.C. 

Jean    Chataigner. 

Le  Président  de  l'Œuvre  de  la 

Maison    de    Fetraite    du    Cinéma    : 

Fernand   Morel. 


"Nuits  de  Feu"  au  Théâtre  Paramounî 


Le  plus  récent  film  de  Marcel  L'Herbier, 
qui  va,  le  1!)  Avril,  donner  le  premier  tour 
de  manivelle  de  La  Citadelle  du  Silence, 
avec  Annabella  comme  vedette,  Nuits  de 
Feu  vient  de  sortir  au  Théâtre  Paramount. 

C'est  le  dernier  «  inédit  »  de  Signoret,  car, 
on  le  sait,  la  mort  l'empêcha  de  terminer 
La  Danseuse  Rouge.  Et,  par  un  dernier  hom- 
mage à  l'artiste  dont  il  appréciait  également 
le  talent  et  la  personnalité  humaine,  Marcel 
L'Herbier  a  donné  au  comédien  disparu  les 
premières  images  de  son  film.  C'est  sur  Si- 
gnoret, un  Signoret  inconnu,  tout  nouveau, 
que  s'éclaire  l'écran  pour  Nuit  de  Feu. 


UNE    PRODUCTION 

METROPA- FILMS 

31,  Avenue  George-V 

ELYSÉES  89-71 


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'  Le    Démon    bleu    du    Tsar    Alexandre    II  " 

d'après  le  roman  de  Lucile  DECAUX  (Princesse  Bibesco) 


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LES  ACTUALITÉS  FOX  MOVIETONE 

TOUJOURS  LES   PREMIÈRES  PARTOUT. 

FOX  MOVIETONE,  une  fois  de  plus,  prouve  sa  SUPÉRIORITÉ, 
dans    le    domaine    de    l'Actualité    filmée,    en    s'assurant 

L'EXCLUSIVITÉ       de       filmer       en      TECHNICOLOR 

LE    COURONNEMENT     DU     ROI     GEORGE    VI 

TOUS     LES      SPECTATEURS    voudront  voir,    en   dehors  des    ACTUALITÉS 
HEBDOMADAIRES,      qui      présenteront    le     couronnement     du     Roi     d'Angleterre, 

LE    SUJET    SPÉCIAL    EN    TECHNICOLOR 
EXCLUSIVITÉ    FOX    MOVIETONE 

qui   transmettra    fidèlement,   dans   toute    l'harmonie   des   couleurs, 
le  déploiement   du  faste   unique  de  cette  grandiose  manifestation. 

FOX  MOVIETONE  n'a  reculé  devant  aucun  efîort  pour  que 
son  reportage  en  TECHNICOLOR,  atteigne  à  la  perfection. 
Pour  cela  il  a  mobilisé  de  nombreuses  équipes  d'opérateurs  qui, 
grâce  aux  40  appareils  de  prises  de  vues,  placés  dans  les  meilleurs 
centres,  enregistreront  toutes  les  scènes  de  cet  événement 
historique,    sur     12    à     15.000    mètres    de    pellicule. 

LES     ACTUALITÉS     FOX     MOVIETONE    marchent    avec    le    PROGRES 
Suivez     leur     exemple    :      PROGRAMMEZ      LE 

SUJET     SPÉCIAL     EN     TECHNICOLOR 

VOTRE     CLIENTÈLE    SAURA     APPRÉCIER    VOTRE     HEUREUSE    INITIATIVE. 

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On    annonce 


■  LE  REVOLTE.  -  Jean  Ga- 
bin  interprétera  le  rôle  principal 
du  film  que  Jean  Vallée  réali- 
sera après  LES  HOMMES  SANS 
NOM,  d'après  le  roman  de  Mau- 
rice Larrouy. 

■  GROQUEMITAINE;  d'Al- 
fred Machard  sera  mis  en  scène 
par  Jean   Delannoy. 

H    MOLLENARD.  Robert 

Siodmak  d  confié  un  rôle  im- 
portant  à  Germaine  Dermoz  et 
à  îaimu  le  rôle  du  Capitaine 
Mollenard. 

■  YAMILE  SOUS  LES  CE- 
DRES. Charles     d'Espinay 

(/ni  met  la  dernière  main  au  dé- 
coupage de  YAMILE  SOUS  LES 
CEDRES,  de  M.  Henry  Bor- 
deaux, de  l'Académie  Française, 
a  engagé  Alla  Donell  pour  inter- 
préter le  rôle  de  Yamilé  dans 
celle  production  qui  sera  tour- 
née aux  Echelles  du  Levant. 
Pr.   :  Impérial. 

M  JALOUSIE.  —  La  pièce  d'A- 
lexandre Bisson  va  être  portée 
à  l'écran  par  Henri  Chomette, 
avec  Suzy  Prim  et  André  Lu- 
guet  comme  protagonistes. 

■  L'AMOUR  DU  MONDE.  - 
Tel  serait  le  titre  du  film  que 
Marcel  L'Herbier  tournerait 
après  LA  CITADELLE  DU  SI- 
LENCE,  et  d'après  un  scénario 
original  dont  il  est  l'auteur. 

■  LE  PURITAIN.  -  D'après 
un  roman  de  Liam  O'Flaherty, 
l'auteur  de  THE  INFORMER, 
dont  John  Ford  a  tiré  LE  MOU- 
CHARD, Jeff  Musso  va  tour- 
ner un  film  avec  M.  Scossian. 
Liam  O'Flaherty  actuellement  à 
Paris  collaborera  au  découpage 
et  assistera  à  la  mise  en  scène. 
Pr.  :  Derby. 

■  LE  SCHPROUNTZ.  -  Sur 
ce  titre  intraduisible  en  français 
mais  qui  correspond  à  peu  près 
à  l'idée  qu'on  se  fait  du  «  fada  » 
dans  le  Midi.  Marcel  Pagnol 
tournera  un  film,  son  prochain. 


Billancourt 


GRIBOUILLE.  -  Le  film  se 
termine  dans  deux  petits  décors 
(Daven). 


MUELLE 

59,   FAUBOURG  POISSONNIÈRE,    59 

PARIS 

Téléphone         PRO     51.09 


Le  costumier  de  : 

Kermesse    Héroïque 

Aventure   à    Paris 

Vous   n'avez   rien   à   déclarer? 

Yoihivara 

Les   Dégourdis  de  la   11" 

a  exécuté  tous  les  costumes  das 
Perles   de  la   Couronne 


CIlNElh 

FF 


25 


RAPINE 

SE 


niiiiimiTiiiiiiiiiii: 


DANS  LES  STUDIOS 


Charles  Vanel  et  Jean-Louis  Barrault  dans  Police  Mondaine 
que  projettent  actuellement  les  Agriculteurs,  Ciné-Opéra  et  le  Bonaparte 


Joinville 


LE  MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROVNA.  -  Tourjansky  pour- 
suit la  réalisation  de  cette  œuvre 
dramatique  aux  décors  variés, 
et  à  l'atmosphère  tour  à  tour 
gaie  et  mélancolique.  Vienne  et 
Pétersbourg  d'avant-guerre.  Isa 
Miranda,  Aimé  Clariond,  Fer- 
nand  Gravey  et  leurs  partenai- 
res jouent  de  délicates  scènes. 
Viennent  d'être  engagés  :  Aimos 
et  Pierre  Magnier.  Opérateur  : 
Curt  Courant. 

On  procède  à  des  raccords 
pour  LA  DAME  DE  PIQUE  (Gé- 
néral Production)  et  pour  LA 
DANSEUSE  ROUGE. 

On  prépare  :  LA  CITADEL- 
LE DU  SILENCE.  Real.  :  L'Her- 
bier. Pr.    :   S.E.D.I.F. 


La  Villetfe 


LA  BATAILLE  SILENCIEUSE. 
(Le  Poisson  chinois),  se  conti- 
nue aux  studios  de  la  Villette. 
Pierre  Billon  a  tourné  des  scè- 
nes à  trois  avec  Michel  Simon, 
Fresnay,  Kate  de  Nagy.  Bientôt 
aura  lieu  un  attentat  dans  une 
gare,  celle  de  Belgrade,  attentat 
manqué  du  reste,  mais  qui  cau- 
sera un  énorme  affolement  dans 
une  masse  de  nombreux  figu- 
rants. Pr.   :  Films  Héraut. 


Épinay 

(ECLAIR) 

On  travaille  à  la  transparence 
pour  TROÏKA  (C.  F.  C). 

On  prépare  quelques  décors 
pour  UN  CARNET  DE  BAL. 


Suzet  Maïs  est  engagée  flans 
"Les  Hommes  sans  Nom" 


Jean  Vallée  tourne  Les  Hom- 
mes sans  Nom  et  il  est  actuelle- 
ment au  Maroc,  exactement  à 
Ouarzazat,  à  plusieurs  dizaines 
de  kilomètres  au  sud  de  Marra- 
kech, avec  Constant  Rémy,  Ta- 
nia  Fédor,  Thomy  Bourdelle, 
Lucas  Gridoux,  Lucien  Galas, 
Georges  Péclet,  Robert  Ozanne, 
Maurice  Rémy,  Arthur  Devère  et 
quelques  autres.  Janine  Crispin 
faisait  partie  également  de  la 
distribution  mais,  dès  son  arri- 
vée, le  dur  climat  du  Sud  lui  fut 
défavorable  et  elle  fut  obligée 
d'abandonner  son  rôle.  Pour  la 
remplacer,  les  producteurs  ont 
engagé  la  toute  blonde  Suzet 
Maïs  qui  prit  sans  tarder  l'avion 
pour  Casablanca  et  rejoignit  la 
troupe  à  Ouarzazat.  Comme  le 
déclarait  la  charmante  interprè- 
te de  Un  Homme  comme  les  Au- 
tres, le  succès  actuel  du  Théâ- 
tre de  l'Œuvre  :  «  Une  petite  ab- 
sence de  trois  semaines;  d'abord 
le  Maroc,  ensuite  quelques  jours 
de  studio  à  Nice  et  je  repren- 
drai ma  place  dans  la  pièce 
d'Armand  Salacrou.  » 


Francœur 


LE  MESSAGER.  —  Après  avoir 
tourné  plusieurs  scènes  à  Join- 
ville, Raymond  Rouleau  est  re- 
venu ici  continuer  l'émouvant 
drame  d'amour  dont  Jean  Ga- 
bin,  Gaby  Morlay  et  Jean-Pier- 
re Aumont  sont  les"  vedettes. 
Pr.  :  Albatros. 


Epinay 

(TOBIS) 

MADEMOISELLE  MA  MERE 
commencera  le  lundi  19  avril. 
Pr.  :  Résina. 


Neuilly 

TROÏKA.  —  Le  film  est  ter- 
miné et  au  montage. 

On  prépare  :  LE  FAUTEUIL 
<J7.  Pr.  :  Fernand  Rivers.  Pri- 
ses de  vues  le  25  avril. 


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130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


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2  francs  la  page 

Livraison  en  vingt-quatre  heures 


26 


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CINE 


FR 


RAPHIE 

"SE 


Courbevoie 

(PHOTOSONOR) 

LE  GAGNANT  que  viënl  «le 
réaliser  Yves  Allégret  est  au 
montage.  Pr.    :  Braunberger. 


En    Exîérieur^ 

En  extérieurs  :  Sacha  Gui- 
trv  et  Christian  Jaque  ont  tour- 
né LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. 

FEl"!  se  poursuit  à  Toulon, 
sur  la  rade  et  au  large.  (Pr.  : 
Danciger.) 

DOUBLE  CRIME  SUR  LA  LI- 
GNE MAGINOT.  —  Cette  semai- 
ne a  été  donné  le  premier  tour 
de  manivelle  de  cette  adaptation 
filmée  du  roman  sensationnel  de 
Pierre  Nord.  La  distribution 
groupe  :  Victor  Francen,  Véra 
Korène,  Jacques  Baumer,  Hen- 
ri Guisol,  Fernand  Fabre,  Vi- 
tal. 

M.  PIERRE  DIEUDONNE  A  LA 
DIRECTION  DU  STUDIO 
ALESIA 

Nous  annrenons  avec  plaisir 
que  M.  Pierre  Dieudonné  vient 
(le  prendre  la  direction  générale 
du  Studio  Alésia  Films,  2(>,  rue 
des  Plantes.  Entouré  d'une  équi- 
pe de  techniciens  avertis,  MM. 
Roger  Loisel  et  .Marcel  Royné, 
ingénieurs  du  son,  Jean  Decan, 
chef  monteur  et  Guy  Zuccarelli, 
directeur  artistique,  M.  Dieudon- 
né procède  à  la  réalisation  de 
films  documentaires  et  publici- 
taires en  même  temps  qu'à  la 
post-synchronisation  de  films 
étrangers. 


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XXXXTSIXXXXIITTrTT! 


François    l,r 

UN  CARNET  DE  BAL.  —  On 
termine  des  scènes  dans  un 
grand  décor,  avec  Louis  Jouvet 
dans  le  rôle  d'un  ancien  avocat 
aux  clients   douteux. 

On  prépare  :  les  décors  de 
SARATI  LE  TERRIBLE.  Pr.  : 
Huaon. 


Abel  Gance,  Josseline  Gaël,   r-'.  Béhars,  le  manager  d'Abel  Gance,  de  J.  Gaël  et 

de  Jules  Berry,  M.  et  Mn,e  Vondas,  le  producteur  du  film  Le  Voleur  de  Femmes, 

et  Jules  Berry  le  principal  interprète,  au  moment  du   départ  pour  l'Italie. 


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PARIS.XVII6  TÉL. GALVANI    53-49 


Pince    ciichy 

On  ne  tourne  rien  pour  l'ins- 
tant. 

TITRE  RETENU 

Il  est  porté  à  la  connaissance 
du  monde  cinématographique 
que  le  titre  de  fdm  Marseille- 
Bordeaux  est  d'ores  et  déjà  rete- 
nu par  M  Couzinet,  Gallia  Cinéi 
à  Marseille  et  à  Bordeaux.  Ce 
film  sera  tourné  pour  la  saison 
prochaine  et  sera  un  succès  de 
fou  rire  qui  mettra  en  valeur 
l'esprit  local  et  les  «  assents  » 
des  deux  grandes  cités. 

LE  COIN   DES  ABONNES 

■  Viviane  Romance  sera  une 
des  vedettes  du  Club  des  Aris- 
tocrates "ue  doit  mettre  en  scène 
Pierre  Colombier. 

■  Ginette  Lelerc  tourne  ac- 
tuellement Le  Gagnant,  film  de 
court  métrage  que  réalise  Yves 
Allégret. 

■  Henri  Guisol  est  un  des 
principaux  interprètes  du  Mes- 
sager, et  de  Double  Crime  sur  la 
Ligne  Maginot. 

■  Arakelian,  chef  maquilleur 
des  films  1937,  Arsène  Lupin, 
Voleur  de  Femmes,  Mirages, 
vient  de  partir  à  Nice  et  en  Ita- 
lie avec  A  Venise  une  Nuit. 


On  tourne  en  Somalie  Française.  Les  Secrets  c'e  la 
Mer  Rouge,  d'après  le  roman  d'Henry  de  Monfreid: 
A  bord  de  l.'«  André  Lebon  »,  une  amusante  photo- 
graphie de  Mihalesco  qui  va  composer  le  personnage 
d'un  dangereux  aventurier. 


Fernand  Rivers  portera  bientôt  à  l'écran 

«  Le  Fauteuil  47  » 


Fernand  Rivers  a  fait  preuve,  au  cours  de 
ces  derniers  mois,  d'une  grande  activité.  Il 
a  produit,  à  une  cadence  régulière,  des  films 
le  plus  souvent  inspirés  de  sujets  commer- 
ciaux, ayant  déjà  fait  leurs  preuves  à  la 
scène.  Cette  formule  nous  a  valu  le  Chemi- 
neau.  Bichon,  Les  Deux  Gosses,  trois  pro- 
ductions qui  obtinrent  un  très  gros  succès. 
Bientôt  sortira  Boissière,  d'après  le  roman 
de  Pierre  Benoît,  film  que  Fernand  Rivers  a 
récemment  terminé.  Ce  metteur  en  scène, 
qui  est  son  propre  producteur,  vient  de 
tourner  Le  Concierge  revient  de  suite,  tiré 
de  la  pièce  de  Jean  Kolb  et  Léon  Bélières, 
qui  fut  montée  il  y  a  dix  ans  à  la  Renais- 
sance. Cette  bande  a  comme  principaux 
interprètes  Tramel,  créateur  de  la  pièce,  Ri- 
vers Cadet  et  Monique  Bert. 

«  Actuellement,  nous  dit  Fernand  Rivers, 


je  prépare  le  découpage  de  Fauteuil  47,  une 
des  meilleures  pièces  de  Louis  Verneuil. 
L'auteur  a  écrit  lui-même  le  scénario  du 
film  que  je  réaliserai  en  avril.  L'interpréta- 
tion réunira  les  noms  célèbres  de  Raimu, 
Françoise  Rosay,  Henri  Garât  et  Lefaur.  A 
celte  distribution  viendra  s'ajouter  une  jeu- 
ne interprète,  dent  je  n'ai  pu  encore  fixer 
le  choix,  ce  sera  probablement  une  incon- 
nue à  laquelle  j'offrirai  sa  première  chance. 

«  Un  peu  plus  tard,  je  porterai  à  l'écran 
un  scénario  original  d'Yves  Mirande;  Vic- 
tor Boucher  sera  la  vedette  de  ce  sujet 
d'une  grande  gaieté.  » 

Toutes  ces  productions,  de  même  que  les 
précédents  films  de  Fernand  Rivers,  seront 
distribuées  par  la  D.U.C.  aue  dirige  avec 
une  grande  compétence  M.  Jiff.  —  G.  T. 


■  M.  Henri  Chomette  commencera,  le 
mois  prochain.  la  réalisation  d'un  film 
d'après  une  comédie  de  Bisson  adaptée  par 
Carlo  Bim.  Xous  sommes  très  heureux  de 
voir  le  talentueux  metteur  en  scène  Henri 
Chomette  reprendre  son  activité  dans  les 
studios  ; 


■  Les  Directeurs  de  cinémas  de  Grande- 
Bretagne  se  plaignent  de  la  concurrence  que 
leur  font  les  sorties  de  films  en  «  avant- 
premières  »  dans  les  stations  balnéaires 
pendant  les  mois  d'été.  Le  Conseil  général 
des  associations  d'e  vploitants  étudie  les 
moyens  d'empêcher  cet  état  de  choses. 


3  .1/.  Willy  Bozier  est  rentré  du  Midi  où 
il  a  terminé  le  montage  des  Hommes  de 
proie.  Le  compositeur  Yatove  a  commencé 
l'adaptation  musicale  de  ce  film  interprété 
par  Jeanne  Boitel,  Jean  Galland,  Jean-Max, 
Pierre  Etchepare,  édité  par  Pellegrin  Ci- 
néma. 


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PAR  LES 

ARTISTES  FRANÇAIS 

MAX  MICHEL 
COLETTE  DARFEUIL 

PIERRE  MAGNIER 
GERMAINE  UUGIER 

MARCEL  SIMON 

FEUX  OUDART 


EdOERTH 


EN  FRANÇAIS 

POUR  LA 
I  DANS        II 

LA 

CHANSON 

DU 

SOUVENIR 


% 


La  belle  artiste  Madeleine  Carroll  dans   le 
le  fi'm  Le  Pacte 

G.W.  PABST  A  REÇU  LA  PRESSE 
PARISIENNE  A  DÉJEUNER 


Ils  étaient  tous  là,  ses  amis  d'hier,  ses 
amis  d'aujourd'hui,  les  journalistes  qui  ont 
plus  que  quiconque  contribué  à  sa  répu- 
tation dans  ce  pays.  Et  Pahst,  en  faisant 
organiser  ce  déjeuner  tout  amical,  au  len- 
demain de  la  sortie  de  son  film  Mademoi- 
selle Docteur,  n'en  avait  oublié  aucun. 

Et,  pour  prouver  que  son  amitié  n'était 
pas  oublieuse,  fidèle  à  ses  artistes  autant 
qu'à  ses  critiques,  il  avait,  serrés  autour 
de  lui,  ses  interprètes  du  film  Mademoiselle 
Docteur:  Viviane  Romance  et  Dita  Parlo, 
Roger  Karl,  Georges  Colin,  Ernest  Ferny, 
Jack  Henlev  et  d'anciens  interprètes  comme 
Gaston  Modot  (qui  joua  L'Opéra  de  4  Sous) 
et  Andrée  Ducret,  qui  fut  l'émouvante  hé- 
roïne de  La  Trayédie  de  la  Mine.  Enfin,  le 
joyeux  Dorville  se  trouvait  placé  face  au 
metteur  en  scène  cpii  lui  fit  composer  un 
truculent  Sancho  Pança  dans  Don  Qui- 
chotte. 

Ce  fut  une  réception  placée  sous  le  signe 
de  la  bonne  humeur  et  de  la  cordialité.  Le 
producteur  de  Mademoiselle  Docteur,  M.  Ro- 
main Pinès,  qui  était  aussi  l'importateur  des 
premiers  films  de  Pahst,  rappelait  l'époque 
héroïque  où  Paris  acclamait  La  Hue  sans 
Joie...  Et  Constantin  Morskoï  évoquait  ses 
souvenirs  de  puhlicity-man,  le  premier  qui 
lit    imprimer    le    nom    de   Pahst    en    France. 

Lucie  Derain. 


Nos  Nouvelles  du  3  au  9  Avril 


Dans  notre  Numéro  Spécial,  on 
trouvera  à  partir  de  la  page  267, 
les  articles  suivants  : 

"  Comment  payera-t-on  les  6  %.  Une 
communication  de  la  Confédération  générale 
de  la  Cinématographie. 

•  Un  important  ordre  du  jour  de  la  Fé- 
dération nationale  des  Syndicats  d'artisans  du 
film.  Création  c"'une  commission  înterfédé- 
îale  du  cinéma. 

*  Après  la  grève  des  studios.  Dans  l'at- 
tente d'un  arbitrage  important  sur  les  inci- 
dences de  la  semaine  de  40  heures  dans  les 
studios. 

"  Jeunesse  de  France,  un  grand  film  spor- 
tif d'initiative  gouvernementale  est  tourné  à 
Nice. 

B  M.  Jean  Zay  a  demandé  à  M.  Vin- 
cent Aunol  la  suppression  de  la  taxe  d'Etat 
sur  le  théâtre. 

'  Les  cinémas  d'Amiens  fermeront  tous 
les  lundis. 

'  Les  directeurs  de  Clermont-Ferrand 
ont  déposé  un  cahier  de  revendication  auprès 
de  la  municipalité. 

^  Le  droit  des  pauvres  et  les  municipa- 
lités. 


DE  L'AMICALE  DES  REPRESENTANTS  DES 
MAISONS  DE  FILMS  DE  MARSEILLE  DO  6  AVRIL  1937 


Pour  une  première  fête  ce  fut  vraiment 
une  fête  réussie,  elle  le  fut  dans  tout,  qu'il 
s'agisse  du  banquet,  des  attractions  ou  du 
bal.  Mardi  soir  donc  dans  le  cadre  élégant 
des  salons  Massilia  plus  de  200  convives  se 
pressaient  autour  des  tables. 

Sous  la  présidence  de  M.  le  député  Au- 
bert,  président  d'honneur  de  l'amicale,  en- 
touré de  M.  Praz,  président  de  la  section 
marseillaise  et  des  membres  du  bureau  de 
celte  section  on  distinguait  MM.  Fougeret, 
Marie!  de  l'Odéon,  Rachet  de  Toulon,  Mil- 
liard, Paul-André,  président  de  la  section 
de   Lyon,  Vivier,  représentant  de  Paris. 

Pas  de  discours,  quelques  mots  aimables 
de  M.  Praz  et  quelques  paroles  de  M.  le  dé- 
puté Aubert,  la  fête  s'est  poursuivie  dans 
une  atmosphère  joyeuse.  —  Ch.  V. 


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29 


RAPHIE 

SE 


DEUILS 
M.    EMILE   PATHE   EST   MORT 

Nous  anorenons  avec  regret  le 
décès  de  M.  Emile  Pathé,  officier 
de  la  Légion  d'honneur,  survenu 
à  Pau  la  semaine  dernière. 

M.  Emile  Pathé  avait  été,  avec 
ses  frères,  et  notamment  (mar- 
ies Pathé,  le  créateur  des  usines 
de  phonographes  Pathé  et  de  la 
firme  mondiale  Pathé-Frères, 
qui,  par  suite  de  diverses  modi- 
fications sont  devenues  Pathé- 
Phono  et  Pathé-Cinéma. 

M.  Emile  Pathé  était  également 
président  de  la  Société  Pathé- 
Marconi. 

Nous  adressons  à  la  famille  de 
M.  Emile  Pathé,  à  ses  enfants  et 
ses    neveux,    nos    bien    sincères 

condoléances. 

* 
*  * 

C'est  avec  regret  que  nous 
avons  appris  la  mort  tragique  de 
M.  Louis  Eudlitz,  Chef  de  Cabi- 
net du  Sous-Secrétaire  d'Etat  à 
l'Education  Phvsique,  frère  de 
Franck  Arnold-Eudlitz,  le  jeune 
scénariste. 


Drame    tnyst. 
Comédie  seniiin. 


I. 


Liste  des  Films  critiqués  durant  le  mois  de  Mars    1937 

Hèle  aux  Sept  Manteaux   (La)    .  Franc..    1    h.  2."> 

Manchette      Franc. .    1   h.   Ii."> 

Chant    des    Cloches    (Le)     Améric.   1    h.   25 

Dix  Ans  de  Mariage    Améric.   1   h.  2il 

Défenseur    silencieux    (Le)     Améric.   1   h.   2(1 

Fauve    (/.<•)     Améric.   1   h.  2(1 

Furie   Améric.    1    h.  30 

Homme   tin   Jour   (/.')    Franc. .    1   h.  35 

Homme   à   abattre    l/.'i    Franc..    1    h.   2."> 

Homme   sans    cœur    (/.'i     Franc.    1    h.   21) 

Heure  mystérieuse  <l/t    Améric.   1  h.  20 

Marche    du    Temps     Améric!   1   h.   30 

Monsieur   Bégonia    Franc..    0   h.   20 

Passe-Partout   Améric.  1  h.  25 

Ttmdra  Améric.  1   h.  25 

Une   Femme   sans   importance    Franc..    1   h.   30 


Parlant 

Parlant 

Doublé 

Doublé 

Doubla 

Doublé 

Doublé 

Parlant 

Parlant 

Parlant 

Douille 

Commente 

Parlant 

Doublé 

Doublé 

Parlant 


franc. 


Comédie   dram 
Comédie 
Drame  policier 
Drame 

Drame  social 
Comédie 
Drame    espion. 
Comédie    dram. 
Drame  policii  r 
Reportage 
Comédie  gaie 
Comédie   comiqu 
Drame    docum. 
Coin,    mœurs   an 


Foi  rester    l'a  rant 

y.   o.   <; 

Fox    

Fox     

M.     G.    M 

W.     BROS     

M.    G.    M 

P.    C.    i 

C.     F.     C 

F.    E.    F 

M.     (1.     M 

R.   K.   O 

1).   P.   F 

W.    Bros    

C.    P.    !..    F 

Tobis    


9a" 

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958 
957 
958 
957 

957 
957 

93  7 
9"  8 
958 
957 

!l. '.) 

957 
959 

958 


MADAME  ET  MONSIEUR 
GUY  MAIA,  OFFICIERS 
D'ACADEMIE 

Nous  apprenons  que  M.  Guy 
Maïa,  président  de  la  Société 
U.D.I.F.  Production,  ainsi  que 
Mme  Guy  Maïa  viennent  d'être 
nommés  officiers  d'Académie. 

Voilà  deux  distinctions  bien 
méritées  et  nous  adressons  nos 
vives  félicitations  à  M.  et  à  Mme 
Guy  Maïa  qui  ont  tant  fait  pour 
le  film  français  dans  la  région  de 
Marseille. 


LES  PRIX  YVES  ROLAND 

Voici  les  résultats  des  deux 
prix  Yves  Roland  pour  l'Affiche 
de  Cinéma,  organisés  par  l'As- 
sociation des  Directeurs  de  Pu- 
blicité de  Cinéma,  et,  qui  vien- 
nent d'être  décernés. 

Prix  Yves  Roland,  destiné  à 
récompenser  une  affiche  ciné- 
matographique éditée  dans  le 
courant  de  l'année   : 

M.  Mariani. 


Prix  Yves  Roland  destiné  à  ré- 
compenser   une    maquette    ciné- 
matographique inédile    : 
M.  Guy  Fouies 

A  noter  que  M.  Jean  Mercier, 
auteur  de  remarquables  affiches 
de  Maurice  Chevalier  est  arrivé 
au  deuxième  rang  avec  seule- 
ment deux  voix  en  moins. 


PARIS     DISTRIBUTION     DE     FILMS, 

transfert  de  siège,  du  72  a-  .  des 
Champs-Elysées  au  13,  av.  de  l'Opé- 
ra,  Paris,   i./.  S.  S..  :'.(>-  ',-'.'.'. i 


FRANCE  ACTUALITES 
GAUMONT 

Parmi  les  intéressant  reporta- 
ges présentés  cette  semaine  en 
exclusivité,  signalons  tout  parti- 
culièrement dans  la  partie  spor- 
tive, le  match  de  boxe  Peter  Ka- 
ne-Decico  et  le  tour  du  Maroc 
eveliste. 


AVIS 

La  Société  Bonrtard  et  Leze 
de  Villeneuve-Saint-Georges 
fait  savoir  qu'à  la  suite  d'une 
déclaration  en  faillite  a  tort, 
le  tribunal  de  Corbeil  a  rendu 
son  jugement  en  date  du  12 
mars  rapportant  la  faillite  de 
la  Société  Bonnard  et  Leze. 


PEDRE//EUR/ 


Une   belle  scène  de   Ménilmontant,  film  émouvant  avec  Larquey,  Josette  Day, 
Thérèse  Dorny,   Bernard  Lancret  et  le  regretté  Gabriel  Signoret 


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15  Nouveaux  films 
6  films  français 

Choc    en    Retour   (Paramount). 
Police  Mondaine  (Salles  Queyrel). 
Mademoiselle     Docteur     (Marignan- 

Olympiaj. 
Marthe    Richard     Espionne     (Mari- 

gnan-Maf-ivaux). 
Nuits   de   Feu    (Paramount). 
l/.lmour    veille    (Madeleine). 
!(    FILMS   ETRANGERS   EN 
VERSIONS   ORIGINALES 
En   Parade    (Gold   Diggers   <»f   1937) 

(Apollo). 
Sa  Vie  Secrète  (Give  me  jour  heart) 

(Apollo). 
Horizons  Perdus  (Champs-Elysées). 
La    Haie    tin    Destin    iW'insJs    of    the 

Morning)   (Ambassadeurs). 
La   Fièvre    des    Tropiques    (His    Bro- 

thef's  wife)    (Paris). 
L'Etudiant  de  Praque  (Normandie). 
Dans  lu  Tempête  (Normandie). 
Qui'.'   (Marbeuf). 

,,iil!-l)o'j  Drummond  s'évade  (Mar- 
beuf).- 


FORMATIONS    DE     SOCIETES 

ÉDITION  ET  EXPLOITATION  OU 
I  i,,M  «  PATOUCHË  ET  (.ie».  (S.  à 
R  L.,  99  ans),  :)7,  avenue  des  Champs- 
lilysées,  Paris,  capital  :  aa.OOU  .rancs. 
(7."   S.    S.,    15-3-37.)  , 

LES  FILMS  JEAN  GARAT  (S.  à  R, 
L.,  99  ansl,  industrie  cinématographi- 
que .">,  rue  Stockholm.  Capital  :  25.000 
francs.   (J.  S.  S..   15-3-37.)  ,„,„_.„ 

SOCIETE  GENERALE  ET  UNIVER- 
SELLE «  KAMA  FILMS  ».  (S.  A., 
99  ans),  11,  rue  Marbeuf,  Paris.  Capi- 
tal :    10.000    francs.    (Lot,    18-3-37.) 

L.  L.  FILMS  (S.  à  R.  L.,  25  ansl,  2.>, 
rue  de  Villejust.  Capital  :  25.000  fr. 
(U.   A.,    17-3-37.) 

MODIFICATIONS 
DE  SOCIETES 

FILMS  EPOC,  5,  rue  de  Lincoln,  Pa- 
lis. Capital  :  1.000  0d0.  Changement  de 
gérant  (A.  P.,  19-3-37.) 
'  PROCINE,  transfert  de  siège  du  la 
rue  Lord-Byron  au  16,  avenue  Hoche. 
Capital  :  25.000  fr.  {Cour,  12-3-37.) 
FAILLITES 

LES  REPORTAGES  CINEMATOGRA- 
PHIQUES (S.  à  R.  L.).  Exploitation 
d'une  agence  de  publicité^  22,  rue 
Galvani,  Paris,  et  actuel leineTTi  16,  rue 
de  Monceau.  Jugement  déclaratif  de 
faillite  du  11  mars  1937  (convertira  en 
faillite  d'un  jugement  de  liquidation 
judiciaire   du   5-12-36).  |) 

Pierre  BETEILLE  ET  Cie  (Société 
en  nom  cqllecti  ).  Capital:  5  000  r. 
Siège  social  à  Paris,  22,  Quai  de  la 
Râpée.  Exploitation  <!c  cin.  m.is.  et 
théâtres.  Jugement  déclaratif  de  fail- 
lite du  17-3-37  (conversion  en  faillite 
d'un  jugement  de  liquidation  judi- 
ciaire   du    8-1-H7). 

CLOTURES 
POUR  INSUFFISANCED'ACTIF 

CINEMA  BERGERE  (Allau),  142,  iiv. 
du  Pi  ésident-Wilson,  Puteaux,  lol.re 
pour  insuffisance  d'actif,  jugement  du 
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Marc,  Paris,  jugement  de  clôture  pour 
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Rédaction  et  Administration  t 

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EDITORIAL    :   La  grève  inutile    P.  A.  Hurlé. 

La   marche   des   événements. 

L'échec  de  lit  grève. 

.1  propos  de  l'exposition. 

Lettre  de  M.  Charles  Deluc  éi  la  Confédération 
Générale. 

Le  succès  de   Pépé   le   Moko   à    Londres. 

Le  Contrat  collectif  ila   travail. 

Les    Annexes    du    Contrat    collectif. 

Texte  de  l'Arbitrage  de  M.  Mistler. 

Un  important  arbitrage  ii  propos  de  l'inciden- 
ce  des    III   heures   dans   les   studios.    Les   jours 

de  fête   légale   sont   récupérables. 

.1  Toulouse,  les  prix  d'entrées  fixés  par  le 
Syndicat  sont  respectés. 

Ce   que  sera   Drôle   de  Drame. 

L'augmentation  de  la  valeur  douanière  des  la- 
vandes'.' 

Le   Travail  dans  les  studios   Lucie    Derain. 

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LES   FILMS 


Marcel  Pagnol 

13,  rue  Fortuny,  13 

PARIS 

Téléph.  :  Carnot  01-07 


CONTROLES    AUTOMATIQUES 

39,  avenue  George-V 

(entrée    17,   rue 
Quentin-Bauchart) 

Tel.    BALZAC  47-95 


("iTcMÂ" 

lo  maison 

Tirage 


r  la  France,  i 

iajj-)OuvQoo(5ein4  ; 


^Roiedon.   2Î.S 
eneral  Portier.  85 


L'ALLIANCE  CINEMATOGRAPHIQUE  HJROEÉENNE 


L' Etudiant  lHenmre 

À  D    APRÈS    L'OPERETTE    DE    C  MlLLOEKER   AVEC  -^ 

A  MARI  KA  (30KK*  IDA  WUST  *  CAROLA   HOHN*        /ftCk 

HP         *    JAN     HEESTERS*  FRITZ  KAMPER5*  BERTHOLD  EBBECKE     xlx 

^—V»*  REALISATION- G. JACOBY__  C'EST  ONE.  PRODUCTION  U.F.A  DE  M.PFEIFFER  ^^ 


L'ALLIANCE   CINEMATOGRAPHIQUE    EU 


l\ CHANSON ■ 

avec  MAX  MICHEL- COLETTE  DARFEUIL'et  PIERRE  MAGNIER- GERMAINE  LAI 


*  ^^^>   REAL/SA T/OAf  :D.  SI£8CK  ù  APRÈS  LA  P/ÈCE  £>E  VERHOEVEN  et  /ftfPEKOVEN  *  COl* 

mus  /que  •  Edmond  N/ck  *  S  la 


iOPEENNE 


C'EST 
UN  PARLANT 


3IER avec  MARCEL 5IMON  et  FELIX  OUDART 

sorat/oh  française:  SERGE  de  POUGNY*d/alogues :GE0#G£6  NEVEUX 
rv/s/on  RAOUL  PlOQU/N  * 


de  BRUNO  DUDAY 


L'ALLIANCE  CINÉMATOGRAPHIQUE  EUROPÉENNE 

Wu<f  zafîft&œz  -ce.  Juccif  de,  . 


*. 


toffe* 


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PRENDS  LA  POU TI 


et  ceZtat 


14  ù$!ïF£di/HÂ\ARD 


LÉGIONS    D'HONNEUR 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


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RAPHIE 

SE 


une  organisation  réelle,  matérielle, 
prête  à  toute  éventualité,  de  la  part 
de  tous  les  chefs   d'entreprise. 

Il  apparaît,  en  seconde  consé- 
quence, que  la  constitution  d'une 
Confédération  totale  des  gens  du  mé- 


tier, employés  et  patrons,  n'est  pas  de 
l'utopie  dans  notre  très  particulière 
industrie. 

C'est  à  cette  union  totale  qu'il  faut 
travailler. 

P.-A.  HARLÉ. 


M.  Cebron,  secrétaire  de  la  Fédération  du  Spectacle  au  cours  de  la  réunion  de  dimanche 


LA    MARCHE    DES    EVENEMENTS 


ECHEC  DE  LA  GRÈVE 

Résultat  :    900.000  francs  de    perte 


L'arbitrage  définitif  rendu  par  M.  Mistler, 

ancien  ministre  des  Beaux-Arts,  président 
de  la  Commission  des  Affaires  Etrangères  de 
la  Chambre  des  Députés,  dans  la  soirée  du 
vendredi  l(i  avril  a  servi  de  base  à  une  agi- 
tation créée  dans  une  partie  du  personnel 
des  salles  de  circuits  qui  craignait  une  ré- 
duction des  avantages  acquis. 

Une  délégation  ouvrière  s'est  rendue  à  la 
Présidence  du  Conseil  le  samedi  17  dans 
l'après-midi  pour  prolester  contre  cette  sen- 
tence. La  Présidence  du  Conseil  demanda 
à  la  délégation  patronale  de  se  rendre  à  ce 
rendez-vous.  Celte  dernière  a  refusé  en  pré- 
cisant qu'elle  s'inclinait  devant  la  sentence 
du  surarbitre. 

Cependant,  ce  même  jour  à  14  heures,  le 
personnel  du  Gaumonl-Palace  déclarait  la 
grève  en  occupant  la  salle. 

Sur  l'insistance  de  la  Présidence  du  Con- 
seil, la  délégation  patronale  a  accepté  de  se 
soumettre  à  l'interprétation  de  certains 
points  obscurs  contenus  dans  le  texte  de  la 
sentence  arbitrale,  à  la  condition  que  cette 
interprétation  soit  faite  par  le  surarbitre 
lui-même.  Il  fui  alors  convenu  que  M.  Mis- 
tler rentrerait  de  province,  où  il  se  trouvait, 
le  mercredi  21  et  que  les  salles  continue- 
raient à  fonctionner  d'ici  là. 

Dans    la    matinée    du    dimanche,    les    tra- 


vailleurs du  spectacle  (placeurs,  contrôleurs, 
chefs  de  poste,  opérateurs)  tinrent  un  grand 
meeting  à  la  salle  du  Petit  Journal,  rue  Ca- 
det et  dans  un  brouhaha  incohérent  la  grève 
générale  du  spectacle  de  Paris  fut  déclarée 
malgré  les  sages  conseils  de  certains  diri- 
geants. 


Voici  l'aspect  inaccoutumé  de  certaines  salles 
parisiennes  dans  l'après-midi  du  dimanche  18  avril 


TIIIIIIITTYYY1 

Au  début  de  l'après-midi,  les  circuits 
Gaumont,  Zeizig,  Umansky  fermèrent  aussi- 
tôt, de  même  que  le  circuit  Pathé  à  l'excep- 
tion de  quatre  salles  :  Royal,  Lutetia,  Mont- 
parnasse, Lyon  Pathé.  Fermèrent  également, 
le  Marbeuf,  L'Apollo,  Le  César,  Le  Para- 
mount.  Les  salles  indépendantes  restèrent 
ouvertes. 

A  signaler  l'attitude  peu  adroite  des  jour- 
naux du  soir  qui  annoncèrent,  dès  les  pre- 
mières heures  par  des  éditions  avec  titres 
sensationnels  que  la  grève  générale  était  ef- 
fective... et  que  les  directeurs  de  spectacle 
refusaient  de  signer  la  convention  collective. 

Pour  contrebattre  l'effet  déplorable  de  ces 
informations  tapageuses  et  inexactes,  M.  Ro- 
ger Weii-Lorach  lit  établir  d'urgence  une 
circulaire  rétablissant  les  faits,  circulaire 
qui  fut  envoyée  au  nom  de  la  Chambre  Syn- 
dicale à  tous  les  journaux  parisiens. 

D'autre  part,  le  ministre  de  l'Intérieur 
alerté  précisa,  vers  18  heures,  qu'il  donnait 
des  instructions  à  la  Préfecture  de  Police 
pour  l'évacuation  des  salles  occupées  et 
pour  assurer  la   liberté  du  travail. 

A  22  heures,  aucune  salle  n'était  plus  oc- 
cupée. 

Grâce  à  ces  mesures,  la  plupart  des  salles 
(Circuits  G.F.F.A.,  Pathé,  Zeizig  et  Umansky 
exceptés)  ont  pu  jouer  normalement. 

Le  César  et  le  Paramount  ont  rouvert  leurs 
portes.  Etaient  également  ouverts  :  le  Nor- 
mandie, le  Balzac,  le  Cinéphone  Petit  Jour- 
nal, le  Helder,  le  Vivienne,  Ce  Soir, 
Edouard  VII,  Ciné  Intran,  Cinéac,  L'Auto, 
le  Max-Linder,  Clichy-Palace  et  les  salles 
de  quartier  à  l'exception  du  Ranelagh,  Reuil- 
ly  et  quelques  autres.  Au  total,  on  comptait, 
à  Paris  environ,  40  salles  fermées  sur  298. 

Pendant  ce  temps  les  délégués  patronaux 
se  maintenaient  en  liaison  avec  M.  Haas 
chargé  de  mission  à  la  Présidence  du  Con- 
seil qui  intervint  auprès  du  ministre  de  l'In- 
térieur pour  qu'il  demande  à  M.  Mistler  de 
rentrer  d'urgence. 

Dès  le  lundi  matin,  les  dirigeants  de  cir- 
cuits et  les  directeurs  indépendants  touchés 
par  ia  grève,  recevaient  des  délégations  de 
de  leurs  employés;  ceux-ci,  sentant  l'échec 
de  la  grève  essayèrent  de  monnayer  la  repri- 
se du  travail  contre  la  signature  par  les  pa- 
trons du  lexte  de  convention  collective  éla- 
borée par  les  organisations  ouvrières.  Cette 
manœuvre  fut  aisément  déjouée,  les  direc- 
teurs ayant  reçu  de  leurs  syndicats  respec- 
tifs l'avis  de  ne  donner  aucune  signature  de 
ce  genre.  Toutefois,  on  nous  signale  que  12 
directeurs  non  syndiqués  auraient  signé 
l'engagement  en  question  sur  la  valeur  du- 
quel il  convient  de  faire  les  plus  expresses 
réserves. 

Dans  ces  conversations  avec  leurs  em- 
ployés, les  directeurs  purent  démontrer  que 
les  prétextes  donnés  pour  décider  la  grève 
étaient  entièrement  fantaisistes  et  dans  le 
circuit  Pathé,  en  particulier,  une  note  de 
service  fut  remise  à  tous  les  directeurs  de 
salles  précisant  que  la  sentence  arbitrale 
avait  admis  pour  principe  la  consolidation 
des  avantages  obtenus  à  titre  provisoire,  et 
la  révision  périodique  des  salaires,  à  la  de- 
mande de  l'une  ou  l'autre  des  deux  parties, 
pour  tenir  compte  des  variations  éventuelles 
du  coût  de  la  vie. 

De  plus,  l'article  47  de  la  Convention  col- 
lective dit  : 

«  Le  but  de  cette  Convention  étant  de  ga- 


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CÎNÉl* 

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RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


«  rantir  les  conditions  de  travail  et  de  sa- 
«  laires  du  personnel,  elle  ne  pourra  en  au- 
«  cun  cas  être  l'occasion  d'une  remise  en 
«  question  quelconque  des  situations  acqui- 
«  ses  précédemment.  » 

M.  Roger  Weil-Lorach  terminait  cette  cir- 
culaire en  invitant  le  personnel  à  reprendre 
immédiatement  le  travail.  Cet  appel  fut  gé- 
néralement écouté  puisque  dans  l'après-midi 
du  lundi,  20  salles  Pathé  ont  rouvert  leurs 
portes. 

Lundi  à  17  heures,  les  délégations  ont  été 
convoquées  à  la  Présidence  du  Conseil.  M. 
Mistler,  surarbitre  revenu  de  Carcassonne  a 
reçu,  l'une  après  l'autre,  la  Délégation  ou- 
vrière et   la   Délégation  patronale. 


gagés  à  ne  pas  prendre  de  sanctions  pour 
faits  de  grève  sauf  dans  le  cas  de  faits  dé- 
lictueux, tels  que  sabotage,  etc.. 

Pour  terminer,  nous  tenons  à  rendre  hom- 
mage à  M.  Mistler  qui  a  su  accomplir,  dans 
un  délai  extrêmement  court  et  malgré  ses 
obligations  parlementaires  nombreuses,  une 
tâche  écrasante  et  délicate. 

Il  nous  plait  également  de  signaler  les 
louables  efforts  des  dirigeants  des  ouvriers 
et  employés  du  spectacle  qui  n'ont  cessé  de 
faire  appel  au  calme  et  à  la  raison. 

La  délégation  patronale  comprenant  MM. 
Roger  Weil-Lorach,  Raymond  Lussiez, 
Yvart,  Brocard,  Gérard,  Hesse,  Ricou, 
Schneider,  Bex,  Max  Maurey,  président  de  la 


M.   Mistler  interviewé  à  son  retour  de  Carcassonne 


Cette  dernière  a  très  nettement  indiqué 
qu'elle  n'acceptait  qu'une  interprétation  de 
certaines  clauses  mais  qu'elle  se  refusait  à 
revenir  sur  la  décision  arbitrale  :  Des  points 
de  détails,  soit  défaut  de  rédaction,  soit 
omission,  furent  alors  soulevés.  Le  surarbi- 
tre ayant  eu  à  trancher  99  questions,  il  est 
compréhensible  qu'un  certain  nombre  d'en- 
tre elles  contenaient  des  imperfections  de 
rédaction. 

La  discussion  fut  suspendue  à  20  h.  10. 
Elle  reprit  à  21  h.  30  et  se  continua  sans  ar- 
rêt jusqu'à  7  heures  du  matin. 

Rien  n'a  été  modifié  aux  bases  essentielles 
arrêtées  par  le  surarbitre.  Seuls  les  points  de 
détails  ont  subi  des  modifications. 


LES    RESULTATS    DE    LA    GREVE 

Ainsi  que  nous  le  disions  plus  haut,  cette 
grève  a  été  déclanchée  sans  raisons  valables 
contre  l'avis  même  des  dirigeants  syndica- 
listes. Le  résultat  se  chiffre  par  une  perte  sè- 
che de  900.000  francs  environ  pour  l'exploi- 
tation parisienne,  perte  qui  ne  sera  jamais 
récupérée  et  dont  les  principales  victimes 
sont  l'Etat,  les  éditeurs,  les  producteurs  et 
les  salariés  eux-mêmes  puisque  les  jours  de 
grève  ne  seront  pas  payés. 

Seuls,  les  pompiers  de  service  --  ils  sont 
au  nombre  de  8  —  qui  avaient  été  quelque 
peu  oubliés,  y  ont  gagné  un  réajustement  de 
25  francs  par  semaine  sur  leurs  salaires. 
Les  ouvreuses  ont  acquis  un  préavis  de  8 
jours  et  l'assurance  que  leur  nombre  ne  sera 
pas  diminué. 

A  la  demande  du  surarbitre  et  dans  un 
but  d'apaisement,  les  directeurs  se  sont  en- 


Fédération  des  Directeurs  de  Spectacle  de 
Paris,  Max  Trébor,  Président  des  Directeurs 
de  Théâtres,  Blond'hin,  président  de  la 
Chambre  Syndicale  des  Music-Halls  et  Cir- 
ques et  M.  Hartmann,  président  des  Direc- 
teurs des  Bals  a  défendu  avec  dévouement 
et  fermeté  les  intérêts  des  différentes  bran- 
ches du  spectacle  de  Paris. 


Françoise  Rosay  sera  la  vedette  du   prochain  film  de 

Marcel  Carné,  Drôle  de  Drame,  avec  Michel  Simon, 

Louis  Jouvet,  Jean-Pierre  Aumont,   Nadine  Vogel  et 

Jean-Louis    Barrault. 

■  M.  d'Aguiar  entreprendra  au  début  du 
mois  de  juin  la  réalisation  d'une  nouvelle 
production  :  «  Les  Rois  du  Sport  »,  avec 
Raimu  et  Fernandel,  d'après  le  scénario 
de  Jean-Guitton. 

■  L'Enjeu,  de  M.  Marcel  Achard,  sera  pro- 
duit par  les  Films  Tellus,  Erich  von  Stro- 
heim  interprétera  un  des  rôles  principaux. 


A   PROPOS   DE   L'EXPOSITION 

Lettre  de  M.  Charles  Delac 

à    la     Confédération    Générale 

de  la  Cinématographie 


Monsieur  J.  DEMARIA, 

Président  de  la  Confédération  Générale 

de  la  Cinématographie 

39,  avenue  Victor-Hugo, 

Paris. 

Monsieur  le  Président, 

J'ai  l'honneur  de  vous  accuser  réception 
de  votre  lettre  du  8  avril,  lettre  par  laquelle 
vous  voulez  bien  me  faire  connaître  que  vo- 
tre Confédération  ne  participera  plus  désor- 
mais, d'une  façon  officielle,  aux  travaux  de 
la  Classe  XIV. 

Je  ne  puis  que  prendre  acte  de  votre  dé- 
cision. Cependant,  afin  qu'aucun  malenten- 
du ne  puisse  subsister  dans  l'interprétation 
de  nos  attitudes  respectives,  je  tiens  à  bien 
préciser  les  faits  suivants  : 


Il  faut  tout  d'abord  que  je  vous  rappelle  à 
nouveau  comment  doit  fonctionner  l'Exposi- 
tion de  1937,  et  cela  du  fait  de  son  statut  na- 
tional et  international. 

En  dehors  du  Commissariat  Général,  char- 
gé de  coordonner  tous  les  efforts,  l'Exposi- 
tion est  formée  par  les  Groupes,  les  Classes 
et  les  Commissariats  Généraux  étrangers. 
Les  Groupes  et  Classes  sont  composés  de 
membres  nommés  par  le  Ministre  d%i  Com- 
merce, et  ceux-ci,  à  leur  tour,  nomment  leurs 
Bureaux.  La  Classe,  suivant  les  directives  du 
Commissariat  général  et  en  fonction  des 
crédits  dont  elle  dispose,  établit  son  pro- 
gramme, le  soumet  au  Commissaire  général 
et,  lorsqu'il  est  accepté,  elle  en  assure  l'exé- 
cution. 

La  Classe  XIV.  obligée  de  se  conformer  à 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


la  règle  commune,  s'est  réunie  aillant  île  fois 
qu'il  a  été  nécessaire  {pins  de  211  fois);  elle 
a  arrêté  son  programme  et  son  règlement; 
puis,  des  Commissions  spéciales,  nommées 
par  l'ensemble  de  la  Classe,  ont  préparé 
Fexèeution   des  projets   retenus   et  acceptés. 

Tout  cela,  vous  ne  l'ignore:  pas.  Vous  n'i- 
gnorez pas  non  plus  qu'à  toutes  les  réunions. 
les  délégués  de  votre  Groupement  faisant 
partie  de  la  Classe  XIV.  ont  été  régulière- 
ment convoqués,  et  ces  délégués  :  MM.  De- 
maria,  Debrie,  Léopold  Maurice.  Georges 
Maurice.  Chollat,  Schmitz  (de  Kodak),  ont 
pu,  en  toutes  circonstances,  exposer  leur 
point  de  vue  et  soutenir  leurs  propositions. 
Si  certaines  de  ces  propositions  n'ont  pu 
être  retenues,  c'est  que  la  majorité  de  l'As- 
semblée, dans  son  pouvoir  souverain,  en  a 
jugé  autrement.  Cependant,  dans  l'ensemble, 
aucune  proposition  importante  de  votre 
groupement  n'a  été  rejetée  et  jusqu'au  8 
avril,  dale  de  la  lettre  éi  laquelle  je  réponds 
aujourd'hui,  le  programme  de  la  Classe  XIV 
semblait,  contrairement  éi  ce  que  vous  écri- 
vez, correspondre  parfaitement  «  et  ce  que 
vous  étiez  en  droit  d'espérer  ». 

//  suffit  d'ailleurs  de  lire  le  procès-verbal 
de  la  séance  du  24  mars  où,  à  vos  cotés. 
étaient  présents  MM.  Lauer  et  Ullmann, 
membres  de  votre  Confédération,  pour  cons- 
tater qu'un  accord  complet  s'était  éi  nouveau 
manifesté  entre  tous,  sur  la  présentation  de 
chaque  élément  du  Cinéma,  qui  avait  trouvé 
sa  place  légitime  et  suffisante  dans  l'ensem- 
ble de  l'Exposition.  Vous  avez  même  tenu  éi 
me  confirmer  votre  entière  satisfaction  à 
la  fin  de  cette  réunion,  et  et  ce  moment,  rien 
ne  pouvait  laisser  prévoir  votre  nouvelle  at- 
titude. 

Il  n'est  donc  pas  exact  de  dire  que  votre 
Confédération  n'a  pas  été  appelée  et  colla- 
borer aux  travaux  de  la  Classe  XIV. 

Bien  plus,  les  Classes  VI  et  XIV,  dont  les 
programmes  ont  bien  des  points  de  contact, 
ont  été  plusieurs  fois  réunies  ensemble,  pour 
délibérer  en  commun,  sur  toutes  les  ques- 
tions importantes  relatives  èi  la  représenta- 
tion du  Cinéma  (t  l'Exposition  de  1937.  De 
ce  fait,  les  membres  de  voire  Groupement 
faisant  partie  de  la  Classe  VI  :  MM.  Haris- 
puru,  Lourau  et  Lussiez  ont  pu,  eux  aussi,  se 
joignant  aux  membres  de  votre  Confédéra- 
tion faisant  partie  de  ia  Classe  XIV.  faire  va- 
loir leurs  désirs  et  appuyer,  dans  leurs  de- 
mandes, les  propositions  de  leurs  collègues. 
El  enfin,  quoique  ne  faisant  pas  partie  offi- 
ciellement des  membres  des  Classes  VI  et 
XIV.  MM.  Lauer,  Ullmann,  Colombier  et  de 
Gastgne  ont  été  appelés  <i  figurer  dans  dif- 
férentes Commissions  et  à  collaborer  et  l'é- 
tablissement du  programme  général  de  notre 
présentation. 

Tous  ces  faits,  résultant  de  documents 
officiels  indiscutables,  étant  établis,  laissez- 
moi  vous  faire  remarquer  que  la  représenta- 
tion du  Cinéma  à  l'Exposition  ne  pouvait 
être  l'œuvre  de  telle  ou  telle  organisation 
syndicale.  En  dehors  des  personnalités  de 
votre  Croupe,  le  Commissariat  général  a  te- 
nu à  voir  figurer  dans  les  Classes  VI  et  XIV  : 

MM.  litit guet.  Président  de  l'Association 
des  Auteurs  de  Filins.  Raymond  Bernard, 
Vice-Président;  Coissac,  Président  d'hon- 
neur de  l'A.  P.  P.  C.;  Chataigner,  Président 
de  l'A.  P.  P.  C;  Vandal,  Président  de  la  Fé- 
dération des  Chambres  Syndicales  de  la  Ci 
nématoamnhie  Française;  Roger  Weil,  Pré- 


Eric   von    Stroheim   et   Edwige    Feuillère    dans    une 

scène  de  Marthe  Richard   projeté  en  exclusivité  au 

Marignan  et  à  Marivaux. 

sident  de  la  Chambre  Syndicale  Française 
des  Directeurs  de  Cinémas;  Ambiehl,  Prési- 
dent de  la  Chambre  Syndicale  des  Distribu- 
teurs Français  de  Films. 

Des      personnalités      cinématographiques 
choisies  pour  leurs   compétences    : 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


.1/.)/.  Jean  Painlevé;  Keim;  Cuerlais;  Ger- 
maine Duluc;  Georges  Cerf;  Jean  Benoît-Lé- 
vg;  Hené  Clair;  Henri  Clerc;  Duvivier;  Gan- 
ce;  L'Herbier;  Pagnol;  Léon  Poirier;  Jean 
Renoir;  Henri  Rousseli  et  un  très  grand  nom- 
bre de  personnalités  choisies  parmi  les  litté- 
rateurs, les  musiciens,  les  artistes,  les  profes- 
seurs, les  industriels,  les  commerçants,  au 
total  pour  les  deux  Classes  VI  et  XIV,  plus  de 
cent  membres. 

C'est  avec  leur  collaboration  et  tous  (ciné- 
matographistes  ou  autres),  que  le  program- 
me du  Cinéma  et  l'Exposition  a  été  conçu  et 
exécuté,  et  il  ne  pouvait  en  être  autrement. 

Premier  vice-président  de  la  Classe  VI, 
remplaçant  sur  sa  demande,  et  la  Présidence 
de  cette  Classe,  M.  Louis  Lumière;  Président 
de  la  Classe  XIV,  j'ai  fait  de  mon  mieux  pour 
coordonner  tous  les  projets,  avec  l'emplace- 
ment, les  crédits  dont  nous  disposons  et  les 
indications  générales  de  la  Direction  et  des 
Services  administratifs  de  l'Exposition. 

Quant  au  succès  ou  à  l'échec  de  notre  pré- 
sentation, seul  le  public  en  décidera.  J'ai  te- 
nu, pour  ma  part,  en  dehors  de  tout  clan,  de 
toute  chapelle,  de  toute  tendance,  à  faire  ap- 
pel, pour  la  réussite  de  l'œuvre  entreprise, 
et  toutes  les  bonnes  volontés  d'où  qu'elles 
puissent  venir.  Je  continuerai  comme  par  le 
passé  sans  lassitude  ni  amertume  à  solliciter 
ces  concours.  En  agissant  ainsi,  j'ai  la  certi- 
tude de  travailler  et  une  œuvre  utile  il  tous 
et  à  la  Cinématographie  Française. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Président, 
l'assurance  de  ma  parfaite  considération. 

Ch.  Delac. 


Le    Triomphe    de    "Pépé    le   Moko" 
au  Curzon  de  Londres 


Londres  -  Mercredi  14  avril,  eut  lieu, 
au  Curzon  de  Londres,  un  gala  de  bienfai- 
sance pour  la  première  de  Pépé  le  Moko, 
qui  vient  de  connaître  une  exclusivité  de 
douze  semaines  au  Marivaux. 

La  soirée  s'est  déroulée  devant  une  salle 
exceptionnellement  brillante.  On  notait 
dans  l'assemblée:  Son  Excellence  l'Ambas- 
sadeur de  France,  la  duchesse  de  Portland, 
la  duchesse  de  Westminster,  la  duchesse  de 
Buccleuch,   le   duc   de    Sutherland,   le   raar- 


♦ 


La  Société  d'Edition  et  de  Location  de 
Films  :  S.  E.  L.  F.  a  l'honneur  de  vous 
informer  qu'à  dater  du  25  AVRIL  1937 
ses  Bureaux  et  Services  seront  transférés: 

33,  rue  du   Général-Foy 
PARIS     (8) 

Téléphone:  LABORDE    86-30,   86-31 

lllllllllllllllllll!lllllllllllllllllll!llllllllllllllllllllllllllllllllllllllll!IIHiMI!lili;i! 


quis  de  Anglesey,  le  marquis  de  Willing- 
don,  la  marquise  de  Crewe,  la  marquise  de 
Chomondley,  la  marquise  de  Reading,  la  vi- 
comtesse Curzon,  le  vicomte  Ratendone,  le 
Earl  de  Phnioutb,  le  Earl  de  Westmore- 
Iand,  la  comtesse  de  Mar,  la  comtesse  de 
Birkenhead,  la  comtesse  Howe,  le  Earl  de 
Dudley,  Lad-  Desborough,  Lady  Diana  Coo- 
per,  Ladv  Cunard,  Lady  Fitzgerald,  Lady 
Duncan,  le  Hon.  Charles  de  Rothschild,  Mr. 
Gordon  Selfridge,  Major  A.  YV.  Foster,  Mr. 
Paravincini,  Donna  Vera  Lombardi,  etc.. 
La  presse  britanninue  tout  entière  a  ré- 
servé à  Pépé  le  Moko  un  accueil  enthou- 
siaste, cl  la  critique  considère  ce  film  non 
seulement  comme  un  chef-d'œuvre,  mais 
encore  comme  le  meilleur  film  réalisé  en 
France  jusqu'à  ce  jour.  Depuis  le  début  de 
l'exclusivité,  tous  les  records  de  recettes 
du  Curzon  ont  été  dépassés. 

Voici  d'ailleurs  le  texte  du  câble  que 
MM.  Hakim  viennent  de  recevoir  du  direc- 
teur du  Curzon  de  Londres  : 

Londjres.  La    première    de    Pépé    le 

Moko  a  été  un  grand  triomphe.  La  presse 
est  unanime  pour  considérer  ce  film 
comme  le  chef-d'œuvre  de  l'année. 
Jouons  à   guichet  fermé. 

C'est  le  grand  succès  de  Londres  et 
marque  une  époque  pour  le  film  français. 

Félicitations  et  amitiés. 

Marquis   de   Casamaury,   direc- 
teur   du   Curzon   Cinéma. 


CONVENTION  COLLECTIVE  DE  TRAVAIL 

(SPECTACLE    CINÉMATOGRAPHIQUE) 

Valable    pour    la     Seine,     Seine-&-Oise     et    Seine-&-Marne 


Entre  le»   soussignés    : 

1°  Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques,  et  la  Chambre 
Syndicale   Française  des   Directeurs  de   Cinéma, 

d'une    part, 
2°  La    Fédération    du    Spectacle,    le    Syndicat 
des    Ouvreuses    et    Placeurs,     le     Syndicat     des 
Caissiers  et  Contrôleurs,  affiliés  à  la  Fédération 
des  Employés, 

d'autre   part, 

Il    a   été   convenu    et   arrêté   ce  qui   suit    : 

Les  parties  contractantes  déclarent  établir 
par  les  présentes  une  convention  collective  de 
travail,  valable  pour  la  Seine,  Seine-et-Oise  et 
Seine-et-Marne,  en  conformité  des  prescrip- 
tions énoncées  à  l'article  31,  titre  II  du  Livre 
1"  du  Code  du  Travail  (loi  du  25  Mars  1919, 
complétée  par  la  loi  du  20  Juin  1936). 

Cette  convention  est  accompagnée  d'annexés 
déterminant  les  conditions  de  travail  pour  cha- 
cune des  catégories  d'employés  du  Spectacle.  La 
présente  convention  et  ses  annexes  annulent 
toutes  dispositions  contraires  des  conventions 
antérieures. 

DROIT  SYNDICAL 
CHAPITRE  1 

Article  premier.  —  L'observation  des  lois 
«'imposant  à  tous  les  citoyens,  les  employeurs 
reconnaissent  la  liberté  d'opinion,  ainsi  que  le 
droit  pour  les  travailleurs  d'adhérer  librement 
et  d'appartenir  à  un  syndicat  professionnel  ins- 
titué en  vertu  du  Livre  III  du  Code  du  Travail. 

Art.  2.  —  Les  employeurs  s'engagent  à  ne 
pas  prendre  en  considération  le  fait  d'appar- 
tenir ou  de  ne  pas  appartenir  à  un  Syndicat 
pour  arrêter  leurs  décisions  en  ce  qui  concer- 
ne l'embauchage,  la  conduite  ou  la  répartition 
du  travail,  les  mesures  de  discipline  ou  de 
congédiement. 

Art.  3.  —  Si  l'une  des  parties  contractantes 
conteste  le  motif  du  congédiement  d'un  travail- 
leur comme  ayant  été  effectué  en  violation  du 
droit  syndical  ci-dessus  rappelé,  les  deux  par- 
ties s'emploieront  à  reconnaître  les  faits  et  à 
apporter  au  cas  litigieux  une  solution  équita- 
ble. Cette  intervention  ne  fait  pas  obstacle  aux 
droits  pour  les  parties  d'obtenir  judiciairement 
réparation  pour  le  préjudice  causé. 

Art.  4.  —  L'exercice  du  droit  syndical  ne 
doit  pas  avoir  pour  conséquence  des  actes  con- 
traires aux   lois. 

DELEGATION   DU   PERSONNEL 
CHAPITRE   2 

Art.  5.  —  Dans  chaque  établissement  occu- 
pant plus  de  10  personnes,  il  est  institué  des 
délégués  dont  le  nombre  est  fixé  ainsi  qu'il 
est  dit  ci-après  suivant  le  nombre  de  travail- 
leurs  employés   sans   spécification   de   catégorie. 

de  11  à  25    :  1  délégué  titulaire; 

1  délégué    suppléant; 
de  26  à  50    :  2  délégués  titulaires; 

2  délégués  suppléants; 
de  50  et  plus  :  3  délégués  titulaires; 

3  délégués  suppléants. 


Art.  6.  —  En  cas  de  contestation,  les  délé- 
gués pourront  se  faire  accompagner  du  Secré- 
taire du  Syndicat  de  la  catégorie  intéressée  ou 
d'un  représentant  de  la  Fédération  intéressée, 
spectacles  ou  employés. 

Art.  7.  —  Les  délégués  sont  les  représen- 
tants de  leurs  électeurs  auprès  de  la  direction 
de  l'établissement.  A  ce  titre  ils  ont  qualité 
pour  présenter  les  réclamations  individuelles 
du  personnel  qui  n'auraient  pas  été  directe- 
ment satisfaites,  visant  l'application  des  lois, 
décrets,  règlements  du  Code  du  Travail,  condi- 
tions de  travail  et  de  salaires,  mesures  d'hy- 
giène et   de   sécurité. 

Les  réclamations  collectives  devront  être  sou- 
mises à  l'examen  des  Associations  syndicales 
signataires. 

Art.  8.  —  Les  dispositions  de  l'article  7  dé- 
limitent nettement  les  attributions  des  délé- 
gués. 

Art.  9.  —  Les  délégués  seront  reçus  par  la 
Direction  (ou  son  représentant)  au  moins  une 
fois  par  mois,  au  jour  et  heure  fixés  par  cette 
dernière   et   affichés   dans   l'établissement. 

En  dehors  des  réceptions  périodiques,  les  dé- 
légués seront  reçus  d'urgence  sur  leur  deman- 
de. 

Art.  10.  —  En  aucun  cas  les  délégués  ne 
peuvent  être  reçus  individuellement,  le  délé- 
gué titulaire  sera  toujours  reçu  avec  son  sup- 
pléant lorsque  l'objet  de  la  réception  n'inté- 
resse  qu'une   catégorie   du   personnel. 

Chaque  membre  du  personnel  reste  libre  de 
présenter  lui-même  ses  propres  revendications 
à   ses   chefs   ou   à   la   direction. 

Art.  11.  —  Les  délégués  sont  élus  pour  un 
an  et  rééligibles.  Leur  élection  a  lieu  à  bulle- 
tins secrets  au  cours  d'une  réunion  régulière- 
ment organisée  en  dehors  des  heures  de  travail 
au  sein  de  l'établissement,  seuls  les  électeurs 
peuvent  y  assister. 

Les  délégués  sont  élus  à  la  majorité  des 
suffrages  exprimés  par  les  électeurs  présents  à 
la  réunion.  En  cas  d'égalité  des  voix,  la  préfé- 
rence est  donnée  au  plus  ancien  dans  le  syn- 
dicat. 

Les  délégués  sont  révocables  par  le  person- 
nel et  peuvent  à  tout  moment  être  remplacés, 
sur  décision  d'une  assemblée  convoquée  obli- 
gatoirement à  la  demande  d'un  tiers  de  ceux 
qu'ils  représentent. 

La  révocation  devra  être  prononcée  à  bulle- 
tins secrets  dans  les  mêmes  conditions  que  la 
nomination. 

Sont  électeurs  tous  les  membres  du  person- 
nel occupé  à  un  titre  quelconque,  âgés  de  18 
ans  au  moins,  à  condition  de  compter  au  mi- 
nimum trois  mois  de  présence  dans  l'établisse- 
ment au  moment  de  l'élection,  sauf  si  l'entre- 
prise est  de  création  récente  et  de  ne  pas  avoir 
été  privés  de  leurs  droits  civils. 

Sont  éligibles  les  électeurs  définis  par  le  pa- 
ragraphe précédent  de  nationalité  française, 
âgés  d'au  moins  25  ans  travaillant  dans  l'éta- 


blissement sans  interruption  depuis  un  an, 
sous  réserve  que  cette  durée  de  présence  pour- 
ra être  abaissée  si  elle  réduit  à  moins  de  5  le 
nombre  des  éligibles. 

Les  employés  tenant  commerce  de  détail  de 
quelque  nature  que  ce  soit,  soit  par  eux-mê- 
mes soit  par  leur  conjoint  ne  sont  pas  éligi- 
bles. 

En  cas  de  vacances  du  délégué  titulaire  ou 
du  délégué  suppléant  par  démission  ou  autre 
motif,  une  élection  a  lieu  pour  la  désignation 
du    nouveau   délégué. 

Le  nouvel  élu  est  nommé  pour  le  temps  res- 
tant à  courir  jusqu'au  terme  qui  était  assigné 
aux    fonctions    du   délégué    qu'il    remplace. 

La  date  et  les  heures  de  commencement  et 
de  fin  du  scrutin  sont  déterminées  pour  chaque 
établissement  par  la  direction  après  avis  des 
délégués  sortants.  Cette  date  doit  être  placée 
dans  le  mois  qui  précède  l'expiration  du  man- 
dat des  délégués. 

Elle  est  annoncée  au  moins  quatre  jours 
pleins  à  l'avance  par  un  avis  affiché  dans  l'éta- 
blissement et  accompagné  de  la  liste  des  élec- 
teurs  et   des   éligibles. 

Les  réclamations  au  sujet  de  cette  liste  doi- 
vent être  formulées  par  les  intéressés  deux 
jours  avant  l'élection. 

Les  éligibles  doivent  faire  connaître  leur  can- 
didature au  plus  tard  trois  jours  avant  la  date 
fixée    pour   l'élection. 

Le  vote  a  lieu  immédiatement  après  la  fin 
du   travail. 

Pendant  la  période  prévue  pour  les  opéra- 
tions électorales  un  emplacement  est  réservé 
pour  l'affichage  des  communications  relatives 
à  ces  opérations. 

Le  bureau  électoral  est  composé  de  deux 
électeurs  les  plus  anciens  dans  l'établissement 
et  du  plus  jeune,  présents  à  l'ouverture  et 
acceptants.  La  présidence  appartient  au  plus 
ancien. 

Le  vote  a  lieu  à  bulletin  secret  dans  une 
urne  dans  l'endroit  le  plus  favorable  de  l'éta- 
blissement et  en  présence  du  bureau  de  vote. 
Les  employés  mettent  leur  bulletin  dans  une 
enveloppe  de  modèle  uniforme  qui  leur  aura 
été  remise  à  l'avance.  Les  bulletins  à  noms 
différents  contenus  dans  la  même  enveloppe 
entraîneront  la  nullité  du  vote  et  devront  être 
détruits  par  le  bureau,  après  la  signature  du 
procès-verbal. 

Dans  le  cas  de  plusieurs  bulletins  au  même 
nom,  il  n'est  compté  qu'une  seule  voix.  Les 
bulletins  ainsi  que  les  enveloppes  d'un  modèle 
uniforme  doivent  être  fournis  par  la  direction. 

On  votera  au  scrutin  uninominal,  chaque 
électeur  devant  porter  sur  son  bulletin  un  seul 
nom. 

II  y  aura  autant  de  scrutins  qu'il  y  aura  de 
postes   de   délégués    à    pourvoir. 

Les  délégués  sont  ceux  ayant  obtenu  le  plus 
grand  nombre  de  voix,  celui  ayant  le  plus  de 
voix  étant  le  délégué  titulaire.  En  cas  d'égali- 
té de  suffrages  le  plus  ancien  dans  l'établisse- 
ment est  le  délégué  titulaire. 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le  dépouillement  du  vote  a  lieu  en  présence 
des  électeurs  immédiatement  après  l'heure 
fixée  pour  la  fin  du  scrutin  "et  ses  résultats 
sont  consignés  sur  un  procès-verbal  en  trois 
exemplaires,  un  de  ces  exemplaires  est  remis 
aux  délégués  élus,  le  second  est  affiché  dans 
l'établissement  intéressé,  le  troisième  est  dé- 
livré   sans   délai    à    la   Direction. 

Toutes  les  opérations  de  vote  sont  faites 
sous  l'entière  responsabilité  du  bureau  de  vote. 

Art  12.  —  Les  fonctions  des  délégués  ne 
pourront  absorber  mensuellement  plus  de  six 
heures  de  leur  temps  de  travail  légal.  Ces 
heures  ne  seront  pas  retenues  sur  leur  salaire. 

Art.  13.  —  Les  employeurs  s'engagent  à  don- 
ner toute  facilité  aux  délégués  pour  exercer 
leurs  fonctions  à   l'intérieur  de  l'entreprise. 

Les  délégués  ne  pourront  en  aucun  cas  être 
congédiés  pour  l'exercice  régulier  de  leurs 
fonctions. 


CINE 


FR 


RAPH1E 

SE 


tXIIIIITIIIITTTÏTIIITTTI 


DES    CONGES   PAYES 


CONDITIONS  DE  TRAVAIL 
CHAPITRE  3 

Art.  14.  —  Les  avantages  prévus  à  la  pré- 
sente convention  et  à  ses  annexes  ne  pourront 
en  aucun  cas,  être  cause  de  réduction  des  si- 
tuations  acquises. 

Art.  15.  —  Aucun  employé  ni  ouvrier  ne 
pourra  être  engagé  pour  un  salaire  inférieur 
au  salaire  minimum  fixé  pour  sa  catégorie. 

Art.  16.  —  Les  conditions  de  travail  et  les 
minima  de  salaires  seront  nettement  détermi- 
nés par  des  annexes  à  la  présente  convention. 
Aucune  convention  particulière  ne  pourra  être 
conclue,  aucune  dérogation  spéciale  ne  pourra 
être  consentie  que  dans  les  cas  spécifiés  par 
les    annexes. 

Art.  16  bis.  —  Toutefois,  à  titre  absolument 
exceptionnel  et  sous  le  contrôle  des  Associa- 
tions syndicales  signataires,  des  dérogations 
aux  tarifs  de  salaires  pourront  être  consenties 
aux  établissements  de  la  petite  exploitation 
après  entente  entre  la  Direction  et  le  Person- 
nel  de   l'établissement. 

Art.  17.  —  Les  employés  ou  ouvriers  payés 
au  cachet  et  effectuant  en  dehors  de  leur  ser- 
vice un  travail  autre  que  celui  que  comporte 
leur  emploi  principal,  doivent  recevoir  une  ré- 
tribution supplémentaire  calculée  d'après  les 
tarifs  de  base  en  usage  dans  la  corporation  in- 
téressée. 

Art.  18.  —  La  quote-part,  dans  le  salaire 
minimum  de  base  des  avantages  en  nature 
(logement,  éclairage,  chauffage,  etc...)  doit  être 
déterminée  pour  chaque  cas  particulier  dans  le 
cadre  de  la  réglementation  prévue  aux  assu- 
rances sociales. 

REPOS   HEBDOMADAIRE 
CHAPITRE  4. 

Art.  19.  —  La  loi  sur  le  repos  hebdoma- 
daire doit  être  strictement  appliquée  à  l'en- 
semble des  ayant-droits  même  non  salariés 
(rétribués  au  pourboire). 

Quelle  que  soit  la  durée  du  travail,  même 
si  elle  est  inférieure  au  maximum  fixé  par  la 
loi,  la  direction  devra  observer  le  repos  hed- 
domadaire  suivant  les  modalités  prévues  aux 
annexes  de  la   présente  convention. 

DES    ACCIDENTS    DU    TRAVAIL 
CHAPITRE    5 
Art.  20.   —  L'ensemble   du   personnel,   sala- 
rié ou  non,  devra  être  assuré  par  les   soins  de 
l'employeur  contre  les  accidents  du  travail. 

Les  syndicats  intéressés  pourront  toujours 
s'assurer  conjointement  si  cette  formalité  a 
bien    été    remplie. 


CHAPITRE   6 

Des   congés   annuels   payés   sont 


Art.   21. 

accordés  au  personnel,  conformément  aux  dis- 
positions de  la  loi  du  20  juin  1936.  Leur  du- 
rée, qui  ne  pourra  être  inférieure  à  celle  fixée 
par  la  loi,  sera  déterminée  dans  les  conditions 
de  travail  et  de  salaires  établies  pour  chaque 
catégorie. 

Art.  22.  —  Dès  la  publication  des  décrets 
ou  règlements  d'administration  afférents,  les 
employeurs  s'engagent  à  faire  toute  diligence 
pour  la  création  d'une  Caisse  de  compensa- 
tion destinée  à  permettre  l'application  de  la 
loi  sur  les  congés  payés  pour  les  périodes  de 
travail  inférieures  à  six  mois  qui  donneront 
droit  à  un  jour  de  congé  payé  par  mois  de 
travail. 

Art.  23.  —  La  période  des  congés  doit  être 
comprise  entre  le  1er  mai  et  le  30  septembre 
(pour  les  théâtres  cinématographiques,  31 
août). 

Les  congés  peuvent  être  groupés  pendant  la 
clôture  estivale  ou  attribués  par  roulement 
dans  chaque  service  d'après  une  liste  établie 
par  la  direction  après  consultation  des  délé- 
gués, conformément  au  décret  du  1"  août 
1936,    paragraphe    3. 

Art.  24.  —  Les  périodes  militaires  obliga- 
toires ne  pourront  en  aucun  cas  être  confon- 
dues  avec  la   période  de  congé   payé. 

DU  SERVICE   ET   DES   PERIODES 
MILITAIRES 

CHAPITRE   7 

Art.  25.  —  Tout  ouvrier  ou  employé  du 
personnel  sédentaire  quittant  son  service  pour 
satisfaire  à  ses  obligations  militaires,  temps 
de  service  ou  périodes  d'instruction,  retrou- 
vera sa  place  à  son  retour,  sous  la  condition, 
en  ce  qui  concerne  le  temps  du  service  mili- 
taire, qu'il  ait  eu  avant  son  départ  un  an  de 
présence    continue    dans    l'entreprise. 

Art.  26.  —  Le  remplaçant  sera  prévenu  de 
cette  clause  et  devra  céder  sa  place  au  titu- 
laire dès  son  retour  quelle  qu'ait  été  la  du- 
rée de  l'absence. 

Art.  27.  —  En  cas  de  besoin  de  personnel 
dans  sa  catégorie,  le  remplaçant  aura  préfé- 
rence de  réembauchage. 

EMBAUCHAGE 
CHAPITRE   8 

Art.  28.  —  Les  organisations  syndicales  du 
personnel  feront  connaître  aux  services  de 
placement  des  organisations  patronales  les  of- 
fres   de    service    du    personnel    disponible. 

Art.  29.  —  Réciproquement,  les  organisa- 
tions syndicales  patronales  feront  connaître 
aux  services  de  placement  des  organisations 
syndicales    intéressées    les    emplois    disponibles. 

Art.  30.  —  Les  employeurs  peuvent  recou- 
rir à  tout  mode  d'embauchage  légal,  l'arti- 
cle 29  ne  constituant  pas  une  limitation  de 
leur  droit  à  cet  égard. 

DE  LA  DUREE  DU  TRAVAIL 
CHAPITRE  9 
Art.  31.  —  La  durée  du  travail  est  fixée 
à  quarante  heures  par  semaine,  conformément 
à  la  loi  du  21  juin  1936  et  aux  dispositions 
du  décret  d'application  de  laùite  loi  à  l'indus- 
trie du  spectacle.  Des  dérogations  profession- 
nelles ne  pourront  être  prévues  que  dans  des 
cas  d'espèce  et  d'accord  avec  les  syndicats  inté- 
ressés  dans   les   conventions    particulières. 


DES    MALADIES,    ABSENCES    JUSTIFIEES 
CHAPITRE   10 

Art.  32.  —  En  ce  qui  concerne  le  person- 
nel sédentaire,  l'absence  justifiée  par  l'incapa- 
cité temporaire  résultant  de  maladie,  d'acci- 
dent ou  de  maternité,  ne  constitue  pas  une 
rupture  du  contrat  de  travail.  Au  cas  où  cette 
absence  imposerait  le  remplacement  effectif  de 
l'intéressé,  celui-ci  serait  réembauché  sur  sa 
demande  après  son  rétablissement,  dans  les 
conditions   prévues  à  l'article   34. 

Art.  33.  —  La  notification  du  remplace- 
ment sera  faite  à  l'intéressé  par  lettre  recom- 
mandée. 

Art.  34.  —  Les  dispositions  du  présent 
chapitre  s'appliquent  sous  réserve  que  la  du- 
rée de  l'absence  ou  de  la  maladie  n'aura  pas 
excédé  trois  mois  et  que  l'employé  ou  l'ou- 
vrier, à  son  retour,  aura  été  reconnu,  après 
examen    médical,    apte    à    accomplir    sa    tâche. 

Art.  35.  —  L'employé  ou  ouvrier  embau- 
ché pour  remplacer  l'ouvrier  ou  l'employé  se 
trouvant  dans  l'obligation  d'interrompre  son 
travail,  du  fait  de  maladie  ou  d'accident,  sera 
informé  de  cette  situation  et  n'aura  droit,  de 
ce  fait,  à  aucun  préavis  au  retour  de  l'em- 
ployé ou  ouvrier  qu'il  remplace,  ainsi  qu'il  est 
prévu  à  l'article  26. 

Art.  36.  —  L'ensemble  du  personnel  sala- 
rié ou  non  devra  bénéficier  de  tous  les  avan- 
tages prévus  par  la  Caisse  de  Compensation 
du   Spectacle  de  Paris  et  de  la  Seine. 

DELAIS-CONGES 

CHAPITRE   11 

Art.  37.  —  Les  délais-congés  réciproques  à 
observer  ne  pourront,  en  aucun  cas,  être  infé- 
rieurs aux  usages  établis;  ils  feront  l'objet 
d'une  détermination  particulière  à  chaque  ca- 
tégorie et  figureront  à  l'annexe  à  la  conven- 
tion qui  déterminera  les  conditions  de  travail 
et   de   salaires. 

APPRENTISSAGES 

CHAPITRE    12 

Art.  38.  —  Dans  tous  les  établissements 
où  l'apprentissage  sera  organisé,  il  ne  pourra 
l'être  que  conformément  aux  lois  du  25  juil- 
let 1919  et  20  mars  1928,  incorporées  au  Li- 
vre  l*r  du  Code   du  Travail. 

REVISION  PERIODIQUE  DES  SALAIRES 
CHAPITRE  13 
Art.  39.  —  Les  salaires  minima  établis 
par  les  annexes  à  la  présente  convention  ont 
été  déterminés  compte  tenu  des  conditions 
économiques  au  15  avril  1937. 

Ils  pourront  être  révisés  à  la  fin  de  chaque 
trimestre,  selon  la  procédure  habituelle  de  con- 
ciliation et  d'arbitrage,  à  la  demande  de  l'une 
des   deux   parties. 

DISPOSITIONS    GENERALES 
CHAPITRE  14 

Art.  40.  —  Lorsque  la  fin  du  service  aura 
lieu  après  la  cessation  des  moyens  de  trans- 
ports normaux,  les  frais  de  retour  seront  à 
la  charge  de  l'employeur  ou  une  indemnité 
équivalente    sera    allouée    à    l'employé. 

Dans  les  établissements  de  danse,  cette 
clause  jouera  lorsque  le  service  prendra  fin 
après    2   heures    du    matin. 

Art  41.  —  L'employeur  se  conformera  en 
ce  qui  concerne  l'hygiène  et  la  sécurité,  à  tou- 
tes les  prescriptions  des  règlements  d'adminis- 
tration  et  de   police. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


15 


FR 


R/\PH1E 

SE 


zttzttxxyytyxxxywttxxt: 


COMMISSION    PARITAIRE   DES   LITIGES 
CHAPITRE   15 

Art.  42.  —  Tout  litige  résultant  de  l'appli- 
cation de  la  présente  convention  collective  et 
de  ses  annexes  ou  de  l'interprétation  de  leurs 
termes  sera  soumis  à  l'examen  d'une  Com- 
mission paritaire  composée  de  trois  employeurs 
et  de  trois  employés  ou  ouvriers,  membres  des 
organisations  syndicales  signataires  de  la  pré- 
sente convention,  et  présidée  alternativement 
par  un  employeur  et  par  un  employé.  Les  dé- 
légués titulaires  pourront   se  faire  suppléer. 

La  Commission  paritaire  devra  se  prononcer 
dans  le  délai  de  huitaine  sur  les  cas  qui  lui 
auront    été    soumis. 

Art.  43.  —  Si  la  conciliation  n'a  pu  se 
faire  par  la  Commission  paritaire,  les  parties 
intéressées  auront  le  droit  d'en  appeler  à  la 
juridiction  compétente. 

CHAPITRE   16 

Art.  44.  —  Le  présent  contrat  sera  établi 
en  un  nombre  suffisant  d'exemplaires  pour 
qu'il   en  soit  remis  à  chacune  des   parties  con- 


tractantes, au  Ministère  du  Travail,  pour  le 
dépôt  au  secrétariat  des  Conseils  de  Pru- 
d'homme, dans  les  conditions  prévues  à  l'ar- 
ticle 31  Vc  du  Livre  premier  du  Code  du 
Travail  et  à  l'Office  départemental  de  place- 
ment. 

Art.  45.  —  Sont  annexées  à  la  présente 
convention  les  conventions  particulières  énu- 
mérées  ci-après  : 

Musiciens, 

Machinistes, 

Personnel   de  sécurité, 

Directeurs   salariés, 

Chefs   de  contrôle   et   inspecteurs   de  salles, 

Electriciens,   mécaniciens   et   chauffeurs, 

Personnel    de    cabine. 

La  convention  particulière  aux  chefs  de  maî- 
trise sera  établie  ultérieurement. 

DUREE  DE  LA  CONVENTION 
CHAPITRE   17 

Art.  46.  —  La  présente  convention  est  con- 
clue pour  une  durée  de  un  an.  Elle  prendra 
effet  à  partir  du   15  avril  1937. 


Elle  pourra  être  dénoncée  par  l'une  ou  l'au- 
tre des  parties,  par  lettre  recommandée,  avec 
accusé  de  réception,  trois  mois  avant  sa  date 
d'expiration. 

A  défaut  de  dénonciation,  elle  se  renouvel- 
lera par  tacite  reconduction  pour  une  nouvelle 
période  de  même  durée  aux  mêmes  conditions 
de  travaux  et  de  traitements,  salaires  et  indem- 
nités. 

Art.  47.  —  Le  but  de  cette  convention 
étant  de  garantir  les  conditions  de  travail  et 
de  salaires  du  personnel,  elle  ne  pourra  en 
aucun  cas  être  l'occasion  d'une  remise  en 
question  quelconque  des  situations  acquises 
précédemment. 

Les  parties  s'engagent  à  la  respecter  et  à 
l'exécuter   en    toute    loyauté   et    bonne    foi. 

Art.  48.  —  En  ce  qui  concerne  les  théâtres 
cinématographiques,  conformément  au  §  3  du 
procès-verbal  signé  le  24  décembre  1936  à  la 
Présidence  du  Conseil,  les  salaires  spécifiés  aux 
annexes  ci-jointes  prendront  effet  à  dater  ré- 
troactivement du   1er  janvier  1937. 


AU 


COLLECTIVE 


Personnel     de     Surveillance 
et  de   Direction 


I  —  DIRECTEUR  SALARIE  DE   THEATRE 
CINEMATOGRAPHIQUE 

Le  directeur  salarié  est  un  employé  assurant 
la  direction  d'un  théâtre  cinématographique  et 
responsable  vis-à-vis  du  propriétaire  de  salle 
ou  de  son  représentant  de  la  bonne  organisa- 
tion et  du  bon  fonctionnement  de  la  salle  qui 
lui  est  confiée. 

Il  est  chargé  de  la  surveillance,  de  la  disci- 
pline, de  la  bonne  tenue  du  personnel  placé 
sous  ses  ordres,  de  la  comptabilité  de  l'établis- 
sement, de  la  paye  des  employés,  de  l'ordre  et 
de  la  marche  du  programme,  de  la  répétition 
des  spectacles,  il  lui  appartient  de  prendre  des 
décisions  en  cas  d'incidents  (pannes  mécani- 
ques, altercations  dans  la   salle,  etc.). 

Il  a  la  responsabilité  des  fonds  qui  lui  sont 
confiés.  Il  s'occupe,  en  outre,  de  la  publicité  des 
spectacles,  de  la  location  des  films  et  supplée 
la  direction  générale  dans  toutes  les  délégations 
qu'elle  lui  confie,  notamment  pour  le  choix  des 
programmes. 

En  dehors  des  opérations  de  gestion  ou  com- 
merciales d'usage,  il  ne  peut  engager  la  So- 
ciété ou  le  propriétaire  qui  l'emploie,  sauf  le 
cas  d'une  délégation  spéciale  et  revêtue  de  la  si- 
gnature sociale. 

Salaire  du  directeur  salarié  de  théâtre 

cinématographique 

a)  Minimum  de  salaire  :  575  francs  par  se- 
maine; 2.500  franc»  par  moi*. 


Le  tarif  tient  compte  des  responsabilités  du 
directeur  salarié  et  des  dérogations  à  la  loi 
du   21   juin   1936   nécessaires   à  l'exploitation. 

b)  Il  sera  alloué  aux  directeurs  salariés  de 
théâtres  cinématographiques,  titularisés  dans 
leur  emploi,  une  prime  de  50  francs  par  mois 
et  par  année  de  présence,  cette  prime  viendra 
s'ajouter  aux  salaires  déjà  acquis. 

Le  maximum  de  cette  prime  est  fixé  à  550 
francs. 

c)  En  aucun  cas,  le  directeur  titularisé  ne 
pourra,  à  travail  égal,  gagner  moins  que  l'em- 
ployé ou  le  chef  de  service  (personnel  perma- 
nent) le  mieux  payé  de  l'établissement  auquel 
il  est   affecté. 


II. 


CHEF  DE  POSTE 


Le  chef  de  poste  est  chargé,  sous  le  contrôle 
de  la  Société,  ou  du  directeur  propriétaire  qui 
l'emploie,  de  la  surveillance,  de  la  discipline 
et  de  la  bonne  tenue  du  théâtre  cinématographi- 
que auquel  il  est  affecté,  avec,  éventuellement, 
la  responsabilité  des  fonds  qui  lui  seront  con- 
fiés. 

Il  ne  peut  accomplir  aucun  acte  de  gestion 
ou  commercial  ni  engager  en  quoi  que  ce  soit 
l'entreprise. 

Salaire    du    chef    de   poste 
Minimum  de  salaire  par  semaine  :  500  francs. 


Clauses   générales 

1°    Une    indemnité   de   15   francs  sera   allouée 
aux   directeurs   de  théâtres   cinématographiques 


ou  chef  de  poste  qui,  par  suite  du  travail  sup- 
plémentaire tels  que  répétitions,  changements 
de  programmes,  sous -commissions  de  théâtres, 
spectacles  permanents,  etc.,  se  trouveraient 
contraints  de  prendre  leurs  repas  sur  place,  ne 
disposant  pas  du  temps  nécessaire,  fixé  à  deux 
heures,  pour  se  rendre  chez  eux. 

2°  En  cas  de  suppression  d'emploi,  le  béné- 
ficiaire d'une  retraite  civile  ou  militaire  sera 
obligatoirement  désigné  en  premier  lieu  et  de 
préférence  à  tout  autre. 

3°  Afin  d'exercer  une  action  bienfaisante  et 
médiatrice  entre  la  direction  générale  et  le  per- 
sonnel des  théâtres  cinématographiques,  aucune 
décision  concernant  celui-ci  ne  sera  prise  sans 
consulter  le  directeur  intéressé. 


Congés  payés 

Le  congé  annuel  payé  est  fixé  : 

Pour  les  directeurs  salariés  de  théâtres  ciné- 
matographiques :  à  un  mois. 

Pour  les  chefs  de  poste:  à  trois  semaines. 

Délais-congés 

La  durée  du  délai-congé  réciproque  est  fixée 
à  trois  mois  pour  les  deux  catégories,  sauf  le 
cas  de  faute  grave  ou  de  force  majeure. 

Un  mois  supplémentaire  par  année  de  ser- 
vice à  partir  de  la  première  année  sera  accor- 
dée aux  directeurs  salariés  de  théâtres  cinéma- 
tographiques, le  maximum  de  ce  supplément 
étant  fixé  à  trois  mois,  soit  un  délai  congé 
maximum  de  six  mois. 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CBIME 


FR, 


RAPH1E 

SE 


EXXIIXIXXXIXTXTXXXgrTTTI 


Assistants  Directeurs, 

Chefs  de  Contrôle 

et  Inspecteurs  de  Salle 


I.  —  ATTRIBUTIONS  DE  TRAVAIL 
ET   DEFINITIONS   D'EMPLOI 

A)    Chef    de   contrôle 

L'employé  responsable  du  service  de  contrôle, 
du  service  de  la  salle,  ainsi  que  des  employés 
assurant  ces  services  de  rétablissements  des 
comptes  avec  le  représentant  de  l'Assistance 
publique,  de  la  tenue  du  bureau  de  contrôle  sur 
plan.  Eventuellement,  il  assure  le  remplacement 
du  directeur  en  ce  qui  concerne  la  discipline  et 
la  bonne  tenue  du  théâtre  cinématographique. 

B)  Inspecteur  de  salle 

L'employé  chargé  de  la  surveillance  de  la 
salle  et  plus  particulièrement  de  la  réception 
du  public  et  de  son  bon  placement.  Il  a  sous 
ses  ordres  directs  le  personnel  placeur  (,chefs 
placeurs  et  ouvreuses).  Il  peut  assister  et  sup- 
pléer, en  cas  d'absence,  le  chef  de  contrôle  dans 
certaines  de  ses  fonctions  et  sous  la  responsa- 
bilité de  celui-ci. 

C)  Assistant-directeur 

L'employé  chargé  de  suppléer  le  directeur,  ses 
attributions  sont  analogues  à  celles  du  chef  de 
contrôle. 

II.  —  SALAIRES 

Afin  de  tenir  compte  de  la  nature  du  travail 
fourni,  variable  selon  l'importance  et  le  genre 
de  l'établissement,  les  salaires  de  base  ont  été 
établis  d'après  la  classification  des  théâtres 
cinématographiques. 

Toute  contestation  quant  au  classement  d'un 
établissement  devra  être  soumise  à  la  Com- 
mission paritaire  prévue  dans  le  cadre  général 
de  la  Convention  collective. 

Tarifa 

3e  Catégorie.  —  Salle   ne   faisant  pas  toutes 

les  matinées  de  semaine  : 

Assistant  et   chef    de   contrôle   (le  ca- 
chet)            27    fr. 

Inspecteur  de  salle  (le  cachet) 24   fr. 

2e  Catégorie.  —  Salle  faisant  toutes  les  ma- 
tinées  de    semaine    et     n'entrant    pas    dans    la 
première  catégorie  : 
Assistant  et  chef  de  contrôle  (salaire 

hebdomadaire) 380   fr. 

Inspecteur  de  salle  (salaire  hebdo- 
madaire)           340   fr. 

lre     Catégorie.     —     Salle     de     première     et 

deuxième    exclusivité   (y   compris    Gaumont-Pa- 

lace,   Rex,   Impérial)    : 

Assistant  et  chef  de  contrôle  (salaire 

hebdomadaire)     430  fr. 

Inspecteur  de  salle  dont  les  fonctions 
ont  un  caractère  permanent  (salai- 
re hebdomadaire)   .minimum   375   50 

Pour  les  première  et  deuxième  catégories,  le 
montant  des  salaires  au  cachet  sera  établi  au 
prorata  des  salaires  hebdomadaires  de  base  de 
la  catégorie  la  durée  de  la  présence  étant  fixée 
à  3  heures  15  minimum. 

III.   —  TENUES   SPECIALES 

Le  smoking  et  l'habit  étant  considérés  comme 
des  tenues  spéciales,  leur  port  donne  lieu  pour 
l'employé  à  l'un  des  avantage  supplémentaires 
suivants   : 


a)  Soit  le  règlement  d'une  indemnité  hebdo- 
madaire de  20  francs  pour  l'achat  et  l'entretien. 

b)  Soit  la  fourniture  gratuite  du  vêtement. 

IV.   —  DELAI-CONGE 

La  durée  du  délai-congé  réciproque,  sauf  les 
cas  de  faute  grave  ou  de  force  majeure,  est 
fixée,  selon  la  législation  et  les  usages  en  vi- 
gueur, à  quatre  semaines  pour  les  assistants-di- 
recteurs, chefs  de  contrôle  et  inspecteurs  de 
salle. 


Contrôleurs  et  Caissières 


1. 


ATTRIBUTIONS   DU  TRAVAIL 


a)   Caissier  ou  caissière 

L'employé  chargé  de  la  vente  des  places  en 
location  (avec  tenue  du  plan)  ou  au  bureau,  de 
la  perception  des  sommes  afférentes  aux  billets 
vendus,  de  l'établissement  des  bordereaux  et  des 
opérations  de  classement  méthodique  de  la  re- 
cette. 

Il  est  responsable  des  fonds  avancés  ou  en- 
caissés. 

b)    Contrôleur   principal 

L'employé  responsable  du  service  de  con- 
trôle. 

c)  Contrôleur  de  porte 

L'employé  chargé  de  s'assurer  que  le  nombre 
des  spectateurs  pénétrant  dans  la  salle  corres- 
pond exactement  au  nombre  de  billets  présen- 
tés au  contrôle,  de  détacher  les  coupons  et, 
l'entrée  terminée,  de  leur  classement  par  caté- 
gorie ;  d'une  manière  générale,  il  doit  s'assurer 
que   personne   n'entre   indûment  dans   la   salle. 

d)  Contrôleur  de  salle 

L'employé  chargé  de  s'assurer  du  placement 
exact  des  clients  dans  la  salle  ainsi  que  du 
bon  ordre  général  au  point  de  vue  de  la  clien- 
tèle. 

e)  Contrôleur  aboyeur 
L'employé  chargé  de  remplir,  suivant  les  be- 
soins, les  fonctions  de  contrôleur  ou  d'annoncer 
à   haute  voix  à  la  porte  de  l'établissement  les 
principaux  détails  du  programme. 

Attributions   générales    des    contrôleurs 

Les  contrôleurs  doivent  assurer  le  service  des 
contremarques,  notamment  à  l'entr'acte,  tenir  la 
main  à  la  bonne  tenue  générale  de  la  clientèle, 
effectuer  la  visite  et  la  clôture  de  la  salle  à  la 
fin   du   spectacle. 

II.    —   TENUES    SPECIALES 

Le  smoking  et  l'habit  étant  considérés  comme 
des  tenues  spéciales,  leur  port  donne  lieu  pour 
l'employé  à  l'un  des  avantages  supplémentai- 
res suivants  : 

a)  Soit  le  règlement  d'une  indemnité  hebdo- 
madaire de  vingt  francs  (pour  l'achat  et  l'en- 
tretien). 

b)  Soit  la  fourniture  gratuite  du  vêtement. 
Pour   les    tenues    normales,    le    personnel    ne 

peut,  en  aucun  cas,  être  tenu  de  se  les  procurer 
par  l'intermédiaire  de  l'employeur. 

III.  —  SALAIRES 

a)  Personnel  fournissant  la  durée  maximum 
légale  de  travail  : 

Caissière  ou  caissier    290  fr. 

Contrôleur   principal    315  fr. 

Contrôleur   de   salle   ou   porte    280  50 

Contrôleur   aboyeur    280  50 


b)  Personnel  à  la  séance: 
Caissière   ou    caissier,     présence     jus- 
qu'à la  fin  de  l'entr'acte,  la  séance       16   50 

Contrôleurs   principaux    20   fr. 

Contrôleurs  de  porte   16   50 

Contrôleurs    aboyeurs    16    50 

Les  contrôleurs  payés  au  cachet  doivent  être 
libérés  une  séance  ou  deux  immédiatement 
après  l'entr'acte.  Pour  les  contrôleurs  ou  con- 
trôleurs aboyeurs,  le  cachet  sera  porté  à  21  fr., 
si  la  présence  au  cinéma  interdit  tout  travail 
à    l'extérieur. 

Caissière  ou  caissier  de  location  : 

Présence  de  4  heures,  le  cachet- ...        21    fr. 
Moins  de  4  heures,  l'heure 6  30 

IV.  —  CONGES  ANNUELS 
Un  congé  annuel  sera  payé  et  accordé  à  tout 
employé  ayant  plus  de  six  mois  de  présence 
dans  l'établissement,  la  durée  de  ce  congé  sera 
de  huit  jours  après  6  mois,  et  de  15  jours  après 
un  an. 

Les  congés  annuels  seront  donnés  dans  les 
conditions  spécifiées  au  chapitre  VI,  articles  21 
à  23  de  la  Convention  collective  générale  du 
spectacle.  i 

V.  —  DELAIS-CONGES 

La  durée  du  délai-congré  sera  réglé  selon  la 
législation  actuellement  en  vigueur,  soit  : 

Pour  les  caissières  et  contrôleurs  principaux  : 
un  mois. 

Pour  les  contrôleurs  et  contrôleurs  aboyeurs: 
huit  jours. 

VI.  —  SUPPRESSION   D'EMPLOIS 

Lorsque  le  congédiement  sera  dû  à  la  sup- 
pression ou  à  l'expiration  de  l'entreprise  pour 
laquelle  l'employé  aura  été  engagé  la  priorité 
de  réengagement  lui  sera  réservée  dans  le  cas 
ou  la  reprise  du  travail  nécessiterait  à  nouveau 
une  reprise  de  main-d'œuvre  de  même  catégorie. 

Ouvreuses  et  Placeurs 

(Tous    Etablissements) 

Article  premier.  —  Sont  supprimés  tous 
intermédiaires  étrangers  à  l'établissement  ou 
l'un  quelconque  de  leurs  agents,  s'interposant 
entre  les  directeurs  et  le  personnel  pour  tout 
travail  concernant  le  placement. 

En  ce  qui  concerne  le  vestiaire,  la  direction 
l'exploitera  à  sa  convenance. 

Les  employés  préposés  au  vestiaire  recevront  I 
un  salaire  déterminé  par  la  présente  conven-  _ 
tion. 

La  direction  sera  toujours  responsable  du 
paiement  de  ce  salaire. 

C'est  la  direction  qui  embauche  et  congédie 
les  employés  préposés  au  vestiaire. 

Dans  le  cas  où  une  chef-ouvreuse  serait  dé-  5 
signée  par  la  direction,  elle  ne  saurait  en  aucun 
cas  être  dispensée  du  travail  imposé  au  per- 
sonnel de  la  catégorie,  à  moins  qu'elle  ne  soit 
salariée  par  la  direction  et  qu'elle  ne  participe 
à  aucun  pourboire. 

Art.  2.  —  Dans  tous  les  établissements  où 
le  personnel  n'est  pas  rémunéré  par  la  direc- 
tion, celle-ci  ne  devra  en  aucun  cas  et  sous 
aucun  prétexte,  prélever  une  somme  quelcon- 
que sur  les  pourboires  qui  auront  été  librement 
donnés  par  les  clients.  La  direction  ne  pourra 
pas  non  plus  exiger  de  ce  personnel  un  caution- 
nement quel  qu'il  soit. 

Toutes  les  sommes  versées  à  l'avance,  à  titre 
de  cautionnement,  avant  la  loi  du  2  avril  1937, 
seront  remboursées. 

Dans  les  salles  où  les  pourboires  sont  inter- 


*■ 


Hh* 


MENSONGE 


DE 


RÉALISATION     DE 


TOUR J ANSE  Y 


SERA     LE     MEILLEUR     FILM     DE 

FERNAND    GHAVEY 

VOUS     RÉVÉLERA 

ISA    MIRANDA 


ET 


fi 


era  revivre  tout  le  charme  de 
Vienne  et  Saint-Pétersbourg 


PRODUCTION 

SOLARFILM 


DISTRIBUTION 

S     E     D     I     F 


. 


18  ,.   • 

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


RAPHIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


dits,  les  sanctions  en  cas  d'infractions  sont: 
pour  la  première:  un  jour  de  mise  à  pied  ; 
pour  la  deuxième:  une  semaine  de  mise  à  pied 
et  pour  la  troisième  :  le  renvoi  immédiat  et 
sans  préavis. 

Art.  3.  —  Dans  les  salles  où  le  personnel  est 
rémunéré  au  pourboire  et  tant  que  ce  dernier 
n'est  pas  légalement  interdit,  ce  système  de  ré- 
iribution  peut  être  maintenu. 

Il  ne  peut  être  affiché  que  le  pourboire  est 
interdit,  ou  qu'il  est  facultatif  dans  les  salles 
où  le  personnel  n'est  pas  rétribué  par  la  direc- 
tion. 

Art.  4.  —  Aucune  vente  de  confiserie  et  de 
programme  ne  pourra  être  effectuée  par  le  per- 
sonnel de  placement,  sauf  sous  le  contrôle  de 
la  direction;  le  personnel  ne  pourra  se  refuser 
à  la  délivrance  des  cartes  de  sortie  et  à  la 
distribution  des  programmes  gratuits  édités  par 
la  direction. 

Art.  5.  —  Dans  tous  les  établissements  où 
le  personnel  est  tenu  de  porter  un  uniforme 
spécial  (smoking  compris),  l'employeur  doit  le 
fournir  et  pourvoir  à  son  entretien. 

Art.  6.  —  Les  congés  annuels  payés  seront 
accordés  au  personnel  salarié,  conformément 
au  chapitre  VI,  article  21  à  23  de  la  Conven- 
tion collective  générale  du  spectacle. 

La  durée  du  congé  annuel  sera  de  huit  jours 
après  six  mois  de  présence  dans  l'établissement 
et   de   quinze   jours    après   un    an    de    présence. 

En  ce  qui  concerne  l'application  de  la  loi 
sur  les  congés  payés  au  personnel  rétribué  au 
pourboire,  il  est  entendu  qu'il  ne  touchera 
aucune  rétribution  à  ce  sujet,  mais  qu'il  n'est 
pas  tenu  de  se  faire  remplacer  pendant  ses  va- 
cances et  qu'il  ne  peut  être  remplacé  par  la 
direction,  sauf  dans  des  cas  particuliers  dont 
la  commission  paritaire  sera  juge. 

Le  roulement  des  congés  est  fixé  par  la  di- 
rection. 

Le  changement  de  direction  n'affecte  en  rien 
le  calcul  du  temps  de  présence  du  personnel 
dans   l'établissement. 

Art  7.  —  La  durée  du  délai-congé  récipro- 
que, sauf  les  cas  de  faute  grave,  est  de  huit 
jours  pour  tout  le  personnel  de  salle,  y  com- 
pris le  personnel  au  pourboire. 

Art.    8.    —    Salaires    minima. 

a)  Fournissant  la  durée  maxima  légale: 
Chefs  placeurs  (salaire  hebdomadaire)     310  fr. 
Gardien  de   pointeau    et    gardien    de 

jour  ou  de  nuit  fournissant  le 
maximum  de  durée  légale  du  tra- 
vail           310   fr. 

Placeurs,  ouvreuses,  liftiers,  employés 
de  vestiaires,  chasseurs-aboyeurs 
(salaire  hebdomadaire)    280  50 

Chasseurs  au  pourboire  (salaire  heb- 
domadaire)         110   f r. 

Dames  de  service,  de  lavabo,  infir- 
mière (salaire  hebdomadaire)    235   fr. 

b)  Personnel  à  la  séance  : 
Placeurs,  ouvreuses,  employés  au  ves- 
tiaire,   chasseurs-aboyeurs    (le    ca- 
chet)            16   50 

Ce  cachet  est  porté  à  21  francs  lorsque  la 
présence  obligatoire  au  cinéma  interdit  tout 
travail   régulier  à   l'extérieur. 

Dame  de  service,  de  lavabo,  infir- 
mière (le  cachet)   12   fr. 

La  durée  de  la  séance  étant  de  3  h.  15. 

c)  Effectifs  de  personnel  rétribué  au  pour- 
boire  : 


1°  Dans  les  salles  de  cinéma  où  le  person- 
nel est  rémunéré  au  pourboire  et  sauf  néces- 
sités de  l'exploitation,  ce  système  de  rétribu- 
tion doit  être  maintenu  et  l'effectif  du  per- 
sonnel  ainsi  rémunéré  ne  doit  pas  être  réduit. 

En  cas  de  changement  du  système  de  rétri- 
bution, le  personnel  intéressé  devra  en  être 
avisé   un   mois  à   l'avance. 

2°  Pour  le  théâtre,  la  rémunération  du  per- 
sonnel au  pourboire  peut  être  maintenue.  Dans 
ce  cas,  l'effectif  du  personnel  au  pourboire  ne 
pourra  être  réduit  que  sur  avis  de  la  Commis- 
sion paritaire.  Dans  le  cas  où  la  direction  dé- 
ciderait de  remplacer  la  rétribution  au  pour- 
boire par  le  salaire,  elle  devra  en  prévenir  le 
personnel  deux  mois  à  l'avance  pour  qu'il 
puisse  prendre  ses  dispositions  en  cas  d'une 
modification   des   effectifs. 

Machinistes  et  Accessoiristes 
de  Cinéma 

I.  —  ATTRIBUTIONS   ET  CONDITIONS 
DE    TRAVAIL 

1°  Les  heures  de  présence  sont  fixées  par  la 
direction  selon  les  besoins   de  l'établissement. 

2°  La  journée  de  travail  ne  pourra  être  effec- 
tuée en  plus  de  deux  services.  Toutefois,  les 
jours  de  changement  de  programme  -et  au 
maximum  une  fois  par  semaine  la  journée 
pourra  être  divisée  en  trois  services. 

3°  Tout  service  supplémentaire  impliquant  un 
déplacement  sera  compté  pour  trois  heures. 

4°  Les  heures  supplémentaires  sont  suppri- 
mées. Exceptionnellement,  elles  pourront  être 
effectuées,  pour  cas  de  force  majeure,  d'acci- 
dents ou  de  mise  au  point  d'un  spectacle,  en 
conformité  du  règlement  d'administration  pu- 
blique déterminant  les  modalités  d'application 
de  la  loi  de  40  heures. 

5°  La  durée  du  repos  entre  deux  jours  de 
travail  ne  doit  pas  être  inférieure  à  huit  heu- 
res consécutives. 

6°  Les  heures  supplémentaires  sont  payées 
aux  taux  suivants  : 

à)  Au  prorata  du  salaire  hebdomadaire  de 
base  lorsque  le  travail  est  fourni  pendant  la 
durée  normale  du  spectacle;  toute  demi-heure 
commencée  étant  intégralement  due. 

b)  Au  prorata  du  salaire  hebdomadaire  de 
base,  majoré  de  100  %  lorsque  le  travail  est 
fourni  après  l'heure  de  la  fin  du  spectacle  du 
soir,  toute  heure  commencée  est  intégrale- 
ment due. 

c)  Après  deux  heures  du  matin,  tout  travail 
commencé  comptera  pour  un  service  de  trois 
heures. 

7"  Pour  un  travail  de  nuit  commençant  après 
la  représentation  du  soir,  il  est  accordé  au  per- 
sonnel une  demi-heure  de  repos  payé  afin  de 
lui  permettre  de   se  restaurer. 

8°  Le  temps  accordé  pour  les  repas  entre  les 
représentations  ou  les  répétitions  est  de  une 
heure  trente  au  minimum. 

Si  par  suite  de  difficultés  imprévisibles,  la 
direction  se  voyait  contrainte  d'accorder  moins 
de  1  h.  30  à  son  personnel  pour  lui  permet- 
tre de  se  restaurer,  elle  devrait  attribuer  une 
somme  de  douze  francs  à  chacun  des  intéressés 
comme  indemnité  pour  repas  pris  à  l'extérieur. 

Cette  indemnité  ne  peut,  en  aucune  façon  an- 
nuler le  paiement  des  heures  supplémentaires. 


II. 


SALAIRES 


III. 


DELAI  CONGE 


Les  salaires  actuels  seront  consolidés  com  - 
me   salaires  minima  aux  chiffres   ci-dessous    : 

Chefs    machinistes    500   fr. 

Sous-chefs  brigadiers,  machinistes 
spécialisés,  exécutant  en  dehors 
des  plantations  de  décors  et  ma- 
nœuvres de  plateau  les  travaux  de 
construction,  menuiserie,  serrurerie, 

tapisserie   sur  scène    450   fr. 

Machinistes      425   fr. 

II  est  entendu  que  les  machinistes  assure- 
ront dans  le  cadre  de  la  durée  légale  de  tra- 
vail les  séances  (matinée  et  soirée)  la  répétition 
du  changement  de  programme  hebdomadaire, 
et  le  service  quotidien  par  roulement  pour  le 
nettoyage  du   plateau. 


La  durée  de  délai-congé  réciproque,  sauf 
cas  de  faute  grave  ou  de  force  majeure  est 
fixée  selon  la  législation  et  les  usages  en  vi- 
gueur  à    : 

Un   mois   pour   les   chefs   machinistes. 

Huit  jours  pour  les  autres  catégories  de  per- 
sonnel indiquées  à  la  nomenclature  des  salai- 
res. 

IV.  —  CONGES  ANNUELS 

Des  congés  annuels  seront  accordés  au  per- 
sonnel, conformément  au  chapitre  VI,  articles 
21  à  23  de  la  convention  collective  générale  du 
spectacle. 

Le  Personnel  de  Sécurité 

(Pompiers  Civils  spécialisés) 

Adhérent  au  Syndicat  Général 
du  Personnel  Administratif  et 
Petit  Personnel  du  Spectacle 

Conditions    de    travail   et   de   salaires 

Les  pompiers  civils  devront  être  recrutés  par- 
mi le  personnel  justifiant  des  compétences  que 
nécessitent   ces   fonctions. 

Le  service  de  pompier  civil   comporte    : 

Un  service  total  d'incendie,  entretien  et  net- 
toyage du  matériel  d'incendie,  rondes,  l'éva- 
cuation des  spectateurs  indisposés  ou  acciden- 
tés. 

Ces  différents  services  seront  compris  dans 
la  semaine  légale  de  travail  (40  heures)  loi  du 
21    Juin   1936. 

Le  salaire  hebdomadaire  sera  fixé  à  350  frs. 
Repos   hebdomadaire 

Dans  les  établissements  n'ayant  pas  de  fer- 
meture hebdomadaire  il  sera  donné  en  princi- 
pe par  roulement,  suivant  les  besoins  du  ser- 
vice. Lorsque  le  roulement  sera  impossible,  il 
sera  assuré  par  le  remplaçant  payé  par  la  direc- 
tion. 

Ce  jour  sera   fixé   à   l'intéressé   par  la  direc- 
tion  au  commencement   de  chaque   semaine. 
Délais-congés 

Le  délai  de  préavis  à  observer  pour  les  pom- 
piers  civils   est  de   huit  jours. 
Congés  payés 

Des  congés  annuels  seront  accordés  au  per- 
sonnel salarié,  conformément  à  la  loi  du  20 
Juin  1936,  et  aux  dispositions  du  chapitre  VI, 
articles  21  à  23  de  la  Convention  collective  gé- 
nérale du  spectacle. 


— ""— -    -^' 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


19 


RAPHIE 

SE 


KlUXIIXXXXIXXIIXXXXIlXi 


Règlement 

Tous  les  objets  nécessaires  à  la  sécurité  se- 
ront fournis   par   la   Direction. 

La  Direction  ne  peut  employer  le  personnel 
que  pour  la  catégorie  d'engagement  définie  par 
le  contrat   à   laquelle  il   appartient. 

Les  Artistes  Musiciens 

Entre   les   soussignés    : 

Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Ci- 
némas, 18,  Boulevard  Montmartre   à   Paris, 

d'une    part, 

et  le  Syndicat  des  Artistes  Musiciens  de  Pa- 
ris et  de  la  Région  Parisienne,  15,  Cité  Male- 
sherbes,  Paris  (9°),  affilié  à  la  Fédération  du 
Spectacle  représenté  par  son   secrétaire  général 

d'autre    part, 

il  a  été  convenu  et  arrêté  ce  qui  suit   : 

Article  premier.  —  Repos  hebdomadaire 
Quelle  que  soit  la  durée  du  travail,  même  si 
elle  est  inférieure  au  maximum  fixé  par  la  loi, 
la  direction  devra  observer  le  repos  hebdoma- 
daire. Ce  repos  hebdomadaire  devra  être  donné 
collectivement  dans  les  Etablissements  ayant 
un  jour  de   fermeture   hebdomadaire. 

Dans  les  établissements  n'ayant  pas  de  fer- 
meture hebdomadaire,  il  sera  donné  en  prin- 
cipe par  roulement  suivant  les  besoins  du  ser- 
vice. Lorsque  le  roulement  sera  décidé  par  la 
direction,  il  sera  assuré  par  remplaçant  payé 
par  la   direction. 

Art.  2. —  Conventions  particulières  spéciales; 
allocations  familiales  :  les  versements  à  la 
Caisse  de  Compensation  sont  à  la  charge  de  la 
direction. 

Art.  3.  —  Conditions  de  travail  et  de  salai- 
res :  la  saison  d'hiver  commence  le  1er  Octo- 
bre  et   se  termine   le   31    Mai,   soit  8   mois. 

La  saison  d'été  commence  le  1er  Juin  et  se 
termine  le  30  Septembre,  soit  4  mois. 

Ces  dates  pourront  être  modifiées  pour  cer- 
tains établissements,  à  la  condition  expresse 
que  la  saison  d'hiver  comprenne  toujours  8 
mois  consécutifs,  et  la  saison  d'été  4  mois  con- 
sécutifs. Il  sera  admis  pour  la  fixation  de  la 
date  d'ouverture  de  la  saison  d'hiver  un  batte- 
ment allant  du  1er  Septembre  au  1"  Novembre 
inclus. 

Tout  musicien  engagé  à  la  saison  pour  un 
genre  déterminé  est  engagé  pour  toute  la  du- 
rée de  la  saison,  après  une  période  d'essai  de 
quinze  jours  pour  les  musiciens,  et  d'un  mois 
pour  les  chefs  d'orchestre. 

Le  tarif  de  base  minimum  est  fixé  comme 
suit    : 

28   frs   75   par  service. 

Selon  les  conventions  antérieures,  une  in- 
demnité journalière  de  vie  chère  variable  sui- 
vant les  indices  fournis  par  la  Préfecture  de 
Police,  vient  s'ajouter  à  ce  tarif,  cette  indem- 
nité étant  calculée  sur  un  salaire  de  base  de 
24  frs,  avec  indice  de   350  au  départ. 

Pour  les  engagements  ne  comportant  pas  la 
durée  prévue  dans  la  présente  convention,  les 
tarifs  feront  l'objet  d'accord  particuliers  en- 
tre les  établissements  intéressés  et  le  syndicat 
des    musiciens. 

Tout  service  occasionnel  sera  rétribué,  in- 
demnité   de   vie   chère   comprise,    au   tarif  de    : 

65  francs  (soixante-cinq  fr.)  pour  les  premiè- 
res  parties. 

60  frs  (soixante  francs)  pour  les  deuxièmes 
parties. 


Afin  de  favoriser  la  reprise  des  orchestres 
dans  les  cinémas  de  la  petite  exploitation,  des 
arrangements  particuliers  pourront  être  pris 
par  les  associations  signataires,  après  accord 
entre  les  syndicats  intéressés. 

Les  services  sont  situés  entre  14  et  18  heu- 
res et  20  heures  et  minuit,  les  répétitiens  pou- 
vant avoir  lieu,  en  outre,  de  9  h.  à  12  heures. 

La   durée   des    services   est   de    : 

3  heures  pour  les  répétitions  y  compris  un 
quart   d'heure   d'entr'acte. 

3  h.  30  pour  la  représentation  y  compris  un 
quart  d'heure  d'entr'-acte. 

Les  quarts  d'heure  supplémentaires  seront 
rétribués  comme  suit  :  le  quart  heure  entre 
12  h.  et  14  heures,  entre  18  heures  et  20  heu- 
res,   minimum    3    francs    le   quart   d'heure. 

Tous    autres    quarts    d'heure    avant    minuit    : 

Minimum   3  francs  le   quart  d'heure. 

Un  quart  d'heure  après  minuit    :   5  francs. 

En  raison  des  conditions  spéciales  de  l'ex- 
ploitation cinématographique,  pour  les  salles 
comportant  permanence  totale  ou  partielle, 
des  accords  particuliers  pourront  intervenir  en- 
tre les  établissements  intéressés  et  le  syndicat 
des   musiciens. 

Art.  4.  — -  Tarif  des  répétitions  :  le  tarif  des 
répétitions  supplémentaires  est  fixé  à  30  frs 
par  musicien. 

Art.  5.  —  Remplacements  :  Tout  musicien 
appartenant  à  une  association  de  concerts  clas- 
siques devra  préalablement  à  tout  engagement 
en  faire  la  déclaration. 

Toute  direction  ayant  engagé,  en  connais- 
sance de  cause,  un  musicien  appartenant  à 
une  association  classique,  lui  permettra  de  se 
faire  remplacer  pour  assurer  le  service  de  l'as- 
sociation  à   laquelle   il    appartient. 

En  dehors  de  ces  cas,  les  remplacements  sont 
et    demeurent    interdits. 

Art.  6.  —  Préavis  :  En  dehors  des  engage- 
ments à  durée  déterminée  —  saison  d'hiver 
6  mois  ou  8  mois,  saison  d'été  4  mois  —  et 
des  engagements  comportant  un  supplément 
pour  courte-saison,  les  représentations  au  jour 
le  jour  ne  sauraient  excéder  14  jours.  Passé 
ce  délai,  les  musiciens  auront  droit  à  un  nou- 
veau préavis  de  quinzaine,  ou  à  une  prolonga- 
tion  déterminée. 

Les  musiciens  engagés  dans  un  établissement 
pour  une  durée  supérieure  à  8  mois  et  infé- 
rieure à  12  mois,  ainsi  que  ceux  engagés  pour 
une  durée  de  huit  mois  à  des  dates  situées  en 
dehors  du  1er  Octobre  au  31  Mai,  auront  la 
faculté  de  faire  assurer  leur  service  avant  le 
16-20  Septembre  et  après  le  31  Mai.  Dans  ce 
cas  l'autorisation  sera  accordée  après  avis  du 
Chef  d'Orchestre   sur  la  qualité  de  remplaçant. 

Une  commission  de  conciliation  composée  en 
égale  partie  de  membres  du  Syndicat  des  Di- 
recteurs de  Cinémas,  et  de  membres  du  Syn- 
dicat des  Artistes  Musiciens  de  Paris,  est  pré- 
vue. 

Le  présent  contrat  doit  être  dénoncé  par 
l'une  ou  l'autre  des  parties,  par  lettre  recom- 
mandée, trois  mois  avant  son  expiration,  fau- 
te de  quoi,  à  défaut  de  dénonciation,  il  sera 
renouvelé  par  tacite  reconduction  pour  la  sai- 
son suivante  et  correspondante  (saison  d'été  : 
1er  Juin  au  30  Septembre,  saison  d'hiver  . 
1"  Octobre  au  31   Mai). 

La  disposition  ci-dessus  ne  sera  applicable 
qu'aux  contrats  signés  après  la  date  de  mise 
en   vigueur   de   la   présente   convention. 

Toute  modification  particulière  à  la  présente 
convention  devra  faire  l'objet  d'une  entente 
préalable  entre  la  Direction  et  le  Syndicat  des 
Musiciens. 


Personnel  de  Cabine 

I.   —  OPERATEURS 

ATTRIBUTIONS   ET  CONDITIONS 
DE   TRAVAIL 

Les  attributions  de  travail  de  l'opérateur 
sont  déterminées  comme  suit   : 

1°  Le  montage,  la  vérification  et  l'organisa- 
tion du  programme,  la  projection  fixe  et  ani- 
mée, le  passage  des  disques,  l'utilisation  des 
micros  et  des  appareils  de  projection  fixe,  l'al- 
lumage et  l'extinction  de  la  salle,  ainsi  que  la 
commande  de  tous  dispositifs  placés  en  cabine. 

2°  L'entretien  du  matériel  de  projection  ani- 
mée, fixe  et  sonore,  ainsi  que  le  nettoyage 
courant   des    locaux   occupés   par   ces   matériels. 

Les  réparations  courantes  ayant  trait  au  ma- 
tériel de  projection  et  de  ses  accessoires  et  ne 
nécessitant    pas    l'intervention    d'un    spécialiste. 

3°  L'entretien  des  groupes  convertisseurs  et 
redresseurs,  ainsi  que  des  batteries  d'accumu- 
lateurs alimentant  les  appareils  sonores  et 
l'éclairage    de    secours. 

Les  réparations  de  ces  organes  ne  peuvent 
en  aucune  façon  incomber  à  l'opérateur,  celui- 
ci  ne  peut  être  rendu  responsable  d'un  mau- 
vais rendement  par  suite  d'une  usure  ou  d'une 
défectuosité  du  matériel  qu'il  aurait  signalée 
en  temps  voulu,  à  condition  toutefois  qu'il  ait 
été  dans  la  possibilité  matérielle  de  les  signa- 
ler. 

Un  même  opérateur  ne  peut  être  obligé  d'as- 
surer plus  de  six  heures  effectives  et  consé- 
cutives  de   projection. 

TARIFS 

1°  Chef  d'équipe  responsable  (sa- 
laire   hebdomadaire)     550  frs 

2°  Opérateur    : 

a)  Fournissant  dans  la  cabine  le 
maximum  de  durée  légale  de  travail, 
salaire    hebdomadaire    500  frs 

Toutefois,  le  salaire  est  fixé  à  472  fr.  50 
pour  les  opérateurs  des  salles  possédant  ac- 
tuellement un  service  régulier  d'entretien  ou 
de  dépannage  assuré  par  contrat  avec  le  four- 
nisseur   installateur   du    matériel. 

A   la    séance    : 

Pour   chaque    séance     d'une     durée 

maximum    de    4    heures     50  frs 

Pour  le  personnel  n'assurant  pas 
l'entretien  et  le  dépannage,  la 
séance     47   25 

SECOND  OPERATEUR 

a)  Attributions    et    conditions   de   travail. 

Le  second  opérateur  assure  le  roulement 
e  ncours  de  journée  de  l'opérateur;  il  peut 
être  seul  dans  la  cabine  mais  n'est  pas  res- 
ponsable de  la  mise  en  marche  de  la  cabine 
ni  de  l'entretien  du  matériel  et  n'est  pas  char- 
gé du   montage  du  programme. 

Il  n'y  aura  pas,  dans  les  salles  de  circuit  et 
d'actualités,  de  déclassement  d'emploi. 

b)  Tarifs. 

Seconds  opérateurs  fournissant 
dans  la  cabine  le  maximum  de  du- 
rée légale  de  travail,  salaire  hebdo- 
madaire          450  frs 

Toutes  contestations  sur  les  conditions  et 
attributions  de  travail  définies  ci -dessus  seront 
déférées   à   la  Commission  paritaire. 


20 


»**+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


AIDE-OPERATEUR 

a)  Attribution  et  conditions  de 
travail. 

La  qualification  «  aide-opérateur  »  ne  peut 
être  accordée  qu'après  un  an  de  pratique  de 
cabine,    et    après    18    ans    révolus. 

L'aide-opérateur  ne  peut,  sauf  cas  d'urgence, 
assurer  seul  la  marche  de  la  cabine. 

L'aide-opérateur  ne  pourra  devenir  opéra- 
teur qu'après  avoir  travaillé  pendant  deux  an- 
nées   en   qualité    d'aide-opérateur. 

b)  Tarift. 

1°  Aide-opérateur  fournissant 
dans  la  cabine  le  maximum  de  durée 
légale  de  travail,  salaire  hebdoma- 
re    275  frs 

Après  deux  ans  de  cette  fonction  et  s'il  n'y 
a  pas  de  place  d'opérateur  disponible,  le  sa- 
laire sera  porté  à  325  francs. 

Aide  opérateur  à   la  séance    : 

Le  cachet  27.50 

Après   deux   ans   de  fonction    : 

Le  cachet     32.50 

APPRENTIS 

a)  Attributions  et  conditions  de  travail. 

Les  apprentis  doivent  être  âgés  d'au  moins 
16   ans. 

Les  apprentis  ne  devront  en  aucun  cas  rem- 
plir ou  tenir  le  rôle  de  l'aide  qualifié. 

b)  Tarift   : 

1°  Fournissant  dans  la  cabine  le  maximum 
de   durée  légale   de    travail    : 

Salaire   hebdomadaire,    1"    semestre  .      100  frs 
2m«       —  150  frs 

2°  A  la  séance    : 

Le    premier    semestre,    le    cachet    ■  •  ■  •        10  frs 
Le  second  semestre,  le  cachet    15  frs 

Personnel  de  Remplacement 
et  de  Complément 

Pour  les  services  de  remplacement,  le  salai- 
re des  suppléants  —  opérateurs  et  aide -opéra- 
teurs —  doit  être  établi  au  prorata  des  salai- 
res hebdomadaires  ci-dessus  déterminés  par 
catégorie. 

HEURES    DE    NUIT 

Le  travail  effectué  après  la  fin  de  la  séance 
normale  du  soir  sera  compté  au  double  du 
temps  passé.  Toute  demi-heure  commencée  se- 
ra due  en  entier. 

Pour  tout  travail  de  nuit  commençant  après 
la  fin  de  la  séance  normale  du  soir,  il  est  ac- 
cordé au  personnel  une  demi-heure  de  repos 
pa3'é  afin  de  lui   permettre  de  se   restaurer. 

Pour  les  séances  normales  se  continuant 
après  minuit  et  demi,  les  heures  régulières  de 
travail  seront  comptées  au  double  du  temps 
passé.  Toute  demi-heure  commencée  sera  due 
en    entier. 

HEURES  SUPPLÉMENTAIRES 

Jusqu'à  minuit  les  heures  supplémentaires 
prévues  par  le  décret  d'administration  publi- 
que déterminant  l'application  du  temps  légal 
de  la  durée  du  travail  seront  majorées  d'un 
tiers. 

MATIN  DU  VENDREDI 

Les  heures  de  travail  effectuées  dans  cer- 
tains   établissements   le   vendredi   matin   comp- 


ciiNEMOTERAPsiiE   axxxx: 

teront   dans   la   durée   légale  de   la   semaine   de  maximum    une    fois    par    semaine,    la    journée 

travail.  pourra   être  divisée  en   trois   services. 

Pour  les  professionnels  payés  au  cachet,  cet  3°  Tous   services   supplémentaires   impliquant 

te  matinée   sera  rétribuée  au  tarif  d'un  cachet  un  déclassement  sera  compté  pour  trois  heures, 

tel    qu'il    est    déterminé    par    la    présente    con-  4°  Les    heures    supplémentaires    sont    suppri- 

vention    pour  chaque   catégorie   professionnelle.  mées. 

Exceptionnellement    elles    pourront    être    ef- 

HYGIÈNE   SÉCURITÉ  fectuées  pour  cas   de  force   majeure,   d'accident 

ou  de  mise  au  point  d'un  spectacle  en  confor- 

Dans  le  cas  de  danger  compromettant  la   se-  mité    du    règlement    d'administration    publique 

curité  du  personnel  de  cabine,  les  délégués  fe-  déterminant   les   modalités   d'application    de   la 

ront   à   la   direction   des   réserves   sur   la    conti-  loi  de   40   heures, 

nuation  du  travail.  5°  La    durée    du    repos    entre   deux   jours    de 

En  cas  de  contestation,  les  représentants  des  travail   ne  doit  pas   être   inférieure   à   8  heures 

syndicats  patronal  et  ouvrier,  signataires,     de-  consécutives. 

vront    conjointement    s'assurer    de   l'application  6°  Les    heures    supplémentaires    sont    payées 

des  règlements  d'hygiène   et  de  sécurité   et  no-  aux  taux   suivants    : 

tamment    l'évacuation    des    gaz    de    combustion  a)  au   prorata   du    salaire    hebdomadaire    de 

et    des    émanations    des    batteries     d'accumula-  base   lorsque   le   travail    est   fourni    pendant   la 

teurs.  durée    normale   du   spectacle,  toute   demi-heure 

La  boîte  à  pharmacie  réglementaire  doit  être  commencée   étant   intégralement   due. 

tenue  à  la  disposition  du   personnel.  b)  au    prorata    du    salaire    hebdomadaire    de 

Un   tableau   indiquant   les   soins   à   donner   à  base    majoré   de    100    %    lorsque    le    travail    est 

un  électrocuté  devra  être  affiché  en  cabine.  fourni  après  l'heure  de   la  fin   du  spectacle  du 

soir,    toute    heure    commencée    étant    intégrale- 

DÉLAI-CONGÉ  men*  due- 

c)  après  2  heures  du  matin  tout  travail  com- 
La   durée  de  délai-congé  réciproque,  sauf   les       mencé  comptera   pour  un  service  de  trois  heu- 
cas    de    faute    grave    ou    de    force    majeure,    est       res. 

fixée   selon   la   législation    et   les   usages    en    vi-  7°  Pour   un    travail      de      nuit      commençant 

gueur  à    :  après   la   représentation   du   soir   il   est   accordé 

Un    mois,    pour   les   chefs   d'équipe   responsa-       au    personnel    une    demi-heure    de    repos    payé, 
blés   et   les   opérateurs,  et  huit  jours,  pour  les       afin  de  lui  permettre  de  se  restaurer, 
seconds     opérateurs,     aides-opérateurs     et     ap-  8°  Lc  temPs  accordé  pour  le  repas  entre  les 

prentis.  représentations,  les   répétitions,   est  de   1   h.   30 

au  minimum. 
Le    changement    de   direction   ou    de    proprié-  g,  suite    de    difficultés    imprévisibles    la 

taire  d'une  salle  ne  peut  en  aucun  cas  justi-  direction  se  voyait  contrainte  d'accorder  moins 
fier  le  remplacement  ou  le  renvoi  du  person-  ,  h_  30  à  son  personnel  pour  lui  permettre  de 
n  se    restaurer,    elle    devrait    attribuer    une    som- 

me de  12  francs   à  chacun  des  intéressés  corn- 
CONGES   PAYES  me  indemnité  pour  repas  pris  à  l'extérieur. 

r,              „ .             .                ,              , .       ,          ,  Cette    indemnité    ne    peut    en  aucune    façon 

Des    congés    payes    seront    accordes    dans    les  r  ,  ,,             . 

....              .  .R .               .       .,       ,,T        ..  ,       01  annuler  le   paiement  des   heures  supplementai- 

conditions  spécifiées  au  chapitre  VI,  articles  21  v  vv 

et    23   de   la   Convention   collective   générale   du       res' 

spectacle.  u    _  SALAIRES   HEBDOMADAIRES 

A)  Chef   électricien    600   fr. 

TENUES  SPECIALES  B)  Chef   mécaniciefl 550  fr. 

Les    vêtements    de    travail    (combinaisons    ou       C)   Sous-chefs    électriciens     500  fr. 

tenues    similaires)    ainsi   que   l'outillage    seront       D)  Chef  de  Poste  électricien    450  fr. 

fournis  par  les  employeurs.  E>  Electriciens,  mécaniciens  et  chauf- 

f eurs    monteurs    425  fr. 

.«......,.     .  ~~~~~^    ~~ .  „..    ~-,,    „  En    ce   qui   concerne   les   établissements   dont 

TEMPS    ACCORDE    POUR   LES    REPAS  ,  .       ,.  _,  .  *  , 

«w%,^»xj-ri-       vuix    »^^    1XI"  n^  ]e   service   électrique   est   assure   par  le   person- 

Le  temps  accordé  pour  les  repas  entre  les  nel  de  la  Compagnie  Clémençon,  il  est  enten- 
représentations  est  d'une  heure  trente  au  mini-  du  1ue  ce  personnel  sera  payé  au  tarif  prévu 
mum  par    la    convention     collective     s'appliquant     à 

_.  ,  cette   compagnie. 

Si    par    suite    de   difficultés    imprévisibles,    la 

direction  se  voyait  contrainte  d'accorder  moins  tit    DELAI-CONGE 

d'une  heure   trente   à   son    personnel   de   cabine 

pour  lui  permettre  de  se  restaurer,  elle  devrait  La  durée  da  délai-congé  réciproque,  sauf  cas 

attribuer  une  somme  de  12  francs  à  chacun  de  force  majeure  ou  de  faute  grave,  est  fixée, 
des  intéressés  comme  indemnité  pour  repas  selon  la  législation  et  les  usages  en  vigueur,  à: 
pris   à  l'extérieur.  Un  mois'  Pour  les  cnefs  électriciens  et  chefs 

mécaniciens; 

Huit  jours  pour  les  autres  catégories  de  per- 
EleCtriClenS»  sonnel    indiquées    à    la    nomenclature    des    sa- 

Mécanlclens  et  Chauffeurs       Iaires 

IV.  —  CONGES  ANNUELS 
I.  —  ATTRIBUTIONS  ET  CONDITIONS 

DE   TRAVAIL  ^es   con8és   annuels    seront   accordés   au   per- 

sonnel,  conformément    au   chapitre   VI,   articles 
1°  Les  heures  de  présence   sont  fixées  par  la       21    à   23,   de   la    Convention   collective    générale 
direction    selon    les    besoins   de   l'établissement.       du  spectacle. 

2°  La  journée   de  travail   ne   pourra   être  ef-       — ■ 

fectuée  en  plus  de  deux  services.  Toutefois  les  Extrait  de  La  Cinématographie  Française  da 

jours    de    changement    de    programme    et    au       23  Avril  1937. 


~"*»~— ~"^     "^ 


LA  PRODUCTION 


\dfc 


SE  DISTINGUE  PAR 
SA  RÉGULARITÉ 
SA  DIVERSITÉ 
SA  QUALITÉ 
SES     VE  D  ETT  ES 


LES  FILMS  TOBIS  DE  LA  PREMIÈRE  TRANCHE  1937  SONT  PRODUITS 
SUIVANT  UN  RYTHME  MÉTHODIQUE  QUI  PERMET  DÈS  MAINTE- 
NANT A  TOUS  LES  DIRECTEURS  DE  SALLES  DE  PRÉVOIR  ET 
D'ASSURER    LEURS    SORTIES    RÉGULIÈRES 


_^ 


*UNE    FEMME    SANS    IMPORTANCE 

*LES    PERLES    DE     LA     COURONNE 

^MADEMOISELLE  MA  MÈRE 
^FRENCH-CANCAN 
^LE  TIGRE  DU  BENGALE 
^LE      TOMBEAU       HINDOU 

*LA  DAME  DE  MALACCA 
*N  U  I  T  S  DE  PRINCE 
*UN  FILM  DE  JACQUES  FEYDER 
*2    FILMS   SUR    LA    IXe   OLYMPIADE 

iriQfer 


■MM 


as 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 

«    FR 


RAPHIK 

SE 


23 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Texte  de  l'Arbitrage  de  M.  Mistler 


Arbitrage  concernant    les    Conventions   Collectives 
du   Spectacle   dans    la   Région   Parisienne 


Nous  soussigné,  Jean  Mistler,  Député,  an- 
cien Ministre,  désigné  par  l'unanimité  des 
arbitres  pour  statuer  en  qualité  de  surarbitre 
sur  l'ensemble  des  litiges  nés  de  la  rédaction 
et  de  l'application  des  conventions  collecti- 
ves à  intervenir  pour  la  Région  Parisienne 
entre  les  Fédérations  et  Associations  des  Di- 
recteurs d'Etablissements  de  Spectacle  d'une 
part,  la  Fédération  Nationale  du  spectacle,  la 
Fédération  des  Syndicats  d'employés  et  leurs 
Syndicats    intéressés    d'autre    part. 

Vu  le  procès-verbal  d'arbitrage  du  22  Mars 
1937  par  lequel  MM.  Levèque,  arbitre  pour 
les  Directeurs  de  Théâtres  Cinématographi- 
ques, Lehmann,  arbitre  pour  les  Directeurs 
de  Théâtres,  Fournier,  arbitre  pour  les  Direc- 
teurs de  Music-Halls,  Hartmann,  arbitre  pour 
les  dancings,  établissements  de  bals,  MM. 
Guiraud  et  Lefèvre,  trésorier  général  et  se- 
crétaire général-adjoint  de  l'Union  départe- 
mentale des  Syndicats  Ouvriers  de  la  Région 
Parisienne,  arbitres  pour  la  Fédération  du 
Spectacle  et  la  Fédération  des  Employés,  dé- 
signés en  application  de  la  loi  du  31  Décem- 
bre 1936,  ont  reconnu  que  les  divergences  qui 
les  séparent  rendaient  tout  accord  entre  eux 
impossible  et  s'en  remettent  à  l'arbitrage  de 
M.  Mistler  qu'ils  désignent  d'un  accord  una- 
nime   comme    surarbitre. 

Attendu  qu'il  résulte  de  ce  procès-verbal 
que  les  questions  sur  lesquelles  il  y  a  lieu  de 
statuer  sont  nombreuses   et  visent  notamment: 

a)  diverses  clauses  de  la  partie  commune 
des  conventions  collectives  applicables  1°  au 
Théâtre;  2'  au  Music-Hall;  3  au  Bal,  Dan- 
cing;   4"   au    Cinéma. 

fe)    les   modalités   de   travail    et   sa   durée; 

c)  les    salaires; 

d)  l'application  du  repos  hebdomadaire, 
des    congés    payés. 

Après  avoir  convoqué  et  entendu  contradic- 
toirement  au  cours  de  nombreuses  réunions 
Messieurs  les  Représentants  des  Directeurs  de 
Spectacle,  Théâtres,  Cinémas,  Music-Ha'ls, 
Bals,  Dancings,  et  Messieurs  les  Représen- 
tants de  la  Fédération  du  Spectacle,  de  la 
Fédération  des  Employés  et  des  Syndicats  in- 
téressés. 

Vu  le  protocole  du  4  Décembre  1936  accor- 
dant un  rajustement  immédiat  de  salaires  en 
attendant  la  signature  de  conventions  collec- 
tives pour  le  personnel  des  salles  d'exploita- 
tion cinématographique  et  assurant  la  rétroac- 
tivité au  1"  Janvier  1937  des  salaires  accor- 
dés  par   l'arbitrage    : 

Attendu  que  ce  protocole  a  été  prorogé  à 
diverses  reprises,  notamment  à  la  suite  de 
l'entrevue  du  11  Mars  1937  à  la  Présidence 
du  Conseil,  en  présence  de  M.  Haas,  adjoint 
au  Secrétariat  général  de  la  Présidence,  et 
que  son  effet  a  été  déclaré  valable  jusqu'à 
conclusion    du    surarbitre; 

Attendu  que  certains  contrats  collectifs 
provisoires  signés  en  Juin  1936  doivent  faire 
place    aux    conventions    collectives  ; 


Considérant  qu'en  raison  de  la  diversité 
des  professions  qui  coopèrent  à  l'activité  de 
l'industrie  du  Spectacle,  il  y  a  lieu  d'établir 
en    quatre    exemplaires    pour    : 

a)  le    Théâtre, 

b)  le    Music-Hall    et    le    Cirque, 

c)  les  Bals,  Dancings,  Etablissements  de 
nuit, 

d")    le    Cinéma, 

s  convention  collective  contenant  les  mê- 
mes clauses  générales  et  autant  d'annexés  à 
ces  conventions  qu'il  y  a  de  catégories  pro- 
fessionnelles   intéressées    : 

Avons  examiné  successivement  les  divers 
points  litigieux  qui  subsistaient  dans  les  tex- 
tes soumis  à  notre  arbitrage,  en  tenant  comp- 
te   : 

1"  de  l'ensemble  des  lois  sociales,  notam- 
ment de  celles  qui  concernent  le  repos  heb- 
domadaire, les  congés  payés,  et  la  durée  du 
travail,  en  nous  attachant  à  assurer  la  mise 
en  vigueur  immédiate  de  toutes  les  lois  pour 
lesquelles  les  décrets  ou  règlements  d'appli- 
cation ont  été  publiés,  et  à  préparer  dans  la 
pratique  la  mise  en  vigueur  rapide  des  autres; 

2"  de  la  nécessité  d'assurer  au  personnel 
le  libre  exercice  de  ses  droits  syndicaux  et 
de  lui  donner  des  garanties  quant  à  la  stabi- 
lité des    emplois; 

3"  de  la  nécessité,  d'autre  part,  de  garan- 
tir aux  employeurs  la  totalité  de  leurs  droits 
de  direction  et  de  gestion  des  entreprises 
dont  ils  sont  moralement  et  matériellement 
responsables. 

En  ce  qui  concerne  les  salaires,  nous  avons 
comparé  non  seulement  les  propositions  des 
employeurs  et  les  revendications  des  em- 
ployés, mais  encore  les  salaires  avant  le  mois 
de  juin  1936  et  après  les  augmentations  ac- 
cordées dans  la  plupart  des  catégories  de  per- 
sonnel, nous  avons  admis  pour  principe  la  con- 
solidation des  avantages  obtenus  à  titre  pro- 
visoire, et  la  révision  périodique  des  salaires, 
à  la  demande  de  l'une  ou  l'autre  des  deux 
parties,  pour  tenir  compte  des  variations 
éventuelles   du    coût   de   la   vie. 

Avons  arrêté  le  texte  de  ladite  convention 
collective  générale  et  de  ses  annexes,  qui  est 
joint    à    la    présente   sentence. 

En  ce  qui  concerne  les  régisseurs  de  Théâ- 
tres, nous  nous  sommes  trouvés  en  présence 
d'une  convention  collective,  signée  le  4  Jan- 
vier 1937  entre  la  Chambre  Syndicale  des 
Directeurs  de  Théâtres  et  les  Syndicat  pro- 
fessionnel des  Régisseurs  de  Théâtres  de  Pa- 
ris (5,  rue  Collette  à  Paris)  et  d'un  projet  de 
convention  collective  entre  les  Directeurs  et 
le  Syndicat  des  Régisseurs  de  Théâtres  (af- 
filié à  la  C.  G.  T.),  24,  rue  Germain-Pilon, 
à    Paris,     nous    avons     constaté    que,     sauf     sur 


un  point,  concernant  les  Directeurs  et  Admi- 
nistrateurs de  scène,  les  deux  textes  étaient 
pratiquement  semblables,  nous  les  avons  mis 
en  concordance  dans  le  projet  de  convention 
à  signer  entre  les  Directeurs  et  le  Syndicat 
des  Régisseurs  de  Théâtres  (24,  rue  Germain- 
Pilon)  et  décidons  que  l'article  IV  du  contrat 
signé  le  4  Janvier  1937  entre  les  Directeurs 
et  le  Syndicat  Professionnel  des  Régisseurs 
de  Théâtres  de  Paris  sera  modifié  conformé- 
ment  à  l'avenant   ci-annexé. 

En  ce  qui  concerne  le  Syndicat  des  Agents 
de  Maîtrise,  la  signature  d'une  convention 
collective  particulière  a  été  jugée  prématu- 
rée. Elle  interviendra  après  la  conclusion  des 
pourparlers  en  cours,  les  stipulations  de  la 
convention  collective  générale  des  Spectacles 
étant  dès  maintenant  applicables  aux  catégo- 
ries de  personnel  qui  ne  rentrent  pas  dans  le 
cadre  des  conventions  collectives  particulières 
ci-annexées. 

Les  nouvelles  conventions  collectives  ci- 
annexées  entraînent  une  lourde  charge  sup- 
plémentaire pour  l'industrie  des  Spectacles, 
en  raison  notamment  de  l'application  intégra- 
le du  repos  hebdomadaire,  de  la  limitation  de 
la  durée  du  travail,  de  certains  rajustements 
de  salaires,  et  de  la  suppression  du  pourboi- 
re. A  l'avenir,  l'Industrie  du  Spectacle  appli- 
quera toutes  les  dispositions  des  lois  sociales, 
malgré  les  difficultés  inhérentes  aux  condi- 
tions spéciales  de  l'exploitation,  elle  suppor- 
tera donc  toutes  les  charges  que  supportent 
les  autres  branches  de  l'économie  nationale. 
Il  est  de  notre  devoir  de  signaler  aux  Pou- 
voirs Publics  que,  dans  ces  conditions,  la 
suppression  des  charges  exceptionnelles  qui 
grèvent  l'industrie  des  Spectacles  devient 
pour  elle  une  question  de  vie  ou  de  mort.  La 
taxe  d'assistance  publique,  désignée  sous  le 
nom  de  «  droit  des  pauvres  »  frappe  les 
Théâtres,  Music-Halls  et  Cinémas  à  8,75  % 
et  les  bals  à  21,75  %  ;  la  taxe  d'Etat  varie 
de  2  %  (Théâtres)  à  10  %  (Bals).  Il  n'existe, 
à  notre  connaissance,  aucun  autre  exemple 
d'une  fiscalité  aussi  excessive,  il  est  impossi- 
ble de  n'y  point  voir  la  principale  raison  de 
la  situation  extrêmement  difficile  de  l'indus- 
trie   du    Spectacle. 

La  première  branche  touchée  a  été  le  théâ- 
tre, au  point  qu'une  vingtaine  de  salles  ont 
cessé  leur  exploitation  depuis  1919,  la  situa- 
tion des  Music-Halls,  des  Cinémas,  des  Eta- 
blissements de  Danse  est  devenue  aussi  mau- 
vaise. Nous  n'hésitons  pas  à  déclarer  que, 
dans  notre  pensée,  la  mise  en  vigueur  des 
nouvelles  conventions  collectives  du  Specta- 
cle doit  s'accompagner  d'un  retour  immédiat 
au  régime  commun  de  la  fiscalité,  sous  peine 
de  réduire  les  uns  à  la  faillite,  les  autres  au 
chômage,  les  patrons  et  les  employés  d'une 
industrie  qui  occupe,  dans  la  Région  Pari- 
sienne,   plus    de    50.000    travailleurs. 

Fait  â   Paris,   le    15   Avril    1937. 
Jean   Mistler. 


24 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


U£R/\PHIE 

SE 


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La  Sortie  en  Flèche  de  "L'HOMME  A  ABATTRE" 


Dans  notre  référendum  publié  dans  le 
Numéro  spécial  (page  71),  nous  avons  si- 
gnalé les  grands  succès  du  début  de  cette 
année  :  Nitchevo,  Courrier-Sud,  Pépé  le 
Moka,  Cargaison  Blanche,  etc. 

A  cette  liste  il  convient  d'ajouter 
L'Homme  à  abattre,  qui  enregistre  des  ré- 
sultats particulièrement  brillants. 

C'est  ainsi  que  l'on  nous  signale,  de  Mar- 
seille, que,  du  19  au  25  mars,  ce  film  a  fait 
au  cours  de  la  première  semaine  au  Capi- 
tule plus  de  116.000  francs.  La  deuxième 
semaine  n'a  pas  été  moins  brillante. 

A  l'Olympia  de  Bordeaux,  le  même  film  a 
réalisé,  du  12  au  18  mars,  plus  de  81.000 
francs;  à  l'Eden  de  Toulon,  53.741  francs; 
à  l'Escurial  de  Nice,  plus  de  58.000  francs; 
au  Rex  de  Grenoble,  plus  de  65.000;  au 
Familial  de  Lille,  plus  de  70.000. 

A  Lyon  enfin  —  fait  très  rare  —  L'Homme 
à  abattre  a  tenu  l'affiche  du  Tivoli  pen- 
dant trois  semaines;  au  cours  de  la  pre- 
mière semaine,  du  19  au  25  mars,  il  a  réa- 
lisé plus  de  60.000  francs. 

L'Homme  à  abattre  est  donc  le  digne 
successeur  de  Deuxième  Bureau  et  des 
Loups  entre  eux. 


A  Marseille,  Marcel  Papol  tourne  en  même  temps 
deux  Films  avec  Fernandel 


On  a  annoncé  déjà  que  Marcel  Pagnol 
tourne  Arsule,  d'anrès  Regain,  de  Jean  Gio- 
no, avec  Fernandel  comme  principale  ve- 
dette. 

Mais  voici  aue  depuis  deux  jours,  tandis 
que  les  prises  de  vues  d'Arsule  se  poursui- 
vent, Marcel  Pagnol  a  commencé  un  nouveau 
film  avec  Fernandel. 

Ce  sera  un  grand  film  comique  et  satiri- 
que, une  sorte  de  critique  du  milieu  ciné- 
matographique. Le  rôle  de  Fernandel  est  des 
plus  cocasses. 

Ce  film  est  réalisé  dans  les  studios  de  Mar- 
cel Pagnol  à  Marseille,  tandis  que  l'on  conti- 
nue les  prises  de  vues  d'Arsule  dans  la  cam- 
pagne provençale. 

Comme  on  le  voit,  l'activité  de  Marcel  Pa- 
gnol n'est  pas  en  défaut. 


Le  Docteur  Giannini  va  venir  en  Europe 


Le  Dr  Giannini,  président  des  United  Ar- 
tists,  s'embarquera  à  New-York  le  4  mai  pro- 
chain à  bord  du  Queen  Mary,  à  destination 
de  l'EuroDe. 

C'est  le  premier  voyage  à  l'étranger  du 
Dr  Giannini  depuis  son  élection  à  la  prési- 
dence de  la  grande  compagnie  américaine. 

■  Des  essais  de  prises  de  vues  en  cou- 
leurs viennent  d'avoir  lieu  à  l'intérieur  de 
l'abbaye  de  Westminster,  en  vue  de  la  réa- 
lisation des  films  en  couleurs  qui  seront 
tournés  le  jour  du  couronnement. 


Les  Prix   d'Entrées  déterminés 
à  Toulouse  sont  respectés 

M.  A.  Pouget,  directeur  du  Trianon  de 
Toulouse  et  président  de  l'Association 
des  Directeurs  de  Spectacles  de  Tou- 
louse, nous  envoie  une  lettre  de  mise  au 
point  que  nous  nous  empressons  d'insé- 
rer: 

Monsieur, 

Je  suis  très  surpris  de  l'information  pa- 
rue dans  le  numéro  du  9-16  avril  de  votre 
estimable  journal,  sous  la  signature  de  vo- 
tre correspondant  M.  Bruguière,  concernant 
mon  établissement  et  relatif  à  la  baisse  des 
prix  d'entrée. 

Cette  information  est  totalement  inexacte 
et  si,  un  jour  seulement,  j'ai  voulu  faire 
bénéficier  mon  public  d'un  tarif  réduit 
aux  places  bon  marché,  c'est  à  titre  tout 
à  fait  exceptionnel.  D'ailleurs,  une  autre 
grande  salle  de  la  ville  a  tenté  la  même 
expérience  le  dernier  jour  de  son  pro- 
gramme. 

Il  ne  s'ensuit  pas,  par  conséquent,  que 
cette  mesure  ait  été  généralisée  pas  plus 
chez  moi  qu'ailleurs.  Les  prix  d'entrée  dé- 
terminés au  sein  de  notre  Association  sont 
régulièrement  maintenus  par  tous  les  éta- 
blissements de  première  vision. 

Je  vous  serais  très  reconnaissant  de  bien 
vouloir  publier  cette  rectification  dans  vo- 
tre prochain  numéro. 

Avec  mes  remerciements,  recevez,  Mon- 
sieur, l'expression  de  mes  sentiments  les 
meilleurs. 

A.  Poucet. 


Augmentation   de   la   Valeur 

en     Douane    des    Négatifs    et 

Positifs   Lavande  ? 


Il  apparaîtrait  que  la  valeur  à  déclarer 
à  la  douane  pour  les  films  lavande  serait 
augmentée,  ainsi  que  celle  des  films  né- 
gatifs, ce  qui  entraînerait  une  augmen- 
tation des  droits  et  de  la  taxe  de  6  %. 

Nous  rappelons  qu'en  ce  moment  la 
valeur  imposable  est  calculée  à  raison 
de  5  francs  le  mètre  pour  les  films  la- 
vande, comme  pour  les  films  positifs,  et 
25  francs  le  mètre  pour  les  films  néga- 
tifs. 

♦ 

AUX     FILMS     ÉPOC 


M.  André  Hallion,  le  sympathique  direc- 
teur des  Films  Epoc,  actuellement  souffrant 
nous  informe  qu'il  vient  de  transmettre  tous 
ses  pouvoirs  à  son  ami,  M.  Léon-Edouard 
Carré,  qui  fut  son  collaborateur  immédiat 
depuis  la  réalisation  du  film  Jeunesse. 

Nous  souhaitons  un  prompt  rétablisse- 
ment à  M.  André  Hallion  et  espérons  que 
très  prochainement  il  reprendra  son  activité 
parmi  nous. 


M.  Jorge  M.  Doda  meilleur  Cinéaste 
en  Amérique  latine 


M.  Joree  M.  Doda,  producteur  de  films 
mexicains,  comnte  parmi  les  grands  amis 
de  notre  pays.  Depuis  des  années,  il  pro- 
page d'une  façon  active,  et  avec  le  con- 
cours de  M.  Paul  Hainsselin,  le  film  fran- 
çais en  Mexique,  Colombie,    Venezuela. 

Aussi  sommes  nous  très  heureux  de  si- 
gnaler l'énorme  succès  que  remporte  actuel- 
lement le  récent  film  de  M.  J.  M.  Doda  : 
Tras  La  Reja,  film  excellent  que  la  presse 
mexicaine  compare  aux  meilleurs  films 
américains. 

A  la  suite  de  cette  belle  réussite,  notre 
confrère  le  Journal  Français  du  Mexique, 
du  9  mars  dernier,  nous  apprend  que  M. 
Doda  a  obtenu  le  premier  prix  avec  mé- 
daille de  vermeil  dans  le  dernier  concours 
cinématographique,  comme  le  meilleur  ci- 
néaste de  l'Amérique  latine. 

Nous  sommes  heureux  d'adresser  à  M. 
Jorge  Doda  nos  très  sincères  félicitations, 
et  espérons  vivement  que,  très  prochaine- 
ment, nous  aurons  l'occasion  d'applaudir 
en  France  son  film  Tras  La  Reja. 


Liam  0'  Flaherty,  le  célèbre  Irlandais,  va  produire 
un  Film  m  France 

Liam  O'Flaherly,  qui  est  à  Paris  depuis 
quelques  semaines,  de  retour  d'Hollywood, 
a  cédé  aux  Films  Derby  les  droits  d'adapta- 
tion cinématographique  pour  le  monde  en- 
tier de  son  roman  Le  Puritain. 

Liam  O'Flaherty  travaille  actuellement  au 
découpage  et  aux  dialogues  de  cette  œuvre 
avec  Jeff  Musso,  qui  mettra  en  scène. 

L'auteur  du  Mouchard  (The  Informer)  se 
trouve  extrêmement  satisfait  de  collaborer 
à  la  mise  en  scène  dont  rien  ne  laissera 
à  désirer,  tant  au  point  de  vue  interpréta- 
tion qu'au  noint  de  vue  technique. 

Armand  Siossian  dirigera  cette  produc- 
tion. 


Uu  Intéressant  Référendum 
pour  la  Découve*te    d'une    Vedette 

Une  puissante  campagne  publicitaire, 
appuyée  par  la  grande  presse  et  la  presse 
régionale,  va  amener  le  public  à  participer 
à  un  référendum  sur  la  découverte  d'une 
vedette  qui  sera  la  partenaire  de  Jean  Ga- 
bin  dans  le  film  Rumeurs. 

Une  prime  gratuite  sera  délivrée  à  tout 
votant. 

Des  prix  imnortants  et  nombreux  seront 
attribués. 

Exploitants,  soyez  prêts  à  renseigner  vo- 
tre fidèle  clientèle,  à  recevoir  les  votes  des 
nouveaux  clients  que  cette  publicité  vous 
amènera  et  à  les  satisfaire  en  leur  remet- 
tant vous-mêmes  les  primes. 

Il   n'en   résultera   aucun   frais   pour  vous. 

Pour  détails,  s'adresser  aux  producteurs  : 
Bonzo-Films,  14,  rue  de  Marignan,  Pa- 
ris (8e). 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIIMEtà 


RAPHIE 

SE 


25 


♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦ 


UN  IMPORTANT  ARBITRAGE  A  PROPOS  DE 
L'INCIDENCE  DES  40  HEURES  DANS  LES  STUDIOS 

Les  Jours   de  Fête   légale  sont  récupérables 


Nous  avons  signalé  qu'à  la  suite  de  la 
récente  grève  déclanchée  dans  les  stu- 
dios de  prise  de  vues,  le  Président  du 
Conseil  avait  nommé  un  surarbitre,  en 
l'occurence  M.  Grunebaum-Ballin,  con- 
seiller d'Etat,  pour  résoudre  le  conflit 
existant  entre  la  Chambre  Syndicale  des 
Industries  Techniques  et  le  Syndicat  Gé- 
néral  des  Travailleurs   du   Film. 

Voici  les  principaux  attendus  de  la 
sentence  dont  la  conclusion  confère  aux 
employeurs  le  droit  de  récupérer  les 
jours  de  fête  légale. 

Considérant  qu'il  résulte  des  renseignements 
fournis  au  surarbitre  soussigné  que  le  conflit 
qui  donne  lieu  au  présent  arbitrage  est  né  à 
l'occasion  des  congés  de  Pâques;  que  les  ou- 
vriers des  studios  de  la  région  parisienne,  avi- 
sés par  les  employeurs  qu'ils  devraient  tra- 
vailler le  samedi  2  Avril,  afin  de  récupérer  du- 
rant le  samedi  habituellement  consacré  au  re- 
pos, la  journée  chômée  du  lundi  29  Mars  (lun- 
di de  Pâques)  fête  légale,  ont  opposé  un  refus 
aux   injonctions   de   leurs    employeurs; 

Considérant  que  les  deux  arbitres,  après 
avoir  entendu  les  parties,  ont  précisé  comme 
suit   les   points   soumis   à    l'arbitrage    : 

1°  En  cas  de  fête  légale,  les  employeurs 
ont-ils  le  droit  de  faire  travailler  leurs  em- 
ployés ou  ouvriers  pendant  le  jour  ou  la  demi- 
journée   de  repos  ? 

2°  Dans  l'affirmative,  y  a-t-il  lieu  à  compen- 
sation ? 

3°  S'il  y  a  lieu  à  compensation,  quelle  en  est 
la   nature   et    l'importance  ? 

Considérant  qu'il  est  établi  que  la  princi- 
pale cause  du  conflit  qui  est  survenu  réside  dans 
une  divergence  d'opinions  quant  à  l'interpré- 
tation à  donner  au  dernier  paragraphe  de  l'ar- 
ticle 3  du  décret  du  29  Décembre  1936,  déter- 
minant les  modalités  d'application  de  la  loi 
du  21  Juin  1936  sur  la  semaine  de  quarante 
heures  dans  les  industries  dites  polygraphi- 
ques   (groupe   4   E   de   la   Nomenclature   des   in- 


dustries  et   professions)  ; 

Que  ce  texte,  qui  se  trouve,  d'ailleurs,  repro- 
duit dans  de  très  nombreux  décrets  intervenus 
pour  fixer  les  modalités  d'application  de  ladi- 
te loi,   est   ainsi  conçu    : 

Dans  les  établissements  où  le  régime  de 
travail  comporte  normalement,  outre  le  repos 
hebdomadaire,  un  jour  ou  ure  demi-journée 
de  repos,  il  pourra  être  travaillé  ce  jour  ou 
cette  demi-journée  de  repos,  lorsqu'une  au- 
tre journée  aura  été  chômée  en  raison  d'une 
fête  légale.  L'inspecteur  du  travail  pourra 
autoriser,  après  consultation  des  organisa- 
tions patronales  et  ouvrières  intéressées,  la 
récupération  des  autres  journées  qui  seraient 
chômées  en  raison  de  fête  locale  ou  autres 
événements  locaux.  En  aucun  cas  ces  récu- 
pérations ne  pourront  avoir  pour  effet  de 
porter  à  plus  de  quarante  heures  la  durée  du 
travail    hebdomadaire. 

Considérant  qu'après  avoir  ainsi  fixé  le  sens 
de  l'article  3,  dernier  paragraphe,  du  décret 
susvisé  du  29  Décembre  1936  et  après  avoir 
constaté  que  ce  décret  a  force  exécutoire  à  ti- 
tre définitif,  puisqu'il  n'a  fait  l'objet  d'aucun 
pourvoi  devant  le  Conseil  d'Etat  dans  le  délai 
légal,  le  surarbitre  n'a  pas  entièrement  accom- 
pli la   mission   qui   lui   est   confiée; 

Que  pour  tous  ces  motifs  on  doit  considérer 
comme  absolument  conforme,  non  seulement 
aux  termes  exprès  de  la  loi  mais  à  l'esprit  du 
législateur,  une  disposition  telle  que  celle  de 
l'article  3  du  décret  du  29  Décembre  1936,  qui 
accorde  à  l'employeur  le  droit  de  faire  travail- 
ler quarante  heures  ses  employés  et  ouvriers 
durant  chaque  semaine  comportant  un  jour 
férié  aussi  bien  que  durant  toute  autre  se- 
maine; 

DECIDE    • 

Article  premier.  —  La  disposition  finale  de 
l'article  3  du  décret  du  29  Décembre  1936 
fixant  les  modalités  d'application,  dans  les  in- 
dustries du  Livre,  de  la  loi  du  21  Juin  1936, 
sur  la  semaine  de  40  heures,  et  qui  a  été  prise 


Sous-titres  en  fou.es  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  er  00-29 

Le   procédé  TITRA-FILM   vous   garantit   sur   n'Importe 
-    quelle    émulsion    positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 
Les  copies   sous-titrées    par    TITRA-FILM    peuvent   être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


26 


*+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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%  k  L  &J  E    r  £  ¥  r>  S    r  A'8  S  !  F  r  a  U  £    MAUVAIS    s  ARC  ON    à  A  !    a  £  c  0  H  8 
IS0«    STOP    CAST'lLLE    P0iT./£.RS     ftLEPHGNc    MAUVAIS    5  Â  «  C  0  N 
il'     SALLES    U2H\     ÇOïjLÊS    S  f  G  p    DANS    t,  c  S     DîdX     Hu£S 
-J  d  l  I  C    £  N  T  H  G  U  S  I  A  S.'P  E    A  P  P  L  A  U  B  J    P  0  y  f    ft  fl  t  P ,-?  £    - 


Un  mauvais    Garçon  et  Prends  la  Route  deux  films  A.  C.  E.  qui  remportent  de  brillants  succès  pn   Province 


en  conformité  des  termes  et  de  l'esprit  de  la 
dite  loi,  confère  aux  employeurs  le  droit  de 
faire  travailler  leurs  employés  et  ouvriers  dans 
les  établissements  où  le  régime  de  travail  com- 
porte normalement,  outre  le  repos  hebdomadai- 
re, un  jour  ou  une  demi-journée  de  repos,  le 
jour  où  cette  demi-journée  de  repos,  lorsque 
l'autre  journée  aura  été  chômée  en  raison  d'une 
fête   légale. 

L'exercice  de  cette  faculté  de  la  seule  appré- 
ciation  du   chef   d'établissement. 

Art.  2.  —  Il  incombe  aux  employeurs  de  ne 
faire  usage  de  la  faculté  qui  leur  appartient 
en  vertu  de  la  disposition  réglementaire  préci- 
tée que  dans  la  mesure  où  la  récupération  ain- 
si autorisée  correspond  aux  besoins  de  la  pro- 
duction. Il  leur  incombe  également  de  recher- 
cher, soit  par  des  ententes  entre  eux  et  leurs 
personnels,  soit  par  des  ententes  entre  organi- 
sations patronales  et  ouvrières  intéressées,  si 
des  modalités  autres  que  celles  qu'a  prévues, 
Dour  la  récupération  du  jour  de  fête  légale 
chômé,  l'article  3,  du  paragraphe  dernier  du 
décret  du  29  Décembre  1936  et  répondant 
n  lieux  aux  convenances  communes  ne  peuvent 
pas   être   adoptées. 

Fait    à    Paris,    le    17    Avril    1937. 

Signé    :   P.   Grunebaum-Ballin. 


4  :  K  S  A  K 


Le  Ve  référendum  organisé  par  La  Dépê- 
che de  Toulouse,  vient  de  classer  César  avec 
1(>.(S36  voix  comme  premier  film  sur  26.000 
votants.  Ce  référendum  vient  donc  confir- 
mer le  référendum  organisé  par  notre  revue 
auprès  des  principales  salles  de  première  vi- 
sion en  France,  Afrique  du  Nord  et  Belgique 
et  dont  nous  avons  publié  les  résultats  dans 
notre  numéro  spécial  (page  71). 


Un  nouveau  Cinéma  à  Casablanca 

Casablanca.  —  Les  travaux  de  construc- 
tion et  d'aménagement  d'un  nouveau  ci- 
néma se  poursuivent  activement.  On 
pense  que  cette  salie  sera  ouverte  pour 
octobre.  Elle  sera  réservée  aux  films  de 
deuxième  vision,  et  les  prix  des  places 
seront  des  plus  populaires.  Le  nom  n'a 
pas  encore  été  fixé  définitivement. 


Salle  de  Vision  F.I.F. 

31,  Champs-Flysées,  Paris 

Nous  apprenons  que  la  salle  de  projec- 
tion F.  I.  F.,  31,  avenue  des  Champs-Ely- 
sées, vient  de  faire  installer  un  disposi- 
tif permettant  de  passer  les  films  en 
double-bande  (image  et  son),  sans 
interruption  entre  chaque  partie.  Cette 
installation,  qui  n'existait  jusqu'à  ce  jour 
que  dans  les  studios,  évitera  aux  pro- 
ducteurs de  longs  déplacements  et  une 
grande  perte  de  temps. 

Nous  profitons  de  cette  occasion  pour 
rappeler  que  celte  salle  de  vision,  la  plus 
grande  et  la  plus  luxueuse  des  Champs- 
Elysées,  n'a  pas  modifié  ses  prix: 
Tarif    pour    40    personnes    maximum  : 

De  8  h.  30  à  12  heures:  50  fr.  l'heure; 

De  12  heures  à  19  heures:  00  fr.  l'heure; 

De  19  heures  à  minuit:  80  fr.  l'heure; 

Après   minuit  :    100   francs   l'heure. 

De  40  à  200  personnes  :  prix  forfai- 
taire à  débattre. 

.Minimum  de  location  :  1/4  d'heure. 

Augmentation  de  20  francs  par  heure 
pour  la  projection  en  double-bande  sans 
interruption. 

La  salle  F.  I.  F.  rappelle  également 
qu'elle  assume  l'entière  responsabilité 
des  films  qui  lui  sont  confiés  et  qu'elle 
s'engage  à  les  rendre  dans  l'état  où  ils 
étaient  lors  de  leur  remise. 


Renée  Devillers  et  Victor  Francen  dans 
L'Appel  de  la  Vie  réalisé  par  Georges  Neveux 


■  Le  grand  film  humoristique  La  Tendre 
Ennemie  tiré  de  la  pièce  d'André-Paul  An- 
toine qui  vient  d'être  repris  avec  le  plus 
grand  succès  au  Vieux  Colombier,  passera 
dans  le  circuit  Pathé  à  partir  du  7  mai. 


r  -i  ■w-iTTîT    -"""*-- 


DANIELL     DAQRIEUX 


^ioX, 


)mwï^ 


Vemîer  de  la  Série  des  Grands-Films  de 

PARIS -SOIR 


UNE    PRODUC 


VENTE  À    L'ETRANGER 

Z.SILBERBERG 

92  AVENUE  DESCHAMPS-£LYSÉES*PAI 


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CINE 


R§phie    riiimir 


Une  belle  vue  de  Troïka  (Sur  la  Piste   Blanche),    le   film   de  Jean   Dréville 
qui   va  sortir  procha;nement. 


JACQUES   DE  BARONCELLI 
TOURNE  LES  EXTERIEURS  DE 
FEU   » 

Aj)iès  avoir  réalisé  aux  stu- 
dios de  Billancourt  tes  intérieurs 
de  Feu,  Jacques  de  Baroncelli  et 
sa  troupe  sont  partis  pour  Tou- 
lon, où  différentes  scènes  mari- 
times seront  enregistrées  avec  le 
concours  de  la  Marine  Française. 
C'est  ensuite  au  Maroc  que  Jac- 
(pies  de  Baroncelli  transportera 
le  champ  de  ses  opérations.  Feu 
grand  film  d'atmosphère  mariti- 
me, nous  montre,  en  effet,  dif- 
férents épisodes  de  la  lutte  en- 
gagée entre  les  autorités  fran- 
çaises et  les  trafiquants  qui  ap- 
provisionnent en  armes  les  dis- 
sidents marocains.  Edwige 
Feuillère  et  Victor  Francen  sont 
les  protagonistes  de  Feu!  dont 
la  distribution  comprend,  en  ou- 
tre les  noms  de  Bergeron,  Roger 
Legris,  Solange  Sicard,  Camille 
lierl.  Beauchamp,  Aimos  et  Jac- 
ques Buumcr. 


Francœur 

LE   MESSAGER.  Raymond 

Rouleau  poursuit  l'émouvant 
(ilin  adapté  de  la  pièce  d'Hen- 
ry Bernstein.  Des  scènes  entre 
Jean  Gabin  et  Gaby  Morlay, 
entre  Gaby  Morlay  et  Jean- 
Pierre  Aumont  viennent  d'être 
tournées  dans  l'atmosphère  la 
plus  chaleureuse  (Albatros). 


La  Viliette 

LA  BATAILLE  SILENCIEUSE 

(Le  Poisson  Chinois).  —  Dans  itn 
immense  décor  de  gare,  Pierre 
Hilton  tourne  la  scène  de  l'atten- 
tat raté  contre  le  ministre  bul- 
gare. 

MIRAGES.  —  On  tourne  quel- 
ques petites  scènes,  mais  le  mon- 
tage est  commencé. 


Epinay 

(ECLAIR) 

On  ne  tourne  rien.  On  monte 
le  film  sur  la  haute  couture  et 
la  haute  mode  pour  M.  de 
Hubsch.  (Atlantic  Films). 


Le  Travail  da 


Billancourt 

GRIBOUILLE  est  à  peu  près 
terminé  sauf  pour  quelques  rac- 
cords et  extérieurs. 

LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. -  Avec  les  extérieurs 
le  film   se  termine. 

DOUBLE  CRIME  SUR  LA  LI- 
GNE MAGINOT.  -  -  Félix  Gan- 
déra  a  commencé  la  réalisation 
de  ce  film  d'espionnage  et  de 
mort  qui  se  déroulera  dans  des 
décors  de  forteresses  et  de  sou- 
terrains bétonnés.  Voici  la  dis- 
tribution complète  :  Véra  Korè- 
ne  et  Véra  Engels,  MM.  Victor 
Francen,  Jacques  Baumer,  Vi- 
tal, Jacques  Berlioz,  Henri 
Guisol,  Fernand  Fabre,  Albert 
Weill,  Pierre  Magnier,  Jac- 
ques Vitry,  Marcel  Vidal.  Opé- 
rateurs :  Nicolas  Hayer  et  Vil- 
let.  Décors  :  Robert  Gys. 

FEU.  --  A  Toulon  J.  de  Ba- 
roncelli tourne  ses  extérieurs 
avec  le  camion  des  Studios. 


St-Laurent-du-Var 

(NIŒA    FILMS) 
IDYLLE   AU    SOLEIL.  M. 

Proost  commence  ce  film,  (l'est 
une  production  en  couleurs, 
procédé  Prodax  qui  sera  réalisée 
en  deux  versions:  française  et 
anglaise.  Parmi  les  vedettes,  on 
cite  :  Lisette  Lanvin,  Simone 
Mareuil.  Ce  film  comportera 
également  une  version  en  noir  et 
blanc. 


Fernandel  dans  Les  Dégourdis  de   la   11"    qui    vient    de   passer  pendant 
quatre  semaines  au  Théâtre  Paramount. 


On    annonce 


■  SANS  ESCALE.  Le  beau 
roman  du  Commandant  aviateur 
Paul  Bléry  sera  une  production 
Marca-Rosa,  .<jui  annonce  une 
autre  production  :  PARIS-BRU- 
XELLES. 

■  UN  FILM  DE  BACH. 
Wulschleger  prépare  le  pro- 
chain  film  de  Bach  sur  un  scé- 
nario d 'Yves  Mirande.  Bach 
.sera  entouré  de  Saturnin-Fabre, 
Vvetle  Lebon,  Gilbert  Gil,  Ai- 
mos, Claude  Marty  et  Thérèse 
Dorny.  Opérateurs  :  Colas  el 
Ribault.  Pr.  :  V.D.I.F.  Ed.  ■  (' 
C.  C. 

■  LES  PASSEURS  D'HOM- 
MES. —  Pour  ce  film  Jean  Gal- 
land  et  Paul  Azaïs  ont  été  enga- 
gés par  René  Jayet,  ainsi  que 
Constant  Rémy. 

■  L'ESCADRILLE.  Max  de 
Vaucorbeil  tournerait  L'ESCA- 
DRILLE. 

1  NEUF  DE  TREFLE.  Lu- 
cien Mayrargues  tournera  ce 
Hlm  dont  Meg  Lemonnier,  Al- 
bert Préjean,  Duvallès  et  Mary 
Serta  seront  les  interprètes. 

■  RUMEURS.  —  Jacques  Da- 

roy  va  tourner  une  production 
Broiizo  Films  sur  un  scénario  de 
Simon  Gantillon,  l'auteur  de 
MAYA.  Jean  Gabin  serait  la  ve- 
dette masculine. 

■  JEAN-FRANÇOIS  DE  NAN- 
TES. Le  roman  (/'Henry- 
Jacques  sera  réalisé  sous  peu  en 
Vendée  maritime  par  Michel 
Bernheim.  Carlo  Rim  a  été  pres- 
senti pour  les  dialogues  et  Pré- 
jean pour  le  rôle  principal.  Pr. 
Ag.  Cén.  Cinégr. 

M   LA  FOLIE  D'UN  SAGE. 
René    Grazi    découpe   ce   roman 
de  Jean  Pouilloux. 

■  L'HABIT  VERT.  La  célè- 
bre /tièce  de  de  Fiers  et  Cailla- 
vet  qui  réunit  jadis  à  sa  création 
une  éclatante  distribution  sera 
l'objet  pour  son  adaptation  <i  l'é- 
cran d'une  non  moins  brillante 
troupe  d'acteurs  :  Gaby  Morlay 
créera  au  cinéma  le  raie  créé  à  la 
scène  par  Eve  Lavallière.  Elle 
sera  entourée  de  Lefaur,  Victor 
Boucher,  Jules  Berry,  Larquey 
et  de  la  belle  Popesco.  Roger 
Richebé  produira  ce  film  adapté 
par   Louis   Verneuil. 

■  ALOHA  LE  CHANT  DES 
ILES  Bientôt  Léon  Mathot 
partira  tourner  les  extérieurs  de 
ce  film  tropical.  Intérieurs  en 
juin. 


LE   COIN    DES   ABONNES 


■  Génin  est  un  des  interprè- 
les du  Gagnant,  que  vient  de  ter- 
miner Yves  Allégret  aux  studios 
de  Billancourt. 


MH 


J£S&âMil 


29 


►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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ns  les  studios 


On  annonce 


■  UN  FILM  DE  MARCEL  PA- 
GNOL.  —  Tout  en  tournant  AR- 
SULE,  Marcel  Pagnol  réalise 
une  comédie  satirique  sur  le  ci- 
néma, dont  Fernandel  et  Orane 
Demazis  sont  les  protagonistes. 
Le  film  est  encore  non  titré. 

1  MOI  LE  MORT.  -  Max  de 
Vaucorbeil  tournera  ce  roman 
de  Frantz  Toussaint  que  toute 
la  Presse  littéraire  avait  salué, 
lors  de  sa  parution,  comme  un 
sujet  très  «  cinégraphique  ». 
Sans  doute  Charles  Vanel  et 
André  Luguet  feront-ils  partie 
de  la  distribution. 

1  LE  ROI  DU  SPORT.  —  Rai- 
mu  et  Fernandel  tourneraient 
dans  le  même  film,  sportif...  et 
marseillais. 

M  LES  CINQ  SOUS  DE  LAVA- 
REDE.  —  Le  roman  ci  épisodes 
de  Paul  d'Ivoi  sera  condensé  en 
un  film  d'aventures,  gai  et  mou- 
vementé dont  le  metteur  en  scè- 
ne sera  Maurice  Cammage  qui 
le  tournera  tout  de  suite  après 
MON  DEPUTE  ET  SA  FEMME. 
Quatre  écrivains  différents  colla- 
boreront au  dialogue  du  film  en 
quatre  parties.  Albert  Préjean 
sera  Lavarède,  Henri  Lavarède, 
le  héros  populaire  et  débrouil- 
lard. 

M  JE  T'ATTENDAIS.  --  Film 
d'anrès  la  comédie  très  connue 
de  Jacques  Natanson.  La  dis- 
tribution définitivement  arrêtée 
comprend  :  Renée  Saint-Cyr, 
Claude  Dauphin,  Larquey,  Jean 
Worms,  Jean  Wall,  Germaine 
Rouer  (sociétaire  à  la  Comédie- 
Française).  (Phare  Production). 

On  cite  déjà  pour  la  mise  en 
scène  plusieurs  noms  parmi  les 
plus  connus.  La  date  du  24  mai 
a  été  retenue  pour  le  premier 
tour  de  manivelle. 


COPY-BOISE 

130,  Rue  Mon! martre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


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2  francs  la  page 

Livraison  en  vingt-quatre  heures 


Joinville 

LA  CITADELLE  DU  SILEN- 
CE. —  Marcel  L'Herbier  vient 
de  donner  les  premiers  tours  de 
manivelle  de  son  nouveau  film 
dramatique  ;  Annabella,  Pierre 
Renoir,  Larquey,  Bernard 
Lancret,  Pauline  Carton,  Abel 
Jacquin,  Marguerite  Pierry, 
Ledoux,  Echourin,  Claire  Gé- 
rard sont  les  protagonistes,  avec 
Gilberte  Géniat,  fille  de  Mar- 
celle Géniat.  Opérateurs  :  Thi- 
rard  et  Louis  Née.  Assistant  : 
Cerf.  Régie  :  Mme  Gouliansky. 
Décors  Andréieff.  Costumes 
dessinés  nar  Jacques  Manuel. 
Directeur  de  production  :  Léo- 
pold   Schlosberg,, 

LE  MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROVNA.  —  Tourjansky  a  tour- 
né d'importantes  scènes  dans 
l'appartement  de  Nina  Petràvnd 
à  Vienne,  notamment  la  scène  fi- 
nale :  le  suicide  de  la  jeune  fem- 
me. 


Éninay 

(TOBIS) 

MADEMOISELLE  MA  MERE. 
—  Danielle  Darrieux  joue  au  ci- 
néma le  rôle  créé  à  la  scène  par 
Gaby  Morlay.  Alerme,  Lar- 
quey, Pierre  Brasseur  sont  ses 
partenaires  dans  ce  film  de  gaie- 
té et  de  jeunesse  dont'  Jean 
Boyer  et  Henri  Decoin  sont  les 
metteurs  en  scène,  et:  M.  Arys- 
Nissotti,  le  directeur  de  produc- 
tion. Prod.   :  Régina. 


Courbevoie 

(LA    SEINE) 

On  tourne  des  scènes  de  UN 
CARNET  DE  RAL. 

MON  DEPUTE  ET  SA  FEM- 
ME. Maurice  Cammage  a 
commencé  ce  nouveau  film  adap- 
té par  Daniel  Norman  de  la  co- 
médie de  Robert  Bodet.  Inter- 
prètes :  Pauley,  Suz.  Dehelly, 
Tramel,  Mireille  Perrey,  Ginet- 
te Leclerc,  Roanne,  J.  Dunot. 
Opérateur   :  M.  Forster. 


Fer- 
le 26 
Ver- 


Neuilly 

LE  FAUTEUIL  47. 
nand  Rivers  commencera 
avril  cette  pièce  de  Louis 
neuil  qui  sera  jouée  par  Raimu, 
Françoise  Rosay,  Lefaur,  Hen- 
ry Garât  et  une  débutante  :  De- 
nise  Bosc. 

On  prépare:  LEGION  D'HON- 
NEUR (Dereumaux). 


François    Ier 

SARATI  LE  TERRIBLE. 
Revenu  d'Aller  André  Hugon 
dirige  sa  troupe  dans  les  décors 
très  réalistes  plantés  au  studio. 
Harry  Baur,  Rigaud,  Granval, 
Daiio,  Jean  Tissier  et  Jacque- 
line Laurent  ont  commencé  à 
tourner. 


L'Escadron    Blanc,    le   grand    film    italien,   dont    toute    la    presse  parisienne   a 

loué     la     réalisation,    qu     remporte    un     succès    mérité   et     grandissant    depuis 

13  semaines  au   Studio  de  l'Etoile  j  Paris. 


NINA    PETROVNA    SE    SUICIDE 

Dans  un  agréable  intérieur  douillet,  rempli  de  fanfreluches,  de 
fleurs,  de  cristaux  et  de  dentelles,  Nina  Pétrovna  (Isa  Miranda), 
dont  le  beau  visage  s'incline  sous  le  poids  d'une  douleur  infinie, 
saisit  un  revolver  et  appuie  sur  la  gâchette.  Elle  ne  tombera  pour- 
tant pas,  car  la  scène  que  dirige  Tourjansky  ne  comportera  nulle- 
ment cet  affligeant  spectacle  d'une  belle  jeune  femme  mourant  sous 
les  yeux  des  spectateurs.  Une  seule  réaction  à  ce  coup  de  feu  :  le 
superbe  chien  barzoï,  répondant  aux  deux  noms  de  Pachka  et  de 
Don  se  dresse  au  bruit,  puis  retombe  le  nez  dans  ses  pattes. 

J'ai  vu  tourner  cette  scène  courte  mais  difficile,  car  le  réglage 
des  lumières  sur  l'émouvant  visage  d'Isa  Miranda,  et  la  tension  pa- 
phétique  où  la  comédienne  italienne  se  trouvait  rendaient  le  tra- 
vail délicat.  Le  ravissant  intérieur  où  l'héroïne  se  suicide  ne  sem- 
blait pas  un  décor  de  drame. 

«  Détrompez-vous,  me  dit  Tourjansky,  c'est  souvent  dans  le 
cadre  le  plus  riant  que  se  cachent  les  plus  lourdes  tragédies.  » 

Aimé  Clariond  et  Fernand  Gravey,  partenaires  d'Isa  .Miranda, 
qui  sont  responsables,  dans  le  scénario,  de  la  mort  de  Nina  Pé- 
trovna-Miranda,  n'ont  pas  assisté  à  la  scène.  Le  remords,  évidem- 
ment. 

La  distribution  du  Mensonge  de  Nina  Pétrovna  comporte  encore 
Mines  Paillette  Dubost,  Cabrielie  Dorziat,  MM.  Aimos,  Raymond 
Galle,  René  Dary,  Roger  Legris,  Paul  Olivier,  Jean  Rousselière, 
Pierre  Magnier,  Mlle  Annie  Vernay,  avec  Roland  Toutain. 

Tourjansky,  avec  son  magnifique  cameraman  Curt  Courant 
assisté  de  Charles  Bauer,  continue,  dans  les  décors  de  Guy  de 
Gastyne,  maquettes  de  Pimenoff,  costumes  d'Annenkoff,  l'animation 
de  l'émouvant  scénario  Le  Mensonge  de  Nina  Pétrovna  dont  Henri 
Jeanson  a  écrit  les  dialogues,  et  qui  sera  enveloppé  d'une  musique 
de  MM.  Lévine  et  Hajos.  Lucie  Derain. 


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PETITES  ANNONCES 


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REINE   DES    RESQUILLEUSES      -     TROlS-SIX-NEUF     -     LE   CHEMIN  DE     RIO     -      FEMMES     —     VOUS    N'AVEZ 

RIEN   A  DECLARER       -       LES   DÉGOURDIS  DE    LA    1 1        -      L'ILE     DES     VEUVES.     - 


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FRAN 


LES  FILMS  DERBY 


RÉALISERONT  PROCHAINEMENT  UNE  ŒUVRE  DE  CLASSE 

TIRÉE  D'UN  ROMAN  DE  LAUTEUR 
DU  "MOUCHARD"  (THE  INFORMER) 


1 

II 


%% 


il 


Dé 


ecoupage 


LIAM   O'FLAHERTY 

SCÉNARIO     ET     DIALOGUES     DE     L'AUTEUR 

et  réalisation  de     JEFF     MUSSO 


avec    la     colla 


boration     de     O'FLAHERTY 


VENTES     A     L'ÉTRANGER 

FILMS    DERBY 

40,    RUE     DU     COLISÉE 
P£RIS-Se 

Téléphone  :     ÉLYSÉES     53-00 


PRODUCTION         DES 

FILMS    DERBY 

40,    RUE     DU     COLISÉE 

PARIS-8e 

Téléphone  :     ÉLYSÉES     53-00 


DIRECTEUR    DE   LA    PRf   3UCTION  :     ARMAND     SIOSSIAN 


MMkMMSSÉii 


SERVICE   DE    L'INDUSTRIE    DU    CINEMA    FRANÇAIS 


3 

TOURNEZ   LA    PAGE. 


FRANÇOISE      ROSAY 


MICHEL 


SIMON 


JEAN-PIERRE     AUMONT 
LOUIS    JOUVET 


DANS     UN     FILM     DE 


MARCEL 


CARNE 


DROLE  DE  DRAME 


D'APRÈS   "HIS  FIRST  OFFENCE  "    DE   J.  STORER-CLOUSTON 

SCÉNARIO       ET       DIALOGUE       DE       JACQUES      PRÉVERT 


AVEC 


NADINE 


V  O  G  E  L 


ET 


JEAN-LOUIS    BARRAULT 


UNE       PRODUCTION       E.      CORNIGLION       MOLINIER 


DIRECTEUR      DE      PRODUCTION   :      CHARLES     DAVID 


VENTE     A     L'ÉTRANGER  : 

G  G  G    -    15,    Rue   d'Astorg,    PARIS 

ANJOU     4177 

kaTi-lMii- 


DISTRIBUÉ    PAR  : 

PATHÉ  CONSORTIUM  CINÉMA 


i^^ 


pllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllë 

=        19'     ANNÉE        = 


CINE 


=     PRIX  i    5     Francs    = 

illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllΠ

LE  CINEMA  FRANÇAIS 

rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 


RAPHIE 

ISE 


|llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll| 
=  N»    965  I 


DAtVIELLE  DARRIEUX 

et 

CHARLES    VANEL 

dans 

ABUS  DE 
CONFIANCE 

TorigtXdœeuvre  PIERRE    WOLFF 

UN    FILM    INTERNATIONAL 
Production    U.D.I.F.-BERCHOL  Z 


Martha  EGGERTH 

PARLE     ET    CHANTE 

EN      FRANÇAIS 

POUR    LA     PREMIERE    FOIS 


DANS 


LU  CHANSON 
DU  SOUVENIR 


<$> 


R  E  VU E      HEBDOMADAIRE 

Téléphone  :  Diderot  85-35  (3  lignes  group.) 
Compte  chèques  postaux  n°   702-66,   Paris 
Registre   du    Commerce,    Seine   n»    291-139 

Directeur  t    Paul  Ao*ast*   HARLÉ 

Rédacteur    en    chef  :    Marcel    COLIN-REVAL 

Rédaction  et  Administration  : 

29,   rue    Marsoulan,    Pari»    (12*) 

Adr.    Télégr.     :     LACIFRAL,     Paris. 

Abonnements  t 

France  et  Colonies  :  Un  an  120  fr.  —  Union 
Postale,  Afrique  du  Sud,  Allemagne,  Argen- 
tine, Autriche,  Belgique,  Brésil,  Bulgarie,  Ca- 
nada, Chili,  Congo  belge,  Cuba,  Egypte,  Es- 
pagne, Esthonie,  Finlande,  Grèce,  Hongrie, 
Lettonie,  Libéria,  Lithuanie,  Luxembourg, 
Maroc  espagnol,  Mexique,  Paraguay,  Pays-Bas, 
Pologne,  Portugal  et  colonies,  Roumanie,  Ser- 
bie-Croatie-Slovénie, Suisse,  Tchécoslovaquie, 
Turquie,  U.  R.  S.  S.,  Uruguay,  Venezuela. 
170  fr.  —  Autres  Pays.  Chine,  Danemark 
(,r;in<lr-RrptaHnr  lndi-%  \nglai»>s,  Italie,  Ja- 
pon, Norvège,  Suède,  U.  S.  A.,  220  fr. 
Pour  tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
l'ancienne  bande  et  UN  franc  en  timbres-poste. 


LES  DISTRIBUTEURS  FRANÇAIS 

T^W.        122  Chompr^ee,.  PARIS.      TV^ 

AC,MA"s°"  >ŒB!V  bJHaO^ 

58-1  j 


Editent"     les 


m^m 


LEi  BAI -FOND) 

LEJ  DECOURDIJ  DE  LA  11! 

VOUJ  N'AVEZ  RIEM  A  DECLARER? 


tXXXXXXXXXXXXXll 


CE    NUMÉRO     CONTIENT  « 


EDITORIAL  :  L'Exposition  et  nous.  Une  pro- 
position   courtoise    P. -A.   Harlé. 

Le  Congrès  international  se  tiendra  à  Paris 
d'i  5  au  10  juillet  1937. 

Après  la  grève  :  Une  lettre  de  la  Confédéra- 
tion  an   Président   du    Conseil. 

A  propos  de  l'exposition  :  deuxième  lettre  de 
la  Confédération  à  M.  Charles  Delac. 

Marcel   Carné  réalisera  un  grand  film   sur  les 

bagnes    d'enfants    \f.    c.-R. 

Attention  aux  fiches  de  Censure.  Une  circu- 
laire  du   Ministre   de   l'Intérieur. 

Une  grande  compagnie  R.  K.  O.  Radio  orga- 
nise sa  distribution  en  France. 

Le  nouveau  bureau  de  la  Chambre  Syndicale 
de  Distributeurs  de  Marseille. 

l'ne  augmentation  des  salaires  de  11,50  % 
dans  la   distribution. 

POUR  LES  DIRECTEURS    : 

Economies René  Célier. 

L'Odéon  de  Nice  se  modernise. 

Les  Directeurs  du  Nord  demandent  que  la 
réduction  du  droit  des  pauvres  soit  étendue 
à   toute  l'exploitation. 

Notre    boite   aux   lettres. 

/-es    Conseils    de    l'opérateur G.   Guimhertaud. 

Grande-Bretagne.  Le  Cinéma  britannique  se 
prépare  au  couronnement. 

La  dernière  année  du  quota  en  Grande-Breta- 
gne          P.  Autre. 

Deux  aspects  du  Cinéma  allemand P.  de   Gûilloutet. 

LA  TECHNIQUE  ET  LE  MATERIEL A.-P.  Richard. 

Le  Petit  Format J.  Turquan. 

Le   travail  dans  les  studios    Lucie    Derain. 

Les  nouvelles  Sociétés. 

Les  présentations  à  Paris. 

Les   Petites   Annonces. 


R  A  I  M  U 
A  L  E  R  M  E 
BRASSEUR 

GERMAINE 

AU  S  S  E  Y 

S      Y      L     V      I      A 

BATAILLE 

PAULINE 

CARTON 

et 

SATURNIN- 
F    A    B    R    E 


MARGUERITE 

TE  M  PLE Y 

sont    réunis    dans 

VOUS  N'AVEZ 
RIEN  f  DÉCLARER  ? 

LXXXXXXXXXXTTTT 


MARIE  DUBAS 


DANS      UN 

de    RAYMOND 


FILM 

BERNARD 


JEAN     MURAT 


MANON  326 


SCÉNARIO     DE     PIERRE-GILLES     VEBER 
UNE     PRODUCTION     DE     JACQUES-JEAN     NATANSON 

A.  V.  FILMS  PRODUCTIONS 

40,     RUE     DU     COLISÉE,     PARIS     (8-) 


IXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXITXXTXXXXXXXXXXXXXXXTXXIXXXTTTTTTJ 


VOICI 


...Nous  avons  retrouve  notre  Pahsl,  le  grand 
bonhomme  du  cinéma.  Nous  avons  retrouvé  rhom- 
me  qui  sait  créer  une  atmosphère  dramatique  ou 
pathétique  avec  la  même  puissance  que  Jacques 
Fevder  ou  Josef  von  Sternherg. 

Nino  Franck. 
Intransige  uni. 


...Une  aventure  d'espionnage,  coulée  et  mon- 
trée par  un  artiste.  Le  film  est  composé  d'un  bout 
à  l'autre  selon  un  rythme  excellent.  Pas  une  lon- 
gueur, pas  une  redite,  par  un  interrogatoire  inutile. 
Le  dialogue  de  Jacques  Natanson  est  exemplaire. 
La  fermeté  du  style,  la  netteté  des  répliques,  m'y 
ont  causé  d'un  bout  à  l'autre  de  l'œuvre,  un  plai- 
sir constant. 

Paul  Reboux. 
Paris-Midi. 


...Cette  aventure,  fort  bien  contée,  ne  manquera 
pas  d'émouvoir.  Elle  est  ornée  d'un  juste  dialogue 
de  Jacques  Natanson,  d'une  musique  nuancée  de 
Hônegger,  et,  surtout,  fort  bien  jouée  par  une 
troupe  de  premier  ordre. 

René  Lehmann. 
Intransigeant. 


...C'est  tellement  parfait  que  c'est  inexplicable. 
Comment  Pabst  peut-il  parvenir  à  ces  sortes  de 
dosages  étonamment  précis  ?  De  l'adresse  sans 
doute,  du  talent  aussi,  mais,  en  plus,  et  cela  n'en- 
globe-t-il  pas  le  reste,  du  génie. 

Robert  CHAZAL. 
La  Griffe.  Cinématographique. 


..An  scénario,  une  mise  en  scène  et  une  inter- 
prétation vraiment  supérieure.  La  qualité  de  ce 
spectacle  est  encore  accrue  par  une  interprétation 
de  classe  inusitée,  où  l'on  ne  retrouve  presque  que 
des  vedettes. 


Antoine. 
Le   Journal. 


...G.  W.  Pabst  nous  est  revenu  et  Mademoiselle 
Docteur,  qu'il  réalisa  dans  nos  studios,  porte  bien 
sa  griffe.  Ce  film  intéressant  est  agrémenté  d'un 
excellent  dialogue  de  Jacques  Natanson  et  la  musi- 
que d'Arthur  Hônegger  est  appropriée  à  l'action. 

Marcel  IpzDOWSKl. 
Le  Jour 


ET 


PUIS 


...Nous  croyons  à  la  parfaite  réussite  de  ce  très 
bon  film,  qui  tient  le  public  en  haleine  du  commen- 
cement  à   la    fin,    sans    une    seconde    de    lassitude. 

Cinœdia. 


...Un  film  de  Pabst,  c'est-à-dire  construit  avec 
tant  de  talent  qu'on  se  laisse  prendre  connue  des 
gamins  à  une  intrigue  de  roman  feuilleton.  Kl  des 
images  comme  le  cinéma  américain  peut  toujours 
essayer  de  nous  en  donner  !  Pabst  est  à  la  fois  un 
grand  peintre  et  un  grand  poète. 

Le  Merle  Blanc 


...Ce   film   a   une  magnifique  interprétation,  où 

l'on  trouve  Jouvet  et  Dullin,  Blanchar  et  Fresnay... 

Un  film  à  succès. 

Louis  Chavanck. 
Toute  l'Edition. 


...Le  film  que  W.  Pabst  vient  (te  réussir  peut 
élit-  considéré  dans  le  style  français,  comme  le 
chef-d'œuvre   du   genre. 

P.  A.  C. 
Le  Bulletin  des  Halles. 


...Il  n'y  a  pas  une  image  qui  ne  soit  captivante... 

Tout   est   découverte  précieuse   dans  cet   ensemble 
artistique  et  original. 

M.  A.  Dabadie. 

Echo  de  Paris. 


...Ce  film  réalisé  par  G.  W.  Pabst  avec  la  colla- 
boration de  Jacques  Xatanson.  reste  passionnant 
du  début  jusqu'à  la  lin. 

Pierre  Olam. 
L'Homme  libre. 


MADEMOISELLE 
DOCTEUR 

UN       FILM      DE       G.     W.     P  A  BST 

EST        INTERPRÉTÉ 


PAR 


PIERRE  BLANCHAR 
DITA  P  A  R  L  O 
PIERRE  FRESNAY 
VIVIANE  ROMANCE 
ROGER  KARL 
J.-L.  BARRAULT 
GEORGES      COLIN 


ET 


CHARLES      DULLIN 


ET 


LOUIS       IOUVET 

Distribué  en   France  par  LES  ARTISTES  ASSOCIÉS 

Une    Production     ROMAIN     PINÈS 


EXCLUSIVITÉ 
MARIGNAN 


A       PARIS 
OLYMPIA 


POUR        LA        PREMIÈRE       FOIS 


^ 


HB^M 


LES   PRODUCTIONS   UDIF    présentent  : 


BACH 


dans 


UN    DE    LA    COLONIALE 


SATURNIN-FABRE  -  YVETTE    LEBON  -  GILBERT  GIL  -  MARGUERITE  TEMPLEY  -  GEORGES  PRIEUR 

PIERRE  MAGNER  -  PIERRE  FEUILLÈRE  -  RELLYS  -  TICHADEL  -  SIMONS  -  LINE  DARIEL  -  R.  LEGRIS  -  CLAUDE  MATY 


*•        % 


et 


THERESE     DORNY 


O 

O 


cv. 


<r 


% 


Présentation 
en 
Juin 


UNE      FORTUNE     POUR 

3   ARTILLEURS 


Mise  en  scène  de  RENÉ  PUJOL 


Production  VONDAS 


INTENDANCE  -  5e  Semaine 


■  INTENDANCE  -  6e  Semaine  ■ 

Un  succès  formidable 

Qui  l'a  vu  veut  le  revoir! 

On  a  si  mal  entendu.  Pourquoi? 

ON  RIAIT  TROP! 

AU     _ 
INTENDANCE 

TOUJOURS  COMPLET 

3e  SEMAINE  -  Fou  rire  pour  tous  | 

Jamais  cm  n-avait  tant  ri  deimfa 
*LE  ROI    DES  RESQUILLEURS* 

dumèroe  Réalisateur,     V-- 
«■■■KENË    PUJOL  Wmt^ 


.««.ME»! 

ItMIMt 
4V«  YVETTE 


**«  ueuSL 


LEBON 

itnt 

TROI/ 
ARTELLEUR/au 

PEN/IONNAT 

le  Spectacle  idéal  des  Familles 
Aller    à   la    foire,    c'est    bien...  I 
Rire  à  mourir  pendant  2  heures  5 
c  est  mieux 


On  n'avait  jamais  Tant  ri  depuis 'LE  ROI  0E5  RESQUILLEURS  | 
du  même  Réalisateur,      "  RENÉ      PUJOL 


JEANNE 

idTOUTAlKFUSIERl 

IWCODDy       GIR 

arôueriîe  PIEPPY 
km  LOURy 


lan-S 


'èmhumfjaum 


Ce  film,  d'une  Folle  Gaieté .  peut  être  vu  par 
tout  le  monde .  Un  vrai  Régal  pour  FAMILLES 


INTENDANCE 


3  Artilleurs 

au 

Pensionnat 


avec 

Mesdemoiselles 

RAYMOND 

V¥-    CORDY 


BOLAND 

TOUTâlN 


On  n'avait  jamais  tant  ri  depuis  "Le  Roi  des  Resquilleurs", 
du  même  réalisateur,  le  Bordelais  René  Pujol. 


i     l  i  ■  i 


L'EXPLOITATION 

AU  PENSIONNAT 


Voici  quelques-uns  des  clichés  qui  ont  assuré  la  formidable  réussite  de 
ce  film  à  Bordeaux,  Toulouse,  Marseille,  Nice,  etc.. 


> 


"3  Artilleurs  au  Pensionnat  "  détient  le  Record  des  Recettes  à  Bordeaux  en  Ve  Vision 
après  "Fanny"  et  "César",  malgré  la  Foire  du  7  au  29  Mars 


RECETTES 


INTENDANCE  à  Bordeaux  (500  places) 

DEBUT      25      FEVRIER      1937 

1  "    semaine,  25  févr.-3  mars 

Recettes  brutes 

40.545    » 
30.174    » 
25.699 
22.624    » 
28.160    o 
26.458    » 
20.041    » 
29.312    » 
22.795    » 

3'    semaine,  11-17  mars 

")'    semaine   25-31  mars 

0r    semaine    f'-l  avril 

8"    semaine,  15-21  avril    

Total 

et  cela  continue 

245.808    » 

=  INTENDANCE  == 

9e  semaine  -  3e  mois 

3  Artilleurs 
au  Pensionnat 

A  QUOI  TIENT  DONC  CE  SUCCÈS? 


A    UN    SUJET    FOLLEMENT    GAI    (on 
deux    heures    sans    arrêt)  ; 


rit 


2°  A  UNE  REALISATION  PAR- 
FAITE ORené  Pujol,  magicien  de 
l'Esprit    filmé,    a    (tonne    toute    sa 

i  A  UNE  INTERPRETATION  SU- 
PERIEURE îles  artistes  ont  mis 
une  intelligence  totale  (tans  leurs 
expressions)  ; 

4"  A  CE  QUE  CE  FILM  VIENT  A 
SON  HEURE  (il  apporte  une 
détente  bienfaisante  aux  soucis 
du    jour)  ; 

V  A  CE  OU'FL  PEUT  ETRE  VU 
PAR  TOUS  (c'est  un  régal  pour 
les    familles). 

On    vient    le    revoir    pour   rire    encore, 

on    en   parle    à    ses    amis,    et  Je    succès 

continue. 

VOILA   LE   SECRET   DE 

3  ARTILLEURS  AU  PENSIONNAT 


GALLIA-PALACE  à  Toulouse  (400  places) 

DEBUT    11     MARS     1937 

1 re  semaine     11-17   mars 

Recettes  brutes 
24.893     > 
23.640 
18.931    » 
18.567    » 
17.965    » 
21.616    » 
14.373    » 

2'    semaine,  18-24  mars 

3e    semaine,  25-31  mars 

4e    semaine,    l"'-7   avril 

5e    semaine,  8-14  avril . 

(i1*    semaine,    15-21    avril 

7'     semaine,  22-28  avril 

Total 

et  cela  continue 

139.985    » 

Un  Record  sans  précédent 


Sorti  de  l'usine  le   15  Février 

Présenté  à  Marseille  le   17   Février 
Présenté  à  Bordeaux  le  22   Février 

A      Ç\y%     IVIsiî    ce  ^'m  sera   Passé   par- 
t\    lin    lYldl    tout  dans  les  Régions  de 

BORDEAUX  et  MARSEILLE 

40  Directeurs  ont  déjà  retenu  une  2e  Vision 
Faites  comme  eux 


Location  pour  les  Régions  BORDEAUX  et  MARSEILLE 

GALLIA    CINÉI 

Emile  COUSINET 

37,  Cours  Joseph-Thierry,  MARSEILLE    -   17bis,  Rue  Casteja,  BORDEAUX 


: 


Nous    avons    récemment  annoncé    les   deux    Films   avaii. 

coureurs  du  I*'  Bloc  de  la  Production  Paramount  1937-193  : 

"HULA,  FILLE  DE  LA  BROUSSE"  et  "UNE  AVENTUlE 

DE  BUFFALO  BILL",  qui  sortiront  tous  deux  en  Octobe 

prochain. 

Cette  annonce  a  fait  sensation  ! 

Et  ce  n'est  qu'un  Début  !  PARAMOUNT  est  en  mesure 


Adolph  Zukor  présente  : 


Charles  LAUGHTON 


LE  FOU  des  ILES 

UN     DRAME     D'AVENTURES 

avec 

CAROLE  LOMBARD 

CHARLES    BICKFORD 
KENT       TAYLOR 

Mise  en  Scène  de  STUART  WALKER 


^fïim  ^fhramcunl 


■OB 


13. 


S 


''ous  annoncer  que  ce  premier  Bloc  est,  maintenant 
•ntièrement  constitué. 

V  dater  de  ce  jour,  Paramount  vous  annoncera  les  Films 
composant  son  premier  Bloc  1937-1938,  à  raison  de  Deux 
îouveaux  Films  chaque  Semaine,  f.n  même  temps  que  leurs 
ritres  -  Et  quels  Titres!  -  les  Dates  de  Sortie  prévues  pour 
:hacun  d'eux  vous  seront  communiquées  de  façon  précise. 


Avec  "AMES  A  LA  MER  '"dont  la  mise  en  scène  dépasse 
ewore  en  grandeur  et  en  puissance  celle  des  '  '  Trois  Lanciers 
du  Heur/aie  ",  Ha  ha waij  s'affirme  le  plus  doué  des  Réalisa- 
teurs c/r-  Films  de  Grande  Aventure.  C'est  une  fresyuc  magni- 
fique, évoquant  la  vie  passionnante  et  mouvementées 

négrier*,     au    temps    où    les    trafiquant. 

d'esclaves  régnaient  en  maîtres  sur  l'Océan  ! 


Le   riun  a  ^rc    présente 


ut. 


^ 


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' 

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P-^r 

JULES  BERRY S|QN0RET  SUZY  PRIM 


r* 


DETECTIVE 


D'après  le  roman  de 


I  •!  W_l  W  !*■■  r  •  '»  [  -J,  T«-M  •'«  JI7T:, 


n.  H.  Oiamant- Bercer 

dialogues  en  collaboration  avec  3EAN  NOHAIN 


m!^9K^;  A' MÉ  SIMON-GIRARD  et  THOMY  BOURDELLE 
,vec  MADy  BERRYetSUZANNE  DEHELLY  et  AIMOS 


■^Mrtfltej 


DISTRIBUTEURS 


GRANDE     REGION     PARISIENNE 
ET  ALSACE-LORRAINE 

DISTRIBUTION       PARISIENNE 
DE   FILMS 

65,  rue  Galilée,  Paris 
Télénhone  :  Elysées  50-82 

REGION    DE    LYON 

COMPAGNIE    FRANÇAISE 

CINEMATOGRAPHIQUE 

75,  Cours  Vitton,  Lyon 

REGION  DE  MARSEILLE 

COMPAGNIE    FRANÇAISE 

CINEMATOGRAPHIQUE 

53,  boul.  Longchamp,  Marseille. 

REGION  DE  LILLE 

COMPAGNIE    FRANÇAISE 

CINEMATOGRAPHIQUE 

61,  rue  de  Béthune,  Lille. 

REGION  DE  BORDEAUX 
AGENCE  DES  FILMS  OSSO 

17,  bis  rue  Boudet,  Bordeaux. 

BELGIQUE 
SOCIETE    BELGE    DES     FILMS    OSSO 

25,  rue  des  Augustins,  Bruxelles 

VENTE   POUR    L'ETRANGER 
WENGEROFF-FILM 

63,    avenue    des    Champs-Elysées,    Paris 
Téléphone    :   Elysées   20-07   et   21-25 


J 


m 


■■  ■* 


FONDÉE     EN 


PAR 

CHARLE/JOUPJON 


DIRECTEUR  GENERAL 

jacque;  MATflOT 


ECLAIR -TIRAGE 
/TUDIO/-  ÉCLAIR 
CAMÊRÊCLAIR 

1937 


"ÉCLAIR" 


L./\ 


'IEILLE      MARQU 
12   DUE  GAILLON 


FRANÇAiy 


MM 


-  -^—     -      ' 


ECLAIR  JOURNAL 

PRISÈNTÈ 


présente 

VICTOR  FRAnCEN  et  EDV 

dans 


Un  film  de 


JACQUES  DE  BAROHCELLI 


Dialogues  de  STEVE  PASSEUR 
Chef  Opérateur:  Robert  LE  FEBVRE 
Ingénieur  du  Son  :  BUGNON 
Décorateur  :  WAKHEVITCH 
Photographe  :  Roger  CORBEAU 

avec  BERGERON 
ROGER  LEGRIS 
SOLANGE  SICARD 
CAMILLE  BERT 
BEAUCHAMP  et 
AI  M  OS  et 
JACQUES  BAUMER 

Une  Production  O.DANCIGER  delà F.CL 

Distribué  par  ECLAIR -JOURNAL 
9.Rue  Lincoln. PARIS. Balzac  58-95 
Agences:MARSEIUE-LILLE-BORDEAUXNANCY 


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^B_- 


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^MHMÉM^^i 


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— 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


L'EXPOSITION    ET    NOUS 


17 


R/\PHIE 

SE 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


UNE  PROPOSITION   COURTOISE 


La  décision  de  faire  du  premier 
jour  de  Mai  une  fête  légale  sera  ac- 
cueillie par  le  Cinéma  comme  une 
heureuse  nouvelle. 

Chaque  jour  de  fête  est  pour  le 
spectacle  une  occasion  de  travail  et  de 
profit. 

Quand  les  ateliers  et  les  bureaux 
sont  fermés,  le  public  se  répand  dans 
les  rues,  tout  au  plaisir  de  la  flânerie, 
et  les  cinémas  ouvrent  leurs  portes. 

Nous  avons  un  métier  assez  particu- 
lier. Nous  ne  travaillons  bien  que 
quand  les  autres  ont  des  loisirs.  Nos 
salles  sont  des  lieux  de  paix,  de  dé- 
lassement. Nous  faisons  oublier  aux 
autres  hommes  leurs  soucis  des  heu- 
res laborieuses.  Ils  nous  confient  leur 
esprit  pour  quelques  heures  et  nous 
les  faisons  jouer  avec  des  images, 
comme  leurs  maîtres  d'école  lorsqu'ils 
étaient  petits. 

Quand  un  gouvernement  veut  tenir 
en  paix  son  peuple  il  encourage  le 
développement  naturel  du  cinéma.  Il 
le  charge  de  peu  de  taxes,  oriente 
sainement  sa  production  et  rend 
honneur  à  ses  artistes.  Le  reste  vient 
tout  seul. 

Cet  art  populaire,  ce  plaisir  des 
gens  simples  naissent  de  l'activité 
d'un  très  petit  nombre  d'hommes, 
passionnément  attachés  à  leur  métier, 
indépendants,  peu  batailleurs  et  ce- 
pendant assez  amoureux  du  risque. 

Nos  gouvernants  ont  donc  toutes 
raisons  de  les  protéger  contre  les  tur- 
bulences du  moment  et  aucun  motif 
à  les  inquiéter.  On  peut  imaginer  que 
c'est  à  une  claire  vision  de  ce  qu'est 
le  cinéma  en  France  que  nous  devons 
l'apaisement  si  rapide  de  la  récente 
grève,  à  l'occasion  de  laquelle  les 
pouvoirs  officiels  nous  ont  montré  une 
sollicitude  que  nous  ignorions  jus- 
qu'alors. 


Le  Syndicat  Français  des  Direc- 
te"rs  fait  passer  dans  son  dernier 
«.  Ecran  »,  en  gros  caractères,  le  pla- 
card suivant   : 


DETAXATION 

Les  directeurs  des  cinémas  parisiens  viennent 
de  montrer  une  énergie  indéniable  en  assurant 
le  fonctionnement  de  leurs  salles  malgré  l'or- 
dre de  grève  générale. 

Devront-ils  manifester  une  énergie  semblable, 
en  fermant  leurs  établissements  le  jour  de  l'ou- 
verture de  l'Exposition  Internationale,  pour  ob- 
tenir enfin  la  détaxation  à  laquelle  ont  droit 
tous  les  cinémas  de  France  ? 

Nous  nous  plaisons  à  imaginer  que 
l'action  de  nos  dirigeants  syndicaux 
ne  s'est  pas  bornée  à  cette  interroga- 
tion véhémente. 

L'action  engagée  auprès  du  gou- 
vernement a  dû  être  directe,  immé- 
diate, et  générale,  j'imagine.  Je  pense 
que  la  Confédération,  qui  représente 
non  plus    les     seuls     Directeurs    mais 


Une  image  du  fllm  de  Sicha  Guitry 
Les  Perles  de    la  Couronne 

qui  sera  présenté  t'ans  toutes  les  capitales  du   monde 
la  veille  du  couronnement  du  Roi  George  VI. 


toute  l'industrie,  s'est  saisie  du  texte 
de  l'arbitrage  de  M.  Mistler  (on  le 
trouve  dans  notre  dernier  numéro,  pa- 
ge 23)  pour  argumenter  auprès  de 
M.  Vincent  Auriol  comme  auprès  de 
M.  Léon  Blum. 

Le  cinéma  parisien  se  trouvera 
d'ici  un  mois  dans  une  situation  in- 
tenable. Ses  salaires,  comme  on  le 
voit  dans  la  Convention  Collective 
(dernier  numéro  page  13),  sont  de- 
venus extrêmement  élevés.  La  concur- 
rence de  l'Exposition  sera  plus  lour- 
de, beaucoup  plus  lourde  que  celle 
oue  nous  fit  l'Exposition  Coloniale. 
On  avait  évalué  celle-ci  à  20  %.  Nous 
pouvons  craindre  une  réduction  du 
t'o*-*  des  recettes,  si  ce  n'est  de  la 
moitié  du  chiffre  d'affaires  total  de 
Paris. 

Il  n'y  a  qu'une  solution,  si  l'on  ne 
veut  pas  voir  les  salles  de  cinéma  ré- 
duire leurs  heures  d'ouverture  :  c'est 
de  ramener  nos  taxes  au  2  %  de  droit 
commun  pendant  la  durée  de  l'Expo- 
sition. 

Pendant  cette  période  l'Assistance 
publique  trouvera  dans  les  parcs  d'at- 
tractions qui  vont  s'ouvrir  des  com- 
pensations supérieures  à  son  Droit  des 
Pauvres  cinématographique.  Elle  n'en 
souffrira  donc  pas.  La  raison  des  ren- 
trées municipales  ne  peut  donc  être 
soulevée. 

La  levée  provisoire  des  taxes,  de 
Juin  à  Octobre,  nous  permettrait  de 
maintenir  une  exploitation  honorable 
pendant  la  dure  période  de  l'été.  Elle 
permettrait  par  ailleurs  une  expé- 
rience extrêmement  intéressante:  cel- 
le de  la  réduction  des  prix  des  places 
au  titre  de  la  propagande  nationale. 

Il  est  très  probable  qu'une  pareil'e 
D^oDOsition  recevrait  un  accueil  favo- 
rable. C'est  une  démarche  positive, 
courtoise,  qui  nous  écarte  des  métho- 
J~<s  hostiles  auxquelles  nous  avons 
toujours  é*é  réduits.  Ne  tirons  pas  sur 
les  ministres,  ils  font  ce  qu'ils  peu- 
vent ! 

Aidons-les  plutôt  à  nous  aider. 

P.-A.  HARLÉ. 


18 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


Dn  Grand  Ami  du  Film  Français     LE  CONGRÈS  INTERNATIONAL  DU  FILM 

M.  HELGE  DRESCHER  se  tiendra  à  Paris  du  5  au  10  Juillet  1937 

Directeur  de  la  Société 
Fotorama  Filmbureau  de  Copenhague 


La  Société  Fotorama  Filmbureau,  la 
plus  importante  maison  de  location  sur  la 
place   de  Copenhague,  dont  le  jeune   direc- 


M.    HELGE    DRESCHER 

teur  est  M.  Helge  Drescher,  s'est  intéressée 
depuis  longtemps  aux  films  français  pour 
le  Danemark. 

M.  Drescher,  lors  de  ses  nombreux  voya- 
ges à  Paris,  a  acheté  beaucoup  de  films 
français  qu'il  a  lancés  avec  succès  au  Da- 
nemark. On  peut  citer,  parmi  les  derniers 
films  acquis  : 

Le  Coupable, 

Visages  de  France, 

Le   Grand  Refrain, 

Dédé, 

Toi  c'est  moi, 

Les  Bas-Fonds, 

Le  Mort  en  fuite, 

La  Tendre  Ennemie, 

La  Marmaille,  etc.,  etc.. 

M.  Drescher  «st  représenté  à  Paris  par 
M.  Folke  Holmberg,  dont  on  connaît  la 
grande  activité  pour  la  diffusion  du  film 
français  dans  les  pays  Scandinaves. 


L'INAUGURATION  AURA  LIEU  A  BORD  DU  «  NORMANDIE 


FRANCO  DE  PORT 
vient  d'obtenir  son  visa  de  censure 


Franco  de  Port,  auquel  le  visa  de  censure 
fut  refusé  depuis  deux  mois,  vient  d'obtenir 
son  droit  de  projection.  Ce  film  expose  les 
roueries  utilisées  par  les  trafiquants  de  la 
«  traite  »  pour  déjouer  l'action  de  la  police 
et  capter  leurs  victimes. 


La  présentation  corporative  de  Franco  de 
Port  aura  lieu  au  Paris,  23,  Champs-Elysées, 
ie  lundi  3  mai  à  10  heures  du  matin. 


Le  Comité  d'organisation  du  Congrès 
international  du  film  vient  de  décider  de 
reporter  l'ouverture  de  ce  congrès  au 
5  juillet  1937,  afin  de  permettre  aux  nom- 
breux délégués  étrangers  de  voir  l'Expo- 
sition en  son  plein  essor. 

La  séance  inaugurale  du  congrès  aura 
lieu  le  6  juillet,  au  Havre,  à  bord  du 
grand  Paquebot  «  Normandie  »,  avec 
l'aimable  collaboration  de  la  Compagnie 
Générale  Transatlantique. 

Le  Comité  d'organisation  a  prié  M. 
Henri  Clerc  d'accepter  la  haute  fonction 
de  commissaire  général  du  congrès  ;  M. 
de  Paraize  a  été  nommé  commissaire  ad- 
joint, et  M.  René  Vincens,  secrétaire  de 
l'U.F.O.C.E.L.,  a  été  nommé  secrétaire 
administratif  du  congrès. 


Le  Comité  d'organisation  du  Congrès 
international  comprend  le  Comité  direc- 
teur de  la  Confédération,  se  composant, 
on  le  sait,  de  M.  J.  Demaria  (président), 
MM.  Lourau,  Chollat,  Métayer  , Lussiez  et 
les  représentants  des  Chambres  syndica- 
les adhérents  à  la  Confédération. 

D'ores  et  déjà,  nous  savons  que  le 
programme  de  ce  congrès  a  fait  l'objet 
d'une  étude  minutieuse. 

Dans  notre  prochain  numéro,  nous  pu- 
blierons les  grandes  lignes  du  pro- 
gramme. 

Pour  tous  renseignements,  on  peut 
s'adresser  à  M.  René  Vincens,  secrétaire 
administratif  du  Congrès  international, 
au  siège  de  la  Confédération  générale  de 
la  Cinématographie,  39,  avenue  Victor- 
Hugo,  Paris    (16').  Tél.:  Kléber  85-09. 


Le  Circuit  Pontet-Thomas  de  Nancy 
reprend  l'Olympia  de  Soissons 

Nancy.  -  La  direction  du  circuit  Pon- 
thet-Thomas  de  Nancy,  dont  nous  avons 
souventes  fois  parlé  ici,  vient  de  nous  infor- 
mer que  sa  société  comptait  à  partir  de  ce 
jour,  dans  les  salles  qu'elle  contrôle,  l'Olym- 
pia de  Soissons;  ce  qui  porte  à  dix  le  nom- 
bre des  théâtres  cinématographiques  qu'elle 
possède  dans  la  région  de  l'Est. 

Ce  théâtre  sera  désormais  exploité  en  col- 
laboration avec  l'actuel  propriétaire,  M. 
Chapron  qui  est  déjà  connu  très  avantageu- 
sement dans  notre  corporation  :  nul  doute 
que  son  établissement  ne  garde  dans  l'ave- 
nir, grâce  à  la  nouvelle  direction,  la  place 
prépondérante  qu'il  avait  déjà  dans  la  lo- 
calité soissonnaise.  —  M.  J.  Relier. 


La  nouvelle  vedette  des  productions  André  Dwen 

qui  est  la  partenaire  de  Raimu  dans  Gribouille  le 

grand  film  écrit  par  Marcel  Achard  que  Marc  Allegret 

vient  de  terminer  a  Paris  Studios  Cinéma. 


La  Vente  des  Films  Français 


C'est   par   l'intermédiaire   de   M.   Hainsse- 
lin  qu'ont  été  vendus  : 

POUR  L'ITALIE  :  Port-Arthur,  Les  Beaux 
Jours,  Les  Deux  Gosses,  Kcenigsmark,  La 
Dame  aux  Camélias,  Golgotha,  Le  Bossu, 
Les    Yeux  noirs. 

POUR  LA  SUISSE  :  Fanfare  d'Amour,  Le 
Secret  de  Polichinelle,  Train  de  Plaisir, 
La  Marraine  de  Charley,  Paris,  Les  Deux 
Gosses,  Courrier-Sud,  Les  Dégourdis  de 
la  IV. 

POUR  LA  CHINE  :  La  Mille  et  Deuxième 
Nuit,  Maria  Chapdelaine,  Golgotha. 

POUR  LE  MEXIQUE  :  Kcenigsmark,  Les 
Mystères  de  Paris,  La  Dame  aux  Camé- 
lias, Sans  Famille,  Le  Vagabond  Bien- 
Aimé,  Veille  d'Armes,  Les  Bas-Fonds,  Aux 
Jardins  de  Murcie. 

POUR     L'AMERIQUE     CENTRALE  :     Kœ- 

nigsmark,  Veille  d'Armes,  Le  Vagabond 
Bien-Aimé,  Sans  Famille,  Les  Bas-Fonds, 
Aux  Jardins  de  Murcie. 

POUR  LA  COLOMBIE  :  Veille  d'Armes, 
Kcenigsmark,  Sans  Famille,  Les  Deux 
Gosses,  Tarass-Bouiba,  I„es  Bas-Fonds, 
Aux  Jardins  de  Murcie. 

POUR  LE  VENEZUELA  :  Kcenigsmark, 
Veille  d'Armes,  Sans  Famille,  La  Ban- 
dera, Port-Arthur,  Les  Bas-Fonds,  Aux 
Jardins  de  Murcie. 


On  va  tourner  «  GUEULE  D'AMOUR 


La  production  Raoul  Ploquin  de  l'A.  C.  E. 
va  bientôt  porter  à  l'écran  le  célèbre  roman 
d'André  Beucler  :  Gueule  d'Amour. 

C'est  Jean  Gabin  qui  incarnera  le  héros  du 
livre  :  Gueule  d'Amour.  Le  scénario  a  été 
confié  à  M.  Spaak  et  la  mise  en  scène  a 
Jean  Grémillon. 


fi 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Après  la  Crève 

U  E  LEITKE  DE  LA  C  UN  FÉDÉRATION 

GÉNÉRALE  DE  LA  CINÉMA  I  ((GRAPHIE 

A  M.  LE  PRÉSIDENT  DU  CONSEIL 

«  Monsieur  le  Président, 

«  Le  Conseil  d'administration  me  charge, 
au  nom  de  l'ensemble  de  nos  groupements, 
d'attirer  très  respectueusement  votre  atten- 
tion sur  les  conditions  dans  lesquelles  a 
été  dénouée  la  grève  du  spectacle  commen- 
cée le  17  avril  dernier. 

«  A  peine  une  sentence  surarbitrale  ve- 
nait-elle d'être  rendue  par  M.  Jean  Mistler 
que  des  éléments  de  la  Fédération  du  Spec- 
tacle provoquèrent  une  grève,  dont  il  n'a 
certes  pas  dépendu  d'eux  qu'elle  fut  géné- 
rale dans  notre  industrie. 

«  La  seule  attitude  à  tenir  était,  semble- 
t-il,  un  refus  total  de  négocier.  En  effet,  si 
une  sentence  surarbitrale  elle-même  doit 
être  remise  en  question,  c'est  toute  la  lé- 
gislation sur  le  règlement  amiable  des  con- 
flits collectifs  de  travail  qui  s'en  trouve 
ébranlée   et   compromise. 

«  Cependant,  à  notre  vive  suprise,  vos 
services  n'ont  pas  craint  de  demander  à 
la  représentation  patronale  du  spectacle  de 
faire  interpréter  la  sentence  surarbitrale 
par  une  autre  personnalité  que  le  surarbi- 
tre. 

«  Cette  suggestion  inadmissible  ayant 
été  repoussée,  la  présidence  du  Conseil  pro- 
posa que  le  surarbitre  lui-même  fût  appelé 
à  interpréter  sa  sentence. 

«  S'il  se  fût  agi,  en  effet,  d'une  simple 
interprétation,  je  me  bornerais  à  protester 
contre  le  fait  qu'une  demande  d'éclaircis- 
sements ne  se  conçoive  plus  aujourd'hui 
sans  levée  en  masse  et  appel  à  la  violence. 

«  Mais,  en  fait,  cette  prétendue  interpré- 
tation a  été  sanctionnée  par  l'élévation  de 
certains  salaires  minima,  de  sorte  qu'il  y  a 
eu  non  pas  explication,  mais  révision  d'une 
sentence  arbitrale  à  peine  prononcée. 

«  Il  est  permis  de  regretter  que  c'ait 
été  à  l'instigation  des  Pouvoirs  publics, 
dont  ce  n'est  pas,  que  je  sache,  le  rôle 
d'affaiblir  la  loi,  en  donnant  à  certains 
l'impression  que  l'Etat  ne  la  défendra  pas 
à  la  limite  de  son  autorité  et  de  sa  force. 

«  Recevez,  Monsieur  le  Président,  l'assu- 
rance  de  ma  haute   considération. 

«  Un  vice-président  : 
«  H.  Chollat.  » 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


Eclair-Journal    distribuera    le 
nouveau  film  de  Marcel  Achard 

Eclair  Journal  va  distribuer  une  produc- 
tion   Tellus-Film    que    dirise    M.    Rukofzer. 

Cottp  s^c'ptp  vn.  en  effpf..  réaliser  un 
scénario  de  Marcel  Achard  et  dont  nous  con- 
naîtrons le  titre  très  prochainement. 

Nous   croyons  savoir  que  la   distribution 

r>p    ce     film     pnmnrpndrn     dps     nr>™«;    comme 

Eric    von     Stroheim,    Jouvet,     Albert    Pré- 
jean,   Jnnv    Holt,   etc.. 

Le  directeur  de  production  de  ce  film 
est  M.   Xasch. 


AVTS 

MessiPiirs  les  Distributeurs  et  Exnloitants 
sont  informés  nue  la  Société  Vicrès-Films, 
5.  ni"  Lincoln.  Paris  C8e),  a  acam's  les  droits 
d'exclusivité  nour  la  Franop  et  l'Afrique  du 
Nord,  sauf  la  région  de  Lille  du  film  :  Su- 
blime Sacrifice. 


19 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Un  Grand  Film  sur  les  Bagnes  d'Enfants 
"L'Ile  des   Enfants  Perdus" 


Pour  la  première  fois  nous  avons  le  plaisir  de  signaler 
une  public  té  préparatoire  faite  à  l'étranger  pour  un 
film  français.  Voici  le  stand  de  Yoskivara  à  la  foire 
de  Prague  installé  par  M.  Souchoroucko,  l'act  f 
directeur  de  Merkur-Film  de  Prague  Bravo  pour 
cette    belle    initiative. 


En  août  prochain,  Marcel  Carné  com- 
mencera les  prises  de  vues  d'un  film  sur 
les  bagnes  d'enfants  qui  s'intitulera  : 
«  L'Ile  des  Enfants  perdus  ». 

C'est  un  sujet  hardi,  inédit,  qui  pour  la 
première  fois  mettra  à  jour  le  drame  des 
enfants  enfermés  dans  les  maisons  de 
correction   en   France. 

Ce  film,  réalisé  d'après  un  scénario 
original  de  Jacques  Prévert,  sera  tourné 
presque  entièrement  en  extérieurs,  pro- 
bablement dans  les  sites  sauvages  de 
l'île  d'Ouessant. 

Nous  félicitons  vivement  le  producteur 
M.  Corniglion-Molinier  (1)  et  sa  coura- 
geuse équipe,  MM.  Charles  David,  direc- 
teur de  Production,  Marcel  Carné  et 
Jacques  Prévert,  d'oser  faire  une  œuvre 
utile  et  nécessaire  à  laquelle  aucun  cœur 
humain  ne  saura  rester  insensible. 

Ajoutons  que  cette  même  équipe  s'ap- 
prête à  tourner  le  grand  film  policier  gai: 
«  Drôle  de  Drame  »,  dont  nous  avons  dé- 
jà parlé  dans  ces  colonnes. 

M.  C.-R. 


(1)  Drôle  de  Drame  et  L'Ile  des  Enfants 
Perdus  sont  deux  productions  Corniglion- 
Molinier.  Vente  pour  l'étranger  Consortium 
Cinématographique  Continental  (C.  C.  C), 
25,   rue   d'Astorg,  Paris   (8e).   (Anjou   41-77). 


A   PROPOS  DE  L'EXPOSITION 

Deuxième  Lettre  de  la   Confédération 
à  M.  Charles  Delac 


M.   Charles  Delac, 
Président  de  la  classe  XIV 

(Groupe  IV) 
Exposition  Internationale 

Paris  1937 

63,  av.  des  Champs-Elysées 

Paris 

le  20  avril   1937. 

Monsieur  le  Président, 

Votre  lettre  du  12  avril,  en  réponse  à  la 
mienne  du  8  courant,  contient  quelques 
inexactitudes  qu'il  m'est  impossible,  à  mon 
vif  regret,  de  laisser  nasser  sans  protesta- 
lion. 

Le  principal  argument  que  vous  faites  va- 
loir consiste  à  dire  que  des  représentants 
de  notre  Confédération  ont  participé  à  toutes 
les  réunions  de  la  classe  XIV,  et  que  les  mé- 
thodes de  travail  de  cette  classe,  son  pro- 
gramme et  l'utilisation  des  fonds  mis  à  sa 
disposition,  leur  ont  toujours  donné  la  plus 
entière  satisfaction. 

Je  tiens  à  faire  remarquer  que,  jusqu'à  la 
date  du  25  février,  notre  Confédération  n'a 
été  représentée  d'aucune  façon  à  la  classe 
XIV. 

Sans  doute,  certaines  personnalités  appar- 
tenant à  nos  groupements  ont-elles  été  ap- 
pelées, à  titre  individuel,  à  participer  à  vos 
travaux,  mais  elles  n'avaient  aucune  qualité 
pour  parler  au  nom  de  la  Confédération  et 
exprimer,  avec  toute  la  fermeté  désirable, 
l'avis  de  l'oraanisation  cinématographique 
la  plus  représentative  de  ce  pags. 


D'autre  "art,  s'il  faut  en  croire  certains 
membres  de  la  classe  XIV,  nui  font  partie 
de  nos  organisations,  l'harmonie  exem- 
plaire, dont  vous  faites  état,  aurait  parfois 
laissé  à  désirer. 

Pour  n'en  citer  on'un  exemple,  l'un  de 
nos  vice-présidents,  M.  Chollat,  nous  auto- 
rise à  vous  ran^eler  nu'il  vous  a,  à  la  date 
du  28  ianvier,  donné  sa  démission  dans  les 
termes  suivants: 

«  Mon  cher  Président, 

«  Je  suis  tout  à  fait  en  désaccord,  à  la 
fois  sur  les  méthodes  aonliauées  pour 
l'Exposition  de  1937,  et  en  même  temps  sur 
la  forme  que  l'on  veut  donner  à  la  pré- 
sentation de  cette  Exposition,  qui  n'est 
ainsi,  à  mon  avis,  en  aucune  façon  repré- 
sentative du  développement  du  cinéma  en 
France. 

«  Je  crois  donc  préférable,  nour  ne  pas 
vous  gêner  et  pour  laisser  cette  organisa- 
tion se  développer  dans  le  cadre  que  vous 
avez  défini  et  dans  le  court  délai  qui  lui 
reste,  de  me  retirer  du  bureau  auquel  vous 
m'avez  fait  l'honneur  de  m'appeler,  d'au- 
tant plus  que  ce  Bureau  ne  n'est  jamais 
réuni. 

«  Je  vous  prie  donc  d'accepter  ma  dé- 
mission, et  de  croire,  mon  cher  Président, 
à  l'assurance  de  ma  considération  la  plus 
distinguée. 

«  Le   Président  : 
«  Signé:   H.  Chollat.  » 

Ce  texte  ne  témoigne  pas  d'une  admira- 
tion   particulière    pour    l'activité    déplogée 


nTYYTXXXXXXXXXXXXXXXXXXl     CINE 


DERNIERE  HEURE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Suzy  Prim  dans  L'Appel  de  la  Vie 
avec  Victor  Fnticen. 


par  la  classe  XIV,  ni  les  résultats  qu'on 
pouvait  en  attendre. 

M.  Choliat  omet  de  dire  dans  cette  lettre, 
mais  il  l'a  déclaré  ci  plusieurs  reprises  à 
ses  colléaues,  pue  pendant  toute  la  période 
pendant  laquelle  il  a  fait  partie  de  la 
classe  XIV,  il  a  vainement  réclamé  l'établis- 
sement   d'un    budget    détaillé    de    dépenses. 

Enfin,  je  me  vois  obligé  de  me  déclarer 
en  désaccord  avec  vous  lorsaue  vous  dites 
que  pendant  sa  courte  participation  aux 
travaux  de  la  classe  XIV,  notre  Confédéra- 
tion n'a  présenté  aucune  nroposition  d'im- 
portance. 

Il  est  bien  vrai  que  la  nroposition  à  la- 
quelle nous  attachions  de  l'importance  ris- 
quait de  passer  inaperçue  tant  elle  était  na- 
turelle. Nous  voûtions  simnlement  que  la 
production  française  fût  représentée  dans 
une  présentation  du  cinéma  français. 

Nous  n'avons  pas  été  sans  manifester  une 
certaine  sumrise  de  ce  que  le  Commissa- 
riat général  ait  autorisé  les  nations  étran- 
gères à  installer  dans  leurs  pavillons  res- 
pectifs  des  salles  de  projection  dans  les- 
quelles ces  vans  présenteront  l'essentiel  de 
leurs  productions  nationales. 

Certes,  cette  mesure  Justifiait  quelques  ré- 
serves, si  l'on  songe  aue  les  directeurs  de 
théâtres  cinématographiques  auront  à  souf- 
frir de  cette  concurrence  supplémentaire. 
Il  était  tout  au  moins  possible  d'en  pren- 
dre prétexte  pour  que  la  France  ne  fût  pas 
défavorisée  sur  ce  même  terrain.  Et  c'est 
pourquoi  nous  avions  été  amenés  à  offrir 
le  concours  de  notre  Confédération  en  vue 
de  la  création  d'un  film  spécialement  conçu 
pour  mettre  en  évidence  le  rôle  capital  que 
joue  la  branche  «  production  »  dans  ta  Ci- 
nématographie  et  en  même  temps  rappeler 
la  part  exceptionnellement  importante  prise 
par  notre  pags  dans  le  développement  du 
cinéma  depuis  son  invention. 

Nous  continuons  à  croire  que  cette  pro- 
position était  importante  et  qu'elle  méritait 
l'attention  de  la  dusse  XIV. 

Recevez,  Monsieur  le  Président,  l'assu- 
rance de  ma  Parfaite  considération. 

Un  Vice-Président  : 


Le  Gouvernement  anglais  demande  que  le  Quota 
Actuel  soit  prolongé  de  Dix  Ans 

Londres.  —  Au  cours  de  la  séance  du 
Parlement  de  jeudi  dernier,  il  a  été  annon- 
cé que  le  Gouvernement  Britannique  avait 
accepté  le  principe  d'une  prolongation  pour 
dix  années  du  quota  actuel;  une  loi  faite 
dans  ce  sens  serait  soumise  au  vote  des 
deux  Chambres  avant  la  fin  de  l'année. 

La  question  fut  soulevée  par  M.  Hall  Gai- 
ne qui  demanda  quelle  législation  le  Gou- 
vernement avait  l'intention  de  proposer 
pour  la  protection  du  film  britannique,  à 
l'expiration  du  Cinéma  Act  de  1927.  Le 
Président  du  «  Board  of  Trade  »  M.  Bunci- 
man,  répondit  que  la  principale  recom- 
mandation du  Comité  Moyne  était  une  pro- 
longation pour  dix  années  du  système  ac- 
tuel, et  que  le  Gouvernement  avait  accep- 
té cette  proposition. 

M.  Bunciman  ajouta  que  les  autres  pro- 
positions du  Comité  Moyne  étaient  égale- 
ment à  l'étude,  en  particulier,  la  question 
de  la  réciprocité  d'échange  avec  les  pays 
importateurs  de  films. 


Le  Président  de 


Paramount,  BARNEY 
à  Paris 


BALABAN, 


M.  Barney  Balaban,  président  de  Para- 
mount Pictnres  Inc.  s'est  embarqué  à  New 
York,  sur  Normandie,  qui  est  attendu  lundi 
au  Havre. 

Il  sera  reçu  à  son  débarquement  par  MM. 
Fred  W.  Lange,  directeur  général  de  la  Pa- 
ramount pour  l'Europe  continentale,  et  Hen- 
ri Klarsfeld,  directeur  général  de  l'Organi- 
sation française  de  cette  société. 

M.  Balaban  qui  assistera  aux  Conventions 
Anglaise  et  Européenne  de  Paramount  est 
l'une  des  personnalités  les  plus  éminentes 
du  Cinéma  international.  Nous  sommes  heu- 
reux de  lui  souhaiter  la  bienvenue  chez 
nous. 


((Mario»,  un  film  sur  la  Jeunesse 

italienne  inaugure  les  Echanges  de  la 

Deutsch-Italienischen-Film-Hnion 


Le  19  avril,  veille  du  48e  anniversaire  du 
Fiihrer,  on  a  présenté,  au  cours  d'un  grand 
gala,  à  l'Ufa-Palast  am  Zoo,  de  Berlin,  Ma- 
rio, film  italien  qui  inaugure  toute  une  sé- 
rie d'échanges  organisée  par  la  «  Deutsch- 
Italienischen-Film-Union  »,  nouvel  organe 
fondé  ~'ir  favoriser  et  servir  la  diffusion, 
entre  les  deux  r>ays,  de  leur  production 
cinématographique  respective. 

Luigi  Freddi,  directeur  "énéral  du  ser- 
vice cinématographique  italien,  présidait 
lui-même  ce  gala.  Au  cours  de  sa  visite,  il 
exprima  tout  son  contentement  et  les 
espoirs  qu'il  fonde  sur  cette  nouvelle  col- 
laboration et  expliqua  comment  M.  Mussolini 
lui-même,  chef  de  la  nroduction,  surveilla 
de  très  Drès  la  réalisation  de  ce  film,  son 
montage  et  sa  présentation  définitive. 

Comme  le  fut  le  film  allemand  Hitler 
Junge  Quex,  Mario  retrace  les  aventures 
d'un  adolescent  des  Balilla  au  début,  puis 
au  cours  de  l'évolution  du  mouvement  fas- 
ciste. 


La  Convention  20th  Century-Fox  à  Paris 


La  Convention  Internationale  de  20th  Cen- 
tury  Fox  s'est  ouverte  mercredi  à  15  h.  à 
l'Hôtel  George  V.  La  première  séance  fut 
présidée  par  'Walter  Hutchinson,  Directeur 
général  pour  l'étranger  qui  présenta  succes- 
sivement aux  100  congressistes  venus  de  29 
pays  d'Europe,  d'Asie,  d'Afrique  et  d'Aus- 
tralie; M.  Frank  Harley,  directeur  général 
en  Grande-Bretagne,  Benjamin  Miggins,  di- 
recteur général  pour  l'Europe  continentale, 
Truman  Talley,  directeur  général  des  Fox 
Movietone  News,  S.  S.  Crick,  directeur  géné- 
ral pour  l'Australie,  et  J.  S.  Joy,  représen- 
tant de  M.  Zanuck  à  la  Convention,  chargé 
des  Public  Belations  aux  studios  de  Holly- 
wood. 

La  première  séance  fut  consacrée  à  un 
rapport  de  M.  Joy  qui  décrivit  aux  congres- 
sistes les  sujets  des  films  en  cours  de  réalisa- 
tion à  Hollywood. 

M.  Kent,  Président  de  la  Fox  arrivé  à  Pa- 
ris mardi  ainsi  que  M.  Bobert  Kane  n'assis- 
taient pas  à  celte  séance  d'ouverture. 


Signé  :  Georges  Lourau. 


Nadine    Vogel    sera    la   révélation    du  film  de  Marcel 

Carné  :  Drôle    de    Drame,    avec    Françoise    Rosay, 

L.    Jouvet,    Michel    Simon,    Jean  Pierre    Aumont     et 

Jean-Louis  Barrault. 


Les   Accords    Franco-Italiens    ap- 
prouvés par  le  Conseil  des  Ministres. 

Plusieurs  accords  précédemment  conclus 
avec  des  puissances  étrangères  ont  été  ap- 
prouvés, samedi,  en  conseil  des  ministres. 

Au  nombre  de  ces  accords  figure,  no- 
tamment, celui  qui  a  été  stipulé,  le  29  jan- 
vier 1937,  entre  la  France  et  l'Italie,  au  su- 
jet du  régime  des  échanges  de  films  ciné- 
matographiques. 


H  Contrairement  à  une  information  pu- 
bliée tout  récemment  dans  un  grand  quoti- 
dien parisien,  le  film  The  Prince  and  the 
Pauper  (Le  Prince-  et  le  Pauvre),  qu'inter- 
prètent Errol  Flynn,  Claude  Rains,  Billy  et 
Bobby  Mauch,  n'est  nullement  menacé  par 
la  censure  anglaise. 

Tout  au  contraire,  la  première  mondiale 
de  ce  film  aura  lieu  à  Londres,  quelques 
jours  avant  les  fêtes  du  couronnement,  au 
Phœnix  Théâtre. 


-     -  ■- 


Matsmm 


fTTTTTTTTTTITTTTITTTTTT!      CINE 


raphie   liiiihiiiiiiiiiiiiiiii: 


Le  Film  français  en  Italie 


Un  Grand  Amour  de  Beethoven,  Pépé  le 
Moko,  L'Homme  du  Jour,  La  Belle  Equipe, 
La  Porte  du  Large,  Avec  le  Sourire,  Hé- 
lène, Le  Carnet  de  Bal,  la  Dame  de  Pique, 
ont  été  acquis  pour  l'Italie  par  Colosseum 
Film. 

Mademoiselle  Docteur,  Le  Coupable,  Yos- 
hiwara,  par  le  Consortium  Lux,  de  Turin. 
Les  Perles  de  la  Couronne  par  l'Europe 
Film  de  Rome,  Port-Arthur  par  la  Minerva 
Film  de  Rome,  et  Samson,  Xitchevo  et 
Drôle  de  Drame  par  le  Consortium  E.  I.  A. 

de  Rome. 

* 
*  * 

On  annonce  la  constitution  de  la  «  Conti- 
nental Film  »,  société  de  production  et  de 
distribution  dont  le  siège  social  est  à 
Rome.  Le  but  de  cette  nouvelle  société  est 
l'échange,  la  production  et  la  vente  en  col- 
laboration avec  les  plus  grandes  maisons 
françaises.  La  Continental  Film  aura  des 
succursales  à  Paris,  Londres,  Berlin, 
Vienne,  Budapest. 


Le  Film  français  à  Berlin 


A  Kurbel,  L'Epervier  commence  sa  troi- 
sième semaine,  après  une  exclusivité  au 
Marmorhaus.  On  donne  Remous  avec  un 
succès  grandissant  en  Nachtvorstellungen, 
et  en  projection  ordinaire  au  Kleines 
Lichtspielhaus.  Le  Maître  (Der  Herrscher) 
vient  de  faire  deux  mois  à  l'Ufa  Palastam 
Zoo,  où  il  est  remplacé  par  Mario  (film  ita- 
lien), que  suivra  le  Condottieri  Trenker 
de  Tobis  Rota  et  Consorzio  per  il  Film 
Condottieri  Rama. 

Au  Marmorhaus,  deuxième  mois  de  l'Ami- 
ral mène  la  danse. 

En  général,  hormis  des  exclusivités  de 
deux  et  trois  mois,  la  plupart  ne  font  que 
quinze  jours  à  un  mois,  et  on  procède 
ainsi  que  je  l'écris  ailleurs,  au  lancement 
du  même  iilm  en  trois  salles   d'exclusivité. 

En  résumé,  en  cette  saison  :  films  fran- 
çais, américains,  hongrois,  suédois,  ita- 
liens, etc.. 

On  a  présenté  (Ueutsch  Franzosische  Ge- 
sellschaft)  à  l'Ufa  Pavillon  Nollendorf- 
platz,  une  série  de  films  documentaires 
français  :  très  vif  succès  pour  le  beau  film 
Rouergue,  qui  fut  infiniment  apprécié.  Puis 
on  vit  Perdus  en  Mer,  cette  bande  est  sai- 
sissante; en  fin  de  spectacle,  Le  Coin  des 
Enfants,  qui  réunit  maints  suffrages.  Salle 
comble.  —  P.  d.  G. 


Création  de  la  Chambre  Syndical  Suisse 

Berne,  —  Le  Nouveau  Journal  de  Zurich 
annonce  la  création  d'une  Chambre  du  Film 
suisse  reconnue  par  le  Bundesrat  de  Berne. 
Cette  chambre  du  Film  s'occuperait  de  la 
défense  culturelle  du  pays  de  même  que  de 
l'encouragement  d'une  production  du  film 
suisse. 

■  Les  orgues  que  nous  entendrons  dans 
Les  Perles  de  la  Couronne  sont  de  ïa  mai- 
son Hammond. 

1  Le  jeudi  6  mai,  à  10  heures  du  ma- 
tin, M.  Jean  Brérault  présentera  quel- 
ques-uns de  ses  derniers  films  d'ensei- 
gnement au   Marignan-Pathé. 


Victor  Francen   dans   Feu  que  réa'ise  actueilem   nt  J.  de  Baroncelli 


Prochainement  on  tournera  "Tabarin" 

le  premier  Filmt  extrait  des  Mémoires  du  Commissaire  Guillaume 


Le  célèbre  commissaire  Guillaume  est 
décidé  à  porter  à  l'écran,  un  des  épisodes 
de  sa  carrière  si  riche  et  si  mouvementée. 

Voici  en  quels  termes  le  commissaire 
Guillaume  nous  a  fait  part  de  sa  déci- 
sion : 

«  Après  une  longue  hésitation  qui, 
d'ailleurs  ne  vous  sera  pas  incompréhen- 
sible,   je   me    suis   laissé    persuader    par   le 


directeur  de  la  Société  Cinésonor  de  l'in- 
térêt qu'il  y  aurait  à  porter  un  de  ces  épi- 
sodes à  l'écran. 

«  Il  s'agit,  bien  entendu,  d'un  épisode 
vécu,  et  du  plus  haut  intérêt,  qui,  en  son 
temps,  a  été  suivi  fébrilement  par  le  pu- 
blic. Mais,  il  va  sans  dire  qu'en  transpor- 
tant les  événements  vécus  du  plan  réel  sur 
un  plan  artistique  et  cinématographique, 
j'ai   dû   modifier  certains  détails  qui,   d'ail- 


►  ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ 


leurs,  n'ont  pas  une  importance  fondamen- 
tale. Tout  en  me  basant  sur  des  faits 
authentiques,   j'ai    écrit    un    scénario    origi- 

«  Si,  jusqu'à  présent,  j'ai  hésité  à  accor- 
der ma  collaboration  à  un  sujet  de  ce 
genre,  c'est  parce  que  les  quelques  films 
policiers  que  j'ai  eu  l'occasion  de  voir 
s'écartaient  complètement  de  la  réalité  en 
ce  qui  concerne  l'activité  de  la  police,  telle 
que  nous  la  connaissons  et  la  concevons 
en  Europe. 

«  Or,  M.  Ilia  Salkind,  en  sollicitant  ma 
collaboration,  m'a  parlé  de  la  nécessité  de 
réaliser  des  films  policiers  basés  sur  un 
drame  humain,  véritablement  vécu,  et  non 
sur  des  batailles  de  rues  entre  des  ban- 
des des  gagnsters  organisées,  batailles 
qu'heureusement  nous  ne  connaissons  pas 
_"hez  nous. 

«  Le  titre  de  mon  premier  film  sera 
Tabavin.  Il  s'agit  d'un  drame  poignant  et 
profondément  humain,  se  déroulant  pour 
une  partie  en  Argentine,  une  partie  à  Paris. 

«  Que  ceci  vous  suffise  pour  le  mo- 
ment. » 

Il  est  certain  que  ce  premier  film  ins- 
piré des  mémoires  du  célèbre  commissaire 
français  suscitera  un  vif  intérêt  en  France 
ainsi  que  dans  de  nombreux  autres  pays. 


CINÉltâljQER/lPHIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ONE  LETTRE  DU  SYNDICAT  DES  TRAVAILLEURS 
DE  L'INDUSTRIE  DU  FILM 


Le    Commissaire    Guillaume    qui     a    bien     voulu 

accorder   sa   première    interview    cinématographique 

à    notre  journal 


En  1936 9  la  Hongrie  a  réalisé  23  Films 


Budapest.   -  -    Pour    la    production    natio-       graphiques.    Parmi    les    Etats    importateurs, 
nale,  l'année   1936  a  été  féconde.  Dans  les       je    plus    favorisé,    l'Allemagne    —    dont    les 

films   entrent   si   facilement   en    Hongrie   — 


deux  studios  de  Budapest,  vingt-trois  films 
pariant  hongrois,  de  long  métrage  -  -  au- 
dessus  de  2.000  mètres  --  furent  terminés. 

En  plus  de  ces  films,  destinés  au  marché 
intérieur  du  pays,  sept  films  ont  été  tour- 
nés en  langue  allemande,  par  des  produc- 
teurs étrangers.  Ce  qui  fait  monter  le  nom- 
bre total  des  films  tournés  en  Hongrie  à 
trente. 

Voici  un  beau  résultat,  qui  pourrait  faire 
l'honneur  de  la  production  cinématogra- 
phique d'un  petit  pays  tel  que  la  Hongrie. 

Bien  entendu,  comme  dans  tous  les  pays 
aux  marchés  réduits,  une  grave  question 
se  pose  :  celle  de  l'amortissement  du  film 
hongrois. 


Le  nombre  total  des  cinémas  hongrois 
jouant  au  moins  quatre  fois  par  semaine 
est  de  208,  dont  73  à  Budapest.  En  1936, 
on  a  enregistré  19  millions  d'entrées;  sur 
ces  entrées,  la  participation  de  Budapest 
monte   à   8   millions. 

Il  est  impossible  aux  producteurs  de 
trouver  des  capitaux  pour  des  productions 
autres  que  des  films  susceptibles  d'être 
amortis  dans  le  pays.  D'où  des  films  «  bon 
marché»,  des  films  de  confection.  Et 
comme,  par  suite,  ce  genre  de  production 
commence  à  ne  plus  satisfaire  même  le 
public  hongrois,  leur  rendement  aussi  com- 
mence  à   diminuer. 

Ainsi,  le  directeur  de  production  ou  le 
metteur  en  scène,  qui,  par  tour  de  force, 
arrivera  à  diminuer  les  jours  de  studio  de 
9  sera  le  plus  apprécié. 

Une  nervosité  de  plus  en  plus  grande 
nanifeste    dans    les    milieux    cinémato- 


tient    ses    frontières     hermétiquement     fer- 
mées aux  films  hongrois. 

D.  A.  Hamza. 


Pierre  Fresnay  dans   Le    Poisson  Chinois, 

de  Pierre  Biilon 


un  film 


Le  Syndicat  pénéral  des  Travailleurs  de 
l'Indusirie  du  Film  nous  adresse  la  lettre 
suivante  : 

Paris,  le  22  avril  1937. 

Monsieur  le  Rédacteur  en  chef 
de  la  Cinématographie  Fran- 
çaise, 29,  rue  Marsoulan,  Pa- 
ris. 

Nous  avons  eu  le  plaisir  de  vous  écrire, 
il  y  a  quelque  temps,  pour  vous  rappeler 
que  l'argumentation  sur  laquelle  vous  éta- 
blissiez certains  de  vos  articles  n'était  pas 
tout  à  fait  fondée. 

Nous  avions  pensé  qu'à  l'avenir  vous 
voudriez  bien  en  tenir  compte,  mais  tel 
n'en  est  pas  le  cas. 

Aussi  nous  voudrions,  comptant  sur 
l'hospitalité  de  vos  colonnes,  que  vous 
nous  autorisiez  à  formuler  quelques  objec- 
tions qui,  pour  nous,  sont  d'une  impor- 
tance assez  conséquente,  étant  donné  que 
nous  aimons  que  les  choses  soient  traitées 
au  grand  jour. 

Dans  votre  leader:  Quel  sera  le  sort  de 
Pathé-Cinéma  vous  faites  allusion  à  un  fan- 
tomatique groupement  Jarville  (1).  Comme 
nous  vous  l'avons  déjà  signalé,  nous  aime- 
rions que  vous  variiez  du  Syndicat  général 
des  Travailleurs  de  l'Industrie  du  Film 
dont  Jarville  n'est  que  le  porte-paroles,  et 
que,  pour  l'avenir,  vous  ne  perdiez  jamais 
de  vue  que  l'opinion  émise  par  notre  secré- 
taire général  n'est  uniquement  que  celle  de 
l'ensemble  des  travailleurs  de  notre  indus- 
trie. 

En  ce  qui  concerne  la  tentative  d'union 
faite  par  M.  Dirler,  nous  vous  prions  de 
noter  que  la  motion  votée  par  l'ensemble 
des  travailleurs  de  la  Société  Pathé  réunis 
au  meeting,  rue  de  la  Grange-aux-Belles, 
est  suffisamment  lapidaire  pour  mettre  les 
choses  très  exactement  à  leur  place. 

D'autre  "art,  nous  remamuons,  à  la  page 
13  de  votre  '^urnal,  à  propos  de  la  Mar- 
seillaise, les  observations  de  P.-A.  Harlé 
faisant  allusion,  à  nouveau,  à  des  propos 
tenus  new  «  Jarville  »  sur  les  450  //7ms  à 
produire  nar  le  Comité  de  production  du 
film  La  Marseillaise.  Jusqu'alors  nous 
avions  pensé,  et  les  observations  que,  par 
écrit,  nous  vous  avions  adressées,  vous  le 
prouvent,  que,  pour  vous,  la  vérité  était  un 
sacerdoce.  Nous  sommes  obligés  de  consta- 
ter qu'il  n'en  est  rien  et  nous  pensons  que 
cette  fois,  sciemment,  vous  déformez  la  vé- 
rité car,  avec  un  soupçon  de  réflexion, 
n'importe  quel  néophyte  de  notre  corpora- 
tion pourra  sourire  à  la  pensée!...  d'une 
Société  de  production  qui  aurait  la  préten- 
tion de  faire  exécuter  450  //7ms  dans  le 
cours   d'une  année!... 

Nous  vous  serions  très  obligés  de  bien 
vouloir  insérer  la  présente,  afin  que,  dans 
l'avenir,  vous  sachiez  que  par  la  voix  de 
Jarville,  s'e^-'-iment  les  décisions  prises  à 
l'unanimité  par  le  Syndicat  général  des 
Travailleurs  de  l'Industrie  du  Film. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Rédacteur 
en  chef,  nos  salutations  distinguées. 

Pour  le  Secrétariat: 

Signé  :  Illisible. 


(1)  Je  relis  l'article  en  question.  A  aucune 
ligne  il  n'est  écrit  «  fantomatique  groupe- 
ment Jarville  ».  Au  contraire  le  Syndicat  des 
Travailleurs  du  Film  y  est  indiqué  en  toutes 
lettres  et  M.  Jarville  nommé  comme  secré- 
taire. 


^^^ ^__ 


— 


LA      PRODUCTION 


\dGrx 


SE  DISTINGUE  PAR 
SA  RÉGULARITÉ 
SA  D I  VERS  I  TÉ 
SA  QUALITÉ 
SES     VEDETTES 


CONÇUE  POUR  ÊTRE  LA  BASE  IDÉALE  DE  PROGRAMMATION  DE 
TOUT  DIRECTEUR,  NOTRE  PRODUCTION  PRÉSENTE  UN  CARACTÈRE 
DE  DIVERSITÉ  TEL,  QU'IL  SERAIT  PARFAITEMENT  POSSIBLE  DE 
PROJETER  TOUS  LES  FILMS  DE  NOTRE  PROGRAMME  1937-38  J 
SUCCESSIVEMENT,  SEMAINE  APRÈS  SEMAINE. 
LES  FILMS  TOBIS  N'ONT  QU'UN  CARACTÈRE  COMMUN  :  LEUR  QUALITÉ 


1 


ESPRIT 


GAITE 


DRAME 


AVEMTU 


COMÉDIE 


<y&d? 


FANTAISIE 


BEAUTE 


idGfcr 


*     LA    DAME    DE   MALACCA 

*    LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

*    FRENCH-CANCAN 

NUITS         DE         PRINCE 

*  LE     TOMBEAU     HINDOU 

*  LE    TIGRE     DU     BENGALE 
*    UNE     FEMME     SANS     IMPORTANCE 

*    UN     FILM     DE     JACQUES     FEYDER 
i    MADEMOISELLE       MA       MÈRE 

2     FILMS     SUR     LA     IXe    OLYMPIADE 


■b 


m~M 


fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl     CINE 


25 


R/IPHIE 

SE 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 


POUR    LES 
DIRECTEURS 


Rubrique    consacrée   à   la 

vie  du  métier, 

mais  aussi 

Tribune  libre  de  nos 

Abonnés  Directeurs. 


ECONOMIES... 


Il  n'est  pas  toujours  possible  d'augmenter 
ses  recettes.  Il  est  presque  toujours  possi- 
ble de  diminuer  ses  frais. 

Même  dans  l'affaire  la  plus  prospère  cha- 
cun des  «  postes  »  de  dépenses  doit  être  exa- 
miné avec  attention. 

En  dehors  de  l'économie  que  permet  de 
réaliser  cette  vigilance  de  tous  les  instants 
elle  présente  un  autre  avantage,  celui  de 
donner  à  l'ensemble  du  personnel  l'impres- 
sion d'une  maison  organisée  et  que  vous  êtes 
véritablement  maître  de  votre  affaire. 

Il  en  résultera,  du  plus  petit  au  plus 
grand,  une  heureuse  émulation,  car  chacun 
voudra  témoigner  de  ses  capacités  profes- 
sionnelles et  montrer  qu'ils  peut  vous  en 
«  remontrer  »... 

Les  difficultés  de  l'heure,  venant  s'ajouter 
à  la  situation  pénible  de  l'exploitation;  ag- 
gravée, d'autre  part,  par  l'app.ication  des 
nouvelles  Lois  Sociales  imposent  impérieu- 
sement, à  tous,  le  devoir  de  mettre  un  frein 
au  gaspillage. 

Pour  les  maisons  prospères  le  gain  sup- 
plémentaire que  permettront  de  réaliser  des 
méthodes  rationnelles  d'exploitation  pour- 
ra être  employé  à  l'extension  du  budget 
de  publicité. 

Il  en  résultera  des  gains  nouveaux. 

Mais  tous  les  cinémas  sont  loin  de  se 
trouver  sur  le  chemin  de  la  prospérité. 

Il  ne  s'agit  pas,  pour  eux,  de  réaliser  des 
économies  sordides,  au  détriment  de  la  bon- 
ne conduite  du  spectacle,  de  la  tenue  du 
personnel  et  du  confort  de  la  salle. 

Il  est  simplement  question  de  s'organiser 
d'une  façon  «  normale  »,  en  ne  laissant  rien 
au  hasard. 

Un  exemple  :  La  consommation  des  char- 
bons à  arc. 

Je  suis  persuadé  —  qu'à  l'exception  des 
salles  des  grands  circuits  (et  encore  cela 
n'est-il  pas  certain)  —  il  est  possible  à  90  % 
des  directeurs  de  réaliser,  sur  ce  chapitre 
d'appréciables  économies. 

Savez-vous  où  est  située  votre  cabine  ?  Y 
faites-vous,  de  temps  à  autre,  une  petite  pro- 
menade ? 

Je  me  permets  de  poser  ces  questions  par- 
ce que  je  connais  un  grand  nombre  de  di- 
recteurs qui  n'y  mettent  jamais  les  pieds... 

Failes-y  un  petit  tour  demain. 

Vous  verrez,  dans  un  coin,  par  terre,  sur 
le  rebord  d'une  fenêtre  ou  sur  un  escabeau 
dans  la  cabine  de  réembobinemenl,  une  an- 
cienne boîte  de  pellicule  dans  laquelle  vous 
trouverez  les  «  bouts  »  de  charbons  utilisés. 
Vous  constaterez  qu'ils  mesurent  quatre, 
cinq  ou  dix  centimètres... 


Faites  un  calcul,  vous  constaterez  que  sur 
trois  cents  paires  de  charbons  que  vous 
achetez,  deux  cents  paires  sont  employés. 

Gardez-vous  bien  de  faire  des  reproches 
à  votre  opérateur.  Tous  ces  précieux  colla- 
borateurs connaissent  leur  mélier,  l'aiment 
et  font  preuve  des  plus  évidentes  capacités 
professionnelles. 

Tout  au  plus  existe-t-il  une  légère  négli- 
gence et  un  penchant,  très  humain,  vers  la 
plus  grande  facilité  dans  le  travail. 

Votre  négligence  est  plus  grande. 

A  l'observation  que  vous  leur  ferez  ils 
répondront  que  la  disposition  des  «  porte- 
charbons,  dans  les  lanternes,  ne  permet  pas 
d'user  les  charbons  jusqu'à  leur  extrémité  ». 

Dites  leur  gentiment  : 

«  Il  me  semble,  tout  de  même,  qu'un  «  ty- 
pe »  aussi  débrouillard  que  vous,  pourrait 
trouver  un  petit  «  truc  »  pour  remédier  à 
cet  inconvénient   !...  » 

Le  lendemain  il  vous  priera  de  monter 
à  «  sa  »  cabine.  Il  aura  confectionné  des 
bagues  de  cuivre,  où  il  aura  étendu  le  rayon 
d'action  des  «  porte-charbons  »  à  l'aide  de 
simples    «porte-fusains». 

Ce  qui  lui  permettra  d'utiliser  les  char- 
bons avec  le  minimum  de  déchet. 

Félicitez-le.  Offrez-lui  l'apéritif.  Etonnez- 
vous  de  ses  capacités  professionnelles  et 
donnez  lui   une   «ratification. 


J'ai  connu  une  salle,  ouverte  au  public,  de 
dix  heures  du  matin  à  minuit.  Par  le  pro- 
cédé que  j'indique  un  opérateur  y  sut  ré- 
duire la  consommation   de   moitié. 

A  la  fin  de  l'année  cela  représente  une 
somme  appréciable. 

René  Célier. 


Fresque  murale  originale  peinte  sur  un  des  côtés  du 

hall  du   Nouvel   Empire  du  Havre    (Circuit  -iritzky) 

pour  le  passage  de  Pépé  le   Moko. 


Au  Régent  d'Oran  à  l'ocosio'  de  la  p'ojeccion  de 
La  Port:  du  Large,  M.  Teu  na,  Dir.-cteur  du 
Circuit    d'Oran,    a   élaboré    cetre    attractive    façaae 

L'ODÉON  DE  NICE  SE  MODERNISE 

Nice,  22  avril.  (De  notre  correspondant 
particulier).  —  Peu  à  peu,  les  anciennes 
salles  niçoises,  qui  étaient,  pour  la  plupart, 
assez  démodées,  se  modernisent.  Après 
l'ex-Cocorico,  devenu  la  jolie  salle  Gam- 
betta-Cinéma,  voici  que  l'Odéon  vient 
d'opérer,  lui  aussi,  une  transformation 
complète.  Quelques  semaines  de  fermeture 
lui  ont  permis  de  rénover  entièrement  ses 
dispositions  intérieures,  sa  décoration  et 
sa  machinerie.  Désormais,  l'Odéon  bénéfi- 
ciera d'une  aération  électrique.  Les  fau- 
teuils seront  du  dernier  confort  et  la  pro- 
jection elle-même  a  subi  d'heureux  change- 
ments que  le  ~"blic  appréciera. 

La  réouverture  a  eu  lieu  hier  avec  un 
beau  programme  comportant  Massacre, 
interprété  par  Richard  Bartholomew,  et 
Les  Bateliers  de  la  Volga,  interprété  par 
Pierre    Blanchar. 

L'Odéon  jouera  tous  les  jours  en  mati- 
née et  soirée. 

Ed.  E. 

AU     MAROC 

■  M.  Lafarge  a  vendu  à  M.  Pignol  ses  deux 
salles  de  Fumel  et  Libos. 

i  M.  Perkeens  a  vendu  à  M.  Delmon,  le 
cinéma  des  Allées  à  Aiguillon. 

.Vos-  vœux  de  bienvenue  à  MM.  Delmon  et 
Pignol,  nouveaux  venus  dans  le  cinéma. 

Ch.  P. 


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CII\E 


FR 


RAPHIE 

SE 


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La  Fermeture  du  Lundi  des  Établissements  de  Nuit  à  Paris 
affecte  les  Recettes  des  Salles  de  Cinéma  d'Exclusivité 


La  fermeture'  hebdomadaire  —  le  lundi 
des  dancings  et  établissements  de  nuit 
aura-t-elle  un  effet  désastreux  sur  les  recet- 
tes des  cinémas  d'exclusivité  de  Paris  '? 

Aux  dires  de  plusieurs  directeurs  de  ci- 
némas «  chics  »  des  Champs-Elysées  et 
des  Boulevards,  ce  nouveau  régime,  qui 
a  commencé  lundi  dernier,  aurait  déjà  eu 
une  répercussion  certaine  sur  les  recettes, 
qui   ont  été   très   mauvaises  ce  jour-là. 

«  La    fermeture    des    établissements     de 


nuit,  où  une  partie  de  notre  clientèle  se 
rendait  après  avoir  assisté  à  nos  specta- 
cles, empêchera  certainement  de  nombreu- 
ses personnes  de  sortir  le  lundi.  » 

Telles  sont  —  résumées  —  les  remar- 
ques que  nous  ont  faites  plusieurs  direc- 
teurs. 

Il  est  évident  que  désormais  le  centre  de 
Paris  sera  mort  toute  la  journée  du  lundi  : 
a^rès-midi,  magasins  fermés;  soir  :  boîtes 
de  nuit  et  restaurants. 


Les  Directeurs  du  Nord  demandent  que  la  Réduction 
du  droit  des  pauvres  soit  étendue  à  toute  l'Exploitation 


Le  Syndicat  des  Directeurs  de  Cinémas 
au  Nord  et  du  Pas-de-Calais  communique: 

Au  cours  de  sa  dernière  réunion  statu- 
taire, la  Commission  administrative  du 
Syndicat  a  procédé,  par  vote  secret,  au 
renouvellement  de  son  bureau. 

Ont  été  élus  :  président  actif  :  M.  F. 
François;  vice-présidents  :  MM.  Garnier  et 
P.  Leleu;  secrétaire  général  :  M.  Deribreux. 
MM.  Suzanne  et  Beudaert  ont  été  renommés 
commissaires  aux  comptes. 

La  Commission  a  décidé  de  s'élever  éner- 
giquement  contre  la  pratique  qu'on  tente 
actuellement  de  rénover  en  faisant  signer 
pour  acceptation  des  effets  commerciaux 
pour  les  films  traités  mais  non  encore  pré- 
sentés ni  livrés  aux  exploitants.  Elle  a  éga- 
lement procédé  à  un  échange  de  vues  con- 
cernant la  mise  en  application  à  Paris  de 
la  réduction  du  taux  du  droit  des  pau- 
vres au  seul  bénéfice  des  exploitants  pari- 
siens et  de  quelques  grandes  villes  de  pro- 
vince favorisées  par  la  présence,  sur  leur 
territoire,  d'un  poste  émetteur  de  T.S.F., 
sur  les  recettes  publicitaires  duquel  doit 
être  prélevé  un  certain  pourcentage  des- 
tiné à  compenser  la  réduction  des  droits 
admise  pour  ces  seules  localités. 

La  Commission  a  décidé  à  l'unanimité 
d'élever,  auprès  des  organisations  syndica- 
les et  fédérales  compétentes,  une  énergique 
protestation  contre  cet  état  de  fait  qui  crée 
un  privilège  à  l'égard  de  certains,  cepen- 
dant que  la  majeure  partie  des  directeurs 
de  province  restent  soumis  à  des  prélève- 
ments de  droits  abusifs  et  arbitraires  qui 
mettent  en  péril  leurs  exploitations  à  nou- 
veau durement  atteintes  par  les  nouvelles 
charges  sociales. 

Les  administrateurs  ont  également  dé- 
cidé de  faire  appel  à  tous  les  directeurs  de 
la  région  pour  venir  grossir  l'effectif  syn- 
dical et  aider  par  leur  nombre  et  leurs 
cotisations  les  efforts  qui  seront  faits  pour 
défendre  vigoureusement  le  droit  à  la  vie 
de  toute  la  corporation. 

Une    Commission    d'arbitrage    des   litiges 


a  été  nommée.  Elle  se  compose  de  MM. 
François,  président;  Garnier,  Beudaert,  Su- 
zanne et  Jendre,  membres.  Cette  commis- 
sion se  réunira  tous  les  seconds  vendredis 
de  chaque  mois  conjointement  avec  les 
arbitres  loueurs. 

Une  Commission  appelée  à  mettre  au 
point  le  projet  de  lutte  contre  l'avilisse- 
ment des  prix  des  places  a  été  également 
nommée  et  commencera  incessamment  ses 
travaux.  Elle  est  composée  judicieusement 
d'un  représentant  de  chaque  catégorie 
d'exploitation  :  un  directeur  d'un  gros  éta- 
blissement, un  directeur  d'un  moyeii  éta- 
blissement, un  directeur  de  petite  salle  et, 
enfin,  un  directeur  d'un  établissement 
n'ouvrant  qu'en  saison  estivale. 


Au  cours  de  cette  même  réunion,  qui 
s'est  tenue  à  Lille,  au  siège  social,  le  ven- 
dredi 2  avril,  l'assemblée  a  été  amenée  à 
élire,  en  remplacement  du  tiers  sortant 
des  administrateurs,  quatre  nouveaux  mem- 
bres. 

Cette  élection  faite,  la  Commission  admi- 
nistrative du  Syndicat  se  trouve  ainsi  com- 
posée pour  l'exercice  1937  : 

MM. 
Beudaert,  Croix  (Nord); 
Deconninck,  Roubaix  (Nord); 
Depelchin,  Saint-Omer  (P.-de-C); 
Duribreux,  Annœulin   (Nord); 
François,  Paris-Plage  (P.-de-C); 
Garnier,   Auchy-les-Mines    (P.-de-C); 
Jendre,   Courcelles-lès-Lens   (P.-de-C); 
P.  Leleu,  Lille  (Xord); 
Louis,  Arras  (P.-de-C); 
Martinache,  Denain  (Nord); 
Michel,  Hautmont  (Xord); 
Myngers,  Halluin  (Xord); 
Bavez,  Lourches  (Xord); 
Suzanne,  Xœux-les-Mines   (P.-de-C). 

Demeurent  présidents  d'honneur  pour 
services  exceptionnels  rendus  au  Syndicat, 
nos   amis  P.   Hétuin   et   Seine. 


Notre  Boîte  aux  Lettres 


Réponses  directes.  —  D.  à  B. 
-  R.  S.  à  B.  —  R.  à  G. 


B.  S.  à  M. 


111.  —  GRANDEUR  D'UN  ECRAN 

G.  B.  à  S.  —  Demande  : 
Je  viens  de  construire  une  salle  qui  me- 
sure 30  mètres  de  longueur  sur  12  mètres  de 
largeur.  Je  voudrais  savoir  s'il  existe  une 
proportion  mathématique  pour  connaître  la 
largeur  exacte  qu'il  faut  donner  à  l'image? 

Réponse  :  La  grandeur  de  l'image  doit 
être  déterminée  avec  beaucoup  d'exactitude. 
Une  formule  courante  permet  de  calculer 
qu'un  spectateur  assis  dans  l'axe  de  l'écran, 
au  milieu  de  la  salle,  soit  à  la  meilleure  pla- 
ce, doit  voir  le  spectacle  sous  un  angle  d'en- 
viron 25  degrés.  Ce  qui  revient  à  dire  que 
l'image  sur  l'écran  doit  avoir  une  largeur 
égale  à  1/5  de  la  longueur  de  la  salle. 

Par  ce  calcul,  vous  aurez  une  bonne  visi- 
bilité; les  spectateurs  du  fond  voyant  sous 
un  angle  de  12  degrés  environ,  et  ceux  pla- 
cés à  l'avant  sous  un  angle  maximum  de  50 
degrés. 

Toutefois,  il  ne  faut  pas  considérer  ceci 
comme  une  règle  absolue,  car  suivant  la  lar- 
geur et  la  hauteur  d'une  salle,  sa  pente,  son 
balcon,  etc..  il  faudra  déterminer  une  di- 
mension d'image  dont  le  calcul  sera  le  ré- 
sultat  d'une  étude  très  spéciale. 

Pour  tous  renseignements  adressez-vous 
au  Bureau  du  journal  qui  transmettra  à  nos 
architectes-conseils,  MM.  Edouard  Lardil- 
lier  et  Raymond  Nicolas,  architectes,  1  Squa- 
re de  Chàtillon,  Paris  (14e).  Lecourbe  75-99. 


LES  CONSEILS  DE  L'OPERATEUR 

ÉVITEZ  LES  •tltRIOKAHONS  AU  fllN 


Les  détériorations  du  film  peuvent  êi're 
évitées  par  l'opérateur. 

La  tâche  est  difficile  avec  certains 
projecteurs  dont  la  conception  toute 
théorique  ne  répond  pas  au  nécessités  de 
V exploitation  intensive.  Elle  est  difficile 
dans  certaines  cabines  ou  la  ladrerie  de 
l'exploitant  laisse  une  cabine  cimentée 
aux  murs  poussiéreux;  dans  laquelle  la 
poussière  est  perpétuellement  en  mouve- 
ment et  se  fixe  sur  les  films  et  le  maté- 
riel. Quelle  que  soit  la  bonne  volonté  de 
l'opérateur,  dans  ces  cabines  il  est  im- 
possible d'éviter  des  détériorations  du 
film. 

Je  ne  parle  pas  de  l'opérateur  négligent 
et  sale,  il  est  inutile  de  mettre  un  mot 
ici  pour  lui,  il  ne  le  lira  pas.  Les  jour- 
naux corporatifs  ne  l'intéressent  pas,  il 
est  bien  au-dessus.  On  le  connaît  seule- 
ment par  les  copies  sales  et  abimées  qui 
nous  parviennent. 

L'Opérateur. 


"    A    OALLET 

Rideaux-Eéclame  &  Rideaux  (te Scène  Fonccionnani  LlectrùflwriznZ  ou  non 

BUREAUX  ET  ATEUERS:   I7&  19  RUE  PAULSOUDAY     LE.    HAVRE    TEL"-'  2  Ll'ûNES^o-ôl 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


27 


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Pâques  sur  la  Côte  Basque 

Bordeaux.  —  Les  journaux  ont  abondam- 
ment parlé  de  l'affluence  inaccoutumée  des 
étrangers  sur  la  Côte  d'Azur  pour  les  récen- 
tes vacances  de  Pâques.  Notre  côte  basque  a 
connu,  elle  aussi,  l'affluence  des  grands 
jours;  nombreux  furent  les  étrangers  et  les 
Parisiens,  sans  compter  les  Bordelais  qui  se 
rendirent  à  Biarritz  ou  ailleurs  sur  la  côte 
afin  de  profiter  des  premiers  ravons  de  so- 
leil. 

Le  cinéma  ne  fut  pas  le  dernier  à  bénéfi- 
cier de  cette  affluence,  et  de  nombreux 
grands  films  furent  présentés  au  public. 

On  sait  que  les  sociétés  administrées  par 
MM.  Siritzky:  «  Société  des  Cinémas  de 
l'Est  »  et  «  Société  des  Cinémas  de  la  Côte 
Basque  »  , dirigent  la  plus  grande  partie  des 
établissements  de  spectacle  de  cette  région, 
où  assurent  leur  programmation.  A  Bayon- 
ne,  ces  sociétés  dirigent  2  salles  :  le  «  Théâ- 
tre Municipal  et  La  Féria;  à  Biarritz  3  sal- 
le :  Le  Royal,  Le  Casino  Municipal,  Le  Luté- 
tia;  enfin  à  Saint-Jean-de-Luz  :  La  Pergola 
et  Le  Maffic. 

Pâques  a  permis  à  toutes  ces  salles,  grâce 
à  des  programmes  de  choix  de  réaliser  des 
recettes  presque  record.  Signalons,  parmi 
les  films  présentés  :  Le  Jardin  d'Allah;  Le 
Chemin  de  Rio;  Ramona;  Vous  n'avez  rien 
à  déclarer;  Les  Dégourdis  de  la  11e;  Le  Cou- 
pable; Paris;  Trois,  six,  neuf  enfin  Pépé  le 
Moko. 

Peu  de  villes  peuvent  se  vanter  d'avoir 
déjà  programmé  tous  ces  films,  mais  grâce 
aux  circuits  Siritzky,  la  côte  Basque  est  in- 
contestablement la  région  la  plus  favorisée 
à  cet  égard. 

A  ce  sujet,  je  veux  rarmeler  à  nos  lecteurs, 
qu'au  cours  de  l'été  dernier,  les  cinémas  de 
Biarritz  ont  présenté  21  grandes  produc- 
tions avant  les  exclusivités  de  Paris;  il  s'agit 
là  d'un  erand  effort  qui  mérite  d'être  si- 
gnalé. 

M.  Siritzky  ouvrira  très  prochainement  le 
cinéma  Palace  à  Biarritz  fermé  depuis  1931. 
Les  travaux  de  réfection  et  d'embellisse- 
ment sont  activement  poussés  et  le  Palace, 
modernisé  et  rajeuni,  pourra,  avec  avantage, 
figurer  aux  côtés  du  Royal  et  du  Lutétia  sur 
les  livres  d'or  desquels  figurent  les  signa- 
tures de  5  rois  et  d'innombrables  personna- 
lités et  vedettes  mondiales. 

Gérard  Coumau. 


Les  Recettes  de  Bordeaux 


Quelques  erreurs  de  chiffres  se  sont 
glissées  dans  notre  dernier  numéro  tri- 
mestriel en  ce  qui  concerne  les  recettes 
des  films  à  Bordeaux,  les  voici  : 

«  César  »  a  réalisé  354.000  francs 
net,  au  lieu  de  315.000,  précédemment 
indiqué. 

«  Mayerling  »,  205.000,  au  lieu  de 
190.000  francs. 

«  Le  Roi  »,  183.000  francs  au  lieu  de 
180.000  francs. 

Le  classement,  après  ces  modifica- 
tions, ne  change  pas,  et  «  César  »  reste 
loin  en  tête  des  dix  grands  films  qui  ont 
réalisé  les  meilleures  recettes  en  1936- 
Gérard   Coumau. 


A  V Agence  M.  G.  M.  de  Toulouse 

Xous  avons  appris  la  nomination  de 
M.  Jacques  Simon  à  l'agence  M.G.M.,  en 
qualité  de  représentant. 

M.  Simon  a  déjà  fait  ses  preuves  à  Bor- 
deaux, aux  côtés  de  M.  Lambé,  directeur  de 
l'Agence  bordelaise   de  films. 


Inauguration  du  "Provence" 
Rue  de  la  Mouzaïa 

Vendredi  10  courant  a  eu  lieu  devant  une 
audience  archi-comble,  l'ouverture  du 
«  Provence  »,  rue  de  la  Mouzaïa. 

Cette  très  belle  salle  (M.  Jojot,  propriétai- 
re) est  due  à  M.  Thomas,  architecte  de 
Champigny.  Après  avoir  traversé  un  hall  so- 
bre et  vaste,  on  accède  à  la  salle  qui  est  de 
lignes  architecturales,  harmonieuses  et  clas- 
siques :  on  est  saisi  dès  l'entrée  par  la  har- 
diesse et  la  parfaite  réussite  de  la  décoration 
murale  jaune  orillammes  stylisés  rouge  et 
or  qui  évoque  pour  le  spectateur  ravi  les 
tons  chauds  et  l'ambiance  toute  de  joie  mo- 
rale et  physique  de  notre  belle  Provence. 

L'insonorisation  et  la  décoration  ont  été 
obtenus  par  tissu  d'amiante  décoré  de  la  So- 
ciété Ferodo,  département  Amiante. 


Réunion  de  la  Caisse  de  Compensation 
du  spectacle  de  la  Région  du  Nord 

La  Caisse  de  compensation  du  spectacle 
de  la  région  du  Nord  réunissait  récem- 
ment, au  Rexy  de  Lille,  tous  les  patentés 
du  spectacle.  Un  grand  nombre  de  direc- 
teurs de  la  région  avait  répondu  à  cet 
appel. 

La  séance  était  présidée  par  M.  Hermez, 
administrateur  de  la  Confédération  géné- 
rale de  la  Cinématographie,  qui,  dans  un 
exposé  précis,  montra  l'intérêt  de  cette 
caisse  destinée  à  compenser  les  allocations 
familiales,  initiative  des  Chambres  syndi- 
cales du  spectacle  de  la  région  du  Nord. 
Après  une  longue  discussion,  le  président 
félicita  les  directeurs  de  leur  esprit  corpo- 
ratif tout  en  souhaitant  le  plus  d'ampleur 
possible   à   cette   œuvre  corporative. 

Armand-Jean. 


PARIS 

Le    MAX     IJXD1  K 

après  6  semaines  d'exclusivité  présente  depuis  le  MERCREDI  28  AVRIL 

FERNANDEL 

DANS 

"IGNACE" 

LES  DERNIERS   RECORDS   DE  RECETTES 


BORDEAUX 

Apollo  :  Les  Dégourdis  de  la  11''. 
Pépé  le  Moko. 

Français  :   Le  Jardin   d'Allah. 

«  Tino  Bossi  »  en  chair  et  en 
os,  a  réalisé  20  %  de  plus 
que   la  première   fois. 


LE     HAVRE 

Empire  :  Pépé   le  Moko. 

UHomme   à  abattre. 

Alhambra  :   Ces  Messieurs  les  Ronds  de 
Cuir. 


Les  Déaourdîs  de   la  11e. 


NANCY 

Majestic  :   Les  Dégourdis   de   la    IV 
Faisons  un  Rêve. 
Pépé  le  Moko. 


FILMS     PROGRAMMES     DANS     LE     CIRCUIT 
Semaine    du    30    Avril    au     5    Mai 


BORDEAUX  : 

Apollo  :    Marthe    Richard. 
Français  :    Marthe    Richard. 
('.apitoie  :     Le     Grand    Jeil     et     l'Opéra     de 
4   Sous. 

LE    HAVRE  : 

Empire:   Fossettes   <t    Capitaine   du   Diable. 

Alhambra  :  Prête-moi  ta  Femme  et  Cava- 
lier  Mystère. 

Normandy  :  La  Tentation  et  La  Maison 
d'en   face. 

BIARRITZ  : 

Royal  :    Mademoiselle    Docteur. 
Lutétia  :    Charge    de    la    Brigade    légère 
Casino  :    Message   à   Garcia. 


BAYONNE  : 

Féria  :     Le     Mot     de     Cambronne     et     Ro- 
mance   d'Amour. 

Théâtre    Municipal  :    Le    Coupable. 

SAINT-JEAN-DE-LUZ  : 

Magic  :    Vienne    je    t'aime   et    Lac   aux   Da- 
mes. 

Pergola  :    Faisons    un    Rêve. 


PAU  : 


Palais    Pyrénées  :    Le    Mot    de    Cambronne 
et   Le   Joyeux  Bandit. 


POUR  LES  DIRECTEURS    dXX:     CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE     ET     CRITIQUE     DES    FILMS 


La   Course  à   la  Vertu 

Vaudeville    (A) 

Origine  :  Française. 

Réalisation   :  Maurice  Gleize. 

Auteurs  :  Octave  Bernard  et 
Henri  Keiler. 

Décorateurs  :  Jules  Garnier- 
Bonamy. 

Opérateurs  :  Willy  et  Roger 
Monter  an. 

Musique  :  Rinaldo-Rinaldi. 

Interprétation  :  André  Berley, 
Colette  Darfeuil.  Max  Lerel, 
Alice  Tissot,  Vilbert,  Siméon, 
Maupi,  Gildès,  Louis  Scott,  Ca- 
mus, Xegery,  Toto  Grassin, 
Suzette  Comte,  Florent-Gour- 
nac  et  Marc  Dantzer. 

Studios   :  La  Villette. 

Production  :  Max  Lerel. 

Edition  :  Eclair-Journal. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Cette  petite  farce  villageoise 
qui  se  déroule  dans  de  frais 
décors  d'une  campagne  d'Ile- 
de-France  et  comprend  quel- 
ques «  gags  »  bon  enfant  par- 
fois un  peu  appuyés,  mais 
avec  bonne  humeur,  et  où  Co- 
lette Darfeuil  joue  avec  esprit 
un  double  rôle  aura  sûrement 
le  succès  populaire  qu'elle 
mérite. 

SCENARIO.  —  Après  des  éli- 
minatoires sérieuses  le  Conseil 
Municipal  de  Buisson-les-Amours 
élit  comme  Reine  de  vertu  du 
pans  la  charmante  Simone  Blan- 
chart,  filleule  du  maire,  et  véri- 
t(d)le  jeune  fille.  Or,  la  sœur  ju- 
melle de  Simone,  Ginette  tient  à 
Paris  un  luxueux  Palais  de  ma- 
nucures nanti  de  jolies  ouvriè- 
res. L'ami  de  Ginette  qui  est  aus- 
si neveu  de  M.  le  Maire  de  Buis- 
son-les-Amours est  aimé  de  Si- 
mone et  ne  sait  comment  rom- 
pre avec  Ginette.  Simone  se 
crouant  trahie  part  pour  Paris. 
Tout  le  Conseil  Municipal  de 
Buisson-les-Amours  part  dans 
une  voiture  de  pompiers  pour  la 
capitale  et  après  bien  des  péri- 
péties, Simone  nourra  enfin  être 
élue  Rosière,  non  sans  que  sa 
jumelle  ait  accepté  de  voir  Paul 
son  amoureux  se  fiancer  à  Simo- 
ne. La  morale  est  sauve. 

TECHNIQUE.  —  Le  film  est 
un  neu  lent,  et  des  «  gags  »  assez 
drôles  sont  utilisés  jusqu'au 
bout,  sans  discrétion  :  la  course 
en  voiture  d'incendie,  les  trois 
conseillers  se  heurtant  dans  les 
rues  de  Paris,  etc..  La  scène  du 
Palais  de  la  main  est  assez  bien 
menée.  Mais  j'aime  mieux  tout  ce 
qui  est  franchement  villageois  et 
caricatural.  On  a  tourné  dans  un 
gentil  ""vs.  La  photo  est  très 
claire,  la  musique  gentille,  le 
dialogue  un  peu  lourd  mais  amu- 
sant. 

INTERPRETATION.  —  Co- 
lette Darfeuil,  qui  joue  le  rôle  de 
Ginette  à  sa  manière,  a  réussi 
une  seconde  Colette  dans  le  rôle 
de  Simone  et  nous  apparaît 
mieux  ou  moins  maquillée,  plus 
fraîche.  Marc  Dant- 


Nuits  de  Feu 

Drame  (G) 


Origine  :  Française. 

Réalisation  :  Marcel  L'Herbier. 

Auteur  :  Tolstoï. 

Adaptation  :  M.  L'Herbier  et 
Th.  Robert. 

Dialogues  :  Jean  Sarment. 

Décorateurs  :  Lourié  et  M.  de 
Gaslyne. 

Opérateurs  :  Thirard  et  L.  Née. 

Musique    :  Jean   Wiener. 

Interprétation  :  Gaby  Morlay, 
Victor  Francen,  Signoret, 
Georges  Rigaud,  Madeleine 
Robinson,  Jane  Loury,  André 
Nox,  Dorât,  Ferny,  Génin,  Si- 
noël,  Beraeron,  Roger  Legris. 

Studios  :  de  Joinviile. 

Enregistrement    :   R.C.A.   Phot. 

Production   :  Ciné  Alliance. 

Edition  :  S.E.D.I.F. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
On  sent  dans  ce  film  de  Mar- 
cel L'Herbier  le  pathétique  ca- 
ractère des  œuvres  de  Tolstoï. 
II  faut  féliciter  le  réalisateur 
d'avoir  su  conserver  l'atmos- 
phère des  drames  tolstoiens 
sans  rien  sacrifier  de  la  valeur 
cinématographique  de  son 
film.  Les  personnages  sont  re- 
marquablement typés,  sans 
grands  effets.  Enfin,  dans  ce 
drame  qui  n'a  pas  de  fin  pré- 
cise, l'intérêt  ne  se  ralentit 
pas,  et  les  émouvantes  péripé- 
ties tiennent  le  public  en  ha- 
leine. Ce  film  mesuré,  soigné, 
sobre  est  un  exemple  de  ce 
que  peut  faire  la  production 
française  en  matière  de  drame 
d'amour.  Gaby  Morlay  y  fait 
une  création  excellente  bien 
entourée  de  Victor  Fran- 
cen, Georges  Rigaud  et  du  re- 
gretté Signoret.  Une  grande 
œuvre  pathétique  qui  portera 
sur  tous  les  publics  de  tous 
les  pavs. 

SCENARIO.  —  Le  procureur 
général  Andréiew  comprend 
fie  sa  femme  adorée  Lisa  An- 
dréieivna  ne  l'aime  plus  et  a 
donné  son  cœur  à  l'avocat  Serge 
Rostoff.  Il  s'insurge  d'abord, puis, 
magnanime  disparaît.  On  repê- 


che un  cadavre.  Andréiew  s'est 
donc  suicidé.  Mais  le  successeur 
d' Andréiew  :  Bobinine,  sur  des 
racontars  de  vagabonds,  fait  ar- 
rêter Lisa  Andréiewna  et  Serge 
Rostoff  le  jour  où  les  deux  jeu- 
nes gens  allaient  se  marier,  sous 
l'inculpation  d'avoir  tué  An- 
dréiew. Le  jour  du  procès,  An- 
dréiew revient  du  front  pour 
sauver  sa  femme.  Lisa  qui  aime 
toujours  son  mari  le  supplie  de 
rester  près  d'elle.  Il  repart  à  la 
guerre.  Peut-être  retrouvera-l-il 
celle  nu'il  a  tant  aimée. 

TECHNIQUE.  —  M.  L'Her- 
bier, aidé  par  des  opérateurs  de 
talent  qui  savent  composer  une 
atmosphère,  par  un  musicien  qui 
a  fait  une  ravissante  partition 
de  fond  dramatique  :  Jean  Wie- 
ner et  nar  les  décorateurs  :  Lou- 
rié et  M.  de  Gastyne,  a  composé 
un  film  ferme  et  distingué,  avec 
des  moments  de  Grande  sensibi- 
lité (la  soirée  tzigane,  la  scène 
de  la  loge,  l'aveu  interrompu  de 
Lisa  à  son  mari)  et  des  tableaux 
de  sourd  pathétique  (la  dispute, 
le  tribunal).  Voilà  une  réussite, 
et  faite  avec  talent,  sans  chiqué, 
sans  outrance.  Le  film  est  enca- 
dré de  larges  et  beaux  décors 
d'époque  et  de  style,  et  les  cos- 
tumes sont  très  jolis  (surtout 
pour  les  femmes!)  Une  mention 
pour  le  ballet  réglé  par  Serge  Li- 
far. 

INTERPRETATION.  —  Me- 
nue, fragile,  aux  grands  yeux 
émouvants,  Gady  Morlay  est  une 
idéale  Lisa  Andréiewna,  Victor 
Francen  a  l'autorité,  l'élégance, 
la  passion  du  procureur  An- 
dréiew et  Signoret  campe  avec 
une  minutieuse  profondeur  le 
rôle  odieux  de  Bobinine,  monstre 
moral.  Quel  grand  artiste!  Geor- 
pes  Rigaud  est  un  séduisant  Ros- 
toff un  peu  sacrifié,  Madeleine 
Robinson  joue  délicieusement  la 
tzigane  généreuse,  et  toutes  les 
silhouettes  y  compris  Ferny, 
Dorât,  André  Nox,  Génin,  Ber- 
geron,  Roger  Legris  sont  de  pre- 
mier ordre.  —  x.  — 


Les  Abonnements  à  notre  Revue 

peuvent  être  réglés  à  notre 

Compte  Chèques  Postaux  Paris  702-66 


zer  est  un  charmant  jeune  pre- 
mier, André  Berley  est  un  maire 
jovial  et  sympathique,  Alice  Tis- 
sot une  mégère  réussie.  Enfin 
Max  Lerel  joue  le  musicien  bè- 
gue avec  un  air  ahuri  de  cir- 
constance. Son  personnage  n'est 
pas  fin,  fin...  mais  il  fait  rire. 
— .  !..  — 


«  LA  TENDRE  ENNEMIE  » 

Le  grand  film  humoristique 
que  Max  Ophùls  a  tiré  de  l'œu- 
vre d'André-Paul  Antoine,  sor- 
tira dans  une  des  meilleures  sal- 
les de  New- York  au  début  de  la 
saison  prochaine,  et  à  Londres, 
au  Studio  One,  pour  les  fêtes  du 
Couronnement. 


Le  Pacte 

(Lloyd's  de  Londres 

Drame  doublé  (G) 


Origine  :   Américaine. 

Auteur  :   Curtis  Kenyon. 

Réalisation  :   Henry  King. 

Interprétation  :  Freddie  Bar- 
tholomew,  Madeleine  Carroll, 
Sir  G  un  Standing,  Tyrone 
Power,  C.  Aubrey  Smith,  Vir- 
ai nia  Field. 

Doublage  :  Jacques  Monteux. 

Doubleurs  :  Jean  Bara,  Made- 
leine Larsay,  Paul  Ville. 

Production:  Darryl  F.  Zanuck. 

Edition  :  Fox-Europa. 


Le  Pacte  ou  Lloyd's  de  Lon- 
dres est  un  film  américain,  im- 
portant non  seulement  par  son 
métrage  —  sa  projection  dure 
presque  deux  heures  —  mais 
aussi  par  l'ampleur  de  la  mise 
en  scène  et  par  l'effort  de  re- 
constitution qui  nous  montre  la 
vie  à  Londres  vers  la  fin  du 
dix-huitième  siècle.  En  effet, 
l'action  se  déroule  en  Angle- 
terre, et  les  différentes  péripé- 
ties de  l'histoire  s'échelonnent 
sur  une  période  de  trente-cinq 
années  —  de  1770  à  1805  pour 
être  précis. 

C'est  dans  le  milieu  pittores- 
que et  coloré  des  assureurs  ma- 
ritimes que  se  déroulent  les 
princinaux  épisodes  de  cette 
bande  haute  en  couleurs  qui 
nous  fait  assister  à  la  rapide 
ascension  du  jeune  et  puissant 
assureur  Jonathan  Blake.  Tout 
enfant,  ce  dernier  a  fait  un 
pacte  d'amitié  avec  celui  qui 
devait  devenir  le  grand  amiral 
Nelson.  Les  deux  enfants  se  sont 
perdus  de  vue,  mais  leur  ami- 
tié subsiste  toujours.  Et  quand 
le  moment  est  venu,  Jonathan 
Blake  n'hésite  pas  à  sacrifier  sa 
fortune,  celle  de  la  femme  qu'il 
aime  et  même  sa  propre  repu- 
talion  pour  aider,  selon  ses 
movens,  Nelson,  qui  livrera  peu 
de  temps  après  la  bataille  victo- 
rieuse de  Trafalgar,  laquelle  lui 
sera  fatale. 

Ce  film  copieux  est  un  peu 
touffu  et  confus  par  moments, 
mais  il  n'est  jamais  indifférent, 
en  dépit  des  nombreuses  scènes 
secondaires  qui  accaparent  et 
dispersent  un  peu  l'attention  du 
spectateur.  Le  doublage  est  ex- 
cellent, avec  des  dialogues  fran- 
çais, simples  et  directs,  parfai- 
tement interprétés  par  les  prin- 
cipaux prête-voix.  Si  la  réalisa- 
tion d'Henry  King  est  très  bril- 
lante, l'interprétation  ne  l'est 
pas  moins.  Il  faut  citer  d'abord 
le  jeune  Freddie  Bartholomew, 
nui  tient  avec  beaucoup  de  sen- 
sibilité le  rôle  de  J.  Blake  en- 
fant; Tyrone  Power  lui  succède 
et  il  est  excellent.  Citons  encore 
Madeleine  Caroll,  très  grande 
dame,  Virginia  Field,  char- 
mante, et  le  regretté  Sir  Guy 
Standing,  qui  ont  fait  également 
des  créations  personnelles  très 
intéressantes.  —  V.  — 


ii^^M 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


29 

IE™5SÈ,!ePH*E     CXXX]  POUR     LES     DIRECTEURS  CLXX: 


AMLYSE      ET       CRITIQUE       DES       FILMS 


L'Amour  veille 

Comédie  (A) 


Origine    :  Française. 

Réalisation   :  Henri  Roussell. 

Auteurs  :  R.  de  Fiers  et  G.  A. 
d-e  Caillavet. 

Décorateur  :  Duqiiesne. 

Opérateurs  :  Langenfeld  et 
Suin. 

Musique    :  Ralph  Erwin. 

Interprétation  :  Jacqueline 
Francell,  Henry  Garât,  Alice 
Field,  Siéphen,  Gabrielle  Dor- 
ziat,  Madeleine  Lambert,  Piza- 
ni,  Jacques  Bernier,  Germaine 
Reuver,  Léon  Bélières. 

Studios  :  François  Ie  . 

Enregistrement  :  Hélips. 

Production  :  Orienter. 

Edition  :  Osso. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
La  comédie  de  salon  telle  que 
l'écrivirent  R.  de  Fiers  et  G. 
A.  de  Caillavet  a  passé  par  l'é- 
cran en  y  perdant  quelque  peu 
sa  teinte  de  bonne  compagnie, 
mais  le  cinéma  qui  grossit 
certaines  situations  osées  ac- 
cuse du  même  coup  les  effets, 
et  donne  un  comique  là  où  il 
n'y  avait  que  des  nuances,  du 
moins  le  cinéma  tel  que  Hen- 
ry Roussell  l'a  utilisé.  En  mo- 
dernisant l'action  de  L'Amour 
veille,  il  a  fait  de  cette  aven- 
ture mondaine  et  somme  toute 
anodine  un  divertissement 
parfois  scabreux,  mais  qui  fe- 
ra incontestablement  rire.  La 
renommée  de  la  pièce  aidant, 
L'Amour  veille  fera  sa  carriè- 
re le  mieux  du  monde. 

SCENARIO.  —  Jacqueline  de 
Juviany  aime  son  cousin,  le  fri- 
vole André  de  Juviyny  qui  a 
pour  amie  son  autre  cousine 
Mme  de  Morfonlaine,  dont  le  ma- 
ri est  aux  colonies.  Jacqueline 
séduit  et  énouse  André.  Mais 
elle  apprend  qu'il  la  trompe  avec 
Mme  de  Morfonlaine  et  décide 
de  lui  rendre  la  pareille  et  choi- 
sit l'assistant  d'André  :  Ernest, 
jeune  savant,  un  peu  ridicule, 
mais  amoureux  fou  de  Jacque- 
line. Hélas,  elle  ridiculise  ce 
pauvre  Ernest,  car  elle  ne  se  ré- 
soud  pas  à  tromper  André  et  re- 
viendra à  son  mari  définitive- 
ment repentant. 

TECHNIQUE.      Son  très  bon. 

INTERPRETATION.  —  Jac- 
queline Francell  a  fait  des  pro- 
grès, elle  est  gracieuse  et  jeune. 
Alice  Field  a  de  l'autorité,  et 
Henry  Garât  a  pris  de  la  simpli- 
cité en  gardant  sa  séduction 
particulière.  Admirons  l'élégan- 
ce de  Dorziat,  la  sensibilité  de 
Mad.  Lambert,  l'aristocratique 
silhouette  de  Jacques  Bernier,  et 
les  compositions  de  Pizani,  l'a- 
musant Bélières,  Stéphen  qui 
sauve  un  rôle  ingrat,  ia  cocasse 
Germaine    Reuver. 


Marthe    lticliard 

au  Service 

de    la    Fi'sinee 

Drame  d'espionnage  (G) 

Origine   :  Française. 

Réalisation:  Raymond  Bernard. 

Auteur  :  dialogues  de  Bernard 
Zi miner. 

Décorateur  :  Jean  Perrier. 

Opérateurs  :  Robert  Lefèbvre 
et  Charlie  Bauer. 

Musique  :  Arthur  Honegger. 

Interprétation  :  Edwige  Feuil- 
le re,  Eric  von  Stroheim.  Jean 
Galiand,  Marcel  André,  Dalio, 
Bergeron,  Jack  Henley,  Ber- 
lioz, Délia-Col,  Joffre,  Marthe 
Mcllot,  Bercher. 

Studios  :  Joinville. 

Enregistrement  :  R.  C.  A. 

Production  :  Paris  Films  Pro- 
duction. 

Edition  :  Hakim. 

CARACTERE  DU  FILM.  — 
Voici  un  film  très  curieux  qui 
représente  un  large  et  bel  ef- 
fort, tant  par  sa  mise  en  scè- 
ne, sa  recherche  photographi- 
que, ses  luxueux  décors,  que 
par  son  atmosphère  originale. 
Marthe  Richard  recueillera 
une  large  curiosité.  On  par- 
lera beaucoup  de  Marthe 
Richard  et  ces  discussions 
créeront  autour  du  film  un  élé- 
ment de  publicité  qui  n'est  pas 
négligeable.  De  plus,  la  pré- 
sence d'Eric  von  Stroheim 
dans  un  film  français,  entouré 
de  la  belle  Edwige  Feuillère 
et  de  l'excellent  Jean  Galiand 
ne  sera  pas  un  moindre  atout 
pour  ce  film  approuvé  par  l'hé- 
roïne Marthe  Richard  en  per- 
sonne. Bref,  malgré  la  contro- 
verse technique,  ce  film  est  un 
succès  public  certain. 

SCENARIO.  —  Marthe  Ri- 
chard, dont  tes  parents  ont  été 
fusillés  par  les  Allemands  au  dé- 
but de  la  guerre,  s'engage  au 
service  de  la  France.  A  San  Sé- 
bastian elle  capte  la  confiance 
du  Baron  von  Ludow,  le  chef 
de  l'espionnage  allemand.  Elle 
fait  rater  ses  plans,  déjoue  ses 
organisations  et  lui  fait  croire  à 
ses  exnloits  criminels  en  France, 
exploits  camouflés  par  le  2e  Bu- 
reau Français.  Le  collègue  de 
von  Ludow  :  von  Falken  tente 
de  discréditer  Marthe  Richard 
auprès  de  son  chef.  Mata-Hari 
dénonce  Marthe  Richard  à  Paris 
comme  une  espionne  allemande. 
Mata-Hari  sera  arrêtée  et  fusil- 
lée. Marthe  Richard  sauve  les 
convois  américains  qui  débar- 
aueront  en  France,  après  que  le 
coulage  du  Lusitania  aura  déci- 
dé les  Américains  à  entrer  dans 
la  guerre.  L'espionne  française 
lèvera  alors  le  masque  et  von  Lu- 
dow se  suicidera.  L'armistice, 
puis  la  paix.  Marthe  Richwd  a 
fini  de  servir. 

TECHNIQUE.  —  R.  Bernard 
et  Bernard  Zimmer  ont  composé 
un  film  étrange  dont  les  princi- 


Une     scène     poignante    de    Unî    Aventure     de  Buffalo     Bill 

Biil  Hickock  (Gary  Cooper),  capturé  pas  l'es  Indiens  est  mis  à  la  tcrture 

Cette  Production    de  Cécil  B.  de  Mille  passera    zu   Théâtre    Paramcunt 

de  Patis,   à  partir  du   6   Mai  en  première  exc'usivité.    Sa  sortie  générale 

aura   lieu    en    Octobre 


paux  défauts  résident  dans  le 
rôle  de  Mata-Hari  mal  représen- 
tée... et  les  dialogues  souvent  cy- 
niques et  maladroits.  Le  film  a 
de  la  beauté,  des  recherches 
d'angles  et  des  éclairages  som- 
bres qui  ne  manquent  pas  d'é- 
tonner et  créent  une  atmosphère 
étouffante,  bizarre.  Les  scènes 
de  la  mort  du  Baron  von  Ludow 
(Eric  von  Stroheim)  et  les  scè- 
nes finales  de  l'Armistice  recons- 
tituées par  les  documents  des 
Archives  de  l'Armée,  sont  unani- 
mement applaudies.  La  parti- 
tion d'Honegger  est  discrète- 
ment dramatique. 

INTERPRETATION.  —  Dans 
le  personnage  de  Marthe  Ri- 
chard idéalisée  et  peu  véridique 
Edwige  Feuillère  s'est  défendue 
par  tout  son  tact  et  sa  grâce  de 
comédienne.  Le  baron  Von  Lu- 
dow est  joué  avec  le  talent  de 
composition,  la  minutie,  l'inso- 
lence gourmée,  les  expressions 
de  sensualité  lourde  d'Eric  von 
Stroheim.  Galiand  est  von  Falken 
avec  assurance  et  son  élégance 
hautaine  de  grand  acteur  de  ra- 
ce. Très  bonnes  silhouettes  ajus- 
tées sur  des  personnages  trop 
flous  :  Jack  Henley,  Berlioz,  Mar- 
cel André,  Bercher.  Dalio  type 
avec  caractère  le  rôle  du  caba- 
retier  espion.  Mais  pourquoi 
Mme  Délia-Col  représente-t-elle 
une  aussi  mélodramatique  Mata- 
Hari,  et  pourquoi  ce  rôle  de  fian- 
cé tenu  par  un  débutant  fort 
maladroit  et  pourquoi  ce  conseil 
des  ministres  un  peu  ridicule? 
Le  film  de  Raymond  Bernard 
pèche  nettement  dans  la  distri- 
bution des  seconds  rôles  qui  au- 
raient pourtant  dû  être  très  soi- 
gnés. —  x.  — 


C'est  donc  ton  Frère 

Comédie    comique    doublée    (G) 

Origine  :  Américaine. 
Réalisation  :  Harry  Lachman. 
Interprétation  :  Stan  Laurel  et 

Oliver  Hardy. 
Production  :  Stan  Laurel. 
Edition  :  M.-G.-M. 


C'est  donc  ton  Frère,  est  une 
nouvelle  comédie  burlesque  de 
long  métrage  où  nous  retrouvons 
les  deux  compères  Stan  Laurel 
et  Oliver  Hardy.  L'ensemble,  très 
compliqué,  nous  montre  les  deux 
comiques  augmentés  —  dans  le 
film  naturellement  —  de  deux 
frères  jumeaux,  dont  ils  inter- 
prètent également  les  rôles. 
Quelques  situations  où  les  frères 
sont  alternativement  pris  les  uns 
pour  les  autres,  d'abord  par 
leurs  femmes  respectives,  puis 
par  des  gangsters  et  différents 
autres  personnages,  sont  assez 
amusantes,  mais  l'action  traîne 
et  l'on  constate  trop  souvent  des 
moments  creux  et  ternes,  où  l'in- 
térêt ralentit  considérablement. 
La  mise  en  scène  est  convenable 
mais  on  trouve  peu  de  «  gags  » 
comiques  vraiment  originaux. 
Mais  la  fin  du  film  fait  franche- 
ment rire.  Il  est  donc  certain 
que  dans  ce  film  les  deux  grands 
comiques  Laurel  et  Hardy  ren- 
contreront leur  succès  habituel. 


A  :     Destinés     aux     Adultes. 
G  :  Programmes  de  Famille. 


30 


rXTXIIIIXTirXXXIXXTXXXXl     CINE 


R§phie    rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 


La  Chaste  Suzanne 

Opérette   variée  en  français  (G) 

Origine  :  Anglaise. 

Réalisation  :  André  Berlho- 
mieu. 

Auteurs  :  G.  Okonskoivsky,  An- 
dré Mars  et  Maurice  Desvalliè- 
res. 

Dialogues  :  Jean  Boyer. 

Décorateur  :  d'Eaubonne. 

Opérateur  :  Roy  Clark. 

Musique  :  Jean  Gilbert. 

Interprétation:  Meg  Lemonnier, 
Raimu,  Henry  Garai,  man- 
chette Brunoy,  Charles  lie- 
champs,  Gnucs,  1  emerson. 

Studios  :  Anglais. 

Enregistrement  :  R.  C.  A. 

Production  :  Kiirt  Bernhardt- 
Tuscherer. 

Edition  :  Furrester-Parant. 


CARACTERE  DU  FILM.  — 
Les  airs  mélodieux  et  faciles 
de  La  Chaste  Suzanne,  une 
gentille  et  fraîche  opérette 
conçue  selon  la  meilleure  tra- 
dition du  genre  vont  redevenir 
à  la  mode  grâce  à  l'illustra- 
tion pimpante,  claire,  enjouée, 
que  vient  d'en  faire  André 
Berthomieu  qui  a  su,  dans  un 
studio  anglais,  créer  un  vrai 
film  <(  à  la  française  ».  Bonne 
tenue,  gaîté,  jeunesse,  am- 
biance luxueuse,  interprètes 
chantant  bien  et  bons  comé- 
diens. Comment  La  Chaste 
Suzanne,  où  Raimu  est  irré- 
sistible, ne  triompherait-elle 
pas  devant  le  grand  public? 

SCENARIO.  —  M.  des  Au- 
brais,  président  d'une  Académie 
de  moraie,  a  décerné  le  prix  de 
vertu  à  Aille  Suzanne  Dupont.  11 
fait  régner  dans  sa  maison  une 
austérité  pesante,  mais,  chaque 
soir,  en  cachette,  va,  en  frac  élé- 
gant, faire  la  noce  dans  des  en- 
droits de  plaisir,  notamment  au 
.Moulin-Rouge.  C'est  là  que,  la 
même  nuit,  se  trouvera  son  jeune 
fils  Hubert,  sa  fille  Jacqueline,  le 
fiancé  de  Jacqueline,  le  frivole 
mais  charmant  René  Boislurette, 
Fex-niaîtresse  de  René,  Suzanne 
Pomarel,  à  qui,  par  erreur,  on  a 
envoyé  la  lettre  du  prix  de  vertu, 
eniin  M.  Pomarel,  l'irascible 
mari  de  la  belle  Suzanne.  Péri- 
péties et  rixes  se  terminent, 
après  un  passage  au  poste  de  po- 
lice, par  une  réconciliation  gé- 
nérale chez  les  des  Aubrais.  Et 
Mme  des  Aubrais,  qui  sait  depuis 
longtemps  quel  hypocrite  est 
son  mari,  arrange  cet  imbroglio 
au  mieux   des   intérêts   de   tous. 

TECHNIQUE.  —  André  Ber- 
thomieu  a  touché  avec  délica- 
tesse à  l'opérette,  utilisant  la 
musique  à  bon  escient,  ne  nous 
abrutissant  pas  de  chansons 
inutiles,  et  variant  le  mode  d'em- 
ploi desdites  chansons  qui  sont 
ravissantes.  Remarquons  les  très 
jolis  décors  blancs,  vastes  et 
quasi  féeriques  de  d'Eaubonne, 
et  la  lumineuse  photographie  du 
cameraman  Roy  Clark.  Sur  ce 
film  conduit  prestement  court 
un  dialogue  à  bâtons  rompus 
souvent  drôle,  jamais  grossier. 

INTERPRETATION.   —   Meg 

Lemonnier  est  une  exquise  Su- 
zanne, et  elle  chante  d'une  voix 


Euskadi 

Film  en  relief  réalisé  au  Pays- 
Basque  d'après  les  procédés 
Louis  Lumière 

Prises  de  vues  :  Géo  Clerc. 
Musique  originale  :  Marcel  De- 
lannoy. 


Si  ce  film  n'était  pas  en  relief, 
il  aurait  cej>endant  un  intérêt 
par  sa  beauté  lumineuse,  par  le 
choix  des  sites  du  pays  basque, 
la  partie  documentaire  remar- 
ruablemcnt  fournie  en  images 
])itloresaues  et  attrayantes,  en- 
fin "«r  tout  ce  qu'il  y  a  de 
«  cinéma  »  dans  ce  film-pay- 
sage de  René  Le  Hénaff.  Nous 
savions  déjà  que  René  Le  Hé- 
naff, jadis  excellent  monteur, 
connaissait  à  fond  les  ressour- 
ces de  la  caméra,  et  il  a  réalisé 
un  film  d'une  grande  beauté  au- 
auel  le  relief  du  procédé  Louis 
Lumière  ajoute  son  étonnante 
vie. 

Sans  trop  sacrifier  aux  effets 
faciles  déjà  obtenus  dans  des 
films  antérieurs  en  relief,  jetés 
d'objets;  premiers  plans,  René 
Le  Hénaff  et  son  opérateur 
Clerc  ont  «  su  »  photographier 
des  envols  de  balles,  des  pieds 
tournoyant  pour  les  «  Sauts  » 
basques,  et  certains  panaches 
d'arbres  agités  par  le  vent,  et 
enfin  ces  plans  saisissants  de 
mer  en  furie,  et  de  vent  battant 
aux  maisons  de  la  côte.  On  ai- 
mera pour  son  côté  curieux, 
puisé  dans  le  folklore,  les  dan- 
ses primitives  basanes,  comme 
celle  «  Parade  masquée  »  et  les 
chœurs  qui  enveloppent  ces  bal- 
lets au  rythme  heurté  et  cepen- 
dant harmonieux.  La  musique 
de  Marcel  Delannuy  résonne, 
par  ailleurs;  en  des  motifs  ins- 
pirés de  la  belle  musique  bas- 
que. 

Du  point  de  vue  «  relief  » , 
conslalons  un  énorme  progrès 
sur  les  premiers  films  du  même 
procédé.  Naturellement,  il  faut 
encore  chausser  sur  le  ne:  des 
lunelles  bicolores,  mais  elles 
sont  plus  légères  qu'avant,  et 
doucement  teintées.  Si  l'on  doit 
avouer  "lie  le  procédé  découpe 
encore  trop  en  «  plat  »  les 
silhouettes  et  les  objets  de  pre- 
mier plan,  il  faut  admettre  que 
la  profondeur  s'accuse  plus 
qu'avant,  et  que  le  mouvement, 
notamment  pendant  la  partie 
de  "elote,  donne  aux  formes 
animées  un  modelé  extraordi- 
naire. 

L.  D. 


nure  comme  une  source.  Henry 
Garât- est  avantagé  ici  par  un 
rôle  agréable  et  il  chante  fort 
bien.  Raimu  est  un  désopilant 
père  autocratique  et  un  bambo- 
cheur  jovial.  La  jeune  Blan- 
chette  Brunoy  est  vraiment  une 
charmante  recrue.  Dans  les  au- 
tres rôles,  Dechamps  est  désa- 
gréable à  souhait  et  Temerson 
est  impeccable  en  maître  d'hôtel 
de  grand  style.  —  X. 


UNE  RÉFÉRENCE  ! . . 


La  Société 

GAUMONT-fRANCO-riLM-ALBERT 

a  adopté  pour  rééquiper  le 

GAUMONT  PALACE 

avec  le  nouveau  matériel 
Gaumonttype  1937,  les  haut- 
par  leurs    multicellulaires 

LANSING  SHEARER 


Les  Meilleurs 
Haut-Parleurs  du  Monde 


DEMANDER  NOTICE  TECHNIQUE  A  : 


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MELODIUM 


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296,   Rue  Lecourbe  -  PARIS  (XVe) 


ite^fl 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


R/VPHîE 


SE 


31 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Los  Grandes  Eslrenos  Peliculas 
Franceses  en  el  Mes 


En  esta  nueva  rûbrica,  daremos  une  bre- 
va  reseiia  de  los  principales  films  franceses 
estrenados.  Quedamos  a  la  disposiciôn  de 
nuestros  lectores  para  proporcionarles  do- 
cumentos  y  fotografias  de  los  films  indica- 
dos. 

NOCHE  DE  FUEGO    (Nuits  de   Feu) 

Director   :  Marcel   L'Herbier. 

Reparte»  :  Gaby  Morlay,  Victor  Francen,  Si- 

gnoret,    Georges    Rigaud,    Madeleine    Ro- 

binson. 
Producciôn  :  Sédif. 
Estreno    en    exclusividad  :    15    de    abril    en 

el   Paramount. 

Este  film  viene  a  ser  una  adaptaciôn 
muy  cuidada  de  dos  obras  de  Tolstoi,  una 
de  ellas  «Le  Cadavre  Vivant».  Ambiente 
dramâticio  muy  pronunciado.  Interprètes 
intensamente  conmovedores.  Oyense  coros 
tziganos   y   una   partitura   de   Jean    Wiener. 

MADEMOISELLE    DOCTEUR 
Director  :  G.  W.  Pabst. 
Reparto  :     Pierre     Blanchar,     Dita     Parlo, 

Pierre    Fresnay,    Louis    Jouvet,     Charles 

Dullin,    J.-L.    Barrault,    Roger    Karl,    Vi- 
viane Romance. 
Producciôn  :  Trocadero. 
Estreno    en    exclusividad  :    9    de    abril,    en 

Olympia  y  Marignan. 

Pabst  ha  logrado  un  film  expresivo  y 
potente  sobre  las  aventuras  de  la  espia 
alemana  Anne-Marie  Lesser,  conocida 
como  «Mademoiselle  Docteur».  Los  deco- 
rados  sobresalen  con  la  magnifica  fotogra- 
fia  de  Schufftan. 

BOISSIERE 
Director  :  Fernand  Rivers. 
Reparto  :   Spinelly,   Lucien   Nat,  Jean   Yon- 

nel,   Pierre   Renoir,   Suzanne   Desprès. 
Producciôn  :  Rivers. 
Estreno  en  exclusividad  :  5  de  mayo. 

«  Boissière  »  es  una  fiel  adaptaciôn  de 
la  obra  patética  de  Pierre  Benoit.  En  ella 
vemos  a  la  heroina,  estrella  de  las  Folies- 
Bergère  en  1904,  y  castellana  en  el  Norte 
de  Francia.  durante  la  ocupaciôn  ale- 
mana   en    1914. 

A  NOUS  DEUX  MADAME  LA  VIE 

Director  :    Yves    Mirande. 

Renarto  :    Simone    Berriau,    André    Luguet. 

J.-L.   Barrault. 
Producciôn  :  Eden. 
Estreno  en  exclusividad  :  a  fines  de  marzo 

en  el  Madeleine. 

El  argumento  del  renombrado  autor 
Yves  Mirande,  de  una  filosofia  amargua, 
da  vida  y  carâcter  â  muchas  escenas,  no- 
tândose  un  dialogo  muy  importante,  dnro 
v  violento  para  la  Sociedad  y  los  «  arivis- 
tas  ». 

Las  Pelicufos  au*  van  a  Rstrenarse 

LES   PERLES   DE  LA  COURONNE 

Las  Perlas  de  la  Corona  este  film  ver- 
daderamente  excepcional,  agrupa  alrede- 
dor  de  Sacha  Guitry  un  conjunto  de  unos 
sesenta  artistas  de  primer  piano,  y  recons- 
tituve  en  90  décorados  la  historia  de  las 
cuatro  nerlas  finas  de  la  Corona  de  Inrrla- 
terra.  Reyes,  reinas,  hombres  y  mujercs 
célèbres  en  la  historia  han  sido  evocados 
en  esta  obra  imporlantisima  que  no  se 
asemeja  en  nada  a  realizaciones  anteriores 
del  mismo  género. 

YOSHIVARA 

Yoshivara,  direcciôn  de  Max  Ophuls,  nos 
hace  vivir  con  las  Japonesitas,  encargan- 
dose  de  los  principales  papeles,  Sessue 
Havakawa,  Pierre  Richard-Willm  y  Mi- 
chiko   Tanaka. 


Important  French  Film  of  the 
Monta 

Each  month  will  be  found,  under  this 
heading,  a  brief  revue  of  the  principal 
French  films  trade  shown  and  readv  to  be 
released. 

We  are  at  the  disposition  of  our  readers 
for  the  forwarding  of  scénarios  and  photo- 
graphs. 

NUITS  DE  FEU 

Director  :  Marcel  L'Herbier. 
Cast  :    Gaby    Morlay,    Victor    Francen,    Si- 
gnoret,  Georges  Rigaud,  Madeleine  Robin- 
son. 
Production  :  S.E.D.I.F. 

First  Release  :  April  15th,  at  the  Paramount 
Théâtre,  Paris. 

This  film  is  a  careful  adaption  of  two  of 
Tolstoi's  books,  of  which  one  is  Le  (Cadavre 
Vivant.  The  dramatic  atmosphère  is  well 
composed.  Acting,  sober  and  intensly  mo- 
ving.  Beautiful  Tzigane  chorous  are  to  be 
heard,  and  a  musical  score  by  Jean  Wiener. 

MADEMOISELLE    DOCTEUR 

Director  :  G.-W.  Pabst. 

Cast   :   Pierre   Blanchar,  Dita   Parlo,  Pierre 

Fresnay,  Louis  Jouvet,  Charles  Dullin,  J.- 

L.  Barrault,  Roger  Karl,  Viviane  Romance. 
Production  :  Trocadero. 
First  Release   :  April   9th  at  the  Marignan 

and   Olympia   Théâtres. 

Pabst  lias  made  an  expressive  and  sober 
film,  dealing  directly  with  the  adventures  of 
the  German  spy,  Anne-Marie  Lesser,  nick- 
named  Mademoiselle  Docteur.  The  film  is 
ail  the  better  for  the  marvellous  photogra- 
phy  by  SchufTtan. 

BOISSIERE 

Director  :  Fernand  Rivers. 

Cast    :   Spinelly,   Lucien   Nat,  Jean   Yonnel, 

Pierre  Renoir»  Suzanne  Després. 
Production  :  Rivers. 
First  Release  :  May  5th. 

Boissière  is  a  scrupulous  adaptation  of 
Pierre  Benoit's  pathetic  novel.  It  depicts 
the  life  of  a  star  at  the  Folies-Begére  in  1904, 
and  later  as  the  lady  of  a  manor  in  the  North 
of  France  in  1914,  under  the  German  occu- 
pation. 

A   NOUS   DEUX  MADAME  LA  VIE 

(So  whal?  Life) 
Director  :  Yves  Mirande. 
Cast  :  Simone  Berriau,  André  Luguet,  Jean- 
Louis  Barrault. 
Production  .  Eden  Production. 
First  Release  :  end  of  Mardi  at  the  Madelei- 
ne Cinéma. 

From  his  own  scénario,  Yves  Mirande  bas 
made  this  film,  in  which  several  of  the  scè- 
nes hâve  character,  but  in  which  the  techni- 
que of  the  cinéma  is  sacrified  to  a  too  im- 
portant dialogue,  hard  and  violent,  which 
does   not  spare  society   and   the   careerist. 

Films  lo  be  rpleased 

LES  PERLES  DE  LA  COURONNE 

This  film,  a  real  sensation,  groups  around 
Sacha  Guitry,  more  than  sixty  first  class 
artists,  and  reconstructs,  in  90  scènes,  the 
story  of  the  seven  real  pearls  of  the  crown 
of  Èngland.  Kings,  Queens,  and  men  and 
women  famous  in  world  history,  are 
brought  to  life  again  in  this  film,  which,  in 
no  way  resembles  anything  which  as  alrea- 
dy  been  made. 

YOSHIVARA 

Yoshivara,  a  Max  Ophul's  film,  which  re- 
constructs the  life  of  the  Geishas  in  Japan, 
is  acted  by  Sessue  Havakawa,  Pierre  Ri- 
chard-Willm and  Michiko  Tanaka. 


Die  Franzœsischen  Spitzentilme 
des  Monats 


Allmonatlich  werden  unsere  Léser  eine 
kurze,  objektive  Uebersicht  uber  die  haup- 
tsâchlichsten  vorgefùhrten  und  zur  Vorfuh- 
rung  bereilen  franzosisehen  Filme  finden. 
Wir  stehen  unseren  Lesern  gern  mit  Inhalts- 
angabe  und  Fotomaterial  zur  Verfiigung. 

NUITS  DE  FEU 

Régie  :  Marcel  L'Herbier. 

Darstehler   :   Gaby   Morlay,  Victor  Francen, 

Signoret,  Georges  Rigaud,  Madeleine  Ro- 

binson. 
Hersteller  :  S.E.D.I.F. 

Dieser  Film  ist  eine  sorgfaltige  Bearbei- 
lung  zweier  Werke  von  Tolstoi  u.  a.  des 
«  Lebenden  Leichnam».  GutgeschafTene 
dramatische  Spannung.  Geballte,  stark 
bewegte  Darstellung.  Schone  Zigeunerchore. 
Musikalischen  Bearbeitung  von  Jean  Wiener. 

MADEMOISELLE    DOCTEUR 

Régie  :  G.-W.  Pabst. 

Darsleller   :    Pierre    Blanchar,    Dita    Parlo, 
Pierre    Fresnay,    Louis    Jouvet,    Charles 
Dullin,  J.-L.  Barrault,  Boger  Karl,  Viviane 
Romance. 
Hersteller  :  Trocadero. 

Urauffiihrung   :   9  April   im   Marignan   und 
Olympia. 

Pabst  hat  einen  ausdrucksvollen,  gedam- 
pften  und  in  engster  Beziehung  zu  den  Aben- 
teuern  der  deutschen  Spionin  Anne-Marie 
Lesser,  bekannt  unter  dem  Namen  Frl  Dok- 
tor,  Film  geschaifen.  Die  Régie  wird  durch 
ausgezeichnete  Fotografie  Schufftans  berei- 
chert. 

BOISSIERE 
Régie  :  Fernand  Rivers. 

Darsteller  :  Spinelly,  Lucien  Nat,  Jean  Yon- 
nel, Pierre  Renoir,  Suzanne  Després. 
Hersteller  :  Rivers. 
Urauffiihrung  :  5  mai. 

Boissière  ist  die  sorgfaltige  Verfilmung 
des  machtvollen  Romans  von  Pierre  Be- 
noit (Mitglied  der  Académie  Française).  Die 
Heldin  ist  1904  Star  der  Folies-Bergères, 
dann  1914  Schlossherrin  im  Norden  Fran- 
kreichs   unter   deutscher   Besetzung. 

A  NOUS  DEUX  MADAME  LA  VIE 

Régie  :   Yves  Mirande. 

Darsteller  :  Simone  Berriau,  André  Luguet, 

Jean-Louis   Barrault. 
Hersteller  :    Eden-Production. 
Urauffiihrung  :  Ende  Miirz  im  Madeleine. 

Nach  seinen  eigenen  bittcrphilosophis- 
chen  Gedanken  schuf  Yves  Mirande  diesen 
Film.  Mehrere  Szenen  sind  charakteris 
tisch;  in  einigen  Szenen  aber  wird  die 
Filmtechnik  einem  sehr  wichtigen  Dialog 
geopfert,  der  sich  heftig  gegen  die  Gesell- 
schaft  und  die  Streber  richtet. 

Dpmnœchst  eschpinenrîe  F''me 

LES   PERLES   DE  LA  COURONNE 

Dieser  Film  wird  ein  wahres  Ereignis. 
Uni  Sacha  Guitry  mehr  als  sechzig  Kiinst- 
ler  ersten  Ranges.  In  neunzig  Dekora- 
tionen  wird  die  Historié  von  den  vier 
Hauptperlen  der  englischen  Kônigskrone 
neu  dargestellt.  Kônige,  Kôniginnen.  welt- 
historisch  bekannte  Manner  und  Frauen 
wurden  in  diesem  Film  zu  neuem  Lebcn 
erweekt.  Kein  anderer  Film  lasst  sich  mit 
dieser  Schopfung  vergleichen. 

YOSHIVARA 

Rec/ie  :  Max  Ophuls,  schildert  das  Leben 
der  Geishas  in   Japan. 

Darsteller  :  Sessue  Havakawa,  Pierre  Ri- 
chard-Willm   und    Michiko    Tanaka. 


rYTT  riîiiiTiiiiiiuiiin    CINE 


FR 


Attention  aux  Fiches  de  Censure 

UNE    CIRCULAIRE 
DU    MINISTRE    DE    L'INTÉRIEUR 


MINISTERE 
DE  L'INTERIEUR 


Direction  Générale 

de  la 

Sûreté  Nationale 


3e  Rureau 


CINEMATOGRAPHES 


Paris,  le  17  février  1937. 

Le  Ministre  de  l'Intérieur, 
A  Messieurs  les  Préfets, 

Il  m'a  été  récemment  signalé  que  la  copie  d'un  film  cinématogra- 
que  avait  été  mise  en  circulation  sous  le  couvert  d'une  fiche  de  visa  éta- 
blie par  l'exploitar,t  lui-même  et  qui  ne  portait,  ni  la  signature  du  Pré- 
sident, ni  le  timbre  de  la  Commission  de  Contrôle.  Pour  éviter  le  retour 
d'une  semblable  irrégularité  qui  rendrait  évidemment  tout  contrôle  il- 
lusoire,  je  crois   devoir   vous   donner   les   précisions   suivantes    : 

Les  films  cinématographiques  projetés  en  séance  publique  sont  sou- 
mis, suivant  leur  nature,  à  un  régime  différent,  selon  qu'ils  sont  ou  ne 
sont  pas  astreints  au  visa  du  Ministre  de  l'Education  Nationale. 

A.  —  D'une  manière  générale,  et  sauf  les  exceptions  ci-après  limi- 
tativement  énumérées  par  l'arrêté  interministériel  du  26  mai  1936,  au- 
cun film  ne  peut  être  représenté  en  public  sans  avoir  obtenu  le  visa  du 
Ministre  de  l'Education  Nationale  (art.  l"r  du  décret  du  7  mai  1936)  et 
toute  copie  de  film  doit  être  accompagnée  d'une  fiche  délivrée  par  la 
Commission  de  Contrôle  cinématographique.  Le  modèle  de  cette  fiche 
varie  suivant  qu'elle  s'applique  à  un  film  muet,  sonore  ou  parlant  fran- 
çais, ou  à  un  film  parlant  une  langue  étrangère. 

1"  Pour  les  films  muets,  sonores,  parlant  français  ou  postsynchro- 
nisés en  langue  française,  la  fiche  est  jaune  et  du  modèle  ci-joint;  elle 
doit  porter  en  haut  les  indications  sur  la  nature  du  film;  en  bas  à  gau- 
che, le  numéro  (au  composteur)  de  visa  au  répertoire  des  films,  en  bas 
à  droi:e  la  signature  manuscrite  ou  timbrée  du  Président  de  la  Commis- 
sion de  Contrôle,  M.  Edmond  Sée,  et  le  cachet  rond  de  ladite  Commis- 
sion; 

2"  Pour  les  films  originaux  parlant  une  langue  étrangère,  dont  la 
représentation  publique  n'est  autorisée  que  dans  cinq  salles  du  départe- 
ment de  la  Seine  et  dix  salles  des  autres  départements  (décret  de  con- 
tingentement du  26  mai  1936,  art.  5),  la  fiche  est  de  couleur  rose  pour 
la  Seine,  bleue  pour  les  autres  départements,  et  détachée  d'un  carnet  à 
souche;  elle  porte  les  mêmes  indications  que  la  précédente,  et,  en  plus, 
son  numéro  d'ordre  dans  le  carnet  (1  à  5  pour  la  Seine,  6  à  15  pour  les 
autres  départements). 

Dans  l'un  et  l'autre  cas,  les  observations  présentées  par  la  Commis- 
sion de  Contrôle,  les  modifications  ou  coupures  auxquelles  la  délivrance 
du  visa  a  été  subordonnée  doivent  figurer  au  dos  de  la  fiche. 

Je  vous  prie  de  vouloir  bien  donner  ces  indications  à  MM.  les  mai- 
res et  aux  fonctionnaires  et  agents  chargés  de  la  surveillance  des  repré- 
sentations publiques  et  leur  rappeler  : 

—  qu'aucune  copie  de  film  ne  doit  être  présentée  en  public  sans  la 
fiche  de  visa;  qu'ils  doivent  donc  se  faire  présenter  cette  fiche,  vérifier 
son  authenticité  et  prendre  connaissance  des  observations  mentionnées 
au  verso; 

— que  les  fiches  de  visa  des  films  de  la  seconde  catégorie  (films 
parlant  une  langue  étrangère)  ne  sont  valables  que  pour  une  série  de 
représentations  successivement  données  dans  ure  même  salle,  et  que, 
cette  série  de  représentations  terminées,  elles  doivent  être  remises  au 
Commissaire  de  police  ou  à  leur  représentant  qui  les  retourne  au  Minis- 
tère de  l'Intérieur  sous  le  timbre  ci-cortre,  après  y  avoir  porté  le  nom 
de.  l'établissement  cinématographique,  les  dates  du  début  et  de  la  fin  de 
a  projection  et  le  c&chet  de  la  mairie  (circulaires  n"  243  du  13  septem- 
bre 1933  et  132  du  8  juillet  1935). 


MPHIE     rXXXIIIIIXTTTTTTTTTTTTTl 


UKf'i  UI  K'Uï-:  tt;ANÇU>K 


MINISTERE  DE  L'EDUCATION  NATIONAL!'. 


BBAUX-ARTS 


Commission  d'Examen  des  Films  Ciuêinaîographiqaes 

229,  péristyle  Montpensier  (Palais-Royal) 

VISA 


tion  publique  lu  /Util  ; 


Pour  1«  Ministre  de  l'Education  nationale 
Par  autorisation  : 
h:  Directeur  du  Service, 


P».i*    —  Imp,  PkVt.  ï)vean%.  —  332,36, VA. 

Spécimen  de  la  véritable  fiche  de  censure 

B.  —  Par  exception  à  la  règle  générale,  rappelée  par  le  décret  du  7 
mai  1936,  sont  dispensés  de  l'examen  préalable  de  la  Commission  de 
Contrôle  et  du  visa  du  Ministre  de  l'Education  Nationale  : 

—  les  films  documentaires  d'actualité; 

—  les  films  ou  dessins  animés  documentaires  réalisés  sur  l'initia- 
tive, pour  le  compte  et  sous  le  contrôle  d'une  administration  publique 
de  l'Etat,  d'une  colonie  ou  d'un  pays  de  protectorat; 

—  les  films  ou  dessins  animés  éducatifs  tels  que  les  films  d'ensei- 
gnement technique,  commercial,  industriel  ou  agricole,  d'enseignement 
de  l'hygiène,  etc..  qui  ont  été  classés  sur  des  listes  dressées  par  les 
départements   ministériels   compétents; 

les  films  ou  dessins  animés  de  publicité  commerciale. 

Je  ne  peux  que  vous  prier  de  vouloir  bien,  au  sujet  de  ces  films, 
vous  reporter  à  l'arrêté  interministériel  du  26  mai  dernier  (Journal 
officiel  du  27  mai  1936). 

Le    Ministre    de    l'Intérieur, 
Marx    DORMOY. 


TITRES     RETENUS 

La  Fédération  des  Chambres  Syndicales  de  la  Cinématogra- 
phie  Française,  nous  communique  que  les  titres  suivants  ont  été 
retenus   : 

TITRES    DE    SCENARII 

L  Envers  d'une  Trahison,  17  mars,  M.  Collignon; 
L'Homme  du  Niger,  24  mars,  M.  Fasquelle; 
L'Homme  sans  Patrie,  26  mars,  MM.  King  et  Farber; 
Les  Ingénus,  6  avril,  Mme  Sandral. 

TITRES      DE     FILMS 

Jeunesse  en  Cage,  24  mars,  Apollo  Film; 

il  de  Trèfle.  8  avril,  G.E.C.E. 

Auberges  de  la  Jeunesse,  5  avril,  Mme  King. 

La  13e  Enquête  de  Grey,  6  avril,  Films  Régent; 

Jeunesse  enchaînée,  G  avril,  Apollo  Film; 

Les  Rois  du  Sport,  9  avril,  Gray  Film. 


«M 


ma 


après, 


L'APPEL  du  SILENCE 

le  Grand  Prix  du  Cinéma  Français  1937 

bientôt... 

SŒURS  D'ARMES 

un  film  composé  et  réalisé  par 

LEON  POIRIER 


Distribué 

dans  la  Grande  Région  Parisienne 

et  à  1  Etranger 

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LA    COMPAGNIE   UNIVERSELLE   CINÉMATOGRAPHIQUE 

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Tel.  :    Opéra    17-15 


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MEG  LEMONNIER 

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DANS  LA  PLUS  CÉLÈBRE   OPÉRETTE     DU  MONDE: 


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MUSIQUE  DE 


JEAN  GILBERT 


AVEC 


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RÉALISATION  DE    BERTHOMIE 

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■Mi 


— Bja 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


FR 


MPHlt     gXTITTTTTTTYYT 


SE 


Une  Augmentation  des  Salaires 
de  ll,50°/o  dans  la  Distribution 

Les     Conclusions     de     l'Arbitrage 
de     M.     André     SIEGFRIED 

Du  texte  du  surarbitrage  de  M.  André  Siegfried,  Membre  de  l'Institut, 
au  sujet  du  taux  de  l'augmentation  des  salaires  des  employés  de  la 
Distribution,  nous  croyons  utile  d'extraire  les  observations  suivantes, 
qui    peuvent    servir    de    base    à    l'examen    futur    d'une    question    analogue 


Le  Syndicat  professionnel  des  employés  du 
film  demande,  en  faveur  des  employés  et 
ouvriers  de  la  distribution  de  films,  une  aug- 
mentation de  13,50  '',  par  rapport  aux  sa- 
laires minima  et  augmentations  variables 
acquis  en  vertu  de  la  convention  collective 
du  premier  octobre  1936  et  prenant  rétroac- 
tivement effet  à  la  date  du  18  juin  1936. 
Ce  taux  de  13,50  ''  est  calcule-  en  prenant 
pour  base  l'augmentation  de  11,50  %,  consen- 
tie par  ma  sentence  arbitrale  du  17  février 
dernier  dans  le  différend  survenu  entre  la 
Chambre  syndicale  des  industries  techniques 
de  la  Cinématographie  et  le  Syndicat  des  tra- 
vailleurs du  film,  et  en  y  ajoutant  un  sup- 
plément de  '1  ''  qui  représente,  dans  la  pen- 
sée des  demandeurs,  la  hausse  du  prix  de  la 
vie    survenue   depuis    lors. 

Sans  contester  la  valeur  de  ces  arguments 
du  point  de  vue  des  employés,  l'arbitre  patro- 
nal fait  observer  que  les  entreprises  de  dis- 
tribution de  films  ne  peuvent,  en  raison  des 
circonstances  spéciales  dans  lesquelles  elles 
travaillent,  récupérer  les  augmentations  sus- 
ceptibles de  se  produire  dans  les  prix  de  re- 
vient :  l'accroissement  de  frais  généraux,  ré- 
sultant d'une  augmentation  de  salaires  de 
13,50  '<  venant  elle-même  s'ajouter  aux  argu- 
mentations antérieures  résultant  du  contrat 
collectif  ci-dessus  indiqué,  chargerait  d'autant 
plus  lourdement  les  entreprises  de  distribution 
que,  d'une  part,  la  main-d'œuvre  y  figure  pour 
une  part  considérable,  et,  de  l'autre,  que  l'on 
entre,  avec  le  printemps,  dans  une  période  de 
morte-saison.  La  demande  d'un  relèvement  de 
13,50  '/<  apparaît,  dans  ces  conditions,  inac- 
ceptable. 

Tel    est    le   différend    sur   lequel    vous    me   de 
mandez    de    me    prononcer,    en    tant    que    sur- 
arbitre.   Voici    ma    réponse. 

Le  fait  d'une  hausse  du  prix  de  la  vie,  que 
d'après  les  indices  publiés  mensuellement  par 
la  Statistitjue  générale  de  la  France,  on  peut 
évaluer  à  environ  14  %  depuis  la  dévaluation 
du  franc  (derniers  indices  publiés  en  mars), 
n'est  ni  contestable  ni  du  reste  contestée.  Par 
ailleurs,  la  loi  du  1"  octobre  193(5,  par  son 
article  15,  prévoit  la  révision,  par  voie  de  con- 
ciliation ou  d'arbitrage,  des  conventions  col- 
lectives relatives  aux  salaires,  en  cas  de 
hausse  notable  du  coût  de  la  vie,  postérieure 
au  1er  octobre.  Dès  lors,  la  demande  d'une 
augmentation  de  la  part  des  employés,  en  rai- 
son de  la  hausse  des  prix,  apparaît  en  prin- 
cipe comme  justifiée  et  tic  devant  pas  être 
considérée  comme  une  violation  du  contrat 
collectif.  De  nombreuses  augmentations  de 
cette  nature  sont  du  reste  accordées,  actuelle- 
ment, par  des  sentences  arbitrales.  La  déva- 
luation     d'une      monnaie      comporte      naturelle- 


ment un  accroissement  du  prix  de  la  vie,  con- 
tre lequel  il  serait  naïf  de  protester  et  qu'il 
faut  accepter.  Les  solutions  particulières  son! 
ici  commandées  par  une  atmosphère  d'ordre 
général,  à  laquelle  il  est  impossible  de  se 
soustraire. 

Il  ne  saurait  du  reste  nous  échapper  que. 
des  augmentations  de  salaires  se  renouvelant 
à  un  rythme  rapide,  qui  sont  difficiles  à  absor- 
ber pour  toute  industrie,  le  sont  particulière- 
ment pour  les  distributeurs  de  films,  en  rai- 
son de  la  difficulté  qu'ils  éprouvent  à  récu- 
pérer, du  moins  de  suite,  dans  leurs  opéra- 
tions, l'alourdissement  des  prix  de  revient. 
Cette  difficulté  s'avère  plus  grande  encore  au 
début   d'une    période   de   morte-saison. 

Quelque  exceptionnel  qu'apparaisse  ce  han- 
dicap des  distributeurs,  il  ne  me  semble  pas, 
cependant,  qu'ils  puissent  se  soustraire  aux 
conditions  générales  de  la  phase  économique 
que  nous  traversons.  Il  serait  difficile  qu'ils 
prétendissent  maintenir  leurs  employés  à  un 
palier  de  salaires  ne  comportant  pas  une  aug- 
mentation, au  moins  analogue  ;:  celle  con- 
sentie à  des  personnels  voisins,  comparables 
au  leur  par  la  compétence  et  le  travail  fourni. 
Ceci  dit,  les  employés  ont  eux-mêmes  intérêt 
à    ce     que     les    entreprises     ne     se    voient     pas 


Louis  Jouvet  dans  le  prochain  film  de  Julien  Duvivier 
Un  Carnet  de  Bal 


Une  scène   prise  aux   Indes  pour  le  film   de 
Richard  Etchebery  Le  Tombeau  Hindou 

chargées  d'un  poids  si  lourd  qu'il  risque  de 
les  faire   péricliter   ou   disparaître. 

Je  conclus,  dans  ces  conditions,  à  la  légi- 
timité d'une  augmentation  de  salaires,  mais, 
pour  les  raisons  indiquées  dans  mon  arbitrage 
du  17  février  dernier,  je  ne  crois  pas  qu'elle 
doit  être  calculée  mathématiquement  sur 
l'accroissement  du  coût  de  la  vie.  Un  retard, 
pour  ainsi  dire  symbolique,  du  salaire  par 
rapport  aux  prix  me  paraît  constituer  un  prin- 
cipe sage  à  maintenir,  et  ceci  dans  l'intérêt 
général  des  travailleurs  eux-mêmes,  si  l'on 
ne  veut  être  entraîné  dans  un  cycle  péril- 
leux. La  hausse  des  salaires  doit  se  produire, 
celle  des  prix  de  vente  également,  car  il  doit 
y  avoir  une  récupération  pour  la  production, 
mais  chacun,  s'il  a  quelque  sens  de  responsa- 
bilité, a  le  devoir  de  freiner.  Le  taux  ds 
13,50  ''  répondrait  à  un  rajustement  mathé- 
matiquement exîct,  ou  à  peu  près,  mais,  pour 
les  raisons  générales  indiquées  précédem- 
ment, j'estime  raisonnable  d'accorder  une 
augmentation  de  11,50  '  '  (y  compris  le  pour- 
centage d'augmentation  nécessaire  pour  por- 
ter les  allocations  familiales  à  60  francs  pour 
le  premier  enfant,  100  francs  pour  le  se- 
cond, 150  francs  pour  le  troisième),  prenant 
date  à  partir  du  jour  où  cette  sentence  est 
rendue. 

L'accroissement  du  salaire  est  donc  en  re- 
tard sur  celui  du  prix  de  la  vie,  mais,  outre 
les  arguments  d'ordre  général  invoqués  plus 
haut,  pareille  solution  me  parait  se  justifier 
par  plusieurs  raisons.  II  y  a  intérêt,  pour  la 
simplification,  à  ce  que  le  taux  d'accroissement 
soit  le  même  que  celui  de  la  sentence  arbi- 
trale du  17  février,  à  laquelle  se  réfère  M. 
Poimbœuf.  Il  convient,  d'autre  part,  à  la 
veille  d'une  période  de  morte-saison,  de  ne 
pas  charger  outre  mesure  les  entreprises  de 
distribution  :  par  le  fait  du  reste  qu'il  n'y  a 
pas  de  rétroactivité,  celles-ci  auront  échappé 
au  fardeau  de  ces  11,50  %  pendant  plusieurs 
semaines  qui  n'appartenaient  pas  encore  à 
cette  morte-saison.  Il  convient  enfin  de  remar- 
quer que  le  printemps  et  l'été  marquent  tou- 
jours uhe  certaine  détente  dans  les  prix,  au 
moins  de  l'alimentation,  détente  qui  doit  se 
faire  sentir,  ne  serait-ce  que  relativement, 
même  dans  la  période  de  hausse  que  nous 
traversons. 

.le  me  rends  compte,  Messieurs,  de  tout  ce 
que  cette  sentence  peut  avoir  de  défectueux 
et  j'aurais  voulu  qu'elle  pût  rendre  exacte- 
ment justice  à  tous.  Mais  je  ne  suis  pas  libre 
d'empêcher  que  les  circonstances  d'ordre  géné- 
ral qui  nous  dépassent  ne  s'imposent  à  la  so- 
lution  des  cas   particuliers.  Veuillez  agréer,  etc. 

André    Siegi-iued. 


issmsssu^mm 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


37 


♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦ 


Une  grande  Compagnie 

R.  K.  O.  Radio  organise 

sa  Distribution  en  France 

Des   Agences  seront   créées   à  Marseille 
Lille,  Bordeaux,   Strasbourg,   Alger 

R.  K.  O.   distribuera   des   Films  français  de   qualité 
"  Mickey  Mouse  "   et   "  La    Marche   du  Temps  " 


Une  des  plus  grandes  compagnies  amé- 
ricaines, la  R.K.O. -Radio,  qui  réalise  an- 
nuellement près  de  soixante  films  à  Holly- 
wood, organise  actuellement  son  service  de 
distribution  en  France. 

Afin  de  renseigner  parfaitement  nos  lec- 
teurs, nous  avons  interviewé  les  dirigeants 
de  cette  société  :  M.  Hilgers,  administra- 
teur-délégué de  la  R.K.O. ;  M.  Livingston, 
directeur  général,  et  M.  Shoubrenner,  di- 
recteur de  l'agence  de  Paris  et  assistant  de 
M.  Livingston. 


Une  politique 
de  collaboration 

M.  Hilgers,  homme  précis,  qui  sait  ce  qu'il 
veut,  nous  déclare  que  depuis  longtemps  la 
R.K.O.  Radio  Pictures,  désirait  ouvrir  un 
organisme  de  distribution  en  France.  Mais, 
étant  donné  les  bonnes  relations  de  notre  fir- 
me avec  ses  distributeurs  en  France,  conti- 
nue M.  Hilgers,  nous  ne  nous  sommes  pas 
décidés  durant  plusieurs  années. 

«  Toutefois,  l'essor  rapide,  important  de 
l'industrie  cinématographique  en  France,  et 
la  multiplication  des  belles  salles  et  des  dé- 
| bouchés  firent  réfléchir  les  dirigeants  de 
R.K.O.  en  Amérique.  Alors,  ils  ont  pensé 
qu'il  était  indispensable,  pour  le  bien  de  la 
compagnie,  de  posséder  en  France  une  or- 
ganisation personnelle   de   distribution. 

«  Nous  espérons  donc  donner  aux  clients 
f  ieulement  de  très  bons  films,  et  nous  ne  dnu- 
[lons   pas   qu'ils   soient   bientôt   satisfaits   de 
'ouverture  de  notre  distribution  française. 
«  La  R.  K.  O.  américaine  a  toujours  été 
i  i  onnue  pour  la  courtoisie  et  la  loyauté  de  ses 
ipports  avec  ses  clients.  Et  ces  clients  fu- 
rent  toujours   satisfaits    d'avoir   traité   avec 
pile. 

«  Nous  affirmons  que  la  R.  K.  O.  Radio 
■1ms,    notre    agence    française    pratiquera 

■  la  même  politique  d'accord,  de  collabo- 

■  tion  et  d'honnêteté  commerciale. 

;  «  Notre  compagnie  ne  groupe  que  des 
9  mients  de  premier  ordre,  des  collabora- 
leArs  qui  ont  une  grande  expérience  de  leur 

r,ier,  et  qui  sont  connus  pour  leur  correc- 
In.Vji  professionnelle  et  leurs  cordiales  rela- 
tif    s   avec    leurs   clients,   leurs   amis. 

.  Vers  le  1er septembre,  nous  ouvrirons  tou- 
tes nos  agences  de  province:  Marseille,  Bor- 
deaux, Strasbourg,  Lille,  Alger  et  nous  som- 
mes sûrs  qu'elle  connaîtront  un  accueil  ex- 
cellent de  la  nart  de  tous  les  directeurs  de 
salles   françaises. 

«  A  la  tête  de  ces  agences  nous  ne  place- 
rons nue  des  hommes  d'un  métier  éprouvé 
qui  seront  d'une  aide  considérable,  non  seu- 
lement pour  notre  firme,  mais  pour  leurs 
clients,  en  leur  fournissant  les  meilleurs 
moyens  de  tirer  le  maximum  de  recettes  des 
films  R.  K.  O. 


«  Il  n'est  pas  dans  notre  intention  de  dou- 
bler un  très  grand  nombre  de  films,  mais  au 
contraire  de  sélectionner  les  meilleurs  de 
notre  production,  afin  qu'ils  enregistrent 
les  plus  grosses  recettes. 

«  Nous  sommes  fermement  résolus  à  dis- 
tribuer du  film  français,  et  nous  recevrons 
les  propositions  et  les  étudierons  avec  le 
plus  grand  soin.  (Iliaque  fois  qu'on  nous  of- 
frira un  film  français  de  qualité,  R.  K.  O.  Ra- 
dio Films  ne  le  laissera  pas  échapper. 

Vous  savez  combien  la  Marche  du  Temps, 
la  formule  nouvelle  de  reportages  filmés  de 
«  grand  fond  »  a  créé  de  sensations,  et  l'im- 
pression qu'elle  a  produite  dans  l'industrie 
cinématographique  et  dans  l'exploitation  de 
France.  La  R.  K.  O.  Radio  Films  se  présente 
ainsi  avec  les  meilleurs  filins  de  sa  produc- 
tion, avec  un  certain  nombre  d'excellents 
films  français,  avec  La  Marche  du  Temps, 
et  enfin  les  Mickey  Mouse  et  les  Silly  Sym- 
phonies du  génial  Walt  Disney. 

«  J'attends  personnellement  le  moment 
où  il  me  sera  possible  de  rencontrer  les  di- 
recteurs des  différentes  salles  de  France, 
que  nous  recevrons  dans  nos  bureaux,  soit 


M.  LIVINGSTON 
Directeur   Général    de  R.  K.  O. 


M.  C.  HILGERS 
Administrateur-Délégué    de    R.  K.  O. 


à  Paris,  soit  dans  nos  diverses  agences  de 
province,  chaque  fois  qu'ils  le  désireront. 
Et  nous  serions  enchantés  qu'ils  veuillent 
bien  nous  rendre  visite,  même  s'ils  ne  de- 
vaient pas  traiter  avec  nous.  Cette  maison 
est  la  leur.  » 


De  l'esprit  de  Corps 


S.  M.  Livingston,  bien  connu  dans  les  mi- 
lieux cinématographiques  français  et  qui 
tint  longtemps  aux  Artistes  Associés  une 
place  importante  nous  parle  du  programme 
de  R.  K.  O.  Radio  Films  où  il  assume  les 
fonctions  de  directeur  général. 

* 
*  * 

—  Que  vous  dire  sinon  ma  fierté  et  mon 
enthousiasme? 

«  La  Société  R.  K.  O.  Radio  Films  est  bien 
partie  pour  faire  du  bon  travail.  C'est  que, 
voyez-vous,  nous  sommes  entourés  des  gail- 
lards les  plus  «  sensationnels  »  du  métier. 
Parmi  eux,  règne  un  véritable  esprit  de 
corps. 

«  Ajoutez  à  cela  une  production  que  j'ose 
qualifier  d'extraordinaire,  et  les  Walt  Disney 
qui  comprendront  les  Silly  Symphonies  et 
les  Mickey  Mouse,  enfin  La  Marche  du 
Temps...  et  vous  comprendrez  que  je  sois  op- 
timiste. 

«  Nous  ne  demandons  au  marché  fran- 
çais que  de  nous  faire  la  petite  place  à  la- 
quelle nous  avons  droit. 

«  Je  vous  parlais  tout  à  l'heure  de  Walt 
Disney.  Vous  pouvez  d'ores  et  déjà  annoncer 
que  le  génial  créateur  de  la  féerie  cinémato- 
graphique travaille  à  un  grand  film  en  des- 
sins animés  coloriés,  un  film  qui  dépassera 
une  heure  de  projection.  Les  souhaits  de 
tous  ses  amis  du  monde  entier  sont  enfin 
exaucés.  Nous  espérons  l'offrir  bientôt  à  nos 
clients. 

«  Dans  la  production  que  nous  présentons 
déjà  à  l'Exploitation  française  figurent  Ma- 


r 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINEMATOGRAPHiE 

FRANÇAISE 


:iIIIIYTYYYTTYYTYXYYYYYl 


M    TABOUET 


M.  Henri  OLIVAR  '  ~z 


rie  Stuart  avec  Katharine  Hepburn,  Sur  les 
Ailes  de  la  Danse  (Swing  Time)  avec  le  cou- 
ple extraordinaire,  Ginger  Rogers-Fred  As- 
taire,  dont  nous  présenterons  prochaine- 
ment le  nouveau  chef-d'œuvre;  nous  aurons 
aussi  Toast  of  New-York  un  film  considéra- 
ble qui  a  exigé  une  mise  en  scène  formida- 
ble puisque  le  film  a  coûté  30  millions,  et  le 
dernier  Hepburn,  dont  on  dit  grand  bien  : 
Qiialitg  Street. 

«  D'ailleurs,  pour  que  le  marché  français 
puisse  connaître  exactement  notre  produc- 
tion et  notre  effort,  nous  allons  envoyer  sous 
peu  à  tous  les  Exploitants  un  Livre  d'Or  qui 
détaillera  amplement  toute  notre  produc- 
tion. 

«  Nous  sommes  certains  de  satisfaire  les 
directeurs  français  parce  que  nous  compre- 
nons le  marché  français  et  que  nous  ne  sé- 
lectionnerons que  des  films  de  qualité,  abso- 
lument parfaits,  et  particulièrement  desti- 
nés au  public  français.  M.  Hilgers  vous  a 
d'autre  part  sûrement  parlé  de  nos  projets 
de  distribuer  du  film  français.  Nous  le  fe- 
rons sûrement,  si  les  producteurs  français 
ciui  font  des  films  de  classe  nous  estiment 
dignes  de  les  distribuer. 

«  Nous  constituons  en  ce  moment  un  ré- 
seau d'agences  de  province  dans  les  diffé- 
rentes villes-clé  de  France.  Nous  choisissons 
et  installons  les  locaux  de  ces  agences,  et  la 
clientèle  en  sera  avertie  au  fur  et  à  mesure 
de  ces  installations. 

«  J'adresse  ici  aux  directeurs  français 
mon  cordial  salut  et  je  souhaite  collaborer 


avec  eux  à  l'évolution  de  ce  grand  art-spec- 
tacle :  Le  Cinéma.  » 

Un  Programme  de  choix 

Après  une  car- 
rière cinématogra- 
phique importante, 
M.  Shoubrenner 
vient  d'être  nommé 
à  H.  K.  0.  Radio 
Films,  Directeur  de 
l'Agence  de  Paris 
et  assistant  de  M. 
Livingston. 

«  Confiance? 
Certes,  j'ai  confian- 
ce. Je  suis  sûr  qu'a- 
vec le  programme 
de  films  que  possè- 
de la  maison,  les 
vues  audacieuses  et 
modernes  de  ses 
dirigeants  et  la 
perspective  de  dis- 
tribuer avec  les  ex- 
cellents films  de  R. 
K.  0.,  La  Marche 
M.    SHOUBRENNER  du      Temps   et     les 

Directeur   de    l'Agenee    de    Walt      Disnev,      de 
Pans  de  R.K.O  bons      films  *  fran- 

çais, la  R.  K.  0.  deviendra  une  des  premiè- 
res maisons  du  marché. 

«  Nos  premiers  films  :  Marie  Stuart,  reine 
de  France,  avec  K.  Hepburn,  Sur  les  Ailes  de 
la  Danse,  avec  Ginger  Rogers  et  Fred  Astai- 
re,  Révolte  à  Dublin  (ces  trois  produc- 
tions déjà  retenues  par  le  circuit  G.  F.  F.  A.), 
Sous  les  Ponts  de  New-York,  Le  Chant  du 
Missouri,  avec  le  prodige  enfantin  Rolly 
Rreen,  La  Rebelle,  avec  K.  Hepburn,  ont  été 
salués  par  la  sympathie  et  l'enthousiasme 
généraux. 

«  La  Marche  du  Temps,  qui  a  obtenu  le 
prix  de  l'Académie  des  Arts,  Sciences  et  Ci- 
néma, dont  le  succès  en  France  est  extraor- 
dinaire et  mérité.  Nous  avons  reçu  de  nos 
clients  passant  ce  film,  des  lettres  nous  di- 
sant tout  l'intérêt  que  prenait  leur  clien- 
tèle  à   la   projection    de   ces   reportages. 

«  Je  vous  annonce  la  prochaine  sortie  du 
nouveau    film    de   Lily   Pons,   la   charmante 


-#■       '%%'■-■■■ 


M.    LHETvME 


M     CARTIER 


chanteuse  française  que  New-York  a  con- 
sacrée, bien  avant  que  la  France  reconnaisse 
son  talent  :  Adieu  Paris...  Bonjour  New- 
York,  et  le  prochain  Fred  Astaire-Ginger 
Rogers.  Ensuite  un  nouveau  film  de  Katha- 
rine Hepburn,  un  film  de  Charles  Royer  et 
d'autres  films  de  formule  différente,  mais 
d'égale  puissance.  The  Toast  of  New-York, 
interprété  par  Edward  Arnold,  Gary  Grant, 
Jack  Oakie  et  l'extraordinaire  Frances 
Famer,  etc..  Les  Démons  de  la  Mer,  avec 
Mac  Laglen.  » 

* 
*  * 

Les  déclarations  de  MM.  Hilgers,  Li- 
vingston et  Shoubrenner  montrent  l'esprit 
qui  anime  ces  hommes.  C'est  avec  la  qualité 
qu'ils  entendent  conquérir  la  confiance  des 
salles  de  France. 

Avec  des  films  comme  Marie  Stuart,  Ré- 
volte à  Dublin,  La  Rebelle,  Adieu  Paris.. 
Bonjour  New-York,  animés  par  des  vedettes 
comme  Katharine  Hepburn,  Lily  Pons,  Fred 
Astaire-Ginger  Rogers,  Mac  Laglen  et  au- 
tres, la  R.  K.  O.  est  certaine  de  se  faire  non 
pas  une  «  petite  place  »  comme  le  dit  avec 
modestie  M.  Livingston,  mais  une  place  des 
plus  enviables;  d'autant  plus  que  cette  com- 
pagnie dispose  également  de  véritables  pe- 
tites mascottes  que  sont  les  «  Mickey  Mou- 
se  »  et  les  «  Silly  Symphonies  »  en  couleur, 
sans  oublier  les  passionnants  reportages  bi- 
mensuels :  La  Marche  du  Temps. 

Nous  souhaitons  bonne  chance  aux  diri- 
geants et  aux  collaborateurs  de  cette  belle 
entreprise.  —  M.  C.-R. 


CAMERAS 

FILMERONT 


LES     FETES 
INCOMPARABLES 


A     LONDRES 


COURONNEMENT 


POUR 


FRANCE-ACTUALITES 
GAUMONT 

LA     FIRME 
QUI     S'AFFIRME! 

SNtribuè    par    GAUMONT- FRANCO- FILM -AUBERT 


Le  Nouveau  Bureau  de  la  Chambre 
Syndicale   de  Distributeurs  de  Marseille 


La  Chambre  syndicale  des  Distributeurs 
de  Films  de  Marseille  a  tenu  son  assemblée 
générale   constitutive   le   21   avril   1937   . 

Elle  a  procédé  à  l'élection  de  son  bu- 
reau qui  a  été  composé  comme  suit  : 

Président  :  M.  Richebé  (Paris-Cinéma- 
Location); 

Premier  vice-président:  M.  Mothu  (Pa- 
thé-Consorti  uni-Cinéma)  ; 

Deuxième  vice-président  :  M.  Robert 
(Fox-Films); 

Secrétaire  général  :  M.  Deschamps  (Films 
Sonores  Tobis)  ; 

Trésorier  :   M.    Gardelie   (Sédif); 

Secrétaire  adjoint:  M.  Lagneau  (S.K.F. 
Paramount). 

Cette  première  séance  a  été  consacrée  à 
l'étude  des  problèmes  posés  par  les  nou- 
velles lois  sociales,  notamment  à  l'applica- 
tion de  la  semaine  de  4(1  heures  qui  est 
effective  dans  les  principales  agences  de 
Marseille,    depuis    le   samedi    24    avril    1937. 

■  On  annonce  l'ouverture  à  Londres 
pour  Mars  1938  de  deux  nouvelles  salles 
d'exclusivité  dans  le  West  End,  Régent 
Street  :  le  Régent  (1.500  places),  et  le  Rex 
(550  places). 


39 


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GRANDE-BRETAGNE 

L'Industrie  Cinématoraphique  Britannique  se  prépare  au  Couronnement 


Le  Couronnement  des  Souverains  anglais 
approche  à  grand  pas,  et  toute  l'Industrie  ci- 
nématographie  britannique  se  prépare, 
comme  l'ensemble  du  pays,  à  ce  grand  évé- 
nement. 

Il  est  probable  que  pendant  la  Cérémonie 
du  Couronnement  et  le  défilé  dans  les  rues 
de  Londres,  la  plupart  des  cinémas  anglais 
seront  ouverts,  non  pour  donner  des  films, 
mais  pour  permettre  au  public  de  province, 
et  à  celui  qui  n'aura  pas  trouvé  de  place  sur 
le  chemin  du  cortège,  d'entendre  la  ràdio- 
di  (fusion  détaillée  de  ces  scènes  historiques. 

La  question  primordiale  pour  le  Cinéma 
sera  celle  des  actualités. 

Les  chefs  des  différentes  firmes  d'actuali- 
tés ont  déjà  tenu  plusieurs  conférences  avec 
l'Association  des  Exploitants  britanniques. 
Les  actualités  sortiront  le  film  du  couronne- 
ment dans  un  délai  record. 

Les  exploitants  qui  ne  donnent  pas  les 
actualités  en  première  semaine,  pourront  se 
procurer  immédiatement  les  bobines  du 
couronnement  pour  une  somme  qui  sera  en- 
viron de  1.100  francs. 

Des  avions  partiront  de  Londres  dans  tou- 
tes les  directions  avec  les  précieux  rouleaux. 


Les  compagnies  d'actualités  ont  décidé  de 
prendre  à  leur  charge  ces  frais  de  livraison. 

On  sait  d'autre  part,  que  British  Movie- 
lone  (Fox)  tournera  toutes  les  fêtes  en  Tech- 
nicolor. 

On  annonce  que  Dufaycolor  réalisera  aus- 
si un  film  du  couronnement  en  couleurs. 

On  prévoit  des  programmes  spéciaux  de 
films  britanniques  pour  être  projetés  dans 
les  principales  villes  européennes  la  semai- 
ne du  Couronnement.  Ces  programmes  com- 
prendraient les  actualités  du  couronnement, 
un  documentaire  de  deux  bobines  sur  l'An- 
gleterre et  un  grand  film  britannique. 

D'autre  part,  la  plupart  des  firmes  annon- 
cent en  Grande-Bretagne,  la  sortie  de  films 
spéciaux  pour  le  Couronnement.  Nous  rele- 
vons les  titres  des  films  suivants  :  Les  PerJ.es 
de  la  Couronne;  Notre  Royal  Héritage,  pro- 
duit par  le  journal  «  New  of  Ihe  World  »  cl 
la  firme  Butcher,  La  Maison  de  Windsor 
(Pathé),  The  Kings'People  (Warner),  La  Cou- 
ronne et  la  G toiie  (Paramount),  etc.. 

Chaque  compagnie  se  prépare  activement 
pour  célébrer  dignement  le  plus  grand  évé- 
nement de  l'Histoire  actuelle  de  l'Angleterre. 

P.  A. 


La  Dernière  Année  de  Quota  du  "  1927  Act  "  vient  de  commencer 

en  Grande-Bretagne 


Le  «  Quota  »  sera-t-il  remplacé  par  un 
système    de    réciprocité  ? 

Le  1"'  avril  a  commencé  pour  les  distri- 
buteurs de  films  en  Grande-Bretagne  !a 
dernière  année  du  quota  promulgué  par  le 
«  Cinéma  Act  »  de  1927,  la  loi  qui  devait  re- 
lier pour  dix  années  le  sort  du  cinéma 
anglais. 

Ce    «  quota  »,   qui    obligeait    tous    les    dis- 
buteurs et  exploitants  à  éditer  ou  à  pro- 
■   >r  un   certain   pourcentage   de   films   bri- 
'îiques,    fixé    au    début    à    7,5    %,    s'est 
é  progressivement  pour  atteindre  20   % 
935. 

is    il    a    toujours    été    dépassé    par    les 

'buteurs  :     c'est     ainsi     qu'en     1935     le 

me    des    films    britanniques   enregistrés 

entait   26,07    %    du   nombre   total    des 

»résentés  ;     en     1936,   ce   pourcentage 

levé    à   27,9    %,   dépassant    ainsi   de 

<    pourcentage  fixé  par  le  quota. 

s    que,    pour    les     distributeurs,     la 
année  de  quota  vient  de  commen- 
irir,  l'industrie  cinématographique 
à     se     préoccuper     vivement     du 
nouveau    «  Cinéma    Act  »    et    de    l'établisse- 
ment  du   prochain   quota. 

De  nombreuses  solutions  ont  été  envisa- 
gées, dont  nous  avons  fait  déjà  part  à  nos 
lecteurs.  Le  fameux  rapport  de  Lord 
Moyne  connu  sous  le  nom  de  «  Moyne  Re- 
port», a  étudié  la  question  sous  toutes  ses 
formes.  Toutes  les  associations  de  produc- 
teurs, distributeurs  et  exploitants  ont  dis- 
cuté ce  rapport. 


Au  cours  de  la  dernière  réunion  du 
groupe  du  cinéma  de  la  Fédération  des 
industries  britanniques  (pratiquement  Asso- 
ciation des  producteurs),  la  question  du 
nouveau  quota  a  été  examiné  en  détails. 
Parmi  les  suggestions  possibles,  la  plus  en 
faveur  est  celle  de  la  «  réciprocité  »  ;  on 
envisage  carrément  la  suppression  du 
quota  qui  serait  remplacé  par  un  système 
dit  de  «  réciprocité  »  :  le  nombre  des  films 
étrangers  importés  en  Grande-Bretagne  se- 
rait proportionnel  au  nombre  des  films 
britanniques  importés  et  projetés  dans  les 
pays    importateurs    correspondants. 

Ce  système  ne  toucherait,  en  pratique, 
que  les  producteurs  et  les  distributeurs 
américains,  qui  éditent  en  Grande-Breta- 
gne la  presque  totalité  de  leur  production, 
soit  environ  450  à  500  films  par  an.  Par 
exemple,  pour  cinq  films  américains  intro- 
duits en  Grande-Bretagne,  un  film  britan- 
nique devrait  être  projeté  aux  Etats-Unis. 
Il  restera  à  fixer  le  taux  de  cette  récipro- 
cité qui,  comme  on  doit  s'en  douter,  ne 
peut   être   basée  sur  la   simple   égalité. 

MM.  Isodore  Ostrer  et  John  Maxwell  se 
sont  montrés  très  favorables  à  ce  projet, 
qui  aurait  l'avantage  de  supprimer  la  né- 
cessité de  production  des  films  anglais  de 
mauvaise  qualité,  dits  «de  quota»,  et  de 
stimuler  l'importation  et  la  distribution  des 
films  britanniques  aux  Etats-Unis. 

Pierre  Autre. 


UN  fijWgj  HLM  D'AVENTURES 

MYSTÉRIEUX 

ATTRACTIF 

PASSIONNANT 

G   A    I 


GREY 


UNE  DISTRIBUTION 
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COLETTE      DARFEUIL 
RAYMOND      CORDY 


avec 


MAURICE  LAGRENEE 
GHYSLAINE 
PAULE    DAGRÈVE 


et 


BROCHARD 


SORTIRA  EN  MAI 


Film   à    recettes 
Film    Cristal 

63,  Av.  des  CH  AMPS-ÉL  YSÉES-Tel .  ÉLY  60-00 


40 


CINErtjm^RAPHIE     czxxxxxx; 


:xxm 


ALLEMAGNE 

DEUX  ASPECTS  DU  CINEMA  ALLEMAND  : 

La  Culture  et  la  Propagande  Politique 


Il  en  est  deux,  en  ce  moment,  qui  mé- 
ritent  de  retenir  toute  notre  attention,  et 
cela  parce  qu'il  est  grand  temps  de  voir 
dans  le  film  tout  à  fait  autre  chose  que 
l'amusement  vide  et  vain,  de  quelques  heu- 
res désœuvrées.  Oui,  le  film  est  autre  chose, 
et  il  importe  qu'il  soit  aussi  compris  en 
notre  France  comme  étant  un  important 
facteur  démographique  et  social;  un  capital 
facteur    politique    de    relations    extérieures. 

Et,  quand  je  parle  d'action  démographi- 
quement  sociale,  loin  de  moi  la  pensée  de 
prétendre  que  nous  devions  adopter  celles 
des  autres,  mais  j'affirme  (et,  y  consacrant 
ma  vie,  j'ai  peut-être  quelque  droit  à  for- 
muler cette  affirmation)  que,  ce  que  nous, 
Français,  nous  considérons  comme  socia- 
lement et  démographiquement  utile  à  no- 
tre manière  à  nous,  il  faut  le  formuler  à 
l'écran  par  des  films  documentaires  ad  hoc. 
Car,  il  est  insuffisant  de  blâmer.  Il  faut 
exposer  ce  qui  est  désirable,  et  le  propager 
par  le  film.  Comment  les  Allemands  s'y 
prennent-ils  ?  Démographiquement,  en  ce 
moment  même,  par  le  documentaire,  supé- 
rieurement établi  qui  s'intitule  Victimes 
d'une  Période  révolue.  Film  d'Hygiène  des 
Hérédités.  Ce  fut  une  impressionnante  vi- 
sion que  celle  qu'en  donna  Ufa-Pavillon, 
Nollendorfplatz.  On  y  vit  se  projeter  sur 
l'écran  toute  la  tragédie  humaine  des  maux 
héréditaires...  l'atroce  défilé  des  idiots,  des 
fous,  des  tarés  inguérissables.  C'est  tout 
bonnement  épouvantable  à  contempler, 
mais,  je  le  répète,  tout  à  fait  hors  pair 
comme  technique  du  film.  Cette  bande  de 
la  Reichspropagandaleitung  a  été  réalisée 
par  Gernol  Bockstieber,  d'après  les  indica- 
tions du  spécialiste,  docteur  en  médecine 
Frercks,  et  a  été  classé  par  la  censure  dans 
la  catégorie  n°  1,  c'est-à-dire  avec  mention 
«  Film  ayant  une  valeur  socialement  po- 
litique». Il  passe  actuellement  dans  5.300 
salles    de    cinémas    d'Allemagne    et    a    pour 


but  de  généraliser  la  pratique  conscien- 
cieuse du  certificat  médical  pré-nuptial,  ne 
permettant  le  mariage  qu'à  ceux  qui  n'ont, 
dans  leurs  ascendances,  nulle  tare  hérédi- 
taire. Je  le  répète,  nous  avons  bien,  que 
diable,  nous  aussi,  Français,  nos  désidéra- 
tas  sociaux  à  propager.  Que  ne  le  faisons- 
nous  par  l'écran  ?.  Et  quant  aux  relations 
de  politique  extérieure,  l'extraordinaire 
effort  cinématographique  de  collaboration 
sino-allemande  en  prouve  l'urgente  oppor- 
tunité pour  nous  aussi.  Le  metteur  en  scène 
japonais  Nagamasa  Kawakita  met  en  pleine 
lumière  (c'est  bien  le  cas  de  le  dire)  l'acti- 
vité déployée  des  deux  côtés,  depuis  que 
le  succès  inouï  du  grand  film  La  Fille  des 
samurai  a  prouvé  combien  il  est  de  points 
communs  dans  les  vues  politiques  et  cul- 
turelles des  deux  pays.  Actuellement,  vingt- 
cinq  films  allemands  avec  sous-titres  japo- 
nais, courent  en  version  originale,  et  avec 
un  succès  inouï,  de  salle  en  salle.  Non  seu- 
lement dans  les  grandes  villes,  mais  même 
dans  les  bourgades  et  «à  la  campagne», 
dans  les  districts  éloignés.  Et  que  trouvons- 
nous,  parmi  ces  films?  Les  meilleurs  de 
la  production  allemande,  soigneusement 
triés  par  l'export  allemand  du  film.  Et  en- 
core ?  Le  grand  film  historique  Le  Vieux 
et  le  Jeune  Roi,  c'est-à-dire  tout  ce  qui 
constitue  la  fierté  patriotique  de  l'histoire 
d'Allemagne.  Et  nous  ?  N'y  a-t-il  pas  une 
histoire  de  France?  Ou  bien  est-ce  devenu 
une  vieille  rengaine  à  remplacer  des  aper- 
çus reflétant  ce  que  Kayserling  définissait 
si  bien  :  «  Vous  autres,  en  France,  vous 
finirez  par  ne  plus  vous  intéresser  qu'à  des 
choses  petites...  petites...  comme  un  inté- 
rieur de  tasse  de  thé.  »  Mais  les  tasses  de 
thé  —  au  Japon  -  sont  entre  les  mains 
de  gens  qui  savent  leur  histoire  et  leurs 
traditions.  Que  faisons-nous  des  nôtres  à 
l'écran,  pour  l'immense  public  du  monde 
entier  ?  Peyrebère  de  Guilloutet. 


La  Fête  de  l'Entr'aide  du  Cinéma 

C'est  le  samedi  8  Mai,  à  20  h.  45,  que 
l'Entr'aide  du  Cinéma  donnera,  dans  les 
Salons  de  l'Hôtel  des  Deux-Mondes,  22, 
Avenue  de  l'Opéra,  sa  première  soirée  ar- 
tistique suivie  d'un  bal  de  nuit. 

Cette  fête  amicale,  dont  le  produit  est 
destiné  à  alimenter  la  Caisse  de  Secours 
du  petit  personnel,  est  déjà  assurée  du  con- 
cours des  plus  brillantes  vedettes  de  la 
scène  et  de  l'écran. 

Des  places  numérotées  à  20  francs;  des 
places  réservées  à  10  francs;  et  des  entrées 
à  5  francs  donnant  droit  au  concert  et  au 
bal,  sont  en  vente  au  secrétariat  de  l'En- 
tr'aide, 100,  rue  de  Cléry  (Tél.  Central 
00-10). 

On  pourra  également  se  procurer  des 
billets  à  l'entrée  de  la  salle  le  jour  du  con- 
cert, à  partir  de  20  heures. 


Un  fait  sans  précédent 

Le  film  Trois  Artilleurs  au  Pensionnai, 
mise  en  scène  de  René  Pujol,  production 
Vondas,  s'est  révélé  comme  un  succès  sans 
précédent. 

Sorti  de  l'usine  le  15  février,  il  était  pré- 
senté par  M.  Cousinet  le  17  février  à  Mar- 
seille, le  11  mars  à  Toulouse,  le  19  mars 
à  Nice  et,  depuis  lors,  à  peu  près  toutes 
les  villes  de  la  région  l'ont  loué  et  passé. 
Devant  son  succès,  chacun  voulut  le  rete- 
nir et  trouva  une  date. 

Il  produisit  partout  des  recettes  extraor- 
dinaires, mais  les  résultats  de  Bordeaux  et 
Toulouse  doivent  être  signalés.  Dans  ces 
deux  villes,  ce  sont  des  petites  salles  qui  le 
présentent.  L'Intendance,  500  places  ;  le 
Gallia,  400  places.  Il  tient  l'affiche  depuis 
dix  semaines  et  huit  semaines,  totalisant 
des  chiffres  records  pour  une  première  vi- 
sion. 

A  Bordeaux,  les  recettes  atteignent  envi- 
ron 250.000  francs,  battant  le  record  d'un 
film  en  première  vision  à  l'exception  des 
films  hors  concours  de  Marcel  Pagnol  : 
Fanuy  et  César,  sortis  d'ailleurs  a  des  prix 
de  places  beaucoup  plus  élevés. 

Ce  résultat  est  la  consécration  des  petites 
salles  pour  le  rendement  des  premières  vi- 
sions, et  aussi  la  consécration  du  film  comi- 
que, car  c'est  dans  l'intensité  du  rire  qu'il 
provoque  et  dans  l'adresse  de  la  mise  en 
scène  et  de  l'interprétation  que  Trois  Artil- 
leurs puise  son  succès. 

Fait  caractéristique,  la  plupart  des  direc- 
teurs ayant  passé  le  film  l'ont  retenu  pour 
une  deuxième  vision. 


GRANDE-BRETAGNE 


■  National  Film  Distributors  va  présen- 
ter un  film  "tirlant  analais  interprété  par 
Lilian  Harvey:  Did  I  betray?  (Ai-je  trahi?). 

1  Sidnr--  R.  Kent,  président  de  20th  Cen- 
lury  Fox,  actuellement  à  Londres,  et  Ro- 
bert T.  Kane,  directeur  de  la  compagnie 
anglaise  New  World  Pictures,  qui  produit 
pour  le  compte  de  Fox,  envisagent  la  réa- 
lisation, en  Awleterre,  de  douze  grands 
films  musicaux  en  Technicolor. 

■  Le  premier  film  de  Fcrnand  Gravey 
tourné  en  Amérique,  The  King  and  the 
Chorus  Girl,  qui  a  fait  couler  beaucoup 
'l'encre,  sera  nrésenté  à  Londres  le  29  avril, 
sous  le  titre:  Romance  in  Paris. 

■  La  vedette  allemande  Dolly  Haas  vient 

ev'"<ée     uar    Columbia    pour    aller 
ner  à  Holh'wood. 


Sous-titres  en   foutes  langues  pour  films  parlants 

TITRA-FILM 

26,  Rue  Marbeuf,  PARIS     -     Tél.:  ÉLYSÉES  00-18  e\  00-29 

Le    procédé  TITRA-FILM   vous   garantit   sur    n'importe 
-    quelle    émulsion     positive,    ancienne     ou    récente    - 

des  impressions  claires,  nettes,  sans  bavures 
et  lisibles  même  sur  fond  blanc 

TITRA-FILM  EST  LE  MEILLEUR  PROCÉDÉ  APPLICABLE  AUX  FILMS  EN  COULEURS 

Les  copies    sous-titrées    par    TITRA-FILM    peuvent    être    vernies,    lavées,    nettoyées 

etc.,   sans  aucun    inconvénient. 


F=  I   L-M  S 


LA  PREMIERE  TRANCHE 
DE  SA  PRODUCTION  1957 


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19S1 


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mon*13-*        flous         et   ON"    ,-nacti1  „tlon  sTtté 

^•0-  Seia  '      îfet,  vos^r  «?£%*  t-^*" 

*°uS  tttotvs  medpt  rett*  ^°  n  de  =T  tons  "^r 

?r°dUfoitati-on  n.  P*éte   f oV^/dans  l'f  tu  « 

à'e%pl  ,     n.»i  ?a%     à  tenant,    p  d'o^e^a6^-( 


et      assure  ^'Aiocr6 5     +,oiite  !■=  cr°ire      films. 

l'eXP  ,     n'ai  P»*1  S ^tenant,   f  d- o^e^^e  de 

je  »     France,      <nai"tee^ettr«  àaîlàe  c°ffiÇa6 
„s  seul3'  S  ^e,  *t%ous  ?^elie  &*aI1" 

Je  su     ^quS) 


°T^e  3-lS  liU3     %V«*e  **  TTance 

ï>isW  «  suis  «^Ww   «onfla 

««otrt  et  «* p0rti°**ee        /^N  .        ^r^ 
,éussir".«te  P,rov  /  )       ^*^ 

Tule  réu33^iÊOée.  J        VyS" 

aurez  *B  /77V  n  /XL 


.   .,-r   Gêné' 


PS*1"  ^   ,  pTal     «tlol»^ 
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Pians  que  _  'SS'  teiie  sera 

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R  K  O  Radio-Films  S.  A.  52,  Champs-Elysées 


Z    BALzac  54-55  et  la  suite 


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CIME 


ÏÏT»R/\PHIF 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦* 


TECHNIQUE 


ET 


MATERIEL 


—     N°     9  6  5 

du     30     AVRIL     1937 
Publié  sous  la  Direction  Technique 

de    A.    P.    RICHARD 


Abonnement    spécial   aux  douze  numéros  annuels  contenant    TECHNIQUE  ET  MATÉRIEL 
FRANCE  et   Colonies:   50   fr.  ÉTRANGER   (Union    Postale):    75   fr.  Autres    Pays:    85   f>. 


L'Effet  Photo-Electrique  et  son  Application  aux  Cellules 


Nous  nous  bornerons  dans  ce  qui  suit,  à 
l'effet  photoélectrique  externe.  Les  électrons 
libérés  quittent  la  plaque  avec  une  vitesse 
déterminée,  et  peuvent  donc  se  mouvoir  à 
l'encontre  d'une  différence  de  potentiel.  Il 
est  bien  surprenant  que  la  différence  de  po- 
tentiel Vmax  exactement  nécessaire  pour  ar- 
rêter les  électrons  les  plus  rapides,  ne  dé- 
pend pas  de  l'intensité  de  la  lumière,  mais 
uniquement  de  sa  fréquence  v  suivant  la 
relation 

Vmax  =  const.  (v — v0). 

La  lumière  de  fréquence  à  v<>  ne  provoque 
plus  d'émission  électronique.  On  appelle 
cette  fréquence  v<>,  la  fréquence-limite  de 
l'effet  photo-électrique  ou  encore  fréquence 
critique.  Celle-ci  est  une  constante  propre  ; 
chaque  substance. 

Ce  résultat,  du  point  de  vue  de  la  théorie 
électro-magnétique  de  la  lumière,  est  inex- 
plicable. En  effet,  d'une  manière  ou  de  l'au- 
tre, c'est  le  champ  électrique  de  la  lumière 
qui  doit  être  considéré  comme  la  cause  de 
la  libération  d'un  électron  par  la  cathode. 
Cette  intensité  de  champ  pourtant  est  dé- 
terminée par  l'intensité  de  la  lumière  et 
elle  est  indépendante  de  la  fréquence. 

Une  difficulté  analogue  se  manifeste  éga- 
lement dans  d'autres  effets  de  la  lumière. 
Lorsque  la  lumière  tombe  sur  la  plaque  pho- 
tographique il  y  a  également  un  seuil  en- 
dessous  duquel  le  rayonnement  ne  produit 
aucun  effet.  Dans  les  actions  physiologiques 
de  la  lumière  encore,  sa  fréquence  est  sou- 
vent bien  plus  importante  que  son  intensité. 
L'interprétation  électrique  accusait  sans 
doute  une  lacune  importante. 

Cette  lacune  fut  comblée  en  admettant  que 
l'énergie  lumineuse  ne  peut  être  émise  ou 
absorbée  que  par  quantités  finies,  les 
«  quanta  »  de  grandeur  h  v  (c'est-à-dire  une 
constante  par  la  fréquence),  h  est  la  cons- 
tante de  Planck  et  vaut  6,55.10— ":  ergsec. 
Pour  extraire  d'un  métal,  un  électron,  il  faut 
une  quantité  déterminée  d'énergie  E,  et 
celle-ci  ne  peut  être  soustraite  à  la  radiation, 
que  si  elle  contient  des  quanta  h  v  >  E,  en 
d'autres  termes,  lorsque  v  dépasse  une  va- 
leur déterminée  Uo.  Lorsque  h  v  >  E,  l'éner- 
gie résiduelle  est  cédée  aux  électrons  expul- 
sés sous  la  forme  d'éneraie  cinétique. 

Ces  considérations  conduisirent  Eins- 
tein, en  1905,  à  la  relation  bien  connue  : 
Virn  v2  max  =  /io  —  E  =  h  (v — v«)  (1) 
où  e  est  la  charge,  m  la  masse  et  vmax  la 
vitesse  maximum  des  électrons  libérés. 
L'Energ,ie  E  =  h  vn  peut  être  interprétée, 


par  M.  C.  TEVES 


NOUS  extrayons,  en  son  entier,  un 
très   remarquable  article   sur  les 
cellules       photo-électriques       du 
Bulletin    Technique    Philips,    peu   con- 
nu des  Techniciens  du  Cinéma. 

Cet  article,  par  sa  clarté  et  sa  con- 
cision, devait  leur  être  connu. 

A.-P.   R. 


au  moyen  de  la  relation  h  u„  =  e  Vo,  par 
l'existence  d'un  seuil  de  potentiel,  que 
les  électrons  ont  à  franchir  pour  se  déga- 
ger du  métal. 

Au  tableau  I  qui  suit,  on  trouve  pour  divers 
métaux  les  valeurs  de  ce  seuil  de  potentiel 
Vo  en  volts  et  en  outre  «  la  longueur  d'onde 
critique  »  en  unités  Angstrom  (1  A  =  10 — 8 
cm). 

Tableau    I 


Métal 

Travail  de  sortie 
en  volts 

Longueur  d'onde  ' 
critique  en  A 

-rgent  ....     •     -     • 

1.0 1 

2680 

or      ...      ■      - 

1.00 

2520 

(  ndmlum 

l.oo 

3100 

mercure                       .    . 

H.S3 

2735 

lungstène                .    .    . 

1,50 

2700 

molybdène               .    .    . 

1 .  1 .1 

1000 

platine  .    .               ... 

6,30 

i960 

2.28 

5100 

sodium 

■:.\(< 

5000 

potassium     .... 

2.2\ 

5500 

rubidium 

2.15 

5700 

césium           

1.9(1 

6500 

Dans  le  cas  où  la  lumière  a  une  composi- 
tion spectrale  invariable,  le  courant  photo- 
électrique est  proportionnel  à  l'intensité  du 
rayonnement.  De  plus,  l'effet  est  dépourvu 
d'inertie,  ce  qui  signifie  qu'il  suit  toutes  les 
fluctuations  de  la  lumière  sans  retard  mesu- 
rable, même  quand  leur  durée  est  de  l'ordre 
de  10— s  sec. 

Au  cas  où  on  établit  à  la  surface  du  mé- 
tal un  champ  électrique,  qui  produit  l'enlè- 
vement des  charges  dès  qu'elles  sont  expul- 
sées, le  courant  produit  est  dit  «  de  satura- 
tion». Sa  valeur  dépend  du  nombre  de 
quanta  de  lumière  incidente,  et  donc  de  l'in- 
tensité lumineuse,  pour  autant  naturelle- 
ment  que   la  fréquence   dépasse  le  seuil   Vo 


qui  résulte  de  l'éauation  d'Einstein.  Ensuite 
faut-il  comnter  avec  la  probabilité,  variable 
d'ailleurs  suivant  la  fréquence,  qu'un  quan- 
tum de  lumière  provoque  l'émission  d'un 
électron. 


H  A/ lumen 


Fig.  J.  .Intensité  de  courant  photoélectrique  par  lumen  ei 
fonction  de  la  tension  d'anode  pour  deux  cathodes  photo- 
électriques modernes  du  type  à  oxyde  de  césium  sur  miroir 
d'argent  dans  le  vide.  /  cathod*  sur  base  normale,  i?  cathode 
sur  base  spéciale.  Les  courbes  donnent  les  valeurs  niaxima 
atteintes  et  sont  valables  pour  réclaircmcnt  par  lampe  à 
incandescence,  dont  le  filament  est  à  la  température  de  2600     K 


En  fia.  1,  est  dessinée  l'allure  du  courant 
photo-électrique,  par  lumen,  en  fonction  de 
la  tension  d'anode,  pour  deux  photocathodes 
différentes,  modernes.  On  y  distingue  l'effet 
de  la  saturation,  qui  se  manifeste  aux  ten- 
sions élevées,  et  grâce  à  laauelle  le  courant 
devient  finalement  constant. 

Le     simnle     calcul     suivant     donne     une 

idée    de    l'ordre    de    «randeur    possible    du 

courant      de      saturation.      Choisissons      la 

longueur    d'onde   X   =   7000    A    c'est-à-dire 

vitesse  de  la  lumière 

v  =  =  0,43.1 013  sec,  — 

longueur  d'onde 

qui  correspond  au  rouge  de  grande  longueur 
d'onde,  pour  lequel  la  plupart  des  cellules 
modernes  montrent  leur  sensibilité  la  plus 
élevée.  Un  quantum  A  »  de  cette  radiation 
possède  l'énergie  6.55.10 — ''.  0,43.10"  = 
2,81.10 — ,2  ergs.  Un  watt  peut  donc  par  se- 
conde expulser  10'  :  2,81.10—"  =  3,56.10" 
électrons,  ce  qui  correspond  à  un  courant  de 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3     CÎNÉltfl 

FR 


R/\PHIE 

SE 


EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXT1 


1,59.10— ».  3.56.1018  =  0,566  A.  En  fait  on  n'a 
pas  jusqu'à  présent  dépassé  notablement  le 
1/500  de  celte  sensibilité,  ainsi  que  le  mon- 
Irent  à  titre  d'exemples  les  courbes  repré- 
sentées en  fig.  2.  Ces  courbes,  ainsi  que  cel- 
les de  la  fig.  ï  sont  valables  pour  des  cellules 
modernes,  telles  que  celles  qui  sont  décrites 
plus  loin  dans  ce  même  article.  Pour  les  mé- 
taux, les  courants  photoélectriques  sont  en- 
core bien  moindres. 


1500        2000      2500      3000       3500       «100     4500        5000       5500      6000      6500*10  ' 


2  IB  16     1.4      12  II     W     09        Ot         07    0,65     06       055         05  0.45/, 

20621 

Kig  2  ..Courbe  de  sensibilité  spectrale"  Courant  photo- 
électrique en  fonction  de  la  fréquence  de  la  lumière  incidente 
pour  le-  deux  même-  i  \  pes  de  cellules  photoélectriques,  que 

dans  h,   [ig.  I. 

Sous  l'éclairement  dû  à  une  lampe  à  in- 
candescence, la  courbe  1  de  la  figure  corres- 
pond à  un  courant  spécifique  de  80  |j.A/  lu- 
men. Même  les  courants  réalisables  pratique- 
ment à  cette  sensibilité  peuvent  être  encore 
utilisables  (voir  par  exemple  le  calcul  esti- 
matif dans  l'article.  «  Une  installation  de 
protection  par  rayons  infra-rouges  »).  Il 
est  donc  de  la  plus  grande  importance,  en 
vue  des  applications  techniques,  d'accroître 
à  l'extrême  le  rendement  des  cellules  photo- 
électriques. 

La  courbe  qui  exprime  la  sensibilité  en 
fonction  de  la  fréquence  de  la  lumière  inci- 
dente, s'appelle  la  courbe  de  sensibilité 
spectrale.  La  fig.  2  nous  donne  de  pareilles 
courbes  pour  les  mêmes  cathodes  photoélec- 
triques que  celles  de  la  fig.  1. 

En  ordonnée  figure  le  courant  photoélec- 
trique divisé  par  l'énergie  incidente  en 
mA/watt.  En  abscisse  on  a  porté  la  longueur 
d'onde  en  microns  et  la  fréquence,  au  bas 
du  graphique.  Au  haut  de  celui-ci  figure  l'é- 
chelle des  «  électrons-volts  »  indiquant  les 
tensions  en  volts,  qui  correspondent  d'après 
la  relation  e  V  =  h  V,  aux  fréquences. 

On  peut  dire  que  la  longueur  d'onde  cri- 
tique se  situe  pour  les  deux  cathodes,  vers 
1,5  >>.  (1  jj.  =  10*  A),  la  fréquence  vaut  donc 
2.1014  vibrations  par  sec.  et  correspond  à 
0,83  électron-volt.  De  la  même  manière  peut- 
on  avec  chacune  des  trois  échelles,  exprimer 
la  sensibilité  maximum  pour  les  deux  ca- 
thodes. 

Evolution  technique 

Dans  toutes  les  applications  de  l'effet  pho- 
toélectrique, il  s'agit  d'obtenir  un  courant 
aussi  élevé  que  possible  pour  une  source  lu- 
mineuse déterminée.  Celle-ci  pratiquement 
est  toujours  constituée  par  une  lampe  à  in- 
candescence, dont  la  plus  grande  partie  de 
l'énergie  est  rayonnée  sous  forme  de  rayon- 
nement infra-rouge.  On  voit  d'après  le  ta- 
bleau I,  que  seuls  les  métaux  alcalins,  le  li- 
thium, le  sodium,  le  potassium,  le  rubidium 
et  le  césium  ont  leur  longueur  d'onde  criti- 
que dans  le  domaine  visible  du  spectre,  et 
ue  cette  longueur  d'onde  est  reculée  le  plus 
vers  le  rouge  pour  le  césium.  Toutes,  elles 
sont  insensibles  dans  Pinfra-rouge.  La  sensi- 
bilité maximum  se  situe  pour  le  potassium 
50  A,  pour  le  rubidium  à  4800  A  et  pour 


le  césium  à  5400  A.  Même  avec  l'emploi 
d'une  cellule  au  césium,  il  n'y  a  parmi  les 
radiations  émises  par  une  lampe  à  incan- 
descence, que  3  à  4  %  de  l'énergie  lumi- 
neuse, de  fréquence  suffisamment  élevée 
pour  donner  naissance  à  l'émission  photo- 
électrique. Comme  on  le  voit  dans  ce  ta- 
bleau, les  autres  métaux  sont  encore  moins 
utilisables. 

Elster  et  Geitel  trouvèrent  qu'en  sou- 
mettant le  potassium  déposé  sur  la  paroi 
d'un  ballon,  à  une  décharge  électrique 
dans  l'hydrogène,  on  obtient  une  couche 
sensible  à  la  lumière,  et  dont  la  longueur 
d'onde  critique  est  reculée  vers  le  rouge 
de  quelques  milliers  d'Angstrôms  par 
rapport  à  la  couche  non  traitée.  On  ap- 
pelle ces  cellules  «  hydrurées  ».  Comme 
la  longueur  d'onde  critique  du  césium  et 
du  rubidium  est  plus  grande  que  celle  du 
potassium,  on  devrait  s'attendre  à  ce 
que  ces  métaux,  à  l'état  hydruré,  don- 
nent un  résultat  encore  plus  favorable. 
Toutefois  à  la  température  ordinaire,  la  sta- 
bilité des  cathodes  hydrorurées  de  rubidium 
et  de  césium  est  insuffisante  pour  qu'elles 
soient  utilisables. 

L'évolution  des  cellules  modernes  pho- 
toélectriques est  allée  dans  une  autre  voie. 
Langmuir  et  Kingdon  avaient  trouvé  que 
l'émission  électronique  d'un  filament  in- 
candescent en  tungstène  par  exemple  crois- 
sait considérablement  ruiand  on  le  revêt 
d'une  couche  d'un  métal  électropositif  (al- 
calino-terreux  :  Baryum;  alcalin  :  Potas- 
sium, Rubidium   ou   Césium). 

Si  l'on  chauffe  dans  le  vide  un  fil  de 
tungstène  par  exemp'e,  sur  lequel  on  a  dé- 
posé une  mince  couche  de  césium,  le  fila- 
ment émet  deià,  à  300"  C,  des  électrons 
u'on  peut  diriger  vers  une  anode  sous  l'ef- 
fet d'une  différence  de  potentiel.  Si  l'on 
augmente  graduellement  la  température  du 
filament,  cette  émission  s'accentue,  atteint 
un  maximum  et  commence  à  diminuer  au- 
delà  de  700"  C  environ.  A  partir  de  ce  mo- 
ment le  césium  commence  à  s'évaporer  du 
filament. 

Le  fait  que  le  césium  reste  attaché  au 
filament  jusqu'à  des  températures  aussi  éle- 
vées démontre  que  ses  atomes  sont  liés  au 
tungstène  par  des  forces  considérables.  On 
admet  nrue  ces  atomes  sont  ionisas  et  qu'ils 
ont  cédé  un  électron  au  tungstène  sous-ja- 
cent.  Les  atomes  de  césium  ionisés  forment 
une  couche  superficielle  chargée  positive- 
ment et  abaissent  par  là  le  seuil  de  poten- 
tiel  V.,  pour  l'extraction  des  électrons. 

Ceci  ressort  directement  de  la  fig.  3.  L'élec- 
tron arrive,  dès  qu'il  a  traversé  la  derniè- 
re couche  d'atomes  de  tungstène,  dans  un 
champ  accélérateur,  qui  en  favorise  la  sor- 
tie. Cet  abaissement  du  travail  de  sortie 
trouvé  d'abord  pour  l'émission  électroni- 
que des  cathodes  incandescentes,  existe 
également  pour  l'effet   photoélectrique. 

Si  le  tungstène  est  couvert  d'une  couche 
d'ions  négatifs,  par  adso'mtion  d'atomes 
d'oxygène  par  exemple,  l'inverse  a  lieu, 
l'extraction  des  électrons  est  rendue  plus 
difficile,  le  seuil  de  potentiel  V0  monte. 

Ives  et  d'autres  chercheurs  trouvèrent, 
que  des  couches  superficielles  de  métaux 
électropositifs  sont  particulièrement  bien 
utilisables  au  point  de  vue  photoélectrique 
et  que  la  longueur  d'onde  critique  se  trouve 
très  loin  vers  l'infra-rouge.  Koller  décret 
le  svstème  ar«ent-coucbe  monoatomique 
d'oxygène  -  -  couche  monoatomique  de  cé- 
sium pour  lequel  l'émission  photoélec'ri- 
que  a  lieu  dans  l'infra-rouge  plus  reculé 
encore. 

De  Boer  et  Teves  ont  encore  suivi  une 
autre  voie  sur  la  base  des  considérations 
suivantes    : 


Afin    d'obtenir    un    courant    photoélectri- 
que intense  il  est  désirable   : 

1  )  d'abaisser  autant  que  possible  le  po- 
tentiel d'extraction, 

2)  d'accroître  le  rendement,  c'est-à-dire 
le  pourcentage  des  quanta  de  lumière 
absorbés,  qui  participent  réellement  à 
l'émission  photoélectrique. 


I"ig.  3.  Inllucnce  de-  atonies  de  césium  ad-orbés.  sur  le  travail 
d'extraction  dan*  le  ras  du  tungstène.  Les  atonies  de  césium 
liés  à  celui-ci  cèdent  leur-  électrons  au  tungstène.  Ceci  entraîne 
la  constitution  d'une  double  couche  électrique.  Les  électrons 
extraits  du  tungstène  -ont  sous  l'action  d'un  champ  accélérateur 
d'une  différence  de  potentiel  1  ,.  et  qui  réduit  1  '„.  La  sortie 
rie-  électrons  e-t    facilitée  de  ce   (ail. 


Le  premier  desideratum  conduit,  ainsi 
que  nous  l'avons  démontré,  à  l'utilisation 
de  métaux  fortement  électropositifs.  Les 
métaux,  du  point  de  vue  du  2°,  sont  toute- 
fois moins  indiqués,  car  les  électrons  à 
l'intérieur  d'un  métal  sont  extrêmement 
mobiles,  et  il  s'ensuit  que  la  plus  grande 
part  de  l'énergie  lumineuse  y  est  convertie 
en  chaleur.  L'effet  photoélectrique  dans  les 
isolants  a  un  rendement  bien  supérieur. 
Lors  de  l'absorption  d'énergie  lumineuse 
par  des  atonies  libres  (dans  un  gaz,  par 
exemple)  chaque  quantum  de  lumière  su- 
périeur ou  égal  à  l'énergie  d'ionisation,  li- 
bère un  électron. 

Des  recherches  furent  entreprises  par  de 
Boer  et  Teves  dans  le  but  d'influencer  en 
ce  sens  l'effet  photoélectrique  sur  les  sur- 
faces, et  notamment  en  faisant  absorber  du 
césium  sur  des  couches  de  sels  déposées 
par  évaporisation.  On  a  utilisé  d'abord 
dans  ce  but  des  couches  de  fluorure  de  ba- 
ryum, évaporées  dans  le  vide  et  présentant 
de  ce  fait  une  structure  lamellaire  à  grande 
surface  (100  fois  plus  grande  environ  qu'à 
structure  compacte),  et  qui  présente  de 
nombreux  endroits  à  pouvoir  absorbant 
considérable.  Le  mécanisme  de  l'émission 
photoélectrique  est  totalement  différent 
dans  ce  cas-ci,  de  celui  qu'on  rencontre 
pour  le  métaux. 

L'atome  alcalin  absorbé  à  la  surface 
saline,  se  comporte  vis-à-vis  d'un  quan- 
tum de  lumière  comme  un  atome  libre  à 
l'état  gazeux,  dont  l'énergie  d'ionisation 
a  été  modifiée  par  l'absorption.  Un  quan- 
tum lumineux  est  à  même  d'ioniser  cet  ato- 
me, ce  qui  permet  à  un  électron  de  partir 
dans  l'espace  vide.  Comme  pour  les  gaz,  on 
pourrait  ici  encore  parler  de  photo-ionisa- 
tion. 

Lorsque  la  photo-ionisation  d'un  atome 
absorbé  a  eu  lieu,  et  qu'un  électron  a  été 
expulsé  comme  photo-électron,  il  reste  un 
ion  métallique  chargé  positivement.  Celui- 
ci  doit  être  neutralisé  avant  de  pouvoir  à 
nouveau  prendre  part  à  l'émission.  Ce 
n'est  pas  de  la  couche  saline  que  peut  pro- 
venir l'électron  nécessaire  à  cette  neutrali- 
sation, car  ceci  n'aurait  d'autre  résultat 
qu'un  simple  déplacement  de  charges.  L'élec- 
tron doit  être  enlevé  à  la  couche  métalli- 
que  sous-jacente   qui   sert   de  support   à  la 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


R/XPHBE 


m 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


couche  saline.  Cela  est  en  effet  possible, 
tout  au  moins  quand  la  couche  de  sel  est 
très  mince  (d'une  épaisseur  de  100 — 1000 
molécules),  du  fait  précisément  que  le 
champ  produit  par  un  ion  positif  suffit  à 
extraire  un  électron  de  cette  couche  métal- 
lique. 

Au  cas  où  dans  la  couche  saline  sont  in- 
corporées des  particules  de  métal  très  di- 
visé, celles-ci  pourront  faire  office  de  four- 
nisseurs intermédiaires;  si  pourtant  le  mé- 
canisme de  relayage  est  insuffisamment  dé- 
veloppé, ou  s'il  est  surchargé  par  suite 
d'une  demande  de  courant  trop  intense,  il 
peut  se  manifester  des  phénomènes  de  fa- 
tigue, du  fait  qu'il  subsiste  dans  la  couche, 
des  charges  positives  non  neutralisées. 
L'incorporation  de  particules  métalliques 
dans  le  réseau  salin  améliore  ce  mécanis- 
me et  peut  sérieusement  accrotre  le 
rendement.  Il  est  évident  que  la  couche  de 
sel  doit  être  choisie  telle  que  l'énergie  d'io- 
nisation pour  l'atome  alcalin  qui  s'y  trouve 
absorbé,  soit  réduite  autant  que  possible;  la 
longueur  d'ion  de  limite  s'en  trouve  dépla- 
cée vers  le  rouge.  Mieux  encore  qu'avec 
les  halogénures,  ceci  a  lieu  avec  les  oxy- 
des, et  surtout  avec  l'oxyde  de  césium. 

La  meilleure  disposition,  trouvée  après 
de  multiples  essais,  consiste  en  un  miroir 
d'argent,  qu'on  oxyde  par  une  décharge  en 
effluves  dans  l'oxygène.  L'oxyde  d'argent 
ainsi  obtenu  est  exposé  à  l'action  de  la  va- 
peur de  césium.  L'oxyde  d'argent  donne 
naissance  à  l'oxyde  de  césium,  laissant  ré- 
parti l'argent  libre  ainsi  formé,  sous  forme 
finement  divisée  à  l'intérieur  de  l'oxyde  de 
césium.  Il  se  produit  des  points  perturba- 
teurs qui  entraînent  un  accroissement  de  la 
conductibilité  de  cet  oxyde. 

Le  tableau  II  indique  la  sensibilité  at- 
teinte à  l'aide  des  cellules  photoélectriques 
au  césium,  ainsi  que  la  région  de  longueurs 
d'ondes  pour  la  sensibilité  maximum  et  la 
limite  photoélectrique.  Les  sensibilités  sont 
données  en  [xA/lumen,  l'éclairement  étant 
réalisé  au  moyen  d'une  lampe  à  filament 
de  tungstène,  fonctionnant  à  la  températu- 
re de  2600°  K. 


Une  faible  partie  seulement  des  quanta  de 
lumière  sont  captés  par  les  atomes  de  cé- 
sium absorbés,  notamment.  La  plus  gran- 
de partie  des  quanta  se  trouvent  être  ab- 
sorbés par  la  couche  colorée  du  sel,  où 
leur  effet  est  nul,  du  point  de  vue  consi- 
déré. 

Dans  des  cas  déterminés,  le  courant 
photoélectrique  peut  encore  être  inten- 
sifié par  le  remplissage  de  la  cellule  à 
l'aide  de  gaz  rares;  l'ionisation  par  choc 
des  électrons  avec  les  atomes  du  gaz 
rare  entraîne  que  pour  un  électron  quit- 
tant la  cathode  photoélectrique,  en 
moyenne  5  à  10  électrons  atteignent  l'a- 
node. De  cette  manière  on  réussit  à  réa- 
liser pendant  un  temps  assez  long  et  aux 
intensités  faibles,  des  courant  de  l'ordre 
de    100   à   200    ,A    lumen. 

Parmi  les  inconvénients  de  ce  remplis- 
sage gazeux,  citons  d'abord  l'inertie  de  ces 
cellules,  une  conséquence  de  la  lenteur  re- 
lative du  processus  d'ionisation  et  de  désio- 
nisation,  puis  le  fait  qu'il  n'existe  pas  une 
relation  linéaire  entre  le  flux  lumineux  et 
le  courant  électronique,  sans  parler  des  va- 
riations «  accidentelles  »  assez  importan- 
tes, dans  le  courant  d'électrons,  sous  éclai- 
rement  constant  et  qui  se  manifestent  com- 
me bruit  de  fond. 

La  fia.  4  indique  le  courant  photoélectri- 
que moyen  en  u.A/Iumen  des  cellules  nor- 
males à  remplissage  gazeux  et  à  cathode 
au  césium.  Elle  se  caractérisent  par  l'ab- 
sence du  courant  de  saturation.  Le  courant 
croissant  avec  la  tension  appliquée,  il  finit 
par  se  produire,  du  fait  de  l'ionisation  qui 
va  toujours  en  augmentant,  un  régime  de 
décharge  disruptive,  dans  lequel  le  courant 
à  travers  le  gaz  rare,  se  maintient  indépen- 
damment  de   l'éclairement. 

Dans  les  deux  types  de  cellules,  la  char- 
ge admissible  est  de  5  m  A  par  100  cnr  de 
surface  cathodique.  Après  1000  heures,  la 
sensibilité  dans  ces  conditions  est  tombée 
à  60  %  de  sa  valeur  primitive.  La  tension 
disruptive   de   la   cellule   à   remplissage    de 


gaz,  dans  l'obscurité  est  de  150  volts,  la 
tension  de  service  de  100  volts.  Dans  l'obs- 
curité, le  courant  existant  à  la  températu- 
re ambiante  du  fait  de  l'émission  thermi- 
que, atteint  environ  10 — '"  A  par  cm2  de 
cathode.  Aux  températures  de  15  à  30°  C, 
cette  émission   croît  de   10   %   par  degré. 


150  V 

20397 

I  i;:.  ?._  Intensité  de  courant  photoélectrique  ni  l'onction  de 
l.i  tension  d'anode  pour  une  cellule  à  remplissage  gazeux. 
V  l'opposé  il.-s  courbes  des  cellules  à  vide  (lig.  1  )  celle-ci 
n'accuse   pas   de   saturation    û   tension    d'anode   erois-ante. 

Dans  l'ultra-violet  (par  exemple  en  deçà 
de  4000  ou  3000  A)  on  utilise  d'autres  cel- 
lules et  notamment  des  cellules  au  Na  en- 
dessous  de  4000  A,  des  cellules  au  Cd  en- 
dessous  de  3.000  A;  en  dessous  de  3.500  A 
on  doit  utiliser  un  ballon  en  un  verre  trans- 
parent pour  i'ultra-violet;  aux  longueurs 
d'ondes  inférieures  à  2800  A,  on  doit  faire 
usage  de  quartz. 


Tableau  11 


sensibilité 

longueur 
d'onde  de 

longueur 

t'fltirhc    -rn-ili\  c 

maximale 

sensibilité 
max. 

d'onde 

critique 

;/  \   l.m*) 

\ 

\ 

<  ■-    (l-r) 

tu:. 

f>:i(lft 

\g  avec  couche  motio- 

.ilmniquc  de  (  V,  el  de  ('- 

1,5 

3500 

81)1111 

Ag    avec    CsjO    i-l     Cs 

(monoulomiqilc)    .     .     . 

\2 

6100 

11500 

idem   avec    \<s  dans  le 

CssO 

Jll 

7000     81100 

12000 

idem    avec    Cs  dan>  le 

Cs.O           

II 

7501)     KtJOII 

1  1000 

idem     nvee     \u     et   (i- 

dans  le  Cs20 

.->.-» 

7500—8500 

1  701111 

*)    Pour  la   lumière  d'une  lampe   à 
la   température  de  2600    K. 


filament   de    i 


La  fig  1,  déjà  envisagée  antérieurement, 
représente  les  résultats  qu'on  atteint  avec 
de  pareilles  cathodes  photoélectriques.  Les 
courbes  se  rapportent  à  des  cellules  cons- 
truites de  la  manière  décrite  ci-dessus,  et 
notamment  la  courbe  1  à  la  cellule  à  base 
normale,  et  la  courbe  2  aux  cellules  d'une 
base  spéciale. 

Le  rendement,  autrement  dit  le  rapport 
entre  le  nombre  de  photo-électrons  expul- 
sés et  le  nombre  de  quanta  de  lumière  inci- 
dents, atteint  dans  ce  dernier  cas,  pour  la 
longueur  d'onde  optimum,  environ  1  :  100. 
Nous  sommes  très  loin  de  la  valeur  1:1. 


Une  prise  de  vue  originale  aux  Studios  dejoinville  pour  ie  récent  film  de  Fernandel  :  Ignace 


Tous    les    registres 


des  notes  les  plus  aiguës  du  violon  jusqu'aux  basses 
profondes,  sont  reproduites  avec  la  même  pureté  et 
la    même   fidélité    par  le    lecteur    de    son 

ERNOPHON 

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rieur  ou    de   la   friction    d'enroulement. 

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-—OBI 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CG!\E 


FR 


R/XPHIE 


SF 


f    ' 


COLODR  CINEMATOGRAPHY  * 


Nous  donnons  ci-après  un  aperçu  étendu  du  beau  livre  du  Major  A.-B.  Klein,  Di- 
recteur technique  de  la  Société  Gasparcolor,  sur  le  Cinéma  des  Couleurs.  Cet  ouvrage, 
remarquable  en  tous  points,  commence  par  un  historique  dont  voici  les  principaux 
stades  : 


1875  :   Edwards 

1895  :  Ducos  du  Hauron. 

1897  : 

1898  :  Friese-Greenè  .  .  .. 

1907  :   Traube 

1909  :   B.  Berthon 

1914  :  Keller-Dorian 

1915  :  Capstaff 

1923  :   Dufav 


Inhibition    EP  1.362 

Bichromie FP  250. 802 

Trichromie FP  210.405 

Obturateur  rotatif  à  3  libres..  EP  21.049 

Mordançage EP  10.258 

Système  lenticulaire EP  10.011 

Gaufrage  lentilles EP  24.098 

Kodachrome EP  13.429 

Dufaycolor EP  217.557 


Nous  intercalerons,  dans  cette  liste,  Liban,   1900   bi   et   trichromie   additive;    Lipp- 

mann,  1909,  système  lenticulaire  (principe).  Vers  les  mêmes  époques  Lumière,  procédés 
par  mosaïque  et   L.  Gaumont   trichromie  additive. 

La  première  partie  du  livre  traite  des  ba-  Corning,  Glass  Works  »  on  obtient  à  volonté, 

.ses-   théoriques;   Théories   additives   et   sous-  suivant    l'écran,    des   lumières    résultantes   à 

tractives;   Moyens  optiques   de  sélection   et  courbes  de  répartition  très  différentes.  Une 

Caiueras;  Théorie  de  Bi-pack.  lampe  au  tungstène  brûlant  à  3.435"  K  donne 

La  deuxième  partie  examine  les  analyses  avec   (les  écrans  Corning,  tel   le   n"  570   dit 

et  synthèses  depuis  les  courbes  de  Maxwell  blanc  Iune>  l,n  spectre  continu  où  le  maxi- 

jusqu'à   l'étude   des   phénomènes   posés    par  mum  est  situé  vers  40Q>  le  minimum  est  pla- 

la  couleur.  cé  entre  000  et  050;  entre  050  et  700,  lin  du 

i-i,,;,,       ,           ,,,  •  .                    .,   ...             .  rouge  utile,  la  courbe  remonte  très  sensible- 
Klein,    dans    1  bislorique,    d'ailleurs    lort  ,    .                   ,                   ,                           , 
■  ■„,-;.,     ,            ,                                 .....  ment.  Avec  un  autre  écran,  la  courbe  est  plus 
bien  tait  de  la  couleur,  a  un  peu  néglige  la  .      ,-•        ,                                   ,                   , 

,,,„,;      il*            i  ■  régulière,  le  maximum  est  alors  (ans  le  rou- 

partie   purement    photographique   que   nous  .    „*    i                       •    ,     •    ,■                           ,,„ 

no   ,„w.,.„,,      i/.i  .„i,         i     A  •  ,                  .  •  ge  et  il  v  a  une  pointe  intéressante  vers  550 

ne   pouvons   détacher  de  1  historique.   Ainsi  ?      .  •          -, 

Lippmann,    Lumière,    L.    Gaumont    ne   sem-  Vtl  ~h|UIU')- 

blenl   pas  être  considérés  par  l'auteur  coin-  La    courbe    de    distribution    de    l'énergie 

me  ils  devraient  l'être.  spectrale  d'un  arc  de  40  ampères,  comparée 

r  _.    __•      .                  •    ,       ,      ,,.      ,    ,  à    la    courbe    solaire    en    relation    avec    une 

Les    principaux   points    de   1  évolution    in-  ,  ■                 , 

,i,,.t,.;,  u„      ,  \     •                      ii                       i  emulsion   panchromatique  courante,  montre 

dustnelle  sont,  a  son  avis,  le  lancement  des  ,           '  .              ,     ,    L          .      ,  ,    '         , 

films  suivants  ■  qut"        maximum  de  la  courbe  (charbon)  se 

'  .  place  à  400,  tandis  que  celui  de  la  lumière 

Le  Pirate  Noir,  Douglas   Fairbanks   1930.  diurne  est  à  440.  Hormis  cette  différence  les 

Sur  la  heiye,  Les  Mystères  du  Musée  de  Ci-  deux  courbes  sont  à  peu  près  semblables,  le 

res  pour  se  terminer  en   193;)  par  La  Cuva-  maximum  d'effet  étant  produit  par  la  lumiè- 

racha  qui  marque  pour  le  cinéma  le  dépari  ro  solairc. 

d'une  ère  nouvelle.  „.            "               , 

Si    on    étudie    les    eftels    photographiques 

Données  techniques  produits  sur  du   film   panchro  par  des  arcs 

rotatifs,  dont   l'ampèrage  et   le   voilage  sont 
Pour  les  procédés  additifs  à  trois  images,  décroissants,  on  constate  que  sous  la  condi- 
la    reconstitution    colorée    est    pratiquement  tion   d'utiliser   un    filtre  additionnel,   le   ren- 
bonne  avec  le  mélange  ainsi  dosé   :  dément  le  plus  approché  de  celui-ci  de  la  lu- 
Bouge 10      -,  mière  naturelle  correspond  à  l'ampèrage  et 

Vert 39,8   ',  au  voilage  le  plus  élevés.  De  petites  différen- 

Bleu 10      -,  ces  peuvent  être  constatées  lors  des  essais, 

mais   elles   ne  sont   que  peu   importantes   et 

Le    dosage    des    trois    éléments    donne    un  correspondent   à   de   petites   différences   des 

écran  légèrement  vert  pale.  Faisons,  en  pas-  charbons  étudiés, 
sant,  remarquer  que  l'effet  physiologique  des 

couleurs     projetées     est     maximum     lorsque  Le  maximum  d'énergie  dépend,  on  le  sait, 

l'écran  reçoit  une  composante  de  la  couleur  de    ln    température    à    laquelle    est    porté    le 

indiquée;  sur  ce  point,  la  théorie  et  la  prali-  corps  étudié;  on  sait  aussi  que  ce  maximum 

que  sont  parfaitement  d'accord.  se  déplace  avec  la  variation  de  température 

(étalon   couleur   de   Fabry).   On   admet   aussi 

Sources  lumineuses  que  l'étalon  est   placé   vers  5.000"  K.   L'exa- 
men des  courbes  de  variation   nous  fournil 

L  examen   des   courbes   de   la   distribution  288  dans  l'ullra-violet,  partie  invisible, 
de  1  énergie  dans  la  zone  du  spectre  visible 

émis    par    une    lampe    courante    de    studio,  Le  maximum  pour  le  corps  noir  est   vers 

montre  que  l'énergie  croit  très  rapidement,  2>88°   Pour   l-.OOO0   K   et   se   déplace   vers   le 

avec  l'élévation  de  température.  Entre  3.250  spectre  visible  pour  à  10.000  degrés  être  vers 

et  3.500  degrés,  on  remarque  que  la  propor-  288  (,:ms  l'ultra-violet. 

lion  de  violet   bleu  est   presque  doublée.  Si  on  admeJ  que  ,,,  température  moyenne 

En    utilisant,    par    exemple,    une     lampe  du  filament  de  Tungstène  est  pour  une  lampe 

Mazda  avec  des  filtres  colorés,  «  verres  genre  à  gaz  de  1.000  watts  de  3.010°  K,  et  pour  une 


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lampe  survoltée,  genre  photoflood,  de  3.500 
degrés,  on  voit  que  dans  les  deux  cas,  le 
maximum  d'activité  se  trouvera  approxima- 
tivement, pour  le  premier  vers  900,  le  se- 
cond vers  823. 

Il  y  a  donc  avantage  pour  le  studio  à  em- 
ployer la  lampe  dont  le  lilament  admet  la 
plus  haute  température,  mais  ceci  implique 
sous  certaines  conditions  la  possibilité  pour 
le  filament  de  pouvoir  être  survolté  par  fa- 
brication. 


Un  des  chapitres  les  plus  importants  est 
celui  des  bases  théoriques  que  nous  ne  pou- 
vons analyser  en  son  entier. 

Notons   au   passage  :   Les   pouvoir   de   ré- 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


IR 


RAPHIK 

se 


EXXXXXXiXXXXXXXXXIXXIXX; 


(lexion  des  diverses  couleurs  el  leur  réparti- 
tion dans  la  zone  de  visibilité; 

L'élude  des  filtres  triehromes  utilisés 
dans  la  pratique. 

L'auteur  indique,  page  7tS,  une  formule 
d'écran  liquide  utilisable  avec  les  lampes  à 
incandescence,  type  standard.  La  solution 
mise  dans  deux  cuves  doit  avoir  1  centimè- 
tre d'épaisseur. 

A.  Sulfate  de   cuivre    2  gr.  3(1 

Ammoniaque  (0,90)    23(1  ce. 

Eau    distillée,   pour  taire.  .      1000  ce. 

B.  Sulfate  de  cuivre lô  gr.   (I 

Sulfate  de  cobalt 15  gr.  0 

Lan   distillée,   pour  faire.  .      1000  ce. 

Le  spectre  de  la  lumière  filtrée  corres- 
pond à  une  température  de  4.800"  K. 

* 

*  * 

L'étude  des  procédés  bichromes  indique, 
selon  Klein,  que  le  plus  souvent  les  couleurs 
sont  déformées  dans  le  sens  suivant  :  Rou- 
ge rendu  par  du  rouge  orangé;  Jaune  donne 
jaune  orange  léger;  Vert  du  gris  vert  bleu; 
Lieu  violet  du  bleu  vert  foncé;  Violet  du 
noir;  Rose  du  gris  rouge-orange;  Bleu  ciel, 
bleu  vert  pâle.  II  va  de  soi  que  ces  déforma- 
tions peuvent  être  plus  ou  moins  pronon- 
cées, plus  ou  moins  déplacées  vers  une  zone 
du  spectre  suivant  les  colorants  utilisés  lors 
de  la  réalisation  des  positifs.  Le  procédé 
Hamburger's  Polychromide  utilise  pour  un 
meilleur  rendu  de  certaines  parties  du  spec- 
tre jaune  par  exemple,  un  mélange  de  Ma- 
genta et  d'Auramine,  il  en  est  de  même  poul- 
ies vert  bleu  si  on  utilise  du  vert  Malachitz 
associé  à  l'hélio  Safranine. 

Ces  pbénomènes  qui  relèvent  du  dichroïs- 
me  servent  à  masquer  la  faiblesse  du  rendu 
de  certaines  teintes. 

*  * 

Pour  les  procédés  soustractifs,  Klein  étu- 
die le  procédé  polychromide  ci-dessus  si- 
gnalé, brevets  datant  de  1911-1912;  puis 
ceux  de  1918  et  1922;  Le  Cinécolor  (améri- 
cain) bi  ou  trichrome;  Le  Colorfdm;  Le  Co- 
lorcraft;  Le  Coloratura;  Le  Fox  Color  identi- 
que au  Kodachrome;  Le  Dascolor  de  Dasson- 
ville  (belge),  brevets  EP  377.411  et  EP 
379.558;  Harriscolor  assez  semblable  sur  cer- 
tains points  au  précédent;  Le  Kelley  Color 
Process.  Dix-sent  brevets  de  Kodachrome, 
premier  procédé;  Le  Magnacolor,  Le  Multi- 
eolor,  quatre  brevets  principaux;  Le  Photo- 
color;  Sirius  Kleuren  Film  (hollandais)  éga- 
lement bichrome  comme  les  procédés  précé- 
dents; Spectracolor;  Le  Brewster  Color  (an- 
glais) trichrome  issu  des  études  de  cet  in- 
venteur sur  la  bichromie.  La  Caméra  est 
d'un  modèle  spécial  à  miroirs  tournants  qui 
remplacent  le  prisme  habituel  de  division 
des  images,  brevet  t'.S.P.  1.752.477.  Dix-sept 
brevets    principaux    intéressent    ce    procédé. 


Le  Gasparcolor  Process,  trente-quatre 
brevets  anglais  princ;"""v.  L'exDosé  du  pro- 
cédé a  été  fait  ici-même  en  1934.  Disons  que 
sur  certains  points,  il  y  a  analogie  avec  le 
procédé  Kodachrome,  deuxième  manière. 

Dans  le  Splendicolor,  lancé  en  1928,  le 
bleu  est  imprimé  sur  un  côté  par  un  virage 
aux  sels  de  fer,  le  jaune  et  le  rouge  magenta 
imprimés  successivement  sur  l'autre  par 
bains  bichromates  et  impressions  successi- 
ves. 

Le  Kodachrome  actuel,  dont  le  processus 
a  été  donné  également,  est  protégé  par  un 
certain  nombre  de  brevets  dont  dix  princi- 
paux. Le  Technicolor  dont  les  brevets  prin- 
cipaux portent  les  numéros  132.580  (1918); 
188.329;  204.404;  241.052;  263.331;  203.050; 
204. 309;  270.279;  270.280;  288.140;  300.818; 
307.059;  319.924;  322.173;  345.980;  353.902; 
300.274;  370.908;  374.849;  377.033;  382.330; 
392.785;  398.339. 

Tous  ces  brevets  principaux  s'étagent  de 
1908.  Citons  les  noms  Hilger,  Daponte,  Gut- 
inann  et   Angenieux  (France)  EP  473.414. 


Signalons  aussi  un  chapitre  très  important 
consacré  aux  caméras  et  systèmes  optiques 
destinés  à  la  pratique  des  procédés  bi  et  tri- 
chromes  soustractifs.  L'étude  porte  sur  une 
trentaine  de  brevets. 

Suit  ensuite  celle  de  systèmes  diviseurs 
de  trois  images  sur  la  surface  d'une  image 
standard  depuis  le  brevet  Christensen  de 
1908.  Citons  les  noms  Hilger,  Daparte.  Gut- 
mann  et  Angenieux  (France)  EP  473.414. 

A  la  classe  de  cette  partie  de  l'étude,  on 
trouve  l'important  brevet  sur  la  parallaxe 
de  Berthon-Audibert,  Berthon  Inventeur  EP 
1913,  X"  17.023.  RE  458.040,  le  brevet  EP 
d'Arnuff  français  435.222. 

Pour  le  procédé  dit  bipack,  qui  n'est  inté- 
ressant pour  l'étude  que  dans  la  partie  qui 
touche  au  processus  de  réalisation  des  néga- 
tifs, signalons  que  Ducos  du  Hauron,  l'im- 
mortel inventeur  de  la  sélection  trichrome, 
avait  étudié  la  bichromie,  BF  X"  250.802 
1895.  Signalons  également  ceux  de  Rucha- 
nan  Taylor,  Hainmbur»er  et  Day,  Brewster, 
les  études  de  la  firme  Dupont  de  Xemours, 
celles  de  Winler,  Technicolor,  Murray  et 
Spencer,   Agfa,   Gevaert. 

A  titre  de  curiosité,  signalons  à  nouveau 
l'association  du  procédé  lenticulaire  au  bi- 
pack d'Agfa.  ce  qui  donne  la  possibilité 
d'une  intéressante  sélection  trichrome. 


Harmonicolor,  mis  au  pointpar  l'ingénieur 
M.  Combes,  utilise  le  film  bipack  Agfa.  Le 
tirage  est  fait  sur  film  double  couche  sur  ti- 
reuse spéciale  Debrie. 

Les  couleurs  mordantes  sont  un  mélange 
de  Rhodamine  et  d'Auramine  pour  le  rouge- 


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orange,  et  un  mélange  de  vert  malachite  as- 
socié à  un  violet  ou  bleu-violet  dont  le  nom 
n'est  pas  révélé. 

Le  phénomène  de  dichroïsme  joue  égale- 
ment dans  ce  procédé. 

Les  procédés  additifs  sont  longuement 
étudiés;  relevons  les  études  de  Friese-Gree- 
ne;  Raycolor  (anglais) ;  Ruscb;  Morgana;  Gil- 
more;  Cinécolor,  brevets  de  Daponte,  Cox  et 
Hilger,  Le  Cinéoptricbrome  de  Roux  frères 
dont  l'étude  résumée  a  été  récemment  don- 
née dans  La  Cinémaiographie  Française; 
Bassani,  Francita.  Les  procédés  additifs,  dits 
mosaïque,  à  éléments  colorés  dans  la  masse 
sont  aussi  passés  en  revue  :  signalons  ceux 
de  Lumière  qui  reprend  actuellement  son 
activité  avec  de  magnifiques  résultats. 

Le  procédé  Dufay  est  maintenant  entre  les 
ies  mains  d'IIIford.  Klein  donne  un  aperçu 
de  la  complexité  du  '>oste,  brevets  appliqués 
au  procédé  lenticulaire  bien  connu  de  nos 
lecteurs  en  mentionnant  une  centaine  d'en- 
tre eux. 

En  résumé,  nous  recommandons  chaude- 
ment aux  spécialistes  l'étude  du  livre  de 
Klein,  éditeur  American  Photo  Publishing 
('.    428,  Xewburg  Street,  Boston  (Mass)  U.S.A. 


Etudes  Acoustiques 


Les  laboratoires  Klang  de  Berlin  ont 
fait  paraître,  fin  1930,  sous  la  signature  de 
Burik,  Kotowski,  Lichte,  une  étude  sur 
l'effet  sonore  des  locaux. 

Les  mouvements  directs  et  réfléchis  de 
l'énergie  sonore  pouvant,  pour  un  local  dé- 
terminé, être  considérés  comme  des  phéno- 
mènes   transitoires    d'un    système    oscillant. 

Appuyant  une  étude  complète  sur  cet" 
théorie,  d'ailleurs  connue,  les  expérimenta- 
teurs ont  réalisé  un  certain  nombre  d'expé- 
riences pratiques  qui  leur  ont  montré  que 
ia  théorie  concordait  avec  la  pratique. 


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CINE 


RAPHIE 

SE 


tXXIirriXIIXITTTXXIITTTT 


En  1939  on  Fêtera  le 
Centenaire  de  la  Photographie 


Dans  deux  ans  sera  fêté  le  centenaire  de 
l'invention  de  la  photographie.  C'est,  en  ef- 
fet, en  183!)  que  Daguerre  a  présenté  an 
monde  émerveillé  sa  première  chambre  pho- 
tographique. Daguerre  taisait  construire  ses 
appareils  par  (ïiroux,  à  Paris.  Le  gouverne- 
ment français  ayant  acquis  le  brevet  de  Da- 
guerre, a  renoncé  solennellement  à  ses 
droits,  en  voulant  faire  bénéficier  le  monde 
entier  de  la  prodigieuse  découverte  de  Da- 
guerre. Aussi  bien,  plusieurs  mécaniciens  et 
opticiens  français,  anglais  et  allemands  ont 
commencé  presque  simultanément  la  cons- 
truction de  chambres  et  d'objectifs  photo- 
graphiques. Dès  1840,  Petszvaï  a  calculé  le 
premier  objectif  lumineux  (les  objectifs  du 
type  Petszvaï  sont  encore  aujourdhui  cou- 
ramment employés  pour  la  projection  ciné- 
matographique). 

Parmi  les  premiers  constructeurs  d'appa- 
reils photo"raohiques,  il  faut  cité  l'ébéniste 
Richard  Huettig,  de  Dresde.  Son  atelier  de 
construction  d'appareils  photographiques, 
fondé  en  1 802,  doit  être  considéré  comme  le 
berceau  de  l'actuelle  Société  Zeiss  Ikon, 
dont  les  origines  remontent  ainsi  à  75  ans. 
La   maison  Huettig  ne  cesse  de  se  dévelop- 


per, elle  doit  s'agrandir  et  s'installe  vers  la 
fin  du  XIX'  siècle  dans  un  faubourg  de 
Dresde,  Schandauerstrasse,  où  s'élève  au- 
jourd'hui le  Siège  social  de  Zeiss  Ikon. 

A  quelques  pas  de  là,  Heinrich  Ernemann 
monte  en  1889  un  petit  atelier  de  construc- 
tion d'appareils  photographiques  à  l'empla- 
cement même  de  l'actuelle  Tour  Ernemann. 
Dès  le  début,  Ernemann  tend  ses  efforts  à 
la  fabrication  de  caméras  de  précision,  alors 
que  la  production  américaine,  à  cette  épo- 
que, est  représentée  par  des  appareils  bon 
marché.  En  vue  de  l'amélioration  de  la  qua- 
lité optique  de  ses  appareils,  Ernemann  dé- 
cide bientôt  de  les  équiper  avec  des  objec- 
tifs Cari  Zeiss  Jena. 

Au  début  de  notre  siècle,  Ernemann  com- 
mence à  se  consacrer  à  la  construction  des 
appareils  de  projection  cinématographique 
et  après  une  dizaine  d'années,  il  réussit  à 
faire  connaître  ses  projecteurs  en  acier,  dont 
le  premier  remonte  à  1905,  dans  les  princi- 
paux  pays  du  monde. 

En  1909,  Huettig  fusionne  avec  plusieurs 
autres  maisons,  dont  ls  ateliers  Zeiss  Pal- 
mos  a  Iéna,  sous  la  dénomination  Ica.  En 
193(i,  Ica,  Ernemann  Han  Goerez  et  Confes- 


sa Nette!  sont  réunis  sous  l'égide  de  Cari 
Zeiss  Jena  cl  forment  la  Société  Zeiss  Ikon, 
donl  les  appareils  photographiques  cl  les 
installations  cinématographiques  complètes 
(projecteurs  Ernemann,  lecteurs  de  son, 
amplificateurs)  se  classent  aujourd'hui  au 
sommet  de  la  production  mondiale. 

Lecteur  de  Son 

♦ 

Le  numéro  70  d'octobre  de  la  Technique 
Cinématographique  donne  page  769,  une  fi- 
gure d'un  nouveau  lecteur  de  son  dû  à  un 
technicien  français  M.  Pestel.  Le  principe 
repose  sur  l'application  du  film  sur  le  tam- 
bour tournant  grâce  au  vide  réalisé  der- 
rière le  tambour.  Le  distributeur  de  vide 
assure  l'aspiration  du  film  aux  seuls  en- 
droits eu  le  film  est  en  contact  avec  les 
trous. 

L'idée  appliquée  au  cinéma  est  toute  nou- 
velle, mais  elle  a  déjà  reçu  en  1917  deux 
applications  pour  la  photo  aérienne.  La 
première  solution  était  due  au  lieutenant 
Sellier  qui  construisit  un  magasin  où  la 
planéité  de  la  pellicule  était  assurée  par 
succion,  la  seconde  fut  l'œuvre  du  capitai- 
ne Lenouvel,  aujourd'hui  directeur  de  l'éco- 
le des  Sciences  de  Rouen. 

Dans  le  dispositif  de  cet  inventeur  la 
pellicule  était  plaquée  par  compression 
d'air. 

Le  système  de  M.  Pestel  équipe  les  appa- 
reils de  la  Cabine  de  la  Salle  Plevel. 


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PETITES  QUESTIONS  TECHNIQUES  IMPORTANTES 

A   PROPOS   DU   PARLER  "  SUSURRÉ  " 


SUR  UN  AVIS  D'ANTOINE 

Dans  un  récent  article  du  Journal,  le 
grand  Antoine  constate  que  la  photographie 
ties  films  s'est  perfectionnée  et  a  atteint  un 
stade  satisfaisant,  tandis  que  pour  le  son  il 
reste  beaucoup  à  faire. 

«  Depuis  quelques  mois  écrit-il,  sans  dou- 
te en  raison  du  développement  de  la  produc- 
tion les  textes  demeurent  trop  souvent  inin- 
telligibles par  la  défaillance  des  interprètes. 

Cette  constatation  a  été  déjà  signalée  dans 
ce  journal  même,  niais  nous  n'en  attribuons 
pour  sa  totalité,  l'effet  à  la  même  cause. 

Pour  nous,  la  diction  des  acteurs  n'est 
pas  directement  fautive  de  ce  déplorable 
état  de  choses,  mais  devient  mauvaise  poul- 
ies raisons  suivantes. 

Une  grande  mode,  venue  parait-il  d'Amé- 
rique, veut  que  le  parler  susurré  est  le  der- 
nier cri  de  ce  que  doive  faire  un  acteur, 
évidemment  on  compend  mal  qu'une  scène 
de  tendresse  émotive  soit  beuglée,  mais  de 
là  à  la  murmurer  si  bas  qu'elle  devienne 
inaudible,   il   y   a   une   marge. 

Les  ingénieurs  ne  goûtent  guère  la  plai- 
santerie, mais  leur  pouvoir  sur  le  réalisateur 
et  sur  l'acteur,  ne  dépasse  guère  que  le  do- 
maine de  la  suggestion. 

L'ingénieur  appartient  au  service  de  la 
production,  mais  il  n'est  qu'un  salarié,  loué, 
prêté  le  plus  souvent  à  un  producteur  au- 
près duquel  il  ne  peut  agir  qu'au  risque  de 
se  mettre  mal  avec  le  réalisateur,  lequel 
poursuit  souvent  une  idée  dont  la  technicité 
artistique,  ne  correspond  pas  aux  possibili- 
tés purement  techniques  dont  dispose  l'ingé- 
nieur. 

Les  microphones  actuels  sont  certes  en 
progrès  sur  ceux  utilisés  il  y  a  deux  ans,  les 
courbes  de  réponse  des  procédés  plus  sou- 
ples, mieux  adaptées  aux  besoins  pratiques 
qu'elles  ne  l'étaient,  mais  ces  gains  entraî- 
nent à  l'observance  de  règles  techniques, 
auxquelles  l'ingénieur  ne  peut  pas  obtenir 
qu'on  se  plie. 

La  nécessité  d'abaisser  les  prix  de  re- 
vient, ceci  en  fonction  d'inéluctables  condi- 
tions commerciales  ne  permet  pas  l'emploi 
de   méthodes  rigoureuses. 

Ainsi,  l'habitude  prise  de  confier  la  rédac- 
tion, l'exécution  et  peut-on  dire  la  fabrica- 
tion de  la  musique  à  des  organismes  spécia- 
lisés, mène  à  la  curieuse  théorie  qu'il  faut 
mettre  de  la  musique  là  où  elle  n'a  que  fai- 
re, pourvu  qu'elle  justifie  des  droits  d'au- 
teur. 

Il  est  aussi  regrettable,  pour  des  raisons 
que  nous  n'avons  pas  à  discuter,  que  cer- 
tains réalisateurs  n'aient  pas  le  soin  de  com- 
muniquer à  l'avance  les  textes  à  leurs  inter- 
prètes, et  que  nombre  de  ceux-ci  consentent 
à  tourner  à  l'impromptu. 

D'autres,  refusent  les  textes  créés  pour 
eux,  ou  ont  l'originale  idée  d'en  créer  de 
nouveaux,  soin  eut  moins  bons  que  ceux  qui 
leur  ont  été  proposés. 


Dans  les  parties  mixées,  on  doit  aussi  si- 
gnaler la  fréquente  faiblesse  d'orchestration 
des  partitions,  les  duaiités  entre  les  besoins 
de  la  musique  et  de  la  parole,  ce  qui  incite  à 
sacrifier  l'une  à  l'autre. 

Le  conflit  sentimental,  en  face  duquel  se 
trouve  placé  l'ingénieur  qui  essaie  de  ne 
pas  assassiner  ia  musique,  tout  en  laissant 
une  bonne  audibilité  à  la  parole,  confine  par- 
fois au   pathétique. 

Le  réalisateur  lient  essentiellement  au 
rythme  de  l'image,  le  musicien  à  celui  de  la 
musique,  l'auteur  à  son  texte.  Si  on  s'aper- 
çoit, montage  achevé,  que  quelque  chose  ne 
va  pas,  on  retouche  et  on  ne  satisfait  per- 
sonne. 

La  mise  en  scène  négligeant  de  plus  en 
plus  le  plan  statistique  pour  le  travelling 
plus  dynamique,  impose  aux  ingénieurs  et 
à  leurs  aides  assistants  de  véritables  acroba- 
ties pour  la  prise  de  son  correcte,  tentant 
d'enregistrer  avec  le  microphone  suspendu 
à  une  girafe  solidement  installée  sur  le  sol. 

Nombre  de  plans  généraux  qui  devraient 
ne  servir  que  de  plans  visuels,  sont  de  plus 
conservés  comme  plans  ou  le  texte  joue  un 
rôle  principal. 

Ces  plans  entachés  de  fréquents  défauts 
nuisent  à  l'audibilité  et  à  la  qualité  sonore 
du  film. 

Maintes  autres  raisons  pourraient  être  dé- 
veloppées, toutes  concourrent  à  rendre  l'ob- 
servation d'Antoine  judicieuse,  toutes  ap- 
puient les  remarques  faites  lors  de  l'enquête 
du  Journal,  il  y  a  environ  (i  mois. 


UN   AVIS   D'HENRI   CLERC 

Dans  un  numéro  de  mars  de  L'Œuvre,  le 
délicat  lettré  qu'est  l'ex-député  d'Aix-les- 
Bains,  étudie  les  raisons  pour  lesquelles  le 
public  va  ou  ne  va  pas  au  Cinéma. 

Il  examine  aussi  les  motifs,  qui  font  que 
le  public  s'intéresse  de  préférence  à  des  su- 
jets fastueux,  plutôt  qu'à  des  productions 
qui  paraissent  être  plus  à  portée  de  sa  com- 
préhension. 

Henri  Clerc  reconnaît  que  le  rôle  de  ceux 
qui  prétendent  conduire  le  Cinéma  vers 
d'autres  voies,  est  très  délicat,  ingrat,  écri- 
vons le  mot  :  rebutant. 

Avant  tout,  disons-le,  nombre  de  nova- 
teurs sincères  ne  réussissent  pas  à  s'affran- 
chir de  l'esprit  doctrinal  qui  pue  la  pédago- 
gie, le   petit   maitre  qui  veut  catéchiser   les 


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foules,  ils  oublient  que  celles-ci  subissent  la 
leçon,  mais  ne  l'aiment  pas. 

L'astuce  est  de  faire  entrer  dans  les  cer- 
velles rebelles  un  enseignement  qu'elles  ne 
décèlent  qu'après  coup,  alors  qu'elles  l'ont 
ingéré.  Ce  ne  doit  pas  être  aussi  facile  que 
d'aucuns  le  croient,  puisqu'en  littérature,  au 
théâtre  ou  au  cinéma,  les  échecs  sont  nom- 
breux dans  cette  voie. 

Margot  veut  toujours,  selon  sa  fantaisie, 
rire  ou  pleurer,  mais  elle  refuse  de  le  faire 
sur  un   signe  des   moralistes. 

Henri  Clerc  constate  lui  aussi,  avec  mélan- 
colie, que  les  films  qui  mettent  en  jeu  le 
grand,  ou  soi-disant  grand  monde,  obtien- 
nent auprès  du  public  un  accueil  chaleu- 
reux. 

Le  luxe  extravagant  des  décors,  la  somp- 
tuosité d'intérieurs,  qu'on  ne  rencontre  ja- 
mais dans  la  vie  courante,  n'apparaissent 
pas  ridicules  au  spectateur  des  quartiers  les 
plus  modestes,  bien  au  contraire,  le  public 
de  ces  salles  semble  suivre  passionnément 
l'action. 

Nous  entendons  souvent  affirmer  que  les 
exploitants  abrutissent  le  public,  en  flattant 
sa  jobardise,  en  lui  concédant  la  présenta- 
tion de  films  niais  ou  idiots. 

Cet  argument  oublie  de  mentionner  que 
le  public  pourrait  avoir  l'intelligence  de  né- 
gliger  ce  genre   de   spectacles. 

Un  producteur  à  qui  nous  reprochions  de 
ne  pas  louer  de  documentaires,  eut  cette  ré- 
ponse foudroyante  :  «  allez  convaincre  les 
directeurs  de  salles  chez  qui  le  public  sifile 
et  trépigne  au  passage  de  ces  films.  » 

Le  public  se  fiche  des  chefs-d'œuvre  de 
l'Art  gothique,  les  bondieuseries  de  la  rue 
Saint-Sulpice  lui  suffisent,  comme  lui  suffi- 
sent le  plus  souvent  les  rigolades  terre  à 
terre. 

La  minorité  qui  s'intéresse  aux  films  ca- 
pables de  relever  le  niveau  de  la  mentalité, 
ne  doit  pas  excéder  1  %  des  7  %  de  Fran- 
çais qui  vont  au  Cinéma. 

Le  producteur  assez  mécène  pour  travail- 
ler pour  cette  élite  n'existe  pas;  hormis  la 
réalisation  de  courts  métrages,  nous  trou- 
vons plus  de  tentatives  neuves  que  chez  les 
amateurs. 

Le  pays  le  plus  favorisé  sous  le  rapport 
du  public,  la  Russie,  n'a  pas  encore  atteint  ie 
slade  idéal,  car  là-bas,  tout  comme  chez 
nous,  le  public  fait  la  loi. 

Un  film  qui  n'y  fait  pas  recette,  est  retiré 
de  l'affiche,  les  producteurs  soviétiques  n'a- 
yant pas  encore  trouvé  le  moyen  d'amener 
dans  les  salles  un  public  récalcitrant. 

De  toute  évidence  l'énorme  développe- 
ment du  Cinéma  en  Russie,  permettra  dans 
dix  ans  de  voir  la  jeunesse  des  universités, 
des  écoles,  des  clubs  d'usine  ou  d'armée 
comprendre  le  nouvel  art,  mieux  que  ne  le 
fera  notre  jeunesse  à  son  âge  mur.  Si  nous 
voulons  changer  la  facture  de  la  production 
moyenne,  commençons  par  prospecter  la 
clientèle  de  demain.  Pour  celle  d'aujour- 
d'hui nous  craignons  fort  que  rien  de  solide 
ni  de  constructif  ne  puisse  être  sérieuse- 
ment tenté. 

Dans  cette  attente  des  jours  heureux,  il  est 
souhaitable  que  le  slogan  du  film  idiot  voulu 
par  les  producteurs,  perde  de  sa  nocivité,  ou 
alors  que  les  esprits  clairs,  qui  voient  si 
nettement  la  situation,  veuillent  bien  dire 
au  public  ce  qu'ils  pensent  de  lui,  et  de  sa 
propension  à  n'aimer  que  ce  qui  est  détes- 
table.        A. -P.  Kichard. 


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N°  8 


LA     CINÉMATOGRAPHIE      FRANÇAISE 

EDITION   DU    30  AVRIL    1937    —     N"    965 


LE  GRAND   AVENIR   DU  PETIT  FORMAT 


EN  FRANCE,  LE  CINÉMA  D'ENSEIGNEMENT, 

EN   PLEIN  PROGRES, 
POSSÈDE     UNE     POLITIQUE     BIEN     DÉFINIE 


Nous  avons  étudié  dernièrement  le  rôle  du 
Musée  Pédagogique  dans  l'Enseignement  et  le 
fonctionnement  des  Cinémathèques.  Nous  avons 
été  les  premiers  à  annoncer  la  décision  qui  avait 
promu  le  l  6  mm  au  même  rang  officiel  que  le 
35  mm  au  Ministère  de  l'Education  natio- 
nale et  au  Ministère  de  l'Agriculture. 

Ce  que  veulent  ces  ministères  ce  sont  des 
appareils  de  petit  format  donnant  une  bonne 
lumière  et  un  son  excellent;  nous  devons  dire 
que  ceux  pour  l'achat  desquels  est  accordée 
une  subvention  répondent  à  ces  desiderata.  A 
l'heure  actuelle  tous  les  crédits  prévus  au  bud- 
get pour  1937,  pour  l'achat  d'appareils,  sont 
déjà  absorbés. 

Lors  du  congrès  de  Rome  M.  Lebrun,  di- 
recteur du  Musée  Pédagogique,  à  qui  nous 
sommes  redevables  du  vote  rapide  qui  entraina 
cette  mesure,  avait  donc  vu  juste. 

«  Cependant,  nous  confie  M.  Lebrun, 
«  si  nous  ne  sommes  pas  absolument  restés  sta- 
«  gnants,  nous  sommes  loin  d'avoir  fait  en 
«  matière  de  cinéma  d'enseignement  par  le  pe- 
«  tit  format,  les  progrès  qu'ont  réalisés  bien 
«    des  pays  étrangers. 

Appareil,  instrument  de  la  classe 

«    Certaines  gens  disaient,  récemment  encore: 

«  Pourquoi  acheter  un   appareil,   telle  commu- 

«  ne  voisine  en   possède  un,     nous    nous    ren- 

<•<  drons   chez    elle.    »    «    Un    tel    raisonnement 

«  est   bien    fait   pour  confondre    l'entendement. 

«  Ne   nous  étonnons   pas   d'avoir  trois   ans   de 

«  retard.    Un   appareil   de    projection   est   aussi 

«.  utile   au    maître   d'école   que   son   tableau    et 

«  sa    craie;    l'un    doit    être    le    complément    de 

«  l'autre.   Cette   façon  de  voir,   la   seule  juste, 

«  implique   l'existence    d'un    grand    nombre    de 

«  films   que   nous   appellerons   films   de   base    : 

«  si  le  maître  est  libre  de  présenter  sa  leçon  à 

«  sa  façon,  il  doit  toutefois  se  conformer  à  un 

f<  programme  établi  en  haut  lieu. 


«    Connexe  avec  la  politique  du  film,  il  y  a 

«  la  politique  de  l'appareil.   Celui-ci  doit  pou- 

«  voir  passer  le  sonore  comme  le  muet. 

«    Bien  entendu,   la   plupart  du  temps  celui- 

«  ci  sera  muet  et  le  professeur  commentera  lui- 

«  même.   Mais  il  est  bien  des  cas  où  la  leçon 

«  ne    sera    vraiment    complète    que    lorsque    le 

«  film  sera  sonore.  Qui  dira  le  profit  retiré  par 

«  les   élèves  de    l'atmosphère     intégrale     d'une 

«  projection  ?      Nous     n'en     prendrons     qu'un 

«  exemple    :   celui  de  la   description  d'un  port 

«  maritime    :    il    manquerait    quelque    chose    si 

«  nous  n'entendions  ni  les  sirènes  des   navires, 

«  ni  le  cri  des  mouettes,  ni  les  bruits  des  grues, 

«  et  si,  voyant  ensuite  la  plage,  nous  n'enten- 

«  dions  le  bruit  des  vagues. 

«    Quand  un  maître  veut  faire  une  leçon  sur 

«  la  houille  blanche,  quand  il  montre  des  bar- 

«  rages,  des  chutes  d'eau,  des  écluses,  on  peut 

«  dire  qu'il  y   a  des   faits  auditifs   qui   s'ajou- 

«  tent  à  la  leçon. 

«    Si   nous    considérons     maintenant     l'ensei- 

«  gnement    secondaire    la    nécessité    du    cinéma 

«  sonore     s'impose     dans     la     même     mesure. 

«  L'enfant  retirera  un  grand  profit  d'une  séan- 

«  ce  cinématographique  pendant  laquelle  il  au- 

«  ra    vu    et    entendu    ses    classiques    interprétés 

«  par  les  artistes  des  Français  et  non   par  une 

«  troupe   de   passage.    Indépendamment    du   ri- 

«  dicule    qui    s'attacherait    à    une    telle    exhibi- 

«  tion,  conçoit-on  le  menuet  du  Bourgeois  gen- 

«  tilhomme    commenté    simplement,    mimé    par 

«  un  professeur  ?   Cela  ne  veut  pas  dire  qu'on 

«  doive  porter  toute   la   littérature   au  cinéma  ; 

«  il  s'agit  d'être  éclectique  ;   et   dans  un  ordre 

«  d'idées  voisin,    celui    du   choix   opéré  par    le 

«  Musée    Pédagogique    parmi    les    disques    lit— 

«  téraires,  c'est  pourquoi  l'on  a  répudié  les  dis- 

«  ques  qui  récitaient   du    Ronsard   alors  qu'ils 

«  devraient  être  chantés  ». 

Le  directeur  du  Musée  Pédagogique  va  plus 
loin  encore  dans  ce  souci  de  l'exactitude;  il  ne 


conçoit  pas  une  opération  chirurgicale  commen- 
tée par  un  speaker;  si  le  professeur  Gosset  opè- 
re, seule  la  voix  de  celui-ci  doit  prononcer  les 
paroles  voulues,  ces  simples  mots  «  je  fais  une 
incision   »    sont  à  eux  seuls  plus  superfétatoire. 

«  Et  le  samedi,  jour  de  lois:rs,  que  va-t-on 
projeter  pour  l'amusement  des  enfants  ?  Des 
films  qui  donneront  l'ambiance.  Ces  films  con- 
viennent parfaitement  aux  séances  de  délasse- 
ment et  aux  séances  de  postscolarité  ». 

On  voit  par  ces  quelques  exemples  combien 
le  cinéma  d'enseignement  a  gagné  à  cette  déci- 
sion ministérielle  de  subventionner  l'achat  d'ap- 
pareils de  petit  format  sonores;  alors  que  les 
subventions  pour  le  3.5  mm  ne  sont  accordées 
que  pour  l'achat  de  projecteurs  muets. 

La  politique 
du  film  d'enseignement 

«    Il   reste  bien  entendu   que   l'Etat   ne   s'in- 

«  téressera  qu'aux  films  d'enseignement  pur;  la 

«  production  des  autres  films  concerne  l'initia- 

«  tive   privée.   Dans  cette      dernière      catégorie 

«  nous  citerons  un  superfilm  sur  les  Vosges  qui 

«  réunit   toutes   les    qualités    requises    pour     ce 

«  genre.  Tout  est  dans  le  commentaire.  Proje- 

«  ter  la  cathédrale  de  Reims,  c'est  bien,  mais 

«  ce  n'est  pas  suffisant,  il   faut  y  joindre   les 

«  commentaires   nécessaires    sur    l'art   gothique, 

<?  expliquer    la    genèse    de    cet    art,    passer    du 

«  gothique    pur    au    rayonnant,    puis    au    flam- 

«  boyant.  Verriez-vous  projeter  des  images  du 

«  cirque  de  Gavarnie  sans  les  explications  né- 

«  cessaires  ?    Il    faut    dans    le    cinéma    d'ensei- 

«  gnement  non  seulement   leur   montrer   le   film 

«  mais   faire   voir    et     comprendre     les    îeunes 

«  spectateurs    » . 

Le  travail  des  Commissions 

Il  y  a  donc  une  politique  à  suivre.  C'est  à 
quoi  s'attachent  dans  leurs  ministères  respectifs 


LE  PETIT  FORMAT 


les  trois  commissions  suivantes:  la  commission  de 
l'enseignement  technique,  la  commission  de 
l'agriculture  et  la  commission  générale  de  l'en- 
seignement. Cette  dernière,  que  préside  M.  Le- 
brun, comporte  une  commission  pédagogique, 
une  technique  et  une  postscolaire,  celle-ci  s'oc- 
cupant  des  questions  économiques  et  douaniè- 
res. 

A  elles  incombe  le  plan  de  distribution  de 
ces  films  d'enseignement. 

Elles  sont  arrivées  ainsi  à  la  classification 
des  films  en  :  films  qui  doivent  être  partout  à 
la  base  pour  cinémathèques  locales,  puis  films 
destinés  aux  cinémathèques  régionales,  enfin  films 
plus  rarement  demandés  destinés  à  la  cinéma- 
thèque centrale.  C'est  ce  système  qui  fonction- 
ne, à  peu  de  choses  près,  de  longue  date  en 
Allemagne.  Par  exemple  certains  films  n'exis- 
tent qu'à  Berlin;  d'autres,  plus  nombreux,  (si 
nous  prenons  l'exemple  de  la  Bavière)  à  Bey- 
reuth  où  se  trouve  la  cinémathèque  régionale  et 
enfin  les  films  de  base  aux  cinémathèques  loca- 
les de  Wurzbourg  ou  de  Munich. 


Le  tirage  des  copies 

«    Malgré  tout,  précise  M.   Lebrun,  un  pro- 

«  bl?me   délicat    se   posait.    En   quelles   dimen- 

«  sions  tirer  les  copies  ?   35,    16,    17,5,  9,5  ? 

«  Quoi    qu'il    en    soit    les    formats    35    et    16 

«  ayant      été      adoptés      la      question      a      été 

«  simplifiée.     Mais      encore,     était-il     nécessai- 

«  re  de  continuer  les  copies  en   35  ?   Il  a   fal- 

«  lu  le  fane  pour  tous  ceux  qui  avaient  acheté 

«  de    tels    projecteurs  ;    mais    en    format    stan- 

«  dard    nous    n'avions    malheureusement,     que 

«  des   films  muets;   c'était  le  cas  du   Ministère 

«  de  l'Agriculture. 

Les  crédits  au  titre  des 
Grands  Travaux 

Terminons  enfin  sur  un  espoir.  Il  est  vrai- 
semblable que  le  cinéma  éducateur  obtiendra 
des  crédits  au  titre  des  grands  travaux  afin  de 
doter  les  établissements  scolaires  et  les  organi- 
sations postscolaires  de  l'outillage  prévu  par  la 
loi  du  18  Août  1936  (on  parle  de  crédits  de 
l'ordre  de   7  chiffres) .   Cet  outillage  comprend, 


entre  autres,  le  matériel  d'enseignement,  les 
projecteurs  cinématographiques,  les  films  sco- 
laires et  postscolaires,  les  appareils  de  radio- 
phonie, de  phonographie  et  les  disques. 

«    On  y  joindra  sans  doute,  ajoute,  dans  son 

«  rapport   au   Comité  central   des  constructions 

«  scolaires,    du   mobilier   et   de    l'outillage   sco- 

«  laires,   à  sa  séance  du   20  Mars    1937,   M. 

«  Lebrun,    directeur    du    Centre    National    de 

«  documentation    pédagogique,     un     peu     plus 

«  tard    les   appareils   de    lecture   des   reproduc- 

«  tions  tirées   sur   microfilm   de   catalogues,    de 

«  livres,   de  documents  rares,   en  attendant  — 

«  ô    anticipation   —   les     appareils     de    télévi- 

«  sion    qui    permettront    d'élargir    l'horizon     et 

«  même   qui   faciliteront   aux  travailleurs   isolés 

«  de   tous   les   centres   intellectuels   la   consulta- 

«  tion  directe  et  lointaine  de  tout  ce  qui  l'in- 

«  téressera  pour  ses  travaux  et  recherches  ». 

C^tte    scène    de    Wells   est-elle     si     loin     de 

nous  ? 

Jean   1 '  urçuan. 


Le  Cinéma  d'Enseignement  aux  Etats-Unis 

(Suite  de  l'article  paru  dans  le  N°  960) 
De  70.000  à  80.000  appareils  en  U.S.A. 


Au  Bureau  d'Education  visuelle  de  New- 
York,  un  budget  de  3.874  dollars  (soit  près 
de  80.000  francs)  a  été  alloué  nour  l'achat  de 
projecteurs  muets  et  sonores,  et  un  budget 
de  2.000  à  4.000  dollars  pour  l'achat  de  pro- 
jecteurs de  10  niiii.  Ces  appareils  sont  desti- 
nés aux  nouveaux  collèges  et  lycées  (high 
schools). 

Le  développement  de  renseignement  vi- 
suel a  fait  de  grands  progrès  dans  les  autres 

états. 

* 

*  * 

Dans  l'Etat  d'Oliio,  une  puissante  campa- 
gne a  été  nu-née  pour  l'utilisation  du  ciné- 
ma dans  les  systèmes  d'enseignement.  A  cet 
effet  l'Université  de  l'Etat  d'Ohio  a  créé  un 
département  spécial  sous  la  direction  du  I)r 
Edgar  Dale. 

A  la  Nouvelle-Orléans,  des  équipements 
sonores  onl  été  achetés  pour  03  écoles. 

L'Université  de  l'Etat  de  Louisiane  a  for- 
mé une  Cinémathèque  pouvant  fournir  plus 
de  200  films. 

AVANTAGES    DE    L'ENSEIGNEMENT 
PAR  LE  CINEMA 

Le  Bureau  cinématographique  de  l'Union 
Chrétienne  de  Jeunes  gens  (Y.M.C.A.),  a  dé- 
ployé une  grande  activité  en  projetant  de- 
vant les  enfants  el  les  adultes,  des  films  édu- 
catifs dans  les  églises,  dans  les  clubs  et  dans 
diverses  salles   de   réunion. 

Ce  bureau  expédie  chaque  semaine  près 
de  0.000  kilogrammes  de  films  éducatifs  à 
ces  différents  groupes. 

Selon  George  .1.  Zehrung,  directeur  du  bu- 
iu,  il  y  a  maintenant  de  70.000  à  80.000  ap- 
cils  de  projection  privés  aux  Etats-Unis. 
ne  peut   répondre  à  la  moitié  «les  de- 
mi" fournir  des  films  éducatifs! 

plus  grand  des  moyens 


éducatifs,  a  déclaré  M.  Zehrung  dans  une 
discussion   sur  le   travail   de   son    bureau. 

80  '?<  de  toutes  les  mémoires  sont  unique- 
ment visuelles.  Cela  montre  le  grand  avan- 
tages du  film. 

«  En  outre,  une  conférence  faite  au  moyen 
d'un  film  parlant,  peut  être  répétée  autant 
de  fois  qu'on  le  veut.  » 

CREATION   DE  COURS  D'APPRECIATION 
DES   FILMS 

Tandis  que  l'installation  des  projecteurs 
et  l'utilisation  des  films  éducatifs  spéciale- 
ment faits  pour  les  écoles,  augmente  rapide- 
ment, l'influence  du  cinéma,  dans  le  domai- 
ne de  l'enseignement,  a  fait  de  gros  progrès 
dans  une  autre  direction.  Les  professeurs 
ont  compris  la  valeur  de  nombreux  grands 
films  produits  ces  dernières  années,  et  qui 
peuvent  être  utilisés  comme  un  moyen  auxi- 
liaire dans  l'étude  de  la  langue  anglaise  et 
de  l'histoire. 

Miss  Ida  Dean  Cône,  professeur  d'anglais 
au  Lycée  de  Nutley  (Etat  de  New  Jersey), 
discutant  dans  un  article  de  journal,  la  mise 
en  pratique  de  cours  d'appréciation  de  films 
dans  les  lycées,  a  fait  remarquer  que  le  ci- 
néma était  une  des  plus  puissantes  occupa- 
tions  dans    la   vie  des   élèves. 

«  Les  éducateurs  ont  maintenant  cessé 
leurs  futiles  attaques  contre  l'introduction 
du  cinéma  dans  la  vie  sociale;  ils  en  recon- 
naissent l'utilité  et  commencent  à  s'en  ser- 
vir. 

«  Le  succès  des  clubs  cinématographiques 
dans  les  écoles  a  été  reconnu,  et  l'introduc- 
tion de  films  dans  les  lycées  est  devenue 
chose  admise. 

«  Devant  le  succès  de  ces  clubs  el  île 
classes  expérimentales  dans  36  Etats  de  l'U- 
nion, en  1935,  le  Conseil  National  des  Pro- 


fesseurs d'Anglais,  demande  maintenant  avec 
insistance  aux  Bureaux  d'Education  la  créa- 
tion de  cours  d'appréciation  de  films  pour 
tous  les  élèves  à  partir  de  11  ans  ». 

LE  CINEMA  REDONNE  DE  L'INTERET 
AUX        CLASSIQUES   » 

Expliquant  la  nécessité  de  tels  cours,  Miss 
Cône  ajoute    : 

«  Il  a  été  toujours  difficile  de  rendre  les 
classiques  vivants   à  la   jeunesse. 

«  Grâce  au  film,  les  élèves  comprennent 
immédiatement    le    sujet. 

«  Je  ne  veux  pas  dire  que  la  vision  d'un 
film  puisse  remplacer  la  lecture  d'un  classi- 
que, mais  on  doit  reconnaître  qu'après  avoir 
vu  un  film,  les  élèves  lisent  plus  vite  et  avec 
nlus  d'intérêt  l'œuvre  dont  le  film  a  été 
tirée. 

Même  dans  des  écoles  où  il  n'y  a  pas  en- 
core de  cours  cinématographiques,  les  bi- 
bliothécaires ont  note  que  des  livres  comme 
David  Copperfield,  les  Misérables  et  Les 
Trois  Mousquetaires,  qui  n'étaient  jamais 
demandés,  avaient  connu  un  grand  succès 
après  la  projection  des  films.  » 

EDITION  DES  GUIDES  D'ETUDES 
DE  FILMS 

Le  Conseil  National,  en  plus  de  ses  mé- 
thodes de  propagande  pour  la  création  de 
lels  cours,  dont  il  a  montré  l'utilité,  a  publié 
des  guides  d'étude  pour  être  utilisés  avec  les 
films  importants. 

Des  films  comme  :  Jules  César,  Roméo  et 
Juliette,  Comme  il  vous  plaira,  ont  soulevé 
un  nouvel  intérêt  sur  Shakespeare.  Des  films 
comme  The  Good  Earth,  L'Horizon  Perdu, 
Le  Dernier  des  Mohicans,  Les  Verts  Pàtu- 
rages,  La  Charge  de  la  Brigade  Légère,  Mary 
d  Ecosse,  ont  stimulé  la  lecture  des  bons  li- 
vres dont  sont  tirés  ces  films,  partout  où  les 
professeurs  ont  appliqué  les  nouvelles  mé- 
thodes. (Traduction  P.  A.) 
WD.L.R.  A  signaler  que  de  nombreux 
films  français  sont  projetés  dej>uis  trois  ans 
dans  les  facultés  el  les  lycées  américains. 
Exemple  :  Les  films  de  Marcel  Pagnol:  Mon- 
sieur de  Pourceaugnac,  Prenez  Garde  à  la 
Peinture,  etc..  etc... 


LE  PETIT  FORMAT 


XIII 


UN    OUVRAGE    UNIQUE   AU  MONDE 


LE  CINÉMA  AMATEURJTRAITÉ   ENCYCLOPÉDIQUE) 

Il  vient  de  paraître  un  remarquable  traité  encyclopédique  du 
cinéma  de  format  réduit  (8  mm,  9  mm  5,  16  mm,  17  mm  5)  publié 
sous  la  direction  de  MM.  Raymond  Bricon,  Georges  Acher,  Jean 
Vivie  et  sous  le  patronnage  de  la  Fédération  Française  des  Clubs 
de   cinéma   d'amateurs. 

Ce  traité  préfacé  par  M.  Louis  Lumière,  et  pour  lequel  M.  Léon 
Gaumont  a  composé  l'avant-propos  bénéficie  en  outre  de  la  colla- 
boration de  MM.  Jean  Painlevé  pour  le  cinéma  scientifique,  L.  Lau- 
rent pour  le  cinéma  d'enseignement  et  de  nombreux  cinéastes 
amateurs. 

En  patronnant  pour  la  première  fois  un  ouvrage  sur  le  cinéma 
d'amateur,  la  Fédération  Française  des  clubs  de  cinéma  d'amateurs 
a  tenu  à  marquer  tout  l'intérêt  qu'elle  attache  à  un  moyen  particu- 
lièrement puissant  de  diffusion  du  cinéma  petit  format  en  mettant 
à  la  disposition  de  l'amateur  cinéaste  une  documentation  complète, 
précise    et   exacte. 

Le  Cinéma  d'Amateur,  traité  encyclopédique  établi  par  des 
amateurs  qui  ont  à  leur  actif  tout  un  programme  d'action  et  de 
réalisation  s'adresse  aussi  bien  aux  débutants  qu'aux  cinéastes 
avertis.  La  documentation  qu'il  contient,  l'abondance  de  ses  matiè- 
res, la  diversité  des  questions  traitées  en  font  un  ouvrage  sérieux 
composé  avec  exactitude  dans  un  but  d'intérêt  général.  Le  lecteur 
y  trouvera  tous  les  renseignements  d'ordre  technique  lui  permettant 
d'assurer  la  qualité  matérielle  de  ses  films  et  en  y  ajoutant  son 
travail  personnel,  arriver  à  des  résultats  qui  lui  feront  aimer  davan- 
tage son  passe  temps  favori. 
1    volume  in-16   Jésus    (530  pages,  300  figures),   broché,    frs         25    » 

Envoi   du   traité  contre   mandat   de  27    francs   adressé    : 

1°  à  M.   Acher,   4,   avenue  Trudaine   à   Paris. 

2°  au  siège  de  la  F.F.C.C.A.,  M.  R.  Bricon,  205  bis,  avenu: 
Dôumesnil    à    Paris. 


Au  Marignan-Pathé  le  6  Mai  1937  présentation  des  derniers 
films  a" Enseignement  de  Jean   Brérault 


Le  jeudi  6  Mai  1937,  à  10  heu- 
res du  matin,  au  Marignan-Pathé, 
(Champs  -  Elysées),  Jean  Bré- 
rault présentera  ses  derniers 
films  conçus  et  réalisés  pour  l'en- 
seignement   du   premier    degré. 

Cette  séance,  organisée  spé- 
cia'ement  à  l'intention  des  mem- 
bres de  l'Enseignement  de  la  Ré- 
gion parisienne,  leur  permettra 
de  compléter  leur  documentation 
en  matière  de  cinéma  éducatif  et 
leur  donnera  un  aperçu  des  pos- 
sibilités du  film  moderne  en  tant 
que  procédé  de  documentation 
pédagogique. 

Cette  manifestation  si  intéres- 
sante et  d'un  caractère  si  nou- 
veau ne  peut  manquer  d'obtenir 
un    franc    succès. 

Rappelons   que   la  série   des   films 


réalisés    par    Jean     Brérault     com- 
prend   : 

Les  Côtes  de  Dunkcrque  au  Co- 
tent in;  Le  long  des  Côtes  de  Bre- 
tagne; Le  long  des  Côtes,  de  la 
Loire  aux  Pyrénées;  Le  long  des 
Côtes  de  la  Méditerranée;  Dans  les 
Alpes;  Dans  les  Pyrénées;  Dans  le 
Massif  Central;  La  Seine;  La  Loi- 
re; La  Garonne;  Le  Rhône:  En 
Haute  Provence  et  dans  la  plaine 
du  Bas-Rhône;  en  Basse  Provence; 
En  Bretagne;  En  Normandie:  A 
Paris;  Les  Canaux;  Un  port  de 
commerce;  Le  Blé  en  France; 
Comment  fonctionne  une  machine 
à  vapeur;  La  pression  atmosphéri- 
que, Applications  :  Siphons  et 
Pompes;  Le  Principe  d'Archimède, 
applications;  Les  leviers;  Dans 
une  mine  de  houille;  Comment 
fonctionne  un   moteur  à  explosion. 


4.823  POSTES  17  "         5 
SONT    EN   ACTIVITE 

Voici  une  statistique  dont  les 
quelques  chiffres  donneront  une 
idée  de  la  diffusion  de  ce  for- 
mat   : 

Nombre  de  postes  17  '"/'"  5  en 
exploitation  :   4.823. 

Nombre  de  programmes  loués 
pendant  le  dernier  exercice  : 
55.000. 


Chaque  semaine  le  program- 
me passe  dans  :  7.500  localités. 

Le  stock  de  programmes  exis- 
tant en  17,5  représente  :  1<S  niil- 
lions  de  mètres. 

La  cinémathèque  représente 
plus  de  500  heures  de  projec- 
tion eu  négatif.  Pour  chacun  de 
ces  négatifs  il  existe  de  32  à  52 
copies. 


LE     PROJECTEUR     16    M.  S 

ERICSSON 


LE  MIEUX 


CONSTRUIT 


LE  PLUS 


ROBUSTE 


LE  PLUS 


LUMINEUX 


LE  PLUS 


PRATIQUE 

Département  Cinéma,   44,   rue  Le  Peletier,   Paris  —   Tru.   47-03 


SONORE 


XIV 


LE  PETIT  FORMAT 


L'entraînement  du  film  dans 
les  appareils  de  projection  ciné- 
matographiques se  fait  habituel- 
lement, pour  tout  ce  qui  est  con- 
tinu,   par    les    débiteurs    dentés. 

Si  l'on  déroule  une  bobine 
importante,  le  film  devant  rester 
tendu,  on  est  conduit  à  créer  une 
tension  artificielle  par  une  fric- 
lion.  Si  l'on  enroule  une  bobino 
d'une  façon  convenablement  ser- 
rée, il  est  nécessaire  que  l'en- 
rouleuse tire  sur  le  film.  Dans  les 
deux  cas,  le  film  a,  sur  le  débi- 
teur denté,  une  tension  assez 
forte.  Si  l'on  tire  sur  le  film  par 
sa  perforation  après  l'avoir  ac- 
croché sur  les  dents  du  débiteu.- 
denté,  ceci  ne  va  pas  sans  incon- 
vénient pour  les  dentures  du  film 
qui  finissent  par  s'écailler,  par 
s'user    et    finalement    se    déchirent. 

On  s'est  préoccupé  de  réaliser 
des  dispositifs  qui  évitent  cet 
inconvénient.  Les  plus  couram- 
ment employés  consistent  à  avoir 
une  traction  de  pellicule  aussi 
faible  que  possible  et  à  rattra- 
per le  mou  qui  peut  se  produire 
par  un  galet  au  bout  d'un  bras, 
maintenu  par  un  ressort,  qui  as- 
sure une  tension  plus  ou  moins 
constante. 

Ce  dispositif  n'évite  pas  qu'en 
cas  de  traction  trop  grande,  soit 
par  suite  d'un  excès  de  friction 
ou  d'à-coup  au  déroulement  ou  à 
l'enroulement,  les  dentures  fati- 
guent énormément  et  risquent  de 
se    déchirer. 

Le  procédé  de  la  boucle  auto- 
matique et  du  limitateur  de  ten- 
sion de  M.  Oehmichen  a  la  su- 
périorité sur  tous  ces  dispositifs 
de  ne  plus  faire  travailler  les 
dentures  du  film  et  de  permettre 
ainsi  de  diminuer  l'usure  de  la 
pellicule  dans  de  très  grandes 
proportions. 

Le  limitateur  de  tension  con- 
siste en  un  galet,  caoutchouté 
sur  les  deux  parties  correspon- 
dant à  la  largeur  de  la  denture, 
qui  remplace  les  débiteurs  den- 
tés. Le  galet  de  ce  type  qui  pré- 
cède l'enroulement  tourne  à  une 
vitesse  légèrement  inférieure  au 
débiteur  denté  correspondant.  Le 
galet  se  trouve  après  le  débiteur 
denté.  La  vitesse  étant  légère- 
ment inférieure,  il  se  produit  sur 
le  caoutchouc  un  freinage  qui 
filtre  l'excès  de  traction  qui 
pourrait  se  produire  par  l'excès 
de  tension  de  déroulement.  Le 
rapport  des  tensions  avant  le  ga- 
let et  après  est  régi  par  le  prin- 
cipe bien  connu  du  cabestan  ou 
la  traction  d'un  côté  est  dans 
une  proportion  exponentielle  avec 
la   traction    de    l'autre    côté,    soit  : 

t   e 


QUESTIONS   TECHNIQUES 


L'Entraînement 
du  Film  de  Petit  Format 


e  le  nombre  de  Neper,  f  le  coef- 
ficient de  frottement,  a  l'angle 
d'enroulement   sur    le   galet. 

Or,  voit  ainsi  que  l'on  substitue 
à  la  traction  sur  deux  dents  un 
freinage  progressif  sur  une  grande 
surface    qui    supprime    l'usure. 

Pour  l'alimentation,  le  phéno- 
mène est  excessivement  simple  : 
le  galet  caoutchouté  se  trouve 
entre  la  bobine  d'alimentation  et 
le  débiteur  denté.  Le  galet  a 
une  vitesse  légèrement  supérieure 
a  celle  du  débiteur.  Lorsque  le 
débiteur  tend  le  film  à  l'alimen- 
tation, le  contact  avec  le  galet 
caoutchouté    devient    grand     mais, 


comme  la  vitesse  périphérique  du 
galet  est  supérieure  à  celui  du 
débiteur  denté,  le  galet  caout- 
chouté alimente  en  excès  le  dé- 
biteur denté  en  film,  alors  la  ten- 
sion du  film  diminue  et  le  contact 
avec  le  galet  caoutchouté  aussi. 
L'alimentation  diminue.  Il  s'éta- 
blit ainsi  un  équilibre  de  glisse- 
ment où  l'alimentation  se  fait 
régulièrement  non  par  traction 
sur  la  denture,  mais  par  traction 
par  frottement  sur  une  grande 
surface. 

Ce  dispositif  a  été  simplifié  par 
M.  Oehmichen  par  un  dispositif 
entièrement     automatique     suppri- 


Un  Nouvel  Appareil  Sonore  de  16  m/m 


F   est   la  traction   de   la   bobine, 
traction      sur      les     dentures, 


Nous  avons  eu,  .jusqu'à  présent,  le  désir  d'étudier  surtout  les  appa- 
reils  français.  Il  existe  aussi  d'excellents  projecteurs  à  l'étranger  ;  nous 
avons  eu  l'occasion  de  parler  notamment  du  Bell  et  Howell;  aujour- 
d'hui, nous  voulons,  en  quelques  lignes,  indiquer  les  particularités  d'un 
projecteur  américain,  l'Ampro,  licence  Western  Electric.  Cet  appareil, 
<jui  fonctionne  soit  sur  courant  alternatif,  soit  sur  continu,  a  été  conçu 
de  façon  telle  qu'on  peut  le  posséder  pour  le  cinéma  muet,  et,  en 
quelques  secondes,  le  transformer  en  sonore:  une  tète  de  son  formant 
socle,  quatre  vis,  un  haut  parleur,  et  voilà  un  nouvel  appareil.  Nous 
ne  voulons  pas  faire  ici  une  description  complète  de  l'appareil,  mais 
en    signaler   seulement    les   commodités   et    les   particularités. 

La  projection  est  faite  à  une  vitesse  de  12  à  24  images,  pour  le 
muet  ou  le  sonore;  quand  le  rhéostat  est  sur  la  vitesse  de  24  images, 
il    déclenche   un    régulateur   électrique   de    vitesse  constante. 

Un  nouvel  obturateur  à  une  pale  assure  le  maximum  de  lumi- 
nosité, sans  scintillement,  grâce  à  ses  deux  compensateurs  (cet  obtura- 
teur gagne  sur  l'obturateur  à  2  pales  qui  était  en  service  auparavant 
25   %    de   lumière). 

Le  film  est  remarquablement  bien  protégé;  toutes  les  parties  entrant 
en  contact  avec  le  film  sont  conçues  pour  lui  éviter  toute  détérioration. 
Sur  tout  leur  parcours,  la  piste  de  son  et  l'image  ne  subissent  aucun 
contact  ;  quelle  garantie  de  longévité  pour  la  bande.  De  plus,  une 
triple  griffe  permet  l'entraînement  de  tout  film  dont  deux  perforations 
consécutives  seraient  déchirées.  Un  système  très  ingénieux  évite  encore 
l'usure  du  film;  grâce  au  «kick  back  movement  »,  la  griffe  se  soulève 
légèrement  dans  la  perforation  avant  de  se  retirer.  Voilà  les  points 
qui  ont  retenu  particulièrement  notre  attention  dans  la  partie  projec- 
teur. 

En  ce  qui  concerne  la  partie  son,  nous  pouvons  citer  aussi  qu'il 
peut  être  employé  sur  alternatif  ou  sur  continu  sans  aucune  modifica- 
tion, que  la  tête  de  son  ne  forme  qu'un  bloc,  détachable  séance  tenante. 
La  lampe  d'excitation  et  la  cellule  photo-électrique  sont  très  accessi- 
bles pour  en  faciliter  le  remplacement  immédiat;  les  lampes  d'excita- 
tion sont  munis  d'un  culot  à  collerette  spéciale  qui  évite  tout  faux 
placement    de    la    lampe. 

Enfin,  une  prise  sur  le  tableau  de  commandes  permet  l'emploi  d'un 
pick-up  ou  d'un  micro.  On  peut  ainsi  sonoriser  ou  commenter  les 
films   muets   ou    passer   des   disques   entre    les   projections. 

Précision,  maniabilité,  extrême  accessibilité,  telles  sont,  en  défi- 
nitive, les   qualités  qu'y   découvrira   l'opérateur. 

J.    T. 


mant  complètement  le  débiteur 
denté.  Le  film  descend  de  la  bo- 
bine, fait  le  tour  du  galet  caout- 
chouté et  forme,  avant  d'entrer 
dans  le  couloir,  une  boucle.  La 
vitesse  périphérique  du  galet 
caoutchouté  étant  supérieure  à 
celle  du  film  dans  le  couloir,  on 
voit  tout  de  suite  que,  si  le  con- 
tact du  film  et  du  galet  caout- 
chouté est  très  étroit,  la  boucle 
s'augmente.  Lorsque  la  boucle  est 
grande,  le  contact  avec  le  galet 
caoutchouté  diminue,  l'alimenta- 
tion en  film  devient  moins  gran- 
de, la  boucle  diminue  alors.  De 
même,  si  la  boucle  est  trop  pe- 
tite, elle  agit  comme  un  ressort 
et  fait  un  contact  très  étroit  avec 
le  galet  caoutchouté  qui,  ainsi, 
entraîne  le  film  et  alimente  la 
boucle  largement;  la  boucle  aug- 
mente. La  boucle  s'établit  donc  à 
un  juste  équilibre  qui  est  celui 
du  glissement  normal  sur  le  débi- 
teur  caoutchouté. 

Le  dispositif  est  suffisamment 
efficace  pour  que  l'on  puisse,  en 
tirant  sur  le  film,  freiner  l'appa- 
reil et  presque  l'arrêter  sans  que 
la  boucle  disparaisse. 

Pour  l'enroulement,  entre  le 
couloir  et  le  galet  caoutchouté, 
se  trouve  la  boucle  ;  le  galet 
caoutchouté  tourne  à  une  vitesse 
légèrement  inférieure  à  la  vitesse 
de  passage  du  film  dans  le  cou- 
loir. Le  rapport  de  la  traction 
de  l'enroulement  par  rapport  à  la 
traction  de  la  boucle  est  régi  par 
la  même  équation  que  plus  haut. 
On  arrive  ainsi  à  réembobiner 
le  film  d'une  façon  serrée  sans 
faire  travailler  en  aucune  façon 
les  perforations  et  sans  user  le 
film. 

Ces  dispositifs  sont  utilisés  sur 
les  appareils  de  l'O.  G.  C.  F.,  en 
particulier  dans  les  formats  de 
16  mm.  Ils  facilitent  la  réalisa- 
tion d'appareils  bi-film  16  mm.  et 
9  mm.  5,  puisque,  dans  ces  con- 
ditions, il  n'y  a  plus  à  changer 
les  débiteurs  dentés.  Les  mêmes 
galets  caoutchoutés  servent  dans 
les   deux   cas. 

De  tels  dispositifs  qui  ména- 
gent l'usure  du  film  sont  d'un 
grand  intérêt,  car  le  développe- 
ment du  cinéma  dans  tout  ce  qui 
est  scolaire,  éducation,  propa- 
gande, publicité,  ne  pourra  pren- 
dre tout  son  développement  que 
lorsque  le  prix  de  revient  du 
film  sera  réduit  au  minimum.  La 
suppression  de  l'usure  du  film  est 
certainement  une  des  meilleures 
façons  de  réduire  le  prix  de  re- 
vient de  l'utilisation  du  cinéma. 
A  titre  d'exemple,  citons  qu'avec 
de  telles  boucles  automatiques  il 
est  effectué,  couramment,  20.000 
passages   avec   un   même   film. 

Ce  seul  chiffre  indique  tout 
l'intérêt  d'une  telle  voie  de  pro- 
grès et  peut  avoir  une  répercus- 
sion profonde  sur  l'avenir  du  ci- 
néma  populaire. 


__ 


Exploitants   de   Salles 


Enregistre^  vous-mêmes 

V Actualité  Régionale 


sur 


Film   1 6 


m 


m 


S, 


onore 


Cette  caméra  sonore  portative  est  utilisée 
à  la  main,  la  sonorisation  du  film  image  est 
assurée  par  le  microphone  placé  sur  l'appa- 
reil. Elle  n'est  ni  plus  lourde  ni  plus  en- 
combrante qu'une  caméra  ordinaire  et  sa 
manipulation    en    est   aussi    simple. 


La  caméra  complète 

est  visible 

en   fonctionnement 

à  notre  Studio. 


Notice  détaillée  adressée  franco  en  se  recommandant  de  "La  Gnématographie  Française" 

STUDIO     MICROSYNCHRONE 

—  =     95,    Rue    des    Petits-Champs,    PARIS  (1er) 


L'équipement  professionnel  peut  être 
complété  par  un  chargeur  extérieur 
et  un  moteur  électrique  permettant 
une  opération  de  60  mètres  ou  de 
120  mètres  sans  interruption. 


XVI 


LE  PETIT  FORMAT 


Le  Petit  Format  sauvera 


e  Documentaire  et  les  Actualités 


La  salle  d'actualités  répondait 
à  un  besoin,  et  c'est  ce  qui  a 
fait  son  succès.  Elle  est  fré- 
quentée, d'ailleurs,  par  une 
clientèle  distincte  de  celle  des 
autres     salles     de     cinéma. 

Il  y  a  de  nombreuses  person- 
nes, en  effet,  que  le  cinéma,  en 
tant  que  spectacle,  n'intéresse 
pas.  Certains  lui  refusent  toute 
concession  artistique  et,  comme 
tel,  le  trouvent  indigne  de  leur 
assiduité.  D'autres  se  sont  éloi- 
gnés des  salles,  rebutés  par  la 
banalité  ou  les  excentricité! 
d'une  majorité  de  films  dits 
«  commerciaux  ».  D'autres  en- 
core, craignant  le  spectacle 
immoral,  le  refusent  par  avance 
à    leur    famille. 

Il  y  a  aussi  les  spectateurs  que 
la  longue  projection  fatigue,  et 
ceux  qui  n'ont  pas  le  temps  de 
la   supporter. 

A  toute  cette  catégorie  de  pu- 
blic, la  salle  d'actualités  ouvre 
ses  portes  :  c'est  le  spectacle 
permanent  où  l'on  peut  entrer 
ou  sortir  à  toute  heure,  passer 
le  temps,  se  mettre  à  l'ab.-i, 
tromper  uns  attente...  pour  une 
somme    modique. 

La  salle  d'actualités  compor- 
tait, jusqu'alors,  un  prog.-amme, 
convenant  à  toutes  ces  catégo- 
ries   de    spectateurs   : 

Les  «  actualités  »...  magazine 
aux  images  vivantes  qui  intéresse 
tout  le  monde  et  que  tout  le 
monde    peut    voir... 

Le  complément  du  programme, 
généralement  un  dessin  animé 
intéressant,  comme  l'expérience 
le  prouve,  aussi  bien  les  «  pe- 
tits   »    que    les    «    grands    »... 

Et  enfin,  généralement,  un 
documentaire. 

Il  faut  croire  que  la  formu'e 
n  était  pas  si  mauvaise,  puisque 
les  salles  d'actualités  se  sont 
multipliées. 

Pourquoi  donc  certaines  salles 
d'actualités  éprouvent-elles  le  be- 
soin de  changer  de  formule?  Par 
l'adjonction  de  films  commer- 
ciaux à  leur  programme,  ne  re- 
glissent-elles  pas  insensiblement 
vers  la  salle  de  cinéma  «  stan- 
dard '»  et  perdant  ainsi  le  béné- 
fice de  leur  spécialité  ne  se  pré- 
sentent-elles pas  ainsi  en  con- 
currentes   à   prix   réduit  ? 

paraîtrait    que    l'on    manque 
-s,      de      petits      films,      de 


«  shorts  », 
consacrée. 


suivant 


expression 


Le  documentaire,  nous  en 
avons  vu  rechercher  laborieuse- 
ment dar.s  les  «  programma- 
tions »  pour  découvrir  parfois 
quelques  bandes,  toujours  les 
mêmes.  Datant  de  quelques  an- 
nées et  portant  la  marque  d'une 
photographie  souvent  pitoyable 
et  d'une  fatigue  évidente,  nous 
avons  vu  ressortir  les  classiques 
chasses  dans  la  jungle  et  les  pê- 
ches dans  les  mers  plus  ou  moins 
lointaines. 

Des  documentaires,  on  n'en 
fait  plus,  paraît-il  ;  le  gros  pu- 
blic n'aimant  pas  cela,  ça  ne  fait 
pas    recette. 

Des  sketchs,  on  en  trouve  par- 
fois quelques-uns  ;  ils  sont  pres- 
que toujours  grotesques...  ou 
grossiers   ! 

Alors,  on  prend  ce  que  l'on 
trouve.  On  offre  ce  que  l'on  a,  et, 
pendant   ce    temps,    de   jeunes   réa- 


lisateurs se  morfondent  dans  le 
chômage  ou  contemplent  avec 
tristesse  une  bande,  fruit  de 
leurs  dernières  économies,  bande 
qu'ils  sont  fatigués  de  soumettre 
négativement  à  MM.  les  Pontifes 
du    grrrand    cinéma   ! 

Et,  cependant,  quoi  qu'on  en 
dise,  il  y  a  un  public  que  le  do- 
cumentaire intéresse,  et  c'est  pré- 
cisément ce  public  qui  fréquente 
les  salles  d'actualités  ;  mais  ce 
public  désire  des  films  intelligents 
et  bien  conçus,  et  non  pas  n'im- 
porte quoi  tourné  par  n'importe 
qui   ! 

Pourquoi  ne  pas  montrer  lu 
public  le  magazine  filmé,  l'activité 
de  la  science  et  de  l'industrie,  la 
mode,  etc.,  bref,  le  progrès  de 
chaque  jour  que  chacun  côtoie, 
que  nul  ne  remarque  et  que  le 
cinéma     apprendrait     a    connaître. 

Il  n'est,  pour  s'en  rendre 
compte,  que  de  voir  l'intérêt  que 
porte    le    spectateur    aux    trop    ra- 


Ciné  16  sonore 


K^^SJ 


Prochainement... 
Le  Projecteur  1 6  sonore  ÇjALLUS 

LICENCE    HUC 

à  défilement  continu 
NE  DÉTÉRIORE  PAS  LE  FILM 


Une  production   des 

Mécanique  et  Optique 


de   haute  précision 


AGENT  GÉNÉRAL  POUR  LA  VENTE  : 

STUDIO      TAPONIER 

12,  RUE  DE  LA  PAIX,  PARIS,    —     Téléphone:    OPÉRA   69-33 


res  passages  de  paysages  connus 
quand,  par  hasard,  une  scène 
donr.e  l'occasion  de  le  faire  appa- 
raître   à    l'écran. 

Les  journaux  filmés,  certes, 
nous  montrent  que  les  sujets  ne 
manquent  pas,  mais  chacun  de 
ceux-ci  ne  s'y  trouve  qu'effleuré 
et  comme  à  plaisir  un  coup  de 
gong  impérieux  semble  vouloir 
trop  rapidement  rompre  l'intérêt 
que  le  spectateur  commence  à 
peine    d'y    apporter. 

A  cette  pénurie  de  program- 
mes, le  film  de  format  réduit 
nous  semble  devoir  apporter  une 
solution,  non  pas  comme  certains 
y  ont  songé  par  la  projection  des 
copies  plus  ou  moins  réussies  de 
films  commerciaux  périmés,  mais 
bien  parce  que  l'emploi  du 
16  mm.  permet  de  faire  appel  à 
un    cinéma    nouveau. 

Les  clubs  d'amateurs  ont  mon- 
tré l'intérêt  que  le  public  mani- 
festait à  leurs  productions  dont 
certaines  ne  déshonoreraient  cer- 
tes pas  nos  meilleurs  écrans  pro- 
fessionnels. 

Dans  le  domaine  de  l'actualité, 
il  permet  la  prise  d'événements 
locaux  et  leur  projection  écono- 
mique   et   rapide. 

Dans  le  domaine  documentaire 
et  voyage,  il  y  aurait  certes  là 
ui  vaste  champ  de  collaboration 
à  étudier.  -  Georges  Gronostayski. 

CHEZ    KODAK 

POUR    LA    PRISE    DE    VUES 

En  16  mm.,  le  Ciné  Kodak  mo- 
dèle K  a  été  conçu  aussi  bien 
pour  le  blanc  et  noir  que  pour  la 
couleur. 

Cet  appareil  est  muni  d'un  ob- 
jectif anastigmat  f.  3,5  (de  25 
mm.)  ou  f.  1,9  interchangeable 
avec  l'objectif  f.  3,5  de  50  mm.  et 
les  téléobjectifs  de  76,  114  et  150 
mm.  pour  prise  de  vues  éloignées, 
de  deux  viseurs,  d'un  système  pour 
prise  de  vues  en  mauvaise  lu- 
mière,  etc.. 

L'appareil  de  8  mm.  est  aussi 
bien  conçu;  son  maniement  est 
d'une  simplicité  enfantine.  Il  se 
charge  en  plein  jour.  Les  modèles 
20  et  25  donnent  des  images  net- 
tes de  tous  sujets  placés  depuis 
1,80  de  l'appareil  sans  qu'aucune 
mise    au    point    fut    nécessaire. 

Le  modèle  60  est  pourvu  d'un 
objectif  plus  lumineux  à  mise  au 
point  variable. 

POUR     LA     PROJECTION 

Le  Kodascope  16  mm.  bénéficie 
des  derniers  perfectionnements. 
Il  fonctionne  notamment  sur  tout 
courant  compris  entre  100  et  125 
volts.  Sa  puissance  lumineuse  de 
500  et  700  watts  lui  permet  une 
excellente  projection  sur  un  écran 
de  3y2  mitres  à  une  distante  de 
20  mètres.  L'appareil  de  8  mm. 
couvre  à  la  même  distance  un 
écran    de    2x1    mètres. 


«■ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


NAISSANCE 

Mme  et  M.  Fernand  Vincent, 
Secrétaire  général  de  la  Fédéra- 
tion des  Chambres  Syndicales 
de  la  Cinématographie  Françai- 
se, nous  annoncent  la  naissance 
d'un  fils  :  François.  Nous  som- 
mes particulièrement  heureux 
de  cette  nouvelle  et  adressons 
aux  jeunes  parents  nos  compli- 
ments  affectueux. 

M.  JEAN   BRERAULT 
A  LA   PRESIDENCE 
DU    CONSEIL 

M.  Jean  Brérault,  un  des  pro- 
moteurs du  film  d'enseigne- 
ment en  France,  auteur  de  nom- 
breux films  d'enseignement,  et 
dont  on  a  pu  lire  de  nombreux 
articles  dans  les  colonnes  de 
cette  revue,  vient  d'être  nommé 
chargé  de  mission  au  secréta- 
riat général  de  la  présidence 
du  Conseil. 

Cette  nouvelle  réjouira  ceux 
qui  connaissent  M.  Jean  Bré- 
rault, un  des  hommes  les  plus 
compétents  en  matière  de  ci- 
néma  d'enseignement. 

CHEZ  C.P.L.F. 

On  nous  informe  que  M.  Geor- 
ges Chris*'"  vient  d'être  chargé 
de  la  direction  du  service  publi- 
cité de  la  C.P.L.F. 


CIME 


FR 


JX>RAPHIE 

SE 


RECTIFICATIF 

Dans  nos  tableaux  publiés  dans 
la  rubrique  «  Petit  Format  »  il 
s'est  glissé  une  erreur  en  ce  qui 
concerne    les    appareils    Ditmar. 

En  effet,  Ditmar  possède  une 
caméra  16  mm.  et  des  appareils 
de  projections  bi-films  pour 
8-9,5   mm,   et   8-16    mm. 


AVIS 

La  Chambre  syndicale  des 
Transports  a  l'honneur  d'infor- 
mer la  clientèle  de  ses  ressor- 
tissants "ue  les  opérations  de 
dédouanement  s'effectuent,  à 
l'heure  actuelle,  avec  les  plus 
grandes  difficultés  et  que  des 
retards,  atteignant  souvent  une 
huitaine  de  jours,  sont  depuis 
"iieloue  temps  constatés. 

La  Chambre  svndicale  tient, 
dans  ces  conditions,  à  attirer 
l'attention  de  la  clientèle  sur  le 
fait  que  cette  situation  ne  dé- 
pend en  aucune  manière  de  ses 
ressortissants  et  qu'elle  est 
intervenue  auprès  de  l'Adminis- 
tration des  Douanes  pour  lui  en 
signaler  les  graves  inconvé- 
nients. 

Le  secrétaire  administratif  : 
J.  de  la  Bretonnière. 


Gaby  Morlay  et  Signoret  dans  Nuits  de  Feu 


La  Mort  trajlqie  de  ClenSohnau  Meetio;  détenues 

Nous  avons  vu  un  homme  bouleversé  :  l'opérateur  de  France- 
Actualités-Gaumont,  le  dernier  de  ceux  qui  aient  peu  lé  avec  Clem 
Sohn. 

Il  se  trouvait  dans  l'avion  de  celui-ci  à  trois  mille  mètres 
d'altitude  et  filma  V  «  Homme-Oiseau  »  au  moment  de  son  saut  dans 
le   vide,  saut  qui  devait   être   le  dernier. 

L'objectif  le  suit  dans  son  vol,  puis  .dans  sa  chute  jusqu'à 
l'écrasement  au  sol,  au  milieu  de   la  foule  angoissée. 

Document   unique  qui   laisse   les   spectateurs   haletants. 

Dans  le  même  journal,  en  exclusivité,  la  course  «  Paris- 
Tours  » . 

Le  12  mai,  à  Londres,  vingt  opérateurs  filmeront  les  Fêtes  du 
Couronnement   pour  France-Actu  alités-Gaumont. 


Indiquons  ûe  * 


A  DÉUilRER.  **• 


_Jd 


% 


v 


s__      L  ON  BON     1316     *       15     1700 ___ 

i    PREMIERE    PEP£    LE    J'OKO    GRAND    TRIOMPHE    SJ_0P    PRESSE 
l    jMANI&'EMEMT    DECRIVE    F,  IL 1  [TT  C  H  S  F    BQEUVRE    1£~  ÛNNEEjj 

j   STOP    NOUS    JOUONS    A    GUICHET    FERUE    STOP    CEST-.  LE    GRAND 
:  SUCCES    DE    LONDRES    ET    MARQUE    UNE    EPOiUE    POUR    LE    Ft.LM 
-'FRANÇAIS    STOP    FELICITATIONS    ET    AMITIES     =    MÂR&UiS    HE 
CASUAUÎU    CURZ-ON    CINEMA     <• 


Fac  similé  du  cable  envoyé  par  le  Marquis  de  Casamaury,  Directeur  du  Curzon 
Cinéma  de  Londres,  à  la  Société  Paris  Film,  annonçant  l'éncrme  succès  de 
=    "  j  Pépé  le  Moko. 


XXXXXXXXX3 

DEUIL 

Le  mardi  13  avril  ont  eu  lieu 
les  funérailles  de  .Mme  veu  c 
Scohy,  directrice  du  Cinéma 
Casino  de  Bruay-cn-Artois. 

Un  grand  nombre  de  loueurs 
et  de  directeurs  avaient  tenu  à 
assister  aux  obsèques  qui  eurent 
lieu  au  milieu  d'une  nombreuse 
assistance. 

Nous  adressons  nos  sincères 
condoléances  à  la  famille  de  la 
disparue. 

LE  GRAND  PRIX 
NORD-AFRiCAIN    DU    CINEMA 

Celte  compétition,  organisée 
par  Corpociné,  d'Alger,  a  été 
créée  sous  le  patronage  et  avec 
le  concours  de  l'office  algérien 
d'action  économique  et  touristi- 
que du  gouvernement  général  de 
l'Algérie.  Elle  est  destinée  à  ré- 
comnenser  en  fin  de  chaque  an- 
née le  film  français  paru  au 
cours  des  douze  mois  précédents 
et  qui  aura  été  ju<?é  comme  re- 
présentant le  mieux  le  vrai  vi- 
sage  ethninue  et  ethnographique 
de  nos  territoires  nord-africains. 

Voici  la  composition  du  jury: 
MM.  Alazard,  directeur  du  Mu- 
sée national  des  Beaux-Arts  ; 
Alaphilipoe,  sculpteur,  grand 
prix  de  Rome  ;  Sidi  Bou  Medine, 
Agha  honoraire,  commandeur 
de  la  Légion  d'Honneur;  Breuil- 
lot,  président  de  la  Société  des 
artistes  algériens  et  orientalis- 
tes; Boisier,  président  de  la  So- 
ciété photo-ciné-Club  d'Algérie  ; 
Brouty,  peintre,  grand  prix  ar- 
tistique de  l'Algérie;  Lucienne 
Jean  Darroux,  critique  d'art,  di- 
rectrice de  Femmes  de  Demain; 
Raoul  de  Galland,  compositeur, 
président  de  l'Interfédération 
musicale  de  l'Afrique  du  Nord; 
Garcin,  directeur  de  l'Office  al- 
gérien d'action  économique  et 
touristique  ;  Guerrin,  directeur 
de  l'Intérieur  et  des  Beaux-Arts 
au  Gouvernement  général  de  l'Al- 
gérie; Lefèvre-Paul,  président  de 
la  Fédération  des  Syndicats 
d'initiatives  de  tourisme  ;  Mo- 
rard,  président  de  la  Région  éco- 
nomioue  algérienne;  Milliot,  di- 
recteur général  des  Affaires  in- 
digènes au  gouvernement  géné- 
ral de  l'Algérie;  Pomier,  prési- 
dent de  l'Association  des  écri- 
vains algériens;  Vinso,  président 
du  Conseil  d'administration  de 
la  Foire  d'Alger. 

CHANGEMENT  D'ADRESSE 

Le  Comité  de  Coordination 
du  film,  réalisateur  du  film 
La  Marseillaise,  nous  com- 
munique sa  nouvelle  adresse  : 
27,  rue  d'Anjou,  Paris    (8e). 


78 


♦#*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


Ernest  Ferny  dans  une  scène  d'ambhnce  chinoise  de  Troïka  (Sur  la  Piste  blanche) 


Pagnol  tourne  un  nouveau  film 
de    Fernandel 

Nice,  22  avril.  --  J'apprends 
que  Marcel  Pagnol,  dont  le 
grand  film  Arsuïe  est  virtuelle- 
ment terminé,  vient  d'entrepren- 
dre un  grand  film  comique  avec 
Fernandel.  Ce  film,  dont  le  scé- 
nario est  de  Pagnol  lui-même, 
constituera  une  satire  de  certai- 
nes nratiques  des  milieux  ciné- 
matographiques, quelque  chose 
comme  le  Topaze  du  cinéma. 

Le  rôle  de  Fernandel,  m'assu- 
re-t-on,  est  en  or  et  bien  fait 
pour  mettre  en  valeur  les  pré- 
cieuses "iialités  de  composition 
du  grand  comédien. 

Marcel  Pagnol  réalise  lui-mê- 
me ce  nouveau  film,  dont  le  titre 
n'est  "«s  encore  définitif,  dans 
son  petit  studio  de  l'impasse  des 
Peuuliers,  au  Prado  de  Mar- 
seille. —  Ed.  E. 

Nice 

(G.  F.  F.  A.) 

UN  SOIR  A  VENISE. 
Christian  Jaque  tourne  ce  film 
avec  Mines  Elvire  Popesco, 
Pauline  Carton,  et  MM.  Albert 
Préjean,  Roger  Karl,  Bever, 
H.  Crémieux  et  le  petit  Mou- 
loudji.  L'auteur  est  Paul  Nivoix, 
et  M.  Jean  Rossi  dirige  la  pro- 
duction. 

LE     MESSAGER.  Rouleau 

tourne  ici  les  extén^  :rs  de  son 
iilm. 


:r\ 


COPYBODRSE 

130,  Rue  Montmartre 
PARIS 

Tél.  :   GUTENBERG  15-11  et  15-12 


Copie  de  Découpages 
2  francs  id.  page 


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V: 


François    Ier 

SARATI  LE  TERRIRLE.  — 
Henchaînant  avec  les  extérieurs 
brûlés  de  soleil  pris  par  Hugon 
et  ses  artistes  dans  le  port  d'Al- 
ger, le  film  se  tourne  en  inté- 
rieur mais  dans  des  décors  rap- 
pelant l'Afrique  du  Nord. 


■|§P"IE      CIIIIIITTXXTTTTTTTTTTTTTYy 

Le  Travail  dai 


Billancourt 


DOUBLE  CRIME  SUR  LA  LI- 
GNE MAGINOT.  --  Dans  l'inté- 
rieur du  capitaine  Bruchot  (Vic- 
tor Francen),  Mme  Bruchot 
(Véra  Korène)  rentre  de  voya- 
ge suivie  de  l'ordonnance  Ju- 
lien (Dauran).  Félix  Gandéra 
rèide  la  scène  que  Hayer  et  Vil- 
let  enregistrent.  Joli  décor  de 
Gys. 

LES  PERLES  DE  LA  COU- 
RONNE. —  Sacha  Guitry  tour- 
ne des  scènes  de  dernière  heure. 
Le  film  est  virtuellement  ter- 
miné. 


GRIROUILLE. 

terminé. 


-  Ce   film   est 


FEU.  -  -  A  Toulon,  Jacques 
de  Baroncelli  tourne  les  exté- 
rieurs maritimes  de  cette  gran- 
de   nroduction    dramatique. 


HENRI  DECOIN  TOURNE  «MADEMOISELLE  MA  MÈRE» 

Les  studios  Tobis  bourdonnent  d'une  joyeuse  activité. 

Henry  Decoin  réalise  un  film  adapté  par  Jean  Boyer  de  la 
charmante  pièce  de  Louis  Verneuil  :  Mademoiselle  ma  Mère. 

Et  qui,  s'il  vous  plait,  interprète  cette  capricieuse  «  Maman  » 
de  dix-huit  ans,  cette  épouse-enfant  qui  mène  son  pauvre  diable 
de  vieux  mari  par  le  bout  du  nez  ?  Qui,  mais  voyons,  l'adorable 
Danielle  Darrieux  que  je  vois,  dans  ses  atours  vaporeux,  en  train 
de  tout  bouleverser  chez  elle,  et  de  mener  gens  et  bêtes  à  la 
baguette. 

Un  original  décor  de  Jacques  Krauss  a  bien  rendu,  expressi- 
vement  et  plastiquement,  l'une  des  folies  de  Mademoiselle  ma  Mère. 
Imaginez  le  puis  invraisemblable  des  appartements,  où  tout  soit 
à  l'envers,  où  les  fleurs,  les  glaces,  les  meubles  semblent  automa- 
tiques, doués  d'une  vie  magique.  Dans  cet  intérieur  utra-fantai- 
siste,  Danielle  mène  la  vie  dure  à  son  pauvre  mari  qui  est  le  bon 
Alerme.  Plus  tard,  elle  rendra  jaloux  l'élégant  Pierre  Brasseur, 
son  jeune  beau-fils,  en  se  faisant  faire  la  cour  par  Robert  Arnoux, 
par  qui  elle  veut  se  faire  enlever.  Rassurez-vous,  la  petite  épouse 
ne  partira  pas  avec  Arnoux,  ni  avec  personne.  Et  si  Pierre  Bras- 
seur laisse  l'amour  prendre  le  pas  sur  la  raison,  c'est  que  le  brave 
Alerme  comprendra  qu'il  ne  peut  continuer  à  être  l'époux  de 
Mademoiselle  ma  femme  et  la  dirigera  vers  un  mari  plus  jeune... 
vers    son    propre   fils,    naturellement. 

Danielle  Darrieux,  décoiffée,  ses  beaux  yeux  en  fureur,  pique 
une  crise  de  rage  devant  l'objectif,  qui  enregistre  tout  cela... 
tandis  que  Decoin  paraît  ravi  de  la  scène,  et  Louis  Verneuil,  l'au- 
teur, en  visite  au  studio,  non  moins  enchanté  d'avoir  une  aussi  spi- 
rituelle et  jolie  interprète. 

Mademoiselle  ma  Mère  est  une  production  Régina,  dont  le 
directeur  de  production  est  M.  Arys-Nissotti.  —  L.  D. 


PRODUCTION    ET 


TOUS  RISQUES  , 

ÉTUDE  de  TOUS  CONTRATS 


COMPAGNIES    FRANÇAISES 


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54,  FAUBOURG  MONTMARTRE,  PARIS  (91)    •    Tél.:  TRUDAIHE  71-66 


On    annonce 


■  L'ILE  DES  ENFANTS  PER- 
DUS. —  Marcel  Carné  tournera 
en  août  ce  premier  grand  film 
sur  les  bagnes  d'enfants  d'après 
un  scénario  original  de  Jacques 
Prévert.  Directeur  de  produc- 
tion :  Charles  David.  (Prod. 
Corniglion-Molinier). 

■  L'ENJEU.  —  Titre  provisoi- 
re d'un  film  d'après  un  scénario- 
original  de  Marcel  Achard  avec 
probablement  Erich  von  Stro- 
heim,  Louis  Jouvet,  Albert 
Préjean,  Jany  Holt.  Directeur 
de  production  :  Nash.  (Pr.  :  Tel- 
lus  Film). 

■  L'OCCIDENT  de  Kistemae- 
kers  .sera  prochainement  pro- 
duit. Vedette  probable  :  Charles 
Vanel. 

■  SEPTIMANIE.  —  J.  K.  Ray- 
moud    Millet   et   René   Clément 

vont  tourner  à  Carcassonne  un 
documentaire  sur  la  province 
gallo-romaine  dont  Carcassonne 
était  la  capitale. 

M  LE  BEAU  METIER.  — 
D'après  l'œuvre  d'Henri  Clerc, 
Henri  Diamant-Berger  produi- 
ra pour  M.  Delac  une  comédie 
de  mœurs  fonctionnaires  mais 
qui,  à  l'envers  de  CES  MES- 
SIEURS LES  RONDS  DE  CUIR, 
montrera  les  hauts  fonctionnai- 
res de  l'Administration. 

■  J'ACCUSE.  —  Abel  Gance 
tournera,  après  VOLEUR  DE 
FEMMES,  une  version  parlante 
de  son  célèbre  film  muet.  Vic- 
tor Francen  en  sera  le  princi- 
pal interprète. 

■  TRAFIC  D'OPIUM.  —  Pour 
se  consoler  de  ne  pas  tourner 
SURETE  NATIONALE,  Walter 
Kapps  annonce  qu'il  prépare  un 
film  très  important  tiré  d'un 
autre  scénario  d'Henri  Calef  : 
TRAFIC  D'OPIUM.  Ce  film  sera 
fait  pour  une  production  indé- 
pendante et  distribuée  par  G.  E. 
CE.  4 

I  GREVE  AU  STUDIO  ou 
L'IMPROMPTU  DE  JOINVILLE 
sera  tourné  d'ici  quelques  jours. 
Pierre  Weill  mettra  en  scène, 
assisté  de  Henri  Contet  et  Ch. 
Chaki.  Opérateurs  :  Jos.  Braun 
et  Alphen.  Dialogues  :  Pierre 
Ducrocq.  Dir.  Artis.  :  Jean  Car- 
rière. 

I  LE  CHEMIN  DE  LUMIERE. 
—  Alexandre  Rignault  campera 
dans  ce  film  le  Père  Damien, 
l'apôtre  des  lépreux.  Paul  Mes- 
nier  mettra  en  scène  sur  un  scé- 
nario rf'Omer  Englebert  adapté 
par  Noël  Renard. 

■  L'AMOUR    DU    MONDE.  - 
Victor  Francen,  d'autre  part,  se- 
rait la  vedette  d'un  film  de  Mar- 
cel   L'Herbier    sur    la    science, 
Pr.  :  H.  Ullmann. 


— 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


fR 


RAPH1E 

SE 


79 

iiiiii: 


ns  les  studios 


On  annonce 


ABUS  DE  CONFIANCE 

Le  25  mai  sera  donné  le 
premier  tour  de  manivelle  du 
nouveau  film  «  Abus  de  Con- 
fiance »,  d'après  le  scénario 
de  Pierre  Woiff. 

Ce  sont  les  deux  grandes 
vedettes  françaises,  Danielle 
Darrieux  et  Charles  Vanel  qui 
sont  les  principaux  interprè- 
tes de  ce  film.  De  nombreux 
et  importants  engagements 
ont  été  également  faits  pour 
cette  production  et  nous  pou- 
vons déjà  citer  les  noms  de 
Pierre  Mingand,  Jean  Worms, 
Gilbert  Gil,  Yvette  Lebon  et 
Valentine  Tessier  comme  pro- 
tagonistes de  cette  nouvelle 
réalisation  qui  s'annonce  com- 
me   devant   être   fort   réussie. 

■  SOUS  LES  PONTS  DE  PA- 
RIS. —  Marie  Bell  et  André  Le- 
faur  seront  les  vedettes  du  film 
de  Serge  de  Poligny. 

■  A  UNE  FEMME  DU  BOUT 
DU  MONDE.  -  Jean  Epstein 
dirigera  cette  comédie  basée  sur 
un  sujet  très  nouveau,  (/Alain 
Serdac.  P.  Azaïs,  J.-P.  Au- 
mont,  Alexandre  Rignault  se- 
raient de  la  distribution  avec 
Suzy  Solidor  comme  héroïne. 

M  LES  NOCES  VENITIENNES, 
d'Abel  Hermant  auront  J.-P. 
Aumont  comme  vedette. 

M  L'AFFAIRE  LESURQUES. 
Maurice  Lehmann  tournerait 
un  scénario  tiré  de  l'authenti- 
que Affaire  Lesurques,  qui  ins- 
pira le  mélodrame  célèbre  LE 
COURRIER  DE  LYON.  M.  Leh- 
mann ferait  la  mise  en  scène  de 
ce  film  pour  leauel  il  a  deman- 
dé à  Dorville  d'interpréter  Cho- 
pard. 

m  LA  FILLE  DE  LA  MADE- 
LON.  --  Ce  film  que  M.  Pallu 
commencera  d'ici  quelques  jours 
à  Neuîlly,  pour  les  Productions 
de  Koster,  aura  M.  Mugelli 
comme  directeur  de  production. 
Opérateur:  Hugo.  La  troupe 
comprend  :  Henry  Garât,  Ai- 
mos,  Georges  Prieur,  Jean 
Dax,  Camille  Bert,  Goupil  et 
Mmes  Jeanne  Boitel,  Mady 
Berry,  Pauline  Carton. 

■  MAMAN  COLIBRI.  —  Le 
chef-d'œuvre  d'Henry  Bataille 
sera-t-il  tourné  par  Jean  Dré- 
ville,  dont  c'est  le  plus  cher  dé- 
sir? 

■  LES  ROIS  DU  SPORT.  — 
Précisons  que  ce  film  gai,  tour- 
né d'après  le  scénario  de  Jean 
Guitton,  sera  une  production 
f/'Aguiar,  interprétée  par  Rai- 
mu  et  Fernandel,  qui  joueront 
ensemble  pour  la  première  fois. 
Début:  juin. 


Joinville 

(PATHE) 

LE  MENSONGE  DE  NINA  PE- 
TROVNA.  --La  troupe  part  en 
extérieurs   de  montagne. 

LA  CITADELLE  DU  SILEN- 
CE.    —     Marcel     L'Herbier     a 

tourné  des  scènes  d'hôpital  po- 
lonais avec  Pierre  Renoir  et 
Annabella  (Sédif). 

LE  MESSAGER.  --  Raymond 
Rouleau  a  tourné  la  séquence  de 
! 'atelier-appartement  de  Marie 
(Gaby  Morlay),  avec  J.  Gabin 
d'abord,  puis  J.-P.  Aumont.  La 
troupe  s'est  transportée  à  Join- 
ville. 

UN  DE  LA  COLONIALE  sera 
tourné  en  intérieurs  rue  Fran- 
cœur. 


Épinay 

(ECLAIR) 

UN  CARNET  DE  BAL.  — 
Avant  de  partir  en  Italie  tour- 
ner ses  extérieurs,  Duvivier  a 
tourné  plusieurs  scènes  impor- 
tantes qui  se  sont  terminées 
vendredi  30  avril. 


Vf  ra   Korène  et   Margo  Lion   dans   La   Danseuse  Rouge. 


La  Vilieue 

LA  BATAILLE  SILENCIEUSE 

(Le  Poisson  chinois)  est  toujours 
en  cours  de  réalisation.  Pierre 
Billon  a  tourné  d'importantes 
scènes  de  foule,  d'accident  dans 
une  grande  gare  et  de  complot. 
Atmosphère  très  pittoresque  et 
ultra  balkanique.  Studios  prévus 
jusqu'au  30  mai. 

UN     SOIR     A     VENISE     sera 
tourné  en  intérieurs  ici. 


A  l'écart  de   la   ce  Ligne   Maginot  » 
Félix  Gandéra   tourne 


Je  m'attendais  à  voir  une  casemate  blindée,  des  souterrains 
formidables.  Et  je  pénètre  dans  un  aimable  intérieur  qui  est  celui 
du  capitaine  Bruchot,  en  plein  soleil,  sur  la  terre  ferme.  La  villa 
de  Bruchot  (Victor  Francen)  retrouve  sa  propriétaire  Mme  Bruche 
(Véra  Korène)  qui  rentre  de  voyage,  très  gracieuse  dans  son  cos- 
tume de  drap  et  voiles  bleu  de  nuit. 

Félix  Gandéra,  aux  côtés  de  qui  se  trouve  son  actif  collabo- 
rateur Robert  Bibal,  m'explique  qu'il  ménage  à  ce  charmant  couple 
les  pires  désagréments.  Et  pourtant,  comme  ils  ont  l'air  de  s'aimer. 
Mais  il  parait  qu'ils  se  comprennent  si  mal.  Cela  arrive  souvent 
entre  époux  passionnés. 

Double  Crime  sur  la  Ligne  Maginot  comprend  encore  Fernand 
Fabre,  qui  sera  assassiné  presque  au  début  du  film  dans  son  rôle 
de  commandant  d'un  des  forts  de  la  Ligne  Maginot;  Germaine 
Engcl,  Henri  Guisol,  Carnège,  Jacques  Berlioz,  Jacques  Vitry,  Maxi- 
me Fabcr,  Rolla-Norman.  Ce  film  esl  une  production  C.  F.  C. 

Lucie   Derain. 


^ec-iSTR^^ 


FIDÉLIT 


STU  DIO  S  -PRISE/D  E   VUE   -   SYNCHRONISATION 
3B'S  et5,  B  ?  d'Aurelle   de  Paladines  f 

PARIS.XVIle  TÉL. GALVANI    53-49 


On    tourne 
en    Extérieurs 


LEGIONS  D'HONNEUR. 
Maurice  Gleize  a  commencé  à 
Alger  les  scènes  de  ce  film  qui 
mettra  en  scène  les  régiments 
méharistes  qui  sillonnent  le  dé- 
sert. Vedettes  du  film  :  Charles 
Vanel  et  Abel  Jacquin.  Opéra- 
leur  :  Christian  Matras,  avec 
Claude  Renoir  et  Bourreaud. 
Ingénieur  du  son:  de  Bretagne. 
Production:  Films  de  France. 
Dir.  de  production  :  Dereu- 
maux. 

UN  DE  LA  COLONIALE  se 
tourne  à  Aix-en-Provence  avec 
Bach  dans  le  rôle  principal, 
sous  la  direction  de  M.  Wuls- 
chleger,  d'après  un  scénario 
d'Yves  Mirande.  Prieur  est  le 
partenaire  de  Bach. 

UN  CARNET  DE  BAL. 
Pour  les  quelques  extérieurs  du 
film,  Julien  Duvivier  est  parti 
cette  semaine  tourner  des  scè- 
nes avec  Marie  Bell  et  Pierre 
Richard-Willm  en  Italie. 

REGAIN.  —  Ce  n'est  plus  AR- 
SULE  mais  REGAIN,  comme  le 
roman  de  Jean  Giono,  que  s'ap- 
pellera le  film  de  Marcel  Pa- 
gnol  avec  Gabrio,  Demazis, 
Fernandel,   Poupon,   etc.. 


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MUELLE 

59,   FAUBOURG  POISSONNIÈRE,    59 

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Les   Dégourdis  de   la    1  1 

a  exécuté  tous  les  costumes  das 
Perles    de   la    Couronne 


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Demandes  et  offres  d'emploi  :  3  fr. 
la  ligne.  —  Autres  annonces  :  9  francs 
la  ligne.  —  Pour  nos  abonnés  :  12  li- 
gnes   gratuites    par    an. 

Annonces  domiciliées  au  journal  : 
1  fr.  de  supplément  pour  la  France, 
3  fr.  pour  l'Etranger.  Les  petites  An- 
nonces sont  payables  d'avance.  L'Admi- 
nistration de  la  Revue  décline  toute  res- 
ponsabilité   quant    à   leur    teneur. 


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Paris,    banlieue. 

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préférence  Paris. 

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administration  et  exploitation 
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régions. 

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sant électricité,  recherche  em- 
ploi toutes  régions  pour  mai. 
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Case  R.  H.  L.,  à  la  Revue. 

Monsieur  ayant  occupé  dans 
deux  maisons  de  cinéma  en  12 
ans  (location-exploitation),  cher- 
che place  secrétariat,  program- 
mation, chef  de  poste.  Référen- 
ces premier  ordre. 

Case  J.  E.  B.,  à  la  Revue. 


Mirande  ; 
Madelon, 

Pallu,    et 
neur,  en 


LE  COIN  DES  ABONNES 

■  Georges  Prieur  vient  de 
signer  trois  engagements  impor- 
tants. Il  tournera  dans  le  Canti- 
nier,     le     scénario     est     d'Yves 

dans   La   Fille    de    la 

que   réalisera   Georges 

dans    Légions    d'Hon- 

compagnie    de    Vanel, 

Renoir  et  Baumer. 

■  Gilbert  Gil  sera  un  des 
principaux  interprètes  du  pro- 
chain film  de  Bach,  Le  Canti- 
nier,  dont  Wulschleger  tourne 
les  extérieurs. 

■  Yvette  Lebon  est  la  ve- 
dette féminine  et  la  partenaire 
de  Bach  dans  Le  Cantinier. 

■  Pierre  Renoir  tournera  un 
rôle  capital  dans  Légions  d'Hon- 
neur, dont  la  réalisation  est  pro- 
chaine. 


FORMATIONS  DE  SOCIETES 

C1NESTRA  (S.  A.  50  ans).  Exploi- 
tation cinématographique,  46,  lxl.  de 
Strasbourg.  Capital:  100.000  francs. 
(Ann.   S.,    16-4-37.) 

EXPLOITATION  DES  SALLES  DE 
SPECTACLES  IS.  à  H.  L.,  7.">  ans), 
31,  avenue  de  l'Opéra,  Paris.  Capi- 
tal :     2.->.(lll(l     fr.     (.In/i.    S..     19-4-37.) 

FILMS  RENOVATION  (S.  à  R.  L., 
10  ans),  ."),  rue  du  Cardinal-Mercier, 
Paris.  Capital  :  80.0(10  fr.  (Q.  ./.. 
16-4-37.) 

CLOTURE  POUR 
INSUFFISANCE    D'ACTIF 

LES  FILMS  JEAN  MONTI  ET  JEAN 
MARGUERITE  (Société  en  nom  col- 
lectif en  liquidationi,  212,  rue  de  Ri- 
voli, clôture   pour   insuffisance   d'actif, 

jugement      du      2-l-:î7.      iN"     56104    du 
greffe.) 

SOCIETE  RABANI,  avant  exploité, 
sous  la  dénomination  SOCIETE  NOU- 
VELLE D'EXPLOITATION  DU  THEA- 
TRE MONCEU  CINEMA,  siège,  50, 
avenue  de  Clichy,  Paris.  Jugement  de 
clôture  pour  insuffisance  d'actif  du 
2-4-37.    iN"    55766.) 


Les  Présentations  à  Paris 

Informations  des  Chambres  Syndicales 

(Communiqué    en    application    de    l'article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935.) 


LUNDI   3   MAI 

Le    Paris.    1(1    h..    Les    Films    Pelle- 
grin. 

Franco  de  Port. 

Colisée,  10  h.,  R.  K.  O. 

Sous  les  Ponts  de  Neiv-York. 
MARDI    1  MAI 

Palais     Rochechouait,     10     h.,     Les 
Films   J.    Sefeit. 

La  Belle  de  Montparnasse. 

Colisée,   10   h.,   R.   K.   O. 

Sous   les  Ailes   de    la   Danse. 


MERCREDI   5   MAI 

Madeleine,    10    h.,    Les    Films   Osso. 
[.'Amour   veille. 

Colisée,   10   h.,   R.    K.    O. 
Révolte  à  Dublin   et  La  Marche  du 
Temps. 

JEUDI  6  MAI 

Marignan,    10   h.,   Pathé-Cinéma. 
Présentation    de    films    d'Enseigne- 
ment, par  ./.  Iiréranlt. 


ACHAT    CINEMA 


Suis  acheteur  salle  cinéma 
Paris,  banlieue.  Affaire  saine. 
Comptant  important.  Intermé- 
diaires   s'abstenir. 

Case   B.  H.  P.,   à  la   Revue. 


VENTES   DE   CINEMAS 


A  saisir  de  suite  cinéma  ville 
imp.  Midi  9  représent.  Faut 
200.000  comptant. 

Case  J.  R.  C,  à  la  Revue. 


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nemann  V  ;  2  résistances  30 
amp.  avec  amoermètre;  1  grou- 
pe 7  CV  avec  dynamo  de  50 
amp.,  et  matériel  de  publicité 
avec    lettres    interchangeables. 

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118,  boulevard  Belleville.  Tél.: 
Men.  46-99. 

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