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L'Homme qui depuis 1912
a persévéré dans un travail bien fait
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— — -
Vingt-cinq ans de Cinéma. M. Zu-
kor n'est certes pas le seul homme qui
soit dans le métier depuis aussi long-
temps; il y en a plus de cent en Fran-
ce qui comptent trente-cinq ans de
présence dans notre industrie.
Mais le Jubilé Zukor du 7 janvier
1937 mérite grandement d'être fêté
par nous tous en France (et par nos
anciens les premiers), car il salue dans
le Président de la Paramount deux
qualités qu'il faut mettre en valeur :
la Persévérance dans l'effort et
l'Amour du travail bien fait.
C'est avec ces deux sentiments, et
s'ils animent des chefs comme lui, que
nous développerons le Cinéma, com-
me industrie, dans le Monde entier, et
que nous en ferons, chez nous, un art
français bien établi pour l'avenir.
On a souligné l'amitié particulière
que porte à notre pays M. Zukor. Un
film avec Sarah Bernhard est à l'origi-
ne de sa fortune. Il attira à Hollywood
beaucoup d'artistes français. Il ne ces-
sa de suivre attentivement les progrès
de l'activité française. De cette ami-
tié j'eus une confirmation personnelle :
la manière charmante et toute simple
dont il accueillit ma visite dans son
bureau de Broadway et dont il s'en-
quit, sur vingt points de détail, de la
bonne marche de la production et de
l'exploitation françaises.
C'était encore au temps du muet,
exactement en Avril 29. Il eut l'occa-
sion par la suite de nous apporter un
sérieux coup de main. Ce fut en créant
les studios de Saint-Maurice qui sont
à l'origine, pour une bonne part, du
rapide développement du film parlant
français. Nos premières équipes de
bons techniciens ont été dressées à
Saint-Maurice.
*
* *
Entre temps, il avait fait reconstrui-
re le Vaudeville, nous apprenant ce
que peut être une bonne exploitation
de salle, d'après l'expérience améri-
caine. Et cet exemple nous fut pré-
cieux.
Mais ce qui pour moi ca-
ractérise les rapports du
Président de la Paramount
avec notre pays, c'est l'at-
titude de collaboration
franco-américaine qu'il a
maintenue, même aux plus
difficiles moments, à la Pa-
ramount française. La dis-
tribution de films français
a toujours été assurée, par
cette excellente firme, con-
curremment avec celles de
la production de Hollywood.
Nous ne sommes pas, pour
M. Zukor, un marché con-
quis, ou à conquérir par
tous moyens. Il nous porte
une affection active, comme
à de bons copains qu'il n'a
jamais manqué d'aider.
P.-A. HARLÉ.
ADOLPH ZUKOR
U.S. A. 1936
Grande Confiance dans l'Avenir
par JACK ALICOATE, Directeur et Editeur de « The Film Daily »
Au début de la nouvelle année, l'Indus-
trie Cinématographique Américaine peut re-
garder l'avenir avec confiance.
Cette confiance n'est pas seulement une
question de foi : elle repose sur une base
solide : l'amélioration très marquée du
marché en 1936, amélioration inscrite en
blanc et noir sur les grands livres des
compagnies cinématographiques.
Un autre facteur de la confiance en
l'avenir, c'est la certitude que la reprise
économique aux Etats-Unis, qui marche à
très grands pas, va continuer.
14.500 SALLES OUVERTES
PLUS DE 500 EN CONSTRUCTION
Les théâtres cinématographiques en acti-
vité aux Etats-Unis pendant l'année s'élè-
vent maintenant à 14.500 salles. Cette aug-
mentation représente l'ouverture de salles
nouvellement construites, la réouverture et
la rénovation de théâtres fermés depuis
longtemps. « Le Film Daily » cite le cas de
salles fermées depuis 10 et même 15 ans
qui viennent d'être remises en activité!
On estime le nombre des nouvelles salles
à 550 ce qui représente un investissement
approximatif de 26.500.000 dollars, soit
près de 540 millions de francs.
Le premier des grands circuits de salles,
qui a pu apprécier ces bénéfices d'une nou-
velle prospérité comme un « Sésame, ouvre-
toi » pour s'agrandir, a été Paramount.
Cette compagnie a officiellement annoncé,
au début de décembre, qu'elle préparait une
extension très importante de son circuit de
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
salles. Les conditions locales décideront si
la compagnie prendra en location des théâ-
tres ou en construira de nouveaux pour
atteindre, en fin de 1937, une chaîne de
1.500 salles.
♦
500 FILMS PRODUITS A HOLLYWOOD
200 FILMS ETRANGERS IMPORTES
Le nombre des grands films produits aux
Etats-Unis pendant 1936 a été environ de
500, 25 de moins qu'en 1935.
L'importation des films étrangers a ré-
vélé également une certaine baisse. Pour
1936, le chiffre est de 200 films contre 241
en 1935.
La Grande-Bretagne est restée la source
la plus importante des grands films étran-
gers importés, avec 40 productions distri-
buées aux Etats-Unis.
Les films allemands l'ont emporté numé-
riquement avec 65 productions, mais leur
exploitation a été restreinte aux petites sal-
les spécialisées donnant des versions origi-
nales en langues étrangères.
A la fin de novembre, les films étrangers
importés se classaient ainsi :
Allemagne 65
Grande-Bretagne 40
Mexique 23
Italie 21
France 15
Hongrie 11
Suède 7
Pologne 4
Espagne 2
Tchécoslovaquie 2
Argentine 1
Autriche 1
Chine 1
Irlande 1
Palestine 1
Au cours de l'année, il y a eu une aug-
mentation très nette du nombre des salles
consacrées à l'exploitation des films par-
lants étrangers.
♦
AUGMENTATION DU PRIX
DE LA PRODUCTION :
2 MILLIARDS 700 MILLIONS
DE FRANCS EN 1936
Le coût total de la production des films
américains en 1936 est passé de 125 mil-
lions de dollars à environ 135 millions (soit
près de 2 milliards et demi de francs à
2 milliards 700 millions) (1). Les facteurs
importants qui ont amené ce saut ont été :
D'abord des budgets plus importants des
grandes (major') compagnies pour la pro-
duction de l'année courante et le fait qu'un
nombre plus élevé de grosses productions
ont été tournées.
Deuxièmement, des augmentations dans
les salaires du personnel et des artistes.
Troisièmement, le nombre des nouvelles
vedettes contractées par les grandes compa-
gnies à des salaires nominaux n'a pas été
suffisant pour compenser l'élévation des
salaires payées aux vedettes déjà en renom.
♦
LA QUESTION DU DOUBLE PROGRAMME
EN SUSPENS
Les adversaires du double programme
ont trouvé un appui dans les déclarations
(1) Le coût moyen d'un film, en Améri-
que, s'élèverait donc à Francs : 5.500.000,
compte tenu de la dévaluation. — N.D.L.R.
Cjermaina Aussey dans La Griffe du Hasard
de René Pujol
et annonces de certains producteurs comme
Samuel Goldwyn et de Sam Briskin de
R.K.O. Radio, qui ont augmenté leurs bud-
gets pour tourner un nombre plus impor-
tants de très grands films.
Ce n'est d'ailleurs pas là l'opinion una-
nime de Hollywood, et plusieurs des gran-
des compagnies ont, au contraire, augmenté
le nombre de leurs films de seconde classe,
c'est-à-dire des films de programme pour
les passer à raison de deux par séance.
Les petites compagnies de production di-
tes « indépendantes » auraient vu d'un bon
œil l'abandon par les grandes compagnies
de ces films dits de « programme » ; ce qui
leur aurait permis de placer plus facile-
ment leur marchandise.
On cite quelques cas d'exploitants ayant
passé trois films par séance - le triple
programme. A Kansas City, quatre théâtres
ont adopté cette exploitation.
PAS ENCORE DE TELEVISION
COMMERCIALE
En 1936, la télévision est encore restée
dans le domaine expérimental. Cependant,
des démonstrations ont donné l'assurance
que son début commercial était juste « au
coin de la rue», mais avec la perspective
que ce ne serait pas encore l'année pro-
chaine que ce coin serait franchi !
A ce propos, il est significatif de cons-
tater que la Commission Fédérale des Com-
munication (F. C.C.) ait averti « The Film
Daily » que tous les plans de télévision
commerciale étaient bien anticipés pour
1937.
Actuellement, 12 stations expérimentales
de télévision ont reçu la F. C.C. licence.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Dans certains cas, l'augmentation des re-
cettes a dépassé cette moyenne. Dans la
région de Détroit, l'augmentation a été de
25 %. A Pittsburgh, elle a été de 30 %. A
Chicago, on a constaté un gain de 20 %.
Dans certaines régions, les exploitants ont
eu tendance à ajuster le prix des places à
la renaissance économique en augmentant
les tarifs d'admission.
Le prix moyen des places pour 1936 a
été cependant de 22 cents soit environ
4 fr. 50, ce qui représente seulement une
augmentation de 1 cent, soit 20 centimes,
depuis 1932.
L'utilisation des attractions dans les ci-
némas pendant 1936 n'a marqué aucun
changement. Les exploitants ont peut être
engagé moins de numéros connus, mais ils
les ont remplacés par des talents et acteurs
locaux.
Dans les salles, les «banques de nuit»,
« screeno » et autres systèmes pour stimu-
ler la clientèle ont été très développés en
1936.
Près de 5.000 cinémas américains utili-
sent le jeu intitulé « Banque de Nuit » à
la fin de 1936, mais l'avenir de ce système
est menacé par une décision de la U.S.
Circuit Court of Appeals dans le Colorado.
AUTRE EVENEMENT DE L'ANNEE
Les autres événements américains de
1936 en relation avec les marchés interna-
tionaux sont :
Le départ de Cari Laemmle d'Universal,
l'établissement de la nouvelle compagnie
Grand National and Sterling, l'extension
des accords sonores entre R.C.A., Erpi
(Western) et des compagnies allemandes,
l'augmentation du nombre de salles améri-
caines passant des films européens, la vic-
toire de Warner Bros sur Bette Davis de-
vant les tribunaux anglais, l'annonce que
les studios américains tourneraient un mi-
nimum de 20 grands films en couleurs, l'au-
dience accordée à Will Hays par le Pape
et le Président Mussolini.
AUGMENTATION DE 10 % DU NOMBRE
DES SPECTATEURS
On estime que le nombre des spectateurs
fréquentant les cinémas a augmenté de
10 % en 1936 ce qui donne pour chaque
semaine un total de 88 millions de specta-
teurs.
L'AFFAIRE GAUMONT BRITISH
QUELLE SERA LA SOLUTION?
Dépassant la scène américaine, un des
faits importants de la fin de l'année a été
l'affaire du contrôle de la compagnie an-
glaise Gaumont British. Il est encore impos-
sible de prévoir ce qui sortira de cette
affaire, et les interprétations des événe-
ments varient en Amérique et en Angle-
terre (1).
♦
« EN AVANT... A TOUTE VITESSE »
Les statistiques trimestrielles et annuelles
des départements fiscaux des Etats-Unis
attestent infailliblement la belle reprise de
la vie économique de ce pays. L'Industrie
Cinématographique en a déjà ressenti les
heureux effets en 1936. Nul doute que ce
progrès ne fera que s'accentuer en 1937.
L'Industrie Cinématographique Américaine
est prête à répondre au signal : « En avant,
à toute vitesse ! »
Jack Alicoate.
(Traduction P. A.).
(1) Dans un prochain numéro, nous pu-
blierons un aperçu plus complet sur l'affaire
G B. en U. S. A.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
a
La Kermesse Héroïque " est désignée aux Etats-Unis
comme le meilleur film de Vannée
Trois films français parmi les dix meilleurs films
New-York, 29 décembre. — Le film fran-
çais de Jacques Feyder, La Kermesse héroï-
que, vient d'être choisi par le National
Board of Review comme le meilleur film
réalisé dans le monde, présenté aux Etats-
Unis cette année.
C'est Mr. Deeds Goes to Town qui a été
désigné comme le meilleur film américain.
Voici la liste des dix meilleurs films amé-
ricains choisis par cette organisation:
1. — Mr. Deeds Goes to Town.
2. — La Vie de Louis Pasteur.
3. — Les Temps modernes.
4. — Furie.
5. — Winterset.
6. — The Devil is a Sissy.
7. — Brumes (Geiling Zéro).
8. — Roméo et Juliette.
9. — Je n'ai pas tué Lincoln (The Priso-
ner of Shark Island).
10. — The Green Postures (Les Verts Pâtu-
rages).
Les dix meilleurs films étrangers de l'an-
née qui ont été choisis sont:
1. — La Kermesse héroïque (français).
2. Nouvelle Terre (hollandais).
3. - Rembrandt (anglais).
4. — Fantôme à vendre (anglais).
5. -- Marie Tudor (Tlïdor Rose) (anglais).
6. — Les Marins de Cronstadt (russe).
7. -- Fils de Mongolie (russe).
8. — La Croisière jaune (français).
9. -- Les Misérables (français).
10. — Secret Agent (4 de l'Espionnage) (an-
glais).
Ces films ont été choisis pour leur qua-
lité artistique et leur valeur cinématogra-
phique.
Le Comité du National Board of Review
a dressé une liste des meilleurs films choi-
sis pour leur attrait auprès du public. On
remarquera que cette liste ne comprend
aucun film étranger:
Mr. Deeds Goes to Town; Roméo et Ju-
liette; La Vie de Louis Pasteur; Les Verts
Pâturages; Furie; Winterset; San Fran-
cisco; The Great Ziegfield; Anthony Ad-
verse; Dodsworth.
C'est la première fois qu'un film français
tient la tète des films présentés en U.S. A.
En 1936, l'Allemagne a tourné 115 Films
CCONTRE 94 EN 1935)
En 1936, le marché allemand n'a vu que
180 films dont 65 de provenance étrangère
et 115 de réalisation allemande y compris
les films parlés français de la Ûfa.
180 films pour plus de 5.000 saLes, cela
représente un choix plus que limité.
Pareille restriction n'existe qu'en U.R.S.S.
où le choix des programmes est encore plus
restreint pour ne pas dire inexistant.
Voici d'ailleurs un tableau comparatif de
la production allemande de 1933 à 1936 :
Total F. Ail. Etr.
Italie
Hollande ,
Danemark
Suède
Suisse . . ,
1
2
—
1
1
—
1
2
3
1
2
1
1936
1935
1934
1933
180
115
65
201
94
107
196
122
74
213
121
92
Et voici d'après les statistiques de notre
confrère berlinois Film-Kurier, le tableau
de la répartition des films étrangers figu-
rant sur le marché allemand en 1936, 35 et
34.
1936 1935 1934
Etats-Unis 21 50 37
Autriche 17 17 9
France 5 15 8
Hongrie 4 2 2
Tchécoslovaquie 4 5 7
Grande-Bretagne 1 6 6
Pologne 1 3 —
Les 115 films allemand ont été réalisés
par 41 producteurs et édités par seulement
12 éditeurs dont voici la liste :
Anleil der Verleihfirmen an den zensierten
deutschen Spielfilmen
1936 1935
Ufa 32 22
Tobis-Europa 17 13
Tobis-Rota l(i H
Ba varia 14 7
Syndikat 12 9
Terra 12 5
Màrkische - Panorama -
Schneider 4
N. A. G. (Hammer) 4
R. P. L 1 27
Cando-Bezirksverleiher 1
Stein-Bezirksverleiher 1
Herzog-Film 1
115
94
Ces chiffres appellent une élude plus ap-
profondie du marché allemand que nous
publierons prochainement. M. C.-R.
M. LOUIS METAYER
Chevalier de la Légion d'Honneur
M. Louis Métayer, Administrateur-dé-
légué de Pathé Consortium Cinéma et
Président de la Chambre Syndicale Fran-
çaise des Distributeurs de Films, vient
d'être promu Chevalier de la Légion
d'Honneur à titre militaire.
Nous pensons être l'interprète de
toute la corporation en exprimant à M.
Métayer nos plus sincères félicitations.
♦
Le marché britannique
222 Films anglais en 1936
Notre confrère anglais « To Day's Ciné-
ma » vient de publier comme chaque an-
née les statistiques du cinéma anglais.
Voici les chiffres des films britanniques
et étrangers enregistrés selon le Cinemato-
graphic act. de 1927 du 1er janvier au 31
décembre 1936 :
Films Films Total
de long de court
métrage métrage
Rritannique
Etrangers
222
530
196 418
612 1.142
Total 752 808 1.560
Les films de long métrage sont ceux qui
dépassent 3.000 pieds soit environ 950 mè-
tres Le total des films britanniques com-
prend les films réalisés dans tout l'Empire
Britannique, Métropole, Dominions et Colo-
nies.
Voici le tableau comparatif avec les an-
nées précédentes :
Nombre de films anglais de long métrage:
1932 1933 1934 1935 1936
156
189
190
198
222
LA parution de notre numéro
spécial a subi un retard
par suite de difficultés te:h-
niques tout à fait exceptionnelles
causées par des documents remis
en retard et surtout par deux
ponts des jours de fêtes.
Nous prions nos abonnés de
vouloir bien nous excuser de ce
fâcheux contretemps.
*
* *
Par suite de la grève des ateliers
de photogravure, déclenchée dans
l'après-midi de mercredi, nous nous
sommes trouvés dans l'impossibilité
de publier cette semaine certains
clichés dans ce numéro.
A l'heure actuelle, la Suisse possède 352
salles, comprenant ensemble 131.500 pla-
ces. La moyenne journalière des spectateurs
est de 100.000.
En 1936
{On trouvera la liste complète de tous ces
films dans noire numéro spécial (naaes 68
a 74.) y
116 films ont été tournés et présentés en France
25 films parlés français ont été tournés à l'Etranger
190 films doublés ont été présentés
gTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl CINE
FR
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tXIIIIITTTTTITTTTTTTT^I!
Mardi 12 Janvier, les Directeurs sont convoqués
à une nouvelle Réunion générale
Nous rappelons que tous les direc-
teurs de Cinémas syndiqués ou non syn-
diqués de Paris et des départements de
Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne,
sont priés d'assister à la réunion géné-
rale organisée par le Syndicat Français
des Directeurs et qui se tiendra le mardi
16 janvier 1937 à 14 h. 30, au Palais
des Fêtes, 199, rue Saint-Martin à Paris.
A l'Ordre du Jour figure la convention
collective du travail.
Afin de permettre aux directeurs de
mieux saisir toute l'importance de cette
nouvelle réunion nous redonnerons ici les
dispositions essentielles de l'accord provi-
soire pris dans la nuit du 23 au 24 dé-
cembre :
Salaires.
A dater du 1er janvier 1937 et jusqu'à la
date de la signature de la convention collec-
tive, une augmentation de :
10 % sur tous les salaires de 0 à 255 fr.
5 % sur tous les salaires de 256 à 450 fr.
sera appliquée à tout le personnel.
Cette majoration ne pourra inlluer en au-
cune façon sur les discussions des salaires
qui seront fixés dans le contrat collectif et
dont la base à considérer sers celle en vi-
gueur à la date du 23 décembre 1936
Stabilisation du personnel.
A partir du 21 décembre 1936 et jusqu'au
11 février 1937 inclus, aucune modification
ne pourra être apportée dans les salles en
ce qui concerne le personnel dont les situa-
tions acquises seront maintenues.
Effet rétroactif
de la convention collective.
Les salaires qui seront fixés par la con-
vention collective de travail à intervenir
prendront date rétroactivement du 1er jan-
vier 1937, défalcation faite des salaires ma-
jorés comme il est dit ci-dessus et déjà
payés.
Procédure d'établissement
de la convention collective.
Les discussions en vue d'établir la con-
vention collective seront poursuivies entre
la délégation patronale et la délégation ou-
vrière sans aucune interruption à partir de
ce jour.
Si le 16 janvier 1937, un accord définitif
n'est pas intervenu, il sera fait appel à la
Commission Mixte prévue par la Loi.
Si le 25 janvier 1937, la Commission Mixte
n'avait pu conclure, malgré l'intervention
de M. le Ministre du Travail prévue à l'ar-
ticle 31 VB du Code du Travail, il serait
fait application de la procédure de la Loi
ou du Décret qui pourrait intervenir sur
l'Arbitrage Obligatoire.
A défaut d'un tel texte, la procédure
d'arbitrage serait établie dans l'esprit du
Projet de Décret soumis au Conseil Natio-
nal Economique, en application de l'article
15 de la Loi Monétaire.
On peut se procurer le texte intégral de
l'accord aux sièges du Syndicat Français
des Directeurs et de la Cbambre Syndicale
Française des Directeurs.
Nous précisons que les augmentations
de 10 à 5 % ne s'appliquent pas à tous
les salaires.
C'est, en effet, un relèvement des taux
minima des salaires qui avaient été fixés
pas les accords du 16 juin dernier,
c'est-à-dire 10 % pour les salaires mini-
mas de base ne dépassant pas 225
francs par semaine et pour les salaires
minima de base au cachet, ne dépassant
pas 15 francs.
Et 5 % pour les salaires hebdomadai-
res de base minima compris entre 256
francs et 450 francs inclus et pour les
salaires minima de base au cachet com-
pris entre 15 et 45 francs.
A propos de la Société Alpha à Alger
L'Alliance Cinématographique Nord-
Africaine, nous prie d'insérer le commu-
niqué que voici :
Faisant suite à l'annonce parue dans vo-
tre numéro 945 du 12 Décembre courant, à
la page 13 au sujet des Cinémas «Oympia»
et « Trianon » d'Alger, nous vous serions
infiniment obligés de vouloir bien faire pa-
raître dans votre prochain numéro, la mise
au point suivante :
« L'arrêt de la Cour d'Appel d'Alger qui
a permis à la Société Alpha de prendre pos-
session de ces Cinémas n'a statué qu'en état
de référé. Le litige sur la possession de ces
Etablissements n'est pas encore terminé :
La Cour d'Appel de Paris et la Cour d'Ap-
pel d'Alger ont encore à statuer. M. Edels-
tein qui aurait acquis la Direction de ces
Etablissements en connaissance de ces liti-
ges et des conséquences Que leur solution
définitive pourrait entraîner, n'a pu traiter
qu'à ses risques et périls. » j perrjs
Un Gala Louis Delluc
avec " Les Bas-Fonds "
au Max-Linder
Les Distributeurs Français organisent
vendredi 15 janvier, à minuit, au Max-
Linder, une représentation des Bas-Fonds,
au bénéfice de M. René Delluc, père de
Louis Delluc.
On n'ignore pas que Louis Delluc compte
parmi les précurseurs les plus audacieux,
et les plus aimés du cinéma français.
Louis Delluc, mort à trente-quatre ans,
avait eu des curiosités multiples; aussi lais-
sait-il derrière lui une œuvre importante :
des chansons, des livres dont beaucoup de-
meurent inoubliables, (Cinémas et Cie, Pho-
togénie, La Jungle du Cinéma, L'Homme
des Bars, Chariot), des scénarios, des dé-
coupages.
On lui doit, entre autres films La Femme
de nulle part, Fièvres, etc.. Delluc
« voyait » Cinéma; il fut une manière de
précurseur.
Esprit pratique et clairvoyant, Louis Del-
luc est mort trbp tôt, ardement regretté par
tous ceux que le Cinéma passionne. Il est
mort, il y a plus de douze années déjà, mais
son souvenir demeure impérissable.
Le tout Cinéma participera donc à la
soirée du 15 janvier dont le bénéfice sera
entièrement versé au père de Louis Delluc.
La location est ouverte au Max-Linder.
(Prix unique des places: 20 francs. Te-
nue de ville). Aucune place gratuite ne se-
ra délivrée.
A nous deux, Madame la Vie
s'intitulera "Le Gagnant"
Le Gagnant sera le titre définitif du der-
nier film intitulé précédemment A nous
deux, Madame la Vie qu'Yves Mirande a
écrit et mis en scène pour Eden-Produc-
tions.
Ce film qui bénéficie d'une excellente
interprétation avec Simone Berriau, André
Luguet, Jean-Louis Barrault, Aimos, Geor-
gel et Thérèse Dorny, est actuellement au
montage.
LE CONFISEUR AD SERVICE DO CINÉMA
PRÉSENTE SES ME LLEURS VŒUX
A TOUS LES DIRECTEURS DE FRANCE
" A.CALLET '
Rid£aiur'F£clame à Rideaux dejcëne FonccLannam Eteebrùjuemmt ou non
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LES FÊTES DE NOËL
ET DU JOUR DE L'AN
Contre l'Avilissement du Prix des Places
ont été marquées par de belles recettes DES SA.NCTIONS !
L'année 1936, qui fit connaître au Ci-
néma Français et aux Exploitants de nom-
breux jours sombres encore présents à tou-
tes les mémoires semble avoir voulu en
quelque sorte se racheter, puisque cette
année s'est terminée de façon très bril-
lante.
Les journaux ont vanté l'animation et la
gaîté des réveillons de Noël et du Jour de
l'An. Il semble que les Parisiens aient
essayé d'oublier les mauvais souvenirs de
l'année en s'amusant autant qu'ils le pou-
vaient.
Les directeurs des cinémas de Paris ont
été parmi les heureux bénéficiaires de cet
état d'esprit et les recettes ont été très bel-
les, très en hausse sur celles des années
précédentes.
Reconnaissons qu'un bel effort de pro-
grammation avait été fait.
Les salles d'exclusité avaient toutes re-
nouvelé leurs programmes peu de temps
après Noël et le public qui fréquente ces
salles n'avaient que l'embarras du choix
entre des films comme Les Hommes nou-
veaux à l'Olympia, Nitchevo au Madeleine-
Cinéma, Les Bas-Fonds au Max Linder, Le
Roi à Marivaux, Les Verts Pâturages à
Edouard-VII, Aventure à Paris au Rex, Ju-
lika au Studio de l'Etoile, Les Demi-Vierges
à PAubert-Palace, Le Général est mort à
l'aube au Paramount et au Marbeuf, Mon-
sieur Personne au Gaumont-Palace, Théo-
dora devient folle à l'Avenue, It's Love
Again au Balzac, Port-Arthur au Marignan,
La Charge de la Brigade Légère à l'Apollo,
etc..
Certaines salles ont changé de programme
entre Noël et le Jour de l'An: L'Assaut au
Paramount, Fossettes au Balzac, Faisons un
Rêve au Marignan, et une reprise de L'Ap-
pel du Silence au Cotisée.
Dans les salles de quartier, de bons pro-
grammes avaient été composés dans lesquels
prédominaient des films français, générale-
ment Les Jumeaux de Brighton, Le Mort en
Fuite, Rigolboche, La Fille du Bois Mau-
dit, etc..
Les séances ininterrompues pendant toute
la nuit qu'avaient adoptées depuis p.usieurs
années certaines salles ont été moins nom-
breuses cette année; à notre connaissance,
seuls l'Apollo et le Helder ont maintenu
cette tradition abandonnée par le Para-
mount, le Rex, l'Olympia. On peut espérer
que, malgré les difficultés présentes, ce bel
élan ne se ralentira pas. Surtout si l'on
considère les nombreuses sorties générales
de très grands films, qui vont avoir lieu
ce mois-ci. — P. Autre.
■ Le film de Sacha Guitry « Faisons un
Rêve >. , avec Sacha Guitry, Raimu et Jac-
queline Delubac remporte un très beau
succès au Marignan-Pathé. En trois
jours ce film a réalisé une recette de
195.000 francs.
■ L'excellent film de l'A. CE. « Aventure
à Paris » a réalisé au Rex une recette de
406.000 francs pendant la semaine du
25 au 31 décembre dernier.
Ceci prouve que le public a su appré-
cier l«s qualités tout à fait remarquables
de ce film distrayant et amusant.
La Commission intersyndicale chargée de
l'application des décisions fixant les prix
minima d'entrée dans les Cinémas, a rendu
compte de ses travaux et des résultats extrê-
mement satisfaisants obtenus à Paris Ville.
Deux nouvelles Commissions ont été cons-
tituées pour suivre l'application des mêmes
décisions dans la banlieue parisienne.
Soucieuses de défendre les directeurs,
dont les prix sont définitivement alignés,
contre quelques-uns de leurs collègues qui
feraient infraction au barème intersyndical,
au mépris de l'intérêt général, les syndicats
des distributeurs et des directeurs affiliés à
la Confédération Générale de la Cinémato-
graphie, ont décidé d'appliquer strictement
à partir du 15 janvier des sanctions con-
tre les directeurs et distributeurs qui
contreviendraient aux décisions inter-
syndicales.
CONTRE L'AVILISSEMENT DU PRIX DES
PLACES EN PROVINCE
La Commission intersyndicale chargée
des conventions intersyndicales contre l'avi-
lissement du prix des places en Province a
commencé ses travaux.
|ES NOUY
DES CHIFFRES
Les Bas «Fonds au Max Linder
ont pulvérisé tous les records de recettes
650.000 Fr. en trois semaines
Fac similé du reçu de l'Assistance Publique
du Vendredi 25 décembre
EN PROVINCE
CÉSAR
Apollo : Bordeaux, 140.000 en 4 jours;
Majestic : Nancy, 50.000 en 4 jours;
Empire : Havre, 58.000 en 4 jours;
Lutetia : Biarritz, 50.000. en 9 jours;
Féria : Bavonne, 40.000 en 3 jours;
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: cir\EMjm5RAPHiE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
En Adolph Zukor la France possède
an Ami puissant et profondément sincère
Son Œuvre en Amérique et en France
Personne, dans le monde cinématographi-
que international, n'ignore qui est Adolph
Zukor, Président du Conseil d'administra-
tion et grand maître de la Production Pa-
ramount.
Sa personnalité est l'une des plus mar-
quantes de l'Industrie cinématographique.
C'est au prix d'un long labeur, étayé par
une volonté inébranlable, qu'il occupe le
rang prépondérant qui est le sien aujour-
d'hui. M. Zukor fut l'un des pionniers du
Cinéma. Et son nom est universellement
admiré et respecté.
M. Zukor, en tous lieux et en toutes cir-
constances, a toujours témoigné un fidèle
attachement, une profonde amitié envers
notre pays.
LE SUCCES FABULEUX EN 1912 DE
« LA REINE ELIZABETH »
C'est lui qui, en 1912, a produit le film :
La Reine Elizabeth, avec Sarah Bernhardt
qui, la première aussi, avait compris, en
tant qu'artiste, le prodigieux avenir du Ci-
néma, considéré alors comme un specta-
cle de bateleurs. Elle n'avait pas hésité
à répondre à l'appel de M. Zukor. Ce film
fut tourné en France et lancé aux Etats-
Unis — où son succès fut fabuleux — par
les soins de M. Zukor lui-même. Ce fut,
d'ailleurs, un triomphe dans le monde entier.
Cette œuvre, avant la réalisation de laquelle
M. Zukor n'avait rencontré de tous côtés
qu'opposition et moqueries, fut, en même
temps, le point de départ de sa magnifique
carrière et la naissance de la Paramount.
UN QUART DE SIECLE
DE SUCCES ININTERROMPUS
C'est en 1912 que M. Zukor a fondé la
Société qui, cinq ans plus tard, devait pren-
dre le nom de Paramount et devenir rapi-
dement la plus grande organisation de Pro-
duction et de Distribution cinématographi-
que.
Ce n'est pas seulement l'Amérique et la
France, mais le monde entier qui vont glo-
rifier, le 7 janvier, les vingt-cinq ans de
cinéma du célèbre magnat, et la semaine du
22 janvier sera, dans tous les pays, une
« grande semaine Paramount » en l'honneur
de cette commémoration.
Depuis La Reine Elizabeth, c'est-à-dire
depuis un quart de siècle, M. Zukor a pro-
duit un grand nombre de films dont les
titres ne seront jamais oubliés : Les Dix
Commandement, Forfaiture, La Caravane
vers l'Ouest, Chang, Arènes sanglantes, Les
Ailes, Parade d'Amour, qui fut la révélation
de Maurice Chevalier, comédien dont le suc-
cès mondial a bien servi, on peut le dire,
la propagande française à l'étranger.
Il fut également le premier à faire venir
de nombreux artistes français à Hollywood
et leur a toujours réservé une place privi-
légiée dans ses Studios.
Parmi ceux-là, citons au courant de la
plume : Maurice Chevalier, Claudette Col-
bert, Lily Damita, Tania Fédor, ainsi que
Charles Boyer, qui est actuellement sous
contrat chez Walter Wanger, producteur
associé de Paramount.
Aucun producteur américain, quel qu'il
soit, n'a, autant que Zukor, adapté à l'écran
des œuvres théâtrales et littéraires de
notre pays. Et par là encore, il a servi de
façon excellente la culture française hors
de nos frontières.
Zukor a également produit à Hollywood
Une photo toute récente de M. Adolph Zukor aux
côtés de Claudette Colbert vedette du film
Maid of Salem que tourne Frank Lloyd.
nombre de films en langue française, alors
que le Cinéma parlant à- ses débuts, en était
encore, en Europe, à ses premiers tâton-
nements: Parade d'Amour, La Grande Mare,
Le Petit Café, Le Lieutenant souriant, Une
Heure près de toi.
M. ZUKOR CREE EN 1927
LE THEATRE PARAMOUNT DE PARIS
En 1927, on créa, sur son ordre, le Théâ-
tre Paramount de Paris qui fut la première
salle de spectacle ultra-moderne de France
et même d'Europe, conçue selon le dernier
mot de la technique, du confort et du pro-
grès.
Et, depuis lors, le Paramount, que l'on
cite partout en exemple, a fait école.
...ET EN 1930, LES STUDIOS
PARAMOUNT DE SAINT-MAURICE
En 1930, M. Zukor, précisant sa politique
d'étroite collaboration franco-américaine, a
ouvert des crédits se chiffrant à près d'une
centaine de millions de francs, en faveur
de la Production française, quand il décida
de créer, lors de l'apparition du film par-
lant, les Studios Paramount de Saint-Mau-
rice, près de Paris.
Ces Studios comptent, non sans raison,
parmi les plus beaux d'Europe conti-
nentale. Leurs installations scientifiques
constituent également un modèle du genre.
C'est là chose partout reconnue de tous les
techniciens. Il en fit tout d'abord un cen-
tre de Productions intereuropéennes. Et,
pendant de longs mois, un nombre consi-
dérable de films y furent tournés — sans
compter, bien entendu, les films français —
en allemand, en suédois, en espagnol, en
italien, etc..
Ce fut alors un véritable Hollywood euro-
péen ! En l'espace d'un an, la Paramount
a pu faire tourner 150 films en quatorze
langues différentes.
ADOLPH ZUKOR
CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR
Par la suite, de nombreux films fran-
çais y furent tournés. Notamment : Un Trou
dans le Mur, Une Femme a menti, La Let-
tre, Rive gauche, Toute sa Vie, Marius, Le
Réquisitoire, Un Homme en Habit, Le Re-
belle, Tu seras Duchesse, Coiffeur pour Da-
mes, Monsieur Albert, La Belle Marinière,
La Couturière de Lunéville, Topaze, Il est
charmant, Le Chasseur de chez Maxim's, Le
Fils improvisé, Passionnément, La Poule,
Fédora, L'Ecole des Contribuables, Un Soir
de Réveillon, Dédé, Bourrachon, Parlez-moi
d'Amour, Les Sœurs Hortensias, Dora Nel-
son, Une Femme qui explose, L'Assaut, pour
ne citer que les principaux.
De nombreux artistes dramatiques et de
nombreux écrivains y collaborèrent, qui ne
s'étaient jamais occupés, auparavant, de
Cinéma. Notamment : les regrettés Alfred
Savoir et André Dahl; Pierre Benoit, Mar-
cel Achard, Tristan Bernard, Pierre Fron-
daie, Saint-Granier, Louis Verneuil, André
Birabeau et Georges Dolley, Bip, Marcel Pa-
gnol, Léopold Marchand, Yves Mirande.
D'innombrables comédiens français y
ont brillé, tels : Marguerite Moreno, Fer-
nand Gravey, Meg Lemonnier, Henry
Garât, Jean Murât, Pierre Brasseur, Mar-
celle Chantai, Dolly Davis, Mona Goya,
Philippe Hériat, Thérèse Dorny, Edwige
Feuillère, Louis Jouvet, André Luguet, Si-
mone Simon, Pauley, Baimu, Noël-Noël,
Pierre Blanchar, Marie Bell, Madeleine Pe-
naud, Marie Glory, Françoise Bosay, Janine
Merrey et combien d'autres encore.
Les Studios de Saint-Maurice groupèrent
également un nombre important de techni-
ciens et de décorateurs français, et firent
vivre toute une petite ville d'ouvriers et
d'employés.
Et c'est cette amicale et constante colla-
boration que le Gouvernement français a
voulu récompenser en nommant, en 1932,
M. Zukor chevalier de la Légion d'Honneur.
; *
* *
Cette œuvre formidable, que nous venons
de résumer brièvement, est l'œuvre d'un
seul homme : Zukor !
De toutes les Sociétés cinématographiques
américaines, la Paramount est incontesta-
blement la plus « Française ». C'est la seule
qui, ne se contentant pas de distribuer uni-
quement ses films de Hollywood, produit ou
distribue, en même temps, chaque année,
des films français. Aussi, en raison de tout
ceci, est-elle considérée, non pas comme
Société étrangère, mais comme une Société
alliée, comme une Société d'inspiration
française, vivant avec les Directeurs fran-
çais en pleine communion d'idées. Et cela,
, c'est encore l'œuvre de M. Zukor !
Nous espérons vivement que, très pro-
chainement, nous aurons le plaisir de voir
la rosette fleurir la boutonnière de M. Zu-
kor. — M. C.-B.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
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LA MAGNIFIQUE CARRIÈRE DE M. ADOLPH ZUKOR
1 : L'affiche de Sarah Bernhardt éditée
pour La Reine Elizabeth, en 1912; 2 :
Adolph Zukor et Jesse Laskv, en bons
techniciens, ne dédaignaient pas, du
temps qu'ils étaient associés, de mettre
ensemble la main à la pâte! 3 : Adolph
Zukor à l'âee de 18 ans, lorsqu'il arriva
en Amérique, venant de Hongrie, avec-
tout juste 25 dollars en poche! 4 : Zukor
et Laskv à leur table de travail! 5 : Les
voici, toujours ensemble, surveillant la
construction des actuels Studios de Hol-
lywood; 6 : L'immeuble de la 22e rue
Ouest à New- York, où se trouvait, il y a
22 ans, un arsenal désaffecté. Bâtiment,
12
fTTTIIIIXXIXIIIIIIXrrXX! CINErti
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dont deux étaoes étaient occupés par le
Studio de la « Famous Players », Société
qui allait prendre quelques mois plus
tard le nom de Paramount. L'immeuble
brûla ■'-'"'i tellement dans la nuit du
11 septembre 1915; 7 : Les ruines de
l'immeuble après cet incendie qui faillit
entraîner la ruine de Zukor, dont les
négatifs de dix-huit films — toute sa for-
tune - - turent sauvés par miracle; 8 :
Un amusant groupe de joueurs de tennis.
De gauche à droite : le regretté Marcus
Loew, créateur de la M.-G.-M. et les
acteurs Sam Bernard; Milton Wolff; Lou
Tellegen, qui fut un familier de Sarah
Bernhardt et Lew Fields. Adolph Zukor
est assis par terre; 9 : Adolph Zukor et
Mary Pickford, au moment où celle-ci
fut engagé pour paraître en personne au
Théâtre Paramount de New-York; 10 :
Vue des Studios Paramount de Long 1s-
land, à New-York; 11 : Adolph Zukor et
le génial savant Thomas A. Edison; 12 :
le fameux Paramount Building de New-
York, dans lequel se trouvent le Cinéma
Paramount et tous les services américains
de la Compagnie; 13 : Le « Haies Tour »
était une ingénieuse attraction que M. Zu-
kor, tout au commencement de sa car-
rière, exploitait à Chicago. Cette attrac-
tion était très courue à l'époque, en rai-
son de son extrême nouveauté. Pour
quelques cents, on assistait à la projec-
tion de petits films. L'entrée du « Haies
Tour » pastichait, pour attiser la curio-
sité du public, celle d'un wagon de che-
min de fer.
Nominations à la Compagnie
Universelle Cinématographique
Nous apprenons que M. Pierre Marcel a
fait approuver par le Conseil d'Administra-
tion de la C.U.C. la nomination de MM.
Paul Chauvin et Paul Raibaud comme di-
recteurs de cette Compagnie. Celte promo-
tion sera accueillie avec plaisir de tous
ceux qui connaissent les services rendus,
depuis de longues années, à la Compagnie
Universelle Cinématographique, par MM.
Paul Chauvin et Paul Raibaud.
Une nouvelle firme : TRIANONFILM
M. Herbert Lippschitz, oui fut pendant
plusieurs années l'architecte-décorateur de
la UFA, vient de fonder à Paris une firm^
de production, Trianon-Film. M. Herbert
Lippschitz n'est pas un nouveau venu dam
la production; il a déià créé en Espagne, à
Barcelone, la Ibérica-Films, qui réalisa plu-
sieurs grands films, notamment Doua
Francisquita qui se classe en tête de la
production espagnole. Les récents événe-
ments l'ont amené à transporter à Paris
le centre de son activité et il a déià com-
mencé la réalisation du film Fripons, Vo-
leurs et C dont Maurice de Canom'e assu-
re la mise en scène. Ajoutons que M. Her-
bert Lippschitz s'est assurée la col'abora-
tion de Jean Bédoin pour diriger la pro-
duction de sa firme.
■ Le film français gagne tous les jours du
terrain en Suissse Allé mani que où il ne pas-
sait qu'à titre tout à fait exceptionnel, en
parent pauvre.
Grâce à la Société Weîssmann Emelka
Tonfilm Zurich. 18 films réalisés récemment
dans nos studios ont pu, cette année, sup-
planter leurs principaux concurrents étran-
gers
La première projection de «COURRIER SUD» sera
donnée en l'honneur de Jean Mermoz
et au profit des victimes de l'Air
LE 21 JANVIER AU MARK.\A\
La première de « Courrier Sud », la
grande œuvre française de Saint-Exupé-
ry, réalisée par Pierre Billon, aura lieu
au cours d'une soirée de gala organisée
par I' « Intransigeant », sous le patro-
nage du Ministère de l'Air.
La recette totale de cette soirée sera
versée intégralement au profit du Comité
Union des Œuvres de Bienfaisance de
l'Aéronautique (Caisse de secours aux
victimes de l'Air, aux personnels de l'A-
viation et anciens Membres de ces per-
sonnels, ainsi qu'aux caisses des Mai-
sons de repos, de vacances et de conva-
lescence de l'Aéronautique)
Au cours de ce gala qui aura lieu le 21
janvier au Marignan, un solennel hom-
mage sera rendu à la mémoire de Jean
Mermoz, mort sur la ligne «< Atlantique-
Sud »
On ne pouvait rêver une meilleure uti-
lisation de l'intérêt suscité dans le pu-
blic par la parution du film « Courrier
Sud ».
En effet, sa « première », ainsi, sera
non seulement un émouvant hommage à
la mémoire du héros que toute la France
pleure, mais aussi une bonne action,
puisque les sommes produites par cette
soirée iront directement, et sans aucune
retenue, à ceux qui sont des victimes
souvent anonymes des drames de l'Air,
ou à leurs familles qui, fréquemment,
restent dans une situation précaire.
Il ne sera délivré aucune invitation ni
billet de faveur pour cette soirée.
La Société R.K.O. a présenté
RAINBOW ON THE RIVER
LISETTE MISSLER
Une jeune et jolie artiste viennoise, qui va bientôt
faire ses débuts à Paris dans une nouvelle production
Jeudi 7 Janvier la Société B. K. O. qui
possède maintenant ses grands bureaux aux
Champs-Elysées vient de présenter le pre-
mier grand film de son organisation en une
séance privée réservée à la Presse.
On a pu voir un film de Kurt Neumann
Rainbow on the River qui est interprété par
May Bobson et le petit prodige Bobby Breen.
C'est une grande comédie musicale très
nuancée qui fait entendre les mélancoliques
chants de nègres de la Louisiane.
Après la projection, B. K. O. avait convié
la Presse à une réception au George-V où
elle présenta le producteur de ce film, M.
Sol Lesser que l'on complimenta1 pour cette
remarquable production.
Bappelons également que Sol Lessor a
produit un certain nombre de films de
Jackie Coogan, entre autres Oliver Twist.
Lucie Dérain.
M Le film Poursuites... (Strangers on Ho-
ncrnoon) d'après une nouvelle d'Edgar
Wallace, projeté au Marbeuf depuis jeudi
dernier a été sous-titré en français par
Jean Godard et Marcel Idzkowski.
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Régisseur Général : LE BRUMENT — Ingénieur-
Directeur de Production : FRED BifOS
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ON ANNONCE
■ V. Tourjansky vient d'ê-
tre engagé pour réaliser un
grand film français : « LE
MENSONGE DE NINA PE-
TROWNA ».
■ GALEJADE. — Jean Boyer
termine le scénario GALEJADE
qu'il mettra en scène, et dont
Raimu, Alerme et Betty Dauss-
mond seront les protagonistes.
E CHOC EN RETOUR.
Sur un scénario original de
Pierre Mac Orlan, M. Kéroul
et G. Monca tourneront une co-
médie gaie avec Janine Crispin,
René Lefèvre, Michel Simon,
Cordy, Monique Bert, Marcel-
le Praince, Ginette Leclerc,
Florencie, Jean Heuzé et Mona
Vara.
■ LA DAME DE PIQUE.
Pierre Blanchar, Madeleine
Ozeray, André Luguet joueront
les trois premiers rôles de l'œu-
vre tirée de Pouchkine par Fé-
dor Ozep.
■ LA CHEVRE AUX PIEDS
D'OR. — Aux côtés de Véra Ko-
ène, et de Signoret, on verra
Jean Galland et Suzanne Des-
prés.
1 PLUS ON EST DE FOUS.
Tel est le titre de la prochaine
comédie de Maurice Cammage,
nouvelle formule. C'est un scé-
nario original d'André Rigaud
qui a fourni le thème de ce film
— joueront, à partir de février.
Duvallès, Suzanne Dehelly et
Pauley. Extérieurs en Savoie.
I LA CARAVANE DES
DIEUX de Jacques de Bénac
sera portée à l'écran.
M TZIGANES. — Abel Gance
réalisera ce film très prochaine-
ment.
M BANZAI. — Dans ce pro-
chain film d' Alexis Granosvky
pour G. G. Films, nous verrons
Edwige Feuillère, Victor Fran-
cen et Georges Rigaud.
Berlin
CHARITE. Edmond T.
Gréville tournera ce film dont
le titre est provisoire, pour la
Production P. Brauer de l'A.C.E.
Scénario de Vanloo et Georges
Neveux. Victor Francen jouera
le rôle principal.
On monte : LA CHANSON
DU SOUVENR (ex-CONCERT A
LA COUR), le film parlé fran-
çais de Martha Eg,gerth et LA
GRIFFE DU HASARD de René
Pujol, interprété par Larquey,
Rigaud et Germaine Aussey.
LE TRAVAIL DANS LES STUDIOS
Joinville
MARTHE RICHARD commen-
cé ici est transporté à Francœur.
LA NUIT DE FEU. — Marcel
L'Herbier continue la réalisa-
tion de ce film, adapté du CA-
DAVRE VIVANT de Tolstoï.
(S. E. I). I. F.).
L'HOMME A ABATTRE.
Fertile en incidents mouvemen-
tés, ce film se poursuit sur une
cadence vivante et chaque scè-
ne est un véritable comprimé de
violence et de pittoresque. Ma-
thot est en train de réussir un
excellent film d'espionnage.
On monte : PEPE LE MOKO,
dont on enregistre la musique
cl COURRIER. SUD
r5^
i
.JL
!f )
Francœur
MARTHE RICHARD. — Erich
von Stroheim a pris possession
de son personnage d'officier al-
lemand qu'il incarne à la perfec-
tion et, ses partenaires, Edwige
Feuillère et Délia-Col (Mata-
Hari) paraissent enchantées de
leur grand compagnon de tra-
vail. (Pr. : Paris Films Hakim.)
La Vilette
FRANÇOIS I". — Le film est
au montage.
LA TOUR DE NESLES.
Gaston Roudès tourne depuis
huit jours les incidents passion-
nés et somptueux de la vie de
Marguerite de Bourgogne (Tania
Fédor) et de sa cour où l'on
reconnaît Jacques Varennes,
Jean Weber, Alexandre Ri-
gnault, Nicolas Amato, Jac-
ques Berlioz, Robert Ozanne,
Jean Weber incarne le double
rôle des jumeaux : Philippe et
Gauthier d'Aulnay, et Jacques
Varennes joue Buridan. Prises
de vues : J. Montéran et Jan-
vier, décors: Garnier, musique:
Jean Lenoir.
Claude May est la gracieuse partenaire
de Pills et Tabet dans Prends la route
(Prod. R, Ploquin)
François Ier
L'AMOUR VEILLE. — Henry
Roussell continue cette comé-
die. Un grand jardin a été re-
constitué en studio, sous les pro-
jecteurs qui en font une serre
chaude. Henry Garât et Jac-
queline Francell jouent une
scène très corsée. Pr. : M. Orien-
ter.
Épinay
ARSENE LUPIN GENTLE-
MAN CAMBRIOLEUR. — Henri
Diamant-Berger met en scène
les aventures du célèbre voleur,
création littéraire de Maurice
Leblanc qui a récrit un scéna-
rio original pour l'écran. Pr. :
Delac.
Courbevoie
TROIS ARTILLEURS DANS
UN PENSIONNAT. — René Pu-
jol a écrit et met en scène cette
comédie jouée par Raymond
Cordy, Roland Toutain, Pierre
Larquey, Yvette Lebon, Odet-
te Joyeux, Fusier-Gir. Pr.
Malesherbes (Vondas).
Rue Vézelay
TROIS DANS UN MOULIN. —
Pierre Weill vient de terminer
les dernières scènes de ce film
joué par Colette Darfeuil et qui
fut tourné cet été en pleine na-
ture.
Neuilly
BLANCHETTE est au mon-
tage.
VIA BUENOS-AIRES. — Di-
mitry Kirsanoff qui fit jadis
LES NUITS DE PORT-SAÏD
(que nous voudrions voir pré-
senter) a changé de continent.
Dans ce voyage l'accompagnent:
Berval, Azaïs, Sinoël, Nadia
Sibirskaïa, Colette Darfeuil,
Milïy Mathis, Lucas Gridoux
et Nino Costantini. Pr. : Azur
Films.
Billancourt
LES DEGOURDIS DE LA 11°.
- Ce vaudeville est commencé
par Christian-Jaque, l'habituel
metteur en scène de Fernandel
lequel joue là le rôle principal,
avec Ginette Leclerc et André
Lefaur. Pr. : M. Lehmann.
BOISSIERE. -- F. Rivers est
parti à Maubeuge avec le camion
sonore des Studios de Billan-
court W. E. Spinelly, Suzanne
Després, Pauline Carton, An-
drée Ducret, Paulette Elam-
bert et MM. Lucien Nat, Pier-
re Renoir, Serge Grave, Ca-
rette, Rivers Cadet et Jean
Yonnel composent la distribu-
tion. Le film est donc commencé
depuis le 6 janvier en extérieurs.
FRIPONS, VOLEURS AND
Co. — Une production Trianon
Films. Il y a ici trois jours de
studios. Maurice de Canonge
met en scène. Michel Simon,
Robert Arnoux, Jean Tissier,
Abel Jacquin, Sinocl, P. More-
no, Jacqueline Daix, Fusier-
Gir, Marguerite Moreno, en
sont les interprètes. Le scénario
est de G. de la Fouchardière et
Alain Laribreaux.
On double : FAUVES (Pr. :
Warner Bros.
On monte : VOUS N'AVEZ
RIEN A DECLARER (Braunber-
ger) et LE GAGNANT ex-A
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
La Dame de Vittel
Vaudeville (A)
Origine : Française.
Réalisation : R. Goupillères.
Dir. Art. : R. Ferdinand.
Auteur : Roger Ferdinand.
Décorateur : Aguettand.
Opérateurs : Isnard et Maillots.
Interprétation : Duvallès. Alice
Field. Charj>in, Christiane De-
lune, Bervil, Andrée Cham-
peaux, Denyse Grey.
Studios : Neuilly.
Enregistrement : Mélodium.
Production : Roger Ferdinand.
Edition : Paris Cin. Location.
CARACTERE DU FILM. —
La pièce La Dame de Vittel
eût dû rester sur la scène,
car ses incidents paraissent
grossis à l'écran, ainsi que
son dialogue plus fait pour le
Palais-Roval que pour un
écran. L'imbroglio qui préci-
pite un mari dans le menson-
ge et le fait passer pour veuf
parce qu'il veut tromper sa
femme, obtiendra un certain
succès de comique. Le public
rira, évidemment, mais d'un
rire plutôt gêné. Il est à re-
gretter que Roger Ferdinand,
à oui l'on doit de beaux sujets
d'une inspiration plus saine,
ait porté au cinéma un film à
caractère léger, trop léger où
l'on souhaiterait trouver un
peu d'esprit. Dommage aussi
que le nom de l'une de nos
belles stations thermales soit
mêlé à cette histoire.
SCENARIO. — Un riche as-
sureur rencontre une blonde
dans Paris, la suit, apprend
qu'elle tient un hôtel à Vittel et
décide de s'y faire envoyer par
son médecin, un ami. Mais sa
femme est méfiante, elle le suit,
et le trouve courtisant la char-
mante hôtelière en se faisant
passer pour veuf. L'épouse en
profite pour se faire faire la
cour par un jeune bellâtre. Fi-
nalement les deux époux se ré-
concilient et après avoir affolé
tout Vittel repartent ensemble
sans avoir égratigné le contrat
coninaal.
TECNIQUE. — Roger Gou-
pillères et l'auteur Roger Fer-
dinand ont surtaut tenu à res-
pecter la coupe de la pièce et à
ne supprimer aucune scène à
dialogues. Le film est joliment
photographié et bénéficie de
beaux décors d'Aguettand ainsi
que d'une technique sonore ex-
cellente. Le dialogue assez lourd
et par moments grivois fera rire
les spectateurs qui aiment les
plaisanteries fie vaudeville. T a
technique du film reste théâ-
trale.
INTERPRETATION. — Alice
Field est une ravissante épouse
en colère et Duvallès va retrou-
ver son public, qui l'aime dans
n'importe quel rôle. Charpin a
eu de meilleurs rôles ainsi que
Christiane Delyne. Le jeune Pér-
il est gentil. — x. —
Faisons un Rêve
Comédie (A)
Origine : Française.
Réalisation : Sacha Guitry.
Auteur : Sacha Guitry.
Décorateur : Robert Gys.
Opérateurs : Benoit et Ribault.
Son : de Bretagne.
Musique : Orchestre Zarou.
Interprétation : Sacha Guitry,
Raimu, Jacqueline Delubac.
Prologue joué par : Victor
Boucher, André Lefaur, Ar-
letly, Claude Dauphin, Mar-
guerite Moreno, Yvette Guil-
bert, Michel Simon, Pierre
Bertin, M. Levèsque, Jean Co-
quelin, Signoret, Rosine De-
réan. Seller.
Studio : de Billancourt.
Enregistrement : W. F.
Production : Cinéas.
Edition : Tobis.
CARACTERE DU FILM. —
Faisons un Rêve est adapté
d'une des plus anciennes,
une des premières pièces de
Guitry, et sans doute une très
ingénieuse, poétique et char-
mante œuvre. Trois personna-
ges seulement : le mari, la
femme, l'amant. Et un diver-
tissement naît de ce simple
trio, entre quatre murs où se
développent la séduction de
l'amant et l'éblouissement de
la femme. Faisons un Rêve
possède un texte exquis, et
ce film sera « écouté » plus
encore que vu par une im-
mense clientèle, composée de
ceux qui aiment Guitry envers
et contre tout, et aussi de
ceux que Le Roman d'un Tri-
cheur a ralliés à lui, et qui ne
seront pas déçus par ce tour
de force qu'est Faisons un
Rêve, ouvert par un spirituel
dialogue, joué par 15 artistes
de première grandeur.
SCENARIO. — Le Mari est
gros, suffisant, accent du midi.
Elle, fine, jolie, sensible. Lui,
avocat, riche, fantaisiste. Elle
vient avec son mari à un ren-
dez-vous auquel Lui est en re-
tard. Il se cache pour faire par-
tir le mari et faire rester la
femme. Subjuguée, celle-ci lui
dit : Je t'aime. Le soir Elle vient
conquise. Mais ils s'oublient et
dorment jusqu'au matin. Catas-
trophe. L'amant dit : Je t'épou-
serai, faisons un rêve... et puis
le mari arrive, il a découché lui
aussi, ignore l'inconduite de sa
femme. L'amant lui donne un
conseil et s'en débarrasse. Et
à sa maitresse il dit: Nous avons
mieux que toute la vie, nous
avons deux jours.
TECHNIQUE. — On n'imagi-
ne rien de plus charmant et
d'inattendu que ce générique
baigné de musique tzigane, puis
ce prologue qui réunit au domi-
cile du Mari et de la Femme, des
invités qui sont tous joués par
des vedettes de premier plan.
La suite du film n'est guère « ci-
néma », et il y a des plans en-
Trois, Six, Neuf
Comédie (G)
Origine : Française.
Réalisation : Raymond Rou-
leau.
Directeur de Production :
Charles David.
Auteur : Michel Duron.
Décorateurs : R. Gys et Bar-
sacq.
Opérateurs : Michel Kelber et
Agostini.
Musique : Michel Lévine et
Chagnon.
Interprétation : Meg Lemon-
nier, Renée Saint-Cyr, René
Lefèvre, Jean Wall, Mady Ber-
ry, Tramel, Sinoël, Roland
foutain.
Studios : Billancourt.
Enregistrement : Western Elec-
tric.
Production : Impérial Films.
Ed. : Sédif. _
~ CARACTERE DU FILM. —
Quelle exquise comédie, toute
embuée d'émotion, baignée
dans la fantaisie, et par mo-
ments touchée par les nota-
tions psychologiques les plus
profondes faites avec légère-
té. Ce n'est qu'une histoire
d'amour... Elle commence par
un suicide raté, se termine
par un suicide également raté,
et l'on regrette que le film
finisse.
Trois, Six, Neuf, tiré d'une
comédie théâtrale de Michel
Duran, est devenue du parfait
cinéma, jeune, vivant, mouve-
menté, très français de ton,
avec le tact et la grâce qui
manquent trop souvent aux
comédies destinées à faire
rire.
Ce film français rappelle
par sa réussite totale les meil-
leures comédies américaines,
tout en gardant intégralement
son caractère français fait
d'esprit et de blague tendre.
SCENARIO. — Pierre, ro-
mancier, aime à en mourir la
belle Agnès qu'il croit partie
nour trois ans avec son amant
Clément. Son copain Fernand le
sauve du suicide et lui amène
Aanès qui consent à lui consa-
crer ces trois mois de liberté,
persuadée qu'elle le dégoûtera
de lui. Elle se laisse prendre au
jeu et amenée dans un chalet de
montagne, dans le Midi, elle
comprend qu'elle aime Pierre.
Le jour du retour de Clément,
Pierre fait des adieux désinvol-
tes. Un hasard lui fait trouver
la lettre d'Agnès lui apprenant
qu'elle va se tuer. Il retourne à
Marseille à temps pour l'arra-
cher au Gardénal. Et cette fois,
tous deux ont compris. Ils s'ai-
ment, ils ne se quitteront plus.
TECHNIQUE. — Raymond
Rouleau a pris la pièce de Du-
ran, l'a malaxée, retransposée
sur le plan cinématographique,
et en a fait une œuvre de pur
cinéma, pleine de mouvement,
de gaîté, de sautillantes images,
très claires, très brillantes.
Le dialogue fort brillant, très
spirituel, reste empreint d'un
peu d'amertume, mais souriante.
El la technique proprement dite,
enchaînements, montage (dû au
maître monteur Le Hénaff) sont
excellents, décoration pleine
d'atmosphère très pure, très
claire, très blanche et invitant
au rêve, très jolie musique de
Lévine. Cette technique orches-
trée par Raymond Rouleau,
prouve les qualités de ce comé-
dien metteur en scène, qui a
conquis avec Trois, Six, Neuf.
ses lauriers de réalisateur de
classe.
Et Charles David affirme sa
maîtrise de Directeur de Pro-
duction.
INTERPRETATION. — Ils
sont quatre qui mènent le jeu,
tous quatre aussi charmants,
simples, fantaisistes, émus sans
lourdeur, vivants sans grimaces
et sans gesticulations, quatre
d'égale valeur et tous les quatre
ont porté le film avec grâce et
chaleur : Meg Lemonnier. comi-
que et jolie, Renée Saint-Cyr
jolie et grave, Jean Wall, copain
bourru et affectueux, René Le-
fèvre, passionné, exigeant, égoïs-
te... Ce quatuor est accompagné
par Tramel ((excellent en vieux
facteur rural). Mady Berry, qui
trace une savoureuse silhouette
de concierge, le cocasse Sinoël,
Toutain et une aimable figura-
tion très spontanée.
tiers où Guitry resté seul, mono-
logue, mais dans une langue
éblouissante, ce qui arrête toute
critique. Lui seul peut se per-
mettre ça. Le dialogue qui n'est
presque qu'un monologue entier,
est le plus grand atout du film,
pourtant bien éclairé, bien dé-
coré et assez court
INTERPRETATION. — Sa-
cha Guitry, c'est Sacha Guitry.
Elle, c'est Jacqueline Delubac,
très jolie, bien habillée et fine
comédienne. Raimu est remar-
quable dans le rôle du mari. Et
il est inutile de louer tous ceux
qui paraissent dans le prologue
et font au film la surprise spiri-
tuelle de leur réunion.
ANTOINE DE SAINT-EXUPERY
PARLE DANS
« COURRIER SUD »
Le film de Pierre Billon, Cour-
rier Sud, réalisé d'après l'œuvre
d'Antoine de Saint-Exupéry, dé-
bute nar un avant-propos dit par
l'auteur lui-même et au cours
duquel l'action du drame est si-
tuée et sa genèse expliquée briè-
vement.
■ Les Films Forjold, 10, rue
Rodier. ont retenu comme titre,
LA CITE DES LUMIERES pour
1 un scénario qui sera tourné en
1 avril-mai prochain.
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CINE
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19
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Josette
Comédie sentimentale (G)
Origine : Française.
Réalisation : Christian-Jaque.
Auteur : Paul Fékété.
Décorateur : Sehild.
Opérateur : Lucien.
Musique : Vincent Scottu.
Interprétation : Fernandel, Jo-
sette Fernandel, Mona Goya,
Robert Arnoux, Lucien Ro-
zemberg, Jacqueline Prévost,
Studios : Rue de la Villette.
Enregistrement : Caméréclair.
Ingénieur : Havaâier.
Production : Calamy.
Edition : Gray Films.
CARACTERE DU FILM. —
On est ravi de voir, avec Jo-
sette, un film frais, familial,
tonique. En vérité, ce nouveau
« Fernandel » est véritable-
ment destiné à un large pu-
blic, et tout ce que le public
de cinéma compte de braves
gens se réjouira devant cette
charmante comédie sentimen-
tale, et où flotte un léger
parfum de féerie. Ce film qui
évolue dans les milieux de la
Radio, du Caf'Conc' et du Mu-
sic-Hall fait rire, attendrit et
constitue un excellent specta-
cle qui révèle le talent jeune
et sensible de la fille de Fer-
nandel.
SCENARIO. — Albert Duran-
dal, qui veut devenir chanteur,
adopte la fille d'une ouvrière
envoyée au Sanatorium. Un
jour, ils ramènent un vieillard
à bout de forces qu'ils croient
nécessiteux et qui n'est autre
que le richissime banquier Roth-
meier. Rothmeier à qui Albert et
Josette ont rendu le goût à la
vie, va faire l'office de ces ma-
giciens auxquels la petite fille
croit intensément. Il fait engager
Albert au Café concert où Du-
randal, devenu Albertal, chante
comiquement une romance et
comprend enfin sa destinée :
être comique Un an après, deve-
nu '-rosse vedette, il se croit ai-
mé d'une belle chanteuse qui ne
songe qu'à ses gros cachets. Et
Josette saura éclairer Albertal
en lui montrant ce qu'est Vivia-
ne Eros, une coquette. Albertal
se tournera alors vers la jolie
maman de Josette.
TECHNIQUE On n'a plus
à louer l'habileté, la bonne ca-
dence et le caractère agréable
de la technique de Christian-
Jaque. Il a fait, une fois de plus,
un bon travail. Très bonne pho-
tographie de Lucien et décors
justement luxueux de Sehild.
Une bonne chanson de Scotto.
INTERPRETATION. Fer-
nandel est remarquable d'émo-
tion, de drôlerie et sa fille Jo-
sette fait ici une création jeune,
sans cabotinage et très char-
mante. Mona Goya est la co-
quette Viviane et Rozemberg,
Robert Arnoux jouent fort bien.
— x. —
Une Femme
qui se partage
Vaudeville (G)
Origine : Française.
Réalisation: Maurice Cammage.
Auteur : Daniel Norman.
Décorateur : R. Dumesnil.
Opérateurs : M. Forster et Jou-
lin.
Musique : Oberfeld.
Interprétation : Jeanne Aubert,
Pierre Brasseur, Pauley, J.
Dunot, Odette Joyeux, Char-
lotte Lysès, Jean Dax, Milly
Malhis, Louis Blanche, Gusta-
ve Gallet.
Studio : Photosonor.
Enregistrement : Photosonor.
Production : Cammage.
Edition : J. Séfert.
CARACTERE DU FILM. —
De tous les vaudevilles de
Cammage, qui a incontesta-
blement créé un genre bien à
lui, Une Femme qui se parta-
ge est nettement le meilleur.
Bien construit, avec un imbro-
glio cousu avec soin, ce film
est le type même du film gai
sans vulgarité et très soigné.
SCENARIO. — Evelyne, en-
tretenue par le riche Crussiol,
industriel, le croit célibataire et
rentier, sous le nom de Louis
Cornette. Or, Louis Cornette
existe, c'est le caissier principal,
mais famélique de la maison
Crussiol. Tout ceci déchaînera
la plus étourdissante des farces,
Evelyne ayant fait suivre le soi-
disant Cornette par un détec-
tive privé... de flair qui em-
brouille tout. La femme de Crus-
siol s'en mêle ainsi que l'asso-
cié, puis un client américain...
On arrête Crussiol pris pour
Cornette, caissier indélicat. Tout
s'arrangera, et Cornette réhabi-
lité pourra enfin épouser la gen-
tille secrétaire Léa, tandis qu'E-
velyne changera d'entreteneur
pour se consacrer à Helloboy,
l'Américain.
TECHNIQUE. — Maurice
Cammage, qui a fait un film
plein de soin, d'élégance et de
dosage dans l'effet comique, a,
cependant, étiré un peu son ac-
tion. L'ensemble de la mise en
scène est excellent, la photo
claire, le son correct, et les dé-
cors luxueux. Le dialogue évite
les mots à double sens et les
plaisanteries grosses. Et il y a
deux charmantes chansons d'O-
berfeld.
INTERPRETATION Jean-
ne Aubert très élégante, fantai-
siste et d'une sûre extravagnace
Pierre Brasseur, délicieusement i
juste en employé miteux qui se
transforme, Pauley, qui connaît
à fond son métier d'amuseur
conduisent bien le jeu, entourés
de la joyeuse Milly Mathis, de
Jean Dunot si parfait en abruti.
Charlotte Lysès, Jean Dax et
Odette Joyeux fraîche et juvé-
nile. — x. —
Le Chemin de Rio
Comédie réaliste (A)
Origine : Française.
Réalisation : Robert Siodmak.
Découpage : Juttke et Murray.
Dialogues : H. Jeanson.
Décorateur : Aguettand.
Opérateur : Gaveau.
Musique : P. Dessau.
Interprétation : Kute de Nagy,
Jules Berry, Suzy Prim, J. P.
Aumont, Dalio, Abel Jacquin,
G. Modot, Jamin. Marcelle
Praince, Granval, Mady Berry,
Gisèle Préville, Sylvia Bataille,
Maxudian.
Studios : Francœur.
Enregistrement : R. C. A.
Production : Néro Filins. Edi-
lion : Sféra Films.
CARACTERE DU FILM. —
Dans Le Chemin De Rio nous
faisons connaissance avec
tout un monde interlope de
trafiquants, de louches dan-
seuses, de tenanciers dou-
teux, et Faction se déroule à
Barcelone, sur un paquebot
cinglant vers le Brésil, et à
Rio-de-Janeiro. Comme les
méchants sont punis et les
vertueux récompensés, la mo-
rale est sauve. Recon-
naissons que, si ce n'est pas
un film pour familles, il n'en
a pas moins de l'agrément, et
tel qu'il est présenté, avec
tact, luxe et de jolies filles,
dan«. de riches décors, et avec
rythme et variété, Le Chemin
de Rio constitue un spectacle
attractif.
SCENARIO. — Moreno, ra-
batteur, pour un trafiquant, de
jeunes filles à destination du
Sud-Amérique, veut se venger de
celui-ci : Blanco, pareequ'il est
la cause du déshonneur et de la
mort d'Yvette Martin que More-
no aimait. Un envoi de jeunes
filles comprend aussi la fille de
Blanco, 17 ans, romanesaue et
ngénue. Et aussi Marion Baker,
journaliste honaroise, et Henri
Voisin, reporter .parisien, qui
veulent tous deux découvrir les
preuves du trafi. Une complice
de Moréno : Estella, accompa-
gne la cargaison. Sur le bateau.
Ferez et Estella sont démasqués.
Estella s'empoisonne. Ferez se
fait délivrer et embarque dans
le dancing de la Juana les jeu-
nes danseuses. Mais Voisin dé-
nonce le repaire de la bande. On
arrive à temps pour embarquer
tout le monde et débarrasser
Voisin et Marion de Ferez qui
voulait les tuer. A Barcelone,
Moréno est tué par Blanco.
TECHNIQUE. — Très bril-
lante, avec des acrobaties de ca-
méra, une photo égale et claire,
et de magnifiques décors d'A-
guettand.
INTERPRETATION Eton-
nante de naturel, de relief, avec
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zani, Bernard Lancret, Jac-
queline Daix, Jean Debucourt,
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Enregistrement : Paris-Son.
Production : F. A. F.
Edition : Les Films J. Sefert.
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Du mélodrame de Jules Mary,
déjà tourné au temps du muet,
MM. Jean Kemm et J.-L. Bou-
quet ont tiré un film fort bien
charpenté, aux situations dra-
matiques éprouvées et qui ne
peuvent manquer d'émouvoir
le grand public, d'autant plus
que les réalisateurs ont été
secondés par des acteurs ex-
cellents qui ont joué ce dra-
me avec une conviction digne
de tous les éloges. Excellent
film public.
SCENARIO. — Une jeune
femme, surnommée « La Po-
charde » par l'opinion publique,
est condamnée à la prison per-
pétuelle pour avoir tué son plus
jeune enfant. Or, la malheureu-
se, peu à peu asphyxiée, par
l'oxyde de carbone, qui se déga-
geait d'un four à chaux voisin
de sa maison, est innocente. Le
médecin-légiste, dont le témoi-
gnage l'a fait condamner, décou-
vre la vérité après le procès,
mais il se tait par lâcheté. Dou-
ze ans plus tard, son fils décou-
vrira la vérité et il contribuera
au bonheur de la malheureuse,
qui sera réhabilitée, et de ses
deux filles. Quant au médecin-
légiste. ir se fera justice.
TECHNIQUE. — Très bon-
ne. La deuxième partie est
mouvementée, et les scènes en-
tre le médecin et son fils ne
manquent pas d'émotion. Les
décors sont sobres, le son et la
photographie excellents.
INTERPRETATION. — Ger-
maine Rouer joue avec émotion
le rôle de la mère malheureuse;
Jean Debucourt se montre une
fois de plus l'excellent comé-
dien que nous connaissons; Ber-
nard Lancret, en progrès, a
beaucoup d'autorité; Jacqueline
Daix et Jacqueline Dumonceau
sont charmantes. Henri Bosc,
Pizani, Paul Escoffier, Georges
Paulais sont bien. — v. —
Aumont, très fantaisiste et Gisèle
Préville, une nouvelle venue ex-
quise. Kate de Nagy a du char-
me, et l'on remarque la compo-
sition de Granval, Abel Jac-
quin, Sylvia Bataille.
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DELAMBRE.
DELTA.
DEMOURS-PATHE.
DOMINIQUE-CINEMA.
ELDORADO.
ERMITAGE-GLACIERE.
ESCURIAL.
EXCELMANS.
EXCELSIOR-FAGON.
EXCELSIOR-REPUBLIQUE.
EXCELSIOR-VARLIN.
FEERIQUE-PATHE.
FLANDRE-PALACE.
FOLIES-DRAMATIQUES.
GRAND ROYAL.
HOTEL DE VILLE.
IDEAL.
IMPERATOR-PALACE.
ITALIE-CINEMA.
JEANNE D'ARC.
KURSAAL DES GOBELINS.
KURSAAL XIP.
LA CIGALE
LA FERIA.
LAFAYETTE.
LE BERTHIER.
LECOURBE-PATHE.
LEGENDRE.
LE GLOBE.
LE PASSY.
LOUXOR-PATHE.
LUNA.
LUTETIA-PATHE.
LYON-PATHE.
MAGIC-CITY.
MAGIC-CONVENTION.
MAINE-PALACE.
MAJESTIC-BRUNE.
MESNIL-PALACE.
METROPOLE-PATHE.
MONCEAU 16.
MONGE-PALACE.
MONTCALM.
MONTPARNASSE-PATHE.
MOZART-PATHE.
ORLEANS-PATHE.
OLYMPIC-JEAN-JAURES.
ORNANO-PALACE
PALACE-ITALIE.
PALACE-ORDENER.
PALACE-VORONICK.
PALAIS DES FETES
PALAIS DES GLACES.
PALERMO.
PIGALLE-CINEMA.
PRINTANIA.
RECAMIER-PATHE.
REGENT.
RENAISSANCE.
ROCHECHOUART-PATHE.
ROND-POINT.
SAINT-CHARLES.
SAINT-MICHEL
SALLE LAMBERT.
SECRETAN-PALACE.
SELECT
STUDIO* UNIVERSEL.
TAINE-PALACE.
TEMPLIA.
THEATRE DES TERNES.
TOLB'AC CINEMA.
UNIVERS-PALACE.
VANVES-CINEMA.
VARIETES PARISIENNES.
VICTOR-HUGO.
VILLIERS-CINEMA.
ZENITH
ZOO-PALACE.
BANLIEUE
CASINO, a Alfortville.
LA PASSERELLE, Alfortville.
SELECT, à Antony.
PALACE, à Arcueil-Cachan.
CASINO D'ORGEMONT, a Argenteuil.
LUTETIA. à Argenteuil.
CASINO, à Arnouville.
UNION, à Arpajon.
EDEN, à Asnières.
CASINO, à Asnières.
LE VOLTAIRE, à Asnières.
FAMILY, à Aubervilliers.
CAPITOLE, à Aulnav-sous-Bois.
CAPITOLE, à Bagnoïet.
CINEMA, de Beauchamp.
BEAUMONT-CJNEMA à Beaumont.
VARIETES, à Beauvais.
PALACE, à Bécon-les-Bruyères.
PALACE, à Bezons.
ARTISTIC. à Billancourt.
PALACE, à Blanc-Mesnil.
ETOILE, à Bobigny.
EXCELSIOR, à Bois-Colombes.
A' H AMBRA, à Bonnières.
CINEMA, k Bougival.
CASINO, à Boulogne.
ROND-POINT, à Boulogne-sur-Seine.
AVIATIC, au Bourget.
REGINA. à Bourg-Ia-Reine.
ARQUEBUSE, à Brie-Comte-Robert.
PALACE, à Brunoy.
APOLLO, à Chambly.
CINEMA TREMBLAY, a Champigny.
EDEN, à Champigny.
TRIANON. à Champigny.
CAPITOLE, à Charenton.
MAGIC, à Chatou.
PALACE, k Chelles.
SPLEND'D, à Choisy-le-Roi.
MODERNE, à Clamart.
UNION, à Clichy.
REGINA. à Créteil.
UNIVERS, à Creil.
BONBONNIERE, à Colombes.
LES VALLEES, à Colombes.
PALACE, à Colombes.
NOUVEAU THEATRE, a Compiègne.
SALLE DES FETES, à Conflans.
STELLA, à Corbeil.
FAMILIA, à Cormeilles-en-Parisis.
CENTRAL, à Courbevoie.
MARCEAU, à Courbevoie.
EDEN, à Goussainville.
LE PARTERRE, à Dourdan.
TRIANON, à Drancy.
TRIANON. à Eaubonne.
HOLLYWOOD, à Enghien.
CINEMA, à Epernon.
MAGIC, à Epinay-sur-Seine.
THEATRE, à Ermont.
ALHAMBRA, à Etampes.
ERMITAGE, à Fontainebleau.
ARTISTIC, à Fontenay-aux-Roses.
EDEN à Franconville.
LIVRY-CINE, k Gargan-Livry.
VARIETES, à Gennevilliers.
GAITE, à Gentilly.
COMEDIE, à Houdan.
THEATRE, à Houilles.
LUMIERE, k l'Isle-Adam.
CASINO, à Issy-les-Moulineaux.
CASINO, à Ivry.
IVRY-PALACE, à Ivry.
ROYAL, à Joinville.
CASINQ, à Juvisy-sur-Orge.
ROYAL, à Lagny.
ETOILE, à La Courneuve.
CINEMA, à La Ferté-sous-Jouarre.
CASINO, à La Garenne.
VOLTAIRE, à La Garenne.
ARLEQUIN, à La Plaine-Saint-Denis.
LE DOME, à La Varenne.
MAGIC, a Levallois.
MAGIC, aux Lilas.
CHALET BLEU, à Maisons-Alfort.
CINEMA DE LA GARE, à Maisons-Alfort.
PALACE, à Maisons-Alfort
FAMILY, à Maïakoff.
MAJESTIC, à Meaux.
VARIETES, à Melun.
REX-PALACE. à Meudon.
PENITENT, à Meulan.
PRINTANIA, à Mérv-sur-Oise
RENAISSANCE, à Milly.
CINEMA DE LA GARE, à Mitry-Mory
MAJESTIC, à Montereau.
CINE, à Montlhéry.
EDEN, à Montmorency.
BOISS1ERE, à Montreuil.
KURSAAL. à Montreuil.
GAMBETTA, à Montrouge.
VERDIER. à Montrouge.
MODERNE, à Mouy.
CAS'NO, à Nanterre.
ALHAMBRA, à Nemours.
EDEN, à Neuillv-sur-Marne.
SALLE DES FETES, à Neuilly-Plaisance.
LE CHEZY, à Neuilly-sur-Seine.
ROYAL, à Nogent-sur-Marne.
CASINO, à Noisv-le-Sec
NOYON-PALACE, à Noyon.
CASINO, à Palaiseau.
CASINO, à Ppntin.
CENTRAL, à Pantin.
GA'TE. à Pavillonss-souss-Bois.
NOUVEAUTES, au Perreux.
PALACE, à Persan-Beaumont.
ELYSEF à Pierrefite.
COLBERT. k Plessis-Robinson.
GLORIA- à Poissy.
EXCELSIOR, à Pontoise.
SUCCES, au Pré-Saint-Cervai*.
CINEMA DES FAMILLES, à Provin-.
CENTRAL, à Puteaux.
BERGERES, k Puteaux.
r^SINO. au Raincy.
EXCELSIOR à Rambouillet.
TRIANON. à Romainville.
PALACE, à Rosny-sous-Bois.
CASINO, à Rueil.
BIJOU, à Saint-Denis.
KERMESSE, à Saint-Denis.
LE PLEYEL, à Saint-Denis.
PALACE, à Saint-Gratien.
ROYAL, à Saint-Germain-en-Laye.
CASINO, à Seint-Leu-la Forêt.
PALACE, à Saint-Mandé.
ARTISTIC. à Saint-Maur.
ALHAMBRA. k Saint-Ouen.
THEATRE MUNICFPAL, à Sannois.
FLOREAL, à Sartrouville.
EXCELSIOR, à Savigny-sur-Orge.
TRIANON, k Sceaux.
THEATRE MUNICIPAL, k Senlis.
KURSAAL, à Sevran.
MONDIAL, à Sèvres.
LE GLOBE, à Stains.
LE PERRAY. à Ste-Geneviève-des-Bois.
CAPITOLE, à Suresnes.
KURSAAL. à Suresnes.
EDEN, à Trappes.
MODERNE, à Triel.
VARIETES, Vaire-sur-Marne.
PALACE, à Vanves.
LE VERT-GALANT, au Vert-Galant.
CYRANO, k Versailles.
SELECT, au Vésinet.
CAPITOLE, à Villejuif.
LE KID, à Villemonble.
ROYAL, à Villeneuve.
CASINO, à Villiers-sur-Marne.
EDEN, à Vincennes.
RIGOLLOTS, à Vincennes.
TRIANON, à Vincennes.
LA CIGALE, à Viroflay.
CENTRAL, à Viry-Chatillon.
PALACE, à Vitry-sur-Seine.
CENTRAL, à Vitry-sur-Seine.
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D'HENRI BERNSTEIN 1
(PRODUCTION HENRY ULLMANN)
ST RÉSERVÉE, DANS LE MONDE ENil
e du "Jubilé" de M. Zukor
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CAMÉRÊCLAIR
DIRECTEUR GENERAL
jacque; MATHOT
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française
SUPERPRODUCTION
9 3
7
TARAKANOWA
("LA REINE")
I
Production Société A. S. FILM
REPRESENTEE PAR
CHARLES PHILIPP
79, AVENUE DES CHAMPS-ELYSEES, PARIS
TÉLÉPHONE: ÉLYSEES 62-85
■^■i^H^H
LA DISTRIBUTION PARISIENNE DE FILMS
annonce
ARSENE LUPIN DETECTIVE
d'après le roman de MAURICE LEBLANC
Production LE FILM D'ART
LE CHOC EN RETOUR
d'après un scénario inédit de PIERRE MAC ORLAN
Production CHARLES BAUCHE
LA CARAVANE DES DIEUX
d'après le roman de JACQUES DE BÉNAC
CHERI Bl Bl
d'après le roman de GASTON LEROUX "La Nouvelle Aurore"
et les
Magazines Filmés "JE VOIS TOUT"
DISTRIBUTION POUR LA GRANDE REGION PARISIENNE ET L' ALSACE-LORRAINE
DISTRIBUTION PARISIENNE DE FILMS
PAUL AMBIEHL, Administrateur-Délégué
65, RUE GALILÉE, PARIS (8-) - Téléphone : ÉLYSÉES 50-82 et la suite
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
g£PHIt HlllXIIYUXlTTTTTTyyHH
But véritable d'un Grand Prix de Cinéma
J'ai cette année eu l'honneur de
faire partie du Jury qui a décerné le
Grand Prix du Cinéma à L'Appel du
Silence.
Un règlement très strict, élaboré
l'an dernier par le jury précédent,
avait éliminé de nombreux concur-
rents pour des motifs divers. La clau-
se la plus importante exigeait de tout
le personnel de production du film., ar-
tistes et scénaristes compris, la natio-
nalité française.
C'est ainsi que Jenny, Les Bas
Fonds, Le Crime de M. Lange, retenus
ensuite pour le Prix de la Critique,
n'étaient pas concurrents.
Tout le monde connaît les titres des
dix films présentés au Jury. Ils
avaient, l'un pour telle raison, l'autre
pour telle qualité, droit aux éloges,
droit même à la couronne. Nous
aurait-on demandé de les ranger, de
I à 10, par ordre de préférence, que
nous aurions déjà été fort embarras-
sés.
Mais on nous demandait d'en choi-
sir un, et un seul. Le couperet sec pour
tous les autres! Ce fut alors le petit
jeu des élections, que l'on connaît,
avec majorité absolue, ballottage et
majorité relative. Non plus jugement
balancé de raisons raisonnées, mais
poids des votes. Tirage à la courte-
paille pour savoir qui serait couronné.
Ce fut L'Appel. Ça tombait bien.
Au moins la morale française était-
elle encore en faveur dans le Jury!
Nous sortîmes tous assez satisfaits.
II est agréable de faire plaisir à un
bon réalisateur. Mais il est cruel de
faire de la peine, à la légère, à neuf
autres qui ont aussi très bien travaillé.
* *
C'est pourquoi j'estime que le
Grand Prix du Cinéma doit être sé-
rieusement réorganisé.
Quel est son but ?
Voyons-le clairement. Disons-le net-
tement : C'est d'encourager la pro-
duction française. C'est de signaler à
l'att /ition du public les œuvres mar-
quantes, et de faire accroître ainsi
d'une façon sensible, tangible et pal-
pable, les recettes de ces films au
cours de leur proche exploitation.
Or, nous venons de désigner L'Ap-
pel du Silence à l'attention publique
dix mois après sa sortie en exploita-
tion. Cela fait plaisir à notre cama-
rade Léon Poirier. Cela lui aurait fait
un bien plus effectif plaisir si nous
l'avions fait avant la sortie de son
film!
C'est donc au printemps qu'il eut
fallu couronner L'Appel du Silence.
Cette année nous venons trop tard, et
je crains bien que l'an prochain nous
nous trouvions de nouveau dans ce
cas, car notre date est mal choisie.
Les décisions de la Société d'Encou-
ragement doivent être prises dans la
première semaine d'Octobre, au plus
tard. Elles permettront ainsi de faire
valoir la désignation des lauréats pour
la campagne de la saison, avec le re-
cul indispensable.
Il est d'ailleurs probablement né-
cessaire d'établir deux sessions du
Jury, correspondant aux deux épo-
ques de sortie des films : Octobre et
Mars. Prix d'Automne et Prix de
Printemps.
*
Second point : la nature des Prix.
Nous avons désigné L'Appel pour
sa valeur morale. C'est justice. Mais
Beethoven méritait un prix pour sa va-
leur artistique. Courrier Sud pour ses
remarquables qualités françaises.
D'autres pour le Jeu de leurs acteurs,
d'autres pour l'originalité de leur scé-
nario, ou la virtuosité de leur techni-
que.
C'est ce qui a divisé le Jury. C'est
ce qui divisera tous les Jurys, et ren-
dra toujours cruel un choix qui dé-
pend en fait, dans le cas d'un unique
M. Louis MÉTAYER
Administrateur-délégué de Pathé Consortium Cinéma
et Président de la Chambre Syndicale Française des
Distributeurs de Films vient d'être nommé cnevalier
de la Légion d'Honneur à titre mil, taire.
lauréat, de la composition même de ce
Jury et des réactions de sa majorité.
// est donc nécessaire de ne pas
donner un seul prix, mais trois, qua-
tre ou cinq : Moralité, Art dramati-
que, Originalité, Technique.
Sans chercher loin, c'est ce qu'on
fait à la Biennale de Venise. Nous
pouvons suivre cette expérience. C'est
aussi ce qu'on a fait en Amérique.
J'ajouterai, qu'après avoir éliminé,
cette année, les éléments étrangers
de notre production pour ce concours,
nous aurions l'occasion de ne pas les
oublier dans les compétitions futures.
Ce ne serait pas le moins recherché et,
à l'époque où nous vivons, sa création
serait un joli geste de notre naturel
libéralisme.
P.-A. HARLÉ.
L'escroquerie au marché libre
Plus de 600.000 francs engloutis.
Il faut s'abstenir de lancer sur le marché des copies uscgées de vievx films.
Dans une communication du 8 janvier dernier, la Fédération des Chambres
Syndicales de I» Cinématographie Française a attiré notre attention sur une
question très grave dont voici l'exposé :
Certains distributeurs ou producteurs
après que l'exploita' "in de leur film ait été
complètement épuisée dans chacune des ré-
gions du territoir < "it été amenés à ven-
dre les copies usagées de ces films à des
marchands de films en stock, travaillant,
selon leur expression « en marché libre ».
Or, depuis plusieurs mois, les services de
notre Fédération sont assaillis de plaintes
provenant de personnes étrangères à notre
10
rEYyXXTXXTXITXXXXXXTXTX: CINE
RAPHIE
SE
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦-♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
industrie, officiers retraités, petits commer-
çants retirés des affaires qui, alléchés par
des annonces parues dans les quotidiens,
ont acheté de compte à demi avec l'émet-
teur de l'annonce, ces copies à des prix hors
de proportion avec leur valeur réelle.
L'affaire leur était présentée comme de-
vant être très fructueuses, lesdites copies
devant être louées à un prix rémunérateur
aux patronages, etc.. En fait, ces personnes
découvrirent, comme vous pouvez l'imagi-
ner, que l'état des copies, le défaut de visa
de censure, l'imprécision de la validité des
droits de représentation et le fait que ces
films avaient déjà épuisé toute possibilité
de location etc...., rendaient presque impos-
sible l'exploitation envisagée.
A notre connaissance, treize person-
nes, (elles sont certainement plus nom-
breuses) engloutirent de cette façon
plus de 600.000 francs. Certaines d'en-
tre elles sont complètement ruinées.
Aussitôt que ces faits furent connus de
nous, nous avons adressé une note, en da-
te du 18 décembre 1936, à Monsieur le Pro-
cureur Général du Parquet de la Seine. Des
plaintes individuelles furent déposées.
L'une de ces affaires fut récemment évo-
quée devant le Tribunal Correctionnel.
Toutefois, les plaignants ayant été partiel-
lement remboursés et certains points de
droit ayant été soulevés que nous n'avons
pas a apprécier, le délit d'escroquerie ne
fut pas retenu et les prévenus furent acquit-
tés.
Il n'en est pas moins infiniment regret-
table que des membres de notre corpora-
tion puissent, même indirectement, être
considérés comme complices de telles ma-
nœuvres.
Il faut qu'ils renoncent à un bénéfice qui
peut leur sembler licite, en acceptant pour
des films dont l'exploitation est terminée,
un prix supérieur à celui des déchets. De
telles offres ne peuvent que masquer des
manœuvres dolosives.
Il faut que le soi-disant « marché libre »
cesse d'être un prétexte à des transactions
douteuses.
En conséquence, nous demandons de
la façon la plus formelle à tous nos adhé-
rents de s'abstenir de lancer sur le mar-
ché libre en France, les copies usagées
ou non de films exploités à fond dont
la seule destination régulière doit être
la vente à des récupérateurs de déchets
contre certificat de destruction. Nous
leur demandons également de ne traiter
la vente des copies pour les colonies ou
pays de seconde zone qu'avec des ache-
teurs connus et présentant des garan-
ties morales indiscutables.
Nous sommes certains que partageant no-
tre souci d'éviter tout ce qui peut porter
atteinte au bon renom de notre industrie,
vous donnerez à vos services tous les or-
dres nécessaires.
Le Président : Marcel Vandal.
■ C'est dans la deuxième moitié du mois
de janvier que sortira au Max Linder le
nouveau film de Robert Siodmak Le Chemin
de Rio. Ce film, présenté le 7 janvier
dernier, a été omis dans notre liste des
films terminés publiée dans notre numéro
spécial, page 91. Nous avons dit dans
notre dernier numéro tout le bien que
nous pensions de ce film.
La majorité de Keller Dorian
revient en Europe
De New York on annonce que la majorité
des actions Keller Dorian, Color Film Corp.
(lilnis en couleur) aurait été acquise par un
groupe franco-britannique qui vient de se
rendre maître de 350.000 actions.
Parmi les financiers du groupe acqué-
reur se trouveraient M. Henry Colgate (le
roi anglais des savons à barbe et M. Wil-
liam Celastin.
L'achat aurait été effectué par la Banque
Barclay de Monaco.
On n'ignore pas que, jusqu'à ce jour, les
licences de ce procédé se trouvent entre
les mains de Eastman-Kodak.
D'après le Film Kurier de Berlin, plu-
sieurs firmes américaines comptant parmi
les plus importantes tournent actuellement
des films en couleurs d'après les licences
Keller Dorian, dont les progrès, on le sait,
sont considérables.
Isly-Théatre exploite le «Vox» d'Alger
A la suite d'un accord pris par M. Ed.
Ténoudji, directeur général de la Société
« Islytheatre », et M. Valençot, propriétaire
du « Vox » d'Alger, la direction et la pro-
grammation du « Vox » sont assurées par
M. Ed. Ténoudji depuis le 15 janvier 1937.
Jeudi 21 Janvier gala de Courrier Sud
Le prix des places pour le gala en l'hon-
neur de Mermoz, à l'occasion de la sortie
du film Courrier Sud qui aura lieu jeudi
21 Janvier au « Marignan » a été fixé à
15 francs, balcons; 25 francs, corbeille et
orchestre et 40 francs mezzanine.
Ainsi tout le monde pourra assister à cet-
te soirée et rendre hommage au grand hé-
ros de l'Air, dont le nom restera dans l'his-
toire de l'aviation mondiale. Chaque spec-
tateur de Courrier Su,d fera également une
bonne action puisque la recette intégrale
de ce gala ira au profit des victimes de
l'Air.
Une grande partie artistique précédera
sur la scène du « Marignan » la projec-
tion du film de Pierre Billon, réalisé d'après
Antoine de Saint-Exupéry.
Un hommage solennel sera rendu à la
mémoire de Jean Mermoz par la lecture
d'une page écrite par Antoine de Saint-
Exupéry, spécialement pour cette occasion,
et qui sera lue par le grand et sobre co-
médien Gabriel Signoret.
La musique de l'Air, le dernier créé des
orchestres militaires français, se fera en-
tendre au cours de cette soirée.
Location ouverte pour le 21 janvier à
partir du jeudi 14.
Courrier Sud commencera la série de ses
représentations au prix normal des places
du « Marignan » à partir du vendredi 22
janvier à 14 heures.
Au Syndicat des Loueurs de films du Nord de la France
Douzième année de présidence de M. Bruitte
Les membres du Syndicat des Loueurs de
films du Nord de la France ont procédé,
comme chaque année, au cours de leur der-
nière assemblée générale, au renouvellement
du bureau.
Ont été réélus :
Président : M. Bruitte; vice-présidents :
M. ARUITTE
MM. Maurice Clément et Henri Joachim ;
secrétaire : M. René Mercier ; trésorier, M.
Paul Delemar.
C'est la douzième année que les mem-
bres ont renouvelé leur confiance à
M. Bruitte.
Douzième année de présidence de M.
Bruitte ! Quel hommage émouvant que ces
quatre lignes sobres du communiqué.
La corporation entière se doit d'adresser
ses félicitations à M. Bruitte, dont l'activité
et la clairvoyance ne se manifeste pas seu-
lement à la tête de ses collègues du Nord,
mais aussi à Paris.
Tout le monde sait que M. Bruitte compte
parmi les bâtisseurs de l'union, virtuelle-
ment réalisée depuis quelques semaines.
Il nous plaît de reproduire ici le texte
publié par notre confrère de Lille : Les
Spectacles du Nord :
' « Son maintien d'année en année à une
fonction qui exige un sens averti des ques-
tions corporatives n'est pas seulement une
preuve fidèle d'amitié, mais aussi un hom-
mage rendu à l'homme qui n'a pour guide
que la loyauté et la rectitude de jugement
dans les différends professionnels.
« A MM. Clément et Joachin dont la belle
carrière reste un magnifique exemple et qui
se savent eux aussi entourés de la sym-
pathie la plus vive de tous leurs collègues,
nous adressons également nos félicitations
auxquelles nous associons M. Paul Delemar,
trésorier, dont la gestion prudente est un
modèle pour les groupements corporatifs,
et M. René Mercier, dont les qualités le dé-
signaient pour le poste auquel la confiance
de ses amis vient de le porter. »
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
RAPHIE
SE
[IIIIIIIIITIIYTTTITIITT1
A Rio de Janeiro, le Film Français «Mayerling»
a été naturalisé Allemand
Nous pensons qu'il est de notre devoir de publier ci-dessous une lettre que
l'Attaché d'Ambassade Française de Rio de Janeiro vient d'adresser à Néro
Films, société productrice du film « Mayerling ».
L'Attaché Commercial près
l'Ambassade de France aa Brésil
Rio de Janeiro, 10 décembre 1936.
Nero Films,
44, Champs-Elysées, Paris (X)
Messieurs,
Le remarquable succès d'affluence que
remporte depuis plusieurs jours à Rio de
Janeiro, le film Mayerling, les éloges si jus-
tement mérités que la critique brésilienne
lui a décernés, m'autorisent à vous signaler
les méthodes de publicité asse: inattendues
auxquelles les représentants — MM. Sorren-
tino e Cia.Ltda., 7 Praça Floriano à Rio de
Janeiro -- de la firme allemande Ufa (dé-
nommée ici également Art Film), « distri-
butrice » au Brésil de ce magnifique film
français, ont jugé bon de recourir avant et
après la présentation de Maverling au pu-
blic.
En effet, ainsi qu'il vous sera aisé de vous
en rendre compte à la lecture des annonces
ci-jointes, publiées dans divers jounaux lo-
caux, et, en particulier de celle parue dans
le Correio da Manha du 6 décembre, Mayer-
ling a été ouvertement naturalisé allemand.
J'ajouterai que, à la rubrique des pro-
grammes cinématographiques publiée dans
tous les grands quotidiens de Rio, on a pu
lire :
. .Palacio-Theatro : Mayerling da Ufa (de
la Ufa), coin Charles Boger e Danielle Dar-
rieux.
J'ai immédiatement protesté auprès de
MM. Sorrentino, en leur faisant remarquer
qu'ils avaient outre-passé leurs droits de
simples « distributeurs » et les ai prévenus
que vous seriez mis au courant de leur ma-
nière d'agir Ils se sont retranchés derrière
de vagues paroles.
Si je me suis permis d'intervenir dans
cette affaire, c'est que de fortes présomp-
tions me portent à craindre que le Cinéma
allemand n'usurpe un surcroit de prestige
aux dépens du Cinéma français, tant de fois
décrié en Amérique du Sud.
Mes démarches m'ont été dictées égale-
ment par le désir que j'avais de rendre hom-
mage, d'une façon indirecte, aux efforts, si
admirablement couronnés de succès, que
votre Société n'a pas épargés pour enrichir
notre patrimoine cinématographique d'une
très belle œuvre.
Veuillez agréer. Messieurs, etc..
P.-S. - Ne croyez-vous pas qu'il serait
possible d'inclure dans les contrats d'exploi-
tation une clause qui stipulerait expressé-
ment que les annonces ou articles publici-
taires devraient obligatoirement mentionner
le nom et la nationalité de la Société édi-
trice?
Tout récemment, un film de prove-
nance berlinoise avait été présenté à
New-York sous l'étiquette française.
Singuliers procédés!
Les ordres viennent-ils de Berlin?
C'est difficilement croyable. Aussi de-
mandons-nous instamment à la Filmkam-
mer de procéder à une enquête sérieuse
et de prendre les sanctions qui s'im-
posent. — Marcel Colin-Reval.
La spirituelle Arletty et Lucien Baroux dans
Messieurs les Ronds de Cuir
Le séjour de M. ). Cheever Gowdin à Paris
M. J. Cheever Gowdin, président du Con-
seil d'Administration d'L'niversal Pictures
vient de passer plusieurs jours à Paris.
M. Cowdin est arrivé à Paris vendredi
9 janvier, venant de New York via Londres.
Au cours de l'après-midi de samedi der-
nier, la branche française d'Universal film
avait organisé une réception de Presse en
l'honneur du nouveau chef de cette com-
pagnie qui acheta en avril dernier l niversal
à Cari Laemmle.
M. Cowdin, avec grande affabilité, exposa
aux journalistes ses projets qui se résument
en une phrase : faire de beaux films pour
redonner à la maison l niversal son stan-
ding d'autrefois.
Ajoutons que M. Renaitour, président du
Groupe Parlementaire du Cinéma, assistait
à la réunion.
Après Paris M. Cowdin est parti visiter
les principales capitales européennes.
■ La Société Argentina Sono Film nous
prie d'annoncer qu'elle vient de confier
la représentation de ses intérêts en
France à la Majestic Film, 36, avenue
Hoche, Paris, qui devient ainsi l'agent
exclusif de cette importante société
argentine.
■ M. Alexandre Korda séjourne actuelle-
ment à Saint-Moritz.
■ Danielle Darrieux vient de signer pour
Hollywood. Ce n'est qu'après avoir rempli
ses contrats en France que Danielle Dar-
rieux se rendra en Californie.
■ Les Films Lauzin présentent le mer-
credi 20 janvier, au Marignan, à 9 h. 45,
« Les Hommes Nouveaux ».
La Taxe de 60/0 à la Production
QUE FERONT LES DEFENSEURS DU CINEMA A LA CHAMBRE DES DEPUTES
Dans une lettre que nous publions ci-dessous, la Fédération des Chambres
Syndicales de la Cinématographie Française, jette un grand cri d'alarme.
Vous n'ignorez pas que la loi de réforme
fiscale a été promulguée à la date du 31 dé-
cembre 1936. La base de cette réforme est
la suppression de la taxe sur le chiffre
d'affaires et son remplacement par une
taxe de 2 % à la production.
Certains de nos collègues se sont juste-
ment inquiétés de la répercussion que l'ap-
plication de cette réforme pourrait avoir
sur notre industrie, répercussion qui ne
saurait se traduire ie dans le sens d'une
aggravation de nos harges puisque nous
avons ce triste privilège d'être indignement
taxés et de n'être it défendus...
Divisions dans nos organisations syndi-
cales, conceptions différentes du rôle des
pouvoirs publics pour la protection de l'in-
dustrie, ont semblé justifier la carence de
l'Etat dans une intervention qui, à mon
opinion, est un de ses devoirs les plus
essentiels. Mais je me suis déjà trop lon-
guement expliqué à ce sujet.
Le fait actuel est la promulgation de la
loi du 31 décembre 193(5 « portant réforme
fiscale » .
Allons-nous être — une fois encore
accablés par une taxe nouvelle ou bien
hypothèse invraisemblable — le législateur
12
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a-t-il songé nous apporter un allégement à
nos charges ?
Une étude des travaux législatifs me per-
met d'affirmer qu'à aucun moment ni la
Chambre, ni le Sénat — malgré la présence
au Parlement de personnalités « sympathi-
santes » — ne se sont souciés de l'Industrie
cinématographique. Savons résinés ou par-
fumés, cuirs et peaux, tapioca, sirop, etc.,
ont fait l'objet de discussions serrées, mais
sur le Cinéma, pas un mot ! touchante una-
nimité de nos soi-disant défendeurs...
Et cependant l'occasion n'était-elle pas
favorable ? Des suppressions de taxes
importantes sur des articles spéciaux
n'ont-elles pas été décidées, malgré de mul-
tiples « navettes » ? Ne pouvait-on invo-
quer l'intérêt national d'une industrie qui
constitue un des meilleurs éléments de pro-
pagande de l'esprit français ? Rien ! Pas
un mot...
Peut-être cela vaut-il mieux ainsi... Car,
dès que l'on pense à nous, c'est pour nous
frapper...
Quelle est donc l'attitude à prendre ?
Démarches immédiates auprès des Pou-
voirs publies ? Quant à moi, je ne le crois
pas. Elles ne sauraient avoir pour effet
un dégrèvement quelconque qui doit faire
l'objet d'un débat plus large.
Abstention ? Je crois cette solution plus
politique, mais à condition que, d'une fa-
çon unanime, nous nous placions sur une
position de repli solide, sinon inattaquable.
Quelle est la situation actuelle ? La taxe
sur le chiffre d'affaires est perçue sur le
chiffre réalisé par les distributeurs, gre-
vant ainsi la production et la distribution.
La suppression de cette taxe, suivant la
loi nouvelle est évidemment désirable en
attendant d'autres allégements...
Mais cette taxe va-t-elle être rempla-
cée par la taxe de 6 °/c à la production,
c'est-à-dire de 6 sur le prix de revient
du film ? Eventualité qui, si elle se pro-
duisait, abattrait, à coup sûr, une indus-
trie déjà vacillante, mais éventualité qui
n'est pas à écarter et qui peut être fort
bien envisagée par ceux chargés d'ap-
pliquer la loi.
Examinons les textes :
L'article 2 déclare : « A compter de la
date prévue à l'article précédent, il sera
institué sur les affaires, au sens des dispo-
sitions des articles 1er et 4 du décret de
codification du 27 décembre 1934 :
« 1" En ce qui concerne les ventes, une
taxe unique de G (\ (dont 0,30 au profit du
fonds commun des départements et des
communes).
« 2° En ce qui concerne toute autre opé-
ration, une taxe de 2 % (dont 0,10 au pro-
fit du fonds commun des départements et
des communes). »
L'article 3 poursuit : < La taxe unique de
6 % sera perçue :
« a) Sur les ventes effectuées par un
producteur ou fabricant, soit à un commer-
çant, en vue de la revente en l'état, soit à
un consommateur. »
Je ne saurais, ici, reproduire l'inté-
gralité de ces textes. Mais je remarque
— et c'est le point sur lequel j'attire spé-
cialement votre attention — que la loi
ne mentionne que « les ventes ». Or, le
producteur « ne vend pas ». Il donne son
film en distribution à un organisme qui
agit la plupart du temps comme son
mandataire. Les avances ou les garanties
qu'il peut recevoir ne sont que des ver-
sement « en compte » ou « à-valoir »,
mais ne constituent jamais des paie-
ments.
Le distributeur 4 ne vend pas » son
film au théâtre.
Et si l'on osait prétendre que le théâ-
tre " vend » son spectacle au public,
nous serions, je pense, assez forts pour
arguer des taxes iniques qui nous écra-
sent déjà et du reste l'article 2, ; 12, du
décret de codification du 28 décembre
1926 répondrait par avance à cette pré-
tention.
Telle est donc, à mon avis, la position
que nous devrions adopter : la loi, ni
dans l'intention du législateur, ni dans
son texte, n'est faite pour être appliquée
à notre industrie.
Pour défendre une pareille thèse, il
serait évidemment nécessaire que l'ac-
cord soit unanime, et qu'elle soit soute-
nue par des voix autorisées.
Il faudrait aussi qu'aucune branche de
la corporation ne se désintéresse de la
« Production », source vitale de l'Indus-
trie.
Il faudrait encore que les répercussions
financières ne soient pas supportées par la
seule «Production», comme cela vient en-
core de se produire à la suite des contrats
collectifs du travail.
Le Cinéma national, dans son sens le
plus élevé du terme, doit être construit har-
monieusement, dans un juste équilibre des
charges et des obligations. Il a une tâche
assez lourde pour résister à l'envahisse-
ment étranger, sans se livrer à des luttes
intestines.
Il faudrait aussi que se développât l'es-
prit syndical, sans lequel aucune industrie
ne saurait prospérer et qui, je le cons-
tate avec tristesse, ne se manifeste guère
dans notre corporation.
Dans l'impossibilité où nous sommes de
tenir des réunions suivies, je tiens en ce
début d'année à vous faire part de ces con-
sidérations qui méritent votre examen sé-
rieux, comme je voudrais aussi attirer l'at-
tention de mes collègues producteurs sur
l'imminence des prochains débats sur le
contrat collectif de la production, dont -
à tort — ils semblent peu se soucier.
Avec tous mes vœux, je vous prie de re-
cevoir, mon cher collègue, l'assurance de
mes sentiments les meilleurs.
Le Président :
Marcel VANDAL.
LE FILM FRANÇAIS EN ARGENTINE
Prodigieux Essor de la Production Argentine
Viviane Romance est la séduisante espionne Helda
de l'Homme à abattre, d'après le roman de Charles
Robert Dumas. Film de Léon Mathot
Dans les bureaux de Majestic-Film nous
avons eu la chance de rencontrer M. Hans
Bredt, directeur de la location de la Société
Argentina Sono-Film de Buenos Aires dont
Je directeur général est M. Angel Mentasti,
appe'é familièrement le « père » du cinéma
argentin.
C'est à AI. Mentasti, pionnier de l'exploi-
tation dans ce pays, que revient l'initiative
de la production du premier film argentin.
- Le succès fut tel, nous dit M. Bredt,
que maintenant notre Société produit
12 à 15 films par an.
Il est évident que cette production natio-
nale a battu sérieusement en brèche le film
étranger, américain notamment.
Le film français, lui aussi se voit très
handicapé.
- Nous ne pouvons plus éditer que des
films français de grande qualité pouvant
être projetés dans les salles d'exclusivité
fréquentées par l'élite. Dans les autres salles
le public, en grande majorité très fruste, ne
veut plus que des films argentins ou des
films d'actions.
« Or, seuls les films américains nous ap-
portent encore ce mouvement, ces chevau-
chées tant appréciées.
Les films français, à l'action assez lente,
font trop réfléchir.
« Veille d'Armes, Mayerling, L'Equipa-
ge, voilà des films qu'il nous faut.
Cependant même pour ces grands films,
il nous est difficile de trouver des dates,
car le marché est encombré par des Socié-
tés accaparant 30 à 40 semaines de suite. »
* *
« Pour lutter contre cet état de choses, les
maisons françaises auraient intérêt à créer
une sorte d'échanges de films.
« Sur 30 films argentins, il y aura bien
quelques-uns qui intéresseront le public-
français par leur nouveauté, leur genre mu-
sical. De notre côté, on nous confierait un
lot plus important de films français, parmi
lesquels nous choisirons les films que nous
estimons bons pour notre public, car ce
qui rebute l'acheteur argentin, c'est la crain-
te d'engager des frais pour un film dont il
ne peut prévoir les possibilités de rende-
ment. »
En résumé, ce que nous propose M. Bredt,
ce n'est, ni plus ni moins, un travail de
collaboration étroite et suivie.
Nous sommes heureux de soumettre cette
idée à nos producteurs.
Nous pensons qu'en analysant attentive-
ment la proposition de M. Bredt, on trou-
vera certainement une possibilité d'expan-
sion pour le film français sur le marché
argentin.
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tlIIIIIimiTTTTTIXITin
H. Chabert nous parle des Marchés Étrangers
M. Chabert, directeur avec M. Artus de
la Compagnie Générale Cinématographique,
est un homme actif. Grâce à cette activité,
de nombreux films français, et de grands
films, ont été projetés à l'étranger.
M. Chabert qui travailla plusieurs années
à l'Etranger dans le cinéma, est revenu en
France il y a trois ans et il s'est consacré
à l'exportation de grands films français,
particulièrement dans les marchés qu'il
connaît bien : Scandinavie, Orient et Pro-
che-Orient et l'Italie.
- Vous savez que notre société a monté
l'affaire franco-italienne de Feu Mathias
Pascal entre la Général Production de Pa-
ris et la Colosseum de Rome. Grâce à cet
accord nous avons pu ainsi obtenir le per-
mis d'importation pour dix films français :
La Bandera, Princesse Tam-Tam, Veille
d'Armes, La Vie Parisienne, L'Or dans la
rue, Les mutinés de l'Elseneur, la
belle équipe. Club de Femmes, Un
Grand Amour de Beethoven, et La
Porte du Large. Nous avons vendu Les
Yeux Noirs, Les Beaux Jours notamment
dans la péninsule Scandinave et Club de
Femmes a été vendu pour Le Monde entier,
tandis que La belle équipe et Un grand
Amour de Beethoven sont presque vendus
mondialement. Je viens de signer pour la
vente du prochain film de Hugon : Sarati
le Terrible avec Harry Baur. Naturellement
nous avons la vente exclusive de Feu Ma-
thias Pascal et de La Dame de Pique. Ce
dernier film est en préparation et Fédor
Ozep en sera le metteur en scène, d'après
l'œuvre de Pouchkine.
« Le film français doit et peut passer
dans tous les pays. 11 le faut de bonne qua-
lité, d'envergure, et d'attrait international...
mais avant tout, nous ne travaillons qu'avec
des producteurs dont nous sommes sûrs,
ce qui nous permet de ne pas décevoir les
acheteurs étrangers. » Lucie Derain.
Une grave crise menace le Cinéma Britannique
TROIS COMPAGNIES EN LIQUIDATION
Au cours de précédents articles sur le
Cinéma Britannique, nous n'avions pas ca-
ché la crainte que nous inspirait le dévelop-
pement si rapide de la production anglaise.
Nous avions montré quelle disproportion
il y avait entre le nombre des films tour-
nés, leur prix de revient excessif et leur
possibilité restreinte d'amortissement, ce-
lui-ci dépendant uniquement du marché
américain.
Les événements viennent de justifier ces
prévisions plus vite que l'on ne pouvait le
penser. De mauvaises nouvelles sont arri-
vées de Londres cette semaine.
Des faits très importants, et qui peuvent
être lourds de conséquence pour l'Indus-
trie Cinématographique Britannique, vien-
nent de se produire : d'abord la mise en
liquidation de trois compagnies, qui en
réalité n'en sont qu'une seule : les trois
maisons de Julius Hagen : Twickenham
Film Distributors, J.H. Productions et Twic-
kenham Studios.
Il y a deux semaines on annonçait la
prise en distribution des films de Twic-
kenham Distributors par Wardour, la mai-
son de John Maxwell, nouvelle inattendue
qui avait déjà surpris Wardour Street et
ne laissait rien présager de bon
La mise en liquidation des trois affaires
de Julius Hagen ne serait pas si grave en
elle-même, si elle n'était pas regardée dans
les milieux financiers comme un prélude à
d'autres événements du même calibre.
Et c'est là le second fait, le plus im-
portant. On annonce officiellement que
deux des cinq grandes banques anglai-
ses ont décidé de ne plus avancer un
sou pour la production de films, même si
le rapport de ces films était garanti par
des assurances.
Cette crise très grave est le résultat d'un
trop rapide développement. On a fait trop
de films, on a eu trop facilement d'argent
pour les faire, on a dépensé sans compter
et on a fait des films très chers ne pouvant
raisonnablement s'amortir.
En 1936 on a dépensé cinq millions de
livres pour un ensemble de 200 films an-
glais. Le maximum que puissent rappor-
ter ces films est trois millions de livres. On
doit donc s'attendre à une perte d'au moins
deux millions de livres, soit plus de 200
millions de francs.
Le Cinéma anglais commence à payer les
frais de deux années d'erreur... Rappelons
une fois de plus le grave avertissement de
John Maxwell, en septembre 1935 : « Le
cinéma anglais n'est pas un nouveau Klon-
dyke, où il n'y a qu'à se baisser pour ra-
masser l'argent ».
Interviewé voici quelques jours, le Prési-
dent de British International, membre éga-
lement du Conseil d'Administration de
Gaumont British, a déclaré :
» Ce qui me surprend, c'est que cette
crise ne se soit pas produite plus tôt.
Des sommes d'* cent énormes ont été
gaspillées entre les mains de gens sans
expérience... On doit regretter que des
compagnies dis"' aissent, mais cela est
nécessaire pour ia stabilité de l'indus-
trie. Seuls les gens sérieux pourront res-
ter et vivre. »
La façade du Caméo de Lille lors de la sortie de
Port-Arthur dans cette ville,
Les Producteurs anglais avaient espéré
qu'avec des films coûteux, ils feraient lu
conquête du marché américain, et cet es-
poir seul avait justifié leurs dépenses.
Mais le marché américain est resté fermé
aux films britanniques saufs quelques ex-
ceptions.
Les films faits à Hollywood peuvent
compter sur le rapport du marché anglais,
les films faits à Londres ne doivent et ne
peuvent généralement compter sur un rap-
port du marché américain.
La Presse Cinématographique anglaise et
la grande Presse ne cachent pas la gravité
de la situation, mais avant tout on cherche
à éviter une panique qui pourrait dégéné-
rer en catastrophe générale.
Certaines grandes maisons ont pris les
devants et ont garanti la solidité de leur
position, tel London Film dont l'arrange-
ment de distribution dans le Monde par
United Artists assure un revenu certain
sur le marché américain.
On regrette qu'un vieux pionnier de l'In-
dustrie comme Julius Hagen, dont les affai-
res ont toujours été sérieuses, ait été le
premier touché.
Dans un prochain article nous tiendrons
nos lecteurs au courant de la marche des
événements. De l'avis général, l'avenir n'est
pas rose pour les Producteurs anglais.
Pierre AUTRE.
VOYEZ
"PARIS"
en 4e page de couverture
14
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Le contrat collectif de l'Exploitation
est toujours en discussion
Mardi 12 janvier, environ trois cents di-
recteurs de Paris, de Seine, Seine-et-Oise et
Seine-et-Marne se sont réunis au Palais des
Fêtes pour entendre le projet de contrat
collectif élaboré par les syndicats et dont
les textes vont servir de base dans les dis-
cussions qui se poursuivent avec les syndi-
cats du personnel.
La séance a été assez houleuse. De nom-
breuses interventions ont eu lieu. Les plus
remarquées furent celles de MM. Morel,
Phélippot, de Lobel, Lobe et Samuel. Ce
dernier se plaît à faire figure de prophète
de malheur; il a annoncé à l'assemblée sa
prochaine nomination au ministère des fi-
nances pour contrôler les recettes et les
déclarations fiscales des grosses entreprises
d'exploitation.
Dans son ensemble, peu de chose est à
retenir de cette réunion. Nous signalerons
pourtant :
1° La volonté unanime des directeurs
de rester maîtres chez eux ;
2" Leur désir de conciliation et leur
volonté de vivre en parfait accord avec
leur personnel.
A l'issue de la séance, l'ordre du jour
que voici, rédigé par M. Philippot, a été
adopté à l'unanimité :
L'ORDRE DU JOUR
La Réunion générale des Directeurs de
Cinémas, syndiqués et non syndiqués, de la
région parisienne (Seine, Seine-et-Oise,
Seine-et-Marne),
En sa séance du mardi 12 janvier 1937,
au Palais des Fêtes de Paris,
. .Après avoir examiné les diverses reven-
dications présentées récemment par les Syn-
dicats du personnel des salles,
Rappelle qu'au mois de juin 1936, les di-
recteurs de cinéma ont accordé à leur em-
ployés de multiples avantages moraux et
matériels, alors que la situation générale de
l'Exploitation, ainsi que la période estivale,
ne s'y prêtaient pas;
Rappelle que l'Exploitation cinématogra-
phique a été alors la seule, entre toutes les
branches du spectacle, à accorder ces avan-
tages et que la totalité de ceux-ci n'est pas
encore obtenue, ou demandée, par le per-
sonnel dans certaines autres catégories du
spectacle;
Constate que, sauf en quelques cas
exceptionnels, les Directeurs de Cinéma
n'ont pas été individuellemment saisis
par leur propre personnel de revendica-
tions quelconques, ni pour les salaires,
ni pour les conditions de travail, et que
les relations entre employeurs et em-
ployés ne donnent actuellement lieu à
aucune contestation dans le cadre des
entreprises;
Constate d'ailleurs, à ce sujet, que les
tarifs de salaires et les conditions de
travail présentement en vigueur dans les
Théâtres cinématographiques sont de
beaucoup supérieurs à ceux existant
dans les autres branches de l'économie
nationale, et même dans celle concer-
nant les travaux insalubres, le travail à
la chaîne et le travail de nuit terminé
après l'arrêt des moyens de transports
en commun;
Et, pour prendre l'exemple du salaire heb-
domadaire minimum de la catégorie la
moins payée dans les Théâtres cinématogra-
phiques, tient à souligner que le salaire de
base des ouvreuses et placeurs était, jus-
qu'au 31 décembre 1936, de 255 francs par
semaine, soit 1.105 francs par mois, et que,
par décision patronale, il a été porté, à da-
ter rétroactivement du l'r janvier 1937, à
280 />. 50 par semaine, soit à 1.215 fr. 50 par
mois.
Après avoir entendu, d'autre part, l'ex-
posé de la délégation patronale.
Après avoir examiné les termes de la let-
tre rédigée par elle le 23 décembre, après
l'entrevue patronale-ouvrière tenue au Mi-
nistère du Travail sous la présidence de M.
Jules Moch, Secrétaire général de la Prési-
dence du Conseil.
Et après avoir étudié les articles du pro-
jet de la Convention collective rédigé par la
délégation patronale,
Confirme sa volonté de voir les rap-
ports entre employeurs et employés dé-
terminés par une Convention collective
du Travail,
A GALLET
RLd£auX'Féclame & Rideaux de Scène Fonctionnant Etecùiquemml ou non
BUREAUX ET ATEUERS: I7& 19 RUE PAUL ÔOUDAY LE. HAVRE TET-' 2 UGNEs(!o-ô9
Approuve sa délégation de s'être placée
dans le cadre légal et d'avoir pris l'initia-
tive de réclamer l'application de la loi du
26 juin 1936,
Regrette que les propositions avancées
par la délégation patronale aient dépassé les
/>ossibilités présentes de l'Exploitation ciné-
matographique écrasée par les taxes et sou-
ligne que l'incidence de toutes nouvelles
charges pour les Théâtres cinématographi-
ques se fait immédiatement sentir dans l'en-
semble de la Cinématographie,
Tenant compte toutefois de la situation
grave devant laquelle s'est busquement
trouvée la représentation patronale,
Tenant compte également de l'interven-
tion du Gouvernement désireux d'éviter
toutes perturbations dans le spectacle en pé-
riodes de fêtes, et de son appel à la conci-
liation.
Maintient sa confiance à sa délégation,
mais lui donne le mandat formel de ne pas
aller au-delà des propositions déjà avan-
cées par elle,
Et, dans le cas d'une impossibilité
d'accord amiable, lui donne mission de
retirer ces propositions pour s'en tenir
strictement, au cours des discussions
ultérieures ou en arbitrage, aux termes
de l'accord collectif du 16 juin 1936.
Dès le lendemain, mercredi 13 janvier, les
discussions ont été reprises entre Directeurs
et employés. A noter que n'importe quel di-
recteur peut participer aux travaux; il suf-
fit de se renseigner au siège du Syndicat
Français, 18 boulevard Montmartre. Il est
à prévoir que des pourparlers seront encore
longs et ardus, car toutes les catégories
d'employés, y compris les musiciens, dési-
rent figurer dans le Contrat collectif. Nous
espérons que les Directeurs de salles com-
prendront l'efTort énorme que représente
ce travail. MM. Raymond Lussiez, Roger
Weill, Yvart, Rastide, Gérard, Brocard,
Blond'hin, Granon, Roux et tous les admi-
nistrateurs du Syndicat ont droit à la gra-
titude de tous les propriétaires de salles.
Nous espérons également que dans les
discussionss futures, exploitants et em-
ployés voudront bien penser aux autres
branches de l'industrie, à la production
surtout.
En fin de compte c'est la production
française qui supportera les frais d'une
exploitation « trop chère ».
Que l'on fasse donc bien attention, on
décidera du sort des millierss d'ouvriers
de nos studios et de nos laboratoires.
L'amortissement de nos films est ter-
riblement limité, de grâce ne l'oubliez
pas. — Marcel Colin-Reval.
EXXXXXXXXXXX
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f GRANDE FÊTE ANNUELLE
DU CINEMA
organisée par
L'AMICALE DES REPRÉSENTANTS
DE MAISONS DE LOCATION DE FILMS
sous la Présidence de
M. Louis AUBERT, Député
Président d'Honneur de l'Amicale
LE MERCREDI 3 FÉVRIER
dans les Salons du PALAIS d'ORSAY
à 20 heures précises.
DE PLUS EN PLUS FORT...
DEUX FILMS
Pour 2 fr. 75 bkkï
i uni h ni iw UNf CASSE-CROUTE
et PRIX A MARCHANDER
Un journal régional nous signale qu'un tablcnient dans la salle obscure. Ventre
directeur des Vosges vient d'avoir une idée affamé n'a pas d'oreilles...
géniale : Pour 2 fr. 75, ses spectateurs du
jeudi ont droit :
1" Au spectacle comprenant deux grands
films;
2" A un bock ;
3'' A un casse-croûte (frites ou sandwich).
Attendons encore un peu. Bientôt on nous
annoncera le ciné-dortoir ou, peut-être,
comme le dit notre correspondant qui exa-
gère sûrement, le cinéma-hôtel garni.
Et après cela, on viendra nous dire que
le spectacle ne gagne pas d'argent.
Pour 2 fr. 75 brut, le directeur fournit :
LES ANCIENS DU CINÉMA
Les Anciens du Cinéma ont donné leur
premier déjeuner de 1937, mercredi der-
nier 6 janvier, au restaurant de l'Ecu de
France.
M. André Debrie présidait.
Pendant tout le repas, qui fut succulent,
la plus franche cordialité ne cessa de ré-
gner.
Il y avait parmi les convives : MM. De-
marià, Cerf, Paul Kastor, Astaix, Holm-
berg, Aylmer, Atachène, Me Georges Levê-
que, Jean Mariani, Monat, Parisot, Tricot,
Druhot, Roussel, Morel, Delcourt, Thissier,
Pouchet, Lussiez, Yvarit, Leroy-Dupré,
Mertz, Destannes, Bêle, Blondeau, Liardet,
Dupont, Geran, Mlles Hacquart et Champe-
tier, Mmes Dupont, Nachbaur et Dinné.
M. Louis Aubert s'était excusé.
Au dessert, M. André Debrie prononça,
non pas un discours, mais quelques mots
de sympathie à l'adresse des Anciens du
Cinéma et de tous les cinématographistes.
Il salua la mémoire des disoarus de l'an-
née, entre autres celle de M. Brézillon et de
M. Dogimont et forma des vœux de prospé-
rité pour tous.
DU NOUVEAU ! DE L'INÉDIT !
Cette Semane : 2 GRANDS FILMS
/HEHERAZADË
VIVRE ET AIMER et LOUISIANE
éme marchander!
A 2 h. 30 : MATINÉE ENMNTINE -jERfants 1 fr. • On peut fnèi
Un CRANB CONCOURS «st ouvert doté d f 3 prix : 1*r prix 200 fr. ; 2« prix 100 tr.
3'- prix Un abonnement de d mois a « L Est Républicain » a la personne qui dira
quel est le plus joli de ces 2 films et lira combien nous recevrons de réponses.
Adresser ou déposer le* réponseé à SHÉHÉRAZADE *n y joignant lé ticket d'entrée.
Le samedi, pour 3 francs il y a le casse- trois heures de spectacle, soit deux films;
croûte au choix, mais pas de bock. Et le
dimanche, pour 3 francs, il n'y a plus que
des frites. Ce dernier jour, il v a séance
permanente de 13 h. 30 à 21 heures. On ne
dit pas si le client arrive à manger confor-
un bock ; une collation, et le chauffage
sans supplément.
Brave directeur philanthrope, vous ferez
l'admiration de toute notre corporation...
F. MOBEL.
UN JUGEMENT TRES IMPORTANT
Vente ou Location ?
10 o/o ou 30 o/o ?
SIGNORET
JATHRHI*
UWVIL1E
SA8UEU *■
.tu BAY • ARUTTY
W,WKHBr1E ÏIJSUR
; -MJMeSfe -ftjHUVRE
VEKIAT iw.SrïU*
Une très belle composition de Vénabert pour l'affiche U morceaux, imprimée par iaCinématographie Française
A l'occasion de difficultés qui se sont
élevées entre un de nos plus distingués
producteurs et une société distributrice,
la septième chambre du Tribunal, sous la
présidence de M. Malvézy, et après plai-
doirie de M Rapoport pour le produc-
teur, a rendu un jugement dont il nous
paraît très important d'extraire le pas-
sage suivant.
Il s'agissait de savoir si la commis-
sion de 30 % stipulée au profit du dis-
tributeur pour les contrats de locations
passés par ce dernier avec les exploi-
tants et destinée à couvrir précisément
ses frais généraux d'organisation de la
distribution est due également dans le
cas où cette distribution s'est réalisée
par la vente à une seule personne.
Bien que cette opération ait été qua-
lifiée « location » par la maison de dis-
tribution, le tribunal a jugé comme suit :
» Attendu qu'en vertu du contrat qui
liait les parties en principe, les « ven-
tes » du film étaient prévues seulement
pour l'étranger (Belgique et Suisse ex-
16
rTYTTYXXXXIXXXXIXXXXrXXl CINE
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Harry Baur et Jany Holt dans Un grand Amour de Beethoven. Un film d'Abel Gance.
ceptées), tandis que la «location « était
prévue seulement pour la France, la
Suisse et la Belgique;
« Que dans le premier cas (vente) le
distributeur était en droit de percevoir
une commission de 10 ',, et dans le
second cas (location) une commission de
30 ,, en raison des frais beaucoup plus
élevés que nécessitait l'organisation de
la distribution du film ;
« Que, dans l'espèce, il appert des
renseignements fournis au Tribunal par
le sieur Louis Aubert et par la Fédéra-
tion des Chambres syndicales de la
Cinématographie française qu'il est assu-
rément logique, pour déterminer le quan-
tum de la commission, d'envisager l'im-
portance des frais que nécessite la dis-
tribution;
« Que le sieur X..., auquel le film
avait été concédé pour l'Algérie, a sup-
primé la presque totalité des agences
locales de distribution, si bien que lors-
que les distributeurs traitent avec lui, ils
n'ont aucun des frais ni des charges de
la distribution proprement dite ;
« Qu'il échet, en conséquence, de
dire que la commission bien qu'applica-
ble à une location faite sur un territoire
français, mais non en France continen-
tale, ne doit pas être perçue à raison
de 30 %, mais à raison de 10 ' ,, comme
s'il s'agissait d'une vente à l'étranger. »
Suzy Prim dans La Reine des Resquilleuses
tXIXTXTTIXXXTTXTITTTTTTÏ
Grenoble capitale duDauphiné
possède lO Salles
Genoble. - Le dernier recensement de
la population a indiqué que la ville de
Grenoble comptait 96.000 habitants. L'aug-
mentation depuis quelques années a été
assez sensible. Si l'on ajoute à ce chiffre
les populations de la banlieue, on peut es-
timer que la capitale du Dauphiné, possè-
de actuellement, en chiffres ronds 100.000
habitants.
Dans le domaine cinématographique,
pour satisfaire ces 100.000 personnes, Gre-
noble comporte 10 salles de Cinéma dont
ci-dessous nomenclature, genre et nombre
de places :
Rex, première vision 1.200 places
Royal, 1.200 »
Familia, — 1.200 »
Palace, 1" et 2me vision 800 »
Sélect, 2m' vision 800 »
Eden, V vision 1.200 »
Modem, salle de quartier . . 600 »
Scala . . 600 »
Odéon . . 600 »
Cinévox, salle d'actualités . . 200 »
La Société Pathé contrôle le cinéma
Roval, qu'elle détient en location. La G.F.
F.A. contrôle le Palace, qui lui appartient.
Le Familia est propriété de la Société Pou-
lain (fabrique de chocolats). L'Eden est ex-
ploité par la Société Boulin et Cie, de Lyon.
Un journal quotidien de Lyon a des inté-
rêts dans l'affaire du Cinévox.
Les salles de première vision font mati-
née et soirée tous les jours, avec deux ma-
tinées le dimanche. Le Cinévox, à l'exem-
ple des établissements similaires, fait du
permanent de 10 heures du matin à mi-
nuit.
A l'exception du Cinévox, les cinémas
grenoblois offrent, chaque semaine, à la po-
pulation, un nombre global de fauteuils
qu'on peut évaluer à 115.000 environ, dé-
passant ainsi de 15.000 le nombre d'habi-
tants.
Au temps de la « prospérité » les en-
caissements hebdomadaires de toutes les
salles réunies atteignaient une moyenne de
200.000 francs. Ce chiffre, depuis/ lonfj-
temps, a subi des changements. Le plafond
pour un établissement comme le Royal, par
exemple, avoisinait les 70/80 ou 90.000. On
n'enregistre que très rarement des sommes
de ce montant, dans un établissement. La
baisse des recettes, pour chaque salle, s'est
trouvée parfois assez sensible du fait, dans
ces dernières années, de l'augmentation du
nombre de salles.
Actuellement, le Rex est le cinéma en
vedette. Etablissement très confortable, et
bien programmé, il arrive généralement en
tête, au point de vue recettes.
Le Royal a subi dernièrement d'impor-
tantes réparations et embellissements qui.
avec une programmation à nouveau régu-
lière, peuvent lui permettre de reprendre
sa place d'autrefois.
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JEUDI 21 JANVIER à L'APOLLO
MARDI 26 JANVIER au CAPITOLE
MERCREDI 21 JANVIER au PATHÉ-PALACE
VENDREDI 29 JANVIER au CAMÉO
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A BRUXELLES: MARDI 26 JANVIER au MÉTROPOLE
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20
CINE
A BILLANCOURT
Le§ Déffourdis de la W
A cause de la sœur du
colonel, l'ambitieuse Hortensia,
qui veut faire jouer sa tragédie
en vers, L'Orgie romaine, le co-
lon (A Leïaur") l'ait répéter ladite
tragédie par trois hommes de sa
troupe, les trois dégourdis de la
11": Fernandel, Hivers cadet et
Malbert. Et Fernandel apparaît
devant Lefaur, vêtu d'une che-
mise de soie verte, les épaules
nues, le chef couronné d'une
guirlande de roses de papier.
« De la tenue, moins de cruauté.
Soyez digne dans la débauche.
N'oubliez pas que vous êtes em-
pereur, notre ivresse doit être
impériale et non celle d'un (dis-
eur poivrot. »
La presse assiste, avec une
impassibilité contrainte, à cette
entrée burlesque de Fernandel.
Mais, la scène finie, les rires se
déchaînent. Et l'on admire les
tatouages de l'un des « dégour-
dis » On n'a pas la chance de
voir tourner la délicieuse Gi-
nette Leclerc, c'est-à-dire Nina
Vermillon qui n'appartient pas
à cette scène. Maurice Lehmann,
producteur des Dégourdis de
la 11" et l'auteur, Mouézy-Eon,
regardent Christian-Jaque tour-
ner le plan avec son habituelle et
minutieuse rapidité. Et, dans les
couloirs du studio, on croise des
dames en robes à frou-frou et
des soldats en pantalons ga-
rance... On se croirait revenus à
l'avant-guerre, c'est assez récon-
fortant... Rappelons que l'opéra-
teur est Marcel Lucien et que
l'on verra dans la distribution :
Florencie, Lemontier, Lacour,
Andrex et Mines Mouette Dinay,
Nicoleny. Décords de H. Gys.
Lucie Derain.
ON ANNONCE
■ LA MADONE DES SLEE-
PINGS va connaître à nouveau
le studio. Edwige Feuillère in-
terprétera la belle et fascinante
Lady Diana.
M YOSHIVARA .sera réalisé
par Max Ophuls. Interprêtes :
P. R.-Willm et Sessue Haya-
kawa.
■ LE PASSAGER. Chris-
tian-Jaque tournera ei} mars ce
film, d'après le scénario de J. de
Baroncelli, pour les films Sig-
ma.
M DOUBLE CRIME SUR LA
LIGNE MAGINOT. Victor
Francen se prépare à jouer un
officier dans le cadre très aus-
tère et mystérieux des casemates
île la Ligne Maginot. Félix Gan-
déra travaille an découpage.
Robert Gys étudie déjà les ma-
quettes pour la reconstitution
des forts.
■ HISTOIRES DE FRANCK.
— La célèbre pièce de Sacha
Guitry ira-t-elle à l'écran? On en
parle fort.
M GRAINE AU VENT. -On
se souvient que ce film fut réa-
lisé déjà en muet, d'après le scé-
nario de Lucie Delarue-Mar-
drus. Harry Baur interprétera
le ré>le principal. Jacques Mills
fera la mise en scène.
■ SARATI LE TERRIBLE.
Egalement avec Harry Baur, ce
drame de Jean Vignaud (jadis
réalisé en muet avec Henri Bau-
din) sera tourné sous peu de
temps par André Hugon. On
parle d'une danseuse espagnole
pour le principal rôle féminin.
■ BANZA1 c.s7 en préparation.
Réalisateur Granovsky, d'a-
près un scénario de Maurice
Dekobra. Là encore, Edwige
Feuillère jouera le premier rôle.
M LE TOMBEAU INDOU.
Aux Indes, en ce moment. Ri-
chard Eichberg tourne les ex-
térieurs d'un grand film d'aven-
tures, et dans la version fran-
çaise on verra Pola lllery, Ro-
ger Duchesne, René Ferté,
Daniel Mendaille et Guy Sloux.
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, B? d'Aurelle de Paladines
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Le Travail da
Épinay
ARSENE LUPIN. - D'après
le roman de Maurice Leblanc,
L'AGENCE BARNETT ET Cie,
Diamant-Berger tourne une
nouvelle aventure d'Arsène Lu-
pin avec Jules Berry, Signo-
ret, Suzy Prim, Suzanne
Dehelly, Rosine Deréan, Tho-
my Bourdelle, Âbel Jacquin.
Ce film est rempli de poursuites,
coups de revolver et dispari-
tions. Et Jules Berry apparaîtra
sous des aspects différents.
Francœur
Après avoir tourné pendant
près de quinze jours dans de
très beaux décors plantés ici,
Raymond Bernard et sa compa-
gnie sont allés terminer MAR-
THE RICHARD à Joinville.
On prépare : YOSHIVARA
de Maurice Dekobra, réalisa-
tion de Max Ophuls qui sera
tourné ici à la fin du mois. Pr. :
Milo Films.
Billancourt
BOISSIERE. On peut voir,
rentrés de Maubeuge où furent
reconstituées les aventures ima-
ginées par Pierre Benoît dans
le décor de la guerre reconsti-
tué avec la collaboration des
paysans déguisés en soldats al-
lemands, les artistes qui inter-
prètent ce grand film dramati-
que. Spinelly, Lucien Nat,
Pierre Renoir, Jean Yonnel et
leurs partenaires. Fernand Ri-
vers règle une scène. Le « si-
lence » fatidique a résonné. Gys
s'affaire près d'une fenêtre où la
lumière découvre une perspec-
tive de toits et de collines.
LES DEGOURDIS DE LA 11e.
— D'après le vaudeville célèbre
de Mouèzy-Eon, adapté par
Jean Aurenche, Christian-Ja-
que tourne un film très amusant
avec Fernandel, Rivers Cadet,
Malbert, André Lefaur (qui
le Colonel), Ginette Leclerc,
Saturnin-Fabre (l'Inspecteur),
Pauline Carton (Hortensia).
(Pr. : M. Lehmann).
Entre le duel et les supplices
Fernande ê sourit dans " François Ier "
// n'y a pas de rôle où Fer-
nandel se soit plus sacrifié que
dans celui de François I", ou
plutôt d'Honorin des Meldeuses,
seioneur de la Renaissance que
l'imagination féconde de Paul
Fékété lui permit d'incarner
tout en le faisant vivre au XX"
siècle... Mais je me garderai bien
de vous révéler l'étonnant stra-
tagème employé par Fékété et
le metteur en scène Christian
Jaaue pour passer dans ce film
de 193(i à 1 52(> et faire porter
au régisseur d'un théâtre forain
les brillants atours d'un seigneur
de la cour de François I".
Nous avons successivement as-
sisté au combat singulier qui
opposait Fernandel (Honorin des
Meldeuses), au comte de Lautrec
(Jean Marconi) dans un décor
représentant la cour du château
d'Amboise toute parée de ve-
lours fleurdelisés, et à sa mise à
la torture dans un impression-
nant caveau de supplices, sous
le ricanement cruel de Maitre
Ferron (Henry Bosc), leauel se
croit trompé par lui. Voici du
reste la ravissante Madeleine
Ferron, dite la Belle Ferronniè-
re, qui offre sous la résille de
j, èrles le doux visage blond de
Mona Goya.
Et, en civil, François I", alias
Aimé Simon Girard reçoit la
Presse cinématographique Pari-
sienne... François Ier sera un
grand film burlesque. Il est in-
terprété également par Rignault
(Henry VIII), Sinoël (le fantô-
me). Mihalesco (Cagliostro), Le-
montier (La Palice), Alice Tissot
(la duègne). Le film est mainte-
nant au montage. — L. D.
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CINE
21
us les Studios
Joinville
MARTHE RICHARD. Ray-
mond Bernard commence une
série de scènes se passant dans
de grands ensembles Ses trois
protagonistes, Edwige Feuil-
lère, Erich von Stroheim et
Jean Galland terminent des
scènes ensemble. Von Stroheim
aura terminé cette semaine son
interprétation. Le grand décor
prévu représentera une boîte de
nuit de San Sébastian pendant
la guerre. Ajoutons que Marthe
Meilot, Marcel-André et J.
Ferny s'ajoutent à la distribu-
tion.
LA NUIT DE FEU. Le film
se poursuit (S.E.D.I.F.).
L'HOMME A ABATTRE.
Léon Mathot a enregistré une
jolie chanson de J. Lenoir, dé-
taillée par Viviane Romance
sur un plateau de music-hall où
dansaient de jolies filles en mail-
lots. Jean Max, Bernard Lan-
cret, Jean Murât assistaient en
dehors du champ à cette attrac-
tion.
On prépare : LA CHEVRE
AU PIEDS D'OR. (Pathé Con-
sortium). LA GRANDE ILLU-
SION (.1. Renoir).
LE MESSAGER (P. Consor-
tium).
La Vileffe
FRANÇOIS I". - On monte
ce film dans les ateliers de mon-
tage.
LA TOUR DE NESI >\S
Dans les salles sombres du Lou-
vre, Marguerite de. Bourgogne
(Tania Fédor) reçoit une délé-
gation d'ambassadeurs napoli-
tains venus lui apporter l'hom-
mage de leur souverain. Jean
Weber aux cheveux blonds
(Gauthier d'Aulnay) regarde sa
gracieuse souveraine. Tandis
que machiavélique, l'aventurier
Buridan (Jacques Varennes)
inédite on ne sait quel coup
d'éclat. (Ratisbonne).
Porte des Ternes
On enregistre : Les versions
françaises de : NO MORE OR-
CHIDS (Echec au Prince). Pro-
duction D.U.C. (metteur en scè-
ne Maurice Derblay).
ROAMIND LADY. Production
D.A.F. (Mise en scène M. Via-
lard).
On prépare : La version
française de : TUNDRA. Pro-
duction C. P. L. F.
FRIPONS VOLEURS ET Cie.
Maurice de Canonge tourne
ce lï I in comique adapté de BOU-
LOT AVIATEUR, de G. de la
Fouchardière, et A. Laubreaux.
Interprètes : Marguerite Mo-
reno, Michel Simon, Robert
Arnoux, Jacqueline Daix, Abel
Jacquin, Lisette Missler. Pr.
Trianon Film.
François I
On termine L'AMOUR VEIL-
LE. Pr. : Orienter.
Courbevote
TROIS ARTILLEURS DANS
UN PENSIONNAT. Le film
est en voie de terminaison. (Von-
das).
FRIPONS VOLEURS ET COM-
PAGNIE. — Ce film va venir
s'installer ici au début de la se-
maine prochaine.
Neuilly
On monte : BLANCHETTE.
On prépare : un grand décor
pour BUENOS-AIRES.
♦
Pierre Billon réalisera
« Le Poisson Chinois »
On a déjà annoncé que le
Poisson chinois sera tourné pro-
chainement, avec une grande
partie d'extérieurs, dans les Ral-
kans. Nous pouvons annoncer
maintenant que c'est Pierre Bil-
lon, le réalisateur de Courrier
Sud, qui sera chargé de la mise
en scène de ce film tiré de l'œu-
vre de Jean Bommart, qui a reçu
le premier prix du roman
d'aventures.
Le dialogue sera signé par
Jacques Natanson, le célèbre au-
teur dramatique et la produc-
tion sera dirigée par Georges
Lampin.
Production des Films Héraut,
distribuée par Pathé Consortium
Cinéma.
TOUS RISQUES ™L£T
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Grand film d'exté-ieur réa'isé par Jein Boyer.
ON ANNONCE
■ BARRE BLEUE. — Avec des
statuettes (mimées par le sculp-
teur René Bertrand, Jean
Painlevé réalise un film abso-
lument nouveau, conte de
fées en sculpture animée et en
couleurs. Jean Vincent Bréchi-
£nac a écrit le texte de BARBE
BLEL'E, et Maurice Jaubert
s'est chargé de l'accompagne-
ment musical.
1 PLUS ON EST DE FOUS.
Maurice Cammage tourne en
ce moment aux sports d'hiver,
celte comédie avec Duvallès.
■ TROÏKA. Jean Dréville
prépare ce film qui sera le pre-
mier d'une série de trois qui
comportera LA SONATE A
KREUTZER de Tolsto (pour
Forrester-Parant) et MAMAN
COLIBRI </Henry Bataille.
TROÏKA sera sans doute réalise
pour (]. F. C. et Jean Murât et
Roger Karl en joueront les pre-
miers rôles masculins.
M SYMPHONIE PATHETI-
QUE. — Jaquelux donnera à la
fin du mois les premiers tours
de manivelle de ce film dans
une carrière où travailleront 500
bagnards, lesquels, ii la faveur
d'une explosion, tenteront de
s'évader. Rassurez-vous, ce ne
sera qu'une fiction imaginée par
MM. A. Legrand et J. À. Hache.
Les dialogues seront de Pierre
Chaîne et la musique de Jean
Lenoir.
1 LE POISSON CHINOIS de
Jean Bommart sera réalisé par
Pierre Billon et dialogué par
Jacques Natanson.
Place Clichy
VIA BUENOS-AIRES. Ayant
quitté les studios de Neuilly,
Kirsanoff tourne ici des scènes
de son film d'atmosphère réa-
liste.
A JOINVILLE
Dans la fumée des lianes on chante pour "la Nuit de feu"
Une boite tzigane... des tables
où ïes hommes boivent, le re-
gard perdu dans un songe. L'un
d'eux appelle un chœur de
chanteurs, et les hommes et les
femmes arrivent et chantent
pour ce solitaire, pour ce mélan-
colique. La chanson finie il
casse son verre, fatalement, El
les tziganes acclament, f empo-
chent...
L'atmosphère du cabaret est
inouïe. On félicite Lourié. qui a
ainsi reconstitué un des lieux les
plus riches en couleur de la
Russie d'avant-guerre.
Gaby Morlay, qui joue Mme
Andréïev, a eu a peine le temps
de faire admirer son beau visage
brun et net que la voici partie.
Mais on aperçoit Victor Eran-
cen (l'avocat général Andréiev),
élégant et sanglé dans un cos-
tume noir d'allure militaire.
Nous ne verrons pas aujour-
d'hui Georges Rigaud. Le tu-
multe joyeux de la boîte tzigane
va s'amplifiant. Les figurants
sont tous merveilleux à voir et
à entendre. On jurerait être
dans une boite vivante, avec des
Russes de ce temps-là. Marcel
L'Herbier travaille avec des ma-
tériaux dignes de lui. Nuit de
Feu sera un grand, un beau
film émouvant.
L. D.
22
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
SOPHIE CTTTTTTTTXTTTTTTTTTXTTT1
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Gigolette
Drame (A)
Origjne : Française
Réalisation : Yuan Noé.
Auteurs : Pierre Deeourcelle et
Ed. Tarbé.
Opérateur : Hayer.
Décorateur : Douarinou.
Musique : Vincent Scotto.
Interprétation : Florelle, G.
• Gabrio, Rosine Deréan, Paul
Azaïs, Colette Darfeuil, Jean
' Servais, Fréhel, Milly Malhis,
Marguerite Moreno, Raymond
Cor'dy, Sinoël, Paule Andral,
P. Moreno.
Production-Edition : Pellegrin
Cinéma.
CARACTERE DU FILM. —
Gigolette est une œuvre mélo-
dramatique célèbre du popu-
laire auteur Pierre Deeour-
celle et d'Ed. Tarbé. Elle va
connaître un nouveau regain
de popularité grâce à la cons-
ciencieuse et adroite adapta-
tion cinématographique que
vient d'en faire Yvan Noé. Ra-
jeunie avec à-propos, moder-
nisée avec tact, cette histoire
populaire, depuis de longues
années, bénéficie, en outre,
de la présence d'une dizaine
de vedettes de première gran-
deur qui sont toutes excellen-
tes.
SCENARIO. — Zélie est de-
venue « gigolette » pour élever
sa demi-sœur Pâlotte, fille de
Mme de Margemont, autrefois
violée par un certain Vauquelin,
condamné à vingt ans de ba-
gne pour ce crime. Pâlotte, à la
suite de la mort accidentelle de
Geneviève, autre fille de Mme de
Margemont, est amenée à pren-
dre la place de cette dernière
pour essayer de faire recouvrer
la raison à Mme de Margemont
devenue subitement folle. Mais
Pâlotte est enlevée par un sinis-
tre individu qui la poursuit de
ses assiduités. Vauquelin revient
à temps pour sauver sa fille. Il
sera gracié et vivra heureux avec
Zélie, tandis que Pâlotte épou-
sera l'homme qu'elle aime.
TECHNIQUE. — Il faut féli-
citer Yvan Noé qui a conduit les
diverses péripéties de cette his-
toire un peu touffue avec beau-
coup d'adresse et de précision.
Quelques points de détail de-
meurent un peu obscurs mais il
était difficile de faire mieux.
Bonne photographie avec quel-
ques jolis éclairages, surtout en
extérieurs.
INTERPRETATION. — Dans
le rôle de Zélie, Florelle montre
de l'émotion; Paul Azaïs est na-
ture dans un personnage de
mauvais garçon; Rosine Déréan
dans le double rôle de Geneviève
et Pâlotte est adroite et joue
bien. Jean Servais est simple et
sincère. Plus spécialement char-
gés de la note comique, Margue-
rite Moreno, Raymond Cordy,
Millv Mathis, Pierre Moreno.
Le Général est mort
à l'Aube
Drame d'action doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Lewis Milestone. .
Interprétation : Gary Cooper,
Madeleine Carroll, Akim Ta-
miroff.
Studios : Paramount Holly-
wood, Doublage St-Maurice.
Enregistrement : Western Elec-
tric.
Production : Paramount.
Edition : Paramount.
CARACTERE DU FILM. —
Un beau film de mouvement et
d'action se passant dans une
Chine obscure et troublée.
Il faut, pour apprécier entière-
ment ce film, faire abstraction
de tout sens critique, et ac-
cepter sans broncher le scé-
nario avec ses illogismes.
Alors, le film apparaît avec
sa vigueur parfaite de film de
mouvement, le montage des
images en semble excellent,
et l'on apprécie sans réserves
la belle, la merveilleuse pho-
tographie de ce film réalisé
par un as de la technique :
le metteur en scène Lewis Mi-
lestone. Ajoutons que des
événements récents ont failli
donner au drame de ce film,
une actualité brûlante.
SCENARIO. — Une jeune
Américaine dont le père sert
d'intermédiaire à des agitateurs
et notamment au général Yang,
chef d'une horde d'assassins
chinois, est chargée d'attirer
dans un guet-apens un intermé-
diaire d'un autre parti, lui aussi
chargé de faire parvenir clan-
destinement des armes en Pro-
vince Chinoise, mais pour un
parti régulier et qui a juré d'a-
battre Yang, le sinistre chef de
bandits.
Fait prisonnier de Yang, O'Ha-
ra s'évade, retrouve la jeune
fille et son père, retombe « nou-
veau avec eux au pouvoir de
Yang qui les condamne à être
tués sur sa jonque. Mais un ivro-
gne tue Yang qui, avant de mou-
rir sauve les blancs. O'Hara par-
tira de Shanghaï avec celle qu'il
aime, et l'on pense que l'argent
récupéré pourra payer des ar-
mes destinées à sauver la Chi-
ne...
INTERPRETATION. — Gary
Cooper a toujours sa séduction,
Madeleine Carroll sa grâce, et
un Russe expressif : Akim Tami-
roff, se tire adroitement d'une
composition déplaisante, celle
du tueur Yang. Le film reste très
captivant en dépit de ses in-
vraisemblances Le doublage est
satisfaisant. — x. —
s"acquittent consciencieusement
le leur tâche. — v. -
Paris
Comédie sentiment<de (G)
Origine : Française.
Réalisation : Jean Choux.
Auteur : René Benjamin.
Adaptation : Jean Choux et
Emile Roussel.
Direct, de prod. : Albert Du-
truch.
Opérateurs : Mundwiller et
Million.
Décorateur : Bouxin.
Musique : Jacaues Ibert.
Lyrics : Jean Mag.
Interprétation : Harrg Baur,
Renée Saint-Cyr, Camille Bert,
Raymond Segard, Christian
Gérard, Marcelle Servi ères,
Jacques Bousquet, Fordgce,
Rika Radiffé, Odette Talazac,
Marfa Dhervilly, Colette Bo-
relli, Fred Paulin. Gildès.
Studios : Tobis â Epinay .
Enregistrement : Tobis Klang
Film.
Production : S.I.F.F.R.A.
Edition : Ciné-Sélection.
CARACTERE DU FILM. —
Ce film, qui a pour titre pres-
tigieux et attractif : Paris, a
été réalisé par Jean Choux,
d'après les personnages de
René Benjamin », nous assure
un sous - titre liminaire.
N'ayant pas vu la pièce de
René Benjamin, je ne puis dire
si Paris-film n'est qu'une
adaptation éloignée de Paris-
pièce, mais je puis tout de
même affirmer que Jean
Choux, dont tout le monde
connaît le talent de maître-
imagier, nous a donné avec
Paris un film rempli d'émotion,
un film sincère et où l'on ne
voit fleurir que de beaux et
bons et nobles sentiments.
C'est une bande qui nous
repose agréablement de tou-
tes les histoires plus ou moins
faisandées qui encombrent
trop souvent nos écrans. Et
puis c'est joué à la perfection
par Harry Baur, Renée Saint-
Cyr, Raymond Segard et Chris-
tian Gérard et... Paris dont
Jean Choux et ses opérateurs
ont réussi à saisir les mille
et un aspects séduisants et
enchanteurs. Un film excel-
lent pour l'étranger.
SCENARIO. — Biche, model-
liste dans une grande maison de
couture parisienne est toute la
joie de son père, Alexandre La-
fortune, chauffeur de taxi de
son état. Un jour, au cours d'une
fête de bienfaisance. Biche fait
la connaissance d'un jeune in-
terne des hôpitaux, Antoine
Lambert, petit-fils d'un avocat
célèbre. Une profonde sympa-
thie réunit les deux jeunes gens,
mais Antoine ignore la véritable
identité de Biche, qu'une amie
a fait passer jiour ta fille d'un
riche industriel de passage à Pa-
ris. Cette sujiercherie déplaît à
Biche, qui veut tout avouer à
Antoine, mais comme elle ap-
prend incidemment le prochain
mariage du jeune homme — pro-
jeté par la mère de celui-ci — ■
avec une riche veuve, elle dispa-
rait brusquement de la vie de
celui qu'elle aime. Le brave
Alexandre essaie d'arranger les
choses, jusqu'au jour où il ap-
prend, par hasard, le mensonge
de Biche. Il croit que sa fille a
honte de lui, et il erre comme
un fou dans Paris au volant de
son taxi. L'inévitable accident
se produit, mais tout rentrera
dans l'ordre au chevet du bles-
sé et Biche épousera Antoine.
TECHNIQUE. — Cette comé-
die ou plutôt ce drame de l'a-
mour paternel a été mis en scè-
ne pur Jean Choux avec un soin
méticuleux. Pas un angle de pri-
se de vues qui n'ait été minu-
tieusement choisi, pas une scè-
ne qui n'ait été tournée avec le
maximum de sincérité. Dom-
mage que les dialogues, souvent
conventionnels, n'aient pas été
tout à fait à la hauteur de la
réalisation, car alors nous au-
rions eu avec Paris, le grand
film populaire et artistique de
l'année. Ces légères restrictions
enlèvent peu de choses à la va-
leur du film qui dégage un char-
me prenant et où ia poésie s'em-
busque derrière chaque image.
Une remarquable musique d'at-
mosphère de Jacques Ibert don-
ne aux scènes muettes un relief
insoupçonné et inattendu. Bref,
avec Paris, nous nous trouvons
devant un film gai et émouvant,
optimiste et sain, un film bien
de chez nous et parisien dans le
meilleur sens du terme : et c'est
très sympathique et réconfor-
tant.
INTERPRETATION. — Créé
au théâtre par Dorville, le rôle
du chauffeur de taxi, Alexandre
Lafortune, a échu au cinéma à
Harry Baur, qui en a fait un
brave homme du peuple, simple,
sincère, droit et franc. Il est
constamment parfait, que ce
soit au début lorsque nous le
voyons vivre heureux avec sa
petite Biche ou plus tard, lors-
que le désespoir envahit son
cœur de père qui se croit renié
par la fille qu'il aime plus que
tout. LTn très beau rôle tenu par
un grand artiste. Renée Saint-
Cyr est une charmante Biche,
qui passe de la joie à la mélan-
colie et au chagrin avec un égal
bonheur. Christian Gérard est
très bien dans un rôle de « fils
à papa » bon à pas grand'chose.
Raymond Segard (Antoine), un
nouveau venu, fait ici de bril-
lants débuts. Camille Bert,
Marcelle Servières, Jacques
Bousquet, Fordyce complètent la
distribution. — v —
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
23
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Sa Majesté
est de sortie
Opérette doublée (G.)
Origine : Américaine.
Réalisation : Josef von Stern-
ber<j.
Interprétation : Grâce Moore,
Franchot Tone, ]\'alter Con-
nolly.
Musique : Fritz Kreisler.
Doublage : D. Gilbert et D.
Duhamel.
Doubleur : Camille Fournier.
Enregistrement : Mélodium.
Production : Columbia.
Edition : Films Osso.
Pour la première t'ois de sa
carière, croyons-nous, Josef von
Sternberg, le célèbre réalisateur
de la plupart des films de Mar-
lène Dietrich, a mis en scène
une opérette filmée. En tout cas.
il l'a fait avec beaucoup de goût
et Sa Majesté est de sortie est
rempli de scènes gracieuses et
charmantes, d'autant plus ex-
quises qu'elles sont interprétées
par Grâce Moore qui est une
parfaite comédienne et une
chanteuse dont on connaît l'in-
comparable talent
Cette production nous entrai-
ne à la Cour d'Autriche à la
veille du mariage de François-
Joseph avec une des filles de
Maximilien de Bavière. Cepen-
dant, ce n'est pas la liancée
choisie par sa mère que Fran-
çois-Joseph épousera, mais Eli-
sabeth, la tille aînée de Maximi-
lien, qui l'a séduit en se faisant
passer auprès de lui pour une
petite couturière sans impor-
tance.
Les décors, la photographie,
les costumes sont un régal pour
les yeux, tandis que la voix
splendide de Grâce Moore est un
enchantement constant pour les
oreilles des spectateurs. Fran-
chot Tone est sympathique et
Walter Connolly très amusant.
— v. —
La Marche du Progrès
Magazine en couleurs
Origine : liritanni<iue.
Auteur : Commentaires: P. Chi-
ehério.
Enregistrement : Procédé en
couleurs : Cinécolor.
Son : Radiotone Voisin.
Production : Ed. Magic Films.
Ce court magazine filmé en
couleurs nous présente plusieurs
curiosités du monde: un labora-
toire où des savants cultivent
des araignées venimeuses pour
leur arracher le secret de leur
poison, les détails de la cons-
truction du pont gigantesque
destiné à relier San Francisco
à Oakland, et d'autres visions je-
tées sur le monde et ses innova-
tions scientifiques et bienfaisan-
tes Bien commenté, avec des
images aux belles couleurs d'en-
luminure, ce magazine intéres-
sera. — x. —
Nitchevo
(L'Agonie du Sous-Marin)
Drame maritime (G)
Origine : Française.
Réalisation : ./. de Baroncelli.
Auteur : ,/. de Baroncelli.
Dialogues : Steve Passeur.
Adaptation : .1. Beucler et T.
Robert.
Décorateurs : Wakhévitch et
Pimenoff.
Opérateurs : Bachelet et Dan-
tan.
Musique : Honegger.
Interprétation : Harry Baur,
Marcelle Chantai, Lisette Lan-
vin. Jean Max. Ivan Mosjou-
kine, Georges Rigaud, Jean
Tissier, Aza'is, Velsa, Habib
Benglia. Abel Tarride.
Direct, de prod. : 0. Danciger.
Studios : Billancourt.
Enregistrement : IV. E.
Production : Méga Films.
Edition : Eclair Journal.
CARACTERE DU FILM. —
On se rappelle le succès énor-
me que remporta le Nitchevo
muet, aussi ne s'étonne-t-on
pas de voir le nouveau Nit-
chevo réalisé avec une am-
pleur et un soin nouveaux,
marcher sur la voie tracée par
son devancier. Baroncelli qui
connaît bien la mer, a fait
une tragédie du devoir mari-
time dans un sous-marin,
échoué à 50 mètres de fond,
et uni deux hommes que sé-
parait un conflit passionnel.
La tragédie des sentiments et
celle de la fatalité s'unissent
pour donner à Nitchevo une
résonnance profonde. Le film
a été réalisé pour une grande
partie à Bizerte et en Médi-
terranée et comporte d'im-
pressionnantes manœuvres
navales qui renforceront le
succès que lui obtiendrait, de
toute façon l'excellente inter-
prétation d'Harry Baur.
SCENARIO. — Hervé de Ker-
goët sauve dans une ville tro-
picale étrangère sa compatriote,
la chanteuse Thérèse Sabianne,
arrêtée pour un attentat politi-
que où l'avait lancée son ami,
l'odieux Sarak, trafiquant d'ar-
mes. Deux ans plus tard, Ker-
goët retrouve Thérèse, mariée au
Commandant Cartier, à Bizerte.
Cartier commande le Neptune,
sous-marin dont Kergoët est le
second. Fiancé à la charmante
Claire, fille du Commandant
d'Arbères, il éveille la jalousie
de Cartier qui sent une intrigue
entre sa jeune femme et le sédui-
sant second. Sarak croise au
large de Bizerte, apprend le ma-
riage de son ancienne amie et
vent la forcer à obtenir de Car-
tier libre passage pour son
yacht : Nitchevo qui transporte
des armes. Thérèse refuse. Ker-
goët et Cartier embarquent sur
le Neptune pour donner la
chasse au Nitchevo signalé com-
me suspect. Le Neptune- arrai-
sonne le yacht et Cartier décou-
vre les armes. Sarak révèle alors
le passé de Thérèse y mêlant le
nom de Kergoët. Puis, Cartier
remonté à bord, le Nitchevo ca-
nonne le Neptune qui est touché.
Avant de couler, Cartier torpille
le Nitchevo qui est détruit. Mais
l'équipage est prisonnier des
flots. On re/)ère l'épave. Cartier
et Kergoët qui a refusé de se
faire sauver, font évacuer les
hommes un à un par la pompe
refoulante. Restés seuls, les deux
hommes se parlent enfin, cœur à
cœur et Cartier comprend qu'il
ne doit plus douter du loyal Ker-
yoët. Ils seront sauvés tous les
deux par le scaphandre des
(grandes profondeurs.
TECHNIQUE. — Après un
début plein de caractère et de
mouvement (scènes de chant, de
l'attentat, de l'arrestation), le
fdm semble stationner dans les
scènes de Bizerte où Kergoët re-
trouve la chanteuse mariée.
Mais, dès que le sous-marin en-
tre en jeu, nous sentons frémir
la tragédie de l'homme en face
des éléments. C'est grandiose et
traité par plans sobres et bien
composés. Remarquons pourtant
l'ampleur des manœuvres nava-
les bien prises. Tout le fonc-
tionnement du sous-marin, d'un
sauvetage, et la manœuvre des
scaphandres intéresseront pas-
sionnément les spectateurs. Bon-
ne photographie et enregistre-
ment très bon. La musique d'ac-
compagnement d'Honegger est
discrète et ouvre largement le
fdm par des motifs d'une réelle
beauté. On appréciera la vérité
de la reconstitution d'un inté-
rieur de sous-marin, faite aux
studios de Billancourt.
INTERPRETATION. — En
tête d'une interprétation de qua-
lité où Georges Rigaud, élégant
officier, Marcelle Chantai, belle
héroïne, Jean Max, Ivan Mos-
joukine, qui compose un étran-
ge aventurier), Jean Tissier très
amusant, Azaïs, Velsa, Benglia,
Abel Tarride, la gentille Lisette
Lanvin jouent tous avec cons-
cience, se classe Harry Baur, qui
a donné une humaine et sensi-
ble interprétation du Comman-
dant Cartier. — x. —
DIRECTEURS, VOUS TROUVEZ DANb NOS CO-
LONNES L'ANALYSE DE TOUS LES FILMS PARLANT
FRANÇAIS Y COMPRIS LES FILMS DOUBLÉS.
Une attitude de Louis jouvet dans
Les Bas Fonds
le beiu film de Jean Renoir
■ Le roman de Gaston Le-
roux, CHERI BIBI, va être porté
à l'écran. Il s'agit de l'œuvre
intitulée LA NOUVELLE AU-
RORE pour la Distribution Pa-
risienne de Films.
M C'est le 18 janvier que les
Productions Ch. Bauche com-
menceront CHOC EN RETOUR.
■ La Société A. S. Film vient
d'engager Raymond Bernard
pour mettre en scène le film
TARAKANOVA (La Reine).
24
iiiiiiixxxxi: cine
Edwige Feuillère (Mirthe Richard) et Erich von Strohîim (Le Biron Allemand van Ludow) les deux vedettes
du grand film français Marthe Richard, Espionne au service de la France, dont Raymond Bernard poursuit
actuellement la réalisation aux Studios Pathé de Join ville (Cliché Hakim).
Walter J. Hutchinson à Paris
Radio Cinéma distribuera les
films de Republic Pictures
Savoir répondre aux indiscrets sans rien
divulguer de projets importants est un art
dont Radio-Cinéma possède la maîtrise.
Aujourd'hui, la Compagnie Radio-Cinéma
nous a dévoilé quelques-uns de ses projets:
grande firme française, elle se doit de pré-
senter, pour la saison 1937-1 938, des films
français; aussi nous a-t-elle parlé d'œuvres
dont le scénario original et l'interprétation
spéciale confirmeront les efforts de la pro-
duction nationale. Des titres?... Des noms?...
Nous les connaîtrons dans quelques semai-
nes.
Mais Radio-Cinéma précise une première
tranche de réalisation portant la marque
«Republic Pictures», Tune des trois plus
importantes firmes indépendantes d'outre-
Atlantique.
Ces films, sélectionnés parmi un nombre
impressionnant d'œuvres de réelle valeur,
représentent, par la diversité des sujets et
la qualité des interprètes, le critérium du
spectacle à succès.
Le Monsieur de la Louisiane (The Gentle-
man from Louisiana), une réalisation d'Ir-
ving Pichel, avec Eddie Quillan, Charlotte
Henry, etc..
Ecoutez votre Cœur (Follow your Heart),
une réalisation d'Aubrev Scotto, avec Ma-
rion Tallev, Michael Rarllett, les chœurs
nègres « Hall Johnson ».
Les Fusiliers Marins débarquent (The
Leathernecks hâve landed), une réalisation
d'Howard Rretherton (ce n'est pas un film
de guerre), avec Lew Avres, Isabel Jewell,
etc..
La Maison aux mille Bougies (The House
of a thousand Candies), une réalisation
d'Arthur Lubin, avec Phillips Holmes, etc..
Et, enfin, deux autres films qui suscitent
déjà la curiosité mondiale, vu la haute per-
sonnalité de celui qui a conçu le thème du
premier, et la prestigieuse valeur de celui
qui interprète le second :
Le Secret du Président (The President's
Mystery), réalisation de Phil Rosen, d'après
la conception du Président Franklin Roo-
sevelt, avec Harry "Wilcoxon, Betty Fur-
ness, Sidney Blackmer, Evelyn Brent, etc..
Le Crime du Docteur Crespi (The Crime
of Dr. Crespi), réalisation de John Auer,
avec Eric von Stroheim, Dwight Frye, Har-
riett Russel, Géraldine Kay, etc..
Sous peu, nous reparlerons en détail de
ces films.
M. Walter .1. Hutchinson, directeur gé-
néral pour l'étranger de 20îh Century Fox,
vient de passer plusieurs jours à Paris au
cours d'une grande visite des agences de
la Fox dans le Monde.
Il est arrivé samedi dernier à Paris ve-
nant d'Athènes où M. Benjamin Miggins,
directeur général pour le Continent avait
été le rejoindre.
M. Hutchinson au cours de son séjour à
Paris a tenu plusieurs conférences.
Il s'est embarqué hier pour l'Angleterre
où il restera une semaine avant de rejoin-
dre les Etats Unis.
M. Hutchinson, qui fut pendant douze
ans, le Directeur de la Fox en Grande-Bre-
tagne, nous a annoncé pour juin prochain
une grand? convention internationale de
20 ti. Century Fox, convention qui aura
lieu à Paris.
M. Hutchinson est heureux d'annoncer
un programme encore plus imporlant de
sa Compagnie pour la nouvelle année.
Parmi les derniers films tournés on doit
signaler particulièrement Lloyds of Lon-
don, One in a Million et le film en techni-
color tourné à Londres : Wings of the Mor-
ninn.
A l'Amicale des Représentants
L'Amicale des Représentants de maisons
de Location de films nous informe que, lors
des dernières Assemblées Générales des
22 décembre et 5 janvier derniers, il a été
procédé à l'élection annuelle des membres
du bureau, qui se trouve constitué de la
façon suivante :
MM. Robert Charles, président; Robert
Léon, vice-président; Best, vice-président;
Chavy, secrétaire; Mauchain, secrétaire-
adjoint; Vivier, trésorier; Giguet, trésorier-
adjoint.
Pour des raisons personnelles, M. Et. This-
sier, président sortant, quoique élu dans le
nouveau Conseil d'Administration, a pré-
senté sa démission.
Le nouveau bureau a émis un voeu de re-
connaissance et de profonde sympathie à
M. Thissier pour le dévouement incessant
à l'amicale dont il n'a cessé de faire preuve
pendant sa gestion de président.
p/anc le succès retenc/sscii/L uuieuu
\ns toutes les capitales
urope par le film
'&F&*
o
qn^e
aySrapWe
pouv
fefc*«
ce.)
vGENCE
Lompaqnie rrançaise cinématographique
\0 rue François V Paris - Tel : Elysées 66-4-4 à 47.
LA COMPAGNIE COMMERCIALE Ri
près
Une Production 'A
SIGNORET
da
MENILM
d'après le Roman de ROGER DEVIGNE
IOSETTE DAY - THÉRÈSE DORNY - VALENT |1N
URVILLEL' SELLER, ANDRÉ REHAN - HESTIA, LONA
" MAURICE CHEVALIER, ROGER DOUCET, PAULETTE
et les Gosses |de
Tourné aux Studios Param foi
Enregistrement sonore Proi«<
DIRECTION CE
FRED BACOS
DISTRIBUÉ en FRANCE,
L'UNION DES DISTRIBUTEUR! ;
IRANÇAISE CINÉMATOGRAPHIQUE
île
ARIS-CINÉ-FILMS
LARQUEY
NTANT
UNE RÉALISATION DE RENE GUISSART
IE TESSIER - BERNARD LENCRET - BEVER
DILVA, MARCEL MOULOUDJI, JEAN-PIERRE THISSE,
LAMBERT, JACOTTE MULLER, GINETTE NASSUL-,
i> Ménilmontant
int de Saint- Maurice
J Iodé Western Electric
ÉNÉRALE :
ENÉ GUISSART
:. ELGIQUE et SUISSE par :
; I INDÉPENDANTS DE FILMS
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35ï
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Jeudi 21 Janvier, 10 h., au Marignan
FORRESTER-PARANT
PRÉSENTE
ELVIRE POPESCO
et
ANDRE LEFAUR
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UN FILM DE CHRISTIAN JAQUE
LA MAISON D'EN FACE
iiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimiiiiiiiNiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiim
d'après la célèbre pièce de PAUL NIVOIX
adaptation cinématographique de l'auteur
avec
PIERRE STEPHEN
PAULINE CARTON
MILLY MATHIS
PAUL FA1VRE
et
CHR1STIANE DELYNE
et
ANDRE BERLEY
Musique de PAUL M1SRAK1 sonorisée par les Editions RAY VENTURA et Cie
Assistant: FRANÇOIS CARRON
Directeur artistique: PAUL NIVOIX
Directeur de Production : JEAN ROSSI
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A MAUBEUGE
\mm mm a immt ~u\\mi
Maubeuge. — Le cinéma fixant pour quel-
ques heures sou quartier général dans les
faubourgs de Maubeuge, vient de mettre en
ébullitiôn la foule des habitants, curieux
d'un spectacle qui ne leur est pas familier.
Tandis qu'au sortir d'une nuit pluvieuse,
le soleil faisait une apparition imprévue
dans un ciel uniformément bleu - - d'un
bleu à rendre jaloux les méridionaux de la
i loupe! - Fernand Hivers se préparait à
donner le premier lotir de manivelle de son
nouveau film Boissière adapté par ses soins
du beau roman de notre aimable académi-
cien Pierre Binait, film qui fiqure au pro-
gramme annuel de la D.l'.C.
Sui la mute nationale qui conduit t) ta
frontière la circulation subissait les rigueurs
des exigences du film. On dut même établir
un barrage pour dégager totalement l'accès
des parties fortifiées dans lesquelles allait
se jouer la dramatique scène finale de Bois-
sière... qui se trouvait, par un paradoxal
retour des choses, venir en tête du plan de
travail.
Bientôt on vit déboucher, montant de la
ville, un peloton de soldats allemands. Les
« casques et pointe » furent accueillis avec
une stupeur non .dissimulée f>uis. et l'éton-
.nement succéda la raillerie. Mais les braves
garçons de chez nous qui jouaient les «prus-
siens» entendaient bien ne pas supporter
le poids de leurs... uniformes! Et pour té-
moigner avec énergie de leur bonne foi ils
se refusèrent à défiler au classique pas de
parade! Il fallut toute l'énergie souriante de
Fernand Hivers pour les ramener à de meil-
leures dispositions... artistiques!
Enfin un taxi vint conduire sur les lieux
de mhi exécution Adlonne Ilébet*.'. alias
Spinellg, vedette de Boissière. On sait qu'à
la fin du roman Adlonne Hébert, condamnée
à mourir pour avoir assuré la vie sauve «
des soldats français, est passé par les ar-
mes dans les fossés de Maubeuge. Le film
ne changera rien <i cette situation dramati-
que. Pourtant l'exécution sera suggérée et
non montrée.
Jusqu'aux dernières limites du jour Fer-
nand Hivers tourna plan sur plan. Et le
public intéressé, passionné, ne descendit de
la porte de Mous qu'au moment où les ma-
chinistes langèrent appareils et écrans...
On parlera longtemps et Maubeuge des
prises de vues de Boissière qui se poursui-
vent actuellement, après une semaine d'ex-
térieur dans toute la région du Nord, et Cru-
pilly, èi Morfontaine, au Nouvion-en-Thiéra-
che, dans les studios parisiens de Billan-
court.
29
CINE^gï^RAPHIE CIIITIIIIIIIIIYyrmTY^
UN ÉVÉNEMENT MUSICAL
U CINÉ,
Un grand Amour de Beethoven, le filin
d'Abel Gan-ce qui passe cette semaine en
exclusivité aux cinémas « Agriculteurs »,
« César » et « Bonaparte ». représente un
des efforts artistiques les plus considéra
blés tentés par la production française de-
puis l'avènement du cinéma sonore. C'est
aussi une formule nouvelle dont l'excellen-
ce nous vaudra, n'en doutons pas, de nom-
breuses imitations.
Cette tentative de diffusion, parmi le pu-
blic des salles obscures, des œuvres classi-
ques de la musique d'un film synthétise
te avec une aisance. \\\w virtuosité écla-
tantes.
Il a imaginé de trouver à l'exécution des
différentes œuvres de Beethoven, une cor-
respondance romanesque, dramatique avec
un moment de son existence, avec une crise
sentimentale ou douloureuse de sa vie.
Ainsi, tandis qu'elle prend sa quotidienne
leçon de piano, Juliette Guicciardi fait à
Beethoven l'aveu de son amour pour le
Comte Gaillenberg, aveu qui le déçoit cl le
meurtrit à jamais, Beethoven continue de
jouer et, sous ses doigts inspirés, jaillissant
Jany Holc et Debucourt dans Un Grand Amour de Beethoven, le nouveau film d'Absl Gance.
Georges Rigaud et Josseline Gaël dans
Puits en Flammes, un film de Tourjansky.
l'œuvre entière d'un grand compositeur et
met à la portée de tous ce qui n'était le
privilège que de quelques-uns, les auditeurs
des salles de concert.
Combien sont-ils, dans le grand public,
ceux qui auraient voulu se familiariser avec
ces œuvres, mais cpii reculaient devant le
prix élevé des places, et aussi qui redou-
taient de ne pas être à même d'en compren-
dre le sens, d'en saisir toute la profonde
beauté.
Evidemment, la musique de Beethoven,
on ne la joue pas n'importe où, n'importe
quand, entre deux airs de jazz. N'est-ce pas
Tolstoï qui s'écritiit : « Ces œuvres-là.
on ne peut les entendre que dans certaines
circonstances importantes, graves, dans des
cas seulement où il faut provoquer certai-
nes actions correspondant à cette musi-
que ».
Là, précisément, résidait la difficulté qui
attendait le réalisateur. Comment faire en-
tendre durant une soirée entière de la mu-
sique de Beethoven sans lasser le specta-
teur profane, don1 l'éducation musicale lais-
se à désirer et que rebute, à tort ou à rai-
son, une auditioj de plus d'une heure.
Admirablement secondé par Louis Mas-
son, Abel Gance a surmonté cette diffici-
les accords déchirants de La Sonate au
Clair de Lune.
Une mère pleure sur son enfant mort.
Bien, rien au monde ne pourrait apaiser
sa douleur indicible. Mais Beethoven vient
d'entrer. Il se penche sur cette grande dé-
tresse. Il se met au piano et il improvise
ce chant de tendresse meurtrie, de dou-
ceur désespérée : La Sonate Pathétique.
Lentement la mère se redresse, elle a lâ-
ché le petit corips exsangue, une grande paix
descend en elle, de la lumière l'auréole.
Le piano se tait. Elle n'a qu'un cri, vibrant,
éperdu : « Merci ! »
Ainsi de La Pastorale, de l'Appassionata,
de la Marche Funèbre, de la Sonate en La,
du Miserere, qui trouvent dans des images
appropriées leur représentation vivante. Et
le Géant de la Musique meurt dans une apo-
théose pendant un orage terrible, tandis que
lui parviennent les échos de son triomphe:
la première exécution de la Neuvième Sym-
phonie.
C'est là la grande beauté de ce film qui
méritai! d'être signalée, et il faut louer
Louis Masson, adaptateur, et Philippe Gau-
bert, à la tète de l'orchestre du Conserva-
toire, qui on; apporté au réalisateur une
collaboration clairvoyante et ce tribut d'ad-
miration à la pensée beethovenienne.
30
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
R/VPHIE
SE
tlIIIIIlllliiiTTimyTr
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Gaïn et Mabel
Comédie de music-hall doublée
Origine : Américaine.
Réalisation : Lloyd Bacon (dou-
blage dirigé par R. Woog).
Dialogue français de M. Duha-
mel.
Interprétation : Marion Duvies,
Clark Cable.
Studios : Warner liras.
Enregistrement : W. Electric.
Production-Edition : Warner
liras.
Caïn et Mabel est une grande
production de music-hall, extrê-
mement luxueuse, variée, pim-
pante. Elle évolue dans deux
milieux bien différents, mais où
l'on peut rencontrer les mêmes
êtres: le music-hall et la boxe.
Managers de vedettes et entraî-
neurs de boxeurs se retrouvent,
d'ailleurs, dans les boîtes de
nuit, et l'on comprend qu'un
chef de publicité avisé fasse
croire au grand public, facile à
duper, qu'un grand boxeur est
amoureux d'une vedette de la
danse. L'original, dans ce scéna-
rio, c'est que ces deux cham-
pions se détestent cordialement:
le boxeur abomine la danseuse,
la danseuse ne peut souffrir le
boxeur ; naturellement, ils en
viendront à s'adorer. Et tout fi-
nira par le départ simultané de
la danseuse qui quittera le mu-
sic-hall et du boxeur qui aban-
donnera le ring.
Plusieurs représentations, des
scènes de coulisses, un numéro
de claquettes, des danses très
fastueuses dans de blancs et ir-
réels décors, ainsi qu'un match
de boxe très réaliste, figurent
parmi les attraits importants de
cette production à laquelle Clark
Gable et la fantaisiste Marion
Davies prêtent leur talent. Et le.
film est doublé avec un naturel
et une vie remarquables Le dia-
logue sonne juste.
— X. —
Art soviétique
Document sur le Théâtre russe
Origine : Russe.
Edition : Office Cinéma Inter-
national.
Dans ce film de court métrage
on assiste par fragments à la
préparation et à la présentation
de certains spectacles théâtraux
d'U R S. S., notamment au Roi
Lear, de Shakespeare joué par
le Théâtre Juif de Moscou, et à
un spectacle dansé, chanté et
mimé par des artistes du Kazast-
kan, chaîne de montagnes qui
sont sans doute frontalières de
la Mongolie, car nous admirons
ainsi la musique et les jeux de
jaunes gracieux et délicats.
Ce très intéressant documen-
taire vaut, à lui seul, le dépla-
cement, encore que sa réalisa-
iion en soit gauche et sa photo-
graphie inégale. — x. -
Epreuves
Comédie sentimentale doublée
Origine : Américaine.
Réalisation : Edward Griffith.
Auteur : Ursula Parrott.
Interprétation : Margaret Sul-
lavan, "hunes Stewart.
Doubleurs : Dalmée et Dary.
Production : Universal.
Dans Epreuves, Margaret Sul-
lavan est charmante et James
Stewart est un jeune premier
qui joue intelligemment, ('cites,
l'histoire pourrait être plus ori-
ginale qui nous montre le mé-
nage d'un jeune reporter et de
sa femme devenue actrice pour
ne pas gêner la carrière de son
mari dont les débuts furent pé-
nibles. Les deux jeunes gens sé-
parés s'aiment, se jouent la co-
médie de l'indifférence, chacun
voulant ne pas être une entrave
à ce qu'il croit être le bonheur
de l'autre. Après tant d'années
gâchées la tin fait prévoir qu'ils
ont enfin compris que le bon-
heur est leur réunion.
Le seul défaut d'Epreuves est
qu'on a étiré cette aventure pen-
dant 2(1 minutes de trop, mais
c'est un reproche qu'on peut
faire à bien d'autres comédies
américaines qui ne bénéficient
pas d'un doublage aussi cons-
ciencieux il.
L® Cygne immortel
Documentaire
Origine : Britannique.
Réalisation : Edward Sahki-
moff.
Interprétation : La Pavlova.
Enregistrement : Mélodium.
Studios de Neuilly.
Production ; Ed. Magic Films.
On a réuni fort habilement en
un film trop court quelques dan-
ses exécutées et enregistrées
avant la mort de la Pavlova, à
Londres. Ainsi peut-on revoir,
dans son art émouvant et par-
fait, celle qui fut la plus grande
danseuse classique, la presti-
gieuse Anna Pavlova dans L'In-
vitation ii la Valse de Weber,
dans Rondino, La Nuit de Ru-
binstein, et surtout son succès
inoubJié : Le Cygne de Saint-
Saëns. Quelques vues du do-
maine de la Pavlova aux envi-
rons de Londres, et quelques
images prises dans son intimité:
Pavlova riant, marchant, don-
nant à manger aux cygnes, ap-
portent un éclair de vie à ces
images du passé On a l'impres-
sion extraordinaire de ne pas
avoir perdu tout à fait la Pav-
lova, que l'objectif a fixée en des
pnages de danse prises au ra-
lenti, ce qui semble immobiliser
(les instants de beauté incompa-
rable. - X. -
Rosine Deréin et Colette Darfeuil dans une scène de "Gigolette" mis
en scène par Yvan Noé d'après l'œuvre de Pierre Dacourcelle et
Edmond Tarbe. (Cliché Pellegrin Cinéma)
Une très belle affiiche 120 160
dessinée par Rojac et imprimée par
la C. F.
Le Traîneau tragique
(The Country beyond)
Drame d'action doublé
Origine : Américaine.
Réalisation : Eugène Forde.
Auteur : James Oliver Curwood.
Interprétation : Rochelle Hud-
son, Robert Kent, Paul Kelly,
Alan Haie, AUan Dinehurt.
Production-Edition : Twentieth
Century Fox.
Il y a longtemps que nous n'a-
vions vu un film adapté d'un des
ouvrages de Curwood, où la nei-
ge, les chiens de traîneau et les
combats dans les solitudes gla-
cées ont tant de charme pour les
lecteurs. Nous lisons ici sur l'é-
cran en gestes héroïques, en
scènes de mœurs des « Policiers
Canadiens montés » l'aventure
de deux policiers à la recherche
d'un assassin voleur de four-
rures. L'un des deux policiers
est pris par le charme d'une
fille de trappeur qu'il laisse éva-
der, il la rejoint en pleine forêt
dans une tempête de neige. Le
vrai coupable veut imposer si-
lence à la jeune fille, dont il a
blessé le père, mais le policier
le désarme, et le chien Buck se
bat avec le chien de l'assassin,
formidable dogue qui a déjà tué
deux hommes. Buck triomphe.
Et le policier pourra aimer la
petite Jane dont le père est in-
nocenté. Les policiers montés
ont fait du bon travail.
J'ignore si le roman de Cur-
wood contient autant de senti-
mentalité, mais le film est agréa-
ble et vivant, et réalisé dans de
majestueux paysages de neige.
Le doublage est supportable, fort
bien dit par J. Brochard, René
Dary et Mireille Yvon. Mais le
chien Buck à lui seul vaut toute
la troupe qui comprend pour-
tant la jolie Rochelle Hudson et
des hommes énergiques. Buck —
que l'on vit déjà dans L'Appel
de la Forêt — est le gros attrait
de ce film et sa création réjoui-
ra grands et petits. — x. -
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La Fédération Internationale de la Presse
Cinématographique se réunit à Vienne
Le comité exécutif de la FIPRESCI,
(Fédération Internationale de la Presse
Cinématographique) se réunit à Vienne
les 14, 15 et 16 de ce mois.
Plus de vingt pays sont représentés
dans le sein de ce comité.
M. Jean Chataigner, président de la
Fipresci, M. Gaston Thierry et notre di-
recteur P.-A. Harlé, vice-président, fon-
dateur de la Fédération, représenteront
la presse cinématographique française.
CINEWM
31
RAPHIE
SE
HlXIXIIXXXTTYTTIXXXXXXl
R.K.O. distribuera à Paris ses Films
Avec Marie Stuart, r eine de France et
d'Ecosse (version originale et doublée),
avec Swing Time et La Rebelle, mis en ex-
ploitation au Théâtre des Ambassadeurs,
avec la présentation corporative de Rain-
boiv on the River, la R.K.O. commence
son activité de grande société de distribu-
tion en France.
La production passée reste confiée à
Radio-Cinéma. Pour la production présen-
te et future, la R.K.O. inaugure ses services,
désormais installés dans le vaste immeuble
très moderne portant le N" 52, des Champs-
Elysées.
En province, l'activité de la société a
débuté à Marseille, où M. Livingstone s'est
rendu récemment lors de la sortie de Marie
Stuart au Pathé-Palace.
Les agences régionales seront prochaine-
ment ouvertes, afin de constituer pour l'im-
portante production de R.K.O. un réseau
commercial complet. La production com-
plète de la Compagnie aux Etats-Unis s'élè-
ve chaque année à environ 60 grands films,
sur lesquels les meilleurs seront choisis pour
être offerts au marché français. En outre
H.K.O. distribuera, selon les nouveaux ac-
cords, la production de Mickeg House une
abondante série de documentaires, de voya-
ge, de sports, de vulgarisation; des comé-
dies courtes et enfin les reportages de
« Mardi of Time » dont la formule diffère
sensiblement de celle des journaux filmés
ordinaires.
H.K.O. s'apprête, à présent, à recevoir
trois des films qui, au cours des mois ré-
cents, ont produit aux Etats Unis d'abord,
puis en Angleterre, la plus vive sensation :
Thaï ç/irl from Paris, comédie chantante
endiablée avec la cantatrice française Lily
Pons; The Ploiujh and the Stars, dramati-
Une belle scène à grande figuration de La
aux Stud os
Nuit de heu, que Marcel L'Herbier réalise
de loinvple
une épisode de la révolution Irlandaise et
Winterset, vaste fresque traitée avec une
ampleur et une animation vraiment extra-
ordinaires. Wintersel a remporté le premier
prix du concours américain des Dix meil-
leurs Films.
Pépé le Moko sortira en exclusivité
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Nous apprenons que M. Deutsch, direc-
teur du Théâtre Marivaux, vient de s'as-
surer l'exclusivité de « Pépé le Moko »,
le film que Julien Duvivier a tiré du cé-
lèbre roman du détective Ashelbé, et qui
sortira très prochainement.
*
* *
Une action passionnante dans le cadre de
la Casbah d'Alger ,du mouvement, des rixes,
et aussi un magnifique roman d'amour, tel-
les seront les principales caractéristiques
de ce grand film d'atmosphère, que Julien
Duvivier a animé avec enthousiasme de
bout en bout.
Jean Gabin, dans Pépé le Moko, a sans
doute trouvé le plus beau rôle de sa carrière,
et ses partenaires : Mireille Balin, Gabriel
Gabrio, Lucas Gridoux, Bergeron, Fréhel,
Granval, Gilbert Gil, Dalio, Saturnin Fa-
bre, Charpin et Line Noro, ont mis dans
ce film tout le talent que nous leur connais-
sons.
VI
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nonces sont payables d'avance. L'Admi-
nistraton de la Revue décline toute res-
ponsabilité quant, à leur teneur.
MARIAGES
On annonce le mariage, à Hol-
lywood, de M. Jacques Deval,
avec Mlle Elisabeth Argal, qui
fui elle-même Aille Paris et l'une
des interprètes du film de Jac-
ques Deval : Club de Femmes.
*
* *
De Saint-Paul (Côte d'Azur),
on nous annonce également le
mariage de Mlle Paillette Dubost
avec M. ^stertag, industriel de
Mostaganem. Le monde du Ci-
néma était représenté par Dita
Parlo et Léonide Moguy.
Nous sommes heureux d'ap-
prendre le mariage de M. Jac-
ques Poulin, notre collabora-
teur de Genève, avec Mlle Yvon-
ne Sandoz.
Le mariage a été célébré dans
l'intimité le samedi 26 décem-
bre 1936 à Genève.
Nous adressons nos vœux af-
fectueux aux heureux époux.
CINE-CLUB DE FRANCE
Sous la direction de notre
confrère Jean-Charles Reynaud,
le Ciné-Club de France repren-
dra, courant janvier, ses specta-
cles - controverses hebdomadai-
res. Jean-Charles Reynaud fon-
de, en outre, le périodique Ciné-
Débats, qui sera l'organe officiel
du club et qui ouvrira ses co-
lonnes à tous les militants du
bon cinéma. Ajoutons que le se-
crétariat général du Ciné-Club
de France et de Ciné-Débats
sera assuré par Mmes Yvonne
Yung et Yvonne Rottier.
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a écrit les partitions musicales
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Son lac, 25 Ans d'Aviation.
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de six grands films de l'année
1936 : Maria de la O. (en Espa-
gne), Quand minuit sonnera,
L'Homme sans cœur, Le Chemin
de Rio, La Maison d'en face et
A nous deux, Madame la Vie,
vient de commencer l'année 1937
avec Arsène Lupin.
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film Julika a été assuré par le
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Les Présentations ù Paris
Informations des Chambres Syndicales
(Communiqué en application de l'arlicle IV du décret du 25 juillet 1935.)
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Les Ambassadeur, 11) heur<:s, R.
K.O. Radio.
Marie St-iart.
MARDI 19 JANVIER
Le Paramount, 10 h., les Flims
Paramount.
La Légion (les Damnés (sur invita-
tion spéciale).
Le Colisée, 10 h., Ciné-Sélection
Paris.
MERCREDI 20 JANVIER
Le Paramount, 10 h., Les Films
Paramount.
Champaane-Valse (sur invitation
spéciale).
L.> Marignan, i) h. 15, Les Films
A. Tauzin.
Les Hommes nouveaux.
JEUDI 21 JANVIER
Apoilo 1(1 heures, Warner Bros
First National.
La charge de la brigade légère.
Marignan, 10 h., Forrester Parant.
La Maison d'en face.
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Mardi 20 janvier : Marignan, 10 h.
Courrier Sud, P.C.C.
Mercredi 27 janvier : Aubert-Palace,
10 h., A Miniit le 7 (Direjteml,
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L ARGENT
SOUS LES YEUX D'OCCIDENT
LES LOUPS ENTRE EUX
LES DEUX GAMINES
LA JOUEUSE D ORGUE
■ VIA BUENOS-AYBES. —
Vendredi dernier, Les Films
Azur ont reçu au studio de Neuil-
lij, les membres de la presse,
invités à assister aux prises de
vues du film VIA BUENOS-
AYRES, réalisé par Dimitri Kir-
sanoff avec Berval, Paul Azaïs,
Colette Darfeuil, Nino Costan-
tlni, Nadia Sibirskaïa, Milly
Mathis, Robert Le Vigan, Si-
noël, Lucas Gridoux, Clarel,
Sergeol, E. Delmont, F. Fla-
ment, Teddy Michaux, etc.
GIGOLETTE »
Pellegrin Cinéma vient de
présenter au Moulin-Bouge, avec
un vif succès, sa dernière pro-
duction : Gigolette, un film
qu'Yvan Noé a tiré de l'œuvre
de Pierre Decourcelle et Ed-
mond Tarbé. Ce film a été très
bien accueilli par la presse et
les Exploitants qui ont reconnu
en lui un des films populai-
res les mieux réussis de ces der-
niers temps.
DE NOUVEAUX
DOCUMENTAIRES SUR
LA TUNISIE
M. J.-K. Krenzi vient de ter-
miner Korbous, ou (i() kms d'im-
pressionnisme qui a été présenté
avec beaucoup de succès à In
presse Tunisienne. M. Krenzi
achève actuellement Takrouna,
Xid Berbère dernier film de
son programme de 1936.
NOUVELLES ADRESSES
Hausstrtann-Film vient de
transférer ses bureaux au
146, Boulevard Haussmann,
Paris (Téléphone, Wagram :
43-22 et la suite).
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La Société Franco-London-
FiEm nous avise qu'à partir du
16 janvier 1937, ses bureaux
seront transférés 146, boule-
vard Haussmann. Téléphone :
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JOËL MAC CREA
Une Production Samuel Goldwyn
(5' Semaine)
LES FILMS
[-poûJM.
présentent
Un film de BERNARD ROLAND
HENRI ROLLAN
et
JEANNE BOITEL
dans
avec
SADZIA ANDREWSKA
Adaptation et dialogue de
ROGER FERDINAND
ciiirYYYTxnYT
R E VU E HEBDOMADAIRE
leiephoiie : Diderot bo-35 (3 lignes group.)
Compte chèques postaux n° 702-66, Paris
Registre du Commerce, Seine n» 291-139
Directeur i Paul Aornit* HARLÉ
Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REVAL
Rédaction et Administration t
29, rue Marsoulan, Paris (12e)
Adr. Télégr. : LACIFRAL, Paris.
Abonnements i
France et Colonies : Un an 100 fr. — Union
Postale, Afrique du Sud, Allemagne, Argen-
tine, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Ca-
nada, Chili, Congo belge, Cuba, Egypte, Es-
pagne, Esthonie, Finlande, Grèce, Hongrie,
Lettonie, Libéria, Lithuanie, Luxembourg.
Maroc espagnol, Mexique, Paraguay, Pays-Bas,
Pologne, Portugal et colonies, Roumanie, Ser-
bie-Croatie-Slovénie, Suisse, Tchécoslovaquie,
Turquie, U. R. S. S., Uruguay, Venezuela.
140 t'r. — Autres Pays, Chine, Danemark,
Grande-Bretagne, Indes Anglaises, Italie, Ja-
pon, Norvège, Suède, U. S. A., 180 fr.
Pour tous changements d'adresse, nous envoyer
l'ancienne bande et UN franc en timbres-poste.
TIIIÏIIIITYYYY1
FERNANDEL
et la petite JÛSEITE FERNANDEL
dans une Production CALAMY
JOSETTE
de PAUL FÉKÉTÉ
Réalisation de CHRISTIAN JAQUE
Distribution
Téléphone :
Trinité 68-81 ^
5. Rue d'Aumale
PARIS (9e)
CE NUMÉRO CONTIENT :
En raison de l'application des III heures, La
Cinématographie Française paraîtra le ven-
dredi ' P.-À. Harlé.
Les- 40 heures durs la production du film.
Lettre des Syndicats patronaux au Pré-
sident du Conseil.
Le Cinéma français est une proj ession .... M. Colin-Réval.
Détaxe en Belgique,
La confession de M. Julius Hagen,
La grande Illusion du marché américain . . Pierre Autre.
l'ne grande première : Courrier-Sud P. A.
EXPLOITATION :
A Bordeaux Gérai d Coumau.
Le Chawtecler et Toulouse.
Inauguration du Vax ti Toulouse Roger Bruguière.
César dans le Midi.
Assisterons-nous éi une débâcle des prix éi
Marseille '.'
La Semaine Adolph Zukor.
A propos de Madame la Marquies.
Studios Lucie Derain.
A'irons-nous une Comédie-Française du Ci-
néma '.'
Analyse et critique des films.
Les Présentations éi Paris.
Petites Annonces.
La réalisation
Vous n'avez
rien
a déclarer ?
est
terminée
Une Production
PIERRE BRAUNBERGER
»1M. HAKIII présentent deux grandes prouueli.ons
EDWIGE FEUILLERE
ER1CH VON STROHEIM
RICHARD
ESPIONNE AU SERVICE DE LA FRANCE
avec JEAN GALAND
DALIO — DELIA COL — FERNAND BERCHER
Réalisation de RAYMOND BERNARD
Directeur de Production GARGOUR
PARIS-FICM-PRODICTION, 7», Champs-Elysées, PARIS
:ixxixxxxxxxxxxxxxxxxxxxytt^ à
JEAN GABIN
PÉPÉ LE MOKO
avec MIREILLE BALIN
GABRIO — GRIDOUX et L1NE NORO
avec SATURNIN-FABRE et CHARP1N
Un film de JULIEN DUVIVIER
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(5^ 3eàmMURàT
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LHOHME a ABATTRE
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Une pléiade de vedettes aimées
du public
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Scénario et dialogues de CARLO Rln
Exploitants voici encore de belles
recettes en perspective que vous
offre la
Compagnie Française Cinématographique
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GRANDE RÉGION PARISIENNE :
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RÉGION DE MARSEILLE:
MIDI CINÉMA LOCATION - M. Henri RACHET
17, Boulevard de Lpngchamp, MARSEILLE
RÉGION DE BORDEAUX:
MIDI CINÉMA LOCATION - M Henri RACHET
3 0, Cours de l'intendance, BORDEAUX
RÉGION DU NORD:
BRUITTE & DELEMAR
5, Rue de la Chambre-des-Compïes, LILLE
RÉGION DE LYON:
M. LOYE, 22, Rue Condé, LYON
BELGIQUE:
S,é DES FILMS EMKA, 86, Rue des Plantes, BRUXELLES
SUISSE :
EMELKA TONFILM, 55157, Lowensfrasse, ZURICH
i.i
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CINE
R/IPHIE
SE
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En raison de l'Application de la Semaine de 40 Heures
La Cinématographie Française
paraîtra le VENDREDI, à partir du 5 Février 1937
La semaine légale de 40 heures sera appliquée, à partir du 1" Février,
dans l'Imprimerie.
Les ateliers seront normalement fermés le Samedi.
Notre journal, qui était broché et expédié le Samedi, devra donc avancer
d'un jour sa mise sous presse, afin que les expéditions soient faites le Ven-
dredi, nos lecteurs devant le recevoir, Paris et Province, le Dimanche matin.
Les rédacteurs et correspondants de « La Cinématographie Française »,
qui connaissent pour eux-mêmes l'agrément d'un libre horaire de travail, seront
certainement heureux d'aider, par un effort dans l'information et la rédaction
de leur copie, à l'extension des loisirs de leurs camarades de la composition, du
tirage, et du brochage. Nous les prions de nous adresser leurs textes pour le pre-
mier courrier de Mercredi matin, dernière heure.
Nos annonciers devront faire un effort semblable.
La dernière heure pour le rassemblement, rue Marsoulan et cours
de Vincennes, des bons à tirer et des clichés de publicité doit être fixée
au Mercredi soir. <
Nous rappelons que, pour une bonne exécution des impressions, toute
avance sur l'horaire est une garantie de qualité.
Un bon chef de publicité nous remet ses ordres le Samedi précédent, et
nous fait livrer ses documents le Lundi.
Ainsi nous faisons du bon travail, qui le rend heureux, nous fait plaisir,
et profite à sa Maison ! ;
Je saisis donc l'occasion de convnlimenter les Directeurs des Services de
Publicité qui nous ont aidés depuis de longues années à sortir chaque semaine
des éditions propres, en nous envoyant à l'avance leurs textes et leurs clichés.
Je leur demande de maintenir cette habitude, pour l'horaire que les nou-
velles conditions de travail nous imposent aujourd'hui.
Leurs amis de « La Cinématograph-e Française » les remercient à l'avance
de ce geste et de cette preuve nouvelle d'une camaraderie qui leur est précieuse.
P.-A. HARLÉ.
les 40 Heures dans la Production des Films
Lettre des Producteurs au Président du Conseil
Lcs Chambres Syndicales de la Produc-
tion de Filins se sont mises d'accord pour
adresser à M. le Président du Conseil une
lettre que nous reproduisons ci-après :
Chambre Syndicale Française
de la Production de Films
23, avenue de Messine
Paris
Paris, le 21 janvier 1937.
M. le Président du Conseil,
La présente lettre a pour objet l'applica-
tion de la loi de 40 heures à la production
des films.
Cette question concerne, d'une part, no-
tre Chambre Syndicale qui groupe des Pro-
ducteurs de Films et la Chambre Syndica-
le des Industries Techniques de la Cinéma-
tographie qui groupe les studios de prises
de vues. Ces deux organisations sont affiliées
à la Confédération Générale de la Cinéma-
tographie. Elle concerne également la Cham-
bre Syndicale des Producteurs Français de
Films affiliée à la Fédération des Chambres
Syndicales de la Cinématographie Françai-
se.
La Chambre Syndicale des Industries
Techniques (studios) a été saisie d'une de-
mande du Syndicat Général des Travail-
leurs du Film tendant à considérer que le
décret d'application paru au Journal Offi-
ciel du 31 décembre 1935 concernant les
Industries du Livre, est applicable aux stu-
dios de prises de vues.
Cette interprétation ne peut pas laisser in-
différents les producteurs de Films, vérita-
bles usagers des studios.
Si l'examen des textes peut faire apparaî-
tre, à première lecture, une indétermina-
tion, le point de vue du Syndicat Général
des Travailleurs d i Film est incontestable-
ment infirmé par une analyse plus rigou-
reuse.
En effet :
1" Le décret d'application du 31 décem-
bre 1935 se réfère à un avis de consulta-
Pierre Richard-Willm dans Courrier-Sud, film de
Pierre Billon.
tion des organisations patronales et ouvriè-
res publié au Journal Officiel des 3 et 4
août 193G. Or, les organisations patronales
et ouvrières des studios de prises de vues
ont été consultées par un avis en date du
1" septembre 193G, dont la portée s'éten-
dait à toutes les catégories du spectacle.
2° La Chambre Syndicale des Industries
Techniques de la Cinématographie (studios)
a bien été convoquée pour participer à une
commission mixte constituée pour exami-
ner les modalités d'application de la loi
établissant la semaine de 40 heures aux In-
dustries du Livre, mais il faut observer :
a) Que la délégation de la Chambre Syn-
dicale des Industries Techniques de la Ci-
nématographie au moment où elle s'est pré-
sentée pour prendre part à cette commis-
sion mixte, a constaté que c'est par erreur
qu'elle avait été convoquée, puisqu'aussi
bien il n'y avait là aucune représentation
ouvrière de la Cinématographie.
b) Que la Chambre Svndicale Française
de la Production de Films n'a jamais été
convoquée.
3° Le décret se réfère, enfin, à des ac-
cords intervenus entre les Organisations
patronales et ouvrières intéressées, alors
qu'aucun accord n'existe entre la Chambre
Svndicale des Industries Techniques de la
Cinématographie (studios) et les Organisa-
tions ouvrières des studios.
Bien plus, s'il existe dans la Cinématogra-
phie, un accord relatif à l'application de
la Loi établissant la semaine de 40 heures,
ca ne peut être que celui intervenu entre
les Chambres Syndicales de la Production
des Films et la Fédération des Artisans
Français du Film. C'est en vertu de cet ac-
cord que. à la date du lPr Octobre 1936 les
Organisations patronales comme l'Organisa-
tion ouvrière ont communiqué à M. le Mi-
nistre du Travail leur point de vue com-
mun qui est exposé dans deux lettres iden-
tioues en date du 1er octobre 1930; un du-
plicata de la lettre des Chambres Patrona-
les est jointe à la présente.
En raison des explications ci-dessus; en
raison, d'autre part, de la nécessité qu'il y
a de coordonner les modalités d'applica-
tion de la loi établissant la semaine de 40
heures au personnel des Studios et au per-
sonnel de la Production, nous vous prions,
CINE
André Lefaur dans Les dégourdis de la IIe
M. le Président du Conseil, de bien vouloir
nous accorder de toute urgence une au-
dience, au cours de laquelle nous aurons
l'honneur de vous soumettre les solutions
qui peuvent être envisagées en vue de per-
mettre une application rationnelle de la
loi de 40 heures à nos catégories profes-
sionnelles.
Nous nous permettons d'insister sur l'ur-
gence de cette demande d'audience, en rai-
son du désir très légitime de nos produc-
teurs et de leur personnel, de ne pas se
trouver régis, par suite de ce qui ne peut
être qu'une erreur administrative qu'expli-
que la complexité de la tâche des Services
du Ministère du Travail, par des disposi-
tions qui, si elles peuvent donner satisfac-
tion à l'Industrie du Livre, ne tiennent au-
cun compte des besoins propres de l'Indus-
trie de la production des films.
A la présente lettre intervient, pour y
donner son acquiescement, la Chambre Syn-
dicale des Producteurs Français de Films,
avec cette réserve, toutefois, que cette
Chambre Syndicale a été convoquée pour
prendre part à la commission mixte de
l'Industrie du Livre où elle a pu constater
comme la Chambre Syndicale des Indus-
tries Techniques de la Cinématographie
(studios) que le personnel de la production
de filins n'était pas représenté à cette com-
mission.
Nous vous prions, M. le Président du
Conseil, de bien vouloir faire droit, dans le
plus bref délai, à notre requête et d'agréer.
l'assurance de notre haute considération.
Chambre Syndicale
des Producteurs Français
de Films
Le 'Président :
MARCEL VANDAL
Chambre Syndicale Française
de la Production de Films
Le 'Président
de la 'Délégation 'Patronale :
GEORGES LOURAU
FR
RAPHIE
SE
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A propos des 40 heures
Le Cinéma Français est une Profession très complexe
Le décret paru au Jour nul Officiel du 31
décembre 1935 a rangé le Cinéma dans les
Industries du Livre. Ce décret était, parait-il,
basé sur une nomenclature des professions
rédigée sous Napoléon 1'' et codifiée sous
Napoléon III.
En vertu de ce décret, le Syndical Géné-
ral des Travailleurs du Film (C.G.T., Grou-
pe Jarville rattaché aux industries chimi-
ques), vient de saisir la Chambre Syndicale
des Industries Techniques qui représente
les studios, de l'application de ia Loi de 40
heures à partir du 1" février prochain.
- Mon mandat est impératif, déclare M.
Jarville, comme dans les industries du Li-
vre nous ferons cinq jours à huit heures.
Repos les samedis et dimanches.
- Système incompatible avec notre in-
dustrie, rétorquent les ouvriers et techni-
ciens qui connaissent les difficultés et les
besoins du métier.
— Système qui handicapera sérieusement
la production française, (lisent les produc-
teurs.
— Système qui, seul, à nos studios, coû-
tera 52 fois 60.000 francs, répond M. Nadal,
et qui ne fera pas engager un ouvrier de
plus.
— Il faut travailler par roulement, décla-
re en outre M. Nadal.
— Pas du tout, s'écrie le délégué.
Quant aux ouvriers, ils sont indécis. Ils
ne comprennent plus très bien.
Les uns sont inscrits dans le Groupe Jar-
ville, aux Industries Chimiques.
Mais la grande majorité du personnel de
la production est inscrite à la Fédération
des Artisans Français du Film qui vient de
se ranger dans le cadre de la C.G.T., dans
le Groupe du Spectacle dirigé par M. Cé-
bron, animé d'un excellent esprit syndica-
liste et jouissant d'une grande autorité.
Or, il existe un accord relatif à l'appli-
cation de la Loi de 40 heures dans le Ci-
néma : c'est celui qui est intervenu
entre les Chambres Syndicales de la
Production du Film et la Fédération des
Artisans Français du Film. C'est en vertu
de cet accord que, à la date du 1e' octobre
1930, les organisations patronales comme
l'organisation ouvrière ont communiqué au
Ministère du Travail leur point de vue
commun.
Dans la journée de vendredi et pendant
les jours qui vont suivre, les pourparlers
vont avoir lieu. Les Syndicats Patronaux
ont demandé à être entendus par le Prési-
dent du Conseil.
Tout le inonde est d'accord pour instituer
la Loi de 40 heures dans la production
mais, il faut que cette institution se fasse,
comme en Amérique, d'une manière intelli-
gente, permettant à la production française
de poursuivre son développement.
Pour cela il faudra, évidemment, que l'on
comprenne en haut lieu que le Cinéma est
une profession bien à part, qu'il est impos-
sible d'assimiler à aucune autre.
Le Cinéma est peut-être la profession la
plus complexe qui soit, elle compte plus
de 75 corps de métier.
Pour cette raison, l'application d'une Loi
aussi importante que celle des 40 heu-
res, exige chez nous une étude plus ap-
profondie que partout ailleurs.
Elle exige également, de la part de ceux
qui discutent, une parfaite connaissance de
toute l'industrie de même qu'un grand désir
de servir notre métier.
M. Colin-Reval.
Le Gouvernement Belge vient d'accorder une
détaxe appréciable aux salles de cinéma
Le Moniteur Belge du 7 janvier 1937 pu- Voici à titre de comparaison l'ancien ba-
blie un arrêté royal du 31 décembre 1930, rème des taxes en Belgique.
Pour les places ne dépassant pas 4 fr. :
5,40 %.
Pour les places ne dépassant pas 5 fr :
8,10 9c.
Pour les places ne dépassant pas 8 fr. :
14,50 %.
Pour les places ne dépassant pas 12 fr. :
18,60 %,
Pour les places supérieures à 12 fr. :
23,25 %.
déterminant le nouveau barème de la Taxe
sur les Spectacles et divertissements avec
projections cinématographiques. L'article
premier de cet arrêté est rédigé comme
suit :
Spectacles ou divertissements avec
projections cinématographiques.
Receltes afférentes aux places :
dont le prix ne dépasse pas 4 francs, 4 % ;
dont le prix dépasse 4 fr. mais non 5 fr.,
6 %;
dont le prix dépasse 5 fr. mais non 8 fr.,
10 %;
dont le prix dépasse 8 fr. mais non 12 fr.,
12 %;
dont le prix dépasse 12 francs, 15 %;
Recettes afférentes aux consommations,
10 ',.
Art. 2. — Notre Ministre des Finances est
chargé de l'exécution du présent arrêté,
qui s'appliquera aux recettes imposables
faites à partir du 1er janvier 1937.
. UN FILM DE
.-i
r\V BERNARD-ROLAND
Jf.%
JM
w
larVi
DISTRIBUTION:
r
LES FILMS
MARCEL PACNOL
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La Grande Première
de "COURRIER SUD"
CINEN
R/XPHIl
SE
[nnnnîînftfTTYYYYYi
Courrier Sud, un grand film français qui
ira porter dans le Monde entier le renom
de la France, un film qui exalte le sacrifice
de ceux qui, de leur vie, ont créé la célèbre
ligne aérienne Paris-Santiago du Chili.
Ce film était présenté jeudi soir en grand
gala an Marignan, mais en un gala qui ne
ressemblait pas aux galas cinématographi-
ques ordinaires. C'est en souvenir de Mer-
moz et au profit des œuvres de l'aviation
qu'avait lieu la première de Courrier Sud.
De hautes personnalités militaires et civi-
les de l'aviation, le représentant du Ministre
de l'Air, MM. Laurent Eynac, Costes, Saint-
Exupéry, Fonck, des personnalités officiel-
les, des artistes, et surtout des inconnus qui
étaient venus non seulement Dour voir un
bïeau film mais en mémoire de tous les ca-
marades qui ne sont plus.
Soirée parfaitement réussie: on entendit
la musique de l'Air sous la Direction de
Claude Laty, Gabriel Signoret lut au milieu
de l'émotion générale un hommage à Mer-
moz écrit par son camarade Saint-Exupéry,
auteur de Courrier Sud.
Un film d'actualités l'ait alors revivre Mer-
moz devant nos yeux.
Puis c'est un ballet de Serge Lifar, Icare,
qui symbolise de façon tragique le héros
(le l'air foudroyé...
Enfin le film. On lira la semaine prochai-
ne son compte rendu dans ces colonnes.
Disons immédiatement que ce sera un
des grands succès français de l'année.
P. À.
UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ
Nous apprenons qu'une nouvelle société,
« L'EIectro-Acoustique », est en train de
s'installer, 85, rue Ampère. Celte société
vend des orgues pour cinémas. Ces derniers
ont reçu déjà en Amérique un accueil
enthousiaste, tant ils sont arrivés à un de-
gré certain de perfection.
■ Un Grand Amour de Beethoven sera pré-
senté en rade de New York, à bord du
s. s. Champlain le 22 janvier. Il y aura lu
presse, les salles spécialisées et les person-
nalités musicales.
En même temps que la première à Pa-
ris, la première en mer a eu lieu le 15 de
ce mois, toujours sur le Champlain,
Edwige Feuillère (Marthe Richard) et Erich von Stroheim (Le Baron von Ludow), dans une scène du grand
film français Marthe Richard Espionne au Service de la France, dont Raymond Bernard poursuit
la réalisation aux studios Pathé de Joinville. (Paris Film Production).
LES ERREURS A ÉVITER CHEZ NOUS
CONFESSION DE M. JULIUS HAGEN
La Grande Illusion du Marché Américain
La mise en liquidation des trois com-
pagnies de Julius Hagen, que nous avons
annoncée dans le dernier numéro de La
Cinématographie Française, a eu, comme
on peut s'en douter, la plus grande réper-
cussion dans les milieux cinématographi-
ques et financiers de Londres.
Cependant, il faut reconnaître qu'après
un vent de panique, déchaîné surtout par
la grande presse, l'Industrie s'est ressaisie,
et, maintenant, de tous les côtés, on affir-
me qu'il s'agit seulement là d'un accident,
et qu'aucune autre catastrophe n'est à
craindre.
Voire... Cette faillite de Julius Hagen
peut être considérée comme un sérieux
avertissement... Il y a un homme qui ne dit
rien niais qui v it ses prévisions justi-
fiées, c'est M. John Maxwell, ancien avocat
écossais, devenu Président de British In-
ternational et d'un Circuit de 300 salles de
druide Bretagne, membre du Conseil d'Ad-
ministration de Gaumont British.
M. Maxwell, qui ne fît jamais de folles
dépenses pour la Production, et se conten-
ta de tourner des films pour le Marché Bri-
tannique, est maintenant le sage vers lequel
H
XXXXXIXXIIXXXXXXl CINE
FR
RAPHIE
SE
EXXXXXX
Georges Tourreil dans Monsieur Personne
Cet excellent artiste dont on n'a pas oublié la créa-
tion si émouvante dans Les Petites Alliées interprète
avec beaucoup d'aisance et de tact un rôle de policier
dans Monsieur Personne
tout le monde se tourne. Sera-t-il le futur
dictateur du Cinéma Britannique ?
En attendant, M. Hagen, vieux pionnier
de l'Industrie Cinématographique anglaise
et pour lequel chacun est sincèrement navré,
a tenu avec un beau courage à faire sa con-
fession publique devant la Presse.
Devant les journalistes qu'il avait réunis
au May Fair Hôtel, M. Hagen exposa fran-
chement la situation de son entreprise, et
pour la première fois on vit un Producleur
anglais donner les chiffres exacts de ses bé-
néfices et de ses pertes.
Al. Hagen rappela que pendant des années
il s'était contenté de produire des films pour
le marché britannique, films courants qui
avaient toujours été bénéficiaires.
Après le succès de La Vie privée d'Henry
VIII, plusieurs distributeurs lui suggérèrent
de faire des films du même calibre. Ces films
coûteraient naturellement beaucoup plus
cher, mais s'assureraient une entrée auto-
matique sur le marché américain.
« Ces paroles furent une douce musique
à mes oreilles, dit M. Hagen, et je fus pris
dans le tourbillon.
« On m'avait assuré que Henry VIII avait
ouvert les portes du marché américain aux
films britanniques, et que ces portes d'or
resteraient ouvertes pour toujours ! »
AUGMENTATION DE 1.000 ' ,
DE LA MAIN-D'ŒUVRE ANGLAISE
Dans l'intervalle les salaires des employés
et ouvriers de l'Industrie du Film en Gran-
de-Bretagne s'élevèrent dans une propor-
tion de 1.000 % au-dessus de leur réelle va-
leur commerciale. Je participai à cette
« ruée vers l'or ».
« Maintenant je sais deux choses: d'abord
c'est que les films indépendants rapportent
en Angleterre deux fois moins d'argent qu'il
y a dix ou douze ans, et cela par suite du
trop grand nombre de salles concurrentes.
TROP DE SALLES CONCURRENTES
« Où il y avait autrefois une salle, on en
trouve maintenant quatre, et il est logique
que les recettes de chaque salle soient in-
férieures de très loin à celles de la seule
salle existant avant.
« C'est là un des graves dangers que court
la production britannique dont l'amortis-
sement devient de ce fait plus difficile.
« Aucun de mes derniers films n'est pas-
sé dans plus de 1.500 salles sur les 4.000
cinémas de Crande-Bretagne.
L'ILLUSION
DU MARCHE AMERICAIN
« La seconde erreur c'est la soi-disant
amitié offerte par l'Industrie Cinématogra-
phique Américaine à l'Industrie Britanni-
que. Tout le monde parle avec enthousias-
me du marché américain ? Il faut bien se
rendre compte d'une chose, les Américains .
ne cherchent pas à nous aider, et ils ne le
chercheront jamais. »
M. Hagen dit que lorsque Scrooge (Christ-
mas Carol) fut envoyé en Amérique, la com-
pagnie américaine qui le distribuait lui an-
nonça qu'on allait tirer 140 copies. Pour
Noël 1935 le film fut à peine exploité car
on prétexta qu'il était arrivé trop tard pour
une sortie générale, mais on prédit que pour
Noël 36 les locations se monteraient à en-
viron 200.000 dollars. Or le résultat n'a été
que de 6.000 dollars.
LE BILAN
DE SIX GRANDES PRODUCTIONS
M. Hagen donna ensuite les prix et les
rentrées de ses derniers films produits :
Simone Berriau dans Le Gagnant,
film d'Yves Mirande
Jack Hylton, ce dernier fut payé 700.000 frl
avec en plus 22.50 % sur les rentrées brj
tes.
On voit la difficulté de faire des films dor
nant des bénéfices...
Toute l'Industrie regrette la situation
dans laquelle se trouve M. Hagen et on es-
père que l'équipe sympathique de ses col'
laborateurs des studios de Twickenham]
vraie famille, ne sera pas dissoute.
*
* *
M. Hagen après des déclarations aussi
tristes, fut cependant heureux d'annoncer
qu'il allait former une nouvelle compagnie
de production en association avec John
Maxwell, pour lequel il réalisera pendant
cinq années un ensemble annuel de 12 films.
« Ces films seront d'un bénéfice certain
parce qu'ils ne coûteront pas beaucoup d'ar-
gent. »
Scrooge
The Private Secretary
The Last Journey
A Fire Has Been Arranged
She Shall Hâve Music
In the Soup
Soit pour une dépense de 19 millions de
francs, seulement 18 millions 200.000 francs
de rentrées, ce qui représente une perte de
800.000 francs.
Pour le film She Shall Hâve Music avec
Recettes
Coût
Locations et Ventes
Frs
Frs
2.400.000
3.300.000
3.000.000
2.500.000
2.700.000
2.600.000
2.900.000
1.800.000
4.800.000
6.000.000
3.200.000
2.000.000
« J'ai compris, a dit M. Hagen. Le temps
des folles dépenses est passé, je reviens à la
formule du film courant pour le marche
britannique, le seul que je considère comme
acquis. -- Pierre Autre.
" A OALLET
RirtemX'Réclame & Rideaux: de Scène Fonccummnt EtectriquémerU ou non
BUREAUX ET ATEUERS
I7&I9 RUE PAUL60UDAY LE. HAVRE TE1-' 2 LIGNES (ôO-ÔS
II
%
i
Mardi 26 Janvier 1937
à 10 heures du matin
au MARIGNAN-PATHÉ
PATHÉ CONSORTIUM CINÉMA
présente
un film de Pierre BILLON
COURRIER SUD
d'après l'œuvre
d'Antoine de St-Exupéry
PRODUCTION PAN CINÉ
SORTIE GÉNÉRALE LE 26 MARS
i
TRIANOM FILM
HERBERT UPPSCHITZ D,ï'v
fiùeài MICHEL SIMON <w
ROBERT AkhOUX
JEAN TISSIER
ABEL JACQUIN
JACQUES V1TRY
PIERRE MORENO ROBERT OZANNE
AVEC
JACQUELINE DAIX
JEANNE FUSIEFU3IR
LISETTE MISSLER — GISÈLE DELBART
ET
MARGUERITE MORENO
Découpage d'Arnold Lipp Prises de vues de Georges Million Enregistrement R. C.
Dialogue d'Alin Laubreaux et Raymond Clunie Fidélité intégrale
DIRECTION DE LA PRODUCTION : HERBERT UPPSCHITZ et JEAN BEDOIN
EDITION : FRANCE et COLONIES
LUTÈCE-FILMS
VENTE EXCLUSIVE POUR LE MO.MDE ENTIER :
TRIANON FILM, 1 1 6bls, Champs-Elysées
Téléphone : BALZAC 06-19
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^
CINE
RXPHIE
FR
SE
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Joinville
L'HOMME A ABATTRE.
Léon Mathot termine son film
dans un immense décor où a
lieu un impressionnant juge-
ment de la Sainte Vehme.
LA NUIT DE FEU. — Marcel
L'Herbier tourne dans un vaste
décor représentant l'Opéra de
Saint - Pétersbourg. (S.E.D.I.F.)
MARTHE RICHARD. - Ray-
mond Bernard tourne mainte-
nant à Joinville (Hakim).
Mixages de PEPE LE MOKO.
Francœur
On ne tourne rien cette se-
maine.
On prépare : YOSHIVARA.
La Villetfe
LA TOUR DE XESLES. —
Gaston Roudès continue ce
film (Ratisbonne).
Billancourt
BOISSIERE. — Dans un beau
décor représentant les Folies-
Bergère avant guerre, Fernand
Rivers tourne une scène pitto-
resque de BOISSIERE. (Films
Rivers).
LES DEGOURDIS DE LA 11e.
Christian-Jaque poursuit la
réalisation de cet amusant vau-
deville .(Pr. : M. Lehmann.)
ÉDinay
(ECLAIR)
ARSENE LUPIN DETECTIVE.
Diamant-Berger nous a con-
duits cette semaine à la suite de
son élégant escroc dans le bu-
reau de l'agence Barnett et dans
différents autres milieux. (Pr. :
Delac.)
On sonorise : LA BETE AUX
SEPT MANTEAUX (Chevallier.)
Porte des Ternes
FRIPONS VOLEURS ET CIE.
— Maurice de Canonge conti-
nue ce film. Pr. : Trianon Films.
On mélange : ROADMING
LADY (D.A.F.); ECHEC AU
PRINCE (D.U.C.).
On prépare : la version fran-
çaise de TUNDRA (C.P.L.F.); et
de LES AMIES (Nord Films).
Epinay
(TOBIS)
On prépare : UNE FEMME
SANS IMPORTANCE que Jean
Choux mettra en scène, d'après
une pièce d'Oscar Wilde. Inter-
prètes : Pierre Blanchar, Li-
sette Lanvin, Line Noro, Gil-
bert Gil, Granval. Adaptation
et dialogues de Charles Spaak.
Pr. : Tobis.
STUDIOS
A EPINAY
Arsène Lupin ferme l'Agence Barnett
Je suis introduite par un por-
tier (/alonné dans une anticham-
bre ultra-moderne. Puis on me
fait passer dans le bureau de M.
Barnett, étrange bureau capi-
tonné, aux bibliothèques luxueu-
ses. Barnett, qui a le sourire et
les yeux moqueurs de Jules Ber-
ry, me vante les mérites de son
agence de renseignements. Au-
près de lui, une alléchante table
à liqueurs laisse voir dans la
transparence de ses glaces, des
flacons pleins. Et tout d'un coup,
c'est l'affolement. On vient aver-
tir Barnett que son identité est
connue, que Barnett n'est autre,
pour le scrupuleux policier Bé~
choux, qu'Arsène Lupin. Alors
j'assiste à l'escamotage d'Arsène
Lupin-Bar nett, alias Berry, qui
disparait derrière l'une de ses
bibliothèques. Et Olga, char-
mante dans son costume de ve-
lours réchauffé de renards bleus
s'offre à me raconter la suite de
celle disparition. Car Olga, c'est
Suzy Prim. tout comme Victoire,
nourrice et complice de Lupin,
a le bon visage de Mady Berry.
J'aperçois aussi Aimos qui joue
Etienne, autre complice de Ber-
ry-Lupin. Mais je ne verrai pas
aujourd'hui Bèchoux, c'est-à-
dire Signoret.
J'abandonne donc le bureau à
surjjrises de Barnett-Lupin (dé-
cor de Laurent et Druard), à
Henri Diamant-Berger et à ses
techniciens. Arsène Lupin Détec-
tive s'annonce bien. Ce sera un
film divertissant et mouvemen-
té. -- Lucie Derain.
Courbevole
TROIS ARTILLEURS AU
PENSIONNAT est terminé et au
montage. (Vondas.)
FRIPONS, VOLEURS ET CIE.
- On a tourné une grande scè-
ne dans un décor de vaste salon.
On prépare : les décors de
PLUS ON EST DE FOUS, dont
Maurice Cammage va commen-
cer les extérieurs à Megève. In-
terprètes Duvallès, Pauley.
Suzanne Dehelly, Jean Tis-
sier, André Roanne.
Place Clichy
VIA BUENOS-AIRES. - - Di-
mitri Kirsanoff est revenu place
Clichy et il tourne les ultimes
intérieurs de son film.
François 1er
CHAMPS-ELYSEES. Jac-
ques Houssin commence ce
film d'après son propre scéna-
rio. Interprètes : Jules Berry,
Larquey, Oudart, Stéphen,
Jean Dunot, Bélières, Marcel
Vallée, Juvenet, et Mlles Mi-
cheline Cheirel et Gray. Ce
film se déroulera dans le quar-
tier des Champs-Elysées et dans
le Métro. Production : Jean
Berton. Dr de Production : (M.
Goudaud) .
Au montage : L'AMOUR
VEILLE.
Neubabelsberg
CHARITE. — Ce grand film
parlant français aura comme in-
terprète principal Victor Fran-
cen et se déroulera dans des Hô-
pitaux. Francen jouera le rôle
d'un grand chirurgien. Georg.es
Neveux mettra le film en scène.
L'A. C E. annonce l'engage-
ment de Raimu pour un film de
Grémillon. — I^ucie Derain.
L. GRANIER
costumier
>t transféré
12, Rue Montaigne
en plein cœur des Champs-Elysées
Vous y trouverez tout
le matériel : costumes,
armures, bijouteries,
accessoires de toutes
époques.
On annonce
■ Le mois prochain la C.F.C.
commencera la réalisation de
TROÏKA ROUGE avec Jean Mu-
rat, mise en scène, Jean Dré-
ville.
■ SARATI LE TERRIBLE. —
Les intérieurs de ce film seront
tournés aux Studios Fran-
çois /".
■ L'INSTITUT PASTEUR. —
Depuis quelques semaines, M.
Chaussy et notre confrère Pey-
riller tournent diverses scènes
documentaires dans l'Institut
Pasteur, film qui sera consacré
(ï l'œuvre bienfaisante des sa-
vants qui luttent contre la rage.
M SYMPHONIE GRAPHIQUE.
Après avoir tourné trois
chansons de Fred Adîson : LE
PENSIONNAT VERJUS, LE FA-
KIR, TOUT EST AU DUC, et
pour l'Exposition 1937 : ALSA-
CE, Maurice Cloche va com-
mencer SYMPHONIE GRAPHI-
QUE.
■ BRIGADE MONDAINE. -
Christian Chamborant, qui fut
réalisateur de documentaires et
monteur devient metteur en scè-
ne, et collaborera « la réalisa-
tion de BRIGADE MONDAINE,
avec le jeune metteur en scène
Michel Bernheim. Charles Va-
nel, Alice Field, Larquey et
J.-L. Barrault joueront les prin-
cipaux rôles.
■ On prépare activement un
des plus grands films de l'an-
née, un film international SE-
BASTOPOL, d'après un scéna-
rio original de Roitman. Au dé-
coupage collabore M. E. Des-
LE COIN DES ABONNES
■ Line Noro sera une vedette
féminine rf'Une Femme sans Im-
portance, dont Jean Choux com-
mence la réalisation.
■ Ginette Leclerc vient d'a-
voir ta douleur de perdre sa
grand'mère. Nous lui adressons
à cette occasion, nos condoléan-
ces et l'expression de notre
sympathie.
■ Mario Fort a écrit le scé-
nario du film Le Passager dont
Christian-Jaque entreprendra
bientôt la réalisation.
Neuilly
CHOC EN RETOUR. Ce
film commencera le 25. Monca
et Kéroul tournent déjà quel-
ques extérieurs. Le scénario est
de Pierre Mac Orlan, les inter-
prètes : Michel Simon, René
Lefèvre, Raymond Cordy, Ja-
nine Crispin.
On double : LE POSTILLON
DE LONGJUMEAU.
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130, Rue Montmartre, 130, PARIS
Tél. > (.1 IFABI IU, I 5-1 1 et 1 5-1 2
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12
□en EXPLOITATION
A BORDEAUX
CINE
RAPHIE
'SE
Bilan d'un Trimestre
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A TOULOUSE
Nous avions constaté, l'année dernière,
une légère reprise dans les affaires cinéma-
tographiques bordelaises, et nous nous ré-
jouissions de constater une hausse de 10 '<
sur l'année précédente, et peur la même pé-
riode.
Cette année, il nous faut déchanter; en
effet, non seulement les recettes de nos
quatre grandes salles de première vision
subissent une baisse de 7,0-^ % sur l'année
dernière pour les mois d'octobre et novem-
bre, mais le mois de décembre paraît d'ores
et déjà confirmer cette baisse. Le tableau ci-
dessous montre l'état des recettes par rap-
port à l'année 1932 :
Trois films seulement ont l'ail de grosses
recettes : Le Roi, La Porte du Large et Un
de la Légion.
Certains films comme : Le Roman d'un
Tricheur, L'Amant de Mme Vidal, Hélène,
Jenny, Mon Père avait raison. Les Amants
terribles, Club de Femmes, ont eu une car-
rière honorable.
D'autres productions, pourtant intéressan-
tes, ont reçu un accueil plutôt froid du
public.
Certains efforts de programmation n'ont
pas été récompensés par le public comme
ils le méritaient.
TABLEAU DES QUATRE SALLES DE PREMIERE VISION DE BORDEAUX
Pour les mois d'octobre et novembre
u;32.
1933.
1934.
1935.
1936.
2.300.000
1.598.000
1.359.000
1.479.000
1.375.000
francs.
Pourcentage de baisse sur 1932.
30,53
40,92
35,70
40,22
La crise s'est fait sentir plus durement
cet hiver, dans le spectacle, puis, il faut
bien l'avouer, rares sont les productions -
je ne dis pas les bons films - capables
d'attirer la foule des grands jours. La pro-
duction de cette année est plus homogène
et nettement supérieure au Doint de vue
technique et artistique, mais au point de
vue commercial, moins représentative.
Ces constatations faites, n'insistons plus
sur les défaites de l'exploitation bordelaise
de ce premier trimestre de la saison de
1936-37.
Plus prometteurs sont les projets de nos
Directeurs, pour le trimestre uni s'annonce
et que nous voulons espérer meilleur pour
nos exploitants et moins injuste pour le bel
effort accompli par eux. — Gérard Coumau.
u
CÉSAR " DANS LE MIDI. - 58 COPIES EN CIRCULATION
Nice. — Il était naturel que César rem-
portât dans tout le Midi, c est-à-dire chez
lui, un véritable triomphe. Les directeurs
qui ont eu la chance d'afficher le film de
Marcel Pagnol -- tous le voulaient pour la
période des fêtes de Noël et du Nouvel An
- ont réalisé des recettes-record.
A Nice, l'Escurial et le Hialto, qui pas-
saient César parallèlement, ont dépassé
300.000 francs, exactement 313.000 franc,.
- C'est la plus forte recette réalisée à
Nice depuis le légendaire Bcn-IIur, me di-
rent MM. Rousseau et Moretti, les amiables
directeurs de l'Escurial et du Rialto.
A Marseille, la petite salle que Pagnol a
ouverte en pleine Canebière, ne désemplit
pas depuis deux mois.
L'afftuence de la foule au Rialto et à l'Escurial de Nice pendant la projection du film de Marcel Pagnol César.
Chez Pagnol même, M. Boyer, qui présida
aux destinées administratives de la sym-
pathique maison, me déclare :
- Nous en sommes à la cinquante-hui-
tième copie ! 250.000 mètres tirés dans no-
tre petite usine en quelques semaines ! Je
crois qu'il y a longtemps qu'on n'a vu ça !
Quant à Pagnol, il a le sourire - ce qui
ne le change guère et il continue avec
sa belle vaillance optimiste. Ses formida-
bles décors extérieurs de Regain avancent
et bientôt il pourra commencer à réaliser
le chef-d'œuvre de Jean Giono, avec Fer-
nandel - le Fernande! des grands jours, ie
Fernandel d'Angèle.
Edmond Epurdaud.
SEMAINE DE NOËL
Se classe tout premier : César, aux Va-
riétés, qui a obtenu les suffrages du public
et a fait réaliser à cette salle, pendant la
première semaine, plus de 233.000 francs.
Vient ensuite : J'arrose mes Galons, au
Gaumont, qui a obtenu un gros succès de
rire ; plus de (iti.000 francs en une semaine.
Ensuite, citons : QUI de Lynx, Détective,
au Paramount et Toi c'est moi, au Trianon.
La Semaine du rire, à Cinéac, attira un
nombreux public.
SEMAINE DU NOUVEL AN
Les Variétés ont inauguré avec succès la
nouvelle année, avec la deuxième semaine
de César et a obtenu plus de 147.000 francs
en une semaine, battant d'autres produc-
tions de grande renommée.
Le Trianon connut, avec Un de la Lé-
gion, un intéressant résultat; plus de 96.000
francs pendant la première semaine d'ex-
clusivité.
Le Paramount, avec Le Général est mort
à l'aube obtint un bon rendement; plus de
51.000 francs en une semaine.
Au Gaumont, Le Mort en fuite, plus de
51.000 francs en une semaine.
En général, on peut donc noter une lé-
gère recrudescence, dans les recettes de
certaines salles, pendant ces périodes de
fêtes. — R. Bruguière.
Façide du M a jes tic Cinéma à Roan'.e pour le film A. C E.
Un Mauvais Garçon.
A propos de l'ouverture du
Cinéma Chantecler à Toulouse
Fermeture quinze • jours après l'ouverture
Nous avions relaté l'ouverture de cet Eta-
blissement pour le début de décembre, et,
effectivement, celui-ci a ouvert ses portes
à la date indiquée, mais elles ne le sont
pas restées longtemps, puisque, malgré les
appels au public, à l'aide de porte-voix,
ainsi que par de vils prix d'entrée, celui-ci
est resté indifférent, et la salle a été défini-
tivement fermée, quinze jours après son
ouverture.
Deux cinémas dans le faubourg Bonne-
foy, ne se justifiaient pas. Cette ferme-
ture donne raison à l'article que nous avons
fait paraître dans le numéro trimestriel.
Il y a. à Toulouse, plus de salles qu'il n'en
faut. — R. Bruguière.
■ « Courrier Sud », qui a commencé
sa carrière au Marignan, vendredi 22
courant, sera présenté corporativement
dans cette salle, mardi 26 janvier à 10
heures du matin.
13
rYTTTTXXIXTTTYTIIIllllU CÎNEW J^RAPHIE XZX TATION XXX]
Assisterons-nous à une débâcle
Inauguration du « Vox » à Toulouse
Une salle de deuxième vision de 800 places
Toulouse. - - Depuis fin décembre, Tou-
louse peut s'enorgueillir de posséder une
salle de spectacle' toute nouvelle dans son
exécution; elle fait honneur à son archi-
tecte, M. Valette, ainsi qu'à M. Galia, di-
recteur-propriétaire du «Vox».
Longue de 25 mètres et large de 14 mè-
tres, cette salle répond à tous les problè-
mes que pose l'agencement pratique d'une
telle construction, climatisation constante,
en hiver comme en été, chauffage central;
hall d'entrée très vaste et accès du rez-de-
chaussée par des portes à double battant ;
en ce qui concerne le balcon, un grand esca-
lier latéral conduit à une plateforme et
aux dépendances du premier étage, qui per-
mettent une libre circulation aux entr'ac-
tes, ainsi qu'un dégagement extrêmement
rapide, sans qu'il en résulte nulle gène pour
l'évacuation. Visibilité parfaite, absence
d'écho, à toutes les places, grâce au soin
apporté dans l'aménagement acoustique
plafond amiante et surfaces des murs trai-
tées au plâtre humide, de manière à avoir
des parois très rugueuses et saillantes.
La conception de l'installation électrique
et des différents modes d'éclairages est de
M. Groussard; plusieurs combinaisons lui
ont permis d'obtenir de très heureux effets
colorés ; on a utilisé un grand écran.
Le soir de la première, les invités vin-
rent nombreux apporter à M. Galia le gage
de leur sympathie et de leur admiration,
ils apprécièrent les qualités des appareils.
On ne peut citer nominativement toutes
les personnalités toulousaines qui honorè-
rent de leur présence cette inauguration,
pas plus que de faire l'énumération des
confrères du métier venus y assister.
La façade s'ouvre sur la rue Bayard, elle
est originale et a été traitée dans un style
« Provençal » du plus heureux effet déco-
ratif, avec, tout en haut de l'immeuble, une
magnifique Pergola.
Cette soirée marquera une date dans l'ex-
ploitation toulousaine, elle se termina par
de nombreux hommages rendus à l'adresse
de M. Galia, ainsi qu'à ses qualités coimner-
ciales, et par le vœu de prompte réussite
de ce nouvel établissement qui concourra
à rehausser parmi la population toulousaine
le prestige du Septième Art.
R. BRUGUIERE.
Les recettes de "César " à Toulouse
451.000 EN TROIS SEMAINES
A Toulouse, les recettes de << César »,
qui a tenu l'écran des Variétés de Tou-
louse pendant 3 semaines, se sont éle-
vées au total à : 451.451 francs.
semaine
semaine
233.000 fr.
147.000 fr.
UN FILM DE
BERNARD-ROLAND
MARCEL PACNOL
des prix à Marseille ?
Après les trois nouvelles salles, on an-
nonce de nouvelles salles à bas prix.
Nous apprenons qu'une grande salle de
.spectacle de la Canebière, les Variétés, qui
donne actuellement du spectacle scénique,
serait transformée très prochainement en
grand cinéma populaire de première vi-
sion. Les prix d'entrée seraient des plus
réduits.
Cette nouvelle, que nous publions sous
toutes réserves, est cependant très suscepti-
ble de se confirmer.
Une autre salle de deuxième vision
s'agrandirait également de plus de six cents
places pour faire des spectacles « bon mar-
ché » .
E. TOSELLO.
Elvire Popesco et André Lefaur
dans La Maison d'en face.
rn^.WM7ritNTnrn7n
Le MAX LINDER
L4 SALLE QUI LANGE LES FILMS
UN DE LA LEGION
passé au MAX-LINDER
a réalisé les meilleures recettes de toute la France
LE MIOCHE
passé au MAX-LINDER
a réalisé les meilleures receltes de toute la France
LES BAS-FONDS
passent au MAX-LINDER
et réalisent actuellement les meilleures recettes de
toute la France
Recettes de « CÉSAR » en province
BORDEAUX
LE HAVRE
NANCY
BAYONNE
BIARRITZ
APOLLO, 4ôl).(l(ll) francs environ, première vision seulement.
EMPIRE, 12ô.(l()0 francs environ, première vision seulement
MAJESTIC, 120.000 francs environ, première vision seulement.
LA FERIA, 90 francs environ, première vision seulement.
LUTETIA, 65.000 francs environ, première vision seulement.
SAINT-JEAN-DE-LUZ
PERGOLA, 20.000 francs environ, première vision seulement.
14
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CINhîtKim&RAPHIE
fr4XT*£\ise
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
A Minuit le 7
Drame policier (G)
Origine : Française.
Réalisation : Maurice de Ca-
nonge.
Auteur : Maurice Level.
Adaptation : J. Bédoin.
Décorateur : Duquenne.
Opérateurs : Million et Clunie.
Musique : Yatove.
Interprétation : Paul Bernard,
Colette Broïdo, F. Cordy, An-
dré Berley. Fusier-Gir, Marthe
Mussine, Raymond Maurel, J.
Brochard, Léon Bary, Ozanne,
Pierre Nay.
Studios : François I".
Enregistrement: Radio Cinéma.
Production: Films d'Aventures-
Lutèce Films.
Edition : C.PL.F.
CARACTERE DU FILM. —
C'est d'une ingénieuse intri-
gue policière et psychologi-
que Dans l'Epouvante de
Maurice Level que Maurice de
Canonge a tiré ce drame qui
captive le spectateur dès le
début et ne le lâche qu'à la
fin, où il respire, délivré de
l'angoisse qui pesait sur les
deux héros. Une erreur judi-
ciaire tissée par un journa-
liste et qui menace de le me-
ner à l'échafaud, forme le
fond de cet ouvrage où le pu-
blic trouvera de multiples rai-
sons de s'émouvoir. Film très
public.
SCENARIO. — Désiré Co-
che, reporter criminel au Mon-
de, découvre, par hasard, à En-
ghien, un crime crapuleux. Il
lui nient l'idée de maquiller les
traces laissées par les cambrio-
leurs et de laisser des indices
menant la police à lui-même. Le
tour réussit et Coche est incul-
pé. Bientôt son camarade 77-
rard, qui avait voulu l'innocen-
ter, est inculpé à son four. Et la
maîtresse de Coche, une femme
mariée (i un haut personnage,
meurt sans avoir témoigné que
le journaliste se trouvait avec el-
le à l'heure même du crime.
Condamnés, l'un à mort, l'autre à
20 ans de bagne, les deux jour-
nalistes seront sauvés par la té-
nacité d'une jeune secrétaire
qui, avec l'aide de l'inspecteur
Javel, fait arrêter les trois cam-
brioleurs assassins et libérer les
malheureux.
TECHNIQUE. — Maurice de
Canonge a, maintenant, un mé-
tier habile, et une connaissance
du montage de films policiers, ce
qui lui assure ici une maîtrise
réelle. Son film, pas toujours
très bien éclairé, mais mené vi-
goureusement est d'un réalisme
juste, sans outrance, et tout est
vraisemblable. L'enquête et le
procès sont les deux points cul-
minants de ce bon film d'action.
INTERPRETATION. — Paul
Bernard, Cordy, l'un angoissé,
l'autre cocasse, sont, avec la
gentille Colette Broïdo, ' le re-
gretté Berley, Paillais autori-
Jean Murât et Aimos dans L'Homme à abattre, un film de Léon Mathot
My man Godfrey
Comédie fantaisiste doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Grégory La Cuva.
Interprétation : Carole Lom-
bard, William Poivell, Alice
Brada.
Doubleurs : Lila Recio, René
Fleur.
Production : l'niversal.
On a beaucoup parlé de My
Man Godfrey. On remarquera
l'adresse de Gregory La Çava
qui a réalisé ce film sur un scé-
nario plein d'humour : un
riche banquier américain est
marié. Il a deux filles. Les trois
femmes sont « folles et hystéri-
ques » soupire le mari. Il n'a
pas tort. La mère a un « pro-
tégé », un soi-disant composi-
teur pour lequel les repas ont
beaucoup plus d'attraits que la
musique! La fille aînée a, vers
les deux heures du matin des
idées saugrenues : faire monter
à un cheval l'escalier du premier
étage et le laisser dans la biblio-
thèque jusqu'au matin. Quant à
la troisième, elle a le coup de
foudre pour un clochard décou-
vert au « Dépôt d'ordures n" 2 »
et qu'elle engage comme maître
d'hôtel!
L'interprétation parfaite de
William Powell, désinvolte et
indifférent aux fantaisies de cet-
te famille extravagante; de Ca-
role Lombard très amusante :
excentrique, gâtée, sentimen-
tale; d'Alice Brady, mère bavar-
de et inconsciente soulignent
l'esprit de la brillante technique
du film.
Un des effets du film est le
rire de Carole Lombard; Lita
Hecio qui la double, a le rire
nerveux et naturel qu'il fallait et
qui porte. Un excellent film-type
de l'humour américain. — d. -
taire, Lagrenée subtil, Maurel
fin avocat, et Fusier-Gir, pitto-
resque concierge, les brillants
animateurs de cette aventure.
— x. —
Marie Stuart
(Mary of Scotland)
Drame historique doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : John Ford.
Doublage : Réalisé par Maurice
Derblay.
Auteur : Sidney Howard.
Interprétation: Katherine Hep-
burn, Fredric March, Floren-
ce Eldridge, Ian Keith, Monte-
Blue, Ralph Forbes, John Car-
radine.
Doubleurs : Claude Marcy, Re-
né Dary, Lila Recio, Claude
Allai n.
Studios : R.K.O.
Enregistrement : Radio Ciné-
ma. Doublage aux Studios Ra-
dio, Porte des Ternes.
Production : R.K.O.
Edition : R.K.O. Radio Films.
La touchante et belle figure
de Marie Stuart qui fut reine
de France et d'Ecosse, et que
tant de peintres, de poètes,
d'historiens ont montrée en
l'idéalisant, revit dans cette
belle production dramatique,
réalisée avec un tact et une
noblesse indéniables par John
Ford. Le film est long mais
puissant, et son émotion tra-
gique, nuancée par moments
de scènes de charme, suffit à
lui assurer un large public.
Autour de moi, durant la pro-
jection du film doublé, des
mouchoirs se tiraient, des
larmes coulaient. On a dit
toute la beauté décorative, et
la magnificence des éclaira-
ges et des ombres par quoi
John Ford et ses cameramen
éclairent ou assombrissent le
beau visage de Hepburn, la-
quelle donne au personnage
de Marie Stuart une fière et
originale figure désespérée.
Marie Stuart est de tous les
films historiques, envoyés par
l'Amérique, un des plus pro-
bes, un des plus beaux. Et si
certain montage un peu lan-
guissant étire des scènes,
l'ensemble garde une tenue
Champagne Valse
(Champagne Waltz)
Comédie musicale doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Edward Suther-
land.
Musique : Johann Strauss.
Chansons de Friedrich Hol-
Icuider.
Interprétation : Gladys Swar-
thout, Fred Mac Murray, Vi-
vienne Osborne, Jack Oakie,
Vêlez et Yolanda et Fritz Lei-
ber.
Studios : Paramount. Doublage
aux Studios de Saint-Maurice.
Production : Paramount.
Edition : Paramount.
CARACTERE DU FILM. —
Ce film qui commence à Vien-
ne pour se terminer à New-
York, brode autour d'une dé-
licate histoire d'amour, des
reliefs musicaux d'une rare
beauté. Et nous pensons que
le grand public appréciera à
la fois le charme de la beauté
et de la voix de la grande
chanteuse Gladys Swarthout,
sa vedette et l'harmonieux ac-
cord de la musique de jazz et
des airs de valse viennoise
dans un film surtout voué à
la musique gaie. Dans son en-
semble, le film est original,
somptueux, comportant des
« clous » très amusants. Mais
c'est principalement la fin qui
est remarquable.
SCENARIO. — Frantz
Strauss, descendant de l'illustre
Johann et sa petite-fille Eisa ten-
tent de lutter à Vienne contre
l'engouement manifesté par les
Viennois pour un jazz améri-
cain, celui de Buzzy Bellews. Ei-
sa a une intrigue avec Buzzy
qu'elle croit être le Consul amé-
ricain. Quand elle connaît sa
méprise, elle le fuit sans vouloir
entendre une explication. Plus
lard, à New-York, c'est l'orches-
tre des Strauss qui détrônera le
jazz de Buzzy. Mais Eisa, qui
l'aime toujours le sauvera de la
misère en associant les valses
de Vienne et le jazz en une har-
monie nouvelle.
REALISATION. — De bonne
qualité avec quelques tableaux
pleins d'humour : l'arrivée à la
gare, la représentation, l'en-
gouement de Vienne pour le
Jazz, enfin l'apothéose finale qui
est certainement un tour de for-
ce de la technique cinématogra-
phique : sons et images mêlés.
L'interprétation est fort bril-
lante avec le sympathique Fred
Mac Murray, l'insinuante Vivien-
ne Osborne, Jack Oakie humo-
ristique et Gladys Swarthout qui
déploie les richesses de sa voix
en des chansons chantées en
français. Le texte français du
doublage est soigné et bien joué.
artistique et une réserve dans
l'effet dramatique qui lui va-
lent une large estime. — x. —
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Lorraine (G)
Documentaire : Louis Cuny.
Musique : Henri Casadessus.
Commentaire : Lécaidre Vaillat.
Opérateur : Jean Lehêrissey.
Son : R. C. A.
Edition : Filins J. de Cavaignac.
La Lorraine revit ici, avec
ses paysages familiers, ses bel-
les collines où souille l'esprit
Barrésien, ses sites industriels
de hauts-fourneaux et de forges
haletantes. On admire les Vos-
ges enneigées ou verdoyantes au
creux desquelles s'illuminent les
lacs. La Lorraine tout entière vit
dans ce joli film réalisé par
Louis Cuny, et doté d'une par-
faite photographie d'un as du
documentaire : Jean Lehêrissey.
Le film est fort intelligemment
composé. Il a de la diversité
dans son moulage, el sait met-
Ire en valeur la richesse mi-
nière, naturelle et artistique de
celte splendide province. En
clôture, Metz, clé des Marches
de l'Est, citadelle de la frontière,
termine le film en posant un
point d'interrogation.
Lorraine est notablement le
meilleur film de Louis Cuny.
Son intérêt est à la fois artisti-
que et national.
Carillons (G)
Production : C. E. P.
Réalisation : Henri Storck.
Edition : Films J. de Cavaignac.
Un jeune metteur en scène
belge : Henri Storck s'est inté-
ressé aux mélodieux carillons
de son pays, et a tourné pour
nous, ce court documentaire sur
l'art du carillon, et, faisant
mieux, nous a initiés aux se-
crets des grands carillonneurs,
tel Jef Denyn à Malines qui a
rendu célèbre son carillon, et
redonné le nom d'art au Caril-
lon. L'enregistrement du son des
cloches est excellent et pur, et
ce film instructif est baigné de
musique grave et harmonieuse.
Junie Astor et Pierre blanchar dans une scène du Coupable, film de
Raymond Bernard qui remporte actuellement un immense succès,
très mérité d'ailleurs, à l'Olympia.
L lie enchantée (G)
(Bâli)
Montage : de Louis Cuny.
Musique : de Michel Lénine.
Edition : Filins J. de Cavaignac.
Des voyageurs sont allés dans
ce paradis terrestre qu'est l'Ile
Bah, l'île aux seins nus, où les
femmes vivent le torse nu et les
cheveux fleuris. On assiste à la
vie patriarcale de celte île où
les indigènes ont des mœurs
douces. Les hommes chassent et
jouent, les femmes travaillent
aux poteries, tissages de belle
qualité, cuisinent ou récoltent le
riz dans les immenses rizières
du pays. Les danses ont été fil-
mées dans leurs plus délicates
ligures, et l'œuvre se termine
par la cérémonie de la créma-
tion, dont la somptuosité nous
fait regretter que le film ne soit
pas tourné en couleurs. Ung
adorable musique de Michel Le-
vine transpose, en les recréant,
les rythmes de la musique bâli-
naise.
Le canal des Deux Mers
Film court de vulgarisation (G)
Edition : Filins J. de Cavaignac.
Conçu à la manière des célè-
bres Trois Minutes d'Atlantic
Films, ce bref, succinct et com-
plet petit film instructif nous
apprend, en les commentant, les
différents aspects d'un problème
d'utilité publique. Le Canal des
Deux Mers. Déjà rêvé au Moyen-
Age, entrepris par Louis XIV ou
plutôt par Riquet sur proposi-
tion de Colbert, el dont l'exis-
tence (Canal du Languedoc) est
aujourd'hui insuffisante, va se
doubler, peut-être, d'un nouveau
Canal (les Deux-Mers, large et
profond partant de Bordeaux
pour rejoindre la Nouvelle. Ce
trait d'union entre l'Atlantique
et la Méditerranée servirait à
nos flottes, et rendrait à la Fran-
ce le service incomparable et
l'économie de temps et d'argent
que Panama rend aux Etats-
17
Texas Rangers
La légion des damnés
Comédie dramatique
doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : King Vidor.
Interprétation : Fred Mac Mur-
rag, Jack Oakie, Joan Parker,
Lloyd Nolan.
Doubleurs : Jean Davry, Robert
Dalban, Yvonne Dubois, Ger-
bel.
Production : Paramount.
Edition : Paramount.
Au fur et à mesure (pie ie ci-
néma faisait un pas vers le pro-
grès, il s'éloignait davantage des
Héros et des lieux de ses pre-
miers exploits. Le souvenir des
chevauchées magnifiques sous
ie ciel clair du Far-West, de la
fui le du cow-boy chevaleresque
contre l'indien félon, s'estom-
pait. Mais voilà qu'aujourd'hui,
grâce à King Vidor. tout ce pas-
sé ressuscite dans Texas Ran-
gers, la Légion des Damnés.
Trois bandits : Jim, Walhoo
el Sam rançonnent les diligen-
ces, volent le bétail. Surpris un
soir par les Rangers, ils se sé-
parent dans leur fuite. A bout de
ressources, Jim et Walhoo s'en-
gagent dans leurs rangs pour ré-
tablir l'ordre et la sécurité dans
les Etats de l'Ouest, proie des
Indiens et des bandits. Sam con-
tinue seul son brigandage et
terrorise la contrée. Inévita-
blement, Jim, comme meilleur
Ranger, doit capturer Sam. Fi-
dèle à l'amitié, il refuse d'abord.
Mais un jour, le cheval de
Walhoo rentre au camp portant
son maître tué par Sam. Jim,
poursuit alors Sam qu'il tuera.
C'est un très beau film large
el aéré. Quel plaisir de revoir
les cow-boys dans la pampa. Les
bandes d'Indiens fuyant sous
les coups de feu des Rangers
victorieux. Fred Mac Murray
était tout désigné pour le rôle
de Jim. Jack Oakie donne la
note pittoresque, c'est un de ses
meilleurs rôles.
Immense façade du Marignan Pathé réalisée par Les Films Sonores Tobis pour l'exclusiv.té du film de Sacha Guitry Faisons un rêve.
18
rTTTEixxr
xiiiii:
La Semaine Adolph Zukor
Du 22 au 28 Janvier, la Paramount or-
ganise en l'honneur de l'anniversaire des
25 ans de cinéma de M. A. Zukor, une gran-
de semaine.
Tous les directeurs de cinéma que cette
Société compte parmi sa clientèle ont prê-
té leur appui avec beaucoup d'empresse-
ment à cette sympathique manifestation. E!
l'immense majorité d'entre eux a tenu, pour
bien marquer l'estime dans laquelle ils tien-
nent le fondateur de la Paramount, a atfi-
c'her cette semaine soit un programme, soit
un film Paramount.
Nous assistons là à l'une des manifesta-
tions les plus touchantes depuis l'existence
du Cinéma. Jamais un hoinme n'a été l'objet
d'un hommage aussi spontané et aussi émou-
vant de la part de son personnel en même
temps que de ses clients, les directeurs de
salles. Et cela prouve de quel bel esprit
sont animés les collaborateurs de M. Zukor.
Dans tous les pays du Monde, les Agences
de la Société Paramount célébreront l'an-
niversaire de leur Patron. L'esprit Para-
mount dont on parle si souvent : le voilà.
Une nouvelle salle à Guingamp
On apprend que M. ('.ourson, directeur du
« Cinéma du Vally » à Guingamp, construit
actuellement une nouvelle salle qui sera une
salle modèle. L'exécution des travaux a été
confiée à l'architecte parisien M. Beaumont
et l'installation de la cabine à Ernemann
France, firme qui avait déjà équipé le ci-
néma Du Vally. M. Courson a arrêté son
choix sur des projecteurs Monobloc Erne-
mann et Amplificateur Zeiss Ikon.
" Le Coupable " reçoit ie Prix de la Critique
Au cours d'un déjeuner qui réunissait un
certain nombre de personnalités littéraires
et artistiques, hôtes de notre confrère La
Critique Cinématographique, un prix a été
décerné au film de Raymond Bernard :
Le Coupable qui est projeté à l'Olympia.
Rappelons que Le Coupable, distribué
par la Lux, Compagnie Cinématographique
de France fut produit par la Société Filmor.
i
. UN FILM DE
•
..n
ly BERNARD-ROLAND
yry
m
U
>y
DISTRIBUTION:
LES FILMS
MARCEL PACNOL
■ Samedi 23 janvier, à bord du Paris, sont
arrivés en France, Fernand Gravey, Marie
Glory et Sessue Hayakawa.
On sait (pie l'excellent acteur japonais, le
héros de Forfaiture va travailler dans nos
studios où il tournera Yoshivara, de Mau-
rice Dekobra, sous la direction de Max
Ophuls.
■ Nous tenons à signaler la présence a
Paris, d'un excellent court métrage (350 m.)
sur les sports d'hiver, réalisé en Italie à
Fortina d'Ampezzo, dans les Dolomites.
Pour la vente et la location en France et
Belgique de ce reportage, dont le titre est
Les Dolomites, on peut s'adresser aux
Films Epoc, 5, rue Lincoln, Paris. (Balzac
18-97).
■ Rai m u est parti pour Londres où il
tournera La Chaste Suzanne.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Dans Arsène Lupin détective, Jules Berry a réussi
une composition vraiment surprenante.
penri de Monfreid et Harry tiaur interi.reteront
« Les Secrets de la Mer Rouge »
Dans quelques semaines, une véritable
petite expédition partira en Somalie pour
tourner, pendant plusieurs mois, les exté-
rieurs des Secrets de\ la Mer Rouge, un
grand film d'aventures tiré de l'œuvre
d'Henry de Monfreid.
C'est à un autre écrivain de talent, et
grand voyageur comme lui, Joseph Kessel,
qu'a été confiée l'adaptation de cet ouvrage,
qui révéla Henry de Monfreid au grand pu-
blic français et international.
C'est une histoire vécue par l'auteur lui-
même, et dans laquelle Henry de Monfreid
incarnera son propre personnage, à l'épo-
que où il surprenait les secrets de la con-
trebande des armes, du commerce clandes-
tin des perles et des esclaves.
Enfin, nous sommes en mesures d'annon-
cer que Harry Baur .interprétera le rôle
de Saïd Ali, qu'il connut et dont il devint
l'ami à Obok, alors que, marin lui aussi,
il longeait les côtes mystérieuses de la
Mer Rouge.
A propos du Film
»
A la suite de plusieurs articles publiés
dans des journaux de Bretagne et dans
•• la Bretagne à Paris », au sujet du film
« Tout va très bien, Madame la Marqui-
se », que divers groupemente de Bre-
tons de Paris s'étaient émus de voir pro-
jeter, une délégation composée de FViSVL
Nader et FVBontfort, Députés du Finistère,
thuel, Député du Morbihan, Foéré Vice-
Président de la Fédération des Sociétés
Bretonnes de l'Ile-de-France, et Beau-
frère, Directeur de « La Bretagne à Pa-
ris », s'est rendue au Siège de ta Société
C.P.L.F. qui exploite ce film dans la Ré-
gion Parisienne.
Cette Maison s'est fait un plaisir de
donner satisfaction aux demandes des
représentants Bretons, et leur a tait
constater que le film était complètement
remanié et qu'il ne contenait plus rien
de désagréable pour la Bretagne.
En conséquence, un texte élaboré par
la délégation Bretonne, est maintenant
présenté au début du film qui continue
sa carrière au Cinéma de la Gaîté, rue
de la Ga té.
Auruns-nous une tomcdie-I nmu du dénia
Mardi dernier, le groupe parlementaire de
défense du cinéma, présidé par M. Renai-
tour, a entendu M. Pierre Laffitte, fonda-
teur du cinéma des chefs-d'œuvre (Conser-
vatoire international du film).
M. Pierre Laffitte a exposé son projet en
partie réalisé qui consiste à créer au ci-
néma ce qui existe pour le théâtre, c'est-à-
dire un opéra ou une comédie-française du
cinéma ayant un répertoire.
Les films qui seront mis au répertoire
du cinéma des chefs-d'œuvre sont choisis
par un comité de vision composé de cin-
quante personnalités artistiques et littérai-
res. De plus chaque film retenu par le Co-
mité de vision sera précédé d'une courte
causerie filmée et sonorisée, faite par un
littérateur célèbre.
Chaque film ne sera pas donné plus de
huit jours de suite, ce qui permettra de
faire défiler cinquante films par an. Des
tournées en province sont envisagées.
La Commission a entendu avec beaucoup
d'intérêt l'exposé de M. Pierre Laffitte et
a nommé M. de Clermont-Tonnerre, rap-
porteur au cinéma des chefs-d'œuvre.
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ROGER FERDINAND
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CE NUMERO CONTIENT i
EDITORIAL : Travail méthodique, rapide et
silencieux de la Confédération P. -A. Harlé.
LU. R. S. S. envisagerait l'achat de trois filins
français.
Les Problèmes de la semaine Marcel GoUn-Revai,
La Taxe de 6 %.
La collaboration franco-italienne.
Pépé le Moko, film solide M. C.-R.
Le problème de la prodiuctinn britannique . . Pierre Autre.
EXPLOITATION
V a-t-ll encore des salles d'actualités? René Célier.
// 7ie faudrait peut-être pas exagérer Fernand Mmel.
Les Secrets de la Mer Rouge.
Première fête annuelle de la Section de Lyon
de l'Amicale des Représentants.
Le Vernissage de « Cinéac » à Lille.
« Ciné Jeunes ».
A propos de l'interdiction de La Garçonne fi
Tarbes.
Réunion à Vienne du Comité de la Fi/iresci.
L'ilélios Film Distribution à Marseille.
Dans les studios Lucie Derain.
Analyse et Critique des films.
Les films nouveaux.
Les Présentations ci Paris.
Petites Annonces.
Mercredi 9 février
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présentation corporative
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L'ACTIVITE SYNDICALE
"
Travail Méthodique, Rapide et Silencieux
de la Confédération
Nous avons donné à plusieurs repri-
ses dans ces colonnes des aperçus de
diverses questions soulevées, soit par
l'application des lois nouvelles à no-
tre industrie, si particulière; soit par
l'organisation du « groupe de tête »
dont le Comité National Economique
nojs a demandé la formation; soit en-
core par les aménagements que la
situation économique nouvelle exige.
De courts articles, ou l'insertion de
communiqués envoyés aux adhérents,
ne donnent pas une idée nette de l'ac-
tivité très grande de nos groupements
syndicaux réunis dans le cadre de la
Confédération Générale de la Ciné-
matographie. Depuis les grèves de
Juin, ils n'ont cessé de travailler pour
le bien de la communauté cinémato-
graphique.
Un tour d'horizon s'impose. Fai-
sons-le.
LES COLLECTIFS.
Pour l'aménagement des lois nou-
velles, l'établissement des contrats
collectifs, qui exige, on le sait, des
contacts longs et fréquents entre les
groupements patronaux, ouvriers, et le
Ministère du Travail, est en bonne
voie. Le collectif de la distribution et
celui de l'industrie technique sont ré-
glés. Celui de l'exploitation est établi.
Celui de la production est encore à
l'étude, ce qu'explique l'extrême com-
plexité du problème, beaucoup plus
artisanal qu'ouvrier.
LES 40 HEURES.
L'application de la semaine de 40
heures est la question du jour, puis-
que certains groupements ouvriers
veulent que le Cinéma suive les rè-
gles du Livre, qui applique les 40 heu-
res le 1" février. On en discute ac'uel-
lement. Nous croyons savoir que l'at-
tention la plus sérieuse est portée à
cette discussion par la Confédération,
car elle est pour la production, chacun
s'en rend compte, une question de vie
ou de mort.
LA TAXE DE 6 %
Un autre problème, que soulèvent
les lois récentes de finances, est la
taxe de 6 % à la production qui doit
remplacer, pour la plupart des acti-
vités industrielles, le 2 % sur le chif-
fre d'affaires, dont la cascade com-
merciale a paru au Législateur para-
lysante peur l'activité du Pays. Appli-
quée à la production cinématographi-
que cette taxe serait écrasante. Il est
évident qu'elle réduirait dans de for-
tes proportions la réalisation des films
nationaux. Enfin, supprimerait-elle la
taxe d'Etac, le Droit des Pauvres, qui
sont encore une taxe sur le chiffre
d'affaires, et de forte proportion.
La Confédération assure sur ce
point comme sur les problèmes du
travail un contact de tous les jours, et
depuis six mois.
Son activité, quant à la concentra-
tion, à l'aménagement de l'industrie
même, n'est pas moins importante,
pour silencieuse qu'elle soit.
LES CONTACTS
INTERSYNDICAUX.
En dehors de sa constitution même,
qui a matérialisé une enten e générale
et définitive entre les diverses Cham-
bres Syndicales et les Syndicats patro-
naux de toutes les branches du mé-
tier, la Confédération a obtenu des
résultats d'entente très importants.
LA CAISSE CENTRALE
L'établissement du projet et des
statuts de la « Caisse Centrale de la
Cinématographie », qui por1 e aide à
la production et à la distribution, est
une institution d'ordre très importante
pour l'avenir de ces deux branches, en
liaison avec l'exploitation et les orga-
nismes financiers de l'industrie.
LE PRIX DES PLACES.
La détermination syndicale des prix
de base des salles, dont nous avons
rendu compte, et qui rend un service
énorme à tout 1« monde, exploitation
en tête, est un événement qui fait date
e": garantit un meilleur avenir dans la
période d'adaptation économique que
nous vivons.
LA GARANTIE DES SALAIRES
L'attention de la Confédération
s'est portée sur "a question du règle-
Gabriel Signoret a fait une belle créaio da^ le granp
film français Le Coupable
ment des sommes dues à leurs colla-
borateurs par des entreprises de pro-
duction. On se souviei*; des campagnes
de presse menées à ce sujet à diverses
reprises, et qui portaient une suspicion
déplorable sur la moralité du métier.
Une enquête très serrée a été faite,
prenant ses bases sur les plaintes mê-
mes des artistes, auteurs, techniciens
qui avaient pu être victimes de pareils
procédés.
Cette enquête a révélé que les faits
avaient été fort exagérés. Cependant,
dès à présent, et pour éviter que des
manquements puissent se produire à
l'avenir,
1 La Confédération a prévu les
moyens de garantie assurant les paie-
ments des collaborateurs de la pro-
duction.
2° A ouvert un service juridique,
qui prendra toutes mesures pour inter-
venir contre des agissements contrai-
res à la moralité professionnelle. Des
mesures corporatives contraindront et
élimineront du métier les gens de mau-
vaise foi.
Ajoutons que l'enquête a confirmé
qu'aucun manquement n'avait été le
fait d'un adhérent des Chambres Syn-
dicales.
LE CONGRES DE 1937
La préparation du Congrès de 1937,
en pleine activité maintenant, vient
consacrer cet esprit arden': et dévoué
au bien commun qui anime les person-
nalités de tête de la Confédération
A PARTIR DU PROCHAIN NUMERO, "LA CINfCTOGRAPHIE FRANÇAISE" PARAITRA LE VENDREDI
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Jacques Varennes et [Alexandre Rignault dans
La Tour de Nesle
Générale de la Cinématographie, la-
auelle veut faire, de notre manifesta-
tion internationale de 1937, un sym-
bole de la puissance nouvelle du Ci-
néma Français.
LE GROUPE PATRONAL
DU CINEMA
Dans le même ordre de réalisation,
la Confédération a obenu la constitu-
tion, au sein de la Confédération Gé-
nérale du Patronat Français, organe
national, du Groupe du Cinéma. La
C. G. P. comprend 31 groupes, qui
représentent la totalité des branches
économiques du pays. Le Groupe du
Cinéma est l'un d'eux, groupe autono-
me, N" 21, et l'on apercevra l'impor-
tance morale de cette consécration de
notre industrie. Le Cinéma Français
est maintenant à sa place parmi les
autres activités nationales.
C'est à la Confédération, née de la
bonne volonté et de l'union de tous,
que ces résultats, matériels et spiri-
tuels, actuels et futurs, sont dus. Il
faut s'en rendre compte, ©; non seu-
lement y applaudir, mais y participer.
Chacun de nous a sa place, et sa tâ-
che à accomplir, à la Confédération.
P.-A. HARLÉ.
Le décret Mandel, instituant une taxe ra-
diophonique, appliquée par la Municipalité
de Xice, a permis de ramener le taux du
Droit des Pauvres, sur les salles niçoises,
de 10 '; à 7,25 %.
VU. R. S. S. envisagerait l'Achat
de Trois Films Français
En 1936, la France a importé 14 films so-
viétiques.
Pendant cette même année l'U.R.S.S. n'a
importé, à notre connaissance, aucun film
français.
Cette collaboration à sens unique a in-
quiété bien des esprits et au cours des
jours derniers cette inquiétude a transpiré
dans plusieurs articles parus dans la pres-
se.
Dans une lettre que nous trouvons dans
les colonnes de « L'Action Cinématographi-
que », M. Georges Caurier, directeur gé-
néral de l'Office Cinématographique Inter-
national, nous apporte quelques apaisements
à ce sujet.
En voici les passages essentiels :
Dans les accords que l'O.C.I. a passé avec
Soyazintorgkino - organisme centralisant
toute l'importation et l'exportation cinéma-
tographique de l'U.R.S.S. -- pour la distri-
bution en France de la production soviéti-
que 1930-1937, nous avons demandé qu'on
envisage en même temps la question de
l'importation en U.R.S.S. des films français.
Je suis heureux de vous dire que nous
avons été non seulement compris, mais
qu'on nous a déclaré que cette question
était depuis longtemps dans l'esprit même
de la Direction du cinéma soviétique.
Si VU.R.S.S. désire des films français et
s'il g a des difficultés à ce qu'elle puisse
en distribuer chez elle, nous croyons pou-
voir vous en donner quelques raisons :
1" Certains films produits en France cho-
quent quelquefois l'idéologie du peuple so-
viétique.
2° L'U.R.S.S. ne peut pas acheter de films
où il y a trop de dialogues ou trop de textes.
Et M. Georges Caurier termine son inté-
ressante lettre en demandant aux produc-
teurs français de travailler davantage en
liaison avec les techniciens de l'U.R.S.S.
Quant à nous, nous savons que la plus
grosse difficulté pour faire pénétrer nos films
en U.R.S.S. réside dans l'incompréhension
totale de nos mœurs en Russie. Les films
les plus dramatiques peuvent être considé-
rés là-bas comme des comédies burlesques.
Cependant, nous pensons qu'en 1936, la
France a produit plusieurs films qui peu-
vent parfaitement convenir au marché rus-
se qui projette d'aillieurs de nombreux
films américains.
En attendant, M. Louis Aubert vient
d'accepter de présider le comité français
qui organisera des conférences permettant
aux cinéastes des deux pays de se mieux
connaître et de faciliter les échanges réci-
proques de films.
*
* *
En dernière heure, nous apprenons de
bonne source que l'U. R. S. S. envisage-
rait l'achat de trois films français.
Excellente nouvelle que nous espé-
rons voir se réaliser.
La Taxe de 6 o/o
Le Journal officiel du 28 Janvier a pu-
blié le texte de la loi instituant à partir
du 1 février la taxe de 6 à la produc-
tion. Les Syndicats patronaux se trou-
vent actuellement en discussions avec
les Pouvoirs Publics pour déterminer les
conditions d'application des nouveaux
décrets à notre métier déjà lourdement
taxé.
De retour des Etats-Unis, Isidore Ostrer
po$e le problème de la production britannique
« SI NOUS NE POUVONS COMPTER
SUR LE MARCHE AMERICAIN,
NOUS CESSERONS LA PRODUCTION ».
L'AMICALE DES REPRESENTANTS
vous rappelle que sa
f GRANDE FETE ANNUELLE
aura lieu le
MERCREDI 3 FÉVRIER 1937
dans les Salons
du PALAIS D'ORSAY
GRAND BAL DE NUIT
A 22 HEURES
VRIX DE LA CARTE :
BANQUET (donnant droit au bal) 65 francs
B/\L '5 francs
Le Chef de Gaumont British, Isidore Os-
trer, qui vient de rentrer des Etats-Unis, a
fait de graves déclarations, qui confirment
bien nos articles de ces dernières semaines
sur la crise de la production anglaise.
« La production cinématographique an-
glaise ne peut vivre sans l'apport de tous
les marchés de langue anglaise, les Etats-
Unis compris.
« A l'heure actuelle les Producteurs
d'Hollywood perdraient de l'argent s'ils
n'avaient pas le milliard de francs que leur
rapporte annuellement le marché anglais.
« Une réciprocité est nécessaire, et les
producteurs anglais doivent recevoir un
revenu important du marché américain.
« Sinon il vaut mieux arrêter immédiate-
ment la production anglaise, et en ce qui
concerne Gaumont British, nous sommes
prêts à le faire.
« Une décision à ce sujet sera prise avant
un mois.
« Le Gouvernement, s'il veut sauver les
producteurs anglais, doit obliger les Améri-
cains à acheter, et à distribuer chez eux,
des films britanniques. »
Tel est l'essentiel de ces déclarations qui
ont fait grand bruit et sur lesquelles nous
reviendrons. — Pierre Autre.
♦+♦»♦♦♦♦♦♦»♦.♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CÎNÉllfr SfcRi
R1PHIL
SE
CXXXTXXlIYTXTTTrgXXXXTTl
Les Problèmes de la Semaine
On a pu lire dans notre dernier numéro
la lettre que les Syndicats de la Production
ont adressée au Président du Conseil, pour
demander une application plus souple des
40 heures dans la production.
Ce dernier a demandé aux producteurs
de s'adresser au Ministère du Travail. Ce
qui fut aussitôt fait; mais jusqu'à présent
la démarche est encore restée sans réponse.
*
* *
Au début de la semaine, les délégués des
Syndicats de la production ont été appelés
au Ministère du Commerce.
Au cours de cette réunion on a envisagé
le principe de la création d'une caisse de
compensation franco-italienne.
Ceci est une excellente nouvelle; elle prou-
ve qu'en haut lieu on n'a pas perdu de vue
la collaboration franco-italienne.
*
* *
Dans la journée de mercredi les délégués
des Syndicaux Patronaux ont été entendus
par le groupe parlementaire du cinéma pré-
sidé par M. J.-M. Renaitour.
Nos délégués ont exposé la situation diffi-
cile de notre industrie écrasée par des
taxes, se trouvent placée actuellement de-
vant l'application des 40 heures et de celle
de la taxe de 6 % à la production dont l'en-
trée en vigueur est fixée au 1er février pro-
chain (Voir J.O. du 28 janvier).
Nous espérons que nos parlementaires,
défenseurs du cinéma français auront com-
pris la situation tragique dans laquelle se
trouve la production française.
A l'heure où nous mettons sous presse,
une grande réunion des Syndicats patro-
naux se tient avenue de Messine. Il est ques-
tion de sceller définitivement l'Union de
tous les syndicats dans le sein de la Con-
fédération.
.Nous espérons ardemment qu'à l'heure
où paraîtront ces lignes ce sera chose
faite. M. (lolin-Reval.
..^
■flflr tf
**f
M
Mal
^kW <.^H »
L'amusant Pils dans Toi c'est Moi
" Pépé le Moko "
Un film solide, d'une atmo-
sphère exceptionnelle
Avec La Bandera, Pépé le Moko est cer-
tes le film le mieux réussi de Julien Duvi-
vier. L'élégante assistance de Marivaux lui a
réservé, vendredi soir, un chaleureux ac-
cueil.
Il est très rare, en effet, qu'au cours d'une
première un film soit applaudi d'une façon
aussi chaleureuse et à plusieurs reprises.
Nous prédisons à ce film, qui possède
tous les atouts, un très gros succès en Fran-
ce et à l'Etranger : une action continue, une
trame solide, passionnante, allégée par des
gags et par un dialogue excellent et fin, une
technique de tout premier ordre et une in-
terprétation pleine de caractère; tout cela
placé dans une atmosphère encore jamais
créée à i'écran. Nous publierons la semaine
prochaine une analyse complète de cet ex-
cellent film, — M. C.-R.
UN TOAST
A M. ADOLPH ZUKOR
Le ,j o u r
a n n i v e r-
saire de M.
Adolph Zu-
kor, une réu-
nion très
c o r d i a 1 e
a été organi-
sée à Paris
par M. Fred
W. Lange,
directeur gé-
néral pour
1' E u r o p c
Continental c
et adminis-
trateur - dé-
légué des
« Films Pa-
r a m ount ».
Cette réu-
nion qui a
eu lieu dans
le salon de
thé du Théâ-
tre Paramount, groupait autour de M. Lange el
de M. Klarsfeld leurs principaux collaborateurs.
La photo ci-dessus montre, de gauche à
droite :
Assis : M. Frank Farley, directeur du Service
Littéraire; Pierre Choisnard, du Département
Etranger; André Ullmann, directeur des Théâ-
tres Paramount; Henri Klarsfeld, directeur gé-
néral des « Films Paramount » et M. Maurice
Poirier, directeur de la Location.
Debout : MM. William R. Horher, directeur
du Service des Achats; André Olsen, membre
de l'organisation étrangère Paramount, de pas-
sage à Paris; Cari S. Dixon, trésorier général:
[ke Blumenthal, administrateur-délégué des
Studios Paramount ; dis J. Schaefer, directeur
pour l'Allemagne et l'Europe Centrale; Fred W.
Lange, directeur général pour l'Europe Centrale
et administrateur-délégué des « Films Para-
mount » Jacques Plunkett, directeur de la Pu-
blicité et Albert Drion, assistant de M. Klars-
feld.
M. René Lebreton, directeur du Théâtre Para-
mount, absent, s'était fait excuser.
On porta un toast à la santé de M. Zukor et
l'on vida une coupe de Champagne à la réussite
de la nouvelle Production Paramount, que M.
Zukor. on le sait, a prise en charge.
grxxxxxxrxxixxxxxxxxxxxi am
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
un
très
ROGER LEGRIS
sincère interprête
" Courrier Sud '
de
Roger Legris, avant de paraître à l'écran,
possédait déjà un solide passé artistique,
puisque, pendant six ans, de 1928 à 1934,
il fit partie de la Compagnie Gaston Baty.
Collaborant à chaque nouvelle création de
ce grand metteur en scène, il obtint de
nombreux éloges pour ses interprétations
ROGER LEGRIS
notamment dans Chambre d'Hôtel et le Mé-
decin malgré lui, où il interprétait le rôle
de « Lucas ».
Dans le domaine cinématographique, nous
avions déjà remarqué Roger Legris dans
de courtes scènes du Grand Refrain et d'Un
Mauvais Garçon. Cet artiste, qui étudie à
fond son personnage, dit juste et joue net,
vient de se signaler par une création très
bien venue dans Courrier Sud, le beau film
de Pierre Billon. Radiotélégraphiste, par-
tenaire de P. R. Willm dans toutes les be'-
les scènes d'audace et de courage qui enno-
blissent l'œuvre de Saint-Exupéry, il a su
interpréter sobrement, sans recherche inu
tile et sans charge, un rôle de brave gar-
çon un peu simple, mais nrêt à tous les
dévouements, à tous les sacrifices.
Nous reverrons prochainement Roger Le
gris dans Pépé le Moko, où il joue d'une
manière très originale un rôle de « mau
vais garçon ». — G. T.
ADRIAFILM TOURNERA « SURETE NATIONALE »
La prochaine production d'Adria-Films
sera un film d'espionnage intitulé : Sûreté-
Nationale que mettra en scène Walter Kapps.
Charles Vanel serait déjà pressenti pour le
principal rôle masculin..
LES PREMIERS REPRESENTANTS DO FILM
Le prochain déjeuner amical des Pre-
miers Représentants du Film aura lieu le
mardi 2 février prochain, à 12 h. 30, dans
les salons du restaurant Drouant, place Gail-
lon.
A LYON CRÉATION DE LA COMPAGNIE INDUSTRIELLE
ET COMMERCIALE CINÉMATOGRAPHIQUE (C.I.C.C.)
M. RAYMOND BORDERIE, ADMINISTRATEUR-DÉLÉGUÉ
— ♦ —
A Lyon, il vient de se créer une société
importante : la Comoagnie Industrielle et
Commerciale Cinématographique (C.Î.C.C),
au capital de 250.000 francs (7, place Am-
père, à Lyon), et dont l'administrateur-dé-
légué est M. Raymond Borderie, très appré-
cié dans les milieux cinématographiques de
Paris et de Lyon.
La C.I.C.C., dont le bureau se compose
de M. Maillot, président; M. Joannès Villard,
vice-président; M. Georges Martel, directeur
d'Etoile Film, a pour but la produelion,
l'édition, la distribution et l'exploitation
de filins.
Nous sommes certains que sous la com-
pétente direction de M. Raymond Borderie,
la C.I.C.C. fera du beau et bon travail.
GABY MORLAY, PIERRE FRESNAY & JEAN GABIN
DANS « LE MESSAGER »
De nouveaux engagements sont venus
compléter la distribution du prochain
grand film de Pathé Consortium Cinéma
(Production des Films Albatros), Le Messa-
ger, d'après Henri Bernstein.
On savait déjà que Jean Gabin interpré-
terait le rôle qui fut créé à la scène par
Victor Francen. Maintenant, Gaby Morlay,
la grande comédienne française, reprendra
le rôle qu'elle a créé dans la pièce, tandis
que Pierre Fresnay sera, avec toute sa fou-
gue et sa finesse, le Messager.
Raymond Rouleau réalisera ce film au
mois de février, dans les studios Pathé-Ci-
néma, à Joinville.
Max
Michel le partenaire de Martha Eggerth dans
La Chanson du Souvenir.
"LA CHEVRE AUX PIEDS D'OR"
DEVIENT LA "DANSEUSE ROUGE"
La Chèvre au Pieds d'Or, dont la réalisa-
tion par Jean-Paul Paulin ne tardera pas à
commencer, est tirée, comme on sait, du
roman de Charles-Henry Hirsch. Or, ce mê-
me auteur a adapté son œuvre en pièce de
théâtre, qu'il a intitulée La Danseuse Rou-
ge et dont on n'a pas oublié le succès.
D'un commun accord avec le célèbre ro-
mancier, le producteur et Pathé Consor-
tium Cinéma, le distributeur, ont décidé
d'adopter le titre de Danseuse Rouge pour
le film qui était annoncé primitivement sous
le nom de La Chèvre aux Pieds d'Or.
20th Century Fox prévoit un budjet de
20 millions de dollars pour sa produclion 1957
Des informations provenant des bureaux
de 20th Century Fox à New-York annoncent
que cette compagnie produira dans ses stu-
dios de Hollywood un ensemble de 56 films
de long métrage pour lesquels seront dépen-
sés 20 millions de dollars soit 400 millions
de francs, en moyenne 7 à 8 millions de
francs par film.
Ce budget a été décidé à la suite d'une sé-
rie de conférences entre Sidney R. Kent,
Président, Joseph M. Schenck, Président du
Conseil d'Administration, et Darryl F. Za-
nuck, chef de la Production.
En plus de ce budget, 2 millions de dol-
lars sont prévus pour l'agrandissement des
studios et des améliorations techniques. On
sait, d'autre part, qu'un incendie a détruit
plusieurs plateaux cette semaine, mais cela
sera payé par les assurances.
UN FILM DE
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Dlstr. Ml. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
LA DISTRIBUTION D'ARSENE LUPIN
A LYON, LILLE ET MARSEILLE
La Compagnie Française Cinématographi-
que distribuera, pour les régions de Lille,
Lyon et Marseille, le film Arsène Lupin Dé-
tective, qu'Henry Diamant-Berger réalise
actuellement, d'après le roman de Maurice
Leblanc: L'Agence Barnett. Le rôle d'Arsène
Lupin est tenu par Jules Berry, nul mieux
que cet excellent artiste n'était qualifié pour
camper ce personnage plein de fantaisie.
AVIS IMPORTANT
MM. Conti et Rulof, directeurs-proprié-
taires des cinémas « Le Central », « Le
Casino » de Pantin et « Le Palace » de
Villeneuve-Saint-Georges, ont l'honneur
d'informer MM. les Distributeurs de films
et leurs représentants qu'ils ont des inté-
rêts communs dans l'exploitation de leurs
trois établissements, dont la programma-
tion est assurée comme par le passé par
Mme Conti.
I
rTTTTTTTTTTTTTTTTTXXXXX; CIISEW* iffiRAPHIE
ri tj&isf
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Films de collaboration Franco-Italienne
Il y a des pays, nous l'avons signalé à
maintes reprises, où le film dit de colla-
boration est fortement encouragé par le
gouvernement : nous voyons actuellement
des films germano-polonais, germano-japo-
nais, germano-autrichiens, germano-italiens,
voire germano-tchécoslovaques. Nous voyons
aussi des films anglo-américains et nous
avons vu des films américains-britanniques.
Ce flirt cinématographique a toujours une
raison. Cavalcade a exercé une influence ex-
traordinaire et profonde en faveur de la dif-
fusion du film américain sur les marchés
britanniques.
Henry VIII a introduit certains grands
films anglais sur le marché américain.
Les films germano-autrichiens ont bien
servi la cause allemande dans ce pays.
Nous ne pensons pas qu'il soit utile d'in-
sister.
En France, on comprendra un jour cette
force de propagande que représente un
bon film réalisé en collaboration par deux
pays.
Pour le moment, on ne semble pas en
saisir toute la portée.
Lisons plutôt cette lettre que nous
adresse Astor Film :
Xous avons monté, il u a quelque temps,
une maison de production avec l'intention
de faire comme premier film Contact,
d'après un scénario de Junie Astor, sur les
courses d'automobiles. Après différentes
entrevues avec M. Freddi, ministre du Ci-
néma italien, nous tombâmes d'accord avec
ce dernier pour réaliser cette production en
Italie en deux versions, les producteurs
italiens prenant à leur charge le finance-
ment complet des deux versions, sauf la
distribution et le personnel lechni<iue fran-
çais; une combinaison de remboursement
sur la version française permettait aux
producteurs italiens d'amortir le capital
engagé.
II nous est impossible à l'heure actuelle,
comme vous le savez, d'obtenir le permis
d'importation du négatif français; devant
cet état de choses, les producteurs italiens
renoncent à une collaboration avec notre
maison et, de ce fait, cette production de-
vient irréalisable.
Ce n'est pas par j>ure fantaisie que nous
nous étions décidés à réaliser ce film en
Italie, mais pour la raison que seule l'Italie
possède les voitures et les écuries de cours",
les aulodromes et les circuits (le tout mis
gracieusement à noire disposition sur l'ap-
pui de M. Freddi). Ces éléments consti-
tuent la plus grosse partie de notre film et
sont introuvables en France. Voici donc une
affaire morte pour tout le monde et une
perte certaine pour des artistes, des techni-
ciens, des laboratoires et des distributeurs
français.
S'il s'agit d'empêcher nos producteurs
de déserter les studios français, il s'agit
aussi de voir un peu plus loin. Il faut
comprendre ce que représente, pour notre
industrie, l'exportation.
Il nous manque 75 millions par an. 11
faut les chercher au-dehors ou se résigner
à ne faire que du théâtre filmé.
Nous avons le choix. — M. C.-R.
ompagme rrançarse
Cinématographique
4o -4-2 rue François I' Parts
CHri-HM' devient "La Nouvelle Aurore " R«c«"es<ie -césar - a Bayonne
Une erreur typographique qui ressem-
ble davantage à une farce qu'à une sim-
ple coquille, a faussé le chiffre des re-
cettes de « César » à la Féria de Bayon-
ne (N 951, page 13).
C'est 90.000 francs qu'il faut lire.
Le titre définitif de la Production récem-
ment annoncée par la D. P. F., sous le titre
de Chéri Bibi, sera dorénavant La Nouvelle
Aurore (Les Aventures de Chéri-Bibi), d'a-
près le roman de Gaston Leroux.
AU PARNASSE : " D^ubrowsky ~ de Pouchkine
Au moment où le monde littéraire va cé-
lébrer le centenaire de la mort de l'illustre
écrivain Alexandre Pouchkine, le « Par-
nasse » présente en exclusivité, à partir du
jeudi 28 janvier, un grand film, Doubrovsky,
tiré de Pœuvre du grand poète russe. C'est
une production pleine de puissance et soli-
dement charpentée.
♦
Pierre Billon et Georges Lampin
partent pour la Bulgarie
Pierre Fresnay et Kate de Nagy vien-
nent d'être engagés pour le Poisson Chi-
nois.
Le metteur en scène de ce film, Pierre
Billon, et Georges Lampin, le directeur de
la production, sont partis le vendredi 29
janvier pour les Balkans, accompagnés de
l'opérateur Toporkoff, pour tourner d'im-
portants extérieurs de neige.
César" à Saint-Etienne
Nous signalons la recette extraordinaire
obtenue avec César à l'Alhambra de Saint-
Etienne : 100.092 fr. 25 en une semaine.
Ce chiffre dépasse toutes les recettes réa-
lisées à Saint-Etienne par un film muet ou
parlant. Jusqu'à ce jour, le record apparte-
nait au film Les Croix de Bois, passé au Rex
dans la semaine du 2 au 8 décembre 1932 :
85.050 fr. 25.
■ Pour le compte de la Société Ar-
gentina, Sono Film, Majestic Film vient
d'acquérir pour l'Argentine les droits
exclusifs de « Samson », « Le Chemin de
Rio » et « Marthe Richard ».
■ Les Films Cinématographiques Mo-
Heddine Tawil, Beyrouth, Bote postale
n 833, désireraient entrer en relations
avec producteurs ou distributeurs, en
vue de la distribution de leurs films
français en Syrie st au Liban. Références
bancaires et gar, ities données.
AIMOS
BERNARD LANCRET
MADELEINE ROBIN JON
PIERRE MAQNIER
JEANNE MARKEN
DALIO
avec
GEORGES PRIEUR
JEAN-MAX
On fdm de
LEON MATHOT
Scénario et
dialogues CARLO R/M
?o%paV£ CHARLES ROBERT-Pt/MAS
Agences:
LYON -MARSEILLE
ULLE-BORDEAUV.
!0
333 EXPLOITATION cnc
CI^EW3m&R/\PHIE
rRàSJfEJSE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
VEDETTES ET PUBLICITÉ
Il ne faudrait peut-être pas exagérer!
Dans /' « Ecran », de cette semaine, no-
tre dévoué avocat M" Georges Levêque,
cite, encore, un jugement qui condam-
ne un producteur à payer des domma-
ges-intérêts à une artiste, parce que sur
des affiches son nom n'était pas assez
conséquent, et qu'il y avait, mais oui, ma
chère, un petit copain, dont le nom avait
quelques millimètres de plus que le sien.
Alors, vous comprenez, quelle histoire,
quel scandale! Dans ces différents, on ou-
blie souvent que le public juge et donne
lui-même, à chaque artiste, la place à la-
quelle il a droit par la réalisation du
film, et non par celle qu'il a exigée, avant
de commencer les prises de vues.
Pour nous directeurs, cela nous impor-
te peu, et nous voulons bien qu'il y ait
un ordre hiérarchique (même s'il ne ré-
pond pas à la réalité) sur les affiches,
les dépliants qu'on nous vend, sur les
clichés qu'on nous prête et dans toute
la publicité de lancement que le produc-
teur ou le distributeur feront dans les
quotidiens ou corporatifs.
Nous voulons cependant être maîtres
de nos affiches, nous ne voulons pas
être tenus de recopier sur nos petits pa-
piers (21 x 13) des pages d'écriture. On
comprendra que s'il faut sur ce petit
rectangle de couleur mettre notre raison
sociale, l'adresse, les jours et heures du
spectacle, le prix des places, l'annonce
des Actualités, les deux grands films,
avec le genre, l'auteur, le metteur en scè-
ne, les vedettes, les demi-vedettes, les
quart de vedettes, nous seront tenus
d'offrir un verre grossissant avec cha-
que prospectus. Cette nouvelle dépense
n'est pas à envisager pour le moment, il
faudrait attendre la prochaine détaxa. ion.
N'acceptons jamais dans notre publi-
cité personnelle d'être obligé d'y faire
figurer toutes les vedettes, et de res-
pecter soit un ordre, soit une valeur de
caractères.
L'épicier vend ses sardines comme il
le veut, et fait sa nublicité comme il
l'entend, le fournisseur n'exige que d'être
page; qu'il en soit de même pour nous.
Liberté... Liberté chérie...
Fernand Motel.
César a connu le même succès en Belgique qu'à Paris. Voici après la présentation de César à Bruxelles
M. Potten, Administrateur délégué de la P. D. C, venu accueillir à la gare, MM. Raimu et Corbessas,
Directeur commercial des Films Marcel Pagnol
Le 23 Février, Première de "L'HOMME A ABATTE"
L'Homme à abattre sera présenté, à la
Salle Pleyel, le 23 février, sous la prési-
dence d'honneur de M. le ministre de la
Guerre, de nombreux généraux et d'officiers
supérieurs, à l'occasion de la fête organi-
sée par l'Amicale des Ecoles de perfection-
nement des sous-officiers de réserve du
Train de la région de Paris, au prolit de sa
caisse d'entr'aide. Cette soirée, à laquelle les
vedettes du film et divers artistes prêteront
leur concours, n'aura lieu que sur invita-
tions et sera particulièrement brillante.
AUX DIRECTEURS
Cette semaine — avec an peu de re-
tard nous avons expédié à chaque
directeur de France notre Carnet de
Programmation pour 11137.
Nous pensons qu'il aura votre appro-
bation et qu'il sera votre compagnon de
travail pour cette année.
Nous aurions voulu eorriaer, en les di-
minuant, les tableaux concernant les
CiNÉrf
A SES
lîCTElJH
^37
luxes, malheureusement les campagnes
et les démarches n'ont encore amené
aucun résultat.
Par contre les frais d'exploitation ont
considérablement augmenté. Il faut en-
core resserrer les liens qui unissent la
corporation, et nous demandons à tous
nos amis directeurs de bien vouloir
adhérer à leur Syndical corporatif ré-
gional. Ce n'est que par une union totale
que nous pourrons arriver à être pris en
considération. Il y a assez longtemps
que le cinéma est hors la loi.
Groupez-vous, pour être forts.
Fernand MOREL.
Ce petit carnet a été envoyé gratui-
tement à chaque directeur. Nous en te-
nons du reste des exemplaires supplé-
mentaires, sur simple demande, à la dis-
position de tous ceux qui en feront la
demande. Nous serions également heu-
reux de recevoir toutes critiques ou sug-
gestions.
A CALLET '
1Ud£auœ'Fdclame à Rideaux deScéne Forbïtlonnant EUdriquerrimt ou non
BUREAUX ETATEUERS : I7& 19 RUE PAULÔOUDAY LE. HAVRE TEL"-' 2LJGNEs(|o-ô9
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
jraphie cm EXPLOITATION m
Y a-t-il encore des Salles C Actualités? =■
par René CÉLIER
Un des maux dont souffre notre corpora-
tion est que la réalité des faits y est sou-
vent méconnue.
Avec unv bonne foi évidente, certains de
nos confrères, n'ayant en vue que les inté-
rêts de l'industrie, se lancent dans des
exposés, en partant d'une conception erro-
née, ce qui fausse les idées, et cela est plus
nuisible qu'utile.
C'est ainsi qu'un confrère et ami du
Midi, l'excellent H. Révol, énonce quelques
contre-vérités, dans Cinéma-Sf)ectacles, en
parlant des salles d'actualités.
Que notre confrère ne voit dans notre
article aucune intention critique, mais sim-
plement le désir de rétablir la vérité en
faveur d'une branche de l'exploitation dont
l'intérêt - dans l'économie générale -- est
indéniable.
M. H. Révol trouve que les salles d'actua-
lités se multiplient.
D constate le fait avec plaisir parce
qu'il y voit « une tendance nette à accroî-
tre la spécialisation que nous avons sou-
vent préconisée, qui doit permettre au Ci-
néma de toucher tous le.s publics et d'ame-
ner à lui les indifférents. »
C'est bien ce que nous avons dit. Il est
certain que les Salles d'actualités ont attiré
une clientèle de réfractaires et cela au pro-
fit de toute l'industrie.
Mais où notre confrère fait erreur, c'est
lorsqu'il parle de la multiplicité de ces sal-
les.
Celles qui sont contraintes d'abandonner
leur formule sont plus nombreuses que cel-
les qui se créent.
Voici la liste des salles qui ont été accu-
lées à cette nécessité :
Cineac. 15, r. du Fbg-Montmartre.
Cinéac, 78, r. de Rivoli.
Rivoli- Actualités,
Elysées- Actualités,
Paris-Soir, les Ternes.
Paris-Soir, République.
Cinéphone, bd des Italiens.
Cinéphone, Champs-Elysées.
Omnia, bd Montmartre.
Clich y -Actualités.
Neptuna-Actualités.
Actual, Fbg Saint-Antoine.
Il y a lieu de le regretter.
Notre confrère ajoute :
« Malheureusement, beaucoup de salles
d'actualités font aux actualités une pari
assez minime... Elles donnent, en effet, un
ou deux dessins animés, un documentaire
de deux ou trois bobines, quelquefois un
intermède musical ou un film de sport. Le
journal filmé, bien que donné comme mor-
ceau de résistance, n'occupe qu'un instant
assez court du programme. Les salles d'ac-
tualités ne doivent pas songer à faire con-
currence aux autres établissements. Elles
doivent demeurer dans le genre pour lequel
elles sont créées. »
Or ce ne sont pas les salles d'actualités
qui font concurrence aux salles ordinaires.
Ce sont les cinémas romancés qui ont tué
les « Actualités » en donnant des grands
films aux mêmes prix de places qu'elles et
parfois à des prix inférieurs, en donnant
trois heures de spectacle alors que les se-
condes se limitent à !)() minutes au maxi-
mum.
Lorsque M. H. Révol regrette voir les sal-
les d'actualités faire une place trop minime
aux « Actualités », nous croyons savoir ce
qui a pu l'induire en erreur.
Il pense, sans doute, à des salles d'actua-
lités qui, ayant changé de formule, en rai-
son de cette concurrence, en raison de l'ab-
sence de films de complément nécessaires
à leur formule d'exploitation, sont devenues
des cinémas romancés comme les autres,
mais en conservant leur titre trompeur,
leurs mêmes prix.
Elles continuent, d'autre part, sans aucun
droit, en dehors de toute logique et de tout
esprit de loyale collaboration, à faire leur
publicité sous leur titre initial.
Le public est certainement trompé, puis-
que M. H. Révol l'a été, et cela porte le
plus grand préjudice aux directeurs qui
s'obstinent à défendre cette formule heu-
reuse ; qui s'y épuisent inutilement, puis-
que, contre l'assaut de ces ennemis camou-
flés, ils sont destinés à périr.
Donnons des précisions :
Actual-Saint-Antoine, qui a changé son
genre de spectacle depuis des mois,
Harry Baur dans Paris, film de Jean Choux
figure encore, dans la presse, à la ru-
brique des Salles d'Actualités.
Neptuna, boulevard Saint-Denis, donne
de grands films, et s'intitule « Actuali-
tés », ce qui porte un tort considérable
à « Pathé-Actualités », la première salle
d'actualités créée en France et peut-être
dans le monde.
Si son directeur est amené à changer
Fernandel et F Vers Cadet ont le sourire. C'est qu'ils tournent Les Dégourdis de la II
le film le plus comique de l'année.
'23
cm EXPLOITATION ma ci^Ér^^R§PHiE
(De gauche à droite). Thomy BourdeUe, Suzanne
Arsène Lupin détective, que Henri Diamant
Dehelly, Suzy Prim, Jules Berry et Signoret dans
Berger vient de terminer aux Studios "Éclair"
de formule, ce n'est pas à lui que M. H.
Revo) devra jeter la pierre.
Le Cinéphone, boulevard des Italiens,
passe « Une Fille à Papa ». Ce n'est pas
un reportage ! Il figure cependant à la
rubrique des cinémas d'Actualités. Ce
n'est pas régulier !
Le Cinéphone-Petit Journal, Champs-Ely-
sées, donne Voyage sans retour.
Même pour un « aller simple » ce voyage
est trop long pour cette salle qui fait ainsi
une concurrence à la véritable salle d'actua-
lités voisine.
Un autre Cinéphone. celui du Petit Pa-
risien, boulevard Montmartre, est dans le
même cas.
Cela fait beaucoup de « Cinéphone »
contre les Salles d'actualités « sincères »
qui n'annoncent, loyalement, que ce qu'el-
les tiennent en magasin.
Et pourquoi le << Clichy-Actualités »
s'intitule-t-il ainsi ? Il n'a jamais été ci-
néma d'Actualités depuis le jour de sa
naissance.
Et il existe d'autre salles de Paris et de
Province qui se livrent à cette petite gué-
rilla qui décime les troupes loyales.
Citons simplement, pour la Province,
la salle de Lille (Lille-Actualités) pas-
sée avec armes et bagages dans le
camp adverse, tout en continuant à arbo-
rer le drapeau du camp déserté.
Dans ces conditions, comment voulez-
vous que les cinémas d'actualités pures puis-
sent subsister ?
Si cette anarchie se perpétue ; si per-
sonne ne vient substituer l'ordre au gâchis,
dans trois mois il n'y aura plus aucune
Salle d'Actualités proprement dites.
Ce sera déplorable.
Et l'événement marquera un recul de l'Ex-
ploitation en France, qui possédait le plus
magnifique circuit de « Salles d'Actualités ».
Le Vernissage de " Cinéac ", à Lille
Lille. La direction de Cinéac nous
conviait, le 21 janvier 1937, à 17 heures,
à un cocktail offert à l'occasion du vernis-
sage de cette nouvelle salle.
Disons tout de suite que nous avons
trouvé une très belle salle très moderne.
Sous la conduite de MM. Delfosse, direc-
teur de Cinéac et de Montant, architecte,
nous parcourons la nouvelle salle. La fa-
çade utilise toutes les innovations dans la
luminosité avec l'emploi judicieux du néon.
Pas de «vain ornement», mais une «sobre
harmonie » mise en valeur par l'électricité
(Paz et Silva).
Belles vitrines avec photos et dépèches
d'informations ; porte s'ouvrant automati-
quement (cellule photo-électrique).
La salle est sobre. Peintures, tapis, ri-
deaux et fauteuils présentent des gammes
différentes d'un ensemble bleu très repo-
sant. Les appareils étant des Simplex
(Brockliss et Cie), on est sûr d'une lumino-
sité et d'une projection impeccables; les
appareils sonores sont de Western E'ectric.
Il nous reste à souhaiter l'accueil le plus
chaleureux à « ("inéac-Le Grand Echo du
Xord » Armand-Jean.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Première Fête Annuelle de la Section de Lyon
de l'Amicale des Représentants de Films
Une première fête donne toujours à ses
organisateurs un peu d'appréhension quant
à sa réussite. La section de Lyon de l'Ami-
cale n'ayant été fondée que depuis peu de
temps, MM. André, Chuchetet et Perrier
n'étaient, avant l'échéance, qu'à demi sou-
riants.
Mardi, ils avaient arboré leur sourire des
grandes fêtes.
Rien ne devait, d'ailleurs, troubler leur
sérénité: l'ambiance de grande camarade-
rie s'installa, parmi les convives, dès le
potage et demeura jusqu'à ce que fut éteint
le dernier lampion.
A peine MM. Thissier, de Paris, prési-
dent général de l'Amicale; Praz, président
de la section de Marseille ; F. André, pré-
sident de la section de Lyon ; André, son
père, président de l'Union Générale de la
Mutualité du Rhône, dirent-ils, à l'issue du
repas, les quelques paroles objectives qui
convenaient.
M. Elie, président de l'Union des direc-
teurs de salles, retenu à Paris pour des
questions corporatives importantes, s'était
fait excuser et représenter.
MM. Lumière frères avaient adressé un
télégramme d'excuses et de sympathie.
M. Maurice Cammage, le metteur en scène
spécialiste de films gais, était présent.
Enfin, M. Chuchetet, directeur général des
agences de province de l'A.C.E. et père du
sympathique vice-président de la section,
qui nous ravit tous par sa cordialité, tint,
quoique membre honoraire de la section de
Paris, à cotiser personnellement à Lyon et à
inscrire l'A.C.E. au nombre des membres
bienfaiteurs.
Tous les loueurs et une grande partie du
personnel étaient là. Beaucoup d'exploi-
tants, venus de tous les coins de la ré-
gion, avaient tenu à témoigner leur sympa-
thie aux représentants et à leur Amicale.
Au résumé : succès intégral, qui fait bien
augurer de l'avenir de l'Amicale
G. D.
UN FILM DE
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Dlctr. o*«. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
Sous-titres en toutes langues pour films parlants
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etc., sans aucun inconvénient.
LUCIEN BAROUX - SIGNORET et LARQUE
v
AVEC
JOSETTE DAY- SATURNIN-FABRE - ARLETTY
ROGER DUCHESNE -JEAN TISSIER - LURVILLE
BETTY SPELL - JEANNE VENIAT - BEVER
NUMÈS FILS - PAUL FAIVRE - SAULIEU
DIRECTION GÉNÉRALE
FRED BACOS - RENÉ GUISSART
FONDÉ
N
PAR
CHARLE/ JOUPJON
a. u!<ka**-o
DIRECTEUR GENERAL
JACQUET MATflOT
ÉCLAIR -TIRAGE
/TUDIO/- ÉCLAIR
CAMÉRÊCLAIR
1936
"ÊCLÀIP" LA VIEILLE MARQUE FPANÇAI/E
\Q DUE GAILLON
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHiE
SE
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TECHNIQUE ET MATERIEL
= NUMÉRO 952 du 30 JANVIER 1937 =
Publié sous la direction technique de A. P. Richard
Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATERIEL
FRANCE et Colonies : 40 ÏP. ÉTRANGER (Union Postale) : 60 fp. Autres Pays : 75 fp.
LA PRODUCTION ET LES STUDIOS DEVANT LES 40 HEURES
Productions, Studios et Laboratoires occupent 14.000 travailleurs
M. Philippe, quatrième du nom, dit le
Bel, créateur de l'ordre moderne, fut, si
on s'en rapporte aux chroniques de l'épo-
que, un grand Français.
Malgré les criailleries des gens en place,
il réussit à déprécier la monnaie un si
grand nombre de fois qu'on n'a guère con-
servé que le souvenir d'une année où il fit
à cinq reprises successives subir à celle-ci
un traitement qui laissait pantelant les éco-
nomistes de l'époque.
On lui doit notamment, parmi ses gran-
des conceptions, l'instauration d'une tyran-
nie fiscale sans précédent, la création d'une
taxe à l'exportation, la restriction de la
production pour certains produits, etc..
Les commentaires du temps prétendent
que le sort du paysan, de l'artisan et du
commerçant était assez précaire, ce que
nous pouvons croire facilement, nous qui
sommes calés douillettement au creux de
la vague de prospérité.
Grâce à Dieu, ces temps barbares et
embrumés de l'obscurantisme ne sont plus!
Tout au plus peut-on dire que nous
avons conservé la faculté de nous contenter
d'un mot pour toute explication. Trois siè-
cles après Descartes (qui l'eût cru ?), ia ma-
jorité des gens se déclarent satisfaits lors-
qu'un phénomène est baptisé d'un nom.
Quel est ce phénomène ? Quelle est son
origine ? Quelles modifications fcra-t-il su-
bir aux conditions d'existence et aux direc-
tives qui, jusque-là, ont guidé les événe-
ments ? Qu'importe. Les hommes s'en rap-
porteront à quelques augures et les sui-
vront aveuglément.
Mais, allez-vous dire, c'est impossible,
impossible ! !
Tenez: voyez la loi de quarante heures.
Que lisez-vous ?
La loi de quarante heures, c'est la ruine.
La loi de quarante heures, c'est le salut.
Ruine, salut, sont des mots...
Entre ces deux slogans existe-t-il une vé-
rité ? C'est ce que nous allons chercher.
Premier point :
Vaut-il mieux faire travailler les gens, ou
les payer à ne rien faire avec un pouvoir
d'achat si faible qu'ils ne peuvent en rien
aider à une reprise économique ?
Second point :
Est-il possible d'augmenter le pouvoir
d'achat des masses, sans tuer la produc-
tion par des prix de revient tels que nous
ne puissions plus (en fonction de la valeur
de notre monnaie), ni exporter ni faire
profiter le consommateur des produits
fabriqués à son intention '?
Troisième point :
Pour un pays comme la France, la se-
maine de quarante heures doit-elle être
une chose dogmatique, sans souplesse, ou
peut-on l'appliquer dans le temps avec des
modalités adaptées aux besoins des indus-
tries considérées ?
*
* *
En ce qui concerne le cinéma, voici la
situation actuelle, avec ses données techni-
ques :
En face l'un de l'autre, deux blocs : sa-
lariés et employeurs de l'industrie lourde.
Ils sont tributaires d'un autre groupe formé
des producteurs et des producteurs distri-
buteurs.
Les salariés incorporés aux travailleurs
de l'Industrie du Livre (août 1936) disent :
« Appliquez-nous le décret du 31 décem-
bre 30 ». Ce à quoi certains employeurs de
l'industrie lourde répliquent : « Peut-être,
mais permettez-nous de choisir entre les
trois modes d'application prévus à l'arti-
cle 2, page 13651 de VOfficiel du 31-12-36,
au lieu de déclarer impérativement ne pou-
voir accepter que les cinq fois huit heu-
res. »
Le fait qui prime tout pour les labora-
toires et les studios est la diminution des
frais généraux. Or, ceux-ci peuvent être ré-
duits si on accepte cette mesure, ce qui
explique pourquoi l'industrie lourde se ral-
lierait à cette solution.
A ce point de la discussion intervient la
production qui sort l'argument qu'en sep-
tembre 1936, la Fédération du Spectacle
(travailleurs) a demandé que la loi de 40
heures soît appliquée aux théâtres cinéma-
tographiques, studios et entreprises de réa-
lisation de films, et que, par conséquent, ce
fait démontre que le décret du 31 décem-
bre ne concerne pas la production cinéma-
tographique.
A noter, d'ailleurs, chose curieuse, que
les travailleurs du film sont pour une par-
tie rattachés à l'industrie des produits chi-
miques, et pour l'autre à la Fédération du
Spectacle.
Une photo inédite de rsrnandel et de son metteur en scène Christian Jaque.^qui vient de réaliser Josette»
François I"' (deux productions Calamy), et qui tourne actuellement aux Studios de Billancourt,
Les Dégourdis de la llm" (Production Lehmann).
xxxxxxxxzxxxxx: CINE
I R
RAPHIE
SE
Pbur éclairer la discussion, rappelons
que si du côté des employeurs existent de
nombreux syndicats, les salariés n'ont rien
à leur envier.
En effet, nous connaissons :
A la C.G.T., la nuance .larville, Syndical
des travailleurs du film; la nuance Cébron,
Fédération du Spectacle, qui groupe sur-
tout les syndicats de la Fédération Bcr-
lliomieu : metteurs en scène, opérateurs,
monteurs, etc..
Un syndicat indépendant qui groupe une
partie de la maîtrise, un autre syndicat
indépendant de techniciens qui à son siège
rue de La Boétie, un syndicat indépendant
des employés de la distribution (Syndical
Thissier). Il existe, parait-il un autre syndi-
cat de techniciens affilié à la C.G.T.
Si les statistiques sont exactes, il doit y
avoir environ 14.000 travailleurs qui vivent
de notre industrie.
Dire que l'accord parfait règne entre les
diverses nuances et les divers syndicats
serait beaucoup s'avancer, car on assiste, i.'i
comme ailleurs, à une réaction assez- vive
de diverses catégories de travailleurs qui
estiment leurs fonctions supérieures à cel-
les de leurs camarades.
Dans les discussions en cours se greffe
l'importante question de l'augmentation des
salaires, qui est une incidente directe des
événements actuels, mais qui est aussi fonc-
tion de la reprise mondiale des affaires
et surtout de la revalorisation de certains
produits.
La France est un pays agricole, où tout
oscille autour des prix du blé et du vin (ce
pourrait sans doute être évité, quoique rien
soit moins certain), mais comme cet axe
de notre économie a grippé au moment
où la dévaluation a eu son plein effet, il
était fatal, malgré les rhéteurs, que les prix
montent.
Les travailleurs du film, malgré les laïus
des politiciens, ont, comme chacun, cons-
taté que la vie augmentait. Ils se tournent
donc vers leurs employeurs, leur deman-
dant de l'augmentation (20 %), ce à quoi
ceux-ci répondent : « La responsabilité de
savoir si vous devez l'être, et de combien,
incombe au gouvernement. »
Les travailleurs pensent que leurs em-
ployeurs et eux ont seuls voix au chapitre;
les dirigeants de l'industrie lourde qui de-
vront, eux, dire à la production: « On aug-
mente», préfèrent que le taux de cette
augmentation soit fixé par ceux qui ont en
charge l'expérience sociale déclenchée en
juin 1936.
Si on ajoute à l'augmentation de juin
celle possible du moment et les quarante
heures, on arrive à un taux assez élevé pour
que les responsables songent au lendemain
avec une certaine angoisse.
On subit aujourd'hui, choc en retour un
peu rude, la déception des masses qui ont
de bonne foi cru que la vie n'augmenterait
*>as. Faisons remarquer que ce n'est pas une
fausse nouvelle, mais une constatation désa-
busée.
Le pouvoir d'achat indispensable à la
reprise implique l'idée du maintien de ce
pouvoir, au slogan «produisez», nous de-
vons substituer celui de «consommez».
Quoi qu'il en soit, nous voyons que
l'application de la loi de quarante heures
est, pour nous, une équation cinégraphi-
que à trois inconnues :
Pendant son séjour à Hollywcod, Fernand Gravey
rend visite à notre sympathique compatriote, Robert
Florey. On sait que Fernand Gravey après avoir
tourné pour Warner Bros Le Roi et la Chorus
Girl, vient de rentrer en France.
SALAIRES, INDUSTRIE LOURDE,
PRODUCTION
La première comporte le facteur moral
capital : que la loi de 40 heures est faite
avant tout pour résorber le chômage. Les
masses sont imprégnées de cet esprit, et
n'ont pas leur libre arbitre pour envisager
froidement la réalité. Qui leur montrera si
des industries spéciales, où la machine ne
joue qu'un rôle secondaire profitent ou ne
profiteront pas immédiatement d'une em-
bauche possible ?
Le point capital est d'établir si les nou-
velles conditions proposées favoriseront ou
non la résorption du chômage endémique
qui sévit dans cette branche du métier.
L'avis prédominant des techniciens est
que ces mesures n'améliorent rien.
Pour le cinéma, il est malheureusement
certain que l'industrie se repliera sur elle-
même, que les filins, coûtant plus cher,
auront leur rythme de réalisation accéléré,
ce cpii, avec les dispositions 1, 2 et 3 de l'ar-
ticle 2 du décret, n'influera en rien sur le
chômage.
Le chapitre 3, article 2, du décret du
31 décembre interdit théoriquement le tra-
vail par relais ou par roulement, mais ce
principe, bon pour le livre, est rejeté par
la production qui croit voir là un moyen
de salut.
Les articles 3 et 5 prévoient toute une
série de dérogations. Or, qui dit déroga-
tions sous-entend la non-intangibilité du
principe exposé.
L'article fi va même jusqu'à préconiser.
pour des travaux urgents et exceptionnels.
75 heures supplémentaires par an, à condi-
tion que la semaine ne dépasse en aucun
cas 50 heures de travail (page 13fiô2).
La sagesse (diable, que vient faire ici la
sagesse !) serait que chacun, et les pouvoirs
publics en premier, veuillent bien admettre
(pie le cinéma, industrie-clef, a besoin d'un
statut spécial dans le cadre de la loi de
40 heures.
Evidemment un observateur impartial
qui ne connaîtrait pas le métier et qui
l'étudierait aujourd'hui serait quclcpie peu
épaté de voir :
1. Que cette industrie, est écrasée d'im-
pôts.
2. Que depuis vingt ans les différentes
commissions parlementaires qui l'étudient
n'ont obtenu aucun résultat.
3. Que le cinéma sert de monnaie tran-
sactionnelle lors de conversations commer-
ciales et diplomatiques avec l'étranger.
4. Qu'il y a une floraison de chambres
syndicales, patronales ou ouvrières, où tou-
tes sortes de tendances se font jour.
ô. Que le cinéma est une sorte de cham-
pionnat de football de troisième série, où le
ballon voyage sans jamais approcher des
buts.
6. Enfin il finirait par s'imprégner lui-
même de la psychose du miracle : « Le ci-
néma est un miracle, preuve irréfutable
qu'il y en a encore».
Pour en revenir à la loi de 40 heures, il
faut tout de même que nous croyions tous
à la possibilité d'une entente générale. Ca-
pus n'a-t-il pas dit : « Tout s'arrange,
même mal. » Mais nous aimerions tout de
même mieux que :
1. Le salarié puisse vivre de son métier,
sans crainte du lendemain, ce qui n'est pas
tout à fait le cas pour certaines catégories;
2. L'industrie lourde, laboratoires et stu-
dios, piliers principaux sur lesquels s'ap-
puie le cinéma, aient un travail régulier et
rémunérateur ;
3. Le producteur trouve avec la partie
industrielle et ses employés un terrain d'en-
tente pour la réalisation des productions.
La fabrication d'une pièce mécanique,
l'établissement de son prix de revient et
des frais généraux, la durée de la fabrica-
tion, les heures de travail sont parfaite-
ment définissables, le film, lui, échappe à
ces contingences, il demande donc plus de
souplesse dans les conditions d'exécution.
Le gouvernement serait bien inspiré de
réviser immédiatement les charges qui
nous tuent. Libéré du poids qui l'oppresse,
notre industrie connaîtrait alors un renou-
veau qui rendrait le goût de vivre à ceux
qui la pratiquent.
Les travailleurs raisonnables compren-
nent que l'industrie lourde qui les emploie
est tributaire de la production, et que la
première est un maillon rivé à la seconde.
Si la production crève, les plus beaux
discours du monde n'empêcheront pas le
travailleur de partager ce sort funeste.
L'incohérence et le chaos actuels vien-
nent en grande partie de ce que rien n'est
viable avec le régime exceptionnel qui nous
est imposé.
Les charges successives qui frappent le
cinéma le tuent. Seul il fait des sacrifices,
pourquoi l'Etat n'en ferait-il pas à son tour?
On nous répond: «Impossible»... Nous
sommes en droit de dire qu'on se contente
d'un mot... et d'un mauvais !
A. P. RICHARD.
^XXXXXXXXXXXXJ CINE
R/\PHIE
SE
CXXIIIIIXYTTXXXITTITTTTI
C. T. C.
Cercle Technique
du Cinéma
Le Nouveau Bureau - La Séance du 21 Janvier
Le scrutin de vote pour l'élection du nou-
veau bureau 1937 ayant pris fin le 12 jan-
vier à minuit, ont été élus pour en faire
partie les membres suivants :
Jean Bachelet : Président;
Louis Page : Vice-Président;
Pierre Lèvent : Secrétcdre;
Claude Renoir : Secrétaire-Adjoint;
Jean Lalier : Trésorier.
Nous rappelons cpie notre Président
d'Honneur est M. Georges Périnal.
Le 21 janvier dernier le C. T. C. a tenu sa
réunion à la Maison des Centraux.
Au cours de cette séance, M. .Marc Allé-
sret, de retour d'Hollywood, a eu l'obli-
geance de nous parler de ce qu'il avait vu
dans les studios américains durant son sé-
jour là-bas et de répondre aux diverses
questions qui lui ont été posées par les
membres du Cercle.
M. Kalph Habib lui a succédé en nous
parlant de sa visite aux studios londoniens.
D'une manière générale aussi bien en
Amérique qu'en Angleterre l'on constate
tout d'abord le confort matériel apporté aux
artistes et aux techniciens. Tout est mis en
œuvre pour atteindre un maximum de per-
fection technique.
Les studios ont été prévus de grandes di-
mensions et servent même dans le cas de
petits décors, ce qui facilite grandement le
travail des techniciens : passage des grues
panoramiques, travellings, girafes, cabine
de l'ingénieur du son, etc..
Il est à remarquer la grande variété de
lecbniciens spécialisés auxquels ont fait ap-
pel pour résoudre tous problèmes : techni-
cien pour la transparence, pour la pluie, la
neige, vues aériennes, etc..
La préparation d'un grand film exige sou-
vent plusieurs mois durant lesquels les di-
vers collaborateurs travaillent à obtenir le
meilleur rendement possible et l'on s'éton-
nera sans doute en France de savoir que les
grandes artistes américaines se prêtent vo-
lontiers à l'avance, aux divers essais qu'on
leur demande : essais de maquillage, de
pbotos et de costumes.
Les décors ont quelquefois un double qui
permet les répétitions aussi bien pour les
acteurs que pour le personnel technique,
sans abîmer le décor original (par exemple
en ce qui concerne le sol).
Le matériel technique, en général, est tou-
jours des plus perfectionné et les studios
sont toujours à la recherche des dernières
nouveautés.
Pour la couleur, les dépenses supplémen-
taires qu'elle exige n'équivaut pas, en ce
moment, en Amérique, à un engoùment spé-
cial et son rendement est plutôt en décrois-
sance.
En dépit de ces perfectionnements, il
semble régner dans les grandes productions
américaines un désordre supérieur à celui
que nous avons quelquefois en France.
Malheureusement, nos moyens financiers
nous astreignent à une certaine discipline et
ne nous permettent pas de reconstruire des
décors et de recommencer des films entiers.
*
* *
Cette réunion s'est terminée par la lec-
ture d'un projet des séances pour le début
de l'année 1937.
Le Professeur Roux a bien voulu accepter
de parler devant nous, très prochainement,
de son nouveau procédé en couleur. Nous
sommes également en demeure de faire sa-
voir que le Professeur Chrétien a eu l'obli-
geance de bien vouloir accepter de présider
une de nos séances d'optique durant la-
quelle il nous parlera de ses récentes dé-
couvertes.
M. Craemer, de chez Holophane, doit
aussi nous présenter bientôt ses nouveaux
projecteurs à lentille qui sont tant attendus
aussi bien par le Cercle et que par tous les
tecbnicicns. — C. T. C.
Le Cinéma en Relief
UNE SOLUTION
Le procédé de cinéma en relief Noaillon,
esl une des très rares réalisations qui soient
scientifiques et qui puissent donner l'espoir
d'une mise en service industriel.
On trouvera ci-après un résumé de l'in-
vention; on ne peut malheureusement ex-
poser ici les calculs, qui ont permis d'arri-
ver aux résultats d'une perception impecca-
ble du relief, sans que le spectateur ait be-
soin de lunettes ou autre dispositif de vi-
sion.
La fig. 1 représente le filtre oscillant
placé devant l'écran de projection. Un spec-
tateur placé devant ces écrans ajourés per-
çoit avec son œil droit une image de droite
du couple stéréoscopique, et avec son œil
gauche une image de gauche, ce qui impli-
que l'idée d'une vision stéréoscopique.
Dispositif à un filtre. -- Pour faire bien
comprendre le principe du procédé, nous
allons d'abord décrire l'appareil qui en a
donné la première réalisation.
Devant l'écran de projection E, est placé
un filtre F. Ce filtre est représenté à la figu-
re 1; il est constitué par une série de ban-
des en métal mince, peintes en noir, situées
dans un même plan et régulièrement espa-
cées.
Les bords des bandes sont des droites
convergentes vers un point O se trouvant
sur la droite AA d'intersection des plans
de l'écran et du filtre.
Sur une droite quelconque du plan du fil-
tre parallèle à la droite AA, tous les seg-
ments m interceptés par les bandes sont
égaux entre eux, de même que tous les seg-
ments n interceptés par les fentes.
Deux projecteurs I) et C projettent simul-
tanément sur l'écran E, à travers le filtre F
deux images stéréoscopiques conjugées,
{fig. 1)
v— -
{fig. 2)
c'est-à-dire celles vues par l'objectif droit
et par l'objectif gauche de l'appareil de pri-
se de vues.
Supposons d'abord que seul le projecteur
D soit éclairé; l'image projetée sur l'écran
à travers les fentes du filtre sera formée
d'une série de raies claires séparées par des
raies sombres.
A un spectateur regardant avec son œil
droit, l'écran apparaîtra soit somplètemenl
sombre si les raies claires lui sont cachées
par les bandes du filtre, soit comme une
image vue à travers une grille si les rayons
visuels passant par les fentes du filtre at-
teignent les raies claires de l'écran.
Allumons maintenant le second projec-
teur C. que nous supposons placé de telle
IV
E o
iixxxzxxxixxxxxxxx: cime
R/VPHIE
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O X O O O X x x O X O O
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_ J;Vî
K 5
(/'>. 3)
sorte que les raies claires qu'il projette sur
l'écran s'imbriquent avec celles du projec-
teur D.
Si un spectateur se place de manière que
son œil droit perçoive uniquement l'ima-
ge rayée donnée par le projecteur I), et
que son œil gauche perçoive uniquement
l'image donnée par le projecteur G, il au-
ra la vision stéréoscopique. L'image paraî-
tra vue comme au travers d'une grille. Si
lé filtre est animé d'un mouvement de ra-
pide oscillation, l'image deviendra conti-
nue, mais le relief lui vient uniquement du
fait du filtre et non de son mouvement.
La figure 2 représente ce que l'inventeur
appelle le plan des yeux parce que c'est
dans ce plan que devront se trouver les
yeux du spectateurs.
Dans ce plan et au voisinage de chaque
droite OD ou OG, s'étend une zone de visi-
bilité de chacune des images, zone dans la-
quelle la clarté sera décroissante à mesure
qu'on s'éloignera de la droite OD ou OG
pour devenir nulle sur les droites joignant
le point 0 aux extrémités de la base A du
triangle de visibilité du point D ou du point
G.
Pour la bonne compréhension du texte
notons que le mot para concerne toute
droite parallèle à la droite d'intersection
de l'écran et du filtre.
Dans la figure 2 les lignes pointillées OS
sont des lignes de vision ainsi nommées
parce que les yeux des spectateurs doivent
se trouver à cheval sur ces lignes. Le dis-
positif à un filtre, donnerait pour les spec-
tateurs et selon leur éloignement, des zones
où les images seraient vues avec une clarté
1 1
variant de — à — . Pour obvier à cet in-
3 12
convénient on utilise uniquement un dis-
positif à 3 filtres.
Dans ce dispositif, on démontre théori-
quement, qu'il y a avantage à installer trois
filtres parallèles entre eux à des distances
calculées de l'écran de projection.
Par une para déterminée, on mène un
plan ZZ parallèle au plan des yeux. Dans
tout plan passant par la para Q, les mé-
dianes des raies de l'écran et des fentes
du filtre sont situées sur des droites n, qui
se coupent sur la para d'intersection du
dit plan et du plan des yeux.
Le plan ZZ étant pp. 11. au plan des yeux,
le para étant située à l'infini, les droites N
sont pp. 11. entre elles.
Si un filtre est installé à une distance D
de la para Q, un autre sera placé à une
1
distance — d, le troisième de l'autre côté à
2
une distance 2 d.
Le dispositif représenté dans la figure 3
comporte comme on peut le voir 3 filtres, un
demi le plus rapproché de l'écran, 1 le filtre
médian, 2 le plus éloigné.
Pour le représenter prenons un plan DX
(fig. 3) sur lequel la para Y passant par les
projecteurs, et la para E sont les intersec-
tions de ce plan avec le plan des yeux et
le plan de l'écran. La para Y est située à
une distance L du point de convergence 0.
Nous choisirons le plan DX tel qu'il coupe
le plan de l'écran non pas dans l'écran,
mais beaucoup plus haut, afin que le rap-
q
port -- que nous pouvons choisir arbitrai-
s
rement, ne soit pas trop petit, de manière
à obtenir un tracé dans lequel les fentes
des filtres ne soient pas trop petites.
Traçons la perpendiculaire QS et les
points' Q' et S' tels que QQ' = q et SS' = s.
Joignons QS' et QS. Leur point de ren-
contre P' se trouve dans le plan du filtre 1
dont nous tracerons la para Fi, d'intersec-
tion avec DX.
Sur E marquons le point Q. tel que QQ- =
2 q et joignons Q-S qui rencontre QS' en À'.
La para Fs passant par A' sera l'intersec-
tion du filtre 2 avec le plan DX.
Sur E marquons le point Q7- tel que
q
QQ'A = - et joignons Q'/S qui rencontre
2
QS' en B'.
La para E'A passant par B' sera l'inter-
1
section du filtre — avec le plan DX.
2
Les intersections des droites SQ et SQ'
avec les para Fi F2 F% se trouvent sur les
médianes de deux bandes consécutives des
filtres.
Les écartements des bandes des filtres se-
ront donc : PP' pour le filtre 1, AA pour
1
le filtre 2 et BB pour le filtre — . Mais pour
1 2
le filtre — , nous intercalons entre les ban-
2
des B des bandes plus larges B' situées au
milieu des écartements BB.
Soit Ki le rapport de la largeur des ban-
des à leur écartement pour le filtre 1.
K2 ce rapport pour le filtre 2.
K'1/. ce rapport pour less bandes B' du fil-
1
tre — .
2
K1/.» ce rapport pour les bandes B' du fil-
1
tre — .
2
Soit i le rapport de la dislance des deux
objectifs D et G à l'écartement s des lignes
de vision sur la para Y.
Les objectifs seront placés symétrique-
ment par rapport au point S (point se trou-
vant sur l'intersection des plans contenant
les médianes des bandes des filtres 1 et 2
et les médianes des bandes étroites du fil-
1
tre — ).
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K, = 0,275, K2 = 0,45, K1/* = 0,1, K'Vi =
0,215, i = 0,2.
Les amplitudes respectives des oscilla-
tions de chaque filtre doivent être telles que
pendant leur mouvement, les médianes des
bandes des trois filtres situées sur QS res-
tent continuellement dans un même plan
oscillant autour de la droite OS.
Le diagramme des zones de clarté se dé-
termine de la manière suivante :
1" Sur E nous repérons tous les segments
d'où l'on aperçoit le projecteur I), et nous
en faisons autant pour le projecteur (i.
2° Sur Y on repère les régions d'où l'on
aperçoit les raies claires situées entre Q et
Q' et dans ces régions, nous traçons le dia-
gramme de clarté des images issues de pro-
jecteurs D' et (1. On porte en ordonnée en
chaque point, la longueur totalisée des seg-
ments de raies que l'on aperçoit de ce
point.
La clarté en chaque point est égale à
longueur de l'ordonnée divisée par 9 (</).
(les diagrammes valent pour toute l'éten-
due du plan des yeux.
Les diagrammes se répètent sur la para
Y suivant une période de longueur 2S, ils
sent différents pour deux lignes de vision
consécutives.
Nous devons faire une distinction entre
1
les bandes étroites du filtre — et celles cor-
2
respondant aux bandes larges du même fil-
tre.
En S on a une zone de trouble large de
/ encadrée par deux zones de vision exclu-
sive de largeur b en s' la zone de trouble /
est encadrée par les zones de vision exclu-
sive b'. Il a été par ailleurs démontré par
l'inventeur que ces zones de trouble ont
une influence négligeable sur la valeur de
l'image.
Si on admet une valeur de S = à 424 mm.,
la distance 1)0 sera égale à LS soit 0,2" =
84,8 mm.
Mais les projecteurs seraient serrés au
point de ne pouvoir être montés; pour le
taire nous prendrons la longueur 2s - 0,2s =
1,8s = 74o mm., mais en intervertissant les
projecteurs D et 0.
Les longueurs /, b et b' donnent finale-
ment :
/ = 0,1175s = 40,8 mm.
2b + t = 0,35s = 148,4mm.
IV + / = 0,58s =24(5 mm.
La clarté des images est égale à 0,3225.
On peut remuer la tête sur le plan de la
para Y où sont les projecteurs de la valeur
66 - t = 16 mm.
On ne pourra pas placer de spectateurs
aux points S, mais on pourra le faire aux
point S' d'où ils auront une bonne, vision
stéréoscopique.
On ne placera les spectateurs que tous les
trois points S' soit à une distance de
847 mm 8.
Le calcul montre également que le départ
possible de la tète augmente à mesure
qu'on s'éloigne des paras extrêmes, cette
condition détermine également le nombre
de sièges où l'on peut remuer la tète d'au
2
moins 16 mm ordinaire les — de la salle
3
onl une bonne vision correcte.
Les diagrammes montrent aussi que la
clarté varie peu d'une place à l'autre et
que la clarté de l'image stéréoscopique est
d'environ les 3/10 d'une image ordinaire
issue d'un des projecteurs.
Les objectifs des projecteurs 1) et (i ne
sont pas des points théoriques, mais ont
un diamètre non négligeable, il en résulte
que les raies claires de l'écran au lieu de
trancher sur les zones sombres, sont enca-
drées par des pénombres.
Leur largeur est maximum sur la para Y,
c'est là qu'elles sont le plus nuisible.
Le dispositif à 3 filtres, réduit à 1/4
l'augmentation de la zone de trouble pro-
duite par un seul filtre.
Dans le cas le plus défavorable la zone
trouble est portée de 49,8 mm à 56 mm, ce
qui est très peu important.
Le filtre 1 ne produit pas d'image para-
site, car (voir fig. 3), il n'est pas frappé par
les rayons des projecteurs, le filtre 1/2 est
frappé dans ses seules bandes larges, le
seul filtre 2 est dangereux.
Pour éliminer les images parasites on
a recours à un artifice qui consiste à pein-
dre avec un vernis noir brillant le filtre 2,
et à lui donner une inclinaison convenable.
Les surfaces couvertes par le vernis réflé-
chissent presque intégralement la lumière
absorbée et ne donnent pas d'image para-
site, l'inclinaison du filtre fait que les
rayons de lumière réfléchis atteignent la
place des yeux, dans la région voisine du
point O, là où il n'y a pas de spectateurs.
Particularité intéressante la projection
peut être faite en salle éclairée, pourvu que
les rayons directs des lampes ne frappent
pas les filtres. On peut démontrer que dans
ce cas, la clarté de l'image stéréoscopique
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(fig. 4)
est de 0,3 et la clarté parasite de la salle
0.00.
Les occultations d'escamotage des films
doivent coïncider avec une des fins de cour-
se des filtres, l'autre fin de course coïnci-
dera avec l'occultation destinée à suppri-
mer le scintillement.
La fréquence d'oscillation sera donc d'en-
viron 1440 par minute.
Pour rendre les stries invisibles, les fil-
tres, doivent avoir un assez grand nombre
de bandes :
1
Au moins 300 pour le filtre — , 150 pour
2
les filtres 1 et 2, les raies claires de l'écran
doivent osciller à 0,5 fois l'écart angulaire
des 2 grandes raies claires droites consécuti-
ves. Ainsi entre les stries conduites à une fin
de course, se placeront les stries produites
à l'autre fin de course, ce qui donnera un
aspect continu.
L'auteur a réalisé avec des matériaux lé-
gers un filtre pour écrans de 2 m. 50 de
côté d'un mécanisme simple et robuste, les
articulations des systèmes sont soumises
à des efforts qui ne changent pas de sens,
de telle sorte qu'elles peuvent avoir du
jeu sans faire de bruit.
Deux articulations seulement soumises à
des effets alternatifs sont constituées par
de silent-blocs, les bandes des filtres cou-
pant l'air normalement par leurs tranches
ne produisent pas de ronflement.
Les appareils de projection sont des ap-
pareils normaux.
Exemple de réalisation du procédé.
Pour mieux fixer les idées, nous donnerons
ici les données d'établissement d'une petite
salle de projection représentée en coupe
verticale, et possédant un écran de
2,50 m. x 2,50 m.
Le point de convergence est en O; l'in-
clinaison du plan des yeux OP est égale à
20". Nous prendrons la distance OE du
point O à la para supérieure de l'écran éga-
le à 3 x 2,50 = 7,50 m. Les projecteurs
sont en P à une distance de 26 m. de O. Les
spectateurs les plus éloignés sont en S à
une distance L = 24 m de O.
Sur la para en S nous prendrons un
écartement des lignes de visions s = 360
mm.
Par E menons un plan EZ parallèle au
plan des yeux OP qui rencontrera les filtres
en des points A B G tels que
BA
EC = CB =
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
£INE
FR
RAPHIf
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Sur les para A, B et C, les médianes des
bandes de tous les filtres, sont espacées
d'une quantité constante </
- pour le filtre —
2 2
.Nous prendrons q = 20 mm.
On a :
EB q 24000 x 20
= - EB =
= 1,334 m.
L s 3(50
EA = 2,668 m EC = 0,007 m
Sur la para des projecteurs, l'écartement
des lignes de vision sera
26
s' = -- s = 390 mm
24
L'écartement des projecteurs sera
1,8 s' = 702 mm
Joignons PE qui rencontre l'écran 2 en
K. Elevons en K une perpendiculaire KM
sur OK. Menons la droite KX telle que l'an-
gle XKM soit égal à l'angle MKP. Le rayon
lumineux PK sera réfléchi par la surface
brillante du filtre 2 en KN. Pour que les
spectateurs ne soient pas incommodés par
les rayons réfléchis, le premier rang de
fauteuils doit se trouver au-delà du point
X. Si l'on désirait placer le premier rang
plus en avant, il suffirait d'incliner davanta-
ge le filtre 2, ce qui conduirait à incliner éga-
illent l'écran. Mais il n'y a pas grand inté-
rêt à placer des fauteuils plus près de
l'écran car les rangées de ces fauteuils de-
vraient être courtes afin que les spectateurs
assis à leurs extrémités ne soient pas pla-
cés trop obliquement.
L'écartement des médianes des bandes à
l'extrémité supérieure K du filtre 2 sera
égal à :
OK 7,8
20 x - — 20 x - = 18,1 mm
OA 8,6
L'amplitude d'oscillation du filtre en K
sera : 0,65 x 18,1 = 12 mm, avec un rayon
d'oscillation de 7,8 mètres.
Le déplacement angulaire est donc très
faible et le mouvement est comparable à
une vibration.
Par expérience l'inventeur a déterminé
qu'il vaut mieux ne pas panacher le spec-
tacle partie muet partie sonore pour di-
verses raisons. D'abord l'accoutumance sté-
réoscopique s'améliore après un certain
temps de projection, puis Tassez forte ab-
sorption de lumière demandée pour le re-
lief fait que les projections alternées de
plat et de relief nuisent plutôt à ce dernier
genre. Quand on examine une image en re-
lief l'œil doit continuellement accommoder
pour les divers plans de l'image, ce qui n'est
pas le cas avec une image ordinaire.
Si on examine une projection courante
où ne joue pas la convergence des yeux, on
éprouve une sorte- de paralysie momenta-
née des muscles des yeux, il faudra alors un
certain temps pour percevoir convenable-
ment le relief.
L'objection que le spectateur remuant à
sa place, pourra perdre le relief ne tient
pas, comme nous l'avons constaté de visu,
l'expérience là encore, démontre que si les
spectateurs ont besoin pour se délasser de
bouger les jambes et les bras, il n'en est pas
de même pour la tête ce qui fait que l'écart
possible de 16 millimètres minimum est
suffisant.
Pour le procédé Xoaillon l'éclairement de
l'image en relief est de 30 ' r de l'image pla-
te, alors que par anaglyphes on tombe en
dessus de 2ô %. De plus le procédé décrit
permet le cinéma des couleurs.
La mise en exploitation de ce procédé
paraît maintenant possible. Calculé par un
physicien de grande valeur, il peut être
considérer comme une tentative nouvelle,
élégante et hardie.
A. -P. R.
LA NOUVELLE REGLEMENTATION DE LA SÉCURITÉ
(Suite de l'article paru dans notre Numéro Spécial du 20 Décembre, paye 197).
CHAUFFAGE — VENTILATION
HYGIENE
Les Etablissements au-dessous de 250
places, seront seuls à pouvoir être chauffés
avec des calorifères à air chaud ou des
poêles. Ces installations seront établies
sous le contrôle des commissions techni-
ques et avec leur autorisation.
Le chauffage autre que par charbon est
autorisé sur demande. Ceci vise par exem-
ple le chauffage électrique ou par combus-
tibles liquides (gaz oil).
La pression des chaudières ou celle des
conduites est déterminée par le décret du
2 avril 1926.
Les réservoirs à huile lourde, s'ils sont
placés sous la salle doivent être spéciale-
ment protégés.
Les chaufferies el dépôts de combustibles
doivent être ventilés par des soupiraux
éloignés des passages ou sorties tiu publie,
cela afin d'éviter la panique en cas d'incen-
die.
La ventilation est soumise aux prescrip-
tions de l'article 108 qui précise que le sys-
tème de ventilation de l'établissement, par-
ties réservées au public, ou occupées par
les artistes et le personnel, sont à ventiler
rationnellement.
Le conditionnement d'air n'est pas im-
posé, le mot rationnel ne vise que l'effica-
cité du procédé choisi : ventilation naturel-
le, mécanique, ou mixte.
La seule restriction imposée (b article
108) indique qu'en cas; d'incendie dans la
chaufferie, les fumées ne puissent refluer
dans la salle.
Les conditions hygiéniques sont précisées
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Télégrammes : Debor-Levallois
dans l'article 109, lequel comporte un ac-
croissement des dispositifs, en fonction du
nombre de spectateurs.
ELECTRICITE
La partie électrique est soumise à toute
une série de mesures destinées à protéger
le public, et le personnel, et à éviter tout
danger d'incendie.
L'éclairage électrique est obligatoire poul-
ies salles comportant plus de 250 specta-
teurs.
Les appareils de chauffage el d'éclairage
portatifs à flamme nue sont prohibés, seuls
les réchauds el chauffe-feu électriques sont
admis sur autorisation spéciale (Art. 1131
L'extinction totale dans la salle de l'éclai-
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
vu
ri
RAPHIt
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
rage est formellement défendue; cet éclai-
rage peut à volonté être fourni par le cir-
cuit normal ou le circuit de sécurité.
L'état d'isolation devra être mesuré men-
suellement (Art 122). Ce texte est assez li-
mité dans son interprétation, pour qu'on
le comprenne dans toute sa rigueur, puis-
que les agents techniques de la municipa-
lité pourront prendre, chaque fois qu'ils le
désireront, connaissance des rapports men-
tionnés sur un registre spécial contresigné
par le directeur de l'établissement.
L'éclairage de sécurité sera alimenté par
une source différente de celle de l'éclairage
principal; il doit être électrique pour tout
établissement comportant plus de 250 pla-
ces.
Si le circuit est alimenté par une batterie
d'accumulateurs, la capacité de la batterie
devra être suffisante pour alimenter la to-
talité des lampes de secours pendant une
durée de deux représentations minimum
(Art. 127).
L'article 128 apporte certaines précisions
sur la séparation de cette source par rap-
port au circuit dit normal. Ce paragraphe
est assez restrictif, mais il semble que di-
verses solutions puissent donner satisfaction
aux services techniques de sécurité et ne
pas être onéreuses pour le chef de l'établis-
sement. Il est spécifié que le matériel sera
sous tension efficace maxima de 120 volts.
Les postes à haute tension sont l'objet
d'une série de recommandations très clai-
res pour ce qui est de leur isolation contre
l'incendie, dans ce cas, un grillage métal-
lique mis à la terre doit être traversé par
les jets extincteurs avant qu'ils ne touchent
les transformateurs.
Ces derniers, s'ils explosent, doivent
avoir leurs débris arrêtés par des grillages
métalliques serrés prévus pour résister à
l'explosion. Les détonations mêmes ne de-
vront pas être entendues de l'intérieur de
l'établissement.
Le courant basse tension (Art. 15 de l'an-
nexe) dessert un tableau principal d'où
partiront les différents circuits. Ce tableau
comporte environ 7 à 8 départs depuis l'ali-
mentation de la cabine jusqu'à l'éclairage
de l'entretien.
Les tableaux principaux et secondaires
sont tous mis à la terre, l'arrière des ta-
bleaux doit être, autant que possible, acces-
sible pour permettre la vérification des
connexions.
Les câbles conducteurs seront isolés au
caoutchouc, l'isolation sera de 600 nié-
gohms, on devra respecter les densités de
courant indiquées par les données techni-
ques, ceci pour éviter tout échauffement
anormal, de même la chaleur se dégageant
des gaines métalliques contenant les câbles
n'excédera pas 20 degrés C au-dessus de la
température ambiante (Art. 35 annexe).
Tous les conducteurs, hormis pour les lo-
caux administratifs, sont à mettre sous gai-
ne métallique, sauf pour les portants, les
herses, les accessoires, qui seront sous des
gaines en cuir.
Les câbles de suspension des appareils
électriques doivent être incombustibles.
Les lampes à arc des appareils de projec-
tion de scène, placés dans la salle, seront
logées dans des enveloppes empêchant tou-
te projection de charbons, la température
des parois extérieures ne devra pas dépas-
ser 20° ('. au-dessus de la température am-
biante (Ail. 53 annexe).
Les loges, les locaux administratifs de-
vront avoir un éclairage de sécurité monté
en dérivation sur le circuit de secours.
Les établissements qui sont simultané-
ment alimentés par les deux sources (Art. 59
annexe).
La résistance d'isolement à la terre devra
être d'au moins 60.000 ohms plus un nombre
indiqué par les services techniques, nombre
variant en sens inverse de la puissance du
circuit.
Toute partie des circuits ne fournissant
pas la valeur indiquée, devra être immé-
diatement détachée de l'installation (Art. 03
et 04 annexe).
Les tubes luminescents, l'appareillage, les
transformateurs, les canalisations sont ré-
glementés par les articles 67 à 81 de l'an-
nexe.
Rappelons que les installations sont ac-
tuellement groupées en trois catégories :
1" - a) Courant continu ne dépassant
pas 600 volts.
b) Alternatif ne dépassant pas 250 volts.
2" — Installation au-dessus des valeurs ci-
dessus n'atteignant pas :
a) Continu 60.000 volts.
b) Alternatif 33.000 volts.
3" — Installation dépassant les valeurs de
la catégorie B.
SECOURS CONTRE L'INCENDIE
Au chapitre VII, Secours contre l'Incen-
die figurent notamment les directives indi-
catives sur la pression dynamique restante
aux lances montées sur 20 m. de tuyau mo-
bile.
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Si la pression indiquée de 1 k. 500 ne
pouvait être atteinte, il y a lieu de prévoir
une installation mécanique de relevage de
pression, ou une augmentation du diamè-
tre du branchement.
Les services de nettoyage et d'entretien
ne peuvent être branchés sur le secours in-
cendie.
La protection des loges est obligatoire.
Toute salle d'une contenance supérieure
à 1.000 places doit être reliée téléphonique-
ment au poste permanent de pompiers le
plus rapproché.
Les extincteurs d'incendie à admettre
sont ceux qui n'émettent pas de vapeurs
nocives pour le manipulateur et le public;
ces appareils sont comme tout le matériel
de secours, soumis à de fréquentes visites,
leur entretien doit être parfait. De plus,
(Art. 133), des prescriptions particulières
peuvent être imposées au Directeur en vue
de mieux assurer la sécurité du personnel,
des spectateurs et du voisinage.
En résumé, on voit que les Pouvoirs pu-
blics se sont attachés à assurer au public
le maximum de sécurité. Evidemment, il
appartient à ceux des directeurs qui ne le
seraient pas, de se mettre en règle avec les
nouveaux règlements.
Us ont d'ailleurs toute possibilité d'atti-
rer l'attention des Pouvoirs publics sur la
nécessité où certains d'entre eux sont pla-
cés de solliciter de justes et légitimes dé-
lais pour la mise en application des mesu-
res édictées, à charge pour eux de commen-
cer par les plus urgentes, celles qui inté-
ressent directement la sécurité immédiate
de leurs clients.
IX
CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Trois «rosiers »... mais ce n'est pas pour un prix de vertu! Fernandel, Malbert et Rivers Cadet Jouent une
scène du film Les Dégourdis de la 1 1e que Christian Jaque réalise actuellement,
Il est juste d'ajouter que d'ailleurs les
directeurs de salle s'adaptent avec bonne
volonté au nouveau règlement.
Enfin signalons le labeur écrasant assu-
mé par les auteurs du Règlement et leurs
collaborateurs chargés de veiller à l'appli-
cation de celui-ci.
A.-P Richard.
Et l'objectif ?
Sa qualité détermine en dernier lieu, la qualité de la projection. Quelle
meilleure garantie pour l'équipement de votre cabine que le nom ZEISS,
synonyme de perfection optique, apposé sur chaque projecteur.
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Recherche sur la Couleur
Errol Flynn et Olivia de Havilland dans
La Charge de la Brigade Légère
« LA CHARGE DE LA BRIGADE LEGERE »
(version française t
Côté cinégraphique tout a été dit sur la
prise de vues et le montage de la Charge qui
restera légendaire dans les annales de la
technique.
Le doublage exécuté par l'équipe de mou-
lage et synchronisation dirigé par Mme De-
meocq est de premier ordre. .4. P.-R.
Au moment où le cinéma des couleurs
commence à être industriellement appliqué,
il serait bon que certaines notions chroma-
tiques restent présentes à l'esprit du réali-
sateur.
D'après un physicien, L. de Launay (La
Nature, 1905), qui résumait en un article
les idées d'un prêtre flamand, de Lescluze,
on a constaté qu'on n'emploie guère en pein-
ture que cinq gammes colorées.
La gamme Jordaens (144), la gamme espa-
gnole (160), la gamme italienne (168), la
gamme japonaise (176), la gamme Rem-
brandt (208).
Les chiffres portés sur la liste ci-dessus
demandent quelques explications.
Le Flamand De Lescluze avait, après de
longues études, établi, par comparaison à
la musique et en l'appliquant à la peinture,
montré que les couleurs utilisées en pein-
ture sont inscrites dans une gamme com-
prise entre 2 puissance 7 et 2 puissance 8,
c'est-à-dire de 128 à 256.
Chaque ton correspond donc à une no-
tation précise.
Les chiffres appliqués à chaque gamme
indiquent le ton de hase. On a re-
marqué, et cela mériterait des éludes plus
approfondies qu'elles ne l'ont été jusqu'ici,
que les peintres n'utilisent guère pour leur
palette de travail que trente-deux tons, cha-
que peintre ayant comme point de départ
une tonique de départ préférentielle.
Ainsi, De Launay précisait que certains
prennent la série orange 160, 165, 170, 175,
etc., d'autres le rouge 144, 148, 153, et
d'autres encore le bleu base 208. Il est à
noter, mais nous n'insisterons pas pour ne
pas embrouiller la question, que n'utiliser
que 32 tons revient à ne travailler qu'entre
2 puissance 5 et 2 puissance 6, soit 32 à
64. un petit calcul de conversion permet
d'établir la relation des tons en partant de
la tonique de base. Ex : orange 160, rap-
port = 5 tons 160 165, 170, etc..
Une remarque découle de cette théorie,
c'est qu'en respectant les intervalles chro-
matiques d'une série, il est possible de
transposer complètement la couleur d'un
tableau ou d'une scène préparée.
A titre explicatif, l'auteur de l'article
fournissait un exemple d'application de sa
théorie sur le tableau La Vierge au Perro-
quet, de Rubens, exposée au musée d'An-
vers, les chiffres portés sur les différentes
teintes de ce tableau montrent, en effet, que
le peintre s'est plié, volontairement ou in-
volontairement, à la théorie précitée.
Il est à présumer que les spectacles na-
turels qui frappent notre imagination sont,
au moment où nous admirons, leurs cou-
leurs, très proches des rapports mathéma-
tiques ci-dessus établis.
Enfin, terminons en exposant que si nous
ne connaissons guère que l'emploi de cinq
gammes, il est facile d'en établir 128 qid
prendraient pour bases toniques les nom-
bres étages entre 128 et 256.
On voit de suite les immenses possibili-
tés de la couleur.
Là où la peinture a échoué, le cinéma
peut réussir, ce que l'avenir démontrera
certainement.
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LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
EDITION DU 30 JANVIER 1937— N" 952
La Centrale Catholique
du Cinéma
travaille en collaboration
avec l'Industrie
IL Y A EN FRANCE
4.380 PATRONAGES
CATHOLIQUES
Parmi les organismes qui sont
les plus importants clients du film
de petit format et qui sont sus-
ceptibles d'aider très grandement
celui-ci dans son essor, il y a lieu
de citer la Centrale Catholique du
Cinéma et de la radio.
Cet organisme, créé par tous les
évêques de France est une sorte de
ministère catholique du cinéma.
Son but est:
1°) De renseigner sur la pro-
duction, sur les nouveaux film1,
notamment par l'intermédiaire de
publications telles que >• Choisir »
et » Les Fiches du Cinéma », non
seulement les pères île famille,
mais surtout les exploitants, c'est-
à-dire les prêtres qui font du ci-
néma ou qui veulent en faire, car
tout prêtre est un cinéaste en puis-
sance. Ces renseignements ont trait
non seulement au point de vue mo-
ral des filins, mais à toutes leurs
qualités.
2") Conseiller tous les prêtres
qui veulent créer des salles fami-
liales. A cet effet leur procurer
tous renseignements souhaitables
du point de vue technique et ma-
tériel, pour l'aménagement de leurs
salles, etc.
3°) Fédérer sur le plan national
tous les groupements régionaux
catholiques auxquels adhérent les
prêtres et les salles familiales.
Il va sans dire que le petit for-
mat a sa place très grande dans
cet organisme, la proportion des
appareils de 0,35 mm. étant à
peine du cinquième du nombre to-
tal des appareils possédés par les
adhérents. En ce qui concerne la
dimension des appareils de pro-
jection petit format, il est à re-
marquer que cet organisme ne pré-
conise aucun appareil plus spé-
cialement qu'un autre et que cer-
tains adhérents possèdent des
lfi mm., d'autres des 17,5 mm.;
toute latitude étant laissée à
l'acheteur sur le choix de l'appa
cil.
{Suite paye XVI, Col. i)
Le Ministère de l'Agriculture
se décide à tirer ses Filins en 16 m/m
CETTE DECISION COMPORTE COMME COROLLAIRE
L'EXTENSION AUX ACHETEURS DE PETIT FORMAT
DU BENEFICE DES SUBVENTIONS
C'est sur la demande de bien des instituteurs que le Ministère de
l'Agriculture vient de prendre deux mesures qui s'imposaient.
Le 16 mm. a obtenu gain de cause : l'Agriculture éditera doréna
vaut tous ses films en 35 et en 1(1. Non seulement elle tirera les copie;
de ses prochaines bandes en 1(1, mais, petit à petit, elle doublera sa
Cinémathèque par des bobines de ce format en commençant par les
films les plus récents. Déjà les dernières nouveautés parues : La Cul-
ture de VEndive, Le Peuplier, La Culture du Cresson et L'hybridation
des roses (Benoit Lévy), peuvent être demandées dans les deux formats.
Nos lecteurs se souviennent de l'étude que nous axons faite dans
notre numéro 895 sur le cinéma au Ministère de l'Agriculture. Nous y
donnions des précisions sur les subventions accordées par ce dernier
aux communes rurales et aux établissements d'enseignement agricole
pour l'achat de matériel de projection; il ne s'agissait alors que des
appareils de 35 mm.
Depuis le Ier janvier, le bénéfice de ces subventions s'étend à l'achat
de tous les formats; toutefois, le ministère préconise les formats 35
et 16. Xotons enfin que 'es appareils de 16 peuvent être sonores ou
muets.
Voilà des innovations qui seront très favorablement accueillies dans
le monde du petit format, sur l'avenir duquel il aura la plus grande
influence. — ./. Turquan.
200 Caisses de Compensation
seront équipées en 16 m/m
Nous croyons savoir que le Comité Central des Alloca-
tions familiales (Président M. Bonvoisin), a décidé d'ins-
taller dans chacune des 200 Caisses de Compensation un
projecteur de 16 mm.
Le Comité Central aurait également pris la décision
d'acheter les droits de films pour 16 mm.
Un nouveau Procédé
pour les Films de petit
format en couleurs
LE PROCÉDÉ AGFA OBTIENT
LA COLORATION
DIRECTEMENT SUR LE FILM
L'Agfa vient de résoudre heu-
reusement la question du film en
couleurs. .Momentanément, ce nou-
veau procédé qui est parfaitement
au point, ne convient seulement
que pour le film d'amateur, car il
ne permet qu'une seule copie. On
travaille actuellement à son per-
fectionnement, c'est-à-dire, à l'ap-
plication au film industriel, ce qui
aura certainement un grand reten-
t issement.
Alors que le système à lentille
grillagée, dans lequel on obtenait
les couleurs à l'aide d'un système
optique complémentaire, était as-
sez compliqué, le procédé Agfa ob-
tient la coloration directement sur
le film. Il est en outre remarqua-
ble que la projection de ces filins
en couleurs ne nécessite pas de
source lumineuse plus puissante
(jue celle employée par le film or-
dinaire.
Le nouveau procédé est dû à M.
le Dr Fischer, qui découvrit, il y
a quelques années déjà, qu'une
image développée, non dans un vi-
rage ordinaire, mais dans un cer-
tain groupement de virages aux-
quels on ajoute certains produits
chimiques déterminés, révélait une
image coloriée dès que la couche
d'argent se détachait de la pelli-
cule.
(Suite page X VI, Col. i)
Pourquoi les Instituteurs
ne veulent pas se laisser imposer
un Format réduit unique
M. André Meunë"-, instituteur et directeur technique de la Cinémathèque
de Bernay nous prie d'insérer la lettre que voici, pour protester contre un article
de M. Vincens, paru dans « La Cinématographie Française » du 19 décembre
dernier et dans un des derniers bulletins confédéraux de l'Action Laïque.
En toute impartialité et selon notre constant désir d'aider à l'extension du
Cinéma scolaire nous croyons utile de laisser dans ces colonnes la libre parole
à tous ceux que la question intéresse.
Dans un article extrait de L'Ac-
tion Laïque et reproduit dans l.a
Cinêmatographie Française du 10
décembre dernier, sous le titre
• Pourquoi les Instituteurs veulenl
le 16 mm. », M. René Vincens en-
tend prouver que l'utilisai ion des
films éducatifs en format !> mm 5
est plus onéreuse qu'en format 16
m in.
Tons ceux qui connaissent les ta-
rifs appliqués par les cinémathè-
—
BELL
FILMOSOUND
Modèle 138-C: 750 watts.
Pour moyennes et petites exploitations
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LE PETIT FORMAT
ques en 9 mm 5 ont dû bien rire
en lisant cet article et je com-
prends pourquoi mes collègues des
Cinémathèques du Jura et de l'Yon-
ne, pour ne citer que ceux-là, ont
élevé de vives protestations.
Soulignons, tout d'abord, l'étran-
geté de l'argumentation de M. Re-
né Vincens, qui compare les Prix
de N'ente du 9 mm 5 aux Prix de
Location du 16 mm. En toute bon-
ne foi, il conviendrait de comparer
un prix de vente à un prix de ven-
te ou bien un prix de location à
un prix de location. Nous ne som-
mes pas accoutumés, bien que pri-
maires et instituteurs par surcroît,
à une telle fantaisie dans le rai-
sonnement.
Ce n'est pas de la logique, c'est
de la prestidigitation et grossière-
ment présentée. Comparons donc
ce qui est comparable.
J'ai sous les yeux plusieurs ta-
rifs de location en 9 mm 5, 16 mm
et 17 mm 5 (films muets).
Voici les tarifs appliqués : Lo-
cation à la bobine.
ajoutez l'intérêt de votre argent cl
jugez.
Reste le fameux contrat abonne-
ment enseignement, dont l'article
cité fait état, contrat de 36 bobi-
nes, à prendre au gré de l'institu-
teur et donnant droit exclusive-
ment aux films d'enseignement.
Voici le tarif donnant droit de
garder les films 4 jours : 360 fr.,
soit 10 fr. la bobine, ou 8 jours :
396 fr., soit 11 fr. la bobine. Ces
films doivent être épuisés dans un
délai de six mois, vacances sco-
laires déduites.
Rapprochons de ces chiffrer,
ceux donnés par un autre formai,
le 17 mm. 5 : les films éducatif
muets sont loués 5 fr. la bobinn,
d'une durée de projection légère
ment supérieure à la bobine
16 mm. et cela pour 4 jouis, à
prendre au gré de l'instituteur et
sans conditions, sans contrat.
Complétons donc la documenta
tion fournie par l'auteur de Parti
cle : là où, selon lui, la fourni-
ture des films éducatifs en 16 mm.
clairs ! C'est qu'il n'aurait pas pu
conclure en faveur du 16 ni m. !
Nous ne craignons pas, nous,
d'écrire avec toute la force de l'évi-
dence :
Voilà pourquoi les instituteurs
préfèrent le 9 mm. 5 ou le 17 mm. 5
au 16 mm. !
Et si nous passons du film muet
au film sonore, l'examen impar-
tial des prix courants montre que
le film 16 mm., toutes choses égales
d'ailleurs, est bien plus cher que-
le film 17 mm. 5. Le film 9 mm ,>,
maintenant sonorisé, annonce éga-
lement des prix inférieurs à ( i i\
du 16 mm.
M. Vincens parle au nom des
instituteurs, je voudrais bien s:>
voir en quelle qualité. 11 n'est pas.
que je sache, ni instituteur, ni
même universitaire. Quel est son
but ? Défendre les intérêts des
instituteurs usagers du cinéma '?
Je ne le crois pas, nous connais-
sons par trop les articles parus
dans l'Action Laïque, où les argu-
ments démagogiques sont légion.
Longueur
Durée
Format
de la
de
bobine
projection
9 mm. 5 (1)
100 m.
15 min.
6 mm. (2)
110 m.
15 .»
7 mm. 5 (3)
150 m.
15 »
pOUl
8 j-
4 ou 8 j.
-t j-
Tarif (]e Location
8 fr. + 3 fr.
27 fr. 4- 1.50
port A. R.
port R.
fr. + 1.50 port R.
11 fr.
28.50
6.50
Location par abonnement :
Les différences sont sensiblement
les mêmes et, à titre d'exemple,
si vous disposez de 1.080 francs à
verser d'avance, la bobine de
16 mm. reviendra à 9 fr. plus
1 fr. 50 de port, soit 10 fr. 50 ;
coûte 252 fr. (36 bobines pour uiiSon but est de monter en épingle
jour), la fourniture de films édu- le 16 mm., d'employer tous les
catifs en 17 mm. 5 coûte 180 fr. moyens pour créer des confusions
(36 bobines pour quatre jours). et discréditer les autres formats
Pourquoi donc M. René Vin-réduits. C'est pourquoi il est de
cens a-t-il omis de citer ces der-mon devoir de m'élever éntygique-
niers chiffres ? Ils sont assez ment contre de tels procédés.
Ce que les instituteurs veulent,
ce n'est pas le 16 mm., ce n'est
pas le 17 mm. 5, ce n'est pas le
9 mm. 5, mais c'est la liberté de
choisir le format, l'appareil qui
convient le mieux à leur budget cl
à leurs goûts.
Ce que les instituteurs veulent,
c'est (/ne les subventions ministé-
rielles soient attribuées éi tous les
formats réduits.
Ce qu'ils ne veulent pas, c'est
qu'une minorité incompétente
mais agissante oblige les milliers
de détenteurs d'appareils 9 mm. 5
et 17 mm. 5 à jeter leur matériel
qui leur donne satisfaction depuis
des années et force les éditeurs el
les cinémathèques à sacrifier la
collection énorme de films qui re-
présente des dizaines de millions
de francs.
Liberté, liberté ! l'as de mono-
pole ! Voilà ce que les instituteurs
réclament.
André MEUNIER.
Directeur d'école à Nassan-
dres (Eure); Fondateur
des Cinémathèques sco-
laires de Bernag cl
Pont-Audemer.
(1) Le tarif 8 fr. par bobine de
100 mètres pour une durée de huit
jours est appliqué par une grosse
maison de distribution de la Ré-
gion parisienne.
(2) Tarif de la cinémathèque
■I Kodascope ».
(3) Tarif de la cinémathèque
« Pathé Cinéma ».
La Projection du 16 m/m
dans l'Exploitation générale
Depuis longtemps déjà, les ama-
teurs utilisant le format 16 mm.
en avaient démontré les possibili-
tés.
Malheureusement, la querelle
des formats, les hésitations quant
aux possibilités sonores, empê-
chaient ce format de film de s'éva-
der d'un cercle assez restreint.
Maintenant, ces questions sont
tranchées : le format 16 mm. est
définitivement et universellement
déterminé, la querelle pendante
sur la position de la piste sonore
est réglée ; enfin, tout comme son
aîné, le film 16 mm. peut être à
volonté bruyant et bavard.
Que lui manque-t-il de plus pour
devenir un film d'exploitation éco-
nomique ?
Les adversaires lui reprochent
une surface utile d'image relative-
ment réduite par rapport à la lar-
geur de la bande. C'est un argu-
ment de profane.
Mais l'usager a tôt fait de se
rendre compte que ce qui importe
surtout dans le rendement d'un
film ce n'est pas tellement les di-
mensions de son image que les qua-
lités de celle-ci, et en cela le
16 mm. a toujours été favorisé
par des émulsions de choix join-
tes à un support de qualité spé-
cialement étudié.
Ce qui importe encore plus pré-
cisément dans le cas qui nous inté-
resse ici, c'est le mode d'entraîne-
ment rationnel de la bande et sa
résistance aux projections maintes
fois répétées.
Or si nous examinons un film
de 16 mm. nous remarquons que
:;i une assez forte proportion de
surface de la bande est réservée
sur la ligne de perforations (cha-
cune de celles-ci se trouvant au
point de séparation de chaque
mage), c'est précisément sur cette
ligne de perforations que s'effec-
tue tout le travail mécanique de
transport du film : fraction de la
griffe, passage dans les couloirs,
galets ou presseurs, etc.. et que
nulle part pendant ce transport
l'image ne se trouve touchée; si
bien que dans un projecteur bien
conçu (el bien entretenu) des
films ont pu passer un nombre
considérable de fois sans montrer
la moindre trace de détérioration.
Ceci sans doute vaut bien un lé-
ger sacrifice de quelques millimè-
tres carrés au détriment de
l'image !
Mais il manque encore, pour une
exploitation commerciale cou-
rante, en 16 mm., un projecteur
approprié.
Certes, on est arrivé, dans les
constructions des projecteurs de
16 m m . à la production de véri-
tables petites merveilles, mais en
partant du principe que l'appareil
devait être universel et réduit à
l'extrême.
On a donc produit petit, fignolé,
condensé, mais comme, par ail-
leurs, la demande allait à des di-
mensions de projection de jour
en jour grandissantes, on a es-
sayé de tirer de chaque modèle le
maximum sans se soucier bien
souvent des possibilités techni-
ques.
C'est ainsi que les seuls appa-
reils existant sur le marché
fonctionnent avec des lampes à
incandescence qui, pour la raison
exposée plus haut, ont atteint suc-
cessivement des wattages de plus
en plus élevés. Sans pour cela que
leurs dimensions augmentent. Un
véritable problème fut posé ainsi
aux fabricants de lampes: loger
750 watts dans un tube qui avait
LE PROJECTEUR "DEBRIE" 16 m/.»
Le seul au monde pouvant
assurer instantanément
et sans aucun démontage :
Projection muette 1 8 images-seconde.
Projection sonore 24 images-seconde.
Projection, muette ou sonore, par réflexion.
Projection, muette ou sonore, par transparence.
Projection des films tirés au standard S.M.P.E.
Projection des films tirés au standard D.I.N.
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LE PETIT FORMAT
XV
bien du mal, jadis, à en contenir
150 ou 200. Mais le fait était là :
la lanterne prévue aux dimensions
minimum d'encombrement ne pou-
vait contenir qu'une lampe d'en-
combrement approprié. Alors, les
fabricants de lampes réussirent la
merveille technique de la lampe à
double grille (deux lampes en une
seule) quitte à en réduire la durée
à quelques heures.
D'autre part, devant obligatoi-
rement fonctionner sur tous cou-
rants et l'appareil conçu pour un
minimum de poids, cette lampe
universelle fût établie pour fonc-
tionner directement sur le courant
du secteur qui, normalement, doit
être de 110 volts, mais qui, en
réalité, varie aisément de 80 volts
à 130 et plus...
Or, à 80 volts, la lampe n'éclaire
pas; à 130, elle grille ou, du moins,
se fatigue très vite.
Par ailleurs, le filament d'une
lampe fonctionnant sous 110 volts
est obligatoirement long et fin, il
occupe donc, malgré toutes les
astuces de boudinage une certaine
surface... Que nous sommes donc
loin du point lumineux considéré
jusqu'alors comme idéal pour la
projection !
Nous répéterons donc ici que la
lampe universelle est une erreur
dans un projecteur. Cette puissance
de 750 watts maximum, difficile
dépasser, chauffe déjà beaucoup ;
elle demande une Mutilation éner-
gique. Une puissance plus élevée
conduit à une production encore
plus intense de chaleur sans bé-
néfice de luminosité utile apprécia-
ble: la surface des filaments, en
effet, dépasse celle de la fenêtre de
cadrage du projecteur, et la plus
grande partie de la lumière émise
reste dans la lanterne, mais la
chaleur par contre tend à s'en
échapper !
Chaque fabricant jusqu'alors,
pour satisfaire à la surenchère du
wattage le plus important consi-
déré par l'amateur crédule et
ignorant comme le summum du
progrès, s'est donc confiné dans
l'application de ce principe et dans
l'ignorance d'une solution plus
commode et moins onéreuse qui
est celle de l'emploi du bas vol-
tage.
En effet, si ce wattage 750 nous
est accordé par une intensité de
7 ampères 1/2 sous une tension de
100 volts par exemple, nous pou-
vons l'obtenir aussi bien sous une
tension de 30 volts sous 25 ampè-
res.
Le filament de notre 'ampe de
30 volts sera court, donc facile à
loger. D'autre part, il sera d'assez
grosse section, donc solide.
Malheureusement, la solution du
bas voltage était une complication
pour l'amateurisme. Il nécessite
en effet, l'emploi d'un transforma
teur assez lourd et encombrant ne
fonctionnant que sur le courant
alternatif.
Mais ce courant obligatoire pour
le fonctionnement de tout appa-
reil sonore n'est-il pas presque
obligatoirement répandu !
La question encombrement qui
est sans doute une difficulté dans
l'argumentation commerciale d'un
appareil destiné à l'amateur, n'en
n'est plus une lorsqu'il s'adresse à
un appareil qui n'est plus destiné
a être promené en famille.
La lampe à incandescence, sans
doute, est commode et d'emploi
facile et agréable, mais quel
que soit son mode de fabrication,
elle n'atteint pas la puissance de
l'are électrique qui, de tout temps,
a été reconnu comme la source lu-
mineuse idéale pour la projection.
Si la lampe à incandescence
s'impose dans les appareils porta-
tifs destinés aux amateurs, aux
patronages, etc., où l'appareil est
généralement placé parmi les spec-
tateurs, il n'en va pas de même
lorsque la salle où s'effectue la
projection possède une cabine.
Alors pourquoi vouloir s'obstiner
à ne pas utiliser l'arc dans la
projection du 16 mm., alors qu'il
est d'emploi presque universel
dans les appareils de :!.") mm ? Et,
cependant, le 1 (i mm. demande, à
dimension d'écran égale, pour une
projection correcte, une plus forte
puissance lumineuse : d'une part,
par suite des petites dimensions
de la fenêtre de cadrage du pro-
jecteur; d'autre part, du fait de
l'emploi très fréquent de films in-
versibles d'une opacité beaucoup
plus grande que celles des copies
de tirage.
Or, autre difficulté, la lanterne
à arc est difficilement adaptable
aux appareils de 1(> mm. existants,
la lanterne, le plus souvent, for-
mant bloc avec l'ensemble du mé-
canisme.
Quelques rares modèles sont
transformables, mais il est à
craindre alors que leurs mécanis-
mes réduits à la plus grande sim-
plicité ne puissent résister à un
service intensif d'exploitation.
La conclusion de tout ceci est
que les appareils actuels répondent
parfaitement aux nombreux em-
plois de renseignement, des pro-
jections industrielles, de la vulga-
risation habituelle mais qu'il faut
établir pour l'usage commercial de
petit format dans les salles de
spectacles, des appareils spéciale-
ment équipés pour cet usage.
Georges GRONOSTAYSKI.
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F/LM z>e /67« SONORE
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«r* Dur^/r ^4 itfrw«
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*# S-D««~»^«/3Asr^C.5éS
16
Dans nos derniers Numéros consacrés au Petit Format, nous avons publié un exposé détaillé sur la normalisation du
mm tout récemment décidée au Congrès de Budapest. On sait que le standard américain, appelé S. M. P. E. a été adopté.
Voici deux croquis donnant les dimensions de ce standard.
Le Radio-Cinéma P. 16
Dans notre numéro n° 942, nous
annoncions le prochain lancement
du Radio-Cinéma « P. l(i ». Nous
donnons à nos lecteurs quelques
renseignements sur les caractéris-
tiques de cet appareil. Le système
d'éclairage est inversible, c'est-
à-dire qu'on peut inverser par rap-
port au film le système optique et
la source lumineuse. On peut donc
passer tous les films, qu'ils soient
du standard américain S.M.P.E.
ou non. Par ailleurs, un panneau
rendant solidaires les commandes
permet de modifier la puissance de
l'appareil sans avoir à toucher à
celui-ci. L'éclairage peut être réa-
lisé par une lampe de 750 watts
ou par un dispositif à arc. Une
triple griffe assure l'entraînement
du film. Enfin, le moteur peut
tourner à différentes vitesses. En-
fin cet appareil possède un grais-
sage central sous pression. .1. T.
Une nouvelle Lampe
Nous apprenons qu'une firme
américaine, la General Electric.
vient de créer une nouvelle lampe
pour ciné, dont l'intensité lumi-
neuse est le double des lampes
actuelles.
Notre rubrique le Petit format" répond à un besoin
Voici ce que nous écrit un
abonné :
Sotteville-lès-Rouen
Le 2 décembre 1936.
Monsieur,
La question du cinéma à l'école
m'intéresse au plus haut point.
Mon établissement possède deux
appareils : un Gaumont muet
,'}5 mm. et un Pathé Junior
17 mm. 5. De plus, je sers d'inter-
médiaire entre les loueurs et les
instituteurs au sein d'un groupe-
ment laïque qui vient d'acheter un
Debrie 1 (j mm. C'est vous dire com-
bien le cinématographe scolaire —
d'enseignement et récréatif - - me
préoccupe. Je regrette plus que ja-
mais la disparition de votre « Ci-
néma Education » qui comblait mes
désirs tant au point de vue présen-
tation qu'au point de vue con-
tenu. Il n'existe malheureusement
aucun organe traitant la question
et paraissant assez fréquemment.
J'ai vu, dans vos numéros des
17 octobre et 21 novembre, quel-
ques pages sur le format réduit,
et j'espère égoïstement que cette
rubrique se développera de plus
en plus.
La matière ne vous manquera
pas. A"y a-t-il donc pas, chez Pa-
thé Cinéma, un magnifique effort
dans le sens enseignement ? Je
lieuse et j'affirme que les films
de celte firme: Les Alpes, Les Py-
rénées... sont de haute qualité et
question financière et publicité dé-
faillante probablement, personne
ne le sait, sauf quelques initiés.
Les maisons Debrie, R. C., Bell et
Hoivell... ne peuvent-elles pas nous
donner, par votre revue, de nom-
breux enseignements sur leurs
appareils ou leurs films ?
Je vous renouvelle donc ma
confiance dans l'espoir (jue je
retrouverai dans La Cinématogra-
phie Française une rubrique de
plus en plus copieuse sur le for-
mal réduit et le cinéma d'enseigne-
ment.
Veuille: agréer. Monsieur, etc...
Signé : X.
De nombreuses lettres du genre
de celle-ci nous sont parvenues.
La petite exploitation, les direc-
teurs désirant tourner des actuali-
tés locales, tous ceux qui désirent
voir le cinéma à l'école s'intéres-
sent à cette rubrique.
La Centrale Catholique
du Cinéma travaille en
collaboration avec l'Industrie
(suite de Ici page XI)
Mais la Centrale catholique ne
possède et ne veut pas posséder de
cinémathèque; elle oriente ses
adhérents vers toutes les cinéma-
thèques existantes. Voilà une
clientèle qui est et qui sera sur-
tout précieuse pour les producteurs
et les tireurs fabriquant des copies
petit format. ./. Turquan.
Un nouveau Procédé
pour les Films en Couleurs
{suite de la page XI)
De longues recherches effectuées
dans les laboratoires ont permis
de découvrir les substances qui
devaient être de prime abord ap-
pliquées sur la couche sensible du
film et qui permettent ainsi de
réaliser des images en couleurs.
Le développement de ces films est
cependant encore compliqué, car il
nécessite l'emploi d'un deuxième
bain au cours du premier. Ce
deuxième bain débarrasse la cou-
che sensible de la couche d'argent
et donne alors des images aux
couleurs pures.
i Pour fcotu re^>€^ûTie/n£nl&^acU£Mer
PATHÉ CONSORTIUM CINÉI
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CHAQUE SEMAINE
MIHtJ
iiunme
36
rXXXTXXrXXXXTXXXXXXTTTY! CINE
FR
RAPHIE
SE
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
On annonce
■ LES SECRETS DE LA MER
ROUGE. Joseph Kessel
adapte à l'écran le roman (/'Hen-
ri de Monfreid. Le grand aven-
turier revivra sur l'écran ses
aventures, et Harry Baur inter-
prétera le rôle de Saïd Ali qu'il
connut d'ailleurs sur la côte So-
mali. Les extérieurs seront tour-
nés en Somalie. Opérateur: M.
Million. Mise en scène : Ri-
chard Pottier. Production
Juan Berronne.
■ L'HOMME DE DAMAS. -
Nous verrons dans ce film mys-
térieux Jean Galland, Jean
Max, Etchepare et une virtuose
polonaise: Eva Barcinska.
1 LEVIATHAN. Marcel
Carné tournera-t-il le chef-d'œu-
vre de Julian Green avec J.-L.
Barrault et Viviane Romance
avant SA PREMIERE OFFENSE,
roman anglais humoristique?
M LE CHEVALIER DE LA
CLOCHE. -- A Bruxelles, René
Le Hénaff vient de tourner ce
film avec Darman, Carette,
Simone Cerdan.
1 CECILE SOREL ? La
grande comédienne sera-t-elle la
vedette d'un film d'Yxes Mi-
rande? L'autre jour, à Billan-
court, elle a fait un bout d'essai
resté mystérieux.
SYMPHONIE PATHETIQUE.
- — Jaquelux continue la prépa-
ration de ce drame important.
■ UNE FEMME SANS IMPOR-
TANCE. — // faut ajouter aux
noms de Pierre Blanchar, Li-
sette Lanvin, Line Noro et Gil-
bert Gil, ceux de Marguerite
Templey, Granval, Jean Pé-
rier, Jean Tissier, Charles
Rerdgie, Laure Diana, Lucien
Dayle.
■ LE PATRIOTE. Ce film
sera tourné en juin. Directeur
de production : Pierre O'Con-
nell. Interprète : Harry Baur.
■ NOSTALGIE. — Encore un
film où Harry Baur aura le rôle
principal. Ce film sera tourné
Tourjansky, en mai, d'après LE
MAITRE DE POSTE de Pouch-
kine, dont le Cinéma soviétique
fit un des premiers films muets,
avec Alexandre Moskvine com-
me protagoniste. Prod. : Milo
Films.
M FEU. -Le film muet de
J. de Baroncelli revivra en film
parlant avec, sans doute, Harry
Baur.
DANS LES STUDIOS
A la Villette, Gaston Roudès reconstitue
la Rue Saint-Denis au XIVe Siècle
pour "La Tour de Nesle"
Quand on quitte la cour des
studios de la Villette, ténébreuse
et glacée, et qu'on pénètre dans
ce fabuleux décor de la rue
Saint-Denis telle qu'elle était (ai
Moyen-Age, avec ses échoppes
et ses pignons, et aux balcons les
belles filles et les badjauds en
costumes bariolés, ou est happé
par ce gouffre de lumière mul-
ticolore.
La belle Tania Fédor qui est
la majestueuse Marguerite de
Bourgogne passa, souriante et
authentiquement blonde sous
son hennin mauve brodé de per-
les, suivie par Jehanne {Meg
Whandà) et Blanche (Génia Vau-
vy) et j>ar Gauthier d'Aulnay
(Jean Weber). De robustes per-
cherons portaient ensuite huit
hommes en armures imposan-
tes. Les cris de bienvenue reten-
aient dans la rue Saint-Denis.
La Tour de Nesle est réalisé
d'après l'œuvre de Frédéric Gail-
lardet et Alexandre Dumas. La
musique est de Jean Lenoir, les
décors sont de Garnier, et les
opérateurs : J. Montéran et H.
Janvier, le photographe Gravot
complètent l'équipe technique
de Gaston Boudés. Rappelons
que l'interprétation complète
comprend : Tania Fédor (Mar-
guerite), Jean Weber (Gauthier
et Philippe d'Aulnay), Jacques
Vurennes (Buridjtn), Jacques
Berlioz (Marigny), Amalo (Or-
sini), Robert Ozanne (Louis X le
Hulin), Alexandre Rignault
(Landry) et Mmes Meg Whanda,
Génia Vaury, Mad Pages et MM.
Serjius, P. Maurin, Christiany,
Bertous, Clément. - - L. Derain.
Billancourt
BOISSIERE. - Fernand Ri-
vers a terminé ce film.
LES DEGOURDIS DE LA 11e
Christian-Jaque tourne
quelques scènes dans un décor
planté dans la rue représentant
la façade de la boutique de mo-
des, et l'extérieur de la villa du
colonel (M. Lehmann).
On prépare : LE COLLIER
DE PERLES de Sacha Guitry,
version cinématographique, pa-
rait-il, d'HISTOIRES DE FRAN-
CE, chaque perle évoque une fi-
gure ou un événement histori-
que. (Cinéas.)
Le camion sonore Western
E. des Studios est parti poul-
ies Vosges où Jean Renoir, avec
son adaptateur-scénariste Char-
les Spaak, tourne les extérieurs
de LA GRANDE ILLUSION. In-
terprètes : Jean Gabin, Dita
Parlo et Pierre Fresnay. Les
intérieurs auront lieu à Billan-
court vers le 20 février. (Pr. :
Sté de Real. d'Art Cinématogr.)
Warner Bros double POLO
JOE.
Joinville
LA NUIT DE FEU. — Le film
de Marcel L'Herbier est termi-
né. (S.E.D.I.F.)
MARTHE RICHARD. — Ray-
mond Bernard a tourné cette
semaine les dernières scènes de
ce film d'espionnage. (Pr. : Pa-
ris Ciné Films).
L'HOMME A ABATTRE. —
Léon Mathot a fini ce film.
(C.F.C.)
On prépare : LA DAME DE
PIQUE (General Productions.)
On commence : IGNACE.
Real. : Christian-Jaque. Vedet-
te : Fernandel. Pr. : d'Aguiar.
YOSHIVARA. — On plante les
décors de ce film pour Milo
Films. Metteur en scène : Max
Ophiils. Vedettes Sessue
Hayakawa et P. Richard-Wilm.
Ch.
Épinay
(ECLAIR)
ARSENE LUPIN. Henri
Diamant-Berger vient de termi-
ner ce film policier. (Pr.
Delac.)
On annonce
■ Mme Edwige Feuillère
nous prie d'annoncer que l'in-
formation, concernant son enga-
gement pour LA MADONE DES
SLEEPINGS et BANZAI, parue
dans ces colonnes le 10 janvier
est encore prématurée.
■ Maurice Devienne, qui
vient de tourner dans L'HOMME
A ABATTRE, a été engagé par
Raymond Bernard pour le film
MARTHE RICHARD.
■ La Compagnie Française Ci-
nématographique va réaliser, le
mois prochain, TROÏKA ROUGE,
un film d'une brûlante actualité
sur le trafic des armes à la
frontière polonaise. C'est Jean
Dréville qui en assurera la mise
en scène. Le scénario et les dia-
logues sont (f André Legrand, le
découpage de Robert Paul.
Jean Murât tournera le rôle
principal; d'autres engagements
très importants sont en cours et
seront connus d'ici quelques
jours.
■ VIA BUENOS-AIRES. — Voi-
ci la distribution complète de
VIA BUENOS-AIRES, mis en scè-
ne ]>ar Dimitri Kirsanoff et édité
par Pellegrin Cinéma : Berval,
Paul Azaïs, Colette Darfeuil,
Le Vigan, Lucas Gridoux, Pier-
re Serjeol, Sinoel, Nino Cos-
tantini, Milly Mathis, Nadia
Sibirskaïa, Delmont, Flament,
Clarel, René Lacour et Teddy
Michaud. La musique sera de
Van Parys.
■ LES TRENTE-SEPT SOUS
DE MONSIEUR MONTAUDOIN.
— M. d'Aguiar va faire tourner
celte adaptation de Labiche par
Germain Fried, avec René Le-
fèvre dans le rôle principal.
M JEAN-JAURES. — La figure
du célèbre tribun va revivre...
sous les traits rf'Harry Baur gui
vient, parait-il, de signer pour
l'interprétation de ce film.
M LA GRANDE ILLUSION. —
C'est Erich von Stroheim et non
Louis Jouvet, indisponible, qui
tournera dans le film de Jean
Renoir.
■ UN CARNET DE BAL. —
Julien Duvivier prépare une
œuvre originale, dont les dia-
logues seraient écrits par six au-
teurs différents. Dix vedettes en
seraient les interprètes. Le titre
en est : UN CARNET DE BAL.
■ CLAUDINE. -- Les romans
de Colette et Willy : CLAUDI-
NE A L'ECOLE et CLAUDINE
A PARIS seront réunis en un
scénario qui sera tourné. On
ignore par qui.
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FR
RAPME
SE
37
A Billancourt
B01SS1ÈRE EST TERMINÉ
Dans un somptueux décor re-
présentant une bibliothèque,
Fernand Hivers a tourné les der-
nières scènes de Boissière, en
présence de l'auteur : Pierre Be-
noit, de l'Académie Française et
de nombreux journalistes pari-
siens.
Mme Spinellg avait terminé
le râle exaltant, mais difficile,
d'Adlone Hébert, et bavardait
avec Lucien Nat, son principal
partenaire du film. On parla
beaucoup des prises de vues de
Maubeuge où furent reconsti- \
tuées des marches sinistres et
une exécution capitale, celle
d'Adlone Hébert, coupable d'a-
voir dérobé des soldats français
à la Kommandantur allemande.
Et Boissière fut terminé dans
la bonne humeur et les vœux
les plus cordiaux. — L. D.
Epinay
(TOBIS)
UNE FEMME SANS IMPOR-
TANCE — Ce film réalisé par
Jean Choux, d'après une pièce
d'Oscar Wilde, comprend, outre
les vedettes dont nous avons
donné les noms la semaine der-
nière, Jean Périer, Jean Tis-
sier, Numès fils, Charles Red-
g,ie, Lucien Dayle et Mlles
Marguerite Templey et Laure
Diana. Jean Choux tourne cette
semaine dans un luxueux hall,
celui de la demeure seigneuriale
de Lord Ulingworth, interprété
par Pierre Blanchar qui appa-
raît vieilli considérablement
pour les besoins du rôle, et fort
beau avec ses cheveux blancs.
(Pr. : Tobis.)
François I"
LE CONTROLEUR DES
CHAMPS-ELYSEES. — Tel est
le titre définitif de la comédie
réalisée par Jacques Houssin.
(Pr. F. Berton). On a tourné
dans un très grand et original
décor de boite de nuit exécuté
par Duquenne où chaque siège,
chaque table représentait un
instrument de musique, où l'or-
chestre était juché au creux
d'un gigantesque piano, et où
l'estrade de danse avait des
marches pareilles à des claviers
de piano. Ensuite ce sera un dé-
cor de zone, pour contraster.
Neubabelsberg
CHARITE. — Georges Ne-
veux va commencer ce film,
dont les vedettes sont Francen,
Suzy Prim et Renée Devillers,
entourés de Mady Berry, Da-
niel Lecourtois et William
Aguet.
Un magnifique décor de L'Homme à Abattre que Léon Mathot termine
en ce moment à Joinville
Place Clichy
On prépare : MA PETITE
MARQUISE. (R. Péguy).
VIA BUENOS AIRES est ter-
miné. (Pellegrin.)
La Villette
LA TOUR DE NESLE. — Gas-
ton Roudès tourne ce mélodra-
me historique. (Pr. : Ratisbon-
ne.)
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On tourne à Bruxelles
■ LE CHEVALIER DE LA
CLOCHE. — Les intérieurs sont
commencés aux Studios belges,
(i, rue des Champs <i Bruxelles,
te 5 janvier. Le film sera prêt
pour l'exploitation vers la mi-
mars. Produit en collaboration
des Exclusivités Artistiques {Mlle
Olivier), à Paris et l'Agence Cen-
trale Cinématographique (M.
Moors) « Bruxelles. Scénario :
M. Heuze; Mise en scène : M.
Le Hénaff; Chef opérateur :
Asselin; Directeur de produc-
tion : M. Rigaut; Musique : M.
Verdun; Diter prêtes belges :
le grand comique Darman Max,
Péral, Marchai, Dumontier,
Lise Chamleux; Interprètes
français Carette; Simone
Cerdan, Alice Tissot, Maillot,
Andrée Berthy.
Courbevole
TROIS ARTILLEURS DANS
UN PENSIONNAT est terminé.
(Vondas.)
FRIPONS, VOLEURS ET CIE
est terminé. (Trianon Films.)
Neuilly
LE CHOC EN RETOUR. —
Ajoutons aux noms d'interprètes
déjà cités, ceux de René J.inin,
Ginette Leclerc, Mady Berry
et Marcelle Praince. (Pr. : Ch.
Bauche.)
Monfsouris
LE DOIGT DU DESTIN. —
L'opérateur Million a tourné
cette semaine ce court métrage
en couleurs, d'après un procédé
belge, avec Jean Bradin, Maxu-
dian, Jean Garât, Vitry, Mary-
se André et Simone Mareuil.
LE COIN DES ABONNES
■ Gilbert Gil est un des prin-
cipaux interprètes d'Une Femme
sans importance, dont Jean
Choux poursuit la réalisation.
■ Lucien Nat a créé un rôle
très important dans Boissière,
que vient de terminer Fernand
Rivers.
WILLIAM WYLER A PARIS
William Wyler, le metteur en
scène de Ils étaient trois, Dods-
ivorth et Le Vandale, vient de
passer quelques jours à Paris.
Au cours d'une réunion organi-
sée par les Artistes Associés,
Mr. Wyler, dont le français est
la langue maternelle, puisqu'il
est né à Mulhouse, fut présenté
aux journalistes parisiens.
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
La Maison d'en Face
Coméçlie (A)
Origine : Française.
Réalisation : Christian-Jaque.
Auteur : Paul Nivoix.
Chef Opérateur : Lucien.
Décorateur : Quignon.
Musique : Paul Misraki.
Interprétation : Elvire Popes-
co, André Lefaur, Pauline
Carton. Pierre Stéphen, Milly
Mathis, Paul Faivre, Christia-
ne Delyne, André Berley, Mar-
the Sarbel, Pierre Finaly.
Direct, de prod. : Jean Rossi.
Studios : Photos. Courbevoie.
Enregistrement : W. E.
Production : F. E. F.
Edition : Forrester-Parant.
CARACTERE DU FILM. —
D'une pièce de Paul Nivoix,
qui fit pendant longtemps les
beaux soirs du Palais-Royal,
le jeune et habile metteur en
scène Christian-Jaque a tiré
une comédie cinématographi-
que qui se recommande par la
précision et la vivacité de la
mise en scène et l'interpréta-
tion pleine de brio d'Elvire
Popesco et d'André Lefaur,
qui ont déjà conduit ensemble
plusieurs films au sucés. Bref,
une bande très amusante et
dont les scènes osées, et il y
en a quelques-unes, ont été
traitées avec infiniment de
finesse, d'habileté et de tact.
SCENARIO. — M. Pic est un
homme intègre, dont l'honnête-
té n'est pas récompensée. Pour
plaire à Mme de Boursotte, à la-
quelle il rappelle son défunt ma-
ri, M, Pic jette son hermine aux
orties et accepte d'administrer
l'élégante maison de rendez-
vous que dirige la jolie veuve
sous le nom de Mme Anna. Grâ-
ce à M. Pic, devenu M. Anatole,
les affaires de la maison devien-
nent prospères. Et pour couron-
ner le tout, M. Pic deviendra di-
recteur d'une banque dont les
intérêts seront entièrement liés
à ceux de la maison de Mme de
Boursotte.
TECHNIQUE. — Bien rythmé
et bien équilibré, l'ensemble
porte la marque habile de Chris-
tian-Jaque, qui est maintenant
un de nos bons réalisateurs de
films. Les dialogues sont co-
pieux et quelques conversations
à deux ou trois personnages pa-
raissent un peu longues, mais on
aurait mauvaise grâce à se
plaindre car le texte signé Paul
Nivoix est toujours spirituel et
souvent mordant. Bonne photo-
graphie. Décors soignés et
luxueux.
INTERPRETATION. — El-
vire Popesco dans le rôle d'An-
na mène le jeu avec son entrain
habituel. Quant à André Lefaur,
il est excellent dans le person-
nage de M. Pic.
Ces deux chefs de file sont
fort bien entourés par Christia-
ne Delyne, Pierre Stéphen, Pau-
line Carton, Paul Faivre et le
regretté André Berlev. — v. ■ —
Courrier Sud
Drame d'aviation (G)
Origine : Française.
Réalisation : Pierre Billon.
Direct, de production : G. Lam-
pin.
Auteur : .4. de Saint-Exupéry.
Dialogues : B. Zimmer.
Décorateur : Barsacq.
Opérateurs : Robert Lefèbvre
et L. Page.
Musique : Jacques Ibert et M.
Thirieult.
Interprétation: Pierre Richard-
Willm, Jany Holt, Charles Va-
nel. Aimos, Roger Legris.
Marguerite Pierry, Gabrielle
Dorziat, Baron fils, J. Berlioz,
Sergeol. Abel Jacquin, Jacques
Baumer, Bergeron, II. Cré-
mieux, J. Aymé, Pauline Car-
Ion.
Studios : Joinville.
Enregistrement : R. C. A. Phol.
Production : Pan Ciné.
Edition : Pathé Consortium.
CARACTERE DU FILM. —
Courrier Sud est un film
émouvant, d'une grande pure-
té d'inspiration, celle du ro-
man d'Antoine de Saint-Exu-
péry, et d'une inaltérable
beauté de lignes, de décor
naturel et d'expression hu-
maine. On sent dans Courrier
Sud la valeur du sacrifice ré-
gulier que font, de leurs vies
et de leurs sentiments d'hom-
mes, les pilotes du courrier.
On sait combien de valeureux
pilotes de ligne sont tombés
depuis l'instauration de la
poste aérienne; la disparition
du plus glorieux d'entre eux
ajoute à l'étrange magnétis-
me qu'un tel film exerce sur
nous, spectateurs sédentai-
res. Il y eut des films d'avia-
tion postale plus ambitieux.
Il se mêlait toujours à leur
réalisation je ne sais quoi
d'artificiel, d'excessif. Dans
la partie purement aérienne
de Courrier Sud, rien n'est
outré, tout a la beauté pure,
la simplicité qu'on en atten-
dait. Saint-Exupéry n'est pas
trahi, l'aviation française non
plus. Pierre Billon et les tech-
niciens de son équipe ont réa-
lisé, avec Courrier Sud, un film
où l'action très simple prend
un visage quotidien, où l'hé-
roïsme reste souriant, où la
gloire elle-même paraît fami-
lière. Courrier Sud nous fera,
tant en France qu'à l'étran-
ger, la plus sûre des propa-
gandes.
SCENARIO. — Bernis, pilote
de ligne en 1927 entre Casablan-
ca et Dakar, est appelé en Fran-
ce par une amie d'enfance : Ge-
neviève, mariée à Herlin, Am-
bassadeur en Pologne. Bernis
aime Geneviève, mais elle voit
surtout en lui, le rappel de son
enfance. Romanesque, et se
croyant mal aimée par son aus-
tère mari, elle se busse enlever
par le fongueux Bernis. Mais
Bernis est rappelé à son métier,
à son devoir. Il quitte Geneviève
pour un jour, mais une semaine
après, il se trouve au-dessus de
territoires dissidents recher-
chant un camarade tombé au
cours d'une panne. Il le sauve et
se réfugie avec lui dans un for-
tin bientôt attaqué par un rez-
zou. Lui ne pense qu'à revenir
à Paris, retrouver celle qu'il
craint de perdre. En voulant
sortir, il est tué avant d'avoir
pu faire décoller l'avion. Le
fortin est délivré par une colon-
ne. On rend les honneurs à Ber-
nis. A Paris, Herlin retrouve sa
femme qui pleure la mort glo-
rieuse de Bernis. et la ramène à
Varsovie.
TECHNIQUE. — Il y a deux
sujets dans le film Courrier Sud.
Je crains que des critiques ne
s'adressent à la partie sentimen-
tale du film qui a un côté un
peu puéril. .Mais cette amou-
rette romantique cède le pas,
très vite, au retour de Ber-
nis en Afrique, à son sacrifice,
à la beauté des envols, des luttes
dans le fortin et de la mort sim-
plement acceptée. Je crois sur-
tout que l'aventure amoureuse
de Bernis reste de quelques de-
grés en-dessous de la merveil-
le et inhumaine odyssée des Pi-
lotes. La photographie est ex-
cellente, et dans les tableaux du
Sud, d'une très belle lumière où
les dunes prennent une fatale
beauté. Le film n'est pas lent, et
son montage reste sûr, quoique
les scènes de Mme Herlin, à la
Pension, soient encore longues.
Dialogue bref, viril dans les
scènes aériennes, un peu trop
littéraire dans l'histoire amou-
reuse. La musique épouse bien
la gradation dramatique du
film."
INTERPRETATION. — Pier-
re Richard-Willm a joué l'émou-
vant Bernis avec une exaltation
du plus bel effet, mais dans les
parties d'aviation, il me parait
avoir amenuisé un peu la gran-
deur de son personnage. On ap-
préciera dans ce sens les inter-
prétations de Roger Legris (le
radio), de Rignault (le pilote
Hubert), d' Aimos (qui figure
avec chaleur le sergent, simple
héros du désert). Belles sil-
houettes d'Abel Jacquin, Ber-
geron, Sergeol, Berlioz, Jany
Holt jouait Madame Herlin, per-
sonnage séduisant, féerique;
son jeu a paru charmant, mais
un peu sec quoique intelligent.
Charles Vanel a donné son émo-
tion secrète au rôle désagréable
d'Herlin. Marguerite Pierry et
Dorziat jouent en grandes co-
médiennes des rôles courts. Jac-
ques Baumer, Henri Crémieux,
Pauline Carton et l'amusant Ba-
ron fils sont bien. -- x. -
La Charge
de la Brigade Légère
Drame historique et d'action
doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Michaël Curtiz.
Doublage : Roger Woog.
Interprétation : Erroll Flynn,
Olivia de Haviland, G.-H.
Gordon, Nigel Bruce.
Studios : Warner Bros.
Edition : Warner Bros.
C'est une œuvre grandiose
et magnifique, et je crois bien
que ce film restera dans l'es-
prit des hommes comme ce
que l'on a pu tenter et... réus-
sir de mieux dans un certain
domaine d'action, d'aventure
et d'audace. Le film est inspi-
ré du célèbre poème de Ten-
nyson : Les six cents s'élan-
cent dans la vallée de la Mort,
lui-même basé sur la charge
historique du 27' Lanciers de
la Reine, pendant la guerre de
Crimée, charge où les 600
hommes de la brigade péri-
rent, mais emportèrent la po-
sition russe de Balaklava.
L'histoire rapporte qu'un
certain Surat Khan, puissant ra-
jah et félon guerrier cribla les
patrouilles d'attaques auxquelles
on ne répondait pas. Puis il as-
siégea la garnison de Chukoti et
massacra les derniers soldats
qui n'étaient pas morts, et aus-
si les femmes et les enfants des
Cipayes et des officiers anglais.
Le 27" Lanciers éloigné de Chu-
koti par une fausse manœuvre
d'un chef jura de venger le mas-
sacre. Et, pendant la guerre de
Crimée, Surat Khan s'étant allié
avec les Russes chez qui il s'était
réfugié, c'est avec la vengeance
en croupe que les 600 hommes
de la Brigade Légère galopèrent
vers une position qui parais-
sait inexpugnable. Ils moururent
tous sous la mitraille, mais
après avoir chassé le drapeau
russe et planté le drapeau bri-
tannique sur la colline.
Une charmante et mélanco-
lique histoire d'amour se mêle
à cette tranche d'histoire. Elle
est jouée avec délicatesse par
Olivia de Haviland et le mâle
Erroll Flyn que, pourtant, les
spectateurs apprécieront surtout
dans l'action et le tumulte où il
est magnifique, à la tête de sa
Brigade. Le film de Curtiz con-
tient toutes les débordantes qua-
lités de ce réalisateur, qui fit
Captain Blood : une photogra-
phie incomparable, un mouve-
ment de ruée et de catastrophe,
une vigueur dans les images où
passe le souffle de l'épopée.
Doublé intelligemment, La Char-
ge de la Brigade Légère est re-
marquable de bout en bout, et
ses dernières dix minutes con-
tiennent une force et une dyna-
mique beauté qui restent inou-
bliables — x. —
[les Séances enfantines à la Salle Pleyel
On sait que le Théâtre National Popu-
laire, fondé par Gémier et dirigé par son
co-fondateur, M. A. Fourlier, avait vu son
activité contrariée par la démolition du Tro-
cadéro; Cette activité qui a été reprise
dans le cadre de la salle Pleyel et celle de
la Section cinématographique, confiée à
notre confrère Jean Coupan, si elle ne peut,
pour des raisons de disponibilité de salle,
être aussi étendue qu'elle l'était au Troca-
déro, n'en sera pas moins intéressante. Elle
porte sur des séances enfantines, réguliè-
res, de caractère à la fois récréatif et édu-
catif.
UN FILM DE
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Dlstr. Ré*. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
" CINE-JEUNES "
Sur l'initiative de la Ligue française de
l'Enseignement et de la Maison de l'Enfant,
une association nouvelle vient de se cons-
tituer dans le but d'organiser, à l'intention
des enfants et des adolescents, des séances
cinématographiques régulières ayant un ca-
ractère à la fois récréatif, éducatif et artis-
tique.
In comité a été constitué avec les re-
présentants de la Ligue Française de l'En-
seignement, de la Maison de l'Enfant, de
la Section de la Seine du Syndicat des Ins-
tituteurs, de la Fédération du Spectacle de
la C.G.T., de l'Association des Directeurs
de salles de Cinéma du Front Populaire,
Ciné-Liberté, de la Société Pédagogique des
Directeurs d'Ecoles, du Comité Mondial des
Femmes, de l'Œuvre des Patronages Laï-
ques de France, de l'Office du Cinéma Edu-
cateur de l'Académie de Paris.
Les séances qui auront lieu d'abord à
Paris et suivant les quartiers, les jeudis ou
dimanches matin devront commencer pro-
chainement avec des programmes de choix.
Des sections d'un « Club Ciné-Jeunes »
groupant les enfants seront constituées au-
tour de chacune des salles.
Les adultes qui voudront soutenir cet ef-
fort feront partie des « Amis de Ciné-
Jeunes ».
Le siège social est 3, rue Récamier, Pa-
ris (7), au siège de la Ligue Française de
l'Enseignement.
39
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A propos de l'interdiction de
" La Garçonne" à Tarbes
A propos de l'interdiction de La Gar-
çonne à Tarbes, M Emile Cousinet nous fait
parvenir la lettre ci-dessous, que nous pu-
bdions bien volontiers :
Monsieur Harlé, Imprimerie de la
Cinématographie Française, 29,
rue Marsoulan, Paris.
Le film La Garçonne avait été interdit à
Tarbes, mais, comme il était passe dans des
conditions parfaites dans tontes les villes
des environs, notamment à Pan. OÙ il avait
réalisé de belles recettes, M. le maire de
Tarbes a bien voulu lever l'interdiction sur
La Garçonne. Le film passe actuellement
an Théâtre Caton, où il connail un bon suc-
cès.
Mais il est un acte contre lequel je
m'élève publiquement, c'est la démarche
faite auprès de la mairie de Tarbes par un
concurrent du Théâtre Caton qui. devant
la levée de l'interdiction, a jugé utile de
s'élever contre celle .décision, ne regardant
pas le risque qu'il faisait courir ainsi aux
éditeurs, éi son confrère, ainsi (/n'a la cor-
poration en général.
Sous ne saurions trouver d'excuses èi un
Ici (/este qui n'a ea aucun effet, la levée
d'interdiction ayant été maintenue et au-
cune raison valable en fait ne motivant une
telle interdiction.
E. Cousinet.
Azaïs dans une belle scène de Gigolette mis en scène
par Yvan Noë pour les Productions Pellegiin-Cinéma
M. Gilbert Ozil vient de créer
une nouvelle Agence de Distribution :
L'îlELIOS-FILM-DlSTRlBUTION
Marseille. — C'est avec un grand plaisir
que nous avons appris que M. Gilbert Ozil
vient de fonder à Marseille son agence de
distribution sous la dénomination d' « Hé-
lios-Film Distribution ».
Nous avons vu M. Ozil à la tête de l'agen-
ce marseillaise des Films Osso qu'il créa
il y a plus de six ans.
Cinéaste très compétent et d'une amabi-
lité parfaite, M. Ozil est sûr de trouver au-
près des exploitants l'accueil le plus cha-
leureux. Nous sommes certains de sa pleine
réussite car ayant toute liberté d'action
M. Ozil pourra donner toute la mesure de
son activité.
En s'adjoignant déjà la distribution de
deux films importants comme Le Mioche,
et Ignace avec Fernandel, M. Ozil est ga-
rant d'un succès certain, ce que nous lui
souhaitons de tout cœur.
On fête un nouveau record du film
a
Au Son des Guitares
Marseille. - Neuf heures quarante-cinq
du soir, boulevard National, un des quar-
tiers les plus «populeux» de Marseille.
En grosses lettres: «National Cinéma» !...
une des salles de quartier des plus impor-
tantes !
On parle de Tino Rossi, on parle Cham-
pagne !
Effectivement, on sable le Champagne
pour fêter un événement important. Depuis
sa fondation, cette salle n'avait obtenu un
record aussi important, aussi bien en tant
que nombre d'entrées qu'en recettes, et il
faut ajouter que le précédent record était
détenu pour Angèle, ce qui n'est pas peu
dire.
Et ce film, c'est Au Son des Cuilares,
où Tino Hossi enregistre, à nouveau, un
très grand succès.
A cette belle manifestation étaient pré-
sents : M. Lagneau, directeur de l'Agence
Marseillaise des films Paramount, et de
nombreux amis de M. Pratali, qui dirige
avec une grande compétence le National
Cinéma. — Tosello.
Réunion à Vienne du Comité exécutif de la Fédération
Internationale de la Presse Cinématographique
Les 14, 15 et 1(> janvier, les délégués des
divers pays qui composent la « FIPRESCI »
se sont réunis à Vienne, en réunion ordi-
naire du Comité exécutif de cette Fédéra-
tion.
Les sections nationales présentes, repré-
sentées par un total de vingt-sept délégués,
étaient l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique,
la France, la Hollande, la Hongrie, l'Italie,
le Luxembourg et la Pologne. M. Jean Cha-
laigner, nommé président fondateur, diri-
geait les débats.
Parmi les travaux de cette session, nous
indiquerons l'admission de deux nouvelle.-,
sections nationales. l'Autriche et la Pologne.
et la nomination de deux membres corres-
pondants, M. Jean Clavel, au Canada, et
M. Grégoire, dans le Grand-Duché de
Luxembourg. La langue allemande a été
adoptée, à égalité avec la langue française,
comme langue officielle des organes per-
manents. Un exposé sur le développement
de la Presse filmée a été présenté par
M. Piron, président de la section. Des échan-
ges de vues ont eu lieu quant à l'organisa-
tion et aux travaux du prochain Congrès de
la FIPRESCI, qui se tiendra au début de
juin à Paris, et dont l'intérêt sera consi-
dérable.
Au cours des trois journées de session.
les délégués ont été l'objet d'un accueil
charmant de la part des autorités autri-
chiennes, notamment du chef du Service
fédéral de la Presse, M. le colonel Adam ;
du président de la Chambre de la presse,
S. E. le I)r Ludwig, et du secrétaire d'Etat,
M. Zernatlo, secrétaire général du Front pa-
triotique.
Parmi d'autres manifestations, un dîner
leur fut offert, au Rathaus-Keller, par la
Oesterreichsche Tonfilm Gesellschaft.
Les 17 et 18 janvier ont été consacrés
à diverses excursions à Salzbourg et Zell
am See. M. Deutsch-Cerman, président de
la Section autrichienne, qui recevait ses
confrères, fut le plus cordial et le plus
dévoué des hôtes. Qu'il veuille bien trouver
ici l'expression de notre amicale gratitude.
P. A. H.
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Doubroivsky (Parnasse).
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DU PROGRES
La Maison Gallet du Havre,
spécialiste bien connue des Ri-
deaux-Réclame, vient de se ren-
dre acquéreur d'un avion, afin
de pouvoir satisfaire plus rapi-
dement aux nombreuses deman-
des de plus en plus lointaines
des Directeurs de Salles de
Spectacles.
Cet avion est, bien entendu
piloté par M. Gallet fils, bien
connu des Directeurs de Ciné-
M. Gallet fils devant son Farman 402
Ceci permet maintenant à la
Maison Gallet de répondre rapi-
dement par une visite sur place
le Dimanche à toutes demandes
reçues dans le courant de la se-
maine.
Parti un dimanche matin à 7
heures du Havre, arrivé à 8 h. 30
à Orléans, affaire vue et termi-
née dans le courant de la mati-
née, reparti après déjeuner à 2
heures, de retour au Havre à
3 h. 20, ce qui a permis à M.
Gallet fils de passer son après-
midi en famille tout en ayant
fait un trajet qui représente 600
kms, par la route.
Un autre exemple :
Un samedi après-midi, départ
du Havre à 4 heures, visite à
Alençon et Mayenne, retour au
Havre à 7 h. 30 et soirée tran-
quillement terminée au Cinéma
Carillon, dirigé par notre sym-
pathique ami Chassain.
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nonces sont payables d'avance. L'Admi-
nistration de la Revue décline toute res-
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M. Schlosberg, le sympathique
directeur de production vient
d'avoir la douleur de perdre son
frère et sa mère.
Nous présentons à M. Schlos-
berg, très éprouvé par ce double
deuil nos très sincères condo-
léances.
*
* *
M. Roger Puis, Directeur du
« Royal-Monceau » à Paris, vient
d'être cruellement éprouvé par
la mort de son père, décédé le
18 janvier, à son domicile, 9,
rue Dieulafoy, à Paris.
Nous présentons à M. Roger
Puis et à toute sa famille, nos
condoléances attristées.
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Les Films F. Méric nous in-
forment que leur agence pari-
sienne vient de transférer ses
bureaux au 33 rue Marbeuf,
Paris.
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C™EL HBS§PHiE ^IXIIIIITTTTTTTTTinrrrYYl
LA REPARTITION DES QUARANTE REMS
DANS LA PRODUCTION
Le travail des metteurs en scène
e* de leurs troupes sera-t-il limité à
cinq jours par semaine et à huit heu-
res par jour pendant la fiévreuse pé-
riode où ils occupent les plateaux de
prise de vues?
L'examen de la question se poursuit
au Ministère Ou Travail, et il faut
espérer que, quand ces lignes paraî-
tront, une décision aura été prise.
Une décision favorable entendons-
ncus, une décision qui permette à la
clientèle de nos industries techniques
(qui est pour moitié internationale,
ne l'oublions pas) de rester à Paris
pour réaliser ses films.
Nous avons toujours pris en grande
attention, dans ces colonnes, les do-
léances des travailleurs techniciens de
notre métier, et nous avons aidé pour
notre part aux raisonnables aména-
gements qu'ils préconisaient.
En obligeant les directeurs de pro-
duction à distinguer les temps de tra-
vail normal des heures supplémentai-
res, tout en leur laissant la faculté de
faire appel à ces heures supplémen-
taires pour les véritables imprévus,
les techniciens ont accru la précision
des devis, souvent au bénéfice des
prix de revient du film.
Mais nous croyons que la limite
de ce resserrement possible a été
atteinte au cours du dernier trimes-
tre. Au delà, la gêne devien; oné-
reuse, les prix de travail montent, les
compressions de devis obligent à pré-
parer des films médiocres, sans enver-
gure, au lieu des grandes productions
auxquelles nos spectateurs sont main-
tenant habitués : le producteur re-
nonce, la plupart du temps, à réaliser
de tels films; il n'y retrouve plus ses
débours.
Les techniciens et les ouvriers des
studios qui sont des hommes qui ré-
fléchissent, ont mesuré antérieure-
ment ce que devient l'employé d'un
studio dont les plateaux n'ont plus de
clientèle.
Ils doivent donc se rendre compte,
avant de laisser des militants exces-
sifs imposer des règles toutes faites à
leur métier si spécial, de la réduction
du nombre et de la qualité des films
français qu'entraînerait l'applica ion
brutale des 40 heures sur les plateaux
et dans les laboratoires de tirage ra-
pide.
Ce que demandent les producteurs :
2.000 heures par an, un repos obli-
gatoire entre chaque réalisation pour
les équipes de production, etc.,
comme en Amérique, est parfaitement
raisonnable et pratique. Il n'y a donc
aucune raison, sauf si l'on veut
empoisonner les clients pour qu'ils
s'en aillent, d'imposer les 5)<8
rigides aux artistes et aux opérateurs
en leur refusant de doubler les équi-
pes sédentaires.
ïl y a sans doute des gens qui s'en
moquent. Ou que cette pagaye con-
tinue amuse.
Nous y voyons un grand danger,
car nous en mesurons les conséquen-
ces.
C'est de l'intelligente compréhen-
sion du personnel technicien que dé-
pend, aujourd'hui même, le progrès
ou la défaite de la production des
films en France.
Pour une décision aussi grave, nous
sommes convaincus que chez ces hom-
mes du métier le bon sens l'empor-
tera.
P.-A. HARLÉ.
RENÉ CLAIR et JEAN RENOIR Chevaliers de la Légion d'Honneur
II y a des hommes à l'égard desquels le réalisateur de films connaît à fond son mé-
ruban rouge est un hommage de leur pays. tier, dans les détails et dans l'ensemble.
C'est ainsi que je vois la décoration de Re
né Clair. Ce créateur si original et fier est
l'un des plus anciens du métier maintenant,
quoique chef de la jeune école française à
travers le Monde!
Jean Renoir est un taciturne affable, avec
des mouvements soudains de passion. Ce
Comme son père le grand peintre, il« voit
et fait saisir à son public son optique éton-
nante.
Nos compliments à ces deux amis... et à
M. Jean Zay qui. lui, ne les a pas oubliés.
P.-A. H.
Signoret et Larquey dans l'émouvant film
Ménilmontant
Vers l'Arrêt de la Production?
Ceci n'est pas une fausse nouvelle rédi-
gée pour alarmer les esprits; mais e'est tout
simplement ce qui ressort de la déeision
qui a été prise par les Syndicats de la Pro-
duction et des industries techniques pour
attirer l'attention des Pouvoirs Publics sur
la situation réellement désespérée de la
production de films en France.
Devant l'intransigeance de certains mili-
tants qui s'entêtent à exiger l'application
stricte de la loi de 40 heures sans déroga-
tion aucune, et sans autoriser le travail par
roulement, la production dans les studios
français a\evient impossible.
En outre, l'application de la taxe de G %
(i la production, telle qu'elle est envisagée
actuellement, représente une hausse du prix
de la production de près de 100.000 francs
par film.
Dans de pareilles conditions la produc-
tion de films en France subit, par rapport,
aux conditions de production pratiquées
dans les pays concurrents, un handicap
mortel.
Ce n'est pas une question de mauvaise
volonté de la part des producteurs, mais
une simple question d'arithmétique que
tout homme muni du certificat d'études
pourra démontrer. — M. Colin-Reval.
La Fête de l'Amicale des Représentants
La neuvième fête de l'Amicale des Re-
présentants dans les salons du Palais d'Or-
say a connu son affluence des années pré-
cédentes. Tous les présidents de Syndicats
et toutes les personnalités du Cinéma fu-
rent présents. M. Louis Aubert, qui prési-
da la table d'honneur prit l'initiative
d'adresser un hommage d'admiration et de
sympathie du Cinéma fiançais à M. Adolph
Zukor.
Toutes nos félicitations aux actifs orga-
nisateurs de cette fête placée sous le signe
de la camaraderie et de la franche solida-
rité des gens de notre métier.
CTT7 rTYxxxxxxxxxxxxxxm CINE
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Les 40 heures dans le Spectacle
Depuis dix jours, les pourparlers inter-
syndicaux pour la rédaction de la Conven-
tion collective de l'exploitation sont rom-
pus.
La délégation ouvrière exigeait, en effet,
l'application immédiate de la semaine de
40 heures à la signature de la Convention.
Dans un but de conciliation, la délégation
patronale avait alors proposé d'incorporer
dans la convention collective, le texte sui-
vant.
« La loi du 21 juin 1930, instituant la se-
« maine de 40 heures, sera appliquée aux
« Théâtres cinématographiques dans les for-
« mes et selon les modalités déterminées
dans cette Loi. »
Cette proposition a été refusée par la dé-
légation ouvrière laquelle s'est retirée. De-
puis, plus de nouvelles. Mercredi soir, une
importante réunion du groupement du spec-
tacle a eu lieu à la C. G. T. Au moment de
mettre sous presse, nous en ignorons encore
la décision.
Les 40 heures dans la Production
Les pourparlers se poursuivent. Jeudi
après-midi, les délégués patronaux et ou-
vriers des Studios, Usines, Laboratoires et
de la Production se sont réunis au Ministère
du Travail pour discuter sur les modalités
de l'application de la loi de 41) heures.
L'Alliance pour le Cinéma Français
Le « Journal Officiel » du 2 février an-
nonce la création de L'Alliance pour le Ci-
néma Français. Objet : amélioration et as-
sainissement des méthodes qui président
au développement du cinéma français,
tant sur les plans artistique et moral que
sur les plans industriel, commercial et fi-
nancier.
Siège Social : 51, rue Saint-Georges, Pa-
ris.
C'est une société formée sous la Loi de
1901, comme les clubs sportifs et le Tou-
ring club.
AVIS
La Société Edici de Barcelone nous
prie d'informer nos lecteurs qu'un an-
cien aérant de cette maison a emporté (i
l'étranger deux copies lavandes des films
Abajo los Hombres et Currito de la Cruz
Ces films étant la propriété de la So-
ciété, cette dernière met en garde les
acheteurs éventuels de ces films. Toute
vente faite en dehors de la Société fera
l'objet de poursuites judiciaires.
FILM DE
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Dlstr. Rég. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
((La Garçonne» à Anvers
8 jours de prison à un Directeur
Projeté depuis mars 1930 dans de nom-
breuses villes belges, La Garçonne vient
d'être la cause d'un jugement plutôt inat-
tendu à Anvers.
Voici l'affaire telle que la conte notre
confrère « La Cinégraphie Belge » :
Les directeurs du cinéma « Studio de
Paris » (t Anvers. MM. Constant G. et Ar-
thur Van IL... étaient poursuivis pour avoir
représenté le film La Garçonne. Une se-
conde prévention pesait sur eux. celle
d'avoir exposé des photos plus ou moins
suggestives à l'entrée de leur établissement.
Or, celui-ci est situé « moins de cinq
cents mètres d'une école — en l'espèce
l'Athénée Royal — et une nouvelle loi punit
ces infractions.
Le tribunal correctionnel, en la personne
de M. Delvuulx, juge unique, a retenu les
deux préventions et vient de condamner les
deux prévenus, pour la première prévention
èi 182 francs d'amende, et pour la seconde
prévention à huit jours de prison et 182
francs d'amende, le tout conditionnellement.
De plus le film est déclaré confisqué .'...
ANNÉE 1936
STATISTIQUE DES FILMS PRÉSENTÉS A LA
COMMISSION DE CONTROLE PENDANT L'ANNÉE 1 936
Films de plus de 900 mètres
Films français (1) 158
Films étrangers post-synchronisés 189
Films étrangers parlés en langue
française 26
Films étrangers parlés en langue
..étrangère 359
Total 732
(1) On sait que le nombre des films fran-
çais présentés en 1936 (au-dessus de 1.500
mètres) est de 110. (Voir tableau dans le
numéro 947, page (59.)
ONE DÉMONSTRATION DE L'ENREGISTREMENT R.C.A.
OLTRA YIOLET AO MARIGNAN DE PARIS
Aujourd'hui vendredi, a lieu au Marignan
Pathé, la première démonstration en Fran-
ce du nouveau procédé d'enregistrement
R.C.A. à rayons ultra violets.
Nos lecteurs se souviennent sans doute
que nous avions longuement décrit le pro-
cédé dans plusieurs numéros de septembre
dernier. Dans le prochain numéro de « La
Cinématographie Française » nous donne-
rons le compte rendu détaillé de celte dé-
monstration, semblable à celle à laquelle
nous avions assisté à Londres. — P. A.
L'affaire « Mayerling » au Brésil
Le lettre de l'Attaché commercial près
l'Ambassade de France au Brésil, publiée
dans notre numéro du 16 janvier a ému pro-
fondément les milieux officiels du Cinéma à
Berlin.
Nous tenons à rendre hommage à la direc-
tion de la Ufa et de la Reichsfilmkammer
qui, dès réception de notre journal, ont en-
trepris l'enquête que nous réclamions.
De deux lettres que nous venons de rece-
voir, l'une de la Ufa, l'autre de la Reisehs-
filmkammer, il ressort que :
1" La Reichsfilmkammer, ainsi que la Ufa,
désapprouvent énergionement M. Sorren-
tino, de Bio-de-Janeiro, lequel a, de sa pro-
pre autorité, changé le pavillon du film
Mayerling.
M. Sorrentino, directeur de Artfilms, de
Rfo-de-Janeiro n'est, en effet, qu'un client
de la Ufa qui, en toute indépendance, dis-
tribue les films de cette société;
2° La Ufa nous assure qu'elle fera les dé-
marches nécessaires pour interdire à M.
Sorrentino de maquiller le pavillon d'un
film.
Nous pouvons faire confiance et à la Ufa
et à la Beichsfilmkammer.
Autour du film :
" Les Damnes de Santa-Maria ''
On se souvient des incidents qui marquè-
rent la sortie du film Les Damnés de Santa-
Maria. d'abord interdit, puis autorisé par la
censure.
Depuis, le film a connu tant en première
exclusivité que dans d'autres salles de Paris
et de province, un très vif succès en version
originale et malgré une campagne de presse
la censure n'autorisa jamais le doublage de
cette production où la question du bagne est
traitée avec courage et où nous assistons à
une magnifique révolte, dont le grand comé-
dien Conrad Veidt est le chef.
Les films G.E.C.E. rappellent à leur clien-
tèle qu'ils ont encore quelques visas pour
projeter ce film en version originale.
Pierre Blanchar et Gilbert Gil dans Le Coupable.
Le Prix de Cidalc
Dans sa séance du 1" février 1937, le Co-
mité International pour la Diffusion Artis-
tique et Littéraire par le Cinématographe
(ClDALC), aux destinées duquel préside
avec tant d'activité Mlle Hélène Vacaresco,
a décerné à l'unanimité sa grande médaille
d'or pour 1937 au nouveau film d'Erich
Pommer, L'Invincible Armada.
La Première mondiale de ce film vient
d'avoir lieu au « Normandie ».
1 Le contrat de Ring Vidor avec la M.-G.-
M. a été résilié par consentement mutuel.
■ .1/. Jochem s'est rendu acquéreur du
«Cinéma Central», il Strasbourg Cronen-
bourg.
■ Nous confirmons que M. Léon Siritzkg
vient d'étendre son activité en Alsace et Lor-
raine. Il a réalisé un accord important avec
MM. liloch et Roubach concernant notam-
ment l'aménagement ou la construction
d'établissements cinématographiques en Al-
sace et en Lorraine, de manière éi complé-
ter le circuit de Nancy, Metz et Mulhouse.
■ .)/. F. de Vidas a été appelé ii Metz pour
s'occuper plus spécialement du « Yox » qui
fait partie dudit circuit, alors que M. Le-
}>rou qui, jusqu'ici, dirigeait cette salle, a
été placé éi la tète du « Yox » de Mulhouse.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CII\E
FR
RAPHIE
SE
HIIIIXTrrilTIitiTÎÏTTTTl
La Taxe «unique» de 6 ° „ qui frappe Ses Producteurs
est, en fait, une nouvelle charge pour les Directeurs
Depuis le 1 février la taxe de 6 est
applicable à toutes les industries. Aucu-
ne exception n'est prévue pour le Ciné-
ma, qui paye cependant, au dernier éche-
lon de vente, c'est-à-dire à l'Exploita-
tion, une Taxe d'Etat progressive de 2 à
20 pour cent.
Des pourparlers sont en cours entre
les groupements syndicaux et les servi-
ces des Finances pour que notre cas par-
ticulier soit réexaminé. Les choses en
sont là, sans plus.
Qui fera les fonds de cette nouvelle
taxe? Les tireurs? Les studios? Les pro-
ducteurs? Les distributeurs? On ne sait
encore. Mais ce qui est certain, si une
révision n'est pas faite pour notre cas
particulier, c'est que le Cinéma va payer
quinze millions de charges nouvelles, au
minimum, pour les films nécessaires à
son exploitation.
C'est l'exploitation qui, en fin de
compte, payera la note sur ses recettes,
en outre du Droit des Pauvres de 10 %,
de la taxe d'Etat de 2 à 20 ,, de la taxe
municipale et des dix autres taxes qui
s'alignent derrière elles.
Il faut s'en rendre compte. Devant les
frais de studio, accrus par la loi de qua-
rante heures, devant les 100 à 150.000
francs de taxe - unique » sur chaque
film, la plupart des producteurs vont
sans doute lâcher le métier.
Mais pour les films qui resteront, les
Directeurs payeront la nouvelle taxe
dans le prix de leurs programmes.
Nous voilà dans un beau désordre
commercial! — P. -A. H.
"Le Chemin de Rio"
devient " Cargaison Blanche
>>
A la suite d'une demande exprimée par
l'Ambassade du Brésil, la censure a refusé
son visa au film Le Chemin de Rio avant
qu'il ne change de titre, mais du fait de
l'apparition, dans un important hebdoma-
daire, d'un reportage sur la traite des blan-
ches, intitulé Le Chemin de Rio, il a été con-
venu qu'exceptionnellement, les sociétés
productrices et éditrices du film seraient
autorisées à faire suivre le titre de cette
production de la mention : « D'après Le
Chemin de Rio, reportage de Jean Masson
dans Voilà. Le film Le Chemin de Rio, s'in-
titulera définitivement Cargaison Blanche.
(le film de Robert Siodmak est sorti en
exclusivité au « Max-Linder », le 4 février.
"Le Poisson Chinois
ii
Nous avons signalé le départ de Pierre
Billon pour les Balkans où il tournera des
extérieurs pour le film Le Poisson Chinois.
Les engagements définitifs pour ce film
sont : Kate de Nagy, Pierre Fresnay. Film
de Pierre Biilon; dialogues de Jacques Na-
tanson, directeur de production Georges
Lampin. Production Héraut-Films.
L'Accord Franco-Italien
De source allemande et italienne, on an-
nonce que l'accord cinématographique fran-
co-italien a été signé. Cet accord rétablirait
des relations normales entre les deux pays
et prévoit d'ores et déjà l'entrée en France
de huit films italiens et de l'importation en
Italie de douze films français.
S Après une exclusivité de huit semaines
au Max Linder, le film de Jeun Renoir :
Les Bas-Fonds continue sa carrière au Gau-
mont-Palace. Les recettes au Max Linder
ont atteint le chiffre de 1.168.871 francs.
Technicolor vient d'ouvrir à Londres
ses premiers laboratoires européens
Nous avons annoncé à plusieurs reprises
l'installation en Angleterre de laboratoires
Technicolor pour le développement, le trai-
tement et le tirage des films en couleurs
tournés avec ce procédé.
Ces laboratoires dont la construction et
l'installation demandèrent plusieurs mois
viennent d'être achevés, et leur inaugura-
tion a eu lieu la semaine dernière.
Les laboratoires « Technicolor British »
sont situés près de Londres, sur la Créât
West Boad. Ils permettront le traitement de
600.000 mètres de film par mois et em-
ployent 150 personnes, la plupart anglaises.
Jusqu'à ce jour seul Hollywood pouvait trai-
ter le film en Technicolor cl c'est là qu'on
dut envoyer, au fur et à mesure qu'elles
étaient tournées, toutes les bandes du pre-
mier film technicolor réalisé en Grande-
Bretagne : Wings of the Morning.
Maintenant l'Angleterre et par suite l'Eu-
rope Continentale dispose d'un laboratoi-
re de Technicolor.
Cela activera-t-il le développement du ci-
néma en couleurs ?
Pour nous la grande question se pose :
A combien s'élèveront les droits et les ta-
rifs? — P. Autre.
Quatrième Mois de
"La Kermesse Héroïque"
à Londres
Le film de Jacques Feyder, « La Ker-
messe héroïque », présenté au Studio
One de Londres en version originale
française avec sous-titres anglais est
en train de battre tous les records de
durée pour un film étranger dans la ca-
pitale anglaise. En effet, « La Kermesse
héroïque » vient de commencer son qua-
trième mois d'exclusivité au Studio One,
et son succès est encore loin d'être
épuisé.
Un autre film français est actuelle-
ment présenté à Londres : » La Peur »
(Vertige d'un Soir), au Curzon.
Un aspect imprévu de Jules Berry en marchand de
marrons dans L'Homme à abattre, qui sera pré-
senté le 23 Février au cours d'une soirée de gala à
la salle Pleyel.
Au Havre, la Présentation de Gala de
"Un Grand Amour de Beethoven"
Le Havre. - Le film d'Abel Gance, Un
grand Amour de Beethoven, a été présenté
au « Nouvel Empire », salle du circuit Si-
ritzky, l'autre semaine, avec un éclat par-
ticulier.
L'actif directeur de cette salle, M. Charles
Judelewsky avait eu l'heureuse idée de com-
pléter la vision de l'œuvre cinématographi-
que, par l'exécution sur scène de plusieurs
œuvres de Beethoven qui furent interprétées
par un ensemble musical particulièrement
apprécié; le quatuor à cordes de la schola
cantorum du Havre.
La soirée était présidée par M. Léon
Meyer député-maire et de nombreuses no-
tabilités avaient tenu à marquer par leur
présence tout l'intérêt que présentait cette
présentation de gala qui fait honneur à la
direction du « Nouvel Empire ».
Murccl Lagneaux.
Patiié-Consortium annonce le 8e et le 9e Film
de sa Nouvelle Production
Après avoir édité et présenté : Le Mari
rêvé. Les Jumeaux de Rrighton, Les Amants
Terribles et Courrier Sud, et après avoir mis
en chantier La Danseuse Rouge (ancienne-
ment La Chèvre aux Pieds d'Or), Le Messa-
ger et Le Poisson Chinois, Pathé Consor-
tium annonce deux nouveaux films : Une
Femme dans la Tourmente, avec Gaby Mor-
lay. et Trois Heures à Vivre, scénario origi-
nal de Marcel Achard.
UN FILM DI
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Olilr. Réa. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
10
^xx EXPLOITATION
CINE
RAPHIE
SE
rmiiiiiiiiiTTiiiiTiTr
La Réduction du Droit des Pauvres
appliquée à Nice
Nice 30 janvier. — La ville de Nice a
été une des premières à demander l'ap-
plication de la réduction du Droit des
Pauvres inscrite dès l'an dernier dans la
loi de finances et votée par les
Chambres.
Conformément à la loi, le Conseil Mu-
nicipal de Nice avait adopté le principe
d'une réduction qui devait être compen-
sée par une taxe équivalente sur fa pu-
blicité radiophonique privée.
On sait que la région de Nice possède,
outre un poste radiophonique d'Etat,
Nice-Côte-d'Azur-P. T. T., un poste pri-
vé Côte-d'Azur-Juan-les-Pins. C'est donc
ce poste qui devra faire les frais de la
détaxe, dont vont bénéficier les cinémas
du département.
Prenant en considération la décision
et le vœu du Conseil Municipal de Nice,
le gouvernement vient de publier à l'Of-
ficiel ce matin même deux décrets rela-
tifs à cette réforme.
Le premier a trait à la réduction du
Droit des Pauvres. En voici le texte
Article premier. — A dater du jour de
l'entrée en vigueur du présent décret et
jusqu'au 31 décembre 1937 est uniformé-
ment réduit de 27 fr. 50 pour 100 le taux du
Droit des Pauvres perçu en vertu de la lé-
gislation en vigueur sur les établissements
cinématographiques de la ville de Nice.
Art. 2. - En conséquence, le taux appli-
cable ii ces entreprises de spectacles est
fixé éi 7 fr. 25 pour cent.
Le second décret a trait à la taxe de
remplacement :
Article premier. — Les taxes régionales
sur les recettes brutes de publicité des pos-
tes de radiodiffusion privés, prévues par la
loi du 20 mars 1936. sont instituées dans la
circonscription territoriale du poste de Xi-
ce-Côte-d'Azur, dans les conditions fixées
]>ar le décret du 31 mai 1936, au bénéfice de
la Ville de Xice.
Le produit de ces taxes sera affecté ci ré-
duire le Droit des Pauvres perçu dans cette
commune par les établissements publics si-
tués sur son territoire, sur les établissements
cinématographiques de la ville de Xice.
Art. 2. — Ces taxes sont dues éi compter
du jour de l'entrée en vigueur du décret
fixant les taux réduits du droit des pauvres
(i Xice.
J'ai immédiatement téléphoné à plu-
sieurs directeurs niçois, M. Gros, di-
recteur du Forum; Mme Kan, directrice
de l'Escurial; M. Moretti, directeur du
Rialto; M. Diomard, directeur du Paris-
Palace; M. Willemsem, directeur de l'Ex-
celsior et du Politeama.
La plupart n'avaient pas encore eu
connaissance de l'insertion de I' « Offi-
ciel », et de toutes façons n'avaient en-
core reçu aucune notification adminis-
trative.
On considère que le décret doit être
appliqué à partir du jour de sa pro-
mulgation à I' « Officiel » et que les
sommes perçues en sus au titre du droit
des pauvres seront ristournées aux inté-
ressés.
Edmond Epardaud.
LES TAXES EN BELGIQUE
Un examen trop hâtif et le manque de
nouvelles précises ont fait apparaître le ré-
cent décret de la détaxe belge sous un jour
plutôt optimiste. Or, en examinant la ques-
tion de plus près, nous constatons avec re-
gret que la nouvelle circulaire ministérielle
belge ne change en rien les obligations de
la plupart des salles, des petites salles notam-
ment. En effet, la différence entre 5,4 '<
et 4 % se retrouve dans le fait qu'aux 4 %
qui sont prélevés au profit de l'Etat, s'ajou-
tent 25 '' de 4 %, au profit de la commune
(donc 1) et 10 % des 4 ,;, au profit de la
Province, ce qui fait donc en tout 5,4 %.
En réalité le nouvel arrêté roval est en
en faveur des salles qui ont des places aux
prix plus élevés et ne concerne donc pas
les petites salles.
Ee seul changement qui résulte du nou-
vel arrêté royal est le suivant :
Avant le nouveau décret ne bénéficiaient
de 4 % que les salles dont les prix d'en-
trée ne dépassaient pas 4 francs. Exemple,
une salle qui avait des places de 4 et 6 frs
tombait ipso facto sous l'application de la
taxe de 10 ';. Aujourd'hui il n'en est plus
plus ainsi; pour les salles qui ont des pla-
ces de 4 et 6 frs la taxe de 4 % s'appliquera
pour les places de 4 frs, et la taxe de 10 '
pour les places de 6 francs.
Contre l'avilissement
du prix des places à Toulouse
L'Association des Directeurs de Specta-
cles de Toulouse et de la Région, sous l'ac-
tive impulsion de son Président A. Pou«et,
vient d'envoyer à tous ses membres la let-
tre que voici :
Toulouse, le 23 janvier 1937.
Cher Monsieur,
Au cours de sa réunion d'hier, notre As
sociation a approuvé la décision prise le
5 janvier dernier, visant la classification des
Etablissements de Toulouse ainsi que les
prix qui doivent dorénavant être pratiqués
dans ces Etablissements, à savoir :
Première catégorie : Gaumont, Para-
mount, Trianon, Variétés : semaine mati-
née : 5, 7, 9; soirée : 6, 8, 10. Dimanches
fêtes : 7, 9, 11.
Deuxième catégorie (lrr série) : Gallia,
Vox : semaine matinée, soirée : 4, 5, 6. Di-
manches, fêtes : 5, 6, 7,
Deuxième catégorie (T série) : Xouveau-
tês, Olympia : semaine matinée, soirée : 3,
4, 5. Dimanches, fêtes : 4, 5, 6.
Troisième catégorie : Cinémas de quar-
tier (prix arrêtés entre Directeurs).
Il vous apparaîtra clairement que cet ac-
cord résulte de la volonté formelle de cha-
cun de nos Membres de maintenir des prix
suffisamment rémunérateurs, pour une
marche saine de leur exploitation, ainsi que
dans l'intérêt même de la location.
Toutefois, par réciprocité — et ceci est
l'objet principal de la présente - - il vous
appartient, d'ores et déjà, de veiller au
maintien de ces prix en les précisant sur
les bons de commande.
A défaut, chacun de nous se trouverait,
ipso facto, dégagé de ses obligations et il
pourrait s'ensuivre une course à l'avilisse-
ment du prix des places dont vous seriez
amené à supporter tous les effets par voie
de conséquence, par une diminution de
vos prix de location.
Nous espérons pouvoir compter sur vo-
tre solidarité et dans cette attente.
Le Président : A. Pouget.
UN FILM DE
BERNARD-ROLAND
Production SPARDICE
Dlstr. R«a. Parisienne
LES FILMS
MARCEL PACNOL
Les Directeurs se plaignent amèrement
de voir projeter certains grands films dans
les salles municipales.
C'est ainsi que le film 28 Jours de Clai-
rette, vient d'être présenté à la salle muni-
cipale de Clichy et ceci au plus grand détri-
ment des Directeurs de salles.
A CALLET '
RùLemioc-Rklame & Rideaux: de Scène Forvuumnani ELedstifuement ou non
BUREAUX ET ATEUERS : I7&I9 RUE PAULSOUDAY LE. HAVRE TEL»' 2L.GNEs(60-ô9
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
cxxi PLOITATMM
En 1936, Neuf Nouvelles Salles en Afrique
du Nord et la Construction continue...
WUltJSt
1*1 il
Cinématographique
4o 42 rue François/* Paris
1!)37 semble être jaloux de 1930, car si la
défunte année a enregistré la création de
neuf nouvelles salles en Afrique du Nord,
l'année en cours semble s'annoncer sous
d'heureux auspices en ce qui concerne la
naissance de cinémas.
Et rien d'étonnant à ce que l'Afrique du
Nord, pays de réalisme industriel et com-
mercial, soit un bon terrain pour l'exploi-
tation, bien que nous préférerions plutôt
la transformation de certaines salles que la
création de nouveaux établissements. A no-
tre humble avis, une limitation du nombre
de cinémas serait à envisager dans l'intérêt
de l'exploitation elle-même et de la loca-
tion.
Sait-on, par exemple, que pour GO. 000
Européens vivant à Casablanca, il existe un
ensemble de 22.000 places (11.000 en mati-
née et 11.000 en soirée) offert quotidien-
nement par les cinémas de cette ville ?
N'est-ce pas énorme !
Ceci dit, signalons l'installation au
Théâtre Rossini de Tunis d'un équipement
R.C.A., cette salle devant donner, à partir
de fin février, des films parlants italiens et,
toujours dans cette même ville, la construc-
tion actuelle d'une salle populaire: « Le
Caméo », dotée de 250 places environ. A
Sfax, M. Georges Setbon fait procéder à
l'aménagement d'un cinéma pour lequel
Western Electric a été d'ores et déjà retenu.
Casablanca verra bientôt la naissance d'un
cinéma populaire aux destinées desquelles
présidera M. Graffeuil, bien connu dans la
corporation marocaine.
Faisons part également de la réouverture
prochaine, par MM. Texier et Marin, direc-
teurs des Variétés Cinéma de Sétif, du ci-
néma Dambra de Saint-Arnaud (départe-
ment de Constantine). Universel a été
chargé de l'équipement de cette salle.
Pour finir, nous dirons qu'Alger est en
passe d'être dotée, courant 1937, de deux
ou trois nouvelles salles qui viendraient
consolider la position d'un circuit récem-
ment formé.
Paul Saffar.
Au Sujet du Cinéac de Lille
L'étude acoustique de cette salle a été
faite par les Services spécialisés de la So-
ciété Anonyme Française du Ferodo, dé-
partement Amiante, et le traitement acous-
tique et décoratif absolument parfait obtenu
par du tissu d'amiante nid d'abeilles décoré
en bleu Cinéac choisi Dar les Architectes
Pierre de Montaut et Gorska et qui a été
posé suivant le nouveau règlement de sé-
curité du Ministère de l'Intérieur.
■ « Le Piio-Cinéma », telle est la nouvel-
le appellation de l'ancien « Parisiana » de
Casablanca, passé récemment entre d'au-
tres mains.
■ Une nouvelle salle, le «Métropole»,
s'est ajoutée à Mazagan (Maroc).
P.S.
L'Ouverture du «Normandie » avec
'<L Invincible Armada» a eu lieu hier
aux Champs-Elysées
Jeudi soir a eu lieu l'inauguration
d'une nouvelle salle d'exclusivité pari-
sienne, le « Normandie », situé 116 bis,
Champs-Elysées.
Ce cinéma, qui groupe 2.000 fau-
teuils du plus grand confort, a fait son
ouverture avec le film d'Eric Pommer,
produit pour London Film : « L'Invin-
cible Armada » (Fire over England),
dont c'était la première mondiale.
Le spectacle comprenait également
des attractions montées et présentées
par Pierre Sandrini, le directeur de Ta-
barin.
Dans notre prochain numéro, nous
donnerons le compte rendu détaillé de
cette brillante inauguration qui dote les
Champs-Elysées d'une des plus belles
salles européennes.
Trois regards intéressés :
Fernandel, Malbert et Rivers
Cadet dans Les Dégourdis
de la II' que Christian Jaque
réalise actuellement
AIMOS
BERNARD LANCRET
MADELEINE R0BINJ0N
PIERRE MAGNIER
JEANNE MARKEN
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avec
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dialogues CARLO RIM
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On annonce
CINE
■ CHERI-BIBI. — Ce film pré-
parc par I). P. F. s'intitulera do-
rénavant LA NOUVELLE AU-
RORE et sera tourné prochaine-
ment, d'après le roman de Gas-
ton Leroux.
■ LE POISSON CHINOIS. —
Pierre Billon et son directeur
de production Georges Lam-
pin, accompagnés de l'opérateur
Toporkoff, viennent de partir
pour la Bulgarie et la Yougosla-
vie afin de relever les paysages
où seront tournées les scènes du
film, et de prendre quelques ex-
térieurs ne nécessitant pas d'in-
ternrètes. Pierre Fresnay et
kate de Nagy tourneront les
deux rôles principaux, et Louis
Jouvet jouera sans doute le rôle
du « Poisson Chinois ».
■ SURETE NATIONALE. —
Tel est le titre du prochain film
d'espionnage, mis en scène par
Àdria Films. Ce sera un film
Walter Kapps.
■ LA DANSEUSE ROUGE. —
Ainsi s'appellera maintenant LA
CHEVRE AUX PIEDS D'OR que
prépare J.-P. Paulin, d'après le
roman et la pièce de Ch. Henry-
Hirsch, et qu'interprétera Ed-
wige Feuillère.
■ LE MESSAGER. Gaby
Morlay, Jean Gabin et Pierre
Fresnay joueront les trois pre-
miers rôles de la pièce (/'Henry
Bernstein qui sera portée èi
l'écran par Raymond Rouleau.
Production Albatros.
■ TZIGANE. On parle
(/'Erich von Stroheim pour réa-
liser ce film en France.
■ LE MENSONGE DE NINA
PLTROVNA. — Fernand Gra-
vey jouera le rôle principal de
ce film d'atmosphère russe qui
sera réalisé par N. Tourjansky,
dans le courant de mars.
M LE CONCIERGE REVIENT
DE SUITE. • Cette comédie
amusante de Jean Kolb et Léon
Bélières sera portée èi l'écran
par Fernand Rivers avec Tra-
mel et Rivers-Cadet dans les
rôles qu'ils jouèrent au théâtre.
M LA MADONE DES SLEE-
PINGS. - Conrad Veidt tien-
dra-t-il un rôle important dans
l'œuvre de Dekobra?
■ LA SYMPHONIE PATHETI-
QUE, - - C'est sur un original
scénario dramatique (/'André
Legrand que Jaquelux prépare
son film musical. M. Théron est
directeur de production.
I R
R/\PH1E
SE
DANS LES STUDIOS
Joinville
IGNACE. Pierre Colom-
bier est le réalisateur de cette
comédie de Jean Manse, dont
Fernandel assure le principal
personnage. Pierre Colombier,
le spirituel animateur de la
grande comédie gaie LE ROI,
s'apnrète à faire d'IGNACE, un
très amusant film comique fran-
çais. Fernandel est entouré de
Jeanne Aubert, Charpin, Ray-
mond Cordy, la belle Claude
May, Saturnin-Fabre et Char-
les Redgie. Pr. : d'Aguiar.
La Villetfe
SEDUCTION. Pierre Ca-
ron donne le premier tour de
manivelle samedi d'un grand
film de music-hall, comprenant
Mmes Christiane Delyne, Joan
Warner, Suzanne Dehelly et
MM. Jean-Louis Barrault, Paul
Faivre, Félix Paquet. Pr. : Lé-
vi-Strauss.
Montage : LA TOUR DE
NESLE (Ratisbonne).
François i
LE CONTROLEUR DUS
CHAMPS-ELYSEES. - Le film
de Jacques Houssin se pour-
suit. (Pr. : Films Berton).
Courbevoie
On ne tourne rien.
On monte : FRIPONS, VO-
LEURS ET CEE (Trianon).
TROIS ARTILLEURS DANS
UN PENSIONNAT (Vondas).
Epinay
(TOBIS)
UNE FEMME SANS IMPOR-
TANCE : Jean Choux continue
cette comédie d'Oscar Wilde.
Billancourt
Montage : BOISSIERE (Ri-
vers).
LES DEGOURDIS DE LA 11°
(Lehmann).
On prépare : LA GRANDE
ILLUSION pour la fin février.
Le camion sonore Western Elec-
tric des studios accompagne
Renoir dans le Haut-Kœnigs-
berg et les Vosges où il tourne
LA GRANDE ILLUSION.
COLLIER DE PERLES (His-
toires de France) pour M. S.
Guitry qui réalisera ce film.
Neuilly
LE CHOC EN RETOUR. —
De charmantes scènes avec des
enfants et une pittoresque scène
d'occupation d'usine sucrière
ont été tournées dans une sucre-
rie de l'Ile de France. Actuelle-
ment toute la troune est au stu-
dio : René Lefèvre, Michel Si-
mon, R. Cordy, Florencie,
Pierre Sergeol, Jean Heuzé,
de Bagratide, et Mmes Moni-
que Roland, Marcelle Praince,
Mady Berry, Ginette Leclerc,
i Monique Bert. Pr. : Ch. Bauche.
Epinay
(ECLAIR)
ARSENE LUPIN. — Henri
Diamant-Berger a terminé les
aventures d'ARSENE LUPIN.
Montsouris
Montage : LE DOIGT DU
DESTIN.
Place Clichy
On prépare : MA PETITE
MARQUISE (Péguy).
■ FRENCH-CANCAN. Da-
nielle Darrieux sera la vedette
de cette grande production de
music-hall dont Pierre O'Con-
nell dirigera l'exécution. On ne
sait qui sera le metteur en scène.
■ KATIA. - Algazy prépare
la prochaine réalisation de KA-
TIA ou le Démon Bleu du Tzar,
qui sera tourné d'après un ro-
man historique écrit par Lucille
Decaux.
■ LA DAME DE MALACCA. —
Le roman de Francis de Crois-
set sera réalisé au milieu d'a-
vril par Marc Allégret pour
une Société de Production nou-
velle. Pierre O'Connell sera le
directeur de production.
M « LES SECRETS DE LA
MER ROUGE». — Le chef-opé-
rateur de ce film est M. Jean
Bachelet, et non M. Million,
comme nous l'avons annoncé par
erreur.
On annonce
■ A TOUS LES COINS DE
RUES. - - Scénario de Pierre
Brasseur, ce film sera réalisé
par Yves Allégret, dont ce se-
ront les débuts comme metteur
en scène. Pierre Brasseur joue-
ra le principal rôle masculin
avec, comme partenaires fémini-
nes : Odette Joyeux et Sylvia
Bataille.
■ L'HOMME DE DAMAS. —
Jeanne Boitel et Jean Galland
interpréteront cette comédie
réalisée nar Willy Rozier.
■ JEAN-JAURES. — Nous
avons annoncé qu'Harry Baur
personnifierait le tribun socia*
liste. C'est Carlo Rim qui mettra
ce film en scène, d'après un scé-
nario écrit par lui-même en col-
laboration avec Lucien Bes-
nard.
■ PRISONS DE FEMMES. —
L'œuvre de Francis Carco va
être tournée et son adaptation
est actuellement faite par l'au-
teur en collaboration avec An-
dré-Paul Antoine. On dit que
Carco jouerait dans le film un
des personnages.
■ POLICE MONDAINE.
Christian Chamborant et Mi-
chel Bernheim préparent POLI-
CE MONDAINE du Détective
Ashelbé. (Pr. : Dolbert-J. Se-
fert.) -
1 LA GRANDE ILLUSION. —
Jean Renoir, qui tourne en exté-
rieurs dans la vallée du Bhin a
engagé comme interprètes Jean
Gabin, Dita Parlo, Pierre Fres-
nay, Erich von Stroheim, Ca-
rette, Charpini, Gaston Modot
et Dalio.
1 BANZAI. — Dans ce film de
Granovsky, nous verrons Ed-
wige Feuillère, Victor Francen
et Georg.es Rigaud. Pr. : G. G.
Films. Ed. : Eclair Journal.
M LES PIRATES DU RAIL. —
Christian- Jaque réalisera bien-
tôt LES PIRATES DU RAIL, d'a-
près le reportage de O.-P. Gil-
bert. Ce dernier écrira égale-
ment les dialogues avec A.
Charles Brun. Des opérateurs
vont incessamment partir pour
le Yunnan, où se réaliseront les
extérieurs. (Pr. : Froqerais).
M ET AVEC ÇA MADAME. —
René Sti va commencer pour
Diana Films èi la fin de ce mois
une comédie gaie dont le décou-
page est assuré par J. Compa-
neez éi qui l'on doit celui de AU
SERVICE DU TZAR et des BAS-
FONDS. Roland Toutain est
parmi les premiers acteurs en-
gagés. Les dialogues seront écrits
par Georges Berr.
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Pierre-Charron. Paris (A. P. 27-1-37).
(A. /. C.)
( UN MAUVAIS GARÇON »
VA REVENIR SUR L'ECRAN
Le délicieux film de Jean
Boyer, dont la carrière triom-
phale a dû prendre fin, à la
Seala, par suite d'engagements
antérieurs, est loin d'avoir
épuisé son succès parisien.
Aussi devons-nous le retrou-
ver bientôt dans plusieurs sal-
les.
Liste des Filins critiqués pendant les Mois de Décembre 1936 et Janvier 1937
Avec le Sourire Français.
Ailes sur l'Everest Vnglais,
Assaut (/.T français.
Art soviétique Russe.
A Minuit le 7 Français.
Bas-Fonds (Les) Français.
Coupable (Le) Français.
Cirque tinsse
Chemi. i ,le Rio (Le) Français.
Caïn et Mabel Vméricain.
Cygne immortel (Le) Vnglais.
Champagne Valse américain.
Carillons Belge.
Canal des Deux-Mers Fi ançais.
Co-irrier-Sud Français.
Charge de la Brigade Légère (Lu), Américain.
Demi-Vierges (Les) 1 rançais.
Dame de Vil Ici [Lin 1 rançais.
Epreuves Vméricain.
Far W'csl sanglant \ nerieain.
Faisons un i eue Français.
Gigolelte Français.
Général est mort à l'aube (Le).., Américain.
Hommes nouveaux (Les) français.
Ile enchantée il.') !i;.,eais.
.l'ai rose mes Galons Français.
Juliku ui.i ichien.
Josette Français.
Loupiote (/•") Français.
Loi raine Français.
Mon père avait raison Français.
Messieurs les Komis de Cuir français.
Marche du Progrès Anglais.
My Mon Godfrey Xinéricain.
Marie Sluarl \merieain.
Maison d'en face [La) Français.
Nitchevo français.
Provincia français.
Port-Arthur Franco-Tchèqu •.
Pocharde )La) Français.
Paris Français.
Quand Minuit sonnera Français.
Rembrandt Anglais.
Heine des Resquilleuses (La) .... Français.
Sa Femme el sa Dactylo Américain.
Sa Majesté esl de sortie Américain.
Trente-six lie ires à tuer américain.
Trois-Six-Neuf Fiançais.
Traineau tragique (Le) américain.
Texas Ranger Américain.
l'a Grand Amour de Beethoven.... Fiançais.
Une Femme gui se partage Français.
Parlant.
Comédie satiriq
Commenté.
Documentaire.
Parlant.
Drame.
Commenté.
Documentaire.
Parlant.
Draine policier
l'arlant.
Drame réaliste.
Parlant.
Drame.
Parlant ru ,.■
Coir.eil le
Parlant.
Comédie réaliste.
Doublé.
Comédie.
Commenté.
I tocumentaire.
Double
Comédie music.
Commenté.
Documentai re.
Commenté.
Documentaire.
Parlant.
Drame aviation.
Doublé.
Drame épique.
l'allant.
Comédie drainât.
Parlant
Vaudeville.
Do dllé.
Comédie sentim.
Double.
Aventures.
Parlant.
Comédie.
Pariant.
Diane.
Doublé.
Drame.
Pariant.
Drain.' héroïque.
Connnen c.
Documentaire.
Parlant.
Vaudeville.
Parlant allemand.
Comédie.
Parlant.
Comédie sentim
Parlant
Mélodrame.
Commenté.
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Parlant.
Comédie.
Parlant
Comédie satiriq.
Commenté.
Magazine.
Doublé.
Comédie l'aillais.
Doublé.
Drame historique
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Parlant.
Drame maritime.
Commenté.
Doe inientaire.
Parlant t rançais.
Drame héroïque.
Parlant.
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Comédie sentim.
Parlant.
Drame avent.
Parlant anglais,
Drame historique
Pariant.
Vaudeville.
Double.
Comédie.
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Opérette.
Double.
Comédie policière
Parlant.
Comédie.
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Drame.
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Lyon. -- On annonce la constitution de
la Société Centrale de Distribution de
Films Lyon, société à responsabilité limi-
tée, au capital de 280. 1)00 francs. Le siège
social est et Lyon, 35, rue Vaiibeconr.
Bruxelles. - .1/. J. B. Vinck, aciministra-
leiir-déléf/iié de la Société Philips, vient
d'être élevé an grade de commandeur de
l'Ordre de Léopold. A tous les titres que
possède M. Vinck s'ajoute celui de président
d'honneur de l'Ecole professionnelle « Ju-
les Jourdain » pour opérateurs de Cinéma.
AVIS IMPORTANT
MM. Conti et Rulof, directeurs-proprié-
taires des cinémas «Le Central», «Le
Casino » de Pantin et « Le Palace » de
Villeneuve-Saint-Georges, ont l'honneur
d'informer MM. les Distributeurs de films
et leurs représentants qu'ils ont des inté-
rêts communs dans l'exploitation de leurs
trois établissements, dont la programma-
tion est assurée comme par le passé par
Mme Conti.
■ Jeunes Filles de Paris, la production
l'ellegrin-Cinéma, mise en scène par Clau-
de Vermorel, sera projetée à Paris à partir
du ô février. Ce film inaugure une série
d exclusivités que l'on pourra voir sur
l'écran rfc « La Cigale », 120 Boulevard Bo-
chechottart, (18°).
■ 24 nouvelles salles de Cinéma représen-
tant 32.000 places ont été ouvertes à Xctv-
York pendant l'année 1930.
New-York. La présentation du film
d'Abel Gance : Un Grand Amour de Beetho-
ven, en rade de New-York, a été une très
grosse réussite.
Marseille. M. Thévenet signale qu'il
est toujours propriétaire de V « Artistica-
Cinéma » à l'Estaque, dont il vient de re-
pi endi e l'exploitation.
Bordeaux. -- Nous apprenons le mariage
de M. François Mucchielli, directeur de la
Société Cyrnos-Film, avec Mlle Marie-Rose-
Sglvia Constantini. Tous nos vieux de
bonheur aux nouveaux époux.
9 La Société R.K.O. Pictures Inc. infor-
me par la présente, la clientèle des films
16 mm. qu'elle n'a accordé jusqu'à ce
jour aucune licence en France pour réta-
blissement de films de celle dimension.
Par conséquent, la Société B. K. (). Ra-
dio Pictures Inc. fait connaître qu'elle
entend poursuivre par tous les moyens
légaux toute personne, firme ou Société,
qui aurait utilisé en films de l(i mm. les
grands films ou courts sujets de sa pro-
duction.
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etc., sans aucun inconvénient.
18
tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXS CllNEI^^5PII,E EXXXXXXX1XXXXXXXXXXXXXX3
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Pantins «l'A m oui*
Comédie (G)
Origine : Française.
Réalisation : Walter Kapps.
Auteur : Lêopbld Gomez.
Décorateur : Duquenne.
Opérateur : G. Million.
Musique : Marcel Kapps, Exé-
cutée pcw l'orchestre Adison.
Interprétation : Marie Bell, Ar-
mand Bernard, Janine Merreg,
Jane Fusier-Gir, Nicole Rau,
Bardollet, Pierre Mingand,
Charles Dechamps, Dany Lo-
rys, Paul Grail, Simone Martel.
Studios : François F .
Production : Adria Films.
Edition : P. Mathieu.
CARACTERE DU FILM. —
Cette gentille comédie musi-
cale où paraissent ensemble,
pour la première fois, Marie
Bell et Armand Bernard, réus-
sira auprès du public qui ap-
précie les intrigues bien me-
nées, les images gaies et les
complications sans lourdeur.
Parce qu'un jeune richard est
amoureux d'une chanteuse et
que celle-ci feint de rester
insensible à cet amour, nous
serons entraînés dans un im-
broglio qui commence dans
des boîtes de nuit et se dé-
noue dans le cadre d'un châ-
teau campagnard. Ce film
fera passer une heure agréa-
ble.
SCENARIO. — Charles Pru-
nier et Lulu Armand forment
un couple de bohèmes char-
mants. L'ami de Prunier: Jac-
ques de Trémouille, mondain
très riche, se laisse taper par
Prunier qu'il aime beaucoup.
Or Jacques est amoureux de la
divette Renée Morhange, qui
teint d'ignorer ce soupirant te-
nace. Jacques se croyant dédai-
gné organise chez lui de soi-di-
sant bombes pour révolter Re-
née. Celle-ci part chez son oncle
Chatrousse qui mena une vie
dissipée à Montmartre sous le
nom de Totor. Prunier se fait
passer pour Jacques de Tré-
mouille et Trémouille prend le
nom de Prunier. Prunier tente
de guérir Chatrousse de son b>
gnvement et y parvient avec le
concours d'une vieille guim-
barde automobile qui sème la
terreur sur les routes du pays.
Renée qui savait la substitution
d'identité accepte enfin l'amour
de Jacques.
TECHNIQUE. — Aisée, sim-
ple, Dans des paysages ou des
cadres de dancings, l'intrigue
court sans stationner. Le film
est photographié clairement, et
se dénoue dans la sympathie.
INTERPRETATION. — Ma-
rie Bell est toujours charmante,
Janine Merrey spirituelle, Ar-
mand Bernard a son public,
Charles Dechamps de la verve
en bégayant, et Fusier-Gir de la
cocasserie. Pierre Mingand est
séduisant. — X.
t*épe le Moko
Drame réaliste (A)
Origine : Française.
Réalisation : Julien Duvivier.
Dr de production : Gargour.
Auteur : Détective Ashelbé.
Dialogues : H. Jeanson.
Décorateur : Jacques Krauss.
Opérateurs: Kriïger et Fossard.
Musique : Vincent Scotto.
Interprétation : Jean Gabin,
Une Xoro, Churpin, Lucas
Gridoux, Mireille Balin, Gil-
bert Gil, Gabrio, Modot, Le-
grix, Dalio, Granval, Fréhel,
Péclet, Escoffier. Bergeron, R.
Ozanne, Olga Lord, Saturnin-
Fabre.
Studios : Joinville.
Enregistrement : R. C. A.
Prod. : M. M. Hakim.
Edit. : Paris Films Production.
CARACTERE DU FILM. —
Depuis La Bandera, nous sou-
haitions voir un film de Julien
Duvivier qui fût aussi complet
et impeccable. Pépé le Moko
nous apporte l'intégrale réus-
site artistique et la consécra-
tion d'un métier et d'une force
expressive auxquels nous ne
pouvons qu'applaudir, aux-
quels souscrira le grand pu-
blic. Duvivier a fait revivre au
studio la mystérieuse Casbah
d'Alger, avec ses ruelles et
ses escaliers d'ombre et de
lumière, ses maisons à terras-
ses, ses boutiques effrayantes
et la population grouillante et
hétéroclite qui la garnit. Un
roman d'Ashelbé, le détective
privé, lui a fourni un sujet
chaud, coloré, mouvementé et
un héros principal extraordi-
naire de gouaille, de vie bru-
tale et de séduction : Pépé le
Moko, auquel Jean Gabin don-
ne sa face robuste, son sou-
rire et ses yeux clairs et son
jeu devenu un des plus sûrs
qui soient. Avec tous ces élé-
ments, et celui, remarquable,
d'un ensemble décoratif re-
constituant ce monde inter-
lope et cette cité interdite
que représente la Casbah
d'Alger, Julien Duvivier, servi
par l'as Kruger, a réalisé une
œuvre admirable. Pépé le Mo-
ko est un film d'une franchise,
d'une beauté costaude, d'une
puissance dramatique indé-
niables. Pépé le Moko est un
des meilleurs ouvrages fran-
çais de l'année.
SCENARIO. — La police mé-
tropolitaine talonne celle d'Al-
ger pour la capture de Pépé le
Moko, réfugié dans la Casbah et
réanant incontestablement sur
cette population secrète et
grouillante. Pépé ne sera jamais
"ris tant qu'il restera dans la
Casbah où tous le protègent. En
vain, deux indicateurs tentent-
ils de le faire abandonner sa sé-
curité et descendre en ville. Le
jeune protégé de Pépé : Pierrot,
est victime d'une de ces manœu-
vres, mais Pierrot est vengé par
la mort de l'indicateur Régis.
Une femme survient, dont Pépé
tombe amoureux. Belle, parée,
couverte de bijoux, c'est une Pa-
risienne du faubourg, Gisèle,
presque une compatriote de Pé-
pé qui rugit en pensant à Paris.
Elle lui rappelle le Paradis per-
du et inconsciemment servira
d'appât pour attirer Pépé hors
de la Casbah. Pépé est vendu par
une maîtresse jalouse, et on l'ar-
rête sur le bateau qui ramène
Gisèle en France. Avec son cou-
teau, il se tue.
TECHNIQUE. — Dès les pre-
mières images, nous plongeons
en plein drame de police. Puis,
c'est la Casbah qui nous est ré-
vélée dans un impressionnant
travelling sur ses rues irréguliè-
res et tortueuses, ses maisons
étroites, ses terrasses communi-
cantes. A aucun moment on ne
se croit autre part que dans la
vraie Casbah. Les raccord faits
entre le décor et les vraies rues,
le vrai panorama sur le port
d'Alger sont invisibles.
Le film est rempli de scènes
merveilleuses et de trouvailles
de grand cinéma, « la mort de
Régis » (avec le son brutal de
l'appareil à musique, les rémi-
niscences de la vieille chanteuse
(Fréhel) écoutant ses disques et
chantant avec eux, la scène de
torture de l'indicateur (Dalio),
la panique entraînant Pépé au
Port, scène qui est « panora-
miquée » magnifiquement dans
une descente impressionnante,
enfin la mort de Pépé suivant,
pendant son éventration, la sil-
houette blanche de Gisèle sur le
bateau en partance. Quelques
notations musicales excellentes
de Scotto. Enfin signalons le cy-
nique, cursif et cinglant dialo-
gue d'Henri Jeanson.
INTERPRETATION. — Jean
Gabin a conquis ses lauriers de
grand acteur. Il est un Pépé
puissant et séduisant, magnéti-
que, au jeu et aux intonations
justes. Mireille Balin a surpris
par sa grâce jeune et son char-
me fin. Line Noro reste la gran-
de artiste que l'on sait dans un
rôle de maure amoureuse. Satur-
nin-Fabre, receleur fataliste et
élégant, Gabrio qui joue la bru-
te résignée, deux figures muet-
tes mais hallucinantes : Modot
et Roger Legrix, l'étonnant Gil-
bert Gil qui meurt avec talent,
Lucas Gridoux, policier suave
et inquiétant, Charpin qui joue
l'odieux Régis et sue la peur
dans la scène où il attend la
mort, mènent la danse de mort
et d'amour de ce film où l'on re-
marque aussi Bergeron, Ozanne,
Escoffier, Granval, t'éclet et la
chanteuse Fréhel très émouvan-
te. Et il y a une figuration pleine
de pittoresque. — x. —
I„:a Rose Effeuillée
Comédie sentimentale (G)
Origine : Française.
Réalisation : Georges Fallu.
Auteur : G. Pallu.
Décorateur : Jean Douarinou.
Opér. : W. Hayer et Villet.
Musique : Jane Bos.
Interprétation : Jacqueline
Francell, Alice Tissot, Germai-
ne Sablon, Ginette Gaubert,
Millg Mathis, Mady Berry,
Jeanne Marie-Laurent, Mar-
celle Yrven, Jean Dax, Gaby
Farguette, Raymond Galle,
Camille Bert, André Deed.
Studios : Neuilly.
Enregistrement : Mélodium.
Production : de Koster.
Edition : Grands Spectacles Ci-
nématographiques.
CARACTERE DU FILM. —
On a fort habilement mélangé
le profane et le divin dans
cette production sentimentale
qui rappelle par son titre, un
des plus célèbres films muets,
et où l'on fait également revi-
vre quelques scènes de la vie
de Thérèse Martin, la petite
Sainte de Lisieux. Une intri-
gue simple et plausible se dé-
roule dans une manière fami-
lière. L'on se trouve ici en
présence d'un film destiné
aux familles, émouvant sans
emphase.
SCENARIO. — Marie-Thé-
rèse, ouvrière en chômage est
placée comme lingère chez de
riches bourgeois, sur la recom-
mandation du fils de la cuisi-
nière . Louis, un mécano que la
pureté et la gentillesse de Marie-
Thérèse ont touché. La femme
de chambre, jalouse de la lin-
gère, dérobe une bague et laisse
croire à la malhonnêteté de Ma-
rie-Thérèse qui est renvoyée. Le
petit Jean qui aimait la jeune
fille s'enfuit pour la retrouver à
Bellevilte, et il est enlevé par un
brocanteur. Un gosse du quar-
tier sauve Jean qui est ramené
chez ses parents. Une méningite
le guette. Le dévouement de Ma-
rie-Thérèse l'arrachera à la
mort. La jeune fille ne le quit-
tera plus. Et il se fait réciter la
belle histoire de la sainte qui
l'a sauvée : Thérèse de Lisieux.
TECHNIQUE. — Georges Pal-
lu a réalisé cette comédie de
mœurs parisiennes qui se passe
tantôt dans les faubourgs et tan-
tôt dans une riche demeure des
beaux quartiers, et il l'a fait
avec mesure, simplicité, exacti-
tude. Décors toujours justes.
Une jolie musique de Jane Bos
de qui Germaine Sablon chante
une émouvante chanson,
INTERPRETATION. — Jac-
queline Francell est une gentille
ouvrière et le petit Farguette, un
enfant prodige bien sympathi-
que. On regrette de ne pas
voir plus la belle Ginette Gau-
bert? Raymond Galle, Mady Ber-
ry, Milly Mathis sont pittores-
ques. — x. — -
m^xxxxxxxxxxxxxxxxxxx: cii\t
RAPHIF
L'Ile des Veuves
Drame (G)
Origine : Franco-anglaise.
Réalisation : Claude Heymann.
Supervision : Maurice Elveg.
Collab. artistique : Pierre Re-
noir et André-Paul Antoine.
Auteurs : Mario Fort et Ralph
Yanloo. Dialogues : A. -P. An-
toine.
Opérateur : Billg Laff.
Musique : Ralph Ertvin.
Interprétation : Marcelle Chan-
tai, Pierre Renoir. Aimé Cla-
riond. Rag. Cordg, Georges
Prieur. Fine Noro, Devére.
Jean Dunot, Velsa, Finalg. Li-
liane Lesaffre.
Studios : Londres.
Production : Franco - London
Edition : Haussmann Films.
CARACTERE DU FILM. —
L'étrange caractère de cette
bande dramatique étonne, sur-
prend, emporte toute velléité
de critique. En effet, comment
en vouloir aux réalisateurs et
aux scénaristes de L'Ile des
Veuves de faire revivre de
douloureux épisodes de la
grande guerre puisqu'ils le
font avec tact, pathétique et
force!
Le film est basé sur un cas
tragique qui fut trop souvent
constaté : l'amnésie, et l'œu-
vre a une résonnance humaine
profonde. Remarquablement
construit, solide, bien noué,
joué avec sensibilité, L'Ile
des Veuves apporte dans la
dramaturgie cinégraphique un
accent nouveau.
SCENARIO. — Pierre Berry,
avec, sa femme Yvonne et leur
fille Muriel, vient en Belgique
où a lieu une commémoration <le
la délivrance de Flandermuy-
den, village natal d'Yvonne
Berry. Celle-ci croit reconnaître
dans un Anglais mystérieux :
John Morley, guide de l'autocar,
le sergent Trent, qui disparut ja-
dis à l'Ile des Veuves, au cours
d'une action héroïque à laquelle
Berry participait. Morley fut
amnésique, on lui donna un
nom nouveau. Mais, maintenant,
il se souvient, pourtant il nie
être Trent. Mais son amour a
survécu. Il aima jadis Yvonne,
et le soir de « L'Ile des Veuves »
il l'avoua à Berry qui l'aban-
donna dans la tranchée, repar-
tant avec le tank libérateur.
Plus tard, Berry, chargé d'iden-
tifier certains soldats sans nom,
reconnut Trent mais l'ignora.
Rejeté à la mort civile, tué deux
fois, Trent crie à Yvonne l'igno-
minie de son mari. Elle songe
à partir, mais Berry, loin de se
défendre, s'accuse, avoue tout.
La profondeur de son amour
émeut Yvonne, qui choisit de
rester avec son mari. Le lende-
main, dans le tank ressuscité,
Berry parade, mais Trent-Mor-
ley est à ses côtés, décidé à les
faire sombrer tous deux dans la
mort. Un cri d'Yvonne les sauve.
Berry repart pour l'Angleterre,
Uoubrovsky
Drame parlé en russe (G)
Sous-titres français
Origine : Russe.
Auteur : d'après Alexandre
Pouchkine.
Adaptation française : Suzanne
Chantal-Grace.
Production : Len Film.
Edition : Nord Film.
A l'occasion du centenaire du
grand écrivain russe Alexandre
Pouchkine, mort le 11 février
1837, les studios soviétiques oni
réalisé, pour lui rendre hom-
mage, un film dramatique
d'après une de ses œuvres :
Doubrovskg.
Comme celle de tous les films
russes, l'histoire de Doubrovskg
est assez âpre et sombre. Il esi,
en effet, question d'un certain
Vladimir Doubrovsky, qui de-
vient chef de bande, après la
mort de son père, dépouillé de
tous ses biens par une procé-
dure inique, au profit d'un riche
propriétaire, Troekourov, avec
qui le malheureux s'était brouil-
lé. Doubrovsky fait rendre gorge
à ceux qui ont oppressé ses
amis les payssans. Le tour de
Troekourov va venir, mais Dou-
brovsky, qui se fait passer pour
un préceoteur français, s'éprend
de la fille de son ennemi. Dé-
masqué, il est obligé de fuir.
Plus tard, la jeune fille, qui doit
épouser un prince qu'elle n'ai-
me pas, l'appelle à son secours.
Doubrovsky arrive trop tard
pour empêcher le mariage et est
tué par le prince. Ses amis ven-
geront sa mort en tuant à leur
tour Troekourov et en pillant
son château.
La réalisation a été vigoureu-
sement menée et les acteurs, que
je m'excuse de ne point citer ici,
car leurs noms sont écrits en
russe sur le générique, jouent
avec flamme et ardeur. Photo-
graphie assez inégale et souvent
un peu plate. Des sous-titres,
pas trop nombreux et clairement
rédigés par Suzanne Chantal-
Grace, permettent de suivre fa-
cilement l'action. — v. —
sa femme ayant pardonné. Et
Trent se résigne à rester l'ano-
nyme Morley, guide des champs
de bataille.
TECHNIQUE. — Solide et
ferme, avec des scènes sans ba-
vures, un montage serré, drama-
tique, une intrigue bien étayée
et un dialogue juste et frémis-
sant de passion. Bonne photo-
graphie et son impeccable.
INTERPRETATION. — Mar-
celle Chantai est une vibrante
Yvonne, Pierre Renoir un sobre
et sympathique Berry (malgré
sa lâcheté), et Aimé* Clariond
apporte son masque tourmenté,
son jeu subtil au rôle de Trent.
Line Noro, Cordy, Georges
Prieur jouent des rôles courts
mais vigoureusement dessinés, x.
SE
Prends lu Route
Comédie musicale parlée
en français ((il
Origine : Franco-allemande.
Réalisation: Jean Roger, assisté
de L. Chavance.
Auteur : Jean Boyer.
Musique : Georges Van Parys.
Interprétation : Pils, T.abet,
Claude Mag. Jeanne Loury,
Millg Mathis, Colette Darfeuil,
A terme, Callatnand, Marcel Si-
mon, Suffel.
Studios : Ufa Neubabelsberg.
Extérieurs : En France.
Enregistrement : Klang Film.
Production : Raoul Ploquin de
IA.C.E.
Edition : A. C. E.
^CARACTERE DU FILM. —
Voici une délicieuse opérette
filmée, qui, par sa forme, ses
rappels d'airs, ses alliances
du son et de l'image, ses mi-
nutes de rêve en musique,
évoque la triomphale opérette
Le Chemin du Paradis.
On y trouvera les duettis-
tes Pils et Tabet, bons chan-
teurs et très en progrès com-
me comédiens, de charmants
couplets, une intrigue facile
nouée et dénouée dans les
beaux paysages français, et
beaucoup de charme, de gen-
tillesse, de fraîcheur et de
g,aîté. Jean Boyer a réussi là
une véritable opérette-film,
destinée à faire passer une
heure et demie dans l'agré-
ment le plus vif, et ce tou-
jours sous le signe de la jeu-
nesse.
SCENARIO Jacques d'Hau-
tefeuille est rappelé par son
père pour se marier avec une
jeune fermière qu'il ne connaît
pas. Sur la route, il lie connais-
sance avec une délicieuse in-
connue qu'il retrouve aux éta-
pes. LTn hurluberlu : Potopoto,
frénétique agenl d'assurances,
est aussi aux mêmes arrêts. El
Jacques retrouve sa maîtresse
accompagné de l'ami sérieux :
Dupont-Dreyfus. Jacques enlève
l'inconnue et tous nos amis se
lancent à la poursuite des amou-
reux. Wanda, la maîtresse ja-
louse, fait une scène à Jacques.
Simone se croit trahie. Elle ga-
gne le château d'Hautefeuille
avec sa tante et se résigne à un
mariage haïssable quand elle
apprend que le fiancé est son
séduisant ravisseur. Jacques, lui
aussi, a su qui est Simone. Tous
deux repartent sur la route et
se rejoignent. Moralité : Prends
la route.
TECHNIQUE. — Il y a des
morceaux d'images mises en
musique avec la plus alerte
grâce du monde : la chanson de
Pils : A mon âge, la chanson de
Tabet: Prends la roule, accom-
pagnée par tout le bureau de
voyage, et j'aime beaucoup la
ravissante minute cinématogra-
phique de la mappemonde en
couleurs et du chant évocateur
d'évasion. Le film est mené avec
gentillesse et inouvenienl quoi-
au'il stationne vers la fin. Niais
n'est pas long, bien photogra-
phié et dialogué avec esprit. On
Courrier d<» Chine
Comédie dram. doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Ray Enright.
Interprétation : Pal O'Brien,
Beverley Roberts, Mary Wil-
son.
Production : Warner liras.
Leçon de ténacité, de courage
et de persévérance. Tout à la
gloire des courageux pilotes de
ligne, fondateurs des lignes d'a-
viation commerciale, ce film est
1res beau; sobre aussi le scéna-
rio se résume en peu île mois :
Un pilote, que l'on prend pour
un dangereux utopiste, parvient
à force de démarches répétées,
île foi dans son idée, d'énergie
farouche à organiser la ligne
Pan-Amérique sur un circuit de
54. (100 kilomètres. Ce premier
succès obtenu, il décide la liai-
son avec la Chine. Lorsque le
film se termine avec l'arrivée
triomphale du « Courrier de
(mine », il songe à la ligne Xew-
York-Paris..
Les obstacles de boutes sortes
à franchir, les révoltes des pi-
lotes qu'il soumet à une trop
rude discipline et l'idée fixe
d'arriver coûte que coûte sont
le fond du film. Et ce n'est pas
assez pour soutenir I'inlérèl
d'un boni à l'autre. A part quel-
ques extérieurs intéressants de
l'avion trans-Paciiique, le dialo-
gue trop copieux est mal des-
servi par une synchronisation
trop forte qui fatigue le specta-
teur. C'esl dommage.
On retrouve Pat O'Brien très à
son aise dans le rôle du pilote
qui poursuit envers et contre
tout son idéal. Les autres inter-
prètes sont également bons dans
les autres rôles.
d.
Andorre
Reportage : Géo Kelber.
Commentaire : Gaston Thierry.
dits pin- J.-C. Reynaud.
Opérateur : Lucas.
Musique : Michel Lénine.
Edit. : Films ./. de Caixugnac.
La petite, sage et tranquille
république d'Andorre, a été visi-
tée par des cinégraphistes fran-
çais qui ont rapporté ces aima-
bles el pittoresques images d'une
vie miraculeusement conservée
telle qu'elle était, il y a des siè-
cles. Ce voyage est frais, repo-
sant. Le commentaire de notre
confrère Thierry est amusant et,
souligné par la fort spirituelle
partition de Michel Lévine,
prend une vivacité inattendue.
réclamait une opérette filmée
réussie. La voici.
INTERPRETATION. Ils
sont tous dans le ton et le mou-
vement. Pils et Tabet chantent
délicieusement et ils jouent juste.
Claude May est une très belle
fille plaisante et fine. On aime la
truculence d'Alerme, la drôlerie
de Monelte Dinay, et dans leurs
apparitions, Callamand, Suffel,
Marcel Simon, Milly Mathis, Co-
lelte Darfeuil et Jeanne Loury
sont excellents.
20
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cine
R/VPH1F
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LES FILMS NOUVEAUX
in NOUVEAUX FILMS
5 FILMS FBANÇAIS
Prends la Honte (Cblïsée) (tourné
à Berlin).
La Dame de Yillel (Madeleine).
Messieurs les Ronds de Cuir (Olym-
pia i.
Mes Tanlcs et Moi (Aubert-Palace) .
Gargaison Blanche (Le Chemin de
Hio) (Màx-Linder).
5 VERSIONS ORIGINALES
Tarzan s'évade (Paris).
L'Invincible Armada (Normandie).
Winterset (Ambassadeurs).
/.c Mystère de Mason l'ark (Two in
the Darki (Panthéon).
Saint-Louis Blues (Banjo on niy
Knees) (Studio 28).
PHILOSOPHIE POUR TOUS
Notre collaborateur et ami,
Edmond Epardaud qui, depuis
sept mois, poursuit au poste ra-
diophonique d'Etat Nice-Côte-
d'Azur-P.T.T., une œuvre magni-
fique de vulgarisation philoso-
phique et sociale vient, à la de-
mande même de ses nombreux
auditeurs, de publier en volume
la première série de ses confé-
rences, sous leur titre Philoso-
phie pour Tous.
Le livre est honoré d'une pré-
face du Maître Léon Robin, pro-
fesseur de philosophie à la Sor-
bonne. Il s'adresse à tous les mi-
lieux et a rencontré, dès sa sor-
tie, le plus enthousiaste succès.
Nous croyons savoir que plu-
sieurs municipalités, telles que
Nice, Cannes, Grasse, Menton,
Toulon et aussi la Ville de Paris
ont retenu le livre d'Edmond
Epardaud pour les bibliothèques
populaires et les établissements
scolaires.
Tous ceux qui ont suivi les
conférences Philosophie pour
Tous, continuées à Nice-P. T. T.
chaque mercredi à 20 heures ou
qui désireraient en posséder les
textes, n'ont qu'à écrire aux
éditions Nicaea, 11, rue Pastorel-
li, à Nice où le volume est en
vente au prix de 10 francs.
FERNAND GRAVEY
DE RETOUR DES
ETATS-UNIS
Sur le Paris, venant de New-
York, ont débarqué, samedi der-
nier, Marie Glory, Sessue Haya-
kawa et Fernand Gravey. Fer-
nand Gravey, qui vient de tour-
ner à Hollywood, pour Warner,
The King and the Chorus Girl,
a repris contact avec les jour-
nalistes parisiens au cours d'une
réunion organisée hier vendredi
par Warner Bros.
« AVENTURE A PARIS »
AU GAUMONT-PALACE
Depuis vendredi dernier,
Aventure à Paris passe au Gau-
mont-Palace. Apres le Cinéma
de la Madeleine, après le Rex,
où il fit sans cesse salle comble,
le film si spirituel de Marc Allé-
gret poursuit sa carrière triom-
phale dans l'immense vaisseau
de la Place Clichy.
PETITES ANNONCES
Demandes et offres d'emploi : 3 fr.
la ligne. — Autres annonces : 9 francs
la ligne. — Pour nos abonnés : 12 li-
gnes gratuites par an.
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1 fr. de supplément pour la France,
3 fr. pour l'Etranger. Les petites An-
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Lundi 22 février. Fox Film.
Mardi 23 lévrier, Fox Film.
Mercredi 24 lévrier, Fox Film et
Forrester-Parant.
Une caméra de prise de
vues, d'origine américaine, a
été trouvée. S'adresser à la
Chambre Syndicale des Produc-
teurs Français, 63, avenue des
Champs-Elysées.
DIVERS
La Société Keller Dorian
Colorfilm Corporation, résidant
aux Etats-Unis d'Amérique,
propriétaire des brevets fran-
çais 690.591 du 2 mai 1920 pour
« Perfectionnements aux procé-
dés de reproduction des films à
support gaufré », et 730.283 du
21 janvier 1932 pour «Perfec-
tionnements aux appareils de re-
production des filins gaufrés »,
serait désireuse de traiter pour
la concession de licences d'ex-
ploitation de ces brevets.
Pour renseignements techni-
ques, s'adresser à MM. Lavoix,
(iehet et Colas, ingénieurs-con-
seils, 2, rue Planche, à Paris.
Agence de distribution en
Belgique, demandée par repré-
sentant ayant grande réputation
dans la Corporation. Dispose ga-
ranties.
1). M. rue Jean Van Volxem, ô7,
Bruxelles.
INFORMATIONS
CORPORATIVES
DEUIL
Notre ami et collaborateur
René Célier vient d'avoir la
douleur de perdre son père, dé-
cédé dimanche dernier.
Nous prenons part à l'afflic-
tion de notre ami et lui présen-
tons nos condoléances attris-
tées.
*
* *
M. Mourié, directeur de l'« O-
déon » et secrétaire général de
l'Association des Directeurs de
Spectacle de Toulouse, vient
d'éprouver une perte cruelle en
la personne de sa mère.
Nous prions M. Mourié d'ac-
cepter nos très sincères condo-
léances.
MISE AU POINT
MM. F. R. I). se voient dans
l'obligation d'informer les lec-
teurs de ce journal et, plus par-
ticulièrement MM. les Produc-
teurs et Distributeurs, qu'ils
n'ont jamais confié à M. A. Rais-
feld, 3, rue Hégésippe-Moreau, à
Paris, le soin de rechercher au-
cun mandat de vente ou de dis-
tribution de films et qu'ils ne
l'ont, par ailleurs, jamais char-
gé d'aucune mission pour leur
compte.
CONVALESCENCE
Nous avons d'excellentes nou-
velles de notre ami, M. Charles
Demal, de Lille, dont la santé a
donné de vives inquiétudes. M.
Demal est entré en convales-
cence et cette nouvelle réjouira
ses nombreux amis.
■ TROIS FILMS DE MARCEL
ACHARD. — Dès le retour de
Raimu de Londres, on tournera
le TREIZIEME JURE, de Mar-
cel Achard. (le film sera suivi
de deux autres film* du même
auteur : LE FAUX TEMOIN et
TROIS HEURES A VIVRE an-
noncé précédemment sous le ti-
tre LE PAQUEBOT PARTIRA A
MINUIT.
■ Aux noms faisant partie de
la distribution de VIA BUENOS-
AIRES qui ont déjà été cités, il
convient d'ajouter ceux de
Mmes Marthe Mussine, Su-
zanne Nivette, Irène Deva-
vry, de MM. Saillard et Favier
et de la petite Denise Jovelet.
LE COIN DES ABONNES
■ Junie Astor sera une des
vedettes de Brigade Mondaine,
que va commencer bientôt Mi-
chel Bernheim.
1 Viviane Romance sera la
principale interprète féminine
du prochain film de Marcel
Carné Léviathan.
■ Paul Azaïs créera un rôle
important dans Via Buenos-Ai-
res, dont la réalisation vient de
se terminer.
M Ginette Leclerc tourne ac-
tuellement, aux Studios de
Xeuillu, dans Choc en retour,
dont le scénario est de Mac
Orlan.
Imp. de La Cinématographie Française, 29, rue Marsoulan. Paris.
Le Gérant °. A. Harlé.
P iiiiiiiiiiiiiiiin iiiiiiiiii nini i iiiiiini iiiiii iiiiiiiiii iiiiiiiiii h h iimiii i i mm miminiiiiii i min iiiiuiiiiiiiiiiiii nuiiiiiiiiii
LES GRANDES F RMES DE FRANCE
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Les Quarante Heures dans la Production
CONCILIATION ET NON CONTRADICTION
Les pourparlers continuent. Cepen-
dant il semble que, du côté syndical
comme du côté patronal, des éviden-
ces sont admises.
C'est ainsi que M. Cébron, du Syndi-
cat du Spectacle, donne les meilleures
assurances de souplesse dans l'appli-
cation des quarante heures au travail
de la production. La bonne harmonie
dans les rapports entre les clients des
studios et le personnel des plateaux
doit être le premier souci. Le rende-
ment du travail doit être amélioré par
la réforme nouvelle, ei c'est dans ce
sens que les quarante heures doivent
être aménagées.
Entre les six jours de six heures
quarante (6X6,40) et les cinq jours
de huit heures (5x8), que choisiront
les organisations en présence ?
Les 6X6,40 semblent devoir être re-
jetés. Le temps de séance est trop
court pour la mise en train. La dou-
ble équipe étendue à la production
semble impraticable. On ne peut, par
exemple, doubler l'opérateur de prise
de vues. La seconde solution serait que
les « tourneurs » puissent faire 80 heu-
res en une semaine et se reposer en-
suite totalement pendant un temps
égal.
C'est ce que demandent les patrons
et cela res'e logique pour notre métier
si particulier.
Les 5X8 entraînent un jour de re-
pos le samedi. En ce cas, les studios
perdent cinquante jours de frais géné-
raux par an, et les producteurs voient
grossir les prix des artistes, qu'ils doi-
vent alors engager pour une semaine
de plus.
La solution logique, nous semble-t-iï,
est ce que vient d'adopter provisoire-
ment l'un des grands studios : 5x8,
mais demi-journée Le samedi et le
lundi, pour les équipes des décors.
J'indique ces détails afin que les
hommes des autres branches du mé-
fier puissent se rendre compte des
complications de la question.
Il est évident qu'on n'en sortira pas
sans bonne volonté réciproque. Il faut
concilier et non contredire. Ce qui do-
mine, c'est le travail, et il exige à la
fois rapidité, continuité et économie.
On va tracer un plan idéal de
tournage d'un film. C'est sur la réalité
qu'on mesurera ensuite si l'on peut
tourner ou non.
Voilà notre « expérience » engagée.
Nous pouvons faire des vœux pour
qu'elle réussisse : tout le métier en
dépend.
P.-A. HARLÉ.
Charles Campbell, Chevaliar de la Légion d'Honneur
Nous avons relevé avec plaisir dans la
promotion du Ministère des Affaires Etran-
gères le nom de notre ami M. Charles Camp-
bell, l'éminent avocat des Barreaux des
Etats Unis.
C'est pour les services rendus à la cause
des auteurs français aux Etats Unis, que le
Gouvernement lui a accordé cette distinc-
tion.
Il n'a jamais, en effet, manqué l'occasion
et l'a toujours recherchée, de présenter aux
Etats-Unis les œuvres françaises pour les
adaptations à la Cinématographie.
Remarquable spécialiste du droit d'au-
teur, particulièrement en droit Internatio-
nal, il a eu une grande part aux conventions
intervenues à ce sujet pour la défense des
droits moraux et pécuniaires des auteurs
français. Ceux-ci d'ailleurs lui ont manifes-
té leurs sentiments en patronant, par l'un
des plus illustres d'entr'eux, sa candidature
à la Légion d'Honneur.
La Société Anonyme Française des Films
Paramount peut être fière d'un tel collabo-
rateur, et nous sommes heureux, de notre
côté, d'adresser à M. Gh. Campbell, comme
à cette société, nos félicitations les plus vi-
ves.
ÉCHANGE DE FILMS ANCIENS
ENTRE CINÉMATHÈQUES
Au cours d'une séance amicale, la Ciné-
mathèque Française a remis mercredi après-
midi à M. Biver, représentant de la Film
Library de New York, des copies de divers
films anciens français, et notamment les
premiers films des Frères Lumière.
En échange, la cinémathèque américaine
nous a remis un certain nombre de films
américains et des films français qui n'exis-
taient plus en France.
L'assistance, qui comprenait notamment
M. Gadave, directeur des Beaux-Arts, M.
Marceau Pivert, secrétaire de la présidence
du Conseil, M. Harold Smith, représentant
de l'Organisation Hays, et de nombreux met-
teurs en scène et journalistes, a pris grand
intérêt aux œuvres de Lumière, Méliès,
Cohl, Griffith et Zecca qui lui furent mon-
trées.
Le siège de h Cinémathèque Française,
association privé- est 29, rue Marsoulan,
Paris 12". Chacui ,(1it y adhérer.
L'artiste japonais Sessue Hayakawa qui tiendra
!e rôle principal dans Yoshivara
Jean Renoir va entreprendra un Film sur la
dévolution Française : "LA MARSEILLAIS "
Le Comité de Coordination du Film
(C.G.T.) nous communique que Jean Be-
noir va entreprendre la réalisation d'un
grand film sur la Révolution Française.
Ce projet sera exécuté sous une forme
coopérative dans le cadre du Syndicat Gé-
néral des Travailleurs de l'Industrie du
Film, avec le patronage du Comité de Coor-
dination du Film (C.G.T., Ciné-Liberté,
Mai 3(i) (1) et est approuvé et soutenu par
le gouvernement de Front populaire et des
organisations du Rassemblement populaire:
Ce film décrira la période de la vie fran-
çaise commençant un peu avant la Révolu-
tion de 178!) et se terminera à la victoire de
Valmv.
Sur le plan strictement historique, le scé-
nario, établi sur des documents irréfutables,
doit rallier les suffrages de tous.
Avec l'appui du gouvernement de Front
populaire et des organisations qui le sou-
tiennent, ce film doit prendre une grande
signification et se diffuser facilement à
l'étranger en servant la cause du cinéma
français.
Lé Comité de Coordination du Film désire
mettre, en face des vastes réalisations ci-
nématographiques qui seront présentées pen-
dant l'Exposition par les concurrents étran-
gers (Amérique, Angleterre, Italie, Allema-
gne, U.R.S.S.) un film de grande envergure
exprimant les tendances réelles du peuple
français.
C'est M. Charles Spaak qui rassemblera les
éléments du scénario de ce film dont le ti-
tre sera La Marseillaise et qui se fera par
souscription publique.
(1) Secrétariat, 67, rue de ïurbigo, Pa-
ris (3°.).
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Cî^E
FR
R/VPHIL
SE
tXXXXXXXXXlXtTETtfïXXTTï
R K 0 construit des studios en profondeur
(De notre correspondant particulier)
Hollywood. — S. J. Briskin, vice-président
de RKO Radio vient de rentrer de New-
York avec des plans importants pour l'an-
née prochaine. Nlouveaux bâtiments en
construction. Chose à noter : une loi ici
empêche la construction de bâtiments de
plus de six étages, à cause du danger énor-
me des tremblements de terre. RKO tourne
la difficulté en construisant en profondeur.
Les autres studios qui ont beaucoup de ter-
rain construisent en s'étendant. RKO situé
en plein centre de Hollywood, entouré de
maisons d'habitations de tous côtés et d'un
cimetière israélite, ne peut s'étendre. Les
nouveaux bâtiments auront trois et même
quatre étages sous terre. Les locaux ainsi
situés auront un système de ventilation et
de changement d'air. Afin de réduire les
frais causé par la location d'arbres et plan-
tes pour les grandes productions, RKO aura
une ;;erre sur les toits de ces immeubles.
L'économie réalisée paraît-il atteindrai'
une cinquantaine de mille dollars par an.
Marcel Lainour.
L'excellent artiste Génin, dont on a remarqué les
parfaites silhouettes dans 27 Rue da la Paix,
Les jumeaux de Brighton, Les Bas-Fonds et
Choc en" rétour, vient de créer un rôle important
dans L'Homme de nulle part.
L'inauguration du "Normandie"
Une salle splendide, un public élégant
(presque tout le monde était en habit), tel
pouvait" se présenter jeudi soir, le « Nor-
mandie »; ipour son inauguration... Cette
salle de 2.000 places, désormais la plus bel-
le et la plus luxueuse de Paris, aux desti-
nées de laquelle préside M. Thierry, d'Ac-
tual-presse, fut pour tous un émerveille-
ment...
On avait travaillé activement pour ouvrir
à la date fixée. Malgré tous les efforts on
ne fut pas « fin près » et les attractions
promises ne purent avoir lieu.
Elles furent remplacées par une « appa-
rition personnelle » de Flora Robson, la ve-
dette du film de Erich Pommer qui consti-
tuait le fond du programme : L'Invincible
Armada.
Les directeurs ont approuvé le principe
de la Caisse de contrôle et de répartition
des recettes
Au cours de la réunion du 19 janvier,
l'Union des Chambres Syndicales de l'Ex-
ploitation, représentée par MM. Raymond
Lussiez, Élie (Lyon), Moch (Rouen), Fer-
nand Jean (Ouest), Hermez (Lille), Fraisse
(Est), Maillard (Côte-d'Or) et M. Brimbal
(Châteauroux), président du Syndicat Natio-
nal, qui assistait à la réunion, a examiné
le projet confédéral de création de la Caisse
de Contrôle et de Répartition des recettes,
ainsi que le projet de création d'un fonds
confédéral alimenté par un timbre.
A l'unanimité, moins une voix, M. Ray-
mond Lussiez a été chargé d'apporter au
Conseil de la Confédération Générale de la
Cinématographie, qui se réunissait le même
jour, l'approbation de l'Union aux princi-
pes posés par ces projets, sous réserve de
quelques modifications de détail pour leur
application.
Ce communiqué revêt une très grande
importance puisque les directeurs ont admis
le principe du contrôle des recettes dans
les salles.
Vers une nouvelle formule
de la Presse filmée
Samedi (i février, la direction de Pathé-Ci-
néma a convié la presse à visionner les
deux dernières éditions de Pathé Journal
qui vient d'adopter une formule nouvelle,
plus vivante et plus directe que les formu-
les habituelles.
Les informations se succèdent à une ca-
dence rapide. Les textes ont complètement
disparu du journal entièrement « speaké ».
La grande innovation cependant est le re-
portage de fond qui caractérisera doréna-
vant chaque édition de Pathé Journal.
C'est ainsi que nous avons vu un reporta-
ge sur la France d'outre-mer, reportage
concis mais combien clair sur le travail ac-
compli par la France en Afrique du Nord,
en A.O.F. en A.E.F., à Madagascar, en Indo-
chine, etc.
Dans l'édition de cette semaine l'article
de fond exalte en quelques images impres-
sionnantes l'héroïsme de nos courageux ma-
rins qui se sont voués à la belle tâche du
sauvetage.
Ainsi, chaque semaine, Pathé Journal ap-
portera quelque chose de neuf, de noble qui
élèvera l'âme du spectateur, et au lieu de
créer la discorde comme très souvent ce
fut le cas depuis quelques mois, les actuali-
tés accompliront une mission d'union et
d'entente car tous les Français se retrou-
veront dans l'amour et l'admiration de leur
pavs et de ses œuvres. — M. C.-R.
Marcel L'Herbier prépare
" La Citadelle du Silence
avec Annabella
>>
Le 25 Janvier dernier, notre ambassadeur M. François Poncet et le ministre allemand le Dr Goebbe's, assistaient
à une prise de vue du film Ufa intitulé Patriotes. Ce jour là on filma une scène d'un Conseil de Guerre français.
A peine Marcel L'Herbier a-t-il terminé
La Nuit de Feu qu'il s'est remis aussitôt au
travail. Il a fait le voyage de Londres pour
s'entendre avec Annabella au sujet du scéna-
rio du prochain film que la vedette doit
faire sous sa direction, puis, sitôt rentré à
Paris, s'est mis au découpage.
En effet, Annabella ne tournera, cette an-
née qu'un seul film en France. Comme elle
a tourné, depuis son retour des Indes, deux
films en anglais pour la Fox et qu'il lui
en reste un autre à tourner, probablement
en Amérique, il s'agit d'ajuster toutes les
dates. C'est pourquoi Marcel L'Herbier s'est
mis sans retard au travail du découpage,
afin d'être prêt vers le 20 mars, date ap-
proximative du premier tour de manivelle.
Le titre provisoire choisi est La Citadelle
du Silence.
■ Les producteurs indépendants d'Améri-
que s'organisent. On annonce d'Hollywood
que trois producteurs indépendants : Sa-
muel Goldwyn, David Selznick et Walter
Wanger, ont l'intention de réunir leurs res-
sources pour engager acteurs, auteurs et
metteurs en scène qu'ils échangeraient entre
eux selon leurs besoins.
Ils pourraient ainsi garantir un minimum
de trois films par an aux artistes qu'Us
auraient engagés.
■ M. Merlin H. Aylesworth, président de
la R. K. 0., vient d'abandonner ce poste
pour prendre la direction de Scripps-Ho-
uuird News Paper Syndicate.
■ M. Corniglion Molinier Oient d'engager
M. Michel Simon pour le principal râle de
son prochain film.
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CINl
FR
R/VPH1E
SE
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La démonstration de l'enregistrement
R, G. A. ultra-violet au Marignan
a été un beau succès
Comme nous l'avons annoncé dans notre
dernier numéro, vendredi dernier a eu lieu
au « Marignan », à 11 heures du matin, la
première démonstration en France du nou-
vel enregistrement R.C.A. Photophone ultra
violet, et des projecteurs sonores avec push-
pull.
Xous n'entrerons pas ici dans des con-
sidérations techniques, mais nous tenons
à signaler la belle réussite de cette séance.
De nombreux techniciens français étaient
présents, dont M. André Debrie, A. -P. Ri-
chard, des ingénieurs de son. Il y avait
aussi des journalistes.
M. Atkinson représentait la maison H.
C.A. et MM. Roger Weil et Thomas la mai-
son Pathé-Cinéma, concessionnaires de
R.C.A. en France.
On projeta ies films enregistrés sur ul-
tra violet que nous avions déjà entendus à
Londres et qui, comme outre Manche, en-
chantèrent l'assistance qui put constater le
perfectionnement accompli dans la qualité
du son et l'extension de la gamme sonore
enregistrée. Dans nos pages techniques nous
donnerons un exposé détaillé de cette nou-
veauté technique qui marque un grand pas
en avant dans le domaine du cinéma par-
lant. — P. A.
Le "Gagnant" reprend
son premier fifre
Le dernier film d'Yves Mirande A nous
deux, Madame la Vie dont le titre avait été
remplacé par Le Gagnant reprend sa pre-
mière appellation.
En effet, de l'avis des privilégiés ayant
visionné la copie de travail de cette grande
production de la S.E.L.F. qui réunit les
noms de Simone Berriau, André Liumet,
Jean-Louis Barrault, Aimos, Georgel, Thé-
rèse Dorny, Guy Berry, meilleur titre ne
pouvait convenir à un sujet aussi âpre et
humain.
"K4MIAN0"
l'Apôtre des Lépreux
Une société de production belge qui a
pour animateur M. de Kempeneer va réali-
ser prochainement un film : Kamiano, qui
retracera la vie du R. P. Damien, l'apôtre
des lépreux.
L'abbé O. Englebert écrit le scénario de
ce film dont l'adaptation cinématograohi-
que sera confiée à Noël Renard et la réali-
sation à Paul Mesnier.
Après enquête et information?
complémentaires, nous prions nos lec-
teurs de vouloir bien considérer com-
me nul notre entrefilet, paru dans le
N 953, concernant les films « Abajo
los Hombres « et « Currito de la
Cruz. »
■ De Bordeaux on nous communique que
M. Englebert, directeur du Théâtre Fran-
çais est transféré au Palais des Pyrénées
à Pau.
Nous ne connaissons pas encore le nom
de son remplaçant.
■ M. Corniglion Molinier vient d'engager
M. Louis Jouvet pour son prochain film.
liarry Baur ne partira
pas encore pour Hollywood
// fera six films en 1937
Tout récemment M. Harry Baur a confié
ses projets à l'un de nos confrères. Voici
l'essentiel de ces déclarations :
Je partirai pour Hollywood un jour,
mais quand ? Je ne puis vous le dire. J'ai
trop de projets à réaliser en France avant
de songer à m'embarquer.
« Lorsque Christian, que je joue actuelle-
ment, achèvera sa carrière, je partirai en
tournée théâtrale en Belgique, en Hollande,
en Algérie et dans le midi de la France, puis
je tournerai sous la direction d'André Hu-
.«on Scrati le Terrible, où j'incarnerai le rô-
le d'un docker employé au charbonnage.
« D'après Le Pottter, de Pouchkine, on
fera ensuite un film : Nostalgie, où j'aurai
un rôle de composition intéressant. Enfin,
vers le mois de juin, je dois jouer le per-
sonnage d'un vieux paysan dans Graine au
Vent, d'après Lucie Delarue-Mardrus, mise
en scène d'un jeune réalisateur, M. Mills.
« Ce film sera tourné entièrement en ex-
térieurs à Noirmoutier, pays que j'aime, où
je vais très souvent.
« Puis j'ai été sollicité pour Le Patriote,
mais rien n'est encore décidé à ce sujet »
*
* *
Xous croyons savoir à l'heure actuelle,
que M. Baur a signé six engagements pour
1937.
Il ne pouvait donc pas être question d'un
engagement quelconque pour Hollywood
dont la grande presse a fait tant de cas.
Alors pourquoi tout ce battage !
Pas de Congrès
du 18 au 28 Février
Une erreur de traduction a fait annoncer
à plusieurs confrères une nouvelle complè-
tement erronée.
Du 18 au 28 février il ne se tiendra au-
cun Congrès International. Pendant cette
période se tiendra à la porte de Versailles
l'exposition photographique et cinémato-
graphique.
Fin février, le Dr Lehnich serendra à Pa-
ris pour préparer le Congrès International
qui se tiendra en juin prochain à Paris.
Jany Holt que l'on verra prochainement dans Troïka
(sur la piste blanche), un film de Jean Dréville
L'Accord Franco-Italien
est signé
Dans le « Journal Officiel » du jeudi
11 février a paru le texte de l'accord
franco-italien qui vient d'être signé.
On sait que cet accord fixe un échange
de douze films français contre huit films
italiens pendant le premier trimestre ;
il annonce également la création d'une
caisse de compensation franco-italienne.
Dans notre prochain numéro, nous pu-
blierons le texte du décret déterminant
la mise en application de l'accord con-
clu le 29 janvier entre la France et
l'Italie.
Pour la première fois un film européen est classé
comme meilleur film de Vannée par les Américains
C'est le film français "La Kermesse Héroïque"
Un événement d'une importance considé-
rable vient de se produire aux Etats-Unis
où il a causé la plus vive sensation.
Pour la première fois, en effet, un film
européen, un film français a été déclaré
« le meilleur film du Monde pour l'année
193(> ».
C'est le film de Jacques Feyder La Ker-
messe Héroïque.
Chaque année les critiques américains
établissent un classement de 10 meilleurs
films américains de l'année et de 10 meil-
leurs films étrangers de l'année.
Dans ce class enl c'est La Kermesse
Héroïque qui an en tète à une grosse
majorité.
Quelques jours I is tard se réunissait le
jury formé par ational Board of Ré-
view, émanation ' Ions les publics de Ions
les Cinémas de Unis qui fonctionne
depuis 1909 sous la direction du People's
Institute of New York City.
Depuis 1909, le verdict annuel de Natio-
nal Board of Review est attendu avec une
légitime impatience par le public américain
qui a toujours suivi avec reconnaissance
les avis autorisés de cette institution.
Depuis 1909, jamais un film européen
n'avait été classé N° 1.
Or, cette année, le National Board of Re-
view a classé comme meilleur film du Mon-
de pour l'année 1936, La Kermesse Héroï-
que.
Ce deuxième succès est bien plus consi-
dérable que le premier.
Cette unanimité de classement entre les
critiques et le public a causé, nous a dit
notre compatriote Marc Allegret qui se trou-
vait outre-Atlantique à ce moment, une sen-
♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
"SE
ûH?e Naîûmal Maarb of Semput
nf fflnîtnn ÇtrlurpB
ESTABU8HED BY THE PEOPLE • INSTITUTS
7 O FIFTH AVENUE
NEW YORK. N. Y.
WILTON A BARRETT. executive SECRETJkRV
TELEPHONE AL GONQUIN 4-8344
Amerioan Tobis Corp.
113 West 57th Street
New York City
Gentlemen:
Thia i8 to inforni you that the Coinmitrtee
on Exoeptional Photoplays of the National Board of
Review has selèoted LA KEKI2SSE HEROÏQUE as the best
film that was seen this yoar. It is so excellent
in ail the various éléments that make a good motion
pioture, and so delightfully vivid as depiotion of
universal human nature, that it seens to deserve the
distinotion of belonging to the slowly growing library
of soreen classios.
Faithfully yours,
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Un Autre Jugement intéressant
Nous avons rapporté, dans notre dernier
numéro sous cette rubrique, une décision
rendue par le Tribunal sur la distinction à
faire entre les « ventes » et les « locations »
de filins, et les différentes rémunérations
applicables à ces opérations.
Nous signalons que, dans le même juge-
ment, au profit du même producteur, le
Tribunal a statué sur une autre question
également intéressante, que le jugement
expose comme suit, et qui alerte l'attention
des expéditeurs de eopies à l'étranger.
« La Compagnie de Distribution a expé-
dié à Londres trois copies de films ;
« Les films avaient été expédiés avec
passavant et s'ils étaient retournés avant un
an, les droits de douane s'élevant à 10.700
francs devaient être restitués ;
« Or, aucune vente n'ayant été réalisée
dans le délai d'un an, la Compagnie distri-
butrice a commis la négligence de ne pas
faire entrer les films et de ne pas demander
la restitution des droits dont le produc-
teur a été débité jusqu'à concurrence de
5.273,03 francs.
« Qu'il est manifeste que la société char-
gée de la gestion, en ne demandant pas le
retour des films dans le délai imparti pour
obtenir le remboursement des frais, a com-
mis une négligence qui ne saurait préjudi-
ciel" au producteur;
« Attendu qu'il y a lieu, en conséquence,
d'admettre jusqu'à concurrence de 5.273,03
francs pour rétablissement des droits dont
le producteur a été à tort débité, les récla-
mations de celui-ci. »
/yZ»*-~~-*-é?^^^
Seoretary,
Committeo on Exoeptional Photoplays
JSHrHAC ^
Lettre de " The Nitional BDard of Review " à la Société Films Sonores Tobis
sation qui ne peut être comparable qu'à
celle qui s'empara du oublie américain au
moment de l'arrivée à New York de Nor-
mandie, qu'il reconnut comme le plus beau
navire « in the world ».
D'ailleurs, les plus grandes salles de New
York et de tous les Etats-Unis affichèrent
immédiatement La Kermesse Héroïque.
Des cérémonies et fêtes célébrèrent com-
me il convient cet événement. C'est ainsi
que lors de la première de cette nouvelle
carrière de La Kermesse Héroïque le Tout
New York se pressa pour assister au gala
qui eut lieu en présence de l'Ambassadeur
de France et qui, pour la première fois
dans l'histoire du cinéma fut diffusé par les
stations de la radio nationale américaine.
Jacques Feyder et Françoise Rosay qui se
trouvaient à Londres à ce moment recons-
tituèrent une scène de La Kermesse Héroï-
que, qui transmise par la radio, fut en-
tendue à New York au cours de cette soirée
mémorable et retransmise dans tous les
litats Unis.
Rappelons que La Kermesse Héroïque ob-
tint en France le Grand Prix du Cinéma
Fiançais.
Le même film obtint également à la Bien-
nale de Venise la coupe Alfiéri.
Si l'on y ajoute les deux récompenses qui
viennent de lui être attribuées aux Etats
Unis, on conviendra que La Kermesse Hé-
roïque est bien le film record, digne de
représenter dans le Monde entier le cinéma
Français.
A la « Cinémato » nous sommes parti-
culièrement heureux et fier de ce succès.
C'est, en effet, l'un de chez nous, Jean
Lenauer, collaborateur modeste mais cou-
rageux, parti il y a deux ans pour New
York qui, le premier, eut le téméraire cou-
rage d'ouvrir une salle de 800 places en
plein Broadway pour afficher, comme film
inaugural, un film d'origine française. On
ne manqua pas alors de lui crier casse-cou.
Soutenu et encouragé par M. Van Beveren,
directeur de l'agence Tobis à New York,
Jean Lenauer a osé. Et voici le résultat,
car pour que le film ait été jugé il a fallu
qu'il soit présenté en public. Or, il a tenu
l'affiche de la salle de Lenauer pendant plus
de quinze semaines. (Voir numéro spécial
du 20 décembre 1930, page 120.)
Nous espérons que dans les jours pro-
chains le cinéma français saura trouver une
occasion pour envoyer des félicitations of-
ficielles à notre vaillante équipe de New
York : Van Beveren, Tapernoux et Jean
Lenauer. — M. C.-R.
L'Opinion des Directeurs et du Public
sur le Film à Episodes
Certains cinéastes préconisaient le retour
au film à épisodes. Or, une firme a lancé la
première production parlante de ce genre.
Les événements lui donnent raison.
Voici la lettre qu'un directeur vient
d'écrire à cette Société :
Je projette, cette semaine, le dernier épi-
sode de L'Ombre qui tue, et je veux que vous
connaissiez l'intérêt que ma clientèle a porté
à votre film, contrairement à certains échos
qui m'étaient parvenus. Je n'en suis que
plus à l'aise --et je le dois à la vérité -
pour vous dire les applaudissement nourris
qui ont marqué, à chaque séance, le com-
mencement et la fin de chaque épisode.
Durant cinq semaines, malgré des pro-
grammes de valeur commerciale bien diffé-
rente, mes recettes ont été sensiblement
égales.
Voilà le résultat commercial, le seul qui
compte, et qui prouve que, dans les salles po-
pulaires, dans les salles de quartier, le film
à épisodes a conservé toute la faveur du
public et maintient la clientèle.
Signé : Granon,
Le Capitale, Bagnolcf.
Le «Flandre-Palace», lors de la projec-
tion de L'Ombre qui tue, a organisé un réfé-
rendum parmi ses spectateurs.
Sur l'ensemble des réponses reçues,
80,00 % furent favorables au film ci épiso-
des.
■ Renée Saint-Cgr, l'une des vedettes de
Trois, Six, Neuf, a présenté le film à Mar-
seille, accompagnée de Raymond Rouleau,
metteur en scène.
Les Marseillais ont fait à la charmante
comédienne, au film lui-même et èi son réa-
lisateur, un accueil enthousiaste.
.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Pourquoi les Producteurs et
Distributeurs vendent-ils les
copies usagées
CINE
FR
RAPHIE
SE
15
IXXXXXXXXXXXXXXXXXTXTXTl
p
:x-:
A la suite de la lettre de M. Marcel Van-
dal parue dans notre journal du 16 jan-
vier dernier, M. Baudon Saint-Lo nous prie
d'insérer la lettre qu'il vient d'adresser à
MM. les Présidents de nos Chambres syndi-
cales :
Monsieur le Président,
Il m'est rapporté de sources différentes
que mon nom a été associé à celui d'inter-
médiaires ou commissionnaires plus ou
moins scrupuleux que l'on rencontre mal-
heureusement pur trop dans notre corpora-
tion depuis l'après-guerre et notamment en
ce qui concerne les films de stock reven-
dus pur ceux-ci pour la France à un prix
hors de proportion avec leur valeur, à des
profanes, victimes de leur crédulité, ce qu '
fit l'objet d'un récent article paru dans la
Cinématographie Française.
Mais ces intermédiaires sont-ils réelle-
ment les seuls fautifs? A mon unis, non! Les
vrais fautifs sont les producteurs et distri-
buteurs, vendeurs des copies.
Ne voyons-nous pas, tous les jours, des
commanditaires reprendre leurs copies aux
distributeurs et les vendre? Et les distribu-
teurs vendent 50 ou 100 copies en bloc, ce
qui fut le cas il y a quelque temps encore.
Quelquefois les deux vendent pour la même
région à l'insu l'un de l'autre.
Quant à moi, entré au cinéma en 1904, et
ayant fondé ma maison en 1910, les copies
étaient à ce moment vendues par les pro-
ducteurs aux exploitants et échangées après
projection, soit par moi, par Bureau, par
Petit ou pur Honas.
Je tiens donc à vous faire savoir que ma
maison, spécialisée depuis 1910 dans la dis-
tribution aux colonies françaises, ne s'est
jamais livrée à aucun trafic, ni locution, ni
vente illicite de droits que je ne possédais
pas, manière de faire que je désapprouve
entièrement, parce que aussi nuisible aux
intérêts particuliers qu'aux intérêts géné-
raux de la corporation et que même après
trente années de cinématographie (films et
exploitation), ma signature est toujours
indemne et je suis encore à attendre un re-
proche fondé de toutes les maisons avec
qui nous avons été en rapports.
Il faut cependant écarter de ces reproches
les on-dit faciles et souvent aussi anonymes
qu'intéressés.
Aussi je tiens ù la disposition d'un ou
plusieurs de vos délégués mes archives de-
puis 1919, ainsi que mes magasins, afin de
recherche s'ils peuvent y trouver trace
d'une fraude, si petite soit-elle.
Il m'est infiniment pénible de me trou-
ver, après une carrière probe, assimilé au-
jourd'hui à certains, qui ne vivent dans
notre corporation que de petits trafics peu
élégants pour ne pas dire mieux et dont
certains ne craignent pas (l'ayant appris
Un: scène magistrale du film de Raymond Bernard : Le Coupable, avec Pierre Blanchar et Gilbert Gi
ces jours derniers) de se servir de mon
créait pour faire leurs opérations.
Je compte donc, Monsieur le Président,
sur votre bienveillante équité pour m'uider
à effacer un malentendu qui ne peut que
m'être préjudiciable et que la presse aurait
pu aisément éviter s'ils avaient fait suivre
leur article soit des noms, soit des initia-
les dps intéressés qui sont, au reste, connus
d'eux.
Espérant que vous voudrez bien réserver
bon accueil il celte présente, agréez, Mon-
sieur le Président, etc.
P. S. — Apres une courte enquête auprès
des producteurs, distributeurs ou membres
de votre Chambre syndicale, il vous sera
facile d'avoir de ceux-ci des arguments po-
sitifs survenus entre eux directement et
moi et non des « un-dit » qui ne sont jamais
justifiés.
■ .1/. Corniglion Molinier vient d'engager
M. Carné pour ' use en scène de son pro-
chain film qui s< tiré d'un roman anglais
bien connu « Hi First Offence » (Son Pre-
mier Crime).
La taxe de 6
Les pourparlers continuent.
L'application de cette taxe à l'industrie du
Cinéma présente un caractère très complexe.
Cependant, dès le 1" février, les impor-
tateurs de films se sont vus dans l'obliga-
tion de payer à l'entrée des films une taxe
de (i % imposée sur la valeur d'entrée
de la pellicule.
Pour le moment, producteurs et distribu-
teurs ont intérêt à se renseigner auprès de
leurs syndicats afin d'adopter une unité de
conduite.
M. MODESTO PASCÛ, DE PASSAGE A PARIS
M. Modesto Pasco, anciennement établi à
Barcelone, vient de créer une société d'édi-
tion à La Havane.
Au cours de son séjour à Paris, M. Pasco
a acheté Marinella pour toute l'Amérique du
Sud. Jenny. que M. Pasco va présenter à
New York, et La Route impériale.
M. Pasco entréprend un voyage à travers
l'Amérique où il s'eflorcera de vendre du
film français.
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CINE
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RAPHIE
SE
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Sous les Murs d'Orléans
Monsieur le Ministre,
Permettez-moi, monsieur le Ministre,
de vous dire que vous m'êtes furieuse-
ment sympathique. J'ai toujours eu un
faible pour le jeune turc que vous fûtes,
à une époque si proche et déjà si loin-
taine.
Hélas! le parti jeune Turc n'est plus et
vous voici Ministre à un curieux moment
où il serait intéressant que votre voix se
fit entendre.
Feuilletant ces jours-ci un journal, j'ai
lu que vous aviez été entendu par la
Commission parlementaire du Cinéma.
Devenu méfiant (je vous, avouerai que
je lis maintenant plusieurs journaux d'o-
pinion opposées), je bondis à l'endroit
d'un autre journal où se dissimulent les
informations de ce genre, je constatai
que c'était vrai, vous aviez consenti à
vous pencher sur nos angoisses.
Ah! monsieur le Ministre, je tressaillis
de joie. Enfin, nous avions trouvé un
homme. Las quel démon me poussa à lire
autre chose que le titre qui m'eut confir-
mé dans ma quiétude! Ce que je lus, mon-
sieur le Ministre, me fit croire de prime
abord que la loi sur les fausses nouvelles
avait été violée, mais comme aucun bruit
de poursuites judiciaires ne parvint à
mes oreilles, j'ai, depuis, conclu que réel-
lement vous êtes allé à la montagne nous
invitant à vous suivre.
J'avoue, monsieur le Ministre, que l'é-
poque est judicieusement choisie, les pro-
j>hètes, si je m'en rapporte à notre ]>resse
quotidienne, s'épanouissent sous notre
beau ciel de France, si bellement, que je
ne serais point surpris de voir votre ex-
posé adopté d'enthousiasme par des no-
vateurs hardis qui confondent l'acces-
soire et le principal.
Vous allez, ai-je lu, créer des écoles
pour relever le niveau des milieux pro-
fessionnels, ça c'est gentil de votre part.
Nous avons, vous l'a-t-on signalé, une
école technique remarquablement dirigée
qui forme des élèves pour nos labora-
toires, nos studios, notre production.
Je puis, par expérience, monsieur le
Ministre, vous assurer qu'il en sort de
bons élèves, bien diplômés, bien édluqués,
aptes à répondre aux besoins de notre
industrie.
Le malheur est que les pauvres bougres
errent d'usine à usine, de plateau à pla-
teau, de maison à maison avec, comme
seule perspective, le chômage.
L'éducation, monsieur le Ministre, un
autre grand homme, d'une autre grande
époque, a pensé, comme vous, que c'était
le premier besoin du peuple, après le
pain s'entend.
C'est du pain, monsieur le Ministre,
que demandent sans distinction d'opi-
nions les salariés du film.
Nombre de ces salariés pensent, cela
n'est pas contraire à l'orthodoxie jeune
turque, que si les moulins (/ni ne leur ap-
partiennent, ne fonctionnent pas, ils at-
tendront vainement la bienfaisante fa-
rine.
Vous ne sauriez croire combien nous
sommes touchés de votre bonne inten-
tion, mais nous voudrions en voir recu-
ler l'application, jusqu'à ce que votre col-
lègue, Monsieur Spinasse. Ministre de
l'Education Nationale ait sauvé notre
industrie.
Tout cela, monsieur le Ministre, n'est
rien auprès de ce que me réservait votre
communiqué; par la suite, j'appris, au
courant de la lecture, que vous conseilliez
ensure préalable.
Vous devez, comme moi, être issu
d'une vieille famille roturière qui a traî-
né ses guêtres du Nord au Sud, de l'Est à
l'Ouest dans la vieille terre de France.
Vos ancêtres, comme les miens, ont
vibré au soleil de la Liberté, comme eux
je ne d<oute pas que vous sogiez prêt à
lui sacrifier les petites contingences de
i ol. tique.
Ah!, monsieur le Ministre, je vais vous
(aire un aveu; Froid Populaire, il m'est
pénible de constater que les plus graves
attentats commis contre la [liberté de
penser aient été l'œuvte de mes amis.
Récemment, vous avez montré, pour la
nomination de Jacques lbert, que vous
saviez faire table rase des directives po-
litiques pour le plus grand bien du pays.
Ceci nous encourage à vous crier, n'é-
coutez pas ceux qui, plus soucieux de
leur propre gloire que de la vôtre, vous
poussent à l'établissement d'une censure
préalable.
Andrews Engelman tel qu on le verra dans les
Travailleurs de la Mer, où il incarne Clubin.
Nelly Berlys une jeune actrice riche en grâce et
en talent dont la carrière s'annonce pleine de
promesse au firmament des jeunes vedettes
françaises de demain.
C'est au moment où des millions d'as-
servis se tournent vers nous, cherchant
dans les ténèbres la lueur tremblante de
la pensée libre, qu'on vous ferait com-
meitre cette action!!!
J'ose à peine vous rappeler que nos
oères ont toujours su défendre la plume
libérale, croyez-vous que nous saurons
protéger le plus beau moyen d'expression
que la science ait mis à notre disposi-
tion ?
Ah. monsieur le Ministre, renvoyez à
leur picotin ces mauvais conseilleurs, ne
signez pas, n'abdiquez pas.
La censure n'est ]>as une institution
reluisante, ne la rendez pas plus exécra-
ble encore.
En Allemagne, par exemple, cette cen-
sure préalable a réduit le Cinéma en es-
clavage.
Depuis, nos voisins n'ont réalisé que
des films timorés, hésitants, dépourvus
de tout caractère.
Je me suis laissé conter que c'est de-
vant votre bonne ville que fut planté l'é-
tendard de la délivrance.
Autorisez-nous, monsieur le Ministre,
à planter le nôtre, où est gravé le mot di-
vin « Liberté », sous les murs d'Orléans.
Croyez, monsieur le Ministre, à mon
infini respect.
A. P. Richard.
Uîa et Cari Frœlich
La L'fa vient de signer un accord avec
Cari Frœlich. Les studios de celui-ci (Ba-
russia-Zeinpelhof) sont affermés par la Ufa
qui les modernisera et mettra à la disposi-
tion de Frœlich l'appareillage le plus ré-
cent, principalement dans le domaine de la
cinématdgraphie en couleurs. - /;. de G.
""^~"
D'APRÈS LA PIÈCE DE VERHOEVEN et IMPEKOVEN
AVEC
MAX MICHEL. COLETTE DARFEUIU PIERRE MAGNIER. GERMAINE LAUGIER
avec MARCEL SI MON et FELIX OUDART
REALISATION: D. SIERCK . COUABORAT/i
rrxn.^S,QUE PRODUCTION Uij
EDMUND NICK
W\A/ÇA/S£. SERGE DE POLI C,NY.OIA£06U£S:G. NEVEUX
IDE BRUNO DUDAY SUPERVISION
RAOUL PLOQUIN
RRY BAUR
dans
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Adaptation de J. KE
4
Unfilmâe RICHARD POTTIER
HENRY de MONFREID
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S O M/
PRODUCTION JUAN BERRONE
Ma*** WEN6ER0FF 63. Ch. F/ysées
PARIS
20
:xxi EXPLOITATION
^EiSfflȫp,IIE s:^xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:
A Nice, en application du décret Mandel, le Droit des Pauvres a enfin
été réduit. Mais que fait-on dans les autres villes : Paris, Lyon, Toulouse
et Bordeaux ? ...
IL NE FAUDRAIT PAS EXAGERER
PERSONNEL ET AUGMENTATION
Je prends le même titre que l'autre se-
maine. Je ne traite pourtant pas le même
sujet, car, aujourd'hui, je vais m'occuper du
porte-monnaie, et là aussi on exagère: on
le pille, on le vole.
Depuis le mois de juin, on a pressuré le
pauvre directeur. D'abord le directeur a vu
la réclamation d'un personnel qui a fait une
augmentation moyenne de 20 %, et je con-
nais un petit cinéma de trois cents places
à qui cette bagatelle coûte 72.000 francs par
année. Une paille, diront certains, oui, une
paille supérieure au bénéfice. Mais ce n'est
pas fini: il y a les congés payés. Et la hausse
générale des matières premières a déjà fait
subir une majoration au matériel de publi-
cité: affiches litho et lypo, prospectus, pan-
neaux réclames, etc., etc.; les accessoires
de cabine suivent, hausse des huiles, chif-
fons, ne citons pas tout car certains pro-
duits non encore touchés se feraient un de-
voir de suivre le triste cortège. Et cela nous
amène tout, tout doucement, au 24 décem-
bre, et là nous offrons une augmentation —
provisoire du reste — des salaires. C'est
5 % pour les uns, c'est 10 % pour les autres.
Et allez donc, haro sur le Ciné.
Mais ce n'était pas fini, un contrat vint
à l'étude qui n'allait pas améliorer notre
porte-monnaie; mais il est probable que nos
dirigeants ne présentaient pas assez vite le
cou au licol, car la délégation ouvrière a
rompu les ponts. Mais tout s'arrange, tout
s'arrangera, on recausera devant ou derrière
un ministre et nous nous en tirerons avec
une nouvelle majoration, et, d'ici là, si ça
traîne un peu, peut-être que nous verrons
de nouvelles hausses sur les produits déjà
majorés et puis, et puis... mais tout doit
aller très bien, le brave directeur tend le
dos, grimace, et casque toujours.
— Mais, me disait un ami qui entendait
mes plaintes, vous n'êtes pas i>lus bête
dans le spectacle que les autres commer-
çants, et depuis ce surcroît de frais géné-
raux, vous avez fait comme tout le monae,
vous avez sûrement augmenté vos prix, ce
qui fera l'affaire de l'Etat et des Pauvres qui
percevront plus à vos caisses.
Je lui ai répondu: « Non, mon cher ami,
nous maintenons nos prix de juin», et j'ai
dû encaisser sa réponse: « Alors, mon vieux,
je ne te comprends plus. Avant juin, tu te
plaignais des charges écrasantes qui gre-
vaient ton commerce, tu n'y arrivais pas,
tout le spectacle végétait, et, aujourd'hui,
avec les nouvelles charges, vous êtes encore
en vie. Ou tu me mentais en juin, ou tu es
devenu fou ou philanthrope. »
Je n'ai pas répondu à mon (uni, étranger
à la corporation, et cela valait mieux. Mais
je l'aurais joliment étonné si je lui avait dit:
« Mais, mon cher, notre commerce doit être
bien prospère — du reste comme on nous le
dit souvent, tout est bénéfice pour nous
puisque nous ne donnons rien — très pros-
père même, puisque vous trouverez encore
à Paris des spectacles à 1 et 2 francs, en
province des cinémas où on peut marchan-
der et d'autres où, pour 2 fr. 75, on boit et
on mange. » Et c'est pour le coup qu'il m'au-
rait dit : « Ou vous n'êtes vraiment pas sé-
rieux, ou vous êtes des dissimulateurs qui
gnez beaucoup d'argent. »
Pauvre type, il ne peut pas comprendre...
nous non plus, du reste. Fernand Morel.
A LILLE
Nous apprenons que M. Théodore, qui
représentait G.F.F.A. depuis huit ans pour
la région, quitte la distrihution pour se
consacrer à l'exploitation d'une salle à Bé-
thune.
M. Neveu, qui assumait depuis de nom-
breuses années le poste d'assistant à la Di-
rection de la Distribution G.F.F.A. de Pa-
ris, a été désigné par cette Société pour
prendre la succession de M. Théodore à la
Direction de l'Agence de Lille.
LES ANCIENS DU CINÉMA FRANÇAIS
L'Association « Les Anciens du Cinéma
Français » nous prie de vouloir bien rappe-
ler à ses membres que, conformément à
l'article 10 des statuts, la cotisation annuelle
doit être réglée avant fin février.
En conséquence, elle prie ceux de ses
membres qui n'ont pas encore réglé leur co-
tisation pour 1937 d'en adresser le montant
(soit dix francs en un mandat-poste (pas de
chèque), au nom du trésorier, M. Jean Ma-
riani, 14, rue de Turbigo, Paris (lPr).
Façade du «Français» a l'occasion du passage de
PILLS et TABET,
sur la scène de cet établissement Siritzky.
Accord de Programmation à Bordeaux
Bordeaux. — Nous apprenons que M. Ro-
bert Dorfmann a dorénavant seul qualité
pour traiter les programmes du « Trianon-
Palace » de Toulouse.
En outre M. Robert Dorfmann vient de
signer un accord avec M. J. Clergue, direc-
teur des « Variétés » à Toulouse, au terme
duquel la programmation des deux établis-
sements : « Variétés » et « Trianon » sera
assurée sous leur direction commune.
En conséquence MM. les loueurs et dis-
tributeurs devront désormais s'adresser a
M. Clergue, 20, rue Ferrère, à Bordeaux,
pour toutes leurs offres concernant ces deux
établissements. — Gérard Coumau.
AVIS
La Société du Studio Magic-City, pro-
priétaire de Sa Salle Magic-City, 178, rue
de l'Université, Paris, informe sa clien-
tèle et les maisons de location de
films que, par suite de la cessation de
location de gérance, la Société a repris
pour son propre compte l'exploitation
de la salle de cinéma.
Toute la correspondance devra être
adressée au siège social de la Société :
40-42, rue François-!", Paris.
■ Le film de Jean Renoir, Les Bas-Fond.;,
qui passe actuellement au G au mont-Palace,
abattu dimanche dernier tous les records de
recettes dans cet établissement. Il a en effet
atteint le chiffre de 116.044 francs.
A . CALLET '
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BUREAUX ET ATEUERS : I7& 19 RUE PAUL.SOUDAY LE. HAVRE TE1=' 2 UGNEsf
60-ÔÔ
60-09
rTYTXXIIXTIIIIIXXXXXXXH
CIME
RAPHIE
SE
21
ma EXPLOITATION cm
A propos des Prix à marchander
et da Spectacle Casse-Croute
à 2 fr. 75
La disposition de l'article intitulé : De
plus en plus fort... paru dans noire numéro
du 16 janvier dernier (paye 15) a prêté à
confusion. L'absence de la légende qui de-
vait souligner et expliquer le pavé publici-
taire paru dans « L'Est Républicain » a fait
croire que l'article concernait le « Shéhé-
razade » de Nancy.
Nous tenons à préciser que l'article si-
gnalant le spectacle à 2 fr. 75 avec en sup-
plément un bock et un casse-croûte ne vi-
sait pas la salle de M. Willaume.
Il concernait une salle située dans une
région industrielle des Vosges particulière-
ment éprouvée par la crise et le chômage.
Nous savons que dans ces vallées, il arri-
ve fréquemment que des uères de familles
ne gagnent que 400 à 500 francs par mois;
même les nouvelles lois sociales ne peuvent
rien contre le chômage dit partiel. Hélas.
les usines de filature et de tissage de l'Est,
n'ont pas la chance de compter l'Etat par-
mi leur grosse clientèle. Devant la misère
qui sévit dans les vallées vosgiennes et al-
saciennes on comprendra donc les efforts
désespérés des directeurs de salles et per-
sonne n'osera, certes, les blâmer.
Quant au Shéhérazade de Nancy, M. Wil-
laume nous signale que le fait d'indiquer
dans la publicité la mention : On peut
marchander, ne constituait pas un fait ac-
quis, ce à quoi le droit des pauvres s'oppo-
serait d'ailleurs; et le prix de 1 franc pour
les matinées enfantines, réplique en outre
M. Willaume, n'est pas moins cher que les
prix de 2 francs qu'appliquent ses collègues
pour les soirées populaires de chaque ven-
dredi.
C'est bien volontiers que nous ajoutons
foi aux déclarations de notre collègue.- C.-R.
Le
BORDEAUX
"Fémina" est en hausse sur 1935
Bordeaux. — MM. Bonneterre et Sédarri,
propriétaires de « Fémina » et Directeurs
pour l'année 1936, ont obtenu pour le der-
nier trimestre de l'année écoulé un excédent
de recettes de 44.344 francs, sur celles obte-
nues pour la même période de 1935.
Les recettes du 4e trimestre sont :
En 1935 593.668 fr.
En 1936 638.012 fr.
soit une augmentation de 44.344 fr. en 1936.
MM. Bonneterre et Sédard me prient de
faire remarquer à nos lecteurs que seul « Fé-
mina » est en nrogression sur 1935, pour ce
4e trimestre, en ce qui concerne les salles
de première vision. Voilà qui est fait; je suis
heureux de les en féliciter.
NOUVELLES BORDELAISES
■ César a terminé brillamment sa 4" se-
maine « l'Apollo, battant tous les records
de recettes depuis Fanny.
■ A l'occasion du 25" anniversaire d'A.
Zukor, l'Apollo programma La Légion des
Damnés que Paramount vient de sortir.
■ Gallia-Cinéi va sortir bientôt Les Hom-
mes Nouveaux. Ce sont les Etablissements
Siritzky qui se sont assurés ce film qui sor-
j tira en même temps à l'Apollo et au Fran-
çais.
C'est également dans le circuit Siritzky
que nous verrons après Courrier Sud :
La Nuit de Feu, Faisons un Rêve, Josette,
L'Homme à abattre, Les Dégourdis de la 11e,
Vous n'avez rien à déclarer, Trois, six, neuf,
etc.. (iérard Couniau.
NANCY ET SON EXPLOITATION
Le Groupemeni Indépendant
des Exploitants": de l'Est est
Le mardi 2 février eut lieu, à Nancy, uni'
réunion des principaux exploitants de la ré-
gion de l'Est.
Au cours de cette assemblée, la création
d'un groupement pour la défense des inté-
rêts des exploitants fut décidé, et sous le
nom de « Groupement Indépendant des Ex-
ploitants de l'Est » est né un organisme per-
mettant une collaboration plus étroite des
exploitants de notre région, ayant surtout
pour mission, comme dit plus haut, la dé-
fense des intérêts des exploitants, tant au
point de vue « programmation des salles »
qu'au point de vue « exploitation générale
et contentieux ».
Dès à présent, les exploitants suivants ont
donné leur adhésion ferme à ce groupe-
ment:
ne
M. Hsmilaire, Cinéma Royal à Epinal;
M. Lautescher, Cinémas Excelsior et Re-
naissance à Saint-Dié ;
M. Delball, Cinéma Excelsior à Pont-à-
Mousson ;
M. Hipp, Cinéma Printania à Raon-
l'Etape-La Neuveville ; Cinéma Tourtel à
Badonviller ; Salle des Fêtes à Cirev-sur-
Vézouze ; Salle des Fêtes de Val et Châtil-
lon ;
M. Cousin, représentant de la Société Ci-
nest; Cinéma Impérial à Lunéville; Cinéma
Palace à Toul ; Casino Cinéma à Saint-Di-
zier.
ha seconde réunion des exploitants eut
lieu le mardi 9 février.
M. J. Relier.
Le MAX LINDER
BAT TOIS LES RECORDS DE RECETTES
avec
CARGAISON BLANCHE
Jeudi 25.01111 lianes
Vendredi 25.51111 —
Samedi 34.000 —
Dimanche ( t.000 —
Lundi 25.21111
Mardi 25.81111 —
Mercredi (prévision) 25.000
202.51111
BORDEAUX
Vendredi 5 février. M. Claude Farrère en personne a présidé Les Hom-
mes nouveaux, qui réalise actuellement les plus fortes recettes de la semaine à
l'Apollo et au Français.
Vendredi 12 février. - Cala Mermoz, organisé avec le concours de La
Petite Gironde, à l'occasion de la sortie de Courrier-Sud.
FILMS PROGRAMMÉS DANS LE CIRCUIT
Semaine du 12 au 19 Févr.er
BORDEAUX :
Français : Courrier-Sud.
Apollo : Messieurs les Ronds de Cuir.
Capitole -.Paprika et l'Homme invisible.
BIARRITZ :
Lutétia : Courrier Sud.
Royal : L'A
Casino : R mbrândt.
BAYONNE :
Féria : Les nommes nouveaux.
Théâtre Mu : S<i lionne Etoile.
SAINT-JEAN-DE-LUZ :
Pergola : Xitehevo.
Magie : Le Clochard et L'Aventurier.
PAU :
Palais Pyrénées : Jumeaux de Brighton.
NANCY :
Majestlc : Ménilmontqnt.
Olympia : Les Loups entre eux.
11. HAVRE :
Empire : Monsieur Personne et Homance
viennoise.
Alhambra : Capitaine Janvier et Diable en •
bouteille.
22
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
UNE
FR
RAPH1E
SE
Un bel affichage fait à Calais par Monsieur Petit pour le passage de La Kermesse héroïque.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»*«
Thomachot à Paramount est nommé
représentant à l'agence de Paris,
et Hennemann à celle de Bordeaux
En remplacement de Mlle Montrouge, M.
Klarsfeld a nomme représentant pour la Ré-
gion Parisienne Jean Thomachot, qui, depuis
sept ans, était représentant à l'Agence de Bor-
deaux. Thomachot n'a laissé là-bas que des re-
grets. Et tous ses amis sont heureux de le voir
appelé à un poste qui constitue une ascension
dans 1' u échelle » Paramount.
Jean Thomachot est né à Paris le 110 Octobre
1!)07. Il compte parmi les plus anciens colla-
L'ŒUVRE de la MAISON de RETRAITE
entreprend une souscription corporative
pour le monument Léon Brézillon
Dans sa réunion du Pr courant, le Conseil
d'administration de l'Œuvre de la Maison
de Retraite du Cinéma a décidé, à l'unani-
mité, d'élever, dans le parc du Domaine
d'Orly, un monument à la mémoire de son
regretté président-fondateur Léon Brézil-
lon.
Ce monument devant être élevé par sous-
cription publique corporative, l'Œuvre fait
appel à tous les einématographistes pour
qu'ils apportent leur participation à l'hom-
mage qui sera ainsi rendu à celui qui fut
l'instigateur des œuvres sociales du Ci-
néma.
Les souscriptions sont reçues au siège de
l'Œuvre de la Maison de Retraite du Cinéma,
14, rue Turbigo, Paris (l"r). (Compte chè-
ques^postaux Paris 008-75.)
DERNIÈRE HEURE
Aux Directeurs utilisant des
Attractions et Tours de Chants
La Syndicat Français des Directeurs de Théâtres
Cinématographiques informe les directeurs utilisant
dans leurs spectacles des intermèdes (attractions et
tours de chants) qu'une convention collective de
travail relative à ces artistes, est actuellement en
préparation, selon la procédure légale, c'est-à-dire
au Ministère du Travail.
Désireux de recueillir l'avis des directeurs auto-
risés, pour in tenir compte dans la discussion, M.
Raymond Lussiez prie les chefs d'exploitation utili-
sant des intermèdes, d'assister à la réunion patrona-
le qui aura lieu spécialement à ce sujet, mercredi
prochain 17 février, à 11) h. 30 au siè.^c du Syndical
des Directeurs, 18, Boulevard Montmartre.
Après l'exposé de la situation et l'étude de la
question, il sera procédé à la désignation des mem-
bres de la délégation patronale appelée à participer
aux travaux de la commission mixte officielle.
L'Association et la Mutuelle du Spectacle de Bordeaux et du Sud-Ouest
L'Association et la Mutuelle du Spectacle
de Bordeaux et du Sud-Ouest ont tenu leur
Assemblée Générale de fin d'année le lundi
28 décembre, sous la présidence de M. G.
Mauret-Lafage, de nombreux membres des
deux Associations étaient présents ou re-
présentés.
A l'ouverture de la séance le Président a
rappelé les pertes douloureuses éprouvées
par les sociétaires MM. Deléris, Labataille
et Encointre et au nom de tous les membres
il leur a exprimé toute sa sympathie.
Lecture a été donnée du rapport de la
Commission de Contrôle des Comptes, qui
ont été approuvés, M. Encointre, rapporteur
de cette commission, a terminé son rapport
en adressant au nom des collègues, les plus
sincères félicitations aux dirigeants de la
Mutuelle du Spectacle et princinalemcnt, à
son Administrateur, M. G. Mauret-Lafage,
pour les magnifiques résultats obtenus. Le
Président a remercié en disant que la plus
grande satisfaction de tous ceux qui se dé-
vouent à la Mutuelle du Spectacle, est le
bien qu'ils peuvent faire autour d'eux, sur-
tout aux enfants de tout le Personnel.
Un compte rendu détaillé a été fait par le
Président et le Secrétaire Général sur les
dernières réunions tenues à Paris, les im-
portantes questions qui y ont été discutées,
et les ordr du jour portés.
Après une longue discussion, les membres
présents ont porté un ordre du jour de
protestation contre les représentations ciné-
matographiques données sans autorisation,
au mépris de tous les règlements qui régis-
sent notre industrie et constituent un danger
public par les accidents graves qu'ils sont
susceptibles d'occasionner. Ils ont chargé
leur Bureau de prendre en accord avec la
Fédération de Province et l'Union des
Chambres Syndicales toutes dispositions
pour faire cesser cet état de choses.
Le Président a levé la séance en adres-
sant à tous les meilleurs vœux pour l'an-
née 1937.
A l'issue de la séance il a été procédé au
renouvellement du Bureau de l'Association
du Spectacle de Bordeaux et du Sud-Ouest,
ainsi que celui de la Mutuelle.
Dernièrement a eu lieu une réunion ex-
traordinaire dans la Salle du Café du Capi-
tale.
Ordre du jour :
1.) La Lui sur les Allocations Familiales
applicable à partir du 1er janvier 1937.
Causerie faite par M. André Bourbon, direc-
teur de la Caisse pour Allocations Familia-
les de Bordeaux et de la Gironde.
2.) Nouvelle organisation du Pavillon de
la Mutualité. Causerie faite par M. Duben.
trésorier général de l'Union Mutualiste.
M. Thomachot
M. Hennemann
borateurs de Paramount. C'est en Septembre
1924 qu'il y est entré, comme représentant à
l'Agence île Paris. En Juin 1926, il s'occupa du
Centre et de l'Est. Puis, en Février 1930, fut
désigné pour Bordeaux au moment où Edmond
1. agneau en prit la direction. Il y est resté près
de sept ans. en compagnie de Fomnarty, y fai-
sant montre de qualités professionnelles de
premier ordre. Le 8 Janvier dernier M. Klars-
feld et AI. Poirier ont décidé de le faire revenir
dans la Capitale où un poste important était
vacant.
Ajant besoin d'un vendeur très expérimenté
pour remplacer Thomachot dans le Sud -Ouest
on a tout naturellement songé à Jean Henne-
mann. Et nous sommes certains qu'Hennemann,
que cet avancement enchante, aura à cœur de
justifier la confiance de ses chefs.
Jean Hennemann est né à Paris, le 25 Mai
1910. Et quoique moins ancien Paramountier
que Thomachot, il appartient lui aussi, depuis
très longtemps à la Paramount. C'est en effet
en 1926 qu'il est entré à cette Société. Et de-
puis lors ne l'a jamais quitté. Il a rempli à la
satisfaction de tous les différentes fonctions
qu'on lui a confiées. Il a appartenu tour à tour
au département publicité du Siège, puis au Ser-
vice Technique. Par la suite, il fut adjoint au
service littéraire, délégué à la Censure, et, en-
fin, programmateur à l'Agence de Paris depuis
de longues années.
Campagne contre les taxes en Belgique
L'U. N. C. belge a fait réaliser un cer-
tain nombre de bandes muettes pour en
appeler à l'opinion publique contre les taxes
qui frappent le Cinéma. Chaque semaine,
pendant une période déterminée, de nou-
velles bandes seront tirées.
Le film qui a été projeté durant la se-
maine du 5 au 11 février dans quelques
grandes villes passera au cours des semaines
ultérieures dans toutes les salles du pays.
\
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CfllME
23
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La Première Mondiale de «L'Homme à Abattre»
sera donnée le 23 Février à la Salle^Pleyel
La première mondiale du grand film d'es-
pionnage L'Homme à Abattre, réalisé par
Léon Mathot d'après le roman de Charles
Robert-Dumas, aura lieu à l'occasion de la
fête annuelle organisée par l'Amicale de
l'Ecole de Perfectionnement des Sous-Of-
ficiers de Réserve du Train.
Cette soirée de gala, qui aura lieu le 23
février à 21 heures à la Salle Pleyel, réu-
nira les plus hautes autorités militaires,
sous la présidence d'honneur de M. le Mi-
nistre de la Guerre et de M. le Général Dos-
se, membre du Conseil Supérieur de la Guer-
re, Inspecteur Général de la P. M. S. et des
Ecoles de Perfectionnement de Réserve, et
de nombreux Officiers Généraux.
Le programme, qui sera vendu dans la
salle par des vedettes de cinéma au profil
de la Caisse d'enlr'aide de l'Amicale, com-
prendra également tin concert auquel des
artistes renommés prêteront leur concours.
Ce concert sera radio-diffuse.
La projection de L'Homme à Abattre se-
ra précédée par la présentation sur scène
des interprètes du film.
Jean Murât, Charles Vanel ci Jany Holt
seront les principaux interprètes de Troiko
que met en scène Jean Dréville sur un scé-
nario original de H. André Legrand. Les
extérieurs de c? grand film d'aventures, né-
cessitant de vastes étendues de neige, se-
ront vraisemblablement tournés dans le Ty-
rol autrichien. Le premier tour de mani-
velle sera donné le 13 février.
A Bruxelles devant l'Eldorado cù vient d'avoir lieu la présentation de Prends la Route.
De gauche à droite : M. de Thoran, Directeur de l'A. CE. Belge, Raoul Pioquin, Tabet, Claude May et Pills.
Photo « Le Soir de Bruxelles ».
L'Acoustique
du (( Normandie-Champs-Elysées »
« Le Xormandie-Champs-Elysées » vient
d'ouvrir ses portes le 4 février par une soi-
rée de gala privée au bénéfice du Comité
National de Défense Antituberculeuse à la-
quelle le Tout Paris a été convié.
Après avoir longé une longue galerie gar-
nie de vitrines décoratives modernes sa-
vamment éclairée par des tubes lumines-
cents vert, blanc et rouge, on accède à la
salle qui est splendide par son ampleur
architecturale et sa décoration. Les bas-
côtés des murs, le sol, sont tapissés de mo-
quette grenat foncé, les fauteuils noir et
coq de roche ; les murs sont revêtus de
tissus amiante blanc crème rehaussé de
hublots et lisses en cuivre auré du plus
heureux effet. Le plafond, d'une forme har-
die et nouvelle, brillamment illuminé par
des jeux de lumières vert et rouge met en
valeur l'opposition des tons. Le spectateur
ravi a l'impression d'être à bord du plus
merveilleux navire dont cette salle porte le
nom. (Architectes : M. de Montant et
Gorska.)
Rappelons que l'acoustique parfaite de
cette salle a été étudiée et obtenue par la
Société Française du Férodo, Dept Amiante,
en revêtant les murs, le balcon et le fond
de salle de tissu amiante incombustible dé-
coré au goût si sûr des architectes.
La Boîle T. C. S.
Il nous a été donné dernièrement d'assis-
ter à une démonstration que nous considé-
rons comme prohante.
Il s'agit d'un nouvel appareil, destiné à
être adapté aux équipements sonores en ser-
vice dans les salles de cinéma. Avec cet
appareil le son est corrigé de telle façon
que toute installation ancienne peut, au
point de vue de la qualité du son, être com-
parée avec le meilleur équipement récent
en modèle de double ou triple channel. On
conçoit aisément l'économie oui résulte de
ce fait. » 0!
L'appareil se compose d'un amplificateur
précédé de trois circuits réglables orientés
respectivement sur les fréquences basses,
médium ou élevées.
On parvient, grâce à un dosage de ces
trois gammes, à restituer au son toutes ses
qualités originales de timbre et d'ampleur.
L'appareil permet en outre, suivant l'acous-
tique de la salle, (le supprimer les échos
et les résonnances ou de faire ressortir
telle ou telle fréquence désavantagée.
Sa pose, très rapide et très simple, n'en-
traine aucune modification de l'installation
existante. Ajoutons qu'il est d'une extrême
simplicité de maniement. Les exploitants
peuvent d'aillé- très facilement en de-
mander un essa à la Société de Transac-
tions Indush Commerciales, 11), rue
Rovale, Paris 8".
Lompagnie Française
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24
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FR
RAPHIE
SE
Suzy Prim, Jules Berry et Signoret dans Arsène Lupin détective que Henri Diamant-Berger
vient de terminer
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Les Premiers Représentants du Film
La première réunion de l'année de cette
Association a eu lieu au Restaurant Drouant,
Place Gaillon.
Etaient présents au déjeuner : MM. Paul
Ambiehl, président; Albert Dodrumez, Mau-
rice Feyaubois, vice-présidents; E. Massou-
lard, secrétaire général; H. Descusse, tré-
sorier; Charles Robert, Alexandre Stem,
Patin, Bondy, Georges Christy, Leloup,
Beauvais, Gras, Gauthier, R. Hurel, G. Le-
moine, Philibert, L. Le Duc, Best, Pertus,
Léon Robert.
S'étaient excusés : Bertrand, Serre, Fer-
nand Weill, Demol, Sprecher.
Le Président Paul Ambiehl après avoir
présenté aux camarades les vœux de nou-
vel an, donna lecture d'une lettre de l'ami
Pruvost répondant aux vœux adressés par
l'association à l'occasion du 1er janvier.
Le Président et le Secrétaire Général sont
allés apporter les vœux de prompt rétablis-
sement auprès des camarades Bertrand et
Demol alités.
Les admissions de MM. Bobert Hurel pré-
senté par Paul Ambiehl et Beauvais, et
Meunier présenté par Beauvais et Lemoine,
furent prononcées à l'unanimité.
Il a été décidé que Georges Christy rem-
plirait momentanément les fonctions de Se-
crétaire Général pendant l'absence de Eu-
gène Massoulard qui doit subir une opéra-
tion. L'assemblée lui adresse ses vœux de
prompt rétablissement.
Le prochain déjeuner amical aura lieu
dans les premiers jours de Mars.
DEUIL
M. B. Eisenstein, le sympathi-
que directeur du Bambouillet-
Palace, du Ranelagh, etc., vient
d'avoir la douleur de perdre son
père décédé à Nice dans sa 74p
année.
Nous prions notre cher collè-
gue de trouver ici l'expression
de nos condoléances attristées.
*
* *
M. Van Moppès, directeur des
Services Publicité de l'A. C. E.,
vient d'avoir la douleur de per-
dre sa mère, Mme Arnold Van
Moppès.
Nous adressons à notre sym-
pathique confrère nos condo-
léances émues.
*
* *
Nous avons le regret d'appren-
dre le décès du sympathique
abbé Simonard, curé de la pa-
roisse Sainte-Anne de Polangis,
à Joinville-le-Pont (Seine).
M. l'abbé Simonard, très
connu et aimé dans la corpora-
tion cinématographique, avait
institué la messe anniversaire
des morts du Cinéma dont la
dernière avait été célébrée le
1?> décembre 193G sous la prési-
dence de S. hm, le cardinal Ver-
dier.
UN SYNDICAT DES
EMPLOYES DES AGENCES
DE DISTRIBUTION DE FILMS
DE MARSEILLE
Les représentants des maisons
de films de Marseille viennent
de se grouper avec les employé:;
des agences dont le Syndicat ;.
été constitué en juin dernier.
Ce syndicat autonome aura
pour but d'étudier dans l'esprit
le plus larae les revendications
nécess<ùres qu'imposent en ce
moment le coût de la vie.
LISTE DES LOTS NON
RECLAMES DE LA TOMBOLA
DES REPRESENTANTS DE
MAISONS DE LOCATION
DE FILMS
59 (H) 512
003 025 682
1.635 1.802
2.031
2.495
2.871
3.019
2.098
2.537
2.901
2.817
515 525 529 588
776 881 883 1.625
1.812 1.946 1.963
2.123 2.380
2.804 2.866
3.063 3.394
2.109
2.777
2.956
3.818
DEUX SORTIES PELLEGRIN
Pellegrin Cinéma vient de sor-
tir simultanément à Paris deux
de ses productions.
Tandis que Jeunes Filles de
Paris avec Michel Simon fait
salle comble chaque jour à la
Cigale ; Gigolette vient de com-
mencer sa carrière avec non
moins de succès au Moulin-
Rouge.
CONVICTION
Thomy Bourdelle est un cos-
taud. Il devait gifler à tour de
bras Rosine Deréan dans une
scène d'Arsène Lupin Détective.
La charmante artiste avait un
peu peur de cette gifle. Aussi,
malgré les répétitions qui au-
raient dû la rassurer, baissa-t-
elle involontairement la tête au
moment de la recevoir. La main
solide de Bourdette la frappa à
la tempe — et elle tomba éva-
nouie — tandis que les opéra-
teurs enchantés tournaient im-
passiblement.
Quand elle revint à elle, ce fut
du reste pour demander s'il fal-
lait recommencer la scène qui,
heureusement, avait été réussie
du premier coup.
La Réouverture du "Spiendid", à la Motte-Piquet
Après dix jours de fermeture pour tra-
vaux, le « Spiendid », avenue de la Motte
Piquet a fait le 29 janvier une brillante
réouverture par une soirée de gala à la-
quelle assistait la direction du Groupe Gau-
mont auquel cette salle appartient.
L'intérieur de la salle, à la façade bril-
lamment illuminée, fait montre du goût le
plus sûr : les murs sont revêtus de tissu
amiante jaune or et ocre, tapis et fauteuils
rouges; le plafond a été heureusement mo-
dernisé et des corniches or diffusent une
lumière agréable.
La transformation de la salle a été faite
en un temps record. Banoelons que l'acous-
tique parfaite de cette salle a été étudiée et
obtenue par la Société Française du Ferodo,
département Amiante, en revêtant les murs
le balcon et fond de salle de tissu amiante
incombustible décoré au goût du Service
Architecture.
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La Comédie est précédée d'un prologue auquel ont bien voulu prêter leur fugitif, inestimable et précieux concours :
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I ANDRÉ LEFAUR • MARCEL LEVESQUE • MARGUERITE MORENO • SIGNORET • MICHEL SIMON
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28
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CINE
IR
On annonce
■ REGAIN. Dans l'œuvre
de Jean Giono que Marcel Pa-
gnol prépare dans un village re-
construit sur des hauteurs pro-
vençales, nous verrons Fernan-
del, Orane Demazis et Gabriel
Gabrio.
■ KAMIANKO. -- Ce film en
préparation sera l'illustration de
l'existence toute d'abnégation du
R. P. Damien, le serviteur des
lépreux. Scénario de l'abbé
Orner Englebert, découpage de
Noël Renard. La mise en scène
sera de Paul Mesnier.
■ FANTOCHE. — Cette pièce
de Jacques de Bénac verra les
feux du studio. On dit que Léo-
nide Moguy en serait le réalisa-
teur. Prod.: Hermès.
B LA CITADELLE DU SI-
LENCE. Annabella va tour-
ner au milieu de mars un film
en France. C'est Marcel L'Her-
bier qui le mettra en scène.
Pr.: Sédif.
■ UN FILM DE RAIMU.
Raoul Ploquin, producteur de
UN MAUVAIS GARÇON et de
PRENDS LA ROUTE travaille à
un nouveau film dont Raimu
sera la vedette et qui sera tour-
né, pour une bonne partie, à
Toulon, en extérieur, au début
du printemps. Jean Grémillon,
le metteur en scène, collabore au
découpage du scénario (/'Albert
Valentin, adapté et dialogué par
Charles Spaak.
■ JEAN JAURES. —Ce film
sera donné par les Productions
Françaises Cinématographiques.
Le Docteur Chapelain, gendre
de Jean Jaurès, collabore per-
sonnellement au film qui fera
revivre le tribun français.
1 TROÏKA. — D'ici quelques
jours, Jean Murât, Charles Va-
ne! et Jany Holt partiront avec
le metteur en scène Jean Dré-
ville pour le Tyrol où seront
tournées les scènes d'extérieurs
pour ce film, d'après le scénario
original (/'André Legrand. Pro-
duction: C. F. C.
M rx SOIR A VENISE. In-
terviewé et Toulouse, par notre
corespondant, Albert Préjean
lui a confié que prochainement
il tournera dans un nouveau
film : UN SOIR A VENISE avec
Suzy Prim comme partenaire.
■ M. Corniglion-Molinier vient
d'engager M. Jacques Prévert
pour le scénario et les dialogues
de son prochain film.
R^PHIE [IIXIIIIIIXIIIITTTXTTTTTTl
Le Travail da
Joinville
IGNACE. Pierre Colom-
bier continue ce film amusant
dont Fernandel est l'irrésistible
vedette. Pr. : d'Aguiar.
On prépare : LA DAME DE
PIQUE. Pr. : Général Produc-
tion.
LA DANSEUSE ROUGE. Real.:
J.-P. Paulin.
Ces deux films seront com-
mencés la semaine prochaine.
Le joh sourire de Shirley Temple que
nojs reverrons dans Fossettes
Epinay
(TOBIS)
UNE FEMME SANS IMPOR-
TANCE s'est terminé cette se-
maine "t Jean Choux procède
au montage.
Place Clichy
MA PETITE MARQUISE.
Les productions Battesti-Pe-
g,uy commencent ce film réalisé
par Robert Péguy et interprété
par la petite Jacotte, Josseline
Gaël, Pauley, Fernand-Fabre,
Clasys, Berville et le petit Re-
don.
Neuilly
LE CHOC EN RETOUR. —
Les prises de vues viennent d'ê-
tre terminées. Ce film, comédie
gaie dont le texte et le dialogue
sont de Pierre Mac Orlan, a été
réalisé par Monca et Kéroul.
Directeur technique : Claude
Heymann, régisseur général :
Jean Mugeli. Musique de Rinal-
do Rinaldi. Opérateurs : Ric-
cioni et H. Barreyre. Décors :
Douarinou. Dr de production :
Schlesinger. La distribution
groupe : Michel Simon, René
Lefèvre, Raymond Cordy, Flo-
rencie, Sergeol, P. Heuzé, de
Bagratide, Génin et Mmes Jea-
nine Crispin, Marcelle Prain-
ce, Monique Rolland, Ginette
Leclerc, Monique Bert.
Courbevoie
CEUX DE LA MONDAINE. -
Christian Chamborant et Mi-
chel Bernheim tournent ce film
adapté d'un ouvrage du Détec-
tive Ashelbé (l'auteur de PEPE
LE MOKO). Interprètes : Ch.
Vanel, Larquey, J.-L. Barrault,
Abel Jacquin, André Roanne,
Camille Bert et Mmes Alice
Field, Junie Astor, Hélène Pé-
pée. Opérateur : Isnard, déco-
rateur : d'Eaubonne, adminis-
trateur : Erard. Pr. : Dolbert.
Prochainement, Maurice
Cammage viendra tourner ici
son nouveau film.
Fran œur
:an G b n d m tne cenc eu film c e Jean Renoir Les Ea:-Fonds
YOSHIVARA. C'est mer-
credi que Max Ophiils a donné
le premier tour de manivelle de
cette importante production
dont les trois premiers rôles
sont tenus par Pierre Richard-
Wilm, Sessue Hayakawa et une
jeune artiste japonaise qui fut
chanteuse de l'Opéra de Vienne,
Michiko Tanaka. Barsacq a
fait construire de fort jolis dé-
cors, dont un, immense, recons-
tituant le quartier des Geishas
sera planté à Joinville. Pr. : Mi-
lo Films.
■ Raymond Bernard mettra
en scène LES PERLES DE LA
COURONNE, le film de Sacha
Guitry.
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La ViHetfe
CINDERELLA. — Tel est le ti-
tre du film réalisé par Pierre
Caron primitivement appelé SE-
DUCTION. L'assistant est Louis
de Mazure, l'opérateur : Boris
Kauffmann, le décorateur Doua-
rinou. Scénario de Jean Monta-
zel, musique de Vincent Scot-
to. Les danses, ensembles, ta-
bleaux de music-hall et danses
de Joan Warner sont réglés par
Harry Pilcer. Le film sera dis-
tribué par Forrester-Parant.
L'interprétation compte en plus
des artistes déjà cités la semaine
dernière, Mmes «Jane Stick et
Jane Fusier-Gir; MM. Maurice
Escande, Marcel Vallée, Char-
les Lemontier, Josselin et
O'Dett. Par erreur, le nom de
J.-L. Barrault avait été glissé
dans la distribution. On enten-
dra les orchestres : Jo Bouillon
et Willie Lewis; les chanteurs :
Guy Berry et Iva Barchinska.
Porte des Ternes
On travaille aux versions fran-
çaises de TUNDRA (C. P. L. F.)
et des AMIES (Nord Film).
I Mme Edwige FeuiiBère
vient de nous adresser une
lettre dans laquelle elle nous
prie de démentir, d'une façon
formelle, les nouvelles an-
nonçant ses engagements
pour les films « Banzaï » et
« La Madone des Sleepings ».
♦
Nsubabeisberg
LA VIE CONTINUE. Un
grand film dramatique mis en
scène par Georges Neveux, d'a-
près une idée de Ralf E. Van-
loo. Victor Francen, Lecour-
tois, Suzy Prim, Renée Devil-
lers, Robert Arnoux en sont les
protagonistes. Le film se passe
dans les milieux chirurgicaux.
On assistera à une impression-
nante opération, dont l'authenti-
cité sera garantie par la pré-
sence autorisée du Dr S. Mayo-
nade, le collaborateur du pro-
fesseur de Martel.
Billancourt
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. -- Sacha Guitry pro-
cède aux essais de figurants
pour son film à caractère histo-
rique dont il sera la vedelle,
avec Jacqueline Delubac com-
me partenaire.
LA GRANDE ILLUSION.
Ce film est toujours « en exté-
rieurs » avec le camion sonore
Western Electric des studios
de Billancourt, dans les Vos-
ges. Toute la troupe est en dé-
placement. Les intérieurs sont
prévus pour le 15 ou le 20 fé-
On double : FIEVRE DE
CHEVAL (Warner Bros).
ÉDinay
(ECLAIR)
ARSENE LUPIN est terminé
et au montage. (Pr. : Ch. Delac).
Paramount
On ne tourne rien.
Pjt O'Bmc.t dans
La Femme de l'Ennemi public
François Ier
1! E N I) E Z - V O U S A U X
CHAMPS - ELYSEES. C'esl
pour l'instant le titre de cette
originale production qui est
tournée dans de bien beaux et
divers décors. Nous assistons à
une scène de mariage entre Ju-
les Berry et Micheline Cheirel.
Viviane Romance et Bernard Lancrec dans L'homme à abattre, un film de
Léon M?thot qui sera présenté à la Salle Pieyel au cours d'une soirée de gala.
^eeiSTREMç^
FIDÉLIT
STU DIO S - P R I S E/D E VUE - SYNCHRONISA
3BjS ET 5, B? D'AURELLE DE PaLADINES
PARlS_XVlle TEL.GALVANI 5^-3
« LA DAME DE PIQUE. -On
connaît la distribution des qua-
tre premiers rotes de ce drame
'/ne Fédor Otzep a adapté lui-
même, d'après Pouchkine. Les
dialogues seront de Bernard
Zimmer et la musique u été con-
fiée à Carol Rathaus. Décors
de Lochakoff et Meinghard,
costumes de Doubojinsky. Opé-
rateurs : Thirard et Louis Née.
Fédor Otzep sera assisté de
Friediand et Daquin.
■ .1/. Cornialion-Molinier vient
d'engager M. Charles David pour
diriger la production de son
prochain film.
On annonce
« SON PREMIER CRIME. —
Après COURRIER SUD, M. Cor-
nigiion-Molinier s'apprête à
tourner un autre film d'impor-
tance : SOX PREMIER CRIME
tiré d'un roman anglais : HIS
FIRST OFFENSE. Mise en scè-
ne : Marcel Carné; Scénario et
dialogues : Jacques Prévert;
Principaux rôles : Louis Jou-
vet et Michel Simon. Directeur
de production : Charles David.
■ RENDEZ-VOUS CHAMPS-
ELYSEES. Dans ce film de vie
parisienne que Jacques Hous-
sin réalise actuellement aux stu-
dios de la rue François-!*' on
verra Jules Berry, Larquey,
Micheline Cheirel, Félix Ou-
dart, Pierre Stéphen, Mady
Berry, Pierre Cambo, Viviane
Grey, Sinoël et Termerson,
qui en sont les interprètes.
Pr. Jean Berton.
■ CROQUEMITAINE. Ce
t hurmant roman «/'Alfred Ma-
chard. où apparaissent les en-
fants de Paris que Machard a si
bien popularisés dans toute son
œuvre, va être adapté à l'écran
par Jean Delannoy.
■ 44 FIN. Roger Dessort,
en collaboration avec l'opérateur
Pau! Parguel, commence, à Si-
ce. pour « /.(/ Coordination
Cinématographique » une série
de documentaires romancés. Le
premier film de cette série aura
pour titre : 44 FIN; il dévoilera
la contrebande des bas de soie.
M JEAN-JAURES. Nous
avons annoncé (/(/'Harry Baur
personnifierait le tribun socia-
liste et (/((c Carlo Rim mettrait
ce film en scène, d'après un scé-
nario écrit par lui-même en col-
laboration avec Lucien Bes-
nard.
Or, on nous prie de préciser
que s'il est exact que les Produc-
tions Françaises Cinématogra-
phiques, 70, rue Pierre-Char-
ron, se tiennent en pourparlers
avec Harry Baur pour person-
nifier Jean-Jaurès, par contre, le
scénario n'est pas de Carlo Rim,
et ce n'est pas ce dernier qui
mettrait ce film en scène.
1 BOULOT AVIATEUR. Le
film tourné par M. de Canoiwe
prend en titre définitif celui du
roman de La Fduchardière et
Laubreaux.
U JEAN BETE, LE TAMBOU-
RINAIRE. Gorlett, /<■ char-
mant artiste que nous avons eu
la joie de voir dans un film de
court métrage, LE FANTOME,
mais prie d'annoncer qu'il vient
de signer un important contjrat
avec M. Braunberger pour
tourner dans une importante
production comique : JEAN
BETE, LE TAMBOURINAIRE.
■ LE VOLEUR DE FEMMES.
— Abel Gance a engagé la
Comtesse Liv de Maigret pour
LE VOLEUR DE FEMMES, où
elle tournera sous le nom de
Lisa Matrey, aux côtés de Ju-
les Berry, Jean Max et Annie
Ducaux, aux studios de Tirré-
nia.
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CINEI)
R/\PH8E
"SE
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
L'Aiscje du Foyer
Comédie (G)
Origine : Française.
Réalisation : Léon Mathot.
Auteurs : R. de Fiers et A. de
Caillavet.
Dialogues : J. Bousquet.
Décorateur : Jacques Colom-
bier.
Opérateurs : René Gaveau et
Ch. Gaveau.
Musique : Jean Lenoir.
Interprétation : Lucien Baroux,
Betty Stockfeld, Roger Du-
chesne. Nina Myral, Jean Tis-
sier, Viviane Romance. Mur-
ken, Maupi, Simone Renanl.
Studios : Joinville.
Enregistrement : Marconi-Visa-
tone.
Production : S. N. C.
Distribution : S.E.L.F.
CARACTERE DU FILM. —
La charmante comédie de de
Fiers et Caillavet qui réunit
les qualités bien françaises
de ces auteurs: tact, élégance
des situations, psychologie
fine des personnages, a été
filmée par Léon Mathot dans
de luxueux intérieurs et dans
la nature idyllique des Lan-
des, à Hossegor. L'ange du
foyer, personnifié avec cocas-
serie et sentiment par Lucien
Baroux est le bienfaisant gé-
nie qui veille sur un foyer mo-
derne animé par la belle Betty
Stockfeld et le sémillant Ro-
ger Duchesne. Des intrigues
sentimentales nouées et dé-
nouées toujours sans aucune
lourdeur, de beaux paysages,
des mots d'esprit, du charme.
Comment ne pas prédire à
« L'Ange du Foyer » un vif
succès!
SCENARIO. — Le baron Si-
gismond des Oublies, ami de
Jacques de Chardin et de la jo-
lie Anne-Marie, sa femme, veille
sur leur foyer qui risque d'être
brisé par la frivolité de Jacques,
et son engouement pour une pe-
tite chanteuse: Chouquette. Si-
gismond. quoique amoureux fou
d'Anne-Marie, renonce à la faire
divorcer et à l'épouser, et s'in-
géniera, au contraire, à récon-
cilier ces deux époux qui s'ado-
raient sans le savoir.
TECHNIQUE Louons avant
tout l'élégante atmosphère de ce
film, ses décors de salons mo-
dernes ou meublés à l'ancienne,
le ravissant château de Chilly-
Mazarin où furent prises des
scènes de garden-party, enfin les
passages (lu film où apparais-
sent les Landes, Hossegor, sa
piscine et ses forêts de pins. De
jolies filles entourent les prin-
cipaux personnages et apportent
grâce et jeunesse. Le film méri-
terait d'être plus vif comme
rythme, surtout au centre où
Faction piétine. La photogra-
Mozail
Film musical doublé (G)
Origine : Britannique.
Réalisation : Basil Dean.
Auteur : Margaret Kennedy.
Dialogues fr. : J. d'Arc oie.
Musique : Wolfgang, Mozart.
Interprétation : Victoria Hop-
per. Stephen Haggard, Liane
Haid, John Loder.
Enregistrement : Mélodium.
Studios de Neuilly.
Production-Edit. : Magic Films.
Nous avons déjà donné en son
temps la critique de ce joli film
qui passa en exclusivité aux
Champs-Elysées, dans sa version
originale anglaise. La version
doublée qui vient de nous être
présentée a le mérite de ne rien
toucher à l'atmosphère de grâce
et de demi-teintes qui était celle
du film intégral. Le dialogue de
Mme d'Arcole est séduisant et
cependant a quelques côtés pi-
quants, voire même réalistes.
Parlait-on comme cela au XVIII1,
siècle ? Mais, ne faut-il pas
transposer les personnages de
ce temps-là à notre niveau, pour
la grande compréhension d'un
large public?
Redisons la tenue de la mise
en scène, due à Basil Dean, et,
enfin toute la délicatesse de
ces images, aux effets sensibles
d'un scénario élaboré par l'équi-
pe qui nous donna Tessa (The
Constant Xymph), soit Basil
Dean, ia romancière Margaret
Kennedy, et l'interprète char-
mante Victoria Hopper.
La vie de Mozart a inspiré ici
de charmantes images, mais le
film coule un peu lentement, et
les costumes produisent souvent
une impression de figé qui nuit
à la valeur spectaculaire. Liane
Haid (Aloysia Weber), John Lo-
der (Prince de Lupkovitz) et
Victoria Hopper (Constance We-
ber qui épousa Mozart) ont joué
avec émotion et finesse leurs rô-
les respectifs. Stephen Haggard
a composé un curieux Mozart
efflanqué, sensitif, mais un peu
froid. Les amateurs de musique
mozartienne seront comblés et
l'on aimera entendre des frag-
ments de Don Juan et deux actes
entiers des Noces de Figaro.
— X. —
phie est impeccable, le son cor-
rect.
INTERPRETATION. — Belle
est Betty Stockfeld, et fine comé-
dienne; inégalable est Lucien
Baroux, et l'on remarque le na-
turel sympathique de Roger Du-
chesne, la séduction de Viviane
Romance; la justesse de Xina
Myral; le burlesque aisé de Jean
Tissier et Marken, Simone Re-
nant, ainsi que de nombreuses
jolies filles. -- X.
Vous n'avez rien
à déclarer
Vaudeville (A)
Origine : Française.
Réalisation : Léo Joannon. Di-
rect, artist.: Yves Allégret.
Auteurs : Pierre Veber et Hen-
né qui n.
Décorateurs : Robert Gys et
Trauner.
Opérateurs: Bachelet et Eli Lo-
lar.
Musique : Oberfeld.
Interprétation : Raima, Pierre
Brasseur, Sylvia Bataille, Aler-
me, Saturnin Fabre, Margue-
rite Templey. Germaine Aus-
sey, Pauline Carton, Georgius,
Guisol, Génin.
Enregistrement: Western Elec-
Production : Pierre Braunber-
Edition : Distributeurs Fran-
çais.
CARACTERE DU FILM. —
Le vaudeville classique, avec
ses enchaînements de situa-
tions cocasses, ses person-
nages toujours vraisembla-
bles et offrant une certaine
originalité pittoresque, son
cadre luxueux et gai, voici ce
qu'est Vous n'avez rien à dé-
rer, un des plus amusants
succès de la scène comique
fiançaise, et qu'a réalisé Léo
Joannon avec autant de tact
que de bon goût. Raimu, en
touré d'une divertissante
troupe d'acteurs bien en place
mène le jeu avec entrain. Et
l'on rit...
SCENARIO. — Papillot ento-
mologiste, de l'Institut, a marié
sa fille Paulette à son assistant,
le tendre et timide Edmond. Au
cours de leur voyage de noces,
la nuit, l'irruption soudaine
d'un douanier effarouche le
jeune mari... et les époux ren-
trent à Paris, sans être plus rap-
prochés qu'avant. Papillot trou-
vera dans un cabaret de nuit
une jeune et jolie femme facile
qu'il destine à son gendre poul-
ie débarrasser de son obsession.
Des complications interviennent,
et tout le monde se croise au
cabaret, puis dans l'appartement
de la danseuse où Papillot ap-
prend qu'il est trompé depuis
vingt ans par sa femme. Mais,
Edmond s'est ressaisi, et vient
de conquérir sa femme. Papillot,
lui, se consolera de sa disgrâce
de mari avec Evelyne, la dan-
seuse.
TECHNIQUE. — La décora-
tion, les lumières, le montage
donnent à l'action autant d'élé-
gance que de rythme. Le dialo-
gue est souvent piquant, et une
charmante musique souligne
des passages, habille une chan-
son. Plusieurs scènes sont fort
drôles .
INTERPRETATION. Raimu
est en pleine forme comique
dans le rôle de Papillot. Pierre
Brasseur est un charmant ti-
mide, et Sylvia Bataille une ex-
MannenuîHi de Paris
Comédie sentimentale
doublée (G)
Origine : Anglaise.
Auteur : Yves Mirande.
Réalisation : Basil Dean.
Interprétation : Nancy Burn,
John Loder, Esme Percy.
Adaptation : Henri Marois.
Enregistrement: Radio-Cinéma.
Production : London - Franco -
Film.
Edition : Magic-Films.
D'une pièce gentiment pari-
sienne d'Yves Mirande : L'Ar-
péte, déjà réalisée au temps du
muet par Donatien, si nos sou-
venirs sont exacts, on a tiré dans
les studios anglais, une comédie
sentimentale assez anodine, qui
se déroule dans les milieux
montmartrois et dont les héros
paraissent échappés aux Scènes
de la Vie de Bohème, de Murger.
A part cette interprétation, di-
sons fantaisiste de Montmartre,
par nos amis anglais, Mannequin
de Paris est une bande assez
plaisante, mise en scène avec
goût, et qui nous conte les dé-
tails de l'amour d'un jeune mil-
lionnaire qui joue au peintre
impécunieux, pour un charmant
« mannequin de Paris », qu'il
épousera après diverses compli-
cations sentimentales.
Bonne interprétation de Nan-
cy Burn, qui a un bien joli sou-
rire; John Loder et Esme Percy,
dans les principaux rôles. Dou-
blage consciencieux et très cor-
rect. — v. —
Jeunesse en liberté
Film de plein-air
Réalisation : Louis Cuny.
Opérateur : J. Lehérissey.
Musique : Vincent Scotto.
Production : Célia Films.
Edition : Films J. de Cavaignac.
A la faveur d'un lien fragile,
petite histoire puérile, Louis Cu-
ny et son cameraman Lehéris-
sey ont tourné des tableaux de
vie au grand-air et de camping.
Et la descente de rapides com-
me le Tarn ou l'Ardèche en ca-
noës, d'escales aux bords de
la Seine ou aux Iles Chausey,
ainsi que du campement dans
les Landes, constituent d'aima-
bles attraits pour cette bande de
jeunesse et d'optimisme. Il y a
bien quelques passages qui sen-
tent un peu l'amateurisme, l'i-
dylle d'Antoine et Cléopâtre,
le cauchemar du néophyte avec
les danses nocturnes, mais le
film reste agréable, et enseigne
la beauté de la vie en plein air.
quise épouse. Signalons la beau-
té spirituelle de Germaine Aus-
sev, l'autorité d'Alerme, la co-
casserie de M. Templey, le bur-
lesque de Saturnin Fabre, l'hu-
mour de Guisol, très bien com-
plétés.
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Le M-stère du 421
Film policier comique
Origine : Franco-belge.
Réalisation : Simons.
Auteur : Simons.
Opérateur : Paul Flou.
Musique : V. Marceau.
Interprétation: Line Dariel, Si-
mons, Suzanne Christy, Suzy
Sambi, Duhamel, Ruffax.
Studios : Ciné-Lux Bruxelles.
Enregistrement : Mélodium.
Production : Bruitte et Dele-
mar.
Edition : Mélior Film.
CARACTERE DU FILM. —
Voici un film policier comique.
Et le fait qu'il s'adresse de
par son régionalisme de bon
aloi aux habitants du Nord et
de la Belgique n'enlève rien
à ses qualités de bon cinéma
sain et honnête. Aussi prédi-
sons au « Mystère du 421 »
une carrière qui dépassera les
régions du Nord pour descen-
dre jusque dans le Midi où il
amusera tous, grands et pe-
tits. Car tout le monde sera
ravi de voir reflétée, dans ce
film bon enfant, la vie popu-
laire du Nord avec ses coutu-
mes et son pittoresque par-
ler.
SCENARIO. — Alphonse et
Zulma tiennent un estaminet
fréquenté par des habitués. Un
homme soupçonné d'avoir assas-
siné une mercière du quartier
entre à l'estaminet. Jonny, avia-
teur américain que sauva, pen-
dant la guerre, la. brave Zulma,
apparaît dans le cabaret. Plus
tard, un locataire: Huberto, est
blessé gravement. On enquête, ri
Alphonse est accusé de la tenta-
tive d'assassinat. Mais le vérita-
ble coupable est découvert par
Jonny et arrêté.
TECHNIQUE. — Simons, réa-
lisateur de terroir, connaît bien
son pays, ses compatriotes, la
saveur des blagues et des habi-
tudes. Il a composé une franche
et vivante comédie policière, où
le frisson de l'aventure se mêle
gentiment à la plaisanterie et
aux bons mots. La gaie mu-
sique de Marceau, accordéoniste
de talent, s'ajoute à cette chroni-
que de mœurs régionales.
INTERPRETATION. — Les
deux vedettes : Line Dariel et
Simons, très appréciés dans le
Nord, ont bien campé des types
où ils ont donné toute leur ob-
servation minutieuse et cocasse.
Une excellente troupe les en-
toure, dans laquelle je retrouve
la délicieuse Suzanne Cristy. —
X.
^ 'Il -, Sans notre oorjor
dépasse . corriOrciolo 9t
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La critique des films. Extrait d'une lettre'de M. Abel Gctnce à notre Directeur.
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Un film de Jacques Houssin.
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VENT D'OUEST. — Nous fai-
sons connaissance avec un petit
port de l'Archipel Suédois, sur
la Baltique; aux mœurs des pê-
cheurs s'ajoute la splendeur
d'une course de voiliers photo-
phiée avec autant de goût que
de précision. Le commentaire
est de Ben Danou.
LA PETITE VILLE. — Une
petite ville quiète et harmonieu-
se aux bords d'eaux transpa-
rentes. La vie de la campagne,
son doux labeur, ses promeneurs
dominicaux, nous ravissent quel-
ques instants. Et nous croyons
nous baigner dans la fraîcheur
et l'optimisme. C'est une petite
xcursion dans un des plus jolis
coins de la campagne Suédoise
où il fait bon vivre. Photo de
Gustave Bogé. (2 bobines.)
MON IGLOO. — Les réalisa-
teurs de ce film sont allés dans
le grand Nord de la Suède, dans
des parties habitées par les la-
pons. Les incidents de la ran-
donnée, la naissance de trois pe-
tits chiots de Groënlandaise, la
construction d'un Igloo de nei-
ge, enfin le retour à glissades
frénétioues de Skis et au roule-
ment du traîneau à chiens, cons-
tituent les phases marquantes de
cet intéressant tableau de la vie
au Nord du Monde. Il est simple,
très bien commenté, et contient
une grande qualité : la vitalité.
Il resnire l'énergie de l'action.
(2 bobines.) — X.
LE COIN DES ABONNES
■ Pierre Caron commence la
réalisation de Cinderella, un
film à grand spectacle dont il
est à la fois le producteur et le
metteur en scène.
■ Edwige Feuillère, qui vient
de terminer Marthe Bichard,
sera la vedette du film tiré de
La Chèvre aux Pieds d'Or : La
Danseuse Bouge.
■ Marcelle Praince inter-
prète avec son habituel entrain,
un rôle intéressant dans Choc
en Retour.
A PROPOS DE
JEAN-JAURES
Le docteur Chapelain, gendre
de Jean-Jaurès, collabore au film
dédié à la mémoire du grand
tribun, film dont le premier tour
de manivelle va être incessam-
ment donné par « Les Produc-
tions Françaises Cinématogra-
phiques ».
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Edouard-VII, 10 b., Fox-Europa.
Charlie Chan aux courses.
MARDI 16 FEVRIER
Salle Privée, 15 h., Fox-Europa.
Le Chant des Cloches.
MERCREDI 17 FEVRIER
Edouard-VII, 10 h., Fox-Europa.
Fossettes.
Marignan, 1(1 h., Gray-Film.
François 1".
Salle Privée, 15 h., Fox.
I.e Chant des Cloches.
JEUDI 18 FEVRIER
Apollo, 1(1 h., Warner Bros.
Passe Partout et le Fauve.
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22 Février, Edouard-VII, 10 h., Fox
Crocs blancs.
23 Février, Edouard-VII, III h., Fox.
Ramona.
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propriétaire des brevets fran-
çais 090.591 du 2 mai 1920 pour
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dés de reproduction des films à
support gaufré », et 730.283 du
21 janvier 1932 pour « Perfec-
tionnements aux appareils de re-
production des films gaufrés»,
serait désireuse de traiter pour
la concession de licences d'ex-
ploitation de ces brevets.
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seils, 2, rue Blanche, à Paris.
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Responsabilité limitée. Capital: 100.000.
15, r Lord-Ryron. Dissolution 18 dé-
cembre 1936." Liquidateurs : Pierre
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ron. Gérantd : P. Dosch, J. Paulin, Ar-
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PRODUCTIONS HELGAL. — So-
ciété l'ondée 1-6-1934. Responsabilité
limitée. Capital: 50.000 francs. 50, r.
Lincoln. Dissolution, 31 décembre
1936. Liquidateur : René Desvaux de j
Marigny, 24. pi. Malesherbes. Gérant :
Adolphe Forter.
ASTORIA FILM. — Société fondée
22-2-1936. Resnonsabilité limitée. Ca-
pital : 25.000. 12, r. Rambouillet. Dis-
solution : 28 décembre 1936. Liquida-
teur : Roris Eisenstein, 268, bd Ras-
pail. Gérant : Daniel Portnoff.
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CINE
FB
RAPHIE
SE
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Cécile Sorel, Mary Marquet, Cleo de Mérode entoureront
Sacha Guitry, dans les " Sept Ferles de la Couronne "
Marie Bell dans Blancl ette, de Brieux
H Pour la première fois, un film de Fer-
nandel affronte l'écran du Marignan. Il
s'agit de François 1", film burlesque qui a
pris un excellent départ.
Nouvelle sensationnelle... Cécile Sorel va
débuter au cinéma. Et c'est Sacha Guitry
qui lui en donne l'occasion.
En effet, la grande tragédienne jouera un
des nombreux rôles épisodiques de Les
Sej>t Perles de la Couronne, le grand film
historique de Sacha Guitry, dont il a écrit
le scénario spécialement pour l'écran, basé
sur les très réelles histoires des sept perles
de la Couronne d'Angleterre.
L'action se passera en partie en Angleter-
re, puis en France et en Italie. La première
scène tournée est également la première du
découpage. J'aperçois le jeune et brillant
metteur en scène Christian-Jaque à qui Sa-
cha Guitry a confié le soin de diriger la mise
en scène de son film. Son assistant François
Caron el René Montis, administrateur,
m'apprennent que Guitry, qui parle à Jac-
queline Delubac dans un décor moderne de
luxueuse bibliothèque, commence à racon-
ter par son origine la longue odyssée de ces
perles royales.
« Un * soir de février 1518, le roi
François I"r causait avec Laurent de Médi-
cis... »
Je suis partie sur la pointe des pieds tan-
dis que l'opérateur Krûger enregistrait un
plan rapproché du merveilleux acteur.
Et, en dehors du plateau, j'ai obtenu des
précisions supplémentaires. La distribution
comprend déjà, autour de Sacha Guitry, Jac-
queline Delubac, Pauline Carton, Cécile So-
rel, une liste imposante de comédiens com-
me Raimu, Marguerite Moreno, Mary Mar-
quet, Signoret, Pierre Magnier, Simone Re-
nant, Lisette Lanvin, Raymonde Allain, Ai-
mé Simon-Girard, la danseuse Cleo de Mé-
rode. et les Misses Angleterre, France et
Italie. J'allais oublier Rosine Deréan, Ana-
clara et Gildès.
Ajoutons que des personnages étrangers
parleront leur langue dans le film. La pro-
duction sera une des plus importantes qui
aient été réalisées en France et ne compor-
tera pas moins de 80 décors dont j'ai vu
planter deux : un bouge anglais et l'hôtel
Drouot avec son escalier et une de ses sal-
les d'enchères publiques.
Le décorateur est Perrier assisté de René
Renoux, le directeur de production : M.
Sandberg. Ce sont les Films Sonores Tobis
qui distribueront ce film. On pense que la
réalisation complète des Sept Perles de la
Couronne durera trois mois.
Lucie Derain.
Que se passe~Ml à Londres ?
(Suite)
blés films documentaires dit «d'intérêt .
de Gaumont British Instructional, du G. P.O.,
de Strand Film, les Mary Fields, Bruce
Woolf, Paul Rotha, Basil Wright, John
Grierson, Donald Taylor, Marion Grierson,
Cavalcanti.
* *
Nous avons vu la meilleure production
britannique présentée depuis longtemps :
Eléphant Boy, réalisé aux Indes par Robert
Flaherty et pour lequel Zoltan Korda a
tourné aux studios de Denham des scènes
supplémentaires.
On retrouve dans ce film la beauté vi-
vante, la magnifique photographie du grand
artiste irlandais qu'est le réalisateur de Na-
nouk, de Moana, de Tabou, de L'Homme
d'Aran.
*
* *
Si vous demandez aux gens de métier,
aux critiques, aux artistes, quel est le meil-
leur film actuellement projeté à Londres :
la réponse est unanime: La Kermesse héroï-
que. Le film de Feyder vient de commencer
son cinquième mois au Studio One et les
recettes sont toujours magnifiques.
On s'extasie sur la qualité de ce film
français considéré par beaucoup comme
très supérieur au meilleur film américain.
*
* *
Visiter des studios ? Est-ce bien utile ?
Sur les sept plateaux de Denham, un seul
est occupé, et pour un petit film.
Un seul projet : / Claudius, que va tour-
ner Josef von Sternberg avec Charles Laugh-
ton, Merle Oberon et Flora Robson. Le pre-
mier tour de manivelle, qui devait avoir
lieu cette semaine, a été reculé.
Jacques Feyder termine le montage du
film de Dietrich : Le Chevalier sans Armure,
qui, paraît-il, a coûté 15 millions de francs.
On me dit que Feyder se rendra ensuite à
Hollywood.
René Clair, qui, depuis dix-huit mois,
était resté inactif, a quitté Denham pour re-
venir à Paris.
A Pinewood, les immenses studios rivaux
de Denham, inaugurés voici quelques mois,
il y a juste deux petits films en cours de
réalisation. A Shepherd's Bush, chez Gau-
mont British, un seul film sur les pla-
teaux.
Où est la grande activité des années pré-
cédentes ?
On liquide d'anciens programmes de pro-
duction. Mais on n'entame pas les nou-
veaux.
Les producteurs anglais ont compris : ils
ont mis un frein à cette course aux mil-
lions. Le formidable développement qui
avait pris naissance avec l'arrivée de Korda
et la réalisation de Henry VIII a donné des
résultats décevants.
Tout le monde est d'accord sur ce point.
Mais nous pensons que les Anglais, avec
leur vieux réalisme solide, .sauront sortir
de ce mauvais pas.
Faire des films de 20.000 livres, s'amortis-
sant uniquement avec le marché britanni-
que et celui de l'Empire, telle paraît être la
meilleure solution, celle que John Maxwell,
président de B.I.P. et dictateur virtuel de
l'industrie du cinéma britannique avait
toujours préconisée et qui a fait ses preu-
ves.
Hors de là, point de salut.
/'. Autre.
L'Union des Distributeurs Indépen-
dants de France et M. Bercholz vont
tourner dans quelques semaines un film
d'importance : « Abus de Confiance »,
d'après un scénario original de Pierre
Wolff. Ce film sera interprété par Da-
nielle Darrieux et Charles Vanel.
L'importance des producteurs, des
distributeurs, du scénario et des ve-
dettes nous permet de prédire que
« Abus de Confiance » comptera parmi
les plus grands films de l'année 1937.
On annonce " Abus de Confiance"
avec Danielle Darrieux
Harry Baur créera "Le Patriote"
Le prestigieux film de Lubitsch : Le Pa-
triote, avec Emile Jannings qui marqua
l'apogée de la technique du film muet, est
encore dans toutes les mémoires.
Cette œuvre puissante, d'après la pièce
d'Alfred Neumann, sera tournée en France,
et c'est Harry Baur qui incarnera le rôle |
du despote russe.
Notre grand acteur trouvera là un rôle
réellement digne de son talent.
Ajoutons que le film sera dirigé par O.
Danciger, à qui nous devons Nitchevo et
tant d'autres films.
Pour les courts sujets
On nous demande tous les jours de
nombreux renseignements sur les
courts sujets réalisés ou en cours de
réalisation.
Dans l'intérêt mémo des produc-
teurs de ces films, nous les prions
de vouloir bien nous communiquer Sa
liste de leurs films, avec l'indicati ->n
du métrage, du nom de la maison de
vente et de distribution.
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CINE
RAPHIE
SE
EXXXXIXTIITTTTTTIUTTTTT
Paramount rendra-t-il les Studios
de Saint-Maurice à Gaumont?
Les bruits les plus divers circulent sur
la réouverture des Studios de Saint-Maurice,
que la Société Paramount a fermés provi-
soirement, (rappelons qu'y fonctionnent ce-
pendant le tirage des Actualités européen-
nes de la célèbre firme et les ateliers de
doublage).
De ces nouvelles fantaisistes nous ne nous
ferons pas l'écho.
Cependant une information exacte vaut
''être donnée, quand ce ne serait que pour
mettre fin aux propos incertains: On sait
que les anciens bâtiments des studios de
Saint-Maurice et leurs vastes terrains sont
la propriété des Etablissements Gaumont,
qui les ont loués à la Paramount d'Améri-
que, laquelle les a fait transformer et équi-
per en Western avec un confort remarqua-
)le, pour y réaliser toute la série de beaux
films que l'on a connus.
Le contrat de location a pour première
échéance le mois d'Octobre 1937. Mais il est
renouvelé par tacite reconduction pour
trois nouvelles années si dénonciation n'est
pas donnée en avril prochain par la Para-
mount.
Or, la Société Gaumont n'a aucune infor-
mation, actuellement, sur les intentions de
sa locataire. La Paramount française de
son côté, n'a aucune information sur les
décisions de la Société américaine. New-
York a gardé le silence à ce sujet.
On doit remarquer par ailleurs que les
Studios, vidés de leur matériel, et rasés
quant à leurs nouveaux bâtiments, présen-
teraient peu d'intérêt pour un nouvel usage.
Une reprise par Gaumont serait donc pré-
cédée d'un rachat de matériel pour une
somme très importante. Nous n'en avons
pas entendu parler.
Une façade trèi originale de l'Empire de Casablanca
pour le film de Marcel Pagnol.
1936 a enregistré une nouvelle
Diminution de 11.375.000 fr.
sur la Taxe d'Etat perçue
sur le Spectacle en France
LE CARNET DE BAL
D'après la communication du Ministè-
re des Finances, la taxe d'Etat sur les
spectacles s'est élevée pendant l'année
1936 à 69.941.000 francs, supérieure de
633.000 francs aux évaluations budgé-
taires.
En 1935 le produit de la taxe d'Etat
sur les spectacles avait été de 81 mil-
lions 316.000 francs.
La différence de 11.375.000 francs
représente donc une diminution de près
de 14 % sur l'exercice 1935.
Nous espions pouvoir publier pro-
chainement la répartition de ces chiffres
par rapport aux différents spectacles.
■ A signaler le succès retentissant du
film Les Ronds de Cuir qui réalise actuelle-
ment les plus belles recettes de toutes l'es
salles d'exclusivité de Paris à l'Olympia.
A noter également que le succès va en gran-
dissant puisque les recettes de la deuxième
semaine ont été supérieures ci celles de la
première.
■ La filiale allemande de Tobis vient de
prendre le contrôle absolu des trois mai-
sons de location allemandes : Tobis-Rota,
Tobis-Europa et Tobis Syndikat qui revê-
taient, jusqu'alors un certain caractère d'in-
dépendance, tout en ayant des liens directs
avec la puissante Tobis qui avait aidé à
renflouer les firmes en questions. Désormais
au Conseil d'administration sièqeront Emil
Jannings, Gustav Griindgens et Willy Forst.
■ Le film de Pierre Chenal L'Homme de
nulle part est sorti en exclusivité vendredi
19 février aux «Agriculteurs» et au «Bo-
naparte ». Ajoutons que la première du film
aux « Agriculteurs » a été donnée à bureaux
ouverts au bénéfice de la caisse de retraite
de l'Association Professionnelle de la Presse
Cinématographique,
Nos Grandes Vedettes choisissent
leurs Rôles préférés
Pépé le Moko connaît le grand succès.
La foule y court. Cependant, M. Duvivier
est las du réalisme. Il veut autre chose.
Une idée, depuis longtemps, le tente.
Mais elle paraissait impossible à réaliser.
Après bien des efforts, des démarches in-
nombrables, elle est prête à prendre corps,
à devenir un film.
Tout y est nouveau : le genre même du
sujet, la façon dont il sera traité, l'extraor-
dinaire réunion de ceux qui l'interpréte-
ront, enfin, les moyens employés pour ré-
soudre les problèmes matériels.
Voici des noms: Harrv Baur, Pierre Blan-
Léon Mathot et Rer^é Gaveau (l'operateur) règlent
nne scène de L'Homme à abattre avec Viviane
Romance.
char, Fernandel, Francen, Jouvet, Raimu,
Mme Françoise Rosay, Pierre Riehard-
Willm !... et une inconnue : le grand rôle
féminin !
A tous ceux-là, M. Duvivier a posé la
même question : « Si vous n'aviez pas été
acteur, quel aurait été votre rêve, qui
auriez-vous voulu être ? »
Et voilà la base du scénario ! Chaque
acteur est placé dans le personnage qu'il
a choisi. Dans cette existence nouvelle, ils
se mêleront les uns aux autres; la vie les
travaillera, leur distribuera ses joies et ses
cruautés; ils se tiendront, fermes, à leur
idéal ou le trahiront.
On voit se dessiner des drames et des
comédies.
Chaque acteur devra être meilleur (pic
jamais dans un rôle que lui-même a choisi
et donnera, en quelque sorte, sa mesure.
Une femme les reliera. On ne peut, en
quelques mots, divulguer le but étrange qui
lui est assigné.
Ce film aura été longuement travaillé.
En effet, depuis des années, M. Duvivier en
a mûri l'idée. Et le scénario, depuis plus
de neuf mois, est sur le métier.
D'autres noms encore : Yes Mirande,
Jean Sarment, Pierre Wolff, Bernard Zim-
mer !
A des acteurs de tempéraments si divers,
il fallait donner des moyens d'expression
provenant de sources différentes. C'est
pourquoi M. Duvivier a demandé leur col-
laboration à ces auteurs dont l'expérience
est grande de l'écriture qui convient au
langage cinématographique.
Donc, pour ce film, rien que des vedet-
tes. Aussi bien les auteurs que les acteurs.
Mn problème devait fatalement naître
:o
EXPLOITATION
IL NE FAUDRAIT PEUT-ÊTRE
PAS EXAGÉRER !
Contrôle et Contrôleurs
Un Directeur nous écrit :
Voici le désaccord qui se présente entre
moi et les employés de l'Enregistrement.
Timbre et Domaines.
Ces divers fonctionnaires prétendent, avec
arrogance, avoir droit à l'entrée permanente
et gratuite dans mon établissement, pour g
contrôler soi-disant le rideau-réclame, Pu-
bli-Ciné, et vérifier la taxe supplémentaire
de 0.25 sur les places au-dessus de 10 francs
(qui n'existent pas chez moi en cinéma, les
places les f>lns chères sont les loges à 10 fr.).
Xon contents de leur soi-disant places de
faveur auxquelles ils prétendent avoir droit,
ils voudraient le même droit pour femmes
et enfants.
Dans cette Administration l'accord n'est
pas parfait.
Le Directeur (dénommé départemental)
prétend avoir seul le droit à cette faveur;
mais un autre dénommé Directeur Régional,
veut aussi avoir les mêmes droits et faveurs.
Seriez-Vous assez aimable de me donner
votre conseil, et me faire connaître ce
qu'il y a d'officiel et de réglementaire dans
ce qui nous divise.
Notre réponse
Les employés de l'Administration,
quels que soient leurs grades et fonc-
tions, n'ont que le droit de vérifier
dans la salle ce qui les intéresse et ne
peuvent, sous aucun prétexte, exiger
une place assise. Ils ont pour mission
d'instrumenter soit pour le rideau-récla-
me, soit pour le Publi-Ciné, mais ces ser-
vices doivent se manifester discrète-
ment et sans troubler la représentation,
Ils ne peuvent pénétrer dans l'établisse-
ment qu'avec votre accord et pour le
temps nécessaire à vérifier ce qui les
regarde.
Fernand Morel.
CINE
FR
RAPHIE
SE
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Les 40 Heures accentueront l'exode des Citadins vers la Campagne
D'où Diminution de tailles dans des Grandes Villes
Lyon. — L'activité cinématographique ne
ralentit pas, et quoique la saison n'ait pas
apporté la température qu'espéraient les
Directeurs, les salles ont connu des succès
assez notables.
Incontestablement César au « Royal »,
tient la corde dans la course aux fortes re-
cettes, et on affiche une huitième semaine
avec la perspective d'atteindre la période
de la foire de Mars.
Au « Pathé-Palace », après avoir convié
.Maurice Chevalier à paraître sur scène pour
y interpréter ses chansons nouvelles et les
essayer sur le public de province avant de
les offrir aux Parisiens, la sortie des Hom-
mes Xouveaux, fut un événement. La pre-
mière ayant offert l'occasion aux officiers
de réserve d'en faire une soirée de grand
gala avec musique militaire, nouba des ti-
railleurs et parade de spahis en grande
tenue pour rendre les honneurs aux auto-
rités. Gros succès du film, applaudissements
et commentaires élogieux.
Au « Tivoli », deux films ont illustré
l'exploitation. Un Mauvais Garçon, lancé par
une magistrale publicité et l'organisation
d'une diffusion des airs populaires par des
chanteurs ambulants et des émissions ra-
diophoniques, puis Le Mioche dont la pré-
sentation de gala le jeudi soir à minuit fut
un événement local.
Avec Fernande! et Josette « La Scala »
dont les recettes faiblissaient de façon in-
quiétante, semble reprendre un peu de sa
vogue d'antan, et tout à côté de ce grand
établissement, l'ancien théâtre montmartrois
de l'humour se transforme actuellement
en petit cinéma où seront projetés des
films anciens choisis parmi tous ceux qui
eurent du succès il y a quelque trois, qua-
tre ou cinq ans.
Sur la rive gauche du Rhône, 1' « Eldo-
rado-Casino » qui fut jadis le premier ciné-
ma de Lyon, abandonne, et les premières
visions et la politique du music-hall pour
se donner entièrement à la projection des
deuxièmes visions avec des prix de places
extrêmement réduits, ce qui n'est pas sans
causer, tant dans les milieux de la location
que dans ceux de l'exploitation des com-
mentaires divers et même des inquiétudes
qui pourraient se traduire par une attitude
hostile à la location de certains films. A
l'heure où chacun veut lutter pour la réva-
lorisation des prix, ceux affichés par 1' « El-
dorado » portent un coup sévère aux déci-
sions envisagées par le cinéma en général.
Il semble également qu'une attention tou-
te nartieulière doit être apportée doréna-
vant aux possibilités des recettes des gran-
des salles de villes importantes et des
grands centres. La loi de 40 heures et l'exo-
de des populations vers les campagnes, tou-
chent sévèrement les recettes des samedis
soir et des dimanches, et tandis que les
grands cinémas des grandes villes suppor-
tent le choc, les salles des petits pays peu
éloignés récoltent le bénéfice de cette adap-
tation nouvelle des travailleurs.
On signale le passage à Lyon de M. Rous-
si lion qui avec M. Berthollet s'attache à res-
serrer les liens qui unissent toute la clien-
tèle de la Maison Osso à cette firme en pleine
reprise d'activité. De M. Paoli, qui chargé
des intérêts publicitaires des productions de
A. d'Aguiar venait, suivant une politique
qui lui est chère et dont il connaît les
fruits si intéressants, assurer le lancement
du Mioche dans la région et reprendre con-
tact avec l'exploitation et la Presse de pro-
vince, corporative ou d'information.
De M. André Hugon, qui tout comme M.
Roussillon voudrait trouver le moyen de
faire rendre aux films un neu plus qu'il
n'est récolté dans certains pays.
Suzanne Meunier.
NOTRE BOITE A LETTRES
Réponses directes.
B. P. V. à L.
B. K. à Paris. L. R. à
101. TRANSFORMATION D'UNE FAÇADE
R. D. à P. Demande
Je voudrais refaire la façade de mon
cinéma dans un délai très court avec une
matière luxueuse et durable, mais la plus
économique possible. Que me conseillez-
vous?
Réponse :
Le marbre que vous trouverez actuelle-
ment entre 250 et 300 francs est un des ma-
tériaux luxueux qui s'approprient parfaite-
ment à la façade d'un cinéma.
De plus avec l'aide d'une charpente mé-
tallique vous pouvez réaliser les travaux
dans un très bref délai.
102. FIXATION DES FAUTEUILS
D. <i Paris. Demande :
La maison qui doit me fournir mes
fauteuils me garantit une fixation par-
faite dans un sol en ciment. Ma salle
n'étant pas encore finie de construire,
que me conseillez-vous?
Réponse :
Mettez du parquet, n'hésitez pas, il n'y
a pas de comparaison.
Vous pouvez mettre du parquet sapin, les
lames étant plus longues que dans le par-
quet chêne, mais faites-le poser perpendicu-
lairement à vos rangées de fauteuils.
En tous cas, dans le ciment, exigez des
taquets genre « Sténos ».
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardillier
et Raymondi Nicolas, architectes, 1 Square
de Chàlillon, Paris (14e). Lecourbe, 75-99.
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CINE
h
raphie cxxj EXPLOITATION cxe
Le Scandale de V Affichage
Dans tous les domaines les lois sont vio-
lées avec une telle fréquence que leur ap-
plication normale semble révolutionnaire.
L'exception devient règle : la fraude esl
érigée en coutume. Ceci grâce à la tolérance
des uns, à la veulerie des autres.
Symptômes inquiétants !
Donnons un exemple. Il concerne les
mœurs qui sévissent dans V affichage. Ce-
la intéresse le cinéma. Les intéressés savent
ce que coûtent les emplacements « réser-
vés ». Cela signifie qu'ils sont réservés à
ceux qui ne les paient pas. Dès que des affi-
ches coûteuses, dûment revêtues de timbres
encore plus coûteux, sont apposées sur des
emplacements d'un prix élevé, elles sont
instantanément recouvertes, détériorées,
rendues inutiles, par l'apposition d'autres
affiches, émanant de groupements politi-
ques, de commerçants peu scrupuleux, ou
de papillons donnant l'adresse d'une manu-
cure, annonçant des appartements à louer,
des pianos à vendre d'occasion, les consul-
tations du fakir hindou et la date d'une
soirée « dansante ».
En attendant c'est l'annoncier qui danse...
Il perd le prix que représente pour cha-
que emplacement : le montant de la ma-
quette, son impression, les timbres, la loca-
tion de la palissade. Tout cela est sa pro-
priété. Il n'en a pas la jouissance. Il en est
frustré et cela avec une fréquence, une
audace qui touchent au scandale.
Des lois existent. Qu'on les applique. Si
elles sont insuffisantes, qu'on les renforce!
L'Industrie Cinématographique (produc-
teurs, distributeurs, directeurs), souffre
particulièrement de ces agissements. En ef-
fet ils ne disposent pas des budgets des
grandes Sociétés commerciales et d'autre
part ils n'ont pas l'avenir devant eux pour
lancer un film. Ils ne disposent que de très
peu de temps : trois semaines, quinze jours
parfois, et la plupart du temps : huit jours.
Le sabotage de leur affichage leur cause
un préjudice considérable, entraîne pour
eux des pertes qu'ils sont dans l'impossi-
bilité de rattraper.
Les sommes annuellement « volées »
car c'est un vol de ce fait, sur l'étendue
du territoire, sont incalculables.
11 est temps de réagir.
Je parlais des lois... .le ne compte pas
beaucoup sur elles, et encore moins sili-
ceux qui sont chargés de les appliquer. Je
le regrette, mais en la circonstance, ils me
donnent raison...
Je pense que c'est à la puissante Fédéra-
tion de la Publicité à organiser sa polie
elle-même.
Les entrepreneurs d'affichage reçoivent
de l'argent pour un emplacement déterminé.
C'est à eux qu'il appartient d'assurer le
droit de propriété de leur client, de le faire
respecter.
S'ils prenaient la peine, chaque fois que
cela sera nécessaire, de poursuivre les dé-
linquants, tout rentrerait vite dans l'ordre.
* *
La question doit également être envisagée
sous un autre aspect, celui de l'Urbanisme.
Par suite des abus dénoncés ci-dessus les
panneaux et les palissades de la ville don-
nent une impression de désordre, de laisser
aller préjudiciable à la bonne réputation
de la capitale — sans parler des autres vil-
les.
Au moment où l'Exposition de 1937 va
attirer, dans nos murs, de nombreux étran-
gers, il importe de prendre des mesures
pour mettre fin à ces procédés.
René Célier.
NOTRE RÉPERTOIRE
■ Après le brillant succès au Max-Lin-
der où « Les Bas-Fonds » a réalisé en
8 semaines 1.168.871 francs, ce même
film a fait pendant la semaine du 5 au 11
février, 367.987 francs au Gaumont-Pa-
lace.
Les Films de Marcelle Chantai
L'Ordonnance, Pr. Les Films R. P.; Ed.
Pathé Natan.
Amolc, Pathé Natan.
Antonia, Romance hongroise, Milo
Film.
Baccara, Alliance Cinématographique
Européenne.
La Gondole aux Chimères, Les Films
Roussillon.
La Porte du Large, S. E. D. I. F.
Nitchevo, Pr. Méga Film; Ed. Eclair
Journal.
L'Ile des Veuves, Haussmann Film.
Les Films de Victor Francen
1934
L'Aventurier (Pathé).
1935
Le Chemineau (D.U.C.).
Veille d'Armes (S.E.D.I.F.).
1936
La Porte du Large (S.E.D.I.F.).
Le Chemineau (D.V.C.).
Le Roi (Les Filins Modernes).
La Nuit de Feu (S E.D.I.F.).
Compagnie Française
Cinêmatograpkigue
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On film de
AIMOS
BERNARD LANCRET
MADELEINE ROBINJON
PIERRE MAÛNIER
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JEAN-MAX
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CIN
RAPHIE
se
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Georges Rlgaud et Marcel Simon dans La Griffe
du Hasard
d'une pareille accumulation de célébrités :
celui du financement. M. Duvivier est ce-
pendant parvenu à le résoudre. Il a fondé
une société, spécialement pour ce film, à
laquelle participent ses futurs collabora-
teurs.
Et ce film est en quelque sorte une ga-
geure. Il a fallu, en effet, que les artistes
sollicités, sans qu'aucune question de va-
nité ou de préséance intervienne, accep-
tent de travailler les uns avec les autres.
Puis on a dû, au travers de tous les con-
trats déjà signés, des engagements en cours,
trouver une date qui convienne à tout le
monde.
Le scénario lui-même, né des suggestions
de tous, doit former un tout dont chaque
partie puisse garder une importance pro-
pre à satisfaire chacun !
Mettre des acteurs d'accord n'est pas un
petit jeu. Mais il faut être plein de courage
et de résolution pour tenir ferme en main
un ouvrage que quatre auteurs vont se par-
tager.
Toutes ces difficultés, M. Duvivier ne se
les dissimule pas. Il sait qu'en sortant des
chemins battus, pour tracer une nouvelle
route, il faut surmonter bien des obstacles.
Il espère, grâce à tous ses atouts, faire une
œuvre, non seulement nouvelle, mais
aussi grande et profonde.
Henri Cellérier.
■ Un confrère allemand vient de criti-
quer d'une façon assez curieuse le Grand
Prix du cinéma français « décerné, dit-il,
à un film insignifiant et n'ayant remporté
aucun succès, alors qu'il exist(ùt un très
grand film La Kermesse Héroïque, considé-
ré en U.S. A. comme le plus beau film in
the world. »
Notre confrère se trompe deux fois. 1" :
L'Appel du Silence a connu un succès pu-
blic énorme; 2" : La Kermesse Héroïque a
été proclamé Grand Prix du Cinéma Fran-
çais en 1935.
Allons, cher confrère, soyez gentil et rec-
tifiez...
M Vendredi 1!) février a en lieu à l'Eldo-
rado de Bruxelles, un grand gala auquel as-
sistait S. M. le Foi. Ont été projetés Vene-
zuela... Paradis Terrestre, film du Marquis
de Wawrin et In mauvais garçon avec Da-
nielle Darrieux et Henry Garai.
M An cours d'un autre gala non moins
se itionnel que le premier a été projeté
le film Foch.
DERNIERE HEURE
Le Bon Travail de la Commission
Intersyndicale contre l'Avilissement
du Prix des Places
Au cours des séances qui viennent de se
dérouler, la commission mixte du prix des
places a fourni un excellent travail qui
vient de se traduire par des résultats tan-
gibles.
On sait que la commission s'était heurtée
à certaines difficultés provenant d'une oppo-
sition latente entre circuits et indépendants,
chacun d'entre eux attendant que l'autre
fasse le premier pas, et la situation mena-
çait de s'éterniser.
Le labeur opiniâtre de la commission
mixte vient d'aboutir. Après l'accord qu'elle
a obtenu de G.F.F.A., elle est arrivée cette
semaine à un résultat identique avec la
Société Pathé, ainsi qu'avec les principales
salles d'exclusivité.
Le rajustement des tarifs sur les bases
syndicales, que nous avons maintes fois
indiqué, sera donc accompli d'une manière
absolument générale sous très peu de
temps.
Jusqu'à ce jour, la commission avait
montré quelqu'indulgence quant à l'appli-
cation des sanctions corporatives pouvant
aller jusqu'à la suspension de la livraison
des films ; elle vient de décider que, doré-
navant, les mesures de rigueur seront appli-
quées sans rémission et ce pour toute
infraction commise à partir du 26 février.
D'autre part, la commission a consacré
ses travaux à l'examen des questions sui-
vantes :
1" Tarif minimum pour le quartier des
Champs-Elysées ;
2" Tarif des billets d'enfants pour les
matinées enfantines;
3° Suppression des cartes de famille cl
des billets à tarif réduit.
La commission a préparé le texte d'une
affiche syndicale destinée à être apposée
dans tous les établissements afin d'infor-
mer le public de ces suppressions.
Pour tous renseignements complémentai-
res, prière de s'adresser au siège du Syndi-
cat Français, 18, boulevard Montmartre,
Paris (9e).
■ Harry Baur, qui a joué il Bruxelles
« Christian » est tombé malade.
Cependant, actuellement son état est aus-
si satisfaisant que possible, mais trois à qua-
tre semaines de repos lui sont prescrites ce
qui retardera ses contrats.
Annabella, "vedette Fox", lêtee au retour de Londres
Au cours d'un déjeuner chez Langer,
vendredi dernier, M. Kœnig, administra-
teur délégué de la 20th Century Fox a invité
nos plus importants confrères à fêter le
retour de notre vedette Annabella, qui vient
de tourner à Londres Ailes à l'Aube et Sous
la Robe Rouge.
A ce déjeuner, qui fut des plus gais, as-
sistaient M. Higgins, M. Houlbrèque, Rosine
Deréan, Claude Dauphin. Un échange de
compliments à Annabella, par M. Kœnig et
nos confrères Chataigner et Jean Vignaud,
y mit fin comme à regret. Son petit air bri-
tannique va très bien à Annabella.
♦
Kamiano, l'Apôtre des Lépreux
A la suite de notre article paru dans no-
tre dernier numéro, la Société Ichtys Films
nous informe qu'elle a acquis les droits de
reproduction cinématographique d'un scé-
nario déposé à la Société des Auteurs par
M. le chanoine Raymond (auteur de Golgo-
tha), écilit en 19S2 et ayant pour titre
« Kamiano ». La préparation de ce film
est très avancée et fort connue dans les mi-
lieux cinématographiques, tant en Belgi-
que qu'en France.
Or, on nous informe que le scénario bel-
ge est déposé lui aussi, à la Société des
Auteurs. La réalisation de ce film en Bel-
gique prend même un caractère officieux
puisqu'elle est parait-il, patronnée par des
hauts personnages dont la Duchesse de Ven-
dôme.
Le Metteur en scène Pierre Caron, devient Producteur
L'actif metteur en scène Pierre Caron, qui
a réalisé six filins au cours de l'année 1936,
dirige actuellement aux studios Gaumont
les prises de vues de Cinderella. Ce film, I
dont il est le producteur, sera distribué par I
Forrester Parant Productions. Il marquera I
les débuts à l'écran de Joan Warner, vedet- i
te du film et de plusieurs artistes de music- j
hall parmi lesquels le fantaisiste O'Dett.
Nous y verrons également Escande, Ch. De- ■
Lyne, Suzanne Dehelly, .Marcel Vallée et i
Charles Lemontier.
L'auteur de Marinella, qui est un anima-
teur, a poussé plus loin encore dans
cette nouvelle production la formule si
rare en France d'un film à grand spec-
tacle. De très importants ensembles de dan-
se seront réglés par le grand danseur Harry
Pilcer; plusieurs chansons seront interpré-
tées par Guy Berry, Raphaël Médina et Iva
Barchinska, le tout sera accompagné d'une
musique au rythme entraînant signée Vin-
cent Scotto.
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8t™K tIIIÎïîT»Tl«mt»TTITTr,
Instructions relatives à la Taxe
unique de 6 °/0
LES FABRICANTS DE PELLICULE POSITIVE
PRENDRONT LA QUALITÉ DE " PRODUCTEUR "
La loi du 31 décembre 1936 portant ré-
forme fiscale, complétée par le décret du
27 janvier 1937, relative à la taxe unique à
la Production, a substitué à la taxe sur le
chiffre d'affaires une taxe générale perçue
une seule fois à la vente du produit fini et
supportée, une fois pour toutes, par le seul
Producteur.
Un flottement bien compréhensible est
apparu dans les différentes branches de
l'Industrie cinématographique quant à l'ap-
plication de cette nouvelle taxe, car la na-
ture et la complexité des opérations qui pré-
sident à la confection et à la diffusion du
spectacle cinématographique sont telles
qu'il semble difficile de les faire entrer dans
le cadre d'une loi générale qui vise la fabri-
cation et la vente d'un produit fini.
La question qui se pose en premier lieu
est celle de déterminer ce que peut être le
produit « fini » en matière de film cinémato-
graphique et de préciser, au regard des
textes considérés, les différentes opérations
qui précèdent, accompagnent ou suivent la
fabrication de ce produit.
Nos organismes syndicaux, après étude
des textes législatifs sus-mentionnés, et con-
sultation de leurs conseils respectifs, sont
arrivés aux conclusions suivantes qui vous
sont communiquées en vue de leur stricte
application dans les différentes branches
de notre Industrie, et sous réserve, bien en-
tendu, des décisions administratives qui
pourraient intervenir ultérieurement.
A QUEL STADE DU CYCLE
CINEMATOGRAPHIQUE SE TROUVE
LE PRODUIT FINI?
Dans la recherche du produit fini en ma-
tière de spectacle cinématographique, il
importe, sous peine de confusion, de faire
abstraction d'une terminologie commode et
consacrée par l'usage, mais qui risque de
masquer la nature réelle de notre activité.
En particulier, le mot « producteur » au
sens usuel que nous lui connaissons a un
contenu foncièrement différent de celui que
lui donnent les textes législatifs considérés.
Quel est, en effet, la nature du specta-
cle cinématographique? Ce spectacle, c'est-
à-dire la projection d'un film dans un théâ-
tre cinématographique, n'offre aucune diffé-
rence essentielle avec le spectacle de comé-
die, de cirque, de music-hall, etc.. Même
travail de création intellectuelle, même in-
terprétation, mêmes procédés de mise en
scène, mêmes collaborateurs ouvriers : il
serait fastidieux de pousser plus loin des
comparaisons qui s'imposent à l'esprit.
La différence essentielle entre le specta-
A PRES une étude très approfon-
/\ die la Confédération Générale
et la Fédération ont établi le
rapport ci-dessous comprenant les
conclusions pour toutes les entre-
prises de l'Industrie du Cinéma.
Ce rapport a été soumis à l'appro-
bation du Ministère des Finances;
nous espérons que, parfaitement lo-
gique et précis, il sera adopté.
Dès que le texte définitif et offi-
ciel sera connu, nous nous hâterons
de le publier.
En attendant, la Confédération
Générale et la Fédération deman-
dent à tous leurs membres de se
conformer aux présentes instruc-
tions.
cle cinématographique et le spectacle scé-
nique offert directement au public, réside
strictement dans le fait que le spectacle ci-
nématographique est un spectacle différé,
en ce sens que ce spectacle n'est pas présen-
té au public au moment précis où il a lieu,
mais à un moment quelconque, et dans un
lieu quelconque, grâce au relais dans le
temps et dans l'espace que constitue l'enre-
gistrement photographique des images et
des sons, et la faculté de les reproduire à
volonté, où et quand il nous plait.
Ainsi apparaît dans l'œuvre cinématogra-
phique, la superposition de deux caractères
distincts : un spectacle, d'un part; d'autre
part, un produit industriel. En tant que spec-
tacle, le film cinématographique ne saurait
être soumis aux textes institués par la loi du
31 décembre 1936, qui ne changent rien au
régime fiscal particulier de toutes les for-
mes du spectacle. La doctrine et la juris-
prudence sont depuis longtemps d'accord
pour établir que la cession de droits incor-
porels ne peut tomber sous le coup de tex-
tes fiscaux régissant le chiffre d'affaires.
Ceci est vrai, aussi bien de la conces-
sion du droit de représentation d'une œu-
vre théâtrale ou musicale que de la cession
d'une licence d'exploitation de brevet ou
de toute autre création intellectuelle origi-
nale relevant de la convention internatio-
nale de Berne.
La diffusion et l'exploitation des films
appartiennent indiscutablement à la même
catégorie d'opérations. En effet, on n'y trou-
ve à aucun stade la vente qui, seule, consti-
tue l'assiette des nouvelles taxes. A aucun
moment, le titulaire des droits incorporels
qui constituent le film, ne se trouve dessaisi
de sa chose, pour la raison très simple que
nombre des éléments qui constituent le film
lui ont été concédés à lui-même à titre pré-
caire et temporaire.
De même, toutes les opérations concer-
nant l'exploitation d'un film constituent des
concessions temporaires et précaires d'un
droit de représentation, et rien d'autre.
Il existe pourtant, à côté de ces droits in-
corporels, un produit industriel bien carac-
térisé auquel la loi nouvelle s'applique sans
discussion possible; il s'agit de la pellicule
positive impressionnée, sans laquelle l'ex-
ploitation du spectacle cinématographique
serait impossible.
CONCLUSIONS
Nous concluons donc qu'au regard de la
loi du 31 décembre 1936 et du décret du 27
janvier 1937, le produit « fini » est indiscu-
tablement la pellicule positive impression-
née et développée, telle qu'elle est livrée par
l'usine de tirage. Par suite, l'assiette de la
taxe est le produit de la vente brute des co-
pies positives (déduction faite, s'il y a lieu
des frais de transport et d'emballage), effec-
tuée par les usines de tirage qui prennent et
sont seules à prendre la qualité de « pro-
ducteur ».
Conformément à la loi, les usines de ti-
rage recevront en suspension de taxe les ma-
tières premières qui leur sont nécessaires
(pellicule vierge, produits chimiques, etc.).
Ces principes généraux étant posés, nous
allons examiner à présent, le cas particulier
des différentes branches de l'Industrie ciné-
matographique.
CONSTRUCTEURS DE MATERIEL
En principe, les entreprises de construc-
tion de matériel de prise de vues et de pro-
jection sont tenues de prendre qualité de
« producteur » et, en conséquence, d'acquit-
ter la taxe de 6 % sur le produit des ventes
qu'elles effectueront, à l'exception de celles
qui sont destinées à l'exportation. Les ren-
seignements complémentaires pourront être
demandés par les intéressés à la Chambre
Syndicale des Industries Techniques.
FABRICANTS DE PELLICULE VIERGE
a) Pellicule positive. — Les fabricants
de pellicule positive vierge fourniront aux
usines de tirage ce produit en suspension de
taxe, conformément aux stipulations de
16
ZYYTYTXZTYTTYTTYYTYYTTZ: CINE
FB
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
l'art. VI, parag. A du décret du 27 janvier
1937, c'est-à-dire que l'usine de tirage de-
vra :
1° se faire ouvrir un compte par son four-
nisseur;
2° remettre à celui-ci une attestation dans
laquelle il indiquera ses nom, prénoms, pro-
fession, adresse, et certifiera qu'il est assu-
jetti à la taxe de 6 % et que ses achats de
produits en suspension de cette taxe seront
pris en charge par elle.
Cette attestation devra être soumise en
deux exemplaires au Contrôleur des Contri-
butions Indirectes, dans le ressort duquel
se trouve l'établissement acquéreur.
Les ventes faites en suspension de cette
taxe donneront lieu à des factures portant
la mention « Livraisons faites en suspension
de la taxe de 6 % ».
b) Pellicule négative ou pellicule son.
— Le fabricant de pellicule vierge prend la
position de « producteur » et vend ce pro-
duit grevé de la taxe de 6 %, sa facture
portant la mention « taxe perçue pour le
Trésor ».
c) Cas des Importateurs. — Les Impor-
tateurs de pellicule positive vierge rece-
vront ce produit en suspension de la taxe à
l'importation, conformément aux stipula-
tions de l'art. VI, parag. B du décret du 27
janvier. Ils devront, en conséquence, dépo-
ser au Bureau de Douane par lequel ils ef-
fectuent leurs importations, une demande
générale d'exonération revêtue du visa du
service des Contributions Indirectes dans le
ressort duquel ils exercent leur profession
De plus, ils remettront au déclarant en
douane, pour chaque importation, une attes-
tation en double exemplaire, indiquant ses
nom, prénoms, profession et adresse et af-
firmant qu'il est assujetti à la taxe de 6 %
et qu'il prendra à sa charge, le produit par
lui importé en suspension de cette taxe.
En ce qui concerne la pellicule négative;
il y aura lieu, à perception de la taxe d'im-
portation de 6 % sauf déclaration comme
ci-dessus.
USINES DE TIRAGE
Les usines de tirage prendront, en ce qui
concerne la fabrication des copies positives
la qualité de « producteur » et feront, dans
ce sens, la déclaration prévue à l'art. 13 du
décret du 27 janvier (déclaration à remettre
avant le 28 février (voir col. 3).
Dans le cas où les copies positives ven-
dues par elles seraient destinées à l'exporta-
tion, lesdites copies seront exemptées de la
taxe aux conditions prévues à l'art. 12 du
27 janvier.
STUDIOS
Trois éléments doivent être distingués
dans les facturations des studios :
a) Location de plateaux. — Elle sera
soumise à la taxe de 2 %, conformément à
l'art. 2, deuxièmement, de la loi du 31 dé-
cembre 1936, qui s'applique à toutes les opé-
rations autres que les ventes.
Par suite, les propriétaires de studios au-
ront à fournir, avant le 28 février, une dé-
claration analogue à celle prévue ci-dessus
pour les usines de tirage, mais en mention-
nant qu'ils se considèrent comme assujettis
aux taux de 2 %.
b) Fourniture de lumière. — Les fourni-
tures de lumière facturées aux producteurs
sont exonérées.
c) Décors. — Ce poste doit faire l'objet
d'une étude commune avec toutes les bran-
ches intéressées du spectacle (théâtre, mu-
sic-hall, etc.). Si ces dernières acceptent
de recevoir « taxe perçue », les fournitures
nécessaires pour la confection des décors,
l'industrie cinématographique les suivra
dans cette voie.
PRODUCTEURS DE FILMS
DISTRIBUTEURS DE FILMS
Les tractations auxquelles se livrent les
personnes ou personnes morales exerçant
l'activité de producteur ou distributeur de
films portant sur les copies positives ayant
déjà acquitté la taxe de 6 %, sont exonérées
de par l'esprit même de la loi qui est ainsi
précisé dans l'exposé des motifs du décret
du 27 janvier : « Tous les stades d'échanges
« au-delà de celui de la fabrication d'un
« produit fini vont comporter un dégrève-
« ment total de l'ancienne taxe sur le chif-
« fre d'affaires au taux de 2 % » :
EXPORTATEURS
L'article 12 du décret du 27 janvier
exempte de l'impôt les opérations de vente
réalisées par les producteurs et les commer-
çants ayant pris la position de producteurs
et portant sur des objets ou marchandises
exportées à une autre destination que l'Al-
gérie, à condition de se conformer aux sti-
pulations prévues dans ce même article, ain-
si que dans l'art. 20 du même décret.
IMPORTATEURS DE POSITIFS
IMPRESSIONNES
Ils devront acquitter la taxe de 6 % à
l'importation sur la valeur en douane actuel-
lement fixée qui est de 5 francs par mètre.
IMPORTATEURS DE NEGATIFS
IMPRESSIONNES
Ils pourront importer ces produits en sus-
pension de la taxe d'importation à condition
de se conformer aux stipulations de l'art. VI
parag. B du décret du 27 janvier (demande
d'exonération aux Contributions Indirectes
et attestation remise au déclarant en
douane).
DIRECTEURS DE THEATRES
CINEMATOGRAPHIQUES
Exonérés de toute taxe établie par la loi
du 31 décembre (régime fiscal spécial).
ACTUALITES
Les actualités ne diffèrent en rien des au-
tres films cinématographiques et suivent le
régime de ceux-ci.
PUBLICITE
Les producteurs ou distributeurs de films
qui achètent aux imprimeurs ou photogra-
phes des affiches ou photographies pour les
revendre en l'état, n'ont pas intérêt à pren-
dre position de producteurs et doivent exi-
ger de leurs fournisseurs la livraison du ma-
tériel publicitaire « taxe perçue pour le
Trésor ».
Pour le cas du matériel (photographies)
loué aux exploitants, le montant de ces lo-
cations est passible de la taxe de 2 % (pres-
tation de service).
FORMALITES A ACCOMPLIR
Déclarations à souscrire avant
le 28 février 1937
Article 13. — Tout producteur ou fabri-
cant (personne ou société) est tenu de dépo-
ser au Bureau du Receveur désigné à l'art.
15 ci-après, et dans le ressort duquel il
exerce sa profession avant le 28 février
1937, ou, s'il s'agit d'un nouveau redevable,
dans les 15 jours du commencement de ses
opérations, une déclaration indiquant :
a) ses nom, prénoms et domicile, et s'il
s'agit d'une Société sa raison sociale;
b) l'emplacement de son ou de ses établis-
sements de production, s'il produit lui-
même;
l'emplacement du ou des établissements
de l'industriel façonnier, ainsi que le nom
et le domicile de celui-ci, s'il produit par
tiers;
c) l'emplacement du ou des magasins de
vente lui appartenant;
d) la nature des produits qu'il obtient ou
fabrique lui-même ou par tiers, ou, s'il vend
sous son nom ou sous sa marque, et s'il y a
lieu, les autres produits dont il fait com-
merce;
e) la raison sociale, le siège des sociétés
vis-à-vis desquelles il se trouve dans la si-
tuation d'une filiale ou d'une maison mère,
au sens du règlement administratif public
du 28 juin 1933.
/) le régime auquel il doit être soumis :
taxe de 6 % ou impôt de 2 % selon les dis-
positions des art. 1 et 9 ci-dessus.
Lorsque le redevable possède, en même
temps que son établissement principal, une
ou plusieurs succursales ou agences, il doit
souscrire pour chacune d'elles une déclara-
tion spéciale au Bureau du Receveur dési-
gné à l'art. 15 ci-après dans le ressort du-
quel se trouve ladite succursale ou agence.
Déclaration à souscrire avant le Ier mars
Le décret du 27 janvier 1937 a prévu une
période transitoire au cours de laquelle la
taxe ancienne sur le chiffre d'affaires serait
perçue au taux de 2 % sur le montant des
stocks existant au 31 décembre 1937. A no-
tre sens, cette déclaration concerne unique-
ment le producteur, tel que nous l'avons dé-
fini, c'est-à-dire l'usine de tirage. Cette der-
nière aura donc à souscrire avant le 1"
mars 1937 une déclaration de ses stocks
existant au 31 janvier 1937. Elle supportera
ensuite, jusqu'à concurrence du montant in-
ventorié, la taxe au taux de 2 % à dater du
1" février 1937.
N.-B. — Nos adhérents se trouveront cer-
tainement devant des cas particuliers qu'il
nous a été impossible d'examiner dans le
cadre de cette étude générale, et nous les
invitons à nous soumettre ces cas avant tou-
te déclaration aux Contributions Indirectes.
Confédération Générale de la Cinémato-
graphie.
Fédération des Chambres syndicales.
17
tXXXXXIIIIIIXXXXXXXXXXX: C,NE^affirgAPWE rTTTTTTTTTITTTTTTTTTTTX?
LES ACCORDS FRANCO-ITALIENS
Le Journal Officiel du 11 Février 1937 a publié les textes suivants relatifs à l'accord
qui vient d'être conclu pour les échanges de films entre la France et l'Italie
MINISTERE
DES AFFAIRES ETRANGERES
Application de l'accord conclu, le 29 jan-
vier 1937, entre la France et l'Italie,
sur le régime des échanges de films
cinématographiques.
Le Président de la République Française,
Vu le décret du 26 mai 1936;
Sur la proposition du président du Conseil,
du ministre des Affaires étrangères, du ministre
de l'Education nationale, du ministre de l'In-
térieur et du ministre du Commerce,
Décrète :
Article premier. — L'accord signé à Rome
le 29 janvier 1937 entre le chargé d'affaires de
France et le ministre des Affaires étrangères
du royaume d'Italie, au sujet du régime des
échanges de films cinématographiques entre la
France et l'Italie, dont la teneur suit, sera
inséré au Journal Officiel. Les stipulations
qu'il contient entreront en vigueur immédia-
tement.
ACCORD
entre la France et l'Italie sur le régi-
me des échanges de films cinémato-
graphiques.
Le gouvernement français et le gouverne-
ment italien, désireux de régler le régime des
échanges de films cinématographiques entre les
deux pays, sont convenus des dispositions sui-
vantes:
1. Le gouvernement italien ouvrira, en fa-
veur de la France, pour chaque trimestre, un
contingent d'importation de douze films de
plus de 900 mètres.
2. Le gouvernement français ouvrira, en fa-
veur de l'Italie, pour chaque trimestre, un
contingent d'importation de huit films de plus
de 900 mètres.
3. Quand les films dont il est question ci-
dessus (n°" 1 et 2) seront représentés en lan-
gue originale et en postsynchronisation, les
deux versions ne compteront que pour un seul
film au regard du contingent.
4. Dans le cas où un des deux contingents
indiqués aux n°* 1 et 2 se trouverait complè-
tement épuisé au cours du trimestre (non seu-
lement au point de vue importation mais aussi
au point de vue permis de représentation),
soit en ce qui concerne l'importation des films
français en Italie, soit en ce qui concerne l'im-
portation des films italiens en France, les deux
gouvernements procéderont, d'un commun ac-
cord, à l'ouverture de contingents supplémen-
taires, toujours basés sur le rapport de trois à
quatre, c'est-à-dire quatre films en faveur de la
France et trois films en faveur de l'Italie.
5. Chacun des deux gouvernements admettra
à l'importation en dehors des contingents vi-
sés ci-dessus, les films tournés dans l'autre
pays dans la langue du pays importateur.
6. Il en sera de même pour les films muets,
les films seulement sonores, les films de moins
de 900 mètres et les films documentaires.
7. Les films parlés ou chantés en langue ita-
lienne projetés avec des titres français, ne
pourront être représentés dans plus de cinq
salles du département de la Seine et de dix
salles des autres départements (maximum deux
salles par département).
8. Les films parlés ou chantés en langue
française, projetés avec des titres italiens, ne
pourront être représentés dans plus de dix
salles du royaume d'Italie.
9. Le présent accord s'applique aux importa-
tions de films français en Italie et de films
italiens en France effectuées à partir du 1er fé-
vrier 1937. Il sera valable jusqu'au 31 décem-
bre 1937. Toutefois, il pourra être dénoncé
par l'une des parties pour prendre fin le 30 juin
1937, moyennant préavis d'un mois.
Par ailleurs, s'il n'est pas dénoncé au moins
un mois avant le 31 décembre 1937, il sera re-
nouvelé automatiquement, chaque partie ayant
la faculté de lui faire prendre fin à l'expira-
tion d'un trimestre, moyennant préavis d'un
mois.
En foi de quoi on a signé le présent accord.
Fait à Rome en double exemplaire, le 29 jan-
vier 1937.
Pour la France : Pour l'Italie :
J. Blondel. Ciano.
Art. 2. — Le président du Conseil, le minis-
tre des Affaires étrangères, le ministre de l'Edu-
cation nationale, le ministre de l'Intérieur et
le ministre du Commerce sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret.
Fait à Paris, le 10 février 1937.
Par le Président de la République:
Albert Lebrun.
Le président du Conseil :
Léon Blum.
Le ministre des Affaires étrangères.
Yvon Delbos.
Le ministre de l'Education nationale :
Jean Zay.
Le ministre de l'Intérieur. :
Marx Dormoy.
Le ministre du Commerce :
Paul Bastid.
Application de l'accord conclu le 29 jan-
vier 1937 entre la France et l'Italie
au sujet du règlement des films ciné-
matographiques.
Le Président de la République Française,
Vu le décret du 26 janvier 1937 ;
Sur la proposition du président du Conseil,
du ministre des affaires étrangères, du minis-
tre de l'Education nationale, du ministre de
l'Intérieur, du ministre du Commerce et du
ministre des Finances.
Décrète :
Article premier. — L'accord de payement
entre la France et l'Italie relatif au règlement
des films cinématographiques, signé à Rome
le 29 janvier et dont la teneur suit, sera inséré
au Journal Officiel. Les stipulations qu'il con-
tient entreront en vigueur immédiatement.
ACCORD
de payement entre la France et l'Italie
relatif au règlement
des films cinématographiques
Le gouvernement français et le gouvernement
italien désireux de régler le régime des paye-
ments relatifs aux films cinématographiques, en
rapport à l'accord sur le régime des échanges
des films cinématographiques, entre les deux
pays, signé en date de ce jour, sont convenus
des dispositions suivantes :
Article premier. — Le règlement des échan-
ges de films cinématographiques se fera au
moyen d'un clearing spécial par dérogation aux
dispositions du modus vivendi commercial et
de l'accord de compensation pour les paye-
ments conclus le 11 août 1936 entre la France
et l'Italie, et prorogés par notes du 31 décem-
bre 1936.
Art. 2. — Le clearing sera géré en Italie par
l'Instituto Nazionale per i Cambi con l'Estero
et en France par l'Office de compensation de
la iChambre de commerce de Paris en collabo-
ration étroite avec un comité constitué par la
Confédération générale de la cinématographie,
la Fédération des chambres syndicales de la
cinématographie et le Syndicat des exporta-
teurs de films français.
Art. 3. — Toute importation en France de
films produits en Italie (y compris les films
en langue française) donnera lieu au verse-
ment intégral de la valeur de chaque film en
francs français à la caisse du clearing ciné-
matographique franco-italien de Paris, déduc-
tion faite des seuls versements déjà effectués
par le producteur en exécution des dispositions
de l'article 6 ci-dessous.
Toute importation en Italie des films pr<
duits en France (y compris les films en langue
italienne) donnera lieu au versement intégra!
de la valeur de chaque film en lires à l'Insti-
tuto Nazionale per i Cambi con l'Estero.
Art. 4. — Par valeur d'un film on enten-
dra :
a) En ce qui concerne les films français im-
portés en Italie et les films italiens importés
en France qui comportent le droit d'exploita-
tion pour chacun des deux pays seulement: le
prix de vente quelle que soit la forme dans
laquelle ce prix est déterminé ;
b) En ce qui concerne les films importés en
France et produits en Italie en exécution des
dispositions de l'article 6 ci-dessous : le mon-
tant de toutes les dépenses engagées en Italie
pour la réalisation de chaque film.
Art. 5. — Les deux offices s'avertiront réci-
proquement des versements effectués. Les avis
d'encaissement devront porter les mentions de
date et l'origine nécessaires pour permettre les
payements correspondants aux vendeurs inté-
ressés.
Art. 6. — Les sommes versées à l'Instituto
Nazionale per I Cambi con l'Ester* à Rome
18
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
sont destinées à être utilisées en Italie n^
seulement pour le payement des exportations
de films italiens en France mais aussi pour
la production en Italie, pour compte des pro-
ducteurs français de films en langue française;
ceux-ci devront payer la contre-valeur en
francs des lires ainsi utilisées par eux ar
clearing cinématographique franco-italien de
Paris. Ils seront, dans ce cas, exemptés des ver
sements à l'importation prévus à l'article 3 jus-
qu'à concurrence du montant de cette contre-
valeur.
Abt. 7. — Les règlements par les deux offices
se feront avec les modalités fixées par l'ac-
cord général de payement entre la France ei
l'Italie en vigueur pendant la durée du présent
accord.
Les créances arriérées constituées par les
importations en Italie de films français anté-
rieurement à la mise en vigueur du présent
accord, seront transférées à l'Instituto Nazional
per t Cambo con l'Estero en Italie et à la
caisse du clearing cinématographique en
France et seront considérées, au point de vue
chronologique, comme les premiers versements
dans le clearing.
Art. 8. — Le présent accord s'applique à la
France et à l'Algérie.
Art. 9. — Le présent accord entrera en vi-
gueur en même temps que l'accord franco-
italien sur le régime des échanges de films ci-
nématographiques et sera valable jusqu'au 31
décembre 1937. S'il n'est pas dénoncé un mois
avant cette date, il sera renouvelé automati-
quement, chaque partie ayant la faculté de lui
faire prendre fin à l'expiration d'un trimestre
moyennant un préavis d'un mois.
En foi de quoi on a signé le prt ient accord.
Fait à Rome, en double exemplaire, le
29 janvier 1937.
Pour la France
J. Blondel.
Pour l'Italie
Ciano.
MINISTERE DU COMMERCE
Avis aux exportateurs, de France en
Italie, de films cinématographiques
impressionnés.
Aux termes du décret du 10 février 1937 pu-
blié au Journal Officiel de ce jour, le règle-
ment des échanges de films cinématographiques
entre la France et l'Italie se fera au moyen
d'un clearing spécial qui sera géré, en France,
par l'Office de compensation près la Chambre
de commerce de Paris en collaboration étroite
avec un comité constitué par la Confédéra-
tion générale de la cinématographie, la Fédé-
ration des chambres syndicales de la cinéma-
tographie et le Syndicat des exportateurs de
films français.
Il est de l'intérêt des exportateurs, pour évi-
ter toutes difficultés lors du règlement, de dé-
clarer leurs exportations à l'Office de com-
pensation, 14, rue Chateaubriand, Paris, dès
que l'opération est effectuée.
Cette déclaration doit comporter les indica-
tions suivantes :
1° Le nom et l'adresse de l'exportateur.
2° Le nom et l'adresse de l'acheteur ;
3° Le nom du film ;
4° Le métrage du film ;
5° La valeur du film ;
6° La date de payement.
L'attention des exportateurs est appelée sur
les dispositions de l'article 4 de l'accord sur le
règlement des films, qui est ainsi conçu :
c. Par valeur d'un film on entendra :
« a) En ce qui concerne les films français
importés en Italie et les films italiens impor-
tés en France qui comportent le droit d'ex-
ploitation pour chacun des deux pays seule-
ment: le prix de vente quelle que soit la forme
dans laquelle ce prix est déterminé ;
« b) En ce qui concerne les films importés
en France et produits en Italie en exécution
des dispositions de l'article 6 ci-dessous : ■ le
montant de toutes les dépenses engagées en
Italie pour la réalisation de chaque film. »
Il est donc de la plus haute importance que
les renseignements donnés à l'Office soient ri-
goureusement exacts.
Il devra du reste être remis par l'exporta-
teur, au moment du payement par l'office, une
facture certifiée sincère et véritable, conforme
aux livres, et visée par la chambre de com-
merce française du ressort.
Avis aux importateurs de films
cinématographiques provenant d'Italie
Aux termes du décret du 10 février 1937, le
règlement des échanges de films cinématogra-
phiques entre la France et l'Italie se fera au
moyen d'un clearing spécial, qui sera géré, en
France, par l'office de compensation près la
Chambre de commerce de Paris, en collabora-
tion étroite avec un comité constitué par la
Confédération générale de la cinématographie,
la Fédération des chambres syndicales de la
cinématographie et le Syndicat des exportateurs
de films français.
La valeur de toutes les importations, en
France, de films de provenance d'Italie, doit
être intégralement versée à la caisse du clea-
ring cinématographique franco-italien de Paris,
c'est-à-dire à l'Office de compensation près la
Chambre de commerce de Paris, 14, rue Cha-
teaubriand, Paris (8e).
La valeur d'un film, telle qu'elle est définie
par l'article 4 de l'accord sur le règlement des
films, s'entendra comme suit :
a) Le prix de vente, quelle que soit la forme
dans laquelle ce prix est déterminé, s'il s'agit
du droit d'exploitation pour chacun des deux
pays seulement ;
b) Le montant de toutes les dépenses enga-
gées en Italie pour la réalisation du film, lors-
qu'il aura été produit en Italie.
Lorsque l'importateur aura versé au clearing,
franco-italien à Paris des sommes dont la con-
tre-valeur en lires aura été utilisée en Italie
pour la production d'un film, il sera autorisé a
déduire ces sommes du montant qu'il aura à
verser à l'Office de compensation au momen:
de l'importation du film.
L'emploi des sommes ainsi versées est fixé
par le décret du 10 février 1937, qui établit
dans quelles conditions les exportateurs fran-
çais de films cinématographiques doivent être
payés.
L'accord est applicable à la France et à l'Al-
gérie.
APPLICATION DE LA TAXE DE 6 %
A L'IMPORTATION
Dans un but de simplification, les services
de la Douane ont adopté pour l'importation un
système transitoire.
Celui-ci consiste à percevoir momentanément
la taxe de 6 % dans tous les cas où l'impor-
tateur ne pourrait fournir immédiatement les
pièces requises pour obtenir la suspension de
la dite taxe, à savoir :
1.) Une demande d'exonération visée par le
Service des Contributions Indirectes. Cette de-
mande ne sera valable que pour un an et re-
nouvelable chaque année avant le 15 janvier;
elle devra être déposée dans chacun des bu-
reaux de Douane où s'effectueront les opéra-
tions de dédouanement.
2.) Pour chaque opération d'importation, une
attestation en double exemplaire de sa qualité
de producteur, sur laquelle devra figurer tous
renseignements relatifs à la marchandise im-
portée (nature, valeur, poids, etc.).
Ces formalités devront être remplies avant le
15 février, mais les dispositions transitoires ac-
tuellement en cours resteront en vigueur jus-
qu'au 1er mars.
Dès que les Importateurs-Producteurs pour-
ront justifier de leur qualité au service des
Douanes, ils devront, pour obtenir le rembour-
sement des sommes acquittées indûment au
titre de la taxe de 6 %, fournir un relevé dé-
taillé de ces sommes.
L'Administration des Douanes, après avoir
vérifié, adressera ce relevé au Receveur des
Contributions Indirectes qui, par le système du
précompte en consignera le montant au crédit
de l'intéressé; cette somme viendra par la sui-
te en déduction des impôts dus ultérieurement
au titre de la taxe unique par le Producteur au
service de la Régie.
Evidemment, les Producteurs qui ne pour-
raient utiliser le système du précompte seront
remboursés directement par le Service de la
Douane.
REGIME DOUANIER DES FILMS
EDUCATIFS
En vertu d'une convention établie ré-
cemment, les films à caractère éducatif,
ainsi que les disques et bandes sonores
se rapportant à ces films, sont après con-
trôle admis dans de nombreux pays en
franchise douanière, à condition qu'ils
soient accompagnés d'un certificat de
l'Institut International de la Cinémato-
graphie éducative.
(Se renseigner à l'Office de Coopéra-
tion Intellectuelle, 2, rue Montpensier.
Richelieu 59-94).
EXPEDITIONS PAR AVION POUR
LA TUNISIE
Depuis le 1" février, les expéditions par
avion à destination de la Tunisie devront être
accompagnées d'une facture authentique visée
au lieu de départ par les autorités locales
(commissaire de police, maire, notaire, etc.).
D'autre part, une taxe fixe de 8 % sera per-
çue sur toute marchandise à destination ou en
provenance de la Tunisie. — (Express Trans-
port.)
</ /
^
*v
LUCIEN BAROUX - SIGNORET et LARQUEÏ
3 0
o
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0£ U E&
AVEC
JOSETTE DAY- SATURNIN-FABRE - ARLETTY
ROGER DUCHESNE -JEAN TISSIER - LURVILLE
BETTY SPELL - JEANNE VENIAT - BEVER
NUMÈS FILS - PAUL FAIVRE - SAULIEU
DIRECTION GÉNÉRALE
FRED BACOS - RENÉ GUISSART
FERNAND GRAVEY e\ VËRA KORÈNE
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7 HOMMES... UNE FEMME
Ecrit et réalisé par YVES MIRANDE
avec LARQUEY
PILLS et TABET
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TOI C'EST MOI
de HENRI DUVERNOIS - Un film de RENÉ GUISSART
avec PAULINE CARTON - BARON Fils - SATURNIN FABRE
CLAUDE MAY - JUNIE ASTOR - ANDRÉ BERLEY
SIGNORET et LARQUEY
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MENILMONTANT
d'ap.-es le roman de ROGER DEVIGNE — Un film de RENÉ GUISSART
avec JOSETTE DAY - THÉRÈSE DORNY - VALENTINE TESSIER
BERNARD LANCRET
4 PRODUCTIONS
DISTRIBUÉES PAR L'
UNION DES DISTRIBUTEURS INDÉPENDANTS DE FILMS
MARSEILLE
Guy M a Va Films
l*U, Boulevard de Longchamp
STRASBOURG
FernandWeill Films
22. Boulevard de Nancy
PARIS
Compagnie Commerciale
Française Cinématographique
97-99, Champs-Elyees
léléphone: El/sées 19-45
LYON
A. Dodrumez Film
5. Rue de la Répub'ique
BRUXELLES
Compagnie
Cinématographique Belge
32, Boulevard du Jardin-Botanique
LILLE
Bruitte et Delemar
5. Rue de la Chambre-des-Comptes
BORDEAUX
Comptoir Commercial
Cinématographique
26, Rue du Manège
GENEVE
Monopol Pathé
U, Rue de la Rôcisserie
EXXXIIXXIIXIXXYTXXXÏYTT! CIINE
FR
R/\PH1E
SE
23
ÉXXXX rXXXXXXXXXXXTTTT^
On annonce
1 DOUBLE CRIME SUR LA
LIGNE MAUINOT. -- Véra Ko-
rêne et Victor Francen joueront
les principaux rôles de ce film
que Félix Gandéra tournera à
la fin mars.
M TROÏKA. — Ce film dont le
sous-titre est SUR LA PISTE
BLANCHE est tourné par Jean
Dréville dans le Tyrol autri-
chien. Jean Murât, Charles
Vanel, Jany Holt jouent les trois
premiers rôles. La musique est
de Konstantinoff, /<\s- décors de
J. Aguettand. Opérateurs : Re-
né Gaveau et A. Thomas. Ad-
ministrateur : Bob Faure. Pr. :
C. F. C.
■ LA CHASTE SUZANNE. —
Berthomieu continue à Londres,
aux studios de Ealing, la réali-
sation de la version française
de celte opérette; version qui
groupe Raimu, Henry Garât,
Flateau, Meg Lemonnier. Su-
perviseur : Kurt Bernhardt.
■ LES HOMMES SANS NOM.
Jean Vallée prépare un
grand film d'action et d'aventu-
re au pags des Légionnaires.
Ed. : S.E.L.F.
■ SUZY SOLIDOR. — La belle
chanteuse tournerait un film d'cd-
mosphère maritime, éi Ouessant.
et elle serait la seule femme au
milieu de 40 hommes.
■ CASQUE D'OR. — André-
Paul Antoine a écrit un scéna-
rio d'après la curieuse histoire
de Nini casque d'or, qui fut
cause de la rivalité entre deux
bandes rivales à Ménilmontant,
en 1900, sous le Préfet Lépine.
■ LA CHEVRE AUX PIEDS
D'OR. — Dans ce film qui est
tourné en ce moment à Joinville
nous signalons autour des per-
sonnages principaux campés p<ir
Véra Korène, Signoret, Su-
zanne Després, Jean Galland,
Maurice Escande, l'inimita-
ble Génin, Marfa Dhervilly
et Charlotte Barbier-Krauss,
ainsi que le grand maître de bal-
let Robert Quinault qui réglera
les danses de Véra Korène, et
paraîtra lui-même au cours de
cette scène.
■ Les Productions Hermès
viennent d'engager le sympathi-
que réalisateur Léonide Mogug
pour tourner une grande pro-
duction d'après un scénario ori-
ginal de Jacques de Bénac ; la
vente à l'étranger est assurée par
Film-Export. Les prises de vues
auront lieu à partir de la pre-
mière quinzaine d'avril.
DANS LES STUDIOS
Épinay
(ECLAIR)
On procède à des enregistre-
ments de maquettes pour AR-
SENE LUPIN (Ch. Delac).
On prépare : ET AVEC ÇA
MADAME que René Sti va ve-
nir tourner ici pour Diana
Filins. Décorateur Bazin. Jos-
seline Gaël et Claude May en
seront les vedettes féminines.
Billancourt
LES SEPT PERLES DE LA
COURONNE. — Christian-Ja-
que tourne les premières scènes
du film de Sacha Guitry, dont
nous donnons par ailleurs l'im-
posante distribution. Pr. : Sté
pour la production du lilm LES
SEPT PERLES DE LA COU-
RONNE. Dr de prod. Sandberg.
On prépare : LE TREIZIE-
ME JURE, réalisation Marc Al-
légret sur un scénario de Mar-
cel Achard. Pr. : Daven.
LA GRANDE ILLUSION.
Jean Renoir termine, dans les
Vosges, les extérieurs de ce film
qui sera tourné d'ici une semai-
ne sur l'un des plateaux.
La Villetfe
CINDERELLA. — Dans la lo-
ge de la danseuse (Joan War-
ner) Pierre Caron a tourné une
scène importante. Maintenant
c'est un grand décor de music-
hall qui sollicite son attention.
Directeur de pr. : Jean Rossi.
On prépare : MIRAGES, réa-
lisation d'Alex Ryder. Pr. : Ju-
ven. Le film se déroulera aux
Folies-Bergère.
François Ier
RENDEZ - VOUS AUX
CHAMPS-ELYSEES est termine
au studio. On doit tourner un
jour d'extérieur par soleil.
On prépare : Les maquettes
de SURETE NATIONALE, réali-
sation de W. Kapps. Pr. : Gui-
chard.
Porte des Ternes
Joinville
YOSHIVARA. — Succédant au
décor monumental de la Casbah
pour PEPE LE MOKO, voici
qu'on a construit un décor non
moins important qui reconstitue
le quartier des Geishas à Tokio.
Depuis lundi, Max Ophiils tour-
ne de très belles scènes.
IGNACE. Dans l'apparte-
ment du Colonel, Pierre Colom-
bier tourne une scène très gaie.
Pr. : d'Aguiar.
LA CHEVRE AUX PIEDS
D'OR. — On tourne dans les pre-
miers décors de ce film. Actuel-
lement, Véra Korène joue dans
une salle de police.
LA DAME DE PIQUE. -- Ce
lî Ii ii commencera le 25 février.
Neuilly
LE CHOC EN RETOUR est
terminé. Il ne manque qu'un
jour d'extérieur.
LE CONCIERGE REVIENT
DE SUITE. — Fernand Rivers
tourne la célèbre pièce de Jean
Kolb et Léon Bélières. Tramel
est la vedette, entouré de Rivers
Cadet, Dumontier, Cousin, Si-
méon, Hamilton, Robert Bos-
sis, Suzy Le Roy, Monique
Bert, Yvonne Yma, Janine
Kolb. Ce film est un court mé-
trage comique.
On synchronise TUNDRA.
Pr. C.P.L.F. adaptation française
de MM. Ullmann et J. Arbuleau.
Courbevoie
CEUX DE LA MONDAINE. —
Christian Chamborant et Mi-
chel Bernheim continuent ce
film d'action. Dans un décor lu-
gubre de cimetière, on a filmé
un combat de gangsters.
LA BELLE DE MONTPAR-
NASSE. — Le 1" mars, Maurice
Cammage commencera son nou-
veau film, adapté par Daniel
Norman, de la comédie-vaude-
ville d'Hennequin et Bilhaud.
Interprètes : Duvallès, Jeanne
Aubert, Colette Darfeuil, Pau-
line Carton, André Bervil, En-
rico Glori, Pauley et Palau.
Musique d'Oberfeld.
Francœur
YOSHIVARA.
nouveaux décors
de Max Ophiils.
On monte de
pour ce film
On annonce
■ LA MERVEILLEUSE HIS-
TOIRE DE SEPT PERLES FI-
NES. — Ajoutons aux précisions
déjà données, que ce film sera
tourné en trois versions : an-
glaise, française et italienne.
mais que dans chacune des ver-
sions, on entendra parler fran-
çais, anglais et italien par des
acteurs jouant des personnagi
français, anglais et italiens.' Le
film se déroulera dans 80 dé-
cors et durera deux longs mois.
Il commence sous François I"
et se termine sur le paquebot
Normandie. Sacha Guitry joue-
ra notamment François 1" et
Napoléon III et un rôle de Fran-
çais moderne. Dans la version
anglaise, nous retenons déjà les
noms de Harding et Miss Shaw.
■ TROIS DE SAINT-CYR. —
Pour M. Calamy, Christian-Ja-
que tournera en juin ce film
pour lequel seront assurés tous
tes concours de l'armée fran-
çaise.
■ UN CARNET DE BAL. —
Précisons que dans le nouveau
film de Julien Duvivier nous
verrons ensemble : Harry Baur,
Pierre Blanchar, Fernandel,
Victor Francen, Louis Jouvet,
Raimu, Pierre Richard-Willm
et Françoise Rosay. Pr. : Sté
du film UN CARNET DE BAL.
■ SON PREMIER CRIME. —
Marcel Carné prépare active-
ment ce film pour M. Corni-
glion-Molinier. Charles David
est directeur de production. Mi-
chel Simon et Louis Jouvet en
seront les principaux interprè-
tes masculins.
■ LES HOMMES SANS NOM.
— Voici la distribution du film
de Jean Vallée, scénario d'A.-P.
Antoine : Constant Rémy, Tho-
my Bourdelle, Aimos, Lucien
Galas, Maurice Rémy, Arthur
Devère, Mihalesco, Georges
Péclet, Charles Redgie, Mmes
Tania Fédor et Janine Crispin.
Opérateurs: G. Million et Ray.
Clunie ; assistant : J. Darvay;
ingénieur du son: Hawadier ;
direct, de production: Alex Ja-
vet. Jeanne Bos écrira la parti-
tion musicale. Production: « Vo-
tre Film ». Jean Vallée donnera
le premier tour de manivelle de
ce film (i Agadir.
M LA DAME DE PIQUE. —
Palau, Abel Jacquin et Roger
Legris sont les nouveaux inter-
prètes récemment engagés pour
le film de Fédor Ozep.
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
François Ier
Fantaisie burlesque (G)
Origine : Française.
Réalisation : Christian Jaque.
Auteur : Paul Fékété.
Décorateur : Schild.
Opérateurs : Lucien, assisté de
Germain. San : Hawadier.
Musique : Sglviano.
Interprétation: Fernandel, Mo-
no. Goya. Aimé Simon-Girard,
Henri Bosc, Alexandre Ri-
gnault, Mihalesco, Janine
Guise. Ch. Lemontier, Paul
Faiure. Amato, Vitry, Marconi,
Alice Tissot, Génia Vulbel.
Studios : Rue de la Villelle.
Enregistrement: Optiphone-Ca-
méréclair.
Production : Calamy.
Edition : Gruy Films.
CARACTERE DU FILM. —
Voici, traité en fantaisie pseu-
do historique, et à tournure
franchement burlesque, le
problème du voyage dans le
temps que tant d'écrivains et
de savants ont étudié.
A la faveur d'un prétexte
habile et coloré, situé dans un
cadre forain, le scénariste Fé-
kété promène ses personna-
ges dans le décor somptueux
de la Renaissance, où il com-
met de volontaires et savou-
reux anachronismes. Il faut
dire, en plus, que Fernandel
apporte son visage populaire,
son sourire bon enfant, et son
réel talent comique au prin-
cipal héros.
Le film est une farce à ca-
dre historique dont l'humour
un peu appuyé réjouira un
large auditoire.
SCENARIO. — Honorin, ré-
gisseur brimé du théâtre forain
des Cascaroni, brûle de monter
sur les planches pour jouer le
mélo: François-I" et la Belle
Ferronnière. Timide et naïf, il
vient demander conseil au magi-
cien Cagliostro, son voisin de
roulotte, dont il aime la fille
Eisa. Cagliostro endort Honorin
(jui se réveille au temps même
où François-I" courtisait Mme
Féron. Promu Honorin des Mel-
dciises, et frère postiche de la
Pelle Ferronnière, pour apaiser
la jalousie du sieur Féron, Hono-
rin se Jj(d en combat singulier
contre Féron, qu'il oblige à de-
mander merci, et se rend indis-
pensable à la Cour en prédisant,
grâce (i son « Larousse » de po-
che, les faits futurs qui embelli-
ront ou assombriront la destinée
des hommes de la Renaissance.
Traduit devant l'Inquisition, il
s'en tire avec l'aide d'un fantô-
me obligeant, puis se réveille en
■>leine place de l'Opéra. Mais,
evenu à la baraque foraine, il
! qu'il ne <ouera pas sur
le tréteau. Déaoûté du présent,
revient dans <ssé à la
Cour d'Amboise.
Dorothy Lamour, une nouvelle vedette
Paramount, dans Hula, fille de la brousse
TECHNIQUE. — Le passage
du présent à un passé brillant
est fait avec habileté. La
photo de Lucien est remarqua-
ble, notamment pour quelques
plans du magicien, et pour la
richesse lumineuse des scènes
de bal ou de torture. Le dialo-
gue est souvent drôle. Peut-être
la lin surprendra-t-elle. Mais elle
un peu banale, la scène du fan-
tôme aurait demandé quelques
recherches techniques.
Les scènes où Honorin ap-
prend à applaudir, puis ensei-
gne la valse, le fox-trot, la java
et la rumba à la Cour de Fran-
çois I", celles du duel, de la
torture, sont nettement comi-
ques, quoique outrées.
INTERPRETATION. — Fer-
nandel s'adapte à tous les rôles.
Il fait un Honorin sympathique,
drôle et communicatif. Autour
de lui, Aimé Simon-Girard, su-
perbe François Ier; Rignault, lar-
gement souriant en Henry VIII;
Henry Bosc, traître de belle al-
lure; Mona Goya, féline et jolie
Mme Ferron; Génin, aussi drôle
en forain italien qu'en auber-
giste de la Renaissance; Tissot,
duègne irrésistible ; Mihalesco,
impressionnant Cagliostro; Val-
bel, moine cruel ; Lemontier,
placide La Palisse, font au film
une couronne de bons comé-
diens. — X.
L'Extravagant
(Mr. Deeds goes to town)
Comédie doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Frank Capra.
Interprétation : Gary Cooper,
Jean Arthur, George Bancroft.
Doubleurs : Rivière. Rognoni.
Production : Columbia.
Edition : Films Osso.
Cette production de Frank Ca-
pra, qui a été considérée de
l'autre côté de l'Atlantique com-
me le meilleur film américain de
l'année dernière, est, en effet, un
chef-d'œuvre de finesse, d'obser-
vation et d'humour, en même
temps qu'une merveilleuse le-
çon de mise en scène. On con-
naît d'ailleurs le talent de Frank
Capra qui aborde tous les gen-
res avec un égal bonheur. Avec
L'Extravagant, dont la version
originale L'Extravagant Mr
Deeds connaît toujours le suc-
cès, nous nous trouvons en pré-
sence d'un film remarquable-
ment équilibré et qui défie la
plus légère critique.
Dans le rôle du jeune homme
simple et bon, qui devient subi-
tement multimillionnaire, ce qui
lui vaudra de faire vite connais-
sance, malgré lui, avec toutes les
laideurs de la vie; dans ce rôle,
Gary Cooper est tout simple-
ment extraordinaire de naturel,
de jeunesse et de sincérité. Jean
Arthur lui donne joliment la ré-
plique ainsi que George Ban-
croft, dont le talent mérite en-
core des rôles plus importants.
Très bon doublage français.
qui met particulièrement en va-
leur la scène finale du procès
qui esl le « clou » de cette pro-
duction remarquable. -- v. —
Le Capitaine du Diable
Drame d'amour et d'aventures
doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Ross D. Leder-
mann.
Interprétation : George Ban-
croft, Ann Sothem. Victor
Jory.
Doublage : Daniel Gilbert et M.
Duhamel.
Doubleurs : Bulpétré, Lyane
Doridge.
Enregistrement : Melodium.
Production : Columbia.
Edition : Films Osso.
Il y a longtemps que nous n'a-
vions vu George Bancroft, qui
fut une grande vedette du film
muet et qui est toujours un ar-
tiste remarquable, dans un rôle
important. Le Capitaine du Dia-
ble, drame maritime, fort bien
réalisé sur une histoire banale,
nous le montre en capitaine de
thonier, type parfait du brave
homme au cœur tendre sous son
air de brute et rude apparence.
On devine que ce « capitaine
du diable » sera, une fois de
plus, victime de son bon cœur :
Le Chemin delà Gloire
(Road to Glory)
Drame de guerre (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Howard Hawks.
Interprétation : Fredric March,
Warner Baxter, Lyonel Bar-
rymore, Gregory Ratoff et Ju-
lie Lang.
Studios : Fox d'Hollgwood.
Doublage : Fox de Saint-Ouen.
Enregistrement : W. E.
Production : Darrgl F. Zanuck.
Edition : Twentieth Centurg-
Fox.
Avec un tact et un soin dignes
d'éloges, les Américains ont réa-
lisé ce film de guerre qui, tout
en mêlant les héros au plus
grand drame des temps moder-
nes, dans un décor d'apocalyp-
se, fait ressortir des caractères,
un louchant et douloureux ro-
man d'amour et une rivalité où
le sublime le dispute au tragi-
que.
Deux hommes, une femme.
Eux : Fredic March et Warner
Baxter. Tous deux remarquables
comédiens. Elle : June Lang,
une nouvelle actrice, jolie, sensi-
ble et fine. Et le doublage de leur
dialogue est d'une qualité de
texte qui n'a d'égales que la per-
fection et la chaleur de la dic-
tion des doubleurs français.
Enfin, il y a la sobre et poi-
gnante réalisation d'Howard
Hawks qui s'exerce dans des
tableaux souvent nobles comme
le départ en première ligne, la
revue de paquetage, la scène de
la prière, la harangue du chef à
sa compagnie. Peut-être a-t-on
un peu abusé des tableaux en
noir. A la guerre, il y avait
quand même du soleil et un ciel
bleu. Et il semble qu'on ait accu-
mulé les cas d'exception : enga-
gé volontaire de plus de 60 ans,
aveugle accomplissant à l'insu
de tous une action d'héroïsme,
etc.. Mais, l'ensemble reste di-
gne et grand. C'est un ouvrage
pathélique et ferme, même s'il
s'y glisse des erreurs de détail.
Ajoutons que d'entendre ces
soldats français d'Amérique par-
ler en français, et fort naturelle-
ment, m'a paru plus juste que de
les entendre parler l'Américain
et le « slang ». — x.
en effet, il mourra accidentelle-
ment au cours d'une tempête
pour avoir voulu sauver de la
mort un jeune rival, également
épris de la femme qu'il aimait.
Le mélodrame disparait der-
rière la perfection de la réalisa-
tion, dont les « clous » sont plu-
sieurs scènes de tempête remar-
quablement réalisées et montées.
Quant à George Bancroft, très
bien doublé par Balpêtré, il est
une fois de plus, étonnant d'é-
motion simple et directe. Ann
Sothern et Victor Jory sont bien
moins brillants. ■ — • v. —
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N° 97 La Garçonne.
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N» 99 Bichon.
N° 100 Carmen blonde.
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N° 102 L'Appel du, Silence.
N" 103 Mazurka.
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Nn 107 L'Ecole des Journalistes.
N" 108 Une Poule sur un Mur.
N" 109 Bach Détective.
N° 110 L'Inspecteur Grey.
N» 111 La Madone de i' Atlantique.
N" 112 Le Cœur dispose.
N» 113 La Souris Bleue.
X" 114 La Tentation.
N" 115 Les Loups entre Eux.
X" 116 Le Grand Refrain.
X" 117 Notre-Dame d'Amour.
N" 118 Prête-moi ta Femme.
N° 119 Jeunes Filles de Paris.
X° 120 Les Maris de :na Femme.
N° 121 Plein Gaz.
X° 122 Trois dans un Moulin.
N° 123 Tout va très biî.i, Mttdnme la
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X° 124 Le Mioche.
X° 125 La Loupiote.
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DEUIL
Une bien triste nouvelle nous
parvient de Marseille. Le jeune
et sympathique directeur de la
Warner Bros, M. Desvignes, qui
était parti pour faire du ski à
Sestrières, en Italie, près du
Mont-Genèvre, avait brusque-
ment disparu, sans qu'il fut pos-
sible de retrouver sa trace.
Deux avalanches venaient
d'avoir lieu, qui justifiaient tou-
tes les craintes. Mardi soir on
eut la confirmation que c'était
l'une d'elles qui avait englouti
l'infortuné M. Desvignes. Son
corps retrouvé fut directement
acheminé de Turin sur Paris, où
ont eu lieu les obsèques.
Depuis quelques mois seule-
ment à Marseille, M. Desvignes,
qui dirigeait précédemment
1'age.nce de Strasbourg de la mê-
me firme, s'était créé de vives
sympathies dans notre corpora-
tion. M. Desvignes était âgé de
25 ans.
Nous présentons aux parents
du pauvre disparu, nos condo-
léances émues.
ACCIDENT
Dimanche dernier aux envi-
rons de MontDellier, Mme et M.
Blanc, représentant de Midi-
Cinéma-Location ont été victi-
mes d'un grave accident d'auto.
Heureusement les jours des deux
blessés ne sont pas en danger.
Nous souhaitons à Mme et M.
Blanc une prompte guérison.
*u Vue*d'une~passerelle des Studios de Neuilly où les spillings des projecteurs
ont été remplacées par des lentilles de Fresne, de la Société Holophane.
LE COIN DES ABONNES
■ Andrews Engelmann tour-
ne actuellement dans le film réa-
lisé par Sacha Guitry : Perles
de la Couronne.
■ Charles Lemontier a été
chargé par Pierre Caron d'in-
terpréter un rôle très intéressant
dans Cindereila, dont la réalisa-
tion se poursuit.
M Anaclara, la charmante
interprète de Toi c'est moi,
créera, dans le film de Guitry,
Perles de la Couronne, le rôle
d'une jeune courtisane sous le
Premier Empire.
Fernandel et André Lefaur dans Les Dégourdis de la 11"
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Siège : 4 bis, rue de l'Etoile. Objet :
exploitation de salle. Gérant : M. Mat-
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Siège : 27, bd des Italiens. Objet :
exploitation de salle. Gérant : Cor-
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ponsabilité limitée. Capital : 2.">.(lO(l
irancs. Siège : 9, fbg Saint-Honoré.
Objet : production Gérant: R. Bianco.
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ponsabilité limitée. Capital : 1(10.000
francs. Siège : 122, av. Champs-Ely-
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duction du film. Gérant : Serpe Sand-
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DIUM. — Société anonyme au capital
de 2."). 000 francs. Siège : 27, bd. des
Italiens. Objet : exploitation de salle.
Gérant : Cornaglia.
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bilité limitée au capital de 25.000
francs. Siège : 71, Champs-Elysées.
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50.000 francs. Siège : 40, rue Picriv-
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NISE UNE NUIT ». — Société à res-
ponsabilité limitée. Capital : 25.000
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Objet : production du film. Gérant :
.1 Planche.
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D'EXPLOITATION DU FILM «UNE
FEMME SANS IMPORTANCE». — So-
ciété a responsabilité limitée. Canital:
25.000 francs. Siège: 46, rue Pierre-
Charron. Objet : production du film.
Gérant : L. Devarennes.
SOCIETE INTERNATIONALE DE
FILMS. Société à responsabilité li-
mitée. Capital : 25.000 francs. Siège:
5, rue Robert-Estiennc. Objet : pro-
duction et distribution. Gérants : Paul
Coras, Koret/.ky.
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nyme. Capital: 25.000 francs. Siège :
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Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REVAL
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sation totale du Cinéma.
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<lc l'heure. Déclaration de M. Chollal, Pré-
sident des Industries techniques
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de BRIlUX (de l' Académie-Française)
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JEAN TISSIER - ABEL TARRSDE - ABEL JACQUIN - PIERRE FINALY
JEANNE FUSIER-GIR
Le chanteur GUY BERRY
DELMONT
JE VIARTINELLI
(Sociétaire de la Comédie-Française)
et
Musique de VINCENT SCOTTO
Lyrics de GÉO-KOGER — Editions Musicales VOG
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Ce film a été tourné au NEUILLY — Enregistrement MÉLODIUM
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Scénario de JACQUES COMPANEEZ
Mise en Scène de RENE STI
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ROLAND TOUTAIN JOSSELYNE GAËL
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C'EST LE CAS, MÊME EN BELGIQUE !
« Les producteurs français considè-
rent leurs films comme une marchan-
dise dont ils doivent se débarrasser au
mieux dans le plus bref délai.
« La presse belge n'est pas infor-
mée de la vie cinématographique fran-
çaise. Aucun communiqué, aucun ma-
tériel publicitaire n'est envoyé aux
journaux de Belgique avant la premiè-
re présentation du film au public.
« Elle n'a pas de photos de travail,
pas de clichés ou de flans et ne reçoit
pas d'informations, anecdotes, scéna-
rii.
« Rédigeant cinq rubriques cinéma-
tographiques dans la presse belge, je
constate avec regret que je me trouve
dans la presque impossibilité de par-
ler de films français en cours de réa-
lisation.
« Par contre, les maisons américai-
nes, allemandes, anglaises, chaque se-
maine m'envoient une importante do-
cumentation, directement de leurs
pays et par l'entremise de leurs agen-
ces.
« En Belgique il me serait facile de
signaler le nombre de films français
de grande classe ayant passé dans les
salles d'exclusivité bruxelloises sans
aucune présentation corporative préa-
lable, ni présentation à la presse, ni
publicité préventive.
« La vraie et bonne politique à sui-
vre consiste à rechercher non pas uni-
quement la vente d'un film mais son
rendement maximum ».
Voici ce que nous écrit notre confrè-
re Barjon, l'un des plus anciens jour-
nalistes corporatifs de Bruxelles.
Mais il ne s'agit pas de simples ré-
criminations, car Barjon devant cet^e
évidente lacune a cherché un remède,
et nous le propose.
Il va créer un service d'informations
cinématographiques destinées à la
Presse Belge, pour le lancement des
films français. Ce sera un bureau de
propagande, qui se chargera, pour
quelques centaines de francs par film,
de la publicité préparatoire, et qui
pourra ensuite, d'accord entre le pro-
ducteur français et le distributeur bel-
ge, soutenir la sortie des films.
Nous applaudissons vivement à cet-
te initiative heureuse de Barjon. Nous
sommes persuadés que l'application
de sa méthode, film par film, trouvera
l'approbation de 1k plupart de nos
Droducteurs indépendants.
Pour complément d'informations
(Barjon leur enverra un plan de tra-
vail très détaillé) je leur donne
l'adresse de notre confrère : A. Bar-
jon, 55, Chaussée de Charleroi,
Bruxelles, Tél. : 12-21-32.
Qu'on lui écrive et qu'on lui confie
la préparation des sorties !
rend, en nous dépannant,
grand service.
Il nous
un très
COMMENT ON CRÉE
UNE TRÉSORERIE SYNDICALE
LA MASSIVE MANIFESTATION
DU CINEMA ALLEMAND
Je n'insisterai pas sur les difficultés
de trésorerie dans lesquelles se débat-
tent les organisations syndicales fran-
çaises, si elles écartent loyalement le
procédé des « subventions
talité des membres d'une industrie,
tout moyen énergique est possible.
Pierre Renoir et SpineMy dans une scène de Boissière
Production Fernand Rivers (C.U C.)
En Allemagne, la Reichsfilmkam-
mer, Chambre nationale du film, grou-
pe à la fois producteurs, distributeurs
et exploitants. Voici comment ils font,
en une semaine de collaboration, leur
recettes syndicale pour toute l'année:
Les 6 et 7 mars une Assemblée gé-
nérale des membres de la Reichsfilm-
kammer se tiendra à POpéra-Kroll,
grande salle analogue à notre amphi-
théâtre de la Sorbonne. Une suite de
discours par les dirigeants de l'indus-
trie donnera le compte rendu de toute
l'activité annuelle de l'industrie. Le
Dr Goebbels, ministre de la Propa-
gande y prononcera une allocution
personnelle, qui sera radiodiffusée et
reproduite dans les journaux.
Le 6 mars aura lieu dans les gran-
des salles du Zoo un grand bal public
où les personnalités politiques, les
metteurs en scène, les vedettes seront
présentes, ce qui constitue une grande
attraction et attire des milliers de par-
ticipants.
Le lendemain (dimanche) est pro-
clamé le Jour du Film Allemand. Des
médailles sont vendues dans la rue et
dans les salles et deux mille six cents
salles, parmi les plus grandes, font
matinée gratuite pour tous les travail-
leurs. La soirée est payante avec part
de recette pour la caisse centrale. Le
programme spécial comporte les der-
niers grands films et des courts suje*s
sur l'industrie. Chacun peut ainsi se
vendre compte de la puissance artisti-
que du film allemand. Une brochure:
».
Il ne faut pas dire : « On se dé-
brouille comme on peut ». Quand une
organisation groupe réellement la to-
Noire Numéro Trimesïriel
Notre pi^ckain numéro spécial paraîtra le 20 mars. Ce sera notre
47" numéro t-'rrsstriel d'Exportation en cinq langues.
Nous prions nos correspondants et annonciers de vouloir bien nous
faire parvenir leurs textes avant le 13 mars.
>.
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CIME
FR
R/VPHIF
SE
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Marie Bell ec Charles Granval dans Blanchette
<v Film und Volk » (Film et Nation)
est tirée à un million d'exemplaires
pour préparer la manifestation.
Enfin une exposition technique du
film, ouverte à partir du 6 mars, mon-
tre les appareils les plus modernes,
les procédés nouveaux de travail, et
offre l'occasion de projeter des courts
métrages techniques, notamment des
films de publicité et de statistique in-
dustrielle.
Inutile de dire que ces diverses ma-
nifestations, et notamment la vente
des médailles dans toutes les salles,
font une énorme recette, qui alimente
toutes les Caisses Syndicales et permet
de financer (sans recours à l'Etat) ces
Congrès que nous admirons.
Pouvons-nous faire la même chose
en France?
Evidemment. Ce ne serait pas fait
dans le même style sans doute. Cha-
que pays a sa manière. Mais on re-
marquera que les éléments essentiels
de pareille manifestation : effort pa-
rallèle et à la même date des firmes
techniques, des distributeurs des films,
et de toute l'exploitation, avec présen-
ce des ministres intéressés et appui de
la Presse, ne manquent aucunement
ici, dans le cadre de la Confédération.
Nous avons l'occasion évidente de
faire la même manifestation massive,
avant l'exposition.
Nous attendons la voix puissante qui
s'élèvera pour lier nos bonnes volon-
tés (toujours présentes quoique silen-
cieuses) et nous lancer en avant pour
cette glorification de notre belle indus-
trie.
P.-A. HARLÉ.
On va Construire
des Studios de Prises
de Vue à Alger
On nous confirme d'Alger la formation
d'une société anonyme, « Les Studios de
l'Afrique du Nord » dont l'objet est la cons-
truction de studios sonores avec laboratoi-
res, etc., près du Fort de l'Eau, sur l'em-
placement où le metteur en scène Duvivier
avait érigé les décorations de Golgotha.
Nous voyons dans le conseil d'administra-
tion, M. Billon du Plan, président de l'Aé-
ro-Club d'Algérie qui assume la présidence
de la nouvelle société, M. Mathieu, ancien
préfet d'Alger, qui en assume la vice-prési-
dence, M. Max Voisin, de Paris; M. Bichon-
Morel, ingénieur E.N.P. qui s'occupera de la
partie technique; M. Kassel, qui prend à sa
charge la partie financière. Enfin, la direc-
tion commerciale repose entre les mains de
M. J.-P. Lamy, membre très connu de notre
corporation depuis de très nombreuses an-
nées, tandis que l'agence de Paris sera diri-
gée par M. Charles F. Lamy, 20, rue Baudin,
Paris, très compétent en matière de distri-
bution générale de films en France et à
l'Etranger.
Le Gala de ((L'Homme à abattre))
Mardi soir, au cours d'une soirée de gala
donné au bénéfice de l'Amicale de l'Ecole
de Perfectionnement des sous-officiers de
réserve du train de la région de Paris, la
Compagnie Française Cinématographique a
présenté, à la Salle Pleyel, son nouveau
succès : L'Homme à abattre, avec Jean Mu-
rat, Jules Berry, Aimos, Viviane Romance.
Bernard Lancret, Madeleine Robinson, etc..
La soirée, organisée sous la présidence
d'honneur du Ministre de la guerre et sous
la présidence effective du général Dosse,
fut une manifestation élégante où l'armée
était brillamment représentée.
Luxueux dans ses décors, sensationnel
dans son action, très attractif par son inter-
prétation, L'Homme à abattre, digne suc-
cesseur de Deuxième Bureau et des Loups
entre eux, est un succès assuré.
Inutile de dire que le film fut très ap-
plaudi.
On fit également fête au brillant auteur,
le lieutenant-colonel Charles Robert-Du-
mas, chaleureusement ovationné. — M. C.-R.
De Nombreux Films Français en Grèce
Jacques Feyfler va tourner à Berlin
De Berlin on annonce que Jacques Fey-
der tournera dans les studios berlinois de
la Tobis un grand film en versions alleman-
de et française.
Athènes. — Pendant ces dernières semai-
nes un assez grand nombre de films fran-
çais ont été projetés en notre ville.
Nitchevo, Michel Strogoff, Mayerling, Au
Service du Tzar, Un Grand Amour de Bee-
thoven, Club de Femmes, Les Deux Gamines.
Les Mystères de Paris, La Flamme, La Gar-
çonne, Le Chemin de Rio, Anne-Marie.
Xitchevo remporta un grand succès à la
nouvelle salle du Rex qui débuta le 23 jan-
vrier 1937. — C. L.
Ainsi que son auguste père Albert I", le Roi Léopold III de Belgique s'intéresse vi-
vement à tout ce qui concerne le Cinéma. La semaine dernière encore, il assistait à une
soirée de Gala donnée au Cinéma Eldorado à Bruxelles. Il s'est beaucoup diverti aux di-
verses scènes d'Un Mauvais Garçon, avec Da nielle Darrieux et Henry Garât, dont c'était
la première représentation en Belgique.
Notre photo représente Le Roi des Belges s'entretenant familièrement pendant
l'entr'acte avec M. Marland, Directeur de l'Eldorado, MM. Ernest de Thoran et René
Lhoest, Administrateurs-délégués de l'Alliance Cinématographique Européenne à Bru-
xelles.
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RAPHIt
"SE
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Le Plan de la CCI préconise la
Nationalisation totale du Cinéma
M. Robert Jarville, secrétaire général du
Syndicat des Travailleurs de l'Industrie du
Film, vient de donner connaissance, dans
le journal de la C. G. T. Le Peuple, d'un
plan de création d'un cinéma national.
Ce plan est tracé en lignes générales, ne
précisant que certains objectifs d'action, en
les plaçant dans le cadre du Plan de natio-
nalisation de la C. G. T., dont font partie les
Travailleurs de l'Industrie du Film.
Il prévoit : 1° la nationalisation des
moyens de production, par le rachat par
l'Etat, payable en plusieurs annuités, des
laboratoires et des studios. Une usine nou-
velle serait construite pour la fabrication de
la pellicule, hors de la sujétion de Kodak-
Pathé.
2" la création d'une production nationa-
lisée, grâce à un crédit annuel d'Etat. Cette
production nouvelle réaliserait des œuvres
exprimant les aspirations réelles du peuple,
ainsi que des films de recherches desquels
naîtrait une nouvelle écriture de l'écran.
Pour leur importance considérable dans
la vie politique du pays, les cinq journaux
d'actualités devraient être nationalisés dans
leur totalité.
3" le contrôle de la production privée,
par une censure préalable des scenarii. Les
studios et laboratoires ne seraient concédés
à l'entrepreneur privé qu'après ce visa préa-
lable.
4" le contrôle de la distribution, par la
création d'un organisme contrôlé de vente à
l'étranger et de distribution en France qui,
par les services qu'il rendrait, devrait rapi-
dement se substituer à l'initiative privée.
5" le contrôle de l'exploitation des
films porterait non seulement sur les recet-
tes des Cinémas, mais sur les conditions de
programmation et de lancement des films,
etc.. Il découlerait de source de la création
d'un organisme officiel de diffusion.
6° un institut d'Etat de la Technique
indépendant de toute organisation existante,
destiné à la formation de cadres experts de
la production et au perfectionnement de
ceux existants. Des bourses d'étude permet-
traient aux élèves d'effectuer des stages dans
la réalisation des productions nationalisées.
Un Conseil de gestion, formé de repré-
sentants des producteurs, c'est-à-dire des
ouvriers et des techniciens, de représentants
des consommateurs (Ciné-Liberté, Mai 36),
et enfin de représentants de la collectivité,
choisis par le pouvoir politique, assumerait
l'administration à l'échelle industrielle,
c'est-à-dire en contrôlant l'ensemble des en-
treprises.
Pour la période transitoire, le plan pré-
voit la nationalisation immédiate de G.F.F.A.
et de Pathé-Cinéma, avec contrôle immédiat
par le Comité de gestion et application dans
ces entreprises des six points ci-dessus ex-
posés.
La divulgation de ce plan, émanant d'un
syndicat fort en vue à la C. G. T., a vive-
ment ému les milieux parisiens de l'indus-
trie. Cette impression semble être justifiée
par le préambule du plan, dans lequel il
est dit que « c'est en soustrayant l'industrie
du film aux mains de ses maîtres actuels,
qu'on la sauvera. »
L'UIS.S. achètera trois films français
Notre information publiée il y a un
mois, d'après laquelle l'U. R. S. S. s'ap-
prête à acheter trois films français, se
confirme.
M. Georges Caurier, Directeur Général
de l'O. C. I., nous apprend, en effet, que
Soyuzintorgkino de Moscou, envisage
l'achat de trois films français avant le
premier mai prochain.
Nous croyons savoir que le film « Hé-
lène » sera l'un de ces trois films. Rap-
pelons que jusqu'à ce jour, très peu de
films français — trois ou quatre à peine
— ont été projetés en U. R. S. S., dont
» Le Dernier Milliardaire » et « Pension
Mimosas ».
■ On vient de présenter à New York
L'Homme de nulle part et La Tendre Enne-
mie.
■ Un Grand Amour de Beethoven a été
acquis pour l'U.S.A. puur M. Kraska, direc-
teur du Théâtre de Boston.
■ Club de Femmes a également été vendu
pour l'Amérique, grâce à France-Amérique
Film (Tapernoux).
Cohésion des Industriels devant
les problèmes de l'heure
Déclarations de M. Chollat, Président des Industries Techniques
AVIS
La Société de Production et d'Ex-
ploitation du film « Un Carnet de
Bal », avenue Rachel, désireuse de
couper court aux bruits que font cou-
rir deux loueurs importants de la pla-
ce informe qu'elle a confié aux Films
Vog la distribution du film « Un Car-
net de Bal » pour la Grande Région
Parisienne et l'Alsace Lorraine.
M. Julien Duvivier donnera irrévo-
cablement le 20 mars son premier tour
de manivelle.
M. Chollat
Les industriels, dans
M. Chollat, pré-
sident delà Cham-
bre Synd i c a 1 c
des Ind u s t r i e s
Techniques de la
cinématograp hi e
a bien voulu nous
exposer quelques-
unes de ses idées
sur plu sieurs
questions à l'or-
dre du jour.
1°) Au sujet de
l'Exposition d e
1937. — Tout
d'abord cette
question de la
participation des
industries techni-
ques du film le
préoccupe au pre-
mier chef,
l'ensemble, sont
maintenant organisés; il faut que cette or-
ganisation appai isse extérieurement aux
yeux de tous. I 'exposition doit être une
manifestation diésion des industriels
et des autres es de la cinématogra-
phie; et c'esl c ictère qui doit frapper
le public de prime abord; ce qui n'exclut
en rien d'ailleurs les initiatives particuliè-
res. Il faut montrer que l'industrie du ci-
néma est une chose cohérente et non plus
anarchique.
2") Questions confédérales Organisa-
tion du crédit cinématographique. — Le
point de vue des industriels techniciens
dans tout leur ensemble est qu'il est néces-
saire d'avoir une bonne organisation du
crédit cinématographique. Le rôle de l'in-
dustriel n'est pas et ne doit pas être un rôle
de banquier. La réorganisation du crédit
doit comprendre deux phases :
Un premier organisme, la Caisse Centrale
de la Cinématographie doit avoir un rôle
fiduciaire, un rôle de contrôle et un rôle
de répartition des fonds; c'est le premier
acte dans la réorganisation du crédit.
Le deuxième acte sera l'organisation d'as-
surances contrôlées par la corporation. Il
faudra décider les compagnies d'assurances
à créer une assurance cinéma. Celle-ci devra
comprendre trois branches :
a) L'assurance pour la bonne fin du film.
Le producteur sera assuré de terminer son
film; si les prévisions budgétaires sont dé-
passées de 100.000 ou 200.000 francs il sera
certain de ne pa? échouer au port.
10
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIlNEMmO&RAPHIE
Deux arrangements de la façade du Forum de Nice que dirige, avec la compétence
que l'on connaît, M. Gros. Cette salle est programmée par M. Willemsen, Président
de la Fédération des Directeurs de Spectacles des Alpes-Maritimes.
b) L'assurance pour la bonne fin finan-
cière. Cette branche joue non plus vis-à-vis
du producteur, mais du bailleur de fonds.
c) Le film étant terminé, le producteur se
fait avancer de l'argent sur le film. L'assu-
rance garantit que le remboursement sera
eifectué au banquier.
Ce n'est que corporativement qu'on peut
prendre des assurances saines.
Ce fonds d'assurances sera régi partie par
les compagnies d'assurances et partie par
la corporation.
Nous reviendrons ultérieurement sur !e
rôle que M. Chollat souhaiterait voir jouer
à l'Etat dans cette question.
3") Questions d'ordre social. — « Nuls
plus que les industriels, poursuit M. Chol-
lat, n'ont le souci de l'intérêt des ouvriers.
Mais il ne faut pas considérer dans cette
question le côté agrément de ces derniers,
point de vue un peu primaire et naïf (la
pèche à la ligne du samedi...). Les patrons
doivent tenir compte des intérêts d'une in-
dustrie en difficultés.
Nous sommes obligés d'exprimer le regret
que nous avons de ne pas trouver dans les
organisations ouvrières une meilleure com-
préhension du rôle de collaborateurs qui
devrait être le leur, et de ce que certaine-
ment les ouvriers n'ont pas su, comme
dans certaines autres industries, choisir
pour les représenter les meilleurs d'entre
eux.
Nous avons toujours eu le souci et la
préoccupation d'assurer le progrès en ce
qui concerne l'amélioration du sort de l'ou-
vrier, en même temps que celui qui résulte
de la continuation du rythme indispensable
de nos usines et de nos ateliers; nous pen-
sons y être arrivés et nous persévérerons
dans le même esprit pour l'application de
la loi de 40 heures, tout en regrettant vive-
ment que le désordre dans lequel ces ques-
tions sont traitées au Ministère du Travail
n'ait pas permis d'en faire une étude ration-
nelle dans îe calme et en profitant de l'ex-
périence du personnel ministériel spécia-
lisé dans ces questions. Nous regrettons que
notre industrie ait à subir des pertes qui
résultent des erreurs accomplies à ce minis-
tère et nous souhaiterions une meilleure
compréhension du rôle important de l'in-
dustrie cinématographique. En dehors des
quelques milliers d'ouvriers qu'elle emploie,
celle-ci, de par son influence culturelle et
sociale, occupe une place prédominante
qui ne peut se mesurer à l'aide des seules
statistiques.
D'ailleurs le cinéma est appelé à un dé-
veloppement considérable; nous n'avons en-
core effleuré qu'une partie infime du champ
à explorer; nous n'en sommes qu'au cinéma
spectaculaire; l'éducation, la distraction
dans les campagnes, la propagande, la pu-
blicité, le journal même sont appelés, tout
au moins partiellement, dari|S un avenir
que je veux croire proche, à être du domai-
ne du cinéma. Que ce soit par l'adoption
de formats réduits, par l'abaissement du
prix de la pellicule ou par la suppression
de l'usure de celle-ci, ce sera en un mot par
l'abaissement du prix de revient que le ci-
néma assurera son développement qui n'au-
ra de comparable alors que celui de l'im-
primerie.
Il faut faire confiance, dans cette lutte,
aux techniciens français pour reprendre la
première place qu'ils ont toujours tenue
jusqu'à la guerre. » J. Turquan.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Le Gala des films Soviétiques à r Ariislic
Jeudi 18 février, l'Artistic Cinéma, rue de
Douai, a inauguré une formule nouvelle par
une soirée qui réunissait de nombreuses per-
sonnalités politiques et littéraires.
Nous avons, en effet, noté la présence de
M. Potemkine, Ambassadeur de l'U.R.S.S.
en France; de M Spinasse, Ministre de l'E-
conomie Nationale; de M. Pierre Cot, Minis-
tre de l'Air; de M. Tasso, Ministre de la Ma-
rine marchande; de Mme Suzanne Lacore,
Sous-Secrétaire d'Etat à l'Enfance; de M. Ju-
les Julien, Sous-Secrétaire d'Etat à l'Ensei-
gnement Technique; de M. Jean Perrin,
Sous-Secrétaire d'Etat aux Recherches scien-
tifiques; de M. Paul Ramadier, Sous-Secré-
taire d'Etat aux Mines; de MM. Marcel Ca-
chin, sénateur de la Seine, Directeur de
l'Humanité; Vaillant-Couturier, député, ré-
dacteur en chef de l'Humanité; Paul Léon,
Membre de l'Institut, Commissaire général-
adjoint de l'Exoosition 1937
A la corbeille, nous avons remarqué MM.
Jacques Duclos, Vice-Président de la
Chambre, Henri Bélanger, Ambassadeur de
France, Président de la Commission des
Affaires extérieures du Sénat; Campinchi,
Président du groupe radical; M. Coulet, dé-
légué administratif de la Cité Universitaire;
Jammy Schmidt, Président de la Commis-
sion des Finances de la Chambre; Renai-
tour, Président du groupe du cinéma de la
Chambre; Albert Cornu, Président de ta
Section pronn«ande touristique de l'Exposi-
tion 1937, Hervé Alphand, Directeur des ac-
cords commerciaux et du cabinet du Minis-
tre du Commerce.
A la corbeille et à l'orchestre de nom-
breux députés parmi lesquels MM. Bergery,
Cogniot, Cossoneau, Le Corre, Lereppe, Mi-
dol, Monmousseau, Petit, etc,..
Le spectacle comprenait trois films sovié-
tiques : Les Sept braves, Un Fils de la Mon-
golie et Jeunesse d'U. R. S. S., présentés
sous les auspices de l'Office Cinématogra-
phique International que dirige M. Georges
Caurier.
Marguerite Moreno dans Le Coupable
APRQPOSDE«JAUBÈS»
Une lettre de M. Carlo Rim :
Mon cher Directeur,
Je vous prie de bien vouloir préciser —
encore que j'aie horreur de ces sortes de
démentis et rectifications — que je ne vous
ai jamais demandé d'annoncer un film de
moi intitulé Jaurès, et encore moins de
faire savoir à vos lecteurs que M. Harry
Baur devait jouer ce rôle.
Les mœurs curieuses du cinéma français
selon lesquelles n'importe qui — pour les
raisons que nous savons — peut promettre
à ses clients une vedette avec laquelle il a
négligé de traiter au préalable, sont, à mon
sens, assez déplorables pour que je songe
à les faire miennes.
Un journal du soir a en effet annoncé le
désir que nous avions, Lucien Besnard et
moi, de porter à l'écran le personnage ma-
gnifique de Jaurès. Ce désir n'est encore
qu'un désir, c'est-à-dire un projet.
Ceci dit, il est bien entendu que Jaurès
appartient à tout le monde, et que chacun
peut demain le « filmer ».
Je souhaite seulement que les marchands
de pellicule dont je parlais plus haut ne
se déshonorent pas outre mesure en asso-
ciant bon gré mal gré à leur petit négoce
la mémoire d'un grand homme — alors que
tant de vaudevilles militaires restent encore
disponibles.
Croyez, mon cher Directeur, à mes meil-
leurs sentiments. Carlo Rim.
*»»+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Cliv
FR^
RAPHIE
SE
11
riIIIIIIIIIITTTTTIITTTTI
Avant de partir pour Hollywood, Danielle Darrieux
tournera " ABUS DE CONFIANCE "
Avant de suivre l'exemple d'Annabclla,
de Charles Boyer, Simone Simon, Fernand
Gravey qui un beau matin se sont embar-
qués pour la Californie, Danielle Darrieux
tournera encore, dans nos studios, un film
dont le retentissement sera mondial : Abus
de Confiance, tel est le titre du scénario
que notre éminent confrère Pierre WoIT
a écrit spécialement pour notre gracieuse ve-
dette.
— Ce sujet me plaît - a déclaré Da-
nielle Darrieux - pour la première fois,
je serai aux prises avec les difficultés de la
vie; pour la première fois, je vais jouer une
pauvre petite fille. J'aime ce scénario parce
que Pierre Wolff y est tout entier lui-même,
avec sa brutalité, ses bougonnements, ses
attendrissements, sa voix rude et sa terri-
ble franchise...
Charles Vanel, au jeu sobre et impres-
sionnant, sera le partenaire de Danielle
Darrieux.
Donc, Abus de Confiance possède des
atouts infaillibles.
Rappelons que ce film sera produit par
Udif-Bercholtz.
Dirrelle Darrieux
De Nouveaux Contingentements se créent en Europe
EN GRECE
L'importation des films a été contingen-
tée depuis le 1" janvier 1937.
Les films d'actualités ne sont pas contin-
gentés, à condition que la longueur ne dé-
passe pas 350 mètres.
Des démarches ont été entreprises par les
importateurs intéressés pour que le maxi-
mum soit porté à 500 mètres. Ils essaient
également de faire comprendre dans cette
catégorie les comédies et les shorts.
Désormais, le total des filins pouvant être
importés annuellement en Grèce ne dépas-
sera pas le nombre de 420.
Seul le nombre sera retenu, de sorte qu'un
film pourra peser 25 ou 10 kilos, ou moins.
La répartition des films importés sera
faite sur la base du nombre de films impor-
tés et projetés depuis le 15 mai 1932 au
15 mai 1936.
Chaque importateur aura une proportion
égale au "uart de ses importations pour ces
quatre années.
La marge à allouer aux nouveaux impor-
tateurs fera l'objet d'une étude au sein d'un
comité dans lequel participera un repré-
sentant de l'Association des importateurs de
films.
EN AUTRICHE
iXous croyons savoir qu'en Autriche il
est également question de la mise en vigueur
d'un contingentement.
Cependant, les précisions nous manquent
encore à ce sujet.
EN BELGIQUE
Les services du ministère des Affaires
économiques et du ministère de l'Instruc-
tion publique préparent des projets de loi
pour encourager la production belge.
Rapports et projets seront prochainement
soumis à l'approbation du Conseil des mi-
nistres.
La protection à la production belge serait
conçue sans recours à aucun contingente-
ment. Elle aurait pour base la détaxation
à la projection des films réalisés dans le
pays par des Belges, ou par des étrangers se
pliant à certaines conditions, et un quota
à la projection. La détaxation serait propor-
tionnelle au métrage. Le nuota ne serait
établi qu'ensuite. On envisage un mini-
mum de 1 % et un maximum de 10 %
du métrage d'une année. Pour bénéficier
de la détaxation et être considéré comme
un film du quota, les films devront obtenir
le visa d'une commission spéciale. Les films
de publicité et les ouvrages bâclés ne pour-
raient revendiquer ce bénéfice.
Au surplus, le rapport préconise des avan-
ces de fonds sur garantie et selon le droit
commun appliqué aux autres industries, aux
constructeurs de studios et aux producteurs.
Enfin, il souligne que la question de l'orga-
nisation d'un enseignement du cinéma et un
encouragement de l'art cinématographique
sont intimement liés au problème de la pro-
duction nationale.
EN DERNIERE HEURE, nous apprenons
([ne, jusqu'à nouvel ordre, le film belge ne
bénéficiera d'aucune faveur spéciale sur son
territoire.
EN TCHECOSLOVAQUIE
Dans ce pays, o i vient d'établir l'impor-
tation temporaire une durée de quatre
mois.
Les 10 Vedettes assurant les Meilleures Recettes
aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne
Les « Quigley Publications » de New-
York, éditeurs du Motion Picture Herald el
Motion Pic^ire Daily, viennent de publier
un superbe, album intitulé l'aine*, consacré
au « championnat » cinématographique
dans toutes ses branches : vedettes qui oui
attiré le plus de monde dans les cinémas
en 193(5, films qui ont fait les meilleures
recettes, champions de la radio, etc.
Voici la liste, par ordre, des dix vedet-
tes qui ont été désignées par les exploitants
américains comme les meilleures sources
de recettes :
1. Shirlev Temple.
2. Clark Gable.
3. Fred Astaire et Ginger Rogers (en-
semble).
4. Robert Taylor.
5. Joe E. Brown.
(i. Dick Powell.
7. Joan Crawford.
8. Claudette Colbert.
9. Jeanette Mac Donald.
10. Gary Cooper.
Nos lecteurs français seront peut-être sur-
pris d'apprendre que Laurel et Hardy vien-
nont seulement au 28* rang, Norma Sheaper
au 40e, Grêla Garbo au 72% Katharine Hep-
burn au 73e.
Parallèlement, le bureau anglais des
« Quigley Publications » qxie dirige Mr.
Bruce Allan, a fait la même enquête auprès
des exploitants britanniques et voici les ré-
sultats :
1. Shirlev Temple.
2. Fred Âstaire et Ginger Rogers.
3. Gracie Fields (vedette anglaise).
4. Clark Gable.
5. Laurel et Hardy.
6. Jessie Matthews (vedette anglaise).
7. James Cagney.
8. YYallace Beery.
9. Greta Garbo.
10. Norma Shearer.
On voit que ces résultats diffèrent assez.
nettement de ceux obtenus aux Etats-Unis.
Notre revue s'apprête à faire un référen-
dum identique en France.
(*)Fame peut être obtenu auprès de no-
tre collaborateur Pierre Autre, représentant
pour la France des « Quigley Publications ».
CITOYENS!
grave tfarqer ira
Larquey dans Rendîz-vous Champs-Elysées
un film de Jjcques Houssin
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xzx EXPLOITATION xxx cine*S
FR
R/VPHI!
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k A ,AA#»AAAAA A A A À A a a <f ft, ^, A. A. a J
Contre l'avilissement du prix des places
Un ordre du jour des Directeurs du 18me
Nous avons signalé, clans notre dernier
numéro, l'excellent travail accompli par la
Commission intersyndicale contre l'avilis-
sement du prix des places. C'est avec une
vive satisfaction que les directeurs ont ap-
pris l'accord établi entre la Commission et
les circuits Pathé et G. F. F. A.
D'autre part, la Commission a consacré
ses travaux à l'examen des questions sui-
vantes :
1" Tarif minimum pour le quartier des
Champs-Elysées;
2" Tarifs des billets d'enfants pour les
matinées enfantines;
3" Suppression des cartes de familles el
des billets à tarifs réduits.
La Commission a préparé le texte d'une
affiche syndicale destinée à être apposé.'
dans tous les établissements afin d'informer
le public de ces suppressions.
Les différentes résolutions de la Com-
mission viennent d'être soumises à l'ap-
probation des conseils d'administration
des organisations syndicales des distribu-
teurs de films et des directeurs de cinéma;
elles seront ensuite portées à la connais-
sance des intéressés pour application dans
le plus bref délai.
D'autre part, la Commission a réuni par
quartier un certain nombre de directeurs
de Paris.
Notamment les directeurs du dix-huitième
arrondissement ont signé l'ordre du jour
dont on trouvera les ternies ci-après et un
texte semblable est sur le point d'être
adopté par les directeurs du dix-septième
arrondissement.
Ordre du jour
Les directeurs de cinéma du dix-huitième
arrondissement, réunis le 16 février 1937
devant les membres de la Commission inter-
syndicale contre l'avilissement du prix des
places, axi siège de la Chambre syndicale
française des Distributeurs de film, 23, ave-
nue de Messine, s'engagent :
A se conformer à la décision de la Com-
mission intersyndicale fixant les prix mi-
nima des places pour la région parisienne.
Il est formellement entendu que le tari!
minimum ne peut s'appliquer qu'à une
seule catégorie de places dont le nombre
global de sièges ne doit pas excéder trente
pour cent de. la capacité de la salle.
Le tarif des autres places doit être supé-
rieur au tarif minimum à raison de 0 fr. 50
au moins en matinée de semaine et de 1 fr.
au moins en soirée et en matinée des di-
manches et jours fériés.
Us s'engagent également à supprimer tous
billets à tarif réduit et toutes cartes de fa-
mille, y compris les billets dits de publicité.
Toutes mesures seront prises pour que le
présent engagement soit appliqué à partir
du vendredi 2(j février 1937.
A Casablanca - Le char du "Rialto" pour L'Ange
du Foyer au corso du Mardi-gras
Casablanca-LeCinémaau Corso
Les réjouissances carnavalesques à Casa-
blanca connaissent chaque année un grand
succès. Le cinéma a tenu à être présent au
récent Corso de Mardi-Gras qui s'est dé-
roulé au Parc Lyautey : le « Rialto » pré-
sentait Lucien Baroux dans L'Auge du
Foyer, cependant qu'une autre voiture mon-
trait Fernandel qui joue dans Josette sur
l'écran du « Triomphe » et celui du « Co-
lisée ».
A Marseille, le CinéYox vient d'ouvrir ses pertes
Une coquette salle de 500 places vient de
s'ouvrir au 116, boulevard Notre-Dame à
Marseille.
Réalisée sur des principes les plus mo-
dernes par l'architecte Gabriel Reinaud, cet-
te salle ofï're le maximum de confort.
Félicitons les aimables propriétaires de
« Ciné-Vox », pour l'effort qu'ils viennent
de produire dans ce coquet quartier appelé
à un brillant avenir.
Les 40 Heures et la Convention
collective dans l'Exploitation
Dans le sein de la Commission mixte, les
pourparlers concernant l'application des
quarante heures dans le spectacle et la ré-
daction de la convention collective, ont
repris. Il est même fort probante qu'à
l'heure où paraîtront ces lignes, l'entente
entre patrons et employés sera près de se
faire.
■ La sortie du film L'Homme sans cœur,
qui avait été annoncée pour le 25 février,
au Théâtre Paramount, est reportée au
4 mars.
Rappelons une L'Homme sans cœur, mis
en scène par Léo Joannon, d'après le ro-
man d'Alfred Machard, est interprété par
Pierre Renoir, Marie Glory, Jacques liau-
mer, Lucienne Lemarchund et Aimos.
NOTRE BOITE AUX LETTRES
103. PROJECTION PAR TRANSPARENCE
G. Q. à Paris. Demande :
J'ai loué un local dans lequel je vois
une grande difficulté pour placer ma ca-
bine de projection dans le fond de la sal-
ie. Croyez-vous possible la projection
par transparence tout en conservant le
maximum de perfection sur mon écran?
Réponse :
Non! Si vous cherchez la perfection, évi-
tez toujours la projection par transparence
qui vous donne une luminosité très amoin-
drie par rapport à la projection directe. Il
est également impossible de trouver l'écran
transparent parfait.
Essayez de placer votre cabine au fond
de la salle, il serait bien extraordinaire que
ce soit complètement impossible.
104. LE TOSSU SUR LES MURS
D. H. à Y. Demande :
M'autorisera-t-on à tendre du tissu
sur les murs de ma salle?
Réponse :
Attention. Les règlements et arrêtés pré-
fectoraux qui anciennement le toléraient,
vont certainement être très prochai-
nement modifiés et la Province devra se
conformer aux règlements actuellement en
vigueur dans le département de la Seine.
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
ai chiteefes-conseils, MM. Edouard Lurdillier
et Raymond Nicolas, architectes, 1 Square
de Chàtillon, Paris (14e). Lecourbe, 75-99.
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xxxxxxxxxxxr: cine
RAPH1E
SE
I i
cm EXPLOITATION zxx:
M. R. Leblond
Exploitation de Cinémas groupés
3 Salles de Boulogne-sur-Mer se sont
groupées sous une même Direction
Boulogne. — Ain-
si que je l'ai déjà in-
diqué à plusieurs re-
prises, trois des 4
Cinémas de Boulo-
gne, le Kursaal, le
Coliséum et le Rexy
(ex - Familia), sont
réunis sous une mê-
me direction (MM.
Sarche et Girardin)
depuis plus d'un an
et ces salles sont ex-
ploitées d'une façon
remarquable d o n -
nant un frappant
exemple de ce que
peut être une exploi-
tation cinématogra-
phique conduite de
façon rationnelle.
La programmation
est confiée à M. Raoul Leblond, ex-Direc-
teur du Familia. MM. Sarche et Girardin
n'ont pas hésité à confier cette lourde res-
ponsabilité à M. Leblond, vieux routier de
l'exploitation et leur inspiration est juste-
ment récompensée, car il s'acquitte à mer-
veille de cette tache difficile et délicate en-
tre toutes. Il faut, en effet, doser l'intérêt
pour chacune des 3 salles de façon à ne pas
afficher en même temps des programmes...
trop sensationnels se tuant l'un et l'autre et
il faut cependant garder à chaque program-
me un intérêt capital.
Mais M. Leblond, qui est en contact di-
rect avec la clientèle depuis près de 20 ans,
a su s'assimiler parfaitement toutes ses exi-
gences et il réussit pleinement à satisfaire
les plus difficiles.
Bien de ce qui touche l'exploitation géné-
rale (clientèle, matériel, publicité, films,
etc..) ne lui est d'ailleurs étranger et il a
réussi quelques lancements de films qui ont
été particulièrement appréciés de tous. Il
entretient d'ailleurs les relations les meil-
leures avec la population de Boulogne et des
environs et la sûreté de son jugement est
très recherchée de ses confrères du Nord
et du Pas-de-Calais qui sont toujours heu-
reux de le retrouver aux présentations de
films et de connaître son appréciation.
Outre ses occupations importantes de Di-
recteur artistique, M. Leblond dirige égale-
ment le Rexy, dont je parlerai dans un pro-
chain article. — G. Dejob.
■ M. Rombi, directeur du cinéma La Perle
d'Alger, s'est rendu acquéreur du cinéma
« Diamant », salle populaire située aux
abords de la Kasbah de cette même ville. Cet
établissement, tout nouveau, appartenait à
M. Bernard qui l'avait inauguré en décembre
1936.
POUR L'EXPLOITATION
■< La Cinématographie Française »
rend compte chaque semaine de tous
les films (directs ou doublés) qui
sont programmés au cours de la sai-
son.
Découpez et classez ces critiques.
Elles vous seront indispensables pour
établir une bonne programmation.
Abonnez-vous à « La Cinématogra-
phie Française ».
Contrôle de Recettes
Nous avons annoncé, dans un de nos
derniers numéros, que les Directeurs, lors
de leur réunion du 19 janvier, avaient ac-
cepté, en principe, le contrôle des recettes
dans les salles.
La motion fut votée à l'unanimité, moins
une voix.
Autant nous nous sommes élevés contre la
perception quotidienne dans les salles, au-
tant nous reconnaissons que le principe du
contrôle est logique.
Sous le régime fiscal actuel il est impos-
sible de s'évader de cette discipline. Elle
doit être la même pour tous.
Mais dans l'application il reste à savoir
comment pourra s'opérer ce contrôle.
Encore des employés ? Encore des ins-
pecteurs, des inquisiteurs, et de nouveaux
contrôleurs ? Tous ces rouages inutiles ne
feraient qu'ajouter de la « paperasserie »
et des frais inutiles.
Nous avons préconisé la seule solution lo-
gique qui, non seulement n'entraînerait
pas de dépenses supplémentaires, mais,
au contraire, serait susceptible de permettre
de réaliser des économies et qui, de plus, ne
pourrait que donner satisfaction à tout le
inonde :
L'impression standardisée des billets d'en-
trée contrôlée par un organisme central
dépendant de la Confédération Générale du
Cinéma.
Cette suggestion a d'ailleurs été reprise
ici même par un des membres les plus ac-
tifs et les plus représentatifs de l'exploita-
tion. — René Célier.
PARIS
Recettes du MAX LINDER
avec
CARGAISON BLANCHE
2e semaine 131.000
3" semaine 117.000
PROCHAIN SPECTACLE :
LE JARDIN D'ALLAH
en égalité avec le MAKH.VW
BORDEAUX
Apollo : Cargaison blanche.
Français : Courrier-Sud.
LE HAVRE
Empire : Cargaison blanche.
t réalisent actuellement les plus for-
' les recettes de Bordeaux.
NANCY
Majestic : Cargaison blanche.
FILMS PROGRAMMES DANS LE CIRCUIT
Semaine du 26 Février au 3 Mars
BORDEAUX :
Apollo : Cargaison blanche.
c>' semaine)
Français : Faisons un Rêve.
Capitolc : Nuits Moscovites et L'Eper-
vier,
LE HAVRE :
Empire : Dortoir de Jeunes Files et
Marchand d'Amour.
Alhambra : Cargaison blanche.
2 semaine)
NANCY :
Majestic : Cargaison blanche.
semaine)
Olympia : Œil de Lynx et Itère de sa
Vie.
BIARRITZ :
Royal : La Flamme.
Lutétia : Cargaison blanche.
Casino : Dodsworlh.
BA YONNE :
Théâtre Municipal : Faisans un Rêve
Féria : Courrier-Sud.
SAINT-JEAN-DE-L.UZ :
Magic : Quand Minuit sonnera et Der-
nier Amour.
Pergola : Les Hommes nouveaux.
PAU
Palais Pyrénées : Jeunes Filles à ma-
rier.
M. Charles, directeur du cinéma Empiré, du Havre, est nommé direc-
teur du Théâtre Français à Bordeaux, en remplacement de M. Englebert,
nommé au P lais des Pyrénées, à Pau.
14
tTXlTTTTTlXTTTTTXTTTTTT! CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Publicité ambulante faite à Or^n pour le film
Nitchevo (P; s.)
Les Films parlants
de Gabriel Signorel
1934
Trois pour Cent (R. F.).
1935
Bourrachon (Paramount).
Veille d'Armes (S.E.D.I.F.).
1936
La Flamme (S.N.C.).
Le Grand Refrain (Métropa).
Les Hommes Nouveaux (Lauzin).
27 Rue de la Paix (Méga Film).
Le Coupable (Filmor).
Ménilmontant (C.C.F.C.).
Ronds de Cuir (C.C.F.C.).
Nuit de Feu (S.E.D.I.F.).
A LILLE
Des Séances pour les Enfants
Les quatre salles d'exclusivité de la rue
de Réthune ont le plaisir d'informer leur
aimable clientèle qu'elles ont décidé de ré-
duire le prix pour les enfants au-dessous
de douze ans.
Les enfants au-dessous de douze ans se-
ront admis à toutes les places et à toutes
les séances au prix uniforme de 5 francs.
Camép - Capitole - Familia - Rexy
MM. : Paul Patin Wintergerst
Boiirsier Bécon
Au "Rexy" de Lille
Lille. M. Paul Patin nous éclaire sur
la situation exacte du «Rexy». Cette salle
reste et entend rester toujours indépen-
dante. M. Patin passera certes les films de
la M.G.M., mais il ne négligera pas pour
cela des films français : L Appel du Si-
lence, qui fut le plus çros succès du pre-
mier trimestre 1936-37 au Rexy, Tout va
très bien et L'Inspecteur Grey (très bonne
semaine: tout va très bien !) et ensuite le
film régional de MM. Bruitte et Delemar :
Le Mystère du 421 (première le 4 février
avec les principaux interprètes), puis La
Rose effeuillée, qui eut un gros succès lors
de la présentation corporative. — A. .T.
A TOULOUSE
L.E CHOIX DES PROGRAMMES
Toulouse. — Les belles recettes sont fonc-
tion de la qualité des films. En effet, si
nous analysons la maiche des différentes
salles de première vision, depuis le début
de la saison, nous trouvons que l'une d'elle
laisse loin toutes les autres, au point de
vue des résultats obtenus.
11 n'est pas douteux que cela tient uni-
quement au choix des films, complété par
une publicité bien comprise.
Une sélection de films, bien établie, est
évidemment d'un prix très élevé, mais elle
permet non seulement de maintenir un
film au programme pendant plusieurs se-
maines consécutives, mais également d'aug-
menter le prix des places.
Tout compte fait, le résultat est finale-
ment intéressant, mais, comme chacun sait
ce qui «bout dans sa marmite», il appar-
tient aux directeurs de juger en dernier
ressort.
Certains croient compenser l'infériorité
de leurs programmes en y ajoutant des
attractions plus ou moins sensationnelles!
En agissant ainsi, ils s'imposent de lourds
sacrifices et, si nous en jugeons par les der-
nières expériences, nous remarquons que,
malgré des vedettes de tout premier plan,
les résultats ont été loin d'être satisfai-
sants.
Nous conclurons donc que seule la qua-
lité du film est capable d'attirer un nom-
breux public.
*
* *
Voici quelques résultats du 8 janvier au
4 février 1937.
Les films qui ont obtenu les meilleurs
rendements et ont réalisé des résultats fi-
nanciers intéressants sont :
Hélène, avec Madeleine Renaud, a retenu
l'attention des spectateurs et a permis d'en-
caisser en deux semaines plus de 108.000 fr.
Vn de la Légion remporta à son tour un
succès triomnhal, pendant les deux semai-
nes d'exclusivité, plus de 138.000 francs.
Les Hommes nouveaux fut apprécié et
réalisa en deux semaines plus de 116.000 fr.
Un Mauvais Garçon* un excellent film
avec le couple Darrieux-Garat, réalisa plus
de 75.000 francs en une semaine.
La Fille du Bois Maudit et Radio Crochet
ont obtenu un bon rendement : plus de
47.000 francs en une semaine.
Le Coupable, un très beau film, a réalisé
plus de 66.000 francs en une semaine.
Aventure à Paris, plus de 55.000 francs
en une semaine.
Violettes imnériales, reprise de « Qua-
lité», avec, sur scène, Raquel Meller, plus
de 35.000 francs en une semaine.
Quand Minuit sonnera, plus de 32.000 fr.
en une semaine.
Les Amies (au Vox, salle de 800 places),
26.500 francs en une semaine.
Parmi les autres films présentés et qui
ont eu des fortunes diverses, citons :
Notre-Dame d'Amour, Tête chaude, Bu-
reau des Epaves, Champagne Valse.
Une Belle Initiative à l'Occasion
de la Sortie de FOCH
M. Klein a présenté au public toulou-
sain Foch, qui a vivement intéressé sa fi-
dèle clientèle.
D'accord avec les principaux chefs d'éta-
blissements scolaires de la ville, il a orga-
nisé des séances à «tarif spécial».
Le Cinéac a baissé le prix de ses places.
Voici les nouveaux tarifs pratiqués par cette
salle :
De 10 h. à 1 h.: 1 fr. 50, et de 1 h. à
minuit : 2 francs.
AU VOX (salle de deuxième vision, 800 pla-
ces)
Voici les résultats enregistrés par cet éta-
blissement depuis son ouverture. Signalons
que le prix des places est de 3 francs en
matinée (spectacle permanent de 2 h. à
7 h.) à toutes les places, et 3, 4, 5 francs
en soirée :
Une Gueule en or, 27.400 francs en une
semaine;
Les Révoltés du Bounty, 24.000 francs en
une semaine;
Rose Marie, 26.000 francs en une semaine;
Pas de pitié pour les Kidnappers, 23.500
francs en une semaine;
Jenny, 24.000 francs en une semaine.
Cette salle passe les actualités en pre-
mière vision.
Gros Succès du ROI à Toulouse
Durant sa première semaine d'exclusivité,
Le Roi, le grand film mis en scène par
Pierre Colombier, obtint (aux Variétés) un
énorme succès et fit enregistrer à cette salle
des résultats financiers intéressants.
Certains passages de cette production fu-
rent marqués de fréquents applaudisse-
ments.
Le film a été maintenu une deuxième se-
maine.
Dans un prochain article, nous donne
rons les résultats définitifs de cette bande
Roger Bruguière.
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I L M
L'HOMME
SANS
CŒUR
Qui sortira au
PARAMOUNT
le 4 MARS 1937
PARIS :
120, RuedeLaBoètie
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le 4 MARS 1937
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Un film d'Alfred M ACHARD - Réalisation de Léo JOANNON
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1IXIZII
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TABLEAU DE TRAVAIL DE
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Pr.: Milo Filins.
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Real.: P. Colombier.
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La Chèvre aux Pieds d'Or
Real.: J. P. Paulin.
Pr. : Pathé Consortium.
La Dame de Pique
Real.: F. Ozep.
Pr. : General Productions.
NEUILLY
Le Concierge revient de suite
Pr.: F. Rivers.
O N
TOURNE
BILLANCOURT
La Grande Illusion.
Real.: .1. Renoir.
I>r. : Sté Real. d-'Art. Ciném.
Les Sept Perles de la Couronne
Real.: Chr. Jaque et S. Guitry.
Pr. : Sandberg.
Ed.: Tobis.
COURBEVOIE
La Belle de Montparnasse
l'r.: Cammaee.
EPINAY
(Eclair)
Et avec ça, Madame?
Real.: René Sti.
Pr. : Diana Films.
VILLETTE
Cindérella
Real.: P. Caron.
Pr. : P. Caron.
FRANÇOIS I
Sûreté Nationale
Real.: W. Kapps.
EN EXTERIEURS
Arsule (Regain)
Pr. : M. Pagnol.
Les Hommes sans Nom
Real.: .T. Vallée.
Troïka Rouge
Real.: .T. Dréville.
Pr. : C. F. C.
A L'ETRANGER
Le Tombeau Hindou
Aux Indes.
Film parlé français.
BERLIN
Charité
Pr.: A. C. E.
LONDRES
La Chaste Suzanne
Real.: Berthomieu.
FILMS TERMINÉS ET AU MONTAGE
Marthe Richard
Pr. : Hakim.
Real.: R. Bernard.
La Nuit de Feu
Real.: M. L'Herbier.
Pr. : Sédif.
Boissière
Real.: Rivers.
Pr. : Rivers.
A nous deux Madame la Vie
Real.: Yves Mirande
Pr. : Eden Production.
Arsène Lupin
Real. : Diamant-Berger.
Pr. : Delac.
L'Amour veille
Real.: II. Roussell.
Pr. : M. Orienter.
Ma Petite Marquise
Real: Péguy.
Pr. : Péguy.
La Tour de Nesle
Real.: G. Roudès.
Pr. : Ralisbonnc.
Blanchette
Real.: P. Caron.
Pr: Lévy-Strauss.
Via Buenos-Aires
Real.: Kirsanolï.
Pr. : Film Azur.
La Course à la Vertu
Pr.: Max Lerel.
Partie de Campagne
Real.: J. Renoir
Pr. : Braunberger.
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Real.: Leboursier.
Pr. : Ciné Films.
L'Homme sans Coeur
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Les Dégourdis de la II'
Real.: Ch. Jaque.
Pr. : Lehmann.
Mademoiselle Docteur
Real.: G. W. Pabst.
Pr. : Trocadéro.
Trois dans un Moulin
Real.: P. Weill.
Roger Karl et Georges Prieur dans L'Homme à abattre
Trois Artilleurs dans un Pension-
nat
Real: R. Pu.jol.
Pr. : Vondas.
Boulot Aviateur
Real :. M. de Canongc.
Pr. : Trianon Filins.
Rendez-vous Champs-Elysées
Real.: Jacques Houssin.
Pr. : Jean Berton.
Le Secret d'une Vie
Real.: Jean Choux.
Pr. : Tobis.
Le Choc en retour
Real.: Mouca et Keroul.
Pr. : Charles Bauche
Ceux de la Mondaine
Real.: Ch. iChamboranl
Bernheim.
Pr. : Dolbert.
Morsieur Bégonia
Pr. : HUgon.
Femmes
Real.: Bernard Roland.
Pr. : Spardice.
FILMS TERMINES
A L'ETRANGER
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La Griffe du Hasard
Concert à la Cour
Pr.: A. C. E.
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FR
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LA PRODUCTION FRANÇAISE
par Lucie DERAIN.
LES FILMS QUI SONT ANNONCÉS
Katia
Pi\: Algazy.
Banzaï
Real.: Granowsky.
Ed.: Eclair Journal.
Aloha le Chant des Iles
Pr. : C. F. C.
La Symphonie Fantastique
Pr. : Jaquel ux.
Le Passager
Pr. : France Europe Film.
Je Plaide non Coupable
Pr. : Franco London Films.
Sarajevo
Ed.: Transat Film.
La Sonate à Kreutzer
Pr. : Forrester-Farant.
Le Courrier de Lyon
Pr. : M. Lchmann.
La Dame de Malacca
Pr. : O'Connell-Lourau.
French Cancan
Pr. : O'Connell-Lourau.
Le Fauteuil 47
Pr. : Rivers.
Maxime
La Citadelle du Silence
Pr.: Sédif.
Une Femme dans la Tourmente
Pr. : Pan Ciné.
Colonel Shaw
Pr. : de Moussac.
Sous les Ponts de Paris
Pr. : Lévv Strauss.
Trois Heures à vivre
Pr. : Pathé Consortium.
La Caravane des Dieux
Pr.: D. P. F.
Une des scènes capitales de Arsène Lupin détective que Henri Diamant-Berger
vient de terminer avec le concours de Jules Berry et Signoret
Kamiano
Real.: P. Mesnier.
Le Corrupteur
Real.: L. Moguy.
Pr.: Hermès.
Jean Bête le Tambourinaire
Pr. : Braunberger.
Trois de Saint-Cyr
Real.: Chr. Jaque.
Pr. : Calamy.
Abus de Confiance
Pr.: C. C. F. C.-Udif.
La Madone des Sleepings
Ft.: G. G. Films
Le Passsger
Pr. : Sigma.
Feu
Pr. : F. C. L.
Graine au Vent
Real.: J. Mils.
Pr. : Elyséa Film.
Sarati le Terrible
Pr. : Hugon.
Le Joueur
Nuits de Prince
Pr.: Tobis.
Les Secrets de la Mer Rouge
Pr. : J. Berrone.
Leviathan
Real. : M. Carné.
Le Patriote
P.: F. C. L.
Nostalgie
Pr.: Milo Films.
Jean Jaurès
Pr.: P. F. C.
Un Carnet de Bal
Real.: J. Duvivier.
Pr. : Sté « Un Carnet de Bal ».
La Nouvelle Aurore
Pr.: D. P. F.
Les Pirates du Rail
Pr. : Frogerais.
La Rouquine
Pr. : Sté Real. d'Art. Ciném.
Le Merveilleux Mensonge de Nina
Petrovna
Pr. : Solar.
FILMS
E N
PREPARATION
ON PREPARE
Le Treizième Juré
Pr. : Daven.
Son Premier Crime
Real.: Marcel Carné.
Pr. : Corniglion-Molinié.
Mirages
Pr. : Juven.
DERNIÈRE HEURE
ON PREPARE
Travail.
D'après Emile Zola.
Légion d'Honneur
(Dereumaux)
Ne tuez pas Dolly
(Astor-Film)
Les Hommes sans Nom
Real.: J. Vallée.
Ed.: Self.
Double Crime sur la Ligne Magi
not
Pr. : Gandéra.
Le Messager
Pr. : Albatros.
L'Homme de Damas
Pr.: W. Rozier.
Marseillaise
De J. Renoir.
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STUDIOS -PRISE/DE VUE - SYNCHRONISATION
3B^ ET 5 , B? D'AURELLE DE PALADINES
PARIS_XVIIe TEL.GALVANI 53 49
FILMS FRANÇAIS
PREPARES A L'ETRANGER
BERLIN
Galéjade
Pr.: A. C. E.
TIRRENIA
Le Voleur de Femmes
Real.: Abel Gance.
DERNIÈRE HEURE
Le Poisson Chinois
Pierre Billon tourne les pre-
miers extérieurs.
JEAN DREVILLE
TOURNE A MEGEVE
Jean Dréville, qui devait pri-
mitivement tourner les exté-
rieurs de Troïka (Sur la Piste
Blanche) dans le Tyrol autri-
chien, a préféré les belles pen-
tes neigeuses de Mégève, où il se
trouve actuellement avec ses
principaux interprètes : Jean
Murât, Charles Vanel et Jany
Holt.
le
♦♦♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Compositeurs de Musique
et Producteurs de Films
L'attention des gens du métier semble
avoir été attirée par an de nos articles, dont
la conclusion était qu'on peut prévoir le
moment oii il ne s'agira pins pour les jiro-
dncteiirs a'e films de s'assurer des compo-
sitions musicales, mais aux compositeurs de
s'assurer l'insertion de leurs œuvres dans un
film s'ils veulent en loucher des droits ré-
munérateurs.
A ce sujet, il y a lieu de distinguer dans
les films, deux sortes de musiques:
1° Les numéros spéciaux (Gars de la Ma-
rine, Cucaracha, Continental);
2" La musique de fond.
Indiquons qu'entre les producteurs fran-
çais et les grands producteurs américains,
la situation est entièrement différente :
La maison américaine prévoit la produc-
tion rationnelle des trente ou quarante films
de son année. Son directeur musical s'assure,
là où il peut les trouver, les meilleurs numé-
ros spéciaux existants correspondants aux
besoins de sa maison. Pour la musique de
fond, il n'a guère qu'il puiser dans sa biblio-
thèque les airs appropriés.
Au contraire, le producteur français (qui
opère généralement sur un seul film à la
fois) s'adresse directement ci un compositeur
eu bien pour des raisons commerciales à un
éditeur qui lui amène un musicien chargé
de comj)oser le tout. Le musicien choisi
fait évidemment une affaire, mais son dé-
sir naturel de caser ses propres ours a fata-
lement pour résultat de priver la production
d'airs de valeur que d'autres auraient pu
composer. De sorte que, sauf le cas excep-
tionnel où un certain air a déjà acquis par
ailleurs une valeur commerciale telle qu'un
producteur fasse un film en le prenant pour
thème (Madame la Marquise), la musique
reste dans le film français un élément doni
la valeur est fonction de celle d'un seul in-
dividu.
C'est ce qui explique (vu la difficulté de
faire « sortir » un air autrement que pur le
truchement de l'écran) que les compositeurs
français dépourvus d'attaches cinématogra-
phiques soient acculés à une situation dif-
ficile, et que les éditeurs hésitent à prendre
leurs œuvres. — Maxime Lévy.
Paul fejos entreprend une grande Expédition
La Société Svensk Filmindustri de Stock-
nom nous informe qu'elle vient d'envoyer
une expédition au Siam. New Guinea et
quelques îles au nord de Queensland. Le
chef de l'expédition est le docteur Paul
Fejos. qui sera accompagné par un opéra-
teur de prises de vues et un ingénieur du
son. On estime que l'expédition durera en-
viron deux années; son but est de tourner
plusieurs films documentaires sur des
régions pour ainsi dire inconnues.
L'expédition s'est embarquée le 24 cou-
rant pour Colombo et Ceylan. où les pre-
miers films seront tournés. Elle se rendra
ensuite à Singapour, Bangkok, puis elle ga-
gnera le Siam du Nord, où le vrai travail
commencera .
■ Le Cirant new-yorkais de H. K. 0.
vient de traiter La Kermesse héroïque pour
ses 42 s(dles. Le film sortira en première
semaine dans 21 salles.
Paul Muni dans le fi!m Warner On a tué.
"Pépé le Moko" sera présenté à
Londres à l'occasion des fêtes
du couronnement
Nous apprenons en dernière heure que le
Curzon, la grande salle d'exclusivités de
Londres, vient de s'assurer le film Pépé le
Moko pour le présenter à l'occasion des fê-
tes du couronnement.
■ L'Amérique annonce que Harry Baur
irait à Hollywood au printemps prochain
pour tourner deux films.
M Les Mystères de Paris, film français,
passera prochainement au Cinéma Paris,
à Xew York.
■ La Croisière Jaune, Les Films sur la
Comédie-Française et Prenez garde à la
peinture continuent leur carrière en U.S. A.
M. Granier a réalisé les Costumes
historiques de "La Tour de Nesle "
L. Granier, dont le goût, le talent et le
souci de l'exactitude ont établi la solide
renommée pour tout ce qui concerne la
reconstitution des costumes d'époque a con-
tribué, pour le film de Gaston Rondes La
Tour de Xesle, à créer l'atmosphère mé-
diévale exigée par le sujet.
Pour Marguerite de Bourgogne, l'infidèle
épouse de Louis le Hutin représentée par
la belle Tania Fédor, il a fait exécuter de
magnifiques et nombreuses toilettes spécia-
lement combinées pour être mises en va-
leur par la caméra. Les velours aux tons
chauds, l'or, les brocards, alternaient dans
des ensembles somptueux; amples robes,
longs manteaux de cour, coiffures étranges.
Le Roi, les seigneurs portaient également de
riches costumes desssinés d'après les nom-
breux documents qui enrichissent la biblio-
thèque de L. Granier. Les biioux, les armu-
res venaient des inépuisables collections
qu'abritent les locaux de la rue Montaigne
où sont installés depuis plusieurs mois les
salons très modernes de cette ancienne mai-
son.
...et ceux du "Collier de Perles"
que réalisera Sacha Guitry
Actuellement L. Granier étudie tout spé-
cialement les costumes du Collier de Per-
les, film une M. Sacha Guitry tourne à Bil-
lancourt. Pour les multiples silhouettes qui
défileront sur l'écran il prépare minutieuse-
ment chaque toilette afin qu'elle s'adapte
parfaitement au personnage. On peut
être assuré qu'aucune erreur artistique,
uu'aucun anachronisme fâcheux ne vien-
dront troubler les scènes éblouissantes ré-
glées par Guitry, scènes dont le charme
sera accentué par des costumes étincelants
et de bon goût.
Une grande agitation a régné ces jours
derniers rue Montaigne, tout ce que Paris
compte de vedettes venait choisir et essayer
les costumes préparés à leur intention poul-
ie gala organisé par l'Union des Artistes
au Cirque d'Hjver. -- G. T.
Une vue d'ensemble du Studio Magic-City, belle salle de 700 places à louer pour présentations corporatives
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splendeur des sites californiens, fidèlement transmis par la
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Miguel VILLABELLA, de l'Opéra.
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Le Cinéma et le Sport
Le rôle des Actualités
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Ce comique fantaisiste qui participa à de nombreuses revues de music-hall, parmi lesquelles Parade de
France au Casino de Paris, et à plusieurs opérettes dont la plus récente est Le Chant des Tropiques,
jouée sur la scène du Théâtre de Paris, fait actuellement ses débuts devant la caméra. Nous verrons
prochainement ce très populaire artiste dans Cinderella où, sous la direction de Pierre Caron, il crée
un rôle très amusant auquel il a su donner une note très personnelle.
Une nouvelle Agence
de Distribution de Films à Marseille
Ciné-Radius
Marseille. — Les établissements «Radius»
agents des appareils Universel, fournisseurs
de fauteuils et de tout matériel pour le ci-
nénia, viennent de s'adjoindre la branche
film.
La première sélection comprend : Paris
avec Harrv Baur, La Rose Effeuillée et Le
Docteur Cornélius.
C'est M. Caillol, administrateur de la So-
ciété Radius qui dirigera également Ciné-
Radius et nous sommes certains que de vifs
succès viendront couronner cette nouvelle
agence de films qui doit transférer ses lo-
caux, courant Mars, dans ceux occupés an-
ciennement par la Société Haïk au Boule-
vard Longchamp. E. Tosello.
Jules Berry et Josseline Gaël interprètent l'excellent
film policier Monsieur Personne
Le cinéma a rendu d'immense services à
la cause du sport.
Les relations cinématographiques des
grands événements sportifs constituent, cha-
que semaine, la plus active propagande.
l'n fait vient de se produire, qui place en
toute première vedette le «Journal d'Actua-
lité ».
Il s'agit du match Marcel Thil-Lou Brouil-
lard. Ou sait que la décision des juges ne
donne pas satisfaction à tout le monde el
qu'elle reste contestée. Elle donne lieu à
de vives polémiques.
Or, c'est à ce moment qu'intervient le
cinéma. En effet, le combat fut filmé, et
c'est l'écran oui permit aux membres de
la Fédération Française de Boxe ainsi qu'à
nos confrères de la presse sportive de se
former une opinion.
Nous n'avons pas à nous préoccuper de
savoir si cette opinion vient confirmer ou
infirmer celle de l'arbitre et des juges.
Ce qui nous intéresse, c'est de constater
que toute la nresse sportive établit son ju-
gement sur ce film, ce qui vient, une fois
de plus, démontrer la grande utilité des
« Actualités » dans les différents domaines
où s'exerce son activité.
C'est un succès considérable pour la firme
qui a « tourné » les différentes péripéties
du combat. Les images fixées, ainsi, sur la
pellicule, constituent des documents pro-
bants, indiscutables.
Tous ceux qui s'intéressent à l'art pugi-
Iistique s'y rapDortent. France-Actualités-
Gaumont a bien mérité des sportifs, et on
peut regretter que la plupart d'entre eux
négligent de citer cette firme au cours de
leurs commentaires.
C'eût été de bonne justice puisque c'est
grâce à elle que la vérité pourra être éta-
blie. — B. C.
Le match, tourné dans son intégralité, de
bout en bout, par les Diffusions Modernes
et Ciné L'Auto et distribué par Gaumont-
Franco-Film Aubert, est un document d'une
valeur exceptionnelle qui a provoqué dans la
presse une polémique sans précédent.
Le match ayant eu lieu lundi soir, dès le
lendemain le film était présenté à la presse,
aux juges du combat et à Marcel Thil lui-
même.
Le journal L'Auto a organisé immédiate-
ment un référendum auprès des spectateurs
du «Ciné L'Auto», qui passe actuellement
le film en exclusivité sur Paris.
Au point de vue distribution, la Société
Gaumont-Franco-Film-Aubert a réalisé un
record de vitesse, puisque deux jours après
le film était déjà traité dans les principales
villes de France et d'Afrique du Nord, et
soixante copies étaient en circulation.
Pierre Billon en Bulgarie
(De notre correspondant particulier.)
Pierre Billon qui a réalisé le film .4» Service
du Tzar, séjourne actuellement en Bulgarie.
Il est accompagné de l'opérateur Toporkofi'.
Pierre Billon tourne d'importants exté-
rieurs de neige dans la montagne et dans le
Rilsky monastère pour Le Poisson Chinois.
A l'occasion de l'ouverture du Cinéma
Slavienska Besseda, on a présenté le film
français Xitchevo. — M. E.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIME
R^PHIE gXTXXXXXXXXXXXYXXXTXIXTl
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Ramona
Drame en couleurs doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Henri/ King.
Auteur : Helen Hanter.
Dialogue français : ./. Mon-
te ux.
Interprétation : Loretta Young,
Pauline Frederick, Don Amè-
che. Kent Taylor, Jane Dar-
ivell, Katherine de Mille.
Studios : Fox Hollywood.
Doublage : Fox Saint-Ouen.
Enregistrement : Western Elec.
Production : Darryl Zanuck.
Edition : Twentieth Century
Fox.
CARACTERE DU FILM. —
Le nouveau ci Ramona », par-
lant, tourné en couleurs
d'après un procédé Technico-
lor perfectionné, apporte à la
touchante histoire de la mé-
tisse indienne Ramona et de
son mari adoré, l'indien Ales-
sandro, la grâce de paysages
californiens teintés de cha-
toyantes nuances. « Ramona »
est une œuvre sentimentale,
aérée par de nombreuses scè-
nes tournées en pleine Cali-
fornie dans des vergers, des
pâturages, des collines à l'ho-
rizon infini. Ce film doit
émouvoir la majeure partie
du public sensible aux belles
histoires d'amour et à des hé-
ros beaux et touchants com-
me ceux que font vivre Lo-
retta Young et son beau par-
tenaire : Don Amèche.
SCENARIO. — Ramona, qui
a été élevée par Doua Moréno,
s'éprend d'an bel indien venu
commander la tonte des mou-
tons ci sa troupe de bergers.
Ramona apprend qu'elle est mé-
tisse d'indien. Elle n'hésite plus
et se laisse enlever par Alessan-
dro qu'elle épouse. Nous som-
mes en Californie en 1870. Les
Américains ont acheté ces vas-
tes et riches territoires. Ramo-
na et son mari sont chassés de
leur modeste domaine. Alessan-
dro est tué. Ramona trouvera re-
fuge auprès de son compagnon
d'enfance. Don Felipe, fils de
Doua Moréno.
TECHNIQUE. — La douce et
jolie histoire d'un amour fidèle
et passionné contée par Henry
King dans de purs et harmo-
nieux paysages Californiens est
embellie par la couleur, qui fixe
ici des taches vives ou des ho-
rizons bleutés séduisants. Peut-
être le procédé laisse-t-il encore
trop d'ombres fausses, mais il
permet d'obtenir des fonds de
paysages presque miraculeux et
des scènes de nuit saisissantes.
Le film coule et charme. Le dia-
logue français est aussi frais que
l'idylle de ces deux beaux en-
fants de la nature personnifiés
par Loretta Young et Don
Amèche. Pauline Frederick, qui
fut une grande tragédienne de
l'écran muet, affirme ici sa vi-
gueur dramatique. — x. —
L'Homme de nulle part
Grande comédie parlée
en français (G)
Origine : Franco-Italienne.
Idéalisation i Pierre Chenal.
Adaptation: A. Salacrou.
Auteur: Luigi Pirandello.
Dialogues : Roger Vitrac.
Décorateur : Fiorini.
Interprétation : Pierre Plan-
chai', Isa Miranda. Ginette Le-
clerc, C. Barbier-Krauss, Ca-
therine Fonteney, Maximilien-
ne. Alcover, Margo Lion, Le
Vigan, Douking, Sinoël, Gran-
val, Génin, .1. Hebey.
Studios : Cinés de Rome.
Enregistrement : R.C.A. Phot.
Production : General Produc-
tions.
CARACTERE DU FILM. —
Voici un film ravissant. Qu'on
ne s'y trompe pas, « L'Homme
de nulle part », quoique ins-
piré par un dramaturge ita-
lien, et enveloppé de la beau-
té de paysages d'Italie, est
un film qui possède la disci-
pline, la grâce et la mesure
françaises. C'est la première
fois que je peux intégrale-
ment louer un film de Chenal
qui, jusqu'à présent, me pa-
raissait travailler plus en arti-
san qu'en artiste, même quand
ii réalisait des œuvres de
qualité. » L'Homme de nulle
part », qui est composé sur
le thème libre, fantaisiste et
d'une séduisante étrangeté de
Luigi Pirandello : « Feu Ma-
thias Pascal », possède, outre
les personnages de ce drame
satirique et malicieux, un
charme, une émotion, un sen-
timent constamment mêlés
d'humour sous-jacent, hu-
mour foisonnant mais discret.
Par touches et par nuances,
l'intrigue et ses meneurs de
jeu vont au dénouement à
travers des réseaux subtils
et correspondants de phrases,
Je mimiques, de poursuites et
de feintes. On sait qu'il s'agit
dans •< L'Homme de nulle
part », de l'emploi que tire un
homme, jadis timide et rê-
veur, d'une liberté acquise
par suite d'une fausse identi-
fication de cadavre. Ce qui ne
se raconte pas, ou mal, c'est
l'esprit du film tout entier,
son atmosphère de fantas-
tique et de poésie. Paysages,
choses, êtres semblent mode-
lés par un artiste à qui tous
les procédés d'expression
sont familiers.
SCENARIO. — Mathias Pas-
cal, dont la mère a été ruinée
nar un intendant peu scrupu-
leux, est l'époux de Romilda,
fille de la Dame Pescatore, une
harpie avare. Après la mort de
sa mère bîen-aim.ée, Mathias erre
dans la campagne puis gagne
une ville où, au Casino, il gagne
miraculeusement une énorme
somme. Il revient (i Géromigno
et là assiste à son propre enter-
rement. Un vagabond a été trou-
vé et, méconnaissable, a passé
pour Mathias Pascal. Désormais,
Pascal sera Adrien Meis, et il
vient vivre ci Rome, d'abord à
l'hôlel, puis dans l'étrange
pension Paléari où vit Mlle
Caporale, une libre créature;
Lise, une fille ravissante; son
fiancé, le comte Papiano, et le
tuteur de Lise, patron de la
pension; Papiano qui sent Lise
attirée par le beau Meis décou-
vre qu'il y a un mystère en lui.
Il l'épie et lui dérobe même sa
fortune, qu'Adrien Meis se fait
restituer. Puisqu'il ne peut épou-
ser Lise, il revient <t Géromigno
pour reprendre sa personnalité
de Mathias Pascal. Mcds Romilda
s'est remariée avec un ami d'en-
fance, secrèUnre et la mairie. En
menaçant son remplaçant de re-
prendre sa place (mprès de Ro-
milda qui a un bébé de son se-
cond mari. Pascal obtient un
papier établissant au' il s'appelle
Adrien Meis, né à Géromigno. Il
revient ci Rome pour confondre
Papiano, qui avait déjà lancé
toute la police aux trousses de
Meis, et pour demander à Lise
de devenir la femme du très lé-
gal Meis.
TECHNIQUE.— Pierre Chenal
s'est fort intelligemment écarté
de tout ce qui pouvait rappeler
l'ancien film muet de L'Herbier
sur le même sujet, et son adap-
tation filmée de Feu Mathias
Pascal a gagné en vivacité, en
vraisemblance, et surtout en
chaleur humaine. Les personna-
ges de Mathias Pascal, de la Pes-
catore, de la vulgaire Romilda,
sont typés avec force et discré-
tion; de même que tous ceux
qui participent à l'intrigue ro-
maine. Leur présentation est
d'une aisance charmante. Toute
la qualité décorative du film ré-
side dans sa simplicité. Pièces
et ensembles restent de ce style
familier dans lequel on «peut
vivre». Et il v a des costumes
de 1905 bien étudiés pour met-
tre en valeur les femmes et ac-
cuser un démodé à la fois bur-
lesques et séduisant. La photo-
graphie dans la campagne (la
noce de Pascal) dans le Pincio
à Rome, et dans l'intérieur de
la pension de famille est ex-
cellente et dénuée d'artifices.
INTERPRETATION. — Com-
me Pierre Rlanchar, grand ac-
teur et tragédien, se meut à
l'aise dans la farce poétique! Son
interorétation à double face de
Mathias Pascal est exception-
nelle et. autour de lui. la pitto-
resque Maximilicnne, la fraîche
Ginette Leclerc. la mystérieuse
Margo Lion (Mlle Caporale)
s'imposent. Catherine Fonteney
parvient à figurer l'odieuse Pes-
Les Sept Braves
Drame d'action
parlé en russe (G)
Origine : Russe.
Production : Lenfilms.
Edit/on : 0. C. I.
Voici, de beaucoup, le meil-
leur film que nous ait envoyé
la Russie depuis longtemps. Il
n'a peut-être pas les instants de
force, de puissance (comparable
à l'ouragan) qui déferlent dans
Les Marins de Cronsladt, film de
guerre et de révolte, donc essen-
tiellement dynamique. Non, Les
Sept Braves est avant tout un
film libre de propagande, riche
d'enseignement humain, et rem-
pli de pureté naturelle: la vie de
sept « komsomols » savants, jeu
nés et héroïques, sur le littoral
arctique (Baie Joyeuse) permet
J'éclosion de scènes vivantes,
simples, émouvantes sans effort
et sans trucs.
Le scénario est tout simple :
six jeunes gens et une jeune
fille, les uns géologues, météoro-
logistes, mécaniciens, aviateurs,
l'autre femme médecin, doivent
hiverner sur la Raie Joyeuse du-
rant 225 jours. Une expédition
sera entreprise aux premiers
jours sûrs, à Ja recherche de
plomb.
L'expédition a lieu, mais dans
de fâcheuses conditions. Deux
hommes sont perdus, un autre
et la jeune fille médecin vont
soigner, au nord de la Baie
Joyeuse, un Esquimau blessé.
On se trouvera cependant réu-
nis au campement de base, mais
l'un d'eux mourra, victime de
son héroïsme, ayant accompli sa
tâche. Et la jeune fille, l'hiver-
nage fini, refusera de rentrer à
Moscou. Elle se mettra volontai-
rement aux ordres du chef,
parce qu'elle l'aime et ne peut
le quitter.
Le metteur en scène, servi par
des techniciens des questions
arctiques, a réalisé un film an-
goissant et ferme, où les détails
de la vie à ces régions (72° pa-
rallèle) ont été remarquablement
brossés. On ne peut que regret-
ter l'état médiocre de la pelli-
cule, oui nuit à la beauté pho-
tographique.
Et tous les artistes jouent avec
une sobre vérité pleine de gran-
deur. Enfin, on goûtera les ap-
paritions vertigineuses d'un pe-
tit traîneau-aéro, qui file sur la
neige de toute la vitesse de son
hélice propulseuse. — X.
catore, et Le Vigan caricature
avec esprit le comte Papiano.
Isa Miranda, qui fut fort bien
doublée vocalement, est une dé-
licate et aristocratique Lise qui
apporte un visage nouveau à
l'écran. Signalons encore Génin,
remarquable ivrogne, instru-
ment de la fatalité, Mme Bar-
bier-Krauss, Granval, Sinoël, He-
bey, Alcover. — X.
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vous rappelle
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constituée par
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FRANCE, BELGIQUE, SUISSE, AFRIQUE DU NORD
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Il sera projeté entre le 1° Février et le 4 Mars
sur les écrans suivants :
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CINE
FR
R/VPHlt
SE
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TECHNIQUE ET MATERIEL
NUMÉRO 956 du 26 FÉVRIER 1937 ==
Publié sous la direction technique de A. P. Richard
Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATERIEL
FRANCE et Colonies: 50 fp. ÉTRANGER (Union Postale): 75 fr. Autres Pays: 85 fp.
LA CONFECTION DU FILM
LE DEVIS PREALABLE
C'EST EN FRANCE
QUE L'ON REALISE LES MEILLEURS FILMS
AUX PLUS BAS PRIX ?ar A,p. richard
L'examen des conditions du travail de
production dans le monde montre que
même aux Etats-Unis l'incohérence rè-
gne en maîtresse. Les sommes perdues
chaque année sont considérables, mais
alors que les Etats-Unis, en raison de
l'étendue de leur marché, récupèrent fa-
cilement ces pertes, les pays européens
accusent plus nettement les effets né-
fastes de cette politique.
Voici près de dix-huit mois qu'Autre
et moi-même n'avons cessé d'écrire dans
ce journal que la production anglaise
courait à sa perte. La confession récente
de Julius Hagen est venue apporter à
notre thèse une éclatante confirmation.
Elle est la preuve qu'on ne brave pas im-
punément les lois de l'élémentaire bon
sens, et que les prophètes qui se sont
abattus sur la vieille Albion ont abusé de
sa crédulité.
Le fameux mirage du marché améri-
cain qu'on tente de faire miroiter à nos
yeux ne nous convainc pas, l'expérience
pour d'autres marchés industriels nous
ayant appris qu'un pays qui dispose de
capitaux, qui a déplacé à son profit un
axe industriel, qui travaille d'arrache-
pied, n'est pas disposé à se laisser ra-
vir la place qu'il s'est acquise.
Nous sommes de ceux qui croient que
le marché anglais exige une majorité de
films dont le devis n'excède pas
1.500.000 francs.
Ces conseils de prudence pourraient
aussi être écoutés par la production al-
lemande. Pour celle-ci, nous ne croyons
pas, au surplus, que sa qualité médiocre
tient au seul fait du départ des israéli-
tes, mais qu'obligée de travailler en vase
clos elle n'a plus les possibilités de
comparer, d'amender ses films.
La production allemande s'est aussi
engagée sur la voie du devis cher, voie
périlleuse dont on mesurera les néfastes
effets dans ses futurs bilans.
La production française qui, depuis
deux ans, tient la deuxième place mon-
diale, est loin d'être ce que souhaitent
ceux qui croient aux vertus de l'organi-
sation, mais elle a, pour la majorité de
ses firmes, compris que les devis doi-
vent être étudiés plus sérieusement
qu'ils ne l'étaient au temps de la prospé-
rité.
Nous entendons souvent formuler de
vives critiques contre les méthodes de
production, sans que leurs auteurs aient
soin de faire connaître leurs recomman-
dations, ce qui laisse le problème dans
son entier.
C'est à ce problème que nous allons
nous attaquer d'après des études per-
sonnelles et d'autres parues aux Etats-
Unis.
Nous aurions voulu le faire plutôt,
mais certains de ces documents dispa-
rurent à cette époque, nous eûmes alors
la vive surprise de constater qu'ils
étaient « erreurs en plus » publiés dans
un rapport imprimé sur papier officiel de
la République.
Que le distingué parlementaire qui les
a utilisés veuille bien recevoir ici l'ex-
pression de notre gratitude. Nous pou-
vons, cenendant lui signaler que si nous
n'aimons pas boire dans le verre des au-
tres, il nous est désagréable de voir
ceux-ci agir envers nous comme nous
n'oserions le faire envers eux.
Les chiffres et pourcentages communi-
qués devraient être ajustés aux nouvel-
les conditions économiques, c'est pour-
quoi nous éviterons de les citer, pour
nous livrer à l'examen du devis préalable
d'un film.
Dès que l'idée d'un film est mise à
l'ordre du jour d'une firme, d'un particu-
lier ou d'un commanditaire, les frais
courent et ne s'arrêteront qu'avec la
remise du négatif au distributeur ou se-
lon les formes d'une combinaison quel-
conque.
Ainsi que nous l'avons déjà dit : il
existe douze postes principaux, ce sont :
1. Les frais de bureau : 8 postes;
2. Le manuscrit . 8 postes;
3. La musique : 10 postes;
4. Les appointements : 25 postes;
5. La technique : 20 postes;
6. Le studio : 22 postes principaux à
détailler;
7. Les assurances : 1 poste;
8. La régie : 7 postes;
9. Les costumes : 6 postes;
10. Les extérieurs : 7 postes.
11. Les impédiments : 7 postes.
12. Les acteurs : 9 postes.
Soit 129 postes auxiliaires.
FRAIS DE BUREAU
1. — Location local.
2. — Administrateur du film.
3. Frais Généraux, lumière, chauffage,
téléphone.
4. — Salaire sténographe.
5. Salaire comptables et employés.
7. — Transports.
(i. — Fournitures et timbres.
8. — Divers.
MANUSCRIT
9. Scénario, droits d'auteurs.
10. — Continuité (la continuité esl géné-
ralement faite par le découpeur).
11. — Dialogue
12. — Découpage.
13. — Frais de copies.
14. Frais de recherches.
15. — Frais dv
16. Maquette :des de scénario (voir
Studb a décorateur individuel.
MUSIQUE
17. — Droits.
18. — Orchestration.
19. — Copies de partition.
20. — Orchestre.
21. — Salaires, directeur de la musique.
22. — Sonorisation, location salle.
23. — Eventuellement location matériel,
lecture doublage Delacommune ou
Similaire.
24. -- Sonorisation bruits.
25. — Sonorisation orchestre.
26. - Conseiller musical.
APPOINTEMENTS
27. — Superviseur.
28. — Directeur de production.
29. — Metteur en scène.
30. — Premier assistant metteur en scène.
31. — Deuxième assistant metteur en scè-
ne.
32. — Opérateur-chef.
33. — Opérateur.
34. — Assistant-operateur.
35. - Deuxième assistant opérateur.
36. -- Opérateur pour truquages, maquet-
tes, etc..
37. -- Script-girl.
38. — Monteur sonore.
39. -- Aide monteur sonore.
40. — Photographe.
41. — Régisseur général ou de plateau.
42. — Régisseur d'extérieurs.
43^ -- Maquilleur-chef.
44. -- Aide maquilleur.
45. — Coiffeur.
46. — Accessoiriste-chef.
47. — Aide-accessoiriste.
48. — Habilleuse.
49. — Costumière chef.
50. — Aide-costumière.
51. — Divers et suppléments pour retards.
TECHNIQUE
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
70
70
Calcul du métrage utile : image
coefficients 5, fi. 8, 10. Son coef-
ficients 3, 5, 6.
Film négatif image à 3 fr. 25 le mè-
tre (selon fluctuation du change).
Film négatif son à 1 fr. 25 le mètre
(selon fluctuation du change).
Développement négatif image à
1 fr. 10 le mètre.
Développement négatif son à 0 fr. 9l)
le mètre.
Tirage à 2 bandes, Images 1 fi-
le mètre.
Tirage à 2 bandes, Son à 1 fi-
le mètre.
Truquages, images, le mètre.
Truquages fondus, le mètre.
Truquages enchaînés, le mètre.
Une copie standard (son et images)
2 fr. 20 le mètre.
Titres spéciaux.
Mélanges sonores électriques, le m.
environ.
Pellicule silence, 2 fr. le mètre.
Tirage de ces mélanges, 2 fr. 20 le
mètre.
Procédé par transparence.
Scènes ajoutées venant de filmothè-
que, 50 fr. le mètre environ.
Re-recording électrique, film non
compris.
Une copie lavande pour futur con-
tretype pour étranger.
Photos, plaques, épreuves.
Location d'appareils supplémentai-
taires sonores.
Location d'appareils supplémentai-
taires muets.
Location matériel, grues, chariots,
plate-formes.
Montage sonore, location 8 semai-
nes à ou à forfait.
CINE
FR
RAPHIE
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
76. — Monteur ou monteuse, 6 à 8 semai-
nes, forfait ou à la semaine.
77. -- Aide, 4 semaines à
78. - - Frais divers de montage, prépara-
tion.
79. Frais divers, taxis, pourboires,
heures supplémentaires.
80. - - Une copie de présentation, le mè-
tre
STUDIO
81. Un grand et un petit studio alter-
ternés (par exemple), 17 jours
plein travail, 4 jours de démon-
tages spéciaux, total 21 jours, soit
3 semaines environ.
Forfait fr.
Détail :
81 b. -- Occupation grand studio travail
sonore.
c. - Occupation grand studio travail
muet.
d. Montage décors.
e. - - Démontage décors.
/'. - Occupation petit studio, travail
sonore.
0- — Occupation petit studio, travail
muet.
h. - Montage.
i. — Démontage.
/. -- Supplément montage et démonta-
ge praticables, etc.. (Le chapi-
tre praticables est extrêmement
important; il n'est presque ja-
mais prévu).
— Lumière : moyenne 500 kwh par
jour. Prix à forfait du kwh com-
prenant lampes et charbons.
— Frais de Centrale.
— Location de matériel supplémentai-
re, cables.
— Projecteurs, groupes.
— Frais journaliers d'installation de
la lumière.
87. — Camions électrogènes, location à
l'heure de 100 à 125 fr. par ca-
mion.
88. -- Frais supplémentaires pour prises
de vues extérieurs (électricité).
89. — Décoration, projets, frais prépara-
tion.
— Décoration, maquettes (maquettes
décors et maquettes d'études de
mise en scène peuvent être effec-
tuées au chapitre manuscrit).
82.
83.
84.
85.
86.
!lll
91. — Décoration, décors à forfait ou dé-
taillés.
92. - Suppléments décors.
93. — Projection journalière : grande sal-
le, l'heure 80 à 100 fr., deux se-
maines, 2 h. par jour ou forfait.
94. - - Petite salle, l'heure 40 à 60 fr : six
semaines à 1 heure par jour ou
forfait.
95. — Main-d'œuvre du plateau : électri-
ciens.
96. — Main-d'œuvre du plateau : machi-
nistes.
97. — Main-d'œaivre du plateau : manœu-
vres.
98. — Suppléments : après les heures nor-
males.
99. — Repas personnel studio, production,
pourboires pour certains collabo-
rateurs.
100. Supplément de main-d'œuvre.
101. -- Matériel supplémentaire pour cer-
taines scènes.
102. — Divers.
ASSURANCES ( I )
103. -- 2 vedettes, 1 metteur en scène de-
vis environ 1.200.000 :
a) 1.200.000 x k = 15.84 .. 19.000
b) Négatif 2 mois
1.200.000 x 3.75 4.500
c) Loi 400.000 x 1 4.000
d) Timbre 400.000 x 2 . . 800
Impôts 2.100
Total 30.400
104. -- Ristourne s'il n'y a eu au-
cun sinistre sur vedettes
et metteur en scène .... 2.850
27.550
105. — Supplément pour deux mois
et demi, assurances néga-
tif et contretype 2.000
29.550
106. — Assurances spéciales pluie, appa-
reils spéciaux, etc..
REGIE
107. — Location et fabrications d'accessoi-
res.
108. — Pertes et dégâts aux accessoires
(peut s'assurer).
(1) Ces chiffres ne sont plus valables depuis quelques mois; voici les nouveaux :
2 personnes assurées pour 3 semaines K = 1.93 % du devis
» 3 » K = 2.28 % »
» 4 » K = 2.60 % »
» 4 » K = 2.95 % »
» 4 » K = 3.20 % »
» 5 » K = 3.55 % »
25.000 francs de franchise en cas de sinistre. 20 % de bonification s'il n'y a pas
de sinistre, mais ristournés sur la production suivante. Ces chiffres ne sont que chif-
fres de base. [Chiffres communiqués par M. Dessenon du Cabinet Diot).
3
»
»
4
»
»
5
»
»
5
»
»
5
»
»
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109. — Location de meubles et achat.
110. — Revente de meubles.
111. — Revente de décors spéciaux.
112. — Location animaux, frais d'entretien.
113. — Petite caisse.
ROBES ET COSTUMES
114. — Location de costumes.
115. — Fabrication de costumes.
116. -- Accessoires divers, achat.
117. — Accessoires divers, location.
118. — Pertes et dégâts (peut s'assurer).
119. — Revente.
EXTERIEURS
120. — Frais de transport troupe.
121. — Frais de voitures, cars, camions.
122. — Indemnités journalières.
123. — Repas en extérieurs.
124. -- Hôtels en extérieurs.
125. — Droits pour tourner, parcs, pour-
boires, taxes municipales.
126. — Divers.
IMPEDIMENTS
127. — Revente de matériel.
128.
129.
130.
131.
132.
133.
Pertes et dégâts de matériel (assu-
rances).
Publicité presse quotidienne.
Réceptions de presse.
Annonces dans corporatifs.
Royalties.
Impôts, taxes diverses.
ACTEURS
134. — Vedettes : femmes.
135. - Vedettes : hommes.
136. - Grands rôles : femmes.
137. Grands rôles : hommes.
138. - Petits rôles : femmes.
139. — Petits rôles : hommes.
140. -- Figuration : femmes.
141. — Figuration : hommes.
142. — Suppléments pour retard par caté-
gories.
Il est à remarquer que certains cha-
pitres peuvent recevoir de petites modi-
fications, soit qu'on ait traité en bloc
pour plusieurs postes, soit qu'on préfère
confier à un tiers une partie du travail.
Cette dernière manière s'applique, par
exemple, à la musique, aux maquettes de
la décoration, aux costumes.
Le devis proposé contient à peu près
tous les postes que doit prévoir un bon
administrateur. Il se peut que certains
d'entre eux ne soient pas obligatoires en
raison de l'importance secondaire d'un
film, où parce que plusieurs postes sont
bloqués en un seul.
Ce second cas, est à déconseiller,
ce n'est qu'une solution paresseuse, et
l'admission de comptes embrouillés qui
font l'affaire de personnes qui ont intérêt
à ce qu'on ne puisse voir clair dans la
comptabilité.
Le devis préalable peut devenir la
partie contrôle du film, mais on n'a guère
intérêt à procéder ainsi, puisqu'il existe
l'organisation Chéret qui se charge de
la comptabilité par le principe mécano-
graphique.
Le devis proposé, s'il est bien établi,
sera le test comparatif dont la compta-
bilité ultérieure démontrera le bon ou
mauvais établissement. — A.-P. Richard.
Nouveau Procédé R. C.A.
La Société R. C. A. a fait, ces jours
derniers, une démonstration particuliè-
rement réussie de son nouveau procédé
d'enregistrement à lumière ultra-violette
au Cinéma Marignan. La séance était
présidée par M. Roger Weil, de Pathé-
Cinéma, lequel présenta à l'assistance
M. Atkinson, de la R. C. A. de Londres.
Ce dernier donna un court aperçu de
la genèse du procédé, laissant à un
ingénieur le soin de fournir des rensei-
gnements complémentaires aux audi-
teurs.
Le premier point à noter est l'absence
presque absolue de bruit de fond, ce
qui démontre l'efficacité de l'enregistre-
ment double du track dit push-pull.
Les principaux morceaux auditionnés
furent une voix de chanteuse accompa-
gnée par un piano, un morceau de vio-
lon, et surtout une partie orchestrée
destinée au prochain film de M. Rein-
hardt.
Ce morceau enregistré spécialement
pour mélange est d'une qualité techni-
que transcendante; à noter, d'ailleurs,
que l'orchestration est faite avec une
adresse extrême qui met encore plus en
relief les qualités de l'enregistrement.
Sans revenir sur les articles de notre
ami Autre, qui expose dans l'article ci-
dessous ce qu'est le nouvel R. C. A.,
voici ce que l'ingénieur en chef à ré-
pondu aux questions posées :
La lumière d'enregistrement est d'en-
viron 380 de longueur d'onde, c'est-à-
dire vers les raies H, et H du spectre,
cela pour nous situer à peu près ce que
doit être la lampe excitatrice qui éclaire
l'oscillographe. Cette lampe fonctionne
sous 7 amp. 5.
Provisoirement, l'émulsion utilisée est
du type ordinaire, mais une nouvelle
émulsion plus sensible à l'U.V. sera pro-
chainement mise en service. La copie est
faite de préférence en lumière U. V.
La courbe de réponse générale est
coupée vers 9.000 périodes, plutôt un
peu en dessous, cela est d'ailleurs con-
forme à ce que font toutes les grandes
marques. La courbe va de 30 à 10.000
périodes, sauf coupure dans les hautes
comme il est mentionné. L'amplificateur
donne une différence minime de 0,2 dé-
cibels entre les deux extrémités du
spectre sonore.
L'atténuateur des hautes entre 5.000
et 10.000 peut atteindre 9 décibels à
cette dernière fréquence.
La mise au point, impossible à faire
avec la lumière ultra-violette, est con-
trôlée par l'artifice d'un écran rouge
foncé.
Une des particularités intéressantes
pour l'ingénieur est l'emploi d'un indi-
cateur de volume à lampes de néon (10
lampes) 3,2 ampères 6,3 volts. Les pe-
tites différences de volume sont parfai-
tement visibles sur l'indicateur de vo-
lume.
Le double triangle nécessaire pour le
track push pull est enfermé dans un con-
densateur.
Pour résumer, notons un nouveau
bond en avant de la technique sonore.
A. P. R.
sur
techniaues
l'Enregistrement R. C A. ultra-violet0
a) Théorie de l'enregistrement photogra-
phique du son.
On sait que — idéalement — l'enregistre-
ment photographique du son par densité fixe
(1) Traduction d'un rapport présenté au
Congrès de Printemps de Chicago de la
S.M.P.E. par Mr G. L. Dummick, ingénieur
à la R.C.A. Manufacturing Co, Camden
(New Jersey).
est réalisé en formant d'une ligne de lumiè-
re, une image, de largeur infinitésimale et
de longueur variant avec le temps, sur une
bande photographique se déplaçant d'un
mouvement uniforme. Cette bande se déve-
loppe en noir pour toutes les parties — et
seulement pour ces parties-là — qui ont été
exposées par ligne de lumière.
S'il est facile pour l'esprit de concevoir
ces conditions if' on ne doit pas ou-
blier que les enregistrements réels doivent
être faits avec des appareils matériels et
sur une bande photographique matérielle.
Aussi l'exécution réelle de cet enregistre-
ment est entachée d'erreurs et de difficultés
provenant des moyens matériels employés.
La nature des exigences d'un système
d'enregistrement idéal se résume dans le
pouvoir se résolution de l'appareillage utili-
sé et dans le pouvoir de résolution de la
IV
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
bande photographique. C'est-à-dire que
l'on doit trouver le moyen de produire une
image d'une fente, image qui soit infinitési-
male ou au moins extrêmement étroite. Ce-
la ne peut être réalisé qu'avec un système
optique de très haut pouvoir de résolution.
En outre, l'on doit avoir une bande pho-
tographique qui enregistre l'impression de
cette image avec une fidélité parfaite, ce
qui veut dire que la bande doit avoir éga-
lement un très haut pouvoir de résolution.
b) Les améliorations possibles.
Les améliorations continuelles de l'enre-
gistrement à surface variable (densité fixe)
au cours des années passées ont permis
d'obtenir des systèmes optiques si parfaits,
que, en dépit des perfectionnements des
émulsions photographiques utilisées pour
l'enregistrement sonore, peu d'amélioration
a été obtenue par l'augmentation du pou-
voir de résolution des systèmes optiques.
La qualité des systèmes optiques ayant
atteint un maximum, la seule amélioration
possible de l'enregistrement ne pouvait donc
plus être obtenue qu'en essayant d'augmen-
ter le pouvoir de résolution de l'émulsion
photographique. C'est de ce côté que les re-
cherches ont été poussées.
On savait depuis longtemps qu'il serait
impossible de perfectionner l'enregistre-
ment sonore si l'on n'augmentait pas le pou-
voir de résolution du film. Mais les possi-
bilités d'amélioration dans d'autres direc-
tions furent suffisantes pendant plusieurs
années pour qu'on laissât de côté la ques-
tion du pouvoir de résolution du film.
Récemment, les laboratoire R.C.A. Photo-
phone de Camden sont revenus à cette
question et c'est de là qu'est né l'enregistre-
ment R.C.A. Ultra Violet.
c) Inconvénients de l'enregistrement
en lumière blanche.
Considérons ce qui se passe dans l'émul-
sion du film quand on enregistre de la fa-
çon habituelle.
L'image de la fente d'enregistrement a
été déjà réduite en largeur à 1/60" de milli-
mètre pour diminuer les effets de la fente
dans les hautes fréquences. Mais comme
l'épaisseur de l'émulsion est de 1/20 mm. et
que cette émulsion est d'une matière trans-
lucide et diffusante, il est impossible de
restreindre la diffusion de la lumière dans
l'émulsion aux dimensions de l'image de la
fente.
Ces raisons sont exposées clairement par
la figure (?) qui représente une coupe ver-
ticale du film et du faisceau de lumière
d'enregistrement - à l'échelle.
La lumière qui tombe sur l'émulsion est
immédiatement diffusée et les parties du
film se trouvant autour des limites du fais-
ceau lumineux sont également impression-
nées. L'intensité du taisceau lumineux dé-
croît au fur et à mesure qu'il pénètre dans
l'émulsion, en raison de l'absorption, mais
il a encore une valeur actinique considé-
rable, quand il atteint la base du film. Une
partie de la lumière est alors réfléchie sur
la base du film et vient exposer le dessous
de l'émulsion.
De cette lumière, une partie seulement
est réfléchie, mais cette nartie qui subit la
réflexion totale donne du halo.
Si l'on réussit à éliminer cette diffusion,
et cette réflexion il est certain que le pou-
voir de résolution du film sera augmenté
dans de grandes proportions.
d) Emploi d'une lumière chromatique
ultra-violette.
Cela a été réalisé en interposant un filtre
sur le trajet de la lumière provenant de la
R/VPHIÏ
SE
Schéma de l'enregistrement photographique du son
Fig. 3
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
lampe incandescente d'enregistrement ou
de la lampe de tirage du négatif du film.
La courbe (A) (fig. 3), montre un tel filtre,
laissant passer les ravons dans la bande
3.400 - 3.950 angstroms.
La courbe (C) montre comment la sensi-
bilité d'un film d'enregistrement sonore or-
dinaire varie avec les longueurs d'onde. On
peut voir que c'est l'énergie des longueurs
d'onde comprises entre 3200 et 5200 ansg-
troms qui contribue pratiquement pour ex-
poser le film.
La courbe (B) montre la transmission de
l'émulsion, et a été obtenue en plaçant deux
morceaux de film en contact, et en expo-
sant l'un à travers l'autre.
Il est très intéressant de noter que l'émul-
sion transmet très bien la lumière des lon-
gueurs d'onde plus grandes que 4300 angs-
troms, mais absorbe complètement les lon-
gueurs d'onde plus petites que 4000 angs-
troms.
En restreignant l'énergie lumineuse à la
petite bande de la courbe (A), l'émulsion de-
vient un filtre de forte absorption pour tou-
te la lumière qui tombe dessus.
Deux résultais impartants sont donc ob-
tenus: d'abord, l'exposition de l'émulsion
est réduite à sa surface, puisque l'énergie
est absorbée avant (/ne la lumière puisse
pénétrer très loin. Deuxièmement: aucune
énergie lumineuse ne passe pratiquement à
travers l'émulsion et il n'y a plus de diffu-
sion, ni réflexion, ni halo.
e) Avantages obtenus avec la lumière
monochromatique ultra-violette.
Le premier résultat est le plus important :
il est clair que s'il était possible d'exposer
une couche extrêmement mince et d'obtenir
une densité suffisante, la resolution serait
augmentée, parce qu'il n'y aurait plus que
très peu de débordement de l'image.
Dans l'enregistrement à surface variable,
il est indispensable que l'émulsion soit suf-
fisamment épaisse pour produire une den-
sité de 1,5 quand tout l'argent de l'émul-
sion est exposé.
Les émulsions positives ordinaires ont
environ trois fois trop d'argent. L'excès sert
à augmenter la vitesse d'exposition et le
contraste au dépends de la résolution. Quand
une émulsion protographique est utilisée
pour reproduire des variations bien nettes,
comme dans le cas de l'enregistrement pho-
tographique à densité variable, le contraste'
est très important. Dans le cas du film à
densité fixe il importe peu (1).
L'utilisation d'une lumière composée d'une
bande d'ondes de longueur restreinte, non
seulement augmente le pouvoir de résolu-
tion du film, comme il vient d'être expli-
qué, mais améliore aussi le pouvoir de ré-
solution du système optique, et par consé-
quent la définition de l'image de la fente.
Cette amélioration est double: d'abord,
les pertes de définition de l'image dues à
l'aberration chromatique sont réduites en
utilisant une étroite bande de radiations,
ensuite l'utilisation de courtes longueurs
d'onde ultra-violettes réduit la diffraction
sur la fente, et augmente donc le pouvoir
de résolution optique. C'est un fait bien
connu que le pouvoir de résolution d'un
système optiaue est amélioré en réduisant
la longueur d'onde de la lumière avec le-
quel l'objet est éclairé. D'importants pro-
grès ont été faits dans la microscopie grâce
à ce principe.
Fig. 4
Vues au microscope des pistes en lumière
ordinaire et en ultra-violet
(1) Cette affirmation de l'auteur du mé-
moire demanderait à être vérifiée
Bien que dans l'enregistrement du son,
notre système optique soit juste l'inverse
d'un microscope, puisque nous produisons
une très petite image d'un grand objet, son
pouvoir de résolution, et par conséquent,
la définition de l'image dépend de la même
façon de la longueur d'onde.
La bande étroite de fréquences entre
3.400 et 3.950 angslroms est idéalement ap-
propriée pour l'enregïslement sonore, par-
ce que les radiations de cette bande de fré-
quences peuvent être obtenus d'une lampe
à incandescence, et aussi parce que le verre
ordinaire de flint qui est utilisé nécessaire-
ment dans les objectifs bien corrigés, trans-
met cette bande. En d'autres mots, cette
bande de longueurs d'onde peut être obte-
nue d'une source de lumière ordinaire et
transmise à travers un système optique or-
dinaire.
Les expériences ont prouvé que la lampe
convenant le mieux était pour cette bande
une lampe à incandescence recevant un
courant d'environ 7 ampères 1/2 (2).
f) Elargissement de la gamme de fré-
quences. — Effet sur les hautes
fréquences.
La fig. 4, montre clairement les améliora-
tions obtenues par la nouvelle méthode
d'enregistrement de tirage avec la lumière
ultra-violette.
Les courbes du haut montrent les ef-
fets de l'enregistrement et du tirage en lu-
mière blanche. Les courbes du bas les
améliorations obtenues en lumière ultra-vio-
lette.
La réduction des hautes fréquences ne
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tion dans les enregistrements sonores.
Une telle réduction peut venir aussi
d'une transmission insuffisante des creux
de l'inscription du positif, et des transmis-
sions trop élevées des pointes de cette ins-
cription.
Quand la transmission des creux et des
pointes n'est pas égale le son des hautes
fréquences dont l'amplitude varie à une
fréquence trop basse ne peut pas être repro-
duit sans reproduire également la fréquen-
ce de la variation de l'amplitude.
Cela donne un son faux, qui n'existait pas
du tout à l'origine et qui se remarque no-
tamment dans les lettres sifflantes et dans
les sons métalliques, comme un entrechoc
de clefs.
Cet effet disparait complètement en équi-
librant les conditions d'exposition et de
développement.
Cela se fait très facilement avec l'expo-
sition du négatif par la lumière ultra-vio-
lette.
g) L'appareil enregistreur.
La lig. (1) représente un schéma du sys-
tème optique d'enregistrement dans le pro-
cédé RCA Photophone.
Pour l'enregistrement avec la lumière ul-
tra-violette, le filtre ultra-violet, placé entre
la lampe (a) et le condenseur (b), filtre ain-
si la lumière qui passe à travers l'ouverture
(c).
Un filtre rouge est placé devant l'ouver-
ture témoin (i) de façon que l'image sur
l'écran témoin (k), soit visible à l'œil sans
que la lumière actinique vienne frapper
l'enregistreur. L'objectif qui donne l'ima-
ge de la fente sur le film est achromatique
pour 3(550 angstroms dans l'ultra-violet, et
pour la radiation verte du mercure; de cet-
te façon il est possible quand on veut mettre
au point l'image de la fente sur le film,
d'enlever le filtre ultra-violet et d'observer
l'image à travers un filtre laissant passer
la lumière verte du mercure.
Les enregistrements qui ont servi aux
démonstrations étaient des enregistrements
ultra-violets noiseless à push-pull et les
films tirés également en lumière ultra-vio-
lette avec la tireuse RCA à contact sans
glissement. — Pierre Autre.
Le Cinéma en Couleurs
Le Procédé du Professeur Roux
Séance du 2 février
Le C.T.C. a l'intention d'organiser, dans
le courant de l'année, une série de confé-
rences, au cours desquelles des inventions
nouvelles, du matériel nouveau seront pré-
sentés par leurs inventeurs ou leurs cons-
tructeurs. Ces conférences seront suivies,
toutes les fois que cela sera possible, de
démonstrations. Dans le domaine particu-
lier de la couleur, par exemple, les diffé-
rents procédés actuellement exploités ou à
l'étude seront examinés.
Pour notre première séance, nous avons
demandé à M. le professeur Roux, de l'Ins-
titut d'Optique, de vouloir bien nous par-
ler de son procédé de cinéma en couleurs.
Nous le remercions bien vivement de
l'amabilité avec laquelle il a répondu à no-
tre appel.
Avant de nous parler du procédé qu'il
a mis au point en collaboration avec son
frère, le professeur Roux nous a fait un
large et clair exposé des différents procédés
anciens et modernes de cinéma en couleurs.
COLLABORATION
« Ah! les films américains!...
« Ah! les techniciens américains!...
« Quelle perfection! Quelle qualité!...
« Comme nos films sont pauvres et mal
« faits en comparaison!
« Le scénario est absurde; il est mal dé-
« coupé; les décors sont mal construits;
« les truquages sont grossiers, ils ne
« trompent môme pas les enfants... Les
« éclairages sont quelconques mal ap-
« propriés au genre du film...
« Le son est mauvais... Nous ne pouvons
« pas faire de bons films en France... »
Voilà ce que nous entendons continuel-
lement autour de nous...
Et bien, non!... Nous ne sommes pas
d'accord!...
Nous pouvons faire de bons films. Nous
avons de bons techniciens français. Ils
ne demandent qu'à le prouver. Mais, pour
cela, il faut faire une petite révolution
dans les méthodes actuelles.
Il faut que chacun consente à sortir
de son ornière; il faut que chaque techni-
cien connaisse, comprenne et facilite le
travail de son voisin.
Il faut surtout que le « metteur en
scène » consente à étudier, à discuter
son scénario avant d'en entreprendre la
réalisation; qu'il le discute à tête repo-
sée, à la fois avec : les opérateurs, les
décorateurs, les maquettistes, les ingé-
nieurs de son, qu'il aura choisis. Il faut
qu'il y ait : Collaboration absolue entre
les divers techniciens responsables.
Pour les prof mes. demander une telle
chose semble tomber sous le sens. Qu'ils
se détrompent. Un de nos amis opéra-
teur nous citait le cas de son dernier
film où le metteur en scène lui remit le
scénario enfin prêt, 3 jours après le
dernier tour de manivelle!
Le résultat était que notre ami avait
traité certaines scènes en « effet de
jour » alors qu'elles se passaient à 9
heures du soir!...
Evidemment, les choses ne se passent
pas toujours ainsi!... Le plus souvent,
l'opérateur peut lire le premier jour de
tournage, la séquence qu'il tournera dans
la journée. Il la tournera d'ailleurs dans
un décor construit en dehors de lui, sans
souci des « angles possibles ».
Le restant du scénario est, en général,
ce jour-là, chez l'auteur, ou chez le dia-
loguiste ou chez le distributeur, ou chez
l'imprimeur, ou ailleurs, mais, jamais sur
le plateau...
Ce n'est pas une plaisanterie... hélas!...
Combien de productions ont été arrê-
tées pendant des heures, en attendant
que l'auteur, dans un petit coin du pla-
teau, la tête entre les mains, trouve l'ins-
piration!...
Combien de fois avons-nous vu, une
scène finie, le metteur en scène bondir
au téléphone pour savoir « ce qui se pas-
sait après »! — A 1 fr. 50 environ la
seconde...
Que les commanditaires se soient fati-
gués, que l'argent soit difficile à trouver
aujourd'hui pour la réalisation d'un film,
on serait étonné du contraire!
(Suite page suivante.)
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
VII
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
COLLABORATION (suite)
Le plus souvent, l'opérateur ignore jus-
qu'au premier jour de tournage qui sera
l'ingénieur de son, le décorateur, etc..
C'est pour faire cesser cet état de cho-
se que nous avons créé le « Cercle Tech-
nique du Cinéma ».
Nous nous sommes proposé : de grou-
per les techniciens du Cinéma pour leur
permettre de perfectionner leurs con-
naissances, d'ofi'rir aux metteurs en scè-
ne la possibilité de rencontrer ces tech-
niciens dans un cadre sympathique, où
tous les documents qu'ils peuvent désirer
seront à leur disposition : maquettes de
décors, documentation générale pour ex-
térieurs, repérage des sites, renseigne-
ments économiques, cinémathèque (pour
transparence, truquages, etc..) phonothè-
que, etc.. etc..
De cette étroite collaboration seule-
ment, viendra la qualité que nous en-
vions aux bandes étrangères, et c'est cet-
te qualité qui rendra au Cinéma Fran-
çais la place qu'il a perdue sur le mar-
ché national et international. — C. T. C.
LE CINÉMA ET LES SOURDS
Une revue qui s'occupe spécialement de
la surdité, donnait, il y a quelque temps,
sous la signature de M. Morche, les conseils
suivants à ses lecteurs.
« Les pièces parlées sont toujours moins
bien comprises par les malentendants que
les pièces chantées. »
« N'allez voir que les pièces dont vous
aurez lu intégralement le scénario publié
dans les journaux. »
Il est évident que, pour les hypoacousti-
ques avancés, rien ne vaut le cinéma silen-
cieux ou encore les films parlants en langue
étrangère, ceux-ci présentant une traduc-
tion française sur l'écran.
L'auteur recommande les films documen-
taires, ceux de revues de music-hall, les
actualités.
Signalons aux directeurs de grandes sal-
les qu'ils devraient tous avoir chez eux quel-
ques fauteuils munis d'écouteurs micropho-
niques bien au point. Ces fauteuils seraient
plus souvent occupés qu'ils ne le croient.
FILM VIERGE
ET SES CONSTITUANTS
Excellent article de Louis Didié, ingé-
nieur attaché aux services cinématographi-
que Kodak à Paris, à lire dans La Techni-
que Cinématographique, novembre 1930.
Examen serré de la question de fabrica-
tion des supports et de leurs constituants.
La chaleur de décomposition de nitro-cel-
luloses est de 2.300 calories; les gaz issus
de cette décomposition sont :
CO% CO, CH4, H, H".
Un nitrocellulose à 11 % d'azote se dé-
compose à 190° centigrades, le produit mal
lavé à sa décomposition explosive vers 140'".
La nitrocellulose est malaxée avec l'al-
cool camphrée.
Les opérations de blanchiment des ni-
tro-cellulose sont particulièrement impor-
tantes pour la bonne transparence du pro-
duit.
A noter que la question de l'inflammabi-
lité pratique du film est fonction de la den-
sité argentique du film.
Pour une projection (flux lumineux) ré-
glé de telle manière que le film ne s'en-
flamme pas, il a été constaté que l'inflam-
mation a lieu au bout de deux secondes
pour une densité de 0,80, de 30 secondes
pour 0,50 de densité et de 20 minutes pour
0,35.
L'argent du film absorbe fortement la
chaleur, et c'est celle-ci qui se diffuse dans
la masse du support.
Le film dit de sécurité peut revêtir trois
formes :
C° H9 O4 mono-acétate;
C Hs O3 mi-acétate ;
C6 H7 O2 tri-acétate, formule Pathé-Kodak.
Contrairement à la nitro-cellulose, l'acé-
tate-cellulose se modifie entre 175 et 220" C.
et devient charbonneuse entre 188 et 2 70".
CHEFS OPERATEURS
On nous demande fréquemment ce que
devient notre ami le chef opérateur Ru-
dolph Maté, qui travaille depuis plusieurs
années aux Etats-Unis.
Nous savions qu'il avait assez brillam-
ment réussi de l'autre côté de la mare,
mais nous n'avions aucune précision. LTne
publicité de la firme Dupont le porte à son
tableau d'honneur pour le film Dodsworth,
de Sinclair Lewis. Il en est de même pour
T. Sparkuhl, responsable de la photogra-
phie de Big Broadcast 1937.
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USINES ERNEMANN DE ZEISS IKON
La Société Zeiss Ikon compte au total sept
usines, soit quatre à Dresde, deux à Berlin et
une à Stuttgart.
On fabrique dans ces usines des appareils de
photographie et de cinéma, de la pellicule vier-
ge et du film pour amateur, des appareils
d'éclairage, des serrures, des accessoires d'auto-
mobiles, des instruments de précision, des ap-
pareils de mesure scientifiques, etc..
Une des usines les plus modernes est celle
de Dresde dont voici une photo. C'est dans cette
usine que sont fabriqués les projecteurs Erne-
mann dont le plus moderne est le poste Mono-
bloc Ernemann VII, les lampes à arc, les am-
plificateurs, jusqu'aux cellules photo-électri-
ques. Les miroirs pour les lampes à arc sont
faits à Berlin et l'équipement optique aux
usines Cari Zeiss à Iéna.
LECTURE STABLE
est indispensable pour une production sonore parfaite, car elle condi-
tionne la netteté de la parole et la qualité musicaledu son. Le lecteur de son
ERNOPHON
donne une lecture a bsolumenl régulière g race à sa construction qui comporte
Un Cou loir rotatif avec volant de grandes dimensions sur l'axe du volant.
Son grand diamètre permet un passage impeccable du film, le volant
se trouve rigidement fixé sur l'axe de rotation pour filtrer les moindres
mouvements propres du film. Des roulements à billes de précision
garantissent le déroulement,
Un Compensateur d'amortissement è air comprimé qui a pour
but de filtrer les irrégularités du tambour inférieur ou de la friction
d'enroulement,
Un Amortisseur de bouche servant è amortir les saccades de la
croix de malte,
Une Fente réglable en longueur avec optique extra-lumineuse et cellule
ZEiSS-iKON.
Le lecteur ERNOPHON s'adapte facilement sur tous les postes de
marque et aux bons amplificateurs existants.
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FILMS EN COULEURS
M. Charles Nordmann, l'astronome bien
connu, vient de publier une petite bro-
chure intitulée : Une controverse sur le ci-
néma en couleurs, où il résume ses travaux
bien connus et sa prise de position vis-à-vis
d'une société américaine.
Les bruits d'une réorganisation de la Co-
lorfilm lancés par le Film Kurier, et dont
notre Revue s'est fait l'écho, sont confir-
més.
Un groupe anglo-américain sérieux s'oc-
cupe de la question.
Il est fondé de croire que quelque chose
sera fait en France parallèlement aux mises
en route américaines et anglaises.
Enfin, devant quelques initiés a eu lieu
une projection montrant les progrès réali-
sés depuis quelques années par le procédé.
Le bruit court, celui-là non confirmé,
qu'un accord avec Siemmens serait possi-
ble.
ECLAIRAGE
La Société Holophane vient d'éditer un
petit opuscule sur l'utilisation des systè-
mes optiques dans l'éclairage moderne.
Cette étude s'applique surtout à l'éclai-
rage ornemental, en partant de la len-
tille à échelons de Fresnel.
L'opuscule fait mention des calculs
d'éclairement avec ces lentilles.
Signalons, par exemple, que le cinéma Ma-
rivaux utilise seize appareils, chacun de
8 lampes 500 w. et de 8 lampes à vapeur de
mercure.
Le Jardin d'Alllah, le meilleur film tech-
nicolor, qui va nous être présenté prochai-
nement, a été, pour les effets, tourné avec
des lampes à arc Mole-Richardson munies
de lentilles à échelons. — A.-P. R.
Les « Figurants »
// n'y a rien à ajouter à ce qui a, maintes
fois, été exposé, sur la mauvaise organisa-
tion de ce service, sur le favoritisme qui
préside au choix, sur l'exploilationdont sont
victimes les troupes composant ce « maté-
riel humain cinématographique » de la part
des négriers, aggravée, souvent, par les agis-
sements de certains subalternes régulière-
ment appointes, d'autre part, dans les stu-
dios.
Plutôt que de continuer à récriminer inu-
tilement mieux vaut s'efforcer de chercher
le remède.
Il est facile à découvrir.
Puisque la Corporation est désormais
organisée, il serait facile de créer, au sein
de la Confédération de l'Industrie Cinéma-
tographique un office spécial où seraient
centralisés tous les renseignements concer-
nant chacun des figurants et petits rôles
ainsi que toute demande d'emploi émanant
des producteurs ou metteurs en scène.
Jxaque artiste aurait son dossier com-
prenant : photographie de « ville », photo-
graphies de ses différentes apparitions sur
l'écran s'il a tourné déjà; ses caractéristi-
ques principales, ses utilisations possibles.
Ces fiches devraient être, scrupuleuse-
ment, complétées pur les renseignements
que donneraient, au fur et à mesure, les
metteurs en scène après chaque film.
Ainsi se constituerait une pépinière d'où
s'élèveraient, d'abord les « petits rôles »,
peut-être ensuite de nouvelles vedettes qui
viendraient rajeunir les cadres.
La morale y gagnerait, l'art cinématogra-
phique également et, point qui n'est pas à
négliger, de nombreux artistes, vivant ac-
tuellement et d'une façon précaire « en
marge » et dans un déprimant servage, se-
raient assurés de pouvoir vivre de leur mé-
tier.
D'autre part la production g gagnerait
par la suppression des pourcentages exces-
sifs sur les salaires que viennent alourdir
différents cadeaux ou pots de vin. — René
Célier.
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MELANGEURS
La revue américaine Electronics a publié-
dans son numéro de novembre 1936 une
intéressante étude sur les circuits de
mixeurs. L'auteur Fred Smeltzer envisage
les cas les plus courants de la pratique, et
attire l'attention de techniciens sur la ques-
tion capitale des impédances des différen-
tes parties du mixeur.
L'étude est appuyé d'une série de calculs
et d'un graphique qui montre ce que peut
être la réponse d'un microphone dans le
cas d'impédances ajustées ou non ajustées
au circuit.
Cinq schémas de circuits accompagnent
l'article.
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Mf EL ■-. J X|o f^ LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
ÈJ ^mÊ^ BM O EDITION DU 28 FÉVRIER 1937— N- 956
Pourquoi les Instituteurs ne
veulent pas se laisser imposer
un Format réduit unique
La lettre de M. André Meunier,
publié dans notre Xe' 5, 952 du 30
Janvier a provoqué une réponse de
M. Derosiere, directeur de la Ci-
némathèque Kodak-Pathé que nous
publions ci-dessous :
" Nous trouvons dans le journal
« La Cinématographie Française »
X° 952, du 30 Janvier, un article
concernant la location des sous-
formats.
« Comme vous citez notre nom
en ce qui concerne la location des
films 16 m/m, nous nous permet-
tons de vous signaler quelques er-
reurs :
« Vous indiquez : « Format 16
m/m, longueur de la bobine 110
mètres, durée de projection 15 mi-
nutes, pour 4 ou 8 jours 27 frs 4-
1 fr. 50 port retour, soit au total
28 frs 50 ».
« Vous avez omis de signaler que
les délais de route à l'aller et au
retour ne sont pas compris dans les
4 jours ou 8 jours.
Nous entendons donc par ceci
que le délai d'absence d'un film de
notre Cinémathèque est d'environ
12 jours : 2 jours pour l'envoi, 2
jours pour le retour et 8 jours en
la possession du client.
Le tarif pour 5 jours d'absence
de la Cinémathèque est de 12 frs
par bobine (2 jours délais d'envoi
à l'aller, 2 jours au retour et 1 jour
en possession du client) ; si le client
habite près de Paris le film ne met
qu'un jour pour lui parvenir et il
peut donc le garder pendant 3
jours...
« Bien entendu dans tous ces
prix nous payons le port à l'aller.
« Vous citez aussi le tarif
d'abonnement par contrat enseigne-
ment. Ce tarif, comme nous l'avons
marqué dans notre catalogue, indi-
que bien que le client peut garder
les films pendant 4 jours, les délais
de route aller et retour n'étant pas
compris les films restent absents
de notre Cinémathèque 8 jours.
Sur le prix de base de 12 frs, ou
de 27 frs, la bobine, comme nous
l'avons mentionné plus haut, nous
faisons un escompte au client de :
5 % pour abonnement de 18 bob.
10 % « » » 36 ..
16 % » « » 60 ..
20 % » » » 90 »
25 % » » .. 120 »
» Nous vous présentons, etc.
« Kodak-Pathé S. A. F.
« L. Derosiere. »
A QUAND L'ÉQUIPEMENT
DES ÉCOLES DE FRANCE ?
Une lettre de M. Jean Zay à M. J. Brenier,
Président de la Ligue Française de l'Enseignement
Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la né-
cessité de prendre des mesures en vue de faciliter la créa-
tion et le développement des Œuvres post-scolaires.
Le plan des Grands Travaux vous paraît particulièrement
indiqué pour réaliser l'équipement de ces œuvres.
J'ai l'honneur de vous faire connaître que je suis avec
un intérêt tout particulier le développement de l'Ensei-
gnement et des Œuvres post et péri-scolaire, M. l'Ins-
pecteur Général Barrier est particulièrement chargé de tou-
tes les questions qui les concernent. D'autre part, MM. les
Inspecteurs Généraux des Services Administratifs, chargés
du contrôle des constructions scolaires, s'efforceront d'ob-
tenir des municipalités la construction de salles communes
destinées à ces œuvres. La construction de ces salles sera
subventionnée sur les crédits dont je dispose.
Enfin, j'espère que dans la tranche 1937 du plan des
Grands Travaux seront compris des crédits très importants,
qui permettront d'équiper les écoles publiques en cinémato-
graphes, phonographes et T. S. F.
J'interviens à cet effet activement auprès de mon Col-
lègue, M. le Ministre des Finances; je suivrai la question
personnellement et je ne manquerai pas de vous tenir au
courant de la suite qu'il sera possible de donner à vos pro-
positions.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assurance de
ma considération très distinguée.
Le Ministre
de l'Education Nationale :
Jean ZAY
Le petit Format
sur Paris-Cherbourg
Les établissements Bell et Howell ont présenté récem-
ment, au cours d'un voyage d'études dans une Micheline sur
la ligne Paris-Cherbourg, le projecteur sonore modèle
138 C, 750 watts. La projection a été faite en cours de route
alors que la Micheline atteignait la vitesse de 140 kilomè-
tres à l'heure. Le résultat obtenu a été tellement concluant
qu'on envisage l'équipement de ces voitures pour un avenir
prochain. — J. T.
La Ligne Maginot
équipée par le petit Format
Dans notre dernier numéro nous avons annoncé l'équi-
pement prochain des 200 Caisses de Compensation en
16 mm. Aujourd'hui, nous croyons savoir que très prochai-
nement la Ligne Maginot sera équipée par plusieurs appa-
reils de petit format dont nous taisons encore la marque.
Les Appareils 16 m/m
subventionnés
à ce jour
Voici la liste officielle des Pro-
jecteurs de Format Réduit 16 mm
subventionnés.
Appareils cinématographiques
pour films muets, format 16 mm.
— Projecteur cinématographique
Œhmichen, type M.A.B. Hercule,
n° 133, bi-film 16 mm. et 9 mm. 5.
Office Général de la Cinémato-
graphie Française, 39, avenue Vic-
tor-Hugo, Paris.
Projecteur Mallux, type M.T.E.
bi-film 16 mm. et 9 mm. 5, 300
watts et 750 watts. — Etablisse-
ments Fred Jeannot, 86, rue de Sè-
vres, Paris.
Type M.A.B., 300 watts et 500
watts. -- Office Général de la Ci-
nématographie Française, 39, ave-
nue Victor-Hugo, Paris.
Appareils cinématographiques
pour films muets et films sonores,
format 16 mm. — Appareil R.C. 16,
500 watts. — Compagnie Radio-
Cinéma, 79, boulevard Haussmann,
Paris.
16 mm. Debrie, 500 watts. —
Etablissements André Debrie, 111,
rue Saint-Maur, Paris.
Type 16 M.S. 500 watts et 750
watts. — Société des Téléphones
Ericsson, boulevard d'Achères,
Colombes (Seine).
Type S.H.A., 500 watts et 750
watts. — Office Général de la Ci-
nématographie Française, 39, ave-
nue Victor-Hugo, Paris.
Dans notre prochain numéro
nous ferons savoir quelles sont
les démarches à faire pour obtenir
une subvention pour l'achat d'un
appareil.
Le Cinéac de Lille
équipé en 16 m/m
Nous avons annoncé dernière-
ment l'inauguration du Cinéac de
Lille. L'appareil employé est un
16 m/m P. 16 Radio-Cinéma, équi-
pé avec une lampe à arcs à haute
intensité Radia, de la Cie Radio-
Cinéma. — J. T.
300.000 APPAREILS
DE PETIT FORMAT
EN U. S. A.
La Warner Bros s'est livrée der-
nièrement à une enquête d'où il
ressort que 250.000 à 300.000 per-
sonnes utilisent aux Etats-Unis le
format 16 mm.
LE PETIT FORMAT
XI
L'Exposition de Fboto et de Cinéma présente un
d'Appareils de Petit Format
t
L'Exposition annuelle de la Photo et
du Cinéma vient d'ouvrir ses portes pour
la quatorzième fois jeudi dernier. Fon-
dée, en 1923, par M. Jules Demaria et
les membres de la Chambre Syndicale
des Industries et du Commerce Photo-
graphique, cette exposition rencontre,
tous les ans, un très grand succès.
Elle a lieu depuis 1930 dans l'un des
halls du Palais des Expositions, Porte de
Versailles. . .
Nous sommes allés la visiter le second
jour, dès vendredi matin. Près de cent
exposants ont pris part, cette année, à
cette belle manifestation, et si beaucoup
de stands sont consacrés uniquement à
la photographie et à ses accessoires,
nous avons constaté, avec plaisir, quelle
place importante prend maintenant le
Cinéma, et quel intérêt le public porte
au (( petit format ».
Passons en revue les stands et exami-
nons quels sont, cette année, les appa-
reils présentés. — Pierre Autre.
Voici quelques vues des principaux stands ce l'Expcsition. On remarquera particulièrement ceux de la Maison Debrie et de Pathé Baby
(Clichés P. -A.)
REVUE RAPIDE des PRINCIPAUX APPAREILS EXPOSES
BOURDEREAU (français, 35 m/m)
Cette vieille maison française de la rue de
Belleville présente toute sa série d'appareils de
prises de vues de film standard 35 mm., dont
le nom « Cinex „ est bien connu des profes-
sionnels et des amateurs.
Ces appareils électro-automatiques, d'un for-
mat et poids extrêmement réduits, dont il est
inutile de donner la description — car ce se-
rait répéter une chose faite bien souvent —
peuvent contenir des magasins de 60 ou 120
mètres.
Des perfectionnements nouveaux sont sans
cesse apportés à ces appareils qui constituent
un des plus beaux achèvements de la mécani-
que française.
La maison Bourdereau présente, aussi, tous
les accessoires : tireuse Cinex, agrandisseur
vertical, matériel de développement, machines
automatiques à développer, fixer, laver, etc.
En plus du Cinex et des accessoires, la maison
Bourdereau présente, cette année, des appareils
d'enregistrement de son, à densité variable ou
fixe au choix. [Ces appareils ont servi à l'enre-
gistrement de L'Appel du Silence et ont équi-
pé divers studios parisiens.
Il y aussi un appareil mélangeur de son à
double bande.
Ce matériel sonore se recommande par la
perfection et la qualité de son fini et de sa mé-
canique.
AGFA (16 m/m et 8 m/m)
La maison Agfa présente deux caméras pour
film de format réduit : 8 et 16 mm., et deux
projecteurs 16 mm. : l'un muet, l'autre sonore.
DITMAR (autrichiens 8 m/m)
La maison Mandels est concessionnaire exclu-
sive pour la France et ses Colonies de la Ciné-
Caméra Ditmar pour film de 8 mm. Cette camé-
ra présente 5 particularités :
Obturation à volonté du diaphragme pendant
la prise de vues sans que l'œil quitte le viseur;
Contrôle du diaphragme employé et de la lon-
gueur du film pendant la prise de vues sans
que l'œil quitte le viseur et sans déranger l'ima-
ge du viseur;
Changement de la vitesse du déroulement du
film pendant la prise de vues par simple pres-
sion sur un bouton;
La parallaxe verticale est évitée;
La parallaxe horizontale est rétablie par le
déplacement de l'œilleton du viseur.
EMEL (français 8 m/m)
La maison française Emel présente une mer-
veilleuse petite caméra pour film de 8 mm
avec tourelle portant trois objectifs.
L'on trouve groupés dans cette caméra d'en-
combrement le plus réduit, tous les perfection-
nements des caméras professionnelles.
Son emploi est des plus simples et l'on peut
obtenir avec cet appareil des résultats compara-
bles à ceux des opérateurs professionnels.
La Maison Emel pr 'sente, également, un pro-
jecteur pour film de 8 mm, d'un emploi facile.
EUMIG (autrichiens 8 m/m, 9 m/m 5 et
16 m/m.
Cette maison présente toute une gamme d'ap-
pareils de format réduit : caméras de 8 mm et
projecteurs 8, 9v5 et lfi mm.
Les caméras sont simples. L'un des modèles
possède un posomètw 1 cellule photo-électrique.
La nouveauté de la maison : une caméra à
moteur électrique alimenté par une pile.
KODAK (franco-américains, 8 m/m et
16 m/m)
Kodak présente deux sortes de caméras : 8
mm et 16 mm.
Une nouveauté : la Caméra Kodak Magazine
(8 mm).
Il est inutile d'insister sur les projecteurs
pour films de 8 mm ou 16 mm, déjà décrits ici.
Notons le film en couleurs Kodachrome (en
8 ou 16 mm) qui se traite par inversion et dont
on connaît les résultats splendides.
PAILLARD (français, 8, 9,5 et 16 m/m)
La maison Paillard-Bolex présente toute une
gamme de caméras et projecteurs pour film
sub-standard.
Un seul modèle de caméra s'adaptant soit au
film de 9 mm 5, soit au film de 16 mm.
Parmi les avantages de cette caméra notons
le changement semi-automatique, la tourelle
pour plusieurs objectifs, le dispositif de mise
au point sur verre dépoli, les différentes vites-
ses, etc..
Deux types de projecteurs : le modèle G.
s'adaptant aussi bien au' film de 8, 9,5 ou 16
mm. Cet appareil ne comporte aucune courroie
de transmission mais seulement des engrenages.
Il peut donner à 30 mètres une projection
sur un écran de 4 mètres.
Le second modèle est plus petit et plus sim-
ple, et se fait pour le film de 9 mm 5 ou de 16
mm.
Ces appareils sont tous de format interchan-
geable et de ce fait très pratiques pour l'ensei-
gnement.
LE PROJECTEUR "DEBRIE" 16
mm
Le seul au monde pouvant
assurer instantanément
et sans aucun démontage :
Projection muette 1 8 images-seconde.
Projection sonore 24 images-seconde.
Projection, muette ou sonore, par réflexion.
Projection, muette ou sonore, par transparence.
Projection des films tirés au standard S.M.P.E.
Projection des films tirés au standard D.I.N.
X [II. 113. Rue S! M<
LE PETIT FORMAT
XIII
Signalons leur excellente construction et leur
qualité mécanique.
NIZO (allemands, 8, 9,5, 16 et 17 m/m 5)
Les appareils Nizo, que représente la maison
J. Chotard, comprennent tout un ensemble de
caméras et de projecteurs; caméras de tous
formats : 8 mm, 9 mm 5, 16 mm et 17 mm 5.
Plusieurs types de projecteurs : projecteur
monofilm se livrant pour film de 8 mm, 9 mm 5
ou 16 mm; projecteur Nizo « quadrifilm »,
qui permet, grâce à ses mécanismes interchan-
geables, la projection de tous les formats.
MALLUX (français, !) m/m et l(i m/m)
Ces appareils construits par l'Ingénieur fran-
çais Guy Gascoin sont des projecteurs bi-film
pour film de 9 mm. 5 ou 16 mm et passent de
l'un à l'autre de ces formats par une légère
modification. Il existe également un projecteur
sonore Mallux, pour film de 10 mm d'un prix
très modique : il n'atteint pas 6.000 francs.
PATHE-BABY (français, 9 m/m 5 sonore)
La maison française Pathé-Baby a renouvelé
ses séries de modèles : certains types anciens
ont été supprimés et remplacés par de nouveaux
appareils.
Pathé-Baby qui fut le créateur du 9 mm 5
est resté exclusivement fidèle à ce format.
Trois types de projecteur: Coq d'Or, Rex, et
Pathé-Lux.
Une belle série de caméras, adaptées à toutes
les bourses.
Mais la nouveauté de l'année c'est le Pathé-
Baby sonore, le Pathé-Vox.
Il se compose d'un projecteur muet (type S).
auquel a été adapté un lecteur de son, un am-
pli avec ses lampes et la cellule.
Cet appareil comprenant le projecteur avec-
lecteur de son, ampli, le tout dans une valise
et haut parleur formant valise se vend 5.450 frs.
DEBRIE (français, 16 m/m)
La maison Debrie présente ses derniers modè-
les de projecteurs sonores 16 mm, qui ont été
décrits plusieurs fois dans ces colonnes.
Le stand Debrie, bien installé et arrangé avec
goût, attire spécialement les amateurs. Notons
la présence dans ce stand de deux projecteurs
sonores portatifs pour film standard de 35 mm.
ERICSSON (français, 16 m/m)
Les projecteurs sonores pour film de 16 mm
construits par la société Ericsson ont été dé-
crits en détail dans un des derniers numéros
de cette revue.
Rappelons leur belle construction mécanique
et leur facilité d'emploi.
Leur forme curieuse, qui rappelle une mitrail-
lette, arrête automatiquement tous les visi-
teurs devant le stand de cette maison.
Cet appareil est une merveille.
ZEISS IKON (cS m m et 16 m /m)
Cette maison présente deux modèles de ca-
méras : pour film de 8 mm et de 16 mm.
Son catalogue comprend deux types corres-
pondants de projecteurs muets : 8 mm et 16
mm.
Cette firme possè-de un projecteur sonore
pour film de 16 mm qui est vendu 23.000 fr.
ACCESSOIRES
Parmi les accessoires particulièrement inté-
ressants pour le cinéma, notons les multiples
posomètres, dont l'un des meilleurs est certai-
nement celui de la société L.M.T., à cellule pho-
to-électrique.
Les objectifs sont bien représentés par la
S.O.M. (Hermagis) et la maison Rover.
La maison de la Bonne Presse présente une
nouveauté : le Stop-Kid qui permet la projec-
tion fixe des films.
CONCLUSION
Que doit-on déduire d'une visite à cette ex-
position '?
On est frappé par le perfectionnement des
caméras de 8 mm qui possèdent toutes le chan-
gement de vitesse, et presque toutes des tourel-
les à plusieurs objetifs.
L'amateur en possession d'une de ces camé-
ras peut désormais rivaliser avec un opérateur
professionnel.
Les projecteurs sonores de 16 mm sont tous
adaptés au film 16 mm américain mais peuvent,
généralement, par l'intermédiaire d'un prisme,
projecter les quelques films existants encore
avec bande à piste sonore dite « continentale ».
Les prix de ces appareils sont assez élevés,
(de 6.000 à 25.000 frs) et ont subi récemment
une nouvelle hausse. D'ailleurs tous les appa-
reils exposés, et surtout les appareils étrangers
importés, sont généralement 25 % plus cher que
les années précédentes.
En tous cas une très belle manifestation que
nous conseillons instamment de visiter.
P. A.
BELL HOWELL
On sera peut-être surpris de constater que
la maison Bell-Howell était absente de l'expo-
sition. La raison provient du fait que l'intro-
duction en France de ces appareil, très deman-
dés, est contingentée, et que la maison ne peut
repondre à toutes les commandes.
LE PROJECTEUR 16 M. S
ERICSSON
LE MIEUX
CONSTRUIT
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LUMINEUX
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24 et 16 images/sec.
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Une seule mallette pour l'équipement complet
Poids total : 28 Kçs.
7"'W
LE PETIT FORMAT
XV
Le Projecteur 16 sonore MUS'
Ainsi que nous l'avons déjà si-
gnalé dans nos colonnes, la pré-
sentation des prototypes du projec-
teur 16 sonore « Gallus » à « défi-
lement continu », avait retenu l'at-
tention lors de la treizième exposi-
tion de la photo et du ciné l'an-
née dernière.
Les « Usines Gallus » n'ont pas
cessé, depuis cette date, de pour-
suivre la réalisation de leurs mo-
dèles définitifs, apportant dans
leur fabrication le bénéfice de tous
les derniers perfectionnements
sanctionnés par de longs et minu-
tieux essais.
Néanmoins en raison du ralentis-
sement de la fabrication, imputa-
ble à l'application des lois nou-
velles, les nouveaux projecteurs 1(5
sonore « Gallus » n'ont pu être
exposés à l'occasion de l'Exposi-
tion de la Photo et du Ciné qui
a eu lieu, comme on le sait, du
18 au 28 février, au Parc des Ex-
positions.
Mais d'ores et déjà, nous pou-
vons informer nos lecteurs que,
dans un délai de quelques semai-
nes, le Studio Taponier (12, rue de
la Paix à Paris), Agent Général
pour la vente des projecteurs 16
m in sonores « Gallus », présen-
tera les nouveaux modèles de cette
marque.
Il n'est pas douteux que cette-
prochaine présentation, dont nos
lecteurs seront informés en temps
utile, consacrera définitivement
les avantages fondamentaux du
projecteur à "défilement continu»,
dont les principales réalisations
mécaniques, dans le cas du 16
o Gallus » sont couvertes par des
brevets mondiaux.
Est-il besoin de rappeler, qu'ap-
pliqué à un projecteur de 16 m/m
le principe du « défilement conti-
nu » assure, avec des garanties for-
melles, la parfaite conservation du
film ?
Le » défilement continu » per-
met indiscutablement de supprimer
tous risques de détérioration des
perforations du film provoqués par
l'entraînement saccadé de griffes
ou autres dispositifs semblables; il
permet également de supprimer
tous risques de rayures de l'image
du son par les presseurs métalli-
ques ou autres qui complètent obli-
gatoirement tout dispositif à mou-
vement alternatif.
Le « défilement continu » com-
porte d'autre part les gros avanta-
ge de ne pas nécessiter l'emploi de
dispositifs mécaniques spéciaux et
souvent inefficaces en raison de
leur légèreté, destinés à assurer
une lecture sonore correcte, c'est-à-
dire dénuée de « chevrotement ».
Enfin le principal perfectionne-
ment qui a été réalisé dans le pro-
jecteur " Gallus », réside dans l'ad-
jonction d'un dispositif également
breveté, de rattrapage automati-
que et rigoureux des variations du
pas des perforations du film; dis-
positif ayant pour effet d'assurer
une projection rigoureusement fixe,
aussi bien dans le cas d'un film
neuf que dans celui d'un film usa-
gé-
A ces remarquables particulari-
tés, signalons succintement celles
qui concernent :
— Le fonctionnement silencieux.
— Le graissage du mécanisme
sous pression, par pompe.
— La grande puissance lumi-
neuse obtenue à l'aide de disposi-
tifs optiques appropriés, et grâce
à un temps d'obturation réduit au
1/6°.
- Le refroidissement efficace de
la lampe de projection par un puis-
sant ventilateur.
— ■ La puissante et fidèle repro-
duction sonore par amplificateur
équipé de tubes métalliques.
— La projection normale des
films tirés au standard S.M.P.E.,
et la possibilité de projeter, sans
modifier l'appareil, soit des films
muets de 16 m/m, soit des films
sonores autres que ceux du stan-
dard international.
Il n'est pas douteux qu'ainsi réa-
lisé, le 16 sonore « Gallus » rallie-
ra tous les suffrages, ceux des édi-
teurs de films de 16 m /m, et ceux
des usagers.
J. T.
1 En Angleterre, la firme « Co-
ronet » a mis au point un nouvel
appareil de projection dont le prix
est des plus abordables. Cet appa-
reil peut être utilisé sur le cou-
rant alternatif ou sur le continu
de 110 volts à 250 volts; l'entraî-
nement ne se fait pas par griffç
mais par croix de Malte.
■ En Angleterre, la Gaumont Bri-
tish, dont on connaît l'excellé1 l
projecteur 16 mm. sonore, a fait
savoir que tous les établissements
d'enseignement ou les patronages
qui achèteraient un de leurs appa-
reils auraient droit pendant un an
à quarante bobines éducatives.
J. T.
Bientôt le 9,5 m/m sonore
Nous sommes à même de donner
quelques indications assez précises
sur un nouveau système de projec-
tion sonore en 9 m/ m 5, dont la pro-
chaine sortie fera assurément sensa-
tion. iC'est le projecteur sonore Pa-
thé, à propos duquel, en attendant
le moment du lancement commer-
cial, peu de détails vraiment au-
thentiques sont connus. On devine
quels problèmes et combien com-
plexes, se posaient pour juxtaposer
sur une même pellicule de ce format
l'image et la bande sonore...
A la suite de nombreux essais qui
ont porté d'abord sur le som et qui
sont à présent satisfaisants les scr
vices techniques ont déclaré leur
but atteint. Le son: parole, musique,
chant, est bon, clair, bien modulé,
nettement différencié.
Les problèmes posés par l'image
ont été, à leur tour, résolus de fa-
çon correcte; luminosité et stabilité
sont maintenant assurées, et l'appa-
rition à présent prochaine de cet
appareil, représentera un élément
d'une portée considérable pour les
amateurs notamment.
DEMARRAGE DE KODAK
EN U. S. A.
Kodak s'apprête à déclencher, au
cours de cette année, une grande
offensive pour donner une exten-
sion encore plus grande au mar-
ché du 16 mm.
Kodak est actuellement un des
principaux acheteurs de droits de
16 mm.
MONDIAL FILM CREE
UN SERVICE DE 16 mm
Mondial-Films qui jusqu'à pré-
sent s'était spécialisé dans la pel-
licule 16 m/m et 9 m/m 5 a créé
un service de location de films en
16 m/m.
DANS LES CINEMATHEQUES
DE L'U. F. O. C. E. L.
Aux 1265 films 16 mm. muets dé-
jà existants dans les Cinémathè-
ques de l'U. F. O.C.E.L. viennent de
s'ajouter récemment 181 nouveaux
films, répartis ainsi :
14 Documentaires;
5 Variétés;
23 dits d'Enseignement ;
15 Documentaires variés;
84 Comédies;
27 Dessins animés;
13 Comédies dramatiques.
Ciné 16 sonore
Prochainement...
Le Projecteur 1 6 sonore ÇjALLUS
LICENCE HUC
a défilement continu
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CINE
RAPHIE
SE
43
llllllXIXXllllllTTJLZXZZl
Au cours jdes prises de vues de Cinderella, le réalisateur Pierre Caron indique
un jeu de scène à ses interprètes. On reconnaîc de gauche à droite, Félix Paquet,
Jane Stick, Suzanne Dehelly et le directeur de production, Jean Rossi
DEUIL
Notre excellent confrère, Jean-
Paul Coutisson vient d'avoir la
grande douleur de perdre sa
mère, Mme Paul Coutisson, dé-
cédée à Laval le 18 février.
Nous présentons à notre con-
frère et à sa famille l'expression
de nos très vives condoléances.
DISTINCTION
M, Henri Chuchetet, directeur
des succursales régionales de
l'Alliance Cinématographique
Européenne, vient, dans la nou-
velle promotion du ruban vio-
let, d'être élevé au grade d'of-
ficier de l'instruction publique.
Cette distinction récompense
un des plus ancien membres de la
corporation. En effet, M. Henri
Chuchetet s'occupe de l'indus-
trie cinématographique depuis
1900. Il fait du reste partie de
l'Association des Anciens du Ci-
néma avec le titre de pionnier.
Nous adressons à M. A. Chu-
chetet, qui ne compte que des
amis dans la corporation, nos
vives félicitations.
VIA BUENOS-AIRES
Dimitri Kirsanoff vient de
terminer d'importants exté-
rieurs pour son film Via Bue-
nos-Aires, que distribueront les
Editions Pellegrin-Cinéma. Il a
commencé le montage de cet le
œuvre qui se propose de lutter
contre « la traite des blanches ».
Ainsi, les principales séquences
de ce film démontreront avec
autant de vérité que possible
les agissements des trafiquants
de la « traite ».
NE TUEZ PAS DOLLY
Aux Studios Radio-Cinéma,
Junie Astor et Bernard de La-
tour donneront le 1er mars pro-
chain, le premier tour de mani-
velle de Ne tuez pas Dolly,
film policier, scénario d'après
Ashelbé. La mise en scène de
cette production sera confiée à
Jean Delannoy.
Les rôles principaux seront
tenus par MM. André Roanne,
Tissier, Pauline Carton, A. Doria.
MARIAGE
Demain, samedi 27 février, en
l'église de Notre-Dame de l'As-
somption, Son Eminence le Car-
dinal Verdier, Archevêque de
Paris, bénira le mariage de Mlle
Georgette Horton et de M. Louis
Perrin.
Mlle Georgette Horton est la
nièce de notre confrère Jean
Chataigner, du Journal, Prési-
dent de l'Association Profession-
nelle de la Presse Cinématogra-
phique.
Nous adressons à ces jeunes
amis nos vœux affectueux de
bonheur.
CASABLANCA
« LES TEMPS MODERNES »
A « L'EMPIRE »
M. Soulat, directeur de l'ex-
ploitation de la Société maro-
caine des Etablissements Sei-
berras, a convié la presse et les
membres de la corporation à
une présentation privée du
grand film Les Temps Moder-
nes.
Le lendemain avait lieu la
première, et le public casablan-
cais a fait à Chariot l'accueil
chaleureux qu'on escomptait.
Les Temps Modernes vont faire
au Maroc une belle carrière.
Ajoutons qu'ils ont été présen-
tés à « l'Empire » de Casablan-
ca, dans une salle agréablement
modernisée quant à la façade et
au hall. L'acoustique est main-
tenant parfaite grâce à de ré-
centes améliorations dont il faut
louer M. Soulat.
Lancement original des Temps moJer
Grack, chef de publicité d;s E:ablisserr
nés à Oran dû à l'initiative de M Louis
ents J Seiberras. Pnoto P. Teuma
Warner Baxter et June Lang, dans
l'émouvant film Le Chemin de
la Gloire
PLUS DE SOUS-TITRES
DANS LES ACTUALITES
PARAMOUNT
Après la transformation de
Pathé-Journal, signalée il y a
trois semaines, le sympathique
Lewis Buddy, éditeur des Ac-
tualités Françaises Paramount,
bon journaliste et bon « chas-
seur d'images», vient d'appor-
ter, lui aussi, quelques très heu-
reuses transformations à la pré-
sentation de ce journal filmé.
Les sous-titres souvent assez
longs, séparant les différents
informations ou reportages, fai-
saient double emploi avec les
commentaires du speaker, et ra-
lentissaient un peu le rythme
des images. Ils sont désormais
supprimés. Seuls sont mainte-
nus, sous une forme très ré-
duite, ceux qui sont absolument
indispensables à la clarté des
différentes rubriques. Mainte-
nant, les images se suivent et
s'enchaînent de façon continue,
sans aucune interruption.
Grâce à cette nouvelle présen-
tation, ces Actualités sont plus
vivantes et plus alertes encore
que par le passé. Cette façon de
faire permet aussi de donner au
spectateur davantage d'informa-
tions, en raison du métrage
ainsi économisé, et de les con-
denser de façon plus attrayante.
CHANGEMENT D'ADRESSE
La C. I. D. N. A., d'Alger,
vient de transférer ses bu-
reaux au 28 bis, rue Rovigo,
à Alger.
COLONIAL, FILM EXPORT
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Société à responsabilité limitée au capital de 300.000 frs
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44
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CIIME
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RAPHIE
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Croc blanc
(White Fang)
Drame d'action doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : David Butler.
Auteur : Jack London.
Dialogue français : ./. Monteux.
Interprétation : Mie Intel Wah-
len, Slim Summerville. Joan
Muir, Jane Darwell, John Car-
radine, doublés par René Da-
ry, Raymonde Allain, Lagre-
née, etc...
Studios : Fox Hollywood.
Doublage : Fox Saint-Ouen.
Enregistrement: Western Elec-
tric.
Edition : Fox Film Twentieth
Century.
Les amateurs de films d'ac-
tion, et ceux qui aiment la lit-
térature pittoresque de Jack
London s'uniront dans l'appré-
ciation enthousiaste de Croc
Blanc, film qui fait revivre les
héros du roman de London, et
les phases de la vie des cher-
cheurs d'or dans le Klondyke
de 1900.
Un jeune homme : Burgess
veut partir pour le Yukon pren-
dre possession de la mine d'or
léguée par un oncle qui la dé-
couvrit. Il engage un aventurier
qui lui a sauvé la vie, le cher-
cheur d'or malchanceux, mais
énergique, John Scott. La sœur
de Burgess restera aux Etats-
Unis. Au cours du voyage, une
tempête de neige a raison de
l'équilibre du jeune Burgess,
mal entraîné, qui se suicide.
Pris pour Burgess, Scott arra-
che la mine à un brutal tenan-
cier qui le poursuivra de sa hai-
ne. L'arrivée de Sylvia Burgess
rétablit l'identité de Scott que le
tenancier Smith fait bientôt ac-
cuser du meurtre de David Bur-
gess. On va pendre Scott,
quand un beau chien à demi-
loup qu'il avait sauvé d'un com-
bat inégal retarde l'exécution.
Entre temps, des amis de Scott
découvrent la preuve de son in-
nocence. Scott épousera Sylvia
Burgess qui lui a pardonné
tout, heureuse de revenir aux
Etats-Unis avec lui... et Croc-
Blanc, le chien loup.
Dans le livre, la personnalité
quasi légendaire, irréelle de
Croc Blanc était mieux accusée.
Au film, le chien est trop peu
mis en valeur. On remarque des
scènes de traîneau dans la neige,
mais les premiers dans furent
pris au « dunning » et cela se
voit. Il n'empêche que l'intérêt
du film reste entier, et que son
doublage garde le caractère vi-
vant et les à-côtés pittoresques
de la vie des chercheurs d'or
du Klondyke. Slim Summerville,
Jane Darwell, savoureuse com-
mère, et le beau chien Croc-
Blanc seront les plus remarqués
de cette bande qui plaira à tous,
même si elle n'utilise pas à fond
les éléments splendides de l'in-
trigue et de son cadre. — X.
Fossettes
Comédie sentimentale doublée
(G)
Raimu dans Vous n'avez rien à déclarer qui passe en exclusivité
au c.nema ri-^ele ne.
Un Fils de Mongolie
Comédie dramatique
parlée en russe (G)
Origine : Russe.
Réalisation : Ilya Traubery.
Auteurs : Sous-titres : A. Danis
et L. Sa.lzm.ann.
Edition : Off. Ciném. Intcrn.
Kay Francis dans L'Ange Blanc.
Avec Un Fils de la Mongolie,
l'U. ILS. S. nous envoie une œu-
vre de nette propagande qui fut
sans doute réalisée à l'usage des
populations de la « Mongolie
extérieure», république alliée
île l'U.R.S.S., pour dénoncer
l'état de barbarie cruelle où vi-
vent encore les sujets de la
« Mongolie intérieure », ennemie
de l'U.R.S.S. et non inféodée au
soviétisme.
Et cependant, malgré ses ten-
dances essentielles, et le côté un
peu burlesque de sa propagande,
avec les exagérations habituel-
les, on suit sans déplaisir l'in-
trigue simpliste de Un Fils de
la Mongolie, à cause de l'intéres-
sant documentaire qu'il contient
sur la vie des peuplades de la
« Mongolie extérieure » et de ses
soviets.
Acteurs nés, les Mongols
jouent avec un naturel touché de
vivacité caricaturale. Ils amu-
sent, c'est certain, et l'on n'ou-
bliera pas de sitôt certain com-
bat entre un énorme moine
demi-nu et le principal person-
nage : Tzeven, sorte de berger
naïf et courageux, dont on a
voulu faire comme un symbole
de l'émancipation mongole.
Il y a d'assez beaux paysages,
pas toujours bien mis en valeur,
car la photographie est dure et
sans doute les copies sont-elles
désavantagées par des travaux
de laboratoire encore impar-
faits. — X.
Origine : Américaine.
Réalisation : William A. Seiter.
interprétation : Shirley Tem-
ple, Frank Morgan, Helen
Wesiley, Robert Kent, Stepin
Fetchit.
Doubleurs: Colette Borelli, Ser-
vatius, René Dary, Renée Cor-
ci ade.
Studios : Fox (Hollywood) et
Fox-Europa (Saint-Ouen).
Enregistrement: M' estent Elec-
tric.
Production : 20th Century Fox.
Edition : Fox Europa.
Fossettes, une des plus char-
mantes comédies américaines,
nous permet de retrouver la
mignonne et toujours adorable
Shirley Temple. A son habitude,
la grande petite vedette joue,
chante, danse, pleure, fait des
niches avec un naturel étonnant
et exquis. Quant au scénario
dont les péripéties se déroulent
à New-York vers 1850, il nous
conte l'histoire d'une brave pe-
tite fille - - dotée d'un grand-
père à la conscience quelque
neu élastique — qui deviendra
la vedette d'une troupe théâtrale
dirigée par le neveu de sa bien-
faitrice. Des complications sur-
gissent mais tout rentre dans
l'ordre grâce à la délicieuse pe-
tite « Fossettes » dont le grand-
père redeviendra même honnête.
Animé par Shirley Temple,
qu'entourent avec brio Frank
Morgan, Robert Kent et l'amu-
sant acteur noir Stepin Fetchit,
l'ensemble est très agréable en
dépit de quelques scènes qui au-
raient pu être écourtées sans
dommage. Le doublage est bon,
sauf en ce qui concerne les
chansons interprétées avec un
peu trop d'application par la
jeune Colette Borelli, qui double
Shirley Temple et qui est d'ail-
leurs excellente dans toutes les
scènes parlées. — V.
PREMIER TOUR
DE MANIVELLE DE LA
DANSEUSE ROUGE
Jean-Paul Paulin a donné
mardi aux studios de Joinville
le premier tour de manivelle de
La Danseuse Rouge dont le sex-
nario a été tiré par Charles
Henry Hirsch lui-même, avec la
collaboration de Maurice Mars,
de son roman La Chèvre aux
pieds d'Or.
OSCAR STRAUSS A PARIS
Au cours de la semaine der-
nière, M. Oscar Strauss a été
l'hôte de Paris.
Rappelons que M. Oscar
Strauss a été engagé par M. Sol
Cesser pour écrire la partition
musicale du film Boy Bitte, que
ce producteur doit réaliser pro-
chainement pour la R. K. 0.
«M
♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La Femme
de rEnnemi Public
Film policier doublé (G)
CINE
RAPHIE
SE
Origine : Américaine.
Réalisation : Nick Grinde.
Interprétation : Pat O'Brien,
Margaret Lindsay, Robert
Armstrong, César Humera.
Doublage : Direction, Roger
Woog.
Studios : Paris-Studios-Cinéma.
Enregistrement : 11'. E.
Doubleurs : Délia-Cul. Lila Re-
cîo, Jacques Dumesnil, Marcel
Duhamel.
Production : Warner Bras, F. X.
Edition : Warner Bros F. N.
Dans ce nouveau film policier
américain, intervient un nouvel
élément d'intérêt avec le person-
nage inédit, tout au moins au
cinéma, de la « femme de l'en-
nemi public ». Mais ici Lucie,
la femme du dangereux bandit
Dick Morane n'est pas la com-
plice de son mari. A sa sortie de
prison, elle ne songe qu'à se li-
bérer, mais Dick Morane, qui a
été condamné à la prison per-
pétuelle, ne l'entend pas ainsi.
Il s'évade pour reconquérir sa
femme, mais cette dernière est
protégée par un policier, qui
l'épouse d'abord « pour rire »
afin de faire tomber le jaloux
Morane dans un piège, et qui
l'épousera ensuite « pour de
vrai » après avoir mis le bandit
hors d'état de nuire.
Bon film policier de série, aux
péripéties ingénieuses autant
que mouvementées, et où l'hu-
mour n'est pas non plus absent,
La Femme de l'Ennemi Public,
est joué avec une très louable
conviction par Margaret Lind-
say, jolie femme et bonne artis-
te; Pat O'Brien, policier sympa-
thique et César Romero, sombre
et inquiétante crapule — v. —
"Yoshivara" se tourne
Un large et luxueux cabinet
de travail.
Aux murs, le portrait du maî-
tre de tuutes les Hussies: Alexan-
dre II.
Nous sommes en 1860. Le co-
lonel (Philippe Richard) reçoit
un jeune attaché (Pierre Ri-
chard-Willm). Par les fenêtres
on aperçoit un ciel délicat, des
toits pointus, des arbres d'estam-
pe... cela suffit à nous suggérer
le Japon et ses paysages fine-
ment tracés.
C'est par cette scène appa-
remment simple, mais d'une
lourde intensité dramatique, que
débutent les prises de vues de
Yoshivara. Max Ophuls règle la
scène puis s'efface pour le tra-
velling lent et doux, derrière ses
opérateurs, Schuftan et Portier.
Depuis quelques jours, Yoshi-
vara s'est transporté de la rue
Francœur à Joinville, où Bar-
sacq a dressé un monumen-
tal décor pour le quartier de
geishas, le Yoshivara. — Lucie
Derain.
45
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+
Charlie Chan
aux Courses
Comédie policière doublée (C)
Origine : Américaine.
Réalisation : Bruce Humbers-
lone.
Dialogue français : ,/. Monteux.
Interprétation: Warner Oaland,
Alan Dinehart, Helen Wood.
Studios : Fox.
Doublage : Studios Fox de
Saint-Ouen.
Enregistrement : IV. E.
Production : Tiventieth Cenfu-
rg-Fox.
Une scène pathétique d >. Pépé le Moko
avec Gabin, Gilbert Gil, Saturnin Fabre, Modot et Gabrio
Etoile Filante
Sketch humoristique (G)
Etoile Filante, comédie écrite
et réalisée par Jean-Louis Bou-
quet, qui a déjà donné à l'écran
nombre de scénarios originaux.
Il s'agit ici d'une esquisse humo-
ristique des milieux du cinéma,
sujet déjà souvent traité, mais
pas encore avec cette ironie un
peu mordante.
Point de méchanceté, toute-
fois ! Du sourire et du rire !
Et puis, une petite leçon fort
morale, à l'usage de toutes les
oiselles (et de tous les oisillons)
qui rêvent de « faire du ciné-
ma ».
C'est l'histoire classique de la
petite débutante qui pénètre
dans un studio et qui, par un
concours de circonstances heu-
reuses, se voit offrir un rôle.
Mais (rebondissement amusant),
la jeune ingénue se prend au sé-
rieux, cabotinise et attrape avec
une rapidité effarante les tics,
les défauts de certaines stars.
Les événements se chargent
d'ailleurs de la dégonfler. On la
congédie avec désinvolture, et
elle se retrouve sur le pavé, hé-
bétée et pleurnichante. Elle
aura, il est vrai, une consolation
amoureuse.
Lisette Lanvin a fort spirituel-
lement campé ce personnage.
Voilà une charmante artiste en
constant progrès, et dont la per-
sonnalité s'affirme dans un dia-
logue en nuances. Pierre Finaly,
Olga Valéry et une excellente pe-
tite troupe lui donnent la ré-
plique avec entrain. Il faut
maintenant souhaiter à Jean-
Louis Bouquet de pouvoir met-
tre en scène un ouvrage plus
étendu.
MARTHE RICHARD
AU SERVICE DE LA FRANC
EST TERMINE
Après le grand succès de Pépé
le Moko, MM. Hakim présente-
ront, le mois prochain, la gran-
de production Marthe Richard
au Service de la France.
LE COIN DES ABONNES
1 Josselin, le comique fan-
taisiste dont le tour de chant est
très apprécié au music-hall, fait
ses débuts à l'écran dans CIN-
DEBLLLA, que réalise actuelle-
ment Pierre Caron.
■ Maurice Escande tourne
actuellement de très importan-
tes créations dans LA DANSEU-
SE BOUGE et CLNDEBELLA
dont il est la vedette masculine.
■ Willy, l'excellent opéra-
teur qui vient de terminer
Champs-Elysées, va partir pour
le Midi, uù il enregistrera les
prises de vues mises en scène
par Pagnol dans Arsule.
■ Guy Berry, le chanteur
bien connu que l'on peut enten-
dre actuellement il l'Alhambra,
tourne aux Studios Gaumont
dans Cinderella.
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« LE POISSON CHINOIS »
On sait que Pierre Billon
commence Le Poisson chinois,
avec Kate de Nagy, Pierre
Fresnay et Michel Simon.
Ce film est tiré du roman de
Jean Bommart, qui obtint pour
ce livre le Grand Prix du ro-
man d'aventures.
On sait le succès mérité que
remportent tous les films de la
série « Charlie Chan » parfaite-
ment réalisés autour d un per-
sonnage de policier chinois, que
campe Warner Oaland depuis sa
création et que double en fran-
çais, l'habile comédien Bognoni.
Cette nouvelle aventure de Char-
lie Chan est une des meilleures
de ce genre, et son réel mystère
bien gardé, son découpage alerte
en font un drame policier très
réussi et rempli de scènes à re-
bondissements et à effets drama-
tiques spectaculaires. Cette fois,
c'est aux courses que Charlie
Chan pourchasse des criminels.
Cela nous vaut de beaux passa-
ges de course et des plans de
galops de chevaux d'une réelle
beauté.
Un propriétaire de chevaux
de courses : Irving a engagé son
favori Avalanche à Melbourne,
mais le jockey victorieux a cou-
pé un concurrent. Avalanche,
quoique gagnant est disqualifié.
Irving amené Avalanche aux
Etats-Unis, mais au cours du
voyage, il est assassiné. Des in-
trigues tenteront de faire courir
à la place d'Avalanche un cheval
inférieur, dopé et maquillé pour
passer aux yeux de tous pour
Avalanche. Charlie Chan, le dé-
tective d'Honolulu découvre le
crime, arrête l'entreprise, s'éva-
de d'un piège tendu par des
bookmakers, et finit par démas-
quer le vrai coupable non sans
qu'Avalanche ait gagné la cour-
se en dépit d'un attentat commis
sur lui en pleine course.
Bruce Humberstone a réalisé
avec mouvement et clarté cette
ténébreuse histoire vive et plai-
sante, en dépit de ses lugubres
effets de surprise. Et l'interpré-
tation de tous ceux qui entou-
rent Warner Oaland est excel-
lente Le doublage est des plus
« collés » qui soient. — x. —
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ginal de Jacques de Bénac.
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Un appel du MARÉCHAL PÉTAIN
à tous les Français
. U.
EXCLUSIVITE
DES FILMS
FERNAMD RIVERS
26, rue de Bassano
Paris (16»)
Téléphone : Passy 12-53
*3JUy
36, Avenue
Hoche
Paris (8')
Carnot 30-21
> 30-22
Adresse
télégraphique
JESTICFILM
PARIS
116 bis, Champs-Elysées
PARIS (8e)
Tél. : Balzac 03-01
Adr. Tél. : Cassvan-Paris
8, rue Catulle-Mendès
Paris ((17e)
Tél. Gai. 51-81 et suite
79.
Champs-Elysées |
AJr. Telégr.
PARIS PARIFILM
F I L. |V1 Téléphone:
PRODUCTION BALZAC ,,-45 |
LES PRODUCTIONS
ARTISTIQUES
DE FRANCE
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50, rue de Rome. Paris (8e) =
Laborde : 69-60
LES FILMS
Marcel Pagnol
13, rue Fortuny, 13
PARIS
Téléph. : Carnot 01-07
J5 |/IVr>Hi
CONTROLES AUTOMATIQUES
79, Champs-Elysées (8*)
Tel.: BALZAC 47-95
Ch.Jourjon
Part/
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GRËHAl
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lq maison
Tirage degSJ
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UN TÉMOIGNAGE SPONTANÉ
L'OMBRE
QUI
TUE
LE PREMIER
FILM PARLANT
EN EPISODES
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PENSEZ
A VOS RECETTES
ketenez L'OMBRE QUI TUE
EN COMPLÉMENT DE PROGRAMME
ASSUREZ-VOUS AINSI QUEL QUE SOIT LE GRAND FILM
5 SEMAINES DE PROSPÉRITÉ
LES FILMS CRISTAL, 63, Avenue des Champs-Elysées - PARIS
Mise en scène
de Léo JOANNON
Scénario
d'Alfred MACHARD
PRÉSENTATION
MARDI 9 MARS à 10 heures
NORMANDIE
au
FRANCE-EUROPE-FILM, 120, Rue La Boëtie, PARIS - Tél. : ely. 30-50
PIERRE RENOIR
MARIE GLORY
JACQUES BAUMER
LUCIENNE
LEMARCHAND
et
A I M O S
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIINEIK
FR.
RAPHIE CTTTTXTTrY
Aide à l'Exploitation
M. Raymond Bernard, qui est un
charmant et très distingué metteur
en scène, a prononcé l'autre jour,
devant le Groupe de défense du Ci-
néma, à la Chambre, des paroles
bien peu réfléchies. Il ne devait pas
avoir préparé son exposé et s'est
laissé entraîner à accuser de fraude
les directeurs de cinémas, au lieu de
développer ce qu'il connaît de son
métier de réalisateur de films, mé-
tier dont il avait pourtant beaucoup à
dire.
Dauber sur son client, qui ne paye
jamais assez, ou sur son fournisseur,
qui vend toujours trop cher, est un
exercice dont nous devrions bien nous
dispenser lorsque nous parlons offi-
ciellement. C'est un peu facile. Ce
n'est pas élégant. Cela n'apporte dans
l'esprit de nos auditeurs que du désor-
dre de pensée, ce qui est particuliè-
rement mauvais quand ils nous de-
mandent de leur inculquer des idées
claires, dont ils puissent tirer profit
pour défendre no're industrie et amé-
liorer notre standing de travail.
Si M. Raymond Bernard, au lieu
de parler découpage, plateaux et qua-
lité de la photo et du son, entreprend
une discussion sur l'emploi du carnet
à souche, je m'attends à ce que
M. Lussiez discute de l'usage excessif
du dunning et des exigences de M.
Raimu quand on veut le faire tour-
ner.
Je crains que l'un et l'autre, con-
fondant ainsi leurs sujets de conver-
sation, au lieu d'éclairer leurs audi-
teurs passionnément penchés sur les
problèmes du cinéma, ne les enfon-
cent plus profondément dans l'obscu-
rité de leur ignorance et ne les inci-
tent, puisque ceux-ci veulent agir, à
des gaffes pesantes.
Ce serait bien désolant, puisque ces
officiels montrent pour nous de la bon-
ne volonté et cherchent à améliorer
notre production et le rendement de
son exploitation.
* *
Disons-le encore une fois à ces
gouvernants qui tournent leurs re-
gards vers nous.
Ce qui domine tout le problème du
cinéma en France, et ce sur quoi l'at-
tention de l'Etat doit être fixée, est
le développement de la production
des films, d'une part, le développe-
ment de l'exploitation des films, d'au-
tre part.
Certes, l'un commande l'autre. Mais
l'heureux équilibre de l'exploitation
des 3.500 grandes et petites salles de
France, l'honorable et consciencieux
travail des directeurs qui ont créé et
administrent ces cinémas, est à la base
de toute l'industrie.
La répartition de ces salles sur le
territoire, leur emplacement dans
chaque ville sont déjà le résultat
d'initiatives individuelles qu'aucune
méthode théorique ne remplacera.
Comme un paysan groupe les terres
autour de sa ferme suivant un équi-
libre instinctif, l'exploitant aménage
sa salle, combine emplacement et
dimensions, suivant le volume de clien-
tèle qu'il veut travailler.
r *
* *
Rien n'est davantage mécanique
dans le dosage de ses programmes, la
dépense de sa publicité, l'aménage-
ment saisonnier de ses frais généraux
et de ses prix de location.
Jetez un coup d'œil sur L'Ecran,
organe syndical des directeurs, qui
fait en ce moment un effort considé-
rables pour porter aide à ses lec-
teurs dans l'embrouillement des lois,
des décrets, des contrats de travail,
des problèmes du loyer, des assuran-
ces, de l'électricité, des réglementa-
tions municipales, s'ajoutant aux lo-
cations de films, à l'entretien d'une
salle qu'il faut nettoyer, éclairer,
chauffer et rendre hospitalière cha-
que jour, et vous vous rendrez compte
des mille détails dont est faite la vie
modeste d'un directeur.
Mécanisez l'exploitation, faites de
ces 3.500 spécialistes du spectacle des
employés d'une firme centrale, vous
verrez le rendement des cinémas fran-
çais tomber d'un milliard à 500 mil-
lions.
Maurice Chevalier rend visite à Ignace (Fernandel)
sur le plateau de Jcinville. A droite, Pierre Colombier
Accentuez leur liberté dans le choix
des films, dégagez-les des taxes, allé-
gez les règlements municipaux qui
frappent leurs façades et leur affi-
chage, faites-leur comprendre qu'ils
sont un important élément de la
santé morale, de la gaîté naturelle de
ce pays, chassez toute suspicion, et
vous doublerez les recettes.
Il n'y a pas de corps de métier où
le libre individualisme engendre pa-
reillement la prospérité.
*
* *
Nous le savons et nous y aidons.
La période actuelle, qui, par l'ac-
croissement des moyens de paiement,
doit être normalement favorable à la
prospérité de l'Exploitation, est en-
core critique.
Les courbes de recettes sont en
baisse depuis trois ans. Le relèvement
des tarifs des places ne peut suivre la
hausse des frais locaux.
Cependant, les charges de la pro-
duction des films augmentent, il va
falloir, pour le directeur, payer plus
cher ses programmes qui représen-
tent, avec les taxes, ses plus gros frais.
L'Exploitation va donc devoir faire
un nouvel effort pour ce qui, dans son
Notre Numéro Trimestriel
Notre prochain numéro spécial paraîtra le 20 mars. Ce sera notre
47" numéro trimestriel d'Exportation en cinq langues.
Nous pr'ms nos correspondants et annonciers de vouloir
faire parvenir leurs textes avant le 13 mars.
bi
ten nous
.xxxxxxxx:
CINE
FR
\P!ilt
rrTTYTYTYYTYTTYXXTXTTYT:
Pierre Renoir dans un film de Fernand Rivers
Boissière (D.U.C.)
travail, est individuel et gratuit : ha-
bile choix des films, originalité de la
publicité, courtoisie dans l'appel de
la clientèle, tous les petits secrets du
bon maître de maison qu'est un direc-
teur de cinéma.
C'est pourquoi notre journal, accen-
tuant la documentation nécessaire
aux directeurs, qui forment mainte-
nant la majorité de ses abonnés fran-
çais, va développer au cours des pro-
chaines semaines une rubrique d'Ex-
ploitation qui méritera la meilleure
attention.
Nous serons reconnaissants à nos
lecteurs directeurs de ne pas nous
ménager à ce sujet leurs critiques et
leurs observations.
Ils savent que nous répondons tou-
jours dans un délai de 24 heures à
leurs demandes de renseignements,
sur quelque sujet qui les intéresse.
C'est notamment à leur intention
que sont rédigés nos comptes rendus
de films et nous sommes à leur dis-
position pour leur apporter sur les
productions récentes, comme sur les
films dont les critiques ont paru anté-
rieurement, les informations particu-
lières dont ils pourront avoir besoin.
Nous espérons que cette collabora-
tion sera efficace. Ne pensons plus à
la récolte d'hier. Traçons de nouveaux
sillons.
P.-A. HARLÉ.
■ Lundi 8 mars à 21 heures, la Fédéra-
tion des Artisans Français du Film tien-
dra une importante réunion au 85, rue
Vaugirard. L'Assemblée prendra des ré-
solutions énergiques pour faire respec-
ter les garanties données par la C. G. T.
lors de son admission.
La Taxe de 6 e
LE MINISTERE DES FINANCES PROPOSE UNE SOLUTION INACCEPTABLE
Le rapport adressé par la Confédéra-
tion et la Fédération au Ministère des Fi-
nances a fait l'objet d'une lettre officieu-
se du Ministère dans laquelle ce dernier
propose à l'industrie une solution aussi
surprenante qu'inacceptable.
Dans son écrit, nous croyons savoir,
en effet, que le Ministère des Finances
demande à ce que le fabricant de films
prenne position de producteur. Ce der-
nier payerait les 6 < % sur la valeur doua-
nière actuelle des positifs. Ceci serait
le cas pour les importateurs de films
étrangers.
Quant aux producteurs français, on
leur demanderait de verser 6 % sur cette
même valeur douanière du positif, aug-
mentée cependant du droit de douane ac-
quitté par les positifs venant de l'étran-
ger, ce qui revient à dire qu'un positif
étranger payerait 6 % sur 5 francs le
mètre = 30 cent, le mètre; et une maison
française verserait 6 % sur 5 francs +
1 franc, c'est-à-dire sur 6 francs = 36
cent, le mètre.
Ceci pour mettre à égalité le produc-
teur français et les maisons d'importa-
tion de films étrangers. Ce principe de
taxation peut être retenu difficilement.
Qu'adviendrait-il, en effet, si un jour, la
douane s'avisait d'augmenter la valeur
douanière de la pellicule positive?
Nos organismes syndicaux continuent
donc les démarches. Néanmoins, il est
tout de même à regretter qu'en cette oc-
currence, le patronat du Cinéma français
n'ait pas su trouver la cohésion néces-
saire pour soumettre aux autorités un
rapport unique.
En effet, nous nous sommes laissé
dire qu'un deuxième texte avait été sou-
mis au Ministère, d'où une confusion re-
grettable. — .1/. Colin-Reval.
Deux Films français seulement ont obtenu
le Visa allemand depuis Juillet 1936
Nous croyons savoir que notre Ministère
du Commerce se préoccupe actuellement de
la question des échanges franco-allemands
en matière de films cinématographiques.
Le Directeur du Service des Accords com-
merciaux au Ministère du Commerce qui
vient de se rendre à Berlin, est en train de
se documenter à ce sujet.
Rappelons que c'est le 31 mars qu'expire
le délai prévu par l'article 6 des accords
du 12 mai dernier pour le renouvellement
ou la modification éventuelle des dits ac-
cords.
Du côté des Producteurs français, on se
montre assez peu satisfait des résultats de
l'accord actuellement en vigueur: en effet, si
toutes les versions françaises tournées en Al-
lemagne ont pu entrer librement, si de nom-
breux films allemands ont pu être introduits
sans difficulté en versions originales ou sous
la forme de films doublés, il n'en va pas de
même pour les films français sur le marché
allemand : en fait, deux films seulement
ont été réellement introduits en Allemagne
depuis la conclusion des accords en cause.
Si nous envisageons l'ensemble de l'an-
née 1936, les statistiques de la Censure
française nous révèlent que dans le sens
Allemagne/France, il est entré sur notre
marché 12 versions françaises réalisées en
Allemagne; 59 versions allemandes, dont 10
ont été doublées, et 1 film sonore.
Dans le sens France/Allemagne, notre
pays n'a pu exporter qu'un nombre de films
très réduit - 8 croyons-nous — et encore,
il n'est pas sûr que les huit films en ques-
tion aient tous, à ce jour, obtenu le visa.
Si du nombre des films nous passons au
chiffre d'affaires réalisé de part et d'autre,
on s'aperçoit d'une inégalité encore plus
flagrante : ainsi, les Producteurs français
sont fondés à considérer que les accords
de mai 1936, qui étaient basés, en principe,
sur la réciprocité, n'ont joué que dans un
seul sens; ni le nombre de films, ni poul-
ies sommes encaissées, ni même pour les
facilités de circulation sur chaque territoire,
la réciprocité envisagée n'apparaît.
En conséquence, le vœu unanime de nos
Producteurs est que les dits accords soient
sinon résiliés, tout au moins fortement
amendés de façon qu'ils puissent jouer sur
un pied de véritable égalité.
On a envisagé, croyons-nous l'établisse-
ment d'un clearing franco-allemand pour les
films à l'instar de ce qui a été fait pour les
échanges franco-italiens, mais l'établisse-
ment d'un tel clearing, à notre avis, ne ré-
sout! pas la question : il n'aboutirait, en
fait, qu'à faire apparaître l'inégalité de trai-
tement dont se plaignent nos producteurs,
sans y apporter de véritable remède.
Si, encore une fois, le cinéma français
n'est pas amené à jouer le rôle de monnaie
d'échange dans des accords de plus grande
envergure, il semble que nos négociateurs
doivent être en excellente position pour ob-
tenir du gouvernement allemand des con-
ditions meilleures que celles de l'an der-
nier: en effet, l'Allemagne a besoin de de-
vises, qu'elle se procure si facilement sur
notre territoire.
Il y a là des éléments de discussion dont
nos représentants sauront, nous en sommes
certains, faire un usage conforme aux inté-
rêts de notre industrie.
CÎNÉtà
RAPHIE
SE
rXXXXXXXTITTTTTTXXTITXTl
En Dernière Heure le Ministère de l'Intérieur donne Yordre :
Désormais les films de gangsters et de
banditisme seront sévèrement censurés
Les 10, 11 et 12 Mars le Comité Exécutif du Conseil d'Administration
de la Chambre Internationale du Film se réunira à Paris
La Confédération Générale de la Cinéma-
lographie communique :
Dans quelques jours, les 10, 11 et 12 mars,
vont se tenir à Paris les réunions du Comi-
té Exécutif, du Conseil d'Administration, de
la Commission Economique et de la Com-
mission des Droits d'Auteur de la Chambre
Internationale du Film.
Sont annoncés les délégués des Associa-
tions Corporatives des pays ci-après :
Allemagne; Autriche; Belgique; Hongrie;
Italie; Pologne; Suède; Suisse; Tchécoslo-
vaquie.
Au cours de ces réunions, seront exami-
nées des questions de la plus haute impor-
tance et notamment celles relatives au droit
d'auteur et au régime des échanges cinéma-
tographiques.
Les délégués établiront, en outre, le pro-
gramme du Congrès International du Film
1937 qui se tiendra à Paris, au début du
mois de juillet prochain.
M. Jacob Glucksman, acheteur de la
Maison Max Glucksmann, de Buenos-Ay-
res, sera de passage à Paris la semaine
prochaine. MM. les vendeurs de films
peuvent faire offres à M. Max Glucks-
mann, 13, rue Gramme, à Bois-Colombes
(Seine) .
■ Dimanche dernier, dans six grandes
salles de New York ont explosé plusieurs
bombes lacrimogènes. La panique s'empara
du public. On compte 36 blessés.
■ Mardi 9 mars, « La Charge de la Bri-
gade Légère » sera projeté en soirée de
gala au Métropole de Bruxelles en pré-
sence de S. M. Léopold Itl, Roi des Bel-
ges, qui marque ainsi l'intérêt qu'il porte
à cette réalisation toute empreinte de
grandeur et d'héroïsme.
■ Germaine Aussey s'embarquera le 10
mars prochain, pour Hollywood où elle
tournera pour le compte de la 20ih Centu-
ry Fox.
■ La Tendre Ennemie, avec un brillant
lancement par la Société Fotorama, vient de
tenir sept semaines au Bialto de Copenha-
gue. Le succès de ce film français est con-
sidérable au Danemark. La vente en a été as-
surée par M. Folke Holmberg, V exportateur
parisien bien connu.
■ Charles Vanel vient d'être engagé
pour tourner un rôle important dans
Abus de Confiance. Production U.D.I.F.
Bercholz.
■ M. J. Clergue, Directeur de Ciné Sud-
Ouest, vient de s'assurer, pour la région de
Bordeaux, la distribution du film Le Des-
tructeur, la nouvelle production Hermès-
Film. Une réalisation de Léonide Moguy
avec Jean Murât en tête d'une distribution
de premier ordre.
On sait que c'est au cours du Congrès de
Paris que le Siège de la Chambre Internatio-
nale du Film sera transféré en France et
que la présidence sera dévolue à un repré-
sentant de l'Industrie Cinématographique
Française, désigné par la Confédération Gé-
nérale de la Cinématographie.
Les réunions des 10, 11 et 12 mars de la
Chambre Internationale du Film se tien-
dront au Siège des Chambres Syndicales
(Production et Distribution), 23, avenue de
Messine à Paris.
NOUS apprenons, en dernière minute,
que la Fédération des Chambres
Syndicales vient de recevoir, de la
Commission de Contrôle des Films (La
Censure), une communication, d'après
laquelle cette dernière informe la corpo-
ration qu'elle a reçu des instructions
extrêmement sévères du Ministère de
l'Intérieur, afin que soient désormais in-
terdits les films comportant des scènes
de banditisme, d'attaque à main armée,
etc..
Il est probable que c'est à la suite
des nombreux méfaits des jours derniers
que cette mesure a été prise.
Nous espérons que la même rigueur
frappera les quotidiens qui, depuis quel-
ques mois, abusent des informations
criminelles.
ANDRÉ HUGON PRÉPARE TROIS GRANDS FILMS
''SARATI LE TERRIBLE " DE JEAN VIGNAUD
" LE PÈRE SERGE " DE LÉON TOLSTOÏ
" LA RUE SANS JOIE " D'HUGO BETTAUER
LE PREMIER TOUR DE MANIVELLE DE ■ SARATI LE TERRIBLE
A ALGER LE I" AVRIL PROCHAIN
SERA DONNE
An 2 HUGON
Gâté par des œuvres de qualité, le public
- qui n'est pas aussi indifférent que d'au-
cuns le pensent -- réclame aujourd'hui des
films d'envergure. Il échappe à la routine
qui, autrefois, le conduisait chaque semaine,
au même jour, dans la même salle - - voire
à la même place — sans souci du program-
me affiché à l'extérieur. Ce bon public tant
décrié par ceux qui s'entêtaient à ne voir en
lui que le reflet de leur ignorance, aime
maintenant à fixer son choix sur les films
qui échappent, par l'effort artistique et fi-
nancier (disons-le également) qu'ils repré-
sentent à la plate banalité des productions
courantes.
Cette année, les Productions André Hu-
gon mettent en chantier trois films, qui, à
des titres divers, méritent, comme on va
le voir, de retenir notre attention. André
Hugon, de qui la fructueuse activité est
bien connue de toute la corporation,
entend donner tous ses soins à des œuvres
qui, par leur tenue littéraire, l'importance
de leurs distributions, le cadre de leurs
réalisations, doivent apporter d'éloquents
témoignages à la cause du cinéma français.
Tout d'abord ce sera Sarati le Terrible,
le beau et émouvant roman de notre émi-
nent confrère Jean Vignaud, adapté et dia-
logué par Jacques Constant. C'est à Alger
que se déroule intégralement l'action fer-
tile en péripéties dramatiques de Sarati le
Terrible. Alger avec son port cosmopolite,
le pittoresque vieux quartier de la marine.
Pour faire vivre avec intensité la puis-
sante figure de César Sarati, surnommé Sa-
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
rati le Terrible, tyran des, portefaix, maître
redouté des dockers. André Hugon, com-
blant les vœux les plus chers de Jean Vi-
gnaud, a engagé l'admirable artiste qu'est
Harry Baur. On imagine tout le relief qu'un
comédien de la classe d'Harry Baur don-
nera au personnage complexe de Sarati.
Georges Bigaud prêtera sa fière prestance
à Gilbert de Kéradec, qui ravit à l'affec-
tion exclusive de Sarati Je cœur de la jolie
petite Bose. Et Bose aura pour interprète
une presque débutante — depuis Gaspard de
Jlcs.se, où elle parut dans quelques scènes,
elle refusa quantités d'offres, attendant de
confiance le rôle intéressant qu'elle trouve
dans Sarati la délicieuse Jacqueline
Laurent.
C'est irrévocablement le jeudi 1" avril,
au matin, que, dans le port d'Alger, André
Hugon entreprendra la réalisation de Sa-
rati le Terrible.
Pour venir après Sarati, André Hugon an-
nonce le Père Serge, de Léon Tolstoï. Sujet
âpre, douloureux, humain, qui sera traité
avec tout le respect dû à l'œuvre maîtresse
du génial écrivain russe.
André Hugon, sur une adaptation de M.
Roitman, prévoit la mise à l'écran du Père
Serge pour la fin de juillet. Il se préoccupe
d'ores et déjà de grouper les principaux
interprètes de ce grand film, appelé à un
vif retentissement. Le Père Serge, produc-
tion à vaste mise en scène, bénéficiera d'une
réalisation scrupuleuse dans le détail. Les
extérieurs seront tournés en Russie.
Enfin - - pour clore avec éclat le trypti-
que — André Hugon tournera en octobre le
passionnant roman de mœurs viennoises
d'Hugo Bettauer : La Rue sans Joie. Une
célèbre vedette au renom international a
été sollicitée pour ce film. C'est afin de la
rencontrer dans les studios anglais où elle
travaille actuellement qu'André Hugon par-
tira cette semaine pour Londres où son sé-
jour sera de courte durée.
Ce programme d'André Hugon est, ainsi
que l'atteste cet exposé, d'une importance
et d'un éclectisme que nul ne saurait con-
tester.
Et le public, aussi exigeant soit-il, ne man-
quera pas d'y trouver son compte.
(( Je suis heureuse d'incarner "Katia"
à l'écran », nous dit Danielle Darrieux
« Depuis quelques jours, j'ai signé le con-
trat pour Katia. C'est un sujet comme j'en
ai rarement lu. Ce personnage me passion-
ne et je suis folle de joie à l'idée de l'in-
carner. Un film de cetie importance néces-
site une très longue préparation et un ef-
fort financier considérable. D'accord avec
M. Algazy qui en sera le producteur et qui
du reste nous accompagnera en Amérique,
nous avons engagé des pourparlers pour
tourner ce film à Hollywood.
« Si cela ne s'arrange pas en Amérique
— . ce qui paraît peu probable — nous tour-
nerons Katia à Paris, avant notre départ,
et si la préparation n'est pas complètement
au point, nous tournerons en rentrant. »
té
Martha Eggerth qui pour la première fois chante et
parle en français dans La Chanson du Souvenir.
M. Souchorucko a acquis de nombreux
Films pour la Tchécoslovaquie
M. Souchorucko, directeur de Merkur
Film de Prague, vient de faire un bref sé-
jour à Paris, pendant lequel il a acquis
une dizaine de films français pour la Tché-
coslovaquie, dont Yoshivara, la nouvelle
production Milo Film, Marthe Richard, etc..
Dans ces colonnes, nous avons signalé,
à maintes reprises, l'inestimable service
que M. Souchorucko a rendu au film fran-
çais dont il est le grand défenseur en Tché-
coslovaque. C'est lui qui a introduit depuis
des années, les meilleurs de nos films. Exem-
ple: L'Equipage, Veille d'Armes, etc..
Et non seulement M. Souchorucko importe
nos films, mais il s'applique également à
les diffuser malgré l'énorme concurrence
américaine et allemande, qui bloque la plu-
part des salles de ce pays.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Second Voyage d'Etudes à Hollywood
des Directeurs de Cinémas
Le vogage d'études organisé par l'Asso-
ciation des Directeurs de Cinémus bri-
tanniques à Hollgwood l'année dernière
s' étant révélé un très grand succès, tant
par l'intérêt de la documentation au
point de vue métier, que par la valeur
touristique, cette Association a décidé
d'organiser un second vogage au prin-
temps prochain. De nombreuses récep-
tions sont prévues au cours desquelles les
Directeurs seront les hôtes des grandes
associations cinématographiques et des
grandes firmes américaines.
Les villes suivantes des U.S. A. et du
Canada seront visitées :
New -York, Washington, (Chicago,
Grand Canyon, Los Angeles, Hollgwood,
Santa Barbara, Del Monte, San Francisco,
Toronto, Les Chutes du Niagara, etc..
Le départ aura lieu le 19 mai sur le
Queen Mary et le retour sur Normandie.
L'organisation du voyage comprend
tous les frais de séjour dans les meilleurs
hôtels et le vogage en première classe à
bord des bateaux et chemins de fer avec
wagons-lits.
Les Directeurs français sont cordiale-
ment invités à se joindre 11 ce voyage ef-
fectué dans les conditions de confort,
d'agrément et d'intérêt de métier incom-
parables.
Tous renseignements seront fournis
par la Chambre Syndicale Française des
Directeurs de Cinémas, 03, Champs-Ely-
sées, Paris.
Les prix sont de 155 Gns en classe tou-
riste et de 210 Gns en cabine, ce qui re-
vient au change actuel à 10.000 et 21.500
/runes environ.
1'
On tournera "Le Roi des Mitrailleuses"
Des Accords germano-tchèque
et germano-polonais
L'Allemagne vient de signer des accords
très favorables pour l'exportation de ses
films en Tchécoslovaquie et en Pologne. De
son côté, l'Allemagne a consenti des facili-
tés pour l'importation des films tchécoslo-
vaques et polonais.
On nous apprend que Merkur Film, de
Prague, réalisera, en collaboration avec une
maison de production de Paris, un film
important d'après le roman de Brecho-
Brechovsky : Le Roi des Mitrailleuses.
L'adaptation cinématographique a été
confiée à MM. Eugène Deslav et Léonide Ko-
merovskv.
David 0. Selznick annonce deux Films
en Technicolor
Le producteur américain David O. Selz-
nick annonce la prochaine mise en produc-
tion de deux films en Technicolor : Le
Prisonnier de Zenda avec Ronald Colman,
Douglas Fairbanks Jr., Mary Astor, que
réalisera John Cromwell, et Let me Live
(Laissez-moi vivre), avec Fredric March.
La réalisation du premier film de Selz-
nick International en couleurs : Une Etoile
est née, avec Fredric March et Janet Gay-
nor est terminée.
PRENDS LA ROUTE
"Je Chemin du 7>aSuzctiJ /?5/'
Le il Mai 1937
veille du Couronnement
His most excellent Majesty
GEORGE VI
by the grâce of God
of Grcat Britain, Ireland
&
of the British Dominions beyond tte Scas King,
Dcfcndor of the faith,
Empcrof of India.
10.** 'r A
aCHETTO
seront présentées dans toutes les grandes capitales du monde
Le3 Perler
de la Couronne
"reQi
26
Distribution pour
La France et les Colonies
la Belgique et la Suisse
Vente exclusive pour l'Etranger
44, Champs-Elysées, Paris
IMPERIA
FILMS
46, Rue Pierre-Charron,
'ans
Fév
L.e 15 rèvner 1937
Sacha Guitry et Christian Jaque
assistés du maître opérateur Kruger
ont donné aux studios de Paris-Studios
Cinéma le premier tour de manivelle d'un film
dont la prise de vue durera quarante jours et qui
connaîtra un retentissement mondial. La couronne
royale d'Angleterre, la plus puissante de l'univers,
porte, attachées a ses arceaux par les propres mains de
la Reine Victoria, quatre perles fines d'une grosseur énorme
et d'une beauté unique au monde. Sacha Guitry a su en
retrouver l'histoire merveilleuse, et celle de trois autres, leurs
sœurs. Pour la retracer, huit millions de dépenses, quatre-vingt-
dix décors, cinquante rôles principaux, deux cents seconds rôles,
quinze cents figurants, des costumes d'une splendeur inouïe, des
tapisseries de haute lice, des objets d'art du plus haut prix, ont été
nécessaires. Devant vos yeux émerveillés défileront Henri VIII,
François Ier, le Pape Clément VII, Anne de Boleyn, Jane
Seymour, le petit Dauphin de France, Catherine de Médicis
Marie Stuart, Elisabeth d'Angleterre, Henri IV, Gabrielle
d'Estrées, la Dubarry, Bonaparte, Barras, Joséphine de
Beauharnais, Napoléon III, l'Impératrice Eugénie, et d'autres
encore, dans des épisodes fantastiques qui vous transpor-
teront a Paris, a Londres, a Rome, à Burgos, en Chine,
en Afrique, à la Cour des Rois, dans des tavernes,
dans des cercles de jeux, dans des maisons galantes,
a l'Opéra, h l'Hôtel des Ventes, che^ Maxim' s,
et enfin, de nos jours, sur le fameux paquebot
« Normandie » où l'élite de la Société Parisienne
s'est assemblée, le 2 y février 193J sur
l'invitation du magicien imcomparable,
l'auteur de ce film unique,
Sacha Guitry.
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»+++»+
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
v:
Les Attractions reviennent à la Mode
A CAUSE DU MANQUE DE BONS COMPLÉMENTS
DE PROGRAMME
Les attractions semblent revenir à la mo-
de dans les Théâtres Cinématographiques.
Est-ce un bien ? Ce serait aux spectateurs
de faire connaître leur avis. En attendant
donnons quelques idées sur le sujet. Les
grandes salles sont hors de question. Il est
certain qu'elles ont avantage à incorporer
des spectacles de variétés dans leur pro-
gramme, ne serait-ce que pour utiliser leurs
orchestres et leurs agencements scéniques
qui, souvent, par eux-mêmes constituent la
meilleure attraction pour le public.
Mais il ne faut pas donner aux spectateurs
l'impression que les différents « numéros »
ne sont là qu'en remplissage et pour com-
penser l'infériorité des films présentés. Nous
sommes, avant tout, au cinéma. Si des at-
tractions viennent s'ajouter au programme
ce doit être pour en augmenter l'intérêt.
La première qualité d'une attraction est
d'être... attractive!
Et s'il est possible aux grandes salles
d'engager les plus fameux numéros inter-
nationaux de music-hall il n'en est pas de
même pour la majorité des salles de quar-
tier et de province qui n'ont pas les mêmes
possibilités matérielles et financières.
Là on risque de verser dans une banalité
plus insupportable que celle qui caractérise
tant de «premières parties», dont on vou-
lait se garder. Il est inutile, dans ce cas,
de changer de formule.
Pour la plupart des directeurs l'engage-
ment d'un « numéro » semble la chose la
plus simple du monde.
Ils s'adressent à une agence pour deman-
der ce dont ils ont besoin à une date déter-
minée : acrobates, comiques, tour de chant.
L'imprésario envoie ce qu'il a sous la
main, pour boucher la semaine creuse d'un
« itinéraire ».
Le directeur sait bien qu'il va recevoir
la troupe des « untel », mais il ignore com-
plètement les caractéristiques de leurs exer-
cices. Il semble d'ailleurs s'en désintéresser.
Il a tort. Certes il n'est pas à même de
connaître toutes les différentes attractions.
Mais il lui est possible de s'entourer de ga-
ranties.
Il doit exiger de l'imprésario les détails
les plus précis sur la nature du « numéro » :
nombre d'artistes le composant, leur cos-
tume, ne ressemblent-ils pas aux « ambu-
lants » qui s'exhibent à la terrasse des ca-
fés ? (Le goût et l'habileté dans la présen-
tation font la moitié du succès, leur absen-
ce tue le meilleur numéro).
Il doit veiller à ce que ces artistes -
comme c'est la manie de beaucoup - - ne
gâchent pas un numéro acceptable par un
dialogue inutile où la trivialité dispute
la première place avec la bêtise.
Ce serait aux impresarii, qui vivent d'eux,
à guider ces braves gens, à les former, à
les cultiver. Mais c'est le moindre de leur
souci.
C'est donc au directeur à veiller sur ton ;
ces détails.
En ce qui concerne le tour de chant le
choix est plus malaisé encore. L'originalité
n'est pas la règle... Mais le directeur doit
s'efforcer de choisir des artistes qui savent,
eux, choisir leur répertoire. Et ils sont ra-
res.
Il doit connaître ce répertoire avant de
signer l'engagement, puis il doit l'entendre,
au cours d'une répétition, avant que l'ar-
tiste ne débute : modifier les termes sca-
breux, veiller aux gestes équivoques.
Ils ne doivent pas oublier que le Cinéma
est un spectacle de famille et qu'ils comp-
tent de nombreux enfants parmi leurs spec-
tateurs habitués.
On s'efforce de produire des films dont
la valeur morale ne retire rien, au contrai-
re, à l'intérêt.
Il ne faut pas ruiner ces efforts par trois
mauvaises chansons. Nous sommes adver-
saire de la censure. Elle serait inutile si
chacun savait l'exercer, intelligemment,
pour son propre compte.
Tout cela est compliqué ? C'est possible.
Tout est complexe dans ce «métier». Que
ceux qui ne le connaissent pas ou trouvent
trop lourds les devoirs qu'il impose, ne s'en
mêlent pas !
Enfin, si la mode renaissante des attrac-
tions pouvait faire comprendre aux pro-
ducteurs la nécessité dans laquelle se trou-
ve l'exploitation d'avoir de bons « complé-
ments » et d'intéressants films de première
partie ce serait un grand service rendu aux
directeurs.
Car il faudrait, tout de même, penser à
ceux dont la sal' • comporte pas de scè-
ne.
René Célier.
Une frçade très réussie de l'Alhambra de Genève
pour le film Alb.trcs Le; Bas Fonds. A remarquer
la disposition des deux projictaurs éclairant violem-
ment un pznneau en couleurs
Le Groupement des Exploitants du Département
d'Alger vient de se créer
Alger. - Il vient de se créer un syndi-
sat de directeurs de cinémas algériens
dénommé « Groupement des Exploitants
Cinématographiques du Département
d'Alger » qui sera rattaché au Syndicat
Commercial d'Alger. Voici sa composi-
tion : Président, M. Joseph Seiberras;
Vice-Président : Edmond Ténoudji; Tré-
sorier : Lazare Edelstein; Conseiller :
André Bakeuche; Membres du bureau :
MtVI. Reveccio, Zerbib; Adsuar, Arnandis.
Ce syndicat a été constitué pour étu-
dier et régler au mieux des intérêts com-
muns les différentes questions corporati-
ves et adopter une formule d'action col-
lective en ce qui concerne la nouvelle si-
tuation engendrée par les doléances tou-
jours plus nombreuses du personnel des
salies. — Paul Saffar.
La Convention Collective pour les Artistes
et les Attractions
Malgré les appels publiés par le Syndical
et les journaux, très peu de directeurs ont
daigné se déranger pour prendre part aux
réunions afin de rédiger la convention col-
lective des artistes, des attractions.
Les travaux se sont poursuivis le jeudi
4 mars. La délégation patronale, composée
de MM. Lussiez, Hesse et Lebreton, s'em-
ploie de son mieux pour défendre les inté-
rêts des théâtres utilisant les attractions.
rrTxxxxxxxxxxxixxxxxxxx: CIIME
FR
RAPHIE
SE
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M PINEAU
Directeur de l'Olympia de Nantes
A NANTES, UN BILAN OPTIMISTE
- Eh! oui, cela
fait cinq ans
révolus que
1' « Olympia » a,
pour la première
lois, ouvert ses
portes.
M. Pineau, le
sympathique di-
recteur du cinéma
n'évoque pas ces
cinq années sans
un peu de mélan-
colie, et dans le
hall coquet de
son établissement,
pendant que la
toule des specta-
teurs se presse
devant le guichet
venant demander
à Bach une saine
et franche gaîté,
il poursuit :
- J'ai ouvert à
Nantes la première salle moderne spéciale-
ment construite pour le cinéma parlant, en
plein centre de la ville; et pourtant, à cette
époque, Nantes, par comparaison avec la
plupart des autres villes, n'aimait pas le ci-
néma.
» Mais le bilan de ces cinq années es!
un bilan optimiste. Les spectateurs soni
plus fidèles et le deviennent encore chaque
semaine davantage.
» Je me suis attaché à donner une pro
duction extrêmement variée : à côté des
films gais ou comiques — et qui sont néces
saires dans la vie actuelle, car ils procu
rent une détente indispensable - un élé-
ment important suit avec habitude les
films sérieux d'où l'on peut dégager des
idées profondes.
» Comme exemple, L'Appel du Silence,
type même du film de famille, a battu tous
les records de recettes que j'avais faits jus-
que-là, tenant quinze jours l'affiche, sans
un instant de creux, même en matinée, et
unanimement applaudi.
» Est-ce à cette variété de programma-
tion qu'il faut attribuer cette augmenta-
tion lente, mais continue, du nombre des
spectateurs ? J'en suis persuadé et je con-
tinuerai dans cette voie ! » ./. Manfra.
MADAME BRÉZILLON REPRÉSENTERA LE BUREAU
PARISIEN DES ÉTABLISSEMENTS J. SEIBERRAS
Nous apprenons que l'importante firme
de l'Afrique du Nord : les Cinématographes
J. Seiberras, a confié la direction de son
bureau à Paris, 3, rue du Colisée (Balzac
04-80), à Mme Brézillon, fille du regretté
M. Léon Brézillon.
Mme Brézillon succède dans ces fonctions
à M. Soulat qui a été appelé à Casablanca
pour assurer la direction de l'exploitation
des salles J. Seiberras au Maroc.
LE MOU UN -ROUGE REVIENT
DANS LE CIRCUIT PATHÉ
A partir d'aujourd'hui, le Moulin-Rouge
Cinéma de Paris fera partie à nouveau du
circuit de salles programmées et gérées
par Pathé Cinéma.
Le premier spectacle sera constitué
par le film de Fernandel : « François I" »
qui vient de faire une brillante première
exclusivité au Marignan.
Il y a environ un an que le circuit Pa-
thé avait abandonné le Moulin-Rouge. On
se souvient des beaux succès que con-
nut cette salle avec « Le Roi des Resquil-
leurs » qui y tint l'affiche près d'un an, et
avec nombre d'autres grandes produc-
tions françaises.
Dans la Distribution de l'Est:
« Deux Hommes Actifs »
Nancy. - - Nous sommes heureux de
pouvoir présenter deux personnalités im-
portantes du Cinéma de l'Est : MM. Pontet
et Thomas, co-directeurs du circuit portant
leurs noms et dont l'activité s affirme de
jour en jour.
MM. Pontet et Thomas ont su créer, grâ-
ce à leur travail et à leurs connaissances
M. PONTET
M. THOMAS
approfondies du métier, des exploitations
exceptionnelles, secondés d'ailleurs par des
associés ne connaissant que « le travail ».
Leur visage toujours souriant n'est-il pas
l'indice indiscutable que leurs affaires sont
prospères, et comme le disait un ami,
loueur, de passage à Nancy : les rendements
des villes exploitées par Pontet et Thomas
sont doublés et parfois triplés depuis la
création du circuit.
N'est-ce pas réconfortant d'entendre un
pareil langage surtout au moment où de
trop nombreux exploitants ont pris l'habi-
tude de se plaindre des affaires ?
Nous souhaitons à MM. Pontet et Thomas
bonne continuation dans leurs entreprises.
Nous connaissons leurs projets, nous ne
doutons pas des résultats qu'ils apporteront.
Nous aurons d'ailleurs l'occasion d'en re-
parler d'ici quelque temps. — M. J. Keller.
L'Application des 40 heures
aux Théâtres Cinématographiques
Contrairement à ce que nous pensions,
l'application des quarante heures dans le
spectacle a été retardée.
En effet, les délégations patronales et
ouvrières des théâtres cinématographiques
s'étant réunies le jeudi 25 février pour exa-
miner, en ce qui concerne l'Exploitation
cinématographique, les modalités d'appli
cation du décret actuellement à l'étude, la
délégation ouvrière a fait observer que cet
examen retardait la continuation des tra-
vaux engagés pour la convention collective,
en conséquence elle a demandé que le
terme du délai fixé d'abord au 11 février,
puis au 25 du même mois, soit une nou-
velle fois retardé.
La délégation patronale a donné son
assentiment pour que cette question soit
reportée au 11 mars.
JAioe des Directeur à la Constitution
de la Caisse Générale du Cinéma
Au cours de la dernière réunion du
conseil d'administration du Syndicat fran-
çais, M. Lussiez a donné aux administra-
teurs du Syndicat de nouvelles précisions
sur la constitution de la Caisse Générale de
la Cinématographie, qui instituera un sys-
tème de contrôle et de répartition des re-
cettes, ainsi que sur la création du timbre
destiné à alimenter le budget confédéral.
Le conseil, qui avait déjà donné son ap-
probation de principe, en a approuvé les
détails d'organisation; il a également dé-
cidé de souscrire quatre actions de la Caisse
et d'avancer une somme de 3.000 francs
(non productive d'intérêts, mais rembour-
sable) à la Confédération, pour faciliter à
cette dernière sa souscription à la Caisse.
En Afrique tlu Nord
Février a été d'un calme plat dans les
salles nord-africaines.
Si l'exploitation n'a pas rendu les résul-
tats espérés, il convient de dire que les af-
faires intérieures ont offert une certaine
activité.
C'est ainsi que M. Rombi, directeur du
cinéma « La Perle » d'Alger, s'est rendu
acquéreur du « Diamant-Cinéma », salle po-
pulaire située aux abords de la Kasbah de
cette même ville cependant que M. Coffi-
neau a procédé à la réouverture du « Ré-
gent-Cinéma » d'El-Riar, qu'il dirigera do-
rénavant.
■ D'Oran on nous apprend la création
d'une nouvelle salle. Les futurs propriétaires
sont, parait-il, pleins d'optimisme. Souhai-
tons-leur bonne chance.
1 Dans le même département, à Sidi-Rel-
Abbès, M. Puig prépare aussi une nouvelle
salle, en plein centre de la ville. Nous
croyons savoir que l'ouverture se fera fin
mai. Paul Saffar.
A OALLET '
Ruteouoc-Féclame à Rideaux (te Seine Fotv&ionwjii Electriquement ou non
BUREAUX ET ATEU ERS : I 7.3c 19 RUE PAUL ÔOUDAY LE. HAVRE TEL"-' 2 UQM ES (60.ô9
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CÎNEr&
FR
15
RAPHIE
SE
rTyXYXXTTYXTTTTTTXXTTTTl
Un
incendie dans un cinéma de
S fax (Tunisie)
In incendie s'est déclaré récemment ai
« Cinéma-Populaire » de Sfax quelques ins
tants avant le début de la reorésentatioi
alors que l'opérateur procédait au charge
ment de son appareil. Le feu se propage;
très rapidement. MM. Barone, co-proprié-
laire et Mayoloni, opérateur, qui se trou
raient dans la cabine, eurent tout juste I<
temps de sortir. Trois films ont été entière-
ment détruits, parmi lesquels La chanson
du cœur et A bout portant. L'équipemen'
électrique est inutilisable. -- P.S.
A CALAIS
M. Moncharmont, l'actif et avisé Directeip
de l'Alhambra de Calais, vient de doter s;
cabine d'appareils Western Electric et d<
matériel de projection Simplex avec lan-
ternes Peerless Magnarc. La séance d'inau-
guration qui eut lieu le samedi (> février
avec Carmen Blonde et Josette, fut trè;-
réussie. Nous ne doutons pas que le public
Calaisien réponde au louable effort de M.
Moncharmont et nous souhaitons à celui-ci
le succès qu'il mérite.
Association populaire
des Direct rs de Cinéma
Un certain nombre de directeurs de ci-
néma qui s'étaient réunis en une associa-
tion ayant pour In. de resserrer des liens
d'amitié, unis par un même idéal, ont dé-
cidé d'élargir leur action.
Le bureau de cette Association s'est réuni
le 27 février 1937, et a nommé :
M. Georges Caurier, président, et MM.
Walch et Chaloub, vice-présidents.
La dénomination de l'Association devient,
à partir de ce jour :
Association Populaire des Directeurs
de Cinéma
Cette Association étudiera les possibilités
de développement du progrès social tant au
profit des exploitants qu'à celui des specta-
teurs de cinéma, et cela, par toutes les
formes de coopération et d'entr'aide.
Le siège de l'Association est : 4, Hond-
Point des Champs-Elysées, Paris.
■ La C.U.C. (Compagnie Universelle Ci-
nématographique) informe les personnes
intéressées qu'elle a cédé les droits
d'exploitation, en exclusivité, de son
film : L'Appel du Silence, pour les colo-
nies françaises, excepté l'Afrique du
Nord, aux Etablissements Cineldé, direc-
teur L. Duchemin, 31, rue Meslay, Paris.
NOTRE BOITE AUX LETTRES
H. M. à Paris.
Réponses directes
Lyon.
109. LE PARQUET DANS LES SALLES
M. II. à Paris. Demande :
Dans votre revue du 19 février, sous le
N 102, vous conseillez sur le sol d'une
salle de spectacle de mettre du parquet.
Le bois n'attire-t-il pas la vermine? Et le
ciment n'est-il pas plus propre?
Réponse :
Le parquet est beaucoup plus agréable
aux pieds que le ciment et fait moins de
poussière. De plus, le parquet est incontes-
tablement meilleur que le ciment pour la
fixation des fauteuils. Quant à la vermine,
un parquet très sain ne peut l'attirer. Mais
il faut toutefois conseiller, pour la bonne
conservation d'un parquet, la pose suivant
le croquis ci-dessous :
Par ce procédé, vous éviterez, d'une part
la pourriture, et d'autre part, vous serez
M. C.à T. — .1. C. à IL
H. B. à Paris -- A. M. à
conforme au règlement de la Préfecture de
Police, qui proscrit tout vide entre les
parquets et les hourdis des planchers. Dans
certains cas, pour éviter la pourriture qui
provient soit de champignons, soit d'insec-
tes, on pourra traiter le parquet sapin au
Carbonyle, ou tout au moins le peindre au
minium ou à la Céruse, tous deux antisep-
tiques.
Le parquet chêne est protégé par ses anti-
septiques naturels, le tanin et l'acide acé-
tique.
De toutes façons, dans une salle, le par-
quet doit être entretenu avec des huiles anti-
poussières spéciales.
105. LA VISIBILITE
S. R. à M. Demande :
J'ai une salle sans pente et la visibilité
des spectateurs est médiocre, je ne peux
7////////////svM^/yy/ks/s/M
&1LuMâ
MACHE F£<
■BEAU
JEUDI 11 MARS
La Compagnie Française
Cinématographique
présentera au
MARIGNAN
à 10 heures
L'HOMME
A
ABATTRE
C'est en raison du nombre des
présentations annoncées pour le
Mardi 9 Mars que la C. F. C. a
reporté la projection de son
film au Jeudi 11 Mars 1937.
pas creuser le sol et ne voudrais pas
faire de marches. Que faire? (ci-joint
une coupe de ma salle) .
Réponse :
Suivant le schéma que nous vous avons
fait parvenir, vous obtiendrez une visibilité
parfaite de toutes les places, vos specta-
teurs du balcon seront mieux également, du
fait que nous vous demandons de remonter
l'écran.
Evitez toujours, sauf dans des cas très
spéciaux, la coupe d'une salle dont le plan-
cher remonte d'un bout à l'autre vers
l'écran.
*
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardillier
et Raijmond Nicolas, architectes, 1 Square
de Chàtillon, Paris (14e). Lecourbe, 75-99.
Le déjeuner de rentrée de l'Entr'ai-
de du Cinéma aura lieu le mardi 16
mars à 12 h. 30 dans la salle de l'Hô-
tel des Deux-Mondes, 22, avenue de
l'Opéra, sous la présidence de M.
Pierre Mortier, Directeur Général de
la propagande à l'Exposition de 1937.
PREND* LA ROUTE
XXXX POUR LES DIRECTEURS ELIXJ CINEMEffiltRAPHIE
:XITIIITTTT1
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
L'Honin? du Jomt
Comédie musicale (A)
Origine : Française.
Réalisation : Julien Duvivier.
Auteurs: Charles Vildrac, Char-
les Spaak.
Dialogues : Spaak.
Décorateur : J. Krauss.
Opérateur : Roger Hubert.
Musique : Jean Wiener et Bo-
rel-Clere.
Interprétation : Maurice Che-
valier, Elvire Popesco, Alerme,
Josette Day, Robert Lynen,
Fernand-Fabre, Granval, Marg.
Deval, Marcel Vallée. Marcelle
Pitance, Ch. Barbier-Krauss,
Romain Bouquet, Serjeol, Mau-
rice Rémy, Sinoël, Grétillut,
Simone Deguyse, Missia, De-
vère et René Devillers.
Studios : Joinville.
Entregistrement : R. C. A. Pho-
tophone.
Production : Films Marquis.
Edition : P. C. L.
CARACTERE DU FILM. —
Sur un scénario original de
l'auteur Charles Vildrac, re-
manié et dialogué par Charles
Spaak, Julien Duvivier a di-
rigé Maurice Chevalier dans
un film original, rempli de jo-
lies scènes, et construit sur
une idée séduisante et nou-
velle. Maurice Chevalier est
certainement à l'aise dans ce
personnage de Boulard, Pari-
got optimiste et sentimental,
et rien que pour l'entendre
chanter délicieusement « Ma
Pomme », » Y a de la Joie »
et « Paris », on ira voir
« L'Homme du Jour », où se
signalent pour leur intelligen-
ce Elvire Popesco et Renée
Devillers, au milieu d'une
éblouissante distribution.
SCENARIO. — Alfred Bou-
lard, électricien dans un grand
hôpital, rêve du théâtre. Parce
qu'il a sauvé la vie d'une grande
tragédienne: Mona Thalia, en lui
donnant son sang, il se croit de-
venu tragédien (lui qui chante
la chansonnette). Mais sa mala-
dresse et la versatilité de Mona
Thalia détruisent cette popula-
rité qui en avait fait « l'homme
du jour », et il revient (i son mé-
tier, non sans avoir arraché au
théâtre, après un échec, sa
fiancée qui avait voulu, elle
aussi, triompher.
TECHNIQUE. — Julien Duvi-
vier a fort bien étayé son film
autour de son héros charmant.
Les scènes sont assez dispa-
rates, et le manque de cohésion
des différents passages capitaux
nuit à l'unité de l'œuvre qui est
même photographiée en tons
inégaux, quoique toujours avec
beauté par Hubert. De riches dé-
cors, une musique très jolie et
les malicieuses chansons, les
succès anciens comme Prosper,
les nouveaux comme Y a d'I'a-
Dix Ans do Mariage
(To Mary... with Love.)
Comédie dramatique (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : John Cromwell.
Interprétation : Warner Bax-
ter, Mgrna Log, lun Hunier.
Claire Trevor.
Doublage : Jacques Monteux.
Doubleurs : Maurice Lagrenée,
Hélène Cerber, Yvonne G<dli.
Production : Darrgl F. Zanuck.
Edition ; 2()//i Cen'turg-Fox.
Film à tendances psycholo-
.«ioues. Dix ans de Mariage (To
.Mary... with Love, littéralement
A Marg... affectueusement), nous
introduit dans l'intimité d'un
jeune ménage américain, depuis
le jour nuptial en 1925 jusqu'en
1935. Les deux principaux per-
sonnages nous sont montrés avec
leurs qualités, mais aussi leurs
faiblesses, et la tragédie senti-
mentale qui se noue entre les
deux époux et dont est bien près
de profiter un ami du ménage
qui aime en silence la jeune
femme a été portée à l'écran
avec le maximum de tact et
d'observation.
Les principaux événements de
la vie publique américaine de
ces dix dernières années, comme
l'élection de .1. Walker à New-
York, le voyage de la reine de
Roumanie, le match Funney-
Dempsey, le retour de Lindberg,
le krach de >Vull Street ont éié
mêlés étroitement à l'action de
telle sorte que celle-ci en ac-
quiert plus de force, de vérité et
de vie.
Quant à l'interprétation, elle
est remarquable avec Warner
Baxter et Myrna Loy (les deux
époux), lan Hunter (l'ami), ('lai-
te Trevor et Jean Dixon dans
les principaux rôles. Bon dou-
blage français, mais les voix de
femmes m'ont paru un peu sè-
ches. — v. —
mour ou la chanson Ma Pomme
présentée avec originalité, fe-
ront la fortune du film. La fin
est floue dans sa conclusion,
mais l'on peut y voir Boulard
(Chevalier) et Maurice Chevalier
exécuter un trio sur Prosper
avec le concours d'un disque
de Chevalier. Cette scène est
inattendue et excellente.
INTERPRETATION. — File
a plus d'homogénéité que la
mise en scène, et tous les inter-
prètes, même pour une silhouet-
te, sont remarquables : Maurice
Chevalier a certainement joué et
chanté mieux que dans nul au-
tre film, et Elvire Popesco a
mis une grande fantaisie à cari-
caturer une tragédienne burles-
que. Josette Dav est sympathi-
crue, et surtout on remarque Re-
née Devillers dans le court rôle
de composition d'une fleuriste
souffreteuse ennoblie par ses
veux pathétiques, et la spiri-
tuelle Simone Deguyse. Alerme
est, comme toujours,' parfait.
X.
L'Homme h Abattre
Drame d'espionnage (A)
Origine : Française,
Réalisation : Léon Malhol.
Auteur : Charles Robert-Dumas.
Scénario et dialogues : Carlo
Ri m.
Décorateur : Jacques Colom-
bier.
Musique : Jean Lenoir.
Interprétation : Jean Murât,
Jules Berry, Roger Karl, Vi-
viane Romance, Aimos, Ber-
nard Lancret, Madeleine Ro-
binson. Pierre Mugnicr, Jean-
ne Marken, Dalio, Poupon,
Georges Prieur, Jean Max.
Studios : Joinville.
Enregistrement : R. C. A.
Production : C. F. C.
Edition : C. F. C.
CARACTERE DU FILM. —
Faisant suite à Deuxième Bu-
reau et aux Loups entre eux,
L'Homme à abattre, se pré-
sente comme un film d'espion-
nage passionnant à suivre,
fertile en péripéties et en re-
bondissements, et où les lut-
tes des espions allemands et
français revêtent un carac-
tère farouche qui ne manque
pas de grandeur. On ne peut
trouver plus habile illustra-
tion de faits et d'action. Le
film, tiré du roman de Charles
Robert-Dumas qui sert de ba-
se à des scènes fortement
nouées, est très vivant, varié
dans ses cadres. Il se passe
pour un tiers en Allemagne, et
pour le reste du film en Fran-
ce. L'Homme à abattre aura
le succès de Deuxième Bu-
reau, autant pour son intrigue
colorée, que pour ses excel-
lents protagonistes : Murât,
Prieur, Jules Berry, Aimos et
la ravissante Viviane Ro-
mance.
SCENARIO. — Le capitaine
Benoit ayant joué une fois de
plus le S. R. Allemand, le Géné-
ral von Raugwit: le condamne
à mort, et l'on charge un jeune
nazi de l'abattre (i Paris. Benoit
a eu, au cours de son séjour éi
Berlin, une liaison avec Hilda,
une jolie chanteuse de cabaret,
de qui le mari, noble prussien
dévoyé, tire ses moyens d'exis-
tence. Hilda accepte, pour
échapper èi l'emprise de son
honteux mari, d'aller à Paris ai-
der le jeune Stefan dans sa lâ-
che. Mais quand elle reconnaît
en Benoit son amant français
inoublié, elle tente d'arrêter la
mort. Benoit simule sa mort,
puis suit les espions èi Monte-
Carlo où le mari d'Ililda vend
un document français. Le com-
missaire Rancourt le récupère.
Hilda ayant tué son mari, s'em-
poisonne.
TECHNIQUE. — De la plus
grande qualité, la mise en scène
de Léon Mathot est riche,
luxueuse, variée, étayée sur de
ï,e Fauve*
Drame doublé (A)
Origine : Américaine.
Réalisation : Louis Ring.
Interprétation : Barton Mac
Lane, June Travis, Warren
Hull et le tigre Satan.
Doublage : Roger Woog.
Production : W.-B.-F.-N.
Edition : W.-B.-F.-N.
1
Comme le titre le laisse pré-
voir, cette bande nous entraîne,
une fois de plus, dans les coulis-
ses d'un grand cirque ambulant
américain. Le héros en est un
dompteur qui, après avoir per-
du une jambe en dressant un ti-
gre redoutable, a épousé la tille
de son meilleur ami tué par la
bête féroce alors qu'il essayait
de le protéger. Mais la jeune
femme s'éprend d'un acrobate;
ce dernier veut s'éloigner pour
ne pas trahir son ami, mais le
dompteur se croit bafoué. Il veut
se venger et enferme l'acrobate
avec le tigre. Son geste homicide
lui fait aussitôt horreur; il se
précipite, sauve le jeune homme,
mais trouve la mort dans un
combat inégal avec le tigre fu-
rieux.
Toutes les scènes violentes, et
Dieu sait s'il y en a, font une
grande impression; il est même
probable qu'elles secouent les
nerfs de plus d'un spectateur.
Le Fauve est un film violent,
violemment réalisé et violem-
ment joué par Barton Mac Lane
qui est le courageux dompteur.
.lune Travis apporte un peu de
douceur à cette sombre histoire
de bêtes fauves.
larges et beaux décors de Co-
lombier (notamment le music-
hall allemand, le décor du tri-
bunal de la Sainte-Vehme) et le
montage est très régulièrement
bon, avec des rappels d'images
et des raccourcis excellents.
Très belle photographie surtout
pour les visages. Le dialogue de
Carlo Rim est sobre, et par mo-
ments, assez piquant. Une jolie
chanson de Lenoir.
INTERPRETATION. — Jean
Murât redevient l'héroïque et
sympathique Capitaine Benoît,
et Jules Berry joue avec son on-
dovante habileté le rôle du fan-
taisiste policier Rancourt. Vi-
viane Romance, une actrice très
jolie et dont le talent acquiert à
chaque film plus de maîtrise, est
Hilda avec grâce et Madeleine
Bobinson est toute distinction
et charme dans le rôle d'Andrée.
Excellentes compositions de Ro-
ger Karl, Georges Prieur, tou-
jours chic et sûr, de l'amusant
Aimos, Pierre Magnier, Jean
Max, remarquable « vilain », la
joyeuse Marken, et Bernard Lan-
cret, vibrant amoureux. — x. —
♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CÎNÉljflg
[£
R/IPHIE CXXX2 POUR LES DIRECTEURS XIXE
■SE
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
La Bête
aux sept niiinteaux
Drame mystérieux (G)
Origine : Française.
Réalisation : Jean de Linuir.
Auteurs : Ferran et Daunic.
Dialogues : J. Maury.
Décorateur : Douarinou.
Opérateurs: Willy, R. Monterait
et Raulet.
Son : Yvonnet.
Interprétation : Jules Berry,
Meg Lemonnier, Roger Karl,
Junie Astor, Jacques Maury,
Maurice Rémi/, Ki-Duyen, Le-
sienr, Madeleine Jérôme, De-
vienne.
Studios : Eclair {Epinay).
Enregistrement : Tobis Klang.
Production : G. Chevalier.
Edition : Forrester-Parant.
CARACTERE DU FILM. —
Ce film d'action et de mystère
séduira un large public, à qui
sont familiers les héros du li-
vre, ou simplement qui aiment
les aventures de police. Ajou-
tez à l'attrait de l'intrig,ue des
personnages joués avec hu-
mour et le décor d'un château
ténébreux, profilé sur un pay-
sage d'Esterel. « La Bête aux
sept Manteaux » n'échappe à
aucune des règles d'un genre
bien rebattu, mais il constitue
un spectacle qui doit réussir
par ses conventions mêmes.
SCENARIO. — La nièce de
Sii- Burckleigh, Muriel, vit avec
son oncle dans un château-fort
en plein Esterel. La collection de
perles du Lord déchaîne les as-
saats d'une bande, et Muriel,
inquiète, fait venir de Paris un
détective privé. Un journaliste
prend la place de ce détective:
Charlie Destin, mais Charlie
Destin se fait, lui aussi, accepter
au château. On vole les perles.
On enlève Muriel. Le journaliste
pourchasse une bande dirigée
par un certain Monsieur Carna-
val. Le chef est démasqué, c'est
Sir Burckleigh lui-même, qui
avait voulu se débarrasser
des voleurs de perles, lesquels
avaient, jadis, tué son frère en
Océanie. Muriel et son sauveur
seront bientôt mariés.
TECHNIQUE. — Jean de Li-
nuir a fait un remarquable dé-
but en plein Carnaval, reconsti-
tué fort habilement pmir son
film. La scène du yacht, qui eût
Furie
Drame social doublé (A)
Origine : Américaine.
Réalisation : Fritz Lang.
Interprétation : Spencer Trucg,
Walter Abel, Sglvia Sidney,
Bruce Cabbott.
Studios : M. G. M. V. S. A.
Doublage : ,1/. G. Paris.
Enregistrement : W. E.
Production : M. G. M.
On se trouve, devant ce film,
en présence d'une œuvre de qua-
lité et d'une portée sociale inté-
ressante. Fritz Lang a certaine-
ment fait, avec son premier film
américain, un ouvragé saisissant
et vigoureux auquel les Améri-
cains eux-mêmes ont rendu
hommage. Basé sur la férocité
qui peut animer une foule en-
vers un prisonnier qu'elle croit
counable d'un crime, et sur
l'atroce Loi de Lynch, Furie est
un film qui ne manque ni de
nuissance ni de beauté.
11 est peut-être un peu long,
et son doublage, quoique fait
avec intelligence, atténue la
force se dégageant de sa version
originale, surtout des dialogues
dits si durement' par Spencer
Tracv, notamment. La scène de
la furie qui tord une ville en-
tière est remarquablement do-
sée dans sa progression. Le pro-
cès est long et fastidieux. Spen-
cer Tracy et Sylvia Sidney ont
joué avec émotion. Leurs dou-
bleurs ont fait ce qu'ils ont pu,
restant faibles à côté des per-
sonnages si violemment dessi-
nés. — X.
été jolie à restituer manque à
l'action. Mais celle-ci est bien
concentrée sur des scènes noc-
turnes éclairées avec le sens du
mvstère. Le film reste néanmoins
embrouillé nour ceux qui n'ont
pas lu le livre, et les personna-
ges de bandits manquent un peu
d'allure pour des voleurs de
perles d'envergure. L'ensemble
du film est énigmatique à
souhait et très mouvementé.
INTERPRETATION.
Ro-
ger Karl silhouette un rogne et
chic Lord, et Meg Lemonnier
une charmante anglaise arrogan-
te et fine. Jules Berry, Jacques
Maury, Maurice Rémy, Junie As-
tor n'ont que des silhouettes,
mais bien jouées. — X.
Une formule nouvelle
de reportages filmés
« La marche du Temps»
Un nouveau magazine filmé
vient, non pas de naître, mais
d'être présenté en France. Je
veux parler du magazine men-
suel March of Time qui existe
depuis longtemps aux Etats-
Unis et dont la R. K. ()., qui en
est la distributrice mondiale,
vient de nous montrer les deux
premiers numéros destinés au
public français.
La Marche du Temps change
totalement des formules ancien-
nes des magazines filmés. Il ne
s'agit plus, là, de petits films
d'intérêt général et inactuel,
mais bien d'une sorte d'examen
cinématographique des plus im-
portants problèmes du moment,
du joui-, de l'heure.
Ainsi, dans les trois pre-
miers reportages, avons-nous
vus étudiés le problème de la
Restauration des Habsbourg
(fort bien illustré d'images ac-
tuelles, et de vues anciennes
rappelant la tragédie autri-
chienne et synthétisant la dé-
chéance de ce pays); la question
du Rexisme en Belgique, et sur-
tout le complexe et prodigieux
problème d'Extrême-Orient, de
la question chinoise sous l'auto-
rité du dictateur Tchang-Kaï-
chek. Ces trois reportages sont
faits à la fois d'images récentes,
bien montées, et de documents
plus anciens qui complètent, en
leur donnant une base, ces exa-
mens rapides d'événements inté-
ressant le monde entier.
La Marche du Temps est un
magazine mensuel. Nous croyons
que cette forme de journalisme
de « grand fond » est intéres-
sante et qu'elle s'améliorera en-
core, en adjoignant aux reporta-
ges américains, européens ou
asiatiques, des documents qui
s'adressent plus particulière-
ment au public français.
A une époque où l'individu ne
peut "'us s'affranchir des préoc-
cupations des masses humaines
en face de la vie, La Marche du
Temns apparaît comme le
moyen de faire le point, de
temps à autre, sur les inquiétu-
des modernes.
Lucie Derain.
Passe- Partout
Comédie comique doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Raymond Enright.
Interprétation : Joe E. Brown.
June Truvis, Gag Kibbee, Dick
Forait, Carol Hughes, Gène
Lockhurl, Olin Howland.
Doublage : Roger Woog.
Production : W.-B.-F.-N.
Edition : W.-B.-F.-N.
Passe-Parlout est l'histoire co-
mique d'un représentant en
tracteurs, qui réussit après mille
péripéties, dont certaines sont
liés divertissantes, à vendre une
douzaine de machines à un
client récalcitrant dont il finira
également par épouser la fille.
Une bande comme Passe-Par-
lout ne se raconte pas. Il faut la
voir. Le metteur en scène a très
ingénieusement accumulé les
« gags » sans s'occuper de la
vraisemblance de l'histoire. Et il
a eu parfaitement raison. Bref,
l'on rit d'un bout à l'autre, mais
je vous recommande surtout les
scènes de démontration faites
par le représentant, d'abord
dans un marécage fangeux et en-
suite sur les pentes d'une mon-
tagne dynamitée, scènes remar-
quablement réalisées au point
de vue technique et qui, de plus,
sont d'une drôlerie irrésistible.
Joë E. Brown mène le jeu avec
infiniment de brio, bien entouré
par l'amusant Guy Kibbee et la
gentille June Travis. Doublag
français très correct. — v. -
COIN DES ABONNES
■ Georges Prieur, interpré-
tera le rôle de Tallien dans le
film de Sacha Guitry, Les 7 Per-
les de la Couronne.
■ Roger Legris créera un
rôle important dans La Dame de
Pique, que réalise Fédor Ozep.
PRISE DE TITRE
La Cie Ind. Commerciale
Cinématographique, dont le siè-
ge social est à Lyon, 7 place
Ampère fait savoir qu'elle re-
tient pour son propre compte
le titre suivant : Un Quart
d'Heure avec,., Paris X en un
quart d'heure.
PRENDS LA ROUTE
"-& Chemin du. 7>afiacUJ 195?-
<►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
RAPHIE
SE
gTTTTTTTTTTTTTTITTTTTTy;
La crise en Grande-Bretagne
Charles Woolf prend en mains Gaumont-British dont les
Films seront distribués par Général Film Distributors
LES STUDIOS DE SHEPHERD'S BUSH VONT ETRE FERMES
Depuis vendredi 2(> février, à 3 heures
du matin, le sort de la grande compagnie
anglaise Gaumont British, sur lequel on
éprouvait les plus vives craintes, est réglé,
tout au moins provisoirement.
Voici le texte du communiqué qui a été
remis à la presse dans l'après-midi de ce
jour :
TEXTE OFFICIEL DE L'ACCORD
Un accord vient d'être conclu entre Gau-
mont British et Général Film Distributors
jxir lequel Gaumont British produira quatre
films aux studios de Pinewood et quatre
films aux studios Gainsborough d'Islington.
..Général Film Distributors sera responsa-
ble de la moitié du coût de ces huit produc-
tions, et en assurera en outre la distribu-
tion, à des conditions extrêmement avanta-
geuses pour Gaumont British.
Les actualités « Gaumont-British Sound
News » continueront à être produites, com-
mentées, et éditées />ar Gaumont-British.
mais seront distribuées par Général Film
Distributors.
La production des films documentaires et
d'enseignement de Gaumont-British Instruc-
iional ne sera pas affectée : ceux de ces
films destinés éi l'exploitation normale se-
ront distribués par Général Film Distribu-
tors.
Les laboratoires techniques de Shepherd's
Bush seront modernisés et agrandis de fa-
çon (i répondre aux besoins plus étendus
de Général Film distributors.
L'unique équipe de production qui tra-
vaille actuellement aux studios Gaumont
British de Shepherd's Bush sera transférée
aux studios de Pinewood pour la réalisa-
tion des prochaines productions de Gau-
mont British, g compris les films de .lessie
Matthews.
L'accord garantit il Gaumont British un
revenu assuré pour un certain nombre d'an-
nées dans la branche qui jusqu'ici avait
été le côté le plus spéculatif de cette com-
pagnie, et la place dans une position excep-
tionnellement forte pour développer son
circuit de salles.
LES CONCLUSIONS PRATIQUES DE CET
ACCORD
Il n'est pas difficile d'imaginer la sensa-
tion causée par cet accord.
En fait, la chose est simple : Gaumont a
résolu de réduire sa production à un mini-
mum, et de se concentrer sur l'exploitation
de son circuit de salles.
Le point le plus curieux de toute cette
affaire est de voir revenir en sauveur de
ia compagnie, M. CM, Woolf, l'homme qui
avait quitté Gaumont British deux ans au-
paravant, parce qu'il n'était pas d'accord
avec les Frères Ostrer sur la gestion de la
corporation.
M. Woolf avait fondé alors une petite
maison de distributions Général Film Distri-
butors, qui après des débuts modestes de-
vait prendre une rapide extension.
Général Film Distributors contrôle au-
jourd'hui les immenses studios récemment
construits à Pinewood et rivaux de ceux de
Denham. Cette maison, distribue la produc-
tion anglaise de Herbert Wilcox et surtout
toute la production américaine de l'niversal.
*
* *
La fermeture des studios de Shepherd's
Bush et de toutes les agences de distribution
de Gaumont British va être cruellement res-
sentie par le personne] de ces organisations.
Pierre Autre.
À Londres on tourne un Film
à la gloire de Mermoz
On nous communique de Londres que
l'admiration que portaient les aviateurs bri-
tanniques au regretté Mermoz va se tra-
duire de façon tangible: le grand as an-
glais Jim Mollison est en train, avec L. Cor-
niglion-Molinier, de tourner un film sur un
scénario de Saint-Exupéry, à la gloire de
Mermoz. Ce film est réalisé par les soins
d'une compagnie britannique.
Les Studios Saint-Laurent-du-Var
remis à neuf sont prêts à recevoir
les Producteurs
Nice. — M. Barbier directeur de Nicaea
Film nous informe que les nouvelles ins-
tallations entreprises depuis plusieurs
mois aux Studios de Saint-Laurent-du-
Var, sont entièrement terminées.
Nous allons publier très prochaine-
ment une étude détaillée sur ces studios
qui comptent parmi les plus beaux de
France.
Jean Murât et Viviane Komance dans L'Homme à
abattre. Un film de Léon Mathot.
La Société Chronos-Films, S. A., 44,
avenue des Champs-Elysées, conces-
sionnaire exclusive des Productions
Néro Films, nous informe qu'elle n'a
concédé à aucune autre firme les
droits d'exploiter ou de vendre sa pro-
chaine production :
« LA PRINCESSE TARAKANOVA »
Cette superproduction est en cours
de préparation et sera réalisée dans
le courant de l'été.
Ludovico Tœplitz va produire
six Films anglais à Rome
Home. lue nouvelle compagnie de
production cinématographique -- avec Lu-
dovico Tœplitz à sa tète — vient d'être for-
mée sous le nom de Two Cities Films Li-
mited.
Cette compagnie dont font partie plusieurs
personnalités italiennes, anglaises et améri-
caines, tournera dans les nouveaux studios
actuellement en construction à Borne des
grandes productions en langue anglaise pour
être distribuées en Grande-Bretagne.
On annonce qu'au minimum six grandi
films seront réalisés au cours de la saison
1937-38. Chacun de ces films coûtera en-
viron 7 millions de francs. Des vedettes,
des techniciens américains et anglais par-
ticiperont à leur réalisation.
PREND* LA ROUTE
" & Chemin du 7><VutctiJ Yf3?*
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
19
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
UN BRILLANT DÉJEUNER-DINER A RtUNI A BORD
DE " NORMANDIE "
TRANSFORMÉ EN STUDIO, 150 PARISIENS,
QUI ONT TOURNÉ AVEC SACHA GUITRY
...tandis que m. bedouce visitait le paquebot et que les vedettes
devenaient figurantes... pour un jour;
Il y a quelques jours, quelques Parisiens
reçurent une invitation les priant à déjeu-
ner à bord de Normandie, et précisant que
ce déjeuner, étant en réalité un dîner —
bien qu'il eût lieu à midi - la tenue de
soirée était de rigueur!...
Cela ne manqua pas de piquer la curio-
sité...
Qu'était ce déjeuner-dîner ? En quel hon-
neur était-il donné ?
En voici l'explication : pour une des scè-
nes de son nouveau grand film Les Perles
de la Couronne, Sacha Guitry avait besoin
de «tourner» à bord de Normandie. Il
s'était dit :
- Naturellement, il serait beaucoup plus
amusant, au lieu d'avoir des figurants, de
demander à quelques-uns de nos amis de
bien vouloir venir, cela donnerait plus de
vérité à la scène... ce serait, en somme, pres-
que une reconstitution d'un « vrai voyage ».
C'est ainsi que le principe de ce déjeuner-
diner fut adopté.
Mais...
En vingt-quatre heures la nouvelle s'en
répandit dans la capitale.
Et il ne fut pas un seul ami de Sacha qui
aurait voulu le laisser dans l'embarras en
une telle circonstance.
Ils devaient être une cinquantaine à l'ori-
gine, mais par un prompt renfort, ils fu-
rent cent cinquante en arrivant au port.
Un autorail spécial avait été frété, où l'on
retrouva fraternellement mêlés, par l'amour
du cinéma, de Normandie et de Sacha Gui-
try, les Parisiens les plus Parisiens qu'on
puisse imaginer, les femmes les plus char-
mantes, les hommes les plus spirituels...
chacun portant sa valise — grande pour les
messieurs, petite pour les dames, puis-
qu'elle contenait la tenue de soirée de cha-
cun.
En arrivant à bord du magnifique paque-
bot, le commissaire Villars - - le meilleur
ambassadeur de France qui soit — désigne
à chacun sa cabine, comme s'il s'agissait
de partir « pour de vrai », et bientôt le
déjeuner-diner commença dans la grande
salle à manger, transformée en studio et
éclairée de sunlights. Nous étions censés,
bien qu'étant en cale sèche, voguer entre le
Havre et Plymouth, ou bien même vers
New-York.
Mais quelle « figuration intelligente » qui
s'amusait ferme à remplir ce rôle !...
Ici, n'est-ce pas... ? Mais oui, c'est Ger-
maine Aussey qui, dans dix jours, part à
bord de ce même Normandie, appelée à
M. et Mme Cointreau, Mme Drouilly, ladv
Derland, M. et M. Sandberg, M. Renaud-
Deckers, MM. Tuffal, Bindefeld, Ollier, et.
forcément j'en passe beaucoup.
C'est parmi tout ce inonde, que tournè-
rent Sacha Guitry, Raimu, Jacqueline De-
lubac, Pauline Carton, Juvenet, Enrico Glo-
ri et Lyn Harding, le célèbre comédien an-
glais.
Les prises de vues se prolongèrent jus-
qu'à G heures. Entre temps, nous avions eu
la visite d'un ministre... un vrai, M. Bedou-
ce qui vint, reçu par MM. Cangardel et Gau-
try, visiter Normandie. Il ne pouvait choi-
sir meilleur jour.
Dans la giande salle à manger du "Normandie" à bo
Les Perles de la Couronne On reconnaît Sacha G
Hollywood par un bel engagement! Et là?...
Mais... c'est Lisette Lanvin... et là... Simone
Renant... Et ici, à droite, et à cette table,
c'est Jacqueline Daix... et à cette autre, à
ces autres, ce sont Nizan, Suzanne Rissler,
Gary Garland, Gay Buisson, Laurence At-
kins...
Et ce n'est pas tout... puisque nous étions
150 !... parmi lesquels le général Massenet
de Marancourt obéissait aux indications que
lui donnait Sacha Guitry, auprès de qui s'af-
fairait Christian Jaque, et, comme lui. obéis-
saient MM. Paul Abr.un, Robert Trébor, Ro-
bert Layus, René Baschet, Charles Lafau-
rie, Edouard Champion de Tinan, A. Cornu,
rd duquel ils ont tourné une scène principale du film
uitry, Jacqueline Delubac, Lyn Harding, Enrico Glori.
Et l'on sabla le porto. Le ministre, sa suite
de généraux et de hauts fonctionnaires, les
vedettes du film et les volontaires figurants
regrettèrent bien de n'avoir point signé
un engagement de longue durée.
Car un nouveau train spécial les rameait
le soir à Paris.
■ La censure japonaise vient d'interdire
Marie Stuart et les Mutinés du Bountg.
■ Le bilan de l'Universal Picture Cor-
poration accuse pour l'année 103(5 un défi-
cit de 1.835.410 dollars.
PRENDS LA ROUTE
"-Ce Cke»ti*i cUâPahacCùf 1f5?"
20
»♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
R/\PHIE
SE
[IIIIIiriIIfTTTTTXTTIITl
GRANDE-BRETAGNE
LES FILMS AMÉRICAINS
EN TECHNICOLOR POUR L'EUROPE
SERONT DÉSORMAIS TIRÉS
A LONDRES
Nous avons annoncé l'ouverture et la
mise en activité des premiers laboratoires
européens Technicolor, situés près de Lon-
dres, à Harmondsworth.
Désormais, les nouveaux films américains
en technicolor destinés au marché euro-
péen, y compris les dessins animés de
Walt Disney, seront tirés dans les labora-
toires de Londres, au lieu de ceux de Hol-
lywood.
.Mr. Harrison, qui dirige les laboratoires
anglais de technicolor, déclare qu'il ne peut
encore rien dire sur les projets des produc-
teurs britanniques pour la réalisation de
films en couleurs.
En tout cas, on affirme que les films en
technicolor ne coûteront que 10 % de plus
que les films en noir et blanc.
LA RADIO ANGLAISE
ABANDONNE LE SYSTEME
BAIRD TÉLÉVISION
Londres, 9 février. - - La B. B. C. (Bri-
tish Broadcasting Corporation) vient d'a-
bandonner le système de Télévision Baird
pour employer uniquement le système
E. M. I. (Marconi), qui a été jugé meilleur.
Les officiels de la B. B. C. ont bien spé-
cifié qu'il ne s'agissait pas là d'une ques-
tion de préférence ou d'ostrascisme, mais
seulement de qualité. Si la Télévision Baird
s'améliore et devient meilleure que E. M. L,
elle sera utilisée à nouveau.
La Gaumont British possède une grande
partie des intérêts de Baird Télévision.
P. A.
JOSEF VON STERNBERG
VIENT DECOMMENCERALONDRES
LA RÉALISATION «I CLAUDIUS »
AVEC CHARLES LAUGHTON
ET MERLE OBERON
Pour London Film, le célèbre metteur en
scène Josef von Sternberg vient de commen-
cer aux studios de Denham la réalisation
d'un film à grande mise en scène « I Clau-
dius » dont l'action se passe à Borne sous
le règne de l'Empereur Claude.
Charles Laughton incarne Claude et Mer-
le Oberon sa femme Messaline.
Dans les autres rôles : Emlyn Williams
(Caligula), Flora Robson (Livia, veuve de
l'Empereur Auguste), Georges Périnal diri-
ge les prises de vues. Directeur artistique :
Vincent Korda.
ANNA NEAGLE
INCARNERA LA REINE VICTORIA
DANS LE FILM
DE HERBERT WILCOX
« VICTORIA THE GREAT »
La vedette anglaise Anna Neagle qui joua
Nell Gwynn et Pef of Old Drury incarnera
la Reine Victoria dans le grand film que va
produire Herbert Wilcox sur le plus long
règne de l'histoire britannique et qui sera
intitulé : Victoria the Great (Victoria la
Grande).
L'époque victorienne étant trop récente,
il avait été interdit jusqu'à cette année de
présenter sur la scène ou dans un film le
personnage de la célèbre souveraine. Cette
interdiction va expirer et de plusieurs parts
on annonce des films sur ce sujet grandiose.
ÉTATS-UNIS
UNITED ARTISTS
REMPLACERA LES DESSINS
DE WALT DISNEY PAR « SKIPPY »
On sait que le contrat de distribution par
United Arlists des dessins animés de Walt
Disney s'est terminé le 1er janvier dernier et
que les nouvelles Silly Symphonies et Mic-
key Mouse produits après cette date seront
édités dans le monde entier par R. K. O. Ra-
dio.
United Arlists vont distribuer à la place
une nouvelle série de dessins animés en
Technicolor basés sur un personnage comi-
que du dessinateur Percy R. Crosby :« Skip-
py ».
Une nouvelle équipe de production a été
formée sous ïa direction de Kenneth McLel-
lan, jadis chef animateur pour Walt Disney
et de Norman Stephenson, ancien directeur
de Production de Disney.
Un atelier de 5 animateurs et de 40 artis-
tes a été formé; et le travail va commencer
immédiatement pour une production an-
nuelle de 9 films.
RADIO PICTURES
VIENNENT DE PRÉSENTER
LA VERSION AMÉRICAINE
DE «MICHEL STROGOFF »
La version américaine de Michel Strogoff,
produite par RKO Radio Pictures, vient
d'être présentée à Hollywood et à New
York. On la verra à Londres le 4 mars pro-
chain.
Le rôle du courrier du tsar est interprété,
comme dans les versions française et alle-
mande de Tobis, par Anton Wolbrook. La
star américaine Margot Grahame est sa par-
tenaire. Elizabeth Allan et Eric Blore font
partie de la distribution.
Le film a été réalisé par George Nicholls,
avec, comme conseiller artistique, M. N.
Ermolieff, producteur des deux versions
française et allemande.
Inutile de dire que ce film ne sera pas
projeté dans les pays où les droits ont été
acquis pour la version française et alle-
mande.
I Le metteur en scène américain. Mars-
hall Neilcui, le célèbre réalisateur du temps
du muet, et qui fut d'abord acteur, jouera
dans le film en technicolor, Une Etoile est
née, aux côtés de Janet Gaynor et Fredric
March.
■ David 0. Selznick a engagé John Crom-
well pour réaliser Le Prisonnier de Zenda,
dont Ronald Colman sera la vedette.
1 Jack Barnstyn a été nommé Président
de la Compagnie Grand National.
■ On va faire une version parlante du
célèbre Ben Hur. Clark Gable et Robert
Taylor joueraient les rôles créés autrefois
par Francis X. Buhman et Ramo Navarro.
■ Jack Holt et Mae Clarke seront les ve-
dettes du film Columbia : Perdus au Maroc,
dont le sujet est une fois de plus la Légion
Etrangère.
■ C'est Clarence Broivn qui réalisera le
nouveau film de Greta Garbo Maria Walews-
ka dont la vedette masculine est Charles
Boyer. C'est le septième film de Garbo que
mettra en scène Clarence Brown.
■ Nino Martini, la vedette chantante de
Gay Desparando jouera dans Chant Hindou,
nouvelle production de Jessc L. Lasky.
■ On va retourner pour la seconde fois
en parlant La Femme X. d'Alexandre Bis-
son. Les interprètes seront Melvyn Douglas
et G lad g s George.
ALLEMAGNE
CRÉATION D'UNE SOCIÉTÉ
CINÉMA TOGRAPHIQUE
GERMANO-JAPONAISE
Berlin -- Avec la collaboration des cer-
cles pour l'échange des questions culturelles
et en relation avec l'Institut Japonais de
Berlin et la Société germano-japonaise, il]
vient d'être fondée une société cinémato-
graphique germano-japonaise avec filia.es à
Berlin et à Tokio. Les statuts spécifient que
le but recherché est l'échange de films et de
documentaires et l'amélioration des rap-
ports culturels entre les industries cinéma-
tographiques japonaises et allemandes.
Un directeur de cette société, M. Zenzo
Kida, se trouve actuellement à Berlin.
Cette création, due à l'instigation du Ja- ;
pon, a été accueillie chaleureusement du
côté allemand. La Reichsfilmkammer a
estimé qu'il était de son devoir de faciliter
par tous les moyens la création de cette
société.
62 MILLIONS DE SPECTATEURS
EN ALLEMAGNE
Des statistiques officielles allemandes an-
noncent que 02 millions de spectateurs ont!
fréquenté les cinémas au cours de l'année
1930, et que les recettes correspondantes
s'élèvent à 50 millions de marks.
Ces chiffres battent les records des dix
dernières années.
9 Les prises de vues d'un film sur la vie
de Chopin doivent commencer ce mois-ci
aux studios Columbia. Frank Capra, qui di-
rige le film a choisi l'artiste tchèque Fran-
cis Lederer, que l'on a pu voir récemment
dans My American Wife (Ma Femme Améri-
caine) pour le principal rôle.
1 Terra-Film va tourner Madame Bovary
avec Pola Negri.
■ Au Marmorhaus on vient de projeter le
film de René Clair : Fantôme à Vendre.
P. de G.
ROUMANIE
GROS SUCCÈS DE « BEETHOVEN »
4 BUCAREST
Bucarest. — Un Grand Amour de Beetho-
ven, la réalisation d'Abel Gance vient de
passer en exclusivité au luxueux Cinéma
Scala de Bucarest. Ce film magnifique pré-
senté sous le titre de O dragoste nemuritoa-
re (Un amour immortel), a été vivement
applaudi par un public enthousiaste.
La presse consacre de longs articles à la
présentation de ce film tant attendu et dont
le succès matériel est, après un janvier dé-
sastreux, le premier signe de relèvement.
Ladislas Weinerth.
BULGARIE
Sofia. — 1937 a bien débuté pour les filins
français qui ont été acclamés dans les salles
bulgares. Après le succès de trois semaines
sans précédent du film français Amock,
vient d'être présenté, au cinéma Hemous,
Les Deux Gosses. Au Cinéma Moderne, Les
Beaux Jours, avec Simone Simon.
Actuellement : 27 Rue de la Paix et La
Peur, avec Gabv Morlav.
En cours de réalisation
Pierre Rjchard-Willm et Ses le Hayakawa
n a N s
YOSHIVARA
Un film de Max OpKùls
d'après une œuvre de Maurice Dekobra
Les Films Excelsior
Premier tour de manivelle début Mai
Harry Baur
DANS
NOSTALGIE
Un film de V. Tourjansky
inspiré de 1 œuvre célèbre de Pouchkine
"Le Maitre de Poste"
et prochainement...
Un film d'un retentissement mondial
LE ROUGE
ET LE NOIR
d'après l'immortel chef-d'œuvre de Stendhal
LES PRODUCTIONS
MIlfllLM
67, Champs-Elysées, PARIS-8
Un film de
Julien DU VIVIER
fi
Société de Production .et d'Exploitation du Film
Ni CARNET DE BAL"
4bis, AVENUE
MARCAI
fierreBLANCfï/{J>
' FFKNANl>Ez
Victor FRANCE j\f
Louis jouvet
KAJMU
Françoise ROSji'y
rvc
•Jiich
VCHEL, PARIS
70-96
Distribution Région Parisienne
Les Films VOG
24
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIt
SE
iiiiiiiirYTT^mtjxxxrr:
On annonce
■ LES SECRETS DE LA MER
BOUGE. Richard Pottier a
confié les jôles principaux de
ce film à M. Harry Baur, Henry
de Monfreid (l'auteur), Miha-
lesco. D'ici linéiques jours, se-
ront tournés les premiers exté-
rieurs à Djibouti. Opérateur :
Bachelet. Pr. : J. Berrone.
■ LES HOMMES SANS NOM.
Cette production « Votre
Film » commence à Agadir, où
Jean Vallée donne le premier
tour de manivelle de ce film
adapté du roman de Jean des
Vallières sur la Légion étran-
gère.
M UN CARNET DE BAL. —
Julien Duvivier a terminé le dé-
coupage de son scénario. Il va
partir pour le Tyrol et l'Italie,
afin de choisir ses extérieurs.
M LE VOLEUR DE FEMMES.
Abel Gance tourne en Ita-
lie ce roman de Pierre Fron-
daie, dont Annie Ducaux, Lisa
Matrey et Jules Berry sont les
interprètes.
SON PREMIER CRIME.
M. Corniglion-Molinier vient
d'engager Françoise Rosay
pour jouer avec Jouvet et Mi-
chel Simon.
■ NUITS DE PRINCES. — M.
Ermolieff nous prie de préciser
que ce film annoncé dans nos
colonnes sera une production
J.-N. Ermolieff.
■ QUAND LE DIABLE S'EN
MELE. — Les Films Derby com-
menceront, courant avril, une
production qui s'intitulera :
QUAND LE DIABLE S'EN ME-
LE. La mise en scène sera de
Jeff Musso et M. A. Siossian
assurera les fonctions de direc-
teur de production.
M VIA BUENOS-AIRES.
Kirsanoff achève le montage de
VIA BUENOS-AIRES pour lequel
Van Parys a écrit une partition
originale. Pellegrin Cinéma pré-
sentera prochainement ce film.
■ Nicolas Farkas nous an-
nonce qu'il a l'intention de tour-
ner L'HISTOIRE DU CERCLE
DE CRAIE.
■ André Hugon prépare trois
films : SARATI LE TERRIBLE,
LE PERE SERGE et LA RUE
SANS JOIE.
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PARIS
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DANS LES STUDIOS
Joinville
[GNACE. Pierre Colombier
;i terminé celle semaine cette
opérette de Fernandel (d'A-
guiar).
LA DAME DE PIQUE. — Tan-
tôt à Joinville, tantôt à Fran-
cœur, Fédor Ozep tourne les
premières scènes du film adapté
de Pouchkine. La distribution
comprend : Pierre Blanchar,
André Luguet, Madeleine Oze-
ray, Marguerite Moréno, Abel
Jacquin, Palau, Camille Bert,
Roger Legrix. Assistants :
Friedland et Daquin. Montage :- D^ SL Pr" Rlvers> est tei
Épinay
(ECLAIR)
Pour le compte des Films To-
bis, les Studios Eclair hospitali-
sent la troupe de J. Renoir pour
LA GRANDE ILLUSION (Société
Real. d'Art. Cinémat.).
Sonorisation : ARSENE LU-
PIN (Delac).
♦—
Neuilly
LE CONCIERGE REVIENT
Friedland. Directeur de produc-
tion: Ch. Stengel. Adaptation,
et découpage de Fédor Ozep.
Musique de Carol Rathaus.
Dialogues de Bernard Zimmerv.;
(General Production).
YOSHIVARA. -- Pour ce film
aussi, des décors sont plantés à
Joinville, mais la majorité des
scènes a été exécutée rue Fran- j
cœur (Milo Films).
LA CHEVRE AUX PIEDS
D'OR. - Cette semaine, J.-P.
Paulin a tourné des scènes im-
portantes dans un décor d'Isba.
Il y a eu aussi la scène dans la
cellule de l'espionne (Véra Ko-
rène) condamnée à mort, au
chevet de qui une sœur de cha- j
rite vient prier (rôle tenu par j
l'émouvante Ludmilla Pitoëff,
qui débute au cinéma). Jeanne
Helbling, Juvenet, Jean Marti-
nelli sont de la distribution.
On prépare : LE MERVEIL-
LEUX MENSONGE DE NINA
PETROVNA, LE MESSAGER et i
sans doute LE POISSON CHI-
NOIS.
mine.
Le 8 mars, Jean Dréville com-
mence les intérieurs de TROÏKA
avec Jean Murât, Charles Va-
nel et Jany Holt (C. F. C).
François Ier
SURETE NATIONALE. —
Pour M. Guichard et Léopold
Gomez, Walter Kapps com-
mence cette semaine, dans des
décors représentant un atelier
moderne où l'on dessine des
plans d'avions, un film d'espion-
nage. Sessue Hayakawa, Da-
nièle Parola et J.-P. Aumont
en jouent les trois rôles princi-
paux.
♦
Place Clichy
MA PETITE MARQUISE est
terminé (Péguy).
L'HOMME DE DAMAS com-
mencera sous quelques jours.
Willy Rozier, qui tourne les
extérieurs à Nice, va revenir
cette semaine. Protagonistes :
Jean Galland, Jeanne Boitel,
Etchepare et Jean Max.
Courbevoie
(PHOTOSONOR)
LA BELLE DE MONTPAR-
NASSE. — Maurice Cammage
continue sa comédie dans un
« complexe » d'appartement. Le
film durera jusqu'au 20 mars.
En préparation: Un film pour
B. G. Films.
Billancourt
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. — A la très imposante
distribution déjà donnée récem-
ment, nous pouvons ajouter les
noms de : Germaine Aussey,
Oléo, G. Dubosc, Jean Coque-
lin, Enrico Glori, Henri Cré-
mieux, Pierre Juvenet, Lily
Granval, de l'Opéra-Comique;
Laurence Atkins, Gary Car-
land, Jacqueline Pacaud, An-
drews Engelman, Mlle Pienne.
Dans la partie jouée en italien,
on verra le grand comédien Er-
mette Zacconi, et Barbara
Shaw et Lyn Harding (Henry
VIII) interprètent les premiers
rôles anglais. Le film de Gui-
trv et Christian Jaque doit du-
rer encore au moins six semai-
nes. Le grand décor de la Bi-
bliothèque du roi Henry VIII en-
cadre des scènes importantes
(Sandberg).
Courbevoie
(STUDIOS DE LA SEINE)
LE 13e JURE s'appelle mainte-
nant GRIBOUILLE. GRIBOUIL-
LE est mis en scène par Marc
Allégret, d'après un scénario
inédit de Marcel Achard. Dir.
de production : M. Le Bon. In-
terprètes : Raimu, Carette, Ma-
ry Morgan. Opérateur : Kelber.
Décors : Trauner et Gratiny.
RECORD 32. — Sur le plateau
B., Jean Tarride tourne un
sketch où joue notamment la
charmante Anglaise Barbara
Shaw.
Pierre Colombier termine
(( Ignace » avec Fernandel
Imagine; le plus irréel, le
plus bleu, le plus aérien des dé-
cors de cinéma, signé .laïques
Colombier.
C'est ce que nous offre l'un
des dernier grands décors
rfTgnace, l'opérette de Jean
Manse, que Fernandel, après
l'avoir longtemps jouée et chan-
tée à la scène, reprend au stu-
dio avec un entrain inimitable
dans le film mis en scène par
Pierre Colombier.
Fernandel vient devant la
troupe de girls, encadré par An-
drex en mexicain et par la ve-
dette de music-hall: Nita Raya,
brune et joyeuse, chanter un
étrange refrain burlesque où il
fait passer tous ses dons comi-
ques. Floyd Du Pont règle le bal-
let. Et au-dessus, sur une grue
longue et haute, les opérateurs
R. Lefebvre et Ch. Bauer enre-
gistrent une vue en plongée de
la figure dansante des belles fil-
les aux sombreros d'argent.
Fernandel a comme partenai-
res: Char pin (Le Colonel), Satur-
nin-Fabre (Baron des Orfrais),
Andrex (Serge), Raymond Cor-
dy. Corne, Redgie, Doumel, et
Mmes Nita Raya, Claude May,
Dany Lorys, et Alice Tissot. La
musique est de Roger Dumas.
M. d'Aguiar peut être satisfait:
Ignace s'annonce comme une
des plus brillantes productions
de la saison. — L. D.
Porte des Ternes
NE TUEZ PAS DOLLY. — Ce
film policier, d'après le scéna-
rio de DETECTIVE ASHELBE,
est mis en scène par Jean De-
iannoy. Directeur de produc-
tion : B. de Latour. Assistante:
Junie Astor. Interprètes: Pau-
line Carton, Dinah Sinety, Ma-
dette Bedrignans, Annette Do-
ria, Françoise Holbane, Renée
Bac, et MM. André Roanne,
Jean Tissier, Hamilton, Joé
Alex, Nino Roberty. Produc-
tion : Astor Films.
EDinay
(TOBIS)
LA GRANDE ILLUSION. -
Jean Renoir tourne des scènes
de son film à Tobis.
♦—
Francœur
LA CHEVRE
D'OR. — Paulin
cette semaine.
AUX PIEDS
vient tourne]-
Paris-soir
FAC SIMILE D'UNE
PAGE ENTIÈRE TI-
RÉE SUR PAPIER
SPÉCIAL ET ENCAR-
TÉE DANS PARIS-
SOIR POUR LE LAN-
CEMENT DE « PA-
RIS » QUI VIENT DE
DÉBUTER AU REX.
CETTE FORME DE
PUBLICITÉ DUE A
L'INITIATIVE DE AN-
DRÉ ROBERT SUR
UN DESSIN DE JEAN
A. MERCIER A OBTE-
NU UN BON RENDE-
MENT. LE REX A FAIT
DÈS LE PREMIER
SOIR UNE RECETTE
RECORD.
'eUtfXMY
REX
sura
UN FILM DE JEAN CHOUX
0 APRES LES PERSONNACES
DE RENÉ BENJAMIN
Camille Ben, Raymond Segard et Christian-Gérard
MUSIQUE DE JACQUES IBERT
Production SIFFRA
ÉDITION CINÉ-SÉLECTION
t CAPSLIfR DIRECTEUR
27 RUE DE TURIN 18")
Page conçue par AncW Robe" ei dessinée par Jean A Mercier
26
gXTTTTTTXTTTTTTTTXTTTXTl CINE
fB
RAPHIF
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Liste des Filins critiqués durant le mois de Février 1937
Andorre Français.
Ange du Foyer (L') Français.
Courrier de Chine Américain.
Capitaine du Diable (Le) Américain.
Chemin de lu Gloire (Le) Américain.
Croc blane Américain.
Charlie Chun aux Courses Américain.
Doubrovsky Russe.
Documentaires (3) Suédois.
Extravagant (L') Américain.
Etoile filante Français.
François Ier Français.
Fils de Mongolie (Un) Russe.
Fossettes Américain.
Femme Ennemi publie (Lai Américain.
Homme de Nulle Part (L') Franco-Italien.
Ile des Veuves (L') Franco-anglais.
Jeunesse en Liberté Français.
Mozart Anglais.
Mannequin de Paris Anglais.
Mystère dn &21 (Le) Français.
Prends la Route Franco-ail.
Pépé le Moko Français.
Pantins d'Amour Français.
Hose effeuillée l/.«l Français.
Ramona Américain.
Sept Rraves (Les) Russe.
Vous n'avez rien à déclarer Français.
Commenté.
Docum. . . r. . . .
20 min.
Parlant.
1 h.
35
Doublé.
Com. dram. . . .
1 h.
20
Doublé.
Dr. avent
1 h.
20
Doublé.
Dr. de guerre .
1 h.
40
Doublé.
Dr. d'action . ,
1 h.
25
Doublé.
Aventures ....
1 h.
30
Parlant russe.
Dr. costumes . .
1 h.
30
Commentés.
Doc. chacun . .
l."> min.
Doublé.
Gr. comédie . . .
1 h.
40
Parlant.
Sketch humoristique.
Doublé.
Iantais. hist. .
1 h.
25
Parlant russe.
Com. dram. . . .
1 h.
20
Doublé.
Com. sentim. . .
1 h.
25
Doublé.
Drame polie. .
1 h.
30
Parlant français
Gde comédie . .
1 h.
45
Parlant français
1 h.
III
Commenté.
Documentaire .
35 min.
Doublé.
Com. mus
1 h.
35
Doublé.
Com. sentim. . .
1 h.
25
Parlant.
Policier com. . .
1 h.
15
Parlant français
Opérette
1 h.
35
Parlant.
Dr. réaliste . . .
1 h.
40
Parlant.
Comédie
1 li.
25
Parlant.
Com. sentim. . .
1 11.
311
Doublé.
Dr. en couleurs
1 h.
35
Parlant russe.
Dr. d'action . . .
1 h.
30
Parlant.
Comédie
1 h.
311
Cavaignac 953
S.E.L.F 954
Warner Bros 953
Osso 955
Fox Film 955
Fox Film 956
Fox Film 956
Nord Films 953
Wettstein 954
Osso 955
956
(iiav Films 955
Off. Ciné. Int 956
Fox Film 956
Warner Bros 956
Général Produc. . . 956
Haussmann Films. 953
Cavaignac 954
Magic Films 954
Magic Films 954
Mélior Films 954
A. C. E 953
Paris Films 953
Prod. P. Mathieu. . 953
G. S. C 953
Fox Film 956
O. C. 1 956
Distrib. Franc. . . . 954
CHEZ LES OPERATEURS
DE CINEMA
DE MARSEILLE
Le Syndicat des Opérateurs-
Projectionnistes de Marseille
nous communique la composi-
tion de son conseil pour 1937 :
Secrétaire général: Félix Tri-
gon ; secrétaire adjoint : Ange
Baldi; secrétaire administratif :
Paul Vassas; trésorier, Marius
Barset; trésorier adjoint: Emile
Résair ; conseillers et commis-
sion de contrôle: Joseph Boutin,
Jules Ceppati, Charles Pucci-
nelli, Albert Royère, Georges
Peysson, Henri Maure!.
Les permanences fonctionnent
toujours au siège : Bar Phocée,
50, rue Vacon (Téléph. D. 51-04),
les jeudi et dimanche de 11 h.
à 12 heures.
On nous apprend la mort de
M. Galindo, chef opérateur du
Caméra M. Galindo était dans
le métier depuis plus de seize
ans. Travailleur consciencieux,
il est unanimement regretté pat-
tous ses camarades.
LE CONCOURS DE
« MONSIEUR PERSONNE »
Nous avons entretenu nos lec-
teurs, ici même, du lancement
exceptionnel dont bénéficierait
le film Monsieur Personne.
Nous sommes en mesure, au-
jourd'hui, de constater que tous
les pronostics ont été largement
dépassés. En effet, le nombre de
réponses à l'intéressant con-
cours, qui accompagne ce film,
est à ce jour de beaucoup supé-
rieur à ce que le producteur, .M.
Frogerais, avait osé estimer.
Rappelons que les Films Vog
distribuent Monsieur Personne
pour la région parisienne.
■ P. Braunberger j>répare un
film court : AMOUR ET AUTO-
MOBILE. Scénario de P. Les-
tringuez, avec Dorville, Satur-
nin-Fabre, Brasseur, Sylvia
Bataille et G. Leclerc.
Mirie Bell, Jean Mirtinelli et Miss Hitkins dans une scène de Blanchette
Film Vog
Pierre Renoir et Aimos dans L'Homme sans Cœur (France-Europe-Film)
fTTTTTTXXTTTTTTTXXXXXXX: CINE
RAPHIE
SE
27
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Une perte pour le cinéma, Robert ROSENTHAL n'est plus
PIONNIER DU CINEMA, IL S'EST EMPLOYE, DEPUIS VINGT-CINQ ANS, A MET-
TRE EN VALEUR LA PRODUCTION FRANÇAISE EN SUISSE
Nous avons appris
avec une profonde
tristesse la mort de
Robert Hosenthal, de
Bâle, qu'une embo-
lie vient d'emporter
à l'âge de 53 ans.
Il était administra-
teur de la Société
« Eos-Film », fondée
par lui, il y a une
vingtaine d'années et
ayant pour objet la
diffusion des films
français en Helvétie.
Il était également,
Robert ROSENTKAL (k>])uis ]a création
de la Paramount en France, en 1921, Agent
Général de cette Firme pour la Suisse.
Il comptait parmi les personnalités euro-
péennes les plus connues et les plus appré-
ciées dans le milieu du cinéma. Pionnier
de notre industrie, il était l'un des leaders
les plus écoutés du cinéma en Suisse.
Il avait un très profond attacbement pour
la France. Et les nombreux services qu'il
a rendus depuis vingt-cinq ans à notre pays,
lui avaient valu de nombreux bonneurs.
Depuis 1908, il avait suivi personnelle-
ment, de façon très attentive, la mise au
point de toutes les inventions et de tous
les perfectionner! ents cinématographiques.
Principalement des machines parlantes. Il
eut, au début de sa carrière, il y a environ
un quart de siècle, des difficultés inouïes
à vaincre pour fonder la Compagnie « Eos-
Film », qui devait devenir bientôt la pre-
mière affaire cinématographique de la Con-
fédération. Il l'a dirigée avec une intégrité,
une conscience professionnelle devant les-
quelles on ne peut que s'incliner avec une
grande sympathie.
Adorant son métier, il avait monté chez
lui, à Bâle, un laboratoire, où il tirait et
développait les documents d'Actualités qu'il
faisait prendre lui-même en Suisse, et qui
complètent les journaux d'Actualités étran-
gers qui ne peuvent être projetés dans ce
pavs qu'à condition de comporter un cer-
tain nombre d'informations nationales.
Il assumait, de plus, avec ses frères, la
direction d'un Circuit de Salles, comptant
parmi les plus modernes de Suisse au point
de vue confort et projection. Notamment
la Scala de Zurich.
Le cinéma français perd, avec Robert Ro-
senthal, un ami éprouvé. Et c'est pourquoi
nous ne voulons pas le laisser s'en aller sans
lui adresser ici notre souvenir ému.
Nous avons du moins la consolation de
savoir que ses collaborateurs directs : MM.
Emile Reinegger, Rirrcr, . Ballmer et Stoll,
continueront fidèlement son œuvre.
Çompapie des Mammaires Experts en Cinéma losraphex
La Compagnie des Mandataires Experts
en Cinématographes a tenu son Assemblée
Générale le 27 janvier au siège des Chambres
Syndicales. Il a été procédé à l'élection du
Bureau qui se trouve composé comme suit
pour l'année 1937 :
Syndic : M. Gilbert Dupé;
Secrétaire général : M. Pichereau.
Trésorier : M. Devarenne.
Le Syndic a remercié Mc Jean Weill, avo-
cat à la Cour, pour son intelligente et ac-
tive collaboration à la solution des litiges
cinémalograohi'Hies.
■ L'Homme de Damas s'intitule désor-
mais L'Homme de Proie. C'est Pellegrin-
Cinéma qui s'est assuré l'édition de ce film,
mis en scène par Willy Rozier.
■ Mme et M. Salivet vont diriger l'Odéon-
Cinéma, 58, boulevard Saint-Hup, à Avi-
gnon, dont l'ouverture aura lieu dans quel-
ques jours.
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La Société C.I.P.L.A. vient de réaliser un !
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28
LXXXXXXXIXXXIXXXXXXXXXX: CINE
FK
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LES FILMS NOUVEAUX
8 NOUVEAUX FILMS
2 FILMS FRANÇAIS
Une femme sans importance (Ma-
rignan).
[.'Homme .sans coeur (Paramount) .
1 FILM DOUBLE
Echec au prince (Quartiers).
5 VERSIONS ORIGINALES
Vite Plough and the Stais (Dublin
1916 (César).
Sous le masque (Crack Up) (Bal-
Quatre femmes à la recherche du
bonheur (Ladies in Love) (Bai-
zact).
Coiriier de Chine (Apollo)
Frivolités 1 Apollo 1.
DISSOLUTIONS DE SOCIETES
SOCIETE PARISIENNE D EXPLOI-
TATION CINEMATOGRAPHIQUE ET
THEATRALE. — Société fondée le 2!)
juin 1934. Responsabilité limitée au
capital de 150.000 francs, 7, rue F"a-
gon (13e). Jugement de faillite 17 juil-
lel 1936. Ouverture 11, juillet 1936.
Syndic: M. Planque, G, rue de Savoie,
Paris Gérants: Lambert Moser, Victor
E. Desprat.
M. Mayer Hirsch SIRITZKI. — Direc-
teur de la Société Nouvelle du Cinéma
de l'AIhambra, 22, boulevard de la
Villette. Jugement de fail ite 24 juil-
let 1936. Ouverture 9 juin 1936. Syn-
dic: M. Desbans, 41, rue Dauphine,
SOCIETE DE CONSTRUCTION
D'APPAREILLAGE DE SONORISA-
TION. — Société fondée le 1er février
1935. Responsabilité limitée au capi-
tal de 2."). 000 francs. 21, rue F'roide-
vaux, puis .").'!, rue d'Amsterdam, Pa-
ris. Dissolution anticipée à compter
du .'! août 1936. Liquidateur: Léon Ke-
nisti, (>t>, rue Saint-Lazare, Paris. Gé-
rants: Maurice Houdry, Roger Martin.
R. LYON ET A.T. ST0YAN0WSK Y.
— Société fondée en novembre 1930.
Société en nom collectif au e"Pit"l de
15.000 francs, lit!, avenue des Champs-
Elysées, puis 3, rue d'Aguesseau, Pa-
ris. Dissolution anticipée à compter
du 2.'î août 1936. Liquidateur amia-
ble: Gaston Olivier, 111, rue du Che-
min-de-Fer, Vitry. Gérants: Robert
Lvon, Anatole T." Stoyanowky, Gusta-
ve Métrai.
FILMS IGOR. — Société fondée le
1er janvier 1934. Responsabilité limi-
tée au capital: 25.000 francs, 8, bou-
levard de la République, Soulegne-S/-
Seine. Liquidation anticipée à comp-
ter du 1er septembre 1936. Liquida-
teur: Jedidia Gorochov, Sente de
l'abbé Suger, Vaucresson. Gérant: M.
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Nous publions, ci-dessous, quatre lettres, que nous prions nos abonnés
de lire très attentivement , car elles les instruiront, mieux qu'aucun résumé ne
pourrait le faire, des discussions actuellement en cours entre les Contribu-
tions indirectes et les Chambres syndicales au sujet de l'application de la
taxe de 6 % à notre complexe industrie.
Si les indications de M. de Boisanger, directeur général, étaient prises
pour bases définitives du règlement nous concernant, l'industrie payerait, en
fait, à peu près le double de la précédente taxe générale sur le chiffre
d'affaires.
En effet, dans ses prévisions, Exploitation, Distribution, Studios et Lo-
cation du Producteur continuent à payer chacun 2 %. Seul est dégrevé le
Tireur, qui fournit pellicule vierge et travail d'impression. Mais, par contre,
le Producteur, pour ce qui concerne l'élément « spectacle » du film, voit ses
copies finales taxées à 6 c/r, non plus sur leur valeur de tirage (2 fr. au
maximum), mais sur une valeur approximative de 6 fr. le mètre. Au lieu de
payer 300 francs par copie, il va donc en payer 900. Cette augmentation est
donc de 24.000 francs pour un film tiré à 40 copies.
P.-A. HARLÉ.
Texte de la Réponse adressée par la Direction Générale des Contri-
butions Indirectes au Président de la Confédération, relativement à
l'application de la Taxe de 6 V, à l'Industrie cinématographique
Ministère des Finances
Direction Générale
des
Contributions Indirectes
CABINET
Paris, le 25 Février 1937
Monsieur le Président,
Par lettre du 12 Février 1937, rappelée le 23
suivant, vous m'avez soumis une consultation
des Conseils juridiques et fiscaux de votre Fé-
dération, relative à la situation de l'Industrie
cinématographique au regard des taxes sur la
circulation des produits instituées par la loi du
31 Décembre 1936, en me demandant si je donne
mon agrément à leurs conclusions.
.l'ai l'honneur de vous faire connaître que, si
sur certains points, les solutions envisagées par
vos conseils me paraissent exactes, sur un cer-
tain nombre d'autres, elles doivent être recti-
fiées.
Je ne puis mieux faire, d'ailleurs, que de
vous exposer ci-après comment, selon l'Admi-
nistration, doit être réglée, d'une manière géné-
rale, la situation de l'industrie en cause.
Me référant au rapport présenté par M. de
Carmoy, Inspecteur des Finances, devant le
Conseil National Economique, rapport dont les
conclusions ont été adoptées par ce dernier le
17 .Juillet 1936, je noierai tout d'abord, que
l'industrie cinématographique se divise en trois
branches distinctes :
1° La production : c'est-à-dire la réalisation
du film, laquelle comporte de nombreuses opé-
rations et de multiples collaborateurs dont cer-
tains tombent dans le champ d'application de
la taxe de 2 r'< (locations de studios, de décors
par exemple).
L'opération finale est le tirage du « négatif »
(le cas échéant, en outre, la sonorisation).
2° La distribution : c'est, dit M. de Carmoy,
l'acte de commerce qui a pour but d'assurer la
concession du droit de représentation d'une œu-
vre cinématographique dans les salles de spec-
tacles. Pratiquement, cette opération s'effectue
sous la forme d'une location, pour une durée
déterminée, des copies positives nécessaires à la
projection.
Le distributeur, qui fait tirer sous sa respon-
sabilité et à ses frais, les copies dont il assure
la manutention et l'entretien, est rémunéré par
une commission de l'ordre de 25 à 30 %.
3° L'exploitation : les copies positives sont
louées aux exploitants de théâtres cinématogra-
phiques, soit au forfait, soit au pourcentage.
D'autre part, il convient de souligner que
diverses industries techniques concourent à la
production du film, savoir :
Fabrique du film vierge, c'est-à-dire de la
matière première de la projection cinémato-
graphique ;
Instruments de prise de vue et de prise de
son ;
Studios;
Usine de tirage qui transforme en positif la
pellicule impressionnée et établit des copies po-
sitives.
De ce qui précède, deux conclusions doivent
être déduites :
En premier lieu, il n'est pas contestable que
le produit fini, c'est-à-dire prêt à être utilisé,
est constitué par le positif et les copies, le né-
gatif n'est que la matière première qui sert à
produire le positif.
En second lieu, le distributeur n'est qu'un
simple intermédiaire : il n'acquiert, à aucun
moment, la propriété du film; s'il traite pour
la location des copies aux exploitants de salles
cinématographiques, s'il se charge de recueillir
le produit de cette location, il n'agit qu'à titre
d'agent de vente; la preuve en est qu'il est ré-
munéré par une commission.
En vérité, il doit prendre à sa charge le tira-
ge des copies positives, en assurer la manuten-
tion et l'entretien; il réalise pour son propre
compte des opérations accessoires d'achat en
vue de la revente ou de la location (affiches, ma-
tériel de publicité). Mais ces circonstances sont
sans influence sur sa situation réelle de simple
agent de vente opérant sur un produit « le
film » qui n'est pas sa propriété.
La location est faite par son entremise et il
n'en encaisse le montant que pour le compte
de son mandant.
En définitive, et remarque étant faite que
l'usine de tirage n'agit que comme façonnier -
puisqu'elle travaille sur la matière première
(le négatif) fournie par le distributeur, le pro-
ducteur fiscal n'est autre que le producteur du
négatif pour le compte duquel est réalisé le
produit fini, c'est-à-dire le positif et les copies.
Dès lors, la situation doit être réglée comme
suit :
A) PRODUCTEUR DU FILM
En tant que producteur, il reçoit en suspen-
sion du paiement de la taxe de 6 % la pellicu-
le négative vierge qui, une fois impressionnée,
permettra de tirer le positif et les copies.
Ce produit fini ne fait l'objet d'aucune ven-
te; le producteur l'exploite par mise en loca-
tion. On se trouve donc ici en présence du
cas visé par les articles 2 paragraphe 3 (c) et
4 paragraphe 4 du décret du 23 janvier 1937:
livraison à lui-même par un producteur de
produits fabriqués par lui et qu'il utilise dans
une entreprise ou une affaire de prestation de
services, livraison qui doit être regardée com-
me une vente à la consommation et donner
lieu à exigibilité de la taxe de 6 %, sur une
Notre Numéro Trimestriel
// faut ' - l'envoi de vos documents destinés à notre Numéro spécial.
Les nouvelles conditions de travail dans l'Imprimerie ne permettent aucun
retard. Ce Numéro d'Exportation sera sous presse le 15 Mars.
12
^IIIIIIIIIIIIIIIIIITYTT^ CIIMEI^SŒfR^PHIE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
valeur correspondant au prix normal de vente
des produits similaires.
Bien er.tendu, si, en fait, le chiffre d'affai-
res correspondant à la fabrication des copies
était inférieur à 300.000 francs par an, la
taxe exigible serait celle de 2 '< (cf. instruc-
tions parues au Journal Officiel du 14 Fé'
vrier 1937, N" 26).
Au cas particulier, chaque film ayant sa
valeur propre, qui ne peut être dégagée par
comparaison avec celle d'autres films eî qri
ne peut-être fix£c, même approximativement,
puisqu'elle dépend de conditions à venir, il
m'apparaît qu'il y a lieu de retenir, pour l'as-
siette de la taxe de 6 r • (ou éventuellement de
2 ' i ) celle admise à l'importation pour l'appli-
cation des droits de douane, soit 5 francs psr
mètre de copie positive majorée, évidemment,
desdits droits de douane (17,50 '<).
Par ailleurs, la taxe de 2 ' '- qui atteint tou-
tes les affaires de prestatiors et locations de
services (article 5 - 3" de la loi du 31 Dé-
cembre 1936); sera en outre, applicable au
montant des locations de copies.
En bref, donc, le « producteur de film »
aura à payer :
6 '< sur la valeur des copies, valeur fixée à
5 frs le mètre, plus les droits de douane;
2 ' ( sur le montant brut de la location de-,
copies.
J5) LE DISTRIBUTEUR
En tant qu'intermédiaire, le distributeur est
redevable de la taxe de 2 % sur le montant
de sa rémunération et, éventuellement, sur les
locations de matériel publicitaire.
Sur ses ventes du dit matériel, il ne doit
rien, étant entendu qu'il effectue ses achats
taxe acquittée.
C) USINE DE TIRAGE
Agissant comme simple façonnier, l'usire
de tirage doit, en principe, recevoir la pelli-
cule positive vierge libérée de la taxe de 6 ' i
et n'a rien à acquitter sur son prix de façon.
Si, à raison d'autres opérations ou parce
qu'elle a, spontanément pris cette position, elle
rentre dans la catégorie des producteurs so<_-
mis à la taxe de 6 ' , elle recevra ses matiè-
res premières, spécialement la pellicule posi-
tive vierge, en suspension de la taxe et ne
paiera rien sur ses livraisons (fournitures et
main-d'œuvre), hors le cas où le producteur
de film réaliserait un chiffre d'affaires annuel
au titre des fabrications de copies, inférieur à
300.000 francs. Dans cette dernière hypothè-
se, elle devrait 6 ' ( sur la valeur de ses four-
nitures, sa façon restant exonérée.
D) EXPLOITANTS DE STUDIOS
Ceux-ci sont redevables de la taxe de 2 '•
pour les locations de plateaux et décors.
Ils re peuvent considérer comme non im-
posable, parce que faite à un producteur, la
fourniture de lumière. Sans doute, on peut
admettre que celle-ci, indispensable pour im-
pressionner la pellicule, constitue un agent de
fabrication se consommant par le premier usa-
ge, mais la suspension du paiement de l'im-
pôt n'est applicable qu'en matière de taxe de
6 ',.
E) EXPLOITANTS DE THEATRES
CINEMATOGRAPHIQUES
Touchant ces exploitants, ils sont exonérés
de la nouvelle taxe de 2 ' , dans les mêmes
conditions qu'ils l'étaient de la taxe du chif-
fre d'affaires, par application de l'article
5 - 9" du décret de codification du 27 Décem-
bre 1934.
Je préciserai, en terminant, que si l'exploi-
tation du film était faite par le producteur et
le distributeur en participation, la taxe de 2 * >
serait due sur le montant brut du total des
parts revenant à chaque participant.
Vous voudrez bien reconnaître avec moi que
la situation des intéressés, telle qu'elle vient |
d'être définie, est sensiblement ce qu'elle était h
sous le régime antérieur.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'as-
surance de ma considération très distinguée.
Le Directeur général :
(s) Boisanger.
Protestation de la Confédération Générale
de la Cinématographie
l'aris, le 1" mars 1937.
Monsieur le Directeur général,
Nous vous remercions d'avoir bien voulu,
par votre lettre du 25 février 1937, nous
exposer le point de vue de l'administration
quant à l'application de la taxe unique de
(i '< à notre industrie. Nous constatons,
d'ailleurs, avec satisfaction, qu'en des
points essentiels telles la détermination
du produit fini et la fonction du distribu-
teur - notre interprétation est identique
à la votre.
En deux endroits, cependant, il n'en est
pas de même et nous nous voyons, à regret,
obligés d'exprimer les plus expresses ré-
serves en ce qui concerne les solutions
choisies par l'administration. 11 s'agit en la
circonstance :
1 " Du prix normal de vente des produits
finis que Je producteur se livre à lui-même;
2" De la taxation du distributeur.
a) Pour établir la valeur des produits
que le producteur se livre à lui-même, c'est-
à-dire les copies positives impressionnées,
l'administration choisit comme critérium la
valeur en douane de ces positifs, augmentée
du droit de douane. Ce faisant, elle inter-
prète l'article 4, paragraphe 4 du décret du
27 janvier 1!)37, qui stipule «qu'en cas de
livraison à lui-même par un producteur des
produits extraits ou fabriqués par lu> dans
le cas visé à l'article 2, paragraphe 3 c),
l.i valeur imposable sera le prix normal de
vente des produits similaires».
Nous ne comprenons pas pourquoi l'ad-
ministration recherche un élément de coin
on pour fixer le prix d'une marchan-
dise courante qui fait l'objet de transac-
tions quotidiennes. En effet, il existe nom-
bre de cas où la copie positive impres-
sonnée fait l'objet d'une vente; par exem-
ple, lorsque la concession du droit de re-
présentation d'un film a été accordée pour
l'étranger, la copie est non pas louée, mais
vendue. De même, lorsqu'une copie est louée
en France à un théâtre cinématographique
et qu'elle est rendue inutilisable par la
faute de l'exploitant, le distributeur facture
à ce dernier le prix du remplacement de la
copie.
L'administration a donc tous les éléments
nécessaires pour appliquer l'article 4, p."
ragraphe 3, sans recourir à un élément de
comparaison des plus contestables.
En effet, lorsqu'une décision administra-
tive a fixé à ô francs la valeur en douane
de la pellicule positive, cette évaluation
n'avait pas uniquement comme fondement
le désir de protéger la marchandise « pel-
licule positive », mais aussi, dans une cer-
taine mesure, le spectacle cinématographi-
que français. Si c'était la copie seule que
l'on voulait protéger, il aurait suffi de l'éva-
luer à 2 francs le mètre, prix qui comporte
à l'égard des autres pays producteurs une
marge de protection suffisante.
Nous en concluons que si la valeur en
douane était retenue pour l'application de
la taxe unique, cette dernière frapperait
non seulement, comme l'a voulu la loi, un
produit fabriqué, mais aussi, dans une cer-
taine mesure, un spectacle, ce qu'il nous est
impossible d'admettre.
Nous vous proposons donc d'accepter
comme assiette de la taxe de (i % à la charge
du producteur, le prix appliqué pour la
vente de copies positives impressionnées à
un client étranger.
/;) Votre lettre indique que le distribu-
teur est, en tant qu'intermédiaire, redeva-
ble de la taxe de 2 r/< sur le montant de sa
rémunération et, éventuellement, sur les
locations du matériel publicitaire. L'admi-
nistration a pourtant pris soin d'argumen-
ter fortement la thèse d'après laquelle le
distributeur n'est qu'un simple intermé-
diaire.
Or, si nous nous en référons à l'article â,
dernier alinéa, de la loi et bien plus encore
aux commentaires qui en soulignent la por-
tée au n" 66 b) de l'inslruction du 13 fé-
vrier 1937, il semble que toutes les opéra-
tions de commission et de courtage se rap-
portant au commerce de marchandises, à
l'exception de certaines opérations limitât -
vement énoncées, fassent l'objet d'une exo-
nération totale.
Nous ne croyons pas qu'il puisse y avoir
de malentendu sur les termes, parfaiteme'
clairs, de l'instruction, et estimons, par
suite, que le distributeur doit être exonéri'
de toute taxe sur le montant de sa rémuné-
ration.
Tels sont. Monsieur le Directeur général,
les deux points sur lesquels nous deman-
dons instamment que l'administration ré-
vise son appréciation, telle qu'elle ressort
de votre lettre.
Sur un autre point, nous demandons à
être éclairés de façon plus précise: il s'agit
du sens que vous donnez à « location de
copies » lorsque vous dites que le produc-
teur de films aura à payer 2 '/r « sur le
montant brut de la location des copies».
Nous craignons, en effet, que la défini-
tion de la distribution donnée par M. de
Carmoy, dans son rapport, puisse prêter à
confusion. 11 est exact que la distribution
est « l'acte de commerce qui a pour but
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINEm
R/VPHIE
♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
d'assurer la concession du droit de repré-
sentation d'une oeuvre cinématographique
dans les salles de spectacles». Mais il n'est
pas exact que cette opération s'effectue
« sous la forme d'une location de copies po-
sitives ». Cette seconde opération est quel-
que chose de juridiquement distinct et si
elle accompagne nécessairement la conces-
sion du droit de représentation, c'est seu-
lement afin d'en permettre l'exercice.
Il est exact que, dans la pratique, il n'a
pas été jusqu'ici nécessaire de faire appa-
raître cette dualité, mais il semble qu'à
l'occasion de l'application de la loi du
31 décembre li)36, nous serons amenés à
facturer, de fa< >n distincte, la concession
du droit de représentation d'une part, cl 1.
location de la copie positive, d'autre pari.
Nous estimons que c'est seulement cette
dernière opération qui est taxable à 2 %, et
vous prions de bien vouloir nous marquer
votre accord avec cette interprétation.
Dans l'espoir d'une prompte réponse,
nous vous prions d'agréer, Monsieur le Di-
recteur général, l'assurance de notre haute
considération.
Le Président :
(Signé) : ,1. Dkmahia.
Protestation de la Fédération des Chambres Syndicales
de la Cinématographie Française
(63, CHAMPS-ELYSEES, PARIS)
Monsieur le Directeur général,
Par notre lettre du 12 février dernier,
nous vous avons fait connaître les instruc-
tions que, devant l'urgence, nous nous étions
permis de faire tenir à nos adhérents en
vue de l'application de la loi de réforme
fiscale portant création d'une taxe unique
(31 décembre 1!)3(>) à l'industrie cinémato-
graphique, en vous demandant de bien vou-
loir nous faire connaître si ces instructions
étaient conformes au point de vue de l'ad-
ministration sur cette question.
Nous ne sommes pas encore en posses-
sion de ce point de vue, mais la Confédé-
ration générale de la Cinématographie a
bien voulu nous faire connaître le texte de
la lettre que vous lui avez adressé le 25 fé-
vrier et dans laquelle vous exposez com-
ment, selon votre administration, doit être
réglée, d'une manière générale, la situation
de notre industrie.
Nous tenons à vous informer tout d'abord
que nous nous associons aux réponses qui
vous ont été adressées le 1" mars courant
par la Confédération générale de la Ciné-
matographie, ainsi que par la Chambre
syndicale française des Producteurs de
films.
Cependant, nous désirons porter à votre
connaissance les considérations suivantes,
qui nous paraissent dignes de votre atten-
tion :
Ainsi que nous avons eu l'honneur de
vous l'exposer dans notre lettre du 12 fé-
vrier, il apparaît qu'il subsiste, aux yeux
de votre administration, dans le terme
«Producteur de films», une équivoque que
nous désirons dissiper.
En vérité, le film cinématographique n'est
pas une marchandise.
Nous ne sommes pas des producteurs
d'un produit fini au sens propre du mot,
mais les « réalisateurs artistiques d'un spec-
tacle » et c'est seulement la pellicule im-
pressionnée, traitée photographiquement et
chimiquement, que nous employons pour
présenter ce spectacle au public qui consti-
tue en elle-même un «produit ouvré».
Il semble bien que votre administration
partage ce point de vue et qu'en consé-
quence la taxe de (> % qui doil frapper
le produit pellicule impressionnée ne por-
tera que sur la valeur purement matérielle
de ladite marchandise.
Nous ne saurions admettre, en elle!,
qu'elle touche à Vêlement « spectacle » qui
y est incorporé et qui représente la majeure
partie de son prix.
Afin qu'il ne puisse subsister aucun
doute à ce sujet, nous entendons à l'avenir
dissocier d'une façon absolue l'élément
« spectacle » et l'élément « matière », de fa-
çon qu'apparaisse clairement dans nos con-
trats et dans notre comptabilité la dualité
des opérations que nous avons, jusqu'à ce
jour, trop simplement qualifiées de « loca-
tion de film ». Cette opération est juridi-
quement double : elle est, d'une part, la
concession à un théâtre, du droit de pro-
jeter le spectacle réalisé par le producteur;
d'autre part, la location de la copie positive
qui sert de transport à ce spectacle et qui
permet audit théâtre de jouir pratiquement
du droit qui lui est concédé.
Nous ne pensons pas, Monsieur le Direc-
teur général, que votre administration pour-
ra contester le bien-fondé des observations
ci-dessus.
La thèse que nous avons l'honneur de
vous exposer présente pour nous une impor-
tance qui dépasse le cadre de considéra-
tions purement économiques et fiscales: elle
affirme le principe de l'assimilation d'un
film à un spectacle - - assimilation qui a
toujours été reconnue par la jurisprudence
et fournit à votre administration le moyen
d'échapper à cette recherche de la valeur
réelle pratiquement inconnaissable
du film cinématographique qui l'a conduite
à cette solution - que nous osons qualifier
de paradoxale et de monstrueuse — de pren-
dre pour assiette de la taxe à la produc-
tion la valeur même qui a été adoptée par
la Commission permanente des valeurs en
douane pour la protection du film français
contre la concurrence étrangère, de telle
sorte que l'accroissement si ■ désirable de
cette protection aurait automatiquement
pour effet d'accroître les charges fiscales
de ceux-là mêmes qu'il s'agirait de proté-
ger.
Par certain traités de commerce ou ac-
cords commen iaux, le gouvernement fran-
çais s'est interdit de modifier le taux des
droits de don;' sur les films ou de rendre
plus sévères ' contingentements actuelle-
ment en vigueur.
Il ne reste, p ir protéger le Cinéma fran-
çais, dont la lamentable situation vous a
été révélée par la lecture du rapport de
M. de Carmoy, que la ressource d'un ac-
croissement de valeur en douane.
Il nous est impossible d'admettre que ce
dernier espoir d'être enfin protégés nous
soit enlevé par le jeu indirect de l'applica-
tion d'une loi fiscale intérieure.
Telles sont, Monsieur le Directeur général,
les observations qu'il nous a paru indispen-
sable de vous soumettre avant que vous ne
soyez amené à prendre des décisions défi-
nitives, d'une minime incidence, sans doute,
pour les ressources du Trésor, mais d'une
importance capitale pour le Cinéma fran-
çais, dont l'existence, déjà si menacée, ris-
que, cette fois, d'être définitivement com-
promise.
Veuillez agréer, etc..
Le Président :
(Signé): M. Vandal.
Protestation de la
Chambre Syndicale Française
de la Production de Films
Monsieur le Directeur général,
La Confédération générale de la Cinéma-
tographie nous a donné connaissance à la
fois de la lettre que vous avez bien voulu
lui adresser à la date du 25 février 1937.
et de sa réponse de ce jour, dont nous
approuvons tous les termes.
Nous croyons, toutefois, utile, en notre
qualité de principaux intéressés, puisque
le producteur fiscal a été identifié avec le
producteur cinématographique, d'attirer vo-
tre attention sur un aspect particulier de-
là question de la valeur taxable.
Nous tenons à souligner que le choix
d'une valeur en douane pour la fixation de
l'assiette d'une taxe intérieure risque d'en-
traîner des conséquences paradoxales. On
peut, en effet, concevoir que l'industrie na-
tionale, à la recherche d'une protection
plus efficace, demande que, faute de pou-
voir augmenter le taux du droit (certains
traités de commerce ne le permettent pas)
la valeur en douane du produit soit accrue.
Ce moyen de défense indirect, de même
nature que le contingentement, lui échap-
perait si la valeur en douane devait servir
d'assiette à une taxe interne. A tout ac-
croissement de la valeur en douane corres-
pondrait alors une augmentation concomi-
tante des charges du producteur cpi'il s'agi-
rait précisément de protéger.
Ajoutons que l'hypothèse du relèvement
de la valeur en douane des positifs est d'au-
tant plus actuelle que l'importance des
films étrangers se pratique presque unique-
ment au moyen de positifs dits « mauves »
qui permettent aux importateurs d'échapper
aux droits plus élevés grevant les négatifs.
Si certaines conventions commerciales
existant entre la France et d'autres nations
le permettaient, il n'est pas douteux que les
producteurs français de films et les usine;
de tirage françaises seraient amenés à de-
mander pour se protéger l'accroissement de
la valeur en douane.
Veuillez agréer, etc..
Le Secrétaire général :
(Signé) : Arvs Nissotti.
.IXXXXXrXITTTTTTTTTTTTTl CINE
7B
RAPH1E
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+
Les Nouveaux Tarifs des Travaux de Tirage et de Laboratoire
(Communiqués par la Chambre Syndicale
des fnlastries Teehniquzs). Section des Tireurs.
1) Négatifs et premiers positifs
Développement du négatif :
Images le m.
Sons le m.
Tirage images ou sons (non standard)
le m.
Tirage standard de première copie :
images et sons le m.
Pourcentage de perle : 5 ''<
2) Positifs de séries :
Copies
Images (muets) ou sons le m.
Standard (images et sons) le m.
Copies avec titres en surimpression :
i par titre surimpressionné,
En plus \ le m.
pour la < par bobine pour repérage,
1" copie / le m.
I par carton spécial .... le m.
Pourcentage de perte : 3 %.
3) Contretypes
Positif sur lavande pour contretype
(image seule) le m.
Positif standard sur lavande pour con-
tretype le m.
Contretype image (sur duplicating né-
gative) le m.
Tirage positif son pour contretype, le ni.
Contretype son le ni.
Contretype combiné (image et sou) duplica-
ting négative le m.
4) Travaux spéciaux :
Volets en enchaînés :
Le travail des mauves et des contrety-
pes est débité selon le métrage au ta-
rif.
En supplément par volet ou enchaîné..
Fondus chimiques la pièce
Dépolissage de négatif le m.
5) Titres :
a) Etablissement de cartons :
Cartons imprimés noir sur blanc : 5 li-
gnes au plus).
TRAVAUX A FAÇON
Pellicule
non
comprise
Taxe 2 %
acquittée
Producteurs
fiscaux
En suspens.
de la taxe
de 2 %
1 ,2.")
1,00
1.22
<)!î)8
1,15
1,12
1 ,65
1,61
0,95
1,45
0,93
1,42
6,00
5,88
")(),()()
0,00
49,01
5,88
1,50
1,47
1,80
1,76
3,00
1,50
1,50
2,94
1,47
1,47
4,00
3,92
100.00 98,03
15,00 14,70
0,40 0,39
Français la pièce 5,00
Etranger la pièce (i,()0
Bilingue la pièce 7,00
Ecrans suivant temps passé . . . l'heure 00,00
Cartons noirs imprimés en blanc, pièce 7,00
Etablissement de négatif de titres, gé-
nériques, prises de vues spéciales,
trucages, cartons dessinés prix suivant devis
6) Louages de services et locations di-
verses
Montage : Ouvrière monteuse., l'heure 15,00
Ouvrière colleuse... l'heure 12,00
Local et petit matériel de montage et
table d'écoute par jour 150,00
à la semaine 000,00
Table d'écoute pour montage, par jour 75,00
l'heure 15,00
Location de salle de projection de tra-
vail l'heure 75,00
Grande Salle à deux appareils. . l'heure 150,00
Les prix inscrits sur ce tarif ne comportent la fourniture d'au-
cune pellicule. Si celle-ci n'est pas fournie, elle sera facturée au
prix du tarif du fabricant (voir tarifs ci-dessus).
La position de façonnier qui résulte pour les tireurs de l'appli-
cation de la Loi sur la réforme fiscale, ne leur permet pas de rece-
voir cette pellicule en suspension de taxe. Ceux qui ont pris la posi-
tion de producteur fiscal imposable à 0 %, auront donc intérêt à
passer directement leurs commandes de film vierge aux fabricants.
Par contre, les tireurs les feront bénéficier de la déduction de la
taxe de 2 % sur les travaux de façonnage.
Dans la circulaire faisant connaître ces nouveaux tarifs, M. Léo-
pold Maurice, Président de la Section des Tireurs, rappelle aux
maisons que les nouveaux horaires découlant des lois sociales ne
permettent plus d'exécuter les ordres que dans des conditions
de délais raisonnables.
— ♦
Nouveaux Tarifs de Kodak-Pathé à daler du 1 Février 1937
Comptant A terme
frs frs
Positive standard Rochester le m. 0,95 1,00
Positive duplicating Rochester le m. 0,98 1,04
Négative duplicating Rochester le m. 2,50 2,60
Positive Kodak-Vincennes le m. 0,78 0,84
Sur les prix ci-dessus, une réduction de 6 % (six pour cent)
sera faite sur les factures débitées aux « Producteurs » qui fourni-
ront une attestation siiniée des Contributions Indirectes.
Charles Vanel sera l'une des vedettes de Abus de
Confiance avec Danielle Darrieux.
Il est à nouveau Question
d'une Grève dans le Spectacle
Mercredi matin, s'est tenue, à la Bourse
du Travail, une réunion assez agitée des
membres de la Fédération du spectacle.
Une partie de l'assistance s'est prononcée
pour une grève immédiate.
Après plusieurs interventions de M. Ce-
bron, secrétaire général de la Fédération du
Spectacle, et de M. Dumontier, parlant au
nom de l'Union des Artistes, il a été décidé
qu'une délégation se rendrait dans l'après-
midi à la présidence du Conseil pour obtenir
l'aboutissement de la signature des conven-
tions collectives.
De plus, une nouvelle réunion se tiendra
samedi matin, où les ultimes discussions se-
ront prises.
Cependant, il semble que cette menace de
«rêve générale du spectacle a été lancée
par quelques éléments impatients.
En effet, on n'ignore pas que, du côté ci-
néma, les pourparlers entre la Fédération
du spectacle et les Syndicats patronaux des
Directeurs se poursuivent dans un esprit
objectif et de parfaite bonne volonté.
Viviane Grey que l'on verra prochainement dans
Champs-Elysées avecjules Berry et MichelineCheirel
_^__
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
cxxxxxxxxxxx
M. ADOLPH ZUKOR
Officier de la Légion d'Honneur
A l'occasion du « Jubilé d'Argent »
d'A(l.)Iph Zukor, que le monde entier vient
de célébrer, le gouvernement français vient
d'élever le fondateur de la Paramount au
rang d'officier de la Légion d'honneur, au
titre des affaires étrangères. M. Zukor était
chevalier depuis 1932.
M. Adolph ZUKOR
Cette rosette vient récompenser un des
pionniers les plus ardents et les plus sin-
cères du cinéma. Un homme qui, depuis
1012, a mis toute son intelligence, tout son
travail, toute sa volonté au service de cette
grande industrie.
Elle vient aussi récompenser la politique
d'étroite et fidèle collaboration franco-amé-
ricaine que, depuis vingt-cinq ans, M. Zu-
kor n'a jamais cessé de suivre et de préco-
niser outre- Atlantique.
En même temps qu'un grand ami de no-
Ire pays, cette distinction honore une So-
ciété de production et de distribution ciné-
matographique américaine, qui a tant fait
en faveur des auteurs, des acteurs et des
techniciens français, qu'elle est aujourd'hui
considérée chez nous -- et c'est justice -
non pas comme une société étrangère, mais
comme une société «alliée». Une société
d'inspiration française, vivant avec nous
en rapports étroits, ainsi qu'en pleine com-
munion d'idées.
A l'occasion du «Jubilé d'argent », du cé-
lèbre magnat, plusieurs gouvernements
étrangers, notamment la Belgique et l'Ita-
lie, ont tenu personnellement, comme le
nôtre, à honorer M. Zukor pour son œuvre
magnifique.
♦
La Fédération des Artisans Français du Film
a pris d'importantes décisions
Lundi 8 mars, s'est tenue l'assemblée
générale extraordinaire de la Fédération
des artisans français du film.
Les décisions qui ont été prises sont
des plus importantes.
Leur gravité ne nous permet pas de
les divulguer.
Disons cependant que dans la journée
de vendredi 12 mars, une commission
nommée par la Fédération aura une en-
trevue avec les délégués de la C.G.T.
La Fédération des artisans français du
film entend que, dorénavant, on lui oc-
troie le droit de parler devant les auto-
rités au nom des techniciens du film,
dont la grande majorité, pour ne pas dire
la totalité, est réunie dans son sein.
Inauguration du Cinéma
dans la Ligne Maginot
Notre information publiée il y a deux
semaines se confirme : la ligne Maginot
est équipée. En effet, le vendredi 5 mars
1937, a été mesuré, dans le caserne-
ment de sûreté de Rohrbach (Moselle),
le premier circuit cinématographique de
Pathé-Militaire qui, d'ici peu, englobera
tous les casernements de sûreté de la
ligne Maginot.
Le président-délégué de Pathé-Ciné-
ma, M. Robert Dirler, et le conseiller
technique des syndics de cette société :
M. r?oger Weil-Lo, ach, ont remis ce cir-
cuit à M. le général de division Requin,
commandant la 20 région, entouré de
M. le général Bastidon, commandant la
région fortifiée de la Lauter; l'intendant
général Théry, directeur de l'Intendance
de la 20 région; le colonel Boutignon,
commandant le secteur fortifié de Rohr-
bach; le colonel Alaurent, commandant le
153 R. I. F., et le commandant Desfor-
ges, commandant le casernement de sû-
reté de Rohrbach.
Nous croyons savoir que les appareils
qui équipent la ligne Maginot sont du
type Pathé-Rural 17 mm. 5.
Germaine Aussey engagée par 20th Century Fox
vient de nous quitter pour Hollywood. Au cours
d'um réception, la jolie vedette nous a confié la grande
joie que lui causait ce départ.
Le Travail du Comité Exécutif du Conseil d'Administration
de la Chambre Internationale du Film
Le 9 Mars, la Chambre Internationale du
film, présidée par M. le Ministre IV Leh-
nich, Président de la Reichsfilmkammev,
s'est réunie au siège de la Chambre Syndica-
le Française de la Production de Films, 23,
avenue de Messine, pour examiner un cer-
tain nombre de problèmes d'organisation,
d'économie cinématographique et de droit.
Participaient à ces réunions : l'Allema-
gne, l'Autriche, la Belgique, la France, la
Hongrie, l'Italie, la Pologne, la Suéde, la
Suisse, la Tchécoslovaquie.
Ont été admis comme membres de la CI. F.
en leur qualité d'organisation centrale poin-
teur pays, la Confédération Générale de la
Cinématographie, nouvellement constitué»'
en France, aux lieu et place du Comité du
Fini, auquel elle se substitue, et l'Union Na-
tionale de la Cinématographie Belge.
M. .T. Demaria, Président de la Confédéra-
tion Générale de la Cinématographie fut
élu vice-président de la CI. F.
Il faut signaler ici que la Commission du
Droit d'Auteur, existant depuis deux ans et
dont les travaux ont pris une extension con-
sidérable, fut transformée en Commission
Juridique, présidée par M. Lussiez et dont
les vice-présidenls sont MM. Biamonte et le
D' Rœber.
La Commission d'Etude pour faciliter
l'échange international des films, s'est réu-
nie pour la première fois afin d'examiner
les problèmes internationaux de l'économie
du film.
Des experts de l'économie cinématogra-
phique internationale font partie de celle
Commission d'éti e, que préside M. Mey-
dam (Allemagne) et dont M. Lourau (Fran-
ce) a été no vice-président.
Il a été dé' à l'unanimité que serait
constituée une Commission relative aux pro-
blèmes du film culturel et éducatif, à laquel-
le appartiendront tous les pays ayant une
production de films culturels.
La présidence de cette Commission a été
offerte à M. le D' de Feo (Italie).
Enfin, l'Assemblée a étudié avec le plus
grand intérêt la parution du bulletin de i.i
CI. F. « Interfilm » qui continuera à être
édité en quatre langues comme par le passé.
Les réunions se poursuivent le 10 mars
par les travaux de la Commission juridique,
et le 11 Mars par une séance du Comité
Exécutif.
Mercredi soir, les membres de la presse
ont été reçus par le Conseil d'Administra-
tion de la Chambre Internationale du Film
et la Chambre Syndicale Française de la
production du film.
Le D' Lehnich président de la Chambre
Internationale, ministre d'Etat et président
de la « Reichsfilmkammer », remercia la
presse française d'être venue à cette réunion
et annonça qu'en juin prochain, la prési-
dence de la Chambre internationale serait
assurée par la France.
C'est, en effet, au cours de l'Exposition
que se tiendra à Paris le Congrès de la
Chambre Internationale laquelle, à cette oc-
casion accroîtra certainement son impor-
tance.
L'horaire des réunions et des réceptions
que voici montre (pie l'emploi du temps
a clé particulièrement chargé.
Mardi !) mars
10 h.: Séance d'ouverture. Réunion plé-
nière du comité exécutif et du conseil d'ad-
ministration;
15 h.: Réunion de la commission d'éco-
nomie cinématographique;
211 h. 30 : Dîner offert par la Chambre
syndicale française de la Production de
,6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
filins (Confédération générale de la Ciné-
matographie), an Café de Paris (tenue de
ville).
Mercredi 10 mars
10 h. : Réunion de la commission du
droit d'auteur;
12 h. 30 : Déjeuner offert par le Syn-
dicat français des directeurs de théâtres
cinématographiques (Confédération géné-
rale de la Cinématographie), au Pavillon
de l'Elysée (Restaurant Langer);
A l'issue du déjeuner, remise à M. Louis
Lumière, qui présidera, d'un objet d'art
offert par les directeurs de théâtres ciné-
matographiques;
15 h. : Suite de la réunion de la commis-
sion du droit d'auteur;
17 h. 30 : Réception de presse (23, ave-
nue de Messine);
20 h. 30 : Dîner offert par la Confédéra-
tion générale de la Cinématographie à l'Hô-
tel Ritz, sous la présidence de M. Jean Zay,
ministre de l'Education nationale (tenue de
soirée).
Jeudi 11 mars
10 h. : Préparation du Congrès interna-
tional du film, Paris 1937. Séance de clô-
ture.
13 h. 30 : Réception des délégués par la
Chambre syndicale des Industries techni-
ques à Paris-Studios-Cinéma.
*
* *
La composition des différentes déléga-
tions participant aux travaux est la sui-
vante :
Allemagne (Reichsfilmkammer). — M. le
ministre Lehnich, chef de délégation; M.
Meydam, Dr Roeber, Dr Schwarz, Dr Hoff-
man, M. Melzer, M. Rertram, Dr von Boeh-
ner, Mlle Dr Voigt.
Autriche (Oesterreichiche Filmkonferenz).
Dr Oskar Pilzer, chef de délégation;
Dr Paul Koretz.
Belgique (Union nationale cinématogra-
phique). — M. Léon Dumarteau, chef de
délégation; MM. Ridelle, Van Tuykom, Val-
mon, M" Claesen.
France (Confédération générale de la Ci-
nématographie). - - M. Jules Demaria, chef
de délégation; MM. Henri Chollat, Georges
Lourau, Louis Métayer, Raymond Lussiez,
M" Lévêquc.
Hongrie (Représentant du ministère de
l'Intérieur). -- M. de Radar.
Italie (Fédération nationale fasciste des
industries du spectacle). - - Gr. Uff Fran-
cesco Armando Liverani, chef de déléga-
tion ; S. E. Giacomo Paulucci di Calboli ;
Av. Eitel Monaco; Comte Vinci, représen-
tant M. de Feo.
Pologne (Conseil supérieur de la Cinéma-
tographie en Pologne). - - Pr. Richard Or-
dinsky, chef de délégation ; MM. Stanislas
Zagrodzinsky, M" Henri Koral, Dr André
Ruszkowski.
Suède (Filmkammer). — M. Olof Ander-
son, chef de délégation ; M. Siljestroem.
Suisse (Schweizer Lichtspiel-Theater). -
M. Joseph Lang.
Tchécoslovaquie (Fédération des Produc-
teurs, des propriétaires de salles cinéma-
tographiques et des loueurs). — M. Milos
Havel.
Georges Grey, dont l'allure sportive rappelle les
jeunes premiers américains, a fait d'excellents débuts
dans Cinderella. Cet artiste vient également de
tourner des scènes avec J. Delubac dans le film de
Sacha Guitry : Les 7 Perles de la Couronne
Vital et Juanita Monténégro dans Aux Jardins
de Murcie.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»♦
Corniglion Molinier tournera "L'Affaire Molyneux "
M. Corniglion Molinier a créé Le Con-
sortium Cinématographique Continental (C.
C.C.), 25, rue d'Astorg, Paris.
Le programme de production actuelle-
ment en préparation s'annonce comme des
plus importants. Certains films seront tour-
nés en France, d'autres à Londres. A peu
près tous les films de M. Moiinier compor-
teront deux versions, française et anglaise.
Le premier film dont les prises de vues
seront commencées à Paris, en mai pro-
chain, s'intitulera L'Affaire Molyneux,
d'après le livre de l'auteur anglais J. Storer-
Clouston : « His First Offence ».
L'action se déroule dans une atmosphère
tragique-comique d'une affaire policière
sensationnelle.
L'interprétation réunira Françoise Rosay,
Jouvet, Michel Simon, Jean-Louis Barrauît.
et J. Pierre Aumont.
Ces cinq artistes se trouvent déjà
sous contrat, de même que Marcel Carné,
qui mettra le film en scène.
Enfin, ajoutons que la production sera
dirigée par Charles David.
Le Cinéma à la Chambre
M. Cébron, secrétaire gén. de la Fédération
du spectacle (C.G.T.) demande l'abolition
du double programme
Le groupe de défense du cinéma, réuni
sous la présidence de M. J.-M. Renaitour, a
poursuivi son enquête et entendu M. Lussiez
au nom de la Chambre syndicale des exploi-
tants, qui a protesté d'abord de la parfaite
honnêteté des directeurs de salles; il a de-
mandé ensuite que le prix des places ne
puisse s'avilir, cela dans l'intérêt de la
corporation.
Le groupe a entendu ensuite M. Cébron,
secrétaire gén. de la Fédération du spectacle,
qui a apporté le point de vue de la C.G.T.
Il a insisté en premier lieu sur l'organisa-
tion de la perception dans les salles. Il a
préconisé la création d'un organisme qui
centraliserait dans un même ministère tout
ce qui a trait à l'industrie du septième art.
Il a suggéré que les programmes ne com-
portent pas deux films de long métrage. 11
a répondu enfin à des questions sur l'ap-
plication de la semaine de quarante heures
dans le cinéma.
■ Rappelons que le déjeuner de rentrée
de L'Entr'aide du Cinéma aura lieu le
mardi 16 mars, à 12 heures 30, dans les
salons de l'Hôtel des Deux-Mondes, 22, ave-
nue de l'Opéra, sous la présidence de M.
Pierre Mortier, directeur général de la pro-
pagande de l'Exposition de 1937, comman-
deur de la Légion d'Honneur, entouré des
principales personnalités du cinématogra-
phe et de la presse.
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Le rôle d'HENRI VIII sera joué par LYNN HARDING
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LES PERLES DE LA COURONNE
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CLÉMENT VII
Fre Selastiano âel Piombc
Le rôle de CLÉMENT VII sefa joué par ERMETO ZACCONE
LES PERLES DE LA COURONNE
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Le rôle d'HENRY IV sera joué par AIMÉ SIMON GIRARD
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CINE
RAPINE [IIIIIIIÏgTTTTTTÎTITÏITl
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
Le scandale de l'affichage
Un Exemple [à suivre
L'article de René Célier, paru dans nos
colonnes, nous a valu une intéressante lettre
de l'Affichage Giraudij, grand spécialiste en
cette matière :
Messieurs,
Notre attention a été attirée sur l'article
intitulé «Le scandale de l'affichage», paru
dans l'un de vos derniers numéros.
Depuis des années nous combattons pour
que les Pouvoirs publics s'intéressent à
cette question.
Nous avons enfin obtenu, il y a deux ans,
qu'un décret soit pris, à la date du 30 octo-
bre 1935, prévoyant une commission tripar-
lite devant être constituée avant le 31 mars
1937.
Cette commission, composée de membres
de notre profession, sera à même de propo-
ser au Préfet toutes sanctions qu'elle ju-
gera utiles pour protéger les droits de ses
mandants.
Il est exact que, depuis quelques années,
l'affichage dit « de contrebande » s'est mul-
tiplié de façon inquiétante sur nos emplace-
ments.
Les événements politiques ont été, en
grande partie, ces dernières années, la
cause de la recrudescence de ces afficha-
ges : nos emplacements de premier ordre,
qui nous coûtent très cher, sont constam-
ment saccagés par des affiches politiques
ou même émanant de groupements syndi-
caux.
La suggestion faite par votre collabora-
teur de poursuivre les délinquants nous est
venue tout naturellement à l'esprit, en pre-
mier lieu.
Mais, l'expérience nous a rapidement dé-
montré que ces poursuites restaient inopé-
rantes : la plupart de ces affiches provien-
nent, vous ne l'ignorez pas, de groupements
ou d'organisations n'ayant aucune person-
nalité, et, par conséquent, ne présentant
aucune surface.
Les affiches émanant de commerçants ou
d'organisateurs de spectacles sont immé-
diatement recouvertes, après qu'un constat
par huissier a été établi.
Le coût du constat incombe, d'ailleurs,
en général, à l'entreprise d'affichage qui l'a
fait dresser, car, après enquête, elle s'est
rendu compte que la personne qu'elle se
proposait d'actionner en justice était insol-
vable et que, non seulement elle n'obtien-
drait aucun dommages-intérêts, mais que
les frais engagés dans ce but seraient à sa
charge.
Pour lutter contre cet état de choses,
nous avons été amenés à établir, dans no-
tre maison, un service d'entretien très coû-
teux, composé d'une équipe d'afficheurs et
de deux voitures. Ce service fait, journelle-
ment, la tournée de toutes nos palissades et
s'emploie uniquement à remettre en état la
publicité détériorée par les afficheurs mar-
rons.
L'article paru dans votre revue nous a
suffisamment émus pour que nous son-
gions à y répondre : en effet, notre maison
fait un gros chiffre d'affaires avec le ci-
néma, qu'il s'agisse d'exploitants, de distri-
buteurs ou de producteurs, et il nous a paru
opportun d'apporter quelque précision aux
justes doléances exposées dans votre pu-
blication.
Nous vous prions d'agréer, Messieurs, etc..
Nous espérons vivement que l'exemple
des administrateurs de l'Affichage Giraudij
sera suivi.
La Voix du Directeur
L'article de notre directeur : « Aide à
l'exploitation » a eu, d'après la correspon-
dance qu'il nous a valu, la grande appro-
bation des directeurs.
Nous nous en voudrions de ne pas faire
connaître quelques opinions de directeurs.
Voici celle exprimée par M. Isabel, direc-
teur de l'Eden de Xoisy :
Cher Monsieur,
Bravo pour votre article « Aide à l'exploi-
tation». En effet, si des «mauvais gar-
çons » ont pénétré dans notre corporation,
il ne faut pas mettre tous les directeurs
dans le même sac. Et celui qui veut que
sa ou ses salles marchent convenablement,
c'est beaucoup de travail, de « cassement
de tête», comme dit l'homme de la rue !
Le jour où nous ne serons plus que des
employés, il faut être fou pour penser que
Exemple d'un panneau simple et très attractif
(Façade du Majestic-Cinéma de Roanne dirigé par
M. Serrière, directeur-propriétaire).
nous nous dépenserons, comme nous le fai-
sons en ce moment !
Voici trois ans que je n'ai pas pris de
vacances !
Qu'il y ait un contrôle ou mieux des bil-
lets d'Etat pour éviter la fraude, soit, car
les bons ne doivent pas payer pour les
mauvais; mais croyez-vous que c'est cela
qui rendra toute la prospérité au cinéma ?
Je crois plutôt que le gâchis des studios
chiffre bien plus ! Si vous supprimez le
forfait ou minimum pour laisser le pour-
centage seul, le loueur ne choisira plus le
directeur intelligent qui connaît son affaire
pour lui passer son film, mais simplement
celui qui aura le plus grand hangar, par-
don, la plus grande salle ! .le préconise :
I " Vente des billets « taxés » ;
2° Films traités uniquement au forfait,
comme une marchandise;
3 "Respect absolu des contrats.
C'est le seul système qui puisse tenir, le
seul qui crée la stimulation, et partant le
développement d'une industrie.
II est vrai que M. Renaitour dit aujour-
d'hui, dans Paris-Soir, que nous sommes
des « tenanciers » ! Il a oublié de s'écouter
dans les Actualités, il n'est certainement
pas tenancier du plus beau discours.
Croyez, cher Monsieur, etc..
Isabel.
■ Les Ronds de Cuir. — Par suite d'en-
gagements précédents, l'amusant film Les
Ronds de Cuir n'a pu rester que trois se-
maines à l'affiche de l'Olympia du boule-
vard des Capucines.
A noter que, pendant cette époque, les
recettes de l'Olympia ont battu de loin toutes
les recettes faites dans les salles d'exclusi-
vité à Paris.
*
* *
D'un autre côté, M. Paul Roux, directeur
du Y i vienne, du Helder et de la Scala, nous
signale que depuis l'existence du Yivienne,
tous les records sont battus par Les Ronds
de Cuir.
CXXX: POUR LES DIRECTEURS [XXX] CÎOlÉ
FR
RAPHIE
SE
riIIIXIimmTTTIÏTTTT
tournera en avril, son prochain film pour l'U.D.I.F.
A BORDEAUX
M. Englebert, qui
dirigea de longs
mois, le Français
de Bordeaux, éta-
blissement Siritzky,
vient de quitter la
direction de cette
salle, en plein ac-
cord avec MM. Si-
ritzky, et prend à
dater du 15 février,
la direction des
spectacles du Palais
des Pyrénées à Pau.
Toute la corpora-
tion de notre ville
regrettera ce départ,
M. Englebert ne lais-
sant ici que des amis
et particulièrement
dans la presse, où
ses qualités furent
très appréciées. La
Cinématographie Française lui souhaite
bonne chance et lui adresse ses félicitations -
pour cette nouvelle nomination.
Gérard Couinaii.
M M. Rollinger, directeur du Cinéma-Ca-
sino de Mulhouse, a eu l'excellente idée de
donner une matinée pour les chômeurs de
la ville, le 29 janvier dernier. Inutile de
dire que la salle était remplie à craquer, on
a même dû refuser du monde. Initiative qui
mérite d'être imitée partout !
M. Engleoert
UN CONTROLE EFFICACE ET FACILE
TEL QU'IL EST RÉALISÉ EN BELGIQUE
Nous lisons dans le Cri de Paris du ven-
dredi 5 mars dernier :
A tort ou à raison, les personnes inté-
ressées aux recettes des cinémas — les
municipalités et l'Etat sont de celles-là
— prétendent qu'il est des directeurs de
salles qui pratiquent la fraude.
lis pourraient y être poussés, en
effet, par les charges fiscales énormes
qui pèsent, en France, sur les représen-
tations cinématographiques, et qui, en
moyenne, atteignent 25 °/ des recettes
brutes !
Pour rendre toute fraude impossible,
différents systèmes plus ou moins com-
pliqués ont été imaginés, qui auraient le
tort d'alourdir encore les charges que
supporte cette industrie odieusement
exploitée.
Pourquoi ne profiterions-nous pas de
l'expérience réalisée en Belgique qui
donne satisfaction à tout le monde ?
Les billets d'entrées de théâtres et de
cinémas ne peuvent être fournis que par
les imprimeries agréées par l'Etat. Ces
imprimeries, actuellement au nombre de
neuf, versent chacune un cautionnement
de 50.000 francs.
Lorsqu'une de ces imprimeries livre
des billets d'entrées aux directeurs de
salles, elle fournit, en même temps, au
contrôleur des contributions de la loca-
lité, un échantillon des billets ainsi que
la liste des numéros. Dans la suite, ces
numéros doivent conserver la même
couleur initiale et faire, avec les précé-
dents, une série ininterrompue.
De leur côté, les directeurs de ciné-
mas doivent donner connaissance aux
contributions des numéros livrés et uti-
lisés, en sorte que les contributions ne
peuvent être trompées.
Ce système fonctionne très bien et
parait suffire à tout. Non seulement le
fisc ne perd rien, mais les loueurs de
films peuvent vérifier les recettes par la
comparaison des numéros au commen-
cement et à la fin de la présentation d'un
film, le contrôleur des contributions
étant tenu de leur en donner connais-
sance pour tous leurs contrôles.
Nous pensons que le système exposé
dans l'article ci-dessus, a l'avantage de
ne présenter aucun caractère vexatoire
contrairement à certains systèmes pré-
conisés à l'heure actuelle.
René Célier.
Notre Boite aux Lettres
106. SUPERFICIE D'UN ETABLISSE-
MENT
_ A. R. à L. Demande :
Quelle dimension minimum faut-il pour
aménager une salle de cinéma de 500
places sans balcon?
Réponse :
Il faut 400 mètres de terrain pour la salle
et ses dépendances. Ces proportions, pour
être bonnes, doivent être les suivantes :
largeur 1/4 de la longueur.
107. LA COULEUR D'UNE SALLE
P. S. à F. Demande :
Quelle couleur est la plus agréable et
la mieux appropriée à une salle de ciné-
ma permanent?
Réponse :
N'importe quelle couleur, à condition que
sa valeur soit assez soutenue, afin d'obtenir
une ambiance ne réfléchissant pas les rayons
lumineux de la projection, ce qui, d'autre
part, vous fera obtenir sur l'écran une plus
grande luminosité.
108. IMPLANTATION DES FAUTEUILS
R. R. à A. Demande :
Dans une salle de 9 mètres de largeur
sur 20 mètres de long, où il n'y a qu'une
sortie en façade, comment obtenir le
maximum de places pour rester en ac-
cord avec les règlements?
Réponse :
Une allée centrale vous fera gagner des
fauteuils, mais perdre les meilleures places
dans l'axe de l'écran. Envoyez-nous un plan
exact de votre établissement et nous vous
ferons deux implantations de fauteuils.
*
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardil-
lier et Raymond Nicolas, architectes, 1 Squa-
re de Chàtillon, Paris (14'). Lecourbe, 75-!)!).
VENTES DE CINEMAS
CINEMA, 8, Place du Marché, à C.hampgny-sur-
Marne. Vendeurs : épo'ix Yon, acquéreurs : époux
Mangaut. Oppositions : étude de Me Marcellier, no-
taire, 80, Grande-Rue à Nogent-sur-Marne (archives
Commerciales 19/2/37).
CINEMA-PALACE, H, rue Victor-Hugo à Givers
(Rhône). Vendeurs : Mme Rochard, Mme Vve Guil-
laume, acquéreurs : M. Flacher et Mine Vincent son
épouse (1/2 du fonds I.
CINEMA HEX, 22, rue Victor-Hugo, à Givors (Rhô-
ne! mêmes vendeurs et mêmes acquéreurs que ci-
dessus (1/2 fonds). Oppositions : Conseil Juridique
72, rue de l'Hôtel-de-Ville à Lyon (Gazette Judiciaire
à Lyon 22/2/37).
DIAMANT-CINEMA, 84, Boulevard Verdun, à Al-
ger, vendeur Bernard, acquéreur : Riinibi. Opposi-
tions : Courrier Maritime à Alger et Me de Vesinne
Laruc, notaire à Alger.
■ Les directeurs qui seraient pressentis
pour la présentation dans leur salle d'un
film : Le Saut du pont de la Concorde
avec un canoë, feraient bien de se rensei-
gner j>réalablement auprès de M. Méré, Di-
recteur du Gambetta-Etoile, 105, avenue
Gambetta (Téléphone: Ménil. 98-53).
" A GALLET '
£e iyrvécÀjc^ÀMje, àueA> rsJxLeouxoc -A^eéo/me
Bateaux-Réclame & Rideaux de Scène FonccLonnaiu EUclriqwemmZ ou non
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CII\E
FR
R/\PHIE
SE
ixxxxxxxxxxx:
NOS CONSEILS DE LA CABINE
Attention aux Carters
Sur certains appareils, le carter est indé-
pendant de l'étouffoir. A la suite d'un dé-
montage, il est prudent de surveiller l'ali-
gnement de ce carter — bras et axe étant
les plus importants — la boite métallique
étant là accessoire.
L'alignement parfait ne pouvant être
contrôlé qu'avec une bande «acier», il est
recommandable d'éviter le démontage.
Sans cela on risque de rager côté émul-
sion et côté brillant. Les rayures constatées
sont légèrement ondulées — ou fortement
suivant le voile de la bobine qui entre éga-
lement en ligne de compte.
Sur d'autres appareils, l'étouffoir est so-
lidaire avec la boite métallique. On devra
caalement surveiller l'alignement de l'en-
semble avec le tambour supérieur.
Les axes des carters devront également
être très surveillés, la butée sur laquelle
porte la bobine ayant tendance à se dé-
placer ou à s'user, le décalage latéral de la
bobine étant à craindre et entraînant les
mêmes rayures.
G. Guimbertaud.
NOS RÉPERTOIRES
LES FILMS DE PIERRE LARQUEY
L'Hôtel du Libre Echange, Prod. Or
Film; Ed. S. U. C.
Le Scandale, Gray Film.
La 5e Empreinte, Fox Film.
Un Homme en Or, Les Films R. F.; Ed.
Cinédis.
Nous ne sommes plus des Enfants,
S. E. I). I. F.
L'Ecole des Contribuables, Paramount.
Si j'étais le Patron, Pr. Para Film; Ed.
Pathé-Consortium.
L'Or dans la Rue, Les Films P.-.I. De
Venloo.
Zouzou, Les Films Roussillon.
Le Cavalier Lafleur, Gray Film.
Justin de Marseille, Pathé Natan.
Compartiment de Dames seules, Pa-
ramount.
Gangster Malgré lui, C. P. L. F.
Le Clown Bux, Acta Film.
L'Oiseau rare, Pr. Méga Film; Ed.
Eclair Journal.
La Rosière des Halles, Flora Film.
J'aime toutes les Femmes, Les Films
Osso.
Le Chant de l'Amour, Ratisbonne.
2° Bureau, C. F. C.
La Mariée du Régiment, Pr. Cammage;
Ed. Les Films Sefert.
Les Beaux Jours, Pr. Flag Film; Ed.
Select Film.
Fanfare d'Amour, Eclair Journal.
La Marmaille, Les Films Sefert.
La Petite Sauvage, Flora Films
Un Soir de Bombe, Pr. Cammage; Ed.
Les Films Sefert.
La Terre qui meurt, Paris Color Film.
Tarass Boulba, S. E D. I. F.
Le Disque 413, Pr. Méga Film; Ed.
Eclair Journal.
Une Poule sur un Mur, Pellegrin.
Sept Hommes... Une Femme, C.C.F.C.
Prête-moi ta Femme, Pr. Cammage; Ed.
Les Films Sefert.
Les Grands, Pr. Gandéra; Ed. C.F.C.
La Joueuse d'Orgue, Pr. Trius Film;
Ed. Ratisbonne.
Romarin, Les Films VOG.
Ménilmontant, C. C. F. C.
La Loupiote, Les Films Sefert.
Ces Messieurs les ronds de cuir,
C. C. F. C.
LE PARIS-PALACE DE NICE
CHANGE M MAINS
(De notre correspondant particulier.)
Nice, 3 mars. - - Le Paris-Palace, qui est
sans contredit la plus belle salle de Nice
avec l'Escurial et le Forum a une destinée
étrange. Entraînée dans la liquidation Haïk-
Gaumont, fermée durant un an, magnifique-
ment rénovée par la Société Actual, puis
abandonnée dès sa réouverture aux ha-
sards d'une exploitation déficiente, la salle
de l'avenue de la Victoire vient d'être re-
prise par les entrepreneurs qui y ont en-
glouti deux millions de francs et qui enten-
dent bien, par ce moyen énergique, les
récupérer.
J'ai pu m'entretenir assez longuement
avec M. Perrot, qui, mandaté par les entre-
preneurs constitués en syndicat, assume de
ce fait les fonctions de directeur :
— L'affaire, me dit-il très aimablement, a
été reprise entièrement par nous, le bail
aussi bien que le fond et l'immeuble. Finan-
cièrement parlant, nous partons à zéro, et,
au point de vue exploitation, nous devons
faire une très gros effort pour effacer le
souvenir d'un mauvais départ. Notre but est
donc de rallier la clientèle en ne lui offrant
que de beaux films susceptibles de lui
plaire. Nous serons aidés en cela par l'un
des nôtres, M. Bell, qui est actionnaire et
directeur des trois salles de Marseille, et
qui nous facilitera la programmation pour
cette fin de saison surtout où nous sommes
complètement démunis de bons films. Nous
n'avons trouvé devant nous que six con-
trats que nous avons pu absorber.
Depuis notre prise d'exploitation, la si-
tuation s'est déjà améliorée et nous avons
très bien travaillé avec Au Son des Guita-
res et L'Assaut.
Afin d'étudier à fond les réactions du pu-
blic dont nous entendons tenir compte dans
l'avenir, nous passerons les films quinze
jours.
La période actuelle est toute d'expecta-
tive.
Peu à peu le Paris-Palace reprendra son
rang dans l'exploitation niçoise.
La splendeur de la salle et sa situation
privilégiée en plein centre de Nice militent
en faveur du succès. Ed. E.
A PROPOS DE LA « MARSEILLAISE »
M, Charles Hahn, de Strasbourg, nous
écrit :
Différents journaux, en annonçant la pro-
chaine réalisation du film de l'Exposition,
Carte donnant droit à une ENTREE avec prix de FAVEUR,
dans les Cinémas dont la liste sera puDtiee a l'occasion
de la présentation du 'film " LA NAISSANCE DE LA
MARSEILLAISE '•
Fac simile du texte placé au dos des car-
tes postales vendues dans les salles.
ajoutent que, pour la première fois, on re-
cherchera la collaboration directe du pu-
blic en émettant des bons donnant droit à
une réduction de />rix sur les billets.
Permettez-moi. toutefois, de faire remar-
quer que j'avais essayé ce système pour le
film La Naissance de la Marseillaise, et si
je relate, le fait, ce n'est pas en gw'se de
critique, au contraire, je n'ai qu'à féliciter
les personnes qui ont cru à mon initiative;
mais j'ai tenu à établir le fait, pour éviter
qu'en cas de procédé analogue, on ne croie
pas à une usurpation de ma part.
Charles Hahn Père.
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"l0,a "m délicieux
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POUR LES DIRECTEURS
CINËtfOTJSRAPHIE
tRÏJJJCJSE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Blanchette
Comédie sentimentale (A)
Origine : Française.
Réalisation : Pierre Caron.
Auteur : Eugène Brieux.
Dialogues : Carlo Rim.
Décorateur : ,/. Douarinou.
Opérateur : Alain Douarinou.
Musique : Vincent Scotto.
Interprétation : Marie Bell,
Granval, Mady Berry, Ch. Bar-
bier - Krauss, Abel Tarride,
Jean Martinelli. Abel Jacquin,
Laurence Atkins. Ch. Delmont.
Poupon, Doumel. Fusier-Gir.
Studios : Xeuilly.
Enregistrement : Mélodinm.
Production : Lévi/Strauss.
Edition : V.O.G.
CARACTERE DU FILM. —
Blanchette, de Brieux est, évi-
demment, un sujet tout indi-
qué pour une large exploita-
tion populaire, l'œuvre théâ-
trale étant connue partout en
France. L'aventure de la pay-
sanne que son instruction
éloigne de ses parents, sans
pour cela la faire accéder à
un monde différent, contient
une morale cynique qui éclate
un peu lourdement dans la fin;
mais si le sujet de Brieux a
été déformé, il est probable
que dans sa nouvelle forme,
Blanchette séduira les ama-
teurs de films sortant de la
routine sentimentale.
SCENARIO. Blanchette.
paysanne, fille d'aubergistes a
été pourvue d'instruction. Li-
cenciée, elle brigue un poste de
professeur de lycée. La nomina-
tion tardant, et s'étant fâchée
avec son père qu'elle a fait s'en-
detter en lui faisant moderniser
son café, Blanchette part j>our
Paris avec une famille riche de
son pays, les Galloux. Mais M.
Galloux comprenant l'amour de
son fils pour Blanchette renvoie
la jeune fille qui. malchanceuse
ne peut vivre dignement. Elle
tombe à la rue. Le jeune Galloux
la retrouve, l'arrache (i cette dé-
chéance, et puisqu'il ne peut l'é-
pouser, en fait sa maîtresse ri-
chement entretenue. Avec l'ar-
gent de son compagnon, elle
paiera les dettes de ses parents
qui accepteront de la recevoir au
pai/s.
TECHNIQUE. — Toute la
partie campagnarde est excel-
lente, fraîche, sensible. J'aime
inoins les scènes de la ville, où
éclate la convention du sujet de
Brieux. Du moins aurait-on pu
éviter une fin aussi pessimiste.
Très brillante décoration, photo
nuancée. Musique plaisante. Les
dialogues de Carlo Rim appor-
tent du tact à des scènes sca-
breuses.
INTERPRETATION. — Marie
Bell est une sensible Blanchette
peut-être un peu maniérée. Mady
Berry et Granval, Poupon, Del-
mont et Jacquin sont remarqua-
bles. L'ensemble de la troupe est
composé de très bons éléments.
L'Homme sans cœur
Comédie dramatique (G)
Origine : Française.
Réalisation : Léo Joannon.
Auteur : Alfred Machard.
Décorateur : Quignon.
Opérateur : Boris Kauffmann.
Musique : Jean Wiener.
Interprétation : Pierre Renoir,
Marie Glory, Yvonne Hébert,
Jacques Baumer, Maurice Ré-
my, Mona Doll, Airnos.
Studios : Courbevoie.
Enregistrement : W.-R.-W.
Photosonor.
Dr. de prod. : J. Rossi.
Production : F. E. F.
Edition : F. E. F.
CARACTERE DU FILM. —
Une fois de plus, dans L'Hom-
me sans Cœur, autour d'une
intrigue dramatique et simple,
Machard a su faire vivre un
quartier parisien avec ses mô-
mes effrontés et charmants;
par l'observation narquoise, et
les instants de sensibilité
L'Homme sans Cœur est un
bon film populaire qui contient
du mélodrame dans le retour
de ce bagnard résolu à se ven-
ger, mais aussi une émotion
pleine de retenue et qui tou-
chera le cœur du public.
SCENARIO. — Sourdier qui
tua son associé Jeanton qui lui
révélait l'indignité de sa fem-
me s'est évadé du bagne et re-
vient pour se venger de cette
malheureuse et de l'enfant de
l'adultère. Il se fait passer pour
aveugle, et guette ses victimes
retrouvées dans la maison fau-
bourienne où il voisine avec el-
les. Mais la gentillesse de la peti-
te fille le désarme. Son ex-fem-
me lui apprend qu'elle n'était
pas coupable, que cette enfant
est la sienne. Il accepte de re-
partir à jamais dans l'ombre,
clochard anonyme, non sans
avoir couvert de jouets sa petite,
qu'il supplie de l'embrasser en
lui disant : papa.
TECHNIQUE. — Ce film un
peu rapide comme exécution,
aux décors étroits, a des côtés
mélodramatiques faciles, mais
qui doivent faire pleurer :
le père et l'enfant, l'homme sou-
pant, un soir de Noël à la péni-
che de l'Armée du Salut. La scè-
ne de l'emménagement par les
gosses est une trouvaille de fraî-
cheur et de grâce. Technique
photographique et sonore cor-
recte. Dialogues simples.
INTERPRETATION. — Pier-
re Renoir manque un peu de
puissance pour ce rôle à la « Jan-
nings », mais il a un sobre ta-
lent. Marie Glory est délicieuse
en midinette, puis en mère éplo-
rée. Un rôle ingrat : Jacques
Baumer s'en tire bien. Lucienne
Lemarchand a de la douceur en
salutiste. Enfin Aimos tire le
plus d'émotion possible du rôle
de clochard joyeux et compa-
tissant. Les enfants sont gentils.
Une Femme
sans Importance
Comédie de mœurs anglaises (G)
Origine : Française.
Réalisation : Jean Choux, assis-
té de J. Saint-Léonard.
Auteur : Oscar Wilde.
Dialogues : Ch. Spaak.
Décorateur : Jacques Krauss.
Opérateurs : Kriiger et Jul-
liard.
Musique : Jean Wiener.
Interprétation : Pierre Blan-
char, Une Noro, Mary. Tem-
pley, G. Gil, Catherine Fonte-
ney, Ch. Granval, Jean Périer,
Laure Diana, Lisette Lanvin.
Studios : Tobis (Epinay).
Enregistrement : Tobis Klany
Production : St.-Régina.
Dr. de prod. : Arys-Nissotti.
Edition : Tobis.
CARACTERE DU FILM. —
Voici une œuvre étrange et
d'un caractère trop rare dans
la production française: nuan-
ces, réticences, ellipses vi-
suelles ou parlées, en font un
spectacle de qualité française.
Et c'est la pièce d'Oscar Wil-
de qui a fourni la base, le scé-
nario. II y a dans Une Femme
sans Importance, la matière
psychologique extraordinaire
de tout le théâtre de Wilde,
avec des pointes satiriques
poussées, et une furieuse ca-
ricature de la Société anglai-
se. Mais ce qui aurait été as-
sez peu compréhensible pour
un large public, est devenu,
dans l'adaptation de Jean
Choux, une comédie souriante
et fine à laquelle je prédis un
gros, très gros succès de film
populaire.
SCENARIO. — Lord Illing-
worth empêche la fuite de son
fils cadet : George avec Sylvia,
la fille du pasteur, qui va avoir
un enfant de son amant. Vingt
ans après, George, devenu, par la
mort de ses frères aines et de
son père, le tenant du titre de
Lord, revient en Angleterre
après un long séjour aux Indes.
Il engaye comme secrétaire un
jeune homme intelligent : Ge-
rald. Or Gerald est son fils, et
Sulvia refuse à Lord llling-
worth d'emmener son bien à
elle. Gerald à qui su mère a dé-
peint lllingworth, comme un vil
débauché, se méprend sur une
attitude du Lord auprès de sa
fiancée Esther. Il insulte Lord
lllingworth en public, à son
cercle et le Lord ne riposte pas.
Eclairé sur sa conduite, Gerald
veut se suicider. lllingworth ar-
rive à temps pour le sauver. Il
repartira pour les Indes avec
son fils, et aussi Sylvia et Esther.
TECHNIQUE — Dans cette
réalisation, Choux n'a pas empê-
ché le sujet de prendre un ton
mélodramatique dans les scènes
entre la mère, le fils, et le Lord
repentant, il a compensé cet
L'Heure Mystérieuse
Drame policier, doublé (G)
Origine : Américaine.
Auteur : Ladislav Fodor.
Réalisation : Sam Wood.
Interprétation : Loretta Young,
Franchol Tone. Lewis Stone,
Roland Young, Jessie Ralph.
Doubleurs : Jean Castellan, .lac-
unes Berlioz.
Production : M.-G.-M.
Edition : M.-G.-M.
D'une pièce de Ladislas Fo-
dor, The Unguared Hour, le
réalisateur Sam Wood a tiré un
film policier où le dialogue est
roi d'un bout à l'autre. Et cela
devient un peu fatigant à la lon-
gue, malgré l'intérêt indéniable
de ces scènes, qui sont d'ailleurs
toutes des scènes de théâtre re-
marquablement construites.
De plus le film pèche un peu
par la base, c'est-à-dire par le
début du scénario où l'on voit
une jeune femme devenir la
proie d'un maître-chanteur, tout
simplement parce qu'elle ne veut
pas mêler à cette histoire son
mari, alors que cette histoire ne
la concerne nullement.
Mais si l'on admet le point de
départ de cette histoire, dont les
péripéties sont très ingénieuse-
ment amenées et dont certaines
situations ne manquent pas
d'originalité, on peut suivre
avec intérêt cette production mi-
se en scène avec précision par
Sam Wood et interprétée avec
beaucoup de conviction par Lo-
retta Young, plus jolie que ja-
mais, Franchot Tone, toujours
sympathique et le bon comédien
Lewis Stone. Doublage français
très correct. — V.
élément « commercial » par de
fines touches humaines. Les dia-
logues de Spaak sont froids, ei
assez tendancieux dans leurs at-
taques contre la Société et les
« possédants ». La photographie
est ravissante, la décoration jus-
te. Le film est fort bien monté et
possède des raccourcis et des en-
chaînements délicats. Déplorons
pourtant que l'humour sarcas-
tique et glacé d'Oscar Wilde ait
abouti à ce film nettement po-
pulaire.
INTERPRETATION. — Pier-
re Blanchar est le seul qui joue
vraiment dans le style des œu-
vres de Wilde : fin, racé, ardent
au début, puis froid et amer,
avec une hauteur vraiment par-
faite, il domine le film. Line
Noro est humaine, comme tou-
jours, très extérieure, Lisette
Lanvin est gracieuse, Gilbert Gil
fougueux, mais fort peu « bri-
tannique ». Des silhouettes spi-
rituelles : Marguerite Templey,
Catherine Fonteney, Jean Périer,
Laure Diana. Et le masque ro-
buste de Granval, pasteur intolé-
rant. — x. —
♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIINE
FR
27
RAPHIE CXXXZ POUR LES DIRECTEURS XXXX2
ANALYSE ET CR TIQUE DES FILMS
Le défenseur
silencieux
Film policier doublé (G)
Crig,ine : Américaine.
Réalisation : Chester M. Fran-
klin.
Interprétation : Jackie Cooper,
./. Calleia. Harvey Stephens,
Jean Hersholt et le chien Rin-
Tin-Tin J.
Production : M.-G.-M.
Edition : M.-G.-M.
On devine aisément que le
Défenseur Silencieux dont il
s'agit ici, n'est autre qu'un
chien, mais un chien remarqua-
ble et qui a de qui tenir puis-
qu'il est le propre fils de Rin-
Tin-Tin, la célèbre vedette ca-
nine de tant de lilms muets.
Le scénario a dû être bâti spé-
cialement pour permettre à cette
vedette à quatre pattes de nous
montrer ses multiples talents de
chien parfaitement dressé.
Aussi il faut reconnaître que
tout ce que fait ce Rin-Tin-Tin
y est d'un constant intérêt.
Malheureusement on ne saurait
en dire autant du film même
dont l'histoire est bien banale et
conventionnelle. On nous mon-
tre en particulier un terrible
bandit, qui s'attache subitement
à un gosse et à son chien et
dont le soudain revirement sen-
timental ne laisse pas d'être as-
sez étrange. Fort heureusement,
Rin-Tin-Tin Jr. est là et sa pré-
sence arrange tout, au propre
comme au figuré. Le doublage
est bon mais le dialogue fran-
çais est un peu trop nourri en
expressions argotiques qui n'ont
pas toujours leur utilité. V.
UNE BELLE FETE ENFANTINE
A CHERBOURG
Nous sommes heureux d'ap-
prendre le vif succès que vient
de remporter à l'Omnia de
Cherbourg, le gala de Shirlev,
auquel M. Rlaunstein, actif di-
recteur, avait convié gracieuse-
ment la jeunesse de la ville. Les
enfants ont fait montre d'un
grand enthousiasme en assistant
à l'élection du sosie de Shirlev
Temple et en applaudissant leur
vedette préférée dans Boucles I
<i'Or. J
i Le Chant des Cloches
Comédie drain, doublée (G)
Georges Rigaud et Alcover dans La Griffe du Hasard
LE FILM DEGLANE
DON GEORGE
Lundi dernier 8 courant, le
Palais des Sports a connu l'af-
fluence des grands jours. Une
foule énorme se pressait en ef-
fet dans l'immense stade pari-
sien pour assister au match re-
vanche Deglane-Don George-,
véritable championnat du mon-
de de lutte libre.
L'intérêt de cette rencontre
sensationnelle était encore ren-
forcé par l'annonce d'une for-
mule de combat exceptionnelle-
ment acceptée par la Fédération,
pour parvenir à départager les
deux grands ténors internatio-
naux de lutte libre.
Le combat, qui dura 1 heure
18 minutes 2 secondes, fut parti-
culièrement mouvementé et se
termina par la victoire du Fran-
çais Deglane.
Cette magnifique rencontre
sportive a été filmée sans inter-
ruption, et G.F.F.A., qui, décidé-
ment, est devenu le grand spé-
cialiste des événements sportifs
d'aujourd'hui, s'est assuré la dis-
tribution exclusive du film De-
«lane-Don George.
M. R. TENOUDJI NOUS DIT...
M. R. Tenoudji, directeur du
«Triomphe» et du «Colisée»,
nous dit: «Je suis très content
du succès de Nitchevo, dont j'ai
dû prolonger d'une semaine la
projection au «Triomphe». Ac-
tuellement, dans mes deux sal-
les, passe le gros succès de Fer-
nandel : Josette, et bientôt je
présenterai au public casablan-
cais le film que tout le Maroc at-
tend, Les Hommes nouveaux. Ce
sera un événement cinématogra-
phique et en même temps un
événement marocain, puisque la
figure de Lyautey revivra sur
nos écrans, grâce à Signoret. »
Si le roman Les Hommes nou-
veaux a valu à Farrère quelques
solides inimitiés au Maroc, il
semble que le film, au contraire,
rencontrera ici une sympathie
unanime.
Le «Colisée» de Rabat, que di-
rige également M. Tenoudji, est
assuré des mêmes remarquables
programmes que le « Triom-
phe » et le « Colisée » de Casa-
blanca.
Origine : Américaine.
Réalisation : Otto Browner et
Gregory Ratoff.
Interprétation : Jean Hersholt.
Don Ameche. Allen Jenkina,
J. Edward Bromberg.
Production : 2()//i Century Fox.
Edition : Fox-Europa.
Voici une importante pro-
duction américaine où s'affir-
me principalement le remar-
quable talent de composition du
magnifique acteur Jean Hersholt,
que l'on voudrait voir plus sou-
vent dans des rôles de premier
plan comme celui du sonneur
de cloches tyrolien qu'il incarne
dans cette production.
Le film, fertile en péripéties
de toutes sortes se déroule de
1906 à nos jours et nous emmè-
ne d'un petit village tyrolien à
New York. Quant au scénario,
il nous conte la vie malheureuse
d'un sacristain tyrolien qui a
émigré aux Etats-Unis, et sur qui
s'acharne la fatalité jusqu'à ce
qu'il retrouve, après bien des
années, son fils porté disparu
pendant la guerre alors qu'il
n'était qu'un enfant et qui est
devenu, sous le nom de ses pa-
rents adoptifs, un célèbre chef
d'orchestre.
Le caractère mélodramatique
du sujet est très fortement atté-
nué par une réalisation toujours
juste et vraie et l'interprétation
pleine d'émotion et de mesure
de Jean Hersholt qui, dans la
deuxième partie du film, a fait
une composition saisissante de
vieillard accablé par le destin.
V.
« LA GRANDE BARRIERE »
C'est le 11 mars que le cinéma
Marbeuf affiche La Grande Bar-
rière, le film que Von Stapen-
horst a produit à Londres.
La Grande Barrière fut tourné
dans les Montagnes Rocheuses
du Canada, car c'est à la gloire
des pionniers qui construisirent,
au prix d'efforts surhumains, le
Canadian Pacific Railway, que
cette production fut réalisée.
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de la
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CINE
FR
RAPHIE
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
On annonce
■ ABUS DE CONFIANCE. —
Xous pouvons affirmer dès main-
tenant que Ch. Vanel et Jean
Worms viennent d'être engagés
aux côtés de Danielle Darrieux
pour compléter la distribution
du film de Pierre Wolff ABUS
DE CONFIANCE, dont les pre-
miers tours de manivelle seront
donnés très prochainement.
■ DOUBLE CBIME SUR LA
LIGNE MAGINOT. — Robert
Gys vient de terminer les ma-
quettes des décors impression-
nants de DOUBLE CRIME SUR
LA LIGNE MAGINOT, que Félix
Gandéra réalisera dans les pre-
miers jours d'avril aux Studios
de Billancourt.
M LES AFFAIRES SONT LES
AFFAIRES. — La pièce rf'Octa-
ve IMirbeau sera portée à l'é-
cran par les soins du produc-
teur Emile Natan. Jean Mar-
gueritte travaille déjà au décou-
page.
U LA TREIZIEME ENQUETE
DE GREY. — Cette pièce poli-
cière (/'Alfred Gragnon sera
tournée par les films Cristal, aux
studios Francœur, d'ici un mois.
M LE ROI DES MITRAILLEU-
SES. — Un film de collabora-
lion tchécoslovaque sera réalisé
à Prague, par la Mercur Film et
une firme française. Eugène
Deslav et Léonide Komerovsky
font l'adaptation du roman de
Brecho-Brechovsky.
■ TAMARA LA COMPLAISAN-
TE. — Véra Korène et Victor
Francen joueront cette bande
que Félix Gandéra tournera
après DOUBLE CRIME SUR LA
LIGNE MAGINOT.
■ MANON 326. -- Marie Du-
bas tournera le rôle de Manon,
une pauvre fille de mœurs légè-
res qui, dans le milieu du 19e siè-
cle, gagna la Nouvelle-Calédonie
où elle mourut. C'est d'après un
scénario de Pierre Gilles Veber
que Mme Marie Dubas fera de
vrais débuts à l'écran. Raymond
Bernard sera, sans doute, le
metteur en scène : P. : Jac-
Tues-Jean Natanson.
■ SARATI LE TERRIBLE. —
Harry Baur et Georges Rigaud
seront une fois de plus parte-
naires dans ce film d'André Hu-
gon, où paraîtra une jeune fille,
presque débutante : Jacqueline
Laurent. Début : le 1er avril.
DANS LES STUDIOS
Billancourt
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. — Dans la distribution, j
parmi les personnages anglais, \
rangeons le grand acteur Percy
Marmont qui joue le cardinal
Woolsey. Sacha Guitry et son
metteur en scène Christian-Ja-
que travaillent en complet ac-
cord, et le travail donne une im-
pression de bourdonnement
joyeux. Décors succèdent aux
décors, tous somptueux et beaux,
sauf en ce qui concerne certain
bouge anglais, des bords de la
Tamise, dont le réalisme impres-
sionne...
François i
ET AVEC ÇA MADAME.
René Sti vient de commencer,
dans un immense décor repré-
sentant un grand magasin de
nouveautés, Les Galeries Pari-
siennes, son nouveau film, comé-
die gaie interprétée par Claude
May, Josseline Gaël, Roland
Toutain, Pierre Larquey et Fé-
lix Oudart. Opérateur : Riccio-
ni. Décorateur : Duquenne. Mu-
sique : Jacques Dallin. Prod.
Diana Film.
SURETE NATIONALE est re-
mis à la fin avril.
Place Clichy
L'HOMME DE PROIE. — Sous
ce titre, l'ex-HOMME DE DA-
MAS, revenu du Midi, continue
ses aventures. Jean Galland,
Jeanne Boitel, Jean Max, Mau-
rice Lagrenée, Camille Bert,
Paul Olivier, Gilbert Péri-
gneaux et Pierre Etchepare en
sont les protagonistes. Metteur
en scène : Willy Rozier.
La Villetfe
MIRAGES. - - Scénario origi-
nal de François Campeaux, MI-
RAGES est réalisé par Alex Ry-
der. Jeanne Aubert, Michel Si-
mon, Arletty, Jean-Louis Bar-
rault, Berval jouent les rôles
principaux.
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Joinville
IGNACE. — Au montage (Gray
Films).
LA DAME DE PIQUE. — On
a tourné des scènes de chapelle
ardente pour les funérailles de
la comtesse Tomski (Marguerite
Moreno) célébrées au studio par
deux popes véritables. (Général
Productions.)
LA DANSEUSE ROUGE. — Le
film se poursuit. La maladie et
l'opération de Gabriel Signoret
vont, sans doute, causer un re-
tard dans la production, le
grand comédien n'étant pas en
état de reprendre son rôle.
■ ♦
Épinay
(ECLAIR)
Jean Renoir continue LA
GRANDE ILLUSION dont plu-
sieurs scènes sont tournées à
Tobis.
Neuilly
TROÏKA. - Jean Dréville a
pris possession des plateaux. Il
tourne les intérieurs de ce film
dont les extérieurs très beaux
furent pris à Mégève, dans la
neige. Jean Murât, Jany Holt,
Charles Vanel en sont les héros.
Porte des Ternes
NE TUEZ PAS DOLLY est au
montage. Pr. : Astor Films.
On enregistre : la version
française du film LES AMIES.
Pr. : Nord Film.
Courbevole
(STUDIOS DE LA SEINE)
GRIBOUILLE. -- Marc Allé-
gret tourne depuis quelques
jours d'importantes scènes dans
un décor de Cour d'Assises. Pour
l'interprétation, une erreur s'est
produite : Ce n'est pas Mary
Morgan, mais une débutante :
Michèle Morgan qui joue le pre-
mier rôle féminin du film basé
sur un scénario inédit de Mar-
cel Achard. Pr. : Daven.
Francœur
YOSHIVARA. - Max Ophiils
tourne de nouvelles scènes dans
de très jolis décors extrême-
orientaux. (Milo Film).
On annonce
■ L'AFFAIRE MOLYNEUX. —
C'est un film très important que
réalisera Marcel Carné avec
Louis Jouvet, Michel Simon,
Françoise Rosay, Jean-Louis
Barrault. Dialogues : Prévert.
Prod. : Corniglion-Molinier (C.
C. C).
M MON DEPUTE ET SA FEM-
ME. — Tel est le titre d'un nou-
veau film que prépare Maurice
Cammage avec son assistant-scé-
nariste : Daniel Norman. Su-
zanne Dehelly, Tramel, Pauley
ont été pressentis pour les pre-
miers rôles.
U LA FOLIE D'UN SAGE. —
René Grazi termine le décou-
page de ce scénario dû à M. Jean
Pouilloux.
■ VIA BUENOS-AIRES s'ap-
pelle désormais : FRANCO DE
PORT.
1 CHANSONS DE FRANCE.
- Après avoir tourné VISAGES
DE LA MATERNITE, Jean
Gourguet tourne un film sur la
chanson populaire de 1900 à
aujourd'hui.
M LE MIRACLE DE LA MAR-
NE. — On va tourner d'ici quel-
ques mois une grande produc-
tion. Les producteurs associés
sont MM. Safra, Brodsky et Al-
danoff, qui, ne sont pas alle-
mands, comme on l'avait impri-
mé, mais russes.
Courbevoie
(PHOTOSONOR)
LA BELLE DE MONTPAR-
NASSE. — Maurice Cammage
tourne cette comédie avec Pau-
ley, Bervil, Duvallès et Myno
Burney.
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POLICE MONDAINE
Scénario du détective ASHELBÉ — Adaptation de PAUL BR1NGUIER
Réalisation de MICHEL BERNHEIM et CHRISTIAN CHAMBORANT — Musique de JANE BOS
JEAN^LOUIS BARRAULT
ABEL JACQUIN
CAMILLE BERT
JEAN CYRANO
Marcelle Yrven — Philippe Richard — Pierre Finaly — Assia — Albert Broquin
Maxime Fabert — Maurice Niémen
JEAN SERVAIS
- HELENE PÉPEE
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L
rTTxxxxxxxxxxxxxiixxxxx: ciiNÉrô
33
R/XPHB1
SE
GRANDE - BRETAGNE
UNE NOUVELLE ORGANISATION
DE DOCUMENTAIRES
EN ANGLETERRE
Sous le nom de « Realist Film Unit, Li-
mited », une nouvelle compagnie vient
d'être créée à Londres pour la réalisation
de documentaires filmés vivants d'un genre
tout à fait nouveau.
A la tète de cette compagnie sont La-
wrence Wright, Basil Wright, le réalisa-
teur du magnifique documentaire sur Cey-
lan produit par le G.P.O., et Alberto Caval-
canti, qui était également membre de l'équi-
pe Grierson du G.P.O.
Cette nouvelle équipe a l'intention de réa-
liser six films par an et de prendre autant
de soin pour les documentaires que l'on
fait généralement pour les grands films.
Ces films seront réalisés avec des bud-
gets élevés car les promoteurs de la nou-
velle compagnie estiment qu'il y a un pu-
blic et un marché pour les films d'intérêt
exceptionnel.
CRÉATION
DU «BRITISH INSTITUTE OF
CINEMATOGRAPHY »
On annonce la formation du « British
Institute of Cinematogranhy », une nouvel-
le organisation britannique similaire à
l'Académie des Motion Pictures and Arts
des Etats-Unis.
Chaque année cet institut décernera sous
la forme de médailles des récompenses
pour le meilleur film de l'année, la meilleu-
re mise en scène, le meilleur scénario et la
meilleure artiste, etc.
Michael Balcon, Basil Dean, Leslie Ho-
ward, Lothard Mendés, Alexandre Korda,
Herbert Wilcox, Paul Soskin, Irving Asher,
S. W. Smith et Julius Hagen en sont les
membres fondateurs.
LES MAISONS AMÉRICAINES
ONT ADOPTÉ A LONDRES
LA SEMAINE DE CINQ JOURS
Les branches anglaises des maisons amé-
ricaines Columbia, Warner-First National et
M. G. M. viennent d'adooter pour leurs em-
ployés le système existant déjà aux Etats
Unis et aussi à Paris : la semaine de cinq
jours.
Ces maisons seront donc toutes fermées
du vendredi soir au lundi matin.
L'exploitation elle-même s'apprête à sui-
vre le mouvement et la C.E.A. a déjà confé-
rée avec la N.A.T.E. (National Association
rheatrical Employées), pour étudier de
nouveaux contrats de travail. Remarquons
que ceci est venu tout seul, sans menace
de grèves, ni aucune autre menace de la
part des employés ou des patrons.
Heureuse Angleterre!
30 % DE TAXE
SUR LES RECETTES BRUTES
DANS L'ÉTAT LIBRE D'IRLANDE
L'Etat Libre d'Irlande ne
morte avec les taxes sur les
matographiques : les exploi
ont payé en 1936 une taxe
à 30 % de leurs recettes b
L'Association des Exploita
bre est en train d'entamer
campagne pour la réduction
va pas de main
spectacles ciné-
tants irlandais
moyenne égale
rutes.
nts de l'Etat Li-
une énergique
des taxes.
Pierre Autre.
ET S-UNIS
LES FILMS ÉTRANGERS
AUX ÉTATS-UNIS PENDANT 1936
Dans le numéro de La Cinématographie
Française du 9 janvier, nous avons publié
un article de noi.. confrère Jack Alicoate
donnant les statistiques des films étrangers
importés aux Etats-Unis pendant les onze
premiers mois de 1936.
Voici maintenant les chiffres pour l'an-
née entière telle que le publie Variety.
1936 1935 1934 1933 1932
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
**&?
Allemagne
Angleterre
Espagne et
de langue
Italie ....
Pays
esp.
76
37
30
19
15
15
14
7
5
5
59
33
38
3
16
12
19
5
3
2
59
33
20
1
12
4
7
4
4
3
48
22
4
6
9
1
10
2
4
7
69
24
2
4
U. R. S. S.
Hongrie . .
12
2
France . . .
13
Pologne . .
5
8
Divers
2
Total
223
♦-
190
147
113
141
\ra
¥*£
88 MILLIONS DE SPECTATEURS
PAR SEMAINE
Les statistiques récemment publiées par
le Département de Commerce des Etats-Unis
pour l'année 1936 montrent que 88 millions
de spectateurs ont fréquenté chaque semaine
les cinémas américains. Ce chiffre est en
augmentation de 10 % sur la meilleure des
dix dernières années.
D'autre part, on estime que plus de 20
milliards de francs sont payés chaque année
par les spectateurs des cinémas américains
•
LES RECETTES
EN AUGMENTATION
Les statistiques du Département des Fi-
nances des Etats-Unis montrent que pour
1935 les recettes provenant des taxes sur
les spectacles cinématographiques sont en
augmentation de 8 % sur l'année 1935 et de
15 % sur 1931.
Cette augmentation des recettes fiscales
sur le Cinéma prouve la belle reprise qu
n'a cessé d'être continue depuis cinq ans
En même temps que les recettes fiscales onl
été publiées les listes des circuits des ciné-
mas américains :
Paramount : 1.100 salles, 1 million de
places; ; ;
Warner : 400 salles, 600.000 places;
20th Fox : 400 salles, 500.000 places;
Loews : 170 théâtres, 275.000 places;
Radio Keith : 340 salles, 200.000 places;
United Arlists : 150 salles, 100.000 places.
♦
« LES TEMPS MODERNES »
A BATTU LES RECORDS
DE RECETTE DE 1936 EN U. S. A.
Le film de Charlie Chaplin, Temps Moder-
nes, est celui qui a fait les plus fortes re-
cettes de 1936, aux Etats-Unis.
Les recettes brutes de ce film se sont éle-
vées environ à 100 millions de francs.
Ce film a pu être joué dans toutes les sal-
les des Etats-Unis.
Marcel Lamour.
M 20the Century Fox vient de commencer
la réalisation de la version parlante de Se-'
venth Heaven (Septième Ciel), qui connut
en muet un beau succès en France sous le
titre L'Heure Suprême.
James Steivart et Simone Simon jouent
les rôles tenus autrefois par Charles Far-{
rell et Janet Gaunor.
un W^Z * ^ r
ntl
l
petit -
'Voici une délicieux
""«au.TbroeJi,- i
°eau«>ut>deck0rmJ
Pwetdeaiïîj™
de qaîté .
■«À
rë/fi/e
)
"Je°« Bou
.?"< est 1
^ii^'iucify^c
^wr^
1es 'dee^T
- i Le . /-
mm+^Êm
34
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CINE
FR
Hi»R\PH|[
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FÉLIX M ÉRIC présentera
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le plus grand poëte russe, tué en duel en 1837
interprété par
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un héros romantique de POUCHKINE
Sa lutte contre l'injustice
Sa vie sacrifiée pour son amour
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SECRETS DE LA MER ROUGE
en Somalie française. Charles
Dechamps, Paulais, Habib
Benglia, Slim Driga, Raymond
Segard, Georges Rigaud et la
charmante Gaby Basset entou-
rent la vedette Harry Baur et
l'auteur-acteur Henry de Mon-
freid. Les prises de vues ont lieu
dans le golfe de Tadjourah et la
région d'Obok, sous la direction
du chef-opérateur Jean Bache-
let. Pr. : P. S. B. Films.
I Dans le Dauphiné, Pierre
Billon tourne les premiers exté-
rieurs du POISSON CHINOIS qui
nécessitera de nombreuses pri-
ses de vues en Serbie. Bulgarie
et dans l'Orient-Express. Happe-
Ions que Fresnay, Michel Si-
mon, Abel Tarride, Alerme,
Génin et Kate de Nag,y sont les
principaux interprètes de eette
œuvre policière et d'espionnage.
■ Jean Vallée et Jean des
Vailières, le metteur en scène et
l'auteur des HOMMES SANS
NOM, sont avec leur troupe, à
Marrakech où est installé le
quartier général de la produc-
tion. Opérateurs : Million, Ray,
Clunie. Son : Hawadier. Photo-
graphie : Joffre. Assistant : J.
Darvey, directeur de produc-
tion : Alex Javet. Artistes :
Constant Rémy, Tania Fédor,
Lucien Galas, Lucas Gridoux,
Arthur Devère, Escoffier, G.
Péclet, Charles Redgie, Pau-
lette Houry, Maurice Rémy,
Spinelly, Takal. Tous les ar-
tistes ne sont pas en Afrique.
M. PIERRE HIOLLET
AUX FILMS J. SEFERT
Nous apprenons avec plai-
sir que les Films J. Sefert
viennent de s'assurer l'active
collaboration de M. Pierre
HIOLLET, qui fut secrétaire
général, puis directeur-admi-
nistrateur aux Films Sonores
Tobis.
Nous ne doutons pas que la
jeune mais déjà importante
firme ne bénéficie de l'ap-
point sérieux qu'apportera la
venue dans ses cadres de M.
Hiollet, depuis longtemps
connu et estimé dans notre
corporation.
— ^■BWBWMOBaUimiJM ,« lui
ALEXIS GRANOSVKY
EST MORT
C'est au momeni où nous met-
tons sous presse que nous e I
parvenue la triste nouvelle an-
nonçant la mort d'Alexis Gra-
nowskv, décédé jeudi matin, à
la suite d'une longue maladie.
Les obsèques auront lieu di-
manche malin 14 mars, au ci-
metière de Bagneux.
Nous présentons nos sincères
condoléances à la famille et aux
collaborateurs du regretté met-
teur en scène.
« LA MARCHE DU TEMPS
A L'HONNEUR
Le prix de l'Académie des
Arts, Sciences et Cinéma a été
décerné à la « Marche i\u
Temps», la nouvelle formule
de journalisme filmé qui pas; (
depuis quelque temps à Paris.
Cette récompense n'a été ac-
cordée jusqu'ici qu'à la Société
Warner, pour son premier fini
parlant, et à Walt Disney pour
la création de Mickev.
Cette brillante distinction es
due à l'importante contribution
apportée à l'industrie du film
par cette moderne conception
de l'information cinématogra-
phique.
La Société R. K. O. Radio
Films est distributrice en
France de la « Marche du
Temps » et des Mickev Mousc.
L'ETAT DE SANTE
DE GABRIEL SIGNORET
Sans que l'état de santé de
l'excellent artiste Gabriel Signo-
: ret inspire d'inquiétudes, une
i interventions chirurgicale fut
! néanmoins nécessaire.
Les médecins traitants ne pou-
vant se prononcer sur le temps
! ou 'il faudrait au principal inter-
prète de La Danseuse rouge
pour se rétablir complètement.
les producteurs de ce film ont
dû suspendre la réalisation,
alors que les intérieurs de La
Danseuse rouge, avec Véra Ko-
rène, touchaient à leur fin.
SOIXANTE COPIES POUR LE
MATCH THIL-BROUILLARD
Le film du grand match Mar-
cel Thil-Lou Brouillard connaît
actuellement un succès sans pré-
cédent. G.F.F.A., qui s'en est as-
suré la distribution, n'a pas hé-
sité à mettre en circulation, dès
la première semaine, 60 copies
de ce film qui, depuis le 19 fé-
vrier, est projeté simultanément
dans la plupart des grands éta-
blissements de France.
Après quatre semaines d'ex-
clusivité à Paris, au Cinéma
«L'Auto», le film du match
Marcel Thil-Lou Brouillard sort
le 12 courant sur Paris-Ville
dans 44 cinémas .
« UNE FEMME
SANS IMPORTANCE »
Le nouveau film de Jean
Choux : Vne Femme sans impor-
tance, réalisé d'après le chef-
d'œuvre d'Oscar Wilde, vient de
commencer sa seconde semaine
d'exclusivité au Marignan, après
une première semaine durant la-
quelle le succès alla en s'ampli-
tiant charnu" jour.
Ce succès n'est dû ni à une
publicité outrancière, ni à un
snobisme passager, c'est, au con-
traire, un succès solide, fait de
la grande qualité du film, du
jeu sobre et émouvant d arlist' S
de grand talent comme Pierre
Blanchar. Line Noro, Lisette
Lanvin, Gilbert Gil, Marguerite
Tenipley et de la brillante mise
en scène.
♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE*
.RAPH1E
35
FR/J
ISE
Le Comité de Coordination du Film
communique:
Le Comité de Coordination du Film, cons-
titué par le Syndicat des Travailleurs de.
l'Industrie du Film (C.G.T.) et les associa-
tions culturelles Ciné-Liberté et Mai 36, a
décidé la réalisation d'un grand film con-
sacré et la Révolution française, et dont
Jean Renoir sera le metteur en scène.
Afin de donner au peuple parisien des
indications relatives tant' éi l'organisation
matérielle qu'à la conception historique et
technique de celte production, le Comité or-
ganise un grand meeting, qui aura lieu au
Gymnase Huyghens, rue Hugghens, le ven-
dredi 12 mars, à 20 heures 30.
De nombreux orateurs prendront la pa-
role au cours de celle assemblée populaire
placée sous le haut patronage de M. Jean
Zay, ministre de l'Education nationale:
Léon Jouhaux, secrétaire de la C.G.T:;
Jean Renoir, metteur en scène du film;
Pierre Coi. ministre de l'Air; Léo Lagrange,
sous-secrétaire d'Etat aux Sports et Loisirs:
Henri Rai/naud. secrétaire de l' Union des
Syndicats de la Région Parisienne; Albert
Bayet, du parti radical; Roger Hermann,
du parti socialiste; Jacques Duclos, du
parti communiste; Germaine Dulac, metteur
en scène; Pierre Renoir, artiste dramatique;
Henri Jeanson. auteur dramatique.
Pour le Comité de Coordination :
Pour le Syndicat Général des Tra-
vailleurs de l'Industrie du
Film : Robert Jarville.
Pour « Mai 36 » : Germaine Du-
lac.
Pour Ciné-Liberté : Jean Renoir.
Le Prix des Indépendants
C'est le vendredi 12 mars à midi et demi,
que sera décerné, à l'issue d'un déjeuner
« Au Bossu », 27, Quai de Bourbon, le Prix
des Indépendants, sous le patronage de
Pour Vous.
Rappelons que ce prix de 5.000 francs, est
destiné à encourager une entreprise cinéma-
tographique qui aura réalisé un grand film,
révélant des artistes jeunes ou un metteur
en scène jeune. Ce prix pourra également
être décerné à une iirme dont l'activité aura
montré qu'elle ne place point l'art au-des-
sous du commerce.
■ Mary Morgan, de la Comédie-Française,
est !a vedette féminine de Gribouille, que
réalise actuellement Mare Allégret.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Pierre Bianchar et Gilbert Gil dans Une Femme
sans importance, d'après la pièce d'Oscar Wilde
A l'occasion du passage à Paris d'Errol Flynn et de
Lily Damita, sa femme, Warner Bros, a organisé un
cocktail ? l'Hôtel Plaza Athénée.
Sur la photo ci-dessus on remarque, de gauche à
droite : M. Bateau, Secrétaire Général de l'Apollo,
M. S. Dubreuilh, MM. Woog, Weiss, Westrcch,
de Warner Bros , Lily Damita, Errol Flynn. MM.
Slesin, Michaud, de Warner et, debout: M. Hirsch,
de l'Apollo et notre collaborateur, M. Pierre Autre,
correspondant du "Motion Picture Herald".
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La Heine des Resquilleuses (Nor-
mandie).
3 Artilleurs au Pensionnat (Olym-
pia).
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Le Fauve (Quartiers)
8 VERSIONS ORIGINALES
Eléphant Boy (Colisée).
l.a Grande Barrière (Marbeuf).
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J'ai publié, il y a quelques semai-
nes, l'opinion de notre confrère Bar-
jon, de Bruxelles, à ce sujet. Il nous
démontrait que, même sur ce très
important marché qui n'esî « étran-
ger » que parce qu'une frontière est
tracée entre le Channel et les Arden-
nes, nos films ne sont l'objet d'aucun
lancement de la part de leurs réalisa-
teurs parisiens. Aucune préparation
de sortie dans la presse, aucune pu-
b'î'-ité générale dans le pays.
On peut mesurer ce qui se passe
dans les autres pays acheteurs : voilà
'a rome, débrouillez-vous.
Et pourtant, un exemple pratique
nojs est donné chaque jour par les
sociétés américaines, expertes en l'prt
do « travailler » un marché. Commu-
niqués, photos, synopsis à tous les
journaux, chaoue semaine, et, souvent,
directement de Hollywood (10.000
kilomètres de l'Europe).
Le résultat est que les trois quarts
des illustrations des magazines d'Eu-
roDe sont des portraits de stars ou des
vues de films en cours de production
en Californie. Ouand le film arrive, la
nouvelle vedette est dé.ià en bonne
D^ce dans tous les esprits, le succès
est grand, et les recettes fortes !
Il faut donc nous décider à prépa-
rer nos sorties de films à l'étranger
avec le même soin que nous annonçons
'eurs exclusivités sur les boulevards.
O-n. «•V'tnnnera nu'il faille le dire à des
producteurs qui ont, pour la plupart,
beaucoup voyagé.
Mais ceci est encore une petite ques-
tion. Celle qui nous préoccupe au-
jourd'hui est plus générale. Elle est:
La politique que doivent mener l'Etat
et les organismes de tête de l'industrie
à l'égard de l'étranger.
Quelle est-elle, cette politique ?
En avons-nous une, seulement?
Je fouille les rapports officiels el
n'y trouve rien. Je pose la question
au ministre du Commerce et il ne ré-
pond rien. Quand un pays qui nou3
cchète des films chaque année veut
rous vendre à son tour un film de sa
production, que faisons-nous officielle-
ment, en haut lieu, pour l'y aider?
Rien. Qu'il se débrouille.
Or. en Europe, dans la lutte com-
merciale, nous devons favoriser nos
amis. Nous avons des clients fidè-
les. Nous avons des fournisseurs qui
ne nous achètent jamais rien. Fait-
on la différence entre les uns et les
autres?
Il faut la faire.
Voilà le Portugal, excellent ache-
teur, qui veut faire passer dans nos
salles un documentaire de 300 mètres.
G. F. F. A., firme officielle, le lui achè-
tera-t-elle ? Combien de films polo-
nais, tchécoslovaques, serbes, rou-
mains, passons-nous en France ?
Voilà la question. Voilà la vraie po-
litique. Aidons nos amis, montrons à
nos spectateurs le visage, les coutu-
mes, les villes et les montagnes de nos
amis.
Je voudrais que dans le bureau de
notre ministre du Commerce, dans
ceux des présidents de nos Associa-
tions de directeurs de salles et de dis-
tributeurs, dans celui du président de
la Confédération générale du cinéma
un tableau, tout simple, indiquât cha-
que mois ce qu> nous avons vendu, ce
que nous avon: reçu des divers pays
d'Europe.
Andrew Engelman que l'on verra prochainement
dans le film de Sacha Guitry : Les Perles de la
Couronne
Et que cela influe, constamment, ou-
vertement, et fortement sur nos rela-
tions avec ces pays-là.
Je sjis matériel dans mes préoccu-
pations ? Eh, que non !
On nous rebat les oreilles de cette
affirmation que le cinéma est un
instrument de propagande. Alors,
allons-y. Mais n'oublions pas qu'ache-
ter des films est encore, puisqu'ils sont
de la propagande, la plus jolie poli-
tesse !
P.-A. HARLÉ.
GABRIEL SIGN0RET EST MORT
C'est fini, nous no verrons plus le char-
mant, le 1res amical comédien, qui avail un
grand amour de son métier, et auprès de qui
les jeunes acteurs savaient toujours trouver
la plus grande compréhension, comme les
conseils les plus éclairés.
Gabriel Signoret avail été un des pre-
miers acteurs de cinéma, avant-guerre et
tout d<- suite en 191!). Il lui l'interprète de
Louis Dellue dans Silence, et joint de nom-
breux rôles dramatiques, et sa création pit-
toresque d'Asile de Nuit compta parmi ses
meilleures ainsi que Bouclette et Le Rci>c
Dans le parlant, il resta longtemps atta-
ché au théâtre sans se décider à aborder
cette forme nouvelle de cinéma. Puis Jean
Dréville et Roger Ferdinand le décidèrent
à jouer Trois pour cent. Dès lors un non-
Noïre Numéro Trimestriel
// faut hâter l'envoi de vos documents destinés à notre Numéro spécial.
Les nouvelles conditions de travail dans l'Imprimerie ne permettent aucun
retard. Ce W éro d'Exportation est actuellement sous presse.
gXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl CINE
FR
RAPHIt
se
veau favori, du public allait s'affirmer, et
Signoret devait remporter dans chacune de
ses apparitions au cinéma français, le suc-
cès qu'il obtenait jadis dans chacun de ses
films muets. Il interprète Bourrachon, Veil-
le d'Armes, 27 rue de la Paix, Le Coupable,
Ménilmontant, Ces MM. les Ronds de cuir.
Les Hommes nouveaux où il dessina une
inoubliable figure, celle de Lyautey; dans La
Nuit de Feu, où il était encore magistrat.
enfin dans La Danseuse Rouge où il
venait de commencer le rôle de l'avocat
d'une espionne condamnée à mort. La mala-
die foudroyante ne lui laissa pas le temps
d'achever ce film. Transporté à la clinique,
ce probe et talentueux serviteur du théâtre
et du film est mort en quelques jours.
Nous saluons en celui qui disparait
l'honneur de notre cinéma français qu'il
avait aimé et servi de toutes ses forces et
adressons à sa famille nos plus sincères re-
grets. — Lucie Derain.
QUE DEVIENDRA G.F.F.A. ?
Qu'advient-il de Gaumont ?
Quels projets le Conseil d'Administration
compte-t-il réaliser '?
Un de nos collaborateurs qui s'entretenait
récemment avec l'un des administrateurs
s'est entendu répondre :
— Seul le Ministère des Finances peut
avoir des projets! Nous sommes en tutelle.
Nous ne devons courir aucun risque.
Donc pas de production. Pas même de
participation à un film.
Seule l'exploitation des salles nous est
permise.
Le Conseil d'Administration ne J>eut rien.
Il s'efforce d'équilibrer recettes et dépen-
ses. Mais ce manque d'initiative le pandyse.
Cette situation ne peut pas se prolonger
très longtemps.
Une intervention doit permettre de retrou-
ver les ressources nécessaires ci une activité
normale.
Les projets dont on parle sont-ils liés à la
réorganisation du cinéma en France ? Il faut
espérer que non car la question n'est pas au
point. Il n'y a encore en celte matière que
des thèses en présence cl nul ne peut pré-
voir une solution rapide dans un sens ou
dans un autre.
Gaumont (i mon avis ne saurait attendre
aussi longtemps ».
Une scène du nouveau film de Flaherty, Eléphant Boy
tourné aux Indes d'après l'œuvre de Kipling :
Toomaî des E'éphants.
M. Maurice Lehmann
se rend aux Etats-Unis
M. Maurice Lehmann, administrateur de
la Société Les Distributeurs Français et
directeur de la Porte-Saint-Martin et du
Châtelet, s'embarquera le 24 courant, à bord
de VIle-de-France, à destination des Etats-
Unis, où il va faire un voyage d'études. Il
se rend d'abord à New York et ensuite à
Hollywood, où il visitera les studios amé-
ricains.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
M. Harry Warner accompagné de
M. Sam E. Morris et de M.'J. Bernhard,
sont les hôtes de Paris
M. H. M. Warner, président de la Société
Warner Bros, accompagné de M. Sam E.
Morris, vice-président, et de M. Joseph
Bernhard, directeur des circuits des Théâ-
tres Warner, se sont embarqués le 12 mars,
à destination de l'Europe, à bord de l'Ile-
de-France.
Attendus d'abord à Paris, où leur arri-
vée est prévue pour la journée du 19 cou-
rant, ces personnalités se rendront ensuite
en Angleterre, puis visiteront les organisa-
tions Warner de Suède, Norvège et Dane-
mark.
On se rappelle que M. H. M. Warner,
grand ami de la France, a été décoré de
la Légion d'honneur l'année dernière. Cette
distinction lui a été accordée par le gou-
vernement français, en témoigage du con-
cours qu'il a toujours apporté au dévelop-
pement des rapports franco-américains.
Pionnier du cinéma, M. Harry Warner
est le véritable créateur du parlant: c'est
en cette qualité que vient de lui être dé-
cerné le titre de docteur honoraire ès-huma-
nités du « Bollins Collège » de l'Etat de Flo-
ride, distinction accordée aux Etats-Unis
seulement au Président Boosevelt, l'année
dernière.
La venue en Europe de M. Harry War-
ner, visite qu'il nous destine tous les ans,
revêt un caractère particulier étant donné
la personnalité de cet hôte de marque, qui
est en quelque sorte le messager de la Ciné-
ma tographie américaine.
On ne tournera pas de film sur
Mermoz à Londres
L'information selon laquelle M. Corni-
giion Molinier tournerait à Londres un film
sur Jean Mermoz provient d'une simple con-
fusion. En effet, M. Corniglion Molinier
tournera dans les studios londoniens une
version anglaise de Courrier-Sud, mais ce
film n'aura aucun rapport avec le glorieux
aviateur.
M. Louis Lumière et le D' Lshnich, Président de la Reichsfilmkammer et de la Chambre Internationale du Film.
La première du film de Robert Flaherty
« Eléphant Boys » a eu lieu Vendredi
dernier à Paris, au Colisée
C'est Paris qui a eu l'honneur de la pre-
mière mondiale du nouveau film de Bobert
Flahertv : Eleohaut Boy, d'après l'œuvre
de Budyart Kipling :' Toqmai des Elé-
phants.
Bobert Flaherty, le réalisateur de Na-
nouk, Moana, Tabu et Mon of Aran, passa
près de deux ans aux Indes pour tourner
ce film qui constitue un des plus beaux
documentaires romancés que le cinéma nous
ait donnés depuis des années.
Zoltan Korda, le réalisateur de Bozambo,
collabora avec Flahertv à la réalisation de
ce film pour lequel certaines scènes fu-
rent reconstituées aux studios de Denham.
Un public élégant, toute la presse cinéma-
tographique française, les représentants pa-
risiens des journaux américains et fn-lais,
l'état-major des United Artists et de Lon-
don Film, ainsi que la direction de G.F.F.A.
assistaient à ce gala.
Le jeune indien qui joue le rôle de Tou-
rnai. Sabut, fit une apnariti'vi sur 'a scène
avant la projection du film. Bobert Flaherty,
çt son opérateur Osmond Barradaille étaient
également présents.
Après la représentation, un souper réunis-
sait dans un hôtel voisin les membres de la
presse qui purent ainsi interroger et inter-
viewer à loisir le grand artiste qu'est Bobert
Flahertv et faire connaissance de l'étonnant
petit Sabut.
Nous sommes heureux de signaler que
Eléphant Boy fait depuis samedi d'excellen-
tes recettes au Colisée. C'est un grand film
oui fera la joie de tous les oublies, des
enfants surtout. — Pierre Autre.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cine;
R/IPHIE
SE
♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La «Marseillaise» réalisée par Jean Renoir
par souscription de Bons « 2 Irancs
PREMIER ESSAI DE COLLECTIVISME DANS L'INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE
J
C'est devant une assistance extrêmement
nombreuse et erdhousiast? que les organi-
sations de Ciné-Liberté (président, Jean
Renoir), Mai 36 (président, Marceau Pivert)
et le Syndicat des Travailleurs du Film
(secrétaire général, Robert Jarville), ont
présenté vendredi dernier leur programme
de réalisation du film La Marseillaise.
Le gymnase Huyghens, h Montparnasse,
était décoré de rouge, orné de bandes tri-
colores et de portraits de révolutionnaires
de 93. M. Henri Jeanson, M. Marceau Pivert,
Mme Germaine Dulac, M. Jean Renoir,
M. Robert Jarville, M. Pierre Renoir
présentèrent successivement leurs points
de vue et leur certitude de créer une
œuvre très spectaculaire et de bonne propa-
gande pour le Front Populaire.
MM. Hermann, du parti socialiste; Albert
Bayet, du parti radical, Léo Lagrange, sous-
secrétaire d'Etat aux Sports et Loisirs, et
Vaillant-Couturier, du parti communiste, les
encouragèrent au travail et firent appel à
leurs partisans pour un financement direct
par souscription.
M. Henri Raynaud, secrétaire de l'Union
des Syndicats de la Région Parisienne, qui
présidait en l'absence de M. Joubaux, annon-
ça que la C.G.T. souscrivait pour 50.000 fr.
et l'Union des Syndicats pour 20.000.
M. Jean-Paul Dreyfus apporta des détails
sur la mise en œuvre de cette grande œuvre
Collective. Elle est administrée par un Co-
mité de Coordination du film qui publiera
régulièrement les comptes de dépense et de
recette. Les fonds seront fournis par la vente
de billets, en forme d'assignats, à 2 francs
chaque, qui seront vendus par les organisa-
tions syndicales et politiques, ainsi que dans
un local d'exposition sur la Révolution, créé
à Paris. Ces 2 francs seront déduits du prix
des places lors de la projection du film dans
les salles.
En outre de cette « coopérative de produc-
tion », une « coopérative de distribution »
assurera la sortie du film en France et à
l'étranger par la voie commerciale habi-
tuelle.
Les organisateurs considèrent que La
Marseillaise, ainsi réalisée et administrée
collectivemept, démontrera que le « peu-
ple » peut créer une œuvre importante sans
l'aide du « capitalisme ». Ce « film témoin »
est le début, dans leur idée, d'une ère nou-
velle du travail cinématographique, où le
patronat et la finance n'auront plus de pla-
ce, et où seront produits 450 films par
an...
Le film sera mis en œuvre en trois mois.
P. A. H.
Costume dessiné par Boris Bilinsky pour Kate de
Nagy dans Le Poisson chinois. C'est à Boris
Bilinsky que nous devons les costumes ravissants de
Casanova. Tarakanova, Michel Strogoff Bilinsky est
également l'auteur des magnifiques décors de
Monte-Cri' to, de Casanova, etc., etc..
Le Marché Allemand
Statistiques officielles des films ayant été
présentés à Berlin à ce jour, 5 Mars 1937 :
(Du 1er Janvier au 30 Novembre 1936)
Films Allemands 101
Américains -"'
Autrichiens 18
FRANÇAIS 7
Tchèques 3
Anrt1ais 2
Italiens -
Suisses
Suédois 1
Les films français ayant été présentés à
Berlin de Janvier à Novembre 1936 :
Kermesse Héroïque (15 Janvier), (Die
klugen Frauen) au Capitol.
Maternité (1), (17 Janvier au Kurbel.
Route Impériale (21 Avril), (Falscher Ver-
dacht) à l'Atrium.
Les Yeux Noirs (23 Avril), (Schwarze Au-
gen) au Gloria-Palast.
Veille d'Armes (7 Mai), Zwischen heut und
morgen) au Capitol.
Pension Mimosas (2 Septembre), au Mar-
morhaus.
La Peau d'un autre (29 Septembre) au
Kurbel.
Quelle drôle de gosse (27 Octobre) à As-
tor.
P. de Guilloutet.
(1) Maternité n'était pas une nouveauté à
Berlin, y ayant déjà précédemment longue-
ment tenu l'affiche, donc le chiffre de 7
films français paraissant pour la première
l'ois demeure exact.
Le Congrès de la Chambre Internationale du Film se tiendra à Paris du 7 au 1 2 Juin
Au cours de la séance de clôture de
la Chambre Internationale du Film, qui a
eu lieu le 11 mars, a été fixée la date du
Congrès International du Film 1937.
Ce congrès se tiendra à Paris du 7 au
12 juin.
Le Comité français d'organisation, au-
quel ont été adjoints un délégué italien
et un délégué allemand, a été chargé de
prendre toutes les dispositions nécessai-
res pour faire du Congrès International
une manifestation dont la portée ne se li-
mitera pas aux professionnels, mais tou-
chera également le grand public.
Il convient de souligner que, pendant
le Congrès International du Film, toutes
les Commissions de la Chambre Internatio-
nale du Film se réuniront à Paris et pour-
Au cours d'une iéunion des membres du Comité exécutif de la Chambre Internationale du Film,
1(1
fri A. Ai A A A. .
Au --ours d'un déjeûner auquel part cipaient tous les
dé'éjué; du Comité exécutif de la Chimbre Interna-
tionale du film, M. R. Lussiez a remis à M. Louis
Lumière un objec d'art souscrit par les Directeurs
de salles et notamment par les Administrateurs
du Syndicat Français
suivront l'étude des questions de leur
compétence pour soumettre au Congrès
leur projet de résolution.
*
. * *
Nous tenons à signaler que les délégués
étrangers nui viennent de séjourner à Paris
ont tous été agréablement surpris par l'or-
ganisation et les réceptions organisées en
leur honneur. Il est certain que la Confédé-
ration Générale a fait un très bel effort dont
elle mérite d'être complimentée.
LES COMPAGNIES AMERICAINES PROTESTENT CONTRE
LES NOUVEAUX TARIFS D'IMPORTATION EN AUTRICHE
Les compagnies de cinéma américaines,
dont, pour la plupart, le quartier général
européen est à Paris, montrent actuellement
une vive inquiétude sur l'avenir de leurs
affaires en Autriche.
Un nouveau décret pris par le gouver-
nement autrichien vient d'augmenter de
25 % les droits de douane pour l'introduc-
tion en Autriche des films américains.
En plus des droits de douane et de cen-
sure, les maisons américaines doivent ache-
ter une licence pour chaque film qu'elles
importent dans ce pays. Le prix de cette
licence est de (5.000 francs pour un seul po-
sitif et de 18.000 francs pour trois positifs
ou plus, ou pour un film doublé.
Les compagnies américaines assurent que
si ce décret n'est pas rapporté, il leur sera
impossible de continuer à travailler en Au-
triche.
Les Américains protestent notamment
contre le fait que les films allemands sont
introduits en Autriche — grâce à un accord
commercial « secret » — sans payer ces
droits de contingent. Les films allemands re-
présentent 65 % des films exploités en Au-
triche, soit quatre fois la auantité des films
américains; d'où les Américains déduisent
que les films allemands pourraient beaucoup
mieux sunportcr les droits de contingent
que les films américains.
(les nouvelles sont oubliées dan« une des
récentes éditions continentales du New York
Hera'd Tribune.
Ajoutons que M. Harold Smith, représen-
tant pour l'Europe de l'Organisation Hays,
est actuellement à Vienne où il s'est mis en
rapport avec les autorités compétentes pour
essayer de résoudre ce problème
P. Autre.
Un Mauvais Sujet
Pur différents communiqués un produc-
li ur avait annoncé son intention de tourner
un film sur Landru.
Certains confrères avaient signalé ce
que ce projet avait d'indécent.
La Fédération des Chambres Syndicales,
(i son tour, s'est émue et a fait connaître à
ce producteur que « si le projet était mis à
exécution, elle s'efforcerait, par tous les
moyens, d'obtenir l'interdiction du film en
Fiance et d'empêcher son exportation à
l'étranger ».
// faut féliciter la Fédération de son ini-
tiative. Que le Cinéma exerce sa censure lui-
même afin de ne pas donner à l'Etat des
raisons d'aggraver les rigueurs de la sienne.
Il y a assez de bons sujets dans notre pa-
rimoine littéraire pour qu'on ne soit pas
obligé d'aller puiser dans les « 'faits di-
vers » ou dans les annales du crime, pour
spéculer sur les instincts malsains.
Nous avons déjà signalé une mine que nos
producteurs ne semblent pas décidés èi pros-
pecter : les contes que publient quotidien-
nement les grands journaux et certaines re-
vues.
Le talent qui y est dépensé pourrait
très souvent être utilisé par l'écran d'une
façon plus productive pour les auteurs,
pour les spectateurs, pour l'exploitation
surtout. Cette dernière serait, de cette fa-
çon, assurée de ne pas manquer d'excellents
films de première partie.
Que les auteurs de scénarii se souviennent
qu'il existe, dans la littérature dramatique,
des pièces en un acte qui sont des chefs-
d'œuvre. Ecrire de bons « lever de rideau »
pour le cinéma ne serait donc pas indigne
d'eux. — René Célier.
R Samuel Goldivyn et Douglas Fairbanks
préparent activement la réalisation du grand
film qu'ils vont tourner sur Marco Polo.
Gary Cooper et Sigrid Ourle, une décou-
verte norvégienne de Sam Goldivyn, seront
les vedettes de cette production.
Présentation de Gala (te " Courrier Sud " à Alger
Alger. lue belle soirée fut celle qui a
eu lieu dernièrement au « Majestic » à l'oc-
casion de la première de Courrier-Sud en
l'honneur de l'aviation française.
Une foule élégante se pressait dans l'im-
mense vaisseau cpi'est la salle de la rue Bo-
rély-la-Sapie. Nous avons noté la présence
de nombreuses autorités civiles et militai-
res algéroises ainsi que plusieurs représen-
tants de la corporation cinématographique
nord-africaine.
A leur arrivée, les invités étaient accueil-
lis par M. Jean Faraud, directeur général
des Etablissement Seiberras et M. Henri Ma-
rin, agent général de Pathé Consortium Ci-
néma pour l'Afrique du Nord.
Soirée parfaitement réussie. Avant la pro-
jection, M. Chalençon, des Etablissements
Seiberras, lut au milieu de l'émotion géné-
rale un hommage à Mermoz, écrit par son
camarade de Saint-Exupéry, auteur de Cour-
rier-Sud, film dont la carrière s'annonce ici
sous les meilleurs auspices.
Paul Saffar.
Le Film "ROSE" obtient le Prix des Indépendants
Le Prix des Indépendants, destiné à ré-
compenser une œuvre cinématographique
réalisée et jouée par des jeunes, a été dé-
cerné pour la première fois le 12 mars
1037.
Au premier tour de scrutin, Rose ou Les
Quatre Roues de la Fortune, le film de Ray-
mond Rouleau, a obtenu la majorité.
Le jury du Prix des Indépendants, pré-
sidé par M. Jean Giraudoux, était composé
de membres du barreau, de docteurs et de
journalistes.
H ose ou Les Quatre Houes de ta For' une
est distribué par Gaumont Franco Film
Aubert.
Les Haut-Parleurs Lonsitig Shearer
La Société Mélodium nous informe
qu'elle a commencé l'équipement d'un
certain nombre de salles avec les nouveaux
ensembles multicellulaires Lansing Shearer.
Les premiers équipements réalisés sont les
suivants :
Studios de Neuilly. 42 bis, Boulevard du
Château à Neuilly-sur-Seine; Anvers-Palace,
rue Appelmans, à Anvers (Belgique); Cinin-
tran, boulevard de la Madeleine, Paris;
Exelmans, 14, boulevard Exelmans. Paris;
Central-Cinéma, Quai du Maréchal Foch,
Cherbourg.
Une nouvelle Salle d'Actualités
"Ciné-Ce Soir"
Les opérateurs de Troïka sur la Piste bianche
au milieu des neiges
Notre confrère « Ce soir » ouvrira pro-
chainement son cinéma d'actualités au 2,
rue des Italiens. Ciné-Ce Soir sera officiel-
lement inauguré le jeudi 25 Mars en pré-
sence de nombreuses personnalités du spec-
tacle et sous la présidence d'honneur de
M. Léo Lagrange, ministre des Sports et des
Loisirs.
C'est M. Pierre Beteille, exploitant déià
chevronné qui assurera la direction de cet-
te nouvel'e salle qui passera pour son pro-
gramme d'ouverture le film de Jean Renoir
Les Bas Fonds et la revue de la Presse Fil-
mée.
gïïiiiiiiii;
CINE
li
RAPHIE mtXXXXXXXÏXXXXXXXXXIXXa
Les Artisans do Film et la C.G.T.
Le vendredi 12 Mars a eu lieu, rue La
Fayette, la séance d'échange d'idées entre les
membres de l'Ancienne Fédération des Arti-
sans du Film et M. Léon Jouhaux, secrétai-
re général de la C.G.T.
Etaient représentés :
La Fédération du Spectacle représentée
par M. Cébron; la Fédération des Artisans
avec en tête d'une importante délégation
représentant chaque Syndicat, MM. Léon
Poirier et Benoît Lévy; le Syndicat des Tra-
vailleurs du Film représenté par M. Jarvil-
le.
Au cours de ce long entretien M. Jouhaux
a spécifié qu'il s'en tenait à sa position pre-
mière, à savoir que le personnel attaché à
la production devait s'affilier au Spectacle.
Le personnel de fabrication au Syndicat
des Travailleurs du Film.
Chaque décision importante serait prise
par un Conseil intersyndical formé : d'un
secrétaire de la C.G.T. et de membres de
chaque syndicat ayant le même nombre de
voix. Ne seraient seules valables que les dé-
cisions prises par ce Conseil.
Les membres de la Fédération exposèrent
à M. Jouhaux les cas de brimades exercées
par les membres du Syndicat Jarville sui-
des membres de l'ex-Fédération appartenant
à la Fédération du Spectacle.
Le Secrétaire général de la C.G.T. con-
vint de lui-même que celte manière de faire
était inadmissible et qu'il tenait à être per-
sonnellement avisé des faits, au cas où ils
se reproduiraient .
M. Léon Poirier ayant spécifié que le plan
dit de la C.G.T. paru dans le « Peuple »
sous la signature de M. Robert Jarvi!'- et
résumé dans la « Cinématographie Françai-
se », paraissait aux membres des bureaux
des divers syndicats du spectacle plein d'er-
reurs et qu'ils ne pouvaient admettre ce
programme, M. Léon Jouhaux fit remarquer
qu'il ignorait l'article précité et ipso facto
ce plan que la C.G.T. ne pouvait prendre à
son compte.
Un délégué ayant fait remarquer que ce
plan avait été reproduit par « La Cinéma-
tographie Française » M. Jarville déclara
que ce journal appartenait à la presse pa-
tronale « laquelle ne dit que des menson-
ges » (!).
Il semble donc dans ces conditions que
l'ex-fédération des Artisans restera à la
C.G.T., à la Fédération dirigée par M. Cé-
bron.
N.D.L.R. — Nous avons lieu d'être
étonnés de la réplique de M. Jarville au
sujet de son « p>an » paru dans le « Peu-
ple ». Nous avons regretté de ne pouvoir,
faute de place, reproduire in extenso les
quatre colonnes de texte que ce « plan »
occupait à la cinquième page du « Peu-
ple » organe officiel de la C. G. T. les
16 et 17 février.
Le résumé que nous en avons publié
reproduisait mot pour mot les principaux
passages et respectait les intentions ré-
formatrices de l'auteur.
EVI. Jarville nous a injurié, ce qui n'est
pas dans ses habitudes. SI parlait en réu-
nion publique et le désavœu de M. Jou-
haux devait l'avoir surpris et blessé.
N'en concluons pas qu'à son tour il désa-
voue son « plan », qui reste exact, et
dans notre texte, et dans les intentions
de son Syndicat.
■ On dit que Mademoiselle Danielle Dar-
vieux a été engagée par Universal pour une
durée de cinq ans. Notre vedette se rendra
à Hollywood en juin on iuil'el prochain.
Cet engagement coûterait 17 millions
à la Compagnie américaine.
Le Déjeûner de l'Entr'Aide
Mardi dernier, le déjeuner de l'Entr'Aide,
présidé par M. Vignal, a réuni de nombreu-
ses personnalités du cinéma.
M. Pierre Mortier, directeur de la pro-
pagande à l'étranger de l'Exposition, parla
de la grande œuvre que sera cette manifes-
tation et de la place très importante que le
cinéma tiendra à cette exposition de l'art
et de la technique.
Au cours de ce déjeuner régna cette am-
biance amicale et confraternelle qui carac-
térise toutes les réunions des membres de
l'Entr'aide.
M. Vignal et M. Pierre Mortier étaient
entourés de la gracieuse Viviane Romance,
de M. Demaria, président de la Confédéra-
tion générale, MM. Roger Weil, Marcel Ro-
cher, vice-présidents de l'Entr'aide; Fer-
nand Morel, président de l'Œuvre d'Orly;
Jean Chataigner. président de l'A. P. P.C.. et
de la Mutuelle; MM. Alexandre Kamenka;
(maries Delac, José Frappa, Jacques
Reboul, Marcel Vandal, Henri Rollan, Léo-
nide Moguy, Georges Caurier. Mme et M.
Imbert, Lafdillicr, Nicolas. Léon Druhot et
de nombreuse- litres personnalités.
Tous nos compliments à M. Visnal, qui
continue à ' cailler pour unv belle cause.
12
CXXXXXTTTIITTÏgTTrTYYY^ CI1ME
FR
RAPHIF
SE
CXXXXXTXXXXXXXXXXXXXXXX2
On annonce
■ L'EMPREINTE DU DIEU.
Le Prix Concourt, le livre de
Maxence van der Meersch a
été acquis par M. Vandal qui a jj
confié à Julien Duvivier le soin
de le filmer.
■ MOLLEXARD. - - Le livre
fameux d'O.-P. Gilbert .sera
tourné par Robert Siodmak.
■ LA ROUQUINE. — Jacques
Feyder serait le réalisateur de
ce film qu'interpréteront Ar-
mand Bernard, Françoise Ro-
say et Jean-Pierre Aumont.
Pr. : Sté de Réalisations d'Art
Cinématographiques.
■ BENEDICTUS. — Paul Flon
tourne un film musical, d'après
le célèbre ouvrage de Ludwig
van Beethoven extrait de la
MISSA SOLENNIS. On entendra
de grands virtuoses belges. En-
registrement Mélodium. Direc-
tion artistique: Kurt Thormann.
Pr. : Kurt Thormann.
■ LE ROUGE ET LE NOIR. -
L'œuvre de Stendhal qui vit dé-
jà deux fois le jour cinématogra-
phique va être tournée dans l'été
prochain. Pr. : Milo Films.
M LE POISSON CHINOIS. -
Ce film tourné par Pierre Bil-
lon dans les Alj>es françaises, en
attendant l'Europe balkanique, a
pour principaux interprètes Ka-
te de Nagy, Pierre Fresnay,
Michel Simon, à qui viennent
de se joindre Alerme, Abel Tar-
ride et Pierre Sergeol. Louis
Beydts composera la partition
musicale.
Cette semaine, Kate de Nagy,
Pierre Fresnay et Michel Si-
mon ont rejoint leur metteur en
scène pour tourner des scènes
importantes près de Mégève.
i L'APPEL DE LA VIE. —Tel
est le titre définitif du film que
tourne Georges Neveux pour
les Productions A. C. E. et qui
porta tour à tour le titre de
CHARITE et de LA VIE CON-
TINUE.
■ YAMILE SOUS LES CE-
DRES. - M. Henry Bordeaux,
de l'Académie Française, vient
de confier à Ch. L. d'Espinay,
la réalisation d'un de ses célè-
bres romans : YAMILE SOUS
LES CEDRES. On dit que Alla
Donell qui fut Elizabeth d'Au-
triche, dans VALSE ROYALE,
tiendra le principal rôle féminin
dans YAMILE SOUS LES CE-
DRES.
DANS LES STUDIOS
Joinville
IGNACE. -- On fait des rac-
cords.
LA DANSEUSE ROUGE. —
Après la mort du grand comé-
dien Signoret, les parties déjà
tournées étant rendues inutilisa-
bles, on vient de recommencer
le film tout entier. Jean Worms
tiendra le rôle qu'avait commen-
cé d'interpréter le grand Signo-
LA DAME DE PIQUE. — Fé-
dor Ozep tourne en ce moment
dans un décor représentant une
rue à Saint-Pétersbourg au mi-
lieu du siècle dernier.
On construit les premiers dé-
cors (décorateur de Gastyne)
pour LE MENSONGE DE NINA
PETROVNA que Tourjansky
commencera la semaine pro-
chaine. Pr. : Solar.
La Villette
MIRAGES. — Alex Ryder con-
tinue ce film dont nous avons
donné la semaine dernière la
distribution.
FEU. — Avec le camion so-
nore Western Electric de Paris
Studios Cinéma, Jacques de Ba-
roncelli tourne dans un décor
de restaurant de Wakkévitch,
les premières scènes de FEU!
Premiers interprètes : Edwige
Feuillère et Victor Francen.
Opérateur : Robert Lefebvre.
Pr. : Danciger.
Francœur
LA 13e ENQUETE. — On tour-
ne ce film policier, d'après la
pièce : LA 13e ENQUETE DE
GREY. Pr. : Films Régent.
YOSHIVARA est au montage.
Bientôt Max Ophiils ira tourner
des extérieurs à Rochefort en
Yveline.
Neuilly
TROÏKA ROUGE. Dans le
décor du vieux château polonais,
Jean Dréville dirige une scène
de lourde tension dramatique.
(Pr. : C. F. C.)
TOUS RISQUES ™S".,EI
ETUDE de TOUS CONTRATS
COMPâCNlXS FRANÇAISES
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LE CHARTIER & DARDONVILLE
Tel.: TBUDAIIE 71-66
Epinay
(ECLAIR)
LA GRANDE ILLUSION.
On bâtit ici un grand décor pour
ce film de Jean Renoir.
Epinay
(TOBIS)
LA GRANDE ILLUSION. —
Actuellement Jean Renoir tour-
ne une grande scène dramatique.
Billancourt
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. — Christian - Jaque
poursuit la réalisation de cet
important film français de Sa-
cha Guitry. (Pr. : Sandberg).
Courbevole
(STUDIOS DE LA SEINE)
GRIBOUILLE. — Cette semai-
ne encore, avec le camion sono-
re de Paris Studios Cinéma,
Marc Allégret tourne la scène
importante de la Cour d'Assises.
(Daven.)
Courbevole
(PHOTOSONOR)
LA BELLE DE MONTPAR-
NASSE. — Maurice Cammage
termine ce film.
Une production B. G. Films,
qui serait réalisée par M. Cam-
mage : MA FEMME ET SON
DEPUTE viendra peut-être se
tourner ici.
François Ie
ET .AVEC ÇA MADAME. —
La charmante comédie de René
Sti se {poursuit au milieu de fi-
gurants tous jeunes. Pr. : Diana
Films.?
Place Clichy
L'HOMME DE PROIE tourné par
Willy Rozier est terminé.
-•-
Porte des Ternes
On monte : NE TUEZ PAS
DOLLY. (Astor Films.)
LE COIN DES ABONNES
■ Pierre Renoir interprétera
la Citadelle du Silence, avec An-
nabella; Marcel L'Herbier en se-
ra le metteur en scène.
■ Valentine Tessier créera
un des principaux rôles de Abus
de Confiance, avec Danielle Dar-
rienx et Charles Vanel.
UN MAGNIFIQUE DECOR
POUR « TROÏKA ROUGE «
Bravo Aguettand! Ce remar-
quable décorateur français vient
d'exécuter aux Studios de Neuil-
Ig, pour le film de Jean Drévil-
le : Troïka Rouge, un vaste et
impressionnant décor de hall de
vieux château polonais, aux ar-
cades basses, au large escalier
flanqué de domestiques en blou-
ses polonaises. J'ai vu Charles
Vanel, strictement vêtu d'un
chic habit noir et monocle, sui-
vre avec une lenteur lourde de
colère la délicieuse Jang Holt
gainée d'une robe de imillette
d'or, ses cheveux fauves luttant
avec la lumière de son fourreau.
Un domestiaue éteignit les
grands flambeaux. Dréville diri-
geait de son fauteuil roulant, im-
mobilisé par l'accident qui lui
advint à Mégève, au cours des
nrises de vues d'extérieur. Troï-
ka Rouffe comprendra non seule-
ment de grandes scènes Pleines
de figuration, élégante ou réa-
liste, mais des scènes de pour-
suites et de violence, avec les
montagnes alpestres comme toi-
le de fond* — Lucie Derain.
■ LA 13e ENQUETE. — On
tourne, sous la direction artis-
liaue de M. Maudru, aux Stu-
dios Pathé, rue Francœur, les
premières scènes d'un film d'a-
ventures policières : LA 13e EN-
QUETE.
Ce film est tiré de la pièce :
LA 13e ENQUETE DE L'INS-
PECTEUR GREY, qui obtint un
grand sucés sur une scène des
boulevards. Réalisée par les
Films Régent, cette production
sera distribuée par les Films
Cristal et sortira très prochai-
nement.
■ SEBASTOPOL. — Triomphe
Film va réaliser le grand film de
marine SEBASTOPOL, d'après
un scénario original de M. Roit-
man avec une distribution de
tout premier ordre.
■ Muelle qui avait exécuté
les costumes si réussis de LA
KERMESSE HEROÏQUE, a été
chargé par Sacha Guitry, de
confectionner tous les costu-
mes des PERLES DE LA COU-
RONNE.
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Les Perles
de la Couronne
Histoire Merveilleuse de Sept Perles Fines"
Un film de
Sacha Guitry
Réalisé par
SACHA GUITRY
et
CHRISTIAN JAQUE
avec la collaboration du Maître Opérateur
KRUGER
Directeur de Production
SERGE SANDBERG
LES PERLES DE LA COURONNE
"Histoire Merveilleuse des Sept Perles Fines"
Clicnc Girodon
MARIE STUART
Le rôle de MARIE STUART sera joué par JACQUELINE DELUBAC
isG/s
LES PERLES DE LA COURONNE
"Histoire Merveilleuse âe Sept Perles Fines"
M
Cliché GiroJon
ELISABETH D 'ANGLETERRE
Pourbu
Le rôle d' ELISABETH sera joué par YVETTE PIENNE
Tdftj
LES PERLES DE LA COURONNE
"Histoire Merveilleuse des Sept Perles Fines"
Cliché Girjdon
LA DUBARRY
Le rôle de LA DUBARRY sera joué par SIMONE RENANT
H&S
LES PERLES DE LA COURONNE
"Histoire Merveilleuse des Sept Perles Fines"
Cliché Girodon
BONAPARTE
Baron Gros
Le rôle de BONAPARTE sera joué par JEAN-LOUIS BARRAULT
idQ
-
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
19
CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
POUR DNE TARIFICATION LOGIQUE DO COURANT ELECTRIQUE
M. A. Kozlowski, directeur du Clichy-Palace de Paris, ingénieur, a établi un
rapport très étudié sur la tarification du courant électrique dans les salles de Cinéma.
Le travail de M. Kozlowski a permis au Syndicat français d'entreprendre des
démarches auprès de la C.P.D.E.
Connaissant l'ardeur et la ténacité des administrateurs du Syndicat, nous pou-
vons dire que cette affaire sur laquelle pen dant trop longtemps on a fait le silence,
sera examinée à fonds.
De notre côté, nous ferons de notre mieux pour soutenir cette nouvelle action
syndicale.
La presse corporative a déjà parlé des premières démarches
que, chargé par le président du Syndicat français des Directeurs,
M. Raymond Lussiez, j'ai faites auprès de la C.P.D.E. dans le but
d'obtenir une tarification plus équitable du courant électrique uti-
lisé pour les arcs. La Cinématoyraphie Française a eu la grande
amabilité de m'offrir ses colonnes pour publier l'étude compara-
tive des prix de revient du courant fourni par la C.P.D.E. et de
celui qui pourrait être produit en installant une génératrice.
Je remercie La Cinématoyraphie Française de donner ainsi
son puissant appui à la campagne entreprise par le Syndicat fran-
çais.
La tarification actuelle du courant utilisé pour les arcs cons-
titue un véritable abus de l'interprétation du mot « éclairage ».
Xos lanternes de projection n'éclairent rien : elles projettent
l'image au même titre que les appareils sonores reproduisent le
son. ""*;
Les agents de la C.P.D.E., dans leurs explications, essaient
d'assimiler cette projection, par exemple, à l'industrie photogra-
phique. Or, le photographe éclaire son sujet, lequel impressionne
ensuite la couche sensible du négatif. Cela n'a rien de compara-
ble avec la projection des images elles-mêmes.
Il s'agit manifestement d'un malentendu et c'est à nous de
le dissiper. C'est notre intérêt, c'est aussi l'intérêt commercial
bien compris de la C.P.D.E.
L'étude qui va suivre n'a pas la prétention de généraliser,
mais constitue tout simplement l'analyse d'une proposition qui a
été faite au cinéma Clichy-Palace (1.400 places) d'installer une
génératrice du courant. Le seul mérite de nos calculs est d'être
simple et sincère.
Nous n'avons poursuivi aucun autre but que de nous rendre
compte de l'avantage de la proposition en ce qui concerne notre
Etablissement. Tout directeur de cinéma peut refaire les calculs
pour sa salle en remplaçant les données du Clichy-Palace par les
siennes.
SITUATION ACTUELLE
Tout d'abord, quelle est la situation actuelle ?
En prenant les carnets dans lesquels l'employé de la C.P.D.E.
note, lors de ses passages, les indications des compteurs, nous
trouvons notre consommation en kwh.
Le petit tableau ci-dessous montre cette consommation entre
le 26 mai 1930 et le 15 février 1937, soit en 265 jours, ramenée à
une année entière :
Courant « éclairage » .
Courant « tous usages
En 265 jours Pour 365 jours /rroirieà
43.318 kwh. 59.651 kwh. 60.000 kwh.
19.966 kwh. 26.812 kwh. 27.000 k' i.
Admettant l'utilisation la plus rationnelle possible de la puis-
sance du compteur « éclairage », c'est-à-dire la bonification (ris-
tourne) de 48 % à la fin de chaque trimestre, et prenant pour le
courant « autres usages » (qui est tarifé suivant l'horaire d'utili-
sation) le prix moyen réellement payé pendant la période que nous
étudions (nous avons eu à notre disposition les quittances où les
18.000 kwh. « autres usages » ont été facturés 6.350 francs, sans
compter les frais fixes), le coût du courant C.P.D.E. consommé
théoriquement en un an ressort à :
**"" « Eclairage » 60.000 kwh. à 0,92, soit Frs 55.200.
« Autres usages » . . 27.000 kwh. à 0,36, soit Frs 8.720.
Ensemble : 87.000
Frs 63.920.
Ensemble, consommation théorique annuelle
87.000 kwh.
Ainsi, le prix moyen du courant fourni par la C.P.D.E. ressort
à 0,735 soit, en arrondissant, 74 centimes par kwh.
Nous avons volontairement commis une erreur, favorable à
la C.P.D.E., en admettant que la bonification trimestrielle attein-
drait son maximum. En effet, on peut considérer que toute instal-
lation actuelle peut être aménagée de manière à diminuer la puis-
sance du compteur, ce qui aurait comme conséquence d'améliorer
la ristourne qui est fonction de cette puissance et de la consom-
mation. Mais ces améliorations ont une limite : précisément la
bonification maximum de 48 % appliquée aux consommateurs uti
lisant le courant en été plus de 504 heures par trimestre et ei
hiver plus de 960 heures par trimestre. (Pour obtenir votre utili-
sation, divisez la consommation trimestrielle en kwh par la puis-
sance du compteur en kw.)
En réalité, les cinémas à Paris, utilisant la basse tension, ar-
rivent rarement à payer le courant « lumière » meilleur marché
que 1 fr. ou 1 fr. 05 le kwh. En comptant à 1 fr., la consommation
ci-dessus examinée de 60.000 kwh courant « éclairage » nous
reviendrait à 60.000 fr., par an, la consommation totale à 68.720 fr.
et le prix moyen de kwh. à 79 centimes.
Il est peut-être bien de rappeler ici que les décrets Laval n'ont
apporté en pratique aucun soulagement aux gros consommateurs
bénéficiaires des contrats à bonifications.
Sur les quittances la C.P.D.E. calculait bien le montant de la
consommation au tarif « décrété » de 1.551 fr., mais sur le compte
de bonifications elle refaisait son calcul sur la base de l'ancien
tarif de 1.727 francs. Tout récemment, une modeste amélioration
a été apportée et les 128 premières heures (72 en été) sur 576 heu-
res (prenons comme exemple notre cas) sont facturées au tarif
« décrété » de 1.551 fr.
PRIX DE REVIENT DE L'ENERGIE PRODUITE
PAR UNE GENERATRICE
Examinons maintenant à combien reviendrait le courant pro-
duit par une génératrice en projet d'installation :
20 . ,
ÇXJJL POUR LES DIRECTEURS LTXX] CINE
Fît
La consommation garantie du moteur Diesel en fuel oil léger
est d'environ 200 grammes par cheval-heure. Le rapport constant
existant entre un cheval-heure et 1 kilowatt-heure, l'ait ressortir
une consommation de 300 grammes environ par kwh.
Le prix du fuel oil léger étant d'environ 500 fr. la tonne.
la dépense pour noire consommation annuelle de courant serait :
pour « éclairage » 300 gr. x 00.000 = 18 tonnes à 500 fr. = 9.000 fr.
« autres usages ». 300 gr. X 27.000 = 8 t. 1 à 500 fr. = 4.050 fr.
Ensemble : kwh. 87.000 26 t. 1 13.050 fr.
A celte dépense principale, il faut ajouter d'autres dépenses :
Tolérance de 10 ' , pour la consommation garantie, soit maxi-
mum Fr. 1.305
Graissage : 1 gr. 5 par 1 kwh, soit 120 kgs par an à
G francs 720
Entrelien par installateur, à forfait 150 fr. par mois. 1.800
.Mise en marche quotidienne el surveillance seront as-
surées par le personnel actuel au même titre que le chauf-
fage au mazout, machine à froid, etc.
Total Fr, 1G.875
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A ajouter également la taxe municipale, qui, en prin-
cipe représente 10 % du prix de revient du courant. . 1.687
Total annuel pour 87.000 kwh Fr. 18.562
Ce qui fait ressortir un prix net de revient d'un kwh à 0.213,
soit en arrondissant, 22 centimes par kwh.
RECAPITULATION
Prix minimum du courant fourni par la C.P.D.E. : 74 centimes
le kwh.
Prix moyen du courant fourni par la C.P.D.E. : 79 centimes
le kwh.
Prix de revient du courant produit par la génératrice : 22
centimes le kwh.
(Il paraît que le prix de revient de la C.P.D.E. est de 8 à 9
centimes le kwh.)
Il nous reste à examiner le coût de l'installation, son amortis-
sement et le côté juridique de la question. Nous allons le faire dans
un prochain numéro de cette revue.
(à suivre)
A. Kozlowski.
LE CONSEIL DE L'OPERA TEUR
Attention au Réenrouleur
inférieur
Si le réglage de la tension de réenroule-
ment est trop fort, les perforations éclatent.
Une tension excessive se signale par le
bruit que fait le film en échappant aux dents
du tambour inférieur.
Régler la tension du réenroulement au
moyen du ressort, afin d'avoir un départ
bien doux et sans bruit d'arrachage de per-
forations au débiteur inférieur. La tension
en fin de bobine (même avec 600 métrés)
doit être sensiblement la même qu'au dé-
part. C'est ce que doit donner une friction
bien réglée.
Veiller à ce qu'il n'y ait jamais d'huile
sur le disque intermédiaire de la friction,
que celui-ci soit en fibre ou en cuir.
Veiller ci ce que les surfaces frottantes de
la friction soient parfaitement polies el sans
rayures. Une êcorchure sur la surface de la
friction accroche le cuir intermédiaire, le
rend inutilisable et est souvent la cause
d'une tension irrégulière.
Tout le secret de la bonne marche d'une
friction est là : des surfaces parfaitement
polies et sans rayures et l'erreur : le grais-
sage volontaire ou im sques
intermédiaires. Le graissage ne rend pas la
friction plus glissante, mais au contraire
fait ventouse et entraine une tension exagé-
rée et irrégulière. — L'Opérateur.
Cinq Nouvelles Salles
à Paris
Au mois de juin prochain s'ouvrira une
nouvelle salle, Place de l'Opéra (Maison
de Blanc) : « Le Capucin ». Cette salle
de 300 places environ, comptera parmi
les plus coquettes de Paris.
Le projet de la construction d'une
salle importante dans la cour de la gare
de la Bastille, annoncé, il y a quelques
mois dans ces colonnes est entré en voie
d'exécution.
C'est la Société Lux-Bastille, 14 av.
Rachel, dirigée par M. Frogerais qui en
entreprend la réalisation.
* *
Les grands magasins « Aux Classes La-
borieuses », boulevard de Strasbourg, dis-
paraissent pour faire place à une nouvelle
salle de cinéma de 1.200 places, avec faça-
des sur le boulevard et sur le faubourg
Saint-Martin même direction que celle du
Balzac.
* *
Le boulevard de Cuçhy, qui compte déjà
sept salles, va en avoir une huitième, sur
l'emplacement de l'ex-taverne Pousset, où
les travaux sont activement poussés. Salle
d'actualités, dit-on ?
* *
Notre confrère Ce Soir ouvrira le 25 mars
une belle salle d'actualités au 2, rue des Ita-
lines.
*
Place Clïchy, il est question de cons-
truire une nouvelle salie de 1.700 pla-
ces.
Une Nouvelle et originale Salle de Spectacle à Poitiers
On nous informe que M. Brémond, qui
dirige déjà le Comœdia, le Majestic et le
Cinéma Pariant du Paie de Blossac à Poi-
tiers, a décidé la mise en exploitât ion d'une
nouvelle salle, dans laquelle y seront pré-
sentés des spectacles permanents d'actuali-
tés.
Cette salle, placée au point le plus central
vie Poitiers, sVra aménagée d'après les plans
très originaux, dressés par M. Sapia, archi-
tecte.
Elle s'appell ■■■!;. . Comme son
nom l'indique, la salle et les accès, seront
décorés en s'inspirant de ceux qui existen
à bord de nos grands transatlantiques.
Les spectateurs, auront ainsi l'impression
de s'embarquer pour un long et beau voya-
ge, car. à travers les hublots, on y décou-
vrira la mer. grâce à un jeu de lumière ori-
ginal.
Les fauteuils, seront du type « Pullman >
et le personnel habillé en « Stewards ».
Bonne chance et bon voyage au « Nor-
mandy » !
Notre Boite aux Lettres
Iï. à S. -- Demande. — Suivant croquis,
croyez-vous que ce sous-plafond de staff pla-
cé sur toute la surface de ma salle amortira
dans des proportions appréciables le bruit
qui pourrait indisposer le locataire placé au-
dessus du cinéma ?
Réponse. — Une étude approfondie serait
nécessaire, néanmoins nous vous préconi-
sons, au lieu d'attacher votre staff au pla-
fond, de n'avoir aucun point de contact avec
le dit plafond. Etant donné le peu de lar-
geur de votre salle, il vous sera facile de
faire une série de poutrelles reposant sur
des corbeaux placés sur les murs mitoyens.
Entre ces corbeaux et ces poutrelles une ma-
tière isolante sera intercalée.
Etudiez bien cette question d'isolement :
Un jugement ayant été rendu dernièrement
en faveur d'un locataire placé immédiate-
ment au-dessus d'un cinéma et dont les
bruits étaient nuisibles à l'exercice de sa
profession.
*
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra ci nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardil-
lier et Raymond Nicolas, architectes, 1 Squa-
re de Chàtillon. Paris (14e). Lecourbe. 75-99.
MISEZ
SUR LE
FILMS CRISTAL
h Ca Société Pathé Consortium Cinéma
à Lille demande aux directeurs éventuelle-
ment sollicités pour la projection du film
Ingagi. (/<• l'en informer aussitôt.
rXTTTXXXXXXXXTYXIXXXXXXl CINEttCTm&R/IPHlE CXXX2 POUR «'RECTEURS
FR^Ji^fiàVI SE
Revendications
et menaces de grèves
21
Nous avons parlé dans notre précédent
numéro des nouvelles menaces de grèves for-
mulées par les éléments extrémistes des tra-
vailleurs du spectacle.
La réunion ouvrière qui s'est tenue le mer-
credi 10 mars à la Bourse du Travail s'est,
en effet, terminée par l'ordre du jour que
voici :
« Les travailleurs du Spectacle de la ré-
gion parisienne, réunis ce matin, à la Bourse
du Travail, au nombre de 3.500, renouvellent
leur confiance aux dirigeants des organisa-
tions syndicales du spectacle et à la déléga-
tion ouvrière, pour l'aboutissement de la si-
gnature des conventions collectives; leur
donnent le mandat ferme pour exiger, dès
aujourd'hui, de la présidence du Conseil, la
sentence arbitrale; se déclarent prêts à sou-
tenir par tous les moyens leur délégation
pour l'aboutissement immédiat de leurs re-
vendications. Ils se donnent rendez-vous
pour un meeting qui se tiendra le 13 mars,
à 21 heures, 42, rue Cadet.
C'était, ainsi que le dit très justement no-
tre confrère L'Ecran, la menace de grève,
pour samedi soir, que la délégation ouvrière
alla porter à la Présidence du Conseil.
Cette menace, si elle émut grandement les
autorités, ne déroula nullement les direc-
teurs, lesquels, mandés à la Présidence du
Conseil, opposèrent un refus catégorique aux
revendications présentées.
On décida donc d'avoir recours à la pro-
cédure du 16 janvier et de prolonger jus-
qu'au 25 mars le délai précité.
A l'issue de l'entrevue, un protocole fut
rédigé, d'une part, entre :
Le Syndicat des Directeurs de Théâtres
de Paris,
Le Syndicat des Directeurs de Spectacles
de Paris.
La Chambre Syndicale des Etablissements
de Bals de France, la Délégation des Direc-
teurs de Cinémas représentant le Syndical
Français des Directeurs de Théâtres Ciné-
matographiques et la Chambre Syndicale
Française des Directeurs de Cinémas.
El d'autre part :
Nationale
Nationale
du
des
Spectacle
Syndicats
La Fédération
et la Fédération
d'Employés.
II a été convenu qu'en vue de l'établisse-
ment de conventions collectives, afférentes
aux corporations suivantes : théâtres,
music-halls, cirques, bals et théâtres ciné-
matographiques, il a été décidé de nommer,
de part et d'autre, des arbitres, conformé-
ment au décret du 1(5 janvier 1937.
Ces arbitres devront se prononcer sur
tous les points des Conventions collectives
actuellement en litige, étant entendu que
des clauses communes et identiques visant
les lois sociales seront insérées dans les
quatre conventions collectives visées ci-
dessus. En cas de désaccord entre les ar-
bitres, soit sur le fond des questions, soit
sur la désignation d'un sur-arbitre, cette dé-
signation sera faite par M. le Président du
Conseil, en application de l'article 11 du
décret du 10 janvier 1937.
En ce qui concerne particulièrement 1'
Théâtres cinématographiques, le protocole
signé le 23 décembre entre les Syndicats
intéressés est prorogé jusqu'au 25 mars
1937, à minuit, sans modification, pour le
personnel actuellement en place.
La délégation patronale des directeurs
de cinémas a prié M" Georges Lévêque d'ac-
cepter les fonctions d'arbitre. M. G. Lévê-
que, qui a bien voulu répondre favorable-
ment, s'est mis au travail; tâche écrasante
en même temps que très délicate, que M"
Georges Lévêque saura mener à bonne fin
à condition cependant que le bon sens re-
prenne le dessus.
A-T-ON LE DROIT DE PRÉSENTER DES FILMS MUTILÉS?
Certains techniciens du film s'émeuvent
de voir projeter dans des salles dites d'ac-
tualités de grands films mutilés afin de de-
meurer dans le cadre d'un spectacle de
quatre-vingt-dix minutes.
« Plusieurs fois déjà, j'ai été témoin d'am-
putations faites au petit bonheur dans des
films, nous écrit un correspondant, exemple
Le Grand Jeu, projeté actuellement dans une
salle de Paris; cette bande comporte deux
suppressions dans les 2' et 3e bobines. »
La question se pose :
A-t-on le droit d'induire le public en er-
reur en lui présentant des films mutilés'.'
A-t-on le .droit de saboter une œuvre sur
laquelle auteur, metteur en scène et techni-
ciens ont tout de même des droits moraux?
Nous espérons (pie, dans l'intérêt même
de l'exploitation, on voudra bien renoncer
<i cette nouvelle formule.
La façade réalisée par le ■■ Grolée " de Lyon, pour le
passage de Mon Père avait raison.
Un nouveau Cinéma à Nice
C'est le 26"
Nice, 13 Mars. (De notre correspondant
particulier). L'exploitation niçoise com-
prend depuis hier soir une belle salle de
plus. A vrai dire le Cinéma Gambetta qui
vient de s'ouvrir dans un des quartiers les
plus populeux de Nice, au 43, rue Dabray,
n'est pas une salle nouvelle puisqu'elle est
destinée à remplacer l'ancienne salle Coco-
rico dont le confort laissait fort à désirer.
Repris par MM. Zenensky-Thaon qui pos-
sèdent déjà le Capitole, l 'ex-Cocorico est de-
venu une belle salle moderne, gratifiée de
tous les avantages d'une exploitation ration-
nelle et confortable, chauffage, aération,
installation sonore parfaite, décoration ar-
tistique.
Le cinéma Gambetta qui s'est ouvert hier
soir sous le signe du succès, sera une salle
de seconde vision. Mais pour son inaugura-
tion nos amis Zenensky-Thaon ont conipi
se un programme de haut bord : Nilchevo,
qui triomphe partout avec Harry Baur et
Marcelle Chantai, et Son plus Grand Succès
avec Martha Eggerth. Le programme se
complétait d'un dessin animé en couleurs
et des plus récentes actualités. 11 fut très ap-
précié d'une nombreuse assistance à la-
quelle se mêlaient quelques invités de mar-
que.
Nous souhaitons bonne chance au « Gam-
betta » ei à ses sympathiques animateurs.
Edmond Epardaud.
1 .1/. Samuel, qui a repris, il g a six se-
maines le cinéma-music-hall de Belleville, a
su donner à cet établissement un essor nou-
veau.
' A. GALLE?
RideaiMT-Féclame & Rideauoc de Scène Fooecumnarii EU&rtifuemmt ou non
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22
POUR LES DIRECTEURS ÉXXXJ CINE
TR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
T un rira
Drame documentaire
doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Norman Daivn.
Doublage : P. Ullmann.
Dial. français : Arbuleau.
Musique : Yalove.
Enregistrement: Radio Cinéma.
Edition : C.P.L.F.
CARACTERE DU FILM. —
Tundra, film très spectacu-
laire, comprend des vues au-
thentiques prises en avion dans
les régions glacées de l'Arc-
tique, au-dessus d'icebergs
impressionnants. D'autres
scènes ont été tournées dans
ces fameuses réserves d'ani-
maux sauvages, magnifiques
domaines forestiers et mon-
tagneux couvrant des milliers
d'hectares du territoire amé-
ricain où les bêtes vivent en
entière liberté. Dans aucun
endroit du Monde il n'eut été
possible de tourner les scènes
que nous voyons ici, scènes
attrayantes quoique souvent
invraisemblables, mais ren-
dues délicieuses par la pré-
sence de deux oursons char-
mants.
SCÉNARIO. — Un docteur
qui utilise l'avion pour soigner
ses malades répartis dans les
Toundras a un accident d'avion.
Il s'évade miraculeusement des
étendues glacées et passe
un temps impossible à déter-
miner à vivre, seul humain,
dans des régions hostiles. Il
adopte deux oursons qu'il ren-
dra à leur mère ourse, lorsqu'il
sera enfin retrouvé par un des
hommes envoyés à sa recher-
che, et ceci alors qu'il allait suc-
comber sous l'attaque de centai-
nes de chiens affamés.
TECHNIQUE. — Primitive
comme réalisation, quoique de
bonne qualité photographique.
Les scènes où les fauves sont
photographiés de près sont ex-
cellentes. 11 est intéressant de
voir réunis à la fois autant de
fauves et d'animaux à fourrures.
L'ensemble égaie et ravit l'œil.
Ce film, s'il n'est pas instructif,
est aussi plaisant qu'un bon
spectacle de cirque. Le docteur
et les esquimaux jouent avec so-
briété. — x.
Moii*r« rr It^ftonia
Comédie gaie (G)
Origine : Française.
Réalisation : André Hagon.
Auteur : André Hugon.
Découpage : G. Fagot.
Décorateur : Duquesne.
Opérateurs : Bu'jard et Tahar.
Musique : ./. Janin.
Interprétation : Max Régnier,
Josette Day, Pauleg, Colette
Darfeuit, Pierre Stéphen, Ca-
mille Bert, Suzanne Dehelly,
Jean Kolb.
Production : André Huqon.
Edition : I). F. P.
CARACTERE DU FILM. —
Monsieur Bégonia est une
comédie gaie d'André Hugon,
dont le scénario très ingénieu-
sement construit, ne cesse
pas un instant d'être amusant.
C'est un film de bonne hu-
meur, réalisé avec bonne hu-
meur et joué avec infiniment
de brio par une troupe d'une
excellente homogénéité, en
tête de laquelle on a trouvé le
chansonnier Max Régnier, dont
les seconds débuts au cinéma
parlant, dans un double rôle,
seront certainement très re-
marqués.
SCENARIO. — Pour obtenir
un poste important dans une
non moins importante maison
de couture, un jeune homme dé-
brouillard Max, que l'on a trou-
vé trop jeune, se fait la tête d'un
monsieur a « l'aspect commer-
cial » qu'il a rencontré dans un
café. Or. le malheureux jeune
homme s'est fait, sans le vouloir,
la tète d'un redoutable gannster
recherché par la police. Il lui
adviendra toutes sortes d'aven-
tures sous cette personnalité
jusau'au jour où il pourra rede-
venir lui-même après avoir em-
pêché son patron d'être victi-
me du bandit, qui sera capturé
un peu aràce à lui.
TECHNIQUE. — Le scénario
est très amusant, les scènes se
suivent avec beaucoup de diver-
sité; les décors sont harmonieux
et joliment éclairés. Le dialogue
est vif et spirituel.
INTERPRETATION. — Max
Régnier dans le double rôle du
jeune Max et de « M. Bégonia »,
t'ait preuve de naturel et d'un
incontestable talent de composi-
tion. Ses partenaires sont tous
excellents et Paulev, Suzanne
Dehelly. Josette Day et Colette
Darfeuil qui lui donnent la ré-
plique avec brio, méritent une
mention spéciale. — v. —
400.000
LA COMPAGNIE
FRANÇAISE
MÉMATOGRAPHIQUE
ENTE UNE PRODUCTION V E 0 A
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RAYMOND CORDY, MONIQUE BERT, GINETTE LECLERC
MARCELLE PRAINCE, FLORENCE, MONIQUE ROLLAND
Production CHARLES BAUCHE
JULES BERRY - SIGNORET - SUZY PRIM
dans
ARSENE LUPIN DÉTECTIVE
d'après le roman de MAURICE LEBLANC
Mise en scène de H. DIAMANT-BERGER
ROSINE DERÉAN - AIMÉ SIMON-GIRARD
e, THOMY BOURDELLE
avec
MADY BERRY - SUZANNE DEHELLY et AIMOS
Production LE FILM D'ART
Distribution pour la Grande Région Parisienne et l'Alsace-Lorraine
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PAUL AMBIEHL, Administrateur-Délégué
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&R/\PH1E
SE
:xiiiiiiyyt
27
A Courbevoie
Maurice Cammage termine
'La Belle de Montparnasse"
Voici un atelier de peintre
(Bei vil). Celui-ci vient de rom-
"ie avec sa maîtresse, la jalouse
Colette Darfeuil. Colette s'étant
cachée derrière un paravent, ap-
prend ainsi que son mari, l'inef-
fable Pauleu, profite des assi-
duités du neintre auprès de sa
femme pour filer le parfait
amour avec la Belle de Mont-
parnasse, alias Jeanne Aubert.
La scène de rupture est, pour
une fois, jouée sans cris, ni
grincements de dents. Colette
Darfeuil, par hasard. n'est
/)as chargée de briser les vases
de porcelaine. Duvallès, vedette
masculine du film, manque (i la
scène. Ce vaudeville comprend
encore Myno Burney, Mad. Suf-
fel, Enrico Glorg, Pauline Car-
ton. Le décor, fort soigné, est de
H. Dumesnil. — L. 1).'
Une belle expression <*e M*rie BeM dr-ns Blanch tJe l'œ-ive cél bre de Brieux
On va bientôt voir "Femmes
<>n se runuclle l'intérêt qui ac-
compagna la réalisation de Fem-
mes, du jeune metteur en scène
Bernard Roland. Ce film, dialo-
gué pur Roger Ferdinand, était
joué par Jeanne Boitel, Henri
Rollan, et une jeune vedette :
Jadzia Andrewska. Femmes va
être présenté incessamment.
Outre Femmes, les Films Spar-
dice qui éditent an policier
américain : Qui est Coupable?
et le film du Professeur Georges
Claude : L'Energie thermique
des Mers, prépare un film fort
curieux sur La Vie des Artistes
ci "ni sera mis en scène par Ber-
nard Roland.
El jumelant à sa production
française une distribution de
films étranaers, la Société Spar-
dice doublera prochainement
une série dt 'unis cow-boys et
mouvementés avec le populaire
Richard Talmadge. L. D.
Etats-Unis
1 Samuel Goldivyn produit actuellement
un film que réalise John Blystone, et dont
le titre est The Woman's Touch, d'après The
Princess and the Pàuper. Miriam Hopkins
et Joël Mac Créa sont les vedettes de ce
film.
I On vient ,de commencer éi Hollywood la
a'isation du Prisonnier de Zenda, que réa-
- John Cromwell pour Selznick înterna-
al. La distribution de ce film, qui fut un
:id succès en muet, comprend Ronald
>'man, Douglas Fairbanks Jr., C. Aubrey
Sm'th, Mary Astor, David Xiven, l'acteur
anq dis Raymond Massey et Arthur Byron.
1 Le metteur en scène de David Copper-
field et de Little YVomen, George Cukor, est
actuellement et Londres. Dès son retour à
Hollywood, il réalisera pour David 0. Selz-
nick le film tiré du grand succès du roman
américain: Gone with the Wind (Parti avec
la pluie), de Margaret Mitchell.
É Sous la direction de Ernst Lubistch,
Marlène Dietrich vient de commencer (i
tourner dans le film dont le litre provisoire
est L'Ange.
i Après avoir réalisé The Plainsman
(Uni Aventure de Buffalo Bill), Cecil B. de
Mille va mettre en scène Les Flibustiers.
Marcel Lamour.
Grande-Bretagne
LA CONVENTION DE GENERAL FILEV;
DSSTRI3UTORS
M. C. M. Woolf, président et de C..F.I).
(General Film Distributors), la compagnie
qui vient de prendre en mains la production
et la distribution des films Gaumont Bri-
tish, vient de tenir une convention, au
coins de laquelle il a mis en valeur l'impor-
tance de l'accord conclu entre les deux com-
pagnies.
G. F. 1). devient, de ce lait, la plus grande
compagnie anglaise. On sait, d'autre part,
qu'en plus de ses productions britanniques
(Gaumont British, Herbert YYilcox, British
National), elle distribue également en Gran-
de-Bretagne toute la production américai le
d'Universal.
Le programme de la saison prochaine
comprend déjà une vingtaine de films an-
glais, plus cinquante films américains d'Uni-
versal. Il faut ajouter à cela les actualités
hebdomadaires Gaumont British News et
l'niversal News.
■ Mary Pickford vient d'arriver en An-
gleterre, oii elle a rejoint son fiancé, le
conducteur de jazz et acteur Charles Rogers.
La célèbre star a visité les studios de Den-
ham et a assisté aux prises de vues de I am
Claudius.
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J.
28
RAPRIE
SE
rYTTTYXXXXIXIXXXIXXXYXXl CI1ME_
L'EXPLOITATION PARISIENNE
SE PLAINT DE SEMAINES CREUSES
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Pluie et tempête : un beau dimanche pour
l'exploitation parisienne. La foule faisait la
queue aux portes de la plupart des salles
des boulevards et des Champs-Elysées; A no-
ter que la plus grosse aflluence était réser-
vée aux ex-salles d'actualités qui pour 5 ou
6 francs donnent maintenant de grands films
en reprise.
Louons le temps qui a ainsi favorisé les
receltes de dimanche dernier. Samedi soir a
été également excellent pour toutes les sal-
les parisiennes.
Mais dès le lendemain... quelle chute !
Les recettes de lundi et de mardi ont été
épouvantables.
Des distributeurs et des exploitants nous
ont confié que depuis un mois, si les same-
dis et dimanches sont bons, les recettes de
la semaine sont généralement très mauvai-
ses.
Chacun cherche à expliquer cette baisse
par rapport aux mois de janvier et février
qui furent cette année très supérieurs aux
mois correspondants des années précéden-
tes.
On accuse la crise, on se creuse la tête, et
finalement on ne trouve rien.
Il est un fait : c'est qu'en semaine les
rues de Paris sont calmes, trop calmes. Les
Parisiens, imitant en cela les Provinciaux,
se confineraient-ils de plus en plus autour
de leurs postes de T.S.F. ou de leurs tables
de bridge ?
Il y a peut-être une explication à cette
baisse très sensible des recettes des jours
de semaine : le manque de grands films.
Sauf de rares exceptions, les derniers pro-
grammes d'exclusivité ou de sortie générale
se sont montrés nettement insuffisants.
A part Pépé le Moko (8e semaine à Mari-
vaux), L'Homme à Abattre qui attire la foule
à Aubert-Palace, Le Chemin de Rio (7e se-
maine au Max-Linder) et Verts Pâturages
(4P mois à Edouard VII) quels sont les grands
films d'exclusivité lancés sur les Boulevards?
De plus en plus le public ne se dérange
que pour de très grands films, ou des films
bien lancés.
On ne semble plus attacher autant d'im-
portance qu'autrefois au lancement. Des
films très importants sortent rapidement,
sans campagne de publicité préparatoire
suffisante.
L'électricité est chère, les taxes sur les en-
seignes lumineuses sont élevées... Résultat:
des façades où le néon est employé au strict
minimum. Quelle comparaison avec les fa-
çades rutilantes de lumière des cinémas
de New York ou de Londres!
On nous signale qu'à l'occasion du cou-
ronnement, les cinémas d'Angleterre béné-
ficieront de l'électricité gratuite pour illu-
miner leurs façades. Cette largesse ne pour-
rait-elle être appliquée en France pendant
l'Exposition ?
Ou tout au moins de l'électricité moins
chère.
Au moment où les Directeurs de Cinéma,
qui versent à l'Etat et aux Municipalités des
taxes si élevées, vont être contraints de fai-
re un gros effort pour attirer la clientèle,
ne pourrait-on pas les aider utilement '?
Exhibitor.
La foule devant l' Aubert-Palace pendant la 3e semaine d'exclusivité de L'Homme à Abattre
M. Jean Worms qui a été engagé pour tenir un rôle
important dans Abus de Confiance, avec Danielle
Darrieux et Charles Vanel.
AUX FILMS SPARD1CE
Les films Spardice rappellent que leur
film Femmes, réalisé par Bernard-Roland,
dialogué par Roger Ferdinand, avec
Jeanne Boitel, Henri Rollan et Jadzia
Andrewska, sera distribué par :
Région parisienne : Les Films Marcel
Pagnol, 13, rue Forluny, Paris;
Région de Lyon : Gaumont-Franco-
Film-Aubert, 3, boulevard Anatole-France ;
Région de Rordeaux : Gaumont-Franco-
Film-Aubert, 16, rue du Palais-Gallien;
Région de Marseille : Agence Spardice,
R ex-Films, 53, rue Sénac;
Région de Lille : Agence Spardice-L.
Choguet, 43, rue de Tournai;
Belgique : Les Films J. H. Adler, 21,
rue de la Prairie, Bruxelles.
PROCHAINEMENT
e m e
ENQUÊTE
de Grey.
FILMS CRISTAL
♦♦♦#♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CONVALESCENCES
M. Pitou, directeur de Loca-
tion de la Haussmann Films,
vient de sortir d'une clinique où
il a subi une opération.
Son état étant très satisfaisant,
il pourra bientôt reprendre le
cours de ses affaires que sa ma-
ladie l'avait obligé momentané-
ment d'interrompre.
*
* *
Notre confrère et ami, Eugène
Massoulard, vient de subir avec
succès une opération chirurgi-
cale. Dans quelques jours, M.
Massoulard pourra reprendre
son activité.
CiftIEItftfmRAPItlE
La présentation du film :
« CAPITAINE TZIGANE >
n'ayant pu se faire à cause
de la grève du 18 mars, la
C. P. L. F. nous informe que
cette présentation aura lieu
au Rex, le lundi 22 mars, à
10 heures.
AU MICRO
Notre excellent confrère, J.-P.
Coutisson, rédacteur en chef de
L'Information Cinématographi-
que, succède à Jacques Bernier,
au Micro du Radio-Journal de
France pour y assumer la rubri-
que cinématographique.
(( ABUS DE CONFIANCE »
Henri Decoin et Jean Boyer
séjournent actuellement en Suisse
où ils achèvent le découpage du
film Abus de Confiance, de Pier-
re Wolff. Rappelons que le rôle
principal, féminin, sera in-
terprété par Danielle Darrieux,
Charles Vanel, Jean Worms, Va-
lenline Tessier. Production :
U.D.I.F. Bercholz.
« A NOUS DEUX MADAME LA
VIE »
La S.E.L.F. présentera le mar-
di 23 mars, à 10 heures, au Rex,
le film d'Yves Mirande, A nous
deux Madame ta Vie. Les princi-
paux interprètes de cette pro-
duction sont : Simone Berriau,
André Luguet, Jean-Louis Bar-
rault, Aimos et Thérèse Dorny.
Le scénario, le dialogue et la mi-
se en scène sont de Yves Miran-
de; la musique est de Albert
Wolff. Le sujet, très moderne,
est d'une humanité profonde et
certaines répliques sont d'une
ironie amère qui ne manque
pourtant pas d'un certain hu-
mour, t,
29
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Rue François Ier, René Sti tourne
"ET AVEC ÇA MADAME"
Dans un décor de DiK/uenne,
d'à lires les maquettes de Bazin,
décor qui représente un hall
imposant de magasin de nou-
veautés fort bien achalandé, Re-
né SU a fait évoluer, durant plu-
sieurs jours, Claude May, ven-
deuse charmante, Roland Tou-
tain, acheteur impatient, Pierre
Larquey, chef de rayon agacé, et
des essaims de jolies vendeuses
et de non moins jolies clientes.
Le film comporte encore des
scènes avec Félix Oudart qui est
le respectable directeur du
grand magasin et Jossèline Gaël,
qui joue sa tendre amie. Opéra-
leurs : Riccioni, assisté de Cot-
lerel et Lucien. La musioue est
de Jacques Dallin et Signavine,
paroles de Sauvât. Claude May
chantera deux chansons au
cours du film qui sera une co-
médie gaie et jeune. — L. D.
La tour de Nesle
Raimu
Perles de la couronne montre un
l'authenticité de cette perle fine
Les Grands Spectacles Ciné-
matographiques présenteront le
mercredi 31 mars, à 10 heures,
au Madeleine, La Tour de Nesle,
une production Edmond Ratis-
bonne, adaptée et réalisée par
Gaston Rondes, d'après l'œuvre
célèbre de Frédéric Gaillardet et
Alexandre Dumas. Les héros de
La Tour de Nesle vont revivre à
l'écran sous les traits de Tania
Fédor (Marguerite de Bourgo-
gne), Jean Weber (dans le rôle
des deux jumeaux Philippe et
Gauthier d'Aulnay), Jacques Va-
rennes (le Capitaine Jehan Buri-
dan), Nicolas Amato (Orsini),
Jacques Berlioz (Enguerrand de
Marigny), Robert Ozanne (le Roi
Louis X le Hutin) et Alexandre
Rignault (Landry). La musique
et les chansons ont été écrites
par le compositeur Jean Lenoir,
d'après les thèmes populaires du
XIV' siècle. Gaston Rondes a eu
comme assistant à la mise en
scène Serge Delebecque.
CHANGEMENT D'ADRESSE
M. Brandriss, représentant
de la maison Kestenfilm, de
Varsovie, nous annonce sa
nouvelle adresse : 2, rue d'Ar-
tois, Paris (8e). Elysées :
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« LA DANSEUSE ROUGE »
JEAN WORMS REPREND LE
ROLE DE GABRIEL SIGNORET
LE GRAND COMEDIEN
DISPARU
On a appris avec une pro-
fonde tristesse, la mort de
Gabriel Signoret, une des plus
grandes figures du Théâtre et
du cinéma français.
Ainsi, le rôle principal de
« La Danseuse Rouge » qu'il
n'a pu terminer, a dû être at-
tribué à Jean Worms, le sobre
artiste qui aura à reprendre
toutes les scènes déjà tour-
nées par Signoret, avec Véra
Korène, Jean Galland, Maurice
Escande et les autres, dans le
film réalisé par Jean-Paul
Paulin, d'après le roman de
Charles-Henry Hirsch : « La
Chèvre aux Pieds d'Or ».
Les prises de vues ont re-
commencé dans les studios
Pathé.
PENDANT LES PRISES
DE VUES DE TROÏKA
Les opérateurs qui tournaient
les extérieurs de Troïka sur lu
Piste blanche dans les Alpes, ont
subi un accident au cours des
prises de vues d'une grande
course de troïkas qui mettait
aux prises Charles Vanel et Jean
Murât. Le chef opérateur René
Gaveau était hlessé au bras, les
opérateurs A. Thomas et Ch. Ga-
veau portaient tous deux des
blessures sans gravité, heureuse-
ment.
« LE POISSON CHINOIS >
Parmi les derniers engage-
ments signés 'iour Le Poisson
chinois, mentionnons ceux de
Alerme, Abe] Tarride, Pierre
Sergeol et Renée Corciade, qui
tourneront aux cotés de Kate de
Nagy, Pierre Fresnay et Michel
Simon, "ui créeront les rôles
principaux de ce film produit
par Héraut Films et distribué
par Pathé Consortium Cinéma.
CINE
A la date du 15 mars
1937, le Siège social de la
Chambre Syndicale Fran-
çaise de Sa Production de
Films, Présidée par M.
Arys-Nissotti, a été trans-
féré au 39, avenue Victor-
Hugo, Paris 16. Télépho-
ne : Passy 65-74.
AVIS
M. Alp. Bourlet 9, Place Saint-
Augustin, Paris (8"), nous prie
d'insérer le communiqué ci-des-
sous :
< Messieurs les acheteurs,
distributeurs et loueurs de
films en France et à l'étran-
ger, sont informés que le
mandat conféré à M. Holbet
par M. Alphonse Bourlet, 9,
Flace Saint-Augustin, Paris
pour traiter de toutes affaires
relatives à la vente et location
du film " Diwata Karagatan »
est actuellement terminé, et
que toutes les opérations
dont il s'agit doivent être
traitées directement et exclu-
sivement avec Ni. Bourlet,
seul propriétaire du film. »
(Communique.)
FR
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LE CINEMA, ART ET TECHNIQUE
A L'EXPOSITION DE PARIS
Le Grand Pavillon du Cinéma sera ouvert le 1er Mai
Nos lecteurs trouveront plus loin
des détails précis sur l'activité du Ci-
néma à l'Exposition de Paris.
Une grande salle centrale est éta-
blie dans le pavillon particulier du
Cinéma, de la Photo et des Machines
parlantes, qui se trouve exactement au
centre de l'Exposition, s'ouvrant sous
les piliers de la Tour Eiffel, en face
du pavillon de la Presse.
Dans cette salle auront lieu les fêtes
cinématographiques internationales,
au cours desquelles chaque nation
présentera le meilleur film réalisé par
son industrie cette année.
Différents prix et médailles appor-
teront à ces œuvres un éclat mondial
qui sera très important pour leur édi-
tion ultérieure dans les divers pays, et
nous observons, dès maintenant, une
émulation entre les producteurs qui
apportera sans doute à l'Exposition la
meilleure œuvre cinématographique
réalisée depuis la création du film
parlé.
La période la meilleure pour venir
visiter l'Exposition sera pendant le
mois de Juin, époque à laquelle auront
lieu ces présentations de films, ainsi
que les quatre Congrès de la Cham-
bre Internationale du Film, de la
Presse cinématographique, du Cinéma
d'Enseignement et du Cinéma d'Ama-
teurs, dont les projections seront très
bonnes à voir.
Cependant, il faut remarquer que la
fin de septembre, si charmante à Pa-
ris, marquera une période intéressante
pour les réalisations artistiques, car
de nouveaux films seront présentés
oarmi ceux qui seront réalisés en juil-
let-août et parmi la production amé-
ricaine de la prochaine saison.
Etant donné les restrictions d'impor-
tation de beaucoup de pays, on n'y
voit plus tous les films étrangers. Lors
de l'Exposition, beaucoup de projec-
tions seront faites dans les salles par-
ticulières, en dehors des séances offi-
cielles, et nous conseillons aux artistes
et aux acheteurs de venir passer à Pa-
ris le plus long temps qu'ils pourront.
Un séjour à Paris de deux à trois
mois sera pour eux une source con-
tinue de découvertes, pour l'art et les
connaissances techniques, non seule-
ment par toutes les merveilles qui se-
ront exposées, mais aussi pour les re-
lations qui seront trouvées auprès des
autres notabilités du Cinéma mondial
qui seront alors en visite à Paris.
L'activité du Cinéma ne sera pas
concentrée uniquement sur le pavillon
central du métier, car la plupart des
pavillons nationaux et ceux de beau-
coup d'industries comprennent des
salles de projection. L'emploi du ci-
néma pour la propagande industrielle
est maintenant général. Nous aurons
des révélations inattendues en matière
de films de court métrage pour la pu-
blicité, car la perfection technique per-
met à l'art pur de s'introduire dans
ce genre de réalisation filmée.
Pendant les prises de vues du film Les Perles de la
Couronne, de droite à gauche : l'artiste anglais
Lyn Harding, Sacha Guitry et Serge Sandberg.
SEE SPECIAL REVIEW
OF PRINCIPAL FRENCH FILMS
PAGE: 150
4 \%>^:>l^> •
> î > ■ Jt - t -/ *£
jt - * ■ - ') T
\i ». if « ■ •■ « « », «a
Voici un exemple du brillant lancement du film français
au Japon où nos films connaissent une vogue grandis-
sante (Prospectus Japonais pour Les Yeux Noirs,
avec Simone Simon.)
Une rivalité très utile se produit
entre les spécialistes du court sujet do-
cumentaire. Grâce à elle, les visiteurs
de l'Exposition ven nt, dans les bâ-
timents du bord de la Seine, des ima-
ges animées et sonores prises dans tous
les pays du monde, et au plaisir de
vivre quelques semaines sous le ciel
de Paris se mêlera la joie d'entrevoir
tous les paysages, de se joindre à tous
les mouvements humains de la Terre,
grâce au magique miroir du Cinéma.
P.-A. HARLÉ.
WILL HATS VIENT DE CÉLÉBRER
SES QUINZE ANNÉES DE CINÉMA
Vendredi 5 mars, M. Will Hays, « tsar »
du cinéma américain en tant que chef de
la M. P. P. D. A. (Motion Picture Producers
and Distributors of America), a célébré le
quinzième anniversaire de son entrée dans
l'industrie cinématographique. C'est, en
effet, le ") mars 1922 que M. Hays prit pos-
session de son poste, qu'il n'a pas quitté
depuis.
M. Hays, qui aime avant tout le travail
et la simplicité, n'avait voulu marquer par
aucune solennité cette journée anniversaire.
Il arriva comme d'habitude à son bureau
à 8 h. 30 du matin. Mais sa table fut en-
vahie par les monceaux de télégrammes et
de messages de congratulations envoyés de
New York ou de Hollywood par toutes les
personnalités de l'Industrie cinématographi-
que américaine.
Nos lecteurs trouveront en dernières pages du présent Numéro, les nouvelles de la semaine au 9 avril.
68
rTTTYXXITTXXXXXlïXIXXXX;
CINE
FR
RAPHIE
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fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl
Aux Distributeurs Français
M. Maurice Lehmann, administrateur-
délégué de la Société Anonyme les Dis-
tributeurs Français, dont la direction
était assumée à ce jour par MM. Georges
Âgiman et Wiily Sassoon, nous informe
que, d'un commun accord, M. Georges
Agiman a repris son entière liberté pour
se consacrer à ses affaires personnelles.
: *
* *
M. Georges Agiman, qui assumait jus-
qu'à ce jour la direction de la Société
Anonyme Les Distributeurs Français,
nous informe qu'en plein accord avec ses
anciens associés, il reprend sa liberté
professionnelle pour se consacrer entiè-
rement à sa nouvelle firme : < Les Films
Georges Agiman.
Annabella sera la vedette de La Citadelle du Si-
lence le prochain film de Marcel L'Herbier
Aigle Film tournera
" Le Roi des Mitrailleuses "
Une nouvelle société de production vient
d'être créée à Paris : Aigle Films, qui réali-
sera en collaboration avec Merkur Film de
Prague, le film déjà annoncé : Le Roi des
Mitrailleuses. Ce film sera réalisé à Paris.
Les extérieurs se tourneront en Turquie. Au-
triche, Egypte et la Côte d'Azur.
Le Directeur technique du film sera M.
Eugène Deslav.
M. F.W. Lange, directeur de la Paramount pour l'Eu-
rope Centrale et M H. Klarsfeld, directeur général de
la Paramount Française, pendant leur voyage d'études
en Algérie ont été reçus à Alger par M. R. RocJiefort.
La première photo du film Un Carnet de Bal que réalise actuellement Julien Duvivier. Voici ce dernier
en compagnie de Harry Baur, Marie Bell et Raimu. Ce film groupe, rappelons le, une pléiade de vedettes qui
sont, par ordre alphabétique : Harry Baur, Marie Bell, Pierre Blanchar, Fernandel, Victor Francen, Louis Jouvet,
Raimu, Françoise Rosr.y, Pierre Richard-Willm.
L'Activité de la " Svenska "
Le Roi
et " Nuit de
en Suède
Feu
La fameuse firme suédoise A.B. Svenk Fil-
mindustri vient d'acheter pour la Suède,
par l'intermédiaire de son représentant, M.
Ernest Wettstein à Paris, les deux grands
films français Le Roi et Nuit de Feu.
M. Wettstein qui est en pourparlers pour
l'achat de plusieurs autres productions, vient
de confier aux Films de Cavaignac, la dis-
tribution pour la France d'une série de
courts métrages, réalisés par la Svenska.
Les films Mon Igloo et Vent d'Ouest qui
ont eu un gros succès lors de leur récente
exclusivité à Paris, sont les premiers d'une
série de six, dont les autres seront annoncés
très prochainement.
La Svenska qui poursuit son effort dans
la réalisation du documentaire vient d'en-
voyer une importante expédition cinémato-
'raphique en Extrême Orient, au Siam, en
Malaisie e| dans les Iles situées au nord de
Queensland, dans des régions pour ainsi di-
re inexplorées. Cette expédition qui durera
au moins un an, est sous la direction du
célèbre metteur en scène Paul Fejos.
Yamiié sous les Cèdres
Charles d'Espinay, qui va réaliser, au Li-
ban, Yamiié sous les Cèdres, tiré d'un ro-
man de M. Henry Bordeaux, de l'Académie
Française, a demandé à un compositeur
libanais de talent, M. Naggiar, dont le nom
nous fut révélé au cinéma par Ben Hur, et
qui, tout récemment, fit la partition des
Réprouvés, d'écrire la musique de Yamiié.
Non seulement cette initiative nous permet-
tra d'entendre une musique en parfaite har-
monie avec les images qu'elle accompagnera,
mais encore renforcera-t-elle, par cette col-
laboration, les liens qui se sont créés au
temps de Charlemagne et de Saint-Louis, et
que nous nous efforçons de renouer et de
consolider pour le bien de notre politique
orientale.
M. André Ruettard, Directeur du
Cinéma Stanislas (Circuit Pontet-
Thomas) de Lunéville, nommé
Officier de la Légion d'Honneur
J'ai déjà parlé dans ces colonnes, de M.
Ruettard, un des plus actifs et des plus
sympathiques, ceci, il faut bien le souligner,
directeur de notre région. C'est pourquoi
je suis particulièrement heureux de venir
aujourd'hui le féliciter chaudement à l'oc-
casion de sa nomination au grade d'offi-
cier de la Légion d'Honneur, à titre mili-
taire.
A l'époque tragique de la guerre, André
Ruettard, devint le plus jeune soldat et en-
suite le plus jeune officier de France. Sa
jeunesse et son courage, celui-ci fut récom-
pensé sur le front même, lui faisaient mépri-
ser le danger qu'il vainquit...
La corporation cinématographique de
l'Est doit être lière de posséder dans son
groupe, un homme de la trempe de M. An-
dré Ruettard.
Qu'il apprenne par ces lignes, que ce n'est
ipas seulement sa rosette qui nous fait lui
'accorder toute notre estime et notre amitié.
Notons que M. A. Ruettard, appartient au
circuit des salles Pontet-Thomas. — M. ./. K.
UN CONCOURS CINÉMATOGRAPHIQUE
INTERNATIONAL EN HOLLANDE
En juin prochain, le Néderlansche Ve-
reeniging voor Cultureele Films, organi-
sera, au cours du mois de juin prochain,
un concours cinématographique interna-
tional à Scheveningue, importante sta-
tion balnéaire de La Haye.
Ce concours international est organisé
sous le haut patronage de S. A. R. Ber-
nard, Prince des Pays-Bas et du Maire
de La Haye.
Nous espérons que la production fran-
çaise sera dignement représentée à cet-
te manifestation à laquelle nos amis hol-
landais attachent une grande importance.
(Pour tous renseignements, s'adresser
à la Chambre Syndicale des Producteurs
Français, 63, Champs-Elysées).
(( Travail » d'Emile Zola, c'est le récit
anticipé des événements actuels
— ♦ —
Le film « Travail », adapté de cette
œuvre pour l'écran, par M. André Des-
morgets, est un film optimiste de récon-
ciliation sans aucune place pour les pas-
sions politiques. Il nous montre les nom-
breuses difficultés auxquelles les grands
hommes se heurtent pour réaliser leur
idéal dans un but purement humanitaire.
Cette thèse sert de toile de fond à une
action soutenue, extrêmement puissante,
émouvante et essentiellement cinéma-
tographique.
Les réalisateurs adapteront cette œu-
vre dans un esprit de large collaboration,
sans tendance d'aucune sorte. Toutes
leurs énergies sont tendues vers un but
unique : intéresser le public par un su-
jet élevé, susceptible de le faire réfléchir
sans jamais l'ennuyer. Il se souviendra
particulièrement des amours de Josine
et de Luc Froment. Il conservera l'im-
pression qu'une tentative nouvelle a été
faite pour te distraire et qu'il en reste
tout de même quelque chose : un souve-
nir et un peu de rêve...
CINE
69
FR
R/tPHIt
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L'Amérique
contre le double programme
L'Amérique a engagé une lutte à mort institution est devenue un véritable sti-
contre le double programme. Voici une mulant incitant les producteurs à tour-
caricature-type que nous avons trouvée ner encore davantage de films insigni-
dans le « Motion Picture Herald », repré- fiants. Cercle vicieux dont il faut sor-
sentant le double programme sous les as- tir. »
pects d'une pieuvre étouffant les direc-
teurs.
« Le Cinéma a créé un monstre qui risque
de détruire toute son industrie. C'est le
nombre beaucoup trop grand de films mé-
diocres qui a contraint les directeurs à
instituer le double programme; or, cette
Voilà ce que nous lisons chez nos con-
frères d'outre-Atlantique. Et nos corres-
pondants nous apprennent qu'Hollywood
est décidée à réagir : le métrage des
films tournés actuellement devient de
plus en plus important atteignant une du-
rée de projection de 1 h. 30 à 2 h. 30.
LES RECETTES DES CINEMAS DE PARIS
UN REDRESSEMENT EN 1936 ?
Les premiers chiffres qui nous parvien-
nent, quant au total (les recettes brutes (les
établissements cinématographiques «le Pa-
ris, marquent, si ce n'est un retour aux re-
cettes du début du parlant, une stabilisation
des encaissements.
La plus belle année de l'Exploitation pari-
sienne avait été de 304 millions de francs en
1931, marquant le succès considérable l'ail
par la masse des spectateurs aux écrans
équipés en sonore et aux lilms parlant en
français.
Les courbes des recettes annuelles, que
nous avons régulièrement publiées, avaient
légèrement fléchi : en 1932, 335 mil-
lions; en 1933, 326 millions; en 1934, 320
millions et en 1935, 313 millions. Nous pou-
vons indiquer, pour l'année 36, un chiffre
de 330 millions environ.
La baisse régulière que l'on craignait, se
basant sur une diminution de l'intérêt porté
par le public à un genre d'attraction dont
ii a pris l'habitude, n'est plus à craindre.
An contraire, un redressement des chif-
fres est probable pour l'année en coins, car
les prix de places, qui n'ont encore subi au-
cune majoration, seront normalement rele-
vés à la prochaine saison, par suite de la
hausse des frais généraux, tant sur l'exploi-
tation proprement dite que sur le coût des
films programmés.
Comparativement à l'année maxima 1931,
il faut remarquer l'accroissement considé-
rable du nombre des établissements, qui est
passé de 205 en 1930 à 298 salles en 1930,
par un accroissement régulier d'une ving-
taine de nouveaux établissements chaque
année.
Cette augmentation du nombre des salles,
dans la proportion de près (le 300 salles au
lieu de 200, doit évidemment déséquilibrer
le travail commercial de chacune des an-
ciennes salles, puisque la recelte totale de
ces établissements ne varie que peu.
300 salles si' partagent maintenant les 330
millions de receltes qui rémunéraient aupa-
ravant 200 salles.
70
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦♦♦
CINE
GRAPHIE
SE
rxxxxrxxxxxxi:
Chacune doit y perdre. Quelques-unes,
fort rares, y gagnent aux dépens du concur-
rent moins habile ou moins bien placé pour
lutter.
Le quartier commercial qui s'est le plus
développé depuis 1931 est celui des Champs-
Elysées.
Où prend-il sa clientèle? La circulation
des promeneurs, notamment en belle saison,
y est devenue importante le soir
Le nombre des établissements des
Champs-Elysées est passé progressivement
de 3 en 1931 à 16 en 1936 et 20 en 1937.
Leurs recettes ont évolué de 15 millions en
1931 à 39 millions en 1936. Cependant, ils
sont fort loin de « faire leur plein » pendant
les cinquante-deux semaines de Tannée.
Leur capacité de rendement est à peu près
du double de leur travail actuel. Et si leur
concurrence future semble redoutable, elle
n'est pas encore fermement établie.
Nous pouvons indiquer dès maintenant la
situation des recettes des boulevards :
Ceux-ci ont fait, en 1931, un chiffre glo-
bal de 100 millions de recettes. En 32, nous
comptons 93 millions, en 33, 97 millions. En
1936, malgré l'ouverture de plusieurs salles
d'actualités sur les boulevards, le chiffre de
cette zone n'est que de 70 millions.
Il semble que les bénéficiaires soient les
petites salles, car la recette des grandes sal-
les est stabilisée ou, pour certaines, pour les
plus vastes, réduites.
Cependant les petites salles, à moins qu'el-
les n'aient des loyers et des patentes très
faibles, n'ont pas pour cela un meilleur ren-
dement individuel. De la perte des grandes
salles, chacun des petites n'a que des miet-
tes. Pertes pour tons, et profit pour per-
sonne. — P. A. Harlé.
Les 20 plus grandes salles
de Paris en 1936
Salies dépassant 10 millions en 1936:
Rex;
Paramount;
Gaumont-Palace.
7 millions en 1936
4 millions en 1936 :
Salles dépassant
Marignan;
Olympia.
Salles dépassant
Apollo;
Marivaux;
Madeleine;
Le Paris.
Salles dépassant 3 millions en 1936
Marigny;
(iailé-Rochechouart;
Lord-Byron
Salles dépassant 2 millions en 1936
Aubert-Palace;
Champs-Elysées P. P.;
Eldorado:
Moulin-Rouge;
Max-Linder;
Palais des Fêtes.
Pathé-Orléans;
Vera Korène dans La Danseuse Rouge film réalisé
par J. P. Paulin d'après le roman de Ch. A. Hirsch
" La Chèvre aux Pieds d'Or"
Les Films français sur les
Marchés européens
En 1936, 42 films ont été importés en
Hollande, 16 en Autriche, 13 en Pologne,
17 en Tchécoslovaquie, 17 en Italie, 22
en Suède, etc..
LE MARCHE AUTRICHIEN
1934 1935 1936
U. S. A 110 126 155
Allemagne 129 116 112
France 13 6 16
Angleterre 13 13 11
Tchécoslovaquie. . . 11 8
Hongrie 3 10
Autres pays 20 5 <S
Prod. aulr 14 27 23
LE MARCHE TCHECOSLOVAQUE
1934 1935 1936
U. S A 19 159 130
Allemagne 77 73 78
France 21 15 17
Autriche 12 20 22
Angleterre. . .è 28 10 12
Hngrie 1 6 9
U. H. S. S 2 7 8
Autres pays 4 3 1
Prod. tchéc 30 24 26
LE MARCHE ITALIEN
1935 1936
V. S. A
Allemagne
France
Autriche
Angleterre
Hongrie
Tchécoslovaquie.
Autres pays
Prod. ital
29
105
32
43
13
17
5
12
18
!)
5
4
4
2
4
1
33
41
Tino Rossi dans le seul film qu'il tournera en 1937
Naples au Baiser de Feu
d'après l'œuvre d'Auguste Bailly
LE MARCHE HONGROIS
1933 1934 1935
Etats-Unis d'Am. . . 417
Allemagne 229
France 19
Autriche 29
Angleterre 20
Itaiie 6
Autres pays 9
Prod. honer 197
453
437
168
159
39
77
19
23
24
33
14
5
13
12
211
228
Paula lllery qui fut la vedette de "Sous les Toits de
Paris " et de " A nous la Liberté " est aux Indes où
elle tourne les extérieurs de Tombeau Hindou sous
la direction de Richard Eichberg
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rRfiK iISnise
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
NOTRE REFERENDUM
LES FILMS CHAMPIONS DE 1936
75 Films à succès « César, Appel du Silence, Le Roi, Mayerling, Veille d'Armes » se classent en tête
par Marcel COLIN-REVAL
En Amérique, chaque année, on s'appli-
que à classer les filins et les vedettes tout
comme les champions de boxe ou de tennis.
Les classements se font du point de vue ar-
tistique et commercial. Une première liste
est établie par un jury particulièrement com-
pétent, après consultation d'un certain nom-
bre de personnalités politiques, littéraires ou
artistiques. Le deuxième classement, dont le
but est de faire connaître les filins ayant réa-
lisé les meilleures recettes pendant l'an-
née, est basé sur l'avis des directeurs de
salles. Nous avons déjà publié la liste des
dix films américains appelés « Champions
des recettes de 1936 ».
Nous avons également publié la liste des
dix films considérés aux Etats-Unis comme
les meilleurs du point de vue technique et
artistique. On n'ignore pas que le grand
vainqueur de cette catégorie est le film de
Jacques Feyder, La Kermesse Héroïque.
Pour la première fois, nous avons essayé
de faire un travail identique en France. Nous
nous sommes adressés à environ 200 direc-
teurs dirigeant les 400 principales salles de
première vision du Nord, de l'Est, de
l'Ouest, du Sud-Ouest, du Sud-Est, du Cen-
tre et de Paris.
En outre, tous nos collaborateurs corres-
pondants ont recueilli, sur place, les rensei-
gnements et de cette façon nous avons pu
rassembler des documents fort intéressants
nous permettant de faire une étude sur les
meilleurs rendements de l'année 1936, en
même temps que sur la cote des vedettes et
sur ce fameux goût du public que les hom-
mes du spectacle ne cessent d'approfondir.
Tout en nous basant sur les listes commu-
niquées par les directeurs avec très souvent
les recettes à l'appui, nous prions nos lec-
teurs de ne voir dans ce travail tout à fait
impartial et sans prétention qu'un simple
désir d'apporter à la corporation quelques
données utiles.
Tout d'abord nous tenons à faire ressor-
tir le caractère imprécis de tout référendum
de ce genre portant sur une année.
Il y a, en effet, des films sortis en Décem-
bre 1935, d'autres qui sont sortis en Dé-
cembre 1936. Par suite du jeu des visions
successives le même inconvénient se présen-
te d'ailleurs pour les référendums portant
sur les saisons cinématographiques.
Il s'agit donc de tenir compte de ces fac-
teurs et de s'en tenir avant tout, aux consi-
dérations d'un ordre général.
Sur 450 fiims se trouvant sur le mar-
ché, 75 films figurent dans les listes de
films ayant réalisé les meilleures recet-
tes dans les différents centres. En 1936,
il se trouvait donc sur le marché 75 films
à recettes.
En cotant les films par rapport à leur
classement indiqué par les directeurs et aus-
si par les recettes connues, nous arrivons
au classement suivant :
1. César, avec 3020 points
2. Appel du Silence, avec . . 2718 —
3. Le Roi avec 2200
3. Mayerling, avec 2009 —
5. Veille d'Armes, avec 1695 —
6. Les Temps Modernes, avec 1665 —
7. Marinella, avec 1504 —
8. Les Bas-Fonds, avec 1474 —
9. La Porte du Large, avec . . 1470 —
10. Un de la Légion, avec . . 1319 —
11. L'Eguipage, avec 1197 —
12. Le Mioche 1170 —
13. Kœnigsmark, avec 1023 —
14. Baccara avec 1000
15. Au Son des Guitares.
10. MM. les Bonds de Cuir.
17. Les deux Gosses.
18. Le Roman d'un Tricheur.
19. La Fille du Bois Maudit.
20. Michel Strogoff.
Dans ce classement nous ne faisons figu-
rer ni La Kermesse Héroïque dont les ren-
seignements recueillis sont incomplets puis-
que ce film est sorti en Novembre 1935
(d'après le référendum il se classe au hui-
tième rang avec 1500 points), ni Cargaison
Blanche, ni Nitchevo, ni Le Coupable, ni
Courrier Sud dont les sorties datent du dé-
but de 1937.
Cependant, nous signalons la sortie en flè-
che de ces films, de Nitchevo, Courrier Sud
et Pépé le Moko notamment et dont les ré-
sultats correspondent dès maintenant aux
films classés entre le cinquième et le huitiè-
me rang.
Dans les films suivants nous trouvons dans
l'ordre : Jim la Houlette, Bichon, Samson,
Les Révoltés du Bountg, Les Loups entre
eux, La Charge de la Brigade légère:, Les
Hommes Nouveaux, L'Amant de Madame
Vidal, Port-Arthur, Jenny, Les Amants ter-
ribles, La Veuve Joyeuse, Désir, Club de
Femmes, Au Service du Tzar, Lucrèce Bor-
gia, Boucles d'Or, Le Capitaine Blood, La
Porteuse de Pain, Hélène, La Garçonne,
L'Extravagant M. Deeds, Debout là-dedans,
Le Capitaine janvier, L'Ennemi Public
N" 1, Le Nouveau Testament, Le Mort en
Fuite, Rigolboche, Vertige d'un Soir, L'Ar-
gent, Les Grands, Fanfare d'Amour, La Mar-
raine de Charley, Casta Diva, Le Petit Co-
lonel, Tovaritch, Moïse et' Salomon parfu-
meurs, Les Demi-Vierges, La Belle Equipe,
Crime et Châtiment, Un Mauvais Garçon,
Tarass Boulba, Anna Karénine, Faisons un
Rêve, Les Deux Gamines, Aventure à Paris,
La Vie Future, Les Marins de Cronstadt,
Fantôme à Vendre, Une Gueule en Or, les
Petites Alliées, Swing Times, Anne-Marie, La
Route Impériale, Le Secret de Polichinelle,
Variétés, etc..
*
Marie Dubas est la vedette du film Manon 326.
Plusieurs constatations s'imposent. 1936
était riche en films de qualité de même
qu'en films dits commerciaux.
Le goût du public français varie selon les
régions puisque tous les 75 films cités plu
haut se sont classés parmi les dix meilleurs
rendements de l'année soit à Lille, Toulouse,
Alger, Strasbourg, Lyon, Nice, Marseille,
Bordeaux ou Paris.
On conviendra, que ce goût du public
français, si décrié pourtant, n'est pas du
tout mauvais, toutes les œuvres de qualité
figurant dans le lot.
Evidemment, le grand vainqueur de ce
référendum est le film français puisque
sur 75 succès, 56 sont nettement fran-
çais.
Il est d'ailleurs à remarquer que les trois
filins se trouvant en tête de liste sont
d'un caractère typiquement français, César,
L'Appel du Silence et Le Roi. D'aucuns
s'étonneront de voir L'Appel du Silence au
deuxième rang. Pourtant il n'y a à cela rien
de surprenant. Ce film fait en effet appel à
toute une génération française, l'une des plus
belles générations de notre pays, celle qui a
72
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R/VPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
créé noire empire de l'Afrique du Nord.
Trop souvent on oublie, dans nos films, les
vertus fondamentales de la race française.
Ce film y fait allusion et cela suffit pour lui
attirer la sympathie de millions de Français
qui en général professent le plus profond
mépris pour le cinéma.
*
Le film étranger a compté 19 succès dont
14 américains, 1 autrichien, 1 russe, 2 an-
glais, el 1 franco-allemand.
Le film américain est dignement repré-
senté par Les Temps Modernes (6e), La Fil-
le du Bois Maudit, Les Révoltés du Bounty,
La Charge de la Brigade Légère dont la car-
rière ne fait que commencer, La Veuve
Joyeuse dont le succès a été retentissant en
Alsace notamment où le public est très
friand de la musique viennoise, Désir, Bou-
cles d'Or, Le Capitaine Blood, L'Extrava-
gant M. Deeds, Le Capitaine Janvier, L'En-
nemi Public X" 1, Le Petit Colonel, Anna
Karénine et Swing Time. A remarquer que
tous les films de la délicieuse Shirley Tem-
ple s'avèrent comme des succès.
Le film autrichien est représenté par Cos-
ta Diva, le film russe par Les Marins de
Cronstadt, le film anglais par Fantôme à
Vendre et La Vie Future, enfin un film
franco-allemand Un Mauvais Garçon.
A remarquer qu'aucun film allemand n'a
connu de succès sur nos écrans en 1930.
* *
Vient la délicate question des vedettes, la
consultation auprès des directeurs a donné
les résultats suivants :
Vedettes Hommes
Charles Boyer 426 point, P. R.-Willm 362
points, Fernandel 339 points, Harry Baur
330 points, Lucien Baroux 305 points, Vic-
tor Francen 287 points, Tino Bossi 209
points, Jules Berry 146 points, Ch. Chaplin
GENIN
dont vous avez applaudi les compositions savoureuses
dans Jenny, Choc en retour, Les Bas-Fonds,
L'Homme de nulle part. Nul n'a oublié l'étonnant
personnage du trotteur qu'il a campé dans Le
Jumeaux de Brighton. Une vedette qui monte.
NADINE VOGEL
comptera parmi les découvertes de 1937
C'est dans "DROLE DE DRAME" le film que
commencera en Mai Marcel Carné pour Corniglion
Molinier, que nous verrons Nadine Vogel aux côtés
de Françoise Rosay, Michel Simon, Jean-Pierre
Aumont, Louis Jouvet et Jean-L uis - arrault.
139 points, Raimu 135 points, Jean Gabin 114
points, Blanchar, Larquey, Bach, Sacha Gui-
try, Jean Mural, Fernand Gravey, Clark Ga-
ble, Gary Couper, Charles Vanel, Victor Bou-
cher, Signoret, L. Jouvet, P. Fresnay, Cons-
tant Rémy. Lefaur, H. Rollan, J.-P. Aumont,
F. Tone.
Donc tous ces noms placés sur une af-
fiche, attirent la foule.
Du côté féminin, la force attractive est
bien moins grande ce qui tend à prouver
que la clientèle du cinéma est surtout fé-
minine
Voici la liste recueillie :
Gaby Morlay 211 points, D. Darrieux 192
points, Annabella 114 points, Shirley Tem-
ple 126 points Greta Garbo, E. Popesco,
Marlène Dietrich, Françoise Rosay, J. Mac
Donald, Madeleine Renaud, Marcelle Chan-
tai, Marguerite Moréno, Suzy Vernon, R.
Saint-Cyr, Edwige Feuillère, Véra Korène,
Marie Bell, Simone Simon, Martha Eggerlh,
Irène Dunn, Sylvia Sydney.
On remarquera que le nombre des points
recueillis par la vedette féminine se clas-
sant en tète de liste, n'est que la moitié des
points recueillis par la première vedette
homme.
A noter également la bonne place de Shir-
ley Temple, première vedette américaine, en
U.S. A., première vedette étrangère chez
nous.
En effet, voici, le classement des vedettes
en U.S.A. :
1. Shirley Temple, 2. Gary Cooper, 3.
Clark Gable, 4. Astaire-G. Rogers, 5. Char-
lie Chaplin, 6. Greta Garbo, 7. Marlène Die-
trich, 8. Grâce Moore, 9. Laurel et Hardy,
10. Robert Taylor.
En commentant ce classement notre con-
frère Paris-Soir fait remarquer l'absence
d'Eddie Cantor, Charles Laughton, Maurice
Chevalier, Martha Eggerth qui figuraient sur
la liste de 1935.
*
C'est à un titre de simple curiosité que
nous publions ces listes, car à vrai dire, il
est impossible de classer les artistes et prin-
cipalement les artistes français. Nous avons
en effet des artistes ayant une excellente
cote en France, Afrique du Nord et Belgi-
que et d'autres vedettes qui ont une cote
très forte à l'étranger.
Parmi ces dernières se classent évidem-
ment en tête : Ch. Boyer, H. Baur, Annabel-
la, D. Darrieux, P. R.-Willm, Francen, Blan-
char, Gravey, Françoise Rosay, Fresnay, Ma-
deleine Renaud, etc.
Mais il est certain que tout dépend de la
valeur du film.
A ce propos, de nombreux directeurs,
dans leurs réponses, ont affirmé que la meil-
leure affiche était le titre du film et son su-
jet.
Cette affirmation se confirme en partie
puisque nous voyons en tête César et l'Ap-
pel du Silence, deux films où l'auteur et le
sujet jouent incontestablement le rôle de la
vedette. Il est vrai que les deux œuvres qui
suivent sont exclusivement des films à ve-
dettes...
Donc, nous nous garderons bien de tirer
une conclusion définitive de ce référendum
dont le côté curieux et amusant est seul à
retenir. En effet, chaque film est un cas
d'espèce...
Marcel Colin-Reval.
GEORGES TOURREIL
après de nombreuses et excellentes interprétations
dont les plus récentes sont L'Argent, Les Petites
Alliées et Rigolboche, cet artiste fit dans Monsieur
Personne une création de tout premier ordre qui a
obtenu un grand succès.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
73
RAPHIE
SE
>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
yî
Plan des Studios Parisiens
Dans les Studios de France
117 films français de grand métrage ont été tournés en 1936
35 Films réalisés pendant le premier trimestre 1937
TABLEAU DE TRAVAIL
DES STUDIOS FRANÇAIS DEPUIS 1934
Répartition numérique des films tournés en 1934, 1935
et 1936 dans les studios français
1934 1935
1 936
Studios Pathé Cinéma
Paris Studios Cinéma
Studios Paramount
G. F. F. A. (Villette)
Studios Eclair (Epinay)
Studios François Ier
Stud. Photosonor (Courbevoie)
Studios de Neuilly
Studios Place Clichv
G. F. F. A. (Nice)
Marcel Pagnol (Marseille)
Studios Tobis (Epinay)
Saint-Laurent-du-Var (Nice) . .
Films sans studios
Studio de la Garenne
25
2(5
2 S
+
2
14
21
16
—
.)
8
11
13
+
2
15
13
12
—
1
10
13
10
—
'!
3
10
+
/
6
5
cS
+
3
8
9
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—
2
3
4
4
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2
2
2
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0
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2
2
(1
1
1)
2
+
2
fi
3
1
—
2
1)
1
1
Total
108 115 117 +
Nos lecteurs trouveront ci-dessous la répartition numérique et la liste
- classée par studio — des productions françaises de grand et petit
métrage réalisées en France pendant l'année 1936 et les trois premiers
mois de 1937.
Ces chiffres et statistiques montrent que 1 I 7 films français de grand
métrage ont été tournés dans les studios français en 1936, contre 115
en 1935 et 108 en 1934.
Ces 1 1 7 films ont été tournés par 85 maisons de production — ce
qui, à deux unités près, est le même chiffre qu'en 1935 (83 maisons).
Ceci confirme bien le fait que la production française est uniquement une
affaire de producteurs indépendants.
La moyenne est, en effet, de 1 ,4 film produit par maison.
Si l'on examine le rendement des studios, on voit que les Studios
Pathé- Cinéma-Joinville et Francœur, ensemble, viennent nettement en
tête, comme les années précédentes. Leur production est passée en 1936
à 28 films, contre 26 et 25 les deux années précédentes.
Dans ces studios, 7 films ont été réalisés — ou sont en cours de réa-
lisation pour le premier trimestre 1937.
Comme les années précédentes, ces studios sont suivis par les studios
de Billancourt : Paris Studios Cinémas qui ont produit 1 6 films contre
21 en 1935 et 14 en 1934.
Ce sont cette fois les studios Paramount de St-Maurice, qui tien-
nent le troisième rang avec I 3 films, suivis de près par les studios Gau-
. >
rTTTYXYTTTXXXXTXXXXXXXl CIME
FR
de la Villette avec 1 2 films. (Les studios Paramount sont fermés
actuellement) .
Viennent ensuite ex-aequo les studios Eclair d'Epinay et les Studios
François- 1 er, avec 10 films.
! faut signaler le beau rang vite atteint par le studio François- 1 ' ',
rt en 1935 et situé en plein cœur de Paris, à deux pas des Champs-
Elysées.
Au 6e rang, viennent les studios Photosonor de Courbevoie avec 8
films, suivis, au 7e rang, par les studios de Neuilly, avec 7 films, puis,
au 8'' rang, par les studios de la place Clichy, avec 4 films.
Les studios Tobis, qui avaient uniquement produit les deux \ citions
de La Kermesse héroïque, en 1935, ont sorti 2 films en 1936.
Les studios de province : Gaumont à Nice, Nicaea à Saint-Laurent-
du-Var et Pagnol à Marseille, ont produit chacun deux films.
Notons qu'un film a été tourné entièrement en extérieurs sans studio:
Noire-Dame d'Amour.
Pour les courts sujets, nous avons essayé de donner la liste la plus
RAPH1E
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
complète possible, mais il est difficile de connaître exactement tous les
films de petit métrage produits.
S: l'on examine la liste complète des studios on peut voir que 6 stu-
d :s ent assuré la production de 89 films, soit 76 % de la production
totale.
Sur 14 studios utilisés en 1936, 8 de ceux-ci ont assuré près de
90 % de la production totale.
Ce résultat est curieux : veut-il montrer que nous avons trop de stu-
dios ou que certains de ceux-ci ne sont que des studios de complément,
où l'on ne tourne jamais plus de un ou deux films par an ?
Pour terminer, signalons le beau démarrage de la production fran-
çaise pour les trois premiers mois de 1937 : 35 films, soit près du tiers
de la production de 1936 ! Ce chiffre n'a jamais encore été atteint, car
l'on sait que les trois premiers mois de l'année sont toujours très calmes
pour les studios et la production.
C'est là un beau signe de reprise dont il faut se réjouir.
P. Autre.
VIAI3NB3 SHIVd SOIOflJ-S
20, avenue du Général Galliéni, Joinville-le-Pont. Tél.: Dorian 09-25
Enregistrements: RCA Photo phone High Fidelity, Visatone, Marconi
Production 1936 : 24 films de grand métrage
La Garçonne (Franco London Film-Dieudonné) Jean de Limur
Samson (Paris Film Production)
Club de Femmes (Jacques Deval)
Une Gueule en Or (Hubert Bourdon)
Vertige d'un Soir (Pro Ciné)
Le Roman d'un Spahi (Films C. D.)
Les Jumeaux de Brighton (Corniglion Molinier)
La Belle Equipe (Ciné Arys Production)
Les Loups entre eux (.C. F. C.)
Les Amants terribles (Pan Ciné)
La Brigade en Jupons (Flora Film)
Les Grands (Félix Gandera)
Au Service du Tsar (Diana Film)
La Porte du Large (Prod. Alliance-Sédif)
Hélène (Films Marquis)
27 Rue de la Paix (Milo Film)
L'Homme du Jour (Films Marquis)
L'Ange du Foyer (S.N.C.)
La Reine des Resquilleuses (Flora Film)
Avec le Sourire (Films Marquis)
Mademoiselle Docteur (Films Trocadéro)
Courrier Sud (Pan Ciné)
Pépé le Moko (Paris Film Prod.)
L'Ile de la Solitude (couleurs) (.Rolmer)
Courts sujets :
Monsieur est saisi (Schif'frin)
Mon Cousin de Marseille (Schiffrin)
Feue la Mère de Madame
Production janvier, février et mars 1937
Maurice Tourneur
Jacques Deval
Pierre Colombier
Tourjanski
Michel Bernheim
Claude Heymann
Julien Duvivier
Léon Mathot
Marc Allégret
Jean de Limur
Félix Gandera
Pierre Billon
Marcel L'Herbier
Jean Benoît-Lévy
Richard Pottier
Julien Duvivier
Léon Mathot
Max Glass
Maurice Tourneur
G. W. Pabst
Pierre Billon
Julien Duvivier
Marco de Gastyne
René Sti
Germain Fried
Germain Fried
''L'Homme à abattre (C.F.C.)
^Marthe Richard Espionne (Paris Film Prod.)
sLa Nuit de Feu (Sédif)
Ignace (A. d'Aguiar)
La Danseuse Rouge (Pathé Consortium)
Yoshivara (Milo Film)
La Dame de Pique (General Productions)
Léon Mathot
Raymond Bernard
Marcel L'Herbier
Pierre Colombier
J.-P. Paulin
Max Ophuls
F. Ozep
STUDIOS ECLAIR (Epinay-sur-Seine)
24 à 42, avenue d'Enghien, Epinay-sur-Seine. Tél.: Botzaris 82-00
Enregistrements: Tobis Klang Film, Caméréclair Radio
Production 1936 : 10 films de grand métrage
La Tentation (Films C. D.)
La Flamme (S. N. C)
La Petite Dame eu Wagon-Lit (Cammage)
L'Appel du Silence (S.A.C.I.C.)
Les Mutinés de l'Elseneur (General Prod.)
Moutonnet à Paris (Mega Film)
La Joueuse d'orgue (Trius Film)
Les Bas-Fonds (Albatros)
Les Demi-Vierges (Films C. D.)
La Bête aux sept Manteaux (Chevallier)
Court sujet :
L'Assassin est parmi nous
Production 1937
* Arsène Lupin (Film d'Art)
Et avec ça, Madame (Diana Film)
Pierre Caron
André Berthomieu
Maurice Cammage
Léon Poirier
Pierre Chenal
René Sti
Gaston Roudès
Jean Renoir
Pierre Caron
Jean de Limur
J. de Casembroot
Diamant-Berger
René Sti
PARIS STUDIOS CINEMA
50, quai du Point-du-Jour, Billancourt. Tél.: Auteuil 80-04
Enregistrements : Western Electric Noiseless et Wide Range
Production 1936 : 16 fiims de grand métrage
Sous les Yeux d'Occident (André Daven)
Bichon (Fernand Rivers)
L'Ecole des Journalistes (Sigma)
Les deux Gosses (F. Rivers)
L'Argent (Jofra)
Le Grand Refrain (Metropa-Algazy)
Jenny (Béalis. d'Art Cinématographiques)
Les Deux Gamines (Films Artist. Français)
Aventure à Paris (André Daven)
Mister Flow (Yondas)
Rigolboche (Sigma)
Le Coupable (Filmor)
Trois... Six... Neuf (Imperial-Sédif)
Nitchevo (Mega Film)
Les Hommes nouveaux (S. F. P. F. -Albatros)
Faisons un Rêve (Cinéas-Tobis)
Courts sujets :
Le Mot de Cambronne (Cinéas)
A louer meublé (Gilbert de Knytïe)
Partie de Campagne (Braunberger)
Production 1937
Boissière (F. Bivcrs)
Les Dégourdis de la 11' (Maurice Lehmann)
A nous deux... Madame la Vie (Eden Prod.)
Vous n'avez rien à déclarer (Braunberger)
Les Sept Perles de la Couronne (Sandberg)
Marc Allégret
Fernand Rivers
Christian Jaque
Fernand Rivers
Pierre Billon
Robert Siodinak
Marcel Carné
René Hervil
Marc Allégret
Robert Siodmak
Christian Jaque
Raymond Bernard
Raymond Roulleau
J. de Baroncelli
Marcel L'Herbier
Sacha Guitry
Sacha Guitry
J. de Casembroot
Jean Renoir
Fernand Rivers
Christian Jaque
Yves Mirande
Léo Joannon
Christian Jaque et Sa-
cha Guitrv
STUDIOS PARAMOUNT
7, rue des Réservoirs, Saint-Maurice. Tél.: Entrepôt 38-40
Enregistrement: Western Electric Noiseless et Wide Range
Production 1936 : 13 films de grand métrage
On ne roule pas Antoinette vHenri Ullmann) Christian Jaque
Une Fille à Papa (Florès Film) René Guissart
Les Petites Alliées (Forrester Parant) Jean Dréville
Marinella (Forrester Parant) Pierre Caron
Le Nouveau Testament (Cinéas) Sacha Guitry
Œil de Lynx Détective (Henri Ullmann) J. Pierre Ducis
Sept Hommes... une Femme (Paris Ciné Film) Yves Mirande
Toi c'est Moi (Paris Ciné Film) René Guissart
Au Son des Guitares (Henri Ullmann) J. Pierre Ducis
La Guerre des Gosses (G. Legrand -Forrester Jacques Darroy
Parant)
Ménilmontant (Paris Ciné Film) René Guissart
MM. les Ronds de Cuir (Paris Ciné Film) Yves Mirande
L'Assaut (Henri Ullmann) J. Pierre Ducis
Sont marqués d'une astérisque (*) les films de
1937 comjncncés en 1936.
COPY-BOURSE
130, Rue Montmartre - PARIS Tél. gutenberg 15-11 et 15-12
Copie de Découpages 2 francs la page
LIVRAISONS EN VINGT QUATRE HEURES
rTTTTTTTTXTIIIXXr
CINE
FR
STUDIOS G. F. F. A. (Gaumont La Villette)
12, rue Carducci, Paris (19e). Tél.: Combat 09-30
Enregistrement: Radio Cinéma
Production 1936 : 12 films de grand métrage
Les Mariages de Mlle Lévy (André Hugon) André Hugon
Une Poule sur un Mur (films H. Doru) Maurice Gleize
Le Faiseur (André Hugon) André Hugon
Maria de la Nuit (Fédéral Film) Willy Rozier
Un de la Légion (Calamy ) Christian .laque
Un Grand Amour de Beethoven (Gen. Prod.) Abel (lance
Tout va très bien, Madame la Marquise (Lu- Wuschleger
tèce Film)
Jeunes Filles de Paris (Pellegrin) Claude Vermorel
Enfants de Paris (Lucien Gauthier) Gaston Roudès
Le Jugement de la Vie (Femmes) (Spardice) Bernard Roland
La Loupiotte (Films Artistiques Français) Jean Kemm
Josette (Calamy) Christian Jaque
Courts sujets :
La Course à la Vertu
Production 1937
*François-I"r (Calamy) Christian Jaque
*La Tour de Nesle (Ratishonne) Gaston Roudès
Cinderella (Lévy Strauss) Pierre Caron
STUDIO FRANÇOIS I
20 bis, rue François-I'1, Paris (8"). Tél.: Elysées 78-09
Max Lerel el
Gleize
Maurice
Production 1936 : 10 films de grand métrage
Bach Détective (B. B. B. Films)
Inspecteur Grey (Dec Film)
Le Secret de l'Emeraude (Lutèce Film)
Les Gaietés du Palace (Adria Film)
J'arrose des Galons (Berrone)
L'Empreinte rouge (Unis Film)
A Minuit le 7 (Lutèce Film)
Monsieur Personne (Sigma)
Pantins d'amour (Adria Film)
Monsieur Bégonia (André Hugon)
Courts sujets :
Le Lycée Papillon (de Cavaignac)
Alchimie-Versailles (en couleurs)
Je suis toute à vous.
Production 1937
*L'Amour veille (M. Orienter)
Rendez-vous Champs-Elysées (Jean Berton)
Sûreté Nationale (M. Guiehard et Léopold Go-
mez) - .£
STUDIOS DE NEUIL.LY
42 bis, boulevard du Château, Neuilly-sur-Seine. Tél.: Maillot 40-90
Enregistrement: Melodium
Production 1936 : 7 fiîms de grand métrage
René Pujol
Maurice de Canonge
Maurice de Canonge
W. Kapps-H. Roussel]
René Pujol
Maurice de Canonge
Maurice de Canonge
Christian Jaque
W'alter Kapps
André Hugon
Louis Cuny
Mihalcsco
René Pujol
Henry Roussel]
Jacques Houssin
W'alter Kapps
André Berthomieu
Monca et Kéroul
André Berthomieu
Roger Goupillère
André Berthomieu
Georges Fallu
Jean Kemm
R. Péguy
Pierre Schwob
Pierre Caron
Monca et Kéroul
I). Kirsanoff
F. Hivers
Jean Dréville
Le Secret de Polichinelle (Films Richebé)
Trois Jours de Perm' (Lerel et Ch. Bauche)
L'Amant de Mme Vidal (Films Richebé)
La Dame de Vittel (R. Ferdinand)
Le Mort en fuite (Films Richebé)
La Rose effeuillée (de Koster)
La Pocharde (Films Artistiques Français)
Courts sujets :
Les Croquignolles (R. Péguy)
Le Fantôme (Roger Richebé)
Production 1937
Blmchette (Lévy Strauss)
Le Choc en retour (Charles Bauche)
Via Buenos- Ayres (Films Azur)
Le Concierge revient de suite (F. Rivers)
Troïka (C.F.C.)
STUDIOS DE LA SEINE (Courbevoie)
178, rue Armand-Sylvestre, Courbevoie (Seine)
Production 1937
Gribouille Marc Allégret
Court sujet :
Record 32 Jean Tarride
STUDIOS TOBIS (Epinay)
10, rue Dumont, Epinay-sur-Seine. Tél.: 120
Enregistrement : Tubis Klang film.
Production 1936 : 2 films
Mon Père avait raison (Cinéas) Sacha Guitry
Paris (S.I.F.F.R.A.) Jean Choux'
Production 1937
Une Femme sans importance (Tobis) Jean Choux
La Grande Illusion (Real. d'Art Cinématogra-
phique) Jean Renoir
R/\PHII
SE
75
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
STUDIOS DE LA PLACE CLICHY
15, rue Forest, Paris (18). Tél.: Marcadet 70-95
Production 1936 : 4 films
Jaque et Jacotte (R. Péguy)
La Mystérieuse Lady (Paris Clichy
Mes Tantes et moi (Flash Film)
Gigolette (Pellegrin)
Courts sujets :
Le Doigt du Destin (Prodax)
Match nul
Exempt de service
Bobards
Robert Péguy
Film) Robert Péguy
Yvan Noë
Y van Noë
Christian Herman
Maurice Gleize
André Brunelle
Robert Péguy
Production 1937
Péguy)
Ma Petite Marquise (R. Péguy) Robert Péguy
L'Homme de Damas Willy Rozier
STUDIO PHOTOSON03* (Courbevoie)
17 bis, quai du Président-Doumer, Courbevoie. Tél.: Défense 17-48
Enregistrement : Procédé C. W. R.
Production 1936 : 8 films de grand métrage
Prête-moi ta Femme (M. Cammage)
Le Nudiste des Champs-Elysées (Marzetto)
Quand Minuit sonnera (France Europe Film)
Les Maris de ma Femme (Maurice Cammage)
L'Homme sans Cœur (France Europe Film)
Une Femme qui se partage (M. Cammage)
La Maison d'en face (F. E. F.)
Trois Artilleurs dans un Pensionnat (Vondas)
Production 1937
Ceux de la Mondaine (Cl. Dolbert)
Maurice Cammage
Léo Joannon
Maurice Cammage
Léo Joannon
Maurice Cammage
Christian Jaque
René Pujol
Ch. Chamborant et Mi-
chel Bernheim
Maurice Cammage
Maurice de Canonge
La Belle de Montparnasse (M. Cammage)
Boulot Aviateur (Trianon Film)
STUDIOS PATHE CINEMA
6, rue Francœur, Paris (18*). Tél.: Montmartre 72-01
Enregistrement R.C.A. Photophone
Production 1936 : 4 films de grand métrage
Le Mioche (A. d'Aguiar) Léonide Moguy
La Vie est à Nous Jean Renoir
Le Roi (Emile Natan) Pierre Colombier
Cargaison blanche (Néro Film) Robert Siodmak
STUDIOS FRANCE DIFFUSION
10, rue Vézelay, Paris (8°)
Courts sujets :
Ça n'a pas d'importance (Sté. Vézelay) Gaston Vidié
Trois dans un Moulin Pierre Weill
Un Sketch Riera
STUDIOS DE LA GARENNE
12, rue du Château, La Garenne-Colombes. Tél.: Charlebourg 27-98
Courts sujets :
Irma Lucine voyante Claude Orval
Filature Mihalesco
FILMS TOURNES ENTIEREMENT EN EXTERIEURS
Production 1936 : 1 film de grand métrage
Notre-Dame d'Amour (Pellegrin) Pierre Caron
STUDIO RADIO CINEMA (Porte des Ternes)
3, boulevard d'Aurelle-de-Paladine, Paris (17°). Tél. : Galvani 53-49
Enregistrement: Radio Cinéma Hante Fidélité
Production 1936
Courts sujets :
Mais ne te promène donc pas toute nue (Mar- Léo Joannon
for)
Faites comme chez moi Pierre Lafond
Production 1937
Ne tuez pas Dolly (Astor Film) Jean Delannoy
STUDIOS MARCEL PAGNOL (Marseille)
14, impasse des Peupliers, Marseille
Enregistrement : Philisonor
Production 1936 : 2 films
Topaze (Marcel Pagnol) Marcel Pagnol
César (Marcel Pagnol) Marcel Pagnol
Production 1937
Arsule (Regain) (Marcel Pagnol) Marcel Pagnol
STUDIOS G. F. F. A. (Gaumont Nice)
Chemin Saint-Augustin, Nice. Tél.: Nice 50-81
Enregistrement : Tobis-Klang-Film
Production 1936 : 2 films de grand métrage
Les Réprouvés (Hades Film) Jacques Severac
Romarin (André Hugon) André Hugon
STUDIOS NIC/EA SAINT-LAURENT-DU-VAR (Nice)
Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Tél.: 13
Enregistrement: Procédé H.
Production 1936 : 2 films
Le Roman d'un Tricheur (Cinéas) Sacha Guitry
Aventure hawaïenne (ondiacol.) (Royal Film) Raymond Lebourcier-
76
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CINE
FB
R/\PHIE
SE
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1937, GRANDE ANN
13 Films en cours
BILLANCOURT
Les Perles de la Couronne.
Real.: Sacha Guitry et Christian
Jaque.
Int : Sacha Guitry, Jacqueline
Dclubac, Pauline Carton, Cé-
cile Sorel, Cleo de Mérode, Rai-
mu, Marguerite Moréno, Mary
Marquet, Pierre Magnier, Si-
gnoret, Lisette Lanvin, Simone
Renant, Raymonde Allain, Ai-
mé Simon-Girard, Rosine De-
réan, Enrico Glori, Anaclara,
Gildès, Renée Saint-Cyr, Gaston
Dubosc, Jean Coque] in, Hen-
ri Crémieux, Pierre .Une
net, Lili Granval, Laurence
Atkins, Gary Garland, Jacque-
line Pacaud, Andrews Engel-
mann, et Miss Pienne et Bar-
barn Shaw, Percy Marmont,
Lynn Harding, Ermette Zac-
coni, etc..
Operateur : Kriiger.
Pi-.: Sandberg.
Ed. : Tobis.
PLACE CLICHY
(au montage)
L'Homme de Proie.
Real.: Willy Rozicr.
Pr. : Rozier.
VILLETTE
Mirages (au montage).
Real.: A. Ryder.
Int.: Jeanne Auhert, Michel Si-
mon, Arletty, .1. L. Barrault.
Pr. : Campeaux.
La Bataille Silencieuse (Le Pois-
son Chinois).
Real.: I'. Billon.
lui.: I'. Fresnay, Michel Simon,
Kate de Nagy, A. Tarride,
l'r. : Filins Héraut.
Ed. : Pat hé Consortium.
Gribouille.
de Marcel Achard.
Real.: Marc Allégret.
Int.: Michèle Morgan, Raimu, Ca-
ret te.
Pr. : Daven.
JOINVILLE (Francœur)
La Dame de Pique.
Real.: Fédor Ozep.
Int.: Pierre Blanchar, André Lu-
guet, Marguerite Moréno, Ma-
deleine Ozeray.
l'r. : General Production.
Le Mensonge de Nina Petrovna.
Real.: Tourjanski.
Int.: Fernand Gravey, Aimé Cla-
riond, Isa Miranda.
Dialogues: Henri Jeanson.
Pr.: Solar.
La Danseuse Rouge.
Real. : J. P. Paulin.
Int.: Véra Korène, Ludmilla Pi-
toet'f, Jeanne Helbling, J. Mar-
tinelli Jean Worms, Jean Gal-
land.
(au montage)
Yoshivara.
Real.: Max Ophiils.
Int.: P. Richard- Willm, Miehi.io
Tanaka, Sessue Hayakawa.
Pr. : Milo Films.
EPINAY (Eclair-Tobis)
La Grande Illusion.
Real. : Jean Renoir.
Int.: Pierre Fresnay, Jean Ga-
bin, Dita Parlo, Erich von
Stroheim.
Pr. : Sté de Real. d'Art Cinémat.
NEUILLY
Troïka Rouge.
Real.: Jean Dréville.
Int.: Jany Holt, Charles Vancl,
Jean Murât.
Pr.: C. F. C.
Feu!
Real.: J. de Baroncelli.
Int. lui. Feuillère, Francen, J.
Rauiner.
Pr.: Danciger, F.C.L.
STUDIOS FRANÇOIS 1er
Un Carnet de Bal.
Real.: Julien Duvivier.
Int.: Harry Raur, Pierre Blan-
char, Fernandel, Victor Fran-
cen, Louis Jouvet, Raimu,
Françoise Rosay, Pierre Ri-
chard-Willm.
Ed.: Sigma.
& Films tournés
à l'extérieur
Les Hommes sans nom.
Real.: Jean Vallée.
Pr. : Paris Color Film.
Ed.: Self.
Sarati le Terrible.
de Jean Vignaud.
Real.: André Hugon.
Int.: Harry Baur, Jacqueline Lau-
rent, Georges Rigaud.
Pr. : A. Hugon.
Les Secrets de la Mer Rouge.
liéal.: Richard Pottier.
Int.: Harry Raur, IL de Mon-
freid, Dechamps, Paillais, Ha-
bid Benglia, Raymond Segard,
G. Rigaud, Gaby Basset.
Arsule (Regain).
Real.: Marcel Pagnol.
Auteur : J. Giono.
Int.: Gabrio, Orane Demazis,
Delmoilt, M. Moréno.
I r. : Pagnol.
1937
Grande Variété
dans le Cinéma français
\ T OUS n'avons pas lieu de nous plaindre de ces trois mois de pro-
* ^ duction, au cours desquels ont été tournés, ou sont en voie de
terminaison, près de 45 films.
L'activité de nos studios a fait l'admiration de ceux qui savent les
difficultés de toutes sortes qui ont assailli les producteurs et les tech-
niciens.
Et cependant les studios ont tous travaillé, sinon à plein rendement,
du moins régulièrement.
Il fallait écrire cela pour rassurer ceux qui croient, périodiquement,
1: cinéma français au bout de ses efforts.
Ce qui a été fait
Dans la vingtaine de films actuellement terminés et au montage, je
choisirai quelques titres qui me semblent indicatifs de la nouvelle orien-
tation du cinéma français.
Les films dramatiques sont représentés par La Nuit de Feu, film
d'atmosphère russe, réalisé par Marcel L'Herbier et joué par un pathé-
tique trio : Gaby Morlay, Signoret et Victor Francen, d'après Tolstoï,
el A Nous deux Madame la Vie, comédie âpre et satirique d'Yves
Mirande, avec Simone Berriau, Luguet et J.-L. Barrault.
Deux films de Fernandel : Ignace, une grande opérette avec le sym-
pathique comique, entouré de jolies femmes telles que Nita Raya, Claude
May, Dany Lorys, et de André Lefaur, Cordy, et Les Dégourdis de
la I 1", vaudeville amusant où Fernandel joue avec le même talentueux
Lefaur, et Saturnin-Fabre. Plusieurs films d'aventures et de police :
Police Mondaine, avec Vanel, Larquey, J.-L. Barrault, Alice Field,
Junie Astor; Franco de Port, film sur la traite des blanches, avec Berval,
Sibirskaïa, Jacqueline Daix, Marg. Moréno. Trois films importants
d'espionnage : Marthe Richard, que Raymond Bernard a réalisé d'après
la vie de la célèbre espionne, avec Edwige Feuillère, Jean Galland et
Von Stroheim ; Mademoiselle Docteur, de G.-W. Pabst, avec Fresnay,
Blanchar, Dita Parlo, Barrault, Jouvet ; Boissière, de Pierre Benoît,
interprété par Spinelly, Yonnel, Lucien Nat et une brillante distri-
bution.
Ces derniers mois ont vu débuter la jolie danseuse Joan Warner
dans un film de music-hall : Cinderella, réalisé par Pierre Caron, où la
vedette est entourée de Maurice Escande, Christiane Delyne et de vedettes
du cabaret : Félix Paquet, O'Dett, Guy Berry, Josselin.
Signalons encore une amusante comédie d'aviation, d'après La Fou-
chardière : Boulot Aviateur, avec Michel Simon.
Parmi les films tournés ou terminés durant ces mois de janvier,
février, mars, il y a la farce historique originale François /", où Fernandel
montre une nouvelle face de son talent ; Choc en Retour, une comédie
de mœurs ouvrières, avec Janine Crispin, Michel Simon, René Lefèvre ;
un vaudeville militaire traditionnel : Trois Artilleurs au Pensionnai,
mais particulièrement comique ; un mélo historique à destination popu-
laire : La Tour de Nesle; un grand film d'espionnage : L'Homme à
abattre, troisième film de la série des romans de Ch. -Robert Dumas,
avec Jean Murât, Jules Berry, Viviane Romance, Georges Prieur, Pierre
Magnier, Roger Karl.
Une œuvre se détache pour son originalité : Une Femme sans impor-
tance, d'après le dramaturge anglais Oscar Wilde. Pierre Blanchar y
fait une création éblouissante.
Enfin, il y a un film destiné à une large diffusion populaire, c'est
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINEIWJTÏKR/IPHIE
77
♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ÉE DE PRODUCTION
par LUCIE DE R AIN
Arsène Lupin, détective, d'après les romans de Maurice Leblanc, et où
Diamant-Berger a confié à Jules Berry, Signoret et Suzy Prim le soin
d'animer les principaux personnagss de ce passionnant film d'aventures.
Je n'oublie pas les films français tournés à l'étranger, L'Homme de
nulle part, un très grand film; La Vie continue, film avec Francen, et la
Chaste Suzanne, opérette, avec Meg Lemonnier et Henry Garât.
Ce au'on réalise en ce moment
Actuellement, le plus gros effort des studios est évidemment la réali-
sation de Sacha Guitry, dirigée par Christian Jaque, et qui met en scène
les différentes histoires véridiques des 7 perles de la Couronne Royale
d Angleterre. Plus de 40 artistes de premier plan, dont dix au moins sont
de très grandes vedettes, évolueront au cours de ce film foimidable, dans
90 décors. Les Sept Perles de la Couronne est sûrement un film peu
ordinaire. Il bénéficie à l'avance d'une énorme réputation, et il constitue
le « clou » de la saison prochaine de la production française.
Ajoutons qu'il est fait en une seule version, mais que les interprètes
anglais et italiens y parlent leur langue, et que pour l'Angleterre et l'Italie,
un montage différent sera fait. Sacha Guitry et Jacqueline Delubac y
mènent le jeu, entourés des plus grands acteurs du théâtre et du cinéma
européens.
Un grand film dramatique est tourné par Fédor Ozep, d'après La
Dame de Pique, de Pouchkine. Cette tragédie de la vie d'un joueur, est
jouée par Pierre Blanchar, Madeleine Ozeray, déjà partenaires dans
Crime et Châtiment.
La Danseuse rouge composera un film d'espionnage très brillant. Il
est tourné par J. P. Paulin, d'après une pièce de Ch. Henry-Hirsch :
La Chèvre aux Pieds d'or qui évoque la figure troublante de Mata-Han.
Véra Korène, Jean Worms, Jean Galland, Ludmilla Pitoëff en jouent les
rôles principaux.
Pour continuer la série des grands films, voici Yoshivara, film de la
vie des Geishas, sur un scénario de Dekobra, et auquel Max Ophùls
donne une somptueuse mise en scène. De grands et beaux décors ont
reconstitué des quartiers de Tokio. Pierre Richard-Willm est une dés
vedettes masculines avec le grand tragédien japonais Sessue Hayakawa.
La vedette féminine est une authentique japonaise, la gracieuse Mich'ko
Tanaka qui parle fort bien français.
Jean Renoir termine La Grande Illusion, un film dramatique sur les
camps de prisonniers pendant la guerre. Pierre Fresnay, Jean Gabin, y
sont les partenaires de la vedette allemande Dita Parlo, et du célèbre
metteur en scène-acteur : Erich von Stroheim.
Jean Dréville a tourné dans la neige, puis termine dans un studio
parisien une œuvre de mouvement et d'aventures : Troïka Rouge, avec
Jany Holt, Charles Vanel et Jean Murât. Enfin, Marc Allégret réalise
Gribouille, sur un scénario original de Marcel Achard, auquel Raimu,
Carette, et une débutante d'avenir, Michèle Morgan, donnent leur sen-
sibilité.
Mais, si l'on tourne dans les studios parisiens, on réalise aussi de
grands films en province, à l'Etranger, aux Colonies. Pierre Billon conti-
nue La Bataille Silencieuse, Le Poisson Chinois, film d'aventures en
Bulgarie et sur le Simplon Orient-Express, dont les interprètes sont :
Pierre Fresnay, Michel Simon, Kate de Nagy.
Au Maroc, Jean Vallée tourne Les Hommes sans nom, un film sur
la Légion Etrangère. La troupe comprend notamment Constant Rémy,
Bourdelle, Aimos, Galas, Maurice Rémy, Devère, Mihalesco, Péclet,
et Mmes Tania Fédor et Jan;ne Crispin.
Cependant qu'à Djibouti et sur la côte des Somalis, Richard Pot-
lier filme les Secrets de la Mer Rouge, une œuvre frémissante de vie et
de fièvre, avec Harry Baur, dans le rôle principal, et Henry de Mon-
freid. Fauteur, dans son propre personnage d'Henry de Monfreid.
21 Films terminés
Et avec ça, Madame.
Real.: René Sti.
Int.: Claude May, Josseline Gaël,
R. Toutain, Larquey, F. Ou-
dart.
Pr.: Diana Film.
Ne tuez pas Dolly.
Court métrage dramatique.
Real.: J. Delannoy.
Int.: Dinah Sinéty, Pauline Car-
ton, André Roanne, Annette
Doria, Jean Tissier, Hamilton.
Pr. : Astor Film.
Ignace.
Real.: Pierre Colombier.
Int.: Fernandel, Xita Raya, Clau-
de May, Dany Loris, Alice Tis-
sot, Andrcx, André Lefaur, R:iy.
Cordy.
Pr. : Gray Films.
Le Concierge revient de suite.
Real.: Rivers.
Int.: Tramel, Rivers Cadet, Si-
méon, Suzy Le Roy, Monique
Rert, Yvonne Yma.
Pr. : Rivers.
Police Mondaine.
Real.: Michel Rcrnhciin et Ch.
Chamhorant.
Int.: Ch. Vanel, Larquey, J.-L.
Barrault, Ahel Jacquin, Mines
Alice Field, Junie Astor, Hélène
Pépée.
Pr. : Dolbert.
Ma Petite Marquise.
Real.: R. Péguy.
Int.: Josseline Gaël, Jacotte, Fer-
nand Fabre, Paulev, Clasys,
Bervil.
Pr. : Battesti-Péguy.
Cinde.'cHa.
Real.: P. Caron.
Int.: Joan Warner, Christiane
Delyne, Jane Stick, Jane Fu-
sier-Gir, Suzanne Dehelly et
MM. Maurice Escande, Marcel
Vallée, Lemontier, Josselin,
O'Dett, Paul Faivre, Félix Pa-
quet.
Pr.
P. Caron.
Rendez-vous Champs-Elysées.
Real.: Jacques Houssin.
Int.: Jules Berry, Larquey, Fé-
lix Oudart, P. Stëphen, Béliè-
res, J. Dunot, M. Vallée, Ju-
venet et Mlles Micheline Cheirel et
Gray.
Pr. Filins Jean Berton.
Boissière.
de P. Benoit.
RéaL: Rivers.
Int. : Spinclly, Lucien Nat, Yon-
nel, P. Renoir.
Les Dégourdis de la 11'.
de Mouezy-Eon.
Real.: Christian Jaque.
Int.: Fernandel, A. Lefaur, Gi-
nette Leclerc, Pauline Carton,
Saturnin-Fabre.
Pr. : M. Lchmann.
La Nuit de Feu.
Real.: M. L'Herbier.
Int.: Gaby Morlay, Signoret, Vic-
tor Francen, Georges Rigaud.
Pr.: Sédif.
L'Amour veille.
Real.: H. Roussell.
Int.: Henry Garât et Jacqueline
Francell.
Pr. : Orienter.
Marthe Richard.
Real.: Raymond Bernard.
Int.: Edwige Feuillère, Délia Col,
Erich von Stroheim, Jean Gal-
land.
Pr.: Hakim.
Franco de Port.
RéaL: Kirsanoff.
Int. : Berval, Nadia Sibirskaïa,
Azaïs, Colette Darfeuil, Lucas
Gridoux.
Pr. : Azur Film.
Boulot Aviateur.
RéaL: M. de Canonge.
Int.: Michel Simon, R. Arnoux,
J. Tissier, A. Jacquin, Jacque-
line Daix, Fusier-Gir, Margue-
rite Moréno.
A nous deux, Madame la Vie.
Béai.: Yves Mirande.
Int.: Simone Berriau, André Lu-
guet, J.-L. Barrault.
Pr. : Eden Production.
Mademoiselle Docteur.
Real.: G. W. Pabst.
Int.: Dita Parlo, P. Blanchar, P.
Fresnay, L Jouvet, Viviane Ro-
mance.
Pr. : Trocadëro.
La Course à la Vertu.
Pr.: Max Lerel.
Aventure Hawaïenne.
Real.: Leboursier.
Pr. : Ciné Sélection.
Trois dans un Moulin.
RéaL: P. Weill.
Int.: Colette Darfeuil.
Ed.: Cinédis.
La Belle de Montparnasse.
Béai.: Cammage.
Int.: Jeanne Aubert, Colette Dar-
feuil, Myno Burney, Duvallès,
André Bervil, Enrico Glori,
Pauley, Palau et Pauline Car-
ton.
Pr. : Cammage.
Pr. : Filins Rivors
78
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CirME
FR
44 Films en préparation
Abus de Confiance.
Real.: H. Decoin.
Int.: Danielle Darrieux, Charles
Vanel, Jean Wornis, Valentine
Tessier.
Auteur : P. Wolff.
Pr.: Udif.
Double Crime sur la Ligne Magi-
not.
de Pierre Nord.
Real.: Gandéra.
Int.: Victor Francen et Véra Ko-
rêne.
Pr. : Gandéra.
Les Affaires sont les Affaires.
d'Octave Mirbeau.
Pr. : Emile Natan.
Manon 326.
de P. Gilles-Veber.
Real.: Raymond Rernard.
Int.: Marie Dubas, Jean Murât.
Pr. : A. V. Films
Drôle de drame !
Real.: Marcel Carné.
Int.: Françoise Rosay, Michel Si-
mon, Louis Jouvet, Jean-Louis
Rarrault.
Pr. : Corniglion Molinier. — C.
C. C.
Mon Député et ma Femme.
Real.: Maurice Cammage.
Int.: Suzanne Dehelly, Tramel.
Pauley, Mino Rurney.
Moi le mort.
de Frantz Toussaint.
Real.: Vaucorbeil.
Les Noces Vénitiennes.
d'Abel Hermant.
Real.: J. de Limur.
Pr.: C.C.C.
Servir la France !
Pr. : Ciné Sélection.
Passeur d'Hommes.
Pr. : Sobel-Ciné Sélection.
Les Pirates du Rail,
de 0. P. Gilbert.
Pr. : Sigma.
La Rouquine.
Pr.: Sté Real. d'Art Cinémat.
Kamiano.
Real.: Paul Mesnier.
Un soir à Venise.
Int.: Préjean, Suzy Prim.
Croquemitaine.
d'Alfred Machard.
Real.: J. Delannoy.
Le Miracle de la Marne.
P. : Safra.
Trois de Saint-Cyr. ,
Real.: Ch. Jaque.
Pr. : Calamy.
Claudine à l'Ecole.
Claudine à Paris.
de Colette et Willy.
Pr. : Films Régent.
Tziganes.
Real.: A. Gance.
Gïléjade.
Real.: J. Rover.
Int. : Raimu, Alerme, Betty
Daussmond.
Studios : Neubabelsberg.
Pr. : A. C. E.
A tous les coins de rue.
Real. : Y. Allégret.
Int.: P. Rrasseur, Odette Joyeux,
Sylvia Bataille.
Prisons de Femmes.
Aut.-int. : Francis Carco.
Casque d'Or.
Scén.: A. P. Antoine.
Quand le Diable s'en mêle.
Real.: J. Musso.
Pr. : Films Derby.
L'Histoire du Cercle de Craie.
Real. : N. Farkas.
Le Père Serge.
de Tolstoï.
Pr. : André Hugon.
La Rue sans Joie.
d'Hugo Bettauer .
Pr. : A. Hugon.
Le Roi des Mitrailleuses.
de Brechko-Brechkovsky.
Adap.: Deslaw et Komerovsky.
Pr. : Merkur Films.
Studios : Prague.
Un Film de Tino Rossi.
Pr. : Paris Ciné Films.
Mollenard.
de O.P. Gilbert.
Real. : Siodmak.
Pr: César-Films.
Tarakanowa.
Pr. : A. S. Films et César-Films.
Nostalgie
de Pouchkine, avec Harry Baur.
Pr.: Milo Films.
Le Rouge et le Noir.
de Stendhal.
Pr. : Milo Films.
L'Empreinte du Dieu.
de Maxence Van der Mesch.
Real. : R. Bernard.
Prod. : Vandal.
Forfaiture.
Pr. : P. Braunberger.
Le Passager.
Pr. : Sigma.
La Marseillaise.
Real.: Jean Renoir.
Pr. : Syndicat de Production du
film, Mai 36, Ciné-Liberté.
(Studios Francœur)
Le Messager.
de Henry Bernstein.
Real.: Raymond Rouleau.
Int.: Gaby Morlay, Jean Gabin,
J. P. Aumont.
Pr. : Albatros.
RAPHIE
SE
gXXTXXTXXTXXXTXXXXtltXllS
Aux Indes, on tourne la version française d'un film original : Le
Tombeau Hindou. Réalisateur : Richard Eichberg. Interprètes : Pola
Ilhry, Roger Duchesne, Ferté, Mendaille.
En Italie, Abel Gance termine Le Voleur de Femmes, de Pierre
Frondaie, avec Annie Ducaux, Lisa Matrey, Jules Berry, Jean Max.
Enfin, dans une campagne provençale, sur une colline ensoleillée,
dans un village créé pour les besoins du film, Aubignane, Marcel Pagnol
tourne un film tiré de Regain, le roman de Jean Giono, avec Gabriel
Gabrio, Orane Demazis, Fernandel, Moréno. Ce film s'appelle Arsule.
On prépare 20 Films
On en annonce 55
Les projets sont copieux.
De nombreux films sont prêts à être tournés.
Voici, en vrac, quelques titres : Double crime sur la ligne Maginot,
film d'espionnage que tournera Gandéra avec Victor Francen et Véra
Korène ; Abus de confiance, qui sera un des deux films que Danielle
Darrieux tournera avant son départ pour Hollywood ; l'autre étant
Mademoiselle ma Mère, de Louis Verneuil. Abus de confiance a été
écrit spécialement pour Darrieux par Pierre Wolff, et les partenaires de
la ravissante jeune première seront Charles Vanel, Jean Worms et Valen-
tine Tessier. f
Marie Dubas débutera au cinéma d'ici quelques semaines dans
Manon 326, scénario écrit par Pierre Gilles-Veber et mis en scène par
Raymond Bernard.
Harry Baur paraîtra cette saison dans plusieurs grands films, dont
le premier sera Sarati le Terrible, de J. Vignaud, tourné par André
Hugon, et le second, Nostalgie, d'après Pouchkine.
Le réalisateur de Jenny, Marcel Carné, tournera son deuxième
grand film d'après une œuvre anglaise de qualité : Drôle de drame !
Il aura, comme interprètes : Françoise Rosay, Michel Simon, Louis
Jouvet, J.-L. Barrault.
D'autres grands films sont en active préparation : Le Messager,
d Henry Bernstein, que va réaliser Raymond Rouleau, avec Gaby Mor-
lay, Jean Gabin, J.-P. Aumont; Feu, d'après le film muet de J. de Ba-
roncelli ; La Citadelle du Silence, de Marcel L'Herbier, le seul film
qu'Annabella tournera en France cette année ; Le Mensonge de Nina
Petrovna, réalisé par Tourjansky, et où Fernand Gravey, retour d'Hol-
lywood, fera une poignante création avec Aimé Clariond, comme par-
tenaire et Isa Miranda.
Le Fauteuii 47.
Real.: Rivers.
Auteur : Louis Verneuil.
Int.: Raimu, Françoise
André Lefaur.
Pr. : Films Rivers.
Mademoiselle ma Mère.
de Louis Verneuil.
Real.: Henri Decoin.
Int.: Danielle Darrieux.
Pr. : Richebé.
Rosay,
Sûreté Nationale.
Real.: W. Kapps.
Pr. : Adria Films.
La Citadelle du Silence.
Real.: Marcel L'Herbier.
Int.: Annabella .
Pr.: Sédif.
La Fille de la Madelon.
Real.: G. Pallu.
Pr. : De Koster.
^ég.stre/^
FIDÉLIT
STU DIO S -PRISE/DE VUE - SYNCHRONISATION
38-s et5, B? d'Aurelle de Paladines
PARIS_XVIle TÉL.GALVANI 53-49
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
79
FR
GRAPHIE
SE
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Enfin, c'est le film exceptionnel de Julien Duvivier, dont le scénario
a été écrit par lui, textes de Bernard Zimmer, Yves Mirande, Jean Sar-
ment, Pierre Wolff, et dont les décors seront brossés de Piménoff. Ce
film Un Carnet de Bal, sera joué par huit artistes de première grandeur :
Harry Baur, Louis Jouvet, Raimu, Pierre Richard-Willm, Fernandel.
Pierre Blanchar et Françoise Rosay avec Marie Bell.
Dans les projets moins rapprochés, figurent de grandes œuvres, ou
du moins que nous pouvons espérer telles : Le Joueur, d'après
Dostoïewsky ; Une Femme dans la tourmente, avec Gaby Morlay ; Trois
heures à vivre, de Marcel Achard; Le Courrier de Lyon; Tamara la
complaisante (film d'aventure) ; ;La Sonate à Kreutzer, de Tolstoï; Je
plaide non coupable; Travail, d'Emile Zoia ; Le père Goriot ,d'Honoré
de Balzac ; Kalia, de la Princesse Bibesco, que créera Danielle Dar-
rieux, à son retour d'Hollywood; Le destructeur, film de Léonide
Moguy ; Théodora, d'après Graine au vent, de Lucie Delarue-Mardrus,
avec Harry Baur; Levialhan de Julian Green, et une autre création
d'Harry Baur, Le patriote, dont le titre est universellement connu. N'ou-
blions pas Forfaiture, qui est en préparation ainsi que L' Empreinte du
Dieu, d'après le Prix Goncourt.
Danielle Darrieux tournera également en automne F rcnch-C ancan,
de Claude André-Puget qui fera revivre la fin du 19e siècle. D'autre
part, on prépare un Jean- Jaurès; un film de guerre : Sébastopol ; un film
d'aventures : Les pirates du rail; et aussi Mollenard, du même auteur;
O. P. Gilbert, une œuvre de Toussaint-Samat : Moi, le mort; et deux
films d'après la série des Claudine de Colette-Willy.
André Hugon annonce Le père Serge de Tolstoï et La rue sans joie,
d'Hugo Bettauer, qui fut tourné jadis en muet par Pabst et qui lança
Greta Garbo.
Citons encore Tarakanowa, que Raymond Bernard tournera peut-
être après en avoir fait l'un des meilleurs films muets, un grand succès
de jadis. Enfin, on parle aussi d'adapter Le Rouge et le Noir, de Sten-
dhal
Comme on peut s'en rendre compte d'après cet exposé objectif, la
production française a beaucoup de travail, et du bon, du courageux
travail, qu'elle mènera à bien, malgré tous les obstacles dressés devant
l'essor de l'industrie française du cinéma.
Lucie DERAIN.
Films tournés depuis Janvier et présentes
François Ier.
Real.: Ch. Jaque.
Int.: Fernandel, Aimé Simon-Gi-
rard, Mona Goya, H. Bosc.
Pr. : Calamy.
Une Femme sans importance.
Real. : Jean Choux.
Int.: Pierre Blanchar, Line Noro,
Lisette Lanvin, Gilhert Gil.
Pr. : Tohis.
La Tour de Nesle.
Real.: G. Roudès.
Int.: Tania Fédor, Jacques Va-
renne, Jean Weher.
Pr. : Ratishonne.
Trois Artilleurs au Pensionnat.
Real.: René Pujol.
Int.: Cordy, Toutain, P. Larquey,
Yvette Lehon, Odette Joyeux,
Fusier-Gir.
Pr. : Malesherhes (Vondas).
L'Homme à abattre.
Real.: Mathot.
Int.: Viviane Romance, M ad. Ro-
hinson, Jules Berry, Jean Mu-
rat, J. Max, G. Prieur, Roger
Karl.
Pr.: C. F. C.
Choc en retour.
Real.: Monca et Kéroul.
Int.: Michel Simon, René Lefèvre
Cordy, Janine Crispin, Mar-
celle Praince, Monique Rolland,
Monique Bert, Ginette Leclcrc.
Arsène Lupin Détective.
Real.: Diamant-Berger.
Int. : J. Berry, Signoret, Suzy
Prim, S. Dehelly, Bosine De-
réan, Bourdelle, Jacquin
Pr. : Delac.
Blanchette.
Béai.: P. Caron.
Int.: Marie Bell, A .Jacquin, J.
Martinelli, A. Tarride
Pr.: L. S.
Films Français
tournés à l'Etranger
Le Voleur de Femmes.
Real.: Abel Gance.
Int.: Annie Ducaux, Lise Ma-
trey, Jules Berry, Jean Max.
Studios : Tirrénia.
31 Films annoncés
Le Joueur.
de Dostoïewski.
Pr. : Tobis.
Nuits de Prince.
Pr. : Ermolieff.
Ed.: Tobis.
La Caravane des Dieux.
La Nouvelle Aurore.
Prod.: I). P. F.
Une Femme dar.s la Tourmente.
Int.: Gaby Morlay.
Pr.: Pan Ciné
Trois Heures à vivre.
de Marcel Achard.
Béai.: Max de Vaucorbeil.
Pr. : Pathé Consortium.
Le Courrier de Lyon.
Pr. : M. Lehmann.
La Sonate à Kreutzer.
Pr. : Forrester-Parant.
Je plaide non coupable.
Pr. : Franco-London Film.
Le Capitaine Benoît.
Avec J. Murât.
Pr.: C.F.C.
Aloha le Chant des Iles.
Pr. : C. F. :C.
Tamara la complaisante.
Int.: Victor Francen, Véra Ko-
rène.
Pr. : Gandéra.
Ed.: C.F.C.
Katia.
de la princesse Bibesco.
Béai.: H. Decoin.
Int.: Danielle Darrieux.
Pr. : Algazy.
La Symphonie Fantastique.
Pr : Jaquelux.
Légion d'Honneur.
Pr. : Dereumaux.
Travail.
d'Emile Zola.
Pr. : E. Vatrin.
Brigade Mondaine.
Pr. : Forrester Parant.
Le Père Goriot.
d'H. de Balzac.
Béai.: J. Bernard -Derosne.
Haute Trahison.
Pr. : Max Glass.
Le Roi de Bandol.
Real.: Marcel Pagnol.
Pr. : Films Pagnol.
Le Prince du Music-Hall.
Pr. : Max Lerel.
Le Destructeur.
Real.: Léonide Moguy.
Pr. Hermès Film.
Le Passager.
Real.: J. de Baroncelli.
Pr. : France Europe Films.
Graine au Vent (Théodora).
de Lucie Delarue Mardrus.
Béai. : Jacques Mills.
Int. : Harry Baur.
Pr. : Elyséa Film.
Leviathan.
Real.: Marcel Carné.
Le Révolté.
de Maurice Larrouy.
Real.: J. Vallée.
Pr.: Votre Film.
La Dame de Malacca.
de Fr. de Croisset.
Pr. : Films Régina.
French Cancan.
de Cl. André-Puget.
Int.: Danielle Darrieux.
Pr. : Films Régina.
Le Patriote.
Int.: Harry Baur.
Pr.: F. CL.
Jean Jaurès.
Scénario de Boitman.
Pr.: P. F. C.
Sébastopol.
Découpage : E. Deslaw.
Prod : Triomphe.
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130, Rue Montmartre
PARIS
Tél. : GUTENBERG 15-11 et 15-12
Copie de Découpages
2 francs la page
Livraison en vingt-quatre heures
Trois Films Français
terminés à VEtranger
=y
La Vie continue.
Béai.: G. Neveux.
Int.: Francen, Suzy Prim, Benée
Devillers, Lecourtois, William
Aguet, Mady Berry.
Pr.: A. C. E.
Studios Xeubabelsberg.
La Chanson du Souvenir.
Béai.: Sierck.
Int.: Martha Eggerth et Max Mi-
chel.
Pr.: Ufa.
Studios Xeubabelsberg.
La Chaste Suzanne.
Béai.: Berthomieu.
Int.: Garât, Meg Lemonnier.
Studios Ealing.
80
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38 NOUVELLES SALLES OUVERTES EN 1936
EN FRANCE ET AFRIQUE DU NORD
D'anciennes salles ont été refaites et mo-
dernisées, et ont rouvert sous un nouveau
nom. En Province particulièrement, certai-
nes salles sont devenues salles d'actualités.
Il est curieux de constater, au moment où
à Paris la plupart des salles d'actualités aban-
donnent pratiquement leur spécialisation
pour donner de grands films, la création de
salles d'actualités dans les plus grandes vil-
les de Province : Le Caméo Actualités à Bor-
deaux; le Cinéac et le Lille Actualités à Lil-
le; le Ciné-Journal à Lyon; La Caméra-Mar-
seille Matin à Marseille, l'Actual Paris-Pa-
lace et le Cinéac à Nice, le Cinéac à Tou-
louse, et le Ciné-Bref de Strasbourg..
Neuf salles d'actualités nouvelles se sont
ainsi ouvertes en Province au cours de l'an-
née dernière.
Quatre salles de ce genre ont vu le jour à
Paris : Neptuna, Paris-Soir Ternes et Pa-
ris-Soir Baspail el l'Elysée Actualités. Mais
ces quatre salles donnent maintenant un
grand film à leur programme : peut-on en-
core les appeler salles d'actualités?
Malgré tous les projets annoncés, Paris
n'a vu que l'ouverture de quatre nouvelles
salles d'exclusivité : trois aux Champs-Ely-
sées, Les Ambassadeurs, le César et plus ré-
cemment le Normandie, et une sur les boule-
vards, Le Helder. (Cette dernière salle don-
ne des films en version originale, soit en pre-
mière exclusivité, soit en seconde. Notons
également, comme salle de seconde exclu-
sivité la Scala, boulevard de Strasbourg.)
Pas de très grandes salles nouvelles en
Province; citons les trois salles de la société
L. E. B. dans le même immeuble à Marseille,
Camera-Actualilés, Club et Studio, et le Rex
de Tarbes.
En Afrique du Nord, 9 nouvelles salles ont
été inaugurées; la France nord-africaine
possède désormais un magnifique ensemble
de salles cinématographiques, modernes el
luxueuses, et équipées avec les derniers per-
fectionnements.
Il ne semble pas que le nombre de nouvel-
les salles doive augmenter beaucoup en
1937, à Paris comme en Province. A ce point
de vue, la saturation est maintenant atteinte,
et sauf exceptions, il y a en France un nom-
bre suffisant de cinémas pour la population.
Ce qu'il faudrait avant tout, désormais, c'est
transformer; moderniser et surtout bien
équiper, au point de vue confort et projec-
tion sonore, nombre d'établissements qui,
sur ce point, laissent énormément à désirer.
Ce n'est pas tout de projeter de bons filmsj
il faut savoir présenter les programmes dans
un cadre agréable, il faut que les fauteuils
soient confortables, il faut que le son enten-
du soit parfait.
C'est là le gros point par lequel pêche
encore une trop grande partie de l'exploita-
tion française. Et cela a une importance
énorme. Serons-nous entendus?
Pierre Autre.
Depuis la fin de décembre 1935,
38 nouvelles salles de cinéma ont été
inaugurées en France et en Afrique
du Nord, qui se répartissent ainsi :
Paris et Banlieue : 13 nouvelles
salles;
Province : 16 nouvelles salles;
Afrique du Nord : 9 nouvelles
salles.
En outre, de nombreuses transfor-
mations ont eu lieu, à Paris comme
en Province.
I. — PARIS ET BANLIEUE
13 NOUVELLES SALLES
Neptuna Actualités. — 28 boulevard
Bonne Nouvelle. Salle de 350 places donnant
un spectacle permanent d'actualités et d'un
grand film. Ouvert fin décembre 1935. B.C. A.
Photopbone. Géré par la Société Celtic. Ex-
ploitation et dirigé par M. Parles.
Fantasio Cinéma. — 90, boul. Barbes.
Ancien music-hall de quartier transformé en
cinéma depuis fin décembre 1935. Dirigé par
Mme Afl're et M. Cross.
Paris-Soir Ternes. — Salle de 520 pla-
ces située 27, avenue des Ternes. Destinée à
passer des actualités et des reportages, mais
donne maintenant, comme la plupart des
salles d'actualités, un grand film à chaque
séance. Equipement Radio Cinéma.
Le Helder. — 34 boul. des Italiens. Salle
ouverte et exploitée par Mme Roux, direc-
trice du Vivienne et de la Scala. 450 places.
Spectacle permanent. Films américains en
versions originales. Equipement Western
Electric.
Ciitéphone-Petit Journal. — 30, avenue
des Champs-Elysées. Salle d'actualités don-
nant également un grand film par séance.
Equipement B.C. A. High Fidelity. Ecran pa-
noramique.
Le César. — Salle de 400 places, située
03, Champs-Elysées, sur l'emplacement du
Restaurant Albert. Inaugurée avec le film
de Marcel Pagnol : César. Fait partie du cir-
cuit de salles spécialisées de M. Queyrel
(Agriculteurs, Bonaparte, Ciné-Opéra).
Normandie. — 110 bis, Champs-Elysées.
L'ouverture de cette salle d'exclusivité qui
devait avoir lieu en novembre dernier a été
retardée, et l'inauguration s'est faite seule-
ment au début de février. Salle luxueuse de
1.800 places. Equipement Western Electric.
Fait partie du groupe de salles Actual à la
tête duquel est M. A. Thierry.
Scala. — 13, boul. de Strasbourg. Salle
moderne et luxueuse sur l'emplacement de
l'ancien théâtre de la Scala. 1.000 places en-
viron. Equipement Western Electric. Diri-
gée par Mme Boux (Vivienne et Helder).
Zoo Palace. — 275, avenue Daumesnil.
Salle construite sur l'emplacement de l'an-
cien salon des familles de la Porte Dorée et
ouverte le 5 juin dernier. Equipement Zeiss
Ikon.
Théâtre de Beileville. — Transformé
en cinéma depuis juin dernier. Equipement
Zeiss Ikon.
Capitole de Saint-Maurice à Saint-Mau-
rice (Seine). Salle de 1.000 places équipée
en Philips et dirigée par MM. Dain et Plante.
Théâtre des Ambassadeurs. — Cinéma
depuis juin 1930, avec une interruption de
un mois en janvier dernier. 500 places. Salle
spécialisée d'exclusivité donnant des films
américains en version originale. Dirigée par
M. Sayag.
Elysée Cinéma. — Ouverte 05, Champs-
Elysées comme salle d'actualités, mais don-
ne désormais un grand film par séance. 500
places.
MODIFICATIONS
ET TRANSFORMATIONS
Au cours de l'année 1930, de nombreuses
salles parisiennes ont subi des changements
dans leur exploitation ou des transforma-
lions.
C'est ainsi que la plupart des salles d'ac-
tualités passent désormais des grands films,
ce qui leur a permis de remonter leur prix,
en donnant des programmes plus longs et
plus importants. Mais la formule de la salle
d'actualités est pratiquement perdue. Seuls
le Paris-Soir Cinéma des Champs-Elysées,
les Cinéac de Bichelieu-Drouot, des Gares
Saint-Lazare et Montparnasse, sont encore
de vraies salles d'actualités.
Le Baspail 210 - devenu Studio Baspail
— est depuis quelques mois le Paris-Soir
Baspail, exploité par la même direction que
les autres salles de Paris-Soir.
Les Studios Caumartin et des Acacias sont
devenus des Ciné-Bire, où l'on donne pour 2
el 3 francs des programmes de films comi-
ques, vaudevilles et comédies.
Le Studio Diamant est devenu Ciné-Polis
consacré aux films policiers. Même exploita-
tion et même direction pour le cinéma de
la Potinière devenu le Ciné-masque.
Le vieil Omnia Pallié est maintenant un
Cinéphone.
L'Olympia, qui avait été exploité pendant
un an par M.-G.-M. est venu au circuit Pathé,
tandis que la M. -G. -M. passe en exclusivité
des films au Paris.
Le Moulin-Bouge vient de rentrer égale-
ment sous la bannière Pathé.
L'ancien Elysée Gaumont, devenu pen-
dant quelques semaines Ciné-Hollywood, a
été repris pendant quelque temps par M.
Tarquali, Directeur du Studio de l'Etoile,
qui sous le nom d'Elysée 79 en avait fait un
CXiriIXIXXIXIXIXXXXXllX: CINE
RAPHIt
"SE
81
(XlimiIIITïfïTIIIITin
cinéma-music-hall. Devenue entièrement mu-
sic-hall, cette salle est actuellement fermée.
Au cours de 1936, l'Ermitage a connu des
fortunes diverses. Salle d'exclusivité puis
salle de deuxième vision, puis salle d'actua-
lités, elle était revenue aux films d'exclusi-
vité. Reprise par M. Sucre, Directeur de la
Pagode et du Courcelles, elle passe mainte-
nant des films en troisième vision avec des
prix de places de 5 à 6 francs.
Le Max-Linder a été acquis par M. Siritz-
ki, qui, après l'avoir transformé, en a fait
une des premières salles d'exclusivité du
boulevard. On sait quels succès ont été
dans cette salle les exclusivités de Le Mio-
che, Un de la Légion, Les Bas-Fonds et Car-
gaison blanche.
Marivaux a quitté également le Circuit
Pathé et est revenu sous l'exploitation di-
recte de M. Benoît-Deutsch, qui exploite
aussi le Théâtre des Nouveautés. Notons aux
Champs-Elysées, la fermeture du Washing-
ton, rue de Magellan, qui avait été une des
premières salles à donner des films parlants
américains en versions originales.
Le Club d'Artois longtemps fermé, deve-
nu le Studio Elite, puis refermé, connaît
maintenant une exploitation régulière sous
le nom d'Aiglon Cinéma, en passant en troi-
sième ou quatrième vision deux films par-
lants américains. Cette salle est exploitée
par la même direction que le Cinéma Napo-
léon.
19 PROVINCE
16 nouvelles salles — 6 salles trans-
formées
BORDEAUX
Comeo-Act, 81, rue Sainte-Catherine. An-
cien Ciné-Comœdia devenu salle d'actuali-
tés. 400 places. Equipement Western Elec-
tric Wide Range. Circuit Cousinet.
ANTIBES
Palmarium. — Transformation en ciné-
ma, le Palmarium, de l'ancien Grand Théâ-
tre. La salle a été entièrement refaite. 900
places.
DUNKERQUE
Cinéma Moderne. — Inauguration le 8
janvier 1936; 500 places. Equipement Phili-
sonor. Directeur : M. Moireux.
LILLE
Cinéac-Grand Echo du Nord. — Salle
d'actualités du Circuit Cinéac, et exploitée
avec la collaboration du journal Le Grand
Echo du Nord. Salle située rue Faidherbe.
Lille-Actualités. — Autre salle d'actua-
lités, située 26, rue des Ponts-de-Comines.
Equipement Western Electric.
Etoile Cinéma. — Salle de seconde vi-
sion.
LYON
Ciné-Journal. — Salles d'actualités de
400 places, rue de la République.
Coucou. — Salle de 350 places, située
dans le centre de la ville.
MARSEILLE
*.es trois salles de la société L. E. B., située
dans le même immeuble, sur la Canebière :
Camera-Marseille-Matin. — Salles d'ac-
tualités de 800 places, exploitée avec la col-
laboration du journal Marseille-Matin.
Studio. — Salle de 1.000 places.
Club. — Salle de 400 places.
Ces trois salles sont administrées par M.
Bel, et dirigées par M. Vaccon.
NICE
Odéon.
Actual Paris-Palace. — Ancien Paris-
Palace du Circuit Haïk-G.F.F.A. Devenu sal-
le d'actualités et donnant également des
grands films. 1.200 places.
Cinéac-Eclaireur de Nice. — Salle d'ac-
tualité du Circuit Cinéac. Exploitée avec la
collaboration du journal L'Eclaireur de Ni-
ce. Equipement Western Electric. 500 pla-
ces (ancien Novelty du Cire. Haïk-G.F.F.A.).
STRASBOURG
Ciné-Bref-Der-Nouvel. — Salles d'ac-
tualités de 500 places avec le concours des
Dernières Nouvelles de Strasbourg.
TARBES
Rex. — Salle de 1.000 places dirigée par
MM. Cledat et Lafferère. Equipement R.C.A.
Photophone.
TOULOUSE
Novelty. — (ex-Familia). Equipement
Kinoton.
Rex. — (ex-Fantasio). Equipement Klang
Film.
Chanteclair. — Salle populaire du quar-
tier Bonnefoy; a dû fermer deux semaines
après son ouverture.
Cinéac-La Dépêche. — Salle d'actuali-
tés du Circuit Cinéac exploitée avec la col-
laboration du grand quotidien, La Dépêche
de Toulouse. Située, 45, rue d'Alsace-Lor-
raine et n'est autre que l'ancien « Royal ».
600 places.
Florida. — Salle populaire de 615 places.
Dirigée par MM. Eychenne et Bosc. Equipe-
ment Melodium.
VICHY
Royal. — Salle de 400 places, inaugurée
le 15 mai dernier et dirigée par M. Mazen.
lil. — AFRIQUE DU NORD
ALGER
Odéon. — Salle populaire située Place
de Chartres. Equipement R.C.A. 500 places.
Diamant-Cinéma. — Salle populaire.
Rio.
Vox. — 8, rue Charras. 600 places. Dr. :
M. Valençot. Salle exploitée désormais par le
Circuit Isly Théâtre.
A. B. C. Cinéma. — Salle dirigée par M.
Priou.
Empire. — Salle dirigée par M. Castelli.
Equipement R. C. A.
FOUIN TAHA OUINE (Tunisie)
Cinéma du Sahara.
TUNIS
Star Sinéma. — Directeur M. Cioni.
Films français et parlants arabes.
DORENAVANT LE CINEMA FRANÇAIS
SERVIRA NOTRE TOURISME
M. Henri Clerc, chargé de la propagande touristique française par le Cinéma
nous dit ce qu'il voudrait faire et ce qu'il pourra faire !
— C est une heureuse initiative, encore que
tardive, que de vouloir utiliser, plus qu'on ne
l'a fait jusqu'ici, le cinéma à la propagande tou-
ristique française. Et le choix de M. Roland
Marcel et du Centre de Tourisme n'est pas dis-
cutable, qui s'est porté sur M. Henri Clerc.
Depu's de longues années, au Parlement et
en dehors des assemblées, M. Henri Clerc a
témoigné d'un intérêt très vif pour l'art et l'in-
dustrie cinématographiques. Il a eu, d'autre
part, comme auteur dramatique et de scéna-
rios, des contacts professionnels nombreux avec
le monde de l'écran. Enfin, pour avoir été
maire d'Aix-les-Bains, il connaît très bien les
besoins du tourisme. Il peut, certes, faire oeuvre
utile.
— « Lorsque j'ai accepté, pour une durée
limitée, à titre d'essai, nous dit l'ancien député,
la mission de mettre au point un effort reconnu
nécessaire de propagande touristique française
à l'étranger par le film, je savais que je n'au-
rais que des moyens financiers très minimes pour
accomplir cette tâche.
Aujourd'hui, la répercussion des réductions
32
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
e crédit au titre des grands travaux diminue
encore très sérieusement mon budget et me con-
traint, pour faire, tout de même, quelque chose,
à dépenser, à défaut d'argent, beaucoup plus
d'activité personnelle et d'ingéniosité.
Ce n'est pas d'hier que l'on tourne des films
documentaires qui peuvent intéresser la propa-
gande touristique : les grands réseaux de che-
mins le fer, les compagnies de navigation, les
municipalités, les syndicats d'initiative, l'on déjà
fait souvent.
Mais il faut bien reconnaître que, dans l'en-
semble, ces films ne peuvent guère prétendre à
une exploitation commerciale normale. Et il
n'est pas certain que les résultats obtenus aient
c.é en proportion des efforts consentis.
CARACTÉRISTIQUE
D'UN BON DOCUMENTAIRE
On a trop oublié qu'un bon documentaire ne
P'U" ait pas être l'œuvre d'un opérateur, même
excellent, si cet opérateur n'était pas guidé par
un metteur en scène possédant ce style très par-
ticulier du documentaire.
Il m'a donc paru nécessaire, avant toute
chose, de prier les représentants qualifiés des
collectivités ayant l'intention de réaliser un film
documentaire de me faire connaître leur pro-
jet. Cela leur fera éviter un certain nombre
d'erreurs qui se reproduisent trop fréquemment.
Ne serait-ce que le caractère trop nettement pu-
blicitaire des films ainsi tournés. La vraie, la
seule propagande efficace, c'est celle qui ne
s'avoue pas.
D'autre part, à l'étranger, les usages varient
d'un pays à l'autre. C'est ainsi qu'aux Etats-
Unis, le métrage habituel d'un film documen-
taire est de 3 à 600 mètres. En Scandinavie,
il ne faut pas dépasser 300 mètres. En Alle-
magne, on peut aller jusqu'à 450.
Il convient donc d'établir le métrage suivant
le pays que l'on veut toucher, c'est-à-dire de
prévoir deux montages de longueurs différentes.
La plupart des producteurs ignorent ces par-
ticularités.
Par ailleurs, l'adoption eénéralisée des pro-
grammes de deux srrands films par les exploi-
tants de salles a réduit à la portion congrue les
films dits de première partie ; c'est la source
même du documentaire que l'on tarit ainsi, car
leurs producteurs ne peuvent plus les amortir.
Mais on doit également se demander si la
méthode directe de propagande par le documen-
taire, spécialement tourné à telle ou telle inten-
tion, est bien la meilleure ?
Un bon film Maternité, de Jean Choux, par
exemple, qui a fait à l'étranger, une brillante
carrière, n'a-t-il pas très heureusement révélé les
beautés du lac d'Annecy à des foules nombreu-
ses mieux qu'un documentaire de 4 à 600 mè-
tre":. qUi n'aurait été présenté que dans des
clubs, en séances privées ou dans de rares sal-
1"- nubliques ?
La réDonse n'est pas douteuse. Il me sembh
donc utile d'inciter les metteurs en scène lors-
que les extérieurs ne sont pas déterminés pas
l'action même du scénario, à choisir pour ce?
extérieurs des régions de France peu connues e
cependant très pittoresques. Nous participe
CINE
FR
RAPHIE
se
M. Henri Clerc
rions, s'ils acceptent nos suggestions, aux dé-
penses supplémentaires qui en résulteraient. Et
nous récompenserions, chaque année, par un
prix spécial, le cinéaste qui aurait ainsi rendu
le plus de services au tourisme.
LE FILM « FRANCE »
Il faut absolument que nous disposions cha-
que année d'un documentaire d'intérêt vraiment
national, sur lequel nous porterions le principal
de notre effort de diffusion.
Pour le choix des sites à filmer, j'ai pensé
à classer en quatre catégories les régions de no-
tre pays : montagnes, côtes, plaines et coteaux,
pays industriels, et puis, à part, notre magni-
fique Paris.
Chaque année, un de nos meilleurs metteurs
en scène serait chargé de tourner un film sur une
régions de chacune de ces catégories. Le tirage
au sort devrait désigner les régions, Paris de-
vant être évoqué dans chaque film.
Après quoi, un écrivain ou un artiste origi-
naire de la province et désigné par celle-ci, pré-
senterait un choix de paysages, de coutumes
ou de manifestation de folklore que le metteur
en scène devrait interpréter suivant son optique
personnelle, avec sa caméra.
Si le souvenir d'un grand homme de répu-
t?tion universelle était lié à l'une des régions
considérées, il pourrait être évoqué dans le film.
Le Centre de tourisme se chargerait d'assurer
au film la sonorisation par de grands orches-
tres parisiens, de façon à ce que cesse l'insuf-
fisance constatée à ce point de vue dans nos
documentaires.
Le financement pourrait être assuré par les
-rllectivités des régions tirées au sort, mais un
tel film, bien lancé, pourrait être amorti et les
avances ainsi faites seraient remboursées.
:xxxxxxx:
Un grand effort est à faire dans ce domaine,
et tout de suite. Je vous étonnerais si je vous
disais les régions de France sur lesquelles nous
ne possédons aucun film vraiment présentable !
J'essayerai, par des démarches auprès des
grands circuits de salles françaises, de facili-
ter le « passage », et, par là, l'amortissement
des documentaires intéressants.
Mais c'est surtout à l'étranger que j'ai pour
mission d'agir. Les Universités, l'Alliance Fran-
çaise et d'autres groupements peuvent donner
de très nombreuses séances de projection de ces
films. Pour cela, il nous faut beaucoup de co
pies de 35 et aussi de 1 6 mm. Mais, hélas !
les copies coûtent cher... Quant à la diffusion,
dans les salles publiques, elle ne peut être assu-
rée que par des distributeurs commerciaux dont
nous faciliterons la tâche.
Effort nécessaire aussi du côté des Aclua-
'•'/és. qui sont le meilleur moyen de diffusion
h. l'étranger de fêtes ou manifestations sporti-
ve, à l'occasion desquelles sont montrés quel-
qi"~s-uns de nos beaux sites.
Mais il faudrait ne pas se contenter d'en-
vover sur place un opérateur, mais bel et bien
mettre en scène, si besoin est, avec répétition,
l'événement que l'on veut faire servir à la pro-
pagande touristique. »
On notera, M. Henri Clerc ne me l'a pas
dit mais il devait, j'imagine, y penser, que c'est
ainsi que les Allemands ont agi l'an dernier,
pour les jeux olympiques.
« Nous devrions bien, ajoute-t-il, imiter les
Allemands et les Italiens qui n'hésitent pas à
exploiter directement aux Etats-Unis des salles
dans lesquelles passent leurs grands films, leurs
documentaires et leurs actualités. Mais, hélas!
les crédits que l'on alloue au cinéma ne per-
mettent pas de réaliser un tel projet. Parvien-
drai-je à persuader le gouvernement et mes
anciens collègues du Parlement de la nécessité
d'un effort financier plus considérable ") J'es-
Dcre que MM. Baréty, Aubert, Renaitour,
P"t<-,che, Albertin, très dévoués au cinéma, m'y
aideront... Ce serait-là une dépense essentielle-
ment productrice. »
Notre interlocuteur continue : « Je me
préoccupe aussi d'utiliser les bons films d'ama-
teurs pour alimenter les appareils de projections
en 16 mm., de plus en plus répandus en France
et hors de France. Comme vous le voyez, mon
rôle est de centraliser les projets, coordonner
le-, actions trop disséminées des réseaux, des
compagnies de navigation — je tiens à signaler
en passant les bons résultats obtenus par les
projections de films sur les navires de la Trans-
atlantique. C'est là une oeuvre utile que je
'"oursuivrai dans un esprit réaliste, mais... dans
l-i mesure où les moyens matériels m'en seront
donnés ! »
M. Henri Clerc ne veut pas promettre plus
qu'il n'est assuré de pouvoir tenir. C'est un beau
scrupule, tout à l'honneur de son caractère.
Souhaitons donc qu'il n'abandonne pas 1 œu-
vre en chantier, et qu'il puisse, au contraire, la
perfectionner, comme il le dit, d'année en an-
née. Le tourisme y trouvera son compte et le
cinéma également.
J.-M. AIMOT.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
83
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Le Palais du Cinéma. — A l'heure actuelle, les
travaux rapidement poussés ont déjà modifié cet
aspect du chantier, photographié vers la mi-février.
L'EXPOSITION DE PARIS 1937
ET LE CINEMA
Trois mois se sont écoulés depuis notre pré-
cédent article consacré au cinéma à l'Exposition
de 1937, et nous sommes à présent à un mois
de la date de l'ouverture ; en ces douze semaines
chacun a beaucoup travaillé, et le cinéma a af-
firmé l'importance de son rôle aussi bien comme
exposant à la classe 14 du groupe IV qui lui
est réservé, que comme participant à la classe 6
du groupe I « Epresson de la pensée » ; comme
auxiliaire ou instrument de démonstration, de
présentation dans un très grand nombre de clas-
ses surtout industrielles (Electricité, Froid, Tra-
vaux publics, etc.. et enfin, comme instrument
de propagande pour l'Exposition.
D'une façon générale, l'Exposition de 1937
fera au cinéma une place extrêmement dévelop-
pée; chaque pavillon, ou presque, comportera
un ou plusieurs écrans ; les fêtes et galas cinéma-
tographiques comporteront parmi les manifesta-
tions artistiques et mondaines les plus brillantes ;
parmi les attractions sensationnelles ; le grand
écran de 60 mètres, qui sera érigé au fond de
la perspective du Champ de Mars, devant
l'Ecole Militai; e, comptera aux tout premiers
rangs.
1" Groupe I (Expression de la Pensée)
Classe 6 : Manifestations
cinématographiques
Ce groupe, bien entendu, ne comporte pas
d'expcsiioii d'objets, mais seulement des fêtes,
concours, démonstrations... Pour la participa-
par Pierre MICHAUT
tion du cinéma, il a fallu établir un programme
tout à fait particulier ; on a déjà parlé du con-
cours des films français, avec le « Grand Prix
du Film Français de l'Exposition de 1937 »,
qui sera attribué par un jury groupant des re-
présentants de toutes les organisations compé-
tentes; ce prix sera honorifique, mais le film pri-
mé sera présenté de façon officielle, par les
soins de nos représentants diplomatiques à
l'étranger, dans toutes les capitales du monde.
Un prix de 25.000 francs sera donné au meil-
leur court-sujet français, documentaire princi-
palement ; deux prix internationaux de 1 0.000
francs seront attribués l'un au meilleur film
d'amateurs et l'autre au meilleur film scienti-
fique.
84
rTTYTIXXTTglIIlXXriXXXU
CINE
FR
R/\PH1E
SE
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
C'est ici qu'interviennent également les six
grandes fêtes cinématographiques de l'Exposi-
tion ; le commissariat général et le Ministère des
affaires étrangères ont demandé aux grands pays
producteurs d'envoyer à Paris le film qu'ils con-
sidèrent comme le plus représentatif de leur pro-
duction nationale; il y aura ainsi la fête améri-
caine, la fête anglaise, la fête allemande, la fête
italienne, la fête russe et la fête française. Il a
fallu renoncer à la salle du Trocadéro dont
l'achèvement est problématique, et au 1 héâtre
des Champs-Elysées dont le calendrier est
lui-même surchargé de fêtes musicales et
théâtrales. C'est dans ces conditions qu'il
a été décidé de procéder à la construction
d'une grande salle de 1.200 places, attenante
au Palais du cinéma, conçue dans un esprit non
seulement très moderne, mais très original et qui
par exemple, pourra, grâce à des moyens parti-
culiers de projection, recevoir à chaque occasion
une décoration appropriée. C'est là que se tien-
dront les six grands galas cinématographiques,
qui font partie du programme des grandes fêtes
de l'Exposition.
La salle sera mise, éventuellement, à la
disposition des autres groupes et classes, pour
des représentations de films ou autres manifes-
tations.
2 Groupe IV (Diffusion artistique
et technique)
Classe 14 : Photo-Cinéma-Phono
Le pavillon qui s'achève rapidement au pied
de la Tour Eiffel fera au cinéma la plus large
place : le phono et la photo n'occupant qu'une
partie du rez-de-chaussée. Le projet primitif
qui avait consisté à reproduire, dans le palais,
sous le titre : « La Vie du Film », par des élé-
ments d'usine et d'ateliers, la série des opéra-
lions par lesquelles passe le film depuis la fabri-
cation de la pellicule vierge et la prise de vues,
jusqu'à la cabine de projection, a dû être aban-
donné, faute d'espace et d'argent; le projet ce-
pendant, sera réalisé en partie, à l'aide de ta-
bleaux, de maquettes. La presse filmée aura un
stand spécial. Il a fallu reporter les exposants
étrangers dans un pavillon particulier. Des ex-
positions annexes, dans l'une des ailes, présen-
teront le cinéma d'enseignement, le cinéma
d'amateurs et le cinéma dans ses applications
diverses. L'ensemble du Palais offrira ainsi une
très grande variété dans la présentation et dans
les objets, et le Cinéma, réduit ici, à son « côté
industriel et technique » — au même titre que
l'Automobile ou le Froid dans leurs propres pa-
villons — offrira cependant un ensemble extrê-
mement varié, riche et attractif.
3 Le Cinéma, auxiliaire, ou moyen
de présentation, dans les autres Classes
Un très grand nombre d'Industries ou de
Techniques ont dû renoncer dans leurs pavil-
lons à montrer leurs machines, ou à étendre,
dans la mesure qui aurait été nécessaire, les ex-
positions d'objets... Le cinéma intervient ici
comme moyen de présentation, de démonstra-
tion, d'explication; on sait que vingt-cinq classes
utiliseront le cinéma sur leurs propres écrans,
dans leurs palais et pavillons; tous ces films,
bien entendu, seront non flam.
Nous avons énuméré déjà les FILMS DL
TOURISME, dont l'ensemble couvre toute la
France, maintenant que les deux omissions de
l'Orléanais-Touraine et du Massif-Central ont
été réparées. Plusieurs de ces films ont déjà
commencé leur carrière publique et sont apparus
comme les meilleures réussites de ce génie très
difficile.
Parmi les grandes industries qui recourront
le plus largement au Cinéma, citons d'abord
l'ELECTRICITE ; six films sont prévus, qui
passeront sur de petits écrans dans le Palais de
la Lumière, et illustreront le rôle de l'électricité
dans la vie moderne : Une Centrale thermique
(M. Benoit-Lévy) ; une Centrale hydraulique
puis Transport et Interconnexion, la Distribu-
tion urbaine et l'Electricité aux Champs; (tous
trois de M. Jean Tedesco). D'importants pas-
sages seront réalisés en dessins et en schémas
animés, par les ateliers spécialisés d'Atlantic-
films.
LES INDUSTRIES DU LIVRE ET
DU PAPIER disposeront de « La Lettre »,
consacré à l'art typographique (Atlantic-films),
avec le concours des fonderies Debemy et Pei-
gnot) ; de « Symphonie Graphique » (Maurice
Cloche) avec le concours d'artistes lithographes
et graveurs, de la Bibliothèque nationale, du
Musée du Louvre et de Y Illustration; de « la
Rue du Papier » (J.-C Bernard), montrant la
distribution des journaux dans toute la France ;
de films sur la Papeterie, la Librairie, Le Pa-
pier.
LA MARINE MARCHANDE fait éta-
blir (M. E. Lallier), un film sur l'histoire de
son développement ; la Marine de guerre mon-
trera certains films tels que Branle-bas de Com-
bat; Sous - Marins, etc.. (Atlantic-films).
L'AGRICULTURE, LA SANTE PU-
BLIQUE et le Comité du Timbre antituber-
culeux disposent d'importantes cinémathèques;
au Centre rural passera notamment La Chan-
son de l'Eau (M. Pierre Lafond) sur la cap-
tation des sources, l'adduction des eaux.
LE FROID a confié à M. Cantagrel, la
réalisation d'un grand film sur les usages mo-
dernes du froid : comment il conserve les den-
rées, comment fonctionnent les machines à froid,
sans omettre les armoires domestiques et jusqu'à
la patinoire artificielle de la Piscine Molitor !
Du même auteur, « Le Lait » (Maggi), présen-
tera l'organisation de l'approvisionnement en lait
de la capitale.
L'ENSEIGNEMENT présentera, en di-
vers endroits, ses films qui comptent parmi les
plus remarquables qui aient été réalisés dans le
monde entier (MM. Comandon, Brérault, Be-
noit-Lévy, Jean Painlevé, Cantagrel, Ponchon).
Au palais du Cinéma, dans le stand du cinéma
scolaire, sera institué une sorte de vaste expé-
rience sur les méthodes nouvelles en Pédagogie.
Sur l'Enseignement proprement dit, nous ver-
rons les Lycées de France et les Œuvres péri-
scolaires dans V enseignement primaire (M. Can-
tagrel) ; les Ecoles Maternelles (M. Gourguet).
L'Enseignement technique présentera notam-
ment l'£co/e des Tissages de Roubaix (J.-C
Bernard) ; la Dentelle (J. Benoit-Lévy) ; l'En-
seignement des Beaux-Arts disposera d'un film
sur l'Ecole des Beaux-Arts elle-même, des films
de M. Maurice Cloche, le Mont Saint-Michel
et Provincia; M. Cantagrel prépare deux films
ispéciaux : La Méthode Cédalge pour l'Ensei-
gnement de la Musique et (avec M. Raoul
Laparra) l'Application de la Musique dans les
Sports.
Les BIBLIOTHEQUES feront l'objet de
quelques films illustrant les méthodes modernes
d'inscription et de classement.
LES FILMS SCIENTIFIQUES seront
représentés avec éclat : au Planétarium, seize
films dispenseront les notions sommaires d'As-
tronomie (Atlantic Filrm) . M. de Sainte-
Lagûe a établi le scénario de deux films dont la
réalisation a été confiée à M. Jean Painlevé
(avec le concours de M. Dufour) : L'Espace
à Quatre Dimensions, où l'on doit, par analo-
gie avec les espaces à deux et trois dimensions,
arriver à donner quelques caractéristiques de ce
que pourrait être la quatrième dimension. Un
autre traite de L'Homoihétie, indiquant, en-
tre autres choses, qu'on ne pourrait agrandir in-
définiment les surfaces, car alors les volumes
obtenus feraient s'écrouler les constructions...
Les Fluctuations biologiques (Jean Painlevé)
montrera les petits animaux dévorés par les plus
gros et ceux-ci raréfiant leur nourriture et dépé-
rissant alors; le repeuplement des plus petits s'o-
père alors et le cycle reprend...
Un film de Mécanique sera tourné par M.
Cantagrel (au Centre de production de films
scientifiques du Conservatoire des Arts et Mé-
tiers), sur le tracé, la taille et la rectification des
Engrenages; le même auteur prépare un film
sur les Horloges et les Chronomètres, et un au-
tre encore sur 'a Psychotechnique appliquée au
recrutement des agents du Réseau de l'Etat. El
il est d'autres films encore !...
4 Le Cinéma pour la propagande
de l'Exposition
Le Cinéma, à côté de la Presse et de la
T. S. F., est sans doute le moyen le plus effi-
cace de propagande et de publicité pour l'Expo-
sition. Aussi le Commissariat général a-t-il fait
largement appel au film. Nous avons déjà par-
lé du film que M. Marguerite enregistre, en
ralenti, du haut du second étage de la Tour
Eiffel, qui montrera l'effondrement lent de l'an-
cien Trocadéro et la naissance du monument ré-
nové ; les prises de vues dureront jusqu'au 1 0
ou I 5 mai ; ensuite, le film sera mis au montage.
On s'attend à ce que ce film, dont l'idée est
extrêmement originale, soit un des plus curieux
qui aient été faits ; le vaste travail d'architecture
aéra présenté à la manière des films de botani-
que du Dr Comandon ! Le film que MM. Fas-
quelle et de Poligny ont tourné sur la marche
des travaux, avec recours, chaque fois, à la ma-
quette et aux plans d'architectes, a passé large-
ment, à l'étranger surtout. Tel qu'il se présen-
tait, son rôle est terminé, car ce qu'il faut mon-
trer à présent, c'est l'aspect achevé de l'Expo-
sition : le film sera révisé et il gardera une va-
leur documentaire exceptionnelle. De MM. Jean
Choux et Bousquet, Record 37 vient d'être li-
vré au Commissariat : conçu dans l'esprit du
fameux film de Ruttmann: Mélodie du Monde,
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIINE
85
RAPHIE
SE
zxxxx
il représente la « mélodie » des techniques mo-
dernes...
Les Actualités ont suivi avec attention le pro-
grès des travaux et dans leurs éditions mondia-
les ont donné des « nouvelles » presque hebdo-
madaires. Maintenant, la formule de ces « in-
formations » sera un peu modifiée : au heu
des « poses de premières pierres », etc.. l'on
verra des reportages plus complets, plus repré-
sentatifs, montrant, par exemple, l'état actuel,
l'état ancien du heu et l'état d'achèvement futur.
Ainsi ces « nouvelles » seront plus vivantes,
plus suggestives aussi.
Mais surtout d'autres formules de films ont
été imaginées et vont paraître prochainement
dans les salles, indiquant à la fois la confiance
des dirigeants de l'Exposition dans le cinéma
comme instrument de propagande, et une très
grande fertilité de l'esprit d'invention. Des ban-
des courtes, d'une minute et demie ou deux mi-
nutes, vont être faites pour montrer aux visi-
teurs qui s apprêtent à venir, comment on en-
trera dans l'Exposition, comment on la visitera :
dispositions des voies d'accès et des portes, ave-
nues principales, moyens de locomotion, faisant
ainsi l'éducation préalable des prochains pro-
meneurs. Un autre indiquera les grands itiné-
raires, les points de repère, les axes d'orienta-
tion qui permettront une visite facile et com-
plète.
Un petit film sera lancé juste avant l'ou-
verture, tout en maquettes, montrant l'aspect fi-
nal des palais, pavillons et monuments; et pour
éviter la monotonie de cette « revue des palais »,
le film sera coupé de scènes rappelant les plus
beaux spectacles dont Paris est le siège habi-
tuel : Grand Prix de Longchamp, inauguration
du Salon, fêtes mondaines, feux d'artifices... et
de vues de sites caractéristiques : Notre-Dame,
l'Avenue du Bois, etc., animés par la foule
à l'occasion de quelque circonstance brillante.
Il est question d'un film en couleurs, mais le
problème n'est pas entièrement résolu ; éventuel-
lement, il serait réalisé par M. Jean Painlevé,
grâce au magnifique appareil de prises de vues
qu'il a conçu et fait construire lui-même.
Un autre film, d'un caractère général, servi-
rait de support à un concours universel ; une
question serait posée, au cours du déroulement
du film, par exemple : « quelle idée vous faites-
vous de Paris ?... »; et les deux ou trois meil-
leures réponses, dans chacun des pays où pas-
serait le film, se verraient attribuer un bon
pour un voyage gratuit et pour une semaine d'hé-
bergement. Un autre film, dont le premier tour
de manivelle va probablement être donné très
prochainement, sera consacré à la Seine à tra-
vers Paris, et l'on sait que la Seine joue dans
l'Exposition un rôle considérable.
On voit ainsi comment le cinéma étend son
rôle partout dans l'Exposition, qui sera en gran-
de partie, « l'fc\xposition du Cinéma ».
Pierre MICHAUT.
L'Exposition de 1937 aura son Cinéma
On sait qu'à l'Exposition de 1937, le pavil-
lon Photo, Ciné, Phono permettra à ces trois
arts, rois du jour, de manifester leur puissance.
Mais ce qu'on ignore encore, c'est qu'une salle
de cinéma va venir renforcer le pavillon en ques-
tion.
Le pavillon n'en comportait pas. On aurait
d'ailleurs souhaité que celui-ci fut plus impor-
tant, étant donné tout l'espoir qu'on est en droit
de fonder maintenant sur le cinéma. N'y avait-
il pas là aussi une question d'amour-propre na-
tional et, comme le disait si justement M. Labbé
à la pose de la première pierre, n'était-ce pas
une occasion unique de glorifier Louis Lumière
qui, en 1900, dans la Galerie des machines,
projetait ses premiers films.
Il est assez émouvant de constater que c'est à
quelques pas de l'ancien emplacement de la Ga-
lerie des machines que va s'élever le Cinéma de
1937 où pourra être prouvé à tous qu'aujour-
d'hui cette invention est en train de modifier la
face du monde.
La salle prévue, en effet, va être édifiée à
côté du pavillon, dont la construction est en
cours actuellement, sous la Tour Eiffel. Elle va
venir à point pour remplacer certaine grande
salle des fêtes souterraine attendue qui, proba-
blement ne sera pas prête.
La construction de cette salle a été confiée à
un groupe d'architectes fort compétents, parmi
lesquels ont peut se réjouir de trouver MM.
Mallet-Stevens et Siclis, qui sont de nos plus
brillants metteurs en oeuvre. Nous avons toute
chance avec eux d'être « à la hauteur », ce qui
a bien son intérêt, quand on songe à tous les
étrangers qui verront ce cinéma représentatif de
l'art et de la technique française.
.La salle comportera 1.200 places; un par-
terre et une corbeille. Elle sera de forme ovoïde,
s'effilant vers l'écran. Cette forme assure le meil-
leur rendement acoustique et permet de mettre
l'écran, pièce essentielle, en valeur par l'archi-
tecture comme un chaton sur une armature très
simple. Les fauteuils seront départagés en trois
travées, ce qui assure au spectateur un minimum
de dérangements. La corbeille s'avancera en
arrondi vers le milieu de la salle, on y accédera
par des escaliers latéraux. La cabine de pro-
jection se trouvera en arrière, 'légèrement de cô-
té. Deux batteries de portes aux extrémités de
la salle donneront toute sécurité et permettront
la circulation en sens unique, si besoin est.
La salle sera peinte en blanc ; les tapis seront
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86
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CINE
RAPHIE
SE
Plan de la Salle de l'Exposition
rouges, les siei
établie comme
;es en rotin naturel. La salle sera
un lieu de grand confort ; les élé-
ments attrayants susceptibles de faire une con-
currence nuisible à la valeur spectaculaire seront
^XXXXXXXXXXX^IXIIIIIIII)
impitoyablement bannis. Son volume, sa forme
et les matériaux de ses parois seront étudiés et
envisagés comme ceux d'un laboratoire révéla-
teur d'épisodes visuels et un coffre parfaitement
sonore.
Les architectes annoncent des nouveautés
d'éclairage sensationnelles. Il faut bien espérer
que nous aurons là quelques révélations.
Un grand hall d'entrée formant vestibule se
développera sur le devant de la salle. Il se trou-
vera en communication avec le pavillon Photo.
Ciné, Phono, par l'intermédiaire d'un patio
fleuri. De nombreuses portes permettront l'en-
trée et la sortie rapides. Le vestiaire sera disposé
d'un côté, tandis que de l'autre un petit escalier
en vis conduira à la cabine.
La concept'on du hall et celle de la façade
partent d'un principe tout différent de celui de
la salle. Ces deux éléments doivent constituer un
spectacle, une parade qui incitera les passants à
.'arrêter et à y pénétrer. La façade sera aussi
bruyante et tapageuse que possible, avec un mât
d'appel. Au moyen de placards, d'inscriptions
publicitaires, de photographies démesurées, elle
doit avoir raison du passant et le transformer
insensiblement en candidat spectateur. Inutile de
dire qu'il y aura là une véritable orgie de lu-
mière, chargée de fasciner le passant. Car il faut
bien se dire que, en matière de cinéma, tout pas-
sant est un chent qui s'ignore.
S. Cille DELAFON.
Le Grand Prix du Film français de l'Exposition 1 937
RÈGLEMENT DU CONCOURS
Article premier. — Un concours honori-
fique destiné à récompenser le meilleur film
français, drame ou comédie, réalisé et pré-
senté avant le 15 Septembre 1937, est orga-
nisé par la classe VI de l'Exposition:
Art. 2. -- Le jury fera connaître sa déci-
sion le 15 Octobre 1937.
Art. 3. - Pourront seuls prendre part
au concours les films :
a) Dont les producteurs sont français ou
les sociétés productrices françaises;
b) Dont les prises de vues auront eu lien
dans les studios situés en France métropo-
litaine ou en France d'outre-mer. (Les pri-
ses de vues d'extérieur restant libres.)
c) Dont les réalisateurs (auteurs, adapta-
teurs du scénario, auteur du dialogue, de
la musique, chefs techniciens, découpeurs,
opérateurs, décorateurs, ingénieurs du son,
chef monteur), ainsi que 75 % au moins des
acteurs dits « premiers rôles » seront fran-
çais.
d) Dont le métrage sera au minimum de
2.200 mètres.
Art. 4. — Le grand prix du film français de
l'Exposition 1937 est destiné à récompenser le
meilleur film français qui ait revêtu, au cours
de la saison 1936-1937, un caractère de portée
artistique, morale ou sociale certaine et dont
la réalisation marque un progrès incontestable.
Art. 5. — Les producteurs ou sociétés produc-
rices répondant aux conditions ci-dessus indi-
quées et désirant que leurs films prennent part
au concours devront adresser, avant le 20 sep-
tembre 1937, une demande par lettre recom-
mandée au secrétaire général de la classe <>.
Il sera accusé réception des lettres de can-
didatures.
Art. 6. -- Les films devront être apportés à
la cabine au moins deux heures avant la pro-
jection. Ils seront obligatoirement accompagnés
d'une déclaration signée par le producteur, les
auteurs et réalisateurs, et approuvant la copie
présentée au .jury.
Art. 7. — Les votes soit par correspondance,
soit par pouvoirs ne seront pas admis. Pour-
ront seuis prendre part aux délibérations, puis
au vote, les membres présents à la séance défi-
nitive du jury et qui pourront certifier qu'ils
connaissent tous les films inscrits pour pren-
dre part au concours.
Le vote se fera à la majorité absolue des
votants pour les trois premiers tours et à '
majorité relative, si un quatrième tour est
nécessaire.
Art. 8. — Le film récompensé aura droit au
titre de « Grand Prix du Film Français de
l'Exposition 1937 ». Il sera présenté à Paris,
au cours d'une cérémonie, par les soins de la
classe 6, et dans les principales capitales, pa-
les représentants officiels de la France.
Les collaborateurs du film seront invités ;
ces manifestations.
Art. 9. - Tout concurrent, du fait qu'il
prend part au concours, accepte les clauses du
présent règlement.
PRIX DU MEILLEUR FILM FRANÇAIS
DOCUMENTAIRE OU DE COURT
METRAGE
Il est en outre institué un concours pour le
meilleur film français, documentaire ou de
court métrage.
Le film choisi par le jury, composé des mê-
mes membres que ceux désignés pour décer-
ner le Grand Prix du Film Français de l'Ex-
position 1937. recevra un prix de 25.000 francs
en espèces.
Le règlement de ce concours sera identique
à celui qui a été établi pour le concours du
Grand Prix du Film Français de l'Exposition
1937.
MEMBRES DU JURY DU GRAND PRIX
DE L'EXPOSITION 1937
M. Louis Lumière, Membre de l'Institut.
Président ;
MM. les Présidents : du Salon d'Automne;
du Salon des Indépendants; du Salon des Ar-
tistes Français; du Salon National des Beaux-
Arts; de la Société des Auteurs et Composi-
teurs Dramatiques; de la Société des Gens
de Lettres de France; de la Société des Au-
teurs, Compositeurs et Editeurs de Musique;
de l'Union des Artistes; de la Société d'Encou-
ragement à l'Art et à l'Industrie; de la Socié-
té Française de Photographie et de Cinémato-
graphie; de la Fédération Parisienne des Spec-
tacles; de l'Association des Auteurs de Films:
de l'Association Professionnelle de la Presse
Cinématographique; de la Fédération des Cham-
bres Syndicales de la Cinématographie Fran-
çaise; de la Confédération Générale de la Ciné-
matographie ;
Les trois réalisateurs des trois films ayant ob-
tenu le Grand Prix du Cinéma Français en 1935,
1936, 1937.
Les Délégués des Commissaires généraux et
du Directeur des Services de la Propagande de
l'Exposition 1937.
N.-B. — Ne pourront faire partie du Jury, les
personnes ayant rempli un rôle quelconque dans
l'établissement d'un film présenté.
I
PRO DUIT
EN 19 5 7
FILMS
FRANÇAIS
DE CLASSE
INTERNA-
TI ONALE
DIRECTEUR
PIERRE O'CONNELL
UNE FEMME SANS IMPORTANCE
MADEMOISELLE
MA
MERE
LA
DAME
D E
MAL AC C A
E R E N C H - C
C A
LA REINE BLANCHE
TITRE PROVISOI RE
R E L U D E S
TITRE PROVISOIRE
44, CHAMPS-ELYSÉES, 44
ïhApb.: BAI.ZA( l5- 16 et »5-i-
PARIS
♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
91
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L'INDUSTRIE DU CINÉMA
DANS LE MONDE
par nos Correspondants Spéciaux
D'année en année, nous nous efforçons d'apporter des renseignements objectifs et précis sur l'activité ciné-
matographique des principaux pays. Nous croyons ainsi être à l'avant-garde de toutes les revues spécialisées
du cinéma, de même que nous nous flattons d'être la revue la plus répandue dans les milieux cinématogra-ï
phiques du Monde entier.
GRANDE - BRETAGNE
De Sérieuses Économies seront faites par
la Production Britannique
Mais malgré la Crise, les Studios de Londres produiront 235 Films en 1937
Après des heures de pessimisme et de dé-
couragement, l'Industrie Cinématographique
Britannique est en train de se ressaisir.
Tous les producteurs méditent les sages
paroles prononcées voici dix-huit mois par
John Maxwell, président de British Interna-
tiona] Pictures.
On se rappelle cette prédiction de l'an-
cien avocat écossais, qui sera peut-être de-
main le Dictateur du Cinéma anglais :
« La production des films en Angleterre
ne doit pas être considérée comme un nou-
veau Klondyke, et c'est folie de réaliser des
films de 10 à 15 millions qui ne pourront
pas en rapporter plus de 5. On court à une
catastrophe ».
Aujourd'hui chacun essaye de compres-
ser les dépenses.
Tous les projets de production ont subi
des modifications profondes. Là où il n'était
plus question que de films de 8 à 10 mil-
lions de francs, on a décidé ne pas dépasser
un devis de 2 à 3 millions de francs au
maximum.
Les producteurs anglais qui, tous, ont
été gagnés par la folie des grandeurs sont
revenus de leur utopie; la plupart d'entre
eux vont se tourner uniquement vers le mar-
Faç?de illuminée du Studio On: à Londres pendant
la longue exclusivité de la Kermesse Héroïque
(Photo P. A.)
ché britannique.
Cependant, le dilemme est resté le même:
Ou faire de grands films destinés au
marché mondial (et surtout américain), qui
Par Pierre AUTRE
ne peuvent neuf fois sur dix s'amortir;
Ou concentrer leur activité sur des films
destinés au marché intérieur qui devront
coûter peu et ne pourront concurrencer,
même en Angleterre, les productions luxueu-
ses importées d'Hollywood.
Remarquons que des films joués par des
vedettes populaires en Grande-Bretagne
pourront gagner de l'argent, mais ils seront
inexportables et il n'y aura plus de grande
Industrie Cinématographique britannique.
Le porte-monnaie restera sauf, mais l'or-
gueil sera profondément atteint.
On cite toujours le cas exceptionnel
d'Alexandre Korda, qui continue à faire de
très grands films distribués dans le monde
entier par une compagnie américaine, sur
le même plan que les productions américai-
nes.
Cependant, s'il est certain que un Cheva-
lier de Londres ou un Henry VIII ont rap-
porté de l'argent en Amérique, quels ont été
les résultats sur ce même marché des autres
productions?
Le film anglais marchera aux Etats-Unis
le jour où il attirera le public américain,
et c'est là, au fond, la vraie question. Ce
cas s'est déjà produit mais rarement.
Les producteurs anglais le savent bien.
92
h A ^i A M\ A ^ ^ ^ ^ ^ ^ -^ ^ -^ *^ -^ -^ ^ ~ht <r* <fs itfh ^i
Concurrencer Hollywood sur son propre
terrain était pratiquement impossible.
*
* *
Si l'on parle encore beaucoup de la li-
quidation des trois compagnies de Julius
Hagen, si tout le monde est sur le coup de
la reprise par C. M. Woolf de la Gaumont
British, si l'on s'inquiète des sommes énor-
mes investies par Max Schach, le vrai point
de mire est Alexandre Korda. Il y a quel-
ques semaines les bruits les plus inquiétants
avaient couru sur la London Film et sur
Denham. Aujourd'hui « le moral » est meil-
leur. Mais quelle est la situation réelle de
London Film ?
On sait que les coûteux espoirs placés
dans La Vie future et Rembrandt n'ont pas
été réalisés.
Qu'est devenu le film Conquête de l'Air
pour lequel des sommes énormes ont été
dépensées, et dont la réalisation a été aban-
donnée après plusieurs mois de travail '?
Qu'est devenue la version anglaise de
Tarass Bonlba ?
A quoi ont abouti les coûteux travaux de
préparation du film Lawrence d'Arabie ?
Et qu'est-il arrivé à Cyrano de Bergerac
dont Charles Laughton avait tourné les pre-
mières scènes ?
Ces deux derniers films viennent d'être
repris par Robert T. Kane pour 20th Cen-
tury Fox.
On chuchote que Fire Over England
(L'Invincible Armada) a coûté quelques 19
millions de francs. Le film de Jacques Fey-
der avec Marlène Dietrich Le Chevalier
sans armure dépasserait 25 millions. Ces
chiffres donnent le vertige, mais, d'après
les gens bien renseignés, Denham et Lon-
don Film ne craignent rien. Les compagnies
privées qui ont financé cette immense affai-
re ne la laisseront pas tomber. Il y a eu des
pertes, peut-être de grosses pertes, puisque
c'était la plus grosse compagnie anglaise.
En tous cas l'activité continue — peut-
être ralentie — aux Studios de Denham.
Mais on a pris des énergiques mesures
d'économie : la première de celles-ci a été
la réduction subite des salaires aux studios
de Denham. Par une note affichée, les col-
laborateurs d'Alexandre Korda ont eu le dé-
sagrément d'apprendre un beau samedi que
leurs salaires étaient réduits de 5 à 15 %.
Une grande partie du personnel a été en
outre congédiée.
Cette mesure d'économie a été prise pour
« sauvegarder l'avenir de la Compagnie » et
sera rapportée dès que les rentrées des
six films en cours de distribution le per-
mettront.
On a annoncé que celle réduction écono-
miserait 50.000 livres, soit plus de 5 mil-
lions de francs par an.
Mais l'Association des Ciné Techniciens
a on testé hautement auprès de Korda. La
réduction affectait tous les salaires hebdo-
madaires au-dessus de 500 francs. L'Asso-
ciation affirme que ht réduction des salai-
res au-dessous de 1.800 francs par semaine
ne fera faire aucune économie à la mai-
son, el est totalement injustifiée.
M. Korda a répondu que la mesure devait
être générale, pour le principe, et que ces
réductions permettraient à sa Compagnie de
« tenir », quand les autres ont dû lâcher
pied.
Dans les milieux cinématographiques
britanniques, on estime que Korda a eu rai-
Annabella dans Under the Red Robe (Sous la Robe
Rouge), film tourné à Londres. Real. Victor Sjostrom.
son, et cette réduction de salaire justifie les
paroles de Julius Hagen sur le prix exagéré
du personnel de production.
Les bilans des Compagnies de production
anglaises, pour 1936, montrent que toutes
les Compagnies ont subi de lourdes pertes.
Quel sera le bilan pour 1937?
On peut prévoir pour cette année une
production de 235 films anglais contre
208 en 1936, ce qui montre une importante
augmentation.
Un point est certain, c'est qu'on gaspille-
ra moins d'argent et que les grands films
dispendieux seront moins nombreux.
Il est à craindre qu'en face de leur bi-
lan de fin 1936, les producteurs anglais ne
tombent d'un excès dans un autre. Mais,
avec le magnifique marché dont ils dispo-
sent, ils ne tarderont pas a retrouver un
équilibre sûr et stable. Pierre Autre.
Raimu, Berthomieu, Meg Lemonnier, Marcel Cohen
(monteur du film) aux studios d'Ealing à Londres où
ils viennent de tourner La Chaste Suzanne.
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1
Malgré la Crise récente,
l'Industrie britannique compte
produire 235 filins en 1937
La crise récente qui a frappé le cinéma
britannique dans ses œuvres vives avait pu
faire craindre aux exploitants de Grande-
Bretagne une insuffisance de production na-
tionale pour la saison prochaine.
Il n'en sera rien: notre confrère de Lon-
dres Kinematograph Weekly, vient de me-
ner une enquête qui a révélé qu'un mini-
mum de 235 films anglais de long métrage,
seraient produits en 1937.
La production anglaise a été de 208 films
de long métrage en 1936, et 173 en 1935,
selon les chiffres officiels de la C. E. A.
Le seul changement qui pourra se pro-
duire dans la production de 1937, par rap-
port à celle des années précédentes, concer-
nera le coût des films qu'on s'efforce de
réduire, comme nous l'avons montré dans
l'article précédent.
Voici un aperçu de ce que sera la produc-
tion britannique en 1937.
Douze films seront réalisés à Ealing,
dont 3 pour Associated Talking Pictures,
propriétaires de ces studios, et 9 pour des
producteurs indépendants. C'est Là que An-
dré Berthomieu vient de tourner en ver-
sions anglaise et française : La Chaste Su-
zanne. Franco-London-Film tournera éga-
lement deux films dans '-es studios.
British International Pictures qui vient
de terminer Clamerons Night et Spring
Handicap, a huit films en préparation dont
Radio Prude de 1937, L'Etoile du Cirque, et
Tiger Boy.
British Lion a 12 films en préparation,
dont deux grands films musicaux.
Criterion Productions tournera cinq films
dont The Killer (Le Tueur) et Le Barbare.
Fox British Pictures produira cette an-
née, douze films dans ses studios de Wem-
bley. Paramount a un film en préparation,
Lucky Jade.
Tudor Films produira cinq films aux stu-
dios de Highbury.
Les Xettlefold studios tourneront 5 films
pour le compte de Radio Pictures.
Dans les nouveaux et modernes studios
! de Pinewood, à Ives, on estime que la pro-
duction 1937 comptera un minimum de 14
grands films dont Victoria la Grande, pro-
duit par Herbert Wilcox, avec Anna Neaglo
et Anton Walbrook, Coucher de Soleil à
Vienne, avec Tullio Carminati et Lili Pal-
mer, et la nouvelle production Gaumont-
British comprenant deux films de Jessie
Matthews et le nouveau d'Alfred Hichtcock.
Un shilling pour des Chandelles, avec Nova
Pilbeam.
Les studios de Riverside ouvriront dans
un mois environ et commenceront aussitôt
une première production pour Yictory
Film. Vna dizaine de films seront tournés
aux Joe Rock Studios, à Elstree.
Aux studios de Sound City, cinq films se-
ront produits pour Universal-Wainwright.
six films pour Staff ord, et deux pour Para-
mount.
Plusieurs filins pour Butcher Productions
seront tournés aux Stoll studios de Crickle-
wood.
La nouvelle organisation de Julius Hagen
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
93
CINERf*Iim,R/\PHIE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
produira une demi-douzaine de filins aux
studios de Twickenham, films qui seront
distribués par Wardour Films.
Parmi les titres annoncés, relevons : La
Duchesse du Soho, Le Tourbillon, et Le
Grand Imposteur.
Warner Bros-First National produira 20
films dans ses studios de Teddington, dont
un avec Glenda Farrell : Etes-vous venu
pour Moi ?
Huit films seront tournés cette année aux
studios de Welwyn dont French Leave
(L'Amour et la Veine).
London Film Productions doit produire
une douzaine de films : deux sont actuelle-
ment en production, / Claudius, avec Char-
les Laughton et Merle Oberon, et Action Foi
Slander, production de Victor Saville, en
Technicolor. Deux autres productions de
Victor Saville sont annoncées : Une Bicy-
clette pour deux et South Riding.
Parmi les autres films qui doivent être
tournés à Denharh signalons : deux produc-
tions Robert Kane (New World Films) pour
20th Century Fox : Cyrano de Bergerac et
Lawrence d'Arabie, trois productions de
Lothar Mendes et Edmund Kean.
On sait que les Studios Gaumont British
de Shephers'Bush vont être fermés. Les
deux derniers films tournés dans ces stu-
dios sont : Non Stop New York, réalisé par
Robert Stevenson, avec Anna Lee, John Lo-
der, et Les Mines du Roi Salomon, dont une
grande partie des scènes ont été réalisées
en Afrique.
Un certain nombre de films seront tour-
nés aux studios de Gainsborough, qui ap-
partiennent aussi à Gaumont British. ("es
films seront distribués par General Film
Distributors Capitol Film et les compagnies
associées produiront une dizaine de films,
cette année, dont Mr Pickwick, de Charles
Dickens, cpie réalisera Walter Forde.
Pour terminer, signalons que Réunion
Film a trois films en préparation, Widgey
Newman 2, Paramount British : 17; Geor-
ge King Production 13; dont Silas Marner:
Metro-British 1.
Ajoutons à cet ensemble nombreux, mais
où il n'y a pas encore tellement de grandes
productions annoncées, lis remarquables
films documentaires qui seront produits par
le; différentes organisations de John Crier-
son (C. P. 0.); Paul Rotha (Strand Film);
Cavalcanti et Basil Wrighl (Realistic Film)
cl Mary Fields (Gaumont British Inslructio-
nal). — Pierre Autre.
Le Marché cinématographique allemand
après quatre Années d Expérience
L'Industrie Cinématographique est en train de traverser en
Allemagne comme en France, une période de crise qu'il serait
vain de vouloir étudier d'après les seuls résultats de l'exercice
précédent. C'est pourquoi nous publions ci-dessus résumés en un
tableau que nous avons essayé de rendre aussi clair et complet
(pie possible, les chiffres comparatifs de l'activité du cinéma alle-
mand pour les trois dernières années cinématographiques.
Bien uue les milieux officiels se montrent optimistes et se com-
plaisent à mettre en évidence les heureux résultats des mesures
prises par la Reichfilmkammer, il est certain que toute l'économie
du Cinéma allemand est rapidement entraînée par les faits vers un
avenir qui n'est pas toujours celui qu'avait prévu le contrôle
vigilant de la Chambre d'Empire. Bornons-nous pour le moment
à l'examen objectif de ces faits.
LES SYMPTOMES FAVORABLES
Un excellent indice et sur lequel il est légitime de fonder de
sérieux espoirs, est la progression régulière, depuis 1932, non seu-
lement des recettes brutes des salles allemandes, mais encore du
nombre des spectateurs qui les fréquentent. Il est donc certain que
le marché intérieur n'est pas saturé et que le public allemand, en
dépit d'un pouvoir d'achat réduit, développe peu à peu son goût
pour le cinéma.
Le Gouvernement a sagement encouragé ces tendances favo-
rables, en réduisant le taux des taxes qui est passé de 12 'U en 1932
à 7 1/2 % en 1935. De plus, il fait bénéficier un très grand nombre
de films de détaxations spéciales lorsqu'ils ont une valeur éduca-
tive (Priidikatfilm). C'est ainsi qu'au cours du dernier exercice, 28
films sur les 106 de la production nationale ont bénéficié de cette
mesure.
Enfin, il est juste de compter au nombre des mesures heureuses
imputables à l'Etat l'interdiction du double programme qui a rendu
la concurrence moins âpre entre les films et l'interdiction d'ouvrir
de nouvelles salles sans autorisation spéciale cpii a réduit la concur-
rence stérile entre les salles.
SIGNES INQUIETANTS
La diminution des recettes provenant de l'exportation, qui est
directement consécutive à l'avènement du régime nazi, à l'exode
des producteurs et artistes israélites, au boycottage des produits
allemands sur de nombreux marchés est un fait très connu main-
tenant. Les quelques 10 millions de marks que représente annuel
LE MARCHE CINEMATOGRAPHIQUE ALLEMAND
Situation comparée des trois derniers exercices.
Recettes en millions de R. M
Nombre de spectateurs (en millions)...
Prix moyen des places en R. M
Nombre total de grands films projetés.
Nombre de films allemands
Nombre de films américains
Nombre de films autrichiens
Prix de revient moyen d'un film alle-
mand en R. M
Investissement moyen de la Filmkredit
Bank R. M. par film
Pourcentage moyen des avances de la
banque
Nombre de films financés par la ban-
que
Recettes des ventes à l'étranger
(Exportation) en millions de R. M.
1933-34
178
247
0,72
215
124
53
7
312.000
155.000
50',
1934:49
14
1934-35
205
280
0,73
185
104
40
11
395.000
242.000
60%
1935:05
10
1935-36
237
317
0,75
175
106
28
14
420.000
285.000
68 ',
5,4
lement le manque à gagner de l'exportation du film allemand
pèsent lourdement sur l'économie d'une industrie délicate, mais
il serait exagéré et injuste d'en faire la seule cause de la crise pré-
sente de cette industrie.
Si les dirigeants du cinéma allemand, faisant contre mauvaise
fortune bon cœur, acceptent sans récriminer la perte des débou-
chés extérieurs, ils se montrent, au contraire, justement inquiets
de la hausse inexorable du coût de la production.
En effet, le prix de revient moyen d'un grand film qui s'établis-
sait en 1932, aux environs de 250.000 R. M. atteint maintenant
420.000 R. M. II est évident (pie si un frein n'est pas rapidement
mis à cette hausse, il deviendra impossible d'amortir la production,
même si les indices favorables relevés ci-dessus continuent à s'af-
firmer.
Quels sont les principaux facteurs de cette élévation des prix
de revient. Ils sont de deux ordres :
1" L'interdiction du double programme a obligé les producteurs
à se consacrer exclusivement aux grands films dignes de former à
94
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
seuls, un spectacle. Le film bon marché destiné à faire sa car-
rière aux fûtes d'une superproduction, a disparu.
2" L'exode des artistes juifs, ies engagements d'artistes allemands
par Hollyvood et Londres ont raréfié le nombre des artistes de
valeur disponibles. Les salaires des vedettes hommes et femmes,
ont atteint en conséquence des chiffres astronomiques. L'augmen-
tation par rapport aux chiffres payés il y a trois ans, est évaluée
à '.220 ' ( ! Tous les autres salaires ont également augmenté, en par-
ticulier ceux des techniciens de studio et des metteurs en scène.
Bien entendu, avec leur sens naturel de l'organisation, les pro-
ducteurs ont pris des mesures contre cet état de choses : fixation
de salaires maximum, communication des chiffres des salaires
payés, etc.. Il faut cependant reconnaître que jusqu'ici aucune
mesure n'a réussi à enrayer la surenchère et que le poste cachets
et salaires fait encore le désespoir des producteurs.
LES CONSEQUENCES
La crise qui sévit depuis trois ans sur le cinéma allemand a eu
comme conséquence un aménagement nouveau du marché sous
l'effet, d'une part, des défaillances naturelles de nombreuses mai-
sons, d'autre part, des réactions de défense des survivantes.
Cet aménagement nouveau est caractérisé par a) une concentra-
tion très poussée de la distribution; b) une tendance à la transfor-
mation du rôle du producteur en celui d'entrepreneur à façon; c)
l'affirmation de la suprématie des deux groupes UFA et TOBIS; d)
enfin, le rôle de plus en plus important de l'Etat dans la distribu-
tion du crédit et l'organisation du marché.
Le nombre des entreprises de distribution de films était, vers
1931-1932, voisin d'une centaine. In bon nombre d'entre elles
appartenaient à des Israélites qui émigrèrent, d'autres firent fail-
lite, si bien qu'actuellement, on ne compte guère que sept ou huit
distributeurs en activité.
En ce qui concerne les Producteurs, les exigences artistiques
s'opposèrent à une concentration aussi rapide et aussi poussée.
Mais s'ils parvinrent à subsister, ils ne réussirent pas à conserver
leur indépendance à l'égard du distributeur. Les nouvelles condi-
tions du crédit, le risque de voir le film interdit par une censure
de plus en plus stricte, les amenèrent, bon gré, mal gré, à ne plus
travailler que comme façonniers, pour le compte du distributeur et
moyennant une rémunération de 7 1/2 '/< du montant des frais île
production.
Naturellement, les bénéficiaires de cette concentration de l'Indus-
trie furent les puissants groupes UFA et TOBIS. Ceci ne signi-
fie nullement que ces deux trusts ne furent pas durement affectés
par la crise, bien au contraire. Mais chacun d'eux avait providen-
tiellement, dans sa structure même, les éléments de stabilité qui
allaient l'aider à surmonter les plus grandes difficultés : la UFA pos-
sède, en effet, un important circuit de salles, la Tobis perçoit
des redevances d'enregistrement sur tous les filins du marché.
L'importance des deux trusts à l'égard du reste du marché est
clairement mise en évidence par cette constatation qu'ils annoncent
à eux seuls plus des deux tiers des films qui seront réalisés au
cours de la prochaine saison.
L'action de la Reichsfilmkaminer conjointe à la défense natu-
relle des producteurs distributeurs a réussi à réduire au minimum
le nombre des films lancés sur le marché. Le résultat a été atteint
à la fois par la réduction des importations et par une sorte de
malthusianisme de la production qui a eu pour effet que près de
20 < , des films annoncés l'an dernier, sont restés à l'état de projet.
EVOLUTION DES CONDITIONS DU CREDIT
On sait qu'une des premières mesures prises par le gouverne-
ment national-socialiste en faveur du cinéma, a été la création de
l'organisme de financement connu sous le nom de Filmkreditbank.
Dans la première année de son fonctionnement, la banque n'inves-
tissait guère plus de 90.000 K.M. en moyersie dans chaque film
qu'elle était appelée à financer, ce cpii représentait à peu près le
tiers du devis. Or, par suite de l'augmentation du coût de la pro-
duction et de la rareté des capitaux privés, la banque a été amenée
à augmenter dans d'importantes proportions sa participation dans
le financement. Actuellement, l'investissement moyen de la banque
est de 285.000 R.M. par film, soit 08 % du devis.
Bien entendu, les fonds mis à la disposition de la banque ont
dû être accrus considérablement, d'autant plus que le nombre des
films financés est, lui aussi, passé de 49 en 1934 à 65 en 1935.
On peut donc conclure que le gouvernement allemand est satis-
fait du fonctionnement de la banque de crédit du film et que les
résultats financiers ont été, dans l'ensemble, favorables.
LES RECENTES DECISIONS DE LA REICHSFtLMKAMMER
Nous avons dit que les dirigeants du Cinéma allemand s'in-
quiétaient à juste raison de la hausse du coût de la production.
Le président de la Reichsfihnkammer, le Dr Lehnich, vient, en
effet, de prendre des décisions dans le but d'abaisser ce prix de
revient., Fn particulier, il a décidé d'obliger les Producteurs à
répartir d'une façon égale leur travail sur l'ensemble de l'année,
ce qui doit avoir pour effet de réduire le coût de location des
studios, les salaires des artistes et techniciens, etc.
Par contre, les Producteurs, dont les films resteront plusieurs
mois dans les armoires, vont exiger des crédits à plus long terme,
d'où augmentation du fonds de roulement de la banque.
Mais le Dr Lehnich a simultanément décidé de réduire le pour-
centage des avances de la banque, c'est-à-dire la part du devis dont
elle fait l'avance, et aussi la durée de ce crédit.
Il est donc à craindre que la saison prochaine ne soit marquée
par une raréfaction de l'argent. Les Producteurs seront donc obli-
gés soit de réduire le prix de fabrication de leurs films, soit de
rogner sur le nombre des films qu'ils ont en projet. Cette alterna-
tive n'est pas sans les inquiéter et déjà surgissent de nombreux
projets destinés à fournir le complément du crédit que la Film-
kreditbank accordera avec parcimonie. On parle surtout du système
cher au gouvernement italien, celui qui consiste à inviter les
Producteurs étrangers à venir tourner en utilisant les marks blociués.
En tout cas, devant ces multiples difficultés présentes, le monde
cinématographique allemand garde un réel optimisme. Il sait que
ces difficultés seront surmontées et que le gouvernement ne lais-
sera pas sombrer une industrie qui doit rester essentiellement
nationale.
Les Films allemands...
La saison 1936-37 verra la réalisation
de 154 films de langue allemande, ci-
tons :
UFA : Un grand film Albers; Patriote:;;
Quand les Femmes se luisent; Les sept gi-
fles; Cœurs forts; Vers les rives nouvelles.
TOBIS FUROPA : Tigre d'Eschnapur;
Tombeau hindou; Les Grandes Sottises.
TOBIS SYNDIKAT : Dominateur. Jacqueli-
ne; l'ai et Patachon au paradis; Pan; Aven-
ture à Varsovie (tourné à l'étranger en lan-
gue allemande).
TOBIS ROTA : Jeu dangereux; Paijs
d'Amour; Cabrioles; Pierre dans la neige;
Alarme : kin; adottieri (production
33-36).
Larquey fait une création sensationnelle dans
La Griffe du Hasard
projeté en exclusivité à l'Olympia de Par;s
...prêts à sortir
BAVABIA : Le Sauvage; Voix du Cœur;
Son dernier modèle; Divorce (ces trois films
tournés à l'étranger en langue allemande)
Boule de verre; Jusqu'où l'amour ne va pas.
TERRA : Mitsuka (tourné à l'étranger en
langue allemande); Mme Bovary.
SIGEL-MONOPOL : Prater (tourné à
l'étranger en langue allemande).
NAG VERLEIH : La jeune fille du bar aux
matelots; Ma femme, la perle.
MARKISCHE PANORAMA SCHNEIDER :
Pauvre petite Inge (tourné à l'étranger).
CANDO HERZOG RHEINLACHE : Le bal
des veufs joyeux.
SIFGEL MONOPOL-FILM : Ne pas aller
dormir sans un baiser (tourné à l'étranger).
P. de G.
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LA SOCIÉTÉ FILMS SONORES TOBIS
PRÉSENTE LA PREMIÈRE TRANCHE
DE SON PROGRAMME 1937-1938
10 FILMS DE CLASSE INTERNATIONALE
LE GOUT DU PUBLIC POUR LES ŒUVRES DE CLASSE, S'AFFIRME PLUS IMPÉRIEUSEMENT D'ANNÉE
EN ANNÉE, DE MOIS EN MOIS, DE JOUR EN JOUR.
C'EST LA UNE CONSTATATION DONT LA SOCIÉTÉ FILMS SONORES TOBIS NE PEUT QUE SE
RÉJOUIR, CAR ELLE TROUVE DANS CE MOUVEMENT IRRÉSISTIBLE VERS L'ART ET VERS L'ESPRIT,
LA CONSÉCRATION DE LA POLITIQUE DE QUALITÉ QU'ELLE A POURSUIVIE DEPUIS SA
CRÉATION, AU PRIX DE MILLE SACRIFICES ET AVEC UNE TÉNACITÉ QU'AUCUN OBSTACLE N'A
SU DÉCOURAGER.
MAIS CE BESOIN DE QUALITÉ AUQUEL NOTRE ACTIVITÉ PASSÉE A SI LARGEMENT CONTRIBUÉ
NOUS DICTE DE FAÇON PRESSANTE NOTRE DEVOIR POUR L'AVENIR.
NOUS DEVONS, PLUS QUE JAMAIS, DONNER AU PUBLIC DES FILMS D'UNE CLASSE
IRRÉPROCHABLE. NOTRE SOCIÉTÉ SE FÉLICITE D'AVOIR, UNE FOIS DE PLUS, AVEC LE
CONCOURS DE PRODUCTEURS QUALIFIÉS, PU RÉUNIR DANS DES STUDIOS FRANÇAIS, LES
AUTEURS, ARTISTES ET TECHNICIENS LES PLUS APTES A CRÉER CETTE QUALITÉ FRANÇAISE.
CES EFFORTS INLASSABLES NOUS PERMETTENT DE PRÉSENTER POUR LE DÉBUT DE
LA SAISON 1937-1938 UNE SÉLECTION DE FILMS COMME IL N'EN A JAMAIS ÉTÉ
OFFERT AUX THÉÂTRES PAR UNE FIRME DE DISTRIBUTION.
NOTRE PROGRAMME PRÉSENTE, EN EFFET, LES CARACTÉRISTIQUES SUIVANTES :
I
IL SE COMPOSE UNIQUEMENT DE FILMS DONT ON PEUT DIRE QU'ILS SONT SUSCEPTIBLES,
TOUT A LA FOIS, DE FAIRE DE TRÈS GROSSES RECETTES ET DE CRÉER OU DE MAINTENIR LA
CLASSE DES ÉTABLISSEMENTS QUE DIRIGENT NOS CLIENTS.
2
CES FILMS, DONT LE PREMIER EST LIVRABLE EN AVRIL ET LE DERNIER EN DECEMBRE, SONT
PRODUITS SUIVANT UN RYTHME MÉTHODIQUE QUI PERMET DÈS MAINTENANT DE
PRÉVOIR ET D'ASSURER LEUR SORTIE RÉGULIÈRE.
CES DEUX CARACTÉRISTIQUES PERMETTENT DONC A NOTRE SOCIÉTÉ D'AFFIRMER QU'ELLE A LE
RARE PRIVILÈGE DE POUVOIR OFFRIR A SA CLIENTÈLE UN ENSEMBLE DE FILMS QUI REPRÉSENTE
POUR TOUS LES DIRECTEURS LA BASE D'UNE PROGRAMMATION ÉCLATANTE PAR SA
QUALITÉ ET SAINE PAR SA RÉGULARITÉ.
LEGITIMEMENT FIERE DE SON PASSE, CONSCIENTE DES
GIGANTESQUES EFFORTS QU'ELLE FAIT CETTE ANNÉE
POUR SERVIR L'EXPLOITATION ET L'INDUSTRIE
CINÉMATOGRAPHIQUE FRANÇAISE, LA SOCIÉTÉ
FILMS SONORES TOBIS PRÉSENTE AVEC CONFIANCE
LA PREMIÈRE TRANCHE DE SON PROGRAMME
1 9 3 7-1938
DATES DE SORTIES DES PREMIERS FILMS
DE NOTRE PROGRAMME 1937-38
MARS
UNE FEMME SANS IMPORTANCE
M A I
LES PERLES DE LA COURONNE
SEPTEMBRE
MADEMOISELLE MA MÈRE
OCTOBRE
FRENCH-CANCAN
LE TIGRE DU BENGALE
LE TOMBEAU HINDOU
NOVEMBRE
LA DAME DE MALACCA
NUITS DE PRINCES
DÉCEMBRE
UN FILM DE JACQUES FEYDER
2 FILMS SUR LA IXe OLYMPIADE
PIERRE BLANCHAR
N
U N
M
D E
J E
N
H
U X
UNE FEMME SANS IMPORTANCE
D'APRÈS LA PIÈCE D'OSCAR WILDE - SCENARIO ET DIALOGUES DE CHARLES SPAAK
AVEC LISETTE LANVIN - MARGUERITE TEMPLEY - GILBERT GIL
CATHERINE FONTENEY (DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE) -CHARLES GRANVAL - JEAN PÉRIER - TISSIER - LAURE DIANA
ET LINE NORO - PRISES DE VUES J. KRUGER
DIRECTEUR DE PRODUCTION ARYS NISSOTTI
U N
FILM ROYAL
LES PERLES DE LA COURONNE
(HISTOIRE MERVEILLEUSE DE 7 PERLES FINES)
FILM DE SACHA GUITRY ET CHRISTIAN JAQUE
AVEC LA COLLABORATION DU MAITRE OPÉRATEUR KRUGER
DIRECTEUR DE PRODUCTION SERGE SANDBERG \fW%ii
PRODUCTION
L. P. D. L. C.
DANIELLE..DARRIEUX
MADEMOISELLE MA MÈRE
DE LOUIS VERNEUIL
ADAPTATION DE JEAN BOYER - UN FILM DE HENRI DECOIN
UN FILM CHARMANT A
REGI
TOUTE L'INDE MYSTERIEUSE
LE TOMBEAU HINDOU
FILM DE RICHARD EICHBERG
MAX MICHEL - KITTY jANTZEN - POLA ILLERY
U N
AVEC
ROGER DUCHESNE - RENÉ FERTÉ - GUY SLOUX ET DANIEL MENDAILLE
ET UNE GRANDE VEDETTE FRANÇAISE
PRODUCTION
EICHBERG. FILM
EDWIGE FEUILLERE & P. RICHARD WILLM
DANS UN FILM DE MARC ALLEGRET
LA DAME DE MALAGGA
D* APRÈS LE ROMAN DE FRANCIS DE CROISSE!
UN ROMAN MERVEILLEUX
RECINA
UN GRAND FILM D'AVENTURES
H
H
B
LE TIGRE DU BENGALE
AVEC MAX MICHEL - K1TTY JANTZEN - POLA ILLERY
ROGER DUCHESNE RENÉ FERTÉ - GUY SLOUX ET DANIEL MENDAILLE
FRANÇAISE /%
ET UNE GRANDE VEDETTE
PRODUCTION
EICHBERG-FILM
DANIELLE DARRIEUX
DANS
U N
FILM
A U
RYTHME
ENDIABLÉ
FRENCH-GANCAN
DE CLAUDE ANDRÉ PUJET
UNE ÉTONNANTE CRÉATION DE DANIELLE DARRIEUX
DANS LE ROLE D'UNE DANSEUSE DE QUADRILLE. m*
LE TRIOMPHE DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE FRANÇAISE ffGur
—
LE CHEF-D'ŒUVRE DE JOSEPH KESSEL
NUITS DE PRINCES
UNE PRODUCTION DE J.-N. ERMOLIEFF
LES PRODUCTIONS
J.-N. ERMOLIEFF
UN EVENEMENT SENSATIONNEL
FILM DE JACQUES FEYDER
UNE PRODUCTION QUI COMME "LA KERMESSE HÉROÏQUE"
PORTERA PARTOUT LE PRESTIGE DU CINÉMA FRANÇAIS
-tç&r
PRODUCTION
T O B I S
UN MONUMENT UNIQUE AU MONDE
HYMNEALAGLOIREDETOUSLESSPORTS
30 CAMERAS ONT ENREGISTRÉ SOUS LES ANGLES LES PLUS VARIÉS PLUS DE 60.000 MÈTRES DE FILM
AU COURS DE LA IXe OLYMPIADE. PLUS DE 20 MOIS SERONT NÉCESSAIRES POUR PERPÉTUER
DANS LE RYTHME DE JEUNESSE DU MONDE LE MIRACLE DES HÉROS OLYMPIQUES MODERNES.
TS&S
PRODUCTION
OLYMPIADE-FILM
LES FILMS DE QUALITÉ EXIGENT
UNE PUBLICITÉ DE QUALITÉ. LA
SOCIÉTÉ FILMS SONORES TOBIS,
CONSCIENTE DE LA VALEUR DE SA
PRODUCTION 1937-38, A PRÉPARÉ
UN VASTE PLAN DE LANCEMENT
POUR CHACUN DE SES FILMS, ET
DÉJÀ LES PREMIERS ÉLÉMENTS DE
CETTE CAMPAGNE ONT ÉTÉ MIS
EN ŒUVRE... LES DIRECTEURS ONT
PU APPRÉCIER LE SOIN PARTICU-
LIER ET LES MOYENS IMPORTANTS
QUE NOTRE SOCIÉTÉ A CONSACRÉ
JUSQU'A PRÉSENT AU LANCEMENT
DE SES PRODUCTIONS.
CETTE ANNÉE RIEN NE SERA
NÉGLIGÉ POUR CRÉER DANS LE
PUBLIC, L'ATMOSPHÈRE LA PLUS
FAVORABLE A UNE FRUCTUEUSE
EXPLOITATION DE NOS FILMS.
L
LA PLUS PUISSANTE
ORGANISATION EUROPEEN
rORK
►
$.
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BERLIN
LONDRES
AMSTERDAM
BRUXELLES
PARIS
VIENNE
FILMS 50NORE5 TOBI
44» "CHAMPS ÉLY5ÉES • A-
1 PARIS
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CINE
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FR
RAPHIE
SE
U.S. A.
Les impressions d'un producteur français en U. S. A.
M. Paul Bentata, Directeur d'Eden Production vient de séjourner en U.S.A.
d'où il nous envoie d'intéressantes impressions que nous nous faisons
un plaisir de publier ici
New-York, mars 1936,
Je suis actuellement à New York, où je
viens de présenter à la corporation restrein-
te des distributeurs de films français notre
dernière production : La Tendre Ennemie;
notre film a beaucoup plu par l'originalité
de son sujet et sa réalisation; le « 55th Ave-
nue » l'a retenu pour l'exclusivité de New
York ; de plus, je suis en pourparlers assez
avancés avec une firme importante d'Holly-
wood pour la cession des droits de « re-
make ».
Malheureusement, il est certain que l'ex-
ploitation du film français en U. S. A. est
extrêmement limitée — 150 salles seule-
ment passent des productions étrangères.
11 est juste d'ajouter que pour des films
comme la Maternelle, la Kermesse Héroï-
que, qui ont obtenu à New York un im-
mense succès d'exclusivité, quelques grands
circuits en acceptent l'exploitation dans
leurs salles, avec sous-titres anglais bien
entendu. Mais le rendement final est très
moyen, car le pourcentage alloué ici est
infime, d'une part, en raison du double
programme qui sévit ici aussi; d'autre part,
par le jeu de l'offre et de la demande
extrêmement restreinte, et également en rai-
son du grand nombre de copies qu'on est
obligé de tirer, par suite des très longues
distances, lorsque le film a un certain suc-
cès.
Quelques-uns cherchent donc, ici, puis-
que c'est la seule solution, à augmenter le
nombre de salles susceptibles de donner du
film français, et croyez-moi, ce n'est pas
facile ! On peut constater, par exemple,
que dans un état comme le Maine, où 70 à
80 % de la population parle notre langue,
quelquefois à l'exclusion de l'anglais, pas
une salle ne projette nos productions, même
les meilleures; en effet, tous les théâtres ap-
partiennent à de grands circuits, et ne sau-
raient être vendus. Construire des salles se-
rait la seule solution, mais les moyens man-
quent à ceux qui défendent ici notre ci-
néma national.
Il n'est cependant pas permis de désespé-
rer, car les efforts continus des Tapernoux,
Lenauer, à qui je tiens à rendre hommage,
ont déjà marqué une nette progression
dans l'exploitation du film français; cette
progression, n'en doutons pas, s'accentuera
dans le cours des prochaines années.
LE FILM EN COULEURS
Je m'étais laissé dire en France qu'Hol-
lywood portait tous ses efforts vers le film
en couleurs, dont la perfection était pro-
chaine; je n'ai malheureusement pas le
temps d'aller me rendre compte sur place.
Il est possible que les spécialistes s'occupent
sérieusement de cette question dans les la-
boratoires; il convient cependant de dire,
car la production française y est directe-
ment intéressée, qu'actuellement pas une
salle de première vision à New York ne
passe de film en couleurs. L'on peut cons-
tater, par contre, qu'Hollywood augmente
considérablement la longueur de ses films,
probablement pour lutter contre le double
programme; ici un film de deux heures,
deux heures un quart est absolument cou-
rant.
Pour en revenir à la question de la cou-
leur, et peut-être, peut-on voir là une des
raisons de l'arrêt des réalisations de films
en couleurs, les récents films n'ont pas
connu le succès escompté; par contre
When Yow're in love, avec Grâce Moore et
Cary Grand, et surtout le dernier Greta
Garbo, Camille, et The Good Earth avec
Paul Muni et Luise Rainer (si émouvante
dans Le Grand Ziegfield), font courir tout
New York.
When You're in love est plein de fantai-
sie; Grâce Moore y est charmante, mais le
film traîne un peu en longueur; le specta-
cle de music-hall, qui accompagne ce film
dans la nouvelle salle R. K0 O. de 5-6.000
places, un chef-d'œuvre de technique, est
certainement pour beaucoup dans ce suc-
cès.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Quant à The Good Earth, je ne sais si
le film obtiendra en France le même suc-
cès d'exploitation, mais, personnellement,
je le considère comme un des meilleurs
films que j'aie jamais vus. Le sujet (la téna-
cité, la valeur morale du peuple chinois) et
la réalisation de Sidney Franklin, sont, à
mon goût, de tout premier ordre. Paul
Muni, dans un rôle de Chinois, est remar-
quable avec sobriété. Luise Rainer campe
un personnage de Chinoise et est simple-
ment extraordinaire de vérité.
Des extérieurs magnifiques; quant à la
technique, elle est parfaite, au point qu'on
ne la remarque pas. Cependant, je ne peux
m'empêcher de signaler que l'opérateur a
utilisé le diaphragme d'une manière excep-
tionnelle à deux reprises : une première
fois pour un magnifique lever de soleil, puis
en studio pour une prise de vues en travel-
ling; une fuite obscure et l'appareil s'ar-
rête sur un gros plan de Paul Muni, écla-
tant de lumière (il se fiance ce jour-là).
Le film est entièrement tiré sur pellicule
sépia doux du plus heureux effet. Des nua-
ges de sauterelles s'abattant sur les champs
sont rendus, techniquement, de manière
parfaite.
Un petit défaut : l'exposition du film est
une succession d'enchaînés rapides, fort
bien réalisés d'ailleurs.
Je vous assure qu'après la vision d'un
film pareil, on ne peut que se morfondre
sur le fait que notre marché ne puisse
nous permettre la réalisation que de films
à devis très limités. Et plus on va, moins
on trouve de solution ! Puisque la produc-
tion d'un film en France coûte 20 à 40 %
de plus qu'il y a un an.
Songez qu'un film américain rapporte en
moyenne en U.S.A. 2 millions de dollars.
Et, de l'étranger, le distributeur américain
fait rentrer environ 30 millions de francs;
je parle, bien entendu, des bonnes produc-
tions.
J'ai rencontré ici des distributeurs, des
journalistes, je les admire sincèrement. Leur
franchise est magnifique. Ce sont des busi-
nessmen; nous, nous sommes des sentimen-
taux.
Paul Bentata,
Directeur d'Eden Production.
LE FILM FRANÇAIS AUX U.S.A.
L'activité de la French Motion Picture Co de New-York et de la
France-Amérique Film de Paris
On a pu constater, dans les derniers mois,
une progression très sensible du film fran-
çais aux Etats-Unis, d'une part sur le plan
du « prestige » à la suite de distinctions ho-
norifiques qui ont été décernées, cette année
encore, à certaines de nos productions; d'au-
tre part sur le plan commercial, par l'aug-
mentation considérable du nombre de con-
trats de location pour les films exploités aux
U. S. A.
Sur le plan moral, cette année le National
Board of Revieiv, a classé La Kermesse Hé-
roïque comme le « meilleur film étranger
de 1936 ». On se souvient que la même men-
tion avait été décernée en 1934 à Madame
Bovary et en 1935 à La Maternelle, tous deux
exploités aux U.S.A. par M. J.S. Taper-
noux, Président de la French Motion Pic-
ture.
Pour l'année 1937, l'activité combinée de
la French Motion Picture C° et de la jeune
France-Amérique Films de Paris va permet-
Ire d'étendre encore, sur le plan commer-
cial l'exploitation du film français aux U.S.A.
Nous pouvons citer le lancement sensa-
tionnel de La Croisière Jaune, présentée à
Washington en octobre dernier sous le pa-
tronage de la Société Nationale de Géogra-
phie Américaine, qui par la suite a été pro-
jetée durant quatre semaines à New-York,
deux semaines à Philadelphie, une semaine
à Baltimore, trois semaines à San Francisco,
deux semaines à Los Angeles, trois semaines
à Seattle, deux semaines à Boston, deux se-
112
rTYTTTYTXXXXXXXXXXXXXXX:
maines à Rochester et qui fait pour les mois
prochains l'objet de nombreux contrats de
location avant d'entrer en exploitation dam
les centres universitaires, où la plus belle
carrière lui est réservée.
Parmi les autres filins actuellement en ex-
ploitation par la French Motion Picture, ci-
tons Toni déjà sorti deux semaines à New-
York, tandis que La Maternelle, Madame Bo-
vary, Le Cendre de M. Poirier, Prenez garde
a là peinture, et les iilms de La Comédie
Française continuent leur carrière.
Enfin, avant l'été, la French Motion Pic-
ture présentera La Bandera, dont on annon-
ce déjà la prochaine et brillante sortie dans
l'Etat de New-York, va sortir en exclusivité
dans celle ville, puis, Meiinsse, Angèle, Je-
tôme Perreau et d'autres films tels que Pri-
merose, Mademoiselle Josette ma femme, Les
Petites Alliées, L'Or dans la Bue. Jeunesse,
et de nombreux films plus particulièrement
destinés à l'exploitation commerciale.
D'autre part, la French Motion Picture
vient également de développer son activité
dans le domaine du placement du film fran-
çais auprès de certaines maisons américai-
nes, pour vente de droits de version ou pour
exploitation directe. Nous citerons Club de
Femmes, La Tendre Ennemie et Un Grand
Amour de Beethoven, ce dernier ayant fait
l'objet d'une importante présentation de gala
à bord de Normandie à New-York, récem-
ment placés grâce à la French Motion Pic-
ture pour être exploités sous son contrôle.
Par ailleurs, la French Motion Picture C°
exploite aux U. S. A. de nombreux films de
complément, Boléro et L'Apprenti Sorcier,
des documentaires, L'Hippocampe, de Jean
Painievé, des films de Jean Benoit-Lévy, de
J.-C. Bernard, et d'autres encore...
Nous devons tout particulièrement insis-
ter sur l'action entreprise par la France-
Amérique-Films et la French Motion Picture
C° pour le développement en profondeur du
marché du film français aux U. S. A.
Charles Vanel transporte sur son dos le metteur en
scènejean Dréville blessé au cours des prises de vues
de Troïka (sur la Piste Blanche)
En effet, jusqu'à présent, les exportateurs
ou les acheteurs américains de films français
se sont surtout attachés à exploiter nos pro-
ductions dans quelques salles d'exclusivité
des grandes villes américaines, obtenant par-
fois des succès bruyants, parfois même, plus
rarement hélas! des résultats financiers sa-
tisfaisants.
Pour la première fois, une organisation
française a été mise à pied et travaille effec-
tivement à la constitution d'un véritable
« Circuit du Film Français aux U. S. A. ».
Une aide très efficace dans ce travail de
propagande et de diffusion a été apportée
à M. Tapernoux et à la French Motion Pic-
ture, par la Compagnie Générale Transatlan-
tique dont on connaît les efforts pour servir
^rxxxxxxxxxxxxx:
la cause du Cinéma Français.
Sélection dans les programmes de cinéma
à bord des bateaux, organisation de présen-
tations de films à quai de New-York, autant
d'éléments d'appui pour l'expansion du film
français aux U. S. A.
Sans délaisser la clientèle des salles spé-
cialisées, indispensable au lancement des
films, la French Motion Picture s'est orientée
vers les centres universitaires, les cercles et
groupements de propagande française. Elle
a trouvé dans ces milieux l'accueil le plus
compréhensif, l'aide la plus utile... et les
possibdités de location les plus inattendues
pour nos films. C'est par centaines que se
comptent les salles ou auditorium qui dési-
rent du film français et, de plus c'est dans
leurs séances, de caractère encore irrégu-
lier, que se forme la future clientèle du
« Circuit du Film Français » en cours de
formation. Rapidement, en effet, les théâ-
tres d'art, si nombreux aux U. S. A., s'avisè-
rent de la possibilité pour eux, s'ils étaient
régulièrement approvisionnés en films fran-
çais, d'attirer chez eux cette clientèle cha-
que jour croissante.
Une seule question se pose, et commande
l'avenir : la sélection des films, le choix des
sujets. Et ici, il ne s'agit pas de faire fausse
route sur la valeur de nos productions aux
U. S. A., nous avons vu assez de désillusions
causées par de trop grands espoirs basés sur
des productions dites « internationales »,
qui sont tombées à plat.
Montrons aux Américains des films essen-
tiellement français, par lesquels ils appren-
dront quelque chose de notre civilisation,
de nos usages et des merveilleux sites fran-
çais... Ils préfèrent cela à une prétention à
concurrencer les superproductions d'Holly-
wood. Et sachons que la carrière du film
français aux U. S. A. est et restera toujours
limitée par rapport à l'énorme marché de ce
pays où 96 millions de spectateurs se pres-
sent chaque semaine devant les écrans.
EN EGYPTE
La production égyptienne est en plein essor
Le film français a nettement amélioré sa position en 1936.
La production cinématographique égyp-
tienne est en plein essor; dès le début de
cette saison, plusieurs films entièrement
tournés dans le pays, ont été lancés sur le
marché. Si l'on compare le nombre de pro-
ductions locales de cette année (quinze jus-
qu'ici, sans parler des quatre autres actuel-
lement sur les chantiers), à celui de l'an
dernier (pas plus de six), nous pouvons af-
firmer que le cinéma égyptien est en train
de devenir une véritable concurrence pour
les bandes d'importation.
Il est même un fait intéressant à signa-
ler : pour la première fois, cette saison, il
s'est trouvé une salle pour se spécialiser
dans la projection de films égyptiens, ceci,
indépendamment du fait qu'il existe d'au-
tres théâtres qui projettent concurremment,
des bandes réalisées dans le pays. Ceci est
un signe certain des progrès réalisés par la
jeune et si active industrie cinématogra-
phique nationale.
De celte production, deux films sont à si-
gnaler à cause de l'énorme succès poDulaire
recueilli: Chanson d'Espoir, interprété par
la grande vedette du chant, Mme Om Kal-
soum, et Leila, Fille du Désert, le premier
grand film historique entièrement réalisé
en Egypte.
En général, la situation cinématographi
que est bien meilleure en comparaison de
l'année dernière. Presque toutes les salles
existantes ont réalisé des recettes supérieu-
res.
Le film français a aussi amélioré sa si-
tuation : il faut dire que la production de
cette année est nettement supérieure à celle
de la précédente saison et le public d'ici,
friand de spectacle de choix, a su le recon-
naître et les apprécier. Environ 26 films ont
été projetés en public depuis le mois d'oc-
tobre. Citons dans l'ordre de leur popula-
rité, les neuf qui ont eu le plus de succès :
Le Coupable, Club de Femmes, Deuxième
Bureau, Le Boi, Port Arthur, Quelle Drôle
de Gosse, Nitchevo, Baccara, La Porte du
Large.
Voici enfin, les principales maisons ayant
acquis et diffusé des films français :
Ch. Lifschitz et M. Joseph et Co; Politi
Frères; Soc. An. Française de Films Para-
mount; Prosperi Films Consortium; Eddy
Film Distribution.
EDDY.
LE PREHILR FILM YOUGOSLAVE A VII LE JOUR
Belgrade. — La semaine derniè.x on a
présenté à Belgrade le premier film yougo-
slave — sur la vie des « Sokols » — d'une
longueur de 3.000 mètres. A la séance so-
lennelle assistèrent entre autres : un mem-
bre de la Régence royale yougoslave, M. Dr.
Perovitch; le ministre de la guerre, M. Ma-
ritch; le ministre de la France, M. de Dam-
pierre ; le ministre de la Tchécoslovaquie,
M. Dr. Girsa.
Ce film a été produit entièrement par les
amateurs yougoslaves, membres de l'organi-
sation nationale pour l'éducation physi-
que « Les Sokols ». Le film a été pris aux
environs du lac de Bled. Ce film est d'un
caractère purement documentaire. Au point
de vue de la qualité il ne cède en rien aux
autres films de son genre.
*
*_*
La société de Belgrade « Artistik-Film »
vient de commencer les prises de vues d'une
série de films de musiques. On a déjà tour-
né un premier film sur « Wunderkind », la
petite pianiste Nada Brankovitch, âgée de
douze ans, qui a déjà donné quelques con-
certs en Yougoslavie. Le jeune prodige joue
pour ce film du Bach, Scarlatti, Beethoven,
Liszt, Schumann, Weber et Toch, Wunder-
kind sera présenté à Belgrade très prochai-
nement.
R. Atchimovitch.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
113
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦♦♦
ITALIE
GRANDE ACTIVITÉ DANS LES STUDIOS ITALIENS
EXCELLENT ACCUEIL DES FILMS FRANÇAIS
Rome. — En attendant la « Cité du Ciné-
ma », les deux studios de la Cines, les deux
de la Caesar, les plateaux réorganisés de la
Farnesina, celui de la Safa à Rome et les pla-
teaux de Tirrenia et de Turin (Fert), ont
néanmoins travaillé avec un rythme normal.
A Turin, a été donné le dernier coup de ma-
nivelle d'un film sur la mode italienne :
Contessa di Parma, édité par la Industrie
Cinematografiche Italiane (firme bien solide
qui a été déjà en étroits rapports d'affaires
avec des firmes françaises) et réalisé par
Alexandre Blasetti. A Tirrenia, après une
activité organisée par G. Forzano, deux
troupes sont en train de travailler : il s'agit
de la troupe de M. Abel Gance qui, en ces
jours, a commencé Le Voleur de Femmes,
avec Jules Berry, Annie Decaux, Jean Dax
et Lise Matrey. L'autre, est une troupe
italienne dirigée par Corrado d'Errico (un
jeune metteur en scène qui s'est gagné une
vaste réputation en dirigeant, pendant les
opérations italiennes en Ethiopie, les servi-
ces de reportage cinématographique) et la
réalisation s'appelle Les Frères Gastiglioni,
tirée de la célèbre pièce de Colantuoni.
En Afrique Orientale italienne, deux gran-
des compagnies de production sont en train
de travailler. L'une, la « Fono Roma », se
trouve dans l'intérieur de la Somalie ita-
lienne, remontant le cours de l'Uebi Scebeli,
pour les extérieurs du film Marrabo, dirigé
par Romolo Marcellini et interprété par Fos-
co Giachetti (le magnifique Capitaine de
L'Escadron Blanc de Génina). L'autre est
en train d'arriver à Addis-Abeba, dirigée
par Goffredo Alessandrini (metteur en scène
de Don Bosco de la Lux) avec un « casting »
excellent. Le film — qui se déroule dans les
ambiances d'aviation — est tiré d'un scéna-
rio de Vittorio Mussolini, fils du Duce, lieu-
tenant d'aéronautique.
Parmi les projets en cours de réalisation,
il faut signaler Les Deux Barbiers de Sé-
ville, dirigé par Coletti; une pièce comique
du théâtre dialectique italien Nina, non far
la stupida (Nina, ne sois pas stupide) avec
Nunzio Malasomma comme metteur en scè-
ne; Le Comte de Bréchard, dirigé par Bon-
nard. Nombreux sont les projets de produc-
tion pour le mois prochain : il suffit de dire
que les grands studios de la « Cité du Ci-
néma », seront, dès le 21 avril, en plein tra-
vail. Les grandes firmes de production ita-
liennes sont prêtes avec des projets impor-
tants : on signale un grand film, Doue
l'Huomo edifico (Où l'Homme édifia), de
production Roma Film, tiré d'un sujet ori-
ginal de Luigi Pirandello. Ce sujet est la
dernière œuvre complète du grand maître.
DANS LES SALLES ITALIENNES
En ce qui concerne l'exploitation, on si-
gnale une reprise assez importante de la
production étrangère, et surtout de celle
américaine. Par suite des nouveaux accords
internationaux entre l'Italie et l'U. S. A., le
contingent des films américains pour l'Italie
n'est pas diminué pour l'année courante.
Mais c'est aussi le moment du film français.
A part l'initiative de production d'Abel Gan-
ce et des autres qui sont en train d'être réa-
lisées, à part le grand succès de la première
grande expérience de collaboration produc-
tive franco-italienne avec L'Homme de Nul-
le part (tiré du roman de Pirandello, Feu
Mathias Pascal), le film français trouve en
Italie de bons acquéreurs et surtout un grand
public enthousiaste. En effet, dans la saison
courante ont été présentés, avec succès, un
groupe de films tels que : Les Mutinés de
l'Elseneur, Les Yeux noirs, La Kermesse hé-
roïque, Veille d'Armes, Vertige d'un Soir,
Tarass Boulba, La 3andéra, Port-Arthur, La
Une scène du film monum ntal que réalise
actuellement le Cinéma italien
Scipion l'Africain.
ment et considère cette production comme
la meilleure preuve des possibilités de col-
laboration entre la France et l'Italie. D'au-
tre part, la direction générale de la Cinéma-
tographie, voit avec un œil sympathique
toute initiative apte à ouvrir la porte des
studios italiens aux producteurs français.
La cordialité des rapports dans l'exploita-
■
Une vue prise il y a six semaines et montrant l'état des travaux de LA CITÉ du Cinéma qui sera inaugurée
fin Avril prochain (Document communiq'Jé par i'Agen:ia cinérrntografica internazionale d' Roma).
Vie Parisienne, Les Bateliers de la Volga,
L'Equipage et tant d'autres. Dans la pro-
chaine saison on annonce déjà — et quel-
ques maisons ont commencé le travail de
doublage — Un Grand Amour de Beethoven,
La Belle Equipe, Pépé le Moko, L'Homme
du Jour, Avec le Sourire, La Porte du Large,
Hélène, etc.. La cordialité des rapports d'é-
change entre les firmes françaises et les fir-
mes italiennes vient, d'autre part, d'être ren-
forcé après les accords officiels signés entre
le Gouvernement de Rome et celui de Paris.
On souhaite donc que les initiatives de
collaboration franco-italienne du genre de
L'Homme de Nulle Part, soient continuées
et valorisées et cela après le grand succès
du film de Chenal, en France comme en Ita-
lie. Avec le titre de la pièce originale, ce
film produit par un consortium franco-ita-
lien (General Production-Ala Film), a été
présenté ces jours-ci dans les meilleures sal-
les des principales villes italiennes. La criti-
que des journaux est unanime dans le juge-
tion des films français en Italie et des films
italiens en France, est confirmée par l'écho
du grand succès en France de L'Escadron
Blanc, tiré par Genina d'un populaire roman
de Joseph Peyré.
D'après une statistique officielle, le nom-
bre des cinémas et des salles d'exploitation
en Italie, à la fin de l'année 1936, était de
2.700, pour la plupart équipés en sonore. Si
à ce chiffre on ajoute les salles des organi-
sations ouvrières du Parti National Fasciste
et les salles des Associations Catholiques,
on atteint le chiffre 5.143.
D'après une autre statistique officielle, les
salles italiennes dans la saison lff35-1936,
ont fait une recette nette de 450 millions de
lires.
De cette somme, environ, 18 % vont au
film italien.
B. L. Randone.
I 14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cr\oRïmi»RAPHiE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
VERS UN
FRANCO
ECHANGE
RUSSE
INTERVIEW DE M. GEORGES CAURIER, DIRECTEUR DE L'OFFICE CINE-
MATOGRAPHIQUE INTERNATIONAL ET PRESIDENT DE L'ASSOCIATION POPU-
LAIRE DES DIRECTEURS DE CINEMA
M. Georges Caurier, avant de s'intéresser
aux questions cinématographiques, a été, à
plusieurs reprises, chargé de missions du
gouvernement pour les questions économi-
ques.
Cette préparation lui a permis, dans les
postes importants qu'il a occupés depuis
1930, dans deux grandes firmes cinémato-
graphiques, d'étudier les différents problè-
mes de cette grande industrie, sous son as-
pect le plus général.
Nous avons pensé qu'il pourrait être inté-
ressant de lui demander son avis sur quel-
ques-uns des points les plus importants de
la crise cinématographique.
Nous avons demandé à M. Georges Cau-
rier comment, à son avis, devait se placer
le problème de l'échange des films entre la
France et les pays importateurs de films.
« Vous avez, lui avons-nous dit, à l'oc-
« casion d'une enquête ouverte sur l'échan-
« ge des films entre la France et l'U.R.S.S.,
« préconisé la création d'un Comité France
« U.R.S.S. pour étudier les différentes ques-
« tions qui se posent au sujet de l'échange
« des films entre ces deux pays. »
« Ce Comité doit-il, à votre avis, se can-
« tonner entre les rapports de la France et
« de l'U.R.S.S., ou envisager, au contraire,
« un élargissement de ce comité? »
M. Caurier nous a répondu de la façon la
plus formelle :
« Si j'ai demandé la constitution d'un
« Comité France-U.R.S.S., c'est parce que
« votre confrère avait ouvert une enquête
« sur les rapports entre la France et l'U.
« R.S.S.
« Je suis, depuis plusieurs années, la
« question de l'échange des films entre la
« France et les Pays étrangers importa-
« teurs de films en France.
« Je suis particulièrement cette question
« entre la France et l'U.R.S.S. puisque l'Of-
« fice cinématographiane International est,
« depuis huit mois, distributeur de la pro-
« duction soviétique en France. »
x Si j'ai répondu si longuement à l'en-
« quête ouverte par votre confrère, c'est
« précisément que j'ai pensé qu'il viendrait
« un jour où quelqu'un demanderait d'élar-
« gir le problème. Vous m'en donnez l'oc-
« casion, je vous en remercie. »
« Comme je l'ai dit dans des conversa-
« tions particulières avec plusieurs de vos
« confrères, qui sont également les miens,
« car je n'oublie pas, et je m'en fais gloire,
« que j'ai été pendant de longues années,
« journaliste, j'estime que la France, qui
« est un pays hospitalier à tous points de
« vue, doit obtenir des pays qui trouvent
« chez elle le meilleur accueil pour leurs
« marchandises, une juste et équitable ré-
« ciprocité. »
« Nous avons appris beaucoup de l'étran-
c ger, et nos metteurs en scène ont suivi si
« brillamment la route qui leur était tracée
« que nombreux sont ceux que l'Amérique
« nous a pris, car ils ne trouvaient pas en
« France matière à la réalisation de leurs
« belles conceptions.
« Mais ce n'est pas une raison pour que
« l'étranger ne fasse pas à nos films une
« part équitable dans ses achats.
« En ce qui concerne l'U.R.S.S., j'ai ob-
« tenu l'assurance que des achats réguliers
« de films français seraient faits et j'es-
« père que pour l'ouverture de l'Exposition
« au moment de la première réunion du
« Comité France-U.R.S.S., j'ai dit, j'espère,
« je précise : je suis sûr que je pourrai
« vous donner des résultats concluants.
« La grande difficulté qu'on trouve dans
« l'échange des films cinématographiques
« entre la France et les autres pays, c'est
« que les pays étrangers sont, disons-le
« franchement, beaucoup plus difficiles
« que nous pour ouvrir leur marché au
« nôtre, et c'est là que vous, dans la presse
« cinématographique, et que nos confrères
« dans la presse quotidienne, peuvent nous
« aider.
« Que ce soit l'U. R. S. S., que ce soit
« l'Amérique, que ce soit l'Allemagne, lors-
« qu'on fait présenter un film français, les
« pays étrangers font toutes sortes d'objec-
« tions, dont les principales sont : « Le
« sujet n'est pas conforme aux idées de no-
« notre pays, les dialogues sont trop nom-
« breux, le scénario ne sera pas très bien
« compris, certaines scènes sont trop osées,
« etc.. »
« Mais enfin, est-ce que la France a op-
« posé des objections lorsqu'elle importé
« des films de gangsters qui viennent, à
« juste titre, d'attirer l'attention du Minis-
Une scène du nouveau film de Jean Renoir,
La Grande Illusion, avec Erich von Stroheim,
Pierre Fresnay, Jean Gabin, etc.
« 1ère de l'Intérieur, par la perversité
« qu'ils ont amenée dans l'esprit d'une jeu-
« nesse innocente '?
« Est-ce que la France a fait des objec-
« tions lorsque le sex-appeal et les baisers
« américains sont venus sur ses écrans ?
« Est-ce que le public n'a pas accepté de
« l'U.R.S.S. Les Marins de Cronstadt, et La
« Jeunesse de Maxime ?
« Alors, ne peut-on obtenir que ce que
« nous avons fait pour l'étranger, l'étranger
« le fasse pour nous ?
« Comme vous le voyez par ma réponse,
« je voudrais que cette question fut généra-
« lisée, mais j'estime qu'elle est trop com-
« plexe pour donner naissance à un Comité
« International.
« L'exemple récent de la réunion d'une
« Chambre Internationale du Film à Paris
« montre péremptoirement combien j'ai
« raison.
« J'applaudis de tout mon cœur, en ce
<: qui me concerne, à l'idée de cette Cham-
« bre Internationale du Film.
« Malheureusement, peut-on appeler
« Chambre Internationale, une conférence
« dans laquelle n'étaient représentés ni les
« EtatsdJnis, ni la Grande-Bretagne, qui
« sont les deux plus grands pays importa-
« teurs de films en France, ni l'U.R.S.S., ni
« le Japon, ni l'Amérique du Sud, ni le Da-
« nemark, ni la Hollande, ni l'Espagne ?
« Pour conclure ces trop longues obser-
« vations sur la question que vous m'avez
« posée, j'estime qu'il faut, actuellement,
« examiner l'échange des films entre la
« France et tous les autres pays, mais si
« la question doit être généralisée dans son
« ensemble, elle doit être étudiée en parti-
« culier par des comités sous la forme de
« celui nue j'ai préconisé pour la France et
« l'U.R.S.S.
« Je voudrais voir naître un Comité
« France - Etats - Unis », « France - Angle-
« terre », « France-Allemagne », etc.. Ces
« comités étudieraient, par des réunions de
« travail, et non par des réunions de ban-
« quets les différentes questions techniques
« de la cinématographie et les possibilités
« d'échange de films.
« Pour chaque comité, il y aurait une
« section de metteurs en scène, une section
« de musiciens, une section d'auteurs et de
« scénaristes, une section d'opérateurs, une
« section d'artistes.
« Une année la réunion aurait lieu à Pa-
« ris, l'année suivante, dans le lieu de pro-
« duction du pays étranger.
« Xe croyez-vous pas que de telles réu-
« nions, faites sérieusement, donneraient
« des indications sérieuses aux produc-
« teurs de chacun des pays pour créer cha-
« que année, dans chaque pays, des films
« qu'on pourrait appeler des « films expor-
« tateurs de la pensée » ?
Nous avons beaucoup remercié M. Cau-
rier de son exposé qui, certainement, fera
l'objet de discussion, car il pose de nom-
breux problèmes.
Xous avons été heureux de voir qu'il ré-
pondait par avance aux questions que nous
voulions lui poser, notamment en ce qui
concerne l'échange des films entre la Fran-
ce et l'U.R.S.S., et nous lui donnons rendez-
vous à la première séance du Comité Fran-
ce-U.R.S.S., pour qu'il nous fasse connaître
d'une façon officielle, les films français qui
auront été achetés par la Russie soviétique.
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
115
CINE
RAPHIE
GRECE
Le Film français reprend sa place
Athènes. — Le film français, pendant ce
dernier trimestre, a pris une meilleure place
dans le marché hellénique par rapport au
trimestre précédent. Ont été, pendant ces
derniers mois, projetés les films: Nitchevo,
Mayerling, Michel Strogoff, Au Service du
Tzar, Un Grand Amour de Beethoven, Club
de Femmes. Les Deux Gamines, Les Mystères
de Paris, La Flamme, La Garçonne, Le Che-
min de Rio, Anne-Marie, La Porte du Large,
Tentation. Simoun. (Trimestre précédent :
Golem, Remous, Tarass-Boulba.)
Ces films ont été importés et diffusés en
Grèce par les importateurs suivants :
La Maison Emm. L. Caloghiros.
Les Bureaux réunis Amolochitis-Bulgari-
les, A. E. K. E.
L'Alliance Cinématographique Hellénique.
La Société Anonyme Cinématographique.
Malgré la diminution du nombre des spec-
tateurs de chaque cinéma à cause du fait
qu'aux salles déjà existantes, trois nouvelles
grandes salles ont été ajoutées aux précé-
dentes pendant cette saison : le Rex, l'Or-
phée et le Cinéac, celui-ci contrôlé par un
groupe d'exploitants franco-grecs.
Le rapport du nombre des films projetés
en Grèce est toujours en faveur de la pro-
duction américaine : contre 18 films fran-
çais il a été projeté un nombre de 70 films
américains.
Le contingentement. — Pendant ces der-
niers temps, l'importation des films en
Grèce a été l'objet des divers pourparlers
et projets de loi qui visaient le contingent.
Pendant un intervalle de quelques semai-
nes, l'importation libre de films avait été
défendue. Cependant, par la loi du 2 mars
1937, l'importation des films en Grèce est
laissée de nouveau libre sous certaines ré-
serves :
1. Le coût de la licence avec la première
copie y comprise ne devra en aucun cas
dépasser la somme de Drs. 200.000 (à peu
près 38.000 francs).
2. L'importation de chaque film pour la
saison courante sera permise à condition
que ce film soit projeté jusqu'au 15 mai
1937 au plus tard. Après cette date et jus-
qu'au 1er octobre 1937, l'importation est dé-
fendue.
3. Le double programme est rigoureuse-
ment défendu.
4. Il est de même défendu aux Banques
de régler des factures de films dépassant
la somme de Drachmes 200.000.
C. Lazaridés.
ESPAGNE
L'Exploitation et la Production en Espagne
Au huitième mois de la tragédie qui en-
sanglante l'Espagne, le besoin de détente est
tel que le spectacle est devenu une véritable
nécessité et connaît même un surcroît de
vitalité depuis quelques semaines. C'est ain-
si qu'à Madrid, 16 théâtres et 50 cinémas
fonctionnent actuellement tous les jours.
On sait qu'en Espagne gouvernementale, les
cinémas, socialisés, dépendent d'organisa-
tions ouvrières qui effectuent régulièrement
le paiement des droits de location aux mai-
sons américaines.
Mais comme l'exportation des capitaux
est interdite, les comptes se trouvent blo-
qués, et l'on a ce tableau quelque peu dé-
concertant des distributeurs étrangers dis-
posant d'une forte trésorerie mais ne pou-
vant l'employer.
Il est évident que la sortie de nouveaux
films a cependant été réduite. A Madrid no-
tamment, les programmes sont surtout com-
posés de films de stock et de films soviéti-
ques.
L'exploitation de ces derniers s'opère par
le canal de la Délégation Commerciale de
Paris qui a conclu un accord avec le Minis-
tère de l'Instruction Publique, par l'intermé-
diaire de l'Ambassade, et a envoyé un grand
nombre de films en Espagne.
A noter aussi l'échange de films qui s'ef-
fectue avec le Mexique, le gouvernement
expédiant de nombreux films de guerre et
de propagande qui seront projetés dans tous
les cinémas mexicains, cependant que ce
pays envoie en Espagne ses propres pro-
ductions. C'est ainsi qu'on a présenté la se-
maine dernière au Cinéma Rialto de Ma-
drid Clemencia, épisode vécu de la révolu-
tion mexicaine de 1867, qui coûta la vie à
l'empereur Maximilien. Ce film, plein de
bonne volonté, est à louanger pour sa tech-
nique remarquable.
Une autre présentation de quelque impor-
tance, a été celle de La Millona, film ré-
cemment terminé et exploité en Catalogne.
Le soulèvement du 19 Juillet surprit le
metteur en scène Benito Perojo en pleine
réalisation de Nuestra Xatacha qu'il termi-
na cependant, et dont le négatif est au mon-
tage. Le réalisateur Fernando Delgrado, par
contre, n'a pu encore terminer El genio ale-
gre, des frères Quintero. En pleine révolu-
tion, les Studios Orfea de Barcelone ont ce-
pendant achevé Molinos de Viento.
Du côté Franco, les cinémas continuent
à fonctionner mais avec un manque presque
Le nouveau cinéma, le Rex d'Athènes où vient de
passer avec un grand succès le film français Nitchevo
(Doc. Costa Lazaridés)
total de nouveautés, dû au fait que les dis-
tributeurs qui avaient déjà leur matériel
prêt à exploiter du côté gouvernemental, se
sont vu réclamer une deuxième fois le paie-
ment des droits de douane lorsqu'ils ont
voulu passer leurs films chez les nationalis-
tes. Cette prétention, jointe à d'autres dif-
ficultés, a empêché les pourparlers d'abou-
tir bien que les négociations se poursuivent.
On peut prévoir, malgré tout, la sortie de
nouvelles productions allemandes si les ita-
liens continuent, dans ce domaine, leur po-
litique d'expectative.
Il semblerait, en outre, que les films de
certaines vedettes américaines soient écar-
tés.
KM
Il est à noter que l'Espagne produisait
annuellement de 35 à 40 films, lesquels
avaient de bons débouchés en Amérique du
Sud. Ce marché ne recevant plus de maté-
riel, la Paramount et les Artistes Associés
ont déjà commencé à produire directement
en Argentine.
Les éléments cinématographiques espa-
gnols se trouvent actuellement dispersés
mais nous croyons savoir que Benito Perojo
est en pourparlers pour travailler dans des
studios étrangers. On dit aussi que Florian
Rey et Imperio Argentina vont tourner un
film à l'Ile de Cuba. Il est à souhaiter que
ces personnalités reprennent leur activité
pour le bien du cinéma espagnol.
Nous ne terminerons pas cette courte re-
lation sans nous faire l'écho des doléances
que nous avons recueillies auprès de nom-
breux membres du métier, lesquels se plai-
gnent de n'avoir point trouvé à Paris l'es-
prit corporatif de solidarité sur lequel, dans
les douloureuses circonstances présentes,
croyaient pouvoir compter ceux qui ont
toujours été les défenseurs et les propagan-
distes du film français en Espagne.
A. Vidal.
CINE
FR
R/u>Hin
SE
116
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
HOLLANDE
22 Semaine de " LA MATERNELLE" à Amsterdam
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx?
La valeur du marché hollandais du film
pour les pays producteurs s'exprime en 1936
en chiffres très nets : d'année en année,
on constate une augmentation des films
importés. La production nationale, annon-
cée depuis longtemps, connaît, comme dans
tous les pays aux marchés limités, des dif-
ficultés d'ordre financier. Aussi, les deux
studios hollandais restèrent-ils longtemps
sans travailler. Ce n'est que tout dernière-
ment que la Société Filmax-Cinétone, avec
son film Pggmalion, a réussi à leur procu-
rer un nouvel essor. Ce film fournit une car-
rière très honorable, car c'est vraiment
le premier film hollandais qui atteigne au
niveau moyen des productions internatio-
nales.
La Société France-Europe Films d'Amster-
dam a réalisé en commun accord avec sa
filiale de Paris une version hollandaise inti-
tulée Klokslagn du film tourné dans les stu-
dios Photosonor de Courbevoie par Léo
Joannon Quand Minuit sonnera. La première
sera donnée ce mois-ci à Amsterdam.
Parmi les principaux distributeurs qui
importent des films français, nous pou-
vons nommer Tobis, Filma, Filmex, Munt-
film, Bergefilm, France Europe Film et D.L.S.
Certaines des productions françaises im-
portées par ces maisons ont remporté un
grand succès, tels: Mayerling, Maria Chapde-
laine, Michel Strogoff, Le Chanteur inconnu
(avec Muratore, de l'Opéra de Paris), La
Bandera, Veille d'Armes, David Golder (qui,
après un démarrage foudroyant, remporte
encore un gros succès), L'Equipage, Qua-
drille d'Amour, qui est toujours projeté avec
autant de succès qu'au début; Don Bosco,
au gala duquel assistèrent toutes les auto-
rités religieuses et civiles de La Haye, le
nonce apostolique Mgr Paolo Giobbe et les
ministres catholiques ; Samson, dont l'ex-
clusivité à Amsterdam a dû être prolongée.
Puis vinrent La Marmaille, La Vie Pari-
sienne, Ilto, Kœnigsmark, Fanfare d'Amour,
Deuxième Bureau, Les Petites Alliées, Le
Grand Refrain, Le Clown Bux, Tarass-
Boulba, La Garçonne et Juanita. La Ker
messe héroïque ne reçut pas partout un ac
cueil sympathique du public; à maintes re
prises, des interruptions et des manifesta
tions obligèrent les autorités à intervenir
La compagnie Air-France a projeté le filn
documentaire Boutes du Ciel à une repré
sentation de charité au bénéfice d'un che
mécanicien accidenté de l'école nationale
de l'air. La Maternelle en est, à Amsterdam
à sa 22e semaine. Pour la première de Nit
chevo, on avait obtenu la présence effec
tive de Harry Baur.
Parmi les achats de date récente, il y
a lieu de citer : Jenng, Hélène, Les Bas
Fonds et Prends l'a route, qui a démarré la
semaine dernière.
En ce qui concerne Golgotha, deux mem
bres du Parlement néerlandais avaient posé
la question suivante : « La censure doit-elle
interdire la projection d'un film qui menace
de diviser les gens de confessions différen-
te ? » Le ministre répondit que le rôle de
la censure se bornait à empêcher de pa-
raître ce qui peut offenser la morale et les
mœurs. — H. K.
POLOGNE
En I 936, seulement I 3 films français ont été
projetés en Pologne.
Varsovie. — Le premier trimestre de l'an-
née 1937 constituait un moment plutôt cri-
ticjue dans la cinématographie polonaise, en
raison d'une épidémie de grippe qui tra-
versa toutes les villes, et d'une vague de
froid au mois de janvier, qui obligea plu-
sieurs salles de province à fermer leurs
portes pendant presque deux semaines. Ce
n'est qu'en deuxième quinzaine de février
que la situation est redevenue normale.
PRODUCTION NATIONALE
En janvier et février, quatre films nou-
veaux ont été présentés : Madame, le Minis-
tre danse, production et distribution Lib-
kôw-Film, mise en scène, J. Gardan, ooé-
rette, avec Tola Mankieuriez et A. Zabe-
zynski; Un Etage plus fiant, production Ura-
nia-Film, distribution Cie Polonaise du
Film, mise en scène A. Trystan, comédie
avec E. Bodoz ; A quoi rêvent les Femmes,
production Image-Yox, distribution E. Katz,
mise en scène A. Marten, comédie policière
avec Lena Zelichowska ; Cœurs Ardents,
production et distribution, Cie Polonaise du
Film, mise en scène R. Gantkowki, grand
drame national polonais à la gloire de l'ar-
mée, avec une distribution importante.
Jusqu'à la fin du mois de mars, doivent
sortir encore les quatre films suivants :
Ordynal Michomwski. drame des mœurs,
production Femika-Film, mise en scène H,
Szaro; Fiacre N° 13, production Imago-Vox,
distribution P. A. T., mise en scène M.
Czauski; Notre Dame de Ostra Brama, pro-
duction S. Xasteter, mise en scène J. No-
wina-Przybylski, drame religieux; La Fem-
me Diplomatique, production et distribu-
tion Tobis-Polski; mise en scène M. Kra-
wiez, version polonaise d'une comédie alle-
mande, tournée à Varsovie.
Trois autres films sont en cours de prises
de vues: huit ont déjà été annoncés officiel-
lement dont trois siuets à grande envergure.
Kosciusko; Prince Joseph Poniatowski; et
Halka (d'après l'opéra national polonais de
Stanislas Moniuszko).
Au total, on prévoit que la production de
1937 doit atteindre au moins 25 films.
FILMS ETRANGERS
Les statistiques officielles sur l'importa-
tion de l'année 1936 n'étant pas encore pu-
bliées, on peut seulement constater que
dans son ensemble, moins de films furent
importés qu'il ne fut possible, d'après le
contingent accordé à l'importation cinéma-
tographique par le gouvernement polonais.
Une régression se fit sentir en ce qui con-
cerne le nombre de films américains im-
portés.
Par contre, les producteurs allemands
parvinrent à placer en Pologne plus de
films qu'auparavant et en tout cas au-dessus
de 30. D'après le nouvel accord commercial
polono-allemand, il a été admis que cin-
quante films allemands pourraient être im-
portés en 1937, sous condition que l'Allema-
gne achète, de son côté, un nombre équita-
blement important de films polonais. La vo-
gue du film autrichien semble diminuer. A
l'exception des films de tout premier ordre,
les autres ne rapportent plus aussi bien,
comme pendant les trois années précéden-
tes. Le film anglais reste toujours très rare
sur les écrans polonais. Il faut également
signaler qu'après une période assez longue
( deux années à peu près) au cours de la-
quelle on ne voyait pas du tout en Pologne
les films tchécoslovaques, le film Janosik
vient d'être présenté au début de cette an-
née.
FILMS FRANÇAIS
Le film français est toujours en régres-
sion. En 1936, il y avait seulement 13 films
français importés en Pologne, dont le plus
grand succès revient certainement au
Mayerling.
Au cours des premiers mois de 1037, on
a présenté les films suivants en langue fran-
çaise :
Veille d'Armes (distribution Universal).
Un Mauvais Gaçon (distribution E. Katz).
Don Bosco (distribution Green-Film).
Le Grand Amour de Beethoven (distribu-
tion Parlo-Film; Avec le Sourire (distribu-
tion Parlo-Film) ; Nitchevo (distribution
Kesten-Film) ; Chemin de Rio (distribution
Green-Film) ; Au Brasier; Haïda-Troïka.
Les distributeurs se plaignent généralement
des difficultés qu'ils ont de placer ces films,
surtout en certaines provinces.
VIE CORPORATIVE
A l'assemblée générale de l'Association
Polonaise des producteurs de films du 14
février 1937, un nouveau Comité fut élu,
dont le Président reste toujours M. S. De-
kierowski, entouré des membres suivants :
Z. Chamiec, M. Krawiez, K. Rochowiez, J.
Rosen. L'Association adopta également ses
nouveaux statuts, conçus conformément
aux nouvelles dispositions légales sur les
groupements industriels.
André RUSZKOWKI.
STATISTIQUE DE LA FREQUENTATION
DES CINEMAS AU CANADA
Montréal. — D'après les statistiques que
vient de publier le gouvernement fédéral
canadien, la fréquentation des cinémas et
les recettes brutes ont considérablement
augmenté au Canada depuis ces dernières
années.
En 1934 les cinémas canadiens, au nom-
bre de 799, avaient enregistré 107.718.000
spectateurs pavants et une recette brute de
$ 25.338.100, tandis qu'en 1935, 856 ciné-
mas enregistraient 116.976.500 personnes et
des recettes de $ 27.173.400, soit une aug-
mentation sur l'année précédente de 9 mil-
lions 258.500 clients et de $1.535.300.
Le prix moyen du billet d'entrée s'est
établi à $ 0,232 en 1935, contre $ 0,235 en
1934.
D'après les statistiques, les dépenses de
cinéma , par habitant , s'établissent à
$ 2,48 en 1935, contre $ 2,34 en 1934 et
$ 3,77 en 1930.
Jean Clavel.
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Le Cinéma Portugais
L'Activité Nationale
Lisbonne. — Après le début de l'année,
le seul film portugais présenté a été As Très
Graças, version espagnole de notre film Bo-
cage, présenté il y a quelques semaines, et
tournée à notre studio du Lumiar, avec in-
terprètes espagnols et sous la direction de
notre compatriote Leitào de Barros.
Le nouveau film Revoiuçâo de Maio est en
cours de terminaison, les travaux de Can-
çào da Terra sont entrés dans une nouvelle
phase d'activité, et, il y a quelques jours, a
été donné le premier tour de manivelle de
Maria Papoila, mis en scène par Leitào de
Barros, avec Mirita Casimiro et Eduardo
Fernandes Junior dans les premiers rôles
EXPLOITATIONS DES FILMS FRANÇABS
La situation du cinéma français dans le
premier trimestre de 1 937 a subi chez nous
une légère augmentation. Les parlants fran-
çais, présentés jusqu'à présent, ont été les
suivants : l'n Mauvais Garçon, Le Vaga-
bond bien-cimé, Baccarat. Le Secret de Po-
lichinelle, Au Son des Guitares, Prête-moi ia
femme, La Souris bleue. Dora Nelson, Pa-
ris, Rocambole, On ne roule pas Antoinette
Si Le Roi a été le plus grand succès fran-
çais de la saison, Le Vagabond bien-aimé,
Baccara, Au Son des Guitares ont fait au
contraire de bien faibles recettes.
José Da Natividade Gaspar.
4 ftPBCiïÉ (&<>N0f&*Ae%
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ShMû/m(S>*4); -m** mj.
Façade du Rialto de Stockholm où vient d'être projeté Un Mauvais Garçon,
avec Danielle Darrieux et Henry Garât.
AMERIQUE DU SUD
ARGENTINE
(De notre correspondant particulier)
La présentation publique du Jardin
d'Allah, à l'Opéra de Buenos-Aires, nouvelle
et luxueuse salle atmosphérique de 2.600
places, a démontré la véritable admiration
et sympathie du public, notamment fémi-
nin, pour Charles Boyer. L'excellent travail
de propagande que permet le talent de nos
vedettes se manifeste heureusement chaque
jour davantage, dans toute l'Amérique du
Sud, qu'il s'agisse de Gaby Morlay, Simone
Simon, P. Richard-Willm, Ânnabella, etc..
L'artiste Imperia Argentina, venant de La
Havane, se produira ce mois-ci sur plu-
sieurs de nos grandes scènes. Son mari, Flo-
rian Rey, est en pourparlers avec la maison
d'éditions Argentina-Sono-Films pour la
réalisation d'un grand film dont Imperio
Argentina serait la vedette.
Buenos-Aires est d'ailleurs le théâtre d'une
grande activité du fait de la présence de
nombreuses personnalités cinématographi-
ques espagnoles. L'auteur Carlos Arniches y
prépare la réalisation de son œuvre: Yo soy
Popeije (Je suis Popeye). L'acteur Ernesto
Vilches forme une troupe avec les vedettes
argentines Alfred Camina et Silvia Parodi,
pour la réalisation d'un film.
La Bavaria-Films de .Munich doit réaliser
en Argentine un grand film historique qui
devait primitivement être tourné en Espa-
gne : Fuerzas tenebrosas (Aux Mains de
l'Inquisition). Tout un état-major technique
venant d'Allemagne est attendu ce mois-ci
à cet effet.
l'n grand film national va être présenté
par la S.I.D.E. : Muchachos de la ciudad
(Jeunes gens de la ville) réalisé par José
Ferreyro, dont le scénario offre une impor-
tante évocation documentaire de Buenos-
Aires et de sa vie laborieuse.
Au cours de l'année 136, 518 films de
long métrage ont été présentés en Argen-
tine. Cette abondante production se répar-
tit comme suit :
Par pays d'origine : Etats-Unis, 366 ; Alle-
magne, 42 ; Angleterre, 34 ; France, 20 ; Ar-
gentine, 18 ; Espagne, 17; Italie, 6 ; Mexi-
que, 5 ; Autriche, 4 ; Russie, 1 ; et Egypte,
Palestine, Paraguay, Suède, Arménie, res-
pectivement avec 1 film.
L'organisation la plus importante de pro-
duction « Argentina-Sono-Films » (qui dis-
tribue également quelques filins français)
vient de signer un accord avec MM. Col! et
Di Fiori, pour la présentation, au Grand
Ciné Monumental, de tous les films argen-
tins réalisés par cette Société.
Il s'agit de Palermo, avec Nedda Francy
et José Gola ; El Pobre Perez. avec Pcpc
Arias et Alicia Yignoli ; Cadets de San-
Maiiin, avec E. Muino et Elias Alippi; Le
Fantôme de Mar-Del-Plata, avec Luis San-
drini et Alicia Vignoli; Cabaret, une grande
production musicale avec Pepe Arias, et la
reine du tango Azucena Maizani; El Cantar
de Los Tangos, avec Pepe Arias et Floren-
cio Parravicini; Gaucho, avec Camila Qui-
roga ; Frégate « Sarmienio » avec Pepe
Arias, etc..
Par ailleurs, une quinzaine de firmes édi-
trices annoncent un total de 32 films argen-
tins pour 1937.
COLOMBIE
(De notre correspondant particulier.)
Bogota. Dans la capitale de la Co-
lombie, qui compte 350.000 habitants envi-
ron, l'organisation des loisirs est complète-
ment différente d'Europe. On vit en famille,
au Club, au café... et c'est le «cancan»,
un spectacle très répandu.
La compétition sportive publique capa-
ble de réunir — comme à Buenos-Aires, par
exemple - - 50.000 spectateurs autour d'un
stade, est inconnue à Bogota; les courses
de taureaux et le théâtre n'ont lieu que pé-
riodiquement; donc, le seul spectacle régu-
lier est le cinéma, qui fonctionne tous les
jours.
Bogota possède 16 salles dont 7 se trou-
vent situées sur la « Carrera Za », artère
principale de la ville. Les plus belles sont
Astral, Apolo, Faenza et Real, qui donnent
des films en exclusivité.
L'exclusivité dure au maximum sept jours,
mais il est rare que le film «tienne» la
semaine; en général, il est « relevé » par un
autre film nouveau ou par une reprise au
bout de 3 ou 4 jours. Ensuite, les films
passent dans les salles de quartier de
deuxième et troisième catégorie, mais, étant
donné que sur ce marché on travaille gé-
néralement avec deux copies, il est rare de
voir le même programme sur plusieurs ciné-
mas à la fois; ils changent de programme
tous les jours.
En semaine, les salles donnent trois séan-
ces : « matinée :> de 15 à 17 heures ; « ves-
pertina », de 18 h. à 20 heures, et « noc-
turna » de 21 h. à 23 heures. Les dimanches
118
♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
il y a une séance supplémentaire appelée
«matinal» à 11 heures du matin. Les lun-
dis, c'est la journée «popular » et l'on pro-
gramme des reprises à prix réduits; les sal-
ies d'exclusivité affichent à 30 et 40 centa-
vos, ce qui représente environ 3-4 francs;
les cinémas de quartier perçoivent entre 10
et 20 centavos, soit 1 ou 2 francs, suivant
la catégorie de la salle.
Les prix sont uniformes pour n'importe
quelle place : Astral et Apollo, qui sont les
plus chers, appliquent en exclusivité le
prix unique de 60 centavos, soit 6 francs
environ ; Faenza et Real, 40 à 50 centa-
vos. Toutefois, ces salles, bien qu'elles
soient les meilleures de la ville, sont infé-
rieures à celles de la même catégorie de
Marseille, Toulouse ou Bordeaux, par exem-
ple.
Les programmes sont composés générale-
ment d'un grand film et d'un dessin animé
ou d'un journal d'actualités, Paramount ou
Metrotone.
CINE
RAPHIt
SE
Façade de la principale salle de Bogota
Le film américain domine le marché, non
seulement par sa puissance commerciale,
mais encore par sa valeur positive. Dods-
glIIIIIIIIIIIIIIIIIIII^
worth a été le plus gros succès de ces der-
niers temps, suivi de Romeo et Juliette et
de Gai] Bandolero.
Les films européens jouissent d'un certain
prestige auprès de l'élite, mais ils sont ra-
res. En janvier et février, l'on n'a exploité
ici qu'un film anglais et un allemand, qui
sont passés presque inaperçus, et trois films
français : la version anglaise de La Vie Pa-
risienne, L'Enfant du Carnaval et Kœnigs-
mark; ce dernier a « tenu » la semaine au
Real, ce qui est un exploit, où il a été très
bien accueilli; maintenant, il continue une
remarquable carrière dans les quartiers.
On voit également des films mexicains,
mais ils sont vraiment mauvais à tous les
points de vue.
Il y a donc encore de la place pour le
bon film étranger; nous en examinerons les
possibilités dans un prochain article.
Louis Vicens.
Roumanie
Le Film français gagne du Terrain
(De notre correspondant particulier.)
Bucarest. — La majeure partie de la sai-
son principale terminée, il convient de jeter
un coup d'œil en arrière sur le marché rou-
main, en tant qu'il a trait au film français.
Le débouché roumain n'était pas, en effet,
particulièrement accueillant pour les pro-
ductions françaises, en ce qui concerne le
nombre de films importés de France. Sur
un nombre total d'environ 320 films impor-
tés par an, seulement 15-25 films ont été
de provenance française, alors que les Amé-
ricains en comptaient environ 150 et les
Allemands environ 60 films par an.
Pays essentiellement importateur — puis-
qu'elle ne possède, encore aujourd'hui, au-
cun plateau pour la réalisation de films à
long métrage - - la Roumanie a importé la
moitié de ce dont elle avait besoin des
Etats-Unis, alors que seulement une infime
partie de son commerce la reliait à la
France. Cette situation ne pouvait naturel-
lement pas durer, puisque tout le monde
sait que le pays roumain garde et nourrit
d'innombrables affinités spirituelles avec la
France, pays ami et grand allié. Ces derniers
temps devaient donc nécessairement prou-
ver que la diffusion du film français en
Roumanie — auprès d'un public qui ma-
nifeste toute compréhension pour les œu-
vres de la culture française - - est chose
plus facile. Il n'y faudrait qu'une adminis-
tration plus habile des valeurs françaises
et... une saine propagande commerciale bien
mieux soutenue qu'elle ne l'était jusqu'à
présent. Espérons donc que les milieux
intéressés de la production française com-
prendront désormais l'importance du mar-
ché roumain et lui assureront une plus
grande attention.
Parmi les 225 films présentés en Rouma-
nie de janvier à décembre 1936, le nombre
de 36 films français a été projeté sur les
écrans de notre pays, dont seulement 7 ont
été tournés hors de France. Rien que ce
chiffre accuse une montée du nombre de
films importés, il est - - naturellement —
bien loin d'être particulièrement imposant,
mais il est permis de se consoler du fait
indéniable que ce furent exactement ces
quelques films français qui ont réalisé les
plus grandes recettes entre toutes. Parmi
leurs concurrents, une dizaine de filins au
plus ont donné des recettes satisfaisantes.
Par contre — si réduit que soit le nombre
de films français « sortis » sur ce marché,
la recette moyenne de ceux-ci est absolu-
ment supérieure à celle des productions
d'autres provenances.
Mayerling, Tarass-Boulba, Veille d'Armes,
Deuxième Bureau, Club de Femmes, Nit-
chevo, La Porte du Large et surtout — der-
nièrement - cet admirable Beethoven de
Baur ont réalisé les recettes maxima de la
saison. Mais les autres films français pré-
sentés chez nous : La Tentation, Le Roman
d'un Spahi, Les Bateliers de la Volga, Le
Grand Refrain, Le Vagabond bien-aimé, Les
Grands, L'Argent, Les Loups entre eux,
Samson, Le Roman d'un jeune homme pau-
vre, La Vie Parisienne, Remous, pouvaient
également enregistrer des résultats sou-
riants. Les vedettes les plus appréciées ici
sont, à l'heure présente : Danielle Darrieux,
Annabella, Mme Chantai, Gaby Morlay,
Harry Baur, Charles Boyer, Victor Fran-
cen, Maurice Chevalier. Mais l'émouvante
figure que Mlle Jeanne Boitel campait dans
Remous — encore qu'un peu tard présenté
chez nous — avait valu de très nombreuses
sympathies à la belle artiste qu'elle est.
Les maisons qui — même en luttant avec
les rigueurs du contingentement introduit
depuis des années et qui, en pratique,
frappe de façon particulière l'importation
des films français - - sont les suivantes :
Pathé-Natan, Jean Davidescu, Wandermax-
Films, Royal-Film, Uniunea Cinematogra-
fica Romana, Sti-Film et Critérion-Film de
Bucarest et Filmcentrala de Timisoara, qui
mènent la lutte dans une situation où le
film américain et le film allemand sont, de
la part du gouvernement officiel, visible-
ment favorisés.
* *
*
Bucarest. - - Sur les écrans de Bucarest
passent actuellement quelques bons films
français dont il convient de noter le suc-
cès. La Gondole aux Chimères a eu
une belle exclusivité. Signalons également
la remarquable carrière de Dédé qui consa-
cre une fois de plus la renommée de la
séduisante artiste qu'est Danielle Darrieux.
*
* *
Cependant les recettes des salles de pre-
mière vision restent encore loin d'être sa-
tisfaisantes. A l'exception de quelques films
matériellement plus heureux — dont plu-
tôt quelques sujets anglo-saxons — la ma-
jeure partie des grandes salles d'exclusivité
de Bucarest ne réalise actuellement pas
même la moitié des recettes enregistrées
à la même époque de l'année passée. Bu-
carest, la métropole la plus rapidement
construite du monde ne peut pas suppor-
ter le nombre excessif des salles de specta-
cle. En attendant voici le nouveau « Car-
ton », salle d'une formule tout à fait nou-
velle, qui annonce sa prochaine ouverture
au coeur même de la capitale.
*
* *
Ce qui reste une plaie à longue échéance
du métier, c'est la façon terrible dont sont
actuellement taxés les spectacles. L'Etat
perçoit en effet pas moins que 20 pour cent
sur les tickets d'entrée les plus chers, ce
qui signifie pratiquement une charge d'en-
viron 30 à 32 pour cent "en faveur de la
fiscalité. Cette situation injuste est la source
principale de l'amertume dont se plaignent
les exploitants. Tout le monde est d'accord
à n'y voir que le seul obstacle d'un sain et
logique développement, que — par ailleurs
— ce beau pays pourrait facilement assu-
rer au Cinéma en général et à l'exploitation
en particulier. Ce qui manque au métier,
c'est tout d'abord l'unité corporative, qui
— à ses débuts encore du côté distribu-
teurs — n'existe absolument d'aucune fa-
çon pour les salles d'exploitation. Mais il
est question de constituer la Chambre Cor-
porative du Cinéma.
*
* *
Le public était heureux de saluer, tout
dernièrement, le passage à Bucarest de
Georges Milton — le très sympathique Bou-
boule — dont les amitiés sont déjà de vieil-
le date en ce pays: il y venait pour faire
les honneurs de son film Jérôme Perreau
à la scène du cinéma Vox. L'exemple de
Milton serait à suivre. Les étoiles du ciné-
ma allemand -- dont Joseph Schmidt, Mar-
tha Eggerth, Petrovitch, Anny Ondra, Hans
Moser pour n'en citer que quelques-unes —
faisaient déjà le pèlerinage des Balkans.
Aurons-nous cependant la chance d'y voir
arriver un Baur ou un Chevalier, que le
public de Bucarest recevra, certes, avec non
moins d'enthousiasme?
Ladislas Weinerih.
LES PERLES DE LA COURONNE
Histoire Merveilleuse de Sept Perles Fines
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J4MMW^^^ f
LES PERLES DE LA COURONNE
HENRY VIII
LYNN HARDING
« La Grande-Bretagne est un pays que les scandales
peuvent secouer comme le vent secoue un arbre, pendant
quelques secondes ; mais quant à le déraciner, jamais !
Il peut aller de droite à gaucne... puis revenir de gaucne
à droite... mais plus le vent l'incline à gauche, plus vite il
revient vers la droite.
Et quant à perdre son équilibre, ça jamais ! »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
riLMS
LES PERLES DE LA COURONNE
FRANÇOIS I
ER
SACHA GUITRY
« La France, elle, n'est pas un arbre :
Elle ressemble à ce ballon.
Elle est légère, elle est fantasque,
Elle s'échappe de vos mains
Et vous la voyez qui s'envole
Alors que, justement, vous croyiez la tenir.
Ne vous effrayez pas quand elle touche au sol,
C'est toujours pour mieux rebondir. »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
JX&S
LES PERLES DE LA COURONNE
ERMETE ZACCONI
CLÉMENT VII
(à Catherine de Médicis)
« Tu seras reine peut-être un jour. Je veux
que tu sois la plus instruite, la mieux éduquée des
Princesses d'Europe.
Qu'on lui apprenne le français et tout de suite
aussi l'anglais, car si l'on veut bien gouverner
la France, il faut comprendre bien l'anglais ! »
FILMS
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
LES PERLES DE LA COURONNE
HENRY IV fflBL^ J
AIME SIMON GIRARD
« J'arrache donc ces trois plumes...
Et je les place ainsi, sur mon casque de fer...
Je pense au brouillard... à la brume...
Or, voyez-vous, ce blanc panache de fumée,
Plumes d'autruche ou bien de cygne,
Sur le casque de votre amant,
Sera pour son armée,
Le meilleur signe,
A mon avis, de ralliement ! »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
JX&S
LES PERLES DE LA COURONNE
MARIE STUAR1
JACQUELINE DELUBAC
« Je n'ai repris ma place sur le trône d'Ecosse que pour
faire prévaloir mes droits à la couronne d'Angleterre.
Il plait à certains de penser que cette lutte est inégale
entre la reine Elisabeth et moi. Il ne me déplait pas qu'elle
soit inégale. »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
LES PERLES DE LA COURONNE
2Ê^^
ELISABETH
REINE D'ANGLETERRE
YVETTE PIENNE
« La Reine d'Ecosse me demande à présent mon appui !
Je ne puis vraiment pas le lui refuser !
Elle va voir comment j'accueille une voisine, lorsque cette
voisine est reine !
Oui je veux qu'elle ait une armée..., sous mes ordres ! »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
Tdfc
LES PERLES DE LA COURONNE
SIMONE RENANT
LA DUBARRY
(montrant la Perle)
« Le Roi m'en a fait don, ce soif, pour mes étrennes.
Henry IV l'avait donnée à sa maîtresse.
Gabrielle, en mourant, l'a léguée à la Reine.
Et depuis lors, faisant ce va-et-vient sans cesse,
Allant de l'une à l'autre,
Elle passa des mains des reines dans les nôtres ! »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
LES PERLES DE LA COURONNE
BONAPARTE |H
(à Joséphine de Beauharnais)
JEAN-LOUIS BARRAULT
« Depuis une heure, je vous témoigne le sentiment qui
vient de naître en moi. Vous le lisez dans mon regard, et
pourtant, sans respect pour un général qui n'a que vingt-sept
ans, vous vous moquez de mes cheveux, de ma maigreur et
de la pauvreté de l'uniforme que je porte ! Vous devriez
rougir de honte !.. Méchante... et si jolie ! »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
rcGrs
LES PERLES DE LA COURONNE
EMILE DRAIN
NAPOLÉON I
ER
« J'ai voulu revoir une dernière fois Fontainebleau, mais
j'aurais dû m'en abstenir...
Ah ! pourquoi ne m'a-t-on pas laissé mourir cette nuit ?
Ce poison que j'avais absorbé faisait déjà son œuvre...
Abandonné, trahi, vaincu - je prends la vie en horreur... »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
FILMS
LES PERLES DE LA COURONNE
NAPOLÉON III
SACHA GUITRY
« Le 17 Juin 1815, à cette place même, l'Empereur fit
à sa mère ses adieux. J'étais présent. Je me revois.
Il questionna la Reine Hortense à mon sujet : il s'inquié-
tait de savoir si j'étais intelligent... Cette question sera toujours
posée à mon égard et elle ne sera jamais résolue !.. »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
TX&S
LES PERLES DE LA COURONNE
LES COULISSES
DE L'OPÉRA
« ...Cette négresse
Vieille, malade et malheureuse
Venait la perle merveilleuse
Au Seigneur espagnol Don Pedro Ximenes...
Et le soir même, à l'Opéra,
Le Seigneur Don Pedro la remettait joyeux
A certain petit rat
Dont il aimait les sens, les jambes et les yeux..
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
LES PERLES DE LA COURONNE
L'INDUSTRIEL
DU MIDI
RAIMU
« Ah ! les femmes ! les femmes ! quel
mal je vais en dire jusqu'au jour, prochain
j'espère, ou j'en rencontrerai une qui me fera
oublier les misères que toutes les autres
m'auront faites... »
HISTOIRE MERVEILLEUSE DE SEPT PERLES FINES
TdGk
Les Perles
de la Couronne
Histoire Merveilleuse de Sept Perles Fines
Film de
Sacha Guitry
Porté à l'écran par
SACHA GUITRY
et
CHRISTIAN JAQUE
avec la collaboration de
JULES KRUGER
Musique de
JEAN FRANCAIX
Directeur de Production
SERGE SANDBERG
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Pierre O'Connell nous parle de Regina-Films
Six Films importants seront réalisés
A-l-on besoin de présenter Pierre O'Con-
nell, qui fut le promoteur de tant de film*
français, qui fut un des collaborateurs de
la première heure d'Alexandre Kamenka
à Albatros, et à qui l'on doit les grands
succès que furent Monts en Flammes, Da-
vid Golder, La Bataille.
Au sujet de Pierre O'Connell une méprise
sur sa nationalité s'est trop longtemps insi-
nuée dans le cinéma. Il faut faire justice
des bobards même les plus longs : Pierre
O'Connell est Français, non pas par natura-
lisation, mais par naissance. Un long séjoui
en Russie lui a donné sa connaissance du
i usse et ce léger accent, mais notre com
patriote Pierre O'Connell peut, mieux que
quiconque, se dire : producteur français
Voilà qui est dit, je l'espère, une fois pour
toutes.
Pierre O'Connell a un important travail
de producteur à accomplir aux films Régina
qui n'annoncent pas moins de six films fran-
çais à réaliser en 1937.
Le premier de ces six films est Une
Femme sans importance que Jean Choux a
mis en scène d'après Oscar Wilde, et qui
vient d'être terminé et de faire une brillante
exclusivité au Marignan.
Viendront fort régulièrement, d'abord
Mademoiselle Ma Mère, de Louis Verneuil,
film que tournera Henri Decoin et auquel
Jean Boyer apportera sa collaboration. C'est
Danielle Darrieux qui jouera le premier rôle
féminin de cette comédie. Ensuite, ce sera
La Dame de Malaeea, de Francis de Crois-
set, réalisation de Marc Allégret, interpré-
tation d'Edwige Feuillère et Pierre Richard-
Willm.
Régina mettra ensuite en chantier French
Cancan, d'après Valentin le Désossé, la spi-
rituelle pièce de Claude-André Puget, où
apparaîtra à nouveau la ravissante Danielle
Darrieux. Et je ne puis enfin que donner
les titres des deux films qui termineront
cette tranche de six films français: La Loge
impériale, sur un scénario original, et Pré-
ludes.
Os six films seront tournés aux studios
Tobis d'Epinay, au cours de l'année.
Nous sommes heureux de voir qu'une mai-
son française n'hésite pas à entreprendre un
programme de six films qui seront tous de
M. Pierre O'CONNELL
grande et belle qualité, et dont certains
auront un devis atteignant 8 millions pour
deux versions (allemande, française), en
même temps que nous nous félicitons de
voir se rouvrir pour une production régu-
lière les studios Tobis d'Epinay, belle ma-
chine à faire du bon film.
Tourjansky tourne
"Le Mensonge de Nina Petrovna
A Joinville, Tourjansky, le metteur en scè-
ne de L'Ordonnance et (les Yeux Noirs vient
de commencer les prises de vues du Men-
songe de Nina Petrovna dont l'ambiance
évoque tour à tour Saint-Pétersbourg et la
Vienne Impériale.
Fernand Gravey qui vient de connaître
un succès triomphal en Amérique dans The
King And The Chorus Girl et ne tournera
que ce film durant son séjour à Paris, en
est le principal interprète avec Isa Miranda
qui partira elle-même dès juillet pour Hol-
lywood où elle est engagée.
La distribution réunit encore les noms
d'Aimé Clariond, secrétaire de la Comédie
Française, Roland Toutain, Raymond dalle.
Mené Dary et de Mmes Paillette Dubost,
dont c'est la rentrée à l'écran, et Gabrielle
Dorziat. N'oublions pas enfin une ingénue
qui tourne pour la première fois et qui se-
rait une révélation, Annie Vernay.
Les dialogues sont d'Henri Jeanson et la
musique de Lévine et Hajos. Enfin les exté-
rieurs seront tournés le mois prochain dans
les plus beaux sites du Tyrol.
La collaboration technique est ainsi com-
posée :
Prises de vues Mundwiller, assisté de
Charlie Bauer, décors de Guy de Gastyne
d'après des maquettes de Pimenoff, costu-
mes d'Annenkoffj ingénieur du son Archim-
baud, et directeur de production Max Bron-
ner.
Nul doute (jue Solar-Film ne soit magnifi-
quement récompensée d'un tel effort.
Pierre Blanchar qui fait une excellente création
dans L'Homme de nulle part
que Pierre Chenal a tourné en Italie d'après l'oeuvre
de Luigi Pirandello Feu Mathias Pascal.
Directeur de Production Ch. Stengel.
Au Tribunal pour Enfants
Danielle Darrieux pleurait...
L'autre jour, au Tribunal pour Enfants,
Danielle Darrieux. immobile, pâle, défaite,
assistait au défilé tragique des gosses que
• l'on jugeait: des vagabonds, des jeunes gre-
dins, des prostituées de seize ans, de malheu-
reuses petites loques, jouets du Destin.
Elle pleurait parce qu'elle plaignait ces
filles perdues qui fixaient sur elle des yeux
désespérés.
Elle était venue pour étudier, pour voir
de près ce coin de la misère humaine et,
(oui4 de suite, bouleversée, elle avait oublié,
ragé de sa mémoire, le rôle qu'elle devait
jouer dans Abus de Confiance, de Pierre
Wolff.
Le bec ouvert, comme un oiseau tombé
du nid, elle semblent demander du secours.
La salle était vide, deux vieilles dames pre-
naient des notes.
Pierre Wolff. qui l'accompagnait, l'enten-
dit murmurer :
— Quelle misère!
Ce ne fut que dans la rue, sous une pluie
battante, qu'elle se souvint du crime mons-
trueux qu'elle allait commettre dans Abus
de Confiance.
Un vol? Non.
Danielle Darrieux, Valentine Tessicr,
Charles Yanel... et tant d'autres feront re-
vivre^ sur l'écran, celte histoire douloureuse
et vraie. Tons les rôles, même secondaires,
seront joués par des artistes connus.
Pierre Wolff tient à faire un grand film
et... il réussira.
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La naissance d'une merveilleuse histoire
LES PERLES
DE LA
COURONNE
JAMAIS aucun réalisateur n'avait osé entrepren-
dre une tentative aussi difficile, aussi com-
plexe; jamais, de mémoire de cinéaste, on n'a-
vait vu au cours d'un même film une telle diver-
sité de décors, de costumes, d'interprètes. C'est
par G. TURQUAN
que cette histoire merveilleuse des Sept Perles
fines, commence en 1518, se déploie à travers
quatre siècles pour aboutir en pleine époque mo-
derne, à bord du plus grand paquebot du mon-
de : Normandie. Ce film nous montrera au pas-
sage les plus célèbres souverains de France et
d'Angleterre environnés de leurs femmes, leurs
enfants, leurs maîtresses et leurs favoris; il nous
fera voir la Cour pontificale du Vatican et le
Pape Clément VII nous transportera à Lon-
dres, à Rome, à Burgos, en Chine, en Afrique.
Les Perles de la Couronne ne sera pas à pro-
prement parler un film historique, mais un défilé
de grands personnages de toutes les époques, une
vue d'ensemble sur les principaux événements
des siècles passés, sur les années insouciantes qui
ont précédé la grande guerre, sur les jours pré-
sents.
Pour mener à bien une semblable entreprise,
Sacha Guitry, qui a imag né le scénario du film,
s'est entouré des meilleurs collaborateurs. Il par-
tage les responsabilités de la mise en scène avec
Christian-Jaque, qui est assisté de Caron, tan-
dis que les prises de vues sont photographiées
par le maître opérateur Kruger. La direction de
cette production est assurée par Serge Sandberg.
A côté de ces techniciens, il en est d'autres
qui trava lient dans l'ombre, en profondeur, et
préparent le cadre, l'ambiance des différentes
époques effleurées, je veux parler des décora-
teurs, ensembliers, dessinateurs, costumiers, ma-
quilleurs, etc..
Raimu, silhouette bien moderne
des Perles de la Couronne.
LE DECORATEUR ET L'ENSEMBLIER
Périer, assisté de son ancien élève René
Renoux devenu aujourd'hui son collaborateur, a
dessiné, préparé et étudié les 90 décors néces-
saires à la réalisation des Perles de la Couronne.
De nombreux livres, photos, images, docu-
ments de toutes sortes, ont inspiré son travail. Au
hasard, il sort de ses cartons pour me les mon-
trer, différentes maquettes: une chambre de la
Renaissance italienne, au lourd plafond cloison-
né; une galerie du Vatican; des salles anglaises
aux fenêtres gothiques ornées de vitraux; une
étroite ruelle de Londres au XVIe siècle; l'appar-
tement de la reine d'Abyssinie à la même épo-
que; la tente d'Henri IV.
Périer me fait ensuite admirer l'important
décor dans lequel Sacha Guitry, personnifiant
François I"\ tournera dans quelques instants.
Vaste appartement royal, cheminée de pierre à
hotte, sur laquelle figurent les armes de la mai-
son de France, lambris fouillés d'abondantes
sculptures, étroites fenêtres Renaissance.
Il a cherché, m'explique-t-il, à interpréter plu-
Yvette Pienne dans le rôle
, d'Elisabeth d'Angleterre et le
paquebot « Normandie». Deux
vedettes symbolisant deux épo-
ques, réunies dans un mêmefilm.
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tôt qu'à reconstituer. De chaque époque, de cha-
que pays, il a extrait l'esprit, en soulignant le?
détails typiques, en affirmant l'impression reçue
afin de la communiquer aux spectateurs. Pour ce
faire, il a exagéré à dessein la simplicité ou la
complication des détails, forcé certaines propor-
tions en évitant, toutefois, de le laisser deviner.
Pour meubler, tapisser, orner de bibelots tous
ces décors, Germain, l'ensemblier, a travaillé en
étroite collaboration avec les décorateurs. Il lui a
fallu mettre à contribution les antiquaires, fouil-
ler les brocanteurs, chercher un à un les meubles
et les bibelots, se documenter dans les musées, en
Angleterre, à Rome. De superbes pièces ancien-
nes, des tapisseries authentiques, des meubles ra-
res, des bibelots de prix, des tentures d'époque,
ornent les principaux décors ; rien n'a été négligé
pour renforcer l'impression des diverses périodes
que traverse le scénario.
LE DESSINATEUR DE COSTUMES
ET LE COSTUMIER
Sollicité de tous côtés, questionné par les in-
terprètes, le régisseur, les habilleuses, voici, près
des loges des artistes, le dessinateur des costu-
mes, G. K. Benda. Il est accompagné de Muel-
le, le costumier qui a exécuté, d'après ses ma-
quettes, les somptueuses toilettes que je peux ad-
mirer. Les enfants de France sont là, attendant
d'être appelés sur le plateau; François II, Char-
les IX et Henri III, portent des costumes où al-
ternent broderies, velours et brocarts, inspirés de
portraits authentiques.
J. K. Benda a utilisé, pour établir ses dessins,
d'une part sa documentation personnelle très im-
portante, d'autre part, de nombreuses reproduc-
tions de tableaux et de gravures. Il a puisé dans
nos musées, à la National Gallery de Londres
et dans les collections allemandes. Les costumes
d'Henri VIII et d'Anne de Boleyn sont inspirés
de tableaux d'Holbein, de minatures qui se
trouvent à Windsor. Les toilettes de François I"
et de Catherine de Médias sont empruntées à
Clouet et au Titien ; à Clouet, également, les ro-
bes de Marie Stuart, ainsi qu'à Jean Zurbaro.
Les habits du Pape Clément ont été dessinés
d'après des documents florentins; les vêtements
de l'Impératrice Eugénie selon les toiles de Win-
terhalter ; les robes d'Elisabeth d'Angleterre,
d'après un tableau qui se trouve à Berlin, et d'a-
près une œuvre d'auteur inconnu de la National
Gallery.
« J'ai, me dit J. K. Benda, traduit chaque
époque, en proportionnant mes modèles à la taille
de chaque interprète. J'ai voulu éviter toute mo-
dernisation, ne pas esquiver ce que chaque règne
Aimé Simon Girard, moderne Vert-Galant.
Paré de somptueux vêtements, Lyn Harding,
personnifie le truculent Henri VIII.
avait de plus typique, mais, au contraire, le sou-
ligner. J'ai tenu à ce que tous les artistes por-
tent les dessous appropriés à leurs costumes;
cette structure est indispensable; c'est elle, à
mon avis, qui donne l'allure, la silhouette, le ca-
chet d'une époque. J'ai, de plus, dessiné moi-
même les souliers, les bijoux, les armes et tous
les accessoires.
« Pour habiller les 50 premiers rôles, les 200
seconds rôles, les 1.500 figurants, le costumier
Muelle a travaillé sans répit depuis le début du
film. Il refait des étoffes, brode, applique, dé-
coupe, afin de rendre l'impression exacte de tis-
sus devenus introuvables. Chaque étoffe, chaque
coloris est étudié à un écran jaune spécial per-
mettant de vérifier ses qualités photogéniques; les
costumes sont essayés, retouchés, parfaitement
mis au point.
L'infortunée Marie Stuart, qu'incarne Jacqueline
Delubac, porte une des plus jolies toilettes exécutées
par Muelle pour ce film.
LE MAQUILLEUR ET LE COIFFEUR
Chakatouny, l'ancien artiste russe, aujour-
d'hui spécialisé dans le maquillage, excelle à
crér des ressemblances, à modeler dans la chair,
grâce à d'invraisemblables artifices. Je le trouve
environné de documents; il travaille en collabo-
ration avec Benda, et avec le posticheur Geor-
Une saisissante ressemblance,
J.-L. Barrault en Bonaparte.
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Une chambre de la Renaissance Italienne
Une sa''e du Vatican
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Reconstitution vivante, d'après les portraits de
l'époque, de la Reine Elisabeth.
ges Bouban ; ce dernier achève, par des coiffures,
des perruques, des voiles et des diadèmes, ces
vivantes reconstitutions.
Certaines ressemblances sont saisissantes :
Henri VIII, François I", Bonaparte, etc..
Deux maquillages, particulièrement délicats,
ont fait successivement de l'artiste anglaise
Yvette Pienne, une Elisabeth d'Angleterre à
l'apogée de sa gloire et une Queen Victoria à
l'automne de sa vie.
Voici quelques procédés curieux employés
pour ces maquillages. Dans les deux cas il s'agis-
sait d'allonger le front de l'artiste, opération
particulièrement difficile. Chakatouny y est par-
venu en dissimulant les cheveux à l'aide d'un
Deux maquettes dessinées par Périer pour l'édification des décors.
faux crâne placé sous la perruque. Ceci raccordé
au front par une sorte de mastic, recouvert
d'une mince pellicule de peau de poisson, en-
duite de collodion, puis glacée avant le maquil-
lage définitif. Rien que ce premier travail
préparatoire durait deux heures quarante ;
il fallait ensuite modeler le nez, dessi-
ner le galbe de la physionomie à l'aide des
crayons et du pinceau, modifier le regard. Pour
la figure de la reine Victoria, le double men-
ton et les bajoues étaient faites à l'aide de fines
pellicules de caoutchouc, gonflées d'air et re-
couvertes de collodion ; les rides du double men-
ton étaient obtenues à l'aide d'une colle spéciale
rapprochant la peau par endroits. Au studio, il
faut parfois souffrir pour ne plus être belle ; pe-
tit supplice pour l'interprète, mais résultat prodi-
gieux pour l'artiste maquilleur.
Voilà résumés bien des efforts, bien des tra-
La monumentale cheminée qui orne l'appartement
de François l"'.
La belle Gabrielle a emprunté les traits de la jolie
Germaine Aussey.
vaux, comprenant une infinité de détails dont
l'importance e:t capitale dans l'ensemble d'un
film.
Cette recherche, ces soins viendront soutenir
le talent de grands interprètes en tête desquels
s'inscrivent Sacha Guitry et Jacqueline Delubac.
Le choix des artistes, célèbres ou inconnus, fait
un à un par Sacha Guitry lui-même, contribue-
ront de plus à donner aux Perles de la Couronne
ce fini parfait, cette homogénéité sans lesquels il
n'est pas de grand film.
C. Turquan.
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MARCEL PAGNOL
RÉALISE ARSULE
DANS LA RUDE POÉSIE DE
LA MONTAGNE PROVENÇALE
De notre envoyé spécial EDMOND EPARDAUD
Marseille 15 mars
C'EST véritablement une grande pro-
duction que Marcel Pagnol termine
actuellement sur le haut plateau de
Marcelin, à la Treille, près de Marseille.
J'ai déjà signalé, ici même, l'effort ac-
compli par l'auteur de < César » pour
donner au chef-d'œuvre de Jean Giono
« Regain », un cadre et une réalisation
dignes de lui.
Sur l'éperon en falaise qui domine ce
pays extraordinaire de Marcelin, on a
édifié tout un vieux village à demi déser-
té par ses habitants, avec l'église et son
campanile, son four communal, son puits,
ses maisons en arcades. J'ai dit quelle
conscience Marcel Pagnol avait apporté
à l'édification d'un tel décor qui bénéficie
de la splendide luminosité du ciel.
Aujourd'hui « Regain », dont le titre
définitif est « Arsule », du nom de la prin-
cipale héroïne, est presque entièremeni
terminé. J'en rappellerai la distribution :
Femandel (Le Rémouleur) ; Gabriel Ga-
brio (Panturle) ; Orane Demazis (Arsu-
le) ; Robert Le Vigan (le brigadier) ;
Delmont (le vieux Gaubert) ; Blavette
(le fils Gaubert) ; Milly Mathis (Belline)
et Marguerite Moréno (la Mamèche).
C'est Roger Goupillières qui dirige la
mise en scène ayant pour premier opéra-
teur Willy et pour chef du son Lecocq.
Le film comporte environ les 4 5 d'ex-
térieurs. Les quelques intérieurs néces-
saires à l'action ont été réalisés dans le
studio de Marcel Pagnol à Marseille.
Un texte éblouissant qui conserve !e
plus possible des dialogues de Giono,
porte la marque de Pagnol lui-même.
Edmond EPARDAUD.
« ARSULE »
D'APRÈS « REGAIN » DE JEAN GIONO
IL n'est pas d'évolution plus logique, plus consciente, plus volontaire
que celle de Marcel Pagnol. Parti du théâtre, qui est une forme pure-
ment littéraire, il a eu d'abord la prétention de transposer le théâtre au
cinéma. Puisque le théâtre se propose d'exprimer la vie, intégrons-le immé-
ciatement dans le cinéma qui a sur lui l'immense avantage de nous restituer
toute la vie, la vraie vie, la vie en mouvement.
Tel fut le point de départ, à la fois théorique et pratique de l'auteur
de Marius. Sa conception fit un p;u hurler les purs, au début, les purs
c est-à-dire ceux qui voulaient que les deux genres soient séparés et restent
éternellement ennemis, le théâtre sur ses planches, entre ses décors de
carton-pâte et de toile, le cinéma, sur son écran magicien, resplendissant
de toute la magnificence de la vie.
L'homme de théâtre qu'était Marcel Pagnol, commença par faire
•v.«
il
'' .Mtf
Des coins sauvages, de vieilles pierres.
Voilà le décor de Arsule
du théâtre à l'écran. C'était dans l'ordre. Il nous donna Le Cendre de
M. Poirier, qui, pour certains, représentait précisément le genre de films
qu'il ne fallait pas faire, mais qui, pour Pagnol, élargissait les formules
et les possibilités du théâtre jusqu'aux extrêmes limites de la vraisem-
blance et de la vérité.
En somme, que voulait Pagnol ? Nous prouver que Le Cendre de
M. Porter, film, était supérieur au Cendre de M. Poirier, pièce.
Rien de plus, mais déjà énorme. Et ce premier acte de Pagnol
constituait par lui-même une grande victoire pour le cinéma.
Par la suite Marcel Pagnol étendit peu à peu son champ d'action.
Avec le cinéma, il avait devant lui tout le champ de la vie. Et l'expérience
qu'il avait tentée, qu'il avait admirablement réussie, avec la pièce désuète
d'Emile Augier, il la tenta avec ses propres pièces. Ce furent Marins,
qu il ne mit pas lui-même en scène, puis Fanny et César, où il fut son
propre réalisateur.
— Le cinéma, me dit-il un jour, fut pour moi un véritable appren-
tissage. J'avais tout à apprendre. Mais sans être prétentieux, je me dis
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qu'avec un peu d'intelligence, de bonne volon-
té et de patience j'arriverai à savoir ce que tant
d'autres possèdent.
C'est ainsi que j'appris à me servir d'une ca-
méra, à placer un projecteur, à distinguer un né-
gatif d'un positif, à faire un découpage, à mon-
ter un film, à synchroniser. Toutes choses d'ail-
leurs passionnantes.
Et voilà comment, peu à peu, Marcel Pa-
gnol en est venu à faire, non plus du théâtre en
conserve, comme on le lui reprocha injustement,
mais bien du cinéma, et du meilleur.
Souvenons-nous seulement de Jofroi et d'An-
gèle.
Voici maintenant Ai suie, son plus grand
effort, son effort de réalisation intégrale et, on
peut le dire sans crainte de se tromper, un des
plus grands efforts de la production française.
J ai suivi le travail de Pagnol et de ses col-
laborateurs, bien avant que fut donné le premier
tour de manivelle. Je puis dire quelle somme de
labeu/ , de conscience, d'énergie, de temps aussi
et d'argent, représente ce nouveau film qui va
très prochainement enrichir notre production na-
tionale.
LE « REGAIN » DE GIONO
Quelque.- mots d'abord du sujet.
Arsule esi adapté du Regain, de Jean Giono,
comme Angele était adapté d'Un de Baumugne
du même écnv<vn. Avec Jofroi, Jean Giono se
trouve inspirer directement trois films de première
importance, trois films qui élargissent l'horizon
de l'écran, de touir la philosophie panthéistique
et de tout l'amour J'onysiaque de la vie.
Le thème de R'gain est particulièrement
émouvant et j'ajouterai « cinégraphique ». C'est
l'histoire d'un vieux viK^sge de montagne que ses
habitants, sollicités par une vie plus facile, ont
peu à peu abandonné et Qui revit un beau jour,
grâce au miracle d'une énergie d'homme, venu
là avec sa compagne, réveiK^r la terre, réveiller
les maisons, réveiller le grand sUsnce des champs
endormis.
Je ne puis résister au plaisir de citer les der-
nières lignes, l'apothéose, pourra;t-on dire, de
Regain :
« Alors, tout d'un coup, là, debout, il a ap-
pris la grande victoire. Il lui a passé, devant les
yeux, l'image de la terre ancienne, renfrognée
et poilue avec ses aigres genêts et ses herbes en
couteau.
« Il a connu, d'un coup, cette lande terrible
qu'il était, lui, large ouvert au grand vent enra-
gé, à toutes ces choses qu'on ne peut pas com-
battre sans l'aide de la vie. Il est debout devant
ses champs. Il a ses grands pantalons de ve-
lours brun, à côtes ; il semble vêtu avec un mor-
ceau de ses labours. Les bras le long du corps,
il ne bouge pas. Il a gagné. C'est fini. »
« Il est solidement enfoncé dans la terre,
comme une colonne. »
Si vous n'avez pas lu Regain, lisez-le. Le
livre vous mettra dans l'ambiance du film et
vous sentirez quel parti merveilleux un homme
comme Pagnol a pu tirer d'un tel sujet et d'une
telle œuvre.
LA PRÉPARATION DU FILM
Pour réaliser le roman de Giono, deux solu-
tions également défendables s'offrirent à l'esprit
de Pagnol.
Ou chercher par les régions montagneuses de
Provence, et principalement dans les Basses-
Alpes, un vieux village en ruines et y tourner
toutes les scènes se rapportant à cette période du
roman quitte à reconstituer ensuite certaines par-
ties du village ressuscité.
Ou bien construire quelque part, dans un heu
naturellement adapté, le village conforme le plus
possible aux descriptions du romancier-poète.
C'est à cette dernière solution que l'esprit
éminemment pratique de Marcel Pagnol s'atta-
cha.
J'ai dit ici même (1) comment l'auteur de
César avait utilisé le vaste terrain qu'il possédait
à 1 5 kilomètres de Marseille, au heu dit La
(1) Voir La Cinématographie Française du
26 décembre 1930.
Le magnifique paysage de Marcelin avec son village en ruines
ctxxxxxxxxixxxxixxnxxj : ci^e^kb^raphie
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k \
0TX-
I
Le village Marcelin, reconstruit par Marcel Pagnol
Treille. Imaginez un vaste cirque de montagnes
rocailleux, magnifiquement semé de quelques
pins maritimes et fermé au Nord par un haut
promontoire s'avançant en forme de proue sur
la vallée.
C'est sur ce haut plateau (dénommé Marce-
lin) que Pagnol décida de construire le village
en ruines de Regain. Pendant près de trois mois
quatre-vingts ouvriers de toutes spécialités travail-
lèrent là, amenant à l'aide de treuils puissants
les matériaux de la vallée, construisant le village
avec ses rues en arcades, ses maisons, son église
à campanile, son four communal, sa forge.
Depuis l'énorme décor du Faubourg Saint-
Antoine que Natan avait fait édifier près d'An-
tibes pour Les Misérables, on n'avait réalisé une
telle construction pour le cinéma. Encore le
décor des Misérables n'était-il qu'un décor
de plein air, en bois et en carton, tandis que le
décor de Pagnol est une vraie construction en
bonne pierre, une construction dont on peut faire
le tour et qui aura la durée de la matière.
LA RÉALISATION
C'est au début de février que Marcel Pagnol
put donner le premier tour de manivelle de son
nouveau film, qu'il décidait d'intituler Arsule.
du nom de l'héroïne, personnifiée par Orane
Demazis.
Pagnol avait fait appel pour le seconder dans
cette réalisation écrasante et diriger la mise en
scène, à l'un de nos plus sympathiques et cons-
ciencieux réalisateurs, Roger Goupilhères.
La prise de vues était confiée au maître opé-
rateur Willy et le son à Lecocq.
Une distribution de grand style put être réu-
nie assurant déjà au film un maximum de
chances.
Le rôle du rémouleur, si pittoresque et si pa-
thétique à la fois était dévolu à Fernandel, qui
ne manquera pas de retrouver là son triomphe
d'Angèle.
Panturle, le principal héros du roman, c'est
Gabriel Gabrio et Arsule, sa compagne, c'est
Orane Demazis.
Robert Le Vigan campe le type du brigadier,
Delmont, celui du vieux Gaubert, le forgeron
qui n'abdique pas, Blavette, celui du fils Gau-
bert. Le rôle de Belline, la femme du précé-
dent, c'est Milly Mathis.
Chaque type est solidement campé, à l'em-
porte-pièce, comme les types mêmes créés par
le génie de Jean Giono.
On comprend qu'un tel film s'éclaire de toute
la lumière d'un plein ciel et que le décor inté-
rieur n'y constitue qu'une exception. Aussi, la
plupart des scènes d' Arsule ont-elles été tournées
en extérieur, sur le haut plateau et dans les en-
virons immédiats de Marcelin.
Les décors intérieurs, décors exclusivement
rustiques et pittoresques, ont été réalisés dans le
studio que Marcel Pagnol possède impasse des
Peupliers, dans le quartier du Prado de Mar-
seille, où ont été entièrement tournés les nom-
breux intérieurs de César.
Un principe a dominé la réalisation du film.
Tout ce qui pouvait être tourné sur place, dans
l'ambiance du village reconstitué, l'a été. C'est
ainsi que les scènes importantes de la forge de
Gaubert ont été réalisées là haut, dans l'air pur,
la lumière et le vent du plateau. Et que d'ad-
mirables passages par les rues tortueuses du
vieux village, dont les échappées en meurtrières
sur la vallée jouaient à chaque pas d'incompara-
bles contrastes d'ombre et de lumière !
MARCEL PAGNOL ME DIT
Respecté et aimé de tous, apprécié des moin-
dres de ses collaborateurs, par sa gentillesse et
par sa bonne humeur constante, Marcel Pagnol
est arrivé à former un esprit d'équipe dont la
réalisation du film comme sa préparation, a lar-
gement profité.
144
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CINE
FR
R^PHIE CXXXTJ
:xjcctxxxxxxx:
Vous avez vu tout le monde à l'œuvre, me dit-il, entre deux
séances de travail. Cette solidarité est, je le crois, plus que jamais indis-
pensable à la bonne réu:site d'un grand film comme celui-là. Et ceux
qui ont préparé le film ont droit aux mêmes éloges que ceux qui l'ont
réalisé.
— Quel est, à votre avis, le principal avantage du décor recons-
titué ?
— Celui de gagner du temps pendant la période qui précisément,
est la plus onéreure pour un producteur, la période de la réalisation. Je
pouvais, en trois jours, trouver un village qui eut répondu à peu près aux
exigences du scénario, mais j'aurais mis trois mois et davantage à tour-
ner le film, parce que le village eut été éloigné de notre base, parce que
j'aurais nécessairement rencontré des difficultés d'exposition et d'éclairage,
parce que j'aurais été incommodé par les habitants et les curieux, etc, etc..
Avec le principe du décor reconstitué, j'ai mis trois mois — un peu
moins — à édifier mon décor principal, mais j'aurai tourné le film en
deux mois. Finalement, j'aurai économisé plus de quatre semaines de
réalisation et travaillé dans des conditions de confort, de sécurité, de
tranquillité très supérieures.
Dans la production, ce n'est pas le temps total qui compte, mais
seulement le temps de la réalisation. Et une longue préparation se chiffre
toujours par une économie d'argent.
— Quand pensez-vous terminer le film?
— Fin mars. Le film est monté au fur et à mesure. Mais la mise
au point, la synchronisation musxale et sonore, seront minutieuses et assez
longues. Je ne montrerai le film que fin prêt.
UNE SCÈNE DU FILM
Chaque soir, Marcel Pagnol, ses collaborateurs techniques et ses
interprètes descendent des hauteurs de Marcelin où ils ont oeuvré tout le
jour et se réunissent dans la petite salle de projection de l'impasse des
Peupliers pour visionner les positifs des scènes tournées la veille.
Sur l'aimable invitation de Pagnol, j'ai pu voir ainsi à l'écran, une
très belle scène. Le vieux forgeron Gaubert qui s'est acharné à maintenir
l'activité du village et est resté le dernier sur la brèche, a dû abdiquer
comme les autres. Il est parti portant son enclume sur ses vieilles et frêles
épaules et le voilà chez son fils, l'employé de chemin de fer. Il est le père.
L'employé le reçoit avec une déférente attention, et le reçoit à souper, à
sa table.
— Une bonne soupe comme cela, bien sûr, dit le vieux en savou-
rant le contenu de son assiette, il y a longtemps que je n'en ai pas mangé.
On reconstruit l'église de Marcelin
Une vue pittoresque de Marcelin
Mais la bru fait quelques réflexions désobligeantes, prétendant que
les vieux « ça dérange toujours », ce qui provoque le juste ressenti-
ment de l'employé. Il tend à sa femme d'un geste justicier la bouteille
de vin :
— Va servir le père et fais-lui des excuses !
La scène est menée de main de maître, avec une sobriété d'attitudes,
une vérité impressionnante. Delmont joue le vieux forgeron en grand
altiste. Blavette et Milly Mathis interprètent le jeune couple sans faux
éclat, dans la note juste et le vrai mouvement de la nature.
A Marcelin, j'ai vu tourner Fernandel, Orane Demazis, Le Vigan
et Gabriel Gabrio. Quatuor incomparable, dont nous devons attendre
les plus profondes émotions. J'ai vu aussi la lumière, la grande lumière
du ciel de Provence, pénétrer le décor, s'insinuer dans les humbles demeu-
res délabrées, chauffer les pierres et ruisseler par les murs désertés.
La lumière, dans Arsule, joue un rôle, le grand rôle moralisateur
et rénovateur que lui attribua Jean Giono en écrivant son livre, un livre
de foi dans les destinées de la terre, un livre bon comme la nature, bon
comme l'amour et comme le pain.
Grâce à Marcel Pagnol, nous revivons à l'écran toutes les émo-
tions du chef-d'œuvre littéraire, décuplées par l'image vivante et mou-
vante, par la musique immense de la vie.
A côté de tant de films factices et frelatés, nous sentons déjà tout
ce qu'une production comme Arsule apportera à l'art cinématographique
d'air pur, de confiance optimiste et de saine moralité.
Edmond Epûrdaud.
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TELLE EST L'AMBIANCE
FEBNAND
GRAVEY
ISA
HIRÂNDA
DANS LAQUELLE SE DÉROULE
MENSONGE
DE
NINA FETROVNA
UN FILM DE V. TOURJANSKY
DIALOGUES D'HENRI JEAN SON
MUSIQUE DE LEVINE ET HAJOS
AVEC
PAULETTE DUBOST
GÀBRIELLE DORZIAT
RAYMOND GALLE
RENÉ DARY
ANNIE VERNAY
ROGER LEGRIS
PAUL OLIVIER
JEAN ROUSSELIÈRE
AVEC
ROLAND TOUTAIN
ET
AIMÉCLARIOND
SOCIÉTAIRE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE
PRISES DE VUES DE CURT COURANT
DÉCORS DE PIMENOFF ET DE GASTYNE
COSTUMES D'ANNENKOFF
F=l LA/VS
78, CHAMPS-ELYSÉES
PARIS (8) - BALZAC 17-77
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CINE
149
FR
RAPftlE
SE
I Importance of Cinéma Art
and Technique at the Paris Exhibition
Spécial présentations of the most récent and the best films of ail countries
Below, our readers will find full
détails of the important activity of
the Cinéma, at the International Exhi-
bition which is to be opened, in Paris,
next May.
Exactly in the centre of the Exhi-
bition, in a large central hall, oppo-
site the Press Pavilion, and opening
under the base of the Eiffel Tower,
is the spécial pavilion of the Cinéma,
Photography, and Talking machines.
In this, will be held the international
cinéma fêtes, at which will be pre-
sented the best films made by the
world cinéma industry during the pré-
sent year.
Various prizes and medals will
bring world renown to thèse works of
art and technique, which recompen-
ses, will hâve important bearing on
the eventual exploitation of the ho-
noured films in their différent coun-
tries; and we observe that, already,
the producers are rivalling each other
in their efforts to show, at the Exhi-
bition, the very best productions
achieved since the création of the talk-
ing film.
*
The best period for visiting the
Exhibition will be during the month of
June. The time when spécial présen-
tations of films will be held, is also
the time during which congresses of
the « Chambre Internationale du
Film » (International Chamber of
Films), the « Presse Cinématographi-
que » (The Cinéma Press), the « Ci-
néma d'Enseignement » (Educatio-
nal), and the « Cinéma d'Amateurs »
(The Amateur Cinéma), will take
place, and the efforts of which will be
interesting to see on the screen. It
is to be noted that the end of Sep-
tember, so charming in Paris, will be
just the period when the year's latest
films for the following season will be
shown, thèse including American pro-
ductions.
(By reason of importation restric-
tions which affect several countries,
one is unable, in France, to see ail the
important foreign films.)
At the time of the Exhibition, many
showings will take place in private
halls, apart from the officiai présen-
tations. Therefore we advise buyers
and others connected with the Film
industry, who wish to see thèse films,
to spend as much time as possible in
Paris. A stay of two or three months,
would, for them, be a continuai source
of interest and of discoveries on the
artistic and technical sides of the
world film production; and they
would also benefit considerably by
extended relations with important
people in the cinéma industry, who,
from ail parts of the world, are
known to be coming.
* *
Cinéma activity will not be solely
confined to the central Cinéma Pavi-
lion, as the greater number of the Na-
tional Pavilions, and those of many
industries, will contain projection
rooms. The use of the cinéma for In-
dustrial propaganda is now gênerai.
We shall hâve unexpected surprises in
the way of short industrial, scientific
and commercial films, and in films
made for advertising purposes; for
technical perfection has permitted
pure art to enter into this form of
film production.
Several films hâve been made espe-
cially for use at the Exhibition. From
the second floor of the Eiffel Tower,
Jean Marguerite has filmed, step by
step, the progress of the building up
of the Exhibition. Jean Chojx has ma-
de a film: « 1937 Records », showing
the value of modem work.
The Exhibition Committee, with the
aid of the French Railways, has pro-
duced six pictures, glorifying the old
French Provinces : « Burgundy and
Brittany » by Jean Benoit-Lévy and
Jean Epstein — «Alsace Lorraine and
Franche-Comté » by Louis Cuny and
Maurice Cloche — « Champagne » by
Eliane Tayer — and « Béarn and the
Basque Countries » by Henri Regnaud.
A healthy rivalry will be aroused
amongst specialists in short-length
subjects. Thanks to this, visitors to the
Pierre Blanchar qui interprète avec tant de maîtrise
le rôle de Lord lllinworth dans Une Femme sans
importance.
Exhibition will see, in the buildings
along the Seine, animated and sound
pictures taken in ail countries; and, to
the pleasure of spending a few weeks
under the sky of Paris, will be added
the joy of glimpses of other lands,
their peoples and their customs,
thanks to the magie mirror of the Ci-
néma.
P.-A. HARLÉ.
"Travail", by Emile Zola, is a
forecast of actual Events
The film Travail, adapted from this hook
l'or the screen by Mr André Desmorgets, is
;ui optimistic film of reconciliation, having
no time for political passions. It shows
one the great difficulties which great men
meet, and against which they fight to reali-
se their idéal, whose aim is purely humani-
tarian. This thesis is the background of a
sustained action, which is extremely power-
ful, moving and essentially cinematographic.
« We wish to make this picture quite im-
partial. Ail onr strength is strained towards
one goal : to interest the public by a se-
rious subject, capable of causing reflecti m
withont ever being boring. The public will
remember, in particular, the love of Josine
and of Luc Froment. It will conserve the
impression that a new attempt has been ma-
lle to entertain it, and that from this enter-
tainment there remains something : a sou-
venir and a powerful dream... ».
150
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CIME
♦♦♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A REVIEW OF 1936-1937 LEADING FILMS
by Pierre AUTRE and B. FRASER
During the year 193(i, French studios
hâve turned oui 117 feature pictures — two
inore lhan in the year 1935, and three more
than in the year 1934.
Il is to be noticed that the total amount of
films produced yearly in France is about the
saine.
One of the principal eharacteristics of the
French Production is that it is made up,
not of important companies, who turn ont a
large quanti ly of filins per year, but of In-
dépendant Producers, who never produce
more lhan three or four films during the
year, and, more often than not, turn out two,
or only one film per year.
This System of Independent Produc-
tion has had very successful resuEts and
it is certain that with the exception of
very important foreign films, it is the
French film, with French dialogue, and
acted by French film stars, which is the
most highly appreciated on the French
Market.
The year 1936 has definitively shown
the supremacy of the French film in
France.
There is no doubt that the improved qua-
lity of the films produced in France lias
been of great importance in the matter. Out
of the 117 French feature films produced
in 1936, al least 25 to 30 were enough good
to rivalize advantagously with important,
and sometimes the best, foreign productions
on the International markets.
BEST FRENCH PICTURES
PRODUCED IN 1936
For example, films such as:
Sous les Yeux de l'Occident (Seen by
Western eyes), a gripping drama from Jo-
seph Conrad's novel, directed by Marc Al-
légret, and starring Pierre Fresnay.
Seven men... one Woman, a delightful
comedy written and directed by Yves Mi-
rande, starring the famous French come-
dian Fernand Gravey, who has just made
his first American appearance in Warner's
film: «The King and the Chorus Girl».
Ménilmontant, a charming film giving
a curions insight into life in a famous dis-
trict in Paris.
Le Grand Refrain, an excellent musical
comedy by Yves Mirande, again starring
Fernand Gravey.
L'Appel du Silence (Call of the Wilder-
ness), a Léon Poirier production depicting
the life of the famous French Monk, Père de
Foucault, in the Sahara. Because of its ci-
nematographic and moral value, this film
luis been awarded the «Grand Prix» of the
French Cinéma for 1930.
Mayerling, an outstanding and moving
iilm from Claude Anet's book on the famous
historical tragedy. This excellent picture
was directed by Anatol Litwak and stars
Danielle Darrieux and Charles Boyer.
Le Roi (The King), a very amusing and
well-known French stage play which has
been filmed with an ail-star cast including
Gaby Morlay, Elvire Popesco, Raimu, Vic-
tor Francen, and André Lefaur.
Les Bas-Fonds (The Underworld), from
Maxime Gorki's novel «Na-dnié», directed
by Jean Renoir, with Jean Gabin, Louis Jou-
vet, and Junie Astor; this film was awarded
the «Grand Prix» of the Independent Film
critics».
Nitchevo, a drama of the deep seas,
written and directed by Jacques de Baron-
cellli, starring Harry Baur, Marcelle Chantai
and Lisette Lanvin.
Un Grand Amour de Beethoven (Bee-
thoven's Greatest Love), directed by Abel
Gance, with Harry Baur in the title rôle,
best value of this film cornes from the ori-
ginal and clever use of the îinisic.
Jer.ny the first lilm of a promising
young French Director: Marcel Carné;
which was received everywhere with the
greatest success. Excellent cast with Fran-
çoise Rosay, Albert Préjean, Lisette Lan-
vin, Charles Vanel, Jean-Louis Barrault and
Robert Le Vigan.
Le Mioche (The Kid), a delightful pic-
ture directed by Léonide Moguy and star-
ring Lucien Baroux.
Samson, a melodrama directed by Mau-
rice Tourneur from Henry Bernslein's play,
starring Harry Baur.
Les Hommes nouveaux (New Men), a
lilm directed by Marcel L'Herbier, depic-
ting the life of the first French settlers in
Morocco. The picture was adapted from
Claude Farrère's novel and starred Harry
Baur in the principal rôle.
César, a film written, produced and di-
rected by the famous French author Marcel
Pagnol, it is the sequel to Marins and Fail-
lit/.
Le Mort en Fuite (Death escaped); an
original comedy with Michel Simon, direc-
ted by André Berthomieu (director of the
British Unity Production: «Girl in the
taxi»).
Avec le Sourire (Keep smiling), a plea-
sant comedy with songs, starring Maurice
Chevalier. Direction by Maurice Tourneur,
and taken from original story by Louis Ver-
neuil.
L'Homme du Jour (Man about town),
another comedy starring Maurice Chevalier.
Ths is an intersting film from a story by
Charles Vildrac, directed by Julien Duvi-
vier.
Hélène from Vicky Baum's novel : «Hélè-
ne Vilfur» with Madeleine Renaud, Jean-
Louis Barrault, Constant Rémy, directed by
Jean-Benoît Lévy.
Les Amants Terribles, from Noël Co-
ward's play: «Private Lives», with Gaby
Morlay and André Luguet.
Tarass Boulba, a Russian story directec
by Granowsky, with Harry Baur.
La Porte du Large (Door to the open
seas), a film depicting the life of Cadets in
the new Naval Collège at Brest, with Roland
Toutain, Victor Francen, Marcelle Chantai
and Jean-Pierre Auinont.
Club de Femmes (Girls'club), written
and directed by Jacques Deval (now in Hol-
lywood), with Danieile Darrieux, Junie As-
tor, Valentine Tessier, and Betty Stockfeld.
la Belle Equipe (The Fine Team), direc-
ted by Julien Duvivier with Jean Gabin,
Charles Vanel, Aimos, ant the new French
star Viviane Romance.
La Tendre Ennemie (The Gentle Ene-
niy), directed by Max Ophûls and starring
Simone Berriau.
Le Roman d'un Tricheur (The Life of a
cheater), an original film, written, directed
and played by the famous French author
and actor Sacha Guitry.
Courrier Sud (Southern Mail), from An-
toine de Saint-Exupéry's novel, a film direc-
ted by Pierre Billon, showing life of the pi-
lots in the first days of the air line : Paris-
Toulouse-Casablanca-Dakar.
Pépé le Moko, one of the best French
pictures of récent years, directed by Julien
Duvivier and starring Jean Gabin and Mi-
reille Ballin; this is an original gangster
story, in the Arabian district of Algiers.
Cargaison blanche (The Way to Rio),
directed by Robert Siodmak, with Kate de
Nagy and Jean-Pierre Aumont.
Mademoiselle Docteur, a spy-story di-
rected by G.-W. Pabst, and played by Pierre
Blanchar, Dita Parlo and Pierre Fresnay.
Marthe Richard Espionne, another spy-
story, directed by Raymond Bernard, with
Edwige Feuillère and Eric Von Stroheim.
Mon Père avait Raison (My Father was
rigbt) Faisons un Rêve (Let's dream), and
Le Nouveau Testament (The New Testa-
ment), three plays by Sacha Guitry, adapted
to the screen, directed and played by their
author.
25 French speaking pictures bave been
made in Foreign studios, mainly in Germa-
ny, Where Ufa and Tobis hâve produced 15
French pictures.
3 French speaking versions of English
films bave been made in British studios:
The Beloved Vagabond starring Maurice
Chevalier, The Guilty Melody, starring Git-
ta Alpar, and more recently Widows'ls-
land, starring Marcelle Chantai.
5 French speaking films hâve been made
in Prague, of which the most important
is Port-Arthur, a story of the 1905 Russian-
Japonese war, written by Pierre Frondaie,
and directed by Nicolas Farkas, with Da-
nielle Darrieux.
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1 CINE
151
FR
R/IPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
MORE CLEAN PICTURES
During Ihc course of the last year, and in-
directly after tlic publication of the Ency-
clical of the Pope Pi us XI: «Vigilanti Cura»,
on the Cinéma, a movement lias conie to
Iight in favour of the production of décent
films, Ht to be seen by persons of ail âges,
and containing neither offensive dialogue,
nor immoral scènes, nor objectionable situa-
lions.
The very obvious commercial success of
a «clean» film such as L'Appel du Silence
(('ail of the YVilderness) -- which lias been
awarded the «Grand Prix» for films in
France for 1930 -- is a proof that «clean»
films are by no means a bad investment. It
would be to the advantage of many French
producers to read the book just published
in America and written by Mr. Martin Qui-
gley, Editor-in-Chief ond Publisher of the
Motion Picture Herald and Motion Picture
Daily : «Decency in Motion Picture». It is
quite likely that French Producers, without
forsaking f ri volons films which please a cer-
tain category of the public, will dévote
Ihemselves to making of décent pictures
which may be seen, without harm by every-
body, children as well as adults. The Cine-
matographic Press bas an important rôle to
play in this matler, as in France there is no
censure as to the fitness of films for uni-
versal view, as in England and Belgium.
35 FRENCH FILMS DURING THE FIRST
THREE MONTHS OF 1937
While it was difficult to forsee, at the end
of last year, what the French production
would do in 1937, we may be pleased to
notice that 35 films hâve been made in the
French studios during the first three months
of this year, that which is a record when
compared with former years.
Generally speaking, January and Februa-
rv were calm months in the French studios,
and it was rarely before Mardi that the
plans of our producers took shape, or were,
at least, definitely coniirmed.
For the first time this year, things were
différent, and in three months nearly a third
of the production of former years fias been
realized, And yet, never hâve conditions
been so difficult for the producers : new so-
cial laws imposing the forty-hour week in
the studios, and thus increasing the price
of films, as well as the 6 % tax on produc-
tion. The activity of our studios has won
the admiration of those who know the diffi-
cult ies of ail sorts which assail the produ-
cers, stars, and technicians.
In spite of this, the studios hâve ail wor-
ked, if not at «full swing», al least, regu-
larly.
Hère is brief summary of the principal
films produced since the begining of the
year, which will be released shortlv.
La Nuit de Feu (Night of Fire) a film
with a Russian background and taken from
Tolstoï" s Le Cadavre vivant (The Living
Corpse), directed by Marcel L'Herbier and
acted by Gaby Morlay, the laie and much
pegretted, Signoret, and Victor Francen.
A nous Deux... Madame la Vie (So What...
Life) )a satirist comedy written and direc-
ted by Yves Mirande, with Simone Berriau,
André Luguet, and Jean-Louis Barrault.
Boissière, taken from a novcl by Pierre
Benoit, produced and directed by Fernand
Hivers, and acted by Spinelly, Yonnel, and
Lucien Nat,
L'Homme à Abattre (Man to be Killed) a
spy story and the sequel to Deuxième Bu-
reau and Les Loups entre eux, is taken from
a book by Ch, Robert-Dumas and is acted
by Jean Murât, Véra Koréne, and Jules Ber-
ry.
Une Femme sans Importance (A Woman
of no Importance) is a very free adaption,
by Charles Spaak, of Oscar Wilde's play,
and it thus becomes a good melo-drama,
well acted by Pierre Blanchar, Line Noro,
Gilbert Gil and Lisette Lanvin.
Arsène Lupin Détective a thriller taken
from Maurice Leblane's celebrated book of
the samc name.
*
* *
Ont of productions, now in work in the
French studios, the following films are to be
noted particularly :
Les Perles de la Couronne (Pearls of
the Crown), by Sacha Guitry. This film is
actually the greatesl efforl of the French
studios. Il is directed by Sacha Guitry
and Christian Jaque and it relates the dif-
férent true stories of the seven pearls of
the crown of England. More than 40 first
class artists, of which at least 10 are impor-
tant stars, take part in the 90 scènes of this
amazing film. Les Perles de la Couronne is
certainlv an unusual film : it benefits in ad-
vance by its réputation and it is the main
attraction of the French production at the
présent moment.
It is made in one ^ersion only, but the
French, English, and Italian actors will
each speak their own language.
The leading rôles will be portrayed by
Sacha Guitry (François I"r, King of France
and Napoléon III) , Lynne Harding (Hen-
ry VIII, King of England), Ermato Zaccone
(Pope Clément VI), Aimé Simon Girard
(Henri IV, King of France), Jacqueline De-
lubac, Germaine Aussey, Barbara Shaw,
Cécile Sorel, Mary Marquet, Cleo de Mérode,
Jean Coquelin, and Enrico Glory.
The «première» of this film will take place,
simultaneously, in ail the chief European
capitals on May llth next, on the eve of the
coronation of His Majesty George VI, King
of England.
La Dame de Pique (The Queen of Spa-
des) on important dramatic film directed by
Fedor Ozep, and taken from novcl by
Pouchkine. This tragedy of the life of a
gambler is acted by Pierre Blanchar and
Madeleine Ozcrav.
La Danseuse Rouge (The Red Dancer)
is a spy draina, directed by J. P. Paulin and
it is adapted from Charles Henry Hirsch's
book: La Chèvre aux Pieds d'Or (The Goal
with the Golden Hooves). Cast includes:
Véra Koréne; J. Worms, Jean Galland, and
Ludmilla PitoefT.
Yoshivara, an important film with a Ja-
ponese background, deals with the Geishas,
from a scénario by Maurice Dekobra, and is
directed by Max Ophiils. An entire district
of Tokio lias been built in the studios for
this film. In the cast, Pierre Richard-
Willm, Sessue Hayakawa, the celebialed ac-
tor of silent days, and a Japonesc aetress
Michiko Tanaka.
La Grande Illusion (The Great Illusion) a
story of prisoners of war and of évasions,
is directed by Jean Renoir and acted by
Pierre Fresnay, Jean Gabin, Dita Patio and
Erich Von Stroheim.
Troïka Rouge (Red Troika) a story with
a Polish background, directed by Jean Dré-
ville and acted by Jany Holt, Charles Vanel,
and Jean Mural.
Gribouille, ;i comedy, directed by Marc
Allégret and taken from an original story
by Marcel Achard; acted by Raimu, Carette
and a new French star, Michèle Morgan.
*
* *
Several important French films are being
made abroad :
Le Poisson Chinois (The Chinesc Fish),
a thriller which is being made by Pierre
Billon in Bulgaria and in the Simplon Orient
Express, with a cast including Pierre Fres-
nay, Michel Simon and Kate de Nagy.
Les Hommes sans Nom (Men without
Names) a film on the Foreign Légion, on
wrhich Jean Vallée is working on location
in Morocco, with a cast including Constant
Réiin, Tiiommy Bourdelle, Aimos, Tania Fé-
dor, and Janine Crispin.
Les Secrets de la Mer Rouge (The Se-
crets of the Red Sea) which is being made,
at Djibouti and in the Somalis coast, by
Richard Potlier, with Harry Baur in the
principal rôle and Henri de Monfreid the
author, as himself.
In France, in the South, in a village creat-
ed and built esnecially for the needs of the
film. Marcel Pagnol is making Arsule, taken
from Jean Giono's novel, Regain, with Ga-
briel Gabrio and Orane Demazis.
In India, Richard Eichberg is making the
French version of Le Tombeau Indou (The
Hindu Tomb) with Pola Illery and Roger
Duchesne.
In Italy, Abel Gance is finishing Le Voleur
de Femmes (Thief of Women) which is ta-
ken from a novel by Pierre Frondaie.
PLANS FOR THE PRODUCTION OF 1937
Numerous films are about to be made:
Double Crime sur la Ligne Maginot
(Double Crime on the Maginot Line), an im-
portant spy picture.
Abus de Confiance (Abuse of Confi-
dence) and Mademoiselle ma Mère (Miss
Mother) two films which Danielle Darrieux
will niake before she leaves for Hollywood
where she bas been engaged by Universal.
Manon 326 which will be directed by
Raymond Bernard, and which will intro-
duce lo the screen, the popular music-hall
star, Marie Dubas.
Sarati Le Terrible (Sarati the Terrible),
by Jean Vignaud, with Harry Baur.
La Rue sans Joie (Street without Joy),
by Hugo Bettauer.
Le Père Serge (Father Serge), by Tols-
loi. The three last named will be directed
by André Hugon.
Nostalgie (Nostalgia), taken from Le
Maître de Poste (Post masler), by Pouchki-
ne, with Harry Baur as star.
His First Offense, an English novel,
with will be directed by Marcel Carné, who
directed Jenny, having as cast Françoise
Rosay. Michel Simon, Jean-Louis Barrault
and Louis Jouvet.
152
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦4
Le Messager (The Messenger), by Henry
Bernstein, which wil] be directed by Ray-
mond Rouleau, with Gaby Morlay, Jean Ga-
bin, and Jean-Pierre Aumont as stars.
Feu (Fire), by Baroncelli.
La Citadelle du Silence (The Citadel of
Silence), the only film which Annabella will
make in France this year and which will be
directed bj Marcel L'Herbier.
Le Mensonge de Nina Petrowna (Nina
Petrowna's Lie) directed by Tourjanski,
with Fernand Gravey.
Le Carnet de Bal (Dance Programme), an
original film by Julien Duvivier, with seven
important stars : Harry Baur, Louis Jouvet,
Françoise Rosay, Haimu, Pierre Richard-
Willm, Pierre Blanchar, and Fernande].
Le Joueur (The Gambler),) by Dostoïews-
ky.
Une Femme dans la Tourmente (A Wo-
man in the Storni) with Gaby Morlay.
Trois Heures à vivre (Three Hours to
Live) by Marcel Achard.
Le Courrier de Lyon (Lyon's Mail).
Chéri-Bibi, by Gaston Leroux.
La Sonate à Kreutzer, by Tolstoï.
Travail (Labour), by Emile Zola.
Le Père Goriot (Father Goriot), by Ho-
noré de Balzac.
Le Destructeur (The Wrecker), directed
by Léonide Moguy.
French Can-Can, by Claude André Puget.
Les Pirates du Rail (Railway Pirates),
by O. P. Gilbert.
Moi le Mort (I the Corpse), by Frank
Toussaint.
Tarakanowa, directed by Raymond Ber-
nard.
Le Rouge et le Noir (Red and Black), bv
Stendhal.
La Caravane des Dieux (Caravan of the
Gods), by Joseph de Bénac.
NEW TRENDS OF FRENCH PRODUCTION
One may see, by the above list of films,
L liât the French Production bas much work
in view. It is lo be noticed that producers
are slowly abandoning films of little impor-
tance, which are chietly destined for local
markets, in favour of work on a large sca-
le, destined for international markets.
The astounding success of La Kermesse
Héroïque in London and in New York, has
proved that a French film of quality may
quite well prosper abroad, even in countries,
such as the United states and Great Britain,
which hâve a large production of their own.
Other excellent films such as: Pépé le Mo-
ka, Les Bas-Fonds, Les Perles de la Cou-
ronne, Yoshivara, La Grande Illusion, Mar-
the Richard Espionne, and others, will
carry abroad a production of quality, very
often made in an artistic and original way
and différent from the standard films of
other countries.
A variety of subjects, variety in the mak-
ing, new and original ideas... such is the
trend of the French Production at the pré-
sent moment, of which the technique is
equal to that of films from overseas, and
whose stars are rapidly gaining a world -
wide réputation.
Pierre Autre and B. Fraser.
El Cine, arfe y técnica, en
la Exposition de Paris
Nuestros lectores hallarân màs le-
jos detalles sobre la actividad del Cine
en la Exposiciôn de Paris.
Un gran salon esta construyéndose
dentro del pabellon del Cine, Foto y
Màquinas parlantes, que se encuentra
exactamente en el centro de la Expo-
siciôn, bajo los pilares de la Torre
Eiffel, y al frente del Pabellon de la
Prensa.
En dicho salon se celebrarân las
fiestas internacionales, al curso de las
cuales cada pais presentarâ la mejor
pelicula realizada por él en el ario.
Oistintos precios darân a dichas
obras un brillo mundial que les ser-
vira para su ediciôn en los distintos
mercados; ya se notan desde ahora
loables esfuerzos entre productores,
que nos valdrân sin duda la mejor
creaciôn realizada desde la venida del
cine hablado.
El periodo mâs adecuado para visi-
tar la Exposiciôn sera el mes de ju-
nio, durante el cual tendrân lugar estos
estrenos de peliculas, asi como los
cuatro Congresos de la Camara Inter-
nacional del Film, de la Prénsa Cine-
matografica, del Cine de Ensenanza,
y del Cine de Aficionados, cuyas
proyecciones tambien tendrân su
interés.
No obstante es preciso notar que a
fines de septiembre, época tan agrada-
ble en Paris, tendremos tambien nue-
vos estrenos de las peliculas realiza-
das en julio y agosto, asi como la pre-
sentaciôn de las americanas de la
proxima temporada.
Dadas las restricciones de importa-
ciôn en muchos paises, no se vén todas
las peliculas extranjeras. Con motivo
de la Exposiciôs, muchas proyecciones
se celebrarân en los salones de la ciu-
dad, asi es que aconsejamos à los
artistas y compradores permanezcan
en Paris lo mâs tiempo que les sea po-
sible.
Una estancia de 2 o 3 meses en Pa-
ris séria para ellos ocasiôn de descu-
biertas en el piano artistico y técnico,
no tan solo por todas las maravillas
expuestas, sino tambien por las rela-
ciones que se podrân anudar con mo-
tivo de la visita que darân en Paris
las notabilidades mundiales del gre-
mio.
Desde luego la actividad del cine
no se hallarâ toda en el Pabellon cen-
tral, pues la mayor parte de los pai-
ses asi como los de muchas industrias
ya tienen su salon. El uso del cine
para la propaganda es ahora gênerai,
y tendremos descubrimientos inespe-
rados en materia de peliculas de
corto metraje para la pûblicidad,
toda vez que la perfeccion técnica
permite al arte puro el introduise
en este género de realizaciones filma-
das.
Una competencia muy provechosa
se dâ lugar entre los especialistas del
documentario de propaganda; gracias
a ello, los visitadores de la Exposiciôn
presenciarân en los edificios bordando
el Sena, imâgenes animadas y sonoras
tomadas en todos los paises del
Mundo, y gozando del placer de vivir
algunas semanas bajo el cielo de Pa-
ris, tendrân ademas la de vislumbrar
todos los paisajes, de juntarse a todos
los movimientos humanos de la Tierra,
merced al espejo magico del Cinema-
tôgrafo.
P.-A. HARLÉ.
< TRABAJO », DE EMILIO ZOLA, ES EL
RELATO ANTICIPADO DE LOS ACON
TECIMIENTOS ACTUALES
La pelicula Trabajo, sacada de esta obra
y adaptada para la pantalla por André Des-
morgets, es un film optimista de reconcilia-
ciôn, sin lugar cualquiera para las pasiones
politicas. Fila nos ensefia las numerosas di-
ficultades con las cuales tropiezan los hom-
bres de bien para realizar su idéal con fi-
nes meramente humanitarias. Esta tésis se
desarollarâ juntamente con la acciôn del
drama, muy potente, conmovedora, y esen-
ci al m ente cinematogrâfica.
Queremos realizar esta obra en un espi-
ritu de amplia colaboraciôn y sin ninguna
especie de tendencia. Xuestras energias van
encaminadas hacia el fin de interesar al Pû-
blico con un tema elevado. capaz de hacer-
le pensar sin fastidiarle; él recordara espe-
cialmente los amores de Josine y de Luc
Froment; guardarâ la impresiôn que una
nueva tentativa ha sido hecha para distraer-
le, y que aûn algo quedarâ de ello : un re-
cuerdo y un poco de ilusiôn.
A K *S f T A. /*
lui /J&mon au
Jsar Mb2DÇ(ma
PREMIER DE LA SÉRIE DES
DB
Paris-soi
D'APRES LE CÉLÈBRE ROMAN DE 1UCILE DEC/
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même m puissance
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IIIIIII^ CIME
157
FR
RAPHIE
"SE
TRES MESES
DE PRODUCCIÔN
No hay para quejarse de estos très ûltimos
meses, durante los cuales 45 peliculas han
sido o estân para terminai". La actividad de
nuestros estudios hace la admiraciôn de los
que conocen las dificultades de toda clase
con las cuales tropiezan los productores y
los técnicos. Y no obstante, todos los estu-
dios han trabajado, sino a fondo, por lo me-
nos regularmente. Eso ténia que ser dicho
para confortai- quienes creen, periodica-
niente, que el cine francés agotô va sus es-
luerzos.
Peliculas terminadas. - He aqui algunas
obras, que parecen indicar una nueva orien-
taciôn de nuestra produccion :
La Nuit de Feu, de Tolstoï, film de am-
biente ruso, dirigido por Marcel L'Herbier,
interpretado por Gaby Morlay, Signoret.
Victor Francen. .4 nous Deux Madame la
Vie, comedia satirica de Yves Mirande, con
Simone Berriau, Luguet y J.-L. Barrault.
Dos peliculas de Fernandel, la divertida
opcreta Ignace, y Les Dégourdis de la 11e
vodevil militar.
Distintos films policias : Police Mondaine,
con Charles Vanel, Larquey. Franco de
Port, otro film sobre la trata de blancas,
con Berval, Sibirskaïa, y très importantes
films de espionaje : Marthe Richard, de Bay-
tnond Bernard, con Edwige Feuillère y
Erich von Stroheim. Mademoiselle Docteur
de G.-W. Pabst, con Fresnay, Blanchar, Di-
ta Parlo. Boissière, de Pierre Benoit, con
Spinelly, Yonnel.
En peliculas de music-hall, tenemos à
Cinderella, de Pierre Caron, con la célèbre
bailarina Joan Warner. Senalemos una di-
vertida comedia de aviaciôn : Boulot Avia-
teur, de G. de la Fourchardière, con Michel
Simon. François P , género comico-histô-
rico con Fernandel. Choc en Retour, come-
dia de ambiente obrero, con Janine Crispin.
Trois Artilleurs au Pensionnat, tradicional
vodevil militar. La Tour de Nesle, melodra-
ma histôrico y popular. L'Homme à Abattre,
tercero film de espionaje de la série de obras
de Ch. Robert-Dumas, con Jean Murât, Ju-
les Berry. Une Femme sans Importance, del
dramaturgo inglés Oscar Wilde, con la des-
tacada interpretaciôn de Pierre Blanchar.
Arsène Lupin Détective, film de aventuras
de Maurice Leblanc, realizado por Diamant-
Berger, con Jules Berry, Signoret, Suzy
Prim.
Xo dejemos de indicar los films franceses
realizados ai extranjeros, como La Vie von-
tinue, con Victor Francen. La Chaste Su-
zanne, opereta con Henry Garât y Meg Le-
monnier. L'Homme de Nulle Part, etc..
Peliculas en Rodaje. - El esfuerzo mâs
grande de los estudios, es la realizaciôn, de
Sacha Guitry, dirigida por Christian-Jaque,
sobre la narraeiôn verdadera de hechos rela-
cioaados con las 7 perlas de la corona de
Inglaterra. Trâtase del acontecimento de la
proxima temporada, con mâs de 40 estrellas,
y unos 90 decorados; Les Sept Perles de la
Couronne tendra una sola version, pero los
interprètes ingleses é italianos hablaràn su
propio idioma, ademàs que para dichos pai-
ses habrâ un montaje especial.
La Dame de Pique, de Pouchkine, diri-
gida por Fédor Ozep. Esta tragedia de la
vida de un garitero tiene por interprètes a
Pierre Blanchar y Madeleine Ozeray.
La Danseuse Rouge, otro film de espionaje
relacîonado con Mata-Hari y sacado de la
novela de Ch. Henry-Hirsch, La Chèvre aux
Pieds d'Or, con Véra Korène y Jean Galland.
Yoshivara, gran argumento de Dekobra
sobre la vida de las geishas, dirigido por
Max Ophiils, en bellos decorados de Tokio,
con el notable conjunto de estrellas Pierre
Richard-Willm, Sessue Hayakawa, y una
Iinda japonesa Michiko Tanaka, quien habla
muy bien el francés.
La Grande Illusion, film de ambiente dra-
mâtico sobre los campos de prisioneros du-
rante la guerra, con la interpretaciôn fran-
co-alemana de Pierre Fresnay, Jean Gabin,
Dita Parlo, y Erich von Stroheim.
Troïka Rouge, film de aventuras, de Jean
Dréville, con Jany Holt, Charles Vanel y
Jean Gabin. Gribouille, argumento original
de Marcel Achard, dirigido por Marc Allé-
gret, con Raimu, Carette y una nueva actriz
de brillante porvenir Michèle Morgan.
En el mediodia de Francia, Marcel Pagnol
trabaja en un pueblecillo edificado ex-pro-
feso : Aubignane, sobre un gran film sacado
de la novela de Jean Giono, Regain, y titu-
lado Arsule, con Gabriel Gabrio y Orane De-
mazis.
Al extranjero tambien, tenemos las tareas
de Pierre Billon con Le Poisson Chinois,
film de aventuras realizado en Bulgaria, con
Pierre Fresnay, Michel Simon, Kate de
Nagy.
Les Hommes sans Nom, film sobre la Lé-
gion extranjera, realizado en Marruecos, por
Jean Vallée, con Bourdelle, Constant Rémy,
Tania Fédor.
Les Secrets de la Mer Ronge, que Bichard
Pottier termina en Djibouti, con Harry Baur
y el autor-actor Henry de Monfreid.
Le Tombeau Hindou, realizado en las In-
dias por Bichard Eichberg, version francesa
con Pola Illery, Boger Duchesne, Ferté, Men-
daille.
Le Voleur de Femmes, de Pierre Frondaie,
dirigido por Abel Gance, en Italia, con An-
nie Ducaux, Lisa Matrey, Jules Berry, Jean
Max.
Peliculas en Proyeclo. — Son numerosas.
Indicaremos los titulos siguientes : Double
Crime sur la Ligne Maginot, drama de espio-
rmrxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
naje, a cargo de Gandéra, con Victor Fran-
cen y Véra Korène. Abus de Confiance, ar-
gumento escrito por Pierre WolfF para Da-
nielle Darrieux, y que la joven estrella in-
terpretarà antes de marcharse â Hollywood,
con otra pelicula titulada Mademoiselle ma
Mère, de Louis Verneuil. Manon 326, argu-
mento de Pierre Gilles- Veber, direcciôn de
Raymond Bernard, nos valdrâ el estreno, en
la pantalla, de la actriz de variedades Marie
Dubas.
Sarati le Terrible, de Jean Vignaud, diri-
gida por André Hugon, con Harry Baur,
quien se encargarâ tambien del principal
papel de Nostalgie de Pouchkine.
L'Affaire Molgneux, de ambiente inglés,
sera realizado por Marcel Carné (el joven di-
rector de Jenng), con Françoise Bosay, Mi-
chel Simon, Louis Jouvet.
Le Messager, de H. Bernstein, dirigido por
Raymond Rouleau, con Gaby Morlay, Jean
Gabin, J.-P. Aumont. Feu, que J. de Baron-
celli ya hizo tambien en pelicula muda. La
Citadelle du Silence, a cargo de Marcel
L'Herbier, y que sera el unico film de An-
nabella este ano, en Francia. Le Mensonge
de Nina Petrovna, por Tourjansky, con Fer-
nand Gravey de regreso de Hollywood, y
Aimé Clariond.
Una obra excepcional de Julien Duvivier,
Un Carnet de Bal, de la cual escribiô el ar-
gumento, junto con Bernard Zimmer, Yves
Mirande, Jean Sarment, Pierre Wolff, y con
el brillante reparto de Harry Baur, Louis
Jouvet, Baimu, Pierre Bichard-Willm, Fer-
nandel, Pierre Blanchar y Françoise Bosay.
Como proyeetos mas lejanos, se destacan
los titulos de Le Joueur, de Dostoiewsky;
Une Femme dans la Tourmente, con Gaby
Morlay; Trois Heures à Vivre, de Marcel
Achard; Le Courrier de Lyon; Tamara la
Complaisante; La Sonate à Kreutzer, de
Tolstoï; Je Plaide non Coupable; Travail, de
Emilio Zola; Le Père Goriot, de H. de Bal-
zac; Katia, de la Princesa Bibesco, que in-
terpretarà Danielle Darrieux cuando regrese
de Hollywood; Le Destructeur, de Léonide
Moguy; Theodora, sacado de Graine au Vent,
de Lucie Delarue-Mardrus; Léviathan; Le
Patriote con Harry Baur; Forfaiture; L'Em-
preinte de Dieu, sacado de la obra de Gon-
court.
Danielle Darrieux interpretarâ en otono,
French Cancan, de Claude-André Puget, que
evoca los ultimos afïos del siglo pasado.
Tambien se preparan un Jean Jaurès; un
film de guerra, Sebastopol; un film de aven-
turas, Les Pirates du Rail; una obra de
Toussain Samat, Moi le Mort; varios films
sacados de la série de novelas Claudine de
Colette Willy.
André Hugon anuncia Le Père Serge de
Tolstoï, y La Rue sans Joie, de Hugo Bet-
tauer, realizada ya en mudo por Pabst, y
que lanzô a Greta Garbo.
Indiquemos aun Tarakanowa, que Bay-
mond Bernard realizarâ, después de haber
sido dicha obra uno de los mas notables
éxistos del cine mudo, por el mismo direc-
tor.
Tambien se habla de una adaptaciôn de
Le Rouge et le Noir de Stendhal.
Como se vé, la produccion francesa ya
tiene mucho trabajo,, y bueno, que llevarâ
:; bien, no obstante todas las dificultades
levantadas delante la Industria.
André Vidal.
156
rTTXXTXXTXXIXTIXXXXIXXIS CINE
FR
RAPHIE
SE
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
Filmkunst und Filmtechnik
auf der Pariser Weltausstellung
Der grosse Filmpavillon wird am ersten Mai eroffnet
Unsere Léser finden an anderer
Stelle genaue Einzelheiten iïber die
Filmtatigkeit auf der Pariser Wel-
tausstellung.
Ein grosser Hauptsaal wurde in
dem Sonderpavillon fur Film, Foto
und Sprechmaschinen, genau in der
Mitte der Ausstellung unter dem Eif-
felturm gegeniiber dem Haus der
Presse errichtet.
In diesem Saale finden die interna-
tionalen Filmfestspiele statt, im Ver-
lauf derer jedes Land seinen dies-
jaehrigen Spitzenhlm vorfiihren wird.
Verschiedene Preise und Medaillen
werden diesen Werken einen Welt-
glanz verleihen, der fiir ihren kiïnf-
tigen Export ausserordentlich wichtig
ist. Schon jetzt wissen wir, dass dies
die Hersteller ermuntern wird, der
Weltausstellung den besten Film zu
zeigen, der seit der Erschaffung des
Sprechfilms je gemacht wurde.
Die giinstigste Zeit zur Besichti-
gung der Ausstellung diirfte der Juni
sein. In diesem Monat finden die Film-
vorfiihrungen statt Und die 4 Kon-
gresse: der internationalen Filmkam-
mer, der Filmpresse, des Schulfilms
und des Amateur films, sodass man
uber die Filmtatigkeit einen guten
Ueberblick bekommt.
Die zweite Halfte September (iibri-
gens die reizvollste Zeit in Paris)
zeichnet sich durch Vorfiihrung
kiinstlerisch wertvoller Filme aus. Die
neusten, eben erst im Juli-August fer-
tiggestellten Filme, unter ihnen die
amerikanische Produktion des kom-
menden Jabres, werden zu seben sein.
Wahrend der Ausstellung finden in
Scndersalen ausser den offiziellen viele
Extravorfuhrungen statt.
Infolge der Einfuhreinschrànkung
vieler Lander sieht man nicht mehr
aile auslandischen Filme.
Wir ra*en Kiinstlern uni Kaufern,
sich so lange wie moglich in Paris
auf zubalten.
Ein Besucb von 2 bis 3 Monaten in
Paris ist fiir sie eine nie versiegende
Quelle in Kunst und technischen
Neuerungen, nicht nur durch ail die
Wander, die ausgestellt sind, sondern
auch durch die Beziehungen, die sich
mit den Produzenten des Weltfilms,
die nach Paris kommen, anbahnen.
Allgemein wird jetzt der Film in den
Dienst der indus'riellen Propaganda
gestellt. Wir werden iiberraschende
Neuerungen auf dem Gebiete des Re-
klamekurzfilms sehen, da man infolge
der technischen Vervollkommung auch
in diesem Filmzweig wahrhaft kiinst-
lerisch arbeiten kann.
Ein gesunder Wettstreit entspinnt
sich unter den Fachleuten des Kul-
lurfilms. So werden also die Ausstel-
lungsbesucher in den Hallen an den
Ufern der Seine lebende uni tbnende
Bilder aller Herren Lander sehen. Und
dem Vergniigen, einige Wochen unter
dem strahlenden Himmel von Paris zu
Jeben, mischt sich die Freude, die
Landschaften der verschiedensten
Lander zu erleben und an allen Freu-
den und Leiden des menschlichen
Seins auf dieser Erde teilzunehmen
dank dem Zauberspiegel des Films.
P.-A. HARLÉ.
Drei Monafe Filmschaffen
Trot/ der bekannten Schwierigkeiten
wird eifrig in don franzôsischen Ateliers
gearbeitet. Es lit-ut also kein Grund vor, zu
glauben, der franzôsische Film sei ara Ende
seiner Kraft. Ich wil] einige von vieien Fil-
tnen nennen. in denen sich. die neue fran-
zôsische Richtung kundtut :
Zwei Fernandel-Filme, die Opérette Igna-
ce und der Schwanz Les Dégourdis de la IF.
Mehrere Abenteuer- und Kriminalfilme :
Police Mondaine. Franco de Port. Drei inte
ressante Spionaeefilme Marthe Richard mit
von Stroheini. Mademoiselle Docteur, in der
Inszenierung von G. W. Pabst und Boissière
in der Inszenierung von Pierre Benoit.
Von draniatischen Filmen sind besonders
zu nennen : der Marcel L'Herbier Film :
La Nuit de Feu. von Tolstoï und A Xoi:s
deux, Madame la Vie.
In einem Varietëfilm werden wir /.uni
ersten Mal die berûhmte Tiinzerin Joan
Warner sehen.
Xach der heriihmten Komedie von Oscar
Wilde lauft zur Zeit Une Femme sans impor-
tance mit grossem Erfolg.
Nicht zu vergessen der ausgezeichnete
Pirandello L'Homme de nulle pari mit Pier-
re Hlanchar.
Zur Zeil interessiert besonders die Her-
stellung des Sacha Guitry Films Sept Perles
de la Couronne Royale d'Angleterre. In
neunzig Dekorationen werden mindestens
zehn des grôssten Stars beschàftigt sein.
Dieser Film wird in franzôsischer Sprache
hergestellt, aber die engli sehen und italie-
nischen Schauspieler sprechen in diesem
Film ihre Muttersprache.
Fedor Ozep dreht — La Dame de Pique,
von Puschkin. Dekobra hat das Leben der
Geishas in dem Film Yoshimara dargestellt,
fur den Max Ophùls als Régisseur zeichnet.
Jean Renoir beendigt zur Zeit La Grande
Illusion, mit Jean Gabin, Dita Parlo und
Erich von Stroheim.
In Marokko dreht Jean Vallée einen Frem-
denlegionsfilm Les Hommes sans Nom. Mit
Harrv Bauer beginnt Richard Pottier bei
den Somalis Les Secrets de la Mer Rouge; in
Italien vollendet Abel (lance Les Voleurs de
Femmes.
Zahlreiche Filme sind zum Drehen bereit. I
Ich will nur einige davon nennen. Double <
Crime sur la Liane Maginot und zwei Da- I
nielle Darieux-Filnie (vor ihrer Abreise I
nach Hollywood). Marie Dubas. der grosse!
Brettlstar, wird ihren ersten Film unter
Raymond Bernard drehen : Manon 326. Max
Brusto schrieb fiir die Milo-Produktion den
interessanten Abenteurer-film Porzellan-
kisten. Harry Bauer werden wir u. a. in
Sarati le Terrible und in Nostalgie, von
Puschkin bewundern. De'- Régisseur von
Jenng, Marcel Carné, dreht l'n Drôle de Dra-
me, mit Françoise Rosay. Michel Simon
und Louis Jouvet.
Ferner sind in Vorhereitung Le Messager.
-on Henry Bernstein. mit Gaby Morlay und
h-an Gabin; Feu, La Citadelle du Silence,
mit Annabella (Marcel L'Herbier) und Le
Mensonge de Nina Petrovna, mit Fernand
Gravey unter Trojansky.
Julien Duvivier hat wieder einen Film
«eschrieben : Un Carnet de Bal. mit Baur,
Jouvet. Baimu. Fernandel, Blanchar, Wilm
und Françoise Bosay. fiir den er auch als
Resisseur zeichnet.
Wir sehen also. hier in Frankreich wird
mutig und freudiu gearbeitet und. trotz al-
ler Schwierigkeiten werden wir Erfolg
hahen.
Lucie DERAIN.
TRAVAIL NACH DEM ROMAN
VON ZOLA
Travail, von Emile Zola ist eine Erzah
lung. in der die zeitgemassen Ereignisse zu-
sammengefasst sind.
Xach dem Roman von Zola Travail (Ar-
beit) hat André Desmorguets einen be.jahen-
den. versohnenden Film geschaffen, in dem
kein Platz fur ]>olitischen Leidenschaften
ist. Er zeigt uns die zahlreichen Schwierig-
keiten, die grosse Miinner ùberwinden nuis-
sen. uni ihre rein menschlichen Idéale in
die tat umzusetzen. Dièses Thema gibt Ge-
legenheit fiir eine machtvolle. leidenschaft-
lièhe und wirklich filmische Handlung.
Wir wollen dièses Werk mit bester Ge-
sinnung, ohne irgendeine Tendenz. ver-
wirklichen. Wir bennihen uns einzia und
allein das Publikum, fur einen erhabenen
Vorwurf zu interessieren. Es soll zum Xach-
denken enregen. aber sich nie langweilen.
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
fR
GRAPHIE
SE
159
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Il Cinéma, Arte e Tecnica
all'Esposizione di Parigi
I nostri lettori troveranno, in altra
parte di questa Rivista, dettagli pre-
cisi sull'attività del Cinéma all'Espo-
sizione di Parigi.
Una grande sala centrale è stata
edificata nel Paiiglione parGcolare
del Cinéma, délia Fotogratia e deile
macchine parlanti, che si trova esat-
tamente al centro delPEsposizione e
che si âpre sotto i piloni délia Torre
Eiffel, in faccia al Padiglione délia
Stampa.
In questa Sala, avfanno luogo le
feste cinematografiche internazionali
nel corso délie quali, ogni Nazione,
présentera il miglior film realizzato
dalla sua industria nell'annata in
corso.
Svariati premi e alcune medaglie fa-
ranno acquistare a queste opère cine-
matografiche una rinomanza mon-
diale, che sarà molto importante agli
effetti délie ulteriori edizioni nelle
lingue dei diversi Paesi e, notiamo sin
da ora, che stà nascendo una gara tra
i produttori, gara che darà, senza al-
cun dubbio, all'Esposizione de Parigi,
la migliore opéra cinematograf ica rea-
lizzata dopo l'avvento del film par-
lato.
II miglior periodo per venire a visi-
tare l'Esposizione, sarà durante il mese
di Giugno, epoca durante la quale
avranno luogo le presentazioni dei
films, nonchè i quatro Congressi, délia
Caméra Internazionale del Film, délia
Stampa cinematografica, del Cinéma
Educativo e del Cinéma a Formato ri-
dotto, le cui proiezioni saranno molto
interessanti.
Cio' non ostante, occorre notare, che
la fine del mese di Settembre, si bella
a Parigi, segnerà un periodo intéres-
sante per le realizzazioni artistiche,
poichè nuovi films verranno présen-
tai tra quelli realizzati nei mesi di
Luglio e Agosto e quelli appartenenti
alla produzione americana délia pros-
sima stagione.
Date le restrizioni d'importazione
che vigono in diversi paesi, non è più
possibile vedere tutti i films stranieri.
Durante il periodo dell'Esposizione
moite proiezioni avranno luogo in di-
verse sale private, in più délie sedute
ufficiali, e, creJiamo utile consigliare
agli artisti ed ai compratori, di venire
a passare a Parigi il maggior tempo
possibile.
Un soggiorno a Parigi di due o tre
mesi sarebbe per essi una fonte con-
tinaa di scoperte, per l'arte e la tec-
nica, non solo per tutte le meraviglie
che saranno esposte, ma anche per le
relazioni che si possono annodare con
altre personalità del Cinéma mondiale
che soggiorneranno in quel tempo a
Parigi.
L'attività del Cinéma non sarà con-
centrata unicamente sul Padiglione di
questa Industria, poichè quasi tutti i
Padiglioni délie diverse Nazioni e
quelli di alcune Industrie, contengono
délie sale di proezione. Dato poi che
l'impiego del cinematografo per la
propaganda industriale è ormai gène-
raie, avremo délie rivelazioni inattese
in materia di films di corto metraggio
realizzati a scopo pubblicitario giac-
chè la perfezione tecnica permette
all'arte pura d'introdursi in questo gé-
nère di realizzazioni c.inemavografi-
che.
Si nota anche che stà creandosi una
rivalità utilissima tra gli specialisti del
corto metraggio documentario. Gra-
zie a questa rivalità, i visitatori dell'
Esposizione vedranno, nei Padiglioni
edificati sui bordi délia Senna, délie
immagini animate e sonore riprese in
tutti i Paesi del mondo e, oltre al
piacere di vivere qujalche settimana
sotto il cielo di Parigi, si aggiungerà
la gioia di dare un'occhiata ai diversi
paesaggi e di congiungersi a tutti i
movimenti umani délia Terra, grazie
al magico specchio del cinéma.
P.-A. HARLÉ.
La Produzione Francese
Victor Francen et Daniel Lecourtois dans
l'Appel de la Vie
Tre mesi sono passati e non ostante le
difficulté interne derivanti dalla politica,
difficoltà che hanno colpito tanto i produt-
tori che i tecnici, occorre rilevare corne la
produzione francese, sia qualitativamente
che quantitativainente, è in un periodo di
reale progresso.
Quasi 45 films sono stati realizzati in
cpiesto periodo e tra questi diverse produ-
zioni di grande valore sia artistico che com-
merciale. Fra gli ultimi films vedremo ben
presto Marthe Richard che ha realizzato
Raymond Bernard con Edwige Feuillère et
Von Stroheim, Mademoiselle Docteur di C.W.
Pabst con Fresnay, Blanchar e la simpatica
Dita Parlo, Boissiere di Pierre Benoit, in-
terpretato da Spinelly, Yonnel e Lucien Nat.
I films di carattere drammatico vengono
rappresentati da La Nuit de Feu di Tolstoï,
nat ural mente di compléta atmosfera russa,
realizzato da Marcel l'Herbier e interpréta-
to da Gaby Morlay, Signoret e Victor Fran-
cen. A nous deux Madame la Vie d'Yves Mi-
rande con Simone Berriau e André Luguet,
Police Mondaine, con Charles Vanel, Ali-
ce Field e Junie Astor, stella nascente. Non
manca il solito film sulla tratta délie Man-
che Franco di porto al quale faranno se-
guito due filins polizieschi. Pierre Caron ha
lanciato la ballerina nuda Joan Warner in
Cinderella.
Notiamo tra gli ultimi films realizzati :
L'Homme a abattre con Jean Murât e Vivia-
ne Romance, Une Femme sans importance
di Jean Choux, il quale dirige ora il grande
documentario Record 37 per il quale tanti
document! sono stati ofi'erti dall'Italia; Choc
en retour con Jeanine Crispin e Michel Si-
mon e due films gialli La Tour de Nesle a
Arsène Lupin détective con Suzy Prim e
Jules Berry.
Tra i films francesi girati all'estero pri-
meggia L'Homme de nulle part (Fu Mattia
Pascal), La Casta Suzanna con Meg Lemon-
nier e Henry Garât, La Vie continue con
Victor Francen.
Intanto Sacha Guitry sta realizzando il
suo gran film Le 7 perle délia corona unica
versione con brani in lingua italiana e in-
glese e con montaggio différente per l'Italia
e per l'Inghilterra. Sacha Guitry e Jacque-
line Delubac sono contornati da Cécile So-
rel e dal nostro grande Ermete Zacconi. Tra
gli artisti italiani figura Enrico Glori, ora-
mai ben conosciuto e apprezzato da] pubbli-
co francese.
La Dama di Picche di Pouchkine viene
realizzato da Fedor Ozep, mentre Jean Paul
Paulin inizia il suo film La Chèvre aux
pieds d'or che evoca la strana figura di
Mata-Hari. Yoshivara che gira Max Ophuls
con Sessue Hayakawa è oramai quasi fini-
to. Jean Dreville prosegue la realizzazione
di Troïka rouge con Charles Vanel e Jenny
Holt. Marc Allegret relizza Gribouille con
Raimu, mentre Tourjanski inizia in questi
giorni Le Mensonge de Nina Petrovna con
Fernand Gravey e la nostra simpatica Isa
Miranda.
Mentre il lavoro prosegue attivo negli sta-
bilimenti parigini, si realizzano dei grandi
filins in provincia, all'estero e nelle colonie.
Pierre Billon gira Le Poisson Chinois,
film d'avventure e di spionaggio la cui tra-
ma si svolge in Bulgaria. Al Marocco, Jean
Vallée realizza Les Hommes sans Nom en-
nesimo film sulla Legione straniera. A Gibuti
con Henry de Monfreid, che ha una parte
nel film, Richard Pottier gira / secreti del
mar Rosso. Nelle Indie si stà realizzando la
versione francese di un film originale Le
I >0
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR,
RAPH1E
SE
etxxxxxxxxxxxxixxxxxxxh
Tombeau Hindou e infine a Tirrenia, Abel
Gance dirige Voleur de femmes.
Ed eccoci ai progetti che sono assai im-
portanti : 55 films diversi ci vengono co-
municati : trai quali Double crime sur la
ligne Maginot, Le Courrier de Lyon, Tama-
ra la complaisante, La Sonate a Kreutzer e
Travail di Emilio Zola. André Hngon realiz-
zerà Le Père Serge e La Rue sans Joie che
venne già realizzato in versione muta da
Pabst e che servi a farci conoscere Greta
Garbo.
Qucsto per la prodnzione francese. Per
quanto riguarda la nostra prodnzione siamo
lieti di constatare il successo sempre pin
grande di Squadrone Bianco di Genina (ap-
prezzatissimo Fosco Giachetti), mentre as-
pettiamo l'uscita di Cavalleria del Grande
Appello e del film / due Sergenti.
Gianni Franciolini.
BUONE OCCASIONI
Il momento pare particolarmente propizio
agli scambi italo-francesi. Per chi guarda la
situazione dei due pasei dall' Italia, sembra
che debba essere nell' interesse di ogni
produttore francese, che voglia scostare dal
piano normale la sua produzione e voglia
portarla sul piano internazionale, cercare
e promuovere nuove iniziative atte a una
più stretta collaborazione fra i due paesi.
Xel nostro de « La Cinematographie Fran-
çaise » si esaminano, seppure affrettata-
mente, quali punti siano stati fin' oggi
raggiunti dagli scambi fra i due Paesi. In
effetti la situazione, tanto in Francia che
in Italia é la seguente : i film francesi
importati in Italia hanno un notevole suc-
cesso di critica e di cassetta e questo per
svariate ragioni, non ultima quella perma-
nente affinità di sensibilità che ésiste sem-
pre in prodotti dell'ingegni dei popoli che
appartengono allô stesso ceppo. Films corne
la Kermesse eroica, che hanno ottenuto a
Parigi un énorme successo, ottenùgono lo
stesso successo anche da noi. F' inutile, ci
sembra, fare altri esempi e basta citare i
successi di La Bandera, L'ammutinamento
dell'Elsinore, Viva la gioia, I battellieri del
Volga, Occhi neri, L'equipuygio, successi
schietti, sentiti. Passiamo alla Francia e
consideriamo il successo di film italiani
presentati a Parigi : ecco un grande film,
Lo Squadrone bianco, che ha ottenuto a
Venezia la Coppa Mussolini corne il miglior
film italiano prodotto nell'anno 1936 : cri-
tica e pubblico francesi sono unanimi nel
considerare questo prodotto. Ma non c'é
solo una ragione di commercialità nel film:
crediamo, anzi siamo fermamente convinti,
che l'affinità esistente da sempre fra il po-
polo francese e il oopolo italiano porti
fatalmente aile stesse aspirazioni artistiche,
aile stesse commozioni. Ecco la ragione
vera del successo che incontra un film ita-
liano corne Lo Squadrone bianco. Ma certa-
mente ricordate il successo di altri film ita-
liani corne Casla diva, che tennero il car-
tello in cinéma parigini per lunghi mesi.
Un'altra prova schiacciante di questa affi-
nità di imsti e di aspirazioni nel campo del
cinematografo fra l'Italia e la Francia, é la
ottima riuscita délia combinazione finanzia-
ria che ha portato alla prpduzione de // fu
Mattia Pascal. A parte l'importanza intrin-
seca del film, la bellezza del soggetto di
Luigi Pirandello, la perfezione délia inter-
pretazione, l'originalità délia regia, un
grande passo innanzi é stato fatto con ques-
to film nel campo délia collaborazione fran-
co-italiana : a ouesto film che a Parigi sta
raccogliendo allori contemporaneamente in
due sale, certamente faranno seguito altre
iniziative atte a una sempre più stretta
collaborazione fra i due paesi.
Gli accordi ufficiali firmati a Roma fra il
rappresentante del Governo di Léon Blum
e il Ministro degli Esteri Italiano, Conte Ga-
leazzo Ciano, hanno portato un notevole
contributo alla distensione dei rapporti,
alquanto tesi, esistenti fra i due paesi. Tutti
i giornali italiani hanno lungamente com-
mentato la portata di questi accordi. Stral-
cio a caso fra i commenti : « Chi conosce
i precedenti rapporti e la sostanziale diver-
sité di trattamento normalmente usata al
film italiano in Francia, non potrà che
compiacersi dei risultati raggiunti che sta-
biliscono finalmente una situazione di fon-
data e proporzionata réciprocité. Dobbiamo
anzi riconoscere che l'accordo con Francia
é forse il più equo fra tutti gli accordi sti-
pulai per lo scambio délia produzione
cinematografica, in quanto tiene in perfetto
conto la potenzialità délie rispettive indus-
trie e si basa su un criterio di sana e leale
collaborazione. E' più che giusto che il nos-
tro mercato possa dare une redditizia
ospitalità ad un minimo annuo di 48 grandi
fils francesi che, scelti in una produzione
di oltre 150 lavori, possono benissimo ap-
portare all'esercizio italiano un contributo
positivo anche perché la produzione fran-
cese fra tutta la produzione europea é
ancora quella che meglio si adatta al gusto
e alla sensibilità del nostro pubblico. Di
riscontro é doveroso riconoscere che avère
assicurato ai produttori italiani lo sbocco
sul mercato francese, che é sovente una
piataforma di propulsione per la vendita
in molti altri paesi, di un minimo di 32
film, costituisce un notevole passo avanti t
di questo va data Iode alla Direzione Géné-
rale délia Cinematografia che ha condotto le
trattative con molta abilità. »
« Dal testo degli accordi apparisce an-
che évidente l'intenzione di facilitat'e nel
miglior modo la possibilità di una procu-
zione in comparlecipazione ed anche sotto
questo aspetto é legittimo aspettarsi risul-
Une scène tragique de Pépé le Moko le grand film
de Julien Duvivier, avec Jean Gabin, Charpin,
S Fabre et G. Modot.
tati concreti vantaggiosi ».
Da questi commenti risulta che ormai la
chiarificazione dei rapporti italo francesi é
un fatto compiuto : non resta quindi che
iniziare tutto il lovoro di ricostruzione al
quale sopratutto si devono accingere i pro-
duttori perché solo attraverso una più in-
iensa produzione in comparteeipazione si
potranno realizzare notevoli progressi nella
stabilité dei nuovi rapporti. Ci vogliono
dunque idée e queste idée debbono colli-
mare possibilmente con la possibilità di
realizazione che ha oggi l'Italia. Trovare
quindi dei soggetti che abbiano già nel loro
corpo elementi di affinità. E ci é caro indi-
care qui il titolo di un romanzo che rac-
chiude in se i germi di un grande successo
dello schermo. E' un capolavoro délia lette-
ratura francese e la sua ambientazione é in
Italia. I suofi eroi amano ugualmente con
sincérité e l'Italia e la Francia e in essi c'é
un lievito di patriotismo che esalta il let-
tore. Il titolo é La Chartreuse de Parme.
B. D. RANDONE.
((Travail)) di Emilio Zola e il racconto
anticipato degli avvenimenti attuali
Il film Travail adattato dall'opera omoni-
ma per lo schermo da André Desmorgets,
é un film ottimista di riconciliazione, dove
non vi è alcun posto per elucubrazioni poli-
tiche.
Questo film, ci mostrerà le numerose e
grandi difficoltà nelle quali urtano i grandi
uomini per realizzare il loro idéale a scopo
puraniente umanitario.
La tesi del film serve di sfondo ad una
azione sostenuta, estremamente forte, com-
movente e essenzialmente cinematografica.
I produttori desiderano realizzare quest'
opéra in una atmosfera di larga collabora-
zione, senza alcuna tendenza polilica.
Tutte le loro énergie sono tese verso
un unico scopo; interessare il Pubblico con
un soggetto nobile, suscettibile di farlo ri-
flettere senza annoiarlo. Il pubblico si ri-
corderà degli amori di .losine e di Luc Fro-
ment e avrà l'impressione che un tentativo
nuovo è stato fatto per distrarlo e che tutto
non é andato perduto; qualche cosa in
fondo resta : un ricordo e un po' di
sogno...
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CINE
169
GRAPHIE rTTTTYTXTTTTTTTTTTTTTTTl
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
LES PROBLÈMES DE L'EXPLOITATION
ET LES RÉSULTATS OBTENUS
par René CÉLIER
Il est question de placer le début de la
semaine cinématographique au jeudi au
lieu du vendredi.
Au milieu des difficultés nombreuses et
sans cesse renouvelées que l'on semble ac-
cumuler, par plaisir, devant ses pas, l'Ex-
ploitation poursuit sa route avec une re-
marquable obstination.
Elle s'organise, sur le plan corporatif,
supprime les abus, établit des réformes,
rompt les bornes, qui semblaient infran-
chissables, de la routine, accomplit, en un
mot, l'œuvre la plus utile, la plus produc-
tive, sous l'impulsion des administrateurs
et du Bureau du Syndicat Français des Di-
recteurs.
II me reste un sentiment de réconfort
après la longue conversation que je viens
d'avoir avec deux de ces hommes, MM.
Yvari et Gérard, qui comptent parmi les
militants les plus actifs.
Leur principal souci, au cours de cette
conversation, fut de « minimiser » l'impor-
tance de leur action personnelle, dans le
but de mettre en valeur l'effort de tous, car
leur modestie égale leur dévouement à l'in-
térêt général.
Les réalisations du Syndicat Français
sont nombreuses et importantes et toute
amélioration dans les méthodes d'exploita-
tion fait le profit de toute l'industrie.
Ces résultats seraient plus tangibles en-
core, si seuls existaient les soucis de la lutte
contre les ennemis de l'extérieur et non en-
core la préoccupation d'avoir à combattre
les difficultés soulevées au sein de la Corpo-
ration.
LES EXCLUSIVITÉS
SE MULTIPLIENT A L'INFINI
L'abus, notamment, des « exclusivités »,
leur extraordinaire morcellement en pre-
mières, deuxièmes, troisièmes exclusivités,
sans compter la poussière des sous-exclusi-
vités qu'elles soulèvent sur leur passage, por-
tent le plus grand préjudice à l'exploitation
normale.
("est le premier grief sur lequel attirent
mon attention les représentants qualifiés
des directeurs.
On voit, par exemple, certains films tenir
onze et douze semaines en première grande
exclusivité.
Viennent ensuite de nombreuses autres
semaines en deuxième exclusivité suivies
d'une quantité importante de « troisièmes
exclusivités ».
Et c'est après vingt-sept ou vingt-huit se-
maines... que le film peut faire son appari-
tion, en sortie générale, sur nos écrans. A
ce moment, son intérêt est, — c'est le moins
que l'on puisse dire, — émoussé.
Car on sait parfaitement qu'aujourd'hui,
la clientèle des salles de quartier se déplace
et n'attend pas un laps de temps aussi long
pour voir le film qui l'intéresse.
A cet égard, les dispositions du contrat-
type sont tournées. Les distributeurs et les
producteurs sont mal venus à exciper du
profit que vous pouvez retirer de la publi-
cité faite au moment du lancement du film.
A l'heure où vous avez la possibilité de le
« programmer », cette publicité est oubliée.
Dans le souvenir des spectateurs éventuels,
elle est submergée par celle qui est faite
pour le lancement des films plus récents.
Si, par malheur... la clientèle se souvient
de cette publicité lointaine, c'est pour affir-
mer qu'il s'agit là d'une ancienne produc-
tion qui n'a plus, pour elle, le même inté-
rêt.
Et ce souvenir, au lieu de constituer un
avantage, devient un inconvénient de plus.
Voici un cas précis et dont la fréquence
rend l'exemple banal : Un film sort, en
grande exclusivité, fin février.
Sa sortie générale est annoncée pour le
19 novembre, c'est-à-dire, neuf mois plus
lard...
Il est indéniable que, par ces procédés
anormaux, l'exploitation normale - la plus
Une vue de la Salle de l'Empire d'Oran, la dernière née en Afrique du Nord
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
fondé de leurs revendications, notamment
sur les deux points exposés ci-dessus.
Au Casino de la Nation de Paris, MM. Coquart et Thissier ont eu l'originale idée de présenter au cours du
même programme Le Rosier de Madame Husson et Un de la Légion, deux fi!ms de Fernandel, tournés
à 5 ans de distance. L'affluence a été considérable.
nombreuse est lésée au profit de quel-
ques privilégiés.
Et, tout compte fait, il est douteux que ces
coutumes déplorables favorisent les intérêts
des producteurs et des distributeurs.
Je suis, au contraire, persuadé qu'ils font,
en la circonstance, un mauvais calcul.
*
Les nouvelles lois sociales sur les vacan-
ces payées et la semaine de 40 heures vien-
nent encore aggraver la situation des Ciné-
mas des Grands centres.
Xon seulement les habitants des quartiers
fréquentent, aujourd'hui, les salles d'exclu-
sivités et spécialisées, mais ils se déplacent
facilement en province, et assistent, dans
les stations balnéaires, en été, à la projec-
tion de films « nouveaux ■» que vous ne
pourrez leur annoncer qu'à leur retour...
Ajoutons qu'autrefois, les salles de « pre-
mière semaine » avaient la certitude de re-
cevoir une « copie » neuve. Aujourd'hui,
trop fréquemment, lorsque la copie qui leur
est destinée leur parvient, elle est déjà très
« fatiguée » par le long voyage qu'elle a
accompli.
Il y a là des abus incontestables. Ils don-
nent à penser que l'on cherche à « brimer »
l'exploitation, à la décourager. Les direc-
teurs, lésés depuis fort longtemps, veulent
bien faire preuve du plus grand esprit de
conciliation, dans l'examen des situations
où des intérêts semblent s'opposer. Mais
encore faut-il que tout le monde consente
à examiner ces situations avec le désir
d'aboutir à une solution équitable.
Car, si on l'y oblige, et si elle le veut bien
l'exploitation a le moyen de parvenir à un
rapide et total rétablissement de l'équilibre.
Ce n'est pas l'heure de dévoiler les dé-
tails du plan envisagé.
LE PRIX DES PLACES
ET LA CAISSE
DE CENTRALISATION
DES RECETTES
En dépit de cette concurrence qui s'étend
chaque jour le prix des films n'a pas baissé.
Cela tient à différentes raisons, dont les
principales sont :
a) Jes cachets fabuleux des artistes qui,
souvent, s'élèvent à la moitié du coût de la
production.
b) aux prix élevés des studios.
le) au taux prohibitif de l'argent.
Depuis longtemps, cette situation a attiré
l'attention des hommes qui président aux
destinées de l'exploitation.
Ils ne pensent pas qu'il soit impossible
de remédier à ce dernier mal. Les deux pre-
miers échappent à leur thérapeutique. Il
s'agit d'inspirer confiance aux capitaux qui,
certains de ne plus courir les risques habi-
tuels et d'être normalement rémunérés, ac-
cepteront des taux normaux au lieu de ceux
pratiqués aujourd'hui et qui s'élèvent, par-
fois, jusqu'à 30 Vf...
C'est pourquoi le Syndicat Français s'est
montré favorable à la création de la Caisse
de Centralisation et de Répartition, dont un
des avantages sera de faciliter le finance-
ment des films.
Nous ne connaîtrons plus, espérons-le, des
faits dans le genre de celui-ci :
Le budget prévu pour une production se
trouve, avant son achèvement, dépassé de
400.000 francs ce qui, d'ailleurs, ne se se-
rait pas produit si les prévisions avaient été
établies d'une façon plus judicieuse et si le
travail avait été conduit avec plus de com-
pétence. Le capitaliste de la dernière heure
accourant, sans enthousiasme, à 1' « S.O.S. »
du navire en détresse, impose des condi-
tions draconiennes pour le conduire au
havre.
C'est l'exploitant qui paiera.
La Caisse de Centralisation et de Réparti-
tion organisée par la Confédération Géné-
rale du Cinéma et à la création de laquelle
l'exploitation a contribué est appelée à
transformer l'économie de notre industrie.
Les directeurs, par leur coopération, ont
prouvé qu'aucun des intérêts généraux ne
leur est indifférent et il serait juste que les
autres branches de la corporation, recon-
naissant leurs sentiments de solidarité, fis-
sent un effort pour comprendre le bien
L'AVILISSEMENT
DU PRIX DES PLACES
Nous abordons, maintenant, la questio
de l'avilissement du prix des places.
Là, le Syndicat Français a opéré un re
dressement vigoureux. Une Commission in
tersyndicale, composée de distributeurs et
de directeurs, ces derniers représentés par
MM. Fernand Bastide et Bernheim, ont étu-
dié tous les cas particuliers et obtenu pres-
que chaque fois, les réajustements qui s'im-
posaient.
Il est à remarquer qu'il ne s'agit pas
d'une « augmentation des prix » d'une
« élévation du coût de la vie », mais du réa-
justement nécessaire de la part des salles
qui, dans un but de concurrence facile,
s'étaient laissées glisser trop bas sur la pen
te de la dévaluation.
Sur ce point encore, les directeurs ont
rendu les plus grands services à la distri-
bution, à la production, ainsi qu'à... l'Etal
qui, du fait de ce réajustement, voit aug-
menter le rendement de ses impôts.
Mais, tout n'est pas terminé car là comme
ailleurs, la question est complexe.
En effet, la seule classification des salles
esi un objet de difficultés et de controver
ses. Exemple typique : Une salle qui était
classée « première vision » doit-elle rester
dans cette catégorie lorsque, par suite des
circonstances, elle ne peut plus passer
qu'un pourcentage réduit de films en pre
mière vision ? La clientèle ne trouvera-t
elle pas trop élevés, pour les autres films,
les prix établis pour les cinémas de la pre
mière catégorie ? Et il est bien compréhen
sible que le directeur ne pourra pas varier
ses prix chaque semaine.
De plus, il y a lieu de tenir compte des
salles désavantagées au point de vue du
confort et qui ne peuvent, de ce fait, se
hausser au niveau supérieur des prix.
Leur imposer ces prix contribuerait à
leur retirer la clientèle au bénéfice de l'éta-
blissement privilégié, plus moderne.
Tout ceci pour indiquer la complexité
des problèmes et rappeler (pie s'il est né-
cessaire d'établir des règles générales, il
faut aussi envisager les cas d'espèce.
LA SUPPRESSION
DES BILLETS A TARIF RÉDUIT
La question de l'avilissement du prix des
places est liée à celle de la suppression des
billets à tarif réduit oui entraînera, sans
doute, celle des affichettes placées chez les
commerçants publicité rémunérée au
moyen de billets.
A ce sujet. MM. Fernand Bastide et Bern-
heim, prêchant l'exemple, ont mené, et mè-
nent encore, dans le secteur Paris Ouest,
une campagne très active. Elle a déjà abou-
ti à un accord entre les directeurs de
:
cxxx:
jzlxztx; cii\e
171
fR
RaXPHIE
SE
:xxx:
l'Etoile, de la Grande Armée, de Wagram,
des Ternes, de Courcelles et de Xeuilly, au
sujet de l'unification du prix des places en
matinée.
Les mêmes directeurs, auxquels se joi-
gnent ceux de Levallois, Courbevoie, Pu-
ieaiix, vont établir un accord entre eux, en
ce qui concerne la suppression de tous bil-
lets à tarif réduit, sous quelle forme que ce
soit.
Le secteur Paris-Ouest sera le premier à
avoir pris les dispositions pour appliquer
la décision votée, il y a quelques mois, par
l'assemblée des directeurs.
LE DOUBLE PROGRAMME
Au point de vue du « double programme -
la réponse de MM. Yvart et Gérard est nette
et spontanée, fondée qu'elle est sur leur ex-
périence :
Un seul film suffit lorsqu'il s'agit d'un très
bon film.
Une autre condition est nécessaire, c'est
qu'il soit accompagné par de bons complé-
ments. Or, il est assez rare de pouvoir com-
poser son programme avec un unique grand
film s'imposant par ses qualités et de bons
compléments, dont le nombre est insuffi-
sant
Il est à souhaiter que l'aide apportée à la
production par la Caisse de Centralisation,
permettra d'améliorer la qualité des films,
d'en augmenter le nombre, de réaliser des
« premières parties » offrant de l'intérêt.
Ainsi l'exploitation pourra rentrer dans
la norme et si elle n'y reste pas toujours,
c'est que, la plupart du temps, elle en est
chassée par des circonstances indépendan-
tes de sa volonté et dont elle ne fait que
subir les effets à son détriment.
L'ARBITRAGE
Dans la corporation cinématographique,
il est une institution qui fonctionne à la
satisfaction générale : la conciliation et
l'arbitrage. Elle a pour but d'aplanir les
conflits entre directeurs et distributeurs et
d'y apporter une solution équitable.
Le Syndicat Français fut pour beaucoup
dans la création et le développement de ce
service qui impose à ses membres les plus
dévoués un surcroit considérable de travail.
En effet les litiges qui leur sont soumis sont
nombreux - une moyenne de six par se-
maine - Mais on a la satisfaction de cons-
tater que dans 90 % des cas, on évite le re-
cours aux Tribunaux. Il serait juste de re-
connaître que notre corporation, tant dé-
criée par ceux qui ignorent tout de ses dif-
ficultés et de ses efforts, est une de celles
où le principe de l'arbitrage a été mis en
pratique de la façon la plus heureuse.
Il faut ici rendre hommage à Me Lévèque,
le très dévoué Conseil du Syndicat Fran-
çais, qui a contribué à la naissance de cet
organisme. Par sa grande compétence juri-
dique, par sa connaissance des intérêts de
l'exploitation et de tout ce qui a trait à
notre industrie, il rend d'inappréciables
services.
Faisons remarquer que le dévouement
MM. Bruitte et Delemar nous informent que Les
Dégourdis de la II- vient de passer au Paramount
de Lille avec un succès sans précédent. Voici la
décoration de cet important établissement.
des militants à la cause commune est poussé
à ce point que l'arbitrage fonctionne aussi
bien en faveur des directeurs syndiqués,
que de ceux qui ne le sont pas.
Mais les premiers manifestent une certai-
ne lassitude à défendre continuellement les
intérêts de ceux qui ne reconnaissent l'uti-
lité syndicale qu'à l'heure du péril et n'ap-
portent à la collectivité ni le concours de
leur travail ni l'aide de leurs cotisations.
Il est fort possible que, sous peu, des me-
sures soient prises pour réchauffer le zèle
des tièdes et secouer l'apathie des indiffé-
rents et des égoïstes.
LES LOIS SOCIALES
Les lois sociales ont touché, très dure-
ment, l'exploitation.
C'est une des industries les plus atteintes.
Non seulement les augmentations de per-
sonnel ont grevé les budgets d'une façon
disproportionnée aux ressources possibles,
mais encore la suppression de certaines
concessions ont privé les salles d'une sour-
ce appréciable de revenus.
Cependant, c'est avec le plus grand esprit
de conciliation et un souci d'équité que les
principales revendications furent exami-
nées et reçurent satisfaction.
Ces sacrifices nouveaux ont été consentis
malgré les charges que vous connaissez,
dans l'espoir, jusqu'ici déçu, que les Pou-
voirs publics prendraient, enfin, en consi-
dération, la situation du cinéma et tien-
draient compte de la bonne volonté mani-
festée par ses dirigeants.
En ce qui concerne les litiges pouvant
s'élever, à l'heure actuelle, entre les mem-
bres du personnel et les directeurs, il a été
institué une commission paritaire de conci-
liation composée de patrons et de délégués
ouvriers.
LES 40 HEURES
ET LE NOUVEAU DÉBUT
DE LA SEMAINE
CINÉMATOGRAPHIQUE
Ce résumé, bien que long, ne donne
qu'une idée incomplète des travaux du Syn-
dicat Français. Si absorbante que soit la
tâche quotidienne des hommes composant
le « groupe agissant » ils ne s'arrêtent pas
longtemps à contempler le chemin parcouru
et préparent les travaux et les réformes de
demain.
Il va falloir s'adapter aux circonstances
nouvelles qu'engendrent l'application de la
loi sur la semaine de quarante heures et
parer aux inconvénients qu'elle apporte à
l'exploitation. Elle provoquera, en effet, les
samedis et les dimanches, l'exode des ci-
tadins vers les champs. L'attrait de la route
jouera au détriment des salles obscures,
privées d'une importante partie de leur
clientèle.
Au retour de ce « week-end » le lundi lui-
même ne sera pas un jour très favorable.
Il est donc question de placer le début de
la semaine cinématographique au jeudi au
lieu du vendredi.
La place me manque pour développer
l'intérêt du projet, mais il est facile de com-
prendre les avantages qui en résulteront
pour l'exploitation.
LA TAXE RADIOPHONIQUE
ET LE DROIT DES PAUVRES
Autre préoccupation : on sait qu'une taxe
spéciale a été instituée, qui frappe les pos-
tes d'émissions radiophoniques. Cette taxe
nouvelle devait permettre une diminution
du taux du « droit des pauvres », pour les
cinémas.
Nice a obtenu satisfaction.
La Région parisienne attend encore que
ces dispositions législatives soient appli-
quées en sa faveur...
Le Syndicat Français ne perd pas de vue
la question et s'efforce d'aboutir à la solu-
tion désirée.
Ici — et je le regrette — je me permettrai
une critique. Un travail considérable, pour-
suivi avec opiniâtreté; des efforts inces-
sants, jalonnant le passé, et qui se renouvel-
leront demain et longtemps encore, tout
cela pour obtenir un dégrèvement de 1 %...
J'estime que l'effort est disproportionné au
résultat.
Le travail et les efforts ne seraient pas
plus importants pour la lutte définitive con-
tre le principe même de la taxe d'exception
et pour en obtenir la suppression complète.
Les directeurs sont une force. Ils peuvent
V parvenir. Le tout est de vouloir et d'oser;
d'obtenir l'aide des autres branches de l'in-
dustrie qui ne peuvent pas ne pas partici-
per à la campagne qui les libérera.
Telles sont les pensées qui m'agitaient à
l'issue de cette longue conversation de la-
nuelle se dégage une certitude : c'est qu'au
Syndicat Français des directeurs les hom-
mes groupés autour de leur Président, Ray-
mond Lussiez, le secondant dans son ac-
tion, travaillant à son ombre, accomplissent
l'œuvre la plus utile dans l'intérêt de tous
et même de ceux dont les yeux ne se sont
pas encore ouverts à la lumière du flambeau
syndical.
172
crxx; pour les directeurs rxxx: cir\iEtâ3Tji,R/\pii
COMMENT ON RAJEUNIT UNE SALLE
L'ancienne façade du Lutétia
NOUS publions ici les photo-
graphies inédites montrant
la transformation de deux
salles : le « Lutétia » de Paris
et le « Royal » de Grenoble.
Nous pensons que ces docu-
ments sont susceptibles d'intéres-
ser les directeurs possédant d'an-
ciennes salles.
MÉTAMORPHOSE DO LOTÉTIA
DE PARIS
Depuis 25 ans, le « Lutétia » avenue de
Wagram, salle au passé glorieux, n'avait su-
bi aucune transformation véritable.
Cédant enfin aux nécessités de donner à
cette salle une présentation, un luxe et un
confort plus en rapport avec la clientèle
choisie qui a toujours été la sienne, la So-
ciété Pathé-Cinéma a projeté la transforma-
tion complète de cet établissement dont les
travaux ont été divisés en plusieurs stades,
le premier devant seul nécessiter la ferme-
ture de la salle.
Cette première tranche de travaux actuel-
lement exécutée, avec trois semaines seule-
ment de fermeture pendant le mois de sep-
tembre, a compris :
La modernisation de la façade, la modi-
fication du hall, la suppression du 2' balcon
el la création d'un vaste mezzanine conte-
nant autant de places (pie l'ensemble des
deux étages anciens.
Les transformations ultérieures compren-
dront :
2" stade : La modernisation du cadre
d'écran et de la fosse d'orchestre.
3e stade : Le patronnage de toute la salle
masquant entièrement les fermes métalli-
ques.
4' stade : Le relèvement du plancher d'or-
chestre sous toute la partie avant de la
salle, transformation destinée à améliorer
la visibilité de l'écran pour les fauteuils
avancés de l'orchestre. Enfin la décoration
et l'éclairage de la salle.
Ainsi, petit à petit, et sans aucun arrêt
de l'exploitation, le « Lutétia » fera peau
neuve. Nous devons toutefois dire (pie, dès
la terminaison des premiers travaux, les
résultats de cette salle ont répondu immé-
diatement à l'effort qui a été fait et une
augmentation de plus de soixante pour cent
sur les recettes de l'année dernière a déjà
été enregistrée.
G.MORLAYLtô A3* ftN UÔCH.VANEL
LE RETOURNE, DPJIIï UMJ
'*É * r
v*s*"
La façade moderne du Lutétia
Le Royal Pathé à Grenoble
Cette salle possède à Grenoble, une si-
tuation unique, en plein centre de la ville;
sa façade visible de la place la plus fré-
quentée, sa contenance de 1200 places, son
excellente réputation auprès des Grenoblois,
en avaient l'ait, depuis de nombreuses an-
nées, le cinéma favori de la ville. Ajoutons
enfin qu'au point de vue programmation,
le fait d'appartenir au circuit dont la tète
dans la région est constituée par le Pâthc-
L'ancienne façade du Royal Pathé à Grenoble
La nouvelle façade du Royal Pathé à Grenoble
fxxxxxxxxxxxxxxxTxrxxm ciine
Palace de Lyon, lui donne un avantage
considérable.
Malheureusement, les aménagements , la
décoration, et le confort de la salle restés
sans changement depuis la construction
contrebalançaient en partie ces avantages.
Aussi fut-il décidé d'utiliser la fermeture île
l'été dernier pour la transformation com-
plète de ce théâtre. Les travaux durèrent
dix semaines, de Juillet à Septembre, ma-
lencontreusement entravés par les grèves.
Ceux-ci comprirent les transformations sui-
vantes que nous rappelons rapidement :
1") L'intérieur de la salle :
Le démontage et la démolition de la ca-
bine située alors dans l'orchestre, sous le
balcon, trop exiguë, sans aération, occu-
pant un des bons emplacements de l'orches-
tre et dont l'issue, débouchant à côté d'une
des sorties de la salle, présentait de graves
inconvénients pour la sécurité. Cette ca-
nine a été reconstruite au premier, au fond
du balcon, s'aérant largement en façade, le
local à films étant construit sur l'ancien
balcon et formant bow-window.
Le cadre d'écran construit provisoire-
ment en bois, recouvert de tissus depuis
l'installation du parlant qui nécessitait un
('enlacement de l'écran pour placer les
haut-parleurs, a été remplacé oar deux co-
lonnes en staff montant jusqu'au plafond
contenant chacune deux gorges lumineuses
et réunies à la partie haute par ouatre gor-
ges lumineuses horizontales.
L'implantation des nouveaux fauteuils, a
été étudiée de façon à donner au public
le maximum de confort et de visibilité. A
l'orchestre une grande travée centrale à
rangées parallèles à l'écran, esl flanquée de
deux travées latérales dans lesquelles les
lignes de fauteuils ont été implantées obli-
quement.
Au premier, les loges au fond du balcon
ont été supprimées pour laisser place à
deux rangées de fauteuils supplémentaires,
cependant que, sur les côtés, les antiques
rangées de fauteuils perpendiculaires à
l'écran, ont été remplacées par deux grou-
pes de cinq loges spacieuses à séparations
173
R/VPHIE
SE
CtXXl POUR LES DIRECTEURS
L'intérieur du Royal-Pathé de Grenoble avant les transformations
duites de peinture plastique bronze et cou-
ronnée d'une main-courante en bois verni.
Le sol de l'orchestre en ciment, est re-
couvert dans toutes les parties libres de
tapis de caoutchouc auquel le dessous en
caoutchouc mousse assure une parfaite élas-
ticité. Au balcon, une épaisse moquette re-
couvre le parquet.
Toutes les portes, diminuées de hauteur,
contreplaquées sur les deux faces, ont élé
émaillées au Duco.
Un grand rideau de velours rouge oran-
ge masque l'écran.
2") Hall et Dépendances :
Le hall, autrefois dissymétrique et à nom-
breux recoins, a été, par déplacement de
l>oi les a, toujours dans le même but, été
remplacée par des glaces. La décoration ai-
dant", teinte crème très claire, laquée sur
les deux parois latérales prolongées à l'ex-
térieur par des demi-colonnes, l'impression
qui en résulte est d'un aspect beaucoup
plus frais et mieux en rapport avec l'im-
portance de la salle.
3") Façade :
La façade a été simplifiée à l'extrême et
ne comporte que des lisnes droites moder-
nes.
Quant à sa décoration, elle a été entière-
ment limitée à la partie centrale, compre-
nant le hall d'accès, une marquise de for-
me carrée et le bow-window contenant le
Et voici le Royal Pathé de Grenoble complètement modernisé
obliques contenant chacune six fauteuils.
Le nombre total des places se trouve ain-
si réduit à 1.1 011, mais les places gagnées
ont toutes une excellente visibilité alors
que celles perdues étaient pour ainsi dire
inutilisables.
La balustrade du balcon constituée au-
trefois par une grille en fer est aujourd'hui
recouverte de plaques de fibro-ciment en-
cloisons, ramené à une forme rectangulaire
centrée sur les portés de façade. Cette en-
trée, autrefois exiguë, a été élargie au maxi-
mum. La cloison qui séparait les deux dou-
ble-portes a été remplacée par une cinquiè-
me porte, toutes comportant une seule gran-
de glace permettant une parfaite visibilité
du hall intérieur.
La partie en maçonnerie au-dessus des
local à films et utilisé comme panneau pu-
blicitaire à lettres mobiles pour l'annonce
du programme. Au-dessus, le nom « Royal »
souligné par un tube de néon.
4S) Décoration d'ensemble :
Sur la façade, joue le contraste entre un
moucheté tyrolien ocre qui enduit les deux
parties latérales et la partie centrale, le
174
cxxixiiiiiiiiixjixxuixi cirvE
r/\phie cxxxx:
"SE
Façade du Cinéma" Les Arcades" à Strasbourg
pendant la passation du film Pépé le Moko
qui a obtenu un très erand succès
bow-window et le hall sont en crème très
clair, le mot « Royal » et les lettres amovi-
bles du programme en rouge vif.
Le hall intérieur et les escaliers, pour le
maximum de luminosité, sont en peinture
plastique jaune citron et blanc. Les portes
émaillées vert comme la façade.
L'intérieur de la salle a toute sa partie
basse en rose saumon rehaussé d'or. Le ca-
dre de scène en trois ors dégradés. Tout le
plafond, de forme demi-hexagonale rendu
parfaitement uni par la suppression de-
tous les staffs qui le décoraient, est en pein-
ture mate et pochée bleu clair de façon à
donner le plus de hauteur à la salle.
5°) Eclairage :
L'éclairage de la façade est principale-
ment constitué par une série de réflecteurs
prismatiques Holophane installés dans l'é-
paisseur de la marquise et jetant une lu-
mière abondante sur le trottoir. Une batte-
rie de projecteurs S.V.l. Holophane instal-
lée également dans la marquise éclaire vers
le haut l'emplacement publicitaire. Deux
lignes de tubes néon terminent la partie su-
périeure la décoration lumineuse de la fa-
çade.
Dans le hall, des appliques en staff pro-
duisent un éclairage indirect intense.
Dans la salle, de grande coupes en staff
masquent en partie les tirants de la char-
pente qu'il a été impossible de supprimer.
De chaque côté, des demi-coupes cachent
encore l'extrémité des tirants. Ces divers
dispositifs produisent un éclairage indirect
particulièrement doux. Sous le balcon, des
hublots lumineux éclairent les côtés et le
fond de l'orchestre.
Dans le cadre d'écran, des tubes néon et
mercure forment la décoration lumineuse
alternativement rouge et bleue.
6°) Installations techniques :
L'ancien appareillage a été remplacé par
un ensemble du dernier modèle U.C. A.
Hiçh-Fidelity. Deux lanternes Strong Mo-
gul sont alimentées par un groupe vertical
anticompound asservi à l'arc.
L'éclairage de sécurité, autrefois au gaz,
a été remplacé par une installation sur bat-
terie alimentant toutes les plaques Filtrolux
indiquant les sorties, et une série de lam-
pes dirigées vers le sol et pouvant rester
sans aucune gène allumées pendant la pro-
jection.
En conclusion, toutes ces améliorations,
visant tant au confort, au luxe et à l'agré-
ment qu'aux qualités techniques de la salle
ont fait du vieux « Roval » de Grenoble,
un théâtre aux caractéristiques les plus
modernes vraiment digne des programmes
qui s'y succèdent : Le Roi, fêtes de Noël;
La Porte du Large, fêtes du Jour de l'An;
suivis bientôt de Nitchevo, Les Hommes
Nouveaux, Port-Arthur, Courrier Sud, etc..
Bordeaux
Notre Référendum : Meilleurs Films et Cote des Vedettes
Voici les dix films qui ont réalisé en 193(5
les plus belles recettes de l'année dans nos
quatre grandes salles de première vision.
Les chiffres de recettes indiqués approxi-
mativement sont les chiffres nets :
Un bel effort à signaler
En notre ville, centre du spectacle du
Sud-Ouest, un effort remarquable a été fait
1. -
2. _
3.
4. -
5. —
G.
7. -
8. -
9. -
10.
César 4
Les Temps modernes f,
Mayerling 4
Le Roi 3
Un de la Légion 2
La Porte du Large 2
L'Appel du Silence 3
L'Amant de Mme Vidal 2
Baccara 2
Samson 2
Les films suivants ont réalisé plus de
90.000 francs de recettes nettes :
Port-Arthur, Les Bas-Fonds.
Les films suivants ont réalisé plus de
80.000 francs de recettes nettes :
Au Son des Guitares, Les Amants terribles,
Les Loups entre eux, Jenny, Le Mioche, Mi-
chel Strogoff.
Les films suivants ont réalisé plus de
70.000 francs de recettes nettes :
Nitchevo, Tout va très bien Madame la
Marquise, Les beaux jours, Une Gueule en
or, Le Secret de Polichinelle, Désir, Gaspard
de Besse, L'Argent, Anne-Marie, Hélène,
Mister Flow (sauf omission).
Les vedettes
Les vedettes françaises sont, de beaucoup,
plus en vogue que les vedettes étrangères et
cela s'explique par le fait que le public
s'attache assez peu aux films doublés,
exception faite cependant pour diverses
grandes productions étrangères dont le ca-
ractère spécial est susceptible d'intéresser
le grand public; tel fut le cas ces derniers
temps pour Les Révoltés du Bounty et La
Charge de la Brigade légère.
Les dix films plus haut cités et qui ont
réalisé les meilleures recettes, le doivent en
grande partie, soit à leurs sujets, soit à leurs
metteurs en scènes, mais aussi à leurs vedet-
tes.
Les vedettes faisant « recettes » actuel-
lement à Bordeaux sont: Fernandel, Raimu,
Harrv Baur, Charlie Chaplin, Jules Berry,
Francen, Annabella, Elvire Popesco, Marlè-
ne Dietrich, Charles Boyer, Sacha Guitry,
Pierre Richard-Willm, etc..
Dans nos Salles1
A l'Olympia : Cette salle est nettement en
progression, grâce aux efforts accomplis par
M. de Boissière, directeur général des théâ-
tres G.F.F.A. et de M. Ullmann, directeur
de cet établissement. La programmation fut
cette année bien supérieure à celle des an-
nées précédentes. Ce premier trimestre 1937
fut particulièrement soigné, et plusieurs
productions intéressantes furent program-
mées : Le Mort en fuite, 27 Rue de la Paix,
Les Réprouvés, La Maison d'en face. Avec
le sourire, L'Homme à abattre. Un Mauvais
Garçon, Aventure ri Paris, etc..
(Apollo)
(Fémina)
(Fémina)
(Fémina)
(Apollo)
(Français)
(Olympia)
(Olympia)
(Fémina)
315.000
frs
225.000
»
190.000
»
180.000
»
140.000
»
135.000
»
130.000
»
110.000
»
105.000
»
90.000
»
par le circuit des cinémas de l'Est (Siritzky)
organisation puissante qui dirige plus de
12 salles dans notre région.
Animée d'un esprit d'entreprise à la fois
hardi et réfléchi, la direction a apporté aux
spectacles des formules et des méthodes
nouvelles. Toujours à l'affût des nouveautés
elle a présenté, dans ses théâtres de Bor-
deaux, des spectacles de premier ordre.
Cette recherche s'est appliquée dans tous
les domaines du cinéma, par des présenta-
tions de grands films étrangers, dans leurs
versions originales; des nouveautés: couleur
et relief; Music-hall : par des programmes
entiers d'attractions de qualité, par la venue
des vedettes les plus diverses.
Enfin la vigilance la plus attentive est ap-
portée aux films. Dans la production fran-
çaise et mondiale, un choix judicieux s'exer-
ce et rien n'est épargné pour que les gran-
des œuvres, de celles qui ont vraiment fait
du cinéma le septième art, deviennent, sou-
vent au prix de sacrifices financiers consi-
dérables, des exclusivités du circuit Siritz-
ky.
Citons au hasard, quelques succès passés:
Les Temps Modernes, projeté cinq semai-
nes à l'Apollo et une semaine au Français;
Désir, L'Appel du Silence, Les Loups entre
eux. Au Son des Guitares, L'Araent, Port-
Arthur, Le Mioche, La Porte du Larqe, Les
Hommes Nouveaux, Courrier Sud, Les
Amants Terribles, Les Bas-Fonds. Le Che-
min de Rio. enfin le triomphal César.
Dans la liste nouvelle, nous relevons dé-
jà brillament projetés: Faisons un rêve, La
Charae de la Brigade légère, et pour venir
bientôt : Ignace, La Chaste Suzanne. Dou-
ble crime sur la ligne Maginot, La Nuit de
Feu. Boissière.
Le mois d'Avril, s'annonce comme éclatant
pour les établissements Siritzky, grâce à une
programmation extraordinaire.
A l'Apollo, nous verrons : Ces Dégourdis
de la 11e, ensuite Pépé le Moko. avec Jean
Gabin, enfin Marthe Richard Espionne au
Service de la France, avec E. Feuillère et
Eric Von Sroheim.
Au Français : Pour une soirée seulement
Noël-Noël et sa compagnie dans une rcvi>c
de Dorin: Trois. Six, Neuf. Le Jardin d'Al-
lah, le gros succès actuel du Max Linder à
Paris, avec Charles Boyer et Marlène Die-
trich. Les Perles de la Couronne.
le dernier grand film de Sacha Gii'trv avec
l'auteur, Raimu, C. Sorel et 20 vedettes in-
ternationales.
Gérard Coumau.
CIME
175
FR
RAPHIE
SE
TXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
VISIONS DE MARSEILLE
LA CANEBIERE,
BOULEVARD DU MONDE
Marseille. — Le touriste qui débarque
pour la première fois à Marseille, par ba-
teau ou par chemin de fer, s'effare tout
d'abord de cet énorme grouillement de peu-
ple où toutes les races sont réunies, où
toutes les latitudes sont représentées. Plus
encore que Paris, MarseiLe, porte de
l'Orient, charnière de l'Orient et de l'Occi-
dent, nous séduit et nous émeut par ses
curieuses antithèses d'exotisme et de mo-
dernisme, par ses violents parfums d'huma-
nité totale en proie au délire actuel du mou-
vement.
Une chose frappe surtout le voyageur,
c'est l'activité débordante, optimiste et heu-
reuse de l'élément ethniquemenl marseil-
lais de Marseille.
Dans le monde effrayant de mélancolie et
de désabusement triste où nous vivons,
Marseille reste la capitale du sourire, de la
gaieté et de la joie de vivre. Ce sera, si la
crise d'hypocondrie continue, le dernier
rempart de l'optimisme dans le monde. Et
Marseille, avec les vrais marseillais de Mar-
seille, mérite pour cela même, notre plus
claire reconnaissance.
Toute l'activité de Marseille se porte sur
la Canebière, cœur, esprit et âme de la
ville. Ce sont les boulevards de Paris (plus
essentiellement parisiens que les Champs-
Elysées). C'est Broadway de New York,
c'est le Strand de Londres. Il n'y a pas deux
Canebière au Monde. La voie est unique par
son aspect polymorphe et triomphal, par
son perpétuel écoulement humain. On peut
voir à certaines heures, à certains jours,
les Grands Boulevards presque déserts. La
Canebière semble toujours accomplir une
fonction organique, la fonction de la cir-
culation du sang, grâce à laquelle respire
et vit la grande métropole phocéenne.
Le cinéma lui a donné un aspect nouveau
et un surcroît de beauté. La beauté de la
Canebière est le mouvement, le mouvemenl
en esprit et en gaieté (rien du mouvement
mystique et troublant d'une grande foule
parisienne).
Le cinéma avec ses façades énormes ru-
tilantes d'or qui, le soir, s'animent de co-
lossales illuminations au néon rouge, bleu,
vert, a fait de la Canebière une artère fan-
tastique, quelque chose comme le boulevard
type de la Cité Future.
La fjçade des trois salles Marseille-Matin
[,fsur la Canebiè'-e ^
Le Capitole, l'Odéon, Le Cinéac-Petit-
Marseillais, mais surtout le groupe étonnant
des trois salles Marseille-Matin, auquel
s'ajoute le Pathé-Palace contigù, constituent
des centres d'activité formidable qui de-
viennent, le soir, des foyers de lumière mul-
ticolore fulgurants.
Notre objectif n'a pu prendre en son dé-
veloppement entier la façade lumineuse des
trois salles, haute de près de 25 mètres,
le record du genre au moins pour la France
par Edmond EPARDAUD
et l'Europe. C'est une très audacieuse et
très belle composition décorative et publi-
citaire, bien digne de la Canebière et de
Marseille.
Et voyez l'effet de cet effort commercial
auquel s'allie une valeur artistique très évi-
dente. Le public afflue sans arrêt dans ces
antres de la lumière et du divertissement.
11 vient là, instinctivement, automatique-
ment comme des papillons autour d'une
lampe. Venu là, pour rien, pour voir, le
public est alléché par les prix abordables,
3, 6, 9 francs et il entre.
J'ai fait comme lui bien des fois.
Je suis entré le jour, le soir et j'affirme
que même aux heures creuses, tout est
plein ou presque plein. C'est le spectacle
continu, c'est aussi le plein continu parce
que le public est violemment impressionné
et suggestionné par la tyrannie de la pu-
blicité extérieure qu'il subit à son insu,
sans en avoir conscience.
Je dirais même que la qualité des films
présentés importe moins ici qu'ailleurs, car
renouvelant le miracle des premiers temps
de l'exploitation, le public vient là au ciné-
ma bien plus que pour voir tels films ou
telles vedettes.
La foule suit la foule. Le public hésitera
parfois à faire la queue devant un bureau de
location ou à l'entrée d'un théâtre, mais
il se mêle à une foule continue qui envahit
une salle. C'est la force de l'exemple, c'est
la contagion de l'acte humain, une sorte de
folie collective.
Je pensais à cela l'autre jour en regar-
dant les promeneurs de la Canebière s'ar-
rêter et former essaim devant l'entrée cy-
clopéenne des trois salles. C'est un Ilot inin-
terrompu tant à la Caméra, qu'au Studio et
au Club. Et je m'émerveillais de la discipli-
ne de ce peuple aimable, toujours souriant
et facétieux, qui fait face à la crise en al-
lant au cinéma.
La Canebière, boulevard du Monde, ré-
sout elle-même la crise, en travaillant, en
opérant un continuel et formidable courant
d'argent.
Elle nous apprend à vivre.
Edmond Epardaud.
176
tlIIIIIIIIlIIIIIIIIIIYl^ CINE
RAPHIE
SE
NICE
Les dix meilleurs îums à Nice - A bons films, bonnes recettes
Nice. — Bons fiims. bonnes recettes. L'ex-
ploitation n'aura jamais d'autre règle et les
recettes seront toujours en proportion di-
recte de la qualité des productions. Autre-
fois jouaient encore le confort des salles,
la qualité de la projection, le prix des places,
tous facteurs aujourd'hui à peu près égali-
sés. Reste donc la qualité des films. Le pu-
blic ne marque plus de préférence très mar-
quée pour telles ou telles salles, mais il va
voir tels ou tels films. Tout se ramène donc
plus que jamais à un problème de produc-
tion et aussi, quoiqu'on dise, à un problè-
me de publicité et de lancement.
Les directeurs niçois ne sont pas mécon-
tents puisqu'ils sont en avance assez sensi-
ble sur les recettes de l'année dernière. Ils
ont fait de bons chiffres avec nos films
français cpii ont de plus en plus - c'est un
fait -- la faveur de la clientèle. Ht nos ve-
dettes - - c'est aussi manifeste arrivent
maintenant à concurrencer, el même à dé-
passer, les grandes vedettes américaines.
Autre signe des temps !
L'Escurial et Rialto : Mme Kahn el M.
Rousseau d'une part et M. Moretti d'autre
part, m'indiquent les dix films suivants, com-
me ayant fait en 1936 les meilleures recet-
tes à l'Kscurial et au Rialto :
César (première semaine du 25 au 31 dé-
cembre), Kermesse Héroïque, Kœnigs-
mark. Le nouveau testament, Désir, Les
Sœurs Hortensia, Les Yeux noirs. Crime el
châtiment, Jenny, Gaspard de Besse.
Les meilleures recettes au début de 1937
ont été obtenues par :
Les Hommes nouveaux, La Porte du large,
La Brigade légère. Les Bas-Fonds, Hélène.
Les vedettes les plus appréciées semblent
être : Raimu, Harry Baur, Jean-Pierre Au-
mont, Sacha Guitry, Victor Francen, Fran-
çoise Rosay, Simone Simon, Marlène Die-
t'rich.
Mondial : M. Delaeter m'indique les dix
films suivants (y compris les deux premiers
mois de 1937) :
La Marraine de C hurle y. Luisons un rêve,
Lucrèce Borgia, Le Bornait d'un tricheur
Samson, La Bohémienne, Tovaritch, Port-
Arthur, Rose-Marie, Jeunesse du Monde.
Les vedettes les plus appréciées semblent
être : Sacha Guitry, Harry Baur, Lucien
Raroux, André Lefaur, Jeannette .Mac Do-
nald.
Edouard-Vil : M. Pesaro a connu les meil-
leurs succès avec. Fantôme à vendre (4 se-
maines); Cœurs brisés ((maries Boyer et
Katharine Hepburn); Images de la vie (Clau-
dette Colbert); Roberta (Irène Dunn et Fred
Aslaire); Marie Stuart (Katherine Hepburn);
Show Bout; Suivons la flotte; Rembrandt
(Charles Laughton) La Rebelle (Katharine
Hepburn).
Forum et Excelsior : MM. Gros et Willem-
sen, dont l'accord pour doubler les meilleu-
res productions a donné de bons résultats,
m'indiquent pour 1936 et le premier {rimes-
ire 1937 les films suivants :
Le Boi, Un de la légion, Josette, Les Ré-
voltés du Bounty, San Francisco, L'Amant
de Mme Vidal. Mayerling.
Casino Municipal et Casino de Paris (ce
dernier a été transformé en music-hall il y
a plusieurs mois). M. Jean Pérès nous indi-
que dans l'ordre du rendement :
Jim la Houlette, Le Coupable, L'Argent.
Club de femmes, Beethoven, Nitehevo, Le
glIXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIl
Vagabond bien aimé, Les Marins de Crons\
tadt, Anne-Marie, La Flamme.
Les vedettes les plus appréciées sont
Fernandel, Pierre Richard- Willm, Cheva-
lier, Annabella, Harry Baur, Marie Bell.
Paris-Palace : Cette salle n'a rouvcrll
qu'au début de la saison 1930-1937 dans des|
conditions défavorables que nous avons re-
latées. M. Perrot, l'attuel directeur, m'indi-
que trois films comme axant réalise les meil-
leures recettes :
Au Son des guitares, Lu Fille du bois mau-
dit, L'Assaut.
La grande vedette qui semble actuellement
attirer le plus le public est Tino Rossi.
Ed. Epardaud.
Romans
Le Sélect de Rouen a réalisé une belle façade pour la sortie de "Michel Strogoff" dans cecte ville.
Monsieur Leblond, Directeur - Décorateur : KendeHI Taylor.
Romans, que l'Isère sépare d'une cité-
sœur, bourg-ue-Peage, constitue une agglo-
mération de près de 2a. DOO habitants. Son
importance industrielle et commerciale eu
fait le centre le plus actif, au point de vue
économique, de tout le déparlement de u.
Drôme.
trois salles de cinéma sollicitent la clien-
tèle :
L,Alhambra (autrefois propriété des Ciné-
matographes Monopoles, puis de G.F.F.A.,
aujourd nui établissement indépendant), qm
compte l.âlMJ places. Equipement Wcstern-
Llectric;
Le Palace (contrôlé par Palhé-Cinéma),
SOI) places. Equipement R. C. A.
Le Royal (établissement indépendant),
400 places. Equipement Stellor.
Les cinémas jouent du mercredi au di
manche, matinée le jeudi et deux matinées
le dimanche. Généralement, c'est la mati-
née de 17 heures cpii réunit partout le plus
de monde.
Total des fauteuils offerts chaque semaine
à la population : 10.200.
Le prix des places est : 5 fr. et 7 fr. Plu-
sieurs fois par an, le Royal et l'Alhambra
augmentent leur tarif d'un ou deux francs
pour un film sensationnel.
Le cinéma, à Romans, a connu des pério-
des diverses : prospérité et marasme s'y suc-
cèdent assez brusquement. Dans ce centre
industriel, I augmentation des salaires avait
eu, l'année dernière, une influence assez
sensible sur les recettes en fin de saison.
Cependant, cette année, on ne peut pas esta
mer qu'il y ait une amélioration en compa-
raison de la période correspondante de
1930.
Les genres de films qui plaisent ici sont
le mélodrame et le drame. Le film d'espion-
nage est assez apprécié. La comédie musi-
cale bénéficie d'un succès relatif. Rien
entendu, les films psychologiques, les œu-
vres satiriques, les pièces à thèse, connais-
sent chaque fois un échec à peu près com-
plet. Cependant, le Royal donne parfois, en
séances hors série, c'est-à-dire en début de
semaine, des films spéciaux qu'il fait pré-
céder d'une publicité en rappoit. Ces essais
ont généralement réussi, nais il faut tenir
compte qu'il s'agit là d'un établissement de
contenance restreinte dont les frais sont en
conséquence, et qui peut se permettre de
varier sa clientèle.
Le public romanais el péageois manque
un peu d'enthousiasme pour le cinéma. Les
chiffres de recettes des films courants le
prouvent: 4 à 5.000 francs, c'est ce que réa-
lise parfois une salle dans une semaine,
même en pleine saison.
Depuis septembre, les meilleurs résultais
ont été obtenus par L'Appel du Sidence,
Mayerling, Lu Forte du Large et César.
IL Révol.
M.M.Hahïm
présentent
m
dans
Le Seul film qu'il tournera en 1937
APLES AU BAISER DE FEU
d'après /'oeuvre d'Auguste Dailly
Diracfeur de production Car^our
Ele cachet du succès
Û
nnn
PARIS
FI L.M
PRODUCTION
Incessamment
Edwige Feuïllère
Erich von ^troheïm
AU .SERVICE DE LA FRANCE
Jean Galland
Réalisation de
Raymond Bernard
Directeur de Production Gargour.
PARIS
FIUM
PRO00«TI0W
Ite cachet du succès
J
3°J1oï3 d'exclusivité a Marivaux
Jean Gabïn
UM FILM DE JULIEM DUVIVJER
Mireille Bahn
Gabriel Gabrio erLineHoro «»«c
Saturnin Fabre er Charpin
t>ir*eftur do. Production GdrgûUP.
Eté cachet du succès
PARIS
Flt-M
PROOtCTICII
Et Le 3uceè5 conj&cré
Harry Baur
Gaby Plorjay
D'APRES HEMRI BERM3TE4M
Réalisé par Maurice Tourneur
Direcreur do. Production Gargour
Pan s .Film. Production . 70 champ*. Elysée* Pari*.
PARIS
IF* L.M
Ite cachet du succès
1
Nancy
L 'Exploitation à Nancy - Saison de Surprises
Par M. J. KELLER
Nancy. — Le début de 1!).>7 se fait remar-
quer par ses surprises agréables et désagréa-
bles! Plusieurs iilms sur lesquels on comp-
tait beaucoup n'ont pas continué les prévi-
sions. Discerner exactement les raisons (te
l'échec d'une œuvre méritante est impossi-
ble. Il en est de même pour le succès car
nous avons constaté des résultats inespérés
à l'égard de films pour lesquels on n'avait
fonde que de bien pauvres espoirs.
Dans la petite Exploitation
Dans l'exploitation de quartier et de ban-
lieue les surprises, dont j'ai parlé plus haut,
ont atteint, ces temps derniers, des degrés
insoupçonnés, qui ne sont certes pas pour
encourager les directeurs de troisième zone
à taire des efforts pour des productions
sérieuses et artistiques, comprenant même
une distribution d'excellentes vedettes.
Exception faite d'un noyau de clientèle,
qui ne peut prétendre à faire vivre une salle
jouant à peine trois jours par semaine, tout
te reste de ce public ne va au cinéma que
dans le but de s'amuser, ou d'être « empor-
té » par des films d'aventures, grouillants
d'actions mouvementées, et -- neuf fois sur
dix - sans aucun fondement... Mais, il faut
bien se le dire, les meilleures recettes de la
petite exploitation proviennent de ces mina-
bles pellicules.
.M. Jeanjacquot, directeur de l'Ambigu,
avait tenté, les années précédentes, d'orien-
ter sa clientèle vers des films, non pas éclec-
tiques, mais pourtant d'un niveau plus éle-
vé : il a échoué... Depuis, il est revenu à
une formule essentiellement populaire, cl
il s'en trouve satisfait. Ce directeur m'a dit:
« Les résultats généraux de l'exploitation à
Nancy, seraient certainement bons poin-
tons, s'il n'y avait pas eu la concurrence
« ridicule » de la baisse, qui a dû être sui-
vie par tous... »
D'autre part, .M. Friaise, directeur du ci-
néma du Parc à Nancy, et d'une salle à
Pompey, banlieue populaire de noire ville,
m'a confié ceci : « Je voudrais pouvoir pas-
ser plus souvent de vrais beaux lilms..., mais
il faut bien vivre!... »
("'est clair : le beau film ne peut faire vi-
vre le petit exploitant, et indépendant par
surcroît. Ce même directeur me faisait re-
marquer que, surtout dans son établissement
populaire, il lui fallait absolument, à pré-
sent, deux grands films dans le même pro-
gramme; sinon, la semaine est creuse. Le
double programme de la salle populaire ?
l'n vaudeville à gros effet comique, et un
film qui nous ramène à Buffalo Bill ou aux
hommes des bois.
L'esprit du peuple rétrograde, et s'ap-
pauvrit... Un jour prochain, on affirmera
que le cinéma en est la cause!
Mais n'exagérons rien! J'assure que j'ai
vu, depuis trois mois, et au cours de l'an-
née 1936, des œuvres de valeur reconnues
el applaudies par la clientèle des salles (tu
centre, et même quelquefois de seconde vi-
sion, ('.'est pourquoi l'exploitation devrait se
baser sur la politique des théâtres, c'est-à-
dire sélectionner la production par catégo-
rie de salles; ainsi la clientèle pourrait s'
retrouver, et le... goût également. Pourqir
ne pas produire, spécialement pour les sal-
les populaires, des bandes adéquates, et lais-
ser l'Art cinématographique prendre son
essor dans les établissements sélects.
Notre Référendum
cen-
Auprès des directeurs des salles du
lie a donné le résultat suivant :
Ont répondu à l'appel de la Cinémato-
graphie MM. Raffin (Empire et Palace),
Grégoire (Majestic et Olympia), Jung (Pa-
thé), Thiébaut (Eden), Jeanjacquot (Ambi-
gu), Friaise (Parc), Mme Néglair (Caméo). A
tous merci.
1.) Les dix films qui ont réalisé les meil-
leures recettes en 193(3 furent par ordre
d'importance :
Au Pathé : Le Roi. Mayerling, Debout là-
dedans, Les Amants terribles. Les loups en-
tre eux. Variétés, Tout va très bien Mme h
Marquise, Vue gueule en or, L'Argent.
A l'Empire : L'Appel du silence, l'Amant
de Mme Vidal, Jenny, Au Service du Tzar,
Secret de Polichinelle, Lucrèce Borçfia, Fan
fuie d'amour, La Gondole aux chimères, Bi-
chon, Vue nuit d'amour.
Au Majestic : Les Temps modernes. Kœ-
nigsmark, Marinella, La Garçonne, Samson,
Anne-Marie. Justin xle Marseille, Le Roman
d'un jeune homme pauvre, La Fille du bois
maudit. Désir.
A I'Eden : Michel Si'rogoff, La Marraine
de Charley, Buccuru, Tarass Boulba, Club
de femmes, La Belle Equipe.
2.) Les films qui ont fait les meilleures
recettes, depuis le début de l'année l!!'i7
Au Pathé : Le Roi. Courrier Sud, les Hom-
mes nouveaux, Port-Arthur, La Charge de la
brigade légère, Mon Père avait raison.
A cette salle, aucun de ces filins n'a fait
une recette inférieure à 45. 000 francs en une
semaine.
A l'Empire : Hélène, Mister Floiv, Les ('
mi-vierges, La Maison d'en face.
Cette salle a augmenté sensiblement ses
recettes au cours de cette saison; sa meil-
leure programmation en est la cause déter-
minante.
A I'Eden : Les Réprouvés, l'n Mauvais
Garçon, L'Ange du foyer. Aventure (t Paris,
l'Extravagant M. Deeds.
Au Majestic : César, Le Mioche, Vu de la
Légion .La Porte du large, Cargaison blan-
che, Nitchevo, Au Son des guitares. Les P><is-
Fonds.
Par ordre d'importance, les dix vedet-
tes françaises et étrangères qui ont attiré
le plus grand nombre de spectateurs, dans
les quatre principales salles de Nancy
A l'Empire : P. li.-Willm, Raimu, M. B<
naud, F. Rosay. P. Blanchar, E. Popesco, V.
Korène, V. Boucher, G. Rémy et F. Gravey.
A I'Eden : Le directeur est d'avis qu
c'est surtout le film par lui-même, qui atteint
le public, suivant sa valeur et sa publicité.
Au Majestic : Charlie Chaplin, H. Baur, '1
Rossi Fernandel, Baroux, Raimu, (ï. Mor
lav. M. Dietrich, P. R.-Willm.
Au Pathé : Ch. Boyer, H. Baur, Fernandel,
D. Darrieux, P. R.-Willm, Bach, Raimu, G.
Morlay, Baroux, J. Berry.
M. Raffin, directeur de l'Empire, deman-
de la diminution des taxes, el la réglemen-
tation du prix des places.
M. Jung, directeur du Pathé, voit dans Ja
Façade pour le^film César au Majestic de Nancy
Circuit Siritzky
loi de 40 heures une aggravation aux condi-
tions d'exploitation, qui obligera sans doute
à réviser le prix des places.
M. Grégoire, directeur du Majestic, nous
dit, à ce sujet, que sa salle faisant « per-
manent » de 13 li. 30 à 1!) h., il devra aug-
menter sérieusement son personnel... fl
ajoute que les nouvelles lois socia-
les grèvent fortement l'exploitation, mais
qu'il reste optimiste, car sa salle, ayant aug-
menté ses recettes de 200.000 francs en
l!)3(i, continue son ascension pour les pre-
miers mois de 1937...
Un dangereux écueil menace la marche
de l'exploitation : la hausse de toutes les
matières; la production étant, de ce fait,
obligée d'augmenter son chiffre de dépenses,
est eu sera forcée de changer les prix de
location, et cela à un moment où certains
directeurs de province jouent au « mini-
mum » avec leurs prix de places! Concur-
rence à laquelle il faut répondre par la
même méthode absurde! Avant de hausser
les tarifs normaux, il serait urgent d'établir
une base unique pour les diverses catégories
de salles, et on verrait déjà plus clair.
Le Son et la Projection
dans nos Salles
Le cinéma Pathé vient d'être doté d'un
nouvel équipement sonore, du type R.C.A ,
du modèle le plus moderne. La diffusion
donne entière satisfaction. Voici un pre-
mier effort à noter pour la valeur de la sal-
le Pathé, à part sa programmation, qui, de-
puis des années, est excellente.
A la suite de quelques visites à l'Olympia,
j'ai pu juger de la qualité du son. Les audi-
tions me sont parvenues très acceptables,
mais il faut préciser que, si le dialogue de
certains films est inintelligible malgré un
bon enregistrement, la faute en est à la mau-
vaise acoustique de la salle, et non au sys-
tème de diffusion.
Sans faire aucune discrimination, j'adres-
se toutes mes félicitations aux opérateurs do
certaines salles pour leurs projections im-
peccables. Pourquoi d'autres, qui ont aussi
du métier, ne la pratiquent-ils pas toujours
comme il le faudrait ? M. ./. Keller.
CINE
RAPHIE
SE
TOULOUSE
Les salles de première vision sont handicapées par celles
de seconde vision
niIIIIIYYIIIIIIIIIIIIY^
D'autres bandes, pourtant excellentes, ont
reçu un accueil assez froid.
Quelques gros efforts de programmation
auraient dû connaître de la part du public
un accueil plus enthousiaste.
N'insistons pas davantage et espérons que
les mois qui vont suivre amèneront une re-
crudescence du nombre des spectateurs
dans les salles de première vision.
Toulouse. - - Dans notre précédent nu-
méro trimestriel, nous avons envisagé l'hy-
pothèse de la création de nouvelles salles
et signalé le danger qui pourrait en résul-
ter dans une ville comme Toulouse où cel-
les en cours d'exploitation sont plus que
suffisantes.
En augmenter encore le nombre, c'est,
sans conteste, courir vers la diminution des
recettes de chacune d'elles et, chose encore
plus grave, aller vers l'avilissement certain
du prix des places!
Les craintes que nous émettions alors
n'étaient pas vaines et n'ont pas tardé à se
manifester, puisqu'il a suffi de la création
récente de salles de deuxième vision à prix
réduits, pour drainer une partie importante
de la clientèle de nos grandes salles du cen-
tre de la ville.
Il n'est pas douteux que c'est uniquement
le décalage important des tarifs pratiqués
qui a influé sur le déplacement momentané
de la clientèle (du moins nous voulons l'es-
pérer) et pour permettre à nos lecteurs d'en
juger, voici les prix pratiqués dans ces nou-
velles salles de deuxième vision :
En matinée, toutes places : 3 fr.; enfants:
2 francs.
En soirée, les prix sont de 3, 4 et 5 fr.
Et, dans l'une de ces salles, les prix sont
portés à : 4, 5 et 0 francs, les dimanches et
fêles.
Voici, par contre, les tarifs généralement
en vigueur dans nos grandes salles :
En matinée : 5, 7 et 9 francs.
En soirée : G, 8 et 10 francs.
Dimanches et fêtes : 7, i) et 11 francs.
Nous concevons fort bien que les établis-
sements de deuxième vision puissent prati-
quer des prix assez différents des cinémas
dils de première catégorie, leurs charges
d'exploitation étant beaucoup moins impor-
tantes, mais la différence actuelle est par
trop sensible.
En présence de cette situation alarmante,
l'Association des directeurs de spectacles
de Toulouse et de la région a entamé des
pourparlers avec les directeurs des salles
de deuxième vision, afin d'éviter un glisse-
ment catastrophique des prix, ainsi que cela
s'est déjà produit à Bordeaux et à Mar-
seille (on nous assure qu'à Bordeaux les
tarifs d'entrée sont de 2 et 3 francs), mais
aucune entente n'ayant pu encore être réa-
lisée, nous reviendrons sur cette importante
question au cours d'un prochain article.
Ajoutons, cependant, que, dans l'état ac-
tuel des choses, une diminution des recet-
tes ne peut pas être envisagée, alors que
les frais sont en augmentation constante et
disons également que les loueurs de films
seraient également atteints par toute dimi-
nution de recettes que rien ne pourrait jus-
tifier.
Nous voulons croire que les intérêts en
présence sauront se concilier, et c'est notre
vœu le plus cher pour le plus grand bien
de tous.
Brel aperçu sur les premiers mois du trimesire
Nous avions constaté, l'année dernière, un
léger fléchissement des recettes dans les éta-
blissements cinématographiques toulousains.
Cette saison, nous en sommes toujours au
même point et, à part une ou deux salles,
nos « palaces » de première vision subis-
sent une légère baisse.
La crise se fait sentir, mais il y a aussi,
comme nous l'expliquons plus haut, la con-
currence des salles de deuxième vision.
Si, cette saison, les films sont d'un niveau
plus relevé et plus soigné que les années
précédentes, rares sont les superproductions
capables d'attirer un nombreux public.
La production française représente un
gros effort artistique, mais n'est pas assez
commerciale.
Voici les films qui ont fait les plus gros-
ses recettes, classés d'après l'importance de
leurs rendements :
En tète, seul : César (trois semaines) :
451.451 francs.
Premier groupe : Le Roi, plus de 210.(1011
francs en deux semaines.
Deuxième groupe : Vu de la Légion, plus
de 138.000 francs en deux semaines.
Troisième groupe: Les Hommes nouveaux,
plus de 110.000 francs en deux semaines.
Quatrième groupe: Hélène, plus de 108.000
francs en deux semaines.
Les films comme : Une Mauvais Garçon,
Les Bas-Fonds, Le Coupable, Les Demi-Vier-
ges, Paris, Aventure à Paris, Le Général est
mort ci l'Aube, La Fille du Bois Maudit,
Avee le Sourire, L'Espionne Eisa, Diable au
Corps, Bons pour le Service, Tournant dan-
gereux, Fantôme à vendre, La Guerre des
Gosses, Quand Minuit sonnera, Les Amies,
ont eu une très belle carrière.
Noire référendum auprès des Directeurs
Plusieurs directeurs des principaux éta-
blissements du centre de la ville ont bien
voulu répondre à l'envoyé de la Cinémalo-
graphie Française, et voici les réponses aux
irois questions posées par le journal:
I. - Voici, par ordre d'importance, les
dix films qui ont réalisé les meilleures re-
cettes en 1930 :
1. César.
2. Le Mioche.
3. L'Appel du Silence.
4. Les Temps modernes.
5. Veille d'Armes.
(i. Mayerliny.
7. La Porte du Large.
8. Marinella.
9. Les Révoltés du « Bounty ».
10. Les Loups entre eux.
II. — Les films qui ont réalisé les meil-
leures recettes pendant ce premier trimes-
tre sont :
1. Le Roi.
2. Un de la Légion.
3. Les Hommes nouveaux.
4. Les Bas-Fonds.
5. Hélène.
0. Un Mauvais Garçon.
III. — Par ordre d'importance, les dix ve-
dettes françaises et étrangères qui ont attiré
le plus grand nombre de spectateurs sont :
a) Artistes français :
1. Raimu.
2. Fernande!.
3. Harry Baur.
4. Victor Francen.
5. Jules Berry.
0. Danielle Darrieux.
7. Gaby Morlay.
8. Lucien Baroux.
9. Elvire Popesco.
10. Annabella.
b) Artistes étrangers :
1. Charlie Chaplin.
2. Charles Laugthon.
3. Clark Gable.
4. Franchot Tone.
5. Greta Garbo.
6. Gary Cooper.
7. Jeanette Mac Donald.
8. Laurel et Hardy.
9. Sylvia Sidney.
10. Myrna Loy. R. Brugnière.
EN FRANGE
APPAREILS
I NSTALLES
BR0CKLISS-8IMPLEX.8.A.6,RUE GUILLAUME-TELL. PARI.S(I7«JCARN0T 99-50^51
PR
rTTxiiiixiuxxxxxxxxxxin cime
Poitiers
Sept années d'activité récompensées
183
R§PHIE EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXS
Poitiers. — Dans la promotion de janvier,
au titre d'officier d'Académie, les lecteurs
du Journal Officiel ont pu y relever le nom
de Emile Brémond, le directeur du Théâtre
Municipal Comœdia et du Théâtre de la
Nature.
Il y a, en effet, sept ans que M. Emile Bré-
mond arrivait à Poitiers pour y prendre la
Direction du Majestic, dénommé alors Fa-
milia. Que de chemin parcouru depuis cette
Epoque ! Que de soirées mémorables nous
a-t-il procurées ! Et s'il est un des plus vieux
dans cette branche (y étant né), il est un
des plus jeunes par l'âge. Bien de ce qui tou-
che le spectacle en général ne lui est étran-
ger; loin de se cantonner dans seulement ce
uni rapporte, il a tenté, maintes et maintes
l'ois, des efforts purement artistiques et dé-
sintéressés. Toutes les branches du specta-
cle l'ont tenté et son palmarès n'est qu'une
série de beaux spectacles dont le public poi-
tevin aura plaisir à se souvenir puisqu'il y
aura toujours trouvé son agrément.
Dans le domaine cinéma, comme dans ce-
lui du music-hall, du théâtre, du sport, M.
Brémond s'est montré organisateur moderne,
hardi tout en restant très avisé. C'est à lui
que Poitiers doit la venue de tant de vedet-
tes, des tournées théâtrales les plus célè-
bres : Baret, Châtelet, Saint-Martin, Ticha-
del, sans oublier les Ballets de Loie Fuller.
Que le modeste ruban violet soit pour lui
une reconnaissance officielle, car le public
et ses amis lui prouvent la leur en fré-
quentant d'une façon assidue les établisse-
ments qu'il dirige.
Le i trimestre à Poitiers
Poitiers. - - La nouvelle année s'annonce
à Poitiers comme étant nettement favorable:
en 1936, les recettes s'étaient stabilisées et
même à une certaine époque avaient dimi-
nué. L'hiver 1936-11)37 aura vu une prospé-
rité nouvelle dans les salles de notre ville,
delà tient certainement à la reprise géné-
rale des affaires mais aussi à la qualité des
films qui s'améliore sensiblement.
Voyons d'abord les productions qui ont
fait les meilleures recettes en 1936 :
Au Comœdia : Mayerling, Marînella, Le
Mioche. Un de la Légion, Jim la Houlette,
Anne-Marie, Tout va très bien, Temps mo-
dernes. Roman d'un Jeune Homme pauvre.
Le Roman d'un Tricheur.
Lancement de l'Equipage par le Majestic de Poitiers
Lancement des Bleus de la Marine à Poitiers
F-jçide du Comœdia de PoitiersJSalle Brémond)
Façade du Mijestic de Poitiers pour l'Equipage
M. Emile BREMOND
Au Majestic : L'Appel du Silence, Le Roi,
Veille d'Armes, Kœnigsmark, Tarass Boiûba
Le Chemineau, Debout là-dedans, Secret de
Polichinelle, L'Argent.
Au Ciné de Castille : Au Son des Guitares,
La Fille du Bois Maudit. Michel Strogoff,
Dortoir de Jeunes filles. Il convient de noter
d'ailleurs que ce dernier film a eu un gros
succès malgré une critique systématique de
la presse locale.
En 1937, Samson et Les Beaux Jours ont
attiré beaucoup de monde au Comœdia. Au
Majestic, Les Hommes nouveaux et Bichon
ont eu le plus de succès. La Charge de la
Brigade légère a fait de grosses recettes au
Ciné de Castille.
A Noël, M. Brémond, le distingué direc-
teur du Comœdia avait organisé dans le ma-
gnifique hall de son établissement un con-
cours « de la vedette préférée ». Des bulle-
lins de vote étaient à la disposition du
public. Il s'agissait d'indiquer la vedette
préférée de chacun parmi les hommes et
les femmes. Ce concours a connu le plus
grand succès : 3.284 bulletins furent dépo-
sés dans l'urne. Les prix étaient d'ailleurs
très intéressants: abonnement de six mois
pour deux personnes au Comœdia, abon-
nement de quatre mois, abonnement de trois
mois, etc..
Voici les vedettes qui ont eu la faveur
du public :
1. Annabella 1.100 voix
2. I). Darrieux . . . 925
4. P. B.-Willm . . . 510
4. Ch. Boyer 481
5. J.-P. Aumont . . 440 —
6. S. Simon 410 —
7. Tino Rossi .... 40!)
8. Harrv Baur 319
9. B. Saint-Cyr ... 245
10. Fernandel 243
Ce début de 1937 annonce une nette re-
prise dans les salles de notre ville si, tou-
tefois, les producteurs maintiennent leurs
films à un niveau honorable.
J. Garnier.
184
Lille
NOTRE REFERENDUM
Les Succès d'une Année
(De notre correspondant Armand-Jean)
Ce référendum porte, pour Lille, sur une
vingtaine de films importants pour chaque
salle (premier et dernier trimestres 193(5).
Au Caméo : d'après les renseignements
que nous fournit M. Boursier, directeur du
Caméo, nous pouvons citer comme succès
de l'année [jour cette salle : Mayerling, Les
Loups entre eux. Le Roman d'un Tricheur.
Alerte et La Porte du Large, Port-Arthur.
Les Amants terribles, etc..
Au Capitole : Baccara, Michel Strogoff,
Le Mioche, Eigolboche, Un de la Légion. Le
Grand Refrain. Vertige d'un Soir, Sept Hom-
mes... Vue Femme, etc.. Au tout premier
rang : Le Roi.
Au Familia : Le Secret de Polichinelle.
Samson, Désir, La Fille du Bois Maudit,
L'Amant de Mme Vidal, Au Son (tes Guita-
res, sans oublier César.
Au Rexy : Les Temps modernes. L'Appel
du Silence. Les Révoltés du Bountu, Rose-
Marie. La Rouie impériale. La Bohémienne.
etc..
Quant aux vedettes les plus appréciées
dans notre région, citons, comme artistes
français : Gaby Morlay, Annabella, Danielle
Darrieux, Paulette Dubost. Mad. Renaud,
Popesco, Fr. Rosay, P. Richard-Willm, Lu-
cien Baroux, Jean Gabin, Fernandel, Raimu,
Sacha Guitry, P. Blanchar, Harry Baur,
Tino Rossi, Larquey.
Bach. Chevalier, Milton, n'ont plus, en
certaines salles, les foudroyants succès d'an-
tan. Citons encore Jouvet, J. Berry, J. Murât,
Lefaur, Pauley. Fresnay, Brasseur. Francen,
Vanel, Noël-Noël, ainsi que Gravey et
Bover, assez rares.
Parmi les « stars » étrangères : outre Mar-
Iène et Garbo, c'est Shirley Temple qui re-
cueille les plus beaux succès.
Nous citerons encore Jeannette Mac Do-
nald et Sylvia Sydney, et, côté hommes,
outre le duo Laurel et Hardy, sont synony-
mes de succès : Charles Laughton. Fred Mac
Murray, Victor Mac Laglen, Wohllbrùck,
Errol Flynn. D'autres artistes se font plus
rares et parmi eux, certains ont leur...
étoile qui pâlit. Mais le génial et « chapli-
nesque » Gharlot allie rareté et triomphe
ceci étant expliqué en partie par cela.
Le premier trimestre 1937
à Lille
Nous rappellerons deux festivités cinéma-
tographiques de ces premiers mois : le ver-
nissage, puis l'inauguration de Cinéae (Le
Grand Echo du Nord), à Lille (21 janvier-
27 janvier); d'autre part, la célébration du
jubilé d'Adolph Zukor à l'agence Para-
mount de Lille sous le signe symbolique de:
Champagne-Valse...
Côté exploitation proprement dite n'ou-
blions pas de citer les succès répétés du
Cinéae (Le Ciné-Crochet, Le Centenaire, La
Marche du temps) avant de remarquer les
films ayant le mieux réussi en première vi-
sion.
Au Caméo : Messieurs les Ronds de Cuir,
Les Grands, La Charge de la Briqade Lè-
gère Nitchevo (2" sem.), Courrier-Sud, Mon
Père avait raison, Pépé le Moko, L'Homme
du Jour, autant de succès.
Au Capitole, plurent particulièrement Les
deux Gosses. Monsieur Personne, Les Hom-
mes nouveaux. Les Réprouvés. Josette, etc..
Notons une reprise éclatante du Roi... VA
pour Pâques, c'est le nouveau Fernandel :
François I"r.
Au Familia : Cham])a(ine-Valse, L'Assaut,
Le Général est mort éi l'aube, succès Para-
mount, et Les Bas-Fonds, Le Coupable, ainsi
cpie Fernandel (Les dégourdis de ta 11").
Au Rexy : Tout va 1res bien Mme la Mar-
quise, San Francisco, Trois, six, neuf, Tar-
zan s'évade. Vous n'avez rien ci déclarer.
Nous citerons, à part, le gros succès ré-
gional de MM. Bruitte et Delemar : Le Mys-
tère dn 421.
L'Omnia continue sa politique : program-
mation mitigée, secondes visions et nou-
veautés (dont le Fox-Film).
Lille-Actualités présente maintenant des
grands films, ce qui n'est pas sa formule
(Pasteur Les Cent Jours) imitant en cela,
de façon peu heureuse, certaines salles
d'actualités parisiennes.
Cinéae est notre plus moderne et plus
originale salle. Le succès qui l'accueille est
hautement légitime. Que la direction conti-
nue à donner d'excellents programmes, et
la vogue de cette brillante salle obscure se
maintiendra.
Les Présentations Lilloises
— A l'issue de la présentation du Mys-
tère du 421, un déjeuner réunit les produc-
teurs, acteurs et techniciens du film.
D'autre part, la présentation, à Bruxel-
les, fut un autre triomphe.
- Présentations Fox-Film (Fossettes,
Dortoir de Jeunes Filles, etc.).
- Présentations Pathé-Consortium: Pépé
le Moko, Courrier-Sud.
Les présentations ont été très nombreu-
ses durant ces premiers mois, et des films
de grande classe laissent augurer favora-
blement de la qualité de la production fran-
çaise. Mais il est encore trop de vaudevilles,
notamment militaires, artilleurs plus ou
moins dégourdis...
Dans "les Agences
Chez G. F. F. A. — M. Neveu, ex-assistant
à la direction de la distribution de G. F. F. A.
à Paris, a été nommé directeur de l'agence
de Lille de cette société, en remplace-
ment de M. Théodore, qui a quitté la bran-
che location pour la direction d'une exploi-
tation à Béthune.
Quelaues Succès récents
Le Mystère du 421 : Lille (Rexy), Cambrai
(Familia), Lens (Apollo), Bethume (M.
Théodore), ainsi que Roubaix-Tourcoing
Calais, Boulogne, Armentières, Amiens (Ex-
celsior).
La charge de la Brigade légère : Lille
(Caméo), Roubaix (Sainte-Cécile), Dunker-
que (Palais Jean-Bart), Calais (Théâtre des
Arts), Valenciennes, Cambrai.
MM. les Ronds, de Cuir: : Lille (Caméo)
Amiens (Excelsior), Cambrai (Familia).
Courrier Sud : Lille (Caméo), Valencien-
nes (Eden), Arras (Palace).
Nous citerons encore : Le Ciné-Crochet
(Cinéac-Lille, Omnia-Douai), La tendre En-
nemie (Trianon-Amiens), Mon Père avait
raison (Casino d'Arras), Le Roi (2 semaines:
Excelsior d'Amiens), Dortoir de jeunes fil-
les (Palace d'Arras-Cambrai), La guerre des
Gosses (Palace de Valenciennes), Marins et
Fanny (au même programme avec la semai-
ne suivante César), (Omnia d'Amiens, Kur-
saal d'Arras), Pépé le Moko (Sainte-Cécile,
Roubaix), Cargaison Blanche (Sur le Chemin
de Rio...) (Lille : Capitole, Valenciennes :
Cotisée, Cambrai : Familia, etc.).
Rappelons les efforts de M. Moncharmont
(Alhambra deCalais) en matière de perfec-
tion technique (Western Electric, etc.), de
programmation et de publicité. Sachons lui
gré d'autre part de l'aide qu'il apporte à
« La Cinématographie » par les renseigne-
ments qu'ils nous donne, chaque fois que
nous l'interviewons sur son exploitation.
Remercions également parmi les direc-
teurs d'agence : MM. Joannin, Malbranche,
Bruitte.
*
A la Tobis : M. Hochard, directeur des
Agences Tobis, a installé dans ses fonctions
de directeur de l'agence de Lille, M. Rim-
bault, qui remplacera à ce poste M. Olivar
qui reste attaché à la Tobis.
*
■ MM. Bruitte et Delemar, après le triom-
phe du Mystère du 421, annoncent une se-
conde production.
■ Le Consortium des Exploitants du Nord
présente Gigolelte, qui vient de passer au
Palace de Valenciennes.
■ Au Palace de Valenciennes également
vient de passer Foch, sélection Desmet et
Malbranche.
■ Chez Labbé La Rose effeuillée que sui-
vront Sarati le terrible et M. Bégonia.
■ Chez Joachim, Josette avec Fernandel
et... Josette.
■ Chez Decroc (Labor-Film, Le Coupable.
■ Réal-Films, filiale belge de Rex-Films
(Lille) édite Le Mystère du 421. Rex-Films
distribue quelques bons films commerciaux
dont la production Gaumont-British.
Armand-Jean.
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OGER VMI «I i^
Un jilni a apaisement et de réconciliation
d EMILE ZOLA
TRAVAIL d'Emile Zola, c est le récit anticipé
des événements actuels.
Le film TRAVAIL, adapté de cette œuvre pour
l'écran par M. André Desmorget. est un film
optimiste de réconciliation sans aucune place pour
les passions politiques. Il nous montre les nombreuses
difficultés auxquelles les grands hommes se heurtent
pour réaliser leur idéal dans un but purement huma-
nitaire. Cette thèse sert de toile de fond a une
action soutenue, extrêmement puissante, émouvante
et essentiellement cinématographique.
Nous voulons réaliser cette œuvre dans un esprit de
large collaboration, sans tendance d'aucune rorte.
Toutes nos énergies sont tendues vers un but unique:
intéresser le public par un sujet élevé, susceptible
de le faire réfléchir sans jamais l'ennuyer. Il se
souviendra particulièrement des amours de Josine et
de Luc Froment. Il conservera l'impression qu'une
tentative nouvelle a été faite pour le distraire et
qu'il en reste tout de même quelque chose : un sou-
venir et un peu de rêve...
DISTRIBUTION
ET
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Les FILMS ESSOR
ROGER VATRIN, Directeur
lbis, RUE GOUNOD, PARIS (17*)
Téléphone : Wag. 47-30
CINE
rR
RAPIIIE
SE
AGEN
Exploitation vivante et soignée
Ayen. - - C'est toujours d'une activité dé-
bordante que font preuve les directeurs de
salles agenaises. Piqués par l'aiguillon d'une
émulation saine et hautement louable, ils
s'ingénient à rivaliser d'initiatives et à gâ-
ter le public. Je ne sache pas qu'il existe
en France de ville de 30.000 âmes environ
où l'exploitation soit aussi vivante et aussi
soignée, (l'est un satisfecit collectif que
nous décernons à nos excellents amis MM.
Bcrgues, Genestre, Laborie et Tabuteau, sans
cublieri les directeurs de circuits MM. Coii-
sinet et Sedard, auxquels il ne faut pas ou-
blier qu'Agen est redevable de cette excep-
tionnelle vitalité cinématographique.
Florida : Le Florida se partage avec le
Galba l'honneur de révéler aux cinéphiles
les grands succès de la saison. Les films
nous sont offerts dès leur lancement, à tel-
le enseigne qu'il a pu arriver que des
« premières » nationales, voire « mondia-
les » soient données à Agen. De temps en
temp:: le Florida. toujours si intelligemment
dirigé, se paie le luxe de bousculer s s pro-
pres records et de hausse;- une production
sur le pavois. Depuis plusieurs mois, le
« ruban bleu » était détenu par Un de la
Légion, c'est maintenant César, au titre im-
périal, oui domine de très haut (recette plus
due double des recettes normales), suivi
d'Un de la légion, déjà nommé. Le Roi, Xit-
rhevo, Port-Arthur, Kœnigsmark. Cargaison
blanche. Le nouveau testament, Michel Stro-
goff, Le Mioche. Les vedettes qui « portent »
ont nom : Raimu, Fernandel, Gabv Morlay,
Harry Baur, Danielle Darrieux. Larquey, Ju-
les Berry, Sacha Guitry, R.-Willm, Baroux.
L'aimable et distingué directeur du Flori-
da. M. Tabuteau, est actuellement assez dé-
primé par le surmenage qu'il s'est imposé
ces temps derniers. Nous prions notre ami,
si vaillamment secondé par Madame,
d'agréer nos vœux cordiaux de rétablisse-
ment.
Galba : Le Gallia qui a révélé le film
parlant au public agenais - c'est là un in-
contestable titre de gloire - et dont l'ac-
tivité était toute traditionnelle se met de-
puis peu en frais de panneaux et de faça-
des. On doit au sympathique M. Genestrc un
magnifique ensemble pour La Porte du lar-
ge, avec, ne vous déplaise, un marin en
chair et en os. Ce film qui détient, et de
loin, les records de recettes, a été lancé
d'une façon parfaite. Il y a là une réussite
ci ii'i I faut louer vivement. Les meilleurs ren-
dements du Gallia furent, dans les derniers
mois : La Porte du large. Veille d'arwes,
Trois artilleurs au Pensionnat, fié' eue
M'eusse préféré voir ce film admirable avant
le précédent), L'Appel du silence, Au servi-
ee du Tzar. Les Hommes nouveaux, La Gar-
çonne. Les Loups entre eux. Un soir de bom-
be, et les vedettes les plus aimées semblent
être : Francen. Madeleine Renaud. Véra
Korène, 1\ R.-Willm. Harry Baur, Marie Bell
et Larquey.
Pour le mois qui vient, le Gallia institue
un srand concours entre les spectateurs. Il
s'agit de suivre les séances nendant quatre
semaines, et c'est-à-dire : MM. les Ronds de
Cuir. Faisons un rêve, François 1", et l'Hom-
me à abattre, et de classer ces films par or-
dre de préférence. 150 prix, allant de 1.000
francs en espèces à une entrée gratuite,
doivent récompenser la persévérance et la
sagacité des clients assidus. C'est une très
bonne idée dont nous félicitons M. Gousi-
net.
En marge du Gallia, le Sélect poursuit
avec beaucoup de bonheur son activité qui
porte uniquement sur des reprises de films
à succès.
Majestic : Il faut retenir particulièremen
l'effort extrêmement intéressant de M. La-
borie pour donner à sa salle de la valeur et
du style; effort d'autant plus méritoire que
ce jeune directeur, il y a quelque 1T> mois,
ignorait tout d'un métier qu'il découvre
peu à peu et auquel il s'adapte admirable-
ment; qu'il recueillait une succession assez
difficile après une direction déplorable; et
qu'enfin il a en face de lui des concurrents
redoutables : le Gallia et le Florida. Sa pu
blicité a de la qualité et de l'envergure; el-
le s'étend d'une façon profitable vers Né-
rac, Condom et Villeneuve. M. Laborie s'est
Panneau publicitaire composé par M. Laborie
directeur du Majestic à Agen
spécialisé - - c'est très bien ainsi — dans
les films étrangers, en versions doublées
s'entend, films américains surtout, et cer-
tains ont été lancés par lui de main de maî-
tre. Aussi constate-t-il, avec une certaine
amertume, que les grandes maisons améri-
Une belle composition publicitaire due à M. Genestre
directeur du Gallia Palace à Agen
Une saisissante façade du Florida à Agen conçue par
M. Tabuteau
caines ne le soutiennent pas comme elles
le devraient. C'est là sa seule doléance que
je transcris fidèlement. Les projets foison-
nent, Lys Gauty doit être reçue prochaine-
ment en deux soirées, puis ce sera le tour
de Lucienne Boyer, et d'autres vedettes de
la scène. Un référendum sera institué sur les
diverses actualités pour permettre aux spec-
tateurs de désigner les meilleures. J'ai plai-
sir à dire ma vive sympathie pour cette ac-
tivité d'un jeune qui a des idées et qui nour-
rit un goût très marqué pour son métier.
Voici, classés par ordre d'importance, les
meilleurs rendements relevés au Majestic :
.1;/ Son des Guitares, Les Temps modernes
La Fille du bois maudit, Le film en relief,
Intelligence service, Les révoltés du Bounly,
Pauvre petite fille, Anna Karénine, On ne
roule pas Antoinette, Les Marins de Crons-
tadt, et les artistes qui selon M. Laborie at-
tirent le plus le public : Tino Rossi, Cha-
plin, Larquey, Ch. Laughton, Clark Gable,
Greta Garbo, Shirley Temple, Pauley, Jules
Berry, Danielle Darrieux.
Royal : Cette salle de deuxième vision,
excellemment dirigée par M. Bergues, a une
position délicate entre le Florida et le Gal-
lia (1'" vision) et le Majestic (grands films
doublés) et le besoin s'était fait sentir
d'inaugurer une nouvelle formule — qui
jusqu'à maintenant a donné les meilleurs
résultats. Les nouveaux prix sont vraiment
aussi modiques que possible : 3 et 4 francs
par semaine, et 4 francs le dimanche à tou-
tes les places. Ainsi le Royal permet à sa
clientèle de voir en deuxième vision de
grands films à des prix très bas, et cela,
nous dit M. Bergues, semble être tout à fait
du goût du public.
Marinella, La Bataille, Le grand jeu,
Mayerling, L'Fquipage, La maison dans la
dune, Les bleus de la marine, La Bandera,
Ademaï aviateur. Les Misérables (version
réduite) -- on voit que les programmes du
Royal sont très soignés - - sont les films
qui viennent en tète par leur rendement.
Avec ses deux salles de première vision,
sa salle de films doublés et ses deux salles
de deuxième vision, Agen est véritablement
comblée. I! n'est pas exagéré d'affirmer que
son activité cinématographique est tout à
fait digne d'être montée en épingle et citée
en exemple. — Ch. Pujos.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
Raphie nxxxxxxxxixxxxxxxxxxxxx
Le Havre
Le débat 1937 est bien supérieur à celui de 1936
Le Havre. --Ce premier trimestre d'ex-
ploitation 1937 marque dans l'ensemble un
très net progrès des recettes sur les mois
correspondants de 1936.
Cet accroissement du nombre des en-
trées dans les salles de cinéma tient sans
doute avant toute autre chose, à deux rai-
sons. D'abord, à la qualité des program-
mes, et ensuite à l'augmentation générale
du pouvoir de dépense des spectateurs. Il
faut également constater que l'application
de la semaine de quarante heures, en don-
nant au public des loisirs nouveaux, con-
tribue à la fréquentation des spectacles.
C'est ainsi que dans certaine salle de pre-
mière vision on a pu enregistrer pour fé-
vrier 1937 un chiffre d'entrées supérieur de
19.000 à celui de février 1936. Et il n'est
pas besoin de signaler que, toutes propor-
tions gardées, ce cas n'est pas le seul.
Ceci dit, passons brièvement en revue les
films qui, depuis le début de cette année,
ont connu le plus net succès.
Au Nouvel-Empire, circuit Siritzky, on
neut les classer ainsi, selon les renseigne-
ments que nous a fournis M. Allamelle, le
nouveau directeur de cette sa1 le : César,
Pépé le Moko, Le Mioche, La Porte du
Large, Port-Arthur, Un Grand Amour de
Beethoven, Dortoir de Jeunes Filles.
Dans la seconde salle du circuit Siritzky,
l'Alhambra, ce sont, d'après M. Braun, di-
recteur : Cargaison blanche, Les Bas-Fonds.
Messieurs les Bonds de Cuir, La Légion des
Damnés, Au Service du Tzar, Les Dégour-
dis de l'a 1 1
Au Select, M. Benoyer nous indique :
Courrier-Sud. La Charge de la Brigade lé-
gère, Le Coupable, Mon Père avait raison.
Les Hommes nouveaux.
Parmi les films de première vision que
passe le Kursaal de façon assez régulière,
M. Cartier a noté particulièrement les résul-
tats obtenus par: San-Francisco, Show Bout,
Rose Marie, L'Ennemi public n" 1, La
Joueuse d'Orgue, La Loupiote.
En première vision, soit au Grillon, soit
au Carillon, les deux salles dont il est pro-
priétaire au Havre, AI. Chassain nous si-
gnale : Sous les Yeux d'Occident. La Rose
Effeuillée. Griseries. En deuxième vision :
La Fille du Bois Maudit, Désir, Hélène.
A l'Eden. programmé par le circuit Si-
ritzky, M. Berthout nous signale comme
ayant réalisé les meilleures recettes, les se-
condes visions suivantes : César. Bach dé-
tective. Le Mioche. Toi c'est moi, La Porte
du Large.
MM. Chevalier, propriétaires du Palace,
sont satisfaits du rendement de : Au Son
des Guitares, La Fille du Bois Maudit, Les
Révoltés du Bonntg, Ko'nigsmark, Boucles
d'or.
MM. Chometon et Noble, ont noté parmi
es films qui connurent le meilleur succès
dans leur salle : Le Normandy : Le Roi.
Marinclla, Les Deux Gamines, Train de Plai-
sir, Le Petit Colonel.
(Films en deuxième vision pour ces deux
dernières salles.)
Au Royal, soulignons, d'après M. Ger-
mont, propriétaire, l'accueil favorable fail
à : Le Roman d'un Spahi, Marinella, Les
Deux Gamines. La Marraine de Charley,
Michel Strogoff.
L'année 1936
Il est intéressant, également, de noter,
par ordre d'importance," quels furent les dix
films qui réalisèrent les meilleures recettes
au cours de l'année 1930.
Voici, pour chacune des salles havraises,
la liste que nous avons pu établir.
Au Nouvel-Empire : Les Temps moder-
nes. Marias et Fanny, Le Roman d'un Tri-
cheur, Fantôme à vendre, Marinella, Le
Mioche, L'Appel du Silence, Bichon, Club
de Femmes.
Au Select : Mayerling, Le Nouveau Tes-
tament, Vertige d'un Soir, Hélène, Les
Amants terribles, Le Roi, Michel Strogoff,
Vue Gueule en or, Le Grand Refrain, Les
Mutinés de V « Elseneur ».
A l'Alhambra : Nitchevo, La Fille du Bois
Maudit, Les Deux Gosses, Un de la Légion,
Au Son des Guitares, La Garçonne, Bach
Détective, Jenng, Le Capitaine Blood, Le
Roman d'un Spahi.
A l'Eden : Marins, Fanny, Jenny, Mayer-
linq, Les Loups entre eux, Les Deux Ga-
mines, Un de la Légion, L'Equipage, Le Ro-
man d'un Tricheur, Les Mutinés de V «Else-
neur ».
Au Palace : Debout là-dedans, Veille d'Ar-
mes, Fanfare d'Amour, La Marraine de
Charley, Une Fille à Papa, La Garçonne. Le
son, Une Nuit d'Amour. Le Roi, Les Révol-
tés du Bounly, Le Secret de Polichinelle, etc.
Au Normandy : Deuxième Bureau, La
Veuve Joyeuse, La Marmaille, Les Hommes
oubliés, Les Mystères de Paris, Bichon, Arè-
nes Joyeuses, Boucles d'Or, La Mascotte,
Stradivarius.
Au Grillon : Veille d'armes. Baccara. Sam-
son, Une Nuit d'Amour, Le Roi, Les Révol-
tés du «Bounly ». Arènes Joyeuses, Anna
Karénine, Shanghaï, Moïse et Salomon.
Au Kursaal : Deuxième Bureau, Debout là-
dedans, Back Street, Les Révoltés du
«Bounty», La Bandera, Boucles d'Or, Fo-
lies Bergère, Furie noire. Les Mutinés de
V « Elseneur », Boivery, La Veuve Joyeuse.
Au Carillon : Les Marins de Cr'onstadt.
Veille d'Armes. Baccara. Mayerling. Le Mou-
chard. Lu Bandera. Justin de Merseille, L'Ile
au Trésor, Tarass Boulba, La Garçonne.
Au Roval : Les Trois Lanciers du Ben-
aale. Fanfare d'Amour, Shirleu Aviatrice, Les
Mystères de Paris, Le Cavalier Lafleur. Le
Prince Jean. La Veuve Joueuse. Adémaï
Aviateur, Mon Cœur t'appelle, Un Homme
en or.
Les Vedettes préférées
Côté vedettes féminines on peut établir la
liste suivante : Gaby Morlay. \\enve Saint-
Cyr, D'anielle Darrieux, Annabella, Meg Le-
monnier, Marcelle Chantai, Irène Dunne,
Jeanette Mac Donald, Elvire Popesco.
Une mention spéciale doit être réservée à
Shirlev Temple, dont tous 'es films sont
assurés d'attirer un nombre très important
de spectateurs.
Comme vedettes masculines, nous pTare-
rons en tète Charles Bover et Pierre Bi-
'•'vird-Willm. Ensuite, viendront Raimu,
Victor Francen. Harrv Baur, Clark Gab'e,
Jules Berry, le regretté Signoret, Jean Ga-
bin, Fernand Gravey, Lucien Baroux. Cons-
tant Bémy, Jean Murât, Franchot Tone,
Gary Cooper, Maurice Chevalier.
Marcel Lagneaux.
CINE
169
FR
RAPHIE
SE
IIIIIIIIT
TARBES
Les résultats de notre référendum sont à méditer
Tarbes. -- Aux questions posées par La
Cinématographie Française, les directeurs
ont répondu avec empressement.
Les dix meilleurs films en 193(5 '?
A cette question, .M. .Marchand, directeur
du Caton, m'a répondu :
1" L'Equipage, Les Temps modernes, Lu-
crèce Borgia, Les Bateliers de la Volga,
Jenng, Les Benoîtes du Bounty, Anna Karé-
nine, Boucles d'Or, Variétés, Le Nouveau
Testament.
2° La Garçonne, Les Hommes nouveaux,
Le Coupable, Courrier-Sud.
3" Cnarlot, Jean Gabin, Harry Baur,
Clark Gable, R. P.-Willm, P. Blanchar, Shir-
ley Temple, Françoise Rosay, Edwige Feuil-
Ière, Greta Garbo.
La directrice de l'Impérial, Mme Repain,
m'a dit:
1" Les Trois Lanciers du Bengale (2' v.).
Le Comte de Monte-Cristo, David Copper-
field, Criminel (2" v.), La Chanson de l'adieu
(2" v.), Sgmphonie inachevée (3" v.), Une
Nuit a l'Opéra, Le Bossu (2' v.), Au Fond
de l'Océan, Le Marquis de Sainl-Evremont.
2" La porteuse de Pain (2'' v.), La Vie Fu-
ture, Anne-Marie (2" v.). Le Grillon du
Foger, Les Deux Gamines.
3" Harry Baur, L. Baroux, Annabella,
Martha Eggerth, Kiepura, G. Thill, Lilian
Harvey, Ch. Vanel, J. Servais, P. R.-Willm.
M. Clédat, qui dirige le Rex et 1 Olympia,
avec M. Lafferère, m'a déclaré :
1" Césur.V cille d'Armes, Au Son des Gui-
tares, Un de la Légion, Marinella, Arènes
joyeuses, Jim la Houlette, Magerling, L'Ap-
pel du Silence, La Porte du Large.
2" Nitchevo, Les Deux Gosses.
3" Fernandel, Tino Rossi, Charles Boyer,
Annabella, Francen, Harry Baur, P. R.-
YYillm, Danielle Darrieux, Gaby Morlay, Ed-
wige Feuillère.
D'après ces réponses, nous pouvons ju-
ger que l'engouement du public est partagé
entre les productions françaises et améri-
caines.
Tout d'abord viennent en tète César et
Les Temps modernes, le film-théâtre et le
film-cinéma. Cela tiendrait à prouver qu'il
existe une belle clientèle pour ces deux gen-
res différents et que le succès de ces hlms
tient aussi à la valeur du scénario, du réa-
lisateur et des interprètes.
Les succès sont à souligner et doivent en-
courager les directeurs dans leurs efforts.
Les films de ce trimestre dont le succès
mérite d'être signalé sont: Nitchevo (gros
rendement), La Garçonne (à cause du genre-
« spécial»), Les Deux Gosses, La Vie Fu-
ture (anticipation, nouveauté), Les Hommes
nouveaux. Les Deux Gamines, Le Coupable,
Courrier-Sud, La Porteuse de pain (2e vi-
sion), Le Grillon ,du Foyer.
En somme, le genre « mélo » est d'un ren-
dement sûr et se place en tète des films
commerciaux de ce premier trimestre.
Les 10 vedettes françaises et étrangères
qui ont attiré le plus grand nombre de spec-
tateurs sont : Charlie Chaplin, Harry Baur,
Tino Bossi, P. R.-Willm, Fernandel, Jean
Gabin, P. Blanchar, Annabella, Edwige
Feuillère, Françoise Rosay.
Si Chariot, de par sa classe exception-
nelle de producteur-acteur lient « la cote »,
les vedettes françaises suivent, et par leur
talent, qui pourrait être mieux utilisé quel-
quefois, attirent les spectateurs.
NOUVELLES DIVERSES
- Depuis janvier, et malgré la période
de beau temps que nous avons eu, les re-
cettes des salles tarbaises se maintiennent.
Souhaitons que cela continue.
— A l'Olympia, la salle a été entièrement
transformée il y a deux mois, dotée de fau-
teuils « pullmann » et d'allées spacieuses.
Une meilleure disposition des fauteuils du
balcon assure une visibilité parfaite. L'as-
pect des murs recouverts de tissus décora-
nts aux couleurs agréables est rehaussé par
de superbes garnitures en bois acajou de la
scène et du balcon d'un effet très heureux.
— A l'Impérial, également, la salle a été
réaménagée et le confort augmenté par de
confortables fauteuils. La directrice, Mme
Repain, dirige avec goût cet établissement
dont la vogue va croissant. La formule de
programmation est le double programme
au rendement satisfaisant.
— Au Caton, semblable effort avait été
fait il y a un an. Le seul défaut de cette
salle est de n'avoir pas un grand balcon qui
en ferait une salle grandiose.
— Dans le numéro de Noël, nous avons
longuement parlé du Bex, qui est sans con-
teste une des plus belles salles de la ré-
gion, tant par son aspect moderne, qui a
t'ait l'admiration de nombreux directeurs de
v ',
< A' ,.
Kt '>.
1?
B " L >
mLim
in Su ifh|jifc*
ml^wÊÊ. «T^^HH HBHi
l.uérieur du Rex, la belle salle récemment ouverte à
Tarbes.
passage à Tarbes, que par sa programma-
tion, choisie avec un soin jaloux par M.
Clédat, qui nous permet d'apprécier les
filins en même temps que Paris et avant
certaines grandes villes. J.-A. Castets.
DIMINUTION DES PRIX A LILLE
Lille. — Les quatre salles de première
vision instaurent un prix spécial unique
pour les enfants de moins de douze ans.
Voici le texte du communiqué relatif à
cette innovation remarquable en elle-même
et aussi à cause de l'union qui a dû se fai-
re pour son élaboration :
« Les quatre salles d'exclusivité de la rue
de Béthune ont le plaisir d'informer leur
aimable clientèle qu'elles ont décidé de ré-
duire le prix pour les enfants au-dessous
de 12 ans.
« Les enfants au-dessous de 12 ans seront
admis à toutes les places et à toutes les séan-
ces au prix uniforme de cinq francs. »
Caméo, Capitole, Familia, Rexy.
MM. Paul Patin, 'Wintergerst,
Boursier, Bécon.
J PARIS
/dus eà
PËEMJ&S
BROCKUSS+SIMPJUËXSA
6. RUE GUILLAUME-TELL. PARIS <l7i.TELEPH:CARNOT99-50rt99-5l
190
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX) Cll\EJ«naî1RAPHIE JIIIIITIIÏIIIXIIIIIïIIi:
NANTES
LE CINEMA PROGRESSE
(De notre correspondant particulier)
X cuites. — Le commencement de l'année a
tenu les promesses mites par le dernier tri-
mestre de leue 1U.1U; la lente progression du
cinéma a .Nantes -- c'est-à-dire i augmenta-
tion continue des recettes, en moyenne —
s'est poursuivie depuis les t'êtes du Nouve1
An et même pendant le mois de Janvier où
cliaque année, à la suite des deux revenions,
les directeurs enregistraient toujours une
courte période de ralentissement.
Cette année le ralentissement lut moins,
beaucoup moins sensible, et les liims qui
tinrent l'affiche, à clievai sur Décembre ei
Janvier, battirent même des records de re-
cette, témoin César qui, en deux semaines
dépassa largement tous les succès précé-
dents.
Si de nombreux et graves problèmes en-
travent encore — toujours — 1 essor de l'ex-
ploitation cinématographique, il tant cepen-
dant constater que la population Nantaise
devient plus lideie au cinéma de semaine
en semaine parce que les directeurs des sal-
les de première vision Mme Etzberg, MM.
Jean et Pineau se sont attachés à composer
des programmes éclectiques et variés.
Pendant l'année écoulée, les films qui ont
connu le plus de succès par ordre d impor-
tance sont : César, L'Appel du Mience, y.t.
Temps Modernes, Anne-Marie, La porte du
large, L'Amant de Mme Vidal, Les Hom-
mes Nouveaux, Les révoltés du Bountg, Les
Deux Gosses et Au son des Guitares. Un le
voit, les spectateurs ont montré de l'engoue-
ment pour les réalisations les puis diverses.
Quant aux vedettes qui ont amené aux
guichets le plus grand nombre de specta-
teurs, il est assez difficile de l'établir avec
certitude et dresser une échelle n'est pas
facile. En effet, si Harry Baur semble eue
toujours dans les premiers il n'est pas moins
vrai que Le Golem et Tai'ass Boutoa ne réa-
lisèrent pas des recettes importâmes.
Pierre Richard-Willm depuis Le Grand
jeu garde une vogue réelle.
Est-ce à Raimu que César doit son succès
ou bien César a-t-ii l'ait triompher une fois
de plus Raimu ?
Sacha Guitry attire toujours et de plus
en plus un public nombreux et fidèle.
Les deux « Victor » : Boucher et Eran-
cen sont suivis chaque fois que leurs noms
apparaissent sur les affiches.
Gabin commence à triompher d'une cer-
taine froideur du public nantais à son égard
et Tino Rossi a réalisé de très belles recet-
tes.
Pour les femmes, Gaby Morlay, Elvire Po-
pesco, Marcelle Chanta] et Danielle Darrieux
semblent celles qui attirent le plus grand
nombre de spectateurs.
Quant au début de l'année 1937, autant
qu'on peut en juger, sans recul encore, voici
quelles seraient les meilleures recettes :
Au Cinéma Olympia : Nitchevo, La Fille
du Bois Maudit, Faisons un rêve et J'arrose
mes (jalons...
Au cinéma Katorza : Le Uni, Le chemin d<
Rio, Le Coupable, Courrier Sud.
Au théâtre Apollo : MM. les Bonds de Cuir,
Les Bas-Fonds, Le Mioche, Jenny, Le roman
d'un Tricheur.... Pépé le Moko poursuit en-
core une carrière qui s'annonce fort belle...
Jacques Maufra.
ALSACE et
LORRAINE
RECUL DU FILM ALLEMAND
Eaisons d'abord une distinction nette en-
tre les trois départements qui forment l'Al-
sace et la Lorraine. Dans le Bas-Rhin et Je
Haut-Rhin, l'exploitation a plus a lutter
qu'en Moselle. Le chômage qui était au dé-
but de l'année et en été aussi, considéra-
ble, notamment dans les centres industriels
du Haut-Rhin et dans certains arrondisse-
ments du Bas-Rhin, a éloigné des cinémas
bien des spectateurs de la classe ouvrière.
En Moselle, les salles ont pu travailler à
peu près normalement. Un certain ralentis-
sement s'est fait sentir dans toute la région
lors de l'occupation par nos voisins d'outre-
Rhin de la zone démilitarisée ce qui avait
amené Je départ des troupes stationnées
dans les régions frontières. En outre, le tou-
risme enlève en plein été des quantités
d'habitués des cinémas vers des destinations
plus «plein air». Pourtant, le mauvais
temps de la saison estivale n'a pas été si
mauvais pour nos directeurs. Ceci manifes-
tement dans les salles lorraines.
Pour l'Alsace, la situation peut se résu-
mer ainsi : aucune amélioration des affai-
res. Le bon film moyen ne travaille plus. Les
grands succès commerciaux sont à compter.
Contrairement aux années précédentes, les
grosses réussites se sont raréfiées.
En Lorraine, nos directeurs ne se plai-
gnent pas, en somme. Ils nous disent que
la saison d'été a été franchement bonne, et
que la saison d'hiver a débuté très favora-
blement. Certains films (nous citerons pour
exemple L'Appel du Silence) ont rendu en
plein juillet comme ils l'auraient fait en hi-
ver. Les recettes depuis la mi-septembre
sont même supérieures à celles de la même
époque l'an dernier.
Nous constatons dans toute la région une
régression fort sensible du film parlé alle-
mand en faveur du film français. La pré-
férence toujours croissante du public pour
le film français — et cela même au détri-
ment du film doublé en français, qu'on
apprécie de moins en moins — est remar-
quée non seulement dans les grandes villes
(à Strasbourg ou Mulhouse par exemple),
mais également dans les petites localités.
Ce sont là des indices révélateurs qui ne
laissent pas d'être réjouissants.
Notons aussi l'hostilité visible du public
contre les Actualités. Telles qu'on les pré-
sente, les spectateurs ont nettement l un-
pression qu'elles sortent du cadre de la
pure information pour devenir tendancieu-
ses, dans un sens ou un autre.
Les mouvements sociaux ont été sans
importance dans la région. Mais il n'est pas
inutile de souligner que la reprise heureuse
a été favorisée par les suites immédiates des
lois sociales qui ont augmenté le pouvoir
d'achat d'une catégorie importante des habi-
tués du cinéma, les ouvriers et petits
employés.
Pourtant, la hausse qui a suivi ces mou-
vements se fera également sentir dans la
corporation, si ce n'est déjà fait. Les four-
nitures sont déjà plus chères, et nos direc-
teurs se demandent sérieusement s'ils vont
être obligés d'augmenter les prix des pla-
ces. - Elia.
CAEN
LES FILMS FRANÇAIS EN TETE
(De notre corresvondant particulier)
L'Athènes normande groupe 05.0UU habi-
tants et compte quatre cinémas. L, nden, Je
iviajestic, ie Seiect et le Trianon, ce qui t'ait
un ensemoie de 4.U0U lauieuns. Ces salles,
Dien réparties, ont chacune leur clientèle
attitrée. La saison 11)50-193/ est en progrès
sur Ja précédente. On sent une reprise indis-
cutaoïe.
Le goût des Caennais va avant tout aux
films irançais et si, parfois, de gros films
américains lont une pointe de recette, il est
indiscutable que les films moyens doublés
font le vide dans les salles.
Depuis l'ouverture de la saison, voici
quels sont les films ayant eu le plus de suc-
ces.
A l'Eden : L'Appel au Silence a battu tous
les records; il est vrai que M. Léon Poirier
était venu a Caen taire une conrerenee en
vue de recueillir des souscriptions, qui fu-
rent nombreuses, nous as;sure-i-on. Mari-
nella a fait également des salles comoles.
Sacha Guitry dans Le Nouveau Testament
a attiré en loule l'élite, et, tout récemment,
Bach, dans J'arrose mes Galons, a été un
succès ioudroyant. H est à remarquer que
cette salle a passé Les Marins de Cronsladl
avec un certain attrait et si ces films, d'un
genre tout à fait différent, ont dêpfacé une
nombreuse clientèle, c'est que, pour chacun
d'eux, une publicité intelligente — et son
directeur, M. le Royteux, professionnel
avisé --a souligné l'attrait de chacune de
ces productions.
Eiims proctiains programmés par cette
salle : Tout va très bien, Madame ta Mar-
quise, Capitaine Blood, Le Bornait d'un Tri-
cheur, La Belle Equipe, Les Demi-Vierges.
Au Majestie, le record a été battu par Les
Temps modernes, le célèbre film de Char-
lot, qui, discuté par certains, a conquis
néanmoins l'opinion. Les Loups entre eux
ont attiré les nombreux Caennais avides de
voir la suite de Deuxième Bureau, passé dans
cette salle l'an dernier. Hélène a tait une ex-
cellente carrière et, récemment, pour les
fêtes, Le Roi a battu les records d'affluence.
ce m ni a ete très goûté ici.
Au Sélect, le beau film en couleurs, La
Fille du Bois Maudit, a fait sensation et
ic sympathique chanteur Tino Rossi dans
Au Son des Guitares, n'a pas déçu ses admi-
rateurs. Valse Bogale a beaucoup plu, car
les spectatrices de cette salle ont un faible
pour Henry Carat. Signalons le passage du
beau film Au Service du Tzar, au succès
assuré grâce à Yera Korène et Pierre Ri-
chard-Willm, vedettes qui plaisent beau-
coup.
au Trianon, quelques bons spectacles de
deuxième vision, avec La Bandera, Poil de
Carotte, Sapho et une série de Bach, que
les Caennais aiment tant. En première vi-
sion, Adémaï au Moyen-Age, Une Poule sur
un Mur, Une Nuit à l'Opéra, Lampes de
Chine. Mademoiselle Général ont satisfait
les habitués de cette jolie salle. A signaler
que des galas de boxe sont donnés tous les
mois avec un très grand succès.
D'une rapide enquête faite ici, il ré-
sulte que les spectateurs sont satisfaits de
I ensemble de la production qui leur est o
ferte, dans des salles confortables, à des
prix abordables, places de 4 à 10 francs tous
les jours et demi-tarif le jeudi en matinée
"l le samedi, mais qu'il n'en n'est pas de
même des Actualités, en général par trop
partiales en ce qui concerne les tendances
politiques et l'abus des parades militaires.
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Après : LES AMANTS TERRIBLES, LES JUMEAUX DE BRIGHTON et COURRIER SUD
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CINE
199
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AFRIQUE
du NORD
NOTRE REFERENDUM
Voici les résultats du référendum or-
ganisé par <i La Cinématographie Fran-
çaise », auprès des Directeurs de Salles
pour connaître les meilleurs films en
1936 :
Circuit nord-africain Scibcrras : L'Appel
du Silence, César, La Dame aux Camélias,
Les Temps modernes, L'Equipage, Les Deux
Cosses Capitaine Blood, Jim la Houlette,
Désir, L'Ennemi public n" 1.
Circuit nord-africain Islgtheatre {Ténoud-
ji) : Mayerling, Le Roi, Un de la Légion,
Deuxième Bureau, Veille d'Armes, Samson,
Au Service du Tzar, Les Mariages de Mlle
lévy, Kœnigsmark. La Marraine de Churleg.
Bijou Cinéma, Alger. - - Salle populaire'
de deuxième vision : Les Trois Lanciers du
Bengale, La Bataille, Fanfare d'Amour.
Mayerling, Viva Villa, J'étais une Espionne,
La Boute impériale, Marinella, Les Mystères
de Paris, Le Champion.
Le Caméo, Alger. — Salle mondaine pour
reprises à succès et versions originales :
Liliane, Les Trois Lanciers du Bengale,
Mondes Privés, Xana, Grand Hôtel, Mandra-
gore. Désir, Vivre et Aimer, Belle de Nuit,
Lu Vie privée d'Henry VIII.
PREMIER TRIMESTRE 1937
Circuit nord-africain Seiberras ; L'Appel
du Silence, César, Les Temps modernes. Les
Deux Gosses, Capitaine Janvier.
Circuit nord-africain Islytheatre: Nitchevo
L'Extravagant, Cargaison blanche, Les Bas-
Fonds, Josette, Mon Père avait raison, Les
Hommes nouveaux, 27 Rue de la Paix, Ro-
marin.
Bijou Cinéma. Alger : Les Deux Gosses,
Michel Strogoff, Josette, Nitchevo, Au Ser-
vice du Tzar.
Le Caméo, Alger : Back Street; Jeanne,
Madame Bovary.
LES DIX VEDETTES QUI ONT ATTIRE LE
PLUS GRAND NOMBRE
DE SPECTATEURS
(celles-ci comptant pour I' année 1936 et ce
premier trimestre 1937)
Circuit nord-africain Seiberras : Fernan-
del, Gaby Morlay, Jules Berry, Greta Garbo,
Jean Gabin, Marlène Dietrich, Warner
Oland, Shirley Temple, Pierre Richard-
Willm, Joan Crawford.
Circuit nord-africain Islytheatre: Charles
Boyer, Gaby Morlay, Fernandel, Harry Baur,
Pierre Richard-Willm, Victor Francen, Lu-
cien Baroux, Gary Cooper, Fernand Gravey,
Jean Gabin.
Bijou Cinéma, Alger : Charles Boyer, Tino-
Rossi, Fernand Gravey, Harry Baur, Gary
Cooper, Fernandel, Wallace Beery, Jean Mu-
rat, Danielle Darrieux, Gaby Morlay.
Le Caméo, Alger : Greta Garbo, Joan
Crawford, Gary Cooper, Marlene Dietrich,
Charles Boyer, Gaby Morlay, Barbara Stan-
wyck.
Tous ces titres de films et noms de vedet-
tes ont été donnés par ordre d'importance.
PREMIER TRIMESTRE 1937
Alger. - - La vie corporative algérienne
du premier trimestre de 1937 a présenté un
caractère édifiant : les bons films furent ré-
compensés, les mauvais punis, les produc-
tions moyennes à demi encouragées, et
chaque salle ayant du bon et du beau à
son heure, un succès bien réparti contenta
tout le monde.
Les mois d'avant, tel film était « magni-
fique », tel autre « formidable », tel troi-
sième les surpassait, tel nouveau venu
« faisait oublier » les anciens. Promesses
embarrassantes...
Tiraillés de partout, les spectateurs ont
pris volontiers leur démarrage vers les som-
mets du moment, à savoir: les grands prix
bien étiquetés. Simplification du goût —
soulagement du libre-arbitre — sécurité des
exploitants.
La rançon d'une publicité très appuyée,
c'est de ne laisser d'avenir honorable qu'à
toujours plus grand et plus haut. Or. nous
en sommes justement aux hyperproduetions.
Qu'adviendra-t-il, fin printemps, quand les
titres de gloire 1937 seront épuisés eu, à
tout le moins, inégalement distribués entre
nos salles ?
Nous le verrons bien assez tôt.
Ceci dit, signalons l'activité de la cons-
truction en Afrique du Nord, activité qui
n'est pas sans nous forcer à répéter qu'une
limitation du nombre de salles ici serait la
bienvenue. En plus des nouvelles créations
de cinémas relatées ici même, ajoutons les
prochaines naissances d'établissements à
Oran, Sidi Bel-Abbès, Sfax (Tunisie), Casa-
blanca, etc.. Si 103(5 a enregistré la cons-
truction de neuf nouvelles salles dans le
Nord-Africain, 1937 en verra bien plus...
M. JEAN FARAUD
Directeur des Etablissements Seibeirras
Côté location, il va sans dire que la nais-
sance de salles, ici, a amené également la
naissance de nouvelles agences de distribu-
tion, ce qui fait que les exploitants sont loin
de manquer de films. Contrairement à ce
que l'on craignait, les grands circuits n'ont
jamais, jusqu'ici, handicapé dans leur pro-
grammation les directeurs de salles moyen-
nes ou indépendantes. Nous croyons enfin
savoir qu'une ou deux maisons de location
viendront s'ajouter dans quelques mois à la
grande famille des loueurs d'Alger.
L'ACTIVITE GENERALE
— Western Electric va procéder à l'équi-
pement sonore du Casino Cinéma de Sousse
(Tunisie), dont M. Darmoni est le directeur.
— Nous avons eu le grand plaisir de ren-
contrer dernièrement à Alger M. F. W.
Lange, directeur de la Paramount pour l'Eu-
rope et M. H. Klarsfeld, directeur de la Para-
mount française, accomplissant un voyage
d'études en Algérie où ils ont été reçus par
M. R. Rochefort, leur directeur pour l'Afri-
que du Nord.
-— C'est avec plaisir que nous avons ap-
pris la nomination au grade de chevalier
de la Légion d'honneur de M. Nicolas Huss,
agent des « Appareils Sonores Universel »
pour les départements d'Alger et de Cons-
tantine, le Maroc et la Tunisie.
La Cinématographie Française présente à
M. N. Huss ses plus vives félicitations.
— Dernièrement a eu lieu la réouverture
du « Régent Cinéma » d'El-Biar (Alger) que
dirige maintenant M. Coffineau. Au pro-
gramme de cette séance figuraient Jenmj et
Atlantique Sud.
Paul Saffar.
200
»*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
fR
R/IPHIE
SE
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LYON
Le problème de l'appel à la clientèle doit être mieux résolu, à Lyon en particulier
Bien médiocre trimestre pour l'exploita-
tion cinématographique, sinon dans toute
la région lyonnaise mais tout au moins à
Lyon.
La cause '?
D'abord l'engouement des gens pour les
sports d'hiver et leur exode vers les champs
de neige dès le vendredi soir.
Deux jours de skis nécessitent naturelle-
ment 4 à .") jours de repos si l'on veut être
solide au poste pour recommencer le ven-
dredi suivant. Et ces voyages ne sont point
sans épuiser également les disponibilités
budgétaires affectées au département « plai-
sirs et distractions».
Ensuite il y a la publicité.
Lyon est la ville de France où le prix
de ia ligne, dans les grands quotidiens, at-
teint létaux le plus élevé, tout en n'offrant
pas aux directeurs la liberté d'insérer ce
qu'il leur plaît de publier.
Dans l'un, « Le Progrès » inutile de cher-
cher à faire passer un pavé épousant trois
colonnes, ou un article rédactionnel — inu-
tile également de tenter quoi que ce soit
pour obtenir que la page cinématographique
du jeudi entretienne les lecteurs des films
qui vont sortir le vendredi ou sont en cours
d'exploitation sur les écrans.
Ce grand journal n'admet pas, sur ce cha-
pitre, la moindre entorse à une politique
définitivement arrêtée et qui consiste à re-
cevoir, de Paris, une page toute faite par un
rédacteur très Qualifié, certes, mais parfai-
tement ignorant des détails de l'activité ci-
nématographique locale.
Quant au prix de la ligne : 20 francs, tel
est le taux, compté en fi points et sur 7 co-
lonnes à la page.
N'importe quel marchand de sardines, de
produit contre la chute des cheveux, de crè-
me de beauté ou d'oracles pour faire gagner
à la loterie peut choisir, entre de nombreu-
ses rubriques, et obtenir moyennant 10 frs
la ligne des placards disposés comme il lui
convient.
Mais le spectacle lui, n'a qu'une rubrique
ouverte à ses annonces, jadis elle était en
deuxième page à 20 francs la ligne, aujour-
d'hui elle est en sixième page mais toujours
au même taux.
A ce tarif il est impossible à un directeur
de salle qui exploite un film durant une se-
maine seulement, c'est-à-dire 14 représenta-
tions, de concevoir ou d'amortir un budget
normal, et de documenter utilement le pu-
blic.
Au « Nouvelliste », la situation si elle ap-
paraît plus sympathique sous l'angle des ta-
rifs et de la page cinématographique locale
du vendredi, offre une série d'obstacles par-
ticulièrement périlleux.
Dans ce journal, fidèle à une politiaue so-
ciale déterminée et à une classe religieuse
de lectrices et lecteurs soucieux de ne lire
(pie ce qui a trait aux productions ortho-
doxes, toute une catégorie de films sont ho-
norés dans une liste confidentielles de signes
cabalistiques qui signifient, soit le refus
d'insérer même le titre du film, soit l'inser-
tion de ce titre, mais le rejet de tout ordre
de publicité, soit une indulgence qui permet
de passer quelques lignes très discrètes.
Avant de servir le cinéma, le « Nouvel-
liste » entend servir son idéal et sa clien-
tèle très religieuse. Aussi, aurons-nous garde
d'émettre sur ce point la moindre critique.
Seule nous inquiète la limitation que cette
politique apporte aux efforts possibles des
directeurs de salles pour certains films de
réelle valeur, mais où le divorce par exem-
ple est compris dans l'action générale.
Au « Lyon-Républicain », la liberté la
plus entière, et des tarifs assez souples dans
leur application, ouvre, par contre, toutes
les portes de la liberté aux cinémas et à
leurs animateurs; malheureusement, les lec-
teurs de ce journal, très à gauche, sont,
dans la proportion de 90 %, les membres
de la classe ouvrière. Sa ligne de conduite
appuyant la lutte du prolétariat contre le
patronat et les « factieux », a écarté de sa
clientèle la grande majorité des Lyonnais
dont les moyens correspondent aux appels
et aux prix des salles de premières visions.
Naturellement les directeurs de ces établis-
sements hésitent à consacrer à cet organe,
des sommes élevées, puisqu'ils apprécient
que c'est de la publicité faite surtout poul-
ies salles de deuxième et troisième visions,
pour les cinémas de quartiers.
Au « Salut Public » la liberté aussi est
de règle, mais ce journal du soir tout en
avant deux éditions, « Salut Public » et
« Lyon-Soir », ne touche qu'une clientèle
d'hommes d'affaires, de boursiers et un pu-
blic de curieux variant avec l'importance des
événemnts, et, malgré son éclectisme n'of-
fre point des possibilités de rendement qui
incite à affecter des crédits élevés à sa ru-
brique ou à sa page spécialisée toujours il-
lustrée et bourrée de commentaires et criti-
ques du plus grand intérêt pour le cinéma.
ET L'AFFICHAGE
Reste l'affichage.
Hélas! Les règlements municipaux limi-
tant à 2 mètres la hauteur des palissades,
la taxe d'Etat étant suivie d'une départemen-
tale, puis d'une municipale, non seulement
l'affichage est privé de tout ce qui fait la
valeur de ce genre de publicité mais il en-
traine de telles dépenses, par la cascade
des timbres fiscaux, qu'il est impossible de
procéder à une débauche sérieuse de papier
sur les murs de la ville.
Les emplacements sont inexistants au cen-
tre et dans les artères passantes; quant à
ceux des quartiers, ils apparaissent sans in-
térêt suffisant, et ne justifient pas la dépen-
se.
Les prospectus ? Inutile de tabler sur ce
Une décoration remarquable de l'Apollo de Cordeaux
pour le passage du film La Charge de la Brigade
légère.
mode de publicité, leur distribution dans
la rue est interdite. Seule la diffusion dans
les boites aux lettres laisse quelaues espoirs.
Mais c'est si douteux, et surtout si difficile
à surveiller que de très nombreux direc-
teurs, après avoir fait quelques essais, re-
noncent à ce procédé, ou l'emploient au
compte-goutte.
Il v a bien la Radio. Mais là aussi les
prix font fuir les intéressés, malgré toute
l'amabilité que met le directeur M. Angla-
de à appuyer de ses diffusions les films il-
lustrés par des airs à succès.
En outre, contre le cinéma à Lyon, il y
a les transports. Dès 1!) heures les trams
passent à des 30 minutes d'intervalles, et
dès 23 heures il faut payer tarif double.
Tout cela pèse lourd sur l'industrie du
spectacle.
Les salles du centre sentent durement la
crise et surtout la concurrence des cinémas
de quartier, où, trop souvent, les films sont
projetés deux ou trois semaines après leur
exploitation en première vision.
Certains de trouver rapidement, à quel-
aues pas de chez eux, les films dont on par-
le, les spectateurs attendent.
* *
* :
A tous ces mais, il y aurait peut-être un
remède, un seul à notre avis :
L'intervention des maisons d'éditions par
une ouverture de crédits appuyant la sor-
tie, le lancement et la publicité préventive
sur les films programmés dans les grandes
salles.
Malheureusement la province est loin de
la capitale, et trop de producteurs, quand
ils ont cédé un film à un distributeur, négli-
gent de tout tenter pour que les minima
garantis soient dépassés.
Et c'est là qu'il faut chercher et trouver
la cause du mal principal dont souffre l'ex-
ploitation des films dans une région qui
donnerait de magnifiques résultats, pour tout
le monde, si uneplus grande compréhension
des intérêts communs et des nécessités pu-
blicitaires s'imposait enfin à tous les stades
dont dépendent l'activité et la prospérité du
cinéma. — Suzanne Meunier.
' A.CALLET
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BELGIQUE
Le Film Français en Belgique
exige une meilleure publicité
La saison 1936-1937 touchant presqu'à sa
lin, il n'est pas sans intérêt de revoir en dé-
tail diverses questions intéressant les pro-
ductions en présence.
De prime abord et sans parti pris, nous
devons en revenir à la qualité des récentes
productions françaises. Alors qu'on se plai-
gnait, auparavant, de la médiocrité de cette
production, la presse accueille à présent
avec un intérêt toujours accru chaque film
français présenté en Belgique.
Des articles précédents vantaient pour des
mérites divers Le Roi, Le Roman d'un Tri-
cheur, Jeniuj, Hélène, Un de la Légion,
L'Appel du Silence. Cette fois, les éloges se
rapportent plus spécialement à : Pépé le
Moko, La Belle Equipe, Les Bas-Fonds, Le
Mort en Fuite, Aventure à Paris (Ufa).
Pour les autres productions, nous avons
comme films de tête : My man Godfrey,
M. Deeds goes to town, Dodsworth, La Char-
ge de la Brigade Légère pour les films amé-
ricains.
Rembrandt, film anglais.
Julika, La Symphonie des Brigands, films
allemands et le film néerlandais Maryntje'
Gyzen's jeugd.
De là à prétendre que ces films français
ont fait les meilleures recettes ou les feront,
il y a une marge. Tant de facteurs entrent en
ligne de compte pour influencer les recettes
qu'il est difficile de classer le « film à recet-
tes ». Un bon film, avec de bonnes vedettes,
recommandé par la critique, peut sombrer
et donner un rendement médiocre. Tout dé-
pend du lancement. La publicité entre pour
50 % dans le lancement. Il faut créer l'am-
biance, pénétrer la masse.
Il est évident que le film « à vedettes »
nécessitera un effort publicitaire moins
poussé sans pour cela le supprimer complè-
tement.
Dans ce domaine, il reste énormément à
faire pour la production française. On pré-
voit pourtant pour chaque film un poste pu-
blicité, mais il est habituellement entre les
mains d'un publiciste parisien. Le résultat
est que nous voyons la publicité prépara-
toire dans les journaux belges et corpora-
tifs réduite au strict minimum. Àjoutez-y
que lorsque le film sort en Belgique, la pu-
blicité est strictement limitée. Le meilleur
film perd ainsi une bonne part de sa valeur
productive.
Nous devons ajouter que pour les films
français achetés ou distribués par des fir-
mes indépendantes l'eifort publicitaire est
mieux compris. Il en est tout autrement chez
les distributeurs faisant le « trustage » de
films acquis en distribution.
Le poste de publicitaire belge, dont on
vient de charger notre confrère Barjon, est
d'un intérêt capital. Il est toutefois néces-
saire de lui adjoindre un confrère d'expres-
sion flamande afin de combiner les efforts
car il faut surtout « travailler » les Flandres.
C'est là qu'il faut obtenir un revirement,
car le film français y reste considéré comme
étant d'une classe inférieure à la produc-
tion américaine. Ceci a pu être vrai au
temps des « navets vaudevillistes » mais que
de chemin, que de progrès depuis lors!
Parvenir à elfacer cette impression d'infé-
riorité, faire accepter les vedettes françai-
ses, voilà la tâche difficile qu'attend celui
qui en sera chargé. Il devrait pouvoir comp-
ter sur l'aide de n'importe quel groupement
français en Belgique qu'il soit d'appui di-
plomatique ou financier. Et gardons-nous
surtout, une fois la route déblayée, de con-
sidérer le travail comme virtuellement ter-
miné. Les jalons ont été posés en premier
lieu par la valeur toujours grandissante des
derniers films présentés. Hâtons-nous, puis-
qu'on enregistre un exode d'artistes fran-
çais vers les studios californiens, de faire
connaître les nouvelles vedettes, les jeunes
talents.
La différence de cachet de l'aspirant ve-
dette peut parfaitement être utilisée à son
lancement. Car malgré tout, le film à vedet-
le fait prime.
Un film avec Gaby Morlay, Marcelle Chan-
tai, Elvire Popesco, Danielle Darrieux, Victor
Francen, Harry Baur, Jean Gabin, Pierre
Richard-Willm donne bien; mais en sera-t-il
encore de même demain'? Les standings de
ces artistes étant nettement établis on pour-
rait parfaitement reporter l'effort sur les
jeunes. Les Américains, les Allemands l'ont
compris, car ils ont un service de presse
parfaitement organisé. Demandez à une mai-
son américaine une collections de photos...
vous serez servi à souhait... tandis que pour
le film français on vous les passe au compte-
gouttes, différence d'appréciation, erreur
d'exploitation.
Nous clôturons cet aperçu favorable à la
production française. Pour elle tous les es-
poirs sont permis, à moins... qu'on vote le
projet de loi qu'on vient de soumettre à la
Chambre, et qui tend à protéger notre pro-
duction nationale au détriment des autres.
J. V. Heugten.
Classification approximative
des derniers Films Français
Les meilleurs : Les Bus-Fonds, Pépé le
Moko.
Parmi les meilleurs : Courrier-Sud, Paiis,
Port-Arthur, Le mort en fuite.
Tous publics : Josette, Paris mes amours.
Nitchevo, MM. les Ronds de Cuir, Avec le
Sourire, L'Homme à abattre.
Public averti : La Rose effeuillée.
Commercial : Vous n'avez rien à décla-
rer, Les Hommes nouveaux, Le Chemin de
Rio (Cargaison blanche).
Public populaire : La Pocharde, Gigolelle,
La Loupiote.
Vaudeville (réservés par la presse catho-
lique) : Les Dégourdis de la 11, Brigade en
Jupons, Une Femme qui se partage.
Les récents Films Français
importés
E.M.K.A. : Avec le sourire, La dame de Vil-
Icl. Vous n'avez rien ci déclarer, Le mort en
fuite.
C.D.L. : Foch, Gigolette, Pépé le Moko.
Belga-Film : Josette, L'Ile des veuves.
Réal-Film: La I^oupiote, Le Mystère du 421.
G.P.A.: L'Homme à abattre, Les Dégourdis
du IL.
Tobis : Faisons un rêve, Mon père avait
raison.
Sedif : Trois, six, neuf, Quand Minuit
sonnera (de ce dernier film également la
version néerlandaise).
Forrester-Paranl: La Maison d'en face, La
Guerre des Gosses.
Pathé : Courrier-Sud, Le Mari rêvé.
A. B. C. Films : La Brigade en Jupons.
Films .1. Adler : Femmes.
G. F. F. A. : Les Bas-Fonds.
Les Films Lootens : La Rose effeuillée.
Atos Film : Nitchevo.
Paramount : L'Assaut.
Union Film : La Pocharde, Paris mes
Amours.
Monopole Film : Le Chemin de Rio (de-
venu Cargaison blanche).
Filmavox : Paris.
Princeps Film : Romarin, Mr. Bégonia.
Ufi : Une Femme qui se partage.
Fama Film : Le Disque 413.
CHANGEMENT D'ADRESSE
ET NOUVELLES MAISONS
« Ciné-Radio » qui distribue la produc-
tion Gaumont British est actuellement ins-
tallé, 13, Place des Martyrs.
« Cinedis » et « Les Films Cristal » sont
actuellement installés au 56, rue Saint-La-
zare.
« Sobel Film Production » (Neveu et
Geunis) actuellement 95, rue Dupont.
« La Société Internationale Cinématogra-
phique » vient d'ouvrir ses bureaux au 78,
rue Saint-Lazare. On distribuera le film bel-
ge Le mort, inspiré <Tù roman de Camille
Lemonnier et interprété par Mme Gina Mâ-
nes et M. Constant Rémy.
« Artes Film » a ouvert ses portes dans
la rue Dupont, 27, et distribuera Deux chez
les nudistes.
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Le bel Effort de la Production belge
Les filins au montage et en préparation
Bientôt on commencera J'ai gagné un mil-
lion, avec Marjorie King, Jean Schouten, Si-
mone Max et Alex Mondose.
Le Mort, avec Gina Manès et Constant
Rémy sortira bientôt.
Le Mauvais Œil ou Het kwade oog, de
Charles de Keukeleire, d'après le scénario
de Herman Teirlinck, sortira bientôt en ver-
sion française. La première de la version
flamande aura probablement lieu à Anvers.
Il s'agit ici d'une œuvre dramatique et pour
laquelle on a fait appel à trois cents pay-
sans de la région flamande de Audenacrde.
C'est un film dont on parle et qui doit, s'il
obtient le succès que l'on espère, ouvrir de
larges horizons à la production belge.
On a présenté trois documentaires réali-
sés par notre compatriote Henri Stork pour
le service de l'Office Belgo-Luxcmbourgeois
de Tourisme.
Il s'agit de Sur les Routes de l'Eté, Re-
gards sur la Belgique ancienne, Jeux de
l'Eté et de la Mer.'
Du beau travail qui fait preuve de talent
et d'une bonne compréhension du métier.
Ces films seront projetés, durant l'Exposi-
tion de Paris, sur l'écran du pavillon belge.
On prépare aux studios belges un nou-
veau film franco-belge intitulé Le Chevalier
de la Cloche, avec Garette, Simone Cerdan,
Alice Tissot, Darman et quelques autres
artistes belges.
La Sobel Film Productions (Neveu et Geu-
nis), rue Dupont, à Bruxelles, a réalisé, pour
le compte de la Ligue de protection aérienne
et sous les auspices du Comité central
industriel de Belgique, le film L'Usine sous
les bombes. Dans son genre, le film consti-
tue une réussite.
On parle de la prochaine réalisation de
Kàmiano (L'Apôtre des Lépreux), film qui
retracera la vie du B. P. Damien.
Jeanne Boitel et Jean Max dans " Les Hommes de
Proie" mis en scène par Willy Rozier
Le scénario serait de l'abbé O. Englebcrt,
l'adaptation cinématographique de Noël Be-
nard et la réalisation de Paul Mesnier.
Les dernières nouvelles au sujet du film
que fera réaliser la Sobel : Les Passeurs
d'Hommes, traitant de la vie de ceux qui,
pendant la guerre, faisaient passer des hom-
mes par la trontière hollandaise.
Interprètes : Micheline Cheirel, John Lo-
der, Larquey (trois vedettes engagées par
André Dhomont) et Paul Temps.
Réalisateur : René Jayet.
Gaston Schouken commencera la se-
maine prochaine la réalisation d'un film sur
l'occupation allemande en Belgique.
Jan Vanderheyden, à qui nous devons
déjà quatre films parlant flamand, nous don-
nera cette année deux autres productions
soit : Jongens van heden (Jeunes de de-
main), avec Jefke Bruyninkx, qu'on a pu
voir dans De witte (La Filasse) et Haven-
muziek (Musique de port).
Nous doutions de l'importance de notre
production nationale, mais en regardant de
bien près, nous sommes émerveillés.
Il reste entendu qu'il s'agit ici de films
« genre commercial », sans plus, mais
qui valent parfaitement les productions
« moyennes » qui nous arrivent de l'étran-
ger. Nous n'en sommes qu'au premier stade
de notre production nationale, mais le jour
où le « gros capital » s'intéressera davan-
tage aux efforts de nos producteurs, le jour
où nous pourrons faire appel à un metteur
en scène « coté », nous aurons une produc-
tion digne de nous, digne de notre passe
artistique, digne d'être présentée à l'étran-
ger.
Le nom seul impose au public, la grosse
vedette seule rapporte, et ce luxe nous ne
pouvons encore pas nous l'offrir. Nous
avons la patience et nous arriverons.
J. V. II.
REOUVERTURES ET PROJETS
DE NOUVELLES SALLES
EN BELGIQUE
Bruxelles. -- L'Actual situé à la porte de
Namur a rouvert ses portes sous le nom de
L'Avenue. D'heureuses transformations en
font une salle d'aspect confortable.
La direction est confiée à M. H. A. Fol qui
a résidé longtemps à l'étranger et qui profi-
tera de ses connaissances du métier pour en
faire une exploitation primo cartello. Etant
du genre « studio » on ne donnera que des
films en versions originales.
Gand. — Il avait été question longtemps
d'une nouvelle salle qui s'ouvrirait sur « Le
Router». Ce projet a été abandonné.
Bruxelles. — Une nouvelle salle s'ouvri-
ra très prochainement dans un faubourg de
Bruxelles, pour préciser à Saint-Gilles, au
lieu dit « A la bascule ».
Dans les mêmes parages il est question
d'ouvrir pour la nouvelle saison une autre
salle. Ici également les détails manquent.
PROCHAINES SORTIES
Bex Film a acquis les droits d'exploitation
pour Le Secret de la Mer Rouge.
Sédif distribuera La Nuit de Feu, Mlle
Docteur.
C. I). L. distribuera Marthe Richard, Ma
Petite Marquise La Grande Illusion, L'Occi-
dent.
Atos Film a acquis les droits d'exploita-
tion pour Le Carnet de Bal.
Belga Film distribuera François I"'
XUOT
ït.
S
I
I
présente...
FILMS
TERMINES
PIERRE RICHARD-WILU - VERA KORENE
dans
L'ARGENT
d'après rœuvrc d'ÉMILE ZOLA
Réalisation P. BILLON - Production JOFFRA
Le grand prix du roman d'aventures
JULES BERRY
MEG LEMONNIER
LA BÊTE AUX
SEPT MANTEAUX
Réalisation Jean de LIMUR - Production G. CHEVALLIER
Le plus gros succès commercial de l'année
HARRY BAUR
MARCELLE CHANTAL
NITCHEVO
Réalisation J. de BARONCELLI - MÉGA FILM Production
Un succès certain
PIERRE RICHARD-WILLM
SESSUE HAYAKAWA
YOSCHIWARA
Scénario de MAURICE DEKOBRA
Réalisation Mai OPHULS - Production EXCELSIOR FILM
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MANDATAIRE EXCLUSIF PC
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EN
PREPARATION
Un film dédié à la mémoire de
Alexis GRANOWSKY
BANZAÏ...
POUR LA PATRIE
Scénario de MAURICE DEKOBRA
Un film d'une brûlante actualité
Un film de
LÉONIDE MOGUY
LE DESTRUCTEUR
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Une réalisation d'une rare puissance
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D'après l œuvre célèbre de
LUCIE DELARUE-MARDRUS
GRAINE AU VENT
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LA CÉLÈBRE TRAGÉDIENNE
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NOS INTERVIEWS
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LES GRANDS PROJETS
DU CINÉMA FRANÇAIS
Jamais les projets du Cinéma français n'ont été aussi hardis, courageux et rai-
sonnes en même temps. Nos producteurs indépendants connaissent à fond les possibi-
lités de notre marché; ils savent que seuls les films de qualité ont une chance de
s'amortir, que seuls les films de qualité peuvent lutter contre la concurrence des
films à bas prix. Un film français médiocre devient une mauvaise affaire, voilà pour-
quoi nos producteurs voient grand et beau.
Pour sauver le Cinéma français, pour empêcher sa nationalisation, il faut que les
directeurs de salles comprennent leur rôle, il faut qu'ils soutiennent la production fran-
çaise. Le pain de vingt mille travailleurs en dépend.
Des Distributeurs, Producteurs Indépendants
réalisent de vrais Films Français
MM. Harispuru et Dodrumez viennent de
constituer, en date du 16 mars « l'dif Pro-
duction » et ce sont les projets de cette
nouvelle firme, pour le succès de laquelle
nous formons nos meilleurs vœux, que M.
Harispuru a bien voulu nous exposer.
« Tout d'abord, nous avons lieu de nous
montrer satisfaits des résultats obtenus par
la C. C. F. C. jusqu'à ce jour. 7 Hommes,
Ménilmontant, Toi c'est Moi et Messieurs
les Ronds-de-Cuirs, ont fait plus qu'une car-
rière brillante; particulièrement, du point
de vue des recettes. Messieurs les Ronds-de-
Cuir constitue un gros succès; ces recettes
furent supérieures à ce que furent celles de
Mayerling. Pendant les trois semaines qu'il
fut projeté à l'Olympia, ce film a battu tous
les records financiers d'exclusivité : On
peut dire que ce succès considérable était
Inespéré.
Notre programme de travail comprend
trois films.
Tout d'abord un film de Bach dont le titre
n'est pas encore arrêté, sera réalisé en avril
avec Wulschleger; le scénario est de Mi-
rande.
En mai sortira Abus de Confiance, dont
le scénario est de Pierre Wolff. La distribu-
tion artistique comprend Danielle Darrieux,
Charles Vanel, Valentine Tessier, Jean
Worms et une pléiade de grands artistes
du théâtre et de l'écran, qui ont promis
leur concours à Pierre Wolff et qui se ver-
ront cependant confier de petits rôles. La
mise en scène sera assurée par Decoin, avec
la collaboration de Jean Boyer. On consta-
tera la présence effective de Pierre Wolff
pour les dialogues et le jeu des artistes.
j C'est un très grand film international, qui
a déjà réalisé un chiffre important de ven-
tes à l'étranger, sur les simples noms de
Wolff et Darrieux.
Le sujet est dramatique; il permet de voir
pour la première fois la prison des enfants
et le tribunal pour enfants, auxquels s'in-
téressent les autorités, puisque Decoin, Dar-
rieux et Jean Boyer ont été officiellement
reçus au tribunal pour enfants par Mme
Brunschwig.
Toutes les scènes de ce tribunal seront
dirigées par son Président. Danielle Dar-
rieux qui assista à l'une des audiences, avec
son mari, ainsi que Jean Boyer, est sortie
comme eux, extrêmement émue ; elle était
en larmes, tant elle avait été impressionnée
et bouleversée.
Le scénario original de Pierre Wolff est
inspiré d'un fait vécu et Danielle Darrieux
est d'accord pour dire que ce sera « le film
de sa vie en ce sens qu'il sera le plus
émouvant qu'elle aura créé.
Ce film est d'une puissance dramatique
telle que j'espère qu'il remportera le grand
prix du cinéma de 1937.
Enfin, nous éditerons un troisième film,
avec Bach. Ici, j'attire l'attention de cha-
cun. Nous nous emploierons à faire des
films moraux. Bach a déjà sa clientèle d'en-
fants. Nous voulons toucher cette clientèle
plus largement, nous voulons faire rire sans
avoir pour cela recours à des grossièretés.
Ce film touchera le milieu du petit format
à qui il s'adressera tout naturellement. Les
patronages que les filins de Bach n'attei-
gnaient pas, demanderont le nouveau Bach
dont le genre ne comporte plus de gaudrio-
les. Ce fait a prouvé que le film moral était
en définitive plus commercial. La nécessité
absolue de faire des films moraux s'impose
non seulement pour la France, mais afin
que nos productions puissent franchir les
frontières sans ridiculiser notre pays ni
notre armée. Il faut produire de vrais films
français, destinés à l'exportation, des films
M. HARISPURU
propres qui fassent connaître à l'étranger,
notre pays tel qu'il est, avec son vrai visage
et non une France, conventionnelle et ca-
ricaturée de boîtes de nuit. D'ailleurs, la
censure s'est, depuis peu de temps, orientée
en ce sens.
J'ajoute encore qu'un autre point sur le-
quel nous porterons nos efforts, est la né-
cessité de faire un film de qualité.
Ce film de Bach sera tourné ultérieure-
ment. Aucun engagement n'est encore pris.
II nous est difficile d'indiquer une date;
nous nous mettrons à l'ouvrage aussitôt
après la sortie d'Abus de Confiance. »
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Pierre Blanchar dans Une Femme sans importance qui passe actuellement au
Marignan.
M. Vandal reprend la production
Il réalise «L'Empreinte du Dieu»
M. Vandal nous annonce qu'il va reprendre s;i production; il
l'orienter;! dans un genre conforme à son caractère et à son inspi-
ration; ses films lui avaient jusqu'à présent attiré les sympathies
des gens cultivés, car ils excluaient toute pantalonnade; cette ligne
de conduite sera encore plus marquée dans sa production future.
On peut dire qu'il fait une heureuse rentrée avec une bande qui
lui fait honneur; il s'est rendu acquéreur, en effet, de l'Empreinte
du Dieu, de Maxence van der Meersch, prix Goncourt de l'année;
voilà donc un film qui va être tourné sous les auspices d'une œuvre
littéraire qui a obtenu la plus grande récompense.
« J'ai réuni, poursuit M. Vandal, quelques éléments de ma
vieille équipe. Du vivier, bien entendu, mettra en scène, et Thirard
fera les images. Ce film esl une histoire moderne, vivante, pleine
d'humanité assez rude, cpii a pour cadre les paysages de Flandre,
d'où se dégage toute une poésie. L'action se passe à Anvers, sur
les canaux flamands, sur la ligne frontière, sur le Zuydersee; tous
paysages qu'on a peu vus à I écran. L'action, par ses oppositions
«le calme et de passion, doit former un tableau du plus bel effet; on
montrera sous l'apparence placide des gens, des sentiments très
violents; cette œuvre artistique et de qualité, ne manquera pas
d'obtenir un beau résultat. Il y aura dans ce film la symphonie du
vent, la simplicité des lignes de Flandre; tout cela crée un mouve-
ment qui donne une vie énorme à ces populations. Je vois c^
tableau traité comme un Rubens avec la truculence des formes.
.h' n'ai pas encore arrêté les interprètes. J'estime que le rôle du
producteur consiste à rechercher des sujets forts, qui permettront
à des talents d'artistes de se manifester et non à prendre des
vedettes consacrées autour desquelles on bâtit un scénario.
J'ai bien d'autres projets dans cet ordre d'idées, car l'heure est
venue de montrer des films forts el pleins d'intérêt, mais nous en
reparlerons le trimestre prochain. »
M. Guichard tournera
« Sûreté Nationale »
M. Guichard m'annonce qu'Adria Films commencera le 15 avril,
aux studios François 1" le film policier français Sûreté Nationale
(où tntervienl notablement l'espionnage), (pie joueront Sessue Haya-
kawa el de grands acteurs français. Actuellement, seul M. Haya-
kawa est engagé. Le scénario de Sûreté Nationale est de M. Henri
Calef, dialogué par Léopold Gomez.
SE
Le prochain film de Tino Rossi
On doit aux Films Hakim et à leur firme de production Paris
Ciné Films : Samson de .Maurice Tourneur d'après la pièce de
Bernstein, Pépé le Moko, le triomphal film de Julien Duvivier, enfin
le tout dernier en titre Marthe Richard au Service de la France,
réalisé par Raymond Bernard et joué par Edwige Feuillère, Erich
von Stroheim, Jean Galland, qui est un film d'espionnage extra-
ordinaire, d'une formule et d'une puissance absolument nouvelles.
Maintenant MM. Hakim annoncent un film avec Tino Rossi,
l'idole des foules, qui ne tournera que ce film en 1937. Ce sera une
œuvre de tout premier plan, tournée dans un cadre naturel de
grande beauté.
L'adaptation cinématographique de
« Graine au Vent » s'appellera
« Alexandra »
Elysea-Films, une jeune Société aux destinées de laquelle pré-
sident MM. Colsy et Boudot, prépare avec un soin minutieux sa
première production, Alexandra, dont la réalisation prévue pour
1,- mois d'août, comprendra de nombreux extérieurs qui seront
tournés en Normandie et dans l'Ile de Noirmoutier.
Ce film est tiré du roman célèbre de Lucie Delarue Mardrus,
draine au Vent; le scénario a été écrit par Jacques Lambert, qui
possède en exclusivité les droits d'adaptation des œuvres de cet
auteur.
Deux grands artistes, Harry Baur et Larquey, viendront en tête
de l'interprétation d'Alexandra; un metteur en scène de talent, dont
le nom ne peut être divulgué actuellement, réalisera ce .ilm; la
production sera dirigée par Jack Cohen.
Elysea-Films, Société dirigée par un groupe de jeunes, se pro-
pose, nous l'en félicitons, d'aider et d'encourager la jeunesse.
André Daven tourne «Gribouille»
« Mes projets, nous dit André Daven, vous savez bien que je
me suis i\\v pour règle de n'en parler que lorsque tout est décidé
et quand les contrats sont signés; or, tel n'est pas le cas. En ce
moment, je tourne Gribouille. Le scénario a été écrit par Achard
spécialement pour Rainui. Ce film que je terminerai en avril, je
compte ne le sortir qu'en septembre. Mais dites bien comme je suis
enchanté davoir découvert Michèle .Morgan; cette jeune fille de
16 ans et demi, est une véritable révélation; elle m'avait été pré-
sentée par la script girl et les essais ont été tellement concluants,
(pie je n'ai pas hésité à lui confier le rôle principal. Comme tou-
jours, c'est Allegret qui met en scène et la distribution comprend
outre ces deux artistes, les noms de Gilbert Cil, Andrex, Jean
Worms, Marcel André, Grétillat, Carette, Baumer, Pauline Carton.
Cénin, Lyne Clevers et Oléo. »
Fernandel et Nita Raya dans Ignace
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Un Programme dont le
retentissement sera mondial :
Sept grands films français
La Direction des Films Sonores Tobis m'annonce un imposant
programme de 7 films dont voici les quelques précisions obtenues:
Les premiers films de cette tranche de production sont : Une
Femme sans importance, ouvrage déjà réalisé et sorti, tourné par
Jean Choux d'après Oscar Wilde, et dont la vedette est Pierre Blan-
char entouré de Line Noro, Marguerite Templey, Gilbert Gil, Lisette
Lanvin, .1. Périer, et le film sensationnel que tourne en ce moment
Christian Jaque avec Sacha Guitry : Les Perles de la Couronne.
Ce film ne coûtera pas moins de huit millions et constituera un
film unique en deux versions (puisqu'il y aura des scènes diffé-
rentes pour la version anglaise).
Vient ensuite Mademoiselle ma Mère, de L. Verneuil, vers !e
12 Avril. Réalisateur : Decoin; interprète : Danielle Darrieux. Deux
versions sont prévues : allemande et française. Pr.: Régina.
Viendra ensuite La Dame de Malacca où, là aussi, on compte
apporter 8 millions à la réalisation des deux versions française et
allemande. Le roman de Francis de Croisset aura comme interprè-
tes : Edwige Feuillère et Pierre Richard-Willm. En juin, Danielle
Darrieux tournera Freneh Cancan. Précisons que French Cancan
et La Dame de Malacca seront des productions Régina (directeurs,
Lourau et O'Connell) distribué par Films Sonores Tobis.
La Tobis a demandé à Jacques Feyder un film qu'il tournera
à Berlin en deux versions, et qui aura les milieux forains pour
cadres pittoresques. Ce sera un très gros film.
Nuits de Prince de Joseph Kessel est aussi à notre programme
de production, et pour ce film aussi nous comptons sur un énorme
budget de 8 millions, pour les deux versions.
Nous aurons deux films tournés dans les Indes : Le Tigre du
Bengale et Le Tombeau Hindou qui sont actuellement terminés aux
Indes par Richard Eichberg avec deux troupes allemande cl fran-
çaise.
Enfin Tobis annonce deux très grands films constitués par les
énormes documents amassés (plus de 400 mètres de pellicule) au
cours des Olympiades d'Eté et qui seront des hymnes au sport et
à la beauté.
Comme on peut le voir, la Tobis à qui l'on doit en France
tous les films parlants de René Clair : Sour les Toits de Paris, Le
Million. A nous la Liberté, 14 Juillet, et les films de Jacques Feyder:
Le Grand Jeu, Pension Mimosas et la merveilleuse Kermesse
Héroïque continue sa tradition des programmes de très grande
classe. La plupart de ces films seront tournés pour les intérieurs à
la Tobis d'Epinay, sauf le film de Feyder.
Ajoutons que Danielle Darrieux tournera encore pour Tobis à
son retour d'Amérique.
Et Précisons que Tobis aura tous les films de Sacha Guitry.
Roger Karl et Maurice Devienne dans " La Bête aux 7 Manteaux "
/
Jean Murât et Jany Holt dans Troïka sur la Piste Blanche
C.F.C. poursuit avec méthode
son bel effort :
Cinq nouveaux films français
Cette Compagnie qui venait de sortir en décembre Les Loups
entre eux (suite de 2" Bureau), nous apprend que ce film a fait une
très brillante carrière. L'Homme à abattre (3e chapitre de la série
de « Ceux du 2" Bureau »; d'après le roman de Charles-Robert
Dumas), qui passe actuellement en exclusivité à l'Aubert Palace,
vient de déliasser toutes les prévisions.
En effet, les recettes de la première semaine sont nettement
supérieures à celles qu'avait réalisées pour la période correspon-
dante 2" Bureau, qui fut cependant un des plus gros succès de 1935.
La Compagnie Française Cinématographique tourne en ce
moment au studio de Neuilly un grand film d'aventures, traitant
du trafic des armes sur la frontière polonaise et qui est intitulée
Troïka sur la Piste blanche; la mise en scène est assurée par Jean
Dréville, d'après un scénario de H. André Legrand. Les principaux
interprètes sont Jean Murât, Charles Vanel, Jany Holt et Pierre
Magnier. On a photographié de magnifiques extérieurs de neige.
Aussitôt après, Léon Mathot commencera Aloha, le Chant des
Iles, d'après le roman de C. A. Gonnet, grand prix du roman
d'amour de P(uis-Soir; scénario et dialogues de Charles Spaak, avec-
Jean Murât. Ce film d'aventures et d'amour, qui retrace un des
épisodes de la fameuse course aérienne Londres-Melbourne, sera
tourné en majeure partie dans le cadre enchanteur des îles poly-
nésiennes.
Puis, Le Capitaine Benoit, tiré du roman de (maries-Robert
Dumas «Le Masque de Vitriol », sera un nouvel épisode du légen-
daire Capitaine Benoit du « 2e Bureau », incarné par le sympathi-
que Jean Murât. Ce film sera tourné en septembre.
Enfin, la C. F. C. distribuera pour toute la France deux films
de Félix Gandéra, le premier. Double Crime sur la Liane Maginot,
d'après le roman de Pierre Nord, une angoissante aventure ayant
pour cadre les forts de la ligne Maginot; c'est la première fois
qu'un tel cadre est porté à l'écran. Les principaux interprètes sont
Victor Francen et Vera Korène. Le deuxième, Tamara la Complai-
sante, a été tiré de l'œuvre de Georges André Cuel, Ce film sera
réalisé dans le courant du mois d'août.
Elle distribuera également pour les régions de Lille, Marseille,
et Lyon. Arsène Lupin Détective, d'après le roman de Maurice
Leblanc « l'Agence Barnett ». Mise en scène de H. Diamant-Ber-
ger. Le rôle d'Arsène Lupin est interprété par le désinvolte et fan-
taisiste Jules Berry. Ce film sortira bientôt.
210
♦♦♦>♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
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SE
ROGER BONTEMPS
Un jeune artiste nouveau venu à l'écran qui, après quelques années de théâtre,
vient de débuter dans La Nuit de Feu, sous la direction de Marcel L'Herbier.
Marie Dubas va faire ses
débuts dans «Manon 326»
Jacques-Jean Natanson, qui présida aux débuts dans le cinéma
de René Clair, Préjean, P.-R. Willm, Baroux, Firmin Gémier, Fran-
cesca Bertini et Joséphine Baker, a réussi à décider la célèbre
fantaisiste Marie Dubas à tourner son premier film. Cette artiste,
qui s'était jusqu'ici montrée hostile à toutes les propositions de ce
genre, a accepté enfin d'être la vedette de Manon 326, dont le scé-
nario de Pierre-Gilles Veber l'a enthousiasmée. L'intrigue basée
sur le l'ait véridique des mariages de forçats avec des prisonnières
rachetant ainsi leur liberté, aura pour cadre l'ancien bagne de la
Nouvelle-Calédonie.
Voici en quels termes Jacques-Jean Natanson, producteur de ce
film, a bien voulu nous exposer les hasards qui l'on amené à
engager Marie Dubas :
« Je nie trouvais ;'i Marseille, où j'étais venu rendre visite à
mon ami Marcel Pagnol. Un soir, j'entrai dans un music-hall où
l'on présentait une revue avec Marie Dubas. Dans la salle bondée,
l'enthousiasme 'était tel qu'une idée germa à cet instant dans mon
esprit : engager Marie Dubas et lui faire tourner son premier film.
« La grande difficulté consistait à trouver un sujet qui lui
plût. Une chance inespérée m'a permis de mettre la main sur
un scénario original, Manon 32(5.
« Depuis, j'ai engagé le metteur en scène Raymond Bernard,
''ont les solides qualités de réalisateur sont apnréciées de tous et
l'artiste Jean Mural qui sera le partenaire de Marie Dubas. Je
serai bientôt à même de vous annoncer la distribution complète.
Actuellement, je procède en collaboration avec Raymond
Bernard au découpage de Manon 326, dont la réalisation a été fixée
à la fin du mois d'avril. »
Une nouvelle adaptation de
«Forfaiture» va être réalisée
en deux versions
« J'ai plusieurs projets à vous annoncer, nous dit M. Pierre
Braunberger, mais je ne sais pas encore dans quel ordre je les
réaliserai. En ce moment, je fais tourner un court métrage de
Pierre Lestringuez, Le Gagnant. Je dois achever prochainement
Une Partie de Campagne, dont les extérieurs sont terminés depuis
l'été dernier. Jean Benoir en est le metteur en scène. Je me pro-
pose de compléter l'interprétation déjà annoncée de manière à
réunir une distribution de tout premier ordre, digne de l'œuvre
de Maupassant et propre à la mettre en valeur.
« Je compte, vous le savez, porter à l'écran l'opérette d'Offen-
bach, Barbe Bleue; c'est Marc Allégret qui en assurera la mise
en scène. Comme principal interprète, j'ai pensé à Baimu, le rôle
est fait pour lui; mais ce n'est encore qu'un projet.
« Je viens de me rendre acquéreur des droits de Forfaiture,
un des films muets qui obtint le plus gros succès et produisit en
son temps une formidable impression. Je tournerai cette produc-
tion en deux versions, française et anglaise, j'en prépare actuelle-
ment la distribution. Peut-être même la réalisation de ce film
passera-t-elle en tète de tous mes projets. »
De grands projets seront
bientôt officiels à la Gray-Films
M. d'Aguiar, dont on connaît l'autorité en matière cinémato-
graphique, n'annonce qu'à bon escient les projets de la Société
dont il est le chef. Aussi s'est-il fait excuser auprès de nous, par
l'intermédiaire de M. Paoli, qui dirige les services de publicité
de Gray-Films, de ne pouvoir nous donner des précisions sur ses
productions à venir. Ses projets, très étendus, sont d'une telle
importance qu'il craindrait d'en compromettre l'issue par des indis-
crétions prématurées. Tout ce qu'il a pu nous dire, c'est qu'un
de ses prochains films, qu'il compte tourner au printemps, mettra
en présence deux des plus populaires vedettes de l'écran : Baimu
et Fernandel.
La Gray-Films prépare en ce moment la sortie d'Ignace, l'opé-
rette de Jean Manse, dont Pierre Colombier vient de tourner
l'adaptation cinématographique. Fernandel a repris dans le film
le rôle qu'il créa à la scène; d'excellents artistes, Claude May, Nita
Baya, Alice Tissot, Charpin, Saturnin Fabre et Doumel l'accom-
pagnent. Cette production, qui sera présentée au Marignan le
14 avril, comporte une très importante mise en scène, des décors
somptueux signés Jacques Colombier et une musique délicieuse aux
refrains populaires écrite par Boger Dumas.
Jean Galland dans La Danseuse Rouge, le film aux 16 vedettes.
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PIERRE BEAKTCHAR
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LOUIS JOUVET
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FRANÇOISE ROSAY
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CINE
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GRAPHIE
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215
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Solar-Films commence
« Le Mensonge de Nina Petrovna »
M. Kœnigfest, presque invisible ces jours-ci, où il préparait
activement les premiers tours de manivelle du Mensonge de Nina
Petrovna à Joinville, a cependant trouvé un peu de temps pour
me parler de cette importante œuvre dramatique.
Ce n'est pas la peine de présenter le producteur de Si j'étais
le Patron ? de Fanfare d'Amour. Et voici que, fidèle à son inter-
prète: Fernand Gravey, il le cueille dès son retour d'Hollywood
où il vient de tourner un film à Warner Bros, pour lui confier le
premier rôle d'un film d'atmosphère russe et autrichienne: Le
Mensonge de Nina Petrovna, où le charmant comédien aura l'occa-
sion de prouver qu'il sait avoir autant d'émotion que de fantaisie.
Sa partenaire sera Isa Miranda, révélée au public français par son
premier film italien : La Signora di Tutti, et ensuite par un film
tourné en français : L'Homme de nulle pari: Isa Miranda tournera
Nina Petrovna, puis ensuite partira pour l'Amérique où la Para-
mount l'a engagée. Sans doute Gravey sera-t-il du même bateau,
puisqu'il retourne aussitôt après ce film à Hollywood.
Nina Petrovna marquera la rentrée de Paillette Dubost, et
l'on verra aussi Aimé Clariond, de la Comédie-Française, Gabrielle
Dorziat, Roland Toutain, Raymond Galle, René Dary, des Bouffes-
Parisiens, la révélation d'Hélène, Paul Olivier, Roger Legrix, qui
fut si remarqué dans Courrier Sud, Jean Rousselière. L'opérateur
chef est Kurt Kourant, assisté de Charlie Bauer. Les décors seront
de Pimenofi' et de Gaslvne, les costumes desssinés par Annenkoff,
M. Kœnigfest me fait remarquer que Nina Petrovna sera le pre-
mier film qui nous fera retrouver la délicate atmosphère viennoise
qui enchanta dans Mayerling, et que ses collaborateurs, qui furent
aussi ceux de Mayerling, sauront composer.
Ajoutons à cette interview du Kœnigfest producteur, cette cour-
te incidente destinée à montrer l'activité de M. Kœnigfest comme
exportateur de films français. Par ses soins, Courrier-Sud, Paris
et plusieurs autres films qui ne sont pas non j>lus produits par lui
sont envoyés dans le monde entier. Et M. Kœnigfest paraît très
satisfait des résultats obtenus par ses services de vente à l'étranger.
Après «Un Grand Amour de Beethoven»
Eclair-Journal annonce «Feu»
La sympathique et active maison à qui l'on doit entre autres
succès Nitchevo de Baroncelli, 27 Rue de la Paix de Richard Pot-
tier et le récent triomphe du film artistique: Un Grand Amour de
Beethoven, d'Abel Gance, production General Production, a mis à
son programme le film d'aventures et d'action que Jacques de
Baroncelli réalise en ce moment à Paris : Feu! C'est l'adaptation
très moderne d'un sujet que Baroncelli tourna en muet avec un
énorme succès, qu'il va retrouver dans sa version parlante.
Marguerite Moreno et Madeleine Ozeray dans le film de Fedor Ozep
" La Dame de Pique "
Georges PRIEUR
Cet artiste, que l'on peut voir en ce moment dans l'Homme à Abattre, a fait
dans l'Ile des Veuves une création pleine degrandeur et de distinction. Georges
Prieur vient de tourner quelques scènes dans le film de Sacha Guitry les
Perles de la Couronne.
Marcel Carné va commencer «Drôle de Drame»
.Me voici en présence de Charles David, qui est l'actif directeur
de production du nouveau film de .Marcel Carné Drôle de Drame
(adapté de l'œuvre de Stover Clouston « His First Otl'ence»), et de
M. Corniglion-Molinier, qui fut le producteur des Jumeaux de Brigh-
ton, et qui prépare maintenant ce drame humoristique qu'est Drôle
de Drame, production C.C.C.
- Notre travail est net. D'abord faire Drôle de Drame qui,
comme vous le savez, sera mis en scène par Marcel Carné et dia-
logué par .1. Prévert. Les interprètes déjà choisis sont : Françoise
Rosay, Michel Simon, Jean-Pierre Aumont, Jean-Louis Barrault,
Louis Jouvet, plus une révélation féminine, la jolie et jeune
Nadine Vogel. Le film se passe dans les milieux anglais de 1900.
Sans doute tournerai-je à Londres une version anglaise, m'affirme
M. Corniglion-Molinier.
Le C.C.C. continuera sa production par Moi le Mort de Frantz-
Toussaint que Max de Vaucorbeil réalisera dans le Sud-Algérien,
Jean de Limur tournera à Venise Les Noces Vénitiennes d'Abel
Hermant. Enfin, ajoute M. Corniglion-Molinier, il y aura un très
très grand film dont je ne puis rien vous dire. Pour conclure, nous
ferons cette année trois films en deux versions. D'autre part je dois
produire à Londres une version anglaise de Courrier Sud, avec
mon co-équipier d'aviation ; Jim Mollison, qui sera le deuxième
pilote du film...
En pressant M. Corniglion-Molinier de questions indiscrètes,
j'apprends que les films en versions anglaises seront produits pour
la Tœplitz Production de Londres, la société anglaise qui prend
maintenant le nom de Tower-Films.
216
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Bientôt "Mollenard" chez
César Films
M. Nebenzahl m'apprend que son metteur
en scène, Robert Siodmak, qui a fait pour
lui Cargaison Blanche (Le Chemin de Rio),
va tourner prochainement 'Mollenard., d'après
le célèbre roman d'aventures de O.-P. Gil-
bert, paru dans Paris-Soir. L'ambiance du
film sera intensément vivante, fiévreuse,
évoluant sur un cargo, au départ de Dunker-
que notamment. M. Nebenzahl, a qui l'on
CINE
FR
M. NEBENZAHL
doit, en Allemagne, Le Maudit et tous les
grands films de Pabsl : Quatre de l'Infante-
rie, L'Opéra de 4 Sous a produit en France
plusieurs grands iilms, notamment Le Sexe
Fiable, La Vie parisienne. Tout de suite
après Mollenard, la César Films tournera
Princesse Taràkanowa (dont Raymond Ber-
nard fit jadis, en muet, un film somp-
tueux) qui sera tourné à Paris et en exté-
rieurs, notamment à Venise. Et l'on y verra
revivre les fastes du 18e siècle à Saint-Péters-
bourg et dans la cité des canaux et des Pa-
lais.
Votre film tourne
"Les Hommes sans Nom"
Une nouvelle société vient de naître : Vo-
tre Film, dont le nom dit bien les qualités
et le souci d'intéresser le public qui seront
les caractéristiques de cette production.
Mme Faure, l'un des co-administrateurs
de Votre Film, avec MM. Javet et Blum-Vel-
ler m'apprend que le premier ouvrage de
Votre Film, est la grande production réali-
lisée à Agadir sur la Légion étrangère par
Jean Vallée : Les Hommes sans Nom, d'a-
près un roman de Jean des Vallières.
Plus tard Votre Film tournera sans doute
Le Révolté, de Maurice Larrouy. Jean Val-
lée en sera aussi le metteur en scène, mais
cela pas avant juin.
Raphie sxxxxixixxxiiiiytyttttt:
« Katîa » sera un film éblouissant
mais difficile nous dit M. Algazy
Le producteur de Quelle Drôle de Gosse!
Arènes Joyeuses et du Grand Refrain (tous
trois avec Yves Mirande) ne tarit pas d'ail-
leurs de l'affection et de l'admiration qui
le lient à ce spirituel homme de théâtre et
de cinéma.
Comme je lui parle de Katia ou Le Dé-
mon Bleu du Tzar, dont il vient d'acheter
M. Calamy et Fernandel pendant les prises de vues
de François Ier
Calamy prépare « Trois de Saint-Cyr »
M. Calamy ne reste pas inactif. 11 y a plus
de quinze films qui portent son nom, et nous
Douvons citer Les Gaîtés de la Finance, Les
Bleus de la Marine, Garnison amoureuse,
Jim la Houlette, Ferdinanl le Noceur, et, ré-
cemment, trois films avec l'étonnant Fer-
nandel : Un de la Légion, Josette, Fran-
çois /"r.
Très prochainement, Christian Jaque
tournera à Paris, et, pour les extérieurs, en
Syrie: Trois de Saint-Cyr, une grande pro-
duction qui exaltera la tenue et l'héroïsme
de notre école d'élite.
Victor Francen et Roger Legris dans une scène
émouvante de la Nuit de Feu.
M. ALGAZY
les droits à Mme Lucile Decaux, qui le fit
paraître dans Paris-Soir, il précise que Mme
Decaux et la Princesse Bibesco ne sont
qu'une seule et même talentueuse personne.
- Naturellement, vous savez déjà que Ka-
tia sera Danielle Darrieux. Notre charmante
comédienne dit que c'est le plus beau rôle
de sa vie. .Mais voilà, c'est un film cher, très
cher à réaliser, et je ne puis me résoudre à
le faire de façon médiocre. Or, Katia sera
sûrement tourné en film parlant anglais par
lTniversal à Hollywood, avec Danielle Dar-
rieux dans le rôle principal. Je ne sais en-
core ce que je ferai, mais il est possible que
j'aille tourner une partie du film français
Katia dans les grands et luxueux ensembles
décoratifs que les Américains ne manqueront
pas de faire construire pour les grandes scè-
nes, avec mes interprètes principaux, cepen-
dant que j'aurai tourné la majorité du film
en France, pour ce qui n'exigera pas de
vastes et coûteux décors. En tout cas, je
sais, j'ai confiance dans Katia qui a connu
une énorme diffusion. Katia sera fait sans
mesquinerie, mais dites-moi que j'ai raison;
j'ai besoin d'être encouragé, il faut, voyez-
vous un certain courage pour entreprendre
un film fie celte importance et je ne sais en-
core si je pourrai tourner le tilm entière-
ment en France, ce que je préférerais, n'en
doutez pas.
PUBLI-FILM
Sous cette raison sociale, une société va
être créée à Paris pour la réalisation de
documentaires de première partie.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
217
RAPHIE
SE
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r
M. Maurice LEHMANN portera à l'Ecran le fameux
Courrier de Lyon
Depuis leur fondation, voilà trois ans, les
Distributeurs associés n'ont cessé de faire
preuve d'une grande activité. Leur travail,
soutenu, le soin qu'ils apportent au choix
et au lancement de leurs filins, a été consa-
cré par les succès du Maître de Forges, de
La Dame aux Camélias, de Pasteur, et ré-
cemment par celui des Bas-Fonds.
« Nous déployons tous nos efforts, nous
dit M. Sassoon, pour attirer le public et
faire des recettes permettant d'amortir les
films dont le prix de revient augmente cha-
que jour. Si nous ne pouvons obtenir la
détaxe dont on parle en vain depuis si long-
temps, il nous faudra demander l'augmen-
tation du prix des places, autrement, toute
production deviendrait impossible. Tous les
prix ayant monté, il semble rationnel qu'il
en soit de même dans les cinémas, d'autant
que le public devient chaque jour de plus
en plus difficile, exigeant de très bons su-
jets, d'excellentes vedettes qui, vous le savez
coûtent très cher.
« Depuis le début de la saison, nous
avons sorti trois grands filins de genres dif-
férents.
« Les Bas-Fonds, film qui a obtenu le
Prix Delluc, est un gros succès artistique et
commercial. Bien que beaucoup d'exploi-
tants aient hésité tout d'abord à retenir
cette production, nous ne nous sommes pas
découragés. Nous avons commencé une im-
portante campagne de publicité et, grâce
au concours du producteur M. Kamenka,
nous avons pu lancer ce film d'une façon
parfaite. La répercussion de ce lancement
s'est fait sentir dans toute la France; dans
les grandes villes, aussi bien qu'à Paris, les
recettes ont dépassé toutes les espérances.
« Le film de Fernandel, Les Dégourdis
de la 11', passe en ce moment en exclusivité
au Paramount; nous en avons surveillé la
publicité dans les plus petits détails, parti-
cipant à l'ornement de la façade du Para-
mount, faisant éditer à cette occasion, des
timbres spéciaux.
« Vous n'avez rien à déclarer, produc-
tion Pierre Braunberger, dont l'interpréta-
tion est excellente, est sorti en exclusivité
à la Madeleine, avec un très gros succès.
« Comme vous le voyez, nous sommes
toujours aptes, malgré les difficultés cha-
que jour plus grandes, à offrir des films de
grande qualité. Prochainement, nous vous
annoncerons la seconde partie de notre
programme. »
Maurice Lehmann, directeur des Dis-
tributeurs Associés et administrateur du
M. Maurice Lehmann
Théâtre du Châtelet, se rend en Amérique,
pour un voyage d'études. Au cours de ce
voyage, il visitera les principaux studios,
et nul doute qu'il n'en ramène des idées in-
téressantes, des sujets, des interprètes. A
son retour, Maurice Lehmann compte faire
réaliser le célèbre Courrier de Lyon, pour
lequel il se propose de faire appel à de très
grands interprètes.
Sarati le Terrible, Le Père Serge, La Rue sans Joie,
Projets-certitudes de André Hugon
Un des plus réguliers parmi les produc-
teurs de films fiançais, André Hugon, dont
le dernier né — pour la seule mise en scène
- Monsieur Bégonia, vient d'affronter, avec
succès, les feux de la critique, et qui nous a
donné tous les Maurin des Maures, tous les
Lévy et Cie, et l'excellent Gaspard de Besse
ainsi que le délicieux Romarin, dernier en
date des films provençaux, André Hugon en-
fin prépare trois grands films importants.
Le premier Sarati le Terrible a été commen-
cé le l"r avril. Prises de vues à Alger, dans
le port, où grouille la vie intense de la Pê-
cherie, du quartier de la marine avec ses ra-
ces multiples et ses mille accents, et où l'on
rencontre toutes les faunes et toutes les flo-
res. Les prises de vues en studio se feront à
François I"'. Harry Baur dans le rôle du
docker Sarati, sera accompagné d'une ravis-
sante jeune fille qui débute avec éclat : Jac-
queline Laurent, et de Georges Rigaud, Ai-
mos, Granval et l'étonnante Suzy Prim.
Après, me confie André Hugon, je tour-
nerai Le Père Serge, de Léon Tolstoï, et,
fidèle à mes principes, j'irai tourner à Mos-
cou et à Leningrad. Enfin, en octobre, ce
sera La Rue sans Joie, d'Hugo Bettauer, mais
je m'écarte profondément du film que G.-W.
Pabst a tiré de ce roman viennois, je reste
centré sur le roman lui-même, déjà assez
riche en observation humaine.
Un Carnet de Bal, Le Passager,
Pirates du Rail chez Sigma, nous dit
M. Frogerais
Jacquel'ne Laurent, la ravissante révélation de
Sarati le Terrible
Après Rigolboche, Monsieur Personne,
Sous la Griffe, L'Ecole des Journalistes, la
jeune, mais déjà célèbre, société Sigma que
dirige M. P. Frogerais a inscrit des titres de
grands films à son actif : Un Carnet de Bal
que commence Julien Duvivier et qui sera
tourné à la fois rue François I" et aux Stu-
dios de la Seine en est la proche réalité. M.
Frogerais me rappelle que Un Carnet de Bal
mettra en scène 9 vedettes : Françoise Ro-
say, Marie Bell et MM. Pierre Richard-Wilhn,
Harry Baur, Victor Francen, Raimu, Fer-
nandel, Pierre Blanchar, Louis Jouvel.
Ce film produit en association avec M. Lé-
vy-Strauss sera dialogué par plusieurs au-
teurs tels que Bernard Zimmer, Jean Girau-
doux, Henri Jeanson, Pierre Wolff. Les dé-
cors seront brossés par Paul Colin. On tour-
nera des extérieurs en Italie.
Vog a encore d'autres films à annoncer :
Le Passager, d'après la nouvelle de Frédé-
ric Boulet, Les Pirates du Rail, de O.-P. Gil-
bert (paru dans Paris-Soir) et que Christian-
Jaque tournera au Yunnan. Ce film exal-
tera le beau travail accompli par les ingé-
nieurs français dans la construction du che-
min de fer du Yunnan. M. Frogerais ne peut
me donner d'autres précisions sur l'ensem-
ble de ses filins qui atteindra le chiffre 7.
On dil que ce chiffre porte bonheur.
218
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CINE
FR
R/XPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦♦
Ce que sera La Dame de Pique
Pourquoi "Feu Mathias Pascal" a été débaptisé
yy
M. Stengel, l'actif directeur et animateur
de cette firme nous parle d'abord de
L'Homme de nulle part, un homme de plus
dans la série des hommes de l'écran. « A la
demande des distributeurs. Feu Mathias
7% £*£*
M. Stengel
Pascal fut débaptisé, un peu, je dois le dire,
à mon corps défendant; on crut le nou-
veau titre plus original, j'acquiesçai à ce
nouveau baptême; j'étais alors à Home, et
quant je revins à Paris, quel ne fut pas
mon étonnement d'apprendre la naissance
de cinq ou six « hommes » inconnus de moi
qui avaient surgi pendant mon absence.
« Quoi qu'il en soit, ce film reçut un cu-
rieux accueil de la presse; les corporatifs
lui adressèrent un concert de louanges;
mais quelques quotidiens se montrèrent ré-
ticents, arguant du fait que l'œuvre de Pi-
randello paraissait bien difficile à mettre à
l'écran.
« Après une exclusivité aux Agriculteurs
et au Bonaparte, le film sort au Rex, au
Gaumont et dans le circuit G. F. F. A. J'es-
père vraiment qu'il fournira une bonne car-
rière bien que ce soit un film « fin ».
« Nous venons de terminer La Dame
de Pique aux studios de Joinville. C'est la
première collaboration entre la General
Productions et Fedor Ozep. Le trait d'union
de cette collaboration a été mon associé Mi-
chel Kaganski, ami depuis de longues an-
nées de Fédor Ozep. Il faut dire que le tra-
vail s'est poursuivi avec une régularité telle
que la production n'a pas eu une heure de
retard sur l'horaire prévu au programme. La
qualité du travail est remarquante, il faut
aussi, pour être juste, adresser des louan-
ges aux opérateurs Thirard et Louis Née,
qui ne sont pas seulement des opérateurs de
talent, mais de véritables collaborateurs de
la production; les assistants Friedland et
Louis Daquin méritent des éloges que je me
plais à leur adresser. L'équipe des régisseurs
iacilita véritablement le travail du produc-
teur; elle vient confirmer ma formule :
« Très peu de collaborateurs, mais tous
choisis». C'est indubitablement avec cette
formule qu'on obtient le meilleur rendement.
« Le scénario de La Dame de Pique a été-
écrit par Fédor Ozep d'après une nouvelle
de Pouchkine; c'était un travail très diffi-
cile car il y avait beaucoup à ajouter, la
nouvelle de Pouchkine n'ayant que trente
pages, et il fallait rester dans 1 esprit de
l'auteur tout en imaginant ce qui manquait
à la nouvelle.
« Pierre Blanchar interprète le rôle du
héros Hermann; Madeleine Ozeray celui de
l'héroïne Lisa, André Luguet incarne Iretzki
et Marguerite Moréno est une remarquable
dame de pique. Les autres rôles ont été
confiés à Palau, Camille Bert, Legris et Fi-
nal y.
« Le film a beaucoup d'atmosphère, avec
des moments très dramatiques; il y a aussi
quelques scènes gaies. Mais ce qui caracté-
rise surtout cette production, c'est une très
grande mise en scène; on a dû régler des
danses avec 200 personnages. Nous y tra-
vaillons tous de telle façon que nous méri-
terons bien de nous reposer.
« Aussi, après avoir tourné La Dame de
Pique, prendrons-nous quelques vacances.
Nous ne recommencerons à tourner qu'en
juillet ou en août.
« Nous avons acquis les droits d'un roman
de Bernard Kellermann, l'auteur du Tunnel
et de La Mer, roman qui n'a pas été tra-
duit en français. C'est une histoire d'amour
avec trois personnages : l'homme de 43 ans,
la jeune fille de 20 ans et le jeune homme
de 25; la jeune fille balance entre les qua-
lités et les défauts de l'homme mûr et du
jeune homme; l'histoire est très belle et
ménage des scènes très émouvantes. Je n'ai
pas encore arrêté la distribution artistique
bien que j'aie quelques projets, mais je
« vois » très bien ce sujet qui sera passion-
nant. »
Yoshivara terminé
Milo Films prépare Nostalgie
avec Harry Baur
M. Milakowsiki qui lança le fameux Dac-
i'.jlo, avec Jean Murât et Marie Glory, et qui
fit à Paris Dactylo se marie, avec les mêmes
interprèles, puis Les Yeux noirs, 27, Bue
de la Paix, Anlonia, Romance Hongroise,
vient de voir terminer son dernier film réa-
M. Milakowski
lise par Max Ophùls : Yoshivara, de Maurice
Dekobra, où Pierre Richard-Willm, Michicko
Tanaka, une ravissante japonaise, et le
grand tragédien Sessue Hayakawa font vi-
vre pour notre plaisir une délicate idylle
teintée de tristesse. Ajoutons à ces prota-
gonistes les noms de Roland Toutain, Lu-
cienne Lemarchand, Gabriello.
— Mais, pour moi, Yoshivara est déjà du
passé. Le 1er mai Tourjansky tournera Nos-
talgie, d'après Le Maitre de Poste de Pouch-
kine, avec Harry Baur et Georges Rigaud.
Puis, ajoute M. Milakowski, je ferai tourner
Le Rouge et le Noir, de Stendhal, par un
metteur en scène français. Je pense confier
le rôle de Julien Sorel à Pierre Richard-
Willm.
Je dois probablement réaliser 2 filins ori-
ginaux en Amérique pour une grande socié-
té, et puisque nous sommes sur l'Amérique,
je ne puis vous cacher que Cari Laemmle,
par le truchement de son neveu Max Fried-
land, qui dirigea l'Universal en Europe, s'est
intéressé financièrement à ma Société. Est-
ce que cela n'est pas une preuve que j'ai rai-
son de ne faire que de grands films?
*</« ET r*>
LES HOMMES SANS NOM
Une ProducMon
VOTRE FILM"
CONSTANT REMY
TANIA FEDOR
AVEC
JEANIN E C R I S P I N
DANS
LES HOMMES SANS NOM
Un film de JEAN VALLEE
d'après le roman de JEAN DES VALLIÈRES
(Edition Albin Michel)
Découpage et dialogue d'André-Paul ANTOINE
AVEC
(dans l'ordre alphabétique)
THOMY BOURDELLE PAULETTE HOURY
CLUCAS GRIDOUX ROBERT OZANNE
ARTHUR DEVÈRE GEORGES PECLET
ESCOFFIER MAURICE-REMY
LUCIEN GALAS CHARLES REDGIE
A. S. T A K A L
Assistant du. metteur en scène JEAN DARVEY
Opérateurs : GEORGES MILLION RAYMOND CLUNlE
Assistant opérateur : MAURICE BARRY
Ingénieur du son : JACQUES HAWADIER
Direcieur de Production: ALEX JAVET
MUSIQUE DE JANE BOS
Editions Lionel Cazatx
DISTRIBUTION
Région Parisienne
S.E.L.F., 48, Rue de Bassano, PARIS — Téléphone: Balzac 34- 04
BELGIQUE
C.C.B.-SIOR, 32, Boulevard du Jardin-Botanique, BRUXELLES
VENTE EXCLUSIVE POUR LE MONDE ENTIER :
«VOTRE FILM"
1 6, Avenue Hoche, Paris
Wagram 14-80
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Jean Renoir tourne
"La Grande Illusion'
Les Réalisations d'Art Cinématographi-
ques, société productrice de l'excellent film
de Marcel Carné, Jenny, tournent aux Stu-
dios Tobis leur second film : La Grande Il-
lusion. Jean Renoir met en scène, assisté de
Jacques Recker; l'opérateur Matras lixc les
images, tandis que l'ingénieur de Bretagne
enregistre les sons; la production est dirigée
par Raymond Blondy. Le scénario et son
adaptation cinématographique ont été écrits
en collaboration par Jean Renoir et Charles
Spaak.
C'est un film de guerre, et l'illusion créée
n'a comme contre-partie que le désir qu'ont
tous les combattants de ne plus jamais revi-
vre de semblables atrocités. Les soldats fran-
çais, anglais, russes ou allemands qui parais-
sent dans le film parlent chacun leur langue
maternelle; quelques sous-titres traduiront
les passages en langue étrangère. Les princi-
paux interprètes sont, du côté français :
Jean Gabin et Pierre Fresnay, Dalio, Ca-
CINE
R/VPHIE
SE
221
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Pendant les prises de vues de La Grande Illusion au sommet du Haut Kœnigsbourg en Alsace
M. F. Rollmer
M. Albert
rette, Gaston Modot; du côté allemand, Erich
von Stroheim et Dita Parlo.
De nombreux extérieurs de la Grande Il-
lusion ont été réalisés en Alsace : à Colmar,
dans le quartier du 4" Régiment d'artillerie
au col de la Schlucht et au château du Haut
Kœnigsbourg. Toute la troupe va bientôt se
déplacer à nouveau pour terminer, dans la
région de Cbamonix, les vues de plein air
du film.
Au studio, de très beaux décors ont été
édifiés sous la direction de Lourié. On tour-
ne la mort de Fresnay dans une chapelle, où
sur un lit de camp, l'officier français va
rendre l'âme. Au-dessus de l'autel, un Christ
ancien de toute beauté étend les bras; des
grilles de bois sculpté, authentiques, des boi-
series d'époque donnent une note de poi-
gnante et sobre grandeur à ce tableau.
MM. Rollmer, Alexandre et Albert, qui diri-
genl les Réalisations d'Art Cinématographi-
ques, après m'avoir fait les honneurs du pla-
teau, m'annoncent qu'ils se sont assurés, par
contrat pour une année, l'activité d'Erich
von Stroheim soit comme acteur, soit comme
met leur en scène.
De grands projets, des réalités...
chez Forrester Parant
Deux jeunes producteurs-distributeurs :
Jack Forrester et André Parant à qui l'on
doit Paris-Camargue, Les Petites Alliées, Ma-
rinella, La Guerre des Gosses, La Maison
d'en Face, La Bêle aux Sept Manteaux, an-
noncent deux films terminés maintenant et
que le public français verra bientôt : Cin-
derella, grand film de music- bail de Pierre
Caron, où débute la danseuse Joan Warner,
et l'opérette fameuse La Chaste Suzanne
qu'André Berthomieu a réalisée avec le con-
cours de talentueux interprètes tels que :
Henry Garât et Meg Lemonnier.
En l'absence de Jack Forrester, André Pa-
rant me reçoit seul et ne peut fixer exacte-
ment quels seront ses nouveaux films : Je
suis en pourparlers pour le J'accuse, de
Gance, que celui-ci tournera en parlant.
Ajoutez pourtant que nous aurons Brigade
Mondaine de Pierre Mac Orlan, un film
dont je ne sais pas encore le titre, avec Ses-
sue Hayakawa. Notre maison comptera cet-
te année 7 films en distribution. Parmi eux,
soyer sûr que nous en feront personnelle-
ment au moins un. »
M. Ambiehl aura cette année
7 Films de grande classe
Pour commencer le travail avec sa nou-
velle société la D. P. F. (Distribution Pari-
sienne de Films), M. Ambiehl s'est assuré
une section d'au moins 9 films avant l'été.
Ses premiers ouvrages : Monsieur Bégonia,
d'André Hugon, Le Choc en Retour, de Mon-
ca et Claude Heymann film dialogué par
Mac Orlan, el Arsène Lupin Détective de
Diamant-Berger sont, ou déjà présentés ou
en voie de présentation. M. Ambiehl s'est ad-
joint la comédie gaie que vient de terminer
René Sti : Et avec ça Mademoiselle'.' film
joué par Claude May, Josseline Gaël, Félix
Oudart, Larquey et Roland Toutain.
— Il y aura encore, ajoute M. Ambiehl,
La Caravane des Dieux de Jacques de Bé-
nac, Les Aventures de Chéri Bibi, d'après La
Nouvelle Aurore, de Gaston Leroux, et 4 au-
tres films d'ici juillet.
Enfin la D. P. F. terminera son activité de
1937 par 3 autres films pour octobre, dont
M. Ambiehl ne peut encore me donner les
noms.
M. Ambiehl
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CINE
FR
R/VPH1E
SE
TXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1
M. J. Sefert présentera prochainement
«Police Mondaine» et «La Belle de Montparnasse»
C'est dans ses nouveaux bureaux que
nous reçoit l'aimable et accueillant M. Se-
fert; des locaux clairs et vastes; une im-
pression sympathique.
« J'ai édité, nous dit-il, pendant l'année,
six films : Jacques et Jacotte: Le Mari de
rua Femme; La Loupiote; La Pocharde; Les
Demi-Vierges, et Une femme qui se partage.
Dans l'ensemble, je suis très content des ré-
sultats obtenus. Je suis particulièrement sa-
tisfait de la grosse réussite de La Pocharde
et des Demi-Vierges, qui a largemement dé-
passé les prévisions que nous avions faites.
Le succès obtenu par La Pocharde est dû,
en grande partie, à l'interprétation de Ger-
maine Rouer. Cette artiste de la Comédie
Française a fait preuve d'une très grande
sensibilité; son jeu est nuancé à l'extrême
et très délicat; je souhaite pour l'écran fran-
çais qu'elle y paraisse dorénavant très fré-
quemment.
On termine en ce moment un film que je
présenterai le mois prochain : Police Mon-
daine, réalisé par Michel Bernheim et Chris-
tian Chamborant. Cette production Claude
Dolbert, est interprétée par Charles Vanel,
Alice Field, Larquey, Jean-Louis Barrault,
Jean Servais, Hélène Pépée, André Roanne
et Junie Astor. La technique est moderne et
assez hardie et j'en augure beaucoup de
bien.
Une autre bande, La Belle de Montpar-
nasse, sera prête fin avril. Le Paradis a ins-
piré Cammage pour cette réalisation. Nous
y retrouverons Duvallès, Jeanne Aubert et
M. Jean Sefert
Pauley.
J'ai d'autres films en perspective, mais je
ne pourrai les annoncer que dans un mois
ou deux. »
DENISE JOVELET
Pierre Larquey a fait la conquête de sa jolie petite partenaire de La Griffe du Hasard Denise Jovelet.
Cette jeune et gentille artiste a déjà fait ses preuves en jouant sur la scène du Théâtre Marigny et de l'Œuvre
avec beaucoup de charme et de grâce enfantine.
Erich von Stroheim,
Artiste et Metteur en scène
Erich Von Stroheim ne ressemble en rien
au personnage hautain, froid et distant dont,
par ses iflms, l'image nous est devenue fa-
milière; tout au contraire, ce grand artiste
est simple et affable. C'est avec une égale
aisance qu'il parle de ses succès ou des pé-
riodes d'oubli qui ont marqué sa vie. Sur
un ton dépourvu de toute aigreur, de tout
regret, il juge son époque, évoque l'incom-
préhension humaine dont il a été la vic-
time.
« Nous autres, cinéastes, nous dit-il, nous
bâtissons sur le sable; notre œuvre ne sur-
vivra pas au temps. Au bout de quelques
années, rien ne reste de nos efforts. J'ai sa-
crifié deux années de ma vie à la réalisa-
tion des Rapaces, dont il est aujourd'hui
impossible de trouver une seule copie. Je
n'ai, du reste, jamais vu le film tel qu'il
vous a été montré, mutilé par d'inhabiles
coupures pour en faciliter l'exploitation.
Que pensez-vous de la France, de nos
studios, de nos méthodes de travail ?
— La France est certainement le pays
où j'ai été le mieux compris, le plus appré-
cié. Chaque jour, je constate avec surprise
l'étonnante précision avec laquelle les Fran-
çais se souviennent de mes filins, de mes
rôles. La fidélité de ces souvenirs est pour
moi un grand réconfort et j'en suis pro-
fondément touché. Au bonheur de me re-
mettre au travail dans Marthe Richard,
s'ajouta le plaisir de collaborer avec le par-
fait gentleman qu'est Raymond Bernard.
J'admire la vive intelligence de ce metteur
en scène; tous deux nous nous comprenons,
nous nous estimons.
» Quant aux studios français, ils diffè-
rent bien peu des studios américains; j'y
retrouve èi chaque instant la même impré-
visible fantaisie.
— Que comptez-vous faire après ce film?
— J'ai d'autres propositions en France;
on m'offre également quelque chose en An-
gleterre. Je choisirai l'affaire la plus avan-
tageuse, car j'ai besoin de gagner de l'ar-
aent. J'ai déjà sombré deux fois dans l'ou-
bli, et l'indifférence ajoute-t-il avec une
pointe de mélancolie; de la troisième chute,
je crois que je ne me relèverais pas. »
Gilberte TURQUAN.
M. Capelier croit au film en couleurs
et produit "Aventure Hawaïenne "
- Vous allez bientôt voir Aventure Ha-
waïenne qui a été tourné pour Ciné Sélec-
tion sur un nouveau procédé : Ondiacolor
dont vous serez, je crois, tous satisfaits dans
le métier. Pour l'instant, nous donnons tous
nos soins au montage et à l'établissement de
la copie de présentation.
M. Capelier m'annonce qu'il tournera en-
suite Passeur d'Hommes, d'après un ouvrage
du Père Lequeux. Passeur d'Hommes sera
tourné en collaboration par la Sobel Films
de Bruxelles.
Ciné Sélection fera un grand film sur l'Ar-
mée française, d'après un roman de Claude
Navarre. Le travail honnête et suivi du pro-
ducteur des Deux Gamines et de Paris, per-
met d'augurer qu'il fera cette année au
moins 2 films.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La Vie du R. P. Damien
CINE
RAPHIE
SE
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Le Comité organisateur du film sur La
Vie du R. P. Damien nous prie d'insérer la
lettre ci-dessous :
Nous venons de prendre connaissance de
votre article concernant le film de la vie
du R. P. Damien, en préparation par la
Société Ichtys-Film.
C'est évidemment une coïncidence que le
chanoine Raymond (producteur de Golgo-
tha) ait eu au même moment que nous
l'idée de réaliser un film sur la vie de
l'apôtre des lépreux.
Kamiano est le nom que donnaient les
Canaques au Père Damien; le scénario a
été déposé par Noël Renard aux Auteurs en
juin 1936, et le Comité organisateur, pa-
tronné par S. À. R. Mme la duchesse de
Vendôme, princesse de Belgique et tante du
roi, fonctionne depuis mai 1936.
Si le chanoine Raymond tient au titre
qu'il a déposé en 1932, nous le lui aban-
donnons volontiers, n'ayant pas l'intention
de le conserver pour notre film.
Le premier tour de manivelle de ce der-
nier sera donné le 15 avril, et l'interprète
personnifiant le R. P. Damien sera... mais
excusez-nous si nous vous taisons encore
les détails, car nous avons neur de lire
demain dans les journaux la déclaration
formelle d'un troisième producteur affir-
mant réaliser ce film à la même date et
avec les mêmes interprètes (pie nous-mê-
mes.
Veuille: agréer, etc..
Pour le Comité :
Paul Mesnier,
Noël Renard.
Max Glass réalisera
"L'Homme Mystérieux" et "Haute Traîiison"
Max Glass abandonne le film vaudeville.
C'est définitif.
« Les Français s'amusent au cours des
comédies, mais en sortant de la salle, ils
déclarent que c'est idiot et ils engagent vi-
vement leurs amis à ne pas aller voir le
film. » Voilà la confidence que me fit l'au-
tre jour Max Glass, qui a 140 films à son
actif, et il ajoutait :
« Alors, il faut faire autre chose, des
films vigoureux, qui se tiennent, dont il
reste quelque chose. J'ai donc pensé à faire
un film sur l'affaire Landru. Vous savez,
continua Max Glass, quel accueil mon pro-
jet vient d'avoir dans les sphères officiel-
les. Seulement, ce que l'on ignore, c'est qu'à
la simple annonce de ce film, j'ai eu les
propositions les plus flatteuses de la part
d'importants directeurs de salles, voire des
établissements parisiens de tout premier
plan. Dans mou film, il ne s'agit pas de
faire de Landru un héros; il s'agit plutôt
d'évoquer l'atmosphère de l'un ' des plus
grands nrocès du siècle. Ce sera un film do-
cumenté et les Maîtres du Barreau qui ont
joué les grands rôles dans cette affaire se-
ront les vedettes du film. »
I *
« Mon deuxième film aura un retentisse-
ment international. II s'intitulera Dante
Trahison. Il aura pour sujet un épisode
tragique et réel de la Maison d'Autriche
II s'agit de l'affaire du véritable assassin
d un empire. Nous retrouverons dans ce
film l'atmosphère de Maverling et de la vie
viennoise d'avant-guerre. »
Bref voilà les projets de M. Max Glass
-Nous les rapportons dans toute leur objec-
tivité. J
La Dame de Vittel, dite Christiane Delyne.
On peut actuellement applaudir Christiane Delyne dans La Dame de Vittel et La Maison d'en Face,
deux films qui passent dans le circuit de la région parisienne. Cette charmante artiste, que nous retrouverons
prochainement dans Cinderella, joue chaque soir au Palais Royal dans 'excellente pièce de Pierre Veber,
Madame est avec Moi dont elle est la vedette.
Grand-Duché de Luxembourg
L'exploitation cinématographique dans le
Grand-duché n'a pas eu trop à se plaindre
pendant le dernier trimestre.
Comme les productions françaises et alle-
mandes vont, ainsi que vous le savez, de pair
à Luxembourg, le public ne rencontre guère
de difficultés pour choisir les films de sa
prédilection.
Mais la masse se porte plutôt vers la pro-
duction allemande, par rapport à son dia-
lecte, qui lui permet de suivre plus commo-
dément l'action. Quant à la langue fran-
çaise, elle présente certaines difficultés de
compréhension dans les salles populaires,
à cause du débit parfois trop précipité de
la parole. Ceci ne s'adresse néanmoins qu'à
une minorité qui, dans le cas contraire, ré-
serverait certes plutôt ses préférences à la
production française. L'élite du public, cela
va sans dire, n'est donc pas logée à la même
enseigne puisqu'elle va vers le film français.
Elle se dispenserait même d'encaisser les
sous-titres allemands, qui s'attachent aux
films français venant du circuit alsacien-
lorrain.
Une chose qui avantage encore la pro-
duction française à Luxembourg, c'est
la propagande du Théâtre Français qui
rejaillit ici sur le Cinéma Français. En
effet, le théâtre municipal de la Ville de
Luxembourg, ne passe, pendant la saison,
que les meilleures tournées françaises, dont
les interprètes ne sont, pour la plupart du
temps, que des vedettes du Cinéma Fran-
çais.
Voici les quelques films français qui, pen-
dant le premier trimestre 1937 ont obtenu le
plus de succès :
Les Amants Terribles; La Porte du Large;
Rigolboche; Les Demi-Vierges; Avec le Sou-
rire; 27, Rue de la Paix; La Belle Equipe;
Le Roi; Club de Femmes, sans compter
quelques films américains, synchronisés en
français. X. L.
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CTTTTTTTTTTXTTTTTTTTTTT1
Deux nouveaux Films de Marcel L'Herbier
"Nuits de Feu" et "La Citadelle du Silence"
Nuits de Feu
Le grand film tourné cet hiver par Mar-
cel L'Herbier — qui est l'auteur du scénario
inspiré par Tolstoï, tandis que Jean Sar-
ment est l'auteur du dialogue — Nuits de
Feu, sera bientôt donné à Paris dans une
salle d'exclusivité. La sortie générale du
film est pour l'automne.
On applaudira côte à côte ces deux ac-
teurs si aimés du public. Gaby Morlay, plus
dulgent, est, cette fois, le méchant bonhom-
me de l'histoire; Rigaud et Gaby Morlay,
sont des victimes et Francen ne manquait
jamais de l'appeler, avec une grande cour-
toisie, Monsieur le Vilain.
L'un des clous de cette œuvre si atta-
chante est une soirée à l'Opéra de Saint-
Pétersbourg en 1904 : Grandiose reconstitu-
tion par le décorateur Lourié, du foyer et
de l'escalier d'honneur — passage du Tsar,
de ses gardes et de sa suite - - ballet clas-
Victor Francen et Signoret qui sont avec Gaby Morlay, les protagonistes de Nuits de Feu
émouvante et plus frêle que jamais, Victor
Francen, tendre et viril à l'accoutumée.
Auprès d'eux, Georges Rigaud retrouvera le
grand succès qui l'accueillit dans Nitchevo.
Quant à Signoret, dont la mort préma-
turée causa une consternation à laquelle
on peut mesurer sa popularité, l'excel-
lent artiste a trouvé dans Nuit de Feu un
rôle qui ne ressemble à aucun de ceux qu'il
interpréta jusqu'ici. Lui le fin, le doux, l'in-
sico-romantique réglé par Serge Lii'ar, sur
musique de Wiener, avec, pour étoile, la
ravissante Slavenska et l'excellent Dupré.
Rref, un spectacle de grand art chorégra-
phique, inséré au milieu de l'action, mais
avec tant d'adresse que, loin de la ralentir
ou d'en alourdir le rythme, il se mêle au
récit, en conditionne les péripéties, fait re-
bondir l'intérêt: du bon cinéma.
La Citadelle du Silence
Lu Citadelle du Silence, dont le scénario
est adapté par ce jeune auteur, très applau-
di, Jean Anouilh, qui a également composé
les dialogues est, on ne l'ignore pas, l'uni-
que film qui sera tourné en France, cette
année, par Annabella. Aussi, aucun élément
ne sera-t-il négligé pour en faire une pro-
duction de tout premier ordre.
Marcel L'Herbier en assure la mise en
scène; Thirard, assisté de son fidèle Louis
Née, en est l'opérateur. Les décors, qui au-
ront une importance considérable, seront
exécutés par Andréieff. A l'heure où nous
mettons en page, on est à la recherche d'un
château à l'allure de forteresse, qui donne
l'impression de solitude, de puissance,
d'austère, de sombre grandeur, par quoi se
caractérise La Citadelle du Silence.
Les costumes seront dessinés par Jacques
Manuel, à qui l'on doit notamment ceux
de Veille d'Armes, de La Porte du Large et
de Trois... Six... Neuf...
Annabella, élégante, coquette, femme jus-
qu'au bout des ongles, n'ignore pas l'impor-
tance des toilettes dans un film. Car, même
une jeune fille qui sacrifie son bonheur, sa
jeunesse, sa vie s'il le faut, au salut de son
pays — elle a, dans La Citadelle du Silence
le rôle d'une patriotique héroïne a le
droit et même souvent le devoir d'être ha-
billée avec grâce, avec charme : on peut
compter sur son goût et sur celui de Jac-
ques Manuel.
Le principal partenaire d'Annabella sera
Pierre Renoir qui, dans un personnage tout
nouveau pour lui, rien du « vilain » ni du
traître qu'on lui donne si souvent à inter-
préter, pourra montrer les aspects les plus
divers de son talent, émotion, tendresse,
mâle autorité, douleur, espérance... Anna-
bella et Pierre Renoir qui, déjà, tournèrent
ensemble Veille d'Armes, sont heureux de
se retrouver dans La Citadelle du Silence.
Le premier tour de manivelle sera don-
né par Marcel L'Herbier aux studios de
Joinville, vraisemblablement le 10 avril.
On prépare un Film à la Gloire
des Sahariens "Légion d'Honneur"
MM. Dereumaux, producteur et Gleize,
metteur en scène, sont actuellement nos hô-
tes. Ils sont venus à Alger pour conférer
avec les autorités civiles et militaires à l'oc-
casion de la mise en chantier d'un film évo-
quant les principaux faits d'armes de nos
troupes sahariennes et dont le titre est Lé-
gion d'Honneur.
Les extérieurs de ce film seront tournés
dans l'Éxtrême-Sud Algérien, avec le con-
cours d'imposants détachements de méha-
ristes, de goumiers et de spahis sahariens.
Légion d'Honneur est réalisé sous le haut
patronage du Ministère des Colonies.
" A.OALLET '
RuieawZ'Wd/me & Rideaux ckScine Forv&umnant Electriquement ou non
BUREAUX ET ATELU ERS -. I7& 19 RUE PAUL SOUDAY LE. HAVRE TEL"-' 2 UGNEs(|2-ô9
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(DÉSORDRE ET GÉNIE)
jùêce
D ALEXANDRE DUMAS
DIRECTION
ARTISTIQUE
ALEXANDRE
YOLKOFF
D E
K E AN • CASANOVA
S H É H É RA ZAD E
LE DIABLE BLANC
^^^^MaBlMlgEBSBH^^EBigHi
rXTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl CINE
RAJEUNISSEZ VOS FILMS
Il y a quelques jours, MM. L. Gaumont et
Gh. de Valville, nous invitaient à visiter les
Laboratoires <le la Sociétés Filmolaque
« Triple la vie du film » sous la conduite
de leur ingénieur M. L. Fabian, technicien
spécialiste de la « Rénovation et du Vernis-
sage des Films ».
Nous fûmes émerveillés de ce que nous
vîmes : laboratoires ultra-modernes, machi-
nes et appareils brevetés du dernier modè-
le permettant de rendre neuf le film le plus
usagé.
Le temps n'est plus, grâce à Filmolaque, où
le film ayant passé un certain nombre de
fois dans les appareils de projection deve-
nait inutilisable.
Tout le monde connaît aujourd'hui l'effi-
cacité du vernissage pour la protection des
copies positives : c'est en effet une vérita-
ble « cuirasse » qui devient susceptible de
résister aux rayures inévitables causées par
l'exploitation même.
La rénovation des copies anciennes
rayées et souvent hors d'usage se pratique
depuis pas mal d'années, mais nous som-
mes persuadés que si vous n'avez pas vu
une « copie » rénovée par les laboratoires
Filmolaque, vous n'avez aucune idée des
résultats obtenus par leurs nouveaux pro-
cédés.
Le film reprend vigueur et souplesse, sa
transparence semble revenue et cela grâce
à un traitement rapide et peu onéreux.
Le succès de ce nouveau procédé est con-
sidérable et si l'on constate le soin méticu-
leux avec lequel les travaux sont exécutés
dans les nouveaux laboratoires Filmolaque
on comprend le nombre impressionnant de
références envoyées aux administrateurs de
« Filmolaque ».
En voici quelques-unes citées au hasard:
« LUX » COMPAGNIE CINEMATOGRAPHIQUE
DE FRANCE. — « ...Nous avons le plaisir de vous
faire connaître que votre travail nous a donné
entière satisfaction et nous espérons qu'il en
sera de même pour tous les ordres que nous
aurons à vous confier à l'avenir... »
CINE COMPTOIR D'ALSACE ET DE LORRAI-
NE. — " ...Nous sommes heureux de pouvoir
vous exprimer toute notre satisfaction pour les
copies que nous avons eu l'occasion de faire
rénover chez vous. Ces copies que de trop fortes
rayures rendaient inutilisable, nous rendent les
services de copies neuves ce qui prouve l'effica-
cité de votre procédé, etc.. »
ATLANTIC-FILM. — .....Nous avons l'avanta-
ge de vous confirmer que nous avons toujours
été très satisfaits des travaux de rénovation
que vous avez effectués sur quelques-unes de nos
copies... ,,
ATEUKHS FANTASIA. .. Nous sommes très
heureux de vous faire savoir que les travaux
de rénovation que vous avez exécutés pour notre
compte, sur des positifs destinés au tirage de
contre-types, nous ont donné entière satisfac-
tion... En effet, les contre-types ohtenus avec
ces copies usagées ont été supérieurs à ce qu'ils
auraient été si le travail de rénovation n'avait
pas été exécuté
Jean C. BERNARD. - « ...Le travail de ré-
novation parfaitement exécuté, en fait, cette
vieille copie est devenue neuve... »
PHILIPS-CINEMA. — « ...J'ai le grand plaisir
de vous faire savoir que les copies que nous
227
RAPHIE dXXXXXXXXXX
ANDRb BERVIL
Cet artiste, qui fit une création amusante dans La Dame de Vittel, vient de terminer un film de Rober
Péguy, La Petite Marquise, avec Josseline Gaël. André Bervil est le partenaire de Jeanne Aubert dans
La Belle de Montparnasse, que vient de tourner Maurice Cammage.
Une scène de Paris avec Harry Baur, Camille Bert et
Fred Poulin - Ce dernier a fait une excellente création
dans le dernier film de J. Choux. Les spectateurs
voient en cet artiste le successeur probable de notre
regretté André Berley.
avons fait traiter par votre procédé " Filmola-
que 'i sont toujours en parfait état de conserva-
tion malgré le travail intensif auquel les sou-
mettent nos ingénieurs... »
LIANO-FILM. (i ...Nous axons l'honneur de
vous informer que nous avons été entièrement
satisfaits de vos travaux de délayage sur nos
négatifs et que vous pouvez, en conséquence,
citer notre maison comme référence... »
COMPTOIR CINEMATOGRAPHIQUE DU SUD-
OUEST. — u ...Les copies traitées par votre pro-
cédé nous ont donné la solution que nous dési-
rions et la meilleure preuve de notre satisfac-
tion a été la continuité de notre clientèle... ■>
De tels compliments se justifient par l'ex-
cellence du « Procédé L. Fabian » et se
passent de commentaires.
Et, en prenant congé de MM. L. Gaumont
et Ch. de Valville nous leur adressons nos
vives félicitations et leur souhaitons la con-
tinuation méritée d'un tel succès. — Junior.
228
rYYYYYTXXXXXXXXXXXXXXXXl CINE
rR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Les chansons nouvelles
du Compositeur Oberfeld
Cel excellent musicien a écril la parti-
tion de Vous n'avez rien à déclarer, il
a su, avec son habileté coutumière et son
sens artistique parfait, joindre à ce film
gai iiiif musique entraînante et joyeuse,
intimement liée au sujet.
Aux critiques qui ont entrepris récem-
ment une campagne pour protester contre
M. Oberfeld
la fadeur de certaines compositions, contre
ces œuvres standard dénuées de tout ca-
chet personnel, nous sommes heureux de
pouvoir signaler Oberfeld, compositeur qui
adapte toujours parfaitement sa musique au
caractère de chaque film, qui en extrait
l'essence même, cpiel qu'en soit le genre,
triste, gai, dramatique ou sentimental.
Au cours de ces dernières semaines, Ober-
feld a composé pour La licite de Montpar-
nasse, que vient de terminer Maurice Cam-
mage, deux chansons : Pas un Mot à ta
Heine-Mère et Prenez garde aux beaux yeux
d'une femme; cette dernière sera interpré-
tée par la très brillante Jeanne Aubert. Il a
également écrit une chanson qui sera créée
par Viviane Romance dans le film de Pabst :
Mademoiselle Docteur.
Actuellement, ce compositeur travaille à
la préparation d'une nouvelle partition mu-
sicale pour le prochain film de Cammage,
Mon Député et sa Femme.
ALEXIS GRANOWSKY EST MORT
Il n'est pus trop tard pour parler
d'Alexis Granowsky, dont nous avons an-
noncé la mort prématurée dans un de
nos derniers numéros.
En 1027. le grand public, en dehors
des frontières de la Russie, ne connais-
sait pas le nom de celui qui devait tota-
liser, quelques mois plus tard, le plus
grand nombre de louanges de la critique
européenne pour le magnifique ensemble
théâtral qu'il venait montrer aux fontes
occidentales et qui s'appelait « Le Théâ-
tre Juif de Moscou ». Puis, ne voulant pas
retourner en Russie soviétique, son théâ-
tre parti, il reste à Paris pour préparer
un grand film avec la collaboration de
.Iules Romains. Ce film n'a jamais été
tourné, et ce fut là un des plus grands
regrets de Granowsky durant de longues
années.
Le grand metteur en scène russe, ap-
pelé par Max Reinhardt, monte des piè-
ces à grand spectacle à Berlin, puis
tourne La Chanson de la Vie, qui obtient
un succès mondial. Ensuite, c'est Les
13 Malles de Mr. (). F., qui connurent un
retentissement très grand et inspirèrent
certains metteurs en scène américains cl
européens. Mais Granowsky avait un
grand rêve: travailler en France et deve-
nir Français. Ce rêve ne se réalisa qu'à
moitié, puisqu Alexis Granowsky est
mort à la veille d'obtenir sa naturalisa-
tion.
On connaît sa carrière en France en
tant que réalisateur de films. Les Aven-
tures du Roi Pausole fut un des films
dont on parla le plus. Une campagne
souvent injuste a précédé la sortie de
celle production. Il ne nous appartient
pus de juger cette œuvre, mais il est
incontestable que c'était un des plus
grands efforts du cinéma européen pour
la création d'un film international. (Les
Aventures du Roi Pausole a été réalisé
en quatre versions et faisait pour ta
première fois appel èi de grands auteurs
pour le dialogue et la musique.)
Le succès des Nuits Moscovites e.s7 en-
core dans toutes les mémoires. L'expor-
tation de ce film a ouvert souvent la
porte de certains pays à la production
française qui n'avait pas accès jus-
qu'alors sur leurs écrans. Des artistes
qui sont devenus depuis les vedettes les
plus célèbres du cinéma français ont été
lancées dans ce film.
Tarass Boulba a été la dernière réali-
sation de Granowsky. Son goût pour de
vastes paysages et les grands ensembles
se manifesta une fois de plus dans la
mise à l'écran de l'œuvre de Gogol.
Granowsky est mort à l'âge de qua-
rante-six ans, an moment même où de
très grands projets allaient se réaliser,
et de nombreux contrats l'attendaient II
devait tourner Maxime, d'Henri Duver-
nois, également disparu prématurément,
et Katia, avec Danielle Darrieux, qui de-
vait être un très grand film historique.
Tous ceux qui ont bien connu Gra-
nowsky gardent un souvenir profond de
cet homme épris de beau et de grand,
dont la gentillesse et la courtoisie, sur-
tout envers ses collaborateurs les plus
humbles, était devenue proverbiale.
Les machinistes des studios et les
monteuses de films qui pleuraient sur
sa tombe donnaient un spectacle bien
émouvant du cœur de gens simples tan-
dis que certaines absences étaient très
remarquées...
Alexis Granowsky, qui aima la France,
son art et sa littérature, a reçu un der-
nier hommage de son ami Pierre Benoît,
de l'Académie Française, ainsi que de
plusieurs autres auteurs très connus qui
l'ont accompagné à sa dernière demeure.
C. M.
Dessins animés français
Pierre Bourgeon vient de signer un con-
trat pour la réalisation de 10 dessins ani-
més, en couleurs, avec une firme nouvelle-
ment créée, dont le but est la production de
films complémentaires.
Le premier dessin animé en cours de réa-
lisation est Lillipul-Yille (déjà annoncé sous
le nom d'Une Guêpe chez les Coccinelles).
Pour la première fois dans un dessin animé
français, il y aura près de 40 gags en sept
minutes.
L'accord Gaumont-British-G. F. D.
Dans une déclaration publiée samedi soir,
M. Isidore Ostrer a fait connaître que l'ac-
cord récemment conclu entre (îaumont Bri-
tish et General Film Distributors était of-
ficiellement approuvé par la Law Deventure
Corporation, représentant les porteurs d'ac-
tions de Gaumont British.
Celte déclaration a été faite pour mettre
fin aux bruits qui couraient au sujet de cet
accord.
COMMENT ON LANCE UN FILM
ÉTUDE SUR LA PUBLICITÉ DE CINÉMA
Par LUCIE DERAIN avec la Collaboration des Directeurs de Publicité (Photos Roger Cartier)
l'nc des premières affiches moder-
nes de cinéma que Morskoï lit exé-
cuter par Bilinsky pour
La Rue sans Joie.
Lorsque l'on commence une étu-
de de quelque sorte qu'elle soit,
on a toujours l'habitude de la met-
tre sous le patronage d'une ou de
plusieurs autorités en la matière.
Je ne manquerai pas à ce sain
usage, et je placerai cette présente
étude sous le parrainage de deux
hommes qui furent, en leur temps,
parmi les meilleurs chefs de pu-
blicité cinématographique, et qui
inspirèrent et réglèrent la mar-
che de cette propagande particu-
lière et multiple. Ils sont mainte-
nant, l'un et l'autre directeurs de
grands circuits de salles françai-
ses. Mais il aurait été injuste et
pour eux, et pour ce travail, de ne
pas les invoquer er. tête de ces
lignes.
LA publicité cinématographique est une branche très impor-
tante de l'industrie. Et pourtant, on ne lui accorde pas
toujours l'attention qu'elle mérite.
La présente étude tente donc de montrer par quel labeur
de recherche et d'art se crée cet « appel au public » sous ses
formes les plus multiples. Et nous voudrions que tous les pro-
ducteurs fassent confiance aux suggestions de leurs chefs
de publicité qualifiés, que ceux-ci travaillent toujours en accord
étroit avec les directeurs de salles, la publicité étant faite pour
le public le plus large, enfin que cette publicité soit de la plus
grande qualité.
En outre, que l'on n'oublie pus le rôle puissant que doit
jouer la propagande dans les organisations de vente des films
(i l'étranger, point capital pour la réalisation de beaux films
dont l'amortissement est tributaire de l'exportation.
Pour cette question, nous sommes èi l'entière disposition de
tous ceux que la question intéresse.
Ces hommes, parfaits publicity-
men, ce sont G. de Boissière et
B. Desjardins.
* *
G. de Boissière n'écrivait-il pas
jadis, dans Le Journal du Com-
merce : « Même de nos jours, un
chef de publicité est considéré
dans certaines maisons comme un
personnage à la remorque des au-
tres services, et qui doit travail-
ler en faisant la part de toutes les
suggestions qu'il reçoit comme de
toutes les restrictions qu'on lui
FRANÇOISE ROSAY. JEAN MURAT AtERME -,, i
LA KERMESSE HÉROÏQUE;
UN FI! M DE JACQUES FEYDER
'SKSS.ÏÏSÎKS; LOUIS JOUVET HKftffiSKKS
Un panneau qui •• attire ». Celui de François I" au Cinéma Marignan.
Jean Paoli le fit exécuter en collaboration avec les Services de
Pathé Cinéma.
H
Affiche de Lancy qui obtint le pre-
mier prix au concours d'affiches.
impose. Il est souvent difficile de
faire du bon travail dans ces con-
ditions, car un publicitaire est un
technicien, au même titre qu'un in-
génieur ou un comptable. Son rô-
le est la plupart du temps, « de
vendre », soit une marque ou un
objet, par l'entremise des nom-
breux moyens qu'il a à sa dispo-
sition : La presse, l'affiche, les
dépliants, la T. S. F., le cinéma, la
prime, etc.. Il doit évidemment
prendre en considération, dans
l'établissement de ses campagnes,
la politique générale de la maison
et les désirs du service commer-
cial, dont il est l'éclaireur alerte
et intelligent. Quant à la réalisa-
tion publicitaire, il doit être laissé
libre : il sera jugé sur les résul-
tats qu'il aura obtenus ».
cxxxxxxxxxxxxx:
^1C CIIME
15. Desjardins, Président de l'Asso-
ciation des Chois de Publicité, Di-
recteur du Circuit Pathé.
Marcel Ollier, directeur des Servi-
ces Publicité de Tobis.
C. Morskoï
Publicité
directeur des Services
de Pathé Ccn orticm
D'autre part, il affirmait ceci :
« Le chef de publicité ne doit
être considéré ni comme un char-
latan ni comme un dépensier. » Car
il prétendait, et d'autres avec lui,
ou après lui, «que l'on ne fera ja-
mais « vendre » un mauvais film,
mais que l'on augmentera le pou-
voir d'achat pour un bon film ».
// faut forcer à outrance la publi-
cité sur un très bon film, alors que
pour un film moyen ou un mau-
vais film, il y a lieu de ne pas in-
sister ».
C'est avec une telle politique
que G. de Boissière lança en Fran-
ce la Western-Electric et fit les
lancements demeurés fameux du
« Variétés » de Toulouse, du
« Variétés » de Bruxelles, du « Ca-
pitule » de Marseille.
B. Desjardins, lui aussi techni-
cien de la publicité et venu égale-
ment de la publicité commercia-
R/VPHiE
SE
« J'ai ainsi réussi à classer
certains cinémas, et notamment a
faire prendre le départ au « Ma-
rignan », une salle très grande, et
qui n'était considérée jadis que
comme le cinéma des « mauvais
films ». Aidé par les trois pro-
grammes de grande classe que
furent l'Equipage, Mayerling, et La
Kermesse Héroïque, je suis arrivé
à faire cesser 1 ostracisme qui pe-
sait sur le « Marignan » et à im-
poser sur cette salle une renom-
mée qui fait dire de l'écran du
33, Champs-Elysées : Un écran
de classe. Par des génériques
avant chaque film, par des ban-
des annonces, j'ai imposé ce slo-
gan pour le Marignan : La salle
des grands films. Et, j'ai de même
lancé les autres salles pour la-
quelle, dès son premier program-
me sous la gestion Pathé, j'ei com-
posé ce roulant : La Société Pa-
L'Impressionnante façade conçue par Morskoï.
le à la publicité Cinématographi-
que, se signala par les lancements
de films français et de salles fran-
çaises, à la G. F. F. A. Maintenant,
Maurice va
Ser\ ices
u Moppès, directeur des
Publicité de l'A. C. E.
Un charmant hors-texte de Jean
Oberlé dans l'original scénario de
Un Mauvais Garçon.
directeur du Circuit Pathé, il con-
tinue à influence.- la publicité des
salles Pathé. Il prétend qu'avant
même de lancer « un film », il
faut s'assurer que la salle où il
passe a déjà son public, sa re-
nommée, son prestige. U nous dit:
thé Cinéma a l'honneur de vous
informer que le 23 Décembre, elle
inaugure sa direction de « l'Olym-
pia » par la présentation de Le
Hommes nouveaux, un grand film
français qui marquera le départ
d'une série d'exclusivités sensa-
tionnelles.
« Vous retrouverez sur les
Boulevards, la classe, l'importance,
la qualité des spectacles du « Ma-
rignan ».
« Ainsi se sont constituées au
« Marignan », au « Moulin-Rou-
ge », à 1' « Olympia », une clien-
tèle d'habitués qui reviennent ré-
gulièrement dans chacune de ces
salles où « ne passent que de bons
films, des films « Marignan » ou
« Olympia » ou « Moulin-Rouge »
Puisque vous me demandez des
idées, je vous dirai que je crois
beaucoup aussi à l'efficacité des
belles façades. Mais il faudra lut-
ter contre les droits très élevés
qui ont forcé quelques cinémas
bien placés, aux Boulevards ou sur
les Champs-Elysées, à réduire
leur espace d'affichage.
« Et un dernier mot : De bons
films peuvent ne pas avoir un
facteur publicitaire, alors que des
films plus modestes possèdent ce
Houibrèque, directeur des Services
Publicité de la Tvventieth Century
Fox.
René
Cosmi, directeur
Ginesco.
Toé,
directeur de
Films Pa
Publicité des
[nol.
M.
Gay-I-ussac,
'ublicité des
Directeur de
Films Osso.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦
CINE
GRAPHIE
SE
Maui
vice
ice Simon, directeur du Ser-
Publicité dé Radio Cinéma.
Main
t e u r
ice Chevallier, le eollabora-
de .T. Plunkett à Paramount.
I facteur publicitaire. Le dégager,
se servir de ce moyen d'amorçage
d'une campagne est ou doit être le
principal objectif du parfait pu-
blicitaire ».
* *
Ces paroles de B. Desjardins,
j'y pensai alors que me trouvant
avec C. Morskoi, un des plus vieux
(quoique fort jeune) chefs de pu-
blicité de cinéma, celui-ci me di-
sait : Pour chaquz film, il faut
trouver un climat, une bonnz idée,
une seule, et tout concentrer des-
sus, affiches, dépliants, causeries
par la T. S. F., pages dans les jour-
naux corporatifs. »
Et Morskoi détaillait cette for-
mule : « Pour l'Atlantide ce fut
autour de la beauté extra-terrestre
d Aniinéa que se noua toute la
campagne publicitaire. La plaquet-
te de luxe, les photos, les affi-
ches, Iûj échos étaient orientés
vais Antinéa-Brigit e Helm. Pour
Cou yiar Sud, qui est plus près de
rous, je concentrai mon effort sur
1- ligne aérienne et le « gala Mer-
mo2 », fut d'une paolicité bril-
lant:: autant pour son éclat que
pour ce qu'il évoquait de prolon-
gements autour du film de P. Sil-
lon et de Saint-Exupéry. Les Ju-
meaux de Brighton me suggérèrent
de tout baser sur l'idée de « ju-
meaux ». Voilà d'où vint la remi-
se des 10.000 francs aux jumeaux
nés le jour de la sortie du film.
Pour Mademoiselle Docteur, le su-
jet d'espionnage m'inspira l'idée
publicitaire de la « Grille » du
document chiffré qui parut dans
tous les journaux corpora'ifs, que
l'on retrouve a dans la publicité
d'affiches, et dont je me servirai
enfin, au moment de la sortie du
film de Pabst... »
Ce que Morskoi ne me dit pas
c'est qu'il a été le premier à com-
poser des plaquettes de luxe et à
demander à des artistes au goût
-ûr, au dessin parfait, l'exécutior
d'affiches originales dont la plus
231
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
André Robert, jeune publicitaire
qui vient de lancer les deux films
de Chevalier et Vous n'avez rien à
déchirer?
pour réaliser une publicité com-
merciale. Avant de lancer un film
je m'en occupe dès que son projet
a pris corps, je suis la production,
je me mets dans l'ambiance. Natu-
rellement ce n'est pas toujours
possible. Il faut parfois sauter à
pieds joinls dans un film, deux
jours avînt son lancement. Mais
je pe. siste à croi e que les idées
publicitaires jaillissent d'une con-
centration profonde sur le sujet
du film à lancer. Et ma seule rè-
gle a élé de m'adresser chaque
fois que je l'ai pu, à des hommes
excellents dans leur spécialité :
dessinateurs, affichistes, impri- Jack piunkett) directeur des Ser-
meurs, etc.. » vices Publicité Paramount.
Cette netteté dans l'exécution,
ce désir du beau, on le retrouvera
chez Marcel Ollier qui dirige avec
sen précieux collaborateur Bau-
cher, le service de publicité des
Films Sonores Tobis.
En effet le ravail de Marcel Oî-
.lean Redon, chef de publicité
d'Eclair-.lournal.
de MARCEL PAGMO*.
Une affiche conçue et dessinée
par Toé.
lier peut se symboliser par un seul
mot : Qualité.
Mais Ollier n'est pas prodigue
de confidences. Pourtant de tous
les entre iens que j'ai eus avec lui
Maurice Bessy, le souriant secré-
taire général de L'Association des
Chefs de Publicité.
Jean Paoli, directeur de Publicité
de Grav Filins.
Une spirituelle composition de Lancy pour Sa Majesté est de Sortie.
j'ai pu comprendre sa façon de
travailler et ses principes publici-
taires et me guider sur mes im-
pressions bien plus que sur le peu
qu'il m'a dit.
marquante est celle qui synthéti-
sait la rue de La Rue sans joie,
par l'emploi des lettres du titre
en forme de maisons.
« On peut, me dit encore Mors-
koi, s'adresser aux gens de goût
Son travail depuis son entrée a
Jean Mounier, directeur du Ser-
vice Publicité R. K. ()., à qui l'on
doit les lancements des films
M. C. AI. au Madeleine-Cinéma.
232
Eugène Massoulard, actuellement
directeur de publicité de D.P.F., un
des doyens de la publicité de ciné-
ma en mime temps que de la
Presse.
M. Baucher, le précieux collabora-
teur d'Ollicr à la Tobis.
Edouard Drouth, directeur de pu-
blicité des Films Lauzin et des
Films Séfert où il lança /.es- Hom-
mes Nouveaux et les Demi-] ierges.
CINE
FR
la Tobis parle pour lui. Mais ce
qui se dégage de toute son oeuvre
de publicitaire, c'est le soin infini,
le goût dans l'ordonnance et dans
la mise en pages, enfin la recherche
de caractères, de papiers, de do-
cuments qui caractérisent toutes
ses initiatives publicitaires.
On peut dire que chaque publi-
cité Tobis portait la marque du
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
lier partent des foules de docu-
ments, de clichés, d'idées publi-
citeires, de manuels, à l'usage de
chaque directeur de province,
d'Afrique du Nord, de Belgique,
qui passe un film Tobis. La prépa-
ration publicitaire avant et pen-
dant le passage dudit film est soi-
gneusement « mâchée » par le ser-
vice de publicité Tobis de Paris.
Jean-Paul Monteux, directeur de
Publicité des Films R. Richebé
et de P. C. L.
On a beaucoup remarqué ce panneau
cité de
bon goût, de l'harmonie, de la
clarté française. Ollier connaît
tous les caractères typographiques
les plus désuets comme les plus
modernes. Il n'oublie rien, il cher-
che, fouine, arrange. Certains de
ses pavés de quotidiens, certaines
de ses pages ou de ses insertions
dans la presse régionale, les bel-
les façades réalisées au « Mari-
COMPAGNIE CINÉMATOGRAPHICUE OE FRANCE
René Célier, publicitaire de qualité
et brillant journaliste.
M. Rosso fit tapisser les murs de
Paiis de cette saisissante affiche.
gnan », enfin ses grandes et ma-
jestueuses plaquettes pour les lan-
cements de films auprès des di-
recteurs (plaquette Kermesse
Héroïque et plaquette Port-Ar-
thur) ont fait, fort justement un
effet prodigieux. Du bureau d'Ol-
décoratif dû aux services de publi-
Tobis.
C'est par de tels hommes, qui
aimer { leur métier, qui connais-
sent les ressources mais aussi les
exigences de la publicité cinéma-
tograhique, la plus riche en ex-
pression, mais la plus difficile,
que cette technique de la propa-
gande sous toutes ses formes est
devenue vraiment un art. De ce
fait la publicité Tobis est toujours
attendue parce qu'on sait qu'elle
sera originale et sous le signe de
la qualité!
Etant faite en pleine collabora-
tion avec les directeurs, elle est
conçue clairement pour frapper
l'esprit du public distingué comme
du public populaire. C'est une pu-
blicité qui porte.
*
* *
Un autre chef de publicité qui,
lui aussi, s'attache à la beauté
des ouvrages, affiches, pavés, scé-
narios, livres d'or, pages corpora-
tives, est Maurice Van Moppès,
qui a réalisé, depuis qu'il est a
l'A. CE., quelques lancements re-
marqués.
« La publicité de cinéma ne se
peut comparer à aucune publicité
commerciale. On peut, en effet,
louer toute l'année par affiches,
T. S. F., cinéma, etc., une marque
d'apéritif, car on boit le « quin-
quina Chose » toute l'année, et
l'on se lave au savon « Machin »
avec la même nécessité et sans
limite de temps. Un film est tem-
poraire. Pendant un temps res-
treint, il convient d'intensifier l'af-
Serge Berline qui a lancé les films
de la S.E.D.I.F., notamment Veille
d'Armes, et de Hakim (fépé le Mo-
ko) et actuellement Yoshivara.
Georges Cravcnnc, journaliste et
publicitaire qui dirige la propa-
gande du Théâtre des Ambassa-
deurs.
fichage, les concours publicitaires
destinés à attirer l'attention du
grand public sur le dit film, ac-
cumuler la campagne par Radio
enfin, concentrer une importante
publicité de toutes formes en 8
jours, 15 jours, un mois au plus.
Je crois à la vertu des beaux
encarts dans les journaux de ci-
néma, à la vertu des beaux scé-
narios avec dessins appropriés au
genre du film, aux idées résultant
de la caractéristique de certains
films. Exemple : L'Or. La couver-
ture du Journal La Cinématogra-
phie Française fut revêtue d un
enduit d'or sur lequel se détachait
en creux le titre L'Or. Le scénario
était également de carton doré et
lumineux ».
Pour résumer la pensée de Van
rrrXTTTTTTTTTTTTTTTTTXXl CINE
RAPHIE
SE
HXIIXTTXXTTTTT
233
Ch. Godefroy qui lance les films de
France Europe Films, dont Lucrèce
Borgia et L'Homme sans Cœur.
M. Kernel, le dévoué assistant de
Van Moppès à l'A. G. E.
M. Chalmandrier, directeur de pu-
blicité des filins (/inversai, (|ui
vient d'inaugurer un nouveau sys-
tème de lancement sous forme de
livre courant.
Moppès je dirai qu'il semble d'ac-
cord avec quelques chefs de pu-
blicité sur le fait qu'un « navet »,
même épaulé par une publicité
monstre, ne part pas, mais qu'un
bon film ne partira pas non plus,
du moins au début, s il n est pas
« clamé » à tous échos.
Selon Jack Plunkett, et il sym-
bolise les organisations américai-
nes puisqu'il dirige fermement, de
puis de longues années, le service
de publicité Paramount: « il exis-
te deux sortes de lancements, ce-
lui des producteurs qui ont un ou
deux films à placer et qui les sor-
tent à coups de grosse caisse... et
celui des organisations comme Pa-
ramount, Fox, etc.. qui sortent ré-
gulièrement, chaque année, un
nombre imposant de films et répar-
tissent leur effort sur l'ensemble de
la production, accompagnant la
sortie de chacun d'eux d'un lance-
ment sérieux, mesuré et propor-
tionné à leur importance.
« Un lancement, continue Jack
Plunkett, pour être pris au sé-
rieux, doit être rigoureusement
honnête... Les arguments doivent
s'appuyer sur des convictions per-
sonnelles, sur des résultats déjà
acquis...
« L'expérience montre que les
accessoires trop luxueux, ou d'un
prix de vente exagéré n'ont aucuns
portée pratique, et qu'ils sont pour
ainsi dire invendables... ce maté-
riel doit pouvoir plaire à tout le
monde et être accessible à tous...
« ...Le fait est là : l'affiche
trop moderne, syn'hétique ou « ar-
tistique » (ou soi-disant telle!) ne
se vend pas, et surtout ne « vend »
pas. J'ai essayé personnellement, il
y a quelques années, de sortir des
être lancé, chaque fois qu'il en
vaut la peine, et l'on doit bannir
tout bluff, tout mauvais goût et
tout luxe exagéré... »
J'ajouterai à ces intéressantes
idées de Jack Plunkett que le tra-
vail fait dans son service de pu-
blicité a toujours aidé les direc-
teurs dans leur travail et que le
matériel publicitaire Paramount
est entièrement exécuté au siège,
lue idée ingénieuse : la cible hu-
maine, affiche de Cecchetto.
par Jack Plunkett et ses collabo-
rateurs.
Dans cette catégorie des gran-
des firmes à production massive,
le travail accompli par l'excellent
chef de publicité Houlbrèque à la
Fox-Film est remarquable. II a,
notamment, composé un lancement
qui reste un modèle du genre, ce-
lui de Shirley Temple, l'actrice-
enfant, qui est maintenant célèbre
Une façade qui lança le Capitole de Marseille (G. de Boissière).
de facture hardiment
: personne n'en a vou-
M. Vavasseur, directeur de publi-
cité des Productions Sigma et des
Films Vos.
affiches
moderne
lu... »
Jack Plunkett conclut « //
est incontestable que l'affiche pho-
tographique, en matière de ciné-
ma, constitue la solution rêvée.
Et il ajoute « Un film doit
en France autant et même plus
que Charlie Chaplin.
Il y eut, en premier lieu, le
Concours Shirley qui fut organisé
par l'Intransigeant, et par les
journaux de province. Un sosie
français de Shirley fut déniché,
partit pour l'Amérique. La réper-
Mlle H. Robinnc, directrice de pu-
blicité de la G. F. G.
Marcel Teysseire, directeur du ser-
vice publicité des Artistes Associés.
Julien .1. London, directeur de pu-
blicité de Pellegrin Cinéma
<i. de Boissière de l'Association des
Directeurs de Publicité Cinémato-
graphique, directeur du Circuit
G. F. F. A.
!34
»+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cussion de la diffusion faite par la
Presse se manifestait dès la sortie
de Boucles d'Or. La petite vedette
était désormais magnifiquement
lancée.
Le voyage de Ginette Marbeuf,
Shirley Temple française, la fa-
brication de poupées Shirley et
leur vente aux magasins du Prin-
temps, l'écran où défilaient les
principales scènes des films de
Shirley, et devant lequel se pres-
saient toutes les clientes avec leurs
enfants (écran placé dans la plus
grande vitrine du magasin pen-
dant les fêtes de Noël) furent
d'excellents moteurs publicitaires.
Je crois que le lancement de
Shirley Temple est ce dont peut le
plus justement s'enorgueillir le
sympathique Houlbrèque, qui,
pourtant, continue à lancer les
films Fox avec autant de compé-
tence que de bon goût.
Et la conclusion de ce lance-
ment Shirley est que, régulière-
ment, des milliers d'enfants se
réunissent au Club Shirley pour
applaudir des films de la mignonne
vedette, connue maintenant au-
tant que le fameux « Dubo, Du-
bon, Dubonnet ».
*
En recevant la spirituelle lettre
de mon ami Maurice Simon, chef
de publicité de Radio-Cinéma, je
me disais — ce qu'il semblait re-
Unc des séances du Club Shirley, organisation de M. Houlbrèque.
Une carricature de Cabrol, pour le
lancement du Mort en Fuite.
douter qu'il était sans doute
le « doyen des chefs de publici-
té cinématographique » puisqu'il
dirigeait déjà en 1913, à Moscou,
la propagande de trois établisse-
ments, et en 1918, présidait à la
propagande des studios et des films
de la fameuse Société Eclipse (la
bien nommée). De 1921 jusqu'à
1929, il travaille comme directeur
de la publicité et de la propagan-
de des films Paramount. Il passe à
la Radiotechnique, à Radiola et
devient enfin en 1935, directeur
de la publicité et de la propagan-
de de Radio-Cinéma d'où il
m'adresse un somptueux et élé-
gant livre d'or fait pour la pro-
duction 1936-1937, et une ma-
quette de la première page publi-
citaire destinée à annoncer les
films de la nouvelle production
distribuée par Radio-Cinéma. Mo-
deste et compétent, Maurice Simon
ne me donne aucune formule, au-
cune idée sur ses « idées ». Mais
son passé, son présent sont là. Il
est « the right man in the right
place ».
Si Maurice Simon paraît se
plaindre de sa qualité de pionnier
de la publicité cinématographique,
un jeune, un fougueux chef de
publicité ne saurait déplorer que
ses débuts de « publicity-man »
fussent si rapprochés du temps
présent, puisqu'ils furent un coup
de maître. C'est André Robert.
Il commença avec Jeunesse le
film de Georges Lacombe. Tout
était jeune dans ce film, les ac-
teurs des presque inconnus
le metteur en scène, l'atmosphè-
re. André Robert s'attacha à im-
poser ces jeunes, fit ressortir la
qualité de la mise en scène, l'im-
portance de la décoration (la fa-
meuse rue de Grenelle reconsti-
tuée en studio dont maquettes et
images furent largement utilisées
dans la presse). Certain encart
composé à la manière des images
d'Epinal fit vite connaître le nom
de cet animateur aussi jeune
qu'audacieux. Depuis, La Maison
dans la Dune (lancement réalisé
en plein été), Golgotha, qui fut
surtout remarquablement appuyé
en cours de production par une
campagne de presse formidable et
qui s'aida d'un voyage de journa-
listes en Algérie aux lieux même
où Duvivier reconstituait la
Passion du Christ, Golgotha pour
lequel André Robert fit faire des
affiches de deux caractères diffé-
rents (l'une destinée à Paris, l'au-
tre à la province, soit pour l'ex-
clusivité, et pour la grande ex-
ploitation) ont confirmé ce que.
l'on attendait du jeune chef de
publicité. Il tint toujours à suivre
les films en province, à accuser
les campagnes dans les régionaux,
il intensifia les visites de vedettes,
les réceptions dans les centres. On
lui doit vraiment le lancement
»» p«w Ma fie ÂLLÊGRET •«»*. u &>B«mw & «.*» fa l «
r; Germaine AUSSEY « CARETTE * mî'ÇëmunA
Musique: Vwcsht SCOTTO . Directeur* production Roobb LE BON ,'lSèntUW
Dans le lancement d'Aventure à Paris, on a remarqué cette jolie affiche du
service Publicité A. C. E.
d'une actrice comme Paulette Du-
bost.
Pour Hélène il sépara chaque
clément du film pour en faire
des lancements séparés : Made-
leine Renaud et Constant Rémy
furent loués pour eux-mêmes, Be-
noît-Lévy fut rattaché à son suc-
cès de La Maternelle, enfin le su-
jet de Vicki Baum donna lieu à
des distributions de livres de la
grande romancière et à une ré-
ception lors de sor. passage à Pa-
ris.
L'un des derniers lancements
d'André Robert, le lancement
« production » d'Avec le Sourire
fut concentré pendant la prépa-
ration du matériel d'affiches, et
les triomphantes maquettes de
Mercier : le chapeau de paille, et
la silhouette balancèrent, par
leur affichage dans Paris, avec
l'insuffisance de la sortie à Mari-
gny dans laquelle Robert n était
pour rien. A ce propos, il me pré-
cise qu'un chef de publicité en qui
l'on a confiance devrait être con-
sulté sur la sortie, date, salle et
opportunité. Terminons en rappe-
lant que André Robert vient de
faire paraître dans « Paris-Soir »,
des pages entières très remar-
quées sur Paris, Vous n'avez rien
à déclarer et Les Dégourdis de la
11°. On peut dire que la formule
d'André Robert est de suivre Zes
directeurs et les aider.
*
* *
Chez René de Cosmi, je trouve
avant tout une préoccupation qui
a son importance : la mauvaise
qualité des photographies réalisées
en cours de production et desti-
nées à servir à la publicité. Il
pose le principe que « Il n'est
guère plus coûteux de faire de
bonnes photos, répondant aux be-
soins de l'exploitation et de la
propagande que d'en faire de mé-
diocres ».
Et de constater que : aussi bien
dans les quotidiens que dans les
magazines, une grosse majorité
de photos étrangères, particulière-
ment américaines, sont employées.
C'est simplement parce que les
firmes d'outre-Atlantique savent
faire face à tous leurs besoins de
propagande, et ceci largement. Re-
né de Cosmi précise ainsi son
point de vue :
« J'ai vu un producteur exiger
l'emploi exclusif du 9 x 12 même
pour les portraits, et donner au
Service Publicité une épreuve de
chaque cliché, en tout et pour
tout... d'autres producteurs inter-
dire l'emploi d'un appareil sur
pied... En général, affirme de Cos-
mi, le photographe doit se dé-
brouiller tout seul : personne ne
songera qu'un réglage de lumière
pour la caméra est insuffisant
pour l'appareil photographique,
etc..
...Cette indifférence générale
PRÉSENTE
KATE DE NAGY - PIERRE FRESNAY
MICHEL SIMON
DANS
LE POISSON CHINOIS
(LA BATAILLE SILENCIEUSE)
d'après JEAN BOMBART« Grand Prix de Roman d'Aventures
Un film de PIERRE BILLON
PRODUCTION HERAUT FILMS
DISTRIBUTION FRANCE-BELGIQUE
PATHÊ CONSORTIUM CINÉMA
HENRI ULLMANN
VICTOR FRANCEN
L'AMOUR du MONDE
(TRAGÉDIE DU RADIUM)
UN FILM DE
MARCEL L'HERBIER
Vente exclusive pour le Monde entier :
36, AVENUE HOCHE, PARIS (8*)
Téléphone: WAGRAM 47-25 — 47-26
Adresse télégraphique: TRUSTCIN
fait que la plupart de nos films
sont privés d'un élément de pro-
pagande de toute première im-
portance ».
Les doléances de René de Cos-
mi sont tout à fait justes, et son
cri d'alarme devrait être entendu
par tous ceux qui croient dans
la valeur publicitaire d'une belle
photographie...
*
* *
On a parlé, plus haut, de la
qualité de « vente » des affiches.
Je ne peux mieux faire que rap-
procher ici ceux qui ont lancé
récemment, pour des films de ca-
ractère très différent, de fort ori-
ginales affiches. M. Rosso, chef
de publicité de la Lux, a fait
éditer pour Le Coupable de Ray-
mond Bernard, une affiche qui
s'étala sur les murs de Paris et
du Métro, et qui fit une impression
véritablement sensationnelle.
Notre ami Jean Redon s'étant
arraché ?u journalisme pour deve-
nir publicitaire, entra chez Gray
Films, où il lança plusieurs films.
Et bientôt il couvrit les colonnes
Moriss d'une affiche, elle aussi
sensationnelle et résolument nou-
velle, celle du Mioche, où l'on voit
Lucien Baroux serrer tendrement
le « mioche » dans ses bras et
regardant devant lui, un public in-
visible, dire en lettres largement
dessinées : Tu vois, le monsieur,
il viendra te voir dans Le Mioche.
11 y avait là à la fois une af-
fiche très attractive, au sujet
adapté du film, enfin une phrase
extrêmement prenante, un vérita-
ble « slogan », décisif quoique
discret. Jean Redon qui travaille
depuis aux lancements d'Eclair-
Journal a fait éditer une affiche
de photo rehaussée de couleurs
pour Nitchevo. Cette affiche fut
très goûtée.
Mais je sais qu'il préfère sa
plaquette éditée pour Un Grand
Amour de Beethoven avec ses
luxueuses pages typographiques
aérées et décorées de mises en
pages en hélio du plus gracieux
effet, et aussi cette autre plaquet-
te sortie le soir de la la présen-
tation de gala de Nitchevo qui
contient quelques photos du film
tirées sur papiers de teintes di-
verses. Et il a décoré les murs
des grands Cafés des Champs-Ely-
sées, d'élégants panneaux décora-
tif-, pour Beethoven et Ni'chevo.
Pour en revenir aux excellentes
affiches, il m'est agréable de par-
ler de celles que Toé dessina
pour les films de Marcel Pagnol :
Raimu dans Marius et dans César
furent ainsi portraiturés de ma-
nière caricaturale mais captivante.
Et l'affiche dessinée prouva, une
fois de plus, qu'elle avait gardé
toute sa valeur.
Le même Toé, qui ne lance que
peu de films, mais tous de quali-
té puisque ce sont des films de
Marcel Pagnol avait également
CINE
appuyé la propagande de presse
autour des films de sa société par
la publication de grandes photos
d'une page entière, parues dans
les corporatifs. La reproduction,
par exemple, de la tête de Jean
Servais pour l'affiche d';4ngè/e fut
d'un caractère publicitaire excel-
lent.
Toujours au sujet de l'affiche,
voici l'avis de Gay-Lussac, chef de
publicité des films Osso: « La pe-
tite expérience que j'ai pu acqué-
rir me permet de penser que la
grande majorité préfère, à une
certaine recherche dans la com-
position et le style, la pure et
simple reproduction bichrome ou
trichrome des gros plans des ac-
teurs. C'est probablement là une
indication du goût de leur public
qui aime avoir fidèlement repro-
duite l'image de ses idoles... »
On pourra juger par les docu-
ments reproduits si Gay Lussac a
su combler les désirs de l'Exploi-
tation. Mais je sais qu'il a une
dilection particulière pour l'affiche
spirituelle de Lancy de Sa Majesté
s'amuse. *
* *
Pour la publicité préparatoire,
avant la sortie d'un film, certains
jeunes chefs de publicité ont eu
des idées excellentes. Celle de
Mlle Robinne, pour le lancement
du film L'Homme à Abattre con-
sista à tout centrer sur cet « Hom-
me à abattre » et se résolut en
une maquette significative, celle
du portrait dessiné de Jean Mu-
rat sur lequel une cible s'alour-
dissait, rouge sur noir. Pages
d'hebdomadaires corporatifs, af-
fiches, dépliants, petites silhouet-
tes découpées portaient ainsi
RAPHIE
SE
237
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
étaient prises dans la Bible et à
laquelle un Dominicain donna une
préface. L'Archevêché donna son
« imprimatur », et le monde reli-
gieux enregistra la venue de
Creen Pasiures comme un événe-
ment. Pour soutenir la sortie du
film, Paoli et le service publicité
de Warner Bros avaient organisé
une exposition d'art nègre à
« Edouard-VIÎ », qui attira cette
clientèle, dite « d'élite » à qui,
surtout, s'adressait le film. Pour
le lancement de François Ier, le
film de Fernandel, Paoli fit réali-
ser par Lancy, avec les services
publicité de Pathé-Cinéma, la re-
marquable façade du « Mari-
gnan » qui ne fut pas un des moin-
dres facteurs de curiosité qui agi-
rent auprès du public, peu habi-
tué à voir une farce et Fernan-
del à la fois au « Marignan »
salle en général occupée par des
spectacles sérieux.
Paramount lance ses filins même
dans les petites villes de province.
Voici deux affichages pour le film
Intelligence Service.
Une affiche qui a fait courir tout
Paris au Mioche.
l'image de l'homme transformé en
cible. C'est là évidemment le
fameux « facteur publicitaire »
dont parlait Desjardins.
J. P. Monteux qui devait lan-
cer Le Mort en fuite fut perplexe:
« Le problème était le suivant: le
titre du film laissait supposer un
drame d'aventures et c'était un
film comique ! Il s'agissait, eu
égard à un scénario original dont
le grand public n'avait pas enten-
du parler, de provoquer chez lui
une réaction de curiosité et le pré-
parer à voir un film sortant de
l'ordinaire par son côté comique
et même burlesque. Nous avons
donc fait exécuter par les artistes
de talent Cabrol et Lancy, des
caricatures de Michel Simon et
de Jules Berry. Nous les avons
fait publier quelques jours avant
la sortie du film avec des légen-
des comme celle-ci : « Michel Si-
mon vu par Lancy dans le film
Le Mort en fuite que l'on verra
bientôt au « Marignan ».
Ce fut une réussite complète,
conclut J.P. Monteux. Ces carica-
tures et ces légendes furent notre
seul argument publicitaire et il
nous suffit d'un lignage relative-
ment restreint pour faire salle
comble dès le premier soir... »
Un autre lancement qui parut
plus difficile encore, et dans le-
quel Jean Paoli se distingua, fut
celui du film américain joué par
des nègres : Green Postures, qui
tint l'affiche durant des mois à
« Edouard-VII » grâce à une cam-
pagne publicitaire faite avec au-
tant d'adresse que de tact. Paoli
se trouva avec Green Postures
devant un film qui pouvait faire
se hérisser tous les croyants de
chaque religion. Il ne fallait cho-
quer ni les catholiques ni les pro-
testants. Il édita une brochure
composée des 70 meilleures pho-
tos du film, dont les légendes
thtcjuxice Ch&vcAJm
ome le souft'Vts
j. LOUIS VERNEUIL
MAURICE TOURNEUR
Une sensationnelle affiche de Mer-
cier pour Avec le Sourire.
Pour conclure, car il faut tou-
jours une conclusion, je citerai
cette phrase d'un fameux publici-
taire américain: Claude C. Hop-
kins :
« // faut toujours être supérieur
aux autres en quelque manière. Il
faut, ou bien offrir des qualités,
des services ou des conditions plus
avantageuses, ou bien il faut se
créer une supériorité en citant des
faits que les autres n'ont pas en-
core cités. Il ne suffit pas de crier
un nom ou une marque... Ce qu'il
faut, c'est connaître ses concur-
rents, savoir ce que les autres
offrent, et ce dont les gens ont
besoin. »
Et, je ne résiste pas au désir
de terminer par cette ultime phra-
se, qui fut un slogan de G. de
Boissière, alors chef de publicité
commerciale, slogan qui s'appli-
que fort bien à la publicité ciné-
matographique !
« La publicité — la bonne —
doit être un placement fructueux;
si la vôtre est « une dépense »
n'en faites pas. .» Lucie Derain.
238
*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
RAPHIE
SE
tTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTl
Une nouvelle formule de journalisme
filmé : " La Marche du Temps "
Le premier numéro du nouveau maga-
zine cinématographique La Marche du
Temps, vient de faire son apparition en
France, sous les auspices de la Compagnie
RKO Radio Films.
Il s'agit d'une formule nouvelle de jour-
nalisme par le film, créée voici plus de
trois ans par les éditeurs de la revue heb-
domadaire américaine Time.
Différent en tous point des journaux fil-
més existant, La Marche du Temps (Mardi
of Time) passe, dans chacun de ses numé-
ros, deux ou trois problèmes d'actualités qui
sont étudiés à fond, et présentés au public
soit à l'aide de documents pris sur le vif,
soit en reconstituant des scènes au studio.
Profitant d'un point de départ fourni par
les actualités, ce magazine filmé donne une
documentation complète sur le problême
posé : si un événement se produit, il ne se
borne pas à le présenter sèchement, avec
un commentaire plus ou moins emphatique,
mais essaye d'en montrer les causes, les
résultats immédiats et les conséquences fu-
tures. ?
Nous avons pu constater en voyant, voici
deux ans, quelques-uns des numéros de
l'édition américaine que! intérêt représen-
tait ce nouveau journal filmé. Il nous sou-
montrait comment l'accident s'était produit,
quelles fautes avaient été commises dans la
conduite d'un des deux navires, puis on
assistait à l'interview d'un marin rescapé.
Tout cela était fort intéressant, et pré-
Une scène de la fameuse grève des mineurs amé-
ricains dont La Marche du Temps explique la curieuse
origine
sente d'une façon si neuve, si véridique. Peu
importait qu'une grande partie des scènes
aient été reconstituées au studio. Nous ne
voyions plus une actualité banale et sèche.
Deux scènes sur les récents événements de Chine sur lesquels La Marche du Temps nous donne
d'intéressantes explications.
vient d'avoir vu, au cours d'une soirée de
gala à Cinintran, un des premiers numéros.
Il y avait si nous avons bonne mé-
moire - la présentation d'un abordage de
deux bateaux américains dans la brume. On
mais un événement complet. Rappelons éga-
lement un reportage sur l'affaire de la Val-
lée du Tennessee, sur Razil Zaharoff, sur
les Croix-de-Feu, sur Moscou.
Depuis un an, il existe en Angleterre une
The Death-watch
Beetle of Agriculture
A T AX OF MORE THJVN
£3.000,000 * mi
Tithc injustice is crippling
Une affiche demandant l'abolition de la fameuse dîme
que le clergé anglican prélève encore de nos jours sur
l'agriculture. Cette curieuse campagne est montrée
dans un numéro de La Marche du Temps.
édition spéciale britannique de Mareh of
Time.
Jusqu'à ce jour, la France ne connaissait
pas ce magazine : le directeur français,
M. De Rochemont, faisait souvent prendre
des documents en France, mais uniquement
pour l'édition originale américaine.
Il existe maintenant, depuis quelques se-
maines, une édition française, commentée en
français de March of Time et le premier
numéro de cette Marche du Temps vient
d'être projetée dans quelques cinémas pari-
siens.
Les autres numéros suivront à raison de
un par quinzaine.
La Marche du Temps est distribuée en
France par RKO Radio Films qui, avec ces
films, possède certainement la formule la
plus nouvelle et la mieux réalisée du cinéma
dit « d'intérêt ».
Ce sont, en effet, des documents émou-
vants, passionnants en même temps que
très instructifs.
C'est avec ces bandes que nos petits-fils
écriront l'histoire du monde.
M. C.-R.
Le bel effort du Curzon Cinéma de
Londres en faveur du film français
Grâce au développement constanl de la
qualité de nos productions, le film fran-
çais est actuellement en train d'acquérir un
grand prestige sur des marchés qui, jusqu'à
présent, lui étaient pratiquement fermés.
C'est ainsi (pie depuis celte s:iison la
production française cornait un gros suc-
cès dans les salles spécialisées de Londres
et des grandes villes d'Angleterre où nos
films sont projetés en version originale avec
sous-titres anglais.
Nous avons déjà dit ici quel succès La
Kermesse Héroïque avait remporté au Stu-
dio One de Londres, où ce film, considéré
par de , nombreux critiques comme le
meilleur de l'année, est projeté sans inter-
ruption depuis cinq mois.
Il est une salle spécialisée dont nous som-
mes heureux de souligner le bel effort con-
tinu en faveur du film français : c'est le
Curzon de Londres, dirigé par le Marquis
de Casa Maury.
Au cours de la saison 1930-37 cette salle
a joué successivement La Chanson de
l'adieu, La Handera. Deuxième Bureau,
lionne chance, Merlusse, Anne-Marie et La
Gondole aux Chimères.
Magerling qui est venu ensuite a tenu
l'affiche pendant quatre mois avec, un très
grand succès.
Le Curzon vient de retenir pour ses pro-
chains programme : Les Loups entre eux,
Pépé le Moko, Mister Floiv et Les Bas fonds.
Nous tenons à féliciter le Marquis de Ca-
sa Maury pour cette politique soutenue en
faveur du cinéma français, politique qui
porte ses fruits.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
239
MEW^RAPHIE riTITTirrTTTTTTTTTTTTTIl
L'Éducation Nationale
s'occupe du Cinéma Scolaire
Au ministère de l'Education Nationale les
questions afférentes au cinéma sont scin-
dées en deux branches : Le sous-secrétariat
aux Beaux-Arts connaît de toutes les ques-
tions administratives et le Musée Pédagogi-
que s'occupe de tout ce qui a trait à l'en-
seignement et à la propagande.
Aux Beaux-Arts. M. Gadave, dont la
complaisance n'a d'égale que la haute com-
pétence a bien voulu nous donner quelques
renseignements sur ses services. Les Beaux-
Arts s'occupent du statut du cinéma et du
contrôle des films; c'est à eux qu'incombe la
réglementation du 7" art depuis le décret
Herriot de 1928 qui a rendu libre l'instal-
lation des salles en France. Depuis cette
époque, les services compétents se sont at-
tachés à la préparation du Code du Cinéma.
Par ailleurs, il existe aux Beaux-Arts une
commission interministérielle qui assure
un service permanent de « contrôle des
films » vulgairement appelé censure. Ce
service fonctionne chaque jour; on sait
qu'en effet nul film ne peut être projeté sur
l'écran français sans le visa de cette com-
mission.
Les Beaux-Arts ont, par ailleurs, pour le
film français, des préoccupations d'ordre ar-
tistique; malheureusement, aucun texte ne
réglemente encore cette branche. Toutefois,
un comité composé partie de cinéastes
(Jean Painlevé, Benoît-Lévy, Maurice Clo-
che, Rigaud, Marcel de Hubsch, pour ne
citer que ceux-là) et partie de représentants
des principaux services des Beaux-Arts,
donne aux producteurs des conseils techni-
ques concernant l'Art; ce comité estime que
le documentaire qui touche à l'histoire de
l'art doit être présenté au grand public
aussi bien qu'aux étudiants candidats à
l'agrégation ou élèves de l'école des Char-
tes.
Les B. A., pour la réalisation de ces films,
ne disposent pas de subventions. Ils appor-
tent leur collaboration, leurs conseils, voire
leur patronage. Ils offrent en outre aux pro-
ducteurs une détaxation pour la prise de
vues des trésors d'art dont ils sont les gar-
diens : on sait, en effet qu'en règle générale
toute reproduction de ceux-ci est soumise
à une taxe; citons dans cet ordre d'idées le
film sur la Provence de Maurice Cloche, à
qui toutes facilités ont été procurées. Tout
récemment encore, un film vient d'être réa-
lisé sur les richesses archéologiques de
l'Afrique du Nord. Afin de donner au pro-
ducteurs toutes facilités, les B.A. ont écrit
au gouverneur général de l'Algérie et au
résident général de Tunisie; ils ont prié en
outre l'architecte en chef de donner tous
conseils utiles; il est nécessaire en effet que
le choix des images soit fait par des gens
compétents; les archéologues doivent né-
cessairement donner leur avis. C'est ainsi
que lors des prises de vues d'un film sur
Paris des conseils furent demandés au sujet
de Notre-Dame à M. Aubert que sa thèse sur
cette cathédrale désignait particulièrement
à cet efi'et. On peut dire que ce comité fait
du travail utile et pratique.
Pour la propagande non plus les Beaux-
Arts ne disposent d'aucun budget; les subsi-
des affectés au Ministère de l'Education Na-
tionale sont attribués au Musée Pédagogi-
que pour l'achat d'appareils, comme nous
le verrons plus loin. En ce qui concerne
les rapports du Cinéma français avec l'étran-
ger, seule en connaît la « Direction des Ac-
cords Commerciaux » du ministère du
Commerce. Le contingentement des films et
les questions de réciprocité ne peuvent
d'ailleurs être débattues par elle que d'ac-
cord avec le ministère des Affaires étran-
gères.
La liste des films censurés est envoyée
chaque mois par les B. A. à l'Office du Com-
merce extérieur (avenue Victor-Emmanuel)
avec l'indication de ceux qui paraissent être
des films de qualité qu'il y aurait intérêt à
adresser à l'étranger.
La Commission désirerait , que les films
documentaires de qualité fussent présentés
avec le bénéfice du dégrèvement pour les
directeurs qui les projettent.
Le Conseil national économique, qui n'est
qu'un conseil consultatif auprès du gouver-
nement, a enregistré ce désir au moment où
il a été saisi du projet de code du Cinéma.
Nous n'avons pas ici à revenir sur le ra-
marquable exposé qu'a fait sur ce dernier
M. de Carmoy le 17 juillet; cet exposé a été
publié à l'annexe du « Journal officiel » du
18 août et dans les colonnes de ce journal;
les conclusions de ce rapport, qui étudiait
surtout le problème financier, ont été trans-
mises aux ministères intéressés.
Au Musée Pédagogique, rue d'Ulm. —
Le Musée Pédagogique, aux destinées duquel
préside avec un inlassable dévouement M.
Lebrun, est un service du Ministère de
l'Education Nationale. Lorsqu'en 1921 ce
ministère décida de s'occuper du cinéma, il
chargea de sa cinémathèque centrale le Mu-
sée Pédagogique; celui-ci se trouvait être
l'organisme indiqué puisqu'il répandait des
livres depuis 1882 et diffusait des vues fixes
pour les appareils de projection depuis
1891); il possédait donc déjà une technique
de l'enseignement.
Diffusion. - Avant la période héroïque
qui s'étend de 1921 à 1926, il y avait bien
eu, en 1912, le congrès de l'Art à l'Ecole,
au succès duquel avaient contribué MM.
Honnorat, Riotor et Bruneau, et l'on y avait
déjà soulevé le problème du cinéma dans
l'Enseignement : on citait à ce congrès
comme une nouveauté extraordinaire le cas
de M. Brouckère, professeur au lycée de Ver-
sailles, qui dès 1910, possédait pour les be-
soins de sa classe un microscope, un appa-
reil de projections fixes et un cinéma (une
photo publiée à l'époque par L'Illustration
Michel Simon dans La Bataille Silencieuse
(Le Poisson Chinois), réalisé par Pierre Bi lion.
attestait ce fait unique!) Il y avait eu aussi
en 1919 une commission extraparlementaire
dont le rôle consistait à étudier si l'on pou-
vait utiliser le cinéma à des fins pédagogi-
ques; cette commission, présidée par M.
Breton, avait comme secrétaire M. Besson,
l'actuel directeur de l'Office du Cinéma édu-
cateur de l'Académie de Paris, et dont les
conclusions furent nettement positives.
Quoi qu'il en soit, c'est donc en 1921 que
la loi de finances contient les premiers cré-
dits pour le cinéma éducateur. Les écoles
normales se voient dès lors confier des ap-
pareils.
Le ministère s'aperçut rapidement qu'il
ne possédait ni assez de films ni assez d'ap-
pareils en n'en dotant que les seules écoles
normales. Le Musée Pédagogique dut alors
organiser entièrement cette nouvelle bran-
che et imposer une discipline sévère aux
usagers; le mouvement des films fut tel qu'il
s'éleva de 52 films prêtés en 1921 à plus de
2(5.000 en 1926.
La nécessité imposa rapidement la
création de centres locaux de diffusion qui
constituèrent le noyau des offices du ciné-
ma éducateur. Ils sont depuis fédérés en
une Union française, dont le président est
M. Brenier, et dont le siège se trouve à la
Ligue de l'enseignement, 3, rue Récamier.
Le Musée Pédagogique prête ses films aux
organismes qui lui sont présentés par les
autorités académiques locales; ils doivent
être projetés dans des séance gratuites.
Ces offices du cinéma reçoivent des films
en dépôt temporaire, les font circuler dans
leur région et les retournent à la centrale.
Chaque copie a sa fiche et le Musée Pé-
dagogique suit son état-civil, ses prêts suc-
cessifs, ses « séjours à l'hôpital » quand
elle est abîmée, ses sorties et enfin sa mort,
c'est-à-dire son retour définitif. Ce système
permet de connaître l'utilisation numérique
des films et leur utilisation rationnelle, donc
l'orientation à donner à la cinémathèque.
Le Musée Pédagogique sait ainsi ce qui est
demandé, principalement dans telle région
et qui l'est moins dans telle autre, ce sys-
MO
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Un Succès retentissant
Charles Lemontier etjoan Warner dans
le dernier film de Pierre Caron, où ces deux artis
une scène pittoresque de Cinderella,
tes font des créations particulièrement réussies
lème permet en outre de repérer par recou-
pement suivant l'état des filins rendus com-
paré à leur âge les appareils défectueux ou
les manipulateurs maladroits ou négligents.
Appareils. Depuis le 9 juillet 1935, le
Ministère publie une liste des appareils
subventionnés. Us sont exclusivement du
format de 35 mm. ou de 1G mm., d'où pos-
sibilité pour les usagers d'obtenir du Musée
Pédagogique ou des oftices qui sont ses cor-
respondants, toutes copies dans ces deux
formats, mais dans ces deux formats seu-
lement.
Subventions. -- Les appareils dont l'ac-
quisition est facilitée par des subventions,
sont muets ou sonores. Pour les appareils
muets de 35 mm. les subventions de
l'Etat aux communes sont d'un tiers
pris en charge par le Ministère de
l'Education Nationale et pour les commu-
nes rurales, un autre tiers est supporté par
le Ministère de l'Agriculture. Le prêt des
films, comme nous l'avons déjà dit, est gra-
luit, mais les séances doivent aussi être gra-
tuites.
Films. - Quels films doit-on tourner? Si
nous comparons ce qui se fait à l'Agricul-
ture à ce qui se l'ail à l'Education Nationale,
nous trouvons une différence fondamentale.
Quand l'Agriculture a besoin d'un film, elle
en indique le sujet (de l'utilité des silos, par
exemple), mais à l'Education Nationale, ce
procédé serait inopérant.
Croit-on qu'il suffit au ministère de don-
ner au producteur un titre de film ?
La Loire par exemple ? Mais ce film est-il
destiné à des enfants de huit ans ou
à une Faculté ? Aux élèves du certificat
d'études ou à ceux qui préparent l'agréga-
tion '? G'esl là encore qu'intervient le Mu-
sée Pédagogique qui devient le Centre
d'Etudes Pédagogiques traduisant la pensée
des éducateurs. D'ailleurs, à cet effet, l'Edu-
cation Nationale a fait des films types.
Il est une forme pédagogique, propre au
cinéma que l'Education Nationale utilise à
plein rendement, c'est le ralenti; quelle que
soit la matière enseignée, c'est un moyen
puissant; en physique par exemple, voit-on
meilleur système pour expliquer la théorie
des ondes ?
Pour terminer cet exposé succinct des
efforts pati'ents et intelligents réalisés par
ce Ministère et heureusement couronnés de
succès, disons encore que ce travail d'orga-
nisation du Centre National de documenta-
tion pédagogique ne s'applique pas unique-
ment à la France; il a abouti à une docu-
mentation qui est établie en collaboration
avec plus de 40 pays étrangers; nous serons
amenés à en parler plus tard.
Jean TURQUAN.
Bordeaux. Un succès inoui est celui
qu'a connu dès sa présentation le film
Trois Artilleurs au Pensionnat. La première
copie sortie de l'usine le 15 février était
présentée le 17 à Marseille et le 22 à Bor-
deaux. Quand le film débutait à Paris, le
12 mars, à peu près toutes les villes de
grande ou moyenne importance des régions
de Bordeaux et Marseille avaient loué el
daté le film avant fin avril. C'est une vérita-
ble ruée sur les copies qui se manifeste
pour Les Trois Artilleurs au Pensionnat.
A Bordeaux, il passe pour une cinquième
semaine au cinéma Intendance, petite salle
de 50(1 places qui a réalisé au 22" jour
100.000 francs de recettes et qui, au 25 mars,
est à 130.000.
A Toulouse, au Gallia Palace, petite salle
de 400 places, il suit alertement sa 3' se-
maine avec des recettes qui sont parmi les
records de l'année sur la ville.
Voilà vraiment un succès extraordinaire.
fi. Cousinet.
Les Petits Profits
De Lille à Marseille, de Brest à Nancy,
parcourez la France et, dans chaque ville,
renseignez-vous, vous qui vous inieressez à
la profession, sur le nombre de salles en
exploitation, sur celles en construction,
vous verrez que les directeurs de salles,
malgré toutes leurs doléances, tiennent, et
tiennent même bon. Oh ! soyez-en bien cer-
tains, ils ne gagnent pas de l'or, loin de !à,
mais enfin, avec des efforts et la restric-
tion de certaines dépenses qui n'étaient pas
de première utilité, on arrive à tenir le
coup !
Et puis, il faut le dire, dans beaucoup de
salles on commence à ne plus négliger cer-
tains petits profits, et tel qui, hier encore,
n'étant pas directement touché, faisait fi de
ceci ou de cela, n'hésite plus aujourd'hui à
mettre tout en œuvre pour faire rentrer des
fonds, même ce qu'il considérait autrefois
comme de petites sommes.
('/est pourquoi le Kideau-Béelame, vieil
ami fidèle, qui, lui, ignore la crise, connaît
actuellement un regain de vogue. Sans en-
nuis, tous les trimestres, régulièrement, il
vous apporte une rente qui n'est pas négli-
geable (si vous vous êtes adressé à ui-ic
maison sérieuse, sinon...?)
Etudiez la question.
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CINE
fR
RAPHIE CTTTTTTTTTTTXTTXTTTTTTT1
TECHNIQUE
ET
MATERIEL
K° » 6 O —
du 27 MARS 1937
Publié sous la Direction Technique
de A. P. RICHARD
Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATERIEL
FRANCE et Colonies : 50 fP. ÉTRANGER (Union Postale) : 75 fp. Autres Pays : 85 fp.
PROCÉDÉ A DENSITÉ FIXE NOISELESS
« KLANG-FILM »
Le nouveau système « Eurocord » Klang-
Film répond aux données techniques sui-
vantes :
1° Possibilité d'utiliser une bande de fré-
quences très étendue.
2° Déformations réduites au minimum
sur toute l'étendue de cette bande.
3° Noiseless diminuant très fortement le
bruit de fond.
4° Contrôle des conditions de travail
simplifiées.
L'inscription du track sonore est consti-
tuée par une double piste, figures du sché-
ma N° 2 donnée par cache triangulaire; le
noiseless est produit par volet, figure N° 1.
La figure 2 montre, à gauche, l'enregistre
ment sans modulation et sans noiseless; à
droite, l'enregistrement noiseless avec pou-
voirs modulateurs allant de 0 à 100 %.
La question noiseless a été très étudiée,
de manière à ce que le seuil de l'audibilité
soit aussi bas que possible et de façon à ce
que le bruit de fond ne vienne pas en rele-
ver le niveau. Il s'ensuit que l'écart entre le
minimum et le maximum enregistrables est
beaucoup plus grand que dans l'ancien pro-
cédé, ce qui revient à dire que le contraste
sonore est supérieur à ce qu'il était précé-
demment.
L'image d'un cache triangulaire reprise
par le miroir oscillographique est projetée
sur une fente mécanique ce qui forme la
double piste, le volet placé en-dessous assu-
re le noiseless; le double faisceau repris par
une lentille, est définitivement projeté sur le
film à l'aide d'un objectif (fig. 1).
On voit sur le schéma que le contrôle
oculaire est assuré par une dérivation du
double faisceau; le contrôle électrique est
réalisé grâce à une photo-cellule.
Si on examine la figure 2, on voit, à
gauche, en bas, un track sans noiseless à
0 % de modulation, à droite, trois tracks
double piste à 0,50 et 100 % de modulation;
en haut et pour les pourcentages de modu-
lations indiqués, on voit quelles sont les
positions respectives du triangle, de la fente
et du volet noiseless.
L'oscillographe est du type dit dynami-
que; on a abandonné le système magnétique
pour écarter les inconvénients dus à l'hys-
térésis, qui influe sur la position de repos
de l'oscillographe, inconvénients particu-
lièrement gênants avec la double piste noi-
seless.
L'oscillographe est amorti dans l'huile,
les variations de température, compensées,
n'ont aucune influence sur son fonctionne-
ment.
Les variations de vitesse ayant, comme
on sait, une influence désastreuse sur la
Lichthahnspieçel
Lichthahnlmse
Fig. I. — Lampe, Lampe; Kondensor, Conden-
sateur; Blende, Triangle; Lichthahnspiegel, mi-
roir d'oscillographe; Spalt, Fente; Abdeekblende,
Volet Noiseless: Magnetspule, Electro-aimant;
Lin se, Lentille; Okular, Oculaire; Hohlspiegel,
Miroir; Planparallelplatte, Glace à faces paral-
lèles; Sperrschichtzelle, Filtre de contrôle; Al-
kalizclle, Cellule photo-électrique.
Mod 0
50%
100%
ohne Klarton
mit Klarton
Fig. 2
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
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qualité de l'enregistrement, on a soigné
l'entraînement qui s'effectue par volant
libre sur roulements à billes; les variations
parasites de tension du film sont annulées
par un régulateur à air.
Le contrôle subjectif se fait à l'aide de
l'oculaire par lecture (Fig. 1), de la double
piste dont les rayons lumineux sont issus
du modulateur, le contrôle objectif de la
modulation a lieu à l'aide d'un modulomètre
d'une nouvelle fabrication.
Ce modulomètre, voir table de mixage (fig.
4). panneau du milieu, répond à deux con-
ditions : il donne une idée de ce qu'est la
puissance sonore moyenne (enveloppe) et
indique les pointes susceptibles de provo-
quer des surcharges.
F'g. 4
Les deux lectures sont indépendantes et
lues sur deux cadrans superposés, il est
impossible, pour le moment, de faire autre-
ment, car, pour le contrôle de la puissance
moyenne, l'appareil doit être fortement
amorti, alors que pour le second un amor-
tissement faible est indispensable.
Les variations d'écart de l'aiguille de la
valeur moyenne est approximativement pro-
portionnelle au logarithme de la puissance
de modulation.
L'amortissement est tel que les écarts se
rapprochent à peu près de ce que perçoit
l'oreille.
L'indicateur des pointes n'entre en action
qu'à partir d'une certaine valeur.
L'instrument est alimenté par une simple
pile de poche et étalonné pour 4 volts alter-
natifs.
On a, de plus, un contrôle qui per-
met le réglage exact de la position de repos
du cache triangulaire et de l'oscillographe.
Deux microphones sont prévus avec l'ins-
tallation : le premier, très directif, de
Braunmùhl, le second, non directionnel, du
type à condensateur à petite pastille. Une
description de ce micro sera donnée ulté-
rieurement.
Deux modèles d'appareillage ont été cons-
truits : l'Eurocord N pour le studio et
l'Eurocord B portatif.
Dans les deux types, le synchronisme des
caméras, son et images, est assuré par des
moteurs synchrones triphasés.
Pour le studio, la fourniture du courant
est assurée par les moyens ordinaires; pour
l'extérieur, on emploie des batteries qui
fournissent le courant à un convertisseur
spécial.
Le nombre de périodes qui règle les révo-
lutions de la caméra reste indépendant de
la charge et de l'épuisement des batteries
d'accumulateurs.
Les dimensions et le poids du convertis-
seur sont très réduits.
Si on emploie le modèle portatif pour le
travail en studio, cas fréquent pour les pe-
tites entreprises, on peut brancher la ca-
méra sur le réseau. La table de mélange est
d'une conception nouvelle. On a constaté
qu'en beaucoup de cas, il est désirable que
l'ingénieur du son puisse s'approcher le
plus possible de la scène. Pour cette rai-
son, les appareils ont été montés sur un
meuble roulant qui peut, en cas de besoin,
être amené dans le décor. Le contrôle acous-
tique se fait alors par casque.
Dans la table de mélange ont été montés
le pré-amplificateur, les instruments de con-
trôle (réglage du « Summer » et indicateur
de la modulation), le redresseur et un
« Summer », de 800 périodes.
La figure 3 montre un schéma d'installa-
tion en studio. Les organes électriques ou
mécaniques sont d'un accès facile.
Dans l'appareillage B, un pré - ampli
pour deux micros et un ampli princi-
pal avec dispositif de contrôle de la modu-
lation sont montés dans une valise.
L'ampli principal du type studio s'accro-
che au mur près de la caméra de son. Il
comporte l'ampli de puissance pour la mo-
dulation de l'oscillographe. L'étage noiseless
pour le fonctionnement du volet noiseless y
est inséré.
La caméra sonore est la même pour les
deux appareillages, elle est placée dans une
valise pour le type portatif (figure 5), et est
montée sur une table pour le studio avec
les accessoires (réglage de la lampe d'excita-
tion, interrupteurs, etc., le moteur d'entraî-
nement, téléphone, etc..)
Les magasins sont semblables à ceux des
caméras Debrie.
M. Warncke, directeur techniaue de
Fig. 5
Klang-Film, qui fit la présentation de ce
matériel à la Deutsche Kineotechnique,
séance du 30 Décembre, ajouta quelques
remarques aux explications données aux
techniciens présents, notamment sur l'a-
coustique dans les studios, le développe-
ment et le tirage.
A ce sujet, l'orateur a tenu à faire remar-
quer qu'il y a peu de bonnes machines à
tire;', et que d'une machine à une autre
d'une même marque, les résultats sont par-
fois, surtout en ce qui intéresse les hautes
CINE
R/tPHlE cxxxxxx:
■SE
III
:xxxj
fréquences, très différents.
A mesure qu'on cherchera à étendre la
gamme des fréquences et les amplitudes, on
sera tenu parallèlement de perfectionner les
opérations de tirage.
Si on pouvait perfectionner notablement
le tirage, il serait possible de donner un
peu plus de tolérance aux conditions photo-
chimiques.
Les services d'études Klang ont d'ailleurs
construit, dans le but de mesurer les forts
noircissements du nouveau procédé à den-
sité fixe, un appareil dont la description
sera ultérieurement communiquée.
Pour les conditions acoustiques des stu-
dios, M. Warncke est d'avis, avec de nom-
breux techniciens, qu'il y a encore beau-
coup à faire.
Enfin, il fut exposé aux auditeurs que
l'avenir de la reproduction semble devoir
s'orienter vers une nouvelle technique, qui
permettrait une perception des sons se rap-
prochant de la perception bi-auriculaire.
(Traduit par M. Friess (Eclair.)
La nouvelle organisation te studios " taa Films " à Salnt-Laurent-du-Var
Nice, mars. Depuis quelques mois,
une intense activité régnait sur les vastes
terrains où s'érigent, à Saint-Laurent-du-
Var, les studios de la Nicaea Film. Il ne
s'agissait pas de quelque grande produc-
tion et les constructions qui s'édifiaient là
avaient la solidité des établissements du-
rables.
Tout simplement, la Nicaea s'agrandissait
et se modernisait.
J'ai pu visiter les nouvelles installations
de Saint-Laurent-du-Var, dont l'inauguration
aura lieu incessamment.
Je parlerai d'abord des studios. Aux deux
studios primitifs qui ont naturellement été
conservés et qui forment un plateau de 360
mètres carrés, on vient d'adjoindre un
grand et magnifique studio de 30 mètres de
long sur 18 mètres de large, soit environ
640 mètres carrés. Ce studio, qui répond à
toutes les exigences de la technique sonore
permettra le montage simultané de plu-
sieurs décors. Avec les deux autres studios,
les producteurs auront ainsi à leur dispo-
sition un ensemble de plateaux qui suffi-
ra amplement aux réalisations les plus
délicates.
Entre les laboratoires et le grand studio,
une charmante construction en forme de
villa provençale attire le regard par ses li-
gnes élégantes, et sa jolie tonalité grise où
mord le rose tendre du toit de toiles. C'est
là qu'ont été aménagées trois loges de ve-
dettes qui seront certainement uniques en
France. Trois loges, plutôt trois salons
indépendants l'un de l'autre, possédant leur
cabinet de toilette et précédés d'une loggia
où l'artiste pourra se reposer, les jours d'été,
entre deux séances de travail. Cette délicate
attention de la Nicaea sera particulièrement
appréciée de nos vedettes.
Le même bâtiment comprend un grand
salon qui sera spécialement réservé aux
metteurs en scène ou producteurs et où
ceux-ci pourront recevoir commodément.
Les bureaux de l'administration se com-
plètent des services du siège social qui, jus-
qu'à présent, se trouvaient boulevard du
Tzarévitch, à Nice.
Mais les laboratoires ont subi une trans-
formation qui, à quelques mois d'intervalle,
les rend absolument méconnaissables. Cette
transformation a été surtout nécessitée par
l'installation de la nouvelle machine à dé-
velopper «La Multiplex». N'oublions pas,
STUDIOS
HIOEATILMJ
<S ' LAUREN T du-VAQ
prèj MÎCE1
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N'1 1-2-3 - Plateaux
N° 4 - Laboratoire avec salle de développement,
de tirage et auditorium
N" 5 - Bureaux, atelier de décoration et salles
de restaurant
N° 6 - Centrale électrique
N° 7 - Magasin d'accessoires
N° 8 - Atelier de mécanique
N° 9 - Menuiserie
N° 10 - Atelier de staff
N° 11 - Hangar à décors
N« 1 2 - Garage du camion de son
en etfet, que la Nicaea Film a été la pre-
mière société en France à acquérir cette
merveille de la construction mécanique qui
effectue, en plein jour, toutes les opérations
du développement soit du négatif, soit du
positif, dans le minimum de temps.
Telle est très brièvement résumée la nou-
velle organisation des studios de Saint-
Laurent-du-Var, qui sont prêts, dès mainte-
nant, à répondre à toutes les demandes des
producteurs.
Il faudrait maintenant que ceux-ci soient
persuadés que la Côte d'Azur n'est pas seu-
lement susceptible de leur offrir du soleil
et de beaux paysages pour leurs extérieurs,
mais encore qu'elle peut mettre à leur dis-
position des studios aussi vastes et aussi
bien équipés que les meilleurs de Paris, de
Londres ou de Berlin.
Edmond Epardaud.
VAR
7
8
9
N° 1 3 - Garage des groupes électrogènes et voi-
tures
N° 14 - Pavillon du portier
N° 15 - Salles pour figuration
N° 16 - Loges d'artistes, salle de douches
N° 17 - Matériel électrique du plateau
N° 18 - Jardin provençal pour les artistes
N» 1 9 - Salle d'attente
N° 20 - Loges d'artistes avec loggia
N» 21 - Block-Haus
N" 22 - Piscine d'eau courante
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LE PROCÈDE DES COULEURS ROUX
Le Dispositif Optique du Procédé
des Couleurs Roux
(Résumé d'une Conférence faite pur le Professeur Houx au Cercle Technique.)
Le procédé des couleurs Roux repose sur
l'emploi d'un objectif spécial, tant à la prise
de vues qu'à la projection.
Cet objectif se compose : d'un objectif de
tète A. analogue et de même focale que ceux
montés sur les tourelles des caméras et qui
donne une image de format normal, dans le
plan d'un cacbe qui est aussi le plan focal-
objet d'un second objectif C. dit collimateur
de focale plus grande que celle de A, et qui
rejette cette image à l'infini.
rigoureusement superposables. On objectera
peut-être que ceci n'est absolument vrai que
pour ce qui est compris dans la profondeur
de foyer du collimateur, mais que pour le
reste, la parallaxe subsiste.
Un calcul simple montre que pour le
reste de l'espace cette parallaxe résiduelle
est réduite comme le carré du rapport de la
locale du collimateur à la focale de l'objec-
lrv\AG&
NVAdE
Fio. V.
tif de tète, cl ce rapport peut être aussi
grand que l'on veut puisque nous ne sommes
tenus par aucune obligation quant à la dis-
tance focale du collimateur qui peut être
aussi grande que l'on veut. Dans la pratique,
avec un objectif de 40 mm. en tète, cette
parallaxe est de 1 mm. autrement dit, la dis-
tance des deux points de vue dans le sens
borizonlal est de 1mm. seulement, ce qui est
tout à fait négligeable.
Par conséquent, toute la portion de l'es-
pace-objet qui donne une image comprise
dans la profondeur de foyer du collimateur,
est remplacée par une image plane à l'infini.
On peut alors photographier ce plan à l'in-
fini de quelque endroit que l'on désire, et les
images obtenues seront toutes identiques à
la seule condition que les axes optiques des
objectifs qui donnent ces images définitives,
soient parallèles. Pour un plan, il n'y a pa
de parallaxe possible.
En fait, derrière le collimateur, sont
disposés quatre objectifs dont la distance
focale est égale à la moitié de la distance
focale de C, et ils donnent chacun une image
dont les dimensions linéaires sont la moi-
tié des dimensions correspondantes de cel-
les de l'image normale donnée par l'objectif
de tète A. La sélection chromatique est ob-
tenue au moyen de filtres en verres colorés
placés entre le collimateur et chacun des 4
objectifs arrière dans le faisceau parallèle
qui sort du collimateur.
Si les distances focales des objectifs ar-
rières sont les mêmes, on obtient 4 images
A
cette ouverture nermet de tourner des films
avec une lumière à peine supérieure à celle
employée pour le noir et le blanc.
Bien entendu, le film employé est le mê-
me que celui employé pour le blanc et noir,
tant pour la prise de vues que pour la pro-
jection et, bien entendu, avec les traitements
de développements et de tirages ordinaires.
Le prix de revient commercial est le mê-
me que pour le noir et blanc.
Pour que le rendu des couleurs soit par-
fait, quelle que soit la marque de l'émulsion
employée, et que la prise de vues ait lieu en
lumière du jour ou au studio, on dispose de
plusieurs ieux de filtres colorés qui se met-
tent en nlace instantanément sans aucun
démontage.
On peut changer aussi rapidement l'ob-
jectif de tète pour employer la distance fo-
cale convenable. Le groupe formé par le col-
limateur et les objectifs arrières est fixé im-
muablement sur la caméra.
Les films projetés ont été faits sur une ca-
méra « Eclair » normale.
Pour la projection, on emploie un groupe
de 4 objectifs. Ces objectifs ont une monture
de diamètre standard 62,5 mm. et se montent
immédiatement sur des projecteurs utilisant
normalement un objectif ordinaire de ce
diamètre ou du diamètre supérieur. Il ne
PILTR65
Fio.3
D'autre part, la profondeur de champ
est augmentée par rapport à celle de l'objec
tif de tête, dans un rapport qui est aussi
fonction des distances focales de A et de C.
L'ouverture des objectifs est considérable,
puisqu'elle va de F/1,4 à F/2, sans d'ailleurs
que la définitition des images en souffre,
nécessite plus aucun réglage une fois posé.
Le rétrécissement du film positif qui pour-
rait être opposé se produit dès le début de
la mise en service, et de nombreuses expé-
riences nous prouvent que la stabilisation
est complète après une dizaine de passages
dans un projecteur.
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siècle par les plus grands constructeurs, qui ont
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NOUVEAUX HAUT-PARLEURS
La Société Mélodium présente un nouvel
ensemble de haut-parleurs qui est d'un
grand intérêt; en voici le court exposé.
Les haut-parleurs Lansing Shearer pré-
sentés en France par la Société Mélodium,
répondent aux conditions suivantes :
1" Courbe de réponse constante à plus 01
moins 2 décibels de 40 à 8000 périodes.
2" Gamme de puissance pouvant atteindre
00 décibels entre les faibles et les fortes
amplitudes.
3" Absence de distorsion et de vibrations
mécaniques.
4° Distribution uniforme de l'énergie so-
nore, à deux décibels près, dans le cône
de diffusion.
L'ensemble mis dans le commerce se
compose de deux parties :
1" Un groupe de deux haut-parleurs, le pre-
mier ne reproduisant que la fréquence
de 30 à 400, le second, 300 ou 400 à
10.000 et d'un fdtre qui assure la réparti-
tion des fréquences entre les deux grou-
pes;
2" l'n filtre diviseur des fréquences.
La courbe de réponse du tout à -4-
ou - 2 décibels va de 40 à 8.000 fré-
quences. Le rendement électro-acoustique
est d'environ f>0 %, la puissance atteint
60 décibels.
La distribution angulaire est de 110" hori-
zontalement et 60° verticalement, sans affai-
blissement sur toute l'étendue de la gamme.
Le haut-parleur (les basses est du modèle
électro-dynamique à membrane de 0,40 cm.,
à bobine mobile de 50 mm.; les plus longs
déplacements dans l'entrefer de l'électro-
aimanl ne nuisent pas au centrage. La puis-
sance admise est de 10 watts modulés, la
puissance acoustique de 5 watts.
L'excitation de l'électro-aimant est de
2.500 ohms sous tension continue de 220
volts. Ce haut-parleur est monté sur pavil-
lon, ce qui donne un rendement très supé-
rieur au baffle, cela évite d'ailleurs de faire
fonctionner les amplis au maximum. Le pa-
villon a pour dimensions 2 mètres X 1 m.
de haut et 0 m. 80 de profondeur.
Le pavillon s'appuie sur une petite partie
plate formant le baffle, en vue d'améliorer
le rendement au-dessous de 30 périodes.
Le haut-parleur des hautes comporte un
moteur spécial électrodynamique à petit
diaphragme métallique, la membrane en
duraluminium a 5/10 de millimètre d'épais-
seur et 42 cm. de surface.
La bobine en fd d'aluminium et la mem-
brane pèsent moins d'un gramme.
La membrane couplée à une chambre de
compression débitant sur un distributeur
à forme exponentielle, est placée à l'arrière
du moteur. Le distributeur annulaire abou-
tit à la sortie du haut-parleur, lequel se
trouve être à l'intérieur du noyau de l'élec-
tro-aimant.
Ensemble complet du haut-parleur "Lansing Shearer''
Ensemble de pavillons aux fréquences élevées
Avec ce dispositif, aucun remous pertur-
bateur ne s'établit dans la chambre de com-
pression. Le haut-parleur admet 20 watts
modulés, la puissance acoustique est de 10
watts.
Ce haut parleur n'est pas branché sur un
unique pavillon exponentiel, mais sur un
ensemble de 0 pavillons alignés sur une por-
tion de sphères, en 2 rangées de 3 cellu-
les; chaque pavillon mesure 20 X 20 cm. L'a-
vantage de cette solution est marquant pour
la distribution du son dans la salle, à cela
s'ajoute le fait que la distorsion due au dé-
phasage, constaté lorsqu'on utilise plu-
sieurs haut-parleurs, n'existe pas.
Suivant la salle, on peut monter deux ou
plusieurs moteurs avec le nombre de cellu-
les indispensable pour la bonne répartition
des hautes.
L'angle couvert par chaque élément est
de 15" en hauteur et largeur.
Le filtre de division des fréquences a
2 selfs, deux condensateurs; la division des
fréquences entre les deux groupes de haut-
parleurs est faite avec une atténuation de
12 de. b. par octave à partir de la fréquence
de coupure.
Une salle moyenne comporte un pavillon
de basses de 1 m X -> actionné par un
moteur B. F., avec un baffle de prolongation
qui donne un ensemble de 3X2 m., l'assem-
blage multicellulaire des hautes est formé
de deux rangées de trois cellules, ou deux
rangées de quatre ou trois de trois, suivant
la salle. Pour une grande salle, on a un dou-
ble pavillon de Basses 2X2 m. actionné par
quatre moteurs, le pavillon multi-cellulaire
est composé de trois rangées de cinq cellu-
les actionnées par deux moteurs.
Pour les films à enregistrement courant,
un filtre coupe les fréquences vers 0.000 pé-
riodes, pour les systèmes haute fidélité, on
coupe vers 7.500.
Ajoutons que l'ensemble reste d'un prix
abordable et mérite de retenir l'attention;
l'expérience ayant montré que le son est,
pour quantités de salles, fort mal distribué.
A.-P. /?.
CINE
IX
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SE
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L'activité du Syndicat des Ingénieurs du Son
Le Syndicat des Ingénieurs cinématogra-
phistes qui groupe dans son sein :
Les ingénieurs enregistreurs de son et
leurs assistants.
Les ingénieurs spécialisés dans l'entre-
tien des appareils de prise et de reproduc-
tion des sons.
Les ingénieurs chimistes des studios et
laboratoires de développement et tirage.
A pris l'initiative, vu la qualité profes-
sionnelle reconnue de ses membres, d'es-
sayer d'organiser des conférences suivies
de discussions techniques, sur les sujets
pour lesquels certains éclaircissements pa-
raissent indispensables.
Grâce à M. Montel, Directeur de l'Ecole
<ie Cinématographie et de Photographie,
<85, rue de Vaugirard, Paris), la possibilité
de telles réunions est acquise.
Le programme pour l'année 1937 prévoit
une série de sept conférences, la première
étant fixée le mardi 20 avril; une interrup-
tion de deux mois (juillet et août) semble
devoir s'imposer pendant la période des
vacances.
La première conférence sera un exposé,
par M. Vidal, chimiste, sur la sensitométrie.
Les autres conférences traiteront dans
l'ordre suivant :
2. Acoustique - classification - réverbéra-
tion des sons - considération sur les décors
en studio.
3. Microphones — classification — étude
comparative.
4. Amplificateurs :
Courbes de réponse, filtres, déformations
en puissance, méthodes de mesure et de
contrôle.
5. Modulateurs :
Noiseless.
6. Traitement photographique des sons :
Contrôle au cours de l'enregistrement,
développement négatif, matériel et con-
trôle, tirage positif.
7. Appareils de reproduction.
L'intérêt de telles conférences résidera.
et dans l'exposé des sujets traités, et dans
leurs discussions qui seront ouvertes à tou-
te personne susceptible d'y prendre part.
Le Syndicat des Ingénieurs cinématogra-
phistes, soucieux de contribuer à la bonne
entente et au perfectionnement des techni-
ciens du cinéma français, demande donc
l'appui de tous ceux qui peuvent l'aider
dans cette voie, par leur compétence, leur
présence et leur collaboration à ses confé-
rences.
M 6tude de CEI Mees. D. technique Kodiik
Une étude succincte d'un livre de Ken-
neth Mees, le célèbre chimiste, Directeur
de International Photographe de Hollvwood,
N° 1, 9 février 1937.
On emploie dans le monde pour les émul-
sions annuellement 500 tonnes d'argent,
0.000 tonnes de coton, 5.000 tonnes de ma-
tériaux destinés à préparer la gélatine,
12.500 tonnes de pâte de bois pour la pré-
paration des papiers photographiques.
Le cinéma consomme par an 813.000 000
de mètres de film. Les amateurs photogra-
phes consomment, eux, 1.500 tonnes de film
photo et 7.000 tonnes de papier; les profes-
sionnels 8.000 tonnes de film photo, 8.000
tonnes de plaques en verre, 9.000 tonnes de
papier pour le tirage de leurs épreuves.
Le docteur K. Mees termine son étude en
disant que, d'après lui : si le passé a donné
lieu à de grands perfectionnements, l'ave-
nir donnera aussi lieu à de plus grands
progrès que ceux précédemment constatés.
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UNE NOUVELLE LAMPE A MERCURE
Cette lampe d'un modèle modifié est cons-
truite par la Société Westinghouse et vendue
par la Compagnie des lampes à Paris.
Les caractéristiques en sont les suivan-
tes :
Très haute pression interne, les parois
sont en quartz, la forme cylindrique, le dia-
mètre est d'environ 17 mm 5, au maximum.
les électrodes sont scellés dans le quartz,
le tout est protégé par une ampoule dépolie
intérieurement, une atmosphère gazeuse.
contenue dans cette ampoule permet le re-
froidissement normal de la lampe.
Le culot a trois ergots, et deux plots d'ali-
mentation cylindriques.
Hauteur totale de la lampe, 130 mm.; dia-
mètre 70 mm., tube de quartz interne lon-
fedeur 25 mm., longueur de la colonne lu-
r-irneuse 18 mm.
Flux d'environ 3.000 lumens. Triple
d'une lampe à incandescence de 75 watts.
Durée 2.000 heures.
Composition spectrale de cette lumière.
Raie bleue 4358 unités A et double
raie violette 4047, 4078 du mercure 1 %
Raie verte du mercure 5416 A 53 %
Double raie jaune du mercure 5770
et 5790 33 %
Partie bleu-vert du spectre continu. 8 %
Partie rouge du spectre continu, à
partir de 5900 A 5 %
La brillance de la colonne lumineuse
atteint la valeur de 1.100 bougies par centi-
mètre carré, alors que la brillance d'un fi-
lament d'une lampe courante, ne dépasse
guère 600.
Alimentation, courant alternatif 50 pério-
des, tensions d'amorçage 420 V. pour venir
à 2.000 volts, en régime normal.
Un auto-transformateur à dispersion est
intercalé sur le courant d'alimentation,
absorbsion 15 watts.
L'intensité de courant traversant la lam-
pe est de 0,3 à 0,4 ampère, le facteur de
puissance peut être élevé jusqu'à 0,8 à l'aide
d'un condensateur de 7 microfarads, l'inten-
sité courante va de 0,4 à 0,5.
Cette lampe à lumière bleutée, mélangée
avec des lampes courantes, donne une lu-
mière résultante blanche qui se rapproche
de celle du jour.
Une lampe de ce type de 75 watts mise à
côté de 5 lampes de 40 watts à incandescen-
ce ou de 2 a 100, donne une lumière blan-
che, dont le flux est doublé par rapport à
une puissance de 275 watts à incandescence
alors que l'augmentation de consommation
n'est que de 37,5 % .
Une telle combinaison est avantageuse
pour le cinéma des couleurs.
La Standardisation des Projections
Le Cercle technique du Cinéma, qui ma-
nifeste une heureuse activité, a récem-
ment exposé dans ces colonnes qu'il parais-
sait souhaitable à ses membres que les
projections de travail des usines et studios
répondent à des données techniques stan-
dard.
Comme les membres du cercle, nous
souhaitons que les conditions de projec-
tion, son et image, répondent à des condi-
tions standard, ce qui simplifierait beau-
coup la tâche des praticiens de notre indus-
trie.
Le problème posé est, en réalité, fort
complexe et doit tenir compte de multiples
données qui appartiennent à divers domai-
nes de la science.
Une image aérienne arrêtée par un écran
et réfléchie vers le spectateur doit l'être
avec ses contrastes, et l'étendue des lumi-
nosités utiles du sujet doit être respectée.
Or, tel n'est pas le cas pour la majorité
des projections. En admettant que l'image
noir et blanc du positif soit traversée par
un flux lumineux homogène, de composition
chromatique connue, il faut que l'écran ré-
ponde à des points précis comme par exem-
ple : le pouvoir réflecteur qui est le rap-
port entre le flux incident et le flux absorbé.
Ce pouvoir réflecteur est facilement dé-
terminable à l'aide de réflectomètres, mais
il faudrait que ce chiffre soit accompagné
des pourcentages de réflexion pour les di-
verses zones du spectre.
La composition d'une image dépend de
la texture du support sur lequel elle est
fixée, par texture il faut entendre non seu-
lement le grain du matériau, mais aussi
cette chose assez difficilement définissable
qu'on appelle en photographie et en gra-
vure, la fleur.
C'est cette fleur qui donne aux images
la profondeur, qualité si recherchée dans
l'art pictorial.
Il ne suffit pas de connaître la texture
de l'image, il est préférable de parler défi-
nition, ou de pouvoir de définition, pour
une distance donnée, ce uni peut se tra-
duire par lecture de tests où sont con-
nus en valeur angulaires la distances de
séparation des traits.
En dehors de ces données mathémati-
ques existe le fait que pour l'examen d'une
image la grande projection est préférable
à une petite.
II serait intéressant de connaître et d'in-
diquer quelle est la dimension optima
d'une projection standard, avec la valeur
minima admissible, et ce en fonction de la
distance d'examen.
Le son doit, lui aussi, être auditionné
sous données précises. Comme résultante.
on peut dire que chaque spectateur doit,
de la place qu'il occupe, réceptionner en
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tré sur la pellicide. Cette obligation se tra-
duit en technicité par la formule : tout
organe de transmission, lecteur, ampli,
haut-parleur, etc., doit être linéaire,
c'est-à-dire ne pas avoir de valeurs
préférentielles pour une ou plusieurs par-
ties du spectre sonore.
Si on admet, de piano, que cette condi-
tion est remplie et qu'il arrive derrière
l'écran un volume sonore de composition
idéale, rectiligne par exemple, entre les
basses et hautes fréquences, il importe de
connaître ce que deviendra cette courbe de
réponse après passage au travers du tissu.
La connaissance des pertes permettra
d'effectuer effectivement les corrections
électriques qui détermineront l'améliora-
tion de conditions acoustiques.
u.
Haut-Parleur
LANSINC-SHEARER "
Un ensemble de Hauts Parleurs pour grandes, moyennes et petites salles
€€
de
Description
l'ensemble complet
Les Hauts Parleurs
les plus perfectionnés
De toutes les recherches sérieuses faites à ce
jour aux Etats-Unis est né l'ensemble de hauts
parleurs multicellulaires Lansing SHEARER à
deux groupes de pavillons séparés dont les résul-
tats enthousiasmèrent les techniciens américains.
Une communication spé-
ciale fut faite dans toute
la presse techn.que améri-
caine (Journal of Mo-
tion Picture Engi-
neers, Electronics,
International Projec-
tionist, Better thea-
ter Herald, etc.) .
De plus l'Academy-
Research Council of
Motion Picture Engi-
neers de Hollywood fit
éditer spécialement une
étude sur l'ensemble Lan-
sing SHEARER qui
fut remise à ses membres
composés de tous les in-
génieurs Américains s'oc-
cupant du Cinéma.
De plus, cet ensemble
fut immédiatement adopté
en Amérique par les plus
importants circuits et en
particulier dans 64 des
salles les plus en vue du
circuit LOEWE. '
MELODIUjM
296, Rue Lecourbe
PARIS (XV)
L'ensemble du haut-parleur haute et basse
fréquence Lansing SEARER se présente :
Pour les grandes salles, sous la forme
d'un double pavillon basse fréquence de 2 mè-
tres sur 2, prolongé par un baffle portant la
dimensions totale à 3 m. 50 sur 3 mètres. Le
pavillon basse fréquense se décompose en 2 élé-
ments de 1 mètre sur 2, actionnés chacun par
2 moteurs basse fréquence total 4 moteurs.
A la partie supérieure
du pavillon basse fréquen-
ce, se trouve l'assemblage
multi-cellulaire haute fré-
quence, composé de 3
rangées de 5 cellules, et
actionné par 2 moteurs
haute fréquence raccordés
par une tubulure en
« Y ».
Pour les salles pe-
tites et moyenne,
1' ensemble Lansing
SHEARER comporte un
seul pavillon basse fré-
quence et prolongé par un
baffle portant la dimen-
sion totale à 3 mètres sur
2 mètres.
Rappelons que chaque
moteur haute fréquence
Lansing SHEARER re-
produit 1 0 watts acousti-
ques, alors que chaque
moteur basse fréquence ne
peut en reproduire que 5,
les ensembles complets
comporteront donc tou-
jours 2 moteurs basse fré-
Jquence pour 1 moteur
On voit ici l'aspect de
pour
l'ensemble des Hauts-Parleurs « Lansing-Shearer :
grandes, moyennes et petites salles.
MELODIUM
296, Rue Lecourbe
PARIS (XV)
cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxr: une
xiii
RAPHIt
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
On sait aussi quelle csi I importance ilu
brassage du son fourni par les hauts par-
leurs. Ce facteur capital, pour que l'audi-
tion soit parfaite aux diverses places de la
salle, doit être connu.
L'examen d'une image exige, avons-nous
vu, une certaine dimension minima, l'exa-
men sonore demande un volume minimum
pour que les effets de mélange et de direc-
tion des faisceaux sonores soient les meil-
leurs.
Il conviendrait donc, en premier lieu, de
déterminer les dimensions idéales des sal-
pour examen de procédés
cou-
ave c
les de travail
sono-visuels.
Enfin, nous devons signaler que la
leur de l'écran entre en jeu, surtout
le cinéma des couleurs.
Le travail du Cercle technique vient à
son heure, il pourra servir de hase pour
indiquer aux exploitants ce qu'ils doivent
faire.
Les distributeurs et tireurs ne seront
donc plus, dans l'avenir, harcelés de ré-
clamations auxquelles ils ne peuvent, on
le comprendra, donner satisfaction.
A.-P. RICHARD.
L'ACOUSTIQUE DANS LES STUDIOS
L'acoustique des studios de radiodiffu-
sion H. L. Kirke, Proc. Wir. Sect. I. E. E.,
II, 32, juin 1936, p. 65-92.
On connaît la complexité du sujet; on la
connaîtra mieux encore après avoir lu ce
récit des expériences entreprises par la
British Broadcasting Corporation.
L'auteur y relate, non seulement les ré-
sultats acquis, mais aussi les tâtonnements
prolongés qui ont été nécessaires.
Des mesures de « temps de réverbéra-
tion » ont été faites dans un grand nombre
de studios de la B.B.C., ainsi que dans deux
chambres réverbérantes édifiées successive-
ment. On a essayé de les tapisser avec di-
vers matériaux absorbants, et examiné l'ef-
fet produit dans toute la gamme des fré-
quences audibles. L'appareillage électrique
comprenait un haut-parleur fournissant le
son « étalon », à fréquence vibrée, un en-
semble de microphones et d'amplificateurs
gradués; un dispositif de relais et de chro-
nographes enregistrant le temps nécessaire
pour une diminution donnée de l'intensité
sonore (par exemple 35 d.c.b.).
Par ailleurs, les courbes relevées étaient
examinées en fonction des qualités artisti-
ques du studio selon l'appréciation des mu-
siciens.
Voici très brièvement résumées quelques-
unes des conclusions.
1" L'idéal n'est pas d'avoir un temps de
réverbération indépendant de la fréquence,
mais, au contraire, légèrement décroissant,
de 1,3 à 0,8 seconde environ lorsque la fré-
quence augmente de 200 à 4.000 périodes.
2" La plupart des matériaux absorbants
(feutres, rideaux, etc.) le sont trop pour les
fréquences élevées, pas assez pour les gra-
ves. Certains panneaux en fibre comprimée,
d'épaisseur 12 mm., plaqués sur une paroi
solide, donnent un coefficient croissant
presque linéairement de 0,05 à 0,3.
3" Aux fréquences graves, la forme du
plafond, par un effet de résonance, peut
amener une absorption supplémentaire
dans le grave.
4" La rigidité des murs et des supports
joue un grand rôle. Un studio construit à
Birmingham sur des piliers d'acier, s'est
trouvé abîmé par l'élasticité de ceux-ci.
Une chambre résonnante sur 180 périodes a
été suffisamment amortie en rembourrant ses
parois et en chargeant son plafond avec du
sable.
Ces considérations ont été appliquées à
la réalisation de studios dont certains, ex-
cellents (Concert Hall à Londres, Studio de
Cardiff...).
Un grand nombre de détails sont égale-
ment discutés par l'auteur.
(Extrait de l'Onde Electrique).
■ Le Gouvernement tchécoslovaque au-
rait décidé d'accorder une subvention à la
réalisation d'un film, en langue croate, et
dont le sujet trente des intérêts de la You-
goslavie. Ce film tourné dans les studios de
Prague, marquerait le début d'une colla-
boration cinématographique entre la Tché-
coslovaquie et la Yougoslavie.
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\Tffl.lî3 .Rue SïMaur^
^
I
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
EDITION DU 26 MARS 1937 — N" 960
Les subventions
pour l'acquisition d'un
poste rural ou autre
Peuvent adresser des demandes
de subventions pour l'acquisition
de postes cinématographiques des-
tinés à la formation professionnel-
le et aux distractions des popula-
tions rurales :
MM. les Directeurs et Mines les
Directrices des Etablissements offi-
ciels d'Enseignement Agricole (sub-
vention égale à la valeur totale du
matériel) ;
MM. les Directeurs des Services
Agricoles ;
MM. les Professeurs d'Agricultu-
re ;
MM. les Présidents des Offices
Agricoles ;
Les Présidents des Syndicats et
Associations Agricoles légalement
constitués ;
MM. les Maires des Communes
rurales;
MM. les Présidents des Associa-
tions et les Personnalités qualifiées
ayant un programme d'action agri-
cole très précis;
MM. les Directeurs des Cours of-
ficiels d'Enseignement postscolaire
agricole.
Nous croyons utile de reproduire
le texte de la circulaire adressée
en 1932 aux Inspecteurs d'Acadé-
mie par M. le Directeur de l'En-
seignement primaire au Ministère
de l'Education nationale.
« La liste des appareils agréés
par les ministères de l'Instruction
publique et de l'Agriculture a été
publiée au Hulletin administratif
du ministère de l'Instruction publi-
que du 15 mai 1932. Il y aura lieu
d'insérer cette liste au Hulletin dé-
partemental, si elle ne l'a pas été
déjà. Cette liste pourra, le cas
échéant, être complétée par l'indi-
cation de nouveaux appareils qui
auront été agréés par la commis-
sion spéciale qui existe au minis-
tère. En m'adressant le devis dé-
taillé, indiquer les différentes par-
ties de l'appareil complet, prêt à
fonctionner. Ce devis vous sera re-
tourné, approuvé, et cette approba-
tion constituera une autorisation
d'achat et une promesse de subven-
(Suite page suivante)
30 Casernements de la Ligne Maginot
sont équipés en 17 m/m 5
70 Casernements seront équipés au cours du mois
Une séance de démonstration a été donnée dernièrement à
Rohrbach dans la Moselle pour l'inauguration du circuit militaire
Pathé. Cette réunion était présidée par le Général Requin, com-
mandant la 20'' région.
Une trentaine de casernements de sûreté de la ligne Maginot
sont déjà équipés, soit en Pathé rural junior, soit en P.N. 175; d'ici
un mois cent casernements en seront pourvus. Des programmes sont
prévus pour ce nouveau circuit; chaque semaine passera un pro-
gramme dans chaque casernement. J. T.
Le Consortium Français
éditera des actualités
en 16 et 17 m/m 5
Le Consortium français du for-
mat réduit nous communique qu'il
édite quinze programmes nouveaux
qui seront publiés prochainement;
puis il s'attaquera à une nouvelle
tranche. Ceci portera à 37 le nom-
bre de ses programmes. Il va édi-
ter prochainement pour les for-
mats 16 mm et 17,5, un journal
d actualités.
Tableau des Appareils ûe petit format présentés à la dernière Exposition photographique et cinématographique
FORMAT
8 mm.
9 mm. 5
16 mm.
3.7 mm. 5
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Zeiss Ikon
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Kodak
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Zeiss Ikon
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Paillard
Pathé
Agfa
Eumig
Ditniar
Kodak
Mallux
Nizo
Paillard
Zeiss Ikon
Pathé
Nizo
3
Mallux
Paillard
trifilm
ou
quadrifilm
Nizo
Paillard
Pathé Vox
Agfa
Bell Howell
Debrie
Ericsson
Gallus
Mallux
Zeiss Ikon
Pal hé
Une Jurisprudence importante
Nous publions ci-dessous, à titre de simple renseignement, le texte d'un arrêt
qui fera certainement jurisprudence dans les questions du Petit Format.
La Cour, après en avoir délibéré:
Stuatuant sur les appels princi-
pal et incident, de deux jugements
rendus par le Tribunal de com-
merce de la Seine, les 12 juillet et
9 décembre 1935,
En la forme :
Considérant que l'appel sur la
compétence est irrecevable comme
ayant été interjeté hors délai,
qu'au contraire, l'appel interjeté
sur le fond est recevable;
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LE PETIT FORMAT
XV11
Au fond :
Considérant que par contrat en
date du 8 septembre 1933, la So-
ciété le Consortium Cinématogra-
phique Français a cédé à Dur-
denne et Cie, pour une durée de
cinq ans, le droit exclusif d'ex-
ploitation et de représentation du
film Ame de Clown dans les terri-
toires de Belgique, colonies belges
et territoire de Luxembourg;
Considérant que le 25 juin 1931,
le même Consortium cédait à Pathé
Consortium Cinéma, pour un mini-
mum de cinq ans, ses droits d'édi-
tion en formats réduits, sur quatre
films, dont Ame de Clown, pour le
monde entier, et pour 10.001) francs,
soit 10.000 francs par film, étant
entendu que, par formats réduits,
on doit comprendre tous formats
photographiques inférieurs à 35
mm. ;
Considérant que le Consortium
Cinématographique Français pré-
tend qu'en agissant ainsi, il s'est
conformé aux usages de l'industrie
cinématographique en France, qui
estime que la concession d'un film,
sans autre détermination, ne com-
prend pas les films dont les vues
sonl inférieures à 35 mm.;
Considérant qu'on peut objec-
ter, en matière commerciale d'usa-
ge, quand on ne se trouve pas de-
vant un contrat écrit et formel,
que tel n'est pas le cas, le contrat
du 8 septembre 1933 avec la So-
ciété Dardenne et Cie, ayant con-
cédé à celle-ci, sans exception ni
réserve, l'exploitation exclusive du
film rime de Clown dans les pays
indiqués au contrat, que l'on doit
donc en conclure comme les pre-
miers juges, que ce contrat qui ne
comprenait aucune exception, com-
prenait les films composés de vues
de tous formats;
Mais considérant que les premiers
juges ont estimé que ce manque-
ment au contrat entraînait sa ré-
siliation, qu'il éehet de préciser
que la concession d'un film à vues
inférieures à 35 mm. a relative-
ment peu de valeur, ces vues ne
pouvant être projetées que par des
petits appareils pour des cinémas
de salons ou d'oeuvres scolaires.
que la valeur de cette concession
est facile à préciser puisque pour
Ame de Clown le prix de cette con-
cession a été fixé et ce non seule-
ment pour la Belgique, mais pour
le monde entier, à 10.000 francs,
alors que le prix payé par Dar-
denne et Cie était de 25.000 francs;
que, d'autre part, cette dernière so-
ciété a exploité ce film pendant
environ deux ans, les meilleures
années, les films n'étant recherchés
que quand ils sont nouveaux;
Considérant qu'il s'en suit qu'il
n'y a pas lieu de résilier le contrat
passé entre les parties, le 8 septem-
bre 1933. mais d'allouer à Dar-
denne et Cie des dommages inté-
rêts que la Cour a les éléments
pour fixer très largement à une
somme de 25.000 francs;
Considérant qu'il échet d'accorder
la capitalisation des intérêts sur
ladite somme, à compter du 9 jan-
vier 1937;
Par ces motifs et ceux non con-
traires déduits par les premiers ju-
ges;
Confirme le jugement entrepris en
ce qu'il a jugé que le contrat liti-
gieux comprenait le film concédé
en tous formats;
L'infirme en ce qu'il a résilié le
contrat, et le montant des domma-
ges-intérêts ;
Et statuant à nouveau sur ces
points :
Dit n'y avoir lieu à résiliation
du contrat, mais seulement à l'al-
location de dommages-intérêts;
Condamne la Société le Consor-
tium Cinématographique Français
à payer à Dardenne et Cie la
somme de 25.000 francs à titre de
dommages-intérêts ;
Dit que les intérêts sur ladite
somme seront capitalisés au 9 jan-
vier 1937, et porteront eux-mêmes
intérêts au taux légal à partir de
cette date, jusqu'au paiement des
condamnations prononcées;
Dit n'y avoir lieu à amende;
condamne la Société Consortium
Cinématographique Français aux
dépens d'appel, dont distraction
est accordée au profit de Lejoindre,
avoué aux offres de droit.
Les Subventions pour l'acquisition d'un appareil
(Suite de la page précédente)
tion. Mais je ne puis garantir ni
la date de paiement, ni le montant
de la subvention, qui dépendent
des crédits que le Parlement
m'accordera. Je vous prie de rap-
peler aux intéressés « qu'aucune
subvention ne peut être accord Se
pour des appareils dont les dénis
n'auront pas été approuvés par le
ministre. »
Ne seront pas comprises dans le
calcul de la subvention les lépen-
ses faites pour achat de moteurs
d'entraînement, de rideaux, tables
spéciales, et, en général, de tous
objets qui ne sont pas indispensa-
bles au fonctionnement du ciné-
matographe lui-même.
En vue du paiement ultérieur de-
là subvention, la commune devra
aussitôt que possible constituer un
dossier contenant :
a) La copie des factures acquit-
tées ou du mémoire du fournisseur,
certifiée exacte par M. le Maire ;
b) Le certificat d'enregistrement
de l'appareil à l'inventaire du ma-
tériel d'enseignement de l'école,
enregistrement qui classera s::us
des numéros déterminés l'appareil
et ses accessoires; ce certificat, dé-
livré par le directeur ou la direc-
trice de l'école, attestera que l'ap-
pareil est affecté aux écoles publi-
ques ;
c) Si l'appareil est acheté par
une coopérative scolaire, ou société
du Sou des Ecoles, etc., l'engage-
ment de mettre l'appareil à la dis-
position du personnel enseignant
et des élèves pendant les cours de
classe et un engagement écrit du
Président de la société que, en ca^
de dissolution de la société, l'ap-
pareil sera attribué, sans aucune
restriction, à l'école publique et
que la commune en deviendra pro-
priétaire. Vous me ferez parvenir
ces dossiers de paiement après que
vous les aurez vérifiés. >>
Th. Rosset.
Demande
« L'Instituteur de la Commune
de à M. le Ministre
de l'Education Sationale, sous le
couvert de M. l'Inspecteur Primai-
re.
n Monsieur le Ministre,
» Ayant l'intention d'acquérir
pour l'Ecole publique de
et les œuvres post-scolai-
res un appareil cinématographique,
j'ai l'honneur de solliciter de vo-
tre haute bienveillance une sub-
vention aussi élevée que possible,
pour nous permettre de faire face
à cette dépense.
» L'appareil sur lequel j'ai fixé
mon choix est le type
construit par les Etablissements
« Je joins à la présente les devis
qui m'ont été fournis par cette
maison.
!• Je puis disposer d'une somme
de provenant
« Veuillez agréer, M. le Minis-
tre, l'hommage de mes sentiments
les plus distingués.
« Le Maire. »
Le Ministère de l'Agriculture ac-
corde aussi des subventions pour
l'achat d'appareils cinématographi-
ques. Nous rappelons les indica-
tions sur la procédure à suivre
pour obtenir une subvention.
Agriculture. — Les demandes de
subventions doivent être adressées
à M. le Ministre de l'Agriculture
par l'entremise de M. le Préfet du
Département.
Les bénéficiaires de ces subven-
tions sont les communes rurales, les
Services agricoles départementaux,
les établissements officiels de l'En-
seignement agricole, les Chambres
d'Agriculture, les Offices agricoles
et les Groupements ou les Œuvres
régulièrement constitués, ayant un
programme précis et complet d'ac-
tion agricole.
Le dossier de la demande doit,
avec l'avis préfectoral, contenir
l'avis du Directeur des Services
Agricoles et l'avis de l'Office dé-
partemental Agricole.
Le demandeur indiquera avec le
plus grand soin :
a) le type du matériel choisi;
b) nom et adresse du fabricant
(et non du revendeur) ;
c) montant détaillé de la dé-
pense, avec devis;
d) destination du matériel. Son
utilisation au point de vue agri-
cole, nombre des habitants de la
localité, désignation, distance et
population des communes environ-
nantes susceptibles d'utiliser éga-
lement le poste cinématographique,
ou dont les habitants pourraient
assister aux séances éducatives,
professionnelles ou récréatives or-
ganisées par la commune requé-
rante;
e) origine et montant de toutes
les ressources financières locales
recueillies ou prévues pour le paie-
ment de l'appareil (subventions de
la Commune, de la Caisse des Eco-
les, des groupements scolaires ou
corporatifs, etc.); indication du
montant des subventions accordées
(ou susceptibles de l'être) par le
Ministère de l'Education Nationale
ou d'autres administrations, par le
Conseil général, l'Office régional ou
départemental agricole. Tous ces
renseignements sont indispensables
et doivent être fournis avec la plus
grande précision possible.
Lorsque l'appareil doit être ins-
tallé dans une école publique, la
demande doit être présentée par
le Maire de la Commune, et non
par le Directeur de l'Ecole.
Cette demande peut être établie
dans la forme suivante :
« Le Maire de la Commune de
(ou le Président de . . . .)
à M. le Ministre de l'Agriculture,
sous le couvert de M. le Préfet
de
« J'ai l'honneur de solliciter de
votre haute bienveillance l'attribu-
tion d'une subvention pour l'achat
d'un appareil cinématographique
construit par la Maison
« Vous trouverez ci-joint le de-
vis descriptif du matériel dont l'ac-
quisition est envisagée, ainsi que le
montant détaillé de la dépense.
ii L'appareil dont il s'agit est
destiné à (fournir
avec le plus de détails possible tous
les renseignements indiqués à l'ali-
néa d. Insister sur l'utilisation pour
l'enseignement, la formation pro-
fessionnelle et propagande agricole.
Indiquer si la commune possède un
cours post-scolaire agri.o'c créé en
XVH1
LE PETIT FORMAT
application de la loi du 2 août
1918. Indiquer la zone d'action sur
les communes environnantes).
« Cet appareil sera mis à la dis-
position du Directeur des Services
Agricoles, des Professeurs d'Agri-
culture, pour les conférences à fai-
re dans notre Commune.
Nous disposons des ressources
suivantes : (fournir
avec la plus grande précision les
renseignements indiqués à l'alinéa
e : participations de la Commune,
de groupements scolaires, d'organi-
sations coopérât ives, dons privés,
produits de fêtes, tombolas, etc.).
« Veuillez agréer, M. le Ministre...
UJalc et Signature.)
Il est accordé des subventions
pour les appareils à acquérir et
non pas pour les appareils déjii ac-
quis.
Lorsqu'une subvention a été at-
tribuée et que l'appareil a été payé,
le bénéficiaire doit envoyer immé-
diatement au Ministère de l'Agri-
culture un certificat de prise eu
charge, visé par le Maire, donnant
le détail et le montant de la four-
niture.
LE TRIPLE COMPENSATEUR
DE SON
A la Commission permanente
de la Cinématographie agricole
Dans l'un de nos derniers numé-
ros (954), nous avons annoncé
qu'on venait de créer un nouvel
appareil destiné à être adapté aux
équipements sonores en service
dans de cinéma. Le triple com-
pensateur de son » se fait en deux
modèles, l'un pour le format stan-
dard et l'autre pour les petits for-
mats.
C'est une innovation très intéres-
sante. Le résultat qu'on obtient
dans la qualité du son est surpre-
nant. Nous avons déjà décrit cet
appareil du point de vue techni-
que. Il permet de restituer au son,
grâce au dosage des trois gammes,
de fréquences (basses, médium ou
élevées), toutes ses qualités origi-
nales de timbre et d'ampleur. Il se
manie très facilement. Quant à sa
pose, très simple, elle ne nécessite
aucune modification de l'installa-
tion existante. — J. T.
Dans son dernier numéro, notre
excellent confrère Cinéopse a pu-
blié un compte rendu dont l'inté-
rêt n'échappera pas à nos lecteurs.
La Commission permanente de
la Cinématographie agricole qui
siège au ministère de l'Agriculture
a été particulièrement active h la
fin de l'année 1936 puisque aussi
bien elle n'a pas tenu, dans le cou-
rant du mois de décembre, moins
de deux réunions.
La première, en date du 2 décem-
bre, revêtait une importance parti-
culière du fait que le ministre de
l'Agriculture avait tenu à en assurer
personnellement la présidence.
M. Monnet y exposa, avec la bon-
ne grâce et la clarté de vues dont
il est coutumier, l'orientation nou-
velle qu'il désirait donner à la ci-
nématographie agricole laquelle, à
son sens, doit toucher non seule-
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nient les masses rurales, mais en-
core le public des grandes salles.
Tour atteindre ce but, il faut avant
toute autre chose que la production
du ministère de l'Agriculture cesse
d'être uniquement muette.
l'île plus grande intensité doit
ensuite être donnée à la propagan-
de et à renseignement agricoles
par le film et ceci ne peut être ob-
tenu qu'en subventionnant les ap-
pareils sonores, de préférence les
appareils de format réduit.
Cet exposé du ministre de l'Agri-
culture fut suivi d'un intéressant
échange de vues auquel prirent part
MM. Massé, ancien ministre, prési-
dent de la Commission; Ricard,
ancien ministre de l'Agriculture;
Brenier, président de la Ligue
française de l'Enseignement; Cois-
sac, directeur du « Cinéopse ■>, et
plusieurs autres membres de la
Commission. Après le départ de M.
Monnet, la Commission passa à
l'examen des questions inscrites à
son ordre du jour : attribution de
subventions, pour l'achat d'appa-
reils muets, à vingt communes ru-
rales ou groupements agricoles. Ac-
quisition de quatre copies (dont
deux en l(i mm) d'un film de J.-K.
Millet sur la » vinification ».
La seconde séance fut tenue le
16 Décembre 193G et plusieurs
questions de tout premier plan y
furent successivement étudiées.
Tout d'abord le budget du servi-
ce de la cinématographie agricole
pour 1937 fut arrêté en recettes et
en dépenses.
Puis vint l'examen des premières
demandes de subventions pour l'ac-
quisition d'appareils sonores de
format réduit dont l'attribution
avait fait l'objet d'une décision de
principe au cours de la séance du
2 décembre. Après un examen très
serré de la question en ce qui con-
cerne les maxima à ne pas dépas-
ser comme plafond de subvention,
selon les collectivités intéressées,
les chiffres suivants furent adop-
tés sous réserve que des disponibi-
lités budgétaires suffisantes per-
mettraient de les maintenir dans
l'avenir :
Communes rurales ou groupe-
ments agricoles 2.500 »
Communes dotées d'un cours
postscolaire agréé par le ministère
de l'Agriculture 3.500 „
Etablissements d'enseignement
agricole relevant du ministère de
l'Agriculture 10.000 »
Huit subventions furent ensuite
accordées sur les bases ci-dessus
indiquées.
A cette séance, il fut également
rendu compte du degré d'avance-
ment d'un certain nombre de films
en cours d'exécution et qui avaient
tous fait l'objet d'un premier exa-
men par la sous-Commission.
Tous ces films seront vraisembla-
blement achevés dans le courant du
mois de janvier. Il ne restera plus
à la Commission qu'à décider de
leur acceptation définitive et du
nombre de copies à acquérir tant
en 35 mm qu'en 16 mm.
Une Lampe à Arc intensive
pour les Projecteurs à Format réduit
La presque totalité des appareils
à format réduit possède comme
source d'éclairage une lampe à
incandescence plus ou moins puis-
sante, mais dont le rendement est
malheureusement insuffisant dès
que Ton s'attaque au problème de
la projection sur écran normal dans
les salles d'exploitation habituel-
les. Aux Etats-Unis, l'emploi ne
lampes à arc se fait couramment.
La firme Strong, spécialisée, com-
me chacun sait, dans la construc-
tion des arcs automatiques, a créé
un modèle pour le format réduit
qui est pratiquement le seul em-
ployé aux U.S. A.
La Société C.I.P.L.A,, concession-
naire exclusif de Strong, a importé
récemment quelques exemplaires
de ce matériel et se tient à la dis-
position des constructeurs qui
pourraient être intéressés en vue
de renseignements, démonstrations,
etc.. C.I.P,L,A„ 29, rue des Pa-
noyaux, Paris (20e). Tél.: Ménil-
montant 47-18
LE PETIT FORMAT
XIX
Où en est le Cinéma d'enseignement
dans les grands pays ?
*
Nous allons entreprendre une vaste enquête sur l'état du Cinéma d'Ensei-
gnement dans les principaux pays du monde.
Il s'agît, en effet, de placer sous les yeux de nos autorités l'exemple de l'é-
tranger. Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en U. R. S. S., en
Italie, le Cinéma d'enseignement se développe méthodiquement.
En France, il nous semble qu'on piétine. Pourtant, nous avons des studios qui
chôment, nous avons des techniciens à la recherche de travail, nous avons une
grande société contrôlée par l'Etat, nous avons un matériel de premier ordre,
nous avons des hommes éminemment intelligents, auteurs des initiatives que
nous voyons appliquées à l'étranger.. Sur ce terrain, le Cinéma de l'Etat peut, en
pleine collaboration avec l'industrie, réaliser un programme de grande envergure.
Il nous faut le Cinéma scolaire.
Et nous sommes heureux de savoir que M. Jean Zay, ministre de l'Education
Nationale, porte un intérêt très grand à cette importante question. M. C.-R.
Le Cinéma d'enseignement
s'organise aux Etats-Unis
On prévoit l'équipement cinématographique
de tous les lycées et écoles. Formation de li-
brairies de films éducatifs. Création de
cours d'appréciation des films.
L'utilisation du cinéma dans l'enseigne-
ment, relardée pendant cinq ans par suite
des budgets réduits des écoles, est mainte-
nant en train de se développer très rapide-
ment. La saison 1936-37 a montré un essor
soudain qui a atteint d'un seul coup toutes
les espérances que l'on pouvait attendre do
cette branche particulière de l'Industrie si-
nématographique.
On estime que l'adoption des films sono-
res et parlants dans les salles de classes re-
présente un nouveau marché annuel de 10
millions de dollars — soit 210 millions de
francs — pour l'Industrie cinématogra-
phique.
RELATIONS DE L'ENSEIGNEMENT
ET DU CINEMA
L'activité actuelle de cette nouvelle bran-
che du Cinéma, se présente en deux phases
distinctes mais cependant liées entre elles.
Premièrement : L'équipement des écoles
avec des appareils de projection et de re-
production sonore pour permettre la présen-
tation de films spécialement produits pour
l'éducation visuelle; la création ou l'agran-
dissement de cinémathèques de films d'édu-
cation comprenant des documentaires de
voyages, des films scientifiques, techniques,
etc..
L'enseignement par le cinéma (enseigne-
ment visuel), a été définitivement adopté
par vin nombre sans cesse croissant d'éduca-
teurs, qui le considèrent comme un auxi-
liaire de grande valeur.
La seconde phase exerce une influence di-
recte sur les spectateurs des cinémas, et a
déjà donné des résultats très notables sur la
qualité des productions de Hollywood.
Sous l'impulsion de plusieurs groupe-
ments nationaux d'éducation, de nombreux
établissements scolaires des Etats-Unis ont
organisé de véritables cours « d'apprécia-
tion de films ». Dans les classes, on a appris
aux élèves à étudier et à apprécier le cinéma
LE PROJECTEUR 16 M. S.
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XX
LE PETIT FORMAT
en tant qu'art. On leur a fait analyser des
films particuliers; ces devoirs se rapportant
intimement à leur connaissance de l'anglais
et de l'histoire.
DEVELOPPEMENT
DU CINEMA RENSEIGNEMENT
AUX ETATS-UNIS
Grâce à plusieurs agences, et grâce aux
organisations de professeurs, l'usage du ci-
néma comme auxiliaire visuel de l'enseigne-
ment, est en train de se développer. Le Con-
seil National des Professeurs d'Anglais a
envoyé des circulaires à tous les Bureaux
d'Education leur demandant instamment de
prendre connaissance de la valeur du ciné-
ma comme auxiliaire de l'enseignement.
Le département de l'Enseignement secon-
daire de l'Association de l'Education Natio-
nale, au cours de sa convention annuelle,
l'été dernier, à Portland (Orégon), consacra
une session spéciale à la discussion et aux
démonstrations de films éducatifs et d'en-
seignement.
Un des facteurs les plus actifs pour le
développement de cette branche, a été le
Comité Américain d'Education (American
Council of Education.)
Adjurant les autorités de l'Enseignement
d'augmenter leurs crédits pour permettre
cette forme de Peseignement, le Dr George
F. Zook, Président de ce Comité, a déclaré
notamment :
« Il n'y a plus aucun doute sur les remar-
quables possibilités de l'enseignement par
le cinéma. Dans les classes où cet enseigne-
ment a été utilisé, les élèves apprennent,
avec beaucoup plus de facilités (de 20 à
90 %) et cela dans un espace de temps plus
court.
<•< Si les écoles veulent rester au niveau
des autres organisations sociales, elles doi-
vent adopter les moyens les plus modernes
d'éducation ».
Le Comité Américain d'Education a inau-
guré en 1934, un projet pour le dévelope-
ment de l'utilisation du cinéma dans les
classes. Son but était d'agir comme centre
national d'informations pour les films édu-
catifs. Le Comité a préparé un catalogue
complet de tous les films éducatifs et d'en-
seignement existant aux Etats-Unis. A l'heu-
re actuelle, plus de 3.000 films ayant une va-
leur éducative ont été relevés et classés.
Un autre travail accompli l'été dernier
par ce Comité, a été l'étude des méthodes
pratiques pour établir et fournir les pro-
grammes de films d'enseignement.
Le Ministère de l'Education Nationale des
Etats-Unis a collaboré avec le Comité pour
organiser une enquête complète sur les pos-
sibilités immédiates du film d'enseignement
aux Etats-Unis.
On a recherché le nombre exact des éco-
les possédant le courant électrique, les ap-
pareils cinématographiques déjà existants
dans les écoles et leur nombre.
Les travaux du Comité et son but ont re-
çu l'appui des principaux éducateurs dans
tous les Etats-Unis.
Alexandre Stoddard, superintendant des
Ecoles à Providence (Etat de Rhode Island).
a fait particulièrement ressortir la valeur
des travaux du Comité :
« L'adaptation du nouveau moyen d'ensei-
gnement que constitue le cinéma demandera
beaucoup d'expérience et d'études, et pour
la production des films, et pour leur utilisa-
tion auprès des élèves. »
L'ACTIVITE DU BUREAU DE NEW-YORK
Un exemple remarquable du travail ac-
compli dans ce domaine, est le Bureau d'E-
ducation visuelle de New-York, qui fait par-
tie du Bureau d'Education de New-York
City.
Ce bureau fournit divers modèles d'équi-
pement et de matériel aux différentes écoles
de son rayon, et forme les professeurs pour
se servir de cinéma parlant dans leur ensei-
gnement.
On a constitué une cinémathèque centrale
de 1.200 bobines de films comprenant des
cours de géographie, d'éducation physique,
d'histoire naturelle, de biologie, d'économie
pratique.
Chaque filin a été spécialement conçu
pour le degré d'enseignement auquel il est
destiné.
Le Bureau désire qu'il existe au moins un
projecteur muet et un écran dans toutes les
écoles de la ville.
Il y a actuellement 470 projecteurs en
usage. Des appareils sont loués aux écoles
qui n'ont pas d'équipement permanent.
Le bureau a reçu l'approbation du Comi-
té des Superintendants, pour que toutes les
nouvelles écoles construites possèdent un
équipement cinématographique.
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CINE
, 263
R§PHIE rXXTXXXXÏTXXXXXXXIIXIXXS
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Rembrandt
Vie romancée doublée (G)
Origine : Anglaise.
Réalisation : Alexandre Korda.
Photographie : G. Périnal.
Adaptation française : Jacques
Dapoigny,
Interprétation : Charles Laugh-
lon, (ierlrude Lawrence, Eisa
Lanchester.
Doubleurs : Georges Vîtray,
Yvette Andregor.
Production : London Film.
Edition : Les Artistes Associés.
La vie du célèbre peintre hol-
landais du 17° siècle a fourni au
producteur-metteur en scène de
la London Film, la matière d'un
film haut en couleurs, construit
avec une précision d'horloge,
mais d'une simplicité d'expres-
sion qui confine à la sécheresse.
Rembrandt est loin d'être une
œuvre indifférente, mais elle
nous apparaît comme une pro-
duction 1res intelligente, trop in-
telligente même, où le cœur n'a
pas une place suffisante pour
nous émouvoir.
Je ne rappellerai pas le scé-
nario qui retrace les différentes
étapes de la vie assez tourmen-
tée de Rembrandt, car on en a
parié ici même lors du passage
de ce film en version originale,
mais je tiens à dire que la ver-
sion française établie avec le
plus giand soin est remarquable
tant au point de vue technique
qu'au point de vue artistique.
Que M. J. Dapoigny, auteur de
l'adaptation française, Georges
Vitraj et Y. Andreyor qui ont
doublé les deux principaux rô-
les trouvent ici les éloges méri-
tés qui leur sont dûs.
Quoique d'une facture un peu
froide, Rembrandt est une œu-
vre d'art authentique qu'un heu-
reux doublage a rendu accessi-
ble à tous les publics. Que les
responsables en soient remer-
ciés. — v. —
DOCUMENTAIRES
Les Films Etna, 2G, rue Mont-
caim, Paris, viennent de présen-
ter quatre documentaires dont
voici les titres : Soleil et Jeu-
nesse; Neige de Printemps; Al-
gérie. Terre de Lumière; Usine
de Féerie (réalisé avec le con-
cours de Tabarin).
A nous Deux Madame la Vie
Comédie satirique (A)
Origine : Française.
Réalisation : Yves Mirande.
Auteur : Yves Mirande.
Décorateurs : Gotko et Wahke-
vitch.
Opérateurs : René Colas et Pli.
Agostini,
Musique : Albert Wolff.
Interprétation : Simone Ber-
riuu, André Luguel, J.-L. Bur-
raull, Aimos, Jeanne Marie-
Laurent, Georgel, Paul Amiot,
Thérèse Dorny.
Studios : Billancourt.
Enregistrement : W. F.
Production : Fden.
Edition : S.F.L.F.
CARACTERE DU FILM. —
Yves Mirande, l'auteur choyé
de tant de pièces, le satiriste
applaudi de Baccara a réalisé
avec  nous Deux Madame la
Vie, une comédie amère et
saisissante où les traits de
mœurs, les observations hu-
maines ne manquent pas.
Bourré de répliques auda-
cieuses, gonflé de suc et de
force, ce film qui n'a pas tou-
jours la continuité de justesse
et de sincérité que son sujet
réclamait se signale cepen-
dant par son originalité au mi-
lieu de films français moins
caractéristiques. L'odyssée
des deux employés de banque
dont l'un réussit, alors que
l'autre est déchu, pour le
même geste malhonnête, sem-
blera à certains profondément
choquante, elle n'en a pas
moins sa signification à notre
époque, et la bande a la chan-
ce insigne d'être soutenue par
trois comédiens excellents :
J.-L. Barrault, Aimos et Lu-
guet.
SCENARIO. — Deux amis,
employés de la même banque ai-
ment Lucie, une dactylographe
qui préfère éi l'avantageux et am-
bilieux Jean, le timide et rêveur
Paul. Jean tente un coup; il
soustrait 100.000 francs èi la fias-
se le samedi et les place sur un
cheval qui, raisonnablement lui
rapporte 1 20.000 francs de béné-
fice. Jean a confié son projet à
Paul qui, subjugué, en a fait au-
tant, mais n'a pas joué le che-
val gagnant, Jean refuse de sau-
ver Paul avec son bénéfice. Ar-
rêté, emprisonné pour 5 ans.
Paul qui n'a pas livré Jean, ne
résiste à la prison qu'à cause des
visites de Lucie chaque diman-
che. Puis Lucie, poussée par sa
mère, et aaqnèe par l'extraordi-
naire réussite de Jean devenu
peu à peu directeur puis admi-
nistrateur de sa banque (grâce «
l'argent volé qui fut son point
de départ) l'épouse, mais fait
sortir Paul de prison en rem-
boursant lu banque. Paul ap-
prend (dors le mariage de celle
qu'il (dîne. Une altitude de Jean
lui fait crier la vérité à sa fem-
me. Celle-ci, après un compré-
hensible désarroi restera pour-
tant avec Jean qu'elle aime.
Paul, le vaincu de la vie reparti-
ra avec son copain : Toto, dé-
sormais son seul ami.
TECHNIQUE. — Yves Miran-
de pour servir son sujet et son
texte ne semble guère avoir soi-
gné sa mise en scène qui sta-
tionne, manque d'angles de pri-
ses de vues renouvelés.
Remarquons que certains per-
sonnages sont dotés d'un texte
assez conventionnel (la mère,
Jean) et que par contre Paul et
Toto-la-Yache poussent quelques
remarques cinglantes sur la so-
ciété qui ne seront pas un des
moindres éléments de succès du
film. Dans l'ensemble la photo-
graphie est très belle, la musique
d'Albert Wolff généreusement
distribuée et assez noble.
INTERPRETATION. — Elle
est de premier ordre pour les
protagonistes : l'étonnant Jean-
Louis Barrault, amer, révolté, et
pourtant si tendre Paul, l'excel-
lent Aimos qui réjouit la salie à
chacune de ses répliques et joue
avec un naturel parfait le rôle
de l'affranchi brave homme, An-
dré Luguet, qui joue un mufle et
le fait avec son élégance habi-
tuelle. Thérèse Dorny campe une
fille galante résignée et bonasse
avec son brillant talent. Dans
le rôle de Lucie, Simone Ber-
riau a été remarquablement sé-
duisante et douce, elle est la
« femme » avec ses détours et
ses pièges. Jeanne Marie-Lau-
rent, dotée d'un rôle odieux, s'en
est bien tirée. — x. —
Le Joyeux Bandit
Fantaisie musicale doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Rouben Mamou-
lian.
Interprétation : Nino Martini,
Ida Lupino, Léo Carillo.
Enregistrement : Synchronisa-
tion à Suint-Cloud.
Production : Rouben Mamou-
lian.
Edition : Artistes Associés.
Les « banditos » mexicains
sont-ils tous comme Braganza et
sa bande, des bandits méloma-
nes? Ceci d'ailleurs importe peu
et c'est une idée amusante d'a-
voir été chercher là le strata-
gème nécessaire pour nous faire
entendre Nino Martini, jeune té-
nor italien, dont le premier film
fui plutôt un « accident ». Celui-
ci débute par un enlèvement,
une fusillade, une poursuite et
une bagarre, dans le meilleur
style « américain », qui ravit
tant les sj)ectateurs du cinéma
mexicain, où la scène se passe,
que le spectacle se poursuit dans
ta salle. Affolement du directeur.
A la projection interrompue
succède un documentaire
« Douceur de vivre au Mexi-
que » (!) que commente un jeu-
ne ténor. Sa voix calme l'assem-
blée et conquiert Braganza, ama-
teur du « bel-canto », qui l'em-
mène dans son « hacienda ».
Mais Chivo, artiste et sentimen-
hd fait un piètre bandit et laisse
échapper, pour ses beaux yeux,
une senora et son fiancé, qu'il
délivre ensuite des gangsters aux
mains desquels ils étaient tom-
bés dans leur fuite. L'histoire
esl naturellememnt semée de
nombreuses complications qui
se concluent par le mariage de
la jeune fille et de Chivo. Tout
ceci est mené si vivement, si
joyeusement agrémenté d'une
musique particulièrement réus-
sie qu'on en oublie un décor
Iroo artificiel de ]>rairies à cac-
tus néants et de villages carton-
jxile. Nino Martini chante avec
fougue Haydn, et avec beaucoup
de charme des mélodies accom-
pagnées au banjo. Léo Carillo
campe un Braganza pittoresque,
bon enfant, sentimental ou
cruel inconsciemment. Ida Lu-
pino est amusante. L'adaptation,
le dialogue et le doublage sont
1res réussis. — d. —
264
CXXXXXXXIIIIIII
UN ACCORD HERBERT WILCOX • RADIO PICTDRES
POUR <( VICTORIA LA GRANDE »
Herbert Wilcox vient de signer un con-
trai avec RKO of America et Radio Piclures
pour la distribution dans le Monde entier
du tilm Victoria la Grande dont la réalisa-
lion commencera très prochainement et
dont les vedettes sont Anna Neaglc et Anton
Walbrook.
lue compagnie spéciale sera formée pour
la production de ce film qui relatera le ro-
man d'amour de la Reine Victoria avec le
Prince Albert et qui se terminera sur \ui
défilé des plus grands événements de son
règne, scènes qui seront filmées entièrement
en Technicolor.
Le tilm sera réalisé aux studios de De-
ll ham.
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zac 02-80).
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Marguerite Moreno etjaqueline Delubac dans Le Mot de Cambronne
Charles Vanel et Jany Holt dans une scène de Troïka, sur la Piste Blanche
REINE DE LA GLACE...
REINE DE L'ECRAN
M. Benjamin Miggins, Direc-
teur général pour L'Europe Con-
tinentale de la 20th Century-
Fox qui s'était rendu à Oslo
pour la sortie du film Girl in a
Million, a pu se rendre compte
de l'accueil enthousiaste fait au
premier film de la grande cham-
pionne olympique norvégienne
Sonja Henie. Les souverains
eux-mêmes ont demandé à voir
ce film et à l'heure actuelle, les
critiques, mêmes les plus sévè-
res, ne tarissent pas d'éloges. Ils
prédisent à Sonja Henie une
carrière triomphale à l'écran et
leurs louanges s'adressent égale-
ment à la qualité exception-
nelle du scénario et à la distri-
bution hors de pair avec Adolph
Menjoù, les Ritz Brothers et Don
Ameche. Le film, projeté actuel-
lement au Balzac de Paris, ren-
contre d'ailleurs un succès iden-
tique auprès du public parisien.
ATTENTION! PORCELAINE!
Les Productions Milo Film ont
acquis le scénario intitulé :
Attention! Porcelaine!, de Max
Brusto, l'auteur de la pièce ra-
diophonique, La Vie de François
Villon (adapté par Mme Léonie
Dolléans) laquelle sera radio-
diffusée prochainement par les
Emissions de l'Etat.
Aux Folies-Bergère.,
Alex Rider tourne l Mirages
>>
Sur lu scène des Folies-Ber-
gère, des girls passent, mi-vê-
tues de gaze et de phosphores-
cence. Ou bien elles bondissent
toutes rutilantes dans leurs cos-
tumes de paillettes rouges. Mais
leur chef de ballet, aujourd'hui,
n'est autre qu'Alex Ryder, qui
met en scène les grands tableaux
du film Mirages. Voici dans un
idéal diécor tout blanc, Jeanne
Aubert qui écoute chanter un
Don Juan de music-hall. L'opé-
rateur Burel réclame un projec-
teur avancé. Le chef d'orchestre
Wins règle sa musique avec le
« Play Back », musique compo-
sée par Vincent Scotto. On voit
passer très affairé le directeur
de production : Jean de Mous-
sac; s'il est entouré, les char-
mantes girls qui, pendant les
changements de décor, se repo-
sent dans la salle, au hasard des
fauteuils, ne sont jhis moins en-
tourées par tous les journalistes
attirés là par l'invitation des
Productions Campeaux. Mirages
se passe aux Folies-Bergère, et
au Maroc, où Ryder ira bien-
tôt tourner ses extérieurs. On
verra dans Mirages Jeanne Au-
bert en jeune figurante qui de-
vient vedette après avoir été dé-
çue par son amoureux, lequel est
Jean-Louis Barrault. La troupe
comprend Michel Simon dans un
rôle pittoresque de régisseur,
Arlettg qui joue sa femme, Ni-
cole Vattier et Pierre Nay, deux
jeunes Colons, la troupe des Fo-
lies-Bergère et... Paul Derval
dans son rôle de directeur des
Folies, ainsi que le dévoué Triel
dans le même personnage die
Triel, régisseur général des Fo-
lies. — L. D.
■ Les Loups entre eux dont on
se rappelle la magnifique carriè-
re à Paris, vient de débuter au
Curzon Cinéma de Londres de-
vant une brillante assemblée qui
lui fit un accueil enthousiaste.
■ Arsène Lupin Détective,
dont la présentation à Paris a eu
lieu au Marignan le 25 mars,
sera distribué dans les régions
de Lille, Lvon et Marseille par
La Compagnie Française Ciné-
matographique.
GRAZIELLA
la talentueuse jeune artiste de la scène
et de l'écran
■ La C. F. C. va réaliser pro-
chainement un nouveau film sur
("aux du Deuxième Bureau, in-
iilulé Le Capitaine Benoît, qui
sera tiré du roman de Charles
Robert-Dumas, Le Masque de
Vitriol.
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M. J. CHEEVER COWDIN
CHEVALIER DE LA LEGION
D'HONNEUR
Nous apprenons que M. J.
Cheever Gowdin, Président du
Conseil d'Administration de l'U-
niversal Pietures Company Inc.,
dont nous avions annoncé ré-
cemment le voyage d'études en
Europe et l'entretien avec M. Al-
bert Lebrun, vient d'être promu
Chevalier de la Légion d'Hon-
neur au titre des Affaires Etran-
gères.
AGENZIA CINEMATOGRAFICA
INTERNAZIONALE
Rome. — Cette agence, placée
sous la direction de M. Angelo
Casaluce, vient d'être créée tout
spécialement pour documenter
le plus amplement possible tous
les acheteurs du monde sur les
productions italiennes et docu-
menter également les exploitants
et acheteurs italiens sur toutes
les productions étrangères.
Toutes les maisons étrangères
seraient également informées
sur le rendement et les succès
de leurs lilms sur le territoire
italien.
Celte agence installée au cœur
de la ville, Via Nazionale (3(>,
possède également une saîle de
vision qui est mise à disposi-
tion de tout acheteur.
« SON AUTRE FAMILLE »
LE FILM DE L'ORPHELINAT
DE LA POLICE PRESENTE AU
GAUMONT-PALACE
C'est devant une assistance
immense, comptant plus de sepl
mille invités : membres du gou-
vernement, conseillers munici-
paux de Paris, officiers et agents
de la police... que fut présenté
tout récemment le film qu'Atlan-
tic Film a été ebargé de réa-
liser sur l'Orphelinat mutua-
liste de la Police. Etabli à Os-
moy (Cher), l'Orphelinat abrite
une centaine d'enfants, garçons
et fillettes, dont les pères sont
morts de maladies ou de blessu-
res reçues en service... Le film
nous présente l'ensemble des bâ-
timents qui composent cet éta-
blissement modèle, où les en-
fants trouvent à la fois, les soins
de leur âge et l'instruction et
l'éducation, en même temps
qu'on leur apprend un mé-
tier. L'école, l'infirmerie, les
préaux de récréations, les sal-
les de gymnastique, les réfectoi-
res... sont visités tour à tour;
nous accompagnons les jeunes
enfants au cours d'une grande
promenade dans la campagne.
C'est M. Pierre Lafond qui a
été chargé par Atlantic Films
d'assurer la mise en scène de
Son Autre Famille.
■ L'Homme à abattre qui
vient d'entrer dans sa quatriè-
me semaine d'exclusivité à l'Au-
bert-Palace avec un succès tou-
jours grandissant, a été projeté
simultanément à Toulouse, Bor-
deaux, Lyon et Marseille, dans
des salles combles, don! les re-
cettes ont été partout supérieu-
res à Deuxième Bureau.
Répertoire des Annonces
Transat Film 3
A. V. Films 4
Ciné Tirage .Maurice 0
Solar-Sédif 7
Comp. Française Cinémat. ... 8
Distrib. Paris-Films !)
Inter Production 10
Films Marquis 11
Alliance Ciném. Europ 12
Films André Hugon 14
Films R.K.0 16
Nord Film 17
Cinéas 18
Parainount 20
Productions Calamy 21
Tout-Cinéma 22
Milo Film 23
Distributeurs Français 24
Solai'-Ciné Sélection 25
Wilcox-Londres 20
Union Travailleurs du Film . 28
Sédif 29
Jules-Verne 33
Pro-Ciné 34
Transat Film 35
Films J. Sefert 3fi
Dana-Film 38
R.K.0 39
Office Intern. Cinémat 40
Réalisation Art Cinémat 41
Pcllcgrin-Cinéma 49
Sélections M. Rouhier 50
Charles Philipp 52
(Compagnie Générale Cinémat. 53
Régina-Production 87
Films Tobis 95
Impéria-Film-Films-Tobis ... 119
Gray Film 139
Solar • • . . 145
Métropa-Film 153
Comp. Française Cinémat. . . 101
Paris-Film Product. Hakim . . 177
Films Essor-Roger Vatrin . . . 185
Pathé-Consortium 191
Comp, Continentale Cinémat. . 195
Filmexport 203
Films Vog-Carnet de Bal .... 211
SELF ..'. 219
Vandal 225
Wengeiofi ''20
Trust Film C° 235
Flora-Film • 241
Publicité Technique : Maté-
riel et « Petit Format »... 243
Façade du Théâtre Paramount de Paris
pendant l'exclusivité du film de Fernandel Les Dégourdis de
la II
Martha Eggerth dans La Chanson du Souvenir
NOTRE DAME
DU CINEMA
Le 16 Décembre dernier à
Joinville-le-Pont, lors de la com-
mémoration annuelle des ciné-
matographistes décédés, S. E. Le
Cardinal Verdier, archevêque de
Paris, avait approuvé le projet
des fondateurs de la « Cérémo-
nie du Souvenir » d'édifier sur
l'emplacement de l'humble église
actuelle, une autre église dédiée
a X.-D. du Cinéma.
Des plans furent dressés par
M. Baudet, architecte. Un comité
placé sous la présidence d'hon-
neur du Cardinal fut constitué.
M. Louis Aubert, député de la
Vendée, voulut bien en accepter
la présidence, et M. Jean Chatai-
gner la vice-présidence. Ce co-
mité comprend en outre MM.
Boutillon et Vignal.
Le secrétariat général est assu-
ré par notre excellent confrère
M. Léon Druhot qui se tient dès
à -M'ésent à la disposition de tous
ceux qui désireraient des rensei-
gnements, et qui est mandaté
pour recevoir dons et souscrip-
tions.
Un film au profit de cette œu-
vre d'un caractère universel sera
réalisé : L'histoire des peuples
par les églises. Le film du Cardi-
nal Verdier.
Son Eminence a promis en
effet d'y apporter le plus large
concours.
SEPTIMANIE
Notre confrère, J. K. Ray-
mond-Millet, à qui l'on doit dé-
jà plusieurs reportages cinéma-
tographiques, compose actuelle-
ment un film, Septimanie, dans
lequel il raconte le passé de cet-
te belle province gauloise et dit
son visage actuel, multiple et at-
tachant.
De vieilles pierres, des paysa-
ges âpres ou ravissants, des ter-
res où le travail de l'homme
s'inscrit harmonieusement, et —
baignant le tout — la douceur
sévère de la langue d'oc... ce se-
ra Septimanie.
A L'A. C. C. A.
Les journalistes cinématogra-
phiques, qui assurent régulière-
ment, dans les journaux quoti-
diens et hebdomadaires d'Alger,
une chronique régulière sur ce
qui louche au septième art, se
sont réunis dernièrement et ils
ont procédé au renouvellement
du Bureau de l'Association des
Critiques Cinématographiques
Algériens, qui a été ainsi consti-
tué :
« Président, M. Fernand Hu-
gues, rédacteur cinématographi-
que à L'Echo d'Alger et critique
cinématographique à Radio-Al-
ger; Vice-Président, M. André
Sarrouy, rédacteur cinématogra-
phique à L'Afrique du Nord Il-
lustrée et rédacteur en chef de
Corpociné d'Afrique; Secrétaire,
M. Henri Sebban, rédacteur en
chef de la page cinématographi-
que de La Presse Libre; asses-
seur, M. Pierre-Armand Fabrega,
rédacteur cinématographique à
La Revue Algériene.
Imp. de La Cinématofjraphie Française, 29, rue Marsoulan, Paris.
Le Gérant : P. A. Hari É.
DERNIERES NOUVELLES
(Semaine du 3 au 9 Avril)
Par suite d'un surcroît de travail occupant toutes les presses et de l'application des nouvelles conditions de
travail dans l'imprimerie, nous nous sommes vus dans l'impossibilité absolue d'éditer le numéro ordinaire
de la semaine du 9 Avril. Afin de ne pas priver nos lecteurs des importantes nouvelles de la semaine, nous
avons ajouté à notre numéro spécial ces pages de la dernière heure compensant ainsi notre numéro 962.
Comment payera-t-on le 6
o S
Une Communication
de la Confédération Générale de la Cinématographie
M. J. Demaria, président de la Confédé-
ration de la Cinématographie nous commu-
nique la position actuelle de l'Administra-
tion quant à l'application de la taxe de G %
dans notre industrie. Voici le texte :
PRODUCTEUR DE FILMS : taxé à 6 %
sur le montant des factures de l'Usine de
tirage dans le cas où ces factures com-
prennent le prix de la pellicule positive,
ainsi que les travaux de tirage.
Lorsque le Producteur achète directe-
ment la pellicule positive, il paye 6 ', sur
le prix de cette pellicule et 6 sur le
montant de la facture de l'Usine de ti-
rage.
Taxé à 2 , sur le montant brut de la
location des copies.
DISTRIBUTEUR DE FILMS : Taxé à
2 '/, sur le montant de sa rémunération,
ainsi que sur la location du matériel pu-
blicitaire.
STUDIOS : Taxés à 2 % sur toutes
leurs prestations et fournitures.
USINES DE TIRAGE : Exonérées, sauf
dans le cas où le producteur de film
« réaliserait un chiffre d'affaires annuel
au titre de fabrication de copies infé-
rieur à 300.000 francs » ; dans cette der-
nière hypothèse, l'Usine de tirage paye
6 % sur la valeur des fournitures, sa fa-
çon restant exonérée.
Il est à peine nécessaire de souligner l'in-
térêt de cette disposition pour les Produc-
teurs dont les achats annuels de copies n'at-
teignent pas le chiffre ci-dessus.
La Confédération fait remarquer qu'il
semble désormais que l'Administration ait
atteint la limite de ses concessions et que
les résultats acquis, tout imparfaits
qu'ils soient, doivent être considérés
comme définitifs. Ils ne le seront cepen-
dant, que si la Direction générale des Con-
tributions indirectes adresse à ses agents
des instructions précises concernant l'appli-
cation de la taxe de 6 '/<■ à l'industrie ciné-
matographique.
Vous n'ignorez pas, en effet, qu'à défaut
d'interprétation officielle, les agents des
Contributions indirectes conservent leur
pleine liberté d'appréciation et en l'espèce,
les divergences de vue risqueraient d'être
nombreuses et de donner lieu à des litiges
avec les agents du fisc.
Pour cette raison la Confédération deman-
de instamment à l'administration de vou-
loir bien rendre officielle les solutions défi-
nitivement établies.
En attendant que la direction générale
des Contributions Indirectes ait diffusé son
point de vue définitif, nous prions nos lec-
teurs de faire état auprès de leur contrôleur
des Contributions Indirectes du texte pu-
blié par la Confédération Générale de la Ci-
nématographie.
introït Ortrt É loir ie 11 fédération laiton* ta Sjifcals nlrllsans Français i\\ Film
CREATION D'UNE COMMISSION INTERFÉDÉRALE DU CINEMA
Assemblée Générale du 23 Mars 1937
Les Artisans du Film groupés dans les
Syndicats suivants :
Syndicat des Chefs Cinéastes;
Syndicat des Cinégraphistes;
Syndicat des Ingénieurs Cinémato-
graphiques;
Syndicat du Personnel de la Pro-
duction.
Syndicat des Décorateurs;
Syndicat de la Presse Filmée.
maintiennent eue l'union nécessaire des tech-
niciens et ouvriers participant à la mise en
œuvre des productions cinématographiques.
ne peut se faire qu'au sein de la Fédération
du Spectacle, fédération qui, seule, peut
comprendre également tout les éléments in-
tellectuels "et 'artistiques indispensables à la
création cinématographique.
Ils prennent acte de la déclaration de
Léon Jouhaux affirmant qu'à cet égard la
décision de la Commission Administrative
de la C. G. T., en date du 3 août 19.16 est tou-
jours en vigueur.
Ils regrettent que cette décision et cette
confirmation n'aient pas modifié la situation
syndicale des ouvriers et de ceux des tech-
niciens participant à la mise en œuvre des
productions cinématographiques, actuelle-
ment au Syndicat de l'Industrie du Film affi-
lié à la Fédération des Produits chimiques.
Désireux d'obvier aux conséquences de-
cet état de fait qui est de nature à entraver
et retarder les pourparlers professionnels
engagés avec les Pouvoirs Publics et 'es
groupements patronaux, se déclarent prêts à
collaborer aux travaux d'une Commission
interfédérale du Cinéma. Cette Commission
devant permettre, jusqu'à la reconstitution
lotale de l'Unité, telle qu'elle est définie par
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
eux, l'obtention d'un statut cinématogra-
phique et l'application rapide des Lois So-
ciales à toutes les branches de l'Industrie du
Cinéma.
Cette Commission interfédérale doit être
exclusivement représentative des intérêts
professionnels et seule habilitée à les défen-
dre. Cet organisme, du fait qu'il groupera
les délégués sans exception de tous les colla-
borateurs, intellectuels ou manuels du Ciné-
ma, doit être seul chargé de l'établissement
des projets officiels aptes à recevoir l'appro-
bation de la C. G. T. et être présenté en son
nom aux Pouvoirs Publics.
Désireux d'ordre et de clarté, les Artisans
du Film déclarent :
1" que doivent cesser toutes polémiques
entre adhérents de telle ou telle fédération
confédérée. La carte de la C. G. T. attri-
buant à ses titulaires des droits égaux dans
le travail;
2° qu'ils font confiance au Secrétaire Gé-
néral de la Fédération du Spectacle, émi-
nemment qualifié pour représenter à la
Commission Interfédérale du Cinéma, l'en-
semble des intérêts de tous les collabora-
teurs du Cinéma : Auteurs, musiciens, artis-
tes et travailleurs de l'Industrie cinémato-
graphique de toutes catégories groupés dans
lis Syndicats affiliés à la Fédération du
Spectacle;
3" qu'il sera donné connaissance de la
constitution de la Commission interfédérale
du Cinéma, de son but et de ses travaux par
la voie de communiqués officiels adressés
au journal Le Peuple et à la Presse.
HARRY M. WARNER
ET SAM E. MORRIS A PARIS
Les représentants de la presse parisienne
ont été reçus lundi par M. Harry M. War-
ner, président de la Warner Bros, et M. Sam
E. Morris, vice-président, tous deux de pas-
sage à Paris.
M. Harry M. Warner au cours de cette
intéressante réception, indiqua le but artis-
tique et moral cpie se proposent les frères
Warner en réalisant des films comme Green
Postures, Emile Zola et Pasteur.
L'activité cinématographique des frères
Warner est en effet tout à fait remarquable.
On se souvient qu'ils donnèrent, malgré
l'opposition des techniciens, le premier
grand parlant avec Al. Jolson. Plus récem-
ment La Vie de Pasteur fit, pour la gloire
de la science française, une propagande
mondiale dont nous sommes vivement re-
connaissants à ces célèbres producteurs.
M. JOSEPH BREEN
CHEF DU COMITÉ DE GESTION
DU CODE DE PRODUCTION
AMÉRICAIN EST A PARIS
Venant de Londres, M. Joseph I. Breen,
chef du Comité de Gestion du Code de
Production Américain (Production Code
Administration) est arrivé à Paris voici
auelques jours. M. Breen qui est en vacances
n'a voulu accorder aucune interview à la
Presse.
Les fonctions de M. Breen consistent a
diriger le service de Gestion du Code de
Morale de la Production, établi en 1930 par
l'organisation Hays, et à constater que les
scénarios envisagés et les films tournés sont
bien conformes aux Prescriptions de ce Co-
de.
Au cours de son séjour à Londres M.
Breen s'est entretenu avec les Censeurs Bri-
tanniques et la question brûlante de la con-
formité des films anglais avec le Code de
Morale Américaine pour leur proj'ePon
aux Etats-Unis, a été le principal sujet de
la conversation.
LA CONVENTION EUROPÉENNE
DE 20TH CENTURY FOX
SE TIENDRA A PARIS
DU 28 AVRIL AU 1 MAI
Dans quelques jours Sidnev R. Kent, pré-
sident de 20lb Century Fox. Walter .T. Hut-
chinson, directeur pour l'étranger Truman
H. Talley et Lowell Thomas, s'embaroueront
de New York à destination de la F-ance
pour venir assister a la Convention Euro-
péenne de 20th Century Fox. oui va se tenir
à Paris, du 28 Avril au l"r Mai prochain.
M. S. S. Crick. chef de la 20th Century
Fox en Australie sera également présent.
« AUX TRAVAILLEURS
DE LA FIRME PAT HÉ
ALERTE ! »
Dans le journal « Le Peuple » du 6 Avril,
organe officiel de la C.G.T. nous relevons
sous ce titre l'article ci-dessous :
..M. Dirler, représentant l'un des groupes
financiers qui se livrent bataille autour de
l'affaire « Pathé Natan » a cru devoir, di-
manche dernier, convier les travailleurs de
cède firme à une assemblée des actionnai-
res.
Il a développé des arguments de « colla-
boration » avec eux pour qu'ils l'aident à
lutter contre ses adversaires.
En échange de quoi, il leur promit d'hg-
pothéliques participations aux « bénéfices ».
Promesse qui, ne peut intéresser les tra-
vailleurs.
Ceux-ci savent que ces sortes de partici-
pations ne sont toujours faites qu'au détri-
ment des salaires.
Les travailleurs n'ont pas à prendre parti
pour ou contre M. Dirler. pour ou contre
M. Xatan ou tout autre en ceite affaire.
Ils n'ont rien à voir dans une querelle en-
tre }>atrons.
Ces derniers ne voulant dans cette circons-
tance qu'utiliser la classe ouvrière comme
aime au bénéfice (te leurs groupes respec-
tifs. C'est ce que tous les travailleurs de la
firme Pathé viendront affirmer avec force
en assistant en masse au grand meeting qui
se tiendra ce soir, à 21 heures, Maison des
syndicats, 33, rue de la Grange-auxBe'les.
où le camarade Jarville, secrétaire général
du syndicat, tirera les conclusions de la
conférence de M. Dirler et exposera les
buts du syndicat dans le problème de Vin-
finstrie du film. Pour sauver l'industrie du
film. Pour mettre le cinéma au service du
peuple.
Tous en masse à la Maison des Syndicats.
Le Comité Intersections Pathé.
LA DISTRIBUTION DU FILM
« LE CARNET DE BAL »
A BORDEAUX
l a Société de Production du film « Un
Carnet de Bal » annonce qu'elle a confié
l'exploitation de cette importante Pro-
duction aux Sélections Cinégraphiques
du Sud-Ouest, 4, rue Rolland à Bordeaux
pour cette région.
■ La Presse anqlaise mène une violente
campagne contre le film américain Le Roi
et La Chorus Girl, avec Fernand Gravey.
prétextant que ce film rappelle la vie pri-
nce du roi Edouard VIII, l'actuel Duc de
Windsor. Les jounaux britaniqu.es vont jus-
qu'à reprocher à Fernand Gravey d'avoir
une certaine ressemblance avec l'ex-roi.
LE SAVANT EINSTEIN
AURAIT TROUVÉ LA SOLUTION
DU VÉRITABLE FILM
EN COULEURS
Dans un article sensationnel notre con-
frère « Paris-Soir » a publié un art'c'e sur
les récents travaux du savant allemand exi-
lé en Amérique : le Docteur Albert Einstein.
D'aorès cet article, le Dr Einstein ru-ait m'3
au noint une invention qui révolutionnerait
la technique du cinéma.
« Les lentilles pleines des appareils de
prise de vues seraient remplacées par de
nouvelles lentilles creuses que l'on remplit
d'un liquide spécial. Ce liquide s'obscurcit
ou s'éclaircit automatiquement suivant l'in-
tensité de la lumière extérieure. Ainsi nlus
besoin de diaphragme et, partant, plus d'er-
reur.
« De plus les appareils munis de sembla-
bles lentilles permettraient la réalisation
parfaite des couleurs naturelles dans le ci-
néma. »
LES FILMS GEORGES AGIMAN
Les Films Georges Agiman nous infor-
ment qu'ils continuent à assurer, sous le
contrôle personnel de M. Agiman, la ven-
te à l'étranger du grand succès Albatros
« Les Bas-Fonds » et aussi de l'impor-
tante production « Le Courrier de Lyon »
que Maurice Lehmann réalisera en juin
prochain.
LA TROUPE
DU TOMBEAU HINDOU
Mercredi dernier, la troupe de Richard
Eichberg comprenant Pola Illery, Daniel
Mendaille, Max Michel, René Ferté, Roger
Duchesne, et Suzy Houx est rentrée des In-
des où elle a séjourné pendant trois mois
pour tourner Le Tombeau Hindou et sa sui-
te, Le Tigre du Bengale, deux films qui com-
portent, outre de magnifiques extérieurs, une
importante figuration indigène.
LA CENSURE A INTERDIT
« LA LÉGION NOIRE »
En application du récent décret interdi-
sant les scènes de banditisme à l'écran te
film que l'Apollo devait projeter cette semai-
ne et qui révélait les dessous du Ku-Klux-
K'an : La Légion Noire vient d'être rejeté
sans a/>i>el oar la censure française.
"•*
* *
■ Nous apprenons d'un autre côté que la
censure canadienne a interdit la pro'ection
de La Kermesse Héroïque et de Knock,
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
APRES LA GREVE DES STUDIOS
Dans l'attente d'un
de la Semaine
t sur les i
de 40 heures dans les Studios
Jeudi 1" Avril un mouvement de grève
avait éclaté dans les studios à propos de la
récupération du lundi de Pâques.
A la suite de l'entrevue qui eut lieu dans
la nuit du 1" au 2 Avril, à la Présidence
du Conseil, le texte suivant a élé rédigé :
« Entre la Chambre Syndicale des Indus-
« tries techniques de la cinématographie
« représentée par MM. Braunberger, Lou-
« rau, Roger Weil, Ravenaz et Ricou, d'une
x part;
« Et le Syndicat Général des Travail'eurs
« de l'industrie du film représenté par MM.
« Jarville, Phezeau et Houbet d'autre part, il
« a été convenu ce qui suit :
« La semaine du lundi 29 Mars un ven-
« dredi 2 Avril sera intégralement payée. Le
« h avait reprendra le 2 Avril au matin. Au-
>.< cime sanction ne sera prise pour faits de
« arève.
« D'autre part, une divergence de vues,
« subsiste entre la délégation patronale et
« la délégation ouvrière sur l'interpréta-
« tion à donner à l'article 3, dernier alinéa,
« du décret du 29 Décembre 1936, concer-
c liant le travail pendant le jour ou la demi-
« journée de repos lorsqu'une autre journée
« aura été chômée pour raison de fête !é-
« gale.
« La délégation patronale estime qu'en
« vertu de cette prescription elle a le droit
« de faire travailler, dans la limite des 40
« heures, le Samedi 3 Avril 1937.
« La délégation ouvrière lui conteste ce
<: droit.
« Les deux parties soumettent à l'arbitra-
« ge, conformément au décret du l(i Jan-
« vier 1937, les questions suivantes :
« 1. En cas de fête légale, les employeurs
« ont-ils le droit de faire travailler leurs
« employés et ouvriers pendant un jour ou
« une demi-journée de repos ?
« 2. Dans l'affirmative, y a-t-il lieu à
« compensation?
« S'il y a lieu à compensation, quelles en
« sont la nature et l'importance ?
« Il est rappelé à ce propos, que tous les
« salariés sont payés, soit à la semaine, soit
« au mois, et que depuis la signature de la
« convention collective du 23 Juin 1936,
« les jours de fête ont toujours été payés.
« Il est convenu, d'ores et déjà, que si la
« sentence arbitrale ou le surarbitrage con-
« sacre la thèse patronale, les employeurs
« seront en droit de demander à leurs em-
« ployés et ouvriers le temps de travail
« correspondant à celui non effectué le sa-
« medi 3 Avril 1937, les entreprises ayant
« été en grève le 1" Avril, pour compenser
« les heures de grève en prolongeant le
« travail d'une heure, soit aujourd'hui,
« soit le 5 Avril, sans rémunération ».
Ce texte que nous empruntons, à dé-
faut de toute communication des Syndi-
cats Patronaux, au journal officiel de la
C. G. T. ci Le Peuple » du 3 avril, est sui-
vi d'un commentaire fort objectif que
voici :
Ce texte porte la signature des cinq délé-
gués patronaux et des trois délégués ou-
vriers mentionnés plus haut.
Indiquons que les ouvriers ont choisi pour
arbitre le camarade Finck, secrétaire de la
Fédération des Industries Chimiques. Les
patrons ont, de leur côté, désigné M. Ali-
bert, maître des requêtes au Conseil d'Etat.
L'arbitrage qui sera rendu sera de la plus
haute importance. Le conflit des studios est
en effet le premier qui mette en cause les
incidences de la semaine de 411 heures sur
la situation des travailleurs payés à la se-
maine ou au mois.
" Jeunesse de France "
un Grand Film Sportif d'Initiative Gouvernementale
est tourné à Nice
Nice 27 mais. - (De notre correspondant
particulier). Les initiatives gouvernementa-
les en matière de films de propagande sont
assez raies pour que nous ne passions pas
sous silence le beau projet dû à M. Léo La-
grange, sous-secrétaire d'Etat aux sports et
aux loisirs.
M. Lagrange a eu l'idée de doter l'Exposi-
tion Internationale d'un grand film à la gloi-
re de notre Jeunesse de France. Tel est le ti-
tre du film qui, dans l'esprit de l'initiateur et
des réalisateurs, doit répondre aux films si-
milaires édités à l'étranger, principalement
en Italie et en Russie.
L'idée est excellente. Quant à la réalis >
tion, il semble bien que tout a été mis en
oeuvre pour obtenir le maximum d'intérêt et
d'efficacité.
l'ne partie de Jeunesse de France vient
d'être tournée à Nice sous la direction géné-
rale du capitaine Roux, chef des services
techniques du Sous-Secrétariat des Sports
qui s'est adjoint, pour les prises de vues, le
jeune cinéaste André Vigneau.
Xice, très réputée pour ses sociétés spor-
tives féminines, avait été choisie comme ca-
dre à certaines scènes destinées à prouver
que l'éducation sportive de la femme fran-
çaise n'était pas plus négligée que celle de
1 homme.
La Société Amicale de Natation de Nice,
qui possède une importante section féminine
— plus de 250 jeunes filles — avait été mise
à contribution par le capitaine Roux et An-
dré Vigneau qui réalisèrent, dans le stade
de la place Arson, des mouvements d'ensem-
ble impressionnants et de très gracieuses
figures.
Un soleil éblouissant fut de la fête et con-
tribua à l'excellence de la photo.
UN FILM POUR TOUS LES SPORTS
J'ai pu avoir quelques précisions sur le
film Jeunesse de France qui est actuellement
tourné à Paris et dans diverses régions fran-
çaises.
Il débutera par quelques paroles pronon-
cées par M Léo Lagrange sur un terrain de
sport, devant une jeunesse enthousiaste.
Puis l'on montrera comment cette jeu-
nesse utilise ses loisirs : réunions sportives
organisées par les associations de toutes ca-
tégories, scoutisme, camping, natation, hoc-
key, tourisme, sports d'hiver, séjour dans les
Auberges de la Jeunesse, etc..
Ces scènes montrent une jeunesse gaie,
saine, heureuse, chantant par les routes et
les champs, jouissant de la beauté des pay-
sages et de la liberté du plein air.
Quelques places bien choisies de rues
étroites et de maisons lépreuses établiront
un contraste frappant avec les terrains de
sports, les piscines modernes.
L'éducation sportive de la jeunesse fran-
çaise sera plus spécialement exprimée à l'é-
cran par l'institution du brevet sportif po-
pulaire, de création récente. Ce brevet com-
porte plusieurs échelons correspondant aux
différents âges et se développant sous le
contrôle médical du Ministère de l'Hygiène.
Le film se terminera par des scènes mon-
trant l'influence de la culture physique sur
le système nerveux, sur la formation intel-
lectuelle et morale de la jeunesse et donnant
idée de ce que la Nation peut attendre des
hommes de demain.
Jeunesse de France sera terminé, m'as-
sure-t-on, fin avril et sera projeté dans la
grande salle des fêtes pendant toute la du-
rée de l'Exposition. Des versions en langues
étrangères seront éditées et propagées dans
le monde. — Edmond Epardaud.
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
On annonce
1 LE CLUB DES ARISTOCRA-
TES. Un film sensationnel est
en préparation, aux Films Séfert,
C. Dolbert va bientôt produire
LE CLUB DES ARISTOCRATES
qui sera mis en scène par Pier-
re Colombier sur un scénario
inédit de Détective Ashelbé,
fanteiir de PEPE LE MOKO. Une
distribution de pins de dix
grands artistes est déjà consti-
tuée, et l'on peut nommer dès à
présent : Jules Berry, André
Lefaur, Viviane Romance,
Pierre Larquey, Charpin, Mi-
chel Simon, Armand Bernard
et Elvire Popesco.
I MIARKA LA FILLE A
L'OURS. On se souvient que
ce piquant roman de Jean Ri-
chepin fut déjà tourné deux fois
en muet. Jean Choux va faire la
mise en scène du film parlant
qui a été adapté de l'œuvre de
Richepin par Jacques Cons-
tant. On parle de Dita Parlo, J.-
P. Aumont, Alice Tissot, Fu-
sier-Gir, Léon Bélières, Marie
Ventura. Le producteur est M.
Doru.
■ Le COSSE DU CIRQUE.
Jean Tarride mettra en scène
an film dramatique où joue-
raient André Baugé et Léon
Bélières.
■ CHANSONS DE FRANCE. -
Dans les rues du 18' arrondisse-
ment, vues choisies pour leur ap-
parence vieillotte, Jean Gour-
guei tourne des scènes rétros-
pectives avec des fiacres et des
autos de 1900. Ce film illustre-
ra les principaux succès popu-
laires de 1900 à aujourd'hui.
La vilietfe
MIRAGES. Alex Ryder a
terminé cotte semaine. Pr. :
Campeaux.
LE POISSON CHINOIS (La
Bataille Silencieuse). Pierre
Billon tourne les intérieurs.
(Films Héraut).
Francœur
(PATHE)
LE MESSAGER. Raymond
Rouleau a donné le premier toui-
lle manivelle au début de cette
semaine dans un décor de Lou-
rier. (Albatros.)
LA 13e ENQUETE DE GREY.
Ce film est terminé et au mon-
tage (Cristal).
Courbevoie
(STUDIOS DE LA SEINE)
En préparation : MON DE
PUTE ET SA FEMMF. Décors
Gratiny. Pr. : B. G. Films.
François Ie
DANS LES STUDIOS
Feu!
ou Edwige Feuillere et Victor Francen les
Ennemis bien-aimés
Aurais-je jamais cru que cette
charmante Edwige Feuillere
nous apparaîtrait un jour sous
les traits d'une aventurière dan-
gereuse, d'une trafiquante d'ar-
mes? Dans son luxueux intérieur
tout blanc et glacé, rempli de
Heurs rares et de miroirs pré-
cieux, la trafiquante Edwige El-
no reçoit son lieutenant Di Lar-
co (Jacoues Baunier) à qui elle
donne son congé. Celui-ci la
« vendra » aux hommes qui
pourchassent la bande de trafi-
quants. Et c'est ainsi que le Ca-
pitaine de Corvette Frémiet de-
vra pourchasser le bateau de cel-
le qu'il aime et le couler...
IMais j'anticipe et pour ne pas
révéler les lignes essentielles du
'cantivan* scénario réalisé par
Jacques " N Baroncelli, d'après
son proprt film muet, transfor-
mé et découpé pour cette nou-
velle adantation par Jacques
Comuaneez, je me bornerai à
signaler ou'avec Edwige Feuil-
lere, Victor Francen, Jacques
Baumer, jouent le pittoresque et
sensible Aimos, Roger Legris,
Beauchamp, et que l'action très
vivante est coudée de scènes qui
seront prises en pleine mer. Ste-
ve Passeur a dialogué Feu, qui
est enregistré en images par Ro-
bert Lefebvre et décoré par Wa-
khévitch. M. Danciger, directeur
de production de Feu, me dit
son plaisir d'avoir produit ce
film qui comporte de saisissants
tableaux de mouvement, et des
parties de sensibilité où Francen
et Feuillere font merveille. Feu
appartient à cette catégorie des
grands films français dont
Éclair Journal semble se réser-
ver l'exclusivité. - L. I).
UN CARNET DE BAL. — Ju-
lien Duvivier tourne la scène du
bal dans un large décor.
AJoinville, Rue Francœur et à la Villette on tourne
i3 Grands Films Français
A Joinville, J.-P. Paulin réalise « La Danseuse Rouge », d'a-
près <> La Chèvre aux Pieds d'Or », de Charles-Henry Hirsch.
Nous avons eu l'occasion de voir Véra Korène exécuter, au mi-
lieu d'un gracieux essaim de danseuses aux voiles bleus, un
ballet, celui qui donne son nom au roman : une chèvre aux
pieds d'or fut immolée, en apparence. Véra Korène, Jeanne Hel-
bling, Jean Galland, Jean Worms, leur metteur en scène Paulin
présidèrent ensuite un déjeuner au cours duquel on parla beau-
coup de ce grand et beau film, dont le promoteur Pierre Chi-
chério, directeur de production, nous contait les difficultés et
les aventures douloureuses. Une visite à la salle de projection
trous fit voir quelques scènes pathétiques jouées par les pro-
tagonistes et par Ludmiila Pitoëff qui débute à l'écran dans ce
film.
A La Villette, ce fut Pierre Billon qui nous fit les honneurs
du beau décor de Bazin, représentant le bureau d'un grand
journal dont le directeur (Alerme) était pour l'heure le seul
occupant. On tourne « La Bataille Silencieuse », issu du roman
d'aventures de Jean Bommart : « Le Poisson Chinois ». Ce
film qui évolue à Paris et dans les Balkans est interprété par
Kate de Nagy, Pierre Nay, Alerme et Michel Simon dans les
premiers rôles. G. Lampin en est le directeur de production.
Enfin, nous terminons ce cycle de visites par « Le Messa-
ger », production « Albatros », dont le directeur artistique,
A. Kamenka, travaille pendant la pause au plan de travail pour
les heures suivantes, avec son metteur en scène Raymond
Rouleau et ses interprètes : Gaby Morlay, Jean Gabin, Jean-
Pierre Aumont est venu en invité. Il ne tournera que demain.
On verra aussi dans ce film Mona Goya, Henri Guisol, Betty
Rowe (Mme Henri Garât).
Ces trois films : « La Bataille Silencieuse », <• La Danseuse
Rouge », « Le Messager », sont les dignes successeurs de
<> Courrier Sud » au programme de Pathé Consortium.
Lucie DERAIN.
Billancourt
GRIBOUILLE. Marc Allé-
g.ret terminera lundi prochain
les prises de vues en intérieur
du scénario de Marcel Achard.
Pr. : Daven.
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. Sacha Guitry et
Christian-Uaque tournent en-
core deux ou trois courtes scè-
nes. Ils partiront filmer quelques
scènes en plein air. Pr. : Impé-
ria.
FEU! -- Les intérieurs de ce
film réalisé nar J. de Baroncelli
touchent à leur fin. Sans doute
la troupe partira-t-elle dans le
Midi pour les extérieurs du film,
et notamment les scènes mariti-
mes et le coulage du bateau.
Pr. : Danciger-Eclair Journal.
On double : DONNE-MOI
TON CŒUR, doublage Woog.
Pr. : Warner Bros.
Joinville
(PATHE)
LA DANSEUSE ROUGE.
Le film touche à sa fin.
LE MENSONGE DE NINA PE-
TROVNA. -- Tourjansky conti-
nue cette œuvre qui restituera
l'atmosphère de Pétersbourg et
de la Vienne d'avant-guerre.
On procède à des raccords
pour YOSIIIVARA (Milo Film) et
pour MARTHE RICHARD (Ha-
kini).
Epinay
(ECLAIR)
Atlantic Films fait tourner ici
par Elyane Tayar un film tech-
nique sur la Couture et la Hau-
te Mode.
Neuilly
On a reconstitué ici un champ
d'aviation pour une scène de
TROÏKA. (C.F.C.)
On prépare : FAUTEUIL 47.
Epinay
(TOBIS)
LA GRANDE ILLUSION.
Ce film tourné avec le camion
sonore Western Electric des Stu-
dios de Billancourt est terminé
ici. Jean Renoir part tourner de
nouveaux extérieurs. (Sté Real.
d'Art Ciném.).
MADEMOISELLE MA MERE.
- Ce film sera commencé le 12
avril. Danielle Darrieux y sera
entourée de Pierre Brasseur,
Larquey et Alerme. Metteurs en
scène Henry Decoin et Jean
Boyer. Production : Régina.
Courbevoie
(PHOTOSONOR)
LE GAGNANT. Ce film mi-
sportif, mi-comique est réalisé
par Yves Allégret, d'après un
scénario de Pierre Lestinguez.
Interprètes : René Lefèvre, Ai-
mos, Sylvia Bataille, Ginette
Leclerc, Temerson, Saturnin-
Fabre et Génin. Opérateur
Dantan. Ce film a été terminé
aujourd'hui même. Pr. : Braun-
berger.
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
M. Jean Zay a demandé à M. Vincent Auriol
la suppression de la Taxe d'Etat sur le Théâtre
Les journaux du soir viennent d'annon-
cer que NI. Jean Zay, ministre de l'Educa-
tion Nationale, vient de saisir IV!. Vincent
Auriol d'une proposition tendant à l'abo-
lition de ia taxe d'Etat de 2 frappant
les théâtres.
A l'appui de cette information, nos
confrères ont ajouté ie raisonnement que
voici :
La taxe d'Etat de 2 < , imposée aux théâ-
tres dej)iiis des (innées était justifiée jus-
qu'ici par l'analogie qu'on prétendait établir
c litre elle et la taxe sur le chiffre d'affaires.
« // serait injuste, disait-on, de supprimer la
taxe d'Etat des théâtres, (dors (pie les com-
merçants payent la taxe sur le chiffre d'af-
faires. »
Or, cette dernière taxe vient d'être sup-
primée.
« Ne croyez-vous pas, dans ces conditions,
a fait observer M. Jean Zay éi son collèyue
Vincent Auriol, qu'il serait opportun de sup-
primer également lu taxe d'Etat de 2 °/c » .
D'autant que la taxe (i la production payée
par les commerçants et industriels a, pour
équivalent, au théâtre, les 10 % prélevés par
l'Assistance publique.
Que penseront les directeurs de ciné-
mas de ce raisonnement?
Car enfin, le Cinéma est encore soumis
à une fiscalité atteignant 24,50 ', et
jamais aucun ministre n'a tenu pareil
raisonnement à son égard.
Ajoutons aux taxes qui frappent les
salles de cinémas, les 6 ', qui viennent
de frapper les producteurs lesquels gar-
dent, en outre, le triste privilège de
payer les 2 ',, sur leur chiffre d'affaires.
Les Cinémas seront-ils obligés de fermer
un jour par semaine ?
Les salles de Cinémas d'Amiens fermeront tous les Lundis
M. Gaston Dcsprez directeur de nombreu-
ses salles dont le Palace-Cinéma d'Amiens
et le Carillon de Saint-Quentin et qui a di-
rigé, en outre, pendant 15 années le cirque
d'Hiver de Paris, nous annonce la formation
d'un syndicat groupant tous les directeurs
d'Amiens.
Au cours de la première réunion consti-
wmmsmsm
IN
OMNIA - MARIVAUX
— GAITÉ-CINEMA —
TRIANON
— EXCELSIOR - MARIVAUX
PALACE
Miiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin?
(Texte publié dans Le Progrès de la Somme,
du 5 avril 1937.)
tutive, ce syndicat a pris la résolution de
fermer les salles d'Amiens tous les lundis.
Une affiche parue dans « Le Progrès de
la Somme » donne les raisons de cette ré-
solution. En voici d'ailleurs le texte :
Au public Amiénoîs
« Se conformant aux nouvelles obliga-
tions sociales qui ne diminuent pas les
lourdes charges qui grèvent les spectacles,
les directeurs des établissements cinémato-
graphiques d'Amiens : Omnia-Marivaux,
Gaitê-Cinému, Trianon, Excelsior, Palace,
ont, d'un commun accord, convenu que
leurs salles seront fermées tous les lundis à
partir du 5 Avril prochain. S'excusant de
cette nécessité, ils assurent à leur fidèle
Au Public Amiénoîs
Se conformant aux nouvelles obligations
sociales qui ne diminuent pas les lourdes
charges qui grèvent les spectacles, les
directeurs des établissements cinématogra-
phique» d'Amiens :
Omnia-Marivaux, Gatté-CInéma, Trianon,
Excelsior, Palace,
ont, d'un commun accord, convenu que leurs
salles seront fermées tous les lundis a
.partir du 5 avril prochain.
S'excusant de cette nécessité. Ils as-
(ldèle clientèle qu'ils feront
leur mieux pour lui donner
surent leur
toujours de
satisfaction.
LES DIRECTIONS.
(Texte publié dans Le Progrès de la Somme,
du 4 avril 1937.)
clientèle qu'ils feront toujours de leur mieux
pour lui donner satisfaction. - - La Direc-
tion ».
Il est probable que l'application des nou-
velles conditions de travail obligera bien
des directeurs à imiter l'exemple des col-
lègues d'Amiens.
Les Directeurs de Clermont-Ferrand ont déposé un cahier
de revendications auprès de la Municipalité
Les Directeurs de Cinéma de Cler-
mont-Ferrand, viennent de se grouper et
à l'unanimité, ils ont déposé un cahier de
revendications auprès de la Municipalité
dans lequel, après avoir exposé leurs
griefs, ils déclarent que si dans quinze
jours satisfaction ne leur est pas don-
née, ils fermeront leurs établissements.
Dans cette ville, en effet, la taxe muni-
cipale non seulement n'est pas la moitié
de la taxe d'Etat, mais est au contraire
environ 75 ' , plus élevée que cette taxe.
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
Les Directeurs de Cinémas de l'Est viennent de
reconstituer leur Syndicat
■ Boghari aura bientôt un cinéma film
standard, cependant que l'on chuchote de
nouveau la création d'un cinéma à Sfax
(Tunisie).
Nancy. — Les directeurs de l'Est, qui, de-
puis quelque temps, n'avaient pas donné
signe de vie, viennent de reprendre une vi-
talité nouvelle, en se réunissant pour une
importante séance, qui eut lieu le 23 Mars
1937, et qui avait pour but immédiat de
« refondre » leur bureau syndical, afin de
donner une évolution sérieuse à leur entre-
prise.
Cette réunion était placée sous la prési-
dence d'honneur de M. Xardel, président du
Syndicat de la Moselle. On regretta l'absen-
ce de M. Lussiez, président du Syndicat des
directeurs à Paris, que des obligations pro-
fessionnelles avaient retenu.
M. Xardel, très documenté sur toutes les
questions syndicales, retint longuement l'at-
tention.
Divers sujets furent exposés et discutés :
1. Les formalités à faire pour que chaque
adhérent soit en règle avec les Assurances
Familiales.
2. A l'unanimité, tout projet de nationali-
sation du cinéma est rejeté.
3. Décisions à prendre contre l'installa-
tion, dans les villes de garnison, de postes
cinématographiques, qui, sans aucun doute,
apporteraient à l'exploitation une concur-
rence intolérable.
4. L'assemblée adopte le compte rendu fi-
nancier, puis modifie l'article 10 de ses sta-
tuts, portant à 10, au lieu de (>, le nombre
des membres du comité. Le bureau est en-
suite constitué comme suit :
Président : M. Esmilaire (Epinal).
Vice-président : M. Lautescher (St-Dié).
Secrétaire : M. Friaisse (Nancy).
Secrétaire-adjoint : M. Oberling (Touî).
Trésorier : M. Pagel (Baccarat).
Trésorier-adjoint : M. Jeanjacquot (Nan-
cy).
Membres : MM. Soudières (Senones); Bie-
bel (Toul); Pontet (St-Dizier); Bust (St-
Mihiel).
Avant de lever la séance, M. Xardel en-
tretint l'assemblée d'un projet de Fédéra-
tion de l'Est, qui grouperait les directe"rs
de la Côte d'Or, des Ardennes, de Meurthe-
et-Moselle, de la Moselle et de Strasbourg.
Nous espérons qu'ainsi constitué avec les
directeurs qui ont été élus, le comité du
Syndicat des Directeurs de cinémas de l'Est
arrivera, dans une entente cordiale obliga-
toire, à des résultats appréciables. « La Ci-
nématographie Française » fait des vœux
pour la réussite de ce groupement, à l'action
duquel elle sera heureuse de faire la plus
large place dans ses colonnes.
M. J. Relier.
Le Droit des Pauvres et
les Municipalités
Un Directeur nous demande :
Je me permets de vous poser une question
qui intéresse toute la corporation.
Depuis six ans je demande et j'obtiens une
réduction de 50 % sur le Droit des Pauvres.
Le 1" janvier 1937 j'ai renouvelé cette
demande et elle a été acceptée par le Con-
seil Municipal, et la Commission du Bureau
de Bienfaisance.
Aujourd'hui je reçois une lettre de M. le
Maire m'informant que la délibération du
Conseil Municipal est retournée non approu-
vée par l'administration préfectorale, com-
me contraire aux dispositions du décret du
25 Juillet 1935.
Je vous serais reconnaissant de bien vou-
loir me dire si vraiment je n'ai aucun re-
cours contre cette décision préfectorale.
Notre réponse :
Monsieur le Directeur,
Nous avons bien reçu votre lettre du 8
mars.
Il est en effet exact que l'article 3 du Dé-
cret du 25 Juillet 1935, autorise les Commis-
sions administratives des Bureaux de Bien-
faisance à réduire le Droit des Pauvres,
après délibération conforme du Conseil Mu-
nicipal el approbation du Préfet.
Mais il y a aussi une phrase qui exige que
le Conseil .Municipal inscrive dans son bud-
get communal une subvention équivalente
à la somme annuelle dont l'établissement de
cinéma aura été détaxé; en un mot, on veut
que la somme de 10 % sur la recette, qui
doit être affectée au Bureau de Bienfaisance
ne soit pas diminuée, et si l'Administra-
tion Municipale veut dégrever un directeur
d'une partie de cette somme, elle a l'obli-
gation la plus stricte d'inscrire dans son
budget général, une subvention correspon-
dante à cette réduction.
Et c'est là où les choses se gâtent et bri-
sent la bonne volonté municipale, qui se
voit forcée, pour faire une gracieuseté au
directeur, d'inscrire au budget général une
somme qui sera répartie entre tous les ha-
bitants. Aussi la plupart du temps le Con-
seil Municipal revient-il sur sa décision et
le directeur se voit contraint de payer les
10 % des Pauvres.
Nous pouvons ajouter que bien avant le
Décret du 25 Juillet 1935, nous avons connu
des Municipalités qui avaient réduit de 50
pour cent le Droit des pauvres tout en se
voyant contraintes par la Préfecture de ver-
ser au budget municipal le montant de la ré-
duction accordée au directeur.
Nous avons des exemples qui datent de
dix ans; le Décret de Juillet 1935 ne fait
donc que confirmer des réglementations an-
térieures tout aussi rigoureuses.
Vous ne pouvez donc rien tenter, à moins
que votre Municpialité consente à payer les
50 % que vous ne paierez plus. C'est à vous
de consulter les membres du Conseil Mu-
nicipal.
Nous restons à votre entière disposition
pour toutes les questions que vous voudrez
bien nous poser.
Fernand Morel.
A PROPOS W DROIT DIS PAUVRES A PARIS
L'Association du Spectacle de Bor-
deaux et du Sud-Ouest, présidée par M.
Mauret Lafage exprime, dans la note ci-
dessous, le point de vue des directeurs
de la région.
Comme cadeau de Pâques, les Directeurs
des Salles de Spectacles de Paris ont trouvé
dans le « Journal Officiel » un décret signé
du Président de la Bépublique, leur annon-
çant que le taux du Droit des Pauvres était
ramené de 9.09 % à 8.75 % .
Ainsi se trouvent récompensés - - peut-
cire pas autant que beaucoup le souhaitaient
- les persévérants efi'orts de la Confédéra-
tion Nationale du Spectacle dont fait partie
la Fédération Générale des Associations des
Directeurs de Spectacles de Province.
Sans doute les directeurs provinciaux
ont-ils été oubliés dans cette mesure géné-
reuse et juste et c'est tout à fait regrettable!
Mais il est à présumer, car ce sera l'équité
même, que leur tour viendra. Souhaitons
que ce soit très bientôt.
En tous les cas, le décret présidentiel du
28 Mars 1937 marque une date importante
dans l'histoire fiscale du théâtre. C'est la
première fois que par un acte officiel, il est
reconnu que le Droit des Pauvres n'est pas
intangible.
Cette taxe d'exception devra peu â peu
être perçue de manière à ce que le specta-
cle ne soit plus seul à en acquitter la lourde
charge.
UN CINEMA MUET S'OUVRE A ORAN
Le cinéma muet ne semble pas mort. M.
Benhamou a créé dans un quartier popu-
laire d'Oran un ciné muet. Il y a encore
des « afficionados » de ce uenre de spec-
tacle, la salle paraissant déjà trop petite
pour recevoir la clientèle.
mm
DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Le Mot de Cambronne
Comédie
Origine : Française.
Réalisation : Sacha Guitry.
Auteur : Sacha Guitry.
Décorateur : Robert Gys.
Opérateurs : G. Benoit. Son : De
Bretagne.
Interprétation : Sacha Guitry.
Marguerite Moreno, Jacqueline
Delubac, Pauline Carton.
Studios : Billancourt.
Enregistrement : W. E.
Production : Cinéas.
Edition : Tobis.
Ce film en un acte, si je puis
dire, est l'adaptation fidèle, ô
combien, de l'acte qui passa
avec un énorme succès au Made-
leine il y a peu de temps. Sitôt
écrites, Sacha Guitry veut « vi-
sualiser » ses pièces et les porte
à l'écran. Sa formule lui réussit,
et celte courte et savoureuse co-
médie, savoureuse par le dialo-
gue et par le ton, endormira les
"Toonements de ceux qui veulent
voir au cinéma autre chose que
du théâtre filmé. Guitry fait du
théâtre en conserve, mais il a tant
d'esprit qu'on lui pardonne de
ne guère varier ses angles de
prises de vues, de jouer de face,
et de faire évoluer son action
dans un unique décor avec dé-
couverte... sur un maigre jardin.
La présentation du film dans
le « générique » est, comme tou-
jours dans les films de Guitry,
infiniment soignée et originale,
ensuite il y a Guitry dans son ca-
binet de travail nous racontant
la genèse de sa pièce et ses sou-
venirs sur Rostand qui lui inspi-
ra cette pièce sur Cambronne
qui avait épousé une anglaise.
C'est tout. On assiste ensuite au
dialogue de Cambronne avec sa
britannique épouse qui le sup-
plie de lui dire le « mot »...
qu'elle ignore. La venue d'une
acerbe préfète, n'arrange rien.
Puis comme Cambronne refuse,
ce mot, c'est une ravissante ser-
vante qui le proférera en lais-
sant tomber un plat chargé de
verreries... Dialogue exquis, film
plat, du Guitry en somme mais
agréable, bien éclairé quoique
sans variété de champ et d'an-
gles, son parfait, décor char-
mant. Et Guitry est Guitry, un
Cambronne revu et corrigé, plus
disert que le fut sans doute ja-
mais le général. Moreno est re-
marquable, et Jacqueline Delu-
bac dans un rôle quasi muet joue
avec ses beaux yeux éloquents.
Pauline Carton silhouette une
Préfète acide et vinaigre des
plus réussies. — x. —
TITRES DE FILMS RETENUS
On nous prie d'annoncer que
M. Shoukens, de Bruxelles, vient
de retenir pour son compte les
titres de films suivants :
1° Le Roi de l'Exposition;
2" Albert l" (Roi Soldat).
Boissière
Drame
Origine : Française.
Réalisation : Fernand Rivers.
Auteur : Pierre Benoit.
Décorateur : Gys.
Opérateurs : Bachelet et Ri-
bault. Son : de Bretagne.
Musique : Henry Verdun.
Interprétation : Lucien Nul,
Spinelly, Pierre Renoir, Yon-
nel, Suzanne Després, Jean
Périer, Velsa. Andrée Ducrcl.
Ferny, Pierre Juvenet, Rivers
Cadet, Pauline Carton, Pail-
lette Elambert, Marjal, Serge
Grave.
Studios : Billancourt.
Enregistrement : W. E.
Production : Rivers.
Edition : I). U. C.
CARACTERE DU FILM. —
Contrairement aux autres œu-
vres de Pierre Benoît, Bois-
sière ne comporte aucune part
d'inexprimé ou d'insaisissa-
ble, toute l'action est nette,
claire, d'une tragique sobrié-
té, et les personnages entraî-
nés par une fatalité supérieu-
re à l'amour, quoique tout doi-
ve les séparer, ne sont déliés
que par la mort qui plane sur
eux dès les premières images
du film. Cette belle histoire
qui plonge aux plus secrètes
racines du cœur est sobre-
ment et fermement contée,
avec un tact digne d'éloges,
par Rivers qui a situé ce film
aux lieux mêmes où Pierre Be-
noît situa son roman : Mau-
beuge et le château de Bois-
sière. La dramatique destinée
d'une femme, jadis ardente et
folle, et qui paie de sa vie la
dette contractée envers un
mort se déroule entre 1 904 et
la fin de 1914, avec une in-
cursion dans le temps pré-
sent. On aimera la reconstitu-
tion de l'atmosphère spéciale
des music-halls du début du
siècle, et certaine évocation
des premiers jours de la guer-
re.
Boissière constitue un des
films français originaux en
quoi nous puissions avoir con-
fiance pour continuer la tradi-
tion des grandes œuvres soli-
des et humaines. Un acteur
s'y détache et va, de ce fait,
se placer au premier plan des
comédiens d'écran : Lucien
Nat que l'on ne connaissait
jusqu'à présent que comme
l'interprète idéal de la troupe
de Baty au théâtre Montpar-
nasse. Boissière, grâce à Lu-
cien Nat, merveilleux anima-
teur, à une troupe excellente,
et à un scénario bien trempé,
dont le « climat » tragique a
été conservé par Fernand Ri-
vers, se classe parmi les films
les plus émouvants de l'an-
née.
SCENARIO. — Adlone Hé-
bcil a ruiné son amant, M Le
Barois qui se suicide laissant
son foyer dévasté, sa femme in-
consolable, son fils perdu de
honte. En li)14, aux premiers
jours de la guerre, Jean Le Bar-
rois, qui n'a plus sa mère et n'a
pas oublié, est recueilli au châ-
teau de Boissière par Mme Hé-
bert, Adlone Hébert elle-même.
Il crie à celte femme son mépris,
sa rancœur, puis pardonne. Au
pardon succède le désir, puis
l'amour comblé. Adlone le garde
chez elle, malgré la proximité
des Allemands. Elle l'aime. Et,
pour ne pas le livrer, elle se
laissera fusiller. La dette est
payée. Jean Le Barois héritera
de Boissière où il se consumera
dans ses tristes souvenirs.
TECHNIQUE. — Fernand Ri-
vers a compris l'atmosphère du
sujet et l'a parfaitement resti-
tuée à l'écran : larges plans un
peu sombres par leurs éclaira-
ges, puis scènes très courtes, pri-
ses d'assez loin, tableaux éclai-
rés de lueurs sourdes, visions de
parcs dépouillés par l'automne.
A cet égard, la visite du général
allemand à Adlone Hébert dans
son château menacé d'occupa-
tion, puis le départ de cette
femme dans la voiture allemande
qui l'eminène vers la prison et
vers la mort, sont des images
d'une tristesse grandiose. La
photographie est grise, sévère,
pleine de goût et de justesse. Le
montage est sobre, encore qu'un
peu haché (le film manque de
liant, d'enchaînés; on passe ain-
si trop brusquement du départ
de Le Barois, annonçant sa dé-
termination tragique, au lycée
où le directeur apprend au fils la
mort de son père). Le dialogue
de Pierre Benoît est très simple,
très vrai, et l'ensemble du film
témoigne d'une qualité d'huma-
nité profonde et (l'un grand tact.
Son excellent. Le prologue pit-
toresque est remarquable avec
son évocation des Folies-BergèreJ
de 1904, et la résurrection de
Mavol par son imitateur Darcet.
INTERPRETATION. — Lu-
cien Nat, grand acteur, a su fai-
re resplendir un rôle difficile,
complexe, celui de Jean Le Ba-
rois qui a la faiblesse d'aimer
celle qui ^oussa son père au sui-
cide, et devient inconsciemment
le bourreau de cette même fem-
me trop aimée. Son interpréta-
tion riche en sensibilité, et pour-
tant si sobre, si concentrée est
narfaite. Spinelly a joué une par-
tie ingrate, elle l'a gagnée par
son intelligence, sa réelle adres-
se. Pierre Benoir, Yonnel, Jean
Périer, Suzanne Després, Andrée
Ducret, Pauline Carton n'avaient
que des silhouettes mais elles
sont supérieurement tracées. Si-
gnalons aussi Juvenet. Rivers
Cadet, Velsa, la petite Elambert.
Serge Grave, Ferny. — x. —
La Griffe du Hasard
Comédie policière
Origine : Franco-allemande.
Réalisation : René Pujol.
Auteur : René Pujol.
Interprétation : Georges Ri-
gaud, Pierre Larquey, Germai-
■ ne Ausscy, Denise Jovelet, Al-
cover, Marcel Simon, Reine
Paulel.
Studios : Ufa.
Enregistrement : Tobis Klang.
Production : P. Brauer.
Edition : A. C. E.
CARACTERE DU FILM. —
La Griffe du Hasard est un film
très soigné, où l'intrigue est
vraisemblable et bien étoffée
de « gags » drôles ou de co-
mique inattendus, et où les
« vilains » et les honnêtes
gens ne sont pas entièrement
antipathiques ou exclusive-
ment sympathiques. Une sor-
te d'ironie discrète plane sur
le film réalisé avec goût dans
de très beaux décors. Pour le
seul personnage du détective
burlesque, à Pair benêt, mais
plus fin qu'il ne paraît, si re-
marquablement campé par
Larquey. La Griffe du Hasard
mériterait vraiment ce slogan
publicitaire qui l'a désigné au
cours de son exclusivité :
une nouvelle formule de film
policier. C'est, en tout cas, un
excellent film très public.
SCENARIO. — Pour rallrap-
per les voleurs el les bijoux
d'une charmante voisine d'ap-
partement, un jeune homme
sum<>alhi"iie mais réduit aux
expédients, se lance dans une
aventure où directeur de boite
de nuit et riche financier sont
plus ou moins compromis. Avec
l'aide d'un brave policier rus-
taud d'apparence mais fort ma-
lin, les bijoux sont récupérés, la
jeune femme rassérénée, et le
principal coupable est contraint
à l'exil.
TECHNIQUE. — René Pujol
a conçu dans la note mi-gaie, mi-
dramatinue, un peu à la maniè-
re de certains « noliciers améri-
cains » ce film qui ne comporte,
dieu soit loué! nul cadavre, au-
cune hécatombe, n'en est pas
moins énigmatique et attractif.
Le film est réalisé luxueusement,
lié avec souplesse en des scènes
bien cadencées. Le dialogue fait
rire souvent.
"INTERPRETATION. — Un
éclatant personnage loufoque et
profond, celui du détective, est
joué nar Larquev de manière
sensationnelle. La distribution
est bien composée de Georges
Higaud élégant et sportif, de Rei-
ne Paulet curieuse, d'Alcover
Marcel Simon, de la 1res jolie
Germaine Aussey et d'une char-
mante petite fille au jeu intelli-
gent Denise Jovelet. — x. —
NIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937
DEUIL
L'excellent comédien, Pierre
Finaly est décédé subitement à
Paris à l'âge de 47 ans.
Après Le Conservatoire, Pierre
Finaly fut le pensionnaire de
l'Odéon sous la direction d'An-
toine, joua de nombreuses pièces
sur différentes scènes du boule-
vard et devint administrateur
des Mathurins.
Depuis plusieurs années, Pier-
re Finaly avait consacré la ma-
jeure partie de son activité au
cinéma.
Nous présentons à Mme Finaly
et à ses trois enfants nos sin-
cères condoléances.
LIAM O'FLAHERTY, LE
ROMANCIER DU MOU-
CHARD » EST A PARIS
Liam O'Flaherty, l'auteur du
roman Le Mouchard, dont le
film a eu un succès mondial, est
actuellement à Paris. Les films
Derby se sont rendus acquéreurs
des droits d'adaptation pour le
monde entier de son célèbre ro-
man Le Puritain. O'Flaherty tra-
vaille actuellement, en collabora-
tion avec Jetr Musso qui mettra
en scène, au découpage et aux
dialogues de cette œuvre. Ar-
mand Siossian dirigera cette
production qui sera réalisée pro-
chainement.
LE COIN DES ABONNES
■ La petite Denise Jovelet,
qui vient de terminer Franco de
Port, créera dans le film de Sa-
cha Guitry, Les Perles de la Cou-
ronne le rôle de Marie Sluart en-
fant.
SONJA HENIE
AU BALZAC
Contrairement à ce que l'on
pourrait croire, le film de Sonja
Henie, Tourbillon Blanc, n'est
pas essentiellement un film pour
les amateurs de patinage. Evi-
demment, on y voit évoluer la
gracieuse Sonja au milieu d'un
ballet de patineurs, sur une im-
mense piste glacée, d'un effet
vraiment féerique, mais il y a à
ses côtés une troupe d'artistes
qui se charge d'apporter à l'in-
trigue la note de fantaisie et
d'humour indispensable à toute
comédie musicale : les inimita-
bles Ritz Brothers, aux gags
étourdissants et les extraordi-
naires vagabonds de Borrah Mi-
nevitch. Ajoutez également la
verve endiablée d'Adolphe Men-
jou, l'élégance de Don Ameche,
la bonhomie malicieuse de Jean
Hersholt, et vous comprendrez
pourquoi le spectacle du Balzac
remporte un succès sans précé-
dent.
CHANGEMENT D'ADRESSE
Les établissements Orpa nous
communiquent leur changement
d'adresse :
Etablissements Orpa : 44, rue
du Colisée. Paris;
Justus Goldmann, 44, rue du
Colisée, Paris.
Regardez donc la dernière
page de couverture.
Victor Francen et Edwige Feuillère dans Feu (Film J. de Baroncelli)
PETITES ANNONCES
OFFRE D'EMPLOI
On demande : 1 secrétaire
sténo-dactylo; 1 programma-
trice; 1 comptable.
Case N. F. R., à la Revue.
On demande pour Paris mé-
canicien très capable et très ex-
périmenté dans montage et répa-
rations des projecteurs film
standard.
Ecrire et donner références à
Ernemann France, 18 et 20, fau-
bourg du Temple, Paris (11e).
DEMANDE D'EMPLOI
Chef de poste ayant titre in-
génieur spéc. exploitation. Sé-
rieuses références grandes fir-
mes, cherche place Paris ou ban-
lieue.
Case IL F. C, à la Revue.
Chef de Poste, chef-opéra-
teur, 30 ans, présentant bien, au
courant de toute l'exploitation,
mettant, au besoin, la main à
tout, cherche emploi sérieux.
Case M. A. G., à la Revue.
Secrétaire, diplom. sténo-
dactylo, bonnes réf. cherche
nlace, début 800 francs.
Case F. B. V., à la Revue.
Jeune femme sténo-dactylo,
aide comptable cour, program-
AVIS IMPORTANT
La loi du 2 avril 1937 interdit aux directeurs de cinémas
d'exiger de leur personnel des versements ou d'effectuer des
retenues d'argent, même sous la dénomination de frais ou
sous toute autre dénomination, à l'occasion de l'embauchage,
du débauchage et de l'exercice normal de leur travail.
{Communiqué par lu Fédération des Chambres Syndicales de
La Cinématographie Française.)
malion. Très bonnes références,
libre suite.
Case S. M. C, à la Revue.
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1 2 AVRIL 1937 =
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Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REVAL
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Résultat? Oui! .
Victoire? Non!
Le Droit des Pauvres, à Paris
10 % à 8, 75 %
Des exemples-types pour l'application
nouvelles taxes.
Toujours pas de réponse pour les 6 %.
La convention collective du spectacle.
De nouvelles salles se construisent :
rient, à Poitiers, à Paris.
La bataille contre le double proqrainme aux
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FR&STf&ISE
Résultat ?
Victoire ?
Oui !
Non !
Le Droit des Pauvres à Paris est ramené de 10°/ o à 8,75° /o
Un bien faible avantage, diront les « jamais contents ».
Oui certes, c'est peu, pour un directeur moyen de
Paris, qui succombe sous les charges écrasantes des taxes,
que d'apprendre qu'il va obtenir seulement cinq cent vingt
francs de réduction mensuelle s'il fait une recette de près
de 57.575 francs par mois, limite nouvelle du troisième
palier.
Il faut donc accepter ce cadeau de Pâques avec plai-
sir; mais cependant sans se dire satisfait.
Il faut continuer la campagne, déjà ancienne, qui
réclame pour le spectacle, le Droit Commun.
Cette première pierre tombée de la bastille du Droit
des Pauvres est un encouragement à poursuivre cette
campagne, et il convient de remercier les bons ouvriers
actuels, conduits par Raymond Lussiez, qui sans relâche,
là comme ailleurs, combattent toutes nos taxes d'exception.
Il est juste, aussi, de rendre un hommage de recon-
naissance à ceux qui, depuis quinze ans, ont lutté de toutes
leurs forces pour la même cause; si les résultats n'ont
jamais été en rapport avec leur ténacité, il faut cependant
rappeler les noms des Mauret-Lafage, des Clavers, des
Granon, des Imbert, des Brézillon qui, avec d'autres bons
ouvriers modestes, ont travaillé à faire réparer la grande
injustice : la taxation du spectacle.
Tableau des Nouvelles Taxes pour Paris
*
* *
Mais le plaisir de l'avantage acquis aujourd'hui ne
doit pas faire oublier que le but n'est pas atteint, car, la
détaxe ne touche que Paris (1,25) et Nice (2,75) par
compensation avec les taxes radiophoniques.
La France entière est écartée de cette détaxe.
Il faut de plus noter que le décret du 25 Mars (J. O.
du 26-3-36) limite son effet au 31 Décembre 1937.
Il faut surtout constater que l'on n'a pas du tout
abattu le Droit des Pauvres, que celuli-ci reste toujours
debout, et très fort.
Car si on l'a diminué un peu et pour de rares assujet-
tis, c'est parce qu'un Ministre (Tardieu, rendons à César...)
a trouvé une taxe de remplacement, sur la T.S.F.
Ce qui reste fragile, car si l'on supprime un jour cette
taxe de remplacement cela nous remettra à 10 %, sans
recours possible.
Nous savons tous que certains directeurs en ont fait,
et il y a bien longtemps déjà, la triste expérience. Quand
ils avaient obtenu du Maire, du Conseil Municipal, un
adoucissement du Droit des Pauvres (voir 5 %), le Préfet
exigeait que le Maire trouvât une taxe de remplacement
égale à la réduction consentie, de façon que le Bureau de
Bienfaisance continuât de toucher l'intégralité des 10 %.
Très souvent, hélas, le Conseil Municipal n'acceptait
plus alors cette manière de voir, et rétablissait les taxes
dans leur totalité.
Fernand MOREL.
PALIERS
Recettes nettes
mensuelles
PALIERS
Recettes
brutes
mensuelles
TAXES
Etat Pauvres
Pourcentage
des Taxes sur
1 00 francs de
recettes brutes
1er Palier
10.000 frs
11.075
2%
8.75
9,7065
2 "'" Palier
de 1 0.000
à 30.000 frs
33.825
b%
8.75
12,0879
3™ Palier
de 30.000
à 50.000 frs
57.575
10^
8.75
15,7894
4 Palier
de 50.000
à 100.000 fr.
119.450
15 %
8.75
19,1919
5"'" Palier
au-dessus
de 100.000 fr.
sans
limite
20%
8.75
22,3300
A1VCIFN TABLEAU POUR PARIS
PALIERS
Recettes nettes
mensuelles
PALIERS
Recettes
brutes
mensuelles
TAXES
Pourcentage
des Taxes sur
100 francs de
recettes brutes
Etat
Pauvres
1er Palier
10.000 frs
11.200
2 °/o
10 °/o
10,714
2me Palier
de 10.000
à 30.000 fr.
34.200
5 °/o
10 o/o
13,043
3"" Palier
de 30.000
à 50.000 frs
58-200
10 O/o
10 o/o
16,666
4mc Palier
de 50.000
à 100.000 fr.
120-700
15 o/0
10 o/o
20
5mc Palier
au-dessus
de 100.000 fr.
sans
limite
20 o/o
10 o/o
23,076
EN APPLICATION DU TABLEAU DES NOUVELLES TAES
VOICI DES EXEMPLES TVPES :
Le Directeur de Paris, hélas celui-là seulement, sera intéressé
à savoir ce qu'il va économiser chaque mois.
Il est impossible — bien entendu — d'examiner chaque recette
séparément et nous ne pouvons que donner une indication, en pre-
nant comme base, la réduction à l'extrême limite de chaque palier.
Après un calcul comparant ce qui aurait été réclamé par l'an-
♦♦+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIINE
R/VPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ci en tarif, sur le nouveau chiffre extrême de chaque palier, nous
pouvons établir ce que chaque Directeur payera en moins, en sup-
posant qu'il atteigne juste la somme extrême de chaque palier.
Il est bien évident que cette diminution n'est pas égale à la dif-
férence entre les deux chiffres extrêmes (anciens et nouveaux) de
chaque palier, puisque l'extrême de chaque nouveau palier joue
sur un chiffre inférieur à l'ancien.
Exemples :
Si un Directeur fait comme recette brute, dans un mois au
1" palier 11.075 fr., il aurait payé, autrefois, 1.186,57 et paye main-
tenant 1.075 fr d'où réduction : 111 fr. 57.
D'où nous établissons le tableau suivant :
Recettes brutes mensuelles
1 r palier
2e palier
3 palier
4 palier
11.075
33.825
57.575
119.450
Anciennes
taxes
1.186,57
4.150,97
8.095,67
20.450
Nouvelles
taxes
1.075
3.825
7.575
19.450
Réduction
de taxes
111,57
325,97
520
1.000
On ne peut calculer un taux pour le cinquième et dernier palier
qui est fonction de la recette. Mais on peut dire, comme conclusion,
qu'un établissement faisant près d'un million et demi, par an, est
détaxé seulement de 1.200 francs — et ceci justifie le titre de notre
article : Résultat? Oui. Victoire? Non. F. M.
Sessue Hayakawa dans «' Yoshivara "
LA CONVENTION COLLECTIVE DO SPECTACLE
Les arbitres désignés récemment pour ré-
gler le conflit du spectacle opposant les Syn-
dicats ouvriers aux Syndicats patronaux,
n'ont pu s'entendre sur l'ensemble des pro-
blèmes soulevés; et le 23 mars dernier, après
avoir consigné leurs points d'accord et de
désaccord, ils se sont entendus, conformé-
ment au protocole signé à la Présidence du
Conseil ,sur la désignation d'un surabitre, en
l'occurence M. Jean Mistler, député, ancien
Ministre et aussi ancien Sous-Secrétaire
d'Etat aux Beaux-Arts. A l'heure où nous
mettons sous presse, on nous annonce que
M. Jean Mistler a achevé le premier examen
du dossier; il a constaté que de nombreux
points litigieux subsistaient tant dans le pro-
jet des conventions générales que dans les
accords particuliers.
Une nouvelle réunion de arbitres a eu
lieu à l'hôtel Matignon dans la journée de
jeudi.
Devant la lâche énorme et tellement com-
plexe, il est probable que M. Jean Mistler
ne poura rendre sa sentence définitive que
dans quelques jours.
M.
CORNIGLIA CONSTRUIRA UNE NOUVELLE SALLE
DE 1.500 PLACES A PARIS
M. Cornaglia, propriétaire de nom-
breuses salles à Paris, commencera pro-
chainement la construction d'une nou-
velle salle de 1.500 places à Paris au
103, rue de Sèvres. Cette salle s'appel-
lera le Palais de Sèvres.
■ M. José) von Sternberg, le célèbre met-
teur en scène, séjourne actuellement à Paris.
Dans quelques jours, il se rendra en Europe
Centrale puis il rejoindra Hollywood.
J. de Baroncelli tourne « FEU »
Aux Studios de Billancourt J. de Baron-
celli tourne Feu!, un drame qui se passe
dans le milieu des trafiquants d'armes. Et
l'action se passe sur un yacht, sorte de na-
vire fantôme en pleine mer. Edwige Feuil-
lère et Victor Francen en sont les protago-
nistes, entourés de Jacques Baumer, Roger
Legrix, Beauchamp et l'amusant Aimos. Dé-
cors de Vakkévitch, prises de vues de Ro-
bert Lefebvre, dialogues de Steve Passeur.
C'est une production Danciger qui fit déjà
Xitchevo et c'est Eclair Journal qui distri-
buera ce nouveau grand film.
■ Le Ministre des Finances fait connaî-
tre que le montant des recouvrements effec-
tués au titre de la taxe sur les spectacles an
cours du mois de janvier 1937 s'est élevée à
8.345.000 fr., supérieure de 430.000 francs
aux évaluations budgétaires.
Marcel Simon et Germaine Aussey dans La Griffe
du Hasard, un film excellent dans lequel Larquey
fait une création sensationnelle.
Par suite des nouvelles conditions de travail dans la clicherie et Vim*
primerie, notre Numéro Spécial est en retard dans sa mise en œuvre.
Nos abonnés le recevront sous peu.
Nous les remercions de nous excuser.
Toujours pas de réponse pour les 6 °/o
La question des 6 % est toujours en sus-
pens. Les lettres de protestations envoyées
le 1er mars dernier, par la Confédération et
la Fédération au ministère des finances, sont
restées sans réponse jusqu'à ce jour, et l'In-
dustrie continue à ignorer sur quelles bases
elle sera taxée.
En effet, la théorie de la Direction Géné-
rale des Contributions Indirectes exposée
dans la lettre officieuse du 25 février, s'avère
comme inapplicable dans la pratique.
Nous espérons qu'une prochaine réponse
officielle mettra fin à la situation incertaine
dans laquelle se trouve l'industrie du ci-
néma.
Du nouveau à Poitiers pour cet été
M. Rrémond, directeur du Comœdia et
du Majestic qui dirige également le cinéma
parlant en plein air du Parc de Blossac,
nous informe qu'à partir de cette année
ce cinéma en plein air sera doté d'une im-
mense couverture amovible de près de 900
mètres carrés. Grâce à cet abri les 2500 pla-
ces seront certaines de n'être pas incommo-
dées par les risques de pluie. Le Parc de
Blossac situé en plein centre de la ville est
l'endroit de prédilection des Poitevins pen-
dant la saison d'été. Le matériel employé
est fourni par la maison Cinétone. Malgré
le nombre imposant des places le son y est
d'une netteté surprenante. Deux program-
mes sont prévus par semaine avec des re-
prises des succès de la saison d'hiver.
Une salle de 1.000 places à Lorient
Très prochainement un nouveau cinéma
de 1.000 places s'ouvrira sous le nom de
« Impérial » à Lorient.
M. Olivier Cimolai, directeur-propriétaire
du cinéma « Armor-Palace » à Lorient en
assurera la direction.
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LA BATAILLE CONTRE LE DOUBLE PROGRAMME
AUX ÉTATS-UNIS
POUR LUTTER CONTRE CETTE PRATIQUE LES PRINCIPALES COMPAGNIES
VONT REALISER UN NOMBRE PLUS IMPORTANT DE GRANDS FILMS
Le problème du double programme,
qui n'a jamais encore reçu de solution
définitive, aux Etats-Unis comme dans
la plupart des autres pays, vient de
prendre Outre-Atlantique une vigueur
toute nouvelle.
Les six principales compagnies de dis-
tribution américaines Metro-Goldwyn-
Mayer, Distributing Corporation, Para-
rnount Pictures Distributing Corporation,
Radio-Keith-Orpheum Distributing Cor-
poration, Twentieth Century-Fox Film
Corporation, et Vitagraph Inc (Warner
Brothers), ont été récemment appelés
en justice par un certain nombre d'ex-
ploitants indépendants sous prétexte
qu'en refusant de leur livrer des films,
elles violaient les lois fédérales contre
le trust.
Il s'agissait de la location de certains
grands films — « specials » — dont la
projection durait plus d'une heure et de-
mie, et pour lesquels les compagnies
distributrices avaient interdit, dans
leurs contrats, la projection en double
programme. Les exploitants ayant passé
outre, les compagnies avaient purement
et simplement annulé les contrats.
La Cour de Philadelphie, devant la-
quelle cette affaire avait été portée, a
donné d'abord raison aux exploitants, et
a condamné les Compagnies distributri-
ces à des dommages et intérêts envers
ceux-ci.
Mais les Compagnies ayant décidé im-
médiatement de porter l'affaire devant la
Cour Suprême des Etats-Unis, dès le
lendemain du jugement, le Tribunal de
Philadelphie est revenu sur sa décision,
et a donné raison aux distributeurs.
La question n'est pas résolue pour ce-
la, et la Cour Suprême de Washington
aura probablement à décider prochaine-
ment si les Compagnies, possédant des
grands circuits de salles, où leurs grands
films sont régulièrement projetés en sim-
ple programme, ont le droit de refuser
de louer ces films aux exploitants prati-
quant le double programme.
Une campagne très importante se
poursuit actuellement aux Etats-Unis
contre le double programme.
190.000 professeurs et instituteurs
de l'Association de l'Education Natio-
nale se sont élevés vivement contre cet-
te pratique.
Une enquête faite auprès de ses lec-
teurs par le grand quotidien de Kansas
City (Missouri), a donné 3,5 votes con-
tre 1 pour l'abolition du double program-
me. Toute la question semble reposer sur
l'importance et la qualité des films pré-
sentés. Tant que l'on réalisera des films
de « classe B », dits « «programme pic-
tures » (films de programme), dont la
durée de projection varie entre 55 et 70
minutes, le double programme sera une
nécessité.
Le double programme est le résultat
du nombre trop élevé de ces films qui,
seuls, seraient insuffisants à constituer
le fond d'une séance. C'est donc aux
producteurs de décider.
Les grandes compagnies productrices
de Hollywood annoncent actuellement
qu'elles vont réaliser un nombre beau-
coup plus important de « specials »,
c'est-à-ûire de grands films dont la pro-
jection dure de 1 h. 1/2 à 2 h. 1/2.
Ces films ne pourront sous aucun pré-
texte être projetés en double program-
me. C'est la seule solution qu'on ait
trouvée jusqu'ici, pour lutter avec effica-
cité contre la pratique du « double bill »
dont les producteurs et distributeurs
sont les premiers à se plaindre.
P. Autre.
M Ciné Paris-Soir, 52, avenue, des Champs-
Elysées, abandonne, à son tour, la méthode
d'exploitation dite « d'actualités » et devient
« salle de films romancés ».
1 Pour Phœnix Film Edmond Gréville va
réaliser aux studios d'Ealing, Bref Extase
avec Paul Lukas et Miss Linden Travers.
■ Aux studios de Pinewood, Thompton
Freeland vient de commencer les intérieurs
de Jéricho avec Paul Bobeson, Wallace
Ford et Princesse Kouka. Les extérieurs ont
été tournés au Sahara.
■ Aux mêmes studios Sonnie Haie va tour-
ner pour Gaumont British Gangway avec
Jessie Matthews, et Xat Pendleton.
1 Avant de tourner Une Bicyclette pour
deux, Victor Saville produira un film en
Technicolor qui sera réalisé par Tim Whee-
lan: Action for Slander. avec Clive Brook.
Vera Korène et Ludmilla Pitoéff (dont ce sont les
débuts à l'écran) dans La Danseuse Rouge, réalisé
par J. P. Paulin.
Lynn Harding, le célèbre a-teur Anglais, campe un
Henry VIII plein de truculence dans Les Perles
de la Couronne.
L'A. CE. change d'Adresse
A dater du 30 mars, le siège social
de l'Alliance Cinématographique Eu-
ropéenne, 11 bis, rue Volney et le
Service de Manutention, 8, avenue de
Clichy, sont transférés :
56, rue de Bassano, Paris (8 "). Té-
léphone : Elysées 34-70 (4 lignes
groupées), Inter-Elysées : 34.
Adresse télégraphique : Filmeurop,
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M Une mise au point des Artisans Français du Film
Nous reproduisons ci-dessous une lettre,
datée du 25 Mars, que nous avons reçue de
la Fédération Nationale des Syndicats d'Ar-
tisans Français du Film.
Nous n'entamerons pas une polémique
avec ce groupement de Syndicats dont nous
sommes les premiers à estimer le travail.
Cependant il convient de préciser, cette
lettre lue, que :
1° Notre article du 19 était une informa-
tion rédigée par nous, sur notre propre ini-
tiative de journalistes et non un «commu-
niqué » ou une « note ».
2° Nous sommes heureux d'apprendre que
M. Jarville ne nous a pas traités de men-
teurs. Le contraire nous étonnait de la part
de cet homme courtois.
3° Nous pensons que la Fédération ne
veut rectifier que ces deux points et que
le fond de notre information reste exact, ce
qui, on voudra bien le reconnaître, est l'es-
sentiel.
Monsieur le Directeur,
Vous avez publié, dans la « Cinématogra-
phie Française » du 19 courant, une note
intitulée : Les Artisans du Film et la C.G.T.
Ce titre même pourrait donner à penser
que la note émane de la délégation des Syn-
dicats d'Artisans Français du Film qui, ac-
compagnée de Frcuiçois Cebron, secrétaire
général de la Fédération du Spectacle à la
C.G.T. a été effectivement reçue par Léon
Jouhaux, secrétaire général de la C.G.T., le
12 Mars, au siège de la C.G.T., 211, rue La-
fagette.
Nous tenons à préciser que cette note
n'émane pas de la délégation responsable et
que nous en ignorons l'auteur.
Notre Fédération des Artisans Français du
Film a toujours observé la plus grande cor-
rection à l'égard de tous, même lorsque ses
membres ont été attaqués d'une manière
opposée à la camaraderie professionnelle.
Elle s'est toujours abstenue de propos ou
d'actes qui relèvent de l'agitation, de la pro-
vocation ou de l'excitation à tendances po-
litiques.
Notre délégation n'en est donc que plus à
l'aise pour déclarer ici qu'elle ne s'associe
pas aux termes de la note en question.
Contrairement à ce qui parait vous avoir
été dit, l'entrevue du 12 Mars n'avait pas le
caractère d'une « réunion publique ». C'est
la raison pour laquelle nous n'avons pas cru
devoir vous adresser un communiqué. Nous
ne manquerons pas de vous tenir au courant
dès que les suites de cette entrevue auront
reçu la consécration que nous souhaitons.
Cependant, dès à présent, nous tenons à
marquer toute la satisfaction que nous avons
retirée de notre premier contact direct avec
Léon Jouhaux.
L'intérêt que vous avez toujours porté à
nos Syndicats nous autorise à vous prier de
ne publier dorénavant aucun communiqué
engageant les Syndicats d'Artisans Français
du Film sans vous être assuré de l'habilité
des signataires.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur,
l'assurance de nos sentiments très distin-
gués.
Pour les Syndicats d'Artisans Français du
Film :
Jean Benoît-Lévy, Henri Chomet-
te, Mundviller, Léon Poirier,
Yvonnet.
4.K AM»i: Itltl IA4.M
■ Le récent accident d'automobile sur-
venu à Merle Oberon arrêtera-t-il défini-
tivement la réalisation de « I Claudius »
le film dont Charles Laughton est la ve-
dette et que Josef von Sternberg tour-
nait aux studios de Denham? Char-
les Laughton ne pourrait pas continuer à
jouer dans ce film parce qu'un contrat
l'appelle auprès d'Eric Pommer qui vient
de fonder sa nouvelle compagnie : May-
flower Pictures. Aucune information ou
confirmation officielle ne nous est encore
parvenue.
■ La Reine Mary assistera à la première
du film britannique The Mill On The Floss,
qui aura lieu à l'Hippodrome le 12 Avril
prochain.
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POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée
à la vie du métier.
mais aussi
Tiibune libre
de nos Abonnés Directeurs
LA TARIFICATION DU COURANT ELECTRIQUE
Où il est démontré qu'une économie annuelle de 50.000 francs est possible
Dans son dernier numéro, La Cinématugraphie Française a
publié la première partie de notre étude comparative. Nous y
avons constaté que le courant fourni par la C.P.D.E. nous revient
à 74-79 centimes le kwh., tandis que le courant qui pourrait être
produit par nous-mêmes coûterait 22 centimes le kwh. (Il paraît
que le prix de revient de la C.P.D.E. est de 8-9 centimes le kwh.)
Les chiffres ci-dessus ont été obtenus en prenant comme base
l'ancien tarif de la C.P.D.E., avant la hausse appliquée depuis le
20 Mars 1937.
PUISSANCE NECESSAIRE
Tout d'abord, pour déterminer la puissance nécessaire, nous
avons calculé, en comptant le nombre de tours des compteurs, la
consommation des diverses parties de notre installation actuelle.
Il n'est pas sans intérêt de reproduire ici les résultats :
Toute installation branchée sur le compteur « Eclairage » en
pointe, c'est-à-dire tous les appareils fonctionnant à la fois:
245 h\v. ;
Toute installation «Autres usages», en pointe: 75 hw. ;
Ensemble : 320 hw.
L'éclairage du néon consomme 72 hw.; un arc allumé, 51 hw.;
deux arcs allumés, 85 hw.; salle et dépendances, 90 hw.
Si, au lieu de la pointe, nous prenons la consommation nor-
male de la partie dite «Eclairage», nous trouvons environ
150 hw. Ainsi, nous voyons que les arcs du « Clichy-Palace »
entrent pour environ un tiers dans la consommation dite « éclai-
rage». Cette proporiion sera encore plus grande pour les salles
dont l'éclairage extérieur est moins puissant.
COUT D'INSTALLATION D'UNE GENERATRICE
La proposition d'installer un groupe électrogène avec moteur
Diesel comporte trois variantes :
a) Groupe permettant d'alimenter en pointe toute l'installa-
tion actuelle («éclairage» et «autres usages») et laissant une
grande marge d'extension de cette installation.
Moteur 47-52 CV., 290 tours. Génératrice : 47 kva-1 10-220 volts-
100 amp. par phase, courant diphasé, 1.500 t. m., rendement 91 %
pour cos = 1. Devis du groupe complet : 118.600 francs.
b) Groupe permettant d'alimenter en pointe toute l'installa-
tion actuelle («éclairage» et «autres usages») et laissant une
légère marge d'extension de cette installation, à condition qu'on
relève encore le facteur de puissance du « néon » (il nous est
actuellement facile de gagner 10 amp. par phase).
Moteur: 40-44 CV, 300 tours. Génératrice : 34 kva; 78 amp.
par phase, 1.500 t. m. Rendement 90,5 %. Devis du groupe complet:
106.000 francs.
c) Groupe permettant d'alimenter toute l'installation actuelle
(la partie « éclairage » en pointe et la partie « autres usages » en
marche normale).
Moteur : 34-37 CV., 310 tours. Génératrice : 34 kva, 78 amp. par
phase, 1.500 t. m. Rendement 90,5 %. Devis du groupe complet :
97.000 francs.
Pour des raisons que les lecteurs comprendront aisément,
nous ne nommons pas l'installateur. Nous indiquerons seulement
que le matériel proposé est de tout premier ordre, ayant depuis
longtemps fait ses preuves. Nous attirons spécialement l'attention
sur le régime lent des moteurs. Ceci en augmente le prix, mais
est avantageux au point de vue de la durée, des trépidations et
du bruit.
Nous indiquons les prix tels qu'ils nous ont été demandés,
avant de les discuter ni de discuter les conditions de paiement :
10 % à la commande et le solde en dix-huit traites men-
suelles, la dix-neuvième traite représentant l'agio forfaitaire.
Nous prévoyons, en outre, que les travaux de maçonnerie
pour aménager la cave représenteront environ 10.000 francs, paya-
bles au comptant.
Ainsi, le coût de la proposition serait :
La variante A : au comptant, 21.860 fr. (y compris la maçon-
nerie), 18 traites à 5.930 francs et une de 5.000 francs, soit au
total : 133.600 francs.
La variante B : au comptant, 20.600., dix-huit traites de
5.300 francs et une de 4.500 francs, soit au total : 120.500 francs.
La variante C : au comptant, 19.700 francs, 18 traites de
4.850 francs et une de 4.000 francs, soit au total : 111.000 francs.
AMORTISSEMENT
Nous avons calculé, au début de notre étude (voir La Cinéma-
tographie Française n° 959), que la dépense annuelle pour le cou-
rant de la C.P.D.E. est de 68.720 francs, et que la même énergie
produite par nous-même nous reviendrait à 18.562 francs par an,
soit une économie de 50.158 francs par an ou 4.180 francs par
mois. En consacrant cette économie mensuelle à l'amortissement
de l'installation, nous voyons que la variante A s'amortit en
32 mois, la variante R en 29 mois et la variante C en 27 mois.
Passés ces délais, on n'aura plus que les frais d'entretien et
de production de l'énergie, le tout représentant 22 centimes par
kwh. au lieu de 74-79 centimes payés en moyenne à la C.P.D.E.
Nous avons volontairement omis de tenir compte des possi-
bilités de réduire la consommation en kwh qu'offre le moteur
Diesel. Il suffit de signaler, par exemple, qu'en branchant directe-
ment sur le diesel les dynamos spéciales produisant le courant
pour les arcs, on éviterait tout déchet de transformation et le gas-
pillage du courant dans les résistances.
L'ASPECT JURIDIQUE
Le projet de l'installation, tel qu'il est étudié par nous, pré-
voit que le branchement C.P.D.E. serait conservé comme secours
(avec un inverseur). Le courant secteur serait utilisé en cas de
panne de la génératrice ainsi qu'aux heures de faible utilisation
(nettoyage, bureaux, etc.).
Les agents de la C.P.D.E. objectent que la police-type d'abon-
nement prévoit, dans son article 21, des garanties de durée de
consommation et que ces garanties « pourront être triplées pour
ceux des abonnés dont les installations alimentées par l'énergie
électrique du concessionnaire le sont également par une autre
source d'énergie». Ceci se traduirait chaque année, par un mi-
nimum de consommation de 1.200 heures multiplié par la puissance
du compteur, c'est-à-dire, dans le cas étudié par nous du « Clichy-
palace » : 1.200x25, soit 30.000 kwh, à 1 fr. 551, soit 46.530 fr.
par an de pénalité à payer pour avoir osé produire le courant chez
soi à 22 centimes au lieu de le payer 74-79 centimes à la C.P.D.E.
Nous avons vu qu'en produisant le courant nous-mêmes nous
faisons une économie de 50.158 francs par an. Si on admet que la
C.P.D.E. pourrait vraiment nous infliger une amende de 46.530 fr.
[XX POUR LES DIRECTEURS EQ33 CINE
par an, le bénéfice de cette transformation serait réduit à 3.628 fr.
par an et celle-ci perdrait tout intérêt.
Or, nous constatons que les rigueurs de l'article 21 n'ont pas
été appliquées ces derniers temps aux usagers qui, tout en pro-
duisant le courant eux-mêmes, avaient conservé les branchements
secteur.
L'explication de cette attitude se trouve dans l'article 3 d'un
des décrets-lois Laval du 1(> juillet 1935. dont le premier paragra-
phe dit textuellement : « Tout distributeur d'énergie électrique en
basse tension est tenu de mettre à la disposition des abonnés pour
éclairage ou des petits abonnés pour force motrice ne disposant
d'aucune source autonome d'énergie, un tarif comportant une taxe
proportionnelle à la quantité d'énergie consommée, sans prime
fixe, ni minimum de consommation ».
Nous avons lu à ce sujet une consultation juridique d'un pro-
fesseur de la Faculté de Droit de Paris. Il en résulte que l'article 3
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du décret précité impose une obligation à la C.P.D.E. de fournir le
courant sans minimum de consommation à tous les abonnés pour
éclairage et à certains seulement (dont nous ne serions peut-être
pas) pour force motrice.
Il suffirait donc, pour éviter tout risque de pénalité, d'annu-
ler le contrat « autres usages » et de brancher tous les appareils
sans exception sur le compteur « éclairage », qu'on gardera comme
secours.
Ou, au contraire, de ne pas utiliser pour les appareils bran-
chés actuellement sur le compteur « autres usages » l'énergie pro-
duite par des groupes électrogènes, groupes que la politique suivie
jusqu'ici par la C.P.D.E. à l'égard des théâtres cinématographiques
les pousse à installer.
A. KOZLOWSKI,
Directeur du Clichy-Palace,
Membre du Conseil Technique du Syndicat Français.
Encore un Cinéma à Nice
L'A.B. C. fait le 27me
(De notre Correspondant particulier.)
Nice, 25 mars. - En quinze jours deux
nouveaux cinémas auront été inaugurés à
Nice. Après le Gambetta, voici l'A. B. C.
Le premier, il est vrai, n'était que l'an-
cien Cocorico qui était fermé depuis as-
sez longtemps et qui a été complètement
modernisé. Mais l'A. B. C. Cinéma, est
une salle toute nouvelle qui vient de s'ou-
vrir au 33 de la rue Monoré-Sauvan, en
plein centre de Nice, non loin du Mondial,
de l'Edouard VII, du Studio 34 et du Ci-
némonde.
L'A. B. C. Cinéma est dirigé par M.
Gerbaut, bien connu dans la région com-
me entrepreneur de spectacles et mana-
ger.
L'ouverture de cette nouvelle salle
qui passera des films de seconde ou troi-
sième vision, porte à 27 le nombre des
cinémas niçois. C'est beaucoup, c'est
trop, surtout dans le centre qui est vé-
ritablement congestionné au point de vue
cinéma.
Nous n'en souhaitons pas moins bonne
chance à M. Gerbaut en rappelant à son
sujet le fameux hémistiche latin incité
de Virgile : Audaces fortuna juvat!
Ed. E.
♦
MISE AU POINT
Dans notre numéro 959 du 19 mars, nous
avons publié l'écho suivant :
« Les grands magasins « Aux Classes La-
borieuses », boulevard de Strasbourg, dispa-
raissent pour faire place à une nouvelle
salle de cinéma de 1.200 places, avec fa-
çades sur le boulevard et sur le faubourg
Saint-Martin, même direction que celle du
Balzac. »
La direction du Cinéma Balzac nous
prie de préciser qu'elle n'a absolument
aucun rapport avec cette affaire.
Au Capitol de Strasbourg M. Burger a réalisé
une façaae t'es remarquée peur Port Arthur
Notre Boite aux Lettres
112. — TOITURE EN BETON OU CHAR-
PENTE FER
A. G. il M. - - Demande :
Dans l'élude tic la construction d'une
salle de cinéma, on me propose une couver-
ture composée de fermes en béton armé. Ne
croyez-vous pas que des fermes métalliques
seraient plus économiques, la portée totale
étant de 12 m. 50?
Réponse : Sans aucun doute, les fermes
métalliques seront moins coûteuses que les
fermes en béton armé.
De plus, si un jour vous êtes obligé de dé-
placer votre couverture, vous serez heureux
qu'elle soit métallique.
Toutefois, la réalisation d'une toiture ter-
rasse, est une solution assez rationnelle.
étant donné que ce genre de toiture est, si
elle est bien conçue, quasi-éternel ne de-
mandant aucun entretien dans l'avenir.
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardil-
lier et Raymond Nicolas, architectes, 1 Squa-
re de Châtillon, Paris (14e). Lecourbe. 75-99.
LES CO.\SEILS DE L'OPÉRATEUR
ATTENTION AUX DÉPOTS D'ÉMULSION
Si vous laissez les dépôts d'émulsion
s'accumuler dans les fenêtres de projec-
tion et de son, vous risquez de provoquer
l'éclatement des perforations et de rayer
la bande sonore, sur les appareils à cou-
loir non guidé.
Les dépôts d'émulsion laissés par un
film neuf sur les aciers d'un appareil doi-
vent être soigneusement enlevés après
chaque bobine et les bords du film essuyés
pendant le réenroulement.
Ces dépôts forment des croûtes dures
abîmant énormément la bande en grat-
tant et en amincissant la partie portant
les perforations. Ces grattages répétés ont
tôt fait de faire perdre au film sa résis-
tance. Les perfos ne tardent pas à écla-
ter d'autant plus vite que le dépôt laissé
cause un freinage violent ci la traction
intermittente du tambour de Croix.
Si le film neuf peut être paraffiné
avant la première projection, on devra
h' faire. Si l'appareil est muni de fenê-
tres interchangeables et que vous en pos-
sédiez garnies de velours ou de chamois,
utilisez-les pour les premières projec-
tions.
Evitez d'enlever l'émulsion avec un
grattoir en métal. La meilleure solution
consiste à nettoyer les glissières avec un
chiffon légèrement imbibé d'eau, on de
■salive si le dépôt est léger et un grattoir
en bois. Le dépôt part complètement et
sans difficulté. Essuger ensuite avec un
chiffon sec.
On évite aussi le dépôt en frottant très
légèrement avec de la vaseline les bords
extérieurs de la bande quand elle est en
galette. Cette opération doit être faite
très soigneusement, car, si le vaselinage
est trop abondant, la bande risque d'être
maculée. L'Opérateur.
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Vers rabaissement du prix du courant pour l'éclairage
des façades pendant la durée de l'Exposition
M. Bour, Vice-Président du Conseil
Municipal, vient de faire connaître au
Syndicat Français qu'il a déposé une pro-
position << tendant à la mise en applica-
tion, pour la durée de l'exposition de
1937, d'un tarif spécial réduit de four-
niture de courant électrique permettant
aux commerçants de maintenir jusqu'à
une heure avancée de la nuit l'éclairage
des vitrines, halls, etc. ».
Voici d'ailleurs les principaux extraits
du texte déposé :
Si la convention du 5 Septembre 1907 et
ses avenants entre la Ville et la Compagnie
Parisienne de Distribution d'Electricité don-
nent dans la limite des maxima toute liberté
en ce qui concerne l'aménagement des tarifs
de vente d'énergie électrique à Paris, il sem-
ble possible et désirable qu'une tarification
spéciale intervienne, au moins pour la durée
de l'Exposition, en ce qui concerne la con-
sommation envisagée.
Cette tarification, plus rationnelle que
celle actuellement en vigueur, pourrait par
exemple être réalisée en dégrevant de 50 %
au moins sur le prix normal, le courant
consommé après 20 heures pour l'éclairage
participant à la vie de la rue.
Le courant ainsi vendu serait encore livré
à l'abonné plus cher que celui destiné aux
usages domestiques et la durée d'utilisation
en serait plus longue.
..S'il est vrai que l'Exposition doit s'ouvrir
en Mai, c'est-à-dire sous le double signe du
printemps et de l'été, nous ne devons pas
oublier qu'elle doit se prolonger jusqu'en
Novembre. Il faut, en toute hgpothèse, pen-
ser dès maintenant aux jours plus courts, et
c'est précisément en prévision de ces jours-
là qu'un éclairage plus généralisé s'impose.
En effet, nous pensons tous, je crois, que le
succès total de l'Exposition n'est j>as fait
seulement de celui de ses attractions, mais
aussi de la beauté de Paris, et nous enten-
dons bien dire de Paris le jour, de Paris le
soir.
Nous ne voulons pas que les visiteurs
étrangers emportent de Paris le souvenir
d'une ville morte une fois la nuit tombée.
L'Administration a déjà, d'ailleurs, donné
la preuve qu'elle ne méconnaît pas l'intérêt
de la question, j>uisqu'elle ouvre des con-
cours tendant à l'attribution de prix aua
boutiques éclairées pendant la nuit, dans les
conditions les plus esthétiques.
Il n'est pas douteux que les possibilités de
durée et de généralisation des efforts ainsi
encouragés, mais dont la continuité serait
tout de même quelque peu désintéressée,
voire même onéreuse, nous l'avons dit, sont
fonction du prix de fourniture de l'énergie
électrique.
Dans la situation économique présente, il
ne saurait être question de demander aux ri-
verains de faire les frais au tarif actuel de
cette forme si séduisante de l'éclairage de
Paris par celte sorte de contribution volon-
taire. Il semble permis, par contre, de comp-
ter sur leur bonne volonté si un tarif adapté
aux possibilités de l'heure est mis à leur dis-
position.
C'est la raison pour laquelle je vous pro-
pose de vouloir bien adopter le projet de
délibération suivant :
« Le Conseil,
« Considérant que l'éclairage des vitrines,
halls, etc., qui contribue pour une large part
à la beauté de Paris est particulièrement né-
cessaire durant l'Exposition 1937 :
« Sur la proposition de M. Alfred Bour,
« Délibère :
« L'Administration est invitée à prendre
toutes mesures afin que soit étudiée la mise
en application d'urgence, et pour la durée de
l'Exposition 1937, d'un tarif réduit spécial
de fourniture de courant électrique permet-
tant aux commerçants de maintenir jusqu'à
une heure avancée de la nuit, l'éclairage de
leurs magasins, vitrines, halls, etc. »
Alfred Bour.
L'Affiche Syndicale contre
l'avilissement du prix des places
Conformément à la décision prise par
la Commission Intersyndicale contre
l'avilissement du prix des places, le Syn-
dicat Français des Directeurs de Théâ-
tres Cinématographiques tient à la dispo-
sition des Directeurs de Cinémas une af-
fiche concernant le réajustement du prix
minimum des places ainsi que la suppres-
sion totale des cartes de familles et des
billets de faveur ou à tarifs réduits.
Cette affiche est délivrée au bureau
syndical, 18, boulevard Montmartre, con-
tre la somme de 1 franc.
AU HAVRE
Accord Siritzky, Chometon et Noblet
M. Siritzky vient de conclure un ac-
cord avec MM. Chometon et Noblet, pro-
priétaires du Normandy au Havre, éta-
blissement qui fera partie désormais du
Circuit Siritzky et sera consacré aux vi-
sions secondaires de l'Alhambra et de
l'Empire, salles de première exclusivité.
Le Normandy, salle de 1.300 places
est la dernière construite au Havre et
l'une des plus importantes de cette ville
par la grande qualité de sa construction,
de sa décoration et de son outillage
technique.
POUR LES DIRECTEURS 3^CC
ompaqme rrxmçarse
Cinématographique
4o -4-2 rue François r Paris
AIMOS
BERNARD LANCRET
MADELEINE ROBINJON
PIERRE MAGNIER
JEANNE AAARKEN
DALIO
avec
GEORGES PRIEUR
JEAN-MAX
*m* LEON MATHOT
*»«9"S CARLO RI 'M
%atâ'ÂCHARLEStOBEflT-DUtim
Production /^
VEQA f^
A (
Agences: \
LYON -MARSEILLE X
LfLLE- BORDEAUX,
12
3XX POUR LES .DIRECTEURS
CINE
FR
RAPHIE fXXTTXXTIIIIIXXTXXXTTTTT
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
La Tour de IHesle
Mélodrame historique (A)
Origine : Française.
Réalisation : Gaston Rondes.
Auteurs : Frédéric Gaillardet et
Alexandre Dumas.
Décorateur : Garnier.
Opérateurs : .Janvier Montéran.
Son : de Cespédès.
Musique : Jean Lenoîr.
Interprétation : Tania Fédor,
Jean Weber, Jacques Varen-
nes, Nicolas Amato, Jacques
Berlioz. Robert Ozanne,
Alexandre Rignault, Serjius,
dénia Vaury.
Studios : La Villette.
Son : Gaumont 36.
Production : Ed. Ratisbonne.
Edition : Grands Spectacles Ci-
nématographiques.
CARACTERE DU FILM. —
S'il est un drame de cape et
d'épée à tournure historique
où le grand public ait tou-
jours reconnu son favori, c'est
bien La Tour de Nesïe mélo-
drame basé sur certains faits
d'histoire très arrangés par
le feuilletoniste Gaillardet et
le fécond romancier Alexandre
Dumas père. Les aventures
des deux jumeaux d'Aulnay,
de l'aventurier Buridan et de
Marguerite de Bourgogne ont
toujours un fidèle public, et
je ne doute pas que dans sa
version filmée par Gaston
boudés, cette Tour de Nesle
ne connaisse un succès popu-
laire, à cause de son sujet, de
son titre.
SCENARIO. — En 1314, Gau-
thier d'Aulnay jure de venger
son frère jumeau, Philippe, tué
au cours d'une orgie dans la
Tour de Nesle. L'aventurier Bu-
ridan devenu coadjuteur à la
cour de Louis X le Hutin, lui ap-
prend que cette criminelle n'est
autre que Marguerite de Bour-
gogne, la reine de France. Mar-
guerite veut faire assassiner Bu-
ridan. et c'est Gauthier, quelle
aimait tendrement, qui meurt à
sa place. Alors Buridan révèle à
son ancienne complice que les
deux jumeaux d'Aulnay étaient
leurs enfants. A ce moment, sur-
vient la Garde qui a charge d'ar-
rêter tous ceux qui se trouve-
i aient à la nuit dans la Tour de
Nesle...
TECHNIQUE. — Gaston Rou-
dès a fait ce qu'il a pu pour évi-
ter le ton mélo aux scènes entre
Buridan, Marguerite et les deux
jumeaux d'Aulnay. Les cortèges,
défilés, scènes de foule sont res-
treintes. La photographie est as-
sez belle, surtout dans les scènes
de nuit. Les décors, Les costumes
sont soignés et luxueux.
INTERPRETATION. — Dans
le rôle des jumeaux, Jean Weber
a beaucoup de grâce et de char-
me. Tania Fédor est une altière
Marguerite de Bourgogne, et Jac-
ques Varenne un sobre Buridan
au visage cynique. Rignault se
tire bien d'un rôle malchanceux.
Trois Artilleurs
au Pensionnat
Vaudeville militaire (A)
Origine : Française.
Réalisation : René Pujol.
Décorateurs : Pimenoff et Du-
mesnil.
Opérateur : Toporkoff.
Musique : Vincent Scotto.
Interprétation : Pierre Lar-
quey, Marcel Simon, Raymond
Cordy, Roland Toutain, Yvet-
te Lebon, Odette Joyeux, Lur-
ville, Fusier-Gir, Yvonne Yma,
Pitouto, Jeanne Loury, Denise
Grey, Marguerite Pierry.
Studios : Photosonor.
Enregistrement : Photosonor.
Production : Malesherbes.
Edition : Albert Lauzin.
CARACTERE DU FILM. — -
Nous voici en pleine farce mi-
litaire, à la façon des bons
vieux vaudevilles de jadis qui
amusaient nos pères et possè-
dent encore assez de tiroirs
remplis de blagues et de qui-
proquos, pour que nous « ri-
golions » souvent. On évoque
pour ce film Les 28 Jours de
Clairette ou même Les Mous-
quetaires au Couvent. Pareil
postulat : des militaires habil-
lés en femmes se mêlent à de
jeunes pensionnaires. On de-
vine le parti que Pujol a pu ti-
rer de ce thème. Un film au
succès très populaire.
SCENARIO. — Trois artil-
leurs, dont l'un est pharmacien
de I" Classe, et les deux autres
charcutier et rentier prennent le
premier soir de leur arrivée au
quartier une « cuite » qui leur
fait oublier le chemin du dor-
toir. Ils se réveillent le matin
dans le jardin d'un pension-
nat de jeunes filles. Habillés
bientôt des vêtements de trois
dames professeurs apitoyées par
leur infortune, ils sèmeront tour
à tour le désordre et la compas-
sion parmi les jeunes filles. Le
jeune rentier retrouve lit une
jeune fille qui se croit trahie par
lui et le dénonce à son père qui
est justement le colonel du Quar-
tier. Mais, après une arrestation
imprévue des trois vraies dames
professeurs qui passent la nuit
en cellule, et un bal invraisem-
blable, tout rentre dans l'ordre.
Et deux de nos amis se fiancent.
TECHNIQUE. — Pour de la
grosse farce, c'est de la grosse
farce, sans une vulgarité qui
eût été insoutenable, mais avec
pas mal d'insistance sur les ef-
fets comiques, et dans le dialo-
gue. La réalisation est fort soi-
gnée, décors, photo, son, jolie
musique de Scotto s'imposent à
l'estime. Il y a quelques scènes
très drôles.
INTERPRETATION. — Quel
grand acteur est Larquey, il tire
de son rôle du pharmacien le
maximum de i>aieté et de tenue!
Ses partenaires sont excellents :
Cordy, Toutain, et l'on remar-
que ie talent de Jeanne Loury.
Arsène Lupin
Détective
Comédie policière (G)
Origine : Française.
Réalisation: H. Diamant-Berger.
Auteur : Maurice Leblanc.
Dialogues : Jean Nohain.
Décorateurs : Laurent et
Druart.
Opérateurs : Desfassiaux et
Dan tan.
Musique : Jean Le noir.
Interprétation : Jules Berry,
Siqnoret, Suzy Prim, Abel
Jacauin, Aimos, Gilles et Ju-
lien, Mady Berry, Rosine De-
réan, Bourdelle, Aimé Simon-
Girard, René Navarre, Ro-
bert Ozanne, Suzanne Dehel-
ly, Bever.
Studios : Eclair (Epinay).
Enregistrement : Tobis Klang.
Production : Film d'Art.
Edition : D.P.F.
CARACTERE DU FILM. —
Adapté de L'Agence Barnett,
de Maurice Leblanc, voici l'a-
musant sujet de Arsène Lupin
Détective devenu un amusant
et mouvementé film d'action.
Les personnages que nous
avons tous aimés pour leur
pittoresque et leur brio appa-
raissent sur l'écran en des
péripéties qui raviront un
large public. M. Diamant-Ber-
ger a fait un film preste et
spirituel, réalisé dans une for-
me élégante, et l'excellente
distribution qui groupe des
artistes tels que Signoret, Ju-
les Berry, Suzy Prim, Jac-
quin, Aimos, Bourdelle, Mady
Berry, Suzanne Dehelly, Si-
mon-Girard, Rosine Deréan,
peut être appelé le film aux
10 vedettes.
SCENARIO. — Barnett qui
dirige l'agence de police privée
bien connue n'est autre que l'in-
saisissable Arsène Lujjin qui se
sert de_ ses soi-disant agents de
renseignements, pour organiser
ses co\ws les plus fructueux.
Sollicita à la fois par une belle
vedetteï de music-hall : Simone
et »ar \e financier Gassire d'as-
surer heur sécurité, il se lance
sur une affaire de suicide, celui
d'un comptable de Gassire : Lau-
rent qu'il sait être assassiné.
Barnett découvrira le culpabilité
df Gassire et de son secrétaire,
mais Gassire rendra coup pour
coup en dénonçant Lupin. Mais
Lunin filera dans l'avion privé
de Gassire en lui enlevant sa
maîtresse Simone, tout en li-
vrant Gassire à son vieil enne-
mi : Bèchoux de la P. J.
TECHNIQUE Saluons d'a-
bord un remarquable et original
titre générique, nuis continuons
en admirant l'aisance de la mise
en scène, aux tableaux bien
composés, au mouvement vif,
aux éclairages nets, aux décors
C'est lui que je veux
Comédie gaie (G)
Origine : Belge.
Auteur : H. Harment.
Réalisation : A. Royet.
Musique : Marc Berthomieu.
Interprétation : Henry Har-
ment, Balthus, Maufras, Berthe
Charmai, Linette Arthus,
Marg-de-Ter.
Edition : Films F. Méric.
CARACTERE DU FILM. —
C'est lui que je veux est une
comédie familiale belge, sym-
pathique et remplie de bonne
volonté. Certaines scènes
sont agréables et montrent
que l'auteur et le réalisateur
ont fait de louables efforts
pour amuser le public.
SCENARIO. — Simon, fils
d'un épicier, aime et est aimé
de Simone, nièce de la proprié-
taire de l'épicier. Naturellement,
les deux familles ne veulent pas
entendre parler d'union. Simone
est bien malheureuse, mais son
parrain lui viendra en aide;
sous un déguisement masculin,
Simone se rendra sympathique
à l'épicier qui, lui-même, sédui-
ra la tante de la jeune fille. Et
tout cela finira par des ma-
riages.
TECHNIQUE. — La bonne
volonté des auteurs est manifes-
tée; mais il y a un manque évi-
dent de moyens matériels.
INTERPRETATION. — Les
acteurs n'ont pas toujours l'air
très à l'aise devant l'appareil de
prise de vues et ils paraissent
souvent gauches et inexpéri-
mentés. Henry Harment qui in-
terprète le rôle du parrain nous
a semblé nettement le meilleur.
— v. —
vastes et clairs. Voilà du bon
travail pour un film policier
français, qui amuse et intéresse
autant qu'un excellent policier
américain avec les horreurs et
les crimes en moins. Le dialo-
gue de Jean Nohain est nar-
quois et plein de mots drôles.
INTERPRETATION. — Si-
gnoret avait à défendre un rôle
difficile et ingrat, celui du poli-
cier officiel : Béchoux, un peu
idiot mais tenace, il l'a fait avec
son immense talent qui nous
fait regretter encore plus le
grand comédien. Jules Berry est
un étincelant Arsène Lupin-Bar-
nett. A Suzy Prim revient le mé-
rite de la fine interprétation de
la vedette. Abel Jacquin joue,
avec son habituelle maîtrise, un
rôle de fripon et Mady Berry,
Bourdelle, Simon-Girard, Aimos
sont parfaits. Bever, Ozanne, les
chanteurs Gilles et Julien, la
charmante Rosine Deréan et Su-
zanne Dehelly complètent cette
brillante troupe. — x. —
présente
26, Rue de Bassono
PARIS - Pa$sy 12-53
un grand film de
FERNAND RIVERS
mm.
d'après le roman célèbre de
PIERRE BENOI1 de l' Académie Française
Musique de HENRY VERDUN
avec
SPINELLY - PIERRE RENOIR
LUCIEN NAT
SUZANNE DESPRÉS
JEAN YONNEL SociétairedelaComédie Française
et
Serge Grave - Rivers Cadet - Jean Périer
Pauline Carton - Paul Velsa - Ernest Ferny
Henry Darcet et Marjal
Le comique populaire
T R A M E L
dans
LE CONCIERGE
REVIENT DE SUITE
d'après la pièce de Jean Kolb et Léon Bélières
Mise à l'écran par
FERNAND RIVERS
annonce
<^.U.ç
26, Rue de Bassano
PARIS - Passy 12-53
LES GRANDES VEDETTES
R A I M U
FRANÇOISE ROSAY
ANDRÉ LEFAUR
ET
HENRY GARAT
DANS
LEF1UTEUL47
de LOUIS VERNEUIL
Scénario, Dialogue et Découpage de l'Auteur
MISE EN SCÈNE DE
FERNAND RIVERS
ET...
UN GRAND FILM D'
YVES MIRANDE
avec, pour la première fois ensemble,
DEUX GRANDES
VEDETTES COMIQUES
DE L'ÉCRAN FRANÇAIS
rYXTXTXXXXXXXXXXXXXXTXXl CINE
15
RAPHIE OGCC POUR LES DIRECTEURS {ZXZl
9 1,
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Le Choc en Retour
Comédie (G)
Origine : Française.
Réalisation : Monca et Kéroul.
Auteurs : Monca et Kéroul.
Dialogues : Pierre Mac Orlan.
Dir. technique : Claude Hey-
mann.
Interprétation : Michel Simon,
René Lefèvre, Jeanine Crispin,
Raumond Cordy, Marcelle
Praince, L. Florencie, Moni-
que Bert, Jean Heuzé, Ginette
Leclerc, Monique Rolland.
Musique : Rinaldo Rinaldi.
Opérateurs : Riccioni et Bar-
reyre.
Décorateur : Douarinou.
Production : Charles Bauche.
Edition : D. P. F.
CARACTERE DU FILM. —
C'est l'actualité qui a inspiré
aux auteurs de ce film les
passages les plus importants
de cette production qui se dé-
roulent dans une sucrerie pen-
dant que les ouvriers font la
« grève sur le tas ». Cepen-
dant Le Choc en Retour n'est
pas une bande à prétentions
sociales; non, c'est tout sim-
plement une aimable comédie
sentimentale, prestement me-
née et jouée avec brio par une
dizaine de vedettes de pre-
mière grandeur.
SCENARIO. — Deux raffi-
neurs de sucre concurrents sont
tous les deux victimes d'un es-
croc de haut vol. Mais l'un est
un honnête homme et l'autre une
fripouille nui n'hésite pas à fai-
re mettre ses ouvriers en grève
parce "ii'il n'a plus de travail à
leur donner. Un roman d'amour
un instant contrarié entre la fil-
le d'un des raffineurs et un jeu-
ne ingénieur, corse l'histoire
jusau'à l'heureux dénouement.
TECHNIQUE. — Le film est
assez varié et toutes les scènes
sont bien venues; toutefois, l'ac-
tion est un neu lente à se mettre
en train. La photographie est
claire et le dialogue est amusant,
et toujours bien adapté aux di-
verses situations.
INTERPRETATION. — René
Lefèvre et Jeanine Crispin for-
ment un couple d'amoureux bien
sympathique; Raymond Cordy
montre du naturel; Michel Si-
mon tire le maximum d'un rôle
qui ne lui convient guère, Moni-
que Bert a de l'allant, Ginette Le-
clerc de l'abattage et Monique
Rolland de la gentillesse. — v.
Les Dégourdis de la 11*
Comédie-vaudeville (A)
Origine : Française.
Auteurs : Mouézy-Eon et Da-
veillans.
Réalisation : Christian-Jaque.
Opérateurs : Lucien, Germain,
Walter, Barry.
Décorateur : Robert Gys.
Interprétation : Fernandel, An-
dré Lefaur, Saturnin Fabre,
Ginette Leclerc, Pauline Car-
ton, Mouette Dinay, Rivers Ca-
det, Malbert, Florencie, Le-
montier.
Production : Maurice I^ehmann.
Edition ; Les Distr. Français.
CARACTERE DU FILM. —
Et revoici Fernandel, la popu-
laire vedette comique du mo-
ment dans une adaptation ci-
nématographique d'une comé-
die-vaudeville de Mouezy-Eon
et Daveillans : Les Dégourdis
de la 11'. Sous l'aspect d'un
soldat de l'an de grâce 1906,
Fernandel réjouira ses nom-
breux admirateurs; d'ailleurs,
le film, très bien réalisé par
Christian-Jaque est très amu-
sant.
SCENARIO. Hortensia, la
sœur du colonel d'un régiment
caserne à Montauban a écrit une
traaédie en vers : L'Orgie Ro-
maine, que le colonel décide de
faire représenter à l'occasion
de la fête du régiment. Les prin-
cinaux rôles masculins doivent
être tenus par l'ordonnance
du colonel, Patard, et deux de
ses camarades tandis qu'une jeu-
ne artiste, Nina Vermillon, la
sœur du colonel, la femme et la
belle-sœur du capitaine tien-
dront les rôles féminins. Un ins-
pecteur, chargé de faire un rap-
port sur la moralité des troupes,
surgit pendant les répétitions de
L'Orgie Romaine et il croit que
le colonel se livre à la pire dé-
bauche; des quiproquos réjouis-
sants s'ensuivent jusqu'à ce
qu'éclate la vérité.
TECHNIQUE Un peu théâ-
trale peut-être. Le metteur en
scène a oorté tous ses efforts sur
les répétitions de L'Orgie Ro-
maine qui sont autant de ta-
bleaux très amusants. Le dialo-
gue est drôle, mais souvent léger.
INTERPRETATION. — Fer-
nandel est un inénarrable soldat
Patard; André Lefaur et Flo-
rencie sont de parfaits officiers
de cinéma. Ginette Leclerc est
une aguichante Nina et Pauline
Carton est très vivante. -, — v. -
Le Jardin d'Allah
Drame en couleurs
doublé (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Richard Boles-
lavsky.
Auteur : Robert Hichens.
Opérateur : Howard Green.
Musique : Max Steiner.
Interprétation : Marlcne Die-
trich, Charles Boyer, Basil
Rathbune, Sir Aubrey Smith,
Joseph Schildkraut.
Doubleurs : Charles Boyer et
Hélène Tassy.
Studios : Artistes Associés Hol-
lywood. Doublage Hollywood.
Enregistrement : W. E.
Production : Selznick.
Edition : Artistes Associés.
Je sais que beaucoup de
choses sont critiquables dans
cette importante production
dramatique : son sujet démo-
dé, l'invraisemblance humaine
de ce moine défroqué quittant
sa belle épouse pour rentrer
au couvent reprendre sa vie
de trappiste, enfin les multi-
ples endroits où la munifi-
cence de la mise en scène
américaine atteste et du mau-
vais goût et un luxe excessif,
surtout dans le décor nu des
dunes sahariennes.
Mais je ne peux que dire ce
que j'ai vu et senti, emporté
dans le courant d'émotion qui
galvanisait la salle entière
pendant la représentation. J'ai
vu un film très beau, dont la
photographie d'images en
couleurs compose, sinon des
tableaux exacts, du moins des
tableaux harmonieux, où la
couleur chatoyé et chante. A
cet égard, certains souks ara-
bes, et surtout la scène de la
danse de l'oued-naïl dans le
cabaret sont de merveilleuses
images colorées. Des paysa-
ges de désert, des marches
de chameaux silhouettés sur
le ciel tragiquement empour-
pré du soleil couchant don-
nent des impressions d'une
esthétique un peu trop travail-
lée, mais incontestablement
plaisante. L'impression géné-
rale causée par le film est fai-
te d'admiration et d'émotion.
Même si le personnage de Bo-
ris Andrewsky et celui de la
touchante Domini Enfilden pa-
raissent trop conventionnels,
cornéliens dans leur sacrifice
à leur foi religieuse, le fond
du sujet est pathétique, et je
Capitaine Tzigane
Comédie musicale doublée (G)
Origine : Anglaise.
Réalisation : Edmond T. Gré-
ville.
Adaptation française : Max
Eddg.
Interprétation : Lupe Vêlez et
Alfred Rode.
Doubleurs : René Fleur et Fer-
nande Saala.
Production : Helios.
Edition : C.P.L.F.
Capitaine Tzigane est le pre-
mier film tourné de l'autre côté
de la Manche par Edmond T.
Gréville, l'original metteur en
scène de Marchand d'Amour et
de Remous. On ne surprendra
certainement pas le réalisateur
en disant que ce film n'est pas
de la même veine que les deux
productions dont on vient de ci-
ter les titres.
En effet, Capitaine Tzigane est
une comédie musicale comme
tant d'autres, agréable à voir
sans aucun doute, mais où à
aucun moment on ne trouve la
griffe si personnelle du réalisa-
teur de Remous. L'action se dé-
roule alternativement dans un
petit pays d'Europe Centrale,
puis à Londres et nous montre la
rapide ascension d'un capitaine
de la garde qui devient un chef
d'orchestre tzigane réputé dans
le monde entier. Un accident
d'avion l'oblige à atterrir dans
son pays natal où il est accueilli
triomphalement et où il épou-
sera celle qu'il aime, une jeune
bohémienne qui a partagé ses
bons et ses mauvais jours.
La version française de ce
film, qui paraît avoir été assez
mal contretypée, est bien noire;
il faut espérer que la photogra-
phie de la version originale est
un peu plus lumineuse.
Les clous de cette production
sont constitués par plusieurs au-
dilions de l'orchestre tzigane
d'Alfred Rode qui abuse un peu
de la Ransodie Hongroise n° 2
de F. Liszt. Lune Vêlez est char-
mante, mais elle n'a pas grand'
chose à faire. Quant à Alfred Ro-
de, qui ioue le « capitaine tzi-
gane », il est sympathique et fait
preuve de beaucoup de nature].
suis sûr que des yeux de
nombreux spectateurs seront
embués à la scène finale de la
séparation.
'♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
On annonce
■ SOLS LES PONTS DE PA-
HIS. Marie Bell interprétera
après LE CARNET DE BAL. ce
film dont le scénario inédit est
de Pierre Wolff, adapté par J.
H. Blanchon. Serge de Poligny
mettra le film en scène.
■ UNE GRANDE DAME.
Intéressée par ses débuts au ci-
néma dans LES SEPT PERLES
DE LA COURONNE, Cécile So-
rel a signé avec Yvss Mirande
pour jouer l'un des rôles princi-
paux dn film UNE GRANDE DA-
ME, dirigé par Mirande, et où
elle se rencontrera avec Victor
Boucher, Lucien Baroux, Guil-
laume de Sax et Simone Ber-
riau.
■ L'EMPREINTE DU DIEU.
Ainsi •■'' nous avons été les pre-
miers à l'annoncer, Julien Du-
vivier tournera après CARNET
DE BAL l'œuvre de Maxence
van der Meersch: L'EMPREIN-
TE DU DIEU pour Marcel Van-
dal. On parle de Marcelle
Chantai dans le rôle principal
féminin.
■ UN FILM D'ENFANTS.
Maurice de Canonge va tour-
ner l'œuvre d'un grand roman-
cier mettant en scène des moins
de 10 ans.
M DROLE DE DRAME. — Sous
ce titre humoristique, Marcel
Carné va bientôt tourner un
film d'une formule originale. La
distribution réunie par Charles
David, directeur de cette pro-
duction, groupe : Françoise
Rosay, Michel Simon, Louis
Jouvet, J.-P. Aumont, Jean-
Louis Barrault et une nouvelle
venue d'avenir : Nadine Vogel.
Scénario et dialogues de Jac-
ques Prévert. Pr. : Corniglion-
Molinier.
M UN FILM DE FEYDER.
On ne sait pas encore si le pro-
chain film de Feyder qu'il doit
tourner pour Tobis en deux ver-
sions : allemande et française,
sera tourné à Paris on à Berlin.
Le milieu pittoresque du Cirque
sera exploré ]>ar le grand réali-
leur avec sa puissance expres-
sive.
■ LE FAUTEUIL 47. — Dans
la prochaine production Hivers
que M. Rivers mettra en scène
d'aorès la pièce de Louis Ver-
iieuil, Raimu, Françoise Rosay,
André Lefaur, Henry Garât se-
ront en tète d'une brillante trou-
pe dont la vedette est Popesco.
Billancourt
GRIBOUILLE. - Marc Allé-
gret est revenu à Billancourt
tourner. Pr. : Daven.
FEU! - Jacques de Baron-
celli a pris possession d'un
grand plateau pour ce film
( Danciger).
LES* PERLES DE LA COU-
RONNE. Sacha Guitry et
Christian Jaque ne tournent
plus que de petites scènes, et
vont partir en extérieurs. Ils re-
viendront ensuite terminer le
film.
On prépare : pour le 13 avril
les débuts de DOUBLE CRIME
SUR LA LIGNE MAGINOT de
t-élix Gandéra (roman de Pier-
re Nord). Interprètes : Francen
cl Véra Korène.
Francœur
LA TREIZIEME ENQUETE
DE GREY. — Ce film policier
adapté d'une des nombreuses
pièces à succès d'Alfred Gra-
gnon est sur le point de se ter-
miner.
LE MESSAGER. Alexandre
Kamenka et son metteur en scè-
ne Raymond Rouleau qui ont
longuement préparé le découpa-
ge de ce film adapté d'Henry
Bernstein vont donner le pre-
mier tour de manivelle de cette
grande oroduction dramatique
lundi prochain, dans un beau
décor d'Eugène Lourié. Pr. :A1-
batros.
François Ie
UN CARNET DE BAL. Ce
film qui s'est transporté à Cour-
bevoie (Studios de la Seine) re-
viendra rue François Ier où se
poursuivront les nombreux inté-
rieurs du film de Duvivier.
On prépare : M. Duquenne
prépare les maquettes «lu film
d'André Hugon : SARATI LE
TERRIBLE que le metteur en
scène tourne en ce moment à
Alger. Débuts au studio : le 22
avril.
En extérieurs
■ ARSULE. — Dans le village
créé pour le film que Pagnol ti-
re du roman de Jean Giono :
REGAIN, tournent actuellement
Fernande), Orane Demazis,
Gabriel Gabrio, Le Vigan, Del-
mont, Milly Mathis, Henri Pou-
pon, Blavette, Odette Roger.
Prises de vues de Willy. Musi-
que d'Arthur Honeg,ger.
R/IPHIE
SE
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Le Travail th
Julien Duvivier tourne
"Un Carnet de Bal"
Un décor sévère de chapelle
dominicaine. On a la surprise de
reconnaître Harrg Baur dans un
dominicain qui parle d'une voix
sourde avec une élégante jeune
femme : Marie Bell en personne.
C'est là une des scènes du
film Un Carnet de Bal qui offre
l'originalité de mettre en vedet-
te : Le passé, celui de 1 hommes
qui sont tous interprétés par de
(fraudes vedettes : Harrg Baur,
Pierre Blanchar, Victor Francen,
Fernandel. Louis Jouvet, Pierre
Richard - Willm, Raimu. Une
femme, veuve depuis quelques
mois, se penche sur son passé
pour détruire ses souvenirs. Elle
retrouve un carnet de bal jau-
ni par le temps. Sept noms mon-
tent ci ses lèvres. Un but l'anime
désormais dans son ennui : re-
trouver ces hommes qui tous la
courtisèrent. Ainsi a-t-elle re-
trouvé en Baur, un moine. En
Blanchar, elle trouvera un bril-
lant sociétaire du Français, en
Fernandel un brave ouvrier, en
Jouvet un avocaillon taré, d'au-
tres encore aux métiers divers...
L'un d'eux est mort, et c'est une
mère douloureuse et sensible que
la femme interrogera : cette mè-
re, c'est Françoise Rosag.
L'opérateur du film est Mi-
chel Kelber. Les décors sont
plantés en même temps ci Cour-
bevoie, studios de la Seine, et
aux Studios François Ier. Et les
dialogues des scènes seront
écrits par des écrivains diffé-
rents. La scène d'Harrg Baur a
été écrite par Jean Sarment qui
suivra tout le personnage du Do-
minicain dans l'action d'Un Car-
net de Bal.
Un Carnet de Bal apportera
sûrement dans le Cinéma Fran-
çais une œuvre d'une haute ori-
ginalité et d'une conception har-
die. Le temps est venu des filins
rompant avec la médiocrité.
A orès Les Sept Perles de la
Couronne, voici Un Carnet de
Bal. Vedettes après vedettes. Le
Cinéma français ne manquera
pas d'atouts nour la saison pro-
chaine, — Lucie Derain.
Courbevoie
(STUDIO DE LA SEINE)
Courbevoie
(PHOTOSONOR)
GRIBOUILLE. Ce film a
quitté les plateaux pour retour-
ner à Billancourt.
UN CARNET DE BAL.
Dans des décors de Pimenoff et
Douarinou, Julien Du|vivier
tourne de grandes scènes notam-
ment dans un grand décor de
couvent, et pour contraster, dans
un luxueux dancing où a lieu
une réception monstre.
On monte des décors pour un
film de Maurice Cammage :
MON DEPUTE ET SA FEMME.
Pr. : B. G. Films. Décorateur :
Grapini.
AMOUR ET AUTOMOBILE.
Yves Allégret tourne cette
courle comédie sportive et gaie
pour P. Braunberger.
Neuilly
TROÏKA. Jean Dréville
continue son film. (C.F.C.).
On prépare LE FAUTEUIL
47 qui sera tourné vers le 15
avril.
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CINE
17
is les Studios
Marie Dubas débute à l'écran
dans ((Manon 326))
Les débuts de la grande fan-
taisiste Marie Dubas sont main-
tenant décidés. Marie Dubas se-
ra l'héroïne d'une pathétique
histoire écrite par Pierre-Gilles
Véber : Manon 326. La Société
A. V. Films qui produit Manon
',YH> a demandé (i Raymond Ber-
nard de diriger la mise en scè-
ne de ce film d'envergure. Ht el-
le a déjà engagé Jean Murât
comme vedette masculine de
.Manon 32(i qui comporte, d'au-
tre part, d'importants rôles de
second plan, dont certains sont
distribués : Paul Azaïs, Nadia
Sibirskaïa, Jean Tissier vien-
nent d'être engagés.
Manon 32(5 se placera vers la
fin du siècle dernier, en Nouvel-
le-Calédonie, où l'auteur a re-
constitué la vie des condamnés
de droit commun devenus, par
certaines lois de clémence, des
hommes presque libres à qui il
ne manquait que des compagnes.
On choisit alors celles-ci parmi
les femmes galantes, et dans les
prisons de Saint-Lazare, de
Montpellier, etc.. Dans ce triste
troupeau de filles déportées en
Nouvelle-Calédonie et destinées
à être mariées aux anciens for-
çats, se trouvait une fille étran-
ge et sauvage, qui s'appelait Ma-
non et portait le matricule 32(>...
C'est l'histoire de Manon 32(i
que va décrire le film de Ray-
mond Bernard dont le direc-
teur de production est Jacques-
Jean Natan&on.
Une vive curiosité s'attache
déjà aux débuts de Marie Dubas
dans ce rôle magnifique, gonflé
de passion.
LES NOUVEAUX FILMS
DE LA SEMAINE
■ Un film vient de com-
mencer à Joinville : LE
MENSONGE DE NINA FE-
TROVNA. Wladimir Tour-
jansky dirige les premières
scènes dans un décor de
brillant restaurant de nuit
de Pétersbourg : L'Aqua-
rium. On y voit : Aimé Cla-
riond, René Dary, Jean
Rousselière, Youka Trou-
betzkoï, prince russe au-
thentique, revenu récem-
ment d'Hollywood, Tony
Murcie, Raymond Galle. Et
Ton entend la charmante
Isa Miranda, alias Nina Pe-
trovna chanter un air de
Michel Lévine et Hajos.
Dans quelques images de
là, nous verrons Fernand
Gravey se mêler à ces
courtisans et récolter le
pathétique amour de Nina
Pétrovna. On doit signaler
qu'une jeune débutante
Annie Vernay a été dotée
d'un petit rôle. Et que l'on
verra dans le film la rentrée
de Paulette Dubost.
■ LE POISSON CHINOIS.
— Rentré d'extérieurs,
Pierre Billon tourne rue de
la Villette les premiers ta-
bleaux intérieurs de son
drame d'espionnage et d'a-
ventures. Kate de Nagy,
Louis Jouvet, Pierre Fres-
nay, Michel Simon, Alerme,
Corciade Sergeol animent
les personnages de cette
curieuse odyssée. Opéra-
teur : Schuftan.
EXPLOITAI!!
CONTRATS
COMPAGNIES
RAPHIE
SE
Fernandel dans Ignace
Joinville
MARTHE RICHARD. — On
procède à des raccords (Ha-
kim).
LA DAME DE PIQUE. - Le
film étant virtuellement terminé,
Fédor Ozep tourne de petites
scènes. (Général Productions.)
IGNACE. — On a terminé les
mixages de cette comédie qui est
à présent fin prête (Grav Films).
LE MENSONGE DE NINA PE-
TROVNA. - Nous parlons d'au-
tre pari de ce film qui vient de
commencer à Joinville. Pr. : So-
lar.
LA DANSEUSE ROUGE.
J.-P. Paulin continue la réali-
sation du film dont Véra Korè-
ne, Jean Worms, Jean Galland
sont les vedettes.
La Villette
MIRAGES. -- Après de gran-
des scènes de music-hall tour-
nées aux Folies-Bersère, Alex
Ryder continue cette semaine et
la semaine prochaine les inté-
rieurs de MIRAGES.
LE POISSON CHINOIS (La
Bataille silencieuse). — L'œuvre
de Jean Bommart réalisée par
Pierre Billon se poursuit ici.
après d'importants extérieurs
tournés dans les neiges. Pr. :
Films Héraut.
On annonce
■ UN DE LA CANEBIERE.
René Pujol qui tourne éi Bor-
deaux TINTIN DES MAini-
GUES a l'intention d'adapter au
cinéma l'opérette de Vincent
Scotto : IX DE LA CANEBIE-
RE, en collaboration avec Ali-
bert.
■ LES CINQ SOUS DE LAVA-
REDE, -- Le célèbre roman de
Paul d'Ivoi qui fit la joie des
grands et des petits, et qui fut
tourné en muet avec Biscot, va
retrouver sa place au cinéma
parlant. Maurice Cammage le
réalisera en juillet prochain.
■LE NIGER. - Charles Fas-
quelle, l'heureux producteur du
Prix des Indépendants : ROSI-:,
prépare un film sur le Niger.
■ LA CITADELLE DU SILEN-
CE. - Annabella aura comme
partenaire dans ce film dramati-
que de Marcel L'Herbier, Pier-
re Renoir qui sera, là, plus ten-
dre et comvréhensif que dans les
rôles qu'on lui donne d'habitude
(i interpréter. Bernard Lancret,
Pauline Carton et Marguerite
Pierry feront sans doute partie
de la distribution. Pr.: S.E.D.I.F.
M FORFAITURE. — Verra-t-
on dans la version franjaise et
parlante du célèbre film de C.
B. de Mille, Sessue Hayakawa
reprendre le rôle qui fit sa gloi-
re, et Victor Francen interpré-
ter celui du mari?
M A VENISE UNE NUIT!... —
Christian Jaque donnera aux
studios de Nice, d'ici quelques
jours, le premier tour de mani-
velle d'un film écrit par Paul
Nivoix. Elvire Popesco et Al-
bert Préjean seront les vedettes
de cette production. On verra
également dans A VENISE UNE
NUIT!... : Jacques Baumer,
Pauline Carton, Helena Man-
son, Gildès, le petit Mouloudji
remarqué dans LA GUERRE
DES GOSSES... et un chien...
1 NAPLES AU BAISER DE
FEU. — Le roman d'Auguste
Bailly nni fit l'objet d'un remar-
quable film muet joué par Gina
Manès, Modot, et G. Charlia
va être tourné en parlant. On
dit que Tino Rossi jouerait
le rôle du jeune Napolitain vio-
loniste. Prises de vues en juin.
Pr. : Hakim.
MM. HAKIM
présentent
Le seul
film pour
1937
de
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Un film sensationnel !
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2 FILMS FRANÇAIS REALISES
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Puits en Flammes (Olympia).
La Griffe du Hasard (Olympia).
2 FILMS ETRANGERS DOUBLES
36 Ueuics à tuer (Quartiers i.
Aventure hawaïenne (Quartiers).
13 FILMS ETRANGERS
EN VERSIONS ORIGINALES
Héros à vendre (Apollo).
L'Irrésistible (Son of a sailor)
(Apollo).
Tourbillon blanc (Gir) in a mil-
lion) (Balzac).
Audacieuse (15 Maiden Lane) (Bal-
zac).
Le Crime du I)' Crespi (Helder).
Loufoque et Cie (Love on the Runl
(Avenue).
Le Jardin d'Allah (Max-Linder et
Mariguan).
Gardez-les sons les Verrous (Dont
Turn'em loose) (Panthéon).
L'Amiral mène la Danse (Born 1o
Dunee (Paris).
Méprise (Queen of Hearts) (Nor-
mandie).
Caroline veut divorcer (Bride
VValks out) (César).
Le Meurtre de John Carter (The
Plot Hickens) (Panthéon).
Ilinh Speed (La Course Infernale)
(Palais-Roch.-Clichy-Palace).
DEUILS
Notre confrère et ami, G. M.
Coissac, Directeur du Cinéopse,
vient d'avoir la très grande dou-
leur de perdre sa femme, subi-
tement décédée, vendredi der-
nier au domicile familial, 73,
boulevard de Grenelle.
Nous présentons à notre ami,
à son gendre Paul Souillac, et à
toute leur famille, l'expression
de nos très vives et affectueuses
condoléances.
*
* *
Nous adressons nos condo-
léances bien sincères à M. Henri
Wintergerst. directeur du Capi-
tule pour la perte qu'il vient
d'éprouver en la personne de son
frère : Monsieur (maries Win-
tergerst.
*
Nous apprenons, d'autre part,
avec regret, le décès de M. La-
fuite, père de M. Charles Lafui-
te, directeur d'agence à Lille.
CHANGEMENT D'ADRESSE
M. Alphonse Gibory nous
annonce sa nouvelle adresse :
4, rue Albert-Malet, Paris 12
(Did. 25-68).
NAISSANCE
Mme et M. André Tuffery, di-
recteur de l'Eldorado de Saint-
Pierre-d'Oléron, nous font pari
par la naissance d'une petite
fille, Ginette.
Tous nos compliments aux
heureux parents.
AU MONTAGE
Madame E. Nelissen à qui l'on
doit déjà, entre autre produc-
tions récentes, l'excellent mon-
tage de Trois... Six... Neuf..., ter-
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Roussell : L'Amour veille.
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de présentation du film de René
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exemplaires existants à Maurice
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■ Maurice Devienne vient
d'être engagé par la C. F. C.
pour jouer le rôle d'Ivan dans
Troïka.
■Les Présentations à Paris
Information» de» Chambres Syndicales
(Communiqué en application de l'article IV du décret du 25 juillet 1935.)
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MAD1 20 AVRIL
Rex, 10 h., D.U.C.
Paris, 10 h.. Fox Film.
Boissière.
Le Pacte.
MERCREDI 21 AVRIL
Mariguan, 10 h., Lux.
Les 2 Sergents.
MARDI 13 AVRIL
Rouhier.
MERCREDI 28 AVRIL
Champs-Elysées ou Le Chômeur
Films Sefert.
des Champs-Elysées.
Police Mondaine.
MERCREDI 14 AVRIL
MARDI 4 MAI
Marlgnan, 10 h., Gray Film.
Films Sefert.
Ljnace.
La Belle de Montparnasse.
VINGT MINUTES
CHEZ LES POISSONS
Une bobine échantillon
de ce film en couleurs ayant
été égarée, Messieurs les
loueurs sont priés de faire
vérifier les copies rendues
après vision, 92, Champs-
Elysées entre les 6 et 13
février.
La dite copie ayant dû
être remise, par erreur,
avec d'autres bobines.
Prière aviser d'urgence
à la Société S. E. L. F., 48,
rue Bassano.
« LA FUGUE DE MADAME
PATOUCHE »
M. Andrew F. Brunelle ter-
mine le découpage technique
d'un scénario de Bobert Valai-
re : La Fugue de Madame Patou-
che, pour lequel les interprètes
suivants ont été pressentis : Meg
Lemonnier, Henri Garât, Mar-
guerite Templey, Pauley, Pau-
line Carton, Max Dunand, Mars-
Biso et Suzanne Dehelly. Direc-
teur de production Fred Doran-
giani.
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Au secours du Spectacle !
A propos de l'Exposition. Letiie de la Confé-
dération Générale à M. Charles Delac.
La Banque de l'Union Parisienne et la Thom-
son-IIouslon s'intéresseraient à Pathé-Ci-
néma.
G.-W. Pabst a reçu la presse parisienne.
Fête de l'Amicale des Représentants à Mar-
seille.
POUR LES DIRECTEURS :
Premier exemple de la limitation des salles.
Une nouvelle salle à Paris.
Une nouvelle salle à Oran.
A Toulouse
Pour diminuer la dépense d'électricité
Les conseils de l'opérateur.
A Marseille
Les Films de Pierre Richard-Willm.
A l'Association des Directeurs de Publicité.
Les réunions du personnel de Pathé-Cinéma.
Le règlement des salles de vision.
L'arbitrage sur les salaires du personnel de
la distribution.
Succès du film français en Angleterre.
Pour le monument de Léon Brézillon.
« La Marseillaise ».
Dans les studios
M. Fernand Rivers portera à l'écran « Le
Fauteuil 47 »
Analyse et critique de films.
M. Richard Eichberg et la troupe du « Tom-
beau Hindou » sont à Paris.
Liste des films critiqués pendant le mois de
mars 1937.
Les Présentations à Paris.
Les Petites Annonces.
P. -A. Harlé.
P.-A. Harlé.
M. Colin-Reval.
Roger Bruguière.
A. Kozlowski.
E. Tosello.
Lucie Derain..
G. T.
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A LAUBERT-PALACE
ANDRE BERLEY
MAX LEREL
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ALICE TISSOT
LA COURSE A LA VERTU
D'après la pièce de MM. Octave Bernard et Henri Keller
Adaptation el mise en scène de MAURICE GLEIZE
Musique de RINALDO-RINALDI.
Opérateurs: WILLY et R. MONTERAN
Henri VILBERT
SIMEON - MAUPI GILDES Louis SCOTT
NEGERY Toro GRASSIN
Florenr-Gournac Sorgès — Elisa Ruis
avec Suzerre COMTE et Marc DANTZER
Directeur de Production : MAX LEREL
ÉCLAIR-JOURNAL
CAMUS
MARSEILLE
34, Cours Joseph-Thierry, 34
Tel : National 23-65
Télég. : Actuaciné Marseille
GRANDE RÉGION PARISIENNE
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Télég. : Actuaciné Paris
BORDEAUX
24, Rue du Temple, 24
Téléphone 70-81
Télég. : Actuaciné Bordeaux
LILLE
7, Rue de l'Hôpiial Militaire
Téléphone 71-76
Télég. : Actuaciné Lille
NANCY
10, Rue de Serre, 10
Téléphone 82-50
Télég. : Actuaciné Nancy
out le monde a les yeux fixés sur Londres !
Pour
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Nombre de gens n'ont pu réussir à obtenir un bon
Emplacement, pour voir, à Londres, les Fêtes du
Couronnement du Roi George VI !
PARAMOUNT va sortir, à partir du 30 Avril, c'est-
à-dire 2 Semaines avant le Couronnement, un film
d'environ 1.000 mètres, dédié à la Gloire de la
Couronne d'Angleterre. Dans ce Film de Grande
Actualité, on verra se dérouler tous les Evénements
importants qui ont marqué l'Histoire de l'Angleterre,
depuis la Reine Victoria jusqu'à nos Jours, en passant
par les Règnes d'Edouard VII et de George V, qui
furent également des Monarques aussi généreux que
populaires, et qui furent adorés de leurs Sujets.
Ainsi, PARAMOUNT vous donne le Moyen de présenter
à votre Public, en plus du magnifique Reportage des
Fêtes du Couronnement, qui fera partie de ses
Actualités proprement dites, tous les Evénements
grandioses qui se sont déroulés à la Cour Britannique
depuis un Demi-Siècle, en un Film intitulé :
ALAGLOIREdelaCOURONNED'ANGLETERRE
»
Des Recettes exceptionnelles vous seront assurées,
de cette façon, avant et pendant les Fêtes du
Couronnement, grâce au...
Service PARAMOUNT
qui met à votre Disposition, soit avec ce Film, soit
avec ses Actualités, le Moyen d'attirer dans votre
Cinéma des milliers de Spectateurs avides de suivre
cet Evénement Historique !
Nos Directeurs d'Agences et nos Représentants
se tiennent à \ otre Disposition pour vous donner
tous Renseignements nécessaires à ce Sujet.
aramount est avec Vous... Soyez avec Paramount !
L'activité du Commissaire Guillaume portée à l'Ecran
LE COMMISSAIRE
GUILLAUME
écrit d après ses
mémoires un sujet
SENSATIONNEL
pour
LE CINÉMA
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CINE
R/VPH1E
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FINANCE ET TRAVAIL
QUEL SERA LE SORT DE PATHÉ -CINÉMA ?
Un fait extrêmement curieux vient
de se produire. M. Dirler, qui succéda
à M. Natan comme administrateur-dé-
légué de Pathé-Cinéma, après une opé-
ration financière dont nous avons
rendu compte en son temps, vient de
réunir le personnel de la firme au
cours d'une sorte d'assemblée géné-
rale tenue au Cinéma du Capitale.
Il propesa alors aux employés de la
vieille firme de faire le nécessaire
pour obtenir des créanciers un concor-
dat, se libérer du contrôle des syndics
judiciaires, et créer une sorte de coo-
pérative des gens de la maison avec
participation aux bénéfices.
Si l'on en croit un communiqué pu-
blié par notre confrère Cinaedia, les
employés, au nombre de 1.361 sur
1.800, firent un accueil enthousiaste à
cette proposition.
Mais le Syndicat des Travailleurs
du Film, le lendemain, convoquait à
son tour le même personnel en un
meeting rue Grange-aux-Belles.
Nous avons donné la semaine der-
nière le texte de la convocation à cette
réunion. M. Dirler, fort crânement,
vint y donner la réplique à l'éloquent
secrétaire du syndicat, M. Jarville,
lequel, on s'en souvient, avait semblé
poser la candidature de son grou-
pement à la direction de Pathé-Ci-
néma.
En cet assaut d'éloquence, qui l'em-
porta? Qui l'emportera?
Il serait regrettable que la tentative
d'union faite par M. Dirler n'ait
comme résultat qu'un nouveau désar-
roi dans l'organisation de cette grande
société française.
Celle-ci, si nous en croyons les
experts, n'attend qu'une direction sé-
rieuse et un assez faible fonds de
roulement pour retrouver une prospé-
rité normale.
SACHONS FAIRE LA
PAUSE *'
Nous avons publié, la semaine der-
nière, une note de la Fédération rïes
Artisans Français du Film qui a pour
but de régler, au sein de la C.G.T.,
l'ordre des décisions émanant des pro-
fessionnels techniques.
M. Fresnay, donnant sa démission
de l'Union des Artistes, a amené le
président de ce groupement, M. Mar-
tinelli, à faire une déclaration analo-
gue. Les artistes, comme les artisans,
se rallient à la seule autorité de la
Fédération du Spectacle, branche de
la C.G.T., secrétaire Cébron, pour leur
action professionnelle.
Ceci décidé, on peut espérer, las
collectifs étant signés, M. Jouhaux
ayant donné l'accord de sa haute au-
torité, que le travail dans les studios
va se poursuivre dans le calme.
La production en a sérieusement
besoin. Notre dernier numéro a donné
la liste, très importante, des films en
préparation. Il faut les réaliser vite,
avec art, méthode et conscience.
Cette année, la France est particu-
lièrement bien placée sur les marchés
mondiaux. Ne gâchons pas cette
chance. Sachons faire la « pause » et
travaillons !
A PROPOS DE CENSURE !
D'UN EXCES A LAUTRE
On parle, on écrit, encore et tou-
jours, à propos des méchancetés de la
Censure.
La Commission de Contrôle vient
d'interdire le film Légion Noire,
parce qu'il montre des agissements de
Alice Field et Charles Vanel dans Police Mondaine
que projettent actuellement Le César, Les Agricul-
teurs, Ciné-Opéra et le Bonaparte.
groupements politiques. Elle a, d'au-
tre part, déclaré la guerre aux films
de gangsters.
Après l'émeute de Clichy le minis-
tère de l'Intérieur ne veut plus voir de
combats sanglants, même sur les
écrans. Espérons qu'il priera égale-
ment les rédactions des quotidiens de
renoncer à insérer en première page
des reproductions de cadavres et des
reportages sensationnels de crimes.
Nous ne nous plaindrons pas de ces
rigueurs officielles. C'est un signe de
retour à l'ordre public et nous en
avons grand besoin dans l'état actuel
des esprits.
Ceci est encore bien superficiel. La
Censure va au plus pressé, au plus
évident. Mais la simple moralité publi-
que, dont cet ordre public dépend;
n'est pas encore le souci de nos cen-
seurs.
Il faudra bien qu'ils y viennent. On
nous indiquait, l'autre jour, un film
sur la traite des blanches qui fut
d'abord censuré, puis autorisé après
« interventions » particulières, « mon-
daines » dirons-nous pour employer
l'euphémisme qui désigne l'une des
brigades d'il quai des Orfèvres.
Est-ce possible !
Cet excès de l'immoralité appelle
un excès inverse. Nous le trouvons
dans la formule d'engagement moral
10
nxxxxxxxixxxixxxx; ciine
KR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Larquey, Marcel Simon et Georges Rigaud dans
La Griffe du Hasard
qu'un de nos abonnés bordelais nous
transmet. Recopions-le textuellement:
ARCHIDIOCESE DE BORDEAUX
Doyenné de
Paroisse de
Je soussigné déclare prendre l'engage-
ment de ne pas assister aux représenta-
tions des films classés dans la catégorie
« A proscrire » par la Centrale Catholi-
que du Cinéma.
Nom et prénom :
Adresse :
Date :
Notre abonné joint à cette formule
la liste de classement des films pu-
bliée le 22 mars 1937 par la Liberté du
Sud-Ouest. Le premier film qui s'y
trouve proscrit est La Guerre des Gos-
ses.
Le clergé parisien reconnaîtra que
nous avons lieu d'en être étonnés, et
que cet excès risque de nuire à tout
l'ensemble du travail excellent de la
C.C.C.
Qu'on y réfléchisse.
Nous voulons que le film français
retrouve une bonne ligne de moralité,
pour son prestige extérieur et pour
l'accroissement de sa clientèle dans le
pays.
Evitons l'excès. Travaillons pour
l'ensemble de notre clientèle. Orien-
tons les intentions des producteurs
avant d'attaquer les films; quand
ceux-ci sont faits, il est déjà trop tard.
Disons : « Allez voir tel film » et
non : « N'allez pas voir tel autre »;
ou tout au moins disons ce qu'il faut
voir avant de proscrire ce qu'il ne faut
pas voir.
Aidons le Cinéma à devenir le
grand spectacle national, populaire,
qui élève les esprits et les cœurs.
Rectifions, développons, magnifions
l'emploi de l'écran. Les censeurs doi-
vent construire et non détruire.
P.-A. HARLÉ.
El les 6
7o ?
En attendant le texte officiel et définitif,
de la Direction Générale des Contributions
Indirectes, la Confédération générale de la
Cinématographie a publié une communica-
tion (voir numéro spécial, page 267), dans
laquelle elle a fixé la position actuelle de
l'administration quant à l'application de la
taxe de 6 %
Nous en rappelons ici le texte:
PRODUCTEUR DE FILMS: taxé à 6 '/,
sur le montant des factures de l'usine de
tirage dans le cas où ces factures com-
prennent le prix de la pellicule positive,
ainsi que les travaux de tirage.
Lorsque le producteur achète directe-
ment la pellicule positive, il paye 6 %
sur Se prix de cette pellicule et 6 ' ,
sur le montant de la facture de l'usine
de tirage.
Taxé à 2 % sur le montant brut de la
location des copies.
DISTRIBUTEUR DE FILMS : Taxé à
2 % sur le montant de sa rémunération,
ainsi que sur la location du matériel pu-
blicitaire.
STUDIOS : Taxés à 2 -, sur toutes
feurs prestations et fournitures.
USINES DE TIRAGE : Exonérées, sauf
dans le cas où le producteur du film
« réaliserait un chiffre d'affaires annuel
au titre de fabrication de copies infé-
rieur à 300.000 francs » ; dans cette der-
nière hypothèse, l'usine de tirage paye
6 % sur la valeur des fournitures, sa
façon restant exonérée.
En attendant que la direction générale
des Contributions indirectes ait fait con-
naître son point de vue définitif, la Con-
fédération prie les membres de l'industrie
de faire état auprès de leur contrôleur des
Contributions indirectes, du texte publié
ci-dessus.
En dernière heure, nous apprenons qu'une lettre
adressée par M. de Boisanger, Directeur général des
Contributions Indirectes à la Confédération et à la
Fédération, confirme pleinement le point de vue ex-
pose ci-dessus.
succès en angleterre do film français
« pepe lemoko» au cdrzon de londres
7 mois de «la kermesse héroïque»
au studio one
M. Harry M. Warner, Président de la Warner Bros
est actuellement notre hôte. Voici M. Harry M.
Warner s'entretenant d'une façon très cordiale avec
les membres de la presse parisienne et leur exposant
les buts artistiques et moraux que poursuit sa société
dans la réalisation de films tels que Pasteur, Verts
Pâturages et Emile Zola.
La réputation de la qualité de certains
films français a franchi le « Channel ».
Un des meilleurs films français de la sai-
son - - sinon le meilleur — Pépé le Moko
vient de commencer une belle exclusivité au
Curzon de Londres.
La presse est très élogieuse pour l'œu-
vre de Julien Duvivier et met en valeur
l'interprétation de Jean Gabin et de Lucas
Gridoux.
D'autre part nous sommes heureux de si-
gnaler que La Kermesse Héroïque vient de
commencer son septième mois d'exclusivité
au Studio One, battant ainsi tous les re-
cords de Londres pour les dix dernières an-
nées.
Le film a été acquis par Général Film Dis-
tributors et passera en version originale
avec sous titres dans les plus grandes salles
anglaises.
De droite à gauche : MM. Warner, Président de la Warner Bros, Sam E. Morris, Vice-Président, Joseph
Bernhard, Directeur de Circuit de Théâtres Warner, Robert Schless, Directeur général pour l'Eurcpe de
Warner Bros.
CXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXXXJ CINE
RAPHIE
SE
lf
Trois Arbitrages en Cours
[ITTTIHIIIITIÏÏirTIim
Au Secours du Spectacle
Les 40 Heures dans la Distribution
Le Syndicat professionnel des Employés
du film, revendiquant l'application de la loi
des 40 heures dans les maisons de distri-
bution de films, a demandé l'arbitrage.
Allant au devant de la sentence de l'arbi-
tre, la Chambre syndicale des Distributeurs
français de films vient de faire à ses adhé-
rents la communication ci-dessous:
Nous demandons à nos adhérents, en
l'absence de tout texte précis visant
l'application de la semaine de 40 heures
dans la distribution, d'appliquer, jusqu'à
nouvel ordre, le système suivant qui
semble présenter le minimum d'inconvé-
nients :
Les maisons de distribution seront,
en principe, fermées le samedi toute la
journée. Toutefois, il est maintenu, dans
la matinée, une permanence de quelques
employés choisis par roulement qui ré-
cupéreront, le lundi matin, les heures
effectuées le samedi matin.
Les Incidences de la Semaine de 40 Heures
dans les Studios
Dans notre Numéro spécial (page 209), on
a pu lire le texte du communiqué qui a
été rédigé dans la nuit du 1er au 2 avril der-
nier, à la présidence du Conseil, à la suite
du mouvement de grève qui avait éclaté
dans les studios à propos de la récupération
du lundi de Pâques.
Rappelons que cet arbitrage actuellement
en cours est très important puisqu'il s'agit
de régler une fois pour toutes les incidences
de la semaine de 40 heures dans les studios.
M. IMISTLER A RENDU SA SENTENCE
JEUDI MATIN
Au moment où nous mettons sous presse,
M. Jean Mistler a réuni à la Présidence du
Conseil les délégués patronaux et ouvriers
du Spectacle pour leur remettre le texte de
sa sentence arbitrale dans le conflit du spec-
tacle. Ce long document n'a pas encore été
communiqué à la presse.
Cependant, d'après les déclarations de M.
Mistler, cette sentence fixe l'application des
lois sociales, ainsi que le respect du droit
syndical et reconnaît aux organisations pa-
tronales tous leurs droits de gestion et de
direction sur les entreprises dont elles ont
la responsabilité morale et matérielle.
En contre-partie des nouveaux sacrifices
imposés, le texte revendique un allégement
des taxes.
Nous pensons pouvoir publier le docu-
ment dans notre prochain numéro.
On comprend l'impatience avec laquelle
cet arbitrage est attendu.
On a pu lire dans notre précédent numéro
spécial (page 271) la décision des directeurs
de la ville d'Amiens qui ont résolu de fermer
leurs salles tous les lundis.
On se demande avec anxiété quelles vont
être les répercussions de la décision du sur-
arbitre! — - M. C.-R.
Dans Paris-Soir de mercredi, M. Jean
Mistler, député et ancien ministre, a publié
un appel~en faveur du Spectacle.
« Depuis trois semaines écrit M. Jean Mis^
tler, j'ai été amené à revoir de près les con-
ditions de vie du spectacle, pour avoir eu à
m'ôccuper de surarbitrer les litiges pendants
entre eran1"' eurs et employés. Il s'agissait
d'un travail complexe d'adaptation de l'ex-
ploitation aux nouvelles lois sociales et
d'une révision des salaires. Au moment
de rendre une sentence que je me suis effor-
cé, avec l'aide des arbitres ouvriers et pa-
tronaux, de fonder en équité, je voudrais
jeter une fois de plus un cri d'alarme et atti-
rer l'attention des pouvoirs publics sur les
charges iniques dont le spectacle est grevé.
« D'ici quelques jours, l'application à
l'industrie du spectacle de l'intégralité des
nouvelles lois sociales entraînera, incontes-
tablement, de lourdes charges supplémen-
taires pour les exploitants. Or, ceux-ci n'ont
pas la ressource de changer les étiquettes,
comme dans certaines catégories du com-
merce de détail, et l'augmentation du prix
des places ne saurait être envisagée. Je suis
donc convaincu que l'allégement des impôts
et des taxes frappant le spectacle devient
désormais une question de vie ou de mort. »
MM. J. Gelman et L. Gurdus
créent la Film Trust Cie
MM. Jacques Gelman et Léon Gurdus
nous informent qu'ayant décidé d'abandon-
ner l'administration de « Majestic Film,
S. A. » à Paris, ils ont fondé une nouvelle
société Film Trust Cie, dont le siège se
trouve à Paris (8''), 30, Avenue Hoche. Tél.":
Wagram 47-25 et 47-20. Adresse télégraphi-
que : Trustcin-Paris.
DERNIERE HEURE. — Le Syndicat
Professionnel des employés du film ayant
demandé, en faveur des employés et ou-
vriers de la distribution de films, une
augmentation de 13,50 ' , par rapport aux
salaires minima et augmentations varia-
bles acquis en vertu de la convention col-
lective du 1/IO/36 et prenant rétroacti-
vement effet à la date du 18 juin 1936.
M. André Siegfried, l'éminent arbitre,
a fixé le pourcentage de cette augmenta-
tion à 1 1,50 '/(.
Nous publierons dans le prochain nu-
méro les termes de la sentence.
MYSTÈRE
ÉMOTION
GAITÉ
LA
13
ème
ENQUETEdeGREY
FILM A RECETTES
FILM CRISTAL
A PROPOS DE L'EXPOSITION
Lettre de la Confédération Générale
de la Cinématographe à M. Charles Delac
M. J. Demaria, président de la Confédéra-
tion générale de la Cinématographie, vient
d'adresser à M. Charles Delac, la lettre que
voici : l
M: Charles Delac, président de la
Classe XIV (groupe IV), Expo-
sition Internationale P a r i s
11937, 63, Avenue des Champs-
Elysées, Paris.
M. le Président,
Le 25 février dernier, je vous ai exprimé,
au cours d'un entretien, ma surprise que
notre confédération n'ait pas été appelée, en
sa qualité d'organisme syndical le plus re-
présentatif de la Cinématographie Françai-
se, à collaborer officiellement aux travaux
de la classe XIV de l'Exposition.
Vous avez aussitôt reconnu le bien-fondé
de ce point de vue, ce qui a permis éi la
Confédération de vous prêter officiellement
son concours en désignant et cet effet quel-
ques-uns de ses collaborateurs, et en les ac-
créditant ès-qualité auprès de vous.
Depuis lors, nous avons dû constater, à
regret, que vous n'étiez pas disposé, et sans
doute pour des raisons très valables, (i mo-
difier le. programme que vous vous étiez
fixé. Nous le déplorons d'autant plus que ce
programme ne correspond pas à ce que
nous étions en droit d'espérer.
En effet, il apparaît déjà que le cinéma
français ne sera pas présenté à l'Exposition
d'une façon plus originale ou plus specta-
culaire qu'une industrie quelconque, dont
ce n'est pas la tâche quotidienne d'exercer
une action sur l'imagination du public ci
de lui plaire.
Dar ailleurs, le cinéma français trouvait
12
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
à l'Exposition l'occasion de s'imposer à l'at-
tention de nombreux visiteurs avec son au-
tre visage de grande industrie, en plein ef-
fort d'organisation et de développement.
Sous craignons que rien de ce double
aspect de notre profession ne soir ressenti
par les visiteurs.
Ne faut-il pas. en outre, s'étonner que la
production de films qui, cependant, est au
premier chef « art et technique » n'ait pas
trouvé sa place dans une présentation de
notre industrie?
Nous ne voudrions j>as. que ces considé-
rations apparussent comme une critique sté-
rile du travail d'autrui, mais nous ne vou-
lons pas non plus mériter le blâme ou l'élo-
ge dans une affaire où nous ne sommes pour
rien.
Dans ces conditions, je vous prie de bien
vouloir noter (pie noire Confédération ne
participera plus désormais d'une façon of-
ficielle aux travaux de la classe XIV.
Elle entend, cependant, ne vous gêner en
rien dans la tâche que vous avez entreprise,
et laisse toute liberté aux membres de ses
associations de vous apporter leur concours
dans la mesure et dans la forme où vous ju-
gerez bon d'y faire appel.
Recevez, M. le Président, l'assurance de
ma parfaite considération.
Le Président,
♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Signé
.T. Demaria.
Erich ven Stroheim et Edwige Feuillère dans
Marthe Richard
Espionne au Service de la France
■ Islytheatr a pris définitivement en
mains l'exploitation de Vox d'Alger, salle
dont elle vient de se rendre acquéreur.
DANS notre Numéro Spécial,
qui vient de paraître, nous
signalons à l'attention de
nos lecteurs les articles suivants :
* Les Recettes de Paris en 1936 et les
20 premières salles de Paris, page 69.
* Notre Référendum sur les meilleurs
films en 1936. 75 films à succès dont : Cé-
sar, L'Appel du Silence, Le Roi, Mayer-
ling, Veille d'Armes, se classent en tête,
page 71.
'Tableaux de la production, pages 73
à 79.
'La Liste des 38 nouvelles salles ouver-
tes en 1936, page 80.
' Le Cinéma français et le tourisme,
page 81.
B L'Exposition de Paris et le cinéma,
page 83.
* L'Industrie du cinéma dans le monde,
pages 91 à 118.
■ Les Problèmes de l'exploitation et les
nouvelles des principaux centres de la pro-
vince, Afrique du Nord et Belgique, pa-
ges 169 à 202.
' Les projets du cinéma français, pa-
ges 207 à 228.
' Etude sur la publicité, page 229.
■ La technique et le matériel, et le petit
format, page 244.
La Banque de l'Union Parisienne et la Thomson-Houston
s'intéresseraient à Pathé-Cinéma
Notre confrère financier Commentaires
publie, dans son numéro du 11 avril, une
lettre que la Banque de l'Union Parisienne
et la Thomson Houston viennent d'adresser
aux syndics de la faillite de Pathé Cinéma7.
Voici les ternies de cette lettre.
Nous avons l'honneur de vous confirmer
que nos deux Sociétés, agissant tant en leur
nom (/n'en celui d'importants Etablissements
industriels et bancaires français, sont dis-
posées à participer à la réorganisation des
affaires Pathé-Cinéma dans les conditions
suivantes :
1" // serait constitué par nos soins une
société de gérance au capital de 25 millions
de francs, qui prendrait à bail, après con-
cordat, l'actif des affaires Pathé Cinéma. Le
loger versé par la Société preneuse com-
prend nul une redevance fixe destinée à
assurer le service d'annuités concordatai-
res calculées de façon à sauvegarder les
intérêts des créanciers et des actionnaires
et une redevance proportionnelle au mon-
Itiid des bénéfices réalisés, après un cer-
tain intérêt au capital de la société pre-
neuse.
2" Le capital de cette société serait, à
concurrence de 00 %, offert en souscrip-
tion par préférence aux actionnaires de la
Société Pathé Cinéma. L'émission serait
garantie dans sa totalité par notre groupe-
ment.
Nous vous prions de vouloir bien por-
ter à la connaissance des actionnaires et
des créanciers les présentes propositions,
qui nous semblent susceptibles d'apporter
à la réorganiation de Pathé Cinéma une
solution conforme à leurs intérêts.
Nous vous serions également obligés de
nous mettre à même d'obtenir communica-
tion des derniers comptes d'exploitation
de façon à nous permettre de préciser nos
propositions.
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de
notre considération distinguée.
A l'Association
des Directeurs de Publicité
Mardi soir, l'Association des directeurs
de publicité de cinémas a tenu son assem-
blée générale au cours de laquelle M. Jean
Mounier a été élu président de l'Associa-
tion.
MM. Van Moppès et Chalmandrier sont
élus vice-présidents; M. Maurice Bessy,
secrétaire général, et M. Eugène Massoulard,
trésorier.
Malgré la vive insistance de ses camara-
des, M. B. Desjardin, qui, depuis plusieurs
années présidait cet actif groupement n'a
pas voulu poser sa candidature, ses impor-
tantes fonctions ne lui permettant pas de
se consacrer comme par le passé à l'Asso-
ciation.
* *
Tous nos compliments au nouveau prési-
dent Jean Mounier, homme actif et énergi-
que, qui a su s'attirer la sympathie de tous
ses collègues ainsi que celle de tous les
membres de la presse.
Nos compliments également aux vice-pré-
sidents Van Moppès et Chalmandrier, ainsi
qu'à tous les membres du bureau de ce sym-
pathique groupement.
rTTTrXIXTXXIIIXXXXXlXlX?
CINt
FR
RAPHIE
"SE
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A propos de "LA MARSEILLAISE"
M. J. P. Dreyfus, l'un des directeurs de la
Production du Comité de Coordination du
Film, laquelle assure, ainsi que nous en
avons fait part à nos lecteurs, la réalisation
de La Marseillaise, nous adresse la note sui-
vante, que nous nous empressons d'insérer.
Un certain nombre d'informations fantai-
sistes sont répandues en ce moment sur la
grande production nationale que nous pré-
parons.
La plupart de ces informations travestis-
sent sciemment la vérité. D'autres ne sont
que les échos de ces premières informations
ou des échos de bruits, de potins et de can-
cans.
Nous n'y attacherions pas une grande im-
portance — sachant à quelles attaques sont
toujours soumis ceux qui réalisent quelque
chose ou ceux qui innovent — s'il ne s'agis-
sait justement pas là du film La Marseillaise,
première expérience collective et nationale
dans le domaine du cinéma.
Nous désirons donc préciser que nous ne
brûlerons ni les .studios, ni les autobus, que
personne ne nous a chargés de supprimer
la haute finance ni le patronat, que nos in-
tentions sont avant tout de réussir notre
film et non pus, comme vous l'avez vous-
même écrit, de produire 450 films par an.
Le seul point qui nous concerne dans ce
rectificatif, est le propos tenu sur les 450
films.
M. Dreyfus l'a certainement entendu com-
me moi, de la bouche de M. Jarville, secré-
taire du Syndicat des Travailleurs du Film.
Le chiffre est sans doute présomptueux, mais
l'intention reste bonne de la part d'un re-
présentant d'hommes du métier.
Nous ajouterons que nous sommes heu-
reux de voir La Marseillaise, qui doit être
l'un des grands films français de cette an-
née, en bonne voie de réalisation. M. Drey-
fus s'est montré, dans l'exposé qu'il fit Sal-
le Huyghens, méthodique, prévoyant, bon
organisateur. Donc il réussira. C'est ce qui
compte. — P. A. H.
AU COMITÉ DE COORDINATION
DU FILM
La production qui sera réalisée par le Co-
mité de Coordination du film sous l'égide
de la C.G.T. aura pour titre La Marseillaise.
Cette appellation a été décidée après une
longue et minutieuse étude des titres pro-
posés.
Dès que Jean Renoir aura terminé le mon-
tage de la Grande Illusion, il s'attaquera à
la mise au point définitive du scénario de
La Marseillaise.
On sait que les frais de production doi-
vent être couverts par une souscription pu-
blique de billets à deux francs. Ces billets
sont imprimés dans le style des assignats.
Très prochainement, ils seront mis en vente
et leur émission sera préparée par une large
action de propagande.
Des offres d'achat concernant le film ont
déjà été formulées par la Scandinavie, les
pays de l'Europe Centrale et les Etats-Unis.
La direction de cette production se trou-
ve au 26, Rue de la Pépinière, Paris 8e. Tél.:
Laborde 32-20.
(Communiqué.)
UNE DATE !
MAI 1937
OUVERTURE DE L'EXPOSITION
SORTIE DE :
LA | Qème
ENQUÊTEdeGREY
FILM A RECETTES
FILM CRISTAL
Règlement des Salles de Vision
à partir du 15 Avril 1937
TARIF HORAIRE
Salies de première catégorie :
Filmax; Lloyd Film; Pallas Athénée.
Jour ouvrable (jusqu'à 19 h.), 60 fr.
Nuit (de 19 h. à 24 h.), 80 fr.
Après minuit ou jour férié, 100 fr.
Salles de deuxième catégorie :
Ciné Vedette; Colisée Film.
10 francs de moins que les précédentes.
MINIMUM DE PERCEPTION
Un quart d'heure.
PAIEMENT
Comptant. Les copies ne pourront être
reprises qu'aurès paiement.
ESCOMPTE
10 % p0ur ies clients dépassant 1.000
francs de projections mensuelles.
RESERVE D'USAGE
Les salles de vision n'assurent aucune
responsabilité en cas de détérioration ou
perte même totale des films pour quel-
que cause nue ce soit.
La Convention "Fox" se tiendra à Paris
Nous avons déjà dit dans ces colonnes que
la Convention de 20th Century Fox se tien-
dra à Paris, du 28 avril et 1" mai prochain.
M. Leslie F. Whelan, Directeur de la publi-
cité des Services étrangers de la 20th Cen-
tury Fox de New-York, vient d'arriver à Pa-
ris pour préparer cette grande Convention
européenne qui se tiendra sous la présiden-
ce de M. Sidnev R. Kent.
Attention
Le film « Vo ,-ur de Femmes », réali-
sé par les Films Mascottes, sera ven-
du dans le monde entier uniquement
par la Société FILMEXPORT, 116 bis,
av. des Champs-Elysées à Paris.
«
XXXXXX3
PAR LES
ARTISTES FRANÇAIS
MAX MICHEL
COLETTE DARFEUIL
PIERRE MAGNIER
GERMAINE IAUGIER
MARCEL SIMON
FELIX OUDART
mm
EN FRANÇAIS
POUR LA
LA
CHANSON
DU
SOUVENIR
RENÉ FERTÉ et MAX MICHEL
Dans ur:e scène dramatique du film " Le Tombeau
Hindou " dont les extérieurs sont tournés aux Indes.
RICHARD EICHBERG ET LA TROUPE DU
TOMBEAU HINDOU A PARIS
Après un séjour de trois mois aux Indes,
M. Richard Eichberg et sa troupe sont ren-
trés à Paris.
Nous avons parcouru les Indes du
Nord au Sud, nous a déclaré M. Eichberg.
Les autorités britanniques ont mis à notre
disposition les moyens considérables dont
elles disposent.
Ainsi, nous avons pu tourner 50.000 mè-
tres de films comportant des documents
réellement inédits. Bien entendu, le travail
a été très dur et le climat ne nous a pas fa-
cilité la tâche.
Néanmoins, tous les membres de notre pe-
tite expédition ont été très courageux et tout
le monde est ravi du voyage » et M. Eichberg
me lit les olus beaux éloges des vedettes fé-
minines, Kitty Jantzen et Po!a Illery.
Les extérieurs tournés aux Indes fourni-
ront la matière à deux grands films : Le
Tombeau Hindou et Le Tiare du Bengale,
réalisés en langue française et allemande
pour la Tobis. Les intérieurs seront terminés
dans trois mois. Rappelons que les versions
françaises ont pour vedettes : Pola Illery,
Roger Dnchesne, René Eerté, Max Michel,
Daniel Mendaille, Guy Sloux et la char-
mante Kittv Jantzen. .1/. C..-R.
Warner aurait des Vues sur le Circuit
des Salles Gaumont British
exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxc
"MADEMOISELLE DOCTEUR"
remporte un beau succès au
Maripan et à L'Olympia
Le film de G. W. Pabst, Mademoiselle
Doeieur, qui a commencé sa carrière ven-
dredi dernier en double exclusivité au Ma-
rignan et à l'Olympia, a reçu un excellent
accueil du public.
Il est certain que ce film, d'une qualité
supérieure, p;'ii. être considéré comme un
des meilleurs rllmô français de l'année.
Mademoïsc ic Docteur n'e:t resté qu'une
semaine au Marignan, devant être remplacé
au bout de huit jours par un autre film
d'espionnage : Marthe Richard Espionne.
Mais la carrière du film de Pabst con-
tinuera à l'Olympia et i! est certain que le
lancement aux Champs-Elysées aura été un
: xcellent appoint pour le succès de cette
production.
S Le premier film en technicolor tourné
en Angleterre, Wings ni the Morning (dont
le titre français est La Baie du Destin),
avec Annabella et Hem y Fonda passe de-
puis hier en exclusivité à Paris au Théâtre
des A mbassadeurs.
Ce film est une production Robert T.
Kane, distribuée par 2Qth Century Fox.
LES SECRETS DE LA MER ROUGE
Djibouti, 18 Mars. — Richard Pottier et
,a petite troupe de techniciens et d'artistes,
dont nous avions annoncé il y a quelques
semaines le départ de Marseille à bord de
« L'André-Lebon » sont arrivés en Somalie
Française.
Avant même leur débarquement, le chef-
opérateur Jean Bachelet a tourné sur le pa-
on ebet les premières scènes des Secrets de
la Mer Rouge avec Charles Dechamps et
Millier, dont l'entrain firent oublier aux pas-
sagers la longueur de la traversée.
À peine installés à Djibouti, où M. Annet,
Gouverneur de notre colonie, leur réserva
le plus cordial accueil, Mihalesco (qui déci-
dément est un « africain »), Paillais, Ben-
•*i -v Siini D"'iTa et P^chamns tournent les
scènes de la vie pour le grand ébahissement
des indigènes!
Et dans le port, Henry de Mcnfreid qui a
réarmé son « boutre » active son équipage
r** s'apprête à mettre le cap sur Obok et les
des du golfe de Tadjourah où ressusciteront
bientôt sous un soleil de feu - auquel Ri-
chard Pottier a déjà payé son tribut -- ses
passionnantes et vivantes aventures de mer.
M. B.
Harry Warner, président de Warner Bros.
Sam Morris, vice-président et Joseph Ber-
nhard, directeur du Circuit des salles War-
ner, sont arrivés à Londres venant de Paris.
D'après certaines informations de New-
York, l'objet du voyage en Europe, de M.
Warner et de ses collaborateurs, serait l'ac-
quisition des 400 salles d'Angleterre et
d'Ecosse du Circuit Gaumont-British.
Nous publions ces nouvelles sous toute ré-
serve.
LE PLUS ATTRAYANT
DES FILMS D'AVENTURE
LA
13
ème
ENQUETEdeGREY
FILM A RECETTES
FILM CRISTAL
_
rTYTTXYYTTTTTTTTTTTTTTTl CIIME^^^RAPH
POUR LES
DIRECTEURS
17
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Rubrique consacrée à ta
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
EN BELGIQUE, PREMIER EXEMPLE
DE LA LIMITATION DES SALLES
La ville d'Anvers compte 79 salles de
cinémas, soit 60.000 fauteuils, soit un
fauteuil pour 8,6 personnes, d'où si-
tuation alarmante pour toute l'exploita-
tion de cette ville.
Les 79 directeurs de salles ont donc
pris une décision, par laquelle ils se
sont engagés mutuellement à demander
aux maisons de location l'insertion, dans
leurs contrats, d'une clause dont nous
empruntons le texte à notre excellent
confrère La Cinématographie Belge :
Pendant quatre années, à dater de ce
jour, les films du présent contrat pourront
uniquement passer à Anvers, Berchem, Bor-
gerhout, Deurne, Hoboken, Merxem, Mort-
sel et Wilryck, dans les salles de cinéma
qui, à la date du 8 mars 1937, étaient éta-
blies et régulièrement exploitées comme
telles.
Toutefois, la même priorité et exclusivité
sortira également ses effets à l'égard des
salles suivantes: Cinéac, De Prins, Rubens-
palais, Hippodrome à Anvers.
En cas d'infraction à cette stipulation, le
présent contrat, ainsi que tous les contrats
conclus par le présent loueur de films avec
des tiers qui ont }>révu la même clause
seront résiliés de plein droit, avec droit à
dommages-intérêt, mais ce uniquement
pour le ou les films pour lesquels l'infrac-
tion a été commise.
En cas de contestations, le Tribunal de
dominer ce d'Anvers sera seul compétent.
Cette clause, on le conçoit, a suscité
un intérêt très vif dans les milieux du
cinéma belge.
C'est, en effet, le premier exemple
d'une limitation des salles voulue et
imposée par les directeurs eux-mêmes.
Nous suivrons cette question de très
près et en rendrons compte à nos lec-
teurs.
POUR DIMINUER
LA DÉPENSE D ÉLECTRICITÉ
La Question des Condensateurs
Notre attention s'est portée sur une
information parue dans 1' « Intransigeant »
au sujet d'un conflit qui vient d'éclater en-
tre l'usine d'électricité de Vienne (Autriche)
et un cafetier. Un ingénieur autrichien, M.
Jehan Nussbaum, aurait inventé un appareil
très simple, grâce auquel on réalise une éco-
nomie de 50 % sur la consommation de cou-
rant électrique.
En effet, le cafetier qui a installé cet ap-
pareil a constaté l'économie promise- et
beaucoup de ses confrères vont l'imiter.
L'usine d'électricité, affolée par ces résul-
tats, menace de prendre des sanctions et
un procès dont l'intérêt dépasse les frontiè-
res de l'Autriche va naître.
Le Syndicat Français, dans la recherche
de toutes les possibilités de diminuer les
charges qui écrasent l'exploitation cinéma-
tographique, ne pouvait pas laisser passer
inaperçue cette information.
En l'absence de précisions techniques il
ne nous est pas possible de dire si un ap-
pareil économisateur du même genre pour-
rait être utilisé par nous.
Quand on envisage le problème de l'éco-
nomie du courant il ne faut pas oublier
qu'un appareil qui, pour son fonctionne-
ment, demande une certaine quantité d'éner-
gie, ne fonctionnera pas si on ne lui fournit
pas cette quantité d'énergie. Les construc-
teurs d' « économisateurs » le savent très
bien et leurs dispositifs (vendus et utilisés
clandestinement) ne diminuent pas la con-
Le Directeur du Rex de Carcassonne a réalisé
un lancement très origiml pour Un Mauvais Garçon
sommation, mais tout simplement empê-
chent les compteurs de l'enregistrer et leur
utilisation constitue un délit puni par le
Code Pénal.
Par contre, il est parfaitement possible,
sans fausser les indications du compteur,
d'obtenir une économie appréciable de dé-
penses pour l'électricité.
La police d'abonnement prévoit une bo-
nification trimestrielle dont les taux sont
d'autant plus intéressants que la puissance
du compteur est plus petite par rapport à
l'énergie consommée. Malheureusement l'ex-
périence montre qu'il y a des limites au-
dessous desquelles on ne peut pas descen-
dre. Les fusibles, calibrés d'après la puis-
sance du compteur, sautent au moment de
la « pointe » et la salle est plongée dans
l'obscurité...
Le problème consiste donc à faire reculer
les limites généralement admises. Nous al-
lons essayer de le faire comprendre sans
employer des termes peu clairs pour les
non-techniciens.
L'énergie que nous prenons au secteur est
de deux sortes : énergie active, qui est
transformée en travail utile, et énergie
réactive créant seulement l'ambiance néces-
saire pour ce travail et qui sert à l'excita-
tion ou à la magnétisation des appareils.
Seule l'énergie active est enregistrée (en
watts) par les compteurs de basse tension
mais le secteur ne nous fait pas cadeau de
l'énergie réactive car la section des fusi-
bles doit être calculée pour le passage des
deux sortes d'énergie (dont l'intensité est
mesurée en ampères), ce qui augmente la
puissance du branchement au-delà des li-
mites nécessaires à l'enregistrement de
l'énergie active.
L'énergie réactive demandée est nulle
pour les lampes d'éclairage ordinaires, elle
est assez élevée pour les moteurs et elle est
considérable pour l'éclairage au « néon »
Or, du moment que l'énergie réactive ne
fournit pas de travail et sert uniquement
18
CTXXX POUR LES DIRECTEURS
pour maintenir l'ambiance nécessaire, il suf-
lit dt la retenir dans un réservoir et on
n'aura plus besoin de la demander ensuite
au réseau. Ces réservoirs existent dans le
commerce et leur nom technique est « con-
densateurs ».
Les condensateurs que nous avons instal-
les au Clichy-Palace ressemblent à des boî-
tes de conserves de 25 cm de hauteur et de
10 cm de diamètre et nous avons obtenu des
résultats vraiment remarquables.
Voici l'exemple :
Avec un ampèremètre nous avons mesuré
l'intensité apparente du courant demandé
par une partie de notre éclairage au néon,
commandée par un interrupteur. Nous avons
trouvé 7,8 amp. sans condensateur. Nous
avons branché ensuite un condensateur de
0,75 k VAR. L'ampèremètre ne marquait
plus que 4,57 amp. Il en est donc résulté
une diminution du courant demandé de
3.23 amp.
En ajoutant un deuxième condensateur de
0,75 VAR nous avons obtenu une nouvelle
réduction de 2,4 amp. et l'ampèremètre ne
marquait plus que 2,11 amp., l'économie to-
tale de l'énergie réactive ressortissant donc
à 5,4 amp. Ce résultat est presque idéal, car
avec un appareil de mesure nous avons
trouvé que l'intensité de l'énergie active de-
mandée par l'appareil d'éclairage avec le-
quel nous avons fait l'expérience était de
1,98 amp.
Nous avions donc annulé presque complè-
tement l'énergie réactive.
L'expérience ci-dessus nous a démontré la
possibilité d'économiser sur nos 10 inter-
rupteurs desservant l'éclairage au « néon »
environ 50 ampères. D'après la nature du
courant fourni par le secteur ceci corres-
pond à une possibilité de diminuer la puis-
sance du branchement d'environ 115 hecto-
watts.
Dans notre cas nous étions contents de
pouvoir ne pas l'augmenter, car nos fusibles
sautaient avant l'installation des condensa-
teurs, tandis que maintenant nos fusibles
ne sautent plus et la ristourne sur la con-
sommation trimestrielle atteint souvent le
taux maximum, c'est-à-dire 48 %.
lui langage technique on dit que nous
avons relevé le facteur de puissance. Ceci
non seulement n'est pas défendu mais, au
contraire, la compagnie qui nous fournit le
courant s'est réservée le droit, en vertu de
l'art. 17 de la police-type : « d'imposer aux
abonnés que le facteur de puissance de leur
installation ne descende pas au-dessous de
la limite convenable. »
En relevant ce facteur de puissance nous
allons, par conséquent, au devant des dé-
sirs de notre fournisseur de courant.
.4. Kozlowski,
Directeur du Clichy-Palace (Paris),
Membre de la Commission
Technique du Syndicat Français.
CINE
FR
RAPHIE
"SE
Les Recettes des Salles de Paris Notre Boîte aux Lettres
Dans notre numéro spécial (page 69),
nous avons publié quelques chiffres sur les
recettes à Paris. Nous avons signalé que
l'ensemble des recettes des 298 sa'lles de ci-
némas de Paris se chiffrent à près de 330
millions environ soit une augmentation de
17 millions sur les recettes de 1935.
Rappelons que la plus belle année de
l'exploitation parisienne avait été de 364
millions de francs en 1931, marquant le suc-
cès considérable fait par la masse des spec-
tateurs aux écrans équipés en sonore et aux
films parlant en français.
Ees courbes des recettes annuelles, que
nous avons régulièrement publiées, avaient
légèrement fléchi : en 1932, 335 millions;
en 1933, 326 millions; en 1934, 320 mil-
lions et en 1935, 313 millions.
L'année 1936 a donc marqué un heureux
redressement.
Comparativement à l'année maxima 1931,
il faut remarquer l'accroissement considéra-
ble du nombre des établissements, qui est
passé de 205 en 1931 à 298 salles en 1936,
par un accroissement régulier d'une vingtai-
ne de nouveaux établissements chaque an-
née.
Dans le même article publié dans notre
numéro spécial, on trouvera la liste des 20
premières salles de Paris. A la liste des sal-
les ayant dépassé, en 1936, le chiffre de deux
millions, il convient d'ajouter le Théâtre de
l'Avenue.
A la Direction du « Français »
de Bordeaux
En remplacement de
M. Englebert, MM. Si-
ritzky, viennent de
confier la direction
du Théâtre Français
à M. Charles Judelew-
sky qui dirigeait au
Havre l'Empire, du
même circuit.
Quoique tout jeune,
M. Judelewsky a déjà
un brillant passé ciné-
matographique. Après
18 mois de direction
à l'Elysée Gaumont de
Paris, pour la Société
G. F". F. A., il dirigea en-
suite, toujours pour la
même société, l'Au-
bert-Palace, pendant
un an.
Appelé à la direction du Vox de Metz,
il fut nommé ensuite par MM. Siritzky,
directeur de l'Empire du Havre, où il con-
tribua, pour une large part à la réussite de
cette salle.
Nous ne doutons pas que M. Judelewsky
obtienne d'excellents résultats à Bordeaux
et nous lui souhaitons la bienvenue.
Gérard Coumau.
M. Judelewsky
113. — ECLAIRAGE DE SECURITE
V. D. à C. — Demande :
A quels emplacements le règlement exi-
ge-t-il que les lampes de l'éclairage de sécu-
rité soient placées?
Réponse : Le règlement vous demande
que des lampes dites de sécurité, alimentées
par une source différente de l'éclairage
principal, allumées depuis l'entrée du public
jusqu'à sa sortie, soient placées en nombre
suffisant dans toutes les parties de l'établis-
sement pour permettre l'évacuation du pu-
blic en cas d'extinction de l'éclairage nor-
mal.
Ces lampes qui doivent avoir une intensité
égale au moins à 10 bougies, seront notam-
ment installées à chaque direction ou porte
de sortie, ainsi que dans les escaliers.
Elles pourront être teintes en bleu seule-
ment, et celles qui ne le seraient pas, de-
vront porter un signe permettant de les dis-
tinguer des autres lampes. Aux portes elles
seront placées sous un transparent portant
le mot « Sortie » visible de tous les points
de la salle, lorsque celle-ci est dans l'obscu-
rité.
*
* *
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardil-
lier et Raymond Nicolas, architectes, 1 Squa-
re de Chàtillon, Paris (14e). Lecourbe 75-99.
Les Conseils de l'Opérateur
ATTtNTION AUX EFFtTS DE PLUIE
Maintenez le film propre.
Si le film est neuf et dépose: l'essuyer
soigneusement après chaque passage avec
un chiffon doux, sec et propre : flanelle,
chiffon à meubles.
Ne pas se servir d'une peau de cha-
mois, car, au lavage, de petits graviers
ont pu pénétrer à l'intérieur de celle-ci.
Tenir le chiffon de telle sorte qu'il
effleure la surface du film et ramasse
les poussières superficielles qu'il faut
enlever. Il ne faut pas essuyer vigoureu-
sement.
Changer le chiffon fréquemment.
L'Opérateur.
Entente de Programmation entre
Paramount et Siritzky
Il nous est confirmé officieusement
qu'une entente, tant pour Paris que pour
la province, est intervenue ces derniers
jours entre MM. Siritzky et le Théâtre
Paramount.
" A CALLET '
Ride/moc-Féclame & FUdeauoc de Scène Fonctionnant Electriquement ou non
BUREAUX ET ATEUERS •. I7& 19 RUE PAUL 50UDAY LE_ HAVRE TEL"-' 2 UGNEs{
60-ÔÔ
60-09
rXXXXXXXIXXXXXXXXXXXXXX3 ClIMEi
RAPHIE
"SE
Le Paramount de Toulouse est devenu LE PLÂZA
Cette salle est devenue Salle M. G. M.
Toulouse. — Le Paramount de Tou-
louse est désormais programmé par la
« Métro Goldwyn Mayer ».
A notre connaissance, aucun change-
ment n'a été apporté au personnel de
cette salle.
Rappelons que la M. G. M. a déjà
acquis le contrôle du « Femina » de Bor-
deaux.
♦
Baisse des Prix d'Entrées au Trianon de Toulouse
Toulouse. — Le sympathique directeur-
propriétaire de cet établissement qui est en
outre président de l'Association des direc-
teurs de spectacles de Toulouse, vient de
prendre une décision très grave pour les
salles de première vision.
Nous apprenons en effet, par les journaux
locaux, qu'il a porté le prix des places à
3 francs et 5 francs pour matinées et soirées.
Les directeurs de Toulouse se demandent
avec anxiété s'il ne s'agit là que d'une me-
sure exceptionnelle. Dans le cas contraire,
une baisse générale est à envisager.
Aux Nouveautés de Toulouse
Nous sommes au courant d'importants
changements qui vont se produire dans cet
établissement, mais nous ne sommes pas en-
core autorisés à en faire état. Nous revien-
drons donc sur cette question en temps
utile. — R. Brunuière.
NOS RÉPERTOIRES
LES FILMS DE PIERRE RICHARD-WILLM
1934
Le Grand Jeu (Ed. Tobis).
La Maison dans la Dune (Général Produc-
tions).
Les Nuits Moscovites (Prod. : G. G. Film,
Ed. S.E.D.I.F.).
Le Prince Jean (Fox Film).
1935
Barcarolle (A. C. E).
Stradivarius (Tobis).
La Route Impériale (Gie Française Ciném.).
Anne-Marie (Pr. Auréa Film, Ed. de Ven-
loo).
1936
L'Argent (Lux Cie Française).
Au Service du Tzar (Roussillon).
Courrier Sud (Pathé Consortium).
la I3^e ENQUETE
DE GREY
PLAIRA
A VOTRE CLIENTÈLE
ET ATTIRERA
UNE CLIENTÈLE NOUVELLE
FILM A RECETTES
FILM CRISTAL
63, CHAfflPS-ÉLYSÉES, PARIS - ÉLY. 60-00
A MARSEILLE
LES DIX FILMS AYÀîlT REALISE LES MEILLEURES
RECETTES EN 1936, EN ONE SEMAINE
Le Roi plus de
Jim la Houlette —
Veille d'Armes —
Temps Modernes
Marinella
Magerling
Xitchevo —
Kermesse Héroïque
Un de la Légion —
Au Son des Guitares .... —
Les dix films ayant réalisé les meilleures re
cettes de Janvier à la fin de la première se-
maine de Mars 1937 :
(en une semaine)
Le Chemin de Rio plus de
Josette
La Charge de la Brigade
légère
Ange du Foyer
Les Hommes Nouveaux . .
Port-Arthur
Les Deux Gosses
On a volé les Perles Ko-
ronoff et Bohémienne
(au même programme)
M. Personne
Aventure à Paris
284.000
224.000
194.000
190.000
177.000
171.000
168.000
167.000
165.000
162.000
157.000
147.000
115.000
115.000
105.000
99.000
98.000
95.000
93.000
91.000
Une nouvelle salle s'est ouverte à Paris
<( L'Œil de Paris »
Le mercredi 7 Avril, en séance privée, a
été inaugurée une nouvelle salle aux envi-
rons de l'Etoile, l'ancien théâtre de Dix
francs ou l'Œil de Paris qui a été transfor-
mé par MM. Matsakos Frères.
La salle est petite et coquette, elle ne
contient que 300 places et sa formule sera
celle d'un spectacle permanent de midi à
minuit.
La cabine a été construite de façon très
ingénieuse par les architectes Beaumont et
Belin, et a été équipée par Ernemann Fran-
ce avec deux projecteurs Ernemann IVT et
amplificateur Zeiss Ikon. La projection et la
reproduction sonore sont impeccables.
UNE NOUVELLE SALLE A ORAN
La salle dont nous avions annoncé la
création prochaine à Oran ne se ferait pas,
les promoteurs du projet ayant abandonné
l'idée de grandir le nombre des cinémas de
cette ville.
Mais, en revanche, on chuchote le trans-
fert imminent dans le centre d'une salle de
quartier.
Un bon point pour ce courageux exploi-
tant qui n'hésite pas à changer de quartier.
Pourquoi se cantonner dans le voisinage
d'autres cinémas. Il ,f a des endroits à Oran
■ où une salle ferait recettes, et ainsi deux ou
trois cinémas fermés, faute de clientèle. Sans
vouloir conseiller les propriétaires, nous
pensons que l'exemple pourra leur être utile.
Des endroits, direz-vous ? Mais il y en a,
demandez-les nous! — P. S.
VENTE DE SALLES
CINEMA MUSIC-HAIX, 25, rue Jean-Jaurès, à Vii-
lejuif (Seine). Vendeurs : époux Antoine. Acqué-
reurs : époux Rabin. Ippositions : M" Régnier, no-
taire, 21, avenue d'Italie, Paris. (Petites Affiches,
13-3-37.)
CINEMA, 18, avenue de Villier-le-Bel, à Arnou-
ville-les-Gonesses (Seine-et-Oisc). Vendeur : Durand.
Acquéreur: Albertazzi. Oppositions : M' Decutv,
avoué à Pontoise. (Affiches départementales âe
Seine-et-Oise, 9-3-37).
19
POUR LES DIRECTEURS 3XE
PAR LES
ARTISTES FRANÇAIS
MAX MICHEL
COLETTE DARFEUIL
PIERRE MAGNIER
GERMAINE IAU0IER
MARCEL SIMON
FELIX OUDART
EUS
ùui^étclba4tù
EN FRANÇAIS
POUR LA
LA
CHANSON
DU
SOUVENIR
À
20
POUR LES DIRECTEURS tXXX: CINE
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
Rendez-vous
Champs-Elysées
Comédie sentimentale (G)
Origine : Française.
Réalisation : Jacques Houssin.
Auteur : Frank Arnold.
Dialogues de G. Chaperot.
Décorateur : Duquenne.
Opérateurs : Willy et Monterai).
Musique : Jacques Dallin.
Interprétation : Larquey, Mi-
cheline Cheirel, Jules Berrg,
Mudij Berrg, Félix Oudart,
Stéphen, Bever, Juvenet, Vi-
vian Grey, Temerson, Sinoël,
Marcel Vallée.
Studios : François /".
Enregistrement : Voisin.
Production : Berton.
Edition : M. Rouhier.
CARACTERE DU FILM. —
Une amusante idée a permis
un développement agréable, qui
se déroule aux endroits du
chic parisien, et dans des ca-
dres inattendus : le métro, et
le centre de Psychométrie, où
se jugent les réactions des
candidats aux postes de la
T. C. R. P. Les personnages
de ce conte un peu « farce »
paraissent parfois trop non-
chalants et conventionnels,
mais ils réjouissent comme
des héros d'une féerie fami-
lière. On apprend ainsi com-
ment on peut habiter un ap
partement luxueux, avoir va
let de chambre et conduire
des camions d'ordures, ou di
riger des rames de trains mé-
tropolitains. Jules Berry et
Larquey sont, une fois de
plus, triomphateurs dans ce
film charmant.
SCENARIO. — Maxime Ger-
mon, rainé, menacé de saisie,
apprend que la saisie ne peut
s'effectuer à l'appartement d'un
chômeur. Il entreprend de trou-
ver du travail, fait successive-
ment le métier de conducteur
de camion d'ordures municipal,
de conducteur de métropoli-
tain, pais de contrôleur et s'en-
richit bien par hasard, en com-
manditant un vieux fou qui réus-
sit une invention mirifique.
Maxime pourra ainsi épouser la
jeune fille de ses rêves qui lui
avait fait oublier ses frivoles
maîtresses.
TECHNIQUE. — Jacques
Houssin, un jeune de la mise en
scène a prouvé son tact, ses
idées, son désir d'originalité et
ses recherches souvent fort
heureuses dans le développe-
ment d'un amusant scénario, le
montage bien cadencé, les en-
chaînés élégants et certains
« gags » du meilleur burlesque
selon la tradition américaine,
notamment le voyage d'un élé-
gant fêtard en habit et chapeau
claque au volant d'un camion
d'ordures. Photo un peu grise.
Son correct. Motifs musicaux de
Dallin très réussis.
Jean Murât dans Troïka, Sur la Piste Blanche, le film que Jean Dréville
termine actuellement.
Le Concierge
revient de suite
Comédie vaudeville (A)
Origine : Française.
Réalisation : Fernand Hivers.
Auteurs : Léon Bélières et Jean
Kolb.
Interprétation : Tramel, Mlle
Kolb, Monique Bert, Siméon.
Production : Fernand Hivers.
Edition : D.U.C.
On ne peut pas dire que ce
petit acte transformé en film,
soit très fin* ni que l'on ait varié
les effets de, théâtre et rendu ori-
ginaux les mots d'esprit, mais ce
lever de rideau rend les services
qu'on escomptait de lui; il
amuse! ]
Tramel fait très bien passer ce
valet de chambre, concierge
d'un jeune médecin sans fortune
et sans clients, qui prend la
place de son maître et donne
des consultations et des diagnos-
tics aussi imprévus que péremp-
toires. La drôlerie résultant de
certaines situations a été mise à
l'épreuve dans maints vaude-
villes. Aussi l'on peut penser que
Le Concierge revient de Suite,
bien joué par une troupe cons-
ciencieuse, et surtout par Tra-
mel plein de verve, et la char-
mante Monique Bert, connaîtra
un succès aussi grand que celui
qu'il récolta au théâtre. — x —
INTERPRETATION. — Le
film est joué de manière char-
mante par la jolie Micheline
Cheirel, trçs en progrès, et si
jeune fille, par Larquey, toujours
excellent, Bondoyant et spirituel
Jules Bernjr, l'inénarrable valet
Temerson, et une pléiade de co-
médiens de, qualité. Deux jolies
duettistes chantent avec char-
me : Claudine et Fania. — x. —
Iq tiare
Comédie musicale (A)
Origine : Française.
Réalisation : Pierre Colombier.
Auteur : Jean Manse.
Décorateur : Jacques Colom-
bier.
Opérateurs : Robert Lefèbvre
et Charles Bauer.
Son : Teisseire.
Musique : Roger Dumas.
Interprétation: Fernandel, Ali-
ce Tissot, Saturnin-Fabre,
Charpin. Nita Raya, Claude
May, Dany Lorys, Andrex,
Raymond Cordy, Redgie,
Doumel. Ballets réglés par
Floyd Du Pont.
Studios : Joinville.
Enregistrement: R. C. A. High
Fi délit y.
Production: D'Aguiar.
Edition : Gray Films.
CARACTERE DU FILM. —
On aura vu Fernandel sous
tous les aspects. Avouons
que Fernandel en colonel,
c'est pour le moins pittores-
que. Eh bien! par le jeu d'un
scénario habilement compli-
qué adapté du vaudeville mu-
sical de Jean Manse, Fernan-
del nous apparaît ici tantôt
en bleu ahuri, tantôt en or-
donnance gaffeur, tantôt en
colonel imprévu. Ceci et d'au-
tres scènes du plus haut co-
mique font à ce film très gai
et doté d'une large et luxueu-
se mise en scène une cou-
ronne d'irrésistibles «gags».
Ignace n'est pas un vaude-
ville, c'est une comédie musi-
cale aux airs pimpants, déli-
cieusement chantés par Fer-
nandel et ses partenaires :
Andrex. Claude May, Dany
Lorys, Nita Raya. Un film gai,
mouvementé, lumineux, avec
de jolies filles et sans nul
mot grossier, voilà ce qu'est
Ignace, qui est appelé à un
énorme succès populaire.
SCENARIO. — Ignace Boi-
tactou, conscrit hilare et ahuri,
est vite mis « dedans » par l'ad-
judant qui lui colle « 30 jours »,
mais ces trente jours, il les
fait chez le colonel comme
ordonnance. Dans la somp-
tueuse demeure du colon, il se
passe d'étranges choses, on
s'embrasse dans tous les coins,
et la venue d'une divette de
music-hall embrouille plus
encore ces idylles clandestines.
Mis au courant de sa consigne:
tout voir, entendre, sans rien
dire, par la gentille Annette, la
femme de chambre, Ignace ac-
cumulera cependant gaffes sur
gaffes, passera même à la table
du colonel nour le colonel lui-
même, et finalement le hasard
et sa bonne humeur personnelle
arrangeront tout. Et la nièce du
colonel épousera l'avocat qu'elle
aimait tandis qu'on mariera
Ignace et Annette.
TECHNIQUE. — Brillante,
tant par les très riches et grands
décors de Jacaues Colombier
fiie par l'habile direction de
Pierre Colombier, qui réédite,
en le variant, son « gag » du
Roi des Resquilleurs, en l'es-
pèce un homard voltigeur...
Beconnaissons le tact et la maî-
trise de Pierre Colombier, qui
signe, ici, un film élégant, ani-
mé, sans trous d'intérêt, et tou-
jours de bon ton. Très belle
photographie.
INTERPRETATION. — Ex-
cellente. Fernandel en tête, Ali-
ce Tissot pleine d'autorité,
l'amusant Saturnin-Fabre, Char-
pin toujours parfait, et les ra-
vissantes Nita Baya, Claude
May et la piquante Dany Lo-
rys. Cordy est drôle en soldat
rouspéteur, et Andrex affirme
des dons de comédien tout en
révélant une fort jolie voix.
— L. —
JE VOIS TOUT
Signalons l'apparition d'un
magazine filmé encyclopédique:
Je vois tout, intelligemment
conçu. L'un des numéros ac-
tuellement présentés comporte
une partie astronomique dans
laquelle on nous montre une
fuite accélérée de nuages, cou-
rant dans le ciel avec la célérité
des arbres ou des pierres d'une
route qui serait filmée d'une voi-
ture en marche.
Chaque numéro de Je vois
tout se termine par une chanson
a la mode, illustrée par de pe-
tits cartonnages animés. Nous
avons ainsi entendu et vu Quand
un Vicomte... et Ici l'on pêche,
qui prouvent qu'un humour
français de la meilleure qualité
peut s'exprimer sur l'écran avec
les moyens les plus modestes et
les plus sympathiques. — (Ma-
rianne). Pierre Ogouz.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Police Mondaine
Drame policier (A)
CINEfrf
21
RAPHIE
SE
XXXX3 POUR LES DIRECTEURS
Origine : Française.
Réalisation : Christian Chambo-
rant ei Michel Bernheim.
Auteur : Détective Ashelbé.
Dialogues : P. Bringuier.
Décorateur : d'Eaubonne.
Opérateur : Isnard.
Musique : Jane Bas.
Interprétation : Charles Vanel,
Larquey, J.-L. Barraalt, Jean
Servais, Abel Jacquin, Camille
Bert, André Roanne, Philippe
Richard, Alice Field, Jnnie As-
lor, Hélène Pépée, Marcelle
Yrven, Assia.
Production : Dolbert.
Edition : Films J. Séfert.
CARACTERE DU FILM. —
Voici un sombre drame de
mœurs policières, surtout
tourné vers la documentation
sur la brigade mondaine. Les
personnages sont bien typés,
il y a quelques passages par-
ticulièrement réalistes. Il s'a-
git là d'un film qui a beaucoup
de caractère et qui obtiendra
un succès de curiosité, étant
donné la vogue dont jouissent
les histoires criminelles. Char-
les Vanel, Larquey et J.-L.
Barrault y font de saisissan-
tes créations.
SCENARIO. — Nous sommes
dans le milieu de la drogue. Ri-^
valilé entre deux trafiquants. Une
industriel introduit, sous la for-i
me de cachets d'aspirine, la co-t
caine, et sous forme de pots de9
confitures, l'opium. Une jeune
aide policière se fait agréer par
la bande de Salviati, mais dé-
noncée par un complice, elle
est exécutée par le chef. Le com-
missaire de la Mondaine : Pi-
card, jure de venger sa coura-
geuse auxiliaire et parvient,
après une course effrénée, à ar-
rêter toute la bande dans un ci-
metière de la zone, Salviati en
s'échappant est écrasé par une
locomotive.
TECHNIQUE. — Le film est
traité en noir, photos dures,
contrastées, montage haché, aux
scènes heurtées, dialogue vif.
INTERPRETATION. — Char
les Vanel, Jean-Louis Barrault,
Abel Jacquin et l'humoristique
Philippe Richard campent bien
les hommes du milieu de la dro-
gue — tels qu'on peut se figu-
rer qu'ils sont — et Larquey est
un vraisemblable et attendris-
sant policier ferme mais loyal.
Bonne silhouette de Junie As-
tor. Remarquons encore Alice
Field, belle femme, Hélène Pé-
pée, Assia, André Roanne et Jean
Servais. — x. —
Une scène du film de J. de Baroncelli Feu
avec Victor Francen et Edwige Feuillère
Mademoiselle Docteur
Drame d'espionnage (G)
Origine : Française.
Réalisation : G. W. Pabst.
Auteur : Dialogue : Jacques Na-
tanson.
Décorateur : Pimenoff.
Opérateurs : Schuftan et Por-
tier.
Musique : Honegger.
Interprétation : Pierre Blan-
char, Dita Parla, Pierre Fres-
nag, Louis Jouvet, J.-L. Bar-
rault, Lupovici, Viviane Ro-
mance, Ferng, Roger Karl, Ro-
bert Manuel. Jack Henley.
Studios : Joinville.
Enregistrement : R. C. A. Phot.
Production : Trocadéro.
Edition : Artistes Associés.
CARACTERE DU FILM. —
Sujet difficile, cadre pitto-
resque, attirant, difficile éga-
lement à reconstituer, person-
nages déjà embués de légen-
de, Mademoiselle Docteur se
présentait à Pabst comme hé-
rissé d'obstacles. Cela n'a pas
empêché le courageux met-
teur en scène de prendre cet-
te lourde matière dramatique,
de la brasser avec cette puis-
sance sourde, cette force qui
le caractérisent. Le scénario
de Mademoiselle Docteur com-
mence à Paris, pendant la
guerre, en 1918, se continue
à Berlin, puis à Berne, enfin a
son dénouement à Salonique
où nous assistons aux luttes
du 2'' Bureau Français contre
les espions embusqués en
Grèce pour renseigner les Al-
lemands du front oriental. Œu-
vre de grande qualité, remar-
quablement exécutée, avec
une beauté photographique
exceptionnelle, interprétée par
de grands acteurs, Mademoi-
selle Docteur suit la bonne li-
gne des films de Pabst, et se
classe parmi les meilleurs
films de cette catégorie. Ma-
demoiselle Docteur, traité
avec beaucoup de tact est un
grand film international.
SCENARIO. — Un agent à
la solde de la France, pris en fla-
grant délit de trahison, ne sera
pas exécuté. I^e 2" Bureau l'en-
voie s'enrôler dans l'espionnage
allemand à Salonique. On doit
envoyer la célèbre Mademoiselle
Docteur. Elle débarque à Saloni-
que et fait connaissance du ca-
pitaine Carrère qui tombe amou-
reux d'elle. Sous la personnalité
de Miss Stanley, journaliste amé-
ricaine, elle capte la confiance
de tous les alliés, opère quelques
coups retentissants, mais la plu-
pari de ses agents sont arrêtés
cl exécutés. Elle soupçonne
Hauk, qui n'est autre que l'agent
double à la solde de la France.
Finalement, la maîtresse de
Hank l'ayant dénoncée, Made-
moiselle Docteur s'échappe en
pleine nuit du consulat améri-
cain en fête et, au cours de la
poursuite se sauve miraculeuse-
ment de sa voiture en flammes.
Plus lard, la guerre finie, le chef
de l'espionnage allemand ne
trouvera plus qu'une démente
sans souvenir.
TECHNIQUE. — On connaît
la maîtrise de Pabst qui s'exerce
dans la plupart des scènes de
réalisme. L'on peut noter des
passages délicats nuancés con-
trastant avec les habituelles ima-
ges à la « Pabst » : tripot, bouge
de Salonique, ruelles obscures...
Très beaux décors. La photogra-
phie est d'une très grande beau-
té pour les intérieurs, pour les
visages qu'elle teinte d'ombres et
de lumières très douces, et poé-
tise quelques tableaux pris dans
la campagne grecque (ou dans
une campagne de style grec). Le
film est composé avec goût, mon-
té sans trous. Dialogue cursif et
juste de Natanson.
INTERPRETATION. — Voi-
ci, depuis Crime et Châtiment,
et dans un autre genre, l'un des
meilleurs rôles de Blanchar, car
il exprime avec ironie et subti-
lité la- complexité de son person-
nage si original en face d'êtres
tout d'une pièce comme celui
campé par Jouvet, ou l'amou-
reux officier joué avec sensibili-
té par Fresnay. Jouvet est remar-
quable. Dita Parlo se tire déli-
cieusement et de manière très
féminine de son rôle ingrat. Vi-
viane Romance a de très beaux
moments. Silhouette curieuse :
J.-L. Barrault, fait un effet surpre-
nant. Signalons l'excellent Hen-
ley (le consul), Roger Karl plein
d'autorité, Ferny sobre, Manuel,
Lupovici et tous ceux qui jouent
de près ou de loin ce film soi-
gné. — L. —
22
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
RAPhiE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
réunion du Per; onnel
de Pathé Cinéma
Au cours d'une réunion de tout le per-
sonnel de Pathé Cinéma, tenue le 4 avril
au Cinéma le Capitole, M. Robert Dirler,
Président-Délégué, fit un exposé de ses
projets de réorganisation de la Société,
comprenant, d'accord avec les action-
naires qu'il représente, une participation
du personnel au capital et aux bénéfices
sociaux.
Voici le texte de l'ordre du jour voté
après cet exposé :
« Au nombre de 1.361, les employés et
.< ouvriers de Pathé-Cinéma, après avoir
« entendu leur président-délégué, M.
< Robert Dirler, sur la réorganisation
« future de la Société lui font confiance
« dans l'action qu'il a entreprise pour
débarrasser cette société de ceux qui
l'ont mise au pillage et l'ont conduite
à la ruine.
« Lui donnent l'assurance d'une colla-
boration loyale et confiante pour qu'il
mène à bonne fin son œuvre de rénova-
tion financière et sociale.
« Lui donnent acte de ce qu'il entend
réserver dans l'augmentation du capi-
tal à réaliser une part importante pour
être mise à leur disposition.
« Comptent sur lui pour présenter un
concordat honorable remettant la So-
ciété à la tête de ses affaires et conso-
lidant la situation du personnel de la
Société. »
LES EMISSIONS RADIOPHONIQUES
L'Art Sonore (63, avenue des Champs-
Elysées), confirme que ses présentations
radiophoniqu.es d'extruits de films, qui
se faisaient jusqu'ici à Radio-Luxem-
bourg, le lundi à vingt heures trente, se-
ront désormais émises, en outre, réguliè-
rement par les postes suivants : Fadio-
Toulou.se, Ile-de-France, Bordeaux-La-
fagette, Fadio-Juan-les-Pins et Fadio-
Agen, couvrant ainsi, de façon perma-
nente, la totalité du territoire français et
belge. L'Art Sonore, seule société spécia-
lisée dans la production radiophonique,
met en garde les chefs de publicité, édi-
teurs et producteurs contre toute propo-
sition d'émission radiophonique qui leur
serait présentée sans les garanties de pas-
sage dans les postes que L'Art Sonore
seul peut donner de façon précise et di-
recte.
Les rubriques à présent tenues et con-
trôlées par L'Art Sonore, ont déjà pré-
senté au micro Ilarry Baur, Fernandel,
Jules Ferry, Mistinguett, André Lefaur,
(tilles et Julien, Suzy Prim, Lisette Lan-
vin, J. de Baroncelli, J. Benoît^Lévy, Ma-
deleine Fenaud, J.-L. Barrault, Viviane
Romance, Charles Robert-Dumas, Léon
Mathoî, Véra Korène, les Fralellini, Cons-
tant Fémy, Gaby Basset, Maurice Escan-
de, Lucien Baroux, Léonide Moguy, Jane
Marny, Floryse, Denise Kerny, Blanche
Montel, Henri Follan, Aimé Simon-Gi-
rard, Fernand Gravey, Dorville, Germai-
ne Rouer, Fernand Prévert, Serge Grave,
Marguerite Moreno, Armand Bernard,
Jean Lenoir, Janine Crispin, Pierre Min-
gand et les regrettés André Berley et Ga-
briel Signoret.
L'Art Sonore a donné des extraits des
films suivants :
Faisons un Rêve, Cirque, Nitchevo,
Sept Hommes... un Femme, Arsène Lupin
Détective, Hélène, Rigolboche, Josette,
Un de la Légion, Les Réprouvés, Le
Grand Refrain, Amants et Voleurs, 27,
H ne de la Paix, Les Loups entre eux,
L'Homme à abattre, La Marraine de Char-
lev. Les Deux Gosses, Le Mioche, Une
Nuit d'Amour, L'Appel du Silence, Clair
de Lune.
L'Art Sonore, par ses enregistrements
et par ses présentations d'extraits de
films, continue ci la radio une œuvre de
propagande cinématographique que toute
l'industrie et tout le commerce du film
se doivent de soutenir et de suivre avec
attention. Comme cette propagande est
destinée à amener au cinéma la clientèle
d'écoute radiophonique, L'Art Sonore,
désireux de collaborer avec les directeurs
tie cinémas de toute la France, de Bel-
gique, de Luxembourg et de Suisse, leur
sera reconnaissant de toutes suggestions
et indications pouvant l'aider dans sa
tâche et accroître son rayon d'action.
Un Monument à la Mémoire
de LÉON BRÉZILLON
Fondateur de l'Œuvre d'Orly
Tous les cinématographisi'es -- et notam-
ment les directeurs de cinéma -- ont suivi
les différentes manifestations de l'activité
corporative de Léon Brèzillon.
Syndicaliste de la première heure, il dé-
fendait pendant vingt ans les intérêts de
1'exploitaiion et ceux de la cinématographie
entière.
Mutualiste fervent, il créait de toutes piè-
ces les œuvres sociales du cinéma et dotait
enfin la corporation du domaine de la Mai-
son de Fetraite d'Orly.
Et c'est précisément dans le parc d'Orly,
de ce château qu'il aimait tant, que l'œuvre,
de la Maison dç Fetraite du Cinéma a pris
l'initiative d'élever un monument à la mé-
moire de Léon Brèzillon.
Encouragée par l'ensemble des Associa-
tions Corporatives qui eurent l'honneur de
compter dans leur sein notre grand disparu,
l'œuvre de la Maison de Fetraite d'Orly a
voulu permettre <i tous les amis de I^éon
Brèzillon de contribuer personnellement èi
cette manifestation du souvenir reconnais-
sant de toute une corporation.
Elle a donc ouvert dans ce but une sous-
cription publique à laquelle chacun doit
collaborer de son obole -- fût-elle modeste
— en adressant directement sa participation
au nom et au siège de l'Œuvre de la Maison
de Fetraite du Cinéma, 14, rue de Turbigo,
Paris (l"r), compte chèques-postaux Paris
608-75.
Le Président du Syndicat Français
des Directeurs de Théâtres
Ciné matographiq ues :
Raymond Lussiez.
Le Président de la Mutuelle du Cinéma,
Président de l'A.P.P.C.
Jean Chataigner.
Le Président de l'Œuvre de la
Maison de Fetraite du Cinéma :
Fernand Morel.
"Nuits de Feu" au Théâtre Paramounî
Le plus récent film de Marcel L'Herbier,
qui va, le 1!) Avril, donner le premier tour
de manivelle de La Citadelle du Silence,
avec Annabella comme vedette, Nuits de
Feu vient de sortir au Théâtre Paramount.
C'est le dernier « inédit » de Signoret, car,
on le sait, la mort l'empêcha de terminer
La Danseuse Rouge. Et, par un dernier hom-
mage à l'artiste dont il appréciait également
le talent et la personnalité humaine, Marcel
L'Herbier a donné au comédien disparu les
premières images de son film. C'est sur Si-
gnoret, un Signoret inconnu, tout nouveau,
que s'éclaire l'écran pour Nuit de Feu.
UNE PRODUCTION
METROPA- FILMS
31, Avenue George-V
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On annonce
■ LE REVOLTE. - Jean Ga-
bin interprétera le rôle principal
du film que Jean Vallée réali-
sera après LES HOMMES SANS
NOM, d'après le roman de Mau-
rice Larrouy.
■ GROQUEMITAINE; d'Al-
fred Machard sera mis en scène
par Jean Delannoy.
H MOLLENARD. Robert
Siodmak d confié un rôle im-
portant à Germaine Dermoz et
à îaimu le rôle du Capitaine
Mollenard.
■ YAMILE SOUS LES CE-
DRES. Charles d'Espinay
(/ni met la dernière main au dé-
coupage de YAMILE SOUS LES
CEDRES, de M. Henry Bor-
deaux, de l'Académie Française,
a engagé Alla Donell pour inter-
préter le rôle de Yamilé dans
celle production qui sera tour-
née aux Echelles du Levant.
Pr. : Impérial.
M JALOUSIE. — La pièce d'A-
lexandre Bisson va être portée
à l'écran par Henri Chomette,
avec Suzy Prim et André Lu-
guet comme protagonistes.
■ L'AMOUR DU MONDE. -
Tel serait le titre du film que
Marcel L'Herbier tournerait
après LA CITADELLE DU SI-
LENCE, et d'après un scénario
original dont il est l'auteur.
■ LE PURITAIN. - D'après
un roman de Liam O'Flaherty,
l'auteur de THE INFORMER,
dont John Ford a tiré LE MOU-
CHARD, Jeff Musso va tour-
ner un film avec M. Scossian.
Liam O'Flaherty actuellement à
Paris collaborera au découpage
et assistera à la mise en scène.
Pr. : Derby.
■ LE SCHPROUNTZ. - Sur
ce titre intraduisible en français
mais qui correspond à peu près
à l'idée qu'on se fait du « fada »
dans le Midi. Marcel Pagnol
tournera un film, son prochain.
Billancourt
GRIBOUILLE. - Le film se
termine dans deux petits décors
(Daven).
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DANS LES STUDIOS
Charles Vanel et Jean-Louis Barrault dans Police Mondaine
que projettent actuellement les Agriculteurs, Ciné-Opéra et le Bonaparte
Joinville
LE MENSONGE DE NINA PE-
TROVNA. - Tourjansky pour-
suit la réalisation de cette œuvre
dramatique aux décors variés,
et à l'atmosphère tour à tour
gaie et mélancolique. Vienne et
Pétersbourg d'avant-guerre. Isa
Miranda, Aimé Clariond, Fer-
nand Gravey et leurs partenai-
res jouent de délicates scènes.
Viennent d'être engagés : Aimos
et Pierre Magnier. Opérateur :
Curt Courant.
On procède à des raccords
pour LA DAME DE PIQUE (Gé-
néral Production) et pour LA
DANSEUSE ROUGE.
On prépare : LA CITADEL-
LE DU SILENCE. Real. : L'Her-
bier. Pr. : S.E.D.I.F.
La Villetfe
LA BATAILLE SILENCIEUSE.
(Le Poisson chinois), se conti-
nue aux studios de la Villette.
Pierre Billon a tourné des scè-
nes à trois avec Michel Simon,
Fresnay, Kate de Nagy. Bientôt
aura lieu un attentat dans une
gare, celle de Belgrade, attentat
manqué du reste, mais qui cau-
sera un énorme affolement dans
une masse de nombreux figu-
rants. Pr. : Films Héraut.
Épinay
(ECLAIR)
On travaille à la transparence
pour TROÏKA (C. F. C).
On prépare quelques décors
pour UN CARNET DE BAL.
Suzet Maïs est engagée flans
"Les Hommes sans Nom"
Jean Vallée tourne Les Hom-
mes sans Nom et il est actuelle-
ment au Maroc, exactement à
Ouarzazat, à plusieurs dizaines
de kilomètres au sud de Marra-
kech, avec Constant Rémy, Ta-
nia Fédor, Thomy Bourdelle,
Lucas Gridoux, Lucien Galas,
Georges Péclet, Robert Ozanne,
Maurice Rémy, Arthur Devère et
quelques autres. Janine Crispin
faisait partie également de la
distribution mais, dès son arri-
vée, le dur climat du Sud lui fut
défavorable et elle fut obligée
d'abandonner son rôle. Pour la
remplacer, les producteurs ont
engagé la toute blonde Suzet
Maïs qui prit sans tarder l'avion
pour Casablanca et rejoignit la
troupe à Ouarzazat. Comme le
déclarait la charmante interprè-
te de Un Homme comme les Au-
tres, le succès actuel du Théâ-
tre de l'Œuvre : « Une petite ab-
sence de trois semaines; d'abord
le Maroc, ensuite quelques jours
de studio à Nice et je repren-
drai ma place dans la pièce
d'Armand Salacrou. »
Francœur
LE MESSAGER. — Après avoir
tourné plusieurs scènes à Join-
ville, Raymond Rouleau est re-
venu ici continuer l'émouvant
drame d'amour dont Jean Ga-
bin, Gaby Morlay et Jean-Pier-
re Aumont sont les" vedettes.
Pr. : Albatros.
Epinay
(TOBIS)
MADEMOISELLE MA MERE
commencera le lundi 19 avril.
Pr. : Résina.
Neuilly
TROÏKA. — Le film est ter-
miné et au montage.
On prépare : LE FAUTEUIL
<J7. Pr. : Fernand Rivers. Pri-
ses de vues le 25 avril.
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LE GAGNANT que viënl «le
réaliser Yves Allégret est au
montage. Pr. : Braunberger.
En Exîérieur^
En extérieurs : Sacha Gui-
trv et Christian Jaque ont tour-
né LES PERLES DE LA COU-
RONNE.
FEl"! se poursuit à Toulon,
sur la rade et au large. (Pr. :
Danciger.)
DOUBLE CRIME SUR LA LI-
GNE MAGINOT. — Cette semai-
ne a été donné le premier tour
de manivelle de cette adaptation
filmée du roman sensationnel de
Pierre Nord. La distribution
groupe : Victor Francen, Véra
Korène, Jacques Baumer, Hen-
ri Guisol, Fernand Fabre, Vi-
tal.
M. PIERRE DIEUDONNE A LA
DIRECTION DU STUDIO
ALESIA
Nous annrenons avec plaisir
que M. Pierre Dieudonné vient
(le prendre la direction générale
du Studio Alésia Films, 2(>, rue
des Plantes. Entouré d'une équi-
pe de techniciens avertis, MM.
Roger Loisel et .Marcel Royné,
ingénieurs du son, Jean Decan,
chef monteur et Guy Zuccarelli,
directeur artistique, M. Dieudon-
né procède à la réalisation de
films documentaires et publici-
taires en même temps qu'à la
post-synchronisation de films
étrangers.
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UN CARNET DE BAL. — On
termine des scènes dans un
grand décor, avec Louis Jouvet
dans le rôle d'un ancien avocat
aux clients douteux.
On prépare : les décors de
SARATI LE TERRIBLE. Pr. :
Huaon.
Abel Gance, Josseline Gaël, r-'. Béhars, le manager d'Abel Gance, de J. Gaël et
de Jules Berry, M. et Mn,e Vondas, le producteur du film Le Voleur de Femmes,
et Jules Berry le principal interprète, au moment du départ pour l'Italie.
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On ne tourne rien pour l'ins-
tant.
TITRE RETENU
Il est porté à la connaissance
du monde cinématographique
que le titre de fdm Marseille-
Bordeaux est d'ores et déjà rete-
nu par M Couzinet, Gallia Cinéi
à Marseille et à Bordeaux. Ce
film sera tourné pour la saison
prochaine et sera un succès de
fou rire qui mettra en valeur
l'esprit local et les « assents »
des deux grandes cités.
LE COIN DES ABONNES
■ Viviane Romance sera une
des vedettes du Club des Aris-
tocrates "ue doit mettre en scène
Pierre Colombier.
■ Ginette Lelerc tourne ac-
tuellement Le Gagnant, film de
court métrage que réalise Yves
Allégret.
■ Henri Guisol est un des
principaux interprètes du Mes-
sager, et de Double Crime sur la
Ligne Maginot.
■ Arakelian, chef maquilleur
des films 1937, Arsène Lupin,
Voleur de Femmes, Mirages,
vient de partir à Nice et en Ita-
lie avec A Venise une Nuit.
On tourne en Somalie Française. Les Secrets c'e la
Mer Rouge, d'après le roman d'Henry de Monfreid:
A bord de l.'« André Lebon », une amusante photo-
graphie de Mihalesco qui va composer le personnage
d'un dangereux aventurier.
Fernand Rivers portera bientôt à l'écran
« Le Fauteuil 47 »
Fernand Rivers a fait preuve, au cours de
ces derniers mois, d'une grande activité. Il
a produit, à une cadence régulière, des films
le plus souvent inspirés de sujets commer-
ciaux, ayant déjà fait leurs preuves à la
scène. Cette formule nous a valu le Chemi-
neau. Bichon, Les Deux Gosses, trois pro-
ductions qui obtinrent un très gros succès.
Bientôt sortira Boissière, d'après le roman
de Pierre Benoît, film que Fernand Rivers a
récemment terminé. Ce metteur en scène,
qui est son propre producteur, vient de
tourner Le Concierge revient de suite, tiré
de la pièce de Jean Kolb et Léon Bélières,
qui fut montée il y a dix ans à la Renais-
sance. Cette bande a comme principaux
interprètes Tramel, créateur de la pièce, Ri-
vers Cadet et Monique Bert.
« Actuellement, nous dit Fernand Rivers,
je prépare le découpage de Fauteuil 47, une
des meilleures pièces de Louis Verneuil.
L'auteur a écrit lui-même le scénario du
film que je réaliserai en avril. L'interpréta-
tion réunira les noms célèbres de Raimu,
Françoise Rosay, Henri Garât et Lefaur. A
celte distribution viendra s'ajouter une jeu-
ne interprète, dent je n'ai pu encore fixer
le choix, ce sera probablement une incon-
nue à laquelle j'offrirai sa première chance.
« Un peu plus tard, je porterai à l'écran
un scénario original d'Yves Mirande; Vic-
tor Boucher sera la vedette de ce sujet
d'une grande gaieté. »
Toutes ces productions, de même que les
précédents films de Fernand Rivers, seront
distribuées par la D.U.C. aue dirige avec
une grande compétence M. Jiff. — G. T.
■ M. Henri Chomette commencera, le
mois prochain. la réalisation d'un film
d'après une comédie de Bisson adaptée par
Carlo Bim. Xous sommes très heureux de
voir le talentueux metteur en scène Henri
Chomette reprendre son activité dans les
studios ;
■ Les Directeurs de cinémas de Grande-
Bretagne se plaignent de la concurrence que
leur font les sorties de films en « avant-
premières » dans les stations balnéaires
pendant les mois d'été. Le Conseil général
des associations d'e vploitants étudie les
moyens d'empêcher cet état de choses.
3 .1/. Willy Bozier est rentré du Midi où
il a terminé le montage des Hommes de
proie. Le compositeur Yatove a commencé
l'adaptation musicale de ce film interprété
par Jeanne Boitel, Jean Galland, Jean-Max,
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Ils étaient tous là, ses amis d'hier, ses
amis d'aujourd'hui, les journalistes qui ont
plus que quiconque contribué à sa répu-
tation dans ce pays. Et Pahst, en faisant
organiser ce déjeuner tout amical, au len-
demain de la sortie de son film Mademoi-
selle Docteur, n'en avait oublié aucun.
Et, pour prouver que son amitié n'était
pas oublieuse, fidèle à ses artistes autant
qu'à ses critiques, il avait, serrés autour
de lui, ses interprètes du film Mademoiselle
Docteur: Viviane Romance et Dita Parlo,
Roger Karl, Georges Colin, Ernest Ferny,
Jack Henlev et d'anciens interprètes comme
Gaston Modot (qui joua L'Opéra de 4 Sous)
et Andrée Ducret, qui fut l'émouvante hé-
roïne de La Trayédie de la Mine. Enfin, le
joyeux Dorville se trouvait placé face au
metteur en scène cpii lui fit composer un
truculent Sancho Pança dans Don Qui-
chotte.
Ce fut une réception placée sous le signe
de la bonne humeur et de la cordialité. Le
producteur de Mademoiselle Docteur, M. Ro-
main Pinès, qui était aussi l'importateur des
premiers films de Pahst, rappelait l'époque
héroïque où Paris acclamait La Hue sans
Joie... Et Constantin Morskoï évoquait ses
souvenirs de puhlicity-man, le premier qui
lit imprimer le nom de Pahst en France.
Lucie Derain.
Nos Nouvelles du 3 au 9 Avril
Dans notre Numéro Spécial, on
trouvera à partir de la page 267,
les articles suivants :
" Comment payera-t-on les 6 %. Une
communication de la Confédération générale
de la Cinématographie.
• Un important ordre du jour de la Fé-
dération nationale des Syndicats d'artisans du
film. Création c"'une commission înterfédé-
îale du cinéma.
* Après la grève des studios. Dans l'at-
tente d'un arbitrage important sur les inci-
dences de la semaine de 40 heures dans les
studios.
" Jeunesse de France, un grand film spor-
tif d'initiative gouvernementale est tourné à
Nice.
B M. Jean Zay a demandé à M. Vin-
cent Aunol la suppression de la taxe d'Etat
sur le théâtre.
' Les cinémas d'Amiens fermeront tous
les lundis.
' Les directeurs de Clermont-Ferrand
ont déposé un cahier de revendication auprès
de la municipalité.
^ Le droit des pauvres et les municipa-
lités.
DE L'AMICALE DES REPRESENTANTS DES
MAISONS DE FILMS DE MARSEILLE DO 6 AVRIL 1937
Pour une première fête ce fut vraiment
une fête réussie, elle le fut dans tout, qu'il
s'agisse du banquet, des attractions ou du
bal. Mardi soir donc dans le cadre élégant
des salons Massilia plus de 200 convives se
pressaient autour des tables.
Sous la présidence de M. le député Au-
bert, président d'honneur de l'amicale, en-
touré de M. Praz, président de la section
marseillaise et des membres du bureau de
celte section on distinguait MM. Fougeret,
Marie! de l'Odéon, Rachet de Toulon, Mil-
liard, Paul-André, président de la section
de Lyon, Vivier, représentant de Paris.
Pas de discours, quelques mots aimables
de M. Praz et quelques paroles de M. le dé-
puté Aubert, la fête s'est poursuivie dans
une atmosphère joyeuse. — Ch. V.
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RAPHIE
SE
DEUILS
M. EMILE PATHE EST MORT
Nous anorenons avec regret le
décès de M. Emile Pathé, officier
de la Légion d'honneur, survenu
à Pau la semaine dernière.
M. Emile Pathé avait été, avec
ses frères, et notamment (mar-
ies Pathé, le créateur des usines
de phonographes Pathé et de la
firme mondiale Pathé-Frères,
qui, par suite de diverses modi-
fications sont devenues Pathé-
Phono et Pathé-Cinéma.
M. Emile Pathé était également
président de la Société Pathé-
Marconi.
Nous adressons à la famille de
M. Emile Pathé, à ses enfants et
ses neveux, nos bien sincères
condoléances.
*
* *
C'est avec regret que nous
avons appris la mort tragique de
M. Louis Eudlitz, Chef de Cabi-
net du Sous-Secrétaire d'Etat à
l'Education Phvsique, frère de
Franck Arnold-Eudlitz, le jeune
scénariste.
Drame tnyst.
Comédie seniiin.
I.
Liste des Films critiqués durant le mois de Mars 1937
Hèle aux Sept Manteaux (La) . Franc.. 1 h. 2.">
Manchette Franc. . 1 h. Ii.">
Chant des Cloches (Le) Améric. 1 h. 25
Dix Ans de Mariage Améric. 1 h. 2il
Défenseur silencieux (Le) Améric. 1 h. 2(1
Fauve (/.<•) Améric. 1 h. 2(1
Furie Améric. 1 h. 30
Homme tin Jour (/.') Franc. . 1 h. 35
Homme à abattre l/.'i Franc.. 1 h. 2.">
Homme sans cœur (/.'i Franc. 1 h. 21)
Heure mystérieuse <l/t Améric. 1 h. 20
Marche du Temps Améric! 1 h. 30
Monsieur Bégonia Franc.. 0 h. 20
Passe-Partout Améric. 1 h. 25
Ttmdra Améric. 1 h. 25
Une Femme sans importance Franc.. 1 h. 30
Parlant
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Doublé
Doublé
Doubla
Doublé
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Douille
Commente
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Comédie dram
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958
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!l. '.)
957
959
958
MADAME ET MONSIEUR
GUY MAIA, OFFICIERS
D'ACADEMIE
Nous apprenons que M. Guy
Maïa, président de la Société
U.D.I.F. Production, ainsi que
Mme Guy Maïa viennent d'être
nommés officiers d'Académie.
Voilà deux distinctions bien
méritées et nous adressons nos
vives félicitations à M. et à Mme
Guy Maïa qui ont tant fait pour
le film français dans la région de
Marseille.
LES PRIX YVES ROLAND
Voici les résultats des deux
prix Yves Roland pour l'Affiche
de Cinéma, organisés par l'As-
sociation des Directeurs de Pu-
blicité de Cinéma, et, qui vien-
nent d'être décernés.
Prix Yves Roland, destiné à
récompenser une affiche ciné-
matographique éditée dans le
courant de l'année :
M. Mariani.
Prix Yves Roland destiné à ré-
compenser une maquette ciné-
matographique inédile :
M. Guy Fouies
A noter que M. Jean Mercier,
auteur de remarquables affiches
de Maurice Chevalier est arrivé
au deuxième rang avec seule-
ment deux voix en moins.
PARIS DISTRIBUTION DE FILMS,
transfert de siège, du 72 a- . des
Champs-Elysées au 13, av. de l'Opé-
ra, Paris, i./. S. S.. :'.(>- ',-'.'.'. i
FRANCE ACTUALITES
GAUMONT
Parmi les intéressant reporta-
ges présentés cette semaine en
exclusivité, signalons tout parti-
culièrement dans la partie spor-
tive, le match de boxe Peter Ka-
ne-Decico et le tour du Maroc
eveliste.
AVIS
La Société Bonrtard et Leze
de Villeneuve-Saint-Georges
fait savoir qu'à la suite d'une
déclaration en faillite a tort,
le tribunal de Corbeil a rendu
son jugement en date du 12
mars rapportant la faillite de
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PHIQUES (S. à R. L.). Exploitation
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Galvani, Paris, et actuel leineTTi 16, rue
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faillite du 11 mars 1937 (convertira en
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La marche des événements.
L'échec de lit grève.
.1 propos de l'exposition.
Lettre de M. Charles Deluc éi la Confédération
Générale.
Le succès de Pépé le Moko à Londres.
Le Contrat collectif ila travail.
Les Annexes du Contrat collectif.
Texte de l'Arbitrage de M. Mistler.
Un important arbitrage ii propos de l'inciden-
ce des III heures dans les studios. Les jours
de fête légale sont récupérables.
.1 Toulouse, les prix d'entrées fixés par le
Syndicat sont respectés.
Ce que sera Drôle de Drame.
L'augmentation de la valeur douanière des la-
vandes'.'
Le Travail dans les studios Lucie Derain.
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fR
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une organisation réelle, matérielle,
prête à toute éventualité, de la part
de tous les chefs d'entreprise.
Il apparaît, en seconde consé-
quence, que la constitution d'une
Confédération totale des gens du mé-
tier, employés et patrons, n'est pas de
l'utopie dans notre très particulière
industrie.
C'est à cette union totale qu'il faut
travailler.
P.-A. HARLÉ.
M. Cebron, secrétaire de la Fédération du Spectacle au cours de la réunion de dimanche
LA MARCHE DES EVENEMENTS
ECHEC DE LA GRÈVE
Résultat : 900.000 francs de perte
L'arbitrage définitif rendu par M. Mistler,
ancien ministre des Beaux-Arts, président
de la Commission des Affaires Etrangères de
la Chambre des Députés, dans la soirée du
vendredi l(i avril a servi de base à une agi-
tation créée dans une partie du personnel
des salles de circuits qui craignait une ré-
duction des avantages acquis.
Une délégation ouvrière s'est rendue à la
Présidence du Conseil le samedi 17 dans
l'après-midi pour prolester contre cette sen-
tence. La Présidence du Conseil demanda
à la délégation patronale de se rendre à ce
rendez-vous. Celte dernière a refusé en pré-
cisant qu'elle s'inclinait devant la sentence
du surarbitre.
Cependant, ce même jour à 14 heures, le
personnel du Gaumonl-Palace déclarait la
grève en occupant la salle.
Sur l'insistance de la Présidence du Con-
seil, la délégation patronale a accepté de se
soumettre à l'interprétation de certains
points obscurs contenus dans le texte de la
sentence arbitrale, à la condition que cette
interprétation soit faite par le surarbitre
lui-même. Il fui alors convenu que M. Mis-
tler rentrerait de province, où il se trouvait,
le mercredi 21 et que les salles continue-
raient à fonctionner d'ici là.
Dans la matinée du dimanche, les tra-
vailleurs du spectacle (placeurs, contrôleurs,
chefs de poste, opérateurs) tinrent un grand
meeting à la salle du Petit Journal, rue Ca-
det et dans un brouhaha incohérent la grève
générale du spectacle de Paris fut déclarée
malgré les sages conseils de certains diri-
geants.
Voici l'aspect inaccoutumé de certaines salles
parisiennes dans l'après-midi du dimanche 18 avril
TIIIIIIITTYYY1
Au début de l'après-midi, les circuits
Gaumont, Zeizig, Umansky fermèrent aussi-
tôt, de même que le circuit Pathé à l'excep-
tion de quatre salles : Royal, Lutetia, Mont-
parnasse, Lyon Pathé. Fermèrent également,
le Marbeuf, L'Apollo, Le César, Le Para-
mount. Les salles indépendantes restèrent
ouvertes.
A signaler l'attitude peu adroite des jour-
naux du soir qui annoncèrent, dès les pre-
mières heures par des éditions avec titres
sensationnels que la grève générale était ef-
fective... et que les directeurs de spectacle
refusaient de signer la convention collective.
Pour contrebattre l'effet déplorable de ces
informations tapageuses et inexactes, M. Ro-
ger Weii-Lorach lit établir d'urgence une
circulaire rétablissant les faits, circulaire
qui fut envoyée au nom de la Chambre Syn-
dicale à tous les journaux parisiens.
D'autre part, le ministre de l'Intérieur
alerté précisa, vers 18 heures, qu'il donnait
des instructions à la Préfecture de Police
pour l'évacuation des salles occupées et
pour assurer la liberté du travail.
A 22 heures, aucune salle n'était plus oc-
cupée.
Grâce à ces mesures, la plupart des salles
(Circuits G.F.F.A., Pathé, Zeizig et Umansky
exceptés) ont pu jouer normalement.
Le César et le Paramount ont rouvert leurs
portes. Etaient également ouverts : le Nor-
mandie, le Balzac, le Cinéphone Petit Jour-
nal, le Helder, le Vivienne, Ce Soir,
Edouard VII, Ciné Intran, Cinéac, L'Auto,
le Max-Linder, Clichy-Palace et les salles
de quartier à l'exception du Ranelagh, Reuil-
ly et quelques autres. Au total, on comptait,
à Paris environ, 40 salles fermées sur 298.
Pendant ce temps les délégués patronaux
se maintenaient en liaison avec M. Haas
chargé de mission à la Présidence du Con-
seil qui intervint auprès du ministre de l'In-
térieur pour qu'il demande à M. Mistler de
rentrer d'urgence.
Dès le lundi matin, les dirigeants de cir-
cuits et les directeurs indépendants touchés
par ia grève, recevaient des délégations de
de leurs employés; ceux-ci, sentant l'échec
de la grève essayèrent de monnayer la repri-
se du travail contre la signature par les pa-
trons du lexte de convention collective éla-
borée par les organisations ouvrières. Cette
manœuvre fut aisément déjouée, les direc-
teurs ayant reçu de leurs syndicats respec-
tifs l'avis de ne donner aucune signature de
ce genre. Toutefois, on nous signale que 12
directeurs non syndiqués auraient signé
l'engagement en question sur la valeur du-
quel il convient de faire les plus expresses
réserves.
Dans ces conversations avec leurs em-
ployés, les directeurs purent démontrer que
les prétextes donnés pour décider la grève
étaient entièrement fantaisistes et dans le
circuit Pathé, en particulier, une note de
service fut remise à tous les directeurs de
salles précisant que la sentence arbitrale
avait admis pour principe la consolidation
des avantages obtenus à titre provisoire, et
la révision périodique des salaires, à la de-
mande de l'une ou l'autre des deux parties,
pour tenir compte des variations éventuelles
du coût de la vie.
De plus, l'article 47 de la Convention col-
lective dit :
« Le but de cette Convention étant de ga-
fTYTTTTTTTTTTTTXTTTTTXXl
CÎNÉl*
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
« rantir les conditions de travail et de sa-
« laires du personnel, elle ne pourra en au-
« cun cas être l'occasion d'une remise en
« question quelconque des situations acqui-
« ses précédemment. »
M. Roger Weil-Lorach terminait cette cir-
culaire en invitant le personnel à reprendre
immédiatement le travail. Cet appel fut gé-
néralement écouté puisque dans l'après-midi
du lundi, 20 salles Pathé ont rouvert leurs
portes.
Lundi à 17 heures, les délégations ont été
convoquées à la Présidence du Conseil. M.
Mistler, surarbitre revenu de Carcassonne a
reçu, l'une après l'autre, la Délégation ou-
vrière et la Délégation patronale.
gagés à ne pas prendre de sanctions pour
faits de grève sauf dans le cas de faits dé-
lictueux, tels que sabotage, etc..
Pour terminer, nous tenons à rendre hom-
mage à M. Mistler qui a su accomplir, dans
un délai extrêmement court et malgré ses
obligations parlementaires nombreuses, une
tâche écrasante et délicate.
Il nous plait également de signaler les
louables efforts des dirigeants des ouvriers
et employés du spectacle qui n'ont cessé de
faire appel au calme et à la raison.
La délégation patronale comprenant MM.
Roger Weil-Lorach, Raymond Lussiez,
Yvart, Brocard, Gérard, Hesse, Ricou,
Schneider, Bex, Max Maurey, président de la
M. Mistler interviewé à son retour de Carcassonne
Cette dernière a très nettement indiqué
qu'elle n'acceptait qu'une interprétation de
certaines clauses mais qu'elle se refusait à
revenir sur la décision arbitrale : Des points
de détails, soit défaut de rédaction, soit
omission, furent alors soulevés. Le surarbi-
tre ayant eu à trancher 99 questions, il est
compréhensible qu'un certain nombre d'en-
tre elles contenaient des imperfections de
rédaction.
La discussion fut suspendue à 20 h. 10.
Elle reprit à 21 h. 30 et se continua sans ar-
rêt jusqu'à 7 heures du matin.
Rien n'a été modifié aux bases essentielles
arrêtées par le surarbitre. Seuls les points de
détails ont subi des modifications.
LES RESULTATS DE LA GREVE
Ainsi que nous le disions plus haut, cette
grève a été déclanchée sans raisons valables
contre l'avis même des dirigeants syndica-
listes. Le résultat se chiffre par une perte sè-
che de 900.000 francs environ pour l'exploi-
tation parisienne, perte qui ne sera jamais
récupérée et dont les principales victimes
sont l'Etat, les éditeurs, les producteurs et
les salariés eux-mêmes puisque les jours de
grève ne seront pas payés.
Seuls, les pompiers de service -- ils sont
au nombre de 8 — qui avaient été quelque
peu oubliés, y ont gagné un réajustement de
25 francs par semaine sur leurs salaires.
Les ouvreuses ont acquis un préavis de 8
jours et l'assurance que leur nombre ne sera
pas diminué.
A la demande du surarbitre et dans un
but d'apaisement, les directeurs se sont en-
Fédération des Directeurs de Spectacle de
Paris, Max Trébor, Président des Directeurs
de Théâtres, Blond'hin, président de la
Chambre Syndicale des Music-Halls et Cir-
ques et M. Hartmann, président des Direc-
teurs des Bals a défendu avec dévouement
et fermeté les intérêts des différentes bran-
ches du spectacle de Paris.
Françoise Rosay sera la vedette du prochain film de
Marcel Carné, Drôle de Drame, avec Michel Simon,
Louis Jouvet, Jean-Pierre Aumont, Nadine Vogel et
Jean-Louis Barrault.
■ M. d'Aguiar entreprendra au début du
mois de juin la réalisation d'une nouvelle
production : « Les Rois du Sport », avec
Raimu et Fernandel, d'après le scénario
de Jean-Guitton.
■ L'Enjeu, de M. Marcel Achard, sera pro-
duit par les Films Tellus, Erich von Stro-
heim interprétera un des rôles principaux.
A PROPOS DE L'EXPOSITION
Lettre de M. Charles Delac
à la Confédération Générale
de la Cinématographie
Monsieur J. DEMARIA,
Président de la Confédération Générale
de la Cinématographie
39, avenue Victor-Hugo,
Paris.
Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous accuser réception
de votre lettre du 8 avril, lettre par laquelle
vous voulez bien me faire connaître que vo-
tre Confédération ne participera plus désor-
mais, d'une façon officielle, aux travaux de
la Classe XIV.
Je ne puis que prendre acte de votre dé-
cision. Cependant, afin qu'aucun malenten-
du ne puisse subsister dans l'interprétation
de nos attitudes respectives, je tiens à bien
préciser les faits suivants :
Il faut tout d'abord que je vous rappelle à
nouveau comment doit fonctionner l'Exposi-
tion de 1937, et cela du fait de son statut na-
tional et international.
En dehors du Commissariat Général, char-
gé de coordonner tous les efforts, l'Exposi-
tion est formée par les Groupes, les Classes
et les Commissariats Généraux étrangers.
Les Groupes et Classes sont composés de
membres nommés par le Ministre d%i Com-
merce, et ceux-ci, à leur tour, nomment leurs
Bureaux. La Classe, suivant les directives du
Commissariat général et en fonction des
crédits dont elle dispose, établit son pro-
gramme, le soumet au Commissaire général
et, lorsqu'il est accepté, elle en assure l'exé-
cution.
La Classe XIV. obligée de se conformer à
12
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
la règle commune, s'est réunie aillant île fois
qu'il a été nécessaire {pins de 211 fois); elle
a arrêté son programme et son règlement;
puis, des Commissions spéciales, nommées
par l'ensemble de la Classe, ont préparé
Fexèeution des projets retenus et acceptés.
Tout cela, vous ne l'ignore: pas. Vous n'i-
gnorez pas non plus qu'à toutes les réunions.
les délégués de votre Groupement faisant
partie de la Classe XIV. ont été régulière-
ment convoqués, et ces délégués : MM. De-
maria, Debrie, Léopold Maurice. Georges
Maurice. Chollat, Schmitz (de Kodak), ont
pu, en toutes circonstances, exposer leur
point de vue et soutenir leurs propositions.
Si certaines de ces propositions n'ont pu
être retenues, c'est que la majorité de l'As-
semblée, dans son pouvoir souverain, en a
jugé autrement. Cependant, dans l'ensemble,
aucune proposition importante de votre
groupement n'a été rejetée et jusqu'au 8
avril, dale de la lettre éi laquelle je réponds
aujourd'hui, le programme de la Classe XIV
semblait, contrairement éi ce que vous écri-
vez, correspondre parfaitement « et ce que
vous étiez en droit d'espérer ».
// suffit d'ailleurs de lire le procès-verbal
de la séance du 24 mars où, à vos cotés.
étaient présents MM. Lauer et Ullmann,
membres de votre Confédération, pour cons-
tater qu'un accord complet s'était éi nouveau
manifesté entre tous, sur la présentation de
chaque élément du Cinéma, qui avait trouvé
sa place légitime et suffisante dans l'ensem-
ble de l'Exposition. Vous avez même tenu éi
me confirmer votre entière satisfaction à
la fin de cette réunion, et et ce moment, rien
ne pouvait laisser prévoir votre nouvelle at-
titude.
Il n'est donc pas exact de dire que votre
Confédération n'a pas été appelée et colla-
borer aux travaux de la Classe XIV.
Bien plus, les Classes VI et XIV, dont les
programmes ont bien des points de contact,
ont été plusieurs fois réunies ensemble, pour
délibérer en commun, sur toutes les ques-
tions importantes relatives èi la représenta-
tion du Cinéma (t l'Exposition de 1937. De
ce fait, les membres de voire Groupement
faisant partie de la Classe VI : MM. Haris-
puru, Lourau et Lussiez ont pu, eux aussi, se
joignant aux membres de votre Confédéra-
tion faisant partie de ia Classe XIV. faire va-
loir leurs désirs et appuyer, dans leurs de-
mandes, les propositions de leurs collègues.
El enfin, quoique ne faisant pas partie offi-
ciellement des membres des Classes VI et
XIV. MM. Lauer, Ullmann, Colombier et de
Gastgne ont été appelés <i figurer dans dif-
férentes Commissions et à collaborer et l'é-
tablissement du programme général de notre
présentation.
Tous ces faits, résultant de documents
officiels indiscutables, étant établis, laissez-
moi vous faire remarquer que la représenta-
tion du Cinéma à l'Exposition ne pouvait
être l'œuvre de telle ou telle organisation
syndicale. En dehors des personnalités de
votre Croupe, le Commissariat général a te-
nu à voir figurer dans les Classes VI et XIV :
MM. litit guet. Président de l'Association
des Auteurs de Filins. Raymond Bernard,
Vice-Président; Coissac, Président d'hon-
neur de l'A. P. P. C.; Chataigner, Président
de l'A. P. P. C; Vandal, Président de la Fé-
dération des Chambres Syndicales de la Ci
nématoamnhie Française; Roger Weil, Pré-
Eric von Stroheim et Edwige Feuillère dans une
scène de Marthe Richard projeté en exclusivité au
Marignan et à Marivaux.
sident de la Chambre Syndicale Française
des Directeurs de Cinémas; Ambiehl, Prési-
dent de la Chambre Syndicale des Distribu-
teurs Français de Films.
Des personnalités cinématographiques
choisies pour leurs compétences :
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
.1/.)/. Jean Painlevé; Keim; Cuerlais; Ger-
maine Duluc; Georges Cerf; Jean Benoît-Lé-
vg; Hené Clair; Henri Clerc; Duvivier; Gan-
ce; L'Herbier; Pagnol; Léon Poirier; Jean
Renoir; Henri Rousseli et un très grand nom-
bre de personnalités choisies parmi les litté-
rateurs, les musiciens, les artistes, les profes-
seurs, les industriels, les commerçants, au
total pour les deux Classes VI et XIV, plus de
cent membres.
C'est avec leur collaboration et tous (ciné-
matographistes ou autres), que le program-
me du Cinéma et l'Exposition a été conçu et
exécuté, et il ne pouvait en être autrement.
Premier vice-président de la Classe VI,
remplaçant sur sa demande, et la Présidence
de cette Classe, M. Louis Lumière; Président
de la Classe XIV, j'ai fait de mon mieux pour
coordonner tous les projets, avec l'emplace-
ment, les crédits dont nous disposons et les
indications générales de la Direction et des
Services administratifs de l'Exposition.
Quant au succès ou à l'échec de notre pré-
sentation, seul le public en décidera. J'ai te-
nu, pour ma part, en dehors de tout clan, de
toute chapelle, de toute tendance, à faire ap-
pel, pour la réussite de l'œuvre entreprise,
et toutes les bonnes volontés d'où qu'elles
puissent venir. Je continuerai comme par le
passé sans lassitude ni amertume à solliciter
ces concours. En agissant ainsi, j'ai la certi-
tude de travailler et une œuvre utile il tous
et à la Cinématographie Française.
Veuillez agréer. Monsieur le Président,
l'assurance de ma parfaite considération.
Ch. Delac.
Le Triomphe de "Pépé le Moko"
au Curzon de Londres
Londres - Mercredi 14 avril, eut lieu,
au Curzon de Londres, un gala de bienfai-
sance pour la première de Pépé le Moko,
qui vient de connaître une exclusivité de
douze semaines au Marivaux.
La soirée s'est déroulée devant une salle
exceptionnellement brillante. On notait
dans l'assemblée: Son Excellence l'Ambas-
sadeur de France, la duchesse de Portland,
la duchesse de Westminster, la duchesse de
Buccleuch, le duc de Sutherland, le raar-
♦
La Société d'Edition et de Location de
Films : S. E. L. F. a l'honneur de vous
informer qu'à dater du 25 AVRIL 1937
ses Bureaux et Services seront transférés:
33, rue du Général-Foy
PARIS (8)
Téléphone: LABORDE 86-30, 86-31
lllllllllllllllllll!lllllllllllllllllll!llllllllllllllllllllllllllllllllllllllll!IIHiMI!lili;i!
quis de Anglesey, le marquis de Willing-
don, la marquise de Crewe, la marquise de
Chomondley, la marquise de Reading, la vi-
comtesse Curzon, le vicomte Ratendone, le
Earl de Phnioutb, le Earl de Westmore-
Iand, la comtesse de Mar, la comtesse de
Birkenhead, la comtesse Howe, le Earl de
Dudley, Lad- Desborough, Lady Diana Coo-
per, Ladv Cunard, Lady Fitzgerald, Lady
Duncan, le Hon. Charles de Rothschild, Mr.
Gordon Selfridge, Major A. YV. Foster, Mr.
Paravincini, Donna Vera Lombardi, etc..
La presse britanninue tout entière a ré-
servé à Pépé le Moko un accueil enthou-
siaste, cl la critique considère ce film non
seulement comme un chef-d'œuvre, mais
encore comme le meilleur film réalisé en
France jusqu'à ce jour. Depuis le début de
l'exclusivité, tous les records de recettes
du Curzon ont été dépassés.
Voici d'ailleurs le texte du câble que
MM. Hakim viennent de recevoir du direc-
teur du Curzon de Londres :
Londjres. La première de Pépé le
Moko a été un grand triomphe. La presse
est unanime pour considérer ce film
comme le chef-d'œuvre de l'année.
Jouons à guichet fermé.
C'est le grand succès de Londres et
marque une époque pour le film français.
Félicitations et amitiés.
Marquis de Casamaury, direc-
teur du Curzon Cinéma.
CONVENTION COLLECTIVE DE TRAVAIL
(SPECTACLE CINÉMATOGRAPHIQUE)
Valable pour la Seine, Seine-&-Oise et Seine-&-Marne
Entre le» soussignés :
1° Le Syndicat Français des Directeurs de
Théâtres Cinématographiques, et la Chambre
Syndicale Française des Directeurs de Cinéma,
d'une part,
2° La Fédération du Spectacle, le Syndicat
des Ouvreuses et Placeurs, le Syndicat des
Caissiers et Contrôleurs, affiliés à la Fédération
des Employés,
d'autre part,
Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
Les parties contractantes déclarent établir
par les présentes une convention collective de
travail, valable pour la Seine, Seine-et-Oise et
Seine-et-Marne, en conformité des prescrip-
tions énoncées à l'article 31, titre II du Livre
1" du Code du Travail (loi du 25 Mars 1919,
complétée par la loi du 20 Juin 1936).
Cette convention est accompagnée d'annexés
déterminant les conditions de travail pour cha-
cune des catégories d'employés du Spectacle. La
présente convention et ses annexes annulent
toutes dispositions contraires des conventions
antérieures.
DROIT SYNDICAL
CHAPITRE 1
Article premier. — L'observation des lois
«'imposant à tous les citoyens, les employeurs
reconnaissent la liberté d'opinion, ainsi que le
droit pour les travailleurs d'adhérer librement
et d'appartenir à un syndicat professionnel ins-
titué en vertu du Livre III du Code du Travail.
Art. 2. — Les employeurs s'engagent à ne
pas prendre en considération le fait d'appar-
tenir ou de ne pas appartenir à un Syndicat
pour arrêter leurs décisions en ce qui concer-
ne l'embauchage, la conduite ou la répartition
du travail, les mesures de discipline ou de
congédiement.
Art. 3. — Si l'une des parties contractantes
conteste le motif du congédiement d'un travail-
leur comme ayant été effectué en violation du
droit syndical ci-dessus rappelé, les deux par-
ties s'emploieront à reconnaître les faits et à
apporter au cas litigieux une solution équita-
ble. Cette intervention ne fait pas obstacle aux
droits pour les parties d'obtenir judiciairement
réparation pour le préjudice causé.
Art. 4. — L'exercice du droit syndical ne
doit pas avoir pour conséquence des actes con-
traires aux lois.
DELEGATION DU PERSONNEL
CHAPITRE 2
Art. 5. — Dans chaque établissement occu-
pant plus de 10 personnes, il est institué des
délégués dont le nombre est fixé ainsi qu'il
est dit ci-après suivant le nombre de travail-
leurs employés sans spécification de catégorie.
de 11 à 25 : 1 délégué titulaire;
1 délégué suppléant;
de 26 à 50 : 2 délégués titulaires;
2 délégués suppléants;
de 50 et plus : 3 délégués titulaires;
3 délégués suppléants.
Art. 6. — En cas de contestation, les délé-
gués pourront se faire accompagner du Secré-
taire du Syndicat de la catégorie intéressée ou
d'un représentant de la Fédération intéressée,
spectacles ou employés.
Art. 7. — Les délégués sont les représen-
tants de leurs électeurs auprès de la direction
de l'établissement. A ce titre ils ont qualité
pour présenter les réclamations individuelles
du personnel qui n'auraient pas été directe-
ment satisfaites, visant l'application des lois,
décrets, règlements du Code du Travail, condi-
tions de travail et de salaires, mesures d'hy-
giène et de sécurité.
Les réclamations collectives devront être sou-
mises à l'examen des Associations syndicales
signataires.
Art. 8. — Les dispositions de l'article 7 dé-
limitent nettement les attributions des délé-
gués.
Art. 9. — Les délégués seront reçus par la
Direction (ou son représentant) au moins une
fois par mois, au jour et heure fixés par cette
dernière et affichés dans l'établissement.
En dehors des réceptions périodiques, les dé-
légués seront reçus d'urgence sur leur deman-
de.
Art. 10. — En aucun cas les délégués ne
peuvent être reçus individuellement, le délé-
gué titulaire sera toujours reçu avec son sup-
pléant lorsque l'objet de la réception n'inté-
resse qu'une catégorie du personnel.
Chaque membre du personnel reste libre de
présenter lui-même ses propres revendications
à ses chefs ou à la direction.
Art. 11. — Les délégués sont élus pour un
an et rééligibles. Leur élection a lieu à bulle-
tins secrets au cours d'une réunion régulière-
ment organisée en dehors des heures de travail
au sein de l'établissement, seuls les électeurs
peuvent y assister.
Les délégués sont élus à la majorité des
suffrages exprimés par les électeurs présents à
la réunion. En cas d'égalité des voix, la préfé-
rence est donnée au plus ancien dans le syn-
dicat.
Les délégués sont révocables par le person-
nel et peuvent à tout moment être remplacés,
sur décision d'une assemblée convoquée obli-
gatoirement à la demande d'un tiers de ceux
qu'ils représentent.
La révocation devra être prononcée à bulle-
tins secrets dans les mêmes conditions que la
nomination.
Sont électeurs tous les membres du person-
nel occupé à un titre quelconque, âgés de 18
ans au moins, à condition de compter au mi-
nimum trois mois de présence dans l'établisse-
ment au moment de l'élection, sauf si l'entre-
prise est de création récente et de ne pas avoir
été privés de leurs droits civils.
Sont éligibles les électeurs définis par le pa-
ragraphe précédent de nationalité française,
âgés d'au moins 25 ans travaillant dans l'éta-
blissement sans interruption depuis un an,
sous réserve que cette durée de présence pour-
ra être abaissée si elle réduit à moins de 5 le
nombre des éligibles.
Les employés tenant commerce de détail de
quelque nature que ce soit, soit par eux-mê-
mes soit par leur conjoint ne sont pas éligi-
bles.
En cas de vacances du délégué titulaire ou
du délégué suppléant par démission ou autre
motif, une élection a lieu pour la désignation
du nouveau délégué.
Le nouvel élu est nommé pour le temps res-
tant à courir jusqu'au terme qui était assigné
aux fonctions du délégué qu'il remplace.
La date et les heures de commencement et
de fin du scrutin sont déterminées pour chaque
établissement par la direction après avis des
délégués sortants. Cette date doit être placée
dans le mois qui précède l'expiration du man-
dat des délégués.
Elle est annoncée au moins quatre jours
pleins à l'avance par un avis affiché dans l'éta-
blissement et accompagné de la liste des élec-
teurs et des éligibles.
Les réclamations au sujet de cette liste doi-
vent être formulées par les intéressés deux
jours avant l'élection.
Les éligibles doivent faire connaître leur can-
didature au plus tard trois jours avant la date
fixée pour l'élection.
Le vote a lieu immédiatement après la fin
du travail.
Pendant la période prévue pour les opéra-
tions électorales un emplacement est réservé
pour l'affichage des communications relatives
à ces opérations.
Le bureau électoral est composé de deux
électeurs les plus anciens dans l'établissement
et du plus jeune, présents à l'ouverture et
acceptants. La présidence appartient au plus
ancien.
Le vote a lieu à bulletin secret dans une
urne dans l'endroit le plus favorable de l'éta-
blissement et en présence du bureau de vote.
Les employés mettent leur bulletin dans une
enveloppe de modèle uniforme qui leur aura
été remise à l'avance. Les bulletins à noms
différents contenus dans la même enveloppe
entraîneront la nullité du vote et devront être
détruits par le bureau, après la signature du
procès-verbal.
Dans le cas de plusieurs bulletins au même
nom, il n'est compté qu'une seule voix. Les
bulletins ainsi que les enveloppes d'un modèle
uniforme doivent être fournis par la direction.
On votera au scrutin uninominal, chaque
électeur devant porter sur son bulletin un seul
nom.
II y aura autant de scrutins qu'il y aura de
postes de délégués à pourvoir.
Les délégués sont ceux ayant obtenu le plus
grand nombre de voix, celui ayant le plus de
voix étant le délégué titulaire. En cas d'égali-
té de suffrages le plus ancien dans l'établisse-
ment est le délégué titulaire.
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Le dépouillement du vote a lieu en présence
des électeurs immédiatement après l'heure
fixée pour la fin du scrutin "et ses résultats
sont consignés sur un procès-verbal en trois
exemplaires, un de ces exemplaires est remis
aux délégués élus, le second est affiché dans
l'établissement intéressé, le troisième est dé-
livré sans délai à la Direction.
Toutes les opérations de vote sont faites
sous l'entière responsabilité du bureau de vote.
Art 12. — Les fonctions des délégués ne
pourront absorber mensuellement plus de six
heures de leur temps de travail légal. Ces
heures ne seront pas retenues sur leur salaire.
Art. 13. — Les employeurs s'engagent à don-
ner toute facilité aux délégués pour exercer
leurs fonctions à l'intérieur de l'entreprise.
Les délégués ne pourront en aucun cas être
congédiés pour l'exercice régulier de leurs
fonctions.
CINE
FR
RAPH1E
SE
tXIIIIITIIIITTTÏTIIITTTI
DES CONGES PAYES
CONDITIONS DE TRAVAIL
CHAPITRE 3
Art. 14. — Les avantages prévus à la pré-
sente convention et à ses annexes ne pourront
en aucun cas, être cause de réduction des si-
tuations acquises.
Art. 15. — Aucun employé ni ouvrier ne
pourra être engagé pour un salaire inférieur
au salaire minimum fixé pour sa catégorie.
Art. 16. — Les conditions de travail et les
minima de salaires seront nettement détermi-
nés par des annexes à la présente convention.
Aucune convention particulière ne pourra être
conclue, aucune dérogation spéciale ne pourra
être consentie que dans les cas spécifiés par
les annexes.
Art. 16 bis. — Toutefois, à titre absolument
exceptionnel et sous le contrôle des Associa-
tions syndicales signataires, des dérogations
aux tarifs de salaires pourront être consenties
aux établissements de la petite exploitation
après entente entre la Direction et le Person-
nel de l'établissement.
Art. 17. — Les employés ou ouvriers payés
au cachet et effectuant en dehors de leur ser-
vice un travail autre que celui que comporte
leur emploi principal, doivent recevoir une ré-
tribution supplémentaire calculée d'après les
tarifs de base en usage dans la corporation in-
téressée.
Art. 18. — La quote-part, dans le salaire
minimum de base des avantages en nature
(logement, éclairage, chauffage, etc...) doit être
déterminée pour chaque cas particulier dans le
cadre de la réglementation prévue aux assu-
rances sociales.
REPOS HEBDOMADAIRE
CHAPITRE 4.
Art. 19. — La loi sur le repos hebdoma-
daire doit être strictement appliquée à l'en-
semble des ayant-droits même non salariés
(rétribués au pourboire).
Quelle que soit la durée du travail, même
si elle est inférieure au maximum fixé par la
loi, la direction devra observer le repos hed-
domadaire suivant les modalités prévues aux
annexes de la présente convention.
DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
CHAPITRE 5
Art. 20. — L'ensemble du personnel, sala-
rié ou non, devra être assuré par les soins de
l'employeur contre les accidents du travail.
Les syndicats intéressés pourront toujours
s'assurer conjointement si cette formalité a
bien été remplie.
CHAPITRE 6
Des congés annuels payés sont
Art. 21.
accordés au personnel, conformément aux dis-
positions de la loi du 20 juin 1936. Leur du-
rée, qui ne pourra être inférieure à celle fixée
par la loi, sera déterminée dans les conditions
de travail et de salaires établies pour chaque
catégorie.
Art. 22. — Dès la publication des décrets
ou règlements d'administration afférents, les
employeurs s'engagent à faire toute diligence
pour la création d'une Caisse de compensa-
tion destinée à permettre l'application de la
loi sur les congés payés pour les périodes de
travail inférieures à six mois qui donneront
droit à un jour de congé payé par mois de
travail.
Art. 23. — La période des congés doit être
comprise entre le 1er mai et le 30 septembre
(pour les théâtres cinématographiques, 31
août).
Les congés peuvent être groupés pendant la
clôture estivale ou attribués par roulement
dans chaque service d'après une liste établie
par la direction après consultation des délé-
gués, conformément au décret du 1" août
1936, paragraphe 3.
Art. 24. — Les périodes militaires obliga-
toires ne pourront en aucun cas être confon-
dues avec la période de congé payé.
DU SERVICE ET DES PERIODES
MILITAIRES
CHAPITRE 7
Art. 25. — Tout ouvrier ou employé du
personnel sédentaire quittant son service pour
satisfaire à ses obligations militaires, temps
de service ou périodes d'instruction, retrou-
vera sa place à son retour, sous la condition,
en ce qui concerne le temps du service mili-
taire, qu'il ait eu avant son départ un an de
présence continue dans l'entreprise.
Art. 26. — Le remplaçant sera prévenu de
cette clause et devra céder sa place au titu-
laire dès son retour quelle qu'ait été la du-
rée de l'absence.
Art. 27. — En cas de besoin de personnel
dans sa catégorie, le remplaçant aura préfé-
rence de réembauchage.
EMBAUCHAGE
CHAPITRE 8
Art. 28. — Les organisations syndicales du
personnel feront connaître aux services de
placement des organisations patronales les of-
fres de service du personnel disponible.
Art. 29. — Réciproquement, les organisa-
tions syndicales patronales feront connaître
aux services de placement des organisations
syndicales intéressées les emplois disponibles.
Art. 30. — Les employeurs peuvent recou-
rir à tout mode d'embauchage légal, l'arti-
cle 29 ne constituant pas une limitation de
leur droit à cet égard.
DE LA DUREE DU TRAVAIL
CHAPITRE 9
Art. 31. — La durée du travail est fixée
à quarante heures par semaine, conformément
à la loi du 21 juin 1936 et aux dispositions
du décret d'application de laùite loi à l'indus-
trie du spectacle. Des dérogations profession-
nelles ne pourront être prévues que dans des
cas d'espèce et d'accord avec les syndicats inté-
ressés dans les conventions particulières.
DES MALADIES, ABSENCES JUSTIFIEES
CHAPITRE 10
Art. 32. — En ce qui concerne le person-
nel sédentaire, l'absence justifiée par l'incapa-
cité temporaire résultant de maladie, d'acci-
dent ou de maternité, ne constitue pas une
rupture du contrat de travail. Au cas où cette
absence imposerait le remplacement effectif de
l'intéressé, celui-ci serait réembauché sur sa
demande après son rétablissement, dans les
conditions prévues à l'article 34.
Art. 33. — La notification du remplace-
ment sera faite à l'intéressé par lettre recom-
mandée.
Art. 34. — Les dispositions du présent
chapitre s'appliquent sous réserve que la du-
rée de l'absence ou de la maladie n'aura pas
excédé trois mois et que l'employé ou l'ou-
vrier, à son retour, aura été reconnu, après
examen médical, apte à accomplir sa tâche.
Art. 35. — L'employé ou ouvrier embau-
ché pour remplacer l'ouvrier ou l'employé se
trouvant dans l'obligation d'interrompre son
travail, du fait de maladie ou d'accident, sera
informé de cette situation et n'aura droit, de
ce fait, à aucun préavis au retour de l'em-
ployé ou ouvrier qu'il remplace, ainsi qu'il est
prévu à l'article 26.
Art. 36. — L'ensemble du personnel sala-
rié ou non devra bénéficier de tous les avan-
tages prévus par la Caisse de Compensation
du Spectacle de Paris et de la Seine.
DELAIS-CONGES
CHAPITRE 11
Art. 37. — Les délais-congés réciproques à
observer ne pourront, en aucun cas, être infé-
rieurs aux usages établis; ils feront l'objet
d'une détermination particulière à chaque ca-
tégorie et figureront à l'annexe à la conven-
tion qui déterminera les conditions de travail
et de salaires.
APPRENTISSAGES
CHAPITRE 12
Art. 38. — Dans tous les établissements
où l'apprentissage sera organisé, il ne pourra
l'être que conformément aux lois du 25 juil-
let 1919 et 20 mars 1928, incorporées au Li-
vre l*r du Code du Travail.
REVISION PERIODIQUE DES SALAIRES
CHAPITRE 13
Art. 39. — Les salaires minima établis
par les annexes à la présente convention ont
été déterminés compte tenu des conditions
économiques au 15 avril 1937.
Ils pourront être révisés à la fin de chaque
trimestre, selon la procédure habituelle de con-
ciliation et d'arbitrage, à la demande de l'une
des deux parties.
DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE 14
Art. 40. — Lorsque la fin du service aura
lieu après la cessation des moyens de trans-
ports normaux, les frais de retour seront à
la charge de l'employeur ou une indemnité
équivalente sera allouée à l'employé.
Dans les établissements de danse, cette
clause jouera lorsque le service prendra fin
après 2 heures du matin.
Art 41. — L'employeur se conformera en
ce qui concerne l'hygiène et la sécurité, à tou-
tes les prescriptions des règlements d'adminis-
tration et de police.
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CINE
15
FR
R/\PH1E
SE
zttzttxxyytyxxxywttxxt:
COMMISSION PARITAIRE DES LITIGES
CHAPITRE 15
Art. 42. — Tout litige résultant de l'appli-
cation de la présente convention collective et
de ses annexes ou de l'interprétation de leurs
termes sera soumis à l'examen d'une Com-
mission paritaire composée de trois employeurs
et de trois employés ou ouvriers, membres des
organisations syndicales signataires de la pré-
sente convention, et présidée alternativement
par un employeur et par un employé. Les dé-
légués titulaires pourront se faire suppléer.
La Commission paritaire devra se prononcer
dans le délai de huitaine sur les cas qui lui
auront été soumis.
Art. 43. — Si la conciliation n'a pu se
faire par la Commission paritaire, les parties
intéressées auront le droit d'en appeler à la
juridiction compétente.
CHAPITRE 16
Art. 44. — Le présent contrat sera établi
en un nombre suffisant d'exemplaires pour
qu'il en soit remis à chacune des parties con-
tractantes, au Ministère du Travail, pour le
dépôt au secrétariat des Conseils de Pru-
d'homme, dans les conditions prévues à l'ar-
ticle 31 Vc du Livre premier du Code du
Travail et à l'Office départemental de place-
ment.
Art. 45. — Sont annexées à la présente
convention les conventions particulières énu-
mérées ci-après :
Musiciens,
Machinistes,
Personnel de sécurité,
Directeurs salariés,
Chefs de contrôle et inspecteurs de salles,
Electriciens, mécaniciens et chauffeurs,
Personnel de cabine.
La convention particulière aux chefs de maî-
trise sera établie ultérieurement.
DUREE DE LA CONVENTION
CHAPITRE 17
Art. 46. — La présente convention est con-
clue pour une durée de un an. Elle prendra
effet à partir du 15 avril 1937.
Elle pourra être dénoncée par l'une ou l'au-
tre des parties, par lettre recommandée, avec
accusé de réception, trois mois avant sa date
d'expiration.
A défaut de dénonciation, elle se renouvel-
lera par tacite reconduction pour une nouvelle
période de même durée aux mêmes conditions
de travaux et de traitements, salaires et indem-
nités.
Art. 47. — Le but de cette convention
étant de garantir les conditions de travail et
de salaires du personnel, elle ne pourra en
aucun cas être l'occasion d'une remise en
question quelconque des situations acquises
précédemment.
Les parties s'engagent à la respecter et à
l'exécuter en toute loyauté et bonne foi.
Art. 48. — En ce qui concerne les théâtres
cinématographiques, conformément au § 3 du
procès-verbal signé le 24 décembre 1936 à la
Présidence du Conseil, les salaires spécifiés aux
annexes ci-jointes prendront effet à dater ré-
troactivement du 1er janvier 1937.
AU
COLLECTIVE
Personnel de Surveillance
et de Direction
I — DIRECTEUR SALARIE DE THEATRE
CINEMATOGRAPHIQUE
Le directeur salarié est un employé assurant
la direction d'un théâtre cinématographique et
responsable vis-à-vis du propriétaire de salle
ou de son représentant de la bonne organisa-
tion et du bon fonctionnement de la salle qui
lui est confiée.
Il est chargé de la surveillance, de la disci-
pline, de la bonne tenue du personnel placé
sous ses ordres, de la comptabilité de l'établis-
sement, de la paye des employés, de l'ordre et
de la marche du programme, de la répétition
des spectacles, il lui appartient de prendre des
décisions en cas d'incidents (pannes mécani-
ques, altercations dans la salle, etc.).
Il a la responsabilité des fonds qui lui sont
confiés. Il s'occupe, en outre, de la publicité des
spectacles, de la location des films et supplée
la direction générale dans toutes les délégations
qu'elle lui confie, notamment pour le choix des
programmes.
En dehors des opérations de gestion ou com-
merciales d'usage, il ne peut engager la So-
ciété ou le propriétaire qui l'emploie, sauf le
cas d'une délégation spéciale et revêtue de la si-
gnature sociale.
Salaire du directeur salarié de théâtre
cinématographique
a) Minimum de salaire : 575 francs par se-
maine; 2.500 franc» par moi*.
Le tarif tient compte des responsabilités du
directeur salarié et des dérogations à la loi
du 21 juin 1936 nécessaires à l'exploitation.
b) Il sera alloué aux directeurs salariés de
théâtres cinématographiques, titularisés dans
leur emploi, une prime de 50 francs par mois
et par année de présence, cette prime viendra
s'ajouter aux salaires déjà acquis.
Le maximum de cette prime est fixé à 550
francs.
c) En aucun cas, le directeur titularisé ne
pourra, à travail égal, gagner moins que l'em-
ployé ou le chef de service (personnel perma-
nent) le mieux payé de l'établissement auquel
il est affecté.
II.
CHEF DE POSTE
Le chef de poste est chargé, sous le contrôle
de la Société, ou du directeur propriétaire qui
l'emploie, de la surveillance, de la discipline
et de la bonne tenue du théâtre cinématographi-
que auquel il est affecté, avec, éventuellement,
la responsabilité des fonds qui lui seront con-
fiés.
Il ne peut accomplir aucun acte de gestion
ou commercial ni engager en quoi que ce soit
l'entreprise.
Salaire du chef de poste
Minimum de salaire par semaine : 500 francs.
Clauses générales
1° Une indemnité de 15 francs sera allouée
aux directeurs de théâtres cinématographiques
ou chef de poste qui, par suite du travail sup-
plémentaire tels que répétitions, changements
de programmes, sous -commissions de théâtres,
spectacles permanents, etc., se trouveraient
contraints de prendre leurs repas sur place, ne
disposant pas du temps nécessaire, fixé à deux
heures, pour se rendre chez eux.
2° En cas de suppression d'emploi, le béné-
ficiaire d'une retraite civile ou militaire sera
obligatoirement désigné en premier lieu et de
préférence à tout autre.
3° Afin d'exercer une action bienfaisante et
médiatrice entre la direction générale et le per-
sonnel des théâtres cinématographiques, aucune
décision concernant celui-ci ne sera prise sans
consulter le directeur intéressé.
Congés payés
Le congé annuel payé est fixé :
Pour les directeurs salariés de théâtres ciné-
matographiques : à un mois.
Pour les chefs de poste: à trois semaines.
Délais-congés
La durée du délai-congé réciproque est fixée
à trois mois pour les deux catégories, sauf le
cas de faute grave ou de force majeure.
Un mois supplémentaire par année de ser-
vice à partir de la première année sera accor-
dée aux directeurs salariés de théâtres cinéma-
tographiques, le maximum de ce supplément
étant fixé à trois mois, soit un délai congé
maximum de six mois.
16
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CBIME
FR,
RAPH1E
SE
EXXIIXIXXXIXTXTXXXgrTTTI
Assistants Directeurs,
Chefs de Contrôle
et Inspecteurs de Salle
I. — ATTRIBUTIONS DE TRAVAIL
ET DEFINITIONS D'EMPLOI
A) Chef de contrôle
L'employé responsable du service de contrôle,
du service de la salle, ainsi que des employés
assurant ces services de rétablissements des
comptes avec le représentant de l'Assistance
publique, de la tenue du bureau de contrôle sur
plan. Eventuellement, il assure le remplacement
du directeur en ce qui concerne la discipline et
la bonne tenue du théâtre cinématographique.
B) Inspecteur de salle
L'employé chargé de la surveillance de la
salle et plus particulièrement de la réception
du public et de son bon placement. Il a sous
ses ordres directs le personnel placeur (,chefs
placeurs et ouvreuses). Il peut assister et sup-
pléer, en cas d'absence, le chef de contrôle dans
certaines de ses fonctions et sous la responsa-
bilité de celui-ci.
C) Assistant-directeur
L'employé chargé de suppléer le directeur, ses
attributions sont analogues à celles du chef de
contrôle.
II. — SALAIRES
Afin de tenir compte de la nature du travail
fourni, variable selon l'importance et le genre
de l'établissement, les salaires de base ont été
établis d'après la classification des théâtres
cinématographiques.
Toute contestation quant au classement d'un
établissement devra être soumise à la Com-
mission paritaire prévue dans le cadre général
de la Convention collective.
Tarifa
3e Catégorie. — Salle ne faisant pas toutes
les matinées de semaine :
Assistant et chef de contrôle (le ca-
chet) 27 fr.
Inspecteur de salle (le cachet) 24 fr.
2e Catégorie. — Salle faisant toutes les ma-
tinées de semaine et n'entrant pas dans la
première catégorie :
Assistant et chef de contrôle (salaire
hebdomadaire) 380 fr.
Inspecteur de salle (salaire hebdo-
madaire) 340 fr.
lre Catégorie. — Salle de première et
deuxième exclusivité (y compris Gaumont-Pa-
lace, Rex, Impérial) :
Assistant et chef de contrôle (salaire
hebdomadaire) 430 fr.
Inspecteur de salle dont les fonctions
ont un caractère permanent (salai-
re hebdomadaire) .minimum 375 50
Pour les première et deuxième catégories, le
montant des salaires au cachet sera établi au
prorata des salaires hebdomadaires de base de
la catégorie la durée de la présence étant fixée
à 3 heures 15 minimum.
III. — TENUES SPECIALES
Le smoking et l'habit étant considérés comme
des tenues spéciales, leur port donne lieu pour
l'employé à l'un des avantage supplémentaires
suivants :
a) Soit le règlement d'une indemnité hebdo-
madaire de 20 francs pour l'achat et l'entretien.
b) Soit la fourniture gratuite du vêtement.
IV. — DELAI-CONGE
La durée du délai-congé réciproque, sauf les
cas de faute grave ou de force majeure, est
fixée, selon la législation et les usages en vi-
gueur, à quatre semaines pour les assistants-di-
recteurs, chefs de contrôle et inspecteurs de
salle.
Contrôleurs et Caissières
1.
ATTRIBUTIONS DU TRAVAIL
a) Caissier ou caissière
L'employé chargé de la vente des places en
location (avec tenue du plan) ou au bureau, de
la perception des sommes afférentes aux billets
vendus, de l'établissement des bordereaux et des
opérations de classement méthodique de la re-
cette.
Il est responsable des fonds avancés ou en-
caissés.
b) Contrôleur principal
L'employé responsable du service de con-
trôle.
c) Contrôleur de porte
L'employé chargé de s'assurer que le nombre
des spectateurs pénétrant dans la salle corres-
pond exactement au nombre de billets présen-
tés au contrôle, de détacher les coupons et,
l'entrée terminée, de leur classement par caté-
gorie ; d'une manière générale, il doit s'assurer
que personne n'entre indûment dans la salle.
d) Contrôleur de salle
L'employé chargé de s'assurer du placement
exact des clients dans la salle ainsi que du
bon ordre général au point de vue de la clien-
tèle.
e) Contrôleur aboyeur
L'employé chargé de remplir, suivant les be-
soins, les fonctions de contrôleur ou d'annoncer
à haute voix à la porte de l'établissement les
principaux détails du programme.
Attributions générales des contrôleurs
Les contrôleurs doivent assurer le service des
contremarques, notamment à l'entr'acte, tenir la
main à la bonne tenue générale de la clientèle,
effectuer la visite et la clôture de la salle à la
fin du spectacle.
II. — TENUES SPECIALES
Le smoking et l'habit étant considérés comme
des tenues spéciales, leur port donne lieu pour
l'employé à l'un des avantages supplémentai-
res suivants :
a) Soit le règlement d'une indemnité hebdo-
madaire de vingt francs (pour l'achat et l'en-
tretien).
b) Soit la fourniture gratuite du vêtement.
Pour les tenues normales, le personnel ne
peut, en aucun cas, être tenu de se les procurer
par l'intermédiaire de l'employeur.
III. — SALAIRES
a) Personnel fournissant la durée maximum
légale de travail :
Caissière ou caissier 290 fr.
Contrôleur principal 315 fr.
Contrôleur de salle ou porte 280 50
Contrôleur aboyeur 280 50
b) Personnel à la séance:
Caissière ou caissier, présence jus-
qu'à la fin de l'entr'acte, la séance 16 50
Contrôleurs principaux 20 fr.
Contrôleurs de porte 16 50
Contrôleurs aboyeurs 16 50
Les contrôleurs payés au cachet doivent être
libérés une séance ou deux immédiatement
après l'entr'acte. Pour les contrôleurs ou con-
trôleurs aboyeurs, le cachet sera porté à 21 fr.,
si la présence au cinéma interdit tout travail
à l'extérieur.
Caissière ou caissier de location :
Présence de 4 heures, le cachet- ... 21 fr.
Moins de 4 heures, l'heure 6 30
IV. — CONGES ANNUELS
Un congé annuel sera payé et accordé à tout
employé ayant plus de six mois de présence
dans l'établissement, la durée de ce congé sera
de huit jours après 6 mois, et de 15 jours après
un an.
Les congés annuels seront donnés dans les
conditions spécifiées au chapitre VI, articles 21
à 23 de la Convention collective générale du
spectacle. i
V. — DELAIS-CONGES
La durée du délai-congré sera réglé selon la
législation actuellement en vigueur, soit :
Pour les caissières et contrôleurs principaux :
un mois.
Pour les contrôleurs et contrôleurs aboyeurs:
huit jours.
VI. — SUPPRESSION D'EMPLOIS
Lorsque le congédiement sera dû à la sup-
pression ou à l'expiration de l'entreprise pour
laquelle l'employé aura été engagé la priorité
de réengagement lui sera réservée dans le cas
ou la reprise du travail nécessiterait à nouveau
une reprise de main-d'œuvre de même catégorie.
Ouvreuses et Placeurs
(Tous Etablissements)
Article premier. — Sont supprimés tous
intermédiaires étrangers à l'établissement ou
l'un quelconque de leurs agents, s'interposant
entre les directeurs et le personnel pour tout
travail concernant le placement.
En ce qui concerne le vestiaire, la direction
l'exploitera à sa convenance.
Les employés préposés au vestiaire recevront I
un salaire déterminé par la présente conven- _
tion.
La direction sera toujours responsable du
paiement de ce salaire.
C'est la direction qui embauche et congédie
les employés préposés au vestiaire.
Dans le cas où une chef-ouvreuse serait dé- 5
signée par la direction, elle ne saurait en aucun
cas être dispensée du travail imposé au per-
sonnel de la catégorie, à moins qu'elle ne soit
salariée par la direction et qu'elle ne participe
à aucun pourboire.
Art. 2. — Dans tous les établissements où
le personnel n'est pas rémunéré par la direc-
tion, celle-ci ne devra en aucun cas et sous
aucun prétexte, prélever une somme quelcon-
que sur les pourboires qui auront été librement
donnés par les clients. La direction ne pourra
pas non plus exiger de ce personnel un caution-
nement quel qu'il soit.
Toutes les sommes versées à l'avance, à titre
de cautionnement, avant la loi du 2 avril 1937,
seront remboursées.
Dans les salles où les pourboires sont inter-
*■
Hh*
MENSONGE
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dits, les sanctions en cas d'infractions sont:
pour la première: un jour de mise à pied ;
pour la deuxième: une semaine de mise à pied
et pour la troisième : le renvoi immédiat et
sans préavis.
Art. 3. — Dans les salles où le personnel est
rémunéré au pourboire et tant que ce dernier
n'est pas légalement interdit, ce système de ré-
iribution peut être maintenu.
Il ne peut être affiché que le pourboire est
interdit, ou qu'il est facultatif dans les salles
où le personnel n'est pas rétribué par la direc-
tion.
Art. 4. — Aucune vente de confiserie et de
programme ne pourra être effectuée par le per-
sonnel de placement, sauf sous le contrôle de
la direction; le personnel ne pourra se refuser
à la délivrance des cartes de sortie et à la
distribution des programmes gratuits édités par
la direction.
Art. 5. — Dans tous les établissements où
le personnel est tenu de porter un uniforme
spécial (smoking compris), l'employeur doit le
fournir et pourvoir à son entretien.
Art. 6. — Les congés annuels payés seront
accordés au personnel salarié, conformément
au chapitre VI, article 21 à 23 de la Conven-
tion collective générale du spectacle.
La durée du congé annuel sera de huit jours
après six mois de présence dans l'établissement
et de quinze jours après un an de présence.
En ce qui concerne l'application de la loi
sur les congés payés au personnel rétribué au
pourboire, il est entendu qu'il ne touchera
aucune rétribution à ce sujet, mais qu'il n'est
pas tenu de se faire remplacer pendant ses va-
cances et qu'il ne peut être remplacé par la
direction, sauf dans des cas particuliers dont
la commission paritaire sera juge.
Le roulement des congés est fixé par la di-
rection.
Le changement de direction n'affecte en rien
le calcul du temps de présence du personnel
dans l'établissement.
Art 7. — La durée du délai-congé récipro-
que, sauf les cas de faute grave, est de huit
jours pour tout le personnel de salle, y com-
pris le personnel au pourboire.
Art. 8. — Salaires minima.
a) Fournissant la durée maxima légale:
Chefs placeurs (salaire hebdomadaire) 310 fr.
Gardien de pointeau et gardien de
jour ou de nuit fournissant le
maximum de durée légale du tra-
vail 310 fr.
Placeurs, ouvreuses, liftiers, employés
de vestiaires, chasseurs-aboyeurs
(salaire hebdomadaire) 280 50
Chasseurs au pourboire (salaire heb-
domadaire) 110 f r.
Dames de service, de lavabo, infir-
mière (salaire hebdomadaire) 235 fr.
b) Personnel à la séance :
Placeurs, ouvreuses, employés au ves-
tiaire, chasseurs-aboyeurs (le ca-
chet) 16 50
Ce cachet est porté à 21 francs lorsque la
présence obligatoire au cinéma interdit tout
travail régulier à l'extérieur.
Dame de service, de lavabo, infir-
mière (le cachet) 12 fr.
La durée de la séance étant de 3 h. 15.
c) Effectifs de personnel rétribué au pour-
boire :
1° Dans les salles de cinéma où le person-
nel est rémunéré au pourboire et sauf néces-
sités de l'exploitation, ce système de rétribu-
tion doit être maintenu et l'effectif du per-
sonnel ainsi rémunéré ne doit pas être réduit.
En cas de changement du système de rétri-
bution, le personnel intéressé devra en être
avisé un mois à l'avance.
2° Pour le théâtre, la rémunération du per-
sonnel au pourboire peut être maintenue. Dans
ce cas, l'effectif du personnel au pourboire ne
pourra être réduit que sur avis de la Commis-
sion paritaire. Dans le cas où la direction dé-
ciderait de remplacer la rétribution au pour-
boire par le salaire, elle devra en prévenir le
personnel deux mois à l'avance pour qu'il
puisse prendre ses dispositions en cas d'une
modification des effectifs.
Machinistes et Accessoiristes
de Cinéma
I. — ATTRIBUTIONS ET CONDITIONS
DE TRAVAIL
1° Les heures de présence sont fixées par la
direction selon les besoins de l'établissement.
2° La journée de travail ne pourra être effec-
tuée en plus de deux services. Toutefois, les
jours de changement de programme -et au
maximum une fois par semaine la journée
pourra être divisée en trois services.
3° Tout service supplémentaire impliquant un
déplacement sera compté pour trois heures.
4° Les heures supplémentaires sont suppri-
mées. Exceptionnellement, elles pourront être
effectuées, pour cas de force majeure, d'acci-
dents ou de mise au point d'un spectacle, en
conformité du règlement d'administration pu-
blique déterminant les modalités d'application
de la loi de 40 heures.
5° La durée du repos entre deux jours de
travail ne doit pas être inférieure à huit heu-
res consécutives.
6° Les heures supplémentaires sont payées
aux taux suivants :
à) Au prorata du salaire hebdomadaire de
base lorsque le travail est fourni pendant la
durée normale du spectacle; toute demi-heure
commencée étant intégralement due.
b) Au prorata du salaire hebdomadaire de
base, majoré de 100 % lorsque le travail est
fourni après l'heure de la fin du spectacle du
soir, toute heure commencée est intégrale-
ment due.
c) Après deux heures du matin, tout travail
commencé comptera pour un service de trois
heures.
7" Pour un travail de nuit commençant après
la représentation du soir, il est accordé au per-
sonnel une demi-heure de repos payé afin de
lui permettre de se restaurer.
8° Le temps accordé pour les repas entre les
représentations ou les répétitions est de une
heure trente au minimum.
Si par suite de difficultés imprévisibles, la
direction se voyait contrainte d'accorder moins
de 1 h. 30 à son personnel pour lui permet-
tre de se restaurer, elle devrait attribuer une
somme de douze francs à chacun des intéressés
comme indemnité pour repas pris à l'extérieur.
Cette indemnité ne peut, en aucune façon an-
nuler le paiement des heures supplémentaires.
II.
SALAIRES
III.
DELAI CONGE
Les salaires actuels seront consolidés com -
me salaires minima aux chiffres ci-dessous :
Chefs machinistes 500 fr.
Sous-chefs brigadiers, machinistes
spécialisés, exécutant en dehors
des plantations de décors et ma-
nœuvres de plateau les travaux de
construction, menuiserie, serrurerie,
tapisserie sur scène 450 fr.
Machinistes 425 fr.
II est entendu que les machinistes assure-
ront dans le cadre de la durée légale de tra-
vail les séances (matinée et soirée) la répétition
du changement de programme hebdomadaire,
et le service quotidien par roulement pour le
nettoyage du plateau.
La durée de délai-congé réciproque, sauf
cas de faute grave ou de force majeure est
fixée selon la législation et les usages en vi-
gueur à :
Un mois pour les chefs machinistes.
Huit jours pour les autres catégories de per-
sonnel indiquées à la nomenclature des salai-
res.
IV. — CONGES ANNUELS
Des congés annuels seront accordés au per-
sonnel, conformément au chapitre VI, articles
21 à 23 de la convention collective générale du
spectacle.
Le Personnel de Sécurité
(Pompiers Civils spécialisés)
Adhérent au Syndicat Général
du Personnel Administratif et
Petit Personnel du Spectacle
Conditions de travail et de salaires
Les pompiers civils devront être recrutés par-
mi le personnel justifiant des compétences que
nécessitent ces fonctions.
Le service de pompier civil comporte :
Un service total d'incendie, entretien et net-
toyage du matériel d'incendie, rondes, l'éva-
cuation des spectateurs indisposés ou acciden-
tés.
Ces différents services seront compris dans
la semaine légale de travail (40 heures) loi du
21 Juin 1936.
Le salaire hebdomadaire sera fixé à 350 frs.
Repos hebdomadaire
Dans les établissements n'ayant pas de fer-
meture hebdomadaire il sera donné en princi-
pe par roulement, suivant les besoins du ser-
vice. Lorsque le roulement sera impossible, il
sera assuré par le remplaçant payé par la direc-
tion.
Ce jour sera fixé à l'intéressé par la direc-
tion au commencement de chaque semaine.
Délais-congés
Le délai de préavis à observer pour les pom-
piers civils est de huit jours.
Congés payés
Des congés annuels seront accordés au per-
sonnel salarié, conformément à la loi du 20
Juin 1936, et aux dispositions du chapitre VI,
articles 21 à 23 de la Convention collective gé-
nérale du spectacle.
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CINE
19
RAPHIE
SE
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Règlement
Tous les objets nécessaires à la sécurité se-
ront fournis par la Direction.
La Direction ne peut employer le personnel
que pour la catégorie d'engagement définie par
le contrat à laquelle il appartient.
Les Artistes Musiciens
Entre les soussignés :
Le Syndicat Français des Directeurs de Ci-
némas, 18, Boulevard Montmartre à Paris,
d'une part,
et le Syndicat des Artistes Musiciens de Pa-
ris et de la Région Parisienne, 15, Cité Male-
sherbes, Paris (9°), affilié à la Fédération du
Spectacle représenté par son secrétaire général
d'autre part,
il a été convenu et arrêté ce qui suit :
Article premier. — Repos hebdomadaire
Quelle que soit la durée du travail, même si
elle est inférieure au maximum fixé par la loi,
la direction devra observer le repos hebdoma-
daire. Ce repos hebdomadaire devra être donné
collectivement dans les Etablissements ayant
un jour de fermeture hebdomadaire.
Dans les établissements n'ayant pas de fer-
meture hebdomadaire, il sera donné en prin-
cipe par roulement suivant les besoins du ser-
vice. Lorsque le roulement sera décidé par la
direction, il sera assuré par remplaçant payé
par la direction.
Art. 2. — Conventions particulières spéciales;
allocations familiales : les versements à la
Caisse de Compensation sont à la charge de la
direction.
Art. 3. — Conditions de travail et de salai-
res : la saison d'hiver commence le 1er Octo-
bre et se termine le 31 Mai, soit 8 mois.
La saison d'été commence le 1er Juin et se
termine le 30 Septembre, soit 4 mois.
Ces dates pourront être modifiées pour cer-
tains établissements, à la condition expresse
que la saison d'hiver comprenne toujours 8
mois consécutifs, et la saison d'été 4 mois con-
sécutifs. Il sera admis pour la fixation de la
date d'ouverture de la saison d'hiver un batte-
ment allant du 1er Septembre au 1" Novembre
inclus.
Tout musicien engagé à la saison pour un
genre déterminé est engagé pour toute la du-
rée de la saison, après une période d'essai de
quinze jours pour les musiciens, et d'un mois
pour les chefs d'orchestre.
Le tarif de base minimum est fixé comme
suit :
28 frs 75 par service.
Selon les conventions antérieures, une in-
demnité journalière de vie chère variable sui-
vant les indices fournis par la Préfecture de
Police, vient s'ajouter à ce tarif, cette indem-
nité étant calculée sur un salaire de base de
24 frs, avec indice de 350 au départ.
Pour les engagements ne comportant pas la
durée prévue dans la présente convention, les
tarifs feront l'objet d'accord particuliers en-
tre les établissements intéressés et le syndicat
des musiciens.
Tout service occasionnel sera rétribué, in-
demnité de vie chère comprise, au tarif de :
65 francs (soixante-cinq fr.) pour les premiè-
res parties.
60 frs (soixante francs) pour les deuxièmes
parties.
Afin de favoriser la reprise des orchestres
dans les cinémas de la petite exploitation, des
arrangements particuliers pourront être pris
par les associations signataires, après accord
entre les syndicats intéressés.
Les services sont situés entre 14 et 18 heu-
res et 20 heures et minuit, les répétitiens pou-
vant avoir lieu, en outre, de 9 h. à 12 heures.
La durée des services est de :
3 heures pour les répétitions y compris un
quart d'heure d'entr'acte.
3 h. 30 pour la représentation y compris un
quart d'heure d'entr'-acte.
Les quarts d'heure supplémentaires seront
rétribués comme suit : le quart heure entre
12 h. et 14 heures, entre 18 heures et 20 heu-
res, minimum 3 francs le quart d'heure.
Tous autres quarts d'heure avant minuit :
Minimum 3 francs le quart d'heure.
Un quart d'heure après minuit : 5 francs.
En raison des conditions spéciales de l'ex-
ploitation cinématographique, pour les salles
comportant permanence totale ou partielle,
des accords particuliers pourront intervenir en-
tre les établissements intéressés et le syndicat
des musiciens.
Art. 4. — - Tarif des répétitions : le tarif des
répétitions supplémentaires est fixé à 30 frs
par musicien.
Art. 5. — Remplacements : Tout musicien
appartenant à une association de concerts clas-
siques devra préalablement à tout engagement
en faire la déclaration.
Toute direction ayant engagé, en connais-
sance de cause, un musicien appartenant à
une association classique, lui permettra de se
faire remplacer pour assurer le service de l'as-
sociation à laquelle il appartient.
En dehors de ces cas, les remplacements sont
et demeurent interdits.
Art. 6. — Préavis : En dehors des engage-
ments à durée déterminée — saison d'hiver
6 mois ou 8 mois, saison d'été 4 mois — et
des engagements comportant un supplément
pour courte-saison, les représentations au jour
le jour ne sauraient excéder 14 jours. Passé
ce délai, les musiciens auront droit à un nou-
veau préavis de quinzaine, ou à une prolonga-
tion déterminée.
Les musiciens engagés dans un établissement
pour une durée supérieure à 8 mois et infé-
rieure à 12 mois, ainsi que ceux engagés pour
une durée de huit mois à des dates situées en
dehors du 1er Octobre au 31 Mai, auront la
faculté de faire assurer leur service avant le
16-20 Septembre et après le 31 Mai. Dans ce
cas l'autorisation sera accordée après avis du
Chef d'Orchestre sur la qualité de remplaçant.
Une commission de conciliation composée en
égale partie de membres du Syndicat des Di-
recteurs de Cinémas, et de membres du Syn-
dicat des Artistes Musiciens de Paris, est pré-
vue.
Le présent contrat doit être dénoncé par
l'une ou l'autre des parties, par lettre recom-
mandée, trois mois avant son expiration, fau-
te de quoi, à défaut de dénonciation, il sera
renouvelé par tacite reconduction pour la sai-
son suivante et correspondante (saison d'été :
1er Juin au 30 Septembre, saison d'hiver .
1" Octobre au 31 Mai).
La disposition ci-dessus ne sera applicable
qu'aux contrats signés après la date de mise
en vigueur de la présente convention.
Toute modification particulière à la présente
convention devra faire l'objet d'une entente
préalable entre la Direction et le Syndicat des
Musiciens.
Personnel de Cabine
I. — OPERATEURS
ATTRIBUTIONS ET CONDITIONS
DE TRAVAIL
Les attributions de travail de l'opérateur
sont déterminées comme suit :
1° Le montage, la vérification et l'organisa-
tion du programme, la projection fixe et ani-
mée, le passage des disques, l'utilisation des
micros et des appareils de projection fixe, l'al-
lumage et l'extinction de la salle, ainsi que la
commande de tous dispositifs placés en cabine.
2° L'entretien du matériel de projection ani-
mée, fixe et sonore, ainsi que le nettoyage
courant des locaux occupés par ces matériels.
Les réparations courantes ayant trait au ma-
tériel de projection et de ses accessoires et ne
nécessitant pas l'intervention d'un spécialiste.
3° L'entretien des groupes convertisseurs et
redresseurs, ainsi que des batteries d'accumu-
lateurs alimentant les appareils sonores et
l'éclairage de secours.
Les réparations de ces organes ne peuvent
en aucune façon incomber à l'opérateur, celui-
ci ne peut être rendu responsable d'un mau-
vais rendement par suite d'une usure ou d'une
défectuosité du matériel qu'il aurait signalée
en temps voulu, à condition toutefois qu'il ait
été dans la possibilité matérielle de les signa-
ler.
Un même opérateur ne peut être obligé d'as-
surer plus de six heures effectives et consé-
cutives de projection.
TARIFS
1° Chef d'équipe responsable (sa-
laire hebdomadaire) 550 frs
2° Opérateur :
a) Fournissant dans la cabine le
maximum de durée légale de travail,
salaire hebdomadaire 500 frs
Toutefois, le salaire est fixé à 472 fr. 50
pour les opérateurs des salles possédant ac-
tuellement un service régulier d'entretien ou
de dépannage assuré par contrat avec le four-
nisseur installateur du matériel.
A la séance :
Pour chaque séance d'une durée
maximum de 4 heures 50 frs
Pour le personnel n'assurant pas
l'entretien et le dépannage, la
séance 47 25
SECOND OPERATEUR
a) Attributions et conditions de travail.
Le second opérateur assure le roulement
e ncours de journée de l'opérateur; il peut
être seul dans la cabine mais n'est pas res-
ponsable de la mise en marche de la cabine
ni de l'entretien du matériel et n'est pas char-
gé du montage du programme.
Il n'y aura pas, dans les salles de circuit et
d'actualités, de déclassement d'emploi.
b) Tarifs.
Seconds opérateurs fournissant
dans la cabine le maximum de du-
rée légale de travail, salaire hebdo-
madaire 450 frs
Toutes contestations sur les conditions et
attributions de travail définies ci -dessus seront
déférées à la Commission paritaire.
20
»**+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
AIDE-OPERATEUR
a) Attribution et conditions de
travail.
La qualification « aide-opérateur » ne peut
être accordée qu'après un an de pratique de
cabine, et après 18 ans révolus.
L'aide-opérateur ne peut, sauf cas d'urgence,
assurer seul la marche de la cabine.
L'aide-opérateur ne pourra devenir opéra-
teur qu'après avoir travaillé pendant deux an-
nées en qualité d'aide-opérateur.
b) Tarift.
1° Aide-opérateur fournissant
dans la cabine le maximum de durée
légale de travail, salaire hebdoma-
re 275 frs
Après deux ans de cette fonction et s'il n'y
a pas de place d'opérateur disponible, le sa-
laire sera porté à 325 francs.
Aide opérateur à la séance :
Le cachet 27.50
Après deux ans de fonction :
Le cachet 32.50
APPRENTIS
a) Attributions et conditions de travail.
Les apprentis doivent être âgés d'au moins
16 ans.
Les apprentis ne devront en aucun cas rem-
plir ou tenir le rôle de l'aide qualifié.
b) Tarift :
1° Fournissant dans la cabine le maximum
de durée légale de travail :
Salaire hebdomadaire, 1" semestre . 100 frs
2m« — 150 frs
2° A la séance :
Le premier semestre, le cachet ■ • ■ • 10 frs
Le second semestre, le cachet 15 frs
Personnel de Remplacement
et de Complément
Pour les services de remplacement, le salai-
re des suppléants — opérateurs et aide -opéra-
teurs — doit être établi au prorata des salai-
res hebdomadaires ci-dessus déterminés par
catégorie.
HEURES DE NUIT
Le travail effectué après la fin de la séance
normale du soir sera compté au double du
temps passé. Toute demi-heure commencée se-
ra due en entier.
Pour tout travail de nuit commençant après
la fin de la séance normale du soir, il est ac-
cordé au personnel une demi-heure de repos
pa3'é afin de lui permettre de se restaurer.
Pour les séances normales se continuant
après minuit et demi, les heures régulières de
travail seront comptées au double du temps
passé. Toute demi-heure commencée sera due
en entier.
HEURES SUPPLÉMENTAIRES
Jusqu'à minuit les heures supplémentaires
prévues par le décret d'administration publi-
que déterminant l'application du temps légal
de la durée du travail seront majorées d'un
tiers.
MATIN DU VENDREDI
Les heures de travail effectuées dans cer-
tains établissements le vendredi matin comp-
ciiNEMOTERAPsiiE axxxx:
teront dans la durée légale de la semaine de maximum une fois par semaine, la journée
travail. pourra être divisée en trois services.
Pour les professionnels payés au cachet, cet 3° Tous services supplémentaires impliquant
te matinée sera rétribuée au tarif d'un cachet un déclassement sera compté pour trois heures,
tel qu'il est déterminé par la présente con- 4° Les heures supplémentaires sont suppri-
vention pour chaque catégorie professionnelle. mées.
Exceptionnellement elles pourront être ef-
HYGIÈNE SÉCURITÉ fectuées pour cas de force majeure, d'accident
ou de mise au point d'un spectacle en confor-
Dans le cas de danger compromettant la se- mité du règlement d'administration publique
curité du personnel de cabine, les délégués fe- déterminant les modalités d'application de la
ront à la direction des réserves sur la conti- loi de 40 heures,
nuation du travail. 5° La durée du repos entre deux jours de
En cas de contestation, les représentants des travail ne doit pas être inférieure à 8 heures
syndicats patronal et ouvrier, signataires, de- consécutives.
vront conjointement s'assurer de l'application 6° Les heures supplémentaires sont payées
des règlements d'hygiène et de sécurité et no- aux taux suivants :
tamment l'évacuation des gaz de combustion a) au prorata du salaire hebdomadaire de
et des émanations des batteries d'accumula- base lorsque le travail est fourni pendant la
teurs. durée normale du spectacle, toute demi-heure
La boîte à pharmacie réglementaire doit être commencée étant intégralement due.
tenue à la disposition du personnel. b) au prorata du salaire hebdomadaire de
Un tableau indiquant les soins à donner à base majoré de 100 % lorsque le travail est
un électrocuté devra être affiché en cabine. fourni après l'heure de la fin du spectacle du
soir, toute heure commencée étant intégrale-
DÉLAI-CONGÉ men* due-
c) après 2 heures du matin tout travail com-
La durée de délai-congé réciproque, sauf les mencé comptera pour un service de trois heu-
cas de faute grave ou de force majeure, est res.
fixée selon la législation et les usages en vi- 7° Pour un travail de nuit commençant
gueur à : après la représentation du soir il est accordé
Un mois, pour les chefs d'équipe responsa- au personnel une demi-heure de repos payé,
blés et les opérateurs, et huit jours, pour les afin de lui permettre de se restaurer,
seconds opérateurs, aides-opérateurs et ap- 8° Lc temPs accordé pour le repas entre les
prentis. représentations, les répétitions, est de 1 h. 30
au minimum.
Le changement de direction ou de proprié- g, suite de difficultés imprévisibles la
taire d'une salle ne peut en aucun cas justi- direction se voyait contrainte d'accorder moins
fier le remplacement ou le renvoi du person- , h_ 30 à son personnel pour lui permettre de
n se restaurer, elle devrait attribuer une som-
me de 12 francs à chacun des intéressés corn-
CONGES PAYES me indemnité pour repas pris à l'extérieur.
r, „ . . , , . , , Cette indemnité ne peut en aucune façon
Des congés payes seront accordes dans les r , ,, .
.... . .R . . ., ,,T .. , 01 annuler le paiement des heures supplementai-
conditions spécifiées au chapitre VI, articles 21 v vv
et 23 de la Convention collective générale du res'
spectacle. u _ SALAIRES HEBDOMADAIRES
A) Chef électricien 600 fr.
TENUES SPECIALES B) Chef mécaniciefl 550 fr.
Les vêtements de travail (combinaisons ou C) Sous-chefs électriciens 500 fr.
tenues similaires) ainsi que l'outillage seront D) Chef de Poste électricien 450 fr.
fournis par les employeurs. E> Electriciens, mécaniciens et chauf-
f eurs monteurs 425 fr.
.«......,. . ~~~~~^ ~~ . „.. ~-,, „ En ce qui concerne les établissements dont
TEMPS ACCORDE POUR LES REPAS , . ,. _, . * ,
«w%,^»xj-ri- vuix »^^ 1XI" n^ ]e service électrique est assure par le person-
Le temps accordé pour les repas entre les nel de la Compagnie Clémençon, il est enten-
représentations est d'une heure trente au mini- du 1ue ce personnel sera payé au tarif prévu
mum par la convention collective s'appliquant à
_. , cette compagnie.
Si par suite de difficultés imprévisibles, la
direction se voyait contrainte d'accorder moins tit DELAI-CONGE
d'une heure trente à son personnel de cabine
pour lui permettre de se restaurer, elle devrait La durée da délai-congé réciproque, sauf cas
attribuer une somme de 12 francs à chacun de force majeure ou de faute grave, est fixée,
des intéressés comme indemnité pour repas selon la législation et les usages en vigueur, à:
pris à l'extérieur. Un mois' Pour les cnefs électriciens et chefs
mécaniciens;
Huit jours pour les autres catégories de per-
EleCtriClenS» sonnel indiquées à la nomenclature des sa-
Mécanlclens et Chauffeurs Iaires
IV. — CONGES ANNUELS
I. — ATTRIBUTIONS ET CONDITIONS
DE TRAVAIL ^es con8és annuels seront accordés au per-
sonnel, conformément au chapitre VI, articles
1° Les heures de présence sont fixées par la 21 à 23, de la Convention collective générale
direction selon les besoins de l'établissement. du spectacle.
2° La journée de travail ne pourra être ef- — ■
fectuée en plus de deux services. Toutefois les Extrait de La Cinématographie Française da
jours de changement de programme et au 23 Avril 1937.
~"*»~— ~"^ "^
LA PRODUCTION
\dfc
SE DISTINGUE PAR
SA RÉGULARITÉ
SA DIVERSITÉ
SA QUALITÉ
SES VE D ETT ES
LES FILMS TOBIS DE LA PREMIÈRE TRANCHE 1937 SONT PRODUITS
SUIVANT UN RYTHME MÉTHODIQUE QUI PERMET DÈS MAINTE-
NANT A TOUS LES DIRECTEURS DE SALLES DE PRÉVOIR ET
D'ASSURER LEURS SORTIES RÉGULIÈRES
_^
*UNE FEMME SANS IMPORTANCE
*LES PERLES DE LA COURONNE
^MADEMOISELLE MA MÈRE
^FRENCH-CANCAN
^LE TIGRE DU BENGALE
^LE TOMBEAU HINDOU
*LA DAME DE MALACCA
*N U I T S DE PRINCE
*UN FILM DE JACQUES FEYDER
*2 FILMS SUR LA IXe OLYMPIADE
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Texte de l'Arbitrage de M. Mistler
Arbitrage concernant les Conventions Collectives
du Spectacle dans la Région Parisienne
Nous soussigné, Jean Mistler, Député, an-
cien Ministre, désigné par l'unanimité des
arbitres pour statuer en qualité de surarbitre
sur l'ensemble des litiges nés de la rédaction
et de l'application des conventions collecti-
ves à intervenir pour la Région Parisienne
entre les Fédérations et Associations des Di-
recteurs d'Etablissements de Spectacle d'une
part, la Fédération Nationale du spectacle, la
Fédération des Syndicats d'employés et leurs
Syndicats intéressés d'autre part.
Vu le procès-verbal d'arbitrage du 22 Mars
1937 par lequel MM. Levèque, arbitre pour
les Directeurs de Théâtres Cinématographi-
ques, Lehmann, arbitre pour les Directeurs
de Théâtres, Fournier, arbitre pour les Direc-
teurs de Music-Halls, Hartmann, arbitre pour
les dancings, établissements de bals, MM.
Guiraud et Lefèvre, trésorier général et se-
crétaire général-adjoint de l'Union départe-
mentale des Syndicats Ouvriers de la Région
Parisienne, arbitres pour la Fédération du
Spectacle et la Fédération des Employés, dé-
signés en application de la loi du 31 Décem-
bre 1936, ont reconnu que les divergences qui
les séparent rendaient tout accord entre eux
impossible et s'en remettent à l'arbitrage de
M. Mistler qu'ils désignent d'un accord una-
nime comme surarbitre.
Attendu qu'il résulte de ce procès-verbal
que les questions sur lesquelles il y a lieu de
statuer sont nombreuses et visent notamment:
a) diverses clauses de la partie commune
des conventions collectives applicables 1° au
Théâtre; 2' au Music-Hall; 3 au Bal, Dan-
cing; 4" au Cinéma.
fe) les modalités de travail et sa durée;
c) les salaires;
d) l'application du repos hebdomadaire,
des congés payés.
Après avoir convoqué et entendu contradic-
toirement au cours de nombreuses réunions
Messieurs les Représentants des Directeurs de
Spectacle, Théâtres, Cinémas, Music-Ha'ls,
Bals, Dancings, et Messieurs les Représen-
tants de la Fédération du Spectacle, de la
Fédération des Employés et des Syndicats in-
téressés.
Vu le protocole du 4 Décembre 1936 accor-
dant un rajustement immédiat de salaires en
attendant la signature de conventions collec-
tives pour le personnel des salles d'exploita-
tion cinématographique et assurant la rétroac-
tivité au 1" Janvier 1937 des salaires accor-
dés par l'arbitrage :
Attendu que ce protocole a été prorogé à
diverses reprises, notamment à la suite de
l'entrevue du 11 Mars 1937 à la Présidence
du Conseil, en présence de M. Haas, adjoint
au Secrétariat général de la Présidence, et
que son effet a été déclaré valable jusqu'à
conclusion du surarbitre;
Attendu que certains contrats collectifs
provisoires signés en Juin 1936 doivent faire
place aux conventions collectives ;
Considérant qu'en raison de la diversité
des professions qui coopèrent à l'activité de
l'industrie du Spectacle, il y a lieu d'établir
en quatre exemplaires pour :
a) le Théâtre,
b) le Music-Hall et le Cirque,
c) les Bals, Dancings, Etablissements de
nuit,
d") le Cinéma,
s convention collective contenant les mê-
mes clauses générales et autant d'annexés à
ces conventions qu'il y a de catégories pro-
fessionnelles intéressées :
Avons examiné successivement les divers
points litigieux qui subsistaient dans les tex-
tes soumis à notre arbitrage, en tenant comp-
te :
1" de l'ensemble des lois sociales, notam-
ment de celles qui concernent le repos heb-
domadaire, les congés payés, et la durée du
travail, en nous attachant à assurer la mise
en vigueur immédiate de toutes les lois pour
lesquelles les décrets ou règlements d'appli-
cation ont été publiés, et à préparer dans la
pratique la mise en vigueur rapide des autres;
2" de la nécessité d'assurer au personnel
le libre exercice de ses droits syndicaux et
de lui donner des garanties quant à la stabi-
lité des emplois;
3" de la nécessité, d'autre part, de garan-
tir aux employeurs la totalité de leurs droits
de direction et de gestion des entreprises
dont ils sont moralement et matériellement
responsables.
En ce qui concerne les salaires, nous avons
comparé non seulement les propositions des
employeurs et les revendications des em-
ployés, mais encore les salaires avant le mois
de juin 1936 et après les augmentations ac-
cordées dans la plupart des catégories de per-
sonnel, nous avons admis pour principe la con-
solidation des avantages obtenus à titre pro-
visoire, et la révision périodique des salaires,
à la demande de l'une ou l'autre des deux
parties, pour tenir compte des variations
éventuelles du coût de la vie.
Avons arrêté le texte de ladite convention
collective générale et de ses annexes, qui est
joint à la présente sentence.
En ce qui concerne les régisseurs de Théâ-
tres, nous nous sommes trouvés en présence
d'une convention collective, signée le 4 Jan-
vier 1937 entre la Chambre Syndicale des
Directeurs de Théâtres et les Syndicat pro-
fessionnel des Régisseurs de Théâtres de Pa-
ris (5, rue Collette à Paris) et d'un projet de
convention collective entre les Directeurs et
le Syndicat des Régisseurs de Théâtres (af-
filié à la C. G. T.), 24, rue Germain-Pilon,
à Paris, nous avons constaté que, sauf sur
un point, concernant les Directeurs et Admi-
nistrateurs de scène, les deux textes étaient
pratiquement semblables, nous les avons mis
en concordance dans le projet de convention
à signer entre les Directeurs et le Syndicat
des Régisseurs de Théâtres (24, rue Germain-
Pilon) et décidons que l'article IV du contrat
signé le 4 Janvier 1937 entre les Directeurs
et le Syndicat Professionnel des Régisseurs
de Théâtres de Paris sera modifié conformé-
ment à l'avenant ci-annexé.
En ce qui concerne le Syndicat des Agents
de Maîtrise, la signature d'une convention
collective particulière a été jugée prématu-
rée. Elle interviendra après la conclusion des
pourparlers en cours, les stipulations de la
convention collective générale des Spectacles
étant dès maintenant applicables aux catégo-
ries de personnel qui ne rentrent pas dans le
cadre des conventions collectives particulières
ci-annexées.
Les nouvelles conventions collectives ci-
annexées entraînent une lourde charge sup-
plémentaire pour l'industrie des Spectacles,
en raison notamment de l'application intégra-
le du repos hebdomadaire, de la limitation de
la durée du travail, de certains rajustements
de salaires, et de la suppression du pourboi-
re. A l'avenir, l'Industrie du Spectacle appli-
quera toutes les dispositions des lois sociales,
malgré les difficultés inhérentes aux condi-
tions spéciales de l'exploitation, elle suppor-
tera donc toutes les charges que supportent
les autres branches de l'économie nationale.
Il est de notre devoir de signaler aux Pou-
voirs Publics que, dans ces conditions, la
suppression des charges exceptionnelles qui
grèvent l'industrie des Spectacles devient
pour elle une question de vie ou de mort. La
taxe d'assistance publique, désignée sous le
nom de « droit des pauvres » frappe les
Théâtres, Music-Halls et Cinémas à 8,75 %
et les bals à 21,75 % ; la taxe d'Etat varie
de 2 % (Théâtres) à 10 % (Bals). Il n'existe,
à notre connaissance, aucun autre exemple
d'une fiscalité aussi excessive, il est impossi-
ble de n'y point voir la principale raison de
la situation extrêmement difficile de l'indus-
trie du Spectacle.
La première branche touchée a été le théâ-
tre, au point qu'une vingtaine de salles ont
cessé leur exploitation depuis 1919, la situa-
tion des Music-Halls, des Cinémas, des Eta-
blissements de Danse est devenue aussi mau-
vaise. Nous n'hésitons pas à déclarer que,
dans notre pensée, la mise en vigueur des
nouvelles conventions collectives du Specta-
cle doit s'accompagner d'un retour immédiat
au régime commun de la fiscalité, sous peine
de réduire les uns à la faillite, les autres au
chômage, les patrons et les employés d'une
industrie qui occupe, dans la Région Pari-
sienne, plus de 50.000 travailleurs.
Fait â Paris, le 15 Avril 1937.
Jean Mistler.
24
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La Sortie en Flèche de "L'HOMME A ABATTRE"
Dans notre référendum publié dans le
Numéro spécial (page 71), nous avons si-
gnalé les grands succès du début de cette
année : Nitchevo, Courrier-Sud, Pépé le
Moka, Cargaison Blanche, etc.
A cette liste il convient d'ajouter
L'Homme à abattre, qui enregistre des ré-
sultats particulièrement brillants.
C'est ainsi que l'on nous signale, de Mar-
seille, que, du 19 au 25 mars, ce film a fait
au cours de la première semaine au Capi-
tule plus de 116.000 francs. La deuxième
semaine n'a pas été moins brillante.
A l'Olympia de Bordeaux, le même film a
réalisé, du 12 au 18 mars, plus de 81.000
francs; à l'Eden de Toulon, 53.741 francs;
à l'Escurial de Nice, plus de 58.000 francs;
au Rex de Grenoble, plus de 65.000; au
Familial de Lille, plus de 70.000.
A Lyon enfin — fait très rare — L'Homme
à abattre a tenu l'affiche du Tivoli pen-
dant trois semaines; au cours de la pre-
mière semaine, du 19 au 25 mars, il a réa-
lisé plus de 60.000 francs.
L'Homme à abattre est donc le digne
successeur de Deuxième Bureau et des
Loups entre eux.
A Marseille, Marcel Papol tourne en même temps
deux Films avec Fernandel
On a annoncé déjà que Marcel Pagnol
tourne Arsule, d'anrès Regain, de Jean Gio-
no, avec Fernandel comme principale ve-
dette.
Mais voici aue depuis deux jours, tandis
que les prises de vues d'Arsule se poursui-
vent, Marcel Pagnol a commencé un nouveau
film avec Fernandel.
Ce sera un grand film comique et satiri-
que, une sorte de critique du milieu ciné-
matographique. Le rôle de Fernandel est des
plus cocasses.
Ce film est réalisé dans les studios de Mar-
cel Pagnol à Marseille, tandis que l'on conti-
nue les prises de vues d'Arsule dans la cam-
pagne provençale.
Comme on le voit, l'activité de Marcel Pa-
gnol n'est pas en défaut.
Le Docteur Giannini va venir en Europe
Le Dr Giannini, président des United Ar-
tists, s'embarquera à New-York le 4 mai pro-
chain à bord du Queen Mary, à destination
de l'EuroDe.
C'est le premier voyage à l'étranger du
Dr Giannini depuis son élection à la prési-
dence de la grande compagnie américaine.
■ Des essais de prises de vues en cou-
leurs viennent d'avoir lieu à l'intérieur de
l'abbaye de Westminster, en vue de la réa-
lisation des films en couleurs qui seront
tournés le jour du couronnement.
Les Prix d'Entrées déterminés
à Toulouse sont respectés
M. A. Pouget, directeur du Trianon de
Toulouse et président de l'Association
des Directeurs de Spectacles de Tou-
louse, nous envoie une lettre de mise au
point que nous nous empressons d'insé-
rer:
Monsieur,
Je suis très surpris de l'information pa-
rue dans le numéro du 9-16 avril de votre
estimable journal, sous la signature de vo-
tre correspondant M. Bruguière, concernant
mon établissement et relatif à la baisse des
prix d'entrée.
Cette information est totalement inexacte
et si, un jour seulement, j'ai voulu faire
bénéficier mon public d'un tarif réduit
aux places bon marché, c'est à titre tout
à fait exceptionnel. D'ailleurs, une autre
grande salle de la ville a tenté la même
expérience le dernier jour de son pro-
gramme.
Il ne s'ensuit pas, par conséquent, que
cette mesure ait été généralisée pas plus
chez moi qu'ailleurs. Les prix d'entrée dé-
terminés au sein de notre Association sont
régulièrement maintenus par tous les éta-
blissements de première vision.
Je vous serais très reconnaissant de bien
vouloir publier cette rectification dans vo-
tre prochain numéro.
Avec mes remerciements, recevez, Mon-
sieur, l'expression de mes sentiments les
meilleurs.
A. Poucet.
Augmentation de la Valeur
en Douane des Négatifs et
Positifs Lavande ?
Il apparaîtrait que la valeur à déclarer
à la douane pour les films lavande serait
augmentée, ainsi que celle des films né-
gatifs, ce qui entraînerait une augmen-
tation des droits et de la taxe de 6 %.
Nous rappelons qu'en ce moment la
valeur imposable est calculée à raison
de 5 francs le mètre pour les films la-
vande, comme pour les films positifs, et
25 francs le mètre pour les films néga-
tifs.
♦
AUX FILMS ÉPOC
M. André Hallion, le sympathique direc-
teur des Films Epoc, actuellement souffrant
nous informe qu'il vient de transmettre tous
ses pouvoirs à son ami, M. Léon-Edouard
Carré, qui fut son collaborateur immédiat
depuis la réalisation du film Jeunesse.
Nous souhaitons un prompt rétablisse-
ment à M. André Hallion et espérons que
très prochainement il reprendra son activité
parmi nous.
M. Jorge M. Doda meilleur Cinéaste
en Amérique latine
M. Joree M. Doda, producteur de films
mexicains, comnte parmi les grands amis
de notre pays. Depuis des années, il pro-
page d'une façon active, et avec le con-
cours de M. Paul Hainsselin, le film fran-
çais en Mexique, Colombie, Venezuela.
Aussi sommes nous très heureux de si-
gnaler l'énorme succès que remporte actuel-
lement le récent film de M. J. M. Doda :
Tras La Reja, film excellent que la presse
mexicaine compare aux meilleurs films
américains.
A la suite de cette belle réussite, notre
confrère le Journal Français du Mexique,
du 9 mars dernier, nous apprend que M.
Doda a obtenu le premier prix avec mé-
daille de vermeil dans le dernier concours
cinématographique, comme le meilleur ci-
néaste de l'Amérique latine.
Nous sommes heureux d'adresser à M.
Jorge Doda nos très sincères félicitations,
et espérons vivement que, très prochaine-
ment, nous aurons l'occasion d'applaudir
en France son film Tras La Reja.
Liam 0' Flaherty, le célèbre Irlandais, va produire
un Film m France
Liam O'Flaherly, qui est à Paris depuis
quelques semaines, de retour d'Hollywood,
a cédé aux Films Derby les droits d'adapta-
tion cinématographique pour le monde en-
tier de son roman Le Puritain.
Liam O'Flaherty travaille actuellement au
découpage et aux dialogues de cette œuvre
avec Jeff Musso, qui mettra en scène.
L'auteur du Mouchard (The Informer) se
trouve extrêmement satisfait de collaborer
à la mise en scène dont rien ne laissera
à désirer, tant au point de vue interpréta-
tion qu'au noint de vue technique.
Armand Siossian dirigera cette produc-
tion.
Uu Intéressant Référendum
pour la Découve*te d'une Vedette
Une puissante campagne publicitaire,
appuyée par la grande presse et la presse
régionale, va amener le public à participer
à un référendum sur la découverte d'une
vedette qui sera la partenaire de Jean Ga-
bin dans le film Rumeurs.
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attribués.
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UN IMPORTANT ARBITRAGE A PROPOS DE
L'INCIDENCE DES 40 HEURES DANS LES STUDIOS
Les Jours de Fête légale sont récupérables
Nous avons signalé qu'à la suite de la
récente grève déclanchée dans les stu-
dios de prise de vues, le Président du
Conseil avait nommé un surarbitre, en
l'occurence M. Grunebaum-Ballin, con-
seiller d'Etat, pour résoudre le conflit
existant entre la Chambre Syndicale des
Industries Techniques et le Syndicat Gé-
néral des Travailleurs du Film.
Voici les principaux attendus de la
sentence dont la conclusion confère aux
employeurs le droit de récupérer les
jours de fête légale.
Considérant qu'il résulte des renseignements
fournis au surarbitre soussigné que le conflit
qui donne lieu au présent arbitrage est né à
l'occasion des congés de Pâques; que les ou-
vriers des studios de la région parisienne, avi-
sés par les employeurs qu'ils devraient tra-
vailler le samedi 2 Avril, afin de récupérer du-
rant le samedi habituellement consacré au re-
pos, la journée chômée du lundi 29 Mars (lun-
di de Pâques) fête légale, ont opposé un refus
aux injonctions de leurs employeurs;
Considérant que les deux arbitres, après
avoir entendu les parties, ont précisé comme
suit les points soumis à l'arbitrage :
1° En cas de fête légale, les employeurs
ont-ils le droit de faire travailler leurs em-
ployés ou ouvriers pendant le jour ou la demi-
journée de repos ?
2° Dans l'affirmative, y a-t-il lieu à compen-
sation ?
3° S'il y a lieu à compensation, quelle en est
la nature et l'importance ?
Considérant qu'il est établi que la princi-
pale cause du conflit qui est survenu réside dans
une divergence d'opinions quant à l'interpré-
tation à donner au dernier paragraphe de l'ar-
ticle 3 du décret du 29 Décembre 1936, déter-
minant les modalités d'application de la loi
du 21 Juin 1936 sur la semaine de quarante
heures dans les industries dites polygraphi-
ques (groupe 4 E de la Nomenclature des in-
dustries et professions) ;
Que ce texte, qui se trouve, d'ailleurs, repro-
duit dans de très nombreux décrets intervenus
pour fixer les modalités d'application de ladi-
te loi, est ainsi conçu :
Dans les établissements où le régime de
travail comporte normalement, outre le repos
hebdomadaire, un jour ou ure demi-journée
de repos, il pourra être travaillé ce jour ou
cette demi-journée de repos, lorsqu'une au-
tre journée aura été chômée en raison d'une
fête légale. L'inspecteur du travail pourra
autoriser, après consultation des organisa-
tions patronales et ouvrières intéressées, la
récupération des autres journées qui seraient
chômées en raison de fête locale ou autres
événements locaux. En aucun cas ces récu-
pérations ne pourront avoir pour effet de
porter à plus de quarante heures la durée du
travail hebdomadaire.
Considérant qu'après avoir ainsi fixé le sens
de l'article 3, dernier paragraphe, du décret
susvisé du 29 Décembre 1936 et après avoir
constaté que ce décret a force exécutoire à ti-
tre définitif, puisqu'il n'a fait l'objet d'aucun
pourvoi devant le Conseil d'Etat dans le délai
légal, le surarbitre n'a pas entièrement accom-
pli la mission qui lui est confiée;
Que pour tous ces motifs on doit considérer
comme absolument conforme, non seulement
aux termes exprès de la loi mais à l'esprit du
législateur, une disposition telle que celle de
l'article 3 du décret du 29 Décembre 1936, qui
accorde à l'employeur le droit de faire travail-
ler quarante heures ses employés et ouvriers
durant chaque semaine comportant un jour
férié aussi bien que durant toute autre se-
maine;
DECIDE •
Article premier. — La disposition finale de
l'article 3 du décret du 29 Décembre 1936
fixant les modalités d'application, dans les in-
dustries du Livre, de la loi du 21 Juin 1936,
sur la semaine de 40 heures, et qui a été prise
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Un mauvais Garçon et Prends la Route deux films A. C. E. qui remportent de brillants succès pn Province
en conformité des termes et de l'esprit de la
dite loi, confère aux employeurs le droit de
faire travailler leurs employés et ouvriers dans
les établissements où le régime de travail com-
porte normalement, outre le repos hebdomadai-
re, un jour ou une demi-journée de repos, le
jour où cette demi-journée de repos, lorsque
l'autre journée aura été chômée en raison d'une
fête légale.
L'exercice de cette faculté de la seule appré-
ciation du chef d'établissement.
Art. 2. — Il incombe aux employeurs de ne
faire usage de la faculté qui leur appartient
en vertu de la disposition réglementaire préci-
tée que dans la mesure où la récupération ain-
si autorisée correspond aux besoins de la pro-
duction. Il leur incombe également de recher-
cher, soit par des ententes entre eux et leurs
personnels, soit par des ententes entre organi-
sations patronales et ouvrières intéressées, si
des modalités autres que celles qu'a prévues,
Dour la récupération du jour de fête légale
chômé, l'article 3, du paragraphe dernier du
décret du 29 Décembre 1936 et répondant
n lieux aux convenances communes ne peuvent
pas être adoptées.
Fait à Paris, le 17 Avril 1937.
Signé : P. Grunebaum-Ballin.
4 : K S A K
Le Ve référendum organisé par La Dépê-
che de Toulouse, vient de classer César avec
1(>.(S36 voix comme premier film sur 26.000
votants. Ce référendum vient donc confir-
mer le référendum organisé par notre revue
auprès des principales salles de première vi-
sion en France, Afrique du Nord et Belgique
et dont nous avons publié les résultats dans
notre numéro spécial (page 71).
Un nouveau Cinéma à Casablanca
Casablanca. — Les travaux de construc-
tion et d'aménagement d'un nouveau ci-
néma se poursuivent activement. On
pense que cette salie sera ouverte pour
octobre. Elle sera réservée aux films de
deuxième vision, et les prix des places
seront des plus populaires. Le nom n'a
pas encore été fixé définitivement.
Salle de Vision F.I.F.
31, Champs-Flysées, Paris
Nous apprenons que la salle de projec-
tion F. I. F., 31, avenue des Champs-Ely-
sées, vient de faire installer un disposi-
tif permettant de passer les films en
double-bande (image et son), sans
interruption entre chaque partie. Cette
installation, qui n'existait jusqu'à ce jour
que dans les studios, évitera aux pro-
ducteurs de longs déplacements et une
grande perte de temps.
Nous profitons de cette occasion pour
rappeler que celte salle de vision, la plus
grande et la plus luxueuse des Champs-
Elysées, n'a pas modifié ses prix:
Tarif pour 40 personnes maximum :
De 8 h. 30 à 12 heures: 50 fr. l'heure;
De 12 heures à 19 heures: 00 fr. l'heure;
De 19 heures à minuit: 80 fr. l'heure;
Après minuit : 100 francs l'heure.
De 40 à 200 personnes : prix forfai-
taire à débattre.
.Minimum de location : 1/4 d'heure.
Augmentation de 20 francs par heure
pour la projection en double-bande sans
interruption.
La salle F. I. F. rappelle également
qu'elle assume l'entière responsabilité
des films qui lui sont confiés et qu'elle
s'engage à les rendre dans l'état où ils
étaient lors de leur remise.
Renée Devillers et Victor Francen dans
L'Appel de la Vie réalisé par Georges Neveux
■ Le grand film humoristique La Tendre
Ennemie tiré de la pièce d'André-Paul An-
toine qui vient d'être repris avec le plus
grand succès au Vieux Colombier, passera
dans le circuit Pathé à partir du 7 mai.
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Une belle vue de Troïka (Sur la Piste Blanche), le film de Jean Dréville
qui va sortir procha;nement.
JACQUES DE BARONCELLI
TOURNE LES EXTERIEURS DE
FEU »
Aj)iès avoir réalisé aux stu-
dios de Billancourt tes intérieurs
de Feu, Jacques de Baroncelli et
sa troupe sont partis pour Tou-
lon, où différentes scènes mari-
times seront enregistrées avec le
concours de la Marine Française.
C'est ensuite au Maroc que Jac-
(pies de Baroncelli transportera
le champ de ses opérations. Feu
grand film d'atmosphère mariti-
me, nous montre, en effet, dif-
férents épisodes de la lutte en-
gagée entre les autorités fran-
çaises et les trafiquants qui ap-
provisionnent en armes les dis-
sidents marocains. Edwige
Feuillère et Victor Francen sont
les protagonistes de Feu! dont
la distribution comprend, en ou-
tre les noms de Bergeron, Roger
Legris, Solange Sicard, Camille
lierl. Beauchamp, Aimos et Jac-
ques Buumcr.
Francœur
LE MESSAGER. Raymond
Rouleau poursuit l'émouvant
(ilin adapté de la pièce d'Hen-
ry Bernstein. Des scènes entre
Jean Gabin et Gaby Morlay,
entre Gaby Morlay et Jean-
Pierre Aumont viennent d'être
tournées dans l'atmosphère la
plus chaleureuse (Albatros).
La Viliette
LA BATAILLE SILENCIEUSE
(Le Poisson Chinois). — Dans itn
immense décor de gare, Pierre
Hilton tourne la scène de l'atten-
tat raté contre le ministre bul-
gare.
MIRAGES. — On tourne quel-
ques petites scènes, mais le mon-
tage est commencé.
Epinay
(ECLAIR)
On ne tourne rien. On monte
le film sur la haute couture et
la haute mode pour M. de
Hubsch. (Atlantic Films).
Le Travail da
Billancourt
GRIBOUILLE est à peu près
terminé sauf pour quelques rac-
cords et extérieurs.
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. - Avec les extérieurs
le film se termine.
DOUBLE CRIME SUR LA LI-
GNE MAGINOT. - - Félix Gan-
déra a commencé la réalisation
de ce film d'espionnage et de
mort qui se déroulera dans des
décors de forteresses et de sou-
terrains bétonnés. Voici la dis-
tribution complète : Véra Korè-
ne et Véra Engels, MM. Victor
Francen, Jacques Baumer, Vi-
tal, Jacques Berlioz, Henri
Guisol, Fernand Fabre, Albert
Weill, Pierre Magnier, Jac-
ques Vitry, Marcel Vidal. Opé-
rateurs : Nicolas Hayer et Vil-
let. Décors : Robert Gys.
FEU. -- A Toulon J. de Ba-
roncelli tourne ses extérieurs
avec le camion des Studios.
St-Laurent-du-Var
(NIŒA FILMS)
IDYLLE AU SOLEIL. M.
Proost commence ce film, (l'est
une production en couleurs,
procédé Prodax qui sera réalisée
en deux versions: française et
anglaise. Parmi les vedettes, on
cite : Lisette Lanvin, Simone
Mareuil. Ce film comportera
également une version en noir et
blanc.
Fernandel dans Les Dégourdis de la 11" qui vient de passer pendant
quatre semaines au Théâtre Paramount.
On annonce
■ SANS ESCALE. Le beau
roman du Commandant aviateur
Paul Bléry sera une production
Marca-Rosa, .<jui annonce une
autre production : PARIS-BRU-
XELLES.
■ UN FILM DE BACH.
Wulschleger prépare le pro-
chain film de Bach sur un scé-
nario d 'Yves Mirande. Bach
.sera entouré de Saturnin-Fabre,
Vvetle Lebon, Gilbert Gil, Ai-
mos, Claude Marty et Thérèse
Dorny. Opérateurs : Colas el
Ribault. Pr. : V.D.I.F. Ed. ■ ('
C. C.
■ LES PASSEURS D'HOM-
MES. — Pour ce film Jean Gal-
land et Paul Azaïs ont été enga-
gés par René Jayet, ainsi que
Constant Rémy.
■ L'ESCADRILLE. Max de
Vaucorbeil tournerait L'ESCA-
DRILLE.
1 NEUF DE TREFLE. Lu-
cien Mayrargues tournera ce
Hlm dont Meg Lemonnier, Al-
bert Préjean, Duvallès et Mary
Serta seront les interprètes.
■ RUMEURS. — Jacques Da-
roy va tourner une production
Broiizo Films sur un scénario de
Simon Gantillon, l'auteur de
MAYA. Jean Gabin serait la ve-
dette masculine.
■ JEAN-FRANÇOIS DE NAN-
TES. Le roman (/'Henry-
Jacques sera réalisé sous peu en
Vendée maritime par Michel
Bernheim. Carlo Rim a été pres-
senti pour les dialogues et Pré-
jean pour le rôle principal. Pr.
Ag. Cén. Cinégr.
M LA FOLIE D'UN SAGE.
René Grazi découpe ce roman
de Jean Pouilloux.
■ L'HABIT VERT. La célè-
bre /tièce de de Fiers et Cailla-
vet qui réunit jadis à sa création
une éclatante distribution sera
l'objet pour son adaptation <i l'é-
cran d'une non moins brillante
troupe d'acteurs : Gaby Morlay
créera au cinéma le raie créé à la
scène par Eve Lavallière. Elle
sera entourée de Lefaur, Victor
Boucher, Jules Berry, Larquey
et de la belle Popesco. Roger
Richebé produira ce film adapté
par Louis Verneuil.
■ ALOHA LE CHANT DES
ILES Bientôt Léon Mathot
partira tourner les extérieurs de
ce film tropical. Intérieurs en
juin.
LE COIN DES ABONNES
■ Génin est un des interprè-
les du Gagnant, que vient de ter-
miner Yves Allégret aux studios
de Billancourt.
MH
J£S&âMil
29
►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
a^ m^PH'E exxxxxxxxxxxxxiixxxxxix)
ns les studios
On annonce
■ UN FILM DE MARCEL PA-
GNOL. — Tout en tournant AR-
SULE, Marcel Pagnol réalise
une comédie satirique sur le ci-
néma, dont Fernandel et Orane
Demazis sont les protagonistes.
Le film est encore non titré.
1 MOI LE MORT. - Max de
Vaucorbeil tournera ce roman
de Frantz Toussaint que toute
la Presse littéraire avait salué,
lors de sa parution, comme un
sujet très « cinégraphique ».
Sans doute Charles Vanel et
André Luguet feront-ils partie
de la distribution.
1 LE ROI DU SPORT. — Rai-
mu et Fernandel tourneraient
dans le même film, sportif... et
marseillais.
M LES CINQ SOUS DE LAVA-
REDE. — Le roman ci épisodes
de Paul d'Ivoi sera condensé en
un film d'aventures, gai et mou-
vementé dont le metteur en scè-
ne sera Maurice Cammage qui
le tournera tout de suite après
MON DEPUTE ET SA FEMME.
Quatre écrivains différents colla-
boreront au dialogue du film en
quatre parties. Albert Préjean
sera Lavarède, Henri Lavarède,
le héros populaire et débrouil-
lard.
M JE T'ATTENDAIS. -- Film
d'anrès la comédie très connue
de Jacques Natanson. La dis-
tribution définitivement arrêtée
comprend : Renée Saint-Cyr,
Claude Dauphin, Larquey, Jean
Worms, Jean Wall, Germaine
Rouer (sociétaire à la Comédie-
Française). (Phare Production).
On cite déjà pour la mise en
scène plusieurs noms parmi les
plus connus. La date du 24 mai
a été retenue pour le premier
tour de manivelle.
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LA CITADELLE DU SILEN-
CE. — Marcel L'Herbier vient
de donner les premiers tours de
manivelle de son nouveau film
dramatique ; Annabella, Pierre
Renoir, Larquey, Bernard
Lancret, Pauline Carton, Abel
Jacquin, Marguerite Pierry,
Ledoux, Echourin, Claire Gé-
rard sont les protagonistes, avec
Gilberte Géniat, fille de Mar-
celle Géniat. Opérateurs : Thi-
rard et Louis Née. Assistant :
Cerf. Régie : Mme Gouliansky.
Décors Andréieff. Costumes
dessinés nar Jacques Manuel.
Directeur de production : Léo-
pold Schlosberg,,
LE MENSONGE DE NINA PE-
TROVNA. — Tourjansky a tour-
né d'importantes scènes dans
l'appartement de Nina Petràvnd
à Vienne, notamment la scène fi-
nale : le suicide de la jeune fem-
me.
Éninay
(TOBIS)
MADEMOISELLE MA MERE.
— Danielle Darrieux joue au ci-
néma le rôle créé à la scène par
Gaby Morlay. Alerme, Lar-
quey, Pierre Brasseur sont ses
partenaires dans ce film de gaie-
té et de jeunesse dont' Jean
Boyer et Henri Decoin sont les
metteurs en scène, et: M. Arys-
Nissotti, le directeur de produc-
tion. Prod. : Régina.
Courbevoie
(LA SEINE)
On tourne des scènes de UN
CARNET DE RAL.
MON DEPUTE ET SA FEM-
ME. Maurice Cammage a
commencé ce nouveau film adap-
té par Daniel Norman de la co-
médie de Robert Bodet. Inter-
prètes : Pauley, Suz. Dehelly,
Tramel, Mireille Perrey, Ginet-
te Leclerc, Roanne, J. Dunot.
Opérateur : M. Forster.
Fer-
le 26
Ver-
Neuilly
LE FAUTEUIL 47.
nand Rivers commencera
avril cette pièce de Louis
neuil qui sera jouée par Raimu,
Françoise Rosay, Lefaur, Hen-
ry Garât et une débutante : De-
nise Bosc.
On prépare: LEGION D'HON-
NEUR (Dereumaux).
François Ier
SARATI LE TERRIBLE.
Revenu d'Aller André Hugon
dirige sa troupe dans les décors
très réalistes plantés au studio.
Harry Baur, Rigaud, Granval,
Daiio, Jean Tissier et Jacque-
line Laurent ont commencé à
tourner.
L'Escadron Blanc, le grand film italien, dont toute la presse parisienne a
loué la réalisation, qu remporte un succès mérité et grandissant depuis
13 semaines au Studio de l'Etoile j Paris.
NINA PETROVNA SE SUICIDE
Dans un agréable intérieur douillet, rempli de fanfreluches, de
fleurs, de cristaux et de dentelles, Nina Pétrovna (Isa Miranda),
dont le beau visage s'incline sous le poids d'une douleur infinie,
saisit un revolver et appuie sur la gâchette. Elle ne tombera pour-
tant pas, car la scène que dirige Tourjansky ne comportera nulle-
ment cet affligeant spectacle d'une belle jeune femme mourant sous
les yeux des spectateurs. Une seule réaction à ce coup de feu : le
superbe chien barzoï, répondant aux deux noms de Pachka et de
Don se dresse au bruit, puis retombe le nez dans ses pattes.
J'ai vu tourner cette scène courte mais difficile, car le réglage
des lumières sur l'émouvant visage d'Isa Miranda, et la tension pa-
phétique où la comédienne italienne se trouvait rendaient le tra-
vail délicat. Le ravissant intérieur où l'héroïne se suicide ne sem-
blait pas un décor de drame.
« Détrompez-vous, me dit Tourjansky, c'est souvent dans le
cadre le plus riant que se cachent les plus lourdes tragédies. »
Aimé Clariond et Fernand Gravey, partenaires d'Isa .Miranda,
qui sont responsables, dans le scénario, de la mort de Nina Pé-
trovna-Miranda, n'ont pas assisté à la scène. Le remords, évidem-
ment.
La distribution du Mensonge de Nina Pétrovna comporte encore
Mines Paillette Dubost, Cabrielie Dorziat, MM. Aimos, Raymond
Galle, René Dary, Roger Legris, Paul Olivier, Jean Rousselière,
Pierre Magnier, Mlle Annie Vernay, avec Roland Toutain.
Tourjansky, avec son magnifique cameraman Curt Courant
assisté de Charles Bauer, continue, dans les décors de Guy de
Gastyne, maquettes de Pimenoff, costumes d'Annenkoff, l'animation
de l'émouvant scénario Le Mensonge de Nina Pétrovna dont Henri
Jeanson a écrit les dialogues, et qui sera enveloppé d'une musique
de MM. Lévine et Hajos. Lucie Derain.
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tiiST-IOUtlOf. IHIU' BBBlTBr
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RÉALISERONT PROCHAINEMENT UNE ŒUVRE DE CLASSE
TIRÉE D'UN ROMAN DE LAUTEUR
DU "MOUCHARD" (THE INFORMER)
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II
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LIAM O'FLAHERTY
SCÉNARIO ET DIALOGUES DE L'AUTEUR
et réalisation de JEFF MUSSO
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Téléphone : ÉLYSÉES 53-00
PRODUCTION DES
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DIRECTEUR DE LA PRf 3UCTION : ARMAND SIOSSIAN
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SERVICE DE L'INDUSTRIE DU CINEMA FRANÇAIS
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DIRECTEUR DE PRODUCTION : CHARLES DAVID
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LE CINEMA FRANÇAIS
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DAtVIELLE DARRIEUX
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Production U.D.I.F.-BERCHOL Z
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Directeur t Paul Ao*ast* HARLÉ
Rédacteur en chef : Marcel COLIN-REVAL
Rédaction et Administration :
29, rue Marsoulan, Pari» (12*)
Adr. Télégr. : LACIFRAL, Paris.
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France et Colonies : Un an 120 fr. — Union
Postale, Afrique du Sud, Allemagne, Argen-
tine, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Ca-
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bie-Croatie-Slovénie, Suisse, Tchécoslovaquie,
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LEJ DECOURDIJ DE LA 11!
VOUJ N'AVEZ RIEM A DECLARER?
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CE NUMÉRO CONTIENT «
EDITORIAL : L'Exposition et nous. Une pro-
position courtoise P. -A. Harlé.
Le Congrès international se tiendra à Paris
d'i 5 au 10 juillet 1937.
Après la grève : Une lettre de la Confédéra-
tion an Président du Conseil.
A propos de l'exposition : deuxième lettre de
la Confédération à M. Charles Delac.
Marcel Carné réalisera un grand film sur les
bagnes d'enfants \f. c.-R.
Attention aux fiches de Censure. Une circu-
laire du Ministre de l'Intérieur.
Une grande compagnie R. K. O. Radio orga-
nise sa distribution en France.
Le nouveau bureau de la Chambre Syndicale
de Distributeurs de Marseille.
l'ne augmentation des salaires de 11,50 %
dans la distribution.
POUR LES DIRECTEURS :
Economies René Célier.
L'Odéon de Nice se modernise.
Les Directeurs du Nord demandent que la
réduction du droit des pauvres soit étendue
à toute l'exploitation.
Notre boite aux lettres.
/-es Conseils de l'opérateur G. Guimhertaud.
Grande-Bretagne. Le Cinéma britannique se
prépare au couronnement.
La dernière année du quota en Grande-Breta-
gne P. Autre.
Deux aspects du Cinéma allemand P. de Gûilloutet.
LA TECHNIQUE ET LE MATERIEL A.-P. Richard.
Le Petit Format J. Turquan.
Le travail dans les studios Lucie Derain.
Les nouvelles Sociétés.
Les présentations à Paris.
Les Petites Annonces.
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sont réunis dans
VOUS N'AVEZ
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de RAYMOND
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SCÉNARIO DE PIERRE-GILLES VEBER
UNE PRODUCTION DE JACQUES-JEAN NATANSON
A. V. FILMS PRODUCTIONS
40, RUE DU COLISÉE, PARIS (8-)
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VOICI
...Nous avons retrouve notre Pahsl, le grand
bonhomme du cinéma. Nous avons retrouvé rhom-
me qui sait créer une atmosphère dramatique ou
pathétique avec la même puissance que Jacques
Fevder ou Josef von Sternherg.
Nino Franck.
Intransige uni.
...Une aventure d'espionnage, coulée et mon-
trée par un artiste. Le film est composé d'un bout
à l'autre selon un rythme excellent. Pas une lon-
gueur, pas une redite, par un interrogatoire inutile.
Le dialogue de Jacques Natanson est exemplaire.
La fermeté du style, la netteté des répliques, m'y
ont causé d'un bout à l'autre de l'œuvre, un plai-
sir constant.
Paul Reboux.
Paris-Midi.
...Cette aventure, fort bien contée, ne manquera
pas d'émouvoir. Elle est ornée d'un juste dialogue
de Jacques Natanson, d'une musique nuancée de
Hônegger, et, surtout, fort bien jouée par une
troupe de premier ordre.
René Lehmann.
Intransigeant.
...C'est tellement parfait que c'est inexplicable.
Comment Pabst peut-il parvenir à ces sortes de
dosages étonamment précis ? De l'adresse sans
doute, du talent aussi, mais, en plus, et cela n'en-
globe-t-il pas le reste, du génie.
Robert CHAZAL.
La Griffe. Cinématographique.
..An scénario, une mise en scène et une inter-
prétation vraiment supérieure. La qualité de ce
spectacle est encore accrue par une interprétation
de classe inusitée, où l'on ne retrouve presque que
des vedettes.
Antoine.
Le Journal.
...G. W. Pabst nous est revenu et Mademoiselle
Docteur, qu'il réalisa dans nos studios, porte bien
sa griffe. Ce film intéressant est agrémenté d'un
excellent dialogue de Jacques Natanson et la musi-
que d'Arthur Hônegger est appropriée à l'action.
Marcel IpzDOWSKl.
Le Jour
ET
PUIS
...Nous croyons à la parfaite réussite de ce très
bon film, qui tient le public en haleine du commen-
cement à la fin, sans une seconde de lassitude.
Cinœdia.
...Un film de Pabst, c'est-à-dire construit avec
tant de talent qu'on se laisse prendre connue des
gamins à une intrigue de roman feuilleton. Kl des
images comme le cinéma américain peut toujours
essayer de nous en donner ! Pabst est à la fois un
grand peintre et un grand poète.
Le Merle Blanc
...Ce film a une magnifique interprétation, où
l'on trouve Jouvet et Dullin, Blanchar et Fresnay...
Un film à succès.
Louis Chavanck.
Toute l'Edition.
...Le film que W. Pabst vient (te réussir peut
élit- considéré dans le style français, comme le
chef-d'œuvre du genre.
P. A. C.
Le Bulletin des Halles.
...Il n'y a pas une image qui ne soit captivante...
Tout est découverte précieuse dans cet ensemble
artistique et original.
M. A. Dabadie.
Echo de Paris.
...Ce film réalisé par G. W. Pabst avec la colla-
boration de Jacques Xatanson. reste passionnant
du début jusqu'à la lin.
Pierre Olam.
L'Homme libre.
MADEMOISELLE
DOCTEUR
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EST INTERPRÉTÉ
PAR
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Distribué en France par LES ARTISTES ASSOCIÉS
Une Production ROMAIN PINÈS
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LES PRODUCTIONS UDIF présentent :
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SATURNIN-FABRE - YVETTE LEBON - GILBERT GIL - MARGUERITE TEMPLEY - GEORGES PRIEUR
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et
THERESE DORNY
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cv.
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%
Présentation
en
Juin
UNE FORTUNE POUR
3 ARTILLEURS
Mise en scène de RENÉ PUJOL
Production VONDAS
INTENDANCE - 5e Semaine
■ INTENDANCE - 6e Semaine ■
Un succès formidable
Qui l'a vu veut le revoir!
On a si mal entendu. Pourquoi?
ON RIAIT TROP!
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INTENDANCE
TOUJOURS COMPLET
3e SEMAINE - Fou rire pour tous |
Jamais cm n-avait tant ri deimfa
*LE ROI DES RESQUILLEURS*
dumèroe Réalisateur, V--
«■■■KENË PUJOL Wmt^
.««.ME»!
ItMIMt
4V« YVETTE
**« ueuSL
LEBON
itnt
TROI/
ARTELLEUR/au
PEN/IONNAT
le Spectacle idéal des Familles
Aller à la foire, c'est bien... I
Rire à mourir pendant 2 heures 5
c est mieux
On n'avait jamais Tant ri depuis 'LE ROI 0E5 RESQUILLEURS |
du même Réalisateur, " RENÉ PUJOL
JEANNE
idTOUTAlKFUSIERl
IWCODDy GIR
arôueriîe PIEPPY
km LOURy
lan-S
'èmhumfjaum
Ce film, d'une Folle Gaieté . peut être vu par
tout le monde . Un vrai Régal pour FAMILLES
INTENDANCE
3 Artilleurs
au
Pensionnat
avec
Mesdemoiselles
RAYMOND
V¥- CORDY
BOLAND
TOUTâlN
On n'avait jamais tant ri depuis "Le Roi des Resquilleurs",
du même réalisateur, le Bordelais René Pujol.
i l i ■ i
L'EXPLOITATION
AU PENSIONNAT
Voici quelques-uns des clichés qui ont assuré la formidable réussite de
ce film à Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice, etc..
>
"3 Artilleurs au Pensionnat " détient le Record des Recettes à Bordeaux en Ve Vision
après "Fanny" et "César", malgré la Foire du 7 au 29 Mars
RECETTES
INTENDANCE à Bordeaux (500 places)
DEBUT 25 FEVRIER 1937
1 " semaine, 25 févr.-3 mars
Recettes brutes
40.545 »
30.174 »
25.699
22.624 »
28.160 o
26.458 »
20.041 »
29.312 »
22.795 »
3' semaine, 11-17 mars
")' semaine 25-31 mars
0r semaine f'-l avril
8" semaine, 15-21 avril
Total
et cela continue
245.808 »
= INTENDANCE ==
9e semaine - 3e mois
3 Artilleurs
au Pensionnat
A QUOI TIENT DONC CE SUCCÈS?
A UN SUJET FOLLEMENT GAI (on
deux heures sans arrêt) ;
rit
2° A UNE REALISATION PAR-
FAITE ORené Pujol, magicien de
l'Esprit filmé, a (tonne toute sa
i A UNE INTERPRETATION SU-
PERIEURE îles artistes ont mis
une intelligence totale (tans leurs
expressions) ;
4" A CE QUE CE FILM VIENT A
SON HEURE (il apporte une
détente bienfaisante aux soucis
du jour) ;
V A CE OU'FL PEUT ETRE VU
PAR TOUS (c'est un régal pour
les familles).
On vient le revoir pour rire encore,
on en parle à ses amis, et Je succès
continue.
VOILA LE SECRET DE
3 ARTILLEURS AU PENSIONNAT
GALLIA-PALACE à Toulouse (400 places)
DEBUT 11 MARS 1937
1 re semaine 11-17 mars
Recettes brutes
24.893 >
23.640
18.931 »
18.567 »
17.965 »
21.616 »
14.373 »
2' semaine, 18-24 mars
3e semaine, 25-31 mars
4e semaine, l"'-7 avril
5e semaine, 8-14 avril .
(i1* semaine, 15-21 avril
7' semaine, 22-28 avril
Total
et cela continue
139.985 »
Un Record sans précédent
Sorti de l'usine le 15 Février
Présenté à Marseille le 17 Février
Présenté à Bordeaux le 22 Février
A Ç\y% IVIsiî ce ^'m sera Passé par-
t\ lin lYldl tout dans les Régions de
BORDEAUX et MARSEILLE
40 Directeurs ont déjà retenu une 2e Vision
Faites comme eux
Location pour les Régions BORDEAUX et MARSEILLE
GALLIA CINÉI
Emile COUSINET
37, Cours Joseph-Thierry, MARSEILLE - 17bis, Rue Casteja, BORDEAUX
:
Nous avons récemment annoncé les deux Films avaii.
coureurs du I*' Bloc de la Production Paramount 1937-193 :
"HULA, FILLE DE LA BROUSSE" et "UNE AVENTUlE
DE BUFFALO BILL", qui sortiront tous deux en Octobe
prochain.
Cette annonce a fait sensation !
Et ce n'est qu'un Début ! PARAMOUNT est en mesure
Adolph Zukor présente :
Charles LAUGHTON
LE FOU des ILES
UN DRAME D'AVENTURES
avec
CAROLE LOMBARD
CHARLES BICKFORD
KENT TAYLOR
Mise en Scène de STUART WALKER
^fïim ^fhramcunl
■OB
13.
S
''ous annoncer que ce premier Bloc est, maintenant
•ntièrement constitué.
V dater de ce jour, Paramount vous annoncera les Films
composant son premier Bloc 1937-1938, à raison de Deux
îouveaux Films chaque Semaine, f.n même temps que leurs
ritres - Et quels Titres! - les Dates de Sortie prévues pour
:hacun d'eux vous seront communiquées de façon précise.
Avec "AMES A LA MER '"dont la mise en scène dépasse
ewore en grandeur et en puissance celle des ' ' Trois Lanciers
du Heur/aie ", Ha ha waij s'affirme le plus doué des Réalisa-
teurs c/r- Films de Grande Aventure. C'est une fresyuc magni-
fique, évoquant la vie passionnante et mouvementées
négrier*, au temps où les trafiquant.
d'esclaves régnaient en maîtres sur l'Océan !
Le riun a ^rc présente
ut.
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JULES BERRY S|QN0RET SUZY PRIM
r*
DETECTIVE
D'après le roman de
I •! W_l W !*■■ r • '» [ -J, T«-M •'« JI7T:,
n. H. Oiamant- Bercer
dialogues en collaboration avec 3EAN NOHAIN
m!^9K^; A' MÉ SIMON-GIRARD et THOMY BOURDELLE
,vec MADy BERRYetSUZANNE DEHELLY et AIMOS
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CINE
FR
L'EXPOSITION ET NOUS
17
R/\PHIE
SE
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
UNE PROPOSITION COURTOISE
La décision de faire du premier
jour de Mai une fête légale sera ac-
cueillie par le Cinéma comme une
heureuse nouvelle.
Chaque jour de fête est pour le
spectacle une occasion de travail et de
profit.
Quand les ateliers et les bureaux
sont fermés, le public se répand dans
les rues, tout au plaisir de la flânerie,
et les cinémas ouvrent leurs portes.
Nous avons un métier assez particu-
lier. Nous ne travaillons bien que
quand les autres ont des loisirs. Nos
salles sont des lieux de paix, de dé-
lassement. Nous faisons oublier aux
autres hommes leurs soucis des heu-
res laborieuses. Ils nous confient leur
esprit pour quelques heures et nous
les faisons jouer avec des images,
comme leurs maîtres d'école lorsqu'ils
étaient petits.
Quand un gouvernement veut tenir
en paix son peuple il encourage le
développement naturel du cinéma. Il
le charge de peu de taxes, oriente
sainement sa production et rend
honneur à ses artistes. Le reste vient
tout seul.
Cet art populaire, ce plaisir des
gens simples naissent de l'activité
d'un très petit nombre d'hommes,
passionnément attachés à leur métier,
indépendants, peu batailleurs et ce-
pendant assez amoureux du risque.
Nos gouvernants ont donc toutes
raisons de les protéger contre les tur-
bulences du moment et aucun motif
à les inquiéter. On peut imaginer que
c'est à une claire vision de ce qu'est
le cinéma en France que nous devons
l'apaisement si rapide de la récente
grève, à l'occasion de laquelle les
pouvoirs officiels nous ont montré une
sollicitude que nous ignorions jus-
qu'alors.
Le Syndicat Français des Direc-
te"rs fait passer dans son dernier
«. Ecran », en gros caractères, le pla-
card suivant :
DETAXATION
Les directeurs des cinémas parisiens viennent
de montrer une énergie indéniable en assurant
le fonctionnement de leurs salles malgré l'or-
dre de grève générale.
Devront-ils manifester une énergie semblable,
en fermant leurs établissements le jour de l'ou-
verture de l'Exposition Internationale, pour ob-
tenir enfin la détaxation à laquelle ont droit
tous les cinémas de France ?
Nous nous plaisons à imaginer que
l'action de nos dirigeants syndicaux
ne s'est pas bornée à cette interroga-
tion véhémente.
L'action engagée auprès du gou-
vernement a dû être directe, immé-
diate, et générale, j'imagine. Je pense
que la Confédération, qui représente
non plus les seuls Directeurs mais
Une image du fllm de Sicha Guitry
Les Perles de la Couronne
qui sera présenté t'ans toutes les capitales du monde
la veille du couronnement du Roi George VI.
toute l'industrie, s'est saisie du texte
de l'arbitrage de M. Mistler (on le
trouve dans notre dernier numéro, pa-
ge 23) pour argumenter auprès de
M. Vincent Auriol comme auprès de
M. Léon Blum.
Le cinéma parisien se trouvera
d'ici un mois dans une situation in-
tenable. Ses salaires, comme on le
voit dans la Convention Collective
(dernier numéro page 13), sont de-
venus extrêmement élevés. La concur-
rence de l'Exposition sera plus lour-
de, beaucoup plus lourde que celle
oue nous fit l'Exposition Coloniale.
On avait évalué celle-ci à 20 %. Nous
pouvons craindre une réduction du
t'o*-* des recettes, si ce n'est de la
moitié du chiffre d'affaires total de
Paris.
Il n'y a qu'une solution, si l'on ne
veut pas voir les salles de cinéma ré-
duire leurs heures d'ouverture : c'est
de ramener nos taxes au 2 % de droit
commun pendant la durée de l'Expo-
sition.
Pendant cette période l'Assistance
publique trouvera dans les parcs d'at-
tractions qui vont s'ouvrir des com-
pensations supérieures à son Droit des
Pauvres cinématographique. Elle n'en
souffrira donc pas. La raison des ren-
trées municipales ne peut donc être
soulevée.
La levée provisoire des taxes, de
Juin à Octobre, nous permettrait de
maintenir une exploitation honorable
pendant la dure période de l'été. Elle
permettrait par ailleurs une expé-
rience extrêmement intéressante: cel-
le de la réduction des prix des places
au titre de la propagande nationale.
Il est très probable qu'une pareil'e
D^oDOsition recevrait un accueil favo-
rable. C'est une démarche positive,
courtoise, qui nous écarte des métho-
J~<s hostiles auxquelles nous avons
toujours é*é réduits. Ne tirons pas sur
les ministres, ils font ce qu'ils peu-
vent !
Aidons-les plutôt à nous aider.
P.-A. HARLÉ.
18
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
Dn Grand Ami du Film Français LE CONGRÈS INTERNATIONAL DU FILM
M. HELGE DRESCHER se tiendra à Paris du 5 au 10 Juillet 1937
Directeur de la Société
Fotorama Filmbureau de Copenhague
La Société Fotorama Filmbureau, la
plus importante maison de location sur la
place de Copenhague, dont le jeune direc-
M. HELGE DRESCHER
teur est M. Helge Drescher, s'est intéressée
depuis longtemps aux films français pour
le Danemark.
M. Drescher, lors de ses nombreux voya-
ges à Paris, a acheté beaucoup de films
français qu'il a lancés avec succès au Da-
nemark. On peut citer, parmi les derniers
films acquis :
Le Coupable,
Visages de France,
Le Grand Refrain,
Dédé,
Toi c'est moi,
Les Bas-Fonds,
Le Mort en fuite,
La Tendre Ennemie,
La Marmaille, etc., etc..
M. Drescher «st représenté à Paris par
M. Folke Holmberg, dont on connaît la
grande activité pour la diffusion du film
français dans les pays Scandinaves.
L'INAUGURATION AURA LIEU A BORD DU « NORMANDIE
FRANCO DE PORT
vient d'obtenir son visa de censure
Franco de Port, auquel le visa de censure
fut refusé depuis deux mois, vient d'obtenir
son droit de projection. Ce film expose les
roueries utilisées par les trafiquants de la
« traite » pour déjouer l'action de la police
et capter leurs victimes.
La présentation corporative de Franco de
Port aura lieu au Paris, 23, Champs-Elysées,
ie lundi 3 mai à 10 heures du matin.
Le Comité d'organisation du Congrès
international du film vient de décider de
reporter l'ouverture de ce congrès au
5 juillet 1937, afin de permettre aux nom-
breux délégués étrangers de voir l'Expo-
sition en son plein essor.
La séance inaugurale du congrès aura
lieu le 6 juillet, au Havre, à bord du
grand Paquebot « Normandie », avec
l'aimable collaboration de la Compagnie
Générale Transatlantique.
Le Comité d'organisation a prié M.
Henri Clerc d'accepter la haute fonction
de commissaire général du congrès ; M.
de Paraize a été nommé commissaire ad-
joint, et M. René Vincens, secrétaire de
l'U.F.O.C.E.L., a été nommé secrétaire
administratif du congrès.
Le Comité d'organisation du Congrès
international comprend le Comité direc-
teur de la Confédération, se composant,
on le sait, de M. J. Demaria (président),
MM. Lourau, Chollat, Métayer , Lussiez et
les représentants des Chambres syndica-
les adhérents à la Confédération.
D'ores et déjà, nous savons que le
programme de ce congrès a fait l'objet
d'une étude minutieuse.
Dans notre prochain numéro, nous pu-
blierons les grandes lignes du pro-
gramme.
Pour tous renseignements, on peut
s'adresser à M. René Vincens, secrétaire
administratif du Congrès international,
au siège de la Confédération générale de
la Cinématographie, 39, avenue Victor-
Hugo, Paris (16'). Tél.: Kléber 85-09.
Le Circuit Pontet-Thomas de Nancy
reprend l'Olympia de Soissons
Nancy. - La direction du circuit Pon-
thet-Thomas de Nancy, dont nous avons
souventes fois parlé ici, vient de nous infor-
mer que sa société comptait à partir de ce
jour, dans les salles qu'elle contrôle, l'Olym-
pia de Soissons; ce qui porte à dix le nom-
bre des théâtres cinématographiques qu'elle
possède dans la région de l'Est.
Ce théâtre sera désormais exploité en col-
laboration avec l'actuel propriétaire, M.
Chapron qui est déjà connu très avantageu-
sement dans notre corporation : nul doute
que son établissement ne garde dans l'ave-
nir, grâce à la nouvelle direction, la place
prépondérante qu'il avait déjà dans la lo-
calité soissonnaise. — M. J. Relier.
La nouvelle vedette des productions André Dwen
qui est la partenaire de Raimu dans Gribouille le
grand film écrit par Marcel Achard que Marc Allegret
vient de terminer a Paris Studios Cinéma.
La Vente des Films Français
C'est par l'intermédiaire de M. Hainsse-
lin qu'ont été vendus :
POUR L'ITALIE : Port-Arthur, Les Beaux
Jours, Les Deux Gosses, Kcenigsmark, La
Dame aux Camélias, Golgotha, Le Bossu,
Les Yeux noirs.
POUR LA SUISSE : Fanfare d'Amour, Le
Secret de Polichinelle, Train de Plaisir,
La Marraine de Charley, Paris, Les Deux
Gosses, Courrier-Sud, Les Dégourdis de
la IV.
POUR LA CHINE : La Mille et Deuxième
Nuit, Maria Chapdelaine, Golgotha.
POUR LE MEXIQUE : Kcenigsmark, Les
Mystères de Paris, La Dame aux Camé-
lias, Sans Famille, Le Vagabond Bien-
Aimé, Veille d'Armes, Les Bas-Fonds, Aux
Jardins de Murcie.
POUR L'AMERIQUE CENTRALE : Kœ-
nigsmark, Veille d'Armes, Le Vagabond
Bien-Aimé, Sans Famille, Les Bas-Fonds,
Aux Jardins de Murcie.
POUR LA COLOMBIE : Veille d'Armes,
Kcenigsmark, Sans Famille, Les Deux
Gosses, Tarass-Bouiba, I„es Bas-Fonds,
Aux Jardins de Murcie.
POUR LE VENEZUELA : Kcenigsmark,
Veille d'Armes, Sans Famille, La Ban-
dera, Port-Arthur, Les Bas-Fonds, Aux
Jardins de Murcie.
On va tourner « GUEULE D'AMOUR
La production Raoul Ploquin de l'A. C. E.
va bientôt porter à l'écran le célèbre roman
d'André Beucler : Gueule d'Amour.
C'est Jean Gabin qui incarnera le héros du
livre : Gueule d'Amour. Le scénario a été
confié à M. Spaak et la mise en scène a
Jean Grémillon.
fi
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Après la Crève
U E LEITKE DE LA C UN FÉDÉRATION
GÉNÉRALE DE LA CINÉMA I ((GRAPHIE
A M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL
« Monsieur le Président,
« Le Conseil d'administration me charge,
au nom de l'ensemble de nos groupements,
d'attirer très respectueusement votre atten-
tion sur les conditions dans lesquelles a
été dénouée la grève du spectacle commen-
cée le 17 avril dernier.
« A peine une sentence surarbitrale ve-
nait-elle d'être rendue par M. Jean Mistler
que des éléments de la Fédération du Spec-
tacle provoquèrent une grève, dont il n'a
certes pas dépendu d'eux qu'elle fut géné-
rale dans notre industrie.
« La seule attitude à tenir était, semble-
t-il, un refus total de négocier. En effet, si
une sentence surarbitrale elle-même doit
être remise en question, c'est toute la lé-
gislation sur le règlement amiable des con-
flits collectifs de travail qui s'en trouve
ébranlée et compromise.
« Cependant, à notre vive suprise, vos
services n'ont pas craint de demander à
la représentation patronale du spectacle de
faire interpréter la sentence surarbitrale
par une autre personnalité que le surarbi-
tre.
« Cette suggestion inadmissible ayant
été repoussée, la présidence du Conseil pro-
posa que le surarbitre lui-même fût appelé
à interpréter sa sentence.
« S'il se fût agi, en effet, d'une simple
interprétation, je me bornerais à protester
contre le fait qu'une demande d'éclaircis-
sements ne se conçoive plus aujourd'hui
sans levée en masse et appel à la violence.
« Mais, en fait, cette prétendue interpré-
tation a été sanctionnée par l'élévation de
certains salaires minima, de sorte qu'il y a
eu non pas explication, mais révision d'une
sentence arbitrale à peine prononcée.
« Il est permis de regretter que c'ait
été à l'instigation des Pouvoirs publics,
dont ce n'est pas, que je sache, le rôle
d'affaiblir la loi, en donnant à certains
l'impression que l'Etat ne la défendra pas
à la limite de son autorité et de sa force.
« Recevez, Monsieur le Président, l'assu-
rance de ma haute considération.
« Un vice-président :
« H. Chollat. »
CINE
FR
RAPHIE
SE
Eclair-Journal distribuera le
nouveau film de Marcel Achard
Eclair Journal va distribuer une produc-
tion Tellus-Film que dirise M. Rukofzer.
Cottp s^c'ptp vn. en effpf.. réaliser un
scénario de Marcel Achard et dont nous con-
naîtrons le titre très prochainement.
Nous croyons savoir que la distribution
r>p ce film pnmnrpndrn dps nr>™«; comme
Eric von Stroheim, Jouvet, Albert Pré-
jean, Jnnv Holt, etc..
Le directeur de production de ce film
est M. Xasch.
AVTS
MessiPiirs les Distributeurs et Exnloitants
sont informés nue la Société Vicrès-Films,
5. ni" Lincoln. Paris C8e), a acam's les droits
d'exclusivité nour la Franop et l'Afrique du
Nord, sauf la région de Lille du film : Su-
blime Sacrifice.
19
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Un Grand Film sur les Bagnes d'Enfants
"L'Ile des Enfants Perdus"
Pour la première fois nous avons le plaisir de signaler
une public té préparatoire faite à l'étranger pour un
film français. Voici le stand de Yoskivara à la foire
de Prague installé par M. Souchoroucko, l'act f
directeur de Merkur-Film de Prague Bravo pour
cette belle initiative.
En août prochain, Marcel Carné com-
mencera les prises de vues d'un film sur
les bagnes d'enfants qui s'intitulera :
« L'Ile des Enfants perdus ».
C'est un sujet hardi, inédit, qui pour la
première fois mettra à jour le drame des
enfants enfermés dans les maisons de
correction en France.
Ce film, réalisé d'après un scénario
original de Jacques Prévert, sera tourné
presque entièrement en extérieurs, pro-
bablement dans les sites sauvages de
l'île d'Ouessant.
Nous félicitons vivement le producteur
M. Corniglion-Molinier (1) et sa coura-
geuse équipe, MM. Charles David, direc-
teur de Production, Marcel Carné et
Jacques Prévert, d'oser faire une œuvre
utile et nécessaire à laquelle aucun cœur
humain ne saura rester insensible.
Ajoutons que cette même équipe s'ap-
prête à tourner le grand film policier gai:
« Drôle de Drame », dont nous avons dé-
jà parlé dans ces colonnes.
M. C.-R.
(1) Drôle de Drame et L'Ile des Enfants
Perdus sont deux productions Corniglion-
Molinier. Vente pour l'étranger Consortium
Cinématographique Continental (C. C. C),
25, rue d'Astorg, Paris (8e). (Anjou 41-77).
A PROPOS DE L'EXPOSITION
Deuxième Lettre de la Confédération
à M. Charles Delac
M. Charles Delac,
Président de la classe XIV
(Groupe IV)
Exposition Internationale
Paris 1937
63, av. des Champs-Elysées
Paris
le 20 avril 1937.
Monsieur le Président,
Votre lettre du 12 avril, en réponse à la
mienne du 8 courant, contient quelques
inexactitudes qu'il m'est impossible, à mon
vif regret, de laisser nasser sans protesta-
lion.
Le principal argument que vous faites va-
loir consiste à dire que des représentants
de notre Confédération ont participé à toutes
les réunions de la classe XIV, et que les mé-
thodes de travail de cette classe, son pro-
gramme et l'utilisation des fonds mis à sa
disposition, leur ont toujours donné la plus
entière satisfaction.
Je tiens à faire remarquer que, jusqu'à la
date du 25 février, notre Confédération n'a
été représentée d'aucune façon à la classe
XIV.
Sans doute, certaines personnalités appar-
tenant à nos groupements ont-elles été ap-
pelées, à titre individuel, à participer à vos
travaux, mais elles n'avaient aucune qualité
pour parler au nom de la Confédération et
exprimer, avec toute la fermeté désirable,
l'avis de l'oraanisation cinématographique
la plus représentative de ce pags.
D'autre "art, s'il faut en croire certains
membres de la classe XIV, nui font partie
de nos organisations, l'harmonie exem-
plaire, dont vous faites état, aurait parfois
laissé à désirer.
Pour n'en citer on'un exemple, l'un de
nos vice-présidents, M. Chollat, nous auto-
rise à vous ran^eler nu'il vous a, à la date
du 28 ianvier, donné sa démission dans les
termes suivants:
« Mon cher Président,
« Je suis tout à fait en désaccord, à la
fois sur les méthodes aonliauées pour
l'Exposition de 1937, et en même temps sur
la forme que l'on veut donner à la pré-
sentation de cette Exposition, qui n'est
ainsi, à mon avis, en aucune façon repré-
sentative du développement du cinéma en
France.
« Je crois donc préférable, nour ne pas
vous gêner et pour laisser cette organisa-
tion se développer dans le cadre que vous
avez défini et dans le court délai qui lui
reste, de me retirer du bureau auquel vous
m'avez fait l'honneur de m'appeler, d'au-
tant plus que ce Bureau ne n'est jamais
réuni.
« Je vous prie donc d'accepter ma dé-
mission, et de croire, mon cher Président,
à l'assurance de ma considération la plus
distinguée.
« Le Président :
« Signé: H. Chollat. »
Ce texte ne témoigne pas d'une admira-
tion particulière pour l'activité déplogée
nTYYTXXXXXXXXXXXXXXXXXXl CINE
DERNIERE HEURE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Suzy Prim dans L'Appel de la Vie
avec Victor Fnticen.
par la classe XIV, ni les résultats qu'on
pouvait en attendre.
M. Choliat omet de dire dans cette lettre,
mais il l'a déclaré ci plusieurs reprises à
ses colléaues, pue pendant toute la période
pendant laquelle il a fait partie de la
classe XIV, il a vainement réclamé l'établis-
sement d'un budget détaillé de dépenses.
Enfin, je me vois obligé de me déclarer
en désaccord avec vous lorsaue vous dites
que pendant sa courte participation aux
travaux de la classe XIV, notre Confédéra-
tion n'a présenté aucune nroposition d'im-
portance.
Il est bien vrai que la nroposition à la-
quelle nous attachions de l'importance ris-
quait de passer inaperçue tant elle était na-
turelle. Nous voûtions simnlement que la
production française fût représentée dans
une présentation du cinéma français.
Nous n'avons pas été sans manifester une
certaine sumrise de ce que le Commissa-
riat général ait autorisé les nations étran-
gères à installer dans leurs pavillons res-
pectifs des salles de projection dans les-
quelles ces vans présenteront l'essentiel de
leurs productions nationales.
Certes, cette mesure Justifiait quelques ré-
serves, si l'on songe aue les directeurs de
théâtres cinématographiques auront à souf-
frir de cette concurrence supplémentaire.
Il était tout au moins possible d'en pren-
dre prétexte pour que la France ne fût pas
défavorisée sur ce même terrain. Et c'est
pourquoi nous avions été amenés à offrir
le concours de notre Confédération en vue
de la création d'un film spécialement conçu
pour mettre en évidence le rôle capital que
joue la branche « production » dans ta Ci-
nématographie et en même temps rappeler
la part exceptionnellement importante prise
par notre pags dans le développement du
cinéma depuis son invention.
Nous continuons à croire que cette pro-
position était importante et qu'elle méritait
l'attention de la dusse XIV.
Recevez, Monsieur le Président, l'assu-
rance de ma Parfaite considération.
Un Vice-Président :
Le Gouvernement anglais demande que le Quota
Actuel soit prolongé de Dix Ans
Londres. — Au cours de la séance du
Parlement de jeudi dernier, il a été annon-
cé que le Gouvernement Britannique avait
accepté le principe d'une prolongation pour
dix années du quota actuel; une loi faite
dans ce sens serait soumise au vote des
deux Chambres avant la fin de l'année.
La question fut soulevée par M. Hall Gai-
ne qui demanda quelle législation le Gou-
vernement avait l'intention de proposer
pour la protection du film britannique, à
l'expiration du Cinéma Act de 1927. Le
Président du « Board of Trade » M. Bunci-
man, répondit que la principale recom-
mandation du Comité Moyne était une pro-
longation pour dix années du système ac-
tuel, et que le Gouvernement avait accep-
té cette proposition.
M. Bunciman ajouta que les autres pro-
positions du Comité Moyne étaient égale-
ment à l'étude, en particulier, la question
de la réciprocité d'échange avec les pays
importateurs de films.
Le Président de
Paramount, BARNEY
à Paris
BALABAN,
M. Barney Balaban, président de Para-
mount Pictnres Inc. s'est embarqué à New
York, sur Normandie, qui est attendu lundi
au Havre.
Il sera reçu à son débarquement par MM.
Fred W. Lange, directeur général de la Pa-
ramount pour l'Europe continentale, et Hen-
ri Klarsfeld, directeur général de l'Organi-
sation française de cette société.
M. Balaban qui assistera aux Conventions
Anglaise et Européenne de Paramount est
l'une des personnalités les plus éminentes
du Cinéma international. Nous sommes heu-
reux de lui souhaiter la bienvenue chez
nous.
((Mario», un film sur la Jeunesse
italienne inaugure les Echanges de la
Deutsch-Italienischen-Film-Hnion
Le 19 avril, veille du 48e anniversaire du
Fiihrer, on a présenté, au cours d'un grand
gala, à l'Ufa-Palast am Zoo, de Berlin, Ma-
rio, film italien qui inaugure toute une sé-
rie d'échanges organisée par la « Deutsch-
Italienischen-Film-Union », nouvel organe
fondé ~'ir favoriser et servir la diffusion,
entre les deux r>ays, de leur production
cinématographique respective.
Luigi Freddi, directeur "énéral du ser-
vice cinématographique italien, présidait
lui-même ce gala. Au cours de sa visite, il
exprima tout son contentement et les
espoirs qu'il fonde sur cette nouvelle col-
laboration et expliqua comment M. Mussolini
lui-même, chef de la nroduction, surveilla
de très Drès la réalisation de ce film, son
montage et sa présentation définitive.
Comme le fut le film allemand Hitler
Junge Quex, Mario retrace les aventures
d'un adolescent des Balilla au début, puis
au cours de l'évolution du mouvement fas-
ciste.
La Convention 20th Century-Fox à Paris
La Convention Internationale de 20th Cen-
tury Fox s'est ouverte mercredi à 15 h. à
l'Hôtel George V. La première séance fut
présidée par 'Walter Hutchinson, Directeur
général pour l'étranger qui présenta succes-
sivement aux 100 congressistes venus de 29
pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Aus-
tralie; M. Frank Harley, directeur général
en Grande-Bretagne, Benjamin Miggins, di-
recteur général pour l'Europe continentale,
Truman Talley, directeur général des Fox
Movietone News, S. S. Crick, directeur géné-
ral pour l'Australie, et J. S. Joy, représen-
tant de M. Zanuck à la Convention, chargé
des Public Belations aux studios de Holly-
wood.
La première séance fut consacrée à un
rapport de M. Joy qui décrivit aux congres-
sistes les sujets des films en cours de réalisa-
tion à Hollywood.
M. Kent, Président de la Fox arrivé à Pa-
ris mardi ainsi que M. Bobert Kane n'assis-
taient pas à celte séance d'ouverture.
Signé : Georges Lourau.
Nadine Vogel sera la révélation du film de Marcel
Carné : Drôle de Drame, avec Françoise Rosay,
L. Jouvet, Michel Simon, Jean Pierre Aumont et
Jean-Louis Barrault.
Les Accords Franco-Italiens ap-
prouvés par le Conseil des Ministres.
Plusieurs accords précédemment conclus
avec des puissances étrangères ont été ap-
prouvés, samedi, en conseil des ministres.
Au nombre de ces accords figure, no-
tamment, celui qui a été stipulé, le 29 jan-
vier 1937, entre la France et l'Italie, au su-
jet du régime des échanges de films ciné-
matographiques.
H Contrairement à une information pu-
bliée tout récemment dans un grand quoti-
dien parisien, le film The Prince and the
Pauper (Le Prince- et le Pauvre), qu'inter-
prètent Errol Flynn, Claude Rains, Billy et
Bobby Mauch, n'est nullement menacé par
la censure anglaise.
Tout au contraire, la première mondiale
de ce film aura lieu à Londres, quelques
jours avant les fêtes du couronnement, au
Phœnix Théâtre.
- - ■-
Matsmm
fTTTTTTTTTTITTTTITTTTTT! CINE
raphie liiiihiiiiiiiiiiiiiiii:
Le Film français en Italie
Un Grand Amour de Beethoven, Pépé le
Moko, L'Homme du Jour, La Belle Equipe,
La Porte du Large, Avec le Sourire, Hé-
lène, Le Carnet de Bal, la Dame de Pique,
ont été acquis pour l'Italie par Colosseum
Film.
Mademoiselle Docteur, Le Coupable, Yos-
hiwara, par le Consortium Lux, de Turin.
Les Perles de la Couronne par l'Europe
Film de Rome, Port-Arthur par la Minerva
Film de Rome, et Samson, Xitchevo et
Drôle de Drame par le Consortium E. I. A.
de Rome.
*
* *
On annonce la constitution de la « Conti-
nental Film », société de production et de
distribution dont le siège social est à
Rome. Le but de cette nouvelle société est
l'échange, la production et la vente en col-
laboration avec les plus grandes maisons
françaises. La Continental Film aura des
succursales à Paris, Londres, Berlin,
Vienne, Budapest.
Le Film français à Berlin
A Kurbel, L'Epervier commence sa troi-
sième semaine, après une exclusivité au
Marmorhaus. On donne Remous avec un
succès grandissant en Nachtvorstellungen,
et en projection ordinaire au Kleines
Lichtspielhaus. Le Maître (Der Herrscher)
vient de faire deux mois à l'Ufa Palastam
Zoo, où il est remplacé par Mario (film ita-
lien), que suivra le Condottieri Trenker
de Tobis Rota et Consorzio per il Film
Condottieri Rama.
Au Marmorhaus, deuxième mois de l'Ami-
ral mène la danse.
En général, hormis des exclusivités de
deux et trois mois, la plupart ne font que
quinze jours à un mois, et on procède
ainsi que je l'écris ailleurs, au lancement
du même iilm en trois salles d'exclusivité.
En résumé, en cette saison : films fran-
çais, américains, hongrois, suédois, ita-
liens, etc..
On a présenté (Ueutsch Franzosische Ge-
sellschaft) à l'Ufa Pavillon Nollendorf-
platz, une série de films documentaires
français : très vif succès pour le beau film
Rouergue, qui fut infiniment apprécié. Puis
on vit Perdus en Mer, cette bande est sai-
sissante; en fin de spectacle, Le Coin des
Enfants, qui réunit maints suffrages. Salle
comble. — P. d. G.
Création de la Chambre Syndical Suisse
Berne, — Le Nouveau Journal de Zurich
annonce la création d'une Chambre du Film
suisse reconnue par le Bundesrat de Berne.
Cette chambre du Film s'occuperait de la
défense culturelle du pays de même que de
l'encouragement d'une production du film
suisse.
■ Les orgues que nous entendrons dans
Les Perles de la Couronne sont de ïa mai-
son Hammond.
1 Le jeudi 6 mai, à 10 heures du ma-
tin, M. Jean Brérault présentera quel-
ques-uns de ses derniers films d'ensei-
gnement au Marignan-Pathé.
Victor Francen dans Feu que réa'ise actueilem nt J. de Baroncelli
Prochainement on tournera "Tabarin"
le premier Filmt extrait des Mémoires du Commissaire Guillaume
Le célèbre commissaire Guillaume est
décidé à porter à l'écran, un des épisodes
de sa carrière si riche et si mouvementée.
Voici en quels termes le commissaire
Guillaume nous a fait part de sa déci-
sion :
« Après une longue hésitation qui,
d'ailleurs ne vous sera pas incompréhen-
sible, je me suis laissé persuader par le
directeur de la Société Cinésonor de l'in-
térêt qu'il y aurait à porter un de ces épi-
sodes à l'écran.
« Il s'agit, bien entendu, d'un épisode
vécu, et du plus haut intérêt, qui, en son
temps, a été suivi fébrilement par le pu-
blic. Mais, il va sans dire qu'en transpor-
tant les événements vécus du plan réel sur
un plan artistique et cinématographique,
j'ai dû modifier certains détails qui, d'ail-
► ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦
leurs, n'ont pas une importance fondamen-
tale. Tout en me basant sur des faits
authentiques, j'ai écrit un scénario origi-
« Si, jusqu'à présent, j'ai hésité à accor-
der ma collaboration à un sujet de ce
genre, c'est parce que les quelques films
policiers que j'ai eu l'occasion de voir
s'écartaient complètement de la réalité en
ce qui concerne l'activité de la police, telle
que nous la connaissons et la concevons
en Europe.
« Or, M. Ilia Salkind, en sollicitant ma
collaboration, m'a parlé de la nécessité de
réaliser des films policiers basés sur un
drame humain, véritablement vécu, et non
sur des batailles de rues entre des ban-
des des gagnsters organisées, batailles
qu'heureusement nous ne connaissons pas
_"hez nous.
« Le titre de mon premier film sera
Tabavin. Il s'agit d'un drame poignant et
profondément humain, se déroulant pour
une partie en Argentine, une partie à Paris.
« Que ceci vous suffise pour le mo-
ment. »
Il est certain que ce premier film ins-
piré des mémoires du célèbre commissaire
français suscitera un vif intérêt en France
ainsi que dans de nombreux autres pays.
CINÉltâljQER/lPHIE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ONE LETTRE DU SYNDICAT DES TRAVAILLEURS
DE L'INDUSTRIE DU FILM
Le Commissaire Guillaume qui a bien voulu
accorder sa première interview cinématographique
à notre journal
En 1936 9 la Hongrie a réalisé 23 Films
Budapest. - - Pour la production natio- graphiques. Parmi les Etats importateurs,
nale, l'année 1936 a été féconde. Dans les je plus favorisé, l'Allemagne — dont les
films entrent si facilement en Hongrie —
deux studios de Budapest, vingt-trois films
pariant hongrois, de long métrage - - au-
dessus de 2.000 mètres -- furent terminés.
En plus de ces films, destinés au marché
intérieur du pays, sept films ont été tour-
nés en langue allemande, par des produc-
teurs étrangers. Ce qui fait monter le nom-
bre total des films tournés en Hongrie à
trente.
Voici un beau résultat, qui pourrait faire
l'honneur de la production cinématogra-
phique d'un petit pays tel que la Hongrie.
Bien entendu, comme dans tous les pays
aux marchés réduits, une grave question
se pose : celle de l'amortissement du film
hongrois.
Le nombre total des cinémas hongrois
jouant au moins quatre fois par semaine
est de 208, dont 73 à Budapest. En 1936,
on a enregistré 19 millions d'entrées; sur
ces entrées, la participation de Budapest
monte à 8 millions.
Il est impossible aux producteurs de
trouver des capitaux pour des productions
autres que des films susceptibles d'être
amortis dans le pays. D'où des films « bon
marché», des films de confection. Et
comme, par suite, ce genre de production
commence à ne plus satisfaire même le
public hongrois, leur rendement aussi com-
mence à diminuer.
Ainsi, le directeur de production ou le
metteur en scène, qui, par tour de force,
arrivera à diminuer les jours de studio de
9 sera le plus apprécié.
Une nervosité de plus en plus grande
nanifeste dans les milieux cinémato-
tient ses frontières hermétiquement fer-
mées aux films hongrois.
D. A. Hamza.
Pierre Fresnay dans Le Poisson Chinois,
de Pierre Biilon
un film
Le Syndicat pénéral des Travailleurs de
l'Indusirie du Film nous adresse la lettre
suivante :
Paris, le 22 avril 1937.
Monsieur le Rédacteur en chef
de la Cinématographie Fran-
çaise, 29, rue Marsoulan, Pa-
ris.
Nous avons eu le plaisir de vous écrire,
il y a quelque temps, pour vous rappeler
que l'argumentation sur laquelle vous éta-
blissiez certains de vos articles n'était pas
tout à fait fondée.
Nous avions pensé qu'à l'avenir vous
voudriez bien en tenir compte, mais tel
n'en est pas le cas.
Aussi nous voudrions, comptant sur
l'hospitalité de vos colonnes, que vous
nous autorisiez à formuler quelques objec-
tions qui, pour nous, sont d'une impor-
tance assez conséquente, étant donné que
nous aimons que les choses soient traitées
au grand jour.
Dans votre leader: Quel sera le sort de
Pathé-Cinéma vous faites allusion à un fan-
tomatique groupement Jarville (1). Comme
nous vous l'avons déjà signalé, nous aime-
rions que vous variiez du Syndicat général
des Travailleurs de l'Industrie du Film
dont Jarville n'est que le porte-paroles, et
que, pour l'avenir, vous ne perdiez jamais
de vue que l'opinion émise par notre secré-
taire général n'est uniquement que celle de
l'ensemble des travailleurs de notre indus-
trie.
En ce qui concerne la tentative d'union
faite par M. Dirler, nous vous prions de
noter que la motion votée par l'ensemble
des travailleurs de la Société Pathé réunis
au meeting, rue de la Grange-aux-Belles,
est suffisamment lapidaire pour mettre les
choses très exactement à leur place.
D'autre "art, nous remamuons, à la page
13 de votre '^urnal, à propos de la Mar-
seillaise, les observations de P.-A. Harlé
faisant allusion, à nouveau, à des propos
tenus new « Jarville » sur les 450 //7ms à
produire nar le Comité de production du
film La Marseillaise. Jusqu'alors nous
avions pensé, et les observations que, par
écrit, nous vous avions adressées, vous le
prouvent, que, pour vous, la vérité était un
sacerdoce. Nous sommes obligés de consta-
ter qu'il n'en est rien et nous pensons que
cette fois, sciemment, vous déformez la vé-
rité car, avec un soupçon de réflexion,
n'importe quel néophyte de notre corpora-
tion pourra sourire à la pensée!... d'une
Société de production qui aurait la préten-
tion de faire exécuter 450 //7ms dans le
cours d'une année!...
Nous vous serions très obligés de bien
vouloir insérer la présente, afin que, dans
l'avenir, vous sachiez que par la voix de
Jarville, s'e^-'-iment les décisions prises à
l'unanimité par le Syndicat général des
Travailleurs de l'Industrie du Film.
Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur
en chef, nos salutations distinguées.
Pour le Secrétariat:
Signé : Illisible.
(1) Je relis l'article en question. A aucune
ligne il n'est écrit « fantomatique groupe-
ment Jarville ». Au contraire le Syndicat des
Travailleurs du Film y est indiqué en toutes
lettres et M. Jarville nommé comme secré-
taire.
^^^ ^__
—
LA PRODUCTION
\dGrx
SE DISTINGUE PAR
SA RÉGULARITÉ
SA D I VERS I TÉ
SA QUALITÉ
SES VEDETTES
CONÇUE POUR ÊTRE LA BASE IDÉALE DE PROGRAMMATION DE
TOUT DIRECTEUR, NOTRE PRODUCTION PRÉSENTE UN CARACTÈRE
DE DIVERSITÉ TEL, QU'IL SERAIT PARFAITEMENT POSSIBLE DE
PROJETER TOUS LES FILMS DE NOTRE PROGRAMME 1937-38 J
SUCCESSIVEMENT, SEMAINE APRÈS SEMAINE.
LES FILMS TOBIS N'ONT QU'UN CARACTÈRE COMMUN : LEUR QUALITÉ
1
ESPRIT
GAITE
DRAME
AVEMTU
COMÉDIE
<y&d?
FANTAISIE
BEAUTE
idGfcr
* LA DAME DE MALACCA
* LES PERLES DE LA COURONNE
* FRENCH-CANCAN
NUITS DE PRINCE
* LE TOMBEAU HINDOU
* LE TIGRE DU BENGALE
* UNE FEMME SANS IMPORTANCE
* UN FILM DE JACQUES FEYDER
i MADEMOISELLE MA MÈRE
2 FILMS SUR LA IXe OLYMPIADE
■b
m~M
fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl CINE
25
R/IPHIE
SE
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
POUR LES
DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
ECONOMIES...
Il n'est pas toujours possible d'augmenter
ses recettes. Il est presque toujours possi-
ble de diminuer ses frais.
Même dans l'affaire la plus prospère cha-
cun des « postes » de dépenses doit être exa-
miné avec attention.
En dehors de l'économie que permet de
réaliser cette vigilance de tous les instants
elle présente un autre avantage, celui de
donner à l'ensemble du personnel l'impres-
sion d'une maison organisée et que vous êtes
véritablement maître de votre affaire.
Il en résultera, du plus petit au plus
grand, une heureuse émulation, car chacun
voudra témoigner de ses capacités profes-
sionnelles et montrer qu'ils peut vous en
« remontrer »...
Les difficultés de l'heure, venant s'ajouter
à la situation pénible de l'exploitation; ag-
gravée, d'autre part, par l'app.ication des
nouvelles Lois Sociales imposent impérieu-
sement, à tous, le devoir de mettre un frein
au gaspillage.
Pour les maisons prospères le gain sup-
plémentaire que permettront de réaliser des
méthodes rationnelles d'exploitation pour-
ra être employé à l'extension du budget
de publicité.
Il en résultera des gains nouveaux.
Mais tous les cinémas sont loin de se
trouver sur le chemin de la prospérité.
Il ne s'agit pas, pour eux, de réaliser des
économies sordides, au détriment de la bon-
ne conduite du spectacle, de la tenue du
personnel et du confort de la salle.
Il est simplement question de s'organiser
d'une façon « normale », en ne laissant rien
au hasard.
Un exemple : La consommation des char-
bons à arc.
Je suis persuadé — qu'à l'exception des
salles des grands circuits (et encore cela
n'est-il pas certain) — il est possible à 90 %
des directeurs de réaliser, sur ce chapitre
d'appréciables économies.
Savez-vous où est située votre cabine ? Y
faites-vous, de temps à autre, une petite pro-
menade ?
Je me permets de poser ces questions par-
ce que je connais un grand nombre de di-
recteurs qui n'y mettent jamais les pieds...
Failes-y un petit tour demain.
Vous verrez, dans un coin, par terre, sur
le rebord d'une fenêtre ou sur un escabeau
dans la cabine de réembobinemenl, une an-
cienne boîte de pellicule dans laquelle vous
trouverez les « bouts » de charbons utilisés.
Vous constaterez qu'ils mesurent quatre,
cinq ou dix centimètres...
Faites un calcul, vous constaterez que sur
trois cents paires de charbons que vous
achetez, deux cents paires sont employés.
Gardez-vous bien de faire des reproches
à votre opérateur. Tous ces précieux colla-
borateurs connaissent leur mélier, l'aiment
et font preuve des plus évidentes capacités
professionnelles.
Tout au plus existe-t-il une légère négli-
gence et un penchant, très humain, vers la
plus grande facilité dans le travail.
Votre négligence est plus grande.
A l'observation que vous leur ferez ils
répondront que la disposition des « porte-
charbons, dans les lanternes, ne permet pas
d'user les charbons jusqu'à leur extrémité ».
Dites leur gentiment :
« Il me semble, tout de même, qu'un « ty-
pe » aussi débrouillard que vous, pourrait
trouver un petit « truc » pour remédier à
cet inconvénient !... »
Le lendemain il vous priera de monter
à « sa » cabine. Il aura confectionné des
bagues de cuivre, où il aura étendu le rayon
d'action des « porte-charbons » à l'aide de
simples «porte-fusains».
Ce qui lui permettra d'utiliser les char-
bons avec le minimum de déchet.
Félicitez-le. Offrez-lui l'apéritif. Etonnez-
vous de ses capacités professionnelles et
donnez lui une «ratification.
J'ai connu une salle, ouverte au public, de
dix heures du matin à minuit. Par le pro-
cédé que j'indique un opérateur y sut ré-
duire la consommation de moitié.
A la fin de l'année cela représente une
somme appréciable.
René Célier.
Fresque murale originale peinte sur un des côtés du
hall du Nouvel Empire du Havre (Circuit -iritzky)
pour le passage de Pépé le Moko.
Au Régent d'Oran à l'ocosio' de la p'ojeccion de
La Port: du Large, M. Teu na, Dir.-cteur du
Circuit d'Oran, a élaboré cetre attractive façaae
L'ODÉON DE NICE SE MODERNISE
Nice, 22 avril. (De notre correspondant
particulier). — Peu à peu, les anciennes
salles niçoises, qui étaient, pour la plupart,
assez démodées, se modernisent. Après
l'ex-Cocorico, devenu la jolie salle Gam-
betta-Cinéma, voici que l'Odéon vient
d'opérer, lui aussi, une transformation
complète. Quelques semaines de fermeture
lui ont permis de rénover entièrement ses
dispositions intérieures, sa décoration et
sa machinerie. Désormais, l'Odéon bénéfi-
ciera d'une aération électrique. Les fau-
teuils seront du dernier confort et la pro-
jection elle-même a subi d'heureux change-
ments que le ~"blic appréciera.
La réouverture a eu lieu hier avec un
beau programme comportant Massacre,
interprété par Richard Bartholomew, et
Les Bateliers de la Volga, interprété par
Pierre Blanchar.
L'Odéon jouera tous les jours en mati-
née et soirée.
Ed. E.
AU MAROC
■ M. Lafarge a vendu à M. Pignol ses deux
salles de Fumel et Libos.
i M. Perkeens a vendu à M. Delmon, le
cinéma des Allées à Aiguillon.
.Vos- vœux de bienvenue à MM. Delmon et
Pignol, nouveaux venus dans le cinéma.
Ch. P.
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CII\E
FR
RAPHIE
SE
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La Fermeture du Lundi des Établissements de Nuit à Paris
affecte les Recettes des Salles de Cinéma d'Exclusivité
La fermeture' hebdomadaire — le lundi
des dancings et établissements de nuit
aura-t-elle un effet désastreux sur les recet-
tes des cinémas d'exclusivité de Paris '?
Aux dires de plusieurs directeurs de ci-
némas « chics » des Champs-Elysées et
des Boulevards, ce nouveau régime, qui
a commencé lundi dernier, aurait déjà eu
une répercussion certaine sur les recettes,
qui ont été très mauvaises ce jour-là.
« La fermeture des établissements de
nuit, où une partie de notre clientèle se
rendait après avoir assisté à nos specta-
cles, empêchera certainement de nombreu-
ses personnes de sortir le lundi. »
Telles sont — résumées — les remar-
ques que nous ont faites plusieurs direc-
teurs.
Il est évident que désormais le centre de
Paris sera mort toute la journée du lundi :
a^rès-midi, magasins fermés; soir : boîtes
de nuit et restaurants.
Les Directeurs du Nord demandent que la Réduction
du droit des pauvres soit étendue à toute l'Exploitation
Le Syndicat des Directeurs de Cinémas
au Nord et du Pas-de-Calais communique:
Au cours de sa dernière réunion statu-
taire, la Commission administrative du
Syndicat a procédé, par vote secret, au
renouvellement de son bureau.
Ont été élus : président actif : M. F.
François; vice-présidents : MM. Garnier et
P. Leleu; secrétaire général : M. Deribreux.
MM. Suzanne et Beudaert ont été renommés
commissaires aux comptes.
La Commission a décidé de s'élever éner-
giquement contre la pratique qu'on tente
actuellement de rénover en faisant signer
pour acceptation des effets commerciaux
pour les films traités mais non encore pré-
sentés ni livrés aux exploitants. Elle a éga-
lement procédé à un échange de vues con-
cernant la mise en application à Paris de
la réduction du taux du droit des pau-
vres au seul bénéfice des exploitants pari-
siens et de quelques grandes villes de pro-
vince favorisées par la présence, sur leur
territoire, d'un poste émetteur de T.S.F.,
sur les recettes publicitaires duquel doit
être prélevé un certain pourcentage des-
tiné à compenser la réduction des droits
admise pour ces seules localités.
La Commission a décidé à l'unanimité
d'élever, auprès des organisations syndica-
les et fédérales compétentes, une énergique
protestation contre cet état de fait qui crée
un privilège à l'égard de certains, cepen-
dant que la majeure partie des directeurs
de province restent soumis à des prélève-
ments de droits abusifs et arbitraires qui
mettent en péril leurs exploitations à nou-
veau durement atteintes par les nouvelles
charges sociales.
Les administrateurs ont également dé-
cidé de faire appel à tous les directeurs de
la région pour venir grossir l'effectif syn-
dical et aider par leur nombre et leurs
cotisations les efforts qui seront faits pour
défendre vigoureusement le droit à la vie
de toute la corporation.
Une Commission d'arbitrage des litiges
a été nommée. Elle se compose de MM.
François, président; Garnier, Beudaert, Su-
zanne et Jendre, membres. Cette commis-
sion se réunira tous les seconds vendredis
de chaque mois conjointement avec les
arbitres loueurs.
Une Commission appelée à mettre au
point le projet de lutte contre l'avilisse-
ment des prix des places a été également
nommée et commencera incessamment ses
travaux. Elle est composée judicieusement
d'un représentant de chaque catégorie
d'exploitation : un directeur d'un gros éta-
blissement, un directeur d'un moyeii éta-
blissement, un directeur de petite salle et,
enfin, un directeur d'un établissement
n'ouvrant qu'en saison estivale.
Au cours de cette même réunion, qui
s'est tenue à Lille, au siège social, le ven-
dredi 2 avril, l'assemblée a été amenée à
élire, en remplacement du tiers sortant
des administrateurs, quatre nouveaux mem-
bres.
Cette élection faite, la Commission admi-
nistrative du Syndicat se trouve ainsi com-
posée pour l'exercice 1937 :
MM.
Beudaert, Croix (Nord);
Deconninck, Roubaix (Nord);
Depelchin, Saint-Omer (P.-de-C);
Duribreux, Annœulin (Nord);
François, Paris-Plage (P.-de-C);
Garnier, Auchy-les-Mines (P.-de-C);
Jendre, Courcelles-lès-Lens (P.-de-C);
P. Leleu, Lille (Xord);
Louis, Arras (P.-de-C);
Martinache, Denain (Nord);
Michel, Hautmont (Xord);
Myngers, Halluin (Xord);
Bavez, Lourches (Xord);
Suzanne, Xœux-les-Mines (P.-de-C).
Demeurent présidents d'honneur pour
services exceptionnels rendus au Syndicat,
nos amis P. Hétuin et Seine.
Notre Boîte aux Lettres
Réponses directes. — D. à B.
- R. S. à B. — R. à G.
B. S. à M.
111. — GRANDEUR D'UN ECRAN
G. B. à S. — Demande :
Je viens de construire une salle qui me-
sure 30 mètres de longueur sur 12 mètres de
largeur. Je voudrais savoir s'il existe une
proportion mathématique pour connaître la
largeur exacte qu'il faut donner à l'image?
Réponse : La grandeur de l'image doit
être déterminée avec beaucoup d'exactitude.
Une formule courante permet de calculer
qu'un spectateur assis dans l'axe de l'écran,
au milieu de la salle, soit à la meilleure pla-
ce, doit voir le spectacle sous un angle d'en-
viron 25 degrés. Ce qui revient à dire que
l'image sur l'écran doit avoir une largeur
égale à 1/5 de la longueur de la salle.
Par ce calcul, vous aurez une bonne visi-
bilité; les spectateurs du fond voyant sous
un angle de 12 degrés environ, et ceux pla-
cés à l'avant sous un angle maximum de 50
degrés.
Toutefois, il ne faut pas considérer ceci
comme une règle absolue, car suivant la lar-
geur et la hauteur d'une salle, sa pente, son
balcon, etc.. il faudra déterminer une di-
mension d'image dont le calcul sera le ré-
sultat d'une étude très spéciale.
Pour tous renseignements adressez-vous
au Bureau du journal qui transmettra à nos
architectes-conseils, MM. Edouard Lardil-
lier et Raymond Nicolas, architectes, 1 Squa-
re de Chàtillon, Paris (14e). Lecourbe 75-99.
LES CONSEILS DE L'OPERATEUR
ÉVITEZ LES •tltRIOKAHONS AU fllN
Les détériorations du film peuvent êi're
évitées par l'opérateur.
La tâche est difficile avec certains
projecteurs dont la conception toute
théorique ne répond pas au nécessités de
V exploitation intensive. Elle est difficile
dans certaines cabines ou la ladrerie de
l'exploitant laisse une cabine cimentée
aux murs poussiéreux; dans laquelle la
poussière est perpétuellement en mouve-
ment et se fixe sur les films et le maté-
riel. Quelle que soit la bonne volonté de
l'opérateur, dans ces cabines il est im-
possible d'éviter des détériorations du
film.
Je ne parle pas de l'opérateur négligent
et sale, il est inutile de mettre un mot
ici pour lui, il ne le lira pas. Les jour-
naux corporatifs ne l'intéressent pas, il
est bien au-dessus. On le connaît seule-
ment par les copies sales et abimées qui
nous parviennent.
L'Opérateur.
" A OALLET
Rideaux-Eéclame & Rideaux (te Scène Fonccionnani LlectrùflwriznZ ou non
BUREAUX ET ATEUERS: I7& 19 RUE PAULSOUDAY LE. HAVRE TEL"-' 2 Ll'ûNES^o-ôl
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CINE
RAPHIE
SE
27
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Pâques sur la Côte Basque
Bordeaux. — Les journaux ont abondam-
ment parlé de l'affluence inaccoutumée des
étrangers sur la Côte d'Azur pour les récen-
tes vacances de Pâques. Notre côte basque a
connu, elle aussi, l'affluence des grands
jours; nombreux furent les étrangers et les
Parisiens, sans compter les Bordelais qui se
rendirent à Biarritz ou ailleurs sur la côte
afin de profiter des premiers ravons de so-
leil.
Le cinéma ne fut pas le dernier à bénéfi-
cier de cette affluence, et de nombreux
grands films furent présentés au public.
On sait que les sociétés administrées par
MM. Siritzky: « Société des Cinémas de
l'Est » et « Société des Cinémas de la Côte
Basque » , dirigent la plus grande partie des
établissements de spectacle de cette région,
où assurent leur programmation. A Bayon-
ne, ces sociétés dirigent 2 salles : le « Théâ-
tre Municipal et La Féria; à Biarritz 3 sal-
le : Le Royal, Le Casino Municipal, Le Luté-
tia; enfin à Saint-Jean-de-Luz : La Pergola
et Le Maffic.
Pâques a permis à toutes ces salles, grâce
à des programmes de choix de réaliser des
recettes presque record. Signalons, parmi
les films présentés : Le Jardin d'Allah; Le
Chemin de Rio; Ramona; Vous n'avez rien
à déclarer; Les Dégourdis de la 11e; Le Cou-
pable; Paris; Trois, six, neuf enfin Pépé le
Moko.
Peu de villes peuvent se vanter d'avoir
déjà programmé tous ces films, mais grâce
aux circuits Siritzky, la côte Basque est in-
contestablement la région la plus favorisée
à cet égard.
A ce sujet, je veux rarmeler à nos lecteurs,
qu'au cours de l'été dernier, les cinémas de
Biarritz ont présenté 21 grandes produc-
tions avant les exclusivités de Paris; il s'agit
là d'un erand effort qui mérite d'être si-
gnalé.
M. Siritzky ouvrira très prochainement le
cinéma Palace à Biarritz fermé depuis 1931.
Les travaux de réfection et d'embellisse-
ment sont activement poussés et le Palace,
modernisé et rajeuni, pourra, avec avantage,
figurer aux côtés du Royal et du Lutétia sur
les livres d'or desquels figurent les signa-
tures de 5 rois et d'innombrables personna-
lités et vedettes mondiales.
Gérard Coumau.
Les Recettes de Bordeaux
Quelques erreurs de chiffres se sont
glissées dans notre dernier numéro tri-
mestriel en ce qui concerne les recettes
des films à Bordeaux, les voici :
« César » a réalisé 354.000 francs
net, au lieu de 315.000, précédemment
indiqué.
« Mayerling », 205.000, au lieu de
190.000 francs.
« Le Roi », 183.000 francs au lieu de
180.000 francs.
Le classement, après ces modifica-
tions, ne change pas, et « César » reste
loin en tête des dix grands films qui ont
réalisé les meilleures recettes en 1936-
Gérard Coumau.
A V Agence M. G. M. de Toulouse
Xous avons appris la nomination de
M. Jacques Simon à l'agence M.G.M., en
qualité de représentant.
M. Simon a déjà fait ses preuves à Bor-
deaux, aux côtés de M. Lambé, directeur de
l'Agence bordelaise de films.
Inauguration du "Provence"
Rue de la Mouzaïa
Vendredi 10 courant a eu lieu devant une
audience archi-comble, l'ouverture du
« Provence », rue de la Mouzaïa.
Cette très belle salle (M. Jojot, propriétai-
re) est due à M. Thomas, architecte de
Champigny. Après avoir traversé un hall so-
bre et vaste, on accède à la salle qui est de
lignes architecturales, harmonieuses et clas-
siques : on est saisi dès l'entrée par la har-
diesse et la parfaite réussite de la décoration
murale jaune orillammes stylisés rouge et
or qui évoque pour le spectateur ravi les
tons chauds et l'ambiance toute de joie mo-
rale et physique de notre belle Provence.
L'insonorisation et la décoration ont été
obtenus par tissu d'amiante décoré de la So-
ciété Ferodo, département Amiante.
Réunion de la Caisse de Compensation
du spectacle de la Région du Nord
La Caisse de compensation du spectacle
de la région du Nord réunissait récem-
ment, au Rexy de Lille, tous les patentés
du spectacle. Un grand nombre de direc-
teurs de la région avait répondu à cet
appel.
La séance était présidée par M. Hermez,
administrateur de la Confédération géné-
rale de la Cinématographie, qui, dans un
exposé précis, montra l'intérêt de cette
caisse destinée à compenser les allocations
familiales, initiative des Chambres syndi-
cales du spectacle de la région du Nord.
Après une longue discussion, le président
félicita les directeurs de leur esprit corpo-
ratif tout en souhaitant le plus d'ampleur
possible à cette œuvre corporative.
Armand-Jean.
PARIS
Le MAX IJXD1 K
après 6 semaines d'exclusivité présente depuis le MERCREDI 28 AVRIL
FERNANDEL
DANS
"IGNACE"
LES DERNIERS RECORDS DE RECETTES
BORDEAUX
Apollo : Les Dégourdis de la 11''.
Pépé le Moko.
Français : Le Jardin d'Allah.
« Tino Bossi » en chair et en
os, a réalisé 20 % de plus
que la première fois.
LE HAVRE
Empire : Pépé le Moko.
UHomme à abattre.
Alhambra : Ces Messieurs les Ronds de
Cuir.
Les Déaourdîs de la 11e.
NANCY
Majestic : Les Dégourdis de la IV
Faisons un Rêve.
Pépé le Moko.
FILMS PROGRAMMES DANS LE CIRCUIT
Semaine du 30 Avril au 5 Mai
BORDEAUX :
Apollo : Marthe Richard.
Français : Marthe Richard.
('.apitoie : Le Grand Jeil et l'Opéra de
4 Sous.
LE HAVRE :
Empire: Fossettes <t Capitaine du Diable.
Alhambra : Prête-moi ta Femme et Cava-
lier Mystère.
Normandy : La Tentation et La Maison
d'en face.
BIARRITZ :
Royal : Mademoiselle Docteur.
Lutétia : Charge de la Brigade légère
Casino : Message à Garcia.
BAYONNE :
Féria : Le Mot de Cambronne et Ro-
mance d'Amour.
Théâtre Municipal : Le Coupable.
SAINT-JEAN-DE-LUZ :
Magic : Vienne je t'aime et Lac aux Da-
mes.
Pergola : Faisons un Rêve.
PAU :
Palais Pyrénées : Le Mot de Cambronne
et Le Joyeux Bandit.
POUR LES DIRECTEURS dXX: CINE
RAPHIE
SE
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ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS
La Course à la Vertu
Vaudeville (A)
Origine : Française.
Réalisation : Maurice Gleize.
Auteurs : Octave Bernard et
Henri Keiler.
Décorateurs : Jules Garnier-
Bonamy.
Opérateurs : Willy et Roger
Monter an.
Musique : Rinaldo-Rinaldi.
Interprétation : André Berley,
Colette Darfeuil. Max Lerel,
Alice Tissot, Vilbert, Siméon,
Maupi, Gildès, Louis Scott, Ca-
mus, Xegery, Toto Grassin,
Suzette Comte, Florent-Gour-
nac et Marc Dantzer.
Studios : La Villette.
Production : Max Lerel.
Edition : Eclair-Journal.
CARACTERE DU FILM. —
Cette petite farce villageoise
qui se déroule dans de frais
décors d'une campagne d'Ile-
de-France et comprend quel-
ques « gags » bon enfant par-
fois un peu appuyés, mais
avec bonne humeur, et où Co-
lette Darfeuil joue avec esprit
un double rôle aura sûrement
le succès populaire qu'elle
mérite.
SCENARIO. — Après des éli-
minatoires sérieuses le Conseil
Municipal de Buisson-les-Amours
élit comme Reine de vertu du
pans la charmante Simone Blan-
chart, filleule du maire, et véri-
t(d)le jeune fille. Or, la sœur ju-
melle de Simone, Ginette tient à
Paris un luxueux Palais de ma-
nucures nanti de jolies ouvriè-
res. L'ami de Ginette qui est aus-
si neveu de M. le Maire de Buis-
son-les-Amours est aimé de Si-
mone et ne sait comment rom-
pre avec Ginette. Simone se
crouant trahie part pour Paris.
Tout le Conseil Municipal de
Buisson-les-Amours part dans
une voiture de pompiers pour la
capitale et après bien des péri-
péties, Simone nourra enfin être
élue Rosière, non sans que sa
jumelle ait accepté de voir Paul
son amoureux se fiancer à Simo-
ne. La morale est sauve.
TECHNIQUE. — Le film est
un neu lent, et des « gags » assez
drôles sont utilisés jusqu'au
bout, sans discrétion : la course
en voiture d'incendie, les trois
conseillers se heurtant dans les
rues de Paris, etc.. La scène du
Palais de la main est assez bien
menée. Mais j'aime mieux tout ce
qui est franchement villageois et
caricatural. On a tourné dans un
gentil ""vs. La photo est très
claire, la musique gentille, le
dialogue un peu lourd mais amu-
sant.
INTERPRETATION. — Co-
lette Darfeuil, qui joue le rôle de
Ginette à sa manière, a réussi
une seconde Colette dans le rôle
de Simone et nous apparaît
mieux ou moins maquillée, plus
fraîche. Marc Dant-
Nuits de Feu
Drame (G)
Origine : Française.
Réalisation : Marcel L'Herbier.
Auteur : Tolstoï.
Adaptation : M. L'Herbier et
Th. Robert.
Dialogues : Jean Sarment.
Décorateurs : Lourié et M. de
Gaslyne.
Opérateurs : Thirard et L. Née.
Musique : Jean Wiener.
Interprétation : Gaby Morlay,
Victor Francen, Signoret,
Georges Rigaud, Madeleine
Robinson, Jane Loury, André
Nox, Dorât, Ferny, Génin, Si-
noël, Beraeron, Roger Legris.
Studios : de Joinviile.
Enregistrement : R.C.A. Phot.
Production : Ciné Alliance.
Edition : S.E.D.I.F.
CARACTERE DU FILM. —
On sent dans ce film de Mar-
cel L'Herbier le pathétique ca-
ractère des œuvres de Tolstoï.
II faut féliciter le réalisateur
d'avoir su conserver l'atmos-
phère des drames tolstoiens
sans rien sacrifier de la valeur
cinématographique de son
film. Les personnages sont re-
marquablement typés, sans
grands effets. Enfin, dans ce
drame qui n'a pas de fin pré-
cise, l'intérêt ne se ralentit
pas, et les émouvantes péripé-
ties tiennent le public en ha-
leine. Ce film mesuré, soigné,
sobre est un exemple de ce
que peut faire la production
française en matière de drame
d'amour. Gaby Morlay y fait
une création excellente bien
entourée de Victor Fran-
cen, Georges Rigaud et du re-
gretté Signoret. Une grande
œuvre pathétique qui portera
sur tous les publics de tous
les pavs.
SCENARIO. — Le procureur
général Andréiew comprend
fie sa femme adorée Lisa An-
dréieivna ne l'aime plus et a
donné son cœur à l'avocat Serge
Rostoff. Il s'insurge d'abord, puis,
magnanime disparaît. On repê-
che un cadavre. Andréiew s'est
donc suicidé. Mais le successeur
d' Andréiew : Bobinine, sur des
racontars de vagabonds, fait ar-
rêter Lisa Andréiewna et Serge
Rostoff le jour où les deux jeu-
nes gens allaient se marier, sous
l'inculpation d'avoir tué An-
dréiew. Le jour du procès, An-
dréiew revient du front pour
sauver sa femme. Lisa qui aime
toujours son mari le supplie de
rester près d'elle. Il repart à la
guerre. Peut-être retrouvera-l-il
celle nu'il a tant aimée.
TECHNIQUE. — M. L'Her-
bier, aidé par des opérateurs de
talent qui savent composer une
atmosphère, par un musicien qui
a fait une ravissante partition
de fond dramatique : Jean Wie-
ner et nar les décorateurs : Lou-
rié et M. de Gastyne, a composé
un film ferme et distingué, avec
des moments de Grande sensibi-
lité (la soirée tzigane, la scène
de la loge, l'aveu interrompu de
Lisa à son mari) et des tableaux
de sourd pathétique (la dispute,
le tribunal). Voilà une réussite,
et faite avec talent, sans chiqué,
sans outrance. Le film est enca-
dré de larges et beaux décors
d'époque et de style, et les cos-
tumes sont très jolis (surtout
pour les femmes!) Une mention
pour le ballet réglé par Serge Li-
far.
INTERPRETATION. — Me-
nue, fragile, aux grands yeux
émouvants, Gady Morlay est une
idéale Lisa Andréiewna, Victor
Francen a l'autorité, l'élégance,
la passion du procureur An-
dréiew et Signoret campe avec
une minutieuse profondeur le
rôle odieux de Bobinine, monstre
moral. Quel grand artiste! Geor-
pes Rigaud est un séduisant Ros-
toff un peu sacrifié, Madeleine
Robinson joue délicieusement la
tzigane généreuse, et toutes les
silhouettes y compris Ferny,
Dorât, André Nox, Génin, Ber-
geron, Roger Legris sont de pre-
mier ordre. — x. —
Les Abonnements à notre Revue
peuvent être réglés à notre
Compte Chèques Postaux Paris 702-66
zer est un charmant jeune pre-
mier, André Berley est un maire
jovial et sympathique, Alice Tis-
sot une mégère réussie. Enfin
Max Lerel joue le musicien bè-
gue avec un air ahuri de cir-
constance. Son personnage n'est
pas fin, fin... mais il fait rire.
— . !.. —
« LA TENDRE ENNEMIE »
Le grand film humoristique
que Max Ophùls a tiré de l'œu-
vre d'André-Paul Antoine, sor-
tira dans une des meilleures sal-
les de New- York au début de la
saison prochaine, et à Londres,
au Studio One, pour les fêtes du
Couronnement.
Le Pacte
(Lloyd's de Londres
Drame doublé (G)
Origine : Américaine.
Auteur : Curtis Kenyon.
Réalisation : Henry King.
Interprétation : Freddie Bar-
tholomew, Madeleine Carroll,
Sir G un Standing, Tyrone
Power, C. Aubrey Smith, Vir-
ai nia Field.
Doublage : Jacques Monteux.
Doubleurs : Jean Bara, Made-
leine Larsay, Paul Ville.
Production: Darryl F. Zanuck.
Edition : Fox-Europa.
Le Pacte ou Lloyd's de Lon-
dres est un film américain, im-
portant non seulement par son
métrage — sa projection dure
presque deux heures — mais
aussi par l'ampleur de la mise
en scène et par l'effort de re-
constitution qui nous montre la
vie à Londres vers la fin du
dix-huitième siècle. En effet,
l'action se déroule en Angle-
terre, et les différentes péripé-
ties de l'histoire s'échelonnent
sur une période de trente-cinq
années — de 1770 à 1805 pour
être précis.
C'est dans le milieu pittores-
que et coloré des assureurs ma-
ritimes que se déroulent les
princinaux épisodes de cette
bande haute en couleurs qui
nous fait assister à la rapide
ascension du jeune et puissant
assureur Jonathan Blake. Tout
enfant, ce dernier a fait un
pacte d'amitié avec celui qui
devait devenir le grand amiral
Nelson. Les deux enfants se sont
perdus de vue, mais leur ami-
tié subsiste toujours. Et quand
le moment est venu, Jonathan
Blake n'hésite pas à sacrifier sa
fortune, celle de la femme qu'il
aime et même sa propre repu-
talion pour aider, selon ses
movens, Nelson, qui livrera peu
de temps après la bataille victo-
rieuse de Trafalgar, laquelle lui
sera fatale.
Ce film copieux est un peu
touffu et confus par moments,
mais il n'est jamais indifférent,
en dépit des nombreuses scènes
secondaires qui accaparent et
dispersent un peu l'attention du
spectateur. Le doublage est ex-
cellent, avec des dialogues fran-
çais, simples et directs, parfai-
tement interprétés par les prin-
cipaux prête-voix. Si la réalisa-
tion d'Henry King est très bril-
lante, l'interprétation ne l'est
pas moins. Il faut citer d'abord
le jeune Freddie Bartholomew,
nui tient avec beaucoup de sen-
sibilité le rôle de J. Blake en-
fant; Tyrone Power lui succède
et il est excellent. Citons encore
Madeleine Caroll, très grande
dame, Virginia Field, char-
mante, et le regretté Sir Guy
Standing, qui ont fait également
des créations personnelles très
intéressantes. — V. —
ii^^M
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
29
IE™5SÈ,!ePH*E CXXX] POUR LES DIRECTEURS CLXX:
AMLYSE ET CRITIQUE DES FILMS
L'Amour veille
Comédie (A)
Origine : Française.
Réalisation : Henri Roussell.
Auteurs : R. de Fiers et G. A.
d-e Caillavet.
Décorateur : Duqiiesne.
Opérateurs : Langenfeld et
Suin.
Musique : Ralph Erwin.
Interprétation : Jacqueline
Francell, Henry Garât, Alice
Field, Siéphen, Gabrielle Dor-
ziat, Madeleine Lambert, Piza-
ni, Jacques Bernier, Germaine
Reuver, Léon Bélières.
Studios : François Ie .
Enregistrement : Hélips.
Production : Orienter.
Edition : Osso.
CARACTERE DU FILM. —
La comédie de salon telle que
l'écrivirent R. de Fiers et G.
A. de Caillavet a passé par l'é-
cran en y perdant quelque peu
sa teinte de bonne compagnie,
mais le cinéma qui grossit
certaines situations osées ac-
cuse du même coup les effets,
et donne un comique là où il
n'y avait que des nuances, du
moins le cinéma tel que Hen-
ry Roussell l'a utilisé. En mo-
dernisant l'action de L'Amour
veille, il a fait de cette aven-
ture mondaine et somme toute
anodine un divertissement
parfois scabreux, mais qui fe-
ra incontestablement rire. La
renommée de la pièce aidant,
L'Amour veille fera sa carriè-
re le mieux du monde.
SCENARIO. — Jacqueline de
Juviany aime son cousin, le fri-
vole André de Juviyny qui a
pour amie son autre cousine
Mme de Morfonlaine, dont le ma-
ri est aux colonies. Jacqueline
séduit et énouse André. Mais
elle apprend qu'il la trompe avec
Mme de Morfonlaine et décide
de lui rendre la pareille et choi-
sit l'assistant d'André : Ernest,
jeune savant, un peu ridicule,
mais amoureux fou de Jacque-
line. Hélas, elle ridiculise ce
pauvre Ernest, car elle ne se ré-
soud pas à tromper André et re-
viendra à son mari définitive-
ment repentant.
TECHNIQUE. Son très bon.
INTERPRETATION. — Jac-
queline Francell a fait des pro-
grès, elle est gracieuse et jeune.
Alice Field a de l'autorité, et
Henry Garât a pris de la simpli-
cité en gardant sa séduction
particulière. Admirons l'élégan-
ce de Dorziat, la sensibilité de
Mad. Lambert, l'aristocratique
silhouette de Jacques Bernier, et
les compositions de Pizani, l'a-
musant Bélières, Stéphen qui
sauve un rôle ingrat, ia cocasse
Germaine Reuver.
Marthe lticliard
au Service
de la Fi'sinee
Drame d'espionnage (G)
Origine : Française.
Réalisation: Raymond Bernard.
Auteur : dialogues de Bernard
Zi miner.
Décorateur : Jean Perrier.
Opérateurs : Robert Lefèbvre
et Charlie Bauer.
Musique : Arthur Honegger.
Interprétation : Edwige Feuil-
le re, Eric von Stroheim. Jean
Galiand, Marcel André, Dalio,
Bergeron, Jack Henley, Ber-
lioz, Délia-Col, Joffre, Marthe
Mcllot, Bercher.
Studios : Joinville.
Enregistrement : R. C. A.
Production : Paris Films Pro-
duction.
Edition : Hakim.
CARACTERE DU FILM. —
Voici un film très curieux qui
représente un large et bel ef-
fort, tant par sa mise en scè-
ne, sa recherche photographi-
que, ses luxueux décors, que
par son atmosphère originale.
Marthe Richard recueillera
une large curiosité. On par-
lera beaucoup de Marthe
Richard et ces discussions
créeront autour du film un élé-
ment de publicité qui n'est pas
négligeable. De plus, la pré-
sence d'Eric von Stroheim
dans un film français, entouré
de la belle Edwige Feuillère
et de l'excellent Jean Galiand
ne sera pas un moindre atout
pour ce film approuvé par l'hé-
roïne Marthe Richard en per-
sonne. Bref, malgré la contro-
verse technique, ce film est un
succès public certain.
SCENARIO. — Marthe Ri-
chard, dont tes parents ont été
fusillés par les Allemands au dé-
but de la guerre, s'engage au
service de la France. A San Sé-
bastian elle capte la confiance
du Baron von Ludow, le chef
de l'espionnage allemand. Elle
fait rater ses plans, déjoue ses
organisations et lui fait croire à
ses exnloits criminels en France,
exploits camouflés par le 2e Bu-
reau Français. Le collègue de
von Ludow : von Falken tente
de discréditer Marthe Richard
auprès de son chef. Mata-Hari
dénonce Marthe Richard à Paris
comme une espionne allemande.
Mata-Hari sera arrêtée et fusil-
lée. Marthe Richard sauve les
convois américains qui débar-
aueront en France, après que le
coulage du Lusitania aura déci-
dé les Américains à entrer dans
la guerre. L'espionne française
lèvera alors le masque et von Lu-
dow se suicidera. L'armistice,
puis la paix. Marthe Richwd a
fini de servir.
TECHNIQUE. — R. Bernard
et Bernard Zimmer ont composé
un film étrange dont les princi-
Une scène poignante de Unî Aventure de Buffalo Bill
Biil Hickock (Gary Cooper), capturé pas l'es Indiens est mis à la tcrture
Cette Production de Cécil B. de Mille passera zu Théâtre Paramcunt
de Patis, à partir du 6 Mai en première exc'usivité. Sa sortie générale
aura lieu en Octobre
paux défauts résident dans le
rôle de Mata-Hari mal représen-
tée... et les dialogues souvent cy-
niques et maladroits. Le film a
de la beauté, des recherches
d'angles et des éclairages som-
bres qui ne manquent pas d'é-
tonner et créent une atmosphère
étouffante, bizarre. Les scènes
de la mort du Baron von Ludow
(Eric von Stroheim) et les scè-
nes finales de l'Armistice recons-
tituées par les documents des
Archives de l'Armée, sont unani-
mement applaudies. La parti-
tion d'Honegger est discrète-
ment dramatique.
INTERPRETATION. — Dans
le personnage de Marthe Ri-
chard idéalisée et peu véridique
Edwige Feuillère s'est défendue
par tout son tact et sa grâce de
comédienne. Le baron Von Lu-
dow est joué avec le talent de
composition, la minutie, l'inso-
lence gourmée, les expressions
de sensualité lourde d'Eric von
Stroheim. Galiand est von Falken
avec assurance et son élégance
hautaine de grand acteur de ra-
ce. Très bonnes silhouettes ajus-
tées sur des personnages trop
flous : Jack Henley, Berlioz, Mar-
cel André, Bercher. Dalio type
avec caractère le rôle du caba-
retier espion. Mais pourquoi
Mme Délia-Col représente-t-elle
une aussi mélodramatique Mata-
Hari, et pourquoi ce rôle de fian-
cé tenu par un débutant fort
maladroit et pourquoi ce conseil
des ministres un peu ridicule?
Le film de Raymond Bernard
pèche nettement dans la distri-
bution des seconds rôles qui au-
raient pourtant dû être très soi-
gnés. — x. —
C'est donc ton Frère
Comédie comique doublée (G)
Origine : Américaine.
Réalisation : Harry Lachman.
Interprétation : Stan Laurel et
Oliver Hardy.
Production : Stan Laurel.
Edition : M.-G.-M.
C'est donc ton Frère, est une
nouvelle comédie burlesque de
long métrage où nous retrouvons
les deux compères Stan Laurel
et Oliver Hardy. L'ensemble, très
compliqué, nous montre les deux
comiques augmentés — dans le
film naturellement — de deux
frères jumeaux, dont ils inter-
prètent également les rôles.
Quelques situations où les frères
sont alternativement pris les uns
pour les autres, d'abord par
leurs femmes respectives, puis
par des gangsters et différents
autres personnages, sont assez
amusantes, mais l'action traîne
et l'on constate trop souvent des
moments creux et ternes, où l'in-
térêt ralentit considérablement.
La mise en scène est convenable
mais on trouve peu de « gags »
comiques vraiment originaux.
Mais la fin du film fait franche-
ment rire. Il est donc certain
que dans ce film les deux grands
comiques Laurel et Hardy ren-
contreront leur succès habituel.
A : Destinés aux Adultes.
G : Programmes de Famille.
30
rXTXIIIIXTirXXXIXXTXXXXl CINE
R§phie rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
La Chaste Suzanne
Opérette variée en français (G)
Origine : Anglaise.
Réalisation : André Berlho-
mieu.
Auteurs : G. Okonskoivsky, An-
dré Mars et Maurice Desvalliè-
res.
Dialogues : Jean Boyer.
Décorateur : d'Eaubonne.
Opérateur : Roy Clark.
Musique : Jean Gilbert.
Interprétation: Meg Lemonnier,
Raimu, Henry Garai, man-
chette Brunoy, Charles lie-
champs, Gnucs, 1 emerson.
Studios : Anglais.
Enregistrement : R. C. A.
Production : Kiirt Bernhardt-
Tuscherer.
Edition : Furrester-Parant.
CARACTERE DU FILM. —
Les airs mélodieux et faciles
de La Chaste Suzanne, une
gentille et fraîche opérette
conçue selon la meilleure tra-
dition du genre vont redevenir
à la mode grâce à l'illustra-
tion pimpante, claire, enjouée,
que vient d'en faire André
Berthomieu qui a su, dans un
studio anglais, créer un vrai
film <( à la française ». Bonne
tenue, gaîté, jeunesse, am-
biance luxueuse, interprètes
chantant bien et bons comé-
diens. Comment La Chaste
Suzanne, où Raimu est irré-
sistible, ne triompherait-elle
pas devant le grand public?
SCENARIO. — M. des Au-
brais, président d'une Académie
de moraie, a décerné le prix de
vertu à Aille Suzanne Dupont. 11
fait régner dans sa maison une
austérité pesante, mais, chaque
soir, en cachette, va, en frac élé-
gant, faire la noce dans des en-
droits de plaisir, notamment au
.Moulin-Rouge. C'est là que, la
même nuit, se trouvera son jeune
fils Hubert, sa fille Jacqueline, le
fiancé de Jacqueline, le frivole
mais charmant René Boislurette,
Fex-niaîtresse de René, Suzanne
Pomarel, à qui, par erreur, on a
envoyé la lettre du prix de vertu,
eniin M. Pomarel, l'irascible
mari de la belle Suzanne. Péri-
péties et rixes se terminent,
après un passage au poste de po-
lice, par une réconciliation gé-
nérale chez les des Aubrais. Et
Mme des Aubrais, qui sait depuis
longtemps quel hypocrite est
son mari, arrange cet imbroglio
au mieux des intérêts de tous.
TECHNIQUE. — André Ber-
thomieu a touché avec délica-
tesse à l'opérette, utilisant la
musique à bon escient, ne nous
abrutissant pas de chansons
inutiles, et variant le mode d'em-
ploi desdites chansons qui sont
ravissantes. Remarquons les très
jolis décors blancs, vastes et
quasi féeriques de d'Eaubonne,
et la lumineuse photographie du
cameraman Roy Clark. Sur ce
film conduit prestement court
un dialogue à bâtons rompus
souvent drôle, jamais grossier.
INTERPRETATION. — Meg
Lemonnier est une exquise Su-
zanne, et elle chante d'une voix
Euskadi
Film en relief réalisé au Pays-
Basque d'après les procédés
Louis Lumière
Prises de vues : Géo Clerc.
Musique originale : Marcel De-
lannoy.
Si ce film n'était pas en relief,
il aurait cej>endant un intérêt
par sa beauté lumineuse, par le
choix des sites du pays basque,
la partie documentaire remar-
ruablemcnt fournie en images
])itloresaues et attrayantes, en-
fin "«r tout ce qu'il y a de
« cinéma » dans ce film-pay-
sage de René Le Hénaff. Nous
savions déjà que René Le Hé-
naff, jadis excellent monteur,
connaissait à fond les ressour-
ces de la caméra, et il a réalisé
un film d'une grande beauté au-
auel le relief du procédé Louis
Lumière ajoute son étonnante
vie.
Sans trop sacrifier aux effets
faciles déjà obtenus dans des
films antérieurs en relief, jetés
d'objets; premiers plans, René
Le Hénaff et son opérateur
Clerc ont « su » photographier
des envols de balles, des pieds
tournoyant pour les « Sauts »
basques, et certains panaches
d'arbres agités par le vent, et
enfin ces plans saisissants de
mer en furie, et de vent battant
aux maisons de la côte. On ai-
mera pour son côté curieux,
puisé dans le folklore, les dan-
ses primitives basanes, comme
celle « Parade masquée » et les
chœurs qui enveloppent ces bal-
lets au rythme heurté et cepen-
dant harmonieux. La musique
de Marcel Delannuy résonne,
par ailleurs; en des motifs ins-
pirés de la belle musique bas-
que.
Du point de vue « relief » ,
conslalons un énorme progrès
sur les premiers films du même
procédé. Naturellement, il faut
encore chausser sur le ne: des
lunelles bicolores, mais elles
sont plus légères qu'avant, et
doucement teintées. Si l'on doit
avouer "lie le procédé découpe
encore trop en « plat » les
silhouettes et les objets de pre-
mier plan, il faut admettre que
la profondeur s'accuse plus
qu'avant, et que le mouvement,
notamment pendant la partie
de "elote, donne aux formes
animées un modelé extraordi-
naire.
L. D.
nure comme une source. Henry
Garât- est avantagé ici par un
rôle agréable et il chante fort
bien. Raimu est un désopilant
père autocratique et un bambo-
cheur jovial. La jeune Blan-
chette Brunoy est vraiment une
charmante recrue. Dans les au-
tres rôles, Dechamps est désa-
gréable à souhait et Temerson
est impeccable en maître d'hôtel
de grand style. — X.
UNE RÉFÉRENCE ! . .
La Société
GAUMONT-fRANCO-riLM-ALBERT
a adopté pour rééquiper le
GAUMONT PALACE
avec le nouveau matériel
Gaumonttype 1937, les haut-
par leurs multicellulaires
LANSING SHEARER
Les Meilleurs
Haut-Parleurs du Monde
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CINE
R/VPHîE
SE
31
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Los Grandes Eslrenos Peliculas
Franceses en el Mes
En esta nueva rûbrica, daremos une bre-
va reseiia de los principales films franceses
estrenados. Quedamos a la disposiciôn de
nuestros lectores para proporcionarles do-
cumentos y fotografias de los films indica-
dos.
NOCHE DE FUEGO (Nuits de Feu)
Director : Marcel L'Herbier.
Reparte» : Gaby Morlay, Victor Francen, Si-
gnoret, Georges Rigaud, Madeleine Ro-
binson.
Producciôn : Sédif.
Estreno en exclusividad : 15 de abril en
el Paramount.
Este film viene a ser una adaptaciôn
muy cuidada de dos obras de Tolstoi, una
de ellas «Le Cadavre Vivant». Ambiente
dramâticio muy pronunciado. Interprètes
intensamente conmovedores. Oyense coros
tziganos y una partitura de Jean Wiener.
MADEMOISELLE DOCTEUR
Director : G. W. Pabst.
Reparto : Pierre Blanchar, Dita Parlo,
Pierre Fresnay, Louis Jouvet, Charles
Dullin, J.-L. Barrault, Roger Karl, Vi-
viane Romance.
Producciôn : Trocadero.
Estreno en exclusividad : 9 de abril, en
Olympia y Marignan.
Pabst ha logrado un film expresivo y
potente sobre las aventuras de la espia
alemana Anne-Marie Lesser, conocida
como «Mademoiselle Docteur». Los deco-
rados sobresalen con la magnifica fotogra-
fia de Schufftan.
BOISSIERE
Director : Fernand Rivers.
Reparto : Spinelly, Lucien Nat, Jean Yon-
nel, Pierre Renoir, Suzanne Desprès.
Producciôn : Rivers.
Estreno en exclusividad : 5 de mayo.
« Boissière » es una fiel adaptaciôn de
la obra patética de Pierre Benoit. En ella
vemos a la heroina, estrella de las Folies-
Bergère en 1904, y castellana en el Norte
de Francia. durante la ocupaciôn ale-
mana en 1914.
A NOUS DEUX MADAME LA VIE
Director : Yves Mirande.
Renarto : Simone Berriau, André Luguet.
J.-L. Barrault.
Producciôn : Eden.
Estreno en exclusividad : a fines de marzo
en el Madeleine.
El argumento del renombrado autor
Yves Mirande, de una filosofia amargua,
da vida y carâcter â muchas escenas, no-
tândose un dialogo muy importante, dnro
v violento para la Sociedad y los « arivis-
tas ».
Las Pelicufos au* van a Rstrenarse
LES PERLES DE LA COURONNE
Las Perlas de la Corona este film ver-
daderamente excepcional, agrupa alrede-
dor de Sacha Guitry un conjunto de unos
sesenta artistas de primer piano, y recons-
tituve en 90 décorados la historia de las
cuatro nerlas finas de la Corona de Inrrla-
terra. Reyes, reinas, hombres y mujercs
célèbres en la historia han sido evocados
en esta obra imporlantisima que no se
asemeja en nada a realizaciones anteriores
del mismo género.
YOSHIVARA
Yoshivara, direcciôn de Max Ophuls, nos
hace vivir con las Japonesitas, encargan-
dose de los principales papeles, Sessue
Havakawa, Pierre Richard-Willm y Mi-
chiko Tanaka.
Important French Film of the
Monta
Each month will be found, under this
heading, a brief revue of the principal
French films trade shown and readv to be
released.
We are at the disposition of our readers
for the forwarding of scénarios and photo-
graphs.
NUITS DE FEU
Director : Marcel L'Herbier.
Cast : Gaby Morlay, Victor Francen, Si-
gnoret, Georges Rigaud, Madeleine Robin-
son.
Production : S.E.D.I.F.
First Release : April 15th, at the Paramount
Théâtre, Paris.
This film is a careful adaption of two of
Tolstoi's books, of which one is Le (Cadavre
Vivant. The dramatic atmosphère is well
composed. Acting, sober and intensly mo-
ving. Beautiful Tzigane chorous are to be
heard, and a musical score by Jean Wiener.
MADEMOISELLE DOCTEUR
Director : G.-W. Pabst.
Cast : Pierre Blanchar, Dita Parlo, Pierre
Fresnay, Louis Jouvet, Charles Dullin, J.-
L. Barrault, Roger Karl, Viviane Romance.
Production : Trocadero.
First Release : April 9th at the Marignan
and Olympia Théâtres.
Pabst lias made an expressive and sober
film, dealing directly with the adventures of
the German spy, Anne-Marie Lesser, nick-
named Mademoiselle Docteur. The film is
ail the better for the marvellous photogra-
phy by SchufTtan.
BOISSIERE
Director : Fernand Rivers.
Cast : Spinelly, Lucien Nat, Jean Yonnel,
Pierre Renoir» Suzanne Després.
Production : Rivers.
First Release : May 5th.
Boissière is a scrupulous adaptation of
Pierre Benoit's pathetic novel. It depicts
the life of a star at the Folies-Begére in 1904,
and later as the lady of a manor in the North
of France in 1914, under the German occu-
pation.
A NOUS DEUX MADAME LA VIE
(So whal? Life)
Director : Yves Mirande.
Cast : Simone Berriau, André Luguet, Jean-
Louis Barrault.
Production . Eden Production.
First Release : end of Mardi at the Madelei-
ne Cinéma.
From his own scénario, Yves Mirande bas
made this film, in which several of the scè-
nes hâve character, but in which the techni-
que of the cinéma is sacrified to a too im-
portant dialogue, hard and violent, which
does not spare society and the careerist.
Films lo be rpleased
LES PERLES DE LA COURONNE
This film, a real sensation, groups around
Sacha Guitry, more than sixty first class
artists, and reconstructs, in 90 scènes, the
story of the seven real pearls of the crown
of Èngland. Kings, Queens, and men and
women famous in world history, are
brought to life again in this film, which, in
no way resembles anything which as alrea-
dy been made.
YOSHIVARA
Yoshivara, a Max Ophul's film, which re-
constructs the life of the Geishas in Japan,
is acted by Sessue Havakawa, Pierre Ri-
chard-Willm and Michiko Tanaka.
Die Franzœsischen Spitzentilme
des Monats
Allmonatlich werden unsere Léser eine
kurze, objektive Uebersicht uber die haup-
tsâchlichsten vorgefùhrten und zur Vorfuh-
rung bereilen franzosisehen Filme finden.
Wir stehen unseren Lesern gern mit Inhalts-
angabe und Fotomaterial zur Verfiigung.
NUITS DE FEU
Régie : Marcel L'Herbier.
Darstehler : Gaby Morlay, Victor Francen,
Signoret, Georges Rigaud, Madeleine Ro-
binson.
Hersteller : S.E.D.I.F.
Dieser Film ist eine sorgfaltige Bearbei-
lung zweier Werke von Tolstoi u. a. des
« Lebenden Leichnam». GutgeschafTene
dramatische Spannung. Geballte, stark
bewegte Darstellung. Schone Zigeunerchore.
Musikalischen Bearbeitung von Jean Wiener.
MADEMOISELLE DOCTEUR
Régie : G.-W. Pabst.
Darsleller : Pierre Blanchar, Dita Parlo,
Pierre Fresnay, Louis Jouvet, Charles
Dullin, J.-L. Barrault, Boger Karl, Viviane
Romance.
Hersteller : Trocadero.
Urauffiihrung : 9 April im Marignan und
Olympia.
Pabst hat einen ausdrucksvollen, gedam-
pften und in engster Beziehung zu den Aben-
teuern der deutschen Spionin Anne-Marie
Lesser, bekannt unter dem Namen Frl Dok-
tor, Film geschaifen. Die Régie wird durch
ausgezeichnete Fotografie Schufftans berei-
chert.
BOISSIERE
Régie : Fernand Rivers.
Darsteller : Spinelly, Lucien Nat, Jean Yon-
nel, Pierre Renoir, Suzanne Després.
Hersteller : Rivers.
Urauffiihrung : 5 mai.
Boissière ist die sorgfaltige Verfilmung
des machtvollen Romans von Pierre Be-
noit (Mitglied der Académie Française). Die
Heldin ist 1904 Star der Folies-Bergères,
dann 1914 Schlossherrin im Norden Fran-
kreichs unter deutscher Besetzung.
A NOUS DEUX MADAME LA VIE
Régie : Yves Mirande.
Darsteller : Simone Berriau, André Luguet,
Jean-Louis Barrault.
Hersteller : Eden-Production.
Urauffiihrung : Ende Miirz im Madeleine.
Nach seinen eigenen bittcrphilosophis-
chen Gedanken schuf Yves Mirande diesen
Film. Mehrere Szenen sind charakteris
tisch; in einigen Szenen aber wird die
Filmtechnik einem sehr wichtigen Dialog
geopfert, der sich heftig gegen die Gesell-
schaft und die Streber richtet.
Dpmnœchst eschpinenrîe F''me
LES PERLES DE LA COURONNE
Dieser Film wird ein wahres Ereignis.
Uni Sacha Guitry mehr als sechzig Kiinst-
ler ersten Ranges. In neunzig Dekora-
tionen wird die Historié von den vier
Hauptperlen der englischen Kônigskrone
neu dargestellt. Kônige, Kôniginnen. welt-
historisch bekannte Manner und Frauen
wurden in diesem Film zu neuem Lebcn
erweekt. Kein anderer Film lasst sich mit
dieser Schopfung vergleichen.
YOSHIVARA
Rec/ie : Max Ophuls, schildert das Leben
der Geishas in Japan.
Darsteller : Sessue Havakawa, Pierre Ri-
chard-Willm und Michiko Tanaka.
rYTT riîiiiTiiiiiiuiiin CINE
FR
Attention aux Fiches de Censure
UNE CIRCULAIRE
DU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
MINISTERE
DE L'INTERIEUR
Direction Générale
de la
Sûreté Nationale
3e Rureau
CINEMATOGRAPHES
Paris, le 17 février 1937.
Le Ministre de l'Intérieur,
A Messieurs les Préfets,
Il m'a été récemment signalé que la copie d'un film cinématogra-
que avait été mise en circulation sous le couvert d'une fiche de visa éta-
blie par l'exploitar,t lui-même et qui ne portait, ni la signature du Pré-
sident, ni le timbre de la Commission de Contrôle. Pour éviter le retour
d'une semblable irrégularité qui rendrait évidemment tout contrôle il-
lusoire, je crois devoir vous donner les précisions suivantes :
Les films cinématographiques projetés en séance publique sont sou-
mis, suivant leur nature, à un régime différent, selon qu'ils sont ou ne
sont pas astreints au visa du Ministre de l'Education Nationale.
A. — D'une manière générale, et sauf les exceptions ci-après limi-
tativement énumérées par l'arrêté interministériel du 26 mai 1936, au-
cun film ne peut être représenté en public sans avoir obtenu le visa du
Ministre de l'Education Nationale (art. l"r du décret du 7 mai 1936) et
toute copie de film doit être accompagnée d'une fiche délivrée par la
Commission de Contrôle cinématographique. Le modèle de cette fiche
varie suivant qu'elle s'applique à un film muet, sonore ou parlant fran-
çais, ou à un film parlant une langue étrangère.
1" Pour les films muets, sonores, parlant français ou postsynchro-
nisés en langue française, la fiche est jaune et du modèle ci-joint; elle
doit porter en haut les indications sur la nature du film; en bas à gau-
che, le numéro (au composteur) de visa au répertoire des films, en bas
à droi:e la signature manuscrite ou timbrée du Président de la Commis-
sion de Contrôle, M. Edmond Sée, et le cachet rond de ladite Commis-
sion;
2" Pour les films originaux parlant une langue étrangère, dont la
représentation publique n'est autorisée que dans cinq salles du départe-
ment de la Seine et dix salles des autres départements (décret de con-
tingentement du 26 mai 1936, art. 5), la fiche est de couleur rose pour
la Seine, bleue pour les autres départements, et détachée d'un carnet à
souche; elle porte les mêmes indications que la précédente, et, en plus,
son numéro d'ordre dans le carnet (1 à 5 pour la Seine, 6 à 15 pour les
autres départements).
Dans l'un et l'autre cas, les observations présentées par la Commis-
sion de Contrôle, les modifications ou coupures auxquelles la délivrance
du visa a été subordonnée doivent figurer au dos de la fiche.
Je vous prie de vouloir bien donner ces indications à MM. les mai-
res et aux fonctionnaires et agents chargés de la surveillance des repré-
sentations publiques et leur rappeler :
— qu'aucune copie de film ne doit être présentée en public sans la
fiche de visa; qu'ils doivent donc se faire présenter cette fiche, vérifier
son authenticité et prendre connaissance des observations mentionnées
au verso;
— que les fiches de visa des films de la seconde catégorie (films
parlant une langue étrangère) ne sont valables que pour une série de
représentations successivement données dans ure même salle, et que,
cette série de représentations terminées, elles doivent être remises au
Commissaire de police ou à leur représentant qui les retourne au Minis-
tère de l'Intérieur sous le timbre ci-cortre, après y avoir porté le nom
de. l'établissement cinématographique, les dates du début et de la fin de
a projection et le c&chet de la mairie (circulaires n" 243 du 13 septem-
bre 1933 et 132 du 8 juillet 1935).
MPHIE rXXXIIIIIXTTTTTTTTTTTTTl
UKf'i UI K'Uï-: tt;ANÇU>K
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONAL!'.
BBAUX-ARTS
Commission d'Examen des Films Ciuêinaîographiqaes
229, péristyle Montpensier (Palais-Royal)
VISA
tion publique lu /Util ;
Pour 1« Ministre de l'Education nationale
Par autorisation :
h: Directeur du Service,
P».i* — Imp, PkVt. ï)vean%. — 332,36, VA.
Spécimen de la véritable fiche de censure
B. — Par exception à la règle générale, rappelée par le décret du 7
mai 1936, sont dispensés de l'examen préalable de la Commission de
Contrôle et du visa du Ministre de l'Education Nationale :
— les films documentaires d'actualité;
— les films ou dessins animés documentaires réalisés sur l'initia-
tive, pour le compte et sous le contrôle d'une administration publique
de l'Etat, d'une colonie ou d'un pays de protectorat;
— les films ou dessins animés éducatifs tels que les films d'ensei-
gnement technique, commercial, industriel ou agricole, d'enseignement
de l'hygiène, etc.. qui ont été classés sur des listes dressées par les
départements ministériels compétents;
les films ou dessins animés de publicité commerciale.
Je ne peux que vous prier de vouloir bien, au sujet de ces films,
vous reporter à l'arrêté interministériel du 26 mai dernier (Journal
officiel du 27 mai 1936).
Le Ministre de l'Intérieur,
Marx DORMOY.
TITRES RETENUS
La Fédération des Chambres Syndicales de la Cinématogra-
phie Française, nous communique que les titres suivants ont été
retenus :
TITRES DE SCENARII
L Envers d'une Trahison, 17 mars, M. Collignon;
L'Homme du Niger, 24 mars, M. Fasquelle;
L'Homme sans Patrie, 26 mars, MM. King et Farber;
Les Ingénus, 6 avril, Mme Sandral.
TITRES DE FILMS
Jeunesse en Cage, 24 mars, Apollo Film;
il de Trèfle. 8 avril, G.E.C.E.
Auberges de la Jeunesse, 5 avril, Mme King.
La 13e Enquête de Grey, 6 avril, Films Régent;
Jeunesse enchaînée, G avril, Apollo Film;
Les Rois du Sport, 9 avril, Gray Film.
«M
ma
après,
L'APPEL du SILENCE
le Grand Prix du Cinéma Français 1937
bientôt...
SŒURS D'ARMES
un film composé et réalisé par
LEON POIRIER
Distribué
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CIME
FR
MPHlt gXTITTTTTTTYYT
SE
Une Augmentation des Salaires
de ll,50°/o dans la Distribution
Les Conclusions de l'Arbitrage
de M. André SIEGFRIED
Du texte du surarbitrage de M. André Siegfried, Membre de l'Institut,
au sujet du taux de l'augmentation des salaires des employés de la
Distribution, nous croyons utile d'extraire les observations suivantes,
qui peuvent servir de base à l'examen futur d'une question analogue
Le Syndicat professionnel des employés du
film demande, en faveur des employés et
ouvriers de la distribution de films, une aug-
mentation de 13,50 '', par rapport aux sa-
laires minima et augmentations variables
acquis en vertu de la convention collective
du premier octobre 1936 et prenant rétroac-
tivement effet à la date du 18 juin 1936.
Ce taux de 13,50 '' est calcule- en prenant
pour base l'augmentation de 11,50 %, consen-
tie par ma sentence arbitrale du 17 février
dernier dans le différend survenu entre la
Chambre syndicale des industries techniques
de la Cinématographie et le Syndicat des tra-
vailleurs du film, et en y ajoutant un sup-
plément de '1 '' qui représente, dans la pen-
sée des demandeurs, la hausse du prix de la
vie survenue depuis lors.
Sans contester la valeur de ces arguments
du point de vue des employés, l'arbitre patro-
nal fait observer que les entreprises de dis-
tribution de films ne peuvent, en raison des
circonstances spéciales dans lesquelles elles
travaillent, récupérer les augmentations sus-
ceptibles de se produire dans les prix de re-
vient : l'accroissement de frais généraux, ré-
sultant d'une augmentation de salaires de
13,50 '< venant elle-même s'ajouter aux argu-
mentations antérieures résultant du contrat
collectif ci-dessus indiqué, chargerait d'autant
plus lourdement les entreprises de distribution
que, d'une part, la main-d'œuvre y figure pour
une part considérable, et, de l'autre, que l'on
entre, avec le printemps, dans une période de
morte-saison. La demande d'un relèvement de
13,50 '/< apparaît, dans ces conditions, inac-
ceptable.
Tel est le différend sur lequel vous me de
mandez de me prononcer, en tant que sur-
arbitre. Voici ma réponse.
Le fait d'une hausse du prix de la vie, que
d'après les indices publiés mensuellement par
la Statistitjue générale de la France, on peut
évaluer à environ 14 % depuis la dévaluation
du franc (derniers indices publiés en mars),
n'est ni contestable ni du reste contestée. Par
ailleurs, la loi du 1" octobre 193(5, par son
article 15, prévoit la révision, par voie de con-
ciliation ou d'arbitrage, des conventions col-
lectives relatives aux salaires, en cas de
hausse notable du coût de la vie, postérieure
au 1er octobre. Dès lors, la demande d'une
augmentation de la part des employés, en rai-
son de la hausse des prix, apparaît en prin-
cipe comme justifiée et tic devant pas être
considérée comme une violation du contrat
collectif. De nombreuses augmentations de
cette nature sont du reste accordées, actuelle-
ment, par des sentences arbitrales. La déva-
luation d'une monnaie comporte naturelle-
ment un accroissement du prix de la vie, con-
tre lequel il serait naïf de protester et qu'il
faut accepter. Les solutions particulières son!
ici commandées par une atmosphère d'ordre
général, à laquelle il est impossible de se
soustraire.
Il ne saurait du reste nous échapper que.
des augmentations de salaires se renouvelant
à un rythme rapide, qui sont difficiles à absor-
ber pour toute industrie, le sont particulière-
ment pour les distributeurs de films, en rai-
son de la difficulté qu'ils éprouvent à récu-
pérer, du moins de suite, dans leurs opéra-
tions, l'alourdissement des prix de revient.
Cette difficulté s'avère plus grande encore au
début d'une période de morte-saison.
Quelque exceptionnel qu'apparaisse ce han-
dicap des distributeurs, il ne me semble pas,
cependant, qu'ils puissent se soustraire aux
conditions générales de la phase économique
que nous traversons. Il serait difficile qu'ils
prétendissent maintenir leurs employés à un
palier de salaires ne comportant pas une aug-
mentation, au moins analogue ;: celle con-
sentie à des personnels voisins, comparables
au leur par la compétence et le travail fourni.
Ceci dit, les employés ont eux-mêmes intérêt
à ce que les entreprises ne se voient pas
Louis Jouvet dans le prochain film de Julien Duvivier
Un Carnet de Bal
Une scène prise aux Indes pour le film de
Richard Etchebery Le Tombeau Hindou
chargées d'un poids si lourd qu'il risque de
les faire péricliter ou disparaître.
Je conclus, dans ces conditions, à la légi-
timité d'une augmentation de salaires, mais,
pour les raisons indiquées dans mon arbitrage
du 17 février dernier, je ne crois pas qu'elle
doit être calculée mathématiquement sur
l'accroissement du coût de la vie. Un retard,
pour ainsi dire symbolique, du salaire par
rapport aux prix me paraît constituer un prin-
cipe sage à maintenir, et ceci dans l'intérêt
général des travailleurs eux-mêmes, si l'on
ne veut être entraîné dans un cycle péril-
leux. La hausse des salaires doit se produire,
celle des prix de vente également, car il doit
y avoir une récupération pour la production,
mais chacun, s'il a quelque sens de responsa-
bilité, a le devoir de freiner. Le taux ds
13,50 '' répondrait à un rajustement mathé-
matiquement exîct, ou à peu près, mais, pour
les raisons générales indiquées précédem-
ment, j'estime raisonnable d'accorder une
augmentation de 11,50 ' ' (y compris le pour-
centage d'augmentation nécessaire pour por-
ter les allocations familiales à 60 francs pour
le premier enfant, 100 francs pour le se-
cond, 150 francs pour le troisième), prenant
date à partir du jour où cette sentence est
rendue.
L'accroissement du salaire est donc en re-
tard sur celui du prix de la vie, mais, outre
les arguments d'ordre général invoqués plus
haut, pareille solution me parait se justifier
par plusieurs raisons. II y a intérêt, pour la
simplification, à ce que le taux d'accroissement
soit le même que celui de la sentence arbi-
trale du 17 février, à laquelle se réfère M.
Poimbœuf. Il convient, d'autre part, à la
veille d'une période de morte-saison, de ne
pas charger outre mesure les entreprises de
distribution : par le fait du reste qu'il n'y a
pas de rétroactivité, celles-ci auront échappé
au fardeau de ces 11,50 % pendant plusieurs
semaines qui n'appartenaient pas encore à
cette morte-saison. Il convient enfin de remar-
quer que le printemps et l'été marquent tou-
jours uhe certaine détente dans les prix, au
moins de l'alimentation, détente qui doit se
faire sentir, ne serait-ce que relativement,
même dans la période de hausse que nous
traversons.
.le me rends compte, Messieurs, de tout ce
que cette sentence peut avoir de défectueux
et j'aurais voulu qu'elle pût rendre exacte-
ment justice à tous. Mais je ne suis pas libre
d'empêcher que les circonstances d'ordre géné-
ral qui nous dépassent ne s'imposent à la so-
lution des cas particuliers. Veuillez agréer, etc.
André Siegi-iued.
issmsssu^mm
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CINE
FR
RAPHIE
SE
37
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Une grande Compagnie
R. K. O. Radio organise
sa Distribution en France
Des Agences seront créées à Marseille
Lille, Bordeaux, Strasbourg, Alger
R. K. O. distribuera des Films français de qualité
" Mickey Mouse " et " La Marche du Temps "
Une des plus grandes compagnies amé-
ricaines, la R.K.O. -Radio, qui réalise an-
nuellement près de soixante films à Holly-
wood, organise actuellement son service de
distribution en France.
Afin de renseigner parfaitement nos lec-
teurs, nous avons interviewé les dirigeants
de cette société : M. Hilgers, administra-
teur-délégué de la R.K.O. ; M. Livingston,
directeur général, et M. Shoubrenner, di-
recteur de l'agence de Paris et assistant de
M. Livingston.
Une politique
de collaboration
M. Hilgers, homme précis, qui sait ce qu'il
veut, nous déclare que depuis longtemps la
R.K.O. Radio Pictures, désirait ouvrir un
organisme de distribution en France. Mais,
étant donné les bonnes relations de notre fir-
me avec ses distributeurs en France, conti-
nue M. Hilgers, nous ne nous sommes pas
décidés durant plusieurs années.
« Toutefois, l'essor rapide, important de
l'industrie cinématographique en France, et
la multiplication des belles salles et des dé-
| bouchés firent réfléchir les dirigeants de
R.K.O. en Amérique. Alors, ils ont pensé
qu'il était indispensable, pour le bien de la
compagnie, de posséder en France une or-
ganisation personnelle de distribution.
« Nous espérons donc donner aux clients
f ieulement de très bons films, et nous ne dnu-
[lons pas qu'ils soient bientôt satisfaits de
'ouverture de notre distribution française.
« La R. K. O. américaine a toujours été
i i onnue pour la courtoisie et la loyauté de ses
ipports avec ses clients. Et ces clients fu-
rent toujours satisfaits d'avoir traité avec
pile.
« Nous affirmons que la R. K. O. Radio
■1ms, notre agence française pratiquera
■ la même politique d'accord, de collabo-
■ tion et d'honnêteté commerciale.
; « Notre compagnie ne groupe que des
9 mients de premier ordre, des collabora-
leArs qui ont une grande expérience de leur
r,ier, et qui sont connus pour leur correc-
In.Vji professionnelle et leurs cordiales rela-
tif s avec leurs clients, leurs amis.
. Vers le 1er septembre, nous ouvrirons tou-
tes nos agences de province: Marseille, Bor-
deaux, Strasbourg, Lille, Alger et nous som-
mes sûrs qu'elle connaîtront un accueil ex-
cellent de la nart de tous les directeurs de
salles françaises.
« A la tête de ces agences nous ne place-
rons nue des hommes d'un métier éprouvé
qui seront d'une aide considérable, non seu-
lement pour notre firme, mais pour leurs
clients, en leur fournissant les meilleurs
moyens de tirer le maximum de recettes des
films R. K. O.
« Il n'est pas dans notre intention de dou-
bler un très grand nombre de films, mais au
contraire de sélectionner les meilleurs de
notre production, afin qu'ils enregistrent
les plus grosses recettes.
« Nous sommes fermement résolus à dis-
tribuer du film français, et nous recevrons
les propositions et les étudierons avec le
plus grand soin. (Iliaque fois qu'on nous of-
frira un film français de qualité, R. K. O. Ra-
dio Films ne le laissera pas échapper.
Vous savez combien la Marche du Temps,
la formule nouvelle de reportages filmés de
« grand fond » a créé de sensations, et l'im-
pression qu'elle a produite dans l'industrie
cinématographique et dans l'exploitation de
France. La R. K. O. Radio Films se présente
ainsi avec les meilleurs filins de sa produc-
tion, avec un certain nombre d'excellents
films français, avec La Marche du Temps,
et enfin les Mickey Mouse et les Silly Sym-
phonies du génial Walt Disney.
« J'attends personnellement le moment
où il me sera possible de rencontrer les di-
recteurs des différentes salles de France,
que nous recevrons dans nos bureaux, soit
M. LIVINGSTON
Directeur Général de R. K. O.
M. C. HILGERS
Administrateur-Délégué de R. K. O.
à Paris, soit dans nos diverses agences de
province, chaque fois qu'ils le désireront.
Et nous serions enchantés qu'ils veuillent
bien nous rendre visite, même s'ils ne de-
vaient pas traiter avec nous. Cette maison
est la leur. »
De l'esprit de Corps
S. M. Livingston, bien connu dans les mi-
lieux cinématographiques français et qui
tint longtemps aux Artistes Associés une
place importante nous parle du programme
de R. K. O. Radio Films où il assume les
fonctions de directeur général.
*
* *
— Que vous dire sinon ma fierté et mon
enthousiasme?
« La Société R. K. O. Radio Films est bien
partie pour faire du bon travail. C'est que,
voyez-vous, nous sommes entourés des gail-
lards les plus « sensationnels » du métier.
Parmi eux, règne un véritable esprit de
corps.
« Ajoutez à cela une production que j'ose
qualifier d'extraordinaire, et les Walt Disney
qui comprendront les Silly Symphonies et
les Mickey Mouse, enfin La Marche du
Temps... et vous comprendrez que je sois op-
timiste.
« Nous ne demandons au marché fran-
çais que de nous faire la petite place à la-
quelle nous avons droit.
« Je vous parlais tout à l'heure de Walt
Disney. Vous pouvez d'ores et déjà annoncer
que le génial créateur de la féerie cinémato-
graphique travaille à un grand film en des-
sins animés coloriés, un film qui dépassera
une heure de projection. Les souhaits de
tous ses amis du monde entier sont enfin
exaucés. Nous espérons l'offrir bientôt à nos
clients.
« Dans la production que nous présentons
déjà à l'Exploitation française figurent Ma-
r
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINEMATOGRAPHiE
FRANÇAISE
:iIIIIYTYYYTTYYTYXYYYYYl
M TABOUET
M. Henri OLIVAR ' ~z
rie Stuart avec Katharine Hepburn, Sur les
Ailes de la Danse (Swing Time) avec le cou-
ple extraordinaire, Ginger Rogers-Fred As-
taire, dont nous présenterons prochaine-
ment le nouveau chef-d'œuvre; nous aurons
aussi Toast of New-York un film considéra-
ble qui a exigé une mise en scène formida-
ble puisque le film a coûté 30 millions, et le
dernier Hepburn, dont on dit grand bien :
Qiialitg Street.
« D'ailleurs, pour que le marché français
puisse connaître exactement notre produc-
tion et notre effort, nous allons envoyer sous
peu à tous les Exploitants un Livre d'Or qui
détaillera amplement toute notre produc-
tion.
« Nous sommes certains de satisfaire les
directeurs français parce que nous compre-
nons le marché français et que nous ne sé-
lectionnerons que des films de qualité, abso-
lument parfaits, et particulièrement desti-
nés au public français. M. Hilgers vous a
d'autre part sûrement parlé de nos projets
de distribuer du film français. Nous le fe-
rons sûrement, si les producteurs français
ciui font des films de classe nous estiment
dignes de les distribuer.
« Nous constituons en ce moment un ré-
seau d'agences de province dans les diffé-
rentes villes-clé de France. Nous choisissons
et installons les locaux de ces agences, et la
clientèle en sera avertie au fur et à mesure
de ces installations.
« J'adresse ici aux directeurs français
mon cordial salut et je souhaite collaborer
avec eux à l'évolution de ce grand art-spec-
tacle : Le Cinéma. »
Un Programme de choix
Après une car-
rière cinématogra-
phique importante,
M. Shoubrenner
vient d'être nommé
à H. K. 0. Radio
Films, Directeur de
l'Agence de Paris
et assistant de M.
Livingston.
« Confiance?
Certes, j'ai confian-
ce. Je suis sûr qu'a-
vec le programme
de films que possè-
de la maison, les
vues audacieuses et
modernes de ses
dirigeants et la
perspective de dis-
tribuer avec les ex-
cellents films de R.
K. 0., La Marche
M. SHOUBRENNER du Temps et les
Directeur de l'Agenee de Walt Disnev, de
Pans de R.K.O bons films * fran-
çais, la R. K. 0. deviendra une des premiè-
res maisons du marché.
« Nos premiers films : Marie Stuart, reine
de France, avec K. Hepburn, Sur les Ailes de
la Danse, avec Ginger Rogers et Fred Astai-
re, Révolte à Dublin (ces trois produc-
tions déjà retenues par le circuit G. F. F. A.),
Sous les Ponts de New-York, Le Chant du
Missouri, avec le prodige enfantin Rolly
Rreen, La Rebelle, avec K. Hepburn, ont été
salués par la sympathie et l'enthousiasme
généraux.
« La Marche du Temps, qui a obtenu le
prix de l'Académie des Arts, Sciences et Ci-
néma, dont le succès en France est extraor-
dinaire et mérité. Nous avons reçu de nos
clients passant ce film, des lettres nous di-
sant tout l'intérêt que prenait leur clien-
tèle à la projection de ces reportages.
« Je vous annonce la prochaine sortie du
nouveau film de Lily Pons, la charmante
-#■ '%%'■-■■■
M. LHETvME
M CARTIER
chanteuse française que New-York a con-
sacrée, bien avant que la France reconnaisse
son talent : Adieu Paris... Bonjour New-
York, et le prochain Fred Astaire-Ginger
Rogers. Ensuite un nouveau film de Katha-
rine Hepburn, un film de Charles Royer et
d'autres films de formule différente, mais
d'égale puissance. The Toast of New-York,
interprété par Edward Arnold, Gary Grant,
Jack Oakie et l'extraordinaire Frances
Famer, etc.. Les Démons de la Mer, avec
Mac Laglen. »
*
* *
Les déclarations de MM. Hilgers, Li-
vingston et Shoubrenner montrent l'esprit
qui anime ces hommes. C'est avec la qualité
qu'ils entendent conquérir la confiance des
salles de France.
Avec des films comme Marie Stuart, Ré-
volte à Dublin, La Rebelle, Adieu Paris..
Bonjour New-York, animés par des vedettes
comme Katharine Hepburn, Lily Pons, Fred
Astaire-Ginger Rogers, Mac Laglen et au-
tres, la R. K. O. est certaine de se faire non
pas une « petite place » comme le dit avec
modestie M. Livingston, mais une place des
plus enviables; d'autant plus que cette com-
pagnie dispose également de véritables pe-
tites mascottes que sont les « Mickey Mou-
se » et les « Silly Symphonies » en couleur,
sans oublier les passionnants reportages bi-
mensuels : La Marche du Temps.
Nous souhaitons bonne chance aux diri-
geants et aux collaborateurs de cette belle
entreprise. — M. C.-R.
CAMERAS
FILMERONT
LES FETES
INCOMPARABLES
A LONDRES
COURONNEMENT
POUR
FRANCE-ACTUALITES
GAUMONT
LA FIRME
QUI S'AFFIRME!
SNtribuè par GAUMONT- FRANCO- FILM -AUBERT
Le Nouveau Bureau de la Chambre
Syndicale de Distributeurs de Marseille
La Chambre syndicale des Distributeurs
de Films de Marseille a tenu son assemblée
générale constitutive le 21 avril 1937 .
Elle a procédé à l'élection de son bu-
reau qui a été composé comme suit :
Président : M. Richebé (Paris-Cinéma-
Location);
Premier vice-président: M. Mothu (Pa-
thé-Consorti uni-Cinéma) ;
Deuxième vice-président : M. Robert
(Fox-Films);
Secrétaire général : M. Deschamps (Films
Sonores Tobis) ;
Trésorier : M. Gardelie (Sédif);
Secrétaire adjoint: M. Lagneau (S.K.F.
Paramount).
Cette première séance a été consacrée à
l'étude des problèmes posés par les nou-
velles lois sociales, notamment à l'applica-
tion de la semaine de 4(1 heures qui est
effective dans les principales agences de
Marseille, depuis le samedi 24 avril 1937.
■ On annonce l'ouverture à Londres
pour Mars 1938 de deux nouvelles salles
d'exclusivité dans le West End, Régent
Street : le Régent (1.500 places), et le Rex
(550 places).
39
rXTXXTXTXTXXXXXTIITXXXH C,l>iE$|$|&,££PH,E
GRANDE-BRETAGNE
L'Industrie Cinématoraphique Britannique se prépare au Couronnement
Le Couronnement des Souverains anglais
approche à grand pas, et toute l'Industrie ci-
nématographie britannique se prépare,
comme l'ensemble du pays, à ce grand évé-
nement.
Il est probable que pendant la Cérémonie
du Couronnement et le défilé dans les rues
de Londres, la plupart des cinémas anglais
seront ouverts, non pour donner des films,
mais pour permettre au public de province,
et à celui qui n'aura pas trouvé de place sur
le chemin du cortège, d'entendre la ràdio-
di (fusion détaillée de ces scènes historiques.
La question primordiale pour le Cinéma
sera celle des actualités.
Les chefs des différentes firmes d'actuali-
tés ont déjà tenu plusieurs conférences avec
l'Association des Exploitants britanniques.
Les actualités sortiront le film du couronne-
ment dans un délai record.
Les exploitants qui ne donnent pas les
actualités en première semaine, pourront se
procurer immédiatement les bobines du
couronnement pour une somme qui sera en-
viron de 1.100 francs.
Des avions partiront de Londres dans tou-
tes les directions avec les précieux rouleaux.
Les compagnies d'actualités ont décidé de
prendre à leur charge ces frais de livraison.
On sait d'autre part, que British Movie-
lone (Fox) tournera toutes les fêtes en Tech-
nicolor.
On annonce que Dufaycolor réalisera aus-
si un film du couronnement en couleurs.
On prévoit des programmes spéciaux de
films britanniques pour être projetés dans
les principales villes européennes la semai-
ne du Couronnement. Ces programmes com-
prendraient les actualités du couronnement,
un documentaire de deux bobines sur l'An-
gleterre et un grand film britannique.
D'autre part, la plupart des firmes annon-
cent en Grande-Bretagne, la sortie de films
spéciaux pour le Couronnement. Nous rele-
vons les titres des films suivants : Les PerJ.es
de la Couronne; Notre Royal Héritage, pro-
duit par le journal « New of Ihe World » cl
la firme Butcher, La Maison de Windsor
(Pathé), The Kings'People (Warner), La Cou-
ronne et la G toiie (Paramount), etc..
Chaque compagnie se prépare activement
pour célébrer dignement le plus grand évé-
nement de l'Histoire actuelle de l'Angleterre.
P. A.
La Dernière Année de Quota du " 1927 Act " vient de commencer
en Grande-Bretagne
Le « Quota » sera-t-il remplacé par un
système de réciprocité ?
Le 1"' avril a commencé pour les distri-
buteurs de films en Grande-Bretagne !a
dernière année du quota promulgué par le
« Cinéma Act » de 1927, la loi qui devait re-
lier pour dix années le sort du cinéma
anglais.
Ce « quota », qui obligeait tous les dis-
buteurs et exploitants à éditer ou à pro-
■ >r un certain pourcentage de films bri-
'îiques, fixé au début à 7,5 %, s'est
é progressivement pour atteindre 20 %
935.
is il a toujours été dépassé par les
'buteurs : c'est ainsi qu'en 1935 le
me des films britanniques enregistrés
entait 26,07 % du nombre total des
»résentés ; en 1936, ce pourcentage
levé à 27,9 %, dépassant ainsi de
< pourcentage fixé par le quota.
s que, pour les distributeurs, la
année de quota vient de commen-
irir, l'industrie cinématographique
à se préoccuper vivement du
nouveau « Cinéma Act » et de l'établisse-
ment du prochain quota.
De nombreuses solutions ont été envisa-
gées, dont nous avons fait déjà part à nos
lecteurs. Le fameux rapport de Lord
Moyne connu sous le nom de « Moyne Re-
port», a étudié la question sous toutes ses
formes. Toutes les associations de produc-
teurs, distributeurs et exploitants ont dis-
cuté ce rapport.
Au cours de la dernière réunion du
groupe du cinéma de la Fédération des
industries britanniques (pratiquement Asso-
ciation des producteurs), la question du
nouveau quota a été examiné en détails.
Parmi les suggestions possibles, la plus en
faveur est celle de la « réciprocité » ; on
envisage carrément la suppression du
quota qui serait remplacé par un système
dit de « réciprocité » : le nombre des films
étrangers importés en Grande-Bretagne se-
rait proportionnel au nombre des films
britanniques importés et projetés dans les
pays importateurs correspondants.
Ce système ne toucherait, en pratique,
que les producteurs et les distributeurs
américains, qui éditent en Grande-Breta-
gne la presque totalité de leur production,
soit environ 450 à 500 films par an. Par
exemple, pour cinq films américains intro-
duits en Grande-Bretagne, un film britan-
nique devrait être projeté aux Etats-Unis.
Il restera à fixer le taux de cette récipro-
cité qui, comme on doit s'en douter, ne
peut être basée sur la simple égalité.
MM. Isodore Ostrer et John Maxwell se
sont montrés très favorables à ce projet,
qui aurait l'avantage de supprimer la né-
cessité de production des films anglais de
mauvaise qualité, dits «de quota», et de
stimuler l'importation et la distribution des
films britanniques aux Etats-Unis.
Pierre Autre.
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ALLEMAGNE
DEUX ASPECTS DU CINEMA ALLEMAND :
La Culture et la Propagande Politique
Il en est deux, en ce moment, qui mé-
ritent de retenir toute notre attention, et
cela parce qu'il est grand temps de voir
dans le film tout à fait autre chose que
l'amusement vide et vain, de quelques heu-
res désœuvrées. Oui, le film est autre chose,
et il importe qu'il soit aussi compris en
notre France comme étant un important
facteur démographique et social; un capital
facteur politique de relations extérieures.
Et, quand je parle d'action démographi-
quement sociale, loin de moi la pensée de
prétendre que nous devions adopter celles
des autres, mais j'affirme (et, y consacrant
ma vie, j'ai peut-être quelque droit à for-
muler cette affirmation) que, ce que nous,
Français, nous considérons comme socia-
lement et démographiquement utile à no-
tre manière à nous, il faut le formuler à
l'écran par des films documentaires ad hoc.
Car, il est insuffisant de blâmer. Il faut
exposer ce qui est désirable, et le propager
par le film. Comment les Allemands s'y
prennent-ils ? Démographiquement, en ce
moment même, par le documentaire, supé-
rieurement établi qui s'intitule Victimes
d'une Période révolue. Film d'Hygiène des
Hérédités. Ce fut une impressionnante vi-
sion que celle qu'en donna Ufa-Pavillon,
Nollendorfplatz. On y vit se projeter sur
l'écran toute la tragédie humaine des maux
héréditaires... l'atroce défilé des idiots, des
fous, des tarés inguérissables. C'est tout
bonnement épouvantable à contempler,
mais, je le répète, tout à fait hors pair
comme technique du film. Cette bande de
la Reichspropagandaleitung a été réalisée
par Gernol Bockstieber, d'après les indica-
tions du spécialiste, docteur en médecine
Frercks, et a été classé par la censure dans
la catégorie n° 1, c'est-à-dire avec mention
« Film ayant une valeur socialement po-
litique». Il passe actuellement dans 5.300
salles de cinémas d'Allemagne et a pour
but de généraliser la pratique conscien-
cieuse du certificat médical pré-nuptial, ne
permettant le mariage qu'à ceux qui n'ont,
dans leurs ascendances, nulle tare hérédi-
taire. Je le répète, nous avons bien, que
diable, nous aussi, Français, nos désidéra-
tas sociaux à propager. Que ne le faisons-
nous par l'écran ?. Et quant aux relations
de politique extérieure, l'extraordinaire
effort cinématographique de collaboration
sino-allemande en prouve l'urgente oppor-
tunité pour nous aussi. Le metteur en scène
japonais Nagamasa Kawakita met en pleine
lumière (c'est bien le cas de le dire) l'acti-
vité déployée des deux côtés, depuis que
le succès inouï du grand film La Fille des
samurai a prouvé combien il est de points
communs dans les vues politiques et cul-
turelles des deux pays. Actuellement, vingt-
cinq films allemands avec sous-titres japo-
nais, courent en version originale, et avec
un succès inouï, de salle en salle. Non seu-
lement dans les grandes villes, mais même
dans les bourgades et «à la campagne»,
dans les districts éloignés. Et que trouvons-
nous, parmi ces films? Les meilleurs de
la production allemande, soigneusement
triés par l'export allemand du film. Et en-
core ? Le grand film historique Le Vieux
et le Jeune Roi, c'est-à-dire tout ce qui
constitue la fierté patriotique de l'histoire
d'Allemagne. Et nous ? N'y a-t-il pas une
histoire de France? Ou bien est-ce devenu
une vieille rengaine à remplacer des aper-
çus reflétant ce que Kayserling définissait
si bien : « Vous autres, en France, vous
finirez par ne plus vous intéresser qu'à des
choses petites... petites... comme un inté-
rieur de tasse de thé. » Mais les tasses de
thé — au Japon - sont entre les mains
de gens qui savent leur histoire et leurs
traditions. Que faisons-nous des nôtres à
l'écran, pour l'immense public du monde
entier ? Peyrebère de Guilloutet.
La Fête de l'Entr'aide du Cinéma
C'est le samedi 8 Mai, à 20 h. 45, que
l'Entr'aide du Cinéma donnera, dans les
Salons de l'Hôtel des Deux-Mondes, 22,
Avenue de l'Opéra, sa première soirée ar-
tistique suivie d'un bal de nuit.
Cette fête amicale, dont le produit est
destiné à alimenter la Caisse de Secours
du petit personnel, est déjà assurée du con-
cours des plus brillantes vedettes de la
scène et de l'écran.
Des places numérotées à 20 francs; des
places réservées à 10 francs; et des entrées
à 5 francs donnant droit au concert et au
bal, sont en vente au secrétariat de l'En-
tr'aide, 100, rue de Cléry (Tél. Central
00-10).
On pourra également se procurer des
billets à l'entrée de la salle le jour du con-
cert, à partir de 20 heures.
Un fait sans précédent
Le film Trois Artilleurs au Pensionnai,
mise en scène de René Pujol, production
Vondas, s'est révélé comme un succès sans
précédent.
Sorti de l'usine le 15 février, il était pré-
senté par M. Cousinet le 17 février à Mar-
seille, le 11 mars à Toulouse, le 19 mars
à Nice et, depuis lors, à peu près toutes
les villes de la région l'ont loué et passé.
Devant son succès, chacun voulut le rete-
nir et trouva une date.
Il produisit partout des recettes extraor-
dinaires, mais les résultats de Bordeaux et
Toulouse doivent être signalés. Dans ces
deux villes, ce sont des petites salles qui le
présentent. L'Intendance, 500 places ; le
Gallia, 400 places. Il tient l'affiche depuis
dix semaines et huit semaines, totalisant
des chiffres records pour une première vi-
sion.
A Bordeaux, les recettes atteignent envi-
ron 250.000 francs, battant le record d'un
film en première vision à l'exception des
films hors concours de Marcel Pagnol :
Fanuy et César, sortis d'ailleurs a des prix
de places beaucoup plus élevés.
Ce résultat est la consécration des petites
salles pour le rendement des premières vi-
sions, et aussi la consécration du film comi-
que, car c'est dans l'intensité du rire qu'il
provoque et dans l'adresse de la mise en
scène et de l'interprétation que Trois Artil-
leurs puise son succès.
Fait caractéristique, la plupart des direc-
teurs ayant passé le film l'ont retenu pour
une deuxième vision.
GRANDE-BRETAGNE
■ National Film Distributors va présen-
ter un film "tirlant analais interprété par
Lilian Harvey: Did I betray? (Ai-je trahi?).
1 Sidnr-- R. Kent, président de 20th Cen-
lury Fox, actuellement à Londres, et Ro-
bert T. Kane, directeur de la compagnie
anglaise New World Pictures, qui produit
pour le compte de Fox, envisagent la réa-
lisation, en Awleterre, de douze grands
films musicaux en Technicolor.
■ Le premier film de Fcrnand Gravey
tourné en Amérique, The King and the
Chorus Girl, qui a fait couler beaucoup
'l'encre, sera nrésenté à Londres le 29 avril,
sous le titre: Romance in Paris.
■ La vedette allemande Dolly Haas vient
ev'"<ée uar Columbia pour aller
ner à Holh'wood.
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^•0- Seia ' îfet, vos^r «?£%* t-^*"
*°uS tttotvs medpt rett* ^° n de =T tons "^r
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à'e%pl , n.»i ?a% à tenant, p d'o^e^a6^-(
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TECHNIQUE
ET
MATERIEL
— N° 9 6 5
du 30 AVRIL 1937
Publié sous la Direction Technique
de A. P. RICHARD
Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATÉRIEL
FRANCE et Colonies: 50 fr. ÉTRANGER (Union Postale): 75 fr. Autres Pays: 85 f>.
L'Effet Photo-Electrique et son Application aux Cellules
Nous nous bornerons dans ce qui suit, à
l'effet photoélectrique externe. Les électrons
libérés quittent la plaque avec une vitesse
déterminée, et peuvent donc se mouvoir à
l'encontre d'une différence de potentiel. Il
est bien surprenant que la différence de po-
tentiel Vmax exactement nécessaire pour ar-
rêter les électrons les plus rapides, ne dé-
pend pas de l'intensité de la lumière, mais
uniquement de sa fréquence v suivant la
relation
Vmax = const. (v — v0).
La lumière de fréquence à v<> ne provoque
plus d'émission électronique. On appelle
cette fréquence v<>, la fréquence-limite de
l'effet photo-électrique ou encore fréquence
critique. Celle-ci est une constante propre ;
chaque substance.
Ce résultat, du point de vue de la théorie
électro-magnétique de la lumière, est inex-
plicable. En effet, d'une manière ou de l'au-
tre, c'est le champ électrique de la lumière
qui doit être considéré comme la cause de
la libération d'un électron par la cathode.
Cette intensité de champ pourtant est dé-
terminée par l'intensité de la lumière et
elle est indépendante de la fréquence.
Une difficulté analogue se manifeste éga-
lement dans d'autres effets de la lumière.
Lorsque la lumière tombe sur la plaque pho-
tographique il y a également un seuil en-
dessous duquel le rayonnement ne produit
aucun effet. Dans les actions physiologiques
de la lumière encore, sa fréquence est sou-
vent bien plus importante que son intensité.
L'interprétation électrique accusait sans
doute une lacune importante.
Cette lacune fut comblée en admettant que
l'énergie lumineuse ne peut être émise ou
absorbée que par quantités finies, les
« quanta » de grandeur h v (c'est-à-dire une
constante par la fréquence), h est la cons-
tante de Planck et vaut 6,55.10— ": ergsec.
Pour extraire d'un métal, un électron, il faut
une quantité déterminée d'énergie E, et
celle-ci ne peut être soustraite à la radiation,
que si elle contient des quanta h v > E, en
d'autres termes, lorsque v dépasse une va-
leur déterminée Uo. Lorsque h v > E, l'éner-
gie résiduelle est cédée aux électrons expul-
sés sous la forme d'éneraie cinétique.
Ces considérations conduisirent Eins-
tein, en 1905, à la relation bien connue :
Virn v2 max = /io — E = h (v — v«) (1)
où e est la charge, m la masse et vmax la
vitesse maximum des électrons libérés.
L'Energ,ie E = h vn peut être interprétée,
par M. C. TEVES
NOUS extrayons, en son entier, un
très remarquable article sur les
cellules photo-électriques du
Bulletin Technique Philips, peu con-
nu des Techniciens du Cinéma.
Cet article, par sa clarté et sa con-
cision, devait leur être connu.
A.-P. R.
au moyen de la relation h u„ = e Vo, par
l'existence d'un seuil de potentiel, que
les électrons ont à franchir pour se déga-
ger du métal.
Au tableau I qui suit, on trouve pour divers
métaux les valeurs de ce seuil de potentiel
Vo en volts et en outre « la longueur d'onde
critique » en unités Angstrom (1 A = 10 — 8
cm).
Tableau I
Métal
Travail de sortie
en volts
Longueur d'onde '
critique en A
-rgent .... • - •
1.0 1
2680
or ... ■ -
1.00
2520
( ndmlum
l.oo
3100
mercure . .
H.S3
2735
lungstène . . .
1,50
2700
molybdène . . .
1 . 1 .1
1000
platine . . ...
6,30
i960
2.28
5100
sodium
■:.\(<
5000
potassium ....
2.2\
5500
rubidium
2.15
5700
césium
1.9(1
6500
Dans le cas où la lumière a une composi-
tion spectrale invariable, le courant photo-
électrique est proportionnel à l'intensité du
rayonnement. De plus, l'effet est dépourvu
d'inertie, ce qui signifie qu'il suit toutes les
fluctuations de la lumière sans retard mesu-
rable, même quand leur durée est de l'ordre
de 10— s sec.
Au cas où on établit à la surface du mé-
tal un champ électrique, qui produit l'enlè-
vement des charges dès qu'elles sont expul-
sées, le courant produit est dit « de satura-
tion». Sa valeur dépend du nombre de
quanta de lumière incidente, et donc de l'in-
tensité lumineuse, pour autant naturelle-
ment que la fréquence dépasse le seuil Vo
qui résulte de l'éauation d'Einstein. Ensuite
faut-il comnter avec la probabilité, variable
d'ailleurs suivant la fréquence, qu'un quan-
tum de lumière provoque l'émission d'un
électron.
H A/ lumen
Fig. J. .Intensité de courant photoélectrique par lumen ei
fonction de la tension d'anode pour deux cathodes photo-
électriques modernes du type à oxyde de césium sur miroir
d'argent dans le vide. / cathod* sur base normale, i? cathode
sur base spéciale. Les courbes donnent les valeurs niaxima
atteintes et sont valables pour réclaircmcnt par lampe à
incandescence, dont le filament est à la température de 2600 K
En fia. 1, est dessinée l'allure du courant
photo-électrique, par lumen, en fonction de
la tension d'anode, pour deux photocathodes
différentes, modernes. On y distingue l'effet
de la saturation, qui se manifeste aux ten-
sions élevées, et grâce à laauelle le courant
devient finalement constant.
Le simnle calcul suivant donne une
idée de l'ordre de «randeur possible du
courant de saturation. Choisissons la
longueur d'onde X = 7000 A c'est-à-dire
vitesse de la lumière
v = = 0,43.1 013 sec, —
longueur d'onde
qui correspond au rouge de grande longueur
d'onde, pour lequel la plupart des cellules
modernes montrent leur sensibilité la plus
élevée. Un quantum A » de cette radiation
possède l'énergie 6.55.10 — ''. 0,43.10" =
2,81.10 — ,2 ergs. Un watt peut donc par se-
conde expulser 10' : 2,81.10—" = 3,56.10"
électrons, ce qui correspond à un courant de
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CÎNÉltfl
FR
R/\PHIE
SE
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXT1
1,59.10— ». 3.56.1018 = 0,566 A. En fait on n'a
pas jusqu'à présent dépassé notablement le
1/500 de celte sensibilité, ainsi que le mon-
Irent à titre d'exemples les courbes repré-
sentées en fig. 2. Ces courbes, ainsi que cel-
les de la fig. ï sont valables pour des cellules
modernes, telles que celles qui sont décrites
plus loin dans ce même article. Pour les mé-
taux, les courants photoélectriques sont en-
core bien moindres.
1500 2000 2500 3000 3500 «100 4500 5000 5500 6000 6500*10 '
2 IB 16 1.4 12 II W 09 Ot 07 0,65 06 055 05 0.45/,
20621
Kig 2 ..Courbe de sensibilité spectrale" Courant photo-
électrique en fonction de la fréquence de la lumière incidente
pour le- deux même- i \ pes de cellules photoélectriques, que
dans h, [ig. I.
Sous l'éclairement dû à une lampe à in-
candescence, la courbe 1 de la figure corres-
pond à un courant spécifique de 80 |j.A/ lu-
men. Même les courants réalisables pratique-
ment à cette sensibilité peuvent être encore
utilisables (voir par exemple le calcul esti-
matif dans l'article. « Une installation de
protection par rayons infra-rouges »). Il
est donc de la plus grande importance, en
vue des applications techniques, d'accroître
à l'extrême le rendement des cellules photo-
électriques.
La courbe qui exprime la sensibilité en
fonction de la fréquence de la lumière inci-
dente, s'appelle la courbe de sensibilité
spectrale. La fig. 2 nous donne de pareilles
courbes pour les mêmes cathodes photoélec-
triques que celles de la fig. 1.
En ordonnée figure le courant photoélec-
trique divisé par l'énergie incidente en
mA/watt. En abscisse on a porté la longueur
d'onde en microns et la fréquence, au bas
du graphique. Au haut de celui-ci figure l'é-
chelle des « électrons-volts » indiquant les
tensions en volts, qui correspondent d'après
la relation e V = h V, aux fréquences.
On peut dire que la longueur d'onde cri-
tique se situe pour les deux cathodes, vers
1,5 >>. (1 jj. = 10* A), la fréquence vaut donc
2.1014 vibrations par sec. et correspond à
0,83 électron-volt. De la même manière peut-
on avec chacune des trois échelles, exprimer
la sensibilité maximum pour les deux ca-
thodes.
Evolution technique
Dans toutes les applications de l'effet pho-
toélectrique, il s'agit d'obtenir un courant
aussi élevé que possible pour une source lu-
mineuse déterminée. Celle-ci pratiquement
est toujours constituée par une lampe à in-
candescence, dont la plus grande partie de
l'énergie est rayonnée sous forme de rayon-
nement infra-rouge. On voit d'après le ta-
bleau I, que seuls les métaux alcalins, le li-
thium, le sodium, le potassium, le rubidium
et le césium ont leur longueur d'onde criti-
que dans le domaine visible du spectre, et
ue cette longueur d'onde est reculée le plus
vers le rouge pour le césium. Toutes, elles
sont insensibles dans Pinfra-rouge. La sensi-
bilité maximum se situe pour le potassium
50 A, pour le rubidium à 4800 A et pour
le césium à 5400 A. Même avec l'emploi
d'une cellule au césium, il n'y a parmi les
radiations émises par une lampe à incan-
descence, que 3 à 4 % de l'énergie lumi-
neuse, de fréquence suffisamment élevée
pour donner naissance à l'émission photo-
électrique. Comme on le voit dans ce ta-
bleau, les autres métaux sont encore moins
utilisables.
Elster et Geitel trouvèrent qu'en sou-
mettant le potassium déposé sur la paroi
d'un ballon, à une décharge électrique
dans l'hydrogène, on obtient une couche
sensible à la lumière, et dont la longueur
d'onde critique est reculée vers le rouge
de quelques milliers d'Angstrôms par
rapport à la couche non traitée. On ap-
pelle ces cellules « hydrurées ». Comme
la longueur d'onde critique du césium et
du rubidium est plus grande que celle du
potassium, on devrait s'attendre à ce
que ces métaux, à l'état hydruré, don-
nent un résultat encore plus favorable.
Toutefois à la température ordinaire, la sta-
bilité des cathodes hydrorurées de rubidium
et de césium est insuffisante pour qu'elles
soient utilisables.
L'évolution des cellules modernes pho-
toélectriques est allée dans une autre voie.
Langmuir et Kingdon avaient trouvé que
l'émission électronique d'un filament in-
candescent en tungstène par exemple crois-
sait considérablement ruiand on le revêt
d'une couche d'un métal électropositif (al-
calino-terreux : Baryum; alcalin : Potas-
sium, Rubidium ou Césium).
Si l'on chauffe dans le vide un fil de
tungstène par exemp'e, sur lequel on a dé-
posé une mince couche de césium, le fila-
ment émet deià, à 300" C, des électrons
u'on peut diriger vers une anode sous l'ef-
fet d'une différence de potentiel. Si l'on
augmente graduellement la température du
filament, cette émission s'accentue, atteint
un maximum et commence à diminuer au-
delà de 700" C environ. A partir de ce mo-
ment le césium commence à s'évaporer du
filament.
Le fait que le césium reste attaché au
filament jusqu'à des températures aussi éle-
vées démontre que ses atomes sont liés au
tungstène par des forces considérables. On
admet nrue ces atomes sont ionisas et qu'ils
ont cédé un électron au tungstène sous-ja-
cent. Les atomes de césium ionisés forment
une couche superficielle chargée positive-
ment et abaissent par là le seuil de poten-
tiel V., pour l'extraction des électrons.
Ceci ressort directement de la fig. 3. L'élec-
tron arrive, dès qu'il a traversé la derniè-
re couche d'atomes de tungstène, dans un
champ accélérateur, qui en favorise la sor-
tie. Cet abaissement du travail de sortie
trouvé d'abord pour l'émission électroni-
que des cathodes incandescentes, existe
également pour l'effet photoélectrique.
Si le tungstène est couvert d'une couche
d'ions négatifs, par adso'mtion d'atomes
d'oxygène par exemple, l'inverse a lieu,
l'extraction des électrons est rendue plus
difficile, le seuil de potentiel V0 monte.
Ives et d'autres chercheurs trouvèrent,
que des couches superficielles de métaux
électropositifs sont particulièrement bien
utilisables au point de vue photoélectrique
et que la longueur d'onde critique se trouve
très loin vers l'infra-rouge. Koller décret
le svstème ar«ent-coucbe monoatomique
d'oxygène - - couche monoatomique de cé-
sium pour lequel l'émission photoélec'ri-
que a lieu dans l'infra-rouge plus reculé
encore.
De Boer et Teves ont encore suivi une
autre voie sur la base des considérations
suivantes :
Afin d'obtenir un courant photoélectri-
que intense il est désirable :
1 ) d'abaisser autant que possible le po-
tentiel d'extraction,
2) d'accroître le rendement, c'est-à-dire
le pourcentage des quanta de lumière
absorbés, qui participent réellement à
l'émission photoélectrique.
I"ig. 3. Inllucnce de- atonies de césium ad-orbés. sur le travail
d'extraction dan* le ras du tungstène. Les atonies de césium
liés à celui-ci cèdent leur- électrons au tungstène. Ceci entraîne
la constitution d'une double couche électrique. Les électrons
extraits du tungstène -ont sous l'action d'un champ accélérateur
d'une différence de potentiel 1 ,. et qui réduit 1 '„. La sortie
rie- électrons e-t facilitée de ce (ail.
Le premier desideratum conduit, ainsi
que nous l'avons démontré, à l'utilisation
de métaux fortement électropositifs. Les
métaux, du point de vue du 2°, sont toute-
fois moins indiqués, car les électrons à
l'intérieur d'un métal sont extrêmement
mobiles, et il s'ensuit que la plus grande
part de l'énergie lumineuse y est convertie
en chaleur. L'effet photoélectrique dans les
isolants a un rendement bien supérieur.
Lors de l'absorption d'énergie lumineuse
par des atonies libres (dans un gaz, par
exemple) chaque quantum de lumière su-
périeur ou égal à l'énergie d'ionisation, li-
bère un électron.
Des recherches furent entreprises par de
Boer et Teves dans le but d'influencer en
ce sens l'effet photoélectrique sur les sur-
faces, et notamment en faisant absorber du
césium sur des couches de sels déposées
par évaporisation. On a utilisé d'abord
dans ce but des couches de fluorure de ba-
ryum, évaporées dans le vide et présentant
de ce fait une structure lamellaire à grande
surface (100 fois plus grande environ qu'à
structure compacte), et qui présente de
nombreux endroits à pouvoir absorbant
considérable. Le mécanisme de l'émission
photoélectrique est totalement différent
dans ce cas-ci, de celui qu'on rencontre
pour le métaux.
L'atome alcalin absorbé à la surface
saline, se comporte vis-à-vis d'un quan-
tum de lumière comme un atome libre à
l'état gazeux, dont l'énergie d'ionisation
a été modifiée par l'absorption. Un quan-
tum lumineux est à même d'ioniser cet ato-
me, ce qui permet à un électron de partir
dans l'espace vide. Comme pour les gaz, on
pourrait ici encore parler de photo-ionisa-
tion.
Lorsque la photo-ionisation d'un atome
absorbé a eu lieu, et qu'un électron a été
expulsé comme photo-électron, il reste un
ion métallique chargé positivement. Celui-
ci doit être neutralisé avant de pouvoir à
nouveau prendre part à l'émission. Ce
n'est pas de la couche saline que peut pro-
venir l'électron nécessaire à cette neutrali-
sation, car ceci n'aurait d'autre résultat
qu'un simple déplacement de charges. L'élec-
tron doit être enlevé à la couche métalli-
que sous-jacente qui sert de support à la
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
R/XPHBE
m
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
couche saline. Cela est en effet possible,
tout au moins quand la couche de sel est
très mince (d'une épaisseur de 100 — 1000
molécules), du fait précisément que le
champ produit par un ion positif suffit à
extraire un électron de cette couche métal-
lique.
Au cas où dans la couche saline sont in-
corporées des particules de métal très di-
visé, celles-ci pourront faire office de four-
nisseurs intermédiaires; si pourtant le mé-
canisme de relayage est insuffisamment dé-
veloppé, ou s'il est surchargé par suite
d'une demande de courant trop intense, il
peut se manifester des phénomènes de fa-
tigue, du fait qu'il subsiste dans la couche,
des charges positives non neutralisées.
L'incorporation de particules métalliques
dans le réseau salin améliore ce mécanis-
me et peut sérieusement accrotre le
rendement. Il est évident que la couche de
sel doit être choisie telle que l'énergie d'io-
nisation pour l'atome alcalin qui s'y trouve
absorbé, soit réduite autant que possible; la
longueur d'ion de limite s'en trouve dépla-
cée vers le rouge. Mieux encore qu'avec
les halogénures, ceci a lieu avec les oxy-
des, et surtout avec l'oxyde de césium.
La meilleure disposition, trouvée après
de multiples essais, consiste en un miroir
d'argent, qu'on oxyde par une décharge en
effluves dans l'oxygène. L'oxyde d'argent
ainsi obtenu est exposé à l'action de la va-
peur de césium. L'oxyde d'argent donne
naissance à l'oxyde de césium, laissant ré-
parti l'argent libre ainsi formé, sous forme
finement divisée à l'intérieur de l'oxyde de
césium. Il se produit des points perturba-
teurs qui entraînent un accroissement de la
conductibilité de cet oxyde.
Le tableau II indique la sensibilité at-
teinte à l'aide des cellules photoélectriques
au césium, ainsi que la région de longueurs
d'ondes pour la sensibilité maximum et la
limite photoélectrique. Les sensibilités sont
données en [xA/lumen, l'éclairement étant
réalisé au moyen d'une lampe à filament
de tungstène, fonctionnant à la températu-
re de 2600° K.
Une faible partie seulement des quanta de
lumière sont captés par les atomes de cé-
sium absorbés, notamment. La plus gran-
de partie des quanta se trouvent être ab-
sorbés par la couche colorée du sel, où
leur effet est nul, du point de vue consi-
déré.
Dans des cas déterminés, le courant
photoélectrique peut encore être inten-
sifié par le remplissage de la cellule à
l'aide de gaz rares; l'ionisation par choc
des électrons avec les atomes du gaz
rare entraîne que pour un électron quit-
tant la cathode photoélectrique, en
moyenne 5 à 10 électrons atteignent l'a-
node. De cette manière on réussit à réa-
liser pendant un temps assez long et aux
intensités faibles, des courant de l'ordre
de 100 à 200 ,A lumen.
Parmi les inconvénients de ce remplis-
sage gazeux, citons d'abord l'inertie de ces
cellules, une conséquence de la lenteur re-
lative du processus d'ionisation et de désio-
nisation, puis le fait qu'il n'existe pas une
relation linéaire entre le flux lumineux et
le courant électronique, sans parler des va-
riations « accidentelles » assez importan-
tes, dans le courant d'électrons, sous éclai-
rement constant et qui se manifestent com-
me bruit de fond.
La fia. 4 indique le courant photoélectri-
que moyen en u.A/Iumen des cellules nor-
males à remplissage gazeux et à cathode
au césium. Elle se caractérisent par l'ab-
sence du courant de saturation. Le courant
croissant avec la tension appliquée, il finit
par se produire, du fait de l'ionisation qui
va toujours en augmentant, un régime de
décharge disruptive, dans lequel le courant
à travers le gaz rare, se maintient indépen-
damment de l'éclairement.
Dans les deux types de cellules, la char-
ge admissible est de 5 m A par 100 cnr de
surface cathodique. Après 1000 heures, la
sensibilité dans ces conditions est tombée
à 60 % de sa valeur primitive. La tension
disruptive de la cellule à remplissage de
gaz, dans l'obscurité est de 150 volts, la
tension de service de 100 volts. Dans l'obs-
curité, le courant existant à la températu-
re ambiante du fait de l'émission thermi-
que, atteint environ 10 — '" A par cm2 de
cathode. Aux températures de 15 à 30° C,
cette émission croît de 10 % par degré.
150 V
20397
I i;:. ?._ Intensité de courant photoélectrique ni l'onction de
l.i tension d'anode pour une cellule à remplissage gazeux.
V l'opposé il.-s courbes des cellules à vide (lig. 1 ) celle-ci
n'accuse pas de saturation û tension d'anode erois-ante.
Dans l'ultra-violet (par exemple en deçà
de 4000 ou 3000 A) on utilise d'autres cel-
lules et notamment des cellules au Na en-
dessous de 4000 A, des cellules au Cd en-
dessous de 3.000 A; en dessous de 3.500 A
on doit utiliser un ballon en un verre trans-
parent pour i'ultra-violet; aux longueurs
d'ondes inférieures à 2800 A, on doit faire
usage de quartz.
Tableau 11
sensibilité
longueur
d'onde de
longueur
t'fltirhc -rn-ili\ c
maximale
sensibilité
max.
d'onde
critique
;/ \ l.m*)
\
\
< ■- (l-r)
tu:.
f>:i(lft
\g avec couche motio-
.ilmniquc de ( V, el de ('-
1,5
3500
81)1111
Ag avec CsjO i-l Cs
(monoulomiqilc) . . .
\2
6100
11500
idem avec \<s dans le
CssO
Jll
7000 81100
12000
idem avec Cs dan> le
Cs.O
II
7501) KtJOII
1 1000
idem nvee \u et (i-
dans le Cs20
.->.-»
7500—8500
1 701111
*) Pour la lumière d'une lampe à
la température de 2600 K.
filament de i
La fig 1, déjà envisagée antérieurement,
représente les résultats qu'on atteint avec
de pareilles cathodes photoélectriques. Les
courbes se rapportent à des cellules cons-
truites de la manière décrite ci-dessus, et
notamment la courbe 1 à la cellule à base
normale, et la courbe 2 aux cellules d'une
base spéciale.
Le rendement, autrement dit le rapport
entre le nombre de photo-électrons expul-
sés et le nombre de quanta de lumière inci-
dents, atteint dans ce dernier cas, pour la
longueur d'onde optimum, environ 1 : 100.
Nous sommes très loin de la valeur 1:1.
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COLODR CINEMATOGRAPHY *
Nous donnons ci-après un aperçu étendu du beau livre du Major A.-B. Klein, Di-
recteur technique de la Société Gasparcolor, sur le Cinéma des Couleurs. Cet ouvrage,
remarquable en tous points, commence par un historique dont voici les principaux
stades :
1875 : Edwards
1895 : Ducos du Hauron.
1897 :
1898 : Friese-Greenè . . ..
1907 : Traube
1909 : B. Berthon
1914 : Keller-Dorian
1915 : Capstaff
1923 : Dufav
Inhibition EP 1.362
Bichromie FP 250. 802
Trichromie FP 210.405
Obturateur rotatif à 3 libres.. EP 21.049
Mordançage EP 10.258
Système lenticulaire EP 10.011
Gaufrage lentilles EP 24.098
Kodachrome EP 13.429
Dufaycolor EP 217.557
Nous intercalerons, dans cette liste, Liban, 1900 bi et trichromie additive; Lipp-
mann, 1909, système lenticulaire (principe). Vers les mêmes époques Lumière, procédés
par mosaïque et L. Gaumont trichromie additive.
La première partie du livre traite des ba- Corning, Glass Works » on obtient à volonté,
.ses- théoriques; Théories additives et sous- suivant l'écran, des lumières résultantes à
tractives; Moyens optiques de sélection et courbes de répartition très différentes. Une
Caiueras; Théorie de Bi-pack. lampe au tungstène brûlant à 3.435" K donne
La deuxième partie examine les analyses avec (les écrans Corning, tel le n" 570 dit
et synthèses depuis les courbes de Maxwell blanc Iune> l,n spectre continu où le maxi-
jusqu'à l'étude des phénomènes posés par mum est situé vers 40Q> le minimum est pla-
la couleur. cé entre 000 et 050; entre 050 et 700, lin du
i-i,,;,, , ,,, • . ., ... . rouge utile, la courbe remonte très sensible-
Klein, dans 1 bislorique, d'ailleurs lort , . , , ,
■ ■„,-;., , , ..... ment. Avec un autre écran, la courbe est plus
bien tait de la couleur, a un peu néglige la . ,-• , , ,
,,,„,; il* i ■ régulière, le maximum est alors (ans le rou-
partie purement photographique que nous . „* i • , • ,■ ,,„
no ,„w.,.„,, i/.i .„i, i A • , . • ge et il v a une pointe intéressante vers 550
ne pouvons détacher de 1 historique. Ainsi ? . • -,
Lippmann, Lumière, L. Gaumont ne sem- Vtl ~h|UIU')-
blenl pas être considérés par l'auteur coin- La courbe de distribution de l'énergie
me ils devraient l'être. spectrale d'un arc de 40 ampères, comparée
r _. __• . • , , ,,. , , à la courbe solaire en relation avec une
Les principaux points de 1 évolution in- , ■ ,
,i,,.t,.;, u„ , \ • ii i emulsion panchromatique courante, montre
dustnelle sont, a son avis, le lancement des , ' . , , L . , , ' ,
films suivants ■ qut" maximum de la courbe (charbon) se
' . place à 400, tandis que celui de la lumière
Le Pirate Noir, Douglas Fairbanks 1930. diurne est à 440. Hormis cette différence les
Sur la heiye, Les Mystères du Musée de Ci- deux courbes sont à peu près semblables, le
res pour se terminer en 193;) par La Cuva- maximum d'effet étant produit par la lumiè-
racha qui marque pour le cinéma le dépari ro solairc.
d'une ère nouvelle. „. " ,
Si on étudie les eftels photographiques
Données techniques produits sur du film panchro par des arcs
rotatifs, dont l'ampèrage et le voilage sont
Pour les procédés additifs à trois images, décroissants, on constate que sous la condi-
la reconstitution colorée est pratiquement tion d'utiliser un filtre additionnel, le ren-
bonne avec le mélange ainsi dosé : dément le plus approché de celui-ci de la lu-
Bouge 10 -, mière naturelle correspond à l'ampèrage et
Vert 39,8 ', au voilage le plus élevés. De petites différen-
Bleu 10 -, ces peuvent être constatées lors des essais,
mais elles ne sont que peu importantes et
Le dosage des trois éléments donne un correspondent à de petites différences des
écran légèrement vert pale. Faisons, en pas- charbons étudiés,
sant, remarquer que l'effet physiologique des
couleurs projetées est maximum lorsque Le maximum d'énergie dépend, on le sait,
l'écran reçoit une composante de la couleur de ln température à laquelle est porté le
indiquée; sur ce point, la théorie et la prali- corps étudié; on sait aussi que ce maximum
que sont parfaitement d'accord. se déplace avec la variation de température
(étalon couleur de Fabry). On admet aussi
Sources lumineuses que l'étalon est placé vers 5.000" K. L'exa-
men des courbes de variation nous fournil
L examen des courbes de la distribution 288 dans l'ullra-violet, partie invisible,
de 1 énergie dans la zone du spectre visible
émis par une lampe courante de studio, Le maximum pour le corps noir est vers
montre que l'énergie croit très rapidement, 2>88° Pour l-.OOO0 K et se déplace vers le
avec l'élévation de température. Entre 3.250 spectre visible pour à 10.000 degrés être vers
et 3.500 degrés, on remarque que la propor- 288 (,:ms l'ultra-violet.
lion de violet bleu est presque doublée. Si on admeJ que ,,, température moyenne
En utilisant, par exemple, une lampe du filament de Tungstène est pour une lampe
Mazda avec des filtres colorés, « verres genre à gaz de 1.000 watts de 3.010° K, et pour une
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lampe survoltée, genre photoflood, de 3.500
degrés, on voit que dans les deux cas, le
maximum d'activité se trouvera approxima-
tivement, pour le premier vers 900, le se-
cond vers 823.
Il y a donc avantage pour le studio à em-
ployer la lampe dont le lilament admet la
plus haute température, mais ceci implique
sous certaines conditions la possibilité pour
le filament de pouvoir être survolté par fa-
brication.
Un des chapitres les plus importants est
celui des bases théoriques que nous ne pou-
vons analyser en son entier.
Notons au passage : Les pouvoir de ré-
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
IR
RAPHIK
se
EXXXXXXiXXXXXXXXXIXXIXX;
(lexion des diverses couleurs el leur réparti-
tion dans la zone de visibilité;
L'élude des filtres triehromes utilisés
dans la pratique.
L'auteur indique, page 7tS, une formule
d'écran liquide utilisable avec les lampes à
incandescence, type standard. La solution
mise dans deux cuves doit avoir 1 centimè-
tre d'épaisseur.
A. Sulfate de cuivre 2 gr. 3(1
Ammoniaque (0,90) 23(1 ce.
Eau distillée, pour taire. . 1000 ce.
B. Sulfate de cuivre lô gr. (I
Sulfate de cobalt 15 gr. 0
Lan distillée, pour faire. . 1000 ce.
Le spectre de la lumière filtrée corres-
pond à une température de 4.800" K.
*
* *
L'étude des procédés bichromes indique,
selon Klein, que le plus souvent les couleurs
sont déformées dans le sens suivant : Rou-
ge rendu par du rouge orangé; Jaune donne
jaune orange léger; Vert du gris vert bleu;
Lieu violet du bleu vert foncé; Violet du
noir; Rose du gris rouge-orange; Bleu ciel,
bleu vert pâle. II va de soi que ces déforma-
tions peuvent être plus ou moins pronon-
cées, plus ou moins déplacées vers une zone
du spectre suivant les colorants utilisés lors
de la réalisation des positifs. Le procédé
Hamburger's Polychromide utilise pour un
meilleur rendu de certaines parties du spec-
tre jaune par exemple, un mélange de Ma-
genta et d'Auramine, il en est de même poul-
ies vert bleu si on utilise du vert Malachitz
associé à l'hélio Safranine.
Ces pbénomènes qui relèvent du dichroïs-
me servent à masquer la faiblesse du rendu
de certaines teintes.
* *
Pour les procédés soustractifs, Klein étu-
die le procédé polychromide ci-dessus si-
gnalé, brevets datant de 1911-1912; puis
ceux de 1918 et 1922; Le Cinécolor (améri-
cain) bi ou trichrome; Le Colorfdm; Le Co-
lorcraft; Le Coloratura; Le Fox Color identi-
que au Kodachrome; Le Dascolor de Dasson-
ville (belge), brevets EP 377.411 et EP
379.558; Harriscolor assez semblable sur cer-
tains points au précédent; Le Kelley Color
Process. Dix-sent brevets de Kodachrome,
premier procédé; Le Magnacolor, Le Multi-
eolor, quatre brevets principaux; Le Photo-
color; Sirius Kleuren Film (hollandais) éga-
lement bichrome comme les procédés précé-
dents; Spectracolor; Le Brewster Color (an-
glais) trichrome issu des études de cet in-
venteur sur la bichromie. La Caméra est
d'un modèle spécial à miroirs tournants qui
remplacent le prisme habituel de division
des images, brevet t'.S.P. 1.752.477. Dix-sept
brevets principaux intéressent ce procédé.
Le Gasparcolor Process, trente-quatre
brevets anglais princ;"""v. L'exDosé du pro-
cédé a été fait ici-même en 1934. Disons que
sur certains points, il y a analogie avec le
procédé Kodachrome, deuxième manière.
Dans le Splendicolor, lancé en 1928, le
bleu est imprimé sur un côté par un virage
aux sels de fer, le jaune et le rouge magenta
imprimés successivement sur l'autre par
bains bichromates et impressions successi-
ves.
Le Kodachrome actuel, dont le processus
a été donné également, est protégé par un
certain nombre de brevets dont dix princi-
paux. Le Technicolor dont les brevets prin-
cipaux portent les numéros 132.580 (1918);
188.329; 204.404; 241.052; 263.331; 203.050;
204. 309; 270.279; 270.280; 288.140; 300.818;
307.059; 319.924; 322.173; 345.980; 353.902;
300.274; 370.908; 374.849; 377.033; 382.330;
392.785; 398.339.
Tous ces brevets principaux s'étagent de
1908. Citons les noms Hilger, Daponte, Gut-
inann et Angenieux (France) EP 473.414.
Signalons aussi un chapitre très important
consacré aux caméras et systèmes optiques
destinés à la pratique des procédés bi et tri-
chromes soustractifs. L'étude porte sur une
trentaine de brevets.
Suit ensuite celle de systèmes diviseurs
de trois images sur la surface d'une image
standard depuis le brevet Christensen de
1908. Citons les noms Hilger, Daparte. Gut-
mann et Angenieux (France) EP 473.414.
A la classe de cette partie de l'étude, on
trouve l'important brevet sur la parallaxe
de Berthon-Audibert, Berthon Inventeur EP
1913, X" 17.023. RE 458.040, le brevet EP
d'Arnuff français 435.222.
Pour le procédé dit bipack, qui n'est inté-
ressant pour l'étude que dans la partie qui
touche au processus de réalisation des néga-
tifs, signalons que Ducos du Hauron, l'im-
mortel inventeur de la sélection trichrome,
avait étudié la bichromie, BF X" 250.802
1895. Signalons également ceux de Rucha-
nan Taylor, Hainmbur»er et Day, Brewster,
les études de la firme Dupont de Xemours,
celles de Winler, Technicolor, Murray et
Spencer, Agfa, Gevaert.
A titre de curiosité, signalons à nouveau
l'association du procédé lenticulaire au bi-
pack d'Agfa. ce qui donne la possibilité
d'une intéressante sélection trichrome.
Harmonicolor, mis au pointpar l'ingénieur
M. Combes, utilise le film bipack Agfa. Le
tirage est fait sur film double couche sur ti-
reuse spéciale Debrie.
Les couleurs mordantes sont un mélange
de Rhodamine et d'Auramine pour le rouge-
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orange, et un mélange de vert malachite as-
socié à un violet ou bleu-violet dont le nom
n'est pas révélé.
Le phénomène de dichroïsme joue égale-
ment dans ce procédé.
Les procédés additifs sont longuement
étudiés; relevons les études de Friese-Gree-
ne; Raycolor (anglais) ; Ruscb; Morgana; Gil-
more; Cinécolor, brevets de Daponte, Cox et
Hilger, Le Cinéoptricbrome de Roux frères
dont l'étude résumée a été récemment don-
née dans La Cinémaiographie Française;
Bassani, Francita. Les procédés additifs, dits
mosaïque, à éléments colorés dans la masse
sont aussi passés en revue : signalons ceux
de Lumière qui reprend actuellement son
activité avec de magnifiques résultats.
Le procédé Dufay est maintenant entre les
ies mains d'IIIford. Klein donne un aperçu
de la complexité du '>oste, brevets appliqués
au procédé lenticulaire bien connu de nos
lecteurs en mentionnant une centaine d'en-
tre eux.
En résumé, nous recommandons chaude-
ment aux spécialistes l'étude du livre de
Klein, éditeur American Photo Publishing
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Etudes Acoustiques
Les laboratoires Klang de Berlin ont
fait paraître, fin 1930, sous la signature de
Burik, Kotowski, Lichte, une étude sur
l'effet sonore des locaux.
Les mouvements directs et réfléchis de
l'énergie sonore pouvant, pour un local dé-
terminé, être considérés comme des phéno-
mènes transitoires d'un système oscillant.
Appuyant une étude complète sur cet"
théorie, d'ailleurs connue, les expérimenta-
teurs ont réalisé un certain nombre d'expé-
riences pratiques qui leur ont montré que
ia théorie concordait avec la pratique.
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En 1939 on Fêtera le
Centenaire de la Photographie
Dans deux ans sera fêté le centenaire de
l'invention de la photographie. C'est, en ef-
fet, en 183!) que Daguerre a présenté an
monde émerveillé sa première chambre pho-
tographique. Daguerre taisait construire ses
appareils par (ïiroux, à Paris. Le gouverne-
ment français ayant acquis le brevet de Da-
guerre, a renoncé solennellement à ses
droits, en voulant faire bénéficier le monde
entier de la prodigieuse découverte de Da-
guerre. Aussi bien, plusieurs mécaniciens et
opticiens français, anglais et allemands ont
commencé presque simultanément la cons-
truction de chambres et d'objectifs photo-
graphiques. Dès 1840, Petszvaï a calculé le
premier objectif lumineux (les objectifs du
type Petszvaï sont encore aujourdhui cou-
ramment employés pour la projection ciné-
matographique).
Parmi les premiers constructeurs d'appa-
reils photo"raohiques, il faut cité l'ébéniste
Richard Huettig, de Dresde. Son atelier de
construction d'appareils photographiques,
fondé en 1 802, doit être considéré comme le
berceau de l'actuelle Société Zeiss Ikon,
dont les origines remontent ainsi à 75 ans.
La maison Huettig ne cesse de se dévelop-
per, elle doit s'agrandir et s'installe vers la
fin du XIX' siècle dans un faubourg de
Dresde, Schandauerstrasse, où s'élève au-
jourd'hui le Siège social de Zeiss Ikon.
A quelques pas de là, Heinrich Ernemann
monte en 1889 un petit atelier de construc-
tion d'appareils photographiques à l'empla-
cement même de l'actuelle Tour Ernemann.
Dès le début, Ernemann tend ses efforts à
la fabrication de caméras de précision, alors
que la production américaine, à cette épo-
que, est représentée par des appareils bon
marché. En vue de l'amélioration de la qua-
lité optique de ses appareils, Ernemann dé-
cide bientôt de les équiper avec des objec-
tifs Cari Zeiss Jena.
Au début de notre siècle, Ernemann com-
mence à se consacrer à la construction des
appareils de projection cinématographique
et après une dizaine d'années, il réussit à
faire connaître ses projecteurs en acier, dont
le premier remonte à 1905, dans les princi-
paux pays du monde.
En 1909, Huettig fusionne avec plusieurs
autres maisons, dont ls ateliers Zeiss Pal-
mos a Iéna, sous la dénomination Ica. En
193(i, Ica, Ernemann Han Goerez et Confes-
sa Nette! sont réunis sous l'égide de Cari
Zeiss Jena cl forment la Société Zeiss Ikon,
donl les appareils photographiques cl les
installations cinématographiques complètes
(projecteurs Ernemann, lecteurs de son,
amplificateurs) se classent aujourd'hui au
sommet de la production mondiale.
Lecteur de Son
♦
Le numéro 70 d'octobre de la Technique
Cinématographique donne page 769, une fi-
gure d'un nouveau lecteur de son dû à un
technicien français M. Pestel. Le principe
repose sur l'application du film sur le tam-
bour tournant grâce au vide réalisé der-
rière le tambour. Le distributeur de vide
assure l'aspiration du film aux seuls en-
droits eu le film est en contact avec les
trous.
L'idée appliquée au cinéma est toute nou-
velle, mais elle a déjà reçu en 1917 deux
applications pour la photo aérienne. La
première solution était due au lieutenant
Sellier qui construisit un magasin où la
planéité de la pellicule était assurée par
succion, la seconde fut l'œuvre du capitai-
ne Lenouvel, aujourd'hui directeur de l'éco-
le des Sciences de Rouen.
Dans le dispositif de cet inventeur la
pellicule était plaquée par compression
d'air.
Le système de M. Pestel équipe les appa-
reils de la Cabine de la Salle Plevel.
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PETITES QUESTIONS TECHNIQUES IMPORTANTES
A PROPOS DU PARLER " SUSURRÉ "
SUR UN AVIS D'ANTOINE
Dans un récent article du Journal, le
grand Antoine constate que la photographie
ties films s'est perfectionnée et a atteint un
stade satisfaisant, tandis que pour le son il
reste beaucoup à faire.
« Depuis quelques mois écrit-il, sans dou-
te en raison du développement de la produc-
tion les textes demeurent trop souvent inin-
telligibles par la défaillance des interprètes.
Cette constatation a été déjà signalée dans
ce journal même, niais nous n'en attribuons
pour sa totalité, l'effet à la même cause.
Pour nous, la diction des acteurs n'est
pas directement fautive de ce déplorable
état de choses, mais devient mauvaise poul-
ies raisons suivantes.
Une grande mode, venue parait-il d'Amé-
rique, veut que le parler susurré est le der-
nier cri de ce que doive faire un acteur,
évidemment on compend mal qu'une scène
de tendresse émotive soit beuglée, mais de
là à la murmurer si bas qu'elle devienne
inaudible, il y a une marge.
Les ingénieurs ne goûtent guère la plai-
santerie, mais leur pouvoir sur le réalisateur
et sur l'acteur, ne dépasse guère que le do-
maine de la suggestion.
L'ingénieur appartient au service de la
production, mais il n'est qu'un salarié, loué,
prêté le plus souvent à un producteur au-
près duquel il ne peut agir qu'au risque de
se mettre mal avec le réalisateur, lequel
poursuit souvent une idée dont la technicité
artistique, ne correspond pas aux possibili-
tés purement techniques dont dispose l'ingé-
nieur.
Les microphones actuels sont certes en
progrès sur ceux utilisés il y a deux ans, les
courbes de réponse des procédés plus sou-
ples, mieux adaptées aux besoins pratiques
qu'elles ne l'étaient, mais ces gains entraî-
nent à l'observance de règles techniques,
auxquelles l'ingénieur ne peut pas obtenir
qu'on se plie.
La nécessité d'abaisser les prix de re-
vient, ceci en fonction d'inéluctables condi-
tions commerciales ne permet pas l'emploi
de méthodes rigoureuses.
Ainsi, l'habitude prise de confier la rédac-
tion, l'exécution et peut-on dire la fabrica-
tion de la musique à des organismes spécia-
lisés, mène à la curieuse théorie qu'il faut
mettre de la musique là où elle n'a que fai-
re, pourvu qu'elle justifie des droits d'au-
teur.
Il est aussi regrettable, pour des raisons
que nous n'avons pas à discuter, que cer-
tains réalisateurs n'aient pas le soin de com-
muniquer à l'avance les textes à leurs inter-
prètes, et que nombre de ceux-ci consentent
à tourner à l'impromptu.
D'autres, refusent les textes créés pour
eux, ou ont l'originale idée d'en créer de
nouveaux, soin eut moins bons que ceux qui
leur ont été proposés.
Dans les parties mixées, on doit aussi si-
gnaler la fréquente faiblesse d'orchestration
des partitions, les duaiités entre les besoins
de la musique et de la parole, ce qui incite à
sacrifier l'une à l'autre.
Le conflit sentimental, en face duquel se
trouve placé l'ingénieur qui essaie de ne
pas assassiner ia musique, tout en laissant
une bonne audibilité à la parole, confine par-
fois au pathétique.
Le réalisateur lient essentiellement au
rythme de l'image, le musicien à celui de la
musique, l'auteur à son texte. Si on s'aper-
çoit, montage achevé, que quelque chose ne
va pas, on retouche et on ne satisfait per-
sonne.
La mise en scène négligeant de plus en
plus le plan statistique pour le travelling
plus dynamique, impose aux ingénieurs et
à leurs aides assistants de véritables acroba-
ties pour la prise de son correcte, tentant
d'enregistrer avec le microphone suspendu
à une girafe solidement installée sur le sol.
Nombre de plans généraux qui devraient
ne servir que de plans visuels, sont de plus
conservés comme plans ou le texte joue un
rôle principal.
Ces plans entachés de fréquents défauts
nuisent à l'audibilité et à la qualité sonore
du film.
Maintes autres raisons pourraient être dé-
veloppées, toutes concourrent à rendre l'ob-
servation d'Antoine judicieuse, toutes ap-
puient les remarques faites lors de l'enquête
du Journal, il y a environ (i mois.
UN AVIS D'HENRI CLERC
Dans un numéro de mars de L'Œuvre, le
délicat lettré qu'est l'ex-député d'Aix-les-
Bains, étudie les raisons pour lesquelles le
public va ou ne va pas au Cinéma.
Il examine aussi les motifs, qui font que
le public s'intéresse de préférence à des su-
jets fastueux, plutôt qu'à des productions
qui paraissent être plus à portée de sa com-
préhension.
Henri Clerc reconnaît que le rôle de ceux
qui prétendent conduire le Cinéma vers
d'autres voies, est très délicat, ingrat, écri-
vons le mot : rebutant.
Avant tout, disons-le, nombre de nova-
teurs sincères ne réussissent pas à s'affran-
chir de l'esprit doctrinal qui pue la pédago-
gie, le petit maitre qui veut catéchiser les
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foules, ils oublient que celles-ci subissent la
leçon, mais ne l'aiment pas.
L'astuce est de faire entrer dans les cer-
velles rebelles un enseignement qu'elles ne
décèlent qu'après coup, alors qu'elles l'ont
ingéré. Ce ne doit pas être aussi facile que
d'aucuns le croient, puisqu'en littérature, au
théâtre ou au cinéma, les échecs sont nom-
breux dans cette voie.
Margot veut toujours, selon sa fantaisie,
rire ou pleurer, mais elle refuse de le faire
sur un signe des moralistes.
Henri Clerc constate lui aussi, avec mélan-
colie, que les films qui mettent en jeu le
grand, ou soi-disant grand monde, obtien-
nent auprès du public un accueil chaleu-
reux.
Le luxe extravagant des décors, la somp-
tuosité d'intérieurs, qu'on ne rencontre ja-
mais dans la vie courante, n'apparaissent
pas ridicules au spectateur des quartiers les
plus modestes, bien au contraire, le public
de ces salles semble suivre passionnément
l'action.
Nous entendons souvent affirmer que les
exploitants abrutissent le public, en flattant
sa jobardise, en lui concédant la présenta-
tion de films niais ou idiots.
Cet argument oublie de mentionner que
le public pourrait avoir l'intelligence de né-
gliger ce genre de spectacles.
Un producteur à qui nous reprochions de
ne pas louer de documentaires, eut cette ré-
ponse foudroyante : « allez convaincre les
directeurs de salles chez qui le public sifile
et trépigne au passage de ces films. »
Le public se fiche des chefs-d'œuvre de
l'Art gothique, les bondieuseries de la rue
Saint-Sulpice lui suffisent, comme lui suffi-
sent le plus souvent les rigolades terre à
terre.
La minorité qui s'intéresse aux films ca-
pables de relever le niveau de la mentalité,
ne doit pas excéder 1 % des 7 % de Fran-
çais qui vont au Cinéma.
Le producteur assez mécène pour travail-
ler pour cette élite n'existe pas; hormis la
réalisation de courts métrages, nous trou-
vons plus de tentatives neuves que chez les
amateurs.
Le pays le plus favorisé sous le rapport
du public, la Russie, n'a pas encore atteint ie
slade idéal, car là-bas, tout comme chez
nous, le public fait la loi.
Un film qui n'y fait pas recette, est retiré
de l'affiche, les producteurs soviétiques n'a-
yant pas encore trouvé le moyen d'amener
dans les salles un public récalcitrant.
De toute évidence l'énorme développe-
ment du Cinéma en Russie, permettra dans
dix ans de voir la jeunesse des universités,
des écoles, des clubs d'usine ou d'armée
comprendre le nouvel art, mieux que ne le
fera notre jeunesse à son âge mur. Si nous
voulons changer la facture de la production
moyenne, commençons par prospecter la
clientèle de demain. Pour celle d'aujour-
d'hui nous craignons fort que rien de solide
ni de constructif ne puisse être sérieuse-
ment tenté.
Dans cette attente des jours heureux, il est
souhaitable que le slogan du film idiot voulu
par les producteurs, perde de sa nocivité, ou
alors que les esprits clairs, qui voient si
nettement la situation, veuillent bien dire
au public ce qu'ils pensent de lui, et de sa
propension à n'aimer que ce qui est détes-
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N° 8
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
EDITION DU 30 AVRIL 1937 — N" 965
LE GRAND AVENIR DU PETIT FORMAT
EN FRANCE, LE CINÉMA D'ENSEIGNEMENT,
EN PLEIN PROGRES,
POSSÈDE UNE POLITIQUE BIEN DÉFINIE
Nous avons étudié dernièrement le rôle du
Musée Pédagogique dans l'Enseignement et le
fonctionnement des Cinémathèques. Nous avons
été les premiers à annoncer la décision qui avait
promu le l 6 mm au même rang officiel que le
35 mm au Ministère de l'Education natio-
nale et au Ministère de l'Agriculture.
Ce que veulent ces ministères ce sont des
appareils de petit format donnant une bonne
lumière et un son excellent; nous devons dire
que ceux pour l'achat desquels est accordée
une subvention répondent à ces desiderata. A
l'heure actuelle tous les crédits prévus au bud-
get pour 1937, pour l'achat d'appareils, sont
déjà absorbés.
Lors du congrès de Rome M. Lebrun, di-
recteur du Musée Pédagogique, à qui nous
sommes redevables du vote rapide qui entraina
cette mesure, avait donc vu juste.
« Cependant, nous confie M. Lebrun,
« si nous ne sommes pas absolument restés sta-
« gnants, nous sommes loin d'avoir fait en
« matière de cinéma d'enseignement par le pe-
« tit format, les progrès qu'ont réalisés bien
« des pays étrangers.
Appareil, instrument de la classe
« Certaines gens disaient, récemment encore:
« Pourquoi acheter un appareil, telle commu-
« ne voisine en possède un, nous nous ren-
<•< drons chez elle. » « Un tel raisonnement
« est bien fait pour confondre l'entendement.
« Ne nous étonnons pas d'avoir trois ans de
« retard. Un appareil de projection est aussi
«. utile au maître d'école que son tableau et
« sa craie; l'un doit être le complément de
« l'autre. Cette façon de voir, la seule juste,
« implique l'existence d'un grand nombre de
« films que nous appellerons films de base :
« si le maître est libre de présenter sa leçon à
« sa façon, il doit toutefois se conformer à un
f< programme établi en haut lieu.
« Connexe avec la politique du film, il y a
« la politique de l'appareil. Celui-ci doit pou-
« voir passer le sonore comme le muet.
« Bien entendu, la plupart du temps celui-
« ci sera muet et le professeur commentera lui-
« même. Mais il est bien des cas où la leçon
« ne sera vraiment complète que lorsque le
« film sera sonore. Qui dira le profit retiré par
« les élèves de l'atmosphère intégrale d'une
« projection ? Nous n'en prendrons qu'un
« exemple : celui de la description d'un port
« maritime : il manquerait quelque chose si
« nous n'entendions ni les sirènes des navires,
« ni le cri des mouettes, ni les bruits des grues,
« et si, voyant ensuite la plage, nous n'enten-
« dions le bruit des vagues.
« Quand un maître veut faire une leçon sur
« la houille blanche, quand il montre des bar-
« rages, des chutes d'eau, des écluses, on peut
« dire qu'il y a des faits auditifs qui s'ajou-
« tent à la leçon.
« Si nous considérons maintenant l'ensei-
« gnement secondaire la nécessité du cinéma
« sonore s'impose dans la même mesure.
« L'enfant retirera un grand profit d'une séan-
« ce cinématographique pendant laquelle il au-
« ra vu et entendu ses classiques interprétés
« par les artistes des Français et non par une
« troupe de passage. Indépendamment du ri-
« dicule qui s'attacherait à une telle exhibi-
« tion, conçoit-on le menuet du Bourgeois gen-
« tilhomme commenté simplement, mimé par
« un professeur ? Cela ne veut pas dire qu'on
« doive porter toute la littérature au cinéma ;
« il s'agit d'être éclectique ; et dans un ordre
« d'idées voisin, celui du choix opéré par le
« Musée Pédagogique parmi les disques lit—
« téraires, c'est pourquoi l'on a répudié les dis-
« ques qui récitaient du Ronsard alors qu'ils
« devraient être chantés ».
Le directeur du Musée Pédagogique va plus
loin encore dans ce souci de l'exactitude; il ne
conçoit pas une opération chirurgicale commen-
tée par un speaker; si le professeur Gosset opè-
re, seule la voix de celui-ci doit prononcer les
paroles voulues, ces simples mots « je fais une
incision » sont à eux seuls plus superfétatoire.
« Et le samedi, jour de lois:rs, que va-t-on
projeter pour l'amusement des enfants ? Des
films qui donneront l'ambiance. Ces films con-
viennent parfaitement aux séances de délasse-
ment et aux séances de postscolarité ».
On voit par ces quelques exemples combien
le cinéma d'enseignement a gagné à cette déci-
sion ministérielle de subventionner l'achat d'ap-
pareils de petit format sonores; alors que les
subventions pour le 3.5 mm ne sont accordées
que pour l'achat de projecteurs muets.
La politique
du film d'enseignement
« Il reste bien entendu que l'Etat ne s'in-
« téressera qu'aux films d'enseignement pur; la
« production des autres films concerne l'initia-
« tive privée. Dans cette dernière catégorie
« nous citerons un superfilm sur les Vosges qui
« réunit toutes les qualités requises pour ce
« genre. Tout est dans le commentaire. Proje-
« ter la cathédrale de Reims, c'est bien, mais
« ce n'est pas suffisant, il faut y joindre les
« commentaires nécessaires sur l'art gothique,
<? expliquer la genèse de cet art, passer du
« gothique pur au rayonnant, puis au flam-
« boyant. Verriez-vous projeter des images du
« cirque de Gavarnie sans les explications né-
« cessaires ? Il faut dans le cinéma d'ensei-
« gnement non seulement leur montrer le film
« mais faire voir et comprendre les îeunes
« spectateurs » .
Le travail des Commissions
Il y a donc une politique à suivre. C'est à
quoi s'attachent dans leurs ministères respectifs
LE PETIT FORMAT
les trois commissions suivantes: la commission de
l'enseignement technique, la commission de
l'agriculture et la commission générale de l'en-
seignement. Cette dernière, que préside M. Le-
brun, comporte une commission pédagogique,
une technique et une postscolaire, celle-ci s'oc-
cupant des questions économiques et douaniè-
res.
A elles incombe le plan de distribution de
ces films d'enseignement.
Elles sont arrivées ainsi à la classification
des films en : films qui doivent être partout à
la base pour cinémathèques locales, puis films
destinés aux cinémathèques régionales, enfin films
plus rarement demandés destinés à la cinéma-
thèque centrale. C'est ce système qui fonction-
ne, à peu de choses près, de longue date en
Allemagne. Par exemple certains films n'exis-
tent qu'à Berlin; d'autres, plus nombreux, (si
nous prenons l'exemple de la Bavière) à Bey-
reuth où se trouve la cinémathèque régionale et
enfin les films de base aux cinémathèques loca-
les de Wurzbourg ou de Munich.
Le tirage des copies
« Malgré tout, précise M. Lebrun, un pro-
« bl?me délicat se posait. En quelles dimen-
« sions tirer les copies ? 35, 16, 17,5, 9,5 ?
« Quoi qu'il en soit les formats 35 et 16
« ayant été adoptés la question a été
« simplifiée. Mais encore, était-il nécessai-
« re de continuer les copies en 35 ? Il a fal-
« lu le fane pour tous ceux qui avaient acheté
« de tels projecteurs ; mais en format stan-
« dard nous n'avions malheureusement, que
« des films muets; c'était le cas du Ministère
« de l'Agriculture.
Les crédits au titre des
Grands Travaux
Terminons enfin sur un espoir. Il est vrai-
semblable que le cinéma éducateur obtiendra
des crédits au titre des grands travaux afin de
doter les établissements scolaires et les organi-
sations postscolaires de l'outillage prévu par la
loi du 18 Août 1936 (on parle de crédits de
l'ordre de 7 chiffres) . Cet outillage comprend,
entre autres, le matériel d'enseignement, les
projecteurs cinématographiques, les films sco-
laires et postscolaires, les appareils de radio-
phonie, de phonographie et les disques.
« On y joindra sans doute, ajoute, dans son
« rapport au Comité central des constructions
« scolaires, du mobilier et de l'outillage sco-
« laires, à sa séance du 20 Mars 1937, M.
« Lebrun, directeur du Centre National de
« documentation pédagogique, un peu plus
« tard les appareils de lecture des reproduc-
« tions tirées sur microfilm de catalogues, de
« livres, de documents rares, en attendant —
« ô anticipation — les appareils de télévi-
« sion qui permettront d'élargir l'horizon et
« même qui faciliteront aux travailleurs isolés
« de tous les centres intellectuels la consulta-
« tion directe et lointaine de tout ce qui l'in-
« téressera pour ses travaux et recherches ».
C^tte scène de Wells est-elle si loin de
nous ?
Jean 1 ' urçuan.
Le Cinéma d'Enseignement aux Etats-Unis
(Suite de l'article paru dans le N° 960)
De 70.000 à 80.000 appareils en U.S.A.
Au Bureau d'Education visuelle de New-
York, un budget de 3.874 dollars (soit près
de 80.000 francs) a été alloué nour l'achat de
projecteurs muets et sonores, et un budget
de 2.000 à 4.000 dollars pour l'achat de pro-
jecteurs de 10 niiii. Ces appareils sont desti-
nés aux nouveaux collèges et lycées (high
schools).
Le développement de renseignement vi-
suel a fait de grands progrès dans les autres
états.
*
* *
Dans l'Etat d'Oliio, une puissante campa-
gne a été nu-née pour l'utilisation du ciné-
ma dans les systèmes d'enseignement. A cet
effet l'Université de l'Etat d'Ohio a créé un
département spécial sous la direction du I)r
Edgar Dale.
A la Nouvelle-Orléans, des équipements
sonores onl été achetés pour 03 écoles.
L'Université de l'Etat de Louisiane a for-
mé une Cinémathèque pouvant fournir plus
de 200 films.
AVANTAGES DE L'ENSEIGNEMENT
PAR LE CINEMA
Le Bureau cinématographique de l'Union
Chrétienne de Jeunes gens (Y.M.C.A.), a dé-
ployé une grande activité en projetant de-
vant les enfants el les adultes, des films édu-
catifs dans les églises, dans les clubs et dans
diverses salles de réunion.
Ce bureau expédie chaque semaine près
de 0.000 kilogrammes de films éducatifs à
ces différents groupes.
Selon George .1. Zehrung, directeur du bu-
iu, il y a maintenant de 70.000 à 80.000 ap-
cils de projection privés aux Etats-Unis.
ne peut répondre à la moitié «les de-
mi" fournir des films éducatifs!
plus grand des moyens
éducatifs, a déclaré M. Zehrung dans une
discussion sur le travail de son bureau.
80 '?< de toutes les mémoires sont unique-
ment visuelles. Cela montre le grand avan-
tages du film.
« En outre, une conférence faite au moyen
d'un film parlant, peut être répétée autant
de fois qu'on le veut. »
CREATION DE COURS D'APPRECIATION
DES FILMS
Tandis que l'installation des projecteurs
et l'utilisation des films éducatifs spéciale-
ment faits pour les écoles, augmente rapide-
ment, l'influence du cinéma, dans le domai-
ne de l'enseignement, a fait de gros progrès
dans une autre direction. Les professeurs
ont compris la valeur de nombreux grands
films produits ces dernières années, et qui
peuvent être utilisés comme un moyen auxi-
liaire dans l'étude de la langue anglaise et
de l'histoire.
Miss Ida Dean Cône, professeur d'anglais
au Lycée de Nutley (Etat de New Jersey),
discutant dans un article de journal, la mise
en pratique de cours d'appréciation de films
dans les lycées, a fait remarquer que le ci-
néma était une des plus puissantes occupa-
tions dans la vie des élèves.
« Les éducateurs ont maintenant cessé
leurs futiles attaques contre l'introduction
du cinéma dans la vie sociale; ils en recon-
naissent l'utilité et commencent à s'en ser-
vir.
« Le succès des clubs cinématographiques
dans les écoles a été reconnu, et l'introduc-
tion de films dans les lycées est devenue
chose admise.
« Devant le succès de ces clubs el île
classes expérimentales dans 36 Etats de l'U-
nion, en 1935, le Conseil National des Pro-
fesseurs d'Anglais, demande maintenant avec
insistance aux Bureaux d'Education la créa-
tion de cours d'appréciation de films pour
tous les élèves à partir de 11 ans ».
LE CINEMA REDONNE DE L'INTERET
AUX CLASSIQUES »
Expliquant la nécessité de tels cours, Miss
Cône ajoute :
« Il a été toujours difficile de rendre les
classiques vivants à la jeunesse.
« Grâce au film, les élèves comprennent
immédiatement le sujet.
« Je ne veux pas dire que la vision d'un
film puisse remplacer la lecture d'un classi-
que, mais on doit reconnaître qu'après avoir
vu un film, les élèves lisent plus vite et avec
nlus d'intérêt l'œuvre dont le film a été
tirée.
Même dans des écoles où il n'y a pas en-
core de cours cinématographiques, les bi-
bliothécaires ont note que des livres comme
David Copperfield, les Misérables et Les
Trois Mousquetaires, qui n'étaient jamais
demandés, avaient connu un grand succès
après la projection des films. »
EDITION DES GUIDES D'ETUDES
DE FILMS
Le Conseil National, en plus de ses mé-
thodes de propagande pour la création de
lels cours, dont il a montré l'utilité, a publié
des guides d'étude pour être utilisés avec les
films importants.
Des films comme : Jules César, Roméo et
Juliette, Comme il vous plaira, ont soulevé
un nouvel intérêt sur Shakespeare. Des films
comme The Good Earth, L'Horizon Perdu,
Le Dernier des Mohicans, Les Verts Pàtu-
rages, La Charge de la Brigade Légère, Mary
d Ecosse, ont stimulé la lecture des bons li-
vres dont sont tirés ces films, partout où les
professeurs ont appliqué les nouvelles mé-
thodes. (Traduction P. A.)
WD.L.R. A signaler que de nombreux
films français sont projetés dej>uis trois ans
dans les facultés el les lycées américains.
Exemple : Les films de Marcel Pagnol: Mon-
sieur de Pourceaugnac, Prenez Garde à la
Peinture, etc.. etc...
LE PETIT FORMAT
XIII
UN OUVRAGE UNIQUE AU MONDE
LE CINÉMA AMATEURJTRAITÉ ENCYCLOPÉDIQUE)
Il vient de paraître un remarquable traité encyclopédique du
cinéma de format réduit (8 mm, 9 mm 5, 16 mm, 17 mm 5) publié
sous la direction de MM. Raymond Bricon, Georges Acher, Jean
Vivie et sous le patronnage de la Fédération Française des Clubs
de cinéma d'amateurs.
Ce traité préfacé par M. Louis Lumière, et pour lequel M. Léon
Gaumont a composé l'avant-propos bénéficie en outre de la colla-
boration de MM. Jean Painlevé pour le cinéma scientifique, L. Lau-
rent pour le cinéma d'enseignement et de nombreux cinéastes
amateurs.
En patronnant pour la première fois un ouvrage sur le cinéma
d'amateur, la Fédération Française des clubs de cinéma d'amateurs
a tenu à marquer tout l'intérêt qu'elle attache à un moyen particu-
lièrement puissant de diffusion du cinéma petit format en mettant
à la disposition de l'amateur cinéaste une documentation complète,
précise et exacte.
Le Cinéma d'Amateur, traité encyclopédique établi par des
amateurs qui ont à leur actif tout un programme d'action et de
réalisation s'adresse aussi bien aux débutants qu'aux cinéastes
avertis. La documentation qu'il contient, l'abondance de ses matiè-
res, la diversité des questions traitées en font un ouvrage sérieux
composé avec exactitude dans un but d'intérêt général. Le lecteur
y trouvera tous les renseignements d'ordre technique lui permettant
d'assurer la qualité matérielle de ses films et en y ajoutant son
travail personnel, arriver à des résultats qui lui feront aimer davan-
tage son passe temps favori.
1 volume in-16 Jésus (530 pages, 300 figures), broché, frs 25 »
Envoi du traité contre mandat de 27 francs adressé :
1° à M. Acher, 4, avenue Trudaine à Paris.
2° au siège de la F.F.C.C.A., M. R. Bricon, 205 bis, avenu:
Dôumesnil à Paris.
Au Marignan-Pathé le 6 Mai 1937 présentation des derniers
films a" Enseignement de Jean Brérault
Le jeudi 6 Mai 1937, à 10 heu-
res du matin, au Marignan-Pathé,
(Champs - Elysées), Jean Bré-
rault présentera ses derniers
films conçus et réalisés pour l'en-
seignement du premier degré.
Cette séance, organisée spé-
cia'ement à l'intention des mem-
bres de l'Enseignement de la Ré-
gion parisienne, leur permettra
de compléter leur documentation
en matière de cinéma éducatif et
leur donnera un aperçu des pos-
sibilités du film moderne en tant
que procédé de documentation
pédagogique.
Cette manifestation si intéres-
sante et d'un caractère si nou-
veau ne peut manquer d'obtenir
un franc succès.
Rappelons que la série des films
réalisés par Jean Brérault com-
prend :
Les Côtes de Dunkcrque au Co-
tent in; Le long des Côtes de Bre-
tagne; Le long des Côtes, de la
Loire aux Pyrénées; Le long des
Côtes de la Méditerranée; Dans les
Alpes; Dans les Pyrénées; Dans le
Massif Central; La Seine; La Loi-
re; La Garonne; Le Rhône: En
Haute Provence et dans la plaine
du Bas-Rhône; en Basse Provence;
En Bretagne; En Normandie: A
Paris; Les Canaux; Un port de
commerce; Le Blé en France;
Comment fonctionne une machine
à vapeur; La pression atmosphéri-
que, Applications : Siphons et
Pompes; Le Principe d'Archimède,
applications; Les leviers; Dans
une mine de houille; Comment
fonctionne un moteur à explosion.
4.823 POSTES 17 " 5
SONT EN ACTIVITE
Voici une statistique dont les
quelques chiffres donneront une
idée de la diffusion de ce for-
mat :
Nombre de postes 17 '"/'" 5 en
exploitation : 4.823.
Nombre de programmes loués
pendant le dernier exercice :
55.000.
Chaque semaine le program-
me passe dans : 7.500 localités.
Le stock de programmes exis-
tant en 17,5 représente : 1<S niil-
lions de mètres.
La cinémathèque représente
plus de 500 heures de projec-
tion eu négatif. Pour chacun de
ces négatifs il existe de 32 à 52
copies.
LE PROJECTEUR 16 M. S
ERICSSON
LE MIEUX
CONSTRUIT
LE PLUS
ROBUSTE
LE PLUS
LUMINEUX
LE PLUS
PRATIQUE
Département Cinéma, 44, rue Le Peletier, Paris — Tru. 47-03
SONORE
XIV
LE PETIT FORMAT
L'entraînement du film dans
les appareils de projection ciné-
matographiques se fait habituel-
lement, pour tout ce qui est con-
tinu, par les débiteurs dentés.
Si l'on déroule une bobine
importante, le film devant rester
tendu, on est conduit à créer une
tension artificielle par une fric-
lion. Si l'on enroule une bobino
d'une façon convenablement ser-
rée, il est nécessaire que l'en-
rouleuse tire sur le film. Dans les
deux cas, le film a, sur le débi-
teur denté, une tension assez
forte. Si l'on tire sur le film par
sa perforation après l'avoir ac-
croché sur les dents du débiteu.-
denté, ceci ne va pas sans incon-
vénient pour les dentures du film
qui finissent par s'écailler, par
s'user et finalement se déchirent.
On s'est préoccupé de réaliser
des dispositifs qui évitent cet
inconvénient. Les plus couram-
ment employés consistent à avoir
une traction de pellicule aussi
faible que possible et à rattra-
per le mou qui peut se produire
par un galet au bout d'un bras,
maintenu par un ressort, qui as-
sure une tension plus ou moins
constante.
Ce dispositif n'évite pas qu'en
cas de traction trop grande, soit
par suite d'un excès de friction
ou d'à-coup au déroulement ou à
l'enroulement, les dentures fati-
guent énormément et risquent de
se déchirer.
Le procédé de la boucle auto-
matique et du limitateur de ten-
sion de M. Oehmichen a la su-
périorité sur tous ces dispositifs
de ne plus faire travailler les
dentures du film et de permettre
ainsi de diminuer l'usure de la
pellicule dans de très grandes
proportions.
Le limitateur de tension con-
siste en un galet, caoutchouté
sur les deux parties correspon-
dant à la largeur de la denture,
qui remplace les débiteurs den-
tés. Le galet de ce type qui pré-
cède l'enroulement tourne à une
vitesse légèrement inférieure au
débiteur denté correspondant. Le
galet se trouve après le débiteur
denté. La vitesse étant légère-
ment inférieure, il se produit sur
le caoutchouc un freinage qui
filtre l'excès de traction qui
pourrait se produire par l'excès
de tension de déroulement. Le
rapport des tensions avant le ga-
let et après est régi par le prin-
cipe bien connu du cabestan ou
la traction d'un côté est dans
une proportion exponentielle avec
la traction de l'autre côté, soit :
t e
QUESTIONS TECHNIQUES
L'Entraînement
du Film de Petit Format
e le nombre de Neper, f le coef-
ficient de frottement, a l'angle
d'enroulement sur le galet.
Or, voit ainsi que l'on substitue
à la traction sur deux dents un
freinage progressif sur une grande
surface qui supprime l'usure.
Pour l'alimentation, le phéno-
mène est excessivement simple :
le galet caoutchouté se trouve
entre la bobine d'alimentation et
le débiteur denté. Le galet a
une vitesse légèrement supérieure
a celle du débiteur. Lorsque le
débiteur tend le film à l'alimen-
tation, le contact avec le galet
caoutchouté devient grand mais,
comme la vitesse périphérique du
galet est supérieure à celui du
débiteur denté, le galet caout-
chouté alimente en excès le dé-
biteur denté en film, alors la ten-
sion du film diminue et le contact
avec le galet caoutchouté aussi.
L'alimentation diminue. Il s'éta-
blit ainsi un équilibre de glisse-
ment où l'alimentation se fait
régulièrement non par traction
sur la denture, mais par traction
par frottement sur une grande
surface.
Ce dispositif a été simplifié par
M. Oehmichen par un dispositif
entièrement automatique suppri-
Un Nouvel Appareil Sonore de 16 m/m
F est la traction de la bobine,
traction sur les dentures,
Nous avons eu, .jusqu'à présent, le désir d'étudier surtout les appa-
reils français. Il existe aussi d'excellents projecteurs à l'étranger ; nous
avons eu l'occasion de parler notamment du Bell et Howell; aujour-
d'hui, nous voulons, en quelques lignes, indiquer les particularités d'un
projecteur américain, l'Ampro, licence Western Electric. Cet appareil,
<jui fonctionne soit sur courant alternatif, soit sur continu, a été conçu
de façon telle qu'on peut le posséder pour le cinéma muet, et, en
quelques secondes, le transformer en sonore: une tète de son formant
socle, quatre vis, un haut parleur, et voilà un nouvel appareil. Nous
ne voulons pas faire ici une description complète de l'appareil, mais
en signaler seulement les commodités et les particularités.
La projection est faite à une vitesse de 12 à 24 images, pour le
muet ou le sonore; quand le rhéostat est sur la vitesse de 24 images,
il déclenche un régulateur électrique de vitesse constante.
Un nouvel obturateur à une pale assure le maximum de lumi-
nosité, sans scintillement, grâce à ses deux compensateurs (cet obtura-
teur gagne sur l'obturateur à 2 pales qui était en service auparavant
25 % de lumière).
Le film est remarquablement bien protégé; toutes les parties entrant
en contact avec le film sont conçues pour lui éviter toute détérioration.
Sur tout leur parcours, la piste de son et l'image ne subissent aucun
contact ; quelle garantie de longévité pour la bande. De plus, une
triple griffe permet l'entraînement de tout film dont deux perforations
consécutives seraient déchirées. Un système très ingénieux évite encore
l'usure du film; grâce au «kick back movement », la griffe se soulève
légèrement dans la perforation avant de se retirer. Voilà les points
qui ont retenu particulièrement notre attention dans la partie projec-
teur.
En ce qui concerne la partie son, nous pouvons citer aussi qu'il
peut être employé sur alternatif ou sur continu sans aucune modifica-
tion, que la tête de son ne forme qu'un bloc, détachable séance tenante.
La lampe d'excitation et la cellule photo-électrique sont très accessi-
bles pour en faciliter le remplacement immédiat; les lampes d'excita-
tion sont munis d'un culot à collerette spéciale qui évite tout faux
placement de la lampe.
Enfin, une prise sur le tableau de commandes permet l'emploi d'un
pick-up ou d'un micro. On peut ainsi sonoriser ou commenter les
films muets ou passer des disques entre les projections.
Précision, maniabilité, extrême accessibilité, telles sont, en défi-
nitive, les qualités qu'y découvrira l'opérateur.
J. T.
mant complètement le débiteur
denté. Le film descend de la bo-
bine, fait le tour du galet caout-
chouté et forme, avant d'entrer
dans le couloir, une boucle. La
vitesse périphérique du galet
caoutchouté étant supérieure à
celle du film dans le couloir, on
voit tout de suite que, si le con-
tact du film et du galet caout-
chouté est très étroit, la boucle
s'augmente. Lorsque la boucle est
grande, le contact avec le galet
caoutchouté diminue, l'alimenta-
tion en film devient moins gran-
de, la boucle diminue alors. De
même, si la boucle est trop pe-
tite, elle agit comme un ressort
et fait un contact très étroit avec
le galet caoutchouté qui, ainsi,
entraîne le film et alimente la
boucle largement; la boucle aug-
mente. La boucle s'établit donc à
un juste équilibre qui est celui
du glissement normal sur le débi-
teur caoutchouté.
Le dispositif est suffisamment
efficace pour que l'on puisse, en
tirant sur le film, freiner l'appa-
reil et presque l'arrêter sans que
la boucle disparaisse.
Pour l'enroulement, entre le
couloir et le galet caoutchouté,
se trouve la boucle ; le galet
caoutchouté tourne à une vitesse
légèrement inférieure à la vitesse
de passage du film dans le cou-
loir. Le rapport de la traction
de l'enroulement par rapport à la
traction de la boucle est régi par
la même équation que plus haut.
On arrive ainsi à réembobiner
le film d'une façon serrée sans
faire travailler en aucune façon
les perforations et sans user le
film.
Ces dispositifs sont utilisés sur
les appareils de l'O. G. C. F., en
particulier dans les formats de
16 mm. Ils facilitent la réalisa-
tion d'appareils bi-film 16 mm. et
9 mm. 5, puisque, dans ces con-
ditions, il n'y a plus à changer
les débiteurs dentés. Les mêmes
galets caoutchoutés servent dans
les deux cas.
De tels dispositifs qui ména-
gent l'usure du film sont d'un
grand intérêt, car le développe-
ment du cinéma dans tout ce qui
est scolaire, éducation, propa-
gande, publicité, ne pourra pren-
dre tout son développement que
lorsque le prix de revient du
film sera réduit au minimum. La
suppression de l'usure du film est
certainement une des meilleures
façons de réduire le prix de re-
vient de l'utilisation du cinéma.
A titre d'exemple, citons qu'avec
de telles boucles automatiques il
est effectué, couramment, 20.000
passages avec un même film.
Ce seul chiffre indique tout
l'intérêt d'une telle voie de pro-
grès et peut avoir une répercus-
sion profonde sur l'avenir du ci-
néma populaire.
__
Exploitants de Salles
Enregistre^ vous-mêmes
V Actualité Régionale
sur
Film 1 6
m
m
S,
onore
Cette caméra sonore portative est utilisée
à la main, la sonorisation du film image est
assurée par le microphone placé sur l'appa-
reil. Elle n'est ni plus lourde ni plus en-
combrante qu'une caméra ordinaire et sa
manipulation en est aussi simple.
La caméra complète
est visible
en fonctionnement
à notre Studio.
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complété par un chargeur extérieur
et un moteur électrique permettant
une opération de 60 mètres ou de
120 mètres sans interruption.
XVI
LE PETIT FORMAT
Le Petit Format sauvera
e Documentaire et les Actualités
La salle d'actualités répondait
à un besoin, et c'est ce qui a
fait son succès. Elle est fré-
quentée, d'ailleurs, par une
clientèle distincte de celle des
autres salles de cinéma.
Il y a de nombreuses person-
nes, en effet, que le cinéma, en
tant que spectacle, n'intéresse
pas. Certains lui refusent toute
concession artistique et, comme
tel, le trouvent indigne de leur
assiduité. D'autres se sont éloi-
gnés des salles, rebutés par la
banalité ou les excentricité!
d'une majorité de films dits
« commerciaux ». D'autres en-
core, craignant le spectacle
immoral, le refusent par avance
à leur famille.
Il y a aussi les spectateurs que
la longue projection fatigue, et
ceux qui n'ont pas le temps de
la supporter.
A toute cette catégorie de pu-
blic, la salle d'actualités ouvre
ses portes : c'est le spectacle
permanent où l'on peut entrer
ou sortir à toute heure, passer
le temps, se mettre à l'ab.-i,
tromper uns attente... pour une
somme modique.
La salle d'actualités compor-
tait, jusqu'alors, un prog.-amme,
convenant à toutes ces catégo-
ries de spectateurs :
Les « actualités »... magazine
aux images vivantes qui intéresse
tout le monde et que tout le
monde peut voir...
Le complément du programme,
généralement un dessin animé
intéressant, comme l'expérience
le prouve, aussi bien les « pe-
tits » que les « grands »...
Et enfin, généralement, un
documentaire.
Il faut croire que la formu'e
n était pas si mauvaise, puisque
les salles d'actualités se sont
multipliées.
Pourquoi donc certaines salles
d'actualités éprouvent-elles le be-
soin de changer de formule? Par
l'adjonction de films commer-
ciaux à leur programme, ne re-
glissent-elles pas insensiblement
vers la salle de cinéma « stan-
dard '» et perdant ainsi le béné-
fice de leur spécialité ne se pré-
sentent-elles pas ainsi en con-
currentes à prix réduit ?
paraîtrait que l'on manque
-s, de petits films, de
« shorts »,
consacrée.
suivant
expression
Le documentaire, nous en
avons vu rechercher laborieuse-
ment dar.s les « programma-
tions » pour découvrir parfois
quelques bandes, toujours les
mêmes. Datant de quelques an-
nées et portant la marque d'une
photographie souvent pitoyable
et d'une fatigue évidente, nous
avons vu ressortir les classiques
chasses dans la jungle et les pê-
ches dans les mers plus ou moins
lointaines.
Des documentaires, on n'en
fait plus, paraît-il ; le gros pu-
blic n'aimant pas cela, ça ne fait
pas recette.
Des sketchs, on en trouve par-
fois quelques-uns ; ils sont pres-
que toujours grotesques... ou
grossiers !
Alors, on prend ce que l'on
trouve. On offre ce que l'on a, et,
pendant ce temps, de jeunes réa-
lisateurs se morfondent dans le
chômage ou contemplent avec
tristesse une bande, fruit de
leurs dernières économies, bande
qu'ils sont fatigués de soumettre
négativement à MM. les Pontifes
du grrrand cinéma !
Et, cependant, quoi qu'on en
dise, il y a un public que le do-
cumentaire intéresse, et c'est pré-
cisément ce public qui fréquente
les salles d'actualités ; mais ce
public désire des films intelligents
et bien conçus, et non pas n'im-
porte quoi tourné par n'importe
qui !
Pourquoi ne pas montrer lu
public le magazine filmé, l'activité
de la science et de l'industrie, la
mode, etc., bref, le progrès de
chaque jour que chacun côtoie,
que nul ne remarque et que le
cinéma apprendrait a connaître.
Il n'est, pour s'en rendre
compte, que de voir l'intérêt que
porte le spectateur aux trop ra-
Ciné 16 sonore
K^^SJ
Prochainement...
Le Projecteur 1 6 sonore ÇjALLUS
LICENCE HUC
à défilement continu
NE DÉTÉRIORE PAS LE FILM
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de haute précision
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STUDIO TAPONIER
12, RUE DE LA PAIX, PARIS, — Téléphone: OPÉRA 69-33
res passages de paysages connus
quand, par hasard, une scène
donr.e l'occasion de le faire appa-
raître à l'écran.
Les journaux filmés, certes,
nous montrent que les sujets ne
manquent pas, mais chacun de
ceux-ci ne s'y trouve qu'effleuré
et comme à plaisir un coup de
gong impérieux semble vouloir
trop rapidement rompre l'intérêt
que le spectateur commence à
peine d'y apporter.
A cette pénurie de program-
mes, le film de format réduit
nous semble devoir apporter une
solution, non pas comme certains
y ont songé par la projection des
copies plus ou moins réussies de
films commerciaux périmés, mais
bien parce que l'emploi du
16 mm. permet de faire appel à
un cinéma nouveau.
Les clubs d'amateurs ont mon-
tré l'intérêt que le public mani-
festait à leurs productions dont
certaines ne déshonoreraient cer-
tes pas nos meilleurs écrans pro-
fessionnels.
Dans le domaine de l'actualité,
il permet la prise d'événements
locaux et leur projection écono-
mique et rapide.
Dans le domaine documentaire
et voyage, il y aurait certes là
ui vaste champ de collaboration
à étudier. - Georges Gronostayski.
CHEZ KODAK
POUR LA PRISE DE VUES
En 16 mm., le Ciné Kodak mo-
dèle K a été conçu aussi bien
pour le blanc et noir que pour la
couleur.
Cet appareil est muni d'un ob-
jectif anastigmat f. 3,5 (de 25
mm.) ou f. 1,9 interchangeable
avec l'objectif f. 3,5 de 50 mm. et
les téléobjectifs de 76, 114 et 150
mm. pour prise de vues éloignées,
de deux viseurs, d'un système pour
prise de vues en mauvaise lu-
mière, etc..
L'appareil de 8 mm. est aussi
bien conçu; son maniement est
d'une simplicité enfantine. Il se
charge en plein jour. Les modèles
20 et 25 donnent des images net-
tes de tous sujets placés depuis
1,80 de l'appareil sans qu'aucune
mise au point fut nécessaire.
Le modèle 60 est pourvu d'un
objectif plus lumineux à mise au
point variable.
POUR LA PROJECTION
Le Kodascope 16 mm. bénéficie
des derniers perfectionnements.
Il fonctionne notamment sur tout
courant compris entre 100 et 125
volts. Sa puissance lumineuse de
500 et 700 watts lui permet une
excellente projection sur un écran
de 3y2 mitres à une distante de
20 mètres. L'appareil de 8 mm.
couvre à la même distance un
écran de 2x1 mètres.
«■
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
NAISSANCE
Mme et M. Fernand Vincent,
Secrétaire général de la Fédéra-
tion des Chambres Syndicales
de la Cinématographie Françai-
se, nous annoncent la naissance
d'un fils : François. Nous som-
mes particulièrement heureux
de cette nouvelle et adressons
aux jeunes parents nos compli-
ments affectueux.
M. JEAN BRERAULT
A LA PRESIDENCE
DU CONSEIL
M. Jean Brérault, un des pro-
moteurs du film d'enseigne-
ment en France, auteur de nom-
breux films d'enseignement, et
dont on a pu lire de nombreux
articles dans les colonnes de
cette revue, vient d'être nommé
chargé de mission au secréta-
riat général de la présidence
du Conseil.
Cette nouvelle réjouira ceux
qui connaissent M. Jean Bré-
rault, un des hommes les plus
compétents en matière de ci-
néma d'enseignement.
CHEZ C.P.L.F.
On nous informe que M. Geor-
ges Chris*'" vient d'être chargé
de la direction du service publi-
cité de la C.P.L.F.
CIME
FR
JX>RAPHIE
SE
RECTIFICATIF
Dans nos tableaux publiés dans
la rubrique « Petit Format » il
s'est glissé une erreur en ce qui
concerne les appareils Ditmar.
En effet, Ditmar possède une
caméra 16 mm. et des appareils
de projections bi-films pour
8-9,5 mm, et 8-16 mm.
AVIS
La Chambre syndicale des
Transports a l'honneur d'infor-
mer la clientèle de ses ressor-
tissants "ue les opérations de
dédouanement s'effectuent, à
l'heure actuelle, avec les plus
grandes difficultés et que des
retards, atteignant souvent une
huitaine de jours, sont depuis
"iieloue temps constatés.
La Chambre svndicale tient,
dans ces conditions, à attirer
l'attention de la clientèle sur le
fait que cette situation ne dé-
pend en aucune manière de ses
ressortissants et qu'elle est
intervenue auprès de l'Adminis-
tration des Douanes pour lui en
signaler les graves inconvé-
nients.
Le secrétaire administratif :
J. de la Bretonnière.
Gaby Morlay et Signoret dans Nuits de Feu
La Mort trajlqie de ClenSohnau Meetio; détenues
Nous avons vu un homme bouleversé : l'opérateur de France-
Actualités-Gaumont, le dernier de ceux qui aient peu lé avec Clem
Sohn.
Il se trouvait dans l'avion de celui-ci à trois mille mètres
d'altitude et filma V « Homme-Oiseau » au moment de son saut dans
le vide, saut qui devait être le dernier.
L'objectif le suit dans son vol, puis .dans sa chute jusqu'à
l'écrasement au sol, au milieu de la foule angoissée.
Document unique qui laisse les spectateurs haletants.
Dans le même journal, en exclusivité, la course « Paris-
Tours » .
Le 12 mai, à Londres, vingt opérateurs filmeront les Fêtes du
Couronnement pour France-Actu alités-Gaumont.
Indiquons ûe *
A DÉUilRER. **•
_Jd
%
v
s__ L ON BON 1316 * 15 1700 ___
i PREMIERE PEP£ LE J'OKO GRAND TRIOMPHE SJ_0P PRESSE
l jMANI&'EMEMT DECRIVE F, IL 1 [TT C H S F BQEUVRE 1£~ ÛNNEEjj
j STOP NOUS JOUONS A GUICHET FERUE STOP CEST-. LE GRAND
: SUCCES DE LONDRES ET MARQUE UNE EPOiUE POUR LE Ft.LM
-'FRANÇAIS STOP FELICITATIONS ET AMITIES = MÂR&UiS HE
CASUAUÎU CURZ-ON CINEMA <•
Fac similé du cable envoyé par le Marquis de Casamaury, Directeur du Curzon
Cinéma de Londres, à la Société Paris Film, annonçant l'éncrme succès de
= " j Pépé le Moko.
XXXXXXXXX3
DEUIL
Le mardi 13 avril ont eu lieu
les funérailles de .Mme veu c
Scohy, directrice du Cinéma
Casino de Bruay-cn-Artois.
Un grand nombre de loueurs
et de directeurs avaient tenu à
assister aux obsèques qui eurent
lieu au milieu d'une nombreuse
assistance.
Nous adressons nos sincères
condoléances à la famille de la
disparue.
LE GRAND PRIX
NORD-AFRiCAIN DU CINEMA
Celte compétition, organisée
par Corpociné, d'Alger, a été
créée sous le patronage et avec
le concours de l'office algérien
d'action économique et touristi-
que du gouvernement général de
l'Algérie. Elle est destinée à ré-
comnenser en fin de chaque an-
née le film français paru au
cours des douze mois précédents
et qui aura été ju<?é comme re-
présentant le mieux le vrai vi-
sage ethninue et ethnographique
de nos territoires nord-africains.
Voici la composition du jury:
MM. Alazard, directeur du Mu-
sée national des Beaux-Arts ;
Alaphilipoe, sculpteur, grand
prix de Rome ; Sidi Bou Medine,
Agha honoraire, commandeur
de la Légion d'Honneur; Breuil-
lot, président de la Société des
artistes algériens et orientalis-
tes; Boisier, président de la So-
ciété photo-ciné-Club d'Algérie ;
Brouty, peintre, grand prix ar-
tistique de l'Algérie; Lucienne
Jean Darroux, critique d'art, di-
rectrice de Femmes de Demain;
Raoul de Galland, compositeur,
président de l'Interfédération
musicale de l'Afrique du Nord;
Garcin, directeur de l'Office al-
gérien d'action économique et
touristique ; Guerrin, directeur
de l'Intérieur et des Beaux-Arts
au Gouvernement général de l'Al-
gérie; Lefèvre-Paul, président de
la Fédération des Syndicats
d'initiatives de tourisme ; Mo-
rard, président de la Région éco-
nomioue algérienne; Milliot, di-
recteur général des Affaires in-
digènes au gouvernement géné-
ral de l'Algérie; Pomier, prési-
dent de l'Association des écri-
vains algériens; Vinso, président
du Conseil d'administration de
la Foire d'Alger.
CHANGEMENT D'ADRESSE
Le Comité de Coordination
du film, réalisateur du film
La Marseillaise, nous com-
munique sa nouvelle adresse :
27, rue d'Anjou, Paris (8e).
78
♦#*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
Ernest Ferny dans une scène d'ambhnce chinoise de Troïka (Sur la Piste blanche)
Pagnol tourne un nouveau film
de Fernandel
Nice, 22 avril. -- J'apprends
que Marcel Pagnol, dont le
grand film Arsuïe est virtuelle-
ment terminé, vient d'entrepren-
dre un grand film comique avec
Fernandel. Ce film, dont le scé-
nario est de Pagnol lui-même,
constituera une satire de certai-
nes nratiques des milieux ciné-
matographiques, quelque chose
comme le Topaze du cinéma.
Le rôle de Fernandel, m'assu-
re-t-on, est en or et bien fait
pour mettre en valeur les pré-
cieuses "iialités de composition
du grand comédien.
Marcel Pagnol réalise lui-mê-
me ce nouveau film, dont le titre
n'est "«s encore définitif, dans
son petit studio de l'impasse des
Peuuliers, au Prado de Mar-
seille. — Ed. E.
Nice
(G. F. F. A.)
UN SOIR A VENISE.
Christian Jaque tourne ce film
avec Mines Elvire Popesco,
Pauline Carton, et MM. Albert
Préjean, Roger Karl, Bever,
H. Crémieux et le petit Mou-
loudji. L'auteur est Paul Nivoix,
et M. Jean Rossi dirige la pro-
duction.
LE MESSAGER. Rouleau
tourne ici les extén^ :rs de son
iilm.
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François Ier
SARATI LE TERRIRLE. —
Henchaînant avec les extérieurs
brûlés de soleil pris par Hugon
et ses artistes dans le port d'Al-
ger, le film se tourne en inté-
rieur mais dans des décors rap-
pelant l'Afrique du Nord.
■|§P"IE CIIIIIITTXXTTTTTTTTTTTTTYy
Le Travail dai
Billancourt
DOUBLE CRIME SUR LA LI-
GNE MAGINOT. -- Dans l'inté-
rieur du capitaine Bruchot (Vic-
tor Francen), Mme Bruchot
(Véra Korène) rentre de voya-
ge suivie de l'ordonnance Ju-
lien (Dauran). Félix Gandéra
rèide la scène que Hayer et Vil-
let enregistrent. Joli décor de
Gys.
LES PERLES DE LA COU-
RONNE. — Sacha Guitry tour-
ne des scènes de dernière heure.
Le film est virtuellement ter-
miné.
GRIROUILLE.
terminé.
- Ce film est
FEU. - - A Toulon, Jacques
de Baroncelli tourne les exté-
rieurs maritimes de cette gran-
de nroduction dramatique.
HENRI DECOIN TOURNE «MADEMOISELLE MA MÈRE»
Les studios Tobis bourdonnent d'une joyeuse activité.
Henry Decoin réalise un film adapté par Jean Boyer de la
charmante pièce de Louis Verneuil : Mademoiselle ma Mère.
Et qui, s'il vous plait, interprète cette capricieuse « Maman »
de dix-huit ans, cette épouse-enfant qui mène son pauvre diable
de vieux mari par le bout du nez ? Qui, mais voyons, l'adorable
Danielle Darrieux que je vois, dans ses atours vaporeux, en train
de tout bouleverser chez elle, et de mener gens et bêtes à la
baguette.
Un original décor de Jacques Krauss a bien rendu, expressi-
vement et plastiquement, l'une des folies de Mademoiselle ma Mère.
Imaginez le puis invraisemblable des appartements, où tout soit
à l'envers, où les fleurs, les glaces, les meubles semblent automa-
tiques, doués d'une vie magique. Dans cet intérieur utra-fantai-
siste, Danielle mène la vie dure à son pauvre mari qui est le bon
Alerme. Plus tard, elle rendra jaloux l'élégant Pierre Brasseur,
son jeune beau-fils, en se faisant faire la cour par Robert Arnoux,
par qui elle veut se faire enlever. Rassurez-vous, la petite épouse
ne partira pas avec Arnoux, ni avec personne. Et si Pierre Bras-
seur laisse l'amour prendre le pas sur la raison, c'est que le brave
Alerme comprendra qu'il ne peut continuer à être l'époux de
Mademoiselle ma femme et la dirigera vers un mari plus jeune...
vers son propre fils, naturellement.
Danielle Darrieux, décoiffée, ses beaux yeux en fureur, pique
une crise de rage devant l'objectif, qui enregistre tout cela...
tandis que Decoin paraît ravi de la scène, et Louis Verneuil, l'au-
teur, en visite au studio, non moins enchanté d'avoir une aussi spi-
rituelle et jolie interprète.
Mademoiselle ma Mère est une production Régina, dont le
directeur de production est M. Arys-Nissotti. — L. D.
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On annonce
■ L'ILE DES ENFANTS PER-
DUS. — Marcel Carné tournera
en août ce premier grand film
sur les bagnes d'enfants d'après
un scénario original de Jacques
Prévert. Directeur de produc-
tion : Charles David. (Prod.
Corniglion-Molinier).
■ L'ENJEU. — Titre provisoi-
re d'un film d'après un scénario-
original de Marcel Achard avec
probablement Erich von Stro-
heim, Louis Jouvet, Albert
Préjean, Jany Holt. Directeur
de production : Nash. (Pr. : Tel-
lus Film).
■ L'OCCIDENT de Kistemae-
kers .sera prochainement pro-
duit. Vedette probable : Charles
Vanel.
■ SEPTIMANIE. — J. K. Ray-
moud Millet et René Clément
vont tourner à Carcassonne un
documentaire sur la province
gallo-romaine dont Carcassonne
était la capitale.
M LE BEAU METIER. —
D'après l'œuvre d'Henri Clerc,
Henri Diamant-Berger produi-
ra pour M. Delac une comédie
de mœurs fonctionnaires mais
qui, à l'envers de CES MES-
SIEURS LES RONDS DE CUIR,
montrera les hauts fonctionnai-
res de l'Administration.
■ J'ACCUSE. — Abel Gance
tournera, après VOLEUR DE
FEMMES, une version parlante
de son célèbre film muet. Vic-
tor Francen en sera le princi-
pal interprète.
■ TRAFIC D'OPIUM. — Pour
se consoler de ne pas tourner
SURETE NATIONALE, Walter
Kapps annonce qu'il prépare un
film très important tiré d'un
autre scénario d'Henri Calef :
TRAFIC D'OPIUM. Ce film sera
fait pour une production indé-
pendante et distribuée par G. E.
CE. 4
I GREVE AU STUDIO ou
L'IMPROMPTU DE JOINVILLE
sera tourné d'ici quelques jours.
Pierre Weill mettra en scène,
assisté de Henri Contet et Ch.
Chaki. Opérateurs : Jos. Braun
et Alphen. Dialogues : Pierre
Ducrocq. Dir. Artis. : Jean Car-
rière.
I LE CHEMIN DE LUMIERE.
— Alexandre Rignault campera
dans ce film le Père Damien,
l'apôtre des lépreux. Paul Mes-
nier mettra en scène sur un scé-
nario rf'Omer Englebert adapté
par Noël Renard.
■ L'AMOUR DU MONDE. -
Victor Francen, d'autre part, se-
rait la vedette d'un film de Mar-
cel L'Herbier sur la science,
Pr. : H. Ullmann.
—
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fR
RAPH1E
SE
79
iiiiii:
ns les studios
On annonce
ABUS DE CONFIANCE
Le 25 mai sera donné le
premier tour de manivelle du
nouveau film « Abus de Con-
fiance », d'après le scénario
de Pierre Woiff.
Ce sont les deux grandes
vedettes françaises, Danielle
Darrieux et Charles Vanel qui
sont les principaux interprè-
tes de ce film. De nombreux
et importants engagements
ont été également faits pour
cette production et nous pou-
vons déjà citer les noms de
Pierre Mingand, Jean Worms,
Gilbert Gil, Yvette Lebon et
Valentine Tessier comme pro-
tagonistes de cette nouvelle
réalisation qui s'annonce com-
me devant être fort réussie.
■ SOUS LES PONTS DE PA-
RIS. — Marie Bell et André Le-
faur seront les vedettes du film
de Serge de Poligny.
■ A UNE FEMME DU BOUT
DU MONDE. - Jean Epstein
dirigera cette comédie basée sur
un sujet très nouveau, (/Alain
Serdac. P. Azaïs, J.-P. Au-
mont, Alexandre Rignault se-
raient de la distribution avec
Suzy Solidor comme héroïne.
M LES NOCES VENITIENNES,
d'Abel Hermant auront J.-P.
Aumont comme vedette.
M L'AFFAIRE LESURQUES.
Maurice Lehmann tournerait
un scénario tiré de l'authenti-
que Affaire Lesurques, qui ins-
pira le mélodrame célèbre LE
COURRIER DE LYON. M. Leh-
mann ferait la mise en scène de
ce film pour leauel il a deman-
dé à Dorville d'interpréter Cho-
pard.
m LA FILLE DE LA MADE-
LON. -- Ce film que M. Pallu
commencera d'ici quelques jours
à Neuîlly, pour les Productions
de Koster, aura M. Mugelli
comme directeur de production.
Opérateur: Hugo. La troupe
comprend : Henry Garât, Ai-
mos, Georges Prieur, Jean
Dax, Camille Bert, Goupil et
Mmes Jeanne Boitel, Mady
Berry, Pauline Carton.
■ MAMAN COLIBRI. — Le
chef-d'œuvre d'Henry Bataille
sera-t-il tourné par Jean Dré-
ville, dont c'est le plus cher dé-
sir?
■ LES ROIS DU SPORT. —
Précisons que ce film gai, tour-
né d'après le scénario de Jean
Guitton, sera une production
f/'Aguiar, interprétée par Rai-
mu et Fernandel, qui joueront
ensemble pour la première fois.
Début: juin.
Joinville
(PATHE)
LE MENSONGE DE NINA PE-
TROVNA. --La troupe part en
extérieurs de montagne.
LA CITADELLE DU SILEN-
CE. — Marcel L'Herbier a
tourné des scènes d'hôpital po-
lonais avec Pierre Renoir et
Annabella (Sédif).
LE MESSAGER. -- Raymond
Rouleau a tourné la séquence de
! 'atelier-appartement de Marie
(Gaby Morlay), avec J. Gabin
d'abord, puis J.-P. Aumont. La
troupe s'est transportée à Join-
ville.
UN DE LA COLONIALE sera
tourné en intérieurs rue Fran-
cœur.
Épinay
(ECLAIR)
UN CARNET DE BAL. —
Avant de partir en Italie tour-
ner ses extérieurs, Duvivier a
tourné plusieurs scènes impor-
tantes qui se sont terminées
vendredi 30 avril.
Vf ra Korène et Margo Lion dans La Danseuse Rouge.
La Vilieue
LA BATAILLE SILENCIEUSE
(Le Poisson chinois) est toujours
en cours de réalisation. Pierre
Billon a tourné d'importantes
scènes de foule, d'accident dans
une grande gare et de complot.
Atmosphère très pittoresque et
ultra balkanique. Studios prévus
jusqu'au 30 mai.
UN SOIR A VENISE sera
tourné en intérieurs ici.
A l'écart de la ce Ligne Maginot »
Félix Gandéra tourne
Je m'attendais à voir une casemate blindée, des souterrains
formidables. Et je pénètre dans un aimable intérieur qui est celui
du capitaine Bruchot, en plein soleil, sur la terre ferme. La villa
de Bruchot (Victor Francen) retrouve sa propriétaire Mme Bruche
(Véra Korène) qui rentre de voyage, très gracieuse dans son cos-
tume de drap et voiles bleu de nuit.
Félix Gandéra, aux côtés de qui se trouve son actif collabo-
rateur Robert Bibal, m'explique qu'il ménage à ce charmant couple
les pires désagréments. Et pourtant, comme ils ont l'air de s'aimer.
Mais il parait qu'ils se comprennent si mal. Cela arrive souvent
entre époux passionnés.
Double Crime sur la Ligne Maginot comprend encore Fernand
Fabre, qui sera assassiné presque au début du film dans son rôle
de commandant d'un des forts de la Ligne Maginot; Germaine
Engcl, Henri Guisol, Carnège, Jacques Berlioz, Jacques Vitry, Maxi-
me Fabcr, Rolla-Norman. Ce film esl une production C. F. C.
Lucie Derain.
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en Extérieurs
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Maurice Gleize a commencé à
Alger les scènes de ce film qui
mettra en scène les régiments
méharistes qui sillonnent le dé-
sert. Vedettes du film : Charles
Vanel et Abel Jacquin. Opéra-
leur : Christian Matras, avec
Claude Renoir et Bourreaud.
Ingénieur du son: de Bretagne.
Production: Films de France.
Dir. de production : Dereu-
maux.
UN DE LA COLONIALE se
tourne à Aix-en-Provence avec
Bach dans le rôle principal,
sous la direction de M. Wuls-
chleger, d'après un scénario
d'Yves Mirande. Prieur est le
partenaire de Bach.
UN CARNET DE BAL.
Pour les quelques extérieurs du
film, Julien Duvivier est parti
cette semaine tourner des scè-
nes avec Marie Bell et Pierre
Richard-Willm en Italie.
REGAIN. — Ce n'est plus AR-
SULE mais REGAIN, comme le
roman de Jean Giono, que s'ap-
pellera le film de Marcel Pa-
gnol avec Gabrio, Demazis,
Fernandel, Poupon, etc..
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signer trois engagements impor-
tants. Il tournera dans le Canti-
nier, le scénario est d'Yves
dans La Fille de la
que réalisera Georges
dans Légions d'Hon-
compagnie de Vanel,
Renoir et Baumer.
■ Gilbert Gil sera un des
principaux interprètes du pro-
chain film de Bach, Le Canti-
nier, dont Wulschleger tourne
les extérieurs.
■ Yvette Lebon est la ve-
dette féminine et la partenaire
de Bach dans Le Cantinier.
■ Pierre Renoir tournera un
rôle capital dans Légions d'Hon-
neur, dont la réalisation est pro-
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